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 Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul


Earlier bulletins / Bulletins précédents

23e Année - N°245

January/Janvier 1999

INTERIOR POLITICS/POLITIQUE INTERIEURE

ARMED FORCES/FORCES ARMEES

STATE TERRORISM/TERREUR DE L'ETAT

PRESSURE ON THE MEDIA/PRESSIONS SUR LES MEDIAS

KURDISH QUESTION/QUESTION KURDE

RELIGIOUS AFFAIRS/AFFAIRES RELIGIEUSES

MAFIA RELATIONS/RELATIONS MAFIEUSES

SOCIO-ECONOMIC/SOCIO-ECONOMIQUE

RELATIONS WITH THE WEST/RELATIONS AVEC L'OUEST

REGIONAL RELATIONS/RELATIONS REGIONALES

MIGRATION/IMMIGRATION

INTERIOR POLITICS/POLITIQUE INTERIEURE

Le gouvernement et la justice sous l'ordre des militaires

 
 A l'approche des élections législatives et municipales, prévues pour le 18 avril 1999, les militaires mobilisent toutes les institutions sous leur ordre en vue d'empêcher un succès électoral du parti pro-kurde HADEP et du parti islamiste FP.
 Nous reprenons ci-après deux dépêches de l'AFP à ce sujet:
 Un procès pour interdire le HADEP
 La Cour de Cassation turque a ouvert vendredi une procédure auprès de la Cour constitutionnelle pour interdire le Parti de la Démocratie du Peuple (HADEP, pro-kurde), a-t-on annoncé de source officielle.
 Le procureur général de la Cour de Cassation, Vural Savas, qui a ouvert cette procédure, a accusé le HADEP "d'avoir des liens organiques" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK,), qui mène depuis 1984 une rébellion armée contre Ankara pour créer un Etat kurde indépendant dans le Sud-est de la Turquie, a majorité kurde.
 L'ouverture de la procédure de dissolution du HADEP est intervenue à moins de trois mois des élections législatives et municipales prévues le 18 avril.
 "Elle n'empêche toutefois pas la participation du HADEP aux élections", a déclaré à l'AFP l'un des avocats du HADEP, Me Yusuf Alatas.
 "Mais un message clair est donné aux électeurs: ne votez pas pour ce parti car il sera en tout cas interdit", a-t-il ajouté. "Le même message est donné aux partis qui pourraient envisager une coopération électorale avec cette formation", selon lui.
 "C'est une procédure politique plus que judiciaire", a-t-il estimé.
 Un acte d'accusation de 56 pages, élaboré par M. Savas, accuse le HADEP "d'être totalement sous le contrôle du PKK et d'organiser des activités selon les instructions données par le comité central" de cette organisation séparatiste, qui est considérée comme terroriste par les autorités turques.
 Selon l'acte d'accusation, les congrès du HADEP "sont devenus le théâtre de manifestations en faveur du PKK et de son chef Abdullah Ocalan". Le HADEP "tente, lors de séminaires organisés dans ses locaux provinciaux, d'imposer aux citoyens d'origine kurde une hostilité à l'ordre établi et à la structure unitaire de l'Etat turc".
 Selon l'acte d'accusation, les organisations provinciales du HADEP agissent "comme des officines de recrutement des militants armés du PKK".
 M. Savas demande la dissolution du HADEP conformément aux articles 68 et 69 de la Constitution ainsi qu'aux dispositions concernées de la loi sur les partis politiques qui stipulent que "les programmes et les activités des partis politiques ne doivent pas être incompatibles avec l'indivisibilité du pays".
 M. Savas avait ouvert en mai 1997 la procédure d'interdiction du parti islamiste de la Prospérité (Refah) alors qu'il était au pouvoir, entraînant sa dissolution en janvier 1998.
 Depuis longtemps, le HADEP était dans le collimateur de la justice turque. Plusieurs procès sont en cours devant la Cour de Sûreté de l'Etat contre le HADEP et ses dirigeants.
 Son chef, Murat Bozlak, est emprisonné depuis la mi-novembre, lorsque qu'il avait été arrêté avec plus de 700 militants pro-kurdes, dans toute la Turquie, qui avaient manifesté leur soutien à Abdullah Ocalan, alors assigné à résidence près de Rome.
 La plupart d'entre eux ont par la suite été libérés.
 Plusieurs membres du HADEP avaient déjà été condamnés par des tribunaux turcs pour liens présumés avec le PKK, dont la rébellion armée a fait près de 31.000 morts.
 Le HADEP, créé en mai 1994, avait succédé a un autre Parti pro-kurde, celui de la Démocratie (DEP) qui avait été interdit un mois plus tard.
 Le HADEP avait obtenu quelque 4,5% des voix lors des législatives de 1995. Il n'est pas représenté au Parlement faute d'avoir franchi la barre des 10% des voix.
 Mais dans le sud-est à majorité kurde, il avait obtenu dans certains endroits jusqu'à 54% des voix (à Hakkari).(AFP, 29 janvier 1999)
 Le MGK impose un scrutin à deux tours pour défavoriser le FP
 Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a annoncé samedi qu'il souhaitait l'instauration d'un scrutin majoritaire à deux tours pour les élections municipales prévues en avril, ce qui devrait défavoriser fortement les candidats islamistes.
 "Des contacts ont été entamés avec les responsables des partis représentés au parlement pour une modification du système actuel", a déclaré M. Ecevit aux journalistes.
 Depuis plusieurs mois, le président turc Suleyman Demirel et des organisations non gouvernementales font des déclarations en faveur d'une modification du mode de scrutin actuel.
 Selon la presse turque de samedi, l'armée, qui se considère comme la gardienne des principes laïques, a réclamé récemment par le biais du Conseil national de sécurité (MGK), plus haute instance politico-militaire du pays, l'instauration d'un mode de scrutin à deux tours.
 Un projet de loi en ce sens avait été déposé par le gouvernement précédent au parlement en mars dernier mais n'avait pas été débattu en assemblée générale.
 Selon ce projet, pour être élu au premier tour d'une élection municipale, un candidat devra obtenir au moins 51% des suffrages. Sinon, un deuxième tour de scrutin aura lieu opposant les deux candidats les mieux placés à l'issue du premier.
 Ce système de ballottage, inspiré du système français, vise principalement à faire barrage aux candidats islamistes en incitant les partis traditionnels de centre gauche ou de droite à conclure des alliances électorales, ce que jusqu'à présent ils se refusaient à faire.
 L'ex-parti islamiste de la Prospérité (Refah), dissous en janvier 1998 pour activités anti-laïques, avait obtenu un succès spectaculaire aux dernières municipales, en mars 1994, s'emparant de nombreuses mairies, dont celles d'Istanbul et d'Ankara, avec des suffrages ne dépassant pas les 25%.
 Le système électoral actuel est à la proportionnelle à un seul tour.
 Selon les analystes, si ce projet est adopté, les partis politiques s'engageront dans des alliances  pour bloquer l'élection de candidats islamistes dans plusieurs bastions ce ces derniers.
 Le Parti de la Vertu (Fazilet), a succédé au Refah. Depuis la dissolution de celui-ci, la plupart de ses députés ont rallié le Fazilet, qui est ainsi devenu le premier parti en sièges au parlement, comme l'était le Refah. (AFP, 29 janvier 1999)

The new "Yesman N°1" of the military: Bulent Ecevit

 
 After easily winning a confidence vote in Parliament, Bulent Ecevit took office as prime minister on January 17 and pledged "to take Turkey smoothly to elections on April 18."
 It still is considered possible, however, that powerful military commanders will press Parliament to postpone the elections. Public opinion surveys suggest that the Islamic-oriented Virtue Party remains the ountry's strongest, and the commanders want to prevent it from gaining more power.
 The military, which opposes any increase in the role of religion in public life, orchestrated a campaign that led to the collapse of the last Islamic-led government in 1997. Commanders have made clear that they will oppose Virtue's participation in the next government even if it emerges from the election as the country's strongest party, as it did in the 1995 election.
 Last week the military issued two statements underlining its opposition to Islamic political power. One, contained in a text prepared for cadets, asserted that "a new war of national liberation must be launched with determination against Islamic activism that threatens the Republic."
 The other statement, a 14-page position paper distributed to the press, said: "Our democracy will be strengthened if political formations that will destroy democracy by abolishing secularism are banned. No democracy should be obliged to allow a political formation that uses democratic means to destroy it."
 Strong criticism of the military can be punished by fines and prison terms here, but Tansu Ciller, a conservative political leader who is bidding for Islamic votes, said it was not necessary for commanders "to be issuing statements every two days."
 Mrs. Ciller and her bitter rival on the center-right, outgoing Prime Minister Mesut Yilmaz, whose government fell Nov. 25 in a corruption scandal, lent their support to Ecevit on January 17. With votes from their supporters, he won the confidence vote 306 to 188.
 Both Mrs. Ciller and Yilmaz hoped to win political advantage from helping Ecevit become prime minister, although he is a lifelong leftist.
 Ecevit, 73, is also one of the patriarchs of Turkish politics. He won his first election to Parliament in 1957 and headed three governments in the 1970s.
 One of Ecevit's immediate challenges will be to find enough hard currency to make large foreign debt repayments due in the first quarter of this year. He must also confront eroding public confidence in the banking system, which was spurred this month when the government took over a mid-sized bank that was apparently on the brink of collapse.
 Ecevit, under whose leadership Turkey sent troops to Cyprus in 1974, is likely to maintain tough Turkish stands toward Cyprus and the continuing Kurdish insurgency in southeastern provinces.
 The Kurdish insurgency may be entering a new phase with the changing circumstances of its leader, Abdullah Ocalan.
 Ocalan fled his longtime hideout in Syria last year and was living in Italy until January 16, when he departed for an unknown destination. Italian leaders had threatened to bring him to trial for crimes connected to the war he has directed for 14 years.
 "It has become clear that the head of the bloody terrorist organization will not be able to find shelter anywhere," Ecevit said after taking office today. "We are trying to confirm where he is."  (STEPHEN KINZER, New York Times, January 18, 1999)

Les femmes turques luttent pour participer au pouvoir

 Le nouveau gouvernement de Bulent Ecevit a exclu les femmes, sans vraiment surprendre les féministes qui se battent depuis des années contre le monopole mâle du pouvoir en Turquie.
 "C'est un état de choses inacceptable", s'insurge Nuran Talu, membre de la Société pour la promotion des femmes candidates (KA-DER), après la présentation cette semaine d'un gouvernement uniquement masculin.
 Le fondateur de la République turque Mustafa Kemal Ataturk avait promis l'égalité aux femmes, il y a plus de soixante-dix ans. Mais bien qu'elles aient joui du droit de vote dés 1934, elles ne constituent aujourd'hui que 2% du parlement turc, fort de 550 députés.
 Pas un seul des 76 gouverneurs de province du pays n'est une femme et elles ne représentent que 0,4% des maires.
 Une lueur d'espoir était pourtant apparue avec l'ascension fulgurante de Tansu Ciller en 1993, première et unique femme à avoir accédé à la tête du gouvernement.
 Mais le cabinet Ecevit (parti de la Gauche démocratique, DSP), appelé à ne durer en principe que trois mois, jusqu'aux élections législatives du 18 avril, marque un nouveau creux pour la représentation des femmes en politique.
 Le gouvernement précédent de Mesut Yilmaz (parti de la Mère patrie Anap, droite) comptait deux femmes ministres.
 Il y a quelques semaines, cependant, l'Anap a réduit le nombre de femmes dans sa direction de cinq à une, lors de son congrès.
 Exaspérée, KA-DER a lancé une campagne pour propulser 55 femmes au parlement lors des législatives, espérant porter leur présence à 10% des députés.
 KA-DER mène une opération de relations publiques pour persuader les candidates potentielles de se mettre en avant, leur fournit une documentation pour les conseiller, et fait pression sur les partis pour qu'ils incluent des femmes dans leurs listes.
 Posters, auto-collants et T-shirts proclament: "Je soutiens les femmes candidates", pour sensibiliser l'opinion publique pendant la campagne électorale.
 Elles ont affaire à forte partie: selon un sondage publié ce mois-ci, 28% des électeurs turcs ne ressentent pas le besoin de voir plus de femmes dans la politique, et 21% assurent méme qu'ils ne voteraient pas pour une femme.
 Si la plupart des sympathisants des partis centristes ne voient aucune raison d'élire une femme, cette idée est carrément inouïe pour de nombreux partisans des islamistes, de l'extréme-droite et des groupes kurdes.
 Une étude par région montre que 80% des électeurs dans la région d'Istanbul sont favorables à une plus forte représentation féminine au parlement. En revanche, prés de la moitié des sondés dans le sud-est du pays, plus conservateur, y sont opposés.
 Une comparaison entre zones urbaines et rurales montre sans surprise que l'opposition à la participation des femmes au pouvoir est deux fois plus forte dans les campagnes anatoliennes, où les femmes composent 75% de la force de travail agricole.
 La promotion des femmes reste donc une question intéressant une minorité, même parmi les femmes: l'élite occidentalisée des grandes villes et de la côte égéenne.
 Il coulera sans doute encore beaucoup d'eau sous les ponts avant que les femmes décrochent au parlement une représentation suffisante pour pouvoir supprimer la règle qui leur interdit de pénétrer dans son enceinte en pantalons. (AFP, 13 janvier 1999)

Turkey's Islamic Party Helps Poor

 Hundreds of men and women stand in segregated lines outside a white tent in the center of Turkey's capital. They are waiting to be served the meal that breaks their daily religious fast during the month of Ramadan -- compliments of Ankara's mayor. The message of the Islamic local leaders is clear: "We care."
 "They do this for the people, because they worry for us," said Zeynel Guzel, 52, a retired civil servant who says that he comes for the free food because his pension check has run out.
 Ever since it took over the municipality four years ago, Ankara's Islamic administration has distributed free food in four centers throughout town during Ramadan, when Muslims fast from sunrise to sunset.
 This year though, Ramadan comes just three months ahead of legislative and municipal elections, when once again voters will choose between Turkey's deeply divided secular parties and the powerful Islamic Virtue party, currently the largest in Parliament.
 "The previous administration did not do this," said Guzel, who says he will vote to re-elect Ankara's pro-Islamic mayor, Melih Gokcek.
 "They are doing this for the people -- and for themselves. For the votes," said 19-year-old Aylin Sen, one of a handful of women who wasn't wearing the traditional Muslim head scarf.
 Men and women are separated to avoid physical contact, which is frowned upon in Islam. Some 8,000 people are served each day.
 "So, did you eat well? Did the municipality make you happy?" a civil servant asked one diner as he finished his soup, meatballs and rice.
 The city administration says there is no link between the food distribution and the upcoming elections.
 "We are not doing this for votes. We have been doing this every day for 4 1/2 years," said Arif Yilmaz, a senior municipal official, adding that the municipality distributes free food year-round in several soup kitchens.
 A sub-municipality in Ankara run by a pro-secular mayor does not serve food during Ramadan.
 Social welfare has always been a bastion of the Islamic movement's program, especially during the 1995 legislative campaign that led the Islamic Welfare Party to grab the largest number of seats in Parliament.
 In effect, their election campaigns never end. They distribute food and coal and have opened free health clinics in poor neighborhoods.
 "The pro-Islamic party's strength is its ground troops who are willing to carry out door-to-door canvassing for the party," said Ilter Turan, a political scientist at Istanbul's Bilgi University.
 "They are exceptionally well-organized," Turan said.
 Secular parties carry out more traditional campaigns, with buses riding through city streets distributing leaflets or calling out to voters through loudspeakers.
 The Welfare Party was banned last year on the grounds that it violated the secular principles of the Turkish republic. It was replaced by Virtue, which is leading most opinion polls for April 18 legislative and municipal elections.
 Turkey's first Islamic-led government was forced from office in June 1997 by the powerful military, the self-appointed guarantor of Turkey's secular constitution.
 Fear that Virtue may return to power after the elections prompted the military to issue three warnings so far this year against the dangers of Islam-based politics. Turkey's military has staged three coups since 1960. (Harmonie Toros, Associated Press, January 16, 1999)

ARMED FORCES/FORCES ARMEES

Nouvelle interférence de l'armée dans la vie politique

 L'armée turque a lancé lundi une nouvelle mise en garde, la deuxième en moins de deux semaines, contre toute activité visant le système laïc en Turquie, réclamant la formation dans les "plus brefs délais" du nouveau gouvernement dans le pays.
 "Les forces armées turques poursuivent sans faille leur lutte contre les activités visant le système laïc, qui découle de la constitution turque", indique un communiqué de l'état-major des armées.
 "Notre pays a aujourd'hui plus que jamais besoin de stabilité et d'un gouvernement qui doit être formé dans les plus brefs délais", ajoute le communiqué.
 Il s'agit de la deuxième mise en garde lancée par l'armée après celle datant du 22 décembre dernier du général Huseyin Kivrikoglu, chef de l'état-major des armées.
 Ce communiqué intervient alors que la Turquie est depuis 40 jours à la recherche d'un gouvernement qui remplacera celui de Mesut Yilmaz, destitué le 25 novembre au parlement pour "liens avec la mafia." (AFP, 4 janvier 1999)

General Staff storms at critics of military

 Apparently upset by criticism directed at the military, the General Staff late last week distributed a 14-page document firing back at the critics, aiming in particular at Western countries, the Turkish government and the press.
 The document, entitled "Daily Issues," which was distributed to reporters during the inauguration of the new press information center at the General Staff headquarters, was compiled by "open sources" and included very sensitive messages slamming the critics of the military institution in Turkey:
 "Among the primary issues which have been brought to the daily agenda are the demands to affiliate the General Staff with the Ministry of Defense and claims that the National Security Council [MGK] is trying to dominate Parliament, which represents the popular will," said the 14-page document, labelling those efforts as "malevolent."
 "Those efforts are aimed at harassing the Turkish Armed Forces in an unfair manner ... They are artificial efforts to prevent Turkey's integration with the West," the document said.
 Conceding the fact that the chiefs of military staff of most countries in the world are part of the Defense Ministry structure, the Turkish General Staff said that Turkey had had to make some adjustments to meet its social and cultural needs. Therefore, it said, the General Staff is part of the Prime Ministry, being equal to the Defense Ministry.
 "The place of the army is very important in the Republic of Turkey which emerged from the ashes of the Ottoman Empire by challenging the strongest nations of the then-world. In the new republic, those who utilized religious beliefs for their own personal interests were ousted from power," the General Staff document goes on to say. It also underlines the army's current importance, indicating that "such people" who exploit religion also exist now and are making efforts to undermine the secular democratic republic. It said the Constitution had affiliated the General Staff with the Prime Ministry for the aforementioned reasons.
 The MGK, the document said, is a "constitutional institution" formed to advise the government and which has a need to exist in Turkey, a country that is located in a very problematic and unstable region of the world. It is similar to the National Security Council (NSC) in the United States, the document adds.
 The General Staff also criticized the Western countries which had accused the military institution in Turkey of being antidemocratic. "It is a mistake to call the MGK an undemocratic institution. Nearly half of all NATO countries are ruled by monarchies. There is no point in discussing that monarchs are symbolic rulers. For instance, it is still in people's minds that the queen of Britain once abolished the Australian Parliament ... The House of Lords in Britain is made up of members who do not represent the people of the United Kingdom," it stated. It also named the Netherlands and Denmark among the countries being ruled by monarchies. It further exemplified the British queen's birthday as being celebrated by joyous people pouring onto the streets.
 Turkey "...is being forced to be brought under the control of some foreign institutions which will damage our national pride," the document stated.
 Lack of promotion
 Among the most serious problems Turkey faces abroad is the lack of promotion, the document said, adding that the word "promotion" is usually (and mistakenly) associated with a country's "food as well as its natural and historical beauty."
 "Another point to be mentioned is the inadequacy of people appointed to promote Turkey abroad and to tell the world about its causes. These people usually complain about the difficulties they face, particularly because they either act as the mouthpiece of the 'rival side' or because they are simply inadequate. Sometimes we expect sympathy from foreigners visiting our country in order to make them understand our cause," the document stressed.  The Turkish press also gets its share of criticism from the General Staff and is accused of expending "flimsy efforts" for the promotion of Turkey. "Such [press] institutions refrain from establishing contacts with other countries or the Turkish people living in these countries in order to promote Turkey. For example, there is not a Turkish-language television service in the United States, while other countries have their own native language broadcasts there," it said.
 The past and present Turkish governments were among those blasted by the Turkish military, as they are accused of failing to counter the Greek and Armenian lobbies in Washington. "While we are still discussing how to set up a Turkish [cultural] institute in the United States, the Kurds have already established theirs. The so-called massacre of Armenians [by Turkey] is being taught at American schools," the document stated.
 Concerning human rights issues, the General Staff document said that the accusations directed at Turkey constituted "harassment." Some people in search of political asylum because they claim to be victims of human rights violations are actually intending to become foreign country citizens and therefore are working against Turkey, it added. "The cases filed at the European Court of Human Rights by people who haven't left their villages even once in their lives are the proof of defamation campaigns against Turkey," it went on to say.
 "The Western countries which criticize democracy in Turkey once commented on the move by Russian President Boris Yeltsin to shell the Parliament building [the White House] in Moscow and kill a lot of people as the 'restoration of democracy in Russia.' Similar examples occurred when France brought General Charles De Gaulle to power," the document also said.
 'Kurdish parliamentarians are terrorists'
 Speaking on the pro-Kurdish People's Democracy Party (DEP) deputies imprisoned in Turkey, the General Staff document accused those people of having committed terrorist crimes and their political parties of trying to undermine the country's Constitution, unity and territorial integrity. It gave examples from European countries of similar practices, such as when Spanish authorities had closed down the pro-Basque Herri Battasuna Party and arrested its members in the last few years.
 The military also criticized Turkish government authorities for failing to tell the world about Greece's minority repression policies. "While the Turkish ambassador in Washington [Baki Ilkin] gave a banquet for the Greek Orthodox Patriarch in Fener, Istanbul, Turkish clergy are banned from entering holy sites in the Greek Cyrpriot-held areas of Cyprus," it said.
 The Greek atrocities against the ethnic Turks of Western Thrace is not being brought to the attention of the U.S. Congress, the military complained. "Greece has been carrying out a systematic defamation campaign against Turkey. It is not important whether this campaign is right or wrong, but rather it is the coordination achieved by everyone in Greece taking part in the same campaign that is important," it stated.
 The General Staff also blasted the critics accusing the Turkish government of restricting religious activities in Turkey. It particularly emphasized Germany for banning the Scientology sect in the country.
 "Germany has been sheltering a lot of members of radical Islamic organizations as well as terrorists. It is noteworthy that this country takes measures against these groups to save the day. Bonn should consider its own human rights issues," the General Staff document said, accusing German authorities of mistreating the Turkish population there.
 The military statement has also been self-critical concerning human rights issues in Turkey. "The presence of human rights violations in other countries does not give Turkey the freedom to do the same thing. We also need to accept the fact that we have to continue with our efforts to improve ourselves on that issue," it concluded.
 In a related development, the Military Warfare Academies has recently published a booklet calling on the country's institutions to start a "new war of liberation" against the Islamic fundamentalists. (Turkish Daily News, January 11, 1999)

MGK discusses religious propaganda in campaigns

 The National Security Council's (MGK) first regular meeting of 1999 on Thursday once again looked at pro-Islamic activities in Turkey.
 But the focal point for the more than four-hour meeting was political parties, which were warned by the meeting's mainly military participants not to carry out religious propaganda during the election campaign. President Suleyman Demirel, who chaired the meeting, will reportedly now contact the leaders of political parties and urge them to avoid using religion during the campaign and urge them not to exploit their conservative constituencies.
 The MGK meeting started on Thursday morning and included a number of Cabinet members from Prime Minister Bulent Ecevit's government. Along with Ecevit, Deputy Prime Ministers Husamettin Ozkan and Hikmet Ulugbay, Defense Minister Hikmet Sami Turk, Interior Minister Cahit Bayar and Foreign Minister Ismail Cem were present.
 Military commanders including Chief of General Staff Gen. Huseyin Kivrikoglu, the commanders of the armed forces branches and a number of senior military officers and senior bureaucrats also took part in the meeting.
 Various other topics were discussed at the meeting. Among them were the latest developments in the Iraqi crisis, particularly the recent clashes between U.S. fighter jets and Iraqi artillery in northern Iraq and the use of the Incirlik Air Base in southern Turkey during these clashes.
 Turkey's active participation in the troubled Yugoslav province of Kosovo was also among the topics of the council, including the sending of a frigate, 11 fighter jets and 500 troops to the region to take part in a possible NATO strike to end the fighting between the Yugoslav government forces and ethnic Albanians.
 The whereabouts of outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) leader Abdullah Ocalan was evaluated during the meeting. One officer was assigned to brief the participants on the latest stage in the fight against PKK  in the Southeast.
 Military and civilian leaders who took part in the meeting were also lectured about the possible effects of the global economic crisis on Turkey. The latest developments concerning the Cyprus issue and Ankara's relationship with Athens were among the topics of discussion.
 A statement issued after the meeting said that the participants had reviewed the government's fight against fundamentalists and separatists as well as other subversive activities.
 Along with domestic issues, "The council was separately briefed about the current foreign policy topics that concern Turkey's vital security interests," the statement added. (Turkish Daily News, January 29, 1999)

 

STATE TERRORISM/TERREUR DE L'ETAT

IHD Balance Of Human Rights Violations In Turkey 1998

 On December 31, 1998, Akin Birdal, chairman of the Human Rights Association (IHD), released the balance of human rights violations in Turkey for the year 1998.
 * 167 murders by "unknown assailants"
 * 103 extrajudicial killings, usually involving torture
 * 1,951 persons killed in armed clashes
 * 90 killed and 164 wounded in attacks on  civilians
 * 27 people "disappeared"
 * 449 people tortured
 * 39,604 people taken into police custody
 * 3,454 people formally arrested
 * 848 people attacked and threatened by security authorities
 * 30 villages depopulated
 * 17,443 workers fired for political or union activities
 * 410 registered attacks on prisoners
 * 135 political associations and publications closed down
 * 133 people sent to prison for "thought crimes."
 "With regard to human rights and democratization, the 55th government has failed despite the priority given both issues on the national agenda," said Birdal.
 Birdal, who barely survived an armed attack in May, released the "balance sheet" of the 1998 human rights record which confirms that Turkey continues to fall short of the mark with respect to the issue. In 1998, 167 unsolved murders were committed, 103 extra-judicial killings resulted from torture under detention, 1,651 people were killed in clashes, 90 civilians were killed and 164 injured in attacks against civilians, 27 people mysteriously disappeared, 449 people were tortured or alleged that they were tortured, 848 were attacked or faced threats or intimidation, 30 villages were evacuated, 410 attacks were directed at prison inmates, 135 political associations and publications were closed, and there are still 133 people serving time in prison for "thought crimes."
 While no constitutional amendments or legislation regarding human rights and democratization have been adopted in Turkey, major strides have been made in the world as a whole. Birdal cited as examples the U.N. Human Rights Commission's official recognition of two documents that seek to protect human rights defenders, an agreement to establish an international penalty court, decisions reached by the Human Rights Summit held in Paris and the trial of Augusto Pinochet.
 In Turkey, on the other hand, attacks on human rights activists and organizations increased, in particular planned attacks directed against the IHD, its members and executives. Birdal, who has been an outspoken critic of Turkey's shaky human rights record and who has frequently accused the state of conducting a "dirty war" against Kurdistan Workers' Party (PKK)  in the Southeast, was shot six times on May 12, barely surviving the attack.
 Voicing his expectations for 1999, Birdal said that human rights violations must cease, the necessary legislation and amendments should be adopted, the Kurdish problem should be solved in a peaceful and democratic way, tolerance and understanding should increase, the will of the people should prevail, the State Security Courts (DGM) should be dissolved and intimidation and discrimination based on gender, religion or ethnicity should cease.
 Other violations
 Turkey endured not only attacks on human rights activists and related organizations but other kinds of violations as well. The headscarf issue and torture under detention remained two of the hottest topics in 1998.
 The torture case of high school youngsters in Manisa which had been going on for more than a year ended with the release of the youths. The police accused are now being tried for torture. However the ongoing case and the children's testimonies, which were broadcast on all TV stations and which were extensively covered in the newspapers, clearly showed the horror of torture for the first time.
 The "Saturday mothers," who gained international fame after almost two years of gathering in front of Galatasaray High School on Istanbul's Istiklal Street, were taken into custody almost every Saturday. Holding photographs of their missing children and surrounded by police, the mothers constituted one of the most unforgettable scenes of 1998 every weekend.
 Islamist feminist Konca Kuris, who was publicly known for her new interpretation of the Koran especially concerning woman's issues, was kidnapped in front of her house in Mersin at the beginning of 1998. Despite women's support as well as demonstrations for Kuris being found, the police were accused of not showing enough interest in the case. A few days before New Year's, the police announced that she might be given back to her family during Ramazan, 10 months after she disappeared, but no end to the situation has yet been reached.
 The tension over the headscarf ban which was put into effect by the Education Ministry at the beginning of March, continued throughout the year. Crossing the thresholds of universities, the headscarf ban became a matter of democracy and human rights.
 At the beginning of 1998, when the code began to be implemented, girls wearing headscarves -- crying, fainting in front of the schools, being carried away from the entrance of universities -- dominated TV stations. For some it provoked sympathy, for others it was hatred. Since the headscarf was an important symbol of "politicized Islam," female students had to bear the burden of this implementation. Although the "Islamic beard" was also included in the code, most of the male students with "Islamic beards" were affected less, since it was harder to distinguish those who grew what kind of beard for which purpose. (Turkish Probe, January 10, 1999)

 

Que sont devenus ces disparus?

 A l'instar des Mères de la Place de Mai en Argentine, depuis le mois de mai 1995, des mères, appelées "les folles de samedi ", se réunissent inlassablement chaque samedi devant le lycée français Galatasaray à Istanbul afin d'avoir une réponse à cette question cruelle: "Où sont nos enfants ? ". Jusqu' aujourd'hui aucune action n'avait pu durer aussi longtemps et marquer l'actualité quotidienne de la Turquie. Selon les sources officielles turques près de 560 personnes sont portées disparues et pourtant le directeur général de la Sûreté continue à affirmer qu'il n'y a aucun disparu.
 Nimet Tanrikulu, membre fondateur de l'Association turque des Droits de l'Homme (IHD), a contredit ces affirmations en soulignant l'apparition de disparitions depuis le coup d'état militaire de 1980: "Selon nos estimations ce nombre dépasserait les 2000. Le monde entier est d'accord pour dire que les disparitions après garde à vue sont les plus importantes violations des droits de l'Homme. Or dans notre pays il y a encore des centaines de mères qui ne savent pas ce qu'il est advenu de leurs enfants. Notre volonté est un éclaircissement sur le sort des disparus et la sanction des coupables" a-t-il dit.
 Depuis le début de leur protestation c'est à dire plus de 190 semaines, "les mères du samedi " n'ont jamais eu d'autorisation pour se rassembler. Ces dernières semaines la police les emmenait en garde à vue avant le début de chacune de leur manifestation. Pour le premier samedi de l'année 1999 la présidente de l'IHD d'Istanbul M. Eren Keskin, avocate de formation, et 5 "mères du samedi " ont été mises à l'écart par les forces de police.
 Pendant ce temps l'appel lancé par le CILDEKT et la Fondation France-Libertés continue à recueillir le soutien de nombreuses personnalités pour qu'un des protagonistes-clé de cette politique de disparition et d'assassinats politiques, l'ambassadeur turc à Paris, S. Koksal, réponde de ces actes.
 ·L'association Reporters Sans Frontières (RSF) dénonce la condamnation d'un journaliste turc. L'éditorialiste turc, Nuredin SIRIN, a été condamné le 18 décembre dernier pour "incitation à la haine et à la discrimination raciale par voie de publication", concernant un article paru le 15 juin 1997 sur la question kurde. Ce dernier avait écrit: "Il faut être du côté de l'oppressé, même s' il est athée ".
 Dans un communiqué rendu public le 30 décembre 1998, RSF a dénoncé la condamnation du journaliste, en soulignant, que cette décision de justice est contraire à l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme, dont la Turquie est signataire, qui protège " la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques ". Cette liberté vient d'être sérieusement bafouée par la décision du préfet de la région d'état d'exception (OHAL) d'interdire la diffusion sur tout le territoire de cette région kurde du quotidien turc de gauche Yeni Evrensel accusé, d'incitation à la haine raciale et au séparatisme. Ce quotidien diffusé librement dans le reste de la Turquie est ainsi interdit dans les provinces kurdes sur une simple décision administrative. (CILDEKT, 7 janvier 1999)

Selon l'Armée, plus de 1840 guérilleros tués en 1998

 Selon les chiffres annoncés par les autorités turques, 1843 rebelles du PKK et 311 membres des forces de sécurité turques, ont été tués lors des opérations menées en 1998. En septembre 1998, le PKK a annoncé une trêve unilatérale et inconditionnelle que les autorités turques ont catégoriquement rejetée. À deux reprises, en mars 1993 et décembre 1995, le cessez-le-feu unilatéral n'avait duré que quelques mois. La guerre menée dans la région a fait près de 37000 depuis 1984. Par ailleurs, l'état-major des armées a qualifié d'affabulations sans fondement les déclarations récentes des dirigeants du PKK selon lesquelles il y aurait eu "des discussions entre des émissaires turcs et des représentants du PKK, notamment au Pays-Bas en août et septembre 1998".
 · Le suicide énigmatique en prison d'un trafiquant de drogue. Huseyin Uzun, un trafiquant de drogue membre d'une bande mafieuse, a été retrouvé, le 26 décembre 1998, pendu dans les locaux de la police d'Istanbul où qu'il s'était rendu de lui même pour faire des révélations sur ses complices. Ce dernier avait accusé nommément de hauts responsables policiers à Istanbul d'avoir reçu des pots-de-vin des barons de la drogue turcs, dont l'ex-chef du département de narcotique d'Istanbul Ferruh Tankus, limogé mi-décembre [NDLR: cf. bulletin 120].
 L'enquête officielle sur son décès conclue au suicide mais l'avocat de Huseyin Uzun réfute cette idée. "Comment quelqu'un qui se pend à un endroit moins élevé que sa taille peut-il être mortellement blessé ? Un suicide devrait ressembler à un suicide " a-t-il souligné. Un homme qui mesure 1,80m a-t-il pu se pendre dans une pièce où la hauteur du plafond atteint 1,5m se demande une partie de la presse tandis que la police observe un mutisme total. (CILDEKT, 7 janvier 1999)

La police disperse une manifestation: 25 interpellations

 
 Vingt-cinq personnes ont été placées en garde à vue samedi à Istanbul par la police qui a dispersé par la force une manifestation, a rapporté l'agence Anatolie.
 La police a sommé les manifestants, membres de la "Plateforme pour les droits et libertés", réunis à Kadikoy (partie asiatique de la métropole), de se disperser, mais le groupe a refusé.
 Les manifestants voulaient lire une déclaration dénonçant la politique économique du gouvernement, selon Anatolie.
 Les forces de l'ordre sont alors intervenues et ont placé 25 manifestants en garde à vue, selon l'agence. (AFP, 30 janvier 1999)

 

Ten torturers of children acquitted by tribunal

 
 A Turkish court on Wednesday acquitted 10 policemen on charges of having tortured twelve adolescents in what  has become known as the case of the "Children of Manisa", a court  spokesman said.
 The court in the western town of Manisa handed down a first acquittal last March, but was ordered by the Court of Appeals in October to retry the case.
 "It emerges clearly from the medical evidence that the suspects were tortured during police interrogation in Manisa," the Appeals Court said at the time.
 But the Manisa court repeated its verdict of not guilty and ordered the policemen released, the spokesman in Manisa said.
 The prosecution had asked for prison terms of up to twelve years.
 The case now goes back to the Court of Appeals, the spokesman said.
 "This is a faulty verdict," Sabri Ergul, a parliamentary deputy who represented the Manisa youths as a lawyer, told AFP.
 "It is not lawful for a local court to pass over an Appeals Court ruling and insist on its original decision," Ergul said.
 "We are certain that the Court of Appeals will overturn this verdict too," he added.
 "If Turkey wants to win respect in the world, it must  The policemen were accused of having tortured the adolescents, aged 15 to 18 at the time, in January 1996 to extract confessions of membership in an outlawed left-wing group.
 According to medical evidence presented in court, the youths suffered electric shocks, sexual abuse and other forms of torture. Several of the adolescents were sentenced to prison terms of up to twelve years on the basis of their confessions and spent more than two years in jail, before the Court of Appeals last year ordered them released and retried.
 They are currently on trial in Izmir, where the prosecution has asked for prison terms of two years each. The case has become one of the most notorious human rights cases in Turkey. (AFP, January 27, 1999)

 

PRESSURE ON THE MEDIA/PRESSIONS SUR LES MEDIAS

Interdiction du quotidien Yeni Evrensel

 M. Robert Menard, secretaire general des Reporters sans frontieres, a envoyé le 5 janvier 1999 au Ministre de la Justice de Turquie, une lettre de protestation  contre l'interdiction d'un journal quotidien:
 "Reporters sans frontieres, organisation independante de defense de la liberte de la presse dans le monde, proteste contre l'interdiction de diffusion du quotidien Yeni Evrensel dans la zone de la "region d'urgence" (sud-est anatolien).
 "Le 4 janvier 1999, la prefecture de la "region d'urgence", a Diyarbakir, a interdit la diffusion du quotidien d'extreme gauche Yeni Evrensel (Le Nouvel Universel) dans cette region comprenant actuellement les villes de Hakkari, Siirt, Sirnak, Tunceli et Van. Aucun motif n'a ete donne pour justifier cette decision. Reporters sans frontieres rappelle que depuis le 1er decembre 1997, le quotidien prokurde Ülkede Gündem est egalement interdit dans cette region.
 "Reporters sans frontieres estime que de telles mesures sont en contradiction avec l'article 10 de la Convention europeenne des droits de l'homme, dont la Turquie est signataire, qui protege "la liberte d'opinion et la liberte de recevoir ou de communiquer des informations ou des idees sans qu'il puisse y avoir ingerence d'autorites publiques (...).
 "Reporters sans frontiere proteste contre l'interdiction du quotidien Yeni Evrensel  dans la "region d'urgence" et vous demande d'user de toute votre influence pour permettre la libre circulation du journal et garantir le respect des engagements de la Tuqruie en matiere de liberte de la presse."

Slain Turkish Journalist Mourned

 Hundreds of people marched in Istanbul on Friday to commemorate a 27-year-old journalist beaten to death three years ago while in police custody.
 "Torture is a crime against humanity," shouted the demonstrators outside a gymnasium where witnesses said police beat Metin Goktepe for hours on Jan. 8, 1996. His body was found in a nearby park a day later.
 Five policemen were convicted in his death and sentenced to 7 1/2 years in prison in March, but an appeals court ordered a retrial. The five were set free pending a new trial, outraging human rights advocates.
 The case is seen as a test of Turkey's pledge to crack down on alleged rights abuses by its security forces.
 Goktepe, a reporter for the leftist newspaper Evrensel, was covering the funeral of prisoners killed in jail riots when he was detained along with hundreds of other people.
 This week, his newspaper was banned in southeastern Turkey for what it claimed was its coverage of the region's 14-year-old Kurdish rebel uprising.
 "In Turkey, the opposition media is being censored...and journalists are being killed," Turkey's independent Human Rights Association said Friday. (Associated Press, January 8, 1999)

RTUK issues 286 penalties to private stations

 The Supreme Board of Radio and Television (RTUK) issued a total of 286 penalties to private radio and television stations during 1998. The RTUK patrols the broadcasting of national and local stations.
 According to RTUK information, broadcasting stations from across the country were issued 146 warnings and 140 black out penalties. Private television stations had the highest number of penalties with a total of 178, while local television stations received 132.
 Interestingly, RTUK did not issue any penalties to the state-owned Turkish Radio and Television Institution's (TRT) radio and television stations. TRT owns four national television stations, TRT1, TRT2, TRT3 and TRT4, an international station TRT int, and various national and international radio stations.
 Most of the penalties were distributed on charges of "making broadcasts against the solidarity and integrity of the country by violating the cultural richness of Turkey." (Turkish Daily News, January 11, 1999)

Turkish Nationalists Protest 'Mulan'

 A Turkish nationalist party wants the Disney animated film "Mulan" off the screens, saying Saturday it unfairly shows Huns in a bad light.
 "Mulan," the story of a Chinese woman warrior who disguises herself as a man, opened in theaters throughout the country this week to coincide with a three-week school holiday. Mulan fights off the Huns, who invade from the north.
 "From start to finish, this animated film distorts and blackens the history of the Turks by showing the Huns as bad and the Chinese as peace-lovers," Nazif Okumus, a deputy head of the Nationalist Movement Party, told reporters.
 Okumus urged the Culture Ministry to take action against the film.
 "The film can cause Turkey and the Turkish nation a bigger blow than the film 'Midnight Express,'" said Okumus, referring to the 1978 movie that portrays a young American brutalized in a Turkish prison.
 The Nationalist Movement Party, which has a relatively strong following but no group in Parliament, was known in the Cold War for its pro-Turkic nationalist policies. It frequently promotes the legends of the Turkic people's Asiatic warrior ancestors. (AP, January 23, 1999)

 

Le journaliste Ragip Duran libéré de prison

 
 Le journaliste turc Ragip Duran, distingué par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, a été libéré de la prison de Saray (ouest) mercredi après sept mois et demi de détention pour un article sur le problème kurde, a constaté une correspondante de l'AFP.
 M. Duran, 44 ans, a été accueilli à sa sortie de prison par sa femme Sema et une trentaine de journalistes venus d'Istanbul, ville située à une centaine de kilométrés de là.
 "J'ai été condamné par un tribunal qui n'était ni indépendant, ni neutre", a déclaré le journaliste à l'AFP, en se défendant d'être un "terroriste". "On ne peut pas commettre de crimes par écrit", a-t-il dit.
 Correspondant du quotidien français Libération et ancien collaborateur de l'AFP, de la BBC et de plusieurs quotidiens turcs, Ragip Duran avait été condamné en décembre 1994 pour un commentaire paru dans le journal turc Ozgur Gundem (pro-kurde) accompagnant un entretien avec Abdullah Ocalan, chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
 La Cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul avait jugé que ce commentaire, faisant une comparaison avec un précédent entretien et une analyse des propos du chef du PKK, violait l'article 7 de la loi antiterroriste qui interdit la propagande pour les groupes séparatistes.
 "En Turquie, il y a deux types de journalistes : les journalistes d'Etat et les autres, qui courent plusieurs risques, être surveillés ou tués, comme Ugur Mumcu et Metin Goktepe", a ajouté M. Duran.
 Il a précisé qu'il se rendrait jeudi à Afyon (ouest) avec d'autres collègues pour suivre le procès des assassins de Metin Goktepe "pour empêcher qu'il y ait d'autres Goktepe".
 Ragip Duran a remercié les organisations turques et internationales qui ont protesté contre son incarcération.
 Ugur Mumcu, chroniqueur très populaire du quotidien Cumhuriyet (kémaliste, centre-gauche), auteur de nombreux articles sur l'extrême droite et les liens entre la mafia turque et l'Etat, avait été tué par l'explosion d'une bombe placée dans sa voiture à Ankara, le 24 janvier 1993. Ses meurtriers n'ont toujours pas été retrouvés.
 Metin Goktepe, journaliste de l'ex-quotidien de gauche Evrensel, avait été battu à mort par un groupe de policiers, selon des témoins, après son arrestation en janvier 1996 à Istanbul alors qu'il couvrait les obsèques de deux détenus tués lors de la répression d'une mutinerie dans une prison de la ville. Le nouveau procès de 5 policiers, une première fois condamnés pour son meurtre, se déroule depuis août devant la Cour d'assises d'Afyon.
 Ragip Duran enseignait l'éthique journalistique à l'université francophone de Galatasaray à Istanbul. Il avait été désigné "journaliste de l'année" en 1991 par l'Association des droits de l'Homme de Turquie et a reçu en 1997 le prix de la liberté d'expression de l'organisation Human Rights Watch.  (AFP, 27 janvier 1999)

 

KURDISH QUESTION/QUESTION KURDE

Les Kurdes déplacés ne croient pas aux promesses de retour

 Interrogé par un parlementaire islamiste (Parti de la Vertu- FP) à propos de la région kurde en Turquie régie par un régime d'exception où des millions de Kurdes ont été déplacés, le ministre turc de l'intérieur, Kutlu Aktas, a donné quelques chiffres sur la situation. Selon M. Aktas sur 11 préfectures sous le régime d'état d'exception (OHAL) comprenant 55 303 foyers, 830 villages et 2 363 hameaux, 385 262 personnes ont été contraintes à l'exode du fait de la situation régionale [NDLR: selon le rapport établi en 1998 par la commission parlementaire sur la migration en Turquie, le chiffre de villages et hameaux évacués est de 3824 et le nombre de déplacés tourne autour de 3 millions]. Divers projets et actions annoncés à partir de 1995 pour "encourager" le retour de ces familles entassées dans les bidonvilles des métropoles dans des conditions de misère extrême ont eu un effet marginal, puisque seules 24 451 personnes seraient de retour sur leurs terres. Dans cette région où l'armée et la police font la loi et où règnent l'arbitraire et la terreur les paysans kurdes chassés de leurs villages ne croient guère aux déclarations des autorités civiles et attendent la paix pour se risquer à retourner dans leurs foyers détruits. (CILDEKT, 7 janvier 1999)

Ocalan a quitté l'Italie, la Turquie a perdu une bonne occasion

 Le président du Conseil italien Massimo D'Alema s'est dit lundi "amer" à propos de l'affaire du kurde Abdullah Ocalan, estimant que la Turquie avait "perdu une bonne occasion pour collaborer avec l'Europe".
 "Les autorités turques ont perdu une bonne occasion pour collaborer avec l'Europe alors qu'il était possible de faire un procès devant un tribunal international et de donner une réponse politique à la question kurde" a déclaré le chef du gouvernement italien au cours d'un briefing de presse à Rome.
 M. D'Alema s'est dit "amer" devant la position de la Turquie. "Quand j'entends la Turquie dire que la question kurde n'existe pas, je l'invite à venir avec moi à Salento (sud) où toutes les nuits, des centaines de réfugiés débarquent sur nos côtes", a-t-il lancé.
 "Les actes terroristes" dont est accusé Ocalan font partie d'un "conflit", d'une "guerre", a souligné le dirigeant italien, évoquant les "30.000 morts" dont la Turquie accuse Ocalan d'être responsable. "L'origine de ce conflit n'est pas seulement le terrorisme kurde mais aussi la négation des droits des Kurdes", a affirmé le dirigeant italien.
 M. D'Alema a cependant réaffirmé que l'octroi de l'asile politique au chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) n'était pas possible car il est accusé de faits de terrorisme. "La convention de Genève l'interdit", a-t-il affirmé.
 Il a indiqué que la possibilité de juger Ocalan en Italie existait à partir du moment où la magistrature italienne refusera son extradition en Turquie, mais que ce serait une opération "complexe".
 Il a de nouveau souhaité le départ de M. Ocalan déclarant : "il peut partir, nous ne le regretterions pas". Des tractations ont lieu pour lui trouver un pays d'accueil mais n'ont toujours pas abouti.  L'Italie a "été impliquée dans un conflit dont elle n'est pas responsable" a conclu M. D'Alema.
 Le chef de la rébellion kurde se trouve toujours en Italie, dans une villa à Infernetto, prés de Rome. Arrêté dans la capitale italienne le 12 novembre, il a été assigné à résidence le 20 novembre puis libéré le 16 décembre. La Cour d'Appel de Rome doit statuer prochainement sur la demande d'extradition de la Turquie, mais la constitution italienne interdit l'extradition d'un homme vers un pays où il risque la peine de mort. (AFP, 11 janvier 1999)

Ocalan says resuming armed struggle

 Kurdish leader Abdullah Ocalan, who left Rome at the weekend, said in letters published on Monday that he was disillusioned by his treatment in Italy and that there was no alternative but to resume an armed struggle.
 Ocalan, wanted by Turkey to face charges of treason, also said he wanted his lawyers to carry on with their work to win him political asylum in Italy.
 "I came here to take an important political step. I was willing to put my life, myself and my freedom on the line for this programme of peace," he said in a letter to Kurds printed in Italian newspapers.
 Ocalan, whose whereabouts are not known, said he had hoped that his presence in Italy would have led to "an international peace conference" on the rights of the Kurdish people.
 He said Italian parliamentarians had at first taken "an extremely
positive" stand on the possibility of such a conference but later took "steps backwards."
 Ocalan, who the Italian media said was most likely to have gone to a country of the former Soviet Union, said he now feared there was no alternative to resuming an armed struggle for Kurdish rights.
 Last month Ocalan said he was renouncing guerrilla warfare and cutting himself off from the armed conflict between his Kurdistan Workers Party (PKK) and Turkish security forces.
 Turkey, which brands Ocalan a "terrorist" and holds him personally responsible for more than 29,000 deaths, dismissed the renunciation as a political manoeuvre.
 "I was convinced the unilateral ceasefire could have become definitive but I now strongly fear that after this lack of courage, above all by the European Union, there are no alternatives but to take up the war again," he said in one of the letters.
 Ocalan was arrested on a German warrant on arrival from Moscow on November 12 but freed after Bonn withdrew its extradition bid for fear of inflaming its big Turk and Kurd communities.
 Italy had incensed Turkey by refusing its requests to send Ocalan home to face trial for treason because its constitution bans returning suspects who could face the death penalty.
 In a separate letter to his lawyers, Ocalan asked them to proceed with his political asylum bid which they filed with parliament's refugee commission and the Constitutional Court.
 Ocalan said he wanted his "judicial process" in Italy to continue but
one of his lawyers, Luigi Saraceni, told Reuters he believed this did not refer to an eventual trial in Italy but only to the request for political asylum. (Reuters, January 18, 1999)

Réunion du parlement kurde au Pays basque: réponse dans un mois

 Le parlement basque décidera dans environ un mois s'il accepte d'accueillir une réunion de son homologue kurde en exil, a indiqué mardi le président de la chambre régionale basque Juan Maria Atutxa.
 M. Atutxa a reçu lundi l'ambassadeur de Turquie en Espagne qui lui a exposé les raisons pour lesquelles Ankara s'oppose à l'organisation en Espagne d'une telle réunion.
 Peu avant cette rencontre, M. Atutxa avait souligné que le parlement basque était "souverain" pour accepter ou refuser l'accueillir le parlement kurde en exil, et que Madrid, qui a exprimé au parlement basque sa "préoccupation" à ce sujet, ne pouvait pas s'y opposer.
 M. Atutxa a indiqué avoir distribué aux 75 membres du parlement basque, dominé par les nationalistes modérés et les indépendantistes proches de l'organisation armée ETA, la documentation remise par l'ambassadeur turc.
 Sa dernière réunion s'est tenue en 1998 à Rome, au parlement italien, et a provoqué une crise diplomatique entre l'Italie et la Turquie. (AFP, 19 janvier 1999)

 

La Turquie considérera l'asile à Ocalan comme un acte hostile

 
 La Turquie a mis en garde vendredi ses voisins en indiquant qu'elle considérerait comme "un acte ouvertement hostile" le fait d'accorder l'asile au chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, qui a récemment quitté l'Italie.
 Le Premier ministre Bulent Ecevit a déclaré à la presse, à la suite d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Ismail Cem, que pour l'instant "rien n'est certain" sur la localisation de M. Ocalan, et qu'il y a "seulement plusieurs rumeurs".
 M. Ecevit avait auparavant affirmé, jeudi à l'issue d'une réunion avec les services secrets turcs (MIT), qu'Abdullah Ocalan se trouvait "presque certainement" en Russie.
 Cependant, le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov a répété vendredi que le chef kurde n'était pas en Russie, a rapporté l'agence Interfax. (AFP, 22 janvier 1999)

 

Une demande pour la solution pacifique de la question kurde

 
 La plate-forme nationale du Kurdistan Nord, constituée par six partis politiques kurdes, au cours d'une conférence de presse à Bruxelles le 26 janvier 1999, a fait un appel urgent pour une solution pacifique de la question kurde.
 Les représentants du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan), PSK (parti socialiste du Kurdistan), PRK (parti de la libération du Kurdistan), PIK (le parti islamique du Kurdistan), KKP (parti communiste du Kurdistan) et Hevgirtîn (Union patriotique) ont déclaré que les peuples kurde et turc peuvent vivre ensemble en paix sur base des droits égaux.
 "La plate-forme nationale du Kurdistan Nord en prenant en considération la conjoncture nationale et internationale actuelle est partisane d'une solution basée sur l'égalité et dans le cadre des frontières existantes, et est ainsi prête à s'entretenir avec la parti kurde," ont-il déclaré. (Info-Türk, 26 janvier 1999)

 

RELIGIOUS AFFAIRS/AFFAIRES RELIGIEUSES

Death in custody of Alevi religious leader

 The suspicious death of an Alevi religious leader has raised questions about the attitude of the police in Izmir. Ismet Yencilek, a 67-year-old Alevi religious leader, was taken into custody by civil police officers. After a long search and many fruitless queries by his family, Yencilek was found dead in Yesilyurt State Hospital. The incident occurred in the Cennetcesme district, where the majority of the population is Alevi.
 The incident occurred on the night of Monday, Dec. 28, 1998, at around midnight when Yencilek was taken into custody by civil police officers. According to Yencilek's family members, who witnessed his arrest, the police beat him severely. The following day he was found dead in the hospital by his family. Yencilek's family are convinced that their father was killed by the police, but police officials do not accept that allegation and have stated that Yencilek died because of his existing health problems.
 "On Monday night around midnight a group of people knocked at our door and said they were police. My husband looked out of the window and saw their guns and walkie-talkies, then we decided to open the door. Suddenly they burst in and started to beat us and search our home. After that my husband was forced by civil police officers to get into a car. I said that I wanted to go with him and at first they took me too, but when they had gotten him in the car they suddenly threw me out, kicked me and then closed the door of the car and took my husband away. As they drove off they began to say that they were army members," related Ismet Yencilek's 65-year-old wife, Gulbeyaz Tasyurt, as she held up her late husband's clothes, which had been torn when he was taken by the police. Tasyurt stated that the police had kicked her husband and she showed some footprints on the clothes during a press meeting held at Izmir's Human Right Association (IHD) on Tuesday.
 One of Yencilek's sons, Duran, said that when the police took his father they beat him severely: "We found him dead in the hospital the next morning after searching throughout the night and having spoken with nearly every police office in Izmir -- they told us that they didn't know anything about him". Duran said that he does not believe his father died because of health problems and showed his father's health forms (Yesilkart), adding that if his father had had any health problems they would have been listed on the forms. He asserted his conviction that his father was killed by the police.
 Death or Murder?
 Hamza, another of the dead man's sons, said that when the police took his father they introduced themselves as military personnel from the Narlidere Aegean Army Command and that they spoke so loudly that the neighbors could hear. He said that he did not understand why they first said they were from the police and then that they were from the army. Hamza was beaten when the men entered their home and showed the press the bruises on his arms. He said that he also had bruises on his legs and that these injuries were caused when the police beat him as he tried to block them from taking his father into custody.
 Ercan Demir, the chairman of the IHD's Izmir Branch, said that there are mysterious circumstances surrounding Ismet Yencilek's death and that they could find no reason why the police needed to beat this old man to take him into custody. He added that they are not completely sure of the cause of death and that while they are collecting relevant information they are also waiting for the provisional autopsy report.
 "We are not convinced Yencilek's death was a normal death," said Demir. "Many facts point to the fact that it wasn't the result of health problems." He went on to stress that no conclusion can be drawn until the results of the autopsy report are known.
 Zeynel Kaya, the family's lawyer, gave a statement to the Turkish Daily News saying that they had some photographs that show the body of the dead man in a very bad situation and that they are now waiting for the autopsy report to make everything clear. He said that according to his research the action happened completely illegally and that no other police officials even had any information about it. He added that he has applied to the district police station for information, but that they said they didn't know anything about it. "All these things point to there being something secret behind this death," said Kaya.
 He explained: "When the incident occurred, five people entered the home and the family was able to learn the names of two them -- we know that they are not police officials -- but the others were police officials and we are waiting to hear from Izmir Police headquarters, who have to reveal their identities. Despite all our effort, however, we have not discovered their names. Although the security forces have withheld their names, they have stated that they carried out the arrest, but also stating that they did not kill him."
 "Now we are waiting for the officials to do something, otherwise this case runs the risk of becoming another 'Ali Serkan Eroglu case'," said Kaya. (Turkish Daily News / January 8, 1999)

MAFIA RELATIONS/RELATIONS MAFIEUSES

Révélations d'un des chefs de la mafia turque

 
 Haluk Kirci, un des chefs de la mafia turque d'extrême droite et recherché pour le massacre de sept jeunes étudiants militants du Parti des Travailleurs par des militants de l'extrême droite turque en 1972 a été récemment arrêté. Au cours son interrogatoire à la section des crimes organisés de la Direction de Sûreté d'Istanbul et son audience devant la Cour de Sûreté de l'État, Haluk Kirci a mis en cause des personnalités du monde politique qui depuis l'affaire de Susurluk reviennent constamment sur le tapis.
 Mehmet Agar, ancien député du parti de la Juste Voie (DYP) de Mme Ciller, ancien ministre de l'intérieur, ex-directeur de la Sûreté nationale et déchu de l'immunité parlementaire depuis peu, est un des personnages cités par le prévenu.
 "Je suis venu à Erzurum après avoir bénéficié de la loi sur la libération conditionnelle. Juste avant la cérémonie de mon mariage, le 1er août 1992, j'ai rendu visite au préfet Mehmet Agar accompagné du responsable de province du Parti de l'Action Nationaliste (MHP), néo-fasciste. Ce dernier l'a convié à mon mariage, me l'a présenté et l'a informé. Agar a demandé à son garde du corps d'annuler une invitation et nous a certifiés qu'à la place il viendra à la nôtre. Au début je n'avais pas l'intention de le désigner comme témoin mais lorsque le préfet a accepté notre invitation et qu'il est venu à notre mariage, nous l'avons prié de devenir notre témoin," a déclaré le prévenu en poursuivant: "au moment des élections législatives de 1995, je vivais clandestinement. Lorsque j'ai appris que Mehmet Agar se présentait à Elazig, je suis parti dans cette ville. J'y suis resté trois jours et j'ai mené une campagne pour que les sympathisants des Loups Gris lui donnent leur voix.
 On n'ignore pas qu'à Merter (Istanbul) j'étais associé avec Abdullah Catli dans une société de textile. Malgré les mandats contre nous, nous allions souvent à la société avec Catli et nous y travaillions. Et à la suite d'une dénonciation, une équipe de la Direction  de Sûreté de Bakirkoy en 1994 a fait une perquisition sur les lieux. Par pur hasard nous nous y trouvions pas.
 S'il y avait eu une procédure normale à l'interrogatoire, nous serions arrêtés dès 1994. Alors que j'étais recherché dans toute la Turquie, j'ai été appréhendé le 25 janvier 1996 à Kucukcekmece (Istanbul). J'ai été emmené à la section de sûreté. J'ai averti avec le portable de mon avocat Abdullah Catli que j'ai été arrêté. Peu de temps après Korkut Eken, conseiller à la direction de la Sûreté générale a téléphoné à Sedat Demir, directeur de la section de sûreté et a demandé ma libération. Dès que j'ai remarqué que la garde était devenue plus souple, j'ai profité de la négligence des fonctionnaires pour m'enfuir tranquillement"
 L'autre personne mise en cause par Haluk Kirci est l'ex-député du DYP, Sedat Bucak, seul indemne de l'accident de Susurluk.
 "J'étais en fuite au début de l'année 1996. C'est-à-dire avant l'accident de Susurluk. Je suis allé à Siverek (Urfa) avec Sedat Bucak. Nous avions pris la Ford Mondeo que j'avais utilisée pour aller chercher le corps d'Abdullah Catli après l'accident de Susurluk. Je me suis caché une semaine chez les Bucak à Siverek" a affirmé H. Kirci.
 Par ailleurs interrogé sur les armes saisies dans la voiture accidentée qui ont curieusement disparu par la suite: "On avait donné à Abdullah Catli un pistolet micro Uzi peu de temps avant son décès. Il ne s'en séparait jamais. Cependant l'arme en question a disparu lors de l'accident de Susurluk. Je ne sais pas pourquoi".
 Selon l'éditorialiste Ugur Dundar, les pistolets micro Uzi ont été délivrés par la firme Hospro d'Ertac Tinar, alors que Mehmet Agar était à la direction de la Sûreté générale. Parmi les armes qui ont été achetées à Israël, il y avait 10 mini et 20 micro Uzi. Toutes ces armes se sont volatilisées. (CILDEKT, 25 janvier 1999)

 

SOCIO-ECONOMIC/SOCIO-ECONOMIQUE

Le destin de quelques jeunes en Turquie

 Un article paru dans le quotidien turc Milliyet du 3 janvier 1999 évoque le sort de quelques jeunes victimes de la police et de la justice turques:
 Dans la première affaire il s'agit d'Umit Kanli, étudiant au Conservatoire à l'Université d'Égée. Quelques jours après les émeutes de Gazi en 1995, Umit est arrêté devant son école et mis en garde à vue pour "détention de pancartes et destruction par cocktail Molotov d'un distributeur d'argent" [NDLR: Alors que le responsable de la banque a affirmé lors du procès que le feu avait pris à cause d'un mauvais contact d'électricité dont les pompiers savaient l'existence de longue date]. Suite aux coups et tortures subis, Umit et un de ses amis, Baris Yildirim, sont longuement restés dans le coma et leur santé reste aujourd'hui encore très fragile. Et pourtant, la Cour de Sûreté de l'État les condamnera à 12,5 années de prison au motif d'"appartenance à une organisation illégale".
 Dans une autre affaire, Ismail Gokce, lycéen de 15 ans de Nazilli, a été emmené en garde à vue puis condamné à 12.5 années de prison pour "adhésion à un parti illégal", (compte tenu de son jeune âge sa peine a été ramenée plus tard à 7.5 années). Quant à Ibrahim Gullu, étudiant à l'université, âgé de 22 ans, une peine de mort est demandée à son encontre alors qu'à sa charge il n'y a que la déposition d'un policier qui prétend avoir été dépossédé de force de son arme par le jeune Ibrahim [NDLR: L'arme en question était introuvable 5 minutes après son arrestation].
 Quant aux jeunes de Manisa, qui avaient ouvert une pancarte au Parlement turc pour protester contre le montant des droits d'inscription à l'Université, ils ont chacun écopé de plus d'une dizaine d'années de prison pour "adhésion à une organisation armée" et cela sans aucune preuve matérielle. Aujourd'hui ils accusent les policiers de les avoir sauvagement torturés.
 L'affaire Sinan Demirbas, étudiant à l'université d'Elazig, arrêté et assassiné par la police à la suite d'une garde à vue, a eu un dénouement digne de la justice turque. Le commissariat soutenait dans son procès-verbal qu'il avait été victime d'une chute dans les escaliers. Cinq ans après sa mort un policier a avoué l'avoir tué lors de la garde à vue.
 Le procès de Baki Erdogan, mort encore à la suite d'une garde à vue en 1993 à Aydin, a pris fin par les condamnations de l'assistant du directeur de la sûreté de la province, du directeur divisionnaire et de 5 policiers, à 7 ans 6 mois et 20 jours de prison. Mais ces derniers sont libres et assurent toujours leur fonction.
 Le décès de Serkan Eroglu, trouvé pendu dans les toilettes de son Université, a tout d'abord été présenté comme un suicide, mais le rapport d'autopsie révélant la présence de chloroforme dans son sang a mis en lumière que Serkan avait été endormi puis pendu. Il s'agissait donc d'un assassinat déguisé.
 Et enfin plus de trois années se sont écoulées après la mort du jeune journaliste Metin Goktepe, qui a été arrêté, torturé et assassiné à la suite d'une garde à vue. Tous les policiers impliqués dans ce meurtre et identifiés sont libres. (CILDEKT, 7 janvier 1999)

Seize personnes contaminées par une substance radioactive en Turquie

 Seize personnes ont été gravement contaminées par une substance radioactive trouvée dans un dépôt de ferraille à Istanbul et ont dé être hospitalisées, a-t-on annoncé mardi de source hospitalière.
 Un bilan précédent faisait état de dix personnes contaminées, rapporté lundi par la presse turque.  L'état de santé de cinq de ces personnes a été jugé "sérieux" par le médecin-chef de l'hôpital où ils avaient été transportés, le docteur Mustafa Yenigun.
 Ces cinq personnes ont été transportées mardi dans un autre hôpital plus moderne d'Istanbul, où ils pourraient subir, si nécessaire, une opération de transplantation de moelle osseuse, a indiqué M. Yenigun.
 Ce premier incident impliquant une matière radioactive en Turquie a éclaté lorsque deux ferrailleurs ont détruit deux blocs de plomb, à l'intérieur desquels se trouvait le cobalt 60, selon la société turque de l'énergie atomique (Taek), provoquant ainsi l'exposition aux radiations.
 Ces deux hommes avaient acheté ces blocs en décembre à la société Piker Pharmaceutiques, une firme de produits pharmaceutiques basée à Ankara. Ils avaient été hospitalisés dés vendredi, dans un état grave.
 Huit personnes ont été arrêtées par la police pour avoir négligé de signaler à la Taek le déplacement de cette matière nucléaire après son importation en Turquie depuis les Etats-Unis.
 Des techniciens de la Taek ont retrouvé dimanche le matériau radioactif à l'origine de l'incident et l'ont isolé dans un bloc de béton pour empêcher de nouvelles contaminations. (AFP, 12 janvier 1999)

RELATIONS WITH THE WEST/RELATIONS AVEC L'OUEST

Loan for Turkey Sale Rejected

 The State Department rejected part of a U.S. loan guarantee for an American company to sell $45 million in armored  personnel vehicles to Turkey's national police because of alleged human rights abuses, a U.S. official said Monday.
 The Clinton administration's decision marked the latest test of a law enacted in 1996 that prohibits U.S. funds from aiding units of foreign security forces that have been involved in human rights abuses. Previously, the law prohibited U.S. aid to the Colombian army.
 AV Technology, a Michigan-based subsidiary of General Dynamics Corp., had sought $38 million in loan guarantees from the U.S. Export-Import Bank for the transaction, involving 140 vehicles.
 Ex-Im Bank officials asked the State Department to review the deal to determine whether it violated the law because some of Turkey's national police units have been accused of torture and other human rights abuses.
 The State Department decided the U.S. loan guarantee could be used to finance 101 vehicles going to police in 32 provinces, but not 39 vehicles slated for 11 provinces where there have been credible reports of abuse.
 AV Technology went ahead with the total sale, using U.S. loan guarantees only for vehicles going to the authorized provinces and using company finances for the rest, according to the State Department.
 State Department spokesman James P. Rubin said the resulting compromise worked out for the company and the two governments.
 ``We have maintained our engagement with the Turkish National Police on human rights issues,'' Rubin said Monday. ``We have also preserved a sale for a U.S. company.''
 Rubin suggested the case would not set a precedent in the application of the law, which was sponsored by Sen. Patrick Leahy, D-Vt., but each U.S. loan guarantee request would be reviewed on its own merits.
 Leahy said enforcement of the law ``sends the strong message that both Congress and the administration see human rights as an important element of our foreign policy.'' (AP, January 4, 1999)

Un général turc accuse des pays européens de soutenir le PKK

 Le commandant en chef des forces terrestres turques, le général Atilla Ates, a accusé mardi des pays européens et des voisins de la Turquie, sans les citer nommément, de "soutenir le terrorisme" du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) en Turquie.
 "Des pays que nous considérons amis et des voisins qui ont adopté une politique d'hostilité envers la Turquie ont (...) soutenu le terrorisme en Turquie", a dit le général Ates, cité par l'agence Anatolie.
 Il faisait allusion notamment à l'Italie, qui accueille depuis le 12 novembre le chef du PKK, Abdullah Ocalan, et à la Grèce, qui, selon Ankara, soutient le PKK et dispose sur son sol de camps d'entraînement appartenant aux séparatistes kurdes du PKK. La Grèce a toujours rejeté ces accusations.  "Il faut le dire clairement: certains pays ont tenté de relancer une croisade et de diviser ainsi notre pays", a ajouté le général Ates, lors d'une visite à Kayseri, en Anatolie centrale.
 Le général Ates avait été le premier haut responsable militaire turc à menacer ouvertement la Syrie de représailles militaires, mi-septembre, pour son appui logistique aux rebelles du PKK et à leur chef Abdullah Ocalan.
 Ocalan avait peu après quitté la Syrie. Après un bref séjour à Moscou, il s'était rendu à Rome. L'Italie, qui refuse de l'extrader vers la Turquie car la peine de mort y est en vigueur, lui cherche à présent un pays d'accueil. (AFP, 5 janvier 1999)

Une nouvelle crise dans les relations turco-suisses

 La compagnie de téléphone privée suisse, BAL CAP, gérant le réseau de câble du canton de Bâle, répondant à la demande de ses clients vient de décider d'inclure la chaîne kurde MED-TV à son réseau câblé et d'en exclure la chaîne turque d'État, TRT-INT, apparemment peu regardée. Cette décision commerciale et privée a provoqué une nouvelle crise dans les relations entre la Turquie et la Suisse, après celle, à peine apaisée autour de la commémoration à Lausanne du 75ème anniversaire du Traité de Lausanne fondement en droit international de l'État turc. Ankara a vivement protesté auprès du gouvernement helvétique car "MED-TV est l'organe de l'organisation de terreur PKK; les émissions de cette chaîne qui est la voix de l'organisation terroriste prenant pour cible la Turquie doivent cesser immédiatement et la chaîne TRT-INT dont reprendre". Les autorités suisses ont promis d'examiner la note turque mais la presse suisse dénonce l'intolérance des Turcs et leur ingérence dans les affaires intérieures de la Suisse. La chaîne publique intérieure suisse SF2 a, dans son journal de soir du 4 janvier souligné "le caractère nationaliste, militaire et intégriste des émissions de TRT-INT" que "MED-TV est à l'heure actuelle la seule chaîne de télévision kurde et que les immigrés kurdes ont aussi droit à leur culture". La prétention turque de vouloir étouffer toute expression kurde jusqu'au coeur même de l'Europe agace de plus en plus d'Européens qui, cependant, n'ont pas encore pris l'initiative d'agir en commun. (CILDEKT, 7 janvier 1999)

La chaîne turque rediffusée au côté des programmes Med-TV

 La chaîne turque TRT-INT retrouvera jeudi sa place sur le réseau câblé du canton de Bâle au côté des programmes de la chaîne kurde Med-TV, maintenus malgré les protestations de la Turquie, a indiqué lundi soir la Télévision suisse romande (TSR).
 Mercredi, la Turquie avait mis en garde la Suisse contre une détérioration des relations bilatérales, lui demandant d'interrompre les émissions de la chaîne kurde Med-TV -- télévision privée financée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) -- qui avait remplacé en début d'année sur le câble bâlois la chaîne turque TRT-INT.
 Ce remplacement faisait suite aux demandes réitérées de résidents kurdes du canton, selon le président de la fondation du réseau câblé, Ralph Lewin.
 Par ailleurs, deux autres réseaux suisses, ceux de Lausanne et Genève, projettent également de fournir les programmes de la chaîne kurde avant la fin de l'année, selon l'Agence suisse de presse (ATS).
 Le PKK est en rébellion armée contre Ankara depuis 1984 pour créer un Etat kurde indépendant dans le Sud-Est anatolien. (AFP, 11 janvier 1999)

Les manifestations anti-italiennes orchestrées par les militaires

 L'hebdomadaire Hévi, puis le quotidien Ozgur Politika viennent de publier une série de "documents confidentiels" du Conseil National de Sécurité turc sur l'organisation par les autorités turques d'une série d'actions en Turquie et à l'étranger contre l'Italie, le PKK et son chef.
 Chacun de ces documents indique la nature de l'action à entreprendre, les participants à mobiliser (syndicats, associations, intellectuels, institutions religieuses, industriels ou sportifs), le calendrier et le lieu de l'action et le ministère chargé de l'exécution. Il s'agit en somme d'un véritable plan de bataille comme les affectionnent les généraux.
 Ces documents comportent des dispositions concernant les mesures à suivre par les syndicats, les représentants d'associations de la société civile, les familles de Levantins vivant à Izmir, les personnes ayant reçu des médailles en raison de leur contribution aux relations italo-turques. Le Conseil National de Sécurité (MGK) a fait appliquer ces mesures dans des délais très brefs en Europe. L'exemple le plus percutant de cette application fut les pages entières de publicité signées par les syndicats turcs notamment TURK-IS (Confédération des Syndicats Ouvriers Turcs ), DISK (Confédération des Syndicats Révolutionnaires Turcs), TOBB (Union des Chambres de Commerce et de Bourse), TISK (Confédération des Employeurs Turcs), dans les journaux italiens (La Stampa), allemands (Suddeutsch Zeitung) et américains (International Herald Tribune), sur les crimes du PKK, en exécution de l'une des actions décidées par le Conseil National de Sécurité.
 Une autre directive demande l'utilisation de la Direction des Affaires Religieuses mais également des représentants de minorités présentes en Turquie (Arméniens, juifs, grecs) afin qu'ils interviennent auprès du gouvernement italien et du Vatican.
 Puis par l'implication dans les actions des mères de martyrs et du monde du football, le but de l'action étant de "s'assurer que les mères de martyrs au moyen de manifestations, déclarations à la presse, protestent contre l'organisation terroriste et son dirigeant ".
 Toujours dans le même ordre d'idée, "dans les régions à forte sympathie envers l'organisation et ayant donné beaucoup de martyrs (Sirnak, Cizre, Yuksekova, Cukurca, Yozgat, Kirsehir, Kayseri) la planification de meetings et de manifestations.(...) Et dans les lieus aptes, mettre en avant les familles de martyrs, spécialement les mères, femmes et enfants (...) ". Ces actions décidées par les militaires ont été exécutées par les ministres, les syndicats et les ONGs avec un zèle patriotique et médiatique remarquable. (CILDEKT, 8 janvier 1999)

Le régime d'Ankara critiqué au Conseil de l'Europe

 Les droits de líhomme et les droits des citoyens turcs díorigine kurde ont été hier au centre díun débat de líAssemblée parlementaire du CONSEIL DE LíEUROPE sur la Turquie.
 De nombreux parlementaires se sont exprimés à cette occasion sur un rapport díinformation élaboré par Andras BARSONY (Hongrie, SOC) et Walter SCHWIMMER (Autriche, PPE/DC) dans le cadre de la procédure de suivi du respect des obligations et engagements des Etats membres. Selon les co-rapporteurs, "pour beaucoup díobservateurs extérieurs la Turquie a une image négative en matière de droits de líhomme, une perception qui semble justifiée par un certain nombre de faits ". Estimant que cette image affecte négativement le Conseil de l'Europe et la Turquie qui aspire à devenir membre de líUnion européenne, les rapporteurs ont souligné quíil serait de líintérêt commun de "síefforcer de déterminer síil existe en Turquie une dynamique allant dans le sens díune amélioration de la situation des droits de líhomme".
 MM. Barsony et Schwimmer ont rappelé à líAssemblée que ces trois dernières années avaient été marquées par certaines initiatives destinées à modifier le code pénal turc et à réformer le règlement relatif aux procédures díarrestation, de détention et de mise en liberté. Mais ils ont exprimé des craintes quant à líapplication systématique de ces principes et recommandé que les organisations de droits de líhomme puissent accéder plus facilement aux détenus.
 Des parlementaires ont demandé aux autorités turques díabolir la peine de mort et de poursuivre la réforme constitutionnelle. Les co-rapporteurs ont pour leur part suggéré que la Turquie, en tant que Partie à líAccord Partiel sur la Commission européenne pour la démocratie par le droit ("Commission de Venise"), fasse usage de la possibilité de consulter cette Commission.
 Síexprimant sur la situation des citoyens turcs díorigine kurde, de nombreux parlementaires ont soutenu la proposition du rapport portant sur líacceptation par les autorités turques díengager le dialogue sur les droits culturels de cette population et de permettre, à ceux qui le souhaitent, de conserver leur langue et leur identité culturelle. Le rapport note quíaujourdíhui "la liberté díexpression des médias kurdes est sévèrement restreinte, de nombreuses publications kurdes ont été interdites et líaccès aux autres publications est difficile". Les rapporteurs ont déclaré que le terrorisme pourrait être "progressivement maîtrisé" si les autorités turques accordaient aux Kurdes la protection prévue par diverses conventions du Conseil de líEurope relatives aux droits des minorités nationales.
 Les rapporteurs ont regretté que, pour des raisons de sécurité, ils aient été empêchés de rencontrer les anciens parlementaires du DEP emprisonnés à la Prison centrale d'Ankara. (Service de presse du Conseil de l'Europe, 26 janvier 1999)

 

REGIONAL RELATIONS/RELATIONS REGIONALES

Missiles S-300: Ankara contre à un déploiement en Crète

 Un ministre turc a réaffirmé le 1er janvier le refus de la Turquie d'un éventuel déploiement dans l'île grecque de Crêté des missiles russes S-300 achetés par le gouvernement de Chypre, estimant que cela ne constituerait pas une solution à la crise provoquée par ces missiles.
 "Si ces missiles sont déployés en Crête, cela brisera l'équilibre qui prévaut actuellement en (mer) Egée, et c'est l'essence du problème", a indiqué Sukru Sina Gurel, ministre d'Etat chargé des Affaires chypriotes, dans des déclarations publiées vendredi par le journal Cumhuriyet (centre-gauche).  Le président chypriote (grec) Glafcos Cléridés avait annoncé mardi avoir renoncé à déployer dans le sud de Chypre ces missiles sol-air achetés à la Russie et contestés par la Turquie. Mais il a fait état d'un possible déploiement des missiles en Crête.
"Un déploiement de ces missiles dans l'île grecque de Crête serait une formidable erreur (...) Cela aggraverait la tension déjà existante entre les deux pays voisins (la Turquie et la Grèce) en mer Egée", avait déclaré le 30 décembre le chef de la diplomatie turque Ismail Cem.
 Selon Ankara, la meilleure solution pour les S-300 est une annulation pure et simple de la commande.
 Depuis l'annonce de l'achat en janvier 1997 de ces missiles, Ankara avait annoncé son intention de les détruire en cas de déploiement dans le sud de Chypre, voire d'installer dans le nord de Chypre ses propres missiles, y voyant une menace pour les Chypriotes-turcs dans le nord de l'île et la Turquie.
 Chypre est divisée en deux secteurs, grec au sud et turc au nord, depuis l'intervention de l'armée turque en 1974, en réponse à un coup d'Etat des nationalistes chypriotes-grecs visant à l'annexer à la Grèce. La Turquie maintient depuis quelque 35.000 soldats dans le nord. (AFP, le 1er janvier 1999)

La question du Sandjak d'Alexandrette devant une cour internationale?

 Le journal américain The International Herald Tribune rapporte que des cercles diplomatiques français auraient mise en garde les milieux militaires turcs afin qu'ils cessent d'exercer des pression sur la Syrie dans le but de faire admettre ç ce pays le fait accompli de l'annexion par Ankara du sandjak d'Alexandrette, ou Hatay, que les cartes publiées à Damas intègrent toujours dans le territoire syrien.

 De même m'hebdomadaire Mouharrir basé à Paris rapporte que la France aurait mis en garde la Turquie si elle continuait à exercer des pressions sur la Syrie, celle-ci pouvant porter la question de l'annexion devant la Cour internationale de justice de La Haye. (GAMK, 16 janvier 1999)

Première livraison d'éléments de missiles Patriot à la Turquie

 
 La Turquie a pris livraison mercredi d'un premier envoi d'élements de missiles Patriot destinés à être installés sur la base aérienne d'Incirlik pour la protéger contre une éventuelle attaque aérienne irakienne, a annoncé l'agence Anatolie.
 Un avion militaire américain transportant ces éléments et du personnel américain a atteri sur cette base dans le sud du pays.
 Les autres éléments doivent arriver dans les jours prochains, ce qui devrait permettre à ces missiles d'être opérationnels dans une semaine, selon des sources diplomatiques citées par l'agence.
 Les Etats-Unis avaient annoncé le 15 janvier dernier avoir donné leur accord pour l'envoi en Turquie de ces missiles réclamés par Ankara.
 Ces missiles seront mis à la disposition de la Turquie "pendant la durée de la crise actuelle avec l'Irak", avait alors précisé le porte-parole du département d'Etat James Rubin.
 La base d'Incirlik est utilisée par les Etats-Unis pour assurer des patrouilles dans la zone d'exclusion aérienne au nord de l'Irak. (AFP, 23 janvier 1999)

 

Ankara souffre de "schizophrénie", selon Tarek Aziz

 La Turquie souffre "d'une sorte de schizophrénie" dans ses rapports avec l'Irak, a déclaré samedi à Bagdad le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz.
 "La Turquie avoue être affectée par l'embargo" imposé à l'Irak "mais ne fait rien pour y mettre un terme", a-t-il dit au cours d'un entretien avec une délégation politique et syndicale espagnole, auquel la presse a été conviée.
 "Elle donne même l'occasion aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne de poursuivre l'agression contre l'Irak", a-t-il poursuivi.
 M. Aziz faisait allusion au fait que les avions britanniques et américains qui surveillent une zone d'exclusion aérienne dans le nord de l'Irak soient basés en Turquie.
 "La Turquie agit contre ses intérêts nationaux parce qu'elle est soumise aux Etats-Unis", a-t-il encore dit.
 Le gouvernement turc estime à près de 35 milliards de dollars le manque à gagner du pays en raison de l'embargo imposé par l'ONU à l'Irak depuis 1990. (AFP, 23 janvier 1999)

 

La Grèce n'est pas disposée à suivre le "délire" de la Turquie

 La Grèce n'est pas disposée à suivre la Turquie dans son "délire" et si Ankara estime avoir des problèmes avec la Grèce "elle n'a qu'à recourir à la Cour internationale de la Haye", a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement grec, Dimitris Reppas.
 Interrogé à propos d'un rapport de l'armée turque, révélé mardi par le quotidien turc Cumhuriyet (gauche) et appelant la Grèce "à un changement radical de mentalité" pour éviter "un conflit armé non souhaité", M. Reppas a déclaré que la Grèce "n'avait aucune raison de suivre ce délire".
 "La Turquie s'emploie à des fins de consommation intérieure et en vue des législatives à entraîner la Gréce dans un dialogue sur des questions oé il ne peut y en avoir aucun", a ajouté M. Reppas.
 Interrogé à propos de l'accusation portée contre la Grèce de suivre une politique de la "Megali Idea" (grande idée) qui consiste à ressusciter l'empire byzantin, le porte-parole a déclaré qu'Athènes "respectait les frontiéres tracées par les traités internationaux aussi bien pour la Grèce que pour la Turquie et que par conséquent les allégations turques n'ont aucun fondement". "C'est Ankara qui oeuvre au détriment de la Gréce", a souligné M. Reppas à l'AFP.
 La Grèce estime que le seul différend avec la Turquie concerne la délimitation de son plateau continental.  (AFP, 27 janvier 1999)

 

La base turque d'Incirlik brièvement mise en état d'alerte

 La base turque d'Incirlik (sud), accueillant l'opération de surveillance de la zone d'exclusion aérienne dans le nord de l'Irak, a été mise en état d'alerte pendant une heure jeudi "après des informations sur une menace potentielle de missiles irakiens", a indiqué l'ambassade américaine.
 "Des informations complémentaires n'ont pas confirmé ces premières informations", selon un communiqué de l'ambassade à Ankara.
 "Les batteries de Patriot déployées à Incirlik n'ont jamais été engagées et l'alerte a rapidement été annulée", selon le communiqué.
 Trois batteries de Patriot sont déployées depuis la semaine dernière près de la base d'Incirlik, à la demande de la Turquie, pour la protéger contre une éventuelle attaque irakienne.
 Depuis le 11 janvier, une série d'incidents quasi-quotidiens se sont produits entre avions américains décollant d'Incirlik et la défense anti-aérienne irakienne au-dessus de la zone d'exclusion aérienne dans le nord de l'Irak, située au nord du 36-ème parallèle.
 La base d'Incirlik accueille des appareils américains et britanniques dans le cadre de l'opération "Northern Watch".  (AFP, 28 janvier 1999)

 

U.S. Jets Hit Six Sites In Northern Iraq

 
 U.S. planes flying from a base in Turkey attacked six air defense sites in northern Iraq Saturday as United Nations Security Council members took steps to devise a new policy on Iraq.
 The air strikes, which marked an escalation of attacks in the no-fly zone, were launched after Iraqi radar targeted the aircraft, according to statements issued at this joint Turkish-U.S. airbase in southern Turkey.
 The planes hit a radar site and its missile launchers, four anti-aircraft missile sites and a surface-to-air missile site in the Mosul area.
 The U.N. Security Council agreed Saturday to set up a review of all aspects of relations with Iraq.
 Members will organize three panels to assess and possibly recommend future action.
 It was the first agreement on any Iraqi question by the council since U.S.-British air strikes against Iraq in mid-December, papering over differences between the United States and Russia..
 Russia and the United States have haggled for weeks over the role of the U.N. Special Commission (UNSCOM) responsible for Iraq's disarmament.
 Moscow wants UNSCOM abolished, while the United States would like to preserve the commission, at least for the time being, as the official body in charge of dismantling Iraq's weapons of mass destruction. Iraq has barred all inspections since the December bombing raids.
 The three panels are to assess disarmament, the condition of the Iraqi people living under sanctions and an accounting of missing Kuwaitis and others during Iraq's occupation of the emirate it invaded in August 1990.
 An Iraqi military statement issued in Baghdad said Saturday's attacks had been carried out with 17 missiles or bombs.
 American and British warplanes have enforced the no-fly zone north of the 36th parallel since the 1991 Gulf War to protect the Kurdish population there from attack by Iraqi government forces.
 In recent weeks U.S. aircraft have launched a series of air strikes on Iraqi air defenses in northern and southern Iraq.
 From the northern Iraqi city of Mosul, Reuters Correspondent Edmund Blair reported that residents reacted with resignation to the latest reports of air strikes but said they feared such attacks could hit civilian targets.
 "Any missile could hit at any moment," said Mohammed Ahmoud Daoud, a doctor at a Mosul hospital. "We're not scared, we're used to it."
 Iraq said Saturday it had defused an unexploded cruise missile fired by U.S. planes at its northern oil-rich city of Kirkuk.
 The Incirlik base was briefly put on a state of alert Thursday on fears of an Iraqi missile attack, which proved to be unfounded. Earlier in January the United States moved a battery of Patriot missiles to Incirlik at Turkey's request. (Reuters, January 30, 1999)

MIGRATION/IMMIGRATION

Un délinquant expulsé d'Allemagne, devenu star de la télé, emprisonné pour vol

 Un délinquant turc de 14 ans expulsé d'Allemagne mi-novembre et devenu animateur sur une chaîne de télévision privée à Istanbul a été emprisonné sous l'accusation de vol, a indiqué jeudi la police.
 Muhlis Ari, connu sous le pseudonyme de "Mehmet", avait entamé en Turquie une nouvelle vie prometteuse, en animant depuis décembre une émission musicale hebdomadaire destinée aux adolescents sur la chaîne privée Kral-TV.
 D'après le quotidien Hurriyet, il est soupçonné d'avoir volé un ordinateur dans les locaux de Kral-TV, et devait être présenté jeudi devant un juge.
 Selon la police, Mehmet a nié et dénoncé "un complot" contre lui.
 Un porte-parole de Kral-TV a indiqué à l'AFP que la chaîne ne voulait pas porter d'accusations injustes et vérifiait si l'ordinateur avait bien disparu.
 L'expulsion de Munich (sud de l'Allemagne) de "Mehmet", décidée par les autorités conservatrices bavaroises puis autorisée par la Cour constitutionnelle, avait soulevé une vive polémique en Allemagne autour du droit des étrangers et des mineurs en particulier.
 Muhlis Ari, qui est né et a grandi en Bavière, avait été condamné à un an de prison ferme à Munich pour vols et blessures corporelles aggravées. Il avait auparavant commis une soixantaine de délits. (AFP, 14 janvier 1999)

Ankara soutient la réforme du code de la nationalité allemand

 Le gouvernement turc a exprimé vendredi son soutien à une réforme radicale du code de la nationalité allemand qui concerne quelque 2,1 millions de travailleurs immigrés turcs de ce pays, estimant qu'elle facilitera leur intégration.
 "Nous soutenons la réforme sur la double nationalité du gouvernement allemand", a déclaré un responsable gouvernemental turc s'exprimant sous couvert de l'anonymat. "Elle constitue le meilleur moyen d'intégration dans la société allemande des Turcs vivant dans ce pays", a-t-il ajouté.
 La réforme, présentée mercredi en conseil des ministres allemands, prévoit d'accorder la double nationalité aux étrangers nés en Allemagne dont un des parents est lui-même né sur le territoire ou y réside depuis sa 14e année.
 "Notre politique concernant les Turcs vivant à l'étranger consiste à renforcer autant que possible leur position dans le pays où ils résident (...) Cette réforme renforcera la position des Turcs en Allemagne", selon ce responsable.
 Si le projet est adopté par le parlement allemand, quelque 1,5 million de Turcs sur 2,1 millions pourraient manifester l'intention de bénéficier de la double nationalité.
 "Les Turcs auront le droit d'être élus et de voter, ils ne feront pas l'objet d'une politique de discrimination, leur communauté se verra renforcée politiquement, et cela permettra le développement des relations turco-allemandes sur une base plus solide", a souligné ce responsable.
 Il n'a cependant pas caché sa crainte que ce projet provoque une vague de turcophobie dans les milieux d'extrême droite allemands.
 Par le passé, des Turcs résidant en Allemagne avaient été la cible d'attaques des militants néo-nazis, faisant plusieurs morts.
 L'opposition chrétienne-démocrate s'oppose à la réforme, arguant que la double nationalité serait une source de privilèges et créerait une double allégeance nuisible pour l'Allemagne. (AFP, 15 janvier 1999)

 

Mort suspecte d'un Turc à Copenhague

 
 La Turquie a demandé mercredi des explications au Danemark au sujet d'un Turc décédé mardi dans un hôpital à Copenhague, où il avait été admis vendredi après avoir été arrêté par la police, réclamant que les autorités danoises fassent "toute la lumière" sur les circonstances du décès.
 "Il existe de sérieuses indications sur une responsabilité de la police danoise sur le décès de notre ressortissant (...) Les autorités danoises doivent faire toute la lumière sur les circonstances du décès", déclare le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
 Ramazan Arican, 29 ans, avait été déclaré cliniquement mort quelques minutes après son arrivée à l'hôpital universitaire de Copenhague. Il était resté dans le coma pendant trois jours avant que les médecins ne décident de stopper son appareil de respiration artificielle.
 Le défunt avait été arrêté dans une salle de films porno, dans le centre de Copenhague "parce qu'il criait et qu'il avait brisé une chaise dans une cabine de projection", selon la police.
 "La Turquie réclame que les responsables soient retrouvés et punis afin que des incidents similaires ne se répètent pas dans l'avenir", ajoute le communiqué.
 Un médecin-chef a indiqué mercredi au quotidien danois Politiken (libéral) qu'une analyse d'urine a révélé que la victime avait pris de la cocaïne avant son hospitalisation, excluant que la mort soit le résultat des blessures extérieures constatées sur son corps.
 La famille du défunt a soupçonné les policiers de brutalités et de violences mortelles. Elle a demandé à l'ambassadeur de Turquie au Danemark d'intervenir apurés du ministére danois des Affaires étrangéres pour qu'une enquéte soit ouverte.  (AFP, 27 janvier 1999)

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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