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 Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul


Earlier bulletins / Bulletins précédents

24e Année - N°257

Janvier/January 2000

RELATIONS AVEC L'OUEST/RELATIONS WITH THE WEST

FORCES ARMEES/ARMED FORCES

QUESTION KURDE/KURDISH QUESTION

LE TERRORISME DE L'ETAT/STATE TERRORISM

PRESSIONS SUR LES MEDIAS/PRESSURE ON THE MEDIA

AFFAIRES RELIGIEUSES/RELIGIOUS AFFAIRS

MINORITES/MINORITIES

SOCIO-ECONOMIQUE/SOCIO-ECONOMIC

RELATIONS REGIONALES/REGIONAL RELATIONS

IMMIGRATION/MIGRATION

BELGIQUE-TURQUIE/BELGIUM-TURKEY

Moorsoldaten!

 

 
 
 
 
 
 
 

RELATIONS AVEC L'OUEST/RELATIONS WITH THE WEST

La Turquie est-elle un pays sans risques?

 Les possibilités d'introduire une demande de régularisation sont définitivement terminées ce dimanche à minuit. Maintenant le sort de tous les candidats à la régularisation dépend d'abord de l'avis de la Commission, ensuite de la décision du ministre de l'Intérieur.
 Le sort d'une certaine catégorie de candidats ne dépend que de l'appréciation du ministre de l'Intérieur. Il s'agit des candidats qui sont en provenance des pays vers lesquels un retour s'avère impossible pour des raisons politiques. Pour eux, le ministre de l'Intérieur doit juger que leur pays d'origine figure parmi les pays à risques.
 Dans cette catégorie se trouvent plusieurs candidats d'origines kurde, arménienne, assyrienne et même turque en provenance de Turquie.
 Les associations de défense des réfugiés kurdes ont déjà demandé, mercredi, une régularisation des Kurdes "en tant que groupe". Elles constatent que la situation en Turquie ne s'est pas améliorée et que les Kurdes expulsés peuvent avoir des craintes pour leur vie. D'ailleurs, un groupe de Kurdes mène une grève de la faim avec le soutien de l'évêché de Hasselt contre l'attitude de certaines autorités belges qui ne considèrent plus la Turquie comme un pays à risques notamment depuis la reconnaissance de ce pays  par le sommet d'Helsinki comme un candidat à l'Union européenne.
 Dans la deuxième étape de régularisation qui commence à partir du lundi, c'est le ministère de l'Intérieur qui devra élucider cette question épineuse: La Turquie est-elle un pays à risques ou sans risques?
 
 1) Les droits de l'homme toujours bafoués et l'identité kurde niée en Turquie
 L'Association des droits de l'Homme de Turquie (IHD) a publié le 2 janvier 2000 le bilan suivant relatif à la violation des droits de l'homme en Turquie du janvier au novembre 1999:
 o Assassinats non résolus: 205
 o Exécutions sans procès, morts sous la torture ou en détention: 199
 o Morts au cours d'affrontements: 837
 o Agressions contre des civiles: 136 morts, 290 blessés
 o Disparus: 32
 o Cas de torture: 523
 o Arrestations par la police pour des raisons politiques: 48.095
 o Mises en détention par les cours pour des raisons politiques: 2.056
 o Villages ou hameaux évacués par force: 30
 o Agressions contre les détenus dans la prison: 163
 o Attaques à la bombe et destructions: 341
 o Associations, syndicats ou organes de presse clôturés par les autorités: 158
 o Associations, syndicats ou organes de presse ayant subi des descentes: 262
 o Nombre des publications interdites ou confisquées: 267
 o Demandes de termes de prison pour "délits d'opinion": 494 ans and huit mois.
 o Termes de prison  prononcée pour "délits d'opinion": 523 ans et 11 mois,
 o Amendes  pour "délits d'opinion": 283.576.550.000 LT (± 19 millions FB)
 o Nombre des prisonniers de conscience en prison à la fin de novembre 1999: 122
 Depuis la reconnaissance de la candidature turque à l'UE, aucune des lois répressives dans la législation turque n'a été annulée ou modifiée.
 De plus, les autorités turques continuent toujours à refuser l'identité nationale et les droits fondamentaux du peuple kurde. "Le maintien d'une seule langue officielle est l'une des conditions de base de l'unité du pays. Pour cette raison, l'introduction dans l'enseignement, la télévision ou la radio de langues autres que le turc serait inappropriée", a déclaré le président de la République Demirel en réponse à une question sur les droits des Kurdes. (Milliyet,  le 26 décembre 1999)
 Un pays bi-communautaire comme la Belgique peut-il digérer une telle situation dans la famille européenne?
 2) Un parti fasciste au pouvoir, pas encore en Autriche, mais déjà en Turquie
 Suite à l'annonce d'une alliance éventuelle entre le parti chrétien ÖVP et le parti d'extrême-droite FPÖ en Autriche, le premier ministre belge Guy Verhofstadt a appelé le 28 janvier l'Union européenne à élaborer une réponse commune  à la situation autrichienne au nom de la défense des valeurs démocratiques.
 Il s'agit d'un geste tout à fait appréciable.
 Toutefois, dans un autre pays européen, en Turquie, un parti fasciste, le parti d'Action nationaliste (MHP), hostile non seulement contre les étrangers mais également contre les peuples autochtones du pays comme les Arméniens, les Grecs et les Kurdes, se trouve déjà au pouvoir, et ce depuis plus de six mois. Il occupe actuellement le poste de vice-premier ministère et ceux de ministères clés dans le gouvernement actuel. Il place dans l'appareil de l'Etat ses milliers de militants impliqués dans les crimes politiques et dans les affaires mafieuses.
 Comment se fait-il qu'un tel pays dont la constitution et toutes les lois sont pleines d'articles militaro-fascistes et où un parti ouvertement fasciste partage le pouvoir politique, a été reçu dans l'antichambre de l'Union européenne par les pays membres et, plus particulièrement, par la Belgique?
 Et malgré ces faits, le ministre de l'Intérieur pourra-t-il refuser la demande de régularisation d'un Kurde ou d'un Assyrien en affirmant que la Turquie serait un pays sans risques?
 (Ndlr: Il s'agit d'un parti extrémiste qui réclame toujours la supériorité de la race turque et revendique l'unification de tous les turcophones à partir de la Mer adriatique jusqu'à la muraille de Chine sous un empire turc qui s'appellera Touran. Ce parti est également responsable de plus de 5.000 meurtres politiques dans les années 60, 70 et 80 . Il s'est bien implanté en Belgique comme dans les autres pays européens et son organisation "Loups Gris" est une des associations privilégiées des Ambassades turques. Ces "Loups Gris" qui ont incendié en 1998 les locaux de deux associations kurdes à Bruxelles, mais personne n'a été inculpée jusqu'ici malgré l'existence des films télévisés identifiant parfaitement les auteurs de ce crime odieux!)

La CDU opposée à une adhésion à part entière de la Turquie à l'UE

 L'Union chrétienne-démocrate (CDU) de l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl s'est déclarée samedi opposée à une adhésion à part entière de la Turquie à l'Union européenne (UE).
 "Pour des pays dont une partie du territoire seulement se trouve en Europe, des formules d'adhésion à l'UE devraient être trouvées mais pas une adhésion complète et sans limites", a déclaré la direction du parti, réunie à Norderstedt (nord), dans une motion adoptée à l'unanimité.
 L'UE "en tant que communauté de destins ne doit pas être étendue excessivement et échouer en raison d'un manque de soutien et d'assentiment de la population", a souligné la direction du parti dans sa motion.
 Le président de la CDU, Wolfgang Schaeuble, tout en appelant à soutenir les forces politiques pro-européennes en Turquie, a estimé que la décision d'offrir à Ankara un statut de membre à part entière de l'UE était prématurée.
 Les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze avaient décidé d'accorder à la Turquie le statut de candidat à l'adhésion à l'UE, lors de leur sommet européen d'Helsinki, début décembre. (AFP, 8 janvier 2000)

Etre candidat ne garantit pas l'adhésion à l'UE, avertit Verheugen

 Le statut de candidat à l'Union européenne (UE) accordé à la Turquie ne signifie pas qu'elle deviendra membre de plein droit de l'UE, a averti le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen, dans le quotidien Saarbruecker Zeitung de mercredi.
 "Etre candidat n'est pas une garantie d'adhésion" à l'UE, déclare M. Verheugen dans son interview.
 Il assure ne pouvoir juger pour le moment si la Turquie atteindrait le niveau des négociations d'entrée. "L'Union européenne ne mène aucune discussion d'adhésion avec des pays où les droits de l'homme ne sont pas totalement respectés", souligne-t-il.  Le commissaire européen se montre toutefois optimiste sur la "volonté de réformes" et la "vitesse des réformes" engagées en Turquie.  Le sommet européen d'Helsinki avait accordé à la Turquie début décembre le statut officiel de candidat à l'UE. (AFP, 12 janvier 2000)

Mise en garde de la présidence portugaise de l'UE à la Turquie

 Les nouvelles relations entre l'Union européenne et la Turquie partiraient "mal" si le leader kurde Abdullah Ocalan était exécuté, a averti mercredi à Paris la présidence portugaise de l'UE.
 "Il est évident que la volonté d'ouverture montrée par l'Union européenne face à la Turquie a comme condition implicite le fait que la Turquie devra avoir une attitude raisonnable sur la question de la peine de mort", a déclaré le secrétaire d'Etat portugais aux affaires européennes Francisco Seixas da Costa au cours d'un point de presse.
 "Je considère qu'on partirait mal dans cet effort de rapprochement avec la Turquie si la Turquie prenait des mesures qui pourraient aller contre les principes de l'Union européenne", a-t-il ajouté, à l'issue d'un entretien avec son homologue français Pierre Moscovici.
 Francisco Seixas da Costa a prévu de se rendre à Ankara vendredi pour des "contacts" avec les autorités turques et avec les organisations non gouvernementales de défense des droits de l'Homme.
 Les responsables des partis politiques turcs membres de la coalition au pouvoir, divisés sur la conduite à tenir, se sont réunis mercredi pour décider des suites à donner à la demande de la Cour européenne de surseoir à l'exécution du chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
 Les chefs d'Etats et de gouvernements des quinze Etats membres de l'Union européenne ont décidé lors de leur sommet à Helsinki les 10 et 11 décembre d'accorder à la Turquie le statut de candidat à l'adhésion à l'UE, en précisant que cela ne signifiait pas ouverture des négociations pour intégrer l'Union.
 Le Portugal a pris le 1er janvier la présidence semestrielle de l'UE et passera le relais en juillet à la France.
 Les deux pays ont l'ambition de mener à bien d'ici à la fin de l'année 2000 une réforme du fonctionnement des institutions européenne pour préparer l'Union a accepter de nouveaux membres à partir de 2003. (AFP, 12 janvier 2000)

La Turquie a "beaucoup à faire" pour se rapprocher de l'UE, selon M. Kok

 Le Premier ministre néerlandais, Wim Kok, a souligné qu'il "restait beaucoup à faire" à la Turquie pour se rapprocher de l'UE, et renvoyé à "très long terme" la perspective d'une adhésion, dans un entretien à la presse grecque publié mardi par les journaux.
  "Il doit devenir clair que la Turquie a beaucoup à faire en ce qui concerne les questions cruciales de la démocratie, des minorités et de l'Etat de droit", souligne M. Kok dans cet entretien, donné à des journalistes grecs à la Haye, avant la visite qu'il effectue mardi à Athènes.  "La Turquie n'a en aucune mesure satisfait ces critères", ajoute M. Kok, relevant qu'en l'absence de progrès sur ce point "les négociations (d'adhésion) ne se poursuivront pas".
  "La situation est entre les mains des Turcs, nous ne serons pas naïfs mais très pointus sur nos exigences", affirme-t-il. Il juge aussi qu'indépendamment des pas réalisés par la Turquie, la perspective de son intégration européenne "est à très long terme".
  M. Kok doit s'entretenir dans la journée à Athènes avec son homologue grec, Costas Simitis. L'opinion publique grecque impute depuis des années des positions "philo-turques" aux Pays-Bas. (AFP, 18 janvier 2000)

FORCES ARMEES/ARMED FORCES

Turkish Armed Forces Plan Further Expansion in 2000

 Despite the additional burden put on the Turkish economy by the catastrophic earthquake of 17 August, the Defense Ministry's budget for 2000 is fixed at $7.61 billion, comprising 8.8% of the total state budget. The share of the defense budget within the gross domestic product increased slightly at 3.3%, compared to 3% in 1999 - the highest percentage of any NATO member state. After Taiwan and Saudi Arabia, Turkey is the world's third-largest importer of weapons.
 The Turkish generals' plans for 2000 are part of a comprehensive modernization program that is expected to last through 2007 and cost about $31 billion. The generals' priorities include multi-billion-dollar investments in battle tanks and attack helicopters, co-production projects for unmanned aerial vehicles and the purchase of four heavy-lift helicopters, in addition to costly advanced electronic equipment, frigates, and surface-to-air missiles deemed necessary to defend the country against the threat of ballistic missiles launched by Turkey's immediate neighbors.
 The wisdom of co-producing 1,000 new battle tanks has been questioned by both the press and defense authorities. Nonetheless, the Turkish Secretariat for the Defense Industry (SSM) has announced that the selection of a model from the sample tanks submitted by five foreign companies will be made by July 2000, with contract talks to follow immediately thereafter. Meanwhile, the tanks are scheduled to go through demonstration tests lasting till June. The Turkish General Staff said that a first production run of 250 tanks would last until 2008. Subject to evaluation, the second phase of the project would then start, covering the period until 2013. (Jungle World, Turkish Daily News, January 5, 2000)

Le budget de la défense toujours prioritaire en Turquie

 Bien que le tremblement de terre du 17 août 1999 constitue un fardeau de plus sur l'économie turque déjà fortement touchée par une inflation galopante, l'industrie de la défense ne semble nullement affectée et reste prioritaire. En effet, le budget des forces armées turques accapare une des plus importantes parts du budget 2000 avec
 $7,61 milliards soit 8,8 % du budget global (1999 le budget de la défense atteignait $7,88 milliards, 9,2 % du budget global). En livre turque, le budget de la défense pour cette année a vu une augmentation de 65 %. Mais la forte chute de la valeur de la livre turque par rapport au dollar américain fait que le budget de la défense diminue légèrement. Entre temps, la part de ce budget par rapport au produit national brut (PNB) a faiblement augmenté atteignant 3,3 %, alors qu'elle était de 3 % l'année précédente.
 L'armée turque considère prioritaire de nombreux projets malgré le désaccord du Trésor : plusieurs milliards de dollars d'investissements pour des chars de combat et des hélicoptères d'attaque, des projets de co-production, co-fabrication des véhicules aériens sans pilote (UAV), l'achat de quatre avions AEW&C, l'achat de huit hélicoptères lourds, frégates, des missiles sol- air (SAM) et l'acquisition de systèmes de défense contre des missiles balistiques.
 C'est aussi au milieu du mois de janvier que l'armée turque devrait désigner le gagnant du marché d'hélicoptères d'un montant de $4 milliards. Les cinq compagnies qui sont en lice sont la société italienne International Mangusta avec Agusta, le consortium franco-allemand Eurocopter, les sociétés américaines Boeing et Bell Helicopter-Textron avec les hélicoptères Apache et King Cobra et Kamov en collaboration avec l'Aérospatiale israélienne pour les hélicoptères " Erdogan ". Par ailleurs, la Turquie projette de coproduire une troisième génération de 1000 chars de combat (MBT) estimée à $7 milliards. (CILDEKT, 6 janvier 2000)

Soldiers in civilian clothes chant slogans

 Daily newspaper Sabah has claimed that a number of military officers and noncoms at the funeral ceremony of Major Bulent Yavuz, held yesterday at Kocatepe Mosque in Ankara, had chanted anti-government slogans, the first time military personnel have made such protests.
 According to Sabah, these slogans were being chanted by soldiers wearing civilian clothing who were standing behind President Suleyman Demirel during the funeral.
 Sabah said: "Slogans were chanted as President Demirel and Deputy Prime Minister Husamettin Ozkan and other politicians stood ready to pray at the funeral. The police were unable to stop the chanting though they did console the kin of the martyred soldiers. During the chanting Ankara Police Department Vice Chairman Kutlay Celik told Brig Gen. Ugur Buyukcuha of the Ankara garrison that some officers and noncoms were chanting slogans and that they could do nothing to stop them." According to the law, soldiers cannot be arrested by the police, only by military officers.
 "Brigadier General Buyukcuha then called for officers of a higher rank, ordered them to make an identity check on the group of soldiers behind Demirel and to confiscate the identity cards of the military officers and noncoms. Checks were carried out and the officers were secretly made to leave the ceremony," Sabah said.
 Despite daily Sabah's claims, General Staff has yet to make a statement on the incident.(TDN, January 14, 2000)

QUESTION KURDE/KURDISH QUESTION

Turkey Bans Kurd Acronym From Math

 The Education Ministry has asked a primary school math publication to remove the letters P and K from an equation because together, the letters resemble the acronym of the banned Kurdish rebel group, PKK, reports said Saturday.
 The ministry asked publishers of the Can Mathematics magazine to use E, G, F and H in algebra instead to avoid ``wrongful interpretations,'' the daily Milliyet reported.
 The publishers obeyed and removed the offending P and K from subsequent publications, the paper said. (Associated Press Jan 1, 2000)

Enquête judiciaire contre le chef de la diplomatie turque

 Le parquet général de la Cour de sûreté de l'Etat d'Ankara a ouvert une enquête à l'encontre du ministre turc des Affaires étrangères Ismail Cem après que ce dernier se fut publiquement prononcé en faveur des émissions télévisées en langue kurde, a rapporté mardi le journal Sabah.
 L'enquête fait suite à la plainte d'un chimiste habitant la capitale qui accuse le chef de la diplomatie d'avoir trahi un article de la Constitution qui déclare le turc langue officielle de la Turquie, précise le journal.
 M. Cem avait déclaré que la Turquie ne s'opposerait pas aux revendications de la population kurde d'avoir des émissions télévisées en langue kurde, le 13 décembre, à la chaîne de télévision d'information continue CNN-Turk.
 "Chaque citoyen turc doit pouvoir parler sa propre langue à la télévision. Nous le pensons et l'Union européenne attache à cela une grande importance", avait déclaré le ministre alors que la Turquie venait de se voir accorder le statut de pays candidat à l'UE.
 Le parquet examinera notamment s'il convient de poursuivre en justice M. Cem pour "diffusion de propagande séparatiste", un délit passible de trois ans de prison, a précisé le journal populaire.
 Les responsables de la Cour de sûreté de l'Etat d'Ankara n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour commenter les informations du quotidien.
 De son côté le président Suleyman Demirel avait estimé "inappropriée pour l'unité nationale" l'introduction de la langue kurde dans l'éducation ou les médias audiovisuels du pays, dans une déclaration au quotidien Milliyet publiée le 26 décembre.
 "Le maintien d'une seule langue officielle est l'une des conditions de base de l'unité du pays", avait déclaré M. Demirel en réponse à une question sur les droits des Kurdes. (AFP, 4 janvier 2000)

Paranoid nationalistic actions in Turkey

 The primitive reflexes prevalent in the True Path Party (DYP) toward the Kurdish people have been acquired by a minister in another party, the Democratic Left Party (DSP). A primary school mathematics book, because of the letters it contains, has been confiscated and is to be reissued in an altered version. The rationale is that certain letters give rise to Kurdish nationalist consciousness.
 The innocent use of the letters P, K, and H, D, and P in the section entitled "comparing sets" in the fourth-grade Can Mathematics Workbook has caused former police chief and present DYP MP Saffet Arikan Beduk take action and make the matter known to Education Minister Metin Bostancioglu through a motion of interpellation in the National Assembly.
 The minister, losing no time, first issued a directive ordering that the workbook be withdrawn from the market, and then sent a response to Beduk. In his response, Bostancioglu said that the publication was being studied in accordance with the "Directive for the Review of Educational Materials". He then noted that a decision has been made to replace the letters P, K, and K with E, G, and Y.
 Previous examples of primitive mindset
 As a result of the same mentality, there had been serious discussions earlier in Turkey regarding changing the universally used traffic lights of red, yellow, and green due to their status as Kurdish national colors, and in some areas of Kurdistan the green lights have actually been changed to blue.
 Another similar example occurred on national holidays such as November 10, Republic Day, and August 30, it was noted that green leaves interspersed in floral arrangements containing yellow and red carnations reflected the same color combination, the state outlawed such floral arrangements and initiated investigations into those who had produced them.
 Excerpts from Beduk's motion of interpellation
 The "Can Mathematics Workbook", which was the subject of Beduk's November 25 motion of interpellation for Education Minister Bostancioglu, was a children's workbook that had been approved by the Office of the Education Ministry's Curriculum Board on August 25, 1999, in memorandum number 10889.
 Beduk's motion charged that, on page 5 of volume 1 of the workbook series, in a section on comparison of sets, young minds were "poisoned" by the letters employed. The "separatist" statement that caused Beduk to enter his motion reads as follows: "The set P is equivalent to the set H. The set K is not equivalent to the set P."
 Questions Beduk wanted answered
 * Do you consider it appropriate for our children to write with their pencils these letters, which bring to mind the PKK and its confederate, HADEP?
 * Could not some other letters in our alphabet be used to illustrate this example?
 The conclusion portion of the motion ends as follows: "When these examples are studied carefully, it becomes clear the way in which an innocent-appearing expression can indeed be very harmful." (Ozgur Politika, January 4, 2000)

L'économie kurde dévastée par la politique du gouvernement turc

 L'économie basée essentiellement sur l'agriculture et l'élevage dans les provinces kurdes se trouve aujourd'hui dévastée par la politique du gouvernement turc. Le 13 septembre 1999, le ministre turc de l'agriculture, Hüsnü Yusuf Gökalp, du parti de l'Action nationaliste (MHP-néo-fasciste), avait envoyé une circulaire demandant la fermeture des marchés d'animaux dans les provinces kurdes de Hakkari, Van, Sirnak, Igdir et Agri et interdisant par la même occasion l'exportation d'animaux de ces provinces vers les autres régions de la Turquie. Une quarantaine sur le bétail était imposée sur ces régions déjà touchées par le rationnement. La Turquie, qui était il y a peu un pays exportateur de la viande, se trouve aujourd'hui incapable de répondre à ses propres besoins. Les autorités turques justifient leur politique en soutenant agir contre une importante contrebande de bétails malades venus d'Iran et d'Irak mais aussi contre le terrorisme qui s'approvisionnerait dans la région. Les autres accusent le gouvernement de vouloir favoriser l'économie des autres régions en appliquant la quarantaine dans les provinces kurdes, les plus gros fournisseurs de viande du pays.
 Par ailleurs, M. Gökalp a annoncé le 3 janvier 2000 qu'il avait donné les instructions nécessaires à ce qu'une nouvelle race de vaches, purement turque, soient reproduites en Turquie. (CILDEKT, 6 janvier 2000)

Selon un rapport turc, il n'y a pas de Kurdes à Diyarbakir!

 Selon le quotidien turc Sabah du 6 janvier 2000 les autorités turques ont entrepris une recherche sur l'origine ethnique de la population de Diyarbakir en se basant sur les archives de cadastre de l'empire ottoman et en ont conclu qu'il n'y avait pas de familles kurdes enregistrées à Diyarbakir. La recherche a été effectuée sous la direction du ministre d'Etat chargé de la direction générale des cadastres, Suayip Üsenmez, du parti de l'Action nationaliste (MHP), qui a déclaré : " selon les chercheurs, on n'a pas rencontré de noms kurdes ni de familles kurdes dans les registres entre 1564 et 1568, cela prouve que ceux qui sont appelés Kurdes sont en réalité de souche turque. Nous allons démontrer cela à toutes les personnes qui disent que les Kurdes sont une minorité en Turquie ". M. Üsenmez a déclaré que l'analyse des cadastres a été effectuée à la demande du conseil de sécurité nationale (MGK) à partir de 1981. Prenant les citoyens turcs pour des imbéciles, le ministre turc fait semblant d'ignorer que Diyarbakir avait été la capitale de l'Etat kurde des Merwanides qui régna de 990 à 1096 dans la région ! (CILDEKT, 6 janvier 2000)

State Security Court recognized Kurdish Institute

 Istanbul No. 3 State Security Court (DGM) has asked for a translator from Istanbul Kurdish Institute to carry out the trial of Fatma Tokmak, who was arrested for being a PKK member and who does not know Turkish.
 The court's notification arrived to Kurdish Institute the day before yesterday. The chairman of the Kurdish Institute, Hasan Kaya said in his statement concerning the issue, "The notification has been conveyed to us officially. Our existence was not being accepted officially to date. This notification means No. 3 SSC has recognized us before some reactionary deputies in the Parliament."
 Hasan Kaya said they conveyed the information to the court that they have charged Mulazim Ozcan, one of the administrators of the Institute, as a translator in Fatma Tokmak's hearing, which will be held in Istanbul No. 3 SSC on January 14. Hasan Kaya said that they have enough people who have the ability and knowledge to carry out the translations in the case of requests. Kaya also stated that Mulazim Ozcan, who will be the translator for this trial, has a Kurdish book, makes translation from Turkish to Kurdish for monthly science magazine "Zend" and gives language courses in several places. (Kurdish Observer, 6 January 2000)

Le PKK met en garde contre une exécution d'Ocalan

 Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a mis en garde le gouvernement turc contre une exécution de son chef Abdullah Ocalan qui ne servirait qu'à "saboter" ses efforts de paix, dans une déclaration de la présidence du parti publiée vendredi par le journal pro-kurde Ozgur Bakis.
 "Nous appelons les dirigeants turcs à ne pas permettre l'émergence d'une attitude négative qui apporterait le désastre au peuple turc", a indiqué le PKK.
 "Il est d'une importance vitale pour l'avenir des peuples turc et kurde de s'abstenir d'actes susceptibles de détériorer le processus de paix", précise la déclaration, ajoutant: "La vengeance aura pour réponse une attitude similaire".
 Cette déclaration intervient à quelque jours d'une réunion entre les partenaires de la coalition tripartite du Premier ministre Bulent Ecevit prévue mercredi, pour décider des suites à donner à la Cour européenne des droits de l'Homme, à Strasbourg, qui avait demandé à la Turquie de surseoir à l'exécution en attendant qu'elle se prononce sur le fond.
 Ocalan avait été condamné en juin à la peine de mort par la justice turque et sa sentence a été confirmée en novembre par la Cour de cassation. Le parlement doit décider en dernier ressort de l'exécution.
 Le PKK, qui a lancé en 1984 une rébellion armée en vue d'obtenir la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est, a annoncé l'année dernière qu'il arrêtait les combats et se retirait de Turquie, répondant aux appels de son chef pour une solution "pacifique et démocratique" au conflit.
 Si Ocalan était pendu, il s'agirait de la première peine capitale exécutée en Turquie depuis 1984. (AFP, 7 janvier 2000)

Dissensions au sein de la coalition gouvernementale sur le sort d'Ocalan

 L'aile droite de la coalition au pouvoir en Turquie s'oppose au Premier ministre Bulent Ecevit sur l'exécution du leader kurde condamné à mort Abdullah Ocalan.
 Le président du MPH (extrême droite), Dvelet Bahceli, a réaffirmé vendredi être favorable à l'exécution d'Abdullah Ocalan, le leader du parti indépendantiste kurde PKK, contre l'avis du chef du gouvernement turc Bulent Ecevit qui est favorable à surseoir à cette exécution, conformément à la demande de la Cour européenne des droits de l'homme de Stsrasbourg.
 "Il ne peut y avoir d'arrangement pacifique empêchant l'exécution d'une peine infligée, par une instance judiciaire indépendante, à un terroriste qui a transformé le pays en boucherie", a déclaré M. Bahceli, cité par l'agence de presse Anatolia, lors d'un discours devant des partisans à Osmaniye (sud de la Turquie).
  M. Ecevit a critiqué de son côté, lors d'une conférence de presse à Ankara, les propos de Bahceli qui interviennent quelques jours avant une importante rencontre entre les trois leaders de la coalition gouvernementale.
  M. Ecevit, président du parti DSP (gauche), M. Bahceli et Mesut Yilmaz, chef du parti ANAP (centre-droit), doivent en effet se retrouver mercredi pour décider des suites à donner au jugement rendu en novembre par la Cour européenne des droits de l'Homme.
 Celle-ci a demandé à la Turquie, candidat officiel à l'adhésion à l'Union Européenne depuis décembre, de surseoir à l'exécution en attendant qu'elle se prononce sur le fond.
 "Je crois que laisser en vie Ocalan ne peut pas nous nuire. En revanche, le tuer peut nous faire du tort tant chez nous qu'à l'étranger", a affirmé M. Ecevit vendredi. "Ocalan est politiquement mort et je crains qu'une exécution ne le ressuscite politiquement", a-t-il ajouté.
 Ocalan avait été condamné en juin à la peine de mort par la justice turque, pour trahison et séparatisme. Sa sentence a été confirmée en novembre par la Cour de cassation. Le parlement doit décider en dernier ressort de l'exécution. (AFP, 7 janvier 2000)

Ocalan : Risque de problèmes internationaux en cas d'une exécution (Ecevit)

 Le premier ministre turc Bulent Ecevit a estimé dimanche que son pays pourrait s'attirer des problèmes au niveau international au cas où il ne respecterait pas la décision de la Cour européenne des droits de l'Homme de surseoir à l'exécution du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan en attendant qu'elle se prononce sur le fond.
 "La question urgente qui se dresse devant le gouvernement est la décision de la Cour européenne (...) Si nous nous y conformons pas, il est évident que cela nous attirera des ennuis dans le domaine international", a-t-il dit devant la presse.
 "Le respect de cette décison est pour nous un engagement national découlant des accords que nous avons signé", a-t-il jugé.
 Le chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a été condamné à mort en juin par la justice turque pour séparatisme et trahison pour les 15 ans de rébellion armée de son organisation dans l'est et le sud-est anatolien visant à un Etat kurde indépendant.
 La sentence a été confirmée en novembre par la Cour de Cassation. Le parlement doit décider en dernier ressort de l'exécution.
 L'Union européenne a décidé, au sommet européen d'Helsinki début décembre, d'accorder à la Turquie le statut de candidat à l'adhésion à l'UE.
 M. Ecevit a estimé que même si la Turquie décidait de respecter la décison de la Cour de Strasbourg, cela n'annulerait pas pour autant la sentence prononcée contre le chef rebelle.
 "L'exécution de la sentence ne sera pas annulée, elle sera reportée pour un temps pendant lequel nous réflechirons si elle nous apportera quelque chose", a-t-il ajouté.
 Les partenaires de la coalition tripartite du Premier ministre sont divisés sur le cas Ocalan.
 Le président de l'Action nationaliste MHP (extrême droite), Devlet Bahceli, a réaffirmé vendredi être favorable à l'exécution d'Ocalan contre l'avis de M. Ecevit, opposé personellement à la peine de mort et partisan de surseoir à cette exécution.
 M. Ecevit, chef du parti de la Gauche démocratique DSP (gauche nationaliste), M. Bahceli et Mesut Yilmaz, chef du parti de la Mère-patrie ANAP (centre-droit), doivent se retrouver mercredi pour décider des suites à donner au jugement de la Cour de Strasbourg.
 Si Ocalan, rendu responsable de la mort de plus de 30.000 personnes depuis le début de la rébellion kurde était pendu, il s'agirait de la première peine capitale éxecutée en Turquie depuis 1984. (AFP, 9 janvier 2000)

La peine de mort est en vigueur dans sept pays européens

 La Turquie, où le sort du chef rebelle kurde Abdallah Ocalan --condamné à mort en juin dernier-- doit être décidé mercredi lors d'une réunion des dirigeants de la coalition gouvernementale, est l'un des sept pays européens qui n'a pas aboli la peine de mort.
 Ces pays sont l'Albanie, l'Arménie, la Belarus, la Russie, la Turquie, l'Ukraine et la Yougoslavie.
 La Turquie, officiellement admise en décembre comme pays candidat à l'Union Européenne, est tenue de répondre aux critères des droits de l'homme dans l'UE ce qui implique à terme l'abolition de la peine de mort. Personne n'y a été éxécuté depuis 1984.
 En Albanie, la cour constitutionnelle a déclaré en décembre la peine de mort incompatible avec la Constitution.
 En Russie où environ 900 condamnés attendent leur exécution, le président Boris Eltsine avait imposé un moratoire sur les exécutions à la mi-1996 après l'adhésion de la Russie au Conseil de l'Europe, mais Moscou n'a pas aboli la peine capitale. Le gouvernement avait annoncé en août 98 l'abolition de la peine de mort pour le mois d'avril suivant mais de hauts responsables se sont ensuite prononcé pour son maintien.
 En Ukraine, le gouvernement s'est également prononcé pour l'abolition mais fin 1998, 345 prisonniers attendaient leur execution, selon Amnesty international. (AFP, 11 janvier 2000)

Imam Detained for Reciting Prayer in Kurdish

 Abdullah Demirci, an imam (Islamic religious leader) in the Kurdish city of Lice in the province of Diyarbakir, was detained on 10 January at the funeral of a former mayor of Lice, Nazmi Balkas, who died on 7 January. The reason given by the policemen who detained Demirci was that he had recited the funeral prayer in Kurdish. A dispute arose between the policemen and a crowd of people who demanded Demirci's release. According to reports, the policemen threatened to open fire on the crowd. (Özgür Bakis, 11.1.00)

Le gouvernement turc accorde un sursis à Ocalan

 Le gouvernement turc a décidé mercredi de surseoir provisoirement à l'exécution du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, un compromis qui répond partiellement à une demande de la Cour européenne des droits de l'Homme et ménage les ultra-nationalistes.
 "Nous avons convenu que si l'organisation terroriste (NDLR: le parti des Travailleurs du Kurdistan d'Ocalan) et ses sympathisants manipulent notre décision au détriment des intérêts supérieurs de la Turquie, le sursis sera terminé et le processus d'exécution commencera immédiatement", a déclaré M. Ecevit devant la presse.
 Il s'exprimait à l'issue d'une réunion et de consultations de plus de sept heures entre chefs des trois partis formant la coalition au pouvoir dont celui du parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), Devlet Bahceli, qui plaide pour une pendaison rapide d'Ocalan.
 La Cour européenne des droits de l'Homme avait demandé le 30 novembre à la Turquie de surseoir à l'exécution du chef rebelle kurde, condamné à mort pour trahison et séparatisme, jusqu'à ce qu'elle ait pris une décision sur le fond, un processus pouvant prendre jusqu'à deux ans.
 M. Ecevit s'était déclaré favorable à un respect de la demande de la Cour de Strasbourg, pour ne pas compromettre les perspectives d'adhésion à l'Union européenne (UE) de son pays, qui se sont concrétisées avec l'octroi du statut de candidat en décembre.
 Le troisième membre de sa coalition, le parti de la Mère-patrie (ANAP, centre droit) de Mesut Yilmaz, ainsi que le président Suleyman Demirel, soutenaient sa position.
 Mais M. Ecevit a dû prendre en compte les intérêts du MHP, principal partenaire de sa coalition, pour éviter son éclatement.
 Le MHP est devenu deuxième parti au parlement à l'issue des élections législatives d'avril, en menant campagne sur le thème "pendez Ocalan". M. Bahceli a été mis sous pression par la base de son parti, qui a réagi avec indignation lorsqu'il avait laissé entendre quelques jours avant la réunion qu'il pourrait accepter un sursis à l'exécution de l'ennemi public numéro un.
 M. Ecevit a aussi pris soin de souligner à l'adresse des ultra nationalistes qu'il était "exclu que la Cour européenne des droits de l'Homme modifie une sentence prononcée par la justice turque".
 "Quand le processus découlant de nos engagements internationaux et de notre Constitution prendra fin, le dossier (d'Ocalan) sera immédiatement envoyé au parlement", qui décide en dernier ressort de toute peine de mort, a-t-il ajouté.
 Il peut toutefois mettre ce délai à profit pour oeuvre à l'abolition de la peine de mort, à laquelle il est personnellement opposé, et dont il ne cesse de souligner qu'elle est en "contradiction" avec les aspirations européennes de la Turquie.
 L'UE a signifié à la Turquie qu'une exécution d'Ocalan compromettrait cette adhésion et que celle-ci impliquait l'abolition de la peine capitale.
 Cette position a été réaffirmée mercredi à Paris par le secrétaire d'Etat portugais aux affaires européennes Francisco Seixas da Costa, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE.
 "Je considère qu'on partirait mal dans cet effort de rapprochement avec la Turquie si la Turquie prenait des mesures qui pourraient aller contre les principes de l'Union européenne", a-t-il déclaré.
 Le président du Conseil italien Massimo d'Alema a rapidement réagi et exprimé sa "vive satisfaction" après la décision turque. Ce choix "confirme l'évolution en cours de la politique de la Turquie dans le sens d'un rapprochement vers l'Europe et de ses principes démocratiques", a-t-il dit.
 Ocalan a été condamné à mort en juin pour les 15 ans des guérilla menée par son parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est anatolien à majorité kurde en vue de créer un Etat kurde indépendant. Les violences liées à cette rébellion ont fait 36.500 morts, selon un bilan officiel.
 Sa condamnation est devenue définitive le 30 décembre. (AFP, 12 janvier 2000)

Pas de décision de la Cour des droits de l'Homme avant un an

 La Cour européenne des droits de l'Homme devrait rendre au plus tôt dans un an un arrêt concernant une requête du chef du PKK Abdullah Ocalan, dont l'exécution a été suspendue mercredi par le gouvernement turc, a indiqué jeudi à Strasbourg un porte-parole de la Cour.
 La plainte d'Ocalan invoque des violations des articles 2 (droit à la vie), 3 (interdiction de la torture), 5 (droit à la liberté et à la sécurité) et 6 (droit à un procès équitable) de la convention.
 La procédure devant la juridiction de Strasbourg est "longue et difficile", a expliqué un porte-parole de la Cour européenne des droits de l'homme.
 Le gouvernement turc a décidé mercredi de surseoir provisoirement à l'exécution par pendaison du chef rebelle kurde, suite à une demande de la Cour européenne des droits de l'homme, présentée le 30 novembre dernier pour lui laisser le temps de se prononcer sur le fond.
 La plainte du leader kurde est actuellement examinée par une petite chambre (sept juges) de la Cour qui pourrait se déclarer incompétente et transmettre la requête à une grande chambre de 17 juges, qui se réunit pour les cas les plus délicats.
 A l'issue de cet examen, elle sera déclarée recevable ou rejetée.
 L'une des conditions les plus importantes de la recevabilité d'une plainte est que tous les recours judiciaires internes aient été épuisés, jusqu'à la cour de cassation, ce qui est le cas dans l'affaire Ocalan.
 Si la plainte est déclarée recevable, ce qui est considéré comme vraisemblable par les juristes européens, la Cour examinera si la Turquie a violé la convention européenne des droits de l'Homme lors de l'interpellation du dirigeant kurde le 16 février au Kenya, lors de son transfert en Turquie et lors de son procès.
 Selon les avocats du dirigeant kurde, la présence d'un juge militaire (non indépendant) pendant la première phase du procès a violé le droit d'Ocalan à un procès équitable.
 En outre, l'emprisonnement dans une île a, selon ses défenseurs, gêné les contacts avec les avocats et mis des obstacles à sa défense.
 Les arrêts de la Cour européenne des droits de l'Homme n'ont pas pour effet d'annuler une condamnation prononcée par des tribunaux nationaux. En revanche la Turquie, comme tous les pays du Conseil de l'Europe, s'est engagée à respecter les arrêts de la Cour.
 Si le procès d'Ocalan était déclaré "non conforme" à la Convention, son exécution serait d'autant plus difficile à justifier par les autorités turques sur la scène internationale.
 Le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont de multiples fois engagé la Turquie à abolir la peine de mort de sa législation. De fait, depuis 1984, le pays n'a procédé à aucune exécution. (AFP, 13 janvier 2000)

Les Turcs divisés sur le sursis accordé à Ocalan

 L'opposition turque a tiré jeudi à boulets rouges contre le gouvernement qui a décidé la veille d'accorder un sursis à exécution au chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, décision saluée par des juristes, des défenseurs des droits de l'Homme, les médias et ses avocats.
 "C'est une décision totalement illégale", a estimé Turhan Guven, l'un des dirigeants du parti de la juste Voie (DYP, centre-droit), cité par l'agence Anatolie.
 Le gouvernement de coalition tripartite dirigé par Bulent Ecevit a décidé mercredi de surseoir pour l'instant à l'exécution du chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), en réponse à une demande de la Cour européenne des droits de l'Homme.
 M. Ecevit a avertit qu'"il sera mis fin à ce sursis" et que "le processus d'exécution commencera immédiatement" si le PKK et ses sympathisants "manipulent notre décision au détriment des intérêts supérieurs de la Turquie".
 Le dossier d'Ocalan ne sera donc pas envoyé au parlement, qui décide en dernier ressort de toute peine capitale.
 "Le gouvernement n'a pas la moindre autorité pour prendre un décision sur le dossier Ocalan. Il doit être envoyé au parlement", a dit M. Guven.
 Le parti de la Vertu (Fazilet), opposition islamiste, a accusé le parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), membre de la coalition, d'avoir violé les promesses faites à son électorat.
 Le MHP de Devlet Bahceli avait fait campagne lors des législatives d'avril pour une pendaison d'Ocalan, devenant le deuxième groupe au parlement.
 "Les gens ont été trompés depuis le début. Maintenant, ils (le gouvernement) seront incapables d'expliquer leur décision au peuple", a souligné l'un des leaders du Fazilet, Bulent Arinc.
 Un avocat des familles des soldats tués dans le sud-est lors des combats avec le PKK a jugé la décision "contraire aux intérêts de la Turquie. "Elle assombrit la consciences des proches des martyrs", a dit Mehdi Keskin.
 Le soutien du MHP à la décision de sursis a apparemment entraîné une division au sein du parti.
 "Nous étions convenus que le dossier d'Ocalan serait envoyé au parlement, mais apparemment, M. Bahceli n'a pas réussi à convaincre M. Ecevit", a regretté le ministre d'Etat Sadi Somuncuoglu, cité jeudi par le journal populaire Sabah.
 En revanche, le président Suleyman Demirel a trouvé "juste" la décision du gouvernement, soulignant qu'elle "a soulagé la Turquie".
 Il a indiqué que la Turquie devait prendre des décisions visant à son union et non à sa division. "Tout le monde doit contribuer à la paix", a-t-il ajouté.
 "La décision est conforme au droit", a jugé le président de la Cour de cassation Sami Selcuk.
 "La décision est positive et conforme au droit", a déclaté à l'AFP Me Dogan Erbas, l'un des défenseurs d'Ocalan.
 L'association des droits de l'Homme (IHD) de Turquie s'est félicitée de la décision, y voyant le signe que le gouvernement est déterminé à placer le droit au-dessus de tout intérêt politique.
 La plupart des éditorialistes de la presse écrite ont approvué la décision.
 Ocalan a été condamné à mort en juin pour trahison et séparatisme pour les 15 ans de lutte armée du PKK visant à créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien. La sentence est devenue définitive le 30 décembre.
 La peine de mort existe en Turquie mais n'a pas été appliquée depuis 1984. (AFP, 13 janvier 2000)

La Turquie toujours préoccupée par la présence du PKK en Iran (Ecevit)

 La Turquie va demander à l'Iran de prendre des mesures plus efficaces contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui se sont réfugiés sur le territoire iranien, a indiqué samedi le premier ministre turc Bulent Ecevit.
 "Il est certain que de nombreux membres du PKK ont fui en Iran", a déclaré M. Ecevit à des journalistes à Ankara.
 "Nous continuons à être préoccupés par cette affaire (...) Nous allons demandé que des mesures plus efficaces soient prises", a-t-il ajouté.  Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi est attendu à Ankara le 17 janvier pour des entretiens sur des questions bilatérales, régionales et internationales.
 Les relations entre la Turquie musulmane mais laïque et le régime islamique de Téhéran avaient connu des tensions l'été dernier lorsque Ankara avait accusé son voisin iranien de protéger des rebelles kurdes.
 Téhéran avait également affirmé que cinq personnes avaient été tuées et dix blessés par un raid aérien turc sur le nord-ouest de l'Iran en juillet 1999. La Turquie affirmait avoir bombardé un camp du PKK dans le nord de l'Irak et non de l'Iran.
 En août, les deux pays avaient signé un accord à Ankara, s'engageant à coopérer dans la lutte contre les "groupes terroristes" le long de leur frontière commune.
 Le chef du PKK, Abdullah Ocalan, a été condamné à mort pour trahison et séparatisme en juin 1999. M. Ecevit a annoncé le 12 janvier, au terme d'un sommet avec ses partenaires de la coalition tripartite, que le gouvernement suspendait pour l'instant le processus en vue de l'exécution d'Ocalan.
 Le PKK, qui avait lancé en 1984 une lutte armée pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien à majorité kurde, a annoncé qu'il arrêtait les combats et se retirait de Turquie à partir de septembre, suite à un appel de son chef. (AFP, 15 janvier 2000)

L'extrême droite turque décidée à faire pendre Ocalan

 Le parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), membre de la coalition au pouvoir en Turquie, a exprimé mardi sa détermination à pendre le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan auquel le gouvernement a accordé la semaine dernière un sursis à exécution.
 "La décision de la Cour européenne des droits de l'Homme ne durera pas jusqu'à l'éternité. Le processus d'exécution reprendra et la justice prévaudra", a indiqué le vice-Premier ministre et chef du MHP Devlet Bahceli devant son groupe parlementaire.
 Ocalan a été condamné à mort pour trahison et séparatisme en juin.
 La Cour européenne des droits de l'Homme avait demandé à la Turquie de surseoir à l'exécution jusqu'à ce qu'elle ait pris une décision sur le fond, ce qui prendra au moins un an.
 Le Premier ministre Bulent Ecevit a annoncé le 12 janvier, au terme d'un sommet avec ses partenaires de la coalition, dont M. Bahceli, que le gouvernement suspendait pour l'instant le processus en vue de l'exécution d'Ocalan.
  Cette décision du gouvernement a provoqué une réaction en Turquie, notamment des proches des familles des "martyrs", les soldats tués dans le sud-est lors des combats avec le parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) d'Ocalan.
 Le MHP est arrivé au pouvoir aux élections législatives d'avril en menant une bruyante campagne pour la pendaison rapide du rebelle kurde.
 M. Bahceli s'est en outre opposé à l'abolition de la peine capitale en Turquie, que M. Ecevit, personnellement opposé à cette peine, s'est engagé à mettre en oeuvre après que la Turquie eut décroché en décembre le statut de candidat à l'Union européenne.
 "Le MHP est contre l'abolition de peines stipulées par nos lois et ne permettra pas de ce fait que le chef terroriste (Ocalan) et d'autres criminels séparatistes restent impunis", a-t-il dit.
 Le PKK a lancé en 1984 une lutte armée pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien à majorité kurde. Les violences liées à cette rébellion ont fait quelque 36.500 morts, selon un bilan officiel.
 Après l'arrestation de son chef, il s'est engagé à arrêter les combats et à se retirer de Turquie.  (AFP, 18 janvier 2000)

All Deportees to Turkey Are Prosecuted

 Acting in response to numerous inquiries it has received, the IMK asked the Turkish Human Rights Association (IHD) in Ankara for information concerning the fate of asylum applicants in Germany who have been repatriated to Turkey after their applications were rejected. Specifically, the IMK asked for information as to whether repatriated asylum applicants have made use of the recently passed "repentance law" for members of the Workers' Party of Kurdistan (PKK). It also asked whether these deportees have given information to the Turkish security authorities about individuals and organizations in Germany. The IHD answered the IMK's request for information on 24 January in the following letter, which the IMK has translated into English:
 "1. Since the repentance law, which extends over a six-month period, went into effect, only a very few people have made use of it. Those who have taken advantage of it include persons who had already been detained or imprisoned. Thus the Turkish government has not attained its goal.
 2.All of the persons who have applied for asylum in an European country and whose application have been rejected are immediately taken into police custody after their repatriation to Turkey. Initially they are held in the police station of the airport where they arrive. The detention there lasts a maximum of 24 hours. During this period investigations are made concerning these deported persons. These investigations concern, among other things: possible arrest warrants or search warrants; in the case of male deportees, information about  their military service and possible cases of desertion from the army.
 Persons whose police records include indications of punishable offenses are handed over for further interrogation to the Anti-Terrorism Department. Deserters are taken to the responsible military command head-quarters. All other deportees have charges of 'violation of the passport law of the Turkish Republic' filed against them.
 3.Only a few of the persons affected turn to us for help. Most of the people who later turn to us complain of mistreatment and torture. The are numerous deportees and former asylum applicants in the prisons. In their complaints to us, these people also report of interrogation sessions in which they were ordered or forced to give testimony against other people."
 The letter is signed by Nazmi Gür, Secretary General of the IHD. (IHD, January 24, 2000)

HADEP Official: 10,000 Kurds Apply To Return to Villages

 Vice-Chairman of HADEP and Central Immigration Commission Chairman Eyup Karageci said that 10,000 (currently about 5,000,000 Kurdish people are refugees through out Turkey because their villages or towns were burned by military for last 15 years) people applied to them from Mersin and Adana to return to their villages. Karageci, "People are not interested in the Government's Centralized Village Proposal."
 Karageci said that they held meetings in Istanbul on January 16, in Adana on January 18, in Mersin on January 19 and in Izmir on January 20 with city and town officials of Central Immigration Commission. Karageci, " Only in Adana and Mersin 10,000 people applied to our commission for returning to their villages. There is a huge interest in Izmir and Manisa."
 Karageci said that the immigration is a political issue and the government needs to make proper changes in the laws so people can return to their homes. Karageci, "Political steps need to be taken and Emergency Rule (Kurdish areas have been under emergency rule since mid 1980s), and Village guard system (There are around 98,000 village guards, which are paid by the government to fight against PKK. The crimes these village guards have committed are worse than the recent massacres by Hizbullah) need to be dissolved."
 Article 125 of the Constitution need to be complied
 Karageci said that according to article 125 of the constitution, government should pay compensation to immigrated people.
 Karageci, "Government is responsible according to the article 125 of the constitution. The government should take concrete steps and create an environment so people can return to their homes."
 People are not looking the government proposal positively
 Karageci said that people are not interested in the government proposal, which called 'Return to Village'. The government is proposing centralized villages, which is combination of a few villages. Karageci, "Our people are taking such proposal as a 'Limitation to their Freedom'. We want economic and social development more than any other party because we are number one party in the region. If return to village proposal is supported by the government, it will reduce traffic and health issues in big cities." (Ozgur Politika, 27 Jan 2000)

LE TERRORISME DE L'ETAT/STATE TERRORISM

Détenus islamistes mutinés en Turquie

 Des détenus islamistes se sont mutinés vendredi dans deux prisons de Turquie, à Istanbul et Bandirma (nord-ouest), où des affrontements avec les forces de l'ordre ont fait un mort et 14 blessés, a annoncé le ministre turc de la Justice Hikmet Sami Turk.
 Les gendarmes sont intervenus à Bandirma pour mettre fin au mouvement déclenché mercredi par 33 détenus islamistes, qui avaient pris 24 prisonniers de droit commun en otages pour exiger que les portes de leur dortoirs soient ouvertes pendant le mois du Ramadan, a-t-il précisé.
 Un détenu a été tué, dix autres blessés ainsi que quatre gendarmes, lors de l'intervention qui faisait suite à une première opération dans la nuit de jeudi à vendredi avec des bombes lacrymogènes, a-t-il dit.
 Les mutins, membres de l'organisation clandestine islamiste du Front islamique des combattants du Grand-Orient (IBDA-C), ont libéré leurs otages, a ajouté le ministre.
 Une autre mutinerie a été déclenchée vendredi à la prison de haute sécurité de Metris d'Istanbul par des détenus islamistes, également membres d'IBDA-C, et "a pris fin sans qu'il y ait d'intervention grâce à des négociations", a indiqué M. Turk.
 Les mutins, qui avaient pris 18 personnes, dont un avocat, en otages, les ont libérés.
 Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Bulent Ecevit, interrogé par des journalistes, avait fait état d'un mort et de trois blessés à Metris, confondant vraisemblablement les deux établissements pénitentiaires.
 Selon certaines informations, la mutinerie de Metris visait à protester contre l'intervention des forces de l'ordre à Bandirma.
 Le ministre de la Justice a précisé que 22 détenus de la prison de Bandirma étaient actuellement transférés à la prison d'Eskisehir (ouest) pour des raisons de sécurité.
 Fondé en 1985, l'IBDA-C veut instaurer un Etat islamique en Turquie et a perpétré plusieurs attentats contre des bars, des discothèques et des églises à Istanbul.
 Le chef présumé de l'organisation, Salih Mirzabeyoglu, est incarcéré à la prison de Metris.
 Les mutineries, prises d'otages et grèves de la faim sont courantes dans les prisons turques surpeuplées.
 Début décembre, des détenus membres d'IBDA-C avaient déclenché une mutinerie avec prise d'otages à Metris, située dans la partie européenne d'Istanbul. 54 gendarmes avaient été blessés. (AFP, 7 janvier 2000)

17.547 dossiers de meurtres non élucidés

 Selon les derniers chiffres de la Direction générale des casiers judiciaires et des statistiques du ministère de la Justice, à la fin de l'année 1998, 17 547 dossiers de " meurtres non élucidés " se trouvaient au parquet des cours de sûreté de l'Etat turques (DGM). La capitale kurde, Diyarbakir se situe en tête de cette sinistre liste avec plus de 10 842 dossiers. Le rapport souligne qu'entre le 1er janvier 1998 et 31 décembre 1998, 1 625 dossiers de " meurtres non élucidés " ont été enregistrés dans les différents parquets des DGM turcs. Plus de 16 765 affaires étant déjà en cours, au total 18 390 dossiers étaient devant la justice turque, mais 150 d'entre eux - 20 à Diyarbakir, 9 à Izmir, 46 à Malatya, 8 à Erzurum 67 à Adana? ont été résolus et 693 autres sont tombés sous le coup de la prescription. C'est la province kurde de Van qui suit Diyarbakir avec 3 115, Erzurum, kurde, avec 1 551, Malatya, également kurde, avec 1 203, Ankara avec 482, Adana 227 affaires, Izmir avec 118 dossiers. Istanbul est en fin d'affiche avec 9 cas enregistrés. Le rapport a montré que les dossiers de " meurtres non élucidés " représentaient 65,2 % des affaires des 8 parquets des cours de sûreté de l'Etat (DGM) turques. Ce chiffre atteint 81,5 % à Diyarbakir, 67,3 % à Malatya, 15,4 % à Izmir, 42,3 % à Ankara, 1 % à Istanbul, 28,1 % à Adana, 91,8 % à Erzurum et 76,5 % à Van.
  Dans les provinces kurdes, les meurtres non élucidés sont, pour l'essentiel, ceux commis par des escadrons de la mort des forces paramilitaires turques. Les victimes sont des " séparatistes " kurdes supposés ou potentiels. Rien d'étonnant que les cours turques ne fassent pas d'effort particulier pour identifier et punir les meurtriers. (CILDEKT, 13 janvier 2000)

A court action against IHD Secretary Nazmi Gür

 A court action was launched against the Secretary General of the HRA, Mr. Nazmi Gür by Ankara State Security Court No:1, because of a special bulletin issued by the HRA on the occasion on the 1st of September, the World Peace Day, in 1999.
 Nazmi Gür is charged with the crime of helping an armed gang organisation, in accordance with Article 169 of the Turkish Penal Code and Article 5 of the Anti-Terror Law No:3713. Nazmi Gür is faced imprisonment terms of between 3 and 7,5 years, under related law articles mentioned above. The expressions such as ěthe peoplesís of this countryî and ě..a dirty war waged for the last 15 yearsî are the main base of the indictment and give ground for the prosecution.
 It is stated in the indictment prepared by the Public Prosecutor office of Ankara State Security Court No:1 that, the accused (Nazmi Gür), has committed the crime of helping an armed gang organisation, through writing and issuing the article titled ëIt is not hard to reach peaceí.
 The indictment prepared by the State Security Court indicates that ěThere is no discrimination against the citizens of the Turkish Republic. Articles 2, 3 and 4 of the Turkish Constitution clearly state that the Turkish State, with its territory and nation, is an indivisible entity and this provision shall not be amended nor shall their amendment be proposed. Many decisions taken by the Constitutional Court also state that none of ethnic groups living in Turkey can be granted any privileged right except fundamental rights and freedoms that all Turkish citizens are granted. There is no peoplesí of this country but the people of this country.î
 The Court has asked for the prosecution of the accused in accordance with the articles 9 and 20 of Law No:2845; the punishment of the accused under article 169 of the Turkish Penal Code and article 5 of the Law No: 3713; and the size of the bulletins in line with the article 36 of the Turkish Penal Code.
 We call on the international human rights organisations and international community to be in solidarity with the HRA in its struggle for human rights.
 We would have pleasure to have you at the hearing to be held on 3 February 2000, at Ankara State Security Court No:1, at 9.30. (TIHV, 20 January 2000)

Policemen Receive Light Jail Sentences for Murder of Göktepe

 Four years after the murder of the journalist Metin Göktepe in Istanbul, an appeals court upheld on 20 January the 7 1/2-year prison sentences passed by a lower court on the five policemen charged with the murder. The decision, which can no longer be appealed, ended a judicial wrangle that had lasted nearly two years. According to the semi-official Anatolia news agency, the appeals court also upheld the acquittal of five other policemen and ruled that a sixth policemen should be prosecuted in connection with the case on charges of misuse of office rather than on a murder charge. In accordance with the Law on the Execution of Sentences, the five convicted policemen will be remanded to serve three years in prison.
 The corpse of the 27-year-old Göktepe, a reporter for the left-leaning daily "Evrensel", was discovered in a park in Istanbul in early 1996. He had been detained on 8 January 1996 together with others at a demonstration in the Eyüp Sports Stadium and, according to eyewitnesses, kicked and beaten with truncheons for hours by a group of policemen until he died. In 1998 a lower court sentenced the five policemen to prison terms of 7 1/2 years each and acquitted six other policemen. (Associated Press, Janvier 20, 2000)

Atrocités du Hizbullah: l'Etat mis en cause

 Choqués par les dizaines de cadavres, victimes du Hizbullah, exhumés jour après jour aux quatre coins du pays, les Turcs s'interrogent sur le rôle d'apprenti sorcier qu'a pu jouer l'Etat face au mouvement intégriste, malgré les démentis du président et de l'armée.
 La police a déterré lundi deux nouveaux corps, à Adana et Tarsus (sud),  portant à 33 le nombre de morts découverts en moins d'une semaine, notamment  à Konya (centre), Istanbul (ouest) et Ankara.
 "Depuis des jours, nous regardons ces scènes d'horreur sur nos écrans de télévision", résumait un éditorialiste du quotidien à grand tirage Hurriyet. "Mais une question vient à l'esprit: l'Etat ne les (NDLR: le Hizbullah) a-t-il pas protégés et utilisés à un certain moment?"
 Et de conclure: "Les forces de l'Etat qui ont créé leur propre monstre comme le docteur Frankenstein ont perdu le contrôle sur le Hizbullah et ont été utilisées par l'organisation qu'elles protégeaient pour s'en servir".
 Le Hizbullah a été créé au début des années 1980 dans le sud-est anatolien, théâtre de la rébellion séparatiste du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, marxiste-léniniste), auquel l'ont opposé des affrontements sanglants.
 La vaste opération lancée contre le mouvement intégriste intervient après l'annonce par le PKK, à la fin de l'an dernier, qu'il arrêtait les combats et se retirait de Turquie, conformément à un appel de son chef Abdullah Ocalan, condamné à mort en juin pour les 15 ans de lutte armée de son organisation.
 Pour l'éditorialiste de Turkiye (conservateur), "l'Etat a toléré ces meurtriers comme un sérum anti-PKK (...) Mais le tableau qui se dégage aujourd'hui, c'est que le Hizbullah a utilisé l'Etat, et non l'inverse".
 Le quotidien populaire Sabah s'interrogeait: "Ceux qui soutenaient le Hizbullah contre le PKK subissent-ils le même sort que les Etats-Unis, qui ont soutenu les Taliban en Afghanistan contre les Russes? A quel moment certaines forces au sein de l'Etat ont-elles utilisé le Hizbulalh contre le PKK? A quel moment le Hizbullah a-t-il échappé à tout contrôle?"
 Le député Abdullah Gul, du parti islamiste de la Vertu (Fazilet), a pour sa part ouvertement accusé l'Etat d'avoir soutenu le Hizbullah pour s'en servir contre le PKK, dans des déclarations à la presse dimanche.
 "Rien de tout cela n'aurait pu se produire si (le Hizbullah) n'avait pas été toléré", a-t-il estimé, déniant tout lien entre le Fazilet et le Hizbullah. Il a demandé au nom de son parti une enquête parlementaire.
 La puissante armée turque a dû intervenir pour rejeter tout lien avec le Hizbullah, répondant aux allégations de plusieurs journaux.
 "Le fait de vouloir établir un lien avec les forces armées turques et l'organisation terroriste Hizbullah, qui est un réseau criminel sans pitié, est une calomnie dénuée de tout fondement", a affirmé l'état-major dans un communiqué lundi.
 La veille, c'est le président Suleyman Demirel qui était monté au créneau  pour rejeter comme des "calomnies" les allégations selon lesquelles l'Etat aurait toléré le Hizbullah tant qu'il luttait contre le PKK.
 Indignation et interrogations sont également nourries par le 7-ème anniversaire, lundi, de l'assassinat d'Ugur Mumcu, un journaliste réputé de Cumhuriyet tué dans sa voiture piégée devant son domicile à Ankara, dont les meurtriers courent toujours.
 Il enquêtait sur les milieux islamistes radicaux et la mafia, et leurs liens éventuels avec l'Etat. (AFP, 24 janvier 2000)

L'armée répond à des critiques du chef du Fazilet à propos du Hizbullah

 L'armée turque a répondu mercredi à des critiques formulées par le chef du parti islamiste de la Vertu Fazilet, Recai Kutan,  qui l'avait accusé la veille d'avoir fermé les yeux sur les activités du Hizbullah turc, organisation intégriste clandestine.
 "Le fondamentalisme musulman est toujours la menace numéro un pour la Turquie (...) Les accusations inappropriées et injustes du chef d'un parti politique visent ouvertement les forces armées", indique l'état-major dans un communiqué au ton particulièrement ferme.
 Mardi, M. Kutan avait accusé l'armée d'inertie face aux activités du Hizbullah devant le groupe parlementaire de son parti.
 "Les représentants de cette mentalité sont ceux qui ont le plus de part dans la montée de l'intégrisme en Turquie", précise le communiqué.
 Le fondamentalisme musulman est considéré par les militaires comme la menace principale pour la République laïque, avant le séparatisme kurde.
 "Les formations politiques qui représentent cette mentalité (...) ont pour objectif voilé la création d'un Etat islamique (...) et ont été interdits trois fois par la Cour constitutionnelle", souligne le texte.
 Le Fazilet, seul parti islamiste de Turquie et troisième formation au parlement, fait l'objet devant la Cour constitutionelle, habilité à dissoudre un parti politique, d'une procédure d'interdiction pour "avoir agi en violation de la loi sur les partis politiques".
 Le prédecesseur du Fazilet, le parti islamiste de la Prospérité (Refah), avait été dissous en janvier 1998 pour activités anti-laïques et son chef et ex-Premier ministre Necmettin Erbakan condamné à cinq ans d'interdiction d'activité politique.
 L'armée turque avait catégoriquement rejeté lundi tout lien avec le Hizbullah, répondant à des allégations parues dans la presse selon lesquelles l'Etat et l'armée auraient toléré le Hizbullah tant qu'il luttait contre le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) dans le sud-est anatolien.
 La police turque, qui mène une opération à l'échelle nationale, a déterré jusqu'à présent dans plusieurs grandes villes les cadavres de 33 victimes du Hizbullah turc, qui n'est pas associé au groupe du même nom actif au Liban. (AFP, 26 janvier 2000)

Police Tortured Teenager in Istanbul to "Solve" Crimes

 An Istanbul teenager, Levent Sahin (19), was recently detained by the police and tortured during the seven days he was in custody at the Chief Research Office of the Istanbul-Avcilar police station. Sahin said the police accused him of having kidnapped a girl and forced him under torture to sign 78 separate confessions of having committed various crimes. He said: "There were twelve persons present during the torture. First they tied my hands and feet and subjected me to falanga. This lasted for five minutes. Then they stripped me naked and suspended me from a hanger. They poured water on me, tied wires to my forefinger and my testicles and gave me electric shocks." He added that he had witnessed the policemen's attempt to rape another detainee with a truncheon and had continuously heard the screams of two teenagers and other persons who were being tortured in the next room. He said the policemen had then asked for a bribe of 3 billion Turkish lira to release him. Sahin was taken before the Kücükcekmece Penal Court of Peace, which decided he should be prosecuted without arrest. The Institute of Forensic Medicine issued a medical report for Sahin certifying his inability to work for three days. He has lodged an official complaint against the policemen who tortured him. (Evrensel. January 26, 2000)

1964 people victims of "unsolved murders"

 News Center Human Rights Association (IHD) chairman Husnu Ondul announced that altogether 1964 people, including Ugur Mumcu, have been the victims of "unsolved murders" in the last ten years. "If a privilege is given to a group or some people, who are classified as the state advocators, to commit the crimes, or if they are tolerated, it means that there is no justice in that country," said Ondul.
 Ondul issued a written statement concerning "unsolved murders" and the seventh anniversary of Ugur Mumcu's death. In his statement, Ondul emphasized the importance of an efficient legal process to prevent the "murders of unknown perpetrators". Noting that the unsolved murders became current issues on the seventh anniversary of Mumcu's death with the Huzbullah's savageness, Ondul said, "We refuse the violence both in politics and at every phase of the life."
 Drawing attention to the fact that 80 percent of the murders were carried out in Kurdistan, Ondul emphasized that the rule of law and an effective judicial process should be implemented to prevent these murders. Ondul said, "We remember Ugur Mumcu on the seventh anniversary of his murder. At this anniversary, the 'unsolved murders' again became current issues with the Hizbullah's savageness. According to the IHD's data, altogether 1964 people have lost their lives in the 'murders of unknown perpetrators'. 80 percent of these murders have been carried out in the southeastern Anatolia. Prevention of these murders requires an effective judicial process. The implementation of 'rule of law' is mandatory for the sake of both 'judicial processes and mechanisms' and an administration, which both its actions and procedures could be controlled. As it is seen in the last 10 years in Turkey, if the state authorities classify the people or groups as 'state advocators and state counters' and give privilege to those who are classified as 'state advocators', to commit crimes, it means that there is no justice in that country. The organization of Hizbullah and its actions like those in Susurluk example must have reminded everyone the importance of state's structure based on the principle of 'rule of law'."
 According to the Human Rights Association's (IHD) report, the number of political unsolved murders in the last ten years are:
 1989-91 42
 1992 210
 1993 510
 1994 292
 1995 321
 1996 78
 1997  109
 1998  192
 1999 210
 Total 1964
 (Ozgur Politika, Jan 26, 2000)

Opération anti-Hizbullah: Arrestation d'un maire islamiste dans le sud-est

 Le maire islamiste de la ville d'Eruh (sud-est) a été arrêté par la police dans la nuit de mercredi à jeudi dans le cadre d'une vaste opération des forces de l'ordre contre le Hizbullah turc, organisation intégriste clandestine, a indiqué l'agence Anatolie.
 Abdulhamit Nas, membre du parti islamiste de la Vertu (Fazilet), est accusé d'avoir des liens avec le Hizbullah turc dans la région, a précisé l'agence.
 La police turque, qui mène une opération à l'échelle nationale, a déterré jusqu'à présent dans plusieurs grandes villes les cadavres de 33 victimes du Hizbullah, organisation qui n'est pas associée au groupe du même nom actif au Liban.
 L'opération anti-Hizbullah a été déclenchée à la suite d'une fusillade le 17 octobre à Istanbul, au cours de laquelle le chef de l'organisation, en cavale depuis des années, Huseyin Velioglu, a été tué et deux commandants capturés.
 Plus de 700 personnes ont été interpellées jusqu'à présent au cours de l'opération de la police, a ajouté Anatolie.
 L'arrestation de M. Nas intervient au lendemain d'un communiqué au ton particulièrement ferme de l'armée turque accusant le Fazilet de représenter la "mentalité qui a le plus grand part dans la montée de l'intégrisme en Turquie"
 Mardi, le chef du Fazilet Recai Kutan avait accusé l'armée d'inertie face aux activités du Hizbullah à la suite d'allégations parues dans la presse selon lesquelles l'armée aurait toléré le Hizbullah tant qu'il luttait contre le séparatisme kurde dans le sud-est anatolien. (AFP, 27 janvier 2000)

La police découvre quatre nouveaux cadavres, victimes présumées du Hizbullah

 La police a découvert dimanche à Diyarbakir quatre corps de victimes présumées de l'organisation islamiste clandestine turque Hizbullah, ce qui porte à 46 le nombre de cadavres retrouvés en près de deux semaines, ont indiqué des responsables de la sécurité dans cette ville du sud-est de la Turquie.
 L'opération anti-Hizbullah a été lancée le 17 janvier à la suite d'une fusillade à Istanbul au cours de laquelle le chef de l'organisation, en fuite depuis des années, Huseyin Velioglu a été tué et deux de ses lieutenants capturés.
 Les quatre corps ont été découverts dimanche dans le jardin d'une maison de deux étages dans le quartier de Buyuk Savas, à Diyarbakir, lors d'une opération lancée samedi soir, a-t-on ajouté de mêmes sources qui n'ont pas fourni l'identité des victimes.
 Depuis l'incident d'Istanbul, la police a arrêté des centaines de personnes soupçonnées d'avoir des liens avec l'organisation qui s'est donnée pour objectif de renverser l'Etat laïc en Turquie pour le remplacer par un régime islamique de type iranien.
 Le Hizbullah turc, qui n'est apparemment pas associé au groupe du même nom actif au Liban, a été créé au début des années 80 dans le sud-est de la Turquie pour combattre les partisans du Parti séparatiste des travailleurs du Kurdistan (PKK, marxiste-léniniste). (AFP,30 janvier 2000)

PRESSIONS SUR LES MEDIAS/PRESSURE ON THE MEDIA

Newspaper, journalists charged in Cyprus

 In a 5 January 2000 letter to Rauf Denktash of the Turkish Cypriot Administration, IFJ expressed its concern at the actions of the Turkish Cypriot administration against the daily Turkish Cypriot newspaper "AVRUPA".
 According to an "AVRUPA" front page report, the newspaper charged that during the previous week itself and six well known journalists working for it received sixty-nine summonses to appear before a military court, accused of incitement and defamation of the government.
 IFJ believes that these charges are designed to prevent legitimate journalistic inquiry and comment on the work of the authorities. As such they constituted a severe breach of the right to freedom of expression.
 The actions against "AVRUPA" follow efforts some time ago to intimidate the newspaper which has suffered an embargo on advertisements. (IFJ/IFEX, January 5, 2000)

Newspapers face charges for slander

 The Chief Prosecutor's Office in Ankara has initiated charges against mass-circulation dailies Hurriyet, Sabah, Takvim and Oncu for defaming the character of Justice Minister Hikmet Sami Turk, reported the Anatolia news agency.
 In the indictment against Hurriyet newspaper, journalist Fatih Altayli has been accused of slander in his article "Is the minister telling the truth?" in which Altayli questioned Turk in his capacity as justice minister. The article was published on page 21 of the Dec. 20 copy of the paper in Altayli's daily column entitled 'Teke Tek' (One-to-one).
 The indictment states that Altayli and Hurriyet editor Hasan Kilic are to face charges in accordance with Articles 480/4 and 273 of the Turkish Penal Code (TCK) for defamation of character and committing crime against state officials. Both Altayli and Kilic could face a sentence of between eight months and four years in jail if convicted.
 Second lawsuit against Altayli
 In the indictment for the second lawsuit initiated against the defendants, Altayli is again accused of slander based on his articles entitled "Does Mrs. Turk know Cakici?" and "Abuse of office in Justice" which were both published in Hurriyet on Dec. 22. In these articles Altayli allegedly exceeded the limits of criticism by making implications that Turk and the crime boss Alaattin Cakici were relatives and close associates, adding that were it not for the attention of the media the two would sit and have drinks together along the Bosporus. Based on these allegations, Altayli and Celik could each face a total sentence of eight years in prison.
 Two other court cases were initiated by the Chief Prosecutor's Office in Ankara against Semra Uncu, the editor for both the Sabah and the Takvim dailies with similar allegations, based on an article entitled "Minister-Cakici Cooperation" published in Sabah on Dec. 22 and another article entitled "Ministry of Justice-Cakici Cooperation, published in Takvim on the same date.
 Meanwhile, Anatolia has reported that one other lawsuit, also for defamation of character, was initiated by the Chief Prosecutor's Office against Abdullah Ozdogan, the editor for Oncu newspaper, based on an article entitled "The minister is hesitant about the police interrogation," which was published in Oncu on Dec. 21.(TDN, January 8, 2000)

Attacks on journalists continue

 The Turkish Journalists' Associated (TGC) lamented that more than 10 journalists had been assaulted at four different events in December and that the Kanal D television building was also bombed last month, the Anatolia news agency reported.
 According to research carried out by the TGC, six different cases have come to light of press companies, company owners and employees being forced to pay fines of between TL 22 billion and TL 300 million. Four journalists were also sentenced to a total of three years and four months in prison in two separate cases. Five newspapers were made to pay indemnities totalling TL 15 billion and a television company paid TL 110 billion in compensation in December.
 The case against mafia boss Alaattin Cakici for instigating the shooting of journalist Hincal Ulac was closed for lack of time.
 The Supreme Board of Radio and Television (RTUK) also banned broadcasts from three television channels for three days and five radio stations for 467 days during last month. (TDN, January 18, 2000)

Journalist Duzgoren takes Turkey to European Court

 Koray Duzgoren, the well known Turkish journalist and writer, has lodged an application against Turkey before the European Court of Human Rights.
 Mr Duzgoren claims that Turkey violated his right to freedom of expression (Article 10 of the European Convention of Human Rights) and that his trial as a civilian before a military court violated his right to a fair trial (Article 6).
 Mr Duzgoren was sentenced to two months imprisonment for the publication and distribution of a leaflet on freedom of expression.
 He has fled to Britain, where, with the assistance of the Kurdish Human Rights Project (KHRP), he has lodged an application against the Turkish state under the European Convention on Human Rights.
 This case highlights the fact that, while Turkey teeters on the edge of the European Union, and its human rights record is spotlighted by the unrelenting gaze of the world's media, the evidence of persistent human rights abuse continues to flow unabated from within the Turkish state.
 In April 1998, Koray Duzgoren and a colleague distributed around fifty leaflets outside the State Security Court in Ankara.
 The leaflet defended the right to freedom of thought and expression, and in particular the right to speak out about conscientious objection in Turkey.
  Two months later, Mr Duzgoren found himself the subject of criminal proceedings under Article 155 of the Turkish Criminal Code in conjunction with Article 58 of the Military Penal Code.
 The indictment alleged that in publishing and distributing the leaflet the defendant had discouraged people from entering into military service.
 Mr Duzgoren was sentenced on 9th March 1999 to two months' imprisonment by the Turkish General Staff Military Court for the publication and distribution of the leaflet.
 Mr Duzgoren subsequently fled Turkey, leaving his family, his home and his livelihood behind.
 Mr Duzgoran lodged an application under the European Convention of Human Rights in December 1999.
 He alleges violation of the Convention under Article 6 (right to a fair trial), Article 8 (right to respect for private and family life), Article 9 (freedom of thought, conscience and religion), Article 10 (freedom of expression), Article 11 (freedom of assembly and association), Article 13 (right to an effective remedy) and Article 1 of Protocol 1 (protection of property). (KHRP release, January 12, 2000)

Affaire Goktepe : la sentence contre cinq des policiers confirmée

 La Cour de cassation turque a confirmé jeudi la sentence prononcée pour "homicide involontaire" contre cinq policiers condamnés pour avoir battu à mort pendant sa garde à vue un journaliste, Metin Goktepe, mais cassé celle contre un sixième policier.
 La Cour a décidé que la peine de sept ans et demi de prison chacun infligée en mai 1999 à cinq des six policiers par la cour d'assises d'Afyon (ouest) était conforme à la loi, a indiqué l'agence Anatolie.
 La Cour a cassé une même condamnation prononcée contre un sixième policier, jugeant que celui-ci devait être condamné pour "abus de pouvoir", un délit sanctionné par une peine allant de un à trois ans de prison.
 Journaliste de l'ex-quotidien de gauche Evrensel, Metin Goktepe, 27 ans, avait été battu à mort par un groupe de policiers, selon des témoins, après son arrestation en janvier 1996 à Istanbul alors qu'il couvrait les obsèques de deux détenus tués lors de la répression d'une mutinerie dans une prison de la ville.
 Goktepe avait succombé à une hémorragie et son corps avait été retrouvé dans l'enceinte d'une salle de sports du quartier d'Eyup, dans la partie européenne d'Istanbul.
 Au total, 48 policiers avaient été initialement inculpés dans cette affaire. En 1997, les cas des 11 principaux prévenus avaient été séparés pour fixer ultérieurement le sort des autres policiers, accusés seulement de complicité.
 En  mai dernier, la cour d'assises d'Afyon a condamné six de ces policiers à sept ans et demi de prison chacun pour "homicide involontaire". Cinq de leurs collègues ont été acquittés pour "manque de preuves".
 Les avocats de Goktepe ont estimé "insuffisantes" les peines infligées aux six policiers et déclaré qu'ils saisiraient la Cour européenne des droits de l'Homme. (AFP, 20 janvier 2000)

RSF s'indigne de la décision de la justice turque

 L'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) s'est indignée lundi de la décision de la Cour de cassation turque de confirmer la condamnation pour "homicide involontaire" de cinq policiers, après la mort du journaliste Metin Goktepe en 1996.
 Le photographe avait été battu à mort pendant sa garde à vue. La cour de Cassation a confirmé jeudi la condamnation pour "homicide involontaire" de 5 policiers, et cassé celle d'un sixième. Ces hommes avaient été condamnés en mai 1999 à sept ans et demi de prison par la cour d'assises d'Afyon.
 La Cour a en outre estimé que le 6e policier devait être jugé pour "simple abus de pouvoir", passible de un à trois ans de prison, relève RSF, qui, dans un communiqué, "s'indigne de cette décision".
 RSF "estime que les policiers se sont rendus coupables d'un homicide volontaire et considère leur condamnation comme insuffisante. Par ailleurs l'organisation s'étonne que le Conseil d'Etat ait refusé la mise en accusation de deux responsables de la police d'Istanbul", poursuit le communiqué.
 Reporter de l'ex-quotidien de gauche Evrensel, Metin Goktepe, 27 ans, avait été battu à mort par un groupe de policiers, selon des témoins, après son arrestation en janvier 1996 à Istanbul. Il couvrait alors les obsèques de deux détenus tués lors de la répression d'une mutinerie dans une prison de la ville. Son corps avait été retrouvé dans l'enceinte d'une salle de sports du quartier d'Eyup, dans la partie européenne d'Istanbul.
 RSF ajoute qu'aucune enquête n'a encore été ouverte pour les meurtres de 21 autres journalistes. (AFP, 24 janvier 2000)

Turkey slaps ban on Kurdish history book

 A Turkish court has ordered that copies of a book on Kurdish history by an American professor be seized for promoting ethnic separatism, the book's publishers said on Wednesday.
 ``This decision gives prosecutors the right to go to bookshops and seize copies of the book, although they don't always do that,'' Nihat Tuna, general manager of publishing house Iletisim, told Reuters.
 The book, called ``A History of Kurdish Nationalism: Its Roots and Development,'' was written by Wadie Jwaideh, a professor of Iraqi origin in the United States, and translated into Turkish. Late last year, 1,500 copies were published.
 Turkey frequently imposes tight curbs on freedom of expression on books or articles related to Kurdish issues as part of its battle against separatist rebels fighting for Kurdish self-rule in the southeast.
 But hopes for democratic reform are rife after a European Union decision to give Turkey member candidate status and a slackening of rebel violence after the capture of Kurdish rebel chief Abdullah Ocalan last year.
 The publishers have appealed against the court order. (Reuters, January 26, 2000)

AFFAIRES RELIGIEUSES/RELIGIOUS AFFAIRS

Le procureur général plaide pour l'interdiction du parti islamiste

 Le procureur général de la Cour de cassation turque a réclamé mardi l'interdiction du parti islamiste de la Vertu (Fazilet) pour avoir défié "ouvertement" les principes laïques de l'Etat, devant la Cour constitutionnelle.
 "Le Fazilet s'insurge ouvertement contre les principes laïques de l'Etat et sa constitution (...) Ce parti doit être fermé", a déclaré Vural Savas devant les juges de cette Cour, habilitée à dissoudre les partis, cité par l'agence Anatolie.
 Le Fazilet, seul parti islamiste de Turquie et troisième formation au parlement, fait l'objet d'une procédure d'interdiction lancée en mai 1999 par M. Savas pour "avoir agi en violation de la loi sur les partis politiques".
 M. Savas l'a accusé d'exploiter les sentiments religieux du peuple et d'être la continuation du parti de la Prospérite (Refah), dissous en janvier 1998 pour "activités anti-laïques".
 Selon la loi, une formation politique ne peut être la continuation d'un parti dissous.
 Le procureur a réclamé l'interdiction de politique pendant cinq ans de tous les dirigeants dy Fazilet, dont son président Recai Kutan, et le retrait du mandat de tous ses députés.
 Il a affirmé que les manifestations en faveur du port du foulard dans les universités et l'administration en Turquie avaient été "volontairement" provoquées par le Fazilet.
 Ce parti, a-t-il aussi affirmé, a "orchestré d'avance l'affaire Merve Kavakci", élue députée d'Istanbul en avril sur les listes du Fazilet.
 Mme Kavakci s'était présentée en mai au parlement pour prêter serment en portant le foulard, acte sans précédent dans les annales de la République laïque. Face au tollé provoqué parmi les députés pro-laïcs, elle avait dû quitter le parlement sans prêter serment et ne s'y est pas présentée depuis.
 Elle avait été déchue en septembre de sa nationalité turque pour avoir obtenu la nationalité américaine sans en avoir informé au préalable les autorités turques comme le veut la loi.
 "La survie de la démocratie turque dépend de la prévention d'actes contraires aux lois et de la formation de partis aux tendances anticonstitutionnelles", a conclu M. Savas.
 Le Fazilet défendra sa position mardi prochain devant la Cour, qui annoncera sa décision dans les prochains mois. (AFP, 18 janvier 2000)

Les cadavres de 10 victimes du Hizbullah retrouvés à Istanbul

 Les cadavres de 10 victimes de l'organisation intégriste turque Hizbullah ont été retrouvés mercredi par la police dans le jardin d'une maison à Istanbul, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur Saadettin Tantan dans un communiqué.
 L'agence Anatolie avait auparavant annoncé que neuf cadavres avaient été découverts, vraisemblablement ceux d'hommes d'affaires récemment enlevés par l'organisation clandestine pro-iranienne.
 M. Tantan n'a fourni aucune indication sur l'identité ou le sexe des cadavres, qui ont été amenés à l'Institut de médecine légale pour y être autopsiés.
 La police continuait en fin d'après-midi à l'aide de pelleteuses de fouiller le jardin et les environs de la maison, transformée en chantier.
 Tous les corps ont été retrouvés nus, pieds et mains liés dans le dos, dans le jardin et le dépôt de charbon de la maison, située à Uskudar, quartier de la partie asiatique d'Istanbul.
 Quatre d'entre eux, retrouvés en état de décomposition avancée, ont été tués par strangulation. D'autres portent des traces de torture et de mutilation, notamment des fractures multiples à la tête et aux bras, a précisé Anatolie.
 Cette découverte macabre intervient deux jours après une fusillade dans le quartier voisin de Beykoz au cours de laquelle le chef du Hizbullah Huseyin Velioglu a été tué et deux de ses adjoints capturés, selon la police.
 Des armes et des documents appartenant à l'organisation clandestine, qui n'est pas affiliée au Hezbollah chiite intégriste en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, ont été saisies lors de cette opération.
 La police a découvert les corps à la suite de renseignements fournis par l'un des militants, un commandant de l'organisation, selon elle, capturé à Beykoz.
 D'autre part, cinq membres présumés du Hizbullah, dont deux femmes, ont été arrêtés et un engin explosif a été saisi lors d'une descente policière contre une maison à Ankara, selon Anatolie.
 Ces personnes pourraient être impliquées dans l'attentat à la bombe qui a coûté la vie fin octobre à Ankara à l'ancien ministre et journaliste Ahmet Taner Kislali, a précisé l'agence. L'engin explosif saisi présente les mêmes caractéristiques que celui qui a tué M. Kislali, a ajouté Anatolie.
 Quatre autres membres présumés de l'organisation ont été interpellés dans les provinces voisines d'Ankara.
 Le Premier ministre Bulent Ecevit a déclaré mercredi devant le groupe parlementaire de son parti de la Gauche démocratique DSP que le Hizbullah était une organisation "aussi dangereuse" que le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rébellion kurde).
 "Nous allons éradiquer le Hizbullah comme nous l'avons fait pour le PKK", a-t-il affirmé.
 Le Hizbullah a été créé au début des années 1980 dans les provinces de Batman et de Bingol (sud-est). Il est connu pour son opposition au PKK, au départ un mouvement marxiste-léniniste.
 Plusieurs centaines de militants avaient été tués dans un conflit sanglant entre les deux formations de 1990 à 1993 avant la proclamation d'une trêve.
 Au cours des deux dernières années, la police a lancé une série d'opérations dans le sud-est contre l'organisation, arrêtant plusieurs dizaines de militants présumés et retrouvant des caches. (AFP, 19 janvier 2000)

Opération contre le Hizbullah : trois nouveaux corps dégagés

 Trois nouveaux corps ont été déterrés jeudi par la police turque dans le jardin d'une maison à Ankara, dans le cadre d'une vaste opération contre l'organisation intégriste pro-iranienne Hizbullah, a rapporté l'agence Anatolie.
 Les corps de dix victimes de cette organisation avaient été retrouvés mercredi dans le jardin d'une maison à Istanbul.
 Des équipes de police ont d'abord commencé à fouiller une première maison située dans la quartier d'Etimesgut après que des militants de cette organisation, interpellés mercredi lors d'une rafle, eurent avoué avoir tué et enseveli trois personnes dans cette maison, a précisé l'agence, citant le chef de la police d'Ankara, Kemal Iskender.
 Mais après des recherches infructueuses, les corps ont été retrouvés dans des sacs empilés l'un sur l'autre dans le jardin d'une deuxième maison située dans le même quartier, a précisé Anatolie
 Au total neuf membres présumés du Hizbullah, dont deux femmes, ont été arrêtés et un engin explosif a été saisi lors de la rafle de mercredi à Ankara et dans ses environs.
 Ces personnes pourraient être impliquées dans l'attentat à la bombe qui a coûté la vie fin octobre à Ankara à l'ancien ministre et journaliste Ahmet Taner Kislali, selon la police. L'engin explosif saisi présente les mêmes caractéristiques que celui qui a tué M. Kislali, a-t-on indiqué de même source.
 Mercredi, dix cadavres avaient été retrouvés nus, pieds et mains liés dans le dos, dans le jardin et le dépôt de charbon d'une maison, située à Uskudar, quartier de la partie asiatique d'Istanbul.
 Plusieurs d'entre eux, en état de décomposition avancée, portaient des traces de torture et de mutilation, notamment des fractures à la tête et aux bras.
 Cette découverte macabre était intervenue deux jours après une fusillade dans le quartier voisin de Beykoz, dans laquelle le chef du Hizbullah Huseyin Velioglu a été tué et deux de ses adjoints capturés, selon la police.
 La police avait découvert les corps à la suite de renseignements fournis par l'un des militants, un commandant de l'organisation, selon elle, capturé à Beykoz.
 Par ailleurs, la police a procédé depuis mercredi soir à des descentes dans une vingtaine de maisons à Gaziantep (sud-est), interpellant une quinzaine de personnes dans le cadre de l'opération contre le Hizbullah, a précisé Anatolie.
 Le Hizbullah, qui n'est pas affiliée au Hezbollah chiite intégriste en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, vise à créer un Etat islamique en Turquie, selon les autorités.
 Il a été créé au début des années 1980 dans les provinces de Batman et de Bingol (sud-est) et est connu pour son opposition au PKK, au départ un mouvement marxiste-léniniste.
 Plusieurs centaines de militants avaient été tués dans un conflit sanglant entre les deux formations de 1990 à 1993 avant la proclamation d'une trêve.
 Au cours des deux dernières années, la police a lancé une série d'opérations dans le sud-est contre l'organisation, arrêtant plusieurs dizaines de militants présumés et retrouvant des caches. (AFP, 20 janvier 2000)

Opération contre le Hizbullah: Amnesty International demande une enquête

 Amnesty International a demandé jeudi au gouvernement turc d'ouvrir immédiatement une enquête sur le lien entre les récents enlèvements et assassinats de Kurdes et les cadavres exhumés lors d'une opération contre le mouvement intégriste clandestin Hizbullah.
 Dans un communiqué reçu par l'AFP à Ankara, l'organisation de défense des droits de l'Homme souligne qu'au moins neuf Kurdes islamistes ont été portés disparus ces derniers mois, "révélant un système d'enlèvements préoccupant".
 "Ces hommes ont probablement été enlevés en raison de leurs croyances religieuses et politiques", souligne AI.
 "L'organisation est préoccupée par la possibilité que le Hizbullah soit responsable de l'enlèvement et du meurtre de ces (neuf) Kurdes et de nombreux autres Kurdes portés disparus l'an dernier, et condamne fermement les abus commis par des groupes armés", souligne le communiqué.
 Dix cadavres ont été retrouvés dans le jardin d'une maison à Istanbul mercredi et trois autres à Ankara jeudi, dans le cadre d'une opération de police contre le Hizbullah.
 Le groupe a été créé au début des années 1980 dans le sud-est à majorité kurde, théâtre de la rébellion séparatiste du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), auquel il s'est opposé.
 Amnesty réclame aussi aux autorités turques "des informations sur les circonstances de la mort" du chef présumé du Hizbullah, Huseyin Velioglu, tué à l'issue du siège d'un immeuble à Istanbul lundi, selon la police.
 Elle demande "la libération immédiate de toute personne enlevées" et presse "le gouvernement, les autorités et les organisations non-gouvernementales de s'assurer que toutes les mesures sont prises pour éviter de tels abus à l'avenir".
 Amnesty demande aux autorités "une enquête rapide, indépendante et impartiale sur ces morts dont les résultats seront rendus publics". (AFP, 20 janvier 2000)

Interpellation d'un employé des services du Premier ministre

 La police turque a interpellé vendredi un homme travaillant dans les services du Premier ministre Bulent Ecevit, dans le cadre d'une vaste opération contre le mouvement intégriste clandestin Hizbullah, a rapporté l'agence Anatolie.
 L'homme, qui a un contrat temporaire au département des affaires administratives et financières, a été interpellé après que son nom eut été cité lors des interrogatoires de militants du Hizbullah récemment arrêtés, a précisé l'agence.
 Dix cadavres ont été retrouvés dans le jardin d'une maison à Istanbul mercredi et trois autres à Ankara jeudi, dans le cadre d'une opération de police contre le Hizbullah.
 Seul trois des corps découverts à Istanbul ont pu être identifiés jusqu'à présent. Le procureur de Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Ankara, Nuh Mete Yuksel, cité par Anatolie, a indiqué que les autopsies révélaient qu'ils étaient morts asphyxiés.
 L'opération anti-Hizbullah a été déclenchée à la suite d'une fusillade lundi à Istanbul, au cours de laquelle le chef de l'organisation, Huseyin Velioglu, a été tué et deux commandants capturés.
 Les confessions de ces deux derniers ont conduit à la découverte du  charnier d'Istanbul, et à l'interpellation à Ankara de membres présumés de l'organisation. Leurs aveux ont permis ensuite la découverte de trois nouveaux cadavres dans le jardin d'une maison de la capitale.
 Le Hizbullah, qui n'est pas affilié au Hezbollah chiite intégriste en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, vise à créer un Etat islamique en Turquie, selon les autorités.
 Il a été créé au début des années 1980 dans les provinces de Batman et de Bingol (sud-est) et est connu pour son opposition au PKK, au départ un mouvement marxiste-léniniste.
 Plusieurs centaines de militants avaient été tués dans un conflit sanglant entre les deux formations de 1990 à 1993, avant la proclamation d'une trêve. (AFP, 21 janvier 2000)

Hizbullah: la police découvre 8 nouveaux corps, 25 corps déjà retrouvés

 La police turque a découvert samedi à Konya (centre) huit nouveaux cadavres de victimes présumées de l'organisation islamiste Hizbullah, portant à 25 le nombre de corps découverts ces derniers jours, a rapporté l'agence Anatolie.
 Les corps, tous des hommes, ont été trouvés dans la cave d'une maison de la ville, nus et en état de décomposition avancée.
 D'autres cadavres pourraient encore être découverts lors des recherches qui reprendront dimanche, a indiqué le procureur Mehmet Sinasi Aygun, cité par Anatolie.
 Au total, 25 corps de personnes qui auraient été enlevées et tuées par l'organisation ont été retrouvés, à Istanbul, Ankara et Konya depuis mercredi.
 Ces découvertes sont intervenues à la suite de la mort, lundi, lors d'une fusillade avec la police du chef du Hizbullah, Huseyin Velioglu, en cavale depuis des années, et la capture de deux de ses lieutenants.
 Les confessions des deux hommes ont conduit à la découverte d'un charnier contenant dix corps à Istanbul, et à l'interpellation à Ankara de membres présumés de l'organisation.
 Leurs aveux ont permis ensuite la découverte de trois nouveaux cadavres dans le jardin d'une maison de la capitale, Ankara. Vendredi, trois nouveaux corps étaient retrouvés, cette fois dans une maison de Konya (centre). Samedi, le procureur Mehmet Sinasi Aygun avait annoncé la découverte d'un quatrième cadavre dans cette ville.
 La police a également arrêté depuis lundi 114 personnes suspectées d'appartenir au Hizbullah.
 Le Hizbullah, qui n'est pas affilié au Hezbollah chiite intégriste en lutte contre les forces israéliennes au Liban sud, vise à créer un Etat islamique en Turquie, selon les autorités turques.
 Il a été créé au début des années 1980 dans le sud-est anatolien et est connu pour son opposition au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), au départ un mouvement marxiste-léniniste. (AFP, 22 janvier 2000)

Rights of Muslim Women In Focus

 Even in death, Konca Kuris was denied her last wish ó that women be allowed to pray alongside men. It was a desire that cost the religious feminist her life at the hands of Islamic radicals.
 Police dug up Kuris' naked body from the basement of a hideout used by Islamic militants who videotaped weeks of abuse they inflicted before suffocating her. The bodies of dozens of male victims also have been found and a second female victim was discovered Friday.
 The killings have horrified the country, but Kuris' slaying also has focused attention on the role of women in Islam, a flashpoint that was underscored when male relatives at her funeral last week refused to allow her eldest daughter to pray beside her coffin.
 ``Who are the real Muslims, those who have killed Konca or those who go to mosque together, women and men?'' asked Necati Dogru, a columnist for the newspaper Sabah.
 ``One more person paid with her life for being different and searching for her own voice,'' Sibel Eraslan, a female commentator, wrote in the Islamic newspaper Akit.
 But at Ankara's main Kocatepe mosque, worshipper Nese Ince spoke out against Kuris' feminist brand of Islam. ``I don't want the Islam that I have believed in for years to be changed,'' she said.
 Kuris at first was a member of the militant group Hezbollah, which seeks to establish an Islamic state in southeastern Turkey and which is not related to the Lebanese militia of the same name.
 She traveled to Iran with a delegation from the organization but gradually became disillusioned with the group's attitude toward women.
 She demanded the right to pray alongside men and that prayers be said in Turkish and not the traditional Arabic, which few Turks understand. Although Kuris wore a traditional Islamic head scarf, she said head scarves or the full black robes worn by some religious women were optional and not required in Islam.
 Kuris' feminist views infuriated Hezbollah, which is dominated by traditional, rural Kurds.
 In early 1998, she began to receive anonymous telephone calls. ``Are you inventing a new religion?'' the voices asked, according to the newspaper Milliyet.
 In July of that year, three militants kidnapped Kuris from in front of her home in the southern port of Mersin, and she was never seen again.
 Tapes of Kuris' interrogation were discovered about two weeks ago during a police raid on a Hezbollah safe house in Istanbul, Sabah reported. It said they showed militants stuffing a picture of Mustafa Kemal Ataturk, the founder of secular Turkey, into her mouth.
 The newspaper also said the militants accused Kuris of seeking to become a Salman Rushdie or Taslima Nasrin, secular Muslim writers considered heretics by Muslim radicals.
 Kuris was apparently suffocated with a pillow or clothing in the basement of a house in the central Anatolian city of Konya. In death, she also was kept from her goal of equality. Her body was buried in a different corner of the basement than those of the murdered men.
 At her funeral, the dispute over her views erupted in full force. ``I will carry out my mother's last will,'' shouted Kuris' eldest daughter, Sirma. But men blocked her from the male section of the mosque.
 Mosques are divided into sections by gender, with the separate area for women usually in the back.
 Another female relative, Necla Olcer, finally pushed the men aside and stood near the coffin as the Islamic preacher quickly read the prayers and hastily ended the funeral. (Associated Press, 31 Jan 2000)

MINORITES/MINORITIES

Christian Minorities in Turkey Put Their Hope in the EU

 The once-large Christian population of Turkey has diminished to a small remnant - less than 100,000 in a total population of about 65 million. Although discrimination against individuals has ceased in recent years, the state authorities are still making life difficult for the Christian communities. Even today, real estate owned by Christian foundations - the only source of income for many aged members of Christian communities - are in acute danger of being confiscated by the state.
 Members of the Greek Orthodox and the Armenian Orthodox minorities insist that today as Turkish citizens they are not subject to persecution as individuals on the grounds of their religion. They contrast their present security with the Sixties, when the Turkish authorities withdrew the residency permits of 12,000 Greek Orthodox inhabitants of Istanbul with Greek passports, which resulted in the de facto confiscation of their property - and with the early Eighties, when surveillance by the secret service was still a fact of life.
 Today the greatest problem facing the religious minorities is the ambiguous legal status of the real estate owned by their foundations. Since 1926, under Turkish law the property of non-Moslem religious communities must be organized as foundations. In 1936 all foundations had to register their property with the authorities. Over the years, these foundations have acquired additional property, often as legacies or gifts from Christians who have left the country.
 For example, the Rum-Balikli old-age home of the Greek religious community has received more than 100 buildings as legacies from people who were taken care of by the home until the end of their lives. The hospital's trustees emphasize that in each case a Turkish court has confirmed the change of ownership. Nonetheless 132 buildings have been confiscated by the Turkish state in the past two years. The authorities claim that these properties are not on the lists drawn up in 1936 and thus have been illegally acquired.The foundations are told that the court decisions are invalid and that the judges are in error.
 The confiscations have plunged many of the foundations into financial difficulties. Because the communities are small and most of their few remaining members are poor and old, the foundations are in many cases the members' only source of income. The Armenian Üchoran Church is a good example of the way the foundations' property ensures the continuity of the religious community. The church stands in a courtyard behind the tourist-oriented Cicek Pasaji in Istanbul. The foundation owns most of the market and the popular restaurants that surround the church. The church uses its rental income to pay the salaries of its employees, including the priests, who, unlike the imams, are not paid by the state. The foundation also runs a school for several hundred pupils near Taksim Square which teaches the Armenian language and culture and thus ensures the continued existence of the Armenian community.
 The 1923 Treaty of Lausanne guarantees the non-Moslem minorities of Turkey - i.e. the Greeks, Armenians and Jews - certain rights, such as the maintenance of their own schools in which they may give instruction in their own respective languages. However, Turkish law does not guarantee these rights, and the Turkish constitution does not recognize the existence of any minorities in the country.
 Consequently, minorities are not protected from harassment by local authorities. Various well-informed sources have concluded that confiscations of church property are not a general policy of the Turkish state but arbitrary decisions made by local administrative bodies and influenced by local business interests. Against this historical background, it seems understandable that many Armenians and Greeks in Turkey have expressed their hope that the acceptance of Turkey as a candidate for EU membership - with the precondition that Ankara initiate reforms with respect to human rights and minority rights - will improve their situation as well. (Neue Zürcher Zeitung, January 10, 2000)

L'ASALA veut continuer à "lutter" pour les terres arméniennes en Turquie

 L'armée secrète arménienne ASALA a annoncé mardi son intention de "poursuivre d'une manière ferme la lutte" pour récupérer les terres arméniennes en Turquie, dans un communiqué diffusé à Erevan.
 "Notre but était de libérer les terres occidentales arméniennes qui se trouvent en Turquie. Nous avons l'intention de continuer d'une manière ferme la lutte pour nos terres", indique le communiqué diffusé à l'occasion du 25ème anniversaire de la fondation de l'ASALA (armée secrète arménienne pour la libération de l'Arménie).
 "Nous n'allons pas accepter le fait que nous avons perdu nos terres pour toujours, et nous allons par notre lutte insuffler au peuple la foi en la victoire", poursuit le texte.
 L'ASALA estime "naïf" de réclamer à la Turquie la reconnaissance du génocide arménien par les Turcs en 1915, qui a fait entre 1,2 et 1,3 million de morts, selon les Arméniens, et 300.000 selon les Turcs, qui refusent l'emploi du mot "génocide".
 "La reconnaissance du génocide est une question politique et ce genre de question se résout en fonction des rapports de force", indique le communiqué, "or la Turquie est aujourd'hui beaucoup plus forte que dans les années 70-80".
 L'ASALA, qui n'avait quasiment plus fait parler d'elle depuis les années 80, a commis à l'époque de nombreux attentats contre des diplomates turcs en Europe et en Amérique du Nord. Mouvement nationaliste de tendance marxiste-léniniste, elle affirmait vouloir venger le génocide des Arméniens par la Turquie.
 Les actions les plus spectaculaires ont eu lieu en 1982 et 1983: le 7 août 1982, un commando avait attaqué l'aéroport d'Ankara (10 morts, 72 blessés), le 15 juillet 1983 un autre commando avait commis un attentat à la bombe à l'aéroport parisien d'Orly sud (8 morts, 55 blessés).
 Selon les spécialistes "son potentiel qui a culminé de 5.000 à 10.000 membres, s'est réduit à un très petit groupe de militants et plusieurs centaines de sympathisants".
 Agop Agopian, le fondateur du groupe en 1975, a été assassiné à Athènes en avril 1988. (AFP, 25 janvier 2000)

ASALA: La Turquie ne cèdera pas aux menaces "terroristes"

 La Turquie a déclaré mercredi qu'elle ne cèdera pas aux menaces "terroristes", après l'annonce la veille par l'armée secrète arménienne ASALA de son intention de "poursuivre d'une manière ferme la lutte" pour récupérer les terres arméniennes en Turquie.
 "La Turquie ne cèdera pas devant des menaces terroristes", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Semet Atacanli, lors d'une conférence de presse.
 "Dans le passé, il s'est avéré que les actes terroristes (de l'ASALA) n'ont mené à absolument rien", a-t-il ajouté.
 Un communiqué diffusé mardi à Erevan à l'occasion du 25ème anniversaire de la fondation de l'ASALA, l'armée secrète arménienne pour la libération de l'Arménie, indique: "Notre but était de libérer les terres occidentales arméniennes qui se trouvent en Turquie. Nous avons l'intention de continuer d'une manière ferme la lutte pour nos terres".
 L'ASALA, qui n'avait quasiment plus fait parler d'elle depuis les années 80, a commis à l'époque de nombreux attentats contre des diplomates turcs dans le monde. Mouvement nationaliste de tendance marxiste-léniniste, elle affirmait vouloir venger le génocide des Arméniens par la Turquie.
 31 diplomates turc, dont plusieurs ambassadeurs, et leurs proches avaient été assassinés dans des attentats revendiqués par l'ASALA, que la Turquie considère étant une organisation terroriste.
 Les actions les plus spectaculaires ont eu lieu en 1982 et 1983: le 7 août 1982, un commando avait attaqué l'aéroport d'Ankara (10 morts, 72 blessés), le 15 juillet 1983 un autre commando avait commis un attentat à la bombe à l'aéroport parisien d'Orly sud (8 morts, 55 blessés).
 La Turquie n'admet qu'une répression contre les Arméniens, coupables, selon Ankara, de collaboration avec l'ennemi russe pendant la première guerre mondiale, et rejette catégoriquement le terme de "génocide".
 Les déportations d'Arméniens de 1915 à 1917 vers la Syrie, alors province de l'empire ottoman, ont fait entre 1,2 et 1,3 million de morts selon les Arméniens et 250.000 à 500.000 selon les Turcs. (AFP, 26 janvier 2000)

SOCIO-ECONOMIQUE/SOCIO-ECONOMIC

La Turquie tentera d'enlever l'épave du pétrolier russe brisé

 Les experts turcs ont commencé à préparer l'enlèvement de l'épave du pétrolier russe qui s'était brisé en deux au large d'Istanbul, laissant s'écouler des tonnes de pétrole dans la mer de Marmara, a-t-on appris lundi de sources maritimes turques.
 "Nous avons commencé à dresser des plans pour pomper le pétrole qui reste à bord et enlever l'épave", a indiqué à l'AFP le chef de la direction de la sécurité maritime d'Istanbul, M. Hucum Tulgar.
 Cette opération requiert une série de calculs complexes, pour que le bteau de se retourne pas pendant le déchargement, a-t-il précisé, indiquant que des experts britanniques et turcs en étaient chargés.
 Quelque 900 tonnes de pétrole s'étaient échappées mercredi dernier et dans la nuit suivante des cuves du Volgoneff 248, propriété de la compagnie maritime Transpeyro Volga, qui s'était brisé en deux sous l'effet d'une violente tempête et d'une forte houle. Une partie du bateau avait coulé et une autre s'était échouée à une centaine de mètres de la rive européenne d'Istanbul.
 Le bateau transportait entre 4.300 et 4.500 tonnes de pétrole. Selon M. Tulgar, le pétrole resté dans trois citernes intactes s'est solidifié sous l'effet des basses températures et devra être réchauffé avant le pompage. Il a estimé que les préparatifs seraient terminés mercredi et les travaux en fin de semaine.
 Cinq membres d'équipage, qui avaient refusé de quitter le bateau,s'y trouvaient toujours lundi. Les douze autres marins avaient été évacués mercredi.
 La petite marée noire sortie des flancs du pétrolier a pollué une partie de la côte, suscitant la colère des défenseurs de l'environnement. (AFP, 3 janvier 2000)

Accord sur l'enlèvement de l'épave d'un pétrolier russe au large d'Istanbul

 La compagnie d'assurance du pétrolier russe, qui s'était brisé en deux au large d'Istanbul, a conclu un accord avec deux firmes privées turques pour l'enlèvement de l'épave et le nettoyage du littoral pollué par le pétrole du navire, a-t-on annoncé officiellement mercredi à Istanbul.
 "Les deux sociétés contactées par l'assureur se sont engagées à commencer leur travail ce mercredi", a déclaré à l'AFP Erkan Arikan, directeur adjoint de la sécurité maritime d'Istanbul.
 Il a ajouté qu'une des sociétés se chargerait de vider les soutes du Volganeft 248 du pétrole restant puis d'enlever l'épave.
 Le Volganeft 248, qui transportait entre 4.300 et 4.500 tonnes de pétrole, s'était echoué sur un banc de sable au large du district de Bakirkoy du côté européen d'Istanbul puis s'était brisé en deux.
 M. Arikan a expliqué que le pétrole, solidifié après son séjour en eaux froides, devrait être réchauffé pour pouvoir être transporté.
 L'enlèvement de la poupe pourrait être achevé dès dimanche tandis que la récupération de la proue - qui gît à 33 mètres de fond -  pourrait prendre beaucoup plus longtemps.
 La deuxième société est chargée du nettoyage de quelque 10 km de plages recouvertes d'une épaisse couche de pétrole.
 Selon M. Arikan, une équipe de 100 personnes espère terminer le nettoyage dans un peu plus d'un mois.
 Les écologistes turcs ont vivement critiqué les autorités pour n'avoir pas lancé d'opération de nettoyage aussitôt après la catastrophe ce qui, selon eux, a entraîné la mort de nombreux oiseaux et poissons. (AFP, 5 janvier 2000)

Inflation de 68,8% en 1999 en Turquie

 Les prix à la consommation ont augmenté de 68,8% en Turquie en 1999, a-t-on annoncé lundi de source officielle.
 Les prix de gros ont progressé  de 62,9% au cours de la même période, a précisé l'institut statistique national.
 Ankara avait pour objectif de ramener son inflation sous la barre des 50% fin 1999, aux termes d'un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI).
 Les Quinze ont accordé à la Turquie le statut de candidat à l'Union Européenne (UE) le mois dernier lors du sommet d'Helsinki. Dans l'ensemble de la zone euro, le taux d'inflation s'établissait en novembre 1999 à 1,6% en rythme annuel. (AFP, 3 janvier 2000)

Le FMI satisfait du programme économique adopté par la Turquie

 Le Fonds monétaire international (FMI) a salué l'adoption d'un programme économique de stabilisation par le gouvernement turc en réponse à une situation économique insoutenable, selon un rapport du FMI publié lundi.
 Le FMI évoque un "programme courageux" portant sur la désinflation, la stabilisation budgétaire et les réformes structurelles de l'économie turque.
 Ce programme "devrait faciliter une baisse rapide des taux d'intérêt, condition nécessaire pour stabiliser les ratios d'endettement et sortir la Turquie de la récession actuelle", selon le rapport du Fonds publié lundi au titre de l'article 4.
 Le FMI avait accordé le 23 décembre une ligne de prêt de 4 milliards de dollars sur trois ans à la Turquie dans le cadre du soutien de ce programme économique.
 Ce programme prévoit notamment de ramener l'inflation à un taux annuel de 25% cette année contre un taux estimé à 65,4% l'an dernier. L'inflation atteindrait 7% à la fin du plan en 2002, selon le programme économique.
 Le programme du gouvernement prévoit une baisse des dépenses publiques et une augmentation des recettes fiscales, ainsi que la vente des participations dans des entreprises publiques comme la compagnie aérienne Turkish Airlines ou la compagnie de téléphone Telekomunikasyon AS. (AFP, 3 janvier 2000)

Les survivants des séismes accueillent sans joie le Fitr

 Des milliers de sans-abris dans le nord-ouest de la Turquie dévasté en août et novembre par deux violents séismes meurtriers ont accueilli sans joie samedi l'Aïd Al-Fitr, fête marquant la fin du Ramadan, a rapporté l'agence Anatolie.
 A Duzce (province de Bolu), les victimes du séisme du 12 novembre qui a fait plus de 840 morts, des dizaines de personnes se sont rassemblées samedi matin dans les "mosquées tentes" de leurs villages de tentes pour la grande prière du Fitr.
 La vague de froid accompagnée de chutes de neige qui s'est abattue jeudi sur la région n'a pas empêché les fidèles de respecter les traditions à l'occasion du Fitr.
 Cette fête, appelée dans le langage populaire comme la "fête du sucre" est une occasion en Turquie pour les familles de se rassembler et notamment rendre visite aux plus âgés.
 A Adapazari, chef-lieu de la province de Sakarya, dévastée par le séisme d'août, des centaines de familles se sont réunies sur les places de leur villages de tentes ou des quartiers de maisons de préfabriquées pour célébrer la fête en famille et entre voisins.
 Les deux séismes, respectivement de magnitude 7,4 et 7,2 sur l'échelle ouverte de Richter, ont frappé la région industrielle densément peuplée du nord-ouest de la Turquie le 17 août et le 12 novembre, faisant quelque 21.000 morts. (AFP, 8 janvier 2000)

Le pétrolier russe accidenté vidé de sa cargaison en Turquie

 Des experts turcs ont vidangé quelque 1.000 tonnes de pétrole d'un pétrolier russe qui avait été accidenté au large d'Istanbul fin décembre, a annoncé l'agence de presse Anatolie mardi.
 Le pétrolier, qui gisait par 30 m de fond, a été remorqué près de Tuzla pour y être réparé, a-t-on précisé de même source.
 Un responsable de la compagnie turque qui a effectué les opérations de vidange a précisé à Anatolie que le pompage s'était achevé lundi soir.
 Le pétrole, solidifié en raison de la température, avait été préalablement chauffé, puis transféré sur un autre bateau.
 Le pétrolier, le Volganeft 248, s'était coupé en deux dans la tempête le 29 décembre, laissant échapper 900 tonnes de fuel dans la mer de Marmara. Il était chargé au départ de 4.300 à 4.500 tonnes. (AFP, 11 janvier 2000)

RELATIONS REGIONALES/REGIONAL RELATIONS

Ankara et Athènes ouvrent une "nouvelle ère" de coopération

 La Turquie et la Grèce ont signé jeudi à Ankara quatre accords de coopération lors de la première visite d'un chef de la diplomatie grecque depuis 38 ans, et ont lancé plusieurs idées pour conforter leur rapprochement spectaculaire.
 Les accords signés par Georges Papandréou et son homologue turc Ismail Cem  concernent les domaines du tourisme, des investissements, de la sécurité, y compris la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, et de l'environnement.
 "Ces accords démontrent que nous pouvons faire beaucoup de choses ensemble" et marquent "l'heureux début d'une nouvelle ère dans les relations entre nos deux pays", a dit M. Cem lors d'une conférence de presse.
 Il a indiqué que le Premier ministre turc Bulent Ecevit avait invité, lors d'un entretien avec M. Papandréou, son homologue Costas Simitis à effectuer une visite officielle en Turquie, à une date encore indéterminée.
 Il s'agira de la première visite officielle d'un Premier ministre grec en Turquie depuis celle de Constantin Caramanlis en 1959.
 M. Papandréou a qualifié les accords signés de "très importants".
 "Nous devons persévérer dans la prudence concernant nos relations et faire encore des pas pour les améliorer", a-t-il ajouté.
 "La dimension européenne ouvre une nouvelle occasion de résoudre tous les problèmes et d'améliorer encore nos relations", a-t-il souligné.
 M. Cem se rendra début février à Athènes pour signer quatre autres accords (coopérations scientifique et technique, douanière, économique et culturelle, marine marchande).
 Les relations entre Ankara et Athènes, alliées au sein de l'Otan mais rivales de toujours, se sont spectaculairement réchauffées depuis l'ouverture d'un dialogue impulsé en juin par les deux chefs de la diplomatie.
 Il a été suivi par un élan de solidarité mutuelle sans précédent entre les deux peuples à l'occasion des séismes meurtriers qui les ont frappé à un mois d'intervalle en août et septembre.
 En décembre, Athènes a levé son veto à la candidature de la Turquie à l'Union européenne au sommet de l'UE à Helsinki.
 Les deux pays n'en connaissent pas moins de profonds différends, sur la question de l'île divisée de Chypre, depuis 1974, et la répartition de la souveraineté en mer Egée.
 Les deux ministres ont lancé une série de suggestions pour renforcer leur rapprochement.
 En vue de réduire la tension en Egée, M. Cem a indiqué qu'il avait proposé "une série de mesures militaires de bonne volonté" comme la réduction des vols militaires au-dessus de la région, des visites mutuelles de ports, des manoeuvres conjointes et une communication renforcée entre corps militaires.
 Il a suggéré de former des groupes de travail constitués de diplomates et d'experts militaires qui s'occuperaient des questions militaires.
 M. Papandréou a évoqué la réactivation du "comité des sages", une instance chargée au printemps 1997 par les deux pays d'examiner le cadre juridique d'un règlement des querelles bilatérales. Ses travaux avaient été suspendus en décembre 1997 lorsque la candidature de la Turquie à l'UE avait été refusée au sommet européen de Luxembourg.
 Les deux ministres ont convenu de mettre en place un groupe de travail sur les affaires européennes à travers lequel la Grèce fera profiter la Turquie de son expérience dans le processus d'adhésion à l'UE.
 M. Papandréou a également rencontré jeudi le président Suleyman Demirel et le président du parlement Yildirim Akbulut.
 Après Ankara, il se rendra à Istanbul avec M. Cem, où ils participeront samedi au Conseil des hommes d'affaires gréco-turcs. Le ministre grec rendra visite au Patriarche oecuménique Bartholomée 1er, primat d'honneur des orthodoxes dans le monde, qui a son siège à Istanbul. (AFP, 20 janvier 2000)

Entre Ankara et Athènes, une amitié spectaculaire mais prudente

 La Turquie et la Grèce ont concrétisé par des accords de coopération leur spectaculaire, récente et prudente amitié, avec l'espoir de pouvoir régler à terme les profonds différends qui les opposent.
 Pour la première fois en trente huit ans, un chef de la diplomatie grecque, Georges Papandréou, s'est rendu en visite officielle en Turquie, où il a signé jeudi ces quatre accords. Son homologue et ami turc Ismail Cem en signera quatre autres à Athènes début février, résultat du dialogue lancé en juin par les deux hommes.
 Une visite "historique", soulignaient vendredi plusieurs éditorialistes turcs. Tout en se félicitant du climat de "confiance" qui tend à s'instaurer entre les deux pays, ils n'en restaient pas moins prudents.
 "Est-ce un jeu joué entre la Grèce et la Turquie ? Ou le début d'une vraie période de paix ? En tout cas, c'est un début, un pas vers la paix", soulignait le quotidien à grand tirage Hurriyet.
 En janvier 1996, les deux pays étaient au bord de la guerre et se disputaient la souveraineté d'un îlot rocheux en mer Egée, Kardak (Imia en grec). Seule l'intervention du président américain Bill Clinton avait retenu les deux membres de l'OTAN d'en venir aux mains.
 Il y a quelques mois encore, la Turquie accablait la Grèce pour son soutien à son ennemi public numéro un, le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, capturé  en février à Nairobi au sortir de l'ambassade de Grèce.
 Et soudain, tout change: en juin, les deux ministres des Affaires étrangères, dont l'amitié et les personnalités ont joué un rôle certain,  annoncent qu'ils ouvrent un dialogue.
 L'arrestation d'Ocalan avait déjà fait disparaître une hypothèque dans les relations. Et les Etats-Unis, proches et puissants alliés de la Turquie, n'ont cessé d'insister sur l'importance de ce rapprochement pour une stabilisation des Balkans, après les guerres en Bosnie et au Kosovo.
 Coup du destin: des forts séismes frappent chaque pays à trois semaines d'intervalle, en août et septembre, et provoquent un élan de solidarité spontané et impressionnant entre les deux peuples, donnant chair et vie à ce rapprochement naissant. Les Turcs découvrent avec ravissement que les Grecs ne les haïssent point.
 La philosophie du dialogue est claire: il ne résoudra pas rapidement les grands problèmes mais doit instaurer un climat de confiance sans lequel un règlement serait improbable. Et il permet dans un premier temps d'éviter les dérapages comme celui de Kardak.
 Car les positions des deux voisins restent sur le fond inchangées, sur la souveraineté en mer Egée comme sur l'île de Chypre divisée depuis 1974 après l'intervention de l'armée turque dans le nord suite à une tentative de coup d'Etat des chypriotes grecs pour rattacher l'île à la Grèce.
 Mais déjà, chacun peut trouver son compte dans cette amitié: pour l'OTAN, c'est une baisse des tensions sur son flanc sud. Pour la Turquie, elle a contribué à la levée du veto grec à sa candidature à l'Union européenne, accompagnée pour la Grèce de l'assurance que la division de Chypre n'est pas rédhibitoire pour son adhésion à l'UE.
 Mais les soupçons demeurent côté turc. Le quotidien conservateur Turkiye affirmait ainsi qu'"en fait, on sent que la Turquie est prête à faire toutes sortes de sacrifices mais que la Grèce n'a pas l'intention de faire la moindre concession".
 Côté grec également, la retenue est de mise : le porte-parole du gouvernement Dimitri Reppas a souligné vendredi qu'une visite en Turquie du Premier ministre grec Costas Simitis, invité par Bulent Ecevit, n'était "pas d'actualité". (AFP, 21 janvier 2000)

Arrivée à Istanbul d'un "train de l'amitié" turco-grecque

 Un train affrété par la compagnie nationale ferroviaire grecque est arrivé vendredi à Istanbul en provenance de la ville grecque d'Alexandroupolis pour marquer l'amitié turco-grecque.
 Baptisé "train de l'amitié", ce train a essentiellement pour passagers des journalistes, hommes d'affaires et responsables des chemins de fer grecs, a indiqué l'agence Anatolie.
 L'arrivée du convoi intervient alors que le chef de la diplomatie grecque, Georges Papandréou, effectue une visite sans précédent depuis trente huit ans en Turquie dans le cadre du rapprochement entre les deux pays voisins.
 Le convoi devait effectuer dans la journée un tour de la ville et ses passagers s'entretiendront avec les dirigeants de la compagnie nationale turque des chemins de fer (TCDD), avant de reprendre le train pour rentrer samedi en Grèce, a ajouté l'agence.
 Cette initiative répond à l'arrivée le 10 novembre à Salonique (nord de la Grèce) d'un "train de l'amitié" affrêté par les TCDD à l'occasion du 61ème anniversaire de la mort de Mustafa Kemal Ataturk. Ce train comprenait le wagon utilisé par le père de la Turquie moderne qui était né en 1881 à Salonique, alors territoire ottoman.
 Les relations entre Ankara et Athènes se sont spectaculairement améliorées ces derniers mois et la Grèce a levé son veto à la candidature de la Turquie à l'UE au sommet d'Helsinki en décembre. (AFP, 21 janvier 2000)

L'Irak tient la Turquie pour responsable des survols US et britanniques

 La Turquie se livre à un "acte agressif" contre Bagdad en autorisant les avions américains et britanniques à utiliser une de ses base pour survoler l'Irak, a déclaré samedi un responsable irakien.
 "Le fait que les avions américains et britanniques continuent à décoller de la base d'Incirlik, située en territoire turc, pour mener des missions contre l'Irak, constitue un acte agressif contre un pays musulman voisin de la Turquie", a déclaré le sous-secrétaire au ministère des Affaires étrangères, Nouri Louwais, à l'agence officielle INA.
 "L'Irak fait assumer au gouvernement turc la responsabilité des missions agressives menées par les avions américains et britanniques qui décollent de son territoire", a-t-il ajouté.
 Le responsable réagissait à une déclaration du ministre turc des Affaires étrangères, Ismail Cem, selon laquelle il était "hors de question pour une quelconque puissance étrangère, notamment Israël, de mener des activités hostiles depuis le territoire turc contre nos voisins".
 M. Cem avait tenu ces propos le 18 janvier à Ankara, durant une conférence de presse avec son homologue iranien Kamal Kharazi qui s'était dit "préoccupé" de la coopération israélo-turque.
 Les avions américains et britanniques basés à Incirlik ont pour mission de surveiller une zone d'exclusion aérienne dans le nord de l'Irak, instaurée en 1991 par les puissances occidentales pour protéger les kurdes.
 Les aviations des deux puissances surveillent également une zone d'exclusion aérienne dans le sud de l'Irak, depuis des bases au Koweit, en Arabie saoudite et des portes-avions dans le Golfe. Cette zone a été instaurée en 1992, pour protéger la populations chiite.
 Bagdad en reconnaît pas la légalité des zones d'exclusion aérienne et des accrochages opposent quasi-quotidiennement sa DCA aux avions alliés qui les surveillent.
 Un porte-parole de la défense anti-aérienne irakienne a fait état d'un nouvel affrontement, samedi, dans le sud de l'Irak.
 Des avions américains et britanniques, regroupés en 10 formations, ont effectué 22 sorties au dessus des provinces de Bassorah, Zhi Qar, Mouthanna, Qadissiya et Wasset, a-t-il affirmé.
 Selon le porte-parole, ces survols portent à 17.887 le nombre des sorties effectuées par les avions des deux puissances au dessus de l'Irak depuis la fin de l'opération "Renard du désert", en décembre 1998.
 Depuis cette campagne de frappes aériennes intensives, 156 personnes ont été tuées en Irak dans des raids menés par les avions alliés, d'après un décompte établi par l'AFP. (AFP, 22 janvier 2000)

IMMIGRATION/MIGRATION

German special branch raid "Ozgur Politika" offices

 At 9 am today, 12 January, the German special branch from Wiesbaden raided the editorial offices and premises of the daily Ozgur Politika and the E-Xani publishing house on the order of the state prosecutor of the civil court in Frankfurt. Simultaneously, the offices in Berlin and Dusseldorf and private houses of our colleagues were raided.
 The charge refers to a violation of Article 20 paragraph 1, No.4 of the Law of Association under which certain activities are banned. Apparently the newspaper published statements by leading bodies of the PKK and referred to events which they were organising. No other details as to why they were taking the action were given. After a four hour search, work was permitted to resume in the editorial offices. This nationally co-ordinated police action is aimed at those responsible for producing the only pro-Kurdish paper which supports the Kurdish liberation movement and publishes news about its activities. The dramatic developments in the Kurdish issue over the past few months which became a key to the accession of Turkey to the European Union was documented and commented on in this paper.
 It is of course the duty of editors to inform their readers of statements from the PKK and ERNK and to comment on them. It is therefore absurd to maintain that this is a violation of the said article of law. The Kurds in western Europe have the right to receive their own news from their own sources.
 The search warrant of the court in Frankfurt was issued on 29 September 1999. But it was not until today, 12 January 2000, the same day that the Turkish government will be taking a decision on the sentence and execution of the verdict against Ocalan, that the premises of Ozgur Politika are raided in Germany. It is difficult to see that this is purely a coincidence. It certainly gives the impression that the timing of the raid was consciously determined to coincide with this very important moment for the Kurds.
 The instigators of the search endanger developments of the Kurdish Question towards a peaceful and democratic solution. This attempt by the German authorities to obstruct the positive development of the Kurdish Question promoted primarily by the presidential council of the PKK and Ocalan, in attacking the daily Ozgur Politika will not succeed. The repeal of the ban on activities of the PKK and ERNK in Germany is long overdue because it is an attack on the freedom of expression and the press.
 This action leads to a situation dangerously close to that experienced in Turkey. The daily Ozgur Politika was established in accordance with German laws and operates according to political, economic and financial conditions in that country and exists as an independent newspaper. It reaches it readers through the guarantee of a free press and opinion in Germany and other European countries.
 This police action serves solely to challenge the legality of our work and undermine the trust of our readers. There is no legal or judicial basis for this action. We totally condemn this police action and call on all media, press and public to protest against it. The Kurds have the right to receive news and information.(Ozgur Politika press release, 12 January 2000)

Leading Turkish leftist militant, three aides nabbed in Czech Republic

 A 36-year-old Turk believed to be a member of a "terrorist organisation" has been captured in the Czech Republic and is to be extradited to Turkey to face murder and armed robbery charges, a Czech police spokeswoman said Wednesday.
 The spokeswoman, Ivana Zelenakova, said the man -- whom she did not name -- was grabbed near the German border Monday on the basis of an international arrest warrant.
 Earlier, the Turkish news agency Anatolia quoted Turkish interior ministry officials as identifying the suspect as Suleyman Sahin, who is believed to be the head of the armed wing of the leftwing extremist Turkish Workers' and Peasants' Liberation Army (TIKKO).
 Sahin faces charges of "attempting to forcefully overthrow the constitutional order" in Turkey being a member of an armed outlawed organization and committing murder and armed robbery on its behalf, Anatolia added.
 The militant had evaded arrest in several European countries since 1993 when he managed to flee a prison in Turkey's southeastern province of Malatya.
 Zelenakova said three other Turks travelling with the arrested man had been briefly detained for an identity check then released.
 TIKKO, an outlawed Maoist organization, is fighting to set up a communist regime in Turkey and is believed to be cooperating with rebels of the Kurdistan Workers' Party (PKK). (AFP, January 19, 2000)

Un responsable présumé d'un parti d'extrême gauche turc mis en accusation

 Le parquet fédéral allemand de Karlsruhe a annoncé mercredi la mise en accusation d'un responsable présumé du parti de libération populaire révolutionnaire (DHKP-C, interdit en Allemagne), pour apppartenance à une organisation terroriste.
 Hulusi D., 26 ans, est incarcéré en Allemagne depuis le 16 novembre. Il avait été arrêté le 14 novembre à Genève.
 Le jeune homme aurait été le responsable du DHKP-C pour la région de Stuttgart d'avril 1996 à 1998 et aurait pris part à un commando de représailles contre un parti rival en août 1997, qui n'avait toutefois fait aucune victime, a indiqué le parquet fédéral dans un communiqué.
 Il est également soupçonné d'avoir participé à un incendie contre un local turc à Singen (ouest), en mai 1996, qui n'avait également fait aucune victime. Le DHKP-C est interdit en Allemagne pour atteinte à la sécurité et à l'ordre public, tout comme l'autre organisation issue de la scission du mouvement Dev Sol (gauche révolutionnaire), le parti de libération populaire turc/Front de la gauche populaire (THKP/C-Devrimci Sol). (AFP, 26 janvier 2000)

UK court backs government on Kurd return to Turkey

 Thousands of Kurds seeking asylum in Britain face the prospect of being sent back to Turkey after a court backed the government's decision to close the door to a Kurdish draft-dodger.
 Lord Justice Simon Brown said Home Secretary Jack Straw did not act unreasonably in refusing asylum to Abdullah Turgut, a draft evader from Turkish military service who sought exceptional leave to remain in Britain.
 Turgut based his claim on Article 3 of the European Convention on Human Rights which stipulates that no one should be subjected to torture or degrading treatment or punishment.
 A further 60 cases heading for the High Court have been on hold pending the decision on Turgut, but Justice Brown said these were "but the tip of an iceberg".
 He said that although precise statistics were not available, it seemed clear that "many thousands of such claims for exceptional leave" would turn upon the outcome of the case.
 Justice Brown said that despite a "great wealth of material" showing grave human rights abuses still occurred in Turkey, the court was unable to find Straw should have taken the view that there was a real risk of Turgut being mistreated.
 Turgut was not wanted by Turkish authorities for political crimes, had no criminal or political record and had never been badly treated in Turkey in the past, he said.
 Lord Justice Konrad Schiemann said it seemed probable that when Turgut returned to Turkey without any papers he would be detained and interrogated, imprisoned in a military jail and then forced to do his military service.
 But he said there had undoubtedly been an improvement in Turkey's human rights record and that the risk of ill-treatment differed from person to person. He agreed that Straw had not acted perversely in deciding that Turgut should go back.
 "In those circumstances there are no grounds for intervention by this court," Justice Schiemann said.
 The court also noted that despite concern about Turkey's rights record, many countries -- including Germany, Finland, Austria, Denmark, Norway, France, Switzerland and Sweden -- continued to extradite people there. (Reuters, Jan 28, 2000)

BELGIQUE-TURQUIE/BELGIUM-TURKEY

Moorsoldaten!

 L'Europe est terrorisée... Si le FPÖ, le parti d'extrême-droite de Heiders, arrive à constituer un gouvernement de coalition avec le parti chrétien ÖVP en Autriche? Si ce parti anti-européen et anti-sémite fait partie du pouvoir?
 Il est déjà représenté au Parlement européen par cinq députés. Si, de plus, elle participe un jour au Conseil des ministres, le vrai patron de l'Union européenne, et à la Commission européenne, l'exécutif de ce dernier?
 Toutes les institutions anti-fascistes sont en alerte et diffusent des communiqués contre ce danger.
 Ce qui est le plus intéressant, les quotidiens turcs en Europe sont également pris de panique... Si ce parti raciste et xénophobe fait partie du pouvoir en Autriche, quel sera le destin des Turcs habitant ce pays?
 Quelle hypocrisie!
 Oui, il existe vraiment un grand danger en Autriche. Il est indispensable que tout le monde réagisse pour empêcher les fascistes d'accéder au pouvoir dans n'importe quel pays européen. C'est la tâche indéniable de chaque être humain anti-fasciste et démocrate.
 Toutefois, un autre parti fasciste, le parti d'Action nationaliste (MHP) se trouve déjà au pouvoir en Turquie depuis des mois?
 ....................
 M. Cohn-Bendit, co-président de la Commission parlementaire mixte Turquie-UE, lors d'un dîner qu'il a offert aux journalistes turcs à Paris, ne semble pas du tout être gêné de voir les fascistes turcs comme partenaires principaux du gouvernement actuel en Turquie.
 "Enfin, le MHP n'est-il pas un parti qui est arrivé au pouvoir par des élections? Donc, il est normal que j'aie le dialogue avec un tel parti!"
 Comme si le seul MHP [en tant que parti fasciste] était arrivé au pouvoir par élections!
 D'ailleurs, les ministres fascistes de MHP, en vue de transformer  la Turquie en " une super puissance" dans la région, préparent la construction des centrales nucléaires.
 Et M. Cohn-Bendit, un membre écologiste du Parlement européen, considère ce parti comme un interlocuteur!
 L'Union européenne utilise-t-elle un double standard au sujet de la Turquie? Oui, voici un double standard indéniable. Cependant, il n'est pas un double standard contre la Turquie comme toujours affirmé par les ennemis notoires des droits de l'homme, mais en faveur d'un pouvoir politique partagé par des fascistes turcs. Parce que le gouvernement turc ouvre tous les secteurs économiques vitaux du pays au capital européen. M. Ecevit, l'homme de confiance du FMI, arrive à Davos à la tête d'une armée de capitalistes turcs, appelle toutes les sociétés multinationales à profiter des avantages fabuleux de l'investissement en Turquie, y compris l'industrie de guerre.
 .....................
 Quand les dépêches au sujet des pourparlers ÖVP-FPÖ pour partager le pouvoir sont arrivées à Bruxelles, nous étions en train de saluer à son départ ultime notre chère camarade Yvonne Jospa, une des combattantes anti-fascistes les plus éminentes de la Belgique, décédée à son quatre-vingt-dixième anniversaire.
 Comme souvent, le ciel était gris à Bruxelles... Nous y étions environ 300. Il y avait les personnes de 80 ans ayant souffert dans des camps de concentration des Nazis. Ou les enfants juifs que Yvonne Jospa avait sauvé des harcèlements des Nazis, qui sont maintenant âgés de 60 ans. Aussi des jeunes de 20 ou 30 ans qui mènent actuellement la lutte antifasciste et antiraciste en Belgique.
 Juif, chrétien, musulman, bouddhiste, laïque ou athée...
 Après quelques interventions brèves rappelant la personnalité exceptionnelle de Yvonne Jospa, toute la salle commença à chanter une chanson dont nous avions eu la connaissance en Turquie dans les années 60 grâce aux disques LP de Pete Seeger. Un chant fort gravé à nos esprits et à nos coeurs. Un chant plein de souffrance et de tristesse, également plein de détermination et d'espoir:
  "Wir sind die Moorsoldaten!" (Nous sommes les soldats de marais!)
 La chanson de résistance des Juifs que les Nazis ont forcés, sans distinction de femme ou d'homme, jeune ou vieux, à travailler dans le marais!
 À la fin, c'est la résistance qui avait surmonté, et le Nazisme s'était effondré.
 Cependant, juste 55 ans après, le 25 janvier 2000, les sirènes d'alarme retentissent encore en Europe. Les fascistes se précipitent pour saisir le pouvoir en Autriche. Les fascistes en France, en Belgique et en Allemagne attendent leur tour.
 Qui plus est, dans un autre pays candidat à l'UE, en Turquie, les fascistes se trouvent déjà au pouvoir. Ils prennent sous contrôle tous les postes clés dans l'appareil de l'Etat avec la bénédiction de Demirel, d'Ecevit, des chefs de l'Armée ainsi que des médias militaristes.
 Lors qu'une combattante antifasciste, Yvonne Jospa, commençait son voyage final, les fascistes turcs étaient accueillis avec "compréhension de réalpolitik" dans les palais colossaux de l'UE à Bruxelles.
 Et les soldats de marais se préparaient pour de nouvelles luttes, cette fois dans les marais noirs de la politique. (Dogan Özgüden, Özgür Bakis à Istanbul, 30 janvier 2000)

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(January/janvier 98 - Décembre/December 99)

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