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A non-government information center on Turkey
Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

28th Year / 28e Année
INFO-TURK

53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
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Décembre 2003 December
 
 

Statistics on the last 9-month
Human Rights Violations in Turkey


Toutes les informations du mois
All informations of the month

 

Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-Iraq

Kirkouk: Trois manifestants tués et  31 blessés dans des tirs 
Turkey issues veiled warning to Iraqi Kurds after bloody Kirkuk demo
Des festivités traditionnelles à Istanbul annulées pour raisons de sécurité
Barzani: Les Arabes ne doivent pas s'opposer aux droits des Kurdes
Nouvelle mise en garde d'Ankara aux Kurdes d'Irak
La police turque affirme "avoir mis hors d'état de nuire un groupe terroriste"
Attaques concertées à Bagdad a touché l'ambassade de Turquie
Ambiance de fête pour les chrétiens du Kurdistan d'Irak 
Saisie de plus de 500 kg d'explosifs à Istanbul
Nouvelle menace d'Ankara aux Kurdes d'Irak
Les Kurdes réclament, dès à présent, des garanties territoriales 
Les Kurdes revendiquent Kirkouk, Ankara les menace de souffrance
Un Belgo-Turc sous les verrous à Istanbul pour les attentats
"Les Kurdes revendiquent Kirkouk en raison de leurs droits historiques"
Les représentants kurdes soumettent un projet sur le fédéralisme en Irak
Inculpation d'un responsable présumé des attentats d'Istanbul
Turquie: Calme précaire sur les rives du Bosphore... 
Attentats d'Istanbul: un nouveau suspect inculpé et écroué
"Après les attentats d'Istanbul: La face cachée d'Erdogan"
Turkey on official US list for Iraq tenders
Washington veut continuer à utiliser la base turque d'Incirlik (Grossman)
Trois nouvelles inculpations en liaison avec les attentats d'Istanbul
Les Kurdes chargent une entreprise turque de la restructuration d'un aéroport
Attentats d'Istanbul: un nouveau suspect inculpé et écroué
Londres lève sa mise en garde contre tout voyage non essentiel à Istanbul
Les Etats-Unis d'accord pour coopérer avec Ankara contre le mouvement kurde
Annulation d'une réunion avec l'OTAN à Istanbul pour raisons de sécurité

Un Turc, extradé de Syrie, inculpé dans le cadre des attentats d'Istanbul
Alerte pour de possibles nouvelles attaques islamistes en Turquie
Main opposition accuses the government of covering "Islamist" root of terror
La plupart des suspects extradés de Syrie ont été libérés
Déclarations contradictoires du gouvernement turc sur les attentats

Forces armées/Armed Forces

L'Assemblée nationale turque est-elle une caserne militaire?
Le parlement met fin au secret sur le Conseil national de sécurité

MGK Prepares Oil and Natural Gas Strategy Report
YAS sacks two officers suspected of Islamic leanings
Turkish Army's Chief: "Istanbul attacks religiously motivated"
Gul defends Turkish military against Verheugen
Une nouvelle unité de l'OTAN avec la participation turque

Politique intérieure/Interior Policy

Court of Appeals Election Deadlock Continues into 2004
21 political parties can compete in March 28 local elections

Maintien d'une peine de prison contre un ancien Premier ministre turc
YSK sets calendar for March 28 local elections
L'ancien leader Yilmaz et cinq ministres poursuivis pour corruption
Confirmation d'une peine de prison contre un ancien premier ministre turc

Droits de l'Homme / Human Rights

Several detained in prison demo in southeastern Turkey
Action spectaculaire de solidarité avec les prisonnniers politiques
Grèves de la faim simultanées à Bruxelles et dans trois autres villes 
Recent torture and ill-treatment cases in Turkey
The first one of D Type Prisons opened in Diyarbakir
The trial of 1243 Dev-Sol defendants restarted
TIHV Staff on Trial in Aliaga

Statistics on the 9-month Human Rights Violations in Turkey
Difficile mise en pratique des réformes démocratiques en Turquie (Gil-Roblès)
Heavy imprisonments for Dev-Sol defendants
Un symposium à Florence sur l'isolement des prisonniers politiques 
"Le viol des détenues, une politique d'Etat en Turquie"
Quatre attentats à la bombe dans les principales villes turques, sans victime
Des observateurs danois dénoncent les "procès politiques" en Turquie
L'évaluation récente de l'IHD relative aux droits de l'Homme en Turquie
IHD's recent evaluation on the situation of human rights in Turkey
"Juste un mot pour briser le silence à propos de la grève de la faim"
La Turquie condamnée à Strasbourg pour plusieurs violations des droits de l'Homme
Two New Cases of Torture in Detention
Human rights defender imprisoned for participating in demonstration
Recent human rights violations in brief

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Un journaliste critique envers l'armée interpellé à Istanbul
PEN-IPA: Draft Press Law of Turkey Contradicts EU Norms
Detentions and Arrests of Journalist and Distributors
Columnist Prosecuted for Criticizing New Law 
Human Rights posters banned on the irrevelant articles of TPC
A propos du fichage des journalistes turcs par le MIT
Poster on Human Rights Banned
Trial of Vakit daily,  sued by 312 senior officers of the Army, started 
Une chanteuse turque acquittée d'outrage au drapeau
Ragip Zarakolu acquitted at his trial for an anti-junta book
Five trials against journalistes concluded in heavy sentences
Recent  violations of press and expression freedom

Kurdish Question / Question kurde

Kurdish artist Ferhat Tunc sentenced to three months in prison for a speech 
Kurdish Woman Threatened with Death and Rape
Un militant kurde interpellé en Turquie pour avoir abrité un rebelle
La justice turque rejette des noms kurdes contenant les lettres X, W et Q
Nations without States: Chechnya, Kurdistan, Tibet 
Un chanteur vedette boycotté et dénoncé pour avoir chanté en kurde
MEP's Declaration  on the detention conditions of Ocalan 
RTUK Banned Kurdish Cartoons
Deux militants kurdes tués lors d'affrontements avec l'armée turque
Un militant du PKK condamné à 30 mois de prison
Two Kurdish guerrillas killed in firefight in Turkey
DEHAP Members Attacked in Sirnak
Cinq soldats tués dans l'explosion d'une mine dans le sud-est de la Turquie

Recent pressures on the Kurdish people

Minorités / Minorities

Le film "Ararat" sur le génocide arménien autorisé en Turquie
La minorité arménienne veut sa propre chaîne de radio
Les caucasiens de Turquie revendiquent des émissions dans leurs langues
La chambre basse du parlement suisse reconnaît le génocide arménien
Génocide arménien: Ankara fait part de sa déception à l'ambassadeur suisse

Affaires religieuses / Religious Affairs

Turban Controversy in Turkey Awaits ECHR Decision
Polémique autour du foulard: Ankara renonce à sa défense à Strasbourg
Prosecutor's Office Postpones Execution Of Erbakan's imprisonment
L'IBDA-C intégré à la liste européenne des organisations terroristes
Warrant of Capture for Former Prime Minister Erbakan
The Chief of the Army's warning to anti-secularists
La Turquie compterait 12 groupes islamistes clandestins en activité (tv)
Des étudiantes voilées manifestent devant le consulat français d'Istanbul
The Religious Affairs Directorate's view on Koran courses
Perquisitions en Allemagne dans l'entourage du "Calife de Cologne"
Instruction coranique: le gouvernement revient sur une disposition controversée
Muslims, Christians, and Jews Pray for Peace in Santa Claus' birth place in Turkey
Le gouvernement critiqué pour sa libéralisation de l'instruction coranique

Socio-économique / Socio-economic

Les privatisations ont totalisé $893 millions en 2003 
Epidémie de grippe en Turquie, écoles fermées dans le sud-est 
Minimum Monthly Net Wage: 303 million TL (172,75 Euros)
Turkey's population will grow by one-million in new year 
Scandalous treatment of a Ukrainian woman infected by HIV
Des inondations font six morts dans le sud de la Turquie 
Inondations dans le sud de la Turquie : quatre morts, des disparus
Les médecins turcs en grève pour des revendications salariales
Le budget turc pour 2004 approuvé par le parlement
Turkey's Jan-Oct trade deficit widens to 43.8 percent 
ICFTU: Violations of trade union rights continue unabated in Turkey
Economic troubles increase suicides in Turkey 
Turquie: le FMI approuve le déboursement d'une tranche de 502 MUSD de crédit
E.U. 2004 Budget Foresees 250 Million Euros Of Assistance For Turkey
Scandale Uzan: Le gouvernement ne remboursera pas des bons du Trésor fictifs
Nestlé vend son secteur produits laitiers en Turquie à Danone
Public servants held protests throughout Turkey
Ouverture en Turquie du procès du meurtrier présumé d'un petit Britannique
All-Time Record Broken in Automotive Production
Ankara va demander à Washington l'extradition de membres de la famille Uzan
Scandale bancaire: les procureurs demandent jusqu'à 145.024 années de prison
PM Erdogan's remarks spark tension in Turk-Is congress
Inflation: +1,6% en novembre, 19,3% sur un an
The Population Of Turkey To Increase To 97.5 Million In 2050
WMF lists five historical sites in Turkey as endangered

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

European Union Gives 'To-Do' List to Turkey
Ankara salue les conclusions du sommet mais rejette un lien avec Chypre
Les avertissements du sommet européen à Ankara
L'UE accroît sa pression sur la Turquie pour un règlement à Chypre
Adhésion turque à l'UE: Berlin met en garde Ankara sur fond de criminalité
Le chef de l'Eglise grecque revient sur ses propos contre les Turcs
Des déclaration anti-turques du chef de l'Eglise grecque suscitent un tollé
L'archevêque d'Athènes veut que les "barbares" turcs restent hors de l'UE
La CDU contre l'adhésion de la Turquie à l'UE et pour un partenariat

Relations régionales / Regional Relations

La Turquie envoie des secouristes et des médecins en Iran
La Turquie envoie des secours en Iran
Israel and Turkey to cooperate on security
Un ministre Israélien à Ankara pour signer un accord antiterrorisme
Le PM turc offre à Tachkent une aide contre le terrorisme
Georgia and Turkey to further develop military ties 
Ankara et Damas signent un accord de lutte contre le terrorisme
Deux techniciens turcs enlevés samedi dernier toujours porté disparus

Entretiens syro-turcs à Damas sur la "lutte contre le terrorisme" (Sana)
Les deux techniciens turcs disparus à Kaboul sont sains et saufs (Ankara)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Un fervent pro-européen nouveau Premier ministre du KKTC
50 new members of the KKTC parliament took oath in a ceremony
Denktash dénonce une pression européenne "immorale" sur Ankara et Chypre-nord
Ankara presse les dirigeants nord-chypriotes à former un gouvernement
Ankara accuse Denktash de compliquer la candidature de la Turquie à l'UE
Rauf Denktash's Legitimacy may be questioned 
Battle of Cyprus begins between Ankara and Denktash
Denktash accuse l'UE de tromper Ankara pour obtenir des compromis sur Chypre
Greek FM: No progress on Aegean issues 
L'émissaire US à Chypre pour préparer une reprise des pourparlers de paix
Ankara et Chypre-nord vont dévoiler des propositions pour un règlement
Prime Minister of Northern Cyprus Presents His Resignation
Désaveu pour la Turquie, selon les Chypriotes grecs
Denktash parle des élections anticipées d'ici à deux mois
Résultats officiels des élections en KKTC: Pas de majorité!
First reactions of the party leaders on the result of elections
European Commission: "We are ready to offer assistance for a solution."
Elections législatives en forme de référendum à Chypre nord
Une victoire de l'opposition en KKTC servirait également la Turquie (Talat)
A last minute analysis on Sunday electionsin KKTC 
Accord gréco-turc pour une autoroute allant de Grèce à Istanbul

La question chypriote, un casse-tête pour le gouvernement turc
Denktas: "Turkey has right to interfere in Cyprus Elections"
Demographic data on the KKTC's dependence on Turkey
Chypre: le sommet de Bruxelles devrait accroître la pression sur Ankara
"As Long as Turkish Troops Remain in Cyprus, it is Very Difficult to Start Discussions"
Joint Parliamentary Commission Meetings discussed Cyprus Question
D'autres requêtes sont à venir pour l'indemnisation à Chypre
L'appel du premier ministre grec à un règlement du problème chypriote
Chypriote grecque Loizidou, spoliée de ses biens, indemnisée par la Turquie
The Loizidou verdict is a defeat for Ankara's Cyprus policies
Denktas claims that Loizidou Case is used as a pressure on Turkey

Immigration / Migration

Naufrage en Egée: le chef des passeurs est un ex-membre de la marine turque
La Turquie interpelle des passeurs après le naufrage d'un navire de clandestins
Naufrage de clandestins en mer Egée: sept corps découverts
La gendarmerie turque arrête 114 clandestins et deux passeurs turcs
One Third of Turkish Immigrants to E.U. Dual Citizens





 


 

Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-Iraq

Kirkouk: Trois manifestants tués et 31 blessés dans des tirs

Trois personnes ont été tuées et 31 autres blessées, dont six grièvement, par des tirs de combattants kurdes sur des manifestants arabes et turcomans mercredi à Kirkouk (nord de l'Irak), selon un nouveau bilan de source hospitalière.

"Le nombre des morts s'est alourdi. Outre deux corps transportés dans l'hôpital, un des blessés a succombé alors qu'il était en salle d'opération", a déclaré à l'AFP Hachem Mohammed, directeur de l'hôpital général de Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad.

Trente et un blessés ont été admis au total dans l'établissement, a-t-il dit ajoutant que certains des blessés sont touchés à la tête, à l'abdomen et au coeur.

Un blessé, Ali Hussein Mohammed, 19 ans, a déclaré sur son lit d'hôpital que les combattants kurdes avaient commencé à tirer sur les manifestants après que ces derniers eurent commencé à crier: "Il n'y a de Dieu qu'Allah, le Kurdistan est l'ennemi d'Allah".

"Les manifestants, en majorité des Arabes et des Turcomans, étaient rassemblés devant le siège du gouvernorat pour protester contre le projet de fédération (en Irak) lorsque des peshmergas, basés aux environs, ont ouvert le feu sur la foule", a déclaré à l'AFP le colonel de police Salem Taïeb Tahar.

"Ces manifestants semblent avoir provoqué des hommes armés de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), dont le bureau se trouve à côté du siège du gouvernorat, qui n'ont pas hésité à ouvrir le feu", a-t-il ajouté.

Un responsable local de l'UPK, Jalal Jawhar, a indiqué pour sa part à l'AFP que les tirs sont intervenus à la fin de la manifestation. "Après le défilé, un groupe de manifestants a marché sur le bureau du parti. Des heurts ont éclaté entre eux et des peshmergas qui ont ouvert le feu, tirant en l'air et en direction des manifestants", a-t-il dit.

Un officier américain, le colonel William Mayville, a affirmé croire "à une action délibérée de certains éléments glissés parmi les manifestants qui auraient tiré sur les Kurdes, à distance".

"Au début de la manifestation, aucune arme n'a été aperçue. Certains ont dû rejoindre la manifestation avec des armes en cours de route", a dit le colonel Mayville, commandant américain de la région de Kirkouk.

Les membres arabes et turcomans du Conseil local ont demandé aux responsables américains d'ouvrir une enquête et de traduire les coupables devant la justice, a déclaré Ismaïl Haddithi adjoint du gouverneur.

Pour sa part, le Conseil du gouvernement a décidé, lors d'une réunion à Bagdad, de tout mettre en oeuvre pour circonscrire "cet incident douloureux", a déclaré à la presse son président Abdel Aziz al-Hakim.

"Des discussions détaillées au sein du comité de rédaction de la loi fondamentale vont avoir lieu afin de parvenir à une vision commune pouvant satisfaire toutes les composantes du peuple irakien", a-t-il dit.

Il a souligné que le principe d'un système fédéral en Irak est accepté par les partis politiques nationaux et islamistes représentés au sein du Conseil.

Les manifestants, quelques milliers d'Arabes et de Turcomans, entendaient protester contre les demandes des Kurdes qui veulent intégrer cette ville pétrolière du nord de l'Irak à leurs provinces.

Le 22 décembre, des milliers de Kurdes ont manifesté à Kirkouk pour revendiquer le rattachement de la ville à leurs provinces. Le régime déchu de Saddam Hussein avait chassé les Kurdes de la ville et y avait favorisé l'implantation d'Arabes.

La tension est vive dans la ville, qui a connu depuis le 22 décembre des manifestations d'étudiants arabes et turcomans. Deux étudiants ont été blessés au cours de l'une de ces manifestations qui avait donné lieu à des heurts avec la police, le 24 décembre. (AFP, 31 décembre 2003)
 

Turkey issues veiled warning to Iraqi Kurds after bloody Kirkuk demo

Turkey on Wednesday implicitly warned Iraqi Kurds to avoid provoking other ethnic groups in the war-torn country after an anti-Kurdish demonstration in northern Iraq ended in bloodshed.

"Some groups should not be allowed to harm the much-desired atmosphere of peace and national consensus through discourse and acts based on ethnic nationality," the Turkish foreign ministry said in a statement.

Ankara's warning came after three people were killed and 31 others were wounded when Kurdish gunmen opened fire on a demonstration by Arabs and Turkmens -- a minority of Turkish origin -- in the northern Iraqi city of Kirkuk.

"Nobody should ignore the fact that all Iraqi cities and regions belong to all the Iraqi people," the Turkish statement said.

Iraq's interim leadership and the United States were responsible for ensuring public order there, it added.

The Iraqi Kurds, whose relations with Ankara have been stormy for a long time, recently sent a bill to the interim Iraqi Governing Council calling for the establishment of a federal Iraq before a promised constitutional convention takes place in 2005.

The bill foresees the expansion of the autonomous Kurdish region from the formerly rebel-held provinces of Arbil, Dohuk and Sulaymaniyah to include the oil-rich province of Tamim around Kirkuk and parts of ethnically mixed Nineveh and Diyala.

Ankara fears that advanced autonomy for the Iraqi Kurds could set an example for their restive cousins in adjoining southeast Turkey, where a bloody Kurdish rebellion for self-rule has only recently died down. (AFP, December 31, 2003)
 

Des festivités traditionnelles à Istanbul annulées pour raisons de sécurité

Des célébrations traditionnelles qui ont lieu chaque année pour le nouvel an sur la place centrale de Taksim, à Istanbul, ont été annulées pour des raisons de sécurité après des attentats qui ont endeuillé la métropole en novembre, ont annoncé lundi les autorités locales.

"Il a été décidé d'annuler les festivités pour ne pas créer des risques" pour la sécurité, souligne un communiqué de la municipalité de la ville publié au terme d'une réunion des responsables de la métropole.

Le document précise que des préparatifs étaient en cours pour organiser, comme chaque année, des concerts populaires, mais au vu des récents événements il a été décidé de les annuler.

Chaque année, des dizaines de milliers de stambouliotes se rassemblement sur cette principale place de la ville à l'occasion de la Saint Sylvestre.

Les 15 et 20 novembre, deux séries d'attentats à la camionnette piégée ont visé deux synagogues, la banque britannique HSBC et le consulat britannique à Istanbul, faisant 62 morts, dont les quatre kamikazes, et des centaines de blessés.
 Les autorités turques ont affirmé vendredi avoir démantelé et mis "hors d'état de nuire" un groupe turc, lié au réseau terroriste Al-Qaïda, ayant revendiqué les attaques. (AFP, 29 décembre 2003)
 

Barzani: Les Arabes ne doivent pas s'opposer aux droits des Kurdes

Le chef kurde Massoud Barzani a demandé aux Arabes de ne pas s'opposer aux droits du peuple kurde, en recevant une délégation de la Ligue arabe, rapporte dimanche le journal de son mouvement, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

"Nos frères arabes ne doivent pas s'opposer aux droits du peuple kurde, car les Kurdes et les Arabes sont alliés et non pas ennemis", a déclaré M. Barzani à la délégation présidée par le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Ahmed Ben Helli, qu'il a reçue samedi soir dans la ville kurde d'Erbil (nord).

"Ce que le peuple kurde réclame aujourd'hui est une union volontaire dans le cadre d'un Irak démocratique et fédéral, à l'ombre duquel les Kurdes seraient les égaux des Arabes et non des citoyens de seconde zone", a ajouté M. Barzani, cité par le journal al-Taakhi, l'organe du PDK.

"L'Irak de demain doit être éloigné des politiques passées", a-t-il ajouté, rappelant que le régime de Saddam Hussein avait "employé les pires formes d'oppression contre les Kurdes, dont le transfert et la politique d'arabisation forcée".

Le chef kurde a souligné que "le peuple kurde a fait l'expérience de la démocratie au cours de ses 12 ans d'autonomie" et veut "une union sur la base de la coexistence volontaire et non de la violence et de l'imposition de la volonté de la minorité à la majorité".

La délégation de la Ligue arabe avait également eu samedi des entretiens à Souleimaniyeh (dans la partie orientale du Kurdistan irakien) avec des responsables de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).

Elle s'était rendue la veille dans la ville kurde de Halabja où 5.000 Kurdes avaient été gazés sous le régime de Saddam Hussein en 1988.

Dans une brève conférence de presse, M. Ben Helli avait déclaré en réponse à une question sur le fédéralisme, défendu par les Kurdes, qu'il "revient au peuple irakien de décider de la forme de ses prochaines institutions". (AFP, 28 décembre 2003)
 

Nouvelle mise en garde d'Ankara aux Kurdes d'Irak

La Turquie a lancé une nouvelle mise en garde vendredi aux Kurdes d'Irak contre toute tentative pour élargir leur autonomie dans le nord du pays, estimant que "personne ne peut avoir le droit de pousser l'Irak et la région dans de nouvelles aventures".

"L'intégrité territoriale de l'Irak intéresse de près la Turquie. Tout développement susceptible de porter atteinte à la future stabilité de l'Irak et provoquer un déséquilibre entre les différentes ethnies de ce pays (...) empêchera l'établissement d'une harmonie" en Irak, souligne un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères, sans citer nommément les groupes kurdes.

"Personne ne peut avoir le droit de pousser l'Irak et la région dans de nouvelles aventures", dit encore le texte.

Il s'agit de la deuxième mise en garde cette semaine envers les Kurdes d'Irak.

Mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul, avait déjà averti les Kurdes d'Irak contre toute tentative pour élargir leur autonomie, estimant que ceci risquait de provoquer des incidents.

Par ailleurs, quelque 500 personnes ont manifesté vendredi dans le centre d'Ankara à l'appel d'une organisation ultra-nationaliste pour dénoncer les projets kurdes d'Irak, rapporte l'agence Anatolie.

Les manifestants, qui se sont rassemblés sur la place de Kizilay, ont scandé des slogans tels que "(Massoud) Barzani, laquais des USA" ou "(Jalal) Talabani ne fait pas d'erreur, ne provoque pas notre fureur", à l'adresse de ces deux chefs kurdes irakiens.

Les Kurdes d'Irak, en position de force depuis la chute du régime de Saddam Hussein, réclament dès à présent des garanties territoriales sur les limites des zones kurdes, dans le cadre d'un Etat fédéral irakien.

Les Kurdes irakiens ont soumis un projet de loi pour faire avancer leur aspiration à un Etat fédéral dans le cadre d'une nouvelle Loi fondamentale.

Ils souhaitent notamment étendre le territoire du Kurdistan aux zones autrefois à majorité kurde, avant leur arabisation forcée, notamment dans la région de Kirkouk. (AFP, 26 décembre 2003)
 

La police turque affirme "avoir mis hors d'état de nuire un groupe terroriste"

Les autorités turques ont affirmé vendredi avoir démantelé et mis "hors d'état de nuire" un groupe, lié au réseau terroriste Al-Qaïda, responsable des attentats du mois dernier à Istanbul tandis que neuf autres suspects, dont un chef présumé, ont été inculpés par la justice.

"Nous avons élucidé tous les détails dans l'organisation des attentats" meurtriers, a déclaré le gouverneur de la ville, Muammer Guler, lors d'une conférence de presse télévisée.

La cellule turque "a été mise hors d'état de nuire et de possibles autres attaques ont été empêchées", a assuré le gouverneur qui était accompagné du chef de la police de la ville, Celalettin Cerrah.

Les 15 et 20 novembre, des attentats à la camionnette piégée ont visé deux synagogues, la banque britannique HSBC et le consulat britannique à Istanbul, faisant 62 morts, dont les quatre kamikazes, et des centaines de blessés. Ils avaient rapidement été revendiqués par le réseau terroriste Al-Qaïda de Oussama ben Laden et le groupe extrémiste turc IBDA-C.

L'organisation responsable des attentats est bien liée au réseau terroriste Al-Qaïda, a poursuivi le gouverneur.

Selon lui, la cellule turque responsable des attaques n'est liée à aucune autre organisation "à motif religieux" existant en Turquie.

Au total 159 personnes ont été interpellées et 44 d'entre elles inculpées dans le cadre de l'enquête.

Dix suspects, dont un "chef" de l'organisation ont été déférés vendredi devant une Cour de sûreté de la métropole qui les a inculpé.

L'un d'entre-eux a été relâché après son interrogation par un procureur alors que les neuf autres ont été inculpés et écroués, précise l'agence Anatolie.

Sur les neuf suspects, l'un, Harun Ilhan, un "cerveau" de l'organisation, a été inculpé pour "tentative de renverser l'ordre constitutionnel par la force" et risque la prison à vie, un autre pour "appartenance à une organisation clandestine" et les autres pour "soutien à une organisation clandestine", selon l'agence.

Harun Ilhan, âgée de 32 ans et interpellé à Konya (centre), a affirmé lors de son interrogatoire avoir également prévu d'attaquer un bateau étranger de transport de passagers en Turquie. Il a ajouté y avoir renoncé en raison de problèmes de logistique, précise encore Anatolie.

Cinq à sept autres suspects recherchés par les autorités ont fui à l'étranger, selon M. Guler, qui n'a pas précisé le ou les pays concernés.

Selon le journal Vatan, quatre d'entre eux se cachent actuellement en Irak dans des camps d'Al-Qaïda, près de Tikrit.

D'importantes quantités d'explosifs, des détonateurs électroniques, des fusils kalachnikovs et des pistolets saisis lors des opérations qui ont suivi les attentats ont été exhibés lors de la conférence de presse.

M. Guler a précisé que la police avait saisi tout récemment à Istanbul quelque 275 kg d'explosifs de type RDX, à usage militaire. Cet explosif est beaucoup plus puissant que le TNT.

Les attentats du mois dernier ont été commis avec des bombes à base de nitrates (engrais), chargées dans les camionnettes. Six tonnes d'explosifs ont été utilisés dans les quatre attentats, selon M. Guler.

Le gouverneur a affirmé qu'il n'y avait aucune raison de craindre de nouveaux attentats de la part de cette organisation, ajoutant: "la psychose n'est pas nécessaire".

La police stambouliote avait émis un avis d'alerte concernant de possibles nouveaux attentats en Turquie, notamment pendant la période de Noël, mais les autorités ont ensuite tenté de minimiser le danger, parlant de dispositif de "routine" en période de fin d'année. (AFP, 26 décembre 2003)
 

Nouvelle menace d'Ankara aux Kurdes d'Irak

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a mis en garde mercredi les Kurdes d'Irak contre toute tentative pour élargir leur autonomie dans le nord du pays, estimant que ceci risquait de précipiter des incidents.

"Nous avons lancé un avertissement à la suite de récents développements en Irak du nord et ailleurs qui pourraient remettre en cause l'intégrité territoriale et l'unité politique de l'Irak. Tous les pays de la région ont fait de même", a affirmé M. Gul, interrogé au cours d'une conférence de presse sur les efforts de Kurdes pour doter le pays d'un Etat fédéral.

Les Kurdes d'Irak, en position de force depuis la chute du régime de Saddam Hussein, réclament dès à présent des garanties territoriales sur les limites des zones kurdes, dans le cadre d'un Etat fédéral irakien.

"Si de tels dangereux développements se poursuivent, je crains que l'Irak (...) ne devienne à nouveau un centre de souffrance et de pleurs", a affirmé le ministre.

Les Kurdes irakiens ont soumis un projet de loi pour faire avancer leur aspiration à un Etat fédéral dans le cadre d'une nouvelle Loi fondamentale.

Ils souhaitent notamment étendre le territoire du Kurdistan aux zones autrefois à majorité kurde, avant leur arabisation forcée, notamment dans la région de Kirkouk.

Ankara craint qu'une plus grande autonomie des Kurdes d'Irak n'encourage leurs cousins de Turquie, de l'autre côté de la frontière, à renouer avec la rebellion sécessionniste qui a fait des milliers de morts dans les années 1980 et 1990. (AFP, 24 décembre 2003)
 

Les Kurdes réclament, dès à présent, des garanties territoriales

Les Kurdes d'Irak, en position de force depuis la chute du régime de Saddam Hussein, réclament dès à présent des garanties territoriales sur les limites des zones kurdes, dans le cadre d'un Etat fédéral irakien.

Des milliers de Kurdes ont manifesté lundi à Kirkouk pour revendiquer l'importante ville pétrolière où l'ancien régime avait mené depuis les années 1970 une politique d'arabisation à outrance.

"Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer l'avenir des Kurdes en Irak", affirme Mahmoud Othman, membre kurde du Conseil de gouvernement transitoire.

Il indique que l'exécutif irakien va examiner prochainement un projet de loi soumis par le groupe kurde au sein de cette instance, présentant "sa vision du fédéralisme au sein d'un Irak unifié".

Les Kurdes tentent d'obtenir gain de cause avant l'adoption le 1er mars 2004 par le Conseil de gouvernement d'une Loi fondamentale sur l'administration de l'Etat pendant la période transitoire, juqu'à fin 2005.

Les Kurdes comptent sur leurs cinq représentants au Conseil de gouvernement de 25 membres, ainsi que sur leurs cinq ministres au gouvernement provisoire, où ils détiennent notamment le portefeuille des Affaires étrangères, pour faire avancer leur aspiration à un Etat fédéral.

M. Othman explique que "le Conseil a approuvé le principe du fédéralisme pour le Kurdistan mais nous voulons que cela soit clairement énoncé dans la nouvelle Loi fondamentale".

"Les Kurdes ont des droits dont ils ont été privés depuis 80 ans, c'est pourquoi ils tentent aujourd'hui d'obtenir des garanties administratives pour préserver l'identité kurde", explique Adel Mourak, membre du bureau politique de l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani).

Conformément au texte présenté par les représentants kurdes, le territoire du Kurdistan comprendrait les zones à majorité kurde sur la base du recensement de 1957, soit avant la politique d'arabisation forcée menée notamment dans la région de Kirkouk.

"Le recensement de 1957 (avant la révolution), qui est le plus fiable, montre que 80% des habitants de Kirkouk sont des Kurdes, suivis par les Turcomans puis les Arabes, sunnites et chrétiens", affirme M. Mourad.

Le texte précise que les régions kurdes sont formées des trois provinces d'Erbil, Dohouk et Souleymanieh, qui représentent les zones contrôlées depuis 1991 par les Kurdes, ainsi que de celle de Kirkouk et des bourgs kurdes dans les provinces de Diyala (66 km au nord-est de Bagdad) et de Mossoul (400 km au nord de Bagdad).

Mais les demandes kurdes ont réveillé les craintes de la Turquie voisine, dont le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a lancé lundi un ferme avertissement.

"Si des mesures erronées sont prises en Irak, si des mesures mettant en danger l'intégrité territoriale et l'unité politique de l'Irak sont prises, cela signifiera le début d'une nouvelle escalade dangereuse en Irak", a averti M. Gul.

Les Kurdes, qui se sont soulevé contre Saddam Hussein en 1991, au lendemain de la guerre du Golfe, ont géré depuis un territoire autonome dans les provinces d'Erbil, Dohouk et Souleimaniyeh.

Mais malgré la chute du régime de Bagdad et l'installation de nouvelles autorités à Bagdad par les forces américaines, les Kurdes ont maintenu leurs deux gouvernements, l'un formé par l'UPK et l'autre par son rival, le Parti Démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani) dans les zones qu'ils contrôlent.

M. Othman assure que des efforts sont déployés afin "d'unifier les deux gouvernements, afin de conforter la position des Kurdes dans leur demande de fédéralisme". Des mesures d'unification devraient être prises en janvier, estime-t-il. (Kamal Taha, AFP, 24 décembre 2003)
 

Attaques concertées à Bagdad a touché l'ambassade de Turquie

La guérilla a lancé jeudi, jour de Noël, une série d'attaques concertées à Bagdad, où plusieurs volées d'obus se sont abattues, touchant notamment le QG américain, l'hôtel Sheraton et l'ambassade de Turquie, alors qu'un GI était tué dans l'explosion d'une bombe.

Ces attaques, survenues dans un intervalle de deux heures tôt le matin, constituent l'action la plus organisée de la guérilla anti-américaine depuis la capture de Saddam Hussein, le 13 décembre. Elles n'ont pas empêché la population de vaquer normalement à ses occupations jeudi.

Un policier a eu la main arrachée et deux autres ont été blessés jeudi par l'explosion d'une bombe sur une grande artère de Bagdad, alors qu'au moins trois personnes légèrement blessées ont été admises dans deux hôpitaux de la capitale.

Quatre roquettes se sont abattues sur le QG américain, sans faire de victime, a indiqué à l'AFP un officier américain. Les projectiles sont tombés entre 06h00 locales (03h00 GMT) et 08H00 (05h00 GMT) à l'intérieur de la "zone verte", a précisé l'officier qui a requis l'anonymat.

Une roquette a touché le mur d'enceinte de l'ambassade turque, dans le quartier de Waziriya (nord), provoquant de légers dégâts, a indiqué un diplomate turc. Un engin explosif a été découvert quelques heures après à 200 mètres de la chancellerie, selon la police qui a bouclé la zone pour permettre aux artificiers de désamorcer l'engin, a constaté un journaliste de l'AFP. (AFP, 25 décembre 2003)
 

Ambiance de fête pour les chrétiens du Kurdistan d'Irak

Les chrétiens du Kurdistan ont célébré Noël dans une ambiance de fête, contrairement à leurs coreligionnaires de Bagdad, privés de la messe de minuit pour raisons de sécurité.

"Les célébrations ont été formidables cette année au Kurdistan et je me sens triste pour nos frères de Bagdad qui n'ont pas eu l'occasion de le faire comme nous", a déclaré jeudi à l'AFP Tanya Noel, une étudiante.

Les églises de Bagdad ont annulé la messe de minuit pour des raisons de sécurité. La capitale irakienne a été frappée jeudi à l'aube par une série de tirs de roquettes sur le quartier général américain et ses environs.

Elles ont tenu des office mercredi en fin d'après-midi. Les chrétiens, comme les musulmans de la capitale préfèrent depuis des mois ne pas sortir de nuit de peur de s'exposer à des attentats ou des attaques. La pénurie de carburant et les coupures d'électricité ajoutent à leurs craintes.

En contraste, à Ankawa, une petite localité proche d'Erbil (nord), les jeunes de la communauté assyrienne ont festoyé dans les rues alors que les adultes et les vieux ont participé aux messes organisées dans les trois églises.

"Les chrétiens vivant dans le Kurdistan n'ont pas de soucis de sécurité parce que la situation est stable et nous espérons qu'elle le sera pour l'ensemble de l'Irak", déclare Boulos Shimon, qui préside une association culturelle de la localité.

La messe de minuit a été célébrée dans douze églises de neuf villes et localités du Kurdistan d'Irak, où les conditions de vie sont bien meilleures que dans le reste du pays.

Le Kurdistan, qui a échappé au régime de Saddam Hussein depuis 1991 jusqu'à sa chute en avril dernier a connu développement économique et stabilité relative grâce à l'action des deux grandes formations politico-militaires, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani).

Depuis la chute du régime, plusieurs attentats ont frappé cette région, dont le dernier a fait quatre tués, outre le kamikaze mercredi à Erbil, sans pour autant y perturber la vie de tous les jours.

Zadok Adam, qui dirige un groupe assyrien, appelé le Parti des deux rivières (le Tigre et l'Euphrate), a noté qu'il s'agissait du premier Noël depuis plus de dix ans au cours duquel les habitants de la zone autonome ont pu visiter leurs proches dans les villes irakiennes limitrophes qui étaient sous le contrôle de l'ancien régime de Bagdad.

"C'est formidable de pouvoir visiter ses proches à Mossoul ou ailleurs", a-t-il dit, en espérant la stabilité pour tout l'Irak afin de permettre à "tous les Irakiens d'engager la reconstruction du pays".

Les chrétiens du nord disent vivre en harmonie avec les musulmans.

Moins de 5% des 25 millions d'Irakiens sont des chrétiens, en majorité des chaldéens, dont le nombre est estimé entre 500.000 et 700.000. (AFP, 25 décembre 2003)
 

Saisie de plus de 500 kg d'explosifs à Istanbul

La police d'Istanbul a saisi plus de 500 kg d'explosifs au cours d'opérations réalisées dans plusieurs endroits de la ville dans le cadre de l'enquête sur les attentats suicide à la voiture piégée qui ont ensanglanté Istanbul le mois dernier, a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

L'explosif, dont le type n'a pas été précisé, devait être utilisé dans de nouvelles attaques par une cellule turque liée au réseau au réseau terroriste d'Al-Qaïda qui avait revendiqué, avec le groupe extrémiste turc IBDA-C, les quatre attentats ayant fait 62 morts et des centaines de morts en novembre à Istanbul, selon Anatolie qui ne précise pas la source.

Le chef de la police d'Istanbul doit s'adresser vendredi à la presse au sujet de cette importante prise, toujours selon l'agence.

Dans une autre série de perquisitions effectuées à Konya (centre), la police a découvert des détonateurs et d'autres dispositifs entrant dans la fabrication de bombes, ainsi que des croquis et d'autres documents non spécifiés, dans une maison où huit suspects avaient été arrêtés plus tôt ce mois-ci, a indiqué l'agence.

Suite aux indications fournies par l'une des personnes interpellées, la police a fouillé à nouveau la maison et a découvert cinq fusils de type Kalachnikov et un millier de balles dissimulées dans une cache, a ajouté Anatolie, sans préciser la date des perquisitions.

Parmi les huit suspects interpellés à Konya se trouvent notamment trois hommes soupçonnés d'être des membres importants de groupes turcs liés à Al-Qaïda, selon l'agence.

Mardi, les médias turcs avaient rapporté que la police d'Istanbul avait saisi suffisamment d'engrais chimiques, à base de nitrates, pour fabriquer cinq voitures piégées et interpellé 20 personnes dans la métropole, dans le cadre de l'enquête sur les attentats.

Par ailleurs, la police a émis un avis d'alerte concernant de possibles attentats en Turquie, notamment pendant la période de Noël, similaires à ceux d'Istanbul, selon un document confidentiel dont une copie a été obtenue mercredi par l'AFP.

Le mémorandum, destiné aux responsables des services privés de sécurité dans les banques et grandes surfaces, fait état de renseignements sur de potentielles attaques.

Mais le gouverneur d'Istanbul a tenu à minimiser la portée de cette alerte, affirmant qu'il s'agissait d'un dispositif de "routine" en période de fin d'année. (AFP, 25 décembre 2003)
 

Les Kurdes revendiquent Kirkouk, Ankara les menace de souffrance

Des milliers de Kurdes ont manifesté lundi à Kirkouk (nord de l'Irak), réclamant le rattachement de cette importante ville pétrolière à leur région, dans une démonstration de force visant à conforter leur poids dans un futur Irak fédéral.

Les organisateurs ont affirmé que les manifestants étaient au nombre de 10.000. La manifestation s'est dispersée sans incident en milieu de journée.

Les manifestants, qui s'étaient massés dans le centre-ville, répétaient en kurde "Kirkouk, Kirkouk, coeur du Kurdistan" et "Nous réclamons le fédéralisme pour le Kurdistan".

Ils ont distribué une pétition réclamant que "Saddam Hussein soit jugé publiquement à Halabja", ville où quelque 5.000 Kurdes irakiens ont été gazés par l'armée du président irakien déchu en mars 1988.

Les manifestants brandissaient des drapeaux kurdes, rouge, blanc et vert, avec un soleil jaune au milieu, mais aucun drapeau irakien. Certains agitaient aussi un énorme drapeau américain.

"Nous avons gardé le silence pendant huit mois et il est temps de proclamer nos demandes", a déclaré à l'AFP un manifestant, Tourhane Mohammed, alors que les habitants arabes de la ville regardaient le défilé depuis leurs fenêtres.

"Nous voulons le retour des déplacés expulsés par Saddam Hussein et nous voulons faire de Kirkouk la capitale du Kurdistan", a clamé un autre manifestant, Ferhad Moustapha.

Des peshmergas (combattants kurdes) en armes et des forces de défense civile irakienne encadraient la manifestation dans cette ville, située au sud des zones autonomes kurdes et peuplée de Kurdes, d'Arabes et de Turcomans notamment. Des soldats américains étaient également présents en nombre.

S'adressant à la foule, le gouverneur, le Kurde Abdelrahmane Zankaneh, s'est engagé à "faire aboutir les demandes des Kurdes et faire réintégrer dans le Kurdistan les parties dont il a été amputé".

L'ex-gouverneur, Zirkar Ali, limogé à la demande des habitants arabes, est allé plus loin en appelant à "expulser les Arabes qui ont été envoyés par Saddam Hussein".

Réagissant à ces propos, le chef du Rassemblement arabe, le seul parti arabe de la ville, a mis en garde contre les risques d'une guerre civile. "Nous n'avons pas besoin d'une telle tension", a dit Ismaïl Abboudi à l'AFP.

La manifestation, la plus importante à Kirkouk depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril dernier, intervient au moment où des chefs kurdes clament leur volonté de vouloir assurer à leur communauté, formant environ 20% de la population irakienne, une bonne représentation dans les instances du futur Irak fédéral.

La manifestation était scindée en deux parties, l'une dirigée par l'Union patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani) et l'autre par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani), les deux grandes formations kurdes.

La ville, majoritairement kurde à l'origine, avait été prise par les Kurdes lors du soulèvement de 1991 avant d'être reconquise par les forces de Saddam Hussein.

M. Barzani avait affirmé dimanche que les Kurdes revendiquent Kirkouk en raison de "leurs droits historiques et non pour sa richesse pétrolière", qui se monte au tiers de celle du pays.

Un responsable kurde avait indiqué samedi que les cinq représentants kurdes au Conseil de gouvernement transitoire, dont M. Barzani, avaient remis à cette instance un projet de loi sur le fédéralisme, dans lequel la zone kurde inclurait Kirkouk.

Conformément à ce texte, la province du Kurdistan serait formée des zones à majorité kurde lors du recensement de 1957, soit avant la politique d'arabisation.

La nouvelle Constitution provisoire en préparation devrait mentionner le caractère fédéral de l'Irak.

La ville pétrolière de Kirkouk

Kirkouk, dans le nord de l'Irak, que les Kurdes revendiquent et où ils ont organisé lundi une grande manifestation, est une importante ville pétrolière construite sur une réserve d'or noir.

Kirkouk se trouve à 255 km au nord de Bagdad. La ville et sa région sont peuplées d'Arabes, de Kurdes, de Turcomans et de chrétiens.

La ville stratégique, située au sud de la zone kurde autonome, se trouvait dans la zone contrôlée par l'ancien régime de Bagdad.

En 1991, à la faveur de la guerre du Golfe, la ville était tombée aux mains des insurgés kurdes, avant d'être reprise par les troupes fidèles à Saddam Hussein, laissant aux Kurdes l'amertume d'avoir été "lâchés par les Américains".

Kirkouk, où le premier gisement de pétrole a été découvert en 1927, est construite sur une réserve d'or noir d'où proviendrait environ un tiers du pétrole irakien.

Une partie du brut irakien est exportée par l'oléoduc souterrain qui mène de Kirkouk à Yumurtalik, sur la côte méditerranéenne turque. Fermé par la Turquie en août 1990 après l'invasion irakienne du Koweït, il a été rouvert fin 1996.

Kirkouk, un symbole pour les Kurdes, est aussi convoitée par la Turquie, réticente à voir les richesses pétrolières passer sous contrôle kurde et peut-être favoriser la création d'un Etat kurde indépendant.

Elle a été l'un des théâtres privilégiés de la campagne d'arabisation menée par Saddam Hussein pour modifier sa composition ethnique.

Ankara contre toute atteinte à l'intégrité territoriale de l'Irak

Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a lancé lundi une ferme mise en garde contre toute mesure qui porterait atteinte à l'intégrité territoriale de l'Irak, voisin de la Turquie.

L'avertissement de M. Gul intervient deux jours après que les Kurdes irakiens, qui ont depuis longtemps des relations tendues avec la Turquie, ont présenté au Conseil de gouvernement transitoire irakien un projet de loi proposant l'établissement du fédéralisme en Irak sans attendre l'adoption d'une nouvelle constitution, prévue pour 2005.

"Si des mesures erronées sont prises en Irak, si des mesures mettant en danger l'intégrité territoriale et l'unité politique de l'Irak sont prises, cela signifiera le début d'une nouvelle escalade dangereuse en Irak", a déclaré M. Gul devant le parlement à Ankara.

De telles mesures causeront "de nouveau de la souffrance et des larmes", a insisté le chef de la diplomatie turque.

Ankara redoute depuis longtemps que l'obtention éventuelle par les Kurdes irakiens d'une autonomie encore plus large ne relance les revendications autonomistes des Kurdes du sud-est de la Turquie. (AFP, 22 décembre 2003)
 

Un Belgo-Turc sous les verrous à Istanbul pour les attentats

L'enquête qui se poursuit en Turquie après les attentats qui ont ensanglanté Istanbul les 15 et 20 novembre derniers a-t-elle des ramifications belges? Les enquêteurs turcs ont en tout cas arrêté un ressortissant belgo-turc qu'ils soupçonnent d'appartenance à une "organisation illégale".

Ce jeune homme de 23 ans, Muhammed el-Amin Bastin, n'est pas n'importe qui. Il s'agit du fils de Jean-François Bastin, un Belge converti à l'islam en 1972 et fondateur du Parti citoyenneté et prospérité (PCP). Ce parti de confession musulmane a recueilli 8.258 voix lors des élections législatives de mai dernier.

Né à Anderlecht en 1980, d'un mariage mixte (mère turque et père belge), Muhammed Bastin, qui a la double nationalité belgo-turque, vivait depuis deux ans en compagnie de son père, chaussée de Gand, aux confins de Molenbeek et de Koekelberg. Le jeune homme, arrêté à Istanbul, est en fait l'un des six enfants de Jean-François Bastin, né lui-même à Tervuren en 1943 et converti à l'islam, au Maroc, en 1972.

Jean-François Bastin explique qu'en Belgique, son fils ne sortait de chez lui que pour fréquenter exclusivement la "mouvance turque" à Bruxelles. (Alain Gérard, Le Soir, 22 décembre 2003)
 

"Les Kurdes revendiquent Kirkouk en raison de leurs droits historiques"

Les Kurdes revendiquent la région de Kirkouk en raison de leurs droits historiques et non pour sa richesse pétrolière, a affirmé dimanche le chef kurde Massoud Barzani.

"Les Kurdes ne réclament pas Kirkouk parce que cette région est riche en pétrole (...) mais parce que ses villes et ses villages ont de l'importance pour l'histoire des Kurdes et sont situés à l'intérieur des frontières géographiques et administratives du Kurdistan", a déclaré M. Barzani au journal al-Taakhi, organe du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) qu'il dirige.

"Le peuple kurde estime que le fédéralisme constitue la meilleure solution pour son problème et tout gouvernement à l'avenir devra éviter de répéter les erreurs fatales commises par les gouvernements irakiens précédents et ne pas ignorer la volonté du peuple kurde", a encore averti M. Barzani.

Il a souligné "qu'après douze ans d'autonomie, les Kurdes n'accepteront pas moins que les zones qu'ils contrôlent actuellement et aspirent à ce que les autres régions du Kurdistan, qui ont été soumises avant la libération de l'Irak à des changements démographiques, leurs soient restituées".

D'autre part, les partis kurdes ont appelé à une manifestation lundi à Kirkouk pour réclamer le rattachement de la ville pétrolière aux zones kurdes, a déclaré dimanche à l'AFP un responsable d'un parti kurde.

Selon M. Mouhammad Molla Nabi, membre dirigeant du Parti communiste du Kurdistan, la manifestation est officiellement organisée pour célébrer la capture de Saddam Hussein, à l'appel des différents partis kurdes, dont l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani) et le Parti Démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani).

Les manifestants vont cependant soumettre au gouverneur une pétition réclamant "le rattachement de Kirkouk à la province du Kurdistan", selon M. Nabi.

Ils vont en outre demander "le retour des kurdes expulsés après 1974" de la région par l'ancien régime du président Saddam Hussein, dans le cadre de sa politique d'arabisation.

Un responsable kurde avait indiqué samedi à l'AFP que les cinq représentants kurdes au Conseil de gouvernement transitoire irakien, dont M. Barzani, avaient remis à cette instance un projet de loi sur le fédéralisme, dans lequel la zone kurde inclurait Kirkouk.

Conformément à ce texte, la province du Kurdistan serait formée des zones à majorité kurde lors du recensement de 1957, soit avant la politique d'arabisation menée notamment dans la région pétrolière de Kirkouk par le régime déchu.

Le texte précise que les régions kurdes sont les trois provinces d'Erbil, Dohouk et Souleymaniyah, qui représentent les zones contrôlées depuis 1991 par les Kurdes, ainsi que celle de Kirkouk et des zones kurdes dans la province de Diyala (66 km au nord-est de Bagdad) et celle de Mossoul (400 km au nord de Bagdad).

La nouvelle Constitution provisoire en préparation devrait mentionner le caractère fédéral de l'Irak. (AFP, 21 décembre 2003)
 

Les représentants kurdes soumettent un projet sur le fédéralisme en Irak

Les représentants kurdes ont soumis au Conseil de gouvernement transitoire irakien un projet de loi sur le fédéralisme en Irak, dans lequel la zone kurde inclurait la région pétrolière de Kirkouk, a indiqué samedi un responsable kurde.

Dans une déclaration à l'AFP, Bakhtiar Amine, adjoint du membre kurde du Conseil de gouvernement Mahmoud Othman, a précisé que le texte avait été remis au conseil par les cinq représentants kurdes au sein de cette instance, dont les deux chefs kurdes Jalal Talabani et Massoud Barzani.

Le texte reprend "une loi sur le fédéralisme qui avait été adoptée par le +parlement kurde+ (non reconnu internationalement) il y a un an", a précisé M. Amine.

"Nous avons présenté ce texte car nous voulons dès maintenant entrer dans les détails de la question du fédéralisme et nous ne voulons pas reporter le sujet jusqu'après l'adoption de la nouvelle Constitution" provisoire irakienne, en préparation.

Conformément au texte soumis par les représentants kurdes, la province du Kurdistan serait formé des zones à majorité kurde lors du recensement de 1957, soit avant la politique d'arabisation menée notamment dans la région pétrolière de Kirkouk par le régime déchu.

Le texte précise ainsi que les régions kurdes sont les trois provinces d'Erbil, Dohouk et Souleymanieh, qui représentent les zones contrôlées depuis 1991 par les Kurdes, ainsi que celle de Kirkouk et des zones kurdes dans la provinces de Dyala (66 km au nord est de Bagdad) et celle de Mossoul (400 km au nord de Bagdad).

Le projet soumis par les Kurdes prévoit "l'instauration d'un Irak fédéral parlementaires" et précise "les relations entre la capitale et les régions du Kurdistan", selon M. Amine.

Il a indiqué que le conseil de gouvernement avait décidé de former une commission pour débattre de ce projet et trancher "avant fin février".

La nouvelle Constitution provisoire en préparation devrait mentionner le caractère fédéral de l'Irak. (AFP, 20 décembre 2003)
 

Inculpation d'un responsable présumé des attentats d'Istanbul

Un responsable présumé des attentats d'Istanbul a été inculpé et écroué vendredi par une Cour de sûreté de l'Etat pour "tentative visant à renverser l'ordre constitutionnel par la violence", a rapporté l'agence Anatolie.

Adnan Ersoz, au front dégarni et portant une courte barbe, selon les images diffusées par les télévisions, risque la prison à vie.

Il s'agirait du même suspect que la police a arrêté lundi à son arrivée en avion de l'étranger.

Ce suspect a admis lors de ses interrogatoires que l'organisation responsable des attentats à Istanbul (62 morts y compris les quatre kamikazes) avait été financée par "une organisation terroriste internationale", selon un communiqué de la police.

L'homme assurait le "lien" entre cette organisation terroriste et un "réseau" en Turquie, selon la police.

Des membres du réseau turc ont été envoyés à l'étranger pour un "entraînement militaire et politique", ajoute le communiqué.

Selon le journal à grand tirage Hurriyet, Ersoz serait l'un des "cerveaux" du réseau turc et aurait reçu l'ordre de commettre les attentats directement d'Oussama ben Laden, en Afghanistan.

La métropole a été frappée les 15 et 20 novembre par deux séries d'attentats suicide à la voiture piégée contre deux synagogues, le consulat général de Grande-Bretagne et la banque britannique HSBC.

La police d'Istanbul a par ailleurs indiqué avoir saisi 150 kg de produits chimiques et des câbles électriques utilisés dans la fabrication de bombes lors d'opérations en relation avec les attentats.

Une trentaine de suspects ont été inculpés dans le cadre de l'enquête sur les quatre attentats suicide qui ont été revendiqués par le réseau al-Qaïda d'Oussama ben Laden et le groupe radical islamiste turc IBDA-C. (AFP, 19 décembre 2003)
 

Attentats d'Istanbul: un nouveau suspect inculpé et écroué

Un suspect, impliqué dans les attentats meurtriers à la voiture piégée des 15 et 20 novembre derniers à Istanbul, a été écroué dimanche après son inculpation par la justice turque, a rapporté l'agence Anatolie.

Cet homme présenté comme Feyzi Yigit a comparu devant une Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Istanbul qui l'a inculpé d'appartenance à une organisation illégale. Il a été ensuite écroué dans une prison de la métropole turque.

Cet homme, d'une trentaine d'années, a été arrêté à Hakkari (extrême sud-est), alors qu'il s'apprêtait à passer en Iran, selon l'agence turque.

Il est accusé d'avoir placé les explosifs dans les camionnettes utilisées dans les attentats des 15 et 20 novembre derniers contre deux synagogues, le consulat-général de Grande-Bretagne et la banque britannique HSBC à Istanbul qui ont fait un total de 62 morts, y compris les quatre kamikazes, selon Anatolie.

Un homme de 31 ans, blessé dans l'attaque contre la banque HSBC, le 20 novembre, a succombé dimanche à ses blessures dans un hôpital d'Istanbul. Selahattin Yildirim, 31 ans, était un expert en logiciels dans une compagnie privée.

Lors de la reconstitution des faits, le suspect a été conduit menotté et entouré d'un impressionnant dispositif de sécurité dimanche matin dans un entrepôt d'un quartier industriel de la partie européenne d'Istanbul, où il aurait aidé à la préparation et au chargement des explosifs dans les véhicules destinés aux attentats.

Selon le journal Milliyet, ce suspect a été arrêté jeudi à Hakkari, à la frontière avec l'Irak et l'Iran, en possession d'un faux passeport.

Il aurait, selon le même journal, reçu un entraînement militaire en Afghanistan, notamment pour la fabrication d'engins explosifs.

En tout 33 suspects ont été inculpés dans le cadre de l'enquête sur les quatre attentats suicide qui ont été revendiqués par l'organisation Al-Qaïda d'Oussama ben Laden et le groupe radical islamiste turc IBDA-C. (AFP, 14 décembre 2003)
 

Turquie: Calme précaire sur les rives du Bosphore...

"Depuis des décennies, nous vivons toujours sous la menace, celle de putsch militaire, celle de l'islamisation, et maintenant celle du terrorisme aveugle. La Turquie est-elle donc inapte à la démocratie et à la stabilité?"

La réaction d'Oral Calislar, journaliste au quotidien Cumhuriyet, s'apparente à celle de bon nombre de citoyens après le traumatisme des attentats de novembre à Istanbul. "Nous avons connu, poursuit-il, dans les années soixante-dix, la guerre civile larvée, trois coups d'État en vingt ans, et nous sommes encore en première ligne avec le conflit en Irak."

Et les douze derniers mois que viennent de vivre les Turcs ne les rassurent pas sur leur avenir immédiat. Le pays reste-t-il, comme au début du XXe siècle, "cet homme malade de l'Europe?", s'interroge, non sans ironie, Ergun Aydinoglu, professeur en sciences politique et en relations internationales à l'université Yildiz d'Istanbul. "On en est quasiment revenu à la même vision." Ou bien la Turquie est-elle ce modèle d'ouverture que l'on nous vante et qui indisposerait tant les intégristes?

La Turquie semble surtout atteinte de contradictions profondes dont les racines plongent dans le terreau de la guerre froide qu'Ankara a traversée aux côtés des Etats-Unis. Elle entretient aujourd'hui encore la confusion des genres: pays musulman mais qui s'affirme république laïque, allié de Washington et d'Israël dans une région où les opinions publiques leur sont majoritairement hostiles, candidat à l'adhésion à l'Union européenne mais profondément nationaliste, se référant à des valeurs démocratiques mais pratiquant une constante répression contre les Kurdes et la gauche, dirigée depuis un an par un parti qui s'affiche "islamique modéré" mais est issu de la mouvance radicale politique.

La quadruple explosion à la voiture piégée à Istanbul, frappant deux synagogues, le consulat du Royaume-Uni et une banque britannique, les 15 et 20 novembre derniers, correspondaient quasiment jour pour jour au premier anniversaire de la victoire électorale du Parti de la justice et du développement (AKP).

Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, dont la formation est issue du parti islamiste Refah, se dit aujourd'hui "démocrate conservateur" sans lien avec son passé plutôt sulfureux.

L'AKP joue aujourd'hui la carte de l'islam modéré, moderne mais ne pratique-t-il pas le takiyye, terme turc s'apparentant à la dissimulation, s'interroge le chercheur et historien Rifat Bali. La question se pose avec plus d'acuité depuis les attentats qui mettent le gouvernement en difficulté et vont peut-être l'obliger à lever les ambiguïtés le concernant. Peut-on changer d'idéologie du jour au lendemain?

Les plus méfiants à l'égard de l'AKP rappellent les déclarations d'Erdogan en 1996: "La démocratie n'est pas un but en soi mais un moyen", ou encore ce poème qu'il prononça en 1997: "Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes." Ce qui lui valut d'être interdit aux législatives, d'être emprisonné quatre mois, pour "incitation à la haine religieuse" et contraint de démissionner de son poste de maire d'Istanbul fin 1997.

Apparemment, l'homme a dilué son discours idéologique d'antan dans un credo respectable, dont le point fort est l'intégration européenne. "Un projet politique prioritaire qu'il a choisi par pragmatisme, affirme Sami Cohen, éditorialiste au journal Milliyet. Les critères européens impliquent un certain nombre de réformes allant dans le sens d'une démocratisation et de la constitution d'un Etat de droit. Il faudra du temps mais le processus est engagé."

Le projet européen est aussi pour Erdogan le moyen de se donner une protection et de renforcer sa légitimité politique face à la puissance de l'armée. Quelques semaines avant les élections, le chef d'état-major, le général Hilmi Ozkok, n'avait-il pas lancé cet avertissement: "La lutte contre le fondamentalisme islamiste se poursuivra avec la même détermination."

Se référant aux exigences européennes, Erdogan trouve la parade pour réduire le poids énorme de l'armée turque sur l'État. Et si des décisions ont été adoptées en ce sens, elles ne sont pas encore passées dans la pratique. Une sorte de confrontation à fleurets mouchetés n'a pas manqué durant cette année. La guerre en Irak fut un redoutable test pour le gouvernement, et l'armée "avait déjà préparé ses filets", estime Isham Caralan, rédacteur en chef du quotidien de gauche Evrensel. "La décision d'une participation à la guerre, comme le réclamaient les Etats-Unis, a été prise par le Conseil national de sécurité fin janvier, rappelle-t-il. Avec obligation pour le gouvernement de l'exécuter en dépit du fort mouvement d'opposition antiguerre dans le pays et peut-être plus encore parmi ses électeurs. Finalement le Parlement a tranché mais tous ont plié à l'automne devant une nouvelle exigence américaine d'envoyer des troupes turques en Irak contre 8,5 milliards de dollars. Mais les oppositions n'ont pas été gommées et il persiste une atmosphère de règlement de compte, et pas seulement sur l'Irak."

L'affaire du "turban" fit également couler beaucoup d'encre. Elle concerne le port du foulard islamique à l'université. Les militaires y sont farouchement opposés au nom de la laïcité. Mais le clivage entre civil et militaire, laïcité et religion est-il aussi net? Les attentats d'Istanbul ont ramené sur le devant de l'actualité des groupuscules radicaux islamistes comme le Hezbollah, autrefois utilisés par l'armée contre la gauche et les Kurdes. Contre "le communisme" et le "séparatisme", des gages ont été donnés à la mouvance islamique.

Dans les années quatre-vingt, l'enseignement de la religion a été rendu obligatoire dans les écoles publiques, primaires et secondaires, tandis qu'était légalisé le parti islamisant Refah, celui-là même qui devint l'ennemi à abattre dès ses premières victoires électorales en 1994-1995.

"On peut s'interroger sur le sens donné à la laïcité qui ne signifie pas chez nous la séparation de l'Etat et de la religion, mais le contrôle de celle-ci par celui-là qui, au besoin, l'instrumentalise", rappelle Masis Kurkçugil, secrétaire général du Parti de la solidarité et de la liberté (ODP). Pour lui, le foulard est un vieux débat que les partisans du voile ont remis au goût du jour, espérant que le gouvernement trancherait en leur faveur.

"Cela fait partie des réformes que nous attendons sur la liberté de conscience", estime Ahmet Mercan, dirigeant de l'Association musulmane de défense des droits de l'homme, Mazlumder, qui participe aussi à la Coordination contre la guerre en Irak, large mouvement rassemblant militants de gauche et islamistes. Le cabinet AKP n'est pas intervenu sur le foulard.

"C'est un duel de surface, reprend le dirigeant de l'ODP. On parle de liberté individuelle mais personne dans ce faux débat n'a abordé la question de la démocratisation des universités, ni l'indépendance de la recherche scientifique. Le gouvernement a joué profil bas, il n'a pas pris ouvertement position mais il a en revanche parlé de la privatisation des universités. Ce qui nous ramène à la véritable question de fond."

Et le fond, il est aussi sur les choix économiques de l'AKP. "Comblant le vide politique qu'a laissé une gauche affaiblie par des décennies de répression, il prétend défendre les laissés-pour-compte, les travailleurs, la petite bourgeoisie des campagnes et des villes, affirme Sami Evren, président de la confédération des syndicats de la fonction publique, KESK. Mais qu'a-t-il fait depuis un an sinon adopter pour seul programme économique celui que nous ont imposé le FMI et la Banque mondiale."

"On parle d'un processus de démocratisation, poursuit le leader syndical, mais il ne touche pas le monde du travail." Sami Evren parle en connaissance de cause. Plusieurs centaines de procès sont en cours depuis deux ans contre des fonctionnaires pour des arrêts de travail, et lui-même est impliqué dans cinquante d'entre eux. Il encourt huit ans de prison. "Dans tous les secteurs d'activité, se syndiquer, c'est toujours dangereux, renchérit le rédacteur en chef d'Evrensel. Les lois sur les syndicats définies par la Constitution de 1982 n'ont pas changé. Tous les ans, des milliers de salariés sont licenciés pour avoir voulu s'organiser. Pourtant sur les 10 millions de salariés que comptent les grands secteurs de la métallurgie, du textile, des grandes industries, la moitié seulement ont un véritable statut dans une entreprise, les autres vivent dans la précarité du secteur de sous-traitance, sans aucune protection sociale. Quant au droit de grève, il est tellement réglementé et restrictif que depuis dix ans pas un mouvement de contestation sociale n'a pu être réellement organisé. Même contre les dernières lois sur la flexibilité du travail qui ont été votées cet été."

"Ne nous cachons pas la face, c'est sur le terrain de la misère que les islamistes savent le mieux se faire entendre, estime encore Sami Cohen. Nous voyons à l'oeuvre la droite religieuse dans les grands quartiers déshérités et désespérés d'Istanbul."

Avec une moitié de sa population considérée comme pauvre ou vivant en dessous du seuil de pauvreté et un taux de chômage atteignant les 20%, la Turquie est encore sous la menace... (Dominique Bari, L'Humanité, 13 décembre 2003)
 

"Après les attentats d'Istanbul: La face cachée d'Erdogan"

Le parti islamiste modéré actuellement au pouvoir à Ankara est-il une machine politique au service d'un opportuniste ambitieux? Ou le meilleur rempart contre une offensive politique des extrémistes musulmans? Ou une couverture provisoire pour les groupes clandestins qui veulent instaurer un Etat islamique? De notre envoyé spécial Chris Kutschera

La forteresse Turquie est en état de siège. Et l'attaque ? 4 attentats qui ont fait, en moins d'une semaine, plus de 50 morts et près de 700 blessés à Istanbul ? vient de l'intérieur. Après avoir mis en cause les réseaux d'Al-Qaida, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dû admettre que plusieurs des terroristes identifiés étaient turcs, et que la revendication du Front islamique des Combattants du Grand-Orient (Ibda-C), un groupe islamiste radical que la police croyait avoir détruit, n'était pas aussi absurde qu'on l'imaginait à l'origine. Si la piste islamique turque se confirme, si Ibda-C ou d'autres groupes locaux sont à l'origine ou ont participé à ces attentats, les conséquences politiques seront dévastatrices.

Car les dirigeants du Parti de la Justice et du Développement (AKP), le parti islamiste au pouvoir depuis un an, vont devoir répondre clairement à des questions cruciales: en jouant le jeu de la démocratie, l'AKP est-il vraiment un obstacle à l'arrivée au pouvoir des radicaux islamistes? Est-il au contraire, pour les mouvements radicaux, une passerelle vers le pouvoir? En d'autres termes, l'Ibda-C, le Hizbollah, le Mouvement islamique et le Parti de la Libération, les principaux groupes islamiques radicaux actuellement actifs en Turquie, sont-ils les bras armés clandestins d'un parti en apparence démocratique mais qui chercherait en fait à instaurer un Etat islamique? Quelle que soit la réponse, c'est la guerre. Dans le premier cas, entre l'AKP et les islamistes radicaux. Dans le second cas, entre l'AKP et l'armée, qui fera tout pour le chasser du pouvoir. Confronté à cette alternative périlleuse, le parti islamiste n'a trouvé à ce jour qu'une seule parade: entretenir la plus grande ambiguïté sur sa véritable identité...PublicitéArrivée au pouvoir avec 34% des voix, lors des législatives de novembre 2002, la formation d'Erdogan dispose d'une majorité absolue au Parlement avec 367 députés sur un total de 550. Ce qui lui a permis de constituer un gouvernement entièrement composé de ses membres, sans avoir besoin d'improviser une coalition plus ou moins laborieuse, comme l'ont fait depuis plusieurs législatures les autres partis turcs.

Cinq ans après le coup d'Etat à blanc du 28 février 1997 ? où l'armée avait lancé un ultimatum au gouvernement de l'islamiste Necmettin Erbakan, le forçant à démissionner quelques semaines plus tard ?, la victoire de l'AKP avait provoqué un véritable tremblement de terre politique en Turquie. Pour l'armée, l'arrivée au pouvoir d'Erdogan était une sorte de provocation. N'avait-il pas déclaré en 1997, citant un poème célèbre: "Les minarets sont nos baïonnettes, les dômes nos casques, et les mosquées nos casernes"?Pour les Etats-Unis et les autres pays occidentaux, l'arrivée au pouvoir d'un parti réputé islamiste dans un pays membre de l'Otan et candidat à l'Union européenne était pour le moins alarmante.

C'est sans doute pourquoi, depuis qu'il est aux affaires, l'AKP n'a eu de cesse de rassurer et les militaires turcs et les diplomates occidentaux. D'abord en récusant le terme de parti islamiste. "Nous ne sommes pas un parti islamiste mais un parti conservateur démocrate", affirme ainsi Mehmet Muezzinoglu, président de la section d'Istanbul de l'AKP et proche conseiller du Premier ministre Erdogan. Comme tous les dirigeants de l'AKP, Muezzinoglu, qui fut l'un des fondateurs de ce jeune parti né le 14 août 2001, déploie des trésors de diplomatie pour convaincre le journaliste de passage que l'AKP n'est pas ce que l'on pourrait croire. La tâche n'est pas facile. L'AKP a en effet été fondé par un groupe de parlementaires et de politiciens qui ont milité pendant de longues années dans le parti islamiste d'Erbakan, le Refah, devenu le Fazilet après son interdiction en janvier 1998, et qui revendiquent aujourd'hui leur appartenance au "courant réformiste" de ces partis. "Nous donnons la priorité aux droits humains, à l'Etat de droit, à la démocratie de participation, au libre marché", affirme Mehmet Muezzinoglu. Ce qui ne répond toujours pas à la question: sur quoi se fonde l'identité de l'AKP?

"Nous voulons aussi préserver notre ancien héritage historique, précise Muezzinoglu. Nous voulons être un pont entre le passé et le présent, nous prenons en compte les principaux piliers de notre culture et de notre foi. Nous avons six siècles de passé impérial... Etre conservateur, cela veut dire que nous donnons de l'importance à notre passé, à notre conscience historique... La Turquie est une société multiculturelle, mais quelle est la foi de cette société? Comment pouvons-nous aider notre peuple à améliorer ses valeurs morales?"

Passé, conscience historique, valeurs morales: pas une fois le mot "islam" n'est prononcé. Pourquoi? "Sous Erbakan, le parti a été interdit quatre fois, explique Mehmet Muezzinoglu. Alors nous avons décidé qu'il fallait repenser notre conception de la politique. Ce n'est pas notre mission de parler de religion, nous ne sommes pas des membres du clergé. Je suis un croyant convaincu, je ne bois pas d'alcool, mais je respecte les gens qui boivent et qui ne pratiquent pas bien leur religion: être un "dindar", un croyant, est une chose; être un "dinci", un fondamentaliste, en est une autre." Mehmet Muezzinoglu est né en 1955 en Grèce, dans une province, la Thrace, où vit une importante minorité musulmane turcophone, et il a eu un passeport grec jusqu'en 1986. "Ce que nous voulons faire, dit-il, c'est un parti de masse moderne, avec des gens d'origines différentes, réunis sous l'ombrelle de l'AKP."

Pour Yalcin Akdogan, conseiller politique de Recep Tayyip Erdogan et auteur d'un livre sur Erbakan et l'islam politique en Turquie, "l'islam peut être considéré comme faisant partie de notre tradition, de notre culture. Mais le Saadet, le parti d'Erbakan, utilise l'islam comme une idéologie, alors que l'AKP respecte la religion, qui fait partie de notre tradition, sans plus. Le Saadet est un parti missionnaire, qui veut répandre la religion dans la population. L'AKP n'a pas une politique d'identité, il ne représente pas une partie de la population, il a choisi d'être un parti du centre, un parti européen".

Tous les dirigeants de l'AKP insistent sur cette volonté de réunir, autour du noyau dur issu des réformistes du Refah, des militants provenant de toutes les tendances du spectre politique turc, aussi bien du centre-gauche que du centre-droit et du Parti de la Juste Voie de l'ancienne Premier ministre Tansu Ciller. Ils ne le revendiquent pas, mais leur électorat comprend aussi d'anciens partisans du parti d'extrême-droite MHP ? déçus par le soutien de leur parti à l'abrogation de la peine de mort. Et aussi des Kurdes, qui savaient que leur parti, le Dehap, n'atteindrait pas la barre des 10% permettant d'être représentés au Parlement, et qui ont voté AKP pour... déstabiliser le système.

Réunir des gens d'origines politiques si diverses dans un seul parti, n'est-ce pas composer une salade russe ? un parti composite, sans idéologie et sans programme défini? "Je suis médecin, répond Mehmet Muezzinoglu. En prononçant le serment d'Hippocrate, j'ai juré de soigner mes patients indépendamment de leur origine ethnique ou religieuse. En tant que politiciens, nous devons aussi résoudre les problèmes des gens sans tenir compte de leur passé ni de leur religion. Nous voulons une meilleure Turquie: nous avons 70 millions de patients en Turquie. Notre mission est de les conduire à une meilleure situation. Nous voulons être un docteur de bonne gouvernance."

Nimet Cubukcu et Ibrahim Özal, députés AKP d'Istanbul, incarnent parmi d'autres l'image rassurante que le parti au pouvoir veut donner de lui-même. Jeunes ? ils ont moins de 40 ans ?, modernes, ils se consacrent tous les deux à des projets que pourrait revendiquer n'importe quel député libéral européen. C'est sans voile et soigneusement maquillée que Nimet Cubukcu, très élégante, reçoit les visiteurs au siège de l'AKP à Ankara, entre deux séances du Parlement. Née en 1965, elle a fait ses études de droit à Istanbul. Ce sont ses activités d'avocate en faveur des droits des enfants et de la liberté d'expression qui ont attiré l'attention des dirigeants de l'AKP. Bien qu'apolitique elle a été invitée à rejoindre le parti et à se présenter aux élections de novembre 2002. Elle appartient aujourd'hui à la commission parlementaire contre la corruption et à la commission constitutionnelle.

Nimet Cubukcu prend son travail de députée très au sérieux: pendant cinq mois, elle a travaillé plus de quinze heures par jour. Se considère-t-elle comme une croyante modérée ou très pratiquante? "Dieu seul le sait, répond-elle évasivement. J'essaie d'observer certaines règles, et pas d'autres." Ce qui l'intéresse, ce sont les tribunaux pour enfants, le problème des enfants des rues, la lutte contre la corruption. Et la réforme de la Constitution. En particulier des articles conférant des pouvoirs excessifs à l'armée, grâce au fameux Conseil national de Sécurité.

Né lui aussi en 1965, Ibrahim Özal, est un neveu de l'ancien président Turgut Özal, mort subitement en 1993. Parlant parfaitement l'anglais ? il a fait des études d'ingénieur aux Etats-Unis ?, il est membre de la commission d'harmonisation des lois avec celles de l'Union européenne. C'est un dossier qu'il suit de très près. Il connaît par c¦ur le contenu de tous les amendements. "Au moment où nous parlons, souligne-t-il, enthousiaste, le gouvernement vient d'adopter le septième train de réformes législatives. Mais il ne suffit pas de faire adopter des amendements: il faut les appliquer. Nous devons former nos juges et nos procureurs." Ardent partisan de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, il est convaincu qu'elle permettra à son pays de faire un bond économique et politique, comme ce fut le cas en Grèce ou au Portugal. "Le peuple turc, dit-il, a le droit de jouir des normes politiques et économiques de l'Union européenne."

Comme le confie Ibrahim Özal, le problème majeur du gouvernement de Recep Erdogan est sa difficulté à faire appliquer les réformes adoptées par le Parlement. La plupart des cadres du parti, qui ont l'habitude de rester prudents ? sinon muets ? sur leurs relations avec les militaires, évoquent ouvertement cet affrontement entre le gouvernement de l'AKP et la "bureaucratie" turque. "La bureaucratie est en effet le principal problème que nous rencontrons, constate Ilker Ayci, 32 ans, responsable des relations extérieures de l'AKP à Istanbul. Les vieux fonctionnaires ont une mentalité héritée de la guerre froide. Nos juges et nos policiers ne croient ni à la justice, ni à l'égalité, ni aux droits humains. Mais nous allons construire une nouvelle bureaucratie en mettant tout d'abord à la retraite les fonctionnaires de plus de 61 ans pour les remplacer par une nouvelle génération. Cela prendra du temps, mais nous y arriverons. Ce sera plus facile de travailler avec un personnel nouveau. Il nous faut faire preuve de courage et d'esprit de décision. Et bénéficier du soutien de la société. Il y a 2,8 millions de bureaucrates en Turquie. C'est beaucoup trop. Il faut en garder la moitié. Quelle expérience ont ces gens? Une expérience de tricherie, de tromperie, de corruption."

Cette guerre larvée ? car c'est bien de cela qu'il s'agit ? entre l'AKP et une administration mise en place par la dictature militaire du début des années 1980 empêche une évaluation objective de la politique menée par le gouvernement Erdogan. Un exemple: la réforme législative permettant de donner aux enfants des noms kurdes ou de publier des écrits en langue kurde n'est toujours pas appliquée. La loi a changé mais les fonctionnaires du service de recensement refusent de l'appliquer en invoquant une circulaire de mai 2002, toujours en vigueur, qui interdit l'emploi de prénoms non turcsŠ

Autre exemple de ces pièges kafkaïens: la langue kurde. Son enseignement a été autorisé par le train de réformes législatives adopté le 3 août. Mais le ministère de l'Education a aussitôt émis une circulaire administrative exigeant que les professeurs enseignant le kurde soient diplômés d'une faculté de cette langue. Comme il n'y en a pas, il ne peut y avoir d'enseignement de la langue kurde. Qui est responsable? Le fonctionnaire qui applique une circulaire plus ou moins confidentielle, ou le ministre qui ne l'abroge pas? Les mêmes circulaires et les mêmes arguties empêchent l'application des réformes concernant la lutte contre la torture ou contre les violations de domicile par des perquisitions sans mandat. Les parlementaires ont beau adopter des réformes apparemment spectaculaires, un petit sergent d'un village kurde ou un fonctionnaire municipal d'une banlieue d'Istanbul n'en continuent pas moins d'appliquer les vieilles directives.

L'AKP est-il véritablement en guerre, comme le soutient Ilker Ayci, avec une vieille bureaucratie héritée des gouvernements précédents? Cherche-t-il, face à une administration hostile et à une armée méfiante, à gagner du temps jusqu'aux prochaines législatives, en nommant peu à peu des fonctionnaires loyaux au parti? Sa marge de man¦uvre est-elle réduite à néant ou presque par des militaires qui attendent le moindre faux pas pour renverser le gouvernement d'Erdogan? Ou certains de ses dirigeants jouent-ils un double jeu en promulguant des réformes pour satisfaire l'Union européenne, tout en sachant qu'elles ne seront pas appliquées?

Ces questions et ces incertitudes contribuent à entourer l'action du gouvernement de l'AKP d'une telle opacité que l'on doit se garder de porter un jugement définitif sur sa politique, et que beaucoup de Turcs, à droite comme à gauche, s'interrogent sur sa véritable identité. Confronté aujourd'hui au défi du terrorisme islamiste, sous l'¦il vigilant d'une armée qui ne cache pas sa méfiance, l'AKP va-t-il se révéler comme un instrument politique au service d'un opportuniste ambitieux, prêt à "sacrifier tous ses principes pour arriver à la présidence de la République", comme le pensent certains diplomates occidentaux à Ankara? Ou comme la face cachée de cette "hydre verte" que l'armée turque combat avec acharnement et qui tente, comme en Iran, d'arriver au pouvoir grâce à une vague de fond populaire? Les prochains mois apporteront sans doute une réponse à cette question vitale pour l'avenir de la Turquie. (Chris Kutschera, Le Nouvel Observateur, 11 décembre 2003)
 

Turkey on official US list for Iraq tenders

Turkey is now on the official U.S. list of countries which will be able to directly participate in the giant reconstruction tenders, worth $18.6 billion, in Iraq.

A directive from U.S. Deputy Defense Secretary Paul Wolfowitz limits bidders on those 26 contracts to firms from the United States, Iraq, their coalition partners and other countries, including Turkey, that have sent troops to Iraq.

The Pentagon has formally barred companies from countries opposed to the Iraq war from bidding on reconstruction contracts. The ruling bars companies from U.S. allies such as France, Germany and Canada from bidding on the contracts because their governments opposed the American-led war that ousted Saddam Hussein's regime.

Washington sources told Anatolia that Turkey was not included in the preliminary list prepared under the inspection of Paul Bremer but was later included in the official final list upon pressure from Turkish officials.

U.S. Assistant Secretary of State for Economic and Business Affairs Alan Larson recently told a panel that Turkish companies should start working on these projects to be tendered in Iraq immediately.

Further information about the tenders, which are expected to be announced in the following days, may be obtained from www.rebuilding-iraq.net.

U.S. Eximbank Executive Board member April Foley recently told a Turkey-U.S. Economic Partnership Commission meeting in Washington that Turkey was a key actor with a strategic position in the Iraqi reconstruction.

Urging Turkish-U.S. cooperation in the reconstruction of Iraq, Foley said that the U.S. was grateful to Turkey for its contribution to those efforts in Iraq. (Turkish Daily News with AP, December 11, 2003)
 

Washington veut continuer à utiliser la base turque d'Incirlik (Grossman)

Les Etats-Unis souhaitent pouvoir utiliser dans l'avenir l'importante base aérienne turque d'Incirlik, dans le sud du pays, a affirmé mardi le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques, Marc Grossman.

"Au fil des années nous avons eu des arrangements avec la Turquie pour l'utilisation de cette base. Nous souhaitons que ces dispositions se poursuivent", a dit M. Grossman aux journalistes, au terme d'un entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.

Le numéro trois de la diplomatie américaine a souligné qu'il pourrait y avoir "d'autres opportunités" pour utiliser la base d'Incirlik, située près des frontières syrienne et irakienne, comme notamment des "opérations conjointes", sans autre précision. "Mais nous devrons consulter la partie turque à cet effet", a-t-il dit.

Incirlik avait été utilisée par les avions américains et britanniques pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne établie dans le nord de l'Irak jusqu'à ce que cette opération, baptisée "Northern watch", soit arrêtée au début de l'opération américano-britannique contre le régime de Saddam Hussein.

Bien que la plupart des avions aient regagné leur base d'attache, Incirlik est encore utilisée pour des opérations de soutien logistique, notamment pour les appareils américains en route pour l'Afghanistan.

M. Grossman est à Ankara dans le cadre d'une série de "consultations" avec les alliés américains de l'Otan sur le redéploiement des forces américaines en Europe.

Il a indiqué que la Turquie semblait réagir favorablement à ce souhait, et que les consultations devaient se poursuivre.

Le président George W. Bush avait annoncé le 25 novembre que son pays allait intensifier les négociations avec plusieurs pays alliés sur le déploiement des forces américaines à travers le monde.

M. Grossman a en outre souligné en réponse à une question qu'il ne voyait  pas de rapport entre l'intervention américaine en Irak et l'escalade du terrorisme à travers le monde, dont les attentats d'Istanbul du mois dernier qui ont fait 61 morts et des centaines de blessés.

"C'est un meurtre et un crime. Nous devons être côte à côte avec la Turquie contre le terrorisme", a ajouté M. Grossman. (AFP, 9 novembre 2003)
 

Trois nouvelles inculpations en liaison avec les attentats d'Istanbul

Une Cour de sécurité a inculpé dimanche trois hommes en liaison avec la vague d'attentats suicide à la bombe contre des intérêts juifs et britanniques à Istanbul le mois dernier, a annoncé l'agence Anatolie.

Les hommes ont été accusés "d'appartenir à une organisation illégale" et "d'assistance et de complicité au profit d'une organisation illégale". Parallèlement quatre suspects ont été relaxés à l'issue de leur déposition, a précisé l'agence.

Ces inculpations portent à trente le nombre de personnes arrêtées et inculpées en liaison avec ces attentats.

Soixante et une personnes, dont quatre kamikazes, ont été tuées dans les attentats à la bombe contre deux synagogues le 15 novembre et contre les bureaux du consulat britannique d'Istanbul et la banque HSBC , le 20 novembre.

Ces attentats ont été revendiqués par le réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden ainsi que par un petit groupe turc radical, les chevaliers du grand orient islamique (IBDA-C).

La Turquie estime que des citoyens turcs liés à Al-Qaïda sont à l'origine des attentats et recherche plusieurs suspects au-delà de ses frontières. (AFP, 7 décembre 2003)
 

Les Kurdes chargent une entreprise turque de la restructuration d'un aéroport

Les Kurdes de Souleimaniyah ont annoncé dimanche avoir signé un contrat de 4,2 millions de dollars avec une entreprise turque pour transformer l'ancien aéroport militaire de la ville en aéroport civil.

"Nous avons lancé un appel d'offres auprès des différents pays voisins et nous avons choisi la Compagnie de travaux publics turque EGS. Le contrat a été signé le 15 novembre", a affirmé à l'AFP Khalil Doski, le "ministre" des Transports et des Télécommunications du "gouvernement" de Jalal Talabani qui contrôle la région de Souleimaniyah.

Selon lui, le coût du projet se monte à 4,2 millions de dollars et les travaux devraient durer six mois. "L'aéroport pourra ensuite recevoir sept avions commerciaux de gabarit moyen et deux autres de grand modèle. Dans un premier temps, il s'agira de vols internes", a-t-il souligné.

M. Doski a précisé que "l'aéroport répondra aux normes internationales avec un matériel de détection moderne".

Le "Premier ministre" du gouvernement de Souleimaniyah, Barham Saleh, a remercié "les responsables militaires américains pour leurs efforts afin de faire aboutir ce projet stratégique pour notre région qui a beaucoup souffert de l'ancien régime".

"Le gouvernement de Saddam Hussein avait utilisé cet aéroport pour des opérations militaires et les avions décollaient d'ici pour bombarder les villes et les villages kurdes", a-t-il ajouté.

L'aéroport militaire Bakarjou, situé à 8 km au sud de Souleimaniyah, a été construit en 1986 et avait servi de point de départ pour mater les rébellions kurdes. Après le soulèvement kurde en 1991, il avait été laissé à l'abandon et les fermiers kurdes utilisaient le tarmac pour entreposer leur récolte.

Avant l'invasion américano-britannique du printemps, l'aéroport avait été remis en service et utilisé par les avions de la coalition. (AFP, 7 décembre 2003)
 

Attentats d'Istanbul: un nouveau suspect inculpé et écroué

Un suspect impliqué dans les attentats à la voiture piégée du 20 novembre contre le Consulat général de Grande-Bretagne et la banque HSBC a été écroué vendredi après son inculpation par la Justice turque, rapporte l'agence Anatolie.

Il faisait partie d'un groupe de quatre personnes interrogées dans la journée par un procureur et un juge dans le cadre de ce double attentat qui avait fait 27 victimes hormis les deux kamikazes. Les trois autres personnes ont été remises en liberté, dit Anatolie.

Le suspect a été inculpé d'"appartenance à une organisation illégale" et écroué, dit l'agence.

En tout 26 suspects ont désormais été inculpés dans le cadre de l'enquête sur les quatre attentats suicide, avec ceux du 15 novembre contre des synagogues qui avaient fait 20 morts outre les deux kamikazes.

Ces attentats ont été revendiqués par l'organisation Al-Qaïda du milliardaire saoudien Oussama ben-Laden et le groupe radical turc IBDA-C. (AFP, 5 décembre 2003)
 

Les Etats-Unis d'accord pour coopérer avec Ankara contre le mouvement kurde

Les Etats-Unis se sont déclarés d'accord jeudi pour coopérer avec Ankara dans sa lutte contre le terrorisme, notamment d'origine séparatiste kurde, a indiqué le chef d'état-major inter-armes adjoint américain, a rapporté l'agence Anatolie.

Le général Peter Pace, en visite à Ankara pour deux jours, a souligné l'importance particulière accordée par son pays à la lutte anti-terroriste, en premier lieu contre le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) et ses successeurs, selon Anatolie.

Dans ce cadre, il existe une communion de vues entre la Turquie et les Etats-Unis sur la manière de lutter contre toutes les organisations terroristes, et sur les méthodes, les buts et les ressources pour cette lutte, d'après la même source.

Ankara et Washington ont passé en revue les relations bilatérales, mais aussi la transformation de l'Otan, la sécurité régionale et la stabilisation de la sécurité en Irak, selon Anatolie.

Les autorités turques ont appelé plusieurs fois les Etats-Unis à agir contre le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara et Washington.

L'armée turque souhaiterait profiter de la situation en Irak pour éliminer les derniers rebelles du PKK, réfugiés dans les montagnes du Kurdistan irakien. Leur nombre est estimé à quelque 5.000.

La Turquie dispose de quelque 1.500 soldats déployés dans le nord irakien pour y surveiller les rebelles kurdes. (AFP, 4 décembre 2003)
 

Annulation d'une réunion avec l'OTAN à Istanbul pour raisons de sécurité

Une réunion conjointe de l'OTAN et du Centre de recherches stratégiques Eurasie (ASAM), prévue à Istanbul les 11 et 12 février prochains, a été annulée jeudi pour raisons de sécurité après la récente série d'attentats, a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

Ce "forum travail et sécurité" prévu dans la métropole turque a été déplacé à Berlin, une décision vivement critiquée par l'ASAM, a indiqué Anatolie. Istanbul avait été frappée les 15 et 20 novembre par quatre attentats qui avaient fait 61 morts.

Dans un communiqué cité par Anatolie, l'ASAM, une organisation non gouvernementale, exprime sa "peine qu'une réunion portant sur le terrorisme se tienne dans un autre pays au moment où la Turquie a le plus besoin du soutien de l'OTAN".

L'ASAM regrette que cette décision "rejoigne le but des terroristes" et que son recours auprès des organisateurs de l'OTAN n'ait pas abouti, selon la même source.

Une autre réunion de l'OTAN, prévue en mai prochain, est pour l'instant maintenue.

A la suite des attentats visant des synagogues et des intérêts britanniques, l'UEFA, l'Union européenne de football, avait décidé de déplacer plusieurs rencontres européennes de football prévues en Turquie, et deux clubs allemands (Schalke et Moenchengladbach) ont décidé d'annuler leurs stages d'hiver.

Une série de concerts et de rencontres culturelles ont également été supprimés ou reportés sine die pour les mêmes raisons de sécurité, a appris l'AFP.

Les quatre attentats ont été revendiqués par l'organisation Al-Qaïda du milliardaire saoudien Oussama ben-Laden et le groupe radical turc IBDA-C. La direction nationale de la Sûreté craint de nouveaux attentats dans des centres commerciaux ou contre des représentants de l'Etat. (AFP, 4 décembre 2003)
 

Un Turc, extradé de Syrie, inculpé dans le cadre des attentats d'Istanbul

Un Turc, extradé dimanche de Syrie et interrogé depuis par la police dans le cadre de l'enquête sur les attentats d'Istanbul, a été inculpé jeudi "d'aide à une organisation illégale", a annoncé l'agence Anatolie.

Cela porte à 26 le nombre de personnes arrêtées et inculpées après les quatre attentats suicide, des 15 et 20 novembre, contre deux synagogues, une banque et contre le consulat britannique et qui ont fait 61 morts et des centaines de blessés.

L'homme inculpé jeudi, Hilmi Tugluoglu, avait été extradé dimanche par la Syrie en compagnie de 21 autres personnes, dont son épouse.
 Vingt des suspects, dont des étudiantune école religieuse, avaient été relâchés mardi après interrogatoire et l'épouse d'Hilmi Tugluoglu a été libérée jeudi matin.

Plus de 200 personnes ont été interrogées par la police, parfois pendant plusieurs jours, avant d'être relâchées, selon les autorités. (AFP, 4 décembre 2003)
 

Alerte pour de possibles nouvelles attaques islamistes en Turquie

La police turque a mis en alerte toutes ses unités pour parer à de possibles nouvelles attaques terroristes après les attentats sanglants du mois dernier à Istanbul, a annoncé mercredi l'agence Anatolie.

L'alerte, sous forme de circulaire, a été transmise à toutes les unités du pays.

La police, contactée par l'AFP, s'est refusée à commenter cette information et aucune précision n'a été fournie sur la date à laquelle l'alerte aurait été donnée.

La circulaire prévient que les méthodes utilisées pour de nouvelles attaques pourraient se révéler différentes de celles utilisées pour les attentats suicide à la voiture piégée, commis les 15 et 20 novembre à Istanbul.

Soixante-et-une personnes, dont quatre kamikazes, avaient été tuées et plusieurs centaines blessées dans ces attentats qui ont visé deux synagogues le 15 novembre, une banque et le consulat britannique le 20 novembre.

Selon Anatolie, la police aurait également eu vent d'une possible tentative d'attentat par un kamikaze contre une haute personnalité politique à Ankara.

Plusieurs responsables des attentats qui ont ensanglanté Istanbul sont en fuite à l'étranger où ils sont recherchés, a affirmé mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.

"On recherche toujours certaines personnes, ce sont des gens que nous avons besoin de trouver. Des gens importants ont quitté la Turquie", a déclaré M. Gul à la presse.

Il s'est refusé à donner plus de détails, mais s'est félicité de la coopération dont font preuve la Syrie et l'Iran, tout en estimant que les pays européens, quant à eux, s'étaient montrés peu solidaires à l'égard de la Turquie.

"L'Iran et la Syrie ont tous deux coopéré cette fois avec la Turquie. J'espère que cela se poursuivra", a affirmé le ministre.

Les auteurs des attentats d'Istanbul sont des Turcs liés au réseau al-Qaïda d'Oussama ben Laden, selon les autorités turques. (AFP, 3 décembre 2003)
 

Main opposition accuses the government of covering "Islamist" root of terror

Republican People's Party (CHP) leader Deniz Baykal said on Tuesday that terrorism experienced in Turkey had no official name.

Speaking in the group meeting of his party, Baykal said, "what is as dangerous as terrorism is circles being afraid of giving a name to terrorism. If you aren't afraid, you will overcome terrorism. But, if you refrain from naming it, you may face trouble. Is there any oppression? What is the reason of this uneasiness?"

Baykal emphasized that security officials could not fulfil their duties when the government refrained from naming terrorism.

It was revealed that terrorist Hezbollah organization started to form its own area of sovereignty when fight against PKK terrorism continued, Baykal said.

Baykal noted that dead bodies were unearthed in the basements of houses after 1993 and 9 thousand people were arrested on charges of being a member of terrorist Hezbollah organization.

CHP leader Baykal recalled that names of 20 thousand members of the organization were found in a house raided in Istanbul.

It was revealed that the terrorist Hezbollah organization was behind many murders, including Diyarbakir Police Chief Gaffar Okkan and author Gonca Kuris, Baykal said.

Baykal went on saying, "is this organization lost? Is this organization with 20 thousand members and 9 thousand arrested members erased from Turkey? Or is it disappeared? According to polished expression of our Chief of General Staff, Turkey is subject to a terrorism initiative based on religious understanding. But, nobody recalls Hezbollah. Governors try to make statements that terrorist Hezbollah organization no more exists. There are members of Hezbollah among the captured who have been wanted for eight years. Are they no more members of Hezbollah? Is this organization which has shed blood in Turkey for 10 years disappeared? The state is trying to explain that this organization has no connection with the ongoing incidents in Turkey. So, who is responsible for these incidents?"

"What has happened? Is there any oppression? What is the reason of this uneasiness? Do they want to say that 'they were about to legalize them and now such an incident occurred'? Do they feel guilty about pulling back security officials who were important personalities in fight against this terrorism? Do they feel sad about not dealing with these files determinedly? Or do they feel sad about releasing Hezbollah convicts by Return Home Law? They should overcome their feelings. This uneasiness is very concerning for the future. They should overcome it and cope with the issue with determination," Baykal added.

Baykal accused the government of being insufficient in dealing with recent terrorist incidents.

Baykal claimed that inconsistent policy and "Return Home" law of the government were effective on recent terrorist incidents and criticized the government of their practices.

Religion and politics were two concepts which were away from each other, Baykal said.

Baykal stated that in case those two concepts were introduced alongside each other, their real functions could not be exerted.

The western world had left behind such discussions on religion, Baykal said.

Baykal noted that Turkey was a Muslim country which was an example to whole world with its model and said that any initiative which could harm that understanding could harm that model.

Those who continued policy based on religion should clearly express their views and themselves, Baykal said.

Baykal added, "the government should assume a clear attitude about this issue. We hope it has changed. But, they can't even name those who staged this terrorism. The prime minister had evaluated terrorist attacks in Istanbul by saying that those attacks made him uneasy. And, a prime minister who takes family photograph with sheiks, members of Al-Qaida organization in Afghanistan, kneels down in front of Hikmetyar and continues his relations with those circles and can't say 'these are terrorist Hezbollah organization', makes me uneasy." (Anadolu Agency, December 2, 2003)
 

La plupart des suspects extradés de Syrie ont été libérés

Vingt des 22 Turcs extradés par la Syrie vers la Turquie dans le cadre de l'enquête sur les attentats d'Istanbul ont été libérés mardi après interrogatoire, a annoncé l'agence Anatolie.

Ces suspects, dont la majorité sont des étudiants d'écoles religieuses, étaient interrogés par la gendarmerie de Hatay, à la frontière avec la Syrie, depuis leur extradition dimanche soir.

Les deux autres suspects, Hilmi Tugluoglu et son épouse, ont été transférés à Ankara pour les besoins de l'enquête.

Selon la presse, les autorités turques n'avaient demandé que l'extradition du couple, mais Damas avait décidé de remettre à la Turquie tous leurs parents et proches.

Par ailleurs, six personnes interrogées depuis plusieurs jours à Istanbul ont également été libérées mardi, selon Anatolie.

Quatre autres suspects pourraient être inculpés mardi soir de participation à une organisation illégale, selon Anatolie.

Le vice-Premier ministre turc Abdullatif Sener avait affirmé lundi que les responsables des attentats étaient liés au réseau al-Qaïda.

"Selon nos informations, ceux qui sont responsables des attentats suicide et ceux qui ont travaillé avec eux sont proches de l'organisation terroriste al-Qaïda", avait-il déclaré.

Vingt-et-un suspects ont déjà été inculpés dans le cadre de l'enquête sur les quatre attentats suicide qui ont fait 61 morts et des centaines de blessés les 15 et 20 novembre à Istanbul. (AFP, 2 décembre 2003)
 

Déclarations contradictoires du gouvernement turc sur les attentats

Les responsables des attentats suicide qui ont ensanglanté Istanbul le mois dernier sont liés au réseau al-Qaïda d'Oussama ben Laden, a affirmé lundi le vice-Premier ministre turc Abdullatif Sener.

"Selon nos informations, ceux qui sont responsables des attentats suicide et ceux qui ont travaillé avec eux sont proches de l'organisation terroriste al-Qaïda", a affirmé M. Sener à la presse à l'issue d'un conseil des ministres consacré aux attentats.

Or,  il y a quelques jours, le premier ministre Tayyip Erdogan a déclaré ne "pas être sûr à cent pour cent" de l'implication d'Al-Qaïda dans les attentats d'Istanbul. "Ces attentats sont-ils le fait du conglomérat Al-Qaïda, de cette holding, ou est-ce le fait d'une autre organisation terroriste, nous  n'en sommes pas encore certains à cent pour cent (...) Mais ce qui est certain, c'est que ces attentats ont un motif religieux", a-t-il affirmé à la BBC.

Ces attaques, qui ont fait un total de 61 morts, dont quatre kamikazes, les 15 et 20 novembre, ont été menées par des extrémistes turcs, selon les autorités. Elles ont été revendiqués par al-Qaïda et par un groupuscule turc, le Front islamique des combattants du Grand Orient (IBDA-C).

M. Sener a également appelé la communauté internationale à renforcer sa coopération pour lutter contre le terrorisme.

"Les attentats terroristes ne constituent pas juste un problème touchant quelques pays. Ils constituent un problème pour toutes les nations, pour toute l'humanité (...) Nous, en tant que gouvernement de Turquie, disons que tous les pays devraient faire front commun", a-t-il déclaré.

Il a également fait part de la "déception" de son gouvernement après la décision de l'association européenne de football (UEFA) de déplacer à l'étranger des matchs qui devaient se jouer en Turquie.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, grand amateur de football, avait cherché pendant plusieurs jours à faire revenir l'UEFA sur sa décision.

Les autorités turques, jusqu'à ce jour, ont inculpé 21 personnes dans le cadre de l'enquête sur les attaques contre deux synagogues, une banque et le consulat britannique à Istanbul.

La plupart d'entre elles sont accusées d'aide à une organisation illégale.

Un homme, Yusuf Polat, qui aurait reconnu avoir aidé à préparer les attentats, a été inculpé samedi de "tentative visant à renverser l'ordre constitutionnel", un crime punissable de la prison à vie.

Par ailleurs, les autorités interrogeaient toujours lundi 22 Turcs, extradés la veille de Syrie, dans le cadre de l'enquête.

 Ces suspects comprennent notamment des étudiants d'écoles religieuses. (AFP, 1er décembre 2003)
 

Forces armées/Armed Forces

L'Assemblée nationale turque est-elle une caserne militaire?

L'armée turque a protesté mercredi après les propos d'un député du parti au pouvoir critiquant la présence au Parlement d'un portrait en uniforme militaire d'Atatürk,.

"Le chef d'état-major est profondément préoccupé de ces propos", indique un communiqué de l'armée, au lendemain de la publication de déclarations de Husrev Kutlu, député du parti de la Justice et du Développement (AKP), qui prend ses racines dans un parti islamiste interdit.

 M. Kutlu avait critiqué le fait qu'un portrait de Mustapha Kemal Atatürk en tenue de maréchal soit accroché sur l'un des murs du parlement ainsi que la présence dans l'enceinte de l'Assemblée d'une unité militaire, chargée de sa protection, demandant qu'elle soit retirée.

"Je me sens comme dans une caserne. (...) Il serait préférable d'avoir un portrait d'Atatürk en vêtements civils au lieu de portant l'uniforme", a notamment indiqué Husrev Kutlu au journal Milliyet.

Cette réaction de l'armée s'ajoute aux tensions déjà existantes entre les généraux, qui se déclarent les gardiens des principes laïques, et le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un ancien islamiste.

L'AKP a engagé des mesures disciplinaires contre M. Kutlu, président d'une commission parlementaire. (AFP, 31 décembre 2003)

Georgia and Turkey to further develop military ties

Georgian Defense Minister Davit Tevzadze said on Monday that Turkey and Georgia had agreed to sign a protocol to hold joint military training programs next year and added, "Georgia will further develop its military relations with Turkey."

Turkey is expected to contribute $3-4 million to Georgian defense expenditures next year.

In a special interview with Cihan's Tbilisi correspondent, Tevzadze said: "It is Georgia's aim to have successful joint programs with Turkey. Turkey and Georgia have been holding joint training programs for both Georgian and Turkish Special Forces. The two countries are working together in the Black Sea Economic Cooperation (BSEC) as well as in other joint projects. Georgian military cooperation with Turkey is very good."

Referring to a visit to Georgia by the Turkish Army's Chief of Staff Personnel, Ismail Hakki Pekin, Tevzadze said that they had exchanged ideas about Turkish-Georgian military cooperation, personnel exchange programs and joint training between the two armies.

Georgian Deputy Minister of Defense Gen. Tamaz Dumbazde said: "I am happy with the close military relations between Turkey and Georgia. Friendly relations will continue, and Georgia will be a good partner in all aspects of its relationship with Turkey.

"Whatever government comes to power, Turkey and Georgia should remain on friendly terms. There will be no change in good military relations and those in other areas. Georgia first initiated its close military relationship with Turkey when Gen. Tskitishvili and I visited Turkey in 1993."  (Cihan News Agency, December 18, 2003)
 

La parlement met fin au secret sur le Conseil national de sécurité

Le parlement turc a voté mercredi en faveur d'un décret mettant fin au secret entourant les activités du Conseil national de sécurité dominé par l'armée, a indiqué l'agence Anatolie.

Ce vote du parlement ouvre la voie à une plus grande transparence en Turquie, pressée par l'Union européenne d'améliorer la démocratie en vue de son éventuelle entrée dans l'UE.

Le vote doit permettre la publication au journal officiel des règles régissant les activités du Conseil et la nomination de ses membres.

Il lève également l'interdiction en vigueur de dévoiler le nom des membres du Conseil.

"Cet accord est très important pour l'amélioration du niveau de démocratie", a indiqué au parlement après le vote le vice-Premier ministre Mehmet Ali Sahin.

Le Conseil national de sécurité, qui réunit les responsables civils et militaires du pays, est l'organe qui permet aux dirigeants de l'armée de peser sur la politique turque.

En juiller dernier, le parlement turc avait décidé une série de réformes destinées à amoindrir l'influence de l'armée sur la vie politique, une demande prioritaire de l'UE pour ouvrir des pourparlers d'adhésion avec la Turquie.

Mais la Commission européenne avait estimé le mois dernier que la Turquie devait faire davantage pour contrôler l'armée.

La limitation des pouvoirs de l'armée est une tâche délicate pour le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, dont les origines islamistes ont entraîné la suspicion au sein de l'armée, qui se considère comme la gardienne de la laïcité de l'Etat turc.

Le gouvernement turc a annoncé lundi que l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne était une "priorité absolue" et que cette question serait désormais à l'ordre du jour de chaque conseil des ministres au cours des prochains mois.

L'UE doit décider en décembre 2004 de fixer ou non une date formelle pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec Ankara. (AFP, 10 décembre 2003)
 

MGK Prepares Oil and Natural Gas Strategy Report

Turkey's National Security Council (MGK) has prepared a report on the strategics of oil and natural gas and sent it to the Prime Minister's office.

The report emphasized that Turkey needed to be prepared since there would be significant changes in the sharing and distribution of energy in the world and Middle East.

The government was warned that the Trans-Arabian Oil Pipeline, which will carry oil from the eastern part of Saudi Arabia to the Mediterranean via Jordan, Syria and Lebanon, might be a serious rival to the Kirkuk-Yumurtalžk Pipeline and also might render the Baku-Ceyhan pipeline completely ineffective.

The report says that some oil and gas pipelines, which will start operating in 2004, might alter the balance in dependency on oil.

The report pointed out that leading countries of the world are producing new energy strategies with the reconstruction of Iraq and emphasized that Turkey should also produce new strategies in order to preserve the importance of the Kirkuk-Yumurtalžk and Baku-Ceyhan pipelines.

The Prime Minister's office forwarded the report to the Foreign Affairs Ministry and Ministry of Energy, which outlined the new oil/gas pipelines that are now available in the Middle East and will start operating in 2004: the Trans-Arabian Oil Pipeline; the Pipeline of Peace which is to carry natural gas from Egypt to Israel, Lebanon, Syria and Turkey; the Russia-Israel Project that will carry Russian oil and natural gas to the Mediterranean; and the Trans-Israel pipeline and Dolphin Gas pipeline which will carry Qatar natural gas primarily to the United Arab Emirates, Oman, and Pakistan.

The Trans-Arabian Oil Pipeline, an extension of the ARAMCO pipeline linking the oil fields in the eastern part of Saudi Arabia via Jordan, Syria, and Lebanon to the Mediterranean, has not been operating since the early 1990's because of problems between Jordan and Saudi Arabia.

In 2001 the Saudi administration has started negotiations with Syria in order to renew operation of the pipeline. The capacity of the pipeline is forecast for 1.3 million barrels a day with a plan to bypass the Golan Hills to the north the since Syrian part is under Israeli occupation. (Zaman, December 07, 2003)
 

YAS sacks two officers suspected of Islamic leanings

The Turkish military announced Thursday that it was sacking two officers for "undisciplined" behavior, a charge that usually means that the officers were suspected of sympathizing with Islamic groups or Kurdish terrorists.

The announcement came at a meeting of top generals chaired by Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, whose party has Islamic roots.

Turkey's military, which is staunchly secular and is suspicious of Erdogan, said in a statement that the officers were dismissed for "undisciplined" behavior. It did not elaborate. NTV television said the officers were suspected of sympathizing with Islamic groups. The officers' ranks were not announced.

Turkey's military routinely dismisses officers suspected of sympathizing with Islamic groups or Kurdish terrorists.

In August, the military dismissed 18 officers.

NTV said the activities of the radical Islamic groups were also on the agenda of the meeting following last month's suicide attacks in Istanbul that killed 61 people. The bombers are suspected of being tied to al-Qaeda.

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan put a reservation under the decision before signing the document. (Turkish Daily News, December 5, 2003)
 

Turkish Army's Chief: "Istanbul attacks religiously motivated"

Chief of General Staff Gen. Hilmi Ozkok said that the terrorist attacks that targeted two synagogues and British interests in Istanbul during the last two weeks were motivated by religious extremism.

Speaking to reporters at the Romanian national day reception in Ankara, General Ozkok stated, "These terrorist attacks have proven that when religion and politics are combined they are similar to dangerous chemical substances and they transform spiritual and physical beauty into devastaion."

"The terrorist attacks in Istanbul proved that terrorism is still a danger in Turkey", Ozkok said.

"The virtue of the Turkish secular state was demonstrated by the terrorist attacks," Ozkok added.

Underlining the importance of international cooperation to combat global terrorism, Ozkok said, "Employing the idiom used by Ataturk, 'It is necessary to defend not only the trenches, but also the entire front. The front in this case covers the entire world' and we can say that the war on global terrorism covers all nations."

Responsibility for the attacks that killed more than 60 people last month in Istanbul was taken by the Islamic Grand Eastern Raiders/Front and a cell of the al-Qaeda terrorist network, which the United States blames for the Sept. 11 attacks.

Turkish police discovered that the suicide bombers were trained abroad, including in Afghanistan where Al-Qaeda had previously maintained training camps. (Turkish Daily News, December 3, 2003)
 

Gul defends Turkish military against Verheugen

Foreign Minister and Deputy Prime Minister Abdullah Gul said on Wednesday that statements of European Union (EU) Commissioner for enlargement Guenter Verheugen about Turkish Armed Forces (TSK) were "unacceptable."

According to Hürriyet, Verheugen argued that Turkey had outdated views about the Cyprus issue as if Greeks had surrounded Turkey and Cyprus were a part of this policy. Verheugen said: "This is what Turkish generals say and the Turkish public opinion believe. These are not true."

Prior to his departure for Brussels to attend NATO foreign ministers meeting, Gul evaluated Verheugen's speech in Belgian Senate, but said that they had not seen the full text of the speech yet.

Gul noted that Verheugen's words about TSK were unacceptable and incorrect and went on saying, "because TSK has fulfilling its responsibilities in line with our state policies. It doesn't have different views about Cyprus issue and EU."

"Also, TSK is in Cyprus under international agreements. Therefore, Verheugen's words especially on TSK were misfortune," Gul said.

Gul emphasized that the only condition in Turkey's EU accession process was fulfillment of Copenhagen political criteria and added, "we have said that Cyprus is not a precondition for many times and, it is so. Turkey is acting with good will and doing everything it can to solve Cyprus issue. Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC) is also doing so. There will be elections in TRNC in coming days."

"Nobody should doubt that elections will be held in a democratic atmosphere. Those who have such doubts should come and monitor the elections on the island. TRNC has invited not only OSCE, but also COE to elections," Gul noted.

Upon another question, Gul evaluated words of Verheugen who said that "decisions were taken without informing TRNC President Rauf Denktas and Denktas was not informed about anything" and noted that they had not received full text of Verheugen's speech yet.

Gul said, "Denktas is the negotiator in TRNC Presidency at the moment."

Asked if he would meet with Verheugen in Brussels, Gul said that he could have many bilateral meetings, but schedule of his meetings was not clear yet. (Hurriyet-Anadolu Agency, December 2-3, 2003)
 

Une nouvelle unité de l'OTAN avec la participation turque

Dans le cadre de ses efforts d'adaptation aux nouvelles menaces du XXIème siècle, l'OTAN a officiellement donné naissance mercredi à un bataillon multinational chargé de répondre aux attaques chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires.

Cette unité a vu le jour au cours d'une cérémonie à Liberec, 106 km au nord de Prague. C'est la République tchèque qui doit diriger cette unité les six premiers mois, l'Allemagne prenant la présidence tournante le 1er janvier 2005.

"Nous ne pouvons céder face au terrorisme. Nous devons le combattre, c'est la raison de la création de ce bataillon multinational", a déclaré le ministre tchèque de la Défense Miroslav Kostelka.

L'unité comptera quelque 500 hommes de 12 pays membres: la Belgique, la Grande-Bretagne, le Canada, la République tchèque, la Hongrie, l'Italie, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l'Espagne, la Turquie et les Etats-Unis.

Ces soldats seront formés à la lutte contre les armes de destruction massive, et pourront également intervenir en cas de catastrophes naturelles ou accidents industriels.

Selon le commandant de l'unité, le colonel Vratislav Osvald, son bataillon sera prêt à se déployer où que ce soit dans le monde en cinq à 20 jours, à compter du 1er juillet 2004.

Le coeur de cette nouvelle force anti-ADM est constitué par 160 personnes basées dans l'unité anti-guerre chimique de Liberec. Ces experts tchèques furent les seuls à détecter des traces de gaz innervants dans le désert d'Arabie saoudite pendant la guerre du Golfe. Ils ont également été déployés au Koweït en soutien à l'invasion américaine en Irak. (AP, 3 décembre 2003)
 
 
 
 
 
 
 


Dossiers récents sur le militarisme en Turquie
Latest files on the militarism in Turkey

La Turquie doit absolument se débarrasser du diktat de l'Armée
Info-Türk 
Turkey must absolutely get rid of the Army's diktat
Info-Türk
L'ingérence de l'armée turque freine la démocratisation du pays
Dogan Özgüden
La république des pachas: Ce pouvoir si pesant des militaires turcs
Eric Rouleau
The Turkish Army's business empire: OYAK
The Turkish Daily News
L'ombre de l'Armée turque sur la campagne électorale en Belgique
 Info-Türk

 


 

Politique intérieure/Interior Policy

Court of Appeals Election Deadlock Continues into 2004

Elections for appointments to the Court of Appeals have turned into a crisis because after 10 months no results have been announced. The election process will apparently continue into 2004.

None of the candidates could obtain the necessary majority in the 219th round of presidential elections for the Court of Appeals 8th Penalty Office.

Since an amendment to the law intended to unblock the election results did not work, candidates for the presidency began to apply new election tactics.

It was reported that 8th Penalty Court members and candidates Serpil Cetinkol and Zeki Aslan made an agreement to support each other against 2nd Penalty Court member Yusuf Kenan Dogan.

Reportedly, Aslan and Cetinkol, in order to increase their votes, alternately participated in the election, which was held in five rounds, but still failed to obtain a majority.

In the last election, Cetinkol received 197 votes and Dogan received 103 votes, however, nearly 30 members did not vote and 20 votes were declared invalid.

Since the election process has lasted longer than ever before in the history of the Court of Appeals, new candidates were allowed to enter the election by an amendment to the law.

However, renewing the elections with five rounds did not work. In order to overcome the deadlock, members are now discussing new ideas and suggestions. (Zaman, December 31, 2003)
 

21 political parties can compete in March 28 local elections

The Higher Electoral Board (YSK) announced on Tuesday names of the political parties which will compete in upcoming local elections on March 28, 2004.

Sources told the A.A correspondent that 21 political parties would join the local elections.

Names of these political parties are as follows: the Justice and Development Party (AK Party), the Motherland Party (ANAP), the Brilliant Turkey Party (ATP), the Independent Turkey Party (BTP), the Grand Unity Party (BBP), the Republican People's Party (CHP), the Democrat Party (DP), the Democratic People's Party (DEHAP), the Democratic Left Party (DSP), the True Path Party (DYP), the Workers' Party (EMEP), the Young Party (GP), the Labor Party (IP), the Liberal Democrat Party (LDP), the Nation Party (MP), the Nationalist Movement Party (MHP), the Free Society Party (OTP), the Freedom and Solidarity Party (ODP), the Felicity Party (SP), the Turkish Communist Party (TKP) and the Liberal Democrat Party (LDP).

YSK has ruled that the Social Democrat People's Party (SHP) and the Democrat Turkey Party could not join the local elections since they had not fulfilled the criteria of general congress and organization. (Anadolu Agency, December 30, 2003)
 

Maintien d'une peine de prison contre un ancien Premier ministre turc

La peine de prison prononcée l'an dernier et confirmée début décembre à l'encontre de l'ancien Premier ministre turc Necmettin Erbakan pour détournement de fonds a été maintenue après examen par une Cour de cassation, a rapporté lundi l'agence Anatolie.

M. Erbakan, premier chef d'un gouvernement islamiste en Turquie entre 96 et 97, avait été condamné à 28 mois de prison pour falsification de documents ayant trait au détournement de fonds de son ancien parti, le Refah, aujourd'hui dissous.

Début décembre, la condamnation avait été confirmée par une Cour d'appel turque, lui interdisant toute activité politique.

La décision lundi de la Cour de cassation est assortie de l'obligation faite à M. Erbakan, 77 ans, d'abandonner le poste de président de son actuelle formation, le parti pro-islamiste du Bonheur (Saadet), et de rendre sa carte de membre.

Le vieux dirigeant ne devrait cependant purger sa peine que dans un an minimum, après que la justice eut accepté dimanche la requête en ce sens des avocats de M. Erbakan pour des raisons de santé, selon le site de la chaîne d'information NTV.

Necmettin Erbakan avait dirigé le pays pendant un an avant d'être contraint par l'armée pro-laïque à démissionner en juin 1997.

En janvier 1998, la Cour constitutionnelle avait dissous le Refah, accusé de porter atteinte à la Constitution, et avait interdit toute activité politique à M. Erbakan pendant cinq ans.

A l'époque, un tribunal avait estimé que l'équivalent de 3,6 millions de dollars de fonds du parti dissous, que l'Etat devait saisir, s'était volatilisé. (AFP, 29 décembre 2003)
 

YSK sets calendar for March 28 local elections

The Higher Election Board (YSK) has announced the timetable for local elections set to take place on March 28, 2004 and set January 1, 2004 as the date for the beginning of the official election procedure.

On Jan. 1, the YSK will officially announce the political parties that will compete in elections for city and district municipalities across Turkey. On Jan. 7, final assessment on objections to voter lists will start.

A day after, YSK officials will determine the number of people to be elected to municipal councils in constituencies according to the number of registered voters in these constituencies.

On Jan. 19, lists of members of the district election boards will be finalized.

The YSK set Feb. 24 as the final date for political parties to submit a list of their candidates for greater municipalities. Independent candidates are also required to submit their candidacy application on the same date.

Objections to lists of candidates for greater municipalities will have to be concluded by district election boards on March 2.

Voters list will be finalized on March 6, according to the YSK's election calendar. The lists will be announced on the same day.

On March 18, propaganda bans covering the ten-day period ahead of the elections will begin. Election propaganda period will end on March 27. (Turkish Daily News, December 22, 2003)
 

L'ancien leader Yilmaz et cinq ministres poursuivis pour corruption

L'ancien Premier ministre turc Mesut Yilmaz et cinq de ses ministres font l'objet de plusieurs enquêtes parlementaires décidées mardi soir par l'Assemblée nationale turque pour plusieurs affaires de corruption, rapporte l'agence Anatolie.

Une première motion adoptée à une très large majorité de 388 voies contre 4 (sur 550 sièges) a décidé de la constitution d'une commission d'enquête à l'encontre de M. Yilmaz et de son ministre d'Etat Gunes Taner pour fraude dans la vente de la Turkbank, selon Anatolie.

Une seconde motion a décidé de constituer une autre commission parlementaire pour enquêter sur des irrégularités dont se serait rendu coupable son ministre de l'Energie Cumhur Ersumer dans des contrats d'achat de gaz, dit l'agence.

Cette commission se penchera également sur des décisions "hors procédures"

prises par son successeur Zeki Cakan, quand M. Ersumer avait été poussé à la démission, concernant l'exploitation hydraulique d'état (DSI), selon Anatolie.

Une troisième commission d'enquête a enfin été formée par le Parlement à l'encontre des vice-Premier ministre Husamettin Ozkan et ministre d'Etat Recep Onal, accusés d'avoir causé des pertes à une banque d'état, la Halkbank, en ayant manqué à leurs responsabilités.

A 56 ans, l'ancien chef du Parti de la mère Patrie (ANAP) et vice-Premier ministre dans le gouvernement défait lors des législatives de novembre 2002 a plusieurs fois dû répondre devant ses pairs d'accusations de fraude massive, mais a chaque fois été blanchi.

De nombreux proches de M. Yilmaz auraient profité de sa position pour faire des bénéfices lors d'une crise sévère financière qui avait vu la Livre turque s'effondrer face au dollar américain.

Sévèrement défait lors des élections de l'an dernier, son parti n'a plus de représentation parlementaire. (AFP, 9 novembre 2003)
 

Confirmation d'une peine de prison contre un ancien premier ministre turc

Une Cour d'appel turque a confirmé mardi une peine de plus de deux ans de prison à l'encontre de l'ancien premier ministre turc Necmettin Erbakan, une sentence qui devrait lui interdire toute activité politique.

Les juges ont confirmé à l'unanimité la peine de deux ans et quatre mois de prison, prononcée l'an dernier, contre le premier chef d'un gouvernement islamiste en Turquie pour falsification de documents ayant trait au détournement de fonds de son ancien parti, le Refah, aujourd'hui dissous, selon l'agence Anatolie.

Le tribunal a également confirmé des peines allant jusqu'à 14 mois de prison à l'encontre de 69 autres responsables de ce parti.
 La décision de justice devrait entraîner l'interdiction pour M. Erbakan, 77 ans, d'appartenir à un parti ou de se présenter à des élections.

Il avait dirigé le pays pendant un an avant d'être forcé par l'armée pro-laïque à démissionner en juin 1997.

En janvier 1998, la Cour constitutionnelle avait dissous le Refah, accusé de porter atteinte à la constitution, et avait interdit M. Erbaken de politique pour cinq ans.

En mai dernier, à l'issue de cette interdiction, il avait été élu chef du parti pro-islamiste du Bonheur (Saadet). (AFP, 2 décembre 2003)
 

Droits de l'Homme / Human Rights

Action spectaculaire de solidarité avec les prisonnniers politiques

Dimanche après-midi à Istanbul, l'association d'entraide avec les prisonniers politiques et leurs familles TAYAD a organisé une action d'éclat assez inédite.

Cinq mères de TAYAD installées dans des cages métalliques individuelles sans porte ni verrous ont bloqué l'autoroute E5. Ces cages ont été clouées dans le bitume et enchaînées les unes aux autres pour en renforcer la stabilité.

Au même moment, une centaine de membres de TAYAD ont déployé des calicots dans les deux sens de l'autoroute pour informer les automobilistes des raisons de cette action. Sur l'un des calicots, on pouvait lire: "Halte à la censure et à l'isolement carcéral".

Arrivée sur place avec beaucoup de difficultés, la police a tenté de sectionner les barreaux des cages pour en sortir leurs occupantes. Mais en vain.

Avec peine, la police est finalement parvenue à retirer les clous qui fixaient les cages dans le bitume. Par contre, elle n'est pas parvenue à rompre les barreaux des cages.

Furieux de la réussite de l'action, les policiers ont malmené les mères de TAYAD en "roulant" les cages parallélépipédiques dans lesquelles elles étaient coincées.

La police a ensuite dû détourner le camion d'un particulier pour y placer les 5 cages dont les occupantes n'avaient pas pu être délogées. Elles ont été emmenées en camion au commissariat central d'Istanbul pour y être placées en garde à vue.

Entre-temps, voici 105 jours que des familles de TAYAD observent le jeûne dans le parc Abdi Ipekçi en dormant à la belle étoile par nuits glaciales dans la capitale Ankara où l'hiver y est très rigoureux. Situées non loin des bâtiments ministériels, ces familles espèrent pouvoir attirer l'attention des officiels sur l'hécatombe des prisonniers politiques dont le mouvement de grève de la faim se poursuit depuis près de 1200 jours !

La police a tout fait pour les chasser du parc, notamment en leur confisquant leur tente. Mais malgré le froid et les brutalités policières, les familles de TAYAD n'ont pas renoncé à leur résistance.

Dans plusieurs villes d'Europe (Bruxelles, Berlin, Innsbruck, Paris et Londres), des membres de TAYAD Komite observent le jeûne depuis 6 jours. (Tayad Bruxelles, 28 décembre 2003)
 

Grèves de la faim simultanées à Bruxelles et dans trois autres villes

A l'appel du Comité de soutien à l'Association d'entraide avec les familles des détenus politiques de Turquie (TAYAD), quatre personnes ont entamé une grève de la faim de 50 jours simultanement à Bruxelles, à Berlin, à Vienne et à Paris depuis le 23 décembre 2003.

A Bruxelles, Hasan Subasi, rédacteur en chef de la revue "Kerbela", occupe une tente dressée dans le parc Solidarnosc de la Chaussée Saint Pierre, situé derrière la commune d'Etterbeek à Bruxelles.

Dans son communiqué suivant, Subasi explique les raisons de son action de protestation:

Vous vous en souviendrez, le 20 octobre 2000, les prisonniers politiques en Turquie avaient entamé un "jeûne de la mort" contre le nouveau projet des prisons de type F à cellules d'isolement.

Après deux mois de jeûne, soit entre les 19 et 22 décembre, les autorités ont lancé une attaque dans 20 prisons du pays afin d'écraser la résistance des détenus en grève de la faim. Sans la moindre sommation, ces prisonniers se sont retrouvés dans un véritable enfer: certains ont été brûlés vifs, d'autres asphyxiés sous les bombes fumigènes lancées depuis les toits des prisons, d'autres encore tabassés à mort et exécutés par balles.

Malgré cela, la résistance n'a pas pris fin. Elle s'est même développée, à telle enseigne que le jeûne de la mort a débordé des prisons. Pour l'Etat, il fallait mettre fin à "l'agitation" qui se développait à l'extérieur. Ainsi, le 5 novembre 2001, pour en venir à bout des grèves de la faim, les autorités ont tué quatre personnes dans le quartier stanbouliote de Küçükarmutlu où jeûnaient les ex-prisonniers et leurs familles.

La résistance n'a pas été défaite pour autant.

De nouvelles lois interdisant l'action de jeûne ou le soutien ont été votées pour criminaliser la résistance. Plus grave encore, on a légalisé la médicalisation forcée dans le but de mutiler les grévistes de la faim.

La torture de la médicalisation n'a pas empêché la résistance de se développer.

De nouveaux réglements interdisant toute information relative aux grèves de la faim ont été introduites dans les organes de presse; désormais, il était un crime de parler des grèves de la faim à la télé ou dans les journaux. Des journalistes et des éditeurs ont été jugés pour avoir bravé l'interdit avec 4 ans de peines de prison à la clé.

Malgré cela, la résistance s'est poursuivie.

Dans cette résistance qui dure depuis trois ans, 107 personnes sont tombées martyr, 500 d'entre elles ont été mutilées par médicalisation forcée.

Quelle était la revendication des prisonniers?

La levée des mesures d'isolement provoquant la mort de l'esprit.

Mettez vous à leur place. Imaginez vous seul(e) entre quatre murs non pas pendant un jour, deux jours, mais pendant des mois et des années.

N'est-ce pas de la torture?

Malgré cette tragédie, le régime fasciste de Turquie poursuit sa répression contre les prisonniers politiques avec le soutien et l'approbation de l'Europe.

Ces atrocités commises contre les prisonniers sont toutes officiellement attestées et les pièces relatives à ces atrocités ont été transmises à vos gouvernements.

Dans ces rapports, il est précisé que nos camarades ont été brûlés vifs, assassinés par balles, tabassés et qu'après le massacre, on veut maintenant détruire leur santé mentale. Cependant, vos gouvernements font mine de ne rien voir.

Plus grave, ils soutiennent la politique d'isolement des prisonniers politiques. (TAYAD, 26 décembre 2003)
 

Recent torture and ill-treatment cases in Turkey

Murat Aslan and Yilmaz Aslan, who were detained under suspicion of an ordinary crime on 13 December in Adana, stated that they were tortured at Sakirpasa Police Station. Yilmaz Aslan stated that together with his cousin Murat Aslan they were working at Adana Bus Terminal and on the evening of 13 December a person with whom they were having a quarrel attacked them with a knife and the police who came shortly after detained them. They were beaten at the station and were kept there for a day.

Aslan also stated that after he received a medical report certifying that he was beaten from Sakirpasa Health Clinic, he was taken to Adana Security Directorate. After being kept one day there they were taken to Meydan Health Clinic and received similar reports. Yilmaz said that they were released after being brought to the court on the allegations of  "resisting to the police."

Following their release they were taken to Sakirpasa Police Station again "to take their finger prints." "Police officers beat us again while insulting. We were taken to Adana Security Directorate again. They took our fingerprints and released us at around 22.00 pm" Yilmaz Aslan said.

His cousin Murat Aslan stated that his ear was torn. "At the police station, a superintendent and two police officers came near me. The superintendent pulled my ear which was injured previously due to an accident, my ear was torn. He and other police officers started to beat me; they were kicking and striking all over my body. As I fell down, they hit to my back."

Both Yilmaz Aslan and Murat Aslan applied to HRA Adana branch and filed official complaints against the police officers.

In Mersin, those persons who were detained during conference in front of AKP offices to protest the prisons' operation on 19 December 2000 and the F-type prisons in Mersin were reportedly tortured. Serpil Çalisir announced during press conference held at Mersin Basic Rights and Freedoms Association that detainees were threatened to death. She also stated that Sükran Söyleme, staff member of the journal Ekmek ve Adalet was sexually harassed.

In Istanbul, Selda Yesiltepe, manager of the radio station Anadolu'nun Sesi (Voice of Anatolia) and Çetin Beyazdogan who were detained on 20 December were released on 21 December. Yesiltepe stated that after covering the press release held to protest prison operations in front of AKP Gaziosmanpasa Office, they were detained for "not showing their ID cards." She also said that they were detained under beatings and dragged on the floor. Mustafa Erol who was detained together with them is still reportedly under detention at Istanbul Security Directorate.  (Özgür Gündem-BIA-TIHV, December 23, 2003)
 

The first one of D Type Prisons opened in Diyarbakir

Diyarbakir D-type Prison, the first one of the D-type prisons that were constructed after the F-type prisons as high security prisons, was opened. The prison was near Pirinçlik district on Diyarbakir-Urfa highway. It has 622 persons capacity.

84 prisoners from the Diyarbakir E-type Prison were reportedly sent to the prison.

Chairwoman of the federation of prisoners' relatives associations TUHAD-FED Nursel Aydogan stated that D-type prisons were being constructed for the aim of isolation.

He said: "Ministry of Justice had to ask to NGOs and mass organizations for their opinions on these prison. However, the ministry hided the construction of these prisons from the public like a state secret."

Lawyer Murat Güzel, member of Prisons Commission of Diyarbakir Bar Association, announced that he was prevented to see his clients when he went to Diyarbakir D-type Prison. He said: "D-type prison is a threatening kind. It is not appropriate for the prisoners, lawyers and the families." (Özgür Gündem-TIHV, December 23, 2003)
 

The trial of 1243 Dev-Sol defendants restarted

The case that had been launched against 1243 defendants on the grounds of being members of Devrimci Sol (Revolutionary Left) was restarted after the lost files were found. The Court of Cassation had quashed the verdict against the defendants when some 100 files were lost.

Public prosecutor in Üsküdar (Istanbul) appealed to the Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation for the correction of the decision when the files were found. 11th Penal Chamber of the Court of Cassation will deal with the case if the Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation finds the demand appropriate.

The original trial, which had started at Istanbul Martial Military Court No.2 in 1981, had concluded in 1991 and defendants had been given sentences varying between 2 years 9 months imprisonment and death penalty. Subsequently the case file had been referred to Üsküdar Heavy Penal Court No. 1. (Milliyet-TIHV, December 23, 2003)

TIHV Staff on Trial in Aliaga

On 19 December Aliaga Penal Court continued to hear the case of 68 people, including Günseli Kaya and Alp Ayan, staff members of the Human Right Foundation of Turkey (TIHV) in Izmir. They are charged with staging an illegal demonstration, when they attended the funeral of Nevzat Çiftçi, who had died during the operation in Ankara Closed Prison on 26 September 1999.

In his summing-up the case the public prosecutor said that the court was not responsible to hear the cases against 4 defendants because they were under the age of 18 years on the day of the incident.

The prosecutor wanted 30 defendants, including Günseli Kaya, Alp Ayan and Haydar Cenan, EMEP chair for Izmir, the lawyers Sevgi Binbir, Seray Topal, Zeynel Kaya and Erdal Yagçeken, to be sentenced according to the Article 32/1 of the Law on Meetings and Demonstrations on charges of "attacking the security forces" and 26 defendants, including the TIHV staff lawyer Berrin Esin Kaya, to be sentenced according to the Article 32/3 of the same law.

The court adjourned the hearing to 26 January 2004. (TIHV, December 22, 2003)
 

Statistics on the 9-month Human Rights Violations in Turkey

Turkey has marked International Human Rights Day with a series of events and with political leaders declaring that the protection and strengthening of human rights is one of the country¹s main objectives.

During a demonstration in Izmir for celebrating Human Rights Day, people were attacked by police with dogs, tearing gas and pressured water.

On this occasion, the Human Rights Association of Turkey (IHD) issued the following detailed table on 9-month human rights violations in Turkey

RIGHT TO LIFE
 


Enforced Disappearances
 


Deaths In Prisons:
 


People attacked
 


Violence and Sexual Assault Against Women and Children
 


Torture and ill-treatment:
 


PERSONAL SECURITY, FREEDOM AND RIGHT TO FAIR TRIAL


FREEDOM OF EXPRESSION

Banned, censored, restricted, confiscated


Trials Launched for political reasons: 38 (against 96 individuals)
 


Decisions of High Council for Radio and Televisions (RTUK)
 


FREEDOM OF ASSOCIATION AND DEMONSTRATION
 


SOCIAL AND ECONOMIC RIGHTS
 


RIGHTS TO EDUCATION and CULTURAL RIGHTS
 


January-September 2003 Human Rights Violation Balance Sheet was collected from personal applications and various newspapers, journals, televisions and Internet sources.
 

Difficile mise en pratique des réformes démocratiques en Turquie (Gil-Roblès)

D'importants problèmes subsistent en Turquie dans la mise en oeuvre des réformes démocratiques notamment en raison du comportement des fonctionnaires chargés de l'application de la loi, a indiqué vendredi le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

"Désormais, la priorité doit être de refléter l'engagement du gouvernement dans les actes et pratiques des fonctionnaires", indiqué Alvaro Gil-Roblès dont un rapport, suite à une visite en Turquie en juin 2003, a été publié vendredi.

Tout en se félicitant des réformes entreprises, M. Gil-Roblès a estimé qu'il "subsiste néanmoins d'importants problèmes dans leur mise en oeuvre (...) en particulier en ce qui concerne la liberté d'expression et d'association ainsi que le comportement des fonctionnaires chargés de l'application de la loi".

"D'après le ministre de la Justice (turc) le changement des mentalités est plus dur que celui de la législation, en d'autres termes il faudrait avoir du temps et de la patience pour que les réformes puissent entièrement fonctionner", a-t-il ajouté dans son rapport.

La Turquie a adopté sept trains de réformes depuis trois ans pour répondre aux critères de Copenhague sur les droits de l'Homme et la démocratie. Les dirigeants de l'Union européenne doivent décider en décembre 2004 si la Turquie a rempli les conditions nécessaires à l'ouverture de négociations sur son adhésion à l'UE. (AFP, 19 décembre 2003)
 

Heavy imprisonments for Dev-Sol defendants

On 18 December Istanbul SSC concluded the case against 31 persons that was launched on the grounds of "being member of Dev-Sol (Revolutionist Left), killing 16 persons, of whom 13 were police officers, and conducting various actions between 1991 and 1993".

The court sentenced Erkan Koç to intensified life imprisonment according to the Article 146/1 TPC, Özden Bilgin, Erol Çam, Dursun Bütüner, Ismail Yigit and Yesim Taciroglu to life imprisonment according to the same article. Koç will be imprisoned until his death.

Other defendants who were sentenced to life imprisonment may benefit from the Law on Execution of Sentences. Abdurrahman Kayhan and Perihan Sürücü were sentenced to 20 years' and 6 months' imprisonment on charges of "being member of illegal organization and throwing explosives" and Ibrahim Dögüs, Alisan Yalçin, Cemalettin Erdemli, Riza Demirel and Cafer Sadik Gökçen were sentenced to 12 years' and 4 months' imprisonment on charges of "being members of illegal organization". Ali Ekber Pamuk was sentenced to 8 years' and 4 months' imprisonment on charges of "being member of illegal organization.

Kemal Mete Sözen, Talat Ünlü and Emrah Pamuk were acquitted whereas the cases against Fethiye Yalçin, Ismail Kulak, Mehmet Emin Yildirim, Ercan Yesil, Haci Güler, Zeki Tanriverdi, Erdogan Aktas, Mehmet Kulak, Kasim Kulak and Yusuf Büyükdag were dropped because of the lapse of time.

The files of Hasan Dinler and Harun Kartal were separated on the grounds that their testimonies were not recorded during the trial. (Özgür Gündem-TIHV, December 19, 2003)
 

Un symposium à Florence sur l'isolement des prisonniers politiques

L'association turque d'entraide avec les familles des prisonniers politiques TAYAD en collaboration avec la plate-forme internationale de lutte contre l'isolement (PILI) organise le deuxième édition du symposium sur la répression et la torture carcérales à Florence.

Cet événement international commence le vendredi 19 décembre à 10h. par une conférence de presse dans le "Salone Cinquecento" au Palazzio Vecchio suivi du symposium à proprement parlé. Le symposium continuera les 20 et 21 décembre dans l'auditorium du conseil régional toscan.

Au cours de ce symposium, on traitera de la répression carcérale sous ses différents aspects à la lumière des interventions de diverses personnalités du monde académique, juridique, médical et associatif.

Plusieurs associations de familles de prisonniers et activistes des droits de l'homme issus de Palestine, du Liban, de Turquie, d'Irlande, du Pays basque, d’Espagne, des Etats-Unis, de Colombie, d'Argentine, d'Ukraine, de Grèce, d'Azerbaïdjan et du Maroc et du Sahara occidental ont déjà annoncé leur participation au symposium.

Vendredi 19 décembre, des représentants de diverses associations démocratiques de Turquie en lutte contre la répression policière prendront parole au symposium, parmi lesquelles se trouvent l'association turque des droits de l'homme (IHD), l'association pour les droits et les libertés fondamentaux (THODER), un avocat du bureau du droit du peuple (HHB) ainsi que TAYAD.

La chanteuse Bilgesu Erenus, le poète Ruhan Mavruk, les écrivains Cezmi Ersöz, Sanar Yurdatapan et Abdurrahman Dilipak ainsi que le cinéaste Hüseyin Karabey sont également parmi les personnalités turques annoncées.

Dans l'après-midi, les journalistes italiennes Grazia Cecconi (Azad) et Orsola Casagrande (Il Manifesto) parleront de leur expérience parmi les grévistes de la faim en Turquie.

Le neurologue romain Gianfranco de Maio exposera les liens de causalité existant entre la médicalisation forcée des grévistes de la faim et le syndrome de Wernicke-Korsakoff.

En fin d'après-midi, la délégation florentine composée d'un conseiller de la Région toscane (M. Giovanni Barbagli) et de la province de Florence (M. Sandro Targetti et M. Renato Romei) qui s'est rendue à Istanbul à l'occasion du troisième anniversaire de la grève de la faim des prisonniers politiques, fera part de ses observations.

Le 20 décembre au matin, un médecin de la Croix rouge italienne informera des conditions de détention alarmantes dans le camp de Guantanamo. A ses côtés: un(e) membre de la famille de l'un des prisonniers cubains ("Miami 5") détenus aux Etats-Unis.

Ensuite, des représentants de comités de défense des prisonniers politiques américains tels que Leonard Peltier et Mumia Abou Jamal dresseront le bilan de la politique carcérale aux Etats-Unis.

Dans l’après-midi, M. Mohammed Safa, secrétaire général du centre de réhabilitation pour les victimes de la torture du camp de détention Al Khiam au Liban ainsi que l'avocat palestinien Ibrahim Mahajna du comité palestinien des droits de l'homme donneront un aperçu de la situation des prisonniers politiques de leurs pays repectifs, détenus dans les geôles israéliennes.

En fin d'après-midi, les juristes italien (Me Vainer Burani), français (Me Didier Rouget) et basque (Me Julen Arzuaga) parleront des libertés et de la justice en Europe ainsi que de la politique sécuritaire et pénale.

Le symposium se clôturera le dimanche 21 décembre par un concert du groupe de musique populaire "Grup Yorum", dans la "Casa del Popolo Grassina" situé dans le quartier florentin de Bagno a Ripoli. Au "Grup Yorum" se joindront quelques groupes de musique italiens notamment le groupe "Fiati sprecati".

Nous prévoyons en outre de présenter une exposition photographique et de projeter des films sur le thème de la répression carcérale les soirs du 19 et du 20 décembre.

Pour toute information supplémentaire concernant le programme du symposium, on peut s'adresser au Docteur Paola Cecchi, représentante de la plate-forme internationale de lutte contre l'isolement à Florence et dont le numéro de téléphone est le : 00 39 347 138 09 80. (TAYAD, 19 décembre 2003)
 

"Le viol des détenues, une politique d'Etat en Turquie"

L'avocate Eren Keskin se bat depuis sept ans contre les abus sexuels dont sont victimes de très nombreuses femmes en détention. Istanbul, envoyée spéciale. Responsable du projet d'assistance juridique pour les victimes de la violence et du viol en garde à vue, l'avocate Eren Keskin mène bataille depuis sept ans pour que cessent les crimes sexuels qui frappent les femmes en détention.

"Malgré les conventions internationales signées et les règlements du droit interne, la torture persiste en Turquie. Elle est même systématique et chez les femmes relève de terribles agressions sexuelles. Mais la dénonciation de ces violences est aussi la plus difficile", explique-t-elle.

Dans une société qui est encore régie par des valeurs féodales, l'"honneur" de la femme est une affaire familiale qui sert en réalité de prétexte à l'inaction et est utilisée afin de réduire au silence les victimes. Celles-ci, quand elles dénoncent les agressions dont elles ont été l'objet, sont considérées comme "honteuses" et coupables d'avoir révélé au grand jour une affaire "privée" donc d'avoir attiré sur tout le clan une désapprobation publique générale.

Dans le code pénal turc, les crimes relevant de violences sexuelles ne sont pas décrits comme tels mais sont définis comme des "crimes contre la morale publique et l'ordre familial". Cette définition a été maintenue dans le projet de rénovation du Code pénal présenté en début d'année au Parlement. Cette classification sous-tend qu'en cas d'agression sexuelle contre une femme, c'est la famille et la communauté - non la femme elle-même - qui seront désignées comme parties lésées car c'est "l'honneur" de la parentèle qui est en jeu.

"Un autre problème est posé, reprend l'avocate, quand il s'agit de démontrer les tortures sexuelles. Seule une institution d'expertise officielle est habilitée à le faire. Si des médecins légaux sont compétents, leur appartenance à une institution d'État fait obstacle à une dénonciation de crimes commis par d'autres fonctionnaires. De plus la présence imposée de gendarmes lors de l'examen médical rend encore plus délicate pour la femme la décision d'un tel examen."

L'harmonisation avec le droit européen est une fois encore dans la pratique contournée. Si une garde à vue officielle ne peut se prolonger au-delà de quatre jours, les enlèvements de femmes par les policiers se multiplient.

"Elles sont jetées de force dans des voitures, menées les yeux bandés dans des lieux inconnus. Il n'y a pas d'arrestations officielles et les tortionnaires ne peuvent être identifiés", précise Eren Keskin.

L'avocate ne s'étonne pas qu'en sept ans d'existence, son projet n'a enregistré que 177 plaintes sur des milliers de victimes. Elle-même n'est pas à l'abri. Pour avoir révélé ces pratiques dans les journaux, l'avocate est poursuivie par la justice. Elle est impliquée dans 120 procès.

"Le projet d'assistance juridique a pour but de développer la prise de conscience des droits des femmes. S'il existe encore de nombreux facteurs qui empêchent les femmes de dénoncer ce qu'elles ont subi, un pas a été accompli pour que l'on parle en Turquie d'un sujet jusque-là tabou." (D. B.,L'Humanité, 17 décembre 2003)
 

Quatre attentats à la bombe dans les principales villes turques, sans victime

Qautre attentats à la bombe ont eu lieu vendredi soir dans les trois principales villes de Turquie, Istanbul, Ankara et Izmir, visant des symboles du pouvoir, sans faire de victime et causant des dégâts mineurs, rapporte l'agence Anatolie.

Une première explosion a eu lieu en début de soirée tout près d'un palais de justice à Ankara, sans faire ni dégât ni victime, indique Anatolie.

Un engin a ensuite explosé dans la rue mitoyenne d'un commissariat de police d'Izmir, brisant des vitres d'habitations et de véhicules situés à proximité, sans faire aucun blessé, selon Anatolie.

Deux personnes ayant été vues s'éloignant au pas de course sont recherchées par la police, selon la même source.

Une autre explosion dans cette même ville face au palais de justice a eu lieu alors que les services de déminage de la police avaient été prévenus de la présence d'un paquet suspect, la détonation causant des dégâts mineurs alentours, rapporte encore Anatolie.

Une bombe artisanale a également explosé dans la soirée près du palais de justice de Sultanahmet, sur la rive européenne d'Istanbul, sans faire aucun dégât, selon cette source. (AFP, 12 décembre 2003)
 

Des observateurs danois dénoncent les "procès politiques" en Turquie

La Turquie continue de violer les droits de l'Homme et la liberté d'expression, et n'est pas encore mûre pour engager des négociations d'adhésion à l'Union européenne, ont constaté mercredi deux observateurs danois au procès "politique" d'un psychiatre turc à Izmir.

"Ce procès à répétition contre le docteur Alp Ayan a eu lieu le jour-même de la journée universelle des droits de l'Homme", a déclaré par téléphone à l'AFP, Inge Genefke, représentante du Conseil international de réhabilitation des victimes de la torture (IRCT), présente au tribunal.

"Il encore été repoussé jusqu'au 3 mars, après 45 secondes d'audience seulement, un record parce qu'un autre inculpé était absent", a-t-elle ajouté.

"C'est un procès politique contre la liberté d'expression qui traîne en longueur depuis un an et demi, et un harcèlement contre un défenseur des droits de l'Homme, qui travaille pour The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV), une organisation partenaire d'IRCT", a-t-elle estimé.

L'eurodéputé danois Torben Lund, a critiqué également "la poursuite de tels procès politiques qui montre que la Turquie n'est pas encore mûre, du moins sur le plan de la démocratie et des droits de l'Homme, pour engager des négociations d'adhésion avec l'Union européenne".

Le Dr Ayan est "inculpé d'offense à l'Etat pour avoir critiqué l'usage de la torture en Turquie constaté dans plusieurs rapports internationaux", a indiqué M. Lund à l'AFP, qui "va informer le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen de (ses) observations" à Izmir.

"Guenter Verheugen m'avait signalé précédemment dans un courrier qu'il était conscient de ces problèmes de droits de l'Homme, et que la Turquie devait les respecter car ils font partie des critères de Copenhague exigés pour les candidats à l'entrée à l'UE", a-t-il ajouté. (AFP, 10 décembre 2003)
 

L'évaluation récente de l'IHD relative aux droits de l'Homme en Turquie

L'Association des droits de l'Homme de Turquie (IHD) a, lors d'une conférence de presse du 2 décembre 2003, annoncé ses évaluations relatives à l'évolution de la situation des droits de l'homme en Turquie.

Nous reproduisons ci-après un large extrait de cette évaluation:

Les 6ème et 7ème paquets d'harmonisation acceptés en juillet étaient une amélioration très importante. Nous avons communiqué notre évaluation concernant les paquets dans notre rapport semestriel. Toutefois, depuis il y a quatre mois jusqu'à maintenant il n'y a toujours aucune radiodiffusion dans des langues et des dialectes différents; les cours dans ces langues et dialectes n'ont pas encore été ouverts non plus. Ces pratiques ne peuvent pas être acceptées; elles sont en pleine contradiction avec la volonté du pouvoir législatif. Les droits et libertés déjà connues sont limités par des règlements. Malgré ses manquements, le rapport d'avancement de l'UE s'avère tout à fait objectif. Il reflète ce qui est arrivé dans le domaine des droits de l'homme et des libertés en Turquie. Ses découvertes et évaluations qui repèrent les problèmes actuels relatifs à la mise en application des réformes sont aussi justes. Toutes les questions traitées dans le rapport sont les questions soulevées par des organisations de droits de l'homme et par les médias audio-visuels en Turquie.

Nous voudrions souligner qu'aucun progrès positif n'a été constaté dans cette période récente en Turquie, y compris la question de prisons, notamment la question d'isolement.

Le IHD avait admis que la Turquie se trouve dans un processus de changement vers la démocratie. En tant qu'organisation de droits de l'homme, nous ne sommes pas satisfaits du timing, de la qualification et du contenu de cette période. Selon nos constatations, les amendements dans la Constitution et dans les lois ont été effectués lentement. Il y a des mises en pratiques instables dans quelques catégories de droits qui changent conformément au choix des chefs de la Sûreté, des gouverneurs et des fonctionnaires provinciaux. Il y a également des changements purement formels dans certaines catégories de droits. Le processus peut être accéléré, autrement dit plus approfondi avec détermination politique.

Torture et traitement inhumain

Selon les données de l'IHD, le nombre des personnes qui ont été soumises à la torture et aux traitements ou punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes:
 

472 personnes dans la période entre janvier et septembre 1999,
508 personnes dans la même période de 2000,
762 personnes dans la même période de 2001,
456 personnes dans la même période de 2002,
770 personnes dans la même période de 2003
Malgré les amendements apportés à plusieurs lois concernant la torture, cette pratique ne peut pas être empêchée.

Depuis que la période de détention a été diminuée à quatre jours, et particulièrement en 2003, on a observé une diminution considérable dans l'utilisation de la méthode de torture nommée la "suspension palestinienne" et la torture à électrique. Toutefois, la torture est toujours répandue et s'applique sens cesse de façon systématique. Mais il y a des changements les méthodes de torture.

De plus, la torture en dehors des centres de détentions a augmenté. Comme il est rapporté par des médias, les policiers à uniforme officiel ou civils pratiquent la torture dans les rues des centres-villes, aux sous-sols des appartements ou des magasins ou dans les zones  à l'extérieur des villes où les gens sont transférés manu militari en voitures de police.

Nous exigeons que les mesures efficaces soient prises en considération dans le rapport qui contient des suggestions pour la prévention de la torture et présenté au Comité consultatif pour les droits de l'homme en juillet 2003.

Liberté d'expression

L'évolution dans le secteur de liberté d'expression pendant cinq dernières années est comme suit :

En ce qui concerne le nombre des personnes contre qui les procès ont été lancés:
 

103 personnes dans la période de janvier - septembre 1999
254 personnes dans la période de janvier - septembre 2000
1.921 personnes dans la même période de 2001
2.432 personnes dans la période de janvier - septembre 2002
1.292 personnes dans la période de janvier - septembre 2003


Quant aux condamnations pour l'expression des idées, elles ont diminué à une moitié en comparaison avec l'année dernière, mais l'expression d'idée est toujours considérée comme un crime. Il n'y a aucun changement dans les attitudes, si on tient compte des chiffres de la période de cinq années.

Alors que le nombre des associations, des organisations politiques, des maisons d'édition et des centres culturels fermés était 127 dans les neuf mois de 1999, ce chiffre a diminué à 25 en 2003.

Le nombre des associations, des organisations politiques, des maisons d'édition et des centres culturels soumis à la décente policière était 250 en 1999. Ce chiffre est 48 en 2003.

Le nombre des publications confisquées et interdites était 242 en 1999. Ce nombre a diminué à 102 en 2003.

La IHD souhaite que la Turquie devienne un pays démocratique. Il veut que les droits de l'homme et les libertés de tous les citoyens doivent êtres mis sous la garantie. Nous soutenons tous les développements et les pas qui ont déjà été adoptés ou qui sont à adopter vers un progrès dans ce domaine.

Notre position ne change pas selon les couleurs politiques du pouvoir; elle change selon les activités et les pratiques du pouvoir politique. Notre souci principal est que les droits de l'homme et les libertés soient protégés et développés. Dans cette objective nous jugeons des développements bons ou mauvais.

Nous avons confiance dans le dynamisme de la société turque. Culturel, la religion, la richesse culturelle, religieuse, ethnique et linguistique du peuple de notre pays est la richesse de notre pays. Cette richesse peut et doit être développée sur base des droits de l'homme et des libertés, et la démocratie.

Nous exigeons que l'égalité entre les individus, les classes sociales, les régions, et le principe de justice sociale soit pleinement réalisé. Il s'agit d'une question de démocratie directe.
 

IHD's recent evaluation on the situation of human rights in Turkey

The Human Rights Association of Turkey (IHD), at a press conference on December 2, 2003, announced its evaluations on the improvement of human rights situation in Turkey.

We reprint below a large extract of this evaluation:

Accepted 6th and 7th harmonization packages on July were very important improvement. We released our evaluation concerning the packages with the six month report. It was 4 months ago, but till now there is no broadcasting in different languages and dialects; the courses in these languages and dialects have not been opened either. These applications can not be accepted and clearly violate the will of the legislative body. Recognized rights and freedoms are restricted by the means of proposals of the regulations. In spite of its deficiencies, the EU's progress report is quite objective. It reflects what happened in the area of human rights and freedoms in Turkey. Its findings and evaluation which determines the existing problems concerning the application are also appropriate. All the issues referred in the report are the pointed out issues by the human rights organizations, the visual media and the press in Turkey.

We would like to emphasize that any positive developments including the question of prisons importantly the isolation question has not been experienced in this period in Turkey.

The IHD has pointed out that Turkey is in the changing process towards democracy. As a human rights organization we are not satisfied with the timing, the qualification and the content of the period. It is observed that the amendments in the Constitution and laws have been carried out slowly, there is unstable application in some rights categories which change according to the heads of the Security Directories, governors and officials in charge of the provincial districts governorships; also there are formal changes in some categories of rights.   The process can be made speeder, better qualified in other words deeper and might be possible through the will that should be characterized political resolution.

Torture and inhuman treatment

According to the IHD's data, the number of those who were subjected to torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment:

472 people in the period between January and September 1999,
508 people in the same period of 2000,
762 people in the same period of 2001,
456 people in the same period of 2002,
770 people in the same period of 2003

In spite of the amendments on several laws concerning torture, torture can not be prevented.

Since the detention period was decreased to four days and especially in 2003 the use of torture method named Palestinian hanging and torture with electric has decreased mainly. Namely the torture is still widespread and continuing systematically but the methods of torture have changed.

In addition torture out of the detention facilities has increased. As we can follow from the media, the police officers with public uniform and plain cloths torture in the streets of the city centers, in the basements of the apartments or shops or the desert areas outside of the cities where the people are forced transferred by police cars.

We demand that the effective measures should be taken into consideration in the report which includes the suggestions for prevention of torture and presented to the Consultative Committee for Human Rights on July 2003.

Freeom of expression

The developments in the area of freedom of expression for five years are as follows:

Concerning the number of the persons against whom trials were launched:

103 people in the period of January- September 1999
254 people in the period of January- September 2000
1,921 people in the same period of 2001
2,432 people in the period of January- September 2002
1,292 people in the period of January- September 2003 were launched trials.

Concerning the convictions for expression of the ideas, the situation indicates that these cases have decreased to an half comparatively with last year, but the ideas are still considered as crimes. There is no change in the attitudes, if only the five year period's figures are considered.

While the number of closed organizations, political organizations, publication houses and cultural centers was 127 in the nine months of 1999, this figure decreased to 25 in 2003.

The number of raided organizations, political organizations, publication houses and cultural centers was 250 in 1999. This figure is 48 in 2003.

The number for the confiscated and banned publications was 242 in 1999. This number has decreased to 102 in 2003.

The IHD wants Turkey become a democratic country. It wants all the civilians' human rights and freedoms are to be taken under guarantee. We support all positive developments and steps that are to be adopted and the one that have already been adopted towards the improvement in the issue.

We adopt the attitudes which do not change according to political power's political colors; it changes according to activities and process of political power. Our main concern is that human rights and freedoms should be protected and improved. In this view we record any development either good or bad.

We trust in the dynamism of Turkish Society. Cultural, religion, ethnical and linguistic wealth of our country's people is the country's one. This wealth can and should be motivated on the basis of human rights and freedoms, and democracy.

We demand that the equality between individuals, social classes, the regions and the principle of social justice is carried out. This is a question of democracy directly.
 

"Juste un mot pour briser le silence à propos de la grève de la faim"

La Plate-forme internationale de lutte contre l'isolement a diffusé le communiqué suivant à propos de la grève de la faim des prisonniers politiques en Turquie:

"Bientôt, nous allons commémorer le martyre des prisonniers politiques de Turquie en résistance depuis 3 ans et deux mois contre l'introduction des prisons de haute sécurité de type F où règnent le non-droit et la torture, véritables mouroirs où un grand nombre de prisonniers poursuit encore et toujours, une grève de la faim à outrance avec l'espoir d'obtenir la levée du régime d'isolement en vigueur.

Nous allons également commémorer les prisonniers tombés entre les 19 et 22 décembre 2000 au cours d'un assaut militaire jamais vu dans l'histoire, dans lequel 8 bataillons de la gendarmerie et 37 divisions d'infanterie avaient étaient déployés autour de 20 prisons. Cette "opération tendresse" de "retour à la vie" comme l'avait décrite Hikmet Sami Türk, le ministre de la "justice" de l'époque, coûta la vie à 28 prisonniers politiques.

Il y a juste 3 ans, des prisonniers sans défense, affaiblis par 60 jours de grève de la faim avaient été assassinés par balles, asphyxiés, carbonisés dans un déluge de bombes fumigènes, de bombes incendiaires et de jets de lance-flammes. Dans un seul dortoir de la prison de Bayrampasa, six femmes ont été brûlés vives.

Au dehors, la répression n’a épargné aucune organisation démocratique : presse censurée, persécutions contre les journalistes et les militants des droits humains, mise sous scellés de leurs asssociations etc...

Pour les autorités, il fallait à tous prix étouffer le mouvement des grèves de la faim, montrer que la société était complètement pacifiée, que la Turquie était enfin "démocratique" et que l'on pouvait désormais entamer les pourparlers pour l'adhésion du pays à l'Union européenne.

En réponse, l'UE a ouvertement soutenu l'Etat terroriste de Turquie en publiant, par le truchement du Comité européen pour la prévention de la torture, des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) un rapport positif sur l'opération du 19 décembre, minimisant au possible les crimes commis par l'Etat. Pire, dès le début, l'UE avait soutenu le projet des prisons cellulaires de type F en les déclarant "conformes aux normes européennes".

Le massacre des prisonniers avait commencé par le crépitement des mitrailleuses. Il se poursuit aujourd'hui par le silence.

Depuis, 107 prisonniers et leurs proches sont décédés dans cette résistance contre la torture, l'indifférence et le silence.

Pour briser le silence, des familles de prisonniers ont tenté de rencontrer les autorités, ont bloqué des ponts et des routes, ont occupé des bureaux de partis, ont organisé des rassemblements devant les prisons, ont collecté des signatures, ont chahuté des rencontres officielles, ont parcouru en tout des milliers de kilomètres depuis le début de la résistance... A chaque fois, elles ont été brutalisées, mises en garde à vue, torturées, jugées et parfois même incarcérées.

Pour briser le silence, finalement, ces familles se sont laissées mourir. Jeunes filles de 20 ans ou mères de famille de plus de 40 ans ont succombé à leur jeûne prolongé les unes après les autres.

Pour briser le silence, des prisonniers libérés parfois après 20 ans d'incarcération, ont préféré poursuivre leur jeûne et mourir aux côtés de ces familles plutôt que de goûter à leur liberté.

Pour briser le silence, au-dehors comme à l'extérieur des prisons, des gens se sont immolés par le feu.

Pour briser le silence, certains ont payé de leur liberté, de leur santé ou de leur vie.

Pour briser le silence, nous vous demandons juste d'envoyer un message de solidarité à ces prisonniers en grève de la faim, à leurs familles et à leurs proches.

La plate-forme internationale de lutte contre l'isolement (PILI) regroupant une série d'organismes et d'individus luttant contre la torture, organisera un symposium international sur les prisonniers politiques, la torture et l'isolement carcéral à Florence, du 19 au 21 décembre, au Palazzo Vecchio. Nous lirons vos messages au cours de ce symposium, les publierons et les enverrons à leurs destinataires en Turquie. Si certains sujets traités durant ce symposium vous intéressent et que pour l'une ou l'autre raison, vous ne pouvez vous y rendre, nous vous saurions gré de faire parvenir vos contributions écrites, analyses, communiqués ou suggestions. Celles-ci seront publiées dans les actes du symposium."

Plate-forme internationale de lutte contre l'isolement
e-mail : isolation@post.com
Bruxelles : 0032 2 230 08 66
Florence : 00 39 347 138 09 80
 

La Turquie condamnée à Strasbourg pour plusieurs violations des droits de l'Homme

Un islamiste turc qui avait été condamné en 1996 pour avoir défendu la charia (loi islamique) et critiqué l'Etat laïc lors d'une émission télévisée a été victime d'une "violation de la liberté d'expression", selon un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme rendu jeudi à Strasbourg.

La Cour a estimé, par six voix contre une, que la Turquie avait violé l'article 10 (liberté d'expression) de la Convention européenne des droits de l'homme et alloué 5.000 euros pour préjudice moral à M. Müslüm Gündüz.

M. Gündüz, ouvrier à la retraite et dirigeant à l'époque de la communauté Tarikat Aczmendi, qui se décrit elle-même comme une "secte islamiste", avait été poursuivi à la suite de sa participation à une émission télévisée, diffusée en direct par la chaîne HBB le 12 juin 1995, rappelle la Cour européenne dans un communiqué.

Il avait été condamné à deux ans d'emprisonnement le 1er avril 1996, par la cour de sûreté de l'Etat, pour "incitation du peuple à la haine et à l'hostilité sur la base d'une distinction fondée sur l'appartenance religieuse".

La justice turque lui a reproché notamment d'avoir qualifié les institutions contemporaines et laïques "d'impies", d'avoir violemment critiqué les notions de laïcité et de démocratie et d'avoir milité ouvertement pour la charia.

La Cour européenne a jugé que "le simple fait de défendre la charia, sans en appeler à la violence pour l'établir, ne saurait passer pour un +discours de haine+". Elle a souligné que les idées de M. Gündüz étaient déjà bien connues du public et que le thème de l'incompatibilité de sa conception de l'Islam avec les valeurs démocratiques était largement débattu dans les médias turcs.

La Cour a en outre retenu le "contexte dans lequel" ces propos "ont été tenus", à savoir "une discussion publique animée" lors d'une émission qui a duré environ 4 heures.

La Turquie condamnée également pour une série de "procès inéquitables"

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné jeudi la Turquie pour "violation du droit à un procès équitable" dans sept affaires différentes de personnes condamnées pour leur appartenance ou l'aide apportée à des organisations armées illégales.

La Cour a estimé à l'unanimité que la Turquie avait violé l'article 6 alinéa 1 (droit à un procès équitable) de la Convention européenne des droits de l'homme, car la présence, à la cour de sûreté de l'Etat, d'un magistrat militaire pour juger des civils "constitue pour eux un motif légitime de redouter un manque d'indépendance et d'impartialité de cette juridiction".

Les sept affaires concernaient 16 personnes condamnées à des peines allant de trois ans et 9 mois de prison jusqu'à la réclusion à perpétuité, en raison de leur appartenance ou de l'aide apportée à diverses organisations armées illégales, dont le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). (AFP, 4 décembre 2003)
 

Two New Cases of Torture in Detention

The juvenile S. Tekin (16), who was detained on 26 November in Siirt, announced that he was tortured in custody. He told the followings concerning to the incident:

"While I was going home around 17.30 pm, a man following me put a bag on my head and wanted me not to make a noise. He pushed me in the car after tying my hands. He tied my feet in the car and then he fainted me with a hard object that I guessed it was a gun. When I waked up, I was still in the car with the bag on my head. I was hearing radio voices. They stopped the car and took me out of it. They laid me on the ground and put a gun on my head. They were saying that they would kill me if I turn back. One of them stunt on my back and said: 'Where is your brother, say immediately, we will find and kill him'. I came round in Sehmuse graveyard but I couldn't control my hands and legs".

His father Emin Tekin announced that they were pressured on the grounds that they were the members of HRA and DEHAP. Tekin added that the police have observed their house for one year.

In Dörtyol district of Hatay, Idris Gengeç and Halil Sahin, who were detained on 15 October on the allegation that "they brought food to KHK militants", were reportedly tortured.

Leyla Gengeç stated the followings: "I went to Dörtyol Prison last week for visitings. Idris couldn't stand afoot. He came by the help of his friends. He sat on a chair. He told that his ribs were broken, he had difficulty in breathing and he has a risk of having internal bleeding. Although the physician in the prison stated that he had to be sent to a health center outside, he is not sent. My son said that the commander who tortured him broke his ribs."

Gengeç's lawyer Mehmet Sahin announced that they appealed on 21 November to the prosecutor in Dörtyol Prison for the treatment of his client. He stated the followings:

"I went to the prison on 21 November to visit Idris Gengeç. They were both bad. Particularly Idris couldn't stand and walk. His ribs were broken and he had the risk of having an inner bleeding. Halil couldn't hear anything. We appealed to the prosecutor with a petition for sending them to a health center. Prosecutor accepted our demand but the prison officials don't take him to a doctor on the allegation that there isn't soldier". (Özgür Gündem-TIHV, December 1, 2003)
 

Human rights defender imprisoned for participating in demonstration

Human rights defenders around the world are united by their commitment to protecting and upholding the dignity and rights of people. They are individuals and groups who put pressure on governments to live up to international human rights obligations.

The Turkish human rights group Mazlum Der ? whose full name in Turkish translates as "The Organization for Human Rights and Solidarity with Oppressed People" ? was founded on 24 January 1991 in Ankara. Independent of the state and political parties or groups, it aims to defend and support human rights for all people both in and outside Turkey without any discrimination or double standards. Nevertheless, the organization has found itself targeted for unfounded allegations of links with armed Islamist groups.

Özkan Hoshanlž is the former chair of the local branch of Mazlum Der in Malatya, a town in south east Turkey.  On 1 May 2003 a court in Turkey confirmed that he should be imprisoned for fifteen months for attempting to participate in demonstrations in April and May 1999 while he was deputy chair of the branch.  On 28 October 2003 Özkan Hoshanlž entered Yesilyurt prison where he is serving this sentence.

Özkan Hoshanlž had been trying to observe ? in his role as a human rights defender - demonstrations in support of female students banned from attending classes at Inönü University in Malatya because they chose to wear a headscarf for religious reasons.  The rector of Inönü University had issued a ban on all students wearing headscarves on 26 April 1999 threatening anyone who violated this ban with suspension from their studies.  This ban resulted in demonstrations by students and other members of civil society on 26 and 30 April and 7 May.  The latter demonstration reportedly ended in violent clashes between the security forces and protestors with reports of excessive force being used to disperse the crowd including beatings with truncheons. More than two hundred individuals were detained during and after this demonstration ? including Özkan Hoshanlž.

A trial was opened against 75 of these detainees in 22 June 1999 at Malatya State Security Court (DGM) in which the prosecutor asked for the death sentence for 51 of the defendants on charges of "having tried to create public unrest with the aim of forcibly changing the constitutional order of Turkey".  Sentences of between 5 and 15 years were requested for Özkan Hoshanlž and another 24 defendants for supposedly participating in this unrest.  In the indictment it alleges that "Özkan Hoshanlž's point of reference is radical Islam according to the types of work of the association for which he is deputy head [Mazlum Der]".

These charges against the protestors were eventually dropped by the court.  However, Özkan Hoshanlž and 18 other defendants were later convicted for being in contravention of Law No 2911 on Meetings and Demonstrations for "participating in an illegal demonstration and not dispersing after orders and warnings, and having to be dispersed by government forces with force". On 1 May 2003, the Turkish High Court of Appeals upheld a sentence against Özkan Hoshanlž of imprisonment for 15 months in addition to a monetary fine. Amnesty International considers him a prisoner of conscience imprisoned for his activities as a human rights defender.

On 28 May 1999 the Mazlum Der branch in Malatya was shut down by a court order that reported that it was necessary to do so "to prevent the carrying out of a crime".  It has only recently reopened. The current chair of the Malatya branch of Mazlum Der, Hüseyin Saržgül, stated "I want to say once more that we won't give up on the rights and freedoms of our people and of our fellow human rights defenderswe won't stop defending human rights in the face of any difficulty or intimidation." (Amnesty International, December 1, 2003)
 

Recent human rights violations in brief

Person Wounded by the Police in Istanbul

The police officer Alaattin Boybay wounded Mesut Akkaya, with whom he had a dispute. According to the news gathered on 23 December 2003 Allattin Boybay dashed Mesut Akkaya when he was walking with his wife. Mesut Akkaya announced that Boybay started to curse and a dispute started between them. During the dispute Boybay shot Akkaya at his foot. Akkaya also stressed that the police officers in Numune Hospital wanted to close and not to register the incident, he was subjected to ill-treatment in Üsküdar Dogancilar Police Station. (Star-TIHV, December 29, 2003)

Torture under detention in Ankara

Ender Büyükçulha, chair for IHD Ankara branch, announced on 23 December that 7 persons, who were detained on allegations that they were in preparation for bomb attacks before the anniversary of the prisons' operation on 19 December 2000, were tortured in detention. Büyükçulha said: "The fact that detainees used their right to be silent was not recorded in the minutes. They were not allowed to call their lawyers. They were subjected to ill-treatment, torture and threatened to death and rape of their wives." One of the detainees Sevet Polat announced during the press conference that he was threatened to rape of his wife in detention. (Özgür Gündem-TIHV, December 24, 2003)

A police officer sentenced for torture

On 30 December 2003, Diyarbakir Heavy Penal Court No 1 concluded to hear the case against the police officer Özkan Toptas on charges of torturing M.S. Turan (12) in detention in Diyarbakir. The court sentenced Toptas under the Article 243 TPC (Torture) to 10 months' imprisonment and dismissed him from duty for 2 months and 15 days. The sentences were not suspended. (Özgür Gündem-TIHV, December 31, 2003)

Suspicious Death in Aydin E-type Prison

The prisoner Emin Baran (30) committed suicide in Aydin E-type Prison on 26 December 2003 February. Executive for IHD Aydin branch Mehmet Sener Sürlü announced that Baran was a common prisoner and tried to commit suicide twice previously, but the administration did not take any measures to prevent him to commit. (Özgür Gündem-TIHV, December 28, 2003)
 

Party Office Raided CHP office in Menemen

During the raid conducted to the office of CHP in Menemen district of on 24 December 2003, the booklet entitled "Kubilay Olayi ve Laiklik" (Kubilay Incident and Laicism" was seized. According to the news gathered, a civilian dressed police officer searched the office in the morning on the order of the Menemen district governor Mustafa Ergün, without a court decision. Despite the warnings of the party officials, the police officer entered into the room of the chair for CHP in Menemen district and took 14 booklets and the program of the commemoration ceremony of Kubilay organized on 23 December 2003. The police officer reportedly told that he searched the office on the order of the district Governor Mustafa Ergün. Upon the incident, gendarmerie officers reportedly came to the CHP office and wanted the same booklets. (Cumhuriyet-TIHV, December 25, 2003)

Police shot a driver for disobeying stop order

On 22 December, police opened fire to a vehicle that allegedly did not obey to stop warnings in Alibeyköy quarter of Istanbul. Adnan Ceylan, driver of the vehicle was injured on his arm. Adnan Ceylan was reportedly speeding in order to take his father who was having a heart attack to the hospital on time and did not stop despite police warnings. (Milliyet-TIHV, December 23, 2003)

167 prisoners tried for armed uprising

On 19 December, Eyüp Penal Court No 3 continued to hear the case of 167 prisoners, 31 of whom were female. They are charged with an armed uprising during the "return to life operation" in Bayrampasa Prison in December 2000. The defendant Sadik Yilmaz testified at the hearing to the effect that the security forces fired, throw gas bombs into the wards and therefore they set up barricades. The lawyers of the defendants reminded the court that that some of the missing documents were in the prison and stressed that keeping them in the prison might lead to loss of evidences. The lawyers also tabled an appeal for dismissal against the judge as they were restricting the right to defence. But the court rejected the demand. The court decided to send the files to the upper court Eyüp Heavy Penal Court for investigation of the demand. In this trial the defendants have to expect terms of imprisonment between 7 years, 6 months and 10 years, 6 months. (Yeni Safak-TIHV, December 20, 2003)

Police interventions to demonstrations against F-type Prisons

On 19 December, the police intervened the relatives of the prisoners, who wanted to stage a press conference in front of AKP offices in Mersin to protest the prisons' operation on 19 December 2000 and the F-type prisons, and detained 10 persons. Prisoners' relatives solidarity association TAYAD staged a demonstration on 21 December in Gümüssuyu quarter near Taksim (Istanbul) for the same reason; the police intervened and detained 13 persons. (Özgür Gündem-Cumhuriyet-TIHV, December 20-22, 2003)

Students Attacked in Bursa

The students, who stayed in the dormitory of Bursa Cumhuriyet Lyceum, were attacked by the rightist persons on 13 December on the grounds that ³they were speaking and singing in Kurdish². The students appealed to IHD Bursa branch and announced there that the dormitory administration didn¹t intervene the attackers who attacked them with clubs and wounded a student by a knife, and they didn¹t call police after the incident. (Özgür Gündem-TIHV, December 18, 2003)

Juveniles on Trial in Istanbul

Istanbul SSC launched a case against 17 persons who occupied Istanbul courthouse on 18 November. Thee indictment wants Hikmet Avraz, Ekrem Can, Senol Akyüz and Mahmut Cengiz to be charged of ³being member of illegal organization² and ³damaging public buildings², Enver Önalan, Esat Geçer, Mehmet Sahin, Ahmet Isik, Abdülkerim Dogan, Güven Öztürk, Kerim Tastan, Abubekir Perk, Muhlis Dogan, Yavuz Ogur, Osman Tasdemir, Özgür Tan and Servet Akdeniz to be charged of ³aiding illegal organization² and ³damaging public buildings². Meanwhile, Izmir SSC started to hear the case that was launched against 23 persons in connection with the demonstration organized in Izmir on 11 April to protest the conditions of Öcalan. The hearing was adjourned to 26 February 2004. (Özgür Gündem-TIHV, December 18, 2003)

Detentions, Arrests in Ankara

During the house raids conducted in Ankara on 17 December, Ankara University student Göksen Çal, Middle East Technical University students Özge Kelekçi, Serol Aktas, member of the Socialist Platform of the Oppressed Servet Polat and Ilden Dirini, Ahmet Yaman and 3 unnamed students were detained. (Özgür Gündem-TIHV, December 18, 2003)

Headscarf Demonstration in Antalya

Students of Antalya Theological Lyceum ended their action protesting the ban on headscarf upon the announcement of the school administration stating that they lifted the ban. (Milliyet-TIHV, December 17, 2003)

Students Dismissed at Ataturk University

The students at Education Faculty of Atatürk University Burhan Bölün, Salih Kizilkaya, Meydin Ataman and Ömer Orhan were temporarily dismissed from university for ³shouting slogans in favour of an illegal organisation and fighting with the rightist students² when chairman of DEHAP Tuncer Bakirhan had come to Agri in October. Ömer Orhan was reportedly dismissed for one year, Burhan Bölün, who had previously announced that he had been tortured in detention, for 1 semester and two weeks, Salih Kizilkaya and Meydin Ataman for 1 semester. The students also announced that the rightist students, with whom they had fought, were only given the reproach punishment. (Özgür Gündem-TIHV, December 15, 2003)

Detentions and Arrests in Iskenderun

Fatma Uysal, Veysel Uysal, Zeynel Hatay, Ali Ihsan Kulaksiz and an unnamed person were detained during house raids conducted in Iskenderun on the night of 13 December. Selim Ensari and Haydar Karaca, students at Hacettepe University who were detained a while ago, were arrested on 14 December on the allegations of ³throwing molotov cocktails during demonstrations and disseminating propaganda of an illegal organization.² Güven Gülmez, Serdar Aral, Ziya Kubak and Özcan Dogan, members of the Association of Basic Rights and Freedoms, who were detained on 13 December in Tunceli, were released on 14 December. Metin Armut, alleged KADEK member, Vural Yildirim, DEHAP chair for Hozat (Tunceli), his father Demo Yildirim, Murat Boztürkmen, EMEP members Vedat Aldemir and Irem Aldemir were detained during house raids conducted on 14 December in Hozat district of Tunceli. (Özgür Gündem, Evrensel, Türkiye-TIHV, December 15, 2003)

Torture under Detention in Izmir

H.B. (16) and A.A. (18) who were detained on 11 December in Izmir, announced that they were tortured in Alsancak Police Station when they appealed to Izmir Bar Lawyers Group for Prevention of Torture. H.B. told the followings concerning the incident: "When we were sitting with friends police officers with motorcycles came and detained us. One of them hit A.A.'s head to the car's window. Both the window and my friend's nose were broken. Then we were taken to Alsancak Police Station under beatings. Police officers in the station started to beat us just after we entered the police station. They were throwing even the glasses to our heads. Anyone in the police station was beating us. In the midnight, after beating us again they took us to different police stations. I was take to Çinarli Police Station. When I wanted them to give me a piece bread, as I was very hungry, they hit my head to the walls. After they took me to the children's bureau I was rescued from beatings". A.A. stated: "I cannot walk. Every part of my body is aching. They beat all of us when they detained. We were beaten in the police station. My three front teeth are rocking because of the strokes". (Özgür Gündem-TIHV, December 13, 2003)

Medical Treatment Neglected in Ankara

Hatice Dari (77) who was arrested on 18 February with the charges of "fraud (in documents)" reportedly has poor health. Her son Erdogan Dari stated that the medical reports given by Ankara Numune and Ibni Sina hospitals that certified that "she cannot stay in prison" had been waited for confirmation of Istanbul Forensic Institute since the beginning of November. He said that they appealed to the State President for his mother who is in Ankara Central Closed Prison now and added the followings: "It was said that the last decision concerning her five illnesses would be given by Forensic Institute. They wanted us to take reports both from the psychiatry and neurology clinics of Ibni Sina Hospital. The report revealed that she had demans disorder in 80 percent. She was sent to Forensic Institute on 3 November too. We have not got a cocnlusion yet". Dari told that there were bruises on his mother's legs, sores in her mouth and she had difficulty in walking because of diabetes. Executive for IHD Ankara branch Süleyman Turan stated that they informed chairman of National Assembly Human Rights Commission Mehmet Elkatmis about the issue. (Evrensel-TIHV, December 13, 2003)

Students Beaten at Eskisehir University

The students at Eskisehir Osmangazi University Hüseyin Ali Büçgün and Fžrat Yegen were reportedly beaten by private security guards in the campus. According to the news gathered the students were prevented by the guards when they were distributing leaflets to protest the raises in the prices in the canteen on 11 December. Since the students gathered after having seen their friends handcuffed and beaten, two students were taken in the cabinet of guards. The students were released on mediation of the vice-dean Özcan Dagdemir. The condition of the students, who were taken to the hospital, was announced to be bad. The students Demet Demir and Atilla Bilgin announced that they saw their friends under beatings and wanted to intervene, but the guards threatened them. The students at Mersin University announced on 13 December that private security guards and rightist students attacked the students who were distributing leaflets protesting YÖK. (Evrensel-TIHV, December 13-14, 2003)

Detentions and Arrests in Ankara

In Pursaklar town of Ankara 166 persons were detained during a house raid on 13 December on allegations of "being member of Naksibendi sect" and "conducting a religious rite". 7 of the detainees, who had been military personnel, were dismissed fro their duties for "reactionary activity" and 34 of them were civil servants. The detainees were released to be tried without remand. A court case would be opened against them for violating the Law on Closure of the Dervish Retreats and Religious Sects. On 14 December, Hadi Canpolaten, his son Faysal Canpolaten and his wife were detained during house raid. The heads of the detainees were covered with bags during transferring to security directorate. The same day Adnan Erdem was also detained in Batman. (Özgür Gündem-Star-TIHV, December 14-15, 2003)

Civil Servant Demonstrations in many cities

Demonstrations were staged by KESK in many cities on 11 December to protest the draft law on public reform and 2004 budget. The demonstrations passed without incidents except the ones in Antalya and Diyarbakir. In Diyarbakir, police prevented the press statement that was wanted to be read in Cumhuriyet Square and dispersed a group of 500 people by pressurized water and truncheons. Many people were wounded during the incident and 6 persons including chairman of Diyarbakir branch of teachers union Egitim-Sen Abdullah Demirbas, chairman of the trade union of office workers BES branch in Diyarbakir Serdar Savasçi and chairman of the trade union Yapi-Yol-Sen branch in Diyabakir Medeni Tutsi. In Antalya, police dispersed the civil servants who wanted to march Cumhuriyet Square by force and detained around 30 demonstrators. (Evrensel-TIHV, December 12, 2003)
Torture under detention in Derik

Mehmet Basaran, Bülent Özcan and Serhan Aksin, incarcerated in Mardin Prison filed official complaints against police officers on the grounds that they had been tortured. All three had been detained on 23 November in Derik district of Mardin. Bülent Özcan stated that after being taken to somewhere out of town and beaten there, he was taken to Derik Security Directorate. He also stated that  his testicles were squeezed at Derik Security Directorate and Gendarme Headquarter. He added that his demands for a medical treatment and lawyer were not accepted by the public prosecutor. (Özgür Gündem-TIHV, December 11, 2003)

Torture in Kurkculer E type Prison

Hanifi Kaçar, who was arrested on 27 October, together with Nevzat Alban and Kadri Çelebi on the allegations of "taking part in the armed attack organized against a military vehicle on 15 October in Adana", was reportedly tortured at Kürkçüler E Type Prison. His son Murat Kaçar stated that he visited his father on 8 December and saw traces of torture on his body. He reminded that his father had been wounded on his foot during an operation held by security officials in Diyarbakir E Type Closed Prison in 1994. "He was completely down, always crying. He was having difficulty in standing and talking. He told me that guardians ill-treated them everyday, were making them cleaning the floor everyday and beating them." Kaçar told that guardians often took his father from his ward and torture him while interrogating. His father complained from his pains due to torture and he told to his son that he was not treated just given a kind of ointment to heal traces of torture. His father had been kept in a cell together with four other persons. (Özgür Gündem-TIHV, December 11, 2003)

Prisoner beaten in Since F type Prison

Lawyer Ali Haydar Hakverdi stated that his client Tahsin Geçimli, incarcerated in Sincan F Type Prison, was beaten by guardians on their way to prison when returning from the hearing took place at Ankara SSC. He noted that they filed an official complaint against guardians. (Evrensel-TIHV, December 11, 2003)

Public Sector Employees' Demonstration Hindered

On 10 December Confederation of Trade Unions in the Public Sector (KESK) organized demonstrations in protest of the draft law regarding reform in public sector and 2004 budget in many cities. In Izmir Konak Square, police dispersed a thousand members of the teachers' union Egitim-Sen by using pepper gas and truncheons. No detentions occurred during the incident. (Özgür Gündem-TIHV, December 11, 2003)

Suffering prisoners arrested after their temporary release

The prisoners Veysel Yagan, Ayse Egilmez, Melahat Akay, Tülin Dag, Sakine Altun, Nuran Ekingen, Eylem Çelik, Özgür Yolcu, Meryem Algör, Elif Ates, Kasim Aksakal, Ali Riza Aydar, Nizamettin Dogan, Rauf Erdem, Esral Karagöz and Tekin Yildiz, who were suffering from Wernicke-Korsakoff because of death fast action and temporarily released according to Article 399 of the Criminal Procedure Code depending on the reports by Forensic Institute, were arrested on the new reports of Institute. The lawyer Gülizar Tuncer announced that the mentioned illness was permanent and the decisions of the institute were incomprehensible. She also stressed that the decisions of the institute were also in contradiction with the medical ethics. She added that the prisoners, who previously benefited from the Article 399, were forced to benefit from the Repentance Law. Tuncer stressed that one of the physicians who prepared the new reports of Institute was Nur Birgen, who had been suspended from duty because of "misconduct of duty" for concealing torture. (Özgür Gündem-TIHV, December 10, 2003)

Unionists Assaulted in Adana

The members of the teachers' union Egitim-Sen, who wanted to distribute the leaflets in Adana Çukurova University on the action of KESK on 11 and 12 December, were assaulted and prevented by the police and security personal. (Cumhuriyet-TIHV, December 10, 2003)

IHD Executive on Trial in Elazig

On 8 December, Mus Heavy Penal Court No 1 started to hear the case against Cafer Demir, chair for IHD Elazig branch, in connection with a speech he made on 26 May during a panel under the title "Human Rights in Turkey". The court adjourned the hearing for completion of the deficient documents. The indictment wants Demir to be sentenced according to the Article 159 TPC (insulting the state). (Özgür Gündem-TIHV, December 9, 2003)

University professor attacked by extremists in Konya

Prof. Dr. Mehmet Kara, Dean of Agriculture Faculty at Selçuk University in Konya, was attacked by 5 unidentified persons on 8 December. Kara, who was hit at his head in the corridors of the faculty, was taken to the hospital. He was reportedly attacked because he ordered the removal of the posters on KKTC and photos of Alparslan Türkes from the walls of the faculty. (Milliyet-TIHV, December 9, 2003)

Unionists on Trial in Ankara

On 5 December, Ankara Penal Court of First Instance started to hear the case launched against Sami Evren, chairman of the Confederation of Unions of Public Laborers (KESK) and 13 union executives. During the hearing the testimonies of the defendants were heard. The hearing was adjourned to 5 January 2004. The defendants are namely: Sami Evren, Güven Gerçek, Nihat Deger, members of KESK Executive Board, Bülent Kaya, chairman of the trade union of office workers BES, Ismail Hakki Tombul, chairman of the trade union for staff in the health sector SES, Cengiz Faydali chairman of the trade union Yapi-Yol-Sen, Ali Riza Ekinci, chairman of the trade union for staff in state bureaus for religion (DIVES), Erkan Sümer, chair for Ankara branch of SES, Ibrahim Kara, Sefa Koçoglu, Lütfi Gölpinar, Hakan Gülese, Sati Buruncu and Bahri Yildirim. (TIHV, December 8, 2003)

Workers Detained in Aliaga

Workers, who wanted to protest privatization of PETKIM, by holding one-day stop working action on 5 December in Aliaga were hindered by the police. During the incident, Aliaga Security Director reportedly pulled out his gun and attempted to throttle Haydar Durgeç, the workplace representative. Afterwards the workers named Özcan Karakaya and Erkan Çakir, were detained. Ibrahim Dogangül, union executives Salih Rakici, Salih Mehmet Aydin, Göksel Kuzhan, Adalet Kul, Zafer Yurdakul and Haydar Durgeç, Adem Tunç, Ismail Dogan and Yasar Çavdan were also detained when they went to Security Directorate to ask about their friends. On 6 December workers Habib Kiliç, Tuncer Kirtas, Seyfullah Turan, Bülent Yildizbas, Gürsel Kocabas, Necati Güven and Necmi Canol were detained during house raids conducted to their houses. (Evrensel-TIHV, December 6-7, 2003)

Students Arrested for protest against YOK

The university students Erdem Güdenoglu, Hasan Karapinar, Baris Karakus, Oktay Türk and Cesur Türk, who participated the protest action against Council for High Education (YÖK) on 6 November, were detained on 2 December during house raids. The students were arrested on 3 December on allegations of "staging an unauthorised demonstration". (Milliyet-TIHV, December 5, 2003)

Detentions and Arrests in Ankara and Tunceli

K. Polat was detained in Ankara on the allegation of "being member of MLKP". Polat had been reportedly released a while ago on the grounds having poor health due to the death fast. Former chair for DEHAP in Hozat district of Tunceli Inan Özel and Bülent Duru, who were detained in Hozat with the charges of "aiding illegal organization" were arrested on 3 December. Abbas Saroglu, Düzgün Türkmen and Vural Yildirim were released. (Yeni Safak-TIHV, December 4, 2003)

Incident at the Istanbul University

A quarrel broke out in Istanbul University on 2 December between TKP member students, who wanted to put up posters saying "No to Imperialism and the Sheir'a" and students calling themselves "Muslim Youth". The police intervened the quarrel in front of the Economy Faculty building and detained 10 students. (Yeni Safak-TIHV, December 3, 2003)

Torture under Detention in Antep

Yahya Ayhan and Ömer Demir were detained on 18 November in Antep. During the raids conducted to their houses on 20 November, Yahya Ayhan's wife Aynur Ayhan, his son Muhittin Ayhan, his nephew Selahattin Ayhan and Ömer Demir's wife Hamide Demir were detained. Selahattin Ayhan was arrested later. Aynur Ayhan, Muhittin Ayhan and Hamide Demir were released. Aynur Ayhan announced the followings when she appealed to IHD Antep branch: "I was subjected to the beatings and insults for two days detention. I was awaited under cold water. They were saying all the times that I went to see my son who is a guerrilla. They showed me a fax that was said as received from Hatay. They said: ŒThis fax contents the testimonies of your husband Yahya Ayhan, your son Necmettin Ayhan and your relative Ömer Demir. They are in Hatay Security Directorate with another guerrilla from Hinis district of Erzurum'. I objected them saying that they were lying. They again asked me the last time I went to see my son. A police officer started to beat me when I denied." Aynur Ayhan added that they haven't received information about Yahya Ayhan and Ömer Demir. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

Torture under Detention in Kocaeli

Chair for DEHAP youth wings for Kocaeli Güntay Uzun, who was detained in the beginning of November, announced that he was tortured. Uzun stated the followings: "I was taken to Kocaeli Security Directorate. Although I wanted a lawyer, they met my demand in the last day. I was beaten, stripped naked and harassed. They covered my head with a bag and squeezed my neck. I was also subjected to psychological torture." Güntay also added that they offered him to be an informer. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

Pressures in the Prisons

Mehmet Kiliç, a political prisoner in Ankara Central Closed Prison was reportedly not treated although he suffers from tuberculosis and shortness of breath. his relatives, who appealed to IHD Ankara branch, put that Çankiri State Hospital gave him a report on 18 April 2000 certifying that he had risk of death. Thay said that he has not been treated yet although the sanatorium he was taken to in June also gave him a similar report. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

Incident at the Ankara Gazi University

Students at Ankara Gazi University Neslihan Çam, Ebru Çetin, Mazlum Ileri, Bilal Tunç, Murat Çakirtas, Bayram Dalyan, Murat Korkut, Mehmet Yasar and Abdülhakim Demir announced that they were attacked by rightist students on 21 November in Gölbasi campus of the university. The students also stressed that the administration of the university allowed 15 attackers to escape. They added that they were detained after the incident. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

(For earlier cases go to Info-Türk, N° 303)
 

Pression sur les médias/Pressure on the Media

Un journaliste critique envers l'armée interpellé à Istanbul

Erol Ozkoray, ancien rédacteur en chef de la revue "Idea Politika", a été interpellé le 22 décembre 2003, vers 15h00 (heure locale), à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, alors qu'il arrivait de Paris. Le journaliste, poursuivi par la justice dans le cadre de plusieurs affaires de presse, a été relâché le lendemain, vers midi.

RSF dénonce le harcèlement juridique dont fait l'objet Ozkoray pour avoir critiqué l'armée et évoqué divers sujets tabous, comme la question kurde, dans ses articles. L'organisation considère que cette interpellation est en contradiction avec l'engagement des autorités à ne plus poursuivre abusivement l es journalistes accusés de moquerie ou d'insulte envers les institutions de l'État.

Un mandat d'arrêt avait été lancé le 14 novembre contre Ozkoray, accusé d'avoir critiqué l'armée dans un article intitulé "A quoi sert l'armée ?", publié en automne 2001. Ce numéro de "Idea Politika" avait été saisi et interdit de publication par le ministère de la Justice, à la demande du chef d'état-major des armées de l'époque. La revue "Idea Politika" ne paraît plus depuis le mois de juin 2002. La prochaine audience du procès aura lieu le 29 décembre.

Le journaliste est par ailleurs poursuivi dans le cadre de cinq autres affaires de presse pour des articles évoquant le problème kurde et le rôle de l'armée dans la vie politique du pays, publiés dans la revue "Idea Politika" et sur le site Internet du même nom. Il risque jusqu'à trente ans de prison.

Dans le cadre des réformes législatives adoptées en 2002, l'article 159 du code pénal, souvent invoqué contre les journalistes, a été amendé. La loi en vigueur laisse toutefois une place importante à l'interprétation des juges, qui sont libres d'évaluer dans quelle mesure la critique du journaliste vise intentionnellement à ridiculiser ou à insulter les institutions de l'État.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Soria Blatmann, RSF, 5, rue Geoffroy Marie, Paris 75009, France, tél: +33 1 44 83 84 67, téléc: +33 1 45 23 11 51, courrier électronique: europe@rsf.org, Internet: http://www.rsf.org  (RSF/IFEX, 23 décembre 2003)
 

Kurdish artist Ferhat Tunc sentenced to three months in prison for a speech

The Kurdish artist Ferhat Tunc has been sentenced to three months in prison for a speech he made on the 4th of August in a concert in Aydin, Turkey.

The artist was sentenced by a court in Aydin for breaching an article of the Turkish Penal Code (TCK).

It has been reported that Tunc is preparing to take this case to the European Court of Human Rights. Tunc was quoted in the Turkish media as saying that he saw this as a reaction to the democracy movement in Turkey.

Tunc was quoted as saying, "This temporary peace atmosphere that has emerged in Turkey is being sabotaged and I am trying to do my bit as an intellectual."

Tunc also stated, "There is a mentality in Turkey that does not want to change and this mentality is trying to alienate those who struggle for this right cause through conspiracies and lynching."

Tuncs also added that the reforms in relation to human rights in Turkey were not satisfactory and that especially regarding the Kurdish question there was an irresponsible attitude and uncertainty. (KurdishMedia.com, 23 décembre 2003)
 

PEN-IPA: Draft Press Law of Turkey Contradicts EU Norms

International Publisher¹s Association (IPA) and International Poets, Playwrights, Editors, Essayists, And Novelists (International PEN) criticized "The excessive levels of fines in the latest draft under discussion of Turkish Press Law No. 4757" in a joint letter to Turkish Justice Minister Cemil Çiçek.

Undersigned by Lars Grahn, IPA's Freedom to Publish Committee Chairman, Eugene Schoulgin, International PEN¹s Writers in Prison Committee Chairman and Pere Vicens
IPA President the joint letter particularly point to the fact that a large number of newspapers, magazines, journals and publishing houses may be forced into bankruptcy and closure because of the high level of fines.

Excerpts from the letter read:

"The International Publishers' Association (IPA) and International PEN are deeply concerned about the excessive levels of fines that are recommended in the latest draft of Press Law No. 4757 (as adopted on 21 May 2002) and, therefore, call upon the Turkish authorities to delete the articles pertaining to fines or, at the very least, to lower the level of fines to a reasonable level and abolish the concept of minimum fines.

While IPA and PEN welcome the recent changes to Turkish legislation that have led to the improvement in the right to freedom of expression, this very same right is currently being jeopardised in Turkey by the excessive level of fines as set out in 21 May 2002 Press Law No. 4757. In particular, Articles 4 and 20 stipulate that publishers and periodicals failing to submit updated information in terms of publishing place, publishing and printing dates, publishing company¹s, printing house¹s and publishing house owner¹s names, publisher¹s and printing house¹s addresses to the authorities face fines as high as 50 billion Turkish Liras (30, 000 Euro). In other words, a large number of newspapers, magazines, journals and publishing houses may be forced into bankruptcy and closure because of the high level of fines.

"The size of the fines is disproportionate and in contradiction with the constitutional principles of freedom of the press and dissemination of thought, as guaranteed under Article 10 of the European Convention on Human Rights to which Turkey is a signatory. According to our information, a new draft of the Press Law is currently being prepared and is opened for discussion. Both our organisations welcome this move forward. However, the latest draft appears to have worsened the current, and already excessive, level of fines, raising the minimum amount from 10¹000 to 15¹000 Euro. This would not solve the problem as expressed above. It would only make it worse. Moreover, it seems that this law will introduce regulations on the use of the Internet, which to date has been free from government interference.

"Publishing houses, magazines, literary journals and newspapers already face acute financial difficulties in Turkey. Any unnecessary additional burden could potentially lead some of them into bankruptcy. At stake here are the fundamental freedoms to publish, to read and to write in Turkey. Publishers and writers play a vital part in engineering these fundamental freedoms. Should some of them go bankrupt because of an excessive level of fines, then the rights of authors and publishers to create and distribute intellectual works in complete freedom get hindered. That is simply not acceptable to our respective constituencies, nor in relation to Turkey¹s commitments under the ECHR.

"In conclusion, the IPA and International PEN support their Turkish colleagues in calling upon the Turkish authorities not to raise the already excessive level of fines in Press Law No. 4757. On the contrary, because Turkey wishes to join the European Union as a full-fledged democracy permitting each and every individual to express his or her opinion freely, the IPA and International PEN sincerely hope that the articles pertaining to fines in the latest draft of the Press Law will be deleted altogether. At the very least, the level of fines should be lowered to a reasonable level and the concept of minimum fines should be abolished, thus contributing to an improved circulation of the works of the mind in Turkey." (PEN/IPA-IFEX-BIA, December 22, 2003)
 

Detentions and Arrests of Journalist and Distributors

On 20 December, Selda Yesiltepe, manager of the radio Voice of Anatolia, Mustafa Erol and Çetin Beyazdogan were detained in Istanbul.

During the house raids conducted on the night of 20 December in Adana, Veysi Kaya, chairman of DEHAP youth wings in Seyhan, the workers of the daily Özgür Gündem Nevzat Timur and Bayram Demirhan were detained.

During the house raids conducted on the night of 18 December in Istanbul, 10 persons were detained. Some of the owners of the raided houses made a press conference in the offices of HRA Istanbul branch on 19 December.

Executive for IHD Istanbul branch Ali Armutlu announced that since Zelal Armutlu, the distributor of the newspaper Atilim, was not at home during the raid, her daughter Bermal Armutlu was detained. Bermal Armutlu was released some time later.

Fatma Güner, whose house was also raided the same night, announced that her house was besieged with panzers and since her elder son Cemal Güner was not at home, her son Cem Güner, 16 years old, was detained. Halil Dinç, executive of the newspaper Atilim, stressed that the raids were against the workers of Atilim not against MLKP. (Özgür Gündem-Evrensel-TIHV, December 20-22, 2003)
 

Human Rights posters banned on the irrevelant articles of TPC

It was revealed that the decision of Van Peace Penal Court for banning the posters, which published by IHD and saying both in Turkish and Kurdish: "Everbody is different, everybody is equal / Peace will win", was grounded on the irrelevant articles of TPC.

According to the information gathered, Van Security Directorate appealed to the public prosecutor in Van on the allegation that the posters were against the Article 311 (inciting people to commit crime) of TPC and Van Governorate appealed with the charges that "the posters included separatist propaganda".

Public prosecutor in Van, on the other hand, appealed to Van Peace Penal Court alleging that the posters were against the Law on Associations, Law on Minorities and the fundamental characteristics of the republic. The court decided to confiscate the poster according to the Articles 310 and 311 of TPC. Article 310 is related to the crimes of "inciting people to commit crimes" and the Article 311 is related to the crimes of "damaging entrusted properties". (Milliyet-TIHV, December 18, 2003)
 

A propos du fichage des journalistes turcs par le MIT

Le rédacteur en chef du quotidien Hurriyet, Ertugrul Ozkok, dans ses colonnes du 9 décembre relate un briefing ordinaire organisé par le service de renseignement turc (MIT) à l'attention de quelques journalistes turcs, qui sont qualifiés des "clients" par le chef du MIT. Le journaliste qui n'est pas troublé outre mesure par ce qualificatif revient sur le même thème le lendemain en dévoilant le nom des journalistes "clients" conviés par le MIT pour le briefing et communique l'explication du chef du MIT sur le terme utilisé:

"Nous utilisons le mot client à l'égard des individus ayant fait l'objet d'instructions et fichés par nos services...parmi les 10 journalistes, 4 sont fichés comme 'marxistes', 2 comme 'loups gris', et 4 autres comme 'réactionnaires'."

Le journaliste conclue en disant qu'ils sont curieux de savoir qui sont les 4 journalistes classés "propres" par le MIT.

Voici un extrait de l'article publié le 9 décembre :

Le chef des renseignements généraux turc (MIT), Senkal Atasagun, a, jeudi dernier (4 décembre), invité 14 correspondants à Ankara de journaux nationaux. Dès le début du repas il a dit sous le ton de la plaisanterie: "J'ai regardé à la liste des invités, 10 parmi les 14 invités sont nos clients". Autour de ce dîner, étaient réunis 14 journalistes (...) Le but de ce dîner était de donner un briefing aux correspondants des différents journaux sur les derniers développements en Turquie et avant le départ des journalistes, on a précisé que les propos tenus pourraient être utilisés sans précision des sources.

Toutefois le lendemain un coup de fil du MIT est venu préciser que tout ce qui avait été dit était "off the record" donc demandé de ne pas utiliser les informations... Notre correspondant à Ankara, Sedat Ergin, n'a pas pu participer au dîner (...) mais a pu obtenir et me rapporter le contenu de la discussion... (CILDEKT, 16 décembre 2003)
 

Columnist Prosecuted for Criticizing New Law

A court began trying journalist Ruhat Mengi, who in her articles in the daily "Vatan," criticized the proposed Turkish Penal Code (TCK). Mengi faces 120 billion Turkish lira (USD 85,000) in damages. She is being tried because she objected to decreased punishment for rape crimes. 44 representatives from various women's organizations and lawyers joined Mengi  in the first hearing.

According to the daily Vatan, Mengi said she did not mean to insult anyone through her criticisms. "These were said to change the mentality," said Mengi. "The press needs such things."

"This is not a healthy mentality. This is a sick mentality. The one who can say such a thing must be mentally sick," Mengi had written in her article.  Mengi said such opinions were voiced everyday in televisions, newspapers and  in everyday life. "These words do not aim to insult anyone. No name is mentioned anyway. And so there cannot be any insult," said Mengi. "These  sentences were written to criticize the mentality. The press needs to  strongly condemn such things."

The articles were titled "A Scandal, not a Proposal," and "Crimes of Chastity Customs," and were published in the newspaper on May 15 and 16, 2003. In these articles, Mengi said those who advocated decreased punishment for rapists, "had a sick mentality."  The two members who had prepared the proposal sued Mengi for damages.

Ruhat Mengi's lawyers Recep Kose and Tasicer Ilyca, and lawyers Aydeniz Tuzkan, Ayten Agirdemir and Sevda Koksoy Kuey from the Purple Roof Women's Shelter, said the decreased punishment in rape crimes should be rejected. "Through these proposals, the women are seen as second class. It is impossible to approve such a mentality," said the lawyers. (BIA News Center, December 12, 2003)
 

Poster on Human Rights Banned

The posters published by IHD concerning the Human Rights Week were confiscated upon the decision of public prosecutor in Van. Police raided IHD Van branch and seized the posters saying: "Everbody is different, everybody is equal / Peace will win".

The posters were seized in IHD branch in Hakkari by the police during the raid conducted on 10 December at the evening hours. The poster that was hanged by IHD branch in front of the police house building in Bingöl and saying both in Kurdish and Turkish: "Nobody can be arrested arbitrarily", was lifted by unknown persons.

Chairman of HRA IHD in Bingöl Ridvan Kizgin stated that there had been police officers waiting in front of the police house and he accused the security forces. (Özgür Gündem-TIHV, December 12, 2003)
 

Trial of Vakit daily,  sued by 312 senior officers of the Turkish Armed Forces, started

The trial of journalist Asim Yenihaber, who was sued by 312 senior officers of the Turkish Armed Forces (TSK) for defamation, began on Wednesday. The officers filed a complaint against Yenihaher for remarks he made in the Vakit newspaper, which the senior officers claimed were defamatory.

Only the attorneys of the defendant and the senior officers were allowed into the trial at Ankara's 20th District Court. The attorney for the owner of the Vakit newspaper, Husnu Tuna, claimed that an injunction concerning Vakit is illegal and demanded that the cautionary judgment be thrown out and asked for the remarks on the petition submitted to the court by the senior officers to be stricken from the record. He said the remarks are unacceptable and baseless.

The attorney for the senior officers, Bilgin Yazicioglu defended the rationale of the injunction and demanded the continuance of the trial. After the trial, the judge issued a publication ban on Vakit and ordered the removal of the remarks filed. The case was delayed until Feb. 11, 2004.

Speaking to reporters after the trial, the attorney for TSK responded to a question asking about his simultaneous representation of the Uzan family and General Sener Eruygur while the Turkish gendarmerie forces are responsible for apprehending members of the Uzan family, and responded that this is not his problem but is related with the Gendarmerie directorate. (Cihan News Agency, December 11, 2003)
 

Une chanteuse turque acquittée d'outrage au drapeau

La justice turque a acquitté vendredi une chanteuse turque d'outrage au drapeau après qu'elle eut tapé du pied dans un ballon aux couleurs nationales, lors d'une émission télévisée, rapporte l'agence Anatolie.

Le tribunal a estimé qu'Hulya Avsar, 40 ans, chanteuse, actrice et présentatrice de télévision, ainsi que quatre autres inculpés, n'avaient pas eu l'intention d'attenter au drapeau -- une étoile et un croissant blanc sur fond rouge.

Les cinq inculpés, dont deux hommes d'affaires qui avaient vendu les ballons à la chaîne privée de télévision et deux femmes responsables de la préparation de l'émission, risquaient des peines de de trois à six mois de prison.

Hulya Avsar avait donné un coup de pied dans un des ballons en entrant en scène lors d'une émission en avril dernier et un téléspectateur avait porté plainte pour outrage au drapeau.

Cette affaire avait donné lieu à des appels à une révision de la loi qui interdit notamment la reproduction du drapeau sur les vêtements et qui interdit de placer l'emblème national là où on pourrait marcher dessus. (AFP, 5 décembre 2003)
 

Ragip Zarakolu acquitted at his trial for an anti-junta book

The last trial of writer Ragip Zarakolu, the publisher of the book entitled "Trying the September 12 Regime" written by Gazi Caglar, took place yesterday at the Istanbul State Security Court No:3. Zarakolu, who had been charged for inciting hatred and revenge among people on grounds of racial and regional differences and making propaganda of divisiveness against the indivisible integrity of the state of the Turkish Republic, was acquitted.

Besides suspect Ragip Zarakolu, International Publishers' Union Secretary General Alexis Krikorian, Norwegian PEN President Olaf Jensen, representatives of foreign press agencies, journalist-writer Ragip Duran and artist Sanar Yurdatapan attended the trial to support him.

The prosecutor commented that the book performs divisive action when it is considered as a whole. But reminding that Article 8 of the Anti-Terror Law No:3713, which included the crime, had been lifted, the prosecutor demanded the acquittal of the suspect.

Zarakol's lawyer Ozcan Kilic, who was asked his opinion about the comment of the prosecutor, stated that the book did not commit such a crime and said that he agreed to the demand for acquittal. Zarakolu said, "I also agree to the demand for acquittal but I don't accept the evaluation that the aim of the content of the book is divisiveness."

After Zarakolu's speech, the court chief announced the following: "Statements in the book fit Article 8. Because of the fact that the action is no more a crime as a result that Article 8 was lifted, it has been ruled for the acquittal of the suspect."

Answering questions from press members at the end of the trial, Ragip Zarakolu said the following:

"The book was about human right infringements in the term of September 12. I find the acquittal decision positive but as soon as the trial ended, I was informed about another trial against me. I am also the Turkish Publishers' Union Freedom of Publication Committee President. We prepare annual reports as the committee. Reports indicate that the rate of such trials are low. On the contrary, some issues are still taboos in Turkey."

International Publishers' Union Secretary General Alexis Krikorian, who stated that they closely monitored the trial, said: "We think this acquittal decision is positive. But we also think that there are many things to do in the area of freedom of expression. Because we know that other cases still continue. I think that improvement in the area of freedom of expression will positively affect the EU adaptation process of Turkey." (Turkish Daily News, December 3, 2003)
 

Five trials against journalistes concluded in heavy sentences

In spite of the claims that Turkey respects the freedom of expression, Turkish courts continue to condemn journalistes to heavy punishments. Five different cases launched in connection with the news appeared on the daily Ozgür Gündem were concluded on 22 November at Istanbul SSC. The owner of the daily Ali Çelik Kasimogullari was sentenced to a fine of TL 1 billion 752 million and the editor-in-chief of the daily Mehmet Çolak was sentenced to a fine of TL 876 million in connection with two news appeared on the daily on 19 May.

Another case launched in connection with the news titled "KADEK: Let Mayors be Mediators" appeared on 25 May was concluded with a total fine of 3 billion 153 million to both Çolak and Kasimogullari.

Not suspending the sentences, the court also decided the closure of the daily for three days.

The case launched in connection with the news titled "One More Chance to Turkey" and "KADEK: Dino is a Freedom Martyr" was also concluded with a total fine of 3 billion 144 million to both.

The court also decided the closure of the daily for three days. Kasimogullari and Çolak was sentenced to a total fine of 3 billion 825 million for "publishing the statements of an illegal organization" in connection with two news appeared on 6 August.

The court also decided for the closure of the daily for three days.

The case related to the news titled "KADEK's Demands" was concluded with a total fine of TL 3 billion 433 million to both Çolak and Kasimogullari and 3 days' closure of the daily. (Özgür Gündem-TIHV, December 1, 2003)

 
Recent Violations of press and expression freedom

Newspaper Ozgur Gundem Closed

Newspaper Özgür Gündem was not published on 31 December 2003 because that the Court of Cassation confirmed the decision of Istanbul SSC that was the closure of the newspaper for one day. "Politikada Özgür Gündem" was published in place of the Özgür Gündem. A case had been launched against the owner of the newspaper Ali Çelik Kasimogullari and the editor-in-chief of the newspaper Mehmet Çolak in connection with the article titled "Baris için Hesap Verilmeli" (They Have to Account for Peace) and published on 18 February 2003. In addition to the sentence of closure, Istanbul SSC had sentenced Çelik to a fine of TL 873 million and Çolak to a fine of TL 436 million. (Politikada Gündem-TIHV, December 31, 2003)

Journalist's condemnation quashed by higher court

8th Chamber of the Court of Cassation quashed the verdict against Taylan Bilgiç, editor-in-chief of the newspaper Evrensel, in connection with the article titled "The Kurdish Question is the Problem of all Workers" written by Cihan Soylu, appeared on the newspaper on 20 January 2002. The court stated in the decision that the elements of crime had not materialized and the article was just a heavy criticism. Bilgiç had been charged with incitement to enmity for the article of 20 January entitled "The Kurdish Question is the Problem of all Workers" written by Cihan Soylu. The court had sentenced him to 20 months' imprisonment according to Article 312 TPC and commuted the sentence to a fine of TL 4.4 billion and decided in the closure of the newspaper for seven days. The file of Cihan Soylu had been separated. (BIA-TIHV, December 30, 2003)

RTÜK decisions to ban broadcasting

RTÜK (Supreme Board of Radio and Televisions), decided to ban the broadcasting of the news programmes on Star TV for 4 days in connection with the "news concerning Prime Minister Recep Tayyip Erdogan". According to the RTÜK Law, educational programmes would be broadcasted on issues such as "traffic, environment, hazards of smoking, children and women rights, struggling with drugs, right usage of Turkish language" instead of news programmes. Meanwhile, RTÜK reportedly banned 12 radio and TV channels from broadcasting for 360 days in total in the first 9 months of 2003. The Star, Star Max, Star 7, Star 8, Kanal 6, Radyo Dünya, Akra FM, Aktüel Radyo, Radyo Beyan, Kanal 43, Gün TV and Çinar TV were banned channels. (Milliyet, Özgür Gündem-TIHV, December 24-25, 2003)

A newspaper employee detained in Izmir

Mehmet Aktas, an employee for the journal Özgür Halk, was detained on 21 December 2003. Abdullah (Abdurrahman) Dündar, who was detained in Izmir on the allegation of "being member of KHK", was arrested by Izmir SSC on 24 December 2003. The students of Ege University Asir Emir, Taner Ölmez, Ilker Turgut and Cihan Basdemir were detained in Izmir on 24 December 2003. Mendo Yunusoglu, mayor candidate for DEHAP in Nusaybin district and DEHAP members Hasan Eskicioglu and Dilbirin Tokay were detained during the house raids on 25 December 2003 in Nusaybin. Arif Koparan, Chairman of Drivers' Association in Hakkari, deputy chair for the Association Mikail Atan and the driver of the Association Hasan Demirtas were detained on 30 December 2003 on the grounds that they provided an ambulance for the funeral of Ali Sabuncu, who was killed during a clash broke out on 20 November 2003 in Bingöl. During a house raid conducted on 3 January in Battalgazi district of Malatya, leader of radical Islamic Aczmendi sect Müslüm Gündüz and 15 persons were detained. (Özgür Gündem-Star-TIHV, December 24-25-27, 2003-January 1-2-3, 2004)

Human Rights Poster Seized in Canakkale

The police raided on 15 December HRA Çanakkale branch depending on the order of public prosecutor in Van for seizing the poster prepared by HRA for Human Rights Week saying both in Turkish and Kurdish ³Everyone is different, everyone is equal/Peace will win!² and seized the posters. (Cumhuriyet-TIHV, December 15, 2003)

Human rights Poster Seized in Siirt

The police raided on 12 December IHD Siirt branch depending on order of public prosecutor in Van for seizing the poster prepared by IHD for Human Rights Week and seized the posters and some documents. The police also checked the ID information of 4 visitors in the offices of the branch. On 13 December, the police also raided the offices of IHD Antep branch and seized some 500 posters. (Özgür Gündem-TIHV, December 13-14, 2003)

Newspaper Distributor Attacked in Cizre

Sabri Adanir, distributor of Özgür Gündem in Cizre district of Sirnak, announced that he was attacked by a village guard on 8 December. Adanir, who was beaten by the village guard with the first name Selah (surname unknown), narrated the incident as follows: "I sold him the day before (7 December) a paper to him without taking the cost. Yesterday (8 December) I saw him and asked the money. He started to curse me and asked to come in the back street by using his gun. When I said him that he could do what he wanted to do where we were, he started to beat me on the street." (Özgür Gündem-TIHV, December 9, 2003)

Trial related to Armenian Genocide concluded in acquittal

On 3 December Kilis Penal Court of First Instance concluded the case that was launched against six teachers and Hülya Akpinar who was arrested on the grounds of asking a question to Assoc. Prof. Mehmet Kabacik during a conference held by Elbeyli District Gorvernorate under the title "Unfounded Allegation of Armenian Genocide" on 30 May. The court acquitted Hülya Akpinar, Sevil Kuzucu, Savas Kekeç, Baris Kubilay, Ibrahim Halil Koyuncu, Ahmet Laftan and Erdal Karabatak. The indictment wanted the defendants to be sentenced according to the Article 30 of the Law on Meetings and Demonstrations. (Radikal-TIHV, December 4, 2003)

(For earlier cases go to Info-Türk, N° 303)
 

Kurdish Question/Question kurde

Several detained in prison demo in southeastern Turkey

Several people were injured when Turkish police used batons to break up a demonstration held Wednesday in this mainly Kurdish southeastern city to demand better living conditions for political prisoners.

Police also detained several protestors after some shouted slogans in favour of jailed Kurdish rebel leader Abdullah Ocalan.

An AFP reporter said that police officers used truncheons and pepper spray against demonstrators who tried to run away into side streets, and some protestors were hurt.

The police had initially allowed the demonstrators, many of them from women's branches of the pro-Kurdish Democratic People's Party, to make a press statement. (AFP, December 31, 2003)
 

High Court Ends Ban Kurdish Language Posters

At the urging of Turkey's justice minister, an appeals court on Monday overturned a lower court's decision to ban Kurdish language posters, a ban that the minister said contradicted recent EU-oriented reforms, news reports said.

Turkey, which aims to get a date from the EU to start membership negotiations at the end of 2004, is under pressure from the EU to increase freedom of expression and grant greater rights to the country's estimated 12 million Kurds.

Last week, a court in the predominantly Kurdish southeastern province of Van banned Kurdish-language posters which read "Peace will win," and "Everyone is different, everyone is equal," saying the content of the posters amounted to separatist propaganda, the Anatolia news agency reported.

The appeals court on Monday voted unanimously to lift the ban, ruling the content of the posters did not include any statement which would require a ban, Anatolia reported. The vote came after Justice Minister Cemil Cicek sent a letter to the court saying the ban went against recent EU-oriented reforms, Anatolia reported.

In an effort to increase its chances of joining the European Union, Turkey earlier this year scrapped an article in its anti-terror law under which people could be sentenced for speaking out in favor of separatism.

That law was often criticized as censorship and was used against writers who, for example, questioned Turkey's treatment of the country's Kurds.

The posters had been issued by Turkey's Human Rights Association "to test whether implementation in Turkey is in line with the reforms," said the group's deputy head Eren Keskin. (AP, December 22, 2003)
 

Kurdish Woman Threatened with Death and Rape

Afife Mintas, the provincial head of the Women's Branches of the Democratic People's Party (DEHAP), applied to the Human Rights Association (IHD) saying she was kidnapped and physically and sexually tortured by security forces.

IHD deputy head Reyhan Yalcindag said Mintas was kidnapped, a gun was put in her mouth and she was threatened with becoming missing and with rape. Yalcindag said Mintas also faced sexual violence and insults. She also reminded that Gulbahar Gunduz, the Istanbul head of DEHAP Women's Branches, was kidnapped by security forces and was raped a couple of months ago.

"You cannot fight the state," the security forces told Mintas, according to Yalcindag. "If you don't act together with us from now on, think about what will happen to you. Don't go to DEHAP ever again," they told Mintas.

"This makes clear who is responsible of the kidnapping," said Yalcindag.

Yalcindag said they would seek legal action for the crime.

"The address of those responsible is clear," She said. "The society and humanity is responsible of the physical and sexual violence against women."

According to her, on December 9, 2003, police intervened as Mintas tried to make a press statement and deliver petitions to the governor's office for "education in mother tongue." Some people were hurt during the intervention and Mintas was one of them.

On that same day, Mintas left the DEHAP building around 6 p.m. She was forced into a white car as she was walking on the street. The lights of the car were turned off. Someone closed her eyes with his hands. A gun was put in her mouth.

She was forced to open her mouth and threatened with urinating in her mouth. One of the men showed her his penis and she was threatened with rape. Her neck was injured with a knife. She was threatened with becoming missing and being killed and with rape. She went through sexual violence and insults.

Mintas also added that the people in the car told her: "You cannot fight the state. If you don't act together with us from now on, think about what will happen to you. Do not go to DEHAP ever again." (BIA, December 22, 2003)
 

Un militant kurde interpellé en Turquie pour avoir abrité un rebelle

Le représentant d'un parti pro-kurde a été arrêté dans l'est de la Turquie pour avoir abriter chez lui un homme soupçonné d'avoir participé à des attaques armées contre les autorités, a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

Vural Yildirim, un responsable local du Dehap (parti démocratique du peuple) à Hozat, dans la province de Tunceli, aurait abrité dans son grenier Metin Armutcu, accusé d'avoir orchestré plusieurs attaques récentes dans la province, dont un attentat à la bombe en juin contre un véhicule militaire qui avait tué trois soldats et en avait blessé neuf.

La police a également interpellé six autres personnes dans le cadre de son enquête, selon Anatolie.

Après une période d'accalmie, les rebelles, qui appartiendraient au parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), ont récemment repris des opérations de guérilla dans le sud-est du pays, à majorité kurde. (AFP, 18 décembre 2003)
 

La justice turque rejette des noms kurdes contenant les lettres X, W et Q

Des tribunaux turcs ont décidé que des noms kurdes  comprenant les lettres X, W et Q, inexistantes dans l'alphabet turc, ne pouvaient être adoptés, a indiqué à l'AFP un dirigeant pro-kurde qui a récemment vu son recours rejeté.

Ferhat Yegin, vice-président du parti pro-kurde de la libre société (Ozgur Toplum), a déposé un recours en justice à Ankara pour adopter le prénom Qualferat (sage) mais un tribunal de la capitale a statué le 4 décembre à son encontre car il est interdit selon la Constitution d'utiliser des lettres inexistantes dans l'alphabet turc, a-t-il expliqué.

"Mon recours a été rejeté dès la première audience (...) d'autres recours similaires ont également été rejetés", a-t-il dit.

Nombre de dirigeants et membres de deux partis pro-kurdes avaient simultanément déposé en octobre des recours pour obtenir le droit de porter des noms kurdes comprenant les lettres X, W et Q.

Le gouvernement turc a récemment levé l'interdiction des prénoms et noms à consonance "ethnique" --en l'occurence kurde--, dans le but d'harmoniser ses lois avec celles de l'Union Européenne (UE), à laquelle Ankara souhaite adhérer. Mais une circulaire du ministère de l'Intérieur a interdit l'utilisation de noms comportant des lettres qui n'existent pas dans l'alphabet turc. Les lettres X, W et Q existent en kurde, mais pas en turc.

Les kurdes de Turquie nomment cependant depuis de longues années leurs enfants avec des noms kurdes qui ne contiennent pas les trois lettres incriminées.

La Commission européenne doit publier début novembre un rapport d'évaluation sur les progrès de la Turquie vers l'UE. Ankara espère pouvoir entamer des négociations d'adhésion avec l'UE à la fin de 2004. (AFP, 16 décembre 2003)
 

Nations without States: Chechnya, Kurdistan, Tibet

On the occasion of the anniversary of the Universal Declaration of Human Rights we organized the conference which was devoted to current political situation in Chechnya, Kurdistan and Tibet with emphasis on a difficult way to recover their independence. The conference was held on December 13, 2003 in Warsaw (Poland) under the title "Nations without States: Chechnya, Kurdistan, Tibet." The participants of the conference submitted the following appeal to authorities and media.

We as stated below, the participants of the conference Nations without States: Chechnya, Kurdistan, Tibet.

Supporting the struggle to self-determination of the people of Chechnya, Kurdistan and Tibet we apply to Polish authorities with appeal to take actions worldwide regarding respect of basic human rights in these very countries.

We would like to stress that the case of the mentioned nations is the interest of Polish scientists, journalists, politicians and NGOs. We still remember the days when Poles called for the help of the entire world. We do not want the Polish traditional saying «for freedom ours and yours» to become out of date.

The situation of Kurds is getting better although still remains severe. Chechens and Tibetans lives are at stake. Not only people are persecuted but also priceless elements of the world's culture heritage. With great understanding of the tragedy, trying to be responsible for the future of this world, we call for the support for the nations without states: Chechen, Kurds and Tibetans.

Signatures:

- Malika Abdulvakhabova ? Chechen refuge activist
- Isa Adayev ? former director of the National Museum in Grozny
- Dr Agata Bareja-Starzyska ? lecturer of the Warsaw University, co-found of Polish Tibetan Friendship Association
- Klara Brodacka ? co-founder of Caucasus Nations Culture Institute
- Piotr Cykowski ? president of Polish Tibetan Friendship Association
- Andrzej Gelberg ? journalist
- Maria Giedz ? journalist
- Dr Beata Kowalska ? lecturer of the Jagiellonian University
- Dr Yeshi Sangpo Lhosar ? Tibetan refugee
- M. Missala ? editor
- Ziyad Raoof ? Kurdish Information and Filing Center
- Adam Sanocki ? pro Tibetan activist, musician, journalist
- Nebi Sherkawey ? Kurdistan Democratic Party (Iraq)
- Henryk Wujec ? founder of Polish/Tibetan parliamentary group

Moreover we gathered hundred signatures of other participants. (Kavkaz Center-KurdishMedia, December 16, 2003)
 

Un chanteur vedette boycotté et dénoncé pour avoir chanté en kurde

Le chanteur vedette turc Ibrahim Tatlises, aussi célèbre dans son pays qu'au Moyen-Orient, fait l'objet d'une campagne de boycott et de pressions de la part des milieux nationalistes après avoir chanté une chanson en langue kurde, rapportent les medias.

Vendredi, le parti de la grande Unité (BBP, extra-parlementaire) a demandé que l'artiste, kurde, mais n'ayant jamais chanté dans sa langue pour bâtir une carrière florissante, "s'excuse devant la nation turque", rapporte l'agence Anatolie.

"Le peuple peut pardonner si la proclamation est faite qu'ils sont contre toute forme de terrorisme et de séparatisme et qu'ils protègeront l'intégrité indivisible de notre pays", a déclaré Ismaïl Turk, un des dirigeants du BBP.

M. Turk a rangé Ibrahim Tatlises parmi les "instruments de ceux qui veulent détruire les fondations unitaires, les foyers de la trahison interne et étrangère", c'est-à-dire la rébellion indépendantiste pro-kurde, cite Anatolie.

L'association des jeunesses du parti de l'Action nationaliste (MHP, extra-parlementaire), appelée le Foyer des Idéalistes, avait lancé plus tôt vendredi un appel au boycott des disques, cassettes et divers produits du chanteur, accusé d'être une "tâche noire".

Le Foyer des Idéalistes reproche à Ibrahim Tatlises, outre d'"inciter au séparatisme", d'avoir mis son fils à une table de jeu, fait tirer sur sa femme, fait infliger des corrections physiques et insulté de nombreuses personnes.

Lors de sa participation à une émission de télévision la semaine dernière, le chanteur s'était dit satisfait que le gouvernement ait adopté des lois autorisant la diffusion audiovisuelle de programme en langue kurde, estimant que c'était là "un premier pas".

Immédiatement après, quelques dizaines de membres du Foyer des Idéalistes s'étaient réunis devant son domicile pour protester contre ces déclarations.

Dans le journal Cumhuriyet vendredi, le chanteur, qui est également un des hommes d'affaires les plus riches du pays, a rétorqué "aimer sa patrie" et vouloir son "unité".

Une rébellion pour l'indépendance du sud-est du pays à majorité kurde a fait quelque 36.500 victimes entre 1984 et 1999, jusqu'à ce que son leader Abdullah Ocalan soit condamné à mort pour trahison, peine commuée en prison à vie. (AFP, 12 décembre 2003)
 

MEP's Declaration  on the detention conditions of Ocalan

It is necessary to draw the attention of the European Parliament and other institutions of the community towards the health and the detention conditions of the Kurdish leader, Abdullah Ocalan.

One needs to remember that today the Kurdish people is determined to try to solve its problems by way of dialogue, without bloodshed and by proposing political solutions. The Turkish government, however, refuses any understanding and instead takes even more repressive measures than before.

Since Mr. Ocalan had been captured and brought to Turkey in 1999 he is kept prisoner on the prison island of Imrali under rules of complete isolation. The practice Mr. Ocalan is subjected to violates his rights guaranteed by national and international laws and covenants, in particular his right to defence as well as the basic rights that every prisoner has.

According to his lawyers the actual practice follows a predefined plan that is carried through with consistent rigour day after day. Still manifold obstacles - bad weather as the authorities maintain - continue to unfold with a view to seeing his lawyers or his family. This is part of a practice of permanent isolation which is completely unacceptable. His lawyers have repeatedly appealed to the ministry of justice and other institutions concerned. These authorities, however, did not authorise any improvement at all.

As members of the European Parliament we are very concerned about Mr. Ocalan's state of health. Therefore, we, the parliamentarians who have signed this appeal, invite the President of the European Parliament to see to it that the European institutions demand an improvement of Mr. Ocalan's situation.

We call on the Turkish government to respect the rights Mr. Ocalan has in detention just like any other prisoner according to the regulations.

First signatory MEPs: VINCI Luigi, Italia, MAES Nelly, Belgium, MORGANTINI Luisa, Italia, BOUDJENAH Yasmine, France, JOVE PERES Salvador, Spain, MARSET Campos Pedro, Spain, AINARDI Sylviane, France, FIGUEIRDO Ilda, Portugal, UCA Feleknas, Germany, SANBAEK Ulla, Denmark, LAGUILLER Arlette, France, Baroness LUDFORD Sarah, United Kingdom, VALLVE Joan, Catalunia, Spain, ZACHARAKIS Christos, Greece, MEIJER Erik, Holland, MARKOV Helmuth, Germany, WYN Eurig, United Kingdom, GOROSTIAGA Koldo, Basque Country, CAUQUIL Chantal, France, KORAKAS Efstratios, Greece, ALYSSANDRAKIS Konstantinos, Greece, BORDES Armonie, France. (KurdishMedia, December 12, 2003)
 

RTUK Banned Kurdish Cartoons

"Regulations on the Language of the Radio and Television Broadcasts" prepared by the High Radio-TV Board (RTUK) foresees that the broadcasts that will be in traditional languages can target adults only. Therefore, there will be no broadcast of cartoons or music programs for children in Kurdish.

RTUK stated in the regulations that the music, news, or cultural programs broadcast in traditional languages should not be of educational quality. Only public or private national television or radio stations will be allowed to broadcast in traditional languages. Radios are allowed to broadcast for maximum 60 minutes a day and 5 hours a week; and television channels are allowed to broadcast for maximum 45 minutes a day and 4 hours a week in these languages.

The regulations also stipulate that Turkish subtitles or translations should accompany programs aired in traditional languages. (Hurriyet, December 5, 2003)
 

Deux militants kurdes tués lors d'affrontements avec l'armée turque

 Deux militants kurdes de Turquie ont été tués mercredi lors d'une opération des forces de sécurité dans un quartier de Diyarbakir, principale ville du sud-est de la Turquie à majorité kurde, a rapporté mercredi l'agence Anatolie.

Le gouverneur de la province de Diyarbakir, Nusret Miroglu, a simplement indiqué que l'accrochage s'était soldé par la mort de deux "terroristes", selon la terminologie officielle utilisée par l'agence de presse turque.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a lutté pendant quinze ans pour l'indépendance de cette région. Il avait unilatéralement annoncé la fin de la lutte armée en 1999, tentant sous plusieurs noms d'opter pour une ligne politique.

Les affrontements avec l'armée étaient tombés ces dernières années à un niveau "proche de zéro", selon le précédent chef d'état-major, mais ils ont connu depuis quelques mois une certaine recrudescence.(AFP, 3 décembre 2003)
 

Un militant du PKK condamné à 30 mois de prison

Un militant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Allemagne) a été condamné mercredi à deux ans et six mois de prison par un tribunal de Hambourg (nord), pour avoir mené une prise d'otages dans cette ville en 1999.

Âgé de 49 ans, Ali Z., Turc d'origine kurde qui dirigeait entre janvier 1998 et mai 1999 la branche nord-ouest du PKK en Allemagne --incluant les villes de Hambourg, Brême, Kiel et Oldenburg--, comparaissait pour appartenance à une organisation criminelle, trouble à l'ordre public et participation à une prise d'otages.

Le ministère public avait requis une peine de trois ans à l'encontre d'Ali Z., en détention provisoire depuis décembre 2002.

Le 17 février 1999, une vingtaine de Kurdes avaient forcé l'entrée du centre régional du Parti social-démocrate allemand (SPD) pour protester contre l'arrestation au Kenya du chef du PKK, Abdullah Ocalan. Ils s'étaient barricadés au troisième étage du bâtiment, prenant notamment en otage le chef local du SPD, et menaçant de l'immoler par le feu si la police intervenait. Ils avaient également penché dangereusement des otages par la fenêtre. Tous les otages avaient cependant été libérés sans être blessés.

Le PKK est interdit depuis 1993 en Allemagne, suite à une vague d'attentats terroristes contre des intérêts turcs et allemands dans le pays. Depuis avril 2002, ce parti marxiste-léniniste, qui a mené une longue lutte armée pour l'indépendance du Kurdistan dans l'est de la Turquie, se nomme le KADEK (Congrès pour la liberté et la démocratie au Kurdistan).(AFP, 3 décembre 2003)
 

Two Kurdish guerrillas killed in firefight in Turkey

Two Kurdish guerrillas have been killed in a gun battle with Turkish soldiers in the country's southeast, security sources said on Tuesday.

Security forces late on Monday encountered a group of about 10 Kurdistan Workers Party (PKK) fighters in a rural area near the town of Eruh in Siirt province when fighting broke out, the source said. Operations were continuing in the region, he added.

The PKK, which also goes by the name KADEK, launched an armed campaign for an ethnic homeland in Turkey's mainly Kurdish southeast in 1984. More than 30,000 people, mainly Kurds, have died in the violence.

Clashes with the PKK have been sporadic since the 1999 capture of rebel commander Abdullah Ocalan, but fears of an upsurge in violence have mounted since the rebels threatened in early September to abandon their five-year ceasefire.

The rebels said on Monday they would extend the ceasefire indefinitely to give Turkey another chance to also declare an end to the conflict. Turkey has in the past said it will not negotiate with the PKK and will fight the group until it is "neutralised." (Reuters, Dec. 2, 2003)
 

DEHAP Members Attacked in Sirnak

Resul Sadak, DEHAP chair for Sirnak, Mehmet Yumak, DEHAP deputy chair for Sirnak, the lawyer Hüseyin Seyitoglu, DEHAP executive Melike Lap and a group of DEHAP members were attacked by the village guards when they wanted to visit major of Cizre district Kamil Atak at his house.

DEHAP members announced that after Atak rejected to see the visitors the village guards who were in the house attacked the visitors with stones and sticks. Sadak also stressed that police officers from Cizre Security Directorate followed them on the way and stopped some 15 meters to the house of Kamil Atak. He stressed that even they saw the attack, they just laughed. The lawyer Hüseyin Seyitoglu added that the windows of Atak's house and car were broken by the attackers to accuse the visitors.

Mehmet Yumak, DEHAP chair for Cizre Mehmet Dilsiz, DEHAP executive for province Abdullah Sakin were wounded during the incident.

The police intervened a group of persons who gathered in front of the hospital where the wounded DEHAP members were taken. The police wounded the women Aynur Gasir, Delile Tongur and Gülistan Ölmez during the intervention. (Özgür Gündem-TIHV, December 1, 2003)
 

Cinq soldats tués dans l'explosion d'une mine dans le sud-est de la Turquie

Cinq soldats ont été tués et quatre blessés lundi lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans une région du sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne, ont annoncé des responsables locaux.

L'attaque, qui n'a pas été revendiquée, a eu lieu près de Nusaybin, dans la province de Mardin, une région où les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient actifs par le passé.

Dimanche soir, un policier avait été tué lorsque des hommes armés avaient ouvert le feu sur un commissariat à Dargecit, plus au nord dans la même province, a-t-on appris de source officielle locale. (AFP, 1er décembre 2003)
 

Recent pressures on the Kurdish people

Kurdish Villagers Killed by Soldiers

The soldiers killed the villager Hakim Bilen, who was hunting in Katir Caves region near Senoba village of Uludere district in Sirnak, when the soldiers were conducting an operation on 30 December 2003. A friend of Bilen, who was with him during the incident, reportedly escaped and saved himself. On 1 January the soldiers also killed the alleged smuggler Ahmet Yaman in the same region. (Özgür Gündem-TIHV, December 31, 2003 -January 1, 2004)

Lawyers on trial for carrying out Ocalan's notes

On 23 December 2003, Istanbul Heavy Penal Court No 3 started to hear the case against the lawyers of Abdullah Öcalan Niyazi Bulgan, Hatice Korkut and Firat Aydinkaya. The lawyers were charged with misconduct of duty. They allegedly sent the notes they took during visiting Öcalan on 8 October 2002 to the press beyond the legal aid procedures. The court decided not to be responsible to hear this case and sent the file to Beyoglu Heavy Penal Court. (Özgür Gündem-TIHV, December 24, 2003)

7 deaths in a clash between families

7 persons were killed during an armed clash that broke out upon the involvement of the families in the fight between the two children in Çakirbey village of Ercis district (Van) on 18 December. According to the news gathered, head village guard Abdulkerim Atmaca and Mehmet Demir, both of whom were the members of Bekrani tribe, started to quarrel on 17 December because of the fight between their children. The quarrel turned into a clash when other members of the families joined the quarrel. Around 50 persons involved the incident during which the guns were used and Mehmet Demir, Eyüp Demir, Sefik Atmaca, Eyüp Atmaca, Rasime Atmaca, Yasin Atmaca and Sevim Atmaca were killed. Gökhan Atmaca, Ferhat Atmaca, Arzu Atmaca, Abdulkerim Atmaca and Fetiye Atmaca were wounded. (Cumhuriyet-TIHV, December 19, 2003)

Detentions, Arrests in Van and Tunceli

Selman Çetin, Aynur Isik and an unnamed person, who were detained on 16 December in Van, were arrested by Van SSC on 17 December. Istanbul SSC arrested Özgür Kalkan, who was detained on allegations of ³being member of DHKP-C and making preparations for a suicide attack², on 14 December. 9 of the 17 persons, who were detained on 14 December in Hozat district of Tunceli, were released on 18 December. 8 persons including chairman of DEHAP in Hozat district Vural Yildirim are still in detention. (Milliyet-Özgür Gündem-TIHV, December 19, 2003)

Torture in Detention in Mardin

Mehmet Basaran, Bülent Özcan and Serhan Aksin, who declared that they had been tortured in detention after they were detained on 23 Kasim in Derik district of Mardin, have reportedly not been taken to Forensic Institution yet although they filed official complaints against police officers. Their lawyer and chair for HRA Mardin branch Hüseyin Cangir stated that his application to visit his clients was hindered by the public prosecutor on 24 November. He was able to see them on 28 November. ³My clients told me that they were subjected to heavy torture. They were given electric shocks, their testicles were squeezed, they were subjected to heavy beating and were suspended on a hanger. Bülent Özcan was forced to drink water after being given electric shocks. Then taking him to a somewhere out of the town, they put a gun to his head and told him to escape. I think they were planning to kill him while escaping. They also broke Özcan¹s nose. We filed an official complaint against the police officers at the office of the public prosecutor in Mardin and demanded victims be taken to the Forensic Institution. The prosecutor still did not take any action although we applied 15 days ago² Cangir told. (Özgür Gündem-TIHV, December 16, 2003)

Free Party Executives on Trial

On 12 December, Agri Penal Court of First Instance continued to hear the case launched against Free Society Party executives in Agri on the accusations of ³hanging a placard saying Atatürk¹s words ŒPeace at home, peace in the world¹ in Kurdish and Free Society Party chair for Agri, Fettah Karaoglan¹s saluting the audience in Kurdish on 7 November during the party congress.² The hearing was adjourned to 28 December. The indictment wants the defendants to be charged under Article 312 TPC and Law on Political Parties. The defendants are namely: Fettah Karaoglan, M. Pirzan Aka, M. Mirze Sen, Coskun Günes, Ayhan Saydam, Saffet Culum and Bahar Demir. (Özgür Gündem-TIHV, December 16, 2003)

Demonstration Prevented in Kiziltepe

The police intervened and prevented the demonstration organised in Kiziltepe distirct of Mardin to protest in the kidnapping and torturing of Afife Mintas (27), executive of the women¹s wing of DEHAP in Diyarbakir, by unknown persons on 9 December. After the press conference in Republic Square in connection with the incident the police prevented the demonstrators who wanted to march to the offices of DEHAP in Kiziltepe. They also raided the offices and detained some 30 persons including former DEHAP chair for Kiziltepe Ferhan Türk, DEHAP executives for the district Ismail Asi, Adil Basaran. Handan Babayigit, Nilüfer Ellik, Cebrail Yilmaz. (Özgür Gündem-TIHV, December 15, 2003)

Clash and Attacks in the Southeast

The name of one of the militants who were killed during the clash broke out in Karacehennem region between Karliova and Adakli districts of Bingöl on 20 November, was announced as Halil Koluman. Koluman was burried on 12 December in Savur district of Mardin. (Özgür Gündem-TIHV, December 14, 2003)

DEHAP Executive Tortured in Diyarbakir

Afife Mintas (27), executive of the women's wing of DEHAP in Diyarbakir, announced that she was kidnapped by unknown persons on 9 December and tortured. Chair for the women's wing in Diyarbakir Ezgi Dursun, who spoke in the press conference organized on 12 December in IHD Diyarbakir branch, stated that two unknown persons closed Mintas's mouth and kidnapped her around 18pm in Ferit Kösk quarter where she went to visit a family. She added the followings: "Mintas was put in a car in which there were four persons. They said her: 'We have been following you for a long time. You cannot escape from our hands. You know us. DEHAP will be your grave". Our executive was subjected to sexual harassment. Her neck was scratched by knife. They put a gun in her mouth and she was threatened to death." Dursun also stressed that Mintas was given a one week time to accept their offer to become an informer and Mintas's brother who was detained the same day, was beaten and asked questions about Afife Mintas. (Özgür Gündem-TIHV, December 13, 2003)

DEHAP Executive Detained in Hakkari

Tacettin Karagöz, Chair for DEHAP in Yüksekova district of Hakkari, was arrested in connection with the speech he made during the funeral ceremony of the militant Ali Sabuncu who was killed on 20 November during a clash in Bingöl. 21 persons, who participated the funeral, testified to the public prosecutor in Yüksekova on 11 December. These persons were sent to the court with the demand of arrest and Tacettin Karagöz was arrested there according to the Article 312 TPC. 20 persons were released to be prosecuted without remand. Meanwhile, many people including DEHAP members were detained during the house raids conducted on the night of 10 December in connection with the demonstration staged by barricading the railway between Adana and Osmaniye to protest the condition of Abdullah Öcalan. Mehmet Aktas, who was detained on the allegations of being the organizer of the demonstration, was reportedly released after he was threatened for leaving Osmaniye. (Özgür Gündem-TIHV, December 12, 2003)

No investigation about soldiers opened fire against villagers

The public prosecutor in Tunceli decided not to prosecute soldiers who opened fire against five villagers and wounded Ismail Can nearby Sütlüce village in 2002. Reportedly, after the villagers filed an official complaint against the soldiers, the public prosecutor in Tunceli sent the file to Tunceli Governorate in accordance with the Law on the Prosecution of Civil Servants. Tunceli Governorate did not give permission for an investigation on the grounds that "the same day there occurred a clash between soldiers and members of an illegal organization and militants were hanging around with local dresses." (Radikal-TIHV, December 11, 2003)

Demonstration for Kurdish Education Prevented in Diyarbakir

The police intervened on 9 December the press conference organised by DEHAP women wings in Diyarbakir in connection with education in Kurdish. The police forcibly dispersed some 150 women who gathered in front of Governorate. (Özgür Gündem-TIHV, December 10, 2003)

12 Kurdish Students on Trial in Ankara

Prosecutor at Ankara SSC launched a case against 12 university students on the charges of "working to find militants for People's Congress of Kurdistan (KHK)". The indictment wants the students Mehmet A., Meryem Ö. (9 September Uni.), Esra M. (Kocaeli Uni.), Çilem I., Abdüllatif G. (Istanbul Uni.), Servet U. (Çukurova Uni.), M. Sefik A. (Marmara Uni.), Hüseyin A. (Dicle Uni.), Özgür K. (Osmangazi Uni.), A. Riza Y. (Hacettepe Uni.), Zeki D. (METU) and M. Emin A. (Gazi Uni.), who were allegedly trained in Northern Iraq, to be sentenced on charges of "being member of illegal organisation". (Cumhuriyet-TIHV, December 10, 2003)

Detentions and Arrests in Hakkari

Kemal Kahraman, who was detained recently in connection with the protest action on 6 November against YÖK, was arrested on 9 December on allegations of "staging unauthorised demonstration". Aslan Seçkin Tatar was released. 16 villagers out of 17, who were detained on 8 December in Altinsu village of Semdinli district in Hakkari, were arrested on 9 December. Semsi Gelici was released. The village was raided on 7 December on allegations of "keeping militants of an illegal organisation". Lawyer Mikail Demiroglu said that those persons who came to the village were the relatives of the villagers from Iraq. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, December 10, 2003)

Lawyers on Trial in Diyarbakir

On 5 December, Diyarbakir Heavy Penal Court No 1 continued to hear the case against lawyers of 96 villagers Sezgin Tanrikulu, chair for Diyarbakir Bar Association and HRFT Diyarbakir Representative, Sabahattin Korkmaz, Burhan Deyar and Habibe Deyar on charges of "misconducting duty" (Article 240 TPC) in connection with petitions concerning the villages of Lice district evacuated and burned in the years 1993 and 1994. Sezgin Tanrikulu testified at the hearing to the effect that Gendarmerie Regional HQ could not be the complainant because they could not take a side. The court ruled to ask Gendarmerie Regional HQ, which was the complainant in the indictment, whether they would participate the case as plaintiff. The court ruled to hear all the villagers cited in the indictment and adjourned the hearing to 24 December. (TIHV, December 9, 2003)

Police attack at the burial of a victim of house raid

Hüseyin Altun, who was killed on 3 December during a house raid in Baglar quarter in Diyarbakir, was buried on 6 December in Diyarbakir. Relatives of Altun alleged that he had no relationship with any organization. Police prevented a crowded group who wanted to march after the press conference organized in front of the raided house on 6 December. Three persons who were beaten by the police during the incident were wounded. (Özgür Politika-TIHV, December 7-8, 2003)

Detentions and Arrests of DEHAP officials

Hüsnü Babat, DEHAP chair for Idil (Sirnak), executives Mehmet Gören, Salih Karavis, Mevlüde Hazar, Mehmet Karavis, Halil Öngün; Bengin Karavis, mayor for town Karalar and Abdullah Hazar DEHAP executive for Karalar were detained when they went to a wedding ceremony on 5 December on the allegations that "they held unauthorized demonstration". 21 persons detained on 30 November following the demonstration organized by DEHAP in Mersin were arrested on 5 December on the allegations of "aiding an illegal organization". 17 persons who were under the age of 18 were released. (Evrensel-TIHV, December 7, 2003)

House Raid in Diyarbakir (2)

The names of the persons, who were killed on 3 December during a house raid in Baglar quarter in Diyarbakir, were announced as Hüseyin Altun and Ibrahim Kiliç. According to the official announcement, Altun and Kiliç were the alleged members of People's Congress of Kurdistan (KHK). Mehmet Kiliç, the father of Ibrahim Kiliç, said: "My son was a construction worker and he did not have any relation with an illegal organisation." According to the news gathered from daily Özgür Gündem, the eyewitnesses said that the security forces took measures on the street of the house, the residents were also warned and at about 8pm gunfire started. One hour later the start of the gunfire the police asked to surrender. At about 10pm the gunfire ended. The walls of the house were damaged. An eyewitness also alleged that a person was taken out of the house and forced to lie down. Afterwards he was taken into the house on order of police officers. (Özgür Gündem-TIHV, December 5, 2003)

Villagers Beaten by Village Guards in Kulp

Hanefi Idin and 4 persons from his family were reportedly beaten by village guards in Mergan region of Aygün village in Kulp district (Diyarbakir). Hanefi Idin stressed that the village guards Zeki Çelik, Kazim Çelik, Ergül Olcay, Recep Çelik, Seniha Yilmaz, Rasim Olcay and Hanifi Olcay attacked them on the night of 3 December when they came to abduct his sister. He said: "The village guards forcibly entered our house. They heavily beat me, my mother, my sister, my father and my uncle Salih with the butts of their weapons. Since the villagers noticed the incident and intervened, the quarrel ended." Although they complained to Aygün police station, the police officers did not take necessary measures after the incident. Idin added that they made an official complaint with the public prosecutor in Diyarbakir against the village guards. (Evrensel-TIHV, December 5, 2003)

Students Dismissed in Malatya University

For having attended an action to protest the conditions of KADEK leader Abdullah Öcalan, 2 students were dismissed for one semester and 11 students were dismissed for one month from Malatya Inönü University. (Evrensel-TIHV, December 5, 2003)

House Raid in Diyarbakir (1)

Two persons were killed during the house raid conducted on 3 December in Baglar town of Diyarbakir. Diyarbakir Governorate Nusret Miroglu alleged that the two people in the house opened fire upon they were wanted to surrender and they were killed during the clash. (Cumhuriyet-TIHV, December 4, 2003)

Detentions and Arrests in Hakkari and Diyarbakir

Tahirhan Çoruh, who was detained on 30 November during a demonstration in Yüksekova district of Hakkari, was arrested on 2 December. Member of DEHAP youth wings in Hakkari Hasan Kaçar, who was detained on 28 November, was arrested on 2 December on allegations of "being member of KADEK". Sadik Güler (19), Nizamettin Akin (23), Salih Yilmaz (23) and Ihsan Ocakli (25), who were detained on 28 November in Diyarbakir, were arrested by Diyarbakir SSC on allegations of "aiding an illegal organisation". (Özgür Gündem-TIHV, December 3, 2003)

Armed Clashes and Attacks in South East

Two militants of People's Congress of Kurdistan (KHK) were killed during an armed clash that broke out near Yanilmaz village in Eruh district of Siirt on 2 December. After the incident the soldiers raided the houses of the villagers and detained Kasim Acar and Ihsan Erdemci. (Özgür Gündem-TIHV, December 3, 2003)

Villagers on Trial, Soldiers Tortured

On 19 November, Uludere Penal Court of First Instance continued to hear the case on charges of "resisting the security forces" against the villagers, who had crossed to Northern Iraq from the Ortaköy (Arose) village of Uludere district (Sirnak) in July in order to protest the pressures. The witnesses Zahide Ecer and Fikret Berk were heard at the hearing. They testified to the effect that the villagers didn't attack the soldiers whereas the soldiers opened fire against the villagers. The hearing was adjourned to later date. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

Detentions and Arrests in Antep

Ridvan Özer, DEHAP executive for Antep, who was detained on 27 November in Sahinbey district of Antep, was arrested the same day because of an previously issued arrest warrant against him. Celal Polat, Ersin Ekin, Muhittin Tula and Hüseyin Aycan, who were detained on allegations of "attending the demonstrations organised in Antep for the anniversary of PKK's foundation", were arrested on 29 November. Cihan Demir, Ekrem Ugurlu and _evket Delibas, who were detained on 28 November in Gevas district of Van, were arrested on allegations of "being member of KADEK". Ömer Kaplan was released. Hasan Kaçar, member of DEHAP youth wings in Hakkari, was detained on 30 November. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

Clash between Village Guards in Sirnak

On 23 November, an armed clash broke out between the village guards from Guyan and Jirki tribes in Uzungeçit town of Beytüssebap district in Sirnak because of land problem. Haydar Uçar (37) from Jirki tribe died during the clash. Kadir Akdemir and another unknown village guard from Guyan tribe were wounded. (Özgür Gündem-TIHV, December 2, 2003)

Armed Clash and Attack in South East

On 1 December, non-commissioned officer Halim Bulut, privates Nuh Kaya, Adnan Yasli, Görkem Tas and Hakan Uykar died when thier military vehicle hit a land mine in Beyazsu region between Nusaybin and Midyat districts of Mardin. Second lieutenant Hakan Kazanç, privates Sinan Tunç, Ümit Cebe and Gökmen Yavuz were wounded. (Milliyet-TIHV, December 2, 2003)

(For earlier cases go to Info-Türk, N° 303)
 

Minorités / Minorities

Le film "Ararat" sur le génocide arménien autorisé en Turquie

Le premier grand film international jamais tourné sur le génocide arménien, "Ararat", a été autorisé en Turquie, une décision saluée du bout des lèvres par le ministre turc de la Culture et du Tourisme Erkan Mumcu qui a qualifié cette production franco-canadienne de "propagande ridicule".

Le ministre a affirmé samedi qu'il approuvait la décision de l'autorité turque de contrôle de l'audiovisuel d'autoriser la sortie dans les salles de cinéma turque de ce film réalisé par le Canadien d'origine arménienne Atom Egoyan.

"Si quelques personnes éprouvent de la curiosité, elles peuvent toujours aller voir le film ... Selon les informations dont je dispose, c'est un film très didactique qui peut même être décrit comme de la propagande ridicule", a déclaré le ministre dans la ville de Kemer (sud de la Turquie), selon l'agence Anatolie.

Ce film, qui relate les déportations et les massacres des Arméniens perpétrés de 1915 à 1917, pendant la première guerre mondiale, sous l'Empire ottoman, avait provoqué une levée de boucliers en Turquie.

Cité samedi par le quotidien à grand tirage Hurriyet, M. Mumcu a par ailleurs indiqué qu'"une ou deux scènes choquantes" avaient été coupées par la censure.

Belge Film, le distributeur turc du film, qui sortira dans les salles du pays à la mi-janvier, a précisé que l'autorité turque de contrôle avait décidé de couper des scènes de viol de femmes arméniennes par les Turcs.

Les massacres ont fait 1,5 million de morts selon les Arméniens, entre 300.000 et 500.000 selon les Turcs.

La Turquie rejette catégoriquement la thèse d'un génocide, Ankara parlant d'une répression contre les Arméniens dont certains s'étaient alliés avec l'ennemi russe en pleine Première Guerre mondiale.

Le film, avec en vedette le chanteur français d'origine arménienne Charles Aznavour, raconte le destin des membres d'une famille arménienne confrontée à la négation du génocide. Jusqu'à présent, ses chances d'être projeté sur les écrans turcs étaient considérées comme nulles. (AFP, 27 décembre 2003)
 

La minorité arménienne veut sa propre chaîne de radio

La minorité arménienne de Turquie souhaite inaugurer l'an prochain sa première chaîne de radio privée et contribuer au rapprochement de la Turquie avec l'Union européenne (UE), a indiqué vendredi à l'AFP un des responsables du projet.

"Nous avons nos journaux, nos écoles et pourquoi ne pas avoir une chaîne de radio", s'interroge Hrant Dink, journaliste et rédacteur en chef de l'hébdomadaire en langue arménienne, Agos.

Le Haut conseil de l'audio-visuel (RTUK), qui accorde les licences d'exploitation pour la radio et télévisionn, leur a expliqué, après une première démarche, que la minorité arménienne, contrairement à la communauté kurde, n'avait pas besoin d'autorisation particulière pour diffuser des émissions en langue arménienne.

"Nous avons été surpris d'apprendre que le traité de Lausanne nous accorde de tels droits culturels", a déclaré M. Dink.

La Turquie, pays officiellement musulman à 99%, reconnaît les minorités chrétiennes et juive, dans le cadre du traité de Lausanne signé en 1923, qui a ouvert la voie à la création de la République de Turquie sur les ruines de l'empire ottoman.

La communauté arménienne compte quelque 60.000 membres dans le pays de près de 70 millions d'habitants.

Le projet a besoin de 300.000 dollars pour voir le jour et les organisateurs espèrent pouvoir les recueillir auprès de leur communauté, sans avoir à recourir à des fonds européens.

"Nous voulons inaugurer la chaîne avant décembre 2004 et demander aux dirigeants européens, dans notre langue, d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie", souligne M. Dink.

L'UE doit décider en décembre 2004 si la Turquie a fait suffisamment de progrès en matière de réformes démocratiques, notamment en ce qui concerne les minorités religieuses, pour ouvrir des négociations d'adhésion. (AFP, 26 décembre 2003)
 

Les caucasiens de Turquie revendiquent des émissions dans leurs langues

Les Turcs d'origine caucasienne veulent profiter des efforts d'intégration de la Turquie à l'Union européenne pour obtenir la diffusion d'émissions dans leurs propres langues sur les ondes de la radio-télévision d'Etat (TRT), a indiqué lundi à l'AFP un de leur représentants.

"Nous voulons aussi des émissions dans nos dialectes", a déclaré Muhittin Unal, réélu dimanche lors d'un congrès à la tête de la fédération des associations des peuples du Caucase (Kafder).

Le parlement avait autorisé de telles émissions "dans des langues et dialectes autres que le turc" en août dernier, dans le cadre de réformes visant à favoriser l'adhésion du pays à l'UE, mais rien n'a été fait depuis.

M. Unal a regretté que la question soit présentée uniquement comme une autorisation pour des émissions en langue kurde.

"Vu qu'il y a 5,5 millions de personnes (sur 70 millions d'habitants) ayant des origines caucasiennes en Turquie, notre revendication est justifiée", a-t-il affirmé.

M. Unal a indiqué avoir reçu une réponse "plutôt positive" de la part du Haut Conseil de l'audiovisuel (RTUK), chargé de préparer et de contrôler ces émissions.

Dans un premier temps leur revendication se limite aux dialectes circassiens (tcherkesse), a-t-il ajouté.

L'UE a fait de l'extension des droits culturels à la minorité kurde une des aunes de la libéralisation du pays, condition nécessaire à l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie à l'horizon 2005. (AFP, 22 décembre 2003)
 

La chambre basse du parlement suisse reconnaît le génocide arménien

Le Conseil national, chambre basse du parlement suisse, a accepté mardi de reconnaître le génocide des Arméniens de 1915, contre l'avis du gouvernement suisse.

La décision, qui risque de provoquer une crise entre Berne et Ankara, a été approuvée par 107 voix contre 67 et 11 abstentions. La proposition était soutenue par les socialistes et les verts, qui ont été rejoints par des députés de droite.

Contrairement à une proposition précédente rejetée en 2001, celle-ci ne demande pas une telle reconnaissance de la part du gouvernement, mais que celui-ci prenne acte de la position de la chambre et la transmette à Ankara par les voies diplomatiques.

Fin septembre, les autorités turques avaient annulé au dernier moment une visite que la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey devait faire à Ankara après la reconnaissance du génocide par le canton suisse de Vaud.

Cette décision du parlement suisse est l'aboutissement d'une longue série de démarches des Arméniens de Suisse pour faire admettre le terme de "génocide" pour les massacres commis en 1915 contre des centaines de milliers d'Arméniens sous l'Empire Ottoman.

Ankara a toujours catégoriquement refusé de reconnaître ces massacres comme un génocide.

En mars 2001, les députés avaient rejeté par trois voix d'écart seulement uneosef Zisyadis.

Les promoteurs du texte avaient ensuite opté pour un argumentaire moins contraignant, en n'exigeant pas de reconnaissance officielle de la part du gouvernement suisse.

Berne a toujours parlé, en condamnant les massacres de 1915, d'"événements tragiques ayant conduit à la mort d'un nombre extrêmement élevé d'Arméniens" et considéré que la priorité devait être donnée à une politique de dialogue avec Ankara.

Le Canton de Genève a reconnu le génocide arménien en décembre 2001, suivi par le canton de Vaud en septembre dernier.

Les parlements français, italien, suédois, belge, russe ou encore argentin, de même que le Parlement européen ont déjà reconnu le "génocide arménien".

Au cours du débat au Conseil national, gauche et droite se sont affrontées pendant plus d'une heure autour du projet de texte, présenté par Jean-Claude Vaudroz, un démocrate-chrétien genevois.

Les partisans du texte ont plaidé pour la reconnaissance d'une "réalité historique" et le devoir de mémoire et ont souligné qu'il s'agissait de reconnaître un événement historique et non de condamner la Turquie actuelle.

Une telle démarche est un "signe de justice envers les victimes, les survivants et leurs descendants", a estimé le député desLes adversaires du projet ont dénoncé une "morale sélective" et souligné que la Turquie est un "important partenaire commercial" de la Suisse.

La ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey a fait valoir que les déclarations politiques émanant de l'étranger n'ont pas forcément l'effet souhaité et que ce vote risque de renforcer la Turquie dans son attitude défensive.

L'Association Suisse-Arménie et la Société pour les peuples menacés ont exprimé leur "grande satisfaction". La Suisse "a donné un signe clair de justice pour les victimes du génocide et leurs descendants", ont-elles estimé dans un communiqué. "Elle apporte aussi une contribution importante à la prévention d'autres crimes contre l'humanité".

Ankara proteste la reconnaissance du génocide arménien au parlement suisse:

La Turquie a "condamné" mardi la reconnaissance par le parlement suisse du génocide des Arméniens à l'époque de l'empire ottoman, avertissant que la Suisse porterait "la responsabilité des conséquences négatives" de cette décision.

"Nous condamnons vigoureusement et rejetons la décision de la chambre basse du parlement suisse sur le prétendu génocide arménien", a souligné le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Suisse "portera la responsabilité des conséquences négatives" de cette décision, a ajouté le ministère, selon lequel elle a été prise sans tenir compte des relations bilatérales.

Le ministère turc a également affirmé que le terme de génocide appliqué aux massacres de 1915 constituait une déformation des faits historiques. "Il est inacceptable que des événements qui se sont déroulés dans le contexte spécifique de la Première Guerre mondiale et qui ont causé des grandes souffrances à la fois aux Turcs et aux Arméniens soient déformés et présentés comme le génocide d'une seule partie", selon le communiqué.

La reconnaissance du génocide arménien par d'autres pays

La France est devenue en janvier 2001 le premier grand pays occidental à reconnaître comme un génocide les massaca rejoint au sein de l'Union européenne la Belgique et la Grèce.

Le Parlement européen avait ouvert la voie dès 1987. Dans une résolution, il déclarait être d'avis que "les événements tragiques qui se sont déroulés en 1915-1917 contre les Arméniens établis sur le territoire ottoman constituent un génocide au sens de la Convention pour la répression du crime de génocide, adpotée par l'Assemblée générale de l'ONU le 9 décembre 1948".

La défaite de la Guerre des Balkans (1912-1913) a affaibli considérablement la Turquie, incitant les pays occidentaux à faire pression sur elle pour qu'elle applique des réformes destinées à favoriser l'indépendance des minorités ethniques et religieuses de l'Empire (accord du 8 février 1914).

Le 24 avril 1915, des milliers de dirigeants arméniens suspects de sentiments nationaux hostiles au gouvernement central sont arrêtés. Une loi spéciale autorise les déportations "pour des raisons de sécurité intérieure" de tous les groupes suspects.

La population arménienne d'Anatolie et de Cilicie (région intégrée à la Turquie en 1921), appelée "l'ennemi intérieur", est exilée de force vers les déserts de Mésopotamie. Tués en chemin ou dans des camps, un grand nombre d'Arméniens n'en sont pas revenus.

En septembre 1915, le ministre turc de l'Intérieur écrit aux gouverneurs des provinces: "Le droit des Arméniens de vivre et de travailler sur le territoire de la Turquie est complètement aboli".

La Turquie reconnaît aujourd'hui que des massacres ont été perpétrés et que de nombreux Arméniens sont morts lors de leur déportation. Mais elle fait valoir qu'il s'agissait d'une répression contre une population coupable de collaboration avec l'ennemi russe pendant la première guerre mondiale, et que des dizaines de milliers de Turcs ont été tués par les Arméniens.

Le génocide arménien a été reconnu le 29 août 1985 par la sous-commission des droits de l'homme de l'ONU, puis par le Parlement européen le 18 juin 1987. (AFP, 16 décembre 2003)

Génocide arménien: Ankara fait part de sa déception à l'ambassadeur suisse

L'ambassadeur de Suisse en Turquie, Kurt O. Wyss a été convoqué mercredi par les autorités d'Ankara, qui lui ont fait part de leur "déception", après la reconnaissance mardi par le parlement suisse du génocide arménien par l'empire ottoman en 1915.

Au cours de cet entretien, les autorités d'Ankara ont "clairement fait part de leur déception" à l'ambassadeur, mais la réaction turque a été toutefois "mesurée", a-t-on appris de source diplomatique suisse.

Selon la source diplomatique, Ankara a dit espérer que cette affaire ne nuirait pas les relations entre les deux pays.

Mardi, Ankara avait condamné la décision des députés helvétiques, avertissant que la Suisse porterait "la responsabilité des conséquences négatives" de cette décision.

Au cours de l'entretien avec M.Wyss mercredi, les autorités turques ont salué le fait que le gouvernement suisse, et notamment la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey, était opposé à l'adoption du postulat.

Le Conseil national, chambre basse du parlement suisse, a accepté mardi de reconnaître le génocide des Arméniens, contre l'avis du gouvernement suisse, comme l'ont fait les parlements français, italien, suédois, belge, russe ou argentin. (AFP, 17 décembre 2003)
 

Affaires religieuses/Religious Affairs

Turban Controversy in Turkey Awaits ECHR Decision

"The university administration did not allow Leyla Sahin, who was a fifth year student of the Istanbul University7s Medicine Faculty, to attend classes and exams because she was wearing turban, the Islamic head gear.

Sahin appealed to the European Court for Human Rights (ECHR) and sued TurkeyŠ The first hearing took place on November 19, 2002, just one day after the President ratified the 58th government of Abdullah Gul.

"The attorneys of the Foreign Ministry employed the decisions of the Constitutional Court and the Council of State when defending Turkey. However, while Turkey was waiting for the decision of the court, the attorneys of Sahin submitted an additional file to the court. Therefore, the court asked for an additional defense from Turkey. The Permanent representation of Turkey in Strasbourg sent an additional defense, which was prepared within the framework defined by the doctrine of the decisions of the supreme courts, on November 7. However, this additional defense made the government angry. Foreign Minister Abdullah Gul ordered that the extra defense, which was made out of his knowledge, should be withdrawn. And it was withdrawn on December 10.

"Now, we are waiting for the decision of ECHR, which will be announced in the first months of 2004, on the basis of the first defense of Turkey. It is not possible to predict the direction of this decision. However, its former decisions show that ECHR does not view prohibition of turban in schools as something violating the European Convention on Human Rights.

"Š If the decision of the court will be in line with this doctrine, in other words, if the court finds Turkey right, then the Justice and Development Party (AKP) government will have a rather hard time. The reason for this is that, the priority of the AKP government is being a part of EU. ECHR is the highest judicial authority of EU countriesŠ the decisions of ECHR are binding for both the AKP government and Turkey. Therefore, if ECHR repeats its doctrine, which was manifested in its earlier decisions, then the AKP government will have to accept this. In such a case, the sole way through which the AKP government may realize its views regarding turban, will be giving up the idea of full membership to EU and take Turkey out of the European judicial system." (Sedat Ergin, Hurriyet, December 26, 2003)

Polémique autour du foulard: Ankara renonce à sa défense à Strasbourg

La Turquie a renoncé début décembre à se défendre devant la Cour européenne des droits de l'Homme, où elle est assignée pour avoir refusé à une étudiante le droit de porter le foulard islamique à l'université, jugeant les arguments présentés jusqu'alors contraires à la position du nouveau gouvernement, rapporte mardi la presse.

L'épineuse question du port du foulard islamique à l'école et à l'université est redevenue d'actualité en Turquie, après l'arrivée au pouvoir l'an dernier du parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de la mouvance islamique.

Dans sa requête présentée en 1998, Leyla Sahin, alors étudiante à la faculté de médecine d'Istanbul et voilée, avait estimé que ses droits avaient été violés après un renforcement des lois interdisant le port du foulard dans les universités, ce qui l'a empêchée de poursuivre ses études en Turquie.

Le 7 novembre dernier, un avocat, agissant au nom du gouvernement turc, défendait encore l'interdiction de porter le foulard dans les universités en Turquie, pays musulman au régime strictement laïque.

Le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul a confirmé lundi soir avoir donné instruction, le 10 décembre, de renoncer à cette ligne de défense "que nous n'approuvons pas et qui a été présentée sans notre connaissance".

Il semblait ainsi implicitement accuser la représentation turque auprès du Conseil de l'Europe d'avoir agi seule en continuant à défendre l'interdiction.

Selon les journaux qui dénoncent un "scandale" et une "première" dans les annales de la cour Européenne, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan était furieux des termes utilisés par l'avocat du gouvernement devant la Cour.

"Le port du foulard encourage l'intégrisme", avait notamment affirmé l'avocat du gouvernement.

Nombre de femmes et filles de députés de l'AKP, à l'instar de celles de M. Erdogan, un ex-islamiste qui défend aujourd'hui l'Etat laïque, sont voilées.

Les deux filles de M. Erdogan poursuivent des études aux Etats-Unis car elles portent le foulard et l'épouse voilée de M. Gul a introduit en juin 2002 un recours devant la Cour de Strasbourg pour réclamer le droit de porter le foulard à l'université. (AFP, 23 décembre 2003)
 

Prosecutor's Office Postpones Execution Of Erbakan's imprisonment

Ankara Chief Prosecutor's Office postponed on Tuesday execution of imprisonment term of Necmettin Erbakan, the banned leader of the Welfare Party (RP) and the current leader of the Felicity Party (SP), for one year.

Erbakan was sentenced to two years and four months of imprisonment on charges of "forgery in documents" in the case publicly known as "lost trillion."

SP General Administration Board member Seref Malkoc and Erbakan's lawyer Yasar Gurkan submitted the report of Health Board of Ankara Numune Hospital to Ankara Deputy Chief Prosecutor Bekir Selcuk.

Selcuk later met with Ankara Chief Prosecutor Huseyin Boyrazoglu.

Ankara Chief Prosecutor's Office postponed execution of Erbakan for one year. (Anadolu Agency, December 23, 2003)
 

L'IBDA-C intégré à la liste européenne des organisations terroristes

Le Front islamique des combattants du Grand-Orient (IBDA-C), à l'origine des attentats meurtriers contre des intérêts britanniques le mois dernier à Istanbul (Turquie), a été intégré à la liste européenne des organisations terroristes, a-t-on appris mardi de source diplomatique.

La décision avait été approuvée depuis quelque temps par les experts de l'Union européenne qui révisent périodiquement cette liste.

Elle a été entérinée officiellement sans débat par les Quinze, en marge lundi à Bruxelles d'une réunion des ministres européens de l'Environnement, a indiqué la même source.

La nouvelle liste des organisations considérées comme terroristes par l'UE doit être publiée mercredi au Journal officiel des communautés européennes (JOCE), a-t-elle précisé.

L'inclusion du Front islamique des combattants du Grand-Orient aura pour principale conséquence d'entraîner le gel des avoirs dont l'organisation ou ses branches sont susceptibles de disposer dans des établissements financiers européens.

L'IBDA-C avait revendiqué, avec le réseau al-Qaïda d'Oussama ben Laden, les attentats contre le consulat de Grande-Bretagne et les locaux de la banque britannique HSBC qui ont fait 27 morts le 20 novembre dernier à Istanbul.

Cette organisation radicale fondée en 1984 veut instaurer par la violence un état fédéral islamique en Turquie. Elle avait déjà revendiqué deux attentats antisémites perpétrés le 15 novembre à Istanbul.

L'originalité de ce groupe est sa structure éclatée, sans hiérarchie, faite de "fronts" autonomes, dont les actions sont laissées à l'initiative de leurs membres, indépendamment les uns des autres, mais avec l'idée du "Grand Orient".

Le leader de l'IBDA-C, Salih Izzet Erdis, alias Salih Mirzabeyoglu, a été arrêté fin décembre 1998 et condamné à mort en avril 2002 par la justice turque, peine commuée par la suite en prison à vie.

La liste noire européenne des organisations terroristes a été constituée pour la première fois fin 2001, dans la foulée des attentats du 11 septembre à New York et Washington.

Révisée périodiquement, elle inclut notamment aujourd'hui des groupes comme les radicaux palestiniens du Hamas ou des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa. (AFP, 23 décembre 2003)
 

Warrant of Capture for Former Prime Minister Erbakan

A warrant was issued to capture SP Chairman Necmettin Erbakan, who received a prison sentence of 2 years and 4 months on grounds of "distorting special documents." The attorneys of Erbakan stated that they were going to get a medical report to postpone the execution of the sentence.
 

The Appeals Court took up the prison sentence given by the Ankara Heavy Penal Court to Necmettin Erbakan, the Chairman of the Felicity Party (SP) and the last Chairman of the closed Welfare Party (RP), in the case of "Missing Trillion."
Therefore, Erbakan received a prison sentence of 2 years and 4 months on grounds of forgery. Police was ordered to execute the sentence of Erbakan. Yasar Gurkan, the attorney of Erbakan, said that he would assess the situation together with his client and that Erbakan might get a medical report to postpone the execution of the prison sentence.

While approving the prison sentence in the case of "Missing Trillion," the Appeals Court had separated the files of Mehmet Emin Tutan and Ali Temur, who are Justice and Development Party (AKP) deputies, and hence have immunities.  (Hurriyet, December 22, 2003)
 

The Chief of the Army's warning to anti-secularists

Chief of Joint Staff Hilmi Ozkok said that the outcome of anti-secularists would be similar to those who killed Mustafa Fehmi Kubilay in Menemen.

A reactionary group killed Kubilay, a member of military and a teacher at the same time, on December 23, 1930. The ringleaders of the movement were killed and the others were sentenced to capital punishment, which was executed in the exactly where Kubilay was murdered.

In his message to commemorate this incident, Ozkok stated that the outcome of those, who attempted to damage secular and democratic structure of the Republic of Turkey, would be similar to the perpetrators of the Menemen incident.

Meanwhile, President Ahmet Necdet Sezer, stated that the Menemen incident demonstrated that the secular and democratic republic of Turkey would be protected at any cost against reactionary movements. (Hürriyet, December 20, 2003)
 

La Turquie compterait 12 groupes islamistes clandestins en activité (tv)

Les services de sécurité turcs ont dénombré une douzaine de groupes islamistes radicaux clandestins actifs dans 11 provinces du pays, a rapporté jeudi le site internet de la chaîne d'information NTV, citant un rapport de police.

Selon ce rapport, quelque 12.000 militants de ces différentes organisations sont actuellement soit sous les verrous, soit recherchés.

D'après ce document, 10.337 membres du Hizbullah turc - qui n'a aucun lien avec les Hezbollah libanais ou iranien - font partie de ces clandestins recherchés par les forces de police. Le Hizbullah est le premier groupe islamiste violent par le nombre de ses militants en Turquie.

Le second mouvement, en terme de membres recherchés, est le Front islamique des combattants du Grand-Orient (IBDA-C), qui a revendiqué les attentats à la voiture piégée des 15 et 20 novembre à Istanbul contre des synagogues et des intérêts britanniques, faisant 62 morts, y compris les kamikazes.

Le gouvernement turc avait qualifié cette revendication de peu crédible, estimant que les attaques avaient probablement plutôt été perpétrés par Al-Qaïda qui a également revendiqué les attentats.

Le troisième groupe en terme d'importance est "l'Union des imams", qui comptent "près de 500 personnes recherchées", selon NTV. Ce groupe, présumé lié à Al-Qaïda, serait impliqué dans les attentats d'Istanbul, ajouté la chaïne de télévision.

Neuf autres groupes réunissant chacun quelques dizaines de militants sont mentionnés dans ce rapport, selon NTV. (AFP, 18 décembre 2003)
 

Des étudiantes voilées manifestent devant le consulat français d'Istanbul

Une vingtaine d'étudiantes turques portant le voile islamique ont manifesté jeudi devant le Consulat général de France à Istanbul contre les mesures prônées mercredi par le Président Jacques Chirac pour préserver la laïcité, a appris l'AFP.

Une quinzaine de jeunes filles, ainsi que des hommes appartenant à l'Association pour les droits à l'éducation et à la liberté de pensée (Ozgur-der), se sont rassemblées pour dénoncer le projet de loi interdisant les signes "ostensibles" de croyance religieuse à l'école.

"Voilà les limites de la démocratie française", selon une pancarte brandie par ces étudiantes, dont le rassemblement, surveillé par une cinquantaine de policiers, s'est terminé dans le calme.

Dans un communiqué remis aux autorités françaises, les militantes de l'association ont dénoncé des mesures "ségrégationnistes", "comme ce qu'elles vivent en Turquie".

La Turquie, république laïque et musulmane depuis 1923, a renforcé ces dernières années les mesures interdisant le port du voile dans les écoles, universités et institutions publiques.(AFP, 18 décembre 2003)
 

The Religious Affairs Directorate's view on Koran courses

The Religious Affairs Directorate said yesterday that they dropped proposed amendments on Koran course regulations in order to prevent some people from dragging religious education into political controversies.

A written statement from the Directorate defended the proposed amendments, saying the reason for the withdrawal was to protect the Directorate and added that criticisms stemmed from a lack of information about the amendments."

"The aim of the amendments is nothing more than to improve the quality of religious education, to increase supervision over the Koran courses and to meet the legitimate needs of the society on this area."

"The amendments were not prepared under pressure from certain circles but according to the practical needs of the institution."

The proposed amendments were meant to lift some of the restrictions on the functioning of such courses. Under the proposed changes, petitions from 10, instead of 15 students, would be deemed sufficient to open a Koran teaching course.

Under current regulations, Koran courses can only be open in the summer, when schools are closed for holiday, and teaching at these courses cannot last more than two months. The proposed changes were designed to lift both restrictions.

Besides these provisions which attracted the most criticism, the proposed amendments also permitted conferences and seminars to be organised during the education period of the Koran courses and enabled imam-hatip graduates to become teachers at these courses in the absence of teachers from the Directorate's. (Turkish Daily News, December 11, 2003)
 

Perquisitions en Allemagne dans l'entourage du "Calife de Cologne"

La police allemande a interpellé jeudi plusieurs islamistes présumés et confisqué des armes au cours de perquisitions menées sur tout le territoire dans l'entourage de l'islamiste turc Metin Kaplan dit "Calife de Cologne".

Les autorités allemandes soupçonnent l'organisation du "Calife", Hilafet Devleti, interdite fin 2001 en Allemagne, de continuer ses activités clandestinement et d'avoir planifié des attentats en Allemagne.

"Avec cette opération, nous voulons faire comprendre aux sympathisants (du Calife) qui se sont réorganisés et qui continuent à propager les objectifs anticonstitutionnels de cette organisation interdite, que toute infraction sera poursuivie avec force et conséquences", a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Intérieur Otto Schily, qui a toujours souhaité l'expulsion du Turc.

Après avoir été entendu plusieurs heures par la police, Metin Kaplan a été relâché. Son appartement de Cologne (ouest) a également été perquisitionné.
  Le procureur général du Parquet fédéral, Kay Nehm, soupçonne le "Calife" de "maintenir l'esprit et la logistique" de l'organisation, et a ouvert une enquête pour "infraction à la loi sur les associations".

Une accusation rejetée par son avocate, Ingeborg Naumann. Celui-ci s'est "totalement retiré dans sa famille", a-t-elle dit.

Les perquisitions étaient menées dans treize des seize Etats régionaux allemands par plusieurs centaines de policiers.

A Berlin, deux armes à feu chargées, plusieurs couteaux et des munitions ont été découvertes, dans un appartement du quartier de Wedding. Un homme a été arrêté.

Hilafet Devleti, dont le nouveau siège serait situé en Basse-Saxe (nord), aurait planifié des attentats en Allemagne, a indiqué le Parquet. Un homme, soupçonné d'activités terroristes et originaire de cet Etat régional, doit être présenté vendredi devant le juge de la Cour fédérale de justice.

La Turquie accuse Metin Kaplan d'avoir voulu organiser un attentat à l'explosif contre le Mausolée de Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne et laïque, à Ankara le 29 octobre 1998.

Le 27 août dernier, la justice allemande avait décidé que le "Calife de Cologne" --qui a purgé en Allemagne une peine de quatre ans de prison pour avoir lancé un appel au meurtre-- ne pouvait être expulsé vers la Turquie, devant le risque d'une procédure judiciaire dans ce pays non conforme aux principes de l'Etat de droit. (AFP, 11 décembre 2003)
 

Instruction coranique: le gouvernement revient sur une disposition controversée

Le gouvernement turc a décidé mardi, à la suite de vives critiques, de revenir sur une disposition visant à libéraliser l'instruction coranique en Turquie, pays musulman au régime strictement laïque, a-t-on appris de source officielle.

"Le règlement a été mal compris dans l'opinion publique", a précisé à l'agence semi-officielle Anatolie Mehmet Gormez, vice-président de la direction des affaires religieuses, un organe officiel dépendant de l'Etat.

Il a souligné que des modifications significatives seraient faites sur l'ensemble des nouvelles dispositions.

Ces déclarations sont intervenues à l'issue d'une réunion entre le président de la République, Ahmet Necdet Sezer, et des autorités religieuses.

Les nouvelles règles controversées autorisent les élèves à suivre une instruction coranique en cours du soir, plutôt qu'uniquement l'été pendant les vacances scolaires.

Elles prévoient également l'organisation de classes, même pour un nombre réduit d'élèves, et autorisent ces derniers à être hébergés en pension.

L'instruction coranique est dispensée en Turquie sous la responsabilité de l'Etat. Le gouvernement, ui nomme les prédicateurs, décide également du thème des prêches du vendredi dans les mosquées.

La hiérarchie pro-laïque, dont l'armée qui se considère la garante des principes laïques, craint qu'une libéralisation de l'enseignement coranique ne favorise la montée de l'islamisme.

Le gouvernement, constitué d'un parti aux origines islamistes, le parti de la Justice et du Développement (AKP), avait fait publier les nouvelles dispositions au journal officiel le 24 novembre, en pleine période de fêtes juste avant l'Aïd al-Fitr, marquant la fin du ramadan, le mois de jeûne musulman.

Le parti républicain du peuple (CHP), principale formation d'opposition et des journaux avaient accusé le gouvernement de dérive islamiste.

Des sévères restrictions à l'enseignement coranique avaient été introduites en 1997 après que l'armée eut chassé du pouvoir le premier chef de gouvernement islamiste du pays, Necmettin Erbakan.(AFP, 9 novembre 2003)
 

Muslims, Christians, and Jews Pray for Peace in Santa Claus' birth place in Turkey

Representatives of the 3 religions read peace prayers in the southern city of Antalya.

The Ministry of Tourism and the Father Christmas Association organised the prayer for peace.

St. Nicholas of Myra, now 'Santa Claus' in the West, was born in Lycia, Asia Minor in the fourth century A.D, or what is now southern Turkey.

After releasing a dove as a symbol for peace, a prayer to bring peace to the world was read by: Riza Demirciler, Mufti of Finike in the name of Islam; Harry Ojalua in the name of the Jewish Rabbi; Roberto Ferrari a representative of the Vatican and in the name of Turkish Catholics; Reiner Korten German Catholic Priest of Antalya; and Dimiter Petreu from the Evagelis Church Auqel Todorof, a representative of the Bulgarian Orthodox Churches.

Riza Demirciler started with the Fatiha Sure. He wished for peace between the religions and world peace.

Demirciler asked that people were kept away from antagonism, violence, and quarrel, and that they would be lovely and tolerant and accept each other. , (Zaman, December 07, 2003)
 

Le gouvernement critiqué pour sa libéralisation de l'instruction coranique

Le gouvernement turc a été vivement pris à partie vendredi pour avoir assoupli les règles touchant à l'instruction coranique, un incident qui illustre le degré de suspicion des partisans de l'Etat laïque envers un parti au pouvoir issu de la mouvance islamiste.

Les nouvelles règles autorisent les élèves à suivre une instruction coranique en cours du soir, plutôt qu'uniquement l'été pendant les vacances scolaires.

Elles prévoient également l'organisation de classes, même pour un nombre réduit d'élèves, et autorisent ces derniers à être hébergés en pension.

L'instruction coranique, dans ce pays musulman, est dispensée sous la responsabilité de l'Etat quand bien même ce dernier est laïque.
 Le gouvernement, qui nomme les prédicateurs, décide également du thème des prêches du vendredi dans les mosquées.

Les partisans de l'Etat laïque craignent qu'une libéralisation de l'enseignement coranique ne favorise la montée de l'islamisme.

"Nous appelons le gouvernement à retirer son ordonnance. C'est une attaque contre l'éducation laïque et scientifique", a affirmé vendredi Alaattin Dincer, le président d'un des principaux syndicats d'enseignants, l'Egitim-Sen.

"Nous demanderons dès la semaine prochaine aux tribunaux d'annuler cette ordonnance", a-t-il ajouté.

"Avec de tels changements, on cherche à créer une alternative au système d'éducation nationale", a affirmé Haluk Koc, un haut responsable du parti républicain du peuple (CHP), principale formation d'opposition.

Le gouvernement, formé par un parti aux origines islamistes, a fait publier l'ordonnance au journal officiel le 24 novembre, en pleine période de fêtes.

La presse accuse également le gouvernement de chercher à encourager les écoles à vocation religieuse et l'armée, qui s'estime garante des valeurs laïques républicaines, grogne chaque fois que le gouvernement fait mine de revenir sur l'interdiction du port du voile islamique dans les universités.

Des sévères restrictions à l'enseignement coranique avaient été introduites en 1997 après que l'armée eut chassé du pouvoir le premier chef de gouvernement islamiste du pays, Necmettin Erbakan. (AFP, 5 décembre 2003)
 

Socio-économique/Socio-economic

Les privatisations ont totalisé $893 millions en 2003

Le ministère turc des Finances a annoncé mercredi que les privatisations effectuées en 2003 avaient totalisé 893 millions de dollars, nettement moins que l'objectif de quatre milliards qui avait été fixé en janvier par le gouvernement.

Il n'a pas précisé quelle part de ce montant reposait effectivement dans les coffres de l'Etat aux termes du programme de privatisation qui constitue un volet essentiel de l'accord de prêt de 16 milliards de dollars conclu avec le Fonds monétaire international.

Dans un communiqué, le ministère indique que 53 opérations de privatisation ont été lancées en 2003 et que 50 d'entre elles ont abouti. "Des privatisations d'une valeur totale de 893 millions de dollars ont été effectuées en 2003", explique-t-il.

Deux privatisations - la cession de la firme pétrochimique Petkim pour 605 millions de dollars et celle du papetier SEKA Akdeniz pour 110 millions - ont été annulées pour non respect du cahier des charges. Un nouvel appel d'offres a été lancé pour Petkim avec une date butoir fixée à fin janvier.

Une dizaine d'opérations seront rouvertes en 2004, y compris la privatisation du fabricant de tabac Tekel qui a été annulée en raison de propositions insuffisantes.

L'offre la plus élevée, formulée par Japan Tobacco , était de 1,15 milliard de dollars alors que le gouvernement et le marché espéraient jusqu'à trois milliards. (Reuters, December 31, 2003)
 

Epidémie de grippe en Turquie, écoles fermées dans le sud-est

La Turquie est touchée par une vaste épidémie de grippe qui aurait atteint au moins 100.000 enfants, principalement dans le sud-est du pays, obligeant les autorités à fermer les écoles dans plusieurs provinces, rapporte mercredi la presse.

"Nous pensons que 100.000 enfants ont contracté la grippe à Diyarbakir", affirme le gouverneur de la principale ville du sud-est du pays, Nusret Miroglu, cité par le journal Milliyet.

Le journal rapporte que les hôpitaux de la ville ont enregistré jusqu'à 2.000 admissions par jour depuis le week-end.

Les écoles de la ville de Diyarbakir ont été fermées pour trois jours, alors que la province voisine de Batman, également touchée, a dû aussi fermer les écoles pour 48 heures, selon les journaux.

Les autorités médicales ont adressé des mises en garde dans diverses autres région du pays, comme à Eskisehir (centre) et Konya (centre), annonce l'agence Anatolie. (AFP, 31 décembre 2003)
 

Minimum Monthly Net Wage: 303 million TL (172,75 Euros)

Minimum wage commission determined new monthly net minimum wage, which will be effective as from January 1, as 303 million 79 thousand 500 TL (172,75 Euros). This is a 34.1% net increase over the previous minimum wage. Gross minimum wage became 423 million TL with a 38.2% increase. This minimum wage level will be in effect in the first six months of 2004.

For those, who are under 16, minimum wage is gross 360 million and net 257 million 940 thousand TL.

The cost of a worker over 16 is 560 million 160 thousand 929 TL for an employer. On the other hand, for a worker under 16, this cost is 506 million 610 thousand 929 TL.

Labor Minister Murat Basegioglu said that the net rise in the minimum wage was the highest hike ever realized in the last five years.

The decision was taken despite of the opposition of the employer wing of the commission vis-à-vis the majority vote of the labor wing and government.

While controversies over minimum wage were still under way, Turk-Is trade union announced new survival threshold of Turkey as being 460 million TL. Compulsory monthly food expenditure of a family of four was 454 million 935 thousand TL in November. However, the new research of Turk-Is revealed that these expenditures, which are also called the ³survival threshold² rose to 460 million TL in December.

If minimum expenditures of housing, communication, heating, and clothing are also considered, this threshold ? this time entitled as the "poverty threshold" ? moves to 1 billion 398 million 258 thousand TL. The amount of food expenses rose by 21% in the last year.

Turk-Is reminded that the current minimum wage of 225 million 999 thousand TL was nothing but a wage of poverty. (Hürriyet, December 30, 2003)
 

Turkey's population will grow by one-million in new year

Turkey's population will grow by 1,065,000 in the new year, according to the State Institute of Statistics (DIE).

Turkey now has an estimated population of 71,251,000 and this number will be 72,316,000 by the end of 2004, as DIE statistics reveal.

The population of Turkey was 70,171,000 at the beginning of 2003 and in that year, the population rose by 1,080,000, resulting in an estimated population of 71,251,000.

Third most crowded country in Europe

Turkey is the 16th most crowded state in the world after Egypt and the third most crowded country among European countries. In the European continent, Russia is first with a population of 145.5 million and Germany second with 82.6 million.

Turkey's population is expected to rise to 98 million in 2050, coming after Japan as the 17th most crowded country in the world. In the European continent, Turkey is expected to rank second after Russia and before Germany in 2050.

96,000 migrants to arrive in Turkey

Turkey is expected to receive 96,000 migrants in 2004. Currently, around 2.5 million foreigners are living in Turkey and around one million fugitives are working in Turkey.

Over 20.87 million of the population is aged between 0-14, 46.349 million between 15-64 and 4.026 million is above 65 years of age.

The population in Turkey is getting older year by year. In 2001, 5.4 percent of the population was above the age of 65 whereas this rate will increase to 5.7 percent in 2004. (Turkish Daily News, December 30, 2003)
 

Scandalous treatment of a Ukrainian woman infected by HIV

At a press conference, the Deputy Security Director of Erzurum announced that a Ukrainian woman infected by HIV and Hepatitis-C had sexual intercourse with 1 thousand 335 men. The woman in question stood beside the Director during the press conference.

Erzurum Deputy Security Director Ali Ayazlar said in the press conference, "This woman is more dangerous than a live-bomb." When Governor Mustafa Malay and Security Director Tahsin Demir entered the room, the Ukrainian woman was taken out. Governor Malay said, "Women of the former Soviet Union flooded Turkey for prostitution. They take 90 out of 100 dollars they earned to their country. Moral values were degenerated because of these women. Medical reports say that this woman is infected by HIV. Those who had sexual intercourse with her should immediately go to the nearest medical service." Following the speech of Governor Malay, The HIV-infected Ukrainian woman O.T. was brought into the room again. O.T. said that she was working in a private company in Georgia and that she did not know that she had AIDS.

Attorney Eren Keskin, the Deputy President of the Human Rights Association (IHD), said that the event comprised a bilateral violation of human rights. Keskin said, "The first is that, O.T. had sexual intercourse with men despite the fact that she knew that she had AIDS. The second one is that, O.T. was displayed at a press conference that the governor and security director also joined, instead of being taken to a hospital for treatment. A similar event took place years ago. An HIV-infected travesty was exhibited before press and then put into a hospital room alone and was left to death." (Hürriyet, December 29, 2003)
 

Inondations dans le sud de la Turquie : quatre morts, des disparus

Quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres portées disparues dans des inondations provoquées jeudi par des intempéries à Antalya, dans le sud de la Turquie, a rapporté l'agence Anatolie.

Trois villageois ainsi qu'un sauveteur ont été emportés par les eaux et sotn morts noyés, indique l'agence.

Plusieurs autres personnes sont portées disparues, selon l'agence, qui ne précise pas leur nombre.

De nombreuses équipes de sauveteurs sont à pied d'oeuvre et tentent de se rendre dans des zones peuplées touchées par des rivières en crue, selon l'agence.

Des pluies diluviennes accompagnées de vents violents se sont abattues depuis plus de 48 heures sur la ville et dans ses environs où se trouvent de nombreuses stations balnéaires.

Selon le gouverneur d'Antalya, Alaatin Yuksel, les vents ont atteint 93 km/h.

En une journée, la région d'Antalya a reçu plus de pluie qu'elle n'en reçoit habituellement pendant tout le mois, selon les météorologues. (AFP, 25 décembre 2003)
 

Naufrage en Egée: le chef des passeurs est un ex-membre de la marine turque

Le chef du réseau de passeurs accusé d'être responsable du naufrage la semaine dernière au large des côtes sud-ouest de la Turquie d'un navire transportant des immigrants clandestins est un ancien membre des gardes-côtes turcs, a déclaré jeudi un responsable turc.

Plusieurs dizaines de personnes sont portées disparues depuis ce naufrage.

Mesut Gerdan, 29 ans, déféré devant un tribunal de Marmaris (sud-ouest) par les autorités après son interpellation, avait été radié de l'armée pour un même délit alors qu'il portait encore l'uniforme avec le grade de sergent, a indiqué le gouverneur de Mugla (sud-ouest), Huseyin Aksoy, lors d'une conférence de presse.

Sept passeurs présumés, y compris Gerdan et trois Afghans, ont été interpellés dans le cadre de cette affaire, a-t-il dit, cité par l'agence de presse turque Anatolie.

Trois autres passeurs présumés, dont deux Iraniens, sont recherchés.

L'agence a rapporté en outre que les corps de trois hommes, vraisemblablement ceux de passagers du bateau naufragé vendredi dernier en mer Egée, avaient été découverts à Datca (sud-ouest).

Les autorités grecques avaient retrouvé sept corps.

Selon le gouverneur, 54 personnes, dont le capitaine adjoint iranien, se trouvaient dans le navire lorsqu'il a sombré après avoir pris l'eau au large de l'île grecque de Rhodes.

Les clandestins, dont une femme et une jeune fille de 13 ans, étaient de nationalités iranienne, afghane, irakienne, tunisienne, jordanienne et turque et avaient payé chacun la somme de 2.000 dollars à leurs passeurs, a précisé le responsable.

Seul un clandestin, un jeune Iranien, a pu avoir la vie sauve. Il affirme que 70 personnes se trouvaient à bord du navire. (AFP, 25 décembre 2003)
 

Les médecins turcs en grève pour des revendications salariales

Les médecins du secteur public ont entamé mercredi une grève d'un jour en Turquie pour obtenir de meilleures conditions de travail et de salaire, rapportent les médias.

Le mouvement lancé à l'appel de l'Union des médecins turcs (TTB) vise à obtenir une hausse des salaires pour les plus de 20.000 médecins du secteur public.

La grève touchait la plupart des hôpitaux publics d'Ankara et d'Istanbul, plus importante métropole du pays, selon les médias.

Seuls les cas urgents, touchant notamment les enfants et les femmes enceintes, et les malades souffrant d'un cancer étaient traités aux urgences, selon l'agence de presse Anatolie.

Les médecins avaient déjà fait grève le 5 novembre pour les mêmes raisons.

Le ministre de la Santé Recep Akdag avait alors décrêté des mesures disciplinaires contre des grévistes, rappelant que les médecins du service public, des fonctionnaires, n'ont pas le droit de faire grève.

Selon le ministre, qui est lui-même un médecin spécialiste, une telle grève est contraire à l'"éthique" des médecins. (AFP, 24 décembre 2003)
 

Le budget turc pour 2004 approuvé par le parlement

Le parlement turc a adopté mercredi un budget déficitaire pour 2004, dont 42% des dépenses, soit 44 milliards de dollars, seront consacrés au remboursement de la dette publique, d'un montant de 187 milliards de dollars.

Le budget prévoit 149,8 millions de milliards de lires turques (104,8 milliards de dollars) de dépenses et 103 millions de milliards de recettes, soit un déficit de 46,8 millions de milliards (environ 32 milliards de dollars).

S'exprimant devant le Parlement, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a assuré que le gouvernement s'en tiendrait à une politique monétaire stricte, et à un excédent budgétaire primaire (avant remboursement de la dette) de 6,5% du produit national brut (PNB), comme le demande le Fonds monétaire international.

Le budget table sur une prévision de croissance de 5% en 2004 et sur une baisse de l'inflation endémique à 12%.

La Turquie enregistrait une inflation de 19,3% sur douze mois en novembre, et le PNB a cru de 3,7% au deuxième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2002.

L'économie turque a commencé à se remettre cette année d'une sévère crise financière qui l'affecte depuis 2001, avec l'aide d'un crédit de 16 milliards de dollars du FMI. (AFP, 24 décembre 2003)
 

Turkey's Jan-Oct trade deficit widens to 43.8 percent

Year-on-year foreign trade deficit surged 43.8 percent in the first ten months to $17.254 billion, the State Institute of Statistics (DIE) said on Monday.

DIE said exports in the Jan.-Oct. period rose by 31.1 percent to $38.32 billion, while imports increased 34.8 percent to $55.57 billion.

Import-export ratio fell to 69 percent in the first ten months of the year, compared to the same period of last year.

In October alone, exports increased by 34.1 percent to $4.69 billion and imports rose 36.4 percent to $6.59 billion, breaking fresh monthly records.

Foreign trade deficit rose by 42.6 percent to $1.89 billion in October.

Despite positive import and export figures in October, trade deficit stemming from growing imports sustain concerns over current account deficit, which stood at $4.034 billion in the first nine months of the year.

Turkey's consumption goods imports rose by 58.3 percent, followed by capital good imports with 52.4 percent and intermediate good imports with 34.7 percent in October.

Turkey's imports from EU countries increased by 46.6 percent to $3 billion, while its exports to these countries rose 53.1 percent to $2.5 billion in October. (Turkish Daily News, December 23, 2003)
 

ICFTU: Violations of trade union rights continue unabated in Turkey

In a new report on Turkey, produced to coincide with the 17-19 December WTO review of the country's trade policy, the ICFTU reports on the continued violations of ratified core international labour conventions and calls on the authorities to comply with core labour standards.

The ICFTU represents over 158 million workers in 233 affiliated organisations in 152 countries and territories. ICFTU is also a member of Global Unions: http://www.global-unions.org

The ICFTU report notes that there are legal restrictions on the right to organize, both in the public and private sector. In addition, violations of the freedom of association occur frequently.

Restrictions on the right to collective bargaining and the right to strike are also criticized in the report, and public sector workers are particularly limited in exercising their trade union rights. The report highlights that once collective bargaining procedures have indeed been permitted; they remain long and cumbersome. Strikes are prohibited in many sectors.

The new Labour Act, which brings job security provisions in line with the International Labour Organisation Conventions, has serious shortcomings. Most importantly it does not cover workplaces with less than thirty employees, encouraging the transfer of production to subcontractors where most violations of workers' rights already occur.

According to the report, women suffer discrimination in employment and in pay. Women are concentrated in agricultural work and low-wage, labour-intensive industries. Very few of them have administrative, executive or managerial jobs. The literacy rate of women is much lower than of men, lying at just 50 per cent in some rural areas. Women are often employed in temporary work without social security, and often lack adequate health and safety conditions at the workplace.

The report notes that child labour is prevalent in Turkey. In 2002, the National Statistics Institute estimated the number of child workers to be 1 million. Most children work in unpaid family businesses, farm work and small enterprises. There are a large number of street children in the country, most of them boys, involved in selling small items, begging and garbage collecting.

Forced labour is prohibited by law but does occur in Turkey, in the form of forced begging by street children and trafficking of women for forced prostitution, as well as compulsory prison labour in the case of prisoners who are awaiting trial, those who participated in "unlawful" strikes or those who have expressed views critical of government policies.

In conclusion, the ICFTU report calls for a series of measures to be taken by the government to comply with internationally recognised core labour standards.  These include measures to effectively protect freedom of association, the right to collective bargaining and the right to strike and to bring legislation in line with ILO Conventions. Concerted action is required to improve the position of women through more access to education and an end to discrimination.  The government must continue work with the ILO to effectively address the problem of child labour. The report calls on the Turkish government to make further efforts to eliminate the trafficking of women and children. It also urges the government to bring legislation in line with Convention No. 29 with regard to prison labour.

* Editorial note: This report evaluating Turkey's adherence to internationally-recognised core labour standards is part of a series produced by the ICFTU since the Ministerial Declaration adopted at the first Ministerial Conference of the WTO (Singapore, December 1996) and re-affirmed on 4th November 2001 in Doha, at which all WTO members stated their commitment to respect core labour standards. It is submitted to the WTO trade policy review board. (For the full report, click here: http://www.icftu.org/displaydocument.asp?Index=991218834&Language=EN )
 

Economic troubles increase suicides in Turkey

Suicides have increased 100 percent in Turkey over the last three years as a result of economic crises experienced in the country. The suicides are mostly committed by unemployed individuals, who see it as the only escape from their situation.

Usak State Hospital psychiatrist Dr. Erdogan Erdinc said: "Suicides in Turkey have increased due to economic troubles. Therefore, the Ministry of Health has initiated a study researching the causes of suicide and is giving informational seminars to doctors.

"Doctors have been briefed on the subject starting in August and continuing to the end of the year, and four seminar hours are being offered every week. In addition, a psychiatrist is being appointed to every city," Erdinc stated.

"Suicides have climbed to second place as the most common cause of death after heart disease, according to a report put out by the World Health Organization. People who are tired of living and are unable to bring anything home to their families as result of unemployment are attempting suicide," he said.

Erdinc also noted: "Suicide is most common between the ages of 25 and 44, while the rate of death for those over 50 has quadrupled. Men have been more successful than women in their suicide attempts, although women attempt suicide more often." (Cihan News Agency, December 18, 2003)
 

Turquie: le FMI approuve le déboursement d'une tranche de 502 MUSD de crédit

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé jeudi le déboursement d'une tranche de 502 millions de dollars en faveur de la Turquie dans le cadre d'un crédit accordé en février 2002, a annoncé le Fonds dans un communiqué.

Le conseil d'administration du FMI a approuvé ce déboursement après un sixième examen depuis 2002 de la situation économique de la Turquie et des efforts accomplis au niveau du programme de réformes accepté en échange de ce crédit sur trois ans de près de 19 milliards de dollars, selon le communiqué.

Les administrateurs du Fonds ont accordé des dérogations au gouvernement turc sur plusieurs points du programme qui n'ont pas été mis en oeuvre, a précisé le FMI.

Ainsi Ankara n'a pas réussi à réduire à la fin septembre, comme il s'était engagé à la faire, le sur-emploi dans les entreprises d'Etat. Le gouvernement turc n'a pas non plus respecté l'engagement de faire voter une loi pour améliorer l'efficacité de l'agence de régulation et de surveillance bancaire pour la fin octobre. Ce texte législatif a finalement été adopté en décembre, reconnaît le FMI.

Le Fonds avait accordé le 4 février 2002 un crédit "stand by" octroyé en général aux pays en difficultés de balance des paiements. En contrepartie, le gouvernement turc s'était engagé à mettre en route une série de réformes financières et économiques.

Jusqu'ici la Turquie a déjà tiré environ 16 milliards de dollars sans compter les 502 millions de dollars pour lesquels elle a obtenu le feu vert jeudi. (AFP, 18 décembre 2003)
 

E.U. 2004 Budget Foresees 250 Million Euros Of Assistance For Turkey

European Parliament approved on Thursday the 2004 year budget of the EU which foresaw 250 million Euros of assistance for Turkey.

The budget, which is worth of 99,7 billion Euros, foresees assistance worth of 250 million Euros for Turkey and 780 million Euros each for Bulgaria and Romania.

Michaele Schreyer, the EU Commissioner in charge of budget said that the amount of the assistance to Turkey doubled when compared to 2003.

Oscar Benedict, the Economic Councellor of the European Commission to Representation to Turkey, said on Thursday that a source, more than one billion Euro, would be donated to Turkey in the next three years on condition that they should be used for reforms.

Addressing a meeting of Turkish Foreign Trade Association (TURKTRADE), Benedict said there was no surprise in Progress Report, stating that stability program revealed that Turkey could fulfill the targets. (Anadolu Agency, December 18, 2003)
 

Scandale Uzan: Le gouvernement ne remboursera pas des bons du Trésor fictifs

Le parlement turc a adopté tard mardi un projet de loi prévoyant de rembourser les dépôts des créanciers d'une banque de la  famille Uzan, saisie par l'Etat, excluant cependant les investisseurs floués par des bons du trésor fictifs vendus par cet établissement.

Quelque 380.000 créanciers de l'Imarbankasi, placée sous tutelle de l'Etat en juillet pour de graves irrégularités, verront leurs dépôts remboursés, selon le projet du gouvernement, rapporte l'agence Anatolie.

Mais environ 22.000 investisseurs qui avaient acheté des bons du Trésor par l'intermédiaire de cette banque qui aurait mis en place un système de double comptabilité, et vendu des bons fictifs, ne seront pas remnoursés.

Pour rembourser les déposants, l'Etat turc devra vendre des bons du Trésor d'un montant d'environ 5,9 milliards de dollars (4,8 mds d'euros), selon l'agence.

A la tribune de l'Assemblée au terme du vote, le ministre de l'Economie, Ali Babacan, a qualifié les irrégularités de cette banque de "plus grande escroquerie et d'association de malfaiteurs en Turquie et dans le monde".

Le déficit de la banque a été estimé à 6 milliards de dollars.

La police turque recherche plusieurs membres de la famille Uzan, dont le patriarche de la famille Kemal Uzan, qui pourrait être aux Etats-Unis.

Accusés depuis longtemps de corruption aussi bien en Turquie qu'à l'étranger, les Uzan déclarent que l'offensive du gouvernement contre eux est une campagne à motivation politique liée à l'ascension du parti mené par Cem Uzan, fils aîné de Kemal Uzan.

Son parti ultra-nationaliste a obtenu 7,7% des voix aux dernières législatives. (AFP, 17 décembre 2003)
 

Nestlé vend son secteur produits laitiers en Turquie à Danone

Nestlé a vendu son secteur produits laitiers frais et UHT en Turquie à son concurrent français Danone. Ces activités représentent 100 millions de francs de ventes et concernent 600 employés. Un certain nombre d'entre eux perdront leur poste.

La multinationale veveysanne a précisé mercredi qu'elle entendait désormais concentrer dans ce pays ses ressources "sur les catégories dans lesquelles elle est bien établie". Il s'agit notamment de la confiserie, des produits culinaires, de la nutrition infantile, des céréales pour petit déjeuner, du café et des eaux.

Nestlé restera présent sur le marché turc des produits lactés avec ses seules marques Nesquik et Nestlé Cokuk, vendues sous forme prête-à-boire. Elles seront initialement fabriquées par Danone, pour le compte de Nestlé.

La transaction passée avec le groupe de l'Hexagone doit encore recevoir l'aval des autorités turques de la concurrence. Elle comprend le transfert de l'usine Nestlé de Gönen, qui compte 175 collaborateurs, et les marques Mis (lait et yoghourt).

La réorganisation des activités dans le lait en Europe du numéro un mondial des produits alimentaires a déjà débuté il y a quelque temps. Elle fait partie des objectifs généraux de la firme, "visant à réaliser une croissance à long terme durable, efficiente et rentable". (SwissInfo, 17 décembre 2003)
 

Public servants held protests throughout Turkey

Public servants across Turkey held a series of rallies on Thursday to protest against the government's new laws dealing with their work conditions.

The protests, organised by the KESK trade union that represents public servants and backed by other labour organisations, drew thousands of supporters, angry at the government's proposed reforms.

The Chairman of KESK, Sami Evren, said that their decision of "no production" was to continue until the government scrapped its reform plans.

In Ankara, some two thousand protested amidst very tight security. The protest targeted the reforms putting public servants on to contracts and as well as calling for free and equal healthcare.

The protest in Istanbul's Beyazit Square was also tense with riot police wearing gas masks stationed in the square and armoured vehicles parked to prevent protestors from marching to nearby Sultanahmet Square. The KESK Secretary General Mustafa Avc criticised the attitude of security forces and said that reforms enacted to increase rights and freedoms, part of the government's efforts to qualify for European Union membership, were not being implemented.

In an eventful protest in the southern city of Antalya police used pepper gas on demonstrators, causing many to faint. (NTVMSNBC, December 11, 2003)

Ouverture en Turquie du procès du meurtrier présumé d'un petit Britannique

Le procès du meurtrier présumé d'un petit garçon britannique, âgé de deux ans et demi, abattu par balle par accident lors d'une fusillade en juillet dernier à Izmir (ouest de la Turquie), s'est ouvert jeudi devant un tribunal de cette même ville, rapporte l'agence Anatolie.

Daimi Akyuz, un Turc de 32 ans, connu des services de police pour son implication dans des affaires illégales et sans emploi, risque une peine de prison de 52 ans pour cette fusillade qui s'est déroulé dans un café, précise l'agence.

L'accusé qui affirme avoir été ivre lors de l'incident, aurait tiré sur un homme dans le café tuant le petit Alistair Grimason qui dormait alors dans sa poussette à côté de ses parents.

L'accusé qui a été arrêté après une chasse à l'homme près de deux mois après les faits, a expliqué lors de cette première audience aux juges avoir sorti son arme seulement pour intimider son adversaire lors d'une dispute et que celle-ci avait fait feu accidentellement lorsque des gens autour sont intervenus.

La mort d'Alistair, en vacances avec sa mère turque au moment des faits, a provoqué une vague de réactions aussi bien en Grande-Bretagne qu'en Turquie, suscitant une polémique sur le port des armes à feu dans ce pays.

Les parents de l'enfant, sa mère turque Ozlem et son père écossais David, ont lancé une campagne en Ecosse contre le port d'armes en Turquie.

Ils ont recueilli en Turquie et en Ecosse quelque 150.000 signatures à une pétition, selon leur avocat Tuncer Essizhan, le grand-père du petit garçon, cité par Anatolie.

Le procès dans lequel comparaît également un autre suspect, âgé de 29 ans, et accusé d'avoir caché le principal accusé, à été ajourné à une date ultérieure pour des raisons de procédure.

Une rue d'Izmir avait été récemment baptisé du nom de la petite victime. (AFP, 11 décembre 2003)
 

All-Time Record Broken in Automotive Production

The automotive sector broke a historical record with its 11-month production figures.

The record of 468,381 units in 2000 was beaten with 488,689 units produced in the January-November period of this year. The expectation for 2003 is that production will exceed one half million units.

According data from the Automotive Industry Association, November alone has seen the production of over 52 thousand units, including 27,083 automobiles, 18,430 trucks, 1,986 delivery trucks, 474 minibuses, and 2,464 tractors.

In the first 11 months of the year, over 253 thousand automobiles, 16 thousand trucks, 170 thousand delivery trucks, 11 thousand minibuses, and 26 thousand tractors were produced.

Individual manufacturer production numbers for the 11-month period of this year are: Oyak Renault (owned by the Turkish military's finance holding) with 114 thousand units; Tofas with 112 thousand; and Ford Otosan with 99 thousand.

Previously, total production in the Turkish automotive sector has exceeded the 400 thousand mark only three times: over 453 thousand units in 1993, 405 thousand units in 1998, and 468 thousand units in 2000. (Zaman, December 09, 2003)
 

Ankara va demander à Washington l'extradition de membres de la famille Uzan

La Turquie va demander aux Etats-Unis d'extrader desmembres de la richissime famille Uzan, recherchés par la justice turque pourfraude bancaire, a affirmé lundi le ministre turc des Affaires étrangèresAbdullah Gul.

"Tout sera fait et a commencé à être fait dans le cadre des accordsexistants", entre Ankara et Washington, a dit M. Gul à des journalistes, citépar l'agence Anatolie.

"Une demande (d'extradition) sera faite pour ces criminels, et ils serontramenés" en Turquie, a-t-il ajouté.

La procédure concernerait Kemal Uzan, le patriarche de la famille, et sonfrère Yavuz.

Selon le journal à gros tirage Hurriyet, Kemal Uzan serait actuellement àSan Francisco alors que son frère Yavuz séjournerait à New York.

Hakan Uzan, le fils cadet de Kemal Uzan, en cavale également depuis desmois, reste introuvable.

Plusieurs enquêtes sont en cours concernant les activités réputéesfrauduleuses de nombreuses sociétés appartenant au groupe Uzan.

La justice turque recherche ces personnes pour répondre à des accusationsde détournement de fonds, notamment au sein d'une de leurs banques, Imar,saisie par les autorités pour des irrégularités majeures.

Le déficit de cette banque s'élèverait à plus de six milliards de dollars,selon le gouvernement.

Les Uzan font également l'objet de poursuites à l'étranger où ils ontnotamment été condamnés, en juillet, par un juge de New York, à verser 4,2milliards de dollars à l'équipementier en télécoms américain Motorola quil'accusait de fraude. (AFP, 8 décembre 2003)
 

Scandale bancaire: les procureurs demandent jusqu'à 145.024 années de prison

Deux procureurs ont demandé des peines de prison pouvant aller jusqu'à 145.024 ans pour 25 personnes, dont deux membres de la richissime famille Uzan, dans le cadre d'un des plus grands scandales bancaires que la Turquie ait connus, selon l'agence Anatolie.

Vendredi soir, les procureurs ont remis leur acte d'accusation, demandant des peines allant de 87.010 à 145.024 années de prison pour 17 personnes, dont le chef de la famille, Kemal Uzan, et son frère Yavuz, pour fraude, détournement de fonds et association de malfaiteurs.

Ils ont également réclamé des peines d'emprisonnement, mais de 4 à 14 ans, pour huit autres accusés, dont un fils et un frère de Kemal Uzan, Hakan et Bahattin, dans le cadre de l'enquête sur les graves irrégularités découvertes à la banque Imar, qui appartenait à la famille Uzan et a été placée le 3 juillet sous la tutelle de l'Etat turc.

La banque Imar est accusée d'avoir dissimulé l'état réel de ses avoirs en mettant en place un système de double comptabilité et d'avoir vendu à ses clients des bons du Trésor inexistants. Le déficit de la banque a été estimé à 6 milliards de dollars.

Le code pénal turc prévoit que la peine maximale d'emprisonnement est de 36 ans, mais les procureurs ont porté des accusations séparées pour la vente de chacun des 19.000 bons du Trésor inexistants que la banque a vendus, ce qui a conduit aux peines astronomiques réclamées.

Outre la banque Imar, les autorités turques ont saisi deux centrales électriques que contrôlait la famille Uzan, ont limogé et remplacé la direction de leur deuxième banque, et ont annulé une privatisation que les Uzan avaient remportée.

Accusés depuis longtemps de corruption aussi bien en Turquie qu'à l'étranger, les Uzan déclarent que l'offensive du gouvernement contre eux est une campagne à motivation politique liée à l'ascension du parti mené par Cem Uzan, fils aîné de Kemal Uzan.

Le Genc Parti (Parti Jeune) a obtenu un score honorable de 7,7% lors des élections législatives de novembre 2002. (AFP, 6 décembre 2003)
 

PM Erdogan's remarks spark tension in Turk-Is congress

The 19th Regular Congress of the Confederation of Turkish Workers' Unions Turk-Is, started in Ankara on Wednesday with tension sparked during Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's address to the unionists.

Meeting to select their new leader, unionists reacted to Erdogan who called on labor unions to get organized in private sector as saying that they were challenged to do so since the law on labor unions needed amendment.

In his address to the congress, Erdogan said that Turkey gained a determined and consistent administration following Nov. 3 2002 elections and emphasized that Turkish economy started to function and produce by providing a balance to a certain extent.

When Erdogan said that Labor Law went into effect, a Turk-Is delegate shouted at Erdogan by defining the law as "black stain". Erdogan responded him as saying that Turkey could reach nowhere by becoming emotional, stressing that his government focused on the country's and individuals' priorities.

Erdogan called on the labor unions to get organized not only in public institutions but also in private sector.

This remark sparked tension among the delegates, criticizing the job security law. The delegates shouted, "Amend the labor unions law," and "There's no job security." First reacting to the prime minister, the delegates then started to quarrel among themselves.

Upon this debate, Erdogan continued his address as saying, "You are not the entire Turkish population. Turkey's population is 70 million. I am addressing them by means of you."

Touching on privatization, Erdogan said that those views opposing privatization were outdated opinions in response to Turk-Is Chairman Salih Kilic, who criticized privatization practices in his speech.

Erdogan noted that they aimed to increase production and efficiency.

In his address to the delegates, Kilic said that privatization administration's expenditures were more than its revenues since privatization practices kicked off in Turkey, calling on the government to give up IMF stipulations. He added that many public institutions were sold for nothing in Turkey.

Kilic urged that Turkey should maintain its European Union vision as it's an important country in both Middle East and Eurasia. He added that Turkey should also develop its ties with Islamic world and Eurasian republics besides its struggle for becoming an EU member.

Kilic also criticized the government's public management reform draft as saying that they cannot accept the draft which was prepared without taking the opinions of concerned parties.

Kilic claimed that agriculture and stockbreeding were destroyed due to IMF policies, saying that unregistered employment was increasing day by day.

According to Kilic, Job Security Law was emptied, leaving millions of workers without insurance. He also said that Labor Law removed many rights of the employees in Turkey.

Turk-Is will select its new chairman at the congress where Kilic is the only candidate for chairmanship. (Turkish Daily News, December 4, 2003)
 

Inflation: +1,6% en novembre, 19,3% sur un an

Les prix à la consommation en Turquie ont augmenté de 1,6% en novembre par rapport au mois précédent et de 19,3% sur les 12 derniers mois, a indiqué mercredi d'Institut national des statistiques.

Les prix de gros ont augmenté de 1,7% en novembre par rapport à octobre, soit une hausse de 16,2% sur les 12 derniers mois.

Ces résultats confirment que le gouvernement turc est en passe d'atteindre son objectif de ramener le taux d'inflation à 20% en fin d'année.

La Turquie, frappée en 2001 par une des pires crises économiques de son histoire, bénéficie d'un programme de soutien de 16 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), en échange duquel elle s'est engagée à réduire son inflation chronique.

L'an dernier le pays avait réussi à ramener son taux d'inflation à 29,7% contre 68,5% en 2001, bien en deçà des prévisions de 35%.(AFP, 3 décembre 2003)
 

The Population Of Turkey To Increase To 97.5 Million In 2050

According to the Population Reference Bureau (PRB), population of Turkey is expected to rise to 88.9 million in 2025 and to 97.5 million in 2050.

In the period of 2003-2050, Turkey's population is estimated to increase 26.3 million from 71.2 million to 97.5 million while population of India is expected to increase by 559.4 million, Pakistan by 199.5 million, Nigeria by 173.5 million, the United States by 130.3 million, Bangladesh by 107.9 million, and the People's Republic of China by 104.9 million.

According to estimates, population of India will exceed that of the People's Republic of China, currently the most crowded country of the world.

The world population, which is currently at about 6 billion 314 million, is expected to increase to 7 billion 907 million in 2025 and to 9 billion 198 million in 2050.

About 1 billion 202 million of the world population live in the developed countries while the remaining 5 billion 112 million live in the under-developed countries. (Anadolu Agency, December 2, 2003)
 

WMF lists five historical sites in Turkey as endangered

The World Monuments Fund (WMF) has included five historical sites in Turkey on its list of 100 Most Endangered Sites. The five sites considered by the WMF as being under threat are the Temple of Augustus in the centre of the Turkish capital Ankara; the Kariye Museum and Little Hagia Sophia Mosque (Kucuk Ayasofya Camii) in Istanbul, both of which were churches in the time of the Byzantine Empire; the central synagogue in Izmir; and the ancient city of Ephesus in western Turkey, one of the country¹s most visited and most famous tourist attractions.

The WMF, a private, non-profit organisation, is dedicated to the preservation of historic artworks and architecture around the world. It carries out its mission to protect the world¹s heritage through fieldwork, advocacy, providing grants for restoration and preservation, and conducting education and training courses. (NTV-MSNBC, December 1, 2003)
 
 

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

European Union Gives 'To-Do' List to Turkey

Turkey was given positive messages at the European Union (EU) leaders' summit in Brussels Belgium. The summit's report listed things that Turkey needed to do on the road to membership negotiations. This was the first time such a measure was taken and suggested that the start of negotiations was getting closer.

However, E.U. leaders did not omit the expressions of 'cultural rights' and 'removing macro-economic instabilities' from the document despite Turkey's objections. The expressions were not changed in their fundamentals but due to Ankara's insistent initiations, they were rewritten to avoid misunderstandings.

Having realized that EU would emphasize cultural rights and macroeconomic inequalities in the South East, Prime Minister Tayyip Erdogan asked from the term President Italy¹s Prime Minister Silvio Berlusconi to remove these points from the final communique. Foreign Minister Abdullah Gul requested the same thing from EU Commissioner Gunther Verheugen. However these efforts proved to be futile.

On Thursday evening, Gul had said, ³The section on Turkey is being tried to be modified. If it remains as such, we will announce that we do not accept it.²

These are the seven assignments given to Turkey during the summit:

- Reinforcing the course of the judiciary and its independence
- Strengthening basic rights (freedom of assembly, freedom of expression and religion)
- Changing civil-military relations to conform with European practices
- Improving the conditions in Southeast Turkey
- Providing cultural rights
- Removing macro-economic instabilities
- Solving structuring problems

In statements made in Brussels, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and Foreign Minister Abdullah Gul stated that they were bothered by the expressions concerning 'cultural rights' and 'removing macro-economic instabilities' in 38th paragraph and made attempts to correct the expressions.

The last part of the 38th paragraph was rewritten due to Ankara's insistence but the basics were maintained. Instead of removing 'macro-economic instabilities' from the list, 'solving structuring problems' was added.

Since macro-economic instabilities were included in the final declaration even though they were not mentioned in The Copenhagen Criteria, Ankara worries that a new condition could be asked for in order to start negotiations. (Zaman-Hürriyet, December 13, 2003)
 

Les avertissements du sommet européen à Ankara

Un règlement de la division de l'île de Chypre faciliterait grandement les aspirations de la Turquie à l'Union européenne, dont la "volonté politique" à cet égard est essentiele, selon les conclusions du sommet européen de Bruxelles vendredi.

"Un règlement du problème de Chypre faciliterait grandement les aspirations de la Turquie" à devenir membre de l'Union européenne, ont affirmé les dirigeants de l'UE dans ces conclusions.

Ils ont souligné à ce propos "l'importance de l'expression de la volonté politique de la Turquie de régler le problème chypriote".

Les 25 de l'UE ont réitéré leur "préférence" pour l'adhésion d'"une Chypre réunifiée le 1er mai 2004". Ils ont estimé qu'"il y a une bonne perspective d'arriver" à cette date "à un règlement juste, viable et fonctionnel, (...) compatible avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu".

Les 25 ont appelé "toutes les parties concernées, et en particulier la Turquie et la direction chypriote turque, à soutenir avec force les efforts" du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Ils ont souhaité une "reprise immédiate des pourparlers" sur la base des propositions de l'Onu.

Les négociations sur la réunification de Chypre, sur la base des propositions de M. Annan, avaient échoué en mars dernier à La Haye.

Le sommet européen a d'autre part salué les "efforts considérables et déterminés" de la Turquie pour "accélérer le rythme des réformes", ajoutant qu'Ankara devait continuer dans cette voie.

Les 25 ont relevé en particulier la nécessité de renforcer l'indépendance du système judiciaire turc ainsi que son fonctionnement.

Les autorités turques doivent aussi protéger davantage les "libertés fondamentales" (liberté d'association, d'expression et de culte), et accroître leurs efforts concernant "la situation dans le sud-est", une référence à la minorité kurde du pays.

Les relations entre pouvoir civil et militaire doivent se conformer davantage aux "pratiques européennes", soulignent enfin les conclusions du sommet.

Les dirigeants de l'UE doivent décider en décembre 2004, sur la base de recommandations de la Commission européenne, de fixer ou non une date pour l'ouverture de négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union. (AFP, 12 décembre 2003)
 

L'UE accroît sa pression sur la Turquie pour un règlement à Chypre

L'Union européenne augmente de façon constante depuis plusieurs mois sa pression sur la Turquie dans le dossier chypriote et la candidature d'Ankara à l'UE est désormais ouvertement liée à un règlement du problème de la division de l'île.

Deux jours avant les élections prévues dimanche en République turque de Chypre-nord (RTCN), le sommet européen de Bruxelles devrait confirmer vendredi cette tendance, en appelant Ankara à s'impliquer davantage dans la recherche d'une solution permettant la réunification de l'île divisée depuis 1974.

Les chefs d'Etat et de gouvernement devraient souligner qu'un tel règlement "faciliterait grandement les aspirations" de la Turquie à l'adhésion à l'UE, selon le projet de conclusions de la rencontre.

Ils devraient de nouveau appeler à "une reprise immédiate des pourparlers" de réunification sur la base des propositions du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, en réaffirmant leur "préférence" pour l'entrée dans l'Union d'"une Chypre réunifiée le 1er mai 2004".

"Il y a une bonne perspective d'arriver" à cette date "à un règlement juste, viable et fonctionnel, (...) compatible avec les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU", affirme le projet de conclusions.

Dans un rapport publié le 5 novembre, la Commission européenne elle-même avertissait déjà que l'absence d'un règlement à Chypre avant mai prochain "pourrait devenir un obstacle sérieux" à la candidature turque à l'UE.

L'UE serait en effet alors confrontée à une situation délicate, avec un pays candidat à la rejoindre, la Turquie, dont des troupes stationnent dans une partie de l'un de ses Etats membres.

Le tout à quelques mois d'une échéance cruciale : c'est en décembre 2004 que les Européens, sur la base d'une recommandation de la Commission attendue pour l'automne, décideront de fixer ou non une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union.

Eternelle candidate à l'UE, celle-ci espère ardemment pouvoir ouvrir de telles négociations. Le gouvernement turc a rappelé lundi que l'adhésion à l'UE était une "priorité absolue".

La RTCN, unilatéralement proclamée en 1983, est uniquement reconnue par Ankara. Plus de 30.000 soldats turcs sont déployés dans le nord de l'île.

L'opposition pro-européenne en RTCN s'est dite prête, en cas de victoire électorale dimanche, à reprendre les discussions sur le plan de réunification de l'île avancé par M. Annan.

Si celle-ci "gagne en influence, c'est une réalité politique évidemment dont il faudra tenir compte", commente prudemment le porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement Guenter Verheugen, qui n'exclut pas dans un tel cas de figure "une nouvelle dynamique à Chypre"

La RTCN, rappelle-t-il toutefois, représente une "entité que nous ne reconnaissons pas". "Nous ne reconnaissons donc pas ce parlement, nous ne reconnaissons donc pas ces élections", ajoute-t-il.

"Il est clair qu'une victoire de l'opposition ouvre davantage de perspectives que si le parti de (Rauf) Denktash (ndlr, le dirigeant de la RTCN) remporte le scrutin", commente plus ouvertement un diplomate européen.

Mais pour lui, "la clé (de la réunification) est à Ankara. Elle n'est pas chez M. Denktash, tout seul en tout cas. Cela dépendra essentiellement des Turcs, des Chypriotes grecs, des Grecs et de l'ONU". (AFP, 11 décembre 2003)
 

Adhésion turque à l'UE: Berlin met en garde Ankara sur fond de criminalité

Le gouvernement allemand estime que la Turquie ne peut espérer adhérer à l'Union européenne si elle continue à entraver le rapatriement de ressortissants turcs condamnés en Allemagne, a déclaré le ministre de l'Intérieur, Otto Schily, dans un entretien à paraître dimanche.

"Selon la législation allemande, la Turquie est juridiquement obligée de rapatrier d'anciens citoyens turcs" condamnés en Allemagne, même s'ils sont déchus de leur nationalité, a indiqué le ministre allemand au journal dominical Welt am Sonntag.

"Un Etat ne peut se soustraire à cette obligation de rapatriement en déclarant déchues de leur nationalité des personnes qui n'ont légalement aucun lien avec le pays où elles se trouvent", a ajouté M. Schily.

Si la Turquie "ignore ces règles", elle ne pourra pas adhérer à l'Union européenne, a mis en garde le ministre.

L'UE doit décider fin 2004 de l'opportunité d'entamer des négociations avec la Turquie pour une éventuelle adhésion, en fonction des progrès réalisés par Ankara en matière de droits de l'Homme et de libertés individuelles.

L'été dernier, le ministère allemand de l'Intérieur avait déjà critiqué Ankara au sujet du sort réservé aux ressortissants turcs à l'étranger, privés de leur citoyenneté s'ils décident de ne pas effectuer leur service militaire en Turquie.

Le ministère avait alors affirmé que ce problème pourrait menacer une future adhésion de la Turquie à l'UE.

Dans une lettre à son homologue turc Abdulkadir Aksu, le ministre allemand de l'Intérieur avait exigé de la Turquie qu'elle accepte de redonner leur citoyenneté à ses ressortissants devenus apatrides et résidant en Allemagne.

Avec sa législation, la Turquie "règle au détriment de l'Allemagne des problèmes intérieurs", avait affirmé M. Schily.

Plus de deux millions de Turcs vivent en Allemagne, pour la plupart des anciens travailleurs immigrés accueillis en Allemagne dans les années 1960 et 1970 et leurs enfants. (AFP, 6 décembre 2003)
 

Le chef de l'Eglise grecque revient sur ses propos contre les Turcs

Le chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce est revenu samedi sur ses propos qualifiant les Turcs de "barbares" qui ne pouvaient être admis au sein de l'Union européenne (UE), et a souhaité "l'européanisation" de la Turquie.

"Nous voulons une Turquie avec des sensibilités démocratiques et des pratiques européennes (...), une Turquie différente de celle d'aujourd'hui. Et il faut que nous poursuivions son européanisation", a déclaré Mgr Christodoulos au cours d'un sermon dans une église à Athènes, cité par l'agence de presse ANA (semi-officielle).

Se référant à Athanassios Diakos, un héros national tué par les Turcs lors de la guerre de l'indépendance de la Grèce sous l'empire ottoman (1821-1828), Mgr Christodoulos avait lancé jeudi: "ils l'ont empalé, ceux qui veulent aujourd'hui entrer dans l'UE (...) Les barbares ne peuvent pas devenir une partie de la famille chrétienne car nous ne pouvons pas vivre ensemble".

Ces déclarations avaient suscité un tollé en Grèce où le porte-parole du gouvernement socialiste Dimitris Gérou avait répliqué: "Si de telles vues prévalaient aujourd'hui en Europe, ses peuples continueraient de rester piégés dans des conflits".

Les propos de Mgr Christodoulos interviennent alors qu'il est en lutte autour d'un problème de juridiction avec le patriarche oecuménique de Constantinople, primat d'honneur de l'Orthodoxie, Bartholomée 1er, qui siège à Istanbul et soutient la candidature à l'UE de la Turquie.

Mgr Chistodoulos avait critiqué à plusieurs reprises le préambule de la future Constitution de l'UE, qui, selon lui, "exclut le christianisme comme élément structurel et culturel de la civilisation européenne". (AFP, 6 décembre 2003)
 

Verheugen: "As Long as Turkish Troops Remain in Cyprus, it is Very Difficult to Start Discussions"

European Union (EU) Commissioner for Enlargement Günther Verheugen spoke to ZAMAN, days before the EU Summit and elections in Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC). The interview took place in his office, which, interestingly enough, is adorned with Turkish artwork.

Verheugen shared his opinions on various issues, from Turkey's EU membership prospects to Cyprus. Although he 'sincerely' believes that Turkey will join the Union in 10 or 15 years, he was still was reluctant to say whether Turkey would be given a discussion date next year. He blames TRNC President Rauf Denktas for 'manipulating' the election process and said the presence of Turkish soldiers on the island was 'illegal'. According to him, an opposition victory in the elections would accelerate the process.

From what you say, I gather Cyprus is now a condition, but you never admit to that.

Cyprus cannot be a condition. It would be very unfair to say it is a condition. Turkey is not the only player, there are other actors as well. Everyone should be constructive about it and contribute to the solution. If I said a solution on the island was a condition or pre-condition for Turkey to get a date for negotiations, it would mean it was up to Greek Cyprus. That cannot be.

But isn't that the case right now?

I said it to my Turkish friends from the very beginning. Nobody should be surprised. I told them that the problem would not be an obstacle to Cyprus' membership. In the first meeting I had with Denktas in 2000, I said that Cyprus would become a member on March 1, 2004. I said the same thing to Ismail Cem in 1999. I emphasized that the strategic conditions in the EU would be different after May 1, 2004. There is still time; a solution is in Turkey's best interests, above anyone else's.

You say, 'go and solve your border problems with Greece' just to give a negotiation date, while you don't hesitate to accept Cyprus Greek, even though it has very big border problems. Isn't this a serious contradiction?

My friend, this is a well-known fact. Cyprus is already a candidate country, since 1994.

Turkey also applied to the EU in 1959.

But Turkey was not an official candidate then. This is a problem I inherited it. This was the political situation when I assumed the office: Cyprus was a candidate and Turkey was not. Certain countries do not approve of Cyprus' membership unless the problem is solved. Another country announced it would block the membership of other candidates without a solution in Cyprus. Everything was deadlocked in 1999. In practice, this meant Cyprus would block the entire integration and prevent all of the other candidates' membership. I decided it could not continue like this. So our priority was to provide stability and security between the Baltic and Black Sea. The Cyprus issue needed to be eliminated as an obstacle to integration. And we did that.

So you agreed to Greek blackmail?

This is not blackmail, but a political reality. I never made any evaluations or comments on the issue; I accepted it as a reality. If you like, you may criticize, but this is the case. I told Denktas that 105 million Europeans cannot wait for him to agree to find a solution with Klerides. Denktas knew it but did not accept it. He never realized that I would adopt different strategies. I am afraid he still doesn't.

So are you teaching him a lesson now?

No. I still hope Denktas at this age, he will make the right decisions for his people.

Didn't you contradict yourself in the Lipponen letter and Helsinki decisions with the 'obstacle' clause you appended in the Strategy Document?

No, I made it clear. Cyprus is not a condition and not a part of accession. It is not a part of Turkey's preparation for European standards. Cyprus is a side issue that you have to take into consideration.

So if the problem is not solved, can Turkey start negotiations?

Its difficult to say. That's why we have appended the 'obstacle' clause in it.

Then Cyprus is a condition!

No, it is not a condition either. Cyprus is a political reality. If the situation does not change in Cyprus, I cannot convince 15 or 25 countries to start negotiations with Turkey. The only country that does not accept one of our prospective members is Turkey. Everyone knows that the UN Security Council deems the permanent presence of Turkish soldiers on the island to be illegal. Do you think that we would start negotiations with a country that illegally has soldiers in one of our members' lands? I don't, this is very difficult, and it comes as no surprise. I always expressed this. The only difference is, for the first time, we put it in the report. We had to do it because if Turkey had known about such an obstacle at the last minute, it would have been a bigger surprise.

Then why don't you say that until the Cyprus issue is solved, negotiations with Turkey is impossible?

I cannot say it is impossible. Finding a solution is not only in Turkey's hand. You give the impression that Turkey can solve the problem in one move.

Didn't you create that impression in the report?

This is not true. The problem has other aspects as well. We are in constant contact with the Cyprus government to encourage it to start negotiations. We do not have a one-sided policy. We apply pressure on both sides.

What do you think of Denktas as a statesman?

If you tamper with the voters' roll, then you are not a statesman.

Are you accusing Denktas of tampering with the roll?

You only need to look at the numbers. This year there are 20,000 more voters than in 1998. The number of voters has increased by 4000 since September. This definitely does not stem from the birth-rate! Everyone knows Denktas gave citizenship to how many Turks. Despite the Turkish government's guarantee, I am still afraid the elections will be overshadowed.

Do you have strong doubts concerning the elections?

Yes.

Do you think the elections will be rigged?

It is a bit difficult for me to continue this discussion. As you know, we do not recognize the TRNC as a ruling state. We do not accept its parliament either. We we also do not regard its elections as the ones in democratic ruling countries. However, we realize that this election has political significance. We think that if a pro-EU party wins the election, the process in Cyprus could be accelerated. The elections could help Turkey to find a solution. Therefore, the elections should be conducted in a way that no one can claim it is not clear and fair.  (Zaman, December 04, 2003)

Des déclaration anti-turques du chef de l'Eglise grecque suscitent un tollé

Les déclarations du chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce, Mgr Christodoulos, qui avait qualifié les Turcs de "barbares" ne pouvant pas être admis au sein de l'Union européenne, ont suscité vendredi un tollé général dans le pays.

Les éditoriaux de la presse de gauche ont condamné vendredi "le délire" du chef de l'Eglise, non séparée de l'Etat, son "sermon d'intolérance" et son "incalculable vanité".

"Si de telles vues prévalaient aujourd'hui en Europe, ses peuples continueraient de rester piégés dans des conflits", a déclaré le porte-parole du gouvernement Dimitris Gérou.

"Il y a des déclarations provocantes de la part de certains milieux qui ne souhaitent pas l'entrée de la Turquie dans l'UE, que nous devons ignorer", a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, cité vendredi par la presse grecque. Il a estimé que de telles déclarations pouvaient être entre autres le fruit d'une "étroitesse d'esprit".

Les déclarations de l'archevêque d'Athènes "ont un dénominateur commun: la peur et la bigoterie d'une culture qui ne tolère pas la différence et la coexistence des cultures", a estimé Nikos Voutsis, porte-parole de la Coalition de gauche (SYN, opposition).

Cela n'a pas empêché l'ultra-conservateur prélat de persister vendredi dans son attitude en estimant qu'il se devait de jouer le rôle de "dirigeant" du peuple grec et d'agir en "chrétien combattant".

La veille, il avait lancé en parlant des Turcs : "les barbares ne peuvent pas devenir une partie de la famille chrétienne car nous ne pouvons pas vivre ensemble", après avoir évoqué les martyrs d'un saint et d'un héros national grec à l'époque de l'occupation ottomane.

Ses propos interviennent alors qu'il est en lutte autour d'un problème de juridiction avec le patriarche oecuménique de Constantinople, primat d'honneur de l'Orthodoxie, Bartholomée 1er, qui siège à Istanbul et soutient la candidature de la Turquie à l'UE. (AFP, 5 décembre 2003)
 

L'archevêque d'Athènes veut que les "barbares" turcs restent hors de l'UE

L'archevêque ultra-conservateur d'Athènes, Mgr Christodoulos, a qualifié les Turcs de "barbares" qui ne devraient pas être admis au sein de l'Union européenne, dans un prêche prononcé jeudi dans une église de la capitale grecque.

Se référant à Athanassios Diakos, un héros national grec tué par les Turcs sous l'empire ottoman et la lutte de la Grèce pour son indépendance (1821-1828), Mgr Christodoulos, chef de l'Eglise othodoxe grecque, a lancé: "ils l'ont empalé, ceux qui veulent aujourd'hui entrer dans l'Union européenne (...) Les barbares ne peuvent pas devenir une partie de la famille chrétienne car nous ne pouvons pas vivre ensemble".

Les déclarations de l'archevêque ont été enregistrées sur des vidéos d'équipes de télévision privées, présentes dans l'église d'Athènes.

"La route de la Turquie vers l'Europe sert notre intérêt national," a déclaré le porte-parole du gouvernement grec Christos Protopapas, invité pendant son point de presse quotidien à commenter les propos de Mgr Christodoulos.

La Grèce "s'inspire" de la "vision d'une péninsule pacifique, libre et démocratique, où il y aura de la place pour toutes les nations et toutes les religions", a pour sa part déclaré à Bruxelles le chef de la diplomatie grecque George Papandréou, dans un communiqué publié en réponse aux propos de l'archevêque connu pour ses vues très conservatrices.

Des commentateurs grecs ont placé les déclarations du chef de l'Eglise othodoxe grecque dans le cadre de sa lutte d'influence avec le primat spirituel de l'orthodoxie, Bartholomée, qui siège à Istanbul et a ouvertement soutenu la candidature de la Turquie à l'UE. (AFP, 4 décembre 2003)
 

La CDU contre l'adhésion de la Turquie à l'UE et pour un partenariat

Angela Merkel, la présidente de l'Union chrétienne-démocrate allemande (CDU, conservateurs), s'est opposée lundi à une adhésion à part entière de la Turquie à l'Union européenne, en accusant le chancelier Schroeder de la promettre à des fins de politique intérieure.

"L'Europe a ses limites", a-t-elle dit devant les délégués de son parti réuni en congrès à Leipzig (est). "Nous voulons une forme spéciale de partenariat avec la Turquie, mais pas d'adhésion à part entière", a-t-elle insisté.

"Nous nous réjouissons des progrès de politique intérieure réalisés en Turquie", a-t-elle ajouté. "Mais la capacité d'intégration de l'Union européenne serait dépassée avec une adhésion de la Turquie", selon elle.

Les chrétiens-démocrates (opposition) feront campagne sur ce thème lors des élections européennes de 2004, a-t-elle prévenu. Le groupe conservateur est majoritaire au Parlement européen.

Elle a reproché au chancelier allemand Gerhard Schroeder de donner des "illusions" au peuple turc en promettant une adhésion à terme. "C'est une argumentation tactique", a-t-elle dit, tout en rendant hommage à "nos amis turcs".

L'Allemagne, le plus grand pays d'Europe avec 82 millions d'habitants, compte la première communauté turque d'Europe occidentale, avec près de 2,5 millions de personnes.

L'Union européenne doit décider fin 2004 de l'opportunité d'entamer des négociations avec la Turquie pour une éventuelle adhésion, en fonction des progrès réalisés par Ankara en matière de droits de l'Homme et de libertés individuelles. (AFP, 1er décembre 2003)
 

Relations régionales / Regional Relations
 

La Turquie envoie des secouristes et des médecins en Iran

La Turquie a envoyé des équipes de sauveteurs et de médecins ainsi que du matériel humanitaire en Iran, où un violent tremblement de terre a fait au moins 20.000 morts dans le sud-est du pays, a annoncé samedi le vice-Premier ministre Mehmet Ali Sahin.

Cinq avions cargo militaires, transportant 38 sauveteurs, 57 médecins et personnels médicaux, des équipements de recherche et de sauvetage, des chiens renifleurs et des responsables de la Défense civile et du Croissant Rouge, se sont envolés pour l'Iran tard vendredi soir et samedi matin, a annoncé M. Sahin dans un communiqué, cité par l'agence Anatolie.

Un convoi de six camions du Croissant rouge, chargés notamment d'équipements médicaux, de couvertures et de générateurs, est également parti pour l'Iran, voisin de la Turquie, selon ce document.

Les secouristes turcs sont habituées aux conséquences des séismes, car le pays subit souvent ces secousses. Deux énormes tremblements de terre avaient frappé le nord-ouest du pays en août et novembre 1999, faisant près de 20.000 morts. (AFP, 27 décembre 2003)
 

La Turquie envoie des secours en Iran

La Turquie doit envoyer incessamment un avion transportant de l'aide et des secouristes en Iran, pays voisin frappé vendredi par un séisme meurtrier, a annoncé à l'AFP un responsable du ministère turc des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gul, a appelé son homologue iranien, Kamal Kharrazi, pour lui adresser ses condoléances et lui expliquer que la Turquie était prête à déployer tous ses moyens pour venir en aide à l'Iran, a-t-il dit.

"La partie iranienne a accepté (...) L'avion doit partir dans les plus brefs délais", avec à son bord au moins une équipe de la défense civile, a souligné ce responsable.

Le croissant rouge turc a indiqué se tenir prêt à envoyer de l'assistance à la région sinistrée de Bam, dans le sud-est de l'Iran, selon un communiqué de l'organisation.

Les services turcs de secours, AKUT, une organisation privée, se tiennent aussi prêts à envoyer en Iran depuis Istanbul une vingtaine de secouristes, dont des médecins et des chiens pisteurs, a déclaré un porte-parole.

L'Iran a fait appel vendredi à l'aide internationale et a notamment besoin de chiens et d'appareils de détection pour retrouver les personnes ensevelies.

La Turquie est elle aussi traversée par plusieurs failles sismiques actives, dont la plus importante, la faille nord-anatolienne, est à l'origine de deux forts séismes dans le nord-ouest du pays, qui ont fait plus de 20.000 morts en 1999. (AFP, 26 décembre 2003)
 

Israel and Turkey to cooperate on security

Israel and Turkey have agreed to widen their security cooperation following a string of bomb attacks in Istanbul, an Israeli spokesman says.

Israeli Public Security Minister Tsahi Hanegbi was in Turkey on Thursday negotiating an accord under which Turkish police will for the first time train with Israeli police, ministry spokesman Joshua Bauer told Reuters.

"It was agreed that Israel and Turkey will cooperate in their fight against terror and crime...Now this is more relevant due to the terror attacks (in Turkey)," Bauer said, referring to last month's suicide car bombings on synagogues and British targets in which 61 people died.

Israel has long cooperated with Turkey on intelligence and defence, but under the new agreement the two countries will also work together on police matters. The joint training will happen in the next few months.

Turkey was the first Muslim state to recognise Israel after the Jewish state's creation in 1948. A 1996 defence cooperation treaty sealed a strategic alliance.  (Reuters, December 25, 2003)
 

Un ministre Israélien à Ankara pour signer un accord antiterrorisme

Le ministre israélien de la Sécurité intérieure Tzahi Hanegbi doit signer mercredi à Ankara un accord bilatéral de lutte contre le terrorisme, à la suite des attentats à Istanbul qui ont visé notamment deux synagogues, a-t-on appris lundi de source israélienne.

M. Hanegbi, dont la visite de trois jours à partir de mercredi répond à celle du ministre turc de l'Intérieur Abdulkadir Aksu en septembre, vise à renforcer les liens en matière de sécurité, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'ambassade israélienne.

L'accord de coopération policière que MM. Hanegbi et Aksu doivent signer touche à la lutte antiterroriste et à celles contre les trafics de clandestins et de stupéfiants, a-t-elle souligné.

Le ministre israélien visitera jeudi à Istanbul les deux synagogues visées par une série d'attentats à la voiture piégée le 15 novembre dernier.

Le 20 novembre, une deuxième série d'attaques avaient frappé la métropole économique du pays. Un total de 62 personnes, dont quatre poseurs de bombe, avaient été tuées et des centaines d'autres blessées.

La Turquie, un pays à majorité musulman est le seul allié régional d'Israël depuis 1996, date de la signature d'un accord de coopération militaire qui a soulevé la colère de la plupart des pays arabes et de l'Iran.

L'arrivée au pouvoir à Ankara l'an dernier du parti de la Justice et du Développement (AKP), aux origines islamistes, a inquiété dans un premier temps les responsables israéliens qui ont toutefois affirmé que ce changement politique n'avait pas affecté les relations entre les deux pays, alliés des Etats-Unis dans la région.

Le chef de la diplomatie turque devrait visiter Israël dans les premiers mois de 2004. (AFP, 22 décembre 2003)
 

Le PM turc offre à Tachkent une aide contre le terrorisme

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a proposé vendredi de renforcer la coopération contre le terrorisme avec l'Ouzbékistan, lors d'une visite dans cette ex-république soviétique turcophone d'Asie centrale.

"La Turquie a une riche expérience de lutte contre le terrorisme et nous avons perdu beaucoup d'hommes" à cause de ce phénomène, a dit M. Erdogan.

"Nous devons coordonner nos efforts avec ceux d'autres pays pour mener un combat plus efficace", a-t-il ajouté.

La Turquie propose d'offrir des renseignements et des formations aux forces de sécurité de l'Ouzbékistan, qui a subi plusieurs incursions d'islamistes basés en Afghanistan, avant le renversement du régime taliban à Kaboul en 2001 par une coalition créée par Washington, a indiqué le chef du gouvernement d'Ankara.

M. Erdogan devait quitter le pays vendredi, après une visite dans l'ancienne cité de Samarkand. (AFP, 19 décembre 2003)
 

Ankara et Damas signent un accord de lutte contre le terrorisme

La Turquie et la Syrie ont signé mercredi à Ankara, à l'occasion d'une visite du ministre syrien de l'Intérieur Ali Hammoud, un accord de sécurité visant à lutter contre la criminalité et le terrorisme, selon l'agence Anatolie.

 "Les deux pays ont confirmé qu'ils sont d'avis qu'une coopération dans la lutte contre le terrorisme (...) est importante pour la sécurité régionale", a indiqué le ministre turc de l'Intérieur Abdulkadir Aksu.

La signature de cet accord intervient après deux séries d'attentats suicide à Istanbul, en novembre dernier, qui ont fait un total de 62 morts, y compris les quatre kamikazes.

La Syrie a remis à la Turquie 22 suspects turcs, dont des étudiants d'une école religieuse, recherchés pour leur implication présumée dans ces attaques, visant des synagogues et des intérêts britanniques.

M. Hammoud a assuré les autorités turques que d'autres suspects réclamés par la Turquie seront extradés s'ils se trouvent en territoire syrien.

"Il est dans l'intérêt de la Syrie d'extrader ces gens vers la Turquie", a souligné le ministre syrien.

Les rapports entre les deux pays voisins, longtemps difficiles, se sont graduellement normalisés après l'expulsion par Damas d'Abdullah Ocalan en 1998. Depuis, les deux pays se sont rendu une série de visites réciproques.

Le président syrien Bachar al-Assad devrait d'ailleurs se rendre en visite officielle en Turquie début 2004, une première destinée à sceller les nouvelles relations syro-turques. (AFP, 17 décembre 2003)
 

Deux techniciens turcs enlevés samedi dernier toujours porté disparus

Deux techniciens turcs, enlevés depuis une semaine et dont le ministère afghan de l'Intérieur et le ministère turc des Affaires étrangères avaient annoncé la libération, sont toujours retenus en otages par leurs ravisseurs, a appris l'AFP de sources concordantes.

"D'après mes informations, ils n'ont pas été libérés", a déclaré à l'AFP le n°2 de la police de Kaboul, Mohammad Khalil Aminzada.

Employés d'une société de construction turco-afghane, les deux techniciens ont été enlevés alors qau'ils travaillaient dans le district de Khaki Jabbar, à une vingtaine de kilomètres à l'est du centre de la capitale.

Ils auraient été kidnappés puis séquestrés par un groupe de villageois mécontents, conséquence d'une querelle entre deux communautés, selon la version officielle afghane et turque.

Cette version n'a cependant jamais été confirmée de source indépendante. La nature criminelle ou politique de cet enlèvement est encore inconnue, ainsi que l'identité exacte des ravisseurs.

Interrogé vendredi soir par l'AFP, un diplomate turc s'est refusé à tout commentaire.

Les deux hommes pourraient avoir été emmenés vers la province du Logar (sud de Kaboul), selon une source humanitaire occidentale.

Ils avaient été enlevés au lendemain du kidnapping de deux techniciens indiens travaillant sur le chantier de la route Kaboul-Kandahar, que les talibans ont depuis lors menacé d'exécuter.

Début novembre, un technicien turc avait été enlevé par les talibans sur cette même route Kaboul-Kandahar. Il avait été libéré sain et sauf un mois plus tard après d'intenses négociations menées par le ministère afghan de l'Intérieur. (AFP, 12 décembre 2003)
 

Entretiens syro-turcs à Damas sur la "lutte contre le terrorisme" (Sana)

Le ministre syrien de l'Intérieur Ali Hammoud aexaminé lundi à Damas les moyens de "lutter contre le terrorisme" avec unedélégation turque, dirigée par le chef de la gendarmerie Mehmet Sener Eruygur,a rapporté l'agence officielle Sana.

Les deux parties ont examiné "les relations de coopération entre les deuxpays amis dans les domaines de la sécurité, de l'immigration illégale, de lalutte contre le crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue", aprécisé l'agence.

Le ministre syrien s'est félicité au cours de l'entretien des "relationssolides et particulières entre la Syrie et la Turquie", selon Sana.

Le responsable turc a pour sa part souligné le "développement des relationssyro-turques et de la coopération entre les gouvernements et les ministères del'Intérieur des deux pays".

Il a également fait état de "la coopération récente entre la Syrie et laTurquie dans la lutte contre le terrorisme", en allusion à l'extraditionrécente de suspects turcs recherchés pour leur implication présumée dans lesderniers attentats à Istanbul.

Le 30 novembre, la Syrie avait livré à Ankara 22 suspects recherchés dansle cadre de l'enquête sur les attentats des 15 et 20 novembre qui ont fait autotal 61 morts, dont quatre kamikazes.

Vingt-et-un suspects, dont des étudiants d'une école religieuse, avaientété relâchés après interrogatoire. L'un d'entre eux a été inculpé et maintenuen détention. (AFP, 8 décembre 2003)
 

Les deux techniciens turcs disparus à Kaboul sont sains et saufs (Ankara)

Les deux techniciens turcs qui étaient portés disparus depuis samedi à Kaboul ont été retrouvés sains et saufs, a annoncé dimanche à Ankara le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Huseyin Dirioz, précisant que cette disparition n'était pas d'ordre politique.

"Ils sont maintenant de retour sains et saufs", a déclaré M. Dirioz à l'AFP. "L'affaire, qui n'est pas d'ordre politique, est résolue", a-t-il ajouté.

Les deux hommes travaillaient à la construction d'un puits près de Kaboul.

Le porte-parole a dit ignorer s'ils avaient été effectivement enlevés, ou s'ils avaient volontairement quitté leur lieu de travail pour aller discuter avec des villageois, et avaient été pris dans une querelle entre habitants de deux villages à propos de la construction de ce puits.

"Soit ils ont été kidnappés par un groupe de villageois, soit ils ont quitté leur lieu de travail pour aller parler avec les villageois afin de résoudre le problème", a expliqué M. Dirioz.

A Kaboul, le ministre afghan de l'Intérieur, Ali Ahmad Jalali, avait annoncé dimanche que deux techniciens turcs étaient portés disparus, et que les autorités soupçonnaient un enlèvement.

Employés d'une société de construction turco-afghane, les deux techniciens travaillaient dans le district de Khaki Jabbar, à une vingtaine de kilomètres à l'est du centre de la capitale.

Cet incident intervient au lendemain du kidnapping de deux techniciens indiens travaillant sur le chantier de la route Kaboul-Kandahar. La police afghane tentait dimanche de retrouver la trace des ravisseurs et de leurs victimes.

Début novembre, un technicien turc avait été enlevé par les talibans sur la même route Kaboul-Kandahar. Il avait été libéré sain et sauf un mois plus tard après d'intenses négociations menées par le ministère afghan de l'Intérieur. (AFP, 7 décembre 2003)
 

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Un fervent pro-européen nouveau Premier ministre du KKTC

Mehmet Ali Talat, chef d'un parti résolument pro-européen a été désigné lundi pour former le nouveau gouvernement après les élections dans le nord (turc) de Chypre, qui ont vu arriver à égalité partisans et opposants à la reprise du dialogue pour la réunification de l'île.

"Le peuple chypriote turc a besoin dans les plus brefs délais d'un gouvernement qui puisse obtenir la confiance du parlement", a indiqué M. Talat, chef du Parti républicain turc (CTP) au sortir d'un entretien avec le président de la République turque de Chypre du nord (KKTC, autoproclamée), Rauf Denktash, qui l'a chargé de former un gouvernement.

"La date du 1er mai est notre principal objectif", a dit M. Talat, 51 ans, soulignant les ambitions européennes de sa formation.

La République de Chypre (internationalement reconnue comme la seule entité légitime sur toute l'île, mais qui n'en contrôle que le sud, grec), doit rejoindre l'Union européenne au 1er mai 2004. Les Chypriotes turcs resteront au ban du club européen à moins d'un accord de réunification d'ici là.

M. Talat s'est dit ouvert à tout modèle de gouvernement et a souligné qu'il entamerait dès mardi matin des discussions pour la constitution d'un gouvernement "viable".

Le président de la KKTC a une nouvelle fois appelé au terme de son tête-à-tête avec M. Talat à la formation d'un gouvernement d'union nationale. "Nous traversons une période particulièrement délicate", a notamment dit M. Denktash.

Les deux principaux partis d'opposition, le CTP (19 sièges) et le Mouvement pour la paix et la démocratie (BDH, 6 sièges) ont obtenu 25 sièges à l'issue du scrutin du 14 décembre tandis que les deux partis du gouvernement nationaliste sortant, le parti de l'Unité nationale (UBP, 18 sièges) et le Parti démocrate (DP, 7 sièges), ont également obtenu 25 sièges.

Il s'assure déjà du soutien du BDH, et le chef du DP, Serdar Denktash, fils du vétéran de l apolitique chypriote turque, n'a exclu aucun "modèle" de gouvernement, allusion à une possible coalition avec les partis pro-européens.

Le Premier ministre désigné  Mehmet Ali Talat, s'est dit favorable lundi soir à la constitution d'un cabinet quadripartite, satisfaisant tant le leader chypriote turc Rauf Denktash que le Premier ministre turc.

"Un gouvernement minoritaire n'est pas à l'ordre du jour", a déclaré M. Talat, cité par l'agence turque Anatolie. "Nous n'écartons aucune formule, y compris celle d'une large coalition gouvernementale de quatre partis attachés à l'idée d'une solution" à la division de Chypre.

La Turquie va inviter Denktash pour un sommet à Ankara

La Turquie a annoncé mardi qu'elle envisageait prochainement d'inviter le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash et des chefs politiques de Chypre-nord (turc) à Ankara pour évoquer une initiative en cours de préparation et visant à débloquer la situation sur l'île.

Les propositions de la Turquie seront soumises à l'"évaluation" du gouvernement et des dirigeants turcs, a indiqué le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué.

"Suite à cela, il est prévu d'inviter le président Rauf Denktash et d'autres responsables de la KKTC pour des entretiens conjoint", souligne le texte, sans préciser de date.

Le document souligne en outre qu'"il est du souhait commun de la Turquie et de la KKTC de trouver une solution durable et juste à la question chypriote par voie de négociations".

De source turque on précise que les propositions d'Ankara se basent sur le plan de réunification proposé aux parties chypriotes par le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, mais sur lequel les pourparlers ont échoués en mars dernier, l'Onu imputant cet échec à l'intransigeance de M. Denktash.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit la semaine dernière prêt à négocier un règlement à Chypre sur la base du plan Annan, ce que M. Denktash refuse catégoriquement, estimant que ce plan va, à terme, sonner le glas de sa communauté en raison notamment de concessions territoriales et du retour de Chypriotes grecs en KKTC.

L'UE, soutenue par les Etats-Unis, appelle les deux parties chypriotes à reprendre des négociations rapidement, sur la base du plan de paix présenté il y a un peu plus d'un an par le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan. Les pourparlers sur ce plan se sont soldées par un échec en mars dernier, l'Onu imputant cet échec à l'intransigeance de M. Denktash.
(AFP, 28-29-30 décembre 2003)
 

50 new members of the KKTC parliament took oath in a ceremony

The 50 new members of the KKTC parliament who were elected after Dec. 14 elections took oath in a ceremony on Friday.

TRNC President Rauf Denktas, Supreme Court Chairman Taner Erginel and Chief Prosecutor Akin Sait attended the oath-taking ceremony in the parliament which was chaired by Prime Minister Dervis Eroglu as the oldest member of the parliament.

Denktas told reporters that it was not possible for him to designate somebody to form the government before Monday.

Noting that he met with party leaders before the oath-taking ceremony, Denktas said that "meetings continue, there will be no other meeting today. When they are ready, they will meet with me."

Denktas stated that 50 deputies took oath to protect the independence of the state, adding that "I hope our state will live forever and constitute the basis of peace."

Totally seven political parties competed in the elections held on December 14, Sunday and four parties were able to join the parliament. In TRNC parliament, there are 19 deputies of Republican Turkish Party (CTP), 18 deputies of National Unity Party (UBP), 7 deputies of Democrat Party (DP), and 6 deputies of Peace and Democracy Movement (BDH).

The next meeting of the TRNC parliament is on January 2. (Anadolu Agency, December 26, 2003)
 

Denktash dénonce une pression européenne "immorale" sur Ankara et Chypre-nord

 Le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash a dénoncé lundi une "pression immorale" de l'Union européenne sur la Turquie et sur sa propre communauté pour tenter de forcer un règlement à la division de Chypre, sur la base d'un plan proposé par les Nations unies.

Le très nationaliste M. Denktash, âgé de 79 ans, s'est une nouvelle fois refusé à une reprise des pourparlers avec les Chypriotes grecs sur la base du plan de paix du secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, affirmant qu'il n'est pas possible de négocier ce plan.

"Nous ne pouvons pas négocier le plan Annan parce qu'ils disent que nous ne pouvons pas toucher à sa philosophie et à son cadre", a affirmé à la presse M. Denktash qui demande des modifications majeures au plan.

Les pourparlers inter-chypriotes sur la base du plan avaient échoué en mars en raison d'objections des deux parties. Mais la responsabilité de l'échec avait été imputée par l'Onu à M. Denktash.

L'Union européenne (UE) a averti qu'en l'absence d'un accord mettant fin à la division de l'île, seule la République de Chypre (partie chypriote-grecque internationalement reconnue, mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud), entrerait dans l'Union le 1er mai 2004.

L'autoproclamée République turque de Chypre du nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie) restera au banc de l'Europe.

Bruxelles a également averti que l'absence d'accord risquait de compromettre les espoirs d'adhésion de la Turquie à l'UE.

Selon M. Denktash: "Si les Chypriotes grecs disent non (au plan Annan), ils n'en souffriront pas, tandis que si nous disons non, la Turquie et la RTCN en souffriront. C'est vraiment une pression immorale".

Le gouvernement turc affirme vouloir oeuvrer pour débloquer la situation sur l'île, ce qui irrite M. Denktash qui se refuse à des concessions.

Vendredi, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'était déclaré en faveur d'une négociation sur la base du plan Annan.

Et le vice-Premier ministre turc Mehmet Ali Sahin a invité samedi les dirigeants chypriotes turcs à "faciliter", et non à "compliquer" les aspirations européennes de son gouvernement. (AFP, 22 décembre 2003)
 

Ankara presse les dirigeants nord-chypriotes à former un gouvernement

Le chef de la diplomatie Abdullah Gul a appelé les responsables politiques de Chypre-nord à mettre en place sans tarder un nouveau gouvernement, après des élections législatives qui se sont soldées par un match nul entre partisans et adversaires d'un accord sur la réunification de l'île.

"Il y a pour cela un délai raisonnable. Bien sûr, ce ne peut être une question de mois, (la mise en place d'un nouveau gouvernement) devrait être achevée en quelques semaines", a déclaré M. Gul à l'agence Anatolie.

"La meilleure solution, sans aucun doute, est un gouvernement ayant une assise large qui rassemblerait tous les partis politiques. S'ils ne peuvent pas tous se décider, ils devront lutter pour parvenir à l'accord (de coalition) le plus large possible et le concrétiser", a estimé le ministre turc.

"Tant la Turquie que Chypre-nord doivent comprendre que nous traversons une période critique", a-t-il souligné.

Le dirigeant du principal parti d'opposition de la KKTC Mehmet Ali Talat a estimé qu'Ankara pouvait "influencer" les partis chypriotes turcs et les aider à former un gouvernement, dans un entretien publié dimanche par un quotidien grec.

"Ankara peut évidemment influencer les puissances politiques  chypriotes turques, (...) à la fois Dervis Eroglu (Premier ministre sortant de la KKTC) et le fils de Rauf Denktash (Serdar, vice-Premier ministre et fils du président de la KKTC) et n'importe quel homme politique" pour trouver une solution à l'impasse et former un gouvernement, a déclaré M. Talat à Avghi (gauche).

"Si Ankara souhaite vraiment une solution, nous sommes tous prêts à l'écouter", a ajouté le dirigeant du Parti républicain turc (CTP).

M. Talat a réitéré qu'il accepterait de participer à un gouvernement de coalition si chacun était d'accord pour négocier un accord de réunification avec les Chypriotes grecs de la République de Chypre (reconnue internationalement comme la seule entité légitime sur l'île, et dont elle contrôle le Sud).

Les partis de l'opposition, partisans de la réunification de l'île sur la base d'un plan de paix de l'Onu, ont obtenu 25 sièges au parlement de la République turque de Chypre du nord (KKTC) aux élections du 14 décembre, tandis que la coalition nationaliste au pouvoir, qui rejette ce plan, en a également obtenu 25.

L'Union européenne (UE) a averti qu'en l'absence d'un accord mettant fin à la division de l'île, seule la République de Chypre --qui contrôle la partie grecque couvrant le sud du territoire et est internationalement reconnue, contrairement à la KKTC qui ne l'est que par Ankara-- entrera dans l'UE le 1er mai 2004.

L'absence d'un accord de réunification, qui empêcherait l'entrée de la KKTC dans l'UE en même temps que la République de Chypre, compromettrait également les espoirs d'adhésion de la Turquie à l'UE.

Les pourparlers entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs sur la base du plan proposé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan avaient échoué en mars. La responsabilité de cet échec avait été imputée par l'Onu au dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash.  (AFP, 21 décembre 2003)
 

Ankara accuse Denktash de compliquer la candidature de la Turquie à l'UE

Le vice-Premier ministre Mehmet Ali Sahin a invité samedi les dirigeants chypriotes turcs à "faciliter", et non "pas compliquer" les objectifs de la Turquie d'adhérer à l'Union Européenne (UE), rapporte l'agence Anatolie.

"Ceux qui dirigent Chypre doivent adopter un comportement à même de faciliter, et non pas compliquer la candidature de la Turquie", a dit M. Sahin, lors d'une brève déclaration à la presse citée par Anatolie.

Mehmet Ali Sahin a également estimé qu'il n'est "pas normal que ceux qui s'opposent à l'objectif européenne de la Turquie soient à des postes à responsabilité", dit l'agence de presse.

Il visait ainsi implicitement le chef de la communauté chypriote turque Rauf Denktash, à la tête de la République turque de Chypre nord (KKTC) qui refuse toute concession.

"Un des objectifs les plus importants de la Turquie est (l'adhésion à) l'Union Européenne", a rappelé le vice-Premier ministre, et, même si la question de Chypre n'est pas directement liée à l'entrée de la Turquie dans l'UE, sa résolution aidera la candidature de la Turquie, a-t-il souligné.

Pour la première fois vendredi, la Turquie s'est dite prête à négocier un règlement de la question chypriote sur la base du plan Annan, que le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash se refuse à considérer.

Le jeudi soir, Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait affirmé que son pays est prêt à négocier un règlement de la question chypriote sur la base d'un plan proposé par l'ONU, alors que le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash qualifie ce plan de "suicide". "Ce serait une erreur de rejeter ou d'accepter en bloc le plan" proposé par le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan", avait affirmé jErdogan, cité par l'agence Anatolie, lors d'une visite en Ouzbékistan.

Le Président de la République turque Ahmet Necdet Sezer s'est également immiscé vendredi dans le débat pour annoncer qu'il avait l'intention d'organiser un sommet consacré à la question, avec ses différents.

D'autre part, l'envoyé spécial américain Thomas Weston, en visite en Turquie après son séjour dans l'île divisée, a déclaré quele plan du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan est la seule option réaliste pour régler la question de Chypre avant le 1er mai 2004.

"Le plan Annan est la seule option réaliste pour un règlement avant le 1er mai 2004", date prévue de de l'entrée de Chypre dans l'Union européenne, a dit l'émissaire américain dans un entretien avec la chaîne de télévision Skyturk dont Anatolie cite samedi des extraits.

"Bien sûr, les rencontres, les négociations doivent continuer, les parties doivent faire part de leurs critiques, et ensuite on irait à un référendum", a-t-il rappelé. Selon lui, il est toujours "possible de trouver une solution au problème sur la base du plan Annan d'ici à mai 2004".

Pour cela, "le plan Annan doit être mis en route, avant toute chose", il faut "rouvrir les négociations et établir l'atmosphère de compromis nécessaire", enfin "être sûr de répondre aux problèmes de base du peuple chypriote", conclut Thomas Weston.

Pour la première fois vendredi, la Turquie s'est dite prête à négocier un règlement de la question chypriote sur la base du plan Annan, que le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash se refuse à envisager, tant que sa République turque de Chypre nord (RTCN, reconnue seulement par Ankara) n'est pas reconnue au plan international. (AFP, 20 décembre 2003)
 

Rauf Denktash's Legitimacy may be questioned

The Turkish Cypriot parliamentary elections on December 14 were virtually a race between the pro-solution parties and those supporting the status quo. In these elections, the pro-solution parties got 50 percent of the votes and gained success against the pro-status quo parties.

The fact that President Rauf Denktash backed the parties supporting the status quo, and the fact that he gave speeches at the election rallies like a party militant, caused him to lose his objectivity. This fact could be expected to bring along another debate.

Denktash won the 2000 elections by getting 43 percent of the votes in the first round of voting. This, along with the fact that he lost his objectivity, may lead to the questioning of the president's legitimacy.

Denktash may have guessed such a debate could begin, and may have deliberately chosen to increase instability in the Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC) until May 1, 2004. Denktash's approach and attitude from now may lead to the questioning of his own legitimacy.

The opposition in Cyprus used to get a maximum of 40 percent of votes in every election up to now, throughout history. The Turkish government did not openly interfere in the elections to undermine support for the opposition, but it is known that anti-solution lobbies in Turkey were in the streets of Cyprus before the elections trying to influence voters.

In this respect, elections in Cyprus were also a destiny choice for such circles. "Intellectual" circles called on the people to support Denktash even through publishing newspaper ads. Although elections were not directly about Denktash, both himself, and those who love him, dragged Denktash into this competition.

This was good in a way: The people showed their determination for a solution even though Denktash supported an anti-solution approach. While the parties in support of the status quo spread fear and intimidated the people, the pro-solution parties did not succeed in going beyond discussions about the Annan Plan in their election campaign.

However, if they had been able to make statements that went beyond the Anna Plan, the elections could have resulted in a much stronger victory for them. Even though this tactic is wrong, it does affect the elections.

The fact that the pro-status quo parties used up state sources for the elections, also played an important role in the result of the elections.

What will these elections lead to? First of all, Denktash may appoint the pro-status quo parties to form the government, saying he does not trust the pro-solution parties.

This may lead to arguments. The pro-status quo parties may transfer one or two lawmakers from the pro-solution parties and form the government.

This scenario of course, could lead to a crisis. However, this development would be completely in line with Denktash's attitude during the elections.

The second scenario is that, Denktash may appoint Mehmet Ali Talat, the head of the Republican Turkish Party (CTP) to form the government. Since the pro-solution parties do not have enough seats in the parliament to form the government by themselves, Talat would have to pull in Democratic Party and form a three-party coalition.

In this case, the pro-solution parties may attempt to take initiatives toward a solution although they would be in a coalition they do not really prefer.

The third scenario is that, Denktash may resign and put presidential elections on the agenda. This would lead to a search for a "negotiator" instead of a search for a solution before May 1, 2004.

Such a development would force the Justice and Development Party (AKP) government to get involved in the issue. AKP still does not have a clear attitude toward solution in Cyprus.

In such a case, the Cyprus problem would become deadlocked and Turkey-European Union (EU) relations would be negatively affected.

It is possible to say that none of these three scenarios would be able to prevent a future crisis.

The pro-status quo parties may attempt to waste time so that there is no solution before May 1, 2004, and new elections are held after Greek Cypriots join the EU.

In that case, pro-solution parties, that aimed "Europe in spring," and "Peace," would not be able to do much.

The fact that the opposition parties failed to act together in these elections, probably prevented them from gaining a clear victory over the pro-status quo parties.

The pro-peace and pro-solution parties should have joined forces for the elections. The mass pro-Annan plan demonstrations by the Turkish Cypriots who were in support of peace were a clear sign of that.

The failure of the pro-peace parties to join forces for the elections negatively affected the success of those who were in support of peace. The fact that such a strong peace movement could not gather under a single list, may have caused a historic opportunity to fade away.

Some may argue such a move would cause polarization. But these elections lead to a polarization anyway. Joint action in this case may have lead to the creation of a greater power. Debates at this point would affect future developments. (Mehmet Hasgüler, BIA News Center, December 20, 2003)
 

Battle of Cyprus begins between Ankara and Denktash

The anticipated post-poll Turkish pressure on the Turkish Republic of Northern Cyprus for a negotiated settlement to the 40-year-old Cyprus problem was unveiled Friday with a gale-force wind from Prime Minister Recep Tayyip Erdogan with a strongly worded message to President Rauf Denktas of the need to change his mentality.

Talking to reporters on his trip to Uzbekistan, Erdogan, in an unuccostomed manner, sent salvo after salvo at President Denktas and stressed the need to grasp the chance for peace by brushing aside his categorical rejection of a United Nations blueprint for a resolution of the Cyprus problem

The Turkish prime minister, stressing that many of the advisors of Denktas were from mainland Turkey, said Denktas needed to reconsider his advisors. "I do not want to cite names, but policies have been continued so long by the same persons. These policies cannot be approached with a new mentality by the same old people. President Denktas should either include some new additions among his advisors, or must change his advisors but he definitely needs to approach the issue with a view of the full side of the glass (positive elements in the plan)," he said.

"Right from the very beginning, I have never supported a position categorically rejecting or accepting in full the Annan plan. The two sides must come together and negotiate the plan. I have said this to President Denktas as well," said Erdogan.

Erdogan said during the election campaign the two sides on the island locked themselves in a hardline rejection of the Annan plan, or accepting the document in full without raising any objections. He said both approaches were wrong whereas the Turkish Cypriot leaders ought to come together and develop a common and reasonable position vis a vis the U.N. document.

He said his sincere wish was to have a Cyprus settlement by May 1 so that a reunited Cyprus join in the European Union rather than a unilateral Greek Cypriot accession. Erdogan said the May 1 deadline was important, but won't be the end of everything. He said if that deadline could not be met, then a new date would be fixed and peace efforts would be continued.

He cautioned Europe that unilateral Greek Cypriot accession could not be considered as the EU accession of the entire island of Cyprus.

"If we cannot have a deal by May 1, the state that will enter the EU will not be the Cyprus Republic, but the Greek Cypriot Republic. This will be a contradiction with the conditions of the EU. For example, this Greek Cypriot state will enter the EU without settling its border problem. That is, with the Greek Cypriot membership, the EU will contradict itself," said Erdogan.

The Turkish prime minister said rather than the party obstructing the Cyprus peace talks process, the Turkish Cypriot side must be the party pushing for reconciliation. "The other day U.N. Secretary-General Kofi Annan issued a statement and declared his readiness to resume the Cyprus talks if the sides demonstrated their good will. I reiterate, we consider the Annan plan negotiable. Neither Turkey, nor the KKTC should give an image of running away from the negotiations table. On the contrary, we must present an image of the party trying to reach a compromise. In this process, we must think ten times and speak once. We must definitely not be the party escaping from the negotiations table," he said.

Hours after the Turkish prime minister spoke in Uzbekistan, President Denktas retaliated in the very same fashion: A salvo through the press.

"I have no complaints from my advisors," Denktas started his press conference in northern Cyprus, expressing his sorrow of having to answer a Turkish prime minister through the media.

He said such issues between Turkey and the Turkish Cypriot side ought to be handled at talks between the two sides rather than conducting diplomacy through the media.

He said he has understood from the words of Erdogan that he has the intention of changing the Turkish Cypriot negotiator and his advisors. "We are discussing these things here amongst ourselves. As the president I have the power to appoint a negotiator. Let the Turkish government tell me name of a negotiator to its taste, I will appoint him and see where he will lead us," said Denktas.

The Turkish Cypriot leader said he did not approach the Annan plan with a categorical rejection but did not believe that the document could be improved through negotiations because it was built on an incorrect philosophy.

He insisted that the scope of the new Cyprus talks should be established through proximity talks between the two sides on Cyprus. (Turkish Daily News, December 19, 2003)

Denktash accuse l'UE de tromper Ankara pour obtenir des compromis sur Chypre

Le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash a accusé jeudi l'Union européenne (UE) d'exploiter les aspirations européennes de la Turquie pour obtenir d'elle des compromis sur Chypre.

"Personne n'aurait imaginé qu'ils (les Européens) puissent autant exploiter le désir de la Turquie de rejoindre l'UE", a dit M. Denktash à la presse.

"Il n'est même pas clair s'ils vont admettre la Turquie (au sein de l'Union) ou non, mais ils ont recours à des ruses pour prendre Chypre et s'enfuire", a-t-il poursuivi, à l'issue d'un entretien avec l'émissaire américain Thomas Weston.

Un règlement de la division de l'île de Chypre faciliterait grandement les aspirations de la Turquie à l'UE, ont estimé les chefs d'Etats et de gouvernements européens, réunis en sommet la semaine dernière à Bruxelles.

Réitérant leur "préférence" pour l'adhésion à l'Union d'"une Chypre réunifiée le 1er mai 2004", ils ont appelé "toutes les parties concernées, et en particulier la Turquie et la direction chypriote turque, à soutenir avec force les efforts" du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.

Les négociations sur la réunification de Chypre, sur la base d'un plan proposé par M. Annan, avaient échoué en mars dernier, un échec attribué à l'intransigeance de M. Denktash.

Celui-ci a encore répété jeudi que, selon lui, "le plan Annan est un suicide".

Pour sa part, l'émissaire américain, qui a rencontré mercredi soir le président chypriote grec Tassos Papadopoulos, a reconnu que la situation à Chypre "restait très confuse" et que le dirigeant chypriote turc et lui-même n'avaient pas été "d'accord sur tout", lors de leurs entretiens jeudi.

La tournée de M. Weston dans l'île, après une visite en Grèce et avant de se rendre en Turquie, intervient quelques jours après les élections législatives de dimanche en République turque de Chypre nord (RTCN, autoproclamée et reconnue uniquement par Ankara), qui ont donné le même nombre de sièges à la majorité nationaliste sortante et aux partis d'opposition favorables à la reprise du dialogue.

Les Etats-Unis ont toutefois estimé que le camp favorable à un règlement de paix à Chypre avait gagné.

"Mon voyage à Nicosie et à Ankara mettra l'accent sur la nécessité de répondre aux exigences du secrétaire général (de l'Onu) pour reprendre une mission de bons offices", avait déclaré M. Weston aux journalistes à son arrivée à Chypre.

Chypre est divisée depuis l'intervention, en 1974, de l'armée turque dans le nord, à la suite d'un coup d'Etat de nationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

La République de Chypre (reconnue internationalement comme la seule entité légitime sur l'île, mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud), doit rejoindre l'UE le 1er mai 2004.

La Turquie se retrouvera alors en position de "force d'occupation" d'un territoire de l'UE.

Les dirigeants de l'UE doivent décider en décembre 2004, sur la base de recommandations de la Commission européenne, de fixer ou non une date pour l'ouverture de négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union. (AFP, 18 décembre 2003)
 

Greek FM: No progress on Aegean issues

Greek Foreign Minister Yorgo Papandreu said on Tuesday that no solid progress had been made on the Aegean issues during periodic meetings with Turkey.

Speaking at the Greek Parliament Defense and Foreign Affairs Commission meeting, Papandreu said that the reason why they had not briefed the media on the meetings was because no progress had been made.

Ankara and Athens had decided to issue no statement before agreeing on something concrete, said the Greek FM, adding that these meetings were different from the ones conducted by previous administrations, because of Turkey's European perspective.

He said use of force was rejected and that Greece would be satisfied to take the issue of the Aegean seabed to the International Court of Justice in The Hague.

He said the meetings were only held to inform each side, adding that territorial demands would bring no progress.

Papandreu said that 2004 would be an important year for Cyprus, because Turkey's stance would be evaluated. He claimed that the Turkish military was still influenced by Turkey's foreign policy, adding that he believed the military would continue to be part of an integral part in Greek-Turkish relations and on Cyprus.

He said elections in the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) sent a positive message, adding that they were watching what Turkey would do next.

He said even though many settlers from the Turkish mainland had also cast their votes in the elections and many groups tried to influence their decision, most Turkish Cypriots want a solution on the island based on the Annan plan.

These elections were a turning point on the island and could be the dawn of a new era of peace and cooperation in the Eastern Mediterranean and the Balkans. (Turkish Daily News, December 18, 2003)
 

L'émissaire US à Chypre pour préparer une reprise des pourparlers de paix

L'émissaire américain pour Chypre Thomas Weston est arrivé mercredi dans cette île divisée pour préparer le terrain à une reprise des négociations sur la base du plan de réunification proposé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan.

"Mon voyage à Nicosie et à Ankara mettra l'accent sur la nécessité de répondre aux exigences du secrétaire général (de l'Onu) pour reprendre une mission de bons offices", a déclaré M. Weston aux journalistes à son arrivée à Chypre.

M. Weston, qui arrivait d'Athènes, doit ensuite se rendre en Turquie. Ankara a annoncé mardi qu'elle dévoilerait la semaine prochaine, en collaboration avec la République turque de Chypre du Nord (RTCN, autoproclamée), des propositions en faveur d'un règlement de la question chypriote.

M. Annan avait auparavant affirmé qu'il ne prévoyait pas de prendre une nouvelle initiative politique pour tenter de régler la question chypriote tant que les deux parties (chypriote grecque et chypriote turque) ne feraient pas preuve de "bonne volonté politique" pour réussir.

La tournée de M. Weston dans l'île ainsi qu'en Grèce et en Turquie ("puissances garantes" du statut de Chypre depuis l'indépendance de l'île en 1960) intervient quelques jours après les élections législatives de dimanche en RTCN, qui ont donné le même nombre de sièges à la majorité nationaliste sortante et aux partis d'opposition favorables à la reprise du dialogue.

Les Etats-Unis ont estimé que le camp favorable à un règlement de paix à Chypre avait gagné. M. Weston a toutefois reconnu que l'absence d'une majorité avait créé "une situation confuse".

L'émissaire américain doit rencontrer le président chypriote grec Tassos Papadopoulos mercredi soir, avant de traverser la "ligne verte" et rencontrer dans la partie nord de l'île le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash ainsi que des chefs des partis chypriotes turcs.

L'échec, à la mi-mars, du plan Annan avait été attribué à l'intransigeance de M. Denktash.

Chypre est divisée depuis l'intervention, en 1974, de l'armée turque dans le nord, à la suite d'un coup d'Etat de nationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

La République de Chypre (reconnue internationalement comme la seule entité légitime sur l'île, mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud), doit rejoindre l'Union européenne le 1er mai 2004. (AFP, 17 décembre 2003)
 

Ankara et Chypre-nord vont dévoiler des propositions pour un règlement

La Turquie et la République turque de Chypre du Nord (KKTC, reconnue uniquement par Ankara) vont dévoiler la semaine prochaine des propositions en faveur d'un règlement à Chypre, a affirmé mardi le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul.

"Nous rendrons publiques des choses concrètes la semaine prochaine", a-t-il à l'agence Anatolie lors d'une visite officielle au Japon.

Le gouvernement turc et le dirigeant chypriote-turc avaient déjà annoncé le mois dernier des préparatifs sur une nouvelle série de propositions en vue d'un règlement à la division de l'île, depuis 1974, mais sans en préciser la teneur.

M. Gul s'est lui aussi gardé de donner de précisions. "Nous allons montrer que la partie turque s'est lancée dans un effort sincère en faveur d'une solution", a-t-il simplement indiqué.

"Le mot-clé (pour un règlement) est consensus", a-t-il encore dit, soulignant cependant que la partie chypriote-grecque devait également être coopérative.

Ces propos du ministre turc interviennent deux jours après des élections législatives cruciales en RTCN.

Les partis de l'opposition, partisans d'une réunification de l'île qui permettrait aux deux communautés grecque et turque d'adhérer ensemble à l'Union européenne, le 1er mai 2004, ont obtenu 25 sièges sur 50, de même que la coalition nationaliste qui s'oppose au plan de règlement proposé par le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et sur lequel les discussions ont échoué en mars dernier. (AFP, 16 décembre 2003)
 

Prime Minister of Northern Cyprus Presents His Resignation

Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) Prime Minister Dervis Eroglu presented his resignation on Tuesday to President Rauf Denktas after the elections held on December 14.

Eroglu told reporters after his meeting with Denktas that he visited Denktas to present his resignation.

Denktas said that he accepted the resignation of Eroglu, adding that he requested Eroglu to continue his term in office until the new government would be formed.

Upon a question, Denktas said that he would start to meet with political parties as of tomorrow to designate a party leader to form a government. He added that the turn of his meeting with parties was not important, noting that the important thing was forming a government that could work in cooperation with Turkey.

KKTC President Rauf Denktas said on Tuesday that Turkey was about to complete its preparations in respect of efforts for finding a solution to Cyprus issue, adding that "I think we will have contact with Turkey soon."

KKTC President Denktas received the same day KKTC Prime Minister Dervis Eroglu who submitted the resignation of the UBP-DP coalition government following Dec. 14 elections.

Eroglu stated that the government presented its resignation in order to give opportunity to formation of the new government and Denktas thanked Eroglu government. Denktas thanked the coalition government for the things they did for the people when it was in power and for its sincerity and harmony regarding cooperation with Turkey.

Denktas stated that "a government which is not in harmony with Turkey, can't bring prosperity to people," adding that the motherland and KKTC would continue to walk on their path hand in hand.

Noting that certain circles reflected the election results as if they were the results of a referendum on Annan plan and claimed as if the plan was accepted, Denktas said that this was wrong.

Denktas noted that in case a referendum was held, he believed that the plan would be rejected. He also reminded the study undertaken by experts of Dogu Akdeniz University (East Mediterranean University) noting that according to the system in KKTC, if referendum was held, the results would show that rightist parties would get 51,2 percent of the votes and leftist parties would get 48,8 percent of the votes and therefore Annan plan would be rejected.

Denktas said that in case of referendum, the people would also think the issue from different aspects, adding that in that case, rightist parties would increase their votes.

Denktas said that the situation appeared after elections showed that it was necessary to be cautious and make cooperation. Recalling that he was called "intransigent", Denktas said that if he had reached a consensus, he would have had to give up rights such as sovereignty, equality and guarantee of Turkey. "If they call me intransigent because I say 'no' to these, this is an honor for me," he said.

Noting that he would start to meet with political parties as of tomorrow to designate a party leader to form a government, Denktas said that he would meet with them according to his program, adding that there was not a special meaning in the turn of his meetings. "Let's see who can form a government and how?"

When recalled the news that Turkey was preparing for a plan to find solution to Cyprus issue, Denktas said that he had talked with Foreign Minister Abdullah Gul and added, "they are about to complete their preparations as well. I think there will be a contact soon."

How can government be founded according to KKTC Constitution?

According to the Constitution of the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC), the group chairman or deputy who will be designated by the President, has to complete its task within 15 days or give back the mission.

The process of foundation of the government functions under Article 106 of the KKTC Constitution as follows:

1- KKTC Cabinet is composed of cabinet, prime minister and ministers. Prime Minister is designated by President among deputies.

2- President designates a deputy or a group chairman in the parliament to set up the cabinet.

The deputy who is designated is obliged to complete this task within 15 days or return the mission.

3- President appoints prime minister and ministers upon the proposal of the prime minister and ends the term in office of a minister upon the request of the prime minister.

4- Ministers can be appointed among persons who are not deputies. But those persons should have the eligibility to be elected as deputies.

5- Those deputies who are appointed as the prime minister and minister don't lose their membership in the parliament. Those ministers who join the cabinet outside the parliament benefit equally from parliamentary immunity, but they can't cast vote in the parliament.

6- The existing cabinet continues to be in charge until the President appoints the new cabinet.

Article 109 of the Constitution regulates the term in office of the cabinet:

1- The list of the cabinet appointed by the President is fully submitted to the parliament. The programme of the cabinet is read in the parliament by the prime minister or a minister within one week following their appointment.

2- Vote of confidence is held after the programme is read in the parliament. If the government gets vote of confidence, no vote of no-confidence motion can be given in the following three months against the parliament.

3- No-confidence motion can be submitted against the prime minister by at least nine deputies.

4- If deems necessary, the prime minister can ask for confidence in the parliament.

5- If the majority of the cabinet members change in a period of 30 days, Prime Minister can ask for vote of confidence.

6- The prime minister who can't get vote of confidence or whose vote of confidence is rejected or the motion of no-confidence which was given against him is adopted by the absolute majority in the parliament, will submit his resignation to President. (Anadolu Agency, December 16, 2003)
 

Désaveu pour la Turquie, selon les Chypriotes grecs

Les Chypriotes grecs interprétaient lundi le résultat des élections législatives de la veille dans le nord de l'île comme un vote en faveur de la réunification et contre la politique turque actuelle, malgré le score d'égalité entre l'opposition et la majorité sortante.

"Nous ne pouvons que féliciter nos compatriotes chypriotes-turcs qui ont donné à travers ce vote un message de désaccord à la stratégie de la partie turque, particulièrement M. Denktash", a déclaré aux journalistes le président chypriote-grec, Tassos Papadopoulos, en référence au dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash.

"Il est évident que le résultat du vote envoie le message à Ankara qu'elle doit changer sa politique et lever les obstacles à une réunification de l'île", a pour sa part indiqué le porte-parole du gouvernement chypriote-grec, Kypros Chrysostomidès.

Le gouvernement de la République de Chypre, seule autorité reconnue dans l'île par la communauté internationale, est "satisfait" des résultats des élections, a-t-il indiqué, soulignant lui aussi qu'elles montraient une défiance envers M. Denktash.

Selon M. Chrysostomidès, le président Papadopoulos va entrer en contact avec le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour reprendre les négociations de réunification, qui avaient échoué en mars 2003.

Dimanche, la coalition nationaliste sortante, partenaire de M. Denktash, a obtenu 25 sièges sur les 50 au parlement de la République turque de Chypre nord (RTCN, autoproclamée), le même nombre de sièges que le front de l'opposition, favorable à une reprise des négociations avec le sud sur la base d'un plan de réunification présenté par M. Annan.

L'opposition avait fait son cheval de bataille la perspective pour les Chypriotes turcs de rejoindre l'Union européenne, à laquelle doit adhérer officiellement la partie sud en mai 2004, en l'absence de toute réunification d'ici là.

En cas d'échec des partis à former un nouveau gouvernement, de nouvelles élections devront se tenir d'ici à deux mois, a indiqué lundi M. Denktash.

La presse chypriote-grecque préférait lundi voir le bon côté, à ses yeux, de ce résultat d'égalité: la montée de l'opposition et l'affaiblissement relatif du vieux dirigeant, rendu responsable, par son intransigeance, de l'échec des dernières négociations de réunification.

"Un vote pour la paix, pour une solution à Chypre et pour l'Union européenne", commentait lundi le quotidien pro-gouvernemental Phileleftheros en première page.

Le journal d'opposition Alithia soulignait que l'opposition chypriote-turque a gagné du terrain malgré les obstacles placés par M. Denktash et un système électoral biscornu.

Pour le quotidien indépendant Politis, les Chypriotes turcs ont donné une "gifle" à M. Denktash en répondant par un "non" retentissant à sa politique. "Pour la première fois en 30 ans, Rauf Denktash a perdu du terrain de façon significative", souligne le journal.

Pour l'analyste Tim Potier, il s'agit bien d'une victoire pour l'opposition. "Si l'on observe bien ce que (l'opposition) a enduré depuis 1998, je pense qu'ils s'en sont bien sortis", a-t-il déclaré à l'AFP.

Mais selon M. Potier, les Chypriotes grecs bénéficient de cette situation confuse, sans vainqueur ni vaincu, car ils ne seront plus sous la menace immédiate d'avoir à effectuer des concessions douloureuses, requises également de leur part par le plan de l'Onu sur une réunification de l'île. (AFP, 15 décembre 2003)
 

Denktash parle des élections anticipées d'ici à deux mois

Les espoirs de reprise rapide des négociations de paix entre Chypriotes grecs et turcs semblaient compromis lundi, aucun parti n'ayant obtenu un clair mandat pour gouverner lors d'élections dans la république autoproclamée de Chypre nord.

Les partis d'opposition, favorables à la reprise du dialogue avec le sud de l'île, et la majorité nationaliste sortante ont obtenu le même nombre de sièges au parlement et leurs différends sont tels qu'une coalition d'unité nationale, évoquée par la presse, semblait peu probable.

De nouvelles élections seront convoquées dans deux mois dans le nord de Chypre si les députés sont incapables de former un gouvernement, a affirmé lundi le président Rauf Denktash, au lendemain d'un scrutin qui a donné autant de sièges à l'opposition qu'à la majorité sortante.

"A moins qu'un parti n'obtienne le soutien d'un ou deux députés de plus, ou à moins d'un accord entre les deux principaux partis, personne n'arrivera à former un gouvernement", a estimé le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash lors d'une conférence de presse.

"Nous allons toutefois les laisser essayer (...) S'ils n'arrivent pas à former un gouvernement d'ici à deux mois, alors il faudra de nouvelles élections", a-t-il ajouté.

Les deux principaux partis d'opposition, le Parti républicain turc (CTP) et le Mouvement pour la paix et la démocratie (BDH) ont obtenu 25 sièges à eux deux. Les deux partis du gouvernement nationaliste sortant, le parti de l'Unité nationale (UBP) et le Parti Démocrate (DP), ont également obtenu 25 sièges, selon les résultats officiels.

Aucun autre parti n'a passé la barre des 5% nécessaire pour envoyer un représentant au parlement.

"C'est bien sûr décevant de ne pas avoir une majorité claire", a déclaré Serdil Sabit Soyer, secrétaire général du Parti turc républicain (CTP), excluant toutefois une alliance avec le Parti de l'unité nationale. "Politiquement, ce n'est pas possible", a-t-il expliqué.

De longues négociations sur la formation d'un gouvernement et l'instabilité probable de celui-ci présagent mal des chances d'une reprise rapide des négociations de paix avec les Chypriotes grecs, interrompues en mars dernier, lorsque M. Denktash avait refusé de discuter plus avant d'un plan de réunification avancé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan.

Les élections ont démontré que "nous sommes tous en faveur d'un accord avec les Chypriotes grecs" et "en faveur de l'adhésion à l'UE", affirmait toutefois lundi M. Denktash.

Mais certains veulent à tout prix un accord avant le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre, internationalement reconnue mais qui ne contrôle que la partie sud de l'île, rejoindra l'UE. Tandis que les autres veulent se donner le temps de négocier pour obtenir un état confédéral, selon M. Denktash.

"Nous sommes opposés à tout accord qui donnerait à une des communautés chypriotes l'occasion de dominer l'autre, économiquement, politiquement ou culturellement", a-t-il ajouté.

"Nous envisageons un système confédéral pour le nouvel état (...) Et si cela marche bien, les deux populations pourraient, à l'avenir, décider d'établir une union plus étroite", a-t-il souligné.

Mais il a estimé qu'une reprise des négociations dans l'immédiat était peu probable en raison du refus des Chypriotes grecs d'accepter de reconnaître son Etat.

Tout en se déclarant prêtes à reprendre les négociations, comme elles l'ont toujours affirmé depuis mars, les autorités chypriotes-grecques ont estimé lundi que les résultats des élections, avec la percée sensible de l'opposition, constituaient un désaveu pour M. Denktash.

La Commission européenne, pour sa part, a appelé à une reprise "sans retard" des pourparlers.

M. Denktash a également indiqué que des consultations se poursuivraient avec la Turquie pour décider de la marche à suivre quant aux négociations.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a averti pour sa part que "quel que soit le gagnant aux élections, il ne pourra agir indépendamment de la Turquie".

"Si on se fixe comme objectif une solution au conflit d'ici au mois de mai, cela ne pourra venir que d'Ankara", avançait pour sa part Mustafa Akinci, le dirigeant du BDH. (AFP, 15 décembre 2003)
 

Résultats officiels des élections en KKTC: Pas de majorité!

Les partis d'opposition, favorables au plan de réunification de l'île proposé par l'ONU, ont remporté dimanche les législatives dans la partie turque de Chypre, mais leur avance était trop légère pour obtenir la majorité au parlement, selon les résultats définitifs. Selon le Premier ministre actuel Eroglu, un renouvellement des élections prochainement n'est pas exclu en cas d'échec dans la constitution d'un gouvernement de coalition.

Après dépouillement de la totalité des 554 urnes, le Parti turc républicain (CTP) et le Mouvement pour la paix et la démocratie (BDH) recueillaient 48% des suffrages et obtenaient 25 des 50 sièges du parlement. Favorables au plan de Kofi Annan, ces deux partis avaient annoncé leur intention de former une coalition en cas de victoire.

La troisième formation de l'opposition, le Parti pour une solution et pour l'UE (CAPB) , elle aussi favorable à la réunification de l'île, recueillait moins de 5% des voix et n'avait donc aucune chance d'obtenir un siège au parlement.

Pour la première fois dans l'histoire de la République turque de Chypre nord (KKTC, autoproclamée), l'UBP n'obtient pas une majorité des voix et est devancé par le CTP qui peut donc prétendre détenir le poste de Premier ministre.

Mehmet Ali Talat, du Parti turc républicain (CTP), s'est engagé à s'unir avec tous les opposants à Rauf Denktash, l'actuel dirigeant de la partie turque de Chypre. "Nous n'avons pas encore les résultats exacts, mais il y aura une coalition", a déclaré à Reuters le chef de file de l'opposition.

Le Parti de l'unité nationale (UBP) et le Parti démocrate (DP) obtenaient 46% des voix, et les 25 sièges restant au parlement. Ces deux formations opposées au plan Annan participent à l'actuel gouvernement de coalition.

En vertu du système électoral complexe en vigueur dans le nord de Chypre, les formations qui obtiennent moins de cinq pour cent ne peuvent pas siéger au parlement, ce qui place les deux principaux blocs au coude à coude en terme d'élus.

Rauf Denktash doit maintenant charger un dirigeant de parti de former un nouveau gouvernement. Si aucun parti ne peut former de coalition, de nouvelles élections devront être organisées dans les 60 jours.

"La situation semble maintenant bloquée", a affirmé le dirigeant du Parti démocrate et vice-Premier ministre sortant, Serdar Denktash, fils du président Rauf Denktash.

"C'est bien sûr décevant de ne pas avoir une majorité claire", a déclaré Serdil Sabit Soyer, secrétaire général du Parti turc républicain, excluant toutefois une alliance avec le Parti de l'unité nationale. "Politiquement, ce n'est pas possible", a-t-il expliqué.

Après le rejet en mars par Denktash du plan de réunification présenté par l'Onu, le scrutin de dimanche a pris des allures de référendum sur la décision du dirigeant chypriote turc.

Le résultat de ces législatives déterminera en effet si "la République turque du Nord de Chypre" sortira de son isolement international et, par une réunification avec la partie hellénophone, entrera dans l'Union européenne, comme cela est prévu en mai 2004 pour la République de Chypre.

L'Union européenne a clairement dit à la Turquie que ses chances d'entamer de véritables négociations sur l'adhésion à l'UE, comme c'est prévu normalement à la fin de l'an prochain, seraient sévèrement amoindries si Ankara ne convainquait pas les Chypriotes turcs d'accepter rapidement un accord de réunification.

L'armée turque maintient 30.000 hommes en RTCN et cette armée sera considérée au 1er mai comme une puissance occupante d'un pays membre de l'UE, avec tous les risques que cela comporte pour la candidature de la Turquie au club européen.

Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a déclaré que "chacun devait accepter le résultat final" du scrutin à Chypre.
 

Official Results of the KKTC Elections

All of 554 ballot boxes were opened in parliamentary elections held in Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) on Sunday. According to the unofficial but definite figures given by TRNC Higher Election Board, Republican Turkish Party (CTP) took the lead with 35,18 percent of the votes.

The votes the parties received and number of their parliamentarians are as follows:

Republican Turkish Party (CTP): 35,18 percent (19 deputies)
National Unity Party (UBP) : 32,93 (18 deputies)
Peace and Democracy Movement (BDH): 13,14 (6 deputies)
Democrat Party (DP): 12,79 (7 deputies)

The parties that cannot pass the five percent threshold:

Nationalist Peace Party (MBP) : 3,23 percent
Solution and EU Party (CABP) : 1,97 percent
Cyprus Justice Party (KAP) : 0,60 percent

First reactions of the party leaders on the result of elections

CTP: "Turkish Cypriot people preferred peace and solution in the island."

Mehmet Ali Talat, the leader of Republican Turkish Party (CTP), said on Sunday that the current results of elections in Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) proved that Turkish Cypriot people preferred peace and solution in the island.

In a press conference he held in his party headquarters, Talat said that Turkish Cypriot people showed that they preferred peace, solution of Cyprus issue and EU membership with the results of the election.

Talat said that they would make an evaluation in accordance with this demand of TRNC people and they would work to reach these goals in case they came to power, Talat said they would struggle to change the order that continued so far.

Talat said they would make necessary arrangements to make the government carry on Cyprus talks instead of TRNC President Rauf Denktas as they told before elections.

Responding to a question on cooperation with Turkey, Talat said they would expect support of Turkey as well in case they came to power because solution of Cyprus question was an inseparable part of Turkey's EU membership.

UBP: "elections could be renewed in case none of the parties could form a government."

Dervis Eroglu, Prime Minister of Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) and leader of National Unity Party (UBP), said that the elections could be renewed in case none of the parties could form a government.

Responding to a question if results would lead to an early election, Eroglu said, "making early election has its own rules. Recently, there are four parties that entered the parliament. The leaders of these parties are given the authority to form a government in turn. If they can't, early elections take place in 3 months. We will see in coming days if there is a need for this."

Eroglu told reporters in his party headquarters who would be given authority to form a government by KKTC President Rauf Denktas was important at this point and political parties should exchange views in this scope.

Recalling that Republican Turkish Party (CTP) and Peace and Democracy Movement (BDH) had a protocol between themselves not to make a coalition with ruling parties, Eroglu said that "something could happen" following the elections.

Underlining that the Constitution foresaw renewal of election in case none of the parties could form a government in three months, Eroglu said that's why, the election could be renewed in three months.

Eroglu told reporters that the result his party got in elections could not be described as failure. "If people say 'stay in opposition', we will stay in 'opposition'," he added. Eroglu said KKTC President Rauf Denktas was not pleased with election results either.

DP: "Parties should come together at minimum common points."

Serdar Denktas, State Minister and Deputy Prime Minister of Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) and the leader of Democrat Party (DP) said on Monday that people told the political parties that succeeded in entering the parliament "to come together and consult each other" with the election results.

Denktas said in a statement that he earlier said the parties that would enter the parliament should come together at minimum common points in accordance with people's will that would be revealed in elections. The voter gave this message, he added.

Denktas said, "lucky if we come together and secure a future that protects rights of this people. If not, decision also belongs to people. We will go to people."

Serdar Denktas said they did not say "we do not form a coalition with any parties" before elections, adding that his party's assembly would examine possibilities of forming a government by evaluating the election results.
 

European Commission: "We are ready to offer assistance for a solution."

The "elections" in the northern part of Cyprus reflect the growing desire of the Turkish Cypriots to find a solution on the basis of the Annan plan and to allow for the accession of a reunited island to the EU on 1 May 2004. The European Commission hopes that a new administration will be in place as soon as possible in order for the Turkish Cypriots to grasp the opportunity to reach a comprehensive settlement on the basis of the Annan plan. To that end we call upon all parties to reengage in the UN led talks without delay. The Commission is convinced that securing a comprehensive settlement on the basis of the Annan plan by 1 May 2004 would be in the best interest of all Cypriots and of the region.

The Commission is ready to offer assistance for a solution and to prepare all necessary steps for the application of the acquis to the northern part of the island. We are also ready to organise an International Donors' Conference in order to mobilise funds arising from a settlement. Moreover, the EU is willing to accommodate the terms of a settlement in line with the principles on which the EU is founded and to provide additional funds to assist the northern part of the island in the event of a settlement. (Info-Türk, AP, Reuters, AFP, AA, 14-15 décembre 2003)
 

Elections législatives en forme de référendum à Chypre nord

Quelque 140.000 Chypriotes turcs sont appelés aux urnes dimanche pour des élections législatives qui pourraient décider du sort de leur république autoproclamée de Chypre nord.

Trois partis d'opposition appellent en effet à la rouverture de négociations de paix avec les Chypriotes grecs pour parvenir à un accord sur la réunification d'une île divisée entre nord et sud depuis près de 30 ans.

Une réunification de l'île, d'ici le 1er mai 2004, permettrait aux communautés chypriotes turque et grecque de rejoindre ensemble l'Union européenne (UE).

L'adhésion de la Turquie à l'UE pourrait également être en jeu dans ce scrutin, Bruxelles ayant averti Ankara qu'un règlement de la question chypriote faciliterait grandement ses espoirs de rejoindre le club européen à l'horizon 2005.

La coalition actuellement au pouvoir en République turque de Chypre nord (KKTC), soutenue par le président Rauf Denktash, rejette toutefois l'idée d'une reprise des pourparlers, qui ont capoté en mars, sur la base d'un plan de réunification présenté par le secrétaire-général de l'Onu Kofi Annan.

Le scrutin pour élire un parlement de 50 députés, chargés de former un nouveau gouvernement, a ainsi pris l'aspect d'un référendum sur la question de la réunification de l'île et son adhésion à l'UE.

La République de Chypre, internationalement reconnue, mais qui ne contrôle que la partie grecque de l'île, rejoindra de toute façon l'UE au 1er mai -- avec ou sans les Chypriotes turcs, dont la république autoproclamée il y a 20 ans n'est reconnue que par la Turquie.

L'armée turque  maintient toujours près de 30.000 soldats en KKTC -- une armée qui, au 1er mai, sera considérée comme force occupante d'un membre de l'UE.

Les sondages d'opinion pour le scrutin, qui se tient de 8H00 à 18H00 locales (06H00 GMT à 16H00 GMT), sont interdits de diffusion depuis deux semaines, mais les observateurs s'accordent à penser que les partis d'opposition ont le vent en poupe.

Les premiers résultats du scrutin étaient attendus à partir de 22H00 locales (20H00 GMT). (AFP, 13 décembre 2003)
 

Une victoire de l'opposition en KKTC servirait également la Turquie (Talat)

Une victoire de l'opposition aux élections législatives de dimanche, en République turque de Chypre du nord (KKTC), reconnue uniquement par la Turquie, servirait les aspirations pro-européennes d'Ankara, a affirmé vendredi le principal dirigeant de l'opposition, Mehmet Ali Talat.

"Notre victoire serait dans l'intérêt de la Turquie," a déclaré à la presse M. Talat dont le parti prône la réunification de l'île en vue de son adhésion à l'Union européenne (UE).

M. Talat a estimé qu'une victoire de ses adversaires --les partis favorables au très nationaliste président Rauf Denktash-- "assombrirait les espoirs pro-européens de la Turquie".

M. Talat, 51 ans, dirige le parti républicain turc (CTP), principale formation d'une alliance de gauche qui veut rouvrir les négociations de paix avec les Chypriotes grecs, sur la base du plan Annan.

M. Talat a estimé que si de petits ajustements pouvaient être apportés à ce plan, "cela serait parfait". Mais en cas de refus des Chypriotes grecs d'accepter des compromis, il faudra que les deux côtés adoptent le plan "en l'état", a-t-il ajouté.

Il n'est cependant pas certain, selon lui, que les négociations puissent aboutir d'ici au 1er mai 2004, mais l'important c'est "la mise en oeuvre d'ici là d'une dynamique qui permette d'aboutir à une solution" et l'adoption de mesures économiques pour aider la population chypriote turque à se préparer à rejoindre l'UE (AFP, 12 décembre 2003)
 

Ankara salue les conclusions du sommet mais rejette un lien avec Chypre

La Turquie a salué samedi les conclusions sur sa candidature à l'Union européenne (UE) du sommet européen de Bruxelles mais a une nouvelle fois rejeté un lien entre son adhésion au club européen et un règlement à la question de Chypre.

"Chypre est une question séparée qui doit être considérée comme telle. L'établissement d'un rapport entre le problème chypriote et le processus d'adhésion à l'UE de la Turquie ne contribuera pas au règlement de la question et à la promotion des relations euro-turques", souligne un communiqué du ministère turc des Affaires étrangères.

Pour le gouvernement turc, la fin de la division, depuis 1974, de l'île entre secteurs turc (nord) et grec (sud) ne fait pas partie des "critères de Copenhague", les normes sur lesquelles le pays doit s'aligner pour adhérer à l'UE.

Le communiqué souligne que la Turquie continuera de soutenir la mission de bons office du secrétaire général des Nations unies pour une solution à la division de cette île méditerranéenne.

Un règlement de la division de l'île de Chypre faciliterait grandement les aspirations de la Turquie à l'UE, dont la "volonté politique" à cet égard est essentielle, selon les conclusions du sommet européen de Bruxelles vendredi.

Les 25 ont appelé "toutes les parties concernées, et en particulier la Turquie et la direction chypriote turque, à soutenir avec force les efforts" du secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan.

Ils ont souhaité une "reprise immédiate des pourparlers" sur la base des propositions de l'Onu.

Les négociations sur la réunification de Chypre, sur la base d'un plan de M. Annan, avaient échoué en mars dernier.

Le sommet européen a d'autre part salué les "efforts considérables et déterminés" d'Ankara pour "accélérer le rythme des réformes", ajoutant que le pays devait continuer dans cette voie.

Le communiqué du ministère turc ajoute que la Turquie est "déterminée à poursuivre dans tout les domaines les efforts de réformes" afin de pouvoir décrocher, en décembre 2004, une date pour l'ouverture de négociations d'adhésion à l'Union. (AFP, 13 décembre 2003)
 

A last minute analysis on Sunday electionsin KKTC

The parliamentary elections to be held on December 14 in the northern part of Cyprus (KKTC), has become the key of Cyprus' and Turkey's EU accession.

The elections will serve as referendum on the Annan plan, which was presented by U.N. Secretary-General Kofi Annan to serve as a basis for negotiations between Turkish and Greek Cypriots. The governing parties are against the plan, and the opposition supports accepting it.

The Annan Plan and the EU membership has become such focal points of the elections that, the name of one of the political parties running in the elections is: "Peace and EU Party."

Helsinki Citizens' Association invited a group of journalists and researchers to Cyprus for a three-day intensive visit. We met with the leaders of the seven political parties running in the elections. We walked around in the streets and tried to get a sense of what the people think.

UBP and CTP

The coalition partner National Unity Party (UBP) headed by Prime Minister Dervis Eroglu and the opposition Republican Turkish Party-United Powers (CTP) headed by Mehmet Ali Talat are the two biggest competitors in the elections.

One of these two parties will get the most votes on Sunday. So, either Dervis Eroglu will form the government again, or Mehmet Ali Talat.

One of the first things CTP will do if it wins the elections and forms a government, will be to remove President Rauf Denktash from his post as chief negotiator in reunification talks with the Greek Cypriots and to accept the Annan Plan.

Seven parties are running in the elections for a 50-seat parliament. Election threshold is five percent.

UBP- National Unity Party (Led by Dervis Eroglu)
CTP - Republican Turkish Party - Joint Forces (Led by Mehmet Ali Talat)
DP- Democratic Party (Led by Serdar Denktash)
BDH- Peace and Democracy Movement (Led by Mustafa Akinci)
CAP - Peace and European Union Party (Led by Ali Erel)
MBP- National Peace Party (Led by Ertugrul Hasiboglu)
KAP- Cyprus Justice Party (Led by Oguz Kalelioglu)

Dervis Eroglu's UBP and Serdar Denktash's DP are in the current governing coalition. The remaining five parties are the opposition.

Opinion polls

According to a November 20 opinion poll by KADEM, conducted among 2,000
people, these are the percentage of votes each party will get:

* UBP - 22-26 percent
* CTP - 28-32 percent
* BDH - 15-19 percent
* DP - 8-12 percent
* CAP - 2-6 percent
* MBP - 1-4 percent
* KAP - 1-1,5 percent.

According to this poll, MBP and KAP will not be able to get enough votes to reach the threshold. CAP's situation is not clear.

The election system in Cyprus is such that voters are able to cast mixed votes to candidate lawmakers instead of voting for a party. About 1,5 percent is expected to cast mixed votes. However, some observers think the percentage will be higher.

The two governing parties, UBP and DP have different opinions about the Annan Plan. Eroglu says the plan cannot even be negotiated. Serdar Denktash, the son of President Rauf Denktash, says negotiations could be based on the Annan Plan.

The pro-EU opposition parties CTP, BDH and CABP want the Annan Plan to be accepted. However, they were not able to jointly run in the elections.

If a Turkish community of 200,000 is not able to agree within itself, how are they going to be able to reach an agreement during negotiations with the Greek Cypriots? This is the hardest question.

The debates over the Annan Plan have reached a point that now sides are accusing each other with betrayal. But when they are asked to say what Annan Plan gives or takes from them, none of them can really explain.

If the Annan Plan is accepted and put into expect, some think Cyprus will be lost. Others however believe the Annan Plan will open the way for both Cyprus' and Turkey's EU membership.

Opposition parties criticize the visiting Turkish ministers and say the money sent by Turkey is helping UBP. Moreover, the coalition partner Serdar Denktash is criticizing Prime Minister Eroglu for employing more than a thousand people in government offices to get their support.

Opposition parties say that UBP is using the money sent by Turkey to ensure a victory and tell people how corrupt the governing parties are.

The governing parties argue that the EU is interfering in the elections and that Verheugen, through his speeches, is pressuring people to vote for the opposition. They say that the Unites States' Ambassador to Cyprus is visiting the villages and trying to get support for the opposition.

The governing and opposition parties are accusing each other and allegations that Turkey and the EU are interfering in the elections is affecting the voters.

It is impossible for the Annan Plan to be accepted without Turkey's and EU's influence and unless there are five signatures under it.

The cost of no solution

It is time for Turkey to take a step toward solving the Cyprus problem because Cyprus will play a crucial role in Turkey's EU bid. No solution is not the solution, for sure. As the Loizidou case has demonstrated, the policy of no solution is pulling Turkey and Cyprus into huge traps.

A house like Titina Loizidou's is worth about USD 100,000 on the island. However Turkey has paid USD 1.5 million in damages to Loizidou for depriving her of access to her house.

The Justice and Development Party government is probably the biggest dilemma Turkey has about Cyprus, because people who have never thought about the Cyprus issue before are now in power.

And because they don't know the issue, they are scared to take steps. Moreover, the Justice government neither trusts people who are experts on Cyprus nor the Foreign Ministry. They are confused over this issue that they have no knowledge about. They are scared. They are influenced by everything they are told and they are hesitant.

Time, which is crucial for Turkey's future, EU bid and the solution of the Cyprus problem, is being wasted. Will the TRNC elections solve this knot? I don't really think so.

If the UBP wins, the Cyprus problem will become even harder to solve and Turkey's EU bid will be negatively affected. If the opposition parties win, can CTP form a government and become the governing power in Cyprus? It seems a little difficult. We will wait and see. But it seems that a solution depends on Turkey and the EU, rather than the Cyprus elections.

I guess while the EU is waiting for a solution in Cyprus before it gives a negotiations date to Turkey, while Turkey is delaying a solution in Cyprus until it gets a strong signal from the EU that negotiations will begin.

That is, of course, if the Justice party government has officials who know the EU and Cyprus issues in depths. It seems they don't. By the way, President Rauf Denktash's extraordinary resistance and his ability to affect every Turkish government toward a policy of no solution should also be taken into consideration for sure.(Fusun OZBILGEN, BIA News Cente, December 12, 2003)
 

Accord gréco-turc pour une autoroute allant de Grèce à Istanbul

La Grèce et la Turquie sont convenues vendredi de construire une autoroute entre la frontière gréco-turque et Istanbul dans la prolongation de l'autoroute grecque Egnatia reliant la mer Ionienne à la frontière, a indiqué le ministère des Transports.

Le secrétaire général du ministère grec, Yannis Constantinidis, et le secrétaire d'Etat turc aux Transports, Muammer Turker, ont signé un protocole d'accord qui sera contresigné en janvier prochain par les deux ministres de tutelle, a ajouté un communiqué du ministère grec.

L'accord prévoit l'extension de la voie Egnatia jusqu'à Istanbul. "Ce sera la principale porte de l'Europe vers l'Asie et vice-versa", a souligné le texte.

La voie Egnatia, longue de 680 km, relie le port ionien d'Igouménitsa (ouest) à la frontière gréco-turque (nord-est). Quelque 450 km ont déjà été construits. (AFP, 12 décembre 2003)
 

La question chypriote, un casse-tête pour le gouvernement turc

La question chypriote pèse comme un boulet sur la candidature turque à l'Union européenne et constitue un véritable casse-tête pour le gouvernement d'Ankara, pris au piège d'une logique nationaliste.

La question revêt une acuité particulière parce que les Chypriotes turcs sont appelés dimanche, à l'occasion d'élections législatives dans le nord de Chypre, à se prononcer sur la question de la réunification de l'île.

L'UE a averti que l'absence d'une solution à la division de l'île "pourrait devenir un obstacle sérieux" à la candidature turque, à partir de mai, date à laquelle la République de Chypre, internationalement reconnue mais qui ne contrôle que la partie sud (grecque) du pays, rejoindra le club européen.

La Turquie, qui maintient plus de 30.000 soldats dans le nord de l'île, se retrouverait alors en position de puissance occupante d'un territoire de l'UE.

Les élections de dimanche en République turque de Chypre du Nord (RTCN), une entité autoproclamée reconnue uniquement par la Turquie, pourraient voir la victoire des partis d'opposition qui souhaitent rapidement conclure un accord de réunification pour que l'île toute entière adhère le 1er mai à l'UE.

Une victoire des partis actuellement au pouvoir pourrait geler la situation.

Le gouvernement turc, inquiet de faire les frais du mécontentement européen, veut encourager les parties grecque et turque à renouer le dialogue. Mais il ne veut surtout pas risquer d'être accusé de "brader" la RTCN, Chypre étant considérée en Turquie comme une "cause sacrée".

"L'opinion publique turque considère que Chypre est à nous. Abandonner Chypre serait une trahison", selon Ilnur Cevik, le rédacteur en chef du quotidien Turkish Daily News.

L'armée turque avait envahi le nord de Chypre en 1974 pour protéger la minorité turque alors que des Chypriotes grecs cherchaient à rattacher l'île à la Grèce.

Le gouvernement turc de Recep Tayyip Erdogan, élu en novembre 2002, avait tenté, en début d'année, une timide ouverture.

"Nous ne disons pas +laissons tomber Chypre+ (...). Nous n'avons pas abandonné cette cause nationale, mais nous mettons l'accent sur la recherche d'une solution", avait affirmé M. Erdogan pour qui, si les négociations inter-chypriotes garantissent les droits des Chypriotes turcs, "nous devrons y dire oui".

Mais l'armée turque, en froid avec M. Erdogan eassé islamiste, l'avait rappelé à l'ordre et avait clairement exprimé son soutien au dirigeant nationaliste chypriote turc Rauf Denktash, qui, en mars dernier, avait rejeté le plan de paix proposé par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

Depuis lors, Ankara a réduit la voilure, affirmant qu'il s'agit de trouver une solution durable qui ne doit pas se faire à "n'importe quel prix".

"Le gouvernement n'est pas prêt à prendre de risque concernant Chypre", estime un diplomate européen à Ankara.

Le gouvernement Erdogan n'est pas convaincu que l'UE acceptera d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie en décembre 2004 et "pense que le risque sur le plan intérieur est trop grand et le résultat en décembre prochain trop incertain pour faire des concessions", a expliqué ce diplomate.

Le gouvernement turc a tenté de décrisper l'atmosphère, en favorisant au printemps l'ouverture de la "ligne verte", la ligne de démarcation qui sépare les deux parties de l'île, et en acceptant --pour la première fois-- d'indemniser une Chypriote grecque spoliée de ses biens dans le nord de l'île.

Il se veut aujourd'hui impartial, en attendant le résultat des urnes. (AFP, 10 décembre 2003)
 

Denktas: "Turkey has right to interfere in Cyprus Elections"

Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) President Rauf Denktas said on Tuesday that Turkey did not interfere in elections which would be held in KKTC on December 14, adding that but it had right to interfere in elections.

Denktas received State Minister and Deputy Prime Minister Abdullatif Sener and stated that they were sad about the issue that those who said that Turkey should not interfere in elections in KKTC remained silent against those who interfered in elections.

Stating that Turkey had right to interfere in elections in KKTC, he said that as Turkey had guarantor rights which took under guaranty "the rights stemming from 1960 agreements, Turkish-Greek balance and the fact that Cyprus could not join the European Union (EU) without Turkey." Denktas said that there were some people who also wanted to remove those rights and noted that Turkey had the right to say that no one could remove those rights and it was protecting them. Stating that Turkey did not say these in order not to interfere in elections, Denktas thanked to Turkey.

State Minister and Deputy Prime Minister Abdullatif Sener said that it was important to deepen and intensify economic and financial cooperation between Turkey and KKTC and a protocol was signed in April, 2003 with this aim, adding that he was frequently visiting the island with regard to this protocol and he also paid this visit in this scope.

Sener said, "We have begun yielding first results of the new encouragement system, which was put into practice in 2001 in co-operation with KKTC government. Turkish Cypriot people have been recording great progress under the determined leadership of President Rauf Denktas."

"We have decided to provide businessmen with a loan of 160 million U.S. dollars. Turkish Development Bank will provide 140 million U.S. dollars while KKTC Development Bank will provide the remaining part. This loan will be used with the aim of further developing KKTC," he added. (Anadolu Agency, December 9,2003)
 

Demographic data on the KKTC's dependence on Turkey

Some 140,000 people will vote in the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) by the end of this week, i.e. Dec. 14th, and the decision of this small population -- fewer voters than the smallest districts of Istanbul or Ankara -- will affect the future of 65 million people in Turkey.
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The correlation between the Cyprus elections and the future of Turkish people is simple: If the election is won by the status quo, the team supported by KKTC President Rauf Denktas, the KKTC will not approve the so-called "Annan Peace Plan for Cyprus" before May 2004 and the Cyprus Republic will become an EU member without the Turkish side enjoying the rights of membership and Turkey can forget receiving a membership date from the EU by the end of 2004.

That is clearly outlined by the EU.

This will not only end Turkey's 40-year dream of EU membership but as a consequence our hard-won stability of 20 years will be lost and the present government might have to resign. It will be held responsible for not keeping its promise to get a date from the EU.

Or else, it will be forced to resign by the status quo that already hates it because the party was divided into at least 3 pieces.
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Today, I would like to give some demographic information about Cyprus so that the reader will have an overall picture of the KKTC.

Who will affect the future of Turkey?
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According to Erhan Goksel's "KKTC Election Survey," there are only 5 election districts. In terms of the origins of voters: 61.4 percent of the voters are originally from Northern Cyprus, i.e. had settled there before the occupation of 1974. Some 14.2 percent came to the North from the South, now under Greek rule; and 23.1 percent came from Turkey after 1974.

The origins of the last 1.4 percent are unknown.

Almost 80 percent (75.6 percent) of the Turkish Cypriots people are original Cypriots and one out of every four have been imported from the Motherland.
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Those under the age of 40 do not remember the days of the pre-1974 "Greek terror."

Thus, the young one's opinions are not influenced by the old, bad days.

Therefore, it is also important to grasp the distribution of the population according to age.

As reported by Mr. Goksel, 51.5 percent of the population is between 18 and 41. Those above the age 41 make up 33.1 percent of the electorate. The KKTC's people are "young."
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Almost 2 percent (1.9) of the people are unschooled, 16.7 have attended primary school, 13.5 percent are middle school graduates, 40.3 percent have high school diplomas and 26.9 percent are university graduates.

Turkey statistics are:

The unschooled make up 14.2 of the Turkish people, 51.3 percent attended primary school, 12.1 percent middle school, 12.2 percent high school and only 4.3 percent are university graduates.

It is very clear that the population of the Motherland is much less educated than the so-called Babyland.
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The work force is 5.4 percent public workers, 17.6 percent private sector workers, 6.9 percent bureaucrats, some 6.8 percent marginal or jobless, 22.4 percent tradesmen, 9.1 percent self-employed, 4.6 percent employers and 10.2 percent is retired.

The figures show that some 22.5 percent depends on the government for their living. Turkey sends $12 million per month, 35 percent of the KKTC's national income.
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That is the way it is in Northern Cyprus during election week. (Cuneyt Ulsever, Turkish Daily News, December 9, 2003)
 

Chypre: le sommet de Bruxelles devrait accroître la pression sur Ankara

Le sommet européen de Bruxelles devrait accroîtrela pression sur la Turquie pour qu'elle s'implique davantage dans la recherched'un règlement permettant la réunification de Chypre, selon le projet deconclusions de la rencontre, qui sera soumis vendredi aux dirigeants de l'UE.

D'après le texte visé lundi par les ministres des Affaires étrangères del'Union européenne, les chefs d'Etat et de gouvernement devraient soulignervendredi "l'importance de l'expression de la volonté politique de la Turquiede régler le problème chypriote".

Ils devraient mettre en avant le fait qu'un règlement à Chypre"faciliterait grandement les aspirations" d'Ankara à l'adhésion à l'UE, selonle même document.

Le projet de conclusions du sommet réaffirme à cet égard la "préférence" del'UE pour l'adhésion d'"une Chypre réunifiée le 1er mai 2004", et juge qu'"ily a une bonne perspective d'arriver" à cette date "à un règlement juste,viable et fonctionnel, (...) compatible avec les résolutions du Conseil desécurité de l'Onu".

Le sommet devrait de nouveau "presser toutes les parties concernées, et enparticulier la Turquie et la direction chypriote-turque, à soutenir fortementles efforts du secrétaire général des Nations unies" Kofi Annan pour unrèglement à Chypre, et appeler à "une reprise immédiate des pourparlers" deréunification, "sur la base de ses propositions".

Parallèlement, les dirigeants européens devraient "saluer" à Bruxelles "lesefforts considérables et déterminés" d'Ankara pour "accélérer la cadence de(ses) réformes" internes, en soulignant les "progrès significatifs" déjàfaits, qui l'ont "rapproché de l'Union".

Le sommet devrait néanmoins réitérer la nécessité d'"effortssupplémentaires soutenus", notamment en matière de justice, de respect des"libertés fondamentales (association, expression, religion)" ou d'"alignementdes relations civils-militaires sur les pratiques européennes".

L'UE doit décider en décembre 2004 de fixer ou non une date formelle pourl'ouverture de négociations d'adhésion avec Ankara. (AFP, 8 décembre 2003)
 

Joint Parliamentary Commission Meetings discussed Cyprus Question

Meetings of Joint Parliamentary Commission (JPC), which acts as dialogue organ between European Parliament and the Parliament, ended on Wednesday.

JPC co-chairmen Dutch parliamentarian Joost Lagendijk and Prof. Aydin Dumanoglu held a news conference and briefed about their studies.

Lagendijk said the meetings started by observing a minute of silence in the memory of those who lost their lives in terrorist attacks in Istanbul. He said joint fight against terrorism was widely discussed during the meetings, and that all the participants agreed that efforts should be united in fight against terrorism.

Lagendijk said EU Commissioner for Enlargement Guenter Verheugen also joined JPC meeting, and that Cyprus issue was also discussed.

Lagendijk said European Parliament wing was in consensus of opinion that Cyprus question should be solved till May 1, 2004, and focused that time should not be lost.

The Dutch parliamentarian stated that Cyprus question was a difficult file and that political will of sides and open discussions were needed.

Prof. Dumanoglu in his part touched on terrorism and attacks in Istanbul did not aim only one people, but the humanity, stressing that solidarity messages were taken from the EU wing and that importance of international cooperation against terrorism was stressed.

Dumanoglu said in the meetings with Verheugen, it was stated that there were concrete mistakes in Progress Report prepared by the EU Commission, noting that it was accepted that there were some problems in putting into practice the reforms. Dumanoglu said Verheugen gave the message that he supported the Turkish file.

Dumanoglu said they welcomed the ongoing discussions on constitution within the Intergovernmental Conference, adding that they also focused on the importance of principle of secularism.

Dumanoglu said Turkish side has good will and exerted efforts on Cyprus issue and for the fair solution of all other problems.

Replying to a question, Lagendijk said everybody waited for the results of the elections that would take place in TRNC, stressing that the opportunity to take a step may come from there, but that the open opportunity window should be evaluated.

The Dutch Parliamentarian defended that solution or insolubility of Cyprus question would negatively or positively affect starting of accession talks. (Anadolu Agency, December 3, 2003)
 

D'autres requêtes sont à venir pour l'indemnisation à Chypre

L'indemnisation mardi pour la première fois par la Turquie d'une Chypriote-grecque spoliée de ses biens dans le nord de l'île lors de l'intervention turque en 1974 ouvre la voie à des dizaines d'autres cas similaires, a affirmé mercredi l'avocat de la plaignante.

Après avoir pendant plusieurs années refusé de s'acquitter de cette dette, considérant que la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue uniquement par la Turquie) est un Etat indépendant et seul responsable des exactions dénoncées par la Cour, Ankara s'était engagé en juin à indemniser Titina Loizidou début octobre.

Les 1,120 million d'euros payés par la Turquie "accélèreront (l'examen) de cas similaires devant la Cour européenne des droits de l'Homme", a déclaré Me Achilleas Demetriades lors d'une conférence de presse à Nicosie.

La Turquie a pour la première fois mardi indemnisé une Chypriote-grecque spoliée de ses biens dans le nord de l'île, mais le retour des réfugiés reste pour l'instant lié à un hypothétique règlement politique dans l'île divisée.

"C'est un moment d'émotion, mais je ne serai vraiment heureuse que lorsque je serai rentrée chez moi", a indiqué à la TV Chypriote Titina Loizidou qui a obtenu le versement, en vertu d'un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) rendu à Strasbourg en 1998 fixant le montant de l'indemnité, d'une somme de 1,120 million d'euros.

La question de fond "c'est à dire l'occupation par la Turquie du nord de l'île" et son corollaire, l'impossibilité pour les réfugiés de rentrer chez eux, qui était "posée en filigrane" par un premier arrêt de la Cour des droits de l'homme en 1996 n'est pas réglée pour autant, a fait valoir auprès de l'AFP à Strasbourg un diplomate proche du dossier, sous couvert de l'anonymat.

Pour se mettre en conformité avec l'arrêt de 1996, des "mesures générales" devraient être prises par la Turquie pour éviter que la violation de "la protection de la propriété" constatée par la Cour se reproduise. Les représentants des Etats au Conseil de l'Europe se sont laissés la possibilité de revenir sur le dossier "le moment venu".

"Ce sera un des éléments qui va s'ajouter à la pression générale pour trouver un règlement politique" à la question chypriote, a-t-on précisé de source proche du dossier en notant qu'"une intense activité diplomatique au niveau de l'Union européenne" a contribué au règlement de l'indemnité, refusé depuis 1998 par la Turquie.

"Une des motivations importantes de la Turquie" dans l'affaire Loizidou "sont les ravages que peut causer un jour cette affaire dans le cadre des discussions sur son éventuelle adhésion à l'Union européenne", a ajouté ce diplomate. "Son souci était de clore l'arrêt de 1998 et que les discussions sur le fond ne reprennent pas avant 2005", a-t-il précisé.

La réunification de Chypre est vivement souhaitée par l'Union européenne. L'île doit adhérer en mai 2004 à l'UE, mais, de fait, seule la partie sud est concernée en l'attente d'un règlement de la partition. L'UE doit décider fin 2004 d'un éventuel calendrier de négociations pour une adhésion de la Turquie.

"Environ 200.000 personnes ont été déplacées par la force" lors de l'intervention de l'armée turque dans le nord de l'île en 1974 et "chaque Chypriote dispose d'un lopin de terre ou d'un bien dans le nord de l'île" dont il est privé, a souligné une source diplomatique chypriote.

Quelque 600 requêtes de Chypriotes-grecs ont été déposées devant la Cour et une trentaine ont d'ores et déjà été déclarées recevables.

Si la Turquie est condamnée à indemniser tous les Chypriotes-grecs qui ont introduit des requêtes similaires devant la Cour européenne "cela va coûter entre 20 et 30 milliards de dollars", a relevé l'ambassadeur de la Turquie auprès du Conseil de l'Europe.

Pour éviter la multiplication des requêtes devant la Cour européenne des droits de l'Homme, les autorités chypriotes turques ont annoncé le 1er juillet l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi permettant aux Chypriotes grecs spoliés d'avoir un recours auprès de la justice chypriote turque avant de s'adresser à Strasbourg.

"La Cour a demandé aux parties de faire leurs observations sur cette instance" afin de savoir "s'il s'agit d'un recours efficace au sens de la Convention européenne des droits de l'Homme", a indiqué un porte-parole de la Cour.(AFP, 3 décembre 2003)
 

L'appel du premier ministre grec à un règlement du problème chypriote

Le Premier ministre grec Costas Simitis a appelé mercredi à un règlement du problème de la division de Chypre, indépendamment du résultat des élections législatives cruciales dans la zone nord de l'île, occupée par la Turquie.

"(...) La question chypriote doit être réglée dans le cadre des résolutions des Nations unies. Cela doit être valable à la fois pour le gouvernement turc et le soi-disant gouvernement qui sera élu dans les territoires occupés à Chypre", a dit M. Simitis interrogé sur cette affaire, lors d'une conférence de presse et déjeuner organisé par l'Association de la presse étrangère à Athènes.

 Des élections sont prévues le 14 décembre en République turque de Chypre du nord (RTCN, autoproclamée). Les opposants au dirigeant de la RTCN Rauf Denktash espèrent lui ravir la majorité pour l'évincer des pourparlers de paix avec les Chypriotes-grecs, au point mort après l'échec en mars de négociations sur un plan présenté par le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.

Le président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, avait indiqué lors d'une visite officielle jeudi dernier à Athènes qu'il demanderait à l'ONU de reprendre les négociations pour le règlement de la division de l'île à l'issue des élections dans la RTCN.

La réunification de l'île est vivement souhaitée par l'UE, à laquelle seule la partie sud de l'île, pour le moment, doit adhérer le 1er mai 2004.
 La Commission européenne a averti Ankara début novembre, que l'absence d'un règlement sur Chypre "pourrait devenir un obstacle sérieux" à sa candidature à l'UE.

Chypre est divisée depuis 1974, date de l'intervention de l'armée turque en réponse à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 3 décembre 2003)
 

Chypriote grecque Loizidou, spoliée de ses biens, indemnisée par la Turquie

Une Chypriote grecque, Titina Loizidou, spoliée de ses biens, a été indemnisée par la Turquie qui lui a versé 1,120 million d'euros, conformément à une injonction du Conseil de l'Europe dans cette première affaire d'indemnisation à Chypre.

"Nous interprétons" le paiement par la Turquie de l'indemnisation "comme une reconnaissance par la Turquie d'une occupation illégale du nord de Chypre", s'est félicité l'ambassadeur de Chypre, Nicolas Emiliou.

Les délégués des ministres du Conseil de l'Europe, réunis à Strasbourg, ont constaté mardi le versement du montant de la compensation qui avait été imposée en 1998 par un arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme et dont l'exécution avait été reportée à de nombreuses reprises par Ankara.

Mme Loizidou, une Chypriote grecque avait été forcée de quitter Kyrenia (nord de Chypre) pour se réfugier dans la partie sud de l'île, lors de l'intervention turque de 1974.

Après avoir pendant plusieurs années refusé de s'acquitter de cette dette, considérant que la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue uniquement par la Turquie) est un Etat indépendant, seul responsable des exactions dénoncées par la Cour, Ankara s'était engagé en juin dernier à indemniser Mme Loizidou début octobre.

Le 12 novembre dernier, le Comité des ministres (organe exécutif du Conseil de l'Europe) avait adressé, pour la quatrième fois, une injonction à la Turquie, la sommant d'indemniser Mme Loizidou.

La somme de 1,120 millions d'euros totalise l'ensemble des compensations imposées par la Cour européenne des droits de l'Homme, augmentée des intérêts annuels.

"Il s'agissait d'une affaire exceptionnelle concernant l'essence même du problème chypriote", a jugé Numan Hazar, ambassadeur de la Turquie auprès du Conseil de l'Europe qui a insisté sur la nécessité "de créer une voie de recours interne à Chypre" pour ce genre d'affaires.
 Si la Turquie est condamnée à indemniser tous les Chypriotes grecs qui ont introduit des requêtes similaires devant la Cour européenne "cela va coûter entre 20 et 30 milliards de dollars", a-t-il relevé alors que quelque 450 autres demandes de compensation sont actuellement pendantes devant la Cour à Strasbourg.

Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe a annoncé qu'il "reprendra, le moment venu, l'examen de l'exécution de l'arrêt du 18 décembre 1996" qui reconnaissait le droit au retour dans le nord de l'ile des Chypriotes grecs spoliés. Donnant partiellement satisfaction à Ankara qui souhaitait un report sine die de cette question, les représentants des Etats ont suggéré qu'ils ne reprendront éventuellement cet examen qu'à la fin de 2005.

"Nous sommes toujours prêts à contribuer à trouver une solution finale" au problème chypriote, a assuré le diplomate turc soulignant que dans le cas d'un règlement, "l'arrêt de 1996 serait caduc".

L'ambassadeur de Grèce auprès du Conseil de l'Europe, Athanassios Théodoracopoulos, a estimé que le versement de l'indemnisation était "un grand succès" notamment "pour les institutions européennes" en évoquant "les perspectives européennes de la Turquie".

La réunification de Chypre est vivement souhaitée par l'Union européenne, à laquelle seule la partie sud de l'île, pour le moment, doit adhérer en mai 2004.

L'UE doit décider fin 2004 d'un éventuel calendrier de négociations pour une adhésion de la Turquie en fonction des progrès réalisés par Ankara, notamment sur la question des droits de l'Homme et des libertés individuelles.

La Grèce se félicite de l'indemnisation turque d'une Chypriote-grecque

Le gouvernement grec s'est félicité mardi du versement par la Turquie d'une indemnisation à une Chypriote-grecque, en application d'une décision de la cour européenne des droits de l'homme, et jugé qu'Ankara restait "comptable" de son occupation du nord de l'île.

Le versement de l'indemnisation, de 1,120 million d'euros, 5 ans après le jugement de la cour, "garantit le prestige" de cet organe, "le respect de ses décisions et des principes qu'elle symbolise", a déclaré le ministre grec aux Affaires Européennes, Tassos Yannitsis, selon un communiqué de son ministère.

M. Yannitsis a relevé que Chypre et la Grèce ont oeuvré pendant cinq ans avec "insistance et cohérence" pour que la Turquie exécute finalement le jugement, ce qui en 1998 "apparaissait quasi-impossible".

La Turquie "reste comptable devant le conseil de l'Europe et les institutions européennes" pour la "levée de la situation illégale" prévalant dans le nord de Chypre, qu'elle occupe depuis 1974, a ajouté M. Yannitsis.

"Nous l'appelons à prendre les décisions radicales qui permettront un règlement viable" au problème de la division de l'île, a-t-il déclaré

Ankara estime que son règlement ne fera pas jurisprudence

La Turquie, qui a indemnisé mardi une chypriote grecque pour la spoliation de sa maison lors de l'intervention turque à Chypre en 74, a affirmé que cette première ne constituera pas un précédent pour les autres affaires pendantes.

"L'acceptation (par les délégués des ministres du Conseil de l'Europe) du fait que l'exécution des décisions (de la Cour européenne des droits de l'Homme) sur l'affaire Loizidou ne constituera pas un précédent a été adopté", a indiqué le ministère des Affaires étrangères turc dans un communiqué.

"De cette manière, nous avons voulu éviter d'éventuelles répercussions sur les négociations interchypriotes", dit le communiqué ministériel, évoquant les tentatives de réunification entre nord et sud avant l'intégration de la République de Chypre (sud, seul reconnu) à l'Union Européenne en mai prochain.

Quelque 450 autres demandes de compensation sont actuellement pendantes devant la Cour.

Ankara estime ainsi "lever un élément pesant sur les relations (de la Turquie) avec le Conseil de l'Europe et l'Union Européenne", tout en considèrant la décision Loizidou "injuste et erronée", dit le texte. (AFP, 2 décembre 2003)
 

The Loizidou verdict is a defeat for Ankara's Cyprus policies

Turkey has at last decided to pay the compensation that the European court of Human Rights (ECHR) awarded to Mrs. Titiana Loizidou of Cyprus, approximately one million dollars including the interest payment.

That decision of ECHR is very significant for the definition of the so-called "Cyprus problem" and it is noteworthy that Turkey eventually accepted the payment. That means Turkey now accepts the verdict and thus the reasons behind the verdict.

Today let us study the process and the reasons for ECHR's verdict.

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Mrs. Titiana Loizidou attempted, with many other Greek women, to enter the Turkish section of Cyprus on March 19, 1989. Her proclaimed intent was to visit her home in the city of Girne. Mrs. Loizidou and the other ladies were prevented from reaching their land and they were detained and handed over to the UN.

Mrs. Loizidou applied to the ECHR. Her application was accepted as of March 7, 1989 and as of Nov. 9 of the same year the application of Cyprus to participate in the trial was accepted. The Commission sent her application to ECHR promptly.

The Court started discussing the preliminary objections of Turkey to the case on Nov. 22, 1994 and rejected the objections on March 23, 1995.

ECHR decided that Turkey should pay Mrs. Loizidou approximately $650,000.

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Now, let us also study the reasons behind the verdict. The compensation has already reached approximately of $1 million.

The ECHR decided that:

"1) Following the international norms and the decisions of UN with regard to Cyprus, Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC) has not been accepted as a sovereign state. The Island of Cyprus is only represented by the Republic of Cyprus.

2) The Turkish Government has accepted the plaintiff's claim that The Turkish Army has prevented her from supervising her own land after taking control of Northern Cyprus. The plaintiff also cannot go to her home after the establishment of KKTC and has actually been denied access by the Turkish Army in her many attempts.

3) Turkey keeps too many soldiers on the island and it is very obvious that some part of the island is under the Turkish Army's control.

4) Turkey is not only responsible for protecting individual rights and freedoms in her own land but she is also responsible for those rights in northern Cyprus. The negotiations between the two parties in the island do not allow Turkey to forego these individual rights.

5) Turkey has accepted that she will abide by the decisions of ECHR as she signed Article 46 on January 22nd 1990"

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By accepting the verdict Turkey has also accepted the reasoning behind the verdict.

The reasoning behind the verdict completely denies the Turkish perspective on Cyprus.

I wonder how Turkish hawks will deal with the new contradictory position they have adopted with the Loizidou case. (Cuneyt Ulsever, Turkish Daily News, 2 December 2003)
 

Denktas claims that Loizidou Case is used as a pressure on Turkey

TRNC President Rauf Denktas said on Friday that the decision of the European Court of Human Rights (ECHR) about Ms. Loizidou was used as a means of putting pressure on Turkey.

Speaking in a news conference, Denktas said that urging Turkey to pay compensation for a real estate which was not worth of 100,000 U.S. dollars and accepting this decision as a model for the future cases meant not wanting the solution of Cyprus issue.

Noting that the issue of property in Cyprus was an issue that could be sorted out on negotiation table by the two sides politically, Denktas said that exchange of population was made in the past. Denktas said an agreement on the basis of bi-zonal structure was made in political aspect, adding Annan plan aimed to disturb that.

Reminding 1977-1979 agreements concluded with Greek Cypriots which noted that in case of an agreement foreseeing bi-zonal status, Greek Cypriots' gaining properties would be within the laws of the North and the buffer zone would not be infringed, Denktas said that Loizidou infringed the buffer zone and violated the agreement.

Denktas said that the fact that two sides had equal rights must be accepted, adding that Greek Cypriot leader Tassos Papadopoulos told Turkish Cypriots that "compensation would be paid after an agreement is made" for the Turkish properties usurped and demolished by Greek Cypriots.

"If compensation for the losses of Turkish Cypriots is going to be paid after the agreement, then a Greek Cypriot woman's applying to ECHR against Turkey saying that she could not go to the place in the north by infringing the buffer zone, her winning the case and making this case an example for other cases is really shameful and it also impedes finding a solution to Cyprus issue. It is difficult to sort out Cyprus issue before sorting out the property issue. You will tell people who consider a building as their property and who make investment for 30 years to be migrants again. You will tell them there is no place for them to go and they have to take care of themselves on their own. This is not possible," Denktas said. (Anadolu Agency, December 1, 2003)

Immigration/Migration

La Turquie interpelle des passeurs après le naufrage d'un navire de clandestins

 Les garde-côtes turcs poursuivaient lundi matin les recherches pour retrouver près de 70 immigrants clandestins disparus dans un naufrage au large de Marmaris (sud-ouest), a indiqué à l'AFP un responsable local.

"Les recherches sont menées par mer et air, avec l'aide d'un hélicoptère, dans les eaux territoriales turques", a précisé un porte-parole du gouvernorat de Mugla.

Les autorités turques ont interpellé cinq passeurs présumés après le naufrage d'un navire transportant des immigrants clandestins qui aurait fait des dizaines de morts, au large des côtes sud-ouest du pays, à la fin de la semaine dernière, a-t-on appris lundi de sources officielles.

Quatre personnes ont été arrêtées à Istanbul et une à Marmaris, où les clandestins, originaires d'Iran, d'Afghanistan, du Liban, d'Egypte et de Syrie, avaient embarqué pour tenter de rallier l'île grecque de Rhodes, à une cinquantaine de kilomètres de là, a affirmé à la télévision NTV le gouverneur de la province locale Huseyin Aksoy.

Les passeurs présumés "sont en cours d'interrogatoire", a-t-il ajouté.

Le gouverneur a déclaré ignorer combien de personnes étaient à bord au moment du naufrage qui se serait produit vendredi dans la nuit.

Plusieurs vedettes des garde-côtes et un hélicoptère turcs poursuivaient lundi les recherches en mer, mais les autorités reconnaissaient qu'il était peu probable qu'on retrouve des survivants.

Un seul survivant, un jeune homme, qui serait de nationalité iranienne (bien iranienne), a été recueilli samedi après-midi par un ferry turc après avoir dérivé pendant des heures accroché à un morceau de bois, selon un communiqué des garde-côtes.

Les autorités grecques ont pour leur part retrouvé sept corps.

Selon le survivant, cité par les garde-côtes, les clandestins, au nombre de 70, avaient embarqué sur un bateau de 14 mètres de long, dont le capitaine était turc.

Parvenu au large de Rhodes, ce dernier aurait quitté le navire à bord d'une vedette, disant aux clandestins de faire route en direction des lumières de la côte.

Mais le navire avait commencé à prendre l'eau et avait chaviré, les immigrants étant pris de panique.

Le rescapé, dont le nom n'a pas été précisé, a comparu tard dimanche devant un tribunal de Marmaris, un important site balnéaire du pays, qui a décidé de l'expulser.

Les autorités turques estiment que le nombre de clandestins est inférieur à celui avancé par le rescapé, affirmait lundi le gouverneur.

Les garde-côtes turcs ont retrouvé 13 gilets de sauvetage et des morceaux de l'embarcation.

La Turquie est un important lieu de transit pour les immigrants clandestins d'Asie voulant se rendre en Europe.

Fin novembre, les garde-côtes turcs avaient arraisonné un navire en difficulté avec quelque 75 immigrés clandestins près de la petite île grecque de Farmakonissi, à l'est de la mer Egée.

Quelques jours plus tôt, la gendarmerie avait arrêté deux passeurs grecs et deux passeurs turcs alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer 64 immigrés clandestins pakistanais à bord d'un navire au large de la côte égéenne turque. (AFP, 22 décembre 2003)
 

Naufrage de clandestins en mer Egée: sept corps découverts

Les autorités grecques ont rétrouvé sept corps en mer Egée après le naufrage d'immigrants clandestins au large des côtes turques proches et poursuivaient dimanche soir les recherches d'éventuels survivants, a indiqué le chef de la police portuaire, Christos Delimihalis.

Dimanche après-midi, "un ferry grec assurant une liaison dans la région a découvert quatre corps d'immigrants clandestins, dont trois corps ont été repêchés", a déclaré M. Delimihalis à la chaîne publique grecque NET.

Lors de recherches effectuées ensuite par trois vedettes de la police portuaire dépêchés sur place, trois autres corps ont été découverts portant leur nombre à sept, selon le bureau de presse du ministère grec de la Marine marchande.

"Nous allons continuer nos recherches" pendant la nuit, a annoncé M. Delimihalis. Il a aussi expliqué que samedi soir, "les autorités turques ont alertés les autorités grecques sur le naufrage dans les eaux turques d'un bateau ayant à bord plus de 50 immigrants".

Dimanche matin, les gardes-côtes turcs avaient annoncé qu'ils avaient mis fin à une opération de sauvetage de quelque 60 clandestins portés disparus dans le naufrage du navire les transportant au large des côtes occidentales turques de Marmaris, en direction de l'île grecque proche de Rhodes.

Les gardes-côtes turques avaient seulement retrouvé 13 gilets de sauvetage et un morceau de l'embarcation.

Les autorités turques avaient été alertées par un survivant de ce naufrage, un Irakien repêché par un bateau turc au large de Marmaris samedi soir et qui l'avait ramené à terre.

Selon le témoignage de cet homme de 37 ans, il se trouvait à bord d'une embarcation de 14 mètres de long avec 55 autres passagers, des Jordaniens, Irakiens, Afghans, et qui a sombré après avoir quitté Marmaris pour Rhodes, selon l'agence officielle turque Anatolie.

Le gouverneur de Marmaris, Cemalettin Ozdemir, a fait état d'environ 60 disparus.

La Grèce sert souvent de pays de transit pour les clandestins venant souvent des côtes occidentales de Turquie pour se rendre en Europe. (AFP, 21 décembre 2003)
 

La gendarmerie turque arrête 114 clandestins et deux passeurs turcs

La gendarmerie turque a arrêté mardi 114 clandestins en partance pour la Grèce et deux passeurs turcs dans deux opérations à la frontière turco-grecque et à Doganbey (ouest), en face des côtes grecques, a rapporté l'agence Anatolie.

Un premier groupe de 80 clandestins, dont des Somaliens, Chinois, Afghans et Pakistanais, a été interpellé à Doganbey alors que les immigrants s'apprêtaient à embarquer pour la Grèce.

Un deuxième groupe de 34 clandestins et deux passeurs, a été interpellé à Ipsala, selon l'agence.

La Turquie est la principale voie de passage de candidats à l'immigration vers l'Europe de l'ouest à partir des pays du Moyen-Orient et d'Asie, mais aussi de la plupart des pays d'Afrique. (AFP, 16 décembre 2003)
 

One Third of Turkish Immigrants to E.U. Dual Citizens

33,7 percent of the 3,8 million Turkish citizens living in European Union (EU) countries have dual citizenship in the country they live in and have become E.U. citizens.

This according to research from the Turkish Research Center Association who produced a report on Turks living in the E.U. entitled "The Economic Power of the Turkish House and Entrepreneurs in Germany and other E.U. countries".

According to the research, people of Turkish origin compose the major national group among immigrant groups in Europe.

The 1,3 million Turkish immigrants in Europe who already have dual citizenship with the country they live in is almost equal to the sum population of Luxemburg, Greek Cyprus, and Malta.

64,4 percent of the 270 thousand Turks living in The Netherlands and 23 thousand of the 37 thousand Turks living in Sweden have citizenship of those countries. This amounts to about two thirds.

This rate remained at 27,6 percent in Germany, where the majority of Turks are living, with 730 thousand out of the 2 million 642 thousand Turkish citizens residing in Germany with German citizenship.  (AA, December 9, 2003)
 
 

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