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Earlier bulletins / Bulletins précédents |
10.000 détenus politiques en Turquie!
10.000 détenus politiques en Turquie!- 85 morts dans la grève de la faim
- IHD demande un isolement assoupli pour arrêter la grève de la faim
- 17 militants de Greenpeace interpellés sur un chantier
- Turkish top security board structure changing
- AI tente d'ouvrir une représentation en Turquie
- Le discord gouvernementale sur la peine de mort
- A political mass trial at its 20th year
- Security Forces Increasing State Terror
- Human Rights violations in brief
POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY- Impasse dans la modification des articles répressives
- MGK's interference in debates on Articles 312 et 159
- Birant: "These cannot be called adaptation laws"
- EU urges Ankara to "think twice" on the amendments
- Nouveau ministre chargé des Turcs à l'étranger
- Anti-torture lawmaker Piskinsüt forms party
PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA- Noam Chomsky et Jonathan Randal poursuivis par la Turquie
- L'éditrice Ayse Nur Zarakolu est décédée
- Journalist Burak Bekdil's trial under way
- Publication of a series forbidden
- An academic and an editor indicted
- Theatre Play Banned
- Press Conference Hindered
- Cumhuriyet's two journalists on Trial
- Confiscated Publications for "separatist propaganda"
- "Freedom of Thought" Trial
- A "Isci Köylü" journalist on Trial
- Raid of Press Offices
- Police collect three different humor books
- Order to close Newspaper
- Publication on the Laz Confiscated
- Ban for Radio Station
- Journalists on Trial in Istanbul
- Raid and arrests at a newspaper office
- A Book Confiscated in Istanbul
- A publishing house director on trial
- Le procès européen sur la mort d'un journaliste chypriote-turc
- Journal distributor detained in Van
FORCES ARMEES / ARMED FORCES- Nouveau think-tank de l'Armée turque
- Deux chasseurs turcs s'écrasent dans l'est
- La Turquie décide d'acheter 14 hélicoptères Seahawk
QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION- Réponse musclée de l¹Etat aux étudiants Kurdes
- 10.608 étudiants demandent l'enseignement du kurde
- THAD-DER ordered closed in Diyarbakir
- Kurdish desk calendar forbidden
- Film on Turkish-Kurdish language divide
- Risk of torture or ill-treatment in Bingol
- "PKK retreated, we forgot about the Southeast!"
- 12-article ultimatum to the PKK
- Deux militants kurdes tués lors d'une fusillade
- Leyla Zana demande sa libération avec ses collègues
- L'offensive juridico-policière contre le HADEP s'intensifie
- Case against the Diyarbakir Representation of the TIHV
- Délai d'un mois accordé au HADEP pour sa défense
- Dismissal for Invitation in Kurdish
- Turkey Seeks to Quell Kurd Language Demands
- A Calendar in Kurdish Confiscated
- Police intervention in actions for "Disappeared"
- La demande européenne concernant Zana et ses collèques
- Délai supplémentaire d'un mois pour le HADEP
- Ecevit s'oppose catégoriquement à un enseignement en kurde
- Deux enfants tués par l'explosion d'une mine
- Membres du HADEP arrêtés et un institut kurde fermé à Istanbul
- Figures on repression at OHAL
- A Kurdish Author on Trial
- Length of Detention in OHAL region
- Detentions and Arrests of HADEP members
- Les Kurdes d'Irak dénoncent les menaces turques
MINORITES / MINORITIES- Droit d'entrée assoupli pour les Arméniens
- Investigation against Syriacs
RELATIONS MAFIEUSES / MAFIA RELATIONS- Susurluk Verdict Confirmed
AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS- Trois islamistes condamnés à mort pour l'assassinat d'intellectuels
- La décision controversée de la Cour constitutionnelle
SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC- La Turquie compte 67,8 millions d'habitants
- Le parlement adopte une loi renforçant les banques et les PME
- Un député prône la vasectomie obligatoire après deux enfants
- Fundamentalism and ultra-nationalism escalate in ghettos
- La banque grecque Nova Bank achète la Sitebank turque
- Téléphonie mobile: 1,5 millions de désabonnement après la crise
- Motorola et Nokia réclament 3 mds USD à Telsim Mobile (Turquie)
- Turkish Parliament Approves Bank Bailout Vetoed by President
RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST- Le Premier ministre Ecevit à la Maison Blanche
- Bush renouvelle ses avertissements à Saddam Hussein
- L'armée turque enterre la hache de guerre avec la France
- Washington pourrait vendre des frégates à Ankara
- La Turquie annule un contrat d'armement avec la France
RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS- La Grèce reproche à la Turquie de vouloir créer une tension
- Reprise des livraisons de mazout irakien à la Turquie
- Ankara construira un pipe-line pour ravitailler Chypre en eau
- La Turquie va envoyer 261 soldats en Afghanistan
- Le cri hypocrite d'Ankara concernant des sites historiques
- L'Arabie interdit l'entrée de 30.000 moutons importés de Turquie
- La Turquie et la Russie signent un accord de coopération militaire
- Création en Turquie d'un Conseil d'affaires turco-afghan
- Pourparlers turco-grecs relancés à Chypre
- L'Irak fait état d'une nouvelle incursion turque dans le nord
- Départ d'un premier contingent turc en reconnaissance à Kaboul
- Inauguration officielle du gazoduc irano-turc
- Ecevit évoque la constitution d'une armée avec le général Dostam
- Un Turc parmi les prisonniers d'Afghanistan destinés à Guantanamo
- "Les relations gréco-turques sont instables"
- Lancement de "contacs exploratoires" gréco-turcs
- L'armée met en garde contre une crise à Chypre en cas d'ingérence
- Ecevit demande à la Bulgarie de poursuivre le PKK
IMMIGRATION / MIGRATION- 2001: 4.000 clandestins interceptés à la frontière
- Les Kurdes victimes des réseaux de passeurs
Un black-out total est toujours en vigueur en ce qui concerne la plus grande grève de la faim de l'histoire carcérale en Turquie. Le nombre total des victimes de la résistance des prisonniers politiques contre l'isolement dans les prisons de type F s'est élevé à 85 depuis un an. Les trois grévistes de la faim se sont ajoutés à cette liste macabre dans trois semaines dernières.
Pourtant, on n'en parle pas dans les grands médias, ni en Turquie ni Europe dont la Belgique. Parfois on ne publie que quelques lignes comme un fait divers après une nouvelle mort mais ne se formule aucun reproche à l'égard des autorités turques!
Pour essayer de mieux comprendre la situation, deux sénateurs belges, MM Josy Dubié (Ecolo) et Jean Cornil (PS), se sont rendus sur place en Turquie. A leur retour, le 17 janvier, ils ont tenu une conférence de presse à la Maison des parlementaires en vue de briser ce black-out honteux. Incroyablement, il n'y en avait toujours aucun écho dans les grands médias même pour les informations données par deux importantes personnalités belges.
Bien que la construction des prisons de type F soit conforme aux normes européennes, les deux sénateurs ont constaté sur place que "le système d'isolement appliqué en Turquie dans ces prisons constitue, comme il a été dénoncé par le Conseil de l'Europe, une forme inacceptable de torture entraînant des conséquences psychologiques et physiologiques graves pour les détenus soumis à ce régime, et donc contraire à l'article 3 de la Convention de sauvegarde des Droits de l'homme et des libertés fondamentales."
"Les grévistes de la faim ont considérablement abaissé leurs exigences pour mettre fin à leur grève et sont prêts à accepter un compromis avancé par les chefs des 4 principaux barreaux du pays," dit M. Dubié. "Ce compromis, résumé sous la formule, 3 clefs 3 portes, permettrait aux détenus de 3 cellules de 3 détenus (9 personnes), de pouvoir communiquer entre eux pendant huit heures par jour. Le ministre de la justice, M. Hikmet Sami Türk, la refuse en invoquant des obstacles de nature technique et sécuritaire."
M. Dubié s'insurge contre cet argument: "L'examen approfondi mené sur place, en prison, m'autorise à pouvoir déclarer formellement que ces obstacles soit-disant techniques et sécuritaires ne tiennent pas la route. Le refus du compromis de la part des autorités turques est donc uniquement de nature politique."
Comme M. Dubié, le sénateur Jean Cornil, dans sa demande d'explication adressée au ministre des affaires étrangères Louis Michel, dit: "Dans le cadre des négociations relatives à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, il nous a paru absolument impératif de témoigner de notre plus vive préoccupation face à cette situation auprès des autorités turques et auprès du gouvernement belge."
Lors de la conférence de presse, M. Dubié a également donné une information encore plus alarmante concernant la situation des droits de l'Homme en Turquie: "Le procureur qui m'accompagnait en prison a reconnu que la plupart des détenus (dont 50% n'ont pas été jugés), attendent en général quatre ans avant de comparaître! De l'aveu même du ministre de la Justice, M. Türk, quelque 10.000 des 55.000 détenus que compte la Turquie sont des détenus politiques accusés de terrorisme ou d'appartenance à un parti ou une organisation politiques illégaux, ce qui est manifestement contraire à l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme."
En réponse à une question d'Info-Türk si les dirigeants d'Ankara ont-ils déclaré un engagement ou une promesse pour libérer ces prisonniers politiques et pour ne plus emprisonner des gens à cause de leur choix politique, M. Dubié a souligné que le ministre turc de la Justice n'a fait aucune promesse en ce sens.
Quant aux derniers projets de la loi pour se conformer aux critères européens, comme les précédents, ils ne contiennent que des réformes cosmétiques sans toucher le tabou de "délit politique" et le pouvoir abusif des cours de sûreté de l'Etat (DGM).
Et c'est toujours le Conseil national de la Sûreté (MGK) paramilitaire qui détermine le contenu du "délit politique" et ordonne aux services de renseignement et forces de sécurité d'entamer de nouvelles chasses à l'homme contre tous ceux qui sont soupçonnés de commettre ce soi-disant "délit politique".
La dernière preuve: selon les dépêches en provenance de Turquie, des milliers d'étudiants d'origine kurde et leurs parents sont arrêtés et jetés dans la prison pour la simple raison qu'ils réclament le droit d'avoir des cours de langue kurde dans les institutions académiques et scolaires. Le Ministère de l'Intérieur, suivant l'ordre du MGK, a annoncé récemment que tous les demandeurs d'éducation de la langue kurde seront suivis comme "terroristes".
Alors, les dirigeants européens pourront-ils vraiment ouvrir les négociations pour l'adhésion d'un tel régime à l'Union européenne tant qu'il y a des milliers de détenus politiques dans les prisons et qu'un peuple subit toujours aux arrestations massives pour une demande la plus innocente et la plus démocratique?
Transformer les prisons turques de type Midnight Express en "cages d'or" de type F, sera-t-il suffisant pour considérer la Turquie comme un pays conforme aux critères européens des droits de l'Homme. (Info-Türk, 17 janvier 2002)
85 morts dans la grève de la faim
Lors que tout le monde célébrait l'arrivée de l'an 2002, bilan de la grève de la faim des prisonniers politiques et leurs proches pour protester contre un nouveau régime carcéral à isolement en Turquie s'est bien alourdi avec la mort de trois prisonniers politiques. Ainsi, le nombre total des victimes depuis un an s'est élevé à 85.
Tout d'abord, le 2 janvier 2002, un autre détenu politique, Ali Camyar, 31 ans, est décédé à l'hôpital d'Izmir (ouest) après 265 jours de jeûne alors qu'il était détenu depuis 1996 à la prison de Buca (sud-ouest) en attente de jugement pour appartenance à l'Union des Communistes Révolutionnaires de Turquie (TIKB). Il avait été hospitalisé le mois dernier après avoir contracté la tuberculose en raison de la détérioration de son état de santé.
Le 7 janvier 2002, Zeynel Karatas (23 ans) est décédé dans la prison de "Type F"-- contre lesquelles le mouvement des grèves de la faim est dirigé-- de Tekirdag (nord-ouest) après un jeûne prolongé de "plusieurs mois". Il était emprisonné depuis décembre 2000 pour appartenance à une organisation clandestine d'extrême-gauche, le TKP-ML, le Parti Communiste - Marxiste Léniniste de Turquie.
Le 8 janvier, Lale Colak, 26 ans, est décédée dans un hôpital d'Istanbul où elle était hospitalisée depuis 18 jours, après avoir été libérée sous condition pour six mois en raison de la détérioration de son état de santé, au 222-ème jour de son jeûne. Bien qu'elle ait alors, toujours consciente, accepté d'être soignée, son corps n'a pas supporté le traitement. Colak, membre de l'Union des Communistes Révolutionnaires de Turquie (TIKB), était détenue à la grande prison d'Umraniye, sur la rive asiatique d'Istanbul, jusqu'à l'assaut lancé par forces de sécurité contre les grévistes de la faim le 19 décembre 2000, puis ensuite à la prison de Kartal, également côté asiatique.
La résistance des prisonniers politique s'est soldée par la mort de 45 détenus ou leurs proches décédés des suites de leur privation.
En plus de ces victimes, quatre grévistes se sont immolés par le feu lors d'une intervention de la police, de 4 autres tués lors d'une opération de police contre la maison où ils jeûnaient.
Lors de l'assaut des forces de sécurité contre les prisons en décembre 2000, trente prisonniers et deux soldats avaient perdu la vie.
La grève a été lancée par un millier de prisonniers politiques de gauche pour protester contre l'entrée en service de prisons dites "de type F" où des cellules pour 1 ou 3 détenus remplacent le système des vastes dortoirs. Ils estiment que ce régime d'isolement les expose aux mauvais traitements et les désocialise.
Récemment, le ministre de la Justice Hikmet Sami Turk a repoussé une nouvelle tentative de médiation avec les grévistes du barreau d'Istanbul, tout en annonçant avoir déposé une cinquantaine de recours en grâce pour les plus malades. Le président de la République Ahmet Necdet Sezer a gracié quatre grévistes de la faim souffrant de "longue maladie". (Info-Türk, 18 janvier 2002)
IHD demande un isolement assoupli pour arrêter la grève de la faim
L'Association turque des Droits de l'Homme (IHD) a estimé mercredi qu'un assouplissement de la détention en isolement pouvait faire cesser une grève de la faim des détenus qui a déjà fait 45 morts. "L'ouverture des verrous de trois portes (reliant 3 cellules) est notre seule sortie de la crise", a déclaré le secrétaire général de l'IHD Selahattin Esmer lors d'une conférence de presse.
La formule "Trois portes, trois verrous", lancée par l'influent barreau d'Istanbul, vise à atténuer le régime d'isolement en faisant communiquer entre elles trois cellules pour que les détenus puissent se retrouver entre eux à certains moments de la journée.
"Il est impératif que les autorités acceptent ce plan pour que les détenus puissent conserver leur dignité dans les pénitenciers de Type F. L'Etat n'a pas à se venger de ses citoyens", a dit M. Esmer.
Le ministère de la Justice a autorisé récemment les détenus à se rencontrer par groupes de 10 à raison de 5 heures maximum par semaine pour des activités récréatives organisées par les autorités. Mais ce geste n'a pas suffi à mettre fin au mouvement (AFP, 30 janvier 2002)
17 militants de Greenpeace interpellés sur un chantier
La police turque a interpellé lundi 17 militants de Greenpeace qui manifestaient dans un chantier de démolition navale contre le démantèlement de navires contenant des substances toxiques, a indiqué l'organisation écologiste dans un communiqué reçu par l'AFP.
Les militants --12 Turcs, 2 Néo-Zélandais, un Russe, un Allemand et un Canadien-- ont été libérés dans le cours de la journée après avoir été interrogés par la police, a précisé l'agence Anatolie, tandis que leur bateau, le Rainbow Warrior, était sous surveillance des garde-côtes.
Ils avaient occupé un bateau en cours de démolition dans le chantier d'Aliaga (ouest, province d'Izmir) et déployé des bannières demandant "Pas de commerce de bateaux toxiques", a précisé Greenpeace.
Selon l'organisation, la plupart des bateaux battant pavillon étranger qui sont démolis en Turquie ont plus de 20 ans et contiennent des substances toxiques, notamment de l'amiante.
"Des recherches menées par Greenpeace au chantier d'Aliaga ont montré que la démolition navale a entraîné une pollution et compromis la santé des ouvriers", affirme le communiqué.
Au moins la moitié des bateaux démantelés en Turquie viennent de l'Europe de l'Ouest, ajoute le texte, qui dénonce l'attitude de l'Union européenne qui envoie des bâtiments contenant des matières toxiques dans un pays candidat à l'adhésion à l'UE, tout en lui demandant de respecter des critères très stricts en matière de santé et d'écologie.
"L'Union fait preuve de schizophrénie en demandant aux pays candidats d'améliorer leur environnement tout en se débarrassant chez eux de ses substances toxiques", a estimé Greenpeace. (AFP, 14 janvier 2002)
Turkish top security board structure changing
A parliamentary committee on Thursday agreed on changes to be made to the structure and functions of Turkey's powerful National Security Board (MGK).
In the draft recommendation, which would have to be ratified by the parliament, the structure of the board would consist, in order of protocol, of the President as chairman of the MGK, with the other members being the Prime Minister, Chief of the General Staff, the Deputy Prime Ministers, the Ministers of Justice, Defence, Interior, Foreign Affairs and the commanders of the four armed services: land, air, navy and the gendarmerie.
As for the duties of the MGK, rather than being a decision making body, the results of its deliberations will be limited to an advisory nature. Previously, the MGK has been mainly responsible for the determining of policies of national security and the necessary co-ordination.
Some opposition party deputies have objected to the deputy prime ministers taking precedence after the chief of the General Staff in the MGK’s protocol. Another criticism raised has been that increasing the number of civilians on the board, by the inclusion of the Justice Minister, was not significant unless the civilian element of the body was not in control.(NTV/MSNBC, January 24, 2002)
AI tente d'ouvrir une représentation en Turquie
L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International tente depuis plus de 8 mois d'obtenir l'autorisation d'ouvrir une section locale en Turquie et a déposé un recours devant le Conseil d'Etat, a-t-on appris mercredi auprès d'AI.
"Trois ministres refuseraient de signer le décret autorisant les activités de notre association, ce qui empêche le dossier d'aboutir", l'ensemble du cabinet devant parapher le texte, a expliqué à l'AFP Levent Korkut, l'un des 14 membres fondateurs.
Début novembre, après un cheminement administratif normal entamé en mai, la demande avait essuyé un refus non justifié, ouvrant la voie à un recours légal.
"Constatant que la voie politique était fermée, nous avons décidé de recourir au Conseil d'Etat, qui est saisi de l'affaire depuis début janvier", a indiqué à l'AFP la porte-parole d'Amnesty International Turquie Ozlem Dalkiran.
Une telle procédure peut cependant prendre plus d'un an, alors qu'une décision politique peut être prise d'une semaine sur l'autre, à l'occasion d'un conseil des ministres
"Nous sommes optimistes, mais réalistes", commente Mme Dalkiran, constatant que des signes positifs laissent espérer un dénouement prochain.
Lors d'interventions récentes, le ministre d'Etat chargé des Droits de l'Homme Nejat Arseven a en effet affirmé que l'association était une "organisation très respectable sur le plan international", et que, "partant du principe que le rôle d'une section locale n'est pas de traiter des dossiers dans le pays même", la question de son établissement en Turquie devrait se régler "prochainement".
Amnesty International était présente en Turquie jusqu'au coup d'état de 1980. Au printemps dernier, elle a estimé que les conditions actuelles --la candidature de la Turquie à l'Union Européenne et la mise en place d'un Programme national pour se rapprocher des critères de Copenhague-- rendaient son installation opportune. (AFP, 30 janvier 2002)
Le discord gouvernementale sur la peine de mort
Le vice-Premier ministre turc Mesut Yilmaz a, le 20 janvier, déclaré que son gouvernement envisageait d'abolir la peine de mort dès cette année pour se conformer aux exigences de l'Union européenne.
Depuis 1984 aucune exécution officielle n'a eu lieu en Turquie où cependant des milliers d'opposants kurdes ont été assassinés par des escadrons de la mort des forces paramilitaires. L'UE, à laquelle le pays s'est porté candidat en 1999, a fait de l'abolition de la peine capitale et de l'amélioration des droits de l'homme des préalables à l'ouverture de pourparlers d'adhésion.
"Notre objectif est de faire entièrement disparaître la peine de mort de notre code pénal", a souligné le vice-Premier ministre, qui est aussi chargé des relations avec l'UE, lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision turque CNN. "Une occasion nous est offerte avec la présentation au Parlement de modifications du code pénal", a-t-il ajouté. "J'estime que nous sommes en mesure d'accomplir cet objectif dans le courant de l'année."
En octobre dernier, le Parlement avait amendé la constitution turque pour se conformer aux critères d'adhésion européens et avait limité la peine capitale aux périodes de conflit ainsi qu'à des crimes tels que la trahison ou le terrorisme.
D'un autre côté le vice-président du parti de l'Action nationale (MHP) membre de la coalition tripartite, Ismail Kose, a, le 22 janvier, déclaré: "même si nous devons payer 10 millions de dollars à la Cour européenne des droits de l'homme il faut exécuter Abdullah Ocalan". (CILDEKT, 25 janvier 2002)
A political mass trial at its 20th year
The main trial against members of the organization "Revolutionary Path" (Dev-Yol) that had started at Ankara Military Court on 18 October 1982 continued at Ankara Criminal Court No. 6 on 25 January.
The hearing was adjourned to 26 March to give the prosecutor time to prepare his summing ups of the case. The previous prosecutor had asked for the death penalty in 23 cases. On 18 October 1982 the trial against 574 alleged members of Dev-Yol had started at Ankara Military Court. Until the verdict was announced on 19 July 1989 the number of defendants had increased to 723. Seven defendants were sentenced to death, 39 to life imprisonment and 346 defendants received sentences of between 2 and 20 years' imprisonment.
On 27 December the 11th Chamber of the Court of Cassation had ruled that 23 defendants, who had received terms of imprisonment, should be sentenced to death. The retrial had to be conducted at a criminal court, because military courts were no longer responsible for such trials, after martial law had been lifted. (Cumhuriyet-TIHV, January 26, 2002)
Security Forces Increasing State Terror
Human rights violations by Turkish security forces are reported to be on the rise again in the country's largely Kurdish southeastern provinces. The reported upturn in rights violations follows a period of marked decline in the number of such incidents.
Osman Baydemir is a lawyer in the predominantly Kurdish city of Diyarbakir in southeastern Turkey and chairman of the local branch of the Human Rights Association of Turkey. Mr. Baydemir says human rights violations in the region have risen sharply in recent months. To emphasize his point, the lawyer cites some cases from a thick red file he is holding.
In September, Mr. Baydemir says, government security forces in the eastern province of Van shot dead a deaf and mute shepherd after he failed to heed their demands to identify himself. The same month security forces allegedly shot dead two brothers in the southeastern province of Sirnak as they were planting their crops.
According to Mr. Baydemir, the security forces claim the brothers were members of the outlawed PKK. Mr. Baydemir says victims' families deny they had any links with the rebels.
Arbitrary detentions and torture are being reported with increasing frequency since the beginning of last year when two officials of Hadep, the largest pro-Kurdish party in Turkey, disappeared in the southeastern town of Cizre after being called in by military police for questioning. The officials have not been heard from since. Those being targeted include members of the pro-Kurdish People's Democracy Party as well as students who are taking part in a freshly launched campaign to be educated in the Kurdish language.
Kurdish language education is constitutionally banned in Turkey, and government authorities say the language campaign is being orchestrated by the PKK.
Devlet Bahceli, a deputy prime minister in Turkey's coalition government, charges that the PKK is using the campaign and the students to stir up separatist feelings among Turkey's 12 million Kurds.
Muhammed Tasdemir is a biology student at the Dicle University in Diyarbakir. Mr. Tasdemir, who denies any connection with the PKK, told VOA he was detained for four days at the local police headquarters after signing a petition last month calling for the right to be educated in the Kurdish language.
Mr. Tasdemir says he was blindfolded and beaten and forced to listen to Turkish patriotic songs during his detention. He has been released from prison but is awaiting trial on charges of promoting Kurdish separatism.
Mr. Baydemir and other human rights advocates say the crackdown in Diyarbakir and other Kurdish areas represents a shift in government policy. Up until a year ago, they say, there had been a palpable softening in official attitudes. Many here attribute that shift to a unilateral ceasefire called by the PKK following the capture in 1999 of their leader, Abdullah Ocalan.
Following the ceasefire, the Ankara government appointed officials to senior posts in the southeastern provinces who won praise in the region for their tolerance and efforts to curb abuses by police and other security personnel.
Mr. Baydemir says for a while there was a sharp decline in extra-judicial killings and disappearances allegedly carried out by security forces. So what has changed? Mr. Baydemir believes there is a link between the latest crackdown, including the campaign against the Kurdish language, and Turkey's importance in the eyes of Western governments since the terrorist attacks in September.
He charges that Western governments are keeping silent about the human rights violations because they need Turkey's cooperation in their fight against global terrorism.
Turkish officials dismiss such claims as nothing more that PKK propaganda and point to a series of constitutional reforms approved in October - after the attacks - by the Turkish parliament. The reforms, among other things, ease restrictions on broadcasting and education in the Kurdish language.
If security forces have become more active in the southeastern provinces, officials in Ankara say there is only one reason for that: increased activity by the PKK.(Amberin Zaman, VOA News, January 30, 2002)
Human Rights violations in brief
Death in Custody
On 1 January the woman Varvara Savastin (46) from Moldavia, who was held in custody at the Foreign Department of Istanbul Police HQ. on allegations of "illegal work and a violation of visa", died in custody. Her death was allegedly caused by insufficiency of heart and aspiration. (Aksam-TIHV, January 2, 2002)
Charges against Piskinsüt and Akgül
The public prosecutor in Izmir brought charges against the MPs Sema Piskinsüt and Hüseyin Akgül, who at different times had been chairing the Human Rights Commission in the Grand National Assembly of Turkey and refused to provide names of torture victims they had interviewed. The public prosecutor in Izmir wants the immunity of both MPs to be lifted in order to try them according to Article 230/1 TPC for "misconduct of duty". (Milliyet-TIHV, January 4, 2002)
Investigation against a judge
The Ministry of Justice started an investigation against the judge Ali Haydar Yücesoy, who refused to extend the length of detention for Emrullah Karagöz and Mustafa Yasar, who had been detained in Diyarbakir and held for more than 40 days in custody. The judge had been confronted with such a demand on 20 November 2001. The gendarmerie wanted to continue the interrogation according to Decree 430 that allows for prolonged detention in the region under a state of emergency. Judge Yücesoy had asked for information and documents to support the demand of extension, but had not received any details. The prosecutor at Diyarbakir SSC objected against the refusal and another judge granted a third extension of the period of detention. The interrogation against judge Yücesoy is based on the allegation that he might not be trustworthy. Reportedly further incidents are also part of the investigation. One of them is an official complaint against the officials, who conducted the raid of a house in Silvan (Diyarbakir) on 17 October 2001 that resulted in the death of three people. Meanwhile it was reported that Naif Demirci, detained in Diyarbakir on 21 De-ember and his wife Mekiye Demirci, detained on 22 December, were arrested after 4 days in detention, but taken back for interrogation according to Decree 430. Similar reports were received on Medeni Kavak, who was detained in Diyarbakir on 11 December 2001. (Radikal-Yedinci Gündem-TIHV, January 4, 2002)
Medical Neglect
Cuma Orhan (52), imprisoned in Ceyhan (Mersin) will not be released for a treatment of skin cancer. His wife Serife Orhan had appealed to the State President and was told to approach the local prosecutor. Following her application to the prosecutor Cuma Orhan was taken to Adana Numune Hospital and examined. On the presumption that his illness is not "on the verge of death" he was taken back to prison. Serife Orhan will once again appeal to the State President and the Minister of Justice. (8 January, Yedinci Gündem-TIHV, January 8, 2002)
Death Penalty Demanded
The public prosecutor in Adana opened a case against Sedat Gözükücük on charges of having killed the lawyer Savas Bedir and the civil servant Hasan Findil on 23 October 2001. They had come as bailiffs. During the opening hearing at Adana Penal Court No. 1 the prosecutor demanded twice the death penalty according to Article 450/5 TPC.(Zaman-TIHV, January 9, 2002)
Civil Servants on Trial
Rüstü Kazim Yücelen, Minister of the Interior, announced that criminal and administrative proceedings had been initiated against 20,086 civil servants in connection with the one-day no-work action on 1 December 2000. In Ödemis district (Izmir) the trial against 148 teachers, who had participated in the action continued at Ödemis Penal Court on 29 December 2001. The hearing was adjourned to a later date. (Evrensel-Milliyet-TIHV, January 9, 2002)
Attacks by MHP Followers
On 29 December 2001 the student Abdülkadir Bozdogan was attacked by followers of the Nationalist Movement Party (MHP) at Konya University. He was injured. On the same day the artist Mehmet Budak was beaten by MHP followers in Devrek district (Zonguldak). The attackers Erdal Çolak and his brother Engin Çolak surrendered to the police. (Cumhuriyet-TIHV, January 9, 2002)
Detentions and Arrests in Istanbul
In Istanbul Ilhan Dogan, Haziret Karagöz, Ramazan Avsar and Muhammet Topçu, who had been detained as alleged members of the radical Islamic organization IBDA-C were arrested by Istanbul SSC on 29 December 2001. Some 10 artists from the Mesopotamian Culture Center (MKM) were detained in Istanbul prior to a show at Taksim Square on New Year's Eve. Ali Köroglu, Alisan Önlü, Ferhat Sönmez, Özge Sarisoylu, Mehmet Dalmaz, Resul Karabulut, Ilker Abay, Kemal Orgun and Serap Sönmez were released on 1 January. In Izmir Memduh Demirer was arrested on 3 January on charges of “membership of the PKK". The suspect Kemal Uygun was released. (Cumhuriyet-Yedinci Gündem)
Torture in Solhan
Sefik Tekkaynar, who was detained in Solhan district (Bingöl) on 31 December 2001, declared that he was tortured in custody. He stated that he had been detained, when he visited a friend in Solhan State Hospital and taken to Sehit Recep Batal Police Station. The police officers had tied him to a billard table and beaten him. The chief of the station had stepped on his head and insulted him. Sefik Tekkaynar filed an official complaint with the prosecutor in Solhan. (Yedinci Gündem-TIHV, January 11, 2002)
Torture in Silopi
The students Sehmus Algor, Sehmus Vural and Mustafa Konur stated that they had been tortured following their detention in Silopi district (Sirnak) on 9 January. They had been beaten and their heads had been banged against the wall. At the same time they had been cursed at. Their detention followed a discussion at the Lyceum for Industrial Profession with the history teacher Selda Sidika Ataca, known as a right-winger. The police had come to their houses and following their interrogation at the police station they had been taken to a prosecutor, who ordered their release. A physician in the state hospital had not certified any injuries because of the torture. (Evrensel-TIHV, January 11, 2002)
Pressure in the Prisons
Prisoners in Siirt Prison charged with membership of the PKK announced that their relatives were exposed to threats and pressures. The declaration pointed to the fact that recently detention had been prolonged to 45 days and they feared that preparations were being made to carry out a similar attack than the "massacre of 24 September 1996" (during which 10 prisoners were killed in Diyarbakir). Reports from Nazilli Prison said that pressure was increasing. The Ankara branch of the Association for Solidarity with Prisoners' Families (THYD-DER) announced that the situation of prisoners charged with membership of the PKK had worsened. In Amasya Prison visits among the wards had been suspended and in Yozgat Prison the administration tried to charge the prisoners for electricity and water. Books and journals in Kurdish were not allowed in prison. (Yedinci Gündem-TIHV, January 11, 2002)
Torture in Bingöl
In Bingöl Orhan Armutçu, staff of the journal "Özgür Halk" and Ahmet Akbas were arrested on 12 January, while Erkan Yildirim was released. Yasar Bugruhan and Türkan Bugruhan were released without being taken to the prosecutor. Sirac Budancir, who had been detained with these five people, was also released. He went to the Human Rights Association and filed a complaint about torture at Bingöl Police HQ. He stated that he had been blindfolded, beaten, forced to wait naked on the snow and given electric shocks. From the voices he had understood that one of the torturers was the chief of police, while one of the others was named Tuncay. On 11 January Yüksel Azak, distributor of Yedinci Gündem in Bingöl, was detained and reportedly is still held in custody. (Yedinci Gündem-TIHV, January 12, 2002)
Torturing political prisoners
An investigation into the claims of prisoner from Kandira F-type Prison, who had alleged that they had been tortured during the operations in prisons of 19 December 2000 and that part of their belongings had been stolen, resulted in a decision not to prosecute members of the security forces. Lawyer Gülizar Tuncer had filed a complaint in the name of 65 prisoners. She said that only the testimony of one prisoner had been taken and the decision not to bring charges was based on the testimony of the prison staff. The prosecutor had not even looked into the files on each prisoner. The reports on torture were included in these files. Lawyer Gülizar Tuncer also complained about the fact that she had not been informed about this decision, although the address of her office was well known and added that she would appeal against this decision. (Radikal-TIHV, January 12, 2002)
Restrictions against political prisoners
The prisoner Selahattin Kira, imprisoned in Sincan F-type Prison was not transferred to Istanbul Forensic Institute for an examination whether he can benefit from Article 399 of the Criminal Procedure Code. His father Bektas Hira said that his son had been taken to Ankara Numune Hospital in August 2001 and the physicians there had concluded that the prisoner should temporarily be released for a proper treatment. He had paid for the transport, but allegedly there were no personnel to accompany the prisoner. Cagdas Büyükbas, former editor-in-chief of the journal "Proleter Devrimci Durus", who was sentenced to 45 months¹ imprisonment, is on hunger strike since 22 days. In an article of the journal the action was described as a protest against the fact that the prisoner was held in a isolation in Zile Prison, that he was not allowed to see visitors and his lawyer, did not get newspapers and books and that goods from outside were not handed over to him. (Evrensel-TIHV, January 12, 2002)
Pressure in Prisons
Prisoners in Maras and Bursa, charged with activities for the PKK, declared that they conditions was worsening. In Maras the wards were searched on 9 January under the presence of the prosecutor. The prisoners alleged that this search had been different. All their belongings had been confiscated and they had been insulted in order to provoke them. They had protested by shouting slogans and on that day they had not received visitors. The prisoners in Bursa complained that they did not get the things their relatives had brought for them. The relatives were insulted and some were not allowed in saying that they had no direct relationship. In Kürkçüler Prison (Adana) the 22 HADEP members, who were arrested recently, stated that they will go on hunger strike in protest at torture during detention and the fact that they were not allowed into the ward for political prisoners. (Yedinci Gündem-TIHV, January 15, 2002)
Detention Period in OHAL region
The objection against the prolongation of detention of Naif Demirci (detained on 21 December 2000) and Mekiye Demirci (detained on 22 December 2001) was rejected by Diyarbakir SSC. The court ruled that decree 430 that allows for repeated detention in the region under a state of emergency (OHAL) was still in force. The lawyers Cihan Aydin, Ayla Akat and Metin Kilavuz argued that the detention should not be longer than 4 days according to recent changes in the Constitution, but the court found that all other sentences in Article 19 of the Constitution had remained unchanged, in particular the expression that "detention may be prolonged in the OHAL region". (Radikal-TIHV, January 15, 2002)
Torture in Ankara
On 16 January Ankara SSC No. 1 started to hear the case of 361 defendants, 13 of them in pre-trial detention, in connection with allegations of fraud in the Ministry for Construction. The defendants have to expect sentences of between 3 and 24 years¹ imprisonment. Defendant No. 1, Sedat Aban, deputy state secretary, stated that he had been tortured in detention by being suspended by his arms. He rejected his statement to the police and apologized to former Minister for Construction, Koray Aydin. He added that before his detention he had been informed that the police was putting the detainee Fethi Soydan under pressure in order to testify against him. The hearing will continue today. (Cumhuriyet-TIHV, January 16, 2002)
Detentions and Arrests
Ilhami Saritoprak and Köroglu Karaaslan, who had been detained in Istanbul for their alleged membership in the Democratic Party of Kurdistan-North (PDK-Bakur), were arrested by Istanbul SSC on 15 January. (Yeni Safak-TIHV, January 16, 2002)
Incident in Children's Prison
Reports said that the riot in Bakirköy Women's and Children's Prison on 14 January was the result of ill-treatment. The children stated that they were frequently beaten by the guards, the meals were bad and they had to bribe the guards for getting tea. In their statements to the prosecutor some children said: G.K. (17: "In particular two guards, who were appointed recently, are constantly beating me. I started to have nervous breakdowns. It is almost impossible to get to the director to make a complaint." M.Y. (17): "About 15 to 20 days two friends had a fight. The guards took seven to eight of us to the administration and beat us. If you want to be taken to another ward, you have to bribe the guards. The meals contain beetles and even cigarette butts." G.T. (17): "I was not allowed to go to another ward, although there are enemies in the ward I'm in. About two months ago I was beaten for 17 hours. We felt that only a riot would solve our problems, but they did not want to listen and said Œwait until the prosecutor is here¹. We wanted to open the door because of the smoke, but were not able to." (Radikal-TIHV, January 17, 2002)
Incidents in Akkise
The case concerning the events in Akkise (Konya) on 9 August 2001 started at Ahirli Penal Court on 15 January. The case involved 52 soldiers and 22 civilians as defendants. The soldiers are charged with "ill-treatment", while the civilians are charged with "damaging public property" and "resisting the security forces". In their testimony the soldiers said that the population had been swearing and cursing at them and that nobody ordered them to shoot. The civilians on the other hand stated that the soldiers were not guilty, but the officer Ali Çaliskan was responsible. The incident in Akkise started when two people could not identify themselves during a check by the gendarmerie. The officer Ali Çaliskan came with some 100 soldiers and Hasan Gültekin (21) was killed, Sami Tokmak, Kemal Candan and Ismet Tasbasi were injured. A trial against the officer is continuing at Konya Criminal Court. (Evrensel-TIHV, January 17, 2002)
Detentions and Arrests
Reports from Tokat said that two teachers and members of the trade union Egitim-Sen had been detained and were held at the centre of the intelligence of the gendarmerie JITEM. Teacher Hayriye Keskin was detained on 14 January and Mustafa Özkan, who had been disciplinarily transferred to Tokat from Yalova about a month ago, was detained on 16 January. On 17 January the executives of the Ankara branch of the trade union for workers in the industry for motorized vehicles (TÜMTIS), Haci Çadirli and Hüseyin Babayigit and 8 workers of the transport enterprise Akdeniz kargo were detained. At this place a strike is continuing for more than a months. In Istanbul the chairman of the Union of Democratic Lyceums, Baris Ünal was detained on 16 January. (Evrensel-Yedinci Gündem-TIHV, January 18, 2002)
Death Penalties
The chief prosecutor at the Court of Cassation has filed an objection against the decision by the 9th Chamber of the Court of Cassation to quash the death penalty for the alleged leader of the radical Islam organization IBDA-C, Salih Izzet Erdis (Salih Mirzabeyoglu). The case will now be heard at the Panel of Chambers. On 2 April 2001 Istanbul SSC had sentenced Mr. Erdis to death according to Article 146 TPC. Sadettin Ustaosmanoglu and Mehmet Fazil Aslantürk had been convicted under Article 168 TPC and sentenced to 18 years¹ imprisonment. (Evrensel-TIHV, January 18, 2002)
Torture in Istanbul
The student Mürsel Sargut was allegedly tortured after detention, when he tried to hand over a petition on elective courses in Kurdish to the rector of Istanbul University. In the official complaint to the public prosecutor in Fatih his lawyer Fatma Karakas stated that Mürsel Sargut, student of literature, was detained on 30 November 2001. He said about his detention: "The officers, who interrogated me, wanted me to confess to be a member of an illegal organization and to provide names of other members. When I did not agree, they asked me to undress. They stripped me stark naked and beat me, while also squeezing my testicles. At a different place they hosed me with ice-cold water. They said that they would rape me with a truncheon and kill me in the woods, if I did not agree." Mürsel Sargut was later arrested and reportedly stripped naked and beaten, when he entered Bayrampasa Special Type Prison. (Yedinci Gündem-TIHV, January 20, 2002)
Muslim Clergyman Imprisoned
Ahmet Mahmut Ünlü, known in public as "Ahmet hodsha with the Robe" was arrested on 18 January in order to serve a sentence of 31 months and 3 days' imprisonment after it had been confirmed by the 8th Chamber of the Court of Cassation. The sentence had been given by Istanbul SSC based on Article 312 TPC for comments on the earth quake of 17 August 1999 and confirmed on 21 June 2001. Since then Ahmet Mahmut Ünlü had been wanted. (Cumhuriyet-TIHV, January 19, 2002)
Detentions and Arrests in Istanbul
On 17 January Sibel Güler and Selahattin Hakan Kemaloglu, staff members of the daily Yedinci Gündem, were detained on Taksim Square (Istanbul). They were released on 20 January. In Diyarbakir Bayram Korkmaz was detained as an alleged member of the PKK. In Istanbul Erol Selvi, Bülent Baris Coskun and Ayse Baysen were arrested on charges of membership of the Revolutionary People's Liberation Party-Front (DHKP-C) on 19 January. Sibel Ceren Hacioglu and Murat Karaçeper were released. In Istanbul Baris Ünal, chairman of the Democratic Union of Lyceums was arrested on 19 January on charges of being a member of the Marxist-Leninist Communist Party (MLKP). (Evrensel, Yedinci Gündem-TIHV, January 19-20-21, 2002)
Worsening conditions at Kahramanmaras Prison
Relatives of prisoners in Kahramanmaras appealed to various institutions alleging that the situation in prison was getting worse. They stated that the number of books for each prisoners had been restricted to 3. The guards were threatening the prisoners during searches. The water supply had been cut so that the prisoner had to collect water from rain. Warm water only was provided once in a fortnight. Over the last 2 months lawyers had not been allowed to meet their clients. The human rights organization Mazlum-Der announced that prisoners in Adana E-type Prison had been attacked by guards on 13 January. Lawyers had been informed that the reason for that attack had been a complaint by the prisoners to the supervisory council. After the attack several prisoners were injured, but only one of them was medically treated. In a letter to several ministries Mazlum-Der demanded an investigation into the situation in Adana E-type Prison. A different report stated that the prisoner Mustafa Hira was held in isolation in Sincan F-type Prison, although he was in very poor health. His father Ali Hira stated that his son was on hunger strike since 120 days and that one kidney was not functioning. (Yedinci Gündem-TIHV, January 19-20-21, 2002)
A prisoner lost his memory
The association of prisoners' relatives, TAYAD, announced that the prisoner Cengizhan Pilaf lost his memory because of forcible treatment after he had been taken to hospital from Edirne F-type Prison. He had not been able to identify his sister. Meanwhile Justice Minister Hikmet Sami Türk announced that 8 prisoners on hunger strike and 14 of 139 prisoners on death fast stopped their action on 18 January. (Cumhuriyet-TIHV, January 20-21, 2002)
Ill-treatment in prison
The public prosecutor in Bolu turned down the complaint of Bülent Parmaksiz and Hüseyin Tut on their allegation of "ill treatment and torture" on 30 July 2001, when they were taken from Gebze Prison to Bolu F-type Prison. Their lawyer had complained that they had been stripped naked, body searched and the beards and hair had been cut forcibly and they had been moved in the prison with their underwear. The guardians responsible for that were named as Abdullah Bayir, Barbaros Dede and Israfil Yavuz. Lawyer Gülizar Tuncer said that the prosecutor had only taken the testimony of these guardians. While not bringing any charges the prosecutor had concluded that the complaint was aimed at wearing down the security personnel and making ideological propaganda. The lawyer stated that she would appeal against this decision. (Evrensel-TIHV, January 21, 2002)
Lawyer Detained in Istanbul
The lawyer Seyit Nusret Öztürk was detained on 14 January, when he went to see 22 people, who had been detained in connection with the campaign for education in Kurdish. He wanted to establish the identities of these people held at Istanbul Police HQ. He was released the next day and stated that the reasons for his detention were given as "having been the editor-in-chief of the closed down journal Ekimler". When it turned out that this sentence had been suspended he was released. Two years ago lawyer Öztürk had made a similar experience at the department of traffic. (Evrensel-TIHV, January 22, 2002)
Detentions and Arrests in Istanbul
In Istanbul the police detained 21 persons, who appeared to be followers of the satanists by their appearance (piercing, ear rings, long hair or symbols they were carrying). On 20 January the police detained Ali Dogan, Zilan Dogan, Mustafa Çakmak and Gökhan Bulut, when they were selling the daily Evrensel in Bagcilar district (Istanbul). They were later released. The police in Diyarbakir announced the detention of 55 people alleged to be members of the radical Islam organization Hezbollah. 15 of them were arrested. Since the assassination of former Chief of Diyarbakir Police, Gaffar Okkan, on 24 January 2001 the police detained 1,072 alleged Hezbollah members. 345 of them were arrested. (Evrensel-TIHV, January 22, 2002)
Torture in Malatya
On 21 January 17 of 163 students detained in Malatya, when they wanted to hand over petition demanding elective courses in Kurdish, were arrested. Their names are: Mehmet Bal, Muhammed Demirtas, Zeynep Köse, Evren Aras, Ismail Korkut, Numan Çelebi, Salih Çetin, Burcu Özcan, Erhan Kula, Hüseyin Demirci, Gülsen Aydin, Nesrin Gökalp, Idris Benek, Sinanç Yavas, Resit Yazici, Hüseyin Aslan and Ramazan Yildirim. They will be charged with supporting the PKK. The released students reported that they were not allowed to sleep for 4 days, had to sit on chairs and were not allowed to speak to each other. During interrogation their heads were banged against the wall, officers put fingers into their eyes and they had been beaten by truncheons and sticks. (Yedinci Gündem-TIHV, January 23, 2002)
Korsakoff syndromes in F-type prison
While Istanbul SSC No. 6 rejected the demand for temporary release of the prisoners Murat Bahçeli and Ali Riza Seçik, who are suffering from the Wernicke Korsakoff syndrome, Istanbul SSC No. 1 ordered the temporary release of Mehmet Hakan Canpolat for a period of six months according to Article 399 of the Criminal Procedure Code. All prisoners are held in Edirne F-type Prison and for all Istanbul Forensic Institute issued a report on 28 December 2001, stating that they are suffering from the Wernicke Korsakoff syndromes proposing a temporary release. On 3 January 2002, however, Istanbul SSC No. 6 ruled that the prisoners Bahçeli and Secik should not be released, stating that prisoners, who had been released earlier, had not remained at their homes, some had once again become active and others had gone abroad. For similar reasons the release of the prisoners Kemal Yarar (Sincan F-type Prison), Ramazan Okutulmus, Yusuf Polat and Erdal Öz (Kandira F-type Prison) and Ihsan Civelek (Tekirdag F-type Prison) had been rejected. (Radikal-TIHV, January 23, 2002)
Death Penalty Demanded
On 22 January Istanbul SSC continued to hear the case on the killing of Yildirim Tas and Hasan Hüseyin Mercan in Istanbul on 10 May 1999. During the hearing the defendant Aysel Alhan was told that her application of benefiting from the repentance law had been rejected by the Ministry of the Interior. In 1995 Aysel Alhan had benefited from that law when she was charged as "member of the PKK" at Adana SSC. For the defendants Selçuk Güngör, Hakan Tunç, Mustafa Gül, Yüksel Kaya and Bülent Aytunç Cömert the prosecution demanded prison terms. (Milliyet-TIHV, January 23, 2002)
Hezbollah Operation
In Batman six alleged members of the radical Islam organization Hezbollah were detained on 21 January, after alleged clashes with the police, who wanted to search two houses. Reportedly one police officer was injured. (Yedinci Gündem-TIHV, January 23, 2002)
Workers Detained
In Mengen district (Bolu) the gendarmerie prevented a demonstration by workers of Dev-Maden-Sen affiliated to DISK. The meeting was a protest against dismissals of worker from the Northern Anatolian Mineral Company. The gendarmerie detained the trade unionists Tayfun Görgün, Yunus Akbag, Süleyman Çiplak, Yilmaz Kizilirmak and 15 workers. All of them were released later. (Evrensel-TIHV, January 23, 2002)
Detentions and Arrests in istanbul
In Istanbul 21 people, who had been detained as suspected "satanists" because of black clothes, long hair and piercing, were released on 22 January. The detentions had followed a number of suicides of alleged members of the satanist sect, but the interrogation of the suspects did not reveal any connection to the suicides. Among 29 villagers, who had been detained in Tokat province on allegations of supporting the Workers' and Peasants' Liberation Army of Turkey (TIKKO) Hüseyin Akkemik, Ümmet Bozkurt, Zekeriya Bas and Turan Eroglu were arrested in 22 January. In Antep 14 people were detained on 21 January, including Edip Kaya and Adem Gümüs, distributors of "Yedinci Gündem" and the members of the HADEP, Seyfettin Elçiboga, Sabiha Temizkan, Aydin Sahin, Mustafa Kaya, Sehit Kamil, Yilmaz Yigit, Erdal Usluer, Abdullah Töre, Özmen Durmus, Abdullah Vural, Mehmet Bakir and Mehmet Aslan. In Diyarbakir 3 of 5 people, who had been detained on 19 January, were arrested on 22 January. Süphan Onur, Celal Nergiz and Abdulhalik Nergiz were arrested by a judge at Diyarbakir SSC, while Mehmet Özkan and Kutbettin Onur were released. (Evrensel-Yedinci Gündem-TIHV, January 23, 2002)
Death of Süleyman Yeter
On 23 January Istanbul Penal Court continued to hear the case of the police officers Ahmet Okuducu, Mehmet Yutar (under arrest) and Erol Ersan (under arrest), who are charged with killing the trade unionist Süleyman Yeter under torture on 7 March 1999. The hearing was adjourned for a completion of the files. (Evrensel-TIHV, January 24, 2002)
Torture of the juveniles from Manisa
The trial of 10 police officers accused of torture of 16 juveniles in Manisa continued on 23 January. The court stated that the testimony of defendant Engin Erdogan had not arrived yet. The sub-pliantiffs said that his testimony had been taken on 4 December 2001, but had willingly not been sent so that the defendants might benefit from exceeding the time-limit. The court instructed the prosecutor to find out those people responsible for the delay and adjourned the hearing to 4 March. (Radikal-TIHV, January 24, 2002)
Detentions and Arrests in Diyarbakir
The number of suspected members of the radical Islam organization Hezbollah detained after house raids in Diyarbakir has risen to 9. Two of them, Ibrahim Gülcegiz and Mustafa Bozkurt are allegedly involved in the assassination of Diyarbakir Chief of Police, Gaffar Okkan. Earlier Mehmet Fidanci, Sahin Çeribasi, Fuat Çetin, Servet Yoldas, Sener Dönök and Bedran Selamboga had been apprehended in the same context. The alleged "triggerer" Hasan Sariagaç was killed during a police operation. (Radikal-TIHV, January 24, 2002)
Ex-MP will go to Prison
The prosecutor for the execution of sentences in Ankara has sent a letter to the police instructing them to arrest Hasan Mezarci, ex-MP for the Welfare Party RP. In 1992 he had sent a letter to Nelson Mandela congratulating him for having rejected the Atatürk Peace Nobel Prize "because he was one of the well-known dictators in the world". For these words Ankara Penal Court No. 5 had sentenced him to one year's imprisonment on the grounds that he had "insulted Atatürk". Hasan Mezarci will have to stay in prison for 4 months and 26 days. (Milliyet-TIHV, January 24, 2002)
Demand of Death Penalty
Ismail Ates, on trial at Erzurum SSC as an alleged member of the PKK, who should have been sentenced to death, was released on 24 January, after the Ministry of the Interior accepted his application to benefit from the Repentance Law. (Milliyet-TIHV, January 25, 2002)
Students' Protest in Eskisehir
Following the protest of students at the Anatolian University in Eskisehir against the Law on Higher Education (YÖK) on 6 November 2001 some 60 students were subjected to a disciplinary investigation. All of them were given a warning punishment, and 24 of them were punished by dismissal from university for 1 or and two semesters. The students Emre Atmaca, Ayse Rojda Sendur and Yesim Çitak, who joined the protest activities, were dismissed from university for one year. (Evrensel-TIHV, January 25, 2002)
MHP official on Trial
On 25 January Kadiköy Criminal Court No. 2 continued to hear the
case of Ihsan Bal, chairman of the idealists' union in Kücükbakkalköy
(Istanbul) for having killed Hüseyin Duman, member of the Socialist
Power Party (SIP) on 17 April 1999. At the hearing the ballistic report
on the pistol belonging to Ihsan Bal was read out. Ihsan Bal claimed that
he had lost the pistol some time before the incident. The hearing was adjourned
to 26 February. (Evrensel-TIHV, January 26, 2002)
Torture in Malatya
The student Ali Karaaslan complained that he was tortured after his detention, when he wanted to hand over a petition for Kurdish as elective course to the rector of Inönü University in Malatya. He stated that he and the other detainees had been blindfolded and they had been prevented from sleeping and talking to each other. The lawyer Kadir Akgünes added that the students were not given anything to eat for 24 hours. (Evrensel-TIHV, January 28, 2002)
Death Fasts: Police intervention
On 27 January the police intervened when some people wanted to make a press statement on the issue of "3 doors and 3 locks" in Gazi quarter of Istanbul. The protesters threw stones at the police and 13 people including Fatih Atabey from the weekly "Yedinci Gündem", Nuran Dogan, from the journal "Yasamda Atilim" were detained. Merdan Özçelik, former editor-in-chief of the journal "Alinteri" was detained in Kandira on 25 January. He had been released some time ago, when her health deteriorated on day 242 of her death fast action. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, January 28, 2002)
Pressure in an Adana Prison
Reports from Adana Kürkçüler Prison stated that some prisoners had been put up in single cells and been banned from receiving visits for one month. Prisoners charged with membership of the PKK announced that prisoners in ward C-2 had been beaten on 11 January and locked up in the toilet. (Yedinci Gündem-TIHV, January 25, 2002)
Verdict at Malatya SSC
On 17 January Malatya SSC sentenced the alleged PKK member Mehmet Özen to life imprisonment according to Article 125 TPC: He had been detained injured in Tunceli in 1997 and later his feet had to be amputated. (Evrensel-TIHV, January 28, 2002)
Attack by MHP followers
On 24 January, the 9th anniversary of the assassination of the journalist and writer Ugur Mumcu a commemoration ceremony was held by the Club of Atatürk's Ideas in Eskisehir. The student Vedat Dogan, who participated in the ceremony, was later attacked by five people identified as followers of the Nationalist Movement Party (MHP). Three of them were detained by the police but late released. (Cumhuriyet-TIHV, January 27, 2002)
Detentions and Arrests in Antalya
Cemal Atasay, Aytaç Topçu, Tamer Akkurt and Eylem Zevkliler, who had been detained in Antalya as alleged member of the Union of Islamic Associations and Parishes, were arrested on 25 January. Ugur Güzel, Bekir Yilmaz and Ömer Dere are being wanted. In Izmir Vedat Çayir (20), M.S.S. (17) and G.Y. (16) were detained as alleged PKK members. (Evrensel-Hürriyet-TIHV, January 26, 2002)
HADEP members tortured in Antep
In Antep 3 of 20 HADEP members and official, who had been detained on 22 January were arrested on 28 January. Mustafa Kaya, Yilmaz Yigit and Erdal Usluer will be charged in connection with the campaign in education in Kurdish. Some names of the released persons are: Edip Kaya, Adem Gümüs Seyfettin Elçiboga, Sabiha Temizkan, Aydin Sahin, Abdullah Töre, Özmen Durmus, Abdullah Vural, Mehmet Bakir, Mehmet Aslan, M.Emin Toktaz, Adem Sönmez, Ömer Demir and Muzaffer Bilgiç. After release Sabiha Temizkan, board member of the youth wing of HADEP, said that they had been tortured in detention by electric shocks and beatings. They had also been hosed with pressurized water. (Yedinci Gündem-TIHV, January 29, 2002)
Detentions and Arrests in Izmir
On 28 January Vedat Sayir (Çayir), Yazgülü Yilmaz and Mehmet Sadik Sürer, who had been detained in Izmir on 24 January on charges of membership of the PKK, were arrested by Izmir SSC. (TIHV, January 24, 2002)
Suspicious Death of Soldier
On 14 November 2001 the soldier Mustafa Acar (20) was found dead in his military unit in Artvin. The death was said to be the result of bleeding of the brain due to a fall. The corpse was sent to his family in Antalya. Major Ibrahim Can started an investigation on the suspicious death, when he heard rumours that the soldier was beaten by a sergeant, and demanded that the grave be opened for an autopsy. The grave was opened with the permission of the public prosecutor in Artvin and samples were sent to Istanbul Forensic Institute. The family is now waiting for the result. (Milliyet-TIHV, January 29, 2002)
Teachers on Trial in Istanbul
Istanbul Administrative Court cancelled the punishment of one day's wage lost imposed on the teacher Ergün Gürbüz for participating in the one-day no-work action on 1 December 2000. The decision is a sample case for 194 teachers, who received the same punishment. The court ruled that strike was a natural right and could not be punished. (Evrensel-TIHV, January 30, 2002)
Village Guards on Trial
On 29 January Diyarbakir SSC continued the hearing against 12 defendants, 6 of them village guards, charged with activities for the PKK. The demand by defendant Hamdullah Salman to benefit from the Repentance Law was rejected. In this trial the death penalty is demanded for Mustafa Ürek, Ömer Yaman, Kerem Bilen and Hamdullah Salman. The prosecutor wants the other defendants to be sentence according to Article 169 TPC. (Yedinci Gündem-TIHV, January 30, 2002)
Teachers with Headscarves Dismissed
Osman Güçer, Director for National Education in Konya, announced that during the last two years 207 teachers were dismissed for wearing headscarves during the lessons. (Radikal-TIHV, January 30, 2002)
The Case of the "Islamic Movement" Organization
On 30 January the 9th Chamber of the Court of Cassation held a hearing on the case of 44 defendants from the organization "Islamic Movement", who are held responsible for the killing of journalist Çetin Emeç, driver Aydin Ercan, researcher on Islam, Turan Dursun and the Iranian Ali Akbar Gorani. Defence lawyer Abdurrahman Sarioglu stated that he did not accept the secular order of the State, which had no right to judge on Muslims. The defence lawyers Yalçin Kasaroglu and Sehmuz Poyraz objected to his statement saying that it was not related to the case. On 24 July 200 Istanbul SSC had sentenced the client of lawyer Sarioglu to death according to Article 146 TPC. Under the same provision the defendants Cengiz Sarikaya, Ekrem Baytap, Tamer Aslan and Mehmet Ali Seker had been sentenced to life imprisonment. The defendants Ridvan Çagrici, Ziver Kartal, Mehmet Okatan, Gül Aslan, Hüsnü Yazgan, Mehmet Kaya, Kutbettin Gök, Mehmet Zeki Yildirim, Ihsan Deniz and Mehmet Zeki Deniz had been sentenced to 12.5 years' imprisonment under Article 168 TPC for "membership of the organization". The defendants Abdülkerim Yagmur and Mehmet Salih Yildiz were sentenced to 45 months' imprisonment for "supporting the organization" (Article 169 TPC) and 20 defendants had been acquitted. (Cumhuriyet-TIHV, January 31, 2002)
POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY
Impasse dans la modification des articles répressives
Le gouvernement turc se déchire sur des réformes visant à assouplir la législation protégeant les libertés fondamentales, dont l'examen au Parlement a été repoussé à la semaine prochaine, se retrouvant une nouvelle fois à la peine pour réaliser ses objectifs démocratiques.
Les lois d'harmonisation promises par le gouvernement, surnommées "paquet de mini-démocratie" par la presse en raison de leur modeste portée, font partie d'un Programme national mis en place l'an dernier pour rapprocher la Turquie des critères de Copenhague en vue d'intégrer l'Union Européenne.
"Le but n'est pas la démocratisation, mais bien la restriction encore un peu plus de la liberté d'expression", regrette Ismet Berkan, chroniqueur à Radikal.
Mis à l'ordre du jour d'une séance plénière prévue le 24 janvier, les projets de loi ont posé problème dès leur rédaction en commission, et leur adoption la semaine dernière a suscité un tel tollé que leur réexamen est devenu inéluctable.
Or les trois partis de la coalition au pouvoir (parti de la Gauche démocratique du Premier ministre Bulent Ecevit, de l'Action nationaliste MHP et de la Mère Patrie ANAP) n'ont pas réussi, en une semaine, à tomber d'accord sur ces aménagements, et planchent désormais séparément sur des propositions qui devraient être présentées lundi à leurs leaders.
L'aménagement des articles 312 et 159 du code pénal turc est apparu tellement insuffisant aux yeux des commentateurs politiques et des juristes que la Commissaire européenne en Turquie Karen Fogg est intervenue directement vendredi dernier auprès du Premier ministre Bulent Ecevit pour s'en étonner.
Ces deux articles sont connus pour remplir les tribunaux et les prisons: le premier est la pièce maîtresse des loi anti-terroristes, le second limite drastiquement la liberté d'expression.
Dans l'article 312, la définition du crime consistant en une "incitation ouverte à la haine sur des bases raciales, religieuses, régionalistes, sectaires ou de classe" s'est transformé en "possibilité d'atteinte à l'ordre public en attisant les différences raciales, religieuses, régionalistes, sectaires ou de classe".
Le président de la Cour d'Appel Sami Selcuk, une autorité à l'engagement démocratique reconnu, a dénoncé la nouvelle formulation du texte.
"Mon inquiétude porte sur le sens du mot "possibilité"", a-t-il déclaré au quotidien Radikal jeudi." Quand on parle de "possibilité", on ne peut savoir où cela s'arrête. Le crime doit être défini de manière claire et intelligible", dit-il.
Quant à la modification de l'article 159, elle reprend la notion d'insulte et de mépris à l'égard de "l'identité turque, de la République, de l'Assemblée Nationale, du gouvernement, des ministres, des forces de sécurité et de la Justice" mais elle l'élargit aussi au même crime commis contre les "représentants" de ces institutions.
"Je suis, comme beaucoup, totalement opposé aux modifications actuelles car le spectre s'est élargi", a expliqué à l'AFP le professeur Suheyl Batum, de l'université Bachesehir d'Istanbul.
"Car pour mériter le qualificatif de "démocratiques", il faudrait qu'elles respectent les normes internationales. Or elles ne sont pas plus compatibles avec ces normes ou avec les arrêts de la Cour Européenne des Droits de l'Homme de Strasbourg que dans leur précédente formulation", affirme-t-il encore.
Le débat oppose désormais le vice-Premier ministre Mesut Yilmaz, chargé de coordonner les travaux de rapprochements avec l'Europe, à son homologue ultra-nationaliste Devlet Bahceli, autant opposé à cet assouplissement de l'arsenal répressif qu'à l'utilisation de la langue kurde ou à l'abolition de la peine de mort. (AFP, 31 janvier 2002)
MGK's interference in debates on Articles 312 et 159
Pertaining to the freedom of expression, the mini democratization package, which led to a "mini" crisis among the coalition partners, was also discussed yesterday at Turkey's all-powerful National Security Council (MGK). As the Nationalist Movement Party (MHP)'s resistance could not be broken at Monday's leaders summit, which was held in order to resolve different opinions on the package, Prime Minister Bulent Ecevit had asked his partners to meet once more at the beginning of next week, after yesterday's MGK meeting.
Junior coalition partner the Motherland Party (ANAP) demands amendments to the draft law, which was adopted in its initial form, upon the reactions of the European Union management. ANAP's stance is also supported by Democratic Left Party (DSP). DSP officials noted that certain views that were included in the rationale of the bill would be inserted in the bill's text, and thus it would become more clear with the resolution of the uncertainties. However, coalition partner MHP rejects any small amendment to the bill, which was prepared by professor Sulhi Donmezer and supported also by the military circles. MHP plans to satisfy both its extremist nationalist party base floor and military circles.
Despite MHP's resistance, Ecevit asked his partners, with the aim of gaining extra time to amend the bill, to discuss the bill first of all in their groups at Parliament and then at the leaders summit, which was scheduled to meet at the beginning of next week. If Ecevit's plan comes true, the concept of "possibility of danger," which is included in Article 312, will be replaced with a more exact expression, while new expressions, which will narrow the scope of the Article 159, will be included in the bill.
Since people focused on rather Article 312, the amendment to Article 159, which expands the scope of the related article, has been overlooked. The bill aims to increase the state institutions and corporations, defined in the mentioned amendment, with the inclusion of expression, "parts that represent these corporations and institutions." For instance, a political criticism toward a Deputy may be counted as an insult against the state, rather than being a crime of individual insult. This situation will narrow the area of politics and function as a second shield for deputies that protect them against the political parties, which could not enter Parliament. The limits of freedom of thought will also be narrowed since the media will have to impose a kind of auto-censor.
Upon the resistance of MHP, the efforts to make the bill more concrete at leaders summit, bore no fruits, while the MGK held its longest meeting yesterday. Under the light of the talks at MGK meeting, the issue is targeted to be given a shape until the end of this week and be discussed at next week's leaders summit in order to provide an agreement among coalition partners. (Turkish Daily News, January 30, 2002)
Birant: "These cannot be called adaptation laws"
Turkey is trying to cover ground swiftly to adapt itself to the European standards. It is as if we are running a marathon race. A new democracy package will clear Parliament by March starting with amendments to Articles 312 and 159 of the Turkish Penal Code.
The aim is ensure adaptation to the European Human Rights Convention and the European Court of Human Rights decisions.
The mentality with which we want to adjust to, differentiates between the freedom of thought and the crime of terrorism. It draws a broad line between the effort to protect the country's secular system and integrity and the freedom of thought.
In Europe the freedom of thought concept is quite clear: People can express their views the way they like. They can criticize what they want to criticize the way they want.
Let us give a substantial example:
According to that mentality people can say, "In Turkey, the people of the Aegean region should set up an independent state," and that would not be a crime. This is the freedom of thought approach. However, if they say, "The people of the Aegean region, rise up, take arms and get your rights. Take action to set up your independent state," that would be punished because these words would be considered criminal since they would be inciting people to rebel and to resort to arms, that is, to terrorism.
Though the situation is so clear, look what we are trying to do.
The latest state of 312 still vague
In the past, Article 312 was introduced for two reasons: To prevent Kurdish nationalism and terrorist acts, and to intimidate the Islamist movements. With these provisions, the country's secular system and integrity were to be preserved.
The most significant part of the article was the part which said:
"The person who would openly incite people to hate and hostility by underlining class, racial, religious, sectarian or regional differences will be given a prison sentence in the one to three years range..."
In that particular form the article was so vague that it was implemented in varying ways depending on the mood of the day, the direction the winds were blowing and the political atmosphere. Each judge interpreted it in his own way and took a decision accordingly.
Even intellectual discussions and criticism have been punished by the judges -- in different ways depending on the nature of the judge involved -- in a way stretching the limits of the law. And that came to be called "fighting against terrorism." Even Justice Minister Turk had to admit, during one episode of the 32nd Day TV program, that this article had been interpreted in an exaggerated manner. The enforcement of Article 312 has been constantly criticized by the European Court and Turkey has pledged to the EU that it would amend it and ensure full adaptation to the European Human Rights Convention.
The amendment drafted to keep that pledge is as follows:
"The person who publicly incites people to harbor hate or enmity against one another by underlining the social class, racial, religious, factional or regional differences in a way that would create the possibility of disrupting the public order, would be punished with a prison sentence in the one to three years range..."
The same elements remain. Only the phrase, "publicly inciting to harbor hate or enmity in a way that would create the possibility of disrupting the public order,' is being inserted. Compared to the "old" version this is a little more substantial. However, it is still not clear and specific enough. It is still ambiguous. Again the "freedom of thought" and the act of "inciting terrorism" have been interlinked. Again it will be interpreted in many ways by the judges. Punishment will be meted out according to the winds blowing or the climate.
Some 159 being rendered even more strict
Article 159 concerns the punishments to be given to those who defame and insult the Turkish identity, the Turkish nation, the Parliament, the military and the police, the Council of Ministers or the judiciary. This article has to be changed since it fails to draw any line between criticism on one hand and defamation and insult on the other, causing critical writings to be grounds for punishing the writers for "insulting the state."
However, the draft that has been put before us is even more severe and more vague than the "old one", that is, the article in effect.
For example, if somebody came up and said, "The police or gendarmerie station in our neighborhood is serving no useful purpose. It should be closed down and the units there should be dissolved," he could be punished for insulting the Turkish police or the Turkish army. The proposed draft would allow that.
But what about criticism?
What about freedom of thought?
Where is the line separating criticism from insult?
It is not known to what extent harmony can be achieved with the mentality that exists in Europe and with the Court of Human Rights decisions. For example, Riza Turmen, the Turkish judge at the European Court, says that especially with regard to 312 "the new draft is better than the old one." Others make exactly the opposite argument.
The factor that is all too visible is that Turkey is still preferring to live in a fog of uncertainty. And it is not possible to understand why exactly it fears clarity and openness. (Mehmet Ali Birand, Turkish Daily News, January 24, 2002)
EU urges Ankara to "think twice" on the amendments
The so-called "mini reform package" has not only puzzled the European Union (EU) side, but also gave the signals of a new coalition crisis.
In a meeting with EU officials on Friday, Bulent Ecevit stated that he would try for reconciliation between the Nationalist Movement Party (MHP) and the Motherland Party (ANAP), during the leaders summit to be held on Monday.
"Ecevit said at the meeting that he would do his best to review the package. However, he did not rule out a possible failure, since his government was a coalition," a senior Turkish official, who was present at the meeting said.
The unexpected meeting between top EU officials in Ankara and Ecevit, which took place on Friday, has been the ground for a strongly-voiced reaction of the EU side against the new package of constitutional amendments.
The EU troika told the prime minister that the existing package stayed far from meeting the expectations of Brussels for fulfilling the political criteria.
Foreign Ministry sources stated that EU diplomats also voiced concerns over some recent steps taken, in reference to the harsh attitude of the security forces against the students giving petitions for education in the mother tongue and the refusal against the opening of an Amnesty International office.
The attendees of the meeting at the prime ministry were Secretary General of the EU Volkan Vural, Foreign Ministry undersecretary Ugur Ziyal, EU Commission representative Ambassador Karen Fogg, Spanish Ambassador Manuel De La Camara, Danish Ambassador and the EU troika.
Speaking on CNN TURK's Kafe Siyaset programme on Sunday, Foreign Minister Ismail Cem said that the debate on the harmonization laws will not cause troubles in Turkish-EU relations, contrary to the remarks made by De La Camara on the "Kriter" programme that the exiting package will cause a strong barrier, negatively affecting the momentum reached at the Laeken summit of the EU.
"A serious coalition crack can be seen in the aftermath of the discussion over the new amendments," officials, who are involved in the discussions say.
As a result of the ongoing debate over the harmonization laws, MHP is expected to be marginalized, according to comments in political circles in Ankara.
The National Security Council (MGK) meeting planned to be held on Tuesday is also commented to be critical regarding the harmonization law package.
MHP argues that the territorial integrity of Turkey can be at risk with some changes, which are demanded by the EU.
ANAP, on the other hand, is seen to be more willing for more steps to fulfill the political criteria for EU membership.
Amendments related with Article 312 of the Turkish Penal Code and Article 159, as well as the changes for the improvement of freedom of thought and expression are under the spotlight of the EU side.
ANAP's Erkan Mumcu had reacted against the package during a meeting of the Justice Commission last week, creating a pause in the commission studies.
"Such a package can lead to anti-democratic administration," he said.
In political circles, it is being believed that Mumcu is speaking on behalf of his party lead. (Turkish Daily News, January 28, 2002)
Nouveau ministre chargé des Turcs à l'étranger
Le président de la république turque Ahmet Necdet Sezer a promulgué lundi la nomination d'un nouveau ministre d'Etat chargé des relations avec les républiques turcophones et des Turcs à l'étranger, le docteur Resat Dogru, indique l'agence Anatolie.
Le poste était vacant depuis le limogeage le 24 décembre dernier de Abdulhaluk Cay, à l'origine d'une brouille entre la Turquie et les Etats-Unis suite à l'invitation de "minorités" indiennes à un congrès des peuples turcs organisé sous sa houlette.
M. Resat Dogru, 47 ans, est, comme son prédécesseur, membre du Parti de l'Action Nationaliste (MHP), l'une des trois formations de la coalition gouvernementale dirigée par le Premier ministre Bulent Ecevit.
Le président du MHP et vice-Premier ministre Devlet Bahceli a désigné à la tête de ce ministère important pour la formation nationaliste, ce chirurgien qui a exercé dans plusieurs hôpitaux du pays et qui occupe par ailleurs la fonction de secrétaire général adjoint du MHP.
Resat Dogru est marié et père de deux enfants, précise Anatolie. (AFP, 7 janvier 2002)
Anti-torture lawmaker Piskinsüt forms a new party
A Turkish legislator and human rights advocate whose surprise visits to police stations helped document torture, established her own party Monday, accusing ruling parties of ignoring human rights.
Sema Piskinsut, whose allegations of widespread torture at police stations in Turkey caused tension in the ruling coalition, said Turkish politics was riddled with corruption and that courts were not living up to democratic standards.
"No matter what, this party won't engage in filthy politics," said Piskinsut, leader of the Socialist Democratic Party. "I would rather it died."
Piskinsut also called for an overhaul of the constitution, a legacy of the 1980 military coup, which she said restricted freedoms.
"A new constitution is needed," Piskinsut said by telephone. "Piece-by-piece improvements have been made, but they're not sufficient."
Her centrist party was joined by two other deputies in the 550-seat parliament.
Piskinsut resigned from Prime Minister Bulent Ecevit's Democratic Left Party in September. Most Turks accused Ecevit of silencing Piskinsut after she provided photographs of soundproofed torture cells in police stations.
Piskinsut was replaced as head of parliament's human rights commission with a legislator from a far-right party which is popular among police.
One of the few women members of parliament, Piskinsut had also unsuccessfully challenged Ecevit for party leadership, but was booed off the stage at a party congress and her son was roughed up by Ecevit supporters.(Associated Press, Jan 28, 2002)
PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
L'éditrice Ayse Nur Zarakolu est décédée
Une des militantes courageuses des droits de l'homme, Mme Ayse Nur Zarakolu, est décédée le 28 janvier 2002 après avoir souffert du cancer depuis quelques années . Fondatrice de la Maison d'édition Belge Uluslararasi Yayincilik, elle a été un des cibles du régime d'Ankara en raison de plusieurs livres qu'elle a publiés sur la question kurde et la question des minorités en Turquie.
Elle était également une des fondateurs de l'Association des droits de l'Homme de Turquie (IHD).
Ses funérailles ont eu lieu à Istanbul avec la participation des milliers d'amis et de militants des droits de l'homme.
En octobre 1998, la Foire du livre de Francfort avait choisi Ayse Nur Zarakolu comme symbole de la liberté d'expression.
Condamnée à des amendes et emprisonnée à plusieurs reprises pour avoir publié des livres sur des "sujets tabous comme le génocide arménien", Mme Zarakolu a été empêchée par les autorités turques de venir à Francfort recevoir son prix.
Tout récemment, Zarakolu a été inculpée pour avoir publié le livre d'un ancien député, Hüseyin Turhalli, sous le titre "Le chant de la liberté". Accusée de la propagande séparatiste sous l'article 8 de la Loi Anti-Terreur, elle devait paraître devant la Cours de la Sûreté de l'Etat d'Istanbul le 31 mars 2002 malgré son état de santé grave.
Zarakolu a déjà été mise en prison en 1996 pour avoir publié le livre de Faysal Dagli intitulé Birakuji-La guerre civile des kurdes.
Par ailleurs, la CSE d'Istanbul a condamné Zarakolu le 31 juillet 1996 à une peine de prison de six mois et une amende de 50 millions de LT pour avoir publié le livre de l'ancien maire de Diyarbakir Mehdi Zana intitulé Chère Leyla, cette nuit fut un long exil.
Zarakolu était également jugée par la CSE d'Istanbul pour avoir publié le livre d'Yves Ternon sur le génocide arménien.
Les procureurs à Istanbul l'ont mis en accusation également pour avoir publié un rapport de novembre 1995 du Human Rights Watch Arms Project (HRW). Le rapport, Transferts d'armements et violations des lois sur la guerre en Turquie, a été considéré "diffamation et dénigrement de la sûreté de l'état et des forces militaires" en vertu de l'article 159/1 du code pénal turc.
Ayse Nur Zarakolu était mariée avec Ragip Zarakolu, le rédacteur en chef de la Maison d'édition Belge Uluslararasi Yayincilik et du quotidien Yedinci Gündem.
Noam Chomsky et Jonathan Randal poursuivis par la Turquie
La cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul a, le 21 janvier, interdit la version turque de livre intitulé "After Such Knowledge What Forgivness? My Encounters With Kurdistan", de Jonathan Randal, qui, pendant près de 30 ans fut journaliste au quotidien américain Washington Post, et ordonné sur le fondement des articles 86 et 5680 du code pénal turc, la saisie des exemplaires publiés par les éditions Avesta. "En évoquant une nation kurde au sein de l'unité territoriale de la République turque et un Kurdistan en tant qu'entité étatique distincte, le livre diffuse ouvertement une propagande contre l'indivisibilité de l'Etat et de la nation" souligne l'acte d'accusation qui dénonce l'atteinte portée à l'article 28 de la Constitution.
Les éditeurs s'étonnent quant à eux que ce livre déjà publié en kurde, en anglais, en persan, et en arabe, soit interdit en turc dans un pays candidat à l'Union européenne que Washington se plaît à présenter comme "la vitrine démocratique du monde musulman". Pourtant, l'auteur écrivait dans le préambule "parmi tous les territoires où les Kurdes se trouvent, c'est la Turquie qui offre la meilleure chance pour l'avenir". En attendant cet avenir prometteur, le présent est fait d'interdictions de tout genre et d'humiliations.
Par ailleurs, selon le quotidien turc Hurriyet du 25 janvier, qui reprend l'information du quotidien britannique The Independent, Noam Chomsky, philosophe et linguiste de renom, professeur à la prestigieuse université d'Harvard, s'apprête à aller en Turquie pour assister au procès de son livre intitulé "Interventionnisme américain", publié chez les éditions Aram, et poursuivi pour "propagande séparatiste". "Je voudrais tester la liberté de la Turquie en allant à Diyarbakir" a déclaré N. Chomsky, qui a ajouté que la poursuite en justice d'un livre était "la plus grave atteinte portée contre les droits fondamentaux".
Le livre en question s'est attiré les foudres des autorités turques pour avoir critiqué la politique kurde de la Turquie. "Les Kurdes ont été sévèrement opprimés à travers toute l'histoire de la Turquie moderne En 1984, le gouvernement turc a déclenché une vaste lutte contre la population kurde au Sud-est. Le résultat fut impressionnant: des dizaines de milliers de personnes tuées, deux à trois millions de d'exilés, un nettoyage ethnique massif avec quelque 3 500 villages détruits." écrit Noam Chomsky.
Fatih Tas, l'éditeur du livre, qui doit se présenter le 13 février devant la Cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul, risque un an de prison et Noam Chomsky déclare avoir d'ores et déjà écrit à la commission des droits de l'homme des Nations-Unies pour dénoncer les lois turques.
"Il ne manquait plus que ça, on s'est mis tout seul dans le pétrin" titre le quotidien Hurriyet à sa Une et poursuit en page intérieure "On s'humilie face au monde entier". (CILDEKT, 25 janvier 2002)
Journalist Burak Bekdil's trial under way
The trial against Turkish journalist Burak Bekdil, charged for an article deemed to be "insulting to the state and its institutions" started on 21 December 2001, with a second hearing scheduled for 14 February 2002. International PEN believes that the charges against Bekdil represent a direct breach of his right to freedom of expression, as guaranteed by the European Convention on Human Rights (Article 10).
"For a peaceful life in Turkey, goes the saying, you would need among your close relatives a doctor, a police chief, a car mechanic and, most importantly, a judge." This is how Bekdil, a respected journalist for the English-language Turkish Daily News (TDN) opened his regular "Equilibrium" column, published in the TDN on 28 August. Entitled "Turkey's de jure untouchables", the article goes on to list fourteen steps for those "brave (or crazy) enough to seek justice at a Turkish court". His advice ranges from making friends with the court clerk through to never filing a complaint against a judge. Little did he know that, a month later, he too would find himself grappling with Turkey's "notoriously complex" legal system.
On 25 September, Bekdil was called to the State Prosecutor's office to hear that he would be charged under Article 159 of the Turkish Penal Code ("insult to the state and its institutions") for his article, carrying a maximum prison term of six years. His first trial hearing was held on 21 December, adjourned to 14 February. Bekdil remains free pending the trial decision.
Bekdil, aged thirty-five, is an Economics graduate of the Middle East Technical University, and did his post-graduate studies at the University of Surrey, United Kingdom, on a British Council sponsorship. He has been writing his column for the TDN for ten years. Between 1996 and 1999, he was Ankara Bureau Chief for Dow Jones Newswires and in 2000, was Ankara Bureau Chief for CNBC-e television. He also writes for four western publications, including the United States weekly "Defense News".(WiPC- International PEN, 4 January 2002)
Publication of a series forbidden
In Istanbul the daily "Yeni Safak" was prevented from publishing a series on the so-called "Spider¹s Net", intended to start on 2 January. The decision was taken by Ankara SSC on the grounds that the investigation into this case of fraud was still continuing. On 5 January the police searched the premises of the paper and made an ID check of all the staff. The 20th edition of the journal "Alinteri" was confiscated by Istanbul SSC on the grounds that some articles contained propaganda for an illegal organization. (Evrensel-Yeni Safak-TIHV, January 2-3-6, 2002)
Police storm pro-Islamist Yeni Safak newspaper
Police late on Saturday stormed the main office of Yeni Safak newspaper, known as a pro-Islamists newspaper. No information was available about the reasons behind the operation.
Yeni Safak in its Sunday issue claimed that some circles who were disturbed by the newspaper's new series on graft probes forced the police to make the operation.
Yeni Safak said that a group of police had stormed the bureau without a warrant.
Cumhuriyet newspaper claimed that police were looking for Kazim Albayrak and Muzaffer Albayrak at the Yeni Safak office, who are wanted as a part of a graft probe against Greater Istanbul Municipality.
Yeni Safak Editor in Chief Selahattin Sadikoglu condemned the event and said that the newspaper and these persons had no connection.
"It is an effort to implement censorship. It cannot be acceptable," Yeni Safak General Director Mehmet Atalay said.
Yeni Safak columnist Fehmi Koru in his column on Sunday wrote that, "There was a turmoil in front of the office. Police were checking the identity cards of those wanting to enter the building and prevented people from leaving the building."(Turkish Daily News, January 7, 2002)
An academic and an editor indicted
The public prosecutor of Ankara indicted Prof. Dr. Mustafa Erdogan from Hacettepe University and Kürsat Kopuzlu, editor-in-chief of the journal "Liberal Thought" on charges of having insulted the President of the Constitutional Court, Mustafa Bumin and three members. If convicted they have to expect a sentence of 5 years¹, 4 months¹ imprisonment. (Evrensel-TIHV, January 11, 2002)
Ban for Açik Radio
The 10th Chamber of the National Administrative Court (Danistay) overruled the decision by Ankara Administrative Court No. 9 that had ordered to stop the implementation of a 15-days-ban on broadcasting for the radio station "Acik" imposed by the High Council for Radio and TV (RTÜK) for having published a story by Charles Bukowski. The ban on broadcast will start on 15 January. (Cumhuriyet-TIHV, January 14, 2002)
Theatre Play Banned
The governor for the region under a state of emergency (OHAL) banned the performance of the play "Hearty Hell" that was based on the life of the poet Ahmed Arif. It should have been performed in Diyarbakir on 14 and 15 January. (Evrensel-TIHV, January 14, 2002)
Press Conference Hindered
On 12 January some 10 people, who had been detained in Fatih district (Istanbul) on 26 December 2001 on charges of having violated the Law on Dresses, wanted to hold a press conference in the offices of the Istanbul branch of the Human Rights Association (HRA). Seven of them were detained again on the same charges, when they left the premises of the HRA. (Zaman-TIHV, January 13, 2002)
Cumhuriyet's two journalists on Trial
On 22 January Istanbul Penal Court No. 2 acquitted the columnist Emin Deger and the editor-in-chief of the daily Cumhuriyet Fikret Ilkiz from charges of "insulting Atatürk". The case had been launched for an article of 8 February 2000 under the title of "Ecevit-Gülen on the Way to Globalism". Emin Deger argued that the quotations had been taken from a book of Fethullah Gülen and did not reflect his own opinion. Subsequently he and Fikret Ilkiz were acquitted. (Cumhuriyet-TIHV, January 23, 2002)
Confiscated Publications for "separatist propaganda"
The book "Culture of Ponthos" written by Ömer Asan was confiscated on orders of Istanbul SSC. The prosecutor started an investigation in connection with "separatist propaganda", because the book allegedly deals with the renewal of a Greek State in the Eastern Black Sea region. The book "Last Exile" written by Dragan Babic and published by Ayrinti Publishing House was confiscated on orders of Istanbul Penal Court No. 3. The decision was based on Article 426 TPC on the allegation that the book "injured the feelings of the public". (Cumhuriyet-TIHV, January 23, 2002)
"Freedom of Thought" Trial
On 23 January Istanbul SSC No. 4 continued to hear the case of 65 intellectuals charged for the booklet "Freedom of Thought - For Everyone". At the hearing the defendants Mehmet Sanar Yurdatapan, Abdurrahman Dilipak, Sabiha Ünlü, Ali Gök, Israfil Kahraman, Erdogan Turan, Mustafa Yavuz, Cengiz Tayfur, Yilmaz Tunç and Aydin Polat were present and stated that they had willingly and kowingly signed the booklet as publishers. The court adjourned the hearing to complete the files. Sanar Yurdatapan stated that in the 8th year of their initiative another book entitled "Freedom of Thought 2001" was published and about to be distributed. The new booklet will contain articles and exerpts from books by Celal Baslangiç, Nevin Berktas, Noam Chomsky, Fikret Baskaya, Mehmet Kutlular, Fehmi Koru, Yilmaz Çamlibel, Emine Senlikoglu and Abdurrahman Dilipak, plus a press statement by Eren Keskin and petitions of the campaign for education in Kurdish. (Evrensel-TIHV, January 24, 2002)
A "Isci Köylü" journalist on Trial
On 24 January Ankara SSC continued to hear the case of Memik Horuz, editor-in-chief of the journal "Isçi Köylü". The "confessor" Erol Çetin was heard as witness. Being reminded of the fact that video cassettes existed showing Memik Horuz being on Istanbul on the day, when he allegedly met militants of TIKKO, he stated that he did not remember the dates , but his earlier statements were true. The hearing was adjourned to 20 February. (Evrensel-TIHV, January 24, 2002)
A US author's book cofiscated
Istanbul SSC No. 5 ordered the confiscation of the book "How can I forgive after so much information - My Impressions from Kurdistan" written by the US author Jonathan C. Randal and published by Avesta Publishing House. The order was taken on the grounds that the book contained "propaganda for separatism". Istanbul Penal Court No. 4 ordered the confiscation of the books from Enis Batur called "Apple" and by Metin Üstündag called "Lovers of Sunday". Allegedly the books contain pornographic material. Istanbul SSC ordered the confiscation of edition 21 of the journal "Alinteri" on the grounds that it contained propganda for the Workers' and Peasants' Liberation Army of Turkey (TIKKO). (Evrensel-Radikal-TIHV, January 24, 2002)
Raid of Press Offices
On 24 January the police in Batman raided the offices of the daily "Yedinci Gündem" and the journal "Azadiya Welat" and detained the representative of "Yedinci Gündem", Irfan Aydin and the representative of "Azadiya Welat", Hatice Sen. (Yedinci Gündem-TIHV, January 25, 2002)
Police collect three different humor books
For sometime Turkey has not witnessed the Police seizing books, but recently they have decided to seize three different humor books.
Renowned caricaturist Metin Ustundag's "Pazar Sevisgenleri" [Sunday Lovemakers], Enis Batur's "Elma" [Apple] and Dragan Babic's the "Last Exile" have been seized by the police.
Turkey is acquainted with the capture of political books, recently Turkish book-lovers witnessed the police seizing humorous books.
An Istanbul Court decided that Ustundag's caricature album was erotic. The decision of the court had a shocking effect on Ustundag.
"I feel myself shocked and lonely. The court's decision that says I have violated the morale values of the public made me feel like an alien," Ustundag said.
Stating that he had received positive feedback from readers up to now, Ustundag said that, "If there are some official positions that officials set, I will draw them," in a satirical way.
"As a caricaturists, I reflect the daily talks and swears of people with a little exaggeration," Ustundag added. (Turkish Daily News, January 25, 2002)
Order to close Newspaper
Istanbul SSC ordered the closure of the weekly "Yedinci Gündem" for 15 days for an article that appeared in the issue of 25-31 August 2001 with an interview of Cemil Bayik on "Hope for Peace was created". The order was based on Article 6/2 of the Law to Fight Terrorism that prohibits the "publication of announcements by terrorist organizations". (Evrensel-TIHV, January 26, 2002)
Publication on the Laz Confiscated
The prosecution's office at Istanbul SSC ordered the confiscation of the book "Lazona - The Reality of the Laz People" written by Selma Koçiva. The decision was based on Article 312 TPC (incitement to hatred and enmity). The publishing manager of Tüm Zamanlar Publishing House, Muammer Akyüz, will be indicted together with the author. The book of Cihan Aktas entitled "From Sister to Lady - Experiences of the Islamic Woman in the Public Sector" was confiscated under the same provision. (Yedinci Gündem-Vakit-TIHV, January 25-27, 2002)
Ban for Radio Station
The Highest Administrative Court (Danistay) confirmed the ban of 30 days' broadcasting against Marmara FM that had been imposed in May 2001 by the High Council for Radio and TV (RTÜK). The ban had been imposed for the program "Speeches to Repair Humans", but was quashed by the regional administrative court. Earlier the station was closed for one day and the remaining 29 days started on 26 January. (Vakit-TIHV, January 27, 2002)
Journalists on Trial in Istanbul
On 25 January Istanbul Penal Court No. 2 started to hear the case of Celal Baslangiç and the publishing manager of Iletisim Publishing House, Osman Nihat Tuna related to the book "Temple of Fear". Celal Baslangiç stated that the books contained his observations during trips to Southeastern Turkey.
The articles had earlier been published in the press and no case had been filed for them. Lawyer Hatip Kaplan stated that the public prosecutor had not opened a case himself, but only when the Ministry of Justice told him to. There was an unsigned document in the files recommending the Ministry to open a case. It might be up to imagination who this originated from. The indictment wants the defendants to be sentenced according to Article 159 TPC for "insulting the armed forces". The hearing was adjourned to 15 February.
Another case at Istanbul Penal Court No. 2 refers to an article of Ali Bayramoglu in the daily "Sabah" of 10 May 2001 entitled "Chaos in Ankara". During the hearing the author explained that the article described how the clashes between the institutions distanced Turkey from democracy. The hearing was adjourned to 15 February to listen to the testimony of Semra Uncu, editor-in-chief of "Sabah".
The journalist Hakan Albayrak also stood trial at Istanbul Penal Court No. 2 on 25 January. He stands accused of "insulting the armed forces" in the article entitled "What remains of the 6 arrows?" published in the journal "Gerçek Hayat". (Radikal-Yeni Safak-TIHV, January 26, 2002)
Raid and arrests at a newspaper office
During a raid of the offices of the journal "Özgür Halk" in Izmir on 24 January Ilhami Çinar, Ekrem Altun, Sultan Arasan, Fatma Duman, Günay Aktas, Ahmet Duman and Zeliha Akbay from the journal "Özgür Kadinin Sesi" were detained. Ilhami Çinar and Zeliha Aknay were arrested on 25 January by Izmir SSC. (Evrensel-TIHV, January 26, 2002)
A Book Confiscated in Istanbul
The confiscation order for the book "Sunday Lovers" by the cartoonist Metin Üstündag was lifted by Istanbul Penal Court No. 2. The confiscation order had been taken by Istanbul Penal Court No. 4 on 22 January. Selma Sanci of Sel Publishing House had objected against the decision and now stated that she would not pay the fine, imposed by the prosecutor, because that meant to accept the offence of having published an "obscene" book. (Radikal-TIHV, January 30, 2002)
A publishing house director on trial
The trial of Hasan Oztoprak, the director of Gendas Publishing has started in the National Security Court of Istanbul. For publishing Mehmet Uzun’s book titled "Creating a language", he is accused of "inciting hatred among people by highlighting ethnic differences".
Besides Hasan Oztoprak and his lawyer Ertan Karagoz, the trial was attended by Svante Weyler, from the International Publishers Union and Annika Svanstrom, from the Swedish Consulate, to support the accused.
Declaring his innocence Oztoprak said that he, "was ashamed of being tried for such a lawsuit". He continued by saying he was not in a position to comment on the content of the book and that questions should be directed to the author Mehmet Uzun. Oztoprak also noted the seizure of the book during the process of printing and this resulting in material and moral damages and demanded the decree of seizure to be lifted.
The judges postponed the trial to 16th of April 2002 for questioning of the author of the book, Mehmet Uzun and the writer of the foreword A. Omer Turkes.(Yedinci Gundem, January 30, 2002)
Le procès européen sur la mort d'un journaliste chypriote-turc
La Cour européenne des droits de l'Homme a tenu une audience jeudi à Strasbourg sur une plainte déposée après la mort du journaliste chypriote-turc Kutlu Adali, tué par balles à Nicosie le 6 juillet 1996.
M. Adali, 61 ans, chroniqueur du quotidien Yeni Duzen, l'organe du Parti républicain turc (CTP, gauche), avait aussi assumé au début des années 1980 le poste de chef du cabinet du dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash.
Les juges européens se prononceront ultérieurement sur la recevabilité de la requête déposée par l'épouse du journaliste, Ilkay Adali.
Celle-ci assure que des agents de la Turquie et/ou de la République turque de Chypre du nord (RTCN) ont participé au meurtre de son mari, en raison de ses écrits contestant la politique et les pratiques du gouvernement turc et des autorités de la RTCN.
"Il pensait que Chypre ne devait pas être divisé et que les Chypriotes turcs et grecs devaient vivre dans une république unie fondée sur un système démocratique pluraliste", indique la Cour européenne.
L'assassinat de Kutlu Adali avait été revendiqué par un groupe d'extrême droite, la "brigade de vengeance turque" (TIT).
Chypre est divisée en deux secteurs, turc au nord et grec au sud, depuis l'intervention militaire d'Ankara en juillet 1974 à l'issue du coup d'Etat du nationaliste grec Nicos Sampson visant à rattacher l'île à la Grèce.
La RTCN, non reconnue internationalement sauf par Ankara, s'est autoproclamée en novembre 1983 dans le nord de l'île sous contrôle chypriote-turc. (AFP, 31 janvier 2002)
Journal distributor detained in Van
In Van 13 people were detained, including Sirin Harhar, distributor of the daily "Yedinci Gündem". On 29 January the police came into the coffeeshop "Kilimciler" and detained 8 people including Sirin Harhar. In the morning of 30 January the distributor Mikail Tunçdemir was detained after a raid on his flat. Of the other four detainees only the names of Altan Sen, Harun Aslan and Umut Erdal are known. (Yedinci Gündem-TIHV, January 31, 2002)
FORCES ARMEES / ARMED FORCES
Nouveau think-tank de l'Armée turque
Bekir Çoskun, journaliste au quotidien turc Hurriyet revient, dans ses colonnes du 10 janvier 2002, sous une plume caustique sur la création du centre d'étude et de recherche stratégiques (SAREM). Voici de larges extraits de cet article:
"(Š) Il y a quelques jours le SAREM a commencé ses fonctions après son inauguration à l'état-major turc. Quid SAREM?
"C'est le Centre d'étude et de recherche stratégiques, sous la houlette de l'état-major et composé d'une poigné de militaires et de nombreux civils. Un club de réflexion où siégera en permanence 57 universitaires et où des spécialistes militaires et civils auront pour but d'élaborer de la pensée-stratégie qui sera présentée à l'autorité civile (Š)
"Le chef d'état major turc, le général Kivrikoglu a déclaré au cours de la cérémonie d'inauguration que les avis émis par le SAREM étaient consultatifs et que c'était une sorte de club de réflexion d'informations et d'alternatives, appelé à l'Occident: Un think-tank.
"La partie tank, on l'avait déjà.
"On l'avait ainsi raffiné avec du think
"Supposons: une pensée-stratégie élaborée sous la houlette de l'état-major et présentée à nos civils, pourra-t-elle ne pas "thinker" dans leur tête?
"Bien sûr que siŠ
"Voici quelques pensée-stratégies émises par le général Kivrikoglu, chef d'état-major, dès le jour de l'inauguration:
"' faut absolument déraciner la corruption. (Š) En Argentine, les hommes politiques accusés du marasme économique, sont jugés et condamnés, chez nous on les laisse juger par les élections. Quelle est la meilleure solution?'(Š)
"A mon avis le SAREM est une importante évolution.
"C'est un contrecoup du 28 février.
"Mettre devant le coutumier tank un think, n'est autre qu'une intervention occulte contre ceux qui, par d'innombrables bévues, ont conduit le pays dans la crise (Š)" (CILDEKT, 10 janvier 2002)
Deux chasseurs turcs s'écrasent dans l'est
Deux chasseurs-bombardiers turcs F-4 Phantom se sont écrasés pour une raison encore indéterminée jeudi lors d'un vol d'entraînement près de Darende (est) peu après avoir décollé de leur base, a-t-on indiqué de source militaire à Diyarbakir (sud-est).
Les deux pilotes ont réussi à s'éjecter à temps des appareils et sont sains et saufs, a-t-on précisé de même source.
Les appareils ont décollé de leur base d'Erhac, à quelque 80 km de la zone de crash, a ajouté cette source qui a requis l'anonymat et qui avait dans un premier temps évoqué la base de Diyarbakir (à quelque 200 km plus au sud-est) comme leur lieu de décollage.
Selon des villageois cités par l'Agence Anatolie, les avions
se sont heurtés en plein vol et quatre pilotes ont sauté
en parachute. (AFP, 10 janvier 2002)
La Turquie décide d'acheter 14 hélicoptères Seahawk
Selon le quotidien turc Milliyet du 23 janvier, le président américain Georges W. Bush, a donné le feu vert à la banque américaine Eximbank pour l'autorisation d'un crédit suffisant à la marine turque intéressée par l'achat de 14 hélicoptères Seahawk et d'augmenter ainsi de 324 millions de dollars la dette extérieure turque, qui s'élève à plus de 170 milliards de dollars.
"Un avion rempli d'hommes d'affaires s'est rendu aux Etats-Unis pour encourager l'exportation. Sans rien vendre nous avons acheté. Au lieu de faire effacer notre dette, nous l'avons augmenté puis nous sommes retournés" écrit le journaliste économiste Gungor Uras dans ses colonnes à propos du voyage de Bulent Ecevit aux Etats-Unis. (CILDEKT, 25 janvier 2002)
QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
Réponse musclée de l¹Etat aux étudiants Kurdes
Durant ces derniers jours plus de 20.000 étudiants kurdes, se sont présentés aux différents rectorats des universités pour réclamer l¹enseignement de la langue kurde en matière optionnelle. Alors que le gouvernement refuse catégoriquement de donner suite à cette requête, la plus part des étudiants se sont vus mettre en accusation par différents procureurs de la République.
Dans ce contexte, le 9 janvier 2002, 526 étudiants kurdes demandant la reconnaissance de leur langue maternelle en tant que langue d¹enseignement optionnel, ont été arrêtés et embarqués dans des véhicules militaires à l¹Université du Centenaire à Van.
A cette revendication du droit naturel à l¹enseignement dans la langue maternelle faite par le peuple Kurde de manière totalement démocratique et en dehors de toute violence, l¹Etat turc n¹a su jusqu¹aujourd¹hui que répondre par des moyens répressifs et provocateurs. La candidature de la Turquie à l¹adhésion à l¹Union Européenne devrait en tout état de cause être synonyme de respect des critères de Copenhague c¹est de respect des Droits de l¹Homme, de la démocratie, de la supériorité de la justice et la protection des droits de individus en Turquie quel que soit sa langue, son origine ethnique, sa religion ou bien ses idées politiques. Au contraire l¹Etat maintient sa politique traditionnelle et continue de séquestrer et de réprimer les kurdes, pour le seul fait de réclamer la reconnaissance de leur langue maternelle.
La première réaction à la campagne "Nous voulons un enseignement dans notre langue maternelle" lancée par les étudiants kurdes, et soutenue par tout un peuple, est venue du Conseil de Sûreté National (MGK), qui dans son communiqué de presse donnait carte blanche aux autorités pour mettre fin par tous les moyens à cette campagne. A cette directive la réponse du Haut Conseil à l¹Enseignement (le YOK) a été simple "il faut mette à la porte tous ceux qui réclameront un enseignement en kurde". Dans toutes les universités des affiches du YOK ordonnant aux étudiants de retirer leurs demandes ont été placardées.
Sur ce, à Van, Istanbul, Kocaeli, Adana, Diyarbakir, Izmir, Hakkari et dans beaucoup d¹autres villes du Kurdistan et de la Turquie les demandes des étudiants et des parents ont été rejetées et des centaines d¹entre eux ont été arrêtés.
Ces pratiques de l¹Etat turc, pourtant candidat à l¹adhésion à l¹Union Européenne, sont totalement contraire à l¹éthique démocratique, à la justice et aux Droits de l¹Homme. Nous condamnons par conséquent ces pratiques inacceptables. Nous appelons les responsables de l¹Etat turc à relâcher tous les étudiants kurdes, qui ne réclament que leurs droits les plus naturels, et à lever tous les obstacles injustes à l¹enseignement de la langue kurde.
Nous voulons aussi nous adresser au Conseil des Ministres de l¹Union Européenne et à la Commission: jusque quand allez-vous accepter ces politiques violentes de l¹Etat turc, qui répond par la répression à une demande plus qu¹humaine et légitime des étudiants kurdes? Que pensez-vous faire concernant la Turquie à ce sujet?
Nous attendons des autorités de l¹Union Européenne qu¹elles interviennent et agissent pour respecter le droit à l¹enseignement de la langue maternelle, qui est un es droits fondamentaux cités parmi les critères de Copenhague et donc du droit européen, et pour mettre fin à la violence de l¹Etat turc contre les étudiants Kurdes et leurs familles. Nous appelons, par ailleurs, la presse et l¹opinion publique à être plus attentifs à ce sujet. (Comité d'information du Kurdistan, 9-11 janvier 2002)
10.608 étudiants demandent l'enseignement du kurde
Des centaines d'étudiants et d'élèves, ont été, le 14 janvier, poursuivis pour avoir demandé l'enseignement de la langue kurde aux autorités compétentes turques. 17 des 270 étudiants de l'université de Van, qui ont entrepris la démarche auprès du rectorat, restent toujours en détention, alors que les autres ont été libérés jusqu'au procès après avoir été présentés devant la cour de sûreté de l'Etat (DGM).
De nombreux autres étudiants des différentes provinces kurdes et turques ont présenté le même souhait aux rectorats, qui menacent les étudiants d'expulsion pure et simple. La direction de sûreté d'Istanbul, a, quant à lui, décidé le 17 janvier, d'inculper 22 parents d'élèves dont les enfants, encore en primaire, avaient demandé l'enseignement de la langue kurde. Les autorités turques précisent que l'interrogatoire de 60 autres personnes continue à Istanbul.
Selon le quotidien turc Radikal du 18 janvier, 10.608 étudiants ont d'ores et déjà saisi les responsables de leur établissement et les différents recteurs concernés, et demandé ainsi la possibilité d'avoir le kurde comme matière optionnelle. Parmi ces demandes 6.425 se sont vues opposer une fin de non-recevoir alors que 4.233 ont été enregistrées par les différentes universités.
Ainsi parmi les fins de non-recevoir: 1560 demandes émanent de l'université de Dicle, 900 de l'Université d'Harran, 257 de l'Université d'Inonu, 2 050 de l'Université 100. Yil, 138 de l'Université Kocaeli, 450 de l'Université d'Orta dogu Teknik, 260 de l'Université d'Ankara, 140 de l'Université technique d'Istanbul, 160 de l'université de Yildiz, 100 de l'université de Mimar Sinan, 460 de l'Université de Bogazici, 550 de l'Université d'Istanbul, 140 de l'université d'Uludag.
Les demandes dûment enregistrées sont au nombre de: 140 à l'université de Firat, 1030 à l'université de Çukurova, 300 à l'université d'Anatolie d'Eskisehir, 450 à l'université Dokuz Eylul, 450 à l'université d'Ege, 400 à l'université d'Hacettepe, 300 à l'université de Marmara, 500 à l'université d'Istanbul, 60 à l'université d'Afyon-Kocatepe, 120 à l'université de Sakarya, 138 à l'université de Çanakkale, 325 à l'université de Mustafa Kemal d'Hatay.
Un site Internet a été mis en service à cet effet par les étudiants qui pétitionnent pour l'enregistrement de la langue kurde: www.anadil.8m.com (CILDEKT, 18-25 janvier 2002)
THAD-DER ordered closed in Diyarbakir
In Diyarbakir, following a raid the day before on the Solidarity Association for Families of Detainees and Prisoners (THAD-DER) by a team belonging to the Associations Squad, the association's guest salon was closed down on grounds that an unauthorized canteen was in operation. When THAD-DER officers charged that this action was illegal and contrary to procedure, police, telephoning the association's officers in the middle of the night, told them it was essential that the closed spaces be opened immediately and thus summoned the officers to the association. The officers of the association, who arrived at the association's premises in the company of their attorneys, were shown a written closure order which bore approval stamp number 5835, dated 30 December 2001, of the Diyarbakir Governor's Office, which ordered the association to be closed for a period of three months due to contravention of paragraph 11/o of OHAL Law number 2935. THAD-DER President Abdullah Akengin, in a written statement, later charged that there was no reason or legal justification for the association's premises to have been closed down in this way in the middle of the night.
The closure of THAD-DER has also been condemned by the Diyarbakir branch of the IHD. It said in a written statement that such practices only served to renew fears among all civil society organizations that their right to freedom of organization could be violated, and stated "The OHAL style of government must be ended."
Meanwhile, repressive measures against HADEP continue. Police from the Siirt Security Directorate's Public Order Squad raided HADEP's Siirt provincial and central district buildings the day before yesterday and conducted a search of the party's premises. The police, who checked the identity documents of people present at the time and also searched them bodily, later confiscated the archives and other documents in the party buildings.
Meanwhile, in Balikesir, The HADEP Edremit district building was raided by police three times in one day. Police who raided the district building on 29 December while a meeting was in session seized a number of books. When the HADEP members continued their meeting after the police departed, further raids were carried out at two hour intervals.
In the Cizre district of Sirnak province, the house of HADEP member
Mehmet Gasir was raided by gendarmes as a result of a plot. It is reported
that, during the raid, all his family members were taken outside, and that,
in full view of everyone, the gendarmes then took two Kalashnikov rifles
and a number of documents out of their own vehicle and left them in the
cellar of the house. It has been learned that, since Mehmet Gasir was not
at home at the time, his elder brother Muhsin Gasir, who is at the same
time a member of the party's district administrative board, and his wife
were
summoned and told that "We have found the weapons and documents in
your house" and asked to sign a memorandum to this effect, and that when
they refused to do so, both Muhsin Gasir and the wife of Mehmet Gasir were
taken into custody.
It has also been learned that Hamit Sefa, the HADEP mayor in the Halfeli municipality of Igdir province, was taken into custody by police and pressured, through threats, to resign his position. (Ozgur Politika, January 2, 2002)
Kurdish desk calendar forbidden
Police from the Diyarbakir Security Directorate Associations Squad came to the Diyarbakir office of Azadiya Welat newspaper and served notice that, in accord with directive number 27-12-2001/ 02 (int. aff.)-01248 of the OHAL Regional Governor's Office, the transport into and distribution within the provinces of Diyarbakir, Hakkari, Dersim, and Sirnak of the Pine 2002 desk calendar was forbidden as of 26 December 2001. The police searched the premises following this announcement and confiscated one copy of the Pine 2002 calendar. (Ozgur Politika, January 2, 2002)
Film on Turkish-Kurdish language divide
Hejar, a 5-year old Kurdish girl, escapes a bloody police raid on a relative's home and ends up under the protection of a 75-year-old retired Turkish judge.
The girl cannot speak Turkish, and the authoritarian judge objects to the use of Kurdish in his house.
Partly sponsored by the government, the movie about their tense relationship and the old man's gradual questioning of Turkey's strict one-language policy has won over moviegoers here. "Big Man, Small Love" reflects a more relaxed attitude toward Kurdish language and cultural expression, and is Turkey's selection to compete for the foreign-film category of the Oscars.
The movie includes bits of dialogue in Kurdish with Turkish subtitles.
Kurdish is still banned in formal settings and in education in Turkey; a recent plea by Kurdish university students that the government allow the language to be taught on campus has landed on deaf ears.
But things have loosened up since the days when Turkey's estimated 12 million Kurds - nearly a fifth of the population - were banned from speaking Kurdish under a policy enforced from 1983 to 1991.
In the film, Hejar ends up with a relative in Istanbul after her parents are killed in their village in clashes between government forces and Kurdish separatists / terrorists. The relative is sheltering two fugitive militants, and all three are killed when police raid the home. Hejar escapes by hiding in a cabinet.
Horrified at the extra-judicial killings, the judge takes Hejar in while he tries to decide whether to hand her over to police or look for her other relatives.
Many girls in villages in Turkey's impoverished and mainly Kurdish southeast speak only Kurdish.
The judge, however, refuses to believe that Hejar cannot speak Turkish, and he bans the little girl and his Kurdish maid, Sakine, from conversing in Kurdish.
"Don't let me hear you speak Kurdish again," the judge, played by actor Sukran Gungor, tells the woman in one scene.
Like Turkey itself, however, the old man eventually mellows and even learns some Kurdish words.
"Negri!" ("Don't cry" in Kurdish) he pleads with Hejar.
Recently, Turkey's parliament, under European Union pressure, partially lifted a constitutional ban on broadcasts in Kurdish, but security forces can still order broadcasts off the air for security reasons.
Restrictions on Kurdish stem from the government's fear that granting cultural rights to Kurds would divide the country along ethnic lines and amount to concessions to the terrorists who have waged a 15-year war for autonomy. The fighting has claimed 37,000 lives.
In the movie, Hejar (played by 6-year-old Dilan Ercetin) repeatedly screams obscenities in Kurdish. Turkish subtitles appear on the screen, prompting chuckles from one recent audience in Ankara.
"I can identify with the judge," said Pinar Ayaz, a student. "So many of us have difficulty accepting that some people in the east cannot speak Turkish. Our mentalities are now slowly changing."
The movie's writer and director, Handan Ipekci, a relative newcomer to Turkish cinema, said the violence in the southeast inspired her to tell this tale and base it on the language divide.
"It was a difficult time, people were killing each other, I thought something had to be done," Ipekci said in an interview.
The Ministry of Culture contributed some dlrs 30,000 while Euroimages, which sponsors European films, provided the rest of the dlrs 850,000 budget.
The film won five awards at the Antalya Film Festival, Turkey's leading film awards, including best film and best screenplay.
Turkey's top movie critic, Atilla Dorsay, calls it "the most important production of contemporary Turkish cinema. I don't recall ever seeing such a Turkish film."(Turkish Daily News, January 4, 2002)
Risk of torture or ill-treatment in Bingol
Five of the people named above have been in detention since 9 January at Police Headquarters in Bingöl, south-east Turkey. They are reportedly being held in incommunicado detention and are at risk of torture or ill-treatment.
They were arrested with fifteen-year-old Siraç Budancir who was released on 11 January. He reports that during his detention, he was blindfolded, forced to lie in deep snow, given electric shocks and sprayed with pressurized water. He also reports that he saw Orhan Armutçi, who works for the pro-Kurdish newspaper Özgür Halk, being subjected to the same treatment and that he later heard him crying out.
Local human rights defenders have not yet been informed about the official reasons for the arrest, but believe the five are being interrogated on suspicion of being connected to the armed opposition group PKK.
Whereas torture is rarely reported from prisons, in police and gendarmerie stations, torture appears to be regularly used to extract confessions, elicit information about illegal organizations, intimidate detainees into becoming police informers or as unofficial punishment for presumed support of illegal organizations. Torture methods in Turkey documented by Amnesty International include severe beatings, being stripped naked and blindfolded, hosing with pressurized ice-cold water, suspending by the arms or wrists bound behind the victim's back, electric shocks, beating the soles of the feet, death threats and sexual assault. (Amnesty International, January 11, 2002)
"PKK retreated, we forgot about the Southeast!"
I feel like screaming, grabbing those in Ankara by the lapels. This much indifference is simply too much. There had been bloodshed for 15 years, the country was divided. In the end security was established -- at a very high cost. Ocalan changed his attitude. The PKK adopted a new approach. The military said, we have done our share of the job and now it is your turn. And what has the state done? Has it kept any of the promises it had made?
As a society we have a very short memory. But this is simply too much. No one is thinking of it. No one is lifting a finger. We have already forgotten all about it. Once again we have abandoned the Southeast to its sad fate. Once again we have shown that we cannot rid ourselves of the habit of solving the problems merely by hitting and breaking, that is, with brute force. We have obviously nothing to do with modern practices, such as using reason, striving for that, making plans according to a program or dressing the wounds.
What a great shame...
I am sure you too are full of resentment.
Just think about the fact that for a period of 15 years this region saw only terror, counter-terror, blood and death. Some 30,000 people of this country lost their lives. Millions migrated to other parts. Hundreds of thousands suffered. Hunger, misery and death abounded. All the systems of the country were in tatters. Democracy received incredible wounds.
While the fight against terrorism was continuing, the state kept making the same pledges over and over. If terrorism came to an end people's expectations would be met, funds would be channelled into the region, the shortcomings would be eliminated and people would be treated as human beings should. The only condition was that terrorism should come to an end. At that time, the persons who said all these made ample promises -- whether because they did not believe that terrorism would come to an end or whether they did not want terrorism to come to an end, we do not know. And, what is worse, everybody believed them.
In the end, thanks to the great sacrifices made by the security forces, the change in the international conditions and Washington's making a choice in favor of supporting Turkey, terrorism was brought to a halt.
Abdullah Ocalan of the outlawed PKK changed -- or was compelled to change -- his basic policies. He forced the PKK as well to undergo a similar change. And a brand new development began. Terrorism withdrew from the region. Tranquillity was achieved.
The military was the first to make the most significant announcement: We have done all we could to bring the terrorism to a halt. From now on the wounds have to be dressed. This task belongs to the political authority. And the political authority made high-sounding statements, disclosing a series of "measures packages" which turned out to contain not even a pebble.
Then the economic crisis came to dominate the country's agenda and the promises made in the past were forgotten.
Had it not been for the replies given to a formal question Diyarbakir Deputy Sebgetullah Seydaoglu posed to the prime minister in Parliament, we probably would not remember how bad the situation is.
It is known that the number of evacuated villages is around 4,000. Official statistics indicate that hundreds of thousands of people live in misery in nylon tents.
And, in the face of all that, what has the state done?
Over the past two years, the state has reportedly had 770 houses built in 11 settlements in the context of the "returning home" program. Construction is reportedly continuing on another 435. And, for the hundreds of people driven out of their villages, 5,853 houses have reportedly been built at the provincial or county seats where they live.
Over the past 17 months only 30,000 people have reportedly been permitted to return to their villages and TL 3 trillion has been spent to reconstruct their houses which had been burnt down, torn down or in a decrepit state due to the fact that no one was taking care of them.
My God! These figures sound like a joke. It is as if they are making fun of the people.
Look, especially, at the amount of aid provided in a city such as Diyarbakir, a city which attracted the greatest number of people driven out of their villages, a city full to the brim: A total of TL 250 billion was handed out during the 2000-2001 period.
One would be too embarrassed to disclose such a figure.
The state has "closed up the book" now that terrorism has come to an end, the PKK has laid down its weapons and Ocalan has been jailed. It has shelved the "file." And the officials are no longer getting lavish amounts of compensation anyway. So, just never mind!
The governor of Diyarbakir has made so many statements in a row. He has said that somebody has to make a move. He points out that a new "repentance law" must be passed and that funds must be channelled into the region.
Not a voice is being heard from Ankara.
You would think that the gentlemen there are preoccupied with major policies, wouldn't you? Out of the question. They have been caught in a vicious circle. They cannot go beyond gossiping.
And, since not a word is coming from the politicians, the bureaucrats continue to sit smugly.
If hunger and misery continues in the Southeast in this manner the state may come face to face with the kind of situations that would make the PKK trouble seem a small issue. Hungry and desperate people would not care for anybody.
If you sacrificed a small number of your posh cars, if you trimmed down the bureaucrats' lavish spending, you can find the resources needed to dress the wounds in the Southeast.
The people of the Southeast do not deserve this treatment. Later, when they take up pickaxes and spades and start marching, none of us will have the right to open our mouths. And we will be too ashamed to turn to the military and say, "Save us!"
Wake up! It is high time you did that.(Mehmet Ali Birand, Turkish Daily News, Jan 11, 2002)
12-article ultimatum to the PKK
A security forces report says the PKK is camouflaging its objective to divide Turkey by putting backing moves for Kurdish education rights.
January 16 A report compiled by Turkey's security forces has listed 12 steps that the outlawed terrorist organisation the PKK should implement in order to show that it has sincerely abandoned its campaign to promote separatism.
The report, released on Tuesday, said that if these steps were implemented then the Turkish state, acting in an atmosphere of democracy freed from the threats of terrorism and separatism, would evaluate the situation.
According to the report, the campaign being carried out at some universities demanding education in Kurdish was organised by the PKK. The rational behind these moves, the report said, was that if Kurds could get education in the Kurdish language because they are Kurds, then the language would gain official. This would then mean that there could be classes history and geography, and that Kurdish would be accepted in business, the legal profession and other areas of society.
Consequently, the report said, hundreds of associations, foundations and organisations established by Turks and Kurds would come to a point of disbanding and separation would be reflected throughout the whole society. Among the measures that the report called on the PKK to act upon was the removing the word Kurdistan from its title and from other institutions active abroad.
The PKK should also stop taking part in official or semi official meetings held in countries, such as Germany and Belgium, while using the name Kurdistan it its title. The pro-PKK Medya TV in its Turkish and Kurdish broadcasts should not refer to the south east and east of Turkey as Kurdistan or describe the region as Kurdish provinces and cease its criticism of Turkey.
The report also called for the activities of the Kurdish Independent Congress to be halted, the practice of putting Kurdistan on maps on internet sites and publication of the organisations should be ceased.
Projects such as the Kurdish Businessmen's Association, the Kurdish Language Board, and the Kurdish Encyclopaedia should cease and the PKK and its affiliates should end their policy of rejecting both Atatürk and the Turkish national anthem, according to the report.
The document also calls for an end to support to Armenian groups that are conducting active anti-Turkey policies at the international level and for all members of the PKK to lay down their arms and surrender to the security forces. (NTV, January 16, 2002)
Deux militants kurdes tués lors d'une fusillade
Deux rebelles kurdes présumés ont été tués mercredi lors d'une fusillade avec les forces de l'ordre dans une zone d'habitation de la localité de Silvan (sud-est), a-t-on indiqué de source officielle.
Les forces de l'ordre avaient encerclé une maison après avoir reçu un renseignement selon lequel deux membres du PKK s'y cachaient, a expliqué Cemil Serhadli à l'agence Anatolie.
Quatre personnes sont sorties de la maison en répondant à un appel à se rendre mais deux autres sont restées à l'intérieur et ont ouvert le feu. Ils ont été tués dans la fusillade consécutive, a indiqué M. Serhadli, selon qui 2 fusils, deux grenades et des balles ont été retrouvées dans la maison. (AFP, 16 janvier 2002)
Leyla Zana demande sa libération avec ses collègues
Le député ANAP de Diyarbakir, Sebgetullah Seydaoglu, a, le 16 janvier, déclaré au cours de la réunion de son groupe parlementaire que le temps pour la libération des députés kurdes emprisonnés depuis 8 ans en Turquie, était venu. Interrogé le lendemain par la presse, il a souligné que la situation médicale des anciens députés justifiait leur "amnistie", en précisant que Leyla Zana accepterait cette fois-ci une telle décision si ses collègues bénéficiaient du même sort. "Je me suis entretenu avec eux, Leyla Zana désire être amnistiée, accompagnée des autres députés kurdes. Si le président Sezer décidait une telle amnistie, L. Zana l'accepterait" a-t-il déclaré.
L'amnistie de Leyla Zana, qui souffre notamment d'ostéoporose et des problèmes de circulation, avait été à l'ordre de jour en 1998, mais Mme Zana refusant un traitement de faveur par rapport à ses collègues, avaient rejeté l'offre du président turc avant même que la procédure ne soit bouclée. (CILDEKT, 18 janvier 2002)
L'offensive juridico-policière contre le HADEP s'intensifie
Le procureur général turc Sabih Kanadoglu a, le 17 janvier, requis devant la Cour constitutionnelle l'interdiction du HADEP pour "liens avec la rébellion kurde armée".
M. Kanadoglu a déclaré à la presse après son réquisitoire de plus d'une heure qu'il avait expliqué à la cour en quoi le HADEP était devenu un foyer d'activités attentant à l'unité indivisible de la Turquie, principe posé par la Constitution. "Nous avons aussi examiné les preuves dans cette affaire et j'ai demandé à la cour d'interdire ledit parti au vu de la gravité, l'étendue et la nature de ses activités", a-t-il ajouté.
Dans cette procédure ouverte en janvier 1999, le HADEP est accusé d'être lié au PKK. L'acte d'accusation affirme que le HADEP agit sous les directives du PKK, lui sert d'outil de propagande et que ses bureaux étaient devenus des "centres de recrutement" pour gagner les militants à la cause du PKK. Le HADEP, qui prône une solution pacifique à la question kurde, rejette ces accusations. La Cour constitutionnelle doit entendre la défense du HADEP le 30 janvier. Les partis pro-kurdes en Turquie ont régulièrement été interdits par la Cour dans le passé.
M. Kanadoglu a accéléré la procédure en demandant aux juges de se saisir du cas du HADEP le plus rapidement possible en faisant valoir que tout délai serait préjudiciable à l'unité du pays. Une interdiction du parti pro-kurde ne manquerait pas de créer des tensions entre la Turquie et l'Union européenne à laquelle la Turquie est candidate, ce qui requiert de sa part des efforts pour améliorer son désastreux bilan en matière de respect des droits de l'Homme et de la démocratie.
Par ailleurs, trois membres d'une section locale du HADEP ont, le 15 janvier, été écroués à Adana, pour "assistance à une organisation séparatiste". Les trois hommes, interpellés auparavant par la police anti-terroriste, ont été présentés à la Cour de Sûreté de l'Etat qui les a fait incarcérer après les avoir inculpés d'"assistance à une organisation séparatiste", expression qui désigne le PKK. Une quinzaine de membres du HADEP avaient été, il y a quelques jours, placés en garde-à-vue dans la même ville d'Adana. (CILDEKT, 18 janvier 2002)
Case against the Diyarbakir Representation of the TIHV
The public prosecutor in Diyarbakir launched a case against lawyer Sezgin Tanrikulu, representing the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) in Diyarbakir, on charges of "opening a health centre without permission." The case will start at Diyarbakir Penal Court No. 2 on 19 March. The indictment alleges that "banned publications were found during the raid of the offices on 7 September 2001" and that "the fine was not paid within the necessary time". The prosecutor wants lawyer Sezgin Tanrikulu to be sentenced according to Article 119 of the Law on Private Hospitals and Article 526 TPC for "not listening to official orders". On 7 January Sezgin Tanrikulu had handed in an application pointing out that the search of 7 September 2001 had been carried out without official permission and that the files of patients had been confiscated. The investigation on charges of "supporting members of illegal organizations" had been turned down and similar cases opened against the TIHV's representations in Adana and Istanbul had resulted in acquittals. (TIHV, January 17, 2002)
Délai d'un mois accordé au HADEP pour sa défense
La Cour constitutionnelle turque a décidé d'accorder un délai supplémentaire d'un mois pour sa défense au HADEP, menacé d'interdiction pour liens avec la rébellion kurde armée, a annoncé mardi le vice-président de cette instance.
La Cour a ainsi répondu favorablement à une demande déposée par le président de la formation pro-kurde, Murat Bozlak, a indiqué Hasim Kilic aux journalistes, selon l'agence Anatolie.
La Cour constitutionnelle devait entendre initialement la défense du HADEP le 30 janvier.
Le procureur général Sabih Kanadoglu avait requis la semaine dernière devant la Cour constitutionnelle l'interdiction de ce parti pour liens avec les séparatistes du PKK.
M. Kanadoglu avait alors expliqué à la cour en quoi le HADEP était devenu un foyer d'activités attentant à l'unité indivisible de la Turquie, principe posé par la constitution.
Dans cette procédure ouverte en janvier 1999, le HADEP est accusé d'être lié au PKK, qui a mené pendant 15 ans une guérilla armée dans le sud-est anatolien à majorité kurde pour créér un Etat kurde indépendant.
L'acte d'accusation affirme que le HADEP agit sous les directives du PKK, lui sert d'outil de propagande et que ses bureaux étaient devenus des "centres de recrutement" pour gagner les militants à la cause du PKK.
Le HADEP nie ces accusations et affirme prôner une solution pacifique à la question kurde.
Les partis pro-kurdes en Turquie ont régulièrement été interdits par la Cour dans le passé.
M. Kanadoglu avait accéléré la procédure en demandant aux juges de se saisir du cas du HADEP le plus rapidement possible en faisant valoir que tout délai serait préjudiciable à l'unité du pays. (AFP, 22 janvier 2002)
Dismissal for Invitation in Kurdish
Recep Simsek, teacher in Lice district (Diyarbakir), was dismissed from duty, after he had printed an invitation to his wedding that carried a Turkish poem and the text for the invitation in Kurdish. (Zaman-TIHV, January 22, 2002)
Turkey Seeks to Quell Kurd Language Demands
In a move likely to further jeopardize Turkey's hopes of joining the European Union, authorities imprisoned 17 students Tuesday as a crackdown continued against Kurds demanding the right to study their own language.
The students were accused by a special state security court of "promoting separatism and inciting racial hatred" by signing a petition calling on their local university to introduce a course on the Kurdish language. They were jailed pending trial in the largely Kurdish province of Malatya in eastern Turkey and face a minimum sentence of three years in prison if found guilty.
The students were acting in concert with about 11,000 ethnic Kurdish students, their families and sympathizers across Turkey who have signed petitions during the last two months in a bid to end constitutional bans on Kurdish language education. Education in Kurdish is forbidden under the Turkish Constitution, and Education Minister Metin Bostancioglu reaffirmed the government's position against Kurdish language courses Tuesday.
The government is under pressure from the European Union to offer ethnic Kurds the right to express themselves freely in their own language as a precondition for Turkey's entry into the economic bloc.
Use of the Kurdish language was banned during military rule in 1980 and has emerged as the main political battleground between Kurdish nationalists and the Turkish government.
The ban on using Kurdish in public places was eased in 1991, but restrictions on broadcasting, publication and education continue to be enforced. Turkish authorities fear that granting such broader language rights would be followed by further demands for autonomy from the country's estimated 12 million ethnic Kurds and the establishment of an independent Kurdish state in the largely Kurdish southeastern provinces.
Turkey's three-party coalition government led by Prime Minister Bulent Ecevit charges that the Kurdish language campaign, which began in November, is being orchestrated by the Kurdistan Workers Party, or PKK, to rekindle separatism.
Abdurrahman Demir, a 20-year-old student at Dicle University in the largely Kurdish province of Diyarbakir, said in a recent interview that security forces arrested him last month after he joined the Kurdish language campaign.
"I was stripped naked and beaten by security forces until I signed a confession saying that I had been acting under orders from the PKK," he said.
Demir signed the confession and is awaiting trial on charges of promoting separatism.
Not all students who have signed the petition have been jailed, but many of them have been expelled by their universities.
Hopes that Turkey would work toward accommodating Kurdish demands rose after the 1999 capture of PKK leader Abdullah Ocalan. A Turkish court sentenced Ocalan to death by hanging the same year, but the government stayed his execution pending a review by the European Court of Human Rights in Strasbourg, France. In return, Ocalan called off the PKK's 15-year armed campaign for an independent homeland.
Ocalan, who is the sole inmate of an island prison off the coast of Istanbul, now says that lifting bans on Kurdish language education and broadcasting will satisfy the Kurds' demands for more cultural rights. However, some of his former followers now regard him as a traitor to the cause.
The Ankara government has brushed aside Ocalan's overtures as a ploy to place the Kurdish issue on an international platform in the context of Turkey's bid to join the European Union.
Turkey's parliament passed legislation in October that eased bans on Kurdish language broadcasting but left the education ban in force. Despite the new law, at least two radio stations in Diyarbakir province and the southern Mediterranean port of Mersin received heavy fines in recent months for airing Kurdish songs. (Amberin Zaman, Los Angeles Times January 23, 2002)
A Calendar in Kurdish Confiscated
Bursa Penal Court No. 1 decided to confiscate a calendar that was distributed during the congress of the HADEP in Bursa on 20 January. The calendar was allegedly written in Kurdish and 15 February, the day when PKK leader Abdullah Öcalan was apprehended, was highlighted. (Evrensel-TIHV, January 24, 2002)
Police intervention in actions for "Disappeared"
The police intervened, when on 25 January people in various places of Turkey tried to protest against the "disappearance" of the executives of the HADEP in Silopi, Serdar Tanis and Ebubekir Deniz. On the anniversary of their "disappearance" 4 police officers and 8 HADEP members were injured and 70 people were detained.
In Diyarbakir 5 HADEP members were injured and 14 people were detained. They were later released. Only Osman Ocalik was detained again after his release. In Tarsus district (Mersin) some 40 people were detained including Hasan Yurtsever, Ekrem Polat and Abdullah Ölmez. 10 of the detainees were released in the evening hours.
In Bingöl 68 people were detained including Mehmet Becerikli, chairman of the local branch of HADEP and Ridvan Kizgin, chairman of the local branch of the Human Rights Association (HRA). In Batman a large number of people were detained including Nurhayat Altun, from the central board of HADEP. In Antep the HADEP officials Tuncer Bakir, Abdullah Ince, Mehmet Aslanoglu and another person were detained. (Yedinci Gündem-TIHV, January 26-27-28, 2002)
La demande européenne concernant Zana et ses collègues
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Walter Schwimmer, a, le 23 janvier, demandé à la Turquie d'exécuter et d'appliquer les arrêts et décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, au cours d'un briefing en marge de la session de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg.
"La Cour européenne des droits de l'homme a rendu un arrêt dénonçant l'injustice et la partialité du procès des députés kurdes du parti de la démocratie (DEP), et demandé par conséquent un nouveau procès les concernant.
Nous attendons que la Turquie se conforme aux décisions de la Cour européenne" a déclaré W. Schwimmer. À ce jour, dans cette affaire, Ankara s'est contenté de payer une pénalité symbolique sans aborder la question de la détention arbitraire de Leyla Zana et de ses collègues, qui dure depuis près de 8 ans, alors que par la voix de ses Premiers ministres successifs, Mme Tansu Çiller et M. Yilmaz, il s'était engagé à respecter les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme. (CILDEKT, 25 janvier 2002)
Délai supplémentaire d'un mois pour le HADEP
Hasim Kilic, vice-président de la Cour constitutionnelle turque a, le 22 janvier, annoncé que celle-ci décidait d'accorder un délai supplémentaire d'un mois pour sa défense au parti de la Démocratie du Peuple (HADEP - pro-kurde), menacé d'interdiction. La Cour a ainsi répondu favorablement à une demande déposée par le président du HADEP, Murat Bozlak, a indiqué Hasim Kilic.
La Cour constitutionnelle devait entendre initialement la défense du HADEP le 30 janvier. Le procureur général Sabih Kanadoglu avait requis la semaine dernière devant la Cour constitutionnelle l'interdiction de ce parti. M. Kanadoglu avait alors expliqué à la cour "en quoi le HADEP était devenu un foyer d'activités attentant à l'unité indivisible de la Turquie", principe posé par la Constitution. M. Kanadoglu avait accéléré la procédure en demandant aux juges de se saisir du cas du HADEP le plus rapidement possible en faisant valoir que tout délai serait préjudiciable à l'unité du pays.
Dans cette procédure ouverte en janvier 1999, le HADEP est accusé d'être "lié au PKK", l'acte d'accusation affirme que le HADEP agit sous les directives du PKK, lui sert d'outil de propagande et que ses bureaux étaient devenus des "centres de recrutement" pour gagner les militants à la cause du PKK. Le HADEP nie ces accusations et affirme prôner une solution pacifique à la question kurde.
Les partis pro-kurdes en Turquie ont régulièrement été interdits par la Cour dans le passé. (CILDEKT, 25 janvier 2002)
Ecevit s'oppose catégoriquement à un enseignement en kurde
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit s'est catégoriquement opposé à un enseignement en kurde en Turquie, qualifiant les tentatives en ce sens de "manoeuvre visant à diviser la Turquie", lors d'un entretien vendredi soir à la chaîne d'information CNN-Turk.
"Nous ne pouvons l'accepter (l'enseignement du kurde dans les lycées
et les universités), c'est impossible
Campaign on Education in Kurdish", a-t-il notamment dit.
Il a estimé que les récentes manifestations dans les grandes villes de Turquie pour réclamer une éducation en kurde relevaient de "manoeuvres utilisant les jeunes et émanant de certains pays d'Europe visant à diviser la Turquie".
L'éducation dans une autre langue que le turc, donc le kurde, est interdite, selon la constitution turque.
La campagne pour demander l'enseignement en kurde a débuté en novembre dernier dans des universités d'Istanbul où des centaines d'étudiants kurdes ont signé des pétitions en ce sens et le mouvement s'est répandu dans d'autres établissements.
Des parents d'élèves de lycée ont envoyé des pétitions similaires au ministère de l'Education.
Les autorités turques considèrent le mouvement comme une volonté de politisation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie), qui a mis fin en 1999 à sa lutte armée pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est à majorité kurde du pays.
Selon la principale formation pro-kurde de Turquie, le parti la Démocratie du Peuple (HADEP), menacé d'interdiction pour liens avec le PKK, plus de 5.000 personnes --des étudiants, parents d'élèves et membres du HADEP-- ont été interpellées par la police lors de manifestations.
L'Union européenne à laquelle la Turquie souhaite adhérer, lui réclame plus de droits culturels pour sa population kurde, notamment une télévision et un enseignement en kurde.
Bien que le kurde soit officiellement interdit en Turquie, les autorités tolèrent depuis longtemps des magazines et des cassettes de musique dans cette langue. (AFP, 26 janvier 2002)
Deux enfants tués par l'explosion d'une mine
Deux frères turcs de 6 et 7 ans ont été tués mardi par l'explosion d'une mine près de la petite ville de Sason, dans le sud-est de Turquie, théâtre pendant de longues années de la rébellion kurde, a rapporté l'agence Anatolie.
Ferhat (7 ans) et Davut (6 ans) Bulgan ont été tués sur le coup après avoir sauté alors qu'il jouaient sur une mine, posée vraisemblablement par des rebelles du PKK, selon l'agence.
Des incidents de ce genre sont assez fréquents dans la région qui vit cependant une nette accalmie depuis que le PKK a arrêté en 1999 sa lutte armée, lancée en 1984, pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est du pays à majorité kurde. (AFP, 29 janvier 2002)
Membres du HADEP arrêtés et un institut kurde fermé à Istanbul
Sept représentants du HADEP interpellés vendredi en Turquie à Tarsus (sud-est) ont été écroués mardi après avoir été inculpés pour "manifestation interdite" et "slogans en langue kurde", rapporte l'agence Anatolie.
Parmi eux se trouvent le président de la section locale du HADEP à Tarsus, l'élu du conseil municipal de ce parti pour la même ville ainsi que 5 de ses membres, précise Anatolie.
Selon l'agence, ils avaient été interpellés lors d'une manifestation organisée dans plusieurs provinces du sud-est à majorité kurde à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de deux responsables du HADEP, protestations qui s'étaient soldées par quelque 130 interpellations, dont 45 à Tarsus.
Serdar Tanis et Ebubekir Deniz avaient disparu l'an dernier à Silopi, dans le sud-est du pays, après avoir été convoqués au commissariat de la gendarmerie locale.
Le HADEP fait régulièrement l'objet de persécutions policières et judiciaires, sous l'accusation d'aide à la rébellion séparatiste du Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK, qui a mis un terme en septembre 1999 à 15 ans de lutte armée.
Le HADEP risque pour cette raison d'être interdit par la Cour Constitutionnelle.
Dans un communiqué reçu à l'AFP, le HADEP regrette par ailleurs que l'Institut Kurde d'Istanbul, une fondation privée qui éditait des revues en kurde et enseignait cette langue, ait été fermée lundi lors d'une opération de police, et réclame que cette décision "anti-démocratique" soit "immédiatement corrigée". (AFP, 29 janvier 2002)
Figures on repression at OHAL
The governor for the region under a state of emergency (OHAL), Gökhan Aydiner, presented figures about incidents in 2001. He said that 199 incidents had been recorded in 11 towns. During these incidents 111 members of illegal organizations had been killed and a total of 410, 248 of them during operations, had been captured.
Investigations had been conducted against 2,193 people for relationship with the PKK and 709 of them had been detained. On the radical Islam organization Hezbollah he stated that 1,462 people had been detained during 625 operations and 570 of them had been arrested. During 2001 a total of 31 people had been killed, 22 of them members of the security forces and 9 civilians.
Compared to the year 2000 he said that the incidents had gone down by 18%. Aydiner added that the PKK had planted mines during the last 6 months. During the year 88 incidents of mine explosion had been recorded, 55 of them in the rural areas if Sirnak and Hakkari, injuring 33 members of the security forces and civilian and killing 5. He pointed out that the mines were made in Germany and Italy. (Cumhuriyet-Hürriyet-TIHV, January 29, 2002)
A Kurdish Author on Trial
On 29 January Istanbul SSC No. 1 started to hear the case of the writer Mehmet Uzun for his book "Creating a Language". He and Hasan Öztoprak, editor-in-chief of Gendas Publishing House are charged with "inciting the people to hatred and enmity". Hasan Öztoprak stated that he was ashamed of being tried in this context. It was not up to him to comment on the book. That could only be done by the author. He requested compensation for the damage caused by the order of confiscation. The court adjourned the hearing to 16 April to take the testimony of Mehmet Uzun and A. Ömer Türkes, author of the preface. (Yedinci Gündem-TIHV, January 30, 2002)
Length of Detention in OHAL region
On 30 January Hüseyin Diriöz, spokesperson of the Foreign Ministry, held a press conference stating that the Turkish government had informed the Council of Europe that Turkey would stick to the maximum length of detention in the region under a state of emergency (OHAL). In the same letter the Council of Europe had been informed that the statement by the Turkish government of 6 August 1990 to the effect that Article 5 of the European Convention of Human Rights would not apply in the OHAL region was no longer valid. (Radikal-TIHV, January 31, 2002)
Detentions and Arrests of HADEP members
On 30 January Hülya Karaçelik, chairwoman of the HADEP in Bulanik district (Mus) and Gülay Bingöl, member of the local parliament, were detained at the entrance of Mus, where they wanted to attend a gathering of the party. The books by Amin Malouf "Hundredth Name" and "What to do?" reportedly were the reason for the detention. The women were released after three hours. During searches of the offices of HADEP in Antep Abdullah Ince, chairman for the province and Vakkas Dalkiliç, secretary for the province and the member Vakkas Beran were detained on 30 January. Following the arrest of the HADEP officials Ferhat Yigin, Naif Erol and another 4 HADEP members in Mus on 26 January, another six HADEP officials and members were arrested on 29 January. Hülya Güven, Mulise Karagüzel, Ercan Kandemir, Azmi Güven, Kader Avci and Sadik Demirel were arrested on charges of having violated Article 312 TPC and Law No. 2911. In Hakkari the HADEP officials and members Hasan Mert, Ercan Bora, Rahmi Askin, Sefer Duman, Veysi Bor, Ecevit Bozaci and Tahir Askin, who had been detained on 27 January, are reportedly still held at Hakkari Police HQ. (Yedinci Gündem-TIHV, January 31, 2002)
Les Kurdes d'Irak dénoncent les menaces turques
Dans une déclaration datée du 16 janvier 2002 et adressée aux institutions européennes, aux différentes assemblées parlementaires et aux Nations-Unies, l'Assemblée Nationale du Kurdistan irakien, dénonce la campagne politico-médiatique turque incitant des craintes sur l'avenir et l'intégrité territoriale de l'Irak et "comprenant des allégations sur l'établissement d'un Etat kurde indépendant au Kurdistan d'Irak qui serait une menace pour la vie, les propriétés et la liberté des citoyens Turkmènes".
"Nous sommes amenés à regarder de près et avec suspicion les raisons et motifs de cette campagne mensongère et injuste [servant] de prétexte pour s'immiscer dans les affaires du peuple irakien et plus spécialement de celles du peuple du Kurdistan, dont on veut dénigrer l'expérience démocratique et nier les droits nationaux impartiaux", affirme la lettre ouverte. "Le 22 octobre 1992, l'Assemblée Nationale du Kurdistan d'Irak a adopté à l'unanimité la décision d'établir avec le gouvernement central (irakien) des relations sur la base du fédéralisme à l'intérieur d'une république démocratique d'Irak, dont le Kurdistan irakien constituerait une des régions" souligne l'assemblée nationale kurde.
"En second lieu, il y a au Kurdistan, à part les Kurdes, des minorités nationales telles les Turkmènes, les Assyriens, les Chaldéens et les Arabes ( ) Le gouvernement régional respecte cette réalité et protège leurs droits. Ces groupes ont leurs propres partis politiques, leurs propres institutions culturelles et sociales. Ils étudient dans leur propre langue, ont leurs propres journaux et revues, jouissent de stations de radio et de télévision propres. Ils participent à l'administration et aux autres institutions de la région dans une proportion jamais atteinte depuis la fondation de l'État irakien" relève la déclaration.
L'assemblée représentative par la voie du son président Dr. Roj N. Shaways invite les représentants compétents "à visiter le Kurdistan et à observer la situation par [eux-mêmes]" en rencontrant les représentants des partis politiques "et en particulier les partis Turkmènes".
"Au nom de l'Assemblée Nationale du Kurdistan d'Irak, nous vous prions d'aider notre peuple à faire connaître les faits et à l'assister dans la réalisation de ses droits démocratiques légitimes" conclus la déclaration. (CILDEKT, 1 février 2002)
MINORITES / MINORITIES
Droit d'entrée assoupli pour les Arméniens
Les Etats-Unis ont salué mercredi la décision de la Turquie d'assouplir le régime des visas pour les Arméniens, qui avait été durci il y a plus d'un an après l'adoption par une commission du Congrès américain d'une résolution reconnaissant le génocide arménien de 1915.
"Nous saluons la décision de la Turquie de lever les restrictions sur la délivrance de visas pour les Arméniens, et espérons que cela contribuera à améliorer les relations turco-arméniennes", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Richard Reeker.
L'agence de presse turque Anatolie a annoncé la décision sur les visas mercredi, alors que dans l'après-midi le président américain George W. Bush devait recevoir à la Maison Blanche le Premier ministre turc Bulent Ecevit.
Depuis le 10 janvier, les Arméniens peuvent à nouveau obtenir un visa à l'entrée en Turquie pour 10 dollars, a indiqué un vice-gouverneur de la province d'Ardahan (est) frontalière avec l'Arménie.
En octobre 2000, Ankara avait décidé de ne plus délivrer de visa aux Arméniens aux postes frontières, exigeant qu'ils soient obtenus auprès des ambassades ou consulats turcs, une condition difficile à remplir dans la mesure où la Turquie n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan. (AFP, 16 janvier 2002)
Investigation against Syriacs
The Ministry of the Interior and for National Education started investigations against 3 persons from the photographer group in Diyarbakir for their exhibition entitled "the withering colour of Anatolia: the Syriacs". The investigation by the Ministry for National Education is directed against the teacher Hüseyin Elçi and Selahattin Dogan, while the Ministry of the Interior investigates against Yusuf Begtas, working as a secretary in the Mor Gabriel Monastry in Midyat district (Mardin). (Aksam-TIHV, January 24, 2002)
RELATIONS MAFIEUSES / MAFIA RELATIONS
Susurluk Verdict Confirmed
The 8th Chamber of the Court of Cassation confirmed the verdict by Istanbul SSC passed in the so-called "Susurluk" case. The trial had been conducted after the traffic accident near Susurluk district on 3 November 1996 during which Abdullah Catli, an extreme right-wing killer, his girl friend and police chief Hüseyin Kocadag died and MP Sedat Bucak was injured.
14 defendants were indicted for having formed a "gang" (among right-wing radical, the police and politicians). At the end of the trial at Istanbul SSC No. 6 Ibrahim Sahin, chief of a special team, and Korkut Eken, high ranking officer of the secret service, were sentenced to 6 years¹ imprisonment for founding and leading the "gang". Oguz Yorulmaz, Ayhan Çarkin, Ercan Ersoy, Enver Ulu, Mustafa Altunok, Ziya Bandirmalioglu, Ayhan Akça (members of special teams), Abdulgani Kizilkaya (driver of MP Bucak), Yasar Öz (known for drug smuggling), Ali Fevzi Bir, Sami Hostan (partners of the "gambling house king" Ömer Lütfi Topal, who was killed) and Haluk Kirci (an extreme right-wing militant, convicted for his involvement in killing left-wingers) were sentenced to 4 years' imprisonment for membership of the "gang".
The sentences were quashed by the 8th Chamber of the Court of Cassation on the grounds that the defendants should have been granted a non-public hearing, but the Panel of Chambers followed the objection by the prosecutor and ruled that non-public hearings were not vital.
Under reduction of the time spent in pre-trial detention Ibrahim Sahin will have to serve 694 days, Korkut Eken 879 days, Sami Hostan 555, Ali Fevzi Bir 467, Enver Ulu 445, Ayhan Akça and Ziya Bandirmalioglu 402, Abdülgani Kizilkaya 393, Mustafa Altunok 382, Ayhan Çarkin, Ercan Ersoy and Oguz Yorulmaz 296 days. The other two defendants are under arrest in connection with other cases. Yasar Öz has a remaining time in prison for 481 and Haluk Kirci for 431 days. (Milliyet-TIHV, January 16, 2002)
AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS
Trois islamistes condamnés à mort pour l'assassinat d'intellectuels
Une Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Ankara a condamné à mort lundi trois islamistes accusés d'implication dans des assassinats d'intellectuels pro-laïques turcs, a indiqué l'agence Anatolie.
Ferhan Ozmen, Rustu Aytufan et Necdet Yuksel ont été condamnés à mort pour "tentative de renverser l'ordre constitutionnel pour le remplacer par un régime islamique", précise l'agence.
Quinze autres accusés ont été condamnés à de lourdes peines allant de trois ans et neuf mois à dix-huit ans et neuf mois de prison "pour constitution et appartenance à une bande armée et recel". Quatre autres prévenus ont été acquités pour manque de preuves, selon l'agence.
Tous ont le droit de faire appel de la sentence.
La peine de mort qui n'est plus appliquée depuis 1984 en Turquie, a été abolie dans le cadre d'une réforme constitutionnelle l'année dernière, sauf en temps de guerre et pour crimes terroristes. Elle est donc valable dans le cadre de ce procès, car la tentative de renverser l'ordre constitutionnel de la Turquie, pays musulman mais à l'Etat laïque, est considérée comme un "crime terroriste".
Les accusés avaient été arrêtés lors de vastes opérations policières lancées dans les premiers mois de l'an 2000, alors qu'ils étaients soupçonnés d'être impliqués dans les meurtres, dans les années 90, de quatre intellectuels turcs, fervents défenseurs des principes laïques : le journaliste et écrivan Ugur Mumcu, l'ex-ministre et journaliste Ahmet Taner Kislali et les professeurs Bahriye Ucok et Muammer Aksoy.
Les autorités turques, dont le Premier ministre Bulent Ecevit, avaient évoqué la piste iranienne lors de l'enquête qui a mené à l'arrestation des accusés et à la découverte d'une organisation clandestine, soutenue par Téhéran, selon la justice turque.
L'Iran rejette les accusations turques de soutien à des mouvements islamistes extrémistes en Turquie, de même que celles sur un soutien aux rebelles kurdes. (AFP, 7 janvier 2002)
La décision controversée de la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle turque a porté mercredi un coup aux aspirations politiques du chef du parti islamiste Justice et développement (AK), Recep Tayyip Erdogan, en sommant le parti de l'expulser de son conseil de membres fondateurs, a annoncé son vice-président Hasim Kilic.
Le sort de M. Erdogan, ex-maire d'Istanbul, en tant que président du parti restait cependant incertain.
M. Kilic a refusé de répondre aux questions des journalistes voulant savoir si le fait que M. Erdogan ne peut être membre fondateur d'un parti en raison d'un emprisonnement aux termes de l'article 312 du code pénal pour "incitation à la haine religieuse" le déchoit aussi de la présidence du parti AK.
Ce parti a maintenant six mois pour l'expulser du conseil de ses membres fondateurs, faute de quoi il risque d'être dissous, a dit M. Kilic.
Le procureur général de la Cour de cassation Sabih Kanadoglu avait saisi la Cour constitutionnelle pour que M. Erdogan soit expulsé de la liste des membres fondateurs du parti, estimant qu'il ne pouvait exercer cette fonction car les activités politiques devaient lui être interdites.
Le procureur a estimé que M. Erdogan, 48 ans, emprisonné 4 mois en 1999 pour un discours aux accents islamistes prononcé un an auparavant, ne pouvait exercer de fonctions politiques.
M. Erdogan avait pourtant bénéficié d'une loi d'amnistie entrée en vigueur en décembre 1999, mais la décision de la Cour constitutionnelle lui dénie le droit d'en bénéficier.
M. Kanadoglu avait également réclamé que six femmes voilées soient écartées de la direction du parti, leur foulard constituant la preuve que cette formation allait oeuvrer pour introduire des pratiques islamistes dans les institutions.
La Cour a rejeté la demande d'expulsion de ces femmes, a ajouté M. Kilic.
Mi-août 2000, les islamistes turcs modérés emmenés par M. Erdogan ont fondé le parti AK, consacrant leur divergence avec les islamistes traditionnalistes qui avaient eux lancé une nouvelle formation --le parti du Bonheur (Saadet)-- sur les cendres du Parti de la Vertu (Fazilet), fermé par la Cour constitutionnelle en juin pour activités anti-laïques.
M. Erdogan a depuis pris ses distances avec la rhétorique islamiste et affiché une image plus libérale. Mais les analystes se demandent si cette métamorphose n'est pas une simple tactique visant à occuper le centre droit de l'échiquier politique turc. (AFP, 9 janvier 2002)
SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
La Turquie compte 67,8 millions d'habitants
La Turquie compte 67.844.903 habitants, selon les résultats d'un recensement national effectué en octobre 2000, a déclaré mercredi le ministre d'Etat Tunca Toskay.
L'agglomération d'Istanbul (ouest), la plus importante métropole turque, dépasse les 10 millions d'habitants, suivie par Ankara (4 millions) et par Izmir (3,3 millions), dans l'ouest du pays.
Au précédent recensement de 1997, la Turquie comptait 62,5 millions d'habitants. (AFP, 2 janvier 2002)
Les fonctionnaires turques pourront porter le pantalon
Les fonctionnaires turques pourront désormais porter le pantalon au travail après une série de protestations dans plusieurs villes du pays le mois dernier pour revendiquer ce droit, indique un nouveau réglement officiel, publié jeudi dans le journal officiel.
Un précédent règlement les sommait de porter une jupe sous peine de sanctions.
Les femmes ne pourront cependant pas porter des jeans ou des pantalons collants, selon le nouveau règlement.
Le principal syndicat des fonctionnaires (KESK) avait organisé le 7 décembre "la journée symbolique du pantalon", appelant ses membres à se présenter à leur travail vêtues d'un pantalon.
Le syndicat dénonçait un règlement de 1982, adopté deux ans après le putsch militaire de septembre 1980, qui interdit formellement aux femmes employées dans le service public de porter le pantalon.
Les femmes qui avaient suivi le mouvement avaient souligné que le pantalon convenait beaucoup mieux aux conditions de travail. (AFP, 3 janvier 2002)
Le parlement adopte une loi renforçant les banques et les PME
Le parlement turc a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi une importante loi prévoyant d'injecter des fonds publics dans certaines banques en difficulté et d'octroyer des crédits à des compagnies privées, en particulier les PME, afin de relancer l'économie en crise.
Cette loi fait partie des réformes entreprises par la Turquie pour obtenir une nouvelle aide financière du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui devrait atteindre 16 milliards de dollars sur les trois prochaines années.
Le paquet d'aides à une dizaine de banques devrait être de 4 milliards de dollars et revêtir la forme, pour certaines d'entre elles, de bons du Trésor.
Le gouvernement injectera aussi des fonds dans trois banques publiques pour des crédits visant surtout les PME, qui ont le plus souffert de la récession que vit la Turquie depuis février 2001.
Le système bancaire défaillant et en proie à la corruption est en grande partie responsable de la crise de février qui a entraîné un contraction de 8,3% du produit national brut turc sur les 9 premiers mois de l'année dernière par rapport à 2000.
19 banques ont déjà été mises sous tutelle, vendues ou fermées par l'Etat.
Cette loi a cependant provoqué de sévères critiques de la part de l'opposition parlementaire, qui a accusé le gouvernement de coalition tripartite du Premier ministre Bulent Ecevit de transférer des fonds vitaux à un secteur en voie d'assainissement.
M. Ecevit a assuré que la loi serait appliquée dans la plus grande "transparence".
Le FMI et Ankara sont parvenus en décembre à un accord sur un nouveau programme économique portant sur la période 2002/04. Le nouveau programme économique du gouvernement turc devrait être soutenu financièrement par le FMI dans le cadre d'un accord de crédit de trois ans qui sera examiné ce mois par le conseil d'administration du FMI. (AFP, 11 janvier 2002)
Un député prône la vasectomie obligatoire après deux enfants
Un député turc connu pour ses idées excentriques a indiqué mardi avoir présenté un projet de loi au gouvernement prévoyant une vasectomie pour les pères de famille de plus de deux enfants.
"Non seulement cela freinera la croissance démographique, mais en plus les couples pourront avoir des relations sexuelles sans craindre une grossesse", a expliqué le député indépendant Mail Buyukerman lors d'une conférence de presse au parlement, cité par l'agence Anatolie.
Il a précisé avoir soumis son projet de loi au vice-Premier ministre Husamettin Ozkan, qui a répondu "positivement" à ses propositions.
Ce projet prévoit de soumettre à une vasectomie les hommes ayant engendré plus de deux enfants. S'ils se montrent récalcitrants, ils devront payer une amende de 20 milliards de livres turques (14.600 dollars environ) ou faire un an de prison, a expliqué le député.
Les hommes acceptant la vasectomie après avoir été envoyés en prison ne devront pas purger le reste de leur peine. (AFP, 15 janvier 2002)
Fundamentalism and ultra-nationalism escalate in ghettos
No way out, is a common feeling among those living in shantytowns mostly located on the outskirts of big cities.
Walking around the streets of "Gulveren" [that can be translated into English as Rose Nursery," one can easily see that there is no room for roses or any kind of flower to bloom.
"There are mainly two sects that are helping people but only those who become a member of them. Kadiri and Naksibendi sects have formed cooperatives selling cheap food and are also sending children to free Koran courses," Hidayet Arslan told the Turkish Daily News.
Arslan is a housewife with three children. A small stove hardly heats up her some house. As a mother she fears for the future of her children.
She stated that ultra-nationalist movement is also rising from the ghettos and cited some irksome anecdotes that her son experienced at school.
He is forced to become a member of one of the gangs.
"Why can't my children have the right to have a proper life," Hidayet Arslan cried out.
In order to survive in this vulgar world, the majority of ghetto children, do not have many other alternatives than becoming a member of a gang or a sect.
It was feared that poverty rings surrounding big cities are the main problem that threatens social stability.
The ever increasing income gap between classes in Turkey becomes more visual on the outskirts of the Turkish capital Ankara.
Almost all the people living in the Gulveren district live under the poverty line which is around TL 900 million for a four member family and the majority of them are below the hunger line.
According to figures from the Public Workers Union (KAMUSEN) the hunger line during December rose to some TL 300 million for a four-member family.
Social explosion fears have been keeping the Turkish domestic agenda busy since the beginning of the economic crisis. The economic gap between classes widens and those born in ghettos believe that their grandchildren's fate will be no different from theirs.
Disappointment and hopelessness cause anger. And anger may cause them to take the streets.(Turkish Daily News, January 14, 2002)
La banque grecque Nova Bank achète la Sitebank turque
La banque grecque Nova Bank a racheté la turque Sitebank, qui avait été mise sous tutelle de l'Etat dans le cadre d'une vaste réforme du système bancaire turc, a indiqué jeudi le Comité de régulation et de supervision bancaire (BDDK).
"L'accord sur la vente et le transfert des parts de Sitebank à Nova Bank S.A. a été signé le 11 janvier" et approuvé le 16, a précisé le Comité dans un communiqué.
Sitebank faisait partie de la vingtaine de banques mises sous tutelle de l'Etat après l'adoption en décembre 1999 d'une loi devant réformer un secteur déficient et pléthorique.
Il a été au coeur de deux crises financières en novembre 2000 et février dernier qui ont plongé le pays dans la pire récession de son histoire.
La Turquie s'est engagée à assainir le secteur aux termes d'accords conclus avec le Fonds monétaire international (FMI) en échange de prêts de plusieurs milliards de dollars. (AFP, 17 janvier 2002)
Téléphonie mobile: 1,5 millions de désabonnement après la crise
Quelque 1,5 millions de personnes se sont désabonnées en 2001 de leur opérateur de téléphonie mobile en Turquie en raison notamment de la crise économique marquée par l'une des pires récessions de l'histoire du pays, a indiqué le ministre des Transports Oktay Vural.
Le ministre a donné cette information lors d'une séance de questions orales au Parlement, selon l'agence Anatolie.
"1,489 millions de clients se sont désabonnés", a-t-il notamment dit.
La Turquie a été frappée fin février par une grave crise de son secteur bancaire qui a contraint le gouvernement à laisser flotter la livre turque, signant l'échec d'un plan anti-inflation soutenu par le Fonds monétaire international (FMI). Le livre a perdu plus de la moitié de sa valeur par rapport au dollar.
En mai, un nouveau programme de réformes drastiques a été mis en place avec le FMI.
Mais les attentats terroristes du 11 septembre ont contribué à aggraver les difficultés de la Turquie, qui s'est alors vu promettre de nouvelles aides. Selon les autorités turques, FMI et Banque mondiale devraient octroyer à la Turquie des prêts totalisant environ 16 milliards de dollars pour les trois prochaines années.
La Turquie compte trois opérateurs privés, Turkcell, Telsim et Aria et un autre public, Aycell. (AFP, 26 janvier 2002)
Motorola et Nokia réclament 3 mds USD à Telsim Mobile
Le groupe américain Motorola et finlandais Nokia, ont conjointement engagé une action en justice auprès d'un tribunal aux Etats-Unis dans laquelle ils réclament plus de 3 milliards de dollars à la firme turque de téléphone mobile Telsim Mobil pour racket et autres activités frauduleuses, ont annoncé lundi les deux firmes dans un communiqué.
Les deux groupes d'équipements téléphoniques accusent Telsim, contrôlé par la famille Uzan, de 13 violations de la loi dont du racket en contractant des emprunts auprès de Motorola et de Nokia avec l'intention de ne pas les rembourser.
Motorola demande plus de deux milliards de dollars en restitution des fonds tandis que Nokia exige plus de 700 millions de dollars.
Les deux firmes exigent aussi le versement de dommages et intérêts ainsi que la restauration de la valeur des actifs qui garantissaient les prêts de Motorola et de Nokia et qui avaient été artificiellement dévalués par la famille Uzan.
"Nous avons décidé d'engager cette procédure judiciaire conjointe, une approche inhabituelle, car il ne fait aucun doute pour Motorola et Nokia que la famille Uzan n'avait aucune intention d'agir de bonne foi à notre égard dans ses efforts pour régler ce différend", a déclaré dans un communiqué Peter Lawson, le responsable du service juridique de Motorola. (AFP, 28 janvier 2002)
Turkish Parliament Approves Bank Bailout Vetoed by President
Turkey's parliament on Wednesday overrode a presidential veto and approved a bill to bail out banks,a move that is key to securing new loans from the International Monetary Fund.
President Ahmet Necdet Sezer vetoed three clauses of the bill last week, sparking fears that the IMF may delay the approval of $12 billion in new loans. He can't veto the bill a second time, but he could refer it to the Constitutional Court.
The government ignored his calls for a revision, rushing the legislation through parliament in time for an IMF board meeting scheduled for Feb. 4 when the agency is expected to approve the new three-year loan package for Turkey's economic recovery.
The IMF has already committed dlrs 19 billion to Turkey.
Hours before the voting, a visiting senior U.S. official said Turkey was making good progress with its recovery program but still had work to do before securing new loans from the IMF.
``There is every expectation that the IMF will proceed and that the additional loans will be put out,'' John Taylor, U.S. Treasury undersecretary for international affairs, told journalists in Ankara. ``But there are a few steps that have to be taken before that is the case.''
To qualify for the loans, Turkey's government must also draw up a program to fight corruption and slim down state-owned banks prior to eventual privatization.
The bill's critics charged the bailout will reward corrupt or incompetent bank owners at the taxpayer's expense.
Flaws in Turkey's banking sector were seen as a key cause of the crisis that broke out last February, and restructuring the sector is central to the government's IMF-backed recovery program. (Associated Press, January 30, 2002)
RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
Le Premier ministre Ecevit à la Maison Blanche
Le président George W. Bush a reçu mercredi à la Maison Blanche un allié fidèle dans la guerre contre le terrorisme, le Premier ministre turc Bulent Ecevit, qu'il a tenté de rassurer sur les intentions des Etats-Unis à l'égard de l'Irak.
Le président américain a précisé que l'Irak figurait au menu de ses entretiens avec M. Ecevit et il a promis de maintenir "des consultations étroites avec la Turquie sur toute décision concernant l'Irak".
Lors d'une visite le mois dernier à Ankara, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell s'était déjà efforcé d'apaiser les inquiétudes de la Turquie qui craint que les Etats-Unis ne s'en prennent au régime de Saddam Hussein dans une seconde phase de leur lutte contre le terrorisme.
"La Turquie est une alliée et une amie, et aucune décision n'a été prise au delà du premier théâtre d'opérations, qui est l'Afghanistan" a déclaré M. Bush au début de son entretien avec M. Ecevit, en affirmant "apprécier beaucoup le soutien de la Turquie dans nos efforts en Afghanistan".
Les dirigeants turcs redoutent comme la peste un éclatement de l'Irak qui pourrait encourager la création sur la frontière turque méridionale d'un Etat kurde et réveiller les velléités séparatistes des Kurdes de Turquie.
Le président Bush a également rendu hommage à M. Ecevit pour ses efforts visant à la reprise du dialogue dans le conflit chypriote.
Par ailleurs, le président américain s'est déclaré favorable à un accroissement du commerce américano-turc et M. Ecevit, qui était venu à Washington accompagné d'une forte délégation d'hommes d'affaires, s'est déclaré satisfait de voir les Etats-Unis prêts à un établir un partenariat économique avec la Turquie. "Nous y attachons une grande importance", a-t-il dit.
M. Ecevit a profité de cette visite à la Maison Blanche pour mettre en avant la coopération de son pays dans la coalition internationale antiterroriste et demander aux Etats-Unis davantage de compréhension en matière commerciale et d'assistance économique.
La Turquie avait été le premier pays islamique à offrir son soutien à Washington dans la guerre antiterroriste et elle enverra prochainement 261 militaires dans la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan. Elle succèdera à la Grande-Bretagne à la tête de cette force au printemps.
L'économie turque traverse depuis près d'un an la pire récession de son histoire. Elle estime que l'embargo mis en place par l'ONU contre l'Irak depuis la guerre du Golfe lui a coûté 50 milliards de dollars.
Mardi, lors d'un discours devant la chambre de commerce américaine à Washington, M. Ecevit avait demandé aux Etats-Unis de développer davantage leurs relations commerciales avec Ankara et d'accorder à la Turquie les mêmes avantages commerciaux que ceux octroyés par l'Union européenne.
Il a estimé à cette occasion que "les relations économiques entre les Etats-Unis et la Turquie devaient être portées au même niveau que leur relation stratégique".
Il avait eu mardi soir des entretiens qu'il a qualifiés de "fructueux"
avec le vice-président américain Richard Cheney et des responsables
de la Banque mondiale.
M. Ecevit ne repartira donc pas les mains vides. D'autant qu'il est
aussi pratiquement assuré, indique-t-on dans les milieux officiels,
d'un nouveau prêt de 10 milliards de dollars du Fond Monétaire
international d'ici la fin du mois, qui sera complété par
2 milliards supplémentaires, en 2003 et 2004. (AFP, 16 janvier 2002)
Bush renouvelle ses avertissements à Saddam Hussein
Le président américain George W. Bush a renouvelé mercredi ses avertissements au président irakien Saddam Hussein, le sommant d'accepter le retour des inspecteurs sur le désarmement de l'ONU, faute de quoi les Etats-Unis réagiraient le moment venu, "J'attends de Saddam Hussein qu'il laisse les inspecteurs revenir dans son pays", a déclaré le président américain en recevant le Premier ministre turc Bulent Ecevit à la Maison Blanche.
"Nous voulons savoir s'il se dote d'armes de destruction massive. Il affirme que ce n'est pas le cas, eh bien qu'il laisse le monde en juger. Et s'il ne le veut pas, nous nous occuperons de lui le moment venu", a ajouté M. Bush qui était interrogé par la presse au début de cette rencontre.
Interrogé sur ce que pourrait être la riposte américaine, M. Bush s'est contenté de répliquer: "Ce sera à lui de le découvrir".
Le président américain a par ailleurs confirmé que l'Irak figurait au menu de ses entretiens avec M. Ecevit et il a promis de maintenir "des consultations étroites avec la Turquie sur toute décision concernant l'Irak".
"La Turquie est un allié et un ami, et aucune décision n'a été prise au delà du premier théâtre d'opérations, qui est l'Afghanistan", a noté M. Bush en affirmant "apprécier beaucoup le soutien de la Turquie dans nos efforts en Afghanistan".
Jusqu'ici les dirigeants turcs ont manifesté leur opposition à toute action américaine contre Saddam Hussein, qui risquerait de déboucher sur un vide politique dans ce pays.
Ils redoutent un éclatement de l'Irak, qui pourrait encourager la création sur la frontière turque méridionale d'un Etat kurde et réveiller les velléités séparatistes des Kurdes de Turquie.
Récemment, ils ont cependant paru assouplir légèrement leur position en établissant une distinction entre le sort éventuel de Saddam Hussein et l'avenir de l'Irak proprement dit.
"L'important n'est pas Saddam Hussein, mais l'intégrité de l'Irak", a déclaré récemment le chef d'état-major turc, le général Huseyin Kivrikooglu.
Le président Bush a rendu hommage à M. Ecevit pour ses efforts pour faciliter la reprise du dialogue dans le conflit chypriote. "Il n'y aura peut-être pas de résultats immédiats, mais la reprise du dialogue pourra mener à des accords satisfaisants entre les deux communautés", a déclaré de son côté M. Ecevit.
Le président américain s'est déclaré favorable à un accroissement du commerce américano-turc et M. Ecevit, venu à Washington accompagné d'une forte délégation d'hommes d'affaires, s'est déclaré satisfait de voir les Etats-Unis prêts à un établir un partenariat économique avec la Turquie. "Nous y attachons une grande importance", a-t-il dit.
Mardi, lors d'un discours devant la Chambre de commerce américaine à Washington, M. Ecevit a demandé aux Etats-Unis de développer davantage leurs relations commerciales avec Ankara et à accorder à la Turquie les mêmes avantages commerciaux que ceux octroyés par l'Union européenne, notamment en ce qui concerne les textiles.
L'économie turque traverse depuis près d'un an la pire récession de son histoire.
M. Bush a par ailleurs annoncé la levée des restrictions placées sur le déplacement des Américains en Turquie. (AFP, 16 janvier 2002)
L'armée turque enterre la hache de guerre avec la France
La puissante armée turque a enterré vendredi la hache de guerre avec la France, après un an de gel des relations lié à sa reconnaissance du génocide arménien, pendant une visite à Ankara du ministre français de la Défense Alain Richard.
Le chef d'état-major des armées, le général Huseyin Kivrikoglu, a souligné la nécessité de relancer la coopération en matière de défense en recevant le ministre français, a indiqué un participant à l'entretien.
Le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu a de son côté relevé que la visite de M. Richard visait à "améliorer les choses après la période de stagnation et de retards que nous venons de traverser", à l'issue d'un entretien avec lui. "Nous sommes sûrs qu'à partir de maintenant, les initiatives et efforts destinés à compenser et à améliorer les choses continueront", a-t-il ajouté.
Alain Richard a souligné la volonté française d'améliorer les relations avec Ankara: "Nous avons l'intention d'établir une relation de travail constructive entre nos deux gouvernements en matière de défense", a-t-il dit, précisant qu'il avait présenté "une série de propositions pratiques" à son homologue.
Elles portent sur la reprise des rencontres entre chefs d'état-major, industriels de la défense et autorités des centres d'études stratégiques, interrompues depuis la reconnaissance du génocide arménien, a-t-on précisé de source diplomatique française.
La France est "prête à élargir ses investissements et le partage de technologie" dans le domaine de l'armement, a précisé le ministre au cours d'une conférence de presse avant son départ pour Paris.
L'adoption par le parlement français en janvier 2001 d'une loi reconnaissant comme un génocide les massacres d'Arméniens perpétrés de 1915 à 1917 sous l'empire ottoman avait déclenché la fureur de la Turquie, qui avait gelé les relations bilatérales et les contrats d'armement avec la France.
Ankara rejette catégoriquement la thèse d'un génocide.
Mais fin février, la Turquie était frappée par une grave crise économique, et les relations s'étaient progressivement normalisées, avec une visite du chef de la diplomatie française Hubert Védrine à Ankara en juillet, à l'exception du domaine militaire, dernier bastion de résistance.
La coopération semble ainsi avoir été remise sur les rails, même si la reprise devrait être très progressive, estime-t-on prudemment côté français.
L'embargo officieux sur les contrat d'armes a déjà été rompu avec l'ouverture de discussions en décembre avec le groupe français Thalès Avionics (ex-Thomson-CSF) pour l'équipement de neuf avions de patrouille maritime CN-325 Casa.
M. Richard a réitéré le soutien français à un commandement turc de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan pour prendre la relève des Britanniques.
"La Turquie est bien préparée pour diriger l'Isaf", a-t-il dit devant la presse, soulignant toutefois que la décision revenait au gouvernement turc, qui ne s'est toujours pas exprimé officiellement.
Il a également rencontré le Premier ministre Bulent Ecevit avec lequel il a évoqué des questions régionales: Proche-Orient, Balkans, Caucase et Irak.
M. Ecevit, qui avait rencontré le semaine dernière le président américain George W. Bush, a estimé que ce dernier n'avait pas encore pris de décision concernant une éventuelle attaque contre ce pays, à laquelle la Turquie et la France sont hostiles, craignant une déstabilisation de la région. (AFP, 25 janvier 2002)
Washington pourrait vendre des frégates à Ankara
Le Pentagone a notifié jeudi le Congrès de la possible vente à la Turquie de deux frégates équipées de missiles guidés d'une valeur de 110 millions de dollars.
La Marine turque possède déjà sept frégates de type Oliver Perry, et deux exemplaires supplémentaires ne perturberont pas l'équilibre militaire dans la région où les efforts américains pour encourager un règlement négocié de la question chypriote, a déclaré le Pentagone dans un communiqué.
"Cette vente contribuera aux objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des Etats-Unis en renforçant les capacités militaires de la Turquie, tout en améliorant la standardisation et l'interopérabilité de leur systèmes d'armes", a déclaré l'agence américaine de coopération pour la sécurité et la défense. (AFP, 24 janvier 2002)
La Turquie annule un contrat d'armement avec la France
La Turquie a décidé de rompre définitivement les négociations suspendues l'an dernier après la reconnaissance par la France du génocide arménien avec le groupe d'électronique Thalès pour l'installation de systèmes de navigation modernes de ses F-16, rapporte dimanche la chaîne d'information NTV.
Le projet qui traîne depuis des années a été finalement confié à la société publique turque Aselsan qui doit fusionner dans les semaines prochaines avec une autre compagnie publique, Mikes, indique la chaîne.
Ankara avait annoncé en janvier 2001 la suspension des négociations de ce projet d'un montant de 200 millions de dollars avec Thalès (ex-Thomson-CSF) qui s'était associé à Aselsan.
Le projet porte sur des mesures de guerre électronique, comme la protection antimissile des systèmes, de 80 F-16 fabriqués en Turquie.
La décision a été prise conjointement par l'armée de l'air et l'état-major des armées et sera notifiée dans les jours prochains au Premier ministre Bulent Ecevit, indiqué NTV.
Le chef d'état-major turc, le général Huseyin Kivrikoglu, avait pourtant souligné vendredi la nécessité de relancer la coopération en matière de défense en recevant le ministre français de la Défense, Alain Richard, qui a effectué une courte visite pour tenter de dégeler les relations.
Rompant l'embargo officieux, Ankara a ouvert en décembre dernier des discussions avec Thalès-Avionics pour l'équipement de 9 avions de patrouille maritime CN-325 CASA, suivis de 10 autres ultérieurement, pour un montant d'environ 350 millions de dollars. (AFP, 27 janvier 2002)
RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS
La Grèce reproche à la Turquie de vouloir créer une tension
La Grèce a reproché vendredi à la Turquie de tenter ces derniers temps de créer "une "tension dans la région", mais a réaffirmé son attachement à sa politique de "paix et de coopération" dans son voisinage.
"Ces derniers temps, la Turquie essaie, là où elle peut, de procéder à une série d'actions pour créer une tension dans la région", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, dans un point de presse.
Il était interrogé sur une initiative de la Turquie, révélée jeudi par la presse, de demander que les avions grecs effectuant la liaison avec Rhodes (sud-est de l'Egée), et survolant de ce fait brièvement le territoire turc, déposent des plans de vol auprès des autorités turques.
Cette affaire, interprétée par les médias comme l'expression de nouvelles revendications turques, "n'a pas surgi par hasard", mais "ne menace pas notre souveraineté nationale", a souligné M. Protopapas. Elle est traitée au niveau technique par les services concernés, a-t-il ajouté.
Le ministre grec de la Défense, Yannos Papantoniou, avait publiquement redouté il y a quelques jours une phase "plus tumultueuse" dans les relations bilatérales, en voie de normalisation depuis l'été 1999, dénonçant notamment une recrudescence des violations de l'espace aérien par des chasseurs turcs.
M. Protopapas a attribué le comportement de la Turquie au problème que lui pose la perspective de l'adhésion de Chypre à l'Union européenne et de la reprise des pourparlers dans le cadre de l'ONU pour un règlement du problème de la division de l'île.
La Grèce ne doit pas se laisser entraîner, mais "concentrer ses efforts sur les vrais problèmes", soit l'intégration européenne de Chypre et un règlement "juste et viable" du dossier chypriote, a déclaré le porte-parole. "Nous maintenons notre politique de paix et de coopération" dans la région, a-t-il ajouté. (AFP, 4 janvier 2002)
Reprise des livraisons de mazout irakien à la Turquie
Les livraisons de mazout irakien ont repris lundi à la frontière turco-irakienne après une interruption de près de quatre mois, a-t-on appris de source officielle turque.
Dans un premier temps, une centaine de camionneurs turcs pourront aller dans le nord de l'Irak pour ramener du mazout en Turquie, a précisé à l'AFP un responsable du gouvernorat de la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, de laquelle dépend administrativement l'unique poste frontière turco-irakien de Habur.
Ce poste avait été provisoirement fermé en septembre à la circulation des camions qui font la navette entre les deux côtés de la frontière après la décision irakienne d'arrêter la livraison de mazout dans les régions du nord, contrôlées par deux factions kurdes d'Irak depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991, en provenance de Mossoul, ville pétrolière du nord restée sous l'autorité de Bagdad.
Les camions turcs transportent des vivres dans le nord de l'Irak et reviennent avec du mazout, acheté moins cher qu'en Turquie. Normalement, 1.500 camions sont autorisés à passer dans chaque sens chaque jour.
Ce commerce limité, toléré par l'ONU qui applique un embargo multiforme à l'Irak depuis la crise du Golfe, permet à la population du sud-est anatolien de compenser partiellement les pertes économiques subies du fait de l'embargo.
Le gouvernement turc estime à plus de 35 milliards de dollars le manque à gagner du pays du fait de cet embargo. (AFP, 7 janvier 2002)
Ankara construira un pipe-line pour ravitailler Chypre en eau
La Turquie projette de construire un pipe-line sous-marin de 100 kilomètres pour approvisionner le nord (turc) de Chypre en eau potable, a déclaré mercredi le ministre d'Etat turc Sukru Sina Gurel.
"Le projet sera élaboré cette année et doit être achevé en 2004", a dit M. Gurel, responsable des affaires chypriotes, au cours d'une conférence de presse.
L'eau, qui sera acheminée du sud de la Turquie, sera également utilisée pour l'irrigation, a-t-il précisé.
Ce projet est à l'agenda du gouvernement turc depuis des années.
Un précédent système, lancé en juillet 1998 et consistant à ravitailler le secteur turc de l'île divisée, par des ballons géants flottant sur la mer, s'était soldé par un échec après l'éclatement un par un des ballons dans les mois qui suivirent.
La République turque de Chypre (RTCN, reconnue par la seule Turquie) connaît une pénurie chronique d'eau depuis sa création en 1983, les principales ressources hydrauliques de l'île étant dans la partie sud (grecque) qui, elle-même, souffre de pénurie.
Chypre est divisée en deux secteurs, turc au Nord et grec au Sud, depuis l'intervention de l'armée turque en 1974, en réponse à un coup d'Etat des nationalistes chypriotes-grecs, qui visait à rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 9 janvier 2002)
La Turquie va envoyer 261 soldats en Afghanistan
La Turquie va contribuer avec 261 soldats à la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan, a annoncé mercredi l'état-major des armées turques.
La Turquie, qui devrait succéder à la Grande-Bretagne à la tête de l'Isaf, pourrait augmenter "au niveau d'un bataillon", soit entre 800 et 1.000 hommes, le nombre de ses soldats "au vu des développements", selon un communiqué.
Une unité de 12 militaires turcs se rendra en Afghanistan du 15 au 22 janvier afin d'assurer la coordination de l'arrivée et du déploiement du contingent turc qui n'a pas encore été déterminé, selon le texte.
Sur les 261 soldats qui seront envoyés en Afghanistan, six officiers serviront au quartier général de la force de sécurité internationale en Afghanistan. Un colonel commandera la force turque, ajoute le communiqué.
La candidature de la Turquie à la direction de l'Isaf n'a encore fait l'objet d'aucune annonce officielle à Ankara, mais le ministre français de la Défense, Alain Richard, avait déclaré la semaine dernière à Islamabad que les Turcs étaient appelés à prendre la relève des Britanniques, dont la présence à la tête de la Force internationale a été fixée à trois mois par l'ONU.
La Turquie, proche alliée des Etats-Unis, s'était déjà déclarée prête à contribuer à une force internationale en Afghanistan, pays avec lequel elle entretient des relations d'amitié historiques.
Elle a rouvert son ambassade à Kaboul le 17 décembre à l'occasion d'une visite du ministre de Affaires étrangères Ismail Cem, après cinq années de fermeture. (AFP, 8 janvier 2002)
Le cri hypocrite d'Ankara concernant des sites historiques
La querelle fait rage entre la Turquie et l'Arabie saoudite, cette dernière ayant fait abattre une forteresse de l'époque ottomane, proche des Lieux saints de La Mecque. La Turquie avait réagi avec colère à cette destruction, il y a quelques semaines, accusant le royaume wahhabite de "génocide culturel", tandis que les ultra-nationalistes turcs avaient brûlé des portraits du roi saoudien. La Turquie, héritière de l'Empire ottoman, a comparé cette destruction à celle des Bouddhas de Bamiyan en Afghanistan par les Talibans, et promis de porter plainte auprès de l'UNESCO.
Lundi 14 janvier, l'ambassadeur saoudien en Turquie Mohammad Al Bassam, affirmant que la forteresse avait été abattue pour accommoder les pèlerins musulmans, a promis que le château d'Ajyad serait rassemblé plus loin. Cette forteresse du XVIIIe siècle avait été abattue pour laisser la place à un centre commercial et résidentiel parmi plusieurs méga-projets en cours pour moderniser la ville sainte de La Mecque, projet d'un coût de 533 millions de dollars, confié à un consortium de trois compagnies, Mecca Construction, Bin Laden Group et Saudi Oger. "Chaque décision du gouvernement d'Arabie saoudite est prise pour le bien du pèlerinage et pour la sécurité et le confort des pèlerins", a déclaré l'ambassadeur, rappelant cependant que le château est propriété saoudienne. L'ambassadeur a d'autre part interpellé ses homologues turcs en déclarant "la forteresse de Ajyad, construite de pierres et de boue, n'a que 200 ans. Les sites de Zeugma étaient beaucoup plus anciens, mais le gouvernement turc en ne pensant qu'aux intérêts de son peuple, a continué ses projets de construction de barrages
Rappelez-moi pour mémoire, qu'en est-il de la forteresse de Sinopi?"
La Turquie, pays musulman mais à l'Etat laïque, a vivement condamné la démolition en annonçant qu'elle envisageait de boycotter partiellement, en signe de protestation, le pèlerinage à La Mecque, où quelque deux millions de fidèles affluent des quatre coins du monde tous les ans. (CILDEKT, 18 janvier 2002)
L'Arabie interdit l'entrée de 30.000 moutons importés de Turquie
Les autorités saoudiennes ont refusé l'entrée dans le royaume de quelque 30.000 moutons en provenance de Turquie pour prévenir la fièvre de la vallée du Rift (FVR), a rapporté lundi un journal.
Les moutons étaient importés par un marchand saoudien en prévision de la prochaine saison, en février, du pèlerinage annuel à La Mecque, a précisé le quotidien Al-Iqtissadia, citant un responsable du ministère de l'Agriculture.
L'Arabie avait banni l'an dernier l'importation de moutons sur pied de Turquie après la propagation dans ce pays de la FVR, qui avait également touché le royaume.
La FVR, une zoonose ayant touché le sud de la péninsule arabique en septembre 2001, avait fait 124 morts en Arabie saoudite. Au Yémen voisin, plus de 100 personnes sont mortes de la maladie.
La FVR est une maladie qui touche principalement les animaux mais peut contaminer l'homme soit par des piqûres de moustiques, soit par le contact avec du sang, des liquides physiologiques ou des organes d'animaux infectés. (AFP, 14 janvier 2002)
La Turquie et la Russie signent un accord de coopération militaire
La Turquie et la Russie ont signé lundi soir un accord de coopération militaire visant à renforcer des relations bilatérales souvent tendues par des accusations mutuelles de soutien à leurs guérillas respectives, kurde et tchétchène, a indiqué mardi l'agence Anatolie.
"Cet accord, signe d'amitié et de coopération entre la Russie et la Turquie, sera un bon exemple pour d'autres pays de la région", a souligné le chef de l'état-major de l'armée turque, le général Huseyin Kivrikoglu, avant de signer cet accord avec son homologue russe Anatoli Kvachnine.
L'accord pose la base légale d'une coopération entre les armées russe et turque et sera suivi par d'autres accords et protocoles, a souligné le général Kivrikoglu.
Le général Kvachnine a relevé que l'accord contribuerait à renforcer la coopération technique et en matière d'entraînement du personnel militaire.
"Tout ceci sera bénéfique pour nos Etats et nos peuples", a-t-il dit.
La Turquie, membre de l'OTAN, et la Russie ont développé d'étroites relations commerciales après l'effondrement de l'URSS mais leurs relations restent entachées par de fréquentes accusations d'un soutien à des mouvements séparatistes considérés comme "terroristes" dans chacun des pays --les Kurdes pour la Turquie et les Tchétchènes pour la Russie.
La Turquie a longtemps accusé la Russie de tolérer la présence de rebelles kurdes sur son territoire, au cours des 15 ans de lutte menée par le PKK. Moscou reproche à Ankara d'abriter des rebelles tchétchènes, qui ont mené plusieurs opérations de détournement de bateau ou avion ces dernières années à partir de la Turquie.
En novembre dernier, les deux pays ont signé un plan d'action pour renforcer la coopération bilatérale incluant la lutte contre le terrorisme. (AFP, 15 janvier 2002)
Création en Turquie d'un Conseil d'affaires turco-afghan
Un Conseil d'affaires turco-afghan a été fondé mardi en Turquie, avec pour mission de prendre part à la reconstruction de l'Afghanistan et d'aider au retour dans leur pays des réfugiés afghans, rapporte l'agence Anatolie.
Ce conseil a été créé sous la tutelle du Comité turc des relations économiques extérieures (DEIK), une organisation gouvernementale, et a choisi pour président côté turc Tugrul Erkin, déjà président des conseils d'affaires turcs d'Eurasie, dit Anatolie.
S'appuyant sur une cinquantaine d'entreprises de Turquie, le conseil d'affaires turco-afghan se fixe pour objectifs de participer à la reconstruction de l'Afghanistan, récemment libéré du joug taliban et ravagé par plus de 20 ans de guerre.
Partant du constat que 3,5 à 4,5 milliards de dollars seraient investis à court terme dans ce pays, dont 500 millions destinés au déminage du territoire afghan, les hommes d'affaires turcs estiment que le développement de cette région représente pour eux un "sérieux potentiel", selon l'agence de presse.
Les sociétés turques, ayant l'expérience du nettoyage des mines au Koweït et dans les Balkans, peuvent participer au déminage de l'Afghanistan, a souligné le conseil.
Elles sont également à même de prendre leur part à la construction des infrastructures nécessaires au retour des quelque 6 millions de réfugiés afghans, ainsi qu'à l'équipement en services de santé, de distribution d'électricité et d'eau, au réseau de télécommunications, à la constitution d'un secteur industriel, à la fourniture de produits alimentaires, a-t-il été avancé.
Ertugrul Erkin a appelé les hommes d'affaires afghans installés en Turquie, mais aussi au Pakistan, en Ouzbékistan, au Tadjikistan et en Iran à constituer la partie afghane de ce conseil mixte, rapporte Anatolie. (AFP, 15 janvier 2002)
Pourparlers turco-grecs relancés à Chypre
Le ministre turc des Affaires étrangères Ismail Cem a estimé mercredi que les pourparlers interchypriotes à Nicosie avaient "une meilleure chance d'aboutir" que les tentatives précédentes de règlement car il existe "une nouvelle plate-forme" de discussions.
"Nous avons une meilleure chance (que par le passé, ndlr) car il y a une nouvelle plate-forme. Elle ne se substitue pas à la plate-forme de l'ONU mais renforce le travail des Nations unies", déclare M. Cem dans une interview à l'agence ANA recueillie à Washington et publiée à Athènes.
Les résolutions de l'ONU prônent "une fédération bi-zonale et bi-communautaire" à Chypre. L'île est divisée en deux depuis l'intervention de l'armée turque dans le nord en 1974, en réponse à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes-grecs dans le sud visant à rattacher l'île à la Grèce.
Selon M. Cem, le président chypriote-grec Glafcos Cléridès et le dirigeant de la communauté chypriote turque Rauf Denktash doivent, "dans une première étape", définir "une vision commune de l'avenir".
Les deux hommes, qui se sont rencontrés mercredi à Nicosie dans la zone-tampon contrôlée par l'ONU, ont décidé de se rencontrer dorénavant trois fois par semaine, a annoncé sur place Alvaro De Soto, envoyé spécial de l'ONU.
"Ils doivent tous deux tenter de déterminer le résultat final, ce qu'ils veulent précisément au bout du compte, en ayant conscience, naturellement, que le résultat final dépendra aussi de la solution de toutes les questions en débat", ajoute le chef de la diplomatie turque.
"S'ils sont capable de faire ça, de fixer les grandes lignes du résultat final, alors toutes les autres questions --bien que très difficiles-- pourraient être traitées avec des chances beaucoup plus grandes d'être réglées", poursuit-il.
Selon M. Cem, la Grèce et la Turquie sont "les deux patries" des Chypriotes "et jusqu'à présent, il semble que nous ayons eu une influence positive, mais c'est aux Chypriotes-turcs et aux Chypriotes-grecs de décider".
"Nous sommes des peuples méditerranéens. Nous sommes des peuples de l'Egée, fait valoir le ministre. Quand nous sommes face à face, nous buvons du café ou du thé et nous parlons, quelquefois les choses avancent. J'espère que c'est ce qui se passera". (AFP, 16 janvier 2002)
L'Irak fait état d'une nouvelle incursion turque dans le nord
L'Irak a fait état mercredi d'une nouvelle incursion de l'armée turque dans le nord du pays et appelé Ankara à retirer ses troupes, dans un message transmis à l'ONU.
"Cette nouvelle agression contre le nord de l'Irak fait partie d'une série de violations flagrantes et d'opérations des forces armées turques contre la souveraineté de l'Irak", écrit le chef de la diplomatie irakienne Naji Sabri dans un message au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.
"La Turquie est appelée à mettre immédiatement fin à ces actes d'agression et à retirer ses troupes du territoire irakien", a ajouté le ministre dans son message, reproduit par l'agence officielle INA.
M. Sabri a exhorté M. Annan à "assumer ses responsabilités et à intervenir auprès de la Turquie pour obtenir l'arrêt de ses agressions militaires et son ingérence dans les affaires de l'Irak".
Fin août dernier, Bagdad avait dénoncé une incursion turque également dans le nord de l'Irak et appelé la Ligue arabe à intervenir auprès d'Ankara.
L'armée turque lance fréquemment des opérations contre les rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan qui utilisent le nord de l'Irak comme base-arrière depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991.
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani) et son rival, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani), se partagent le contrôle du Kurdistan, que Bagdad n'administre plus depuis l'insurrection kurde consécutive à la guerre du Golfe. (AFP, 16 janvier 2002)
Départ d'un premier contingent turc en reconnaissance à Kaboul
Un groupe d'une vingtaine de soldats turcs est parti pour Kaboul vendredi en mission de reconnaissance avant le déploiement complet d'un contingent au sein de la Force internationale d'assistance pour la sécurité en Afghanistan (Isaf), a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée.
Le groupe comprend 12 soldats chargés d'évaluer les conditions du déploiement et 6 officiers assignés au QG de l'Isaf, sous commandement britannique, a-t-il précisé.
Les 12 soldats devraient rentrer en Turquie après avoir achevé leur mission dans quelques jours.
La date du déploiement des troupes turques n'a pas encore été fixée.
La Turquie, seul pays musulman membre de l'OTAN, a annoncé qu'elle contribuerait à l'Isaf à hauteur de 261 hommes. Elle s'est portée volontaire pour prendre son commandement après les Britanniques, dans trois mois, et a indiqué qu'elle pourrait augmenter le nombre de ses troupes "en fonction des développements".
Quelque 5.000 soldats de 18 pays doivent être déployés en Afghanistan d'ici la mi-février. (AFP, 18 janvier 2002)
Inauguration officielle du gazoduc irano-turc
L'Iran a officiellement inauguré mardi dans la ville frontalière de Bazargan le gazoduc irano-turc, destiné à fournir du gaz naturel iranien à la Turquie, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Ce gazoduc est celui de la paix et d'amitié entre nos deux pays et nos deux peuples", a déclaré le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar-Zangheneh dans un discours à l'occasion du lancement officiel du gazoduc, mis en service à la mi-décembre.
"Nous espérons qu'il va nous permettre de livrer de gaz naturel à l'Europe via la Turquie", a-t-il ajouté, précisant que l'Iran était prêt, pour cela, à "augmenter le volume du gaz".
M. Zangheneh, qui participait à la cérémonie en présence notamment du ministre turc de l'Energie, Zeki Cakan, a émis l'espoir que ce projet "contribue à renforcer les liens" entre Téhéran et Ankara.
Il a insisté sur le fait que ce projet était le premier du genre à être réalisé depuis la révolution islamique de 1979.
De son côté, le ministre turc de l'Energie a affirmé que les besoins de son pays en gaz naturel iranien "devraient être six fois plus importants d'ici à dans vingt ans".
M. Cakan a ajouté que M. Zangheneh, lui avait fait part du souhait de l'Iran d'acheter de l'essence et éventuellement d'autres produits raffinés à la Turquie.
En décembre, avec six mois de retard, le gazoduc avait commencé à transporter du gaz, à titre expérimental, depuis la ville iranienne de Tabriz (nord-ouest) vers Ankara.
L'Iran et la Turquie avaient signé en août 1996 un contrat de 20 milliards de dollars stipulant que l'Iran livrerait du gaz à la Turquie pour une durée de 22 ans.
En 2000, les deux pays ont porté cette durée à 25 ans et le volume des exportations à 228 milliards de m3 au lieu des 192 mds initialement prévus.
Ce contrat avait été dénoncé par le gouvernement américain comme contraire aux sanctions pétrolières qu'il impose à l'Iran.
L'Iran, qui recèle environ 26.000 mds de m3 de gaz naturel, soit 18% des réserves mondiales -les deuxièmes après celles de la Russie-, envisage exporter également son gaz naturel en Inde dans quelques années, et, à plus long terme, ses experts travaillent pour en fournir à Chine. (AFP, 22 janvier 2002)
Ecevit évoque la constitution d'une armée avec le général Dostam
Le Premier ministre Bulent Ecevit a annoncé s'être entretenu mardi de la constitution d'une armée et d'une force de police en Afghanistan avec le chef de guerre ouzbek soutenu par Ankara, Abdul Rashid Dostam, vice-ministre de la défense du gouvernement intérimaire afghan.
"Nous lui avons exprimé l'importance de la constitution d'une armée et d'une police nationale (...) essentielle pour la sauvegarde de l'indépendance de l'Afghanistan", a-t-il dit aux journalistes à l'issue de la rencontre à laquelle a aussi assisté le chef des services de renseignement (MIT), Senkal Atasagun.
M. Ecevit a indiqué en réponse à une question que le général Dostam avait une approche "très constructive" pour le succès du gouvernement intérimaire de Hamid Karzaï. "Le général Dostam est un des importants leaders de l'Afghanistan. Il a beaucoup oeuvré pour le renversement du régime (intégriste) des talibans", a dit M. Ecevit.
Il a indiqué en outre ne pas être au courant d'affrontements en Afghanistan impliquant les hommes du général Dostam.
Selon l'agence Afghan Islamic Press (AIP), des combats meurtriers opposent depuis dimanche les forces du général Dostam aux soldats tadjiks de l'ancien président Burhanuddin Rabbani, qui contrôlent Kunduz.
Le désaccord porte principalement sur le contrôle de Kunduz. Dostam n'a pas apprécié d'avoir été écarté du nouveau gouvernement Karzai, jusqu'au moment où il a obtenu son poste de vice-ministre de la Défense.
De source gouvernementale turque on a précisé que M. Dostam n'avait fait "aucune demande concrète" à la Turquie où il se trouve depuis la semaine dernière pour notamment voir sa famille, et avait fourni des informations "compréhensives" sur la situation actuelle dans son pays.
Le général Dostam s'est aussi entretenu avec le vice-Premier ministre Devlet Bahceli.
Ankara s'était déjà déclaré prête à venir en aide à l'Afghanistan pour la constitution d'une armée et de la police, affirmant posséder d'une "vaste expérience" dans ce domaine.
La Turquie, proche allié des Etats Unis, doit contribuer avec 261 soldats à la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan.
Ankara soutient traditionnellement les ethnies turcophones en Afghanistan, en premier lieu les Ouzbeks du général Dostam, mais aussi les Turkmènes et les Aymaks. (AFP, 22 janvier 2002)
Un Turc parmi les prisonniers d'Afghanistan destinés à Guantanamo
Un Turc âgé de 19 ans résidant en Allemagne figure parmi les prisonniers d'Afghanistan destinés à être internés à la base navale américaine de Guantanamo (sud-est de Cuba), rapporte l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître lundi.
Une enquête a été ouverte en Allemagne contre le jeune homme pour formation d'une association criminelle, a déclaré samedi un porte-parole du parquet de Brême, Uwe Picard, samedi, confirmant une information du magazine.
Der Spiegel affirme que l'enquête concerne également trois hommes de l'entourage du prisonnier, y compris un responsable religieux de la mosquée de Brême.
Au début du mois de janvier, des soldats américains ont arrêté un jeune homme turc qui est né et a grandi à Brême (nord), et en ont informé les autorités allemandes, affirme le magazine.
Les Américains soupçonnent l'homme d'être parti de Fancfort pour le Pakistan le 3 octobre pour s'engager auprès des talibans, voire auprès du réseau terroriste Al-Qaïda dans la guerre sainte contre les Etats-Unis, selon Der Spiegel.
Avant son départ pour le Pakistan, le jeune homme aurait déclaré à ses amis et sa famille qu'il avait l'intention de suivre des cours dans une école coranique pendant quatre semaines avant de revenir en Allemagne.
A l'origine, un ami turc de 25 ans devait accompagner le jeune Brêmois, mais il a été arrêté par la police des frontières à l'aéroport de Francfort pour une amende non réglée.
Cent cinquante-huit prisonniers, membres présumés de la milice des talibans ou du réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden, sont actuellement détenus sur la base américaine, dans de minuscules cellules grillagées en plein air, éclairées 24 heures sur 24.
Les premiers étaient arrivés le 11 janvier, en provenance de Kandahar, à quelque 13.000 km de là.
En Afghanistan, 270 autres prisonniers sont aux mains des Américains. (AFP, 26 janvier 2002)
"Les relations gréco-turques sont instables"
L'amélioration des relations entre la Grèce et la Turquie "restera instable", tant que les grandes questions nationales, celles de Chypre et de la mer Egée, ne seront pas réglées, a souligné dimanche le ministre grec de la Défense Yannos Papantoniou dans un entretien au journal Kathimérini.
"Il ne peut y avoir d'amélioration stable et permanente des relations avec la Turquie sans règlement de nos questions nationales : la plaie ouverte de Chypre et, bien sûr, le maintien des revendications turques sur nos droits souverains, particulièrement en Egée", a déclaré M. Papantoniou.
Tant que ces questions nationales ne seront pas résolues, "l'amélioration ne reposera pas sur des fondements stables", a-t-il estimé.
"Nous entrons dans une période sensible" compte tenu de l'adhésion
prochaine de Chypre à l'Union européenne et de l'échéance
de 2004 fixée à la Turquie par le sommet européen
d'Helsinki (1999) pour résoudre ses différends avec la Grèce,
poursuivi le ministre. Il a ajouté à ces deux points la question
de l'Europe de la défense dans laquelle Athènes refuse un
compromis avec la Turquie.
"Il est clair qu'au cours des deux prochaines années, la Turquie
formulera des revendications touchant à notre souveraineté
nationale", a estimé M. Papantoniou.
Il a indiqué qu'au cours des derniers mois la Grèce avait relevé "de nombreuses violations" de son espace aérien en Egée par des avions turcs ainsi que de "dures déclarations" du Premier ministre turc Bulent Ecevit.
"Tout ça montre une nervosité de la part de la Turquie face à laquelle notre pays doit faire preuve d'un grand sang-froid, d'une stabilité absolue vis-à-vis de nos fermes positions nationales, et bien sûr d'une préparation et d'une vigilance de nos forces armées". (AFP, 27 janvier 2002)
Lancement de "contacs exploratoires" gréco-turcs
Le ministre grec des Affaires étrangères, Georges Papandréou, a confirmé mardi que la Grèce et la Turquie allaient entamer des "contacts exploratoires" en vue de régler le litige bilatéral sur la délimitation du plateau continental en mer Egée.
Ces "contacts exploratoires", qui seront menés par des hauts-fonctionnaires des deux ministères visent à "déterminer les intentions de chaque partie pour voir comment il est possible de régler enfin le problème du plateau continental", a déclaré M. Papandréou en marge d'une présentation d'une étude sur la politique étrangère du pays.
Il avait souligné dans son discours au cours de cette manifestation que ces contacts allaient toucher "des secteurs plus sensibles" que ceux auparavant choisis par les deux pays, en 1999, pour se rapprocher.
Il a indiqué s'être récemment entretenu à
ce sujet par téléphone avec son homologue turc Ismael Cem,
précisant qu'il rencontrerait ce dernier tant en marge du Forum
économique mondial, à New York (31 janvier-4 février),
qu'à Istanbul (12-13 février), à l'occasion de la
Conférence inter-religieuse.
"Si, dans le cadre de ces discussions nous constatons que nous pouvons
rédiger un compromis pour saisir la Cour de La Haye, comme le prévoient
les accords d'Helsinki, ce serait dans l'intérêt du pays",
a pour sa part déclaré dans son point de presse le porte-parole
du gouvernement, Christos Protopapas, qui avait évoqué dès
lundi ces "contacts exploratoires".
Dans le chapitre sur l'octroi à la Turquie du statut de candidat à l'Union européenne, la déclaration de l'UE au sommet d'Helsinki en décembre 1999 invite les deux pays riverains de la mer Egée à résoudre leurs différends territoriaux par le dialogue d'ici 2004 et, à défaut, à porter leur contentieux devant la Cour de justice internationale à La Haye.
Les litiges portent sur les délimitations des eaux territoriales et du plateau continental de Egée, et sur celle de l'espace aérien. Pour Athènes, seul se pose le problème du plateau continental. (AFP, 29 janvier 2002)
L'armée met en garde contre une crise à Chypre en cas d'ingérence
La puissante armée turque a apporté mercredi son soutien aux discussions pour réunifier Chypre, dont elle occupe le tiers nord, mais a mis en garde contre une intervention extérieure qui pourrait entraîner leur échec et une crise régionale.
"Nous souhaitons de tout coeur que ces discussions soient couronnées de succès", a déclaré le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Hilmi Ozkok, lors d'une visite dans le nord de l'île, cité par l'agence Anatolie.
"Mais nous craignons qu'en cas d'intervention, elles échouent et que des crises n'éclatent dans la région", a-t-il ajouté.
"Dans ce cas, les forces armées turques et les troupes accompliront leur devoir et elles sont prêtes à cela", a-t-il dit lors d'une visite d'insepction des troupes.
L'avertissement semble adressé à l'Union européenne, qui s'apprête à coopter Chypre dans sa prochaine vague d'élargissement.
La Turquie, candidate à l'UE, a menacé d'annexer la République turque de Chypre du nord (RTCN), qu'elle est la seule à reconnaître et où 35.000 soldats turcs sont stationnés, si l'île adhère à l'UE avant une solution à sa division.
Sous forte pression occidentale, le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash et le président chypriote Glafcos Cléridès ont lancé le 16 janvier des discussions marathon visant à régler la question.
Chypre est divisée en deux secteurs depuis l'intervention de l'armée turque dans le nord en 1974, en riposte à un coup d'Etat de Chypriotes-grecs, soutenus par la junte militaire alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 30 janvier 2002)
Ecevit demande à la Bulgarie de poursuivre le PKK
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a demandé mercredi à la Bulgarie de ne pas laisser agir les rebelles du PKK sur son territoire, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
"Nous avons discuté sur cette question très sensible. Nous nous rendons compte de la bonne volonté de la partie bulgare. Le PKK est une organisation terroriste qui agit ici en cachant son identité. Nous sommes sûrs que la partie bulgare y prêtera l'attention nécessaire", a déclaré M. Ecevit.
Un millier de Kurdes de Turquie, d'Irak, d'Iran et de Syrie résident en Bulgarie. Ils sont organisés en sociétés culturelles. Au cours des deux dernières années les Kurdes ont fait des manifestations et des grèves de la faim pour soutenir le leader du PKK Abdullah Ocalan condamné à mort en Turquie en juin 1999 pour "trahison et séparatisme".
M. Ecevit a par ailleurs souhaité "une solidarité entre les pays" dans la lutte contre le terrorisme et "des contacts plus étroits entre les services" de renseignement.
Le Premier ministre turc effectue une visite de deux jours en Bulgarie au cours de laquelle il devait s'entretenir également avec le nouveau président Gueorgui Parvanov et avec le président du Parlement Ognian Guerdjikov. (AFP, 30 janvier 2002)
IMMIGRATION / MIGRATION
2001: 4.000 clandestins interceptés à la frontière
Les forces de sécurité turques ont intercepté, en 2001, 3.959 clandestins en route pour l'Europe dans le province d'Edirne (ouest), frontalière de la Grèce et de la Bulgarie, a rapporté mercredi l'agence Anatolie, citant les autorités locales.
Sur ces personnes interpellées, 1.018 sont des Afghans, 543 des Irakiens et 532 sont Palestiniens. Les autres sont originaires de pays d'Asie et d'Afrique, précise l'agence.
Ces chiffres sont en nette baisse par rapport à ceux de 2000 durant laquelle les gendarmes turcs avaient interpellé dans cette province quelque 12.000 clandestins, ajoute l'agence.
Des centaines d'autres clandestins sont interpellés quasi-quotidiennement dans les localités turques en face des côtes grecques qu'ils tentent de rejoindre, parfois au prix de leur vie, à l'aide d'embarcations de fortune.
La Turquie est un important point de passage pour les candidats à l'immigration venus d'Afrique ou d'Asie qui tentent de gagner l'Europe de l'ouest prospère. (AFP, 2 janvier 2002)
Les Kurdes victimes des réseaux de passeurs
La police maritime grecque a arrêté, le 18 janvier, 130 immigrés clandestins (124 hommes, trois femmes et trois enfants), en grande majorité Kurdes irakiens et Afghans, et le capitaine turc d'un bateau de pêche qui les transportait dans le nord de la mer Egée. Le bateau "Hakki Baba 1" avait lancé un appel de détresse en raison d'une panne au sud-est de l'île grecque d'Agios Eustratios. Deux navires de sauvetage de la capitainerie et une canonnière de la marine grecque se sont rendus sur les lieux et ont amené le bateau au port d'Agios Eustratios. Les immigrés ont été accueillis par la capitainerie du port dans l'attente d'une décision sur leur sort. Le capitaine turc a été arrêté et son bateau saisi.
Par ailleurs, cinquante-deux Kurdes de nationalité turque ont été, le 20 janvier, retrouvés dans le port italien de Bari, dans un compartiment camouflé d'un camion immatriculé aux Pays-Bas. Le véhicule se trouvait à bord d'un navire en provenance de Grèce et le chauffeur du camion, un Grec, a été interpellé en possession d'une somme importante d'argent, considérée comme le prix que les candidats à l'immigration ont payé pour leur passage.
Lors d'un contrôle de routine, les membres de la garde des finances
ont trouvé une trappe sur le fond de la remorque du camion, permettant
d'accéder à ce compartiment dissimulé au milieu des
marchandises. Les Kurdes ont été réexpédiés
par le même navire vers la Grèce. (CILDEKT, 25 janvier 2002)
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