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POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY
La position des partis politiques
relative à l'adhésion à l'UE
Les élections législatives du 3 novembre s'avèrent déjà un règlement de compte entre les partisans et les adversaires de l'adhésion à l'Union européenne. Toutefois, quelle que soit leur prise de position à l'égard de l'Union européenne, les trois partis de la coalition au pouvoir sont fort menacés de perdre tous leurs députés, selon les derniers sondages.
Après la retraite du scrutin des cinq partis politiques, restent en lice aujourd'hui 18 partis politiques suivants:
Pour l'adhésion à l'Union européenne:
1. Parti de la Mère-Patrie (ANAP), Mesut Yilmaz,
centre-droite.
2. Parti républicain du peuple (CHP), Deniz Baykal,
centre-gauche.
3. Parti de la Turquie Nouvelle (YTP), Ismail Cem, centriste.
4. Parti de la Juste Voie (DYP), Tansu Ciller, centre-droite.
[Les dirigeants du parti de la Turquie démocrate (DTP), centre-droite,
et du parti de la Turquie illuminée (ATP), extrême-droite,
figurent également sur la liste du DYP.]
5. Parti démocrate libéral (LDP), Besim
Tibuk, centre-droite
Catégoriquement contre l'adhésion à l'Union européenne:
6. Parti Jeune (GP), Cem Uzan, extrême-droite
7. Parti de la Grande Union (BBP), Muhsin Yazicioglu,
extrême-droite et islamiste.
8. Parti Communiste de Turquie (TKP), Aydemir Güler,
gauche marxiste
9. Bagimsiz Türkiye Partisi (BTP), Haydar Bas, islamiste.
10. Parti Ouvrier (IP), Dogu Perincek, Atatürkiste
Contre plusieurs critères de démocratisation et de modernisation de l'Union européenne:
11. Parti de la Gauche démocratique (DSP), Bülent
Ecevit, gauche nationaliste.
12. Parti d'action nationaliste (MHP), Devlet Bahceli,
extrême-droite.
13. Parti de la Justice et du Développement (AKP),
Tayyip Erdogan, islamiste.
14. Parti du Bonheur (SP) de Recai Kutan, islamiste.
15. Parti du Pays (YP), Saadettin Tantan, centre-droite.
16. Parti de la Nation (MP), Aykut Edibali, islamiste
Contre les critères de marché libre de l'Union européenne:
17. Parti de la Liberté et de la Solidarité
(ÖDP), Ufuk Uras, gauche marxiste. [Les trois députés
du parti Social-Démocrate (TDP), centre-gauche, figurent également
sur la liste ÖDP.]
Divergence d'opinions relative à l'Union européenne
18. Parti Démocratique du Peuple (DEHAP), plutôt
un bloc de trois partis politiques. Le parti pour la démocratie
du Peuple (HADEP), puissant dans le Kurdistan turc, est nettement favorable
à l'adhésion alors que ses deux petits partenaires de gauche
marxiste, le parti du Travail (EMEP) et le parti de la démocratie
sociale (SDP), se déclaraient contre l'adhésion.
Les partis gouvernementaux en voie de disparition du parlement
Le parti de la Gauche démocratique (DSP) du Premier ministre Bulent Ecevit, celui de la Mère patrie (ANAP, centre-droit) et celui de l'Action nationaliste (MHP, ultranationaliste) --qui ont récemment connu une cohabitation gouvernementale difficile-- obtiendraient chacun trop peu de voix pour être représentés au parlement, selon la quasi-totalité des sondages.
Le gouvernement en place paierait ainsi les pots cassés, non seulement de ses divisions, mais de la très grave crise économique que traverse depuis deux ans le pays.
Mais les raisons de son élimination probable du parlement sont également d'ordre technique.
En effet, les élections, qui se déroulent selon un système proportionnel à un tour, imposent aux partis d'obtenir un minimum de 10% des suffrages à l'échelle nationale et régionale pour pouvoir envoyer des députés à l'Assemblée.
Nombre de députés ont récemment réclamé l'abaissement de ce seuil de 10 à 5%, mais trop tard dans la vie du parlement pour espérer une réforme avant les élections.
Le DSP qui, avec 22,1% des suffrages, avait remporté 136 sièges au parlement aux dernières élections d'avril 1999, n'en compte aujourd'hui plus que 58.
Confronté à une crise gouvernementale et à la maladie de M. Ecevit qui, malgré ses 77 ans, refusait de désigner un dauphin, nombre de ses députés ont fait défection cet été au profit notamment du parti de la Nouvelle Turquie (YT) fondé par l'ex-ministre des Affaires étrangères Ismail Cem.
Le YT de M. Cem a aussi de faibles chances de faire son entrée au parlement.
Le MHP qui avait recueilli 17,9% des voix et 129 sièges (sur 550 de l'Assemblée), et l'ANAP qui avait obtenu 13,2% des voix et 86 sièges, devraient également pâtir du lourd bilan de la récession qui a jeté sur le pavé plus d'un million de salariés au cours des 12 derniers mois.
Le parti islamiste du Bonheur (Saadet), 46 députés, constitué de partisans du pionnier de l'islam politique en Turquie, l'ancien Premier ministre Necmettin Erbakan, devrait lui aussi disparaître du parlement.
Selon les récents sondages, seuls trois ou quatre partis pourraient franchir la barre des 10% et se retrouver au parlement.
Il s'agit principalement du parti islamiste modéré de la Justice et du développement (AK), qui caracole actuellement en tête des sondages, et du parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche).
Le parti de la Juste voie (DYP), représentant la droite classique de l'ex-Premier ministre Tansu Ciller, une nouvelle formation et le Genc parti (jeune parti) de l'homme d'affaires Cem Uzan pourraient également franchir la barre des 10%, selon les sondages.
Bien que les grands médias préfèrent d'ignorer même son existence, le bloc électoral DEHAP pourrait également franchir la barre de 10%. Ce bloc a été constitué par le HADEP, seul parti politique puissant dans le Kurdistan turc, et par deux petits partis appartenant à la gauche marxiste: le parti du Travail (EMEP) et le parti de la démocratie sociale (SDP).
Le parlement interrompt ses travaux jusqu'en novembre
Les députés turcs ont voté mardi pour interrompre les travaux du parlement jusqu'aux élections du 3 novembre, portant un coup aux efforts de ceux qui tentaient de faire reporter le scrutin, a annoncé le président du parlement, Omer Izgi.
Celui-ci a annoncé, au terme d'un vote à main levée, qu'une majorité s'était prononcée pour l'interruption des travaux.
Plusieurs partis qui risquent de perdre tous leurs sièges au parlement souhaitaient que le parlement reste en session pour voter sur un report des élections.
L'assemblée, qui reprend chaque année ses travaux le 1er octobre après des vacances de trois mois, s'était réunie en session extraordinaire en juillet pour voter, à une large majorité, en faveur de législatives anticipées en raison de divergences au sein de la coalition gouvernementale du Premier ministre Bulent Ecevit et de la mauvaise santé de ce dernier, âgé de 77 ans.
La plupart des formations, à commencer par le parti pro-islamiste de la justice et du développement (AK), actuellement en tête des sondages, se sont prononcées pour le déroulement des élections à la date prévue en votant pour la mise en vacances du parlement.
Un partisan du report des élections, Gaffar Yakin, du parti de la Nouvelle Turquie (YT), récemment créé par l'ex-chef de la diplomatie Ismail Cem, a indiqué que la date des élections avait été choisie à la hâte.
"Nous avons commis une erreur. Nous n'avons pas réfléchi pour savoir si le scrutin aurait un impact favorable ou défavorable sur le pays", a-t-il dit du haut de la tribune.
Il a aussi souhaité qu'en cas de report du scrutin, M. Ecevit reste à son poste pour "protéger les intérêts de la Turquie" en cas d'action militaire américaine contre l'Irak voisin.
Abdullah Gul, un vice-président d'AK, a pour sa part estimé à l'issue du vote qu'un report des élections aurait provoqué un "chaos" dans le pays.
Les opposants au déroulement des élections à la
date prévue peuvent encore essayer de faire convoquer une session
extraordinaire du parlement pour tenter de parvenir à leur but,
mais leur chance de réussite est très limitée, notent
les observateurs. (AFP, 1 octobre 2002)
Elections: The generals versus the voters
It wasn't what Turkey needed, but it had been expected for months. It was in line with what a prominent MP and journalist told The Daily Star back in February when she predicted: "They won't let Recep Tayyip Erdogan contest the elections. The charges are ready and the laws are full of loopholes."
On Sept. 23, the Higher Electoral Board (YSK) banned Erdogan, former Istanbul mayor and leader of the popular Justice and Development Party (AKP), from the Nov. 3 polls. They ruled that his conviction in 1998 under Article 312 of the Penal Code ? for "inciting religious hatred" in a poem he had read out at a public gathering ? disqualified him from running for public office for a period that does not expire until early next year.
The board cited the same legislation to also disqualify the elder statesman of Turkey's Islamists, former Premier Necmettin Erbakan, as well as others including Kurdish leader Murat Bozlak and the country's foremost human rights campaigner, Akin Birdal.
The latest bans are the most sweeping since those that followed the September 1980 military coup. Then, the army banned all the main political party leaders (including Erbakan, Suleyman Demirel and Bulent Ecevit), setting the stage for the rise of the late Turgut Ozal at the 1983 polls.
But Turkey was under military rule then. Now, it is striving to gain admission to the European Union (EU), which means complying with the "Copenhagen criteria" that require it to expand political freedoms, strengthen democracy and recognize the cultural rights of minorities (especially the Kurds).
The bans are sure to hurt Ankara's EU aspirations. Ankara had hoped January's EU summit would set a date for the start of full accession talks. But the coordinator of relations between the European and Turkish parliaments, Dutch legislator Joost Lagendajk, made plain that the disqualification of politicians and parties from elections would not help Turkey make the case that it has the necessary democratic credentials to join the Union. "It would have been better to let voters choose instead of banning," he said.
Erdogan's ban is linked to the findings of opinion polls, which consistently show his AKP winning 20-25 percent of the vote, making it the largest party in Parliament. Its position in the legislature would be further strengthened if, as seems likely, some other parties fail to gain the minimum 10 percent of votes needed to enter Parliament. The AKP could even win an absolute majority and form a government on its own, without needing coalition partners.
To avert this "nightmare scenario" (a term hard-line Kemalists have been trying to popularize), the "regime," the "entrenched state," or the "hidden centers of power" (terms opponents use to denote the military establishment and its offshoots in the bureaucracy, judiciary and media) had been expected to take action ? the kind taken so often in the past that it no longer arouses qualms or embarrassment. Adversaries who aren't removed by military fiat can be targeted by judicial measures, or even physically eliminated.
The YSK's move made clear that the "Islamic threat" is still perceived by the regime as its number one enemy, and that the "1,000-year war," which former chief of staff General Huseyin Kivrikoglu vowed to wage against the Islamists, is still on.
The famous "Feb. 28 decrees," under which the army forced Erbakan from office in 1997, were followed by a succession of harsh anti-Islamist measures, from the banning of women's headscarves and the closure of the Imam-Hatip religious schools network, to the prohibition of political parties and the jailing and banning of their leaders.
It had been assumed that Turkey's subsequent quest to join the EU would result in pressure on the Islamists being eased. But it has now become plain that the "hidden centers of power," while prepared to sacrifice Turkey's sovereignty, are not yet willing to show a modicum of tolerance to the Islamists.
This is a problem that has faced the Turkish republic since its inception. The numerous prohibitions imposed by the state have proven to be its main source of instability, as its drive to impose a distinct brand of democracy and secularism resulted in discrimination between its citizens, ethnic groups and regions. The regime has had no qualms about dragging Kurdish MPs ? such as legislator Leyla Zana ? from parliament to prison to serve 15-year terms, or outlawing popularly-elected political parties like the Islam-based Refah (Welfare) Party in 1998 and its successor the Fazilet (Virtue) Party last year.
The latest banning orders show that, irrespective of the EU factor, the "Feb. 28 regime" has no intention of accommodating Islamist and Kurdish opponents, even at the cost of deepening social divisions and exacerbating political conflicts.
The AKP's popularity owes much to Erdogan's personality. He is young and charismatic, with a record of dedication to public service and integrity that sets him apart from the pro-establishment political class, most of which is tainted by corruption. Disqualifying him from the running is intended to undermine his party's appeal to voters, as he would not be able to become prime minister if he were not a member of Parliament.
But the move could backfire, as Erdogan intends to remain AKP leader and nominate someone else from the party as head of the next government should it come first in the polls.
He did not weaken in the face of the disqualification order, but appeared stronger than ever when he addressed his party loyalists on the day the ban was announced: "The nation should know that they want to disqualify it, not me," he declared. "The Erdogan saga is no longer a personal one. The nation gave me a mandate and I will not turn my back on this mandate. And on Nov. 3, the nation will undo the knots they tied to prevent us from serving the people."
He continued: "This is a passing day in the history of Turkish democracy. I am confident that the conscience of Turkey, which was dealt a deep wound today, will correct this wrong decision. I was banned, while bank robbers, bribe-takers and violators of human rights and freedom were not banned. But no tunnel lasts forever, every night is followed by a dawn and darkness is a cradle for light."
All the establishment's efforts are now focused on ensuring that Erdogan's main rival, the Republican People's Party under its new duumvirate composed of Deniz Baykal and Kemal Dervis, wins the Nov. 3 polls.
Washington may well have had a hand in getting Erbakan banned ahead of its planned war on neighboring Iraq. But one thing is for sure: Turkey faces a further period of social and political instability so long as the hard-line "Feb. 28 mentality" continues to hold sway over the country and its people.
Mohammad Noureddine is an expert on Turkish affairs. He wrote this commentary for The Daily Star
Half of Turkish women subject to violence at men's hands Turkish Daily News September 30, 2002
Every one out of two women is subject to violence at the hands of men in their families, revealed a research carried out by a university.
Students from Bursa's Uludag University surveyed women visiting local health centers in Bursa. The survey revealed that 58 percent of women above 15 were subject to either physical violence, such as beating, or psychological violence forms, including insults and humiliation.
According to the research, women have been subject to violence mostly at the hands of husbands, boyfriends or fiances. Some 49.5 percent of women complain of such violence.
Parents and parents of husbands follow the first group that comprise husbands, boyfriends and fiances. This second group is responsible for 19.5 percent of violence against women.
A more unlucky group of 18.9 percent are subject to violence at the hands of both their husbands and parents and husbands' parents.
Some 58.5 percent of the women surveyed said they were continuously or often subject to violence. Some 18.9 percent said economic hardships were the lead factor behind violence. Use of alcohol followed economic problems, as 18.5 percent of the women blamed alcohol for men resorting to violence. Families of the couples, children and psychological problems were listed as other factors that contributed to violence.
The research highlighted that 43.8 percent of the women opt for keeping silence in the face of violence. Some 26.6 percent respond to violence with violence and 8.1 percent leave home in response. The rate of those who opt for divorce amounts to only 6.4 percent.
Asked why they do not divorce despite being beaten or mistreated by their husbands, a 59.3-percent majority of the women said the reason was their children. Some 15.1 percent said they did not divorce because they loved their husbands. Economic reasons and social sanctions to be brought by divorce were also cited among factors.
The research also revealed that 40.1 percent of men apologize to their
wives after violence, while a 29.3-percent portion does not care and even
enjoy resorting to violence. (Daily Star, Beirut, 30 September 2002)
Une alliance électorale pour l'élection des Kurdes
Le DEHAP, seul parti pro-kurde à se présenter aux élections législatives de novembre, se félicite des nouvelles réformes adoptées par Ankara --dont le droit à l'enseignement privé et à une télévision en langue Kurde-- mais attend surtout de voir leur mise en oeuvre. Les responsables du parti démocratique du peuple (DEHAP) saluent les réformes adoptées par le parlement turc début août pour aligner la Turquie, pays candidat à l'Union européenne, sur les normes européennes, mais notent que "les lois sans changement de mentalités n'ont pas de signification". "Ces lois sont une révolution", estime Osman Baydemir, un candidat du DEHAP aux élections législatives du 3 novembre. Mais il note, par exemple, qu'il est toujours interdit d'enregistrer son enfant à l'état-civil sous un nom kurde. "La mise en oeuvre des lois est aussi importante que leur adoption", renchérit Ali Urkut, président provincial du DEHAP à Diyarbakir, lui aussi candidat aux législatives.
Le DEHAP est le seul parti pro-kurde à se présenter aux élections après la décision du HADEP de se saborder à son profit. Le HADEP --accusé de "liens organiques" avec les rebelles kurdes-- craignait en effet de se voir interdire par la justice turque juste avant le scrutin. Outre le HADEP, deux petits partis de gauche marxiste, le parti du Travail (EMEP) et le parti de la démocratie sociale (SDP), vont présenter une liste commune sous la houlette du DEHAP,.
Le DEHAP avait été créé en 1997 juste avant la procédure en justice lancée contre le HADEP, une pratique courante en Turquie où l'Etat redoute la montée en puissance de partis pro-kurdes et islamistes. "Personne ne doit nous craindre, nous entrerons au parlement pour vraiment assurer la fraternité entre les peuples kurde et turc", assure pourtant M. Baydemir.
Le HADEP n'avait remporté aucun siège aux dernières élections en 1999 car il n'avait pu dépasser la barre de 10 % des voix nécessaires à l'échelle nationale pour obtenir une représentation au parlement. Le parti avait pourtant recueilli la majorité des voix dans la plupart des villes kurdes, notamment 46 % à Diyarbakir avec une population d'environ 1,3 million habitants.
"Cette fois nous n'avons aucun doute: nous allons franchir les 10 %" à l'échelle nationale, explique M. Baydemir qui a dirigé l'Association turque des droits de l'Homme dans cette région. Et il assure qu'une fois élus, les députés kurdes s'abstiendront de provoquer des "tensions" à l'Assemblée et oeuvreront pour "unir" le parlement et le peuple kurde. "La région a beaucoup changé pour le mieux depuis les dernières élections mais beaucoup reste encore à faire", relève pour sa part M. Urkut. Il craint toutefois une détérioration de l'atmosphère à l'approche des élections, surtout dans les zones rurales où "les militaires menacent les paysans de brûler leurs maisons s'ils votent pour le parti pro-kurde." Toutefois, "si des irrégularités n'entachent pas le scrutin, nous franchirons la barre des 10 %", ajoute M. Urkut confiant.
Par ailleurs, quelques personnalités kurdes se présentent
en candidats indépendants à ces élections, comme l'ex-député
Abdul Melik Firat, Mehmet Ali Aslan, ex-président du parti ouvrier
de Turquie (TIP) ou encore Feridun Yazar, ancien maire d'Urfa. (CILDEKT,
18 septembre 2002)
Le parti pro-kurde DEHAP fait campagne en douceur
Le DEHAP, seul parti pro-kurde à se présenter aux élections législatives de novembre, se félicite des nouvelles réformes adoptées par Ankara --dont un enseignement et une télévision en langue Kurde-- mais attend surtout de voir leur mise en oeuvre.
Les responsables du parti démocratique du peuple (DEHAP) saluent les réformes adoptées par le parlement turc début août pour aligner la Turquie, pays candidat à l'Union européenne, sur les normes européennes, mais notent que "les lois sans changement de mentalités n'ont pas de signification".
"Ces lois sont une révolution", estime Osman Baydemir, un candidat du DEHAP aux élections législatives du 3 novembre.
Mais il note, par exemple, qu'il est toujours interdit d'enregister son enfant à l'état civil sous un nom kurde.
"La mise en oeuvre des lois est aussi importante que leur adoption", renchérit Ali Urkut, président provincial du DEHAP à Diyarbakir, dans le sud-est du pays, lui aussi candidat aux législatives.
Le DEHAP est le seul parti pro-kurde à se présenter aux élections après la décision du HADEP de se saborder à son profit.
Le HADEP --accusé de "liens organiques" avec les rebelles kurdes-- craignait en effet de se voir interdire par la justice turque juste avant le scrutin.
Toute la région a été, jusqu'en 1999, le théâtre d'une rébellion kurde, dirigé par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) qui a fait plus de 36.000 victimes en 15 ans, selon un bilan officiel.
Outre le HADEP, deux autres petits partis de gauche vont présenter une liste commune sous la houlette du DEHAP, créé en 1997 juste avant la procédure en justice lancée contre le HADEP, une pratique courante en Turquie où l'Etat redoute la montée en puissance de partis pro-kurdes et islamistes.
"Personne ne doit nous craindre, nous entrerons au parlement pour vraiment assurer la fraternité entre les peuples" kurde et turc, assure pourtant M. Baydemir.
Le HADEP n'avait remporté aucun siège aux dernières élections en 1999 car il n'avait pu dépasser la barre de 10% des voix nécessaires à l'échelle nationale pour obtenir une représentation au parlement.
Le parti avait pourtant recueilli la majorité des voix dans la plupart des villes du sud-est anatolien à majorité kurde, notamment 46% à Diyarbakir, chef-lieu de la région avec une population d'environ 1,3 million habitants.
"Cette fois nous n'avons aucun doute: nous allons franchir les 10%" à l'échelle nationale, explique à l'AFP M. Baydemir qui a dirigé l'Association turque des droits de l'Homme dans cette région.
Et il assure qu'une fois élus, les députés kurdes s'abstiendront de provoquer des "tensions" à l'Assemblée et oeuvreront pour "unir" le parlement et le peuple kurde.
"La région a beaucoup changé pour le mieux depuis les dernières élections mais beaucoup reste encore à faire", relève pour sa part M. Urkut.
Il craint toutefois une détérioration de l'atmosphère à l'approche des élections, surtout dans les zones rurales où "les militaires menacent les paysans de brûler leur maison s'ils votent pour le parti" pro-kurde.
Toutefois, "si des irrégularités n'entachent pas le scrutin,
nous franchirons la barre" des 10%, ajoute M. Urkut confiant. (AFP, 18
septembre 2002)
Les ultra-nationalistes veulent poursuivre Ecevit
Le Parti de l'Action nationaliste (MHP), membre d'une coalition gouvernementale de plus en plus fragile, a réclamé l'ouverture de poursuites contre le Premier ministre turc Bulent Ecevit au sujet des privilèges dont jouirait le chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Ocalan.
Cet appel est intervenu quelques heures à peine après que l'autre partenaire de la coalition, le parti de la Mère Patrie (ANAP), eut demandé à M. Ecevit de démissionner et de faire tomber le gouvernement en raison d'un conflit avec le MHP.
Le chef du gouvernement avait répondu qu'il entendait rester à son poste jusqu'aux élections législatives anticipées du 3 novembre.
Le parti de l'Action nationaliste prétend qu'Abdullah Ocalan, considéré comme l'ennemi public numéro un pour avoir mené une rébellion sécessionniste pendant 15 ans, a la capacité de communiquer des ordres et des instructions à ses sympathisants, et d'accorder des interviews à la presse étrangère depuis sa cellule de l'île-prison d'Imrali (en mer de Marmara, au sud d'Istanbul), où il est le seul détenu.
"Aucun autre prisonnier en Turquie n'a de tels privilèges... Nous assurons la sécurité d'Ocalan en le retenant sur Imrali, mais assurons-nous la sécurité de l'Etat?", a demandé le vice-président du MHP Bulent Yahnici en s'adressant aux journalistes, rapporte l'agence Anatolie.
"J'appelle les procureurs à prendre des mesures... contre le Premier ministre, le ministre de la Justice actuel et son prédécesseur. Ils ont fait un mauvais usage de leurs pouvoirs... Ils portent assistance à un criminel", a encore dit M. Yahnici.
M. Ecevit a qualifié cette déclaration de "bêtise" et de "populisme outrancier" à l'approche des élections du 3 novembre.
Abdullah Ocalan a été condamné à mort en
juin 1999 et les ultranationalistes sont furieux qu'il soit assuré
de garder la vie sauve après que le Parlement eut voté le
2 août l'abolition de la peine de mort en temps de paix. (AFP, 10
septembre 2002)
Nouvelle crise au sein du gouvernement d'Ecevit
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit, confronté à une nouvelle crise politique, a mis en garde mercredi contre les "conséquences néfastes" d'un éventuel report des élections législatives prévues le 3 novembre.
"Changer la date des élections à un mois et demi du scrutin n'aura que de mauvaises conséquences et n'apportera qu'un fardeau supplémentaire au pays", a-t-il déclaré à la presse.
L'éventualité d'un report du scrutin est apparue après que Mesut Yilmaz, chef du parti de la Mère Patrie (ANAP, centre-droit) et partenaire de la fragile coalition tripartite gouvernementale, eut appelé M. Ecevit à démissionner pour ouvrir la voie à la formation d'un nouveau gouvernement.
La demande surprise du vice-Premier ministre Yilmaz est intervenue après que le parti de l'Action nationaliste (MHP, ultranationaliste), troisième partenaire du gouvernement, eut saisi la Cour constitutionelle pour tenter de faire annuler des réformes cruciales adoptées par la Turquie pour s'aligner sur les normes européennes.
Mais M. Ecevit a exclu de démissionner.
Selon M. Yilmaz, un nouveau gouvernement peut être formé si l'actuel gouvernement est renversé au parlement par une motion de censure.
"Il est clair que nous ne n'arriverons à rien sur le dossier européen avec un gouvernement qui comprend le MHP", a-t-il dit mardi soir.
M. Yilmaz devrait annoncer mercredi après-midi si son parti quittait ou non le gouvernement.
Alors que M. Yilmaz a dementi que sa démarche était liée au prochain scrutin, la presse turque estimait mercredi que la véritable raison derrière cette crise, qui se joue en apparence sur le bien fondée des réformes démocratiques, provient du fait que l'ANAP plonge dans les sondages et pourrait être éliminé du prochain parlement s'il obtient moins de 10% des suffrages à l'échelle nationale.
Une chute du gouvernement forcerait le parlement, en vacances, à reprendre ses sessions et une simple majorité serait alors suffisante pour reporter les élections.
Le chef du gouvernement a confirmé mercredi que M. Yilmaz lui avait suggéré la veille lors d'une réunion de reporter les élections à avril.
"La situation est devenue très confuse. Elle ne peut être résolue facilement, mais je crois que les élections seront organisées à la date prévue", a-t-il relevé.
Interrogé sur un possible départ de l'ANAP du gouvernement, M. Ecevit a répondu: "Nous resterons à la tête d'un gouvernement de minorité afin de poursuivre notre tâche tant qu'on le peut".
Un départ de l'ANAP porterait un nouveau coup au gouvernement déjà minoritaire après une vague de démissions cet été du parti de la Gauche nationaliste (DSP) de M. Ecevit.
Nombreux sont ceux, en particulier dans les milieux financiers, qui souhaitent la tenue du scrutin en novembre dans l'espoir de mettre fin à des mois d'incertitudes provoquées par la mauvaise santé d'Ecevit, agé de 77 ans, et les divisions au sein de son gouvernement sur les réformes pro-européennes.
La crise politique avait incité le parlement à provoquer
des élections législatives anticipées, alors qu'elles
étaient prévues normalement pour avril 2004. (AFP, 11 septembre
2002)
Les dirigeants pro-islamistes, kurdes ou de gauche déclarés inéligibles
Les autorités électorales turques ont déclaré vendredi inéligible le dirigeant pro-islamiste Recep Tayyip Erdogan, portant un coup sévère à son parti et anéantissant ses espoirs de former le prochain gouvernement.
Le Haut Conseil Electoral, dont la décision est sans appel, "a décidé à la majorité des voix de rejeter la candidature de M. Erdogan aux élections" en raison de son casier judiciaire, selon un communiqué du conseil.
Son parti, de la Justice et du Développement (AK), était donné comme favori pour remporter les élections anticipées du 3 novembre.
Le conseil électoral a suivi l'opinion de plusieurs tribunaux qui ont estimé que M. Erdogan, 48 ans, condamné en 1998 pour "incitation à la haine religieuse" et emprisonné pendant quatre mois, ne pouvait se prévaloir d'une récente amnistie pour se présenter à la députation.
M. Erdogan avait défendu sa candidature comme légitime en raison de récents changements au code pénal.
"Cette décision injuste sera corrigée (...) c'est le peuple qui le fera" le jour de l'élection, a affirmé vendredi soir M. Erdogan dans un discours aux fidèles de son parti retransmis à la télévision.
Accueilli au siège du parti aux cris de "Tayyip premier ministre" et de "la Turquie est fier de vous", M. Erdogan a affirmé qu'il continuerait à se battre pour "le peuple".
Le Haut Conseil Electoral a également rejeté plusieurs autres candidatures vendredi, dont celle de l'ancien Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan et celles de deux membres du DEHAP, le parti démocratique du Peuple (pro-kurde).
Tous trois ont été condamnés pour sédition par le passé.
"Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes." Ces vers, tirés d'un poème turc, mais prononcés par M. Erdogan à l'occasion d'un meeting politique, sont à l'origine de sa condamnation, dans un pays où les lois exigent le respect du système laïc imposé par le fondateur de la Turquie moderne, Kemal Attaturk.
M. Erdogan, un ancien maire d'Istanbul, s'était gardé de toute critique contre le système laïc ou les autorités militaires depuis son retour sur la scène politique l'an dernier, lorsqu'il a fondé le parti AK.
Et il rejette l'étiquette d'islamiste que lui attachent ses critiques.
Mais son charisme et la montée en puissance de son parti ont provoqué l'effroi de la société civile laïque et des militaires qui doutent de ses nouvelles convictions laïques.
Dans une société en crise, où un million de personnes ont perdu l'an dernier leur emploi en raison de la crise économique et où nombre d'électeurs se déclarent fatigués d'une classe politique vieillissante souvent corrompue, M. Erdogan a su se rallier une large audience.
Selon les derniers sondages, l'AK pourrait remporter près de 25% des suffrages aux élections alors que plusieurs partis actuellement au pouvoir risquent de perdre la totalité de leurs sièges au parlement, un seuil minimal de 10% des voix étant nécessaire pour qu'une formation politique soit représentée à l'Assemblée.
L'élimination de M. Erdogan va toutefois nuire à l'AK qui devait très rapidement se choisir un nouveau chef de file pour aller aux élections.
Une victoire de l'AK aux élections pourrait avoir d'importantes
répercussions dans ce pays où l'armée se pose en gardienne
farouche des principes laïcs de l'Etat et n'hésite pas à
intervenir dans la vie politique. (AFP, 20 septembre 2002)
Erdogan: la bête noire des autorités laïques turques
Recep Tayyip Erdogan, déclaré inéligible vendredi par le haut conseil électoral, est un ancien islamiste, emprisonné pour sédition et qui n'a de cesse aujourd'hui d'affirmer son ralliement à l'Etat laïc turc.
La décision du conseil électoral, souveraine en la matière, intervient à moins de deux mois des élections législatives, alors que tous les sondages donnaient M. Erdogan, leader du parti de la Justice et du Développement (AK), âgé de 48 ans, vainqueur probable du scrutin et futur premier ministre.
Le conseil électoral a motivé son interdiction par de récentes décisions de justice confirmant sa condamnation en 1998 pour "incitation à la haine religieuse".
Il avait été emprisonné pendant quatre mois pour avoir cité les vers suivants tirés d'un poème turc à l'occasion d'un meeting politique: "Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les mosquées nos casernes".
Depuis son retour sur la scène politique en 2001, au terme d'une amnistie, cet ancien maire d'Istanbul s'est bien gardé de critiquer le système laïc ou les autorités militaires.
Mais son charisme et la montée en puissance de son parti ont provoqué l'effroi de la société civile laïque et des militaires qui doutent de son islamisme nouvellement modéré.
Dans une société en crise, où un million de personnes ont perdu l'an dernier leur emploi en raison de la crise économique et où nombre d'électeurs se déclarent fatigués d'une classe politique vieillissante souvent corrompue, M. Erdogan a su se rallier une large audience.
Il défend aujourd'hui la candidature de la Turquie à l'Union européenne et appelle à une plus grande liberté d'expression et liberté de religion en conformité avec les normes démocratiques européennes.
Le Premier ministre Bulent Ecevit estime toutefois que son parti constitue une "menace" pour l'Etat laïc.
Faisant figure chez ses sympathisants d'homme politique "propre", M. Erdogan rappelle volontiers son origine modeste. Né dans un quartier pauvre d'Istanbul, il vendait dans sa jeunesse de l'eau et des confiseries dans la rue pour se payer des livres scolaires alors qu'il étudiait dans une école coranique.
Par la suite il a étudié l'économie à l'université avant de rejoindre le mouvement de Necmettin Erbakan, le premier islamiste à gouverner la Turquie avant le coup de colère des militaires qui l'acculent à la démission en 1997.
M. Erdogan, devenu très populaire grâce à une campagne de nettoyage des rues et d'amélioration des conditions sanitaires à Istanbul lorsqu'il en était maire, avait suivi M. Erbakan dans sa chute.
Il s'était par la suite éloigné de son mentor politique pour former l'an dernier son propre parti, l'AK, un mouvement conservateur composé, selon les observateurs, de "démocrates musulmans".
Mais l'homme continue de faire peur.
Le fait qu'il ne parle pas de langue étrangère, qu'il se dise opposé à l'alcool et la contraception et que sa femme et ses deux filles portent le voile inquiètent la société laïque occidentalisée.
Et ses déboires avec la justice sont loin d'être terminés.
Il est aujourd'hui accusé d'enrichissement personnel occulte
alors qu'il occupait le poste de maire d'Istanbul. Sommé de s'expliquer
sur les quelque 170 millions de dollars qu'il aurait engrangés,
M. Erdogan a affirmé que ces fonds provenaient en grande partie
de dons offerts par 6.000 invités pour le mariage d'un de ses fils.
(AFP, 20 septembre 2002)
Ban Imposed on 16 DEHAP Candidates
The YSK (High Elections Council) has banned the candidacies of 16 of the DEHAP's (Revolutionary People's Party) deputy candidates for the 22nd term.
The decision concerning Bozlak and Birdal is expected to be made today.
All the attention is focused on the YSK after the names of deputy candidates for the 22nd term were submitted to it.
The YSK is expected today to reach its final decision concerning the candidacies of former HADEPleader Murat Bozlak, former SDP leader Akin Birdal, AKP leader Tayyip Erdogan, and Necmettin Erbakan, who was the leader of the banned Welfare Party.
The YSK has already announced to many parties the names of the people on their candidate lists who were banned by the council.
According to information we received, the YSK argued in a written statement it sent to the DEHAP General Secretariat that 16 of this party's candidates cannot be deputies.
The majority of the people whose candidacies were refused are people who were put on trial on different charges, and primarily for crimes of thought.
At the end of these trials, it was decided to "reinstitute their legitimate rights."
However, by not accepting this decision, the YSK is arguing that these people cannot be deputies.
The following are the names of the people whose candidacies were banned:
Abdullah Varli - Izmir 2nd Region 1st tier; Ali Riza Yurtsever - Manisa
1st tier; Ayla Yildirim - Bursa 1st tier; Bahattin Gunel - Ankara 1st Region
1st tier; Bayram Bozkurt - Maras 6th tier; Ceyhun Akay - Sinop 1st tier;
Filiz Uguz - Van 1st tier; Hamza Karaagac - Ankara 2nd Region 3rd tier;
I. Hakki Karademir - Tekirdag 3rd tier; Ilhan Diken - Amed [Diyarbakir]
9th tier; Kasim Caliskan - Aydin 1st tier; Mustafa Yalciner - Malatya 1st
tier; Mehmet Demir - Icel 10th tier; Savas Karaduman - Samsun 1st tier;
Veysel Turhan - Siirt 3rd tier. "(Ozgur Politika, September 20, 2002)
Les femmes turques peinent à percer en politique
Trop peu de femmes seront élues au parlement turc lors des élections de novembre, selon des associations féministes qui s'insurgent contre la main-mise des hommes sur les affaires politiques.
Sur 550 sièges au parlement, une vingtaine à peine pourrait revenir à des femmes, dont les candidatures servent trop souvent de faire-valoir aux partis en campagne, selon l'Initiative de coalition des femmes, une association regroupant plusieurs mouvements féministes.
Les neuf principaux partis -sur un total de 20 en lice- présentent pourtant 323 femmes aux élections du 3 novembre.
Mais, ces candidates figurent pour la plupart en bas de listes et n'ont presque aucune chance d'être élues dans un système de vote à la proportionnelle.
La Coalition des femmes a appelé les électeurs à boycotter les partis qui ne présentent pas de femmes en tête de listes.
Mais cette initiative a peu de chance de réussir puisque les partis qui mettent en avant des femmes sont de petits partis qui n'obtiennent jamais les 10% de suffrages nécessaires pour être représentés au parlement.
Pourtant, au pays d'Attaturk, le fondateur de la Turquie moderne, les femmes ont depuis longtemps obtenu l'égalité des droits devant la loi. Elles votent depuis 1930, bien avant d'autres pays européens, dont la France.
Pourtant, "la représentation féminine au parlement présente aujourd'hui une image bien triste", affirme Meltem Gevrek qui dirige KA-DER, un groupe de soutien aux femmes candidates.
Il n'y a que 22 femmes au parlement en place.
Selon l'Union interparlementaire, ceci place la Turquie en 107e position pour la représentation féminine au parlement.
Selon Berna Turkili, spécialiste du développement urbain et candidate d'un parti de centre-droit aux élections, la politique en Turquie est "un ring de boxe" où tous les coups sont permis.
Les députés s'accrochent, s'injurient et en viennent même aux mains. L'an dernier, l'un est mort d'une crise cardiaque lors d'un pugilat.
Dans ces conditions, il est difficile pour une femme de combattre, ajoute Mme Turkili, selon laquelle il faudrait introduire "une discrimination positive" pour faire élire plus de femmes.
Le parti d'Ataturk, le CHP, une formation de centre-gauche, ne présente que 40 candidates aux élections, dont sept à neuf ont une chance d'être élues, selon l'association féminine Balai volant.
Et dans 60 des 81 provinces du pays, ce parti pourtant progressiste ne présente pas une seule femme.
Le parti pro-islamiste AK présente pour sa part 23 candidates à la députation, dont deux au plus pourraient être élues. Aucune candidate n'a été retenue dans 67 provinces du pays.
La Turquie, candidate à l'Union européenne (UE), aime pourtant se présenter comme le pays musulman le plus occidentalisé.
Les femmes turques, surtout dans l'ouest du pays, occupent aujourd'hui une majorité des postes dans le secteur de la santé et près de 30% des postes dans l'enseignement. Plusieurs sont arbitres de football ou pilotes de chasse.
Mais les traditions patriarcales ont la vie dure.
Ce sont les hommes qui contrôlent le plus souvent les cordons de la bourse dans un pays où faire de la politique est aussi une histoire d'argent.
Selon certaines estimations, 92% du foncier sont par exemple aux mains des hommes.
En 1993, les femmes pensaient avoir remporté une victoire de taille lorsque Tansu Ciller fut nommée premier ministre, une première dans l'histoire du pays.
Mais, selon Mme Gevrek, la crise économique et de multiples affaires
de corruption ont nui à son image, à celle de son parti et,
indirectement, à celle des femmes. (AFP, 26 septembre 2002)
LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM
The gap between what is said and what is done!
The size of the gap between reform and implementation becomes most transparent when one looks at TurkeyÇs uneasy relationship with the European Union.
Turkey unexpectedly took great steps, but has she?
One such recent event revealed it all. When the Turkish parliament, by amazing everyone and itself, passed the reform package with the hope to come closer to EU membership, or more specifically to get a date for the start of the membership negotiations during the critical EU meeting in December, a sudden hysteria was created by the Turkish media and one could be fooled into believing that Turkey could become a full member almost within months.
In fact the Prime Minister Bulent Ecevit said, "We have fulfilled all the requirements that are needed for our entry into the EU. On some issues we even went beyond what was necessary. Due to this, things have come to a stage where the EU has to open up its doors. No one should have any doubts about this".[1]
The argument was "now that Turkey has done its job and the ball has been thrown back to the EU, it needs to give Turkey a date to start the negotiations". For example the Deputy Prime Minister and Foreign Minister Sukru Sina Gurel said, "We have met the political criteria. Now it is up to the EU to move."[2]
For example the Columnist Oktay Eksi wrote, "Speaking to a daily yesterday, an academic said that Turkey unexpectedly took great steps and embarrassed the European Union, particularly European Commissioner for Enlargement Gunter Verheugen. ItÇs a characteristic of Turks to pretend not to be able to succeed, but then create a miracle. Now we will see if Mr. Verheugen and the heads of the EU countries are really as good as their word, modern and honest.[3]
Well interestingly enough, one of the most important requirements of the EU for membership is the role of the military in politics in candidate countries. Turkey has not even discussed this issue let alone bringing any changes. Let us just have a look at an amusing example before we go further.
On the 30th of August, during the "Victory Day", when Turkey was celebrating the anniversary of TurkeyÇs victory in its war of independence with Greece, Sezen Aksu, one of TurkeyÇs most popular singers, chose to sing few songs in Kurdish, Armenian and Greek during her concert.
Commenting on AksuÇs "unfortunate timing" the Commander of the Aegean Army, General Hursit Tolon asked, "did they find a day like this for a concert like that?"[4]
This created a tense situation simply because many believed that thanks to the reforms Turkey had finally made its mind up of becoming "European" and take things seriously.
Commenting on General TolonÇs remark, the Minister of Culture, Suat Caglayan said, "I share the GeneralÇs sensitivity, the army has the right to protect the country against domestic and external threats".[5]
While Sezen Aksu had not yet understood what she had done wrong, no one asked how a Kurdish song becomes a "domestic threat".
The problem seemed to have been solved when General Cetin Dogan sent his wife and daughter to Sezen AksuÇs open-air concert in Istanbul, where the Diyarbakir Council ChildrenÇs Choir sang in Kurdish.[6] But the problem of how and where from a General gets the right to comment on a singerÇs choice of language in his/her concert remains unsolved.
While the hegemony of the Turkish generals remained, reality hit Turkey when it was least expecting it.
The Prime Minister of Turkey, Bulent Ecevit had argued that Turkey should be given a date for EU accession at the Copenhagen summit in December and added, "Turkey is waiting for full membership in the shortest time, and full EU membership is our right* Turkey is already freer, more democratic, and more European* Different languages and dialects, in the meantime Kurdish, will be free under government control".[7]
Gunter Verheugen, the European Union Commissioner for Enlargement said that no accession date for Turkey could be given and added ÇÇthe approval of reform package in Turkey is an important step taken toward membership. We should not forget Turkey is a candidate country. We want to see the implementation of the reforms."[8]
This caused havoc. Here, Turkey had "taken all the necessary steps" and still you have the "hypocrite Christian Europeans" finding excuses for not letting "Muslim Turkey" in to the "rich manÇs club". Several columnists and ministers heavily criticised Verheugen".[9]
Despite the fact that Verheugen stated the obvious, that newly passed reform package should be implemented in reality and not just stay on the paper, he was heavily criticised for his "hypocrisy".
The Reform Package
To start with, let us sum up what the passing of the reform package through the parliament meant.
1. Bans on broadcasting in Kurdish and teaching the Kurdish language in schools lifted 2. Death penalty scrapped and replaced with life in prison except in war 3. Non-Muslim religious foundations allowed to buy and sell land property in Turkey 4. Freedom of expression widened; dissident views no longer penalized with jail sentences 5. Foreign broadcasts may be transmitted on Turkish radio and TV 6. Plays, shows and other public displays previously deemed dissident no longer banned 7. Right to retrial accorded in civil and criminal court cases if so demanded by European Court of Human Rights 8. Human trafficking considered a criminal offence[10]
Human right violation since the reform passed
Let us now look at few developments since the Turkish parliament passed the historic reform package on 2nd of August. We are here mainly concerned with events in relation to points 1, 4, 5, 6, 7 and in general events that are in relation to democracy and in particular human rights issues in Turkey. Let us now look chronologically what has happened since the historic changes in the parliament.
For example on:
(Please note that there may be more that one event under one date.)
3rd august: The sisters Lales Kaplan and Hanife Kaplan were severely beaten by Village Guards in the village of Samanyolu, Batman. The Village Guards had come to find the girls father, Mehmet Kaplan, but as he was not home the Guards attacked the girls instead. Mehmet Kaplan said, "I have nothing to do with these people. They must have done this because I am a member of HADEP".[11]
4th August: The Constitutional Court was expected to take a decision about the closure case against the HADEP in the new judicial year. The rapporteur of the case completed his report. Constitutional Court Chief Judge Mustafa Bumin distributed the report to members of the Constitutional Court. Later, the Constitutional Court delegation debated whether or not to take the case on the agenda. During his term in office as chief prosecutor of Supreme Court of Appeals Vural Savas filed a lawsuit against the HADEP on January 29, 1999. In the indictment, it was claimed that there had been an organic tie between the HADEP and the terrorist organization PKK. The indictment noted that the HADEP should be closed down on charges of ÇÇbecoming focal point of actions targeting inseparable integrity of the state with its country and nationÇÇ in accordance with Articles 78, 79, 80, 81 and 82 of the Political Parties Law and Articles 68 and 69 of the Constitution.[12]
5th August: The Gendarmes subjugated Kurdish families travelling to north Turkey with the hope to work in the hazelnut fields to humiliating searches and those who had been working had not received their full wages it was reported.[13]
6th August: 92 people accused of "aiding and abetting the PKK" for having petitioned for Kurdish to be an optional subject of study were acquitted, 9 of the accused had earlier been arrested. Because many of the accused did not speak Turkish, the cleaner of the court building was summoned to do the translation.[14]
7th August: The trial of the two police officers accused of raping Leyla Bozaci and attempt to rape Hula Yigit was postponed. The lawyer of Bozaci, Ayten Agirdemir complained to the court that several witnesses were afraid of giving evidence because the accused were police officers.[15]
8th August: Soldiers from the Kulp Zeyrek Arrest House and Village Guards from the area burnt down the tents and humiliated the villagers from the village of Gevdas. In 1993 the security forces had burnt down the houses of the villagers because they had rejected becoming Village Guards. Since then the villagers from Gevdas had moved to nearby cities. After hearing that they were allowed to return back to their village they had set up temporary tents.[16]
Human Rights Watch, commenting on the recent reforms said, "We warmly welcome the courageous and principled measures this law contains, but we regret that parliament chose to seal the injustice inflicted on its former members, Zana, Dicle, Dogan, and Sadak." The four MPs have been serving fifteen-year sentences since 1994, when they were jailed under anti-terror legislation for legitimate political activity.[17]
9th August: The trial of 5 Kurdish students continued at the No: 4 Istanbul National Security Court (DGM). The students were accused of "aiding and abetting the PKK" for having petitioned for the inclusion of Kurdish as a subject in universities.[18]
10th August: The prosecution of Ali Susuk started at the Viransehir Republic Public Prosecutorship. Susuk had earlier been arrested in Viransehir, Urfa, for having collected petitions for mother tongue education. Susuk was accused of "aiding and abetting an illegal organisation."[19]
11th August: The hunger striker Fatma Bilgin died in Ankara Model Hospital after having been on hunger strike for 431 days.[20]
12th August: The Human Rights Association of Turkey released a statement titled "Executives of Istanbul Branch of Human Rights Association have been taken under custody today". It was stated that, "Ilkay Tasdemir was reported death by the Gayrettepe (Istanbul) Security Department officials on 6 August 2002. It was alleged that Tasdemir threw himself out from the 5th floor of the Security Department while he was handcuffed. Human rights defenders found his death suspicious. They wanted to ask few questions. The question was as follows. "What happened to Ilkay Tasdemir?" The response given by the police to human rights defenders was to take them under custody. We call on authorities to release human rights defenders immediately."[21]
13th August: In her column in the Turkish daily Milliyet, Derya Sazak reported that Kurdish students were being detained by security forces in Batman for distributing flowers to people as a celebration of the passing of the reform package.[22]
Medya News Agency reported that a delegation of Swedish MPs from the Green Party was not allowed to cross the border in to South Kurdistan (Northern Iraq) for "security reasons". The planned visit to the south was prevented despite the fact that the delegation had official permission.[23]
The Human Rights Association, Ankara Branch Prison Commission released its July report. The report emphasised the increase in the oppression of prisoners in prisons in the Central Anatolia region.[24]
15th August: Salih Acar, who wanted to call his newly born son "Rojhat", took the Van Population Registry Office to court for rejecting the name ÇRojhatÇ for not being Turkish.[25]
16th August: Sultan Ogras, a member of HADEP womenÇs branch, received 3 years 9 months prison sentence by No: 2 Diyarbakir National Security Court (DGM) for having attended the program "Dara Jiyane" (Tree of Life) on the Kurdish satellite channel Medya TV. She was released after the court considered the period she had been under arrest.[26]
17th August: Abdullah Ergunsah, a member of the Education Union, was banished to Zonguldak on the grounds that he had given a speech on education in mother tongue.[27]
18th August: The villagers from Daldere had their request to be allowed back to their village rejected by Van Gevas District Administration because the villagers had "left their village voluntarily". The villagers from Nederan had also their request to return and be compensated for losses rejected for similar reason by Ministry of Interior.[28]
20th August: The Turkish Justice Ministry released the information that due to cases Turkey has lost at the European Court of Human Rights (ECHR), it has so far paid 4 trillion liras in compensation and of cases taken to the ECHR, Turkey has lost 260 and won 11. Turkey is still to pay 6 million 729 thousand 814 pounds, 15 million 510 thousand 661 French Franks, 12 million 23 thousand 596 American dollars and 491 thousand 572 Euros in compensation.[29]
In several big cities members of HADEP celebrated the passing of reforms through the parliament by distributing flowers to bystanders. Several party members were detained across Turkey. Several teenagers in the city of Batman were detained for having distributed flowers.[30]
21st August: 3 employees of the Kurdish weekly Azadiya Welat were detained. The employees Hatice Sen, Murat Demir and Serif Yildiz were detained in the city of Agri for distributing an "illegal newspaper" despite the fact that Azadiya Welat is a legal weekly newspaper.[31]
The police raided the Istanbul offices of the left-wing periodicals Emek ve Adalet and Ulkemizde Genclik, and 15 people, among them 8 guests, were detained.[32]
22nd August: The lawyers of Abdullah Ocalan, Irfan Dundar, Ismet Ates and Aydin Oruc were not allowed to see their client for their weekly meeting. The officials at the Imrali prison said that the "weather was unstable". [Imrali prison is on an island and a boat is needed for transportation].[33]
23rd August: The 23-year-old hunger striker Melek Birsen Hosver died in the Ankara Model Hospital. Thus, including the victims of the December raid of the prisons by the Turkish police, the total death toll reached 95.[34]
24th August: Dicle News Agency reported that despite the fact the Emergency Rule (OHAL) had been lifted from the Hakkari region there were 8 checkpoints on the Van-Hakkari road, causing nuisance for travellers.[35]
The pro-Kurdish weekly Yedinci Gundem (The Seventh Agenda), which first came out on the 23rd of June 2001 stopped being printed after its 60th issue, due to heavy harassment of its journalists and workers by the police. Previously Yedinci GundemÇs second issue was not let into Emergency Rule (OHAL) areas and the Istanbul National Security Court (DGM) confiscated its 50th issue. It was closed down for 15 days by the DGM for having published on its 10th (25-31 August 2001) issue statements by Cemil Bayik, a member of the KADEK Presidential Council. Yedinci GundemÇs publisher, Hidir Ates, was handed a fine of 4 billion 69 million 800 thousand TL and its Printing Director Hunkar Demirel a fine totalling 2 billion 34 million 900 thousand TL. When the Supreme Court approved the decision, Yedinci Gundem was closed down for 15 days starting from 15th of June 2001. There are currently over 30 cases against Yedinci Gundem.[36]
25th August: In the city of Siirt, the police detained 9 members of the pro-Kurdish HADEP during the partyÇs election preparations in the city. They were released after interrogation at the Central Arrest House.[37]
28th August: The Serbesti Review Editorial Board published a statement saying, "Serbesti is an intellectual review which is independent from any political party line and which covers only those articles with a scientific and intellectual value about Kurds and Kurdistan. Virtually all of the previous issues of Serbesti published up to now have been confiscated and many court cases have been brought against SerbestiÇs chief editor, Mr. Ahmet Zeki Okçuoglu. As a direct consequence of these confiscations and obstacles imposed on its distribution and sale, Serbesti had been obliged to stop its publication for a long time. SerbestiÇs 8th issue, the Fall 2002 issue, which after a long silence appeared just a couple of days ago, has also been confiscated. According to the Turkish State Security CourtÇs now-standardised usual pretext, Serbesti had conducted a separatist propaganda that damaged the national unity and integrity of the country.[38]
1st September: In its 2002 Annual Report, Amnesty International reported, "During visits, carried out in 2002, to 13 provinces in different regions of Turkey, Amnesty International delegates found that all the factors that contribute to the persistence of systematic torture and impunity for perpetrators, and which we documented in October 2001, are unfortunately still in place* In 2002, Amnesty International has observed an increasing use throughout the country of more sophisticated torture methods that do not leave visible marks. However, people who are believed to have little access to legal and medical aid continue to be exposed to torture methods such as electric shocks, hanging by the arms and falaka (beating of the soles of the feet). Detainees are routinely blindfolded during interrogation. Other methods of torture and ill-treatment regularly reported include severe beating, spraying with cold pressurized water, being stripped naked, sexual abuse, death and rape threats, other psychological torture, and restriction of sleep, food, drink and use of the toilet. Women and girls taken into custody are reportedly regularly sexually abused and threatened with rape."[39]
5th September: A Turkish state security court sentenced two members of a pro-Kurdish party HADEP to 45 months in prison for supporting Abdullah Ocalan, the jailed Kurdish rebel leader. The pair were the two most senior managers of an Istanbul branch of the HADEP, which itself risks being banned for aiding OcalanÇs PKK. Necla Yildirim and Abdulvahap Oner were charged last year when police raided the HADEP office in IstanbulÇs Kucukcekmece district and discovered pictures of Ocalan hung in the building as well as banned publications. The judge said the suspects were disseminating propaganda in favour of the PKK and found them guilty of "aiding a terrorist organization."[40]
7th September: A Kurdish family was petitioning an international court saying Turkey infringed on their rights by denying them permission to give their baby boy a Kurdish name. Berdan Acun, an attorney, petitioned the European Court of Human Rights after authorities in Diyarbakir, turned down several requests by his family to name their child Hajar Pola. Earlier this year, prosecutors in Diyarbakir province charged several families with supporting the rebels by giving their children traditional Kurdish names, but a court later dropped the case. Prosecutors have pressed similar charges elsewhere in Turkey.[41]
9th September: Reporters Without Borders, in a statement, said that it was concerned about the apparent kidnapping of journalist Ahmet Un and death threats he had received. He is thought to have been taken to a deserted spot outside the town, interrogated about his work and threatened with death to force him to sign a promise to supply his kidnappers with information. Ahmet Un worked for the weekly Firatta Yasam (Life in Euphrates), in Diyarbakir. In its 2002 Annual Report RSF stated, "Despite the announcement of democratic reforms within the framework of TurkeyÇs candidacy for membership in the European Union, prosecutions for beliefs and opinions are still systematically and severely punished by virtue of a repressive legislative arsenal aimed at protecting the state against demands by the Kurds, Islamists and the far left."[42]
10th September: In a statement Human Rights Watch said, [despite the reforms] "Human Rights Watch remains concerned, however, about a number of other serious human rights abuses that continue to take place on a systematic basis in Turkey. One of the most disturbing is torture, a practice that continues to be rampant in Turkish prisons and police precincts. In February 2002, the government enacted reforms aimed at curbing torture, but since then, Human Rights Watch has received reports of twenty-nine cases of torture and ill treatment involving fifty-two individuals, including four juveniles.[43]
A Turkish state security tribunal acquitted 28 Kurdish children who faced up to three years in jail for demanding education in their mother tongue. The ruling by the state security court in Diyarbakir followed parliamentary adoption of key democracy reforms last month legalizing broadcasts and courses in Kurdish, aimed at raising TurkeyÇs chances of joining the European Union. The defendants, aged between 9 and 18, were charged in December 2001 after staging a small demonstration and shouting slogans in favour of Kurdish-language courses in the town of Carikli, near Diyarbakir. The demonstration took place as part of a nationwide campaign by Kurdish students asking for the right to receive education in their mother tongue. The Carikli youngsters were charged with aiding the separatist PKK, which Turkish authorities had accused of organizing the campaign as part of an initiative of "civil disobedience" against the government.[44]
Poems written by Pablo Neruda 66 years ago were published in Turkey in a magazine called "Stance on Cultural Living" and are based on the drama of mothers who lost their sons during the Spanish Civil War. The publication of the poems resulted in the confiscation of the magazine across Turkey. The publisher of the magazine is being accused by the No: 6 Istanbul State Security Court of "spreading the terrorist organisationsÇ and its membersÇ propaganda". The prosecutor of the Istanbul DGM started an investigation after 6 poems were published on the September issue of the magazine "Stance on Cultural Living". When the investigation was concluded all copies of the issue were ordered to be confiscated. The owner of the magazine Muharrem Cengiz and the director Ahu Zeynep appealed to the court through their lawyer M. Ozgur Gider for the confiscation order to be cancelled. The court rejected the appeal. A prosecution has now started of the owner Muharrem Cengiz and the director Ahu Zeynep Gorgun.[45]
11th September: Turkish authorities banned the distribution of a new pro-Kurdish newspaper in two mainly Kurdish provinces under emergency rule. Yeniden Ozgur Gundem, which was inaugurated last week, was banned in Diyarbakir and Sirnak in TurkeyÇs mainly Kurdish southeast under provisions allowing emergency rule officials to prohibit printed material "to maintain security and public order." The daily said the ban contradicted TurkeyÇs efforts to improve its democracy and advance its bid to join the European Union.[46]
12th September: In the Kovancilar District of Elazig, the Gendarme threatened the villagers in the area not to vote for HADEP. In the village of Kamisli, soldiers from the Kovancilar Gendarme Station asked everyone to gather at the centre of the village and said, "Vote for any other party but donÇt vote for HADEP".[47]
14th September: The Hizan Civil Court brought a suit against Ahmet Simsek, who wanted to name his newly born daughter "Berivan" and the Director of the Bitlis Public Registration Office, Fahrettin Ates, for approving the name. The court has brought the suit with the reason that the name Berivan, "is not in accordance with Turkish national culture, custom and traditions". During the trial that will take place on the 26th September, the prosecutor will ask for the cancellation of the approval of the name "Berivan".[48]
16th September: A Commander threatened the villagers of Daglica, which belongs to Yuksekova, Hakkari, not to vote for the pro-Kurdish HADEP. The villagers said that the Commander of the Daglica Gendarme Station, Ali Berber had come to the village, visiting each house, threatening, "If you vote for HADEP you will be tortured".[49]
17th September: In a report published by the Human Rights Association, covering the first seven months of this year, of the 707 people who had asked for help from the East and Southeastern branches of the Association, 149 complained of having been badly treated or tortured in custody. The report also revealed that due to explosion of mines in garbage dumps and in rural areas, 14 people, mainly children, had died and 38 injured during the period.[50]
19th September: TurkeyÇs highest administrative court on Thursday removed from office a Kurdish mayor, citing his conviction for sedition. Sahabettin Ozaslaner, the mayor of the eastern city of Van, said that he would appeal the ruling and might also apply to the European Court of Human Rights. "I have been removed from office without presenting my defence," said Ozaslaner, who is a member of the pro-Kurdish HADEP. The agency said the court based its decision on OzaslanerÇs conviction for "inciting hatred on racial differences" in pro-Kurdish remarks he made at a party congress in 1998. The Turkish law bars those convicted under the said article from standing in elections. The court said the conviction had deprived Ozaslaner of his eligibility and he could not continue holding his office, which he won in local elections in 1999.[51]
The European Court of Human Rights (ECHR) found Turkey guilty of violating its citizensÇ human rights in seven different cases during the July-August period. Turkey is to pay 127,000 euros and 5,200 pounds (220 billion in Turkish liras) in compensation. Turkey was found guilty of breaching the right to fair trial, the protection of the right to live and torture.[52]
20th September: Eren Keskin, the President of the Istanbul Branch of Human Rights Association, faced the judges at the No: 3 Istanbul National Security Court (DGM). Keskin was accused of "separatism" for a speech she had held in Germany on the 16th of March during a panel.[53]
The Turkish Education Minister Necdet Tekin confirmed the intention of his government to give permission for instruction in the Kurdish language in private schools. Instruction may only be provided by Turkish citizens. Students must have completed primary school and be between 12 and 18 years old. They will be able to attend Kurdish courses only on weekends or during school vacation periods. They must also prove in advance, with a medical certification, that they are neither mentally or physically handicapped. "Ethnic" clothing, however defined, is prohibited during the courses. Abdullah Demirtas, the Chairman of the TeachersÇ Union in Diyarbakir said, "on paper, the government is permitting Kurdish courses, but in practice, he says, instruction under these conditions is "simply impossible".[54]
TurkeyÇs Supreme Elections Board (YSK) disqualified popular former Istanbul Mayor Tayyip Erdogan, former Islamist Prime Minister Necmettin Erbakan, pro-Kurdish leader Murat Bozlak and leading human rights activist Akin Birdal as candidates in the upcoming November 3 elections ending days of suspense. The board decided that the four could not be candidates according to the strict sedation laws of Turkey. According to article 76 of the Constitution the four had committed crimes against the state that barred them from becoming candidates. The board also said article 11 of the elections law ruled that even if a person is pardoned for committing a crime under article 312 of the Turkish Penal Code (TCK), which deals with sedition, he or she couldnÇt become a candidate. Abdullah Gul, the deputy chairman of the AK Party, who is regarded as leading candidate to become prime minister in the absence of Erdogan if the party wins in the elections said, "This is a blow to our democracy. Turkey has pushed itself into a tight corner. Its image has been hurt." He said the verdict shows that Turkey "is not so free after all" and added, "This resembles the days when politicians were being vetoed. " He was recalling the vetoes of the military administration prior to the 1983 elevations when Turkey returned to semi-civilian rule after the 1980 coup. The military has disqualified three major parties and dozens of candidates prior to the elections. The article 312 of the penal code under which he was convicted has been changed as part of a package of rights reforms passed in pursuit of TurkeyÇs EU membership ambitions. But the court disregarded the reforms.[55]
21st September: On the 13th of September, Adnan Aslan was visited by the secret police in his home in Kockaya, Diyarbakir. He was asked to come to Kocakoy Gendarme Station. Adnan went to the Gendarme Station on the 17th of September. His mother, Kiymet Aslan said that he had not heard from his son since then. She said, "I went and asked at the Gendarme Station but they did not inform me. I am worried about my sonÇs life". Aslan said that she had been to the Diyarbakir DGM Public Prosecutorship and asked for help to find her son. "I have no idea why my son was taken away and where he is held", she said.[56]
22nd September: The Dutch Socialist MP, Erik Jurgens, reporter of the Committee on Legal Affairs and Human Rights of Council of Europe Parliamentary Assembly, in his latest report argued that Turkey was not implementing the decisions by the European Court of Human Rights.[57]
Three candidate MPs and 30 members of the coalition party, Democratic PeopleÇs Party (DEHAP), were detained by the police in Fethiye. The candidate MPs from Mugla, in western Turkey, Hidir Cam, Yusuf Uludag, Necdet Asiroglu and around 30 party members were detained in the tea garden of Fethiye Calis Beach on their way to a funeral. The police did not give reason for the detention. DEHAP was created as a coalition block of left wing and pro-Kurdish parties for the coming elections in Turkey and includes the parties HADEP (PeopleÇs Democracy Party, EMEP (Labour Party) and SDP (Socialist Democracy Party).[58]
23rd September: Hurriyet reported that during the first 8 months of 2002, 10 books were confiscated and authors and publishers prosecuted. During the JanuaryAugust period 10 different books were confiscated across Turkey, 3 books for being "obscene", 3 for "propagating separatism" and 4 books for other reasons.[59]
As the above examples prove, the everyday life of Kurds, especially in the Kurdish areas in Turkey, and those who politically do not fit into the ideological frame in Turkey, has not changed and oppression and violation of human rights continue in a systematic matter. Obviously one cannot expect an authoritarian State to change within months, especially if this authoritarian State tradition goes back at least several centuries. The problem is that the real rulers of Turkey, the military and other influential groups do not want to see a democratic Turkey, simply because it is not in their interests. A democratic Turkey with an open and civil society would not accept things as they are. Another problem is the legislation. The reforms are not enough because those who are supposed to implement them are against democratic change. Many of the judges in National Security Courts and in other judicial institutions are handpicked die-hard Kemalists and Turkish nationalists. But even if they were democrats they have to obey the law and the legislation itself is undemocratic on all levels. Thus not only are the laws undemocratic, so are the people who implement and interpret them. As long as the 1982 Constitution, which was drafted after the coup dÇetat, does not see a complete change, not many reform packages will have an effect in reality.
Notes
As it can be clearly seen there are no shortages of violations. Obviously this is not all. Majority of violations do not get reported. This brief observation of Human Rights violations is literally the top of the iceberg. I tried to use a variety of sources but as it can be seen most of the sources are pro-Kurdish sources. This is because most of these cases only get reported in pro-Kurdish sources. Except probably the liberal Turkish daily Radikal, it is rare to see major Turkish newspapers reporting these kinds of violations.
Sources
1. Hurriyet 3rd of September 2. http://www.tusiad-us.org, News on Turkey,
2nd to 8th September 3.Turkishpress.com 3rd September 4. Hurriyet 1st September
5. http://www.cdca.asso.fr/cdca/cdca-sezen_aksu_turquie.htm 6. Hurriyet
22nd of September 7.Hurriyet 1st of September 8.Turkishpress.com 1st September
9 See for example Fatih AltayliÇs column in Hurriyet on the 2nd of September
where he calls Verheugen a devil. The Foreign Minister Sukru Gurel called
Verheugen "just an official of the EU". (Hurriyet, 3rd September0) 10.
The Economist 8th August. 11.Ozgur Politika. 3rd August. The Village Guard
system was installed in 1985 by the Ozal government to support the fight
against the "PKK and at the same time "use Kurds against Kurds". Several
tribes were armed and paid to protect their villages and help the security
forces fight against the PKK. Heinz Kramer has argued that "[the Village
Guards], together with other government agents, have become engaged in
drug trafficking, arms sales, and other illegal activities. Kramer Heinz
(2000) A Changing Turkey: The Challenge to Europe and the United States,
The Brooking Institution, Washington D.C. p. 51-52. 12. Anatolia News Agency
4th of August. 13. Ozgur Politika 14.Ozgur Politika 15. Ozgur Politika
16Ozgur Politika 17.Human Rights Watch 18.Yedinci Gundem 19.Ozgur Politika
20.Dicle News Agency. For background information on the hunger strikes
in Turkey see: http://www.kurdmedia.com/news.asp?id=2436 21. Human Rights
Association of Turkey 22. Milliyet 23. Medya News Agency 24. Yedinci Gundem
25. Dicle News Agency 26. Ozgur Politika 27. Dicle News Agency 28. Ozgur
Politika 29. Hurriyet 30. Ozgur Politika 31. Ozgur Politika 32. Ozgur Politika
33. Ozgur Politika 34. Kurdishmedia.com 35. Dicle News Agency 36. Yedinci
Gundem 37. Dicle News Agency 38. Kurdishmedia.com 39. Amnesty International
40. Anatolia News Agency. See also Radikal. 41. AP. See also Kurdistan
Observer 42. Reporters Without Borders 43. Human Rights Watch 44. Anatolia
News Agency 45. Ozgur Politika 46. Agence France-Presse (AFP) 47. Dicle
News Agency 48. Human Rights Association of Turkey, Istanbul Branch 49.
Dicle News Agency 50. Human Rights Association of Turkey 51. Anatolia News
Agency 52. Radikal 53. Human Rights Association of Turkey, Istanbul Branch
54. Neue Zuericher Zeitung 55. Turkish Daily News 56. Ozgur Politika. The
1994 report of the United Nations Working Group on Enforced and Involuntary
Disappearances recorded more disappearances in Turkey than in any other
country in the world. See Hooper, "Islam on Probation," The Guardian, 9
August 1996. For recent "disappearances" see Human Rights Watch 2002 Report.
57. Radikal 58. Milliyet 59.Hurriyet. An example for "other reasons" could
be the confiscation of a book for "inciting hatred by pointing out religious
and ethnic differences. (KurdishMedia.com, By Robin Kurd, September 24,
2002)
PSK leader Burkay: "EU-Compliance Package is a Sham!"
In a press statement from 07.08.2002, the General secretary of the Socialist Party of Kurdistan (PSK), Kemal Burkay, has spoken out on the Turkish parliament's package of reforms and described it as a sham and as a deception to the public.
In his party's view, political groups and the Turkish media have unjustly praised the "EU Compliance Package" - passed by the Turkish parliament at the beginning of August - as fulfilling the Copenhagen Criteria
According to the PSK the package neither reflected reality nor was it correct. Even if the legislative changes passed by parliament did have some positive aspects they did not fulfill the Copenhagen Criteria and they could not be considered as serious progress towards solving the Kurdish question or towards the process of democratization.
The statement went on: "For example, the law changes abolish the death penalty except in 'states of war or imminent states of war'. Is there any day in which Turkey is not at war or on the verge of war? Turkey's relations to its neighbors are always tense and Turkey is nearly always at a state of war with its Kurdish population. It would therefore never be a problem for this country to justify using the death penalty.
"The question also has to be asked whether the death penalty in Turkey is the only method for the state to have people killed. Although the death penalty has not been carried out in this country since 1984, thousands of people have died under torture in prisons. People have been randomly executed on open streets and even in their own homes, in front of their partners and children. The corpses of political prisoners are daily being taken away from F-type prisons. Will such practices now come to an end?
"It is claimed that recent reforms will permit education and broadcasting in native languages. This is also untrue! The obstacles to native language education have not been removed. There has just been talk of tuition in native languages, which, if it ever happens, will only be available as extracurricular tuition in private courses.
"It is not clear as to how far these courses can become a reality. It should not be a surprise when even such courses are hindered through bureaucracy or by the police.
"There was also a reform to lift the obstacles to broadcasting in native languages. Whoever assumes that Kurdish may now be freely broadcast on radio and TV is making a mistake! From the lengthy discussions on this issue, it is clear that the regime has no intention of doing so. Instead they plan to permit just a daily half hour broadcast, under strict state control, for the 20 million Kurds. It has been explicitly stated that there are no plans to permit private radio and TV stations which broadcast in Kurdish or any other language.
"Kurds will continue to be prohibited from forming their own political parties and organizations which can openly purport Kurdish identity. The ban on such a freedom is still in force today as it was yesterday because it is seen as "separatism".
"The Turkish legal system is a labyrinth of traps and obstacles towards rights and freedom. This is mainly because of the 1982 constitution, a product of the junta.
"No serious progress can be made on democracy or fulfillment of the Copenhagen Criteria until this constitution and the entire legal system is democratized..
"The reluctant and hesitantly passed legislative reforms were just made with the aim of obtaining a date for EU entry negotiations. As always the Turkish government, parliament and political parties are trying to deceive the public at home and abroad..
"Apart from this it is doubtful whether the Turkish regime will anyway realize reforms which they accept on paper. Torture in this country is legally banned - it is even an offence - but torture continues to be systematically perpetrated.
"But the Turkish regime cannot deceive the Kurdish people, whose numbers exceed 20 million alone within the borders of Turkey.
"We will never accept slave status, oppression or such humiliating practices.
"Like all people, the Kurdish people demand freedom! A priority is to replace the racist and militaristic constitution by one which is democratic, which acknowledges Kurdish identity. The Kurdish language, the native language of a third of the country's population, has to be recognized as an official language alongside Turkish.".
In the press statement, the PSK demanded, amongst other things, the
full acknowledgement of the Kurds' cultural and political rights with Kurdish
education being available from primary school through to university, all
day radio and TV in Kurdish, free Kurdish political parties and organizations
and a solution to the Kurdish issue based on federalism and equality.
(International Association for Human Rights of the Kurds, IMK Weekly Information
Service, 22 August 2002)
AI: "Turkey: Systematic Torture Continues in 2002"
As the European Commission finalizes its 2002 progress reports on EU Candidate Countries, Amnesty International releases a new report showing that systematic torture in Turkey is continuing despite recent legal reforms. Amnesty International calls on the EU to urge Turkey to set a date for the abolition of incommunicado detention.
Amnesty International has forwarded its report: "Turkey: Systematic Torture Continues in 2002" together with an assessment of the most recent legal reforms to Enlargement Commissioner Günter Verheugen and representatives of all EU governments. It has also informed the Commission about its concerns in the other candidate countries, through the report ìConcerns in Europe January-June 2002î. (The reports can be downloaded from www.amnesty-eu.org).
Amnesty International's report on Turkey, launched today in Brussels, contains summaries of case histories investigated by the human rights organisation. They concern the torture and ill-treatment of more than 60 people in Turkey between January and early June 2002.
The report states that while legal reforms moved this year in Turkey, reduced the maximum length of time that people can be detained incommunicado or without being brought before a judge, this has failed to end the widespread and systematic use of torture, because in the majority of cases, torture apparently occurs within the first 24 hours of detention.
Methods of torture detailed in Amnesty International's report include:
- electric shocks;
- hanging by the arms;
- beating of the soles of the feet;
- spraying with cold pressurized water;
- sexual abuse.
Amnesty International has observed that in 2002, there has been an increase in Turkey in the use of torture methods that do not leave visible marks.
"The EU must thoroughly assess the practical impact of any legal reforms on the human rights situation in Turkey, and indeed in all EU candidate countries. Compliance on paper is not enough. When assessing progress on human rights, the criteria must be what is happening in practice, and as far as torture is concerned, this report shows that in Turkey, the reforms are clearly not sufficient" said Dick Oosting, Director of Amnesty International's EU Office.
ìAmnesty International calls on the European Union to urge Turkey to immediately end incommunicado detention. As part of its assessment of Turkeyís human rights reforms, the EU should obtain a commitment from the Turkish government to end a practice which is an open invitation to torture and ill-treatment of detainees.î
"Amnesty International has no opinion on whether Turkey should or should not be admitted as a member of the European Union. However, the assessment of all candidate countries' human rights performance is an important statement about the level of human rights protection the citizens of an enlarged EU will enjoy. Only the highest standards should be good enough for the Europe of tomorrow," said Dick Oosting.
To download Amnesty International's reports, go to www.amnesty-eu.org.
(Brussels, September 18, 2002)
La grève de la faim: 97 victimes
La grève de la faim qui dure depuis près de deux ans pour protester contre le régime d'isolement carcéral dans les prisons turques a fait une nouvelle victime le 10 septembre. Le nombre total des victimes s'élève ainsi à 97.
Hatice Ozturk, 32 ans, s'est éteinte dans un hôpital d'Istanbul près d'un an après s'être jointe au mouvement. Mlle Ozturk avait été condamnée en 1996 à 12 ans de prison pour appartenance au Front-Parti de Liberation du Peuple Révolutionnaire (DHKP-C).
La grève a été lancée en octobre 2000 par un millier de prisonniers politiques de gauche pour protester contre l'entrée en service de prisons dites "de type F" où des cellules pour 1 ou 3 détenus remplacent le système des vastes dortoirs. Ils estiment que ce régime d'isolement les expose aux mauvais traitements et les désocialise.
La résistance des prisonniers politique s'est soldée par la mort de 57 détenus ou leurs proches décédés des suites de leur privation.
En décembre 2000, un assaut des forces de gendarmeries pour réduire le mouvement dans une vingtaine de prisons avait fait 32 victimes dont deux gendarmes, et le gouvernement avait alors ouvert quatre de ces nouvelles prisons dites "de type F".
Quatre prisonniers se sont en outre immolés par le feu en soutien aux grévistes et quatre autres personnes ont été tuées lors d'une intervention de la police en novembre dernier contre une maison d'Istanbul occupée par des grévistes.
Les protestataires avancent que le nouveau système désocialise les détenus et les expose aux mauvais traitements des forces de sécurité.
Mais le gouvernement s'est toujours catégoriquement refusé à revenir à l'ancien système, estimant qu'elles étaient la raison de fréquentes et sanglantes mutineries avec prises d'otages dans des prisons régulièrement dénoncées par les Européens pour leurs tristes bilans.
Les grévistes de la faim ont considérablement abaissé leurs exigences pour mettre fin à leur grève et sont prêts à accepter un compromis avancé par les chefs des 4 principaux barreaux du pays. Ce compromis, résumé sous la formule, 3 clefs 3 portes, permettrait aux détenus de 3 cellules de 3 détenus (9 personnes), de pouvoir communiquer entre eux pendant huit heures par jour. Toutefois, le ministère de la justice la refuse en invoquant des obstacles de nature technique et sécuritaire.
Actuellement quelque 10.000 des 55.000 détenus que compte la
Turquie sont des détenus politiques accusés de terrorisme
ou d'appartenance à un parti ou une organisation politiques illégaux.
(Info-Türk, 10 septembre 2002)
ECHR asked Turkey to amend penal code 312
European Court of Human Rights (ECHR) asked Turkey to amend penal code (TCK) 312 and to pay 11,000 euros in compensation to publisher Mehmet Bayrak.
Turkey fined Bayrak TL 250 million and six months imprisonment due to his publications in Kurdish issue. State Security Court (DGM) accused Bayrak for disintegrating the country via publications.
Bayrak applied to the ECHR stating that Turkey acted against his freedom of expression. Turkey at the hearings accepted that it violated Bayrak's freedom and accepted to pay 11,000 euros as compensation. The compensation is 70 times more than what Bayrak was fined.
DGM sentenced Bayrak due to books he published "Kurdish folklore songs", "contemporary Kurdish epics" and "Kurds and their national democratic struggle".
ECHR also asked Turkey to make necessary amendments in penal code 312
because it violates the convention of European Human rights. (Turkish Daily
News, September 10, 2002)
Un Turc risque la prison pour avoir menacé Bush par e-mail
Un Turc accusé d'avoir menacé via l'internet le président américain George W. Bush une semaine après les attentats du 11 septembre 2001 a été inculpé par un procureur d'Istanbul à la suite d'une plainte des autorités américaines, a rapporté mardi le journal à grand tirage Hurriyet.
Ahmet Burak Ceylan, âgé de 27 ans, risque jusqu'à trois ans de prison pour ces messages électroniques adressés à la Maison Blanche dans lesquels le président américain et les autorités fédérales américaines sont notamment menacés d'un "bain de feu", précise le journal.
Le procureur a décidé d'inculper le suspect aux termes d'un article du code pénal sanctionnant les actes visant un chef d'Etat étranger après que la CIA, l'Agence centrale de renseignements américaine, eut averti le consulat général des Etats-Unis à Istanbul qui à son tour a déposé une plainte auprès du parquet de cette ville, selon le quotidien.
Le consulat américain, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire.
Hurriyet ajoute que les messages sur internet ont été adressés à partir d'une firme d'informatique d'Istanbul où M. Ceylan a un poste de traducteur.
Le suspect relâché à la suite de son interrogatoire a non seulement nié avoir envoyé les e-mails incriminés, mais a accusé les deux propriétaires de sa firme d'avoir utilisé son mot de passe de son ordinateur pour envoyer les courriers électroniques.
Ceux-ci contiennent des menaces telles que : "préparez vous à la guerre avant de faire la paix", "je suis à bout de patience, il est temps maintenant d'attaquer" ou encore : "je deviendrai votre horrible fantôme pour vous chasser dans la Maison Blanche et je serai armé".
Le suspect devrait comparaître comme prévenu libre à
son procès dont la date est encore inconnue. (AFP, 10 septembre
2002)
Mutinerie d'immigrants clandestins dans une prison turque
Quelque 40 immigrants clandestins, détenus par la police dans le sud-ouest de la Turquie, se sont mutinés mercredi pour demander leur libération, rapporte l'agence Anatolie.
Les immigrants, originaires de Somalie, d'Irak, d'Iran et du Nigeria, ont mis le feu à leurs affaires, arraché les barreaux d'une fenêtre, brisé des caméras de sécurité et tenté d'enfoncer la porte en fer de leur cellule.
Des renforts de police ont été dépêchés au centre de détention de Bodrum sur la côte égéenne où les autorités ont dû enfoncer le mur de la cellule pour évacuer les mutins, la porte étant bloquée.
Plusieurs immigrants ont dû recevoir des soins médicaux pour inhalation de fumée.
"La situation est sous contrôle. Nous avons ouvert une enquête," a affirmé le gouverneur de la province Cumhur Guven Tasbasi, cité par Anatolie.
Des dizaines d'immigrants clandestins sont arrêtés chaque jour en Turquie, une des principales routes de migration d'Asie vers l'Europe.
Ils sont généralement détenus pour quelques jours
avant d'être expulsés. (AFP, 18 septembre 2002)
Manisa Case postponed for the last time
The Manisa case known as the case in which ten torture policemen were charged of having subjected 16 youths to torture was postponed for the last time while there are eight months until the case goes to overtime. The case was postponed because the suspects and their lawyers are to prepare their defense.
The Manisa case began in 1995 and the case of the policemen has been continuing for about seven years. The case has been postponed many times as the court notification could not be delivered to the suspect Police Officer Turgut Ozcan, who is still on duty in Ankara. The overtime on the crime is seven and a half years. If the court gave a verdict, there would be another process. It is certain that after the verdict of the court, the suspects would apply to the Supreme Court and the case would be extended. The time remaining ahead would probably not be enough to sentence these suspects.
At the case in the Manisa Court for Major Crimes, which suspect Police Officers Halil Emir, Levet Ozvez, Ramazan Kolak, Musa Gecer and Engin Erdogan attended with their lawyers, Ayse Beyko, Nilgun Duman and Haluk Tardu, a handwritten confession letter of defendant Munire Apaydin, who was subjected to torture with other 15 defendants, sent to the court caused confusion in the court.
The lawyer of 16 defendants, Serhan Ozbek, talking about the letter that confessed that they slandered these 10 police officers, said that this letter did not reflect the truth, with this false letter they wanted to take the case go to overtime. Despite the objections of the suspects' lawyers, judges of the court ignored the letter because it would not change the course of the case due to the verdicts of the Supreme Court that fixed the guilt of the suspects.
Ozbek, making his last speech on the case, said that the Supreme Court has defined that suspect police officers had subjected these 16 young to torture, for that reason the court should punish the suspects.
Pointing out those suspect police officers had been exerting a great effort to take the case to the overtime, Ozbek said, "The Supreme Court has defined the destiny of this case, even if the verdict of the court was late, it should give a verdict to punish these suspects who subjected these 16 youths to torture for, at least, the esteem of Turkey."
Following the request of the suspects' lawyers for time to prepare their defense, the court postponed the case for the last time.
Background of the Case
On December 26, 1995, 15 children and one of their teachers were taken into custody by policemen from the Anti-Terrorism Branch of the Manisa Police Department. These 15 children and their teacher had been charged with being members of an illegal organization.
After an eleven-day detention, the trial of the defendants began in March 1996. Throughout this period, according to the report issued by the detainee, all of the 15 students and the teacher were subjected to degrading treatment and torture such as being blindfolded, stripped naked, hosed with cold water and given electric shocks.
At the beginning of the case, some of the 16 defendants were sentenced to between two and 12 years in jail and some were acquitted of all charges. However, the Supreme Court has cancelled the court's verdict to sentence these 16 defendants in 1998 and decided to wait for the verdict of the case of the ten torture policemen. They submitted testimonies claiming that they were subjected to torture, and have identified the ten policemen they allege subjected them to torture. The health reports issued by the Chamber of Doctors proved that 16 defendants were subjected to torture during custody.
The final leg of the Manisa Case seemed like the acquittal of these
policemen, however, with the latest verdict of the Supreme Court cancelling
the verdict of Manisa Criminal Court, the case started again. Finally,
the case of the torture policemen concluded with the verdict of the Criminal
Court that has decided to convict these ten torture police men to jail
between five and ten years. The court has decided to sentence every torture
policemen to ten months for every mistreated teenager. The case ended with
the punishment of torture policemen. However, the Supreme Court cancelled
the verdict of the Manisa Criminal Court, which sentenced ten torture policemen
to 5 and 10 years in jail because the court didn't give the right to policemen
to defend themselves for the last time. (Turkish Daily News, September
19, 2002)
Ill-treatment under custody
Abdullah Kaya is being held in police detention in Diyarbakir, southeast Turkey, where he is at risk of torture and ill-treatment.
Abdullah Kaya was detained by police in Ankara on 18 September and held at the Anti-Terror Branch of Ankara Police Headquarters, reportedly in connection with the armed Islamist group, Hizbullah. On 21 September he was handed over to the custody of the Anti-Terror Branch of Diyarbakir Police Headquarters.
On 23 September, Abdullah Kayas mother applied to the prosecutor of Diyarbakir State Security Court (DGM) for information about her sons whereabouts. She was informed that Abdullah Kaya had been remanded in prison and that she could meet him. Therefore, she went on the same day to Diyarbakr prison and was able to meet Abdullah Kaya. She related that he seemed unwell.
On 24 September, Abdullah Kayas brother Alaeddin Kaya received a telephone call from the Diyarbakir Police Headquarters. He spoke to Abdullah Kaya, who told him that he was in detention at Diyarbakir Police Headquarters. He had apparently been returned to police detention from prison under Article 3/c of Legal Decree No. 430. At 6pm that day, Alaeddin Kaya went to the Anti-Terror Branch of Diyarbakir Police Headquarters and met his brother.
During the meeting, a man who said that he was the police chief ordered other police officers out of the room and met Alaeddin Kaya and Abdullah Kaya alone. He said that he wanted Abdullah Kaya to become an informer and wanted the Kaya family to help him. The chief promised the family any support that they wanted if they did this. However, Abdullah Kaya refused to become an informer.
Abdullah Kaya subsequently met his brother and mother at the police
headquarters on 25 September. They said that he did not speak, that he
seemed exhausted and that he continually stared into space. From his appearance,
his family suspected that he had been ill-treated. (AI Index, 26
September 2002)
Disappearence after arrest
Amnesty International is concerned for the safety of Ahmet Ece, who has apparently "disappeared" following a phone call to his relatives on 23 September. He is believed to be in gendarmerie detention or police custody, where he is at risk of torture or ill-treatment. However, the authorities deny his detention.
Ahmet Ece had reportedly left his home in Istanbul around 16 September. On 23 September he called home to tell his relatives that he would return to Istanbul the following day.
On 24 September, the main police station in Findik village, near Güclükonak in the southeast of Turkey, where Ahmet Ece is apparently registered as being resident, informed the local public registry office that Ahmet Ece had been taken into custody by gendarmerie in Lice in Diyarbak2r province. The police station reported that this information had been received from the Güçlükonak gendarmerie.
After obtaining this information, lawyers from the the Diyarbak2r Human Rights Association (IHD) spoke several times to the Lice public prosecutor. The prosecutor stated that, according to gendarmerie units, no individual of that name had been taken into custody.
On 24 September, the prosecutor had also apparently spoken to officials at the gendarmerie headquarters in Güçlükonak, who stated that they had no knowledge of the detention of Ahmet Ece, even though this information had reportedly been passed on by them the previous day.
By 25 September, Ahmet Ece had not been entered in the registry of individuals
taken into custody at Diyarbakir State Security Court. (AI Index, 26 September
2002)
Eight people tortured under custody in Bingol
The people named below were reportedly tortured during their custody over the last three days at Bingol Police Anti-Terror Headquarters in the Solhan district of Bingol, southeastern Turkey. Yavuz Bingol was taken for treatment at the Bingol State hospital, believed to be related to torture he experienced in custody. All eight men named above were taken before a judge and remanded into custody on 27 September. They have not yet seen a lawyer, and are therefore at risk of further torture and ill-treatment.
Yavuz Bingol (m), aged 25
Serdar Nalbant (m), aged 30
Metin Atilla (m), aged 31
Fuat Keskin (m), aged 44
Hayrettin Gulen (m), aged 28
Cetin Harmanci (m), aged 26
Erdogan Kandemir (m), aged 39
Habib Uzun (m), aged 35
Approximately 30 people were taken into custody on 23 September. All except Serdar Nalbant and Metin Atilla were released on the same day. On 24 September at 3.30 pm Fuat Keskin, Hayrettin Gulen, Cetin Harmanci, Erdogan Kandemir and Habib Uzun were taken into custody. Yavuz Bingol was detained the following day.
All of these men were initially held in custody at police headquarters.
Due to a deterioration in his condition, Yavuz Bingol was transferred from
the BingÖl Police Anti-terror headquarters to the Bingol State Hospital.
He reportedly told his father that he and the other detainees had been
tortured. The head of the Human Rights Association in Bingol was denied
permission to visit the detainees by the prosecutor. Later all eight men
were taken to court and transferred to Bingol Özel Tip Prison. As
yet they have not had an opportunity to speak with a lawyer. (AI Index,
27 September 2002)
Un ex-gréviste de la faim tente de s'immoler par le feu
Un ex-prisonnier turc a tenté dimanche de s'immoler par le feu à Istanbul pour protester contre un assaut des forces de sécurité turques en 2000 visant à briser un mouvement de grèves de la faim dans plusieurs prisons du pays, rapporte l'agence Anatolie.
Fikret Lule (30 ans), un ancien gréviste de la faim, a été grièvement blessé.
Il a été libéré de prison il y a trois mois aux termes d'une loi qui prévoit que les détenus grévistes de la faim peuvent bénéfier d'une interruption de six mois de leur peine pour subir un traitement, précise l'agence.
Il a fait sa tentative lors d'une cérémonie à un cimetière de la métropole à la mémoire d'un détenu tué lors de l'opération des gendarmes en décembre 2000 contre la prison d'Ulucanlar à Ankara, l'un des vingt établissements visés par les forces de sécurité.
A la suite de cet assaut qui avait fait 32 morts, dont quatre gendarmes, le gouvernement turc avait inauguré de nouvelles prisons dites "de type F" où les cellules ne contiennent qu'une ou trois personnes, remplaçant les vastes dortoirs de plusieurs dizaines de pensionnaires en fonction jusque là.
La grève de la faim des détenus d'extrême gauche qui protestent depuis près de deux ans contre ce nouveau régime carcéral a fait un total de 57 morts.
Ce bilan comptabilise également des parents et proches de détenus qui ont observé un jeûne de solidarité à l'extérieur des prisons.
Les grévistes affirment que ce régime d'isolement les désocialise et les expose aux mauvais traitements de la part des gardiens et des forces de sécurité.
Le gouvernement refuse catégoriquement un retour à l'ancien
système des dortoirs, estimant qu'il était à l'origine
de mutineries fréquentes avec prise d'otage. (AFP, 29 septembre
2002)
Human Rights violations in brief
Death Fast Action
On 31 August Fatma Tokay Köse died in Ankara Numune Hospital. The daily "Evrensel" reported on the same day that she had been on death fast in Kütahya E-type Prison and on day 399 of her action she had been taken to hospital. On 26 August she was reportedly forcibly treated. Her sister Halime Tokay could see her for 15 minutes after two days and reported that her sister had been stripped naked and was chained to the bed by her hands and feet. The linen had been covered with blood and traces of vomiting. Because of the draught in the room and the wet linen her sister had constantly been shivering and asked to be taken back to prison. Halime Tokay added that the medical staff had shown no interest in her complaint and had destroyed a card allowing her to stay with the patient. (Evrensel-TIHV, September 1, 2002)
Torture in Istanbul
Yalçin Isiltan, Erman Pedük and Metin Apak, who had been detained in Çatalca district (Istanbul) on 25 August on suspicion of theft, were allegedly tortured at Hadimköy Gendarmerie Station. According to the information of their lawyer Ersin Dere Dr. Akif Ersoy from Çatalca State Hospital had issued a report stating that they were in good health. The judge Cengiz Kutlu from Çatalca Penal Court had not taken any measures despite the fact that the victims had complained about torture. Lawyer Dere added that his clients had been examined three days after the incident, when he complained to the public prosecutor in Çerkezköy. The Forensic Institute had certified 5 daysí inability to work for Erman Pedük and traces of torture for Yalçin Isiltan and Metin Apak. (Evrensel-TIHV, September 1, 2002)
Torture in Ankara
Street vendor Haydar Durmaz alleged to have been torture at Ankara Police HQ. after his detention on 17 August. He stated to have been detained in Bentderesi quarter, when he tried to prevent the detention of a friend. On his way to the police station he was beaten and at the police station he was handcuffed on his back, chains were put around his legs and besides further beating he was also hosed with ice-cold water. He said that he has been released on 18 August without being charged. (Evrensel-TIHV, September 2, 2002)
Death Fast Action
On 29 August the police intervened when a group of some 100 people from the associations of prisonersí relatives TAYAD and TUYAB, the Peopleís Houses and the Socialist Party wanted to hold a press conference in front of the French Consulate in Istanbul, after they had handed over a petition on isolation and the F-type prisons. The police used pepper gas and detained some 40 protesters under beatings. Murat Bargun had to be taken to hospital. Some of the detainees are named: Zeycan Aysu, Semiha Kirkoç, Goncagül Telek, Yildiz Yilmaz, Devrim Köksal, Fahrettin Keskin, Sevilay Balikçi, Sakine Ögeyik, Canan Özer, Yasemin Tank, Nihat Altug, Savas Dogan, Yalçin Akar, Arzu Akar and Muharrem Ünal. (30 August, Evrensel-TIHV, August 30, 2002)
Pressure in Prison
Relatives of prisoners appealed to the Human Rights Association (IHD) in connection with complaints from Mardin Closed Prison. They alleged that 24 prisoners were held in cells designed for 8-10 people and 14 people were held in cells designed for 6 people. Many prisoners had to sleep on the ground and there were not enough tables for the prisoners to take their meals. During searches soldiers would destroy the belongings of the prisoners and, finally, the visitors were also subjected to ill-treatment. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
Exiled Worker
Edip Yasar, chairman of the trade union of staff in municipalities in Diyarbakir, Tüm Bel-Sen, protested against the disciplinary transfer of the unionís member Ibrahim Isiktas. While working as a guardian in Diyarbakir E-type Prison he had disciplinary been transferred to a place outside the region under a state of emergency (OHAL), but when he asked for a change in the place of duty he had been appointed to Diyarbakir municipality. Having worked there for just 4 months he received another disciplinary transfer order to go to Tekirdag and work at the municipality there. (Cumhuriyet-TIHV, August 30, 2002)
1 September World Peace Day
The governor in Istanbul did not permit a meeting to be held on 1 September World Peace Day. The meeting organized by the Human Rights Association (IHD), Peopleís House and HADEP should have been at the Abide-i Hürriyet Square in Sisli-Istanbul. When on 1 September a group of people wanted to protest against the decision by the governor in front of the courtyard in Sultanahmet the police intervened and detained Engin Dogru, Musa Seçin, Meryem Mecit, Cemil Göktas and Caner Köse. Reportedly the members of the organizing committee, Eren Keskin, Zeynep Çelik, Ahmet Sami Belek, Tuncay Sagiroglu, Ibrahim Derin and Cafer Selçuk were called to Istanbul Police HQ. to testify and were detained there. In Izmir a meeting organized by HADEP, ÖDP, EMEP and SHP was also not allowed (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, September 2, 2002)
Detentions and Arrests
On 30 August Cemal Pamuk, Haci Aka, Yahya Torlak and Mustafa Önal, who had been detained in Bursa on charges of conducting illegal religious ceremonies, were arrested. Another 18 suspects were released. (Zaman-TIHV, September 1, 2002)
Rape in Detention
Lawyer Eren Keskin from the Judicial Aid Project against Sexual Assault and Rape in Detention filed an official complaint on an incident in Mardin in March 1996. On 21 March her client Gülistan Durç (16 at the time) had been detained in Kiziltepe district (Mardin) and raped at Mardin Police HQ. The detailed report stated: "Gülistan Durç was taken to an unknown place with bad smell. The police officers hosed her with liquid manure and beat her with sticks. At the department to fight terrorism she was stripped stark naked and verbally assaulted. Police officers started to touch her with their hands saying ëyou are at our mercy now and have to submit your (moral) honorí. Later two officers raped her. After seven days my client got her clothes back and after threatening her with a pistol she was kicked out of the car close to her home." Lawyer Eren Keskin added that her client had been detained about 15 times after that incident. On 1 March 2000 she had been remanded and only on intervention of the Human Rights Association (IHD) and deputy Sema Piskinsüt she had been released on 9 September 2001. On 21 October 2001 she had filed an application with the Foundation for Social Judicial Research (TOHAV) concerning torture, but because of shame and feudal traditions she had kept the incident of rape secret. Gülistan Durç was still suffering from pains in her joints, could not use her left arm and was bleeding from her intestines. The Project had filed an official complaint against the officers at the time on duty at Mardin Police HQ. A report on the physical and psychological effects of the torture had been included in the complaint. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
No release despite illness
Lawyer Zeynep Sedef Özdogan complained that her client Yüksel Mizrak is not released from Kiriklar F-type Prison, although he was certified to be suffering from schizophrenia. In 1997 Izmir SSC sentenced him to 12.5 yearsí imprisonment according to Article 168 TPC. Yüksel Mizrak was imprisoned in 1999, when he returned from abroad. On 1 September 2000 Istanbul Forensic Institute certified that Yüksel Mizrak was suffering from schizophrenia, an illness that cannot be treated under prison conditions. Lawyer Özdogan stated that her client was sent to Manisa Hospital for Mental Diseases after her latest application to release him according to Article 399 of the Criminal Procedure Code (TCPC). Currently she is awaiting a report from that hospital to be presented to the public prosecutor for the execution of sentences. (Cumhuriyet-TIHV, September 3, 2002)
Death Penalties
The files concerning the execution of 87 convicts on death row were sent from the Grand National Assembly of Turkey (GNAT) to the Ministry of Justice. Their sentences will have to be reviewed according to Temporary Article 1 of the Law No. 4771 dated 3 August 2002 (the so-called adjustment laws to join the EU). Earlier the files on 34 prisoners on death row had been withdrawn from the GNAT according to the Law on Conditional Release and Suspension of Sentences. The names of the concerned prisoners are: Bekir Gedik, Nizamettin Özoglu, Mehmet Sait Dayan, Sinan Iyit, Ali Osman Köse, Rabbena Hanedar, Hasan Sahingöz, Ali Nazik, Selmani Özcan, Cemal Çakmak, Kemal Gömi, Aslan Kaya, Abdurrahim Akalp, Ali Teke, Yusuf Akbaba, Türkan Ipek, Mehmet Darga, Celal Türk, Salih Gün, Zübeyir Paksoy, Yusuf Çabuk, Mehmet Babür, Hüseyin Güçlü, Bayram Kaymaz, Fikri Demir, Lütfi Topal, Ali Tekin, Mehmet Yildirim, Nihat Yagiz, Mehmet Emin Çeçi, Cumali Karsu, Enver Özer, Ahmet Güven, Kadri Sönmez, Ramazan Akdag, Nadir Kalkan, Vefa Kartal, Ramazan Kizildag, Mutlu Akin, Mehmet Nuri Özen, Hasan Askin, Seyhmus Poyraz, Abdullah Aksel, Semdin Sakik, Muhsin Erbas, Harun Gülbas, Bekir Çinar, Erol Sarikaya, Ahmet Turan Kiliç, Kenan Kale, Harun Yildiz, Zafer Yelok, Yunis Karatas, Halil Ibrahim Düzbiçer, Ömer Faruk Gez, Ahmet Oflaz, Ekrem Kurt, Erkan Çetintas, Faruk Sarikaya, Hayrettin Gül, Harun Kavak, Süleyman Toksun, Hayreddin Yegin, Mehmet Yilmaz, Adem Kozu, Mustafa Ugur Yaras, Faruk Belkavli, Ömer Demir, Alim Özhan, Ibrahim Duran, Etem Ceylan, Vahit Kaynar, Turan Kaya, Cafer Tayyar Soykök, Faruk Ceylan, Sahin Gümüs, Nuri Akbulut, Cemalettin Polat, Mehmet Fidanci, Mehmet Siddik Biçer, Salih Izzet Erdis, Hasan Aydogan, Türkan Özen, Adem Kepeneklioglu, Mehmet Hakan Canpolat, Turhan Tarakçi and Ali Gülmez. (Cumhuriyet-TIHV, September 3, 2002)
The Susurluk Scandal
Korkut Eken, who had been sentenced to 6 yearsí imprisonment in the so-called Susurluk case, was granted a retrial. His lawyer had argued that former Chief of Staff Dogan Güres should have been heard as witness. Subsequently the file had been sent from Istanbul Criminal Court No. 7 to Istanbul SSC and from there to Istanbul Criminal Court No. 1, which decided that Korkut Eken was to be granted a retrial at Istanbul Criminal Court No. 7. (Milliyet-TIHV, September 3, 2002)
Pressure to become police informer
Sebahat Kizilkaya alleged that the police kidnapped her and Abdurrahman Karakas, when they waited at the office of the local mayor in Bagcilar district, Evren quarter in Istanbul to help citizens with their registration as voters for the election on 3 November. She said, "We were taken to Bagcilar Police HQ. When we asked for the reason of our detention, we were told that the mayor had complained of being disturbed. After they found out that Abdurrahman was from Bitlis and I from Tokat they got angry and asked what I as a Turk was doing among the Kurds, the terrorists. We were separated. A female police officers made a body search by stripping me stark naked. Later a commissioner and the complaining mayor came. I was offered a mobile phone, if I provided information on activities by HADEP. When I refused I was threatened, ëweíll hang you by your feet and do whatever we likeí." Together with her lawyer Ilhami Sayan Sebahat Kizilkaya filed an official complaint against the mayor Osman Gülmez and the police officers at Bagcilar Police HQ. stating that she had repeatedly been threatened after the incident. (Yedinci Gündem-TIHV, September 4, 2002)
Children on Trial
On 3 September Ankara SSC continued to hear the case of 7 juveniles, aged 15 to 17, charged with supporting an illegal organization. During a festival of the Culture and Solidarity Association of People from Tunceli in Ankara on 24 April they allegedly shouted slogans and tried to sell publications of illegal organizations. The court adjourned the hearing for a completion of the files. (Evrensel-TIHV, September 4, 2002)
Detentions and Arrests
On 4 September Van SSC ordered the release of Firas Süleyman (24), Mustafa Hassan (25, both from Jordan) and Ahmed Mahmud (25, from Palestine). They had been charged with membership of the Al Quaida organization and have to face charges at Van Penal Court for violating the Law on Passports. (Zaman-TIHV, September 5, 2002)
Torture in Hakkari
On 20 August the police raided the house of the brothers Hüseyin and Salih Durgun in Hakkari. They detained them, Zahide Durgun, their sister, who had moved to Dohuk in Northern Iraq after her marriage 14 years ago, their nephew Savas and the guest Hasan Demirel. The detainees were taken to Hakkari Police HQ. Zahide Durgun was accused of being a responsible person of the organization PJA. When she rejected the charges she was allegedly tortured. She said, "I was given electric shocks by my ears and they kicked at all parts of my body. They threatened me with assault and rape. After four days in detention I was taken to a doctor, who certified inability to work for three days." In her testimony to the prosecutor she stated that she could identify the torturers. Sükriye Beyter, who had come in the same bus from Duhok, was interrogated at the same time on the same charges. She had been detained in the house of her relative Ahmet Beyter and alleged that she was tortured and insulted in custody, but despite being taken to hospital twice she was not given a report. Both victims appealed to the Van branch of the Human Rights Association (IHD). Lawyer Bedia Özgökçe Ertan from Van IHD spoke to them in prison and stated that they would file an official complaint. (Özgür Gündem-TIHV, September 9, 2002)
Pressure to become Police Informer
For a second time Mehmet Çiçek complained that a police officer from Bingöl Police HQ. by the name of Gökhan had asked him to become a police informer and threatened him, if he didnít. The first time he had filed a complaint in February. On 5 September the same police officer had once again tried to force him into a car saying, "You complained about me. It wonít be good for you, if you do not withdraw the complaint." (Özgür Gündem-TIHV, September 7, 2002)
Prisoner with diseases
Ramazan Söker, elderly brother of Gülay Söker, imprisoned in Batman Prison applied to Batman Criminal Court No. 1 with the demand to suspend the execution of her sentence, since she is suffering from asthma and weakness of the heart. He said that his sister had been imprisoned in Istanbul in 1995 and later been sentenced to 12.5 yearsí imprisonment for membership of the PKK. Because of asthma she had been transferred to Batman Prison and here the weakness of her heart was discovered. Last week she had been taken to Batman State Hospital, but not transferred to the Medical Faculty in Diyarbakir. (Özgür Gündem-TIHV, September 7, 2002)
Torturers on Trial
On 9 September Adana Penal Court No. 3 passed its verdict in connection with torture of Cevahir Temel (f), who had been detained on 17 January 1997. The court announced that the case against the police officers Sami Çelik, Osman Soyuer and Murat Esertürk was suspended according to the Law on Conditional Release and Suspension of Sentences. The prosecutor had rejected the official complaint by Cevahir Temel of 7 February 1997, but when the case was accepted by the European Court of Human Rights charges had been brought against the officers on demand by the Ministry of Justice. (Evrensel-TIHV, September 10, 2002)
Akkise Events
In the case against officer Ali Çaliskan concerning the events in Akkise (Konya) on 9 August 2001 an onsite inspection was conducted on 9 September. The defendant stated that he had acted in self-defense. The incident in Akkise started when two people could not identify themselves during a check by the gendarmerie. The officer Ali Çaliskan came with some 100 soldiers and Hasan Gültekin (21) was killed, Sami Tokmak, Kemal Candan and Ismet Tasbasi were injured. A trial against 52 soldiers and 22 civilians is continuing at Ahirli Penal Court. The soldiers are charged with "ill-treatment", while the civilians are charged with "damaging public property" and "resisting the security forces". (Milliyet-TIHV, September 10, 2002)
Pressure in Prison
The prisoners Yasar Karadeniz and Murat Aslan made a statement for prisoners in Erzurum Special Type Prison, charged with membership of the PKK/KADEK alleging that basic needs such as medicine and bread were not met. In August some 100 prisoners had been poisoned, but not treated. The number of prisoners in each room had been reduced from 6 prisoners to 4 prisoners and because of the unhealthy conditions many prisoners were suffering from tuberculosis and hepatitis. They were not allowed to listen to the radio, watch TV, did not get Kurdish books and were prevented from seeing friends in other parts of the prison. (Özgür Gündem-TIHV, September 11, 2002)
Death Fasts
On 10 September Izmir SSC heard the case of 51 defendants, charged for having shouted slogans during the funeral of Hüseyin Kayaci, who had died on 6 May 2001 as a result of the death fast action he started in Buca Prison and who was buried in Menemen on 8 May. The defendants Nuri Isbilir, Mihriban Karakaya, Meral Ipek, Kamil Agaogullari, Özlem Gümüstas, Nurcan Vahiç, Aliyar Demirci, Meral Ünal, Alp Ayan, Ercan Demir, Eylem Gülmez and Mustafa Ufacik attended the second hearing in this case. Nuri Isbilir, accused of having directed the crowd, stated that he attended the funeral, but neither shouted slogans nor made other people shout slogans. Defendants Nurcan Vahiç and Kamil Agaogullari also rejected the charges. Alp Ayan, staff member of the Human Right Foundation of Turkey (TIHV) in Izmir said that cells for one or three persons were not healthy and, therefore, he would continue to attend such actions and ceremonies. He added that he did not understand the intolerance against the funeral of such a young person. The court adjourned the hearing to a later date to watch videos taken during the funeral. (Özgür Gündem-TIHV, September 11, 2002)
Prisonersí Correspondence Confiscated
Reports from Gaziantep Special Type Prison stated that the correspondence of the prisoners Ali Koç, Nizamettin Karaagar, Rusen Tutku and Hüseyin Yilmaz will no longer be forwarded. After the disciplinary council of the prison had made such a decision on 19 March pointing at private letters and draft books and articles, which the prisoners wanted to send to their families and/or publishing houses. Ali Koç said that he appealed against this decision first to the judge for execution of sentences and later to Gaziantep Criminal Court No. 2. Since the court rejected his appeal the decision by the disciplinary council had become legally binding. Ali Koç complained that the incriminated writings had included poems and articles that had been published without any case being raised against them. His lawyer Mahmut Vefa will appeal to the European Court of Human Rights for a violation of the freedom of expression and privacy of communication. (Özgür Gündem-TIHV, September 12, 2002)
Pacifists on Trial
On 11 September Bakirköy Penal Court No. 3 heard the case of 44 human rights activists, including Ahmet Mercan, chairman of the Istanbul branch of the human rights organization Mazlum-Der, his deputy, lawyer Gülden Sönmez and lawyer Eren Keskin, chairwoman of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD). During the hearing the deputy chiefs of Istanbul police, Turan Tuna, Mehmet Selvi and Hüseyin Eroglu were heard as witnesses. They stated to have detained the defendants for a violation of the Law on Meetings and Demonstrations. On complaint of the defense lawyer a cameraman of the police was removed from the courtroom. Defendant Melek Sagan alleged that she was tortured in detention and was in possession of a medical report proving this. The court adjourned the hearing to 14 December. On 29 September the "Platform against War", comprised of members of trade unionist, NGOs and political parties had tried to hold a press statement in the Freedom Square (Istanbul-Bakirköy). Some 50 people had been detained and many of them later complained of torture and ill-treatment. (Yeni Safak-TIHV, September 12, 2002)
Detentions and Arrests
Ali Haydar Sevgi, Mayor of Yenice town in Çorlu district (Tekirdag), his wife Elmas Sevgi, Ali Dogan, Mehmet Sahin (members of the parliament of the municipality) and Süleyman Köse were arrested on charges of membership and activities for the illegal Revolutionary Peopleís Liberation Party/Front (DHKP/C). Their arrest followed the discovery of explosives. On 11 September Istanbul SSC No. 6 continued to hear the case of 27 defendants, 4 of them not under arrest, charged with activities for the Revolutionary Peopleís Liberation Party/Front (DHKP/C). The defense asked for a proper inspection of diskettes that had been found during the raid of the journal "Ülkede Gençlik". Stressing that most of the defendants were students and had already spent one year in prison they asked for their release. The court ordered the release of Ilhami Karakoç, Erdogan Sever, Ergül Tan, Ipek Çakir, Egemen Seyfettin Kusçu and Esra Isgüzer and adjourned the hearing to a later date. On 11 September Van SSC No. 2 heard the case of 6 members of the Association of Help for Prisonersí Relatives (THYY-DER) in Van. Behice Bor, Yasin Orhan, Remzi Özer, Aziz Özer, Hakki Ersönmez and Gülistan Sen had been arrested on 17 July on charges of supporting the PKK. Behice Bor (37 and mother of 5 children) testified with the help of the doorkeeper as interpreter. She complained to have been tortured at Van Police HQ. The police had forced her to sign a paper, even though she did not know Turkish. The other defendants also complained about torture. The court ordered the release of Yakup Kulluk, Behice Bor and Yasin Orhan and adjourned the hearing to a later date. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, September 12, 2002)
Death Fasts
State President Ahmet Necdet Sezer pardoned the prisoner Yilmaz Babatümgöz, whose health deteriorated as a result of the death fast action, according to Article 104 of the Constitution. Justice Minister Aysel Çelikel met with representatives of the Human Rights Association (IHD), the Association of Contemporary Jurists (ÇHD) and the Association of Solidarity with Prisonersí Families (TAYAD) in an attempt to bring the death fast actions to an end. She said that the Ministry had issued a number of decrees to improve the situation, but this did not seem to be enough to terminate the action. She added that she was new in office and would try to do her best to find a solution with the experts in her office. (Milliyet-TIHV, September 13, 2002)
Medical Neglect
Faysal Çeliker, brother of Lales Çeliker, held in Batman Prison, alleged that his brother was not treated, although Batman State Hospital had certified that he was suffering from inguinal hernia. He stated that his brother had been imprisoned in 1996 and he had approached the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD) for help. Diyarbakir IHD in return appealed to the Justice Ministry and the Directorate for Prisons to get the necessary treatment for Lales Çeliker. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2002)
Environmentalist Convicted
On 12 September Soma Penal Court convicted Oktay Konyar, chairman of the Environmental Executive Committee in Bergama for "insulting the police". He was sentenced to 5 monthsí imprisonment. Regarding 14 days in pre-trial detention and good conduct the sentence was commuted to a fine of TL 1.27 billion. Oktay Konyar, the leading figure of the resistance against the company Normandy trying to search for gold using cyanide in Bergama district (Izmir), had been arrested on 12 April. In order to get permission for a speech during a press conference of the teachersí union Egitim-Sen in Soma (Izmir) he had gone to the police headquarters in Soma. When he was told that he had to ask the prosecutor for permission a discussion arose during which Oktay Konyar allegedly said, "This country will never develop, if you remain like this". (Cumhuriyet-TIHV, September 13, 2002)
TIHV Staff on Trial
On 12 September Aliaga Penal Court continued to hear the case of 68 people, including Günseli Kaya and Alp Ayan, staff members of the Human Right Foundation of Turkey (TIHV) in Izmir. They are charged with staging an illegal demonstration, when they attended the funeral of Nevzat Çiftçi, who had died during the operation in Ankara Closed Prison on 26 September 1999. The hearing was adjourned to a later date to inspect visual material on the event. (TIHV, September 13, 2002)
The Akkise Events
On 12 September Seydisehir (Konya) Criminal Court continued to hear the case of lieutenant Ali Çaliskan in connection with the incidents of Akkise in Ahirli district that resulted in the death of Hasan Gültekin and injuries of several other people. Lawyer Ali Fuat Ulular reminded of the request to ask the Court of Cassation for an opinion whether a separate case against 52 soldiers and 22 civilians might be combined with this trial. (Yeni Safak-TIHV, September 13, 2002)
Torture in Istanbul
Lawyer Metin Iriz from the so-called CMUK service of Istanbul Bar Association (providing legal assistance to detainees free of charge on the basis of the code of criminal procedures) informed that the juvenile C.A. and Ö.Ö. were tortured at the department for organized crime at Istanbul Police HQ. They were detained on 5 May in connection with the killing of Yasemin Durgun in March 2001. They were interrogated under torture for four days, but Haseki Hospital and Beyoglu Forensic Institute certified that they were in good health. Only after a complaint had been filed with the public prosecutor in Beyoglu the juveniles were examined at the Forensic Institute of Medical Faculty in Istanbul University. The report there concluded that the victims had been given electric shocks and had been beaten. Metin Iriz stated that he would file a complaint against the police officers and the physicians. (Özgür Gündem-TIHV, September 15, 2002)
Beatings in Tunceli
Yusuf Bulat, driver of a minibus in Tunceli, alleged that gendarmerie soldiers beat him, because he had too many passengers on board. He said: "Before I reached Darkent town two passengers entered my bus. I was stopped at the gendarmerie station and, after an ID check I was asked to see the commander. I had to wait at the station for one hour. During this time I was cursed at and beaten. He was asked no to make any further journeys to Ilica district. Yusuf Bulat added that he was threatened after he complained about the incident. (Evrensel-TIHV, September 14, 2002)
Massacre in Prison
Ankara Administrative Court No. 5 decided that the family of Önder Gençaslan, who had been killed during the operation in Ankara Central Closed Prison on 26 September 1999 that resulted in the death of 10 prisoners, was entitled to compensation of TL 10 billion. Earlier Ankara Administrative Court No. 2 had decided that the family of Ismet Kavaklioglu, who had died during the same operation should get compensation if TL 5 billion. (Milliyet-TIHV, September 15, 2002)
Torture and Rape in Prison
The transvestites E.Ç., Ö.N., I.D. and H.A., who were arrested in July on charges of having robbed car drivers, alleged to have been raped and tortured in Bayrampasa Prison. Eren Keskin, chair of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), stated that they had been put in quarantine on entry to the prison. The public prosecutor in Eyüp started an investigation into allegations that nine guardians had raped them. The event had happened in front of political prisoners and a relative of the prisoners had informed them. The prisoners had later been transferred to Kartal Special Type Prison. (Hürriyet-TIHV, September 17, 2002)
Massacre in Prison
On 16 September Diyarbakir Penal Court No. 3 continued to hear the case of 65 defendants charged in connection with the killing of 10 and injuries of 23 prisoners in Diyarbakir E-Type Prison on 24 September 1996. None of the defendants had appeared. The court adjourned the hearing after a short session. Lawyer Mesut Bestas stated that the sub-plaintiffs might take the case to the European Court of Human Rights, because of constant delays. (Özgür Gündem-TIHV, September 17, 2002)
Action of Civil Servants
On 16 September members of trade unions of civil servants conducted demonstrations on the bargaining between the government and their unions in many towns of Turkey. Except for Mus and Mersin the demonstrations passed without incidents. In Mersin the police beat members of the Confederation of Trade Unions in the Public Sector (KESK). The trade unionists Ünsal Yildiz, Hüseyin Dogan, Ersin Ayar, Metin Yildiz (from Egitim-Sen), Abbas Koluaçik, Yilmaz Bozkurt, Yetis Kanbeyaz and Ilbay Duyar (from SES) were detained under beatings. During a press conference in protest at this incident the demonstrators prevented the police from detaining Gülser Siginir (from BES). In Mus the police prevented a press conference and raided the offices of Egitim-Sen. Board member Kazim Siginaç was released after a short detention. (Evrensel-TIHV, September 17, 2002)
Banned Activity
Batman Governor banned a solidarity festival organized by the association of prisonersí relatives (TUHAY-DER). (Evrensel-TIHV, September 17, 2002)
Investigation against Teachers
A commission of four people appointed by the State President of the Northern Cyprus Turkish Republic (KKTC) will deal with the case of the 5 teachers Asiye Özdevran, Emine Gazi, Nursal Vahip, Hatice Dilek Mesutoglu and Alev Özgü in a third hearing today (17 September). The teachers are members of a group called "Peace Choir of Cyprus" with 29 Turkish and 27 Greek members. They have weekly meetings in Pile village in the crossing area. The five teachers in question had attended a meeting of the Freedom and Solidarity Party (ÖDP) in Istanbul in May this year. They are accused of having shown the Turkish side as the one that does not want peace on the island and thus acted against the national politics. The charges also include the leave of duty and country during working days. (Milliyet-TIHV, September 17, 2002)
Teachers on Trial
On 16 September Bagcilar Penal Court No. 2 continued to hear the case of 194 teachers, who had participated in the one-day no-work action on 1 December 2000. The hearing was adjourned for further defendants to testify. (Evrensel-TIHV, September 18, 2002)
Detentions and Arrests
The alleged leader of the radical Islamic organization "Selefi", Mehmet Balcioglu (53) was detained in Akseki district (Antalya). An arrest warrant issued in Kayseri exists against him, but first he was reportedly taken to Akseki State Hospital and later to Antalya State Hospital. (Cumhuriyet-TIHV, September 18, 2002)
Ankara IHD on Trial
On 19 September Ankara SSC continued to hear the case against the Ankara branch of the Human Rights Association (IHD) with the demand of closure and sentences for "supporting illegal organizations". The hearing was adjourned to 5 November awaiting a medical report on the defendant Ali Riza Bektas. For the protests against the F-type prisons the former chairman Lütfi Demirkapi and the board members Ilhami Yaban, Ismail Boyraz, Erol Direkçi, Mesut Çetiner, Zeki Irmak, Riza Resat Çetinbas, as well as members of the prison commission Ali Riza Bektas, Selim Necati Ort, Saniye Simsek, Ekrem Erdin, Gökçe Otlu and Emrah Serhan Soysal are charged under Article 169 TPC. The prosecutor has also asked for closure of the branch according to Article 7/4 of the Law on Fighting Terrorism. (TIHV, September 19, 2002)
The Manisa Case
On 18 September Manisa Criminal Court continued the case against 10 police officers, charged with having tortured 16 juveniles between 26 December 1995 and 5 January 1996. This was the 43rd hearing in this case. The presiding judge declared that a letter of sub-plaintiff Münüre Apaydin had been received. The letter included claims that the police had not tortured the juveniles and the whole case had been initiated on directives from the juvenilesí defense lawyers, Pelin Erda, Sema Pektas and the then MP Sabri Ergül. The presiding judge stated that anyone could write such a letter and declared that the decision of the Court of Cassation was important. In a statement Münüre Apaydin made to the daily "Radikal" she said that she had not written such a letter. The hearing was adjourned to 18 October for the defendants to prepare their final words. This is the fourth round in this trial. In the first two instances Manisa Criminal Court had acquitted the defendants, but the Court of Cassation quashed these verdict. At the end of the third trial on 15 December 2000 the court convicted the defendants and sentenced Turgut Demirel to 5 yearsí, Turgut Özcan to 5 yearsí 10 monthsí, Atilla Gürbüz to 8 yearsí, 4 monthsí, Halil Emir to 10 yearsí, 10 monthsí, Levent Özvez to 10 yearsí, Engin Erdogan, Fevzi Aydog, Musa Geçer, Mehmet Emin Dal and Ramazan Kolak to 9 years, 2 monthsí imprisonment. The Court of Cassation quashed this verdict on the grounds that the defendants had not used their right to defense. Lawyer Serhan Özbek, chairman of Manisa Bar Association, acting for the sub-plaintiffs, repeated his fear that the police officers may go without punishment, because the time for punishment of the defendants will elapse in May 2003. Dr. Barbara Neppert from Amnesty International observed yesterdayís hearing. (Radika-TIHV, September 19, 2002)
"Return to Life" Operation
On 18 September Eyüp Penal Court No. 3 continued to hear the case of 1,605 defendants, 1,440 of them gendarmerie soldiers, charged in connection with the so-called "Return to Life" operation in December 2000, during which 30 prisoners and 2 soldiers were killed. The defendants Ramazan Bükeç, Mustafa Ever Demir, Emin Evin, Hafiz Erol, Hayrettin Gül, Hayri Genç, Ercan Içöz, Halim Kumas, Bayram Vural, Musa Ince, Bektas Ileri, Hikmet Özbek, Rami Önder, Selver Özay and Süleyman Özsen, guardians in the prisons concerned, stated that they had not been on duty, but at home on rest. The defendants are charged with "neglect of duty" and "ill-treatment". The court adjourned the hearing to January 2003. (Özgür Gündem-Radikal-TIHV, September 19, 2002)
Author and Mayor on Trial
On 18 September Kütahya Penal Court acquitted Süleyman Canan, priest in the central mosque and author of the "Guide for Marriage", to which Mayor Sadik Ölçen had written a preface, of charges brought under Article 312 TPC. (Yeni Safak-TIHV, September 19, 2002)
Detentions and Arrests
On 18 September soldiers of the gendarmerie in Bismil detained Kemal Saruhan (42), Sait Saruhan (21) and Müslüm Saruhan (16) in Kayanci village, Bismil district (Diyarbakir). The detentions were made in connection with claims that a Turkish flag sent to the primary school of the village was torn into pieces. In Yenice town, Çorlu district (Tekirdag) the Mayor Ali Haydar Sevgi, his wife Elmas Sevgi and the deputies Ali Dogan, Mehmet Sahin and Süleyman Köse, who had been arrested on 11 September on charges of membership of the Revolutionary Peopleís Liberation Party/Front (DHKP/C), were released on 18 September on objection of their lawyers. On 18 September the police in Agri raided the offices of the daily "Yeniden Özgür Gündem" on a prosecutors demand by breaking the door of the entrance. The staff members Murat Alan and Ibrahim Öztekin were detained when they came to the office. The prosecutor later released them. On 18 September Istanbul SSC No. 6 continued to hear the case of Ali Sinan Düzyol, charged with supporting an illegal organization. Allegedly he distributed leaflets under the title of "Torture and Resistance continue in the F-type NS camps", which he had copied from the internet. His lawyer Several Demir stated that this had been an individual act that could not be linked to an organization. At the end of the hearing the court decided to release Ali Sinan Düzyol after 20 months in pre-trial detention. In Bostaniçi town (Van province) gendarmerie soldiers conducted raids on 10 houses in one street and finally succeeded in finding Ayhan Yildiz (28), who had not been at his own home. No reasons were given for the detention. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, September 19, 2002)
Woman Killed by the Police
In Kavacik district of Istanbul a woman named Semra Kayacan was killed by the police "accidentally". The event happened when on 19 September the police officers were chasing a car which was allegedly stolen. The police opened fire at the car however the bullet hit Kayacan who was then passing by in another vehicle. Reportedly, the name of the police officers who shot at her accidentally was Erhan Isik. (Milliyet-TIHV, September 20, 2002)
Death Fasts
The State President Ahmet Necdet Sezer pardoned the prisoners Resul Ayaz, Zeynel Yildiz and Nazan Yilmaz, who are suffering from Wernicke-Korsakoff syndrome. According to Article 104 of the Constitution the State President has at his disposal the right to pardoning prisoners. The decision was published in the Official Gazette of today. Ankara SSC had convicted Nazan Yilmaz on 17 October 1996 and Resul Ayaz on 28 November 2000 for membership of an illegal organization and sentenced each to 12.5 yearsí imprisonment. Zeynel Yildiz was tried at Malatya SSC for membership of an illegal organization and sentenced to life imprisonment. (Cumhuriyet-TIHV, September 20, 2002)
Death in Custody
The case launched against 7 police officers in connection with the death of Yunus Güzel at Istanbul Police HQ. on 23 October 2001, commenced at Fatih Penal Court No. 5. During the hearing defendant Sefik Kul testified to the court alleging that the beds had been fixed to the ground and that the police officers on duty had no responsibility for the death of Guzel. The court adjourned the hearing to a later date so as to hear the testimonies of other defendants. In this trial the police officers Sefik Kul, deputy chief of police, Mehmet Artunay, director of the department to fight terrorism, Osman Kursun, Saldiray Öztürk, Celil Zilyaoglu, Yücel Ceylan and Ahmet Asim Isik are charged with misconduct of their duty. Yunus Güzel was detained on 16 October 2001 on suspicion of being a member of the Revolutionary Peopleís Liberation Party/Front (DHKP/C), who was about to act as a "living bomb" (carry out a suicidal attack). Officially he committed suicide by hanging himself at his bed, which he had put against the wall. Lawyer Behiç Asçi, however, stated that witnesses had testified that Yunus Güzel had been tortured. (Yeni Safak-TIHV, September 20, 2002)
Youngster Killed by the Soldiers
The family of Hasim Beyazgul (25) who was killed by the soldiers near the Yüksel village of Van-Baskale on 19 September 2001 applied to the Interior Ministry demanding a compensation of 30 billion Turkish Liras (appr. USD18,000) for the death of their children. In case the Interior Ministry refuses the demand a case will be lunched at the administrative court. According to the information given by lawyers Emrullah Akyürekli and Murat Timur, the case launched against first lieutenant Adem Karda_ and soldiers Rahim _skender Demir, Murat Dikbas, Turan Sayar, Bayram Çetin, Kenan Uysal, Recep Kaymaz on charges of "killing a person through surpassing oneís authority and burying a person, who died in an event which required legal investigation, illegally" continues at Van Heavy Penal Court No: 1. The next hearing of this case will be heard on 25 September. On 19 September 2001 Hasim Beyazgül (25, deaf and dumb) was killed by soldiers when he was grazing sheep near the Yüksel village, where the soldiers were conducting an operation against smugglers. Hasim Beyazgül had not heard the gunshots and did not run away. A bullet hit him under his left shoulder. The family was informed by a fellow villager the other day and discovered the corpse hidden under earth. (Özgür Gündem-TIHV, September 20, 2002)
Trial against Hasan Celal Güzel
The case launched against Hasan Celal Güzel, former chairman of the Rebirth Party (YDP), for a speech he made in front of Ayas Prison when he was released on 10 May 2000, was concluded on 19 September. The court gave a decision of acquittal on the grounds that the crime had not materialized. Ankara Prosecutions Office had launched the case on the allegation that he insulted the judiciary with words such as "I was put in prison by despots. The judiciary that was politicized by the junta forced me to stay in this prison for 5 months." (Yeni Safak-TIHV, September 20, 2002)
Released prisoner tortured
On 16 September Zeynel Sarar, who had been released some time ago because of bad health due to the death fast action, Mustafa Zorlucan, Sadettin Günel, Latif Kütük and Emine Ertas were detained in Istanbul. Istanbul SSC later remanded Zeynel Sarar, Mustafa Zorlucan and Latif Kütük. During a press conference at the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) Saadettin Günel said on 22 September that he was beaten, threatened and insulted in custody. (Özgür Gündem-TIHV, September 23, 2002)
Medical Neglect in Midyat prison
Prisoners in Midyat Prison alleged that some prisoners there were not treated despite being seriously ill. Reportedly the treatment needed fully equipped hospitals, which did not exist in that town and transfers to Mardin or Diyarbakir could be delayed for 2 or 3 months. Transfers to other prisons needed medical reports by a team of physicians and such reports were not prepared. The statement presented the following information on individual prisoners: ìFatma Savci: She underwent an operation for a cyst in her chest, but it appeared again. For a long time she is suffering from dysentery and loses weight constantly. A transfer to Istanbul or Ankara was refused on the grounds that her treatment is possible. Güzel Çiçek: She is suffering from inguinal hernia and has a cyst in her chest. The fingers of her right hand had to be cut after been frozen. Demands for a transfer to Istanbul or Gebze were not met. She should receive physiotherapy. Emanet Çesme: Beside hemorrhoids she is getting weaker and has complaints such as one side is going to sleep. It was said that it might be shrinkage of her muscles, but no proper findings exist. Fatma Özbay: She is suffering from migraine and anemia and underwent an operation for hemorrhoids. Songül Onar: She is suffering from high tension. She was taken to Mardin, but her family would like her to be in Batman. Gülazer Akin: For a long time she is suffering from back pains. She has a cyst in her chest. In Diyarbakir she was told that her muscles got entangled. Dilsah Ay: She has a cyst in her chest.î Prisoners in Mus E-type Prison stated that Sabiha Sunar, imprisoned for the last 9 years, had been under treatment in Ankara Numune Hospital since 1998. Because of burnings skin had been transplanted nine times, but she had been taken back to Mus E-type Hospital before the treatment was finished. Now the wounds had shown up again. (Özgür Gündem-TIHV, September 21-22, 2002)
Eren Keskin on Trial
On 20 September Istanbul SSC started to hear the case of Eren Keskin, chairwoman of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) in connection with a speech she held at a conference of the Union of Alevite Women in Germany entitled ìWomenís Rightsî in Cologne on 16 March. Eren Keskin said that MP Sema Piskinsüt and Prof. Dr. Nejla Arat participated in the conference and the case against her had been opened on the complaint of Prof. Dr. Necla Arat. She added that she had not claimed that the army went into every house to rape the women, but among the rapists 115 were police officers and 34 gendarmerie soldiers. Eren Keskin admitted to have used the word ìKurdistanî, but only to describe the region. Even Mustafa Kemal had used the word in this sense. The hearing was adjourned to 27 November. Eren Keskin is charged with an offence of Article 312 TPC for inciting the people to hatred and enmity by making a difference based on class, race, belief and region. (Özgür Politika-TIHV, September 21, 2002)
Report on F-type Prisons
The report concluded by Istanbul Branch of the Association of Contemporary Jurists (CHD) under the title ìF (Cell) Type is an Attack Towards human Rightsî was declared by a press conference on 19 September. Lawyer Hüsniye Karakus who took the floor during the conference stated that the inmates and their families were victimized with the rules and practices applied in the F-type prisons. Karakus noted that the right to defense is hampered and that the prison administration raised difficulties during family visits. The report included the following information in brief: ìAlthough the lawyers are let inside the prisons via the high security sensitive doors, they are searched by hands in detail after entrance. Their documents are taken out by the guardians who then investigate the documents to assess whether or not they are related to defense. A proxy is demanded from the lawyers after the first visit. Family visits are let once a week via phone. Those who share a cell are taken to family visits together and at the same time. The aim of this practice is to prevent the inmates from meeting other inmates living in different cells. Phone talks with the families can be intervened and stopped arbitrarily. Letters are controlled by a special ëreading commissioní formed by the directorate and the unpleasing or ëdangerousí expressions are crossed out. Some letters are destroyed on the allegation of containing ëillegal propagandaí. The transfer vehicles have no windows. They are divided into cells in themselves. The drinking water is too unhealthy to be drunk or used. Except for three books and three journals no publishment is taken into the prisons.î (Cumhuriyet-TIHV, September 23, 2002)
Pressure to become an informer
Ender Büyükçulha, chairman of the Ankara branch of the Human Rights Association (IHD) stated that Ahmet Yildirim, student at Hacettepe University, had been put under pressure to become a police informer. On 5 September he had been called to the mayor of Akdere quarter. The police officers had taken him to an empty space on Mehmetalialtun Alley and put him under pressure to become a police informer. (TIHV, September 24, 2002)
Paralyzed Prisoner
The prison commission of the Human Rights Association (IHD), Istanbul branch, demanded the release of Hüseyin Yildirim. His wife Nedime Yildirim stated that her husband was paralyzed after a traffic accident on 26 May 2001. Nevertheless, he had been detained on 5 July 2001. First he had been taken to the hospital in Sagmalcilar Prison and later to Tekirdag State Hospital. On 14 January 2002 he was given a medical report suggesting a temporary release according to Article of the Criminal Procedure Code (TCPC) for one year since he was in need of other peopleís help. Nedime Yildirim stated that he had not been released yet adding that he was unable to attend the hearing at Istanbul SSC. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
Death in Kandira Prison
The public prosecutor in Kandira launched a case against administrators and guardians in Kandira F-type Prison in connection with the alleged suicide of Volkan Agirman on 15 July. The prison director Recep Güven, chief guardian Bayram Cengiz and the guardians Ahmet Aydin, Yusuf Sözen, Mehmet Yüksel and Engin Evren will be charged under Article 230 with neglect of duty. (Evrensel-TIHV, September 24, 2002)
Pressure in Cankiri Prison
Relatives of prisoners alleged that visitors for prisoners in Çankiri E-type Prison were subjected to pressure. They were interrogated on the pretext of searches and from time to time detained. The statement continued: ìWe are forced to undress in prison. Regardless of being a child, woman or old person we are being cursed at and forced to degrading behavior.î (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
No investigation into police brutality
Istanbul Governor Erol Çakir did not permit an investigation against police officers, who had used extreme violence, when intervening into a Newroz celebration in Topkapi (Istanbul) on 21 March 2002. Four of the detainees, Sait Sasmaz, Songül Çelik, Meliha Bayram and Çicek Yargi had filed an official complaint against the police officers with Zeytinburnu public prosecutor. Çiçek Yargi and Songül Çelik had presented reports certifying 10 daysí inability to work and Meliha Bayram about 5 daysí inability to work. In addition, Çiçek and Yargi claimed that they had been injured by plastic bullets; Meliha Bayram stated that water under high pressure and pepper gas had been used and Sait Sasmaz alleged to have been kicked at. The refusal to open an investigation was based in Articles 6 and 7 of Law No. 4483 on Trials of Civil Servants and other Official Personnel with the argument that the police officers, who used plastic bullets and the staff on duty could not be established. On 23 September the trial against 184 participants of the Newroz celebrations in Mersin continued. Another 6 defendants were released. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
Detentions and Arrests in Nusaybin
The police in Nusaybin district (Mardin) detained the lyceum teacher Seyfettin Yavuz (26) on 20 September. Later he was taken to Diyarbakir for further interrogation. The police in Artvin detained the members of the teachersí union Egitim-Sen, Seyfettin Altikulaç, Zekeriya Karatas, Köksal Gümüs, Metin Sahin, Selçuk Polatdemir, Hakan Sentürk, Cemal Sahin, Hasan Küçükay and the son of Altikulaç, Savas Altikulaç, when they wanted to hold a press conference on 20 September. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
Death of an aged refugee
The security forces conducted an operation near Gölderen village in Çaldiran district (Van) and detained some 70 people from Bangladesh, when they tried to cross the border to Turkey. During the operation carried out in the night of 22 September Muhamed Sarad (60) died. Reasons for the death were not given. Meanwhile Sarad was buried after an autopsy and the other refugees are expected to be extradited. (Zaman-TIHV, September 24, 2002)
Death Fast Action
On 24 September Melek Akgün, Niyazi Agirman and Kemal Agdas finished their solidarity hunger strike against the F-type prisons. Niyazi Agirman is the father of Volkan Agirman, who committed suicide in Kandira F-type Prison, Kemal Agdas is the brother of Irfan Adgas, who was killed in Alibeyköy-Istanbul on 13 May 1996, when he distributed the journal ìKurtulusî and Melek Akün is the mother of Hasan Tahsin Akgün, imprisoned in Tekirdag F-type Prison. They had been on hunger strike for 45 days in a house in Alibeyköy (Istanbul). They stated that 21 prisoners were continuing the death fast action. At the beginning of their action the number of people, who died during the actions against the F-type prisons had been 93, now the number of victims had risen to 97. (Özgür Gündem-TIHV, September 25, 2002)
Teachers on Trial
On 25 September Istanbul SSC No. 4 acquitted 12 teachers, board members of the teachersí union Egitim-Sen, including the chairman Alaattin Dinçer. They were charged with supporting an illegal organization in connection with speeches on education in the mother tongue, support for hunger strikers in prison, the situation in the F-type prisons and a general strike. The speeches had been held during ordinary congresses of the union in various parts of Istanbul between 2 and 13 February 2002. The acquitted teachers are: Alaattin Dinçer, Ali Riza Aydin, Musa Biçer, Hasan Toprak, Muhammet Ekber Isik, Ahmet Korkmaz, Necdet Uygun, Özgür Müftüoglu, Emin Ekinci, Kemal Yüksel, Veysel Akdenizli and Agah Tuncay. (Evrensel-TIHV, September 26, 2002)
Pressure in Prison
The Womenís Commission of Diyarbakir Bar Association announced the results of their research into the problems of female prisoners in Diyarbakir, Mus, Mardin, Batman and Midyat (Mardin) Prisons. Lawyer Meral Danis-Bestas stated on 27 September that 99% of the female suspects were subjected to a test of virginity, when they were taken into custody or put in prison. Many of them were exposed to physical and sexual violence and despite serious health problems the treatment in prison was insufficient. (Cumhuriyet-TIHV, September 28, 2002)
Detentions and Arrests
The police in Çatak district (Van) intervened, when during a
wedding Kurdish songs were played on 28 September. They detained Ismail
Ayhan, member of the music group ìGulen Azadî. He was released after testifying
at the police station. On 25 September the gendarmerie raided Akdam village
in Çorum province and detained Duran Budak, Hanifi Keçeci,
Döne Arici, Kibar Keçeci and Güler Keçeci on charges
of supporting the Revolutionary Peopleís Liberation Party/Front (DHKP/C).
They are said to be relatives of Gazi Arici, who served a sentence as member
of the DHKP/C and who was released in 2000. Semsettin Akçay, Yavuz
Bingöl, Erdogan Kandemir, Kesin Armanci, Habip Uzun, Hayrettin Gölen
and Sedat Malban, who had been detained in Karliova district (Bingöl)
on charges of membership of the radical Islamic organization Hezbollah,
were arrested on 27 September. The Bingöl branch of the Human Rights
Association (IHD) stated that the suspects had been tortured in police
custody. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, October 1, 2002)
PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
Une diva sous le feu de l'Armée et de l'extrême droite pour ses chants ethniques
La Turquie a beau adopter des réformes démocratiques cruciales en faveur de ses minorités pour s'aligner sur les normes européennes, chanter des chansons folkloriques en kurde, arménien ou grec provoque toujours l'ire des ultranationalistes du pays.
Sezen Aksu, l'une des plus célèbres chanteuses pop de Turquie, a défrayé la chronique après un concert le week-end dernier lorsqu'elle a interprété des chansons en kurde, arménien, grec et hébreu dans les amphithéâtres antiques d'Ephèse (ouest) et d'Aspendos (sud).
Baptisés "Chansons de Turquie", ces deux concerts exceptionnels ont regroupé des milliers de fans enthousiastes.
A quatre mois d'une décision de l'Union européenne sur une demande d'adhésion de la Turquie, le parlement turc avait adopté le mois dernier, à la surprise générale, des réformes, octroyant notamment des droits culturels à la minorité kurde, dont l'autorisation d'enseigner et de diffuser des émissions radio-télévisées en langue kurde. Le gouvernement n'a pas encore mis en oeuvre ces réformes.
La Turquie, pays à 99% musulman, compte en outre des minorités grecque, juive et arménienne qui se chiffrent à quelques dizaines de milliers sur une population de près de 69 millions d'habitants.
Mais le premier des concerts, salués par la grande majorité de la presse, a été boudé par un important hôte de marque: le général Hursit Tolon, commandant militaire des régions occidentales du pays.
Il a motivé son absence par le fait que l'événement coïncidait avec la "journée de la Victoire", marquant l'offensive décisive des forces de Mustafa Kemal Ataturk contre les envahisseurs Grecs, le 30 août 1922, lors de la guerre d'indépendance.
Il s'est contenté de critiquer la date du concert sans pour autant parler du contenu.
L'armée turque, qui a combattu jusqu'en 1999 une rébellion kurde dans le sud-est du pays, n'a fait aucun commentaire officiel.
Mais le parti de l'Action nationaliste (MHP), partenaire de la coalition gouvernementale qui s'est opposé aux réformes démocratiques à l'Assemblée, n'a pas mâché ses mots.
"Que Sezen Aksu aille chanter ses chants en Arménie et en Grèce", a martelé l'un de ses députés, Mehmet Gul, accusant la diva de faire de la propagande séparatiste.
Le ministre de la Culture, Suat Caglayan, a qualifié les propos du député de "remarques racistes", tout en indiquant comprendre "les sensibilités" des militaires dans ce pays où ils jouent un rôle important dans la vie politique.
"Il s'agit de la campagne politique du MHP" pour les élections législatives du 3 novembre, indique à l'AFP Hrant Dink, le rédacteur en chef d'Agos, journal d'expression arménienne.
Selon lui, "c'est le MHP qui fait du séparatisme" et se demande "pourquoi des gens qui vivent ensemble ne chanteraient pas tous en choeur".
Seyhmus Diken, un écrivain kurde connu a salué les concerts.
"Sezen Aksu tente de créér un Nous au lieu de Toi et Moi, l'important c'est que ces concerts aient eu lieu", a-t-il dit au téléphone à l'AFP depuis Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien à majorité kurde.
Les organisateurs jurent de leur côté que la date du concert du 30 août ne relève que d'une "pure coïncidence" d'organisation et que les prochains concerts de l'artiste mettront en scène un programme "normal", reservé aux chansons de son dernier album.
Néanmoins, un éditorialiste du journal d'expression anglaise
Turkish Daily News a appelé jeudi les responsables militaires à
assister à l'un des prochains concerts de Sezen Aksu "ne serait-ce
que pour montrer que l'armée turque ne s'oppose pas à des
chansons en grec, arménien, kurde ou hébreu". (AFP, 6 septembre
2002)
Sezen Aksu brave les nationalistes en chantant en kurde
La chanteuse de variétés la plus populaire de Turquie s'est attirée les foudres des nationalistes en chantant en kurde au cours de sa dernière tournée, a rapporté la presse samedi.
La polémique avait commencé lorsque Sezen Aksu a chanté en kurde, en arménien, en grec et en hébreu lors du premier concert de sa tournée, en septembre, dans la ville d'Izmir (ouest).
La chanteuse n'a cependant pas cédé aux critiques des hommes politiques d'extrême droite en chantant vendredi soir à Istanbul devant 6000 spectateurs, accompagnée d'une chorale d'enfants kurdes originaires du sud-est du pays, d'un choeur de l'Eglise arménienne, ainsi que de musiciens des communautés juive et grecque.
Ce concert de Sezen Aksu intervient alors que le Parlement turc vient d'adopter, en août, une série de profondes réformes démocratiques légalisant notamment la diffusion audiovisuelle et l'enseignement en langue kurde, dans l'espoir d'accélérer son intégration à l'Union européenne (UE).
L'adoption de ces réformes constitue un revirement important pour un pays qui, jusqu'à il y a peu, emprisonnait les défenseurs d'une éducation en kurde sous l'accusation de propagande séparatiste ou d'aide à la rébellion séparatiste kurde.
Le parti de l'Action nationaliste (MHP, ultranationaliste), partenaire
du gouvernement turc mais seul groupe parlementaire à s'être
opposé aux réformes, a accusé Sezen Aksu de propagande
séparatiste. (AFP, 21 septembre 2002)
Court rules jail terms against Yeni Asya writers
Court decided to sentence three writers of Yeni Asya newspaper to 20 months of imprisonment. Yeni Asya writers were retired after Parliament amended the 312 of the Turkish Penal Code as part of a reform package in line with Turkey's ambition to become a member of the European Union.
Article 312 regulates penalties for those accused of inciting unrest, rebellion, hatred or secession on the basis of religion, race or class.
After the amendment, those who were convicted on charges of violating this article applied to court for retrials.
Yeni Asya writers, Saban Dogen, Sami Cebeci and Abdil Yildirim, were accused of inciting hatred on the basis of religion with their articles after the devastating earthquake that hit Turkey's Marmara Region in August, 1999.
They were sentenced to 20 months imprisonment after the court found them guilty. The Court of Cassation approved the decision of the court.
But after the amendment of Article 312, they applied to the court for a retrial.
Istanbul State Security Court (DGM) decided to sentence the three writers
of Yeni Asya newspaper to 20 months imprisonment again on charges of inciting
hatred and emnity on the basis of religion that would endanger public order.(Turkish
Daily News, September 4, 2002)
Wife of murdered journalist threatened
12 September 2002, RSF expressed concern over pressures being exerted on the widow of murdered journalist Kutlu Adali. The pressure is apparently from individuals close to the authorities who are trying to get her to drop a lawsuit against the government in connection with his death.
"Kutlu Adali's wife Ilkay is a key witness in the case against the Turkish government which will be heard by the European Court of Human Rights next month," said RSF Secretary-General Robert Ménard in a letter to the leader of the Turkish-Cypriot community, Rauf Denktash and the Turkish Secretary for Cypriot affairs, Tayyibe Gülek.
"The threats being made against her suggest that certain people do not want her to testify and do not want this serious case to be dug up again. We ask you to ensure her safety and will hold you responsible for whatever happens to her," Ménard said.
On 6 September, strangers tried to break into Ilkay Adali's house and her dog was later found dead outside. She says her phone is tapped and regularly cut off. She believes these actions are aimed at forcing her to drop the family's complaint against Turkey at the European Court of Human Rights for failing to properly investigate her husband's death. The case will be heard in Strasbourg on 8 October and she is scheduled to testify.
Kutlu Adali, a columnist for the Turkish-Cypriot daily "Yeni Duzen",
was murdered in front of his home on 6 July 1996, soon after he published
a story revealing that a former senior officer of the Turkish army in Cyprus
had been involved in an attack on a monastery. The story also reported
on the misuse of civilian vehicles belonging to the Defence Ministry. Nobody
has dared to give evidence about the murder, which remains unsolved. (RSF/IFEX,
13 septembre 2002)
RSF claims Turkey is a country of censorship
The Organization of Reporters Without Frontiers (RSF) which has headquarter in France, published a photograph of Chief of Turkish General Staff, General Hilmi Ozkok, in its web site and claimed that Turkey is a country of censorship.
Indicating that censorship is applied in 51 countries all over the world, RSF pointed out General Ozkok as one of those who are responsible for applying censorship against media and press. Stating that countries which tourists dream of visiting such as Turkey, Tunisia and Cuba apply censorship against the media, the RSF called to tourists to not visit these countries.
The web site of RSF gave place to claims as follows: "The head of Turkey's armed forces belongs to the National Security Council, an advisory body in charge of administering the state of emergency in the southeastern province of Anatolia. The Council is a formidable instrument of media repression and stifling democratic debate and allows the army to constantly impose its views."
According to the claims of RSF, more than a dozen newspapers were banned in the province in 2000 and journalists who challenge the army are routinely prosecuted and usually receive heavy sentences.
RSF also claimed that expression of certain opinions still carries a prison sentence in Turkey which has applied for membership of the European Union.
RSF continued to state that "Academic and editorialist Fikret Baskaya was jailed for 16 months in June 2001 for saying the government's handling of the Kurdish question was 'racist and nationalist'. Four other journalists are in jail for their opinions. The European Union has several times expressed concern at the army's role in Turkey."
The organization had previously put the picture of former Chief of General
Staff, Gen. Huseyin Kivrikoglu in the Paris Metro claiming that he is also
a predator of freedom of the press. (Turkish Daily News, September 18,
2002)
Violations of thought freedom in brief
Journalist Arrested
Esra Yangin, representative of the journal "Yeniden Atilim" in Iskenderun was arrested on charges of "resisting the police". She had been detained in the offices of the journal on 28 August. According to an announcement of the journal she was detained with another person and was half conscious when she appeared in court. In addition, 7 people, distributing the journal in Iskenderun, were reportedly also detained. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
Journalist on Trial
Sinan Kaya, correspondent of Dogan News Agency (DHA) in Datça and owner of the local paper Datça Haber appealed to a court in connection with a sentence of three yearsí imprisonment for not sending the issues of his paper regularly to the Governorís Office. Public prosecutor Bestami Tezcan reminded that the adjustment law (to enter the EU) had also contained changes in the Law on the Press, providing that punishments of imprisonment should no longer be imposed for journalistic activities. Since the sentence of three monthsí imprisonment was confirmed by the Court of Cassation Sinan Kara would have to go to prison on 2 September (today). (Radikal-TIHV, August 30, 2002)
Journal Confiscated
Istanbul SSC ordered the confiscation of the summer edition of the journal "Serbesti" on the grounds that three articles contained separatist propaganda. The owner and editor-in-chief Ahmet Zeki Okçuoglu said that the incriminated articles were the editorial with the title of "Perspectives for Kurdistan" and two articles on the situation in South Kurdistan and the Iraq. So far all 8 editions of the journal had been confiscated so that they had temporarily stopped publishing. (BIA-TIHV, August 30, 2002)
Book Confiscated
On 8 August Istanbul SSC issued an order for confiscation of the book "Blood Flowers", written by Mustafa Balbal, on the grounds that it contained separatist propaganda. The book was written about the uprising in Agri in 1930. (Yedinci Gündem-TIHV, September 1, 2002)
TV station closed
The local TV station Bayrak TV, broadcasting in Yozgat, was closed for three days after a speech by its owner and candidate for the True Path Party (DYP), Mustafa Odabasi. He had accused the Justice and Development Party (AKP) of support from a great company. The election council in Yozgat took the decision for closure. (Radikal-TIHV, August 31, 2002)
Journalists on Trial
On 2 September Istanbul SSC No. 3 conducted the retrial of Saban Dögen, Sami Cebeci and Abdil Yildirim in connection with articles in the daily "Yeni Asya" on the earthquake of 1999. They had been sentenced to 20 monthsí imprisonment under Article 312 TPC, but asked for a retrial after this Article was changed. The court did not change the sentence, this time ruling that the defendants had "incited the people to hatred and enmity by discriminating according to religion in a way that endangered the public order". (Zaman-TIHV, September 3, 2002)
Journalist on Trial
Sinan Kara, correspondent of Dogan News Agency (DHA) in Datça and owner of the local paper Datça Haber, was fined TL 30 billion (app. $ 18,750) in connection with 18 different charges against him. He had been sentenced to 9 yearsí imprisonment, but according to the latest changes in the Press Law, providing that journalists can only be fined and not imprisoned for their activities, the prison sentences were commuted to a fine. Sinan Kara stated that he was unable to pay the fine and his lawyer Burhan Apaydin stated that he would appeal against the decision. (Milliyet-TIHV, September 3, 2002)
Confiscated Journal
Edition 34 of the journal "Isçi-Köylü" was confiscated on the grounds that some articles incited the people to hatred and enmity. The 1 September edition of the journal "Tavir" (Position in Cultural and Artsí Life) was confiscated on the grounds that it disseminated propaganda for an illegal organization. (Evrensel-TIHV, September 4, 2002)
Kidnapping and Threats for Journalist
Ahmet Ün, Diyarbakir correspondent of the local paper "Firatíta Yasam", published in Antep, was kidnapped on 4 September by armed people, who identified themselves as members of the gendarmerieís intelligence (JITEM). Ahmet Ün said, "I received a telephone call on 4 September by people, who said they were calling from the bank. Saying that money had been sent for me they asked me to come to the bank. I went there, but the people in the bank denied that there was money for me. About 200 meters outside the bank two civilian dressed people forced me into a car. I had to lean forward so that I could not see anything. We drove for about one hour and at the foot of a mountain they started to interrogate me. They asked for a reason to work for such a paper and wanted to know, whether I had links to any organization. I told them that I wanted to inform the public and that I had no connection to any organization. They offered me to work with them and, when I refused, they threatened me with death and forced to sign a paper saying that I was wiling to cooperate. They threatened me a second time by saying that they had other methods, if I did not fulfill their offer." (BIA-TIHV, September 9, 2002)
Journalist and Politicians on Trial
The prosecutor at Diyarbakir SSC indicted Bayram Bozyel, deputy chairman of the Rights and Freedoms Party (HAK-PAR) in Diyarbakir province, board member Mehmet Eren, who is also the representative of the journal "Dema Nu" in Diyarbakir and the HAK-PAR members M. Selim Akgök and Mahkum Yigitel for supporting the Socialist Party of Kurdistan (PSK). The first hearing will be held at Diyarbakir SSC No. 2 on 15 October. On 12 June this year 23 HAK-PAR members had been detained in Diyarbakir and interrogated under torture for four days. All but Mehmet Eren had been released on 17 June. Mehmet Eren was released on 24 June, upon objection of his lawyers. He and the other three defendants were now indicted under Article 7/2 of the Law No. 3713 to Fight Terrorism for support of a (non-violent) terrorist organization provided in the premises of an association, foundation or political party. Under this condition the usual sentence of between 1 and 5 yearsí imprisonment has to be doubled. (BIA-TIHV, September 10, 2002)
Closure of Radio Station
The radio station Moral FM had to stop broadcasting for one months starting from today (10 September). The punishment goes back to 8 July 1999, when the radio station had quoted the headline of the daily "Akit" on the attempted suicide of the then Minister for Economy, Hikmet Ulugbay under the headline of "the victims are groaning". On 29 September 1999 the High Council for Radio and Television (RTÜK) had issued the ban on 1 monthís broadcasting, but Ankara Administrative Court No. 5 had overruled the decision. On appeal against this decision the Supreme Administrative Court No. 10 had found the decision of RTÜK to be correct. (Vakit-TIHV, September 10, 2002)
Journalists on Trial
On 10 September Istanbul SSC acquitted Aydin Dogan, owner of the daily "Milliyet", editor-in-chief, Eren Güvener, journalist Can Dündar, Hazim Oktay Baser, owner of the daily "Milli Gazete" and the editor-in-chief Selami Çaliskan of charges to have shown Justice Minister Hikmet Sami Türk as a target for illegal organizations. An article of Can Dündar entitled "Call from Europe to the Turks: Yawn" had been published in "Milliyet" on 29 April and in "Milli Gazete" on 30 April. (Cumhuriyet-TIHV, September 12, 2002)
Retrial of Journalist
On 12 September 2002 Ankara SSC started the retrial of Mehmet Kutlular, owner of the daily "Yeni Asya". On 13 June the 8th Chamber of the Court of Cassation had quashed an earlier acquittal of Mehmet Kutlular ruling that changes in law could not be the reason for a retrial, but only a new evaluation. On 4 April Ankara SSC had decided for a retrial of Mehmet Kutlular, after Article 312 TPC had been changed. Following his conviction under Article 312 TPC for his comments on the earthquake of 17 August 1999 Mehmet Kutlular had been imprisoned on 22 May 2001 to serve a sentence of 23 monthsí imprisonment, but he was released on 21 February 2002. On 11 April Ankara SSC had acquitted him. The hearing was adjourned to ask Istanbul SSC for a comment. (Cumhuriyet-TIHV, September 13, 2002)
Distributors Detained
On or around 16 September the police in Semdinli district (Hakkari) detained Emrah Tarhan and Muzaffer Gündüz, who had come to distribute the Kurdish weekly "Azadiya Welat". After the police were assured that the paper was legal since the state of emergency had been lifted in Hakkari province, they released the distributors and handed the copies of the paper back, but arguing that there was no office of "Azadiya Welat" in town they did not allow the sale of the paper. (Özgür Gündem-TIHV, September 17, 2002)
Distributor Beaten
In Erzurum the police detained Kemal Üstündag, distributor of the daily "Yeniden Özgür Gündem", on 16 September and confiscated 39 copies of the paper. Kemal Üstündag was detained in Mahallebasi and taken to Gölbasi Police Station. Üstündag alleged that he was taken to an empty place and beaten there, before being set free. (Özgür Gündem-TIHV, September 18, 2002)
Journalists on Trial
On 17 September Bakirköy Criminal Court No. 2 continued to hear the case of Fatih Polat, Aydin Çubukçu, Semih Hiçyilmaz and the editor-in-chief of the daily "Evnresel" Bülünt Falakaoglu in connection with three articles they had published in the paper. They are charged with insulting the authorities according to Article 159 TPC. (Evrensel-TIHV, September 18, 2002)
Journalist on Trial
On 18 September Datça Penal Court continued to hear the case against Sinan Kara, owner of the local paper "Datça Haber" in connection with four different articles in the paper. The judge Suat Aslan stated that the expertise report on "Construction with sand from the beach was stopped" and the fact that governor Savas Tuncer had banned dogs from entering the sea had just arrived and adjourned the hearing to a later date. Reportedly an expert concluded that both articles did not contain an element of insult. (Milliyet-TIHV, September 19, 2002)
Journalist on Trial
The case launched against Irfan Aydin, representative of the weekly Yedinci Gündem in Batman on the allegation of "pariticipating in the demonstrations organized in Batman on 15 February in protest of the abduction of Abdullah Ocalan on 15 February 1999. the Diyarbakir SSC ordered the acquittal of Aydin for "lack of evidence". (Özgür Gündem-TIHV, September 20, 2002)
Distributors Threatened and Beaten
Mehmet Türkmen, distributor of the daily ìÖzgür Gündemî in Antep, was allegedly beaten and threatened by police officers in civilian clothes. The house of the distributor Edip Kaya was reportedly raided. Metin Acet, representative of the paper in Antep, complained that he was frequently stopped and harassed. He said that the police had shown him a list of 500 people, him being one of them, and threatened him to behave well and inform them of every step, because it might have bad consequences, if he didnít. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
Distributor Punished
On 24 September Mus Penal Court fined Cengiz Özcan, distributor of the daily ìYeniden Özgür Gündemî in Mus TL 381 million. He was first sentenced to 3 monthsí imprisonment and a fine of TL 54 for having sold edition 4 and 5 of the paper. The sentence was then commuted to a fine. (Özgür Gündem-TIHV, September 25, 2002)
Publisher and Author on Trial
On 25 September Istanbul SSC No. 4 started the retrial of Mustafa Demir, in charge of the publishing house ìOzanî and the author Turhan Feyizoglu. The prosecutor followed the argument of the Court of Cassation that had quashed an earlier acquittal and argued that the book ìIbo-Ibrahim Kaypakkayaî contained separatist propaganda. He demanded a sentence according to Article 8 of the Law 3713 to Fight Terrorism. The court adjourned the hearing to 18 December. The book had been published in April 2000. In September 2001 the first court case was opened on allegations of making propaganda for and supporting the illegal organization Turkish Communist Party/ML-Workersí and Peasants Liberation Army of Turkey (TKP/ML TIKKO). The defendants had been acquitted, but the 9th Chamber of the Court of Cassation had quashed the verdict. (BIA-TIHV, September 27, 2002)
Journalist on Trial
Another court case was initiated against Sinan Kara, owner of the local newspaper ìDatça Haberî and reporter for Dogan News Agency (DHA) in Datça. He will be charged under Article 22 of the Press Law for presenting a false address to the governor. If convicted, he is facing a fine of up to TL 100 billion (app. $ 60,000). So far 27 court cases have been initiated against Sinan Kara and 18 of them resulted in prison terms if 8 years and 9 months and a fine of TL 34 billion. (Evrensel-TIHV, September 27, 2002)
Journalist on Trial
On 25 September Istanbul SSC No. 4 heard the case of Halil Dinç (31), responsible editor of the journal ìYeniden Atilimî. He had not appeared, because the invitation had been sent to Bayrampasa Prison, instead of Tekirdag Prison, where the defendant had been transferred. Halil Dinç was detained during a raid of the offices of ìYeniden Atilimî in Fatih quarter of Istanbul, on 3 July. He was remanded after two days, apparently because of a testimony from 1995 that accused him of being a member of an illegal organization. Both the defense and the prosecutor asked for the release of the defendant, but the court rejected this demand and adjourned the hearing to a later date. (BIA-TIHV, September 27, 2002)
Journalist Convicted
On 24 September Istanbul SSC passed its verdict on Nizametin Taylan Bilgiç, editor-in-chief of the daily ìEvrenselî. He had been charged with incitement to enmity for an article of 20 January entitled ìThe Kurdish Question is the Problem of all Workersî. The court sentenced him to 20 monthsí imprisonment according to Article 312 TPC and commuted the sentence to a fine of TL 4.4 billion. The paper was ordered to close for one week and the case of the author Cihan Soylu was separated. (BIA-TIHV, September 30, 2002)
Journalist on Trial
On 26 September Batman Criminal Court started to hear the case of Mahfuz
Uyanik, owner of the local paper ìBatman Dogusî. Mahfuz Uyanik is charged
with insulting the judiciary in an article of 8 May relating to incidents
of theft in the town. The hearing was adjourned to 21 November waiting
for an expertise opinion. (BIA-TIHV, September 30, 2002)
FORCES ARMEES / ARMED FORCES
Un contrat de 400 millions de dollars pour patrouille maritime
La société française Thales annonce, le 12 septembre, la signature avec le gouvernement turc, du contrat Meltem qui porte sur la fourniture de systèmes de patrouille et de surveillance maritimes à la marine et aux garde-côtes turcs. Le montant du contrat global est de l'ordre de 400 millions de dollars. Thales a été retenu comme fournisseur privilégié en 2001 et le contrat définitif a été signé le 6 septembre à Ankara par MM. Ali Dursun Ercan, sous-secrétaire d'Etat aux industries de défense (SSM), et José Massol, directeur général adjoint.
Le contrat Meltem porte sur la fourniture de neuf systèmes qui seront intégrés dans les avions CN 235 existants, après modification, et sur dix autres systèmes à intégrer sur de nouvelles plates-formes. Thales s'est engagé à faire participer l'industrie turque pour une part significative à la réalisation de ce contrat, notamment dans le domaine des hautes technologies. Cette participation va renforcer le partenariat qui existe déjà entre Thales et l'industrie de défense turque.
Thales Systèmes Aéroportés est le premier fournisseur
européen de systèmes de mission embarqués, de radars
embarqués, d'électronique de missiles et de systèmes
de guerre électronique navals, aériens ou terrestres. (CILDEKT,
18 septembre 2002)
EU military mission at risk from Turkish rift
The European Union's first military mission has been thrown into doubt following its failure to resolve a dispute with Turkey, a leading Nato member.
The first defence mission was scheduled to take place next month in the unstable Balkan republic of Macedonia, where the EU had hoped to take over from the Nato-led "Amber Fox" operation, currently led by The Netherlands.
The small Nato operation, consisting of only 800 soldiers, most of whom are European, has a mandate to protect international monitors overseeing the implementation of a peace agreement forged last year after months of fighting between the Macedonian Slav majority and the ethnic Albanian minority.
But Nato officials yesterday said the alliance had no option but to extend its role in Macedonia up to December.
They said the EU and Turkey had again failed to reach agreement on the terms for European access to Nato's assets, including planning. Any such access requires agreement from all 19 Nato members.
The EU failure comes at an embarrassing time for the Europeans, who have set an ambitious target of having a 60,000-strong rapid reaction force up and running by the middle of next year. The force, to be operated under the umbrella of the EU's European Security and Defence Policy (ESDP), is supposed to be deployed within 60 days and remain on the ground for up to a year. Diplomats said yesterday that, even if the EU could clinch an agreement with Turkey, the Europeans would still be plagued by the lack of defence capa-bilities.
This is despite repeated pleas by Javier Solana, the EU's foreign policy chief, for the Europeans to spend greater amounts more selectively on military equipment crucial for ESDP's success. This includes logistics, intelligence, communications and transport aircraft. The Europeans, for the moment, have to rely on Nato, particularly the US, for making up shortfalls.
Turkey wants a greater say in how decisions over any EU operations are made and assurances that missions would not take place in areas sensitive to Turkey's security, such as the Aegean Sea.
EU diplomats said they had given Turkey, a candidate for membership of the EU, as many assurances as possible, short of giving Ankara a seat at the Union's table.
The deadlock has prompted some countries, notably Belgium and France, to suggest the EU goes ahead without a Nato accord since Amber Fox does not carry a high military risk.
Diplomats said France, a supporter of an ESDP more independent from
Nato, could provide the planning. But Britain, Spain and Germany oppose
the EU acting independently of Nato since it could weaken the transatlantic
military alliance. (Financial Times, 19 September 2002)
Moscou négocie avec Ankara la vente d'hélicoptères Kamov
La Russie négocie actuellement avec la Turquie la vente d'une licence de production pour des hélicoptères militaires et civils Kamov dans le cadre d'un appel d'offres turc, a affirmé mardi un ingénieur de cette société russe, Sergueï Mikheev, à l'agence Interfax-AVN.
"La Russie a proposé à la Turquie, à des taux avantageux, de lui vendre la licence de production pour des hélicoptères de combat Ka-50-2 et les hélicoptères multifonctionnels légers Ka-115", a déclaré M. Mikheev.
La Turquie a lancé en 1997 un appel d'offres pour l'achat d'une centaine d'hélicoptères militaires. Moscou souhaiterait obtenir ce contrat estimé à 2,5 milliards de dollars, pour lequel la France et les Etats-Unis sont également sur les rangs, selon une source militaire russe citée par l'agence.
L'appareil Ka-115 peut servir d'hélicoptère sanitaire ou de transport. Quant au Ka-50-2 de type Erdogan, il a été spécialement conçu pour l'armée de l'air turque par la société Kamov, en coopération avec Israël Aircraft Industries.
La Turquie, avec la plus grande armée en nombre au sein de l'OTAN après celle des Etats-Unis, son plus important fournisseur d'armes et allié stratégique, entend dépenser quelque 150 milliards de dollars sur les trente prochaines années pour moderniser son système de défense.
En raison de difficultés économiques dues à une
grave crise qui a éclaté en février 2001, elle a toutefois
repoussé sine die plusieurs projets. (AFP, 24 septembre 2002)
QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
Mother tongue of Kurds still prosecuted
11 students prosecuted in Adana State Security Court on the grounds that they had submitted petitions for Kurdish optional courses were acquitted whereas 9 students from the same university are still prosecuted. Although some students have been acquitted of charges of "aiding and abetting PKK" by submitting petitions for Kurdish optional courses due to the European Union adjustment laws, some students are still prosecuted. Such an approach whose criteria could not be understood can be seen in cases in Adana State Security Court (DGM).
Although some students have been acquitted of charges of "aiding and abetting PKK" by submitting petitions for Kurdish optional courses due to the European Union adjustment laws, some students are still prosecuted. Such an approach whose criteria could not be understood can be seen in cases in Adana State Security Court (DGM).
11 students of Cukurova University in Adana who had submitted petitions for Kurdish optional courses were acquitted. Studens Evin Baltas, Gul Bahat Sel, Menekse Bingol, Ozlem Gulpinar, Deniz Yildirim, Neriman Karabag, Rukiye Demiroz, Ayfer Ali, Gulistan Taskiran, Hulya Soysal and Ozlem Caparoglu were present in the hearing in Adana DGM where they were charged of "aiding and abetting PKK". They were acquitted on the grounds of Law No. 4771 of the Constitution. And yet other 9 students were present before the court the other day. Students Hasan Kilic, Ceyda Cetin, Serok Kasimoglu, Emek Ulas Arslan, Rojin Aslan, Bilal Aslan, Ibrahim Agaoglu, Mehmet Ali Topal and Erol Yaman Taskin were heard by State Security Court in Adana. The hearing was adjourned.
On the other hand 7 students in Dicle University were temporarily expelled for submitting petitions for training in mother tongue. The police forces have detained a number of students submitting petitions for training in mother tongue. Then the rector's office has launched an investigation and finally temporarily expelled 7 of them. The university administrators stated that if they could submit petitions they would be expelled permanently.
Chairman of Tunceli Bar Association Huseyin Aygun was acquitted of the charges of protesting against the expels of students submitting petitions. Malatya DGM decided that Huseyin Aygun asked for training in mother tongue aiming criticism and not for PKK. He has been charged of "making a statement imposed by PKK".
In Diyarbakir Muharrem Erbey went to Diyarbakir General Directory of Census to register his child as Robin but he was not allowed on the grounds of Law on Census. Erbey stated that he was turned down because of strict orders of the Governor "not to register any Kurdish names" and such a stance was against laws.
"For such bans Article 16 of the Law on Census was shown as justification.
But it is a violation of human rights. The article in question is valid
for only obscene names and names inappropriate to traditions and not for
Kurdish names" said the father. Erbey continued to say the following: "I
shall file an objection petition and carry my case to Administrative."
(Kurdish Observer, 4 September 2002)
Deux membres du HADEP emprisonnés pour aide à Ocalan
Deux membres du parti de la Démocratie du Peuple (HADEP, pro-kurde) ont été condamnés mercredi à 45 mois de prison par une Cour de Sûreté de l'Etat pour aide au chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Ocalan, rapporte l'agence Anatolie.
Les condamnés sont deux hauts responsables de la branche stambuliote du HADEP, formation elle-même menacée de fermeture par la justice pour soutenir le PKK.
Necla Yildirim et Abdulvahap Oner avaient été inculpés à l'automne dernier quand la police avait investi des locaux du HADEP dans le quartier de Küçükçekmece (banlieue de la rive européenne d'Istanbul) et y avait trouvé des portraits d'Apo accrochés au mur et des publications interdites.
Le juge a estimé que les suspect diffusaient de la propagande en faveur du PKK et les a condamnés pour "aide à une organisation terroriste", rapporte Anatolia.
Le HADEP est menacé de fermeture pour "liens organiques" avec les rebelles du PKK, récemment inclus pas l'UE dans sa liste des organisations terroristes.
Il a toutefois été admis parmi les formations autorisées à présenter des listes pour le scrutin législatif anticipé du 3 novembre prochain.
Le HADEP est harcelé par les autorités qui emprisonnent ou interpellent régulièrement ses membres sous l'accusation de séparatisme ou liens avec le PKK.
En mai dernier, une délégation de l'Union Européenne en visite en Turquie avait prévenu que "si le HADEP est fermé, ce sera un sérieux revers pour les relations entre l'UE et la Turquie", alors que la Turquie a le statut de candidate à l'intégration de l'Union.
Cette délégation avait estimé que les autorités turques n'avaient pas pu fournir de "preuve concrète" d'un lien entre ce parti et le PKK.
Le PKK a mené pendant 15 ans une lutte armée pour obtenir la création d'un Etat kurde dans le sud-est anatolien à majorité kurde. Les combats ont fait 36.500 morts, selon un bilan officiel.
Le PKK a déclaré en 1999 un cessez-le-feu unilatéral
et annoncé sa réorganisation sous le nom de KADEK (Congrès
pour la liberté et la démocratie au Kurdistan) afin de lutter
avec des moyens démocratiques pour les droits des Kurdes. (AFP,
3 septembre 2002)
Interdiction d'un journal pro-kurde dans deux provinces
Les autorités turques ont interdit la distribution du journal pro-kurde Yeniden Ozgur Gundem dans deux provinces kurdes, a indiqué le 11 septembre le quotidien. Le journal, lancé la semaine dernière, a été interdit depuis le 10 septembre à Diyarbakir et Sirnak par le super-préfet de la région en état d'urgence, en vigueur depuis la fin des années 80 dans ces provinces. Ces autorités peuvent, sous ce régime dérogatoire, saisir ou interdire la distribution dans leur région de journaux afin d' "établir la sécurité et l'ordre publics".
Un membre de la direction du journal, Delal Eren, a indiqué que la décision était intervenue après la publication d'articles rédigés par Abdullah Ocalan, condamné à la peine capitale en 1999. Le communiqué du journal regrette la décision "à un moment où la Turquie attend de l'Union européenne de lui fixer une date pour l'amorce des négociations d'adhésion".
B. Yahnici, le numéro deux du parti ultra-nationaliste de l'Action
nationaliste (MHP), partenaire du gouvernement turc et fermement opposé
aux droits culturels kurdes, avait appelé les autorités judiciaires
à prendre des mesures contre le Premier ministre Bulent Ecevit au
sujet des privilèges dont jouirait A. Ocalan. Le parti prétend
qu'A. Ocalan a la capacité de communiquer des ordres et des instructions
à ses sympathisants, et d'accorder des interviews à la presse
étrangère depuis sa cellule de l'île-prison d'Imrali
(nord-ouest), où il est le seul détenu. Ecevit serait donc
"objectivement complice" d'Ocalan et à ce titre passible de prison
pour "soutien à organisation terroriste"! (CILDEKT, 18 septembre
2002)
Les modalités de l'enseignement de la langue kurde
Le ministre turc de l'Education a annoncé mercredi que le gouvernement avait achevé les aménagements légaux permettant d'inaugurer l'enseignement de la langue kurde, conformément aux réformes devant accélerer son intégration à l'Union européenne.
Le ministre Necdet Tekin a indiqué qu'une circulaire définissant les conditions dans lesquelles pourront être dispensés des cours privés de langue kurde avait été envoyée pour publication au Journal Officiel.
"Ces cours se dérouleront de la même manière que les autres cours. Il n'y a pas de discrimination ni de condition supplémentaire qui les touche", a dit M. Tekin aux journalistes.
"Les institutions privées peuvent ouvrir de tels cours à la seule condition qu'ils respectent la réglementation en vigueur et les principes fondamentaux de l'éducation nationale. Espérons que cela profitera à tout un chacun", a-t-il souhaité.
Le 2 août, le Parlement a adopté une série de profondes réformes démocratiques, abolissant notamment la peine de mort en temps de paix et légalisant la diffusion audiovisuelle et l'enseignement en langue kurde.
L'adoption de ces réformes constitue un revirement important pour un pays qui, jusqu'à il y a peu, accusait et emprisonnait les défenseurs d'une éducation en kurde sous l'accusation de propagande séparatiste ou d'aide à la rébellion séparatiste kurde.
Le Premier ministre Bulent Ecevit a demandé la semaine dernière à ses ministres d'accélérer la mise en pratique des réformes adoptées par le Parlement le 2 août dernier.
La Turquie, lanterne rouge des 13 candidats à l'entrée dans l'UE, s'est fixée comme objectif d'obtenir de l'Europe d'ici à la fin de l'année un calendrier de discussions pour son accession.
L'UE a salué l'adoption de ces réformes, mais averti qu'elle
attendait de constater leur mise en oeuvre effective avant de se prononcer.
Certains responsables européens ont jugé improbable la possibilité
pour Ankara de se voir attribuer un tel calendrier cette année.
(AFP, 18 septembre 2002)
Les violations des droits de l'Homme dans le Kurdistan turc
L'Association turque des droits de l'homme (IHD) a, le 17 septembre, publié son rapport sur les violations des droits de l'homme commis dans les provinces kurdes pendant les sept premiers mois de l'année 2002. L'Association s'interroge sur le nombre très élevé des suicides dans la région et dénonce l'explosion de plus en plus fréquente des mines due au retour dans les villages non-déminés. Voici les principales données de ce rapport:
Nombre de personnes placées en garde-à-vue: 2 412
Nombre de personnes torturées ou victimes de sévices
en détention: 149
Nombre de victimes de mines: 14 morts et 38 blessés
Nombre de fonctionnaires exilés pour "menace aux intérêts
de l'Etat dans la région sous état d'urgence (OHAL)": 22
Nombre de suicides: 88
(CILDEKT, 18 septembre 2002)
Kurds of Turkey declare defense zones in Iraq
Kurdish rebels from Turkey declared "defense zones" in regions of Kurdish northern Iraq on Thursday and warned Turkey they would defend them against any attack during possible turmoil in Iraq.
In a statement certain to anger close U.S. ally Turkey, the Kurdish rebels said they had made the declaration in anticipation of potential U.S.-led strikes on neighboring Iraq.
"During any attack on the region some forces, particularly Turkey, may want to liquidate the People's Defense Forces," the rebels said in a statement quoted by the Germany-based Mezopotamya news agency, close to the guerrillas.
"If either today or tomorrow there is an attack on our defense zones our defense units will immediately respond and will defend themselves to the end," the statement, monitored in the eastern Turkish city of Tunceli, said.
The rebels were known as the Kurdistan Workers Party (PKK) but now call themselves the Kurdistan Freedom and Democracy Congress or KADEK. They largely withdrew to northern Iraq after Turkey captured their leader, Abdullah Ocalan, in 1999.
The rebels' statement did not say where the zones were, but the group is known to control remote parts of the region. Turkish security sources say the group controls some 40-50 villages in northern Iraq, mostly near the Iranian border.
Thursday's declaration was the latest example of jostling for position in northern Iraq, a region likely to play a major part in any campaign against Iraq.
NATO member Turkey fears Iraqi Kurds, who wrested control of the region from Baghdad after the 1991 Gulf War and are ostensibly protected by a U.S.- and British-enforced "no-fly" zone, may try to set up an independent state in the north in the event of a U.S. attack.
That could spur Turkey's restive Kurds to fight for an ethnic homeland in the region, Turkey fears.
Ankara has in recent weeks traded angry words with Massoud Barzani, leader of one of two Iraqi Kurdish groups that administer the enclave, over the possibility of Turkish troops invading the enclave if the United States hits Iraq.
Turkish forces have been fighting the PKK since 1984 in a conflict that has killed more than 30,000 people. Ankara says the group's name change and recent pledges to abandon their armed struggle for Kurdish autonomy are just meaningless ruses and has pledged to wipe them out.
Turkey already garrisons thousands of troops inside northern Iraq to attack PKK bases in the mountainous region.
Barzani's Kurdistan Democratic Party (KDP) and the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) have split control of northern Iraq and have frequently clashed with PKK guerrillas.
The KDP and PUK are also seen as potential allies if Washington uses military force to oust Iraqi President Saddam Hussein, whom it accuses of developing weapons of mass destruction.
Ankara has repeatedly asserted its opposition to U.S. military action
in Iraq. As well as the fear of a Kurdish push for statehood, a conflict
next door could also undermine Turkey's shaky economic recovery from recession.
(Reuters, September 19, 2002)
Ocalan file returned to DGM after abolition of death penalty
File of Abdullah Ocalan, the head of terrorist organization PKK, which has been kept at the Prime Minister Office so far, was returned to the Ankara State Security Court (DGM) on Friday after capital punishment was lifted.
In accordance with European Union (EU) adjustment laws, the file about execution of death penalty given to Ocalan on charges of treason, which has been kept at the Prime Minister Office, was returned to the Ankara DGM through the Justice Ministry.
According to the new law, Ankara DGM no: 2 will determine conditions of Ocalan`s punishment. Ankara DGM no: 2 can take a decision on the basis of the file, or file a new lawsuit. The court is expected to debate the case within two weeks.
According to the law, cell punishment of those whose death penalties were commuted to life imprisonment, will be implemented threefold for crimes of terrorism. Also, terrorists whose death penalties were commuted to life imprisonment, cannot benefit from the conditional release from prison. Their life imprisonment will continue till their death.
During the trial on Imrali Island, Ankara DGM no: 2 condemned Ocalan to death penalty on June 29, 1999 on charges of ``carrying out acts with the aim of separation of some parts of the territory which are under the sovereignty of the state by inciting and leading an armed terrorist organization which he founded.``
Supreme Court of Appeals Criminal Department no: 9 approved the death penalty of Ocalan on November 25, 1999.
The file was sent to the Justice Ministry to be conveyed to the parliament.
The Justice Ministry sent the file to the Prime Ministry Office. (Anatolia,
September 20, 2002)
Bureaucratic hurdles in order to hinder Kurdish language
The Turkish Minister of Education has issued rules for instruction in Kurdish on a private basis. These are clearly formulated in order to hinder such language classes to the extent possible. Only children older than 12 years of age may learn Kurdish, and only on non-school days.
Istanbul, 19 September Turkish Education Minister Necdet Tekin confirmed on Wednesday the intention of his government to give permission soon for instruction in the Kurdish language in private schools. A directive to this effect, which lays out the conditions for these courses, has reportedly been presented to the Prime Minister for his signature, declared the minister. The legalization of instruction in Kurdish in Turkey had been introduced in August, as the Parliament in Ankara passed a series of reforms with a view toward accession to the EU [European Union]. Included among these was the right of the Kurdish minority to receive instruction in its native tongue, and to have access to Kurdish-language media.
According to press reports, the official circular cites 16 conditions for the legalization of Kurdish instruction on a private basis. Instruction may only be provided by Turkish citizens. Since Kurdish was prohibited in Turkey until recently, and since it is not taught in universities, there will likely be too few qualified teachers for the near future. Students must have completed primary school and be between 12 and 18 years old. They will be able to attend Kurdish courses only on weekends or during school vacation periods. They must also prove in advance, with a medical certification, that they are neither mentally or physically handicapped.
"Ethnic" clothing, however defined, is prohibited during the courses.
For the Education Minister, this circular sets out the "basic principles
of instruction in the languages and dialects that the Turkish people use
in their daily lives". But for, Abdullah Demirtas, the Chairman of the
Teachers' Union in Diyarbakir, it is a stillborn child. He says that, on
paper, the government is permitting Kurdish courses, but in practice, he
says, instruction under these conditions is "simply impossible". (Neue
Züricher Zeitung/Kurdish Media, 20 September 2002)
Saklat, village fantôme pendant le rébellion kurde, renaît
Victime du conflit entre séparatistes kurdes et armée turque, le village kurde de Saklat, évacué de force et laissé à l'abandon, cherche aujourd'hui à se reconstruire et renouer avec son ancienne prospérité.
Saklat, qui s'était enrichi grâce à l'exportation de bétail vers les pays du Golfe et qu'on surnommait le "petit Koweït", avait été évacué fin 1993 par les autorités alors que la rébellion armée du PKK faisait rage.
Ces évacuations de force dans le sud-est anatolien était alors monnaie courante, soit pour punir les villageois qui coopéraient bon gré mal gré avec les rebelles, soit pour empêcher ces derniers de s'approvisionner.
De nombreux villages ont ainsi été détruits dans une politique délibérée de "terre brûlée".
Après l'arrêt des affrontements en 1999, l'Etat turc a lancé en 2000 un ambitieux projet du "retour aux villages" pour décongestionner les grandes villes où les villageois avaient été forcés d'émigrer et repeupler les zones dévastées par la rébellion.
Saklat, situé à 70 km du centre de Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, en est un exemple réussi.
"Saklat était le plus grand village dans le temps avec près de 3.000 habitants", explique à l'AFP Mehmet Ali Yildiz, 28 ans, le fils du chef du village.
Chassés de chez eux pendant six ans, la plupart des habitants ont pris le chemin de Mersin (sud), Istanbul (nord-ouest) ou Diyarbakir, ou nombre d'entre-eux ont connu la misère, raconte Mehmet Ali.
"Ils ont été obligés de fouiller dans les poubelles", ajoute-t-il.
Grâce à l'assistance matérielle de l'Etat, son père et lui ont contruit des maisons en béton pour remplacer leurs anciennes demeures en pierre, beaucoup plus vétustes mais toujours debout.
Quelque 750 personnes ont déjà regagné le village, d'autres attendent l'aide des autorités qui leur ont promis des briques, du ciment et d'autres matériaux pour construire une maison.
Mais les moyens de la Turquie, qui traverse la pire récession de son histoire, sont limités.
Saklat a beaucoup souffert du conflit entre rebelles et armée turque qui a fait plus de 36,000 morts en 15 ans.
Mehmet Ali a perdu un cousin, tué d'une balle dans la tête par des rebelles qui lui reprochaient son attachement à l'Etat.
Son père Huseyin Yildiz explique en kurde traduit en turc par son neveu qu'"il n'avait rien fait" pour mériter un tel sort.
"Nous voulons retrouver les beaux jours. La terre est fertile et nous avons nos bêtes, nous y arriverons", affirme confiant Mehmet Ali, assurant qu'il ne sera pas question de tolérer le retour des villageois impliqués dans des "actions contre l'Etat".
Le sous préfet de la zone où se trouve le village assure que l'Etat "déploie tout ses moyens" pour obtenir le retour des habitants dans leurs villages natals.
"Ils veulent rentrer dans leurs foyers au lieu de mendier dans les grandes villes", note Erhan Koyuncu évoquant les difficultés économiques et sociales créées par l'affux de population kurde dans les villes avoisinantes ou l'ouest du pays pendant la rébellion.
Trois villages ont été évacués dans sa région.
Tous sont désormais ouverts au retour des populations, a-t-il expliqué.
(AFP, 21 septembre 2002)
Les milices étatiques ont assassiné trois Kurdes
Trois villageois kurdes ont été tués jeudi dans un affrontement armé avec des milices pro-gouvernementales qui voulaient les empêcher de réintégrer leur maison dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris de sources sécuritaires.
Les trois victimes faisaient partie d'une famille d'une quinzaine de membres qui souhaitait revenir dans leur village de Ugrak, à 25 kilomètres de Bismil, abandonné et contrôlé par quatre gardiens de village, ont indiqué ces sources.
Les gardiens de village, rémunérés par l'état turc depuis plus d'une décennie pour prévenir l'infiltration de la rébellion séparatiste kurde du PKK, ont ouvert le feu au fusil d'assaut AK47 (Kalachnikov), tuant un enfant de 7 ans, un adolescent de 16 ans et une femme de 45 ans, a-t-on ajouté de mêmes sources.
Six autres personnes ont été blessées et les gardiens de village ont déserté les lieux, selon les informations délivrées par les forces de sécurité de la région.
Un grand nombre de villages du Sud-Est anatolien ont été évacués de force dans la première moitié des années 90, soit pour punir les villageois qui coopéraient bon gré mal gré avec les rebelles, soit pour empêcher ces derniers de s'approvisionner.
Après l'arrêt des affrontements en 1999, l'Etat turc a lancé en 2000 un ambitieux projet du "retour aux villages" pour décongestionner les grandes villes où les villageois avaient été forcés d'émigrer et repeupler les zones dévastées par la rébellion.
Mais les moyens de la Turquie, qui traverse la pire récession
de son histoire, sont limités. (AFP, 26 septembre 2002)
Les lois pro-européennes ont dopé les ventes de musique kurde
La libéralisation de lois en Turquie suscite un véritable boom dans la production musicale en langue kurde, signe d'un changement de mentalité dans un pays qui récemment encore emprisonnait les défenseurs de la culture kurde sous l'accusation de propagande séparatiste.
La reconnaissance quasi-officielle de cette langue parlée par un bon quart de la population turque (62,5 millions d'habitants) a été consacrée par un texte législatif adopté cet été par le parlement.
Cette loi, qui libéralise notamment la diffusion audiovisuelle et l'enseignement du kurde, faisait partie des exigences de l'Union Européenne pour une possible adhésion de la Turquie.
Au marché IMC d'Istanbul, paradis des éditeurs et vendeurs de cassettes (support essentiel de la production locale), on attribue les bons résultats de ventes à la disparition des réticences psychologiques, et on prévoit un effet boule de neige.
"Auparavant, les gens avaient peur, à tout moment la police pouvait venir exiger de couper le son d'une radio ou d'un lecteur de cassette" dans le sud-est à majorité kurde, raconte ce responsable de la société d'édition musicale Umut Plak. Pour avoir eu des "ennuis" avec la justice, il préfère garder l'anonymat.
"Maintenant, ce tabou est tombé", continue-t-il, "et le marché va exploser, il y a tant de chanteurs amateurs qui n'attendaient que ça pour sortir!"
La comptabilité n'est pas très précise, mais il estime que les ventes ont augmenté de 20% depuis l'adoption des nouvelles lois.
Selon le journal Sabah, la société Asanlar Muzik a récemment enregistré une multiplication par 9 des ventes de cassettes kurdes entre juin et août dans le sud-est du pays.
D'un total en juin de 50.000 unités vendues, parmi lesquelles 5.000 de musique kurde, la demande est passée en août à 70.000, dont 45.000 en kurde.
"Je suis sûr que, si les lois restent en place, cela va terriblement profiter au marché, il y a un très gros potentiel", renchérit Cabbar Baris, producteur et directeur de la société Kom, qui ne vend que des cassettes en langue kurde.
"80% des cassettes de notre catalogue ont été, à un moment ou un autre, interdites" dans le sud-est où règne l'état d'urgence, rappelle-t-il en souriant amèrement.
L'apparition de nouvelles radios et télévisions locales va non seulement consommer plus de produits musicaux, mais aussi leur donner un espace de promotion publicitaire, "alors qu'aujourd'hui, personne ne prend nos spots", affirme-t-il.
Les vendeurs de rues et leur voiture à bras, principal circuit de distribution de ce genre, ne se plaignent plus non plus du harcèlement dont ils étaient victimes "au moins deux fois par mois", rapporte le responsable de Umut Plak.
Il exhibe fièrement les deux premiers disques laser video de "l'histoire" de la chanson kurde, l'un de Kemale Xani, l'autre de Salih Dilovan, sortis justement il y a deux mois, parce qu'"avant, la demande était trop faible".
Dans son échoppe, Mehmet, un client portant en bandoulière un saz, intrument à corde local, craint pourtant une "réaction" des cercles ultranationalistes turcs face à une telle publicité pour les Kurdes.
"Pour cela, les gens n'oseront pas trop s'afficher comme Kurdes, écouter, lire ou parler le Kurde", estime-t-il.
"D'ailleurs les plus grands chanteurs kurdes chantent en Turc, comme Ibrahim Tatlises, Ozcan Deniz, Izzet Altunmese, car en Kurde, ils ne seraient jamais passés à la télévision et n'auraient pas connu la gloire", assure Mehmet.
Autre signe des temps, la chanteuse de variétés la plus
populaire de Turquie, Sezen Aksu, a commencé à chanter en
kurde fin août lors de ses concerts, passant outre aux critiques
acerbes des nationalistes. (AFP, 28 septembre 2002)
Kurdish Question in Brief
Students on Trial
On 29 August Istanbul SSC No. 5 heard the case of Hasan Alma and Gülistan Dörtyama, both students at Marmara University, charged with supporting the PKK" by putting up a banner on the motorway E-5 near Maltepe (Istanbul). The arresting police officers were heard as witnesses and stated that they had been called to the scene and detained both suspects, but had not seen putting them up banners. The defense alleged that the charges were fabricated and the students had been put on trial for signing petitions for education in Kurdish. The court rejected demands for release of the defendants and adjourned the hearing to a later date. (Yedinci Gündem-TIHV, August 30, 2002)
Campaign for Education in Kurdish
The rector of Dicle University in Diyarbakir dismissed 7 students from the courses, some of them for half and others for a full term. They had tried to present petitions for Kurdish as an elective course to the rector, but had been detained before they could reach the office. (Cumhuriyet-TIHV, September 3, 2002)
Kurdish Names
Lawyer Muharrem Erbey alleged that on 29 August he was prevented to register a child under the name of "Robin" with the registration office for Diyarbakir province. He was told that an order existed against registering such a name and was advised to choose another name. (Evrensel-TIHV, September 4, 2002)
Verdict in PKK Trial
On 3 September Istanbul SSC No. 4 passed its verdict on 7 defendants charged with activities for the OKK including bomb attacks on the subway and electrical power stations. Mehmet Nart and Izzet Çelik, for whom the prosecution has asked for the death penalty, were sentenced to life imprisonment according to the adjustment laws. The court reduced these sentences to 30 yearsí imprisonment, because of good conduct. The defendants Abdülselam Bakir and Bedrettin Gezici were sentenced to 12.5 yearsí imprisonment for membership of an illegal organization, but released in the face of the time they spent in pre-trial detention. Zennure Aksoy, Güler Tolmaç and Davoud Por Nour Joheyni were found guilty of supporting an illegal organization, but their sentences were suspended according to the Law on Conditional Release and Suspension of Sentences. In a separate trial Istanbul SSC No. 2 sentenced Orhan Kop, who had been abducted in Romania as a leading member of the PKK, to 12 yearsí imprisonment. (Cumhuriyet-TIHV, September 4, 2002)
Torture in Nusaybin
Sabri Fidan (16), Ömer Tekin (25) and Ebubekir Tugle (20) alleged to have been tortured at Nusaybin Police HQ. They had been detained on 14 August and were later arrested on charges of being members of the PKK/KADEK. In Mardin Prison they told their lawyer Hüseyin Cangir that they had been held in custody for 4 days and during this time been subjected to torture including rough beatings and being wrapped in wet blankets. (Evrensel-TIHV, September 5, 2002)
HADEP members on Trial
On 4 September Istanbul SSC No. 6 convicted Necla Yildirim, chairwoman of the HADEP in Küçükçekmece district and the board member Abdulvahap Öner for supporting an illegal organization and sentenced them to 45 monthsí imprisonment. On 1 September 2001 the premises of the party had been searched and 32 banned publications and photographs of the PKK leader Abdullah Öcalan and armed militants were found. Co-defendant Mehmet Kiymaz, substitute board member of HADEP, was acquitted. (Yeni Safak-TIHV, September 5, 2002)
Beatings in Prison
Alparslan Aktan alleged that his brother Erol Aktan, imprisoned for being a member of the PKK/KADEK, was beaten by the guardian Riza Özdogan and his colleagues in Bitlis Prison, when he asked for the weekly "Yedinci Gündem". The incident had happened in August and his brother had later been taken to hospital, where he was certified 10 daysí inability to work. Alparslan Aktan added that he would file an official complaint. (Yedinci Gündem-TIHV, September 6, 2002)
Hindrance of HADEP
Sabahattin Varhan complained that Mehmet Karadere, the commander of the local gendarmerie station, threatened him when he tried to organize the HADEP in Yaygin town (Mus). Reportedly the commander said that he did not care about what others said, because he was the authority in that town. Ismail Yildirim, the local mayor in Firat quarter of Sahinbey district (Antep) stated that the police had started to visit electors of HADEP and would remove those, not found at home, from the list of voters. Abdullah Ince said that he had raised the issue with the chair of the election council in Antep and was told that the police had forwarded the documents themselves. (Evrensel-TIHV, September 6, 2002)
Campaign for Education in Kurdish
On 5 September Diyarbakir SSC No. 4 heard the case of Yusuf Vesek in connection with a petition for education of his children in Kurdish, which he had sent from Ordu Prison to the director for national education in Idil on 2 February. His lawyer Meral Danis requested that her client be heard in court. The court adjourned the hearing for a completion of the files. On 5 September Diyarbakir SSC No. 3 acquitted the teachers Yakup Basboga, Abdülkerim Kosar, Masum Bilen, Faruk Kilinç, Nurettin Demir, Zübeyir Avci, Mahmut Kuzu, Abdülaziz Yücedag, Lokman Koçan, Sermin Erbas, Mikail Bülbül and the engineer for agriculture, Ahmet Ökten from charges of supporting the PKK. The defendants had been detained in Kiziltepe district (Mardin) on 7 May and were arrested on 10 May, accused of having worked on the Kurdish language. At the time, the teachersí union Egitim Sen in Mardin announced that their members had been tortured in custody. Some of the defendants were released on 14 May and the rest on 3 June. After all defendants had testified the court announced the acquittal. (Yedinci Gündem-TIHV, September 6, 2002)
Detentions and Arrests
In Marmaris the officials of the HADEP for Mugla province, Mehmet Simsek, Özgür Simsek, Ramazan Özpolat, staff member of the journal "Özgür Kadin" Raize Ivdil, Gaffar Oyabakan, Mehmet Yigit, Mehmet Özpolat and a person by the first name of Kerem were detained during the evening of 4 September on charges of having sold illegal publication. The prosecutor released them at 5pm on 5 September. Raize Ivdil stated after her release that she had been subjected to insults and threats not to come to Marmaris again. In Mersin Sabri Orhan, who had been detained on 4 September, was arrested on 5 September on charges of supporting the PKK/KADEK. (Yedinci Gündem-TIHV, September 6, 2002)
Kurdish Names
The public prosecutor in Pertek district (Tunceli) launched a case against Ilyas Sayit, who had given his child the Kurdish name of "Berzan" (wise man) and Ahmet Yilmaz, director of the registration office in Pertek, because he had registered the child under that name. He argued that the name "Berzan" was against Turkish culture and tradition and asked for a change according to Article 16/4 of Law No. 1587. Ilyas Sayit said that he registered his 2-year old son in August. At the registration office he was asked to get written permission from the governor and the governor had signed the paper. (Özgür Gündem-TIHV, September 8, 2002)
Education in Kurdish
On 6 September Istanbul SSC continued to hear the case of the students Zafer Balci, Murat Köse, the HADEP members Rabia Tek, Kiymet Toprak, Nevzat Tekinalp, the defendants Sahin Kotay, Vahyettin Polat (for both exists an arrest warrant in absentia) and the defendants Neytullah Turgut and Tecelli Karasu (remanded in connection with another trial) on charges of having forwarded petitions to the rector of Uludag University (Bursa) for education in Kurdish and having shouted slogans in favor of the PKK during a festival of HADEP on 26 March 2001. The court rejected demands for release and adjourned the hearing to a later date. (Özgür Gündem-TIHV, September 7, 2002)
Detentions and Arrests
On 6 September Songül Çapti and Sultan Yel, staff members on Dicle Womenís Culture Center, who had been detained on 4 September on suspicions of membership of the PKK/KADEK, were arrested on 6 September. Nurten Öztürk, Müyeser Çelik and Kandile Yesilfidan were released. On 5 September Özlem Oral was detained in Istanbul on the grounds of supporting an illegal organization. On 5 September the police conducted raids of trade unionists in Istanbul from the Confederation of Trade Unions in the Public Sector (KESK) and detained six of them. They are: Güven Gerçek, Secretary for Education and Organization, Hasan Toprak, chairman of the teachers union Egitim-Sen for branch 2, Hüseyin Sümrük, secretary of Egitim-Sen in branch 4, Ali Ekber Isik, chairman of branch 3 of the trade union Tüm Bel-Sen (staff in municipalities), Ali Koç, board member of Tüm Bel-Sen and Seyhmus Erol from branch 1 of Tüm Bel-Sen. They were released in the same night after testifying. The police also went to the houses of the trade unionists Nihat Deger, Songül Beydilli, Gürsel Ümit Sever and Hasan Bektas, but apparently did not find them. In Izmir Ecevit Piroglu, board member of the Izmir branch of the Human Rights Association (IHD), was detained on 5 September. Günseli Kaya, chairwoman of Izmir IHD stated that lawyers had not been allowed to see him in custody. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, September 6-7, 2002)
Trial for Newroz Celebrations in Mersin
On 9 September Adana SSC heard the case of 25 out of 148 defendants, remanded among 207 suspects and charged with supporting the PKK in connection with the Newroz celebrations in Mersin, during which 2 police officers and 2 demonstrators died in March this year. Having decided to hear the case in 6 groups of about 25 defendants each the first group appeared in court. The court ordered the release of Abdulselam Akin, Ramazan Yüce, Necla Yalisi, Ergün Çelik, Remzi Kaya and Nizamettin Bakirhan, since they were less than 18 years of age. Student Özgür Çiftçi (20) stated that he had gone to the celebrations for entertainment and had not thrown any stones, but on his way back home he had been detained. Mahbuze Sahin (19) stated that she had gone to pay her telephone bill and had nothing to do with the event. All other defendants made similar statements and the defense asked for their release. Adana SSC decided to continue with the hearing on 11, 13, 20, 23 and 27 September. The case against 207 defendants on charges of staging an illegal demonstration and damaging public property will start on 11 September at Mersin Penal Court. Among the remanded prisoners are 19 younger than 18. (TIHV, September 10, 2002)
Kurdish Education
On 10 September Diyarbakir SSC No. 3 acquitted the 3 students Zeynep Demir, Umur Aydin and Ali Riza Çiftçi, who had tried to forward petitions for an education in the Kurdish language to the rector of Dicle University from charges of supporting the PKK. The decision was based on Article 11 of Law 4771 (so-called adjustment law for an entry to the EU). The court applied the same provision in the case of 27 juveniles (aged between 11 and 18), charged with supporting the PKK by staging a demonstration at Çarikli Fabrika School for primary education (Diyarbakir province) on 11 December 2001 for education in Kurdish. On 10 September Diyarbakir SSC No. 4 continued to hear the case of Sedat Balibey, Neset Güçmen, Bendi Velat Eminoglu, Ertaç Demirel, Ramazan Demir, Zahire Tetikbasi and Cangin Dogan, members of a music group from the Confederation of Trade Unions in the Public Sector (KESK). They are charged with supporting the PKK, because they sang Kurdish songs during the First Ordinary Congress of the Diyarbakir branch of the teachersí union Egitim-Sen on 2 February. The court decided to combine the case against Hayrettin Altun, former chairman of the Diyarbakir branch of Egitim-Sen and Medeni Alpkaya, who had spoken at the Congress, with this trial and adjourned the hearing to a later date. On 10 September Istanbul SSC heard the case of Sengül Kiliç, Onur Ekinci, Suzan Parlakyildiz, Nezir Nas and Islam Dayan, charged for having conducted an illegal demonstration in Bahçelievler quarter (Istanbul) on 16 March 2002. The court decided not to be competent and sent the file to Bakirköy Penal Court. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, September 11, 2002)
Detentions and Arrests
In Diyarbakir the police detained Sahin Aksahin, Murat Farisogullari, Ismail Kardas, Veysi Akbas, Mahmut Orman and Mehmet Ötenkus, members of the youth wing of the HADEP, when they left the offices of HADEP at different hours on 10 September. The gendarmerie in Ovacik district (Tunceli) conducted operations against suspected supporters of the Turkish Communist Party/ML-Workersí and Peasants Liberation Army of Turkey (TKP/ML TIKKO), reportedly on information by a repentant militant by the code name of "Ulas". The gendarmerie detained Ali Çakmaz, headman in Havuzlu village, the headman of Yenikonak village by the first name of Yadigar; in Burnak village they detained Abidin Biter and Hüseyin Biter and in Sögütlü village they detained another two persons, whose names were not revealed. The six people are being held in Ovacik Gendarmerie Station. (Özgür Gündem-TIHV, September 11, 2002)
Trial in Diyarbakir
On 10 September Diyarbakir SSC No. 3 continued to hear the case of 7 defendants including Sait Sidar, Major of Balveren town in Sirnak province for the True Path Party DYP, Mehmet Yumak, official for HADEP and Refik Yildiz. They are charged with membership and support for the PKK. Defense lawyer Tahir Elçi requested that the case against Izzet Bayram should be combined with this trial and the testimony of this defendant should be taken. The court followed this demand and adjourned the hearing to a later date. (Evrensel-TIHV, September 12, 2002)
PKK Trial in Istanbul
On 11 September Istanbul SSC No. 3 continued to hear the case of 20 defendants charged with a number of violent acts in the name of the PKK including the killing of writer-journalist Onat Kutlar and the archeolog Yasemin Cebenoyan. The trial started some 7.5 years ago. Defendant Hasan Kizilkaya stated that he was imprisoned at the age of 17 and at the time he had only had difficulties with his eyes. Now he was suffering from chronic lung insufficiency. He asked for release to improve his health condition. Hicran Kaya stated that he had not carried out any action during his time in the organization and added that he was only charged because of the testimony of repentant defendant Deniz Demir. He also asked for release. The court decided to prolong the pre-trial detention for the defendants Hicran Kaya, Abdülcelil Kaçmaz, Hasan Kizilkaya and Deniz Demir and adjourned the hearing to a later date. The other defendants are on trial without remand. (Özgür Gündem-TIHV, September 12, 2002)
Torture in Diyarbakir
Reportedly Askeri Tamir was arrested in Diyarbakir on 6 September on charges of insulting officers on duty. His lawyers told Diyarbakir IHD what he had experienced. On 5 September he had gone to the police station in Dagkapi quarters to request about a detained relative. He had been told that members of the family had to do that. When he left the station a police officer asked why he had come. Allegedly he and some colleagues started to beat Askeri Tamir. He was detained and after one night at the police station arrested on charges of insulting officers on duty. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2002)
Mayor and Teachers on Trial
On 12 September Diyarbakir SSC No. 3 continued to hear the case of 28 defendants from Kumçati town in Sirnak province, including the Mayor and village guard headman Osman Demir and 3 teachers, charged with supporting the PKK. The court adjourned the hearing for a completion of the files. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2002)
PKK Trial in Istanbul
On 12 September Istanbul SSC No. 5 acquitted Tayfun Örüm from charges of supporting the PKK. On 13 June the defendant had been extradited from Romania. He stated that he had gone abroad in order to get treatment and not conducted any political activities. His lawyer, Eren Keskin, said that her client had spent 10 years in prison and had been in need for medical treatment. Subsequently the court acquitted the defendant. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2002)
Detentions and Arrests
Sahin Aksahin, Ismail Kardas, Veysi Akbas, Mahmut Orman and Mehmet Otenkus, members of the youth wing of the HADEP in Diyarbakir, who had been detained when they left the offices of HADEP at different hours on 10 September, were released by the prosecutor at Diyarbakir SSC on 12 September. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2002)
Newroz Celebrations and Torture
On 11 September Mersin Penal Court No. 3 started to hear the case of 207 defendants, 169 of them in pre-trial detention. They are charged with having staged an illegal demonstration, when they celebrated Newroz in March this year. The hearing continued on 13 September and the court decided to release all remanded defendants, but 111 of them will remain in prison, since arrest warrants against them had also been issued by Adana SSC. After release Selahattin Polat, Salih Zirek, Ahmet Temel, Mahmut Kaya, Metin Alkan and Güzel Serin stated to have been tortured in custody. Selahattin Polat said that he had not participated in the Newroz celebrations, but detained in the coffee shop of a friend. "I was tortured in custody. They broke four of my ribs. I was taken to a prosecutor and soon afterwards found myself in prison. The torture has resulted in lasting complaints. I am still urinating blood." Salih Zirek stated, "The police came in the morning and we allowed them to search the house. They did not find anything, but detained me, my father and uncles without asking for our identity and not allowing us to put on shoes. They beat us to enter the car. Later we were taken to the prosecutor and arrested." Ahmet Temel (62) said that he was tortured over two day and had problems with his stomach and bladder. Mahmut Kaya and Güzel Serin (19) also alleged to have been tortured. (Özgür Gündem-TIHV, September 14, 2002)
Detentions and Arrests
On 13 September Istanbul SSC ordered the arrest of Mehmet Demirsoy, Metin Yalçin, Fatma Arsimet, Ibrahim Çelik, Nasir Fidan, Baris Tayfur and Hakan Gölünç on charges of being members of and supporting the PKK/KADEK. Ünal Tunç, Muhammet Sahin and Sultan Yolaçan were released. In Trabzon Zakir Yigit was detained on 14 September on charges of being a member of the PKK. He was later remanded because of an arrest warrant from Erzurum SSC dated 11 May 2001. In Diyarbakir Hasan Akici (21) was detained on 14 September. (Özgür Gündem-TIHV, September 14-15, 2002)
Newroz Celebrations
On 16 September Ankara SSC continued to hear the case of 187 participants in the Newroz celebrations in Mersin this year. All in the group of the 25 defendants Muzaffer Andok, Hayrettin Acer, Abdulhamit Orhan, Ibrahim Halil Öksüz, Ahmet Akgül, Nimet Tekin, Namik Seç, Nazmi Günes, Abdurrahman Boga, Kamuran Ardal, Celal Altunsöz, Kamil Naz, Islam Öztunç, Ekrem Öcal, Mehmet Hanifi Çaliskan, Ahmet Yorgun, Hasan Abi, Nurettin Oguz, Davut Ipek, Akif Aksoy, Ömer Kaya, Turan Tekin, Sait Aydemir, Serdal Erdal and Sehmus Acar had been remanded for shouting slogans in favor of the PKK. They rejected the charges. The court ordered the release of 4 defendants (names not known) and adjourned the hearing to a later date. (Özgür Gündem-TIHV, September 17, 2002)
Kurdish Names
Ahmet Simsek and Fahrettin Ates, director of the registration office in Hizan district (Bitlis) are facing a trial, after the daughter of Ahmet Simsek was registered under the name of Berivan. The director did so, when Ahmet Simsek insisted on the name, but also told him that he would file a complaint with the prosecutor. The prosecutor has demanded that the registration under such a name be withdrawn. (Özgür Gündem-TIHV, September 17, 2002)
HADEP members detained
The police in Istanbul detained 7 people as alleged members of the PKK/KADEK including the treasurer of the Peopleís Deocracy Party (HADEP) for Bagcilar district. The treasurer Tayfun Turgut was detained on 15 September, when he left the offices of HADEP. The HADEP members Süleyman Kiliç, Mehmet Kurt, Hamit Bülbül, Yasin Savci, Ramazan Atabey and Bilal Turgut were detained during raids of their houses. Meanhwile Tayfun Turgut was released, while the other reportedly are still in detention and expected to be taken to Istanbul SSC today. (Özgür Gündem-TIHV, September 18, 2002)
Education in Kurdish
On 18 September Adana SSC acquitted the students Ceyda Çetin, Hasan Kiliç, Serok Kasimoglu, Emek Ulas Aslan, Rojin Aslan, Bilal Aslan, Erol Taskin Yaman, Ibrahim Agaoglu and Mehmet Ali Topal, who had been put on trial for presenting petitions for an education in Kurdish to the rector of the Çukurova University in Adana. On 18 September Diyarbakir SSC No. 3 continued to hear the case of 5 teachers, members of the trade union Egitim Sen. They are charged under Article 8 of the Law to Fight Terrorism for making separatist propaganda by having invitations printed in Kurdish. The court adjourned the hearing to 5 December for the defendants to prepare their final statements. (Özgür Gündem-TIHV, September 19, 2002)
Kurdish Names
Selahattin Demirtas, chairman of the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD), said that a family in Bismil district (Diyarbakir) had not been able to register the 7-year old child at school, because they had not been allowed to get an ID under the name of "Rojda". (Evrensel-TIHV, September 19, 2002)
Problems with Kurdish Names
The registration office in Diyarbakir prevented Aziz Inci from naming his daughter "Lorin" (meaning "lullaby" both in Kurdish and Armenian) alleging that "it was in contravention to national culture and moral rules". Izci, stated that he was told by the registration director that the Court of Cassation had a decision concerning this name, but that he was not shown the verdict. (Özgür Gündem-TIHV, September 20, 2002)
Detentions, Arrests
On 19 September the Istanbul SSC remanded the HADEP members Ramazan Atabey, Yasin Savci, Abdurrahman Özer, Halef Dayan and Süleyman Kilic who had been detained on 15 September on the allegation of "membership of the PKK/KADEK". The other detainees Hüseyin Atabey, Sacibe Sincar, Nezir Alpaydin, Bilal Turgut and Hamit Bülbül were released. (Özgür Gündem-TIHV, September 20, 2002)
Activities Banned
Istanbul Security Directorate banned the feast that was planned to be organized by the Research Foundation for Science, Education, Esthetics, Culture and Art (BEKSAV) at Bakirkoy. The Siirt Governorate banned the concerts that was planned to be given on 19 September by the Kurdish music groups Koma Gulên Xerzan and Koma Agirê Jiyan on the reasons that "there was no x-ray system in the concert hall" (Özgür Gündem-TIHV, September 20, 2002).
Kurdish Mayor and Human Rights Activist Sacked
The Supreme Administrative Court decided to dismiss Sahabettin Özarslaner, Mayor in Van, from office. Erzurum SSC had convicted him for a speech he held in Agri in 1998. The governor in Van dismissed Semsettin Takva, chairman of the Van branch of the Social Support and Culture Association for Migrants (Göç-Der), because of a sentence he received in 1982 from a military court. The letter dates 2 September. Semsettin Takva stated that he had cleaned his record and this move had come, when he was about to be a candidate for the Democratic Peopleís Party (DEHAP). (Özgür Gündem-TIHV, September 23, 2002)
Torture in Nusaybin
Ayse Çarus (19) alleged that she was tortured after her detention in Mardin-Nusaybin on 19 July and not treated in prison. Her elderly brother Halef Çarus approached the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD) and stated that she was wounded to her knees and face. She had been issued with an order to take an electrocardiogram, but the prison administration had not allowed the transfer. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
Abdullah Ocalan's Death Penalty
The file of PKK leader Abdullah Öcalan was sent back to Ankara SSC after the death penalty was abolished for offences not committed during war or situations close to war. Earlier, files concerning the execution of 34 apolitical prisoners had been returned according the Law on Conditional Release and Suspension of Sentences and the files concerning the execution of 87 political prisoners had been returned according to Law No. 4771. (Yeni Safak-TIHV, September 24, 2002)
PKK Trial in Tunceli
On 20 September Malatya SSC passed its verdict on 12 people charged with having set offices and a car of people on fire who did not want to make donation to the PKK. Kamer Çelik, Nadir Çamdeviren, Ibrahim Sahin, Murat Tutmaz, Önder Nazir and Bülent Atmaca were sentenced to 12.5 yearsí imprisonment; Mücahit Güngör, Haydar Kiliç and Erdogan Sürgeç to 45 monthsí imprisonment. Three defendants were acquitted. M. Ali Nazir, father of the defendant Önder Nazir, student at the Firat University, alleged that his son was torture after detention in November 2001. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2002)
Kurdish names not allowed
Reportedly the registration office in Eruh district (Siirt) did not allow Selahattin Erden to name his children ìSerhildanî, ìHünermendî, ìRêberî and ìRênasî. Allegedly the office was in possession of a list of forbidden names, but Selahattin Erden could not find the names, he wanted to use on the list. (Evrensel-TIHV, September 25, 2002)
Detentions and Arrests in Van
On 23 September the police raided the offices of the HADEP in Ercis district (Van) looking for banned posters. They confiscated a number of books and detained Kemal Dogruel, HADEP chairman for the district, and the board members Mehmet Sidik Geçer, Murat Keser, Bülent Albayrak and Selma Varli. They were released at 11.30pm. In the evening of 23 September the police in Mersin raided various houses and detained Ubeyit Ekinci, Kerim Ekinci, Sadik Günes, Ali Aktas and a person by the first name of Ahmet. Emine Erbay was detained during a raid of the offices of the journal ìÖzgür Halkî in Mersin. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, September 25, 2002)
Trial against HADEP
On 25 September Ankara SSC No. 2 decided to suspend the decision on 56 defendants, charged in connection with events during the 2nd Ordinary Congress of the HADEP in Ankara in 1996, when the Turkish flag was torn down. The presiding judge stated that three of the defendants had died in the meantime and the remaining defendants would go unpunished, if they did not commit a similar or more severe offence. (Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2002)
Lawyers on Trial in Istanbul
On 25 September Istanbul SSC No. 6 continued to hear the case of Filiz Köstak, Irfan Dündar and Dogan Erbas, defense lawyers for PKK/KADEK leader Abdullah Öcalan. They are charged with ìsupporting the PKKî by sending messages of Abdullah Öcalan, received on 21 February 2001, to news agencies. The court adjourned awaiting the testimony of guardians from Imrali Prison. (Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2002)
Detentions and Arrests
In Istanbul Düzgün Tosun, Kenan Günay, Sunay Yesildag and another 4 unnamed persons were detained on charges of being members of the PKK/KADEK. Düzgün Tosun was arrested on 25 September, while the others reportedly are still being interrogated. In the evening of 24 September some 20 members of the Beritan tribe, who had been detained on 22 September during an operation of the gendarmerie on the Seyidan plateau in Solhan district (Bingöl) were released. The operation was allegedly conducted in a search for PKK/KADEK members and the villagers had been asked to leave the mountain pasturelands. (Evrensel-Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2002)
Torture in Diyarbakir
Abdullah Kaya was detained by police in Ankara on 18 September and held at the Anti-Terror Branch of Ankara Police HQ., reportedly in connection with the radical Islamic organization Hezbollah. On 21 September he was handed over to Diyarbakir Police HQ. On 23 September his mother saw him in Diyarbakir Prison and related that he seemed unwell. The next day Abdullah Kayaís brother Alaeddin Kaya was called from Diyarbakir Police HQ. Abdullah Kaya had apparently been returned to police detention from prison under Article 3/c of Legal Decree No. 430. The same day Alaeddin Kaya went to the Anti-Terror Branch of Diyarbakir Police HQ. A man, who said that he was the police chief ordered other police officers out of the room and met Alaeddin Kaya and Abdullah Kaya alone. He said that he wanted Abdullah Kaya to become an informer and wanted the Kaya family to help him. However, Abdullah Kaya refused to become an informer. His mother and brother applied to the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD). On 26 September Amnesty International issued an urgent action on behalf of Abdullah Kaya pointing at the risk of torture and ill-treatment. (Özgür Gündem-Amnesty International-TIHV, September 27, 2002)
Detention and Torture in Bingöl
The Bingöl branch of the Human Rights Association (IHD) criticized recent detentions, presumably in connection with the forthcoming elections to the Grand National Assembly of Turkey (GNAT). The written statement included allegations that Serdar Nalbant (30), Metin Atilla (31), Fuat Keskin (44), Hayrettin Gülen (29), Çetin Harmanci (27), Erdogan Kandemir (39), Habib Uzun (35) and Yavuz Bingöl (25) had been tortured at Bingöl Police HQ. Yavuz Bingöl had to be taken to hospital. (Özgür Gündem-TIHV, September 27, 2002)
Kurdish Education
On 25 September Van SSC No. 2 heard a first case of some 700 students from the 100 Year University, who had signed petitions for Kurdish as an elective course at the university. The students are charged under Article 169 TPC with supporting an illegal organization. Of the first group of 225 students 150 had come, but had to be heard in groups of 30, because they did not fit into the courtroom. They stated that it was their right to present petitions and the demand for education in Kurdish had been approved by the adjustment laws that passed the Grand National Assembly of Turkey (GNAT) on 3 August. The court adjourned the hearing for further defendants to testify. (Özgür Gündem-TIHV, September 27, 2002)
Kurdish Education
On 27 September Van SSC acquitted Hüsnü Ayhan, chairman of Van Bar Association, and the board members Bekir Kaya and Ayhan Çabuk from charges of supporting an illegal organization by giving advise to students, who wanted to forward petitions on Kurdish education to the rector of the 100 Year University. On the same day Van Penal Court No. 1 continued to hear the case Hasan Çiftçi, former chairman of the teachersí union Egitim-Sen in Van, charged under Article 312 TPC for his support to the campaign for education in Kurdish. The hearing was adjourned to 15 November. (Özgür Gündem-TIHV, September 28, 2002)
Detentions and Arrests
On 27 September Ahmet Kulaksiz, member of the Association of Solidarity with Prisonersí Families (TAYAD) was detained in Istanbul. In Mersin Ahmet Ekinci, Zübeyit Ekinci, Abdulkerim Ekinci, Fikri Arasan, Sadik Günes and the staff member of the journal ìÖzgür Halkî, Emine Erbey, who had been detained on 23 September on charges of membership of the PKK/KADEK, were arrested on 27 September. Ali Aktas and Münevver Baytay were released to be tried without remand. (Özgür Gündem-TIHV, September 27, 2002)
HADEP members on Trial
On 27 September Bingöl Penal Court continued to hear the case of 71 executives and members of the HADEP in Bingöl. They had staged a protest on 25 January, on the anniversary of the ìdisappearanceî of the HADEP executives Serdar Tanis and Ebubekir Deniz in Silopi district (Sirnak). The court adjourned the hearing to 13 December for a completion of the files. (Özgür Gündem-TIHV, October 1, 2002)
PKK Trial in Istanbul
On 27 September Istanbul SSC passed its verdict on four alleged members
of the PKK, charged with having killed Hamza Çapkurt on 11 August
1996 and Nedim Ataman on 31 August 1996. The defendants Ibrahim Bisar,
Emin Gurban, Adnan Çaçan and Halit Göner were sentenced
to life imprisonment according to Article 125 TPC. (Özgür Gündem-TIHV,
October 1, 2002)
MINORITES / MINORITIES
Protest letter by Greek, Armenian and Kurdish organizations
Six major Greek-American, Armenian and Kurdish organizations addressed a letter to US President George Bush condemning the efforts to distort the historical truth and reality regarding Turkey, while they expressed their opposition to the free aid offered to this country by the United States.
In their letter, dated September 4, the organizations ANCA, AHEPA, HAWC, HANC, AKIN, and AHI, condemn the recent statements made by US Deputy Secretary of Defense Paul Wolfowitz. He had made the statements to CNN Turk and in speeches in Istanbul and Washington when he praised Turkey, stating among others that he is impressed by its democratic attitude toward the minorities in its territory.
In the letter they present strong evidence on the gross violations of minority human rights by Turkey in the 20th century, while they wonder how can a country be democratic when genocide has been committed repeatedly on its territory and its government is still controlled by the army.
They referred to the genocide of 1.500.000 Armenians (1915-1923), 550.000 Greeks from Pontos and Asia Minor (1914-1922) and 50.000 Kurds. They also referred to the events in Istanbul in September 1955 and the persecution of 100.000 Greeks from the city. They also raised the issue of the reopening of the Theological School of Chalki, while they pointed out that the Young Turks launched an anti-Christian policy in the country which is being followed until today.
The human rights violations by Turkey have been recorded in full on the annual reports issued by the US State Department, Amnesty International, Human Watch and other non governmental organizations.
Responding to the comments by the US official according to which, Turkey is one of the most reliable allies, it is pointed out that Turkey had helped the Russian army during the Cold War. While in response to his comment, that it is one of the most self-sufficient US allies, they stress that in the 90s it received over US$1 billion in aid.
To the praises concerning Turkey's role in the international war against
terrorism, they stress that Turkey is an international terrorist country
which, in violation of the NATO principles, invaded Cyprus in 1974 and
continues to occupy its northern part. They also reminded that the US had
encouraged the coup against Archbishop Makarios on July 15, 1974 and the
invasion that followed on July 20, while they added that the criminal acts
against the Kurds continue. (Macedonian Press Agency, 6 September 2002)
Les Syriaques veulent être reconnus comme minorité de Turquie
La petite communauté chrétienne syriaque de la ville historique de Mardin (Anatolie, sud-est) revendique depuis des années des "droits de minorité" en Turquie musulmane et attend beaucoup de la demande d'adhésion d'Ankara à l'Union européenne (UE).
Chrétiens orthodoxes, les syriaques sont au nombre d'une vingtaine de milliers actuellement sur le territorie turc, 15.000 à Istanbul et 5.000 autres à Mardin.
"Nous sommes une minorité mais nous ne jouissons pas de ses droits", explique à l'AFP Ishak Ergun, instituteur d'Araméen, "la langue du Christ" que parlent encore les syriaques.
Et il note qu'une demande faite en 1995 auprès du Premier ministre et du président de la République turques de l'époque pour l'inauguration d'une école afin d'enseigner leur culture aux enfants de la communauté est restée sans réponse.
"Ce genre de choses ne devrait pas se produire dans une Turquie qui va s'intégrer à l'UE", dit-il.
La Turquie a récemment adopté une série de réformes démocratiques cruciales pour s'aligner sur les normes européennes, accordant notamment plus de droits aux minorités non-musulmanes et kurde.
Mais les syriaques se plaignent d'être un peu oubliés au profit des minorités juives ou grec orthodoxe établies dans des métropoles comme Istanbul ou Izmir (ouest) et qui, en tant que minorités officiellement reconnues bénéficient de certains droits, notamment d'association et de propriété.
"Nous sommes une minorité mais ne sommes pas reconnus en tant que telle", indique Hanna Cilli, un bijoutier de 63 ans du bazar des orfèvres de Mardin.
Il explique cette situation par le fait que la petite communauté n'a pas véritablement de pays d'accueil comme la Grèce pour les grecs orthodoxes et Israël pour les juifs de Turquie.
"Nous sommes ici depuis 5.000 ans et nous y vivons en paix", dit-il en tirant vigoureusement sur sa cigarette. L'antique monastère syriaque de Darulzeferan, qui surplombe majestueusement du haut d'une colline l'immense vallée de la basse Mésopotamie, est aujourd'hui redevenu un site touristique après la fin du sanglant conflit entre rebelles kurdes et armée turque dans le sud-est du pays.
Les syriaques se sont convertis au christianisme au 1er siècle après J.C en Mésopotamie, explique Ergun qui sert également de "guide bénévole" du monastère dont le nom est dérivé du safran, une épice rare des époques anciennes.
Selon la légende, ce momument doit sa belle couleur jaunâtre au fait que cette épice fut mélangée au revêtement de la bâtisse située sur l'ancienne route de la soie reliant la Chine au monde occidental.
Le patriarcat des syriaques qui était établi à Mardin de 1186 à 1933 fut transporté à cette date en Syrie.
Aujourd'hui, sur les 7.000 familles qui vivaient dans la région
il y a moins d'un siècle, un peu moins d'une centaine y sont restés,
les autres ont pris le chemin de l'Europe de l'Ouest ou des Etats-Unis,
notamment pour des raisons économiques. (AFP, 19 septembre 2002)
Un colloque paradoxal en Turquie sur la diversité culturelle
La Turquie qui continue à interdire des prénoms kurdes, qui traîne les pieds pour appliquer des réformes pourtant adoptées et persiste dans sa politique d'assimilation forcée des Kurdes, a accueilli les 16 et 17 septembre 2002 à Istanbul les représentants de 110 pays, dont 72 ministres de la culture sur le thème du "patrimoine culturel immatériel, miroir de la diversité culturelle".
À l'issue de la table ronde des ministres de la culture et les représentants de 110 pays ont, le 18 septembre, décidé: "de développer des politiques visant à l'identification, la sauvegarde, la promotion et la transmission du patrimoine culturel immatériel, en particulier grâce à des actions d'information et d'éducation." Ils se sont engagés à "veiller à ce que les expressions de ce patrimoine bénéficient d'une reconnaissance au sein des Etats pour autant qu'elles soient respectueuses des droits de l'homme universellement reconnus".
Le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, les ministres et participants ont adopté la Déclaration d'Istanbul où ils s'engagent à "promouvoir activement les principes énoncés dans la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle", adoptée à Paris en novembre 2001.
Dans cette Déclaration d'Istanbul, l'UNESCO est appelé à "examiner la possibilité d'établir un fonds spécial" pour défendre le patrimoine immatériel, composé de langues, rituels sociaux et religieux, chants, danses, formes de représentation théâtrale, techniques artisanales uniques en leur genre, qui font que les cultures se distinguent les unes des autres. "Les expressions multiples du patrimoine culturel immatériel comptent au nombre des fondements de l'identité culturelle des peuples et des communautés, en même temps qu'elles constituent une richesse commune à l'ensemble de l'humanité. Profondément enracinées dans l'histoire locale et l'environnement naturel, incarnées entre autres dans une grande variété de langues qui sont autant de visions du monde, elles sont un facteur essentiel pour le maintien de la diversité culturelle, conformément à la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle (2001)" ajoute la déclaration.
La Déclaration d'Istanbul ajoute: "une convention internationale appropriée [...] pourrait marquer une étape positive" dans la poursuite de cet objectif. Une réunion intergouvernementale d'experts est prévue en vue d'entreprendre l'élaboration d'un avant-projet de cette convention.
Pour accéder au texte intégral de la Déclaration
d'Istanbul: http://portal.unesco.org/culture_roundtable (CILDEKT,
18 septembre 2002)
Décès du "Schindler turc" Necdet Kent
L'ancien ambassadeur turc Necdet Kent, surnommé le "Schindler turc" pour avoir sauvé de la déportation de nombreux juifs pendant la deuxième guerre mondiale, est décédé à l'âge de 92 ans, rappportent lundi les journaux turcs.
M. Kent s'est éteint à Istanbul et sera inhumé lundi dans cette même ville après une cérémonie religieuse, précisent les avis de décès.
Alors qu'il était vice-consul de Turquie à Marseille entre 1941 et 1944, M. Kent avait fourni des documents attestant de la nationalité turque pour des centaines de juifs pour empêcher leur déportation par les forces d'occupation allemande vers les camps de concentration.
Il avait lui même une fois embarqué dans un "train de la mort" après que les forces allemandes eurent refusé de faire descendre 80 juifs pour lesquels il avait délivré la veille des documents de nationalité. Les Allemands avaient alors fait débarquer l'ensemble des passagers.
La Turquie était restée neutre lors de la guerre.
Le diplomate turc s'était vu décerner l'année dernière, avec d'autres collègues qui s'étaient illustrés de la même façon lors de la deuxième guerre mondiale, une distinction de l'Etat turc en présence de l'ambassadeur d'Israël à Ankara.
Oskar Schindler, industriel allemand, sauva sous le Troisième
Reich quelque 1.200 juifs de la mort, en les faisant travailler après
avoir établi une liste. (AFP, 22 septembre 2002)
L'extrême droite s'oppose à plus de droits pour les non-musulmans
Un parti nationaliste qui participe au gouvernement de coalition en Turquie a annoncé jeudi son intention de s'opposer à l'octroi d'un éventail de droits plus large aux instances religieuses non-musulmanes.
Ces droits figurent parmi ceux réclamés par l'Union européenne (UE) comme condition à l'ouverture de négociations sur une adhésion de la Turquie.
"Il n'est pas question d'accepter cette question à ce stade", a déclaré Devlet Bahceli, vice-Premier ministre et chef du parti de l'Action nationaliste (MHP), cité par l'agence Anatolie.
Et il a souligné qu'il refuserait de signer en conseil des ministres les dispositions nécessaires à la mise en oeuvre de cette mesure qui fait partie d'une enveloppe de réformes adoptées, à une large majorité, le 3 août par les députés turc pour rapprocher la Turquie des normes de l'UE.
Le MHP, un des partenaires du gouvernement de coalition du Premier ministre Bulent Ecevit, a saisi la Cour constitutionnelle pour tenter de faire annuler certaines de ces réformes, accentuant les tensions avec un autre parti membre de la coalition, celui de la Mère patrie (ANAP, centre-droit) du vice-Premier ministre Mesut Yilmaz.
Parmi les réformes que le MHP veut tenter de faire annuler figurent l'abolition de la peine de mort en temps de paix, l'octroi des droits culturels aux Kurdes --un enseignement et une radiotélédiffusion en kurde--, et l'élargissement des droits des instances religieuses non-musulmanes.
Les instances religieuses se sont notamment vues accorder le droit d'acheter des biens immobiliers.
La Turquie, officiellement à 99% musulmane, compte des minorités, officiellement reconnues, chrétiennes et juive.
Les divisions au sein du gouvernement sur les réformes pro-européennes
et la mauvaise santé de M. Ecevit, 77 ans, ont incité le
parlement à provoquer des élections législatives anticipées
pour le 3 novembre. (AFP, 26 septembre 2002)
SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
Croissance de 4,7% au premier semestre 2002
L'économie turque a enregistré une croissance de 4,7% au premier semestre de l'année 2002 par rapport à la même période de l'an dernier, selon des statistiques officielles publiées mardi alors que le pays tente de surmonter, avec le soutien du Fonds monétaire international, la plus grave crise de son histoire.
Pour le seul second trimestre de l'année en cours, le taux de croissance atteint 8,8% par rapport à la même période de l'an dernier, selon des chiffres provisoires publiés par l'Institut national des statistiques.
L'économie de la Turquie n'a enregistré qu'une faible croissance de 0,3% au cours du premier trimestre, quand elle s'était contractée de 9,4% l'an dernier.
Les responsables turcs de l'économie estiment que l'objectif
d'une croissance de 3% pour l'année 2002 peut être dépassé,
malgré la crise politique qui a débouché sur la convocation
d'élections anticipées au 3 novembre prochain. (AFP, 10 septembre
2002)
La construction de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan lancée
Les premiers coups de pioche de la construction de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui transportera le pétrole azerbaïdjanais de la Caspienne vers un terminal turc de la Méditerranée, ont été donnés le 18 septembre près de Bakou. Les présidents azerbaïdjanais Heydar Aliev, géorgien Edouard Chevardnadzé et turc Ahmet Necdet Sezer ont assisté à la pose d'un premier tuyau d'acier dans une tranchée près du terminal pétrolier de Sangatchal, point de départ du pipeline qui doit être achevé en 2005. "À partir de ce moment, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan prend forme", a déclaré le président Aliev.
Une fois achevé, l'oléoduc transportera un million de barils par jour. Il s'étendra sur 1.750 km, de la côte azerbaïdjanaise de la Caspienne jusqu'au nouveau terminal turc de Ceyhan, en passant par la Géorgie. Le nouvel oléoduc, évitant la Russie et très soutenu par les Etats-Unis, aura coûté une fois terminé 2,95 milliards de dollars, financés par un consortium international.
Le secrétaire américain à l'Energie Spencer Abraham a pris part à la cérémonie, réaffirmant le soutien du président américain George W. Bush pour cette entreprise. "Sans cet oléoduc, les ressources de la Caspienne ne seraient pas développées et n'atteindraient pas les marchés mondiaux", a-t-il déclaré. "L'oléoduc BTC est la composante centrale d'un couloir énergétique est-ouest qui apportera d'importants bénéfices à long terme aux pays de la région et au reste du monde", a ajouté M. Abraham.
La mer Caspienne, bordée par cinq pays riverains, recèle
les troisièmes réserves mondiales de pétrole et de
gaz, mais le transport de ses richesses est jusqu'à présent
essentiellement contrôlé par la Russie, les deux principaux
oléoducs existants passant par son territoire. La construction de
l'oléoduc représente un défi technique majeur car
il doit traverser pas moins de 1.500 rivières et s'élever
par endroits à 2.700 mètres d'altitude. S'y ajoute l'insécurité
régnant en Géorgie, où des hommes d'affaires occidentaux
sont parfois enlevés par des bandits demandant d'importantes rançons.
(CILDEKT, 18 septembre 2002)
Istanbul peu préparée au grand séisme qui la menace
La grande ville d'Istanbul, 12 millions d'habitants officiellement, tarde à prendre les précautions qui limiteraient les dégâts du grand tremblement de terre annoncé, se contentant de parer à l'organisation des secours, avertissent scientifiques et société civile.
"La probabilité d'une secousse d'intensité 7 ou plus sur l'échelle ouverte de Richter est de 60% dans les trois décennies à venir", prévient Naci Görür, sismologue et directeur du centre de recherches Marmara.
"Mais Istanbul n'est pas prête", ajoute-t-il.
Le 17 août et le 12 novembre 1999, deux séismes de 7,4 et 7,2 sur l'échelle de Richter ont fait plus de 20.000 victimes autour de l'agglomération industrielle d'Izmit, un million d'habitants, où les maisons sont tombées comme des châteaux de cartes.
"Tout ce qui touche à la coordination des secours et à la gestion des dégâts a été globalement mis en place par les autorités locales, mais ce n'est pas là l'essentiel pour préserver la vie des gens", constate M. Görür depuis ses bureaux de Gebze, donnant sur le golfe d'Izmit, où passe la tristement célèbre faille nord-anatolienne.
"Jusqu'à 60% des bâtiments d'Istanbul ne sont pas à même de résister au fort séisme attendu", affirme Naci Görür.
"Ce que nous attendons des autorités, c'est de prendre des mesures de renforcement des bâtiments, d'information sur les zones de la ville les plus exposées, et éventuellement d'évacuation des endroits non sûrs", énumère le scientifique.
Mais ces précautions sont rarissimes car politiquement délicates et financièrement coûteuses, et donc délaissées au profit de l'organisation de premiers secours.
Un exemple unique et spectaculaire de ce déploiement de moyens est le parc Aykut Barka, dans la commune de Besiktas, inauguré le 17 août dernier à l'occasion du troisième anniversaire du tremblement de terre.
Sur 23.000 m2 d'un ancien terrain vague face au Bosphore, le maire Yusuf Namoglu, ingénieur en bâtiment, a construit un parc "évolutif", prêt à accueillir un millier de sans-abri.
"En 12 minutes, deux hôpitaux de campagne peuvent être dressés sur les terrains de tennis et de basket, à côté desquels existe une piste d'atterrissage pour hélicoptère", détaille fièrement M. Namoglu.
Des centaines de tentes sont prêtes, les toilettes et les cuisines ont une capacité suffisante, l'eau et l'électricité arrivent à chaque parcelle, un large réservoir et un puissant générateur étant prêts à alimenter ce village de tentes.
Mais les mesures préventives sont rares, ou inexistantes.
"Nous avons recommandé à certains propriétaires de renforcer les structures de leurs habitations, certaines mesures recommandant l'évacuation ont été prononcées, mais la dimension économique fait qu'à ma connaissance cela n'a pas été appliqué", explique Yusuf Namoglu.
A Cihangir, dans le centre d'Istanbul, un bâtiment de cinq étages a finalement été évacué, alors que des pans de sa façade tombaient déjà sur le trottoir.
"C'est le seul exemple dans le quartier, où seule une école a été renforcée", se désole Necile Demicioglu, de l'association pour l'embellissement de Cihangir.
"Les autorités ont dressé une carte de la fragilité des sols, mais n'ont pris aucune mesure préventive", dit-elle.
Dans ce vieux quartier, la solidité des bâtiments n'a même pas été éprouvée avec des techniques fiables. Quant aux immenses quartiers périphériques accueillant l'exode rurale, faits de constructions illégales, ils échappent à tout plan d'urbanisme.
C'est dans l'un d'eux, Avcilar, que le séisme de 1999 avait fait
près d'un millier de victimes. (AFP, 22 septembre 2002)
Le FMI qualifie "d'encourageants" les résultats des réformes
Les "premiers résultats" des réformes économiques mises en oeuvre par la Turquie sont "encourageants", a estimé mercredi le représentant du Fonds Monétaire International (FMI) à Ankara.
Des discussions sur l'octroi par le FMI d'une nouvelle tranche d'aide de 1,5 milliard de dollars à la Turquie se tiendront cette semaine à Washington en marge des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
"Une ferme mise en oeuvre par les autorités du programme (de réformes économiques) a permis d'enregistrer des premiers résultats encourageants, malgré l'incertitude politique de ces derniers mois", a affirmé Odd Per Brekk dans un communiqué.
Le représentant du FMI a souligné la nécessité de poursuivre les efforts et s'est félicité du "soutien évident des partis politiques" aux grandes lignes du programme de réformes engagées.
Le parlement, en juillet, a décidé d'avancer à novembre les élections législatives en raison notamment de l'état de santé du Premier ministre Bulent Ecevit et des querelles au sein du gouvernement de coalition.
"La croissance, du fait de la forte relance de l'activité au premier semestre, devrait dépasser l'objectif des 3% prévu pour cette année et l'inflation devrait atteindre son objectif de fin d'année de 35%", selon le communiqué du FMI.
Depuis l'an dernier, l'organisation internationale a déjà versé quelque 12,5 milliards de dollars pour aider la Turquie à surmonter la pire crise économique de son histoire.
Les discussions entre la Turquie et le FMI, d'abord à Washington puis, à partir du 2 octobre à Istanbul et Ankara, porteront sur les moyens de poursuivre les réformes engagées, notamment en matière de réduction de l'inflation, selon M. Per Brekk.
Les discussions porteront également sur la réduction des
emplois dans le secteur public, les réformes fiscales, le renforcement
du système bancaire et le programme de privatisations, selon M.
Per Brekk. (AFP, 25 septembre 2002)
AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS
Berlin interdit 16 organisations, proches du "Califat"
Les autorités allemandes ont annoncé jeudi l'interdiction de 16 organisations proches de l'association islamiste Hilafet Devleti (Califat), elle-même interdite en décembre dernier.
Dans le cadre de cette décision, des locaux et des appartements des membres de la direction de ces organisations ont été perquisitionnés, et la fortune de ces associations a été saisie, a précisé le ministère allemand de l'Intérieur, dans un communiqué.
Au total, près d'une centaine de perquisitions ont eu lieu dans cinq Etats régionaux allemands, le Bade-Wurtemberg (sud-ouest), la Hesse (centre), la Basse-Saxe (nord), la Rhénanie du nord-Westphalie (ouest) et la Rhénanie-Palatinat (sud-ouest).
Deux autres organisations restent dans le collimateur des autorités allemandes, également soupçonnées d'être proche du "Califat", qui se considère comme la continuation du califat turc aboli en 1924 par Kemal Ataturk et a pour objectif de renverser la République turque pour y substituer un califat où l'islam s'étendrait au reste du monde.
"Califat", interdite le 12 décembre 2001 en Allemagne, avait été fondée en 1984 par Cemaleddin Kaplan, alias "le Khomeiny de Cologne". Elle était implantée dans l'ouest du pays, avec des directions régionales dans les grandes villes, confiées à des "émirs".
L'organisation, également nommée ICCB (Fédération des associations et communautés islamiques), était passée de 5.000 membres en 1990 à 1.100 membres fin 2001, dont une bonne moitié en Rhénanie du Nord-Westphalie.
Califat invitait à "brûler" les parlements, rejetait l'Etat de droit allemand et menaçait régulièrement Israël et les Etats-Unis, pourfendant "l'impérialisme incroyant". Elle allait jusqu'à prôner le meurtre de ses membres renégats.
L'interdiction du "Califat" avait été rendue possible grâce à l'abolition du "privilège religieux" des associations, entrée en vigueur le 8 décembre 2001. Cette clause, qui garantissait aux communautés religieuses le libre culte, permettait de fait à des organisations fondamentalistes de ne pas être inquiétées.
Cette mesure avait été prise dans le sillage des attentats du 11 septembre, alors que l'Allemagne avait découvert avec effroi que la ville de Hambourg (nord) avait servi de base-arrière à trois des terroristes.
Le ministre allemand de l'Intérieur Otto Schily a estimé jeudi que l'extradition vers la Turquie du chef de l'organisation islamiste Hilafet Devleti (Califat), Metin Kaplan, actuellement en prison, était en bonne voie.
Les chances de donner une suite favorable à la demande d'extradition de la Turquie sont "très bonnes" à la suite de la décision du Parlement turc d'abolir la peine de mort, a déclaré le ministre à Francfort (ouest).
Les conditions d'une extradition se sont "nettement améliorées" et il faudra décider "rapidement" sur ce sujet, a ajouté M. Schily.
La Turquie avait réclamé l'extradition de Kaplan dès son interpellation en 1999. Mais l'Allemagne s'y refusait, arguant d'un refus d'Ankara à lui garantir la vie sauve.
Théologue musulman, Kaplan dirigeait l'organisation Califat à Cologne, dont le but premier est de renverser la démocratie turque pour y substituer un califat.
Il avait été condamné en novembre 2000 à quatre ans de prison pour avoir lancé en septembre 1996 une fatwa mortelle contre un rival retrouvé assassiné. La victime, un jeune médecin turc, avait été abattu à son domicile de Berlin par trois hommes masqués le 8 mai 1997, mais le meurtre n'avait jamais été élucidé.
Califat, interdite le 12 décembre 2001 en Allemagne, avait été
fondée en 1984 par Cemaleddin Kaplan, alias "le Khomeiny de Cologne".
Elle était implantée dans l'ouest du pays, avec des directions
régionales dans les grandes villes, confiées à des
"émirs". (AFP, 19 septembre 2002)
Religious affaires in brief
Hezbollah Trial
On 10 September Diyarbakir SSC No. 1 continued to hear the case of Sahin Çeribasi, allegedly a killer in the ranks of the radical Islamic organization Hezbollah. Çeribasi rejected the charges. The court adjourned the hearing to a later date for a completion of the files. The prosecutor originally asked for the death penalty according to Article 146 TPC. (Cumhuriyet-TIHV, September 11, 2002)
IBDA/C Trial
On 16 September Istanbul SSC concluded the trial against Ali Acar, an alleged member of the radical Islamic organization, charged with bomb attacks on the TV station Kanal D and the shopping center "Carrefour". He was sentenced to 30 yearsí imprisonment. Having been imprisoned on 29 December 2000 Ali Acar had also been charged in connection with articles that appeared in the journal "Akinci Yolu", since he was the editor-in-chief of the journal. These cases had been suspended. (Evrensel-TIHV, September 17, 2002)
Hezbollah Trial
On 13 September Diyarbakir SSC continued to hear the case of Bedran Selamboga and another 3 defendants, charged in connection with the killing of former Chief of Diyarbakir Police, Gaffar Okkan and another 5 police officers. The indictment wants Bedran Selamboga to be sentenced to life imprisonment for 13 killings and injuring of 9 people. The other three defendants Veysi Sanli, Mahmut Tetik and Ömer Akgül have to expect sentences of 15 yearsí imprisonment. (Evrensel-TIHV, September 17, 2002)
The IBDA-C Case
On 19 September Istanbul State Security Court (SSC) announced its verdict
in the case of 7 people on trial for membership of the radical Islamic
organization IBDA/C and involving in several bombing actions in Istanbul.
The defendants Cihat Özpolat and Mustafa Ayyildiz were sentenced to
life imprisonment according to Article 146 of the Turkish Penal Code (TPC)
(intending to overthrow the constitutional order by force). The defendants
Halil Kantarci and Aydin Alkan who were tried according to the same article
were sentenced to 16 yearsí, 9 monthsí imprisonment for they had been below
the age of 18 at the time of the crime. Bünyamin Eser received a sentence
of 18 yearsí imprisonment for "membership of the organization". The court
decided to postpone the cases of Abdullah Imeci and Yunus Bulut according
to the Law on Conditional Release and Suspension of Sentences. (Özgür
Gündem-TIHV, September 20, 2002)
RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
La Commission insiste sur la "mise en oeuvre effective" des réformes
La Commission européenne attendra la "mise en oeuvre réelle et effective" des réformes démocratiques turques pour évaluer si la Turquie répond aux critères imposés aux candidats à l'entrée dans l'UE, a déclaré jeudi un porte-parole de la Commission européenne.
"Nous voulons voir la situation réelle. Nous évaluons la situation sur pièces", a déclaré ce porte-parole après une rencontre à Bruxelles entre le commissaire européen chargé de l'élargissement, Guenter Verheugen, et le chef de la diplomatie turque, Sukru Sina Gurel.
"Ce qui compte, ce ne sont pas seulement les textes officiels votés par le parlement, mais aussi leur mise en oeuvre concrète qui affecte la vie quotidienne des gens", a-t-il souligné.
La Commission européenne doit présenter le 16 octobre un rapport sur l'évaluation de la situation dans les pays candidats à l'entrée dans l'Union européenne, qui comportera un "tableau d'ensemble de la situation des droits de l'Homme et de la démocratie en Turquie".
Mais pour se prononcer sur la conformité de la Turquie aux critères d'adhésion à l'Union européenne, elle devra attendre que les décrets d'application des réformes votées en août aient été adoptés, a-t-il souligné.
La Turquie s'est engagée à adopter ces textes avant les élections législatives de novembre, a-t-il ajouté.
Les députés turcs ont voté le 3 août l'abolition de la peine de mort en temps de paix, l'octroi de droits culturels aux Kurdes, l'extension des libertés d'expression et d'association, et l'élargissement les droits de la presse et des instances religieuses non-musulmanes, levant des obstacles majeurs à une adhésion de leur pays à l'UE.
Ces réformes répondent à des engagements pris lors de la signature en mars 2001 du "partenariat d'adhésion" entre la Turquie et l'UE.
Les Turcs souhaitent que la conformité de leur pays avec les
critères politiques d'adhésion soit reconnue le plus vite
possible, pour qu'une date puisse être fixée avant la fin
de l'année pour le démarrage des négociations d'adhésion.
(AFP, 5 septembre 2002)
L'extrême droite entame une action pour annuler des réformes
Le parti de l'Action nationaliste (MHP, ultranationaliste) va saisir lundi la Cour constitutionelle pour tenter de faire annuler certaines dispositions clés des réformes adoptées par la Turquie pour s'aligner sur les normes européennes, a annoncé son chef Devlet Bahceli.
Parmi les réformes dont le MHP, partenaire du gouvernement turc, demandera l'annulation figurent l'abolition de la peine de mort en temps de paix, l'octroi des droits culturels aux Kurdes --un enseignement et une radiotélédiffusion en kurde--, et l'élargissement des droits des instances religieuses non musulmanes, a-t-il déclaré à la presse.
M. Bahceli n'a pas précisé en quoi il fondait son recours à la Cour, une action qui intervient alors que s'ouvre la campagne pour les élections législatives du 3 novembre.
Le MHP est farouchement opposé à ces réformes arguant qu'elle peuvent "diviser" la Turquie et il réclame l'application de la peine capitale prononcée en 1999 par la justice turque à l'encontre du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan.
Le MHP étudiait depuis plusieurs semaines la possibilité
d'une telle action depuis l'adoption par la majorité des députés
turcs, le 3 août, de ces réformes pour rapprocher la Turquie
des normes de l'UE, organisation qu'elle souhaite rejoindre. (AFP, 9 septembre
2002)
Les Etats-Unis octroient 200 millions de dollars à la Turquie
Les Etats-Unis vont octroyer 200 millions de dollars à la Turquie, son proche allié, pour l'aider à surmonter la crise économique, a annoncé lundi le Trésor turc.
L'annonce intervient alors que Washington cherche des alliés dans la région pour une possible campagne militaire contre le régime du président irakien Saddam Hussein.
Les fonds serviront à rembourser une partie de la dette due par la Turquie aux Etats-Unis, selon un communiqué du département du Trésor qui a précisé qu'il ne s'agissait pas des dettes dues au titre de l'aide militaire.
La Turquie, qui doit quelque 5 milliards de dollars aux Etats-Unis pour des fournitures militaires, souhaite un moratoire sur cette somme.
Un accord sur l'octroi des 200 millions de dollars devait être
signé mardi à Ankara par le ministre turc de l'économie
Masum Turker et l'ambassadeur américain Robert Pearson. (AFP, 16
septembre 2002)
Pas encore de date pour l'ouverture des négociations d'adhésion
Il est "probable" qu'une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, réclamée par Ankara, ne sera pas proposée dans un proche avenir, a indiqué mardi soir un responsable de la Commission européenne.
Le directeur général de l'Elargissement à la Commission européenne, Eneko Landaburu, a déclaré en outre redouter une "crise majeure" entre l'UE et Ankara à l'occasion du sommet des chefs et de gouvernement européens, à Copenhague, en décembre.
"Nous n'avons pas tiré encore de conclusions définitives mais... il est probable que nous ne proposerons pas de date d'ouverture des négociations" d'adhésion entre Ankara et l'Union, a déclaré le responsable européen à Bruxelles devant des étudiants des facultés universitaires Saint-Louis et de l'Université catholique de Louvain.
La Commission européenne doit présenter le 9 octobre ses rapports annuels sur l'état d'avancement des pays candidats à l'UE. La Turquie a le statut de candidat à l'Union, mais n'a pas encore entamé les négociations d'adhésion avec l'Union, ce qu'Ankara réclame vivement pour le sommet de Copenhague.
Des "recommandations" de la Commission européenne en direction des Quinze sont attendues le mois prochain pour chaque pays candidat.
Selon Eneko Landaburu, l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union ne sont possibles que si un pays candidat applique "les règles démocratiques selon nos standards" européens.
Or, "il y a des ombres et des zones grises extrêmement importantes" dans le régime politique actuel en Turquie, a-t-il ajouté en français, citant notamment le rôle de l'armée dans ce pays qui n'est "pas assimilable à nos standards".
Selon Eneko Landaburu, le refus de l'Union d'avancer une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion risque d'entraîner une "réaction extrêmement forte" de la part d'Ankara qui considère, avec les réformes adoptées l'été dernier, avoir réalisé "les derniers pas pour être homologué" en vue des négociations d'adhésion.
Le responsable européen a déclaré redouter en outre une "crise majeure" entre l'Union et la Turquie à l'occasion du sommet européen de Copenhague, en décembre, avec en toile de fond les pourparlers entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs sur la réunification de leur île.
Si ces pourparlers ne parviennent pas à une solution d'ici décembre, date de la fin prévue des négociations avec les pays candidats à l'Union, un "problème énorme" risque de se poser avec la Turquie, a-t-il dit.
L'Union reconnaît uniquement le gouvernement grec chypriote de Nicosie, qui est candidat à l'UE. Les Quinze ont souvent répété que la réussite des pourparlers entre Chypriotes grecs et turcs n'était pas une pré-condition à l'adhésion de Nicosie à l'Union. Un scénario dont ne veut pas entendre parler Ankara.
"Ma grande préoccupation est que le sommet de Copenhague se convertisse, non pas" en sommet de l'ouverture de l'Union à dix nouveaux pays, mais qu'il donne lieu à une "crise majeure entre l'Union européenne et la Turquie", a poursuivi Eneko Landaburu.
Selon lui, "on se rapproche du moment de vérité" concernant
la candidature de la Turquie à l'UE, à propos de laquelle
il existe une "ambiguïté" parmi les Quinze. "Il faudra dire:
ou on accepte la Turquie, ou on ne l'accepte pas". (AFP, 17 septembre 2002)
Inéligibilité d'Erdogan: L'adhésion de la Turquie à l'UE menacée
L'interdiction faite au très populaire dirigeant pro-islamiste turc Recep Tayyip Erdogan de se présenter aux élections législatives porte un coup sévère aux efforts du pays pour améliorer la démocratie et adhérer à l'Union européenne, estimaient les observateurs turcs samedi.
De nombreuses voix, parmi lesquels des journalistes, des responsables économiques et syndicats et même les partis rivaux de celui de M. Erdogan se sont élevées pour dénoncer la décision vendredi des autorités électorales turques de prononcer l'inégibilité de ce candidat qui avait de grandes chances de remporter les élections du 3 novembre prochain.
"Avec une telle mentalité, l'Union européenne ne sera plus qu'un rêve pour la Turquie", a déclaré l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ismail Cem, qui est maintenant à la tête du parti de centre droit d'opposition, selon l'agence de presse Anatolie.
"Ceci est la démocratie turque en 2002", titre en une sur un fond noir le quotidien libéral Radikal.
"Ce ne sera pas une surprise si l'UE... devient de plus en plus suspicieuse" en ce qui concerne les récentes réformes de la Turquie pour s'aligner sur les normes européennes, écrit Ilter Turkmen, chroniqueur dans le très populaire journal Hurriyet.
Mais certains commentateurs sont en faveur de l'interdiction. "Tous les Etats du monde prennent des mesures légales pour protéger leur système," estime Emin Colasan dans le même journal, en se référant à la récente interdiction du parti basque Batasuna en Espagne.
Le Haut conseil électoral, dont la décision est sans appel, avait décidé vendredi "à la majorité des voix de rejeter la candidature de M. Erdogan aux élections" en raison de son casier judiciaire.
Condamné en 1998 pour "incitation à la haine religieuse", cet homme de 48 ans avait été emprisonné pendant quatre mois.
"Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les croyants nos soldats." Ces vers, tirés d'un poème turc, mais prononcés par M. Erdogan à l'occasion d'un meeting politique, sont à l'origine de sa condamnation.
L'ancien maire d'Istanbul avait défendu sa candidature comme légitime en raison de récents changements du code pénal.
M. Erdogan s'était gardé de toute critique contre le système laïc ou les autorités militaires depuis son retour sur la scène politique l'an dernier, lorsqu'il a fondé le parti de la Justice et du Développement (AK). Il avaient également rejeté l'étiquette d'islamiste que lui attachaient ses critiques.
Selon les derniers sondages, l'AK pourrait remporter près de
25% des suffrages aux élections avec les voix des victimes de la
crise économique alors que plusieurs partis actuellement au pouvoir
risquent de perdre la totalité de leurs sièges au parlement.
L'élimination de M. Erdogan va toutefois nuire à
l'AK qui devait très rapidement se choisir un nouveau chef de file
pour aller aux élections.
Une victoire de ce parti pourrait avoir d'importantes répercussions dans ce pays où l'armée se pose en gardienne farouche des principes laïcs de l'Etat et n'hésite pas à intervenir dans la vie politique.
Le Haut conseil électoral a également rejeté plusieurs
autres candidatures vendredi, dont celle de l'ancien Premier ministre islamiste
Necmettin Erbakan et celles de deux membres du DEHAP, le parti démocratique
du Peuple (pro-kurde). Tous trois ont été condamnés
pour sédition par le passé. (AFP, 21 septembre 2002)
Ecevit appelle l'UE à "respecter l'indépendance" de la justice turque
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a appelé l'Union européenne (UE) à "respecter" la "complète indépendance" de la justice en Turquie, après l'interdiction faite par le Haut conseil électoral à plusieurs candidats de se présenter aux élections législatives.
"L'UE devrait prendre en compte le fait que la justice est complètement indépendante en Turquie. Le gouvernement ne peut en aucun cas intervenir dans les affaires judiciaires. Si l'UE veut une véritable démocratie en Turquie, elle devrait respecter l'indépendance de la justice", a dit M. Ecevit à des journalistes.
"J'ai toujours désapprouvé que soient prises des sanctions très dures quand il s'agit de problèmes politiques", a cependant critiqué le Premier ministre.
M. Ecevit réagissait ainsi à la polémique suscitée en Turquie par l'interdiction faite notamment au très populaire dirigeant pro-islamiste turc Recep Tayyip Erdogan de se présenter aux législatives du 3 novembre.
Cette interdiction porte un coup sévère aux efforts du pays pour améliorer la démocratie afin de répondre aux critères d'adhésion à l'Union européenne, estimaient les observateurs turcs samedi.
L'application des réformes adoptées par la Turquie -qui réclame que soit fixée une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion avant le sommet européen de Copenhague de décembre- est examinée à la loupe par l'UE.
Le Haut conseil électoral, dont la décision est sans appel, avait décidé vendredi de rejeter la candidature de M. Erdogan, qui avait été condamné en 1998 pour "incitation à la haine religieuse" pendant un meeting politique.
L'ancien Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan vient également de se voir priver de candidature, étant interdit de toute activité politique jusqu'en 2003, à la suite de l'interdiction de son parti en 1998 pour "activités anti-laïques".
Les candidatures de deux candidats pro-kurdes ont également été
rejetées. (AFP, 22 septembre 2002)
La Turquie n'applique pas les décision de la Cour européenne
Un rapport élaboré par Erik Jurgens, membre de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe félicite les " modifications apportées récemment par la Turquie à sa Constitution et à sa législation ", mais " regrette cependant que nombre de problèmes importants n'aient toujours pas été résolus, notamment le paiement des indemnisations ordonnées par la Cour, le rejugement ou le rétablissement des droits civils et politiques des requérants condamnés à l'issue de procès inéquitables, la liberté d'expression et les dispositions à prendre pour éviter de nouvelles violations par les forces de sécurité - en particulier des articles de la Convention sur le droit à la vie et l'interdiction de la torture "
La Commission note également avec beaucoup d'inquiétude le refus persistant de la Turquie de respecter les arrêts de la Cour dans l'affaire Loizidou, c'est-à-dire d'indemniser une ressortissante chypriote qui n'a plus accès à ses biens situés dans la partie nord de Chypre. Elle estime que ce refus témoigne " du mépris manifeste de la Turquie pour ses obligations internationales ". Le Comité des Ministres est invité à envisager, entre autres mesures, de saisir la somme due sur la contribution de la Turquie au Conseil de l'Europe.
Par ailleurs, à la suite du rapport intitulé " mise en oeuvre des décisions de la Cour européenne des Droits de l'Homme par la Turquie ", une résolution a été adoptée[Discussion par l'Assemblée le 23 septembre 2002 (25ème séance) (voir Doc. 9537, rapport de la commission des questions juridiques et des droits de l'homme, rapporteur: M. Jurgens). Texte adopté par l'Assemblée le 23 septembre 2002 (25ème séance)]. Voici de larges extraits de ce texte disponible dans son intégralité sur le site de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe : www.assembly.coe.int/Mainf.asp
" En dépit des progrès réalisés récemment, [la commission] ne peut que déplorer qu'un certain nombre de problèmes importants n'aient toujours pas été résolus. L'Assemblée renouvelle par conséquent l'appel déjà lancé aux autorités turques pour que celles-ci fassent rapidement en sorte que:
- les modalités de paiement de la satisfaction équitable
respectent les arrêts de la Cour (90 affaires);
- La législation adoptée récemment sur la réouverture
des procès reçoit un effet immédiat et devient applicable
à toutes les affaires pendantes devant le Comité des Ministres
pour contrôle d'exécution, afin qu'il puisse être remédié
aux conséquences des violations constatées;
- Une législation soit adoptée pour permettre l'effacement
immédiat des conséquences des condamnations pénales
emportant violation de la Convention, y compris par le rétablissement
des droits civils et politiques des requérants (18 affaires relatives
à la liberté d'expression);
- De nouvelles mesures d'ordre législatif soient prises rapidement
pour garantir le respect de la liberté d'expression, notamment dans
l'application de la législation antiterroriste;
- De nouveaux progrès soient accomplis afin d'empêcher,
par l'approfondissement de la formation des membres des forces de sécurité
et la mise en place de recours efficaces au pénal et au civil, que
soient commises de nouvelles violations, notamment des articles 2 et 3
de la Convention (respect de la vie et interdiction de la torture) (38
affaires concernant l'action des forces de sécurité);
- Des mesures concrètes soient adoptées dans l'affaire
Chypre c. Turquie, en particulier pour régler le problème
des personnes portées disparues, selon une procédure qui
respecte la Convention, et pour mettre un terme aux violations des droits
des Chypriotes grecs dans le nord de Chypre;
- Les amendements législatifs nécessaires, concernant
l'affaire Zana, soient adoptés sans plus attendre."
De plus, l'Assemblée " déplore vivement que la nouvelle
législation sur la réouverture des procès, adoptée
par la Turquie en août 2002, écarte de manière explicite
toute possibilité de se conformer à l'arrêt de la Cour
dans l'affaire Sadak, Zana, Dicle et Dogan, de sorte que les quatre requérants
continueront à purger la peine de quinze années de prison
qui leur a été infligée à l'issue d'un procès
inéquitable. Elle appuie de tout son poids la ferme demande de la
commission des questions juridiques et des droits de l'homme tendant à
ce qu'il soit remédié d'urgence à la situation des
requérants, soit en rendant cette nouvelle législation immédiatement
applicable à toutes les affaires pendantes, soit en prenant des
mesures ad hoc en faveur des intéressés. S'il n'est pas remédié
à cette situation, l'Assemblée examinera les conséquences
d'un tel refus à sa session d'avril 2003 ". (CILDEKT, 1er octobre
2002)
Des observateurs du Conseil de l'Europe aux élections législatives en Turquie
Le Conseil de l'Europe enverra des observateurs en Turquie à l'occasion des élections législatives du 3 novembre, a annoncé lundi le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
"Il est clair que l'Assemblée parlementaire observera les élections en Turquie", a indiqué M. Peter Schieder lors d'une conférence de presse.
"Depuis octobre 1999, nous avons un nouveau règlement concernant l'observation des élections dans des pays membres. Elle intervient dans trois cas de figure: soit le pays est candidat à l'adhésion au Conseil de l'Europe, soit il s'agit d'un pays qui fait l'objet d'un suivi par le Conseil de l'Europe ou encore parce que nous estimons la situation suffisamment grave ou si le pays nous y invite", a expliqué M. Schieder.
En ce qui concerne la Turquie, "ce pays fait l'objet d'une procédure de suivi et c'est la raison pour laquelle nous nous rendrons sur place", a-t-il ajouté.
La procédure de suivi de l'Assemblée parlementaire permet à l'organisation de surveiller l'application des engagements, notamment au niveau des droits de l'Homme, pris par un pays envers le Conseil de l'Europe lors de son adhésion.
La crise politique en Turquie a incité le parlement à
provoquer des élections législatives anticipées, alors
qu'elles étaient prévues normalement pour avril 2004. (AFP,
23 septembre 2002)
Ankara critique l'envoi d'observateurs du Conseil de l'Europe
La Turquie a fraîchement accueilli mercredi la décision du Conseil de l'Europe d'envoyer des observateurs en Turquie à l'occasion des élections législatives anticipées prévues pour le 3 novembre.
Un porte-parole du ministère de Affaires étrangères, Huseyin Dirioz, a indiqué à la presse que la Turquie s'apprêtait déjà à inviter des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) aux termes d'un accord signé en 1999 et obligeant le Etats membres a autoriser les organes compétents de l'OSCE à suivre les processus électoraux.
"Alors que ceci est en voie d'être fait, il n'est pas nécessaire de répéter la même chose (pour d'autres organisations). D'autant plus que tous les pays du Conseil de l'Europe sont membres de l'OSCE", a-t-il dit.
Le porte-parole a affirmé que des "élections libres en Turquie sont organisées depuis plus d'un demi-siècle". "La Turquie a de l'expérience dans ce domaine (...) et n'a rien à cacher où à se reprocher", a-t-il ajouté.
La Turquie, épinglée régulièrement pour
des atteintes aux droits de l'Homme, souhaite l'ouverture de négociations
pour son adhésion à l'Union européenne. (AFP, 25 septembre
2002)
M. Verheugen: la Turquie doit améliorer la situation des droits de l'homme
Le commissaire européen chargé de l'élargissement Gunter Verheugen a appelé mercredi à Paris la Turquie à améliorer la situation des droits de l'homme "sur le terrain" pour pouvoir prétendre rejoindre l'Union européenne.
"La situation en terme de droits de l'homme doit se modifier. Il faut que la réalité sur le terrain corresponde à la réalité sur le papier", a déclaré M. Verheugen.
"La Turquie a réalisé des progrès étonnants depuis un an et demi", mais "des problèmes restent en souffrance, qu'il faut régler", a-t-il poursuivi.
M. Verheugen a souligné que pour la Commission la date d'ouverture
des négociations d'adhésion "ne pourra être certaine
que lorsque toutes les conditions politiques sont réunies" soutenant
qu'il ne pouvait y avoir aucune dérogation en la matière.
"Nos amis turcs devraient être en mesure de supprimer la
torture, d'ouvrir les portes de leurs prisons pour libérer les prisonniers
de délits d'opinion, dont des journalistes et parlementaires", a-t-il
déclaré.
La Commission européenne doit présenter le 9 octobre ses rapports annuels sur l'état d'avancement des pays candidats à l'UE. La Turquie a le statut de candidat à l'Union, mais n'a pas encore entamé les négociations d'adhésion avec l'Union, ce qu'Ankara réclame pour le sommet de Copenhague.
Evoquant la question de Chypre, M. Verheugen s'est déclaré optimiste sur la possibilité d'un accord entre les parties chypriotes-turques et chypriotes-grecques. "Nous ne l'avons pas encore obtenu mais cet accord est possible", a-t-il dit.
Il a cependant rappelé que l'unification politique de l'île était "souhaitée mais n'était pas une condition préalable" à l'adhésion. "Nous ne pouvons pas faire échouer le traité d'élargissement à cause de la question de Chypre. Un traité qui ne prévoit pas d'adhésion de Chypre ne sera pas ratifité par tous les pays membres", a-t-il expliqué, en faisant allusion à la Grèce, qui défend coûte que coûte une adhésion de Chypre.
L'île méditerranéenne figure dans la première
vague des pays candidats à l'élargissement mais la Turquie
menace d'une crise si l'adhésion de Chypre devait précéder
la réunification de l'île, divisée depuis 1974 à
la suite de l'occupation par l'armée turque de sa partie nord en
réaction à un coup d'Etat des ultranationalistes chypriotes
grecs. (AFP, 25 septembre 2002)
Les Etats-Unis en faveur d'un geste vers l'adhésion de la Turquie
Le coordinateur du département d'Etat américain pour Chypre, Thomas Weston, s'est déclaré en faveur de la fixation par l'UE d'une date d'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie, dans un entretien publié jeudi par le quotidien grec To Vima (pro-gouvernemental).
Tout en soulignant que cette décision revient à l'UE, M. Weston estime que les Quinze doivent "faire tout leur possible pour encourager l'orientation européenne de la Turquie, ce qui inclut une prévision pour la date en temps requis".
Jugeant que la Turquie a réalisé des progrès "très importants" pour se conformer aux critères de Copenhague (notamment sur le respect des droits de l'homme), il estime que si ces réformes se poursuivent et si "d'autres choses concrètes se font, notamment des pas sur Chypre", les Etats-Unis "soutiendront la fixation d'une date".
Dans le cas contraire, nous jugerions "inhabituelle" l'attitude de l'UE, ajoute-t-il.
La Grèce a indiqué début septembre qu'elle serait
favorable à ce pas en avant de l'UE envers la Turquie, à
condition qu'Ankara fasse un effort en vue du règlement du problème
de la division de Chypre. Athènes espère ainsi désamorcer
la crise avec la Turquie que pourrait provoquer un feu vert européen
à l'adhésion de Chypre, sans réunification préalable.
(AFP, 26 septembre 2002)
Les industriels turcs demandent l'aide de la Grèce
Une délégation d'hommes d'affaires turcs, en visite en Grèce, a demandé lundi au Premier ministre Costas Simitis l'appui d'Athènes pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a indiqué l'Agence de presse d'Athènes (ANA, semi-officielle).
A l'issue d'un entretien avec M. Simitis, le chef de la délégation, Tuncay Ozilhan, a remercié le gouvernement grec "pour l'appui qu'il apporte à la Turquie dans son rapprochement avec l'UE en accord avec les critères de Copenhague", a ajouté l'agence.
L'UE a fixé à la Turquie des critères dits "de Copenhague", portant sur le respect des droits de l'Homme et de la démocratie, avant de pouvoir ouvrir des négociations d'adhésion. Mais jusqu'à présent l'UE a refusé de fixer une date au démarrage de ces négociations, estimant que la Turquie n'a pas encore rempli ces critères.
M. Ozilhan a affirmé que la discussion "utile et constructive" avait permis d'aborder plusieurs sujets.
Le président de la Fédération des industriels grecs (SEV), Odysseas Kyriakopoulos qui accompagnait M. Ozilhan a indiqué que la visite de l'Union des industriels turcs entrait dans la perspective de la présidence grecque de l'UE, au premier semestre 2003, et de la demande de la Turquie de commencer des négociations d'adhésion avec l'UE.
La délégation turque se rendra dans le même esprit
dans d'autres capitales européennes pour promouvoir la demande turque,
a ajouté M. Kyriakopoulos. (AFP, 30 septembre 2002)
RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS
Ankara agirait militairement contre une indépendance kurde en Irak
La Turquie est prête à lancer une action militaire à sa frontière si les factions kurdes du nord de l'Irak voisin profitent d'une éventuelle attaque américaine pour se diriger vers l'indépendance, a déclaré dimanche le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu.
"Selon la charte des Nations unies, les pays peuvent parfois mener des opérations sur leurs frontières pour en assurer la sécurité", a-t-il dit à Mengen, une ville du nord-ouest du pays, selon l'agence Anatolia.
Le ministre a rappelé que, dans le passé, l'armée turque avait fréquemment mené des "opérations à la frontière" contre les rebelles kurdes qui combattaient pour une autonomie kurde dans le sud-est de la Turquie.
"Si la Turquie constate une menace potentielle à sa frontière, elle est prête à mener des actions similaires", a-t-il averti.
Sa déclaration intervient deux jours après que le nouveau chef d'état-major de l'armée turque, le général Hilmi Ozkok, a reconnu que son pays était présent militairement dans le nord de l'Irak, sous contrôle kurde, sans donner de détails précis sur cette présence.
Depuis la guerre du Golfe, en 1991, le nord de l'Irak a été soustrait au contrôle de Bagdad et est gouvernée par les deux principales factions kurdes du pays.
La Turquie, un allié essentiel de Washington dans la région, a récemment élevé la voix contre une de ces factions, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), à la suite d'informations de presse selon lesquelles le groupe envisageait de proclamer un Etat kurde indépendant si les Etats-Unis renversaient le régime du président irakien Saddam Hussein.
La Turquie s'oppose vigoureusement à la création d'un tel Etat, craignant que cela ne revigore sa propre rébellion kurde.
Ankara craint également qu'une guerre en Irak n'affaiblisse encore
plus son économie déjà touchée par une crise.
(AFP, 1 septembre 2002)
Ankara se déclare prête à la guerre!
Le ministre turc des Affaires étrangères Sukru Sina Gurel a fait savoir le 9 septembre que son pays avait "achevé ses préparatifs" pour faire face à "toute éventualité" dans la région, en référence à une possible intervention américaine contre l'Irak.
"Nous n'avons aucune carence concernant des préparatifs militaires et diplomatiques", a-t-il notamment déclaré à la chaîne d'information turque NTV.
Le ministre n'a fourni aucune précision sur les préparatifs militaires, mais la Turquie dispose d'importantes forces militaires dans les zones proches de la frontière irakienne et peut rapidement les mobiliser en cas d'opération militaire américaine contre Bagdad.
L'AFP fournit les chiffres suivants concernant la présence de l'Armée turque dans la région:
"Deuxième plus puissant pays de l'Otan en nombre de soldats (650.000 à 700.000) après les Etats-Unis, dont elle est l'alliée traditionnelle et stratégique, la Turquie assure le contrôle de la région au travers de son second corps d'armée, basé à Malatya (sud-est), qui regroupe une centaine de milliers de soldats répartis dans des unités militaires avoisinantes.
"Les sous-composantes de cette armée consistent en divisions (30.000 à 40.000 soldats) basées à Diyarbakir (sud-est), Van (est) et Elazig (est).
"Deux brigades de commandos, dont l'une essentiellement composée de parachutistes, sont déployées dans deux provinces limitrophes de l'Irak : Hakkari et Sirnak.
"Longtemps zone de conflit avec les combattants du PKK, le sud-est et l'est du pays ont été massivement militarisés et accueilleraient quelque 250.000 soldats en temps de paix.
"Une importante base aérienne est située à Diyarbakir où sont déployés une soixantaine de F-16, un chiffre qui peut rapidement doubler grâce à des renforts d'Ankara en temps de guerre, selon les experts.
"A Incirlik, base aérienne turque abondamment utilisée lors de la guerre du Golfe par Américains et Britanniques, sont déployés des appareils américains et britanniques qui ont pour mission le contrôle de la zone d'exclusion aérienne destinée à protéger les Kurdes dans le nord irakien. L'aviation turque y a envoyé un escadron d'appareils KC-135 de ravitaillement en vol.
"La Turquie dispose aussi de deux autres unités redoutables: les forces spéciales, fleuron de l'armée, constituées de deux régiments d'infanterie ultra-secrets qui peuvent être aéroportés en l'espace de quelques heures dans n'importe quelle région de Turquie ou lors de missions spéciales à l'étranger.
"En 1998, c'est une unité de l'un de ces régiments qui avait capturé lors d'une opération éclair dans le nord de l'Irak un important responsable du PKK, Semdin Sakik.
Enfin, l'armée turque est présente aussi avec quelque 5.000 hommes dans le nord de l'Irak, région que Bagdad ne contrôle plus depuis la fin de la Guerre du Golfe en 1991."
Selon le PDK de Massoud Barzani, cette présence militaire turque en Irak s'est récemment renforcée. "Dans les environs de Bamerni, il y a deux douzaines de chars turcs, des militaires et des hélicoptères qui font de temps en temps des sorties", a-t-il déclaré.
Le nouveau chef de l'état-major turc, le général Hilmi Ozkok, a officiellement reconnu cette présence, pour la première fois, fin août.
Les dirigeants turcs pensent qu'un renversement éventuel du régime actuel pourra déboucher sur la création d'un Etat kurde indépendant en Irak. Ils craignent qu'une telle expérience ne serve d'exemple aux Kurdes de Turquie.
Le dimanche dernier, les chefs de deux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui contrôlent le nord de l'Irak ont signé dimanche un accord qualifié d'"historique". Massoud Barzani et Jalal Talabani sont notamment convenus de réactiver le Parlement unifié, issu des élections législatives en 1992, qui ne s'est pas réuni au complet depuis 1996.
Si la Turquie participe aux opérations militaires américaines contre l'Irak, il est évident que les forces armées turques occuperont immédiatement le nord d'Irak, ce afin d'empêcher la proclamation d'un état kurde d'une part, et d'autre part, pour prendre sous contrôle turc les zones Kirkouk et Mossul, riches de pétrole.
En effet, le 22 août, le ministre de la Défense Sabahattin Cakmakoglu a affirmé que la Turquie avait des "intérêts historiques" dans le nord de l'Irak.
"Le nord de l'Irak a été détaché de force
de la Turquie alors qu'elle menait une guerre de libération contre
les pouvoirs occidentaux au début des années 1920 sur les
ruines de l'Empire ottoman," a-t-il souligné.
Bagdad cherche une reprise des pourparlers sur l'Euphrate
L'Irak poursuit ses contacts avec la Syrie et la Turquie en vue d'une reprise des pourparlers sur le partage des eaux de l'Euphrate, a annoncé le ministre irakien de l'Irrigation, Rassoul Abdel Hussein Sawadi, dans une déclaration publiée mercredi à Bagdad.
"L'Irak tente, par la voie diplomatique, d'organiser une réunion ministérielle tripartite avec la Syrie et la Turquie pour reprendre les négociations en vue d'un partage équitable de l'eau", a déclaré le ministre, cité par l'hebdomadaire économique Al-Iqtissadi.
Il a en outre dévoilé un projet de création par l'Irak et la Syrie, d'une société mixte pour l'étude des projets hydrauliques entre les deux pays.
La Turquie a suspendu en 1993 sa participation aux discussions tripartites visant à définir un partage définitif des eaux de l'Euphrate qui prend sa source en Turquie et traverse la Syrie et l'Irak.
Damas et Bagdad affirment que les barrages hydrauliques exécutés ou prévus par la Turquie sur l'Euphrate réduisent son débit, alors qu'Ankara considère qu'ils contribuent au contraire à le régulariser.
Le Tigre et l'Euphrate prennent leurs sources dans les montagnes turques.
Le Tigre coule en Irak après avoir longé la frontière
syro-turque. Ces deux fleuves irriguent l'Irak du nord au sud avant de
former la voie d'eau du Chatt al-Arab, qui se jette dans le Golfe. (AFP,
4 septembre 2002)
Le gouvernement divisé sur l'introduction de visa pour les visiteurs du Golfe
L'imposition de visas pour les visiteurs de six pays du Golfe --une mesure réclamée à la Turquie par l'Union européenne-- a provoqué des divisions au sein du gouvernement turc, a indiqué mercredi un porte-parole à l'issue d'un conseil des ministres.
Le ministre du Tourisme Mustafa Tasar s'est opposé à l'introduction d'un système de visa pour six monarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Koweit, Emirats, Qatar, Oman et Bahrein), arguant que le nombre de touristes en provenance de ces pays avait enregistré une hausse "exceptionnelle" en raison de mesures drastiques de contrôle aux frontières mises en place par les Etats-Unis et les pays européens après les attentats du 11 septembre, a précisé le porte-parole, Yilmaz Karakoyunlu.
Le ministère des Affaires étrangères a envoyé une lettre officielle au ministère du Tourisme expliquant que la Turquie, pays candidat à l'entrée dans l'Union européenne (UE), devait harmoniser sa législation avec celle de l'Union en matière de régime de visa.
"M. Tasar a estimé que cette méthode n'est pas saine en ce qui concerne le tourisme et que la décision devait être revue", a souligné le porte-parole.
La Turquie compte beaucoup sur ses recettes touristiques, l'une de ses principales sources de revenus en devises, alors qu'elle tente de sortir d'une grave crise économique qui l'a plongée, depuis février 2001, dans l'une des pires récessions de son histoire.
Le conseil des ministres n'a pas pu prendre de décision finale en l'absence du ministre des Affaires étrangères Sukru Sina Gurel, actuellement à l'étranger, a ajouté M. Karakoyunlu.
121.000 ressortissants arabes ont visité la Turquie durant les
sept premiers mois de 2002, soit une augmentation de 22% par rapport à
la même période de l'année dernière, selon les
chiffres de l'Union des agences de voyage de Turquie (Tursab). (AFP, 4
septembre 2002)
Un responsable turc appelle à une autonomie pour les Turcomans d'Irak
Le vice-président ultranationaliste du parlement turc Murat Sokmenoglu s'est prononcé vendredi en faveur d'une autonomie pour les Turcomans d'Irak, une minorité turcophone, en réaction aux visées indépendantistes de certaines factions kurdes dans le nord de l'Irak voisin.
Il s'en est vivement pris dans une déclaration écrite,
citée par l'agence Anatolie, à Massoud Barzani, le chef du
Parti démocratique du Kurdistan (PDK), l'une des deux factions kurdes
contrôlant le nord de l'Irak et qui échappe à Bagdad
depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991.
Réagissant à un entretien accordé par M.
Barzani, en froid avec Ankara, à l'hebdomadaire allemand Die Zeit,
où ce dernier menaçait de combattre les troupes turques au
cas où elles interviendraient contre un éventuel Etat indépendant
dans sa région, M. Sokmenoglu a qualifié M. Barzani de "chef
de tribu borné et imprudent".
M. Sokmenoglu, un membre du parti de l'Action nationaliste (MHP, ultranationaliste) qui fait campagne pour les élections législatives du 3 novembre, demande si "à la lumière de ces réalités, il n'est pas temps pour Ankara de déclarer qu'une telle éventualité provoquerait l'instauration d'une région autonome turcomane comprenant la ville de Kirkouk".
Ses propos ne reflètent pas la politique officielle d'Ankara qui estime que les Turcomans doivent avoir leur mot à dire dans la zone, sans pour autant demander d'autonomie pour ce petit groupe.
Le mois dernier, le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu, lui aussi membre du MHP, avait fortement réagi aux suggestions des deux factions kurdes visant à étendre leur contrôle sur la région en cas d'offensive militaire américaine contre l'Irak, notamment aux villes de Kirkouk et Mossoul, riches en pétrole et où vit une forte communauté de Turcomans.
Ces deux villes sont actuellement sous le contrôle du pouvoir central irakien.
La Turquie, alliée stratégique des Etats-Unis, s'inquiète
en fait de la création possible d'un Etat kurde dans le nord de
l'Irak, estimant que celui-ci réveillerait les aspirations séparatistes
de ses propres Kurdes. (AFP, 6 septembre 2002)
La Turquie a suspendu ses importations de gaz iranien
La Turquie a suspendu en juin ses importations de gaz iranien en raison de sa mauvaise qualité, a annoncé lundi le ministre turc de l'Energie Zeki Cakan.
Ces importations sont suspendues depuis le 24 juin, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse, tout en affirmant qu'elles reprendraient "dès que la composition du gaz livré par la partie iranienne sera conforme aux clauses du contrat conclu entre les deux pays".
Il a précisé que les discussions se poursuivaient.
Les livraisons de gaz depuis la ville iranienne de Tabriz (nord-ouest) vers Ankara, plusieurs fois retardées, avaient finalement débutées en décembre 2001.
Les deux pays avaient signé en 1996 un contrat de 20 milliards de dollars prévoyant que l'Iran livrerait du gaz à la Turquie pour une durée de 22 ans.
La livraison devait débuter en 1999, mais la Turquie n'avait pas achevé à temps la construction de sa partie du gazoduc et il avait été décidé de reporter l'inauguration du gazoduc et d'étendre la durée du contrat de 22 à 25 ans.
A partir de 2002 l'Iran devait livrer 4 milliards de m3 de gaz par an pour atteindre graduellement 10 milliards de m3 en 2007.
Ce contrat avait été dénoncé par le gouvernement américain comme contraire aux sanctions imposées à l'Iran.
Le ministre turc a en outre indiqué que son pays commencerait en octobre à importer du gaz naturel russe dans le cadre du projet de gazoduc russo-turc "Blue Stream".
A la suite de discussions avec les autorités russes il a été décidé, a précisé M. Cakan, que la Russie livrerait cette année autant de gaz que souhaité par la Turquie et 2 milliards de m3 de gaz en 2003. Le contrat prévoyait initialement des livraisons de l'ordre de 8 milliards de dollars par an.
Ce gazoduc long de 1.213 kilomètres, reliant le terminal russe
d'Izobilnoy au port turc de Samsun (nord) à travers la mer Noire,
a été critiqué en Turquie car il accroît la
dépendance vis-à-vis de la Russie en matière de fourniture
de gaz. (AFP, 9 septembre 2002)
L'Iran défend la qualité de son gaz, critiquée par la Turquie
Le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar-Zangheneh a défendu le gaz de son pays contre les critiques de la Turquie qui a suspendu ses importations en raison de sa mauvaise qualité, rapporte mardi la radio.
"C'est faux et notre gaz n'a absolument aucun problème de qualité", a affirmé le ministre, cité par la radio.
"L'Iran est prêt à recourir à l'avis des experts internationaux professionnels pour confirmer la qualité de notre gaz", a souligné M. Zangheneh, estimant que cette suspension "semble être justifiée par la baisse de la croissance économique en Turquie".
Il a ajouté que les contrats entre les deux pays prévoyaient une "solution pour les éventuels conflits".
"Il ne semble pas que l'arrêt des importations profite à la Turquie notamment en raison de la clause livraison ou paiement des contrats", a ajouté le ministre, sans autre précision.
Le ministre turc de l'Energie Zeki Cakan a annoncé lundi que son pays avait arrêté ses importations depuis le 24 juin.
Les deux pays avaient signé en 1996 un contrat de 20 milliards de dollars prévoyant que l'Iran livrerait du gaz à la Turquie pour une durée de 22 ans.
La livraison devait débuter en 1999, mais la Turquie n'avait pas achevé à temps la construction de sa partie du gazoduc et il avait été décidé de reporter l'inauguration du gazoduc et d'étendre la durée du contrat de 22 à 25 ans.
Les livraisons de gaz depuis la ville iranienne de Tabriz (nord-ouest) vers Ankara, plusieurs fois retardées, avaient finalement débutées en décembre 2001.
A partir de 2002 l'Iran devait livrer 4 milliards de m3 de gaz par an
pour atteindre graduellement 10 milliards de m3 en 2007. (AFP, 9 septembre
2002)
Verheugen aux Chypriotes : il est "tard, mais pas encore trop tard"
Le commissaire européen à l'Elargissement, Günter Verheugen, a estimé mardi qu'il était "tard, mais pas encore trop tard" pour qu'un accord sur la réunification de Chypre soit conclu à temps pour la fin prévue des négociations d'adhésion à l'UE, en décembre.
Le commissaire a exprimé son espoir à cet égard que les élections législatives anticipées en Turquie, le 3 novembre, permettront l'accession au pouvoir d'un gouvernement "stable" à Ankara, au "calendrier pro-européen".
"Il est tard, mais il n'est pas encore trop tard", a lancé Günter Verheugen devant la commission des Affaires étrangères du parlement européen, à Bruxelles. "Nous constatons avec une inquiétude croissante que le temps commence à passer très vite", a-t-il cependant poursuivi.
M. Verheugen a manifestement choisi d'augmenter la pression à propos de Chypre, à moins de quatre mois de la fin prévue des négociations d'élargissement à l'Union européenne, en décembre.
L'appel du commissaire intervient aussi au moment où Chypriotes grecs et Chypriotes turcs ont repris leurs pourparlers inter-communautaires sur la réunification de l'île.
Chypre est divisée depuis 1974 à la suite de l'occupation par l'armée turque de sa partie nord, en réaction à un coup d'Etat des ultranationalistes chypriotes grecs partisans d'un rattachement de Chypre à la Grèce.
"Plus que jamais, nous sommes convaincus de notre désir de voir Chypre devenir membre sur la base d'une solution politique du conflit. Les Chypriotes turcs sont ceux qui ont le plus à perdre si on ne parvient pas à un accord politique et ce sont eux qui ont le plus à gagner si Chypre devient membre sur la base d'un accord politique", a souligné le commissaire Verheugen.
Il a néanmoins réitéré la position de l'Union européenne selon laquelle un accord entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs ne constituait pas une "pré-condition" pour que Nicosie adhère à l'Union.
L'Union peut "réagir de façon adéquate" en cas d'accord sur la réunification de l'île, "même s'il s'agit que d'un accord de principe, et même s'il est très tardif", a relevé le commissaire.
Un accord sur Chypre, a expliqué cependant Günter Verheugen, ne doit pas se contenter de la création d'une "instance centrale apparente". Celle-ci, a-t-il dit, doit bénéficier de "possibilités d'action".
"Nous avons besoin d'(une île de) Chypre qui parle d'une seule voix dans les institutions européennes. Nous avons besoin de structures étatiques suffisamment fortes pour mettre en oeuvre le droit communautaire dans toute l'île", a-t-il poursuivi.
Il appartiendra aux chefs d'Etat et de gouvernement européens de prendre la décision finale sur la candidature de Chypre, a rappelé Günter Verheugen.
A propos de la Turquie, le commissaire européen a exprimé l'espoir que les élections du 3 novembre puissent permettre de faire bouger "de nouveau" les choses sur Chypre.
M. Verheugen a espéré après les élections "un gouvernement stable, qui poursuivra un calendrier orienté sur les réformes et pro-européen".
Le rapport d'évaluation de la Commission européenne sur les pays candidats à l'Union, attendu le 16 octobre, examinera en ce qui concerne la Turquie "de façon détaillée" les réformes engagées cet été par Ankara. Ces réformes "doivent être concrétisées par des lois" et être mises en oeuvre par les "autorités compétentes", a souligné M. Verheugen.
Ankara réclame de l'Union une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion.
Pour les autres pays candidats, le rapport d'évaluation de la
Commission comprendra des "recommandations très claires" en direction
des Quinze sur les pays en état de terminer les négociations
d'adhésion pour décembre. (AFP, 10 septembre 2002)
La Turquie opposée à une indépendance pour les Kurdes irakiens: Ecevit
La Turquie s'opposera à toute velléité d'indépendance des Kurdes du nord de l'Irak au cas où une intervention américaine entraînerait l'éclatement de ce pays, a affirmé jeudi le Premier ministre Bulent Ecevit.
"Nous leur disons très clairement que nous ne les laisserons pas s'amuser avec la Turquie," a affirmé M. Ecevit lors d'une interview à la chaîne de télévision NTV.
Ankara craint que les Kurdes irakiens, qui jouissent d'une très large autonomie depuis le retrait des forces de Bagdad à la fin de la guerre du Golfe en 1991, ne déclarent leur indépendance au cas où le régime de Saddam Hussein serait renversé.
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, qui se partagent le contrôle du nord de l'Irak, ont démenti vouloir l'indépendance sans pour autant calmer les inquiétudes d'Ankara.
La Turquie craint qu'une indépendance des Kurdes d'Irak n'incite ses propres Kurdes à renouer avec une rébellion autonomiste qui a fait plus de 30.000 jusqu'en 1999.
La Turquie a récemment reconnu avoir déployé des
forces militaires dans le nord de l'Irak. (AFP, 12 septembre 2002)
Des partis kurdes et turkmènes d'Irak dénoncent "les menaces" turques
Quatre partis représentant la minorité turkmène dans le nord de l'Irak et des partis kurdes ont dénoncé "les menaces" turques d'intervenir contre toute option d'indépendance kurde, selon un communiqué commun parvenu jeudi à l'AFP.
Le Parti de l'unité turkmène, le parti de la confrérie turkmène, le Parti démocratique turkmène et l'Association culturelle turkmène ont affirmé qu'ils "résisteront avec acharnement à toute menace turque contre la région" du Kurdistan, selon le texte.
Parmi les 16 partis ou factions kurdes qui ont signé le communiqué, figurent le Mouvement islamiste du Kurdistan et le Parti mésopotamien démocratique (chrétien).
Après avoir dénoncé "les menaces" turques, ces partis et mouvements se sont déclarés "favorables au changement (de régime) en Irak à condition que cela mène à (un système) démocratique, pluraliste et fédéral".
Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a déclaré jeudi qu'Ankara s'opposerait à toute velléité d'indépendance des Kurdes du nord de l'Irak au cas où une intervention américaine entraînerait l'éclatement de ce pays.
"Nous leur disons très clairement que nous ne les laisserons pas s'amuser avec la Turquie," a dit M. Ecevit lors d'une interview à la chaîne de télévision NTV.
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, qui se partagent le contrôle du nord de l'Irak, dont le contrôle échappe au pouvoir de Bagdad depuis 1991, ont démenti vouloir l'indépendance, sans pour autant calmer les inquiétudes d'Ankara.
La Turquie craint qu'une indépendance des Kurdes d'Irak n'incite ses propres Kurdes à renouer avec une rébellion autonomiste.
Pour sa part, le ministre turc de la Défense Sabahattin Cakmakoglu
a affirmé le 1er septembre que son pays était prêt
à lancer une action militaire à sa frontière si les
factions kurdes du nord de l'Irak voisin profitaient d'une éventuelle
attaque américaine pour se diriger vers l'indépendance. (AFP,
12 septembre 2002)
Annulation de manoeuvres en Grèce en raison d'un désaccord avec l'OTAN
Le chef de l'état major grec a annoncé vendredi l'annulation d'une partie des manoeuvres "Destined Glory-02" de l'OTAN qui devaient se dérouler en Grèce entre 18 et 24 octobre en raison d'un désaccord avec le commandement sud de l'OTAN (AFSOUTH) basé à Naples (Italie).
A la suite des commentaires de la presse grecque imputant cette annulation aux relations entre la Grèce et la Turquie, pays participant à ces manoeuvres en tant que membre de l'OTAN, le porte-parole du chef d'état major grec, Nikolaos Zachariadis, a insisté sur le fait qu'il s'agissait "d'un désaccord entre la Grèce et l'OTAN".
Ce désaccord porte "sur les modalités de la planification" de ces manoeuvres annuelles de trois armes en Méditerranée centrale avec la participation de treize pays de l'OTAN, a-t-il indiqué à l'AFP.
Alors que la dernière partie de ces manoeuvres devait se dérouler en mer Ionienne (ouest) dans la limite des zones d'informations de vol (FIR) d'Athènes, "la Grèce avait demandé le dépôt d'un plan de vol par les participants en vertu de la réglementation de l'Organisation internationale de l'aviation civile (ICAO), ce qui n'a pas été accepté par l'OTAN", a-t-il expliqué.
Il y a deux ans, pendant les mêmes manoeuvres de l'OTAN dans la
région, la Grèce s'était retirée, trois jours
avant leur terme, lors du déroulement des exercices sur le sol turc,
à la suite d'un différend sur l'utilisation de couloirs aériens
par des avions de chasse grecs près des côtes turques en mer
Egée. (AFP, 13 septembre 2002)
Efforts des deux factions kurdes irakiennes pour appliquer leur accord de paix
Les deux principales factions kurdes rivales, qui contrôlent le nord de l'Irak, ont tenu une réunion dimanche pour activer l'application d'un accord signé récemment par leurs chefs, a-t-on appris auprès de l'une d'elles.
Les bureaux politiques de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, de Jalal Talabani) et du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, de Massoud Barzani) ont examiné, à Koi Sanjak, un "mécanisme" pour lancer le travail des quatre commissions conjointes, mises en place lors de la signature le 8 septembre de l'accord, a indiqué un responsable de l'UPK.
MM. Barzani et Talabani avaient alors décidé de réactiver le Parlement unifié, qui doit reprendre le 4 octobre à Erbil ses réunions en présence des représentants des deux partis.
Les résultats de la réunion de dimanche devront alors être soumis au Parlement, qui ne s'est pas réuni au complet depuis 1996.
Les deux groupes avaient organisé en 1992 des élections législatives et formé un gouvernement, non reconnu sur le plan international. Cependant, des combats les ont opposés depuis 1994 et chaque formation a proclamé son propre "gouvernement" en 1996.
L'accord du 8 septembre devrait "mettre fin à tous leurs différends et régler les questions en suspens de l'accord de paix" signé en septembre 1998 à Washington.
L'une des commissions conjointes devra assurer le suivi de "la normalisation totale" entre les deux factions, notamment la réouverture de leurs bureaux respectifs et le retour des déplacés.
La deuxième commission est chargée de "formuler une vision conjointe concernant l'avenir du régime fédéral en Irak". La troisième a pour mission d'"unifier les positions à l'égard des menaces à la sécurité du Kurdistan" et la quatrième de "définir une politique commune à l'égard des pays de la région et de la communauté internationale".
Par ailleurs, M. Barzani, cité par le quotidien koweitien Al-Qabas, a affirmé que les Etats-Unis avaient informé les partis kurdes irakiens de leur décision de changer le régime à Bagdad.
"Tout ce qu'ils (le Américains) disent, c'est qu'ils ont pris la décision de changer le régime, mais ils ne nous ont pas dit comment", a-t-il déclaré.
"Ils ne sont pas entrés dans les détails. Ils nous ont seulement informés de leur décision de changer le régime au moment adéquat (...) mais n'ont pas précisé quand ou comment", a-t-il répété.
M. Barzani a d'autre part mis en garde l'Iran et la Turquie contre une
intervention en Irak, en cas d'attaque américaine. Selon lui, une
telle intervention sera "coûteuse" pour les deux pays et se répercutera
sur leur sécurité et leur stabilité. (AFP, 15 septembre
2002)
Contentieux gazier irano-turc : Téhéran prône une mission technique
Le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar-Zangheneh a prôné lundi la mise en place d'une mission technique indépendante qui se pencherait sur les critiques de la Turquie, qui a suspendu ses importations de gaz iranien sous prétexte de sa mauvaise qualité.
"Nous sommes en faveur d'une mission technique indépendante", a déclaré le ministre, cité par la radio iranienne. Il a menacé une nouvelle fois d'invoquer les clauses du contrat relatifs aux éventuels contentieux entre les deux pays.
Le contentieux est de "nature strictement technique et économique", a affirmé M. Zangheneh.
Il avait déjà prévenu dimanche que son pays pouvait réclamer des indemnités à la Turquie si celle-ci maintenait sa suspension des importations de gaz iranien.
Le ministre turc de l'Energie Zeki Cakan a révélé le 9 septembre la suspension des importations de gaz iranien effective depuis le 24 juin et indiqué qu'elles reprendraient quand la composition du gaz serait "conforme aux clauses du contrat conclu entre les deux pays".
Les livraisons par le gazoduc reliant la ville iranienne de Tabriz (nord-ouest) à Ankara ont débuté en décembre 2001 avec un retard de deux ans sur le calendrier prévu, la Turquie n'ayant pas achevé à temps la construction de sa partie du gazoduc et les deux pays connaissant de sérieux différends techniques.
Le contrat signé en 1996 malgré l'opposition des Etats-Unis portait sur un montant de 20 milliards de dollars et une durée augmentée de 22 à 25 ans à la suite du retard pris dans l'achèvement du gazoduc.
A partir de 2002, l'Iran devait livrer 4 milliards de m3 de gaz par
an pour atteindre graduellement 10 milliards de m3 en 2007. (AFP, 16 septembre
2002)
Bientôt un téléphone rouge entre ministères turc et grec de la Défense
Les ministres turc et grec de la Défense ont annoncé lundi l'installation "dans les plus brefs délais" d'une ligne de téléphone directe entre eux dans le cadre de l'établissement de mesures de confiance entre les deux pays.
"La décision a été confirmée par écrit aujourd'hui", a expliqué le ministre turc Sabahattin Cakmakoglu lors d'une conférence de presse à Istanbul en compagnie de son homologue grec Yannos Papantoniou.
"Il ne reste que des questions techniques à régler, cela devrait être fait dans les plus brefs délais", selon M. Cakmakoglu.
"Cela permettra de promouvoir la confiance entre nos deux pays", a pour sa part commenté le ministre grec, ajoutant que c'était "la première fois qu'une telle mesure est prise entre la Grèce et la Turquie."
Selon M. Papantoniou, "il est important d'éviter que des tensions s'accumulent entre deux pays amis comme la Grèce et la Turquie, partenaires au sein de l'OTAN et peut-être bientôt au sein de l'Union Européenne".
Certes, les deux voisins "n'ont pas progressé sur les principaux sujets" qui les divisent, mais cette mesure illustre le "réchauffement de l'atmosphère" et permettra de dépasser "certains incidents négatifs et non souhaités" survenus par le passé, selon M. Papantoniou.
"Il est important de pouvoir communiquer directement dès qu'un problème survient", a ajouté le ministre grec.
Les deux pays entretiennent plusieurs différends, dont la délimitation du plateau continental en mer Egée, qui a valu la semaine dernière le retrait de la Grèce de manoeuvres conjointes, deux ans après un incident similaire portant sur la délimitation des couloirs aériens pour les exercices.
Les deux ministres s'exprimaient à l'occasion d'une rencontre quadripartite avec les ministres de la Défense de Bulgarie et de Roumanie au sujet de leur candidature à l'intégration de l'OTAN, soutenue par Athènes et Ankara.
Ce mini-sommet régional fait suite à une rencontre entre les ministres des Affaires Etrangères de ces pays, sur ce même sujet, dans la capitale grecque en mars dernier.
En clôture de cette rencontre, les quatre ministres de la Défense se sont félicités dans un communiqué des "performances" de Sofia et Bucarest pour remplir les conditions d'entrée dans l'alliance.
Ils ont estimé que ces deux pays étaient "éligibles", au vu de leur participation aux opérations en Europe du sud-est, en Afghanistan et dans la lutte contre le terrorisme.
"Notre espoir est que la Roumanie et la Bulgarie seront invités
à intégrer l'OTAN au sommet de Prague" en novembre, a dit
l'hôte de la rencontre Sabahattin Cakmakoglu, promettant la poursuite
de "l'esprit quadripartite" au-delà de cette date. (AFP, 16 septembre
2002)
La menace américaine pèse sur le commerce transfrontalier de pétrole
Quelque 500 camions-citernes transitent chaque jour par l'unique poste-frontière entre l'Irak et la Turquie, faisant vivre toute une région qui craint les retombées économiques d'une possible intervention américaine.
"Si les Américains frappent Saddam (Hussein), nous mourrons de faim, c'est sûr", assure Musa Polat, un de ces conducteurs de camions qui vont jusqu'à Mossul, en zone contrôlée par l'administration centrale irakienne, pour y prendre livraison de brut.
Le commerce pétrolier entre l'Irak et la Turquie est désormais presque la seule ressource de cette région déjà mise à mal par l'embargo de l'ONU instauré après la guerre du Golfe.
Comme des dizaines de ses collègues qui forment une longue file, Musa Polat attend de pouvoir passer en Irak, d'où il reviendra avec 24 tonnes de brut. Une navette dure environ deux semaines.
M. Polat indique n'avoir observé aucune crispation particulière à cause des menaces américaines ni dans le nord de l'Irak, région administrée depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991 par deux factions kurdes, ni dans le sud contrôlé par Bagdad.
Le commerce de pétrole se fait conformément au programme de l'ONU pétrole contre nourriture, une dérogation à l'embargo imposé à l'Irak depuis 1990 après son occupation du Koweït et grâce à un accord conclu entre Ankara et Bagdad, affirme Resul Celik, sous-préfet de Habur.
Le commerce de mazout, longtemps pratiqué entre les deux pays et toléré par l'ONU pour compenser les pertes subies par la Turquie en raison de l'embargo, a brutalement cessé à la fin 2001, avant de reprendre très brièvement en février dernier.
Les autorités turques affirment que c'est l'Irak qui refuse désormais de livrer du mazout aux Kurdes, qui le revendaient aux Turcs.
La Turquie évalue à environ 40 milliards de dollars ses pertes engendrées par l'embargo. Auparavant, Bagdad était un important partenaire économique d'Ankara.
A leur retour en territoire turc, les camions-citernes sont soigneusement contrôlés par les autorités qui vérifient la qualité du pétrole avant de permettre aux conducteurs d'ammener leur précieuse cargaison à deux raffineries situées à Batman (sud-est) et Iskenderun (sud).
Le brut de mauvaise qualité est renvoyé. "Mais c'est très rare", souligne M. Celik.
Mais ce commerce réduit de pétrole est loin de remplacer économiquement celui du mazout qui avait donné un certain essor à la région.
La disparition de ce commerce lucratif a porté un coup très dur aux quelque 50.000 camionneurs turcs qui échangeaient des vivres contre le mazout. La plupart ont perdu leur emploi.
Ce commerce constituait la principale source de revenus de près d'un million de personnes dans cette région défavorisée de Turquie, selon les responsables locaux.
Des camions qui revenaient autrefois avec du mazout sont abandonnés à la rouille sur les bords de l'ancienne route de la soie menant à Habur, bordée de villages fantômes, dont de nombreux petits magasins ont fermé.
La Turquie est opposée à une intervention militaire de son allié stratégique -les Etats-Unis- contre son voisin du sud, craignant que ceci n'aggrave encore la récession et ne réveille les aspirations séparatistes des populations kurdes.
"La guerre du Golfe avait poignardé la zone, une nouvelle opération
va l'anéantir", affirme Murat, dans une épicerie de Silopi,
près de la frontière. (AFP, 19 septembre 2002)
La Turquie n'entend pas prolonger son mandat à la tête de l'ISAF
La Turquie n'entend pas prolonger au-delà de décembre son mandat à la tête de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan, a affirmé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Sukru Sina Gurel.
"Une extension du mandat est hors de question", a affirmé M. Gurel à la presse, à son retour des Etats-Unis, où il participait à la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU.
La Turquie, seul membre musulman de l'OTAN, a remplacé la Grande-Bretagne à la tête de l'ISAF en juin dernier pour une période de six mois. Son mandat s'achève le 20 décembre.
La Turquie continuera toutefois a participer à l'ISAF sous un autre commandement, a ajouté le ministre.
Les gouvernements allemand et néerlandais doivent discuter la semaine prochaine d'un éventuel commandement commun de l'ISAF, avait indiqué jeudi le ministre allemand de la Défense Peter Struck.
Des discussions en ce sens sont en cours au niveau international, selon
M. Struck, qui a souligné que l'engagement des soldats allemands
à l'étranger est soumis à l'approbation du Bundestag,
la chambre basse du Parlement. (AFP, 20 septembre 2002)
Ankara: L'adhésion de Chypre à l'UE "renversera les équilibres dans la région"
L'adhésion de Chypre à l'Union européenne "provoquera de grands problèmes et renversera les équilibres dans la région", a estimé le ministre turc des Affaires étrangères, Sukru Sina Gurel, dans un entretien publié samedi dans le quotidien grec Ta Néa.
"Il est certain que l'adhésion de Chypre, la dite République de Chypre, avec l'entrée de la partie grecque de l'île dans l'UE va provoquer de grands problèmes dans la région", a indiqué M. Gurel.
"J'espère que nous n'allons pas entrer dans une telle phase, car tout le monde doit savoir qu'une tel pas de la part de l'UE renversera les équilibres dans la région et créera une athmosphère nouvelle qui ne sera pas du tout positive", a-t-il souligné.
M. Gurel a dit craindre que les relations gréco-turques soient affectées "d'une manière négative" en cas d'adhésion de Chypre.
Chypre figure dans la première vague des dix pays candidats à l'élargissement de l'UE, dont le feu vert à l'adhésion doit être donné en décembre au sommet de Copenhague.
La Turquie avait déjà agité la menace d'une crise si l'adhésion de Chypre devait précéder la réunification de l'île divisée depuis 1974 à la suite de l'occupation par l'armée turque de sa partie nord en réaction à un coup d'Etat des ultranationalistes chypriotes grecs.
Pour la future présidence grecque à l'UE, l'adhésion
de Chypre est "la première priorité" en dépit des
problèmes posés par les discussions interchypriotes entamées
en janvier sous l'égide de l'ONU, et du risque d'une crispation
d'Ankara face aux réticences de l'UE à lui ouvrir la porte.
(AFP, 21 septembre 2002)
L'UPK le PDK élaborent un projet de Constitution irakienne
Les deux principales factions kurdes rivales, qui contrôlent le nord de l'Irak, ont annoncé mardi l'élaboration d'un projet d'une Constitution instaurant un système fédéral en Irak.
L'Union patriotique du Kurdistan (UPK, de Jalal Talabani) et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK, de Massoud Barzani) ont précisé que "la commission conjointe chargée d'élaborer un projet de Constitution pour l'Irak, transformant ce pays en un Etat fédéral, a achevé ses travaux", ont indiqué à l'AFP des sources au sein de la commission.
En vertu de ce projet, "l'Irak serait formé de deux régions, une arabe et une autre kurde, avec la garantie de tous les droits des autres ethnies et minorités vivant en Irak".
Selon les mêmes sources, la commission, qui s'est réunie les 18 et 23 septembre, a "réexaminé et amendé un ancien projet élaboré par le PDK au début de l'année, pour qu'il soit proclamé au nom des deux partis".
Les deux factions ont également finalisé "un projet de Constitution pour la région du Kurdistan" devant faire partie de l'Irak, qui sera appelé "République fédérale irakienne".
Selon les mêmes sources, les deux projets seront présentés à la prochaine conférence de l'opposition irakienne, prévue en octobre. Auparavant, ils seront présentés au parlement kurde unifié, lors de sa réunion prévue le 4 octobre.
MM. Talabani et Barzani avaient ont signé le 8 septembre un accord, qualifié d'"historique" pour régler leurs différends, en particulier par la réactivation du Parlement unifié.
Le PDK et l'UPK se partagent le contrôle du nord de l'Irak depuis qu'il a échappé à l'autorité de Bagdad en 1991. La première formation tient le secteur proche de la Turquie, alors que la deuxième contrôle la partie est de ce territoire, frontalière de l'Iran.
Ils avaient organisé en 1992 des élections législatives et formé un gouvernement, non reconnu sur le plan international, au sein duquel ils se partageaient les sièges à égalité.
Cependant, des combats ont opposé les deux parties depuis 1994,
faisant plus de 3.000 morts, et chaque formation a proclamé son
propre "gouvernement" en 1996. (AFP, 24 septembre 2002)
Inauguration de la partie turque de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan
Le vice-Premier ministre turc Mesut Yilmaz a inauguré jeudi la construction de la partie turque de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui transportera le pétrole azerbaïdjanais de la Caspienne au terminal méditerranéen de Ceyhan (sud), lieu de la cérémonie.
"La Turquie est devenue le couloir énergétique reliant l'Orient et l'Occident", a lancé M. Yilmaz, insistant sur la richesse qu'apporterait le transit du pétrole de la mer Caspienne à la région de Ceyhan et à la Turquie toute entière.
La manne que percevra Ankara se situe "entre 200 et 300 millions de dollars par an", et fera travailler 3.000 personnes dans la région, a déclaré le ministre turc de l'Energie Zeki Cakan en direct à la télévision nationale TRT.
La ministre d'Etat Tayyibe Gulek, pour sa part, a souligné que la réalisation de ce projet protègerait la ville d'Istanbul d'un surplus de transit de super-tankers qui menacent sa sécurité en raison de l'étroitesse du détroit du Bosphore.
La cérémonie s'est déroulée en présence de Gökhan Bildaci, directeur général de la société pétrolière turque Botas et de l'ambassadeur britannique Peter Westmacott.
Les présidents azerbaïdjanais Heydar Aliev, géorgien Edouard Chevardnadzé et turc Ahmet Necdet Sezer avaient lancé officiellement les travaux de construction côté azerbaïdjanais le 18 septembre.
Une fois achevé - début 2005, selon ses promoteurs - l'oléoduc transportera un million de barils par jour. Il s'étendra sur 1.750 km, de la côte azerbaïdjanaise de la Caspienne jusqu'au nouveau terminal turc de Ceyhan, en passant par la Géorgie.
Le nouvel pipeline doit coûter, une fois terminé, 2,95
milliards de dollars, déboursés par un consortium international
comprenant la société d'Etat azerbaïdjanaise SOCAR et
les grandes compagnies étrangères, BP, Statoil, Unocal, TPAO,
Eni-Agip, TotalFinaElf, Itochu et Amerada Hess. (AFP, 26 septembre 2002)
La Turquie mécontente des projets kurdes en Irak
La Turquie a mis en garde vendredi les Kurdes irakiens contre toute tentative d'imposer aux autres groupes ethniques de la région leur projet de "république fédérale irakienne" en cas d'implosion du régime de Bagdad.
"C'est notre souhait sincère qu'aucun groupe en Irak ne cherchera à imposer à d'autres ce qu'il considère être à son avantage", a affirmé à la presse Tacan Ildem, le porte-parole du président Ahmet Necdet Sezer.
"Il est important que tous les groupes ethniques qui forment le peuple irakien aient un poids égal pour déterminer l'avenir de l'Irak," a ajouté M. Ildem.
Les deux principales factions kurdes --le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani-- ont récemment rédigé un projet de constitution pour une "république fédérale irakienne" qui reconnaîtrait notamment une région autonome kurde dans le nord du pays.
Une grande partie de la région kurde du nord de l'Irak échappe déjà, et ce depuis 1991, au contrôle de Bagdad.
La Turquie, qui craint que les Kurdes de cette région ne soient tentés par une sécession au cas où les Etats-Unis feraient tomber le régime de Saddam Hussein, a déjà averti qu'elle ne tolérerait pas un état kurde indépendant à sa frontière.
Contre les projets séparatistes kurdes, Ankara fait valoir les
droits de la minorité turkmène dans le nord de l'Irak, estimant
qu'elle forme une majorité dans la région pétrolière
de Kirkouk. (AFP, 27 septembre 2002)
La substance saisie en Turquie n'est pas de l'uranium
La substance saisie par les gendarmes turcs samedi dans le sud-est de la Turquie n'est pas de l'uranium mais des métaux sans danger, a déclaré un expert turc du centre des recherches nucléaires d'Istanbul.
"Le produit que nous avons analysé n'est pas de l'uranium et n'est pas radioactif", a dit le docteur Guler Koksal, cité lundi soir par l'agence Anatolie.
Il s'est avéré au terme de l'analyse que la substance saisie est composée de fer, zinc, zirconium et manganèse soulignant que cette combinaison d'éléments "ne peut absolument pas causer de danger", a-t-elle précisé.
Les gendarmes turcs avaient saisi le produit dans la ville de Sanliurfa (sud-est), proche de la frontière syrienne. Initialement l'agence Anatolie avait affirmé en citant des sources policières que l'uranium saisi pesait quinze kilos. Mais les autorités turques ont précisé par la suite que la matière radioactive ne dépassait pas une centaine de grammes et qu'elle était contenue dans un coffret en plomb pesant au total une quinzaine de kilos.
Cette saisie est intervenue après la publication la semaine dernière du dossier britannique contre l'Irak, voisin du sud de la Turquie, dans lequel Londres accuse Bagdad de tenter de se procurer de l'uranium d'Afrique du sud pour un programme nucléaire militaire.
La saisie en Turquie d'uranium est également venue éveiller les soupçons des autorités américaines qui ont indiqué dimanche s'intéresser à l'affaire, selon la voix d'un porte-parole de la Maison Blanche. (AFP, 1 octobre 2002)
Américains et Irakiens courtisent la Turquie
Un émissaire américain de haut niveau et le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz étaient lundi tous deux à Ankara pour tenter de rallier la Turquie à leur cause.
La secrétaire d'Etat adjointe chargée de l'Europe et de l'Asie centrale, Elizabeth Jones, s'est entretenue dans la matinée avec le ministre des Affaires étrangères Sukru Sina Gurel et devait rencontrer dans l'après-midi le général Yasar Buyukanit, le numéro deux de l'Etat-major.
M. Aziz, arrivé quant à lui en milieu d'après-midi, devait s'entretenir mardi avec le Premier ministre Bulent Ecevit et le Président Ahmet Necdet Sezer.
"Londres et Washington basent leurs menaces sur des prétextes sans fondements (...). Dire que l'Irak constitue une menace pour les Etats-Unis est ridicule", a déclaré M. Aziz en arabe à son arrivée à Ankara.
"L'Irak a pris une décision très honnête et juste d'inviter les inspecteurs (de l'ONU). Ceci prouve que l'Irak dit la vérité et n'a pas d'armes de destruction massive," a-t-il ajouté s'agissant du retour dans son pays des inspecteurs en désarmement de l'ONU.
S'exprimant dans la matinée, Mme Jones avait pour sa part indiqué à la presse que ses entretiens avaient porté sur le projet de résolution du conseil de sécurité de l'ONU visant à s'assurer de l'entière coopération de l'Irak en matière de désarmement.
"Nous sommes résolument d'accord avec la Turquie quant à l'importance d'obtenir une nouvelle résolution (du conseil de sécurité) afin de convaincre l'Irak qu'il est terriblement important pour la communauté internationale que l'Irak remplisse ses obligations," a affirmé Mme Jones.
"Il ne s'agit pas seulement d'obtenir un retour (en Irak) des inspecteurs. Il s'agit d'obtenir un désarmement en Irak," a-t-elle ajouté.
La visite des deux émissaires étrangers intervient alors que le gouvernement turc vient de se prononcer contre une intervention militaire américaine, par peur d'une déstabilisation de la région et de nouveaux revers économiques.
Durant leurs entretiens avec Mme Jones, les responsables turcs ont d'ailleurs mis l'accent sur les risques de hausse du prix du pétrole et de baisse du tourisme et des investissements étrangers en cas d'opération militaire américaine dans la région, selon l'agence Anatolie.
Selon un rapport publié lundi par une association turco-irakienne de milieux d'affaires, la Turquie a déjà perdu près de 45 milliards de dollars en raison notamment des sanctions économiques imposées par l'ONU à l'Irak depuis la guerre du Golfe en 1991. Une nouvelle action militaire pourrait lui coûter encore une vingtaine de milliards de dollars, selon ce rapport.
Selon M. Aziz, les menaces américaines sont dangereuses "non seulement pour l'Irak, mais pour toute la région, y compris la Turquie".
"Je suis sûr que nos amis, les responsables turcs, sauront adopter une attitude en accord avec les intérêts de la Turquie," a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis considèrent toutefois la Turquie comme un partenaire stratégique important en cas d'offensive militaire contre Bagdad et pèseront de tout leur poids pour obtenir son soutien.
Seul pays membre de l'Otan à avoir une frontière commune
avec l'Irak, la Turquie offre déjà des bases aux avions britanniques
et américains chargés de faire respecter la zone d'exclusion
aérienne imposée par l'ONU après la guerre du Golfe
dans le nord de l'Irak. (AFP, 30 septembre 2002)
IMMIGRATION / MIGRATION
La condamnation de deux Kurdes pour l'occupation d'un consulat
La Cour suprême du canton de Zurich a confirmé lundi la condamnation à 14 mois de prison avec sursis prononcée en première instance contre deux Kurdes pour l'occupation en 1999 du consulat général de Grèce à Zurich et la prise en otage d'un policier.
Les deux hommes, âgés de 31 et 38 ans, sont considérés comme les meneurs de l'action.
Le consulat avait été occupé les 16 et 17 février 1999 par environ 130 sympathisants du PKK, l'organisation séparatiste kurde, qui réclamaient la libération de leur leader, Abdullah Ocalan.
Ocalan venait alors d'être arrêté à l'ambassade de Grèce à Nairobi.
Outre le consulat, l'ambassade de Grèce à Muri, dans le canton de Berne, et le bâtiment de l'ONU à Genève avaient aussi été occupés par des militants kurdes.
Lors du procès en première instance devant le tribunal du district de Zurich, la défense avait plaidé en vain l'acquittement des deux hommes. Elle avait fait appel de leur condamnation auprès de la Cour suprême du canton.
Abdallah Ocalan est emprisonné en Turquie. Il a été
condamné à mort en juin 1999 pour trahison et séparatisme
en raison de la rébellion armée menée pendant quinze
ans par le PKK pour la création d'un Etat kurde indépendant
dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde. La Turquie
a aboli la peine de mort il y a un mois. (AFP, 2 septembre 2002)
Athènes accuse Ankara de ne pas secourir 88 clandestins près de ses côtes
La Grèce a accusé mercredi les autorités turques de ne pas prendre les mesures nécessaires pour secourir 88 immigrés clandestins bloqués sur un voilier en panne près des côtes turques, selon un communiqué du ministère de la marine marchande.
Les clandestins se trouvent sur un voilier de 15 mètres depuis le 5 septembre entre les eaux internationales de la mer Egée et les eaux turques, au large de la station balnéaire turque de Kusadasi, précise le ministère.
"Les patrouilleurs turcs n'ont pas aidé le navire en panne même quand ils ont été avertis qu'une femme enceinte et cinq malades se trouvaient à bord. Ils ont au contraire tenté de pousser le navire vers les eaux grecques", poursuit le ministère.
Les gardes-côtes de Samos (est de l'Egée) avaient repéré le 5 septembre le voilier Valentino, sous pavillon grec et piloté par un skipper polonais, Stora Dariusz, en train de transporter des clandestins. Le voilier avait alors pris la fuite vers les côtes turques d'où il venait, selon le ministère grec qui assure avoir informé Ankara "à maintes reprises" de la situation.
Le Premier ministre grec Costas Simitis a affirmé dimanche dernier que le protocole gréco-turc signé l'an dernier sur le rapatriement des clandestins "ne fonctionnait pas de manière satisfaisante".
La Turquie n'accepte que les clandestins turcs et refuse les sans-papiers
qui affirment venir d'Iran ou d'Irak, avait précisé M. Simitis.
La Grèce a demandé à ses partenaires européens
d'exercer des pressions sur Ankara pour régler l'affaire. (AFP,
11 septembre 2002)
La Turquie interpelle 65 clandestins sur un voilier en panne en mer Egée
Les forces de sécurité turques ont interpellé soixante-cinq immigrés clandestins à bord d'un voilier en panne battant pavillon grec qui dérivait vers les eaux turques en mer Egée, rapporte vendredi l'agence Anatolie.
Les clandestins --55 Pakistanais et 10 Nigérians-- sont actuellement interrogés par les autorités turques à Kusadasi (ouest), une station balnéaire située en face de l'île grecque de Samos après que leur embarcation eut été remorquée jeudi par les garde-côtes turcs, précise l'agence.
Les autorités locales, interrogées par l'AFP, se sont refusées à tout commentaire.
Les clandestins ont affirmé à la police avoir payé chacun la somme de 2.000 dollars au capitaine grec du Valentino, piloté par un skipper polonais, mais le voilier avait subi une avarie avant de parvenir à Samos.
Selon leurs dires, les garde-côtes grecs se sont contentés de distribuer des vivres aux passagers sans proposer de réparer la panne, car le courant ramenait le voilier vers les eaux turques, selon Anatolie.
Le ministère grec de la marine marchande avait accusé mercredi les autorités turques de ne pas prendre les mesures nécessaires pour secourir les immigrés clandestins bloqués sur le voilier de 15 mètres depuis le 5 septembre dans les eaux internationales de l'Egée.
Des dizaines de clandestins sont arrêtés quotidiennement
en Turquie, voie de transit majeure pour les candidats à l'immigration
venus d'Asie, mais aussi d'Afrique, et qui tentent de gagner l'Europe de
l'Ouest prospère. (AFP, 13 septembre 2002)
La Turquie détient 125 immigrants illégaux
Les forces de sécurité turques ont arrêté lundi 125 immigrants illégaux, la plupart originaires d'Irak, dans une province de l'est du pays bordant l'Iran, a annoncé l'agence Anatolie.
Parmi les personnes détenues, se trouvent 86 Irakiens et 25 Iraniens, le reste étant des ressortissants afghans, pakistanais et indiens.
Les immigrants ont été arrêtés à des postes de contrôle dans plusieurs régions de la province de Van. Six Turcs sont également en détention pour leur avoir fourni de l'aide.
La Turquie est un des principaux passages pour les immigrants clandestins
originaires d'Afrique ou d'Asie, cherchant à entrer en Europe avec
l'aide de réseaux de trafiquants. (AFP, 16 septembre 2002)
Coups de filet en Turquie contre des clandestins
Les forces de sécurité turques ont arrêté mardi quelque 400 personnes qui préparaient à s'embarquer clandestinement pour la Grèce, rapporte l'agence Anatolie.
Parmi les candidats au voyage, qui attendaient un bateau sur la côte égéenne, figuraient 252 Turcs et des clandestins d'autres nationalités.
Par ailleurs, trois Afghans et deux Iraniens ont été arrêtés dans la même région alors qu'ils tentaient de rallier une île grecque proche à bord d'un canot.
Dans l'est du pays, près de la frontière iranienne, les autorités ont également découvert 105 clandestins afghans et irakiens à bord d'un camion lors d'un contrôle routier, selon Anatolie.
Une quarantaine d'autres clandestins, originaires d'Afghanistan et d'Irak, ont été découverts dans une grange non loin de là.
La Turquie est un des principaux passages pour les immigrants clandestins
originaires d'Afrique ou d'Asie, cherchant à entrer en Europe avec
l'aide de réseaux de trafiquants. (AFP, 24 septembre 2002)
Naufrage d'un bateau de clandestins: trois morts
Trois personnes sont mortes noyées et une dizaine étaient portées disparues vendredi après le naufrage d'un bateau de pêche transportant des immigrants clandestins au large de la côte égéenne en Turquie, selon des responsables locaux.
Neuf clandestins ont été secourus par des pêcheurs du village de Narli, près d'Edremit après le naufrage de leur bateau par forte mer vendredi à l'aube.
Le bateau tentait de rallier une île grecque, selon un responsable de la gendarmerie interrogé par l'AFP.
Selon les survivants, quelque 22 personnes -des Afghans, des Palestiniens et des Soudanais- avaient embarqué sur le bateau.
Les autorités turques ont lancé des recherches en mer
pour trouver les disparus. (AFP, 27 septembre 2002)
BELGIQUE-TURQUIE / BELGIUM-TURKEY
La Turquie réclame l'extradition d'une militante de gauche
Le ministre turc des Affaires étrangères, Sina Gurel, a demandé mercredi une nouvelle fois à la Belgique l'extradition de la militante d'extrême gauche turque Fehriye Erdal, assignée à résidence en Belgique, a-t-on appris mercredi auprès du ministère belge des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie turque a fait cette demande lors d'une rencontre à Bruxelles avec la ministre belge déléguée aux Affaires étrangères, Annemie Neyts.
Le ministre turc doit d'autre part s'entretenir jeudi avec le commissaire à l'Elargissement, Guenter Verheugen, a-t-on appris de source communautaire.
"M. Gurel a indiqué que, suite à l'abolition de la peine de mort au mois d'août en Turquie, les autorités turques avaient introduit un nouveau dossier d'extradition pour Mme Erdal", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, Didier Seeuws.
Mme Neyts "a pris note" de cette demande et "indiqué que les instances judiciaires belges allaient l'examiner", a-t-il ajouté.
Ferhiye Erdal a été arrêtée en septembre 1999 à Knokke (ouest de la Belgique), lors d'une descente de police dans un appartement. Les forces de l'ordre y avaient découvert des armes, des munitions, des documents et des ordinateurs.
La jeune femme a été inculpée pour association de malfaiteurs, détention d'armes illégale, recel et faux en écriture.
Fehriye Erdal est soupçonnée en Turquie d'avoir livré des informations ayant servi à une attaque à main armée qui a coûté la vie en 1996 à un homme d'affaires turc, Ozdemir Sabanci, et à deux autres personnes de son groupe automobile, Sabanci Holding.
La Belgique a jusqu'à présent refusé l'extradition de Mme Erdal en Turquie, sans pour autant lui accorder l'asile politique.
"Le changement de loi ne change pas les pratiques en Turquie. Si elle
est rapatriée, il y a des risques qu'elle soit torturée ou
qu'elle n'ait pas un procès équitable. Sur ces points, rien
n'a changé, et, selon moi, la Belgique doit à nouveau refuser
l'extradition", a déclaré mercredi à l'AFP l'avocat
belge de Mme Erdal, Raf Jespers. (AFP, 4 septembre 2002)
Une marche des jeunes kurdes vers Bruxelles en PKK
Une centaine de manifestants kurdes ont achevé jeudi à Bruxelles une marche entamée le 22 août à Strasbourg (France), pour protester contre l'inscription par l'Union européenne du PKK sur la liste des organisations terroristes.
Les marcheurs ont défilé dans le calme en début de soirée dans le quartier européen de la capitale belge, a constaté l'AFP.
Tout au long du cortège, ceinturé par un cordon policier, les participants ont scandé des slogans favorables au PKK et acclamé le nom de son dirigeant, Abdullah Ocalan, condamné à mort en juin 1999 en Turquie pour trahison et séparatisme et détenu depuis sur une île de la mer de Marmara.
Le PKK a été inscrit début mai par les Quinze sur la liste des organisations considérées comme terroristes dans l'Union européenne.
Cette liste avait été mise sur pied fin 2001, dans la
foulée des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Elle est actualisée
depuis régulièrement par les ministres des Quinze. (AFP,
5 septembre 2002)
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