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A non-government information center on Turkey
Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

27th Year / 27e Année
INFO-TURK

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Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul


 
 
 
 

Une nouvelle crise politique en Turquie


  • Un livre critiquant le coup d'état e 1980 est au banc des accusés
  • Un  bakhchich américain de 8,5 mds USD  pour l'envoi de soldats turcs en Irak
  • Juristes: Turkish Administration Rejects Democratization
  • Deux dirigeants de partis et trois musiciens seront jugés pour aide à la rébellion
  • L'ingérence directe de l'Armée dans la vie académique!
  • Powell: "Il y a de sérieuses sensibilités sur l'envoi de troupes turques en Irak"
  • Ahmed Chalabi se refuse à inviter la Turquie à rejoindre la coalition en Irak
  • Children beaten, abused in Turkish jail, MPs claim
  • Renault lance la production de la nouvelle Mégane avec le holding de l'Armée turque
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     Septembre 2003 September
     

     

    Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-Iraq

     Plusieurs milliers de manifestants contre l'envoi des soldats turcs en Irak
    Ankara veut une intervention des Américains contre les combattants kurdes en Irak
    Un  bakhchich de 8,5 mds USD à la Turquie pour l'envoi de soldats turcs en Irak
    Turkish Military Liason Team Arrives at Bagdat
    La Turquie fournit de l'électricité à l'Irak et lui promet plus d'aide
    Pas encore un consensus au MGK sur l'envoi des soldats turcs en Irak
    It was Ecevit who let CIA Teams and Spy Aircraft in Turkey
    Un député turc accuse Washington de "génocide" dans sa lutte antiterroriste
    Powell: "Il y a de sérieuses sensibilités sur l'envoi de troupes turques en Irak"
    Les déclarations contradictoires du ministre turc des affaires étrangères
    Ahmed Chalabi se refuse à inviter la Turquie à rejoindre la coalition en Irak
    La Turquie commence à fournir de l'énergie à l'Irak
    Le gouvernment se prononcera fin septembre pour l'envoi des troupes en Irak
    Reportage: Les Turcs, des troupes de guerre, selon les Kurdes d'Irak 
    Ankara asks five military posts in Northern Iraq
    Le nouveau ministre irakien contre le déploiement de troupes turques en Irak 
    Head of Iraqi Government Chalabi tooopposes Turkish forces in Iraq
    Militaires turcs et américains parlent du possible déploiement turc en Irak
    Signature proche du prêt US à la Turquie, selon le trésor américain
    Le général américain James Jones (Saceur) à Ankara
    Près de 60% des Turcs opposés à l'envoi de troupes en Irak 

    Forces armées/Armed Forces

    L'ingérence directe de l'Armée dans la vie académique!
    Journalist Responds to MGK Reaction: "Am I a traitor?"
    MGK hits back at media critics of its regulations 
    Renault lance la production de la nouvelle Mégane avec le holding de l'Armée turque

    Politique intérieure/Interior Policy

    Un nouvelle crise politique en Turquie
    Row heats up over the AKP university plans
    Bugging Device Found in Health Minister¹s Office
    Top judge calls for new constitution for EU-hopeful Turkey

    Droits de l'Homme / Human Rights

     Un attentat à la voiture piégée dans une caserne fait des dégâts
    Juristes: Turkish Administration Rejects Democratization 
    La Turquie condamnée dans deux cas de violation des droits de l'Homme
    An Inquiry Should be Made for Aydin Prison 
    La police a profané des tombes de militants de gauche
    Arrestation de militants DHKP-C soupçonnés de préparer des attentats
    Children beaten, abused in Turkish jail, MPs claim
    IHD calls for bilateral cease-fire 
    Recent human rights violations in brief

    Pression sur les médias/Pressure on the Media

    65 personnes acquittées pour un livre prônant la liberté de pensée
    Scandale: Un livre critiquant  le coup d'état de 1980 est au banc des accusés
    Journalist Kara Faces More Trials in Datca 

    Enquête sur des chanteurs qui ont participé à un festival kurde en Allemagne
    Recent  violations of press and expression freedom

    Kurdish Question / Question kurde

    Deux dirigeants de partis et trois musiciens seront jugés
    Le gouvernement lève l'interdiction des prénoms à consonance "ethnique"
    L'avocat de Leyla Zana dénonce au Parlement européen un procès inéquitable
    Trois militants kurdes tués dans le centre du pays
    Kurdish guerrilla group KADEK gives final warning 
    Violations des droits de l'Homme à Diyarbakir en août
    Le Parlement européen s'indigne du procès des députés kurde
    Kurdish deputies complain of ill-treatment on way to court 
    Former Kurdish MPs still kept in prison
    Ocalan's transfert from island to a F-type prison is not on the agenda
    Ocalan pourrait-il quitter l'île-prison qu'il occupe seul?
    La Turquie accusée d'avoir remis des dissidents kurdes iraniens à Téhéran
    Le frère d'Ocalan menace la Turquie d'une "guerre non traditionnelle"
    Reportage de l'AFP sur le camp de réfugiés de Makhmour
    Malgré l'offre d'amnistie, les rebelles kurdes sont peu pressés de se rendre 
    La fin du cessez-le-feu dans le Kurdistan turc
    La Turquie refuse d'accorder une amnistie générale au KADEK
    La Belgique craint qu'une reprise de la violence du PKK déstabilise la région

    Recent pressures on the Kurdish people

    Minorités / Minorities

    Une compagnie turque veut diffuser la version intégrale du film "Ararat"
    Campaign for Rejecting Racism in School Books 
    A new falsification in the Turkish History
     

    Affaires religieuses / Religious Affairs

     Acquittement à Istanbul de onze Turcs suspectés de liens avec Al-Qaida
    S'estimant victime de discriminations, un Turc renonce au nom du prophète
    L'Allemagne va intenter un recours pour expulser le "Calife de Cologne"
    Les lycées à vocation religieuse en Turquie ont de nouveau le vent en poupe 
    Erdogan's scandalous tolerence on mariage with four wives 
    La Turquie irritée par le refus allemand d'extrader le "Calife de Cologne"

    Socio-économique / Socio-economic

    Un enfant porteur du VIH retourne à l'école boudée par ses camarades de classe
    La police turque demande l'aide d'Interpol dans l'affaire Uzan
    Des montagnes de type "Himalaya" en formation dans l'Est de la Turquie
    Total debt stock rises by $2 billion to $187.4 billion in August 
    De Rabat à Téhéran, la pénurie d'eau tourne à la crise (BM)
    If You Are Peniless, Clean The School!
    La police turque arrête un membre d'une puissante famille de banquiers
    Trafic d'êtres humains : la Turquie retirée de la liste noire des Etats-Unis
    Scary Results of Income Survey in Turkey
    La Turquie débute la construction d'une piste "Formule Un"
    Travel to Turkey at your peril, Sven warns fans
    Trois compagnies aériennes à l'assaut du marché intérieur turc
    Touristes r'habillez-vous!
    U.S. Clears Way for $8.5 Billion in Loans to Turkey
    Sur "confession.com", la société turque se met à nu 
    La piraterie intellectuelle et artistique florissante en Turquie 
    Le salaire de la peur pour les camionneurs turcs en territoire irakien 
    Public workers on hunger strike, KESK seeks reconciliation 

    Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

     "Un rapport positif et encourageant sur la Turquie" (Verheugen)
    Bruxelles s'inquiète du verdict contre le parti pro-kurde Dehap
    Un Allemand emprisonné en Turquie pour une pierre dans la valise de son fils
    Erdogan's talks at the Ambrosetti Forum in Italy 
    Giscard proposes special ties with Turkey instead of proposing membership
    Erdogan exige l'intégration de la Turquie dans l'UE
    Pourparlers entre Erdogan et Schroeder en Allemagne 
    La Lituanie demande davantage de sécurité autour de son ambassade à Ankara 

    Relations régionales / Regional Relations

    102 millions de dollars de contrats avec l'Irak approuvés par l'Onu 
    Water Sale to Israel on the Agenda Again

    Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

    Les mines bannies à la frontière gréco-turque, trop tard pour sept immigrés 
    Papadopulos claims no hope for Cyprus reunification talks until elections held in KKTC 
    JO-2004 à Athènes - Accord entre la Grèce et la Turquie sur le trafic aérien
    "Ankara doit aider à résoudre le problème chypriote pour négocier avec l'UE"
    Athènes pousse Ankara à un règlement rapide des différends en mer Egée
    Les Etats-Unis appellent la Turquie à des efforts pour un règlement à Chypre
    Papadopulos: Impossible with Denktas

    Immigration / Migration

    Vingt-quatre corps de clandestins repêchés à la frontière gréco-turque
    Procès d'un activiste du PKK auteur présumé d'une prise d'otages à Hambourg
    Les Kurdes d'Europe "inquiets" pour la santé d'Abdullah Ocalan
    Suspension de la grève de la faim des Kurdes de Nonceveux
     

     


     

    *
    Septembre 2003 September

    Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-Iraq

    Plusieurs milliers de manifestants contre l'envoi des soldats turcs en Irak

    Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Istanbul et Ankara pour protester contre la présence militaire américaine en Irak et la politique israélienne à l'égard des Palestiniens, selon l'agence turque Anatolie.

    Près de 3.000 manifestants se sont rassemblés pacifiquement à Istanbul, à l'appel de syndicats et d'organisations non gouvernementales, pour manifester leur soutien à "l'intifada".

    A Ankara, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés pendant trois heures sans incident. Plus de 3.500 policiers avaient été mobilisés pour la manifestation.

    Les organisateurs - syndicats, petits partis de gauche, ou organisations de défense des droits de l'Homme et de l'environnement - ont appelé le gouvernement turc à rejeter la demande américaine d'envoi de soldats turcs en Irak et accusé les Etats-Unis d'avoir déclenché la guerre dans ce pays sans raison valable.

    "Nous n'enverrons pas de soldats en Irak, nous ne permettrons pas que notre souveraineté soit foulée aux pieds, nous ne serons pas complices de l'occupation", ont-ils déclaré dans un communiqué cité par Anatolie.

    La Turquie n'a pas encore pris de décision quant à un envoi de soldats pour participer à la force de stabilisation en Irak. L'opinion publique du pays est en majorité hostile à un tel déploiement de troupes turques en Irak, qui risque aussi d'être rejeté par le parlement.

    Près des trois quarts de la population turque est opposée à l'envoi de soldats en Irak, une idée actuellement étudiée par le gouvernement, selon un sondage paru jeudi dans le quotidien Vatan.

    Quelque 72,5% des personnes interrogées par l'institut de sondage Sonar, courant septembre, estiment que "la Turquie ne doit pas envoyer de soldats en Irak".

    Ankara, qui vient de se voir attribuer un crédit de 8,5 milliards de dollars par Washington, envisage d'envoyer 10.000 soldats pour participer à la force de stabilisation en Irak. Le parlement pourrait être appelé à se prononcer sur la question d'ici la mi-octobre.

    Selon le sondage, les électeurs qui ont porté au pouvoir le 3 novembre dernier le Parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) font aujourd'hui moins confiance à ses dirigeants.

    Quelque 44,2% des personnes interrogées estiment que le gouvernement "n'a tenu aucune de ses promesses", contre 20,2% qui pensent le contraire et 30,1% qui jugent qu'il est prématuré de se prononcer.

    Pour 53,5% des sondés, la politique économique du gouvernement "n'est pas une réussite", alors que 39,7% se disent satisfaits.

    Aujourd'hui, en cas de nouvelles élections législatives, seuls 28% des électeurs choisiraient à nouveau l'AKP (comparé à plus de 35% qui ont voté pour le parti en novembre), selon l'enquête.

    Le sondage a été réalisé auprès de 2.019 personnes à travers le pays. (AFP, 27 septembre 2003)
     

    Ankara veut une intervention des Américains contre les combattants kurdes en Irak

    La Turquie attend des Etats-Unis qu'ils agissent contre les combattants kurdes de Turquie réfugiés en Irak comme prix de sa participation à la force internationale de maintien de la paix dans ce pays, a laissé entendre jeudi Cemil Cicek, le ministre turc de la justice.

    "Nous souhaitons aller (en Irak) en tenant compte de nos propres intérêts, mais en échange il est clair que nous avons une attente particulière de la part des gens avec qui nous allons coopérer", a affirmé le ministre, qui est également porte-parole du gouvernement, à la télévision NTV.

    M. Cicek a affirmé que la lutte contre les combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK-rebaptisé Kadek) était une priorité pour son gouvernement et que des discussions à ce sujet avaient eu lieu avec les Américains dans le cadre des négociations sur une participation turque à la force de maintien de la paix en Irak.

    Toutefois "à mon avis, certaines de ces questions n'ont pas encore été réglées de manière satisfaisante", a ajouté M. Cicek.

    Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a lui aussi indiqué cette semaine à New York que son pays attendait une intervention américaine contre les rebelles qui ont trouvé refuge en Irak du nord.

    "Nous avons des difficultés à expliquer (à l'opinion publique turque) qu'on ne nous ait même pas remis deux ou trois individus dans cette région", a souligné M. Cicek.

    "La Turque est et demeurera inquiéte tant que ces terroristes seront dans les montagnes", a affirmé M. Cicek.

    Le gouvernement turc n'a pas encore pris de décision sur l'envoi de soldats en Irak et la décision appartiendra au final au parlement, a ajouté le ministre qui s'est dit être pour sa part en faveur d'un tel déploiement.

    Le gouvernement se propose d'envoyer 10.000 hommes pour aider à rétablir la paix et la sécurité en Irak.

    La Turquie a demandé aux Américains de contrôler, au sein de la force de stabilisation de l'Irak, une portion du territoire irakien couvrant 30.000 kilomètres carrés entre Mossoul, Souleymaniye et Bagdad, rapporte la télévision.

    Selon la chaîne d'information continue CNN-Turk, cette zone commencerait à la jonction des fleuves Tigre et grand Zap, au sud de Mossoul, rejoint le noeud de Altun Kubri sur le petit Zab, entre Erbil et Kirkouk, contourne cette ville par le sud pour presque rejoindre Souleymaniye avant de descendre jusqu'à la capitale Bagdad.

    Ces régions sont principalement peuplées de Turkmènes et d'Arabes assyriens, ajoute CNN-Turk, et évite les points "sensibles" comme Ramadi et Falloujah ou Kirkouk.

    Ankara attend désormais l'approbation du tracé de ce secteur par les Américains d'ici au milieu de la semaine prochaine, c'est-à-dire quand le Parlement turc, qui doit se prononcer sur l'envoi de troupes en Irak, se réunira en session, dit encore la télévision. (AFP, 25-26 septembre 2003)
     

    Un  bakhchich américain de 8,5 mds USD à la Turquie pour l'envoi de soldats turcs en Irak

    L'octroi par les Etats-Unis à la Turquie d'un crédit de 8,5 milliards de dollars intervient à un moment où Ankara doit se prononcer sur l'envoi de soldats en Irak pour aider les Américains à y rétablir la paix.

    Et bien que Washington et Ankara affirment haut et fort que cette aide n'est aucunement liée à un envoi de troupes, il ne fait aucun doute qu'elle sera perçue comme telle, estimaient lundi les observateurs.

    "Le but de cette assistance est de soutenir le processus de réforme en cours en Turquie et d'amortir l'impact sur la Turquie" de la guerre en Irak, a déclaré le secrétaire au Trésor américain John Snow.

    Ankara, pour sa part, n'avait pas commenté, lundi en début de soirée, l'octroi de ce prêt, attendu depuis plusieurs mois.

    Au sortir de la guerre en Irak, la Maison Blanche avait demandé au Congrès l'octroi d'un milliard de dollars pour la Turquie pour l'aider à surmonter les effets économiques de la crise.

    Cette aide, transformée par effet de levier en prêts à long terme, facilitera notamment le repaiement des emprunts de la Turquie au Fonds monétaire international (FMI).

    Mais il s'agit d'une maigre compensation, comparée aux quelque 27 milliards de dollars que les Etats-Unis avaient promis de verser si le parlement turc avait autorisé le déploiement de GIs pour envahir l'Irak par le nord.

    Financièrement ce prêt, payable en quatre versements sur une période 18 mois, ne devrait pas avoir d'impact spectaculaire sur le budget de l'Etat turc. Et les marchés ont déjà depuis longtemps pris en compte cet apport d'argent frais, annoncé pour imminent depuis des mois par le gouvernement.

    Pour les Américains, cette assistance financière est toutefois liée à une bonne coopération de la Turquie non seulement avec les Etats-Unis, mais avec le FMI.

    Le gouvernement doit d'ailleurs se prêter, dès la semaine prochaine, à un examen par le FMI de sa situation économique avant le versement d'une sixième tranche d'un crédit d'aide pour l'aider à sortir de la profonde crise survenue en février 2001.

    L'aide américaine devrait néanmoins donner quelques arguments de poids au gouvernement turc dans ses efforts pour convaincre son parlement et son opinion publique du bien fondé de l'envoi de soldats en Irak.

    Le gouvernement a clairement fait savoir qu'il souhaitait envoyer quelque 10.000 soldats en Irak pour prêter main forte aux Américains, mais il appartiendra, en dernier ressort au parlement, de décider de cet envoi.

    La décision devrait être prise "d'ici à la mi-octobre", a indiqué lundi le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, cité par l'agence Anatolie.

    Intervenant lundi soir à la télévision CNN-Turk, le président de la Commission des Affaires étrangères Mehmet Dulger, un membre du parti au pouvoir, a toutefois donné une idée des difficultés qu'aura le gouvernement à convaincre les députés lorqu'il a affirmé que le pays avait "tout à perdre à intervenir" en Irak.

    L'opposition critique les conditions d'octroi du prêt américain

    L'opposition critiquait mardi les conditions de l'octroi d'un crédit de 8,5 milliards de dollars par les Etats-Unis à la Turquie, estimant que Washington cherche ainsi à acheter l'envoi de soldats turcs en Irak.

    "Avec cet accord, la politique étrangère de la Turquie est hypothéquée et menottée", a affirmé Oguz Oyan, le chef du groupe parlementaire du parti Républicain du peuple (CHP), principale formation d'opposition.

    Les gouvernements turc et américain affirment haut et fort que le crédit,  dont l'octroi a été annoncé lundi à Dubai en marge d'une réunion du Fonds monétaire international, vise à dédommager la Turquie pour les pertes économiques subies du fait de la guerre en Irak et n'est aucunement liée à une éventuelle participation de la Turquie à la force internationale de maintien de la paix chez son voisin.

    Mais l'opposition souligne que Washington requiert en échange de son aide une "coopération" de la Turquie en Irak. Et il appartiendra au département d'Etat et au Pentagone de juger de cette coopération, a déclaré à Dubai le secrétaire au Trésor américain John Snow.

    "Une politique étrangère qui se respecte doit proclamer l'indépendance d'une indemnisation des dommages économiques par rapport aux conditions politiques", a affirmé M. Oyan.

    "A-t-on jamais vu un prêt soumis au bon vouloir des autorités militaires?" s'étonnait pour sa part Emi Serin, un ancien député de la majorité qui vient de quitter le parti de la Justice et du développement.

    "Bien sûr qu'il y a un lien entre le prêt et l'envoi de troupes en Irak", affirmait M. Serin, estimant qu'il s'agit là "du prix du sang".

    "L'ombre du Pentagone plane sur le prêt", titrait mardi le journal Sabah, tandis que le quotidien Vatan affirmait: "L'argent est arrivé, les soldats peuvent partir". (AFP, 23 sxeptembre 2003)
     

    Turkish Military Liason Team Arrives at Bagdat

    The General Staff has reported that a four-member team, consisting of two officers and two non-commissioned officers, was sent to Bagdat (Baghdad) on Sunday as part of a plan to coordinate action between Turkish and American military forces in Northern Iraq.

    Turkish military officers had formed an investigative commission following the detention of Turkish troops on July 4th in Suleymaniye. During the negotiations, it was decided that a Turkish liaison team be formed and sent to the region.

    Diplomatic sources stated that the liaison team's presence in Iraq is unconnected with the possibility of a troop deployment. They are there to coordinate American and Turkish cooperation in a planned action against the Kurdish Workers Party - Kurdistan Freedom and Democracy Congress (PKK-KADEK) forces in Northern Iraq.

    The Turkish team will be under the command of Coalition Joint Task Force Seven (CJTF7) headquarters and linked to US Central Command (CENTCOM).

    Talks between the U.S. and Turkey regarding the PKK-KADEK issue will resume next week in Ankara. A US delegation led by Cofer Black, the US State Department's coordinator for counterterrorism, will be in Ankara on October 1st.

    On September 12th, both delegations had decided on a joint action plan. At the first meeting, the US delegation had been led by Lynn Pascoe and the Turkish delegation by Nabi Sensoy, Minister of Foreign Affairs Deputy Undersecretary. Sensoy will lead the Turkish delegation again in the upcoming talks.

    In other news, British Ambassador to Ankara Peter Westmacott has expressed a desire to see Turkish troops in Iraq and announced an official visit by Britain's Chief of General Staff Michael Walker and the Secretary of State for the Ministry of Defence Adam Ingram on September 28th. (Zaman, September 23, 2003)
     

    La Turquie fournit de l'électricité à l'Irak et lui promet plus d'aide

    La Turquie s'est engagée mardi à augmenter son aide à l'Irak, alors qu'elle a inauguré une centrale électrique privée pour fournir à son voisin l'énergie qui lui fait encore défaut.

    "L'électricité que nous envoyons au peuple irakien est une main tendue. Nous prévoyons également d'envoyer l'électricité, l'eau et le pétrole dont l'Irak a besoin", a déclaré le ministre turc de l'Energie Himi Guler, à l'occasion d'une cérémonie d'inauguration de la centrale, proche de la ville frontalière de Silopi (sud-est).

    La centrale, détenue par Karadeniz Holdings, a commencé à fonctionner la semaine dernière, selon un accord signé en septembre en Irak .

    Selon l'accord, valable pour deux ans, Karadeniz Holdings fournira l'électricité à l'Irak grâce à une ligne à haute tension turque, étendue à la ville irakienne de Zakho.

    La centrale a commencé à fournir 70 mégawatts d'électricité, produits par un générateur installé dans la ville frontalière de Silopi, et projette d'augmenter graduellement ses livraisons jusqu'à 200 mégawatts.

    L'Irak fait face à une grave pénurie d'énergie, qui a empiré depuis la chute du régime de Saddam Hussein et le rationnement de l'électricité imposé par la coalition menée par les Etats-Unis .

    La capacité de production d'énergie de l'Irak est actuellement de 3.200 mégawatts, alors qu'elle était de 4.000 mégawatt avant le déclenchement de la guerre en mars. Son secteur énergétique a besoin de 5 milliards de dollars d'investissements sur cinq ans, pour faire face aux besoins du pays.

    La relance du commerce transfrontalier a donné un coup de fouet à l'économie locale du sud-est de la Turquie, qui a beaucoup souffert des sanctions imposées par l'Onu à l'Irak après l'invasion du Koweït par l'armée irakienne en août 1990. (AFP, 23 sxeptembre 2003)
     

    Pas encore un consensus au MGK sur l'envoi des soldats turcs en Irak

    Les dirigeants civils et militaires turcs ont estimé vendredi que la stabilisation de l'Irak relevait de l'interêt national et de la sécurité de la Turquie. Toutefois ils n'ont pu arriver à un consensus sur l'envoie des soldats turcs en Irak.

    Un communiqué publié à l'issue d'une réunion du Conseil national de sécurité (MGK), qui regroupe les principaux dirigeants du pays, a mis l'accent sur la volonté de la Turquie "à apporter son soutien à la sécurité dans la région et à la stabilisation des voisins proches".

    Le MGK s'est abstenu d'appeler à l'envoi de soldats en Irak pour participer à la force internationale de maintien de la paix, mais son communiqué a mis l'accent sur le fait que l'unité nationale et l'intégrité du voisin irakien constituent des éléments touchant à "la sécurité et aux interêts nationaux" de la Turquie.

    Il appartiendra au gouvernement, probablement à la fin septembre, d'appeler ou non à l'envoi de soldats en Irak pour participer à la force de maintien de la paix, mais la décision finale reviendra au parlement.

    Le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan possède une très large majorité à l'Assemblée, mais nombre de députés, y compris au sein de son propre parti, sont opposés à l'envoi de soldats en Irak en l'absence d'une résolution du conseil de sécurité de l'Onu.

    L'opinion publique aussi craint de voir les soldats turcs assimilés à une force d'occupation au service des Américains.

    Cette semaine, M. Erdogan a dit souhaiter le soutien de l'Onu à la force internationale de maintien de la paix, mais s'est abtenu d'en faire une condition à l'envoi de troupes.

    Le gouvernement souhaite en effet relancer la coopération avec les Etats-Unis après le coup de froid provoqué par le refus des parlementaires d'appuyer les efforts de guerre américains.

    Il veut également avoir son mot à dire dans la reconstruction politique et économique de son voisin irakien et éviter que les Kurdes d'Irak, à la frontière avec la Turquie, ne proclament leur indépendance.

    Le gouvernement turc envisage de déployer quelque 10.000 soldats en Irak, ce qui constituerait la troisième plus importante force étrangère après celle des Américains et des Britanniques

    Les députés de l'opposition sont contre, ceux de la majorité ne sont guère convaincus et six Turcs sur 10 y sont opposés, selon un récent sondage.

    La majorité des interlocuteurs irakiens -- à commencer par les membres du Conseil de gouvernement transitoire -- se sont publiquement prononcés contre un déploiement de soldats turcs, craignant de réveiller les convoitises d'une ancienne puissance impériale qui a régné pendant des siècles sur la région.

    Les Kurdes irakiens, qui contrôlent le nord du pays, sont particulièrement mécontents, les forces turques devant inévitablement transiter par leur territoire pour prendre le contrôle d'une région plus au sud, probablement à l'ouest de Bagdad.

    "Il y a de sérieuses sensibilités (en Irak) sur la question de l'envoi de troupes turques", reconnaissait en début de semaine le chef de la diplomatie américaine Colin Powell.

    "L'idée d'envoyer des soldats turcs en Irak ne bénéficie de la sympathie d'aucun groupe irakien", soulignait vendredi le président de la confédération patronale turque Tuncay Ozilhan. "Il semble donc peu raisonnable de penser que la présence de soldats turcs contribue à rétablir la stabilité" dans ce pays, ajoutait-il.  (AFP, 19 septembre 2003)
     

    It was Ecevit who let CIA Teams and Spy Aircraft in Turkey

    Former Prime Minister Bulent Ecevit had ordered the General Staff and Foreign Ministry, one month before the November 3 elections, to commence detailed talks with U.S., on Iraq. After this instruction of Ecevit, CIA teams were allowed to enter Iraq and U-2 spy aircraft was allowed to pass through the Turkish airspace to Iraq.

    While political parties were fighting against each other prior to the November 3 elections, war preparations were under way, away from the eyes of the public. The visit of Foreign Ministry Undersecretary Ugur Ziyal to Washington in the last week of August was the first important step of this process. Ziyal met Wolfowitz face-to-face and Dick Cheney through a videoconference system. The most important consequence of this visit was that U.S. gave the message that she wanted to deploy troops and ammunition in Turkey and to use airports and ports of Turkey.

    Ziyal, and Faruk Logoglu, Turkey¹s Ambassador to Washington, were briefed in Pentagon on the Iraqi War. In this briefing the war plans of U.S. were revealed. The Turkish side asked, ³What do you plan to do after the war is over?² The American side, who gave the briefing, could not answer tis question.

    There were two sensitive issues in the demands of U.S. One of them was the demand that CIA and Special Operation teams should pass through Turkish borders to Northern Iraq. The other demand was that Turkey should allow U-2 spy aircraft to use Turkish airspace to enter Iraq. Prime Minister Ecevit approved these demands. Perhaps the war started when these elements entered Iraq. (Hurriyet, September 18, 2003)
     

    Un député turc accuse Washington de "génocide" dans sa lutte antiterroriste

    Le président de la commission des droits de l'Homme du parlement turc, Mehmet Elkatmis, a vivement critiqué jeudi les Etats-Unis, les accusant de "génocide" et de "torture" dans la lutte contre le terrorisme international.

    S'exprimant à l'occasion de l'ouverture d'un séminaire régional organisé par la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), M. Elkatmis a estimé que depuis les attentats du 11 septembre 2001, "les Etats-Unis se sont fort éloignés des idées de liberté" et qu'ils "n'ont pas le droit de parler de défense des droits de l'Homme".

    "Les Etats-Unis commettent un génocide dans les pays" où ils sont intervenus contre le terrorisme et sont coupables de "torture", notamment à l'encontre des quelque 600 prisonniers détenus sur la base navale de Guantanamo, à Cuba, en raison de leurs liens supposés avec le réseau Al-Qaïda qui a revendiqué les attentats du 11 septembre, selon le député.

    Ce dernier appartient au parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui pourrait prochainement appeler le parlement à engager des troupes en Irak, aux côtés des Américains, dans le cadre de la force internationale de maintien de la paix.

    Selon la FIDH, dont le séminaire porte sur les atteintes aux droits de l'Homme dans les pays du sud et de l'est méditerranéen depuis le 11 septembre 2001, "la répression, sous le prétexte de lutter contre le terrorisme et de dissuader ses auteurs, s'accélère depuis deux ans".(AFP, 18 septembre 2003)
     

    Powell: "Il y a de sérieuses sensibilités sur l'envoi de troupes turques en Irak"

    Les Etats-Unis vont continuer leurs discussions pour l'envoi de troupes turques en Irak, malgré les "sérieuses sensibilités" des Irakien sur ce sujet, a déclaré lundi le secrétaire d'Etat américain Colin Powell.

    "Il y a de sérieuses sensibilités (en Irak) sur la question de l'envoi de troupes turques", a indiqué le chef de la diplomatie américaine à son arrivée au Koweit, où il effectue une visite de quelques heures après s'être rendu en Irak.

    "Néanmoins nous allons continuer de discuter", a-t-il dit aux journalistes, ajoutant qu'il avait demandé à ses interlocuteurs irakiens, notamment les dirigeants des factions kurdes du nord du pays Jalal Talabani et Massoud Barzani, "d'avoir un esprit ouvert sur cette question".

    M. Powell a également réaffirmé qu'il ne voulait pas dès à présent fixer de date pour un retour à une souveraineté irakienne en Irak, actuellement sous administration de la coalition américano-britannique qui a chassé Saddam Hussein.

    "Je ne veux pas donner d'ordre de temps. Certains ont parlé de la fin 2004. C'est concevable, mais je ne suis pas prêt à poser une date. La première chose à faire, c'est d'avoir une Constitution, et avant cela de mettre en place un comité pour la rédiger", a-t-il assuré.

    M. Powell a répété qu'il considérait toujours "irréaliste" un échéancier rapide proposé par son homologue français Dominique de Villepin.

    "Il est irréaliste de suggérer que l'on pourrait transférer la souveraineté dans un mois ou deux. Ce n'est pas possible, c'est irréaliste", a-t-il déclaré.

    Interrogé pour savoir s'il y avait une possibilité de "capituler" devant les demandes françaises au Conseil de sécurité de l'Onu, M. Powell s'est demandé: "Pourquoi tout le monde passe-t-il son temps à regarder ce que font les Français?".

    "Il y a quinze pays au sein du Conseil de sécurité. Nous savons ce que nous faisons. J'ai confiance dans le fait que nous pouvons travailler ensemble. La question n'est pas de capituler devant qui que ce soit", a-t-il ajouté. (AFP, 15 septembre 2003)
     

    Les déclarations contradictoires du ministre turc des affaires étrangères

    Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul s'est déclaré convaincu mardi que les Irakiens préfereraient des soldats turcs à d'autres contingents de forces de maintien de la paix dans leur pays.

    "Bien sûr, personne ne souhaite voir des troupes étrangères dans son pays (...) mais si des troupes étrangères doivent être déployées, le peuple irakien préfererait encore que ce soit des soldats turcs plutôt que des soldats britanniques, russes, américains ou polonais", a affirmé le ministre cité par l'agence Anatolie.

    Toutefois de nombreux dirigeants irakiens, et notamment les Kurdes, ont récemment mis en avant leur opposition à un tel déploiement.

    Un Kurde, membre du Conseil du gouvernement transitoire irakien, a d'ailleurs réitéré mardi son opposition à un tel déploiement.

    "L'envoi d'un nombre plus important de soldats, notamment par des pays voisins, n'apportera pas la stabilité (...) Tous les soldats étrangers posent problème", a affirmé Mahmud Osman, interviewé par téléphone sur la chaîne de télévision NTV.

    Les Kurdes irakiens craignent qu'une forte présence militaire turque ne remette en cause leur contrôle sur le nord du pays. Les Turcs, quant à eux, craignent qu'une trop grande autonomie des Kurdes d'Irak n'incite leurs cousins de Turquie à renouer avec la violence séparatiste. (AFP, 16 septembre 2003)
     

    Ahmed Chalabi se refuse à inviter la Turquie à rejoindre la coalition en Irak

    Le président du conseil de gouvernement transitoire irakien, Ahmed Chalabi, s'est refusé jeudi à inviter la Turquie à rejoindre les forces de la coalition internationale en Irak, estimant qu'une telle décision appartenait aux Nations Unies.

    "Ce n'est pas notre rôle d'appeler à l'envoi de troupes en Irak", a affirmé à la presse M. Chalabi, à sa sortie d'entretiens avec le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.

    "C'est une question pour les Nations unies", a-t-il ajouté.

    "Nous avons assuré au ministre des Affaires étrangères que nous autres, en Irak, souhaitons avoir la meilleure coopération possible dans les domaines économiques, politiques et sécuritaires et que nous combattrons ensemble le terrorisme qui menace nos deux pays", a également affirmé M. Chalabi qui menait une délégation du Conseil du gouvernement irakien de transition.

    M. Chalabi a remercié M. Gul pour les "clarifications" apportées à différentes questions, ajoutant que les discussions sur l'envoi possible de soldats turcs se poursuivraient.

    "Notre position au sein du Conseil du gouvernement est que nous devons rendre la souveraineté irakienne aux Irakiens dès que possible", a ajouté M. Chalabi.

    Le dirigeant irakien devait poursuivre ses entretiens en début de soirée avec le Premier ministre turc Recip Tayyip Erdogan.

    Le gouvernement turc, qui souhaite participer à la force internationale chez son voisin, a qualifié les entretiens de "positifs", mais n'a pas obtenu la caution recherchée qui l'aurait aidé à convaincre son parlement et son opinion publique du bien-fondé de ce déploiement.

    Le gouvernement turc envisage d'envoyer 10.000 soldats en Irak dans le but de resserrer ses liens avec les Américains, mis à mal au printemps par le refus du parlement d'autoriser les GIs à envahir l'Irak par le nord, via la Turquie.

    Ankara souhaite également avoir son mot à dire dans la reconstruction politique et économique de son voisin, autrefois province de l'empire ottoman.

    Les Américains souhaitent une contribution militaire de la Turquie, mais les Irakiens eux mêmes se sont montrés jusqu'à présent extrêmement réticents à une telle idée.

    Le nouveau ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, un Kurde, a notamment affirmé que son pays ne souhaitait pas la présence de soldats de pays riverains.

    Les Kurdes sont particulièrement hostiles à l'envoi de troupes turques. (AFP, 11 septembre 2003)
     

    La Turquie commence à fournir de l'énergie à l'Irak

    La Turquie a commencé à fournir de l'électricité à l'Irak et souhaite fournir du kérosène et de l'eau à son voisin ravagé par la guerre, a annoncé mercredi le ministère turc de l'Energie.

    Une entreprise privée a commencé à fournir 70 mégawatts d'électricité produits par un générateur installé dans la ville frontalière de Silopi, et projette d'augmenter graduellement ses livraisons jusqu'à 200 mégawatts, selon le ministère cité par l'agence de presse Anatolie (semi-officielle).

    Le projet de fournir de l'eau potable et de l'eau destinée à l'irrigation à l'Irak par camion citerne et du kérosène en échange de pétrole, est également à l'étude.

    Une délégation de responsables turcs devrait se rendre rapidement en Irak pour étudier la manière dont ces projets pourraient aboutir.

    La Turquie est désormais désireuse de prendre part aux projets de reconstruction chez son voisin.

    En août dernier, le ministre turc du Commerce Kursad Tuzmen avait déclaré que la valeur des exportations turques vers l'Irak avait atteint 220 millions de dollars au cours des deux derniers mois, soit un retour à leur niveau d'avant-guerre.

    La relance du commerce transfrontalier a donné un coup de fouet à l'économie locale du sud-est de la Turquie, qui a beaucoup souffert des sanctions imposées par l'Onu à l'Irak après l'invasion du Koweït par l'armée irakienne en août 1990. Selon Ankara, ces sanctions, levées par l'Onu en mai dernier, ont coûté près de 40 milliards de dollars à la Turquie

    La Turquie va également nommer un représentant spécial pour l'Irak pour "coordonner ses activités et sa politique" dans ce pays, a annoncé mercredi le Ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, lors d'une conférence de presse.

    "La guerre en Irak est finie et nous sommes désormais dans une période de normalisation", selon M. Gul, qui a ajouté que cette nomination, prévue depuis avant la guerre, se réalise "maintenant", sans autre détail.

    Il n'a pas précisé le nom du représentant spécial.

    "La mission de notre Ambassadeur à Bagdad se poursuivra normalement", a également souligné M. Gul, pour qui le rôle du représentant spécial se definit "dans le cadre de  l'aide humanitaire" souhaité par les Nations Unies.

    "Les Nations unies ont demandé à tous les pays d'aider l'Irak sur un plan humanitaire après la guerre, et la Turquie a mis ses moyens à la disposition de cette cause", a dit M. Gül.  (AFP, 17 septembre 2003)
     

    Le gouvernment se prononcera fin septembre pour l'envoi des troupes en Irak

    Le gouvernement turc décidera fin septembre s'il y a lieu d'envoyer des troupes en Irak pour contribuer à la stabilisation du pays, a annoncé mardi le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.

    "Le gouvernement prendra sa décision à la fin du mois", a déclaré M. Gul, interviewé par la chaîne d'information en continu NTV.

    "Nous ne mourons pas d'envie d'envoyer des soldats en Irak. Ce qui important pour nous, c'est que l'Irak soit stabilisé dès que possible", a-t-il ajouté.

    Il appartiendra au parlement de se prononcer sur la question de l'envoi de troupes à l'étranger. M. Gul a estimé que son groupe parlementaire soutiendrait la position du gouvernement s'il appelait à l'envoi de troupes.

    Des discussions se poursuivent avec les Américains sur les modalités d'une possible participation turque à une force de stabilisation, a ajouté M. Gul qui a confirmé que son pays pourrait envoyer 10.000 hommes pour prendre le contrôle d'une des régions irakiennes.

    Les Américains "nous ont proposés une zone très large et nous choisirons une portion de celle-ci", a ajouté le ministre.

    Selon la presse, les Américains ont proposé à la Turquie le contrôle de la province d'Al Anbar qui s'étend de l'ouest de Bagdad jusqu'à la frontière jordano-syrienne.

    Parmi les questions en suspens figure une éventuelle action militaire des Etats-Unis contre quelque 5.000 rebelles kurdes de Turquie, réfugiés depuis des années dans les montagnes du nord-est de l'Irak.

    M. Gul s'est refusé à lier cette question à celle d'une participation turque à la force de stabilisation, mais Ankara a plusieurs fois fait savoir qu'il attendait que son allié américain mette fin à la présence des rebelles du Kadek, l'ancien parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

    Les Etats-Unis, qui considérent le Kadek comme une organisation terroriste, ont plusieurs fois souligné qu'ils n'autoriseraient pas les rebelles à attaquer la Turquie. Les rebelles viennent d'annoncer une fin de leur trêve, observée tant bien que mal depuis 1999, sans pour autant qu'il soit question d'une reprise immédiates des combats.

    Les Etats-Unis doivent également convaincre leurs protégés irakiens, et notamment les Kurdes du nord du pays, qu'il est de l'intérêt du pays d'inviter les Turcs à participer à la force de stabilisation.

    La semaine dernière, le nouveau ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari, un Kurde, a averti que les forces militaires des pays voisins --en l'occurrence la Turquie-- ne seraient pas les bienvenues dans son pays.

    Les Kurdes irakiens craignent que la Turquie n'intervienne ouvertement dans leur région, notamment pour y réprimer toute velléité d'indépendance.

    L'armée turque, qui dispose déjà de près de 2.000 hommes dans le nord de l'Irak pour y surveiller les rebelles du Kadek, pourrait étendre sa présence dans la région sous prétexte de prendre le contrôle d'un couloir logistique à travers le Kurdistan irakien, nécessaire pour acheminer et ravitailler ses troupes.

    Afin de rassurer les Kurdes, les Américains auraient d'ailleurs déjà proposé à la Turquie d'assurer eux-mêmes le contrôle de ce couloir.

    "Nous n'avons aucune intention secrète (...) L'intérêt premier de la Turquie en Irak c'est l'établissement de la paix et de la sécurité dès que possible", a affirmé M. Gul.

    "Je veux convaincre les dirigeants kurdes que l'amitié de la Turquie est dans leur interêt", a-t-il ajouté. (AFP, 9 septembre 2003)
     

    Reportage: Les Turcs, des troupes de guerre, selon les Kurdes d'Irak

    "Ils ne sont pas différents du parti Baas, ils veulent nous tuer", dit un vendeur de jus de fruit Taleb Saïd Ali, exprimant ainsi la crainte des Kurdes du nord de l'Irak d'un déploiement de troupes turques dans leur pays dans le cadre d'une coalition élargie dirigée par les Etats-Unis.

    Alors que les kurdes d'Irak ont combattu le régime de Saddam Hussein pendant des décennies, ceux de Turquie mènent leur propre combat contre les troupes d'Ankara pour préserver leur langue et leur culture.

    La plupart des Kurdes irakiens s'inquiètent de la perspective de l'entrée de troupes turques pour aider les forces américaines à reconstruire et à stabiliser l'Irak secoué par les violences.

    Dans sa première intervention devant la presse, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, un Kurde, a affirmé que les troupes d'Ankara n'étaient pas les bienvenues en Irak et que cela ne ferait qu'ajouter aux problèmes de sécurité de son pays.

    "Nous ne voulons aucune implication d'aucun des voisins de l'Irak dans les opérations de maintien de la paix car chacun y a ses propres objectifs politiques", a-t-il déclaré.

    "Les Turcs convoitent notre territoire", affirme Hawser Ahmed, vendeur dans un magasin de jouets. "Ils veulent s'emparer du pétrole de Kirkouk".

    Ankara examine le projet d'envoyer 10.000 soldats en Irak, à la demande des Etats-Unis qui veulent alléger le fardeau pesant sur leur armée.

    Les soldats turcs seraient vraisemblablement stationnés dans la province sunnite d'al-Anbar, loin du Kurdistan, dans une zone comprise entre Bagdad à l'est et les frontières syriennes et jordaniennes à l'ouest.

    Mais pour y accéder, les troupes d'Ankara devraient établir un "corridor" dans les zones kurdes, ce qui est inacceptable pour la plupart des Kurdes.

    "Les Turcomans seraient les seuls Irakiens prêts à leur réserver un bon accueil", affirme Asos Hardi, journaliste de l'hedmadaire Hawlati.

    Depuis la chute de Saddam Hussein en avril, la minorité turcomane d'Irak, qui a des liens culturels et ethniques avec les Turcs et qui habite à la périphérie sud du Kurdistan, craint une mainmise kurde sur la région.

    "Ce qui nous inquiète c'est qu'ils (les Turcs) fournissent armes et argent aux Turcomans", dit M. Hardi qui relève que la situation est déjà "tendue à Kirkouk".

    "Si la situation se dégrade davantage, les soldats turcs pourraient l'utiliser comme prétexte pour envahir le Kurdistan", avertit-il

    Les quatre millions de Kurdes irakiens vivent depuis 1991 dans une région autonome, placée sous la protection aérienne des forces occidentales.

    Ankara craint que les Kurdes d'Irak ne tentent de créer un Etat indépendant qui pourrait pousser les Kurdes de Turquie à faire de même.

    Peu de Kurdes se disent toutefois prêts à prendre les armes pour se battre contre les troupes turques si celles-ci se déployaient en Irak.

    "Cette décision relève du Conseil du gouvernement transitoire irakien. Il fera ce qui est le mieux" pour le pays, a affirmé M. Zebari la semaine dernière, un avis partagé par beaucoup de personnes à Souleimaniyah.

    Les officiers américains chargés du Kurdistan ont minimisé les risques de troubles dans la région en cas de participation des troupes turques aux opérations en Irak.

    "Si elles ne font que passer, je ne vois pas de problème", a dit le lieutenant-colonel Harry Schute, commandant des forces américaines dans les zones kurdes.

    "Il y a déjà entre 1.500 et 1.900 soldats turcs dans la région de Dohouk. Ils ne sont donc pas étrangers dans la région", a-t-il ajouté.

    Ces forces turques sont en Irak pour surveiller les mouvements des rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), retranchés dans les montagnes du nord de l'Irak. (AFP, 9 septembre 2003)
     

    Ankara asks five military posts in Northern Iraq

    Turkey proposed to U.S. to have troops of the two countries serve together in security stations and during patrol. Turkey also asked from U.S. to seriously warn Kurd groups opposing the presence of Turkisn troops in the region.

    The demands of Turkey included;

    * An independent sector to Turkey, in Iraq. Turkish commander over Turkish troops.

    * Five forward posts to be set up between Baghdad and Habur.

    * A U.S. warning to Kurds.

    * Turkish troops will have the right to legitimate defense.

    * Helicopters will be full equipped to fight back likely missile attacks from ground to air.

    In their first round of technical-military talks, Turkish and U.S. delegations agreed on providing a sector and sector command to Turkey, and progress was reportedly recorded in the method of delivery of the Turkish troops to their mission area.

    To provide security during the passage of her troops, Turkey demanded setting up at least five forward security posts between Baghdad and Habur. Decision on the issue is expected to emerge in the following talks. The U.S. mission favorod the proposal but felt the necessity to consult Pentagon before responding. (Hurriyet, September 7, 2003)
     

    Le nouveau ministre irakien contre le déploiement de troupes turques en Irak

    Le nouveau ministre irakien des Affaires étrangères, le Kurde Hoshyar Zebari, a estimé vendredi qu'un déploiement de troupes turques ou d'autres pays voisins ne ferait qu'ajouter aux problèmes de sécurité de son pays et souhaité des troupes françaises, russes et allemandes.

    "Nous ne voulons aucune implication d'aucun des voisins de l'Irak dans les opérations de maintien de la paix car chacun y a ses propres objectifs politiques", a déclaré le ministre à l'AFP.

    M. Zebari a par ailleurs appelé trois pays qui se sont opposés à la guerre américaine en Irak à envoyer des troupes pour aider à stabiliser son pays.

    "Je pense que l'on a besoin que des pays européens favorables à un Proche-Orient stable participent à l'internationalisation de la force" de la coalition américano-britannique en Irak, a-t-il dit, en ajoutant que ce serait bien "si les Français, les Russes et les Allemands par exemple y participent".

    Il a relevé que les Irakiens ne prendraient pas au sérieux l'envoi de forces de la part de pays qui ne disposent pas de technologie militaire avancée.

    La Russie a rejoint vendredi l'Allemagne et la France pour souligner les insuffisances du nouveau projet de résolution américain sur l'Irak, en réitérant son appel à un rôle central pour l'Onu dans ce document.

    Washington presse la Turquie, l'un de ses alliés à l'Otan, à envoyer des troupes en Irak où l'armée américaine fait face à des attaques quasi-quotidiennes, et Ankara a indiqué ne pas écarter cette possibilité et évoqué un déploiement de près de 10.000 soldats.

    Les partisans d'une présence turque en Irak estiment que l'armée d'Ankara aurait ainsi son mot à dire dans l'Irak de l'après-Saddam Hussein où les dirigeants turcs craignent l'émergence d'une entité kurde.

    M. Zebari, membre du cabinet formé avec la bénédiction de Washington, a affirmé que son gouvernement était opposé à une présence militaire turque.

    "En se déployant, les Turcs auront le moyen de poursuivre leurs objectifs politiques ce qui pourrait conduire à une déstabilisation de l'Irak", a-t-il dit.

    "L'objectif du processus d'internationalisation est de stabiliser la situation sur le terrain mais si au bout il y a déstabilisation, il y a donc un problème", a ajouté le responsable irakien.

    M. Zebari, qui a indiqué que la Jordanie et d'autres voisins de l'Irak avaient été approchés sur une éventuelle présence militaire en Irak, a concédé qu'il revenait en définitive à la coalition de "décider".

    Le déploiement turc a été proposé pour la province d'Al-Anbar, une vaste région non-kurde et sunnite allant de l'ouest de Bagdad aux frontières avec la Syrie et la Jordanie.

    "Le corridor pose problème", a souligné M. Zebari, se référant au fait que les troupes turques auraient à traverser la zone kurde pour arriver à Al-Anbar.

    "Elles auront à traverser le nord kurde et y établir des bases pour protéger leurs routes d'approvisionnement et leurs patrouilles. Ceci pourrait être une forme de présence, ce qui est très problématique".

    Il a estimé que la solution pourrait être un déploiement turc par l'ouest, à travers la Jordanie, et par le sud, à travers le Koweit.

    M. Zebari a assuré qu'Ankara ne devrait pas s'inquiéter de sa nomination aux Affaires étrangères et nié que cela aiderait à soutenir les aspirations séparatistes des Kurdes.

    "Au contraire, cela renforce l'unité nationale et donne aux Kurdes le sentiment d'appartenir à ce pays", a-t-il dit, affirmant représenter tous les Irakiens. (AFP, 5 septembre 2003)
     

    Head of Iraqi Government Chelebi too  opposes Turkish forces in Iraq

    The head of the interim Iraqi government, Ahmet Chelebi, has said that they do not want foreign forces based in their country, other than the US troops currently stationed there.

    Speaking to the Italian paper Corriere della Sera, Chelebi said that he believed the number of US troops in Iraq was sufficient to ensure stability.

    "For the security issues the current number of US soldiers is enough and even more so," he said. "I do not believe there is the need for the US soldiers to leave this duty, reduce their numbers or to share the duty with others."

    Chelebi also rejected suggestions that there was a need for a United Nations-led international peacekeeping force to be deployed in Iraq. (ntvmsnbc, September 7, 2003)
     

    Militaires turcs et américains parlent du possible déploiement turc en Irak

    Militaires turcs et américains ont entamé jeudi à Ankara des conversations techniques sur les conditions d'un possible déploiement turc en Irak, a-t-on appris de source officielle.

    Les entretiens porteraient notamment sur le nombre de soldats turcs envisagés pour une telle mission, le secteur qu'ils occuperaient, la coordination entre cette force et celles des Américains et la mise en place d'un couloir nécessaire au transit des soldats turcs passant par le Kurdistan irakien pour atteindre leur zone.

    Les Etats-Unis souhaitent une participation de la Turquie à la force de stabilisation en Irak, mais refusent de les voir occuper la zone kurde, limitrophe à la Turquie, en raison de l'antagonisme historique des Kurdes et des Turcs.

    Selon la presse, une force d'environ 10.000 hommes pourrait être déployée dans des zones à majorité sunnite, notamment dans la province d'Al-Anbar, à l'ouest de Bagdad.

    Le préfet de Falloujah, une ville de cette province, avait récemment promis "l'enfer" aux Turcs s'ils occupaient sa ville, mais Taha Badioui est depuis revenu sur ses déclarations, affirmant à l'AFP que la ville s'accommoderait mieux d'une force en provenance d'un pays musulman que des soldats américains actuellement sur place.

    Actuellement, Etats-Unis, Grande-Bretagne et Pologne se partagent le contrôle des zones d'occupation en Irak, d'autres contingents étrangers servant sous leurs ordres.

    La Turquie souhaite elle aussi contrôler sa propre zone dans le pays et veut obtenir l'appui des Etats-Unis pour éliminer les derniers rebelles kurdes de Turquie actuellement réfugiés dans les montagnes du nord irakien.

    Le général américain James Jones, commandant suprême des forces alliées en Europe, avait eu mercredi des entretiens à Ankara avec le ministre turc de la Défense Vecdi Gonul et avec le chef d'état-major turc, le général Hilmi Ozkok.

    Le général Jones, qui ne participe pas aux conversations techniques, avait également rencontré à Istanbul le général Yasar Buyukanit, commandant de la 1ère Armée, dont les forces pourraient être appelées à intervenir en Irak.

    Le gouvernement turc n'a pas officiellement pris position sur la question d'un tel déploiement et affirme qu'il appartiendra au parlement d'en décider.

    Le parlement est en vacances jusqu'au 1er octobre.

    L'opinion publique turque est généralement hostile à l'idée d'un tel déploiement. (AFP, 4 septembre 2003)
     

    Signature proche du prêt US à la Turquie, selon le trésor américain

    La signature d'un prêt-relais américain de 8,5 milliards de dollars à la Turquie est proche et n'est pas liée à l'envoie de troupes turques en Irak, a annoncé jeudi Rob Nichols, porte-parole du Trésor américain.

    "Nous sommes très proches de la finalisation des derniers détails techniques pour ce programme d'assistance financière" à la Turquie, a affirmé M. Nichols interrogé par des journalistes.

    Pour aider l'économie turque à surmonter les effets des coûts de la guerre en Irak, Washington avait offert en avril dernier un don d'un milliard de dollars à Ankara qui avait préféré, par effet de levier, emprunter 8,5 mds de dollars au Trésor américain.

    Début mars, les députés turcs avaient rejeté une proposition du gouvernement visant à autoriser les Américains à se déployer en Turquie pour envahir l'Irak par le nord. Ce rejet avait mis à mal les relations entre les deux pays alliés à la veille du déclenchement des hostilités en Irak.

    Le porte-parole du Trésor n'a pas voulu fournir de détails jeudi sur l'assistance financière américaine "jusqu'à ce que les parties aient finalisé les négociations pour cet accord financier".

    Après approbation par le Congrès américain et "si ce dernier n'a pas d'objections", l'accord final pourrait être signé dans les prochaines semaines, a ajouté le porte-parole qui a refusé de révéler le calendrier des différents déboursements prévus pour cette ligne de crédit.

    "Cette assistance est liée à la coopération en Irak en général (...) et le déploiement de troupes turques en Irak pour des opérations de stabilité n'est pas une condition nécessaire pour la coopération de la Turquie en Irak", a souligné le porte-parole.

    "Cette assistance financière offert par les Etats-Unis à la Turquie et le déploiement des troupes turques en Irak sont deux sujets différents", a-t-il conclu. (AFP, 4 septembre 2003)
     

    Le général américain James Jones (Saceur) à Ankara

    Le général américain James Jones, commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), est arrivé mardi à Ankara où il doit s'entretenir avec les autorités d'un éventuel déploiement de troupes turques en Irak, a annoncé l'agence Anatolie.

    Il doit avoir mercredi des entretiens avec le chef d'état-major de l'armée turque, Hilmi Ozkok, et le ministre turc de la défense, Vecdi Gonul, à Ankara, ainsi qu'avec un des principaux généraux de l'armée, Yasar Buyukanit, à Istanbul.

    Sa visite sera suivie par celle d'une délégation du Pentagone, chargée d'entretiens techniques sur une éventuelle implication turque en Irak, a précisé Anatolie.

    La Turquie, seul membre musulman de l'Otan, est sollicitée par son allié américain pour envoyer des troupes de maintien de la paix après la chute de Saddam Hussein. Le Parlement turc avait refusé d'autoriser le transit des forces américaines sur son territoire pour une invasion de l'Irak, le 1er mars.

    Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul s'est prononcé vendredi en faveur d'un déploiement militaire turc en Irak.

    Le gouvernement du parti de la Justice et du Développement (AKP), dirigé par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, et plusieurs généraux se sont aussi déclarés favorables à l'envoi de troupes malgré les réticences de plus de 60% de l'opinion publique et celles de l'opposition parlementaire.

    Le débat intervient à un moment où les attentats se multiplient en Irak. La presse turque se fait l'écho de nombreuses dissensions, y compris au sein de l'armée, sur l'opportunité d'intervenir militairement chez le voisin irakien.

    Des manifestations ont lieu presque quotidiennement afin de pousser le gouvernement à refuser la demande de Washington et certains députés ont déclaré qu'il leur serait difficile d'accepter un déploiement de troupes en Irak sans le soutien des Nations unies.

    Ankara compte également sur une coopération avec les Etats-Unis pour agir contre la rébellion kurde, réfugiée dans le nord de l'Irak. Les rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), rebaptisé  Congrès de la démocratie et de la liberté pour le Kurdistan (Kadek), ont annoncé lundi qu'ils mettaient fin à quatre années de trêve unilatérale en raison du refus d'Ankara d'engager avec eux un dialogue politique. (AFP, 2 septembre 2003)
     

    Près de 60% des Turcs opposés à l'envoi de troupes en Irak

    Trois Turcs sur cinq sont opposés à l'envoi de troupes en Iraq, selon un sondage effectué par Pollmark Research et publié lundi dans le quotidien de langue anglaise Turkish Daily News.

    Le sondage révèle que 59,3% des Turcs désapprouvent le projet du gouvernement d'envoyer quelque 10.000 soldats en Irak dans le cadre du maintien de la paix par la coalition menée par les Etats-Unis.

    D'après le sondage, qui porte sur 1.945 personnes interrogées, 70,4% d'entre eux expriment de l'antipathie pour les Américains. D'autre part 66,1% ont une bonne opinion de l'Union Européenne.

    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit vendredi "favorable" à l'envoi de troupes en Irak, même s'il appartient au Parlement de se prononcer sur la question.

    Le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général James Jones, est attendu mardi à Ankara pour discuter des modalités d'un éventuel engagement turc en Irak auprès des Américains, dont le nombre de soldats tués depuis la fin de la guerre est désormais plus important que celui enregistré pendant le conflit.

    Selon le chef d'état-major turc, le général Hilmi Ozkok, "l'idée des Américains est de confier un secteur à la Turquie, qui en assurerait le commandement avec la possibilité que certains autres pays participent".(AFP, 1er september 2003)
     

    Forces armées/Armed Forces

    L'ingérence directe de l'Armée dans la vie académique!

    À l'occasion du 23ème anniversaire du coup d'Etat militaire du 12 septembre 1980, Mehmet Altan, universitaire et journaliste au quotidien turc Sabah, se remémore le bilan et les conséquences de cette intervention militaire qui perdure en Turquie avec la Constitution de 1982, héritière du coup et aujourd'hui principal obstacle aux libertés fondamentales. Dans son article daté du 13 septembre, le journaliste dénonce l'ingérence de l'armée dans la vie académique sous le titre de "Attachons le Haut conseil de l'enseignement (YOK) à l'armée de terreŠ". Voici de larges extraits de cet article:

    "Hier, c'était le 23ème anniversaire du coup d'Etat militaire du 12 septembre. Le bilan de ce coup d'Etat nous est revenu en mémoire." 650 000 personnes ont été placées en garde-à-vue et torturées. 2 000 000 de personnes ont été fichées et torturées. 230 000 autres ont été jugées par les tribunaux d'exception d'état de siège. 98 000 personnes ont été poursuivies pour appartenance à une organisation et la peine de mort a été requise contre 7 000 personnes. Les journalistes ont été condamnés à 3 315 ans de prison au total. 14 personnes sont mortes à la suite de la grève de la faim et 171 autres à la suite des tortures subies. 144 autres ont perdu la vie dans des conditions douteuses. Et 50 personnes ont été condamnées à la pendaison et exécutées". Parmi ces derniers, il y avait Erdal Eren, âgé de 17 ans, vieilli délibérément. Kenan Evren, pour cette décision problématique avait déclaré "Vous voulez ne pas les pendre mais les nourrir?"Š

    Le coup d'Etat du 12 septembre a redoré le blason du régime de parti unique en TurquieŠ Le 12 septembre a mis la camisole au pluralisme, à la démocratie et aux droits individuels. Grâce à l'Union européenne, on n'aperçoit qu'aujourd'hui cette camisole.

    Le secrétariat général du Conseil de sécurité nationale (MGK) recommande à l'Etat de faire une opération psychologique contre son peupleŠ Et cette circulaire est en vigueur depuis 20 ansŠ malgré les nombreux gouvernements qui se sont suivis et une grande sociétéŠ

    Lors de son allocution pour la rentrée judiciaire, le président de la Cour de cassation, Eraslan Ozkaya, faisait cette constatation sur la Constitution de 1982 produit de ce coup d'Etat. "La Constitution de 1982 a fait objet de nombreux changements positifs jusqu'aujour'hui, plus de 30 articles de son préambule ont été révisés. Cependant, ces révisions demeurent non seulement insuffisantes mais ont également provoqué des incompatibilités avec les articles restants. C'est pour ces raisons que les problèmes constitutionnels de la Turquie demeurent. Conçue par une conception autoritaire de l'Etat, cette Constitution ne peut subir que des améliorations limitées. C'est pourquoi, cette Constitution de 1982, source de nombreux problèmes, devrait être complètement révisée".

    Une des institutions de cette Constitution de 1982, élaborée par une "conception autoritaire de l'Etat", selon les remarques du président de la Cour de cassation, Ozkaya, est le controversé Haut conseil de l'enseignement (YOK)Š

    Quelques jours avant le 20ème anniversaire du coup d'Etat militaire du 12 septembre, nous avons été informés que le commandant en chef de l'armée de terre, Aytaç Yalman a invité le président du YOK et quelques autres recteurs  pour discuter des esquisses du projet de loi relatif au YOK. Le commandant en chef de l'armée de terre, après avoir précisé qu'il allait porter la question à l'ordre du jour du Conseil de sécurité nationale (MGK), a suggéré aux recteurs de "mettre en valeur les cérémonies d'ouverture" et de "donner des messages"Š

    Dans un des journaux d'hier, il y a donc eu des détails de cette rencontreŠEt on a écrit à quel point les parties étaient d'accordŠ

    En 2003, il n'y a que le YOK qui ne trouve aucun inconvénient au fait que le commandant en chef de l'armée de terre intervienne dans la discussion de la nouvelle organisation du Haut conseil de l'enseignement. (Š)

    Dans les pays membres de l'Union européenne, peut-on voir l'intervention d'un commandant en chef de l'armée de terre dans les discussions académiques entre le gouvernement et l'Université? Est-ce conforme aux lois universelles, à la liberté de pensée ou encore à l'autonomie académique?

    À la question posée les universités se taisent. (Š)

    Si on doit rester sur ce point, je suggére que l'on attache le YOK à l'armée de terre. Au moins ce serait plus clairŠ". (CILDEKT, 18 septembre 2003)
     

    Journalist Responds to MGK Reaction: "Am I a traitor?"

    Last week, Adnan Keskin, from Radikal's Ankara office, wrote a report and submitted it. Since that day, we have been hesitating in terms of whether to use that report or not. On the one hand, the report is very important and valuable; the report is a "documentation" of a type of "psychological operation" that was initiated by the Public Relations Directorate of the National Security Council and on which implementation directives were issued by the Interior Ministry. On the other hand, and personally, publishing this report also disturbs my conscience. For the topic is the struggle against the PKK.

    Just yesterday morning I had a rather lengthy telephone conversation with Adnan; I explained to him why we preferred not to publish the report, and he of course explained why we had to publish it.

    That is the type of newspaper that Radikal is. We are aware that we do not live in outer space, and that we must not approach the issues of our own country like United Nations observers.

    Turkey passed through a very difficult period of struggling against terrorism. We all know that some institutions showed sincere efforts to get through this period in a manner appropriate to a democratic state based on laws. But it is difficult to state that every state institution showed these efforts. Susurluk, for instance, was a departure from the norms of a democratic state of laws. For that reason, the Susurluk affair was exposed as fully as possible both in this newspaper and in this column. Even so, and again in this column and in this newspaper, all true successes gained in the struggle against terrorism were met with praise.

    When our Ankara office's news chief Deniz Zeyrek acquired the National Security Council General Secretariat's statute, bearing a classification level of "secret", we had no hesitation whatsoever in publishing it. This was a very obvious journalistic scoop. At the same time, it was in my view an important step forward from the standpoint of Turkey's democratization as well.

    After almost two weeks had passed, the MGK General Secretariat yesterday issued a written statement and, without mentioning names, harshly accused Radikal and myself; it indicated that the necessary legal procedures will be implemented in our regard. I have complete respect for the judiciary, but I do not accept the accusations of the MGK General Secretariat in any way whatsoever. I want to set out my own views once more:

    1. There are, and must be, no "secret statutes" in a democratic state of law. For a very simple reason: You cannot, as a citizen, monitor what is secret; you cannot appeal to the judiciary when you are impacted by some procedure based on a secret statute.

    2. In the statement by the General Secretariat it is asserted that psychological operations plans are not prepared by the General Secretariat, but by the ministries, and that the MGK General Secretariat merely fulfills a coordination function; the statute, however, does not indicate this.

    3. It is claimed in the General Secretariat's statement that there is no question of psychological operations being employed against the public; the statute, however, leaves this door wide open.

    4. The statement refers to "claims that there is no need for necessary measures to be taken against subversive and separatist activities aimed against the survival of the state, or for conducting psychological operations activities in this context..." No such claim was made either in this column or in Radikal. But since it has come up, let me repeat once again, that it is the rules of a democratic state of law that are the criterion even when survival is at stake. Every action that a state takes must be based in the law. There can be no question, in a state of laws, of defending Susurluk under the name of [ensuring] "survival".

    5. It is asserted in the statement that "The most serious of the views and claims put forth is that the question should be asked as to whether or not certain murders committed in Turkey were 'psychological operations'" and that "Let alone asking such questions, to think or even imply them is an example of calumny and heedlessness that overturns all journalistic ethics." The things said with regard to the political murders in question were not put forth as "claims" in this column. The only thing said was that, in the event of it becoming clear that a state carries out psychological operations against its own citizens, every sort of question will begin to be asked, and that the right thing to do would be, from that point on, to reveal both the operations of the past and the current operational plans. The examples were chosen in order to express this viewpoint in a powerful way. I have not to date made any claims without being in possession of evidence; I do not, and cannot, do so on account of my journalistic ethics. If the General Secretariat officials would read that column one more time, I am certain that they would easily be able to understand what I wanted to say.

    6. Finally, the question of taking the matter to court...

    To reveal a document bearing a classification of "secret" might at first glance appear to constitute a crime, but be careful! Only the courts and the Supreme Court of Appeals can determine whether or not a given action in fact constitutes a crime. And naturally, should the affair go as far as the courts, we as well will have a thing or two to say on the topic of what can and cannot be secret in a democratic state of law.

    I had written this earlier in the context of the secret statute, and I will repeat it here: To love one's country is not a monopoly of any individual or group, and everyone has the right to love his country in the way he wants; and no one can accuse anyone else, in the absence of valid proof, of not loving his country. (Ismet Berkan, Radikal, September 9, 2003)
     

    MGK hits back at media critics of its regulations

    The executive body of the powerful National Security Council (MGK) responded Monday to media criticisms that its secret regulations allowed the military-dominated organization to penetrate into all aspects of social life and said the reports and comments were exaggerated and designed to mislead society,

    The so-called seventh harmonization package, passed by Parliament in July, has amended the regulations of the MGK Secretariat-General but the existing regulations are due to stay in force for three more months.

    The daily Radikal has said in its recent issues that the secretariat has powers to draft and supervise implementation of "psychological campaigns", which the newspaper said covered many aspects of social life.

    A statement from the MGK Secretariat-General said that it was authorized to carry out the duty of coordinating psychological campaigns under relevant Turkish laws.

    According to the statement, it is difficult to understand how it can be argued that psychological campaigns, necessary to take measures against separatist and destructive movements, are not necessary.

    It also said the secret nature of psychological campaigns should not be questioned as well.

    "It is clear that such a line of thinking would not contribute to the fight against destructive and separatist activities in our country, which spent 20 years and is still spending time under destructive and separatist terror threats," the statement said.

    The controversial article of the MGK Secretariat-General regulations that authorizes the secretariat to carry out psychological campaigns is as follows: "Taking all sorts of psychological measures for the protection of the existence of the state, integrity and indivisibility of the country, peace and safety of the society and for the preservation of the constitutional order; as well as those measures necessary to create national unity and solidarity around principles of Kemal Ataturk, national aspirations and values of Turkey and to steer the society towards national objectives."

    The MGK statement said that the regulations authorized the Secretariat to coordinate such campaigns and emphasized that plans for campaigns were prepared in coordination with relevant ministries and state organs.

    The statement said it was wrong and unjust to create an image of the MGK Secretariat-General as a body preparing and implementing psychological campaign plans on its own, "like a state within the state."

    It said that the daily's reports and comments posed a "slander in the face of which one cannot remain silent," and added that necessary legal measures would be sought against the authors and the newspaper involved.  (Turkish Daily News, September 9, 2003)
     

    Renault lance la production de la nouvelle Mégane avec le holding de l'Armée turque

    Renault a choisi la Turquie pour produire une nouvelle Mégane quatre portes destinée à tous les pays du monde, consolidant son implantation dans ce pays en dépit de la grave crise économique de 2001 qui a causé un effondrement du marché automobile. Cela signifie également que Renault est bien décidé de renforcer sa coopération économique avec le holding OYAK appartenant entièrement à l'Armée turque.

    OYAK est un des piliers de la dominance de l'Armée turque sur la vie politique et socio-économique de la Turquie. Il a été lancé dans les années 60 comme un entraide modeste des officiers et sous-officiers turcs. Mais dans quelques décennies, avec ses investissements dans les secteurs d'industries et de services, OYAK est devenu un des géants économiques du pays. Il emploie 30 000 personnes dans une trentaine d'entreprises de tous secteurs: cimenterie, automobile (OYAK-Renault), chimie, agroalimentaire, immobilier, banque et assurances (avec AXA)Š jusqu'aux supermarchés et au tourisme.

    Il faut rappeler qu'un autre holding sous le contrôle de l'Armée turque, la Fondation pour le renforcement des forces armées turques (TSKGV) se consacre à l'industrie d'armement et emploie directement 20 000 personnes.

    (Pour l'information plus détaillée sur la puissance économique de l'Armée turque voir ci-après Dossiers récents sur le militarisme en Turquie.)

    La dépêche de l'AFP sur la production de la nouvelle Mégane avec le holding de l'Armée turque

    Le constructeur automobile français a officiellement lancé mardi la production de la nouvelle Mégane 4 portes dans son usine turque de Bursa (nord-ouest).

    Ce projet "doit nous permettre d'exporter vers plus de 80 pays et de battre les records historiques de production à Bursa je l'espère", a déclaré le président de Renault, Louis Schweitzer, lors d'une cérémonie.

    Ce véhicule doit être commercialisé courant septembre en Turquie et en Europe, puis dans le reste du monde d'ici à la fin de l'année.

    Avec cette voiture, Renault veut consolider ses positions en Turquie, où il est leader pour les voitures particulières (avec 19,2% de part de marché à fin juillet 2003), et numéro deux derrière Ford en comptant les véhicules utilitaires. La marque au losange veut aussi poursuivre le développement de ses ventes en dehors d'Europe occidentale.

    Environ la moitié de la production de la Mégane 4 portes (100.000 véhicules par an) sera commercialisée hors d'Europe occidentale. Son style classique (avec coffre clairement séparé de l'habitacle) correspond mieux aux goûts locaux que la Mégane cinq portes fabriquée à Douai (nord de la France), au design plus moderne dans sa partie arrière.

    En 1998, avec la Mégane break, Bursa avait été la première usine de Renault hors d'Europe occidentale à assurer la production exclusive d'un nouveau modèle. Mais le nouveau break sera produit à Palencia (Espagne), car il est destiné notamment à l'Allemagne et à l'Italie.

    Renault est implanté en Turquie depuis 1969, en partenariat avec le groupe Oyak. La société commune a investi "plus de 700 M EUR depuis dix ans", a souligné Alain Gabillet, directeur général d'Oyak Renault.

    Dans les deux dernières années, alors que le marché automobile turc était sinistré par la grave crise économique de 2001, la coentreprise a investi 200 M EUR dans l'usine de Bursa pour y produire la nouvelle Mégane quatre portes.

    Initialement destinée principalement au marché local, la production de cette usine (qui fabrique également une Clio quatre portes) est désormais exportée à 87%, ce qui compense pour Oyak Renault la déprime du marché automobile turc.

    Après avoir atteint un niveau historique de 456.000 immatriculations en 2000, les ventes de voitures particulières neuves en Turquie ont dégringolé, passant sous la barre des 95.000 véhicules en 2002.
     Le marché a entamé un redressement depuis le début de 2003, même s'il ne devrait pas retrouver avant plusieurs années le niveau de 2000. Renault table sur 175.000 immatriculations de voitures particulières cette année.

    Le constructeur français estime que le marché turc offre un potentiel de croissance important, compte tenu d'un taux de motorisation encore très faible, avec 67 véhicules pour 1000 habitants.

    La commercialisation de la Mégane quatre portes marque la poursuite du renouvellement de la famille Mégane, coeur de gamme de Renault, avec laquelle le groupe français espère relancer ses ventes qui ont baissé en 2002.

    Un break et un coupé-cabriolet vont également sortir ce mois-ci, après les berlines cinq et trois portes commercialisés à l'automne 2002, et le petit monospace Scénic depuis cet été. Une version rallongée du Scénic, avec sept places, sera présentée au salon de Francfort la semaine prochaine. (AFP, 2 septembre 2003)
     
     


    Dossiers récents sur le militarisme en Turquie
    Latest files on the militarism in Turkey

    La Turquie doit absolument se débarrasser du diktat de l'Armée
    Info-Türk 
    Turkey must absolutely get rid of the Army's diktat
    Info-Türk
    L'ingérence de l'armée turque freine la démocratisation du pays
    Dogan Özgüden
    La république des pachas: Ce pouvoir si pesant des militaires turcs
    Eric Rouleau
    The Turkish Army's business empire: OYAK
    The Turkish Daily News
    L'ombre de l'Armée turque sur la campagne électorale en Belgique
     Info-Türk

     


     

    Politique intérieure/Interior Policy

    Un nouvelle crise politique en Turquie

    La Cour de cassation turque a confirmé lundi une condamnation frappant d'anciens dirigeants du principal parti pro-kurde, le DEHAP, pour fraude électorale ce qui pourrait remettre en cause le résultat des élections législatives de 2002, ont rapporté les médias turcs.

    L'ex-président du parti du peuple démocratique Mehmet Abbasoglu et trois autres anciens dirigeants avaient été condamnés chacun à 23 mois de prison pour avoir falsifié des documents ayant trait à l'ouverture de représentations dans le pays afin de pouvoir présenter des candidats au scrutin de novembre 2002.

    Le parti de la Juste Voie (DYP, centre-droit), qui était resté juste en dessous de la barre des 10% des suffrages à l'échelle nationale et qui n'avait en conséquence recueilli aucun siège au parlement, pourrait maintenant saisir le Haut conseil électoral (YSK) pour demander une révision de la répartition des sièges à l'Assemblée nationale.

    Il appartiendra au Haut conseil électoral (YSK), une commission de juges, de se prononcer sur la question.

    Selon certains observateurs, les autorités électorales pourraient même annuler les élections de novembre 2002 et appeler à un nouveau scrutin législatif.

    La législation turque prévoit qu'un parti politique doit être implanté dans au moins 41 des 81 provinces du pays six mois avant un scrutin national pour pouvoir y prendre part.

    Les dirigeants du Dehap ont été reconnus coupables de fraude pour avoir prétendu être pleinement organisés dans 63 provinces alors qu'ils ne l'étaient que dans six.

    Le Dehap, menacé par ailleurs d'interdiction pour liens présumés avec les rebelles kurdes de Turquie, avait receuilli 6,2% des voix aux dernières élections et n'est donc pas représenté au parlement.

    Le DYP pour sa part avait receuilli 9,5% des suffrages. Il n'avait obtenu remporté aucun siège au parlement, mais dispose actuellement de trois sièges, des députés élus sur une liste indépendante s'étant depuis lors ralliés à ses rangs.

    Une annulation du résultat des élections, qui ont vu la nette victoire (34%) du parti de la Justice et du Développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, pourrait entraîner une crise politique dans le pays au moment où ce pays cherche à rejoindre l'Union européenne et doit prochainement décider s'il va envoyer des troupes en Irak.

    Au cas où le YSK déciderait de réviser la composition du parlement, l'AKP qui dispose d'une confortable majorité avec 367 députés (sur 550) et le principal parti d'opposition, le parti républicain du peuple (CHP, social démocrate), qui compte 175 députés, pourraient perdre une soixantaine de sièges au profit du DYP. Le DYP pourrait alors prétendre à 66 des 550 sièges au parlement.

    Toutefois, l'AKP s'est affirmé lundi confiant dans la victoire au cas où de nouvelles élections seraient convoquées.

    "Si certains s'imaginent que par des calculs ils vont s'opposer à la volonté du peuple, je veux leur rappeler que l'AKP (le parti de la Justice et du Développement) a remporté 35% aux élections (de novembre 2002) et que si des élections avaient lieu aujourd'hui nous remporterions 50% des voix", a affirmé le ministre de la justice Cemil Cicek.

    Oguz Tezmen, le vice-président du parti de la Juste Voie (DYP, centre-droit), la formation qui aurait le plus à gagner d'une nouvelle répartition des sièges au parlement, a affirmé que son parti "appellera aujourd'hui ou demain" le YSK à se prononcer sur la validité des élections au vu de la décision de la Cour d'appel. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Row heats up over the AKP university plans

    The new law being drafted by the Justice and Development Party (AKP) government to cover the activities of the Higher Education Board (YÖK) has come under fire from senior university officials, with many using the opening of the new education year to slam the government¹s plans.

    Numbers of the country¹s leading university figures have said they see the new draft YÖK as a threat to the secular nature of the Turkish Republic.

    "Our main aim is to protect pro-Atatürk thought based on reason and science throughout Turkey," said Professor Emin Alc, the Dean of the 9 Eylül University. He drew similarities between the fight against fundamentalists in the past and said they were ready to fight against the proposals of the government. He compared the struggle of the universities to the fight of a Turkish military officer who was killed by fundamentalists in the 1920s.

    The draft legislation has been the focus of criticism since some of its details were made public. Under the proposed changed to the law, the government would have greater power to dismiss and appoint staff and to politicise the universities.

    The heat in the debate was turned up Thursday when Prime Minister Recep Tayyip Erdogan accused the deans of a low, ill-mannered and rude argument when they vowed to defend Atatürk such as soldiers.

    The Istanbul University Kemal Alemdaroglu drew a parallel between the period before the May 1960 military coup, citing the slogan of "the army-universities hand in hand".

    Deputy Prime Minister Mehmet Ali Sahin defended Erdogan saying, "Politics has always been present in universities and more so with 1995 changes in the constitution."

    Sahin said that, despite the criticism, the draft would be presented to parliament in October.

    Education Minister Hüseyin Çelik called on those deans who have used strong language suggesting government similarities to past fundamentalist incidents to apologise to the Premier. It was wrong to use such language against prime ministers, he said.

    However, some deans called for Erdogan to make an apology since the term low term of rudeness was seen as an insult. (NTVMSNBC, September 26, 2003)

    Bugging Device Found in Health Minister¹s Office

    The police are investigating the discovery of two bugging devices that were found in Health Minister Recep Akdag¹s offices on September 22. The two devices were found in a private room next to the Minister¹s official office.

    Exactly who placed the devices has not been figured out yet. There is a surveillance system in Akdag¹s office, and the police will be looking for anyone suspicious.

    Akdag has confirmed the discovery of the bugging devices and said that the incident was reported to Security Directorate Intelligence Department officials.

    Experts have concluded that the devices were bought in Ulus neighbourhood of Ankara and they are for amateurs. The experts also believe that the bugging devices were prepared for later use.

    Akdag stated, "We do not know who placed the devices. When we found them, they were not working. If they were professional devices, it would have caused uneasiness."

    The Minister said that the room was sometimes used for meetings but added, "We do not have anything to hide."

    Akdag also said that there are surveillance cameras covering the room¹s entrance and added, ³It is known who comes and goes." (Zaman, September 24, 2003)
     

    Top judge calls for new constitution for EU-hopeful Turkey

    Turkey needs a new constitution to improve democracy and human rights as the country seeks to join the European Union, a top Turkish judge said Monday.

    "We have to amend laws which are outdated and which cause hitches. The foremost among those laws needing to be corrected, ammended or even renewed is the constitution," Eraslan Ozkaya, the head of the supreme appeals court, said in a speech marking the start of the new judicial year.

    Turkey's existing constitution -- in force since in 1982 -- was largely dictated by the military following a 1980 coup. It has come under fire both at home and abroad for being an obstacle to improving democracy in the country.

    One of the main criticisms levelled at the code is that it gives the state the power to greatly restricts individual rights and freedoms in times of emergency rule.

    The constitution has been amended several times, but "changes have been insufficient," Ozkaya said.

    "The 1982 constitution needs to be completely changed, and a new constitution... which would meet the needs and expectations of the people both today and in the future needs to be adopted," he told the gathering of senior government, military officials and bureaucrats.

    Overhauling Turkey's democracy and poor human rights record is one of the main requirements set by the European Union before it will consider discussing membership with the predominantly Muslim country.

    Ozkaya gave firm support to Ankara's drive to become a member of the European Union, but also urged the bloc to adopt a fair attitude towards Turkey.

    "The European Union should not fall into the mistake of double standards by lengthening the list of conditions that need to be fulfilled for accession talks, and upset Turkey," the judge said.
    Turkey, the laggard among 13 EU candidates, is in a rush to catch up with EU democracy standards by December 2004 when EU leaders will evaluate its progress and decide whether to open membership negotiations.  (eubusiness, , September 8, 2003)
     

    Droits de l'Homme / Human Rights

    Un attentat à la voiture piégée dans une caserne fait des dégâts

    Un attentat à la voiture piégée a fait de considérables dégâts, mais aucune victime, lundi dans une garnison militaire de la province de Tunceli (est de la Turquie), a rapporté l'agence Anatolie.

    L'engin explosif dissimulé dans la voiture d'un sous-officier en poste dans un campement militaire de Hozat a explosé dans le garage de la garnison, provoquant d'importants dégâts, précise l'agence.

    L'attentat n'a pas été revendiqué mais Tunceli avait été une région où la rébellion armée kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait été particulièrement active de 1984 à 1999 en raison de son relief accidenté, propice à une lutte de guérilla.

    Le gouverneur de Tunceli, Ali Cafer Akyuz, a indiqué à Anatolie que le fait qu'aucun militaire ne soit présent dans le garage au moment de la déflagration avait empêché un désastre.

    Ce même responsable était sorti sain et sauf début juillet d'une embuscade attribuée au PKK visant un convoi de voitures officielles, qui a coûté la vie à deux soldats. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Juristes: Turkish Administration Rejects Democratization

    Jurists Atilla Coskun, Ergin Cinmen and Cem Murat Sofuoglu commented about the detention of Tuncer Bakirhan, head of the pro-Kurdish Democratic People's Party (DEHAP), Ahmet Turan Demir, head of another pro-Kurdish, Free Society Party (OTP) and singer Haluk Levent. "The administration is resisting democratization," said the jurists.

    Coskun, Cinmen and Sofuoglu also criticized the fact that the Movie Evaluation and Inspection Commission permitted the staging of the movie, "Ararat," by the Armenian director Atom Egoyan, only with the condition that "some scenes are censored."

    The jurist said that the European Union reforms approved by the Turkish parliament could only be implemented through the efforts of the non-governmental organizations and the people.

    Coskun, the founder of the Europe Foundation, said that the democratization reforms in Turkey did not prove adequate for freedom and democracy in the country.

    "If Turkey had acted in line with the international agreements and covenants, people would not be detained, the Ararat movie would not be censored," said lawyer Cinmen. "And there would have been no need for the EU reforms."

    Lawyer Cem Murat Sofuoglu from the Turkey Economic and Social Studies Foundation (TESEV), said the administration was benefiting from the fact that the regulations of the EU reforms had not been prepared yet. He called on the Turkish people to stand up for their rights through "legal action."

    Below are the comments of the jurists:

    Coskun: NGOs should follow the trials

    * Inquiries can be held, people can be detained and tried if there is a violation of laws.

    But it is important whether laws are being violated during this process. I don't know whether laws were violated in the detention of the three people and the party heads. But I am against interrogating people because they expressed their opinions.

    * The latest reforms do not provide for freedom and democracy. And there are problems in the implementation of even these inadequate reforms. The NGOs should follow closely the implementation of the EU reforms.

    *For example, those who were detained for attending the Kurdish festival in Germany will be standing trial. The NGOs and legal organizations should follow the trials. They should watch whether the procedure is being carried out in line with laws, they should share the information with the people. Antidemocratic and oppressive approaches should be made public.

    Cinmen: It was illegal in the past too

    * The detention of the three people and the party heads was illegal even before the EU reforms. The incident is against the European Human Rights Agreement and the principles of the European Court of Human Rights (ECHR). The elements international agreements signed by Turkey should have been implemented in Turkey's own laws.

    * "Ararat" should not have been censored, and people should not have been detained because they attended a festival, before or after the EU reforms.

    * But the administrative system in Turkey still cannot accept democratization. No matter how many EU reforms are approved, violations will take place unless those who implement the laws oversee democratic principles.

    Sofuoglu: People should seek legal action

    * The EU reforms are not being fully implemented yet. Police have not been able to accept the EU reforms. Moreover, the ordinances and circulars about these EU reforms have not been prepared yet. It is not clear how these reforms will be implemented.

    * The people assume the biggest role to bring the EU reforms into life. They have to stand up for their rights through legal action.

    * For example, there are about 25 pending circulars about the Work Law. There are no regulations yet about the "broadcasts in local languages and dialects." Shortcomings result from the lack of these circulars and regulations. The administration uses these shortcomings.

    * Another example; Turkey has no laws banning the use of foreign names. However, many people leave the registration office without giving a name they desire to their children. The registration office's excuse is the fact that they have not received a circular from the Interior Ministry about the issue. In this case, people should seek legal action.

    * The people should ask the registration office to put their rejection in writing, and then seek a trial. There is no reason for them to lose this case. (BIA News Center, Septembre 26, 2003)
     

    La Turquie condamnée par la CEDH dans deux cas de violation des droits de l'Homme

    La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie à verser 65.000 euros à une mère islandaise qui reprochait à ce pays son inaction face au non-respect par son ex-mari du droit de visite dont elle bénéficiait à l'égard de ses deux filles.

    La Cour a accordé 50.000 EUR pour dommage matériel et 15.000 EUR pour dommage moral, ainsi que 10.000 EUR pour frais et dépens, à Sophia Guorun Hansen, 44 ans, résidant en Islande.

    Elle a estimé que la Turquie avait violé l'article 8 (droit au respect de la vie familiale) de la Convention européenne des droits de l'Homme en omettant de prendre des "mesures adéquates et effectives pour faire exécuter le droit de visite de la requérante".

    Le couple s'était séparé en novembre 1989. L'été suivant le père, Halil Al, de nationalité turque, avait quitté l'Islande pour se rendre avec ses deux filles, nées en 1981 et 1982, en vacances en Turquie, avec l'accord de leur mère. Mais les enfants n'étaient jamais revenues de Turquie.

    Les tribunaux islandais avaient prononcé le divorce et accordé à la mère la garde des enfants. Les tribunaux turcs de leur côté avaient confié la garde des enfants au père.

    Malgré le droit de visite que lui avait accordé la justice turque, la mère n'avait pu voir ses enfants, entre mars 1992 et août 1998, que quatre fois, alors qu'elle s'était rendue à leur domicile en compagnie d'huissiers à cinquante reprises environ.

    La Cour a notamment souligné dans son arrêt le "refus obstiné" du père "de respecter les dispositions prises en matière de visite", ce qui aurait dû conduire les autorités à "prendre des mesures, y compris coercitives, pour permettre à la requérante de voir ses filles".

    "Les autorités n'ont pris aucune mesure pour retrouver les enfants afin de faciliter leur rencontre avec la requérante", a-t-elle souligné.

    "Bien que les enfants se soient à plusieurs reprises montrées réticentes à voir leur mère", la Cour a estimé "qu'on ne leur a jamais réellement donné la possibilité de créer des liens avec elle dans un cadre propice, en sorte qu'elles puissent exprimer librement leurs sentiments envers elle sans subir de pressions".

    Condamnation pour avoir poursuivi un syndicaliste turc

    Un représentant syndical turc condamné par la justice turque en 1998 pour avoir "incité le peuple à la haine et à l'hostilité" a obtenu mardi gain de cause auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a condamné son pays à lui verser 8.000 EUR pour préjudice moral.

    Bayram Karkin, 30 ans, résidant à Ankara, était à l'époque des faits, secrétaire du syndicat des travailleurs du secteur des transports (DISK/Nakliyat Is Sendikasi) d'Ankara.

    En mars 1997, lors d'une manifestation organisée par le parti politique HADEP (Parti de la démocratie du peuple), il avait évoqué dans un discours "ceux qui veulent détruire le peuple kurde avec leur sale guerre et leurs massacres" et appelé à résister à la classe capitaliste.

    La Cour de cassation avait confirmé en 1998 la peine d'emprisonnement d'un an et l'amende infligées en juillet 1997 par la cour de sûreté de l'Etat d'Ankara pour avoir "incité le peuple à la haine et à l'hostilité en créant une discrimination fondée sur l'appartenance à une classe sociale et à une race".

    La Cour européenne a estimé que la Turquie avait violé l'article 10 (liberté d'expression) de la Convention européenne des droits de l'Homme, ainsi que l'article 6 (droit à un procès équitable), en raison de la présence d'un juge militaire dans la composition la cour de sûreté de l'Etat. (AFP, 23 sxeptembre 2003)
     

    An Inquiry Should be Made for Aydin Prison

    Selvet Cetin, the deputy head of the Izmir branch of The Association of Solidarity for Human Rights and the Oppressed (MAZLUMDER), called on the Justice Ministry to give permission for the investigation of allegations about Aydin Prison.

    "Human rights observers should be able to examine the Aydin Prison," said Cetin.

    Two members of the Human Rights Investigation Committee of the Turkish parliament visited the Aydin Prison recently and stated that human rights violations took place at the prison. Inquiry

    MAZLUMDER stated:

    * There have been many discussions about the Aydin Prison in the past because of the death strikes and human rights violations. However, there has been no interrogation or investigation about those responsible. This fact raises questions.

    The allegations should be looked into;

    * According to the commission's report, at Aydin Prison; many children aged between 11 and 18 years are suffering from injuries, they are tortured by the guards, one child is paralyzed as a result of torture, there is sexual harassment and rape and the beds are unusable. These allegations are very important.

    * Despite the fact that children of different ages should be kept in different cells, children aged between 11 and 18 years are staying in the same cell. This leads to violence and sexual harassment among the children.

    * There are allegations that the prison management encourages children to form gangs, guards provide children with sharp objects, and that many children who are freed from the prison have cut marks on their bodies.

    * Lawyers from the Aydin Bar have gone to the prison to look into these allegations. They then applied to the prosecutor's office.

    * The prison management made it very difficult for not only the lawyers, but also the lawmakers to see the victims. We are afraid that there are serious violations of human rights in this prison.

    * The Justice Ministry should look into the allegations about the Aydin Prison. It should also permit a commission, composed of human rights activists, and representatives of bars and doctors' associations, to enter and investigate the prison. (BIA, September 19, 2003)
     

    La police a profané des tombes de militants de gauche

    A Pertek dans la région de Dersim, des pierres tombales recouvrant la dépouille de militants de gauche et  portant l'inscription, "ils sont morts mais pas vaincus" ont été arrachées et détruites par la police. Durant cette profanation de tombes, la police a également arrêté trois personnes.

    Le 15 septembre dernier, une comité composé des membres de l'association d'entraide avec les familles des prisonniers politiques (TAYAD), des avocats du Bureau du Droit du Peuple ainsi que des activistes de l'association pour les droits et des libertés fondamentaux (HÖC) se sont rendus au cimetière municipal de Pertek afin d'y mener une enquête. La police est aussitôt intervenue, a arrêté les membres de la délégation et les a mis en garde à vue au commissariat de Pertek. Le procureur de la république a ensuite procédé à une identification minutieuse des personnes arrêtées.

    Parmi les personnes arrêtées, Saadet Güner a reçu plusieurs coups à la tête. Ismail Gider a eu l'épaule déboîtée suite à quoi, il a dû être hospitalisé au dispensaire médical local puis à l'hôpital public d'Elazžg˜.

    Le même jour, une vingtaine de membres de l'association des droits et des libertés fondamentaux se sont massés aux portes du commissariat pour manifester leur soutien aux personnes arrêtées. Durant l'action, les manifestants auraient entendu les cris et les gémissements des personnes torturées dans le commissariat. En entendant ces cris, les manifestants ont hué la police. (Halkinsesi, 18 septembre 2003)
     

    Arrestation de militants présumés du DHKP-C soupçonnés de préparer des attentats

    La police turque a arrêté trois militants d'extrême gauche, membres présumés du Front-parti de libération du Peuple révolutionnaire (DHKP-C, illégal), soupçonnés de préparer des attentats, rapporte mercredi l'agence Anatolie.

    Les trois hommes, dont deux étaient censés commettre des attentats-suicide contre des bâtiments publics, ont été arrêtés samedi dernier sur la rive européenne de la ville d'Istanbul en possession de 3,5 kilogrammes d'explosifs, selon Anatolie.

    Le DHKP-C, principale organisation clandestine d'extrême gauche de Turquie, est accusé d'être à l'origine de nombreux attentats contre les forces de police ou des patrons d'industrie. (AFP, 17 septembre 2003)

    Children beaten, abused in Turkish jail, MPs claim

    Bare-chested boys with razor scars on their bodies greeted two MPs in a squalid juvenile ward when they paid an unannounced visit to a jail in western Turkey, one of the legislators said on Friday, raising alarm over the EU-hopeful country¹s progress on human rights.

    Faruk Unsal, a member of parliament¹s human rights commission, and his colleague Cavit Torun, are now penning a report on their grim findings in two juvenile wards in a prison in Aydin province and expect authorities to take urgent action.

    "The boys told us that they cut themselves with razors in order to stop prison guards from beating them," Unsal told. "I guess this is a psychological reaction to prefer harming one¹s self to being beaten by others."

    In a one-to-one conversation with the MPs, one boy also alleged that older boys used to rape younger inmates, Unsal said, adding the claim was yet to be medically verified. The occupants of the wards were boys aged between 13 and 18, hailing mainly from impoverished migrant families from the predominantly Kurdish southeast.

    Most of them were jailed for theft, while several were serving sentences for murder. "Their living conditions are extremely bad. Many of them do not have beds but only some filthy mattresses with no sheets," Unsal said.

    Torture and mistreatment in its unruly jails has long marred Turkey¹s bid to join the European Union. The two legislators¹ findings come at a time when Ankara is arguing that it is ready to start membership talks with the pan-European bloc following its adoption of a series of democratisation reforms.

    Even though it has acknowledged Turkey¹s progress, the EU has said that many of the reforms have remained on paper and has urged Ankara to prove its determination to end rights violations on the ground.

    "Inspections like ours are an opportunity for the government to take measures.

    It is much better to act by ourselves rather than watching Europeans investigate our prisons," Unsal said, referring to frequent inspection visits by international organisations to Turkish jails. EU leaders will meet in December 2004 to decide whether Turkey is ready to start accession talks with the bloc. (International The News, September 13, 2003)
     

    IHD calls for bilateral cease-fire

    The Human Rights Association's (IHD) 13 branches in Eastern and Southeastern Anatolia, in a joint written statement, called for a bilateral cease-fire between the Turkish government and the illegal Kurdistan Workers Party (PKK), also known as KADEK, to secure peace in the region.

    PKK/KADEK recently called off the so-called unilateral cease-fire that it declared in 1999, just after the capture of the leader of the terrorist group Abdullah Ocalan.

    In the statement, IHD said that this was decisive to keep with the peace that had been continued for four years after PKK/KADEK declared a unilateral cease-fire in 1999. "We call on the government in particular and military authorities to assume a logical, humanity-based attitude instead of a policy based on war and clashes," said the chairmen of 13 branches of IHD.

    The chairmen stressed that Turkey had wasted her 15 years in armed clashes due to the fact that the state refused the Kurdish people's differences based on ethnicity and culture.

    "The toll of this period that was full of armed clashes was huge in the frame of human rights, economy, politics and the military. After 1999, we all were hopeful of PKK/KADEK's cease-fire and improvements of human rights the government recorded due to the harmonization laws to prepare Turkey for membership of the European Union (EU). However all these improvements to open Turkey's way were wasted. Since 1999, the government has changed three times, but every newcomer government did not assume a new attitude, but the same policy to ignore the Kurdish question that is the most important problem in Turkey."

    The chairmen, stressing that they appreciated the harmonization laws, said however that the governments did not intend to solve the Kurdish question in a democratic and peaceful way. "Our reports show that everybody should shun an atmosphere to revert to old times that were full of armed clashes. We know what armed clashes mean. We know the damage of armed clashes very well. We also know that the governing authority is at the hand of illegal organizations in the state during the armed clashes. These people never give up in creating a chaotic atmosphere," said the statement.

    The IHD branches' chairmen also slammed the repentance law and said, "To our peace demand, the current government responded with the 'repentance law' that is an assault on human pride. Clearly, the response of the government to our peace call will be recorded as ugliness in history. We also believe that this government deserved to be the most cowardly and foresight-less government."

    Drawing attention to the increasing human rights violations and a military preparation in the region, the chairmen said that the information they have received from the cities in the region were worrying.

    "In the first six months of 2003, 130 people's rights to live were jeopardised. The number of attacks against civil people increased in the region, especially Bingol, Hakkari, Sirnak and Batman. The increasing military operations in ten rural areas raise the question in our minds that this preparation is for new clashes. Furthermore, plateaus in the region of Kemerli, Cesme, Ali Bogazi, Kocoglu and Hozat were vacated because of military operations. Is this reverting to the policy to evacuate villages that left 3.5 million people homeless?"

    IHD, in the written statement, called on the government to take measures to prevent reverting to the old bad days: "The government should carry out our proposals to secure peace in Turkey: The repentance law should be cancelled and a new general amnesty should be carried out. All displaced villagers should be sent back to their villages evacuated by security forces. The village guard system distorting social peace should be annulled. All mined areas killing innocent people every day should be cleaned. A commission should be set up in Parliament to investigate the violations that have been experienced in the region for 15 years. Active basic rights and freedoms should be provided."

    The Branch chairmen also draw attention to the situation of Abdullah Ocalan and said that Ocalan has been kept in prison in an isolated situation. "The lawyer of Abdullah Ocalan complained about his health condition and they say he was not examined properly. In order not cause social tension, Ocalan should be examined by independent doctors."  (Turkish Daily News, September 8, 2003)
     

    Recent human rights violations in brief

    Pressures in Mus E-type Prison

    Faruk Temel, who was released from Mus E-type prison, announced that the prisoners were starving because of insufficient food. He also added that the prisoners were not allowed to buy foods outside the prison. He said: "The food is without salt, butter and tomato sauce. Sometimes only watermelon and yogurt are given. Expired or mouldy goods are sold in the canteen with high prices. The administration forces prisoners to buy those goods. The prisoners have problems with their stomachs and intestines. They are also vomiting because of the foods. And there is no doctor in the prison. Also the complaints of the prisoners were not taken into account by the administration and ministry. The prisoners also conducted hunger strike in order to protest." (Özgür Gündem-TIHV, September 30, 2003)

    Pressures in Konya E-type Prison

    The prisoners Muhittin Altin and Engin Aydinalp were reportedly not medically treated in Ordu and Konya e-type prisons. Ali Altin said that his brother had been convicted in 1992 for being leading member of PKK and sentenced to 36 years¹ imprisonment. He added that his brother had burnt himself with boiled water in 1994 in Diyarbakir E-type Prison in order to protest the pressures. Afterwards, he had been transferred to Giresun and Ordu prisons, but he had not been treated after first aid in Diyarbakir. Mehmet Aydinalp, brother of Engin Aydinalp in Konya E-type Prison, appealed to HRA Diyarbakir branch. He stressed that his brother was not medically treated despite his tuberculosis and pneumonia. He added that his brother had been examined in Istanbul and Ankara, but not treated. (Özgür Gündem-TIHV, September 30

    Death under Detention in Ankara

    Ahmet Aydin, who was taken to the Ankara Kavacik Police Station on 26 September night on the grounds of 'quarrelling with his wife', was shot to death by the police officer Ilhan Çerçi. Çerçi reportedly stated in his testimony that he killed Aydin on charges that he swore at him and attacked on him. Ilhan Çerçi was reportedly sent to Numune Hospital on June on the allegations of 'having instable behaviours' but later he returned to his duty. (Milliyet-TIHV, Septembre 27, 2003)

    Torture under Detention in Istanbul

    Ayse Yumli Yeter, who was detained on 16 September and released on 24 September upon the objection of her lawyer, stated that she was put under physiologically pressure in detention. She told the incidents as follows: 'They were torturing me as groups of two persons. I said them ŒYou are murderers, torturers and you are not human beings'. They told me that I was deceived and I was not in a position to decide myself. One of the police officers said ŒSüleyman Yeter was neither first nor the last. Yes, I am the murderer'. He tried to correct his blunder after he realized. When I said that I was subjected to physiological torture in custody to a public prosecutor who came from Sultanahmet Justice Office, he replied me: ŒYou bothered us in Sultanahmet too'. He tried to legitimize the torture that I was subjected'. (Özgür Gündem-TIHV, Septembre 28, 2003)

    Prisoner Burnt Himself in Sincan F-type prison

    Bener Ekmekçi, political prisoner in Sincan F Type Prison, burnt himself on 26 September. Ekmekçi was sent Ankara Numune Hospital. The reason why Ekmekçi burnt himself is not known. However, it was appeared on the newpapers Hürriyet and Milliyet that 'Ekmekçi burnt himself due to the pressures of organization (DHKP-C) for not to benefit from Repentance Law'. On the contrary, Ministry of Justice announced that there couldn't be an organization pressure in F Type prisons. (Hürriyet-TIHV, Septembre 27, 2003)
     

    Demonstration Prevented in Antalya

    Police intervened the demonstration that was staged to protest 'initiatives for sending soldiers to Iraq' in Antalya on 27 September and detained around 30 people including chairman of EMEP in Antalya Celal Budak and chair for Antalya Youth Association Miri Arpaci. (Evrensel-TIHV, Septembre 28, 2003)

    Three DHKP-C members sentenced

    The case against three persons on charges of being members of DHKP-C and participating armed attacks in which SSC prosecutor Yasar Günaydin (6 February 1992), police officer Saban Ceylan, driver Halis Balta and retired Full general Adnan Ersöz (13 October 1991) had been killed, was concluded on 26 September. Istanbul SSC sentenced the defendants Yasemin Okuyucu, Metin Dikme and Bayram Kaya to life imprisonment according to the Article 146/1 TPC. Metin Dikme's lawyer Ercan Kanar stated that his client petitioned to benefit from Repentance Law in the former hearing and added that Dikme changed his mind after he examined the content of the law. (Özgür Gündem-TIHV, Septembre 27, 2003)

    Detentions, Arrests

    Emrullah Soyvural (36) and Mehmet Tžmay (52) were detained in Yüceköy village of Gercüs district (Batman) on allegations of "being members of Hezbollah'. Idris Yardimci, Mesut Yardimci, Ridvan Yardimci, Cengiz Yardimci, Yilmaz Tekin and 5 persons whose names are not known, were detained during the raid made to printing house on 26 September where the slogan 'Baris Kazanacak' (Peace Will Win) was printed on the t-shirts for women's wing of DEHAP in Sirnak. Women's wing of DEHAP in Sirnak printed the t-shirts for Women Congress that will assembly on 11 October in Ankara. On 27 September DEHAP member Kamil Acar, chair for DEHAP in Sirnak Central district M. Nezir Ayan, chair for women's wing Emine Inan were detained. (Hürriyet-Özgür Gündem-TIHV, Septembre 27-28, 2003)

    Ankara IHD officials on Trial

    On 25 September, Ankara SSC continued to hear the case against Ankara branch of the Human Rights Association (IHD) with the demand of closure and sentences for "supporting illegal organizations". In his summing-up the case the public prosecutor asked for acquittal of the defendants on the grounds that Article 169 TPC was changed. He also wanted to drop the closure case against the branch, but demanded not giving back the seized computers. Alleging that the defendants were not guilty at all, Lawyer Yusuf Alatas rejected the acquittal demand according to the change in the Article 169 TPC. The court adjourned the hearing to 21 October. For the protests against the F-type prisons the former chairman Lütfi Demirkapi and the board members Ilhami Yaban, Ismail Boyraz, Erol Direkçi, Mesut Çetiner, Zeki Irmak, Riza Resat Çetinbas, as well as members of the prison commission Ali Riza Bektas, Selim Necati Ort, Saniye Simsek, Ekrem Erdin, Gökçe Otlu and Emrah Serhan Soysal are charged under Article 169 TPC. The prosecutor had also asked for closure of the branch according to Article 7/4 of the Law on Fighting Terrorism. (TIHV, September 26, 2003)

    Detained Workers, Trade Unionists in Izmit

    On 24 September, police intervened the workers in Izmit who staged an action in front of the Pirelli factory to protest the dismissal of 173 workers. Gendarmerie soldiers wrecked the tents of the members of Nakliyat-Is and detained 28 workers. (Cumhuriyet-TIHV, September 26, 2003)

    Trade-Unionists on trial in Ankara

    On 24 September, Ankara Penal Court of First Instance No: 9 started the hear the case against Savas Kurtulus Öngel, the executives of Yapi-Yol-Sen Ahmet Say, Nihat Bayram, members of Haber-Sen Galip Durgun, Alaattin Tandogan and Cemalettin Canli in connection with the demonstration organized by KESK on 23 August in Ankara. 25 complainant police said in their testimonies that the defendants didn't obey their warnings and continued their actions and attacked them with stones, clubs and bottles in order to pass the barricade. The hearing was adjourned to 23 October for the defendants to be testified. (Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2003)

    Demonstration Prevented in Istanbul

    The police intervened a demonstration to protest Israil on 24 September on Taksim Square in Istanbul. They dispersed the crowd by using tear gas and truncheons. Some 40 persons were detained during the incident. (Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2003)

    Detentions and Arrests in Istanbul

    Ayse Yumli Yeter, the wife of the trade unionist Süleyman Yeter who had been killed in custody under torture, was detained in department to fight terrorism of Istanbul Security Directorate, where she was called to testify on 15 September. She was kept in detention one day and arrested on 16 September by the prosecutor at Istanbul SSC on the allegations of being a member of the organization MLKP. Lawyer Keles Öztürk announced that the house of Necati Abay, correspondent of Atilim, had been raided in April and the documents of his wife Leyla Abay, Ayse Yumli Yeter, Bülent Aydogdu and Feride Konca concerning the establishment of a new trade union for the workers in textile sector had been seized. Ayse Yumli Yeter was reportedly called to testify in connection with those documents. (Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2003)

    Person Beaten by the Police Officers

    Hasim Balkas (50) stated that he was beaten by the police officers on 22 September at night in Diyarbakir. He reported the incident as follows: "When I was going to my home, I saw a crowd and approached it. Then, the police officers among this crowd started to swear at me. When I asked them the reason of this, they beat me. Three of my teeth were broken and several parts of my body were bruised. Also, it was certified with the report issued by the State Hospital." Baltas also reported that he knew the officers, one official and two plain-clothes detectives, who beat him. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2003)

    Prisoners' Relatives on Trial in Istanbul

    Istanbul SSC concluded the case against 29 relatives of the prisoners on charges of "aiding illegal organisation". The court acquitted the defendants on the grounds that Article 169 TPC was changed. The defendants had organized a demonstration on 7 October 2000 in front of Galatasaray Lyceum to protest in the F-type prisons. (Evrensel-TIHV, September 23, 2003)

    Workers Detained in Corlu

    The gendarmerie intervened the press conference organized on 22 September to protest the pressures on the workers of Atateks textile company in Çorlu (Tekirdag) who wanted to be members of trade union. During the incident the workers Canan Dinler, Özcan Tunç and Chair for Istanbul Branch No 1 of the trade union for the workers in textile sector (Tekstil Isçileri Sendikasi) Muharrem Kžlžç were detained. (Evrensel-TIHV, September 23, 2003)

    Pressures in Midyat Prison

    The report on Midyat (Mardin) Prison, prepared by Diyarbakir Bar Association Prison Commission members Feride Aytug, Muharrem Sahin and Vedat Karaduman was announced. The report stated that there was a typhoid fever epidemic in women's wards, many women prisoners had cysts in their breasts and some of them had waist hernia. "Prisoners are not informed whether their letters or petitions are sent and they are not using the telephone system due to technical reasons. Prisoners are being transferred to hospital so late and when transferred they are kept handcuffed for long times in cells for prisoner patients at hospital" the report read. (Özgür Gündem-TIHV, 18 septembre 2003)

    Juvenile Beaten by Soldiers

    Yusuf Inatçi who was summoned to Silvan Regiment HQs on the grounds that "they opened fire into air" during his wedding ceremony on 3 September in Karacalar village of Silvan district (Diyarbakir), stated that he was beaten and threatened at the HQs. Inatçi stated that soldiers raided the village and wanted to detained him and his wife, however did not do it upon the reactions of villagers. "I was summoned to the HQs just couple of hours after the ceremony. They beat me there. The commander told me "I would not let you go out of Silvan unless you bring the videotape of the ceremony. I will be dealing with you both legally and illegally. I will turn this place a dungeon for you. Go, make your complaint to anyplace. We will meet again." Inatçi filed an official complaint on 4 September. (Özgür Gündem-TIHV, 18 septembre 2003)

    Soldier beaten by his commanders

    A 200 billion TL compensation case was launched against National Defense Ministry by Osman Altunhan who served his military duty in Sivas in the year 2000 and "was beaten and therefore lost his mental health" during that time. He stated that he was beaten by his commanders when he fell down during training: "The non-commissioned officer and sub-lieutenant kicked my head many times. I lost my health due to those kicks. I was so shocked that my way of speech, my relations with other people changed after that." Altunhan received 6 month-leave after he was examined at Izmir Military Hospital's Psychiatry Clinic following the incident. Altunhan, who was diagnosed as having "chronic neurosis", was discharged on 12 December 2001. (Özgür Gündem-TIHV, 18 septembre 2003)

    Detained Relatives of Prisoners

    A group of the association of prisoners¹ relatives (TAYAD) members, who wanted to set up a tent in order to call attention to pressures in prisons in Abdi Ipekçi Park in Ankara were not permitted by the police. The police intervened when they began a sit-in action following their press release on 16 September and detained 17 persons. (Özgür Gündem-TIHV, September 17, 2003)
    Beaten and Detained Lawyer, Demonstrators

    Pressures in the Elazig Prisons

    The political prisoner in Elazig Prison Mehmet Mutlu, who has been on death fast due to the denial of his demand to be transferred to another prison, was reportedly taken to Elazig Hospital for Mental Diseases because of poor health condition. He had been arrested in 1995 and sentenced to 36 years' imprisonment. His father Remzi Mutlu appealed to HRA Diyarbakir branch and Ministry of Justice. (Özgür Gündem-TIHV, September 16, 2003)

    Detentions and Arrests in Tirebolu

    In Tirebolu district of Giresun Haydar Sönmez (33) was arrested on allegations of "being a member of TIKKO" and Akin Kiliç (36) was also arrested for "aiding TIKKO militants". (Cumhuriyet-TIHV, September 16, 2003)

    Torture under Detention in Izmir

    Ismail Cadirli (38), who was detained on 23 August in Menemen district of Izmir, stated that he was tortured. Cadirli narrated the following: "I was drinking with two of my friends in Menemen Military Firing Zone. There occurred a traffic accident and the name of the responsible person was a youngster named Ozan. Then the police came. Although Ozan said that he was going to pay all damage, police officers started to beat and curse him. I also intervened. After the incident I went to a beerhouse together with my friends. The police raided the beerhouse and detained me and other four friends. They took us to Menemen Security Directorate. I was tortured at the basement of the Directorate while being handcuffed at my back. I was blindfolded however I can identify police officers by their voices, because they were cursing all the time. I was left handcuffed all night, they came one at a time and poured water on me and beat me." Çadirli also stated that he was taken to Menemen State Hospital the next day however doctors ignored the traces on his body. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2003)

    National Assembly report on tortured villagers

    The GNAT Human Rights Commission announced its report regarding torturing of the villagers from Küpeli village of Bozova district (Urfa). The report stated that a small row occurred between the villagers and gendarmerie soldiers who went to the village following a wedding during which some persons opened fire into the air in July. Gendarmerie soldiers went to the village the next day, on 10 July and forced the villagers to lie down on the hot concrete ground. "Our delegation convinced that there occurred a small row between the villagers and soldiers when they were handing over their guns, however there was no incident like beating as alleged. The soldiers exceeded their limits while searching at the school garden. The villagers were forced to lie down their faces downwards not for 4-5 hours as alleged by the villagers however not for 15-20 minutes as alleged by the soldiers. Nevertheless it was enough to convince us that the soldiers were aiming to punish the villagers. It is an example of ill-treatment that the villagers were insulted and kept on the floor for a long time" the report read. The villagers had stated that soldiers beat some children and youngsters in the village and given the photographs taken after the incident to some MPs and journalists. (Yeni Safak-TIHV, September 13, 2003)

    Lawyer Eren Keskin on Trial

    On 11 September Istanbul SSC acquitted Eren Keskin, deputy chair of IHD in connection with a speech she held at a conference of the Union of Alevite Women in Germany entitled "Women's Rights" in Cologne on 16 March 2002. Keskin was charged with an offence of Article 312 TPC (inciting the people to hatred and enmity) (Evrensel-TIHV, September 13, 2003)

    Civil Servant on Trial in Kilis

    On 10 September Kilis Court of First Instance continued to hear the case that was launched against six teachers and Hülya Akpinar who was arrested on the grounds of asking a question to Assoc. Prof. Mehmet Kabacik during a conference held by Elbeyli District Gorvernorate under the title "Unfounded Allegation of Armenian Genocide" on 30 May. The hearing was adjourned to a later date to hear the witnesses. The prosecuted teachers are: Akpinar, Sevil Kuzucu, Savas Kekeç, Baris Kubilay, Ibrahim Halil Koyuncu, Ahmet Laftan and Erdal Karabatak. (Radikal-TIHV, September 11, 2003)

    Detained Workers in Istanbul

    The police intervened the demonstration staged by the workers of a factory in Esenler district demanding salary raise on 9 September and detained 11 persons. 17 workers were detained during another demonstration held on 10 September. Distributors of the newspaper Evrensel, Gökhan Kil, Said Ertunç and Yilmaz Togan were also reportedly detained in the region. The detained workers and newspaper distributors were released on 10 September. (Evrensel-TIHV, September 11, 2003)

    Detained Workers of Siirt Municipality

    The workers of Siirt Municipality Mehmet Alan, Tahir Kapaligöz, Abdurrahman Tokdemir, Yilmaz Yilmaz, M. Emin Akbulut ve Turan Peynircioglu and another worker were detained on the allegations that they removed the posters of "Law on Reintegration to Society" hanged by the police on the billboards. The workers were released after testifying at Siirt Security Directorate. Ferit Epözdemir, deputy major, was also detained when he went to Yenisehir Police station to ask the reason of the detention of the workers on allegations that he ordered the removal of the posters. He was released after testifying. (Özgür Gündem-TIHV, September 10, 2003)

    Pressures Continue in Prisons

    Ramazan Karatas, a political prisoner in Trabzon E Type Prison, was reportedly prevented by the guards to speak Kurdish with his relatives. In addition, his demand to be transferred to another prison near Agri where his family lives was reportedly refused. Ömer Karatas, the brother of Ramazan Karatas, stated that he applied to General Directorate of Prisons for his brother's transfer and the authorities told him that Ramazan Karatas could be transferred only if he would be a confessor. Ömer Karatas added that his brother didn't accept to be confessor and he has been on hunger strike for 20 days. The brother of the political prisoner Muhammet Bayramli in Sincan F Type Prison Adem Bayramli stated that his brother was tortured in the prison. He said: "His mental health is going bad. He says that strange noises are coming from the cell walls. During our last visit, he told my mother: 'if you don't save me from this prison as soon as possible you will find my corpse in a garbage dump'. He says that he can't drink the water in prison as there is a problem in it. His lips cracked into pieces because of this reason. His friends, who have been prosecuted for the same file, were transferred to Amasya E Type Prison. My brother has demanded to be transferred five times but they have refused to transfer him everytime." Mehmet Ali Sarik has reportedly been on a hunger strike for 40 days on the grounds that he was denied to be sent to Diyarbakir Prison. Kadri Sarik, who appealed to HRA branch in Diyarbakir, stated that his brother has been having psychological problems for one year. He said that they wanted his brother to be transferred to Diyarbakir Prison for treatment but prison administration refused them. (Özgür Gündem-TIHV, September 6-8, 2003)

    Trial for Solidarity with Hunger in Prisons

    On 5 September Istanbul SSC continued to hear the case of 19 people, who had been detained on 5 November 2001 during an operation against a house in Küçükarmutlu quarter (Istanbul) where several people were conducting a solidarity hunger strike against the F-type prisons. The hearing was adjourned to a later date for the defense to prepare the final statements. The indictment wants the defendants Zeki Dogan, Sinan Tökü, Güzin Tolga, Eylem Göktas, Ahmet Güzel, Gamze Turan, Vedat Çelik, Selma Kubat, Dursun Ali Pekin, Halil Aksu, Haydar Bozkurt, Hakki Simsek, Hüseyin Akpinar, Serhat Ertürk, Özkan Güzel, Madimak Özen, Halil Acar, Serap Boyoglu and Engin Karagöz to be sentenced according to the article 169 TPC (aiding and abetting illegal organization). Sultan Yildiz, Arzu Güler, Baris Kas and Bülent Durgaç were killed during the operation. Meanwhile, the names of the gendarmerie soldiers were reportedly not given to Eyüp public prosecutor during the investigation launched in connection with the operation in Bayrampasa Prison that had concluded with the death of 12 prisoners. During the investigation that has been lasting for approximately 21 months, public prosecutor has written 8 times to ask information about the soldiers but the Gendarmerie Commando Special Security Commandership replied each time that they couldn't reach the relevant documents and information. (Milliyet-TIHV, September 6, 2003)

    A new case for  World Peace Day

    Diyarbakir public prosecutor launched a case against 34 people who were detained on 1 September on the grounds that they wanted to participate the World Peace Day meeting in Diyarbakir with their local dresses. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 312 TCP and Law 2911 (Law on Meetings and Demonstrations) on charges of "inciting people to hatred and enmity" and "organizing unauthorized demonstration". (Özgür Gündem-TIHV, September 6, 2003)

    Torture in Custody, Complaint Against Police Officers

    S.Ö (17), who was detained after the World Peace Day meeting in Mersin organized on 31 August, stated that s/he was tortured in custody. S.Ö explained the incident as follows: "Police officers stopped me during the control in the meeting area on the allegation that there is an emblem of DEHAP on my mobile phone. They released me after taking my home address. They detained me near my house in the evening. They blindfolded me and tied my hands just after they forced me to get in a police car. They took me to a place like a depot. Then, two men came and asked my mobile phone. I said 'I dropped it while the police officers were beating me and I couldn't take it back because I was frightened'. Then they said: 'why did you put such an emblem on your phone, are you a spy of KADEK?' The police officers hit my back with a truncheon. They strangled me with a nylon bag. They were putting it off when I was out of breath; but strangling me again after I've breathed. It lasted all through the night". S.Ö stated that s/he was released in the morning. Meanwhile, the executive of DEHAP in Antep Habibe Tiskaya and the DEHAP members Hasibe Kaplan and Fatma Aksoy, who were detained while they were turning back to Antep after the meeting, filed an official complaint on the grounds that they were beaten by the police officers. (Özgür Gündem-TIHV, September 5, 2003)

    Arrests for World Peace Day demonstrations

    M. Emin Tastan, employee of the journal Özgür Halk, Mustafa Tuncer and Ramazan Atas, members of the Youth Wing of DEHAP in Antep, and an unknown person, who were detained after the World Peace Day meeting in Mersin, were arrested on charges of ³making propaganda of illegal organization². 26 people, who were detained during the meeting in Diyarbakir and 30 people who were detained during the meeting in Izmir, were reportedly released on 2 and 3 September. (Özgür Gündem-TIHV, September 4, 2003)

    Human Right Defenders on Trial in Bingöl

    A case was launched against the people who were detained in June while they were trying to "found a peace table" with the aim of "achieving social peace". The indictment wants the 125 people, including the vice-chair for IHD Eren Keskin and chairman of IHD branch in Bingöl Ridvan Kizgin, to be sentenced on charges of "holding an unauthorized demonstration". The trial will commence at Bingöl Penal Court of First Instance on 7 November. (Özgür Gündem-TIHV, September 1, 2003)

    1 September World Peace Day

    Izmir Governorship did not permit a meeting to be held on 1 September World Peace Day on the allegations that "they cannot provide security". Police intervened the meeting "Peace and Democratic Resolution" organized by political parties, associations and trade unions in Mersin on 31 August. 8 persons, who were charged of "shouting slogans in favor of KADEK" and 7 relatives of prisoners who wanted to open a placard written "There are 107 death, which peace?" There occurred fightings between demonstrators and police officers during the meeting.. (Evrensel, Milliyet-TIHV,August 31-Sept 1, 2003)

    (For earlier cases go to Info-Türk, N° 300)
     

    Pression sur les médias/Pressure on the Media

    65 personnes acquittées pour un livre prônant la liberté de pensée

    Une Cour de sûreté de l'Etat en Turquie a acquitté lundi 65 personnes, parmi lesquelles des intellectuels renommés, qui étaient poursuivies pour avoir contribué à un livre défendant la liberté de pensée et d'expression, a rapporté l'agence Anatolie.

    Ce livre, qui comprend notamment des travaux d'auteurs ayant déjà été punis pour leurs écrits, constitue une protestation symbolique contre les restrictions faites à la libre expression. Il s'intitule "Dusunceye Ozgurluk -- Herkes Icin" ("Liberté de pensée - Et pour tous").

    La Cour a jugé que les charges produites contre les accusés, dont des enseignants, des avocats et des syndicalistes, ne constituaient plus un crime après l'adoption récente de réformes démocratiques censées faciliter l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

    L'accusation avait requis entre quatre et neuf ans de prison pour "transmission de publications criminelles aux yeux de la loi" et "incitation à la haine sur la base de différences religieuses et ethniques".

    Le livre comprend des contributions de figures controversées pro-islamistes et kurdes, parmi lesquelles l'ex-Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan, contraint de démissionner en 1997 à la suite de pressions de l'élite anti-islamiste et de l'armée.

    L'UE a souvent dénoncé les entraves à la liberté de pensée et d'expression des écrivains, intellectuels et journalistes mis en prison pour leurs écrits. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Scandale: Un livre critiquant le coup d'état du 12 septembre 1980 est au banc des accusés

    La publication d'un livre intitulé "Le régime du 12 septembre 1980 est au banc des accusés" vient d'être considérée comme un "crime" par la justice  turque. Inculpé pour avoir critiqué le régime du 12 septembre, le directeur des Editions Belge (Documentation), Ragip Zarakolu, risque une peine de prison jusque trois ans.

    La première audience du procès a eu lieu le 24 septembre à la Cour de Sûreté de l'Etat (DGM) N°3 à Istanbul. Zarakolu est accusé par le procureur d'avoir incité la population à la haine et à l'animosité en vertu de l'article 312 du Code pénal turc.

    Pour la lecture de l'acte d'accusation, le procès a été reporté au 3 décembre 2003.

    Le livre préparé à l'édition par Dr. Gazi Caglar, un membre du corps enseignant de l'Université de Hanovre, contient les témoignages de plusieurs opposants turcs et kurdes du régime du 12 septembre, ce devant une spéciale cour internationale réunie à Cologne en 1988 pour juger ce régime.

    Parmi les témoins se trouvaient Dogan Özgüden, le rédacteur en chef d'Info-Türk; écrivains Server Tanilli, Dursun Akçam [décédé la semaine passée], Ömer Polat, Nihat  Behram; syndicalistes Yücel Top, Gultekin Gazioglu, Enver Karagöz; juristes Serafettin Kaya et Turgan Arinir.

    A la fin du procès, un jury composé de personnalités internationales avait reconnu coupable le régime du 12 septembre d'avoir violé les libertés et les droits fondamentaux sous la protection des conventions internationales de droits de l'homme.

    Dans un communiqué de presse, la Maison d'édition Belge déclare, "si quelques-uns devaient être inculpés et jugés, ils devraient les putschistes, pas ceux qui ont révélé leurs crimes contre l'humanité."

    A la sortie de la première audience, Zarakolu a déclaré à la presse que la justice turque doit juger avant tout les putschistes du 12 septembre comme les responsables des coups d'état au Chili, en Argentine et en Grèce.

    "Personne n'a le droit à commettre des crimes ni à l'immunité. Alors que les interdictions contre les victimes du régime du 12 septembre se poursuivent dans le domaine des droits civils et politiques, les responsables et les tortionnaires du coup d'état conserve toujours leurs  positions privilégiées. Plusieurs d'entre eux sont devenus députés ou ministres. Lors du régime du 12 septembre, plus de 600 mille personnes ont été arrêtées et gardées à vue pendant 90 jours comme il était le cas en Afrique du Sud de l'époque. 50 personnes ont été exécutées, des milliers de  personnes ont été assassinées ou disparues. Tous les partis politiques, syndicats, associations ont été interdits, des millions d'exemplaires de journaux et de livres confisqués et brûlés. Des dizaines de milliers de personnes ont été licenciées pour des raisons politiques, les universités ont  été transformées en casernes militaires," a-t-il dit.

    Zarakolu a conclu ses propos en remerciant le procureur et le tribunal: "Nous les remercions car ils nous donnent ainsi la possibilité de rappeler à l'opinion publique toutes ces vérités. Nous transformerons ce tribunal en une plate-forme dans laquelle les putschistes seront enfin jugés par leurs  victimes. La Turquie doit se montrer aussi digne que l'Argentine, le Chili et la Grèce.  Liberté aux livres, Procès aux putschistes!" (Info-Türk, 27 septembre 2003)

    Journalist Kara Faces More Trials in Datca

    Sinan Kara, former owner of the local "Datca News" newspaper, and former reporter for Dogan News Agency, is standing two more trials, in which he is charged with, "disturbing the local administrator," and "swearing through media."

    Kara faces up to three months and 15 days in prison. He was arrested in December 2002 for not sending two copies of the newspaper to the local administrator. He was freed in February 2003.

    On August 22, 2003, Kara filmed Datca's local governor while he was swimming. He was detained with governor's order and his cassette was seized.

    Kara now stands trial and faces up to 15 days in prison. The hearing will be held in October 28, 2003 in a Datca court. No charges would have been pressed against Kara if he had paid a fine of 86 million 696 thousand Turkish lira (USD 63).

    During the time he was in prison, Kara wrote a book about the things he went through. The book is called, "Sinan's Black Book." Kara is also being sued for "swearing to the local governor," through his book. In this trial, he faces up to three months in prison. The hearing will be held in October 14, 2003 in a local Datca court.

    Kara has stood up to 30 trials and has 13 cases pending at the appeals court. He said he has gotten used to standing trials. (BIA, September 19, 2003)
     

    Enquête sur des chanteurs qui ont participé à un festival kurde en Allemagne

    La Turquie a ouvert une enquête sur des chanteurs et des hommes politiques turcs dont la participation à un récent festival kurde en Allemagne pourrait s'apparenter à un soutien actif aux rebelles kurdes, a rapporté jeudi le quotidien Radikal.

    L'enquête fait suite à la diffusion par des chaînes de télévision turques d'une séquence montrant Haluk Levent, un chanteur de rock très connu en Turquie, se produisant devant des spectateurs qui agitaient des drapeaux à l'effigie du leader emprisonné du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan.

    Le festival, qui s'est déroulé samedi à Gelsenkirschen, aurait été organisé par des sympathisants du PKK, organisation interdite en Turquie comme en Allemagne, selon le quotidien.

    La justice turque, qui enquête sur 15 personnes ayant participé au festival, dont M. Levent, un autre chanteur, Musa Eroglu, et les dirigeants des deux principaux partis pro-kurdes de Turquie, Tuncer Bakirhan et Ahmet Turan Demir, pourrait les inculper d'"assistance à une organisation illégale", un crime passible de sept ans de prison. (AFP, 18 septembre 2003)
     

    Recent Violations of press and expression freedom

    Journalists on Trial in Istanbul

    On 24 March, Istanbul SSC concluded to hear the case of Aydin Dogan, owner of the daily "Hürriyet", the editor-in-chief Necdet Tatlican and reporter Saban Arslan, charged with "having shown former Interior Minister Sadettin Tantan a target to illegal organization in an article of 16 August 2001". The prosecution wanted them to be sentenced according to the Article 6 of Anti-Terror Law. The court acquitted the defendants. (Cumhuriyet-TIHV, September 30, 2003)

    Distributor Beaten by the Police

    Avni Polat, distributor of Özgür Gündem in Birecik district of Urfa, announced that he was beaten by the police on 28 September. He also stressed that police officers threatened him to quit distributing Özgür Gündem. (Özgür Gündem-TIHV, September 30, 2003)

    Ban for Book Selling in Istanbul

    Istanbul Security Directorate banned the book sale in 'swimming book fair' in Doulos ship. Yaman Yamaner, who is one of the responsible of the TGS Publishing House, the Turkish partner of the Doulos ship, stated: 'Security Directorate should confirm the books in the ship as Œthey are convenient for national unity' or Œthey are not convenient for national unity'. The customs officers are waiting for this decision. However, we cannot overcome this problem. Security Directorate says that the necessary process is going on and we have to wait. They don't give any information about the time of decision'. (Milliyet-TIHV, Septembre 28, 2003)

    Writer and Journalists on Trial in Istanbul

    Three different cases that were launched against the writers of the newspaper Radikal, Yildirim Türker, Perihan Magden, Nese Düzel, the political scientist Dogu Ergil, with whom Nese Düzel made an interview, and the editor-in-chief of the newspaper Hasan Çakkalkurt, in connection with various articles published in Radikal was concluded on 26 September. Bakirköy Heavy Penal Court No. 2 acquitted the defendants. The indictment wanted the defendants be sentenced according to the Article 159 TCP. (Radikal-TIHV, Septembre 27, 2003)

    Journal Executives on trial in Izmir

    The case that was launched against Kemal Mutlu, the chairman of Tunceli Culture and Solidarity Association in Izmir, and Ali Ekber Coskun, the editor-in-chief of the journal "Dersim" that is published by the association, in connection with the articles published in the journal in April, was continued on 24 September. The hearing was adjourned to 11 November for the completion of deficient documents. The indictment wants the defendants be sentenced according to the Article 312 TPC on charges that the articles "Dersim'de Milat" (Turning Point in Dersim), "Özgürlügüne Düskün Bir Diyar: Dersim" (A Land Devoted to Freedom: Dersim), "Osmanli'dan Sonra Cumhuriyetle Süren Alevi Ihlalleri" (Violation Against Alevites After the Republic), "Festivalin Onur Ödülü" (Honour Reward of the Festival) and "Kurumlarimiza and Aydinlarimiza Çagri" (A Call to Our Institutions and Intelligentsia) "incited people to hatred and enmity". (Özgür Gündem-TIHV, September 26, 2003)

    Beaten Newspaper Distributor

    Refik Akar, distributor of the daily Yeniden Özgür Gündem Newspaper in the Sahinbey district of Antep, stated that he was beaten by 5 persons who introduced themselves as police officers. Akar said: "A car suddenly waylaid on the road while I was distributing the newspapers. There were five men in the car that had black dresses and eyeglasses. I was subjected to a death threat and asked why I am distributing this newspaper. When I asked them who they were, they said they are police officers and started to beat me. (Özgür Gündem-TIHV, September 24, 2003)

    Movie Director on Trial in Istanbul

    Istanbul SSC concluded the case against director Kazim Öz on 16 September. He was charged with an offence of Article 312 TPC for inciting the people to hatred and enmity. The court concluded that the crime had not materialized in the movie ³Ax² and acquitted the defendant. (Cumhuriyet-TIHV, September 21, 2003)

    Distributor Detained in Izmir

    Meki Bulut, distributor of Azadiya Welat in Çirpi town of Bayindir district of Izmir, announced that he was detained on 16 September and threatened in gendarmerie station. He was taken to the station three weeks ago for recording his identity and the commander of the station threatened him not to sell the weekly in the town. He stressed that he was kept one hour in the station and subjected to psychological pressure. (Özgür Gündem-TIHV, September 20, 2003)

    Newspaper Distributor Attacked in Siirt

    Mehmet Altay, distributor of the daily Özgür Gündem in Siirt, stated that he was harassed and threatened to death by A. Kadir Özbay, a village guard in Çöl village of Siirt and his brother Kenan Özbay, executive for AKP in Siirt on the evening of 10 September. After the incident Altay, Özbay brothers and tradesmen Cafer Sevgin, Hilmi Sevgin, Muzaffer Sevgin ve Eyüp Sevgin were detained. They were released on the evening of the same day. (Özgür Gündem-TIHV, 18 septembre 2003)

    Journalist assaulted in Istanbul

    Mehmet Mert, the owner of the newspaper Haberdar published in Büyükçekmece district of Istanbul, was reportedly assaulted by the municipality police in connection with a news about the Mayor for Küçükçekmece Dr. Hasan Akgün. The journalists who wanted to protest the incident in front of the municipality building on 17 September was prevented by the same municipality police officers. The police prevented the municipality police to beat the journalists. (Cumhuriyet-TIHV, 18 septembre 2003)

    Journalists on trial for anti-war article

    The case that was launched in connection with the article titled "Savas Tanrilari" (The Gods of War) against the editor-in-chief of the daily Özgür Gündem Mehmet Çolak and the writer of the newspaper Celal Besiktepe started at Istanbul Beyoglu Court of First Instance No: 2. The hearing was adjourned to a later date for the preparation of defenses. The indictment wants Çolak and Besiktepe to be sentenced according to the Article 312 TCP. The case that was launched for the same reason against Çolak and the writer Mustafa Kahya in connection with the article titled "Türkiye Savasin Neresinde" (The Position of Turkey in the War) was concluded in acquittal. (Özgür Gündem-TIHV, 18 septembre 2003)

    Case for Insulting the Governor of Ankara

    A court case was launched against Cahit Polat for a fax he sent to the Governor of Ankara Yahya Gür. Cahit Polat was well known with the official complaints he issued in connection with the "secret organizations within the state". According to the indictment prepared by Ankara Public Prosecutor the case was based on that the expressions "Governor whose backer is the State President" and "the noble Governor of Ankara who likes to eat, drink and show around" he used in the fax insulted the Governor. Cahit Polat was charged according to the Article 159 TPC and the case will start today. (Radikal-TIHV, September 16, 2003)

    Journalist and Writers on Trial

    Istanbul SSC Prosecutor launched a case against the journalist Ragip Zarakolu, who translated the book "12 Eylül Rejimi Yargilaniyor" (12 September Regime is Prosecuted) written by Dr. Gazi Çaglar, an instructor at Hannover University, into Turkish. The case, launched in accordance with the Article 312 TCP, will start on 24 September. The case that had been launched against Ömer Asan, the writer of the book "Pontos Kültürü" (Pontos Culture) with the charge of "making separatist propaganda", reportedly concluded in acquittal. (Özgür Gündem-TIHV, September 15, 2003)

    Film Director on Trial in Istanbul

    The case that was launched on charges of "insulting the armed forces" against the director of the film "Great Man Little Love" Handan Ipekçi was concluded by Bakirköy Penal Court of First Instance No: 2. The report of expert, that was read at the hearing, stated that "there were no elements of crime in the movie". The court decided in the acquittal of Ipekçi. In March 2002 the Supervisory Council for Cinema, Video and Music Productions in the Ministry of Culture had banned the film "Great Man, Little Love" on the grounds that it violated the principle of the indivisible integrity of the State. The ban on the movie had been lifted in June 2002. (Cumhuriyet-TIHV, September 11, 2003)

    Writers and Publishers on Trial in Ankara

    Ankara Penal Court of First Instance No 15 started to hear the case against the writer Fikret Baskaya and the publishing managers of Maki Publishing House Özden Bayram and Ismet Erdogan today (10 September). The court adjourned the hearing to 6 November for preparation of the defense. The defendants were indicted for the book of Baskaya entitled "Articles Against the Flow". Since the book includes sentences like "Sivas massacre is a massacre organized by the state as others in the past" and "This is a torture republic", the indictment wants the defendants to be sentenced under the Article 159 TPC. (TIHV, September 10, 2003)

    Leaflet Confiscated in Van

    Van Peace Penal Court ordered the confiscation of the leaflet prepared by Legal Assistance and Solidarity Federation of Prisoners¹ Families for 1 September World Peace Day with the title "Invitation to Construct Peace". The decision was given under the Article 312 TPC. (Evrensel-TIHV, September 10, 2003)

    Journal Confiscated, Association Closed

    73rd edition of the journal Ekmek ve Adalet was confiscated on orders of Istanbul SSC. The Association of Fundamental Rights and Freedoms branch in Elazig was reportedly closed for a week on the grounds of having this confiscated journal in the office. Chairman of the association Mehmet Dolas stated that the police officers insulted him when they came to declare the decision on 5 September. (Özgür Gündem-TIHV, September 7, 2003)

    Writer Acquitted at Trial For His Books

    The case, which had been launched against writer Mehmet Bayrak on the allegation of "disseminating seperatist propaganda" in his books "Gecmisten Günümüze Kürt Kadini" (Kurdish Women from Past to Present) and "Kürt Müzigi, Danslari ve Sarkilari" (Kurdish Music, Dance and Songs), was concluded on 4 September. Ankara SSC dropped the case due to the abolishment of the Article 8 of the Anti-Terror Law. (Cumhuriyet-TIHV, September 5, 2003)

    Group Yorum Musician on Trial

    The case that was launched against the member of the music group Grup Yorum and the owner of Tavžr Publishing House Muharrem Cengiz in connection with the book ³Grup Yorum Bir Kar Makinasž² was concluded on 3 September. Istanbul SSC decided in the acquittal of Cengiz because of the abolishment of the Article 8 of Anti-Terror Law. (Evrensel-TIHV, September 4, 2003)

    Journalists on Trial, Prevented Demonstrations

    On 1 September, Istanbul SSC continued to hear the case that was launched against 23 people in connection with the articles published in the journal Ülkemizde Gençlik (Youth in Our Country). The indictment charges the defendants of "being member of illegal organization and aiding illegal organization". The police dispersed the demonstrators, who wanted to make a press statement before the hearing in front of the SSC, and detained 62 persons under beatings. Some of the pigeons that the demonstrators wanted to fly died because of the gas bombs. (Cumhuriyet-TIHV, September 2, 2003)

    Confiscated Publications in Istanbul

    The 8th and 9th issues of journal Devrimci Proletarya was confiscated on orders of the public prosecutor at Sisli (Istanbul) on the grounds that some articles "insulted the army, republic and GNAT".  The 36th, 37th , 38th and 39th issues of journal Alinteri and 4th issue of journal Yasamevi Bülteni were confiscated on the same grounds. (TIHV, September 2, 2003)

    (For earlier cases go to Info-Türk, N° 300)
     

    Kurdish Question/Question kurde

    Deux dirigeants de partis pro-kurde et trois musiciens seront jugés pour aide à la rébellion

    Les présidents de deux partis pro-kurdes, présentés mardi à une cour de sûreté de l'Etat à Ankara, seront jugés, avec trois musiciens, pour "aide à une organisation illégale armée" en raison de leur participation à un festival kurde en Allemagne.

    Les présidents du Dehap (parti du peuple démocratique), Tuncer Bakirhan, et du parti Ozgur Toplum (parti de la libre société), Ahmet Turan Demir, ont été entendus pendant six heures mardi, après avoir passé plus de 36 heures en garde à vue.

    Le procureur avait demandé qu'ils soient incarcérés jusqu'au procès, mais le tribunal les a libérés mardi après-midi.

    Ils sont accusés d'avoir aidé les rebelles kurdes de Turquie en participant à un concert donné en Allemagne il y a 10 jours par une association culturelle kurde soupçonnée de soutenir le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kadek).

    Un chanteur de rock célèbre, Haluk Levent, et ses deux musiciens, seront également jugés pour s'être produits lors de cette réunion où des spectateurs avaient brandi des pancartes favorables au PKK et à son chef emprisonné, Abdullah Ocalan.

    "C'est un événement malheureux", a déclaré M. Demir à sa sortie du tribunal, dénonçant "un pays où d'un côté on promulgue des lois d'harmonisation (avec les critères démocratiques européens) et de l'autre ce genre d'incidents perdure".

    Le chanteur Haluk Levent a pour sa part déploré que "dans ce pays, ce soit la police qui vienne chercher chez eux les gens invités à déposer devant la justice", ajoutant qu'il n'avait "aucune arrière-pensée séparatiste" en participant au concert.

    La justice turque poursuivait mercredi . Un chanteur populaire, Musa Eroglu, qui s'est produit le 13 septembre au festival de Gelsenkirchen, a témoigné pendant une heure devant une Cour de la sécurité d'Etat.

    Quinze membres d'un parti pro-kurde interpellés dans le Sud-Est turc

    Quinze membres du parti pro-kurde Dehap, parmi lesquels le président de la branche régionale, ont été interpellés mardi à Sanliurfa, dans le Sud-Est de la Turquie, rapporte l'agence de presse Anatolie.

    Les membres du Dehap (parti du Peuple démocratique) tenaient une conférence de presse devant les locaux du parti dans le centre ville, en présence de 150 personnes, mais la police a jugé ce rassemblement contraire à la législation sur les manifestations, selon Anatolie.

    Les partisans du Dehap auraient lancé des slogans et attaqué les forces de police, toujours selon Anatolie.(AFP, 23-24 septembre 2003)
     

    Le gouvernement lève l'interdiction des prénoms à consonance "ethnique"

    Le gouvernement turc a annoncé mardi très spectaculairement, en direct à la télévision, la publication d'une circulaire levant l'interdiction les prénoms à consonance "ethnique", allant dans le sens des réformes souhaitées par l'Union Européenne (UE).

    Cette réforme passée l'an dernier et restée depuis lettre morte concernera notamment les prénoms kurdes qui ont souvent été la cible d'interdictions.

    Le présentateur du programme "Manset", sur la chaîne CNN-Turk, Mehmet Ali Birand, a reçu par télécopie la circulaire du ministère de l'Intérieur donnant ordre aux officiers d'état civil de toutes les provinces du pays de l'appliquer à partir de mercredi.

    La circulaire dit que "tous les noms utilisant l'alphabet turc, ne blessant pas l'opinion publique et ne contrevenant pas à la morale peuvent être utilisés".

    La réforme en question avait été adoptée à l'automne 2002, à la veille du sommet européen de Copenhague à l'occasion duquel la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'UE avait été conditionnée à l'examen de ses réformes, prévu en décembre 2004.

    L'invité de l'émission, Vahit Bicak, président du Conseil des Droits de l'Homme rattaché au Premier ministre, a reconnu que la mise en pratique des réformes pro-européennes adoptées à un rythme soutenu depuis l'été 2002 connaissait des difficultés.

    Il a appelé la société civile à "aider" le gouvernement à réaliser dans la pratique ces amendements légaux et constitutionnels auxquels la bureaucratie, la police, la justice, "résistent", a-t-il dit.

    "Il faut être patient, mais ces réformes finiront pas être appliquées", a dit M. Vahit.

    D'ailleurs, mardi, cinq personnes ont été inculpées pour "assistance à une organisation illégale armée" (la rébellion du Parti des Travailleurs du Kurdistan, PKK) selon les termes d'une loi anti-terroriste pourtant abrogée de longue date.

    L'une d'entre elles, le chanteur Haluk Levent, a souligné après 36 heures d'interpellation qu'il était "une victime, parmi d'autres, de l'incapacité de la Turquie à appliquer les lois pro-européennes qu'elle adopte".

    La mise en oeuvre des amendement législatifs et constitutionnels réclamés par l'UE est la priorité affichée du gouvernement turc, qui vient de mettre en place un groupe de suivi des réformes européennes, à 15 mois du sommet européen décisif pour l'avenir européen de la Turquie.

    Le journaliste de "Manset" a rappelé, parmi les lois adoptées mais toujours en souffrance, l'autorisation formellement donnée à l'enseignement de la langue kurde et à la diffusion audiovisuelle de cette langue. (AFP, 23 sxeptembre 2003)
     

    L'avocat de Leyla Zana dénonce au Parlement européen un procès inéquitable

    L'avocat de l'ancienne députée kurde turque Leyla Zana, condamnée à quinze ans de prison en 1994, a estimé mardi devant une commission du Parlement européen que le nouveau procès de sa cliente, ouvert en mars dernier, n'était pas équitable.

    "Nous avions un vrai espoir au début que ce procès soit équitable. Mais au bout de huit audiences, aucune de nos attentes ne s'est réalisée", a déclaré Yusuf Alatas, invité notamment par la Commission des affaires étrangères et des droits de l'homme du Parlement.

    "Nous ne sommes pas du tout optimistes. Il s'agit d'un procès uniquement formel, la Turquie fait semblant d'appliquer la décision de la Cour européenne des droits de l'homme", a poursuivi l'avocat, également entendu par la délégation à la commission parlementaire mixte UE-Turquie.

    En 2001, la Cour européenne avait jugé inéquitable le premier procès de Mme Zana, condamnée avec trois autres anciens députés kurdes turcs, pour aide aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kadek).

    La Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Ankara avait finalement décidé fin février dernier de donner suite à la demande d'un nouveau procès déposée par les avocats des ex-députés mais avait rejeté un recours pour leur libération.

    M. Alatas a notamment dénoncé les difficultés rencontrées pour permettre l'audition des témoins de la défense et le fait que le refus de libérer les anciens députés, après 9 ans d'emprisonnement, n'avait même pas été justifié.

    A l'ouverture de leur nouveau procès en mars, des députés européens avaient demandé leur libération tandis que la Commission européenne avait indiqué qu'elle suivrait de "très près" ce procès.

    L'Union européenne devra se prononcer fin 2004 sur l'ouverture ou non de négociations d'adhésion avec Ankara.

    Mme Zana avait reçu en 1995 le prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté d'expression. (AFP, 23 sxeptembre 2003)
     

    Trois militants kurdes tués dans le centre du pays

    Trois rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kadek) ont été tués au cours d'une opération de l'armée turque dans le centre du pays, a annoncé mardi l'agence de presse Anatolie.

    Selon l'agence, les trois hommes n'ont pas obtempéré à l'ordre des gendarmes de se rendre et ont été abattus dans la région de Tokat. Aucune précision n'a été donnée sur la date de cet incident.

    L'opération des forces de l'ordre, dans cette région qui ne connait habituellement pas d'activité des rebelles pro-kurdes, se poursuit, selon Anatolie.

    Les séparatistes kurdes du PKK avaient annoncé le 1er septembre qu'ils entendaient mettre terme à quatre années de trêve unilatérale en raison du refus d'Ankara d'engager avec eux un dialogue politique.

    Mais le PKK-Kadek n'a pas pour autant appelé ses militants à renouer avec la guérilla sanglante qui a fait plus de 36.000 morts depuis 1984 dans le sud-est anatolien. (AFP, 23 septembre 2003)
     

    Kurdish guerrilla group KADEK gives final warning

    Kurdish TV station Medya TV broadcast on September 17, 2003, the following interview with Mrs. Mizgin Sen, spkeswoman of the KADEK and member of the Kurdistan National Congress (KNK). Interviewwas made by journalist Chris Den Hond:

    On 1 September 2002, World Peace Day, Kurdish guerrilla group KADEK (formerly PKK) ended a unilateral ceasefire it had declared in 1998, five years ago. In a announcement published in the Kurdish newspaper Ozgur Politika and broadcast by the Kurdish satellite TV channel Medya TV, KADEK said: "No serious response has been made to the unilateral ceasefire declared by the PKK on 1 September 1998. This means that we are unable to continue with the unilateral ceasefire. Only bilateral measures can achieve results. So KADEK proposes a road map which aims to move towards a political solution to the Kurdish question."

    War or peace? As far as KADEK is concerned, the ball is in the Turkish court. And the way in which Abdullah Ocalan is treated is a test of whether Turkey has peaceful or belligerent intentions. Mizgin Sen, member of the KNK (Kurdistan National Congress) explains KADEK's change of tactic in more detail.

    Is KADEK going to start the armed struggle against Turkey again, as we have read in the press?

    After KADEK's announcement of 1 September, all the major news agencies said that KADEK had declared war on Turkey, while KADEK had simply ended the unilateral ceasefire. People should understand that the PKK had already declared a unilateral ceasefire on 1 September 1998, before the abduction of Abdullah Ocalan. That is exactly five years ago. So a unilateral ceasefire is pointless, particularly when the guerrillas are constantly being attacked, and given that the war on Iraq has created a new situation that is dangerous for the guerrillas. KADEK wants to anticipate problems.

    Is it a good moment to end the ceasefire? To threaten an armed struggle just at the moment when the door to the EU is not completely shut to Turkey and with the United States which probably will not put up with a guerrilla army on the territory of Iraq?

    The last few months there have been a lot of incidents between the Turkish troops and the KADEK guerrillas. Turkey attacks with heavy weapons and helicopters. The Turkish government is still persisting in its attempts to destroy KADEK and assimilate the Kurdish people, an attempt at assimilation that has been going on for nearly a century. The best reform the Turkish government has come up with is the "repentance" law. This has nothing to do with an amnesty, it's just an charter for informers. The positive elements in Turkish law, like the possibility of giving Kurdish names to new babies, have been blocked by circulars from ministers blocking the actual implementation of this law. KADEK has not declared war. KADEK's announcement indicates a modification of policy from passive to active self-defence. As long as Turkey continues to attack us, we shall not only defend ourselves, but we shall retaliate. This is what happened recently. When seven guerrillas were killed in the area of Batman, KADEK retaliated by attacking a police station in Sirnak. After an attack on KADEK militants in Diyarbakir, KADEK retaliated with an attack on the convoy of the governor of Dersim (Tunceli in Turkish). There will be other modifications in the guerrilla tactics. There will not just be military confrontations in the mountains, as during the fifteen years¹ war, but KADEK will also carry out attacks in the cities, on symbols of the Turkish state and economic targets.

    Won¹t a new armed struggle go against the development of the mass movement embodied by DEHAP, successor to the Kurdish political party HADEP?

    The mass movement is still the top priority. We call this the "serhildan", which means "rebellion". The armed struggle is part of the overall struggle. It can never be a substitute for mass struggles. The main task is a mass movement all over Kurdistan, for a process of democratisation. KADEK wants to play an active part in building this mass movement. But a peaceful mass movement sooner or later has to produce some substantial result. And our masses are becoming impatient.

    KADEK has worked out a road map, like that produced by the Quartet for the Palestinians and the Israelis. But the Palestinian-Israeli road map has run into the wall. Will a road map for the Kurds in Turkey have any more chance of success?

    Positive measures need to be taken bilaterally and simultaneously. It's not possible for one party to say A-B-C before the other party says D-E-F. It needs to be A-A, B-B, and C-C. That¹s what was original about the road map for the Palestinian-Israeli conflict. It¹s exactly what is needed to resolve the Kurdish question in Turkey. For years we have been making unilateral proposals, sometimes radical, sometimes quite moderate, so moderate that many people have said "The PKK don¹t know what they want". This tactic has produced nothing. Working out the road map came as a result of a long discussion on the unilateral ceasefire. There are going to be no more unilateral moves. KADEK is giving Turkey time, in fact till 1 December 2003, to start the process with a bilateral ceasefire. Then the two parties will have to make small steps forward, which will not resolve the problem, but whose function will be to act as confidence building measures for both sides. This phase will last till 1 April. After that, substantial measures will have to be taken to reach a satisfactory situation by 1 September 2004, so that at long last a peaceful solution is found to one of the major conflicts in the Middle East.

    What if this does not work?

    If this does not work, military operations will be stepped up. The war will also be fought in the cities, unlike the previous war. The guerrillas will aim at selected targets to force the Turkish state to make concessions. Unfortunately during a war it is not possible to exclude there being civilian casualties. Even the United States with its so-called "precision bombardments" caused civilian victims in Afghanistan and Iraq. But I repeat: in KADEK¹s view, the military option alone will not result in a solution to the conflict, a political solution will still be needed. For that, the mass movement is important. Civil society will have to exercise political pressure.

    Does the global justice movement have any influence on KADEK's strategy?

    From an ideological point of view, KADEK no longer supports the concept of the nation state. It is a concept that is no longer operative in the present world situation. Given the present state of globalisation and of the global justice movement, KADEK is putting more stress on cultural identity than on national identity. To this end KADEK supports the search for a federal solution in each country where the Kurds make up an important part of the population, ie in Turkey, Iran, Iraq and Syria. In KADEK¹s view, this is more achievable in the present world situation than an independent Kurdistan would be.

    Can you imagine that Turkey will form part of an international peace-keeping force in Iraq?

    The Turkish state poses a threat to all the Kurds, not just to KADEK, but also to the KDP and PUK and the Kurds of Iraq. The United States would be very happy for Turkey to stablise Iraq, but Turkey is the last country in the world to be able to provide security in Iraq. (Medya TV, September 17, 2003)
     

    Violations des droits de l'Homme à Diyarbakir en août

    La section de l'Association des droits de l'homme à Diyarbakir (IHD), a, le 11 septembre, rendu public le bilan du mois d'août des violations des droits de l'homme dans la province de Diyarbakir. L'association a affirmé que les violations des droits de l'homme enregistrées pour le seul mois d'août dépassaient le bilan de toute l'année 2002. L'année 2002 enregistrait 14 morts alors qu'il y a eu 17 morts en août 2003. Ce bilan s'établit comme suit:

    - Nombre de victimes lors des combats: 17 morts et 4 blessés
    - Nombre de victimes de meurtres non élucidés et d'exécutions extrajudiciaires: 9 morts et 7 blessés
    - Nombre de victimes de mines et d'explosifs: 2 blessés
    - Nombre de personnes placées en garde-à-vue: 58
    - Nombre de personnes torturées et maltraitées: 9
    - Nombre de publications interdites ou saisies: 1
    - Nombre de manifestations culturelles interdites: 1 .

    (CILDEKT, 18 septembre 2003)
     

    Le Parlement européen s'indigne du procès des députés kurdes

    Le Parlement européen a vivement réagi à la position de la justice turque vis-à-vis des députés kurdes emprisonnés. Jooste Lagendijk, co-président de la Délégation à la commission parlementaire mixte UE-Turquie, a déclaré que la question des députés kurdes était devenue une plaie saignante entre l'Union européenne et Ankara, que de nombreuses lois en Turquie restaient sur le papier et que ce procès exposait ouvertement cet état de fait. Un autre député européen, Richard Balfe, a indiqué pour sa part que cette affaire prouvait non pas le vide des réformes mais un vide juridique en Turquie et qu'aucun principe juridique en vigueur en Turquie n'avait été appliqué dans cette affaire.

    Joost Lagendijk a également indiqué qu'une réunion spéciale en présence de Me Yusuf Alatas, l'avocat de la défense, allait être organisée le 23 septembre au Parlement européen pour discuter tout particulièrement de cette affaire. "Malheureusement, avec ce procès, la Turquie ne fait que procurer des arguments aux nombreux Européens ayant des préjugés sur la Turquie et détruit les arguments des défenseurs de la Turquie" ajoute J. Lagendijk. Le Parlement européen avait annoncé que la question avait été mise à l'ordre du jour de la session de l'assemblée générale réunie du 22 à 25 septembre et que la Commission des affaires étrangères du Parlement européen devrait se réunir pour débattre expressément des conditions de rejugement des députés kurdes.

    La presse turque relate également que le président du Parlement européen, Pat Cox, a appelé le ministre turc des affaires étrangères, Abdullah Gul, quelques jours avant l'audience pour indiquer que "le développement du procès affectera la vision du Parlement européen sur les réformes engagées en Turquie". Le quotidien turc Milliyet daté du 16 septembre, titre "Nous préférons la libération des députés kurdes", reprenant les propos d'A. Gul, tout en ajoutant qu'il fallait être respectueux des décisions de justice indépendante. (CILDEKT, 18 septembre 2003)
     

    Zana and three jailed Kurdish deputies complain of ill-treatment on way to court

    Two jailed Kurdish politicians said Monday that they and two other high-profile defendants had been subjected to "humiliating" treatment by security forces on their way to court and threatened not to appear in forthcoming hearings in their re-trial for links to Kurdish terrorists.

    The court, meanwhile, again refused a defense request for the release of Leyla Zana and three other former Kurdish lawmakers - Selim Sadak, Hatip Dicle and Orhan Dogan - pending the outcome of the trial.

    The refusal sparked criticism by European lawmakers and other observers who are closely watching the case as a test of improvements in Turkey¹s human rights record.

    The four are being retried after the European Court of Human Rights ruled in 2001 that the lawmakers did not get a fair trial when they were convicted in 1994. Observers say the re-trial should be considered a new trial and that the four should be released while awaiting the result.

    "The (European Court) states that the previous trial was not legitimate," said Luigi Vinci, a member of the European Parliament from Italy. "There was a request for their immediate freedom."

    The court adjourned until Oct. 17. It did not give any reason for its refusal to release the four.

    Although Dogan said the four had been ill-treated while being taken to court, he did not elaborate. "Such humiliating treatment is not acceptable," Dogan said. "If such behavior continues we will not appear in court in future."

    Defendant Selim Sadak also said they were subject to mistreatment. Their lawyer, Yusuf Alatas, said he was not aware of the incident.

    The Turkish security forces would not comment.

    Turkey agreed to hold a new trial after recently changing its laws to meet European Union membership requirements. The retrial is the first one Turkey has staged following a European ruling.

    Zana accused Turkey¹s courts of resisting moves toward greater democracy and freedom.

    "Are you for change or not?" Zana asked the panel of three judges. "If you are not, I would like you to know that change will happen despite those who oppose it."

    The four former legislators have served nine years of 15-year prison terms. With time off for good conduct, they could be eligible for release in 2005.

    All four defendants were stripped of parliamentary immunity, arrested and convicted in 1994 of having links to the terrorists, who have waged a 15-year fight for autonomy in southeast Turkey. The fighting has claimed the lives of some 37,000 people.

    Zana, 42, is a well-known advocate of nonviolent tactics to push for increased rights for Turkey¹s Kurdish minority. The Turkish government offered to release her for health reasons in 1997, but Zana rejected the offer. (Suzan, Fraser, AP, September 17, 2003)
     

    Former Kurdish MPs still kept in prison

    A Turkish court ruled against freeing four Kurdish former MPs from prison on Monday during a retrial of their case, which is being closely watched by the European Union.

    Leyla Zana, a Nobel Peace Prize nominee in 1996, is the best known of the four, who were handed 15-year prison sentences in 1994 for links to Kurdish rebels.

    The defendants won an appeal in the European Court of Human Rights in 2001, which ruled that EU hopeful Turkey had denied them a fair trial. The court took issue with defence lawyers' lack of access to witnesses, among other irregularities.

    Turkey has recently approved EU-inspired reforms, including allowing cases to be retried if the European Court of Human Rights rules against Turkish verdicts.

    A lawmaker from the European Parliament, who attended Monday's hearing in Ankara, said the decision not to free the Kurdish MPs was regrettable.

    "I heard no explanation of the reasoning for this," said Emma Nicholson, a British Liberal Democrat politician.

    "It is natural for the European Union to take an interest in this case since it touches on issues of human rights, freedom of expression, the judicial system...."

    Brussels is impatient for progress on implementing political reforms if Turkey is to improve its chances of joining the affluent bloc. It is the only EU candidate not currently in entry talks, because of its poor human rights record.

    Nicholson also criticised the use of a special security court for the retrial, saying such courts contravened the spirit of Turkey's latest reforms aimed at winning it a date for opening EU accession talks in late 2004 or early 2005.

    Zana and the others were jailed while a separatist conflict raged between Kurdistan Workers Party (PKK) rebels and Turkish security forces in the southeast of the country.

    More than 30,000 people were killed in the violence in the 1980s and 1990s, most of them Kurds, but fighting has eased since the capture of PKK commander Abdullah Ocalan in 1999.

    Zana caused an uproar by taking her parliamentary oath in Kurdish. She and the others were stripped of their positions in parliament when charges they had ties with the PKK were brought.

    The retrial will resume on October 17. (Reuters, September 15, 2003)
     

    Ocalan's transfert from prison island to a F-type prison is not on the Justice Ministry's agenda

    Justice Minister Cemil Cicek said regarding some statements which claimed that Abdullah Ocalan, the head of terrorist organization, could be transferred from Imrali to Sincan F type prison that Justice Ministry did not have such a transfer on its agenda.

    Cicek who participated on Saturday in the unofficial meeting of EU justice and interior ministers in Rome assessed the statement of Parliamentary Human Rights Commission's Deputy Chairman Cavit Torun who said that Ocalan could be transferred to Sincan F Type prison.

    ''Justice Ministry does not have such an issue on its agenda. There are other issues which Turkey will deal with. People should focus on more important and beneficial issues for Turkey,'' Cicek said. (AA, September 14, 2003)

    Ocalan pourrait-il quitter l'île-prison qu'il occupe seul?

    Le chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, actuellement seul détenu de l'île-prison d'Imrali, au sud d'Istanbul, pourrait être prochainement transféré dans un établissement pénitenciaire de haute sécurité de la capitale, rapporte la presse samedi.

    La requête en ce sens des avocats du détenu le plus célèbre du pays, dont la condamnation à mort en juin 99 a été commuée en détention en perpétuité, a reçu un accueil favorable de la Commission parlementaire des droits de l'Homme, écrit le journal Cumhuriyet.

    "Notre commission a inspecté récemment la prison de Sincan (banlieue d'Ankara) et l'a trouvée convenable, sinon le transfert pourrait aussi se faire vers un autre établissement", explique dans le journal le vice-président de cette commission, Cavit Torun.

    "Il est question de trouver une solution autre que l'isolement (de Abdullah Ocalan)", dit encore M. Torun, "car la prolongation de l'état d'isolement peut s'avérer contre-productive".

    Selon ses avocats, le leader du PKK (rebaptisé Kadek) souffre de difficultés respiratoires et de sinusite, de malaises cardiaques et de problèmes rénaux, et ils réclament un contrôle médical "indépendant".

    La fin de l'isolement de l'ancien chef rebelle, détenu à Imrali depuis février 1999, est une des revendications principales des défenseurs des droits de l'Homme et des sympathisants pro-kurdes, en Turquie comme en Europe, qui réclament également une amnistie générale pour les dirigeants de la rébellion.

    Vendredi, un éditeur faisant la publicité du livre "la défense de l'homme libre" a fait placarder des affiches avec la photo d'Ocalan et le slogan "sa santé, c'est notre santé" dans plusieurs villes du pays.

    A Istanbul, les publicités n'étaient plus visibles samedi matin, a constaté l'AFP, alors qu'à Izmir, un colleur d'affiches de 19 ans a été placé en garde à vue et risque d'être poursuivi pour violation de la loi anti-terroriste. (AFP, 13 septembre 2003)
     

    La Turquie accusée d'avoir remis des dissidents kurdes iraniens à Téhéran

    Un groupe d'opposition kurde iranien a accusé lundi la Turquie d'avoir remis 16 opposants kurdes iraniens au gouvernement de Téhéran et de mettre ainsi leur vie en péril.

    "Les Turcs ont remis au (gouvernement) iranien 16 kurdes iraniens qui étaient dans le passé actifs au sein de l'Union des révolutionnaires du Kurdistan (URK) et du Parti démocratique du Kurdistan d'Iran (PDKI), en vertu d'un accord entre les services de renseignements des deux pays", a déclaré à l'AFP à Erbil, dans le nord de l'Irak, le porte-parole de l'URK, Hussein Yazdanpana.

    "Cela met leur vie en péril", a-t-il dit, affirmant que deux dissidents remis par la Turquie à la République islamique d'Iran avaient été exécutés en janvier et novembre 2002.

    M. Yazdanpana s'exprimait au lendemain de la publication par son parti d'un communiqué dans la ville kurde d'Erbil, accusant les autorités turques d'avoir transféré un nombre de kurdes iraniens d'un camp de réfugiés à Van (sud-est de la Turquie) vers une zone frontalière de l'Iran en prévision de leur expulsion en République islamique.

    Selon le communiqué, les kurdes iraniens étaient enregistrés avec le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et vivaient à Van d'où ils avaient l'intention de partir vers un pays tiers.

    M. Yazdanpana a accusé le HCR de n'avoir pas empêché cette expulsion et exhorté les organisations de défense des droits de l'Homme à intervenir pour protéger les quelque 1.500 kurdes iraniens réfugiés dans le camp.

    L'Iran compte officiellement une communauté de six millions de kurdes.

    Le groupe indépendantiste Komaleh (créé en 1969) et le PDKI sont les deux principaux mouvements kurdes interdits en Iran et qui mènent la lutte armée contre Téhéran.

    Pourchassés par les forces armées iraniennes, les militants de Komaleh ont été contraints de se réfugier au Kurdistan irakien mais s'infiltrent régulièrement en Iran pour mener des actions armées. (AFP, 8 septembre 2003)
     

    Le frère d'Ocalan menace la Turquie d'une "guerre non traditionnelle"

    Osman Ocalan, frère du leader de la rébellion séparatiste kurde emprisonné, a menacé jeudi de renouer avec la guérilla après une trêve de quatre ans, si la Turquie ne convenait pas d'une "feuille de route" pour résoudre le problème kurde.

    "La guerre, cette fois, ne sera pas traditionnelle et c'est la Turquie qui assumera la responsabilité de pertes civiles éventuelles", a affirmé au journal arabe Al-Hayat Osman Ocalan, membre du Conseil du commandement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), rebaptisé Congrès de la démocratie et de la liberté pour le Kurdistan (Kadek).

    "Notre parti est tout à fait prêt à mener de grandes attaques dans les différentes villes et gouvernorats et ne se contentera pas de lutter dans les montagnes et les villages comme il le faisait au début des années 1990", a-t-il ajouté au lendemain de l'annonce de la fin du cessez-le-feu unilatéral décidé en 1999 par le PKK.

    M. Ocalan, interviewé dans son fief dans les montagnes Qandîl du Kurdistan irakien, à la frontière entre l'Irak et l'Iran, a estimé que le seul choix de la Turquie pour éviter la guerre était de convenir d'une "feuille de route" pour résoudre pacifiquement le problème kurde.

    Ce plan de paix stipulerait un cessez-le-feu bilatéral, le transfert de son frère, Abdallah Ocalan, condamné à perpétuité et détenu dans l'île d'Amrali, "où l'humidité nuit à sa santé", et la dissolution des "forces de protection des villages", mises sur pied par le gouvernement turc, qui, selon le PKK, "volent et violent" les habitants du sud-est de l'Anatolie, qu'il dénomme "le nord du Kurdistan".

    M. Ocalan a par ailleurs reconnu avoir à deux reprises eu des contacts non officiels avec des responsables américains dans le nord de l'Irak, qu'il n'a pas identifiés, dans le but de "faire connaissance".

    Il a affirmé que les Américains n'avaient pas demandé à son parti d'abandonner les armes. "Les Américains, a-t-il dit, autorisent tout le monde à travailler (NDLR : politiquement) en Irak tant qu'ils restent loin de la violence".

    La Turquie considère le PKK comme une organisation terroriste et n'a jamais reconnu la trêve.

    En annonçant lundi la fin de cette trêve unilatérale, le PKK n'avait pas pour autant appelé ses militants à renouer avec la guérilla sanglante qui a fait plus de 36.000 morts depuis 1984 dans le sud-est anatolien. (AFP, 4 septembre 2003)
     

    Reportage de l'AFP sur le camp de réfugiés de Makhmour

    Le camp de réfugiés de Makhmour, en Irak du nord, a l'apparence d'un camp retranché, même si les Américains y sont récemment intervenus pour désarmer les milliers de Kurdes de Turquie qui y vivent.

    Situé à une centaine de kilomètres au sud de Mossoul, le camp est fermé aux journalistes, car "la direction n'a plus confiance en eux, ils menacent notre sécurité", explique à l'AFP Huseyin, un responsable du camp qui, selon le comité américain pour les réfugiés, abrite depuis 1997 plus de 9.000 personnes.

    Une photo d'Abdullah Ocalan, le chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), condamné à la prison à vie en Turquie, est accrochée au mur d'un bâtiment à l'entrée, où on reçoit les "visiteurs".

    La direction du camp a décidé de bannir les journalistes depuis plus d'un mois, ce qui semble coïncider avec l'entrée en vigueur, fin juillet, d'une loi d'amnistie partielle et de remise de peine pour les militants kurdes.

    Le PKK a rejeté cette offre du gouvernement turc, la huitième du genre, réclamant une amnistie générale pour tous ses membres et vient d'annoncer la suspension d'une trêve unilatérale décrétée il y a quatre ans

    Selon les responsables du camp, cette offre d'amnistie est un coup porté à la "dignité" des Kurdes qui ont lutté pendant des années contre le pouvoir central.

    Le peu d'empressement des quelque 5.000 combattants armés, réfugiés dans les montagnes du nord irakien, à répondre aux appels à la reddition des autorités turques en est la preuve, affirme Huseyin.

    Et il insiste sur le fait que "tous pensent comme lui" à l'intérieur du camp, sans qu'il soit pour autant possible de le vérifier.

    Pour Ankara, les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne, le PKK, rebaptisé Kadek, est une organisation terroriste.

    Les militants armés, qui contrôlent le camp, se sont récemment vu retirer leurs armes par les soldats américains.

    Seuls quelques "Peshmergas", des Kurdes irakiens du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui en gardent l'entrée sont autorisés à porter des armes de poing.

    Un jeune officier américain chargé de la sécurité du village proche confie que le camp est quelque peu "zone souveraine" et que ses troupes n'y ont pas autorité. Il évoque des "tensions" récurrentes entre le PKK et le PDK.

    Un habitant du village explique que "des armes pouvant remplir deux camions" ont été saisies dans le camp après cinq jours de recherches acharnées par les Américains.

    "Les gens du PKK se baladaient avec leurs Kalachnikovs dans le camp, maintenant ils n'ont plus un seul pistolet", affirme-t-il.

    La Turquie souhaite depuis des années le démantèlement du camp de Makhmour, affirmant que les activistes du PKK y retiennent en "otages" les familles kurdes qui souhaitent rentrer dans leurs villages en Turquie.

    Le camp a reçu, avant l'entrée en vigueur de la loi d'amnistie, la visite d'un groupe d'officiers turcs qui ont appelé les réfugiés à rentrer au pays, selon un autre dirigeant du camp.

    Pendant la lutte armée ouverte du PKK (1984-1999), l'armée turque a évacué de force des villages entiers du sud-est anatolien, à majorité kurde, pour isoler les combattants.

    D'autres familles, proches du PKK, ont elles aussi pris le chemin du Kurdistan irakien, où l'armée turque a envoyé des troupes pour pourchasser les militants.

    Outre le camp de Makhmour, six autres camps à Dohouk et Erbil abritent des réfugiés kurdes de Turquie.

    Grâce au concours du Haut Commissariat aux réfugiés, plus de 2.200 réfugiés ont été rapatriés en Turquie depuis 1997. (AFP, 5 septembre 2003)
     

    Malgré l'offre d'amnistie, les rebelles kurdes sont peu pressés de se rendre

    L'ancien pensionnat turc de Silopi, "centre de réhabilitation" campé à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Kurdistan irakien pour accueillir les rebelles séparatistes qui accepteraient de se rendre, reste désespérément vide.

    Depuis le 29 juillet, date d'entrée en vigueur de la loi d'amnestie partielle offerte aux repentis d'organisations clandestines armées, y compris ceux du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), huit militants kurdes seulement sont arrivés d'Irak au poste frontière voisin, témoignant du peu de succès de l'opération.

    Quelque 5.000 militants du PKK, rebaptisé Kadek, campent de l'autre côté de la frontière, dans les montagnes du nord de l'Irak, où l'armée turque les surveille depuis des années sans pouvoir les en déloger.

    "Nous sommes vraiment déçus", affirme sous couvert d'anonymat un responsable local à Silopi, qui abrite l'un des trois "centres de réhabilitation" mis en place le mois dernier dans le pays pour les repentis.

    La loi d'amnistie, appelée officiellement "loi de réhabilitation", propose aux militants de groupes armés, dans le meilleur des cas un pardon, mais le plus souvent de simples remises de peine et seulement au cas où ils fourniraient aux autorités des informations sur leurs activités.

    Selon les derniers chiffres officiels, un total de 2.138 personnes - en majorité des membres du PKK, mais aussi des militants de groupes armés de gauche - ont demandé à bénéficier de la loi d'amnistie. Mais 1.927 d'entre eux sont déjà en prison, et espèrent seulement obtenir ainsi une réduction de peine.

    Selon les autorités, un total de 211 militants du PKK se sont rendus - dont les huit venant des maquis irakiens et qui se sont présentés au poste frontière d'Habur.

    La raison de cet échec, selon un responsable turc, résulte de l'absence de moyens pour "réhabiliter" les maquisards en leur trouvant des emplois pour les réinsérer dans la société qu'ils ont quittée il y a plusieurs années.

    Mais d'autres mettent en cause la nature partielle de l'amnistie, la huitième du genre depuis le début du conflit en 1984.

    Les dirigeants de l'organisation sont exclus de l'offre d'amnistie et les "repentis" de base risquent de passer aux yeux de la population comme des "collaborateurs" puisqu'ils leur faut fournir des renseignements aux autorités.

    Pour le parti pro-kurde de la démocratie (Dehap), principale formation pro-kurde du pays, la loi est un "fiasco total".

    "Au lieu de proclamer des lois de remise de peine, l'Etat devrait plutôt travailler à une amnistie générale qui concernerait tous les membres du PKK", y compris leur chef Abdullah Ocalan qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie, selon Tuncer Bakirhan, le président du Dehap.

    Pour le chef de ce parti, menacé d'interdiction par la justice turque en raison de liens présumés avec le PKK: "Pas un seul rebelle n'est descendu de sa montagne jusqu'à présent".

    Le ministère de l'Intérieur devrait bientôt lancer des tracts au dessus des zones occupés par le PKK dans le Kurdistan irakien afin d'informer les maquisards de l'amnistie. Des appels à la réddition sont également diffusés par les radios locales.

    Pour le président de l'Association turque des droits de l'Homme (IHD), Husnu Ondul, seule une amnistie qui comprendrait les cadres du PKK est susceptible de mettre fin à la lutte armée qui a déjà fait plus de 36.000 morts.

    Le PKK a annoncé lundi soir soir avoir mis fin à sa trêve unilatérale, décrétée il y a quatre ans, affirmant que le refus d'Ankara de dialoguer avec eux les forçait à reprendre les armes. (AFP, 4 septembre 2003)
     

    La fin du cessez-le-feu dans le Kurdistan turc

    Le principal groupe armé kurde de Turquie, le Congrès de la démocratie et de la liberté pour le Kurdistan (KADEK) ancien PKK,  a mis fin lundi à son cessez-le-feu unilatéral décrété il y a quatre ans, en estimant que les mesures prises par Ankara à l'encontre des séparatistes avaient forcé ces derniers à reprendre les armes.

    "Nous avons réévalué la situation et nous annonçons que le cessez-le-feu unilatéral prend fin ce 1er septembre, et qu'il ne pourra se poursuivre que s'il est bilatéral", déclare le KADEK dans un communiqué diffusé par l'agence de presse pro-kurde Mésopotamie MHA, basée en Allemagne.

    "A l'heure actuelle, il est devenu impossible de poursuivre un cessez-le-feu unilatéral", estime le KADEK dans ce communiqué.

    "C'est le gouvernement turc qui va devoir maintenant décider s'il veut la paix ou la guerre", ajoute le texte.

    Mais le KADEK n'a pas pour autant appelé ses militants à renouer avec la guérilla sanglante qui a fait plus de 36.000 morts depuis 1984 dans le sud-est anatolien.

    "Nous avons réévalué la situation et nous annonçons que le cessez-le-feu unilatéral prend fin ce 1er septembre, et qu'il ne pourra se poursuivre que s'il est bilatéral", a affirmé l'organisation dans un communiqué diffusé par l'agence de presse pro-kurde Mésopotamie MHA, basée en Allemagne.

    "A l'heure actuelle, il est devenu impossible de poursuivre un cessez-le-feu unilatéral (...) C'est le gouvernement turc qui va devoir maintenant décider s'il veut la paix ou la guerre", ajoute le texte.

    Selon un commandant militaire du PKK-Kadek, Mustafa Karasu, cité mardi sur le site internet du quotidien pro-kurde Ozgur Politika, le renoncement au cessez-le-feu "ne constitue pas un pas vers la guerre", mais vise à forcer les autorités turques à respecter elles aussi la trêve.

    L'annonce vise surtout "à faire passer le message à la population kurde que l'organisation demeure forte et mobilisée" à un moment où le gouvernement cherche à l'isoler en offrant une amnistie partielle à ses militants de base, estime pour sa part Fatih Guven, un spécialiste des questions kurdes.

    Le PKK-Kadek, une organisation marxiste dont près de 5,000 militants sont réfugiés dans les montagnes du nord irakien, dispose toutefois des armes nécessaires pour relancer à tout moment la guérilla, selon ce spécialiste du centre d'études stratégiques d'Eurasie.

    Mais il estime cette hypothèse peu probable.

    L'organisation aurait plus à perdre qu'à gagner en reprenant les armes, car elle épuiserait son maigre crédit auprès des Européens et fournirait une raison supplémentaire aux Américains, implantés en Irak, pour intervenir contre elle dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international, selon M. Guven.

    L'annonce de la fin du cessez-le-feu est "une mauvaise nouvelle", affirmait-on comme en écho de source communautaire européenne à Bruxelles, tout en ajoutant qu'"il faut attendre de voir ce qui se passe sur le terrain."

    "Il est encore trop tôt pour dire si quelque chose a vraiment changé", relevait pour sa part un diplomate occidental en poste à Ankara qui rappelait que le PKK, dans les années 1990, soufflait déjà régulièrement le chaud et le froid en multipliant les appels au combat et ceux aux cessez-le-feu.

    Le PKK avait déclaré un cessez-le-feu unilatéral en 1999, peu de temps après l'arrestation de son chef, Abdullah Ocalan, condamné à la prison à vie pour "trahison" et "séparatisme".

    Ocalan, dont la condamnation à mort a été commuée en prison à vie après l'abolition de la peine capitale en 2002, avait lui-même annoncé l'abandon de la lutte armée le 1er septembre 1999 et la transformation du PKK en une nouvelle organisation, KADEK, chargée de poursuivre le combat par des moyens politiques.

    La Turquie, qui considère le PKK comme une organisation terroriste, n'a jamais reconnu la trêve décrétée par le groupe séparatiste, mais les accrochages avaient presque cessé ces dernières années dans le sud-est du pays. Une recrudescence de la violence a néanmoins été observée ces dernières semaines.

    Plus de 36.000 personnes ont été tuées dans la région depuis le début de la guérilla armée en 1984.

    Le gouvernement a adopté le mois dernier une loi d'amnistie et de remise de peine pour les militants kurdes qui accepteraient de fournir des informations au gouvernement, dans le but d'en finir avec les derniers groupes de rebelles, estimés à quelque 5.000, réfugiés pour la plupart dans le nord de l'Irak.

    Selon les derniers chiffres officiels, 2.138 personnes ont demandé à bénéficier de la loi d'amnistie, mais 1.927 d'entre elles sont déjà en prison et seulement 211 militants du PKK se sont rendus aux autorités.

    Ankara appelle Washington à agir contre le KADEK

    Ankara a appelé les Etats-Unis lundi à agir contre les combattants kurdes de Turquie réfugiés en Irak, au moment où doivent s'ouvrir des négociations entre les deux alliés sur une possible participation militaire d'Ankara à la force de maintien de la paix dans le pays voisin.

    "Nous suivons avec attention les développements concernant le PKK", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul à la presse.

    "Les forces américaines et britanniques sont actuellement responsables pour l'Irak. Ils ont par conséquent de nombreuses responsabilités, notamment en ce qui concerne (la lutte contre) les organisations terroristes", a affirmé M. Gul.

    Un quotidien turc affirmait lundi qu'Ankara exigerait l'arrestation des principaux chefs du PKK en Irak comme prix de sa participation à une force de maintien de la paix dans ce pays.

    Washington a affirmé être prêt à intervenir contre le PKK, mais ses forces sont actuellement mobilisées ailleurs dans le pays où elles tentent de rétablir la sécurité.

    Selon M. Gul, des responsables militaires turcs et américains "auront des entretiens détaillés" sur les conditions de l'envoi de troupes turques en Irak, à partir de mardi soir à l'occasion de la visite du général James Jones, commandant des forces alliés en Europe.

    Manifestation pour réclamer une amnistie pour les militants kurdes

    Près de 15.000 personnes ont manifesté lundi à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien à majorité kurde, pour réclamer une amnistie générale pour les militants.

    Organisé à l'appel du parti pro-kurde de la démocratie (DEHAP), menacé d'interdiction par la justice turque en raison de ses liens supposés avec la rébellion kurde, le rassemblement d'environ 15,000 personnes a vite tourné en manifestation de soutien au leader kurde Abdullah Ocalan, condamné à la prison à vie pour "trahison" et "séparatisme".

    Ocalan, dont la condamnation à mort a été commuée en prison à vie après l'abolition de la peine capitale en 2002, avait lui même annoncé l'abandon de la lutte armée le 1er septembre 1999 et la transformation du PKK en une nouvelle organisation, baptisée Kadek, chargée de poursuivre le combat par des moyens politiques.

    Les manifestants ont appelé à la libération d'Ocalan et à plus de droits culturels pour les quelque 10 millions de Kurdes qui constituent la première minorité du pays.

    Ils scandaient également: "La paix maintenant" et "Oui à une amnistie générale".

    Le gouvernement a adopté le mois dernier une loi d'amnistie et de remise de peine pour les militants kurdes qui accepteraient de fournir des informations au gouvernement, dans le but d'en finir avec les derniers groupes de rebelles, estimés à quelque 5.000, réfugiés pour la plupart dans le nord de l'Irak.

    Selon les derniers chiffres officiels, 2.138 personnes ont demandé à bénéficier de la loi d'amnistie, mais 1.927 d'entre elles sont déjà en prison et seulement 211 militants du PKK se sont rendus aux autorités. (AFP, 1-2 september 2003)
     

    La Turquie refuse d'accorder une amnistie générale au KADEK

    Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a implicitement refusé mardi d'accorder une amnistie générale au KADEK, qui vient de mettre fin à un cessez-le-feu unilatéral décrété il y a quatre ans.

    "Le gouvernement a adopté une loi d'amnistie et de remise de peine" pour les militants du PKK, groupe armé séparatiste kurde de Turquie, a rappelé M. Gul qui entamait à Vienne une visite officielle de trois jours en Autriche.

    "La loi, qui prévoit que les rebelles condamnés pour meurtre effectuent une partie de la peine à laquelle ils ont été ou auront été condamnés, doit être appliquée", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

    "Nous n'accepterons jamais une partition de notre pays", a souligné M. Gul, ajoutant que le KADEK était "sous le coup de la panique" et qu'il "ne savait plus quoi entreprendre".

    M. Gul a parallèlement indiqué que son gouvernement n'avait pas encore pris de décision formelle sur l'éventuel envoi d'une dizaine de milliers de soldats turcs en Irak.

    "Nous avons reçu une demande (des Etats-Unis) en ce sens et nous sommes en train de l'examiner", a indiqué le chef de la diplomatie turque. "Avant de prendre une décision, nous allons consulter les autorités européennes dont l'avis est très important pour nous", a-t-il ajouté. (AFP, 2 septembre 2003)
     

    La Belgique craint qu'une reprise de la violence du PKK déstabilise la région

    Une reprise de la violence par le principal groupe armé rebelle kurde de Turquie, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), pourrait avoir des répercussions en Irak et "déstabiliser la région", a estimé mardi le ministère belge des Affaires étrangères.

    "Si une organisation que l'Union européenne a mis sur la liste des organisations terroristes annonce implicitement la reprise de la violence, ce n'est pas une bonne nouvelle", a déclaré le porte-parole du ministère, Rudy Huygelen.

    "En cas de recrudescence de la violence du PKK, cela risque d'endommager les tentatives de stabilisation menées par la communauté internationale dans la région", et notamment en Irak, a ajouté M. Huygelen. (AFP, 2 septembre 2003)
     

    Recent pressures on the Kurdish people

    Banned Kurdish Albums in Hakkari and Van

    Nine Kurdish music albums were banned in Yüksekova district of Hakkari and Van. The distribution, selling and reproduction of two albums by Koma Azadi, four albums by Sivan Perver, one album of each Koma Amed, Koma Agirê Jiyan and Xelil Xemgin were banned on the grounds of "making propaganda of an illegal organization". (Özgür Gündem-TIHV, September 30, 2003)

    Demonstrators on Trial in Diyarbakir

    Diyarbakir Penal Court of First Instance started to hear the court case against three persons in connection with the demonstration during arrival of the corpse of Engin Sincer, who died in a suspicious way in the KADEK camp in Northern Iraq. Hasan Oyan testified at the hearing to the effect that he was visiting a relative in Diyarbakir State Hospital on the day of the incident. The court decided to send the file of lawyer Muharrem Sahin to Ministry of Justice in order to receive permission of trial. The court adjourned the hearing to 22 October for further testimonies. (Özgür Gündem-TIHV, September 30, 2003)

    Pressures on Villagers in Hakkari

    The villagers from Çiglili village of Çukurca district in Hakkari, who crossed to Kanimasi region in Northern Iraq on 7 September on the grounds that the soldiers seized their animals and properties, reportedly returned upon the promise of the soldiers for not to raid their houses and to seize their properties. Some of the villagers reportedly returned on 10 and 11 September whereas the others made an agreement with soldiers on house raids. (Özgür Gündem-TIHV, September 23, 2003)

    Pressures on DEHAP Members

    DEHAP members Deniz Kanar, Erkan Acar, Gürhan Akdag and Fedai Terler were detained when they were putting up the posters of the book "Özgür Insan Savunmasi" (Defense of Free Man) written by KADEK leader Abdullah Öcalan. The detainees announced that they were threatened in custody asked to become police informers. The police also wanted them to testify to the effect that they took the posters from DEHAP. (Özgür Gündem-TIHV, September 23, 2003)

    DEHAP Mebers Detained and Arrested

    DEHAP Members Vakkas Dalkiliç, Chair for Antep, Mustafa Tunç, Chair for Sehitkamil district, Ali Simsek, Vice-chair for Antep, Habibe Tiskaya, Executiev Member for Antep, Mustafa Dalkiliç, Chair for Sahinbey district, and Hüseyin Güzel, Executive Member of Youth-wings in Antep, who were detained on 17 September, were arrested on 19 September. After the hunger strike in Tunceli to protest the condition of Abdullah Öcalan and medical neglect DEHAP Chair for central district Hidir Aytaç and hunger strikers Sevim Ayyildiz, executive of DEHAP for central district, and executives of Free Party for province Zarife Taçyildiz and Feride Kit were detained on 19 September and released on 20 September. DEHAP Youth-wings in Istanbul organized a press conference on 21 September in Bakirköy Freedom Square. The police intervened and detained 28 persons. (Özgür Gündem-TIHV, September 21-22, 2003)

    DEHAP Members Detained in Antep

    On 17 September chair for DEHAP in Antep Vakkas Dalkiliç and chair for DEHAP in Sehitkamil district Mustafa Tunç were detained during the raid conducted against the DEHAP office in Antep. Vice-chairman of DEHAP in Antep Ali Simsek, executive member of DEHAP in Antep Haºbibe Tiskaya, chair for DEHAP in Sahinbey district Mustafa Dalkiliç, executive member of DEHAP in Sahinbey district Rabia Özer, the executive members of youth wing of DEHAP for Sahinbey district Murat Yakut, Hüseyin Güzel, chairman of youth wing of DEHAP for Sehitkamil district Mikail Bagla, Hursit Kara, Esmer Kara, Sevim Yilmaz, executive for Freedom Party in Antep Gülay Toma, Eda Tunç (17) and 5 persons (names not known) were detained during house and workplace raids on the same day. Halis Deger, chair for DEHAP in Mersin and Cafer Simsek, chair for the central district, who were detained after the press statement organized on 16 September to protest the officials who "did not take any measures regarding KADEK leader Abdullah Öcalan's health problems", were released on 17 September. (Özgür Gündem-TIHV, 18 septembre 2003)

    Demonstrations for Öcalan prevented

    The press release aiming to protest the officials who "did not take any measures regarding KADEK leader Abdullah Öcalan¹s health problems" organized by DEHAP organization in Mersin was prevented by the police on 16 September. Thereupon it was held in DEHAP offices. Afterwards Halis Deger, chair for DEHAP in Mersin and Cafer Simsek, chair for the central district, were called outside by the police and detained. Meanwhile 5 persons out of a group gathered to participate in the press release at the train station were reportedly detained. (Özgür Gündem-TIHV, September 17, 2003)

    Kurdish Names still forbidden

    Sevket Gasgar, who wanted to name his son "Deral", stated that Küçükçekmece (Istanbul) Registration Office did not register his son¹s name on the grounds of a circular by the Ministry of Interior. (Radikal-TIHV, September 17, 2003)

    Demonstrations for Öcalan Prevented

    The press conference organized on 14 September in Antep to protest the officials who "did not take any measures regarding KADEK leader Abdullah Öcalan's health problems" was prevented by the police. The police officers reportedly beat and detained a person who had no relation with the press conference. The police beat many demonstrators after the press conference organized in Adana. Police officers opened fire into air and detained 3 persons. Afterwards, the police reportedly surrounded DEHAP building and detained Orhan Baday. (Özgür Gündem-TIHV, September 15, 2003)

    DEHAP Executives on Trial in Nusaybin

    A case was launched against the executive members of DEHAP in Nusaybin District (Mardin) in connection with the press conference organized on 25 January at the second anniversary of the disappearance of the executives of the People's Democracy Party (HADEP) in Silopi, Serdar Tanis and Ebubekir Deniz. The indictment wants the DEHAP executives and the members Ahmet Dinç, Tayyip Günes, Latife Agirman, Hüseyin Yildirim, Emine Kayran and Kadriye Gündüz to be prosecuted on charges of "organizing unauthorized demonstration". Nusaybin Court of First Instance started to hear the case on 11 September. Meanwhile, Nusaybin district governorate did not grant permission for an investigation against the police officers who beat DEHAP members. (Özgür Gündem-TIHV, September 13, 2003)

    Court of Cassation's decision on DEHAP Trial adjourned

    On 11 September, 6th Chamber of the Court of Cassation continued to hear the case of former Chairman of DEHAP and four members of the Central Executive Committee that had been launched on charges of "fraud". The hearing was adjourned to 29 September for DEHAP lawyers to prepare the defense. The Court will state the decision later. The case had been first concluded by Ankara Heavy Penal Court No 2 on 26 June. Abbasoglu, former Secretary General of DEHAP Nurettin Sönmez, former Chairman of DEHAP Veysi Aydin and former Secretary General of DEHAP Ayhan Demir had been sentenced to 1 years¹ and 11 months¹ imprisonment each for "fraud" in accordance with the Article 342 TCP. On the other hand 23 defendants had been acquitted. (TIHV, September 12, 2003)

    Detained DEHAP Executives in Siirt

    Chairman of DEHAP for Siirt Abdurrahman Tasçi and secretary for DEHAP in Siirt were detained on 11 September on charges of hanging poster on the party building saying "freedom of Kurdish people of Turkey is the prerequisite for the freedom of all people in Turkey". (Özgür Gündem-TIHV, September 12, 2003)

    Pressures on Villagers in Hakkari

    Some 200 villagers from Çiglili village of Çukurca district in Hakkari, who crossed to Northern Iraq on 9 September because of the pressures, reportedly began to live with their relatives in Kanimasi region. Meanwhile, the villagers Nizamettin Alim, Hikmet Alim, Müdür Alim, Ali Alim and Mesut Alim, who were detained during the house raid on 7 September on the allegations that they brought smuggled food from Iraq, were released on 10 September by Çukurca Peace Penal Court to be tried without remand. (Özgür Gündem-TIHV, September 11, 2003)

    Kurdish Names still prevented

    In Mersin Ali Aksan was reportedly prevented to give his children "Mihrivan", "Zozan" and "Berivan" at Mersin Registration Office. Aksan announced that he had been prevented in 2002 on the allegation that "the names he had wanted to give were the names of KADEK militants". He stated that he applied on 25 August for the second time but he was prevented again. Aksan filed an official complaint against the authorities of the Registration Office on 29 August. (Özgür Gündem-TIHV, September 8, 2003)

    Kurdish Boy Beaten by Police in Siirt

    F. Özdemir (6), who was charged of throwing stone to a police panzer during the demonstration staged on 3 September in Siirt for KADEK leader Abdullah Öcalan, was reportedly beaten by police officers. "Two police officers got out of the panzer and started to slap my nephew. Then they threw him to the wall. After he fell down, they kicked his head" stated F. Özdemir's relative Hülya Özdemir. She also told that the doctor Abdülkadir Sadak in Siirt State Hospital didn't give him medical report on the allegation that "he had no broken or dislocated bone" and she put that there was blood in his urine. The relatives of F. Özdemir appealed to HRA branch in Siirt. (Özgür Gündem-TIHV, September 6, 2003)

    Armed Attack in Silvan

    An armed attack was conducted against Silvan (Diyarbakir) Security Directorate on the night of 31 August. Hayri Gülen, a police officer was killed during a clash broke out after the attack and two other officers were injured. (Hürriyet-TIHV, September 1, 2003)
     

    Minorités / Minorities

    Une compagnie turque veut diffuser la version intégrale du film "Ararat"

    Une compagnie cinématographique turque veut pouvoir diffuser la version intégrale d'"Ararat", film du réalisateur canadien d'origine arménienne Atom Egoyan qui traite des massacres d'Arméniens par l'Empire ottoman, un sujet très controversé en Turquie.

    Belge Film, qui a acheté les droits de diffusion du film pour la Turquie, a fait appel d'une décision d'une commission de censure qui veut notamment couper une scène du film montrant le viol de femmes arméniennes par des soldats de l'armée ottomane, a indiqué à l'AFP Aysegul Cetin, une des propriétaires de la société.

    "Nous n'avons nullement l'intention de diffuser le film censuré (...) Nous utiliserons tous les moyens légaux pour nous opposer à cela", a-t-elle déclaré à l'AFP.

    Les massacres d'Arméniens pendant la Première Guerre Mondiale constituent un des épisodes les plus controversées de l'histoire de la Turquie, Ankara rejetant catégoriquement l'accusation de "génocide" avancée par la diaspora arménienne et la France notamment.

    Selon les Arméniens, un million et demi des leurs ont été tués pendant les dernières années de l'Empire ottoman.

    Ankara, pour sa part, affirme qu'environ 300.000 Arméniens ont été tués aux côtes des Russes pendant des combats de la Première guerre mondiale et lors de déplacements forcés de populations.

    "Nous voulons pouvoir prouver qu'un film ne peut pas faire de mal (...) Nous voulons en finir avec la phobie du peuple turc" à ce sujet, ajoute Mme Cetin, dont la compagnie cinématographique a été la première à importer un film tourné en langue kurde ("Le temps des chevaux ivres").

    Le film Ararat est sorti en 2002. (AFP, 24 septembre 2003)
     

    Campaign for Rejecting Racism in School Books

    Educators, jurists, human rights activists and parents, have started a campaign to fight against teaching history at schools in a way to incite enmity and with a racist approach.

    Those who cannot accept the fact that history is being taught at schools in a way to incite enmity, are being called on to say "No" to hostility and discrimination in history education.

    The signers of the text demand that certain sections are removed from history books. They feel steps that are taken toward removing enmity from history books will contribute to democratization, respect for human rights and increased quality in education. The signers commit to make every kind of contribution in their fields of expertise.

    "A one-sided approach, which could lead to political conflict, should not be reflected to education no matter what. International experience should be an example on how to teach controversial and sensitive issues to children and the youth. The United Nations has regulations on such issues since the 1950s. Of course, every country has personal, bitter, controversial and sensitive issues. However, such issues should be handled in a way respectful of differences, and in a way that helps settlement, agreement and confidence between peoples of different countries," reads the text.

    The signature campaign was initiated by the Surveillance Group, which was formed to oppose the National Education Ministry's attempt to teach at schools the groundlessness of the allegations of "Armenians, Greek-Pontus and Asyrians."

    The Surveillance Group is composed of history teachers, who took place in the preparation of and spent efforts for the "unarming history" file, other educators and members of the Anti-Racism and Discrimination Commission of the Human Rights Association (IHD).

    The related resolution of the European Council, UNESCO's Article Against Discrimination in Education (1960), United Nations' Article to Prevent Racial Discrimination (1966), Report of Personal Rights of National, Ethnic, and Religious Minorities (1992), many articles of the Human Rights Europe Agreement (1950), and related articles from the Turkish Constitution and laws were also included in the text.

    "It is prohibited to use history education for propaganda, and in a way to create discrimination and violate a certain group's human rights," the text says.

    The Surveillance Group also aims to spend efforts to stop implementation (conferences at schools, composition competitions, sending reports to the education administrations saying the requirements were met, etc.), watch developments, create public awareness and organize meetings. (BIA, Septembrer 22, 2003)
     

    A new falsification in the Turkish History

    An academic at the University of Balikesir (BAU) Zekeriya Ozdemir claimed that the existence of Turks in Anatolia did not begin in 1071 as commonly thought. Ozdemir said that when the historical developments are well scrutinized, it would be seen that Turks have existed in Anatolia for 4,000 years.

    Stating that his book titled "From Adremyttion to Edremit, the lands of Hectors" will be published next November, Ozdemir said that the western Aegean and the bay of Edremit has no relation with the Greek civilization.

    Ozdemir said that the arrival of Alparslan and other Turk conquerors to Anatolia were not simple coincidences. He claimed that they preferred Anatolia because of the existence of their previous tribes.

    Adding the claim that the Greeks were invaders aiming to colonize Anatolia, Ozdemir said that all of the tribes living in the Western Aegean and in the bay of Edremit were Turks.

    "This geography is ours. It would be seen that the existence of Turks in Anatolia did not begin in 1071 if the historical evaluation is well made. It seems that the victory of 1071 has a background of 4,000 years," said Ozdemir.

    Odemir added, "the arrival of Seljukies and later Ottomans were not simple coincidences. They came to this land by following the footsteps of their predecessors."

    Ozdemir also said that Ataturk, the founder of the modern Turkish Republic, has made statements in the same direction. "In the days the the Hatay problem, Ataturk said "40-centuries of homeland cannot be left to the enemies."This expression is crucial. Was Ataturk lacking the knowledge of history or was he miscalculating? Never." (Turks.US, September 9, 2003)
     

    Affaires religieuses/Religious Affairs

    Acquittement à Istanbul de onze Turcs suspectés de liens avec Al-Qaida

    Un tribunal d'Istanbul a acquitté lundi, en vertu d'une nouvelle disposition légale inspirée par l'Union européenne, onze Turcs soupçonnés d'être liés au réseau terroriste Al-Qaida et aux talibans, a rapporté l'agence de presse turque Anatolia.

    Ces onze Turcs, qui étaient inculpés de terrorisme, seraient selon l'acte d'accusation des membres importants d'un groupe appelé Beyiat el-Imam (Union des Imams) et créé en 1993, initialement pour combattre la monarchie hachémite en Jordanie.

    Toujours selon l'acte d'accusation, Beyiat el-Imam a des liens étroits avec Al-Qaida, le groupe terroriste d'Oussama ben Laden, et avec les talibans, les miliciens islamistes qui ont été au pouvoir en Afghanistan de 1996 à 2001. Les membres de Beyiat el-Islam auraient reçu une formation politique et militaire dans des camps en Afghanistan sous le régime des talibans.

    Toutefois, le tribunal a acquitté les onze accusés en vertu d'un amendement approuvé en juillet par le parlement turc et qui spécifie que la qualification de terrorisme nécessite qu'il y ait eu usage de la force ou de la violence.

    Or le tribunal a établi que les prévenus n'avaient pas eu d'activités illégales en Turquie, et en particulier aucune activité impliquant un usage de la force ou de la violence.

    L'amendement qui a conduit à leur acquittement a été adopté dans le cadre d'une série de réformes censées faciliter une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne, réclamée depuis longtemps par Ankara.

    L'acte d'accusation indique aussi que d'autres membres de Beyiat el-Imam ont transité par la Turquie pour aller commettre des attentats suicide en Israël. (AFP, 22 septembre 2003)
     

    S'estimant victime de discriminations, un Turc renonce au nom du prophète

    Un pilote turc travaillant aux Etats-Unis vient d'obtenir d'un tribunal en Turquie le droit de renoncer à son prénom -- Muhammet -- qui, affirme-t-il, lui a rendu la vie impossible depuis les attentats du 11 septembre 2001.

    Un tribunal d'Izmir, dans l'ouest de la Turquie, a accepté la requête soumise par Muhammet Serhat Ozdemir, 45 ans, de rayer son premier prénom de tous les documents officiels, rapportent jeudi les médias turcs.

    "Les problèmes que je rencontre du fait de mon nom ont atteint un niveau intolérable (...). Je risque même de perdre mon emploi parce que la société dans laquelle je vis a un préjugé contre ce nom", a affirmé le pilote dans sa requête au tribunal.

    Muhammet est la version turque du nom du prophète Mahomet, le fondateur de la religion musulmane.

    Son avocat s'est refusé à indiquer où résidait M. Ozdemir aux Etats-Unis, mais a expliqué qu'il y vivait depuis des années avec sa famille et travaillait pour la compagnie Trade Winds.

    "Il est indisposé par le fait d'être souvent pris pour un Arabe. Vous pouvez imaginer comment peut se sentir un pilote considéré comme arabe après le 11 septembre", a déclaré Me Bayan.

    Le prénom Muhammet disparaîtra de l'état civil turc de M. Ozdemir, ainsi que de tous les documents officiels le mentionnant en Turquie. Ensuite, les corrections nécessaires seront apportées à ses documents américains, a expliqué son avocat. (AFP, 18 septembre 2003)
     

    L'Allemagne va intenter un recours pour expulser le "Calife de Cologne"

    L'Allemagne va intenter un recours pour obtenir l'expulsion de l'extrémiste islamiste Metin Kaplan, surnommé le "Calife de Cologne", dont l'extradition, demandée par Ankara, a été refusée par la justice allemande, a annoncé mercredi le ministère allemand de l'Intérieur.

    L'Office fédéral pour les réfugiés va, à la demande du ministre Otto Schily, intenter un recours contre la décision du Tribunal administratif de Cologne (ouest) d'ici au 24 septembre, a précisé un porte-parole du ministère.

    Le 27 août dernier, le tribunal avait retiré à Kaplan son statut de réfugié politique en raison de sa condamnation à quatre ans de prison pour avoir lancé un appel au meurtre, tout en refusant son extradition vers la Turquie au motif qu'il pourrait y faire l'objet de traitements "contraires aux principes du droit international".

    Le tribunal avait estimé notamment que Metin Kaplan risquait d'être condamné sur la foi de témoignages recueillis sous la torture par les autorités turques.

    La Turquie accuse Metin Kaplan, chef de l'organisation islamiste interdite Hilafet Devleti, d'avoir voulu organiser un attentat à l'explosif contre le mausolée de Mustafa Kemal Ataturk (fondateur de la république turque), à Ankara le 29 octobre 1998, et d'avoir ordonné l'occupation le même jour d'une mosquée d'Istanbul.

    Cette annonce intervient au lendemain d'une visite d'Otto Schily en Turquie. Son homologue Abdulkadir Aksu et le ministre turc de la Justice Cemil Cicek l'ont assuré que les preuves contre Kaplan n'avaient pas été recueillies sous la torture. (AFP, 17 septembre 2003)
     

    Les lycées à vocation religieuse en Turquie ont de nouveau le vent en poupe

    La rentrée scolaire, lundi en Turquie, montre que les lycées à vocation religieuse, les "Imam hatip", ont de nouveau le vent en poupe, cinq ans après des mesures visant à restreindre leur influence pour lutter contre le fondamentalisme.

    "L'augmentation des inscriptions est au moins de 60 à 70%", a expliqué à l'AFP Ibrahim Solmaz, président de l'Association des membres et diplômés d'Imam hatip (Önder), selon des chiffres encore partiels.

    Cette nouvelle affluence est particulièrement notable à Istanbul, principale métropole du pays où existent 24 lycées de ce type, alors que la hausse se situerait aux alentours de 50% dans le reste du pays.

    A l'issue d'un bras de fer entre l'armée, garante de la laïcité du pays, et le Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan en 1997, le nombre des lycées Imam hatip était passé de 600 à 450, et celui des élèves avait chuté de 600.000 à 50.000.

    Leur nombre était tombé à 23.000 l'an dernier, mais devrait cette année repasser à 35.000.

    Au lycée de Acibadem, sur la rive asiatique de la ville, les effectifs auraient tout simplement doublé, selon une estimation de parents d'élèves et en l'absence de toute déclaration de la direction de l'établissement.

    Dans cet établissement, qui a défrayé la chronique en 2002 pour avoir expulsé plusieurs dizaines d'élèves voilées, la cour de récréation était à nouveau remplie de jeunes filles à la tête couverte, lors du traditionnel hommage au fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Ataturk.

    "C'est normal qu'il y ait un tel engouement, car l'horizon de ces élèves s'éclaircit avec les promesses du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan", selon Musa Gumus, père d'une élève en dernière année de lycée qui avait été victime de la "purge" l'an dernier.

    Si la question semble réglée à l'école, l'interdiction du port du voile à l'Université, sujet d'un vif débat, a en revanche été soigneusement éludé par M. Erdogan, mais ses électeurs comptent beaucoup sur lui.

     Dans son "discours à la nation", jeudi, le chef du gouvernement, issu de la mouvance islamiste, a toutefois promis la suppression l'an prochain du handicap qui réduit de deux tiers les notes du concours d'entrée à l'Université pour les lycées professionnels, dont font partie les Imam hatip.

    Ce handicap explique en grande partie pourquoi les Imam hatip sont fréquentés à 95% par les filles. Les parents souhaitent que leurs filles bénéficient d'une éducation morale, mais craignent qu'en envoyant leurs fils dans ces mêmes écoles ils ne les privent d'études supérieures.

    Jupe plissée s'étirant jusqu'aux chevilles, veste en jean et voile coloré, une jeune fille attend de rentrer en cours.

    Son père explique qu'elle veut étudier la pharmacie "tout en apprenant mieux la religion". Les Imam hatip, qui acceptent les étudiants à partir de l'âge de neuf ans, enseignent 11 matières traditionnelles, auxquelles s'ajoutent six cours de religion.

    Dans son discours de rentrée, le directeur omet d'évoquer le voile et se félicite des restaurations apportées au bâtiment: "vous ne recevrez plus d'eau sur la tête en faisant votre prière", promet-il aux élèves qui l'applaudissent.

    Ces travaux ont été financés par les parents d'élèves "car un bon musulman doit faire des dons qui servent à la communauté", explique Musa, d'autant que la municipalité a refusé des crédits pourtant accordés au lycée mitoyen. (AFP, 15 septembre 2003)
     

    Erdogan's scandalous tolerence on mariage with four wives

    The issue of marriage with four wives (allowed in Islam) caused a crisis in the meal, in which Prime Minister Tayyip Erdogan met deputies from Social Democrat Party (SPD) in Berlin. One of the German deputies asked whether turban was a requirement or arbitrary. Erdogan explained that turban was a requirement according to Koran.

    Then, Wolf Ruthart Born, the German Ambassador to Ankara, asked; Men can marry four women in Moslem countries. Is it also written in Koran? Is it a requirement?

    Erdogan reportedly said that he would personally answer this question. Erdogan said, ³No, that is not the order of Koran. However, men can marry four women in some special circumstances. He can marry more than one woman if his wife is old, ill, or crippled. Of course other wives of him should give their consent to that. Everybody should be treated equally. This is allowed.²

    There is a word that when Cuneyt Zapsu, Chief Advisor of Erdogan, translated these statements, one of the female deputies, Uta Zapf said that she would leave the table if the conversation went on this way. Another SPD deputy Lale Akgun said that the statements of Erdogan caused disturbance especially among female deputies. (Hurriyet, September 8, 2003)
     

    La Turquie irritée par le refus allemand d'extrader le "Calife de Cologne"

    La Turquie a sévèrement critiqué lundi la décision allemande de ne pas extrader un leader extrémiste turc, surnommé le "Calife de Cologne", sous prétexte qu'il ne bénéficierait pas d'un jugement juste dans son pays natal.

    "Il est impossible d'accepter une telle décision," a déclaré le ministère des affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant qu'elle se fondait sur "des estimations fausses, injustes, biaisées et déplacées (...) au regard de l'indépendance de la justice turque".

    Le ministère a précisé qu'il revenait à l'Allemagne d'apprécier "si le jugement était compatible avec les obligations allemandes liées à la lutte internationale contre le terrorisme".

    La Turquie a déjà renouvelé la demande d'extradition de Metin Kaplan, chef de l'organisation islamiste interdite Hilafet Devleti, suite à la décision de la cour administrative de Cologne mercredi dernier.

    La Turquie accuse Metin Kaplan, âgé de 50 ans, d'avoir dirigé une organisation terroriste à l'origine d'une tentative d'attentat contre le Mausolée de Mustafa Kemal Ataturk (fondateur de la République turque), à Ankara le 29 octobre 1998, et d'avoir ordonné l'occupation le même jour d'une mosquée d'Istanbul.

     L'organisation Hilafet Devleti, interdite le 12 décembre 2001 en Allemagne, existait depuis 1984. Elle était implantée dans l'ouest du pays, avec des directions régionales dans les grandes villes, confiées à des "émirs".

    Selon les services secrets allemands, les dirigeants de l'organisation avaient essayé de rejoindre les forces d'Al-Qaïda. (AFP, 1er september 2003)
     

    Socio-économique/Socio-economic

    Un enfant porteur du VIH retourne à l'école boudée par ses camarades de classe

    Un garçon turc séropositif est retourné lundi à son école d'Izmir (ouest), une semaine après la rentrée des classes, mais les parents d'élèves dans leur majorité ont maintenu leur refus d'envoyer leur enfants à l'établissement scolaire, rapportent les médias.

    Selon la chaîne d'information NTV seulement sept des 39 élèves de la classe, dont le petit Y. O, ont repris les cours lundi matin sous une myriade de caméras venus assister à l'événement hautement médiatisé.

    La situation du garçon de sept ans contaminé par le virus VIH lors d'une transfusion sanguine lorsqu'il était encore nourrisson en 1996 a défrayé la chronique en Turquie où le sida est encore un sujet tabou. Ce pays musulman candidat à l'adhésion à l'Union européenne a pourtant organisé plusieurs campagnes de sensibilisation cette dernière décennie.

    La polémique avait éclaté jeudi dernier quand l'ensemble des parents d'élèves de cette école du centre d'Izmir avaient refusé d'envoyer leurs enfants à l'école, au lendemain d'une décision du ministère de l'Education d'autoriser la scolarisation de l'enfant infecté par le virus.

    Plusieurs réunions ont été organisées depuis entre parents mécontents et experts médicaux, selon l'agence Anatolie.

    Ugur Dayioglu, le père d'un élève qui poursuit les classes, a indiqué, cité par Anatolie, qu'il soutenait la scolarisation de l'enfant infecté par le virus et qu'il enverrait "jusqu'à la fin" son enfant à l'école.

    Un parent mécontent, Erhan Yildiz, a pour sa part affirmé qu'il était impossible désormais pour les enfants de poursuivre des études dans "cette atmosphère psychologique".

    La maîtresse de classe a eu un malaise et a été hospitalisée en raison du vif intérêt porté par la presse au sort de Y. O. et de la réaction des parents d'élève à son scolarisation, précise Anatolie. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    La police turque demande l'aide d'Interpol dans l'affaire Uzan

    La police turque a annoncé vendredi avoir demandé à Interpol d'arrêter deux membres de la richissime famille d'affaires Uzan, dans le cadre d'une enquête sur les activités frauduleuses de leurs sociétés, rapporte l'agence Anatolie.

    Kemal Uzan, chef d'une dynastie d'industriels et de banquiers, et son frère Yavuz, ne se sont jamais présentés devant la justice pour répondre à des accusations de détournement de fonds, notamment au sein de leur banque Imar, récemment saisie par les autorités. Selon la presse turque, ils pourraient s'être enfuis à l'étranger.

    Des journaux turcs ont fait état de leur présence à Chypre nord ou en Jordanie.

    La police a arrêté le 12 septembre Bahattin Uzan, un autre frère de Kemal Uzan, dans le cadre de cette même enquête.

    Une banque appartenant à la richissime famille Uzan, saisie par les autorités turques en raison de fraudes présumées, présente un trou de plus de six milliards de dollars, selon un ministre cité jeudi par la presse.

    "Nous avons tout d'abord hésité à révéler l'ampleur du déficit à la banque Imar (...) nous pensions que le déficit était de 513 millions de dollars, mais il apparaît qu'il est de 6,2 milliards de dollars," a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul, cité par le quotidien Hurriyet.

    Selon les autorités bancaires, nombre de comptes à la banque Imar, saisie en juin, n'était pas officiellement déclarés et la banque a vendu des bonds du trésor fictifs à ses clients.

    Les Uzan ont dénoncé la saisie de leur banque comme un complot politique visant le Parti Jeune de Cem Uzan, 42 ans, fils aîné de Kemal Uzan, dont l'essor a été rapide sur la scène politique. (AFP, 25-26 septembre 2003)
     

    Des montagnes de type "Himalaya" en formation dans l'Est de la Turquie

    montagnes du même type que l'Himalaya sont en formation dans l'Est de la Turquie, où la plaque tectonique d'Arabie butte contre celle d'Eurasie, provoquant de multiples séismes, selon de récentes études américano-turques.

    "A terme la région montagneuse de l'Est de la Turquie pourrait ressembler à l'Himalaya", estime Eric Sandvol, un géophysicien de l'université de Missouri-Columbia aux Etats-Unis et auteur de rapports sur la question.

    La Turquie, qui connaît de très nombreux tremblements de terre, se trouve à la confluence des plaques d'Eurasie, d'Arabie et d'Afrique, ces deux dernières progressant vers le nord, a indiqué M. Sandvol à l'AFP.

    Une récente campagne de recherches, dans le Sud-Est anatolien, a permis de déterminer que le plateau d'Arabie, qui progresse à raison d'environ deux centimètres par an, plutôt que de glisser sous la plaque eurasienne, pousse contre elle, relevant ainsi le relief.

    Par ailleurs, de nombreux relevés sismiques effectués dans la région permettent de penser que la croûte terrestre est particulièrement mince sous le plateau anatolien et que la partie de la lithosphère, immédiatement sous cette croûte, est constituée essentiellement de magma.

    La minceur de la croûte (environ 40 kilomètres de profondeur) explique également la violence des séismes dans la région, selon M. Sandvol.

    Les tremblements de terre ont coûté la vie à plus de 20.000 personnes en Turquie en 1999 et à quelque 176 cette année. (AFP, 26 septembre 2003)
     

    Total debt stock rises by $2 billion to $187.4 billion in August

    Turkey's outstanding total debt stock rose by $2 billion to $187.4 billion in August 2003, the Treasury said in a statement.

    The government's external debt fell to $59 billion in August from $59.4 billion in July 2003.

    The fall in Turkey's external debt stock stemmed from the exchange rate movements resulting in the depreciation of the U.S. dollar despite the Treasury's new borrowing amounting to $436 million.

    Meanwhile, the domestic debt stock fell TL 324 trillion in August from the end of July to reach TL 178,900 trillion. The Treasury said it served TL 8,700 trillion of debt in August, versus borrowing of TL 9,700 trillion. (Turkish Daily News, September 24, 2003)
     

    De Rabat à Téhéran, la pénurie d'eau tourne à la crise (BM)

    De Rabat à Téhéran, la pénurie d'eau est en train de tourner à la crise, a indiqué dimanche à Dubaï un haut responsable de la Banque mondiale (BM) en marge des réunions annuelles de cette organisation et du Fonds monétaire international (FMI).

    "La quantité d'eau douce disponible est en train de tomber à des niveaux de crise dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord", a déclaré Jean-Louis Sarbib, vice-président de la BM, pour qui le Moyen-Orient s'entend au sens large et comprend également le Proche-Orient et la Turquie.

    Dans ces pays, le volume d'eau potable disponible par an et par habitant est de 1.200 mètres cubes, alors que la moyenne mondiale s'établit entre 7.000 et 7.500 mètres cubes, a indiqué M. Sarbib, ajoutant qu'au Yémen, le chiffre s'établissait à 500 mètres cubes par tête par an, soit deux fois moins que le seuil de pauvreté en eau (1.000 mètres cubes par an et par tête).

    La BM a fait de la question de la répartition équitable des ressources en eau l'un de ses principaux "objectifs de développement pour le millénaire".

    Bien que les pays du Maroc à l'Iran représentent 5% de la population mondiale, ils ne disposent que d'un pour cent des ressources d'eau douce disponible. (AFP, 21 septembre 2003)
     

    If You Are Peniless, Clean The School!

    A trend to make parents, -who cannot pay a fee (in the form of a donation) to register their children in schools- clean the schools became widespread. After the announcements of the Education Ministry that no school could force parents to make donations during registry, parents started to be asked to clean schools unless they have money to pay the registry fee. This practice started in Izmir first and it became widespread since the Education Ministry officials did not intervene. The last example of this practice took place in Antalya. (Hurriyet, September 15, 2003)
     

    La police turque arrête un membre d'une puissante famille de banquiers

    La police a arrêté jeudi soir un des membres de la puissante famille Uzan dans le cadre d'une vaste enquête sur les pratiques frauduleuse de leur principal établissement bancaire.

    Bahattin Uzan, frère du patriarche Kemal Uzan, est le premier membre de la dynastie Uzan qui est arrêté depuis l'ouverture d'une enquête sur les activités de l'Imar Bank placée depuis juillet dernier sous la tutelle des autorités de régulation du secteur bancaire.

    Des mandats d'arrêts avaient été lancés, depuis la fin août, contre plusieurs membres de cette richissime famille, accusés d'avoir violé la législation bancaire.

    Bahattin Uzan, contre lequel un mandait d'arrêt avait été lancé la semaine dernière, était recherché pour s'expliquer sur son rôle dans un établissement responsable du service informatique de l'Imar Bank, selon la presse vendredi.

    La police l'a arrêté jeudi soir alors qu'il se cachait chez son fils à Istanbul. Un correspondant de l'AFP a vu Bahattin Uzan escorté par la police avant son transfert en prison après qu'un tribunal d'Istanbul eut décidé vendredi de l'écrouer.

    Fin août, la justice turque avait également lancé des mandats d'arrêt contre le patriarche de la famille Kemal Uzan et son autre frère Yavuz Uzan, qui avaient refusé de venir témoigner dans l'enquête sur l'Imar Bank.
     Les deux hommes demeurent introuvables malgré de nombreuses perquisitions policières au sein des nombreuses sociétés contrôlées par la famille y compris sur île privée en mer Méditerranée.

    Les autorités bancaires se sont refusées à détailler les différents volets de cette affaire, mais évoquent un lourd déficit -- s'élevant à 2,2 milliards d'euros (2,4 milliards de dollars) selon la presse -- et de nombreuses transactions frauduleuses.

    Les Uzan ont dénoncé la saisie de leur banque comme un complot politique visant le Parti Jeune de Cem Uzan, 42 ans, fils aîné de Kemal Uzan, dont l'essor a été rapide sur la scène politique.

    Les Uzan font également l'objet de poursuites à l'étranger. Fin juillet, ils avaient notamment été condamnés par un juge de New York à rembourser 4,2 milliards de dollars à Motorola, partenaire de leur compagnie de téléphonie mobile, estimant que la famille s'était rendue coupable de "fraude massive". (AFP, 12 septembre 2003)
     

    Trafic d'êtres humains : la Turquie retirée de la liste noire des Etats-Unis

    La Turquie a été retirée de la liste noire des pays menacés de sanctions par les Etats-Unis pour leur laxisme dans la lutte contre le trafic d'êtres humains, a annoncé vendredi le ministère turc des Affaires étrangères.

    Le ministère a toutefois estimé dans un communiqué que la mesure américaine demeurait "insuffisante", la Turquie méritant mieux de la part de son allié.

    En juin dernier, les Etats-Unis avaient mis à l'index la Turquie et 14 autres pays, les menaçant de réductions d'aide non humanitaire et non commerciale si ces pays ne prenaient pas de mesures d'ici au 1er octobre.

    Selon un communiqué du Département d'Etat américain, 10 des 15 pays placés en juin sur la liste, en ont été retirés.

    Washington estime que ces 10 pays "on fait d'importants progrès au cours des trois derniers mois dans la lutte pour l'abolition de cette forme d'esclavage moderne".

    La Grèce a également été retirée de la liste noire établie par les Etats-Unis, en raison des efforts entrepris ces derniers mois, a-t-on appris vendredi auprès de l'ambassade américaine à Athènes. (AFP, 12 septembre 2003)
     

    Scary Results of Income Survey in Turkey

    According to a survey by the Ankara Chamber of Commerce, the gap between income groups in Turkey, has widened. While middle-class has turned to products sold in open containers, low-income groups prefer buying cheaper crumbled food.

    The gap between the different income groups was widening.Sinan Aygun, the head of Ankara Chamber of Commerce said commenting on a survey conducted by the chamber among the low-income group in Turkey. "The people have turned to second-hand and lower-quality products," Aygun says.

    Open beans, broken eggs, old bread

    The survey demonstrated that the middle-class has turned to open bottles and packages in their purchases of perfume, detergent and beans. The low-income group is buying low quality and unhealthy products such as crumbled cheese, broken eggs and broken rice, according to the survey.

    The survey showed that, despite the fact that Turkey's chronic inflation has gone down to 27 percent from previous years¹ 50s-60s, living standards are worsening and the cost of living is still very high. These are some of the results of the survey:

    *Out of the 120 million breads baked in one day In Turkey, 22 million are wasted.  Stale bread sold at half price is the basic food for poor families.

    * Half of Turkey's 65 million population lives in shantytowns where toilets are placed outside the houses. Ten percent of the population still lives with no clean water and no toilets. Four percent of the houses in city centers have no toilets. Thirteen percent of houses in districts, and 39 percent of houses in villages have no toilets.

    * The first-hand automotive sector has been revived by the falling interest rates. But the low-income group is not able to even buy second-hand cars. People no longer sell their old car to buy a new one. They get their spare parts from cars that have been crashed in accidents.

    Three-months of salary for a week of vacation

    * The poverty line in Turkey this year was 1 billion 356 Turkish lira (USD 975). A family of four needs more than 1.5 billion Turkish lira (USD 1,079) for a week of vacation at a four-star hotel. This amount is the three-month salary of a junior civil servant. This has lead many people to spend their vacations in their own cities or villages.

    * People who have emigrated from villages to cities still provide their food from their villages because it costs less.

    * Despite the fast growth of population in Turkey , the consumption of meet and milk remains lower than other countries. In the United States, the consumption of meet per person per year is 45 kilograms, while the European Union it is some 19.5 kilograms. This amount is 5.2 kilograms in Turkey.

    * One in every three middle-class family who sent their children to private schools before, registered their children in state schools this year.

    Shantytowns are "luxurious"

    * Consumers have abandoned supermarkets and have turned into small shops. The sales of chain markets in the second quarter of this year fell by 0.5 percent compared to the first quarter. Sales of small markets and shops went up by 1.6 percent.

    * The people in the low-income group take aspirins and make mint and lemon teas to treat themselves instead of visiting a doctor.

    * The sales of second-hand household goods like refrigerators, televisions and washing machines boom. Low-income groups buy their clothes from street markets.

    * The cost of building a house has increased so much that even building a house in a shantytown is a luxury now.

    Aygun: "Turkey is broken"

    Turkish people is eroding because of the frequent financial crises says Aygun commenting on the results. "Turkey is broken," he said arguing that Turkish family and children were under threat.

    Aygun said the fact that Turkey was on the 96th row in the human development index out of 175 countries was terrifying.

    Aygun poited to the fact that there was a boom in pick pocketing and said that the number of people who earned their living from the things they picked from garbage bins was increasing every day.

    Prices of products:

    * Pasteurized milk costs 1 million 475 thousand Turkish lira (USD 1) in markets. Street peddlers sell it for 500-600 thousand Turkish lira (USD 0.4).

    * Yogurt is 1 million 675 thousand Turkish lira (USD 1.2) at markets. It costs 500-600 thousand Turkish lira (USD 0.4) when it is made at home.

    * Goat cheese is sold for 7 million 350 thousand Turkish lira (USD 5) at markets. When it is crumbled, its price drops to 1.5 to 2 million Turkish lira (USD 1-1.44).

    * Bread, which costs 300 thousand Turkish lira (USD 0.22) in Ankara, is sold at 100 thousand Turkish lira (USD 0.07) when stale.

    * Washing machines are sold at 2 billion Turkish lira (USD 1,400). Second-hand machines can be bought at 200 million Turkish lira (USD 145). (BIA, September 11, 2003)
     

    La Turquie débute la construction d'une piste "Formule Un"

    La Turquie a commencé, mercredi, la construction d'une piste destinée au sport automobile, et plus particulièrement à la Formule Un, au cours d'une cérémonie à laquelle assistaient des membres du gouvernement et le patron de la F1 Bernie Ecclestone.

    Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a exprimé son espoir de voir la F1, événement à portée mondiale, rapporter d'importants revenus à l'économie locale. «Nous attendons d'importants revenus de la F1, pour laquelle nous effectuons un investissement de 27 millions de dollars, a indiqué le premier ministre turc. Même si seulement deux personnes sur mille, parmi le milliard et demi de téléspectateurs qui regardent la course à la télévision, décident de venir en vacances dans notre pays, cela ferait trois millions de touristes.»

    Fin août, la Turquie a signé un contrat de sept ans pour accueillir la F1 à partir de 2005. Selon le contrat de construction, la piste, construite dans le district de Kurtkoy, du côté asiatique à Istanbul, devrait être achevée le 31 mars 2005. La fédération automobile turque compte donc accueillir le premier Grand Prix en août 2005.

    Le circuit de Kurtkoy, qui devrait coûter au total 60 millions de dollars, fera 5,3 km de long, comptera 15 virages, et sa plus longue ligne droite fera 928 mètres de long. (AFP, 10 septembre 2003)
     

    Travel to Turkey at your peril, Sven warns fans

    England coach Sven-Goran Eriksson warned fans intending to travel to the crunch Euro 2004 clash against Turkey in Istanbul that they could be putting their lives at risk.

    The Football Association (FA) have refused to take up their ticket allocation for the match on October 11 because of the bloody history of games between the two countries.

    Three years ago, two Leeds fans were stabbed to death in Istanbul.

    However, about 250 England fans bought black market tickets for Saturday's game in Macedonia, when their unofficial presence was applauded by the England players, led by captain David Beckham.

    The FA are set to remind the England players not to repeat such actions in Turkey next month, but their prime concern is to stop fans travelling there in the first place.

    They want an urgent clarification from the Turkish football federation after weekend reports claimed that they are prepared to sell tickets direct to thousands of England fans.

    "Of course, I should like to see fans at games but, if it's a security problem, then it's better not to (travel) because you can risk to be injured and can even risk your life, which happened when Leeds were in Turkey," said Eriksson.

    "If the security men say it's a problem, then you should listen to them."

    Haluk Ulusoy, the president of the Turkish federation, was quoted on Sunday as effectively inviting England fans to travel to Istanbul for the match.

    "Even if the English FA are not going to sell tickets and not going to bring fans over to Istanbul, we will do it for them," he was quoted as saying in the News of the World.

    "If there are fans who want to watch this game, they can come and get tickets from us. We will sell as many tickets to them as they want - 1,000, 2,000 or even 3,000. We can also give VIP seats out if they want them." (AFP, September 7, 2003)
     

    Trois compagnies aériennes à l'assaut du marché intérieur turc

    Trois compagnies aériennes privées se préparent à ouvrir des liaisons intérieures en Turquie, empiétant sur le monopole de fait de la compagnie étatique Turkish Airlines (THY).

    Les trois compagnies -- Fly Air, MNG Air and Onur Air -- assurent actuellement des transports de fret et de passagers, pour l'essentiel des vols charters à destination de l'Europe.

    Fly Air, qui dispose d'une flotte de 10 avions, sera le premier en lice en inaugurant fin septembre une liaison quotidienne entre Istanbul, la principale ville du pays, et Trabzon, sur la Mer Noire, a indiqué à l'AFP son directeur-général Ahmet Karaman.

    Le prix du vol sera au départ de 69 millions de livres (environ 45 euros), a-t-il ajouté.

    Le prix du même billet sur la compagnie nationale THY est actuellement de 149 millions de livres (environ 108 dollars).

    Fly Air a l'intention, à terme, d'opérer 13 liaisons intérieures, dont Trabzon, selon M. Karaman.

    MNG Air, pour sa part, entend inaugurer ses vols intérieurs le 26 octobre et desservir 11 destinations, selon son directeur-général Yavuz Cizmeci.

    La compagnie va ajouter cinq avions à sa flotte existante de 11 appareils pour assurer ces liaisons, a-t-il ajouté.

    La troisième compagnie, Onur Air, qui avait déjà tenté une percée sur le marché intérieur entre 1996 et 1998, entend ouvrir huit routes à partir de novembre, selon un responsable de la compagnie Sahabettin Ballukcu.

    "Nous utiliserons cinq de nos 20 appareils pour les vols intérieurs", a-t-il ajouté.

    Face à ces nouveaux concurrents, THY, qui doit prochainement être privatisée, a annoncé cette semaine qu'elle comptait elle aussi réduire le prix de ses billets.

    "Nous faisons également des efforts pour réduire nos coûts de 30%", a affirmé le président de la compagnie Abdurrahman Gundogdu. (AFP, 10 septembre 2003)
     

    Touristes r'habillez-vous!

    Les autorités de Pamukkale, une région touristique de l'ouest de la Turquie, ont interdit aux touristes de se promener en maillot de bain près d'excavations archéologiques, la présence de jeunes femmes nuissant au bon déroulement des travaux, rapporte mercredi le quotidien Hurriyet.

    Selon le directeur italien de recherches, Francesco d'Andria, la présence de nombreuses jeunes femmes dénudées troublait les 100 ouvriers employés sur le site, un théâtre antique, et un panneau a été dressé avertissant les touristes de l'interdiction.

    Le directeur du musée local de Denizli, Hasim Yildiz, cité par le journal, a approuvé l'interdiction, en ajoutant: "si un des ouvriers violaient une des touristes, qui serait responsable?" (AFP, 10 septembre 2003)
     

    U.S. Clears Way for $8.5 Billion in Loans to Turkey

    The Bush administration has informed Congress that it is ready to provide Turkey with up to $8.5 billion in loans, a move that could help improve U.S.-Turkish relations after months of bickering over Iraq.

    In a letter to key congressional committees obtained by Reuters on Tuesday, the State Department said it decided to go forward with the aid package to support Turkey's "economic reform process" and to cushion the economic shock from the war in neighboring Iraq.

    "The U.S. attaches significant importance to a strong, economically stable, and democratic Turkey as a hopeful model for the Islamic world. Such a model is particularly valuable following regime change in Iraq," the letter said.

    The State Department told Congress that it was transferring $1 billion to the Treasury Department (news - web sites) to finance the $8.5 billion loan package, which will be disbursed in tranches over an 18-month period. The first payment under the program could take place as early as Sept. 20, the letter said.

    But ahead of each disbursement, Turkey must meet certain conditions, from cooperating with U.S. forces in Iraq to fulfilling its obligations under a $16 billion loan program with the International Monetary Fund.

    The funds will be used to service Turkey's external and domestic debts, "giving priority, where possible, to debt owed to the United States and to international financial institutions," the letter said.

    Turkey has a substantial short-term debt with large monthly debt servicing requirements. The State Department said the U.S. loans would help meet "these rollover requirements in the near-term."

    "Easing its debt servicing requirements is critical to Turkey's return to stable economic growth, as well as demonstrating U.S. support to a valued ally," the letter said.

    President Bush offered the money to Ankara despite its refusal to allow U.S. troops to use Turkish soil during the war in Iraq.

    Washington now wants Ankara to contribute troops to a peacekeeping force in postwar Iraq, and Turkish Foreign Minister Abdullah Gul said on Tuesday that the government would decide this month whether to oblige.

    Bush signed legislation in April that included the $1 billion in grants for Turkey. Officials said that money will be converted into $8.5 billion in loans with a four-year grace period on principal repayments and a 10-year maturity.

    But loan talks bogged down as U.S. and Turkish officials haggled over the pace of economic reforms and Turkey's role in Iraq. In the letter, the State Department said Ankara was "presently on track with its IMF-supported economic program."

    U.S.-Turkish military relations suffered a setback in July after U.S. troops arrested Turkish commandos in northern Iraq suspected of plotting an attack on a local Kurdish official -- an accusation Ankara denied. The men were released two days later.

    Some American lawmakers, still upset at Turkey for refusing to open its bases for the invasion of Iraq, have suggested holding up U.S. aid in protest.

    But the State Department said Turkey has provided "valuable assistance" in Iraq, from facilitating the delivery of humanitarian supplies to helping re-supply U.S. forces.

    "Another economic crisis in Turkey would damage U.S. interests in the region, especially as efforts to stabilize Iraq are under way. U.S. assistance, conditioned on Turkey's continued adherence to its IMF-backed economic reform program, will help maintain market confidence in Turkey and aid the country's economic recovery," the letter said. (Reuters, September 8, 2003)

    Sur "confession.com", la société turque se met à nu

    Chaque jour, ils sont en moyenne 70.000 internautes à visiter le site internet "itiraf.com" (confession.com en français) pour se mettre à nu sur la toile ou recueillir les confessions électroniques d'autrui, faisant de ce forum un succès rare et révélateur de la société turque.

    "L'école de la vie", comme l'a surnommé son initiateur Ersan Ozer, est aujourd'hui l'un des 10 sites les plus visités de Turquie, qui "parle d'amour, de haine, de joie, de peine, de regret, de tout ce qui est dans la vie".

    Un "miracle" auquel ne s'attendait pas son initiateur quand cet ancien journaliste et réalisateur de télévision eut l'idée de ce forum pour que les gens se racontent, car "la vie de chacun est intéressante", estime-t-il.

    Le principe est simple: chacun peut, sous un nom d'emprunt, livrer son sentiment sur le sujet qu'il veut à condition d'être âgé de 16 ans au moins et sans attenter à la liberté des autres.

    Les questions sentimentales et sexuelles constituent l'essentiel de cette littérature spontanée, suscitant parfois réactions et commentaires sur des problèmes de société.

    Ainsi l'histoire d'une femme racontant comment son mari s'était cassé le pied en la frappant a déclenché une avalanche de messages de soutien et de témoignages similaires, montrant à quel point le problème de la violence au foyer est récurrent en Turquie.

    Pour le sociologue Ali Ergur, de l'Université de Galatasaray, "itiraf.com" révèle une "société longtemps oppressée socio-culturellement par l'omniprésence de la famille et par un fort communautarisme, et qui, aujourd'hui en transition, assume mal des problèmes nouveaux tels que l'urbanisation et le changement de mode de vie".

    "Il m'a quittée il y a peu parce que je n'étais plus vierge, et je ne comprends pas les hommes de ce pays: vierge, vous n'êtes pas fréquentable, mais plus vierge, vous l'êtes encore moins. Quelqu'un peut-il m'expliquer, car ce n'est pas la première fois...", écrit une femme de 37 ans habitant Istanbul.

    Quelque 1.000 messages arrivent chaque jour sur l'écran de Ersan Ozer, qui en sélectionne une quarantaine pour les publier, et dit avoir ainsi "beaucoup appris" sur son pays, ses concitoyens, et les femmes en particulier.

    Car, c'est une originalité de ce site, les internautes visitant ou participant à "itiraf.com" sont à 50% des femmes, contre une moyenne nationale d'à peine 20% pour les utilisateurs d'internet.

    A 29 ans, une femme d'affaires, dont le pseudonyme est Jane, dit ne jamais rater la lecture de ses quatre pages quotidiennes de confessions électroniques, alors qu'elle ne consulte aucun autre site internet.

    "20 minutes tous les matins qui sont bien plus amusantes que les journaux et qui me permettent de suivre l'expérience, les aventures, la vie des autres par leurs témoignages à la naïveté touchante", explique-t-elle.

    Pour l'animateur du site, il est important que les histoires soient vraies. "C'est ce que les gens attendent", dit-il, et c'est cette authenticité qu'il recherche dans la publication de témoignages.

    "Les histoires sont probablement réelles, mais leur véracité n'est pas importante", analyse Ali Ergur, "l'accessibilité et l'intimité apparente de ce forum créent le sentiment d'appartenir à une communauté", fût-elle virtuelle.

    Cette agora électronique permet en outre "d'évacuer son stress tout en donnant le sentiment de surveiller les autres, faisant tomber les barrières de l'intimité", phénomène similaire à la multiplication des "reality shows" télévisés, y compris en Turquie.

    Son initiateur estime qu'il y a désormais une "génération itiraf.com dont les gens parlent même quand ils n'ont pas internet", et dont ils lisent les morceaux choisis dans un livre publié chaque année.

    Pour faciliter l'accès, les inconditionnels pourront même bientôt envoyer leurs confessions par téléphone mobile. (AFP, 7 septembre 2003)
     

    La piraterie intellectuelle et artistique florissante en Turquie

    La piraterie d'oeuvres littéraires et musicales est une industrie de plus en plus florissante en Turquie, malgré un renforcement de l'arsenal juridique pour lutter contre le fléau, selon les professionnels.

    Et dans un pays déjà connu pour ses contrefaçons de grandes marques dans les domaines de la confection, de la maroquinerie, des pièces automobiles et des parfums, on redoute qu'une telle explosion n'entraîne à terme des sanctions de la part des pays étrangers.

    Selon une récente étude de l'Union des éditeurs de Turquie (TYB) et de l'Union professionnelle de la propriété scientifique et littéraire (EDISAM), la part des publications de livres pirate tourne "autour de 53%" du marché de l'édition turque, pour un chiffre d'affaires global de plus de 35,3 millions d'euros.

    Selon un des rédacteurs de ce rapport annuel, Serhat Baysan, cette situation pourrait affecter les relations économiques de la Turquie avec ses partenaires, et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) risque à terme d'imposer des sanctions.

    "Des sanctions telles que l'imposition de quotas par l'OMC ou la limitation des importations de produits textiles turcs notamment, par l'Union européenne ou les Etats-Unis, pourraient à terme être appliquées à la Turquie", souligne-t-il.

    A la représentation de la Commission européenne, Ela Yazici admet que la piraterie contrevient à l'accord d'Union douanière, mais avance qu'aucune mesure répressive n'est "pour le moment" à l'ordre du jour.

    "En collaboration avec l'Union européenne, sept tribunaux spécialisés vont être mis en place à Istanbul, Ankara et Izmir ce mois-ci avec des juges formés en Europe durant un an", ajoute-t-elle.
     Une mission française de l'Union des Fabricants est venue, en juin dernier, réclamer que les autorités turques prennent des dispositions plus sévères pour réprimer cette forme de criminalité.

    Selon le rapport sur la piraterie littéraire, cette activité serait en hausse de 10% par rapport à l'an dernier, avec 350.587 publications illégales saisies entre juin 2002 et juin 2003.

    Les disquaires, sans pouvoir avancer de chiffres précis, constatent aussi une "forte augmentation du marché parallèle, principalement à cause de la crise économique de ces deux dernières années", selon Murat Onay, gérant dans une chaîne de magasins de musique.

    "Il est clair qu'il se vend beaucoup plus de disques pirate que dans les circuits officiels, et c'est en augmentation, avec un choix qui est de plus en plus large", selon Taylan Sahan, disquaire à Istanbul.

    L'Association des éditeurs de musique (MÜYAP) reconnait que "bien plus de la moitié" du marché est aux mains des pirates et la Turquie fait partie des pays que l'Alliance internationale de la propriété intellectuelle (IIPA) surveille "prioritairement" .

    "La loi existe, mais elle n'est pas appliquée", constatent professionnels et observateurs étrangers.

    Exemple, ce vendeur de disques compacts pirates qui tient boutique dans le centre d'Istanbul, à deux pas d'un commissariat, persuadé de "ne porter aucunement atteinte aux droits des artiste en vendant des albums anciens", dit-il sous couvert d'anonymat.

    Son commerce prospère depuis sept ans et une descente de police, il y a un an, ne l'a pas empêché de continuer.

    "Les amendes sont au bon vouloir des juges", dit-il, ajoutant qu'il a été condamné à verser 1,5 milliard de livres turques (1.000 euros) d'amende, mais que la somme ne lui a jamais été réclamée depuis.

    La législation prévoit des peines de quatre à six ans de prison et des amendes de 50 à 150 milliards de livres turques (33.000 à 100.000 euros), mais "les contrevenants savent bien que rien ne sera intenté contre eux" et les peines de prison demeurent purement chimériques, selon le rapport TYB-EDISAM. (AFP, 5 septembre 2003)
     

    Le salaire de la peur pour les camionneurs turcs en territoire irakien

    "Un voyage en Irak implique forcément des dangers, nous jouons avec notre vie", explique un camionneur turc qui achemine de l'essence en Irak en bravant les attaques de bandes armées.

    Sous un soleil de plomb, les camionneurs turcs attendent patiemment de franchir le seul poste-frontière turco-irakien de Habur pour acheminer essence et gaz vers l'Irak, important pays producteur de pétrole qui manque pourtant d'essence après la guerre qui a chassé le président Saddam Hussein du pouvoir.

    Accroupis à l'ombre de leurs camion-citernes, les chauffeurs ne causent que d'une seule chose: le manque de sécurité dans les régions arabes menant à Baiji à quelque 150 kms au nord de Bagdad où doit parvenir leur cargaison.

    Munis Erol, d'une quarantaine d'années aux traits durcis sous une chaleur de plus de 40 degrès à l'ombre, témoigne d'une attaque qui a visé il y a quelques semaines son convoi.

    "Personne n'a été blessé mais plusieurs véhicules ont été mitraillés et l'un d'eux a même pris feu, mais on est arrivé à l'éteindre à temps avant que la cargaison explose", dit-il en allumant une cigarette.

    Après la fin des hostilités en Irak, les Etats-Unis ont demandé à la Turquie d'approvisionner leurs troupes en carburant dans les régions nord du pays.

    L'Irak tente aujourd'hui avec le concours des Américains de remettre en état ses installations pétrolières, mais les sabotages contre les oléoducs, notamment celui qui relie Kirkouk (nord) au port de Ceyhan (sud de la Turquie), menacent ses exportations.

    Le gaz liquéfié est distribué à la population par le biais de l'administration provisoire irakienne.

    Le brut importé par la Turquie, qui ne produit que très peu de pétrole, est généralement raffiné dans des installations turques et réexpédié vers l'Irak.

    Les convois sont systématiquement escortés par des Hummer américains mais cela n'empêche pas des bandes irakiennes de les attaquer, parfois au lance-roquette, faisant des morts, explique Mehmet Buyuk, un autre chauffeur.

    "Quand vous sortez de la zone kurde, la situation devient horrible, on peut s'attendre à une attaque n'importe quand", dit-il, indiquant à chaque voyage craindre de plus en plus pour sa vie.

    Un aller-retour dure de 16 à 18 jours et dans le meilleur des cas un camionneur ne peut faire que deux voyages par mois pour un salaire d'environ 500 euros.

    "Ce n'est pas un travail lucratif, mais c'est mieux que de devenir des voleurs comme ceux qui essayent de nous attaquer", renchérit Munir.

    Le commerce de mazout pratiqué pendant plus d'une décennie jusqu'à fin 2002 entre le Kurdistan irakien, qui échappait alors au contrôle de Bagdad, et la Turquie et qui avait contribué à l'essor des villes turques proches de la frontière, est terminé depuis de longs mois.

    Les camions turcs amenaient des vivres dans le nord de l'Irak pour ramener dans leurs citernes artisanales du mazout très bon marché qu'ils revendaient dans leur pays.

    Ces camions abandonnés aujourd'hui au bord des routes font l'affaire des ferrailleurs.

    Au retentissement d'une sirène, les camionneurs reprennent le volant de leur véhicules pour avancer de quelques mètres afin de pouvoir parvenir "inch'allah" dans deux jours, en fonction de leur place dans la queue, à Habur d'où il recommenceront un nouveau périble. (AFP, 3 septembre 2003)
     

    Public workers on hunger strike, KESK seeks reconciliation

    Confederation of Public Workers' Unions (KESK) yesterday applied to the Reconciliation Board, which was set up to find a common ground between the government and public workers on wage talks,after public workers refused the government's TL 160 million offer for 2003 wage compensation and cut talks.

    Presenting the application on Monday, KESK Chairman Sami Evren told reporters that they were defending the rights and benefits of public workers and added that there was no need for tension on this issue.

    Responding to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's criticism on this issue, Evren stated that political authority should not put pressure on the public workers and their organizations, emphasizing that they must not make vain excuses.

    "They offer us a total of TL 160 million extra in increases for 2003. We do not accept it," he added.

    Memur-Sen Chairman Ahmet Aksu yesterday told a press conference that the government should immediately bring about a solution in order for the Reconciliation Board to produce a satisfying result for the civil servants.

    Aksu said that they did not accept the labor unions' uncompromising manners and the government's insensitivity during wage talks. He emphasized that he could not understand KESK's street demonstrations held before the talks were concluded and Turkish Public Workers' Labor Union (Kamu-Sen)'s hunger strike.

    Public workers, members of Kamu-Sen, yesterday went on hunger strike throughout the country in order to protest the government's wage hike offer.

    Stressing that there was no meaning in negotiating a 2004 wage hike before the government compensates civil servants' 2003 losses, Kamu-Sen members went on a three-day hunger strike, adding that they would continue with other efficient protests.

    A total of 5,064 Kamu-Sen members, including mostly administrators of the union, are on hunger strike. ( Turkish Daily News, September 2, 2003)
     

    Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

    "Un rapport positif et encourageant sur la Turquie" (Verheugen)

    Le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen, a déclaré lundi s'attendre début novembre à un rapport d'évaluation de la Commission "positif et encourageant" sur les progrès de la Turquie vers l'UE.

    "Mon évaluation politique est que le signal qui émanera de notre rapport régulier sera positif et encourageant", a déclaré à la presse le commissaire européen, à l'issue d'un entretien à Bruxelles avec le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul.

    La Commission européenne doit publier le 5 novembre ses rapports annuels sur l'état de préparation de la Roumanie et de la Bulgarie à l'Union, mais aussi sur la Turquie.

    La Roumanie et la Bulgarie espère conclure les négociations d'adhésion l'année prochaine et la Turquie espère pouvoir entamer ces mêmes négociations à la fin de 2004.

    Guenter Verheugen s'est félicité d'autre part que le gouvernement turc se soit engagé à garantir la mise en oeuvre des réformes dans le pays.

    "Nous avons convenu que la mise en oeuvre a la même importance" que l'adoption des réformes elle-même, a-t-il poursuivi.

    Guenter Verheugen a exprimé, en outre, l'espoir que le verdict de la Cour de cassation turque confirmant une condamnation d'anciens dirigeants du principal parti pro-kurde, le Dehap, n'"affecterait pas la stabilité politique du pays".

    Le verdict de la Cour de cassation pourrait par ricochet entraîner de nouvelles élections législatives, ou modifier la répartition des sièges au sein du Parlement au détriment de l'AKP, le parti porté au pouvoir en novembre 2002.

    Par ailleurs, le commissaire européen a appelé à un règlement rapide à la division de l'île de Chypre sur la base du plan de l'Onu, estimant que cela "rendrait bien plus facile" les décisions concernant l'ouverture ou pas, fin 2004, des négociations d'adhésion avec la Turquie. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Bruxelles s'inquiète du verdict contre le parti pro-kurde Dehap

    La Commission européenne s'est inquiétée lundi des conséquences du verdict de la Cour de cassation turque confirmant une condamnation d'anciens dirigeants du principal parti pro-kurde, le Dehap, qui pourrait remettre en cause le résultat des élections législatives de 2002.

    "Nous allons analyser cet arrêt de très près, car il pourrait avoir des conséquences non négligeables pour le système politique en Turquie, qui iraient au delà du cas en question", a déclaré à la presse Jean-Christophe Filori, le porte-parole du commissaire européen à l'élargissement Guenter Verheugen.

    "La Commission espère vivement que cet arrêt ne compromettra pas le processus de réforme engagé en Turquie, poursuivi avec vigueur par le présent gouvernement", a ajouté M. Filori.

    "La Commission rappelle que tout doit être mis en oeuvre pour que les réformes engagées soient traduites en actes", a-t-il également indiqué.

    Le verdict de la Cour de cassation pourrait par ricochet entraîner de nouvelles élections législatives, ou modifier la répartition des sièges au sein du Parlement au détriment de l'AKP, le parti porté au pouvoir en novembre 2002 après une nette victoire électorale.

    Une éventuelle diminution du nombre de sièges de l'AKP (actuellement 367 sur 550 sièges) pourrait rendre plus difficile la poursuite des réformes engagées par le gouvernement, craignent les experts de la Commission européenne. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Un Allemand emprisonné en Turquie pour une pierre dans la valise de son fils

    Un touriste allemand est en prison depuis deux semaines à Antalya (sud de la Turquie), accusé de trafic d'antiquités après que la police a découvert un fragment de pierre sculptée dans les bagages de son fils de neuf ans, a indiqué lundi à l'AFP son avocat.

    Stefan Gottker, 34 ans, était venu avec sa famille passer des vacances à Antalya, ville balnéaire de Méditerranée et destination préférée des touristes allemands, avant d'être arrêté, le 14 septembre, par la police de l'aéroport d'Antalya qui a découvert l'objet incriminé dans une valise appartenant à son fils Philippe qui voulait le ramener comme un souvenir pour le montrer en classe, a précisé Me Bilal Kalaycioglu.

    Selon lui, la pierre n'a "aucune valeur antique" même si le musée d'Antalya affirme le contraire et le père, ignorant que son fils eut ramassé la pierre sur une plage, ne peut être tenu responsable et condamné.

    Une photo de l'objet incriminé, publiée par la presse, montre une pierre d'environ 20 centimètres de long, en fort mauvais état, légèrement sculptée à la manière d'un fragment d'encadrement.

    La première audience de M. Gottker, originaire de Muenster (ouest), qui risque une peine de cinq à 10 ans de prison, a été fixée au 14 octobre.

    Généralement, dans les délits de ce genre, le prévenu est libéré en échange d'une caution d'environ 10.000 euros et peut ensuite quitter le pays, selon M. Kalaycioglu.

    Il a fait état de neuf cas similaires cette année, impliquant des Français, Allemands et Russes.

    Une source de l'ambassade d'Allemagne à Ankara a pour sa part indiqué que "six à sept Allemands avaient fait les frais ces dernières années de leur imprudence en ramassant des pierres pour les ramener dans leur pays comme souvenir.

    Antalya et ses environs abritent de nombreux sites antiques. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Erdogan's talks at the Ambrosetti Forum in Italy

    Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said on Saturday that Turkey would gain much from its accession to the European Union (EU) while the EU would have a different power with contributions of Turkey.

    Erdogan told reporters that he met with former Israeli prime minister Shimon Peres in Friday's dinner and he made a presentation in the session in Ambrosetti Forum in which Turkey was introduced and promoted.

    The EU should be defined as the address of compromise of civilizations in the 21st century, Erdogan said.

    Erdogan noted, "we have defined the EU as a political union not a European Economic Community, not a geographical union or a Christian union."

    Some expressions like the EU was a union based on Christian values were expressed within the EU either on purpose or spontaneously as expressed in the Ambrosetti Forum, Erdogan said.

    Erdogan stated, "this is an understanding which doesn't develop but shrink the EU. The understanding which can develop the EU should be the compromise of civilizations which will bring a solution to the conflict of civilizations. If the EU achieves this, then it will reach that expected power."

    "If Turkey is accepted to the EU, it will gain much. But, I would like to state that the EU will also have a different power with accession of Turkey. Turkey is in an effort to join the EU. But, the EU should think how they can include Turkey in the EU and be in an effort to make this process more meaningful and different," Erdogan said.

    Erdogan noted that Turkey was not trying to be a burden on the EU and the EU would end its monetary support on member countries as of 2005.

    Stating that EU member countries were receiving very serious amounts of monetary support from the Union, Erdogan said that however, Turkey was standing on its own feet.

    Erdogan pointed out that Turkey had exerted efforts to fulfil Copenhagen criteria and passed the seventh adjustment package.

    Turkey was working on two main fields, including adjustment and enforcement, Erdogan stated.

    Erdogan noted that adjustment works had been completed and steps to put into practice the new arrangements were being taken. He expressed determination to take steps in implementing the arrangements and reforms.

    The forum was very beneficial, Erdogan added.

    Replying to questions of reporters if he had meetings with foreign businessmen there, Erdogan said that businessmen and politicians he met there said that Turkey was a country in which investors had confidence.

    When a reporter said, "on one hand the EU is talking about secularism and on the other hand it is discussing whether or not to write expression of 'Christian club' in draft constitution" and asked if it was a contradiction, Erdogan said that majority of the participants expressed views that the expression 'Christian club' should not take place in the draft constitution.

    Erdogan said, "otherwise, they will contradict with themselves. I don't think that such an article will be included in the EU Constitution."

    When asked what the recent developments were about Turkey's sending soldiers to Iraq, Erdogan said, "during the meeting of Chief of General Staff with Jones, the reports of the delegation that went to Iraq will be evaluated and our government will decide whether it will send a motion or not. Thus, there is not a decision made at the moment. Releasing a statement without taking a decision contradicts with the seriousness of our government."

    When recalled that the statement of Foreign Minister and Deputy Prime Minister Abdullah Gul, who said that there were some agreements on sending soldiers to Iraq, Erdogan said that he had not received an information yet about this issue.

    When asked the views of Arab League Secretary General Amr Moussa and Adnan Pacaci, a member of the interim governing council in Iraq, about his statement that Iraqi people should want Turkey, Erdogan said, "they want Turkey to go there. They also condemn the statements of interim administration. They say it is personal view. But, a person in this position cannot have personal view. His statements are the statements of the government."

    When recalled the news claiming that Arab world had a tendency that Turkish soldiers should not go to Iraq, Erdogan said that the issue should be considered in two phases, including the developments before and after the war.

    Noting that 2-3 thousand trucks carried food and equipment from Turkey to Iraq daily, Erdogan said that Turkey wanted unity with Iraqi people.

    When asked whether he noticed a negative impression of EU regarding the dispatch of soldiers, Erdogan said, "no. No message is given to us about this issue." (AA, September 7, 2003)
     

    Giscard proposes special ties with Turkey instead of proposing membership

    The man who chaired the Convention, Valéry Giscard d¹Estaing, has asked why the EU does not try to have special ties with Turkey instead of proposing membership.

    Speaking with a group of journalists on Tuesday night (2 September) in Strasbourg, he admitted that he is honest about his views, but that others are not.

    "It is not fair to say something to Turkey and then have private views which are different", he said.

    An EU hopeful, which has yet to start accession negotiations, Turkey still has problems with human rights, democracy and equality between the sexes.

    So far the EU has been clear with Turkey that if the necessary reforms are not implemented, accession negotiations will not begin, and it will review its progress at the end of 2004.

    Mr Giscard's views about Turkey were made public after an interview last November in which he said that Turkey is not a European country, which caused political reverberations throughout Europe.

    Yet, this has not stopped Mr Giscard d¹Estaing from airing his views.

    "Why not try special ties?" he asked.

    Valéry Giscard d¹Estaing also said that "Europe should organise itself" and see what kind of relationship it wants with its neighbouring countries. (EU Observer, September 4, 2003)
     

    Erdogan exige l'intégration de la Turquie dans l'UE

    L'intégration de la Turquie dans l'Union européenne servirait de "modèle" pour le monde musulman, a estimé mercredi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, au dernier jour de sa visite officielle en Allemagne.

    "Une Turquie intégrée à l'UE jouera un rôle indispensable pour lutter contre une division politique et culturelle du continent" européen, a estimé le chef du gouvernement turc au cours d'une intervention à la Fondation Friedrich-Ebert à Berlin, un institut proche du Parti social-démocrate (SPD) allemand.

    Cette intégration "va contribuer de manière significative à la paix, la stabilité et la sécurité en Europe", a assuré M. Erdogan, ajoutant que la Turquie s'était vouée aux "valeurs occidentales".

    Les Quinze, très divisés sur une adhésion de la Turquie à l'UE, avaient annoncé lors du sommet de Copenhague en décembre 2002 qu'ils décideraient fin 2004 de l'opportunité d'entamer des négociations avec Ankara en fonction de l'avancée démocratique de ce pays, charnière entre l'Europe majoritairement chrétienne et le Moyen-Orient en grande partie musulman.

    Concernant la torture, toujours pratiquée par les forces de l'ordre turques selon des experts de l'ONU et du Conseil de l'Europe, M. Erdogan a déclaré que son gouvernement était pour une "interdiction complète" et pour la "tolérance zéro".

    Le Premier ministre turc, qui a reçu mardi le soutien appuyé du chancelier allemand Gerhard Schroeder, s'est par ailleurs montré optimiste sur les chances d'une future adhésion.

    "Je ne peux pas m'imaginer que la Commission européenne n'entame pas de négociations d'adhésion avec la Turquie", a-t-il dit au journal Die Welt de mercredi. "La Turquie a préparé tous les textes concernant l'intégration prévus par les critères de Copenhague", selon lui. (AFP, 3 septembre 2003)
     

    Pourparlers entre Erdogan et Schroeder en Allemagne

    Le chancelier allemand Gerhard Schroeder a expressément appuyé mardi la candidature controversée de la Turquie à l'Union européenne, félicitant Ankara pour ses "progrès" dans les réformes, à l'issue du premier déplacement à Berlin du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

    Ce nom "est associé à des progrès, pour lesquels j'exprime mon grand respect", a dit le chancelier, à l'issue de sa première rencontre à Berlin avec M. Erdogan en tant que Premier ministre.

    "Je suis assez convaincu que le processus engagé va grandement aider la Turquie à réaliser son voeu, à savoir devenir un jour un membre à part entière de l'UE", a ajouté M. Schroeder.

    "Les attentes (des Turcs) ne peuvent pas et ne doivent pas être déçues", a assuré Gerhard Schroeder.

    "L'Union européenne n'est pas une communauté culturelle, religieuse ou géographique", a dit pour sa part le Premier ministre turc. "C'est une communauté de valeurs", a-t-il plaidé, mettant en avant "les nombreux ensembles de réformes importants" adoptés par Ankara.

    Les Quinze, très divisés sur une adhésion de la Turquie à l'UE, avaient annoncé lors du sommet de Copenhague en décembre 2002 qu'ils décideraient fin 2004 de l'opportunité d'entamer des négociations avec Ankara en fonction de l'avancée démocratique de ce pays charnière entre l'Europe majoritairement chrétienne et le Moyen-Orient en grande partie musulman. Ankara est candidat à l'UE depuis 1987.

    Issu de la mouvance islamiste, le gouvernement Erdogan a promis de faire de 2004 "l'année des réformes". Au cours des neuf derniers mois, le Parlement turc a aboli la peine de mort, tandis que le droit à l'expression libre et celui des minorités ont été renforcés. L'influence de l'armée, surpuissante en Turquie, est progressivement réduite.

    L'intégration de la Turquie divise toutefois l'UE, notamment à cause de la situation des droits de l'Homme dans ce pays, objet de critiques régulières.

    Signe de cette méfiance: la justice allemande a rejeté la semaine dernière l'expulsion du Turc Metin Kaplan, chef de l'organisation islamiste interdite Hilafet Devleti, craignant que la procédure judiciaire en Turquie ne soit pas conforme aux principes de l'Etat de droit.

    MM. Schroeder et Erdogan, qui ont déploré à Berlin cette décision, ont annoncé que leurs ministères de l'Intérieur allaient se rencontrer "sous peu" pour faire le point sur la situation dans la perspective d'un appel.

    Les deux hommes ont par ailleurs vivement critiqué le parti conservateur allemand bavarois CSU, qui veut faire campagne sur le refus de voir la Turquie rejoindre l'UE lors des élections européennes de 2004. "C'est une polémique de caniveau", a jugé le chancelier.

    Sur le plan bilatéral, le Premier ministre turc a réitéré son intérêt pour les chars allemands Leopard-2. Berlin avait adopté une réglementation sur les armes introduisant pour le pays acquéreur le respect des droits de l'Homme comme l'un des critères à respecter.

    "Nous ne pouvons pas accepter qu'un pays qui va être membre de l'UE et se prépare à des négociations se voie ainsi imposer des restrictions pour les exportations d'armes", a dit M. Erdogan au journal économique allemand Handelsblatt à paraître mercredi.

    Mardi soir, Recep Tayyip Erdogan devait fonder une Fédération des hommes d'affaires turcs en Allemagne, où vivent 2,5 millions de Turcs. Au troisième et dernier jour de sa visite en Allemagne, Recep Tayyip Erdogan doit s'entretenir mercredi avec l'opposition conservatrice allemande et visiter une mosquée.

    D'après le journal turc Cumhuriyet, le Premier ministre s'est par ailleurs entretenu lundi soir avec des représentants de l'association musulmane radicale Milli Goerus. (AFP, 2 septembre 2003)
     

    La Lituanie demande davantage de sécurité autour de son ambassade à Ankara

    La Lituanie a demandé officiellement à la Turquie de renforcer la sécurité autour de son ambassade à Ankara, à la suite  d'informations de presse turques évoquant de possibles attaques terroristes contre sa mission diplomatique.

    "Nous avons demandé aux autorités turques d'augmenter la sécurité autour de notre ambassade dans ce pays et en avons informé nos diplomates", a déclaré à l'AFP le directeur du département de la sécurité au ministère lituanien des Affaires étrangères, Rytis Paulauskas.

    Cette demande fait suite à des informations publiées par le quotidien Star indiquant que les services de sécurité turcs avaient reçu de la CIA un avertissement sur de possibles attaques terroristes islamistes contre des ambassades à Ankara.

    Selon cet article, dont fait état le ministère lituanien des Affaires étrangères, ces actes terroristes seraient organisés par les Frères musulmans, une organisation radicale sunnite présente dans de nombreux pays arabes.

    La Centrale de renseignement américaine (CIA) a indiqué que 16 ambassades et deux bureaux de partis politiques kurdes irakiens étaient sur la liste des terroristes, selon le Star.

    Parmi ces ambassades, celles des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de Pologne, d'Ukraine et d'autres pays qui ont soutenu les Etats-Unis dans sa campagne contre l'Irak.

    "Le ministère des Affaires étrangères a demandé au Département de la sécurité (lituanienne) de vérifier ces informations par ses propres canaux et nous en avons notifié notre ambassade aux Etats-Unis", a ajouté M. Paulauskas.

    A Ankara, des sources diplomatiques ont indiqué que plusieurs ambassades avaient demandé des éclaircissements au ministère turc des Affaires étrangères après la parution de l'article de presse affirmant qu'elles figuraient sur une liste d'objectifs terroristes.

    Les autorités turques n'ont toutefois donné aucune consigne particulière de sécurité et le ministère a fait savoir aux diplomates qu'il tentait lui-même de vérifier la teneur de cette information, selon ces diplomates.

    A l'ambassade de Lituanie à Ankara, on indiquait toutefois n'avoir eu connaissance d'une éventuelle menace terroriste que par la lecture d'un article paru le 1er septembre dans le journal populaire Star.

    Aucune des ambassades contactées jeudi après-midi dans la capitale turque n'a fait état de mesures renforcées de sécurité. (AFP, 4 septembre 2003)
     

    Relations régionales / Regional Relations

    102 millions de dollars de contrats avec l'Irak approuvés par l'Onu

    Les Nations Unies ont récemment approuvé des contrats d'une valeur de 102 millions de dollars, signés avec l'Irak avant la guerre dans le cadre du programme pétrole contre nourriture, a déclaré dimanche le ministre turc du Commerce extérieur Kursat Tuzmen.

    Avec cet aval, la Turquie comptabilise 636 millions de dollars de contrats autorisés avec son voisin, a précisé le ministre.

    "La somme des contrats (autorisés) conclus par nos entreprises dans les domaines de l'agriculture, des communications, du transport, de l'alimentation, de la santé, de l'irrigation, de l'électricité et du pétrole a atteint 636 millions de dollars le 26 septembre", a détaillé M. Tuzmen dans un communiqué.

    Le ministre a ajouté que les entreprises turques ont emporté des contrats d'une valeur de 200 millions de dollars depuis la fin de la guerre et assuré que les exportations turques vers l'Irak étaient aussi à la hausse.

    "Les exportations vers l'Irak du 1er janvier au 15 septembre ont atteint 500 millions de dollars, malgré une interruption de trois mois. Cela correspond à une augmentation de 42%, comparé à la même période de l'année précédente", a-t-il dit.

    "Nos exportations pourraient atteindre un milliard de dollars d'ici la fin de l'année", a-t-il estimé.

    L'Irak était l'un des principaux partenaires commerciaux de la Turquie avant la guerre de 1991. L'embargo des Nations Unies a frappé ce débouché, la Turquie estimant ses pertes à 40 milliards de dollars.

    La Turquie cherche désormais à jouer un rôle de premier plan dans la reconstruction de son voisin, espérant notamment remporter des contrats pour ses entreprises de construction.

    Des mesures vont également être prises pour faciliter le passage sur le poste-frontière de Habur, le seul avec l'Irak, et Ankara va intensifier ses efforts pour l'ouverture d'un second poste-frontière. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Water Sale to Israel on the Agenda Again

    Government is stepping up efforts to conclude the "Dam Water" project, which envisages the sale of Turkish water sources to Israel.

    During Energy and Natural Sources Minister Hilmi Guler's planned trip to Israel on September 18 - 19, a protocol is expected to be signed regarding the sale of Manavgat water. Details regarding how the water will be marketed, whether transportation will be by tankers or via pipes to be built under the seabed, and other technical and cost issues will be thoroughly discussed. It is expected that Turkey will only be responsible for the sale of water and that Israel will determine the means of transport.

    The project, which includes the State Water Works (DSI) General Management, was started in 1991 and was called "Peace Water" by then President Turgut Ozal. (aa, September 8, 2003)
     

    Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

    Les mines bannies à la frontière gréco-turque, trop tard pour sept immigrés

    Athènes et Ankara viennent enfin de s'engager à déminer leur frontière terrestre commune, plus de deux ans après avoir décidé le principe de cette mesure de confiance, trop tard toutefois pour sept immigrants clandestins dont les corps déchiquetés ont été découverts lundi sur un champ de mines grec.

    Cinq jours avant ce nouveau drame, qui porte à une cinquantaine de morts le bilan des mines grecques depuis 1996, les deux ministres des Affaires étrangères, le grec Georges Papandréou et le turc Abdullah Gul, avaient ratifié ensemble lors d'une cérémonie au siège de l'ONU la convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines anti-personnel.

    Le déminage de fait, qui devrait prendre de huit à neuf mois selon l'Etat-major grec, devrait être lancé lors d'une cérémonie commune à la frontière en présence des deux chefs de la diplomatie, qui est en cours de préparation, a ajouté le ministère. Le dossier sera discuté lors de la visite de travail que M. Gul doit effectuer le 21 octobre prochain à Athènes.

    Les deux pays avaient décidé de franchir ce pas, en commun, lors d'une visite à Ankara, en avril 2001, de M. Papandréou, dans le sillage de la normalisation de leurs relations lancée à l'été 1999.

    Le chef de la diplomatie turque de l'époque, Ismael Cem, s'était félicité d'une "très importante mesure de confiance", marquant en pratique la volonté de décrispation entre les deux ex-frères ennemis de l'Otan. "Au delà du symbole, cela montre notre détermination à avancer en matière de mesures de confiance", avait souligné M. Papandréou.

    La Grèce avait miné sa frontière avec la Turquie après l'invasion turque de Chypre, en 1974, qui devait précipiter durablement les deux pays dans une spirale de tension.

    La mise en oeuvre avait toutefois tardé, dans l'attente des ratifications par les deux parlements de la Convention d'Ottawa, en mars 2002 en Grèce et en avril 2003 en Turquie.

    Entretemps, la Grèce a commencé à être mise sous pression par plusieurs ONG humanitaires et par la gauche locale, au vu du nombre de victimes. Outre les morts, les mines, déployées le long des quelque 200 km d'une ligne frontalière prise d'assaut par les réseaux de passeurs internationaux, ont aussi blessé et mutilé plus d'une trentaine de clandestins depuis 1996.

    Les dépouilles des derniers morts, des Pakistanais qui venaient de franchir le fleuve frontalier d'Evros, ont été retrouvées déchiquetées lundi matin par une équipe de démineurs alertée par une grande explosion. Comme d'habitude, l'armée a souligné que le champ de mines était signalé par des pancartes et protégé par des barbelés.

    "L'accord historique (à l'Onu) met fin à une sombre période marquée par l'usage, sur le continent européen, de l'arme la plus inhumaine et sournoise", a commenté lundi la section grecque de Médecins du Monde.
     La Grèce a déminé ces dernières années toutes ses autres frontières, sur la base d'accords bilatéraux.

    En dépit de leur rapprochement, et du lancement en 2002 de "contacts exploratoires", la Grèce et la Turquie n'ont toutefois pas encore commencé à régler le vif de leurs différends, portant notamment sur la souveraineté en mer Egée.

    Le premier ministre grec, Costas Simitis, a récemment réclamé à la Turquie des "preuves réelles" de sa volonté de régler ces querelles d'ici à décembre 2004, date butoir pour l'éventuel début des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. (AFP, 29 septembre 2003)
     

    Papadopulos claims no hope for Cyprus reunification talks until elections held in KKTC

    U.N.-led efforts to reunify war-divided Cyprus have no hope of advancing until elections are held in the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC), the Greek Cypriot leader said.

    U.N. Secretary-General Kofi Annan, who has long worked to hammer out an agreement between the two sides, agrees that the reunification process will remain frozen until Turkish Cypriots hold parliamentary elections at the end of the year, Greek Cypriot leader Tassos Papadopoulos told The Associated Press Thursday.

    "I think it's a general admission, from the secretary-general and from everyone, that at least until December, when there will be elections in the occupied part, there is no possibility of talks recommencing or for there to be any progress," Papadopoulos said.

    But even if the party of hardline Turkish Cypriot leader Rauf Denktas loses the elections, any possibility of finding a solution to the island's nearly 30-year division rests with Turkey rather than with the Turkish Cypriots, he said.

    "I am among those who believe that the decisions about Cyprus are taken by Turkey," Papadopoulos told the AP hours after he addressed the U.N. General Assembly's annual ministerial session. "Therefore, it depends on the will of Turkey." (TDN-AP, September 26, 2003)
     

    JO-2004 à Athènes - Accord entre la Grèce et la Turquie sur le trafic aérien

    La Grèce et la Turquie ont conclu un accord pour améliorer le réseau de routes aériennes au-dessus de la Mer Egée en vue des jeux Olympiques d'Athènes de 2004, a annoncé lundi l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qui juge cette entente "historique".

    Cet accord porte sur "les exigences nationales et les aspects opérationnels" du nouveau réseau de routes aériennes au-dessus de la Mer Egée, considérant notamment "l'accroissement de la capacité aérospatiale, l'amélioration de l'efficacité et le maintien d'un haut niveau de sécurité", précise dans un communiqué cet organisme, qui émane de l'Onu.

    Ce nouveau programme, conclu au terme de négociations extensives entre la Grèce et la Turquie parrainées par l'OACI et l'IATA (Association internationale pour le transport aérien), entrera en vigueur le 25 décembre prochain.

    Selon l'OACI, le tout est destiné à préparer le système aéronautique en vue de l'augmentation prévue de la demande du trafic aérien avant, pendant, et après les Jeux Olympiques d'Athènes, l'été prochain. (AFP, 15 septembre 2003)
     

    Ankara doit aider à résoudre le problème chypriote pour négocier avec l'UE (Papandréou)

    La Grèce soutient la demande d'Ankara d'entamer des négociations en vue de son entrée dans l'Union européenne (UE), mais la Turquie doit d'abord oeuvrer pour résoudre le problème chypriote et améliorer ses relations avec Athènes, a indiqué le chef de la diplomatie grecque jeudi.

    "La Grèce se bat pour une Turquie européenne et dans le cadre de ce processus, nous pouvons dépasser nos différences historiques", a déclaré Georges Papandréou lors d'une conférence de presse à Nicosie, au terme d'une visite dans l'île de 48 heures.

    Mais le ministre grec a ajouté que le rapport d'évaluation de l'UE sur la Turquie serait influencé par la situation à Chypre et l'état des relations gréco-turques.

    "La Turquie sera évidemment évaluée sur l'aide qu'elle aura apporté dans la résolution du problème chypriote et sur le changement radical qu'elle doit apporter dans ses relations avec la Grèce", a indiqué M. Papandréou.

    Selon lui, si Ankara envisageait de bonnes relations de voisinage avec la Grèce et Chypre, personne ne lui refuserait son entrée dans l'UE.

    Les dirigeants de l'UE doivent décider en décembre 2004 si la Turquie, candidate à l'UE depuis 1999, a rempli les conditions nécessaires à l'ouverture de négociations sur son adhésion à l'Union.

    Chypre, qui intégrera pour sa part l'UE en mai 2004, est divisée depuis l'intervention, en 1974, de l'armée turque dans l'île en réponse à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 11 septembre 2003)
     

    Athènes pousse Ankara à un règlement rapide des différends en mer Egée

    Le Premier ministre grec Costas Simitis a indiqué dimanche qu'il attendait des "preuves réelles" de la part de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour le règlement des différends de souveraineté en mer Egée d'ici à décembre 2004, date butoir pour l'éventuel début des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE).

    "Il faut qu'il y ait des mouvements, des actions (de la part de la Turquie) afin qu'on dépasse les lignes de séparation (entre les deux pays) et créer des relations de paix et de coopération", a affirmé M. Simitis interrogé sur les affaires gréco-turques au cours d'une conférence de presse marquant la fin de la 68ème Foire internationale de Salonique (nord).

    M. Simitis a réitéré que l'adhésion de la Turquie à l'UE dépendait du règlement "des questions en suspens qui concernent l'affaire du plateau continental en mer Egée et celle de l'île de Chypre".

    M. Simitis a déploré le fait qu'il n'y a pas eu jusqu'ici "de preuves réelles qui montrent que les choses vont réellement changer" en ce qui concerne le rapprochement bilatéral, même si le gouvernement de M. Erdogan a annoncé qu'il allait faire "des pas en avant et avait l'intention de suivre une voie différente" de celle de ses prédécesseurs.

    Soeurs ennemies du flanc sud-est de l'Otan, la Grèce et la Turquie, avaient annoncé en janvier 2002 leur volonté d'ouvrir des "contacts exploratoires" au niveau des directeurs politiques, pour approfondir un rapprochement amorcé en 1999, mais resté jusque là limité à des aspects secondaires de leurs relations, sur lesquels dix accords ont été signés.

    Pour Athènes, le seul différend bilatéral est la délimitation du plateau continental en mer Egée, dont elle souhaite le renvoi devant la Cour internationale de justice de La Haye. La Turquie considère, elle, que les litiges incluent les problèmes de délimitation de l'espace aérien et des eaux territoriales en mer Egée. (AFP, 7 september 2003)
     

    Les Etats-Unis appellent la Turquie à des efforts pour un règlement à Chypre

    L'envoyé spécial américain à Chypre, Tom Weston, a appelé mercredi la Turquie à faire des efforts en vue d'un accord pour la réunification de l'île divisée de Chypre, sous peine dans le cas contraire de voir s'amenuiser les espoirs d'Ankara d'adhérer à l'Union européenne.

    "La Turquie devrait faire plus sur le dossier chypriote", a déclaré M. Weston à des journalistes, à l'issue d'une visite à la Commission européenne à Bruxelles.

    "Nous disons aussi clairement que possible à la Turquie qu'en tant que soutien à ses aspirations, nous ne voyons pas comme il sera possible pour celles-ci de se réaliser s'il n'y a pas de solution au problème de Chypre", a ajouté le diplomate américain.

    L'UE a décidé en décembre 2002 au sommet européen de Copenhague de renvoyer à fin 2004 sa décision sur l'ouverture avec Ankara de négociations d'adhésion, le verdict étant suspendu aux progrès démocratiques turcs et au règlement de la question chypriote d'ici cette échéance.

    Les pourparlers sur la réunification de Chypre sont dans l'impasse depuis l'échec en mars dernier des négociations engagées sur un plan proposé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan. Aucune relance n'est attendue avant les prochaines élections prévues en décembre dans la partie chypriote de l'île.

    Chypre est divisée depuis 1974, date de l'intervention de l'armée turque en réponse à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 3 septembre 2003)
     

    Papadopulos: Impossible with Denktas

    Tasos Papadopulos, the Greek Cypriot Leader, said that as long as Turkish Cypriot leader Rauf Denktas is in the administration, the talks would reach nowhere. Papadopulos said; Denktas says that the Annan Plan does not constitute a basis for the talks and should be removed. However, my experiences show the opposite. We do not try to grab the rights of Turkish Cypriots.

    On the relations with EU Papadopulos said; The importance of Cyprus increased in the eyes of EU. The attitude of Turkey on Cyprus is viewed as an important factor in the Turco-EU relations. In my opinion, if Turkey does not contribute to the solution in Cyprus, this would cause problems regarding the commencement of accession talks between EU and Turkey.

    Denktas: I Will Struggle Leaning Upon Anatolia

    Turkish Cypriot President Rauf Denktas said that the American and British administrations were trying to eliminate him, like Palestinian leader Yassir Arafat. Denktas said, "U.S. and Britain do not turn to me unless they are in difficulty. The biggest difference between Arafat and me is that I am an elected leader, he made himself elected."

    Denktas claimed that the opposition could only get 30% of the votes in the coming elections in Turkish Cyprus and all other parties were sold out. Denktas said, "Those who were begging for help from me for the paper of dailies, were driving Mercedes when I was back. They sold me out, but thanks God, they did not sold me out cheap."

    On EU membership Denktas told Hurriyet, "There is an approach that, entering EU will improve Turkey. I do not object to it. But there is a kind of pressure here to accept everything, including the Annan Plan, in order to enter EU. Diplomats of the EU countries are also aware of their mistakes. They say that they would protect our rights. And when I ask what those rights are, they say that they are the rights of a raised and protected minority. We are not a minority. We are the founder partner of a joint republic."

    On the approaching elections, Denktas said, "The opposition can only get 30% of the votes. However, if they get sufficient votes to be the government, they would want me to withdraw from the talks. At that point I would leave everything and restart to struggle leaning upon Anatolia." (Hürriyet, September 1, 2003)

    Immigration/Migration

    Vingt-quatre corps de clandestins repêchés à la frontière gréco-turque

    Les autorités grecques avaient repêché mercredi matin 24 corps d'immigrés clandestins sur les rives de l'Hèbre qui sépare la Grèce de la Turquie, tandis que les recherches se poursuivaient, ont annoncé des pompiers grecs.

    Deux femmes figurent parmi ces victimes, dont les corps en décomposition avaient été repérés mardi par une patrouille militaire dans la région de Ferres, au sud du fleuve, a indiqué à l'AFP Panayotis Sioutis, directeur de l'hôpital d'Alexandroupolis.

    Six corps, dont celui d'une femme, avaient été retrouvés dans un premier temps mardi soir.

    Les recherches, menées par des soldats, des policiers et des pompiers, se poursuivaient dans la zone, a pour sa part indiqué la direction de la police d'Alexandroupolis.

    Selon le vice-préfet de la région d'Evros Michalis Kouyountzis, les victimes, âgées d'une trentaine d'années, sont originaires du Pakistan.

    Selon les premiers éléments de l'enquête, ils seraient morts noyés il y a quatre ou cinq jours.

    M. Kouyountzis a indiqué que les clandestins étaient "probablement entassés à bord d'une barque surchargée, qui a chaviré". Il a précisé sur une radio athénienne que cinq des corps avaient été repêchés sur la rive turque du fleuve et transférés avec les autres à la morgue de l'hôpital, après un accord entre les autorités des deux pays.

    Les passages de clandestins venant de Turquie sont fréquents dans toute la région. En 2002, plus de 10.000 clandestins ont été arrêtés dans la région d'Evros, selon le vice-préfet. Plus de 40 d'entre eux ont été tués depuis 1996 sur les champs de mine frontaliers après avoir franchi l'Hèbre. (AFP, 10 septembre 2003)
     

    Procès d'un activiste du PKK auteur présumé d'une prise d'otages à Hambourg

    Le procès d'Ali Z., activiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Allemagne) auteur présumé d'une prise d'otages à Hambourg en 1999, s'est ouvert mardi devant un tribunal de Hambourg, a-t-on annoncé de source judiciaire.

    Le 17 février 1999, une vingtaine de Kurdes forçaient l'entrée du centre régional du Parti social-démocrate allemand (SPD) pour protester contre l'arrestation au Kenya du chef du PKK, Abdullah Öcalan. Ils se barricadaient au troisième étage du bâtiment, prenant notamment en otage le chef local du SPD, et menaçant de l'immoler par le feu si la police intervenait. Ils avaient également penché dangereusement des otages par la fenêtre. Tous les otages avaient cependant été libérés sans être blessés.

    Âgé de 48 ans, Ali Z., Turc d'origine kurde, qui dirigeait entre janvier 1998 et mai 1999 la branche nord-ouest du PKK en Allemagne --incluant les villes de Hambourg, Brême, Kiel et Oldenburg--, comparaît pour appartenance à une organisation criminelle, trouble à l'ordre public et participation à une prise d'otages.

    Il est en détention provisoire depuis décembre 2002. (AFP, 9 septembre 2003)
     

    Les Kurdes d'Europe "inquiets" pour la santé d'Abdullah Ocalan

    Des représentants de la confédération des associations kurdes en Europe (Kon-Kurd) se sont dits "inquiets" vendredi au sujet de la santé du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, emprisonné dans l'île d'Imrali (Turquie).

    "Nous demandons à l'Union européenne et au Conseil de l'Europe d'intervenir auprès du gouvernement turc pour qu'une commission de médecins indépendants puisse rendre visite à Abdullah Ocalan et établir un bilan de santé qui sera rendu public", a expliqué le vice-président de la confédération, Faruk Doru, au dernier jour d'une grève de la faim d'une trentaine de dirigeants de fédérations kurdes européennes.

    Allongés depuis mercredi sur des matelas installés sous des grandes tentes au milieu de la place de la gare à Strasbourg où siège le parlement européen, ces représentants venus d'Allemagne, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, de France ou de Belgique, réclament d'urgence l'amélioration des conditions de détention de M. Ocalan, ainsi que sa libération.

    La condamnation à mort du leader kurde pour "trahison et séparatisme" en 1999, a été commuée en peine de prison à perpétuité.

    "Selon son frère (Osman Ocalan), il est dans une situation de santé grave", a insisté M. Doru, d'après lequel la confédération représente 80% du million de Kurdes vivant en Europe.

    Osman Ocalan, membre du Conseil du commandement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) -rebaptisé Congrès de la démocratie et de la liberté pour le Kurdistan (Kadek)- a menacé jeudi de renouer avec la guérilla après une trêve de quatre ans si la Turquie ne concevait pas d'une "feuille de route" pour résoudre le problème kurde. (AFP, 5 septembre 2003)
     

    Suspension de la grève de la faim des Kurdes de Nonceveux

    Ce 2 septembre les 4 derniers grévistes de la faim kurdes de Nonceveux ont suspendu leur grève de la faim suite aux négociations avec l'émissaire du gouvernement leur garantissant de ne pas être expulsés endéans les 3 mois. Leur avocat va pouvoir introduire de nouveaux recours d'autant plus que l'on a appris que l'Ambassade de Turquie avait demandé l'identification précise des grévistes ce qui donne à penser qu'en cas de retour ils seraient directement jetés en prison et que leurs familles restées au pays seraient menacées.

    Pour ce qui est d'une véritable régularisation de leur séjour et du droit au travail durant celui-ci les garanties doivent encore être éclaircies. C'est pour cela que nos amis kurdes, après leur revalidation à l'hopital nous ont déclaré être prêts à reprendre leur mouvement de grève de la faim.

    Cet après-midi le CRACPE a réussi à rassembler une centaine de personnes devant le palais provincial de Liège afin de porter une lettre à la Commissaire d'arrondissement, Madame Clérine, celle-ci nous ayant promis de remettre ce document au Gouverneur Bolland ce 3 septembre au matin.

    Comme nos amis étaient hospitalisés (2 au CHU du Sart Tilman et 4 au CHR de la Citadelle) les manifestants se sont séparés en deux groupes pour aller visiter les amis kurdes. Ceux-ci nous ont répété leur détermination indiquant clairement qu'ils ne se contenteraient pas de promesses vagues et que leur grève de la faim n'était que "suspendue".

    Ils nous ont promis leur visite le WE des 6 et 7 septembre au Stand du CRACPE à l'occasion de "Retrouvailles" et nous les avons invités à prendre la parole lors de la journée d'action pour la régularisation des sans papiers à Bruxelles le dimanche 21 septembre à Bruxelles, veille du 5ème anniversaire de l'assassinat de Sémira Adamu. (CRACPE, 3 septembre 2003)
     
     

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