flasharchives
 
 

A non-government information center on Turkey
Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie
 

28th Year / 28e Année
 

INFO-TURK

53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul
 
 

Juin 2004 June

N° 310
 

Toutes les informations du mois
All informations of the month

 

100.000 manifestants à Istanbul contre le sommet de l'Otan et la présence de Bush
 

Istanbul, métropole retranchée
pour accueillir le sommet de l'Otan



 
 


 

O Droits de l'Homme / Human Rights O
 
 

Le procureur requiert la prison pour 64 militants présumés du DHKP-C
Deux détenus politiques s'immolent par le feu, le nombre des victimes de la grève de la faim: 114
La Turquie condamnée pour traitements inhumains ou dégradants
One DHKP/C Militant Killed In Tokat
Tayyip Erdogan aurait été à Rotterdam par un tortionnaire notoire
CPT: "Progrès mais des mauvais traitements subsistent"
Four bombs explode outside banks in Turkey; three people slightly wounded 
Les Cours de sûreté d'Etat (DGM) rebaptisées par le Parlement
Bulanik Mayor on Trial under Article 312
IHD: Whose Responsible for Perincek's Death? 
Turkey's efforts not sufficient for eliminating human trafficking
HRW: EU Bid Hinges on Further Rights Reform in Turkey
Turkish Military orders temporary curfew in Bingol 
Prime Minister Erdogan Says Amnesty Not On Agenda
Six human rights organizations' concerns after the release of 4 Kurdish deputies
IHD: S. Perincek was Executed Without Trial 
Parliament to Debate the Law on the special courts to replace DGM 
La Turquie condamnée pour tortures devra verser 309.000 euros à 15 personnes
Amnesty International: La situation accablante des femmes en Turquie
Turkey sentenced to pay 14,000 Euro for prolonged detention
Manifestation des parents des grévistes de la faim à Istanbul

Recent human rights violations in brief

O Pression sur les médias / Pressure on the MediaO

Radyo Dunya Can get disbanded by DGM
A journalist Relagated Ahead of NATO Summit
Two Journalists in Tekirdag Prison 
A Journalist sentenced to fines in Siirt
Journalists and Retired Officers on Trial
WPC reacts against the imprisonment for "Insult to Ataturk"
Journalist and Party Executive Detained
Journalist and publisher on trial in Ankara
Writer Baskaya Faces Three Years in Prison
Interpellations massives de journalistes pro-kurdes avant le Sommet de l'Otan
Perquisitions dans des organes de presse kurde et de gauche
Journalist on Trial for Kurdish Propaganda
Journalist, Publisher on Trial in Istanbul

O Kurdish Question / Question kurde O

Reuters: "Kurdish rebels want peace, but ready for war"
Kongra-Gel appelle Washington à encourager la Turquie au dialogue avec les Kurdes
Two Kurdish guerrillas killed in southeastern Turkey
Kurdish Reaction to Bush's speech at NATO summit in Istanbul
Explosion d'une mine: 3 militaires turcs tués, 3 autres blessés
Turkish Soldier Shot Dead By Kurdish Guerrilla
La Turquie condamnée à Strasbourg pour l'expulsion de villageois kurdes
A Kurdish Militant Killed In Bingol
Trial for "Education in Mother Tongues" in Tunceli
One PKK Militant And Three Helpers Were Arrested In Mardin
La guérilla explique les raisons de la reprise de sa lutte armée dans le Kurdistan turc
Cinq guérillas kurdes tués, un soldat blessé dans l'est de la Turquie
Turkish soldier killed, two wounded in Kurdish guerrilla attacks
Un militaire turc tué et deux miliciens blessés par des guérillas kurdes
Arrestation de huit Kurdes soupçonnés de préparer des attentats
Polemics between former Kurdish deputies and Premier Erdogan
Affrontements entre guérillas kurdes et l'armée: deux morts, deux blessés
Turkish prosecutor weighs charges after Kurdish rally in Diyarbakir
Après 10 ans d'emprisonnement, Leyla Zana est de retour à Diyarbakir
Les guérillas kurdes auraient rejeté l'appel à la trêve
Trois supplétifs tués par des guérillas kurdes dans le sud de la Turquie
Le DEHAP a appelé le KONGRA-GEL à reprendre son cessez-le-feu
Kurdish Deputies Set For Hero's Welcome At Homecoming
Erdogan urges concrete US steps against PKK
First broadcasts in Kurdish Zaza aired on Friday
Les imams kurdes veulent pouvoir prêcher en kurde
Des guérillas kurdes attaquent un véhicule militaire
"Half an Hour Kurdish Won't Bring Democracy"
DEHAP Members Detained in Elazig
Deux policiers tués par des guérillas dans le sud-est de la Turquie
Le Conseil de l'Europe salue la libération de quatre ex-députés kurdes
Ankara a dû libérer Zana et trois autres députés kurdes pour ouvrir la porte de l'UE
La Turquie a lancé des émissions radio-télévisées en kurde, mais symboliques
Trois guérillas kurdes abattus dans l'est de la Turquie
Les conditions de détention d'Ocalan devant la Cour des droits de l'Homme
Trial for "Education in Mother Tongues" 
Criticisms on the State TV's Kurdish broadcasts in minority langues 
Un procureur veut qu'un jugement de Leyla Zana et trois collègues soit cassé
Quatre soldats blessés dans un affrontement avec des guérillas kurdes
Kurdish Institute Istanbul: "What TRT does is an insult against Kurds"
Armed confrontations in Turkish Kurdistan: 4 Turkish soldiers killed
Des émissions en kurde la semaine prochaine sur la télévision d'Etat
Quatre tués et un soldat blessé dans des affrontements dans l'est
12 Turkish soldiers killed in attack on gendarmerie by Kurdish guerrillas
Kurdish guerrillas attack Turkish troops, shattering truce
The Kongra-Gel's 1st Extraordinary Congress confirmed the end of cease-fire in Turkey
Arrestation de 10 Kurdes qui préparaient des attentats
Incendie de maisons de Kurdes: la Turquie condamnée à Strasbourg

O Minorités / MinoritiesO

La Grèce optimiste sur la réouverture du séminaire orthodoxe d'Istanbul
Manifestation contre des négociations sans reconnaissance du génocide arménien

O Politique intérieure/Interior PoliticsO
 

O Forces armées/Armed ForcesO

Marianne chez les janissaires: Renault en collaboration avec l'Armée turque
Israel and Turkey mulling joint military storage
Turkish Army Chief Ozkok rejects ceasefire call 
L'armée turque apprend la contraception et la sexualité à ses conscrits
Ankara a résilié un contrat d'armement avec la France
Military pressure on the issue of Iraq could topple the government 

O Affaires religieuses / Religious AffairsO

L'étudiante turque déboutée dans le procès de foulard va faire appel
Audition des épouses de deux instigateurs présumés des attentats de novembre
La Cour européenne préserve l'interdiction du foulard à l'université turque
La France se félicite de l'arrêt de la CEDH sur le port du voile en Turquie
Deux membres présumés d'un groupe lié à Al-Qaïda placés en détention provisoire
Interpellation de trois membres présumés d'un groupe lié à Al-Qaïda
Ankara appelle les pays musulmans à ne pas traîner des pieds pour les réformes
Le candidat d'Ankara élu secrétaire général de l'OCI
Ankara joue sa carte islamique à la 31ème conférence de l'OCI à Istanbul
La police arrête 13 membres présumés d'un groupe terroriste islamiste
Turkey lobbies for OIC secretary-general's post
Arrestation de six membres d'une organisation islamiste clandestine
Le gouvernement va temporairement enterrer la réforme de l'éducation 
"Le Calife de Cologne" toléré en Allemagne jusqu'au 27 juillet

O Socio-économique / Socio-economicO

Minimum Monthly Net Wage in Turkey: 177 Euros
Le FMI demande toujours à la Turquie une stricte discipline fiscale
Au moins 3 morts et 15 blessés dans une tornade exceptionnelle près d'Ankara
A New Law That Motivates Theft 
La mafia turque brasse quelque 60 milliards de dollars de l'économie souterraine
Being a Women in the World of Violence
Grecs et Allemands en tête des étrangers qui achètent des propriétés en Turquie

O Relations turco-européennes / Turkey-Europe RelationsO

"La Turquie, patate chaude sur l'assiette des Pays-Bas"
Après l'Irak, la candidature turque à l'UE entretient la discorde Bush-Chirac
Chirac conteste l'ingérence américaine concernant l'adhésion de la Turquie à l'UE
Dutch Prime Minister: "USA cannot decide on Turkish accession to EU"
Nouvelle pression américaine sur l¹Union européenne pour adhésion de la Turquie
Socialist International Calls On E.U. To Start Negotiations With Turkey
Schroeder optimiste sur l'ouverture des négociations d'adhésion avec Ankara
"Entry talks for Turkey may be postponed to 2006"
Les Pays-Bas promettent une décision "équitable" sur la candidature turque
L'appel du Conseil de l'Europe à la Turquie sur douze points
La France attend de la Turquie "une mise en oeuvre effective" de ses réformes
La CDU veut lier son vote sur la constitution européenne à la question de la Turquie
Austrian president says EU not ready for Turkey
EC Representative Hopes Turkey Will Review Laws On Freedom Of Expression
Erdogan Hints Turkey Will Think EU Has Mala Fides If It is kept waiting
La Turquie se félicite d'une Constitution sans référence à la chrétienté
L'UE donne rendez-vous à la Turquie dans six mois pour un verdict capital
Ankara espère entamer les négociations d'adhésion à l'UE en mars 2005
La préparation du rapport de la CE sur l'adhésion de la Turquie "bien avancée"
Plan B for Turkey instead of admission to the EU? 
L'UE négociera "sans délai" si Ankara satisfait aux critères d'adhésion
Une des batailles qui attendent les 732 eurodéputés: La Turquie
Impact of EP elections today on Turkey's accession to the EU
L'adhésion turque à l'UE "pas un enjeu" du scrutin européen pour Paris
Polémiques sur l'adhésion turque à l'UE dans la campagne électorale
L'intégration turque à l'UE ou la conquête de l'Europe par les Turcs?
Le PS français explique son exigence de la reconnaissance du génocide arménien
Des élus et candidats du PS belge dans une manifestation négationniste
Le Premier ministre grec soutient la Turquie "dans sa voie vers l'Europe"
Barnier: "La Turquie n'entrera dans l'UE ni demain, ni après-demain"

Juppé réaffirme son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'UE
Verheugen exhorte les partis qui s'opposent à l'adhésion de la Turquie
Le PS français: Ankara doit reconnaître le génocide arménien pour l'adhésion à l'UE

O Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-IraqO

Anti-NATO protesters dragged on the ground
Washington minimise les désaccords avec la France
Trois blessés dans l'explosion d'un engin à bord d'un avion turc à Istanbul
La libération de 3 otages turcs confirmée par les autorités d'Ankara
Kurdish leader Massud Barzani hints at secession in Iraq
Près de 60 blessés à Istanbul lors de manifestations anti-Otan
Greenpeace Members Detained in NATO Protest
L'Otan offre son aide à l'Irak mais les divergences persistent
Schroeder "satisfait" de la décision de l'Otan mais n'enverra pas de soldats
US Plans for satisfying Ankara's demands concerning PKK guerrillas
100.000 manifestants à Istanbul contre le sommet de l'Otan et la présence de Bush
Istanbul, métropole retranchée pour accueillir le sommet de l'Otan
Ankara paralysé par les mesures de sécurité entourant la visite de Bush
L'opération de séduction du président Bush en Turquie
Otages turcs: le commerce entre l'Irak et la Turquie en danger
L'arrivée de George Bush en Turquie dans une véritable psychose d'attentat
L'Otan parvient à s'entendre sur la formation de l'armée irakienne
Nouvelle attaque contre un oléoduc reliant l'Irak à la Turquie
Le groupe de Zarqaoui menace de décapiter trois Turcs (Al-Jazira)
Les marchandages de Bush à Ankara avec son "allié musulman" préféré!
Des militants pacifistes portent plainte contre Bush devant un tribunal turc
55 personnes interpellées à Istanbul à trois jours du sommet de l'Otan
La découverte d'une bombe télécommandée à l'aéroport d'Istanbul?
Talabani Suggests General Amnesty for PKK
Attentats en Turquie avant l'arrivée de Bush: 4 morts et 20 blessés
Pas de changement dans le programme de Bush en Turquie (Maison Blanche)
Des dizaines de milliers de manifestants attendus pour le sommet de l'OTAN
Global BAK: Don't Let Bush into Parliament
La police turque "nettoie" les rues d'Istanbul en vue du sommet de l'Otan
Georges Bush Visits Turkey Amid Anti-U.S. Feelings
Money for Women and Children not for NATO
La justice relâche des islamistes présumés interpellés avant une visite de Bush
Reprise des exportations du brut irakien vers le terminal turc de Ceyhan
Talabani dément qu'Israël monte des opérations secrètes au Kurdistan
Le président irakien pour le maintien du statu-quo ethnique à Kirkouk
"A Bird Not To Fly Over NATO Summit in Istanbul"
Les autorités turques en alerte à l'approche du sommet de l'Otan
Canons à eau, gaz lacrymogène pour disperser une manifestation anti Otan
Ankara contre l'autonomie des Kurdes en Irak mais respectera la volonté du peuple
Un Turc tué par des soldats américains sur une route en Irak, selon un témoin
Importante manifestation dans le centre d'Istanbul à huit jours du sommet de l'OTAN
La Turquie toujours opposée à l'autonomie des Kurdes du nord de l'Irak
Dix habitants de Samarra enlevés à Kirkouk pour venger cinq Kurdes 
Barzani: "La Turquie accepte désormais un statut fédéral pour les Kurdes d'Irak"
US Ambassador Does Not Expect A Near Military Operation Against P.K.K.
Mesures extraordinaires pour le sommet de l'OTAN à Istanbul
Dix spécialistes tchèques prendront part à la protection du sommet de l'Otan
Libération de deux otages égyptien et turc enlevés en Irak
Les voisins de l'Irak veulent aider à renforcer la sécurité frontalière
Anti-American Sentiment Grows Among Kurds
Un Turc et un Egyptien toujours retenus en otages en Irak
Demonstration In Ankara Against NATO Meeting in Istanbul 
Sept otages turcs en Irak sont libérés par leurs ravisseurs
Anti-NATO protests on the rise in Turkey
Les passages de pétroliers limités dans le Bosphore pendant le sommet de l'Otan
Le parlement kurde juge "positive" la résolution du Conseil de sécurité
Les partis kurdes réservent leur réaction à la résolution de l'Onu
Un groupe armé affirme détenir sept Turcs en Irak (TV)
Réserves de la Turquie sur l'Otan en Irak et l'initiative Grand Moyen Orient
Les deux chefs kurdes veulent voir la Loi fondamentale reconnue par l'Onu
Les deux Turcs enlevés en Irak ont été libérés
Turkish Premier at G-8 Summit as Arab leaders' boycotting 
Istanbul sous haute sécurité à l'approche du sommet de l'Otan 
US considers shifting new F-16s to Incirlik, report says 
Ankara se refuse à commenter les discussions militaires avec les Américains
Appel pour la libération d'un Turc enlevé en Irak
Barzani and Talabani On New Iraqi Government
Des partis kurdes interdits d'activité en Syrie 
Un groupe armé menace de tuer un Turc enlevé en Irak 
Anti-war demonstrations planned against NATO and Bush in Turkey
Des Awacs et des milliers de policiers pour la sécurité du sommet de l'Otan
Le nouveau gouvernement irakien prend ses fonctions dans la violence 

O Relations régionales / Regional RelationsO

Libération d'un ingénieur turc enlevé en Afghanistan en mars
La compagnie israélienne El Al suspend ses vols à destination de la Turquie
Erdogan accuse Israël d'alimenter l'anti-sémitisme
Turkish ambassador returns to Israel 
La Ligue arabe salue la décision de la Turquie de rappeler son ambassadeur
La Turquie a temporairement rappelé son ambassadeur en Israël
Armes égyptiennes en Turquie: un problème presque réglé selon Gül
Kiev dément un trafic clandestin d'armes, réclame des explications à Ankara
Erdogan accuse Israël de tuer des Palestiniens sans discrimination
Découverte d'un missile destiné à l'Egypte au port d'Istanbul
Israël déplore vivement les déclarations du Premier ministre turc

O Chypre et la Grèce / Cyprus and GreeceO

Aliyev Denies Official Recognition Of Turkish Cyprus By Azerbaijan
"Turkish Cypriots Serious Problems In Relations With E.U."
KKTC seeks three-way coalition
L'OCI conférera-t-elle le titre d'"Etat" à la KKTC?
U.N. Secretary General Annan's New Report On Cyprus
La Grèce prête à aider à l'identification des disparus de Chypre

O Immigration / MigrationO
 

Manifestation à Bruxelles contre le sommet de l'Otan à Istanbul
Vingt immigrants arrêtés en mer Egée en provenance de Turquie
Arrestation de 11 nouveaux immigrants près de la frontière gréco-turque
Les élus d'origine étrangère aux élections régionales bruxelloises
470 000 immigrants clandestins arrêtés en Turquie en cinq ans





 

Droits de l'Homme / Human Rights

Le procureur requiert la prison pour 64 militants présumés du DHKP-C

La justice turque a requis des peines de prison allant jusqu'à 22 ans et demi contre 64 militants présumés Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C). Ces personnes ont été arrêtées en avril en Turquie, en Belgique, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas en raison de leurs liens avec le DHKP-C, placée sur la liste noire des "groupes terroristes" par l'Union européenne et les Etats-Unis.

Les procureurs ont requis 22 ans et demi de prison contre sept des militants présumés, dont quatre femmes, accusés d'être "des dirigeants d'une organisation illégale".

Poursuivies pour "appartenance à une organisation illégale", 49 autres personnes risquent de 15 à 22 ans et demi de prison.

Les huit dernières sont inculpées pour "aide et complicité avec une organisation illégale", et encourent des peines de quatre ans et demi à sept ans et demi derrière les barreaux.

Les autorités turques imputent au DHKP-C la responsabilité de la mort de près d'une centaine de policiers et de soldats ainsi que de 80 civils. (AFP, 25 juin 2004)

Deux détenus politiques s'immolent par le feu, le nombre des victimes de la grève de la faim: 114

La grève de la faim qui dure depuis plus de trois ans pour protester contre le régime d'isolement carcéral dans les prisons turques a fait deux nouvelles victimes. Le nombre total des victimes s'élève ainsi à 114 depuis le début et à 15 lors du pouvoir islamiste.

Huseyin Cukurluoz, 42 ans, et Bekir Baturu, 36 ans, condamnés à 12 ans et demi de prison pour appartenance au Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C), se sont mis en feu dans leur cellule mardi et mercredi, pour empêcher leurs gardiens de les transférer à l'hôpital, a-t-on appris jeudi auprès d'un groupe de soutien aux prisonniers, Tayad.

Les deux prisonniers poursuivaient leur grève de la faim depuis 249 jours.

Le directeur de la prison type-F à Sincan près de Ankara, où ils purgeaient leur peine, a confirmé que les deux hommes étaient morts après s'être immolés par le feu, sans donner de précision.

La grève de la faim avait été lancée par plus d'un millier de prisonniers politiques de gauche pour dénoncer la mise en service de prisons avec des cellules pour une à trois personnes, remplaçant les vastes dortoirs de plusieurs dizaines de détenus.

Les grévistes affirment que ce régime les désocialise et les expose aux mauvais traitements des gardiens.

Le gouvernement exclut un retour à l'ancien système des dortoirs. Il refuse également d'aménager des activités communes pour sortir les détenus de leur isolement.

Actuellement quelque 10.000 des 55.000 détenus que compte la Turquie sont des détenus politiques accusés de terrorisme ou d'appartenance à un parti ou une organisation politiques illégaux. (Info-Türk, 24 juin 2004)

La Turquie condamnée pour traitements inhumains ou dégradants

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'Homme pour "traitements inhumains ou dégradants" sur deux hommes arrêtés en 1995 pour leurs relations avec le parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).

Abdulrezzak Aydin et Abdullah Yunus avaient été arrêtés en avril 1995 dans le cadre d'une opération de police menée contre le PKK, interdit comme organisation terroriste en droit turc.

A l'issue de leur garde-à-vue, aucune trace de violence n'avait été constatée sur eux mais quelques jours plus tard, à la prison où ils avaient été placés en détention provisoire, les médecins avaient constaté qu'ils souffraient tous les deux d'un oedème et d'ecchymoses aux testicules et de douleurs aux jambes.

Les plaintes déposées par les deux hommes contre les policiers responsables de leur garde-à-vue avaient abouti à un non-lieu.

La procédure entamée contre les deux requérants par la justice turque pour assistance à une bande armée est toujours en cours.

La Cour européenne a estimé que le gouvernement turc n'avait pas été en mesure de fournir "une explication plausible ni concernant la discordance existant entre ces rapports, ni à propos de l'origine des blessures constatées sur les corps des deux requérants, alors qu'en tout état de cause, les violences à leur origine ne peuvent être survenues que pendant leur détention".

"Pareille situation relève d'un manquement de l'Etat à son obligation de protéger tout personne en situation de vulnérabilité et détenue notamment par des fonctionnaires de police", ont continué les juges, estimant qu'il y avait eu violation de l'article 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants) de la Convention européenne des droits de l'Homme.

La Cour a également condamné la Turquie à verser à chacun des deux requérants 20.000 euros pour dommage moral. (AFP, 22 juin 2004)

One DHKP/C Militant Killed In Tokat

One militant of the outlawed Revolutionist People Liberation Party/Front (DHKP/C) was killed in gunbattle with the Turkish troops in central Turkish province of Tokat on Monday night.

A group of 5 militants opened fire when the troops patrolling in region called to militants to surrender. One militant was killed in fire exchange while 4 others fled in darkness of night.

Tokat governor Ayhan Nasuhbeyoglu said that operation in the region would be carried out to secure the peace and welfare in region. (CihanNews, June 22, 2004)

Recep Tayyip Erdogan aurait été à Rotterdam par un tortionnaire notoire

Le Bureau d'information du DHKC a annoncé que, le 17 juin dernier, le premier ministre turc Tayyip Erdogan aurait été protégé à Rotterdam par un tortionnaire notoire.

Le résumé de la déclaration:

"Erdogan donnait une conférence au centre des congrès de l'université "Erasmus" à Rotterdam face à quelque 700 auditeurs  issus de l'immigration turque.

"Le héraut de la "tolérance zéro pour la torture" n'avait évidemment pas oublié de sortir son grand discours sur la coexistence entre les communautés et les religions, sur la démocratie, les droits de l'homme etc.

"Il semblait bien partiŠ jusqu'à ce qu'un jeune homme interrompe son beau discours enchanteur et lui lance: "Que dites-vous des 112 personnes que vous avez laissé mourir dans les prisons? Le type qui est à vos côtés, Maksut Karal, c'est un tortionnaire. Il m'a torturé. Alors, cessez de nous raconter des histoires. Mettez fin à l'isolement dans les prisons."

"Le trouble-fête est un ex-prisonnier du DHKP-C du nom d'Erdal Gökoglu, 14 fois arrêté et torturé par la police turque pour son engagement politique, trois fois grièvement blessé et trois fois miraculé à la suite d'assauts militaires successifs perpétrés dans trois prisons différentes.

"Il est aujourd'hui atteint du syndrome de Wernicke-Korsakoff depuis qu'il a été médicalisé de force alors qu'il menait une grève de la faim au finish contre l'ouverture des centres de détention de haute sécurité appelés "prisons de type F" et composés exclusivement de cellules d'isolement.

"Suite à son intervention déconcertante, Erdal Gökoglu et une autre personne qui l'accompagnait, ont été sortis manu militari par les gardes du corps de Tayyip Erdogan et remis aux policiers néérlandais. Ces dernier les ont aussitôt menottés et emmenés au commissariat.

"Après ce incident, Tayyip Erdogan s'est retourné vers son sinistre garde du corps pour lui demander sur un ton plaisantin: "c'est vrai que tu l'as torturé?"

"Puis, il s'est à nouveau tourné vers le public en déclarant, cette fois sur un ton solennel:

"'Chers amis, il n'est vraiment pas raisonnable de mettre les événements qui ont engendré la grève de la faim sur le compte du gouvernement actuel. Depuis le début de notre mandat, rien de tel n'est arrivé.'

"Le premier ministre turc espérait ainsi pouvoir sauver la mise devant un public affidé. Il a bien entendu évité de parler des 16 décès survenus parmi les prisonniers en grève de la faim depuis qu'il conduit le gouvernement AKP.

"Faut-il rappeler aussi que le ministre de la justice de ce gouvernement, M. Cemil Ciçek, a décoré d'une médaille d'or, le chef des prisons Ali Suat Ertosun, responsable de l'assaut et du massacre du 19 décembre 2000 sur les prisons, pour ses loyaux services rendus à l'Etat?

"Faut-il rappeler que tous les anciens tortionnaires ont été appelés à servir dans des rangs supérieurs par l'équipe de Recep Tayyip Erdogan?

"Faut-il rappeler que tous les tortionnaires demeurent impunis à l'instar de Maksut Karal?

"Maksut Karal est un tortionnaire notoire qui, durant les années 90, a servi dans le sinistre centre de tortures lié à la section anti-terroriste du directoire de la sûreté d'Ankara, appelé aussi "laboratoire de recherche approfondie" (DAL : Derin Arastirmalar Laboratuari).

"Il bâtit sa notoriété sur ses "brillantes opérations contre le DHKP-C", parvenu à déjouer plusieurs attentats visant l'ex-premier ministre Süleyman Demirel ainsi que des responsables de l'état-major.

"Haut de taille, blond aux yeux bleus, ce tortionnaire originaire d'Artvin (région limitrophe avec la Géorgie) est surnommé dans le milieu "le bel homme" (yakisikli en turc) et c'est également sous ce sobriquet que ses victimes le connaissent.

"Plusieurs prisonniers qui ont survécu aun massacre du 26 septembre 1999 perpétré dans la prison d'Ulucanlar à Ankara l'auraient reconnu parmi les tortionnaires. Au cours de ce massacre, 10 prisonniers avaient sauvagement été assassinés à coups de poutres, de barres de fer, de chaînes, d'armes à feux et de gaz inconnus. " (dhkc@coditel.net ; dhkc@post.com , 22 juin 2004)

CPT: "Progrès mais des mauvais traitements subsistent"

Les conditions de détention en garde à vue se sont améliorées en Turquie mais des mauvais traitements subsistent, a indiqué le Comité anti-torture (CPT) du Conseil de l'Europe dans un rapport publié vendredi.

"Le message relayé par le gouvernement de +tolérance zéro+ face aux mauvais traitements et tortures a été clairement perçu et les efforts mis en oeuvre pour s'y conformer sont évidents", a jugé le CPT dans son rapport, à l'issue d'une visite effectuée en septembre 2003 par une délégation dans des commissariats ou gendarmeries des villes d'Adana (sud), Diyarbakir (sud-est) et Mersin (sud) notamment.

"Le recours à des méthodes comme la suspension par les bras, les électrochocs, des tortures pratiquées sur les testicules, l'arrosage d'eau froide des personnes dénudées est maintenant peu fréquent, du moins dans cette région du pays", précise le CPT.

"Des méthodes comme la privation de sommeil, la station debout prolongée et des menaces doivent toujours être éradiquées", ajoute cependant le CPT faisant également état de témoignages de personnes ayant reçu des électrochocs, des coups ou qui ont eu les yeux bandés.

Concernant l'accès à un avocat, dans les sites visités, seules "3 à 7% des personnes détenues" ont pu y avoir recours au cours des mois qui ont précédé la visite de la délégation, selon le CPT qui souhaite que tout soit mis en oeuvre pour que ce droit devienne "totalement effectif dans la pratique".

L'objectif de la visite de septembre 2003 était d'évaluer la situation concernant le traitement des personnes gardées à vue à la lumière de récentes réformes législatives engagées par la Turquie. (AFP, 18 juin 2004)

Four bombs explode outside banks in Turkey; three people slightly wounded

Small bombs exploded outside four banks in Istanbul and the port city of Izmir on Friday, slightly injuring three people, Turkish officials said.

One person was slightly injured by flying glass after two blasts occurred within 30 minutes in two Istanbul neighborhoods, police said.

Two similar explosions in the Aegean port city of Izmir -- Turkey's third-largest city -- shattered windows and slightly injured two people, local officials said.

The bombs appeared primarily to be designed to make noise rather than cause serious damage, authorities said.

There were no immediate claims of responsibility.

Militant Islamic, Kurdish, and leftist groups are active in Turkey and have carried out past attacks.

Istanbul will host a NATO summit on June 28-29 that will be attended by President Bush, British Prime Minister Tony Blair, German Chancellor Gerhard Schroeder, French President Jacques Chirac and other alliance leaders.

Security has been of special concern since four truck bombings blamed on a Turkish al-Qaida cell killed more than 60 people last year in Istanbul. (AP, June 18, 2004)

Les Cours de sûreté d'Etat (DGM) rebaptisées par le Parlement

Le parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un projet de loi remplaçant les Cours de sûreté d'Etat (DGM), instances controversées, par des cours d'assises, rapporte l'agence Anatolie.

Le parlement avait aboli les DGM début mai, mais n'avait pas immédiatement prévu leur remplacement, ce qui avait entraîné des difficultés dans l'admnistration de la justice, dont le report du procès de plus de 60 personnes inculpées dans le cadre d'attentats meurtriers à Istanbul en novembre.

Les DGM, des tribunaux spécialisés notamment dans les affaires de terrorisme, ont été vivement critiqués par l'Union européenne, à laquelle la Turquie souhaite adhérer, et par les défenseurs des droits de l'Homme.

Les nouveaux tribunaux continueront de traiter des affaires de terrorisme,  de grand banditisme et de corruption.

Actuellement, plusieurs opposants du régime tombent sous la juridiction de ces tribunaux simplement pour leurs opinions en vertu de la loi anti-terreur ou des articles du Code pénal turc relatifs à la sécurité de l'Etat (AFP, Info-Turk, 17 juin 2004)

Bulanik Mayor on Trial under Article 312

Three different cases were launched against Bulanik (Mus) mayor Nasir Aras in connection with his speech held before 28 March local elections.

Cases were launched under Article 312 TPC, Election Law No 526 and Law No 2911 on Meetings and Demonstrations and will commence at Bulanik Penal Court of First Instance.

Victims of the killings by unknown assailants Musa Anter, HEP chair for Diyarbakir Vedat Aydin and DEP MP Mehmet Sincar, about whom Aras talked in his speech, were called "members of an illegal organization" in the indictment.

The indictment stated the followings: "As its known SHP is a legal party and has no conflicting allegations regarding our country's unity. However the defendant by emphasizing his DEHAP member identity qualified those persons mentioned above, who were killed terrorists of PKK/KADEK, as martyrs of his party's cause." (Özgür Gündem-TIHV, June 17, 2004)

IHD: Whose Responsible for Perincek's Death?

Lawyer Reyhan Yalcindag, deputy head of the Human Rights Association (IHD), announced a 16-page report about the killing of Siyar Perincek in Adana, and the torturing of M. Nuri Basci and M. Gazi Aydin under detention.

Lawyer Yalcindag demanded that those responsible for rights violations and torture are tried and punished at once.

The report was prepared by a research group made up of representatives of IHD, Solidarity Association for the Oppressed (MAZLUM-DER), Confederation of Public Workers' Unions (KESK), and the Turkish Human Rights Foundation (TIHV).

The group sent a copy of the report each to the Human Rights Commission of the Turkish Grand National Assembly (TBMM), President, Prime Minister, Justice and Interior Ministries, the Deputy Prime Ministry for Human Rights, Adana Governor's Office, Adana chief prosecutor's office, and the prosecutor's office at the Adana State Security Court (DGM).

Lawyer Yalcindag said the report could be counted as an application for investigation into the issue. But IHD lawyers have taken on the Perincek case and will file another application to demand that the incident is investigated.

University student Siyar Perincek, son of Mihdi Perincek, who is the IHD representative for eastern and southeastern Anatolia, was killed on May 28, 2004 in front of the IHD building in Adana.

According to witnesses, a gray-colored civilian car went after Perincek and his friend Mehmet Nurettin Basci, who was driving the motorcycle. The car approached the motorcycle and the men in the car opened the car's doors, hitting the motorcycle and causing the two youngsters to fall on the ground.

Witnesses added that Basci got up immediately and ran away. A man, who got out of the car put his gun against Perincek, who was still lying on the ground and fired it.

Perincek was taken to a local hospital 20 minutes after being shot. The hospital did not have an intensive-care unit. He underwent surgery but died two days later. Mehmet Nurettin Bascž was detained and tortured at the Adana police headquarters.

Mehmet Gazi Aydin was also detained and tortured.

Questions to be answered

* Was it a coincidence that Perincek was killed right in front of the Adana IHD branch?

* How possible was it for Perincek to resist the police with a gun after falling on the ground?

* Were the witness testimonies that Perincek was shot as he was lying on the ground by a police officer investigated?

* Although there was an ambulance only five minutes away from the site, why did it take 20 minutes for the ambulance to arrive? Why did the other security officers did not intervene when one of them pressed against on the shoulders of the wounded man with his knees?

* If it is true that victim Siyar Perincek resisted the police with a gun, why isn't the gun or any other explosives seen in photographs taken right after the incident?

* What happened to the clothes?

* Why wasn't Perincek transferred to a hospital with an intensive-care unit after being operated?

* Was the brother of Nurettin Basci detained at 11:30 p.m. on May 28, 2004? Was Nurettin's brother taken to the state hospital pretending he was Nurettin himself? Did he undergo a health check and get a report which said he was healthy?

* Why weren't Basci, Mehmet Veli Karadeniz, Mehmet Kahvecioglu and Mehmet Gazi Aydin, who were all detained, were not allowed to see their lawyers on the second day of their detention?  (BIA, June 17, 2004)

Turkey's efforts not sufficient for eliminating human trafficking

A human trafficking report released by the U.S. Department of State has upgraded Turkey's position from a group of countries subject to sanctions by the United States to that of countries requiring "special scrutiny."

Unveiling the fourth annual "Trafficking in Persons Report" to the press on Monday, U.S. Secretary of State Colin Powell estimated that 600,000 to 800,000 people, mostly women and children, are the victims of human trafficking each year, calling this "a kind of evil."

The report accused 10 nations -- Bangladesh, Burma, Cuba, Ecuador, Equatorial Guinea, Guyana, North Korea, Sierra Leone, Sudan and Venezuela -- of failing to do enough to stop the trafficking of thousands of people forced into servitude and the sex trade every year.

They comprise the report's Tier 3 category, which includes countries that may be subject to sanctions, including the withholding of U.S. aid excluding that for humanitarian or trade purposes.

Turkey had formerly been rated among countries that could face U.S. sanctions, but this year it has been placed on the so-called "Tier 2 Watch List" in the annual report.

The report noted that although fewer in number, many people were being transported to Western Europe via Turkey. It stated that the Turkish government was not fully complying with the minimum standards that are crucial to eliminating human trafficking; however, the report noted that Turkey had recently been engaged in efforts to eliminate the problem.

The report also emphasized that under Turkish law, human trafficking was considered a crime carrying up to 20 years' imprisonment.

Turkey's efforts to cooperate with its neighbors in eliminating the problem are also mentioned in the report.

Turkey, at the crossroads of Asia, the Middle East and Europe, bordering eight countries and having a 5,000-mile-long coastline, has long been confronted with the problem of human trafficking. In recent years Turkey has become a destination for nationals of transitional democracies in search of better living conditions and job opportunities abroad in the face of conflict or economic and social hardship prevailing in their countries of origin.

Incitement to trafficking in human beings is specified as a crime and is punishable under the Turkish Penal Code. Parliament has recently enacted amendments to the relevant regulations in an effort to eliminate human trafficking. (Turkish Daily News, June 16, 2004)

HRW: EU Bid Hinges on Further Rights Reform in Turkey

Despite significant recent rights reforms, the Turkish government should further improve its record in four key areas, Human Rights Watch said today. The European Union will assess Turkey's progress toward fulfilling the human rights criteria required for opening of formal membership negotiations in December.

Human Rights Watch said that freedom of expression, torture and ill-treatment, freedom of assembly and internal displacement are all areas where important initial progress has been achieved but where significant additional efforts are needed to demonstrate lasting positive change. Human Rights Watch today outlined specific outstanding reforms, and emphasized the importance of close government oversight in achieving adequate implementation.

With only six months remaining before the European Union is due to decide whether to proceed to the next stage of Turkey's candidacy, Turkish authorities made two historic advances last week with the first television broadcasts in minority languages, including Kurdish, and the release pending retrial of four Kurdish parliamentarians imprisoned since 1994 for their non-violent opinions. The past two years have brought substantial progress, including abolition of the death penalty, a marked reduction in the extent and severity of torture, and better protection for freedom of expression.

"The government and the judiciary deserve real credit for these achievements," said Jonathan Sugden, Human Rights Watch's researcher for Turkey. "If Turkey can maintain this momentum and take further bold action, June 2004 may well turn out to be the critical turning point for human rights in Turkey."

Last week Human Rights Watch, together with other international and domestic human rights organizations (International Federation for Human Rights, Amnesty International, the Human Rights Foundation of Turkey, the Human Rights Association and Mazlum-Der) met with the ministers of human rights, justice, and interior at the government's invitation, and pressed for urgent progress in the four key areas. Human Rights Watch said Turkish officials needed to understand the extreme urgency about the outstanding tasks.

"The remaining human rights problems are serious," said Sugden. "With the EU calendar so tight, the ministries will have to move decisively this summer if they want to guarantee success."

In September the European Commission is scheduled to publish its regular report on Turkey's progress toward meeting the political criteria for EU membership, which concern human rights, the rule of law and respect for minorities. In December, on the basis of this report, the European Council will decide whether Turkey should proceed to the next stage of its candidacy for EU membership.

"Receding political violence and the growth of civil society have helped to bring about recent reforms, but the EU accession process has clearly been an important engine for positive change," said Sugden. "Most Turkish and international human rights organizations are keen to see this process continue and deepen. If the Turkish government ensures the necessary progress on the ground, then human rights organizations will be very keen to report it."

Remaining Human Rights Reforms

Freedom of expression

It will be difficult to give a positive evaluation of performance in this area as long as Turkish citizens remain imprisoned or threatened with imprisonment for their non-violent opinions. Currently, journalist Hakan Albayrak is serving a fifteen-month prison sentence under the Law Protecting Ataturk (the founder of the Turkish republic) for an article he wrote for Milli (National) newspaper in 2000. Human Rights Watch said the prison sentence clearly contravenes the free expression provisions of the European Convention on Human Rights. Since the convention has been formally incorporated into Turkish law, a Turkish court can and should secure Albayrak's prompt release.

Several other cases are proceeding against writers and politicians under article 159 of the Turkish Criminal Code, which imposes sentences of up to three years for insulting state institutions. Human Rights Watch called on the government to abolish article 159, and use its constitutional powers to supervise prosecutors and ensure that no further freedom of expression cases are brought this summer or thereafter.

Torture and ill-treatment

Turkish legal protections for detainees are better than in many EU member states, yet last year 340 victims applied to the Turkish Human Rights Foundation for medical attention for torture or ill-treatment inflicted during 2003, indicating that police and gendarmerie are failing to implement the safeguards reliably.

Human Rights Watch said that proper implementation could only be guaranteed by an aggressive program of supervision at three levels: Intense monitoring of police stations and gendarmeries by governors and prosecutors with public reporting of the frequency, methods and findings of these visits; determined and immediate response whenever allegations of ill-treatment or torture reach the public arena. Administrative investigations to establish whether and why procedures have broken down at a particular police station should run parallel to any judicial proceedings against individual officers; Unfettered access for provincial bar associations and medical associations to visit places of detention and report their methods and findings.

Freedom of assembly and policing of demonstrations

In a welcome move last week, Interior Minister Abdullah Aksu informed Human Rights Watch that he had prepared a circular confirming that open air press conferences, public information tables, and leafleting were not subject to notification or permission requirements. This circular should considerably improve the situation with regard to freedom of assembly, and must be issued without delay.

The NATO summit in Istanbul on 28 and 29 June promises to be a demanding test of the Turkish police's ability to carry out security duties while preserving full respect for human rights. Human Rights Watch stressed that it was essential that those units who will police the city are fully informed of international standards with respect to freedom of assembly and UN guidelines on the use of force, and that the city governor closely consults with groups intending to protest during the summit. The traditional strategy of herding political activists into custody over the period will not be acceptable.

Internal displacement

A decade ago during the height of the conflict with the armed illegal Kurdish Workers' Party (PKK), Turkish security forces drove more than a quarter of a million Kurds from their villages in the southeast, often by simply burning them out of their homes. The EU has expressly requested that Turkey address the situation of the displaced but the Turkish authorities have to date failed to establish a credible and transparent plan to help these people return in safety and dignity. While the government will not realistically be able to arrange for the tens of thousands of displaced to return within the year, a formal undertaking to collaborate with UN agencies in resolving the predicament of the displaced would provide a convincing assurance that there will be a genuine mechanism for return and that it will conform to international standards, Human Rights Watch said.

In 2002, UN Representative of the Secretary-General on Internally Displaced Persons Francis Deng examined the situation in Turkey and urged the Turkish government to collaborate with international governmental and nongovernmental organizations in tackling this problem. The government is currently in dialogue with UN agencies, but a year and a half since Deng's recommendation, has still not initiated a formal partnership. (HRW/BIA, June 16, 2004)

Turkish Military orders temporary curfew in Bingol

The Turkish military declared an overnight curfew in a southeastern city late Sunday, after Kurdish terrorists launched a rocket attack on a military officers' club, a military official said. Troops killed two attackers in the ensuing clash.

The attack in the southeastern town of Bingol came hours after more than 20,000 Kurds held a mass demonstration for peace in Diyarbakir, the largest city in the region. Former Democracy Party (DEP) deputy Leyla Zana, who was recently freed from prison, urged the autonomy-seeking Kurdish terrorists to resume their unilateral truce.

The Kurdistan Workers' Party (PKK/Kongra-Gel) ended a five-year unilateral truce earlier this month, saying Turkey had not responded in kind. Terrorists have intensified their attacks on Turkish troops and policemen since then. Two soldiers were killed when their military vehicle was attacked Saturday in Tunceli province, 800 kilometers southeast of the capital, Ankara.

No casualties were reported at the military club targeted in the rocket attack in downtown Bingol. A local military official, speaking on condition of anonymity, said two terrorists were killed in the shootout that followed.

The official said the military had declared a temporary curfew in the city until Monday morning and that anti-terrorist operations were under way. It is not uncommon for local military officials to declare a curfew after terror attacks.

Meanwhile, reports say that three village guards at Dortyol, Hatay, in south Turkey, were killed on Sunday night in a terrorist attack. Two civilians were injured.

Hatay Governor Abdulkadir Sari said in a written statement that the terrorists had attacked a road-construction crew and the guards protecting it, adding that the operation against the attackers was continuing.

Former DEP deputy Zana and three other former members of Parliament were freed from prison last week following pressure by the European Union on Turkey to improve its human rights record. The four, who represented a Kurdish party in Parliament, had served 10 years for alleged ties to the Kurdish terrorist group.

Celebrating the former lawmakers' release, thousands of people rallied in the predominantly Kurdish city of Diyarbakir in one of the largest demonstrations there in recent years. Thousands of Kurds also marched in Istanbul in a similar demonstration.

Turkey has refused to talk with the terrorist group. But the country's Kurdish politicians, buoyed by the release of Zana and her fellow former lawmakers, are calling on the group to observe their truce again.

"I am reiterating my call to resume observing the cease-fire," said Tuncer Bakirhan, chairman of the country's main Kurdish party, the Democratic People's Party (DEHAP). "I wish a dialogue could be established by suspending military operations, too."

The military has vowed to maintain its crackdown until all the terrorists either surrender or are killed.

Zana appealed to the terrorist group, which recently intensified its attacks on Turkish troops in the region, to give "peace a chance" and to continue the cease-fire for at least six months.

Most of the protesters shouted "peace." But many pro-PKK sympathizers chanted illegal slogans in support of imprisoned Kurdish terrorist leader Abdullah Ocalan and unfurled banners of his outlawed group as well as posters with his picture during the rally.

"Tooth for tooth, blood for blood, vengeance!" chanted some demonstrators in apparent support for the terrorists.  (Turkish Daily News, June 16, 2004)

Prime Minister Erdogan Says Amnesty Not On Agenda

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said on Sunday that a general amnesty was not on the agenda of his government.

The Prime Minister, responding to amnesty calls from the pro-Kurdish DEHAP, said that his government has take important steps on Kurdish issues. "We cannot say anything more if some people fail to recognize our sincerity in resolving this issue." DEHAP chairman Tuncer Bakirhan recently repeated calls for a general amnesty of Kurdish political prisoners.

Prime Minister Erdogan, who attended the G8 summit in the USA, returned to Turkey on Sunday. Erdogan held a press conference in Istanbul Ataturk Airport.

Erdogan said that the ruling government had already taken unprecedented steps and ruled out any possible of taking further steps in this line.

Turkish Prime Minister said that the reception of the four recently-released ex-MPs of the DEP by the Turkish Deputy Prime Minister Abdullah Gül was an important step. Erdogan said that he is ready to receive the ex-MPs if they would like.

The Turkish government paved the way for expanding the cultural rights of the Kurdish people by adopting the EU-inspired reform packages. Last week, the state broadcaster (TRT) began airing radio and TV programs in two Kurdish dialects, Kurmanji and Zaza. The Turkish Supreme Court freed four former pro-Kurdish-DEP deputies, including Nobel peace prize nominee Leyla Zana, who were jailed in 1994 for ties with the PKK.  (Cihannews, June 14, 2004)

Six human rights organizations' concerns after the release of 4 Kurdish deputies

A joint delegation from Amnesty International, Human Rights Watch and the International Federation for Human Rights (FIDH), joined local partners the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV), the Human Rights Association (IHD) and Mazlum Der to meet Turkish government representatives in Ankara this week.

During the days they were together they witnessed historic events in Turkey's progress toward respect for human rights.

These were the introduction of public broadcasting in minority languages and the dramatic, though provisional, release of the four former DEP parliamentarians, Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan and Selim Sadak, after ten years of imprisonment.

Between 8 and 10 June the six organizations met senior government ministers and officials and others centrally involved in the ongoing reform process in Turkey.

The NGOs welcome many of the legal reforms, which have been introduced in the recent past. However, concerns continue about shortcomings in current legislation and the implementation of the reforms. The NGOs urged the Turkish authorities to take urgent practical measures to ensure the full protection of human rights.

Concerns were expressed about continuing allegations of torture and ill treatment; violations of the freedoms of expression, assembly, association and religion, and the right to fair trial. The delegation also raised concerns about prisons, national minorities, the lack of independent investigations into human rights violations, including the lack of independent forensic institutes, and internal displacement from the southeastern and eastern provinces.

The serious and constructive dialogue that took place showed that the Turkish authorities are increasingly open to consultation with human rights organizations. During the meetings the NGOs urged the government to end judicial harassment of human rights defenders, to promote public awareness of the UN Declaration on Human Rights Defenders, and to consult civil society more systematically over future reforms.

During the various meetings, the government informed the delegation of its serious intention to address human rights violations and the authorities supplied information about measures planned and undertaken by various ministries.

This meeting took place in a strikingly positive atmosphere. The six human rights organizations will continue to closely monitor further developments. (BIA, june 10, 2004)

IHD: S. Perincek was Executed Without Trial

The Human Rights Association (IHD) announced that the police in Adana murdered Siyar Perincek, son of Mehdi Perincek, a member of the IHD board of directors and the representative for Eastern and Southeastern Anatolia, on May 28, 2004.

In a statement, the IHD said "executions without trials are continuing."

During a press conference in the IHD Istanbul office, it was announced that police fired at Siyar Perincek, who was a university student, as he was driving a motorcycle in Adana.

Police then stepped on his back when he fell off from the motorcycle and killed him with a bullet to his back. IHD said there were witnesses who saw the incident.

"Executions Without Trials Are continuing... The Murderers are Free Among Us," said the IHD press statement. (BIA News Center, June 8, 2004)

Parliament to Debate the Law on the special courts to replace DGM

Justice Minister and government Spokesman Cemil Cicek said yesterday that the Parliament would soon take up the law drafts regarding the courts that will replace the State Security Courts (DGM), which were rendered defunct because of constitutional changes.

Cicek spoke to the press after yesterday's cabinet council. He said that the government did not want to be the brunt of criticisms such as, "What has DGM's abolishment changed?" Cicek continued: "What we care about on one hand is making the Turkish judiciary system more reliable both inside and outside; at the same time we are taking into consideration the fact that there is terrorism in Turkey and therefore making sure that we do not ignore the needs of the country in this sense."

When asked about the law drafts dealing with privacy issues, particularly the evaluation of personal information, Cicek underlined that the government had no intention to track or keep records on anyone. Cicek emphasized that their purpose is not to make a police state; on the contrary, they try to run the state of law according to all of its rules.

Cicek also answered a question about the security measures being put in place for the North Atlantic Treaty Organization (NATO) Summit. The Minister stated that the related units and institutions of the state have met frequently to discuss intelligence concerning the summit. (Zaman, June 8, 2004)

La Turquie condamnée pour tortures devra verser 309.000 euros à 15 personnes

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné jeudi la Turquie à verser 309.000 euros en tout à 15 ressortissants, membres d'un parti léniniste illégal, qui se plaignaient d'avoir été torturés par la police pendant leur garde à vue en 1996.

Les 15 requérants ont obtenu chacun entre 2.000 et 50.000 euros pour dommages corporel et moral, la somme la plus importante ayant été allouée à une femme enceinte qui avait fait une fausse couche pendant sa garde à vue.

Dans son arrêt, la Cour de Strasbourg a souligné que les requérants avaient subi "diverses formes de sévices", citant la pendaison par les bras, le jet d'eau, l'administration de coups répétés, l'utilisation du "falaka", un instrument de bois percé de trous où sont attachés les pieds de la personne condamnée à la bastonnade, et d'autres formes de violences comme la privation de sommeil ou les insultes répétées.

Ils avaient été arrêtés dans le cadre d'une opération de police dirigée contre une organisation illégale, le "Parti communiste de travail", en février et mars 1996. Plusieurs actes violents, dont un homicide et des jets d'explosifs, leur étaient reprochés. A l'exception de l'un d'entre eux, ils avaient été remis en liberté entre novembre 1996 et octobre 2001.

Sur six policiers mis en cause, un seul avait finalement été condamné en février 2003 pour torture sur deux personnes à deux ans d'emprisonnement et à l'interdiction d'exercer la fonction publique pendant six mois. (AFP, 3 juin 2004)

Amnesty International: La situation accablante des femmes en Turquie

Amnesty International a dressé mercredi un portrait accablant de la situation des femmes en Turquie, où d'un tiers à 50% d'entre elles subiraient des violences, et a mis en cause la tolérance des autorités à l'égard de ces actes.

"Au moins un tiers et jusqu'à la moitié des femmes de ce pays sont victimes de violences physiques au sein de leurs familles", énonce le rapport rendu public par l'organisation de défense des droits de l'Homme lors d'une conférence de presse.

Déplorant l'absence de statistiques nationales fiables, Christina Curry, coordinatrice du rapport, a expliqué que cette estimation assez grossière se basait sur le recoupement de nombreuses enquêtes menées localement.

"Des centaines de milliers de femmes sont battues, violées, agressées physiquement ou verbalement, poussées au suicide ou tuées (...) par leurs pères, frères ou fils", (...) agissant parfois après décision du conseil de famille", selon Mme Curry.

Halya Gowan, responsable d'Amnesty International pour l'Europe et le Proche-Orient, a pour sa part demandé au gouvernement turc de lutter contre "les déficiences dans l'application des lois existantes" sur la protection des femmes et d'assurer que "le ministère public et la police enquêtent et condamnent les auteurs de violences contre les femmes".

Une loi entrée en application en 1998 oblige le juge saisi par une femme victime de violences ou par ses proches à mettre en oeuvre immédiatement des mesures de protection allant de l'éloignement de l'auteur des brutalités à son incarcération.

Le rapport déplore toutefois l'inaction des autorités compétentes "à tous les niveaux du système judiciaire", dès lors qu'elles sont confrontées à des affaires de violences familiales.

"Les policiers considèrent souvent que leur devoir est d'encourager les femmes à rentrer à la maison et à 'faire la paix' et renoncent à mener une enquête", précise le document.

Le ministère public n'est pas en reste, qui, selon Amnesty International, "refuse d'ouvrir des enquêtes (...) ou de prendre des mesures de protection pour les femmes en danger au sein de leur famille".

De nombreux cas de meurtres déguisés en suicides, notamment das le sud-est de la Turquie à majorité kurde, ne font ainsi l'objet d'aucune enquête, rapporte l'ONG.

"Si un suspect nie les accusations de viol ou d'autres violences prononcées par son épouse, la police ou le procureur abandonne souvent l'affaire avant toute enquête", explique le rapport.

Quand une affaire parvient jusqu'aux tribunaux, l'accusé bénéficie souvent de la tolérance des juges à l'égard des "crimes d'honneur", selon Amnesty International.

Le Parlement turc a aboli en juillet 2003 les réductions de peine dont peuvent bénéficier les auteurs de crimes dits "d'honneur" -en général relatifs au comportement sexuel des femmes de la famille.

Cependant, "les peines dans ce genre d'affaires sont toujours laissées à la discrétion des juges, qui continuent de prendre en compte la 'provocation sérieuse' que constitue une atteinte à la tradition ou à l'honneur pour, le plus souvent, réduire la sanction", déplore le rapport.

Selon la loi, un "crime d'honneur" est en théorie puni d'une peine maximale de 24 ans d'emprisonnement.

Des dizaines de femmes, surtout dans l'est du pays, seraient victimes chaque année de ces crimes.

Amnesty dénonce en outre les mariages forcés, notamment dans l'est où, selon une étude, près de 45% des femmes ne seraient pas consultées par leurs familles sur le choix d'un époux.

Près de 57% des femmes sans éducation dans ces régions s'attendent d'ailleurs à ce que la famille choisisse pour elle un conjoint, proportion ramenée à environ 9% pour celles qui ont une éducation secondaire ou universitaire.

Amnesty souligne par ailleurs que la pratique du "berdel" perdure dans certaines campagnes où, pour éviter d'avoir à payer une dot pour trouver une épouse, certaines familles pauvres échangent leurs filles pour marier leurs fils. (AFP, 2 juin 2004)

Turkey sentenced to pay 14,000 Euro for prolonged detention

Strasbourg - The European Court of Human Rights (ECHR) said Turkey, by sentencing former Democracy Party (DEP) Sirnak lawmaker Sedat Yurttas to 14 months in prison, violated freedom of expression. Yurttas had been charged with "separatism."

ECHR ruled that the principles of "freedom of expression," and "prolonged detention," had been violated. The court handed Turkey a fine of 14,000 euros. Four thousand of that fine is for the expenses and 10,000 euros is in damages.

The ECHR said the prison sentence was "disproportionate compared to the action and unnecessary in democratic societies."

The Constitutional Court had closed down DEP in June 1994 saying it pursued separatist activities. Yurttas, who went to the prosecutor's office along with another DEP lawmaker, was detained on July 1. He was kept under detention for five days without testifying. On July 12, he was released pending a trial.

Yurttas was charged with "separatism" and was sentenced to 14 months in prison for individual speeches or those on behalf of his party.

The court said Yurttas had not been completely isolated during the five days of detention and he did not undergo treatment that would affect him personally. It ruled that article 3 of the European Convention on Human Rights, which regulates the ban on dishonoring and inhumane treatment," had not been violated.

However, the court said that Yurttas appeared in front of a judge 11 days after being detained and unanimously voted that paragraph 3 of article five of the convention, which regulates the "ban on prolonged detention" had been violated.

ECHR said it could not be said that defense rights had been violated but added that by sentencing Yurttas, who is an actor of Turkish politics, his "freedom of thought and expression had been violated." (BIA News Center, June 2, 2004)

Manifestation des parents des grévistes de la faim à Istanbul

Le communiqué des familles de TAYAD

"Quatre ans déjà que nous tentons d'expliquer l'isolement à l'opinion publique. Depuis 4 ans, nous épaulons les cercueils de nos proches. Quasi chaque jour, nous organisons des conférences de presse et nous réclamons sans répit, dans la rue et sur les places la levée de l'isolement carcéral et la fin des décès !

"Nous constatons que plus nous nous faisons la voix de nos proches incarcérés et plus la répression se multiplie. Cette répression ne se limite pas à aux arrestations brutales, aux condamnations ni aux coups de matraques. L'insensibilité des groupes de presse et la censure sont d'autres formes de répression non moins violentes. Si notre deuil se poursuit, c'est notamment à cause de cette censure.

"Aussi, les acteurs de cette censure ne sont pas moins responsables de la mort de ces 112 personnes que les geôliers eux-mêmes.

"Aujourd'hui, vers 12h00, nous étions aux portes du Salon des Sports Lütfi Kirdar où s'est tenait le 57e congrès mondial des journaux pour faire entendre la voix de nos prisonniers, réclamer la levée de l'isolement et la cessation des décès. Nous avons déployé deux calicots (l'un à l'intérieur de la salle et l'autre à l'extérieur) sur lequel était écrit en anglais: "112 PERSONNES SONT MORTES EN PRISONS/ LE SAVIEZ-VOUS/ Les familles de TAYAD".

"Les parents dont nous publions les noms ci-dessous ont toutes été arrêtées, battues et traînées au sol puis emmenées au commissariat. Il s'agit de Niyazi AGIRMAN, Mehmet YÜCETEPE, Nurten TOSUN, Fatma FIRAT, Asiye ATES, Özhan ÖZGÜR, Emine PALABIYIK et Nazife KARAOGLAN.

"En tant que familles de TAYAD, nous avons tout fait pour être la voix de nos enfants et nous continuerons à l'être malgré toutes les tentatives du gouvernement AKP visant à nous empêcher d'informer l'opinion publique. Nous, familles de TAYAD, condamnons ces arrestations et déclarons que nous continuerons à faire entendre notre voix en tous lieux et quelle qu'en sera le prix.

"Pourquoi posons à nouveau la question: "Saviez-vous que 112 personnes ont perdu la vie dans les prisons?"  (Les familles de TAYAD, 31 mai 2004)

Recent human rights violations in brief

Party and Association Executives on Trial

Public prosecutor at Van SSC indicted DEHAP chair for Van Hasan Özgünes, Free Society Party chair for Van Ibrahim Ete, Serhat Cultural Center executive Tuncer Saginç, HRA executive Züleyha Çinarli, executive for SES Van branch Ridvan Çiftçi, BES chair for Van Kadri Mean, TUHAY-DER chair for Van Mesut Atabay, Democracy Platform Spokesman Ömer Isik, executive for Yol-Is Mehmet Masallah Çaçan, executive for Kilimciler Association Niyazi Yesilagaç, executive for Göç-Der Giyasettin Gültepe, Taržm Orkam-Sen chair for Van Suat Safran, Egitim-Sen chair for Van Metin Çakir and Tüm Bel-Sen chair for Van M. Selim Bozyigit, who participated in a press conference held regarding "the solution of Kurdish question, Abdullah Öcalan¹s conditions and prison conditions" at HRA Van branch in October 2003. The indictment wanted those 13 persons, who also signed "Peace Declaration", which had been signed by 96 civil society organizations and political parties, be sentenced according to Article 7/2 Anti Terror Law. The case was commenced on 29 June and the next hearing will be held on 26 August. (Özgür Gündem-TIHV, June 30, 2004)

Arrest Warrant against musician Ferhat Tunç

Mardin Penal Court of First Instance reportedly issued an arrest warrant against musician Ferhat Tunç on the grounds that "he sang Kurdish song during an election meeting in Mardin before 3 November 2002 elections". Tunç learned about the arrest warrant when they applied to Mersin Security Directorate for his concert on 27 June. (Zaman-TIHV, June 30, 2004)

Detentions and Arrests in Diyarbakir

Davut Keskin was reportedly detained in Diyarbakir during press conference organized by "Free Citizen Initiative" that submitted petitions to Diyarbakir governorate for the "release of Abdullah Öcalan". (Özgür Gündem-TIHV, June 30, 2004)

Clashes and Attacks in Southeast

2 HPG militants were killed during clash broke out in Karabayirlar region of Engizek mountain nearby Çaglayancerit district of Maras on 29 June. The name of the sergeant and two privates that were killed during clash broke out nearby Tasnacak hamlet of Oguldam village (Gürpinar district of Van) on 28 June was announced as Gökhan Börkçüoglu, Serhat Dagdelen and Ali Bezik. During the clash non-commissioned officer Hanifi Firtina, privates Orhan Karaca and Abdussamet Han had been wounded. A HPG militant had also allegedly been killed. (Hürriyet-TIHV, June 30, 2004)

Detentions and Arrests in Kirikkale

Ziya Peçe, T.K., M.U., E.I., A.I., O.Y and S.G.R. (Spanish citizen) were detained on 27 June in Kirikkale on the allegations that "they had military training in Afganistan, Pakistan and Checenia". These persons were reportedly released on the same day to be tried without remand. Süleyman Kuzucu and Nur Onur, who were two of the nine persons detained in Konya recently on the allegations of a "being members radical Islamist organization", were arrested on 28 June, 7 persons were released. (Cumhuriyet-TIHV, June 29, 2004)

Clash and Attacks in the Southeast

A sergeant and two privates were killed, three privates were wounded during the clash broke out near Tasnacak hamlet of Oguldam village in Gürpinar district (Van). According to the official announcement, a military vehicle was allegedly attacked by remote controlled bomb. HPG announced that 25 soldiers were killed during the clashes broke out after the operation started on Gabar mountain near Sirnak on 24 June. It was also alleged by HPG that a militant was wounded. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, June 29, 2004)

Torture in Mus

Muhsin Demir, who was detained during house raids conducted on 16 June in Yolgözü village in Malazgirt district of Mus, announced that she was tortured in detention. Demir said the followings: "After having been taken to station commander non-commissioned officer Samil Kaplan showed me a rifle, alleged that they found it near my house and it was belonging to me. When I rejected the allegation they started to torture me. Samil Kaplan wanted me to testify to the effect that I was a member of PKK and the rifle was belonging to me. When I did not accept the demand they beat me for 24 hours. I forcibly signed the testimony prepared by the commander." Demir added that she was released by the prosecutor and she was not given medical report at hospital where she was taken in detention. She appealed to HRA Mus branch on 25 June and was given by Mus State Hospital a report certifying inability to work for 5 days. Demir said that she was also threatened to death by Samil Kaplan after she denied the testimonies taken in detention. Demir stressed that she was afraid of going home and commander of the station was visiting the village and asking her repeatedly. (Özgür Gündem-TIHV, June 27, 2004)

Persons Beaten by the Police

Erol Dürücü (23) and Bilal Salo (30) announced that they were beaten by the police on 23 June in Kusadasi district of Aydin. Bilal Salo said that they came from Diyarbakir for vacation and narrated the followings: "We were driving back to our hotel at about 3am. We wanted to buy some fruits on the way. When we stopped, Erol went to buy the fruits and I was waiting in the car. A police car came. The officers came to me and asked my ID. When I was trying to find my ID one of them asked where I was from. After I replied that I was from Diyarbakir one of the officers said "these are either PKK members or thieves" and hit my eye with the radio. The officers started to beat both of us on the street." Salo added that they were taken to Kusadasi Security Directorate after the incident and the officers continued to beat them there. Salo said: "When we got into the garden of the directorate they pushed us on the ground. Some 30 officers started to beat us. Because of beatings I fainted. When I regained my consciousness we were in custodial prison. Salo added that they were transferred on 24 June to Söke State Hospital on order of the Public Prosecutor. Internal bleeding in his left eye was determined during examination. He also stressed that he was unable to see with his left eye. Erol Dürücü said the followings: "When the officers started to beat my friend I wanted to intervene. But they started to beat me, too. I desperately took a beer bottle and broke it. I started to cut my body with the bottle. Upon this the officers stopped beating me. Then they took us to police station." Salo and Dürücü appealed to HRA Izmir branch after their release. (Milliyet-Özgür Gündem-TIHV, June 26, 2004)

Person Beaten by the Police

Ibrahim Sil, working in a buffet in Kusadasi (Aydin), announced that he was beaten by 2 police officers on 24 June for "listening songs of Ahmet Kaya". Ibrahim Sil made an official complaint to the Public Prosecutor in Izmir and wrote the following in his complaint: "At about 5am 2 persons in civilian dresses came when I was listening the cassette. They wanted me to turn off the music. The officer with the first name Murat wanted to take the cassette forcibly. I said it was not belonging to me and I could not give. Upon this he hit me to face with radio. One of my teeth was broken. When I fell down the other one fisted me. They forcibly took me to the police station. They wanted me not to complaint. I said I would. They started to threaten me to close by shop. Then I said I would not complain. Both sides of my chin and my teeth were broken." The lawyer Fuat Aldemir announced that Ibrahim Sil was given by Forensic Institute a report certifying inability to work for 20 days. (Milliyet-TIHV, June 28, 2004)

Detentions and Arrests in Konya

During operations conducted in Meram and Selçuk districts of Konya H.O., U.O., M.C., S.A., H.V., S.K., H.A., C.M., T.K. were detained on allegations of "being member of an illegal fundamentalist organisation". Mehmet Perk, one of 5 persons who were detained in Istanbul on allegations of "being member of Kongra-Gel", was arrested on 26 June by Istanbul SSC. (Cumhuriyet-Hürriyet-TIHV, June 27, 2004)

Arrest Warrant Against Kongre-Gel Executives

Diyarbakir SSC issued arrest warrants in absentia against former Kongre-Gel executives Osman Öcalan, Nizamettin Tas and Halil Ataç, and present executives of the organisation Murat Karayilan, Cemil Bayik, Duran Kalkan, Abdurrahman Çadirci and Sait Çürükkaya. Prosecutor at Diyarbakir SSC reportedly launched court cases against those persons. (Radikal-TIHV, June 27, 2004)

Attacks and Clashes in Southeast

During a clash on 25 June near Sirnak the non-commissioned officer Bahadir Özenç was killed. 2 soldiers were reportedly wounded during clashes that broke out on 25 June near Çemisgezek and Hozat districts of Tunceli. A clash broke out on 23 June in "Kurtulus" and "Darlitepe" regions near Bingöl. After the incident the soldiers allegedly fired against the tents of the villagers. No one was killed or wounded during the incident, but the soldiers allegedly beat the villagers after the incident. The villagers appealed to HRA Bingöl branch in connection with the armed attack and beating. Branch Chair Ridvan Kizgin announced that 2 villagers, who had bruises on their faces, came on 24 June to the branch and narrated followings: "The villagers said that they were beaten and insulted by the soldiers. The condition of a driver with the first name Ali was worse. The villagers also said us that some 600 cattle disappeared after the clash. Clashes were reportedly broke out on 22 June in Kagizman district of Kars and on 24 June in Yüksekova district of Hakkari. No information was gathered concerning the clashes. 2 soldiers were reportedly killed during a clash that broke out on 23 June in "Angir" region of Lice district in Diyarbakir. According to a press release by HPG 13 soldiers were killed during recent clashes on Gabar Mountain near Sirnak. (Hürriyet-Özgür Gündem-TIHV, June 26-28, 2004)

Pressures in Tekirdag Prison

A relative of prisoner Gülizar Turan held a press conference at HRA Istanbul Branch on 24 June and announced that his son Serdar Turan, incarcerated in Tekirdag Prison was beaten. She stated the followings: "I learned that they had decided to send my son to Forensic Institution. I waited until the evening the day they were going to bring him at the Institution they did not show up. I visited my son a week later and saw his wounds. There were bruises all over his body." Turan also announced that another prisoner who suffers from a kidney illness Özgür Kabadayi was also beaten. She said she filed an official complaint. (Özgür Gündem-TIHV, June 25, 2004)

Kurdish Speech Trial

DEHAP executives Fatma Nevin Vargün and Zöhre Bozaci were indicted for not intervening Müyesser Güler who made a speech in Kurdish in the name of Peace Mothers Initiative during the general congress of Free Society Party on 26 September 2003 in Ankara. Vargüm and Bozaci were in charge of presiding the congress. The indictment demanded them to be sentenced according to Articles 81/c and 117 of the Law on Political Parties. The trial will commence at Ankara Penal Court of First Instance No 6 on 8 July. (Evrensel-TIHV, June 25, 2004)

Detentions and Arrests in Siirt

Botan Cultural and Art Centre managers Serdar Kaya and Ali Öncü were detained on 24 June in Siirt. (Özgür Gündem-TIHV, June 25, 2004)

Attacks and Clashes in Southeast

Hüseyin Tarhan and Abdülkadir Irmak alleged assailants of the attack organized against police station in Hassa district of Hatay on 15 June were arrested in Hatay. M.B.I. and M.Z.Y, who were detained together with them, were released. Names of the HPG militants who were killed during clash broke out in Tunceli on 20 June were announced as Ayse Agva, Ekber Polat and Harun Görgülü. Official statements had alleged that five HPG militants were killed during the clash. (Özgür Gündem-TIHV, June 25, 2004)

Clash and Attacks in the Southeast

A HPG militant was killed during the clash that broke out on 22 June in Kayik hamlet of Kaynarpinar village in Karliova district (Bingöl). The militant, who was reportedly citizen of Syria, was buried by the soldiers into a hollow just outside the Karliova graveyard. Ali Ekber Polat was reportedly one of the five militants who were killed during the clash occurred in Kil stream region (near Asagi Doluca village) between Nazimiye and Mazgirt districts of Tunceli. (Özgür Gündem-TIHV, June 24, 2004)

Investigation Against Member of European Parliament

The investigation, which had been started by Public Prosecutor in Ankara against the Member of European Parliament Luigi Vinci for criticising State Security Courts after the end of the trial of DEP MPs on 21 April, was concluded with the decision of not prosecution. The decision was based on that the elements of crime had not materialised and the expressions of Vinci had been remained within the limits of criticism. In his criticism Vinci had said the followings: "SSCs are the continuation of fascism. They are courts of shame. I do not respect the Turkish judiciary system. For the sake of democratisation these courts have to be removed." The investigation had been started upon CHP MP for Adana Atilla Basoglu's official complaint against Vinci and Security Directorate's official complaints in connection with the press announcements in front of Ankara SSC. (Özgür Gündem-TIHV, June 23, 2004)

Detentions and Arrests in Ankara

During house raids conducted in Ismetpasa and Etlik quarters of Ankara 12 persons were detained on allegations of "being member of 'Tekfir' group of fundamentalist organisation 'Selefi'". One of the detainees S.Ö. was allegedly Ankara responsible of the organisation. (Cumhuriyet-TIHV, June 23, 2004)

Clashes and Attacks in Southeast

The DHKP-C militant Hüseyin Boyraz was killed during an armed clash that broke out on 22 June in Benli plateau near Erbaa district of Tokat. During a house raid conducted on 20 June in Kiziltepe district of Mardin the HPG militant O.K. was detained. Zeki Bek, Abdurrahim Bek, his son Mürsel Bek, his daughter Sehadet Bek and Ekrem Dogan were detained in Suduragi village in Karliova district of Bingöl on allegations of "aiding HPG militants". Zeki Bek and Ekrem Erdogan were reportedly released after a while. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, June 23, 2004)

Death in Diyarbakir Prison

Lawyer Abdulhekim Gider announced that his client Kerem Payat died on 17 June in Diyarbakir E-type prison due to the negligence of the authorities. Lawyer Gider told that Kerem Payat, who had been wounded from his leg and foot during a fight that had been broke out on 4 April in Sirvan district of Siirt, was put in Batman Prison after having been treated for a day in Batman State Hospital. Gider put the followings: "My client was incarcerated for 14 days in Batman Prison. However, he did not have any surgical intervention. He was sent to Elazig State Hospital for Mental Diseases due to a reason that we could not learn. He could not answer the questions he was asked as he did not know Turkish. He was sent to Elazig E-type Prison after 10 days. When I went to the prison he came to the visit room by the help of two prisoners. He did not show any reaction although I spoke in Kurdish. His wounds were not recovered and he was seen as if he had not have any treatment. His clothes were very dirty.  He lost too much weight. The prisoners who helped him to walk told that he had not eaten anything for five days. When I visit the prison administration to demand medical intervention for Payat, they told me that there were too many prisoners like Payat who had died. Kerem Payat was incarcerated two months in the prison but did not have any medical treatment during this period. He was sent to the hospital only after he went into a coma. We learned that my client was sent to Diyarbakir Dicle University Hospital on 26 May. His father Salih Payat and I went to visit him to the hospital but we could just saw him as he was in coma.  He was chained to the bed even he was in coma. Dr. Ali Akçiçek stated that it was impossible to make a medical intervention, he may have had a cerebral hemorrhage and they could only apply medicine treatment. Later, I appealed to Sirvan Peace Penal Court for the release of my client but it was refused. We went to visit Kerem again on 4 June. His father stayed with him 3 or 4 days. He fed and cleaned him. There were signs of recovery in this period. Nevertheless, my client was sent to Diyarbakir E-type prison on 11 June on the allegation that 'he was recovered'.  When I went to visit him after five days, a guard told me that Kerem was very sick. Upon this, I went to see the chief guard Haci Recep. He maintained that they could not send him to hospital on the grounds that they received an order from the public prosecutor to send him to Batman E-type Prison. Chief guard stated that they had to receive an official letter from the ministry in order to send him to hospital.  After a short time, Kerem Palat died." Meanwhile, the convict Selçuk Dogan committed suicide in Malatya E-type Prison on 21 June. Dogan was reportedly treated in Elazig State Hospital for Mental Diseases short time ago. (Evrensel-TIHV, June 22, 2004)

Students on Trial in Ankara

A case was launched against two students who had been detained during the demonstration staged on 13 April in Ankara University campus to protest YÖK and NATO summit on the allegation that "the students hit the police officers in detention". Lawyer Ender Büyükçulha stated that the public prosecutor, who decided not to prosecute the police officers although most of the 71 detained students got medical reports, launched a case against Saadet Diyarbekiroglu and Sevilay Tuncay. It was alleged in the indictment that "the two police officers took medical reports certifying 5 days inability to work because Diyarbekiroglu and Tuncay kicked and hit them". (Evrensel-Milliyet-TIHV, June 22, 2004)

Demonstration Hindered in Adana

Police dispersed the members of Socialist Platform of the Oppressed (ESP) by force when they wanted to stage a demonstration near Adana Incirlik Base on 21 June to protest NATO summit. 33 demonstrators were detained and four police officers were allegedly wounded during the incident. (Milliyet-TIHV, June 22, 2004)

Trade Unionists Detained

Executives of the trade union Haber-Sen, who wanted to see TRT News Department Director Tugrul Utku in connection with the temporarily appointment of correspondent Mehmet Demir to Erzurum from Istanbul, was detained. Haber-Sen executives Osman Köse, Haluk Durgaç and Ramazan Tas, who entered TRT building although Tugrul Utku did not make an appointment, were reportedly got out by the security guards by force and detained by the police under harassments. The trade unionists were released after a while. Haber-Sen representative Mehmet Demir had been detained on 26 May with 7 persons working in TRT Radio in Harbiye, the quarter where the NATO summit will be held in Istanbul. (Milliyet-TIHV, June 22, 2004)

Detentions and Arrests

Gülizar Ertan, member of DEHAP Youth Wings, was detained in Antalya.  Orhan Karaca, Süleyman Uçar, Mustafa Kaçan and Cemil Karahan, who were detained on 16 June in Kiziltepe district of Mardin, were arrested on 21 June on the allegation of "being members of illegal organization". (Özgür Gündem-TIHV, June 22, 2004)

Clash and Attacks in the Southeast

5 HPG militants were allegedly killed and a soldier was wounded during the clash broke out on 20 June near Kil stream between Nazimiye and Mazgirt districts of Tunceli. (Milliyet-TIHV, June 22, 2004)

Pressures in Tekirdag Prison

The political convict Cengiz Yerlikaya, who was serving his sentence in Tekirdag F-type Prison, was reportedly kept in a single-cell since 27 May. Engin Dogru, who was recently released, announced that Yerlikaya was put in single-cell on 27 May without any reason after the hearing of his case. He also added that administration of the prisons rejected their demand to see them and also their petitions concerning the issue. (Özgür Gündem-TIHV, June 20, 2004)

Death in Prison, Released Prisoner Died

Kerem Payat (19), who had been arrested on 4 June in connection with an ordinary crime in Sirvan district of Siirt, died on 17 June in Diyarbakir E-type Prison. The Lawyer Abdulhekim Gider announced that his client did not know Turkish and had problems in expressing his problems. He added that Payat did not eat anything for days and he was chained to the bed even he was in coma. The political convict Asef Sari, who had been temporarily released in January because of his illness, died on 19 June in Izmir Yesilyurt State Hospital. Prisoners' relatives association TAYD-DER Izmir branch chair Lawyer Zeynel Degirmenci announced that Asef Sari had been extradited from Romania to Turkey, had been incarcerated firstly in Bayrampasa Prison and then in Çankiri Prison. Degirmenci stressed that illness of Sari had been known by the administration of the prisons, but had not been released for a long time and could not have been treated after his release. (Özgür Gündem-TIHV, June 21, 2004)

Raids in Istanbul

Ugur Balik, Chair of Executive Board of Dicle News Agency, and Baris Güllü, owner of the journal Özgür Halk, who were detained during raids conducted on 8 June against the offices of many press organisations, associations and cultural centres in Istanbul and were arrested on 12 June by Istanbul SSC on charges of "being member of an illegal organisation", were released on 19 June upon objection of their lawyers. (Özgür Gündem-TIHV, June 20, 2004)

Detentions and Arrests

Sedat Sen and Mithat Sen, who were detained in Istanbul on allegations of being member of the fundamentalist Ansar Al Islam and aiding the organisation", were arrested on 18 June by Istanbul SSC. Ishak Nur Altinöz and Dursun Acar were released. During house raids conducted in Sirinevler, Alibeyköy and Gazi quartes in Istanbul the members of the Socialist Platform of Oppressed (ESP) Hidir Yesil, who had been temporarily released because of death fast action, Sirin Öter, distributor of the newspaper Atilim, Gonca Itmeç, Cihan Kirmizigül, Derya Alçin, Tarik Tepeli, Düzgün Aslan, Mesut Gerçek, Haydar Penez, Gökhan Kekik and a person with the first name Hakan were detained. (Cumhuriyet-Birgün-TIHV, June 19, 2004)

Attacks and Clashes in Southeast

The private Mustafa Aydin died and another private was wounded when a military vehicle hit a mine on 19 June near Yeniyazi village in Genç district of Bingöl. During armed clashes broke out on 20 June in Kizilagaç and Denge regions near Mus an officer was reportedly killed. The village guards Casim Yildirim and Menaf Yildirim were wounded. One of the HPG militants who were killed during a clash on 15 June near Vezirli village in Yüksekova district of Hakkari was announced as Cevher Ören. The private Selami Göceli who was killed during the clash in Yüksekova district of Hakkari was buried on 19 June in Eskisehir. A private was allegedly killed during a clash on 16 June near Geber Mountain in Silopi district of Sirnak. After the killing of three HPG militants on 9 June during a clash broke out near Kayaönü village of Adiyaman many persons were detained during raids in the villages of Elbistan district. Nuri Konca and Mehmet Karadag were reportedly arrested after the detentions. According to a press release by HPG, 2 soldiers were killed during clashes on 17 June between in the region in the middle of the Hani, Arica and Dicle districts of Diyarbakir and near Genç district of Bingöl. HPG also announced that as a reprisal of the operations in Diayarbakir and Bingöl a military control centre was attacked on 18 June near Ovacik district of Tunceli and one soldier was killed. During an attack to a military position on the same day one soldier was allegedly killed. (Milliyet-Özgür Gündem-TIHV, June 19-20-21, 2004)

Press Conference Prevented in Corum

The police prevented the press conference organised by the members of trade union for the teachers Egitim-Sen on 17 June in Çorum to uphold Egitim-Sen members who are on trial in connection with a stop-working action held in 2003. The police intervened and detained Halil Özbent, Fevzi Ayber, Atilla Sen, Ali Misdillioglu, Hüsnü Murat Aydin, Hidir Aygün, Abdullah Aydinli, Cengiz Sariyer and Erhan Bas. The teachers were released in the evening. Cengiz Sariyer was reportedly given for 3 days and Hüsnü Murat Aydin for one-day medical report of inability to work. (Birgün-TIHV, June 18, 2004)

ESP Members Beaten in Ankara

4 members of Socialist Platform of the Oppressed (ESP) were detained by the police under beatings when they were putting up posters against NATO on 17 June in Ankara. CHP chair for Çankaya district Mustafa Yildirim and a friend of him were also detained for having objected the detention. (Evrensel-TIHV, June 18, 2004)

Pressure in the Prison

Deputy chair for DEHAP Istanbul Provincial Organization Lütfü Dag, who was in Kandira F-type Prison between 14 January and 3 June, announced that they were subjected to arbitrary treatments in the prison. Dag put the followings concerning the treatments that convicts and prisoners were subjected: "The prison administration wanted us to tell our demands by petition but they refused the petitions on the allegations of security. None of our demands was accepted. We could receive the journals, newspapers and the letters from our relatives some months later. We could listen to the radios only by the earlaps on the grounds that the speakers of the radios were pulled out. If our families did not come for visiting or come late, we could not see any visitors The most interesting application was that we forced to utter our personal information during the weekly visit. In other words, I had to say, "I am Lütfü Dag, prisoner in Kandira Prison" before starting to speak when I called somebody." Adile Aksu, mother of the prisoner Ali Aksu, stated that his son was subjected to pressures on the grounds that they spoke in Kurdish during visits. Adile Aksu stated followings: "Our children are prevented from sportive activities. They take money for electricity from the prisoners. They search us many times before and after every visit. The visits are like torture. The prisoners cannot sufficiently express their problems and they were returned from hospital without being treated". (Özgür Gündem-TIHV, June 16, 2004)

Prisoner Relative on Trial

On 15 June, Ankara Penal Court of First Instance No 5 started to hear the case against Sakine Tekelioglu, who appealed to Human Rights Commission of GNAT and Ministry of Justice in connection of the beating of his son Kerem Özdikmenli, prisoner in Bolu F-type Prison. The court acquitted Tekelioglu. The indictment wanted Tekelioglu to be sentenced according to the Article 283 TPC. (TIHV, June 16, 2004)

Person beaten by a sergeant

Bilal Kurt, working as a driver in Haciali district of Özalp district (Van), announced that he was recently beaten by the Sergeant Adem Atçi, charged at Haciali Gendarmerie HQ. Kurt told that Atçi beat him in Özalp district on the grounds that "he did not like the way he was walking". Kurt filed an official complaint against Adem Atçi on 12 June. (Özgür Gündem-TIHV, June 16, 2004)

Re-trial at Susurluk Case started

On 15 June, Istanbul Heavy Penal Court No. 2 started to the re-trial of former DYP MP Sedat Edip Bucak. The Court of Cassation had quashed the acquittal decision against him. The hearing was adjourned to 29 September for the testimony of Bucak. (Cumhuriyet-TIHV, June 16, 2004)

Clash and Attacks in the Southeast

Village guards Ekrem Koca, Bahattin Erden and Necati Erden were killed during the clash that broke out on 14 June in Aliçtepe region of Toktak plateu of Kapulu village in Dörtyol district (Hatay). Village guard Nihat Yigit and bulldozer operator Adem Akilli were wounded. The names of the HPG militants, who were killed in Bingöl on 13 June, were announced as Hakan Önal (Ünal) and Fethi Sen. Yilmaz Bulut, A soldier was reportedly killed during the incident. Chairman of DEHAP youth wings in Bingöl, and his brother Ahmet Baybars were detained after the incident. According to the announcement by HPG, seven soldiers were killed during an armed clash on 14 June near Beytüssebap district of Sirnak. In the official announcement it was alleged that one soldier was killed and 2 soldiers were wounded. HPG militant Tuncay Keskek was killed near Kaçarlar village of Pertek district (Tunceli) on the same day. 2 HPG militants were allegedly killed during the clash broke out in Vezirli district of Hakkari on15 June. On the same day, village guard Veli Ceylan was killed during the attack made to police station in Hassa district of Hatay.  (Cumhuriyet-Hürriyet-Özgür Gündem-TIHV, June 16, 2004

An ESP activist kidnapped in Istanbul

According to the press release by Socialist Platform of Oppressed (ESP) and Labourer Women's Union (EKB) on 12 June, ESP member Tugba Gümüs was kidnapped on 9 June by masked persons while leaving her house in Istanbul. Tugba Gümüs was reportedly released partly naked at about midnight in a forest area. (Özgür Gündem-TIHV, June 13, 2004)

Arrests following the raids in Istanbul

Ugur Balik, Chair of Executive Board of Dicle News Agency, and Baris Güllü, owner of the journal Özgür Halk, who were detained during raids conducted on 8 June against the offices of many press organisations, associations and cultural centres in Istanbul, were arrested on 12 June by Istanbul SSC on charges of "being member of an illegal organisation." Evin Katurman, Meryem Yilmaz, Beyhan Sekman and Kenan Kirkaya were released (Özgür Gündem-TIHV, June 13, 2004)

Demonstration Prevented in Istanbul

The police intervened a demonstration, which was organised on 12 June in Ankara to protest the forthcoming NATO summit in Istanbul. The demonstration organised on the same day in Eyüp (Istanbul) was also forcibly dispersed. The police used tear gas and beat the demonstrators. 25 demonstrators were reportedly detained during the incident. (Birgün-TIHV, June 13, 2004)

Clashes and Attacks in Southeast

According to the press release by General Staff sergeant Cemal Ünlü was killed, sergeant Bayram Ekin and private Mehmet Zeki Erdem were wounded during an armed attack against a military vehicle on Tunceli-Pülümür road in Zagbe region on 10 June. The name of the killed soldier was given as Aziz Koçan by the daily Yeni Safak. The name of the third HPG militant, who was killed during an armed clash that broke out near Kayaönü village of Adiyaman on 9 June, was announced Imam Hüseyin Taskiran. The names of the other 2 militants had been given as Mazlum Gök and Bülent Dogan. On 13 June 2 HPG militants died in Bingöl. According to the official announcement a bomb exploded in the hand of one of 2 HPG militants who were in preparation of an attack against the gendarmerie houses in Yenimahalle quarter. Upon explosion soldiers showed up the place of explosion and a clash broke out between the soldiers and HPG militants. (Milliyet-TIHV, June 12-13-14, 2004)

Humanitarian Aid Foundation Raided

On 10 June police raided the building of International Humanitarian Aid Foundation in Istanbul. Five executives of the foundation were detained at their homes and three employees of the foundation were detained later. The raid was reportedly conducted in connection with the NATO summit. (Yeni Safak-TIHV, June 11, 2004)

Demonstrators Detained in Istanbul

5 members of Socialist Youth Association were detained during the demonstration they held near the office of Girne American University in Gümüssuyu quarter of Istanbul on 10 June in order to protest the G-8 summit. (Sesonline-TIHV, June 11, 2004)

DEHAP Member Arrested in Elazig

Chairman of DEHAP for Elazig Selahattin Bilin, who was detained on 9 June during a press conference organized in Elazig in connection with the hearing of Abdullah Öcalan held at ECHR, was arrested on 10 June. 12 persons were released. (Özgür Gündem-TIHV, June 11, 2004)

Death in Istanbul Bayrampasa Prison

Prisoner Ali Yaprak, incarcated in Istanbul Bayrampasa Prisoner, died on 9 June due to diabetics. Ali Yaprak's brother Mehmet Ali Yaprak, who had been a famous drug smuggler, had died in prison on 4 January because of diabetics too. Lawyer Servet Atay stated that a diabetic is genetical in Yaprak family. Atay said: "There should be special care and diet implication in the prison. However, there is no such a treatment possibility in the prison. The patients are abondoned to death". (Zaman-TIHV, June 11, 2004)

Police officers wounded a person in Aydin

On 10 June police officers wounded Ibrahim S. by gunshot in Aydin, allegedly because he did not listened to "stop" warning. Kenan U., who was with Ibrahim S. during the incident, and the police officer that used gun were reportedly detained. Acording to the official announcement, Ibrahim S. and Kenan U. reportedly attacked the police officers who wanted to stop them. (Zaman-TIHV, June 11, 2004)

12 alleged Islamists detained in Istanbul

Cem Aksu, who was among the 12 persons detained on the allegations of "being members of a radical Islamist organization", was arrested on 10 June by Istanbul SSC. Many persons were reportedly detained who were waiting during the interrogation of the detainees at the Istanbul SSC. (Evrensel-TIHV, June 11, 2004)

Attacks and Clashed in the Southeast

On the night of 10 June, HPG militants organized attacks to the Gendarmerie HQ and the police station in Dargeçit district of  Mardin. There is no information whether there was any wounded or dead person. Mazlum Gök and Bülent Dogan were the two of the three HPG militants who were killed during the clash occurred in Kayaönü village of Adiyaman on 9 June.  Police officer Savkan Yavuz and the security guard Mehmet Ali Atilgan were killed during the attack organized on 10 June to the house of governor of Gercüs district (Batman). (Milliyet-Özgür Gündem-Sabah-TIHV, June 11, 2004)

10 Hezbollah members condemned

9th Penal Chamber of the Court of cassation confirmed imprisonment sentences given to 10 alleged members of the Hezbollah by Van SSC. The Court quashed "the death penalty commuted to life time imprisonment" (TPC 146/1) sentences of the defendants Murat Kayacan, Cömert Yorgun, Bilal Yararli, Ismail Balka, Mehmet Ali Arpa, Mikail Gültepe, Turan Bozdag, Necmi Aksona, Gürsel Aldemir, Yakup Tas and Sahin Kaçmaz on the grounds that "death penalty had been totally abolished." (Star-TIHV, June 9, 2004)

A village guard killed in Agri

A village guard named Ibrahim Polat was killed during a clash broke out between two village guard families due to a land disagreement in Yolcupinar village of Diyadin district (Agri). Village guard named Mehmet Vural had reportedly been wanted in connection with the incident. (Özgür Gündem-TIHV, June 9, 2004)

Death of a detainee because of negligence

Kenan Gün (39) who was detained in Üsküdar district of Istanbul, died in hospital where he was taken from Beylerbeyi Police Station when he fell ill. Kenan Gün allegedly died due to heart attack. Public prosecutor in Üsküdar reportedly sent the corpse to the Forensic Institute for autopsy and recorded the testimonies of some police officers. Kenan Gün's wife Birgül Gün alleged that her husband begged police officers to take him to hospital and the police officers refused him on the grounds that he felt ill as he took alcohol. (Sabah-TIHV, June 8, 2004)

Detainee Beaten at Tekirdag Prison

Prisoner Erdal Süsem, incarcerated in Tekirdag Prison, was reportedly beaten on the grounds that he denied getting into the prison vehicle in which there was a camera. Erdal Süsem stated the followings as his father Halil Ibrahim Süsem announced: "I, together with my friends Coskun Akdeniz and Gökhan Oruç, was assaulted at the entrance of the public prosecution office by soldiers and officers. We were subjected to attacks and tortures while we were getting out the building. I was not taken to the clinic of prison although there were bruises on my left hand, my head was swollen and there were scratches on my body. I needed to go to the clinic on the following day but the administration prevented me by not giving my shoes." Halil Ibrahim Süsem announced that he made an official complaint to public prosecutor in Tekirdag.  (Özgür Gündem-TIHV, June 8, 2004)

Ill Convict not released despite medical report

Political prisoner Hasan Alkis, incarcerated in Bayrampasa Prison, reportedly was not released despite the report given by Forensic Institute saying that "his sentence should be suspended for three months". Lawyer Mehmet Erbil gave the following information: Hasan Alkis, who had been arrested in 1994, was transferred to Istanbul Bayrampasa Prison for the treatment of his heart illness in September 2003. He had an operation on 12 February at Kosuyolu Research and Education Hospital. He appealed to the public prosecutor in Eyüp for the suspension of his sentence according to the Article 399 of the Code of Criminal Procedures. He was sent to Forensic Institute on 24 March and given a report there saying that "the execution of his sentence should be suspended for 3 months after the operation".  He was sent to the Forensic Institute in May for the second time and given the same report again. Upon this, the public prosecutor in Eyüp write an official letter to the public prosecutor in Çankiri and asked for opinion about the suspension of Alkis's sentence. Public prosecutor in Çankiri stated that the report did not put absolute expressions about the suspension of his sentence and he may not be seized again if he is released. He wanted Alkis to spend this three months period in the Hospital of Bayrampasa Prison. (Özgür Gündem-TIHV, June 8, 2004)

Administration Court refused a demand concerning Kurdish language

Highest Court of Administration (Danistay) refused the case that was launched by Diyarbakir Bar Association for the cancellation of some of the article of  "Regulation on the Education of Languages and Dialects Used by the Turkish Citizens in Their Daily Lives" and stop the implementation. Diyarbakir Bar had launched the case demanding cancellation of some of the paragraphs of the Articles 1, 4, 5 and 6. 10th Chamber of the Highest Court of Administration refused the case on the grounds that Diyarbakir Bar was not authorized to launch case according to the Code of Administrative Procedures. The case that was launched by Gün TV (Diyarbakir) for the cancellation of the same articles will be concluded when the defense of RTÜK would be sent. (Evrensel-TIHV, June 8, 2004)

Person Beaten by the Police in Adana

Mustafa Akpinar, who was detained on 4 June during the funeral of Siar Perinçek who was killed by the police in Adana, was beaten by the police. Akpinar announced that he was put in a minibus by 7 or 8 officers and they drove to Incirlik town before being taken to Security Directorate. He added that the officers beat and insulted him. He stressed that the officers threatened him to death by saying that they killed Siar and would kill him too. One of his teeth was also reportedly broken. Dindar Aksu, executive of DEHAP youth wings in Seyhan (Adana), who was also detained during the funeral, was arrested on 5 June. (Özgür Gündem-TIHV, June 6, 2004)

Rightist students attacked a theater group

The students Orçun Masatçi, executive for the theatre group "Theatre of Revolution", Pžnar Demirci Ender Eylenceoglu and Ali Yücel Özden were wounded during the attack by a group of rightists on 4 June in the Gölbasi campus of Gazi University in Ankara. The students announced that the police did not intervene the attack and also allowed the attackers to enter the faculty building. The student Arif Küçükyahyaoglu was reportedly attacked by the same persons recently. (5 June, Özgür Gündem)

Demonstrators detained in Mersin and Diyarbakir

Many demonstrations were staged on 5 June in various cities to protest the NATO summit in Istanbul. In Mersin 15 persons, members of "Youth Platform Against NATO and Occupation", were detained. 10 members of Socialist Platform of the Oppressed (ESP), who wanted to open a desk in Ofis quarter of Diyarbakir, were detained. (Evrensel-TIHV, June 6, 2004)

Detentions and Arrests in several cities

During house raids on 4 June in Sirnak SHP member of the municipality assembly Tamer Idin, Idris Idin, Mehmet Idin, Abdulaziz Ürkmez, Salih Ürkmez and Ali Ürkmez were detained. DEHAP youth wings chair for Antep Mikail Bagla, who was detained on 3 June in Antep, was arrested on 4 June allegations of "being a member of an illegal organisation". Cebrail Tanrikulu, Ismail Sah Balta, Mehmet Kaya and Mustafa Yasar, who were detained on allegations of "being members of Hezbollah", were arrested on 4 June by Istanbul SSC. Cengiz Karaefe and Osman Akkar were released. Students at Sivas Cumhuriyet University Arkin Hürtas and Nuray Çavus, who were detained on 29 May, were arrested on 30 May on allegations of "being member of Dev-Yol (Revolutionary Path)". (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, June 5-6-7, 2004)

Administration Court refused a demand concerning prison rules

General Chamber for Administrative Case at the Highest Court of Administration (Danistay) rejected the case launched with the demand of annulment of some articles of "Protocol of Three" (Ministers of Justice, Interior and Health) on the situation in the prisons. Union of Bar Associations of Turkey and 15 bar associations had appealed to Danistay for stopping the implementation of the articles 6 (search of the lawyers while entering the prisons), 11 (search of the prisoners before and after the visits) and 24 (search of the vehicles getting in and out of the prisons). After 10th Chamber of Danistay rejected the demand, bar associations appealed. General Chamber stressed in its decision that the regulation was necessary for security and would prevent the lawyers from slander. (Milliyet-TIHV, June 6, 2004)

Incident in Adana

The name of the person, who was killed on 28 May in Adana by the police, was disclosed Siar Perinçek. He was identified by his father Mehdi Perinçek, member of executive board of IHD Diyarbakir branch. On 3 June, Hüseyin Göral, Chair for IHD Adana branch, and the lawyer Hüseyin Kiliç made official complaints against the police officers on allegations that the killing of Siar Perinçek was an extra-judicial execution and the officers tortured M. Nuri Basçi, who was arrested after the incident, and against the physicians on duty in Adana State Hospital on the day of incident on allegations that they took care of Perinçek immediately. (Özgür Gündem-TIHV, June 4, 2004)

Foundation Closed in Ankara

On 3 June, Ankara Judicial Court of First Instance No 25 concluded to hear the case launched with the demand of the closure of National Youth Foundation (MGV). The court decided in the closure of the foundation. The case with demand of closure of MGV had been rejected, but Court of Cassation had quashed the decision. In its decision the Court of Cassation had stressed the followings: "MGV was trying to raise youngsters who are followers of Arab nationalism. President of Welfare Party Erbakan said for MGV ŒIt is better to be a member of MGV instead of graduating from 4 faculties. If you leave the way of Holy war it would lead to darkness. The difficulties of our times were caused by this.¹" (Radikal-TIHV, June 4, 2004)

Journalist Detained in Ankara

Köksal Kaysi, writer of the periodical Kaldiraç, was detained on 2 June in Ankara. He was reportedly detained on the allegations that there was a arrest warrant against him. (Evrensel-TIHV, June 4, 2004)

Clashes and Attacks in Southeast

According to a press release by HPG 12 soldiers were killed during the armed clash that broke out on 2 June near Köprülü (Geman) village of Çukurca district in Hakkari. The HPG militant Ronahi Magmuk was reportedly killed during a clash on 27 May near Üçkiraz village of Sirnak. The HPG militant, who was wounded when a bomb exploded in his hands on 16 May near Güçlükonak district of Sirnak, was reportedly died. The unidentified militant was buried on 2 June in Cizre. (Özgür Gündem-TIHV, June 4, 2004)

The Regulation on Apprehension, Detention and Interrogation

General Chamber of Administrative Cases at the Highest Administrative Court (Danistay) quashed an article of the Regulation on Apprehension, Detention and Interrogation prepared by ministries of Interior and Justice. The article was regulating that a copy of the medical report of the detainee has to be given to the department who detained the person. Turkish Medical Association (TTB) had launched a case at Danistay with demand of annulment of the article, but 10th Chamber of Danistay had rejected the case in the year 2000. Since TTB had appealed, the case had been dealt by General Chamber. In its decision General Chamber stressed the followings: "There is no legal ground of giving a copy of the medical report of the detainee to the security forces. In addition, in case of torture or ill-treatment giving the report to the officers might contradict with the universal rules to protect the fundamental human rights. Relying on these reasons giving a copy of the medical report is extra-legal." Since the decision of General Chamber is definite, 10th Chamber cannot rule any decision in contradiction with the one of General Chamber. (Milliyet-TIHV, June 4, 2004)

Pressure in Adana F-type Prison

According to the announcement made by the relatives of the prisoners in Adana F-type Prison, the prisoners and convicts were reportedly beaten, threatened and their petitions were not sent to relevant addresses. It was mentioned that the convicts were beaten during a count made recently and the convict whose arm was broken during the incident was not taken to clinic. The petitions were reportedly not responded for a long time and some of the petitions were torn. It was also stated that the newcomers were put in single cells in the prison and 2 prisoners had been in cells for five months. (Özgür Gündem-TIHV, June 3, 2004)

The Umut (Hope) Case in Ankara

On 2 June Ankara SSC continued to hear the case against 8 persons who were charged with 22 actions, including the killing of journalist Ugur Mumcu, Dr. Bahriye Üçok, Prof. Dr. Muammer Aksoy and Prof. Dr. Ahmet Taner Kislali. Lawyers and the defendants wanted the court to decide not to be responsible with the case due to the change in Constitution. SSC prosecutor wanted the denial of this demand stating that the Law on Foundation and Prosecution Procedures of SSCs was still in force although the constitutional ground of the SSCs was removed. The court decided to investigate the issue. In November 2002, the 9th Chamber of the Court of Cassation confirmed the imprisonment sentences against Dervis Polat, Yüksel Pekdemir, Mehmet Gürova, Mehmet Kassap, Adil Aydin, Talip Özçelik, Hakki Selçuk Sanli and Murat Nazli and the acquittal of Abdullah Argun Çetin but quashed the verdicts against Mehmet Ali Tekin, Abdülhamit Çelik, Muzaffer Dagdeviren, Fatih Aydin, Mehmet Sahin and Hasan Kiliç on the grounds of insufficient investigation. The court also confirmed the death sentences of Necdet Yüksel and Rüstü Aytufan but turned it to life imprisonment. (Cumhuriyet-TIHV, June 3, 2004)

Publisher and Author on Trial in Istanbul

On 2 June Istanbul Peace Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against the author Murat Hiçyilmaz and the owner of the Piramit Publishing House Bedri Baykam in connection with the novel titled "Aum". The book had been confiscated on the allegations of "being obscene" and upon this Bedri Baykam had announced that "they had rejected to pay the fine on the grounds that they had wanted to be prosecuted". (Cumhuriyet-TIHV, June 3, 2004)

Detentions and Arrests in Bingöl

Selahattin Öge, living in Yorgançayir (Karahamza) village of Karliova district of Bingöl, was arrested on 1 June on the allegations of "aiding an illegal organization". On 12 April, unknown persons had opened fire on the house of Selahattin Öge, who had been detained and tortured in February 2001. Murat Kaymaz, chair for the Association of Fundamental Rights and Freedoms in Tunceli, was detained on 2 June. Kaymaz was allegedly detained under assaults. Mehmet K., Mustafa Y., Ismail S., Cebrail T., Fatih A. and Mehmet Serif Y. were detained in Istanbul on the allegations of "being members of Hezbollah". It was alleged that Mehmet K., Mustafa Y., Ismail S. and Cebrail T. had been involved in the killing of Mustafa Özkan and Oktay Bulun (Buldu) in Tarsus in October 1997. In 1998 Mustafa Eroglu, in 2000 Mustafa Gürlüer and Harun Tetik had been arrested for the same reason. (Özgür Gündem-Zaman-TIHV, June 3, 2004)

Clash and Attacks in the Southeast

On 2 June, a lieutenant was reportedly wounded during a clash broke out in Ovacik district of Tunceli. A clash was reportedly broke out between HPG militants and soldiers near Köprülü (Keman) village of Çukurca district (Hakkari) on the same day. It is unknown whether there were wounded or dead persons in the incidents. (Özgür Gündem-TIHV, June 3, 2004)

RTUK Decisions of Ban on TV

RTUK decided to impose one time ban on the TV show named "Kurtlar Vadisi (Valley of Wolves)" which has been broadcasted on Show TV on the grounds of violation of the principle "The broadcasts shall not encourage the use of violence or incite feelings of racial hatred". RTUK also decided to impose same ban on TV channel Kanal D in connection with the program named "Sabah Sabah Seda Sayan" for "broadcasting in a way to impair the physical, mental, and moral development of young people and children."(Birgün-TIHV, June 2, 2004)

DEHAP Executive Detained

Nedim Biçer, DEHAP chair for Bismil (Diyarbakir) was detained for "using the expression "Sayin (corresponding to 'esteemed' or 'dear')" when referring to Abdullah Öcalan, in his speech" during a press conference held on 31 May. (Özgür Gündem-TIHV, June 2, 2004)

Detentions and Arrests in Istanbul

Istanbul SSC arrested Erdal Özdogan, Hüseyin Yasar and Ahmet Kiliç, who were detained on 1 June on the allegations of "being members of Kongra-Gel and getting prepared for a bomb attack". Other three persons who were detained together with them were released. Mehmet Gazi Aydin and M. Nuri Basçi, who were detained on the allegations of "being members of Kongra-Gel" were arrested the same day in Adana. Mehmet Yusufoglu, Ismail Sahindal, Tacim Kaya, Mahir Köker, Ali Sahindal and Ramazan Alagöz, who were detianed on the same allegations in Elbistan district of Maras were arrested on 1 June. Six other persons were released. (Zaman-TIHV, June 2, 2004)

Bomb Explosion in Eruh

Children named Ibrahim Ersek and Adem Çetin were wounded on 1 June, when the hand grenade they found in Resne village of Eruh district (Siirt) exploded while they were playing. (Özgür Gündem-TIHV, June 2, 2004)

Detentions and Arrests in Elbistan

12 persons were detained in Elbistan district of Kahramanmaras on allegations of "being members of Kongra-Gel". The detainees reportedly are: Mehmet Yusufoglu, Mehmet Sait Yusufoglu, Abdulvahap Y., Hasan Ü., Mahir K., Tacim K., Ismail S., Ramazan A., Ali S., Ali S. and village guards Fethi Yusufoglu, Abdullah Yusufoglu. (Cumhuriyet-TIHV, June 1, 2004)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Radyo Dunya Can get disbanded by DGM

The Adana State Security Court (DGM) wrote to the Industry and Commerce Ministry demanding that the company, which owns "Radyo Dunya" (Radio World), is disbanded. Radyo Dunya has been sued for broadcasting a message from the imprisoned PKK leader Abdullah Ocalan.

Lawyer Dilek Bal said the court also asked the Radio and Television Higher Board (RTUK) to take action against the station, saying it violated broadcasting principles.

The radio's broadcasting head Fatih Demir and announcer Yeter Cemile Gundogdu had been sued at the Adana DGM on the basis of article 7/2 of Turkey's anti-terrorism law. The trial will begin on July 27.

Announcer Gundogdu was detained on May 25 because, during her program on May 3, she broadcasted a statement by Ocalan who is being kept at the Imrali Prison. Ocalan made the statement through his lawyers. Gundogdu was released after being questioned at the DGM prosecutor's office.

Gundogdu had read and commented on an article titled, "A War Could Break Out, Even I Could not Prevent That," published in the "Free Agenda in the Country," newspaper.

Demir and Gundogdu face up to five years in prison and could be handed a fine of 1 billion Turkish lira (USD 800) if found guilty. (Erol ONDEROGLU, BIA News Center, June 29, 2004)

A journalist Relagated Ahead of NATO Summit

Erzurum - Mehmet Demir, an Istanbul reporter for the Turkish Radio and Television (TRT), was sent to eastern province of Erzurum with an urgent decision ahead of the NATO Summit, for a temporary mission. Demir, who is also a representative of the Media and Communication Workers' Union (Haber-Sen), has arrived in Erzurum.

Demir was appointed to Erzurum with an urgent decision taken on June 17. He is staying at a hotel in Erzurum. Since the TRT regional directorate has no necessary facilities, Demir cannot do any work.

Oral Calislar, a member of board of directors and committee of representatives of the Turkish Journalists' Association (TGC), and journalists Senem Toluay and Oguz Guven defined Demir's appointment to Erzurum as "driven".

Calislar: "Relagation is an attempt to prevent unionisation"

Calislar said he would bring up the issue at the TGC board of directors meeting and added that they would give the necessary response.

"This, of course, is a regulation," said Calislar. "Mehmet Demir was the representative of Haber-Sen in his workplace. For this reason, we need to look at this incident as an attempt to prevent organizations."

Guven: "Relagation upon police request"

Journalist Oguz Guven said he could not believe his ears when he first heard the incident. "It is horrifying that a colleague, who has worked at TRT for years, and who has covered the Prime Minister and President, is appointed to Erzurum with the demand of the police," he said.

According to Guven, Demir's appointment to Erzurum is "shameful." "With this implementation, the profession of journalism is being insulted. The professional honor is being ignored," said the journalist.

Journalist Guven also criticized the fact that the tables and cabinets at the TRT Istanbul Radio were searched. He said the media and journalists should not remain silent to the issue.

"Organizations such as TGC and Haber-Sen have made statements against the issue, but the journalists should also show some reaction," said Guven. "We don't see anything in newspapers. It's hard for me to find the right words to define such an implementation."

Toluay: "There can be no justification"

"Demir is a friend of mine who has done nothing else but journalism for years," said Senem Toluay from the private CNN Turk television. "I was shocked when I read the news. There can be no justification for such an implementation. There is no way to understand why this was done either."

Toluay added: "Imagine other media organizations were also based on the NATO Valley. How many journalists would have been subjected to the same treatment? You cannot justify this no matter how you look at it. Professional unions and journalists should not remain silent." (Erol ONDEROGLU, BIA News Center, June 24, 2004)

Two Journalists in Tekirdag Prison

Ugur Balik, head of board of directors of the Dicle News Agency (DIHA) and Baris Gullu, who owns the patent for the "Ozgur Halk" (Free People) magazine, were arrested on suspicion of being connected to the "Kurdistan People's Congress" (KONGRA-GEL). Their lawyer will object to their arrest.

Balik and Gullu were detained on June 8 and sent to the State Security Court (DGM) after remaining under detention for four days. They were then sent to the Bayrampasa Prison. They are expected to be transferred to the Tekirdag F-type prison on Friday or Saturday.

DIHA's chief editor Mehmet Ali Celebi, editor Evin Katurman, reporter Meryem Yilmaz, culture-arts reporter Beyhan Sekman and Kurdish service reporter Kenan Kirkaya, who were also detained on the same day and taken to the prosecutor's office, were later released. Kirkaya was detained on his way out and taken to the military service bureau for having some problems with his military service.

With permission from the Istanbul DGM prosecutor's office, police had detained 25 media employees working at DIHA agency, "Ozgur Halk" and "Genc Bakis" (Young View) magazines.  (BIA, June 17, 2004)

A Journalist sentenced to fines in Siirt

Sami Budak, owner of the newspaper Güney, published in Siirt was sentenced to three months' imprisonment and a fine of TL 347 million on the grounds that "an article published in the newspaper on 9 September 2003 insulted former DYP MP Takiddin Yarayan".

Siirt Penal Court of First Instance commuted the imprisonment and sentenced him to a total fine of TL 1 billion 156 million. Editor-in-chief of the newspaper, Zeki Akdag was acquitted.

Sami Budak had reportedly been sentenced to 5 months' 10 days' imprisonment on 17 June 2002 in connection with news and that sentence had been suspended for 5 years period, which began on 13 September 2002 when the Court of Cassation confirmed the sentence.

If the Court of Cassation confirms his fine Sami Budak will have to serve his imprisonment sentence as well. (BIA-TIHV, June 17, 2004)

Journalists and Retired Officers on Trial

On 15 June Military Court in Istanbul continued to hear the case against the writer Abdurrahman Dilipak, editor-in-chief of the closed journal "Türkiye'de Cuma (Friday in Turkey)" Mustafa Karahasanoglu and 3 retired officers launched in connection with the article of Dilipak titled "Eger Pasalar Laf Dinlemezse" (If the Generals do not Listen to Advice) published on 29 August 2003. Dilipak, who did not make defense at the hearing, reported that the existence of the military courts was against the "right to fair trial" according to the European Convention on Human Rights. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 95/4 of Military Penal Code. (Sabah-TIHV, June 16, 2004)

WPC reacts against the imprisonment for "Insult to Ataturk"

The Writers in Prison Committee of International PEN is surprised by the news that journalist Hakan Albayrak was sentenced to 15 months in prison, of which he will have to serve five months, for "insulting Ataturk". PEN considers the sentence to fly in the face of international standards that guarantee the right to freedom of expression, and calls for the journalist to be immediately and unconditionally released.

Hakan Albayrak, a former journalist for Milli Gazete, was sentenced by the Supreme Court of Appeals on 20 May 2004 under a 1951 law that provides one to three years in prison for "insults to the memory of Ataturk". The sentence can be doubled if the "crime" is carried in the press. Albayrak will serve the sentence at Kalecik Prison, Ankara. Mehmet Terzi, the newspaper's then editor-in-chief was also sentenced to a 15-month prison term, reduced to a fine.

The convictions arose from a phrase in an article by Albayark published in 2000 entitled "A Funeral Prayer". In the article, Albayrak criticised the recital of prayers at the funeral of writer Mina Urgan, a well known atheist, and compared it with the funeral of Ataturk. The contentious phrase was: "Mustafa Kemal Pasha was buried without a funeral prayer. And neither the State nor the public was disturbed by this". According to press reports, Albayrak wrote a subsequent article in which he claimed that he had been misinformed about Ataturk's funeral and apologised for any offence he had caused.

International PEN is surprised by the ruling which comes at a time when the Turkish government has made significant efforts towards redressing its previously poor human rights records through legislative reforms. In recent months the numbers of persons convicted to prison terms for their writings has declined dramatically. However the fact that legislation remains in place that not only penalises certain types of free speech, but also carries prison terms suggests that there is some further way to go before Turkish state can be considered to have full respect for the right to freedom of expression. [Sources: BIANET, Reporters sans Frontières]

Recommended Action

Letter writing PEN Centres are requested to send letters to the Turkish government as well as to the representative of Turkey in their own countries:

§ Expressing surprise at the sentence against Hakan Albayrak § Calling for his immediate and unconditional release § Urging that there be further review of Turkish legislation with the aim of removing from Turkish law any remaining laws that can lead to the imprisonment of writers and journalists solely for the practice of their right to freedom of expression.

Press and Publicity Interest in Turkish human rights issues features highly in the press, particularly following positive steps towards liberalisation, notably this week's first ever broadcast on public service radio of a programme in the Kurdish language. PEN members are requested to take this opportunity to bring the case of Albayrak to the attention of their national press as an example of the further steps that need to be taken.

Addresses

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan TC Easbakanlik Bakanlikir Ankara, Turkey Fax:

+ 90 312 417 0476

Cemil Cicek Minister of Justice TC Adalet Bakanligi Ankara, Turkey Fax: + 90 312 417 3954

(WPC/IFEX, June 15, 2004)

Journalist and Party Executive Detained

Halil Imrek, EMEP Province Secretary for Adana, and Yusuf Bastug, correspondent of the daily Evrensel, were detained on 13 June in Adana. Imrek and Bastug were reportedly detained by assaulting when they asked the police officers whether they had search permission after having been asked IDs and wanted to be searched. After having been kept 2 hours in detention they were released.

In Van, S.S. (12), distributor of daily Özgür Gündem, announced that he was beaten by civilian dressed officers on 13 June.

S.S. said followings: "I was distributing papers at about 1pm. 3 civilian dressed officers came to me with their radios. They asked my name. Then I was asked the address of a man that didn¹t know. I replied that I do not know the man. They said that I knew the man and was lying. They wanted the papers. When I didn't, they said that they were police officers and wanted me not to sell the papers, but throw a in the trashcan. Then one of them started to assault and to kick me. When I fell I hit my arm to sidewalk. An old man passing through reacted and they left me." (Evrensel-Özgür Gûndem-TIHV, June 14, 2004)

Journalist and publisher on trial in Ankara

On 10 June Ankara SSC started to hear the case against Fikret Bila, Ankara representative of the daily Milliyet, and Ümit Gürtuna, the owner of Ümit Publishing Company that was launched in connection with the book titled  "Attempt to Civilian Coup and Iraq Wars in Ankara" that was written by Fikret Bila and published in November 2003. SSC decided to postpone the prosecution until a new legal regulation about the SSCs will be done.

Meanwhile, it was revealed that a written document certifying that the diplomats were followed by the Undersecretary of National Intelligence Service (MIT) was sent to Ministry of Justice and Ankara SSC Prosecution Office and put into the case file.

Bila's lawyer Sahin Mengü reminded that Undersecretary of National Intelligence Service filed an official complaint on the allegations that "Bila published secret documents belonged to National Intelligence Service in his book".

Sahin Mengü stated the followings: "The paper written by National Intelligence Service is a kind of confession. This is a great problem if it is true. National Intelligence Service does not have such an authority. This is a crime according to the international conventions thus an investigation has to be launched". National Intelligence Service wrote the followings in the paper: "An official complaint was filed against Bila when quotations from Bila's book was published in daily Milliyet on 18.11.2003. Bila published in his book a document on the recordings of the phone call between Ankara Ambassador of England Peter Westmacott and Michael Leigh from European Union. The document was a confidential one of the National Intelligence Service. The document has a direct connection with the political interests and security. By releasing the mentioned document the inner and foreign political interests of Turkey were certainly damaged." (Milliyet-Radikal-TIHV, June 11, 2004)

Writer Baskaya Faces Three Years in Prison

An Ankara court continued trying writer Fikret Baskaya for a book called, "Articles Against the Flow," which compiles articles published in the "Free Agenda" newspaper in 1993. The latest edition of "Articles Against the Flow," was published in January 2003.

The prosecutor, during the hearing on Wednesday, asked the court to sentence to prison journalist Baskaya and Ismet Erdogan from the publishing house "Maki Basin Yayin," which published the book.

The prosecutor said Ozden Bayram, who prepared the book to be published, should be acquitted.

The court, which had attempted to get an expert to prepare a report about the case, changed its mind. Lawyer Erdogan asked the court for more time to prepare a defense statement. The court accepted lawyer Erdogan's request and postponed the case until September 9.

Journalist Baskaya and publicist Erdogan face up to three years in prison under article 159 of the Turkish Penal Code (TCK). (Erol ONDEROGLU, BIA, june 10, 2004)

Interpellations massives de journalistes pro-kurdes avant le Sommet de l'Otan

Communiqué des Reporters sans frontières (RSF):

Vingt-cinq personnes ont été placées en garde à vue par la police antiterroriste à l'issue de perquisitions dans les locaux d'une agence de presse et de deux revues pro-kurdes à Istanbul, le 8 juin 2004.

RSF a condamné avec la plus grande fermeté cette opération policière. "La lutte légitime et nécessaire contre le terrorisme ne saurait en aucun cas justifier de telles violations de la liberté de la presse", a déclaré l'organisation dans un courrier adressé au Premier ministre, Recep Erdogan.

"Nous sommes scandalisés par les méthodes employées par la justice contre ces journalistes, traités comme de véritables criminels. Nous vous demandons de bien vouloir nous expliquer en quoi les articles, les livres et les disquettes saisis au cours de ces perquisitions constituent un 'matériel interdit'", a ajouté RSF.

L'organisation, qui a demandé la libération immédiate des journalistes et la restitution de leur matériel, a rappelé que la Cour européenne des droits de l'homme considère que les perquisitions aux domiciles et dans les locaux professionnels des journalistes sont contraires à l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme si elles ne correspondent pas à un "besoin social impérieux".

Sur ordre de la Cour de sûreté d'Etat d'Istanbul, la police a perquisitionné les locaux de l'agence de presse prokurde Dicle avant d'interpeller seize journalistes et employés. Selon les avocats de Dicle, la police soupçonne les journalistes de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), rebaptisé Kongra-Gel, et recherchait du "matériel interdit" dans le cadre de la préparation du Sommet de l'Otan, qui se tiendra à Istanbul les 28 et 29 juin.

Trois journalistes du quotidien prokurde "Ülkede Özgür Gündem", Hüsniye Tekin, Deniz Boyraz et Baki Gül, venus couvrir l'opération de police à l'agence Dicle, ont à leur tour été placés en garde à vue.

La police antiterroriste a également perquisitionné les locaux des mensuels prokurdes "Özgür Halk" et "Genc Bakis" et interpellé six employés.

Au cours des différentes perquisitions, la police a saisi de nombreux documents appartenant aux journalistes, ainsi que des livres et des disquettes.

Seule Hatice Özbaris, de l'agence Dicle, a été relâchée par la police en fin d'après-midi, le 8 juin. Les autres personnes interpellées sont toujours détenues. (RSF/IFEX, 9 juin 2004)

TIHV's informations on police operations against journalists

The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) issued the following information on police operation against journalists in Istanbul:

On 8 June the police raided offices of many newspapers, journals, associations and cultural centers in Istanbul. During the raids, which were reportedly conducted in connection to the NATO Summit on 28-29 June, 33 persons were detained.

Mazlum Özdemir, correspondent with Dicle News Agency (DIHA), who did not want to give his cell phone to the police, was beaten during the raid conducted against offices of DIHA. Police also reportedly seized many documents and computers.

Journalists who wanted to cover the incident were hindered and the police seized ID cards of the correspondents with newspapers Evrensel and Özgür Gündem for a while.

During the raid Özlem Kasan, Müjde Arslan, Mehmet Ali Çelebi, Evin Katulman, Emine Çelebi, Davut Özalp, Kenan Kirkaya, Hatice Özbaris, Ugur Balik, Timur Ubeydullah, Beyhan Sekman, Berivan Tapan, Meryem Yilmaz, Mazlum Özdemir, Aysel Bakiray, Cevdet Deniz, Hüsniye Tekin and Medine Yigit were detained. Esra Minyaz, Resat Nuri Ayaz, Selahattin Aslan, Baris Güllü, Özgür Kolay and Engin Kolay were detained during the raid conducted against offices of the journals Özgür Halk (Free People) and Genç Bakis (Young Perspective). In Okmeydani quarter Okmeydani People¹s House, Okmeydani Cultural Center, Istanbul Youth Association, offices of the journals Gençlik Gelecektir (Youth is the Future) and Sosyal Ekolojik Dönüsüm (Social Ecological Transformation), Ovacžklilar Associaiton were raided by the police.

Seven persons, including a Wernicke-Korsakoff patient were detained at Okmeydani Cultural Center. Nihat Ongan and a person (name not known) were detained at Okmeydani People¹s House.

During the raid conducted against the offices of the journal Gençlik Gelecektir police reportedly threw gas bombs when the staff members did not open the door on the grounds that the police did not have the search permit. (TIHV, June 9, 2004)

Perquisitions dans des organes de presse kurde et de gauche

Alors qu'Istanbul s'apprête à accueillir les 28 et 29 juin prochains, le sommet de l'OTAN auquel Georges W. Bush est attendu, la police turque a interpellé mardi au moins 23 personnes, soupçonnées de liens avec le PKK, à l'issue de perquisitions dans les locaux d'une agence de presse et de deux magazines kurdes à Istanbul, selon des sources kurdes interrogées par l'AFP.

Dix-sept journalistes et employés du siège stambouliote de l'agence de presse Dicle, fondée en 2002 et diffusant des informations en langues turque et kurde, ont été placés en garde à vue au terme d'une perquisition menée par les équipes de lutte antiterroriste de la sûreté d'Istanbul, a déclaré la secrétaire de l'agence Dicle à l'AFP par téléphone.

Des disquettes et des documents ont été saisis par les policiers, qui agissaient sur commission rogatoire dans le cadre de mesures visant à assurer la sécurité du sommet de l'Otan, les 28 et 29 juin, a-t-elle précisé.

"Ils ont également dit que les gens (qui travaillent ici) étaient soupçonnés de liens avec le PKK", a affirmé la secrétaire.

Le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), rebaptisé Kongra-Gel, a annoncé fin mai avoir mis fin au cessez-le-feu qu'il avait décrété unilatéralement cinq ans plus tôt et a recommandé aux étrangers de ne pas se rendre en Turquie.

Le Parti démocratique du peuple (Dehap, prokurde) a annoncé que la police avait également perquisitionné les locaux de deux mensuels pro-kurdes, Ozgur Halk (Le Peuple Libre) et Genç Bakis (Le Regard des Jeunes), et placé en détention respectivement quatre et deux de leurs employés.

Ces derniers sont eux aussi soupçonnés de liens avec le PKK, a déclaré Kemal Avci, porte-parole du Dehap, à l'AFP.

Selon l'agence semi-officielle Anatolie, 28 personnes au total ont été arrêtées au cours de ces opérations.

"Les événements d'aujourd'hui ont une fois de plus démontré à quel point les déclarations du gouvernement sur la démocratisation sont mensongères", a estimé le Dehap dans un communiqué.

Plusieurs accrochages ont eu lieu au cours des dernières semaines dans le sud-est de la Turquie entre les forces de sécurité turques et des militants du PKK.

La semaine dernière, la police a annoncé l'arrestation de 10 militants kurdes soupçonnés de préparer des attentats à Istanbul et Adana (sud).

Les autorités turques ont multiplié les mesures de sécurité à l'approche du sommet de l'Otan, auquel doit notamment participer le président américain George W. Bush. (AFP, 8 juin 2004)

Opérations policières dans une maison d'édition à Istanbul

Les locaux de la maison d'édition "Yeniden Özlem Yayincilik" situés dans le quartier stanbouliote de Okmeydani, qui publie notamment la revue des jeunes "Gençlik Gelecektir" (La jeunesse, l'avenir) ont été attaqués par la police.

Quatre jeunes personnes ont été arrêtées: deux d'entre elles, Serpil Aslan et Ilker Bag ont été interpelées à l'entrée de l'immeuble, deux autres jeunes, Meryem Özçelik et Ibrahim Gökçek ont elles, été arrêtées dans les locaux même de la rédaction.

Des gaz lacrymogènes auraient été lancés par la police dans l'immeuble afin de neutraliser les autres occupants.

Le mois dernier, les locaux de l'association pour les droits et les libertés fondamentaux (Temel Haklar ve Özgürlükler Dernegi) et ceux de l'association d'entraide avec les familles des prisonniers politiques (TAYAD) avaient été perquisitionnés par la police puis mis sous scellés par mesure de sécurité pour "assurer le bon déroulement du sommet de l'OTAN". (Halkin Sesi TV, June 8, 2004)

Journalist on Trial for Kurdish Propaganda

Public prosecutor at Istanbul SSC launched a court case against Sevda Ergin, owner and editor-in-chief of the journal ³Demokrasi ve Sosyalizm Yolunda Fabrika (Factory on the Way to Democracy and Socalism)², on charges of "propaganda of an illegal organization".

The indictment wants the defendant to be sentenced according to the Article 7/2 of Anti-Terror Law for disseminating propaganda of Kongre-Gel in the article "Kürt Meselesinde Son Durum (Recent Situation of Kurdish Question)" published in the April issue of the journal. (Özgür Gündem-TIHV, June 7, 2004)

Journalist, Publisher on Trial in Istanbul

On 26 May Istanbul SSC continued to hear the case that was launched against publisher Ragip Zarakolu, the owner of the newspaper Yeniden Özgür Gündem Ali Çelik Kasimogullari and editor-in-chief of the newspaper Mehmet Çolak in connection with the article of Ragip Zarakolu titled "Sana ne" (What¹s that to you) that was published on the newspaper on 8 March 2003.

The newspaper Yeniden Özgür Gündem had stopped publishing on 29 February. Zarakolu stated that he went to the SSC with his lawyer Özcan Kiliç but they were not called out to the hearing although they waited in the SSC for participating the hearing. He put that the minutes of the hearing were given them while they were waiting.

The hearing was adjourned to 10 September. The indictment wants Ragip Zarakolu, Ali Çelik Kasimogullari and Mehmet Çolak to be sentenced according to the Article 312 TPC. (BIA-TIHV, June 1, 2004)

Kurdish Question / Question kurde
 

Reuters: "Kurdish rebels want peace, but ready for war"

High in the Qandil mountains of northern Iraq, Kurdish rebels play volleyball in the afternoon sun after a day of political education classes.

Guerrillas keep watch over the valley for signs of intruders, while others stack up their Kalashnikov rifles and hand-grenade pouches and join the game, leaping around the improvised court in identical uniforms.

The Turkish Kurd rebel group formerly known as the Kurdistan Workers Party (PKK) announced the end of its six-year unilateral ceasefire with Turkey on June 1, telling investors and tourists to stay away from the country.

The declaration raised fears of more violence in the rebel¹s push for Kurdish rights, but guerrillas reaping the benefits of peace say they would much rather continue their education programmes than rush back to the battlefield.

"Everybody here is physically prepared for war, but mentally we are ready for peace," said Helin Garza, a 28-year-old female Kurdish guerrilla from Turkey, who has been wounded four times since joining up at the age of 14.

"We tried to alter our ideas, we decided enough blood had been spilled," Garza said. "We don¹t want to fight and we will go back if Turkey gives us our rights -- we believe they might stop fighting after we end the ceasefire."

New ideas

Turkey has made some concessions to its more than 10 million Kurds since the ceasefire ended, freeing a prominent activist suspected of PKK ties and granting limited rights for Kurdish language broadcasts on state television.

But there is no sign that Turkey has abandoned the military option. Turkish troops have fought guerrillas in recent weeks and U.S. President George W. Bush pledged in June to work with Turkey and Iraq¹s interim government against the group, which Washington lists as a "foreign terrorist organisation".

More than 30,000 people were killed in a 15-year conflict between Turkey and Kurdish rebels before the capture of PKK leader Abdullah Ocalan in 1999 led to a ceasefire and the withdrawal of rebel fighters from Turkey.

About 5,000 are now believed to be based at camps in the mountains of northern Iraq which house the fighters, 40 percent of whom are women.

Ocalan¹s latest writings emphasise the importance of winning rights for the Kurds through political rather than armed struggle. This encouraged the rebels to establish a new political wing known as KONGRA-GEL in November 2003.

Military training has continued, but guerrilla leaders say their fighters now receive twice as much instruction on political and cultural education than they did a few years ago.

"These last six years have been very good for us -- we know ourselves better than before and we are more prepared ideologically and psychologically," said Cicek Jazeera, the training camp¹s 36-year-old commander.

"This makes the guerrilla even stronger, we used to get just 15 days training, now we¹ve been learning for six years."

Ready for dialogue

The movement¹s military leadership says it is ready to fight, but will not launch offensive operations if the Turkish government takes "positive steps towards a peaceful and democratic solution" of the Kurdish question in Turkey.

Kurdish rebels, split into various factions, have made demands ranging from the release of Ocalan to protection for the rights of their community, which occupies southeast Turkey and parts of Iraq, Iran and Syria.

"The Turkish state¹s approach will be the most important thing -- war is not the only way," Suleiman Sahin, a member of rebel military¹s central command, told Reuters in a telephone interview from another mountain stronghold.

Guerrillas who feel their lives have changed for the better since the ceasefire echo the words of their commanders, but say they have little appetite for more bloodshed.

"It¹s our duty to defend the rights of the Kurds, if necessary we will fight again," said Nawzad Aro, a 27-year-old Turkish Kurd who joined the guerrilla movement in 1993. "But even if you ask the Turkish soldiers, they don¹t want a war either." (Seb Walker, Reuters, June 30, 2004)

Kongra-Gel appelle Washington à encourager la Turquie au dialogue avec les Kurdes

Zubeyir Aydar, président du mouvement kurde du PKK, rebaptisé Kongra-Gel, a appelé mercredi les Etats-Unis à encourager la Turquie à dialoguer avec les Kurdes.

"Nous demandons à l'Amérique de fonder ses relations avec la Turquie non pas la destruction du mouvement kurde, mais en l'encourageant à dialoguer pour trouver une solution à la question kurde", a-t-il déclaré par téléphone.

Zubeyir Aydar a estimé qu'un "rapprochement" entre Ankara et Washington risque d'affecter la cause kurde. "Ce n'est pas bon pour les Kurdes et pour la région parce que ce rapprochement ne va pas déboucher sur la stabilité mais sur plus de violence", a-t-il dit.

"Nous ne sommes pas un parti terroriste mais une force qui milite pour la démocratie et pour la paix. Nous avons proposé à de maintes reprises de négocier avec le gouvernement turc pour trouver une solution pacifique à la question kurde, mais Ankara a toujours refusé de donner une suite favorable à nos demandes", a ajouté le responsable du Kongra-Gel.

M. Aydar a enfin a appelé les Etats-Unis "à ne pas aider la Turquie à exterminer les militants kurdes en Turquie. Cette aide ne résoudra pas le problème et ne mettra pas fin à la violence en Turquie. Bien au contraire, elle va accentuer les souffrances du peuple kurde". (AFP, 30 juin 2004)

Two Kurdish guerrillas killed in southeastern Turkey

Turkish security forces killed two suspected Kurdish guerrillas in the country's southeast on Wednesday in the latest episode of violence after the rebels called off a ceasefire this month.

Soldiers exchanged fire with about eight members of the Kurdistan Workers Party (PKK), killing two of them in a mountainous area of Kahramanmaras province, Governor Ilhan Atis was quoted as saying by the Anatolian news agency.

Kahramanmaras had been spared the violence of recent weeks. It is further to the west than other provinces that have seen clashes, but does have a sizeable Kurdish population.

Atis also said no PKK fighters remained in Kahramanmaras, but a security official in the region said an operation against the guerrillas was still underway.

The security official said the PKK appeared to have plans to move beyond the southeast to the Mediterranean and Black Sea regions. (Reuters, June 30, 2004)

La Turquie condamnée à Strasbourg pour l'expulsion de villageois kurdes

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour avoir, en 1994, expulsé une quinzaine de villageois de leur maison du Kurdistan du fait de l'état d'urgence alors en vigueur dans la région, et pour les avoir empêchés de reprendre possession de leurs biens.

Cette décision est la première portant sur l'impossibilité pour des Kurdes expulsés de retourner dans leur village. Quelque 1.500 requêtes similaires ont été déposées auprès de la Cour, soit un quart environ du nombre total de requêtes introduites contre la Turquie.

Les juges européens ont estimé à l'unanimité que la Turquie avait enfreint le droit à la protection de la propriété et au respect de la vie familiale des requérants, expulsés en 1994 de Boydas, un village proche de Hozat, dans l'Est du pays, pendant les affrontements entre forces de l'ordre et partisans du PKK.

Les villageois, qui se sont vu refuser tout accès à leurs biens jusqu'en juillet dernier, "ont été privés de toutes les ressources qui constituent leur gagne-pain", relève la Cour. De plus, les autorités turques "ne leur ont pas fourni de logements de remplacement".

"Les autorités avaient le devoir primordial et la responsabilité d'assurer les conditions - et de fournir les moyens - permettant aux requérants de regagner de leur plein gré, en sécurité et avec dignité leur domicile (...), ou de s'installer volontairement dans une autre région du pays", estiment les juges des droits de l'homme.

La Cour relève enfin qu'un projet de loi sur "l'indemnisation de dommages résultant d'actes terroristes ou de mesures prises pour lutter contre le terrorisme" est actuellement à l'étude à Ankara, mais que ce projet "n'est pas en vigueur", et qu'en conséquence il "n'offre aucun remède quant aux griefs des requérants". (AFP, 29 juin 2004)

Kurdish Reaction to Bush's speech at NATO summit in Istanbul

The American Kurdish community and Kurdish people worldwide were deeply disappointed by the statements of President Bush in Turkey on June 27. In his speech prior to the NATO Summit, he praised Turkey as an example of a Muslim country that has embraced democracy and the rule of law and freedom. President Bush also emphasized his support for Turkey's bid for admission to the European Union saying "I believe you ought to be given a date by the EU for your eventual acceptance into the EU."

The President's remarks ignore the Turkish government's racist policies and genocidal wars against its minorities ? Kurds, Armenians and others ? from the time of the founding of the Turkish state. The plight of over 18 million Kurds in Turkey is well known to the international community and the US administration. Turkish authorities have denied basic human and national rights to the Kurdish people. Until very recently Kurds were not permitted to identify themselves as Kurds, speak their native language, or write, publish, or broadcast in the Kurdish language.

Beyond these oppressive policies inside Turkey, the Turkish government is pressuring the US to deny Kurds in Iraq their right to a federal state within Iraq.

We as Americans call on our government to stand by the American principles of democracy and freedom. Do not try to please countries which practice policies contrary to American principles, and do not betray your trusted ally - the Kurdish people ? once again.

US support of the Kurds is not only the right thing to do morally, but is also in our national interest. The US has invested heavily in the effort to bring democracy to Iraq. We need assurance that Iraq will maintain its march towards democracy once the US leaves. The Kurds are the only people in Iraq who have embraced democracy and have demonstrated the ability to govern themselves during the past 13 years of self-rule. US support for the Kurds, the only true democracy in region, will help to ensure that democracy will prevail in Iraq.

In a round table meeting with President Bush on April 28, 2003, Kurdish National Congress representative implored the President not to forget the plight of the Kurdish people. President Bush replied, ³You bet². Kurds celebrated President Bush's commitment to democracy and social and political freedom for Kurds.

The fate of the Kurdish people is in the hands of our US government. In the event of a civil war in Iraq, the Iranian government will protect the Arab Shiite, the Syrian and other Arab countries will protect the Arab Sunnis, and the Kurds will be the true victims. This time perhaps not even the mountains of Kurdistan can protect them.  (Kurdish National Congress of North America, june 28, 2004)

Explosion d'une mine: 3 militaires turcs tués, 3 autres blessés

Trois soldats turcs ont été tués et trois autres blessés dans l'explosion lundi d'une mine posée par des guérillas kurdes sur une route près de Gurpinar, dans l'est de la Turquie, a indiqué une source à Diyarbakir (sud-est).

La mine, activée à distance au passage d'un véhicule militaire qui patrouillait dans la zone, à une centaine de km de la frontière iranienne, a été placée par des militants de l'ex-parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), rebaptisé Kongra-Gel, a-t-on ajouté de même source.

Par ailleurs, trois paysans ont été blessés lundi matin à Yuksekova, à l'extrême sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne et iranienne par l'explosion d'une mine au passage d'un engin agricole, selon l'agence Anatolie. (AFP, 28 juin 2004)

Turkish Soldier Shot Dead By Kurdish Guerrilla

A Turkish soldier has been killed today in the southeastern Anatolian city of Siirt during armed clashes with PKK-KONGRA-GEL militants. The body of the dead soldier was evacuated to Mardin Military Hospital.  (CihanNews, June 26, 2004)

A Kurdish Militant Killed In Bingol

A PKK/KONGRA-GEL militant was killed in fighting in the southeastern Turkish province of Bingöl Tuesday night.

Turkish troops, patrolling the region, engaged in gunbattle with a group of PKK/KONGRGA-GEL militants in the rural area of Karliova. One terrorist, who was reported to be of Syrian origin, was killed while the others escaped in the darkness.

Two militants of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK/KONGRA-GEL) were killed in the southeastern Turkish city of Bingol last week.

One Turkish soldier died and another was wounded in a mine blast near Bingöl on Saturday. (CihanNews, June 23, 2004)

Trial for "Education in Mother Tongues" in Tunceli

Tunceli Bar's head Huseyin Aygun is standing trial along with 14 others for chanting slogans. Lawyer Aygun, who faces up to five years in prison if found guilty, is charged with "insulting the republic," and "praising an act defined as crime by law."

Lawyer Ozgur Ulas Kaplan, who is representing Aygun in the trial, attended the hearing Tuesday. The court ordered the arrest in absentia of two defendants in order to get them testify. The next hearing will be held on July 16.

During the Newroz celebrations in Tunceli on March 21, 2002, many students and youth were detained or arrested by State Security Courts for petitioning for optional classes in mother tongues. Following the incident, many people gave speeches on the issue and chanted slogans.

Aygun is accused with getting crowds chant slogans. However, the lawyer says he just gave a speech about students who wanted to take classes in mother tongues. He underlines the fact that the constitutional amendments provide for a legal basis, and argues arresting students for petitioning is against the constitution.

Meanwhile, a Turkish court decided to abate the interrogation opened against Aygun for an article titled, "They Have Been Missing For 10 Years," published in a newspaper owned by the lawyer on February 9, 2004. The interrogation was launched with the complaint of the governor's office in Tunceli.

Aygun also stood trial at the Malatya State Security Court in 2002 for "aiding PKK." He was acquitted. (Erol ONDEROGLU, BIA News Center, June 22, 2004)

One PKK Militant And Three Helpers Were Arrested In Mardin

MARDIN - One member of the outlawed Kurdistan Worker's Party (PKK) and three other people aiding the militants were captured in the southeastern Turkish province of Mardin in an anti-terror operation, security sources said on Tuesday.

One PKK-KOGRA-GEL militant O.K., who arrived in the city center to carry out armed and bomb attacks on security forces, was captured in the operation. Security officers seized two hand grenades, three clips, 91 bullets, an assault rifle and documents.

Three more people were captured, who are suspected of aiding and abetting the captured terrorist. The captured terrorist was reported to have been in the terror organization for five years.

Four detainees were brought before the court. The Court arrested the four and sent them to prison.

Meanwhile, two men were detained in Karayazi town of Erzurum, eastern Turkey, on suspicion of aiding and abetting members of the PKK Kongragel terror organization. (CihanNews, June 22, 2004)

La guérilla explique les raisons de la reprise de sa lutte armée dans le Kurdistan turc

Le Conseil du Commandement des Forces de défense du peuple du Kurdistan (HPG) vient de diffusé une déclaration sur la reprise de la lutte armée dans le Kurdistan turc:

"Le cessez le feu qui a été déclaré unilatéralement par notre Président le 1er Septembre 1998, afin d'ouvrir la voie à possible une solution politique et démocratique de la question kurde et poursuivi par notre mouvement avec de grands sacrifices est devenu impossible militairement et politiquement à cause des opérations de l'Etat turc durant ces trois mois. C'est pourquoi, en tant que Forces de Défense nous sommes contraints de répondre à ces actions.

"L'intention était de donner une chance aux peuples de vivre libres et ensembles dans la même région dans un climat démocratique et pacifique. Nous avions retiré nos troupes du Nord sur un appel de notre Présidence le 2 août 1999. Ce retrait était une opportunité pour une résolution démocratique de la question kurde, qui est le plus élémentaire des problèmes de l'Etat turc.

"Depuis nous n'avons mené aucune attaque contre les forces militaires turques, à la seule exception des situations de légitimes défense en cas d'offensive des forces turques.

"Le AKP est venu au pouvoir en novembre 2002 et a essayé de combler le vide existant dans les organes de direction. Ce parti, fondé politiquement par la secte des Naksibendi, n'est pas un parti classique mais une organisation idéologique. Erdogan déclarait "si vous ne pensez pas à la question kurde, alors elle n'existe pas", ce qui est une véritable confession concernant l'attitude politique du gouvernement AKP.

"Après une infructueuse loi de repenti, l'AKP a décidé  au printemps 2004 d'intensifier les opérations militaires, car encouragé par l'UE qui a mis le Kongra-Gel sur la liste des organisations 'terroristes'.

"Le but de ces opérations militaires, les plus grandes depuis 5 ans, est l'extermination de guérilleros. Par sa politique l'AKP vient de démontrer à quel point il est dangereux et comment il mène la Turquie vers une nouvelle situation de conflit."

"Dans six ans, approximativement 700 opérations ont été menées contre le HPG et 500 de nos combattants ont perdu leurs vies.

"Il est clair que nous sommes totalement opposés à cette guerre qui nous est imposée, mais que nous ne pouvons accepter cette situation dans la quelle nous recevons chaque jours de nouveaux coups et subissons de nouvelles opérations. Nous voulons tout simplement la résolution de la question kurde. Notre Président fait énormément d'efforts pour cela. Malgré tous ses efforts, l'architecte du processus pacifique et démocratique, le Président Apo, est toujours détenu isolé dans les conditions inhumaines. Le peuple kurde est terrorisé par cette répression et les actions d'extermination qui sont menées contre nos forces de légitime défense. Si nous acceptons telle quelle cette politique ou bien restons silencieux, nous pourrions définitivement perdre notre liberté et notre dignité. Nous avons patientés jusqu'aujourd'hui sur la volonté de notre Président, Abdullah Ocalan, qui a fait d'énormes efforts pour une solution pacifique.

"Conformément à leur mission, être les garants de la paix et la démocratie, nos forces de défense ont pris position dans les régions montagneuses du nord et du sud du Kurdistan. Si l'armé turc ou les forces paramilitaires turques (les protecteurs de villages) passent les frontières de ces régions, toutes les formes d'actions de guérilla leur seront s'opposées. Par conséquent, nous allons nous défendre en cas d'agression et nous nous opposerons par sous différentes formes aux forces turques.

"Cette situation de conflit va affecter plusieurs domaines de la société, en particulier l'économie et le tourisme. La Turquie est devenue un pays risqué pour l'investissement et le tourisme, car le gouvernement s'obstine à tenir le pays dans une situation de conflit. C'est pourquoi nous appelons ceux qui veulent se rendre en Turquie, investisseurs ou touristes à revoir leurs plans et à mieux prendre connaissance de la situation en Turquie, qui est à nouveau une zone de conflit

"Nos buts sont clairs : soutenir la paix et la démocratie, la liberté du Président Apo et le bien-être des peuples kurde et turc." (knkparis@wanadoo.fr, 22 juin 2004)

Communication du bilan de 15 jours d'affrontements publiée  par les HPG

"Le centre de liaison de presse du HPG, après avoir annoncé la fin du cessez-le-feu, nous communique le bilan des  affrontements survenus entre les forces de l'ordre turques et les forces du HPG durant la période du 1 au 15 juin 2004 .

"D'après le centre de liaison de presse du HPG, en 15 jours d'affrontement, les forces de l'ordre turques ont effectué 18 opérations avec des moyens humains et techniques accrus. Lors de ces opérations, 8 accrochages ont eu lieu  entre les forces de l'ordre et les forces de défense du peuple (HPG). Les forces de défense du peuple (HPG) ont organisé  17 offensives contre les opérations de l'armée turque.

"43 militaires turcs sont morts pendant les opérations de l'armée turque. Voici le détail des pertes du côté turc: 3 officiers, 38 soldats, 2 policiers. Les forces de défense du peuple ont détruit 4 véhicules transportant du matériel et du personnel, et 3 panzers soit au total 7 véhicules militaires.

"Pendant ces affrontements, 5 guérilleros du HPG ont perdu leur vie. Au total, on décompte 25 accrochages militaires. Sur 11 d'entre eux, le centre de liaison de presse n'a reçu aucune information précise." (Agence de MHA, 20 juin 2004)

Cinq guérillas kurdes tués, un soldat blessé dans l'est de la Turquie

Cinq guérillas kurdes ont été tués et un soldat blessé lors de violents affrontements dans la nuit de dimanche à lundi dans la province de Tunceli (est), ont annoncé des sources de la sécurité locale à Diyarbakir (sud-est).

Des militants de l'ex-parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), rebaptisé Kongra-Gel, ont attaqué un poste militaire dans la zone rurale de Mazgirt, et les militaires les ont ensuite pris en chasse, a-t-on précisé de même source. (AFP, 21 juin 2004)

Turkish soldier killed, two wounded in Kurdish guerrilla attacks

One soldier was killed and two were wounded in attacks in eastern Turkey by armed Kurdish guerrillas who recently announced an end to a five-year-old unilateral ceasefire, security sources said Saturday.

In Bingol province, an army vehicle on a security sweep hit a mine believed to have been planted by the Kongra-Gel group. One soldier died and another was wounded, the sources said.

A second soldier was wounded when rebels fired rockets at a building near Ovacik, a town in the province of Tunceli, on Friday.  (AFP, June 19, 2004)

Un militaire turc tué et deux miliciens blessés par des guérillas kurdes

Des guérillas kurdes ont tué un militaire turc et blessé deux miliciens gouvernementaux lors d'accrochages dans l'est et le sud-est de la Turquie, ont indiqué jeudi des sources de la sécurité locale.

Le sodat a été tué mercredi soir dans la province de Sirnak (sud-est) proche des frontières de Syrie et d'Irak, a précisé le gouverneur de la province, Osman Gunes.

Lors d'un autre accrochage dans la provicne de Mus (est), deux miliciens locaux ont été blessés par des militants du KONGRA-GEL, qui a succédé au PKK. (AFP, 17 juin 2004)

Arrestation de huit Kurdes soupçonnés de préparer des attentats

Huit Kurdes, dont deux femmes, soupçonnés de préparer des attentats à la bombe ont été arrêtés à Adana (sud), rapporte jeudi l'agence Anatolie.

La police a saisi 10 kilos d'explosifs plastic, des détonateurs et des documents relatifs à la fabrication de bombes lors des arrestations mercredi soir, précise l'agence.

Selon les autorités les suspects seraient membres du Kongra-Gel qui a mis fin le 1er juin à une trêve unilatérale décrétée en 1999.

Quatre autres membres présumés de l'ex-PKK qui s'apprêtaient également à perpétrer des attentats à Adana, selon la police, avaient été arrêtés début juin dans cette ville. (AFP, 17 juin 2004)

Polemics between former Kurdish deputies and Premier Erdogan

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said on Tuesday that no one could compare the government with an illegal organization, adding: "Those who have not learned their lessons from democracy." With this statement, Erdogan gave the harshest reply to former Democracy Party (DEP) deputy Leyla Zana's words.

Speaking at the ruling Justice and Development Party (AK Party) parliamentary group meeting, Erdogan reacted harshly against Zana's announcement after she was released from prison, noting that they were as close to the government as they were to the terrorist Kurdistan Workers Party (PKK). Democratic People's Party (DEHAP) leader Tuncer Bakirhan repeated Zana's statement a day earlier.

Erdogan said no one had the right to disturb the peace, adding: "We are against regional, ethnic and religious nationalism. Ideologies that go against our history were always defeated. Such people and ideas have no chance of success. We are trying to facilitate the establishment of social peace by eliminating all the boundaries. We will continue to implement steps that adhere to the Copenhagen Criteria. However, to comment about our national values beyond the limits set by respect will cloud the peace we are trying to establish."

"No one has the right to endanger the peace. The worst thing you can do to this country is to think differences can be ground for a political ideology. We believe that the only way to practice politics is to welcome all. Our democratization efforts are done only for us, not because others want them. Our ideal is a prosperous and free nation. Everyone should work to fulfill this goal. Confusing legality and illegality is not a democratic solution."

"The same reason that compelled us to fight inflation and high interest rates, made us committed to lift all restrictions that limited the freedom of expression. If certain people can't see this, then they have a problem. No one can come and compare the government to an illegal organization."

"Comparing the government of the republic of Turkey to an illegal organization is an indication of not learning the lessons democracy provides. Everybody should reassess their ideas and thought processes. Our people never rewarded such behavior and never will. This can only be described as self adoration. We propose their reassess their opinions."

Meanwhile, former DEP deputies and DEHAP leader, on a tour of the southeast, addressed large crowds. Former DEP deputy Orhan Dogan said at a rally in Mardin noted that while some were claiming that an amnesty would be useless and those who utilized it would soon return to the mountains, he could personally guarantee no one would return. He said Kurds were trustworthy people.

He also warned Erdogan to be careful of what he said, because his statements indicated he was not a man of peace. (Turkish Daily News, June 16, 2004)

Affrontements entre guérillas kurdes et l'armée: deux morts, deux blessés

Un guérilla kurde et un soldat ont été tués ainsi que deux autres militaires blessés dans deux affrontements qui se sont produits lundi soir dans l'est et le sud-est anatoliens, en proie ces derniers jours à une multiplication des accrochages, a annoncé mardi l'armée turque.

Un premier accrochage a eu lieu près du petit village de Kacarlar, dans la province de Tunceli (est), lors duquel un "terroriste", dénomination officielle utilisée pour les militants de l'ancien parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), a été tué, selon un communiqué.

Dans un deuxième incident à Beytussebap, près de la frontière irakienne, un soldat été tué par des tirs de rebelles, alors que deux autres, dont un sous-officier, ont été blessés, ajoute le document.

Les affrontements, qui avaient pratiquement cessé ces dernières années après la déclaration d'un cessez-le-feu unilatéral par le PKK en 1999, ont repris ces dernières semaines et le Kongra-Gel, qui a succédé au PKK, a annoncé la fin du cessez-le-feu au 1er juin.

Lundi soir, dans un message publié à l'occasion de l'anniversaire de la création de la gendarmerie, le chef d'état-major de l'armée turque, le général Hilmi Ozkok, a fait état de la "détermination des forces armées turques de poursuivre comme toujours sa lutte contre l'organisation terroriste séparatiste" kurde. (AFP, 15 juin 2004)

Turkish prosecutor weighs charges after Kurdish rally in Diyarbakir

A Turkish prosecutor was considering charges on Monday against organisers of a mass weekend rally to welcome home four Kurdish lawmakers freed from jail last week in a landmark move, security officials said.

Tens of thousands of people in the southeastern city of Diyarbakir celebrated the release of Nobel peace prize nominee Leyla Zana and her three colleagues, whose detention was seen as a hurdle to Turkey's bid to join the European Union.

The Diyarbakir prosecutor was reviewing videotapes of Sunday's rally, during which some participants chanted slogans in support of the armed separatist Kurdistan Workers Party (PKK) and waved the rebels' flag, an official told Reuters.

Speaking at the rally, Zana urged the PKK to resume a six-year unilateral truce which it recently called off.

The court decision last Wednesday to free Zana and the others is seen as part of a larger drive to meet EU political and human rights standards. It won praise from the bloc, which had called the four "prisoners of conscience".

Their release coincides with an upsurge in fighting between Turkish soldiers and the PKK. Violence largely died down after the jailing of PKK leader Abdullah Ocalan in 1999, but the group said this month it was ending its ceasefire.

A top rebel on Sunday told a Europe-based TV station with links to the rebels that they would not lay down their arms.

At least five security personnel and two PKK fighters have been killed in clashes and bombings this month.

Among those were two rebels killed by security forces late on Sunday as they were planning to attack a paramilitary police club in the eastern city of Bingol, an official said.

In separate violence on Sunday, unidentified attackers shot and killed three village guards, who are armed by the state, in southern Hatay province, the governor's office said.

The PKK took up arms against the Turkish state in 1984 in a campaign to carve out a homeland in the mainly ethnic Kurdish southeast. More than 30,000 people, mostly Kurds, have died in the conflict.

Ocalan ordered followers to withdraw from Turkey after his capture, and some 5,000 rebels have been holed up at mountain bases in northern Iraq. Another 500 were estimated to be active inside Turkey.

But the private television station CNN Turk on Monday quoted intelligence reports as saying the number of guerrillas in Turkey has climbed sharply to almost 2,000 as PKK fighters cross back from Iraq.  (Reuters, June 14, 2004)

Après 10 ans d'emprisonnement, Leyla Zana est de retour à Diyarbakir

Plusieurs dizaines de milliers de sympathisants ont accueilli dimanche Leyla Zana, figure emblématique de la lutte pacifique pour les droits des Kurdes, qui vient de passer 10 ans en prison, dans la ville à forte population kurde de Diyarbakir (sud-est).

Mme Zana et ses trois compagnons d'emprisonnement, Hatip Dicle, Orhan Dogan et Selim Sadak, ont été salués dès leur sortie d'avion par les acclamations de milliers de manifestants qui scandaient "fin à la politique de violence et d'anéantissement" et "les forces unies des femmes transformeront l'obscurité en lumière", selon un correspondant de l'AFP sur place.

Après avoir été reçus par les représentants locaux du Parti démocratique du peuple (Dehap, kurde), dont le maire de Diyarbakir, Osman Baydemir, les quatre ex-parlementaires ont été hissés sur la terrasse d'un bus chargé de les acheminer jusqu'au centre de la ville.

Le véhicule a mis près d'une heure et demie pour accomplir un trajet de 3 km à travers une foule dense, qui arborait des drapeaux vert, rouge et jaune -les couleurs des mouvements kurdes-, et sous une pluie de fleurs jetées depuis les balcons et les fenêtres.

Arrivés sur la Place de la Gare, où les attendaient des dizaines de milliers de supporteurs, les anciens détenus ont adressé à la foule, en kurde et en turc, des messages de paix et de réconciliation.

"Nous avons montré notre patience pendant des siècles. Si nous devons une fois encore faire preuve de patience et d'abnégation, nous le ferons, (car ces qualités) sont la marque des grands peuples", a déclaré Leyla Zana, toujours juchée sur la terrasse de l'autobus.

Madame Zana a également lancé un message au Kongra-Gel -le nouveau nom du PKK-, l'invitant à "ne pas rompre le cessez-le-feu pendant au moins six mois".

Le président du Dehap, Tuncer Bakirhan, a lui aussi renouvelé l'appel à la prolongation du cessez-le-feu qu'il avait rendu public la veille.

Hatip Dicle s'est pour sa part adressé au gouvernement, lui recommandant de poursuivre ses efforts en vue d'une résolution pacifique de la question kurde.

"Vous pouvez amener la paix, la démocratie et la reconnaissance du peuple kurde (...) Les Kurdes, les Turcs et les Arabes peuvent vivre comme des frères, dans le respect de leurs différences", a-t-il déclaré.

Dans les rangs des sympathisants, des slogans tels que "Leyla est sortie, c'est au tour d'Apo" (surnom d'Abdullah Ocalan), "longue vie à notre chef Apo" ou "nous sommes tous du PKK" se sont fait entendre à la fin de l'allocution.

Mehmet et Fatma Ocalan, respectivement frère et soeur du chef du PKK, ont assisté au meeting, a pu constater le correspondant de l'AFP.

Leyla Zana, dont le courage politique a été salué en 1995 par le Parlement européen, qui lui a remis le Prix Sakharov de la liberté de pensée, doit effectuer avec ses trois compagnons une tournée dans 12 villes de Turquie qui s'achèvera le 17 juin.  (AFP, 14 juin 2004)

Les guérillas kurdes auraient rejeté l'appel à la trêve

Les guérillas de Turquie ont rejeté l'appel d'un parti pro-kurde à renouer avec leur cessez-le-feu et ont appelé à la fin de l'isolement carcéral de leur chef Abdullah Ocalan, a indiqué lundi une agence pro-kurde basée en Allemagne.

Murat Karayilan, chef militaire du Kongra-Gel, nouveau nom du Parti des Travailleurs du Kurdistan (séparatistes kurdes), a exclu de mettre fin aux mesures de "défense" contre les attaques des forces turques.

Les guérillas kurdes avaient annoncé la fin d'une trêve unilatérale, décrétée en 1999, au 1er juin dernier.

"Il n'est pas possible de revenir immédiatement sur cette décision", selon M. Karayilan, dont les déclarations à la chaîne de télévision pro-kurde Roj-Tv étaient citées par l'agence de presse Mésopotamie sur son site internet.

Pour Karayilan la décision de renoncer à la trêve ne revient pas à "déclarer la guerre" à l'Etat turc et la "stratégie de défense légitime (des rebelles) est inchangée".

Mais, a-t-il ajouté, "nous allons répondre aux efforts qui visent à nous anéantir, qui visent notre peuple".

Tout en affirmant vouloir lutter au plan politique pour les droits des Kurdes, M. Karayilan a réclamé que soit mis fin aux conditions "datant d'une autre époque" sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie) d'Ocalan, qui y purge en solitaire une peine à vie depuis 1999.

Il a également demandé le retrait ou la dissolution des forces spéciales déployées du sud-est anatolien à majorité kurde.

Le Parti démocratique du peuple (Dehap, pro-kurde), ainsi que Leyla Zana, la dissidente kurde libérée la semaine dernière, avaient appelé ce week-end le PKK à renouer avec la trêve alors que les affrontements entre militants kurdes et forces de sécurité se multipliaient dans le sud-est anatolien.

Murat Karayilan a salué la remise en liberté mercredi de Leyla Zana et de trois autres ex-députés du Parti de la démocratie (DEP, kurde, dissous en 1994) dans l'attente d'une révision de leur procès, au terme de 10 ans d'emprisonnement pour liens avec le PKK.

"Il s'agit d'un pas important", a-t-il dit.  (AFP, 14 juin 2004)

Trois supplétifs tués par des guérillas kurdes dans le sud de la Turquie

Trois supplétifs de l'armée turque ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi par des rebelles kurdes dans le sud de la Turquie, a-t-on indiqué de source officielle.

Des "terroristes", dénomination officielle des militants de l'ex-PKK (rebaptisé Kongra-Gel), ont attaqué le village de Koyu, dépendant de la province de Hatay, tuant trois "gardiens de village" --miliciens kurdes armés par l'Etat --, a précisé le gouverneur de Hatay, Abdulkadir Sari, cité par l'agence Anatolie.

Dimanche, deux militants kurdes de l'ex-PKK avaient été tués dans un affrontement avec l'armée dans le centre-ville de Bingol (sud-est).  (AFP, 13-14 juin 2004)

Le DEHAP a appelé le KONGRA-GEL à reprendre son cessez-le-feu

Le Parti démocratique du peuple (DEHAP) a appelé samedi les guérillas kurdes du KONGRA-GEL à reprendre leur cessez-le-feu, interrompu le 1er juin, qu'il avait décrété unilatéralement cinq ans plus tôt.

"Cher M. Aydar, président du KONGRA-GEL, je vous demande de reprendre le cessez-le-feu pour que le dialogue puisse continuer, pour que les démarches sur la voie d'une résolution démocratique et juste du problème kurde puissent gagner en force", a déclaré Tuncay Bakirhan, secrétaire général du DEHAP, lors d'une conférence de presse au siège du parti, à Ankara.

M. Bakirhan a estimé que le le cessez-le-feu décrété unilatéralement par le PKK en 1999, après l'arrestation de son leader Abdullah Ocalan, avait été l'occasion d'un "grand apaisement" pour la société turque et avait permis des développements positifs dans les domaines social, économique et culturel pour la minorité kurde.

"Nous vivons une période historique", a-t-il déclaré, faisant référence à la diffusion mercredi de programmes en langue kurde sur la chaîne de télévision publique TRT et à la libération le même jour de quatre ex-députés kurdes, dont Leyla Zana, "emprisonnés injustement depuis dix ans".

M. Bakirhan a par ailleurs appelé les autorités turques à faire voter une loi d'amnistie pour les combattants repentis du PKK.

De sa part, le président du KONGRA-GEL Zübeyir Aydar a annoncé dans les médias kurdes que son organisation est prête à entamer le dialogue avec les autorites turques à condition que l'Armée turque cesse immédiatemment ses opérations répressives contre ses militants.

Les accrochages se sont multipliés dans le sud-est de la Turquie entre les forces de sécurité turques et le PKK depuis fin mai. Récemment, une mine télécommandée a ainsi explosé samedi à l'approche d'un véhicule militaire dans la région de Tunceli (centre), blessant deux soldats, a rapporté l'agence Anatolie.

Selon des sources sécuritaires contactées par l'AFP, l'armée a lancé une opération de ratissage héliportée à la suite de cet incident et des combats se poursuivent au coeur de cette région montagneuse. (AFP, 12 juin 2004)

Kurdish Deputies Set For Hero's Welcome At Homecoming

DIYARBAKIR - Human rights award winner Leyla Zana and three other former Kurdish legislators, released after a decade in jail, will be given a hero's welcome when they return to their homes in Turkey's mainly Kurdish southeast at the weekend, local officials said on Friday.

In a further gesture by Ankara following their release, Foreign Minister Abdullah Gul received the four dissidents in his official residence in the capital.

A decade ago, they were arrested and handcuffed as soon as they emerged from the parliament following a session that lifted their political immunity.

Following her release Wednesday, Zana appealed for reconciliation between Turkey and its Kurdish minority.

"I call on everybody to leave aside all animosity and bitterness and to work together to resolve the problems," she said.

Neither side made a statement after the meeting, which took place upon a request by Zana and her colleagues, Hatip Dicle, Selim Sadak and Orhan Dogan, according to diplomats quoted by Anatolia news agency.

"The meeting took place in the atmosphere of a courtesy visit," a source said.

Tens of thousands of people are expected to turn out to greet the four when they arrive in Diyarbakir, the main city of the region, on Sunday.

The pro-Kurdish People's Democracy Party (DEHAP) is organizing a massive meeting in the city, titled "Peace and Democracy," which the four activists will address, said the head of DEHAP's local branch, Celalettin Birtane.

In a surprise twist to one of Turkey's most politically-charged cases, the appeals court Wednesday ordered the release of the four, jailed in Ankara in 1994 for collaborating with separatist Kurdish rebels, pending an appeal against their sentences.

The European Union, which Turkey is seeking to join, had long criticized the convictions as unfair and had upheld them as prisoners of conscience.

Their release, coupled with the inauguration of landmark Kurdish-language broadcasts on state television, sparked an atmosphere of festivity in the southeast, a region which has been the theater of a bloody conflict between separatist Kurdish rebels and the army.

Diyarbakir is the hometown of Zana and Dicle, while Sadak and Dogan hail from nearby Sirnak.

Following their visit to Diyarbakir, the four will tour 12 other cities and towns until June 17.

The tour will start on June 15 in Diyarbakir and will include visits to Mardin, Nusaybin and Kiziltepe on June 14; Sirnak, Cizre and Idil on June 15; Batman, Siirt, Gercis and Kurtalan on June 16; and Bitlis and Van on June 17.

The statement said rallies would be held in Diyarbakir and Van.

Deputy Chief of Police Ramazan Er, speaking at the department's weekly press briefing, said the release of the former DEP deputies was a judicial decision and added that he was unable to comment on the matter.

He said the Interior Ministry would decide whether former deputies could be allowed to travel overseas, noting that there was yet to be an application from the four individuals in question.  (AFP, June 11, 2004)

Erdogan urges concrete US steps against PKK

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said he had conveyed Turkey's expectations regarding U.S. action against the Kurdistan Workers' Party (PKK) presence in northern Iraq to U.S. President George W. Bush on Friday in Washington, where he was to attend the funeral of former U.S. President Ronald Reagan.

Speaking to reporters prior to the services, Erdogan said he had had an opportunity to raise the PKK presence in Iraq during a meeting with Bush, adding that Bush had indicated that the United States was sensitive on the issue.

"After this, the United States should display a concrete attitude concerning the issue," Erdogan said and added, "No time schedule has yet been determined for an action."

An estimated 4,500-5,000 armed militants of the PKK, also known as KADEK and Kongra-Gel, are reportedly holed up in the mountains of northern Iraq.

In a number of meetings between Turkish and U.S. officials, Washington gave assurances to Ankara that a terrorist presence in any part of Iraq would not be tolerated but has so far declined to say what measures would be taken and when.

Customs union ties with Greek Cypriots

In reply to a question concerning whether Turkey would enter into a customs union agreement with the Greek Cypriot administration, Erdogan said, "Steps could be taken in this direction."

The Foreign Ministry said on Thursday that Turkey was working on such steps but noted that ties would be purely commercial and would not reflect any political position.

Turkey does not recognize the Greek Cypriot administration in the south of the island. Greek Cypriot representatives to the European Union have criticized Turkey for not including their state in existing customs union arrangements.

Ankara has extended its customs union agreement to every new EU member state except the Greek Cypriots, who had rejected a U.N.-backed reunification plan for the island in an April referendum.

Talks with Annan

Asked about his unexpected meeting with U.N. Secretary-General Kofi Annan in the United States, Erdogan said he and Annan had discussed Iraq and ending the isolation of the Turkish Cypriots.

"Annan pledged a continuation of their support for the abolition of political and economic embargoes on the Turkish Cypriots," said Erdogan.

Erdogan had a brief meeting with Annan in Boston on Thursday, where he attended his son's graduation from Harvard University. Annan was the guest of honor at the ceremony.  (Turkish Daily News, June 11, 2004)

First broadcasts in Kurdish Zaza aired on Friday

As part of Turkish Radio and Television Corporation's (TRT) "Our Cultural Wealth" series, the first broadcasts in the Kurdish Zaza dialect were aired on Friday on the TRT-3 channel with Turkish subtitles.

The 30 minute program featured the same summary of news, which was aired in Kurdish Kirmanchi, Arabic, Circassian and Bosnian. However, the release of four former Democracy Party (DEP) deputies and Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's visit to the United States were also mentioned.

Music in Zaza and two short documentaries were also included in the program.

Meanwhile, Istanbul Caucasus Culture Association President Gunsel Avci praised the TRT's decision to start broadcasts in Circassian, adding, "The state did something that made us very happy."

Speaking in front of the association headquarters in Istanbul, Avci said they hoped such programs would expand, noting that this would give the opportunity for people to better understand their culture.  (Turkish Daily News, June 11, 2004)

Les imams kurdes veulent pouvoir prêcher en kurde

Un syndicat de prédicateurs et d'hommes religieux turcs a demandé vendredi à pouvoir prêcher en kurde après le lancement des premières émissions dans cette langue, longtemps interdite en Turquie, à la radio et télévision d'Etat.

"Nous croyons que des prêches et des sermons dans la langue natale (en kurde) (...) dans les régions où cela s'avére nécessaire pourraient renforcer la paix et la fraternité sociales", souligne dans un communiqué la section du syndicat Diyanet-Sen, à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde.

Le syndicat des prédicateurs, dont les membres ont statut de fonctionnaire, affirme qu'une autorisation gouvernementale aidera à renforcer la cohésion du pays car "l'Islam forme l'unité du peuple turc, à 99% musulman", selon le document.

Le syndicat se félicite du lancement mercredi des émissions en kurde à la radio et télévision d'Etat, tout en estimant qu'elles doivent être développées pour ne pas rester "symboliques".

Il salue également la libération mercredi par la justice de quatre ex-députés pro-Kurdes après 10 ans de prison et espère que la Turquie deviendra "dans les plus brefs délais membre à part entière à l'Union européenne", à laquelle elle est candidate depuis 1999.

Les dirigeants de l'UE doivent décider en décembre si la Turquie a fait suffisamment de progrès en matière de démocratisation pour obtenir l'ouverture de négociations d'adhésion avec le club européen. (AFP, 11 juin 2004)

Des guérillas kurdes attaquent un véhicule militaire

Des guérillas kurdes ont attaqué vendredi un véhicule militaire en patrouille dans l'est de la Turquie, blessant deux des 10 soldats à bord, a-t-on appris de source sécuritaire à Diyarbakir, principale ville du Sud-Est anatolien à majorité kurde.

L'attaque s'est produite sur une route dans une région montagneuse escarpée de la province de Tunceli.

Des hélicoptères ont été dépêchés sur les lieux pour tenter de repérer les assaillants, a-t-on précisé de même source.

Le gouverneur de Tunceli était sorti sain et sauf d'une embuscade sur cette même route, en juillet 2003, alors que deux soldats de son escorte avaient été tués.

Jeudi soir, des guérillas kurdes avaient attaqué la résidence du sous-préfet de Gercus (sud-est de la Turquie), tuant deux policiers qui étaient en faction. (AFP, 11 juin 2004)

"Half an Hour Kurdish Won't Bring Democracy"

Sefik Beyaz, head of the Kurdish Institute, commented on the Turkish Radio and Television (TRT) 3 broadcasts in the Kirmanji dialect of Kurdish.

"The intonation of the person who recorded the sound for the program was successful," said Beyaz. "Except for a couple of news stories, the program was a translation of the preceding Bosnian and Arabic broadcasts."

Beyaz criticized TRT, which stated: "We have limited technical facilities. We can only broadcast package programs with translations."

"The statement does not reflect the reality," said Beyaz. "If they don't have adequate staff, we have so many people who would be willing to help. We don't believe they have good will."

Beyaz also criticized TRT for not contacting them. He said the service should have been planned taking into account the society's demand.

Beyaz told bianet the following:

* If the service is not planned taking into account the society's demand, it would not contribute to democratization. Different establishments would fail to get to know and accept each other.

* Arabic and Bosnian broadcasts may create excitement in certain circles, because they are a first. There are four different channels on the satellite, which broadcast in Kurdish. Their rating is very high.

* If the broadcasts are meant to meet the needs, one fourth of the population in Turkey speak Kurdish.

* Half an hour of broadcasts a week does not reflect a serious policy. It is an attempt to save the day under pressure from the European Union (EU).

* Spain is a unitary EU country. It views cultural differences as wealth. There are a couple of television and radio channels in the Catalan region, which only broadcast programs in the Catalan language.

Deniz Baykal, head of the Republican People's Party (CHP), criticized the government about the broadcasts in mother tongues.

"The state's responsibility is not to spread languages of sub-groups, but to teach them our common language," said Baykal during his party's group meeting. Nationalist groups have also reacted against broadcasts in mother tongues. (Erol ONDEROGLU, BIA, june 10, 2004)

DEHAP Members Detained in Elazig

20 persons, including chairman of DEHAP for Elazig Selahattin Bilin and vice-chairman Halil Ibrahim Güven, were detained during a press conference organized in Elazig in connection with the hearing of Abdullah Öcalan held at ECHR on 9 June.

Chair for the DEHAP Youth Wings in Kiziltepe Devran Karahan and Ismail Asi were reportedly detained during the demonstration staged in Kiziltepe district of Mardin on 8 June. (Özgür Gündem-Yeni Safak-TIHV, June 10, 2004)

Deux policiers tués par des guérillas dans le sud-est de la Turquie

Un groupe de militants kurdes armés a attaqué jeudi soir la résidence du sous-préfet de Gercus (sud-est de la Turquie), tuant deux policiers qui étaient en faction, a-t-on appris de source sécuritaire à Diyarbakir, principale ville du Sud-Est anatolien à majorité kurde.

Les deux agents de sécurité ont été tués sur le coup au cours de l'attaque réalisée avec des armes automatiques qui visaient également les résidences d'autres responsables de cette petite ville qui dépend de la province de Batman, voisine de Diyarbakir, a-t-on précisé de même source.

L'armée a lancé une opération pour capturer les militants de l'ex-Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-gel), a-t-on ajouté. (AFP, 10 juin 2004)

Le Conseil de l'Europe salue la libération de quatre ex-députés kurdes

Le Conseil de l'Europe a salué jeudi la libération mercredi de quatre ex-députés kurdes dont Leyla Zana, condamnés en 1994 à 15 ans de prison pour aide aux rebelles kurdes, puis une nouvelle fois en avril dernier à l'issue d'un nouveau procès.

"Notre Assemblée parlementaire insiste depuis des années pour obtenir cette libération", a rappelé Peter Schieder, président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe cité dans un communiqué.

"Récemment encore, en avril, j'avais exprimé ma consternation à la suite de la décision de condamnation rendue par la Cour de sûreté d'Etat d'Ankara", a poursuivi M. Schieder.

"Avec la décision d'hier, la Turquie se montre à la hauteur de nos attentes et de l'image qu'elle donne d'elle-même, notamment à travers l'ambitieux train de réformes mis en oeuvre ", a-t-il conclu.

M. Schieder s'est également félicité de la réforme constitutionnelle adoptée le 7 mai 2004 par le Parlement, et en particulier de la décision de la Turquie, membre du Conseil de l'Europe, d'abolir les Cours de sûreté d'Etat.

L'Assemblée parlementaire prévoit d'examiner le mardi 22 juin, lors de sa session d'été, un rapport sur le respect des obligations et engagements de la Turquie.

"La libération de Leyla Zana confirme l'engagement de la Turquie en faveur des droits de l'homme", a commenté pour sa part le président en exercice du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, Jan Petersen, ministre norvégien des Affaires étrangères, cité dans un autre communiqué.

Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan et Selim Sadak quatre anciens députés du parti pro-kurde de la Démocratie (DEP, dissous en 1994) ont été libérés mercredi par une Cour d'appel turque en attendant la révision de leur dernier procès. (AFP, 10 juin 2004)

Ankara a dû libérer Zana et trois autres députés kurdes pour ouvrir la porte de l'UE

La Turquie , dans l'espoir de sauter un des derniers verrous à l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union européenne, a dû mercredi libérer quatre ex-députés kurdes et lancer des émissions radio-télévisées en langue kurde.

Une Cour d'appel a annoncé mercredi la libération de Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan et Selim Sadak, quatre anciens députés du parti pro-kurde de la Démocratie (DEP, dissous en 1994). Les détenus ont été accueillis à leur sortie de prison par des centaines de partisans, dont certains agitaient des bouquets de fleurs.

Le ministre turc de la Justice, Cemil Cicek, s'est aussitôt exclamé que l'UE n'avait désormais plus d'excuses pour refuser l'adhésion de son pays. "Ceux qui cherchent des prétextes pour refuser à la Turquie l'adhésion à l'UE ont perdu leur dernier atout", a affirmé tout sourire le ministre.

La décision du tribunal de libérer les ex-députés, condamnés en 1994 à 15 ans de prison pour appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), est intervenue dans l'attente de la révision de leur dernier procès qui s'était conclu en avril par une nouvelle condamnation. Le procureur a depuis lors demandé l'annulation du verdict pour vices de procédures.

Leyla Zana adresse un message de réconciliation à sa sortie de prison

L'ex-députée turque Leyla Zana, libérée mercredi de prison avec trois de ses anciens collègues après dix ans d'emprisonnement, a appelé à la réconciliation entre la Turquie et sa minorité kurde et a invité la population à "envisager l'avenir avec espoir", lors d'une conférence de presse.

"Je pense que nous sommes arrivés à un tournant, qu'une page nouvelle s'est ouverte où les Kurdes, les Turcs (...) vont pouvoir se tendre la main et s'ouvrir au monde", a déclaré Mme Zana au cours d'une brève allocution dans les locaux du Parti démocratique du peuple (Dehap) à Ankara.

"J'appelle tout le monde à abandonner les animosités et l'amertume et à unir leurs efforts pour résoudre leurs problèmes", a-t-elle poursuivi.

Leyla Zana, qui est revenue sur ses dix ans d'emprisonnement "terriblement douloureux" mais "surmontés dans la dignité", a rappelé que, durant cette épreuve, elle a toujours continué de croire que "si le pays résout ses problèmes intérieurs, il deviendra l'étoile de la région".

"Nous avons une chance de transformer ce pays en un jardin d'Eden en travaillant de concert dans cette ère nouvelle (...) comme des citoyens égaux et libres (...) et en mettant nos efforts en commun pour assurer la paix intérieure du pays", a déclaré l'ex-députée.

La libération de l'ex-députée turque Leyla Zana et de trois de ses anciens collègues parlementaires de la prison d'Ulucanlar d'Ankara, assiégée par une myriade de journalistes et par des centaines de militants pro-kurde jubilants, s'est faite dans une immense bousculade.

Leyla Zana a failli tomber au sol, emportée par une vague de journalistes et par ses militants dont certains agitaient des bouquets de fleurs. Son ami Sirri Sakik l'a attrapé d'un bras in extremis avant de la pousser vers une voiture alors que la foule criait "le peuple kurde est fier de vous!".

Dès l'annonce mercredi par une cour d'appel que les quatre détenus seraient immédiatement libérés, de nombreux militants ont entamé une attente anxieuse devant l'établissement pénitentiaire situé dans un quartier populaire de la capitale turque.

Des proches des quatre ex-détenus, dont la plus célèbre Mme Zana, 42 ans, sont également arrivés devant la prison, où des dizaines de journalistes étaient massés.

Autour du bâtiment, de très nombreux policiers ont été déployés pour assurer l'ordre. Par moment, ils sont intervenus avec des mégaphones auprès des militants pro-kurdes qui dansaient en ronde au rythme de chansons folkloriques kurdes en faisant le "V" de la victoire pour leur demander de ne pas scander des "slogans interdits", en l'occurence en faveur du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, condamné à la prison à vie.

"Je suis très contente. J'ai hâte de revoir ma fille et de rentrer à Diyarbakir" principale ville du sud-est anatolien peuplé à majorité de kurdes, a affirmé Hediye Dagli, la mère de Leyla Zana qui purge depuis 1994 une peine de 15 ans de prison pour aide aux rebelles kurdes.

Sirri Sakik, un ancien député du parti pro-kurde de la Démocratie (DEP, dissous en 1994), lui-même inculpé à l'époque aux côtés de son ex-collègue Leyla Zana, a estimé que la décision de les libérer était "tardive".

"Nous avons tous payé un lourd tribut pour obtenir plus de démocratie", a-t-il déclaré à l'AFP. "Il y a 11 ans, nous avons été accusés de trahison. Mais les événements aujourd'hui nous donnent raison, a-t-il notamment dit.

Le principal avocat des quatre ex-députés, Yusuf Alatas, était la personne la plus convoitée par les nombreuses chaînes de télévision qui retransmettaient l'événement en direct.

"Nous sommes satisfaits" de la décision de la cour d'appel, a-t-il dit. "Mais nous espérons aussi que tous les prisonniers politiques, toutes les personnes emprisonnées pour leurs opinions politiques, seront très rapidement libérés", a ajouté l'avocat.

Après plusieurs fausses alertes, les caméramans postés devant la petite porte de la prison, qui se sont violemment disputés en raison de l'étroitesse de l'endroit, ont pu filmer le moment tant attendu: la sortie des quatre ex-députés.

"Le 9 juin sera une date marquante dans l'histoire du développement de la démocratie en Turquie", a estimé Osman Baydemir, le maire de Diyarbakir, principale ville kurde dans le sud-est du pays.

Le portrait d'une femme kurde devenue le porte-drapeau

Rien ne destinait Leyla Zana, dont un tribunal turc a ordonné mercredi la libération avec celle de trois autres ex-députés kurdes, à devenir le porte-drapeau de la cause des Kurdes de Turquie.

Née en 1961 dans un hameau proche de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie à prédominance kurde, la jeune Leyla a été élevée dans une famille traditionaliste kurde où l'on n'envoyait pas les filles à l'école.

Elle ne passera ainsi qu'un an et demi sur les bancs de la communale, avant d'être mariée à un membre de sa famille, de 20 ans son aîné. Elle n'a alors que 14 ans. L'année suivante, elle donne naissance à son premier enfant.

C'est par son mari, Mehdi Zana, un activiste kurde qui exercera la fonction de maire de Diyarbakir --la plus grande ville du sud-est de la Turquie-- pendant trois ans, que Leyla s'initie à la politique.

Incarcéré après le coup d'Etat militaire de 1980, Mehdi Zana passe 10 ans en prison, au cours desquels sa jeune épouse, désormais mère d'un deuxième enfant, découvre devant les portes des différentes geôles où séjourne le détenu les brutalités des forces de sécurité à l'encontre des Kurdes.

Déterminée à accomplir ce qu'elle estime désormais être son devoir à l'égard de ses concitoyens kurdes, Leyla Zana se lance dans les études. Elle obtient un diplôme de fin d'études secondaires grâce à des cours par correspondance et est embauchée par un journal régional pro-kurde.

En 1988, elle est arrêtée pour avoir "incité le peuple à la révolte" et passe une semaine en garde à vue.

Trois ans plus tard, elle se présente aux élections législatives sous la bannière d'un parti de centre-gauche et devient la première députée kurde de Turquie.

Les combats font alors rage dans le sud-est du pays entre l'armée turque et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui veulent l'indépendance de la région. Ils feront au total près de 37.000 morts.

C'est dans ce contexte de tensions nationalistes exacerbées que Leyla Zana prononce au Parlement d'Ankara un discours d'investiture qui suscite l'indignation de l'hémicycle.

Après avoir, conformément à la loi, prêté serment en langue turque, elle poursuit en Kurde: "Je me battrai pour que les peuples kurde et turc puissent vivre ensemble en paix dans un cadre démocratique." La députée pousse le défi jusqu'à porter un serre-tête rouge, jaune et vert, les couleurs du PKK.

"Sale Kurde", "va-t-en", "tu n'es pas à ta place" s'écrient de nombreux députés.

Son immunité parlementaire la préserve des foudres de l'Etat jusqu'en 1994, date à laquelle la députée rejoint le Parti démocratique (DEP), une formation pro-kurde rapidement interdite par les autorités qui voient en elle une émanation du PKK.

Déchue de son mandat, Leyla Zana est arrêtée en mars de cette année et condamnée en décembre, avec trois autres ex-députés du DEP, à 15 ans d'emprisonnement pour appartenance au PKK.

Le procès est abondament critiqué par les organisations de défense des droits de l'Homme qui, pendant 10 ans, réclameront la libération des quatres condamnés.

Leyla Zana, détenue dans une prison d'Ankara, se voit décerner en 1995 le Prix Sakharov de la liberté de pensée par le Parlement européen.

En 2001, la Cour européenne des droits de l'Homme condamne, à l'unanimité des juges, la Turquie pour procès inéquitable.

Elle reproche notamment à la justice turque de ne pas avoir permis aux accusés d'obtenir l'audition de témoins clés et de ne pas les avoir informés des modifications des charges pesant contre eux.

Face à ces accusations, la justice turque a fait rejuger l'affaire, mais ce nouveau procès n'a fait que confirmer, le 21 avril, la sentence prononcée en 1994.

La Commission et le Parlement européen saluent la libération de Leyla Zana

La Commission européenne et le président du Parlement européen, Pat Cox, se sont félicités mercredi de l'annonce de la libération de l'ex-députée kurde Leyla Zana.

"La décision d'aujourd'hui constitue un signe que l'application des réformes politiques que la Turquie a engagées ces deux dernières années progresse", a souligné le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen, dans un communiqué.

Pat Cox y voit également "un développement très positif dans les réformes engagées en Turquie depuis maintenant un certain temps".

"La Commission espère bien que les sessions à venir du procès de Mme Zana et de ses homologues se dérouleront conformément aux dispositions fondamentales  assurant un procès équitable" et que le verdict s'en ressentira, a poursuivi Guenter Verheugen.

Bruxelles avait vigoureusement condamné en avril la confirmation par un tribunal turc de la peine de 15 ans de prison, prononcée une première fois en 1994, contre Mme Zana et ses homologues pour aide aux rebelles kurdes.

Leyla Zana s'était vu octroyer en 1995 par le Parlement européen le prix Sakharov des droits de l'homme. Pat Cox a exprimé l'espoir que Leyla Zana pourrait enfin recevoir sa distinction.

Les dirigeants de l'Union européenne doivent décider en décembre, sur la base d'une recommandation de la Commission, si la Turquie a fait suffisamment de progrès en matière de démocratisation pour engager des pourparlers d'adhésion à l'UE. (Info-Turk, AFP, 9 juin 2004)

La Turquie a lancé des émissions radio-télévisées en kurde, mais symboliques

La compagnie nationale turque de radio et de télévision (TRT) a commencé mercredi pour la première fois à diffuser des émissions en langue kurde dans le but de remplir une des conditions avancées par l'Union européenne pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec Ankara.

Les émissions en kurmandji -- dialecte kurde le plus parlé en Turquie -- ont commencé par 35 minutes à la radio, suivies par un programme d'une demi-heure à la télévision. Les émissions sur la TRT, la compagnie nationale de radio et de télévision, en kurmandji -- dialecte kurde le plus parlé en Turquie -- ont commencé par 35 minutes à la radio, suivies par un programme d'une demi-heure à la télévision.

Elles font partie d'émissions, au format quasi-identitique, qui ont débuté lundi et mardi dans des langues d'autres minorités, le bosniaque et l'arabe.

Des émissions en tcherkesse et en zaza, un autre dialecte kurde, suivront.

La Turquie qui aspire à intégrer l'Union européenne (UE), compte outre une communauté kurde estimée à entre 10 et 15 millions de personnes, des centaines de milliers de Bosniaques et des Tcherkesses de souche, dont l'origine remonte à l'empire ottoman.

Les nouvelles émissions, sous-titrées en turc et baptisées "notre richesse culturelle", ont traité en vrac de l'actualité nationale et internationale, du sport, de la faune et de la flore, entrecoupées de quelques clips de musique kurde.

Les émissions diffusées cette semaine ont toutefois été critiquées par la presse qui estime qu'il s'agit d'une mesure purement symbolique sans véritable contenu. "L'UE ne sera pas dupe", soulignait le journal libéral Milliyet, critiquant le fait que les émissions sont toutes les mêmes, clips d'actualité inclus, avec un simple changement de langue.

Les spots d'actualités étaient anachroniques, l'un d'eux traitant par exemple des chiffres de l'inflation annoncés le 3 juin.

Des associations de Bosniaques ont dénoncé la décision de diffuser dans leur langue, affirmant n'avoir jamais demandé de telles émissions, alors que des organisations ultra-nationalistes affirmaient que la diffusion d'émissions dans une langue autre que le turc va porter atteinte à l'unité du pays.

Dans le cadre de réformes législatives visant à rapprocher Ankara des normes de l'UE, le parlement turc avait donné son feu vert en 2002 à la diffusion d'émissions en kurde à la télévision d'Etat, mais la mise en oeuvre de la réforme s'était heurtée à de nombreuses difficultés bureaucratiques, notamment au sein de la TRT.

Ce n'est qu'après une mise en garde du gouvernement du parti de la Justice et du Développement (AKP) que la TRT a annoncé, la semaine dernière, le lancement de ces émissions -- sans toutefois commencer par le kurde.

Osman Baydemir, le maire de Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien, s'est félicité de la mesure, se gardant pour l'instant d'en critiquer le contenu.

"Il ne s'agit que d'un début (...) le fait qu'une phobie est en train d'être surmontée constitue un pas important", a-t-il déclaré à la chaîne d'information NTV.

Le Parti démocratique du peuple (Dehap), principale force politique pro-kurde de Turquie, a également salué les émissions.

"C'était absolument vide de contenu, mais ces émissions sur la TRT m'ont beaucoup enthousiasmé (...) c'est l'écroulement de l'idéologie officielle" qui niait les droits des kurdes, a déclaré Kemal Avci, un porte-parole, à l'AFP.

Selon lui, la TRT devra toutefois vite développer ces programmes si elle veut éviter de lasser les téléspectateurs. (AFP, 9 juin 2004)

Trois guérillas kurdes abattus dans l'est de la Turquie

Trois guérillas kurdes de l'ex-parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-gel) ont étés tués lors d'affrontements avec les forces de sécurité turques mercredi dans le sud-est de la Turquie et onze gendarmes ont été blessés, selon des sources locales.

Un groupe de quatre rebelles a été pris en chasse par des unités de la gendarmerie dans la zone rurale de Kayaonu, près d'Adyaman. Trois d'entre eux ont été abattus.

Un véhicule de la gendarmerie qui devait acheminer des renforts s'est renversé, blessant 11 militaires, dont six grièvement, ont affirmé à l'AFP des responsables des forces de sécurité. Elles ont précisé que les opérations de ratissage se poursuivaient.

L'agence Anatolie a fait par ailleurs état d'affrontements dans la région de Bingöl (est). Le poste de gendarmerie du village de Yayla a été attaqué à la roquette dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé l'agence, qui a précisé que des maisons avoisinantes avaient été endommagées mais qu'il n'y avait pas eu de blessés.

Une opération disposant d'un "soutien aérien" a été lancée pour appréhender les militants armés, selon Anatolie.

Les accrochages se multiplient depuis quelques semaines dans le sud-est de la Turquie entre forces de sécurité turques et militants de l'ex-PKK. (AFP, 9 juin 2004)

Les conditions de détention d'Ocalan devant la Cour des droits de l'Homme

Les conditions de détention du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan ont été au coeur des débats devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui a réexaminé un recours contre la Turquie du leader du PKK, mercredi à Strasbourg tandis que des milliers de Kurdes défilaient dans les rues de la ville pour réclamer sa libération.

Abdullah Ocalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kadek puis Kongra-Gel), est "seul dans sa prison située sur une île dans une zone déclarée région militaire interdite à tout accès", a plaidé Me Aysel Tugluk.

Elle a estimé que son client, âgé de 55 ans, qui purge une peine de réclusion à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie), était soumis à une "torture psychologique" due à son isolement.

"Le climat sur l'île est très humide et aujourd'hui Abdullah Ocalan souffre d'une angine, d'une pharyngite, d'une rhinite allergique et d'un début d'asthme. Il est possible qu'il meure subitement d'une insuffisance respiratoire ou coronaire", a-t-elle ajouté.

Me Timothy Otty, un autre défenseur du requérant, a pour sa part indiqué qu'en "2003, 28 visites avaient été annulées" et qu'à "seize reprises", depuis un peu plus de cinq ans, son client était resté sans "autre contact qu'avec ses geôliers" pendant des périodes "de deux à six semaines", cette durée atteignant une fois "trois mois et demi".

Le représentant du gouvernement, Sukru Alpaslan a pour sa part souligné qu'Abdullah Ocalan "agit toujours comme seul dirigeant du PKK".

Le leader du PKK avait été condamné à la peine de mort en 1999 pour avoir dirigé pendant quinze ans une guérilla visant à créer un Etat indépendant dans le sud-est du pays. Cette sanction avait été commuée en réclusion à perpétuité en octobre 2002 après l'abolition de la peine de mort en Turquie.

Le PKK "a joué la carte du terrorisme", a poursuivi le représentant d'Ankara parlant des "risques de rupture du cessez-le-feu" évoquée par la presse en Turquie et "dont le requérant pourrait être considéré comme responsable".

Le 12 mars 2003, la CEDH avait donné partiellement gain de cause à Abdullah Ocalan considérant que sa condamnation à mort en 1999 prononcée "à l'issue d'un procès inéquitable" constituait un "traitement inhumain".

Elle n'avait pas retenu en revanche les plaintes d'Ocalan concernant ses conditions de détention et celles de son arrestation au Kenya et de son transfert en Turquie en février 1999. Les deux parties avaient fait appel.

La Cour a mis son arrêt en délibéré à une date qui n'a pas été précisée.

Plusieurs milliers de Kurdes à Strasbourg

Plusieurs milliers de kurdes (7.000 selon la police, de 10.000 à 15.000 selon les organisateurs) se sont rassemblés mercredi matin à Strasbourg (est) à l'occasion d'un recours du leader séparatiste kurde Abdullah Ocalan devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Les manifestants venus de France, d'Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, du Danemark, d'Italie, d'Espagne et de Suisse ont défilé sous le mot d'ordre "Liberté pour Abdullah Ocalan", au son d'instruments de musique traditionnels.

Un groupe de femmes en tête de cortège portait un portrait géant du leader kurde emprisonné, et des manifestants arboraient des centaines de drapeaux à l'effigie du leader kurde ou aux couleurs rouge-vert-jaune du Kurdistan.

"Notre but est la liberté pour Abdullah Ocalan et une solution politique à la question kurde", a commenté Mahmut Polat, vice-président de la fédération des associations kurdes de France, précisant qu'il ne souhaitait pas forcément l'indépendance du Kurdistan.

"Pourquoi créer des frontières alors qu'on pourrait vivre ensemble avec les Turcs, dans une vraie démocratie", a-t-il ajouté.

Les manifestants portaient des banderoles "Les Kurdes revendiquent la justice" ou encore "Non à l'isolement d'Abdullah Ocalan" sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie).

"La population kurde ne demande pas la condamnation de la Turquie. La population kurde et les autres populations du Moyen-Orient demandent une pression internationale pour que les ces Etats reconnaissent les libertés, la démocratie et les identités culturelles", a indiqué Evin Bayartan, représentante du Congrès national du Kurdistan. (AFP, 9 juin 2004)

Trial for "Education in Mother Tongues"

Huseyin Aygun, head of the Tunceli Bar and the owner of the "Tunceli'de Munzur Haber" (Munzur News in Tunceli) newspaper, is standing trial along with 14 other people for "criticizing the implementations of the reforms in the country and in Tunceli and for making the crowd chant slogans" during the Newroz day celebrations.

Lawyer Aygun and 14 other participants in Newroz celebrations are accused for "insulting the Republic" and "praising an act listed as crime" at a Tunceli court.

The court, after listening to witness testimonies, postponed the case till June 22, to evaluate the evidence.

According to Aygun, the majority of students who demanded "mother tongue" to be an optional course during the March 21, 2002 Newroz celebrations, were either detained or arrested by State Security Courts.

Aygun said arresting students for petitioning was a violation of the "right to petition" in article 74 of the Constitution.

A court had decided to abate an interrogation opened against Aygun after the Tunceli Governorship complained about an article titled "They are Missing for the Last Ten Years," published in Aygun's newspaper on February 9, 2004.

Aygun, who gave a speech about education in mother tongues at a meeting of the Tunceli branch of the Education and Science Workers' Union (Egitim-Sen), stood trial at the Malatya State Security Court in 2002 for "helping PKK" but was acquitted. (Erol ONDEROGLU, BIA News Center, June 8, 2004)

Criticisms on the State TV's Kurdish broadcasts in minority langues

The state broadcaster in Turkey, TRT, has begun transmitting short TV and radio programmes in several minority languages in order to fulfil European Union demands ahead of possible membership talks.

While the initial broadcasts on Monday were in Bosnian, the main focus of interest and comment in the Turkish press is on the programmes in the two main Kurdish dialects, which are set to follow in the coming days.

For years, broadcasting in Kurdish was banned and Turkey refused to acknowledge the Kurds as a separate ethnic group.

Legislation to allow broadcasting in Kurdish was passed almost two years ago, but only now has TRT started transmitting.

The commentator Ali Bayramoglu, writing in the liberal, pro-Islamic Yeni Safak, takes a fairly negative view of the programmes.

He accuses the Turkish authorities of trying to downgrade the broadcasts in Kurdish in the light of the several decades of civil war between Turkish forces and Kurdish separatists.

"In order not to prioritise the broadcast in Kurdish, [TRT has added] languages such as Arabic, Cherkez and Bosnian to the broadcasts," he writes.

Mr Bayramoglu is not convinced that the programmes are a marker of a new broadcasting climate in Turkey.

"Aside from the question of whether there is indeed a demand for Bosnian, freedom cannot be realised by means of official broadcasts and language courses."

Ahmet Kekec, also writing in Yeni Safak, is amused by what he sees as "a very brilliant invention" by the authorities.

"The broadcast does not include the label 'Kurdish'," he writes, "'Kormanji' is used instead."

"Kormanji, here, is used as a broader name for the two dialects of Kurdish. Thus, no Kurdish, but Kormanji."

"A very brilliant invention... Thus, we are protected from the dangerous implications of the word 'Kurdish'."

Alaaddin Aktas, deputy head of the Kurdish Institute, believes the state does not want Kurdish to be in spotlight. "Kurdish is a language spoken by and embraced by 20 million people. There have been 29 revolts for this language and for freedom. This is such an unserious approach," he said.

Lawyer Seyhan Turkkan, head of the Balkan Turks Solidarity and Culture Association, said they had not demanded Bosnian broadcasts. (BBC-BIA, June 8, 2004)

Un procureur veut qu'un jugement de Leyla Zana et trois collègues soit cassé

Le procureur de la Cour de cassation a réclamé qu'un verdict de 15 ans d'emprisonnement prononcé en avril à l'encontre de quatre ex-députés kurdes, dont Leyla Zana, soit cassé pour vice de forme, a-t-on appris lundi auprès de l'un de leurs avocats, Yusuf Alatas.

La demande du premier procureur du pays a été présentée aux juges de la Cour de cassation qui devraient statuer dans les "prochaines semaines" sur l'affaire, a précisé Me Alatas à l'AFP.

"C'est un pas très positif pour la justice turque", a-t-il dit, se félicitant du fait de la demande du procureur, faite selon lui, dans une "optique uniquement juridique et non politique".

Le 21 avril, une Cour de sûreté de l'Etat d'Ankara avait confirmé une première sentence prononcée en 1994 à l'encontre des quatre ex-députés à l'issue d'un nouveau procès voulu par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) qui avait qualifié le premier jugement d'inéquitable.

Selon le procureur, les anciens députés auraient dû notamment être entendus après la nouvelle notification de l'acte d'accusation.

Il estime aussi que le fait que des témoins qui les avaient accablés lors du premier procès les prévenus n'aient pas été appelés à témoigner au deuxième procès constitue une vice de procédure.

Le nouveau verdict a été condamné par la Commission européenne qui considére qu'il pourrait nuire aux aspirations européennes d'Ankara.

Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan et Selim Sadak du parti pro-kurde de la Démocratie (DEP, dissous en 1994), avaient été condamnés lors de leur premier procès en 1994 à 15 ans de prison pour soutien au Parti clandestin des Travailleurs du Kurdistan (PKK), aujourd'hui rebaptisé Kongra-Gel.

La première condamnation des quatre ex-députés avait pourtant été vivement condamnée en Europe. Leyla Zana, 43 ans, était devenue pour l'Union européenne un test de la volonté de la Turquie à se démocratiser. Le parlement européen lui a décerné le prix Sakharov des droits de l'Homme en 1995.

En 2001, la CEDH avait critiqué le fait que les accusés n'avaient pas pu faire comparaître tous leurs témoins et que l'accusation avait tardé à notifier de nouvelles inculpations lors du premier procès.

Le parlement turc a depuis autorisé dans le cadre de réformes pro-européennes de nouveaux procès pour les prévenus dont les sentences ont été condamnées par la CEDH.

La Turquie espère un feu vert des dirigeants européens en décembre pour entamer des négociations d'adhésion à l'UE à laquelle elle est candidate depuis 1999. (AFP, 7 juin 2004)

Quatre soldats blessés dans un affrontement avec des guérillas kurdes

Quatre soldats turcs ont été blessés lundi dans un affrontement avec des guérillas kurdes à Bingol, dans l'est de la Turquie, a-t-on appris auprès des forces de sécurité à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde.

Des opérations de ratissage sont en cours dans la zone de combat situé à Yayladere, en région rurale, a-t-on précisé de même source.

Vendredi, quatre militants du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel) ont été tués par l'armée à Ovacik (est). Un soldat a été blessé dans un autre affrontement à Elazig (est).  (AFP, 7 juin 2004)

Kurdish Institute Istanbul: "What TRT does is an insult against Kurds"

TRT (Turkish State Radio-TV)'s announcement of 45 minutes bradcast a week in each of the Arabic, Circassian, Bosnian, Kurdish (Kurmanji and Zazaic dialects) languages led to reactions.

A member of the administrative board and head of the Literature Department of the Kurdish Institute in Istanbul, Alaatin Aktas stated that the regulation by the government meant an insult against the Kurdish people.

"Such practices aim at isolating Kurds from the social life and imposing war. Rather than providing the most primary rights of Kurdish people, the state pretend to fulfill EU membership criterias. That is, such regulations are towards resolution of the problems of states rather than of Kurds," Aktas said.
'Problem cannot be solved by 2-3 hours broadcast'

Aktas further stressed that only 45 minutes broadcast a week was nothing more than hoodwinking. "It is underrating the problem and turning a blind eye to it. Turning a blind eye to it doesn't mean removal of the problem. At this point, the government must adopt a more serious and responsible approach. What we understand from the 45 minutes' broadcast a week is that, the state says, 'I don't recognize, I make fun of you'. And that is disrespecting for Kurds. We hope the conditions will be improved." (DIHA, June 6, 2004)

Armed confrontations in Turkish Kurdistan: 4 Turkish soldiers killed

In two separate attacks, the Kurdish HPG (People's Defence Forces) killed four Turkish soldiers in the provinces of Diyarbakir and Tunceli in northern Kurdistan, according to a HPG statement to the Kurdish news agency MHA.

"The Turkish army conducted major military operations in 'Kutu Deresi', 'Demenan' and 'Kizil Kayalar' on May 30 without any results," the statement said.

"On June 1, another Turkish military operation was conducted in the area of 'Kara Dere' in Ovacik. A small clash occured between our forces [HPG] and the Turkish army. After this clash, the Turkish forces increased their numbers and on June 2 at approximatelly 0900 (9am) the HPG guerrillas ambushed a military convoy where two Turkish soldiers died and one non-commissioned officer got wounded.

"On the evening of June 3 another deadly clash occured in the area of 'Piran' in the Amed (Diyarbakir) province between HPG and Turkish forces. The HPG ambushed a patrol from Derik Gendarmerie Station, killing two soldiers and wounding several.

Reports also indicate that Turkish troops from Malatya and Kayseri are being moved to the Dersim area in order to prepare for another major Turkish military operation in Kurdistan. Sporadic clashes continue in the area according to local sources.

On the other hand, three villagers were arrested when the Turkish army raided two Kurdish villages in the province of Mus in northern Kurdistan, the Kurdish news agency DIHA reported. The names of the arrested villagers are: Mucahit Sever of village Sazlica, Baris Ozgul and Celal Oral of village Leylek. The detained villagers were taken to the district gendarmerie commandership. The reason for the arrests is unknown. (DozaMe.org, June 6, 2004)

Des émissions en kurde la semaine prochaine sur la télévision d'Etat

La compagnie nationale turque de radio et de télévision (TRT) commencera la semaine prochaine à diffuser des émissions en kurde et dans des langues d'autres minorités afin de rapprocher le pays des normes européennes de démocratie, a annoncé vendredi le PDG de la TRT, Senol Demiroz.

"Nous avons décidé de lancer à partir du 7 juin des émissions dans différentes langues et dialectes utilisés par nos citoyens dans leur vie quotidienne", a dit M. Demiroz sur les ondes de sa compagnie.

Il a expliqué que la TRT diffuserait ce type de programmes radio-télévisés tous les jours, à commencer par le bosniaque, lundi. Des émissions en arabe, kurmandji-- le dialecte kurde le plus parlé en Turquie--, en tcherkesse et en Zaza, un autre autre dialecte kurde, suivront a précisé M. Demiroz.

La Turquie, pays de plus de 70 millions d'habitants, compte outre une forte communauté kurde répartie surtout dans le sud-est anatolien et les grandes villes comme Istanbul, des bosniaques et des tcherkesses de souche, dont l'origine remonte à l'empire ottoman et qui sont particulièrement soucieux de préserver leur culture.

Les nouvelles émissions de la TRT traiteront de l'actualité nationale et internationale, des événements sportifs, documentaires et musique.

"Ces émissions seront le miroir de notre diversité culturelle", a ajouté M. Demiroz dont l'organisme comprend six chaînes de télévision et plusieurs stations de radio.

Dans le cadre de réformes législatives visant à rapprocher la Turquie des normes de l'Union européenne (UE) qu'elle souhaite rejoindre, le parlement turc avait donné son feu vert en 2002 à la diffusion, quelques heures par semaine, d'émissions en kurde sur les ondes des chaînes d'Etat, mais la mise en oeuvre de cette réforme s'est heurtée à de nombreuses difficultés bureaucratiques. (AFP, 4 juin 2004)

Quatre tués et un soldat blessé dans des affrontements dans l'est

Quatre kurdes ont été tués et un soldat blessé dans deux affrontements qui ont eu lieu vendredi dans l'est de la Turquie, les premiers après l'annonce de l'arrêt de la trêve unilatérale des guérillas kurdes, a-t-on indiqué de sources de sécurité.

A Ovacik, dans la province de Tunceli, quatre militants du parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel) ont été tués par l'armée lors d'un accrochage.

A Elazig, dans un deuxième affrontement, un soldat a été blessé par des tirs d'un groupe de kurde qui auraient pris la fuite, a rapporté l'agence Anatolie.  (AFP, 4 juin 2004)

12 Turkish soldiers killed in attack on gendarmerie station by Kurdish guerrillas

The Kurdish HPG (People's Defence Forces) killed 12 Turkish soldiers in an attack on Geman gendarmerie station near the Cukurca-district in the Hakkari-province in northern Kurdistan (south-eastern Turkey.)
This clash was reported earlier by MHA, but no war-balance or statement was released by the HPG until earlier yesterday.

The HPG said in their statement to the MHA news agency that this attack was a retaliation against Turkish military operations carried out in:

May 29, Tendûrek (Agirî)
May 29, Apê Musa (Diyarbekir)
June 1, Shehîd Kendal (Qulp-Sason)
June 1, Gelîye Zap (Hakkari)

The attack on the gendarmerie station was carried out on June 2 at 0100 (1 am.) The HPG destroyed the guard posts and a small group of guerrillas moved into the station yard, destroying 1 APC and 1 military Land Rover. A total of 12 Turkish soldiers were killed in the attack according to hospital sources. An unknown amount of soldiers were also wounded. No guerrillas have been reported killed in the offensive.

The Turkish military closed the main road between Hakkari and Cukurca after the attack. An end to the military operations in the Gelîye Zap area was also announced by the Turkish army. (DozaMe.org, June 3, 2004)

Kurdish guerrillas attack Turkish troops, shattering truce

Kurdish guerrillas attacked Turkish troops in southeastern Turkey on Wednesday, a day after the rebels announced an end to a five-year unilateral truce, the Turkish news agency Anatolia reported. The rebels opened fire on Turkish troops, wounding a noncommissioned officer near the town of Ovacik, and clashes were still under way, Anatolia said.

On Wednesday, Namik Tan, a spokesman for Turkey's foreign ministry, said the end of the truce showed that the rebels were committed to armed struggle.

"What is expected from members of the terrorist organization is to surrender to justice with their arms," Tan told a news conference.

Tan noted that both the United States and the European Union have branded the rebel group as a terrorist organization.

"We expect countries committed to the fight against international terrorism to strengthen solidarity and cooperation in this field," Tan said.

Turkish authorities have recently complained that the United States failed to act against the Kurdish rebels holed up in mountain bases in northern Iraq despite promises.  (AP, June 2, 2004)

The Kongra-Gel's 1st Extraordinary Congress confirmed the end of cease-fire in Turkey

KONGRA-GEL (Kurdistan People's Congress) President Zubeyir Aydar announced the results of the 1st Extraordinary Congress in a press release held in southern Kurdistan (northern Iraq.) Aydar said that they would go on working for an ecological and democratic Middle East in the epoch of a democratic civilization. "We will go on struggling for peace in the Middle East and for all peoples of the world insisting on our democratical resolution attitude based upon the theme of brotherhood of peoples. There is no problem or unrest left within the organization. As the name already suggests, KONGRA-GEL (Kurdistan People's Congress) is a people's organization which takes its power from its people. From now on, the people factor will be better foregrounded and a more active role will be offered to them".

The press conference held in southern Kurdistan (northern Iraq) was watched by many journalists. Aydar made his speech in Kurdish and it was translated to English synchronously. Aydar gave information about the discussions held during the congress that lasted from May 16 to May 26.
"Turkish state have produced no response to the ceasefire we declared one-sidedly on September 1, 1998. On the contrary they abused the ceasefire period and attacked us and tried to destroy KONGRA-GEL. From the very first day of ceasefire, we took many steps towards a resolution, including sending two peace committees, one from mountains and one from abroad, to Turkey as an indication of our honest good will. Both the Leadership (Ocalan) and we expressed the conditions required for peace to the public many times. However, the increasing military operations of the last 1,5-2 months, the condensing isolation conditions imposed upon the Kurdish People's Leader Abdullah Ocalan and the increasing pressures on Kurdish people and their institutions forced us to take the decision that ceasefire became meaningless. On that, HPG (People's Defense Forces) declared that they put an end to the one-sided ceasefire and that they would actively begin a self-defence war".

We support HPG's decision

Aydar voiced KONGRA-GEL's support to HPG's decision to remove ceasefire: "HPG has declared that ceasefire would come to an end on June 1 and that they would start a self-defence war against the military operations of the Turkish military forces from then on. They also made a warning to tourists and businessmen who plan to visit Turkey. This shouldn't mean that civilians, tourists or businessmen would be targets of HPG. They are called to be more careful in order not to be exposed to any harm. Guerillas will be sensitive not to harm any civilians according to the decision".

Aydar also talked about the conditions of the forthcoming defence war; "We also evaluated conditions and methods of the coming war during the conference. According to the decision taken, the defence war shall be led according to the conditions set in Geneva Declaration. Guerrilla forces are to keep within the bounds of the law. The defence war will not only be led against the Turkish security forces but also against whoever targets us. We expect the opposing sides behave accordingly".

Zubeyir Aydar said they discussed the recent problems that raised unrest within the party, solved all and reached a consensus on Leadership's (Abdullah Ocalan) line and decided to act accordingly. He also stated that the problems were solved through self-criticisms made by the ones who attempted to constrict the organization in the name of conservatism and the ones who attempted to disband it in the name of reform.

"There is no disagreement within the party now. Everybody apologized to the Kurdish people and the Kurdish People's Leader Abdullah Ocalan and met on the President's line again". Aydar also announced that some members of the Administrative Board of KONGRA-GEL were relieved of their administrative offices. "Some don't have a position in the new administrative board, however they will take roles and actively work within the organization. That is, there have left no disagreement nor problems within the party. As the name already suggests, KONGRA-GEL (Kurdistan People's Congress) is a people's organization which takes its power from its people. From now on, the people factor will be better foregrounded and a more active role will be offered to them".

'We shall work for an ecological and democratic Middle East'

Also pointing that there has been no significant changes in the ideology of KONGRA-GEL, Aydar stressed that they would work for an ecological and democratic Middle East.

About the developments in Iraq Aydar said, "As KONGRA-GEL, we find the fall of the Baath regime as a positive development both for peoples of Iraq and the Middle East. It doubtlessly created an opportunity and chance for the people of Middle East. KONGRA-GEL defends that those opportunities should be used in favor of a federal, democratic Iraq". Aydar further said the development in the region solved many problems of the Iraqi Kurds and called them to be more sensitive to the Kurdish Question in Turkey and spend diplomatic and political efforts towards a resolution. In the comments on Syria, Aydar condemned massacre of the Kurdish people. Calling the Syrian government to put an end to the pressure upon Kurds, KONGRA-GEL President added, "We greet the resistence of our people in Syria. We will go on defending them whatever it costs". He also po?inted to the Free Life Party (Partîya Jiyana Azadî)" in Iran and called the Iranian government to get into diaolgue with them and solve its Kurdish problem.

Aydar also adressed Europe and called them to a more realistic approach to the Kurdish Question. Evaluating their putting KONGRA-GEL on the terrorist organizations list as unacceptable, Aydar called Europe to correct the mistake and take KONGRA-GEL off the list. Aydar also criticized US policies in the Middle East and stresssed that they should change their policies in favor of the people of the Middle East. No policies can be successfull turning a blind eye to the Kurds he said.

'Turkey must take steps'

Aydar lastly pointed to the vitality of taking steps towards resolution of the Kurdish Question for Turkey: "Turkey must immediately put an end to imposing isolation upon the Kurdish People's Leader Abdullah Ocalan. Military operations that have been going on for the last two months must be stopped. Unlawful organizations such as counter-guerillas, village guarding system and JITEM must be disbanded. Turkey must recognize the Kurdish Question officially and get into dialogue with the Kurdish side". Pointing that a positive approach towards Ocalan would pave the way to peace and any negative approach would mean war for them, Aydar said, "Our sensitivity for our President Ocalan must be taken into consideration". (DicleHaber.com, June 1, 2004)

Arrestation de 10 Kurdes qui préparaient des attentats

Dix  Kurdes présumés soupçonnés d'être prêts à commettre des attentats spectaculaires contre des civils à Istanbul et Adana (sud), ont été arrêtés dans ces deux villes, rapporte l'agence Anatolie mardi.

A Istanbul, lors d'une opération conjointe de la branche antiterroriste de la police et des services de renseignements (MIT), deux personnes, accusées d'implication dans le meurtre de 16 personnes, dont 3 soldat et un policier, ont été interpellées samedi.

Quatre personnes, soupçonnées de les avoir aidées, ont ensuite été arrêtées, selon l'agence.

De nombreux engins explosifs, dont deux kilos de C-4 (explosif plastic), des systèmes de détonateurs et des documents relatifs à la fabrication de bombes, ont été saisis, précise l'agence.

A Adana, quatre autres membres présumés du PKK qui s'apprêtaient à perpétrer des attaques ont été arrêtés et déférés mardi devant une Cour de sûreté de la ville.  (AFP, 1 juin 2004)

Incendie de maisons de Kurdes: la Turquie condamnée à Strasbourg

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné mardi la Turquie pour la destruction de la maison d'un ressortissant d'origine kurde lors d'une opération des forces de sécurité qui avaient incendié des maisons du village d'Akdoruk en 1993.

La cour a alloué au requérant, 71 ans, qui dénonçait "la politique officielle concernant le traitement réservé aux personnes d'origine kurde", 36.500 euros de dommages et intérêts et 15.000 euros pour frais et dépens.

Les soldats, munis d'une liste de noms, avaient incendié le 13 novembre 1993 un certain nombre de maisons dont celle d'Abdullah Altun dont tous les biens, y compris son bétail, avaient été réduits en cendres.

La Cour a condamné la Turquie au titre de la violation des articles 3 (interdiction des peines ou traitement inhumain ou dégradants), 8 (droit au respect de la vie familiale), 13 (droit à un recours effectif) et 1 (protection de la propriété) de la Convention européenne des droits de l'Homme. (AFP, 1 juin 2004)

Minorités / Minorities

La Grèce optimiste sur la réouverture du séminaire orthodoxe d'Istanbul

La Grèce a fait part jeudi d'un "climat d'optimisme" à propos de la réouverture par la Turquie du séminaire orthodoxe d'Istanbul, fermé depuis 1971, avant la visite prévue à Istanbul du Premier ministre, Costas Caramanlis, pour y participer au sommet de l'Otan.

"Il y a un climat d'optimisme sur cette question, le climat en Turquie est positif", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Théodore Roussopoulos. Il a souligné que se sujet était régulièrement évoqué par M. Caramanlis avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

"M. Caramanlis a également parlé de cette question avec le président George Bush qui lui a promis son aide", lors de sa récente visite aux Etats-Unis fin mai, a-t-il ajouté.

Situé sur la petite île de Heybeli, le séminaire de Halki, le seul orthodoxe de Turquie, avait été fermé en pleine crise dans les relations entre la Turquie et la Grèce à propos de Chypre.

Siégeant à Istanbul, le patriarche oecuménique Bartholomée Ier, primat d'honneur de l'orthodoxie, plaide depuis des années pour sa réouverture, soutenu par Athènes. M. Caramanlis doit être reçu par ce prélat dimanche soir à Istanbul, avant le sommet de l'Otan, lundi et mardi.

Le gouvernement turc a à plusieurs reprises fait part depuis un an de son intention de rouvrir l'établissement. (AFP, 24 juin 2004)

Manifestation contre des négociations sans reconnaissance du génocide arménien

Près de 500 personnes ont manifesté samedi à Paris  contre l'ouverture de négociations d'adhésion entre l'Union européenne et la Turquie avant que cette dernière ait reconnu le génocide arménien de 1915.

A la veille des élections européennes, la manifestation --organisée par la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA) Dachnaktsoutioun, membre de l'Internationale socialiste, et le Comité de défense de la cause arménienne-- visait à obtenir la reconnaissance du génocide des Arméniens en 1915 par la Turquie, avant que l'UE n'accepte d'ouvrir des négociations.

Au sommet européen de décembre 2004, les chefs d'Etat et de gouvernement devront décider d'ouvrir ou non les pourparlers sur la base d'une recommandation de la Commission européenne prévue en octobre.

"Nous craignons que le président Jacques Chirac fasse preuve de complaisance entre la Turquie", a lancé Mourad Papazian, président de la FRA pour l'Europe occidentale, lors d'un meeting final, à proximité du rond-point des Champs Elysés.

M. Chirac s'est prononcé pour l'entrée à terme de la Turquie dans l'UE. Interrogé le 29 avril sur la question de la reconnaissance du génocide comme préalable à des négociations, il avait estimé qu'il s'agissait "d'un problème qui concerne les relations entre la Turquie et l'Arménie". Les associations arméniennes s'en étaient émues.

"Nous craignons que les droits des Arméniens soient sacrifiées sur l'autel de la nécessaire intégration de la Turquie", a déclaré M. Papazian à l'AFP.

Le FRA a passé un accord le 3 juin avec le Parti socialiste (opposition) pour qu'il conditionne l'ouverture de négociations d'adhésion à la reconnaissance du génocide.

L'opposition catégorique des partis de droite à l'entrée de la Turquie dans l'UE ne sert pas en revanche la cause des Arméniens, puisqu'elle les prive de moyen de pression sur Ankara, a-t-il expliqué.

M. Mourad a déclaré que cette manifestation qui a rassemblé 450 à 500 personnes, brandissant des drapeaux arméniens, français et européens, n'était que la première d'un mouvement qui se poursuivre jusqu'en décembre, avec une manifestation à Bruxelles, du lobbying auprès de la Commission et auprès des parlementaires français.

La communauté arménienne de France, avec 450.000 personnes, est la plus importante d'Europe occidentale. Elle a obtenu en 2001 la reconnaissance par le parlement français du génocide arménien. (AFP, 12 juin 2004)

Politique intérieure/Interior Politics
 

Forces armées/Armed Forces

Marianne chez les janissaires: Renault en collaboration avec l'Armée turque

Quels sont les impacts des décisions prises par les entreprises du Nord sur les populations du Sud? Tel est le fil conducteur des études exemplatives que nous tentons de présenter ici. Le cas Renault en Turquie est, à cet égard, éclairant. Voici peu, informe une dépêche de l'agence de presse indépendante Info-Turk (www.info-turk.be) le constructeur automobile français Renault a décidé de consolider son implantation en Turquie en y faisant construire une nouvelle Megane quatre portes.

Jusque-là, rien à redire. Sauf qu'elle entre, pour ce faire, en partenariat avec le holding de... l'armée turque, Oyak, un organisme de fonds de pension des forces armées qui constitue un des piliers de la mainmise de l'Armée turque sur la vie politique et socio-économique de la Turquie. En quelques années, Oyak est devenu un des colosses économiques du pays. Il est présent, outre le secteur automobile, dans les branches de la chimie, de l'agroalimentaire, l'immobilier.

Alors, neutre, l'économie?

Rappelons, avec Dogan Ozguden (Info-Turk), que l'ingérence de l'armée freine la démocratisation du pays. Toutes choses dont Renault, manifestement, s'accommode fort bien. Mieux: la Belgique se présente comme un allié de la Turquie en vue de son adhésion à l'Union européenne. C'est ainsi que le Premier ministre belge Guy Verhofsdadt incite les entreprises du royaume à se diriger vers la Turquie, comme elles l'ont fait en Pologne, Hongrie ou Tchéquie anticipant de la sorte leur future intégration.

L'affaire est d'autant plus piquante que la Turquie peut être considérée comme une concurrente de la Belgique en termes d'emplois étant donné que, s'il on prend l'exemple de Ford, la construction de véhicules Transit de Genk a été transférée en Turquie. Conséquence : 3000 employés soit un tiers des ouvriers, parmi eux des Turcs, Marocains, Italiens, ont été licenciés en septembre 2003... La "loi" de l'entreprise serait-elle plus forte que toute autre considération, par exemple "éthique"?

Ajoutons que l'entreprise a dénoncé la convention collective signée avec les syndicats quelques mois auparavant. La direction européenne du groupe se rend de la sorte coupable d'une rupture unilatérale de contrat. Les restructurations décidées par les entreprises servent ainsi d'esquive à la révocation de compromis sociaux antérieurs. Le principe de réduction des coûts semblant être la seule déontologie des entreprises qui subsiste vaille que vaille. Du côté des salariés et des syndicats, la crainte du transfert des activités compromet leur pouvoir de négociation.

Cela montre également toute la difficulté qu'il y a pour les syndicats issus de différents systèmes nationaux à se concerter et travailler ensemble. On se dirige ainsi vers une libéralisation accrue des législations du travail qui met directement en cause la place des organisations syndicales.

La Turquie a été choisi par Ford (Ford Otosan), Renault (Oyak-Renault), Fiat (Tofas), Toyota et Mercedes-Benz Turk. L'industrie automobile Turque emploie quelques 30 000 personnes et réalisait en 2003 un chiffre d'affaires export de 4,34 milliards de dollars soit une hausse de 68% par rapport à 2002 (www.interex.fr).

Pourquoi la Turquie? Celle-ci est considérée comme un marché émergent pour l'industrie automobile. Il s'agit d'une zone où, non seulement, les coûts salariaux sont moins élevés que dans l'Union européenne mais qui offre également un marché de septante millions de consommateurs et susceptible de rejoindre ce "marché commun". Tout cela avec la bénédiction de l'armée turque. Le meilleur des mondes?  (Natacha Wilbeaux/Gresea, http://users.skynet.be/gresea/etantdonnes05_fr.htm, avril 2004).

Israel and Turkey mulling joint military storage

Turkey and Israel are discussing a cooperative effort to maintain joint emergency storage of ammunition, military equipment and combat systems. Discussions on the subject have taken place in both Israel and Turkey, between the heads of the technology and logistics departments of the two armies, who will be recommending the idea to their commanders. Thereafter, a recommendation will be submitted to the two governments for approval.

The construction of joint storage facilities is also being discussed. The talks are considered to be yet another sign of the close cooperation that exists between the two armies.

The Turkish and Israeli military are based exclusively on weapons platforms manufactured in the U.S. The backbone of the Turkish and the Israeli air forces is the F-16 fighter jet manufactured by Lockheed Martin. Turkey also operates squadrons of F-4 (Phantom) jets, which are now being decommissioned by the Israel Air Force. The ground forces of both armies use American Patton tanks, and both artillery corps are outfitted with similar 155-milimeter cannons.

The proposal under consideration is that if one of the countries is attacked or finds itself embroiled in combat, it can avail itself of supplies stored by the other country.

Sources in the Israeli and Turkish military say the joint storage arrangement will make it possible to decrease the amount of munitions kept in the inventory and will save money. It will also lessen dependence on ammunition supplies and other materiel coming from more distant destinations and shorten waiting time, allowing for relatively quick resupply. It was also noted that the threats to the two countries are different, and therefore the po

Israeli air force pilots already undergo training in Turkey and Turkish pilots train here. It was recently decided to involve special units of the Israel Defence Forces' ground forces in exercises with the Turkish army.  (haaretz.com, June 21, 2004)

Turkish Army Chief Ozkok rejects ceasefire call

Chief of General Staff Hilmi Ozkok said on Monday the Turkish Armed Services, "which is the protector of the country's security", would continue the war against separatist terrorist organizations and fundamentalist groups, ignoring domestic and international calls that only confuse the nation.

Ozkok's statement came just days after former Democratic Party (DEP) deputies called for the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) to restore its ceasefire, suspended a few weeks ago, but the PKK rejected the call.

Ozkok, in a written statement in honor of the 165th anniversary of the founding of the Gendarmerie, said the risks and threats that affected national security had broadened after the end of the Cold War, noting that terrorist groups had started to utilize the technological resources available to make them harder to locate or fight against.

"The number of unknowns has increased. The only way to assure security is through education, better utilization of technological developments, improved coordination and cooperation between security agencies," Ozkok said.

The Gendarmerie was the intermediary between the military and the people and its members were committed to uphold Ataturk's reforms and principles, added Ozkok.

He said while the Gendarmerie had waged a very successful war on separatism and fundamentalism, it had also provided a great service in the education of the people on environmental awareness and human rights.

He said that despite the general realization that terrorist acts would lead nowhere, the PKK had decided to resume its activities. Ozkok said the military would not be influenced by the confusing statements made both in Turkey and overseas in its fight against terrorism and the religious fundamentalists.

Ozkok noted that the Gendarmerie was an indivisible part of the military and had shown time and again that its members were willing to put their lives on the line to protect and preserve constitutional principles, democracy and the secular and social regime. (Turkish Daily News, June 16, 2004)

L'armée turque apprend la contraception et la sexualité à ses conscrits

L'armée turque vient de lancer un vaste programme pour faire connaître à ses centaines de milliers de conscrits les méthodes de planning familial et la sexualité en général, rapporte mercredi la presse turque.

Le projet soutenu financièrement par le Fonds des Nations unies pour la population, vise à enseigner chaque année à quelque 500.000 jeunes turcs enrôlés sous les drapeaux en Turquie, où le service militaire est obligatoire, les méthodes de contraception, selon les autorités, citées par les journaux.

Lors de leur service militaire, les conscrits seront appelés à visualiser avec des spécialistes au moins 30 heures d'émissions éducatives sur le port du préservatif, le cycle de menstruation chez les femmes, les maladies sexuellement transmissibles, ainsi que la stérilité et les moyens pratiques de la guérir.

Les soldats libérés de leur service bénéficieront en outre d'un mois de préservatifs gratuits.

Environ 70.000 soldats ont déjà suivi le programme, selon un responsable de l'hôpital militaire d'Ankara (GATA), le colonel Recai Pabuccu.

Selon lui, une grande majorité des soldats, soit 65%, ne connaissaient pas le préservatif.

La croissance démographique en Turquie, pays musulman de plus de 70 millions d'habitants, a baissé depuis les années 90 à la suite de sérieux efforts de sensibilisation de la société. (AFP, 16 juin 2004)

Ankara a résilié un contrat d'armement avec la France

La Turquie a résilié un contrat conclu avec la France pour la production commune de missiles antichars Eryx, mettant en cause les performances des armes fabriquées, annonce mardi la presse turque.

Le sous-secrétariat d'Etat à l'armement a bien engagé une procédure d'arrêt du contrat, confirme-t-on de source proche du dossier.

Le gouvernement turc avait signé en 1998 un contrat de quelque 440 millions de dollars avec le groupe français Aérospatiale (aujourd'hui le groupe missilier européen MBDA) pour la production en Turquie de 10.000 missiles antiblindés à courte portée utilisés par les fantassins.

Selon la presse, l'armée turque a constaté de sérieux problèmes de fiabilité dans les missiles.

L'Eryx est habituellement tiré à partir d'un trépied léger, mais peut aussi être lancé à partir d'un tube porté sur l'épaule.

La Turquie a déjà honoré 70% du projet, déboursant 310 millions de dollars, mais souhaiterait, après un ultime test des missiles, en mai, quitter le projet.

Le système Eryx a déjà été vendu depuis 1993 à plusieurs armées, notamment française, malaisienne, canadienne et norvégienne.

En mai, le gouvernement turc avait déjà annoncé l'annulation de trois appels d'offres d'un montant de plusieurs milliards de dollars pour des chars, des hélicoptères de combat et des avions sans pilote. (AFP, 8 juin 2004)

Military pressure on the issue of Iraq could topple the government

* If the U.S. and Britain can pass the proposal they want through the U.N. and NATO, Erdogan government may find it hard to stay in power
* The real target of the harsh criticisms directed against Israel in the AK Party is the occupation powers in Iraq. If the government is forced to submit a new troop sending proposal to Parliament, the AK Party might be divided, contrary to what happened on March 1
* Turkey sending troops to Iraq will top the agenda of the three very important international meetings in June. It is very hard for the government to resist this much pressure
The government is threatened by the large hurricane coming from over the Atlantic. If the hurricane does not change course, it might topple the government headed by Prime Minister Recep Tayyip Erdogan. The three very important international conferences in June are likely to be crucial to determine the future of the government.

The United States and Britain have initiated steps that will pave the way for the deployment of a significant number of Turkish troops to Iraq, in order to prevent the total collapse of their policy in Iraq. The first steps were taken at the United Nations Security Council with the submission of a proposal. The statement in the proposal that says: "Help from international and regional countries and the support of Iraq's neighbors is very important for the security of the Iraqis," is interpreted as an open invitation to Turkish troops.

Reports appearing in the British Daily Telegraph and Washington Times are supporting this scenario. According to these dailies,' Britain is intending to include the following thesis to the NATO agenda.

"When the government in Iraq is transferred to Iraqis on June 30, the country will be divided in to two military zones. Baghdad and its north will be under U.S. military supervision, while the south will be under NATO forces led by Britain. The NATO forces include troops from Germany, Turkey, Greece and Spain. The zone of control of the NATO force under the command of General Richard Dannath will include the cities of Najaf and Kut, where the recent clashes between U.S. troops and militias under al Sadr have taken place."

This process received a boost through the 6-hour visit to Ankara by British Prime Minister Tony Blair and Erdogan's unexpected visit to London. The likelihood of any European Union countries opposing the sending of troops is decreasing. The statement made by German Prime Minister Gerhard Schroeder showed that the ruling Justice and Development Party government will fail to garner support from the EU for opposing the sending of troops. Schroeder by saying: "Let's send troops from Islamic countries to Iraq, instead of NATO troops. However, we will not veto a NATO decision to go to Iraq in Istanbul," showed that he would not be opposing the plan formulated by the U.S. and Britain. Schroeder's preference for "troops from Islamic countries" is actually meant for Turkish troops.

The schedule is very tight

The timetable for Turkish troop deployment in Iraq has started. All decisions are needed to be made by June 30, when the government will be transferred to Iraqis. U.S. President George W. Bush invited the leaders of eight countries to the G-8 summit, including those from Egypt and Saudi Arabia, with this in mind. Rejections by Egypt and Saudi Arabia proved that the real target was the Turkish prime minister. The invitation letter sent by Bush to Erdogan to the G-8 summit in Georgia, U.S. showed what role Turkey is scheduled to play in Iraq. According to a statement released by the White House, Bush expects Turkish support and contribution to discussions on how the G-8 countries can help the political, economic and social liberalization in the Greater Middle East and North Africa. It was said that participation in the development of specific programs to implement key reforms in the region would be a boost to relations between the G-8, the EU, Turkey and regional partners.

The Erdogan government will feel the pressure to send troops to Iraq throughout June. Right after the G-8 summit, Istanbul will host the foreign ministers of Organization of Islamic Countries (OIC) members. Islamic countries, who really don't look forward to U.S. and British intention to democratize them in line with the Greater Middle East Initiative and oppose the collation policies in Iraq, will try to apply pressure on Turkey. The government will find it hard to ignore the pleas of the Islamic countries. However, the biggest international conference in recent years will take place in Istanbul soon after the OIC meeting. While the decisions taken at the OIC meeting are still fresh, the NATO summit that will start on June 28 will bring all western leaders, including U.S. President Bush to Istanbul. The U.S. and Britain will ask their allies to take a unified stance with respect to both the Greater Middle East Initiative and the sending of troops to Iraq.

Erdogan: We will consider NATO decision

Prime Minister Erdogan is already feeling the tension of the pressure directed towards Turkey. In an interview with the Wall Street Journal -- Europe, Erdogan said that if a decision is taken at the NATO summit in Istanbul for the alliance to send a multinational force to Iraq, Turkey would consider the matter.

Instead of making a certain pledge, his use of the word "consider," shows he believes it will be very hard, almost impossible, for his government to persuade the AK Party deputies on the issue. Serious criticisms against the violence and torture in Palestine and Iraq are being voiced in the AK Party parliamentary group. These criticisms, which were stated by former nationalist AK Party deputies in the beginning, are now being voiced by those who have a religious oriented National View history.

AK Party deputy from Adana and Parliament Administrative Director Abdullah Caliskan, in a statement, used very harsh words against the U.S. and Britain. The leader of the strongest group in AK Party parliamentary group of around 70 deputies with National View history is said to be Parliament Speaker Bulent Arinc. Caliskan's statement starts with "I am harshly condemning the disgusting torture, rape and massacres perpetrated by the crazy and inhuman U.S. and British soldiers," and ends with "The U.S., Britain and those occupying forces cooperating with them should end this dirty war and leave the country. As if the torture, violence and rapes they have perpetrated are not enough, they have the temerity to call for new rapes and tortures with their Greater Middle East Initiative."

Arinc, in several statements, condemned the massacres perpetrated by the Israeli army in Palestine, and held the U.S. ultimately responsible for deaths.

Those who know the power groups within the AK Party say that it is very hard, or impossible, for Prime Minister Erdogan to pass a new troop deployment proposal through Parliament. If Erdogan fails to resist calls for a new proposal coming from the U.S. and EU officials, the resulting chaos could lead not only to the rejection of the proposal, but also to the collapse of the government. Commentators say under such circumstances, the resignation of the 70 deputies with National View histories, followed by a walk out of around 30 former nationalist deputies is highly likely.

If the government fails to resist calls for sending troops to Iraq at the end of June, it might have to convene an extraordinary session of Parliament sometime in August, because the parliamentary holiday will start at the beginning of July. The convening of an extraordinary parliamentary session may even shorten the government's life even further. If it decides to wait for the end of the holiday, things will become even more confused, because the first duty of Parliament won't be to debate sending troops, but to choose a new parliamentary speaker to replace Arinc, whose term will end.

The elections of a new parliamentary speaker are an issue that will generate significant disagreement. Even though Arinc is considered the leader of the largest group within the AK Party, commentators say it is not likely that Erdogan will chose him as the party's candidate again. Arinc's aggressive style and swearing has caused him to lose support. However, if Arinc is not re-instated, he might threaten to resign from the AK Party together with his group by citing the proposal to send Turkish troops to Iraq. The troop issue always has the potential to generate controversy. Those AK Party deputies with attitudes based on Islamic codes of conduct may chose to topple the government, instead of approving sending troops.

It seems like Erdogan's summer will be even more heated than usual. This will happen, at a time when economic figures show signs of strain. (Kemal Balci, TDN Parliament Bureau, June 1, 2004)

Affaires religieuses / Religious Affairs

L'étudiante turque déboutée dans le procès de foulard par la Cour européenne va faire appel

Une étudiante turque, qui se plaignait d'avoir été exclue de l'université pour avoir porté le foulard islamique et qui a été déboutée mardi par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), a annoncé mercredi qu'elle fera appel de cette décision qu'elle a jugée "honteuse".

"Ce jugement constitue une honte pour la Turquie qui lutte pour les droits de l'Homme, les libertés et la démocratie ainsi que pour l'Europe qui donne des leçons de droits de l'Homme aux autres", a estimé Leyla Sahin lors d'une conférence de presse à Istanbul, citée par l'agence Anatolie.

La Cour a conclu à la non-violation de l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme portant sur la liberté de pensée, de conscience et de religion, invoquée par Mme Sahin, 31 ans, et a ainsi défendu le principe de laïcité comme garant des valeurs démocratiques.

Affirmant que "le voile est un symbole personnel et non politique", Mme Sahin, visiblement irritée, a annoncé qu'elle ferait appel après de la Cour de Strasbourg.

Leyla Sahin, étudiante en médecine à l'université d'Istanbul, s'était vu refuser en 1998, à la suite d'une circulaire du rectorat de l'université, l'accès aux cours et aux épreuves écrites car elle portait le foulard.

Le port du voile dans la fonction publique et les universités est strictement interdit en Turquie, pays musulman au régime laïque.

Les milieux pro-laïcs en Turquie, dont la puissante armée, considèrent le port du foulard islamique comme un signe ostensible de soutien à l'islam politique.

La question du port du foulard islamique à l'école et à l'université est redevenue d'actualité en Turquie, après l'arrivée au pouvoir en 2002 du parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de la mouvance islamique.

La plupart des épouses des ministres de l'AKP, dont celui du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, sont voilées. (AFP, 30 juin 2004)

Audition des épouses de deux instigateurs présumés des attentats de novembre

Les épouses de deux des instigateurs présumés des attentats de novembre à Istanbul ont confirmé mercredi devant un tribunal de la métropole turque que leurs maris, actuellement en fuite, avaient séjourné en Afghanistan et au Pakistan avant de commettre leur crime, rapporte l'agence Anatolie.

Cemile Akdas a épousé en 1998 Habib Akdas, soupçonné d'être le chef d'une cellule terroriste liée au réseau Al-Qaïda en Turquie et le principal instigateur des quatre attentats suicide qui ont fait plus de 60 morts les 15 et 20 novembre à Istanbul.

"Il m'a dit qu'il voulait aller au Pakistan pour finir ses études", a déclaré la jeune femme devant les juges, avant de reconnaître qu'elle avait elle-même séjourné dans ce pays jusqu'en 2001, date de son retour à Istanbul, selon Anatolie.

Souhaitant retrouver son mari, Cemile Akdas s'est ensuite rendue en Afghanistan. "Là-bas, il n'y avait pas d'eau, rien à manger. C'était la famine. (...) Mon enfant était constamment malade. Après quatre mois, nous sommes rentrés à Istanbul", a-t-elle affirmé, rapporte l'agence.

La jeune femme, qui a également mentionné un déplacement de son époux en Algérie, a conclu sa déposition en accusant ce dernier, entre deux sanglots, d'avoir commis un "crime" et en demandant au juge de ne pas la punir, elle et ses deux enfants, à la place de son mari.

Mediha Yildirim, épouse "devant Dieu" de Gurcan Bac, suspecté d'avoir effectué des repérages devant l'une des synagogues visées par les attentats de novembre, a pour sa part affirmé que son mari avait séjourné au Pakistan pendant deux mois pour faire du commerce, selon Anatolie.

Les deux femmes, placées en détention provisoire au lendemain des attentats, ont été entendues mercredi en tant qu'accusées dans le cadre d'un procès fortement perturbé par des aléas législatifs et politiques.

Le 31 mai, les juges d'une Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Istanbul ont décidé de reporter au 28 juin les première auditions après le vote d'une loi supprimant ce type de tribunaux.

Le procès a donc repris lundi, mais en l'absence des prévenus, les autorités turques ayant décidé d'interdire les transferts de détenus pendant la tenue du sommet de l'Otan à Istanbul.

Les cours d'assises chargées de prendre le relais des DGM n'ayant toujours pas été créées, les juges de la DGM ont décidé mercredi matin, après une heure et demie de discussions, d'entendre les accusés qui souhaitaient faire une déposition. (AFP, 30 juin 2004)

La Cour européenne préserve l'interdiction du foulard à l'université turque

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a débouté mardi une étudiante turque qui se plaignait d'avoir été exclue de son université pour avoir porté le foulard islamique et a défendu le principe de laïcité comme garant des valeurs démocratiques.

La Cour a conclu à la non-violation de l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme portant sur la liberté de pensée, de conscience et de religion, invoquée par Leyla Sahin.

Elle a estimé que l'interdiction du foulard à l'université pouvait être considérée comme "nécessaire dans une société démocratique" et noté qu'elle était fondée "sur deux principes qui se renforcent et se complètent mutuellement: la laïcité et l'égalité".

En Turquie, le recours de la jeune femme avait été rejeté en vertu du principe de laïcité prévu à l'article 2 de la Constitution.

L'arrêt de la Cour de Strasbourg est le premier portant sur une telle affaire et pourrait servir de référence dans le débat sur l'interdiction du port du foulard à l'école, objet ces derniers mois d'une vive polémique en France. Selon le greffe de la Cour, 213 autres requêtes du même type et visant la Turquie ont été introduites.

Leyla Sahin étudiante en médecine de l'université d'Istanbul née en 1973 s'était vu refuser en 1998, à la suite d'une circulaire du rectorat de l'université, l'accès aux cours et aux épreuves écrites car elle portait le foulard. La CEDH avait examiné cette affaire au cours d'une audience en novembre 2002.

Dans son arrêt, la Cour a noté que selon la jurisprudence constitutionnelle turque, la "liberté de manifester sa religion peut être restreinte afin de préserver" les valeurs démocratiques et les principes d'inviolabilité de la liberté de religion et de l'égalité des citoyens devant la loi.

Elle s'est rangée à cette conception et souligné que "la sauvegarde de ce principe peut être considéré comme nécessaire à la protection du système démocratique en Turquie".

"Lorsque l'on aborde la question du foulard islamique dans le contexte turc, on ne saurait faire abstraction de l'impact que peut avoir le port de ce symbole, présenté ou perçu comme une obligation religieuse contraignante, sur ceux qui ne l'arborent pas", a ajouté la cour.

Une limitation du port du foulard peut "répondre à un +besoin social impérieux+" de protection des droits et libertés d'autrui et du maintien de l'ordre public dans un "pays où la majorité de la population, manifestant un attachement profond aux droits des femmes et à un mode de vie laïque, adhère à la religion musulmane", a-t-elle encore indiqué.

Une telle restriction peut d'autant plus se justifier que ce "symbole religieux (ndlr: le port du foulard) avait acquis au cours des dernières années en Turquie une portée politique", a-t-elle précisé. Il "existe en Turquie des mouvements politiques extrémistes qui s'efforcent d'imposer à la société toute entière leurs symboles religieux et leur conception de la société, fondée sur des règles religieuses", a-t-elle noté.

La question du port du foulard islamique à l'école et à l'université était redevenue d'actualité en Turquie, après l'arrivée au pouvoir en 2002 du parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de la mouvance islamique.

Zeynep Tekin, une autre étudiante turque qui avait saisi la Cour pour les mêmes motifs, a retiré sa plainte en février 2003 sans explication, a indiqué la Cour. (AFP, 29 juin 2004)

La France se félicite de l'arrêt de la CEDH sur le port du voile en Turquie

Une conseillère du ministre français de l'Education François Fillon a salué mardi comme une "avancée" l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) justifiant l'interdiction du foulard islamique dans les universités turques.

"La Cour européenne rappelle que le droit à l'expression religieuse est un droit fondamental, mais qu'il n'est pas supérieur à d'autres droits universels que sont l'égalité et le principe de laïcité", a déclaré à l'AFP Hanifa Cherifi, ancienne médiatrice de l'Education nationale sur le voile à l'école et aujourd'hui conseillère du ministre.

"C'est quelque chose de nouveau, une avancée du droit, parce que jusqu'à présent on s'en tenait à la seule question du droit à l'expression religieuse en faisant abstraction d'autres droits fondamentaux, notamment l'égalité entre hommes et femmes", a-t-elle ajouté.

"La Cour a aussi pris en compte le sens que peut prendre la tenue islamique, notamment sa dimension militante, avec une ingérence du religieux dans des espaces sociaux multiples", a-t-elle souligné.

Hanifa Cherifi a siégé à la commission d'experts sur la laïcité à l'école, dont le parlement s'est inspiré pour interdire par la loi le port ostensible de signes religieux dans les établissements scolaires publics français.. (AFP, 29 juin 2004)

Deux membres présumés d'un groupe lié à Al-Qaïda placés en détention provisoire

Deux membres présumés d'un groupe lié au réseau terroriste Al-Qaïda ont été placés en détention provisoire vendredi par un tribunal d'Istanbul pour "appartenance et soutien à une organisation interdite", rapporte l'agence Anatolie.

Les deux prévenus font partie d'un groupe de quatre personnes dont la police avait annoncé la veille l'arrestation dans deux quartiers de la rive orientale d'Istanbul, à une date non précisée.

Elle avait également affirmé dans la journée de vendredi que ces quatre personnes, de nationalité turque, avaient des liens avec le groupe extrémiste kurde irakien Ansar al-Islam, organisation liée, selon Washington, au réseau terroriste d'Oussama ben Laden.

La Direction des affaires terroristes avait en outre affirmé dans un communiqué que les quatre suspects avaient des liens avec neuf Turcs placés en détention provisoire par un tribunal de Bursa (nord-ouest) début mai, soupçonnés d'appartenir eux aussi au groupe Ansar al-Islam et de vouloir perpétrer des attentats contre le sommet de l'Otan.

Des armes et plusieurs dizaines de commandes de mise à feu à distance avaient été retrouvés lors des arrestations, selon la police, citée par Anatolie.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Otan, dont le président américain George W. Bush, doivent se réunir à Istanbul les 28 et 29 juin. (AFP, 18 juin 2004)

Interpellation de trois membres présumés d'un groupe lié à Al-Qaïda

La police turque a interpellé trois personnes soupçonnées d'avoir des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda à Istanbul, ville qui accueille les 28 et 29 juin le prochain sommet de l'Otan, a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

Ces personnes, dont la nationalité n'a pas été précisée, seraient membres du groupe extrémiste kurde irakien Ansar al-Islam, une organisation liée selon Washington à Al-Qaïda, précise l'agence.

Les suspects sont interrogées dans les locaux de la police anti-terroriste de la métropole où se déroulera sous très haute sécurité le sommet de l'Otan, en présence notamment du président américain George W. Bush.

La police, contactée par l'AFP, n'a fait aucun commentaire.

Un tribunal de Bursa (nord-ouest) a inculpé début mai neuf Turcs soupçonnés d'avoir des liens avec Ansar al-Islam et de préparer un attentat contre le sommet de l'OTAN.

Un groupuscule extrémiste, lié lui aussi à Al-Qaïda, a perpétré quatre attentats suicide en novembre à Istanbul faisant 63 morts et des centaines de blessés.

Ces attaques ont été attribuées par les autorités turques à des mouvements extrémistes locaux. (AFP, 17 juin 2004)

Ankara appelle les pays musulmans à ne pas traîner des pieds pour les réformes

Les pays musulmans doivent s'engager dans des réformes politiques et économiques sans attendre au préalable que le conflit israélo-palestinien se règle, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul.

"Il serait très erroné de dire + attendons que le conflit palestinien soit réglé, nous penserons ensuite aux réformes+", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de trois jours à Istanbul des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).

"La modernisation et les efforts de démocratisation sont une réalité," a souligné le ministre qui a estimé que les réformes ne devaient pas être imposées aux pays musulmans. "Les réformes doivent provenir de l'intérieur du monde musulman", a-t-il notamment dit.

Il a cependant reconnu qu'"il n'est pas vraiment possible" d'avancer sur cette question sans un règlement du conflit israélo-palestinien et a suggéré que les pays en question s'occupent à la fois de la question des réformes et des moyens de résoudre le conflit palestinien.

L'OCI a clôturé mercredi trois jours de réunions à Istanbul en affirmant son soutien à l'indépendance politique de l'Irak, à moins de deux semaines du transfert de pouvoir par les Etats-Unis au nouveau gouvernement intérimaire de ce pays.

La conférence est "profondément convaincue de la nécessité de préserver la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de l'Irak", selon le texte de la résolution finale adoptée par les ministres des Affaires étrangères de l'OCI ou leurs représentants à Istanbul et obtenu par l'AFP.

Au cours de cette première réunion de 57 pays musulmans depuis l'adoption par le Conseil de sécurité de l'Onu d'une résolution qui légitime le gouvernement intérimaire en Irak, l'OCI a accueilli "favorablement" cette résolution, la 1546, et estimé qu'elle "établissait le cadre de ce transfert" de pouvoir.

Mais l'OCI a estimé "nécessaire que le transfert de pouvoir politique pour la formation d'un gouvernement élu soit total et transparent".

La Conférence a estimé que l'Irak devait être gouverné "par son propre peuple, à travers la mise en place d'un gouvernement à base élargie et fondé sur une pleine et entière représentativité conformément à une Constitution acceptée par ce peuple", selon le communiqué qui ne sera rendu public que jeudi.

Selon ce document, l'OCI entend "fournir une aide efficace à l'Irak dans son processus de transfert de pouvoir et d'oeuvrer à lui fournir une assistance".

L'OCI, a par ailleurs "énergiquement condamné les actes brutaux de tortures infligés aux prisonniers irakiens par les forces d'occupation qui constituent une violation des conventions de Genève et du droit international" et a appelé à ce que les auteurs de ces crimes "soient punis".

"L'Irak est satisfait des résolutions de cette conférence qui a légitimé son gouvernement et s'est engagé à fournir une aide (...) tant politique qu'économique", a déclaré à l'AFP un ministre arabe.

L'OCI a en outre fermement condamné le terrorisme et s'est engagée à mener des réformes politiques, quelques jours après le sommet du G8 au cours duquel a été adopté un plan de réformes du Grand-Moyen-Orient.

Les ministres ont annoncé un "plan de travail" en vue de "progrès politiques, économiques, sociaux et culturels" et se sont engagés à "s'entraider dans leurs efforts de réformes qui doivent venir de l'intérieur", plutôt qu'être imposées depuis l'étranger.

L'OCI a également appelé la communauté internationale à prendre des mesures "immédiates" pour mettre fin à l'isolement du secteur turc de Chypre (nord) qui s'est prononcé en faveur d'un plan de règlement de l'Onu.

Elle a demandé qu'il "soit mis fin à l'isolement injuste des Chypriotes-turcs", rappelant qu'ils avaient voté lors d'un référendum en avril pour la réunification avec la population grecque de l'île, alors que ces derniers avaient voté contre.

Sur le dossier palestinien, l'OCI a appelé notamment au déploiement de casques bleus de l'Onu dans les territoires occupés par Israël, tout en réaffirmant son soutien à la création d'un Etat palestinien.

La conférence a également condamné les sanctions américaines contre la Syrie.

Le turc Ekmeleddin Ihsanoglu a été élu mardi nouveau secrétaire général de l'OCI, un poste que briguait également un candidat bangladais et un Malaisien.

Des pays musulmans traditionnels avaient émis des réserves contre l'élection d'un candidat turc, estimant que ce pays "est trop moderne dans son approche de l'Islam", ont indiqué à l'AFP des délégués. (AFP, 16 juin 2004)

Le candidat d'Ankara élu secrétaire général de l'OCI

Les ministres et délégués des 57 pays membres de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) ont élu mardi à Istanbul le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu au poste de secrétaire général de l'organisation, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.

La réunion, qui a duré plus de quatre heures, a permis l'élection du candidat turc qui a "initialement obtenu 32 voix contre 12 pour chacun des deux autres candidats", a souligné M. Abdullah Gul.

"C'est la première fois que l'OCI procède à un vote à bulletin secret pour élire son secrétaire général (...) signe de la démocratisation", a-t-il déclaré à la presse.

 Alors que le candidat turc n'avait pas obtenu les deux tiers requis pour être élu, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Maher a proposé "le retrait des deux autres candidats afin que le choix se porte sur M. Ihsanoglu qui obtenu le plus de voix", a déclaré à l'AFP M. Maher.

"J'ai proposé cette formule et le candidat bangladais a été le premier a annoncer son retrait. Le candidat malaisien a fait de même. Le choix s'est alors porté sur le candidat turc choisi à l'unanimité", a indiqué le ministre égyptien au terme du vote.

Le chef de la diplomatie turque a "remercié les candidats bangladais et malaisien dont la candidature a permis cette compétition démocratique".

"C'est un nouveau pas pour l'OCI c'est un signe pour le monde musulman" a ajouté M. Gul manifestement satisfait, ayant à ses côtés le nouveau secrétaire général de l'OCI.

Historien de formation, M. Ihsanoglu, 61 ans, est un spécialiste des arts et traditions turcs et islamiques. Il dirige le Centre de recherches sur l'histoire, l'art et la culture islamiques (IRCICA), une institution fondée en 1980 par l'OCI et dont le siège est à Istanbul.

Cet universitaire, qui parle couramment l'anglais et l'arabe et maîtrise le français et le persan, a notamment publié de nombreux livres sur l'histoire des sciences à l'époque ottomane, traduits en plusieurs langues.

M. Ihsanoglu prendra la succession du Marocain Abdelwahed Belkeziz, dont le mandat de quatre ans arrive à terme à la fin de l'année.

La candidature turque était en compétition avec celles de la Malaisie et du Bangladesh.

En vertu d'un système de rotation, le groupe des pays asiatiques était chargé cette année de désigner le ou les candidats à l'élection pour le poste de secrétaire général.

Pour la première fois, le poste a été pourvu par une élection et non par consensus autour d'un candidat unique. (AFP, 15 juin 2004)

Ankara joue sa carte islamique à la 31ème conférence de l'OCI à Istanbul

La 31ème réunion de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) qui ouvrira ses travaux lundi à Istanbul se penchera notamment sur l'Irak, la question palestinienne, et la République turque de Chypre du nord (KKTC, autoproclamée), ont affirmé samedi à l'AFP des délégués.

La Turquie, hôte de cette conférence, poussera par ailleurs pour l'adoption d'une résolution positive vis-à-vis de la République turque de Chypre du nord (KKTC), qui a un statut d'observateur à l'OCI, pour la récompenser de son soutien au plan proposé par l'Onu pour une réunification de l'île, ont indiqué à l'AFP des ministres de l'OCI, qui regroupe 57 membres.

"Il ne s'agira pas d'une reconnaissance formelle de la KKTC mais un renforcement des liens avec elle et un appel à mettre fin à l'embargo imposé à cette partie turque de Chypre", a déclaré à l'AFP un ministre arabe.

Les Chypriotes turcs attendent notamment la levée de l'embargo économique qui les isole depuis la partition de l'île il y a 30 ans.

"Les pays arabes n'ont pas de position unifiée sur cette question et tenteront de trouver une formule qui ne mette pas en péril leurs excellentes relations avec la Grèce", a ajouté ce ministre sous couvert de l'anonymat.

Le secrétaire général de l'OCI, Abdelwaheb Belkeziz, a effectué fin mai une visite à Chypre nord au cours de laquelle il a affirmé que l'OCI "fera de son mieux pour aider les Chypriotes turcs à améliorer leur situation économique, politique et commerciale et pour que nos relations soient plus productives",  selon l'agence chypriote turque TAK.

D'autre part, Ankara mène une campagne auprès des pays membres de l'OCI pour que son cadidat turc soit élu au poste de secrétaire general à cette réunion, ce en vue de renforcer l'influence turque sur les pays islamiques.

L'Irak sera un des "thèmes principaux" examinés par les chefs de la diplomatie de l'OCI ou leurs représentants, a déclaré à l'AFP le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshar Zebari arrivé lundi à Istanbul.

"L'Irak est un membre à part entière de l'OCI et constituera la question principale examinée par cette conférence qui se penchera sur le développement et le progrès de l'Irak", a indiqué M. Zebari.

L'OCI a établi parmi ses priorités l'aide aux Irakiens à décider eux-mêmes démocratiquement de leur avenir et à disposer entièrement de leurs ressources nationales, a de son côté déclaré à l'AFP un délégué de l'OCI.

La conférence d'Istanbul réaffirmera ces priorités et appelera à un "retour rapide à la souveraineté et à l'autodétermination du peuple irakien", a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat.

Par ailleurs, une réunion des représentants de l'Irak et de ses voisins (Turquie, Iran, Jordanie, Egypte, Syrie et Koweït) devrait se tenir en marge des travaux de la conférence de l'OCI, suite à une proposition turque en ce sens, ont affirmé des délégués.

Sous le titre "Palestine, Jérusalem, le conflit arabo-israélien et le boycott arabe d'Israël", les membres de l'OCI exmineront en outre un dossier de 200 pages à ce sujet et devraient adopter plus de 50 résolutions qui réaffirment la nécessité de mettre fin à l'occupation israélienne de tous les territoires arabes, a indiqué à l'AFP un ministre arabe.

"La fin de l'occupation de tous les territoires arabes, la levée du siège du peuple palestinien et de son président Yasser Arafat, la solidarité avec la résistance des peuples palestinien, syrien et libanais ainsi qu'un appel au déploiement de forces internationales (Onu) dans les territoires palestiniens, seront au centre des débats", a souligné ce ministre sous couvert de l'anonymat.

En outre l'OCI "dénoncera l'unilatéralisme" américain et réaffirmera la nécessité d'appliquer la "feuille de route", dernier plan de paix pour un règlement du conflit israélo-palestinien. (AFP, 12 juin 2004)

La police arrête 13 membres présumés d'un groupe terroriste islamiste

La police turque a arrêté samedi 13 personnes lors d'une opération menée à Istanbul contre des "organisations terroristes à base religieuse", a rapporté l'agence Anatolie.

Parmi les personnes appréhendées par les équipes anti-terroristes de la Sûreté d'Istanbul et placées en garde à vue, plusieurs sont soupçonnées d'avoir participé à des camps d'entraînement à l'étranger, selon Anatolie.

Les autorités turques ont multiplié les interpellations, aussi bien dans la mouvance islamiste que parmi les militants kurdes et d'extrême-gauche à l'approche du sommet de l'Otan, qui doit se tenir les 28 et 29 juin à Istanbul et auquel doit notamment participer le président américain George W. Bush.

Une trentaine d'employés d'associations culturelles et d'organes de presse kurdes -dont l'agence de presse Dicle- ont été arrêtés mardi à Istanbul dans le cadre de ces mesures, avant d'être pour la plupart relâchés.

Deux d'entre eux ont cependant été déférés devant une Cour de sûreté de l'Etat, selon Gulbahar Salik, journaliste de l'Agence Dicle interrogée par l'AFP. (AFP, 12 juin 2004)

Turkey lobbies for OIC secretary-general's post

DUBAI - Turkey is lobbying hard for the Organisation of the Islamic Conference (OIC) secretary-general's post, a position that Malaysia keenly wants for itself.

Turkish Foreign Minister Abdullah Gul recently visited Saudi Arabia and Egypt, and during his wide-ranging talks with the leaders of the two countries, Gul sought support for Turkey's bid for the OIC post.

According to Gul, Saudi Arabia was supportive of the Turkish candidacy.

"Saudi Arabia's position is very constructive and sincere," Gul was quoted as saying in a Saudi newspaper.

The Turkish Foreign Minister said: "Our position is that in the past the eastern part of Asia gave the secretary-general to the OIC. This time we think there must be someone from western Asia. If the Turkish candidate is elected, we will represent European Muslims also, because they cannot be ignored."

"We respect the other candidates. We are not happy to find ourselves in competition with Malaysia and Bangladesh," Gul said in the Arab News report.

Regarding his talks on the issue in Egypt, Gul said: "We had previously reached a decision in principle with Egypt on this subject. The atmosphere was highly positive." His comments were reported by the Turkish newspaper Zaman on its website.

Ministers from Islamic countries meeting in Istanbul, Turkey's commercial and cultural hub, from June 14 to 16 will take up the new secretary-general's issue.

Malaysia has proposed the country's former permanent representative to the United Nations, Tan Sri Hasmy Agam, to replace the current secretary-general, Abdelouahed Belkeziz, a Moroccan whose term expires this year.

The Turkish candidate for the post is Ekmeleddin Ihsanoglu, head of the Istanbul-based OIC Research Centre for Islamic History, Art and Culture.

Bangladesh has floated the name of Prime Minister Begum Khaleda Zia's advisor Salauddin Quader Chowdhury.

Malaysian Foreign Minister Datuk Seri Syed Hamid Albar has said that it would be easier if Malaysia held both the chairman's and the secretary-general's posts in order to smoothly carry out necessary reforms to strengthen the organisation, which has been often criticised for not taking effective action on problems facing the Muslim world. - (Bernama - utusan.com.my, June 10, 2004)

Arrestation de six membres d'une organisation islamiste clandestine

La police d'Istanbul a annoncé vendredi avoir arrêté et déféré devant la justice six membres présumés du groupe islamiste extrémiste Hizbullah, soupçonnés d'être impliqués dans plusieurs meurtres.

Les suspects, arrêtés le 31 mai, doivent être inculpées par une Cour de sûreté de la métropole. Ils seraient impliqués dans le meurtre de neuf personnes entre 1992 et 1999.

Quelque 70 cadavres que les autorités pensent être ceux de victimes du Hizbullah avaient été exhumés de charniers un peu partout en Turquie après la mort en 2000, lors d'une fusillade à Istanbul avec la police, du chef de cette organisation clandestine.

Le groupe était ensuite entré en phase de démantèlement après la capture de plusieurs de ses dirigeants.

Selon les autorités turques, le Hizbullah n'a pas de lien avec le Hezbollah pro-iranien établi au sud-Liban. (AFP, 4 juin 2004)

Le gouvernement va temporairement enterrer la réforme de l'éducation

Le gouvernement turc, issu de la mouvance islamiste, a décidé d'abandonner temporairement une réforme controversée de l'éducation qui favorisait les écoles religieuses, rejetée par le chef de l'Etat, a indiqué mardi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Nous avons totalement raison" au sujet de cette loi, mais, a-t-il cependant dit : "nous allons la suspendre", rapporte l'agence Anatolie.

La loi, votée le 13 mai par les députés du parti de la Justice et du Développement, facilite l'accès des élèves des lycées religieux, jusque-là cantonnés aux études théologiques, à toutes les filières universitaires en Turquie musulmane, mais à l'Etat strictement laïque.

Pour les défenseurs de la laïcité, dont la puissante armée, elle permet surtout à de potentiels militants islamistes de postuler, diplômes universitaires en main, à tous les emplois de la fonction publique et d'"infiltrer" leur idéologie au sein de l'administration.

Comme attendu, le président de la République Ahmet Necdet Sezer a mis son veto vendredi dernier à la réforme, affirmant notamment dans un long plaidoyer écrit en faveur des principes laïques de l'Etat, que les articles contestés avaient pour but d'encourager les jeunes à s'inscrire dans les écoles religieuses, dont est issu M. Erdogan lui-même.

L'AKP n'a pas l'intention de soumettre une nouvelle loi au parlement pendant cette législature, qui se termine à la mi-juillet, et probablement pas d'ici décembre au moins pour ne pas créer de conflit politique dans le pays avant le sommet des dirigeants européens qui doit se prononcer sur l'ouverture de négociations concernant l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a-t-on appris de source proche de l'AKP.

L'actuel système empêche de facto, par un savant jeu de coefficients, l'entrée des élèves issus des lycées religieux, placés dans la catégorie des établissements professionnels, dans des facultés autres que celles de théologie.

Il confine ainsi leur avenir professionnel à l'exercice de fonctions cultuelles.

Les lycées religieux sont considérés par les pro-laïcs comme des "pépinières" de militants islamistes.

Début mai, l'état-major de l'armée a exprimé son opposition à la réforme du statut de ces écoles en estimant qu'elle pourrait entraîner de "sérieux problèmes".

La presse libérale et les cadres universitaires ont violemment critiqué le projet.

M. Erdogan, qui affirme avoir renoncé à son engagement islamiste passé et se présente désormais comme un "musulman-démocrate", a défendu sa réforme au nom du droit des diplômés des lycées religieux à l'égalité des chances.

Lors d'un discours mardi devant les députés de son parti, M. Erdogan a affirmé que son gouvernement était "la garantie des principes édictés dans la Constitution", en l'occurrence la laïcité, et qu'il ne s'engagerait pas dans un débat pour les changer. (AFP, 1 juin 2004)

"Le Calife de Cologne" toléré en Allemagne jusqu'au 27 juillet

L'islamiste turc Metin Kaplan, dit le "Calife de Cologne", qui fait l'objet d'une procédure d'expulsion vers la Turquie, a obtenu d'être "toléré" sur le territoire allemand jusqu'au 27 juillet, selon les services de l'immigration de la ville de Cologne (ouest).

L'homme s'est présenté mardi à la dernière minute, peu avant 17 heures (15H00 GMT) à une convocation à l'Office des étrangers de la ville, après avoir refusé un premier rendez-vous dans la matinée.

Metin Kaplan, 51 ans, est accusé en Turquie d'avoir voulu commettre un attentat à l'explosif contre le mausolée de Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne et laïque, à Ankara le 29 octobre 1998.

Afin de faire cesser le jeu du chat et de la souris qu'il se livre avec les autorités allemandes depuis quelques jours, l'Office lui a imposé de nouvelles restrictions de mouvement : il devra désormais se présenter quotidiennement à la police, au lieu d'une fois par semaine comme c'était jusqu'alors le cas, a précisé un porte-parole de l'Office.

Depuis des mois, l'homme qui a purgé en Allemagne une peine de quatre ans de prison pour avoir appelé au meurtre d'un rival, se bat par tous les moyens juridiques à sa disposition contre son expulsion vers la Turquie.

L'affaire Kaplan bat son plein en Allemagne depuis que les policiers venus l'interpeller mercredi dernier, après le feu vert donné à son expulsion par la Cour administrative d'appel de Muenster (ouest), ne l'avaient pas trouvé à son domicile.

La polémique s'était intensifiée le lendemain, lorsque le tribunal administratif de Cologne avait jugé en référé que l'islamiste disparu ne pouvait être expulsé avant deux mois --le temps que la décision de la Cour de Muenster soit exécutoire--, entraînant une levée du mandat d'arrêt délivré à son encontre.

Le "Calife" était finalement réapparu lundi en se présentant au poste de police pour son contrôle hebdomadaire.

Son organisation, Hilafet Devleti, interdite depuis la fin 2001 en Allemagne, a pour objectif de renverser l'Etat laïc turc et d'instaurer un état islamiste en Turquie. (AFP, 1 juin 2004)

Socio-économique / Socio-economic

Minimum Monthly Net Wage in Turkey: 177 Euros

The minimum gross wage for some 4 million workers for the second half of the year was announced by the Minimum Wage Commission, as 444 million TL and net wage as 318 million TL  (177 Euros) for those who are over the age of 16, by July 1.

Turk-Is claimed the current wage was set too low and urged that the new minimum wage should take into consideration both economic and social dimensions.

TISK, on the other hand, demanded that the government reduce Social Security Authority (SSK) premiums and taxes imposed on the minimum wage. (Turkish Daily News, June 23, 2004)

Le FMI demande toujours à la Turquie une stricte discipline fiscale

Le Fonds monétaire international (FMI) a salué mardi la politique monétaire du gouvernement turc, indiquant que les objectifs d'inflation et de croissance pour 2004 seront atteint, voire même dépassés.

Le responsable pour la Turquie du Fonds M. Mogadham a cependant souligné la nécessité de continuer d'assurer une stricte discipline fiscale pour que tout les objectifs d'un accord "stand-by" conclu entre le Fonds et Ankara puissent être respectés.

"La croissante est forte, très forte. Il apparaît que les objectifs du programme vont être atteints, voir même dépassés dans les domaines de l'inflation et de la croissance", a dit Moghadam lors d'une conférence de presse avec le ministre de l'Economie, Ali Babacan.

Ce dernier a renchéri au terme du 8e examen du programme économique conclu avec le FMI, disant que l'objectif d'une croissance de 5% pour cette année serait très vraisemblablement dépassé.

Le gouvernement table en outre sur une inflation de 12% pour 2004.

L'an dernier, le pays a réussi à ramener son taux d'inflation à 18,4%, en-deçà des prévisions de 20%. La croissance a été de 5,8%.

Le FMI et la Turquie étaient tombés d'accord en février 2002 sur une ligne de crédit de 16 milliards de dollars à Ankara pour combattre deux crises successives en 2001. En échange, le pays s'est engagé à mener des réformes drastiques dans le cadre d'un programme de retour à la croissance sur trois ans.

Même si la Turquie va continuer de rembourser sa dette, l'accord arrive à terme en février 2005 et M. Babacan est resté vague sur les relations entre le Fonds et Ankara au-delà de cette période, sans cependant exclure la conclusion d'un nouvel accord stand-by, "qui reste l'une des options".

La conclusion des travaux de la mission du FMI devrait permettre à la Turquie du versement, probablement en août, d'une tranche de 660 millions de dollars. (AFP, 22 juin 2004)

Au moins 3 morts et 15 blessés dans une tornade exceptionnelle près d'Ankara

Au moins trois personnes -- dont deux enfants -- ont trouvé la mort tandis que quinze ont été blessées lorsque le village de Sunlu à 30 km au nord de la capitale a été frappé par une tornade, ont annoncé les autorités locales.

Pendant près d'une demie heure la tornade a renversé des véhicules, abattu des arbres, soufflé des fenêtres et arraché les toits de près de 300 maisons, a précisé le chef des pompiers de la région à la chaîne d'informations télévisées NTV.

Selon la même source le bilan pourrait s'alourdir.

Les personnes décédées sont trois membres d'une même famille qui se trouvaient dans un champ: une sexagénaire, une fillette de 9 ans et un garçon de 7 ans. (AFP, 19 juin 2004)

A New Law That Motivates Theft

CHP which is busy with its leadership problems is not aware of the situation but. A very important topic is discussed at Parliament right now and might be passed as a law, any time.

The AKP government does not only pardons its ministers from their alleged crimes but also introduces a new norm to our life, which can be  summarized as "Steal now, pay later on!"

The real motive of AKP to issue such a law, is rescuing its former leader Necmettin Erbakan from prison.

However, Erbaakan who received a medical report from a state hospital in January, might appeal to the President for a pardon and the President would certainly forgive this elderly politician.

But the intention of AKP is different. Other ministers, such as Abdullah Gul, Interior Minister Abdulkadir Aksu and deputies Ali Temur, Emin Tutan, Ozkan Oksuz and Nevzat Pakdil are being charged in that case, as accomplices of Erbakan. Other AKP deputies are convicted of such crimes as embezzlement and fraud in public tenders. AKP wahts to rescue them without standing trial.

AKP will do such a thing and will still talk about political ethics!

...Newspapers were reporting a few days ago that, 435 thousand university graduates were to be sued of failing to repay their state credits and their properties were to be confiscated.

You see: the young ones in Turkey are being taught a lesson by this government: When you steal, steal in big sums so that the state forgives you. If you steal in small amounts, then you will be punished. (Oktay Eksi, Hürriyeti, June 17, 2004)

La mafia turque brasse quelque 60 milliards de dollars de l'économie souterraine
 

La mafia turque, impliquée dans une centaine de secteurs d'activité, brasse quelque 60 milliards de dollars de l'économie souterraine de la Turquie, soit près du quart du revenu national, selon un rapport réalisé par la Chambre de commerce d'Ankara reçu lundi par l'AFP.

Il ressort de ce rapport que plus de 3.000 affaires de crimes organisés ont été recensées entre 1998 et 2002, dont une grande majorité à Istanbul, première métropole du pays, coeur économique et "capitale de la mafia".

Près de 5.000 personnes ont été arrêtées et de très nombreuses armes saisies lors d'opérations de police contre la mafia pendant cette période.

Outre des domaines "traditionnels" comme la traite de femmes et de mineures, le passage illégal de clandestins et le trafic de drogue ou d'armes, la mafia turque s'intéresse à des secteurs moins orthodoxes comme le trafic d'organes ou de bébés et l'organisation de matchs de football truqués.

Un organe, en l'occurrence un rein, acheté pour une somme généralement modique à une personne démunie est vendu entre 50.000 et 100.000 euros en Turquie ou à l'étranger, selon le rapport. Des organes sont parfois prélevés sur des personnes enlevées à cet effet.

Des enfants en bas âge provenant de familles pauvres achetés ou enlevés à leurs familles sont vendus à des parents riches, où forcés à mendier dans des grandes villes comme Istanbul ou Ankara.

L'un des secteurs les plus lucratifs pour les criminels consiste à acheter à bas prix, par la menace généralement, un terrain pour le transformer en parkings, très insuffisants dans les grandes villes, selon le rapport.

Des émissions de télévision qui traitent de la mafia, très en vogue actuellement sur plusieurs chaînes privées turques et qui présentent les mafiosi comme des "Robin de bois", encouragent les plus jeunes à opter pour une tel mode de vie, ajoute le rapport.

Prolifération des fraudes aux cartes bancaires en Turquie

WIESBADEN - Les autorités allemandes ont mis en garde lundi contre une prolifération des fraudes aux cartes bancaires en Turquie, avec des ramifications dans plusieurs pays européens.

Depuis début 2004, un nombre croissant de cartes de type EC de touristes allemands en Turquie sont reproduites et leurs codes confidentiels identifiés à l'insu des vacanciers, indique la Police fédérale allemande dans un communiqué, qui ne peut donner une estimation chiffrée de ces délits. Un porte-parole n'a pas exclu qu'ils affectent aussi des touristes d'autres pays que l'Allemagne.

Les commerçants --notamment dans des agences de change, des bijouteries ou de prétendues postes-- font par exemple lire les cartes par plusieurs appareils, ou bien plusieurs fois par le même ou bien demandent de répéter le code pour qu'ils puissent le noter.

Ces agissements ont été remarqués dans les régions touristiques d'Antalya, de Manavgat et d'Alanya (sud). Les fausses cartes sont ensuite produites et, en l'espace de trois semaines, les comptes des titulaires des cartes sont débités en Turquie, Grande-Bretagne, Belgique et aux Pays-Bas.

L'annonce de cette falsification à grande échelle en Turquie intervient alors même que la Chambre de commerce d'Ankara vient de dénoncer l'activité de la mafia dans le pays.

La mafia turque, impliquée dans une centaine de secteurs d'activité, brasse quelque 60 milliards de dollars de l'économie souterraine de la Turquie, soit près du quart du revenu national, selon un rapport réalisé par la Chambre de commerce d'Ankara reçu lundi par l'AFP. (AFP, 7 juin 2004)

Being a Women in the World of Violence

Human Rights Association (IHD) deputy head lawyer Eren Keskin and journalist-writer Mukaddes Celik spoke at the "Being a Women in the World of Violence" panel organized by the Izmir Women's Platform.

"We should handle violence against women in connection with the system," said Keskin.

Keskin said that in the Turkish legal system, rules that regulate violence against women were under the title, "crimes against morality and family." Keskin said legal amendments were not enough to prevent violence against women.

"In the current Turkish Penal Code, sexual harassment is not regarded as crime. There is no definition of rape. It is very important that there is evidence to prove sexual torture. Psychological reports should also be regarded as evidence as well as physical reports. However, psychological reports are still not regarded as evidence. And there is only one center in Turkey that gives psychological reports."

"We live in a geography where women are beaten up every day for different reasons," said journalist Celik. "The humanity has seen times when women were not oppressed, were not regarded as property and were not violated," she said. "So the women's struggle should see this reality." (BIA-Demokrat Radyo, June 1, 2004)

Grecs et Allemands en tête des étrangers qui achètent des propriétés en Turquie

Grecs et Allemands figurent en tête de liste des étrangers achetant des propriétés privées en Turquie, rapporte l'agence Anatolie.

Sur près de 41.000 propriétés privées appartenant à des étrangers, 12.557 ont été achetées par des citoyens grecs et 10.827 par des citoyens allemands.

Des Syriens ont acheté environ 4.500 propriétés, des Britanniques près de 4.000 et des Néérlandais environ 1.500 , selon l'agence.

Les Grecs achètent plutôt à Istanbul et sur la mer Egée, les Allemands et les Britanniques sur la mer Méditerrannée.

Une loi adoptée en juillet dernier a facilité l'accession à la propriété pour les citoyens étrangers en Turquie. (AFP, 1 juin 2004)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

"La Turquie, patate chaude sur l'assiette des Pays-Bas"

Nouvelle commission en novembre, nouveau parlement, les Pays-Bas prennent la présidence tournante de l'Union européenne jeudi dans une période de transition mais auront à charge de piloter le verdict crucial sur la candidature turque à l'UE en décembre prochain.

"La Turquie, patate chaude sur l'assiette des Pays-Bas", souligne la presse néerlandaise à la veille de la présidence.

Les Européens ont promis de se prononcer sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie au sommet du 17 décembre 2004.

Bénéficiant depuis décembre 1999 du statut de candidat, la Turquie sera jugée à l'aune d'un certain nombre de critères démocratiques établis par l'Union (Etat de droit, respect des droits de l'Homme et des minorités...) communément nommés "critères de Copenhague".

Le verdict des Européens se fondera sur un rapport d'évaluation de la Commission qui sera publié en octobre et sur les recommandations qui en découleront.

La décision sur la Turquie se fera "de manière équitable, indépendante et transparente", a insisté le ministre des Affaires étrangères néerlandais, le chrétien-démocrate Bernard Bot, lors de la présentation des grandes orientations néerlandaises, la semaine dernière.

Ancien ambassadeur des Pays-Bas à Ankara et fin connaisseur des dossiers européens, M. Bot est favorable à une entrée de la Turquie dans l'UE à l'horizon 2015.

Lors d'une récente rencontre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a pour sa part loué les avancées turques en matière de "renforcement de la démocratie, de diminution du rôle de l'armée et des droits des minorités", tout en soulignant qu'il restait encore beaucoup à faire dans la pratique.

Balkenende opposé à de nouveaux critères d'adhésion pour Ankara

La présidence néerlandaise de l'UE a mis en garde mercredi contre l'ajout au dernier moment à la fin de l'année de critères supplémentaires qui seraient imposés à Ankara pour ouvrir des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.

"Je pense que nous devons jouer franc jeu. Nous ne devons pas soudainement ajouter de nouveaux critères. Les règles du jeu sont claires", a déclaré le Premier ministre néerlandais, Jan Peter Balkenende, lors d'une rencontre à La Haye avec la presse européenne accréditée à Bruxelles.

"Il s'agira de déterminer si la Turquie dispose à ce moment-là d'institutions stables, garantissant la démocratie, l'ordre juridique, le respect des droits de l'Homme et la protection des minorités", a rappelé le Premier ministre néerlandais.

"En tant que président de l'UE, les Pays-Bas estiment que la responsabilité leur revient de faire en sorte que soit prise une décision durable et réfléchie, qui bénéficie dans l'avenir également du soutien de tous les Etats membres", a ajouté Jan Peter Balkenende.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bernard Bot, a estimé pour sa part très improbable que les chefs d'Etat et de gouvernement européens disent "non" à une ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie si le rapport de la Commission de cet automne est positif pour Ankara.

"Tout du moins sur le plan juridique, cela serait extrêmement difficile et non justifié, étant donné les efforts déployés jusqu'ici par la Turquie", a-t-il dit.

"Ce que les gens ne semblent pas réaliser, a poursuivi Bernard Bot, est qu'une fois qu'un pays est déclaré candidat, il le reste toujours. La question est simple: à quel moment ouvrez-vous les négociations?" (AFP, 30 juin 2004)

Après l'Irak, la candidature turque à l'UE entretient la discorde Bush-Chirac

Le sommet de l'Otan s'est achevé mardi à Istanbul sur un appel du président afghan Hamid Karzaï suppliant les dirigeants alliés de tenir leurs promesses envers son pays, au lendemain d'un accord a minima sur l'Irak qui n'a pas réussi à masquer des divisions persistantes.

L'épineux dossier de l'adhésion turque à l'Union européenne a été l'occasion à Istanbul d'une nouvelle passe d'armes entre le président américain George W. Bush et son homologue français Jacques Chirac, déjà en désaccord sur l'Irak.

Tout a commencé dimanche lorsque M. Bush, au début d'un entretien avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que l'UE devait intégrer la Turquie, intervenant sur un sujet qui divise profondément les opinions européennes.

La réponse du président français Jacques Chirac a fusé dès le lendemain, en marge du sommet de l'Otan: M. Bush "est non seulement allé trop loin, mais il est allé sur un terrain qui n'est pas le sien", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

M. Bush "n'avait aucune vocation à donner une obligation ou une voie quelconque à l'Union européenne. C'est comme si j'expliquais aux Etats-Unis la façon dont ils doivent gérer leurs relations avec le Mexique", a ajouté M. Chirac, qui a par ailleurs jugé "irréversible" la marche de la Turquie vers l'UE.

Mais mardi, faisant fi des remarques de son homologue français, le président Bush a enfoncé le clou à l'occasion d'un discours destiné aux étudiants de l'université de Galatasaray à Istanbul.

"Les Etats-Unis estiment qu'en tant que puissance européenne la Turquie a sa place dans l'Union européenne", a déclaré M. Bush en ajoutant que cette adhésion "représenterait une avancée cruciale dans les relations entre le monde musulman et l'Occident".

"Inclure la Turquie dans l'UE montrerait que l'Europe n'est pas un club exclusif ne comprenant qu'une seule religion et que le choc des civilisations est dépassé", a insisté le président américain.

Il a également fait un éloge appuyé de ce pays musulman, "démocratique et libre", un "allié dans la lutte contre le terrorisme" qui "peut compter sur le soutien des Etats-Unis".

Le Premier ministre turc a de son côté fait son possible pour de ne pas envenimer le débat. Le président américain, "dirigeant du pays le plus puissant du monde", est parfaitement en droit de s'exprimer sur la candidature de la Turquie à l'UE, a-t-il fait valoir, tout en rappelant que la décision restait du seul ressort des Européens.

Avant son départ d'Istanbul, M. Chirac a tenté de relativiser ses divergences avec les Etats-Unis qui, selon lui, n'altèrent pas la "profonde estime et amitié" qui unissent Français et Américains.

"Nous sommes des amis, nous sommes des alliés, nous ne sommes pas des serviteurs", a-t-il toutefois tenu à préciser.

"Quand nous ne sommes pas d'accord nous le disons. Nous ne le disons pas de façon agressive, mais nous le disons de façon ferme", a poursuivi M. Chirac en rappelant que "ce fut le cas pour tout ce qui a touché la stratégie américaine pour l'Irak".

Sur ce point, "nous n'avons pas aujourd'hui le sentiment de nous être profondément trompés", a fait remarquer Jacques Chirac.

Au sommet de l'Otan à Istanbul, la France s'est encore démarquée avec l'Allemagne de la politique en Irak du président Bush et de son fidèle allié britannique Tony Blair, en opposant un refus catégorique à l'envoi de soldats sur le territoire irakien pour former les forces de sécurité irakiennes.

Et, avant de quitter la Turquie, M. Chirac a réaffirmé son hostilité de principe à toute "implantation" de l'Otan en Irak, qui serait selon lui vécue comme une "ingérence supplémentaire" par les Irakiens.

La Turquie "a sa place dans l'Union européenne", réaffirme Bush

Le président américain George W. Bush a réaffirmé mardi à Istanbul que "la Turquie a sa place dans l'Union européenne", au lendemain des vives critiques du président français Jacques Chirac sur l'attitude de M. Bush dans ce dossier.

"Les Etats-Unis estiment qu'en tant que puissance européenne la Turquie a sa place dans l'Union européenne", a assuré le président Bush dans un discours devant les étudiants de l'université de Galatasaray à Istanbul.

Ce discours, retransmis en direct par la chaîne de télévision interne du sommet de l'Otan, avait été distribué à l'avance à la presse par la Maison Blanche.

Pour M. Bush, l'adhésion de la Turquie "représenterait une avancée cruciale pour les relations entre le monde musulman et l'Occident, car elle fait partie des deux".

"Inclure la Turquie dans l'UE démontrerait que l'Europe n'est pas un club exclusif comprenant une seule religion", a encore estimé le président américain.  (AFP, 29 juin 2004)

Chirac conteste l'ingérence américaine concernant l'adhésion de la Turquie à l'UE

Le président français Jacques Chirac s'est une nouvelle fois démarqué lundi, lors du sommet de l'Otan à Istanbul, de son homologue américain George W. Bush au moment où celui-ci cherche à afficher une unité retrouvée des alliés en Irak.

M. Chirac s'en est même pris vivement à M. Bush pour avoir invité l'Union européenne à intégrer "à terme" la Turquie, une question qui divise profondément les opinions européennes.

"Il est non seulement allé trop loin, mais il est allé sur un terrain qui n'est pas le sien", a lancé le président français en réponse à une question lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'Otan.

"Il n'avait aucune vocation à donner une obligation ou une voie quelconque à l'Union européenne. C'est comme si j'expliquais aux Etats-Unis la façon dont ils doivent gérer leurs relations avec le Mexique", a ajouté le président français.

M. Bush, qui fait face à une difficile réélection en novembre, tente de gommer la manifestation de divergences persistantes avec plusieurs de ses alliés européens, à commencer par Paris et Berlin, alors que son rival démocrate John Kerry l'accuse d'avoir isolé les Etats-Unis.

L'embellie due aux cérémonies de fraternité franco-américaine lors du 60ème anniversaire du débarquement en Normandie début juin, et à l'adoption à l'unanimité d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU sur le transfert du pouvoir en Irak, fut de courte durée.

Déjà, au sommet du G8 à Sea Island, aux Etats-Unis, M. Chirac s'était opposé à la stratégie américaine pour l'après-guerre en Irak, rejetant tout rôle actif de l'Otan et excluant de passer par pertes et profits l'ensemble de la dette irakienne de 120 milliards de dollars comme le demande Washington.

A Istanbul, les deux hommes ont d'ailleurs paru plutôt froids et distants l'un avec l'autre, du moins lors des événements ouverts à la presse, ont constaté les photographes.

Fait révélateur: M. Chirac comme le chancelier allemand Gerhard Schroeder, les deux opposants les plus fermes à la guerre en Irak, n'avaient pas été mis dans la confidence du transfert avec deux jours d'avance de la souveraineté à l'Irak. C'est en séance publique, à l'ouverture du sommet, que George W. Bush a informé le président français et la majorité de ses alliés.

M. Chirac a affirmé que cela "n'avait provoqué aucune émotion" parmi les chefs d'Etat et de gouvernement et il s'est "naturellement réjoui" de la passation de pouvoirs entre la coalition et le gouvernement intérimaire irakien.

Mais ce fut aussitôt pour rappeler qu'il n'était pas "dans la vocation de l'Otan d'intervenir en Irak".

Dans une déclaration commune adoptée lundi, fruit d'un difficile compromis, les dirigeants de l'Otan ont proposé d'aider l'Irak à former ses forces de sécurité. La tâche en a été principalement confiée aux Etats membres, et le texte final laisse ouverte la question de savoir si l'entraînement des forces irakiennes devait avoir lieu dans le pays ou dehors.

M. Chirac a en outre fermé la porte à un engagement élargi de l'Otan en Irak, souhaité par des responsables américains, en affirmant que cela ne serait "pas conforme aux décisions prises ce matin".

Le président français a aussi insisté sur le fait que ce transfert ne constituait qu'un "premier pas" vers une stabilisation de l'Irak alors que la violence avait redoublé à l'approche du transfert de souveraineté. (AFP, 28 juin 2004)

Dutch Prime Minister: "USA cannot decide on Turkish accession to EU"

Dutch Prime Minister Jan Peter Balkenende said on Monday that it was at the EU's own initiative to open accession talks with Turkey.

Commenting on statements by US President George W. Bush who asked EU leaders to open accession talks with Turkey, the Dutch Prime Minister said that the European Union will decide itself whether to open accession talks with Turkey or not.

The Dutch Prime Minister told the state-run news agency ANP that the remarks of US President Bush regarding Turkey's EU membership would not have a positive or negative impact on Turkey's EU aspiration.

Balkenende said that the pre-condition of the Turkey's EU membership is the fulfillment of the Copenhagen criteria as the EU demands. "The EU Copenhagen criteria is the only condition," the Dutch Prime Minister said.

During his meeting with Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan two weeks ago, Dutch Prime Minister Jan Peter Balkenende said that Holland will decide on Turkey's EU membership after seeing the EU progress report on Turkey.

Holland is preparing to take over the term presidency of the EU on July 1.

The EU Commission is due to issue a Progress Report this October on whether Turkey has met the EU political criteria.

Turkey is hoping to begin accession talks with the EU commission in December now that it has legislated numerous EU-inspired reforms in recent years, which have been praised by EU leaders. (CihanNews, June 28, 2004)

Nouvelle pression américaine sur l'Union européenne pour adhésion de la Turquie

Le président américain George W. Bush a "souhaité" samedi en Irlande que la Turquie rejoigne l'Union européenne dans une déclaration, précisée par la suite par un porte-parole de la Maison Blanche.

"La Turquie remplit les conditions posées par l'UE pour l'adhésion, l'UE doit entamer les négociations qui conduiront à l'adhésion pleine et entière" de la Turquie", a déclaré Bush lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet en Irlande entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

Cette déclaration a toutefois été introduite par le mot "as", inaudible lors de la conférence de presse, qui en anglais signifie à la fois "quand" et "comme", a expliqué ce porte-parole. Ce dernier a souligné que Bush avait utilisé ce mot dans son premier sens. Bush a donc simplement souhaité que l'UE ouvre des négociations d'adhésion avec la Turquie "quand" Ankara remplira les conditions fixées par les Européens, a-t-il encore affirmé.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des 25 pays membres de l'UE doivent se prononcer sur l'ouverture de négociations avec la Turquie au sommet du 17 décembre qui clôturera la présidence néerlandaise, sur la base d'un rapport d'évaluation du respect par Ankara des critères dits de Copenhague (démocratie, droits de l'homme, etc) que la Commission européenne doit rendre début octobre.

Les Etats-Unis n'ont jamais caché un soutien appuyé à leur allié turc, membre de l'Otan, qu'ils veulent voir rejoindre l'Union européenne au plus vite. Lors d'un précédent sommet européen, à Copenhague en décembre 2003, qui devait se prononcer sur la candidature turque, plusieurs Etats membres s'étaient irrités des pressions de Washington pour favoriser une décision positive à l'égard de la Turquie. (AFP, 26 juin 2006)

Socialist International Calls On E.U. To Start Negotiations With Turkey

The Socialist International (SI) Committee on Peace, Democracy and Human Rights Saturday called on the European Union (EU) to take necessary decisions to open enlargement negotiations with Turkey in December of 2004 without any delay.

The Istanbul Declaration released at the end of the meeting said that the situation in Iraq confirmed that unilateral strategies were not able to build peace and stability.

The statement said, ''the Socialist International Committee on Peace, Democracy and Human Rights, meeting in Istanbul on 25-26 June 2004 reaffirms the importance of a strong support from the international community to help the Iraqi people to approve a Constitution for a secular, democratic, multiethnic, multicultural, and multireligious federal state, safeguarding the political and territorial integrity of Iraq and able to respect the rights of women and minorities, and to organize free and fair elections.''

The Istanbul Declaration noted that when the coalition powers ceased to exist, the Interim Government of Iraq would assume effective responsibility and authority over political and administrative decisions.

Urging all parties involved to refrain from any action that might further endanger peace and stability in the area, the Istanbul Declaration strongly condemned all terrorist and other acts of violence, irrespective of perpetrators and targets, stressing that no reason might justify the killing of innocent people.

''The Socialist International Committee on Peace, Democracy and Human Rights, meeting in Istanbul on 25-26 June 2004 condemns all acts of violence and torture including the violation of Human Rights in Abu Grahib prison in Iraq, and firmly asks that those responsible, at every level, be prosecuted,'' the Declaration noted.

The Socialist International Committee on Peace, Democracy and Human Rights urged the United Nations (UN) to play a more effective role in Iraq for the maintenance of peace and security and urged coalition forces to transfer their power to a UN-led Peace-Keeping Force.

''The Socialist International Committee on Peace, Democracy and Human Rights strongly supports all efforts aimed at the establishment of democratic and secular regimes in the region and asks the Iranian authorities to fulfil the commitment taken with the international community in regard to nuclear production and to respect human and civil rights, believes that dialogue and cooperation between different religions and cultures is the only possible way to defeat the risk of a clash of civilization which we strongly oppose,'' the Declaration said.

The Istanbul Declaration urged both parties in the Israeli-Palestinian conflict to abstain from all use of violence and to implement a mutual and simultaneous ceasefire.

Believing that promoting a multilateral approach to facing the new global problems means also to support the creation or the strengthening of regional/continental institutions, the declaration said, ''the EU is currently the most advanced and effective expression of regional integration based on democracy, peace, and respect for diversities. The recent enlargement and the first European Constitution are historical events, not only for the Europeans. Further countries are ready to join and we call on the EU to take the necessary decisions in December 2004 to open enlargement negotiations with Turkey without delay.''

The declaration called on NATO, on the eve of its forthcoming summit in Istanbul, to further contribute to increase stability and security for the enlarged Euro-Atlantic community and its neighbors.

Considering that any eventual change with regard to the nature or goals of NATO should be done transparently and following a democratic debate amongst its members, the declaration said, ''the Socialist International encourages NATO's efforts aimed at deepening and widening political understanding, dialogue and partnership with neighbors, extending the positive experience of the Partnership for Peace initiative with the former USSR countries, looking at the Mediterranean countries and region, aiming at enhancing dialogue and positive influence in the entire Middle East area, appreciates NATO's commitment to key stabilization initiatives such as its missions in the Balkans (Bosnia and Herzegovina, and Kosovo), and to its implementing action in Afghanistan and believes that the Atlantic Alliance can be a crucial part of a new multilateral environment of security in peace, based on international law and on a renewed, enhanced role for the United Nations.'' (Anadolu Agency, June 26, 2004)

Schroeder optimiste sur l'ouverture des négociations d'adhésion avec Ankara

Le chancelier allemand Gerhard Schroeder s'est dit optimiste sur les conclusions d'un rapport de la Commission européenne sur les progrès démocratiques de la Turquie qui pourrait déboucher sur l'ouverture de négociations d'adhésion d'Ankara à l'Union européenne.

"Le rapport de la Commission est important (...) si une décision positive est prise à la fin de 2004, et j'y crois, alors les négociations doivent commencer sans tarder", a-t-il déclaré à la chaîne d'information turque CNN-Turk.

Le texte de cet entretien a été publié jeudi par le journal Radikal qui appartient au même groupe de presse.

La Commission doit publier un rapport d'évaluation sur la Turquie en octobre qui sera suivi en décembre par le sommet de l'UE lors duquel les dirigeants européens doivent se prononcer sur l'ouverture de négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'UE.

M. Schroeder a cependant affirmé que le processus d'adhésion de la Turquie prendra du temps. "Comme les Turcs le savent, les négociations seront très dures et pourront durer longtemps", a-t-il dit.

En référence au scepticisme de plusieurs pays européens sur l'admission de la Turquie, pays musulman qui compte plus de 70 millions d'habitants, le chancelier a notamment dit: "Une Turquie qui a entamé des discussions d'adhésion jouera un plus grand rôle dans la stabilité de sa région".

Selon M. Schroeder, rapprocher un pays important comme la Turquie de l'Europe est bien plus important que les craintes que cela peut susciter.

M. Schroeder a aussi fait l'éloge du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le gouvernement a fait adopter au parlement d'importantes réformes pour rapprocher le pays des normes européennes de démocratie.

Il a admis qu'il l'avait dans un premier temps considéré avec suspicion lorsque son parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, était arrivé au pouvoir en 2002.

"Mais j'ai découvert en lui un ami digne de confiance (...) Il n'est pas favorable à l'islam intégriste", a-t-il ajouté. (AFP, 24 juin 2004)

"Entry talks for Turkey may be postponed to 2006"

The European Union membership talks that Turkey expects to start by the beginning of 2005 could be postponed until 2006, a Turkish lobbyist told the Turkish Daily News on Tuesday.

"Delaying the negotiations to 2006 due to concerns over approval of the EU constitution and worries over local elections are currently being discussed in the corridors of European institutions. This is definitely a possibility," said Tulug Gumustekin, the head of an international consulting company who is currently engaged in lobbying activities in Brussels for the Turkish private sector.

With most of its homework completed, Turkey is expecting a December summit of EU leaders to give the go-ahead to start membership talks and to commence the talks by the beginning of 2005.

On Monday, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan issued a warning to the EU, saying Turkey would run out of patience if it is kept waiting longer than six months to receive approval to start the talks.

Conservatives who had waged a "no-to-Turkey" campaign during the recent European Parliament elections process won an overwhelming victory in the polls last week.

The EU constitution on which EU leaders have finally reached a compromise will be submitted to a referendum in European countries next year.

"This would definitely be an unjust decision for Turkey because at the Copenhagen summit in 2002, Turkey was told that the EU would decide to open membership talks in December 2004 'without delay' if it had met the membership criteria. And Turkey, for its part, has done what it needed to do," Gumustekin said.

"They are also considering saying to Turkey -- as one of reasons to postpone the talks -- that opening the negotiations in 2006 would be better for Turkey since it will have time to fully implement the reforms it has passed," she added.

Turkey has enacted a series of democratic reforms, but EU officials insist that their implementation is as important as their legislation.

In response to a question concerning Turkey's image in European eyes, Gumustekin said Turkey's political image had improved in Europe due to recent developments but added that the country should focus more on its social and cultural promotion.

"Promoting political achievements is the first step, but Turkey needs a two-step strategy that includes promoting the Turks' social and cultural attributes since these are what the Europeans are mainly concerned about," she noted.

She said European attention to Turkey has increased significantly in recent months, especially with Turkey's latest reform efforts.

"But," she added, "the Europeans' concerns are not that easy to eliminate. More is needed to accomplish this, and that takes the form of lobbying activities to enlighten Europe on Turkish culture, arts and the like."

"Europeans have a general image of Turks in mind. There is a fear of Turkish culture stemming from the Ottoman period; they still think of Turks as barbarians. They still perceive Turkey as a country that has always violated human rights, suppressed women and so on." (Turkish Daily News, June 23, 2004)

Les Pays-Bas promettent une décision "équitable" sur la candidature turque

La future présidence néerlandaise de l'Union européenne a promis mercredi que l'ouverture ou non des négociations d'adhésion avec la Turquie sera décidée en décembre "de façon équitable, indépendante et transparente", sur la base des recommandations de la Commission européenne.

"Nous avons six mois devant nous pour évaluer la situation. Alors nous verrons si la Turquie est prête ou non", a déclaré le ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas Bernard Bot, venu à Bruxelles présenter les priorités de son pays, qui prendra la tête de l'UE le 1er juillet.

M. Bot a jugé "prématuré" d'affirmer dès maintenant, comme l'ont fait des opposants à l'adhésion turque dans plusieurs pays de l'UE, qu'Ankara n'était d'ores et déjà pas en mesure de se lancer dans des pourparlers.

"Je pense que de telles déclarations sont prématurées, d'autant que la Turquie a fait des progrès considérables en un temps relativement court. Je suis confiant que d'autres progrès seront enregistrés dans les six mois qui viennent", a ajouté le ministre néerlandais.

Les critères de Copenhague (démocratie, droits de l'homme, etc) "sont la seule échelle de mesure qui devrait être prise en considération. J'ai le sentiment que c'est ce que nous allons faire", a conclu M. Bot.

Les Européens doivent se prononcer sur l'ouverture de négociations avec la Turquie au sommet du 17 décembre 2004 qui clôturera la présidence néerlandaise, sur la base d'un rapport d'évaluation du respect par Ankara des critères de Copenhague que la Commission européenne doit rendre début octobre. (AFP, 23 juin 2004)
 

L'appel du Conseil de l'Europe à la Turquie sur douze points

Les parlementaires du Conseil de l'Europe ont envoyé mardi un signe de confiance à la Turquie en levant, après les récentes réformes constitutionnelles, une mesure de contrôle qui pesait depuis huit ans sur l'un des plus anciens membres de l'organisation.

L'APCE a toutefois décidé de maintenir un "dialogue post-suivi" avec les autorités turques sur douze points parmi lesquels figurent la politique en faveur des minorités nationales, la formation des juges, procureurs, policiers et gendarmes et des mesures en faveur de la lutte contre l'illettrisme et la violence contre les femmes.
 

i. procéder à une refonte de la Constitution de 1982, avec l'assistance de la Commission de Venise, afin d'achever son adaptation aux standards européens en vigueur;

ii. modifier le code électoral pour abaisser le seuil de 10% et permettre aux citoyens turcs vivant à l'étranger de voter sans avoir à se présenter aux frontières;

iii. reconnaître le droit à l'objection de conscience et créer un service civil alternatif;

iv. créer l'institution de l'Ombudsman;

v. ratifier la Convention relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime, la Convention cadre pour la protection des minorités nationales, la Charte des langues régionales et minoritaires, la Charte sociale révisée; accepter les dispositions de la Charte sociale qui ne le sont pas encore;

vi. achever la révision du Code pénal, avec l'assistance du Conseil de l'Europe, en tenant compte des observations de l'Assemblée en ce qui concerne la définition des délits d'insulte ou de diffamation, de viol, de crimes d'honneur et plus généralement, des impératifs de proportionnalité posés par la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme en matière de liberté d'expression et d'association;

vii. procéder, avec l'assistance du Conseil de l'Europe, à l'examen approfondi des lois datant de l'époque de l'état d'urgence, notamment la loi sur les associations, la loi sur les syndicats et la loi sur les partis politiques, pour assurer une cohérence maximum avec l'esprit des réformes récentes;

viii. mettre en ¦uvre la réforme de l'administration locale et régionale ainsi que la décentralisation en respectant les principes de la charte de l'autonomie locale; dans le cadre de cette réforme, mettre à disposition des autorités compétentes les moyens institutionnels et humains nécessaires et procéder à une péréquation équitable des ressources pour pallier le sous?développement de certaines régions, notamment le sud-est de la Turquie et passer du dialogue à un partenariat formel avec les agences des Nations Unies pour ¦uvrer à un retour, dans la sécurité et dans la dignité, des personnes déplacées à cause du conflit au cours des années 1990;

ix. poursuivre, avec l'assistance du Conseil de l'Europe les efforts de formation des juges et procureurs ainsi que de la police et de la gendarmerie;

x. lever la réserve géographique à la Convention de Genève relative au statut des réfugiés et mettre en ¦uvre les recommandations du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe en ce qui concerne le traitement des réfugiés et demandeurs d'asile;

xi. poursuivre la politique visant à reconnaître l'existence des minorités nationales vivant en Turquie et à leur accorder le droit de maintenir, développer et exprimer leur identité, et la mettre en ¦uvre concrètement;

xii. poursuivre les efforts visant à lutter contre l'illettrisme  féminin et contre toutes les formes de violence contre les femmes.


Les parlementaires de 45 Etats membres du Conseil de l'Europe ont voté par 141 voix contre 8 la levée de la "procédure de suivi" de la Turquie, mise en place en 1996 pour contrôler la mise aux normes de la Turquie au niveau des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.

L'Assemblée parlementaire (APCE) a estimé dans une recommandation au comité des ministres, également adoptée à une écrasante majorité de 144 voix contre 4, que la Turquie avait "clairement démontré ces trois dernières années sa volonté et sa capacité à remplir les obligations qui lui incombent" en tant que membre du Conseil de l'Europe.

La Turquie fait partie du Conseil depuis sa création en 1949.

Au "vu des progrès réalisés depuis 2001", l'APCE a exprimé sa "confiance" aux autorités turques pour "appliquer et consolider les réformes".

"La Turquie n'est pas le paradis des droits de l'Homme, on signale encore des tortures en 2003", a toutefois souligné devant les parlementaires réunis en session d'été à Strasbourg, Mady Delvaux-Stehres (Luxembourg-SOC), rapporteur de la commission sur le respect des obligations et engagements de la Turquie.

"Nous ne discutons pas ici de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, c'est l'affaire d'une autre enceinte", a-t-elle précisé en préambule, en plaidant pour un "encouragement" de la Turquie devant "les progrès énormes" réalisés. (AFP, 22 juin 2004)

La France attend de la Turquie "une mise en oeuvre effective" de ses réformes

La ministre française déléguée aux Affaires européennes, Claudie Haigneré, a déclaré mardi que la France attend "une mise en oeuvre effective" des réformes que la Turquie s'engage à mener en vue d'une adhésion à l'Europe, ajoutant que cette adhésion "n'est pas pour demain, ni pour après demain".

"Nous serons attachés à une mise en oeuvre effective (par la Turquie) des réformes qui traduisent dans la pratique et dans la durée les adaptations constitutionnelles et législatives", a déclaré Mme Haigneré à l'Assemblée nationale.

"En décembre prochain, le Conseil européen ne va discuter que de l'éventualité de l'ouverture des négociations, et en tout état de cause, cette adhésion n'est pas pour demain ni pour après demain", a-t-elle ajouté.

Le Conseil décidera "sur la base d'un rapport et d'une recommandation de la Commission qu'elle devra présenter à l'automne si la Turquie satisfait ou non aux critères politiques de Copenhague et peut en conséquence entamer ou non les négociations d'adhésion", a-t-elle ajouté.
 Les critères de Copenhague sont le respect des principes démocratiques et de l'état de droit, le respect des droits de l'homme et la protection des minorités.

Le Conseil élargi à 25 a souligné vendredi l'importance pour la Turquie d'intensifier les efforts "afin de garantir que des progrès décisifs soient réalisés dans la mise en oeuvre intégrale, en temps voulu, des réformes à tous les niveaux de l'administration et dans l'ensemble du pays", a déclaré Mme Haigneré.

"Chacun des termes utilisés ici a son importance et nous y avons contribué", a-t-elle ajouté.

"Nous attendons de la Commission qu'elle prenne en compte tous ces éléments dans le rapport qu'elle présentera à l'automne en évaluant le respect des critères non seulement dans les textes de loi, mais dans la réalité quotidienne", a-t-elle ajouté. (AFP, 22 juin 2004)

La CDU veut lier son vote sur la constitution européenne à la question de la Turquie

L'opposition conservatrice allemande veut lier son vote sur la constitution européenne à la question de l'ouverture de négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a déclaré lundi l'expert en politique européenne de l'Union chrétienne-démocrate (CDU).

Les conservateurs envisagent de voter en faveur de la constitution européenne, seulement si ce vote fixe parallèlement qu'une ouverture éventuelle de négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE sera soumise à une majorité des deux-tiers des voix du parlement allemand, a déclaré Peter Hintze à Berlin.

 L'adoption de la constitution européenne avalisée vendredi par les chefs d'Etat et de gouvernement des 25 lors d'un sommet à Bruxelles nécessite une majorité des deux-tiers au parlement allemand, où la majorité des sociaux-démocrates et des Verts au pouvoir n'est pas suffisante pour se passer des voix de l'opposition.

En décembre prochain, les 25 doivent se prononcer sur l'ouverture de négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'UE. L'opposition conservatrice allemande est opposée à une adhésion et préconise un partenariat privilégié avec Ankara. Les partenaires de la coalition au pouvoir, sociaux-démocrates et Verts, y sont favorables. (AFP, 21 juin 2004)

Austrian president says EU not ready for Turkey

The European Union is not ready to accept Turkey as a member and needs more time to assimilate the countries of central and eastern Europe, Austria's new president was quoted as saying by a Turkish newspaper today.

Turkey has won praise from Brussels for a flurry of liberal political and legal reforms which have boosted its hopes of winning a date at a December EU summit to start entry talks. But any one of the 25 member states could veto the opening of talks.

Heinz Fischer, who takes office on July 8, told Turkey's Aksam daily he personally favoured Turkey's eventual membership of the EU, but said this was not the right time to begin negotiations.

"We are talking about a large country of 70 million people.
Turkey can change the balances within the EU. It can turn everything upside down," Aksam quoted Fischer as saying.

"The question which must be asked is not only whether Turkey is ready for the EU but whether the EU is ready for Turkey.

"I say clearly, we cannot yet bear (the strain) of Turkey joining," said Fischer, a Social Democrat.

The EU admitted 10 new members including Poland, Hungary, the Czech Republic and the divided island of Cyprus on May 1. It aims to take in Bulgaria and Romania in 2007 and Croatia is also about to begin accession talks.

"It is difficult to say whether Turkey will be given a date (in December)," Fischer said.

Financial markets are watching closely Ankara's preparations for December, believing failure to open negotiations could undermine the centre-right government of Prime Minister Tayyip Erdogan and derail Turkey's strong economic recovery.

At a summit in Brussels last week, EU leaders repeated their praise for Turkey's reforms and urged Erdogan to keep up his reformist momentum. If launched, the entry talks are expected to last many years.

Turkey, a secular but overwhelmingly Muslim country, has been knocking on the EU's door since 1963. It became an official candidate in 1999 but has yet to open entry talks due to concerns over its human rights record. (Reuters, June 21, 2004)

EC Representative Hopes Turkey Will Review Laws On Freedom Of Expression

Hansjoerg Kretschmer, the Head of the European Commission (EC) Representative to Turkey, expressed hope on Monday that Turkey would review laws on freedom of expression.

Representatives of the EC and Council of Europe (COE) met with members of Turkish Parliamentary Justice Commission to discuss the draft Turkish Penal Code (TCK).

Kretschmer appreciated efforts of Turkish parliamentarians to amend regulations for one and a half years, but recalled that there were still some laws to be reviewed.

Draft TCK law aimed to eliminate shortcomings listed in the report on the progress made by Turkey in 2003, Kretschmer said.

Kretschmer stressed that Turkey had recorded significant progress in women's rights and men-women equality.

EC and COE representatives would explain Turkish officials how Europe considered regulations on articles related with insulting the state and discuss amendments to Code of Criminal Procedure (COE) and execution of punishments, Kretschmer said.

The EU could say that Turkey had recorded significant development in case TCK was adjusted to European standards, Kretschmer added. (Anadolu Agency, June 21, 2004)

Erdogan Hints Turkey Will Think EU Has Mala Fides If It is kept waiting

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan hinted on Monday that Turkey would think that the European Union (EU) had mala fides if it kept Turkey waiting after December 2004.

National Policy Symposium in Adjustment Process to EU was opened in Turkish capital Ankara.

Speaking in the symposium, Erdogan said that Turkey was more prepared to EU membership than many EU full member countries when they were compared.

Erdogan stated that Turkish government was determined to raise living standards of its people and this determination was appreciated by foreigners.

December 2004 was important for starting negotiations with the EU, Erdogan pointed out.

Noting that Turkey might have some deficiencies, Erdogan said that even EU full members had not totally fulfilled EU acquis.

Erdogan stated that after Turkey had overcome all shortcomings, Turkey could no more be kept await at the door of the EU.

Turkey`s membership would make significant financial and moral contributions to both itself and the EU, Erdogan stressed.

Erdogan said that Europe should not be turned into an address where civilizations conflicted, but be an address where civilizations met and reconciled.

Turkish Prime Minister Erdogan expressed belief that when the EU was turned into an address where civilizations met and reconciled, it would give different messages to the world.

Noting that Turkey would join the EU as a representative of the compromise among civilizations, Erdogan said that Turkey would give a different dynamism to the EU.

Recalling that there were around four million Turks living in EU member countries, Erdogan said that Turkey was admitted to the EU thanks to its four million citizens living in EU member countries.

Erdogan stated that the EU would have a different kind of power when Turkey joined the Union. (Anadolu Agency, June 21, 2004)

La Turquie se félicite d'une Constitution sans référence à la chrétienté

La Turquie, grand pays musulman qui veut intégrer l'Union europénne, a salué samedi l'adoption la veille de la première Constitution européenne qui ne contient pas de référence à ses racines chrétiennes.

"C'est une Constitution que nous approuvons," a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul à l'agence turque Anatolie depuis Bruxelles, après que les dirigeants européens eurent adopté cette première Constitution.

La Vatican et des pays comme la Pologne et l'Espagne ont tenté jusqu'au bout mais en vain de faire inclure dans le préambule une référence aux racines chrétiennes de l'Europe.

"Il n'y a pas de référence (à la chrétienté). C'est une bonne constitution qui remplit les attentes de la Turquie," a dit le ministre turc.

Les dirigeants des 25 Etats membres de l'UE ont réaffirmé dans les conclusions du sommet de Bruxelles leur engagement à donner en décembre prochain leur réponse à l'ouverture ou non de négociations d'adhésion avec Ankara.

La Turquie bénéficie depuis décembre 1999 du statut de candidat à l'Union et aspire depuis à entamer des négociations d'adhésion. (AFP, 19 juin 2004)

L'UE donne rendez-vous à la Turquie dans six mois pour un verdict capital

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont donné vendredi rendez-vous dans six mois à la Turquie pour un verdict capital sur les perspectives européennes d'Ankara.

Les dirigeants des 25 Etats membres de l'UE ont réaffirmé dans les conclusions du sommet de Bruxelles leur engagement de donner en décembre prochain leur réponse à l'ouverture ou non de négociations d'adhésion avec Ankara.

La Turquie bénéficie depuis décembre 1999 du statut de candidat à l'Union et aspire depuis à entamer des négociations d'adhésion.

Si celle-ci répond aux critères démocratiques voulus par l'Union (Etat de droit, respect des droits de l'Homme et des minorités...), les Européens ouvriront "sans délai" les pourparlers, assurent les conclusions des 25.

Le verdict des Européens se fondera sur le rapport très attendu que la Commission européenne doit publier début octobre sur l'état de préparation de la Turquie et sur la recommandation que fera l'exécutif européen pour ou contre l'ouverture de négociations d'adhésion.

Les conclusions du premier sommet européen élargi à 25 constituent essentiellement un "texte d'attente et de réitération de ce qui avait été promis" à Ankara en décembre 2002 au sommet de Copenhague, a souligné une source européenne. Des tentatives autrichiennes de rendre "plus neutre" le texte de Copenhague, un temps évoquées, ont été rejetées.

Le ministre irlandais aux Affaires européennes Dick Roche, dont le pays assure la présidence de l'UE, avait écarté implicitement jeudi tout report de la réponse européenne à Ankara au-delà de l'échéance de décembre. "C'est un engagement que nous avons pris envers la Turquie au Conseil européen de Copenhague et c'est une promesse que l'UE entend respecter", avait-il déclaré.

L'impatience est palpable du côté turc. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a exprimé l'espoir vendredi que son pays pourrait ouvrir les pourparlers d'adhésion dès mars 2005.

"Très vraisemblablement, nous commencerons les négociations après le sommet" de décembre, a-t-il prédit à Bruxelles.

Plusieurs points épineux dans les relations entre la Turquie et l'UE ont été réglés ces derniers temps, mais Ankara a encore beaucoup à faire.

Le sommet de Bruxelles a salué les efforts déployés par les Turcs pour tenter d'arriver à la réunification de Chypre avant l'adhésion de la partie sud de l'île à l'UE, le 1er mai dernier.

Les Européens ont demandé aussi à la Turquie d'élargir à l'ensemble des dix nouveaux Etats membres l'union douanière qui la lie à l'UE. La République de Chypre en est pour l'instant exclue.

Selon une source diplomatique, les autorités turques ont fait part de leur intention de régler cette question dans une lettre à la Commission.

Le commissaire européen à l'Elargissement Guenter Verheugen a énuméré également plusieurs domaines où les Turcs doivent accroître leurs efforts, comme celui de la liberté religieuse dans ce pays essentiellement musulman ou bien l'amélioration de la situation des femmes.

Des actes de "harcèlement" contre des militants des droits de l'Homme et de "mauvais traitements" dans les lieux de détention sont également constatés dans le pays.

Tout en mettant en garde contre toute spéculation sur le contenu du futur rapport de la Commission, Guenter Verheugen ne cache pas qu'un refus de l'UE d'ouvrir des négociations d'adhésion avec Ankara risquerait d'avoir des conséquences négatives.

Pour le commissaire, les perspectives européennes ont constitué un "catalyseur puissant" aux réformes en Turquie et ce serait une "erreur tragique" pour l'Union d'interrompre les efforts de modernisation et de libéralisation en cours. (AFP, 18 juin 2004)

Ankara espère entamer les négociations d'adhésion à l'UE en mars 2005

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé l'espoir vendredi à Bruxelles qu'Ankara pourrait ouvrir des négociations d'adhésion à l'Union européenne en mars 2005.

"Nous espérons -- ce sont nos attentes -- d'ouvrir les négociations en 2005", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse, dont les propos étaient traduits en anglais.

Recep Tayyip Erdogan avait précisé auparavant, en réponse à la question d'un journaliste turc, qu'il espérait voir ces négociations d'adhésion s'ouvrir en mars 2005, a-t-on précisé de source turque.

"Très vraisemblablement, nous commencerons les négociations (d'adhésion) après le sommet" européen de décembre, a ajouté le Premier ministre turc.

Recep Tayyip Erdogan s'exprimait pendant le sommet européen de Bruxelles qui s'est engagé vendredi à ce que le sommet de l'UE de décembre prochain décide d'ouvrir "sans délai" des négociations d'adhésion avec Ankara, si la Turquie satisfait aux critères politiques requis par l'Union.

"Nous pensons que nous sommes prêts à entamer les négociations et nous prendrons les mesures qui s'imposent en ce qui concerne la mise en oeuvre" des réformes voulues par l'UE, a poursuivi le Premier ministre turc.

"Nous sommes très proches de nos objectifs", en ce qui concerne notamment la mise en oeuvre des critères démocratiques et de respect des droits de l'Homme exigés par l'Union, a-t-il ajouté. (AFP, 18 juin 2004)

La préparation du rapport de la CE sur l'adhésion de la Turquie "bien avancée"

Les perspectives d'adhésion à l'UE ont constitué un "catalyseur puissant" pour la transformation de la Turquie et interrompre cette évolution constituerait une "erreur tragique" de la part de l'Union, a déclaré jeudi le commissaire européen à l'Elargissement Guenter Verheugen.

"Les perspectives d'une adhésion à l'UE se sont révélées un catalyseur puissant pour la transformation politique de la Turquie", a-t-il dit lors d'un colloque en marge du sommet européen.

"Si l'UE interrompait le processus de modernisation, de démocratisation et de libéralisation en Turquie, peu après son commencement, ce serait une erreur tragique", a poursuivi le commissaire européen.

Les Etats membres doivent décider en décembre d'ouvrir ou non des négociations d'adhésion avec Ankara, sur une recommandation de la Commission européenne très attendue en octobre.

Le commissaire a indiqué que la préparation du rapport était "bien avancée", dissuadant toutefois ses interlocuteurs de "spéculer" à ce propos. Il a promis un rapport "équitable et transparent".

Saluant les dernières avancées enregistrées en Turquie comme la libération de la dissidente kurde Leyla Zana, Guenter Verheugen a énuméré plusieurs sujets de préoccupation: les "actes de harcèlement et d'intimidation" perpétrés à l'encontre de militants des droits de l'Homme et "la situation des femmes qui reste loin d'être satisfaisante".

"Peu de progrès" ont été enregistrés aussi en matière de liberté religieuse et des cas de "mauvais traitement, y compris de tortures" sont toujours constatés, a ajouté le commissaire.

"Si le Conseil européen (de décembre) décide d'ouvrir des négociations, l'adhésion (ne sera pas) une formalité et ne sera pas pour demain. Les négociations prendront du temps", a-t-il dit.

Le ministre irlandais pour les Affaires européennes, Dick Roche, dont le pays assure la présidence de l'UE, a écarté pour sa part implicitement la possibilité d'un report d'une décision sur la Turquie: L'Union décidera en décembre d'ouvrir "sans délai" les négociations d'adhésion si la Turquie répond aux critères politiques démocratiques requis par l'UE. (AFP, 17 juin 2004)

Plan B for Turkey instead of admission to the EU?

WASHINGTON - After dangling the prospect of admission into the Brussels club for more than a decade, the European Union will decide by next December whether or not to admit Turkey. Either way, the answer, much as the topic, is going to be controversial given the complexity of the subject.

Part of the argument stems from the fact that Turkey, some say, is not really in Europe, nor is it culturally European, despite the fact that Mustapha Kemal -- or Ataturk -- the founder of modern Turkey, worked hard to turn the country away from its traditional Eastward-looking direction and identified it instead with Europe.

Ataturk banned the fez, the veil and dropped the Arabic alphabet in favor of Latin characters. Most Turkish leaders who followed him believe that Turkey's rightful place is in Europe. Working towards that goal, they set about to change the country, introducing reform and democracy. But many argue that the changes are not enough.

Advocates of admission argue that Turkey is changing -- and has been changing -- at a very fast pace. As a prerequisite to EU admission Turkey has made huge strides towards fulfilling the Copenhagen criteria, which state that an applying nation must achieve stability of institutions guaranteeing democracy, practice the rule of law, respect human rights and show respect for, and protection of, minorities, including women and religious groups. It should have a functioning market economy as well as the capacity to cope with competitive pressure and market forces within the Union.

While Turkey may have met most of the requirements, if not all, some Eurocrats continue to argue that it is not quite there. Laws have been passed, they say, but now need to be implemented. Opponents to Turkey's admission raise the issue of Kurdish rights, while supporters point to recent progress reached in that area; Kurds now have a radio program in their language. Admission to the EU, Turks argue, will help augment the pace of positive change.

But when you keep pressing, one of the main stumbling blocs for a number of Europeans, although few will openly admit it, is the issue of religious differences.

Some Euro-politicians are asking whether Europe's Christian culture risks being "diluted" once millions of Muslims suddenly enter what many Europeans still regard as largely a Christian club.

Turkey is 99.8 percent Muslim, with a population of some 68 million, almost twice that of Poland's 38 million. It currently trails behind Germany's 82 million, however, by some estimates Turkey will overtake Germany by 2020.

And that frightens a great many Europeans who dread a sudden influx of Muslims and how it will alter Europe's traditionally Christian culture. Already studies show that by 2020, Muslims will become the majority in some European cities, such as Rotterdam in the Netherlands.

But what would happen if Turkey's membership was again denied or "delayed?"

Addressing Turkey's prospects of joining the EU at a Washington conference on Tuesday, Saban Disli, deputy chairman of the Justice and Development Party -- Turkey's ruling party -- said that Prime Minister Recep Tayyip Erdogan "had no plan B" if Turkey's application was rejected next December. Instead, he said, Turkey would keep going after Plan A.

Well, here is a proposal for a Plan B, assuming Ankara is turned down, which is still a distinct possibility for a number of reasons: 90 percent of Turkey is physically not in Europe, a key requirement for membership; if admitted, Ankara would become the only "European" capital not to be geographically located in Europe; then there are the Kurdish and Cyprus issues.

So forget about "joining" the EU. Instead petition to structure a second-tier trading alliance between the EU, Turkey and other countries that meet the Copenhagen criteria.

This new alliance could offer Turkey (and other potential members) all existing advantages of EU membership -- except free travel of people between member states. In other words, Turkey would enjoy all the advantages offered by EU economic, farming, trade and customs agreements, but its citizens would not be permitted to settle and work in EU countries, except with work and residence permits. In essence, this would be no different than Europeans wishing to live and work in the United States.

Such a move would alleviate fears of nationalist (read far-right) political parties in Europe that have been campaigning against Turkey's integration into the EU, a move that could play to the detriment of all other political parties.

A benefit of Plan B is that it could easily be expanded to include countries, such as Switzerland and Norway, that don't necessarily want to join the EU, as well as those that have been knocking at Europe's door, such as Turkey and Morocco, and eventually why not Russia?

As democracy spreads in years to come, the EU could offer membership into the second-tier partnership program to newcomers such as Algeria, Tunisia and -- if one can be optimistic enough to envisage peace breaking out in the Middle East -- Lebanon, Syria, Israel and others as well could join.

Advocates of a trans-Atlantic rapprochement go a step further, suggesting the second-tier option could include the United States, bringing it into a tighter trade and cultural alliance with Europe. Washington often sees Turkey as a bridge between East and West. Turkey could well find its role enlarged to act as a link spanning the Atlantic, as well. (Claude Salhani, UPI, June 16, 2004)

L'UE négociera "sans délai" si Ankara satisfait aux critères d'adhésion

L'UE ouvrira "sans délai" les négociations d'adhésion avec Ankara si elle considère en décembre que la Turquie répond aux critères politiques requis, selon le projet de conclusions du sommet européen de Bruxelles.

L'Union prendra sa décision sur la base des recommandations de la Commission européenne attendues en octobre, rappelle le texte diffusé dès mercredi, veille de la rencontre, par la présidence irlandaise de l'UE.

"L'Union réaffirme son engagement que si le Conseil européen décide en décembre 2004, sur la base du rapport et de la recommandation de la Commission, que la Turquie remplit les critères politiques de Copenhague, l'UE ouvrira les négociations d'adhésion avec la Turquie sans délai", indique le texte.

Les "critères politiques de Copenhague" ont trait principalement au respect des principaux principes démocratiques et de l'état de droit, le respect des droits de l'Homme et la protection des minorités.

La Turquie bénéficie depuis 1999 du statut de pays candidat à l'UE et aspire depuis à ouvrir les négociations d'adhésion à l'Union.

Le projet de conclusions salue d'autre part les "progrès significatifs" réalisés par la Turquie dans ses réformes, et notamment les amendements constitutionnels adoptés en mai dernier.

Il rend hommage aux "efforts continus et soutenus" des autorités turques pour satisfaire aux "critères politiques de Copenhague".

Mais le sommet européen appelle Ankara à poursuivre ses efforts et à s'assurer que la "mise en oeuvre des réformes" puisse s'appliquer à "tous les niveaux de l'administration et dans l'ensemble du pays".

Toujours selon le projet de conclusions, les chefs d'Etat et de gouvernement européens invitent enfin la Turquie à élargir à l'ensemble des dix nouveaux membres de l'Union l'accord d'union douanière qui la lie à l'UE

Les législateurs turcs avaient élargi en mai cette union douanière à neuf des dix nouveaux pays membres de l'Union, excluant Chypre. (AFP, 16 juin 2004)

Une des batailles qui attendent les 732 eurodéputés: La Turquie

Les 732 élus du premier Parlement de l'Union élargie n'auront guère le temps de se remettre de leur campagne. Dès cette semaine, les grandes manoeuvres pour la constitution des groupes vont commencer : chaque famille politique va essayer d'attirer à elle le maximum de députés et les négociations vont aller bon train afin de former une majorité. Tout devra être terminé pour la session constitutive du 19 juillet à Strasbourg. La première tâche de l'Assemblée sera de se prononcer sur la nomination du successeur de Romano Prodi à la tête de la Commission. Une procédure qui pourrait bien tourner, pour la première fois, à l'épreuve de force avec le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, l'Europarlement étant fermement décidé à ne pas se laisser imposer un candidat qui ne lui conviendrait pas ou qui ne refléterait pas l'équilibre politique de l'Assemblée.

Equilibres politiques

Le traité de Nice, qui modifie les règles de nomination du président de la Commission, prévoit que le Conseil européen le "désigne" à la majorité qualifiée - au lieu de l'unanimité. Ce choix, qui doit théoriquement avoir lieu jeudi soir à Bruxelles, doit ensuite être "approuvé par le Parlement européen". Mais les eurodéputés insistent beaucoup pour disposer dès maintenant du véritable pouvoir de refus que leur donnera la future Constitution. Dans celle-ci, il est dit que les chefs d'Etat leur "proposent" un nom "en tenant compte des élections au Parlement européen". Et donc de la majorité qui va se dégager dans le nouvel hémicycle strasbourgeois.

Si les démocrates-chrétiens et les conservateurs du PPE-DE parviennent à former une coalition avec les libéraux, comme lors de la législature précédente, il sera difficile pour les chefs d'Etat et de gouvernement de nommer un socialiste. Exit, donc, des candidats comme le Portugais Antonio Vitorino, actuel commissaire chargé de la Justice et des Affaires intérieures, ou l'ex-Premier ministre grec Costas Simitis. En revanche, le Premier ministre luxembourgeois, le démocrate-chrétien Jean-Claude Juncker, ou le commissaire chargé des Relations extérieures, le conservateur britannique Chris Patten, ont toutes leurs chances. La question reste ouverte pour Guy Verhofstadt, l'actuel Premier ministre belge, un libéral dont Hans-Gert Pöttering, le président du groupe PPE-DE, ne veut pas entendre parler. Mais, si le PPE s'allie avec le groupe libéral, il lui faudra sans doute reconsidérer son rejet.

Une grande coalition entre le PPE et le PSE remettrait évidemment toutes les personnalités socialistes dans la course. Mais la plupart des partis socialistes, dont le PS français, qui sera sans doute dominant au sein du PSE, sont opposés à cette hypothèse, à l'exception du SPD allemand. Reste, enfin, une alliance entre les libéraux et le PSE, soutenu techniquement par les Verts. Dans ce cas, le jeu resterait assez ouvert pour le Conseil européen, cette alliance favorisant plutôt une personnalité fédéraliste, quelle que soit sa couleur politique. Cette hypothèse pourrait d'autant plus prendre corps que le groupe libéral actuel va changer. François Bayrou, fort de son succès, a annoncé hier soir qu'il allait quitter le PPE-DE, dont il n'apprécie pas la dérive eurosceptique, pour créer un nouveau groupe centriste réunissant une partie des libéraux actuels, la liste de centre gauche italienne Unis dans l'Olivier soutenue par Romano Prodi et sans doute le FDP allemand, qui ferait son retour à Strasbourg. Ce futur groupe, ainsi constitué, n'aura guère d'atomes crochus avec le PPE qui sera peut-être tenté, pour rester numériquement fort, de s'ouvrir à des petites listes souverainistes ou populistes. "Nous avons le projet de faire naître un vrai parti européen en Europe", a lancé hier soir François Bayrou, en critiquant vivement le PPE.

Candidature turque

Un dossier explosif attend le Parlement : à l'automne, la Commission rendra son avis sur la candidature de la Turquie. Les députés n'ont pas le droit de se prononcer sur l'ouverture des négociations avec Ankara, ce pouvoir appartenant aux seuls chefs d'Etat et de gouvernement. Leur "avis conforme" n'interviendra qu'une fois les négociations terminées, c'est-à-dire dans plusieurs années, ce qui ne les empêche pas, d'ici là, de donner leur opinion sur une question qui transformerait complètement le visage de l'Union. Une opinion qui pourrait bien être négative, même si rien n'est encore joué. Dans ce cas, une guérilla devrait s'engager avec la Commission, histoire de lui faire payer son refus de tenir compte de l'opinion du Parlement.

Constitution

Les eurodéputés ne seront pas consultés sur l'adoption de la nouvelle Constitution. Si les Vingt-Cinq parviennent à boucler leurs négociations la semaine prochaine à Bruxelles, le texte dépendra, pour son entrée en vigueur, des ratifications dans chaque pays, soit par le Parlement national, soit par référendum.

Budget

Dernier grand dossier bientôt à l'ordre du jour du Parlement : le budget 2007-2013 de l'Union. Pour l'instant, ses pouvoirs dans ce domaine sont limités. Mais une fois la Constitution adoptée, les eurodéputés auront la prérogative de l'approuver à la majorité. Ce qui promet une belle bataille, les élus étant naturellement plus dépensiers que leur gouvernemebt. (Jean QUATREMER, Libération, 14 juin 2004)

Impact of EP elections today on Turkey's accession to the EU

Pending the Commission's official decision on Turkey's EU bid, the Union-wide debate has become an election theme in a number of Member States. The issue of Turkey's accession to the EU has long been touted as one of the principal points of controversy in the debates leading up to the European Parliament elections, and to an extent also in the vote itself. While Europe remains divided over Ankara's EU membership bid, it is not until October that the Commission releases its first report on the status of Turkey's application. On the basis of this recommendation, the EU heads of state will decide in December whether to open negotiations on Ankara's accession.

Issues:

While Turkey has been making major headway in recent months in introducing the reforms required by the EU, clarification and co-ordination of the Member States' stances and the specification of the hurdles yet to be cleared by Ankara appear to be lagging behind.

Meanwhile, the ongoing European Parliament elections are widely expected to strengthen the hand of the European People's Party bloc in the EP through the arrival of a fresh batch of eurosceptic centre-right MEPs from the Member States.

Amidst the suspense that surrounds Ankara's application, this could spell bad news for Turkey. On the campaign trail, many centre-right candidates have been threatening to oppose any opening of EU accession talks with Ankara. The weight and influence of the newly arriving eurosceptics within the EP remains a great unknown.

For now, the understanding remains that there will be no stopping the EU heads of state agreeing to start accession talks with Turkey if the Commission's October report confirms that the country has met the EU's membership criteria.

Positions:

The UK has been a lead supporter of Turkey's cause, and London's arguments enjoy the backing of Italy and Germany.

France and the Netherlands remain ambiguous and largely hesitant. Most Scandinavian countries and Ireland continue to steer the middle course, insisting that first and foremost Turkey must meet all the EU's membership criteria.

In Denmark, where the public's opposition to Turkey's bid has been measured at slightly over 50 per cent, the issue of Turkey's accession has only been raised in earnest by such actors as the far right Danish People's Party.

The debate is by far the fiercest in Austria, where three quarters of the citizens remain opposed to Turkey joining the EU.

Among the new Member States, Poland and Hungary are usually singled out as unsupportive of Turkey's EU membership bid. However, Enlargement Commissioner Günter Verheugen shares the view of those who believe that even these countries see Turkey's accession as being in Europe's interest. In May, the prime ministers of the Czech Republic, Hungary, Poland and Slovakia (the so-called Visegrád group) issued a declaration calling on the EU to keep its door open to Turkey.

Despite the predicted increase of anti-Turkey sentiments within the European People's Party, President Wilfried Martens has told EurActiv that he himself remains "in favour of the accession of Turkey".

Asked by EurActiv to spell out the stance of the Party of the European Socialists (PES) on Turkey's accession, President Poul Nyrup Rasmussen said that "Yes. We confirm that Turkey is a candidate country but there is a long way to go for Turkey as far as fulfilling the demands of the Copenhagen criteria is concerned".

Monica Frassoni, Co-President of the European Greens, told EurActiv that "the Greens think that it is important to open accession negotiations. This doesn't mean that we have to make a final decision on accession. It only means that we start negotiations which will probably last for about ten years. We are, however, well aware that delaying accession negotiations will certainly slow down the democratisation of Turkey - which the country badly needs. We believe that a democratic, peaceful and open Turkey has a place in the Union." (EurActive, June 12, 2004)

L'adhésion turque à l'UE "pas un enjeu" du scrutin européen pour Paris

La ministre déléguée française aux Affaires européennes, Claudie Haigneré, a estimé que la question d'une adhésion de la Turquie à l'UE n'était pas "pour aujourd'hui" et ne constituait pas un "enjeu électoral" pour les élections européennes du 13 juin, mardi à Athènes.

Comme l'a déjà dit le président français Jacques Chirac, "tout n'est pas encore prêt aujourd'hui" pour une adhésion de la Turquie, "ce n'est pas pour aujourd'hui, ce n'est pas pour le 13 juin", a déclaré Mme Haigneré à l'issue d'un entretien avec son homologue grec, Iannis Valynakis.

"Ce n'est pas un enjeu electoral dans l'immédiat", a-t-elle insisté, reconnaissant que la question était "très sensible" en France.

"Les réformes accomplies avec courage et détermination par le gouvernement turc doivent être poussées encore plus loin et mises en oeuvre concrètement", a-t-elle ajouté, relevant le "grand attachement" de la France et de l'UE au respect des critères d'adhésion.

Elle a toutefois souligné que Paris croyait à "une vocation européenne" de la Turquie.

Elle a estimé que sur ce dossier, la France et la Grèce "n'étaient pas très loin". La Grèce souhaite que l'UE donne en décembre prochain son feu vert à l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie, dans le cadre de sa politique de rapprochement avec ce pays.

M. Chirac a affirmé dimanche que "l'intégration de la Turquie dans les normes européennes sera longue et difficile", mais qu'"elle se fera" et qu'"il est souhaitable qu'elle se fasse".

Mme Haigneré, qui effectuait sa première visite officielle en Grèce, a par ailleurs souligné que Paris, comme Athènes, souhaitait une rapide conclusion des négociations sur la future constitution européenne. Elle a relevé que les deux capitales partageaient une "vision très proche" sur la construction d'un "Europe politique qui puisse agir et décider".  (AFP, 8 juin 2004)

Polémiques sur l'adhésion turque à l'UE dans la campagne électorale européenne

En Allemagne, en France, au Danemark et en Autriche la question de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne a fait irruption dans la campagne  des élections européennes, bien qu'elle ne soit pas directement du ressort du Parlement européen. L'élargissement de l'UE le 1er mai à dix nouveaux Etats membres a reposé avec acuité la question des limites de l'Europe et de l'opportunité d'y  laisser entrer un pays musulman de 72 millions d'habitants.

Après l'arrivée au pouvoir du parti islamiste AKP en Turquie, la réticence à l'égard de l'adhésion turque a pris de l'ampleur importante dans plusieurs pays. Le fait que l'AKP présente toujours l'adhésion éventuelle turque à l'UE comme une question "inter religieuse" contribue énormément au renforcement du front contre cette adhésion.

En Allemagne, l'opposition chrétienne démocrate s'est prononcée contre l'entrée de la Turquie et en a fait un thème de la campagne électorale.

En France, la majorité conservatrice a pris le tournant, poussée notamment par l'extrême droite et les eurosceptiques et prenant le contre-pied du  président Jacques Chirac qui défend la vocation européenne de la Turquie.

D'autres partis conservateurs ou d'extrême droite, au Danemark et en Autriche, se sont prononcés contre l'adhésion de la Turquie. Mais la question  n'est pas devenue un thème de campagne dans les autres Etats membres.

Pourtant le Parlement européen qui sera issu du scrutin de juin n'aura pas à se prononcer sur l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie.  La décision revient au conseil des chefs d'Etat et de gouvernement de décembre, sur la base d'une recommandation de la commission européenne en  octobre.

Le débat ne revêt nulle part autant d'importance qu'en Allemagne, où vit la plus importante communauté turque de l'UE (2,5 millions d'âmes), dont  700.000 ont acquis la nationalité allemande. Ils voteront aux élections européennes du 13 juin 2004.

D'après un récent sondage, les Allemands d'origine turque devraient voter à 57% pour le SPD, à 18% pour les chrétiens-démocrates et à 17% pour  les Verts. Les Allemands d'origine turque sont toutefois de plus en plus nombreux à voter pour la CDU, selon le sondage.

Afin de consolider le soutien électoral turc, le chancelier Gerhard Schröder (SPD) a fait appel à un homme d'affaires d'origine turque, Vural Öger, pour figurer sur la liste SPD aux élections européennes du 13 juin.

A 62 ans, cet homme élégant, plus familier des terrains de golf que des mosquées, s'est découvert une vocation politique sur le tard. Et nombreux  sont les commentateurs à estimer que ce millionnaire de la bourgeoise Hambourg (nord), qui possède çà et là villa ou appartement, aurait plus sa  place sur une liste conservatrice.

Arrivé à Berlin en 1960 pour suivre des études d'ingénieur des mines à l'Université technique, il décide, neuf ans plus tard, de monter une entreprise  de voyages. L'arrivée massive de travailleurs immigrés en Allemagne dans les années 60 lui a donné l'idée brillante d'affréter des charters entre  Hambourg et Istanbul. Devenue florissante, l'entreprise Öger Tours transporte aussi en Turquie des milliers d'Allemands en manque de soleil.

En décembre 2002, le chancelier Gerhard Schröder avait déjà chargé l'entrepreneur d'exposer ses vues à Jacques Chirac. Un an plus tard, Schröder a  parachuté Öger en dixième position de la liste nationale. Même si le SPD ne remporte que 10 % des voix, "l'ambassadeur turc" est assuré d'entrer au Parlement européen.

L'intégration turque à l'Union européenne ou la conquête de l'Europe par les Turcs?

Toutefois, toujours un fidèle militant du lobby de l'Etat turc, cette étoile montante du SPD ne s'est retardée pas de créer un véritable choc par ses déclarations irritant les autochtones allemands.

En mai 2004, lors d'une rencontre entre les hommes d'affaires turcs d'Allemagne et le patron du plus puissant groupe de presse (Hürriyet et  Milliyet) de Turquie, Aydin Dogan, en vue de créer une super société turco-allemande, Öger a déclaré: "Ce que le sultan Soliman avait commencé  avec le siège de Vienne en 1529 [qui fut un échec, ndlr], nous allons le réaliser en termes de population, grâce à nos hommes vigoureux et à nos  femmes saines. En l'an 2100, il y aura en Allemagne 35 millions de Turcs et le nombre d'Allemands sera d'environ 20 millions."

Après la parution de ces paroles dans le quotidien Hürriyet, les médias et plusieurs hommes politiques, même du SPD, se sont indignés et ont  accusé Öger d'avoir un comportement contraire à son image d'Allemand d'origine étrangère bien intégré.

Bien qu'Öger essaie de se justifier en affirmant que ces paroles auraient été prononcés dans un cadre humoristique, la CDU a saisi l'occasion pour discréditer la politique du SPD en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Des eurodéputés de la CDU-CSU, l'Union démocrate-chrétienne, avaient déjà annoncé, dès 2003, qu'ils feraient campagne contre l'entrée de la  Turquie, rompant avec la tradition pro-turque du parti.

La dirigeante de la CDU, Angela Merkel, est allée en février proposer à Ankara, qui l'a rejeté, un "partenariat privilégié" au lieu d'une véritable  adhésion.

Hans-Gert Poettering, tête de liste de la CDU aux élections du 13 juin, estime qu'avec l'intégration de ce pays d'environ 70 millions d'habitants à  forte dominante rurale, "l'UE serait surexploitée". Ainsi le président du groupe parlementaire conservateur du PPE (Parti populaire européen, favori  des élections) plaide-t-il pour un "partenariat renforcé".

Mais l'idée a fait son chemin: l'UMP, parti de la majorité en France, l'a reprise en avril. En Autriche, la tête de liste du parti conservateur OeVP dit ne  pas pouvoir imaginer une "adhésion complète".

Dans ces deux pays, comme au Danemark, l'extrême droite a pris la tête du mouvement contre l'adhésion de la Turquie.

Alexandre Lefebvre, de l'Institut français des relations internationales, explique cette irruption de la Turquie sur les scènes politiques nationales par  "un décalage entre le discours officiel et la réalité de l'opinion".

Depuis l'accord d'association de 1963, la politique des gouvernements et de la commission européenne a été "de réaffirmer leur soutien à la  candidature turque à l'Union européenne tout en cherchant à gagner du temps". Mais "les opinions publiques ne sont manifestement pas prêtes à  l'heure actuelle à accepter l'appartenance de la Turquie à l'Union européenne".

Ce décalage permet à "un certain nombre de partis politiques de chercher à utiliser la question turque pour gagner des voix, pour effrayer  éventuellement l'électorat", dit-il.

Le PS français explique son exigence de la reconnaissance du génocide arménien

Le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a, dans le quotidien Libération du 4 juin 2004, fait la précision suivante sur la position de son parti qui exige de la Turquie la reconnaissance du génocide arménien avant de négocier son adhésion:

"Comment ne pas avoir cette exigence? J'ai signé, hier, avec les socialistes arméniens un texte exigeant la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie avant l'ouverture de négociations sur son entrée dans l'UE avec le souci d'être respectueux de principes. Je précise au passage que les socialistes arméniens souhaitent l'ouverture de ces négociations. Sur le respect des principes, la France s'est engagée, en 1999 lors du Conseil européen de Copenhague, à ouvrir des négociations, conditionnées au respect des critères sur la démocratie, les droits de l'homme, le statut des prisonniers politiques... Comment ne pas considérer la reconnaissance du génocide arménien comme un de ces critères ? Le Parlement français a lui-même voté une résolution en 2001 le reconnaissant. Plusieurs pays ont fait de même. Sur ce sujet, Jacques Chirac m'a choqué quand il a déclaré que cette question relevait des relations bilatérales entre la Turquie et l'Arménie. Pas du tout. Le génocide est un crime contre l'humanité qui doit être reconnu comme tel. Pourquoi les démocrates turcs ne reconnaîtraient-ils pas ce génocide perpétré à l'époque de l'Empire ottoman. Ce n'est pas une manière de fermer la porte. Je trouve que la position de refus de la droite est indécente alors que, pour Jacques Chirac, il est "prématuré de trancher".

Bruxelles: Des élus et candidats du PS belge dans une manifestation négationniste

Alors que le PS français maintient sa position historique à l'égard de la question de génocide arménien, des élus et candidats d'origine turque des partis politiques belges, plus particulièrement ceux du PS belge, soutiennent ouvertement la thèse négationniste de l'Etat turc.

En effet, le 29 mai 2004 à Bruxelles, une "plate-forme turque" animée par l'Association de la pensée ataturkiste de Belgique (BADD) a organisé une manifestation sous le mot d'ordre "Rejetez les affirmations de génocide".

Selon le quotidien Hürriyet, parmi les participants de cette manifestation se trouvaient deux échevins de la commune de Saint-Josse, Emir Kir (PS) et Nezahat Namli (MR) et un échevin de la commune de Schaerbeek, Sait Köse (MR) ainsi que les conseillers communaux de Schaerbeek, Emin Özkara (PS), et de Saint-Josse, Halis Kökten (CdH).

Etaient présents dans la manifestation également des hommes politiques et d'affaires de Turquie, notamment le député d'Afyon Mahmut Kocak (AKP), le président de la chambre du commerce et de l'industrie d'Afyon Recai Yumrutürk et le maire d'Emirdag Lutfi Ihsan Dag.

Les manifestants ont demandé la démolition d'un monument érigé dans la commune d'Ixelles à la mémoire du génocide arménien et ont scandé des slogans comme "La question arménienne: un complot impérialiste!", "La Belgique... la Belgique... Entends notre voix!", "Réagissez contre le monument arménien!"

Le président de la BADD avait déjà déclaré que cette manifestation constituerait également une preuve de force de la communauté turque lors de la campagne électorale pour les élections régionales et européennes.

Plusieurs candidats d'origine turque des partis belges et des militants ou permanents des organisations turques proches de l'ambassade de Turquie ont également soutenu la manifestation. (Info-Türk-Hürriyet-AFP-Libération, 6 juin 2004)

Le Premier ministre grec soutient la Turquie "dans sa voie vers l'Europe"

Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, a apporté dimanche son soutien à la Turquie "dans sa voie vers l'Europe" sans se prononcer explicitement sur une adhésion éventuelle de ce pays à l'Union européenne comme le souhaiterait Ankara.

Au cours d'un Forum européen dans la région de la Wachau (est de l'Autriche), M. Caramanlis a souligné qu'une "Turquie européenne serait un avantage pour ce pays, pour ses voisins et pour toute l'Europe".

Mais la question de savoir s'il y aura ou non une adhésion à l'UE de la Turquie "dépend surtout de ce pays" a-t-il dit. "Celà veut dire que la Turquie a la responsabilité de poursuivre les réformes et de se rapprocher des standards européens", a-t-il ajouté.

"D'un autre côté, l'Europe doit s'interroger si elle veut ou non une Turquie qui accepte les standards européens", a conclu M. Caramanlis.

Le chancelier autrichien Wolfgang Schuessel a de son côté rappelé la position autrichienne selon laquelle "ni l'UE ni la Turquie ne sont prêtes pour l'adhésion" de ce pays à l'Union. (AFP, 6 juin 2004)

Barnier: "La Turquie n'entrera dans l'UE ni demain, ni après-demain"

La Turquie n'entrera dans l'Union européenne "ni demain, ni après-demain", a déclaré vendredi à Bordeaux (sud-ouest) le ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier.

"Il n'est pas question que la Turquie entre demain ou après-demain dans l'Union. Ceux qui disent cela en espérant gagner quelques voix ne disent pas la vérité", a-t-il dit lors d'un point de presse à l'occasion d'une réunion politique en vue des élections européennes du 13 juin.

"A la fin de cette année, après un rapport de la Commission européenne (...) on ouvrira ou on n'ouvrira pas les négociations d'adhésion", a ajouté M. Barnier.

Le ministre des Affaires étrangères a également dit qu'il pouvait y avoir "une opinion des partis politiques. Il peut y avoir aussi un sentiment et une vision de l'Etat et du gouvernement", faisant allusion, sans le citer, au président français Jacques Chirac pour qui "la Turquie a vocation à entrer dans l'Union européenne".

A ce sujet, M. Alain Juppé, président de l'UMP, le parti de Jacques Chirac, a fait valoir que ce n'était "pas quelque chose d'inédit et d'absolument surprenant qu'un parti politique ne soit pas strictement aligné sur les positions d'un chef d'Etat", donnant comme exemples "le parti travailliste pas exactement sur ligne de Tony Blair ou le SPD avec Gerhard Schroeder".

"Quand notre parti est strictement aligné sur les positions du gouvernement, on dit que c'est un parti godillot, quand nous exprimons une sensibilité un peu différente, on nous dit qu'il y a conflit. Il n'y a pas conflit, le président de la République a une vision à long terme que je respecte. Nous avons, nous, une position pour une mandature", a-t-il affirmé.

Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, Xavier Darcos, ministre délégué à la Coopération, ont participé également à ce meeting animé par Alain Lamassoure, tête de liste UMP dans le grand Sud-Ouest. (AFP, 4 juin 2004)

Juppé réaffirme son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne

BORDEAUX - Alain Juppé a réaffirmé vendredi soir à Bordeaux son opposition à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

"Compte tenu de ce qu'est le projet européen, la Turquie n'y a pas sa place à part entière. Si nous voulons réaliser l'Europe européenne, il faut lui donner des frontières qui correspondent à sa géographie. Si la Turquie y figurait, il n'y aurait pas de raison que le Maghreb ou la Bélarussie ny figurent pas non plus. Ce n'est pas possible", a affirmé le président de l'UMP.

Il s'exprimait au cours d'une conférence de presse avant un meeting de la campagne des européennes, en compagnie du ministre des Affaires étrangères Michel Barnier et de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.

"Mais nous devons pas claquer la porte au nez, et nous proposons un partenariat rapproché, avec la création d'une communauté euro-méditerranéenne au sein de laquelle la Turquie et le Maghreb peuvent avoir leur place", a-t-il dit.

"L'UMP n'est pas strictement alignée sur la position du chef de l'Etat. Mais il n'y a pas de conflit. Le président a une vision à long terme. Nous avons une position pour la mandature", a ajouté l'ancien Premier ministre.

Au cours du meeting, en présence de 300 sympathisants, Michel Barnier a demandé "qu'on ne nous refasse pas le coup des régionales". Contre ceux qui prônent un vote sanction du gouvernement, l'ancien commissaire européen a affirmé que "les Français ont eu l'occasion de le faire, et parfois très brutalement, et nous avons compris le message. Mais il ne s'agit pas de celà le 13 juin. Il s'agit de voter pour des députés européens qui vont défendre l'intérêt la France et nos régions à Strasbourg et dans les instances européennes". (AP, 4 juin 2004)

Verheugen exhorte les partis qui s'opposent à l'adhésion de la Turquie

Le commissaire européen à l'Elargissement Guenter Verheugen a exhorté vendredi à Berlin les partis qui en France et en Allemagne s'opposent à une adhésion de la Turquie à l'Union européenne à "ne pas nuire au processus de réformes en Turquie" dans leur campagne électorale.

"Des partis responsables doivent conduire cette discussion de manière à ce que les intérêts européens ne soient pas blessés. Or l'Europe a un intérêt fondamental au succès du processus de réformes en Turquie", a-t-il dit devant la presse étrangère.

"Le souhait que le processus réussisse et soit irréversible doit tous nous unir. C'est un intérêt européen fondamental incontestable, il y va de la sécurité européenne, des chances de l'Europe dans l'avenir", a-t-il ajouté.

"On ne doit pas perdre de vue l'étroite connexion entre le futur européen et le processus de réformes de la Turquie. L'avenir européen et la modernisation, la démocratisation et la libéralisation de la Turquie sont inséparables", a-t-il dit. "Cela laisse ouvert de quelle façon se dessinera à la fin l'avenir" de ce pays, qui "doit cependant être européen et celui d'un Etat de droit et de libertés", a-t-il noté.

M. Verheugen répondait à une question sur les positions de partis conservateurs allemands et français (CDU en Allemagne, UMP en France) qui se prononcent pour un "partenariat privilégié" de l'UE avec la Turquie mais non pour une adhésion à terme.

Il a jugé "pleinement normal" et "dans l'intérêt même de la Turquie qu'une question de politique européenne aussi importante soit évoquée" dans la campagne des européennes, même si, a-t-il remarqué, ces élections sont sans effet sur le dossier de la candidature turque.

En Allemagne, où vivent plus de 2 millions de Turcs, la campagne n'a pas dérapé, a-t-il estimé. "Il s'agissait de rendre le débat factuel, dégagé d'un certain ton strident, parfois entendu, où était évoqué le sauvetage de l'Occident chrétien". "Cela a apparemment échoué", s'est-il félicité.

M. Verheugen s'est refusé à toute indication sur les rapports en préparation à Bruxelles sur la candidature turque, qui seront déterminants pour décider à la fin de l'année de l'ouverture ou non de négociations d'adhésion. (AFP, 4 juin 2004)

Le PS français: Ankara doit reconnaître le génocide arménien pour l'adhésion à l'UE

Le Parti socialiste, premier parti d'opposition en France, a conditionné jeudi l'ouverture de négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne à la reconnaissance par ce pays du génocide arménien de 1915.

Le PS a rendu publique une déclaration en ce sens signée devant la presse par François Hollande, premier secrétaire du PS, et Mourad Papazian, président de la Fédération révolutionnaire arménienne (FRA) Dachnaktsoutioun, membre de l'Internationale socialiste et l'une des trois associations à caractère politique de la communauté arménienne en France, forte de 400.000 à 450.000 personnes.

La déclaration affirme que la reconnaissance du génocide arménien, qualifié de "crime contre l'humanité", est "une condition de l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Union européenne".

L'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE est soumise au respect des critères dits de Copenhague, dont le respect des minorités est l'une des composantes.

La Turquie s'est vu décerner le statut de candidat à l'UE au sommet d'Helsinki de décembre 1999. L'Union doit décider à l'automne de l'ouverture de négociations avec elle, au vu notamment du respect des critères de Copenhague.

A la différence des partis de droite, le PS est favorable au principe de l'entrée de la Turquie dans l'UE, l'appartenance à celle-ci n'étant pas liée, rappelle-t-il, à "des critères religieux".

Le texte de la déclaration commune :

"A la veille des élections européennes du 13 juin 2004, le Bureau national du Parti socialiste et le Comité central de la FRA Dachnaktsoutioun, Parti socialiste arménien, membres de l'Internationale socialiste, réaffirment leur profond attachement à une Europe démocratique et sociale, garante des valeurs éthiques et morales dont les Etats membres se doivent d'être, individuellement et collectivement, les dépositaires vigilants et intransigeants.

"Fidèles aux principes éthiques fondateurs de l'Europe, le Parti socialiste et la FRA Dachnaktsoutioun considèrent que l'Europe est avant tout un projet politique et l'appartenance à une communauté de valeurs fondées sur la démocratie et les droits de l'homme et non sur des critères religieux. Dans cet esprit, respectueux des engagements souscrits par l'Union européenne, le Parti socialiste et la FRA Dachnaktsoutioun considèrent que l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie est soumise au respect des critères de Copenhague et de la résolution du Parlement européen du 18 juin 1987.

"Même si des réformes ont été adoptées par Ankara, elles demeurent largement insuffisantes au regard des standards démocratiques de l'Union européenne. La nature du régime politique dans lequel les militaires continuent d'occuper une place centrale dans l'exécutif n'est pas conforme aux principes démocratiques de l'Europe, les droits des minorités, kurdes notamment, ne sont pas encore reconnus et garantis.

"L'une des exigences fondamentales pour nous est la reconnaissance du génocide arménien. Nous estimons que la reconnaissance de ce crime contre l'humanité est une exigence morale et politique qui contribuera aussi à la réconciliation des peuples de la région. La Turquie doit accomplir ce travail de réflexion et de mémoire, indispensable à un Etat démocratique. Pour nous, c'est une condition de l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Union européenne.

"Nous tenons à rappeler que c'est à l'initiative du groupe parlementaire socialiste que l'Assemblée nationale a adopté, à l'unanimité, le 29 mai 1998, une proposition de loi affirmant la réalité du génocide arménien, avant qu'au terme de son processus législatif, la loi soit définitivement adoptée en janvier 2001. Nous rappelons également que c'est sous l'impulsion de socialistes qu'a été votée par le Parlement européen, le 18 juin 1987 à Strasbourg, la résolution « Pour une solution politique au problème arménien », subordonnant l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne à la reconnaissance du génocide arménien, à l'évacuation des forces turques de Chypre, au respect des droits de l'homme et des minorités de Turquie, kurdes notamment. Le Parti socialiste qui a toujours soutenu les résolutions rappelant le vote du 18 juin 1987 déposera une proposition de loi sanctionnant la négation du génocide arménien.

"Le Parti socialiste et la FRA Dachnaktsoutioun appellent les autorités turques à reconnaître ainsi officiellement le génocide dont le gouvernement ottoman s'est rendu coupable à l'encontre du peuple arménien.

"Dans cette perspective et au vu des relations fraternelles entre le Parti socialiste français et la FRA Dachnaktsoutioun, nous appelons l'ensemble des électeurs à porter leurs suffrages sur les candidats socialistes aux élections européennes du 13 juin prochain." (AFP, 3 juin 2004)

Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-Iraq

Anti-NATO protesters dragged on the ground

Members of the activist umbrella "Union against NATO and Bush" protested NATO on the last day of the Istanbul summit on Tuesday. Police fired gas cannons and beat some demonstrators with clubs. Many people were roughed up and detained during the clashes, which lasted for about two hours.

More than 1,000 protesters chanted, "Murderer NATO, get out of Istanbul," "We will not bow to pressures," and "We will make Istanbul hell for NATO." They also condemned the police intervention during the demonstrations on Monday.

"Those opposing war, torturers and imperialists were injured and poisoned by police," the Union said in their statement. "Despite all these attacks, we are still shouting: 'Murderer USA, murderer NATO, get out of the Middle East.'"

The Union is made up of 138 non-governmental organizations.

In its statement, the Union also said that the police tried to protect NATO and Bush from the furious people. "NATO is the murderer of peoples, the creator of the fascist dictators," added the statement.

Police fired gas cannons at the group, which started walking toward the Tunel Square after the press statement. Some demonstrators were beaten up with clubs. The shopkeepers in the area closed down their shops until things calmed down.

Many people felt faint after the police fired gas cannons. Ambulances did not arrive at the Istiklal Street for a long time. A person, claiming he was a doctor, attempted to take care of the people who were badly affected by gas cannons. However, he was dragged away by the police and detained. Police also prevented journalists who tried to cover the incidents.

Police tried to stop the group again in the Sishane district.

Around 12:30 p.m., the members of the Union of Workers of Ports, Shipyards and Ships, gathered in the Galatasaray Square to protest the NATO Summit.

Members of the Socialist Democracy Party (SDP) and Party of Labour (EMEP) supported the protest. The group shouted, "Barricades not to prevent people, but to prevent NATO," "Murderer NATO, get out of Istanbul."

KESK head Sami Evren, in a statement on behalf of KESK, said they would not accept the Istanbul communiqué of the NATO summit. He said the people had written their own communiqué and announced it on the streets. "The Justice and Development Party does not have the right to bargain the people of Turkey," added Evren.

When a group of protesters walked up to the police barricades at the Galatasaray Square, clashes broke out. Police, by firing gas cannons and tear gas, dispersed the crowd toward the Tunel Square. The people on the street, journalists, and police officers were also badly affected by the tear gas. Some journalists and demonstrators tried to protect themselves by wearing gas masks.

Ambulances took a long time to arrive at the scene. People, affected from the gas reacted against the police. Some 40 people were detained during the incidents. (BIA News Center, June 30, 2004)

Washington minimise les désaccords avec la France

Le département d'Etat américain et la Maison Blanche se sont efforcés mercredi de minimiser les multiples sujets de friction récents avec la France sur l'Otan, l'Irak ou l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Le ministère américain des Affaires étrangères a souligné que cela n'avait pas empêché la série de sommets tenus en juin -G8 aux Etats-Unis, USA-UE en Irlande, Otan en Turquie- d'aboutir à des "accords substantiels sur des initiatives notables" sur de multiple sujets.

Les Etats-Unis et leurs alliés européens en général "ont mis les divergences du passé derrière eux et nous sommes désormais engagés dans de nouvelles et importantes coopérations", a assuré le porte-parole adjoint Adam Ereli, lors d'un point de presse quotidien de ce ministère.

M. Ereli s'est notamment abstenu de commenter des déclarations du président français Jacques Chirac, qui a affirmé en substance que son homologue américain George W. Bush se mêlait de ce qui le ne regardait pas en plaidant pour une entrée de la Turquie dans l'UE.

"Je n'ai aucun commentaire à faire sur ces remarques (de M. Chirac). Notre position depuis longtemps est d'être favorables à la candidature de la Turquie à l'Union européenne", a-t-il déclaré.

M. Ereli n'a pas non plus voulu relever les désaccords entre Paris et Washington sur l'envoi de la Force de réaction rapide de l'Otan (NRF) en Afghanistan, ni sur les modalités de l'assistance de l'Alliance atlantique à la formation des nouvelles forces irakiennes, renvoyant ces questions à des discussions d'experts militaires.

Les récents sommets internationaux "ont permis d'obtenir de larges et substantiels accords sur des initiatives notables, ce qui n'aurait pas pu arriver s'il y avait des divergences graves entre alliés", a-t-il estimé.

Un haut responsable du département d'Etat a estimé, par ailleurs, que les déclarations publiques de M. Chirac ne reflétaient pas nécessairement l'esprit de ces sommets. (AFP, 30 juin 2004)
Trois blessés dans l'explosion d'un engin à bord d'un avion turc à Istanbul

Trois personnes ont été blessées par l'explosion d'un engin piégé de faible puissance mardi à bord d'un avion de la compagnie nationale turque Turkish Airlines (THY), après le débarquement des passagers à l'aéroport d'Istanbul, a indiqué le porte-parole de la compagnie à l'AFP.

Selon la police, citée par l'agence Anatolie, l'explosion, de "très faible puissance", a été provoquée par deux grammes d'explosif plastic C-4.

La déflagration a eu lieu lorsque l'avion, un Boeing 737-800 (bien 737-800) en provenance d'Izmir (ouest, sur l'Egée) était en cours de nettoyage.

Un employé du service de nettoyage a remarqué un portefeuille sur un des sièges et l'a ouvert, provoquant l'explosion, selon la police.

L'homme a perdu plusieurs doigts, selon la compagnie aérienne. Deux autres employés ont été légèrement blessés, dont l'un souffrant de brûlures à l'abdomen et au visage.

L'appareil, qui était prévu pour un vol étranger sur Stockholm, a été immobilisé avant d'être totalement fouillé, selon les autorités.

Les mesures de contrôle ont été renforcées à l'aéroport international d'Istanbul, le plus grand du pays, mais le trafic aérien demeurait normal mardi.

Toutes les voitures arrivant à l'aéroport Ataturk étaient contrôlées par des policiers, les coffres ouverts et les châssis examinés à l'aide de miroirs.

Les policiers chargés du contrôle des bagages fouillaient également nombre de valises après leur passage aux rayons x.

De nombreux chefs d'Etat et de gouvernement transitaient par l'aéroport dans le courant de la journée, au terme d'un sommet de deux jours de l'Otan à Istanbul, première métropole de Turquie avec quelque 12 millions d'habitants.

Jeudi, l'explosion prématurée d'une bombe dans un autobus municipal bondé à Istanbul a tué quatre personnes, dont une militante d'extrême gauche qui la transportait, et en a blessé 21 autres.

Quelques heures auparavant à Ankara, un paquet piégé avait explosé à 20 mètres de l'hôtel où devait loger M. Bush, qui a effectué une visite officielle dans la capitale turque dimanche avant de se rendre à Istanbul.

La police d'Ankara a désamorcé mardi une grenade fumigène dissimulée sur les rails d'un train de banlieue près du centre-ville de la capitale turque.

Par ailleurs, les fouilles de passagers et d'avions ont été renforcées mardi à l'aéroport d'Ankara en raison d'une alerte faisant état d'une possible "manifestation anti-Otan" par des passagers à bord d'un appareil, selon l'agence Anatolie.

Quelque 26.000 policiers et militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité du sommet. (AFP, 29 juin 2004)

La libération de 3 otages turcs confirmée par les autorités d'Ankara

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a confirmé mardi la libération de trois Turcs retenus en otage en Irak par un groupe armé qui menaçait de les décapiter.

"Nos citoyens ont été libérés", a-t-il dit à la chaîne publique TRT en marge du sommet de l'Otan à Istanbul.

Il s'agit des trois Turcs montrés samedi sur des images de la chaîne de télévision Al-Jazira du Qatar, enlevés début juin par le groupe du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, lié à Al-Qaïda, a-t-il dit.

Au sujet du sort de deux autres Turcs encore retenus en otage en Irak, M. Gul a affirmé ne pas encore disposer d'informations.

"Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour la libération de nos ressortissants", a-t-il déclaré.

Le groupe "Tawhid wal jihad" (Unification et guerre sainte) d'al-Zarqaoui menaçait de décapiter Abdulselam Bakir, Mehmet Bakir et Mustafa Bal, si les entreprises turques continuent à travailler pour les Américains en Irak. Les trois hommes, des ouvriers originaires de Diyarbakir (sud-est de la Turquie), travaillaient pour le compte d'une firme turque sous-traitante d'une compagnie américaine.

Le ministre turc de la Défense Vecdi Gonul avait rejeté l'ultimatum du groupe, affirmant dimanche que la Turquie ne négocie pas avec les "terroristes".

"Eu égard à votre honorable attitude (...), nous libérons ces otages et les remettons sains et saufs après s'être engagés à ne plus se tenir aux côtés des mécréants", a annoncé un membre du groupe, lisant un message adressé aux "musulmans et aux moujahidine en Turquie" sur une vidéo diffusée par Al-Jazira.

Il se référait aux récentes manifestations hostiles aux Etats-Unis et à leur politique en Irak qui se sont déroulées en Turquie à l'occasion de la visite du président américain George W. Bush dans le pays où se tient le sommet de l'Otan.

M. Gul a estimé que la manifestation de masse anti-américaine non-violente qui s'est tenue samedi à Istanbul avec la participation de plusieurs dizaines de milliers de personnes a contribué à la libération des Turcs. (AFP, 29 juin 2004)

Kurdish leader Massud Barzani hints at secession in Iraq

Kurdish Iraqi leader Massud Barzani warned Tuesday that the Kurds will not honor Iraq's unity unless a federal and democratic system is installed.

"Kurds are not less important than Arabs in Iraq ... We cannot accept to remain second class citizens and if Iraq does not become a federal and democratic country we will not live in it," Barzani, leader of the Kurdistan Democratic Party said in an interview with the Saudi daily al-Hayat.

He called on Iraq's new interim government under Iyad Allawi to honor the terms of the State Administration Law, which upholds the Kurds' right to autonomy in northern Iraq, when drafting the country's permanent constitution.

"Unless these terms are met, we won't have any commitment toward Iraq's unity," he said, in a veiled threat to secede from Iraq.

Barzani argued that the Kurdish nation exists in itself, "a matter that the Arabs should acknowledge."

"The Kurdish nation was divided by force exactly like the Arab nation ... This is a fact and this nation is destined to reunite eventually and become an independent state," he said, airing Kurdish aspirations for an independent entity comprising regions they claim in Iraq, Turkey, Syria and Iran. (UPI, june 29, 2004)

Près de 60 blessés à Istanbul lors de manifestations anti-Otan

Une soixantaine de personnes ont été blessées lundi à Istanbul lors de heurts parfois violents entre manifestants anti-Otan et policiers pendant que les dirigeants de l'Alliance atlantique étaient réunis dans un centre de conférences sévèrement gardé.

Vingt-six policiers ont été blessés par des jets de pierres tandis que 13 autres policiers, un gendarme et 17 civils ont été intoxiqués par les gaz lacrymogène utilisés contre les manifestants, selon le gouverneur adjoint de la ville, Cumhur Guven Tasbasi.

Il n'a pas donné de précisions sur le nombre de manifestants blessés, mais a ajouté que 44 personnes, y compris trois étrangers, avaient été interpellés lors des manifestations dans la partie occidentale de la ville.

Les affrontements ont débuté dans le quartier d'Okmeydani lorsque quelque 2.000 personnes, sympathisants de mouvements d'extrême gauche, ont tenté de forcer un barrage de police, à plus d'un kilomètre de la "vallée de l'Otan", surnom donné au quartier d'hôtels du centre ville où se déroule le sommet.

Les manifestants, dont certains portaient casques ou cagoules et étaient armés de lance-pierres, ont lancé cailloux et cocktails Molotov en direction de la police anti-émeutes.

La police, pour sa part, a fait usage de canons à eau, de balles en plastique, de gaz lacrymogène et de matraques pour disperser les manifestants réunis sur une grande avenue et qui ont pris la fuite vers de petites rues latérales;

Là, des manifestants ont renversé plusieurs voitures, abattu au moins un poteau téléphonique et ont tenté d'ériger leurs propres barricades à l'aide de bancs et de vieux sommiers, avant d'y mettre le feu.

Les rues étaient jonchées de pierres et de banderoles, dont une appelait à faire "barrage à l'Otan", ainsi que de portraits du révolutionnaire sud-américain Che Guevara.

La police, assistée de gendarmes, a poursuivi les manifestants à travers les rues, faisant largement usage de leurs matraques.

Des images télévisées ont montré un policier matraquant et donnant des coups de pied à un manifestant à terre, entouré d'autres policiers.

Le calme a été rétabli au bout d'une heure. Quelques 1.500 agents ont été déployés dans le secteur, survolé par des hélicoptères.

A Mecidiyekoy, à deux kilomètres du centre ville, la police a tiré des gaz lacrymogène pour disperser un second groupe de manifestants qui organisait un sit-in.

Par ailleurs, la police a interpellé 17 sympathisants de l'organisation écologiste Greenpeace, dont cinq militants s'étaient suspendus d'un des ponts sur le Bosphore avec une bannière de 30 mètres de long proclamant: "Les missiles nucléaires hors de l'Otan".

Un peu plus tard, la police anti-émeutes est à nouveau intervenue contre une centaine de manifestants d'extrême gauche réunis sur la place centrale de Taksim, non loin de la "vallée de l'Otan". La police a chargé les manifestants, les dispersant à coups de matraques.

Cinq personnes ont alors été interpellées, selon la police.

Quelque 26.000 policiers et militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité du sommet d'Istanbul, une métropole de 12 millions d'habitants.

Un vaste espace en plein coeur des quartiers modernes de la métropole, sur la rive occidentale du détroit, a été décrété zone interdite, accessible seulement aux quelques 3.000 membres des délégations invitées, aux 3.500 journalistes accrédités et aux personnels autorisés.

Les forces de polices ont redoublé de précautions après l'explosion d'une bombe dans un autobus jeudi, qui a fait quatre morts et 21 blessés. Un groupe d'extrême gauche en a revendiqué lundi la responsabilité en présentant ses "excuses" à la population turque pour l'explosion "involontaire" de la bombe. (AFP, 28 juin 2004)

Greenpeace Members Detained in NATO Protest

Turkish police detained on Monday 18 Greenpeace members in NATO protest in Istanbul, Turkey.

A group of Greenpeace members hung a banner writing "Nukes out of NATO" on the Bogazici Bridge, chained themselves on iron bars of the bridge and made a press statement to protest NATO.

Greenpeace member Ozgur Gurbuz responsible for energy campaign, member Nicky Davies responsible for international disarmament campaign and member William Peden responsible for nuclear disarmament campaign were among the detainees.

Turkish police also detained other five people in a protest of a group of Freedom and Solidarity Party (ODP) at Taksim Square.

Earlier, 15 people were injured in clashes between security forces and radical groups. These people, including five policemen, were taken to a hospital. (Anadolu Agency-BIA, June 28, 2004)

L'Otan offre son aide à l'Irak mais les divergences persistent

L'Otan a offert lundi son aide pour la formation des forces de sécurité en Irak et promis sa "pleine coopération" aux autorités irakiennes, juste après le transfert du pouvoir au gouvernement intérimaire à Bagdad, sans parvenir pour autant à masquer toutes ses divisions.

Réunis en sommet à Istanbul, les 26 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique ont donné leur feu vert à un rôle modeste de l'Otan en Irak, qui consistera à former les forces armées et de police, selon des modalités qui restent à définir ultérieurement.

Lors d'une conférence de presse avec son fidèle allié britannique Tony Blair, le président américain George W. Bush s'est réjoui du transfert de souveraineté, en assurant que la fin de la dictature dans ce pays constituait un "vibrant exemple" pour d'autres pays .

Les forces de la coalition resteront en Irak "aussi longtemps qu'il le faudra pour stabiliser" le pays, a-t-il assuré.

"Nous resterons aussi longtemps que cela sera nécessaire (...) pour aider les Irakiens à obtenir la liberté et la démocratie qu'ils veulent avoir", a renchéri M. Blair.

Mais la France, l'Espagne et l'Allemagne ont rappelé leur opposition à tout envoi de soldat en Irak.

Le président français Jacques Chirac a même réaffirmé que l'Otan n'avait pas "vocation" à ses yeux à intervenir dans ce pays. Le Premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero a assuré que son gouvernement ne prévoyait "en aucun cas une participation sur le territoire irakien", et le chancelier allemand Gerhard Schroeder a également exclu tout envoi de troupes en Irak.

"Nous sommes unis dans notre soutien au peuple irakien et offrons notre entière coopération au nouveau gouvernement intérimaire souverain dans ses efforts visant à renforcer la sécurité intérieure et à préparer la tenue d'élections nationales en 2005", ont néanmoins assuré les dirigeants de l'Otan dans une déclaration commune.

Leur offre intervient en réponse à une demande exprimée la semaine dernière par le gouvernement intérimaire irakien, qui a pris formellement ses fonctions lundi avec deux jours d'avance sur la date prévue.

Pendant que les dirigeants de l'Otan étaient réunis dans un centre de conférences d'Istanbul placé sous haute surveillance, de violents affrontements ont opposé dans la matinée quelque 2.000 manifestants aux forces de l'ordre. Une soixantaine de personnes ont été blessées.

L'ouverture du sommet de l'Otan a coïncidé dans la matinée avec une cérémonie à Bagdad marquant le transfert du pouvoir entre le gouvernement irakien intérimaire et la coalition dirigée par les Américains.

Le fait que ce transfert ait eu lieu deux jours avant la date prévue "montre le sérieux avec lequel le nouveau gouvernement irakien traite la menace terroriste", a estimé M. Bush.

La formulation volontairement vague de la déclaration sur l'Irak a permis de rallier partisans et adversaires de la guerre en Irak, où sont présents 16 des 26 pays membres de l'Otan.

Un haut responsable de l'Otan a indiqué que la formation des forces irakiennes pourrait se faire à la fois en Irak et en dehors.

Par ailleurs, les dirigeants de l'Alliance ont décidé de renforcer leurs opérations en Afghanistan, considéré comme la priorité du moment pour l'Otan, et prévu d'y déployer jusqu'à "10.000 hommes", contre 6.500 actuellement, en vue des élections de septembre.

Ce renfort passe notamment par la mise en place de cinq équipes de reconstruction provinciales (PRT) dans le nord du pays qui seront sous la coupe de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

Enfin, comme prévu, les alliés ont décidé lundi de mettre fin à sa force de stabilisation (Sfor) en Bosnie, en se félicitant que l'Union européenne prenne le relais à la fin de l'année. (AFP, 28 juin 2004)

Schroeder "satisfait" de la décision de l'Otan mais n'enverra pas de soldats

Le chancelier allemand Gerhard Schroeder a jugé "satisfaisant" lundi le "compromis" trouvé par l'Otan sur la formation des forces de sécurité irakiennes, mais a répété qu'il n'entendait pas envoyer de soldats allemands en Irak.

"Nous allons le faire, nous allons mettre à disposition dans la mesure du possible des facilités d'entrainement de l'armée allemande", a affirmé le chancelier allemand lors d'une conférence de presse en marge du sommet de l'Otan à Istanbul. "Mais nous n'allons pas envoyer nos propres soldats" en Irak, a-t-il ajouté.

"Le compromis que nous avons trouvé est satisfaisant pour nous", a-t-il dit.

Les dirigeants de l'Otan ont offert lundi au gouvernement intérimaire irakien une aide à la formation des forces de sécurité.

Interrogé sur le transfert de pouvoir lundi entre les forces occupantes en Irak et un gouvernement intérimaire, M. Schroeder a souligné que Berlin "avait toujours plaidé en faveur d'un transfert le plus tôt possible".

"Cela a été généralement bien accueilli au sommet", a-t-il assuré.

L'Allemagne, qui s'est opposée à la guerre en Irak aux côtés de la France et de la Russie, participe déjà depuis le printemps à la formation de policiers irakiens dans les Emirats arabes unis. (AFP, 28 juin 2004)

US Plans for satisfying Ankara's demands concerning PKK guerrillas

The Turkish Daily News Chief Editor Ilnur Cevik claimed that the United States wanted to assign PKK militants who do not want to resume fighting a war against Turkey as border guards of Iraq at the Iranian border.

Earlier, PUK Leader Jalal Talabani, talking to the Turkish NTV, said that "PKK was divided into 3 groups and; One of them is pro-peace and is for political fight under the chairmanship of Osman Ocalan. The other group demands military fight however constitute a minority. The last group of Syrian Kurds do not want violence and demands a peaceful settlement. The policies which are implemented against PKK should be reviewed."

According to a Cihan News Agency report on June 28, the New Iraqi government, which took over sovereignty from US-led occupation, included the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) in its list of terrorist organization. Iraqi Prime Minister Iyad Allavi's spokesman Cercis Hürmüz Sade told the Cihan News Agency that the designation of the PKK/Kongra-Gel as a terrorist organization was based on the decision of Iraq to carry on good relations with its neighbors.

Referring to Kurdish and western diplomatic sources, TDN Chief Editor Cevik claims:

"The offer came as the PKK terrorist organization in northern Iraq split between militant groups who want to resume a terrorist war against Turkey and those who oppose new violent acts.

"PKK militants have been holed up in the mountains of northern Iraq in the Kandil region since its leader Abdullah Ocalan was caught in 1999 and sent to prison in Turkey and the organization was forced to declare a unilateral ceasefire.

"The PKK leaders recently announced they were ending the unilateral ceasfire upon the orders of its leadfer Ocalan and would restart their terrorist war inside Turkey. The terrorist campaign between 1984 and 1999 cost 35,000 lives and tens of billions of dollars. Since then there have been some terrorist activities in the southeastern and eastern priovinces but officials say they have not been limited in the form of hit and run attacks and do not threaten the general security situation. They say the fact that some PKK militants refused to resume terrorist activities has also played a role in the failure of the separatists to expand their campaign.

"The PKK leadership holed up in the mountains of northern Iraq has been split into three groups with two groups refusing to resume terrorist activities inside Turkey. One of these groups is the 2,000 militants originating from Syria who either want to go back to Syria or be a part of the Kurdish structure in northern Iraq. The other is the group led by Osman Ocalan who has defied his imprisoned brother along with 17 other PKK officials and has a following of about 1,500 militants who do not want to resume fighting, who do not want to go back to Turkey and want to stay in northern Iraq.

"These two groups pose a dilemma both for ther Americans and for the Kurdish regional administrations in Erbul and Suleymania. The Iraqi Kurdish leadership do not want to host them in northern Iraq and want them out of their region. But they cannot simply hand them over to Turkey and create the impression that Kurds have not protected other Kurds.

"So the Americans have come up with a solution of their own and offered to incorporate these PKK militants into the new Iraqi border guard sustem and send them to the Iranian border.

"Kurdish leaders have rejected this proposal saying it would create problems for them both with Turkey and the Iranians.

"All this comes as Ankara presses the Americans to deal with the PKK militants in northern Iraq as promised. The U.S. told Ankara it would not tolerate the presence of any armed force in Iraq but has not made a move to dislodge the PKK from the mountains of northern Iraq.

"Now the issue will lie with the new Iraqi governmment, Turkish officials say. However, the new Iraqi administration does not have the forces to even provide proper security for the Iraqi people in general and cannot launch any operation against the PKK.

"Turkish observers say this issue will remain a major headache for Iraqi Kurdish leaders as much as for the Baghdad administration.

"Patriotic Union of Kurdistan (PUK) leader Jalal Talabani has already raised the issue of what should be done about the PKK militants who refuse to resume fighting a terrorist war during his visit to Ankara last week.

"Kurdish leaders say Ankara would be well advised to declare an amnesty for them but they fail to say what should be done to the militants who have agreed to resume terrorist activities against Turkey." (Turkish Daily News, June 28, 2004)

100.000 manifestants à Istanbul contre le sommet de l'Otan et la présence de Bush

Des dizaines de milliers de personnes - 100.000 selon certains organisateurs - se sont réunies dimanche sur la rive orientale d'Istanbul pour protester contre la tenue du sommet de l'Otan lundi dans cette ville et la venue du président américain George W. Bush, a constaté un correspondant de l'AFP.

Islamistes, militants d'extrême-gauche, défenseurs de l'environnement ou simples citoyens ont scandé des slogans tels que: "Yankees go home, ce pays est le notre", "Etats-Unis, assassins, quittez le Proche-Orient".

Les manifestants ont conspué l'"organisation belliqueuse" de l'Otan, qui doit se réunir lundi et mardi à Istanbul en présence de 46 chefs d'Etat et de gouvernement, dont M. Bush.

L'Otan compte 26 pays membres auxquels s'ajoutent notamment les pays du Partenariat pour la paix.

"Les tortionnaires, les assassins sont là pour un sommet belliqueux. (...) Nous nous battons pour les peuples du Proche-Orient qui résistent face à la torture et à l'occupation", a déclaré à l'AFP Mustafa Avci, secrétaire général de la Confédération syndicat des fonctionnaires (KESK) et un des organisateurs du rassemblement.

Aucun chiffre officiel n'était disponible quant au nombre de manifestants.

De nombreux militants arboraient des T-shirts affirmant "Bush, ne viens pas" et "l'Otan est une organisation guerrière qu'il faut dissoudre", tandis que des membres du syndicat islamiste Mazlum-Der défilaient dans les tenues orange des prisonniers de Guantanamo.

"Le sommet de l'Otan se réunit pour organiser un vilain jeu au Proche-Orient et pour y impliquer des pays pauvres comme le notre. Ce qu'ils veulent, c'est prendre contrôle du pétrole et du gaz" de la région, a estimé Sevki Ayoglu, un ingénieur de 52 ans.

Ozlem Onaran, un universitaire de 34 ans, a pour sa part expliqué que le choix d'Istanbul comme hôte du sommet avait pour but de faire comprendre que l'Otan "peut se réunir au Proche-Orient et faire ce qu'il veut dans la région".

"Les Etats-Unis dirigent l'Otan. En créant une force de réaction rapide, ils veulent que ce soient des soldats turcs ou polonais qui meurent en Irak à la place des militaires américains", a affirmé sous couvert d'anonymat un employé d'une banque néerlandais de 55 ans, qui a écourté ses vacances à Izmir (ouest de la Turquie) pour venir manifester à Istanbul.

Un nombre indéterminé de manifestants étrangers participaient à cette initiative, intitulée "Le grand rassemblement contre l'occupation, l'Otan et Bush", où l'on voyait plusieurs drapeaux du parti communiste grec.

La manifestation, encadrée par des centaines de policiers appuyés par trois véhicules blindés, s'est déroulée sans incidents.

Les dirigeants de l'Otan réunis en sommet à Istanbul

Le président américain George W. Bush et ses homologues de l'Otan se réunissent lundi matin à Istanbul pour un sommet de deux jours, où ils doivent notamment entériner une offre limitée d'aide à la formation des forces de sécurité irakiennes.

Alors que l'Irak est en proie à un regain de violence, les chefs d'Etat et de gouvernement des 26 pays membres de l'Alliance atlantique doivent approuver une déclaration soulignant qu'ils ont décidé "d'offrir au gouvernement irakien l'assistance de l'Otan pour la formation de ses forces de sécurité", selon un projet final obtenu dimanche soir par l'AFP.

Le texte indique que l'Otan "encourage" chaque membre à contribuer à titre individuel à cette formation et renvoie les modalités pratiques de la décision à de futures négociations entre ambassadeurs de l'organisation à Bruxelles.

La formulation volontairement vague de la déclaration va permettre aux dirigeants de l'Otan de présenter un consensus minimal sur le dossier irakien, sur lequel ils restent divisés. Elle a été longuement travaillée par les diplomates pour qu'elle soit acceptable à la fois par les Etats-Unis et leurs alliés en Irak et par la France et l'Allemagne qui refusent d'engager des soldats sur le terrain.

Le débuts des discussions entre chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan étaient prévues lundi à 09H30 locales (06H30 GMT). La veille, les ministres de la Défense de l'Alliance s'étaient réunis pour discuter des efforts d'adaptation de l'Otan aux nouveaux défis de sécurité dans le monde. (AFP, 27 juin 2004)

Istanbul, métropole retranchée pour accueillir le sommet de l'Otan

Istanbul a été transformée en camp retranché, avec des patrouilles de chasseurs dans le ciel, des navires de guerre dans le détroit du Bosphore et de nombreux barrages de police pour accueillir dimanche le président américain George W. Bush et ses homologues de l'Otan.

Un vaste espace en plein coeur des quartiers modernes de la métropole, sur la rive occidentale du détroit, a été décrété zone interdite, accessible seulement aux quelques 3.000 membres des délégations invitées, aux 3.500 journalistes accrédités et aux personnels autorisés.

Un périmètre d'environ 10 km a en outre été fermé à la circulation par des blocs de béton, la police ne laissant passer les piétons qu'après une fouille minutieuse.

Au total, 26.500 policiers ont été affectés selon le gouverneur d'Istanbul, Muammer Guler, à la sécurisation du sommet de l'Otan, qui débute officiellement lundi et auquel vont participer les chefs d'Etat et de gouvernement de 49 pays, dont George W. Bush, arrivé dans l'après-midi après une brève visite à Ankara.

Les forces de polices redoublaient de précautions après l'explosion d'une bombe dans un autobus jeudi, qui a fait quatre morts et 21 blessés, ravivant dans les mémoires le souvenir d'attentats en novembre perpétrés par un groupe islamiste lié au réseau Al-Qaïda (60 morts).

La place habituellement bondée de Taksim, à quelques centaines de mètres du centre de conférence, était dimanche anormalement déserte, de nombreux habitants ayant préféré rester à la maison ou profiter du début des vacances scolaires pour prendre un long week-end loin de la ville plutôt que d'avoir à affronter les tracasseries policières.

"Les affaires ont baissé de 50% aujourd'hui et ça va sans doute empirer au cours des deux prochains jours", a déclaré un garçon de café de l'avenue Istiklal, lieu de promenade et de divertissement privilégié des habitants d'Istanbul.

Les rares passants devaient se résigner à affronter d'importants contretemps, à l'instar de Yessim Kaya, un libraire de 30 ans abandonné par un autobus à plusieurs kilomètres de sa librairie.

Les militants opposés au sommet de l'Otan et à la venue de M. Bush se sont quant à eux vus interdire la rive occidentale du Bosphore et ont dû rallier à grand peine -la circulation des ferry-boats ayant été limitée- l'autre bord pour pouvoir manifester.

Le détroit de Bosphore, fermé aux navires transportant des matériaux explosifs, était pour sa part placé sous la surveillance d'au moins trois navires de guerre, tandis que le vrombissement de chasseurs se faisait entendre au-dessus de la métropole turque et de ses 12 millions d'habitants. (AFP, 27 juin 2004)

Ankara paralysé par les mesures de sécurité entourant la visite de Bush

Les principales artères d'Ankara, étaient interdites à la circulation, dimanche, en raison des mesures de sécurité entourant la visite du président américain George W. Bush en Turquie, qui suscitent l'exaspération des habitants.

Les Ankariotes avaient beaucoup de mal à circuler dans les rues, dont plusieurs dizaines ont été fermées pour cette visite, la première en Turquie de M. Bush.

La police avait même interdit l'accès des piétons aux alentours de la résidence officielle du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, où M. Bush s'est rendu pour des entretiens.

Des hélicoptères survolaient la ville alors que la police anti-émeutes équipée de boucliers était déployée aux principales intersections. Des véhicules blindés de la police patrouillaient la capitale.

La police d'Ankara a mobilisé quelque 10.000 agents et les 34 kilomètres de route menant du centre ville à l'aéroport demeurent fermés en attendant le départ de M. Bush pour Istanbul, en début d'après-midi, où il doit participer au sommet de l'Otan.

Des habitants, exaspérés, ne cachaient pas leur colère.

"J'ai dû faire 5 km à pied. Comment peuvent-ils permettre un tel calvaire", se lamente Ufuk, un enseignant d'une trentaine d'années, marchant sous le soleil pour se rendre à une école primaire du centre-ville, où il est appariteur, pour un concours de langue étrangère.

Une mère de famille qui accompagnait ses deux fils à l'examen était également irritée.

"Les enfants sont déjà fatigués. Comment pourront-ils se concentrer pour les questions (du concours)", demandait-elle.

Les autorités turques ont encore renforcé les mesures de sécurité exceptionnelles mises en place pour la visite de M. Bush et le sommet de l'Otan après l'explosion cette semaine près de l'hôtel où loge le président à Ankara d'un paquet piégé qui a fait trois morts, dont deux policiers.

Quelques heures plus tard l'explosion prématurée d'une bombe dans un bus municipal à Istanbul avait tué quatre personnes et blessée 21 autres. (AFP, 27 juin 2004)

L'opération de séduction du président Bush en Turquie

Le président américain George W. Bush s'est employé dimanche, lors d'une visite à Ankara, à raffermir les liens avec son allié turc, mis à mal par la guerre en Irak, vantant les mérites d'un pays qu'il a présenté comme un modèle pour le monde musulman.

La visite et les entretiens avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan interviennent alors qu'un groupe lié à Al-Qaïda menaçait de décapiter trois otages turcs enlevés en Irak.

"J'apprécie beaucoup l'exemple que donne votre pays, montrant comment un pays peut être musulman et, en même temps, être un pays qui embrasse la démocratie, l'Etat de droit et la liberté", a déclaré M. Bush à la presse avant ses entretiens avec M. Erdogan.

M. Bush a également réaffirmé son soutien à la candidature de la Turquie à l'entrée dans l'Union européenne, affirmant: "vous devriez obtenir une date de l'UE pour votre éventuelle accession à l'UE".

Les dirigeants de l'UE doivent décider en décembre de l'opportunité d'ouvrir ou non des négociations d'adhésion avec la Turquie.

Le président a aussi rencontré son homologue turc Ahmet Necdet Sezer lors d'un déjeuner.

Les liens entre les deux pays, alliés au sein de l'Otan, se sont dégradés l'an dernier après le refus du parlement turc d'autoriser l'armée américaine d'ouvrir, à partir de la Turquie, un front nord contre l'Irak.

Le gouvernement turc avait par la suite cherché à réparer les pots cassés en acceptant, à l'automne, de participer à la force militaire internationale déployée en Irak. Mais, cette fois, les dirigeants irakiens, notamment les Kurdes, s'étaient opposés au projet.

La méfiance entre Washington et Ankara reste toutefois de mise.

Ankara craint que Washington n'encourage les aspirations autonomistes des Kurdes d'Irak en cas de désintégration de l'Etat irakien.

Lors de leur tête-à-tête, M. Erdogan a ainsi souligné l'importance pour Ankara de l'unité territoriale de l'Irak et a demandé à M. Bush d'agir contre les rebelles kurdes de Turquie réfugiés en Irak du nord, a-t-on précisé de source turque autorisée.

M. Erdogan a également demandé à M. Bush d'aider à briser l'isolement international de Chypre nord, pour récompenser sa population turcophone d'avoir voter en faveur d'un plan pour la réunification de l'île présenté par l'Onu. Le plan a toutefois été rejeté en avril par les Chypriotes-grecs.

Alors qu'une très large majorité de l'opinion publique turque reste opposée à la présence américaine en Irak, un groupe associé au Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, lié à Al-Qaïda, a annoncé samedi qu'il décapiterait trois otages turcs retenus en Irak dans les 72 heures si Ankara ne retirait pas ses entreprises de ce pays.

Le ministre turc de la Défense Vecdi Gonul a affirmé dimanche que la Turquie ne négociait pas avec les "terroristes".

George Bush rencontre les chefs des communautés religieuses de Turquie

Le président américain George W. Bush a rencontré dimanche à Istanbul, à la veille d'un sommet de deux jours de l'Otan qui se tiendra dans la métropole turque, les chefs des communautés religieuses musulmane, orthodoxe, arménienne, juive et syriaque de Turquie.

Au sortir de cette réunion, M. Bush a fait l'éloge de ses interlocuteurs et de la Turquie.

"Ils représentent le meilleur de la Turquie, qui est un pays laïque dans sa politique et fort dans sa foi", a déclaré le président américain, qui a remis à chaque dignitaire une grande boite enveloppée de papier doré et renfermant une coupe en cristal gravée du sceau présidentiel et de la date de cette rencontre.

"J'ai été honoré d'accueillir ces dirigeants très importants de différentes confessions", a-t-il poursuivi.

Le Patriarche oecuménique orthodoxe Bartholomée 1er a pour sa part annoncé après sa rencontre avec M. Bush que la question de l'ouverture du séminaire de Halki a avait été évoquée à Ankara lors des entretiens de ce dernier avec les dirigeants turcs, selon la chaîne d'information CNN-Turk.

Situé sur une île au large d'Istanbul, ce séminaire -le seul orthodoxe de Turquie- a été fermé en 1971. Bartholomée Ier, primat d'honneur de l'orthodoxie, plaide depuis des années pour sa réouverture. Le gouvernement turc a fait part depuis un an de son intention de rouvrir l'établissement pour se rapprocher des normes européennes de démocratie et de respect des libertés individuelles.

La Turquie est un pays à 99% musulman, où vivent environ 45.000 Arméniens, 35.000 juifs, 20.000 syriaques et 4.000 Grecs orthodoxes, principalement à Istanbul. (AFP, 27 juin 2004)

Otages turcs: le commerce entre l'Irak et la Turquie en danger

L'enlèvement de trois Turcs en Irak, menacés d'être décapités par un groupe islamiste, inquiète vivement les Irakiens qui commercent avec la Turquie, partenaire économique essentiel dans la difficile reconstruction du pays.

"Nous avons beaucoup de projets freinés ou arrêtés par les prises d'otages", a assuré dimanche à l'AFP Moustapha al-Hirmizy, un responsable irakien turcoman qui représente à Bagdad plusieurs entreprises turques.

"Des sociétés turques qui travaillent à Bagdad ont reçu des menaces. Beaucoup de Turcs ont maintenant peur de venir en Irak. Le commerce périclite", a-t-il ajouté.

Même si la Turquie n'a pas déployé de soldats en Irak, plus d'une dizaine de ses ressortissants ont été pris en otage ces dernières semaines. La plupart ont toutefois été libérés.

Un chef d'entreprise irakien commerçant avec la Turquie explique lui que certains chauffeurs de poids-lourds turcs refusent désormais d'aller plus loin que Zakho (extrême nord de l'Irak), des chauffeurs irakiens prenant ensuite le relais.

Traditionnellement, "les relations économiques entre la Turquie et l'Irak sont bonnes", rappelle Eric Nigh, porte-parole de la Chambre économique américano-irakienne.

C'est d'ailleurs à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, plutôt qu'à Bagdad, comme prévu à l'origine, que s'est déroulée fin mai une foire commerciale visant à favoriser la participation d'entreprises étrangères à la reconstruction en Irak.

Mieux, insiste M. Hirmizy, "la Turquie est le pays étranger qui a le plus de sociétés travaillant ici. Les Turcs sont nos voisins les plus proches, ils connaissent les traditions en Irak, c'est avec eux que nous commerçons le plus".

Il déplore les échanges en chute libre avec les quatre sociétés d'Ankara dont il est le représentant à Bagdad: Alpin (construction en préfabriqués), Tarmas (parpaings en ciment), Tepa (matériel médical) et Denisu (traitement de l'eau) ne participent pourtant pas à l'effort militaire de la coalition, relève-t-il.
 "Je sais que des sociétés turques espèrent que le transfert de pouvoir en Irak (prévu dans trois jours) va leur permettre de venir plus facilement", poursuit le chef d'entreprise.

Dans la capitale irakienne, les Turcs se font discrets, préférant donner un numéro de téléphone plutôt qu'une adresse, y compris à leurs homologues irakiens, souligne M. Hirmizy. Selon lui, quelque 70 à 80 sociétés turques sont présentes à Bagdad, les plus en danger étant bien sûr celles qui travaillent pour la coalition dirigée par les Etats-Unis.

Interrogée par l'AFP, l'ambassade de Turquie à Bagdad a refusé de donner le moindre détail concernant la présence économique turque en Irak.

Le pétrole est un autre sujet de préoccupation récurrent dans les relations commerciales turco-irakiennes. Les oléoducs reliant les gisements du nord de l'Irak au terminal maritime turc de Ceyhan sont visés par des attentats et des sabotages répétés.

La dernière attaque a visé samedi un pipeline en construction au niveau de la localité de Riad, à 40 km à l'ouest de Kirkouk. Sur l'oléoduc principal, les exportations de brut irakien vers Ceyhan ont repris de manière limitée mardi, après une série de sabotages attribués aux membres de la guérilla opposés à la présence américaine. (AFP, 27 juin 2004)

L'arrivée de George Bush en Turquie dans une véritable psychose d'attentat

Le président américain George W. Bush est arrivé samedi à 21H30 (18H30 GMT) à Ankara pour une visite officielle qui sera suivie du sommet de l'Otan, lundi et mardi, à Istanbul. Alors que les dirigeants islamistes du pays s'apprêtaient à accueillir le président américain, la Turquie a été frappée d'une véritable psychose de l'attentat.

Le président américain cherchera dimanche à relancer la coopération avec son allié turc lors d'entretiens avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Ahmet Necdet Sezer, avant de gagner Istanbul pour un sommet de l'Otan.

Bush entend profiter de son voyage en Turquie pour relancer la coopération avec son allié musulman, mise à mal par des différends sur la question irakienne.

La visite à Ankara vise "à reconfirmer l'importance que notre pays accorde à ses relations" avec la Turquie, a déclaré Bush dans un entretien avant son départ de Washington à la chaîne de télévision turque NTV.

A quelques heures de son arrivée, la capitale turque a été le théâtre d'une manifestation anti-américaine de quelque 5.000 personnes protestant notamment contre la guerre en Irak.

Quatre policiers ont été blessés par des jets de pierres lors d'incidents entre un groupe d'une cinquantaine de manifestants et la police qui a fait usage de gaz lacrymogène, selon l'agence Anatolie.

Plusieurs autres manifestations se sont déroulées dans d'autres villes du pays, dont Istanbul où les chefs d'Etat ou de gouvernement de l'Otan doivent tenir un sommet de deux jours à partir de lundi.

A Ankara, les manifestants ont scandé des slogans tels que "USA assassin, hors du Proche-Orient" ou "A bas l'impérialisme américain".

Les manifestants s'en ont également pris aux gouvernement turc du Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qu'ils ont accusé d'être le "complice" des Etats-Unis.

"Les Etats-unis sont le pays le plus lâche de la planète. Ils ont envahi l'Irak sans trouver aucune preuve (de l'existence d'armes de destruction massive)", a dit Ayse, une jeune militante de gauche.

Le centre-ville, bondé en temps normal, était nettement moins fréquenté samedi en raison des mesures de sécurités exceptionnelles entourant la visite de Bush.

La police a fermé à partir de 18H00 (15H00 GMT) de très nombreuses voies de circulation et les automobilistes ne peuvent stationner dans plusieurs quartiers. La police était omniprésente dans la ville.

Samedi matin, une bombe de faible puissance attachée à une banderole anti-Otan a ainsi explosé sur une passerelle pour piétons à Istanbul, sans faire de blessés, soit la troisième explosion en trois jours, a indiqué la police.

"C'est un incident sans gravité. Les forces de sécurité s'en sont occupé", a toutefois déclaré à l'AFP un porte-parole de la police.

Deux autres bombes avaient explosé jeudi. L'une, de faible puissance à Ankara, à l'Hotel Hilton, où le président Bush devait séjourner samedi soir, avait fait trois blessés dont deux poloiciers.

Quelques heures plus tard, une autre bombe explosait dans un autobus à Istanbul, faisant quatre morts et 21 blessés. Les autorités attribuent ces explosions à des groupuscules d'extrême gauche.

Air Force One, avec à son bord Bush et son épouse Laura, était attendu à l'aéroport d'Esenboga de la capitale turque vers 21H30 locales (18H30 GMT) et des centaines de gendarmes et forces spéciales devaient être postés tout au long des 34 km qui séparent l'aéroport de l'hôtel Hilton, au centre ville.

L'espace aérien d'Ankara sera temporairement fermé à l'occasion de l'arrivée du président, selon la presse qui relève que les mesures de sécurité déployées pour Bush "surpassent de loin" celles mises en place pour son prédécesseur Bill Clinton lors de son déplacement en Turquie en 1999.

Bush doit s'entretenir dimanche matin avec son homologue turc Ahmet Necdet Sezer et avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan des questions bilatérales, de l'Irak et du Proche-Orient. Dans l'après-midi, il rejoindra Istanbul où il assistera lundi et mardi au sommet de l'Otan.

Les artificiers sont intervenus de nombreuses fois ces derniers jours à Istanbul et Ankara notamment pour contrôler ou faire exploser des paquets suspects.

L'un d'eux contenait une bombe artisanale, à Yalova, au sud d'Istanbul, et a été immédiatement désamorcée jeudi.

La police turque poursuivait par ailleurs ses opérations coup de poing chez les milieux extrémistes.

Cinquante-cinq personnes, dont des islamistes présumés qui auraient été entraînés en Afghanistan et un Kurde spécialiste présumé en explosif, ont été interpellées vendredi à Istanbul, selon Anatolie.

Dix autres personnes, soupçonnées d'être liées au réseau terroriste Al-Qaïda, ont été arrêtées à Konya, un fief islamiste du centre du pays, selon l'agence.

Parmi elles se trouvent des personnes ayant reçu un entraînement militaire et ayant combattu en Afghanistan et en Bosnie, a ajouté l'agence, sans préciser quand les arrestations avaient eu lieu.

La police a également saisi lors de ces raids une grenade, trois pistolets, plusieurs centaines de balles et des manuels sur la fabrication des bombes, ajoute l'agence.

Bush devait rester à Ankara moins de 24 heures mais les très importantes mesures de sécurité qui entourent sa visite devaient entraîner la fermeture de très nombreuses routes et des interdictions de stationner dans plusieurs quartiers. La police était omniprésente dans la capitale.

"Le supplice Bush commence", titrait samedi le journal Vatan, soulignant que sa visite va transformer en "torture" le week-end de millions de personnes.

"Notre week-end est fichu, personne ne viendra s'aventurer ici", affirmait à l'AFP Atilla Kaplan, un opticien dont le magasin est situé sur l'une des principales artères commerçantes d'Ankara.

Jeudi la police a fermé l'avenue après la découverte d'un paquet suspect qui en fait ne contenait que les déchets d'une des nombreuses succursales des banque du voisinage, explique-t-il.  "Dans cette atmosphère peu de gens viendront ici", conclut-il. (AFP, 26 juin 2006)

L'Otan parvient à s'entendre sur la formation de l'armée irakienne

A deux jours de son sommet à Istanbul, l'Otan est parvenue à un accord de principe samedi pour aider à la formation des forces armées irakiennes, ce qui devrait permettre aux dirigeants de l'Alliance d'éviter une nouvelle brouille à propos de l'Irak.

Les ambassadeurs des pays membres de l'Otan ont négocié jusqu'à tard vendredi soir à Bruxelles un projet de déclaration en réponse à la demande d'assistance formulée par l'Irak, qui a ensuite été transmis pour avis aux capitales. Celles-ci avaient jusqu'à samedi après-midi pour donner ou non leur feu vert.

Aucune capitale n'ayant émis d'objections à l'issue de ce délai, le projet de déclaration a été jugé de facto adopté, a-t-on expliqué samedi de source diplomatique. "Le document sur l'Irak a passé le délai sans problème. C'est adopté".

Peu après, le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a confirmé qu'un accord de principe avait été atteint. "Il est prévu que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'OTAN approuvent cet accord à leur réunion au sommet", a déclaré le secrétaire général dans un communiqué.

Le projet de déclaration sera soumis au feu vert officiel du sommet qui se tient à partir de lundi dans la métropole turque.

Peu de détails ont filtré sur le contenu de cette déclaration, qui doit seulement être dévoilée à Istanbul, mais elle affirme en termes assez généraux que l'Otan est prête à fournir une assistance technique à l'Irak pour la formation de ses forces armées et de sécurité, selon un diplomate.

Dans une lettre envoyée à l'Otan en début de semaine, le Premier ministre irakien désigné Iyad Allaoui avait demandé l'assistance de l'Alliance pour aider à entraîner les forces armées de son pays et fournir "d'autres formes d'assistance technique".

En Irlande samedi avant de se rendre à Ankara, le président américain George W. Bush a dit "espérer" que l'Otan dira "oui" pour former les forces armées irakiennes.

"L'Otan a la capacité -- et je crois la responsabilité -- d'aider les Irakiens à combattre la menace terroriste contre leur pays", a-t-il affirmé.

De son côté, la France, qui est réticente à voir l'Otan "planter son drapeau en Irak", souhaitait qu'un accord au sommet d'Istanbul reste limité à la formation de la future armée irakienne et excluant une présence directe de l'Alliance dans le pays en préférant une contribution de l'Otan "à travers les nations", selon des diplomates.

"On peut faire des choses utiles sans avoir besoin d'affichage", a souligné l'un d'eux.

Pour en arriver là, les représentants des pays membres de l'Otan ont dû se réunir à trois reprises vendredi pour "trouver une solution acceptable pour tous", selon la même source. Ils ont laissé pour plus tard la négociation des modalités précises de l'aide de l'Otan.

Mais chacun s'accordait pour dire que les discussions à l'Otan ont été constructives et se sont déroulées "dans un souci d'unité", personne ne souhaitant visiblement une répétition de la crise de l'an passée avant la guerre en Irak.

Ainsi, malgré des désaccords persistants entre alliés, il existe une double volonté de décrispation et d'afficher un soutien clair au nouveau gouvernement irakien intérimaire, qui doit officiellement prendre ses fonctions le 30 juin.

Tiraillée de toutes parts, et en mal de crédibilité notamment en Afghanistan, l'autre sujet brûlant du sommet, l'Otan devrait ainsi être en mesure de redorer son blason à Istanbul, même si le rôle de l'Alliance en Irak restera modeste.

Le président américain, qui avait déjà dit ne pas s'attendre à un renfort de troupes en Irak du côté de l'Otan, était attendu dès dimanche à Istanbul, de même que les délégations des 26 pays membres avant l'ouverture officielle du sommet lundi matin sous haute sécurité. (AFP, 26 juin 2006)

Nouvelle attaque contre un oléoduc reliant l'Irak à la Turquie

Un oléoduc en construction reliant les champs de pétrole du nord de l'Irak au terminal turc de Ceyhan a été la cible d'une attaque au mortier samedi, ont annoncé des responsables militaires américains et la police irakienne.

Deux obus de mortier ont touché l'oléoduc au niveau de la ville de Riad, à 40 km à l'ouest de Kirkouk, à environ 15h30 locales (11H30 GMT), selon le colonel William Leith, qui commande les troupes américaines dans la ville voisine d'Hawijah.

"Une portion d'environ trois mètres du nouveau pipeline a été endommagée" dans l'attaque, a déclaré de son côté le lieutenant-colonel Ahmed al-Obeidi, le chef de la police irakienne à Hawijah. Il a précisé que "95% des travaux sur l'oléoduc étaient déjà achevés".

Des responsables du secteur pétrolier ont expliqué début juin que ce nouvel oléoduc d'un diamètre de 102 centimètres et d'une longueur de 75 kilomètres, était destiné à remplacer l'ancien, qui lui est parallèle et qui a été la cible de plus de vingt attaques.

Les exportations de brut irakien vers le terminal turc de Ceyhan ont repris de manière limitée mardi, après une série de sabotages ces trois dernières semaines sur ce principal oléoduc.

Cet oléoduc n'était pas opérationnel de manière régulière depuis août 2003 en raison d'une série de sabotages dans le nord de l'Irak, attribués aux membres de la guérilla opposés à la présence américaine.

Depuis début avril, l'Irak a vendu en deux fois un total de 13,6 millions de barils de brut aux enchères, qui ont été acheminés vers le terminal de Ceyhan, d'où le pétrole est exporté par bateau. (AFP, 26 juin 2006)

Le groupe de Zarqaoui menace de décapiter trois Turcs (Al-Jazira)

La télévision satellitaire qatariote Al-Jazira a diffusé samedi soir un message vidéo attribué au groupe du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, lié à Al-Qaïda, montrant trois otages turcs qu'il menace de décapiter si Ankara ne retire pas ses entreprises d'Irak dans les 72 heures.

Les images montrent trois hommes assis par terre montrant ce qui semble être leurs papiers d'identité. Ils sont tenus en joue par deux hommes armés qui se tiennent devant une bannière noire portant au milieu un cercle jaune, logo de Tawhid wal jihad (Unification et guerre sainte), le groupe de Zarqaoui, l'homme le plus recherché par les Etats-Unis en Irak.

Les images ont été diffusées sans son et le présentateur de la chaîne a lu ce qu'il a dit être un communiqué de Tawhid wal jihad. Selon la chaîne, ce communiqué, qui a ensuite été montré à l'écran, affirme que le groupe de Zarqaoui "retient en otage trois employés turcs qu'il va décapiter dans 72 heures si la Turquie ne retire pas toutes ses entreprises travaillant avec les forces d'occupation" en Irak.

Le texte appelle en outre le peuple turc à manifester pour protester contre la visite du président américain George W. Bush en Turquie où il doit participer au sommet de l'Otan qui se tient la semaine prochaine à Istanbul.

Interrogée par l'AFP, l'ambassade de Turquie à Bagdad a refusé de faire le moindre commentaire sur cette affaire.

La vidéo diffusée par Al-Jazira ne permettait pas de dire qui étaient les trois hommes montrés à l'écran

La compagnie de construction Kaytes avait indiqué il y a quelque jours que deux de ses employés turcs enlevés aux alentours du 10 juin, près de la ville rebelle de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad) étaient toujours portés disparus.

Les prises d'otages se sont multipliées en Irak depuis le mois d'avril. Une dizaine de ressortissants turcs pris en otages depuis cette date ont été relâchés.

Le groupe de Zarqaoui a décapité le 22 juin un Sud-Coréen qu'il avait pris en otage. Dans une mise en scène semblable à celle diffusée samedi soir pour les trois Turcs, ces islamistes avaient menacé auparavant de décapiter cet otage si Séoul ne renonçait pas à sa décision d'envoyer 3.000 soldats supplémentaires en Irak à compter du mois d'août. (AFP, 26 juin 2006)

Les marchandages de Bush à Ankara avec son "allié musulman" préféré!

Le président américain George W. Bush, qui participera lundi et mardi au sommet de l'Otan à Istanbul, entend profiter de son voyage en Turquie pour relancer la coopération avec son allié musulman.

Les entretiens que George Bush aura dimanche dans la capitale turque avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Ahmet Necdet Sezer visent "à reconfirmer l'importance que notre pays accorde à ses relations" avec la Turquie, a déclaré le président américain dans un entretien accordé à Washington à la chaîne de télévision turque NTV.

Et d'ajouter qu'il "remerciera" le gouvernement turc pour "les bonnes relations" entretenues de longue date par les deux pays, alliés au sein de l'Otan.

La déclaration semblerait de pure convenance si ce n'était que les relations bilatérales --élevées au rang de "partenariat stratégique" par Bill Clinton en 1999-- ont été sérieusement malmenées par la guerre en Irak.

Le parlement turc s'était opposé l'an dernier, à la dernière minute, au déploiement de GIs américains en Turquie, d'où ils auraient pu envahir l'Irak par le nord, alors même que les navires américains, chargés de blindés, attendaient au large des côtes l'autorisation de débarquer.

Le gouvernement de M. Erdogan, issu de la mouvance islamiste, avait par la suite cherché à se racheter en acceptant, à l'automne, de participer à la force militaire internationale déployée en Irak. Mais cette fois les dirigeants irakiens eux mêmes, et notamment les Kurdes, s'étaient opposés au projet.

Les Kurdes irakiens redoutent les visées de la Turquie sur leur territoire, quasiment autonome, le long de la frontière commune.

La Turquie avait en effet menacé d'intervenir en Irak du nord si les Kurdes irakiens cherchaient à proclamer leur indépendance.

Les Etats-Unis ont offert 8,5 milliards de dollars en prêts à la Turquie en échange de sa "coopération" dans la région, et à condition qu'elle n'intervienne pas unilatéralement dans le nord irakien. A ce jour, Ankara n'a toujours pas accepté le prêt.

Outre son inquiétude de voir l'Irak éclater, Ankara reproche aux Américains de n'être toujours pas intervenus, comme ils s'y étaient engagé, contre les rebelles kurdes de Turquie, réfugiés de longue date dans le nord irakien.

"Nous sommes dans une position très difficile vis-à-vis de notre opinion publique et le fait que les Américains ne sont pas encore intervenus encourage l'animosité envers les Etats-Unis", soulignait récemment un diplomate turc.

Une très large majorité de l'opinion publique turque est opposée à la présence américaine en Irak, et plus encore aux mauvais traitements infligés par les soldats américains à leurs prisonniers irakiens.

En ce qui concerne les guérillas kurdes "pour le moment, nous avons fort à faire pour nous défendre et protéger le nouveau gouvernement" irakien, a répondu vendredi M. Bush.

Les rebelles de l'ex-Parti des travailleurs du Kurdistan figurent toutefois sur la liste américaine d'organisations terroristes et "nous chassons les terroristes", a rappelé le président.

M. Bush, qui souhaite également obtenir le renforcement de la présence militaire turque en Afghanistan, entend évoquer par ailleurs les relations économiques avec la Turquie alors que la compagnie nationale Turkish Airlines se prépare à acheter une cinquantaine d'avions de ligne pour renouveler sa flotte. (AFP, 25 juin 2004)

Des militants pacifistes portent plainte contre Bush devant un tribunal turc

Une vingtaine de militants pacifistes ont porté plainte vendredi pour actes de torture devant un tribunal d'Istanbul contre le président américain George W. Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair, qui participeront au sommet de l'Otan dans cette ville la semaine prochaine.

"Nous fondons notre plainte sur les Conventions de Genève et la Convention des Nations unies sur la prévention de la torture, qui permettent de présenter les auteurs d'actes de torture devant la justice", a déclaré Hulya Ucpinar, avocate au barreau d'Izmir (ouest de la Turquie) et militant du Tribunal mondial pour l'Irak (WTI).

Cette Cour sans réel pouvoir judiciaire a été fondée en octobre 2003 à Istanbul par des opposants à la guerre en Irak de différentes nationalités dans le but de sensibiliser l'opinion publique aux "crimes commis par le gouvernement américain" dans ce pays.

Les militants ont été reçus vendredi par un vrai procureur, qui a accepté d'enregistrer leur plainte. Ils ont également réclamé l'arrestation des deux dirigeants à leur arrivée à Istanbul, ou ils doivent participer avec 44 autres chefs d'Etat et de gouvernement au sommet de l'Otan, le 28 et 29 juin.

Le WTI, qui a déjà organisé des audiences symboliques à Bruxelles, New York et Berlin, rendra son verdict le 20 mars 2005 à Istanbul.

Depuis plusieurs jours, les manifestations et happenings se multiplient dans cette métropole de 12 millions d'habitants contre la venue de MM. Bush et Blair et contre la tenue du sommet.

Une grande manifestation, à laquelle devraient participer plusieurs dizaines de milliers de militants, est prévue pour dimanche. (AFP, 25 juin 2004)

55 personnes interpellées à Istanbul à trois jours du sommet de l'Otan

Cinquante-cinq personnes, dont des islamistes présumés qui se seraient entraînés en Afghanistan et un Kurde spécialiste présumé en explosifs, ont été interpellées vendredi à Istanbul, où se tient lundi et mardi un sommet de l'Otan, a rapporté l'agence Anatolie.

Les soupçons pesant sur elles n'ont pas été immédiatement communiqués.

La police turque est sur le qui-vive à l'approche du sommet de l'Alliance atlantique, auquel doit notamment assister le président américain George W. Bush. Les contrôles ont encore été renforcés vendredi après une explosion la veille dans un autobus à Istanbul qui a fait quatre morts et 21 blessés.

Des sources anonymes ont précisé à Anatolie que des étrangers figuraient parmi les personnes interpellées.

Selon l'agence, certaines sont soupçonnées d'avoir suivi un entraînement dans des camps en Afghanistan et d'avoir combattu dans des pays comme la Tchétchénie.

Les suspects sont interrogés par la police qui cherche à déterminer s'ils sont liés à des groupes interdits.

La police a également arrêté 15 militants présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel) qui s'est battu pendant quinze ans pour obtenir l'autonomie des Kurdes du sud-est de la Turquie. Parmi les Kurdes arrêtés figure un homme qui aurait été envoyé à Istanbul pour préparer un attentat à la bombe, précise l'agence Anatolie.

D'autre part, la police a identifié une jeune femme de 29 ans nommée Semiran Polat, qui était recherchée pour des attaques à la bombe contre un autobus militaire et un bureau du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) à Istanbul en août, comme étant responsable de l'explosion de jeudi, a déclaré le gouverneur d'Istanbul, Muammer Guler, lors d'une conférence de presse.

"Il a été établi qu'elle était recherchée pour des activités au sein d'une organisation illégale de gauche", a-t-il ajouté.

La jeune femme, qui transportait la bombe sur ses genoux et a été déchiquetée par l'explosion, appartenait au Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C), assurait la presse vendredi matin, une information que le gouverneur n'a pas confirmée.  (AFP, 25 juin 2004)

La découverte d'une bombe télécommandée à l'aéroport d'Istanbul?

Les autorités turques ont démenti avec irritation des informations selon lesquelles une bombe télécommandée aurait été découverte et désamorcée vendredi à l'aéroport d'Istanbul, trois jours avant le sommet de l'Otan dans cette ville.

"C'est totalement faux. Il n'y a eu absolument aucun incident de ce genre et nous nous demandons d'où proviennent ces informations", a déclaré un responsable de la police à l'aéroport.

Un autre policier de service à l'aéroport et un responsable au quartier général de la police d'Istanbul ont démenti les informations diffusées par les chaînes CNN-Turk et NTV.

Le gouverneur d'Istanbul, Muammar Guler, a lui aussi démenti qu'une bombe ait été découverte à l'aéroport et a ajouté que les autorités enquêtaient pour établir l'origine de ces informations.

"Il n'y a rien de tel. Nous attendons des médias qu'ils ne donnent pas des informations exagérées. Nous essayons actuellement de découvrir d'où proviennent ces informations", a déclaré le gouverneur à des journalistes, selon l'agence de presse turque Anatolie.

CNN-Turk a annoncé que les forces de sécurité avaient désamorcé une bombe télécommandée placée sous une voiture dans le parking de l'aéroport international Ataturk d'Istanbul, où des dizaines de leaders mondiaux, dont le président américain George W. Bush, doivent arriver dimanche pour le sommet de l'Otan qui se déroulera lundi et mardi.

Selon CNN-Turk, l'engin devait être déclenché par téléphone.

NTV, pour sa part, a rapporté la découverte d'"explosifs de faible puissance".  (AFP, 25 juin 2004)

Talabani Suggests General Amnesty for PKK

Iraqi Patriotic Union of Kurdistan (PUK) leader Celal Talabani urged Turkey to declare a general amnesty for members of the terrorist organization Kurdish Workers' Party - Kurdish People's Congress (PKK-KONGRA-GEL) since it split into three separate organizations.

"One group is for peace. Osman Ocalan leads the political fight. Another group is for violence; they want a so-called military fight. These are minorities. Parts of the Syrian Kurds do not want violence; they are pro-peace," said Talabani on NTV television yesterday during his official visit to Ankara. Talabani indicated that Turkey should revise its policy on PKK.

"A general amnesty is best in my opinion, but not like the previously declared one. Realistically, if a general amnesty were declared most of PKK members would want to return their homes," defended the Iraqi Kurdish leader. He added that he does not believe the US will launch a military operation against PKK in Iraq. Talabani also reiterated the Kurdish wish that Turkey send a team to northern Iraq to examine the claims in the region.

On the other hand, Turkish Foreign Minister Abdullah Gul refused to comment about a 'general amnesty for PKK'. He said instead, "This is our business, not theirs."

In addition, Turkey's Special Envoy to Iraq, Ambassador Osman Koruturk, mentioned that Turkey warned both Talabi and Mesud Barzani, the leader of the Iraqi Kurdistan Democrat Party (KDP), about supporting PKK and the Kerkuk (Kirkuk) issue. Koruturk went on to say that the Kurdish leaders gave 'satisfactory' answers to Ankara and that Turkey now expects those answers to be put into practice. (Zaman, June 25, 2004)

Attentats en Turquie avant l'arrivée de Bush: 4 morts et 20 blessés

La tension monte en Turquie à deux jours de l'arrivée de George W. Bush. Une bombe a explosé jeudi à bord d'un autobus à Istanbul, faisant quatre morts et 20 blessés, tandis qu'à Ankara une explosion s'est produite devant l'hôtel où devrait séjourner le président américain, blessant trois personnes.

Le premier attentat s'est produit dans la matinée lorsqu'une bombe de faible puissance a explosé devant l'hôtel où doit descendre George Bush. Elle a fait trois blessés, un civil et deux policiers, dont un a eu le pied arraché. La police avait été alertée de la présence d'un paquet suspect dans la rue à quelque 75 mètres de l'entrée de l'hôtel. L'engin a explosé alors que les policiers s'en approchaient.

Une deuxième bombe a explosé dans l'après-midi dans un autobus circulant dans le quartier résidentiel de Fatih à Istanbul, à environ huit kilomètres du lieu du sommet de l'OTAN, qui doit notamment porter sur le délicat sujet d'un éventuel rôle de l'Alliance atlantique en Irak.

La déflagration a fait quatre morts et 20 blessés. Selon le gouverneur d'Istanbul Muammer Guler, la bombe a explosé accidentellement alors qu'elle était transportée par une jeune femme. "C'était apparemment une bombe que l'on transportait. Nous pensons que la cible n'étaient ni le bus ni les passagers à bord", a-t-il déclaré.

Selon lui, il s'agissait d'une bombe assourdissante, un type d'engin qui fait beaucoup de bruit mais peu de dégâts, à moins d'exploser dans un lieu confiné. Il a précisé que la piste d'une "organisation d'obédience marxiste" était envisagée. Une demi-douzaine de petites bombes de ce genre, déjà utilisées par le passé par des groupes d'extrême gauche, ont explosé à Istanbul ces derniers jours, blessant plusieurs personnes.

Onur Kaval, un témoin qui sortait d'une pharmacie lorsque la bombe a explosé, a décrit une scène horrible. "Des passagers ont sauté par les vitres brisées, tout le monde pleurait et était en état de choc. J'ai vu des gens sans bras et dont les pieds avaient été arrachés."

Plus tard dans la journée, une bombe artisanale à retardement a par ailleurs été découverte et désamorcée par la police à Yalova, une ville proche d'Istanbul, a rapporté l'agence Anatolie.

Trois personnes ont été interpellées par la police d'Istanbul en liaison avec l'explosion d'une bombe dans un bus municipal qui a fait cinq morts et 15 blessés jeudi dans la métropole turque, ou doit se tenir dans quelques jours le sommet de l'Otan.

Deux interpellations ont été effectuées sur la base de témoignages dans le quartier d'où était parti l'autobus, selon l'agence semi-officielle Anatolie.

Un troisième suspect, de sexe féminin, a été interpellé dans le voisinage, a affirmé l'agence qui a en outre précisé que la police procèdait à des perquisitions dans des centres commerciaux et des gares ferroviaires et maritimes d'Istanbul. (AP-AFP, 24 juin 2004)

Pas de changement dans le programme de Bush en Turquie (Maison Blanche)

Aucun changement n'est prévu dans le programme de la visite en Turquie à compter de samedi du président américain George W. Bush après les attentats commis dans ce pays jeudi, a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche.

"Pour ce qui est du programme, il n'y a pas de changement", a indiqué Scott McClellan lors d'un point de presse.

"Il semble que ces attentats visent à perturber les préparations pour le sommet de l'Otan qui est un rassemblement de nations libres, unies dans la lutte contre le terrorisme international", a ajouté le porte-parole de la présidence américaine.

Le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer avait auparavant exprimé jeudi sa "pleine confiance" aux autorités turques pour assurer la sécurité du sommet d'Istanbul.

"Je suis pleinement confiant dans nos hôtes turcs et dans le fait qu'ils prennent toutes les mesures nécessaires", a déclaré M. de Hoop Scheffer lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

Le président américain doit quitter les Etats-Unis vendredi pour participer à un sommet annuel entre les Etats-Unis et l'Union européenne samedi en Irlande puis se rendre dans la foulée à Ankara pour des entretiens bilatéraux avec les dirigeans turcs avant le sommet de l'Otan. (AFP, 24 juin 2004)

Des dizaines de milliers de manifestants attendus pour le sommet de l'OTAN

Des dizaines de milliers de manifestants étaient attendus à partir de ce weekend à Istanbul pour protester contre la tenue du sommet de l'Otan, auquel doit participer le président américain George W. Bush.

Islamistes, nationalistes et militants d'extrême-gauche ont oublié pour un moment leurs différends et entendaient manifester dans l'unité contre la tenue du sommet les 28 et 29 juin, tandis que les autorités redoutaient d'éventuels débordements.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a appelé au calme, invitant les manifestants à se réunir uniquement dans les lieux prévus à cet effet et soulignant, qu'à son avis, l'époque où on criait "US Go Home" était révolue.

Une première grande manifestation était prévue pour dimanche, avant l'ouverture officielle du sommet.

"Les tueurs d'enfants arrivent dans notre ville (...) Comme dans tous les westerns, les méchants ont un chef, Bush", lance Ragip Ince Sagir, un porte-parole de la Coalition pour la paix et la justice mondiale (BAK), fondée en juin dernier pour dénoncer la guerre en Irak.

La coalition, qui rassemble des islamistes radicaux, des artistes, des intellectuels comme l'écrivain Orhan Pamuk, des syndicalistes et des militants de gauche, affirme rassembler plusieurs milliers de personnes et a entamé la semaine dernière une série de conférences "alternatives" sur l'Irak et l'impérialisme américain.

Elle devait déposer vendredi une plainte devant un tribunal turc contre M. Bush et réclamer son arrestation.

Selon Kurtulus Kilicer, membre de l'organisation des Comités contre l'occupation et du Parti communiste turc (TKP), la manifestation de dimanche devrait réunir une centaine de milliers de militants.

"Nos militants vont venir de toute la Turquie dans des convois que la police ne parviendra pas à arrêter", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Les militants du TKP ont fondé des comités de 10 à 20 personnes dans leurs usines, leurs écoles, leurs lieux d'habitation. On y retrouve des adhérents du Parti, mais aussi beaucoup de gens qui sont simplement opposés à l'occupation de l'Irak", a expliqué le jeune homme.

Des militants d'extreme droite du syndicat Harb-Is ont également prévu de se joindre aux manifestations.

Peu d'étrangers devraient cependant, selon les différentes plateformes, participer aux manifestations stambouliotes.

"Nous attendons peu d'Européens, en raison des différentes visites de M. Bush dans leurs pays respectifs (en Italie le 4 juin, en France le 6, en Irlande le 25), qui les mobilisent déjà beaucoup", explique Arife Kose, militante de BAK.

Elle espère toutefois en voir arriver quelques milliers, dont 500 en provenance d'Athènes. (AFP, 24 juin 2004)

Global BAK: Don't Let Bush into Parliament

The Global Peace and Justice Coalition (Global BAK) is continuing its protests against an upcoming NATO summit and a visit by U.S. President George W. Bush.

Some 20 Global BAK participants, this week, mailed postcards to members of parliament from the Galatasaray Post Office.

On the front of the postcards were photographs of the detained Iraqis undergoing torture at the Abu Gharib prison in Iraq. On the photographs, it was written: "Who is responsible for these?"

"George Bush, who is responsible for the invasion, torture and murders in Iraq, is coming to our country," Global BAK said in the postcards. "He wants to make Turkey a partner in his crimes. Don't let this happen. Don't let him into the parliament. Listen to the people who are yelling: 'Bush, don't come.'"

Bulent Aydin from the Global BAK made a statement in front of the Post Office and said they were criticizing the members of parliament for not reacting against the invasion and torture in Iraq. "We also criticize cooperation with the U.S.," he said.

The Global BAK also sent a letter to President Ahmet Necdet Sezer. "We expect him to take a stance against Turkey's cooperation with the NATO and its support for the Greater Middle Eastern Project," said Aydin. "Our members of parliament took a very honorable decision on March 1 and objected to U.S. troops in Turkey. Now, they should also object to Bush's visit." (BIA News Center, June 24, 2004)

La police turque "nettoie" les rues d'Istanbul en vue du sommet de l'Otan

Tandis que les services municipaux d'Istanbul rivalisent d'entrain dans la plantation de parterres fleuris pour accueillir le prochain sommet de l'Otan, la police s'emploie à éloigner les témoins d'une réalité plus sombre, comme les prostituées ou les marchands ambulants.

Hulya, transexuelle et prostituée, fait partie de ces représentants des bas-fonds que les autorités veulent cacher aux regards des 3.000 délégués invités au sommet, les 28 et 29 juin, et à leur cortège de journalistes.

"Dimanche dernier, j'étais chez une amie transexuelle à Beyoglu (un quartier de noctambules proche du lieu de la conférence), raconte la jeune femme, qui avoue une trentaine d'années et refuse de donner son nom. Les policiers sont venus et nous ont menacés de nous mettre en tôle si nous mettions le nez dehors avant le 1er juillet."

La prostituée assure que plusieurs de ses consoeurs, ramassées sur les trottoirs, ont passé la nuit en garde à vue avant d'être relâchées avec le même mot d'ordre.

Un témoignage que conteste la Sûreté d'Istanbul. "Nous ne menons aucune opération de ce genre en ce moment, la police se contente des contrôles de routine", affirme un membre de la Sûreté sous couvert d'anonymat.

"Nous faisons tout notre possible pour embellir la ville et nous ne voulons pas que nos efforts soient gâchés par ce genre d'histoire", poursuit le fonctionnaire.

Celal Gulbuz, membre du comité de coordination du sommet de l'Otan, confirme pourtant que des "opérations de nettoyage" sont en cours dans les quartiers proches du lieu de la conférence pour en éloigner les "indésirables", sans en préciser la nature.

Les quartiers de Tarlabasi et de Beyoglu, proches du lieu de la conférence, sont les lieux de "travail" privilégiés des prostitués transexuels et travestis.

Demet Demir, 43 ans, habite ce secteur mais a lâché le trottoir depuis deux mois. Elle n'en affirme pas moins faire l'objet, à l'instar d'autres transexuels, de pressions de la part de la police.

"Je ne peux pas sortir de chez moi parce que j'ai la physionomie du coupable parfait. Quand je vais me promener ou faire mes courses, les agents me menacent, me mettent la pression", raconte-t-elle.

Pour Demet Demir, la police turque a cependant "beaucoup progressé": "Maintenant, ils ne nous tapent plus dessus", dit-elle.

La transexuelle se souvient surtout de la violence des forces policières lorsque Istanbul avait accueilli le sommet Habitat II, organisé par l'Onu, en 1996.

"A cette époque, nous avions formé un vrai ghetto, avec environ 70 transexuelles qui vivaient dans la même rue, sans proxénète. (...) Les policiers ont brisé les portes de nos maisons, coupé les cables du téléphone, nous ont passées à tabac pour nous forcer à partir, ça a duré pendant des mois", se souvient Demet Demir.

Ferhat, un vendeur à la sauvette de cigarettes, qui a établi son stand à deux pas de la salle de conférence de l'Otan, affirme lui que la police a multiplié les patrouilles dans le secteur en prévision du sommet.

"A chaque fois qu'ils nous voient, c'est la course. Ils nous chassent et nous disent de ne pas revenir, mais on n'a pas le choix, il faut bien gagner sa vie", raconte-t-il.

Ahmet, cireur de chaussures quinquagénaire et moustachu, est à l'abri de telles difficultés. "Le vendeur de moules farcies, à droite, et celui qui vend des boulettes de viande, juste à côté, ils passent leur temps à courir. Mais moi, j'ai une patente, on ne me fera partir que le 26", affirme-t-il. (AFP, 24 juin 2004)

Georges Bush Visits Turkey Amid Anti-U.S. Feelings

A cartoon on the front page of a Turkish newspaper shows Prime Minister Recep Tayyip Erdogan standing alone at the airport welcoming President Bush. Behind Erdogan an angry crowd holds placards reading "Bush Go Home!" and "No to Bush".

Turkey is one of the United States' closest allies in the region, but when Bush arrives Saturday ahead of a NATO summit, he will find a country where anti-American sentiments are soaring because of the U.S. invasion of Iraq.

Bush "has created chaos in the world, triggered terror, and brought blood, tears, and homelessness to the Middle East, instead of bringing stability," said Nesrin Saral, 35, as she shopped for shoes in an Istanbul mall.

What the United States "has been doing to prevent terror is really being done to gain more land and oil," she said.

Distrust of the United States is not limited to the Turkish streets. The military is also extremely wary about the U.S. presence in Iraq; politicians worry the U.S. invasion could lead to Iraq's collapse, destabilizing the region.

"We Turks don't have much sympathy for Bush," said Sami Kohen, a columnist with the Milliyet newspaper. "The way that he has been portrayed (is) that he is for war and that he invaded Iraq and that he is acting very selfishly ... and that he doesn't even consult his allies."

Turkey is an ally of increasing importance for the United States and its efforts to stabilize Iraq and change perceptions in the Islamic world. Turkey is a secular, democratic state; the only Muslim member of NATO; and a candidate for membership in the European Union.

Erdogan was one of a handful of regional leaders invited to a summit of major industrialized countries in the United States this month to discuss U.S. proposals to promote democracy in the region.

Despite the public's anger over Iraq, ties with the world's only superpower are critical for Turkey as it pushes for EU membership and struggles to improve its economy.

"Turkish-American relations are strategic and therefore I don't expect tense or low relations over the long run," said governing party lawmaker Murat Mercan.

"There may be differences of opinions on some occasions," he said, but Turkey regards "America as our strategic ally ... and for the United States, Turkey is also in the same category."

Bush arrives in Ankara on Saturday night. He meets with Turkish leaders Sunday before leaving for Istanbul and the NATO summit, which opens Monday.

Among issues NATO leaders are expected to discuss are a possible role for alliance troops in helping to stabilize Iraq.

The Ankara meetings are likely to focus on efforts to promote stability in Iraq and Turkey's drive to join the EU, U.S. and Turkish officials said.

Ankara is almost certain to press Washington to crack down on Kurdish guerrillas, who have bases and several thousand fighters in northern Iraq.

The guerrillas announced the end of a unilateral cease-fire this month and attacks on soldiers in southern Turkey have escalated.

The United States has been reluctant to move against guerrilla bases in northern Iraq, now one of the only stable regions in the country.

Washington is likely to emphasize Turkey's role in promoting stability in Iraq, but is unlikely to have specific requests for Ankara, officials said.

U.S.-Turkish relations plummeted last March, when Turkey's parliament rejected an American request to allow tens of thousands of U.S. troops to use Turkish bases as a staging point for the Iraq invasion.

The United States later withdrew some 50 warplanes from Incirlik air base in southern Turkey to use in the war. U.S. aircraft had patrolled northern Iraq from Incirlik for over a decade.

Washington is reassessing the deployment of its forces worldwide, and an official said any new request to base fighter aircraft at Incirlik was unlikely during the Bush visit.

Both sides have worked hard to improve relations. Sunday's talks between Erdogan and Bush will be their third meeting this year.

But that improvement has yet to trickle down to the streets. (LOUIS MEIXLER, Associated Press, June 23, 2004)

Money for Women and Children not for NATO

According to Professor Doctor Oguz Polat, there are no enough playing grounds for children in Istanbul. Prof. Polat also advocates that there is an urgent need for rehabilitation centers for children with disabilities, abused children, and children who work and live on the streets of Istanbul.

He said it was the responsibility of the municipality to eliminate these shortcomings.

Serap Gure from the Solidarity Foundation for Women (KADAV) said shelters have to be set up for women who are faced with harassment, violence and abuse. She added that the municipality is not doing anything to set up shelters.

An official from the Social Services and Child Protection Institution (SHCEK) said, on condition of anonymity, that the lives of hundreds of needy people would have changed with the money spend on the NATO summit. The summit is to be held in Istanbul on June 28-29.

The official from SHCEK said that there is a particular inadequacy of ateliers and dormitories for children with disabilities, or those who work.

950 children and 1,350 adults are taking shelter in 48 centers of SHCEK in Istanbul. The Institution also provides rehabilitation services to 556 children who work on the streets.

The official said the monthly expense of a single SHCEK center varies according to its capacity, but is around 500 billion Turkish lira USD 335,000). With the money spent for the two-day NATO summit, five or six new centers could have been opened or the 2-year expense of a center could have been met, according to the official.

The SHCEK official said new shelters could have been built, small ateliers could have been opened, or scholarships could have been offered to children with the 25 trillion Turkish liras (USD 17 million). "The lives of hundreds of needy people could have changed with this money," he said.

Gure from KADAV said there were a total of 11 shelters in Turkey, which has a population of almost 70 million. She said that according to United Nations (UN) agreements, there should be one shelter for every 7,500 people.

"If we were to comply with these standards, there would have to be hundreds of shelters only in Istanbul," said Gure. She said the municipality was not taking any steps and added that the regulations are inadequate.

Gure said the annual cost of a shelter with 20 beds and which provides for the needs of the women is around 120 billion Turkish lira (USD 80,000). She said tens of shelters could have been set up with 25 trillion Turkish lira.

Prof. Polat emphasized that the playing grounds for children and traffic signs in Istanbul were inadequate.

He also underlined that there are no enough rehabilitation centers for children with disadvantages, disabled children, and children who live on the streets of Istanbul.

"For example, there is no center for abused children," said Polat, adding that it was the municipality's responsibility to eliminate these shortcomings.

Polat, who is the founder of the Windmill Center for Children and Youth, with a 40-bed capacity, said the monthly expense of the center was around 10 billion Turkish lira (USD 6,600).

He also said that the money spent for the NATO summit could have been used to set up tens of such centers.

Istanbul mayor Kadir Topbas announced that the municipality spent 25 trillion Turkish lira for the NATO summit.

38,767 tons of asphalt was laid, an area of 35,000 square meters was painted, and 13,000 meters of pavement was laid with this money. The Parks and Gardens Directorship planted 8,800 trees, 72,000 bushes, 49,000 roses, and planted lawns to an area of 500,000 square meters.

A team of 200 people was set up to clean the area where the summit will be held. 1, 360 barriers were produced.

Topbas said the metro, Besiktas dock, Yenikapi ferries, and the coast road running from the airport to the "NATO Valley" would be closed off for the summit. "There will be some disruption of the daily life," said Topbas. "But we expect the people of Istanbul to be tolerant." (BIA News Center, June 23, 2004)

La justice relâche des islamistes présumés interpellés avant une visite de Bush

Une Cour d'Ankara a relâché mercredi 12 personnes soupçonnées d'appartenance à une organisation islamiste interdite, interpellées la veille par la police avant la visite du président américain George W. Bush dans la capitale turque, a rapporté l'agence Anatolie.

Ces personnes qui seraient membres de l'organisation extrémiste clandestine "Selefi (prédécesseur)", selon les autorités policières, ont été libérées sans qu'aucune charge ne soit retenue à leur encontre après interrogation par le procureur d'une Cour de sûreté de la ville, précise l'agence.

Ces suspects avaient été interpellés mardi soir au cours de descentes faites dans 15 appartements dans deux quartiers d'Ankara. (AFP, 23 juin 2004)

Reprise des exportations du brut irakien vers le terminal turc de Ceyhan

Les exportations de brut irakien vers le terminal turc de Ceyhan ont repris de manière limitée mardi, après une série de sabotages ces trois dernières semaines sur le principal oléoduc, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable de la Compagnie pétrolière du Nord (NOC).

"Le pompage vers le port de Ceyhan a repris mardi après une réparation de l'oléoduc saboté à plusieurs reprises ces dernières semaines. Il se limite à 200.000 barils par jour", a-t-il dit sans vouloir être identifié.

Ce pompage "aura lieu deux à trois fois par semaine et non de façon continue, car nous stockons le brut au port de Ceyhan avant de le mettre sur le marché international", a-t-il précisé.

Cet oléoduc n'était pas opérationnel de manière régulière depuis août 2003 en raison d'une série de sabotages dans le nord de l'Irak, attribués aux membres de la guérilla opposés à la présence américaine.

Depuis début avril, l'Irak a vendu en deux fois un total de 13,6 millions de barils de brut aux enchères, qui ont été acheminés vers le terminal de Ceyhan, d'où le pétrole est exporté par bateau.

"Des mesures ont été prises pour assurer la sécurité de l'oléoduc principal et des oléoducs secondaires. Nous comptons sur la participation du maximum de villageois installés le long des oléoducs pour les protéger et diminuer les attaques", a-t-il souligné.

Par ailleurs, un responsable tribal chargé de la sécurité des oléoducs sur le tronçon qui va jusqu'à la raffinerie de Baiji (200 km au nord de Bagdad), Ahmad Hassan Ghafif, responsable des champs pétroliers de Kirkouk, a indiqué avoir été informé mardi par la NOC qu'il devait "reprendre la protection des oléoducs, en patrouillant jour et nuit et coopérant avec les tribus".

L'Irak avait rétabli mardi de moitié ses exportations de brut au sud, au lendemain de la réparation de l'un des deux oléoducs dont le sabotage a arrêté pendant une semaine le flot de l'or noir irakien sur le marché international.

"Hier nous avons exporté 1 million de barils et désormais nous pouvons écouler entre 800 et 900.000 bj", a déclaré à l'AFP un haut responsable du ministère du Pétrole à Bagdad.

Saboté le 14 juin, un oléoduc de 42 pouces (107 cm de diamètre) a été réparé lundi mais "il faudra attendre quelques jours avant que le second oléoduc puisse fonctionner", a ajouté ce responsable.

Cet oléoduc de 48 pouces (120 cm de diamètre) a été fortement endommagé par une explosion le 15 juin. (AFP, 23 juin 2004)

Talabani dément qu'Israël monte des opérations secrètes au Kurdistan

Le dirigeant kurde irakien Jalal Talabani a démenti une information parue dans la presse américaine selon laquelle des agents israéliens se trouvent au Kurdistan irakien pour monter des opérations contre l'Iran.

"Ces informations sont des chimères", a-t-il déclaré tard lundi, cité par l'agence Anatolie, à son arrivée à Ankara où il devait s'entretenir mardi avec le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.

"J'invite ceux qui rapportent (ces informations) à venir voir de leur propres yeux" dans le nord de l'Irak, a ajouté M. Talabani, chef de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui contrôle le Kurdistan irakien avec le Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Selon un article du journaliste américain Seymour Hersh paru dans l'édition de dimanche du magazine New Yorker, des agents israéliens opèreraient au Kurdistan irakien et auraient fait des incursions en Iran pour surveiller des installations nucléaires.

Ces agents, parmi lesquels figurent des membres du service secret israélien Mossad, entraînent des commandos kurdes dans le nord de l'Irak, affirme le magazine.

L'ambassade d'Israël à Washington a démenti ces informations, selon le New Yorker, mais elles ont été confirmées par un haut responsable de la CIA (la centrale américaine du renseignement).

En s'alliant aux Kurdes, Israël a des yeux et des oreilles en Iran, en Irak et en Syrie, selon le magazine.

La presse turque reprenait mardi à la Une l'article du New Yorker et rappelait que des informations de ce genre circulent déjà depuis plusieurs mois.

Selon le quotidien Radikal, les services de renseignements turcs (MIT) ont informé le gouvernement des "activités secrètes" d'Israël dans le nord de l'Irak. Ankara a demandé des explications aux autorités israéliennes qui ont démenti, selon le journal.

Depuis l'intervention américano-britannique contre l'Irak, la Turquie est irritée par les aspirations autonomistes des kurdes irakiens, alliés aux Américains. Ankara craint qu'une autonomie kurde en Irak encourage ses propres kurdes à renouer avec la rébellion sécessionniste qui a fait des milliers de morts entre 1984 et 1999. (AFP, 22 juin 2004)

Le président irakien pour le maintien du statu-quo ethnique à Kirkouk

Le président irakien Ghazi al-Yaouar s'est dit opposé mardi à un changement de la composition ethnique de la ville pétrolière de Kirkouk, qui a connu une arabisation forcée sous le régime de Saddam Hussein aux dépens des Kurdes.

"Kirkouk doit être une ville de coexistence pacifique et le nouvel Irak n'obligera personne à quitter son foyer", a déclaré M. Yaouar qui a visité la ville en compagnie de l'administrateur civil américain Paul Bremer.

Le président intérimaire, issu de la grande tribu sunnite des Chammar, a violemment réagi à une demande du vice-gouverneur de la ville, Hassib Rouj Bayani, un Kurde en charge du dossier des déplacés, qui a recommandé de "chasser les étrangers de la ville".

"Je refuse ce genre de qualification, il s'agit quand même d'Irakiens. Vos propos sont durs et je ne peux les accepter", a répondu M. Yaouar durant une rencontre avec les responsables de la ville, située à 255 km au nord de Bagdad.

Sous le régime de Saddam Hussein, des milliers d'Arabes ont été encouragés à s'installer dans la ville pétrolière, revendiquée par les Kurdes, qui militent aujourd'hui pour leur départ.

Cette question crée une tension permanente dans la ville où les heurts armés entre les membres des deux communautés se sont multipliés.

M. Bremer a de son côté évoqué la reconstruction de la ville, indiquant qu'une enveloppe de 500 millions de dollars avait été consacrée à 90 projets dans les secteurs de l'électricité, de l'eau et des routes.

La visite de deux heures a été entourée d'un strict dispositif de sécurité assuré par les forces américaines et la police irakienne. (AFP, 22 juin 2004)

"A Bird Not To Fly Over NATO Summit in Istanbul"

Various measures will be taken to secure the skies over Istanbul during the North Atlantic Treaty Organization (NATO) conference, including the closure of 45 km of airspace on June 28th and 29th to prevent plane attacks.

F-16's will patrol the skies, and ground any object that violates the air space prohibition. Beginning to the west of Bakirkoy, it will extend east of Umraniye. Two early warning aircrafts (AWACS) will be in Istanbul to report any aircraft in violation of the airspace.

Preparations at Ataturk Airport, where delegates will arrive for the NATO summit, have been completed.

Additional staff members will be deployed to process the passports of the roughly 2000 foreign delegates expected to pass through Ataturk.

The Police Department, for the first time, imported a detector designed to monitor vehicles going in and out of the airport.

With a large memory of undercarriage design, the detector will match internals with the information in its memory. If a car does not match the monitor's memory, it will warn a security officer.

Officials are skeptical because many people change their cars in Turkey, rendering the detector useless. But if the detector works, it will be distributed to other airports.

Meanwhile, the International Civilian Aviation Organization who supervised Ataturk Airport at the end of May completed its report. The report concluded that security surrounding a runway currently under construction is inadequate.

Turkish Airlines (THY) said people traveling during the NATO summit could expect delays.

To check flight times and schedules, passengers should call THY (444 0 849), check their Website (www.thy.com), or check with a related agency to learn about changes. (Zaman-BIA, June 22, 2004)

Erdogan on NATO Summit: 'Go Home' Era Has Ended

"The world is a big village and everyone needs another. They will not gain anything by casting a shadow on this Summit", said Erdogan in his speech at the Parliamentary Group meeting of AKP.

Erdogan talked on the work which the government carried out on agriculture and said that tourism would be better, compared to the last year. He said that the measures which were taken for the NATO Summit were to cause trouble for citizens; however Turkey should host them as required by its hospitality.

Erdogan said, "Some radical groups are only exercising their democratic right to protest. While allowing exercising these rights, we shall also provide security. The protesting groups will stage their protests, solely in places shown to them; they have no right to stage actions in other places. All our NGOs must help us in this respect and avoid taking steps casting a shadow on Turkey's prestige! The mentality of those is "Go home!" This must be overcome." (Hurriyet, June 22, 2004)

Un policier turc légérement blessé dans une explosion à Istanbul

Un policier turc a été légérement blessé au bras mardi matin par l'explosion d'un engin piégé, auquel était attaché un message dénonçant l'Otan qui tiendra la semaine prochaine un sommet dans la ville, selon l'agence Anatolie.

L'explosion s'est produite alors que des artificiers avaient été appelés pour examiner le paquet suspect, placé sur une passerelle piétonne dans un quartier occidental d'Istanbul.

Les manifestations contre l'Otan se multiplient à l'approche du sommet de l'Otan qui réunira les 28 et 29 juin les chefs d'Etat ou de gouvernement de 46 pays, dont le président américain George W. Bush.

La Turquie a déployé des mesures de sécurité sans précédent à l'occasion de ce sommet. (AFP, 22 juin 2004)

Les autorités turques en alerte à l'approche du sommet de l'Otan

Les autorités turques sont en alerte à l'approche du sommet de l'Otan à Istanbul, vaste métropole où islamistes, groupuscules gauchistes et rebelles kurdes ont tous leurs réseaux, et où plus de 60 personnes ont été tuées l'an dernier dans des attentats attribués à Al-Qaïda.

"La sécurité est le facteur numéro un pour ce sommet. Il faut qu'il y ait zéro erreur", affirme Umur Apaydin, responsable du comité chargé d'organiser le sommet des 28 et 29 juin.

Celui-ci réunira quelque 7.000 personnes, dont plus de 3.000 délégués et 46 chefs d'Etat ou de gouvernement, à commencer par le président américain George W. Bush.

Plus de 23.000 policiers seront chargés de la sécurité, des unités militaires d'élite seront mobilisées --y compris des spécialistes de protection contre les armes de destruction massive-- le survol de la ville sera interdit et des avions de surveillance AWACS de l'Otan patrouilleront 24 heures sur 24.

Le détroit du Bosphore, qui sépare les deux rives de cette ville de 12 millions d'habitants, sera fermé aux pétroliers et aux navires transportant des produits dangereux, tandis qu'un périmètre de 10 kilomètres en plein coeur de la ville sera interdit à la circulation et les déplacements des habitants de cette zone, baptisée "vallée de l'Otan", contrôlés.

A l'approche du sommet, les arrestations se sont multipliées même si le gouverneur de la ville, Muammer Guler, affirme haut et fort qu'"il n'y a pas de menace sérieuse de terrorisme".

La police a révélé avoir interpellé la semaine dernière quatre personnes soupçonnées d'appartenir au groupe extrémiste kurde irakien Ansar al-Islam, organisation qui, selon Washington, serait liée à Al-Qaïda.

Selon les autorités, ces personnes projetaient de commettre des attentats.

Début mai, les autorités avaient arrêté à Bursa, ville proche d'Istanbul, neuf autres personnes soupçonnés de liens avec Ansar al-Islam et qui, toujours selon la police, préparaient un attentat contre le sommet de l'OTAN.

Les craintes sont d'autant plus vives que tous gardent en mémoire les attentats suicide, perpétrés à la voiture piégée, en novembre contre deux synagogues, une banque et le consulat de Grande-Bretagne à Istanbul.

Ces attentats, qui ont coûté la vie à 63 personnes, ont été attribués à un groupuscule turc lié au réseau terroriste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden.

Selon les autorités, le groupe responsable de ces attaques a été démantelé et une soixantaine de personnes inculpées.

Selon la presse, plus de 300 personnes ont été interpellées ces dernières semaines -- des islamistes, des militants d'extrême-gauche, mais aussi des journalistes et employés d'associations culturelles kurdes.

La crainte d'une reprise des attentats kurdes fait suite à la dénonciation, le 1er juin, par le mouvement rebelle Kongra-Gel (ex-PKK) d'une trêve unilatérale observée tant bien que mal depuis près de cinq ans.

Depuis lors les accrochages se sont multipliés dans le sud-est du pays, à majorité kurde, et 12 Kurdes ont été interpellés à Adana, dans le sud, en possession d'explosifs.

Par ailleurs, de petits attentats, non revendiqués mais qui seraient le fait de groupuscules gauchistes, ont régulièrement lieu à Istanbul, visant par exemple des banques et des restaurants McDonald.

La visite en mai du Premier ministre britannique Tony Blair avait été précédé de deux attentats à la bombe contre des bureaux d'une banque britannique à Istanbul.

Pour limiter les risques, les autorités turques ont mis une voiture blindée à la disposition de chacun des chefs d'Etat ou de gouvernement.

Les autorités craignent en outre des manifestations anti-Otan et ont averti qu'aucun rassemblement ne serait toléré ailleurs que dans les endroits prévus à cet effet. (AFP, 21 juin 2004)

Canons à eau, gaz lacrymogène pour disperser une manifestation anti Otan

La police d'Istanbul a utilisé des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des véhicules blindés pour disperser dimanche soir à Istanbul des manifestants qui protestaient contre la tenue du sommet de l'Otan la semaine prochaine dans la métropole, rapporte lundi l'agence Anatolie.

Un nombre indéterminé de manifestants cagoulés ont érigé des barricades dans plusieurs rues et avenues du quartier de Gaziosmanpasa, un quartier populaire de la métropole, avant de jeter des pierres et des cocktails Molotov en direction de la police antiémeutes, selon l'agence.

Des renforts ont été envoyés par la police métropolitaine dans ce quartier réputé "sensible" par les autorités, où les incidents entre activistes d'extrême gauche ou pro-kurde et forces de sécurité sont fréquents.

La police n'a procédé à aucune interpellation, selon Anatolie.

Les manifestations contre l'Otan se multiplient à l'approche du sommet de l'Otan qui réunira les 28 et 29 juin les chefs d'Etat ou de gouvernement de 46 pays, dont le président américain George W. Bush. (AFP, 21 juin 2004)

Ankara contre l'autonomie des Kurdes en Irak mais respectera la volonté du peuple

La Turquie est opposée à l'autonomie des Kurdes dans le nord de l'Irak mais respectera toutefois la volonté des Irakiens sur le système futur de leur Etat, a affirmé lundi le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul.

Le ministre a démenti des propos d'un dirigeant kurde irakien, Massoud Barzani, ayant assuré vendredi que la Turquie l'avait informé ne plus être  opposée à un statut fédéral pour le Kurdistan d'Irak, dans le cadre d'un Etat unifié.

"Ce n'est pas vrai", a dit M. Gul aux journalistes.

"Nous souhaitons que la période de transition mène à la paix et la stabilité (...) et à la sauvegarde de l'unité politique et territoriale de l'Irak", a-t-il poursuivi.

Le chef de la diplomatie turque a expliqué que l'une des priorités de son pays en Irak était le maintien de l'intégrité (territoriale) de son voisin. "Nous n'approuverons pas des structures (administratives) dangereuses qui provoqueraient des divisions et un éclatement", a-t-il souligné.

Il a cependant indiqué que la Turquie respecterait la décision du peuple irakien sur le système administratif futur du pays, à condition que celui-ci ne porte atteinte à l'unité de l'Irak.

M. Gul s'exprimait avant une visite à Ankara de Jalal Talabani, chef de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui contrôle le Kurdistan irakien avec le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de M. Barzani.
 Le chef kurde devrait s'entretenir mardi avec des responsables du ministère des Affaires étrangères.

La Turquie est opposée à la création d'une fédération sur une base ethnique dans le nord de l'Irak. Ankara craint qu'une plus grande autonomie des Kurdes d'Irak n'encourage les Kurdes de Turquie à renouer avec la rébellion sécessionniste qui a fait des milliers de morts entre 1984 et 1999. (AFP, 21 juin 2004)

Un Turc tué par des soldats américains sur une route en Irak, selon un témoin

Un Turc a été tué, un autre ainsi qu'un interprète irakien blessés quand des soldats américains ont ouvert le feu sur eux à un barrage sur une route entre Falloujah et Bagdad, selon le témoignage du blessé turc.

L'incident a eu lieu alors que les trois hommes se rendaient en voiture de Falloujah, à l'ouest de la capitale irakienne, à Bagdad, a raconté dimanche à la chaîne turque NTV le blessé, Musluoglu, propriétaire d'une société turque de transport de préfabriqués pour l'armée américaine. Un chauffeur turc et un interprète irakien se trouvaient avec lui à bord de la voiture.

Ils ont alors rencontré "trois ou quatre soldats américains se tenant au milieu de la route sans aucun signe apparent indiquant qu'ils avaient établi un checkpoint. Ils nous ont dit de nous arrêter, ce que nous avons fait", a ajouté le chef d'entreprise.

Il a affirmé que les soldats avaient ouvert le feu sans tirs de semonce au moment où les trois hommes sortaient du véhicule. Le conducteur a été tué sur le coup, tandis que lui-même et l'interprète ont été blessés.

"La police irakienne est alors arrivée et nous a sauvés. Sans elle les soldats américains nous auraient tous tués", a dit Musluoglu, sans préciser l'endroit exact où cette attaque avait eu lieu. (AFP, 20 juin 2004)

Importante manifestation dans le centre d'Istanbul à huit jours du sommet de l'OTAN

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche sur une place du centre d'Istanbul pour manifester contre le sommet de l'OTAN, qui se tiendra dans cette ville turque les 28 et 29 juin en présence du président américain George W. Bush.

La foule brandissait des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire: "Istanbul ferme ses portes à l'OTAN", "Non à l'OTAN, non à Bush" ou encore "Ne viens pas, Bush".

Outre le chef de la Maison Blanche, ce sommet accueillera le Premier ministre britannique Tony Blair, le président français Jacques Chirac, le chancelier allemand Gerhard Schröder et les dirigeants des 22 autres pays membres de l'Alliance atlantique.

"Bush hors d'Istanbul", scandaient les manifestants, tout en protestant contre l'occupation de l'Irak avec des slogans tels que "USA meurtriers, partez du Moyen-Orient". Sur un immense placard était également inscrit: "Non à l'invasion et à la torture en Irak".

Au cours de ce rassemblement, auquel participaient essentiellement des militants de gauche, des drapeaux américains ont été brûlés.

Des manifestations ont lieu quotidiennement en Turquie pour protester contre le sommet d'Istanbul et la venue du président Bush. Samedi, 500 manifestants se sont opposés aux forces de police qui les empêchaient de marcher sur la base aérienne américaine d'Incirlik, dans le sud-est du pays.

Les autorités ont mobilisé quelque 30.000 membres des forces de l'ordre pour assurer la sécurité de ce sommet à risques.  (AP, 20 juin 2004)

La Turquie toujours opposée à l'autonomie des Kurdes du nord de l'Irak

La Turquie reste opposée à l'autonomie des Kurdes dans le nord de l'Irak, a déclaré le Premier ministre turc Recep Erdogan samedi, démentant qu'Ankara ait modifié sa politique concernant le statut de cette minorité.

"La politique de la Turquie sur ce sujet est identique à celle d'hier. Il n'y a pas de changement," a assuré M. Erdogan à la presse à Istanbul, cité par l'agence Anatolie.

Cette déclaration fait suite à des proppos du chef kurde irakien Massoud Barzani ayant assuré vendredi que la Turquie l'avait informé ne plus être  opposée à un statut fédéral pour le Kurdistan d'Irak, dans le cadre d'un Etat unifié.

"Une délégation turque de haut niveau nous a rendu visite le 9 juin, et nous a informés d'une position extrêmement positive selon laquelle la Turquie n'est pas opposée au statut fédéral du Kurdistan dans le cadre de l'Irak", avait  déclaré M. Barzani à la télévision satellitaire qatariote al-Jazira.

La Turquie est opposée à la création d'une fédération sur une base ethnique dans le nord de l'Irak où sont concentrés les Kurdes. Ankara craint qu'une plus grande autonomie des Kurdes d'Irak n'encourage les Kurdes de Turquie à renouer avec la rébellion sécessionniste qui a fait des milliers de morts entre 1984 et 1999. (AFP, 19 juin 2004)

Dix habitants de Samarra enlevés à Kirkouk pour venger cinq Kurdes

Des Kurdes armés ont enlevé samedi dix chauffeurs de taxi originaires de Samarra à Kirkouk pour venger cinq recrues kurdes de l'armée irakienne qui avaient été kidnappées et tuées au nord de Bagdad, a annoncé un responsable de la police.

"Des Kurdes armés ont enlevé dans la gare routière de Kirkouk dix chauffeurs de taxi originaires de Samarra près de laquelle cinq Kurdes avaient été récemment kidnappés, tués et leurs corps brûlés", a indiqué à l'AFP un officier de police de la ville du nord de l'Irak.

Les dix hommes ont été conduits vers une destination inconnue, selon lui.

Le 14 juin, un responsable kurde de Kirkouk avait annoncé que cinq recrues kurdes de la nouvelle armée irakienne avaient été tuées et leurs corps brûlés par des inconnus au nord de Bagdad.

"Les cinq tués sont affiliés à des partis kurdes et ils suivaient un entraînement dans la région de Taji (10 km au nord de Bagdad)", avait déclaré Jalah Jawhar, responsable de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK).

"Il s'agit de cinq Kurdes qui ont été tués entre Berjil (25 km au nord de Bagdad) et Samarra (75 km plus au nord) par des inconnus qui ont placé leurs corps dans leur voiture avant de la brûler", avait-il ajouté.

Leur voiture était tombée en panne dans cette zone et ils s'étaient adressés à un garage pour la réparer avant d'être attaqués sur place.

M. Jawhar a accusé des "ennemis des Kurdes et des affidés de l'ancien régime de Saddam Hussein" d'avoir mené cette attaque. Il a cependant assuré qu'elle n'empêcherait pas les "Kurdes de maintenir leurs demandes en faveur d'un Irak fédéral, démocratique et pluraliste".

Les funérailles des cinq jeunes recrues avaient été organisées dans le quartier kurde de Rahimawa, dans le nord de Kirkouk. La police et les combattants kurdes en armes avaient empêché les journalistes d'y assister.

Turcomans, Kurdes et Arabes vivent à Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad, où de nombreux accrochages se sont produits entre les trois communautés depuis la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003. (AFP, 19 juin 2004)

Barzani: "La Turquie accepte désormais un statut fédéral pour les Kurdes d'Irak"

Le chef kurde irakien Massoud Barzani a révélé vendredi que la Turquie l'avait informé qu'elle n'était plus opposée à un statut fédéral pour le Kurdistan d'Irak, dans le cadre d'un Etat unifié.

"Une délégation turque de haut niveau nous a rendu visite le 9 juin, et nous a informés d'une position extrêmement positive selon laquelle la Turquie n'est pas opposée au statut fédéral du Kurdistan dans le cadre de l'Irak", a déclaré M. Barzani à la télévision satellitaire qatariote al-Jazira.

Le chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a ajouté que la délégation l'a assuré que la Turquie "est disposée à avoir les meilleures relations avec la province du Kurdistan, aux côtés de ses relations avec le gouvernement irakien".

Il a indiqué que la délégation lui avait également transmis une invitation à se rendre à Ankara, qu'il a acceptée.

La Turquie avait proclamé jusqu'à présent son opposition à la création d'une fédération sur une base ethnique dans le nord de l'Irak où sont concentrés les Kurdes. Ankara craint qu'une plus grande autonomie des Kurdes d'Irak n'encourage les Kurdes de Turquie à renouer avec la rébellion sécessionniste qui a fait des milliers de morts entre 1984 et 1999.

M. Barzani a souligné à ce propos que "nos frères" kurdes en Turquie, en Syrie et en Iran "observent avec optimisme et soutiennent" les développements concernant le statut des Kurdes en Irak.

La Loi fondamentale, adoptée en mars et qui doit régir l'Irak durant 18 mois, reconnaît le fédéralisme et l'autonomie du Kurdistan.
 "Ces pays doivent comprendre que les Kurdes sont une nation (...) qui a des droits et qui a été victime d'une injustice historique", a-t-il dit. "Ces pays doivent faire preuve de compréhension à l'égard de ces droits et se comporter d'une manière civilisée et démocratique et cela renforcer l'unité nationale" de chaque Etat, a encore dit M. Barzani.

"Si ces droits sont ignorés et si les Kurdes sont traités d'une manière policière et non-civilisée, les problèmes seront au contraire amplifiés", a-t-il dit. (AFP, 18 juin 2004)

US Ambassador Does Not Expect A Near Military Operation Against P.K.K.

U.S. Ambassador in Ankara Eric Edelman said on Friday that he did not expect U.S. to stage a military operation against terrorist PKK organization in the near future.

Edelman told reporters that the process regarding an agreement between Turkey and U.S. for elimination of the terrorist organization in north of Iraq continued and that there was not a change in this respect.

Edelman said view of the United States that Iraq should not be the base of terrorist groups and that it should not pose threat to neighboring countries particularly Turkey, did not change.

Reminding the journalists that important steps were taken in this direction, Edelman said U.S. included PKK and terrorist groups which are continuation of PKK into its list of terrorist organizations.

Edelman said they were sensitive toward acts of terrorism, and that consultations continued with the Turkish and European officials in this respect.

Stating that the administration would be transferred to interim government in Iraq at the end of this month, Edelman said their units in the region could have some difficulties in providing security.

Asked about the developments regarding former deputies of former Democracy Party (DEP), Edelman said they considered this a part of ongoing reforms in Turkey's EU process and that it was a positive decision.

Edelman said the United States considered PKK and others as terrorist organizations and that they would not negotiate with any terrorist group.

Edelman said establishment of new military base in Turkey was out of question.

Evaluating the developments about Cyprus, Edelman recalled the views of the United States regarding ending of isolation of TRNC, and pointed out that the U.S. officials started to meet with the TRNC officials in various platforms.

Edelman said he did not expect the package which the United States would prepare regarding lifting of embargoes on TRNC to become definite before visit of U.S. President George W. Bush.

Giving information about Bush's meetings in Ankara, Edelman said Bush would be in Ankara on June 26, and proceed to Istanbul on June 27 to join NATO summit.

Edelman said Bush would meet with President Ahmet Necdet Sezer and Prime Minister Recep Tayyip Erdogan in Ankara.

Bilateral relations, Cyprus, NATO summit, Afghanistan, Iraq, Turkey's EU processes, cooperation in fight against terrorism and many other issues could be discussed at the meetings, Edelman stressed. (Anadolu Agency, June 18, 2004)

Mesures extraordinaires pour le sommet de l'OTAN à Istanbul

Il n'y a pas de "menace sérieuse" d'attaques terroristes visant le sommet de l'Otan, les 28 et 29 juin, à Istanbul, a affirmé jeudi le gouverneur de la métropole turque Muammer Guler. "Il n'y a pas de menace sérieuse de terrorisme. Nous sommes capables de prévenir une telle menace", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Indiquant que "toutes les mesures nécessaires sont prises pour le bon déroulement du sommet" à haute sécurité auquel doit aussi participer le président américain George W. Bush, le responsable turc a indiqué que quelque 23.500 policiers seront mobilisés.

Environ 3.000 délégués et 3.500 journalistes sont attendus à Istanbul, première métropole du pays qui compte plus de 10 millions d'habitants pour le sommet qui réunira les chef d'Etat ou de gouvernement de 46 pays, a-t-il dit.

L'armée turque va également déployer des moyens aériens, navals et terrestres autour du sommet, le plus important jamais organisé en Turquie.

M. Guler a également indiqué que la Turquie coopérait avec les services de renseignements de plusieurs pays pour assurer la sécurité du sommet, tout en excluant l'arrivé en Turquie de forces de sécurité étrangères pour cette occasion.

La protection aérienne des quartiers qui abritent les complexes de conférence, baptisés la "vallée de l'Otan", et dont le survol sera interdit pendant la durée des travaux de la conférence, sera quant à elle assurée par une escadrille de l'aviation turque et des hélicoptères.

Plusieurs avions Awacs de l'Otan doivent par ailleurs se relayer dans le ciel stambouliote pour assurer une couverture radar permanente.

Les craintes d'un éventuel attentat lors du sommet ont redoublé depuis les attentats suicide perpétrés en novembre à Istanbul et attribués au réseau terroriste Al-Qaïda, qui ont coûté la vie à 63 personnes.

M. Guler a rappelé que le détroit du Bosphore qui sépare les deux rives d'Istanbul, sera fermé aux pétroliers et limité pour les cargos.

M. Guler a également souligné que la police ne tolérerait aucune manifestation "interdite" organisée dans des endroits autres que ceux déterminés par les autorités.

De nombreuses ONG ont appelé à des manifestations lors du sommet.

Le gouverneur a par ailleurs assuré que le trafic déjà fortement congestionné de la ville ne serait pas paralysé lors du sommet. (AFP, 17 juin 2004)

Dix spécialistes tchèques prendront part à la protection du sommet de l'Otan

Dix spécialistes militaires tchèques de protection contre les armes de destruction massive prendront part à la protection du sommet de l'Otan, les 28 et 29 juin à Istanbul, a annoncé le chef de l'état-major de l'armée tchèque Pavel Stefka, jeudi à Prague.

L'envoi de militaires tchèques se fera conformément à la décision prise dans la nuit de mercredi à jeudi par le gouvernement, a-t-il précisé.

Environ 3.000 délégués et 3.500 journalistes sont attendus à Istanbul pour le sommet qui réunira les chefs d'Etat ou de gouvernement de 46 pays, dont le président américain George W. Bush.

Basée à Liberec (100 km au nord-est de Prague), l'unité tchèque de protection chimique, biologique et radiologique fait partie d'un bataillon multinational de l'Alliance.

Elle a déjà pris part à l'opération anti-terroriste "Liberté immuable" au Koweït, ainsi qu'à la protection du dernier sommet de l'Otan, en novembre 2002 à Prague. (AFP, 17 juin 2004)

Libération de deux otages égyptien et turc enlevés en Irak

Deux chauffeurs routiers retenus en otages en Irak, l'Egyptien Victor Toufic Gergès et le Turc Bulent Yanik, ont été libérés jeudi après plus de deux semaines de captivité, ont annoncé le ministre égyptien des Affaires étrangères et l'agence turque Anatolie.

"L'otage égyptien a été libéré", a annoncé jeudi soir le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher aux journalistes, soulignant avoir été informé de l'événement par téléphone par le chargé d'affaires égyptien à Bagdad.

"La libération de l'otage couronne les contacts continus menés par l'Egypte avec les responsables irakiens et des éléments influents dans la société irakienne", a affirmé M. Maher, tout en précisant que ces contacts avaient commencé "dès le premier jour de l'enlèvement".

"Il était impossible de révéler l'existence de ces efforts et de ces contacts pour ne pas les ruiner en les divulguant avant d'aboutir au résultat escompté", a souligné M. Maher.

L'épouse de M. Gergès, Amal Gad El Rab, a par ailleurs affirmé à un correspondant de l'AFP que son mari l'avait contactée au téléphone en lui disant "je suis sorti de Bagdad, j'ai été libéré, je te contacterai dès mon arrivée au Koweït".

"Lorsque je l'ai vu à la télévision aprés sa libération faire un signe de la main, j'ai senti que c'était moi et les enfants qu'il saluait et à qui il souriait", a raconté l'épouse.

M. Gergès, un copte (chrétien d'Egypte), est originaire du village reculé d'Abou Choucha en Haute-Egypte, à quelque 600 km au sud du Caire.

La libération de M. Yanik et de M. Gergès a été annoncée dans le même temps par l'agence turque Anatolie, qui citait l'ambassade de Turquie à Bagdad. Les deux hommes, tous deux âgés de 35 ans, ont été relâchés ensemble, selon cette source.

Aucun autre détail n'a été fourni sur cette libération par l'ambassade, qui a précisé qu'un accord a été trouvé pour le retour en Turquie de l'otage turc.

Mais selon la chaîne CNN-Turk, ils ont été remis à Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad) à une équipe de l'agence de presse turque IHA qui les a conduits à l'ambassade de Turquie à Bagdad.

Des images diffusées par la chaîne montraient un homme cagoulé et portant des lunettes noires en train de remettre une copie du Coran à l'otage turc qui a embrassé le livre à trois reprises avant de serrer l'homme contre ses bras.

M. Yanik a appelé sa famille résidant dans le petit village de Sicanli dans la province de Hatay, près de la frontière syrienne.

Son épouse, Sureyya Yanik, avait auparavant déclaré à l'agence Anatolie qu'il l'avait appelée et lui avait dit: "Dieu merci, je vais bien. Ne t'inquiète pas".

MM. Yanik et Gergès avaient été enlevés près de Falloujah, en pleine région sunnite, théâtre de fréquentes attaques contre les forces de la coalition. Ils étaient apparus aux mains d'un groupe armé en Irak, sur une vidéo diffusée le 2 juin par des télévisions arabes.

Le groupe avait menacé dans la bande vidéo de tuer les deux hommes, les accusant d'avoir "collaboré" avec les forces d'occupation américaines en "transportant des approvisionnements et des armes" destinés à cette armée.

Après ces libérations, au moins 12 étrangers restent aux mains de leurs ravisseurs ou sont portés disparus en Irak. (AFP, 17 juin 2004)

Les voisins de l'Irak veulent aider à renforcer la sécurité frontalière

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et des représentants de cinq pays riverains et de l'Egypte, examinaient mardi à Istanbul les moyens de renforcer la sécurité en Irak, notamment par le contrôle des frontières.

La rencontre, en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), vise "à voir comment les voisins de l'Irak peuvent aider à consolider la stabilité et la sécurité en Irak par une meilleure coopération et coordination au niveau du contrôle des frontières", a affirmé M. Zebari à l'AFP.

Les forces de la coalition ont récemment intercepté des groupes armés qui tentaient de pénétrer en Irak, notamment en provenance d'Iran, pour rejoindre les rangs de la guérilla.

"Nous discuterons également de la façon de mettre un terme à l'agitation médiatique et de la façon d'examiner positivement la situation en Irak", a-t-il ajouté.

M. Zebari avait accusé en mai, sans les nommer, plusieurs pays du Golfe de se mêler des affaires intérieures irakiennes et d'encourager la violence pour déstabiliser le pays, notamment via leurs chaînes de télévision satellitaires.

"Nous avons des problèmes avec plusieurs pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ils ont une responsabilité dans l'instabilité actuelle en Irak", avait affirmé M. Zebari.

Ces pays "interfèrent en Irak via des chaînes de télévision satellitaires, en influençant des médias et en soutenant financièrement" la violence, avait-il ajouté.

Les autorités irakiennes intérimaires, et la coalition militaire dirigée par les Etats-Unis, ont notamment critiqué par le passé la couverture des événements en Irak par les chaînes de télévision Al-Jazira et Al-Arabiya, respectivement installées au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Selon M. Zebari, aucun communiqué ne devait être publié au terme de la rencontre de mardi.

Outre M. Zebari, celle-ci réunissait les ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de la Syrie, de l'Iran, du Koweit, ainsi que le ministre de la Justice de Jordanie et les numéros deux des Affaires étrangères de l'Arabie Saoudite et de l'Egypte.

Ces réunions se tiennent tous les trois mois depuis janvier 2003 et le nouveau gouvernement intérimaire irakien a fait savoir qu'il "n'est pas opposé en principe à la poursuite de leur tenue, à condition qu'elles ne constituent pas une ingérence dans ses affaires internes", a indiqué un responsable sous couvert de l'anonymat.

 Par ailleurs, l'Irak a fait savoir qu'il attendait des membres de l'OCI une aide à la reconstruction.

Selon un responsable arabe, l'OCI devrait "accueillir favorablement la formation du gouvernement intérimaire irakien, la passation de pouvoir le 30 juin ainsi que la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu qui légitime ce gouvernement".

L'émissaire des Nations unies en Irak, Lakhdar Brahimi, avait appelé lundi l'OCI à aider le gouvernement transitoire irakien qui prendra le pouvoir dans deux semaines.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies avait adopté début juin à l'unanimité une résolution, proposée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, exprimant le soutien international pour le gouvernement intérimaire irakien. (AFP, 15 juin 2004)

Anti-American Sentiment Grows Among Kurds

ERBIL - In the days since the U.N. Security Council passed a resolution governing the restoration of Iraqi sovereignty that has no overt mention of Kurdish concerns, something has been brewing in the streets here that was unheard of just a few weeks ago: Anti-American sentiment.

While the Kurds note that they are forever indebted to the U.S. for establishing a no-fly zone in 1991, they also say that the Americans have neglected them.

"We have been betrayed by the Americans," said San Karim Mohammed, 32, a law student. "If America doesn't solve these problems now, I don't know how we are going to make any progress in the future. The Shiite are going to turn Iraq into an Islamist state like Iran."

Iraqi Kurds proudly point out that their army, the peshmerga, fought with the Americans and helped establish a northern front when coalition forces invaded Iraq last year. They also point out that they have long suffered - from being refused nationhood by the British in the 1920s to seeing thousands killed by chemical weapons at Halabja.

"We have such a long history of suffering and waiting," said Ismael Hassen, 40, a history teacher. "That is what makes this U.N. resolution so difficult to deal with."

The two main Kurdish leaders vigorously lobbied for the United Nations to include a reference in the resolution concerning the Iraqi interim constitution, which includes a provision that essentially gives the Kurds veto rights in the permanent constitution.

U.N. officials, however, denied the request after Grand Ayatollah Ali al-Sistani warned the Security Council against including such language in the resolution. Al-Sistani and other Shiite leaders have long been opposed to the provision on the grounds that it gives the minority Kurds, who are 15 to 20 percent of the population, power to overrule the majority. Some Shiite leaders have said they will work to remove the language from the interim document.

The growing tension between Kurdish and Shiite leaders was further exacerbated when a letter to President Bush from Massoud Barzani, leader of the Kurdistan Democratic Party, and Jalal Talabani, leader of the Patriotic Union of Kurdistan, was leaked to the media before the Security Council vote. In the letter, the two leaders threatened that the Kurds would quit the Iraqi government if Kurdish concerns were not addressed in the resolution.

"This was something that was meant to be a private correspondence between the three parties," said Barzani in an interview Monday at the KDP headquarters, nestled in the mountains outside Irbil.

While the U.N. resolution made no direct reference to the Kurds, Barzani said he was satisfied that Kurdish concerns were addressed through references to federalism and democracy in the resolution.

Still, Barzani said the fallout from wrangling over the resolution has had a negative effect for the Americans in the streets of Kurdistan. Some Kurds say that since the resolution they have grown pessimistic that their position in society will revert to pre-1991, when the U.S. established a no-fly zone that essentially gave the Kurds their own nation.

"The Arabs would not even allow the Kurdish concerns to be mentioned in the United Nations resolution," said Payman Akram, 20, a Kurd. "How can we expect they will treat us equally?"

Karash Naqsh Bandy, a member of the Kurdistan Parliament and chairman of the Kurdistan Lawyers Syndicate, said it seems to many Kurds that Arab Iraqis are not yet ready for democracy.

At a recent meeting with coalition officials, Bandy recalled a British commander encouraging Kurdish leaders to take trips to Shiite centers such as Karbala and Najaf to teach their fellow Iraqis about the principles of democracy. Bandy said the suggestions seemed preposterous to the members of Parliament who see the Shiites as mindless followers of their religious leaders.

"One of us said to the commander, `When Ali al-Sistani coughs, all of Najaf coughs,'" Bandy said. "How do you teach these people democracy? The mentality of the Arab and the Kurd is still very far apart, and that is essentially the problem we face as we move forward."

Barzani on Monday also expressed concern about the influence al-Sistani and other clerics have had on the political process since the occupation.

"For us having an ayatollah or cleric, whether he be Sunni or Shiite, calling the shots is unacceptable," Barzani said.

Barzani also kept up the tough rhetoric he used in the Bush letter about quitting the government if necessary. He said that he would not hesitate to withdraw from the Iraqi state if the Shiite majority tries to limit Kurdish self-rule in northern Iraq.

"Anything that affects the future of self-determination that the Kurds have enjoyed for the last dozen or so years is considered a red line," Barzani said. "A red line is something that cannot be surpassed."

He said that it was agreed upon at the signing of the interim constitution that the document could not be amended and that it would remain valid until being replaced by a permanent constitution. If the Shiites remove a measure concerning the Kurds, he said it would be cause for the Kurds to leave the government.

Mohammed Sharif Ahmed, the dean of the law and political science college at Salahaddin University in Irbil, said that the treacherous process of forming a unified government has left Kurds with ambivalent feelings about the United States.

With the invasion of Iraq last year, the Kurds were asked to give up some of their independence they gained in 1991 for the good of the entire nation - leaving some Kurds angry at the U.S.

"We will be forever thankful that the Americans liberated us, but at the same time this war has caused a lot of problems for us," Ahmed said. (AAMER MADHANI, Chicago Tribune/kurdistanobserver.com, June 16, 2004)

Un Turc et un Egyptien toujours retenus en otages en Irak

Un Turc et un Egyptien étaient toujours retenus en otages dimanche soir en Irak, a indiqué à l'AFP un médiateur qui avait auparavant annoncé leur libération sur la foi d'informations erronées.

"Ceux qui ont donné ces informations ne sont plus crédibles (...) Et j'ai pensé que les otages avaient été libérés mais il s'est avéré qu'ils ne l'ont pas été", a déclaré ce médiateur sous le couvert de l'anonymat.

Interrogé sur l'origine de la confusion, le médiateur, qui a une expérience des prises d'otages, a répondu: "Parce que c'est le genre de chose qui arrive à chaque fois", en raison de la personnalité des ravisseurs, a-t-il expliqué.

Un responsable de l'ambassade de Turquie n'avait aucune information sur le sort de l'otage turc, tout comme l'ambassade d'Egypte sur son ressortissant.

En milieu de journée, le même médiateur avait annoncé la libération des otages, sans donner le moindre détail.

"Nous travaillons dans le noir. Nous allons voir des gens dans des endroits sombres, nous rencontrons d'obscures personnes, nous marchandons et supplions", a-t-il ajouté tout en notant qu'il y avait d'autres étrangers encore captifs en Irak.

Le Turc, Bulent Yanik, qui travaille pour une société koweitienne comme chauffeur chargé de transporter des denrées alimentaires en Irak, et l'Egyptien Victor Toufic Gergès, copte travaillant également comme chauffeur, étaient apparus aux mains d'un groupe armé en Irak, sur une vidéo diffusée le 2 juin par des télévisions arabes.

Le groupe avait menacé dans la bande vidéo de tuer les deux hommes, les accusant d'avoir "collaboré" avec les forces d'occupation américaines en "transportant des approvisionnements et des armes" destinés à cette armée.

Sept ouvriers turcs du bâtiment enlevés au début de la semaine dans la ville de Falloujah, à l'ouest de Bagdad, ont été libérés samedi.

Une vague d'enlèvements avait eu lieu en avril au moment de la bataille de Falloujah entre Marines et combattants sunnites et lors de la rébellion des partisans du chef radical chiite Moqtada Sadr, dans le centre et le sud.

Certains otages ont été libérés et d'autres exécutés. Selon un décompte de l'AFP, il y encore au moins onze étrangers détenus ou portés disparus. (AFP, 13 juin 2004)

Demonstration In Ankara Against NATO Meeting in Istanbul

Members of the Freedom and Solidarity Party (ODP) held a demonstration in Ankara today against the NATO Summit to be held between June 28 and 29 in Istanbul. Turkish police intervened during the demonstration and 10 demonstrators were slightly wounded in the resulting scuffles.

Nearly 700 ODP members who came to Ankara from Turkish different cities gathered in Kurtulus Park early on Saturday in order to demonstrate against the upcoming NATO Summit in Istanbul. The group chanted slogans and held banners which criticized US President George W. Bush and the NATO Summit.

The clash with the police took place when the protestors began to move in the direction of the US Embassy. The group issued a press statement before breaking off their protest. (CIHAN, June 12, 2004)

Sept otages turcs en Irak sont libérés par leurs ravisseurs

Sept ouvriers turcs du bâtiment enlevés en Irak au début de la semaine et libérés samedi sont arrivés à Mossoul, dans le nord du pays, selon l'agence turque Anatolie qui cite les familles des ex-otages.

"Je suis très heureuse. (Mon mari) m'a dit qu'il était en bonne santé et qu'il rentrerait demain en Turquie", a déclaré Nilufer Karakaya après une courte conversation téléphonique avec son époux, Mehmet, qui appelait depuis un chantier de l'entreprise Serka à Mossoul, a rapporté Anatolie.

Plus tôt dans la journée, l'entreprise Serka, basée à Adana (sud de la Turquie), qui effectue des travaux de construction en Irak, avait confirmé la libération de ses sept employés et indiqué qu'ils avaient été enlevés dans la ville de Falloujah, à l'ouest de Bagdad.

Les familles des ex-otages ont exprimé leur soulagement après avoir pu entrer en contact avec ces derniers, dont ils étaient sans nouvelles depuis plusieurs jours.

"J'ai entendu la voix de mon fils. Désormais je suis la mère la plus heureuse du monde. Si Dieu veut, ils rentreront demain et je pourrai revoir mon enfant. Je ne veux surtout pas qu'il retourne en Irak", a déclaré Raziye Arikoglu à Anatolie après un appel de son fils Tarkan.

Un groupe armé avait affirmé qu'il détenait sept civils turcs en Irak et demandé que les compagnies turques mettent un terme à leurs opérations dans ce pays, dans une vidéo diffusée jeudi par la chaîne Al-Arabiya basée à Dubai.
 

D'autre part, un autre groupe armé a annoncé samedi avoir décidé de suspendre l'exécution de deux otages, un Turc et un Egyptien, dans une bande vidéo diffusée par la chaîne Al-Arabiya, émettant de Dubaï.

La chaîne n'a pas précisé la façon dont elle a obtenu ce document.

Le porte-parole du groupe, baptisé "Majamia al-moudjahidine et Saraya al-moudjahidine", a affirmé que son groupe avait décidé de suspendre l'exécution des deux otages pour "prouver les bonnes intentions des moudjahidine".

Entouré d'hommes armés, tous cagoulés, le porte-parole a appelé les peuples turc et égyptien à "manifester contre la politique de l'ennemi américain". Il a également demandé aux sociétés opérant en Irak avec les forces américaines de se retirer de ce pays, autrement leurs employés seraient visés.

Les deux otages: Bulent Yanik, qui travaillait pour une société koweitienne comme chauffeur chargé de transporter des denrées alimentaires en Irak, et Victor Toufic Gergès, un copte (chrétien) travaillant également comme chauffeur, étaient apparus sur une vidéo diffusée le 2 juin par Al-Arabiya et la chaîne Al-Jazira du Qatar, aux mains du groupe armé.

Le groupe avait menacé de tuer les deux hommes, les accusant d'avoir "collaboré" avec les forces d'occupation américaines. (AFP, 12 juin 2004)

Anti-NATO protests on the rise in Turkey

As authorities in Istanbul speed up preparations for the forthcoming NATO summit on June 28 and 29, several groups are also getting ready to protest the summit where about 40 world leaders, including U.S. President George W. Bush and British Prime Minister Tony Blair, are to attend.

The organization committee of a meeting entitled "Great Istanbul Gathering against occupation, NATO, Bush" applied on Thursday to the Istanbul Governor's Office for permission to hold a protest meeting.

Mustafa Avci from the committee said the meeting will take place on June 27 and they expected around 200,000 people to attend.

He said if their application is rejected by the officials then they will make a press statement attended by 200,000 people in front of the subway entry in Aksaray.

He said at the NATO summit, the U.S. Greater Middle East Initiative will be discussed and such a project will cause new conflicts in the region.

Meanwhile, a group called the Global Peace and Justice Coalition will organize a series of concerts in Istanbul's Kadikoy Goztepe Freedom Park in which popular bands will perform, according to daily Milliyet.

The bands will give concerts under a meeting entitled, "Don't come Bush -- A world without wars is possible." The spokesman for the group Ragip Incesagir said, "Their language is the language of war and we don't have to speak that language," while Harun Tekin from the popular Turkish alternative rock band Mor ve Otesi -- one of the bands to perform at the meeting -- noted, "A huge occupation is being experienced."

Some anti-NATO protests have already taken place in the country. On Thursday, in Izmit, members of a local union, read a statement in the center of the town, protesting the NATO Summit.

In Mersin, members of the Mersin Women's Platform gathered on Thursday around the ruling Justice and Development Party (AK Party) headquarters in the town, chanting slogans against NATO.

Speaker of the platform Songul Tatar said that it was women and children that are most affected by wars and they didn't want the NATO summit to take place in Istanbul.  (Turkish Daily News, June 11, 2004)

Les passages de pétroliers limités dans le Bosphore pendant le sommet de l'Otan

Le détroit du Bosphore qui sépare les deux rives d'Istanbul, sera partiellement fermé aux pétroliers pendant le sommet de l'Otan, les 28 et 29 juin, qui se déroulera sous haute sécurité dans cette métropole turque, a-t-on indiqué vendredi de source officielle turque.

Les autorités ont décidé de limiter "temporairement" le passage du détroit par des pétroliers et des navires transportant du gaz liquéfié où d'autres produits inflammables, a indiqué à l'AFP un responsable turc sous couvert d'anonymat.

En revanche il n'y aura aucune restriction pour les bateaux de passagers, les bâtiments de guerre ou d'autres navires, conformément à la convention de Montreux de 1936, qui régit le passage du détroit, a-t-il ajouté.

Les nombreux pétroliers qui empruntent le détroit constituent un danger constant pour la première métropole du pays, peuplée de plus 10 millions d'habitants.

Quelque 8.100 vaisseaux à cargaison potentiellement dangereuse, représentant un tonnage de 134 millions de tonnes, ont traversé l'an dernier le détroit, selon des chiffres officiels.

Le Bosphore, long de 32 km et large de 650 à 3.300 mètres, est un détroit dangereux, à fort courant, et les navires doivent effectuer au moins 12 virages pour le passer.

La Turquie a déployé un dispositif de sécurité sans précédent, comprenant 30.000 policiers, des navires de guerre et des avions de combat, pour accueillir le sommet des chefs de l'Etat et de gouvernement de l'Otan, dont le président américain George W. Bush. (AFP, 11 juin 2004)

Le parlement kurde juge "positive" la résolution du Conseil de sécurité

Le parlement kurde a adopté vendredi une "position positive" envers la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, entérinant ainsi le maintien des sept ministres kurdes au sein du gouvernement  intérimaire dirigé par Iyad Allaoui.

"Le parlement kurde a décidé d'adopter une position positive à l'égard de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu car tout le monde a affirmé son respect pour la Loi fondamentale", a dit à l'issue de la réunion Roj Nouri Shawis, qui est à la fois vice-président d'Irak et président en exercice du parlement kurde.

Il a souligné avec satisfaction que le président irakien Ghazi al-Yaouar et le Premier ministre Iyad Allaoui "avaient indiqué qu'ils étaient attachés à cette loi et le président américain George W. Bush, lors de sa récente tournée européenne, a dit avec franchise son attachement à cette loi".

Au lendemain du vote mardi par l'Onu de la résolution 1546, plusieurs responsables kurdes avaient exprimé leur déception car le texte ne faisait aucune référence à la Loi fondamentale, qui doit régir l'Irak durant 18 mois.

Cette loi, adoptée en mars par le défunt Conseil de gouvernement transitoire irakien et chargée de jouer le rôle de Constitution provisoire, reconnaît le fédéralisme et l'autonomie du Kurdistan. Elle donne aussi un droit de veto aux Kurdes lors du référendum pour la Constitution provisoire.

Le Parlement kurde a été fondé le 4 juin 1992 et compte 105 députés, dont 51 membres du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, de Massoud Barzani), 49 de  l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, de Jalal Talabani) et cinq chrétiens.

A Erbil, lors de la réunion à laquelle étaient invitées 25 autres formations, allant des islamistes aux communistes, ainsi que les Turcomans, la majorité des intervenants a estimé qu'il fallait rester au gouvernement, a constaté le journaliste de l'AFP.

"L'Irak continuera son action conformément à la Loi fondamentale jusqu'aux élections, qui suivront le vote de la Constitution", soit à la fin 2005, a souligné M. Shawis.

Le ministre des Transports du gouvernement kurde, Haïdar el-Cheikh Ali, a estimé pour sa part qu'il y avait "une grande déception dans la rue kurde alors que nous avons été les seuls à accueillir les Américains avec des fleurs. Mais ils nous ont déçus".

"Les Américains ne sont pas venus ici pour donner le fédéralisme mais pour leurs propres intérêts", a-t-il dit à l'AFP.

"Appelons les Kurdes à rester dans le gouvernement et à renforcer leurs alliances", a-t-il néanmoins ajouté.

Ahmad Charif, un membre de l'UPK, s'est dit "pessimiste quant au futur". "J'ai peur des positions des partis arabes envers les Kurdes", a-t-il ajouté.

"Appelons à faire un référendum sur le Kurdistan pour que le peuple kurde décide de son destin", a indiqué de son côté Rafour Mahmouri, un membre du PDK.

Le 14 avril 1991, le président Bush a annoncé la création d'une zone de sécurité pour les Kurdes, avec l'institution d'une zone d'interdiction de survol pour l'aviation irakienne au nord du 36ème parallèle. C'est le début de l'autonomie kurde. Et le 21 avril, les troupes américaines ont pénétré au Kurdistan. (AFP, 11 juin 2004)

Les partis kurdes réservent leur réaction à la résolution de l'Onu

Les partis kurdes feront connaître leur réaction à la résolution 1546 de l'Onu, qui ne mentionne pas la loi fondamentale, contrairement à leurs exigences, après des consultations entre eux, a indiqué le chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Massoud Barzani.

"Après l'adoption de la résolution 1546 du Conseil de sécurité, nous sommes en train d'étudier son contenu, et après les discussions avec les différents partis politiques kurdes nous allons déclarer, nous les Kurdes, notre position", a affirmé M. Barzani, dans des propos publiés jeudi par le quotidien du PDK, Al-Taakhi.

La loi fondamentale adoptée en mars par le Conseil de gouvernement transitoire irakien et chargée de jouer le rôle de Constitution provisoire, contient une déclaration des droits, prévoit un quota de femmes dans le futur Parlement et fait de l'Irak un Etat fédéral, ce qui est une des revendications fondamentales des Kurdes.

Plusieurs responsables kurdes se sont déclarés individuellement déçus mercredi par l'omission de toute référence à ce texte dans la résolution 1546, adoptée à l'unanimité mardi.

Le clergé chiite s'oppose catégoriquement à la loi fondamentale, à laquelle il reproche de ne pas instituer l'islam comme source unique de la législation et d'accorder aux provinces kurdes un droit de veto lors du référendum pour l'adoption de la Constitution définitive.

"Le peuple kurde ne va pas renoncer à sa revendication du fédéralisme qui était mentionnée dans la loi fondamentale et à ses droits légitimes, et personne n'a le droit de jouer avec la destinée des Kurdes ni d'imposer sa volonté au peuple kurde", a pour sa part affirmé le Parlement d'Erbil (nord), "capitale" du PDK.

"C'est une ligne rouge à ne pas franchir. La loi fondamentale, malgré ses insuffisances, a été saluée par le peuple kurde qui a choisi de faire partie de l'Irak uni, démocratique, fédéral et parlementaire", a ajouté le Parlement dans un communiqué publié par le journal.

Le vice-Premier ministre irakien au Kurdistan pour marquer son mécontentement

Le vice-Premier ministre irakien chargé de la Sécurité nationale, le Kurde Barham Saleh, a regagné cette semaine Souleimaniyah pour marquer son mécontentement devant le flou concernant ses prérogatives au sein du gouvernement, a indiqué jeudi un responsable kurde.

Selon ce responsable au sein du gouvernement de Souleimaniyah qui n'a pas voulu être identifié, "M. Saleh a expliqué (au Premier ministre Iyad) Allaoui lors du Conseil des ministres qu'il n'avait pas l'intention de se satisfaire d'un poste honorifique juste pour occuper un siège au gouvernement".

"+Je ne peux accepter+, a-t-il ajouté à l'adresse de M. Allaoui, +qu'un vrai poste ayant des pouvoirs juridiques clairs, qui représente les aspirations du peuple kurde et qui démontre que les Kurdes sont les égaux des Irakiens+" des autres communautés, a dit ce responsable à l'AFP.

"Il est hors de question d'accepter la manière dont étaient attribués les postes aux Kurdes par le passé", a-t-il encore dit à M. Allaoui, selon le responsable.

M. Saleh se trouve actuellement à Souleimaniyah, où il continue à exercer ses fonctions de Premier ministre du gouvernement autonome kurde dirigé par Jalal Talabani, a constaté un journaliste de l'AFP.

 Selon ce responsable, dès sa nomination, M. Saleh a rencontré à plusieurs reprises M. Allaoui pour parler de ses prérogatives en tant que vice-Premier ministre chargé de la Sécurité nationale.

Dans un communiqué commun publié mardi, les deux dirigeants kurdes Massoud Barzani et Jalal Talabani avait affirmé que "le peuple du Kurdistan ne pouvait  pas accepter d'être traité en citoyen de seconde zone dans l'Irak de l'après-Saddam. Nous avions obtenu dans le passé le poste de vice-président et d'autres fonctions sans véritable pouvoir".

MM. Barzani et Talabani avaient insisté pour avoir les postes de président ou de Premier ministre, dans le gouvernement intérimaire mis en place il y a une semaine, mais l'administrateur américain Paul Bremer avait refusé, leur offrant le poste de vice-président.

Les Kurdes ont sept ministres sur 33 dans le gouvernement central d'Irak. (AFP, 10 juin 2004)

Un groupe armé affirme détenir sept Turcs en Irak (TV)

Un groupe armé a affirmé qu'il détenait sept civils turcs en Irak et demandé que les compagnies turques mettent un terme à leurs opérations dans ce pays, dans une vidéo diffusée jeudi par la chaîne arabe Al-Arabiya.

Sur la vidéo, quatre hommes masqués et armés du groupe qui dit s'appeler "Brigades du jihad" (guerre sainte) se tiennent derrière quatre personnes, qu'ils présentent comme quatre des otages, et l'un d'eux lit un communiqué.

Selon Al-Arabiya, le groupe précise que les sept otages travaillent pour des compagnies turques en Irak et appelle ces dernières à arrêter toutes leurs opérations et à quitter le pays.

Auparavant, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Namik Tan avait indiqué à Ankara que quatre Turcs étaient retenus à ce jour en otage en Irak par des groupes armés.

"Nous suivons ces enlèvements de près", a-t-il dit lors d'un point de presse, indiquant que l'ambassade de Turquie à Bagdad était saisie de leur cas et était engagée dans de "puissantes démarches" auprès de la coalition, menée par les Etats-Unis en Irak.

Parmi les quatre otages Turcs se trouve un chauffeur de camion qui transportait des marchandises du Koweït vers l'Irak. Il est retenu depuis la semaine dernière avec un chauffeur égyptien par un groupe armé.

Deux autres Turcs, enlevés dimanche par des hommes armés près de Falloujah, à l'ouest de Bagdad, ont été relâchés mardi. (AFP, 10 juin 2004)

Réserves de la Turquie sur l'Otan en Irak et l'initiative Grand Moyen Orient

SAVANNAH - La Turquie a rejeté mercredi au sommet du G8 l'appel du président américain George W.Bush à engager l'Alliance en Irak et a exprimé des réserves sur l'initiative pour le Grand Moyen-Orient.

"A ce jour, nous ne sommes pas en position de prendre des décisions de cette sorte", a expliqué le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan répondant à une question sur l'implication de l'Otan au cours d'une conférence de presse à Savannah après avoir été l'invité à déjeuner des dirigeants des huit grandes puissances réunis en sommet sur l'île de Sea Island, à 140 km plus au sud.

Le président Bush avait quelques heures plus tôt appelé l'Otan à s'engager en Irak pour aider à la stabilisation de ce pays.

M. Erdogan a également émis des réserves sur les projets pour démocratiser la région du Grand Moyen-Orient, dont la Turquie estime ne pas faire partie, bien qu'elle ait été invitée aux réunions du G8 sur le sujet.

"Les changements ne doivent pas être imposés de l'extérieur", a-t-il affirmé.

"Les différences entre les pays doivent être prises en compte (...). Toutes les différences doivent être évaluées", a-t-il ajouté.

"Les gouvernements et les entrepreneurs de la région doivent enfin être considérés comme des partenaires" par les pays du G8, a-t-il insisté.

Le G8 a adopté mercredi un "partenariat pour le progrès et un avenir commun" avec la région du Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord qui suscite de fortes réticences dans la région.

"Nous, les dirigeants du G8, sommes conscients que la paix, le développement politique, économique et social, la prospérité et la stabilité des pays du Grand Moyen-Orient, représentent un défi pour nous et pour l'ensemble de la communauté internationale. En conséquence, nous déclarons notre soutien pour des réformes démocratiques, sociales et économiques venant de cette région", souligne le texte de ce partenariat.

Divergences au G8 malgré le soutien aux réformes au Moyen-Orient

Au lendemain du vote unanime d'une résolution de l'Onu sur l'Irak, le G8 a fait étalage mercredi de divergences sur la manière d'agir dans ce pays et au Moyen-Orient en général, en dépit de l'adoption d'un partenariat pour aider cette région à se démocratiser.

Les désaccords ont été particulièrement flagrants entre le président américain George W. Bush et son homologue français Jacques Chirac, qui fut l'un des adversaires les plus résolus du conflit en Irak, lors des entretiens dans la villégiature huppée de Sea Island (Géorgie, sud-est des Etats-Unis).

Malgré les divergences, le "partenariat pour le progrès et un avenir commun" dans le "Grand Moyen-Orient et l'Afrique du Nord", a été adopté après un déjeuner avec des dirigeants du G8 (Etats-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Russie) et ceux de plusieurs pays de la région invités pour la circonstance.

Les dirigeants du G8 se déclarent "conscients que la paix, le développement politique, économique et social, la prospérité et la stabilité des pays du Grand Moyen-Orient, représentent un défi pour nous et pour l'ensemble de la communauté internationale", selon le texte de ce partenariat.

"En conséquence, nous déclarons notre soutien pour des réformes démocratiques, sociales et économiques venant de cette région", ajoutent les membres du G8.

Ce projet préparé depuis des mois par Washington a été revu à la baisse et recentré sur la nécessité de voir les initiatives venir de la région elle-même, à la suite de nombreuses critiques.

L'Egypte et l'Arabie Saoudite ont boudé ostensiblement cette initiative qui veut s'étendre du Pakistan à la Mauritanie, en passant par l'Iran, l'Irak, la Syrie, le Liban ou encore le Maghreb.

Washington espère que des réformes dans cette partie du monde feront reculer les frustrations économiques et politiques, dont les Etats-Unis estiment qu'elles favorisent le terrorisme.

Les dirigeants de l'Algérie, de l'Afghanistan, de Bahrein, du Yémen, de Jordanie et de Turquie, s'étaient déplacés à Sea Island pour discuter de ce projet.

Le tout nouveau président irakien, Ghazi Al-Yaouar, a également été invité par M. Bush, qui lui a promis son ferme soutien pour établir la démocratie dans son pays.

Particulièrement critique, M. Chirac a souligné que cette région n'avait pas besoin de "missionnaires de la démocratie" et a plaidé pour le respect des processus locaux d'ouverture politique.

Le président du conseil italien Silvio Berlusconi, un ferme allié des Etats-Unis, a lui aussi souligné que le projet "ne devait pas être imposé" aux pays de la région.

En privé, certaines délégations étaient extrêmement sévères. "Le Grand Moyen-Orient, c'est une chimère imposée par Bush. Elle ne fait que couvrir une présence militaire." (AFP, 9 juin 2004)

Les deux chefs kurdes veulent voir la Loi fondamentale reconnue par l'Onu

Les deux dirigeants kurdes Massoud Barzani et Jalal Talabani veulent que la Loi fondamentale, adoptée le 8 mars et qui doit régir l'Irak jusqu'à la fin de 2005 soit mentionnée dans la résolution que le Conseil de sécurité de l'Onu pourrait adopter mardi.

"Nous voulons que la Loi fondamentale soit mentionnée dans la résolution du Conseil de sécurité et qu'elle soit celle du gouvernement avant et après les élections" prévues en janvier 2005, affirment les chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et de l'Union patriotique du Kurdistan (PDK) dans une tribune commune publiée mardi par le quotidien kurde Al Taakhi.

La veille, en revanche, la figure religieuse emblématique des chiites irakiens, le Grand ayatollah Ali Sistani, avait au contraire lancé une mise en garde contre "les conséquences dangereuses" qui résulteraient d'une référence à cette loi dans la résolution du Conseil de sécurité.

"Nous voulons obtenir des assurances dans cette période transitoire pour que nous puissions participer activement dans le gouvernement transitoire", affirment les dirigeants kurdes.

"Au cas ou la loi n'était pas appliquée ou si elle était supprimée, il n'y aurait pas d'autres choix pour le gouvernement du Kurdistan que de cesser sa participation au gouvernement central et à ses institutions, de boycotter les élections et d'interdire l'entrée du Kurdistan aux membres du gouvernement central", mettent en garde MM. Barzani et Talabani.

La loi fondamentale, adoptée par le Conseil de gouvernement, mis en place par la coalition et aujourd'hui dissous, reconnaît l'autonomie du Kurdistan et donne un droit de veto aux Kurdes lors du referendum sur la Constitution, qui doit se tenir au plus tard le 15 octobre 2005.

"Le peuple du Kurdistan ne peut pas accepter d'être traité en citoyen de seconde zone dans l'Irak de l'après-Saddam. Nous avions obtenu dans le passé le poste de vice-président et d'autres fonctions sans véritable pouvoir", ajoutent-ils.

"Nous espérions que le nouvel Irak serait différent de celui du passé concernant les droits du peuple kurde. Mais après la libération du pays, nous avons senti que les autorités américaines étaient contre les Kurdes pour des raisons inexplicables", soulignent-il.

Taha Yassine Ramadan et Taha Mohieddine Maarouf, tous deux Kurdes, ont été vice-présidents à l'époque de Saddam Hussein.

MM. Barzani et Talabani avaient insisté pour avoir les postes de président ou de Premier ministre, dans le gouvernement intérimaire mis en place il y a une semaine, mais l'administrateur américain Paul Bremer avait refusé leur offrant le poste de vice-président. (AFP, 8 juin 2004)

Les deux Turcs enlevés en Irak ont été libérés

Les deux Turcs enlevés dimanche soir en Irak ont été libéré ainsi que leur chauffeur turcoman, une ethnie turcophone irakienne, a rapporté mardi l'agence Anatolie, citant leur employeur.

Adnan Azizoglu et Tarkan Arikoglu, les deux responsables de Serka, une entreprise de construction turque, ainsi que leur chauffeur avaient été enlevés par des hommes armés près de Falloujah, à l'ouest de Bagdad.

Selon des responsables de la société Serka, Azizoglu et Arikoglu ont été remis en liberté. Ils devraient tous se retrouver mercredi à Mossoul (nord de l'Irak) où leur société est implantée.

Le ministère turc des Affaires étrangères n'était pas en mesure de confirmer la libération des otages. Il avait toutefois fait savoir, plus tôt dans la journée, que l'ambassade de Turquie à Bagdad oeuvrait pour la libération des otages.

Selon la chaîne d'information CNN-Turk, le groupe armé a tiré sur les pneus du véhicule pour l'arrêter avant d'emmener les trois personnes à son bord vers une destination inconnue. Les trois hommes s'étaient auparavant rendus sur une base militaire américaine pour leurs affaires, d'après la chaîne.

Serka, qui est implantée depuis 14 mois en Irak, est active dans le domaine de la construction et de l'alimentation, selon son PDG Cemal Kurklu, cité par Anatolie. Les deux Turcs enlevés travaillaient en Irak depuis plus d'un an.

Un autre Turc, chauffeur de camion qui transportait des marchandises du Koweït vers l'Irak, est retenu en otage depuis la semaine dernière avec un chauffeur égyptien par un groupe armé en Irak.

Selon la coalition, une quarantaine de personnes de 12 nationalités ont été prises en otage au cours des deux premières semaines d'avril. Certaines ont depuis été tuées, d'autres libérées, et une douzaine d'étrangers sont encore retenus. (AFP, 8 juin 2004)

Turkish Premier at G-8 Summit as Arab leaders' boycotting

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan will leave for the United States and attend G-8 Summit Meeting as a "democratic partner" on June 9 in Sea Island in the United States upon the invitation of U.S. President George Bush.

Participants will discuss how G-8 will support development of Middle East and northern Africa region in political, economic and social aspects and what will be the contributions of Turkey to this issue and also development of cooperation among G-8, the European Union (EU), Turkey and regional partners.

Erdogan will be the honorary guest of meetings which will be held by "Academy of Achievement" in Chicago between June 11 and 12. He will attend a luncheon which will be hosted by American-Turkish Council and meet with representatives of Turkish society.

Contrary to Turkey, Arab leaders are spurning invitations to tomorrow's G8 summit amid a diplomatic furore over its plans to lay down goals for a Greater Middle East and North Africa.

The leaders of Saudi Arabia, Morocco, Tunisa, Egypt and Pakistan are understood to be boycotting the summit, which President George Bush wanted to use to show unity with the Islamic world.

They have said they feel patronised and outraged at proposals for the G8 summit in Sea Island, Georgia, in the United States, to be used to lay out a manifesto for an area stretching from Afghanistan to Libya.

Mr Bush's original plan was to make tomorrow's summit a bridge-building exercise - seeking to repair relations strained by the Iraq war. He intended to propose renewal for the Greater Middle East. This idea has been enthusiastically backed by King Abdullah II of Jordan and also signed up to by the leaders of Turkey and Yemen.

The new leaders of Iraq and Afghanistan are also on board.

But president Hosni Mubarak of Egypt has said he is "furious'" about being dictated to by the G8 group of the world's richest countries. Leaders in Jordan and Saudi Arabia have echoed his comments.

France and Russia have also blocked plans for a Democracy Assistance Group which was to be unveiled at the G8 meeting. Their ambassadors said that it smacked of regime change.

10 Downing Street said yesterday that the agenda for the annual G8 summit will involve the Middle East - and possibly the United Nations resolution setting out the blueprint for Iraq after the handover of power in three weeks' time.

There is also likely to be dispute over Iraq's debt.

London and Washington want to cancel up to 90 per cent - an idea also opposed by Germany and Russia, to whom Saddam Hussein owed several billion dollars. Tony Blair, the Prime Minister, will fly to the US today amid an unprecedented security operation. It is being held in Sea Island, a luxury resort - but the 3,000 journalists will be staying 80 miles away in Savannah.

Anti-globalisation protesters are also expected to gather in nearby towns - where they will meet some of the 20,000 police and troops patrolling the area. Avenger surface-to-air missile batteries have been scattered throughout the salt marshes, with ships poised offshore to intercept possible terrorist vessels.

National Guard and army troops now almost outnumber local residents - turning the holiday resort into a military camp.

On Thursday, the eight leaders will meet with counterparts from Africa, including Thabo Mbeki, the president of South Africa, and Abdulaye Wade, the president of Senegal.

The G8 is the second of a series of international gatherings this month, starting with the D-Day commemorations in France at the weekend. Several leaders will stay on to attend Friday's state funeral for Ronald Reagan and then attend next week's European Union summit in Brussels.

Many of the leaders in Georgia will also meet again at the NATO summit in Istanbul at the end of the month. (AP-AFP-Anadolu Agency, June 7, 2004)

Istanbul sous haute sécurité à l'approche du sommet de l'Otan

La Turquie a déployé un dispositif de sécurité sans précédent, comprenant 30.000 policiers, des navires de guerre et des avions de combat, pour accueillir le sommet des chefs de l'Etat et de gouvernement de l'Otan, dont le président américain George W. Bush, les 28 et 29 juin à Istanbul.

"Toutes les mesures ont été prises pour ce sommet, il n'y a pas de raisons de s'inquiéter en ce qui concerne la sécurité", a déclaré à la presse le ministre de l'intérieur turc Abdulkadir Aksu, qui devait rencontrer vendredi le vice-premier ministre Abdullah Gul et des représentants de l'armée et des services secrets pour discuter des enjeux sécuritaires de la conférence.

Sur terre, un périmètre de sécurité de 10 km a été établi autour de la "vallée de l'Otan", comme l'ont surnommée les autorités, dans laquelle sont regroupés la salle de conférences Lutfi Kirdar et quatre des six hôtels retenus pour accueillir les délégations.

Ce vaste espace situé au coeur des quartiers modernes de la métropole turque de 10 millions d'habitants sera entièrement fermé à la circulation par des barrières métalliques et de béton.

Ne pourront y pénétrer que les 3.000 délégués des 46 nations invitées au sommet -qui devraient arriver le 27 juin au soir et repartir le 29-, les 3.500 journalistes accrédités, le personnel affecté à l'accueil des participants -35.000 à 40.000 cartes d'identification ont été distribuées aux employés des hôtels et autres personnels autorisés- et les résidents, après vérification de leur domiciliation.

Quelque 30.000 policiers seront déployés dans le périmètre de sécurité et dans ses alentours, renforcés par des unités de l'armée de terre, selon Celal Gulbuz, membre du comité d'organisation du sommet.

Chaque délégation se verra attribuer une ou deux voitures blindées, à l'exception de l'imposante représentation des Etats-Unis -un millier d'Américains sont attendus- qui bénéficiera d'un véhicule blindé par haute personnalité.

La protection aérienne de la "vallée de l'Otan", dont le survol sera interdit pendant la durée du sommet, sera quant à elle assurée "par une escadrille de l'aviation turque et des hélicoptères", selon M. Gulbuz.

Plusieurs avions Awacs de l'Otan devraient par ailleurs se relayer dans le ciel stambouliote pour assurer une couverture radar permanente, a précisé un responsable sous couvert d'anonymat.

"Un avion Awacs assurera la sécurité 24 heures par jour", a-t-il expliqué.

La presse rapporte en outre que des batteries de défense anti-aérienne devraient être disposées en divers points de la ville.

La marine turque assurera pour sa part la sécurisation du détroit du Bosphore, qui traverse Istanbul et borde notamment la "vallée de l'Otan", avec des navires de guerre. Les bateaux empruntant le détroit seront systématiquement contrôlés et des "barrières" marines seront disposées au large de la rive occidentale;

La préfecture d'Istanbul a par ailleurs désigné 19 lieux, disséminés à travers la ville, où les manifestations seront autorisées.

Près de 100.000 personnes sont attendues le 27 juin pour une grande manifestation contre la tenue du sommet à Istanbul et la venue de George W. Bush, selon Kurtulus Kilicer, membre du comité central du Parti communiste turc (TKP).

"Nos militants vont venir de toute la Turquie dans des convois que la police ne parviendra pas à arrêter", à expliqué M. Kilicer.

Plusieurs milliers de membres de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique devraient notamment participer à la manifestation du 27.

 Les craintes d'un éventuel attentat lors du sommet de l'Otan ont redoublé depuis les attentats suicide perpétrés en novembre à Istanbul et attribués au réseau terroriste Al-Qaïda, qui ont coûté la vie à 63 personnes.

En mai, la police de Bursa, à 250 km au sud-est d'Istanbul, a arrêté six personnes soupçonnées d'appartenir au groupe extrémiste Ansar al-Islam, une organisation liée, selon Washington, à Al-Qaïda, affirmant qu'ils prévoyaient d'attaquer le sommet. (AFP, 4 juin 2004)

US considers shifting new F-16s to Incirlik, report says

Washington is planning to shift an estimated 72 F-16 jet fighters from their bases in Germany to Incirlik air base in southern Turkey, The New York Times reported on Friday.

The planned transfer would move the aircraft closer to the volatile Middle East region, the newspaper said but added that the shift from the base in Spangdahlem, Germany, would be carried out only if Turkey gives the United States broad latitude for using them, something that some officials see as unlikely.

The report followed a series of statements by Turkish officials hinting at U.S. requests for broader rights pertaining to the use of Incirlik. A defense cooperation agreement between Turkey and the United States allows deployment of up to 48 jet fighters in the southern base, but Washington pulled out most of its aircraft there after Turkey refused last year to allow U.S. troops to use its territory to open a northern front on Iraq.

Turkish authorities have said Washington had certain requests and added that they were still under discussion. But they made it clear that there was notmuch willingness to expand the cooperation to a level that goes beyond the framework drawn up by the existing defense cooperation agreement.

In Ankara, Foreign Minister Abdullah Gul said on Friday that the United States had not conveyed any new requests. "There is no new request, no new situation," Gul told reporters outside the Foreign Ministry when asked to comment on the Times report.

The planned shift to Incirlik is part of a Pentagon plan to undertake an array of changes in its European-based forces, in the most significant rearrangement of the American military around the world since the beginning of the Cold War.

Pentagon policy-makers quoted by The New York Times said the aim was to afford maximum flexibility in sending forces to the Middle East, Central Asia and other potential battlegrounds.

Officials said they expected the major decisions on the realignment to be made in a month or two.

Under the Pentagon plan, two U.S. Army divisions would be withdrawn from Germany, with the First Armored and First Infantry divisions returning to the United States. A brigade equipped with Stryker light armored vehicles would be deployed in Germany.

A typical division consists of three brigades and can number 20,000 troops if logistical units are included, though these two divisions have only two brigades each in Germany, with the other brigade in the United States.

The Navy's headquarters in Europe would be transferred from Britain to Italy. Administration officials are also discussing plans to remove some F-15 fighters from Britain and to withdraw the handful of F-15 fighters that are normally deployed in Iceland, though final decisions have not been made. (Turkish Daily News, June 4, 2004)

Ankara se refuse à commenter les discussions militaires avec les Américains

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul s'est refusé vendredi à commenter des informations de presse faisant état d'une demande américaine visant à déployer des avions de combat dans son pays.

"Il n'y a rien de nouveau concernant cette affaire", a affirmé M. Gul à la presse.
 Le chef d'état-major adjoint, le général Ilker Basbug, avait affirmé la semaine dernière que les Américains souhaitaient pouvoir stationner des avions de combat sur la base aérienne d'Incirlik, dans le sud du pays.

Les demandes américaines s'inscrivent dans le cadre d'un accord bilatéral, conclu en 1980, selon le général.

Un déploiement militaire dans des buts d'entraînement ne poserait pas problème, mais des avions de combat ne pourraient être utilisés en Irak, pays voisin de la Turquie, sans l'aval du parlement turc, avait-il ajouté.

"La question de l'Irak est totalement différente", a-t-il dit.

M. Gul pour sa part avait indiqué la semaine dernière qu'il n'appuierait pas des demandes qui sortiraient du cadre strict de l'accord bilatéral.

Selon le quotidien américain New York Times, le Pentagone envisage, dans le cadre de redéploiements importants de ses forces en Europe, de retirer des avions de combat F-16 d'Allemagne pour les baser en Turquie. Ces redéploiements seraient destinés à répondre de façon plus rapide aux demandes de la guerre anti-terroriste.

Incirlik, utilisé pendant la guerre froide par les avions espions américains U2 qui survolaient l'Union soviétique, a servi de base à des avions de combat américains et britanniques pendant la guerre du Golfe et, par la suite, dans le cadre de l'opération Northern Watch qui a pris fin en avril 2003 avant le début de l'offensive américano-britannique contre le régime de Bagdad.

Seul un petit contingent de soldats américains est toujours déployé à Incirlik, utilisée pour la rotation des troupes américaines en Irak et en Afghanistan. (AFP, 4 juin 2004)

Appel pour la libération d'un Turc enlevé en Irak

Le frère d'un ressortissant turc enlevé en Irak a appelé le Comité des oulémas (sunnites) irakiens à intervenir pour obtenir la libération de l'otage "qui n'a rien à voir avec la politique", dans une intervention vendredi sur la chaîne de télévision Al-Arabiya.

Ali Yanik a ajouté que son frère, Bulent, "travaillait pour une société koweitienne comme chauffeur chargé de transporter des denrées alimentaires en Irak, afin de faire vivre ses trois enfants".

Bulent Yanik était apparu aux côtés de l'Egyptien Victor Toufic Gergès, un copte (chrétien) travaillant également comme chauffeur, sur une vidéo diffusée mercredi par Al-Arabiya et Al-Jazira du Qatar, aux mains d'un groupe armé.

Le groupe a menacé dans la bande vidéo de tuer les deux hommes, les accusant d'avoir "collaboré" avec les forces d'occupation américaines en "transportant des approvisionnements et des armes" destinés à cette armée.

La famille de l'otage égyptien avait lancé jeudi un appel pour sa libération.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Maher avait exprimé mercredi l'espoir que le ressortissant égyptien soit libéré "sain et sauf" et assuré que son ministère déployait tous les efforts nécessaires pour obtenir la libération de ce premier otage égyptien en Irak.

Les ravisseurs avaient prévenu que les deux otages seraient "jugés en vertu de la charia (loi musulmane) car ils ont trahi Dieu et son prophète" et averti que "la mort sera le sort de tous ceux dont les gouvernements ne dénonceront pas le terrorisme" de la coalition en Irak, dirigée par les Etats-Unis.

L'Irak a connu en avril une vague d'enlèvements d'étrangers. (AFP, 4 juin 2004)

Barzani and Talabani On New Iraqi Government

KDP leader Massud Barzani voiced support Wednesday for the new Iraqi government but said he regretted that neither the presidency nor post of prime minister was handed to a Kurd.

"History gave the Kurds the right to the posts of head of state or of the government," Barzani was quoted as saying by the KDP's mouthpiece Al-Takhi.

"Even if the situation today doesn't meet all our expectations, the most important for us is to find a consensus with all the national components for a new Iraq," he added.

PUK leader Jalal Talabani for his part said in an interview to his party's Al-Ittihad newspaper that the priority was "the federalist struggle and for the rights or our people to be included in our country's fundamental law".

"The Kurds made the choice, individually and through their parliament to live freely ... Others have to respect the situation prevailing in Kurdistan," he stressed.

The Kurds nevertheless snatched good posts in the government, with Roj Nuri Shawis, who is a loyal follower of Barzani, nominated as one of two vice presidents.

Meanwhile, deputy prime minister Barham Saleh, a follower of Talabani and member of his Patriotic Union of Kurdistan party (PUK), is charged with the issue of national security.

Rounding out a total of seven jobs, Kurds also hold the ministries of foreign affairs, displacement and migration, human rights and public works, and the post of minister of state for women.

This goes a long way toward mollifying Kurdish fears that they will not be at the center of a new Iraq and once more subjected to the brutality they experienced during the 35-year reign of Saddam Hussein's Baath party.

The Kurds, who waged a rebellion agains Iraq's national government from 1961 until the 1991 Gulf War and who have been long anxious about having autonomy, are now firmly entrenched in the corridors of power.

Believed to make up anywhere from 15 to 20 percent of the population, they have fought hard since Saddam fell last year to protect the automomy they won in the northern provinces of Sulaimaniyah, Dohuk and Arbil after the end of the 1991 Gulf War.

A key concession for the Kurds in the US-sponsored interim constitution adopted in March, was the extension of self rule at least until a permanent constitution is written and passed by the end of 2005.

The Kurds also won an implicit veto over the final constitution by pushing through a clause that a two-thirds majority in three provinces could veto the permanent charter when it comes up for a national referendum.

At the very least, the Kurds want guarantees they will never see a repeat of Saddam's 1980s eradication campaign against the them, which saw 5,000 people gassed to death in 1988 in the town of Halabja.

The new appointees are veterans of the Kurds' struggles to obtain their rights in a country dominated by Arab Muslims.  (AFP, June 3, 2004)

Des partis kurdes interdits d'activité en Syrie

Les autorités syriennes ont signifié récemment à des dirigeants de partis kurdes syriens que leurs mouvements étaient interdits, a affirmé jeudi l'avocat et activiste des droits de l'Homme Anouar Bounni dans un communiqué.

"Les services de la sécurité militaire ont convoqué des dirigeants kurdes pour leur signifier que leurs partis politiques étaient interdits et qu'ils devaient cesser toute activité politique", a indiqué le communiqué.

Il a été signifié aux dirigeants kurdes Fouad Alliko (Yakiti), Aziz Daoud (Parti démocratique progressiste kurde) et Saleh Kaddo (Parti socialiste kurde) qu'ils "devraient attendre la promulgation d'une nouvelle loi sur les partis" pour pouvoir reprendre leurs activités.

Me Bounni s'est demandé si cette mesure n'était pas "le début d'une campagne de répression contre les partis de l'opposition, les organisations des droits de l'Homme et de la société civile non autorisées (officiellement) mais présents" en Syrie.

Le communiqué souligne que cette mesure intervient après l'arrestation le 13 avril d'un chef d'une organisation des droits de l'Homme, Aktham Nayssé, et la poursuite de la détention de deux étudiants Mohammad Arab et Mouhannad Al-Debs depuis le 24 avril.

Cinq partis kurdes, formant l'Alliance démocratique kurde de Syrie (ADKS), réclament régulièrement que les autorités syriennes restituent à près de 200.000 Kurdes leurs cartes d'identité, qui leur avaient été retirées en 1962.

La Syrie compte plus d'un million de Kurdes, principalement dans le nord, près de la frontière irakienne. Une partie d'entre eux avait refusé de se faire inscrire lors du recensement de 1962 pour fuir le service militaire, ce qui les a privés, ainsi que leurs descendants, de la nationalité syrienne.

Pour Me Bounni, cette décision s'appuie sur la loi d'urgence en vigueur en Syrie depuis 1963. Elle est "une tentative de répression des activités politiques et sociales et est contraire aux principes des droits de l'Homme", ajoute-t-il.

Les partis kurdes et les mouvements des droits de l'Homme dénoncent régulièrement depuis fin 2000, dans des communiqués publiés en Syrie, les violations des droits de l'Homme et des libertés publiques dans le pays. (AFP, 3 juin 2004)

Un groupe armé menace de tuer un Turc enlevé en Irak

Deux chaînes de télévision arabes ont diffusé mercredi une vidéo montrant un groupe armé qui affirme avoir pris en otages en Irak un Turc et un Egyptien et qui menace de les tuer, les accusant d'avoir "collaboré" avec les forces d'occupation américaines.

Les séquences diffusées par les chaînes Al-Arabiya, basée à Dubaï, et Al-Jazira du Qatar montrent deux hommes assis à même le sol en tenant à la main ce qui semble être leur passeport. Derrière eux se tiennent des hommes cagoulés et en armes.

Aucune des deux chaînes ne précise la façon dont elle a obtenu ce document.

"Des partisans du jihad ont capturé ces (deux) personnes, qui transportaient des approvisionnements et des armes à l'armée américaine mécréante", déclare l'un des hommes cagoulés en donnant lecture d'un communiqué, adressé aux peuples turc et égyptien "musulmans".

"Ils seront jugés en vertu de la charia car ils ont trahi Dieu et son prophète", ajoute-t-il, avertissant que tous ceux qui "oseront collaboreront avec les ennemis américains mécréants, connaîtront le même sort".

"La mort sera le sort de tous ceux dont les gouvernements ne dénonceront pas le terrorisme" de la coalition en Irak dirigée par les Etats-Unis, a-t-il conclu.

La Turquie a entrepris des démarches pour obtenir la libération "sain et sauf" d'un chauffeur turc, pris en otage par un groupe armé en Irak, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul.

"Toutes les démarches sont faites pour obtenir la libération du chauffeur", a-t-il déclaré à la presse, selon l'agence Anatolie. L'ambassade de Turquie à Bagdad est saisie de l'affaire.

L'Irak a connu en avril une vague d'enlèvements d'étrangers.

Le 13 avril, la coalition avait indiqué qu'une quarantaine de personnes d'au moins 12 nationalités avaient été prises en otages en Irak. Depuis cette date, la coalition ne fournit plus de chiffres. Certains otages ont été assassinés, plusieurs ont été libérés, et d'autres personnes ont été enlevées.

Mardi, deux civils polonais employés par une entreprise de construction travaillant pour la coalition ont été enlevés à Bagdad. L'un d'eux est parvenu à échapper à ses ravisseurs. (AFP, 2 juin 2004)

Anti-war demonstrations planned against NATO and Bush in Turkey

The Global Peace and Justice Coalition (BAK), and Unions Against Bush and Committees Against Invasion, which all oppose the North Atlantic Treaty Organization (NATO) summit to be held in Istanbul on June 28-29 and the invasion in Iraq, have decided to hold a demonstration in Istanbul on June 27.

Nuri Odemis from BAK, Ekber Isik from the Union Against NATO and Bush, and Suleyman Baba from the Committees Against Invasion, in a press statement, said they had taken this decision to be able to make their voices heard.

The three groups will support each other in demonstrations and activities throughout June against NATO, aggressive policies by U.S. President George W. Bush, the Greater Middle East Initiative and the invasion in Iraq. They called on everyone who is against invasion and torture, to participate in demonstrations.

Baba said they would meet with officials from the governor's office next week to decide on a place to hold demonstrations. He said holding the demonstrations at a place like Taksim, where people from a wide variety of sections of society could go, would be meaningful. Baba said it was unacceptable that the police would ban all entries and exits from Taksim during the NATO summit. He said they would voice the criticisms of those who do not want to live in "banned regions."

Anti-war activists will prepare for the NATO summit throughout June with concerts, press statements and by collecting signatures. On June 27, the activists will stage a demonstration they call, "Grand meeting against Invasion, NATO and Bush."

Baba said they had invited all labor organizations to participate in the demonstration and added that they expected everyone, who does not want to see people that turn the world into bloodshed, in their country.

"Us, the Committees Against Invasion, BAK, and Union against NATO and Bush, announce that we are standing by the people of Iraq, Palestine and Afghanistan against imperialism. We are calling on all patriotic and are pro-humanity circles to take action against invasion, torture and genocide policies. We reject the shameful attitudes of forces that rule Turkey."

Political parties, non-governmental organizations, professional groups and individuals are supporting BAK, Union Against NATO and Bush and Committees Against Invasion.

The Turkish Architects and Engineers Chambers' Union (TMMOB) has also decided to participate in anti-NATO demonstrations.

During the April preparatory meeting in Istanbul ahead of the European Social Forum, the participants decided that the week of the NATO summit would be the "Global Action Week." As part of the decision, anti-war activists from all over the world, and especially from Europe, will participate in the protests in Istanbul. Bush, who will be in Italy on June 4, will be protested in this country and in the United States the next day. Bush will be met with protests in every country he travels to. (BIA, June 1, 2004)

Des Awacs et des milliers de policiers pour la sécurité du sommet de l'Otan

Des avions radar Awacs survoleront Istanbul où seront déployés 30.000 agents de sécurité lorsque les dirigeants des pays membres de l'Otan, dont le président américain George W. Bush, se réuniront dans la métropole turque pour un sommet les 28 et 29 juin, a-t-on appris mardi de source officielle turque.

Le survol des complexes qui abriteront les réunions, baptisés "la vallée de l'Otan" par les autorités, sera interdit et le trafic maritime limité dans le détroit du Bosphore qui sépare les deux rives d'Istanbul, première ville du pays qui compte plus de 10 millions d'habitants et coeur économique du pays.

"Un avion Awacs assurera la sécurité 24 heures par jour", a précisé un responsable sous couvert d'anonymat sans préciser où ces appareils seront stationnés, pour des raisons de sécurité.

Il a expliqué que plusieurs avions Awacs de l'Otan se relayeront pour cette tâche durant le sommet qui accueillera environ 7.000 membres de délégations et journalistes.

Des mesures spéciales seront prises pour que les vols de ces appareils militaires n'entravent pas le trafic aérien civil.

Les autorités vont encore distribuer 40.000 cartes d'accréditation aux personnes --cuisiniers, chauffeurs, femmes de ménage, barmen etc...-- qui seront employés dans les nombreux hôtels qui accueilleront les délégations, dans la partie européenne de la ville.

Le trafic routier dans la ville, déjà fortement congestionné, devrait devenir chaotique aux alentours des salles de réunion, concentrées dans un périmètre de 10 km, avertissent les autorités.

Une salle de théâtre connue d'Istanbul a été transformée à l'occasion du sommet en quartier-général de la police.

Les craintes d'un éventuel attentat lors du sommet à Istanbul ont redoublé depuis des attentats suicide, lié au réseau d'Al-Qaïda, qui ont coûté la vie à 63 personnes en novembre dernier à Istanbul.

Le mois dernier, la police d'Istanbul a arrêté six personnes soupçonnées d'appartenir au groupe extrémiste Ansar al-Islam, une organisation liée, selon Washington, à Al-Qaïda, affirmant qu'ils prévoyaient d'attaquer le sommet.

L'Afghanistan et la mission de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) doivent constituer le thème principal du sommet, précise-t-on de source turque.

L'Isaf, une force d'environ 6.500 hommes appartenant une trentaine de pays et commandée par l'Otan, est placée sous mandat de l'ONU et est chargée d'assurer la sécurité à Kaboul et dans ses environs en liaison avec les autorités afghanes.

Le projet américain Grand Moyen Orient, vaste plan controversé de promotion des réformes politiques, économiques et sociales dans la région, ainsi que l'Irak devraient constituer les autres thèmes importants du sommet. (AFP, 1 juin 2004)

Le nouveau gouvernement irakien prend ses fonctions dans la violence

L'Irak s'est doté mardi d'un nouvel exécutif dans un climat de violence marqué par une série d'attentats sanglants à Bagdad et dans le Nord.
Le chef tribal Ghazi al-Yaouar, 46 ans, a été choisi comme premier président de l'Irak de l'après Saddam Hussein par le Conseil de gouvernement mis en place par les Américains en juillet 2003.

Ghazi al-Yaouar, sunnite, est le président en exercice du Conseil de gouvernement irakien, et était en compétition avec un autre sunnite, Adnane Pachachi, 81 ans, soutenu par la coalition et l'Onu.
Le nouveau président qui prendra ses fonctions après le transfert de souveraineté le 30 juin a appelé à la restauration de la "souveraineté complète" des Irakiens, par une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne vont présenter mardi après-midi au Conseil de sécurité de l'Onu à New York un projet révisé de résolution sur l'Irak, a déclaré le département d'Etat américain.
Ce texte est notamment amendé sur la question délicate du mandat de la force multinationale en Irak, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher.

Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a salué la nomination du futur gouvernement irakien intérimaire, tout en reconnaissant que le difficile processus de sélection de ses membres avait été loin d'être parfait.

"La nomination d'un nouveau gouvernement irakien nous fait faire un pas de plus vers la réalisation du rêve de millions d'Irakiens qui est celui d'une nation pleinement souveraine, avec un gouvernement représentatif qui protège leurs droits et répond à leurs besoins", a estimé le président George W. Bush après la mise en place du nouvel exécutif irakien.

"De nombreux défis subsistent", a-t-il cependant mis en garde.

Il a affirmé qu'il ne s'attendait pas à ce que l'Otan prenne la décision d'envoyer des troupes en Irak lors du sommet de l'Alliance atlantique à la fin juin en Turquie.

Le président Bush a par ailleurs indiqué qu'il aimerait bien se rendre en Irak mais doute que cela soit réalisable d'ici la fin de l'année, pour des raisons de sécurité.

Le nouvel exécutif irakien dirigera le pays jusqu'aux élections générales qui doivent se tenir au plus tard début 2005.

Le Premier ministre britannique Tony Blair a salué la naissance du nouvel exécutif comme "un jour véritablement historique pour l'Irak", assurant que c'était le prélude à un Irak totalement souverain.

La désignation du nouveau président irakien, le premier depuis la chute de Saddam Hussein, s'est faite dans la confusion, au terme de trois jours de volte-face et de marchandages entre la coalition et les membres du Conseil de gouvernement irakien.

Dans un premier temps, c'est Adnane Pachachi, rival de M. Yaouar dans la course à la présidence, qui avait été nommé mardi matin. Mais il devait peu après annoncer son refus.

Immédiatement après, le Conseil de gouvernement annonçait que "la coalition et le Conseil de gouvernement (avaient) choisi à l'unanimité Ghazi al-Yaouar comme président", ce qui devait ensuite être confirmé par l'émissaire de l'Onu, Lakhdar Brahimi.

M. Yaouar est le neveu de cheikh Mohsen al-Yaouar, chef de la tribu des Chammar, qui compte trois millions d'âmes sunnites et chiites, des confins de la Syrie jusqu'à l'Arabie saoudite.

Après 15 ans d'exil, il est rentré en Irak au printemps 2003.

M. Brahimi a également annoncé les nominations du chiite Ibrahim Jaafari, président du parti Al-Dawa, et du Kurde Roj Nouri Shawis, du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) aux postes de vice-présidents.

La nomination du Premier ministre, le chiite Iyad Allaoui, avait été annoncée le 28 mai.

Le nouveau cabinet irakien comprend 33 membres, dont le Premier ministre.

Signe de possibles difficultés, Ibrahim Jaafari, l'un des deux nouveaux vice-présidents irakiens, a indiqué que son parti avait "des réserves sur la composition du gouvernement".

"Nous espérons qu'il sera capable d'exercer ses responsabilités d'une façon juste et équilibrée", a-t-il ajouté.

Ibrahim Jaafari préside le parti chiite al-Dawa et bénéficie, plus que tout autre membre de l'ex-Conseil de gouvernement, d'un fort soutien populaire en Irak.

Ces annonces ont coïncidé avec une série d'explosions à Bagdad, dont un attentat à la voiture piégée qui a fait au moins trois morts et 34 blessés. L'attentat s'est produit devant un bureau de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), non loin de l'entrée de la Zone verte, qui abrite le QG de la coalition.

Une voiture piégée a également explosé à l'entrée d'une base américaine à Baïji (200 km au nord de Bagdad), tuant onze Irakiens et faisant 26 blessés.

A Koufa (170 km au sud de Bagdad), des affrontements ont repris en dépit d'une trêve censée être en vigueur depuis le 27 mai entre troupes de la coalition et miliciens du chef radical chiite Moqtada Sadr.

Par ailleurs, deux Polonais employés par la coalition ont été kidnappés à Bagdad mardi soir, et l'un d'entre eux a réussi à échapper à ses ravisseurs. (AFP, 1 juin 2004)

Relations régionales / Regional Relations

Libération d'un ingénieur turc enlevé en Afghanistan en mars

Un ingénieur turc enlevé en mars par des talibans présumés dans le sud-est de l'Afghanistan, a été libéré samedi, ont indiqué des responsables turcs et afghans.

Salih Aksoy, qui avait été enlevé avec son traducteur sur le chantier de la route Kaboul-Kandahar, a rejoint l'ambassade de Turquie à Kaboul, a précisé à Ankara le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul en annonçant la libération de l'ingénieur.

Le ministre a souligné que d'intenses efforts avaient été fournis depuis des mois pour obtenir sa libération et que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait adressé une missive au président afghan Hamid Karzaï à son sujet.

"Après de longues négociations, l'ingénieur turc et son traducteur ont été remis aux autorités afghanes", a affirmé à l'AFP Khalid Pashtun, porte-parole du gouverneur de la province de Kandahar Khalid Pashtun.

Le porte-parole du gouverneur a nié l'existence d'un possible marché conclu avec les ravisseurs lors de ces négociations menées par les responsables tribaux de la province de Zaboul (400 km au sud-ouest de Kaboul) où l'enlèvement avait eu lieu.

Affirmant s'exprimer au nom des talibans, un correspondant a indiqué à l'AFP que l'ingénieur turc avait été libéré parce qu'il était "musulman" et "ne travaille pas directement avec les Américains".

Un autre technicien turc, Tolga Erdem, avait été tué dans l'embuscade.

Les techniciens étaient employés par la compagnie Kolin Nafter, entreprise sous-traitante du géant américain de travaux publics Louis Berger (LBG), chargée de la reconstruction de la route entre Kaboul et Kandahar.

La région de Zaboul constituait un des bastions de la milice islamiste des talibans, au pouvoir en Afghanistan de septembre 1996 à novembre 2001, et reste une des zones les plus touchées par l'insécurité entretenue par les talibans. (AFP, 26 juin 2006)

La compagnie israélienne El Al suspend ses vols à destination de la Turquie

La compagnie nationale israélienne El Al a suspendu jeudi ses vols à destination de la Turquie en raison, selon les medias israéliens, d'un désaccord avec les autorités turques sur la sécurité à l'aéroport international Attaturk d'Istanbul.

Selon la chaîne de télévision israélienne Channel 10, El Al a soudainement décidé du suspendre ses vols et n'a pas précisé quand elle comptait les reprendre.

Les liaisons entre Israël et la Turquie sont également assurées par Turkish Airlines et des compagnies charter, et le vice-président d'El Al, Itamar Bartuv, a fait savoir que la compagnie tenterait de trouver une solution de rechange pour les détenteurs de billets d'El Al.

Il n'a fourni aucune raison à la suspension des vols, mais, selon des journaux israéliens, les services de sécurité de l'Etat hébreu l'ont recommandé après que les autorités turques eurent demandé des modifications aux procédures de sécurité de la compagnie à l'aéroport d'Istanbul.

Citant des responsables d'El Al, les medias israéliens affirmaient que la décision n'était pas liée à l'attentat à la bombe qui a fait au moins quatre morts et 15 blessés dans un bus à Istanbul. (AP, 24 juin 2004)

Erdogan accuse Israël d'alimenter l'anti-sémitisme

La politique israélienne dans les territoires palestiniens occupés "renforce l'anti-sémitisme dans le monde", a affirmé mardi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui a appelé l'Etat hébreu à renoncer à ses actions contre les Palestiniens.

"La gestion actuelle de l'administration israélienne renforce malheureusement l'anti-sémitisme dans le monde", a-t-il déclaré lors d'une réunion de son groupe parlementaire, le parti de la Justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste.

M. Erdogan, qui s'est montré particulièrement critique ces derniers temps envers les violences israéliennes, a appelé l'Etat hébreu à mettre fin à ces pratiques et à respecter le droit des Palestiniens à "exister", tout en dissociant le gouvernement et le peuple israéliens.

"Nous n'avons aucun problème avec le peuple israélien", a-t-il dit.

Les relations entre Israël et la Turquie, son seul allié dans le monde musulman, ont connu une brusque tension ces dernières semaines après des critiques sans précédent des responsables turcs à l'encontre de la politique israélienne dans les territoires palestiniens.

M. Erdogan avait ainsi qualifié de "terrorisme d'Etat" l'opération meurtrière menée par l'armée israélienne en mai à Rafah, dans la bande de Gaza, suscitant une violente réaction d'Israël qui avait qualifié ces propos "d'extrêmement regrettables".

Le ministère turc des Affaires étrangères a ensuite tenté de calmer le jeu, affirmant que les relations entre les deux pays, qui ont signé en 1996, au grand dam du monde arabe et de l'Iran, un accord de coopération militaire, restaient "inchangées".

L'ambassadeur turc à Tel-Aviv ainsi que le consul général à Jérusalem ont été temporairement rappelés au début de la semaine dernière à Ankara pour des consultations avant de retourner à leurs postes.

Plusieurs accords de coopération ont été signés entre Israël et la Turquie, qui entretient aussi de bonnes relations avec les Palestiniens et qui soutient leur revendication d'un Etat indépendant. (AFP, 15 juin 2004)

Turkish ambassador returns to Israel

Turkey's ambassador to Israel returned to Tel Aviv early Friday after being recalled for consultations, said an embassy official.

Turkey's ambassador in Tel Aviv, Feridun Sinirlioglu, along with the Consulate General in Jerusalem Huseyin Avni Bicakli were summoned to Ankara earlier this week amid recent tensions between the two countries, after Ankara bitterly criticized Israeli operations in the Gaza Strip, which left more than 40 Palestinians dead.

Turkish and Israeli diplomats played down the incident, and a Turkish Embassy official described the ambassador's three days of consultations in Ankara as "very positive." The official spoke on condition of anonymity.

Diplomatic sources said that the latest developments in the Middle East along with the Israeli Prime Minister Ariel Sharon's unilateral withdrawal from the Gaza plan, approved by the Cabinet last Sunday, were discussed during the consultation talks.

Sources stated that this act would not be counted as a protest act and was in fact routine work.

Turkey is one of Israel's few friends in the Muslim world. The two countries have close economic and military ties, but relations have been strained in recent weeks, especially following the recent Israeli offensive into Gaza.  (Turkish Daily News, June 11, 2004)

La Ligue arabe salue la décision de la Turquie de rappeler son ambassadeur

Le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a salué mercredi la décision de la Turquie de rappeler temporairement son ambassadeur en Israël.

"La démarche turque s'inscrit dans le cadre de l'état de grande dépression que connaît la région en raison des pratiques israéliennes dans les territoires occupés", a déclaré à la presse M. Moussa.

"Le silence à l'égard de ces pratiques israéliennes encourage (l'Etat hébreu) à les poursuivre", a ajouté M. Moussa, affirmant que les pratiques d'Israël "ont détruit beaucoup de (fondements) du processus de paix au Proche-Orient".

Un responsable turc a annoncé mardi à l'AFP que son pays avait temporairement rappelé son ambassadeur en Israël pour consultations à la suite d'échanges critiques avec son allié israélien au sujet de la montée des violences dans la région.

L'ambassadeur turc à Tel-Aviv, Feridun Sinirlioglu, ainsi que le consul général à Jérusalem Huseyin Avni Bicakli sont arrivés à Ankara "pour des consultations régulières et ordinaires" et doivent rejoindre leurs postes "dans le courant de la semaine", avait indiqué ce responsable sous couvert d'anonymat.

Les relations entre Israël et la Turquie, son seul allié dans le monde musulman, ont connu une brusque tension ces dernières semaines après des critiques sans précédent des responsables turcs à l'encontre de la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupés. (AFP, 9 juin 2004)

La Turquie a temporairement rappelé son ambassadeur en Israël

La Turquie a temporairement rappelé son ambassadeur en Israël pour consultations à la suite des échanges critiques avec son allié israélien provoqués par l'augmentation des violences dans la région, a-t-on appris mardi de source gouvernementale turque.

L'ambassadeur turc à Tel-Aviv, Feridun Sinirlioglu ainsi que le consul général à Jérusalem Huseyin Avni Bicakli sont arrivés à Ankara "pour des consultations régulières et ordinaires" et doivent rejoindre leurs postes "dans le courant de la semaine", a indiqué à l'AFP un responsable turc sous couvert d'anonymat.

Les relations entre Israël et la Turquie, son seul allié dans le monde musulman, ont connu une brusque tension ces dernières semaines après des critiques sans précédent des responsables turcs à l'encontre de la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait ainsi qualifié de "terrorisme d'Etat" l'opération meurtrière menée par l'armée israélienne en mai à Rafah, dans la bande de Gaza, suscitant une violente réaction d'Israël qui avait qualifié ces propos "d'extrêmement regrettables".

Le ministère turc des Affaires étrangères a ensuite tenté de calmer le jeu, affirmant que les relations entre les deux pays, qui ont signé en 1996, au grand dam du monde arabe et de l'Iran, un accord de coopération militaire, restaient "inchangées".

Plusieurs autres accords de coopération ont été signés depuis entre Israël et la Turquie qui entretient aussi de bonnes relations avec les Palestiniens et qui soutient leur revendication d'un Etat indépendant. (AFP, 8 juin 2004)

Armes égyptiennes en Turquie: un problème presque réglé selon Gül

Le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul a assuré lundi au Caire que la découverte dans un port d'Istanbul d'armes à destination de l'Egypte était une question mineure qui allait être réglée incessamment.

"J'ai informé le président égyptien Hosni Moubarak de cette affaire. Nous allons la régler très vite, peut-être aujourd'hui. Il s'agit d'un problème technique qui ne doit pas être exagéré", a déclaré à la presse M. Gul.

Les autorités turques avaient annoncé jeudi la découverte dans des conteneurs en transit dans un port d'Istanbul et destinés à l'Egypte d'un missile radio-guidé, d'ogives et de rampes de lancement.

M. Gul, arrivé lundi au Caire, a indiqué avoir évoqué en outre avec le président Moubarak "les développements en Irak, la question palestinienne et la question de Chypre" et lui avoir remis un message du président Ahmet Necdet Sezer.

Il a ajouté avoir demandé au président égyptien "l'appui et le soutien de l'Egypte pour le candidat turc au poste de secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique" (OCI).

M. Gul a précisé avoir discuté avec M. Moubarak de "certains points de l'ordre du jour de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OCI", qui doit se tenir du 14 au 16 juin à Ankara.

Le ministre turc s'est également entretenu avec le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.

Dans une déclaration à l'agence égyptienne Mena, M. Gul a indiqué avoir demandé "l'appui de l'Egypte à la levée du blocus économique et de l'isolement imposé à la communauté turque dans le nord de Chypre".

Au sujet de l'Irak, il a souligné qu'il était "nécessaire que le nouveau gouvernement irakien ait tous les pouvoirs pour prendre les décisions adéquates". Il a appelé "les pays voisins de l'Irak, la coalition et le nouveau gouvernement à déployer des efforts communs pour préserver l'unité du peuple et du territoire d'Irak".

Il s'est par ailleurs déclaré opposé aux sanctions américaines contre la Syrie, estimant que de telles mesures "ne sont pas utiles comme l'a montré l'expérience avec d'autres pays par le passé". (AFP, 7 juin 2004)

Kiev dément un trafic clandestin d'armes, réclame des explications à Ankara

Les autorités ukrainiennes ont démenti vendredi qu'une cargaison ukrainienne saisie dans un port d'Istanbul contenait des armes ou des missiles, affirmant qu'il s'agissait d'une livraison tout à fait légale de pièces détachées radio-électroniques à l'Egypte.

Les autorités turques ont annoncé jeudi avoir découvert dans des conteneurs en transit un missile radio-guidé, des ogives et des rampes de lancement déposés dans un port d'Istanbul par un navire en provenance d'Ukraine.

Le ministre turc du Commerce extérieur Kursat Tuzmen a estimé qu'il s'agissait "d'un trafic clandestin de matériel militaire".
 Valéry Chmarov, le directeur général de la société d'Etat ukrainienne Ukrspetsexport, qui est chargée des exportations d'armement, a assuré vendredi à la presse que la cargaison ukrainienne était "légale" et devait être livrée au ministère égyptien de la Défense dans le cadre d'un contrat conclu en 1994.

Un "navire égyptien" devait prendre la cargaison déposée au port d'Istanbul pour l'acheminer en Egypte, selon la même source.

Les deux conteneurs découverts à Istanbul, d'une valeur de deux millions de dollars, contenaient "des pièces détachées radio-électroniques pour des appareils de contrôle des systèmes de DCA" et ne comportait "aucune arme de combat ou munition", a-t-il dit.

Dans les conteneurs, "il y avait effectivement trois objets cylindriques avec des récepteurs radio à l'intérieur qui peuvent ressembler à des missiles, mais ce n'est en fait que des appareils de contrôle pour la DCA", a-t-il ajouté.

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a pour sa part déclaré avoir demandé aux autorités turques des "explications" sur cette affaire.

Cette ex-république soviétique a été ces dernières années au centre de plusieurs scandales liés au trafic d'armes, dont le plus retentissant portait sur une vente présumée de radars militaires au régime irakien de l'ex président Saddam Hussein. (AFP, 4 juin 2004)

Erdogan accuse Israël de tuer des Palestiniens sans discrimination

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël de tuer des Palestiniens innocents sans discrimination, dans une interview publiée jeudi par le journal israélien Haaretz.

Le chef du gouvernement turc a comparé le traitement réservé par Israël aux Palestiniens à celui qui fut réservé aux Juifs en Espagne pendant l'Inquisition quand des milliers d'entre eux avaient été torturés et expulsés de leurs maisons.

"A l'époque, les Juifs étaient des victimes. Aujourd'hui, les Palestiniens sont les victimes et malheureusement le peuple d'Israël traite les Palestiniens comme il avait été lui-même traité il y a 500 ans", a dit M. Erdogan, qui multiplie ces jours-ci les critiques contre la politique israélienne.

Il a notamment accusé l'armée israélienne de "bombarder des gens, des civils, depuis des hélicoptères, de tuer des gens sans la moindre considération -- des enfants, des femmes et des vieillards -- et de raser leurs maisons avec des bulldozers".

Les relations entre Israël et la Turquie, son principal allié dans le monde musulman, ont connu une certaine tension récemment après des critiques sans précédent des responsables turcs contre la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupés.

Mardi, M. Erdogan avait ainsi qualifié de "terrorisme d'Etat" l'opération meurtrière menée par l'armée israélienne en mai à Rafah, dans la bande de Gaza, suscitant une violente réaction d'Israël qui a qualifié ces propos "d'extrêmement regrettables".

M. Erdogan a affirmé au Haaretz qu'il n'avait rien contre le peuple israélien mais contre le gouvernement de droite, dirigé par le Premier ministre Ariel Sharon.

"Nous ne voyons aucun problème au niveau des relations entre les peuples. Mais, en ce qui concerne le processus de paix, nous souhaitons qu'il soit ressuscité et le gouvernement israélien n'a pas contribué à nos efforts en ce sens", a-t-il dit. (AFP, 3 juin 2004)

Découverte d'un missile destiné à l'Egypte au port d'Istanbul

Les autorités turques ont lancé une enquête après la découverte dans des conteneurs en transit dans un port d'Istanbul d'un missile radio-guidé, d'ogives et de rampes de lancement, a annoncé jeudi à la presse le ministre du Commerce extérieur Kursat Tuzmen.

Des armes "que l'on peut qualifier de sophistiquées" ont été saisies mercredi soir dans deux conteneurs destinés à l'Egypte et déposés dans le port d'Ambarli par un navire en provenance de l'Ukraine, a-t-il dit.

D'autres conteneurs qui font partie de la même cargaison doivent encore être ouverts par une commission d'enquête composée de douaniers et de gendarmes.

"Il y a une différence entre la cargaison déclarée par le capitaine du navire et le matériel qui s'y trouve (...) il s'agit d'un trafic clandestin de matériel militaire", a-t-il dit.

Les conteneurs dont les numéros de série auraient été falsifiés ont été présentés comme contenant des pièces de rechange, a dit le ministre qui s'est refusé à dire si des interpellations avaient eu lieu dans le cadre de l'affaire.

Selon la presse, c'est un navire battant pavillon portugais qui a amené la cargaison incriminée à Istanbul.

Dans ce même port, un chargement d'environ 500 fusils d'assaut Kalachnikov avait été saisi par la police à la fin avril. Les armes, déposées au port par un navire bulgare, avaient été découvertes dans un conteneur destiné au Paraguay.

Les armes avaient été déclarées aux autorités portuaires comme des fusils de chasse. (AFP, 3 juin 2004)

Israël déplore vivement les déclarations du Premier ministre turc

Le ministère israélien des Affaires étrangères a vivement déploré mardi des déclarations du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan critiquant l'Etat hébreu, les qualifiant "d'extrêmement regrettables".

"Les propos que le Premier ministre turc a tenus hier à Istanbul ainsi que ses propos antérieurs sont extrêmement regrettables", a déclaré le ministère, dans un communiqué, sans précédent dans les annales des deux pays.

"Ce qui freine le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, c'est le terrorisme assassin pratiqué par les organisations terroristes palestiniennes qui a coûté la vie à des centaines d'Israéliens innocents durant ces trois dernières années", ajoute le communiqué.

"On aurait pu s'attendre de la part de la Turquie, qui elle même subit depuis de nombreuses années des coups cruels du terrorisme à plus de compréhension et de solidarité", a poursuivi le ministère.

Il a affirme qu'Israël "lutte dans le cadre de son droit à la légitime défense, comme le pratiquent les autres pays occidentaux",
 La protestation israélienne a été transmise lundi à l'ambassadeur turc, Feridun H. Sinirlioglu lors d'un entretien avec le directeur adjoint du ministère des Affaires étrangères pour l'Europe, Ran Corial, a-t-on appris auprès du ministère.

M. Erdogan a qualifié de "terreur d'Etat" les tirs israéliens contre des civils palestiniens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a déclaré que les relations turco-israéliennes en pâtiraient.

La violence des récentes opérations menées par l'armée israélienne notamment à Rafah a obscurci les relations d'Israël avec la Turquie, principal allié de l'Etat hébreu dans le monde musulman.

Une soixantaine de Palestiniens ont été tués et trois cents maisons ont été rendues inhabitables lors de ces opérations à Rafah en mai, pour la plupart lors de l'opération "Arc en Ciel", selon l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).

En avril, une visite du vice-Premier ministre israélien Ehud Olmert a été annulée sans explication. En novembre, M. Erdogan a décliné une invitation de son homologue Ariel Sharon.

Après l'assassinat du Cheikh Ahmad Yassine, en mars, M. Erdogan a accusé Israël d'avoir perpétré un "acte de terrorisme" et a admis que la tentative turque de médiation entre le monde arabe et Israël avait "capoté".

Selon la presse turque, Ankara envisage d'écarter les entreprises israéliennes d'importants appels d'offres militaires, mais ces affirmations ont été démenties.

Les liens de la Turquie avec l'Etat hébreu ont atteint leur apogée en 1996, quand les deux pays ont signé, au grand dam du monde arabe et de l'Iran, un accord de coopération militaire.

Cette coopération, souvent qualifiée de "partenariat stratégique, permettait à Israël de se trouver un allié dans le monde musulman tandis que la Turquie obtenait un moyen de pression sur son voisin syrien, considéré par Ankara comme une base arrière de la rébellion kurde.

La Turquie a depuis réglé ses différends avec la Syrie et a commencé à se rapprocher des pays arabes.

Le gouvernement du Parti de la Justice et du développement (AKP), issu du mouvement islamiste, est par ailleurs soumis aux pressions de son électorat, largement acquis à la cause palestinienne. (AFP, 1 juin 2004)
 

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Aliyev Denies Official Recognition Of Turkish Cyprus By Azerbaijan

BAKU - Azerbaijani President Ilham Aliyev said in a joint press conference with Greek President Kostis Stefanopulos that Azerbaijan would follow the policies of European countries and United Nations towards Turkish Republic of Northern Cyprus if they change their policy.

Azerbaijani President Ilham Aliyev received Greek President Kostis Stefanopulos in Baku and the two leaders held a joint press conference after personal meetings.

As a response to a Greek reporter's question about the news in World media whether Azerbaijan would officially recognize Turkish Republic of Northern Cyprus, Aliyev responded that if United Nations and European countries change their policy towards Turkish Republic of Northern Cyprus, Azerbaijan will also change his policy toward Turkish Cyprus in this line. Aliyev said that Azerbaijan supports peace in Cyprus and added that people should not believe on the news in media.

Greek President Stefanopulos said that Azerbaijan and Greece were two countries ready to make cooperation in many different areas. (Anadolu Agency, June 22, 2004)

"Turkish Cypriots Serious Problems In Relations With E.U."

BRUSSELS - There were many big problems in Turkish Republic of Northern Cyprus' (TRNC) relations with the European Union (EU), TRNC Prime Minister Mehmet Ali Talat said on Thursday.

After his meeting with EU Commissioner for enlargement Guenter Verheugen, Talat told a press conference in which he said that analytic searches continued, hoping that Cyprus problem would be solved.

Talat said, "when the problem can't be solved, EU was confused seriously. They thought that either the problem would be solved or a solution would be obstructed by the Turks. They did not think of the opposite."

Talat went on saying, "The Greek Cypriots have become an EU member and they have the right to vote and veto. They have the right to cause difficulties in some matters. It is not possible to overcome them under these circumstances. The Commission is also problematic and we are also troublesome. For example, the Greek Cypriot administration is authorized for a document of origin to be given by our Chamber of Commerce. This is the biggest problem. The Greek Cypriots have commissioners in European Commission. And, moreover this commissioner had a leading role in rejection of the Annan plan. He was the Finance Minister of the Greek Cypriot side, and now he is an EU Commissioner. He is working for the EU. We have more problems of this kind. Turkey also has some problems. It broadened the Customs Union and added nine other countries. Things have become complicated. A solution will be found in the end, but Turkey has to take some forced steps and will have to do so."

"What I saw in my meetings is that reaction has increased against their wrongful attitude. This will have political and emotional effects. How long can they leave a society outside and put pressure on it? This is a very serious thing," Talat said. (Anadolu Agency, June 10, 2004)

KKTC seeks three-way coalition

The government of the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) recently held talks with a third political party as it seeks a three-way coalition that will end its minority status in Parliament.

The two-way coalition's junior partner, the Democratic Party (DP) of Foreign Minister Serdar Denktas, held talks with Mustafa Akinci, chairman of the Peace and Democracy Movement (BDH), which has four seats in the 50-member Parliament.

The meeting on Saturday came amid talks of early elections and the government's efforts to end its minority status in Parliament. Two deputies from the DP and one from Prime Minister Mehmet Ali Talat's Republican Turks' Party (CTP) have resigned, bringing the number of seats held by the government down to 23.

The opposition National Unity Party (UBP) of Dervis Eroglu has announced that it would seek a vote of no-confidence against the government as soon as it gets the minimum backing from Parliament to do so.

The meeting was "beneficial and productive," said Denktas after the meeting.

Drawing attention to the absence of a governing majority in Parliament for almost a month, Denktas said in a press conference that the government had not had a chance to focus on forming a new government due to his and Prime Minister Talat's busy schedule with world leaders, saying, "There will be efforts to quickly form a government that will work in harmony and carry the current political situation in the country to a further level, and at the same time try to solve domestic problems and implement decisive economic steps along with social policies."

BDH leader Akinci confirmed the necessity of forming a new government and thus initiating dialogue with the parties in Parliament, stressing that the dialogue should have been started much earlier and that it would be accelerated this week.

Akinci stated that on Monday the BDH would visit the main opposition UBP as part of talks with all parties in Parliament for forming a new government. He said the BDH would make a decision after a general assessment of the talks, adding that the aim was to form a government that would be pro-settlement, based on a majority and would fullfil the needs of the new era in Cyprus. (Turkish Daily News, June 7, 2004)

L'OCI conférera-t-elle le titre d'"Etat" à la KKTC?

L'Organisation de la conférence islamique (OCI) devrait conférer le titre d'"Etat" à la République turque de Chypre du nord (KKTC), jusque-là uniquement reconnue par Ankara, lors de sa prochaine réunion à Istanbul, a déclaré samedi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Ce geste interviendrait en récompense du soutien des Chypriotes turcs au plan proposé par l'Onu pour une réunification de l'île, a précisé M. Erdogan, dans des propos rapportés par l'agence turque Anatolie.

Selon le Premier ministre turc, la décision devrait être annoncée à l'occasion d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l'OCI prévue du 14 au 16 juin à Istanbul.

"Il y a une forte possibilité qu'à cette réunion la KKTC soit déclarée Etat chypriote turc, comme dans le plan Annan. Des rapports préliminaires ont été établis dans ce sens", a affirmé M. Erdogan.

Toutefois, la décision de l'Organisation devrait avoir une portée avant tout symbolique et n'aurait pas valeur de reconnaissance officielle de la KKTC de la part des 57 pays membres de l'OCI, a expliqué à l'AFP un diplomate turc sous couvert de l'anonymat.
 Selon lui, la KKTC aurait toujours un statut d'observateur au sein de l'OCI, mais il y serait fait référence comme à un "Etat" et non plus une simple "communauté".

Les Chypriotes turcs ont lancé une vaste campagne diplomatique après l'échec en avril du référendum sur le plan mis au point par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour une réunification de l'île, divisée depuis 1974.

Les Chypriotes grecs avaient massivement rejeté le plan, tandis que les Chypriotes turcs l'avaient accepté.  (AFP, 5 juin 2004)

U.N. Secretary General Annan's New Report On Cyprus

U.N. Secretary General Kofi Annan has said that U.N. Security Council members should lead to other countries to cooperate to eliminate unnecessary restrictions that had the effect of isolating Turkish Cypriots.

The report that Annan is expected to submit to the Security Council on Wednesday summarized process on Cyprus issue so far and touched on restrictions imposed on Turkish Cypriots.

"I would hope members of U.N. Security Council can give a strong lead to all States to cooperate both bilaterally and in international bodies to eliminate unnecessary restrictions and bathers that have the effect of isolating the Turkish Cypriots and impeding their development," Annan noted in the report.

Recalling that the parties committed on February 13, 2004 to negotiating in good faith on the basis of the plan to achieve a comprehensive settlement of the Cyprus problem through separate and simultaneous referenda before 1 May 2004, Annan said that to this end, a consensus was reached on three-phase negotiation process.

Annan recalled that the first phase of negotiations was held by parties on the island between February 19 and March 22 and noted that this effort could not provide an important political progress. Annan stressed that however, positive results were achieved at technical level. Recalling that the second phase of negotiation process was held in Buergenstock town of Switzerland, he said that the opportunity could not been used and parties could not reach an agreement on the finalized plan in negotiations that were concluded on March 29.

Noting that he submitted on March 31 the finalized plan to be put to referendum after his meetings with parties, he said that the balance between issues on which parties had some sensitivities was taken into account in the finalized plan.

Annan said in the report that Greek Cypriot side voted against while Turkish Cypriot side voted in favor of the plan in simultaneous referenda which were held in two sides on the island, adding that's why the plan did not go into effect.

Stressing that this result showed that another opportunity was missed to solve Cyprus issue, Annan said that international community should respect decision of Greek Cypriots, but this decision was also an important interruption.

Kofi Annan stressed, "if the Greek Cypriots are ready to share power and prosperity with the Turkish Cypriots in a federal structure based on political equality, this needs to be demonstrated, not just by word, but by action."

The report said that Turkish Cypriots' decision in referendum was appreciated and noted that Turkish Cypriot leadership and the Government of Turkey made clear that they respected the wishes of the Turkish Cypriots for bicommunal, bi-zonal federation.

Annan said that U.N. Security Council members should lead to other countries to cooperate to eliminate unnecessary restrictions that had the effect of isolating Turkish Cypriots. (Anadolu Agency, June 3, 2004)

La Grèce prête à aider à l'identification des disparus de Chypre

La Grèce a affirmé mercredi être prête à fournir toute assistance à Chypre pour reprendre la procédure d'identification des personnes ayant disparu sur l'île lors de l'invasion turque en 1974, par la mise à disposition d'un laboratoire de recherche génétique des forces armées.

Interrogé sur une éventuelle relance des efforts d'identification de ces disparus, souhaitée par l'Onu, le porte-parole du gouvernement, Théodore Roussopoulos, a indiqué que le ministère de la Défense avait décidé de mettre en activité ce laboratoire de l'armée jusque-là inactif.

La partie chypriote grecque chiffre ses disparus à 1.587, dont des femmes et des enfants. Le dirigeant chypriote turc, Rauf Denktash avait pour sa part en 1996 fourni le chiffre de 803 disparus pour sa communauté.

Les Chypriotes grecs ont entamé unilatéralement des exhumations depuis 1999, ayant notamment permis d'identifier les restes de 31 disparus de leur communauté, dont un ressortissant américain.

Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait appelé en décembre les deux communautés chypriotes à reprendre leurs efforts pour élucider le sort des disparus, après le naufrage d'une première tenative commune lancée en 1997.

L'île, dont la partie chypriote grecque a rejoint l'UE au 1er mai Chypre, est divisée depuis l'invasion turque de 1974, en réponse à un coup d'Etat des nationalistes grecs visant au rattachement à la Grèce. (AFP, 2 juin 2004)

Immigration / Migration

Manifestation à Bruxelles contre le sommet de l'Otan à Istanbul

Une centaine de personnes ont protesté lundi à Bruxelles, à l'appel d' un collectif d'associations anti-impérialistes turques, "Resistanbul", contre le sommet de l'Otan à Istanbul (Turquie) et contre l'initiative de "Grand Moyen-Orient" lancée par le président américain George W. Bush.

La police a interpellé trois manifestants qui lançaient des tracts depuis un immeuble en construction du rond-point Schuman, au coeur du quartier accueillant les institutions européennes.

Les protestataires, rassemblés au milieu de la place, scandaient "Non à l'Otan", "Yankees go home" et "Vive la résistance du peuple irakien".

"Nous protestons contre le sommet de l'Otan à Istanbul et contre le projet impérialiste d'occupation de tout le Moyen-Orient", a déclaré à l'AFP l'un des organisateurs du rassemblement. Elle s'est dispersée vers 13H30. (AFP, 28 juin 2004)

Vingt immigrants arrêtés en mer Egée en provenance de Turquie

Les autorités portuaires grecques ont arrêté sur un îlot en mer Egée (est) proche des côtes occidentales turques, vingt immigrants clandestins, a annoncé dimanche dans un communiqué le ministère de la Marine marchande.

Les clandestins, partis des côtes turques à bord d'une vedette rapide longue de 7 mètres, ont débarqué sur l'îlot inhabité de Farmakonnissi, près de l'île de Léros, selon la même source.
 Il s'agirait de ressortissants de Somalie, du Soudan et de Palestine, ressort-il de leurs déclarations aux autorités.

Les autorités ont estimé que parmi les immigrants, dont trois femmes et un enfant, figurait "probablement" leur passeur présumé.

Située face à la Turquie et seul membre de l'Union européenne dans les Balkans, la Grèce avec ses côtes étendues est le carrefour de l'immigration clandestine en provenance d'Asie et d'Afrique et à destination de l'Europe.
 Des immigrés clandestins y sont arrêtés quotidiennement tandis que des dizaines se sont noyés ces dernières années en mer Egée. (AFP, 27 juin 2004)

Arrestation de 11 nouveaux immigrants près de la frontière gréco-turque

Les autorités grecques ont découvert et arrêté samedi onze immigrants clandestins dans un entrepôt près de la ville d'Alexandroupolis (nord-est), à quelques kilomètres de la frontière gréco-turque, a-t-on appris de source policière locale.

Les immigrants, dix ressortissants de Géorgie et un d'Erythrée, avaient traversé clandestinement il y a une semaine le fleuve Evros, qui sépare la Turquie de la Grèce et constitue un passage habituel des clandestins venant d'Asie et à destination de l'Europe occidentale.
 Les immigrants restaient dissimulés dans cet entrepôt en attendant un camion qui devait les transporter à Athènes, selon la même source. Chacun d'eux devait payer 2.500 dollars (2.066 euros) pour ce trajet, ressort-il de leurs déclarations à la police.

Treize immigrants clandestins et leur passeur présumé avaient été arrêtés vendredi à bord d'un camion dans la même région. Les immigrants avaient payé au total 2.000 dollars (1.700 euros) au chauffeur turc qui les transportaient également à Athènes.

Depuis janvier, plus de 240 immigrants ayant traversé clandestinement cette frontière, ont été arrêtés dans le nord de la Grèce, selon la police locale. (AFP, 26 juin 2006)

Les élus d'origine étrangère aux élections régionales bruxelloises

Lors des trois précédentes élections régionales bruxelloises (1989, 1995, 1999), l'assemblée comportait 75 sièges répartis au prorata des résultats électoraux, le nombre d'élus néerlandophones oscillant entre 10 et 11. Cette fois-ci, en vertu de laborieux accords, le nombre d'élus a été fixé à 72 francophones et 17 néerlandophones, ces derniers ne siégeant plus au Parlement flamand, où 6 Flamands bruxellois sont directement élus via des listes distinctes.

* élections de 1989 et de 1995: http://users.skynet.be/suffrage-universel/be/beel9502.htm
* élections de 1999: http://users.skynet.be/suffrage-universel/be/beel9911.htm

La présence d'élus d'origine maghrébine, (0 en 1989) 4 en 1995 (PS: Sfia BOUARFA, Mahfoudh ROMDHANI, Mohamed DAÏF; Ecolo: Mostafa OUEZEKHTI, passé au PRL en 1998) et 8 en 1999 (PS: Sfia BOUARFA, Mahfoudh ROMDHANI, Mohamed DAÏF, Mohamed AZZOUZI; PRL-FDF: Mostafa OUEZEKHTI, Amina DERBAKI SBAÏ; Ecolo: Fatiha SAÏDI, Yaron PESZTAT, Fouad LAHSSAINI), s'accroît encore considérablement puisqu'ils seront désormais 14, dont 13 Marocains et 1 Tunisien. Ils sont désormais rejoints par les premiers élus régionaux turcs, tous deux socialistes (mais rivaux et ennemis jurés), et africains subsahariens, un socialiste d'origine guinéenne et un "démocrate humaniste" (social-chrétien) d'origine congolaise.

Au total, sur 72 élus bruxellois francophones: 18 (7F - 11H) d'origine non-européenne (14 PS, 2 CDH, 1 MR-FDF, 1 Ecolo) dont 12 élus (7F - 5 H) d'origine marocaine (10 PS, 1 MR-FDF, 1 CDH), 2 d'origine turque (PS), 1 d'origine tunisienne (PS), 1 d'origine congolaise (CDH), 1 d'origine guinéenne (PS), 1 d'origine israélienne (Ecolo). Sur 17 élus bruxellois néerlandophones: 1 d'origine non-européenne (Fouad AHIDAR, SP.A-Spirit, par ailleurs 1er suppléant au Parlement flamand). Yamila IDRISSI, suppléante socialiste flamande appelée à siéger en novembre 2003, n'a pas été réélue.

Sur les 26 élus régionaux du PS, 11, bientôt 12 par la voie de la suppléance, sont d'origine maghrébine, 2 d'origine turque et 1 d'origine guinéenne, ce qui signifie que le groupe PS au Parlement régional sera composé de 15 "allochtones" et de 11 "autochtones", à moins bien sûr que l'un ou l'autre de ces "allochtones" soit propulsé à un poste de ministre ou de secrétaire d'Etat, ce qui concrétiserait la gratitude du parti envers des candidats qui lui ont permis, en menant campagne d'une manière très (parfois trop) intense, de dépasser pour la première fois le MR au niveau régional.

A deux exceptions près (Béa DIALLO et Nadia EL YOUSFI), ces 15 élus ont déjà une expérience politique en tant que mandataires locaux ou régionaux, y compris dans des conseils d'administration d'intercommunales ou d'entreprises publiques. Trois (Mohamed DAÏF, Emir KIR, Mohamed LAHLALI) sont déjà échevins, ce qui signifie qu'ils cumuleront deux mandats (et deux salaires, 2.000 euro locaux et 4.000 euro régionaux au minimum) à plein temps, ce qui signifie généralement qu'un des deux est piètrement assumé (cf. l'"exemple" de Willy DECOURTY, bourgmestre d'Ixelles, pendant la précédente législature, qui rempile pourtant, une fois de trop ?), mais il s'agit d'une pratique bien ancrée dans les traditions "autochtones" socialiste, libérale et sociale-chrétienne/démocrate humaniste. Les mauvaises pratiques politiques ont donc bien été "intégrées", qu'on se rassure...

Chez les libéraux du MR, le carton rouge adressé par les électeurs à Mostafa OUEZEKHTI signifie probablement la fin de la carrière politique (il n'est plus désormais que conseiller CPAS à Schaerbeek) de cet ancien élu Ecolo passé en cours de mandat dans l'équipe adverse en 1998 et réélu en tant que PRL en 1999 (1.492 voix en 1995, 2.465 voix en 1999, redescendu à 1.462 en 2004 après avoir culminé à 3.375 aux législatives fédérales de 2003). La députée régionale et sénatrice fénérale Amina DERBAKI SBAÏ était cette fois présente sur la liste PS où elle a amélioré son score de plus de 1.000 voix (2.730 contre 1.702 en 1999).

La grosse surprise de ce scrutin aura été la non-élection de l'échevin schaerbeekois d'origine turque Sait KÖSE (MR-FDF), pourtant considéré comme assuré de remporter un siège. Souad RAZZOUK (MR-FDF) ne doit quant à elle son élection qu'à la volonté du parti qui l'a placée très haut sur la liste, lui permettant de bénéficier du report des voix de la liste, alors qu'elle a obtenu moins de voix que trois non élus, la très prometteuse Marie THIBAUT DE MAISIERES, l'échevin schaerbeekois Jean-Pierre VAN GORP et, on le regrettera moins, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, Jacques VANDENHAUTE, notoirement xénophobe. Le sixième suppléant Mustapha EL KAROUNI, membre de l'Assemblée générale des Musulmans de Belgique et ex-avocat de l'Exécutif des Musulmans de Belgique, a fait un score médiocre (1.422, contre 4.534 aux législatives de 2003) mais bénéficie du système électoral et attend donc fiévreusement (il en parle depuis des mois, échaffaudant hypothèse sur hypothèse) à son ob! scure place les démissions d'effectifs pour cause de cumuls de mandats (fédéraux ou européens) ou de portefeuilles (sous-)ministériels.

Ecolo ne comptera plus aucun élu originaire du Monde arabe, sauf à considérer Yaron PESZTAT, né en Israël, dans cette catégorie, au titre de Palestinien. Fatiha SAÏDI, tardivement intégrée sur la liste PS après avoir quitté Ecolo en juillet dernier, a réussi à se faire réélire avec 2.799 voix, soit nettement moins que ses 4.737 voix écologistes en 1999, alors qu'elle a mené une campagne personnalisée (affiches, tracts, deux soirées festives) très active. Un moment assez improbable de cette campagne aura d'ailleurs été de la voir (faire semblant de ?) chanter l'Internationale sur un podium avec une vingtaine d'autres candidats socialistes, le dos à un mur d'affiches de la candidate néo-PS qui déclarait encore il y a quelques mois appréhender la personnalisation de la campagne...

Il est difficile d'évaluer la part de cette personnalisation à outrance chez les candidats, surtout ceux d'origine marocaine ou turque, dans les autres partis qu'Ecolo où elle reste largement prohibée (seuls de petits tracts personnels étaient pour la première fois autorisés), dans la non-réélection de Fouad LAHSSAINI, pénalisé face par exemple aux candidats PS de même origine, bénéficiant parfois du soutien d'employés communaux remerciés via des "récupérations d'heures".

On peut constater qu'au contraire de ce qui s'est passé au PS, ce sont des candidats de son parti, "autochtones" mais médiatiques et médiatisés qui lui ont été préférés par les électeurs, puisqu'il était 6ème sur une liste qui a obtenu 7 sièges, dont 3 hors de l'ordre intiial: Céline DELFORGE, "jeune candidate" (27 ans) très présente dans les médias à ce titre (cheffe de groupe Ecolo au conseil communal de Bruxelles et membre du Conseil de police en 2001, alors qu'elle n'avait que 23 ans), et Josy DUBIE (64 ans), une des incarnations du journalisme engagé pendant des décennies, devenu un flamboyant sénateur Ecolo en 1999-2003. Mais aussi Paul GALAND, élu sans discontinuer depuis 1989 et cette fois-ci placé en position non éligible en vertu des règles internes du parti.

PS (Parti Socialiste):

Candidats: 72 effectifs dont 18 originaires du Monde arabe (15 Marocains, 1 Tunisien, 1 Algérienne et 1 Libanais), 3 originaires du Congo, 2 Turcs, 1 originaire de Guinée; 16 suppléants dont 3 Marocains

Elus: 26 dont 11 originaires du Monde arabe (10 Marocains, 1 Tunisien), 2 Turcs, 1 d'origine guinéenne; 1 suppléant marocain devant s'y ajouter après la constitution des gouvernements

Liste des élus: Sfia BOUARFA (sortante, 1995-99 et 1999-2004, d'origine marocaine), Mohamed DAÏF (sortant, 1995-99 et 1999-2004, d'origine marocaine), Mahfoudh ROMDHANI (sortant, 1995-99 et 1999-2004, d'origine tunisienne), Mohamed AZZOUZI (sortant, 1999-2004, d'origine marocaine), Amina DERBAKI SBAÏ (sortante, élue MR-FDF en 1999, 1999-2004, d'origine marocaine), Emir KIR (échevin à Saint-Josse, d'origine turque), Rachid MADRANE (conseiller communal à Etterbeek, d'origine marocaine), Ahmed EL KTIBI (conseiller communal à Bruxelles, d'origine marocaine), Emin ÖZKARA (conseiller communal à Schaerbeek, d'origine turque), Mohamed LAHLALI (échevin à Schaerbeek, d'origine marocaine), Nadia EL YOUSFI (d'origine marocaine), Fatiha SAÏDI (sortante, élue Ecolo en 1999, 1999-2004, d'origine marocaine), Bea DIALLO (d'origine guinéenne), Fadila LAANAN (conseillère communale à Anderlecht, d'origine marocaine)

Suppléant qui sera appelé à siéger après la formation des gouvernements régionaux et communautaire: Mohammadi CHAHID (conseiller communal à Molenbeek, d'origine marocaine).

MR (Mouvement Réformateur, composé du Parti Réformateur Libéral, du Front Démocratique des Francophones et du Mouvement des Citoyens pour le Changement, 25 élus):

Souad RAZZOUK (d'origine marocaine) [N.B. Mostafa OUEZEKHTI, élu Ecolo en 1995, passé au PRL en 1998, élu PRL en 1999, n'est plus réélu]

CDH (Centre Démocrate Humaniste, ex-Parti Social-Chrétien, 10 élus):

Fatima MOUSSAOUI (d'origine marocaine), Bertin MAMPAKA MANKAMBA (conseiller communal à Bruxelles, d'origine congolaise)

Ecolo (7 élus)

Yaron PESZTAT (d'origine israélienne) [N.B. Fouad LAHSSAINI, sortant, 1999-2004, n'est plus réélu; Fatiha SAÏDI, élue Ecolo en 1999, se présentait sur la liste du PS en 2004]

Résultat des deux partis musulmans aux élections régionales bruxelloises:

PJM (Parti Jeunes Musulmans, scission du PCP): 4.214 voix (1,08%)
PCP (Parti Citoyenneté Prospérité): 3.281 voix (0,84%)

Votes de préférence des candidats originaires de Turquie dans les élections régionales à Bruxelles:

PS:
Kir Emir (7.409), élu
Özkara Emin (3.431) élu

MR
Köse Sait (2.172)
Namli Nezahat (1.259)
Tek Belma (644)

cdH:

Erkan Ibrahim (2.193)
Yakup Urun (1.822)
Kökten Halis (1.318)

Ecolo:
Pamukcu Mehmet Teoman (399)

SP.A-Spirit
Köksal Gulcan (397)
Karademir Aysel (312)
Elkilic Ayse (487)

CD&V:

Avci Sara (323)

(Articles de Pierre-Yves Lambert et Mehmet Köksal, publiés sur le site www.suffrage-universel.be, 15 juin 2004)

470 000 immigrants clandestins arrêtés en Turquie en cinq ans

Les forces de sécurité turques ont arrêté au cours des cinq dernières années 470 000 immigrants clandestins venus de 63 pays voulant se rendre en Europe via la Turquie, a déclaré dimanche le ministre turc de l'Intérieur Abdulkadir Aksu.

"Quelque 4 000 trafiquants d'êtres humains ont été également capturés. Ils coopèrent souvent avec des organisations terroristes ", a indiqué le ministre, cité par l'agence turque Anatolie.

La Turquie est une principale route pour l'immigration clandestine en raison de sa position géographique reliant l'Asie et l'Europe.

Des immigrants clandestins venus du Moyen-Orient, d'Asie centrale et d'Extrême-Orient empruntent généralement cette route pour se rendre dans les pays européens.

La Turquie a enregistré ces dernières années une hausse considérable d'immigrants clandestins, l'amenant à renforcer les mesures de sécurité contre l'immigration clandestine. (XINHUANET, 6 juin 2004)
 

All the news since February 1998
Toutes les informations depuis février 1998


 

flasharchives