September 2007 Septembre N° 349 53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60 editor@info-turk.be Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Ozgüden Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul |
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Droits de l'Homme / Human Rights
Trade Unionists Face Prison
Ankara Prosecution office opened a case against 15 trade unionists including the president of Office Worker Union (BES) Mustafa Çınar, with the charge of violating the law on assembly and demonstrations. The prosecutor asked imprisonment between 3 and 5 years. Seven trade unionist in Diyarbakır already received 7,5 years prison sentence each.
Prosecutor Levent Savaş concluded the investigation on a demonstration held in 2006. Trade unionists demanded “justice in judicial system” at the demo.
Seven trade union members including Diyarbakır city chairman of teachers union İhsan Babaoğlu got condemned to 7.5 years prison sentence each. The sentences were postponed. (www.antenna-tr.org, September 28, 2007)
CEDH: la Turquie condamnée pour mauvais traitements en garde à vue
La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné jeudi la Turquie pour des mauvais traitements infligés par la police à un ressortissant de 17 ans, auquel elle a alloué 5.000 euros pour dommage moral.
La Turquie a également été condamnée pour l'enquête ineffective menée sur les allégations de mauvais traitements subis par Siddik Onay en 2002 lors de sa garde à vue.
Alors âgé de 17 ans, le plaignant, soupçonné de vol à l'arraché, avait été placé en garde à vue le 26 mai 2002. Selon ses déclarations, on lui a bandé les yeux, on l'a aspergé d'eau, on lui a infligé des décharges électriques et on l'a frappé à l'aide de matraques pour lui faire avouer les actes qui lui étaient reprochés.
Deux examens médicaux ont révélé les jours suivants qu'il avait, sur la partie supérieure des bras, des ecchymoses remontant à deux ou trois jours. Des cicatrices sur ses bras et son torse ont également été observées. Son avocat déposa plainte contre les policiers.
Devant le procureur, M. Onay a réitéré ses plaintes, mais a admis qu'il s'était infligé lui-même, à l'aide d'un fil métallique, les marques sur ses bras et sur son poignet "parce qu'il ne supportait pas la douleur due aux mauvais traitements". Le procureur a alors décidé de ne pas poursuivre les policiers.
Dans son arrêt, la CEDH se déclare "frappée de voir que des blessures sont apparues, ont disparu, puis sont réapparues" dans les rapports médicaux.
Elle n'accorde dès lors "aucun poids aux conclusions figurant dans le rapport dans lequel aucun signe de violence n'est relevé" et concluent qu'il y a eu mauvais traitement en violation de l'article 3 de la Convention.
Concernant l'enquête, les juges de Strasbourg reprochent au procureur d'avoir négligé les contradictions des rapports médicaux et d'avoir fondé sa décision de ne pas poursuivre "uniquement" sur les déclarations où M. Onay a reconnu s'être lui-même fait des cicatrices. (AFP, 20 sept 2007)
Guernica, Picasso and the Turkish Judiciary
A recent ruling of the Appeal Court’s Penal Department N°8 says that Prof. Kaboğlu and Prof. Oran needed to be punished for “separatism” for they went beyond the limits of freedom of expression by separating “supra identity and sub identity” in the Minority Report.
This ruling “in the name of Turkish Nation”makes us all share responsibility. I have placed it next to Picasso’s famous Guernica so it may serve as a lesson.
Following Aziz Nesin’s advice I am suggesting to you not to take such absurdities seriously and laugh at them instead.
You might say “What are you doing, insulting the judicial system, article 301 etc?” Yes that is right! But who is really insulting the judicial system? Who disrespects the law? Us or those who are not embarrassed to declare taking such absurd decisions in our name?
GUERNICA and PICASSO
(Nazi planes were sent to help fascist Franco in 1937 during Spanish Civil War, and they left the town of Guernica in ruins killing hundreds of people, which was not a military target. Famous artist Pablo Picasso painted ‘Guernica’ so it would not be forgotten.)
Rumour says it that the German Ambassador visited the exhibition in Paris as Guernica was on it. After examining Guernica he approached to Picasso who was standing few steps away and said humiliatingly: “Did you make this?”
Picasso answered him calmly: “No Sir You Made it!”
LET’S JUDGE THE JUDICIARY
Following a series of recent court decision, Istanbul Administrative Court’s decision to call off “The Conference on Minorities” in Bosporus University, Şişli Primary Court’s decision condemning Hrant Dink under article 301 and high court’s decision approving that, Constitutional Court’s decision cancelling the first round of presidential elections, the last stroke that broke the camel’s back is the appeal court’s decision above. All that clearly shows that even if the whole constitution is changed, penal code and penal procedural law gets changed we will not be saved from embarrassment in the hands of such implementers.
Countries radically reforming their legal systems have faced similar problems during transition. As far as we know Bulgaria solved the problems by introducing an examination on legal system for all prosecutors and judges including the ones in the highest court. Those who failed were retired despite their professional background. Germany retired all judges and prosecutors in former East Germany. I am not sure what way would be taken here. But we have to solve this, since our judiciary insists in its intolerance to democracy.
To begin with, we decided to publish all court decision that “explicitly ignore law and make fun of us” on our website and as a book consequently so that it may serve as a lesson. We will add the legal documents. The story of the cases will be in accessible language and in newspaper report format. We would like to do that collectively with your contributions. We are especially asking the members of legal profession, lawyers, judges and prosecutors to send us the stroies of their experiences. We will get in touch with you for more information and documents as soon as you send a brief story of the event to info@antenna-tr.org.
Democracy does not fall out of sky, we should not hesitate to stick our hand into the fire to deserve it.
Yours Sincerely
Şanar Yurdatapan
(freeX@superonline.com, September 19, 2007)
Le 27e anniversaire noir du coup d'état de 1980 en Turquie
Le nouveau parlement doit éradiquer tous les vestiges du régime militaire
Communiqué de quatre organisations issues de l'émigration politique en provenance de Turquie:
Le 12 septembre 2007 est le 27e anniversaire noir du coup d'état militaire de 1980. Depuis 27 ans, malgré les manifestations des forces démocratiques, les pouvoirs politiques parlementaires ont toujours passé sous silence ce putsch criminel commis par des commandants de l'Armée turque. La constitution imposée par la junte reste toujours en vigueur. Les gouvernements successifs ont géré le pays en se soumettant toujours aux menaces et chantages de la hiérarchie militaire.
Les élections du 22 juillet 2007 ont créé une chance exceptionnelle pour briser ce carcan et éradiquer tous les vestiges du régime répressif instauré par les militaires.
En effet, pour la première fois dans l'histoire de la République de Turquie, l'Armée turque et ses alliés militaristes du monde politique ont subi une défaite cuisante aux élections législatives malgré les menaces, pressions, obstructions et chantages exercés depuis des mois.
Aujourd'hui, le Parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de mouvance islamiste, détient à lui seul le pouvoir politique surtout après l'élection de son N°2, Abdullah Gül, à la présidence de la République. Il n'y a plus d'excuses pour justifier son retard dans la tenue de ses promesses en vue d'une véritable démocratisation dans ce pays se trouvant dans l'anti-chambre de l'Union Européenne.
De plus, malgré toutes les obstructions érigées à l'unanimité par les partis politiques non-kurdes représentés à l'Assemblée Nationale précédente, 20 députés kurdes ont fait leur entrée dans cette Assemblée et constituent le groupe politique du Parti pour une Société Démocratique (DTP).
Ayant ainsi un interlocuteur légitime, le pouvoir actuel composé du président de la République, du gouvernement uni-parti et de la majorité parlementaire a une chance historique de trouver une solution pacifique et honorable pour une coexistence pacifique et solidaire avec le peuple kurde et toutes les minorités ethniques et religieuses du pays.
Malgré une évolution favorable à la démocratisation, les déclarations illégales et provocatrices des chefs de l'Armée se poursuivent. Il s'agit d'ingérences inadmissibles dans la vie politique.
C'est la raison pour laquelle le nouveau Parlement doit immédiatement rendre caduque la constitution imposée en 1982 par la junte militaire et adopter une nouvelle constitution digne des normes démocratiques universelles et européennes.
Une des premières choses à faire dans le processus de démilitarisation est de soumettre le chef d'état-major à l'autorité du ministre de la défense nationale, de raboter les pouvoirs excessifs du Conseil de Sûreté Nationale (MGK) et du Conseil Militaire Supérieur (YAS).
Il faut également diminuer considérablement le budget des dépenses militaires utilisé pour opprimer le peuple kurde et menacer les pays avoisinants, notamment Chypre, l'Iraq, la Syrie, l'Arménie et l'Iran.
Si les chefs militaires persistent à poursuivre leurs ingérences et provocations, ils doivent immédiatement être éloignés de leurs postes.
Le bilan noir du coup d'état militaire de 1980
Aujourd'hui, au 27e anniversaire du coup d'état du 12 septembre 1980, il faut rappeler, une fois de plus, les crimes commis par les putschistes qui demeurent toujours indemnes et impunis:
- Le coup d’état du 12 septembre 1980 était la deuxième phase d’un processus de militarisation dans tous les domaines du pays. Auparavant, le coup d'état du 12 mars 1971 avait déjà aboli ou détruit plusieurs droits et institutions démocratiques par l'application d'une répression sans précédent.
- La Constitution imposée en 1982 par la junte militaire a aboli les derniers vestiges des libertés reconnues par la Constitution de 1961. La constitution de 1982 nie les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités arménienne, assyrienne et grecque de la Turquie. Les articles 3, 42 et 66 prônent la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques. L'article 4 déclare que l'Article 3 ne pourra jamais être modifié, même la modification de cet article ne pourra jamais être proposée.
- La domination de l'Armée sur la vie politique, économique et sociale du pays a été rendue intouchable par les privilèges reconnus par cette constitution au Conseil de Sûreté Nationale (MGK).
- En deux ans, plus de 650.000 personnes ont été arrêtées et soumises à la torture.
- Des milliers de personnes ont été rendues handicapées.
- 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires.
- 98.404 personnes ont été jugées en raison de leurs opinions.
- 6.353 personnes ont été jugées sous la menace de la peine capitale.
- 21.764 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison.
- Cinquante personnes ont été exécutées à l'issue des procès politiques.
- Plusieurs condamnés ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitements ou lors d’une grève de la faim en protestation contre ces mauvais traitements.
- Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes.
- 348.000 personnes se sont vues refuser l'obtention de passeports.
- 14.000 personnes déchues de leur citoyenneté.
- Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil suprême de l'Education (YOK), dépendant du pouvoir politique.
- 15.509 personnes ont été chassées de leurs postes universitaires sous la loi N°1402.
- 18.000 fonctionnaires, 2.000 juges et procureurs, 4.000 officiers de police, 2.000 officiers de l'Armée et 5.000 enseignants ont été forcés de démissionner.
- Tous les partis politiques ont été dissous.
- Les activités des 23.667 associations ont été arrêtées.
- La presse a été soumise à la censure.
- 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale.
- 113.607 livres ont été brûlés.
- 39 tonnes de livres, de revues et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.
- 937 films ont été interdits.
- 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribunaux.
- Le total des peines de prison prononcées contre les journalistes et écrivains s'élevait à 3.315 ans et 3 mois.
Pour une véritable démocratisation digne des normes européennes
Malgré le retour au régime parlementaire, les violations des droits de l'Homme se poursuivent, les intellectuels contestataires et les défenseurs des droits de l'Homme sont toujours soumis aux menaces de poursuites judiciaires, d'agressions physiques et de mort.
Même après les dernières élections, les nouveaux parlementaires kurdes et les maires des villes kurdes subissent sans cesse des procès politiques. Les provocations et tentatives se multiplient en vue de les empêcher d'exercer leurs fonctions.
C'est la raison pour laquelle, à l'occasion du 27e anniversaire du coup d'état de 1980, nous appelons l'actuel pouvoir civil avec ses trois composantes (Parlement, Président de la République et Gouvernement) à éradiquer tous les vestiges du régime militariste en adoptant les mesures suivantes:
1. Entière modification de la constitution actuelle imposée par les militaires; supression des articles 3, 4, 42 et 66 prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques.
2. Le système électoral imposant un seuil national de 10% au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro kurde ou de gauche, doit être radicalement modifié.
3. Les responsables des coups d'état du passé doivent être traduits devant la justice pour crimes contre l'humanité.
4. L'ingérence des militaires dans la vie politique, sociale et culturelle du pays doit être définitivement interdite, les actuels commandants poursuivant leurs menaces et provocations doivent être éloignés de leurs postes.
5. Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou inculpés politiques.
6. Non seulement l'Article 301 mais tous les articles anti-démocratiques du Code pénal turc et de la Loi anti-terreur et d'autres lois répressives doivent être abolis, les poursuites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants doivent être arrêtées.
7. Les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités assyrienne, arménienne, grecque doivent être reconnus sans exception et sans restriction.
8. Le génocide commis au début du siècle contre les Arméniens et les Assyriens doit être solennellement reconnu par l'Etat turc.
9. Toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays accueillant des ressortissants de Turquie doit être arrêtée.
Si le pouvoir AKP, comme il l'a fait dans le passé, se contente de certaines réformes cosmétiques sans effectuer les changements profonds énumérés ci-haut, on ne pourra jamais parler d'une véritable démocratisation en Turquie.
Bruxelles, le 11 septembre 2007
L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
L'Institut Kurde de Bruxelles
La Fondation Info-Türk
Correspondance:
collectif1971@scarlet.be
Plus d'information:
http://www.info-turk.be
http://www.kurdishinstitute.be
27th Dark Anniversary of the 1980 Coup in Turkey
The New Parliament Should Eradicate All Remnants of the Military Regime
Communiqué by four organizations issued from political emigration coming from Turkey:
September 12, 2007 is the 27th dark anniversary of the 1980 Military Coup. For 27 years, despite all protests and demands of democratic forces, parliamentary powers have always passed under silence this criminal putsch committed by the commanders of the Turkish Army. The constitution imposed by the Junta has remained in force. Successive governments have ruled the country always under the threats and blackmails of the military hierarchy.
The elections of July 22, 2007 created an exceptional chance to break this yoke and to eradicate all the remnants of the repressive regime founded by the military.
In fact, for the first time in the history of the Republic of Turkey, the Turkish Army and its militarist allies in the political world underwent a heavy defeat at the legislative elections in spite of the threats, pressures, obstructions and blackmails exerted for months.
Today, the Justice and Development Party (AKP), issued from Islamist movement, is the only power holder of the country after the election of its N°2, Abdullah Gül, to the presidency of the Republic. There are no more excuses to justify delays in fulfilling the promises for a true democratization in this country waiting at anti-chambre of the European Union.
Moreover, despite all obstructions set up unanimously by the non-Kurdish political parties represented at the preceding National Assembly, 20 Kurdish deputies entered this Parliament and set up a political group of the Party for a Democratic Society (DTP).
Having so a legitimate Kurdish interlocutor, the current power composed of a President of the Republic, a single-party government and a parliamentary majority has now a historical chance to find a peaceful and honorable solution for a friendly coexistence and solidarity with the Kurdish people and with all the ethnic and religious minorities of the country.
In spite of this progress favorable to democratization, the illegal and provocative declarations of the chiefs of the Army continue. This is an inadmissible interference in the political life.
This is why the new Parliament must immediately make null and void the constitution imposed in 1982 by the military junta and adopt a new constitution worthy of the universal and European democratic standards.
One of the first things to be made in the process of demilitarization is to subject the chief of staff to the authority of the Minister for national defense, to cut off the excessive authorities of the National Security Council (MGK) and the Higher Military Council (YAS).
It is also vital to decrease considerably the budget of military expenditures used to oppress the Kurdish people and to threaten the neighboring countries, in particular Cyprus, Iraq, Syria, Armenia and Iran.
Black balance-sheet of the 1980 Military Coup
Today, at the 27th anniversary of the September 12, 1980 Military Coup, it is necessary to recall once more the crimes committed by the putschists who still remain untouched and unpunished:
- The coup d'etat of September 12, 1980 was the second phase of a process of militarization in al fields of the country. Previously, the coup d'état of March 12, 1971 already had abolished or destroyed many democratic rights and institutions by the application of a repression without precedent.For a true democratization worthy of European standards
- The Constitution imposed in 1982 by the military junta abolished the last remnants of the freedoms recognized by the Constitution of 1961. The 1982 Constitution denies the basic rights of the Kurdish people and the Armenian, Assyrian and Greek minorities of Turkey. Articles 3, 42 and 66 preach the superiority and the monopoly of the Turkish race and language. Article 4 declares that Article 3 can never be modified, even the modification of this article can never be proposed.
- The Army's domination on the country's political, economic and social life was guaranteed by the privileges recognized by this constitution to the National Security Council (MGK).
- Within two years, more than 650,000 people were taken into custody and subjected to torture.
- Thousands of people were left disabled.
- 210,000 political cases were opened in military courts.
- A total of 98,404 people were tried because of their "thoughts."
- 6,353 people were tried under the menace of capital punishment.
- 21,764 people were sentenced to heavy prison terms.
- Fifty people were executed at the end of political trials.
- Many convicts lost their lives in prison due to maltreatment and hunger strikes to protest this maltreatment.
- Files were opened on 1,683,000 people.
- 348.000 persons were forbidden to travel abroad.
- 14.000 persons were deprived of Turkish nationality.
- Universities were placed under the discipline of the Higher Education Council (YOK), depended on political power.
- 15,509 people were ousted from their university posts under Law No. 1402.
- 18,000 public servants, 2,000 judges and prosecutors, 4,000 police officers, 2,000 army officers and 5,000 teachers were forced to resign.
- All political parties were closed down.
- The activities of 23,667 associations were halted.
- The press was censored.
- 4,509 people were sent into exile by the martial law
- 113,607 books were burned.
- 39 tons of books, magazines and newspapers were destroyed by the State's paper mills.
- 937 movies were banned.
- 2,792 authors, translators and journalists were tried.
- Journalists and writers were sentenced to a total imprisonment of 3,315 years and three months.
In spite of the return to the parliamentary system, the violations of the humans right continue, intellectuals and defenders of the human rights are always subjected to the threats of legal proceedings, physical aggressions and death.
Even after the last elections, the new Kurdish members of Parliament and the mayors of the Kurdish cities undergo political lawsuits one after other. Provocations and attempts multiply in order to prevent them from exerting their functions.
This is why, at the time of the 27th anniversary of the 1980 coup d'état, we call the current political power with its three components (Parliament, President of the Republic and Government) to eradicate all the remnants of the militarist regime by adopting the following measures:
1. Full modification of the current constitution imposed by the military; suppression of Articles 3, 4, 42 and 66 preaching the superiority and the monopoly of the Turkish race and language.
2. The electoral system imposing a national threshold of 10% to the detriment of the political parties representing different opinions, in particular Kurdish and left-wing, must be radically modified.
3. The persons responsible for the coups d'état in the past should be brought in front of the justice for having committed crimes against humanity.
4. The interference of the military in the political, social and cultural life of the country must be definitively prohibited, the commanders continuing their threats and provocations must be ousted from their posts.
5. A general amnesty must be declared for all political prisoners or detainees.
6. Not only Article 301 but also all undemocratic articles of the Turkish Penal Code, the Anti-Terror Law and other laws must be abolished; the legal proceedings against journalists, writers, artists, and teachers must be stopped.
7. The fundamental rights of the Kurdish people and the Assyrian, Armenian, Greek minorities must be recognized without exception and restriction. 8. The genocide committed at the beginning of the century against Armenians and Assyrians must be recognized by the Turkish State.
9. Any interference of Ankara in the political and social life of the countries hosting Turkish nationals must be stopped.
If the AKP power, as it did in the past, remains satisfied with certain cosmetic reforms without carrying out above-mentioned major changes, it will be impossible to talk of a true democratization in Turkey.
Brussels, September 12, 2007
Association of Armenian Democrats in Belgium
Associations of Assyrians in Belgium
Kurdish Institute of Brussels
Info-Türk Foundation
Correspondence:
collectif1971@scarlet.be
More information:
http://www.info-turk.be/
http://www.kurdishinstitute.be
Commemorations in Turkey at the 27th anniversary of the 1980 Coup
The Science, Aesthetics, Education, and Art Research Foundation (BEKSAV) will set off on a "Justice Ship" in Karaköy on 11 September. There will be a symbolic one-hour trial of the 12 September coup. Guillermina Del Carmen, a musician who experienced the 11 September 1973 coup in Chile, will also be on the jury.
Other members of the jury are Ganime Aktas, whose son Ali Aktas was executed on 23 January 1983 in Adana, academic and human rights activist Haluk Gerger, singer Ferhat Tunc, prosecutor Sacit Kayasu, lawyer and human rights activist Eren Keskin, actor Halil Ergün, BEKSAV managing committee chair Haci Orman, lawyer Rasim Öz, president of the Yilmaz Güney Culture and Art Foundation Fatos Güney, and journalists Varlik Özmenek and Mukaddes Erdogdu Celik.
The 78'ers Initiative has also protested against the coup and read a press statement today (10 September) in front of a military leisure centre in Harbiye, near Taksim in central Istanbul.
In Diyarbakir, the day will be marked in front of the Diyarbakir prison, infamous for its maltreatment and torture of political prisoners during the coup. The Federation of 78'ers, the 78'er Foundation Initiative, the Tükenmez Publishers, the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), the Democratic Society Party (DTP), the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), the Socialist Democracy Party (SDP) and the Marmara branch of the Pir Sultan Abdal Association will declare the formation of a "Committtee for Justice and Researching the Truth about Diyarbakir Prison".
The committee has announced several events to mark the anniversary of the coup:
* 10 September, 6.30 pm: Opening of an exhibition of pictures entitled "Pictures of Terror and Resistance at Diyarbakir Prison" at Karsi Sanat gallery in the Elhamra Passage near Galatasaray in central Istanbul
* 11 September, 7.30 pm: a torch march starting from the Taksim tram stop in central Istanbul
* 12 September, 1pm: A display of demands for a democratic constitution in front of Taksim post office, a press statement, and sending the letters to parliament.
* 12 September, 6.30 pm: Opening of an exhibition of photographs entitled "Looking at the Past" at the BASAD gallery in Bakirköy, Istanbul Street 38.
* 12 September 12 o'clock: The announcement of the "Committtee for Justice and Researching the Truth about Diyarbakir Prison". There will be an opening of Diyarbakir prison pictures in the Kosuyolu Park in Diyarbakir and the committee will meet all day. There will also be meetings with familys of Diyarbakir prisoners.
* 6 October 2007 Work on a democratic constititution under the slogan "Abolish the 12 September Constitution" (BIA news centre, September 11, 2007)
Human Rights Advocates: Torture still exists in Turkey
Turkey's respected human rights associations, the Human Rights Association (IHD) and the Organization for Human Rights and Solidarity Oppressed People (Mazlum-Der) said yesterday in a joint press briefing that the responsibility of government against torture cannot be limited with proved torture complaints.
"We believe that government's `zero tolerance to torture` is an important move but torture should be prevented before it takes place. Unfortunately, indicators revealing there is no torture in Turkey are not present in the country," noted the human rights advocates.
IHD and Mazlum-Der said that governing Justice and Development Party has limited inspection power of deputies over prisons by making some amendments at the Law on Inmates.
Human rights advocates noted that the previous inspections had revealed some torture incidents in the past.
Human rights groups also mentioned some recent incidents including the death of a Nigerian refugee on June 27 after he was taken under custody at the Istanbul's Beyoglu police department.
IHD and Mazlum-Der noted that three deaths under the same conditions took place in three different cities of Turkey during June. (The New Anatolian, 7 September 2007)
Lawyer to be tried for alleged insult uttered during defence of journalists
Yücel Sayman, the former president of the Istanbul Bar Association, is being tried for insulting nationalist lawyer Kemal Kerincsiz's lawyers. The insult is alleged to have taken place at a trial of journalists from the "Agos" newspaper for influencing the judiciary.
Sayman is to be tried in February 2008 for words he allegedly used at a court hearing on 16 May 2006, when "Agos" editor-in-chief Hrant Dink, his son and editor Arat Dink and the newspaper licence holder, Serkis Seropyan, were on trial (for further information on Hrant Dink's legal persecution, see IFEX alerts of 21 December, 19, 12 and 6 July, 5 June and 4 May 2006, and others).
Article 125 of the Turkish Penal Code is being applied in Sayman's case and a sentence of up to two years imprisonment will be demanded.
The trial in 2006 was turbulent. When the defendants appeared in court the first time, their lawyers had coins and pens thrown at them and were threatened and insulted when leaving the hearing.
During the hearing, Kerincsiz, the representative of the Great Lawyers' Union, and other plaintiffs tried to limit defendant Hrant Dink's time to speak, arguing that he had talked too much. When defence lawyers said that there was pressure on the defendants and their lawyers, they were threatened.
During the argument, Kerincsiz called towards the journalists' defence lawyers, "We are watching you too!" Sayman is now on trial for what he said on that occasion.
Kerincsiz and his Lawyers' Union are well-known in Turkey, and by now internationally, for the trials they have instigated.
The latest was against journalist Ayse Önal of the "Star" newspaper, who was sentenced to paying compensation and a prison sentence converted to a fine for allegedly insulting Kerincsiz (see IFEX alert of 10 August 2007). In an article on 30 December 2005, the journalist had criticised Kerincsiz for filing a suit against Joost Lagendijk, the chair of the EU Joint Parliamentary Committee with Turkey.
Kerincsiz has also filed suits against writers such as Orhan Pamuk and Elif Safak.
Eight months after the "Agos" trial, editor-in-chief Hrant Dink was murdered (see alerts of 13 July, 2 April, 23 and 19 January 2007). (BIANET/IFEX, 5 September 2007)
TIHV: Human Rights Can Not be Postponed
The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) released a report “Human Rights Agenda”. TIHV reminded that the government had promised “zero tolerance to torture”.
The report notes:
*Human rights are prioritised or neglected depending on the agenda of European Union relations. This pragmatist approach should be left. Human Rights Headquarters, City and borough Human Rights Boards have been set up by the government in attempt to take the field under control. It should be recognised that those institutions failed and the state should give up the initiative of managing human rights field.
*The relation between the state and human rights needs to be regulated by independent and impartial structures. National Human Rights Institution should be made possible. Appendix to UN Protocol against Torture should be accepted.
*The voice of Kurdish people should be given a hearing. The official policy of denial of Kurdish identity should be left behind, attempts should be made to have a debate in a peaceful environment.
*Politics should be saved from the shadow of anti-terror rhetoric and the armed forces.
*Conditions should be generated for people to return to the region.
*The existence of different ethnic groups, religious beliefs and conscientious preferences should be recognised.
*Rights of public sector workers to collective bargaining and strike should be accepted.
*A process of facing up with the past should be organised at the official level. The past should be investigated and the victims should be comforted even if it is late.
*There has been a turning back to the past after the progress made at 2004 EU Summit. Freedom of expression has been restricted through article 301.
*Conditions under detention is behind state of emergency OHAL conditions. Police powers has been raised to the level of prosecutor’s and police forces are allowed to shoot.
* Death in detention centres have been recorded despite official line of ‘zero tolerance to torture’. This backlash should be stopped. A new democratic reform process should be planned in collaboration with rights organisations.
*Isolation in prisons continue. Prison conditions should be reformed.
(antenna-tr.org, September 4, 2007)
Pression sur les médias / Pressure on the Media
11 Months Prison Sentence for a Cartoon
Cartoonist Muhammet Şengöz has been condemned to 11 months and 20 days prison sentence by Kocaeli Primary Court Num. 2 over a cartoon published in “Özgür Kocaeli” a local paper. The case was opened after a complaint made by Kocaeli mayor İbrahim Karaosmanoğlu.
The cartoonist was found guilty despite prosecutor’s acquittal demand. The sentence was commuted to a fine of 7000 lira.
The case will be sent to the appeal court. The cartoon portrayed the mayor from the back, he stands with his pants down, asking who is next?
Cartoonist Şengöz said at the court that his cartoon was a protest of the billboard ads where mayor asks “what is next?”. (antenna-tr.org, September 28, 2007)
Journalist Hozatli Receives 5 months under 301
Journalist Umur Hozatli who was charged with “insulting the police organisation and judicial system” under article 301 of TPC has been found guilty and received 5 months prison sentence. Hozatli was charged over an article he wrote in “Ülkede Özgür Gündem” daily. (antenna-tr.org, September 27, 2007)
IHD's solidarity with Musician Ferhat Tunc facing 15-year prison
The communiqué by the Istanbul Section of the Human Rights Association (IHD):
Musician, a member of Human Rights Association and a Freemuse envoy Ferhat Tunç will appear in İzmir High Criminal Court Num.10 on 4 October 2007 and he faces “prison sentence for up to 15 years”.
An investigation has been launched against Ferhat Tunç over a speech he made at a concert organised by a political party on 22 July last year, in Alanya. It led to a case where Tunç was asked to be imprisoned for up to 15 years. In his speech leading to the charge, Ferhat Tunç was claimed to have said “if the soldiers who lost their lives are considered as the sons of this country, guerrillas are too. My heart bleeds both for the soldiers and the guerrillas who get killed. A democratic country needs pluralism.” And those words were interpreted as “separatist propaganda” over which Tunç was charged.
Tunç told the officials in his first statement “Although I do not remember exactly what I said at the concert, I emphasised that I did not want our youngsters our kids to get killed in the confrontation we have in the country. It is true, both soldiers and guerrillas are the sons of this country. I believe that the deaths can be prevented by a peaceful solution to the Kurdish issue”. Yet this statement did not satisfy the prosecutors and led to a case against Tunç.
We are going through a period of growing racist and chauvinistic tendencies. “Fears” and “worries” over certain issues are being voiced recently. Yet the real source of “worry” and “concern” is the development of racist and chauvinistic bigotry and the fact that this real “separatism” sells.
The most recent example of that is the song written by “Ozan Arif” and sang by “İsmail Türüt”. A video clip made for the song explicitly praised the murderers of Hrant Dink. Above named people did not accept the responsibility for the clip but the lyrics also targets our social peace and unity.
For how long will such racist-chauvinistic-nationalistic bigotry be applauded while defending a peaceful solution to Kurdish issue, expressing sorrow at the death of people, saying that democracy is a regime of tolerance to differences gets prosecuted?
Ferhat Tunç’s ideas which are prosecuted amounts to demanding peace and democracy, to saying “enough is enough” to blood and tears. If that is a “crime”, it should be known that the millions of pro-peace people in Turkey are committing this “crime” all the time. We share Ferhat Tunç’s feelings and ideas. And we feel embarrassed because such ideas are prosecuted.
We believe that Turkey should be saved from such embarrassment at a time of a debate on a “civil constitution”. We call on to all who side with peace and democracy to raise solidarity with Ferhat Tunç who will appear in İzmir High Criminal Court Num. 10 on 4 October at 10. 00 am. (ihdist@superonline.com, September 26, 2007)
Hakkari Journalist Kasim Ciftci Killed in Van
Kasim Ciftci, the owner of the "Hakkari Province Voice" newspaper, aged 46, was killed in Van on Saturday (22 September). His family took his body from the Van State Hospital on Sunday and buried him in Hakkari, the province town to the south-east of Van and in the very south-east of Turkey.
Fellow journalist Necip Capraz, the owner of the "Yüksekova News" newspaper, also published in the province of Hakkari, told bianet: "We can see that dark clouds have been gathering over this province recently." Capraz had known Ciftci for 20 years.
Asked whether the murder was related to the freedom of expression or the press, Capraz said he had not come across any evidence yet: "There are several possible reasons for his death in the conditions that this province imposes."
Capraz pointed out that there had been another unsolved murder in the province recently; unemployed Muhsin Ertan had been found dead at the roadside in the Daglica area of Yüksekova, Hakkari.
The murder has been condemned by the Van Lake Journalists' Society and Abdurrahman Keskin, former mayor of Hakkari and the owner of the "Hakkari People's Voice" newspaper.
The journalist had been found dead near the ruins of old Van City at around 12:30 pm on 22 September. According to the Yüksekova News, eye witnesses saw two people arguing near the ruins. This argument turned into a fight, in which the person hit Ciftci's head with a stone.
When the journalist tried to run away, the other man shot at him. When the journalist had managed to get further away, he shot at him again and then left the area on foot.
The ambulance called to the site could only pronounce Ciftci dead, killed by two bullets. An autopsy has been performed, and an investigation begun by the Van Public Prosecution.
In a written statement, the president of the Van Lake Journalists' Society, M. Emin Toker, expressed his sadness over the death, particularly in the "holy month of Ramazan" and his belief that security forces would solve the murder as soon as possible. (BIA news centre, Erol Önderoglu, September 26, 2007)
One 301 Acquittal Not Enough!
Gündem journalist Sinan Kara, who has been to prison three times, has been acquitted in a trial concerning an article he wrote in which he joined EU Commission Turkey representative Hans Jörg Kretschmer's criticism of the army. The article was entitled "Barracks Party".
Trial No.1: Acquittal
The Beyoglu Penal Court (Istanbul)has decreed that there were "no elements of a crime" under Article 301 and acquitted him.
Kara had argued during his defense, "My aim was not to degrade the armed forces. The EU was criticising the Turkish Armed Forces' involvement in politics and I wrote this article because I agreed with that viewpoint."
Trial No 2: Article 301/2
However, the journalist's time in court is by no means over yet. He is also on trial under Article 301/2 for an article entitled "Justice has become Militarism's Jester", published in the "Social Democracy" (Toplumsal Demokrasi) newspaper on 20 November 2006.
The article contained the following sentences: "What is saddening is that justice has become militarism's jester, that the concepts of justice and law mean injustice in this country. Those who are too afraid of taking the general to justice who has engraved himself into our memory as the father of the "good kids", those "justice dispensers" who cannot even come close to the perpetrators of Susurluk, Hakkari, Semdinli, Yüksekova and Diyarbakir, have again started to creep over us like dark clouds."
Kara was referring to Chief of Staff Yasar Büyükanit's spontaneous 'character reference' for the junior officers accused of bombing a book shop in Semdinli. He had called them 'good kids'. An attempt by the investigating prosecutor Ferhad Sarikaya to investigate Büyükanit and other army members ended in his dismissal from his post and an end to his career as a lawyer.
The case was opened on 9 January, and Kara will appear in the Istanbul 10th Heavy Penal Court again on 26 October.
Trial No. 3: Article 301
Kara is also on trial for an article entitled "Full-time killers", in which he criticised the state and the army in relation to a bombing in Diyarbakir in which 10 people died, eight of them children. Again, Article 301 has been cited, and the case will start on 26 October.
Trial No. 4: Article 216/1
Finally, Kara will face the Istanbul 14th Heavy Penal Court on 30 January 2008 for an article entitled "Isolation Knows No Limits", writing about isolation cells in prisons.
Published in the "Ülkede Özgür Gündem" newspaper on 14 November 2006, the article says, "It is time you knew that the state is doing whatever it can to ruin this people...It has becmoe very clear in this event what kind of isolation the Kurdish people are facing."
It further says, "First their houses were burnt down, that was not enough. Then they were killed, that was not enough. Then the trees were burnt down, that was not enough. Then their children were killed, that was also not enough, now they are trying to leave them to hunger and loneliness."
Citing Article 216/1, the prosecution is accusing Kara of "inciting hatred and hostility by showing regional difference".
Newspaper also on trial
In addition, the "Ülkede Özgür Gündem" newspaper's responsible editor Özlem Aktan and writer Mustafa Temizkan are on trial for "praising a criminal" after an article referred to imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan as "the leader of the Kurdish People".
TÜSIAD calls for freedom of expression
Meanwhile, the Turkish businessworld has called for a democratisation of the constitution and penal code. Arzuhan Dogan, the president of the Turkish Association of Industrialists and Business People (TÜSIAD) called for a change in Article 301: "Instead of running after new definitions of laicism, it would be better to let Turkey have a regime which promises a modern democracy and full freedom of expression." (BIA news centre, Erol Önderoglu, September 25, 2007)
Article 301: Journalist Bogatekin in Court
"The state made mistakes. When and where? Yesterday, in the East and South-East. then in Istanbul. In Maras and Sivas. Today in Trabzon, Istanbul, Mersin and in the South-East."
These words have taken journalist Haci Bogatekin to court.
Bogatekin owns the local Gerger Firat newspaper in Adiyaman, south-eastern Turkey. Because he criticised state policies in an article entitled "Turkey Has Made Mistakes", published in his newspaper on 10 March 2007, he is on trial for "degrading Turkishness, the Republic, state institutions or its organs" - Article 301 once again.
Today (26 September), the Gerger penal court decided to have the next hearing on 6 November, in order to allow the journalist time to present evidence and prepare his defense.
Bogatekin has requested legal support from the Press Council and has said that he will ask the Adiyaman Bar Association for help.
At the court hearing today, Bogatekin's complaint that the indictment had been prepared "without doing any research" was rejected by the court.
In his article, Bogatekin holds the state responsible for "the deaths of millions of Armenians and Syriac Christians in the East and South-East, after that the deaths of the Alevi in Dersim, then the Greek Orthodox in Istanbul with the September movement, and more recently the deaths of hundreds of people in Maras, Malatya, Corum and Sivas".
He also criticised the employment policies of the state, saying "Do those who murder in the name of the state, who siphon the money out of the banks make contacts with MIT [the Turkish secret service]?
Those exacting money have become like an army which dares to direct the state. In the East, they have begun to decide on the politics. Commanding themselves, they have started to do any job that is dirty and ominous, to exploit the people..."
He ends the article by saying, "Keeping this country clean is the duty of us all. If we do not accept this duty, the consequences will be dreadful. We will not have a future. (BIA news centre, Erol Önderoglu, September 26, 2007)
"Crimes of Thought": 229 Years Imprisonment in Six Months
Every six months, the Human Rights Association (IHD) publishes a report on rights violations. According to the report pertaining to the first six months of 2007, 451 people are involved in 94 trials for using their right to freedom of expression. In addition, there have been 88 investigations of 361 people.
103 trials involving 368 people have resulted in the sentencing of 193 people to a total of 229 years, 3 months and 15 days imprisonment and 7,981 YTL (around 4,600 Euros) in fines. The IHD noted that these statistics " prove that, compared to recent years, there has been no improvement in the area of freedom of expression".
According to the association, 17 of the trials opened in this period have been under Article 301 of the Turkish Penal Code ("degrading Turkishness, the Republic, the State or its institutions"), 22 trials under Article 215 ("praising crime and criminals"), four trials under Article 314, two trials under Article 216 (inciting the people to hatred and hostility or degrading"), and two trials under Article 288 ("attempting to influence the judiciary"). There have been 20 trials under Article 7 of the Anti-Terrorism Law ("spreading propaganda of a terrorist organisation"), two trials under the Law of Crimes Committed against Atatürk (the founder of the Turkish Republic), and one under Article 312 of the old Turkish Penal Code.
The first six months of 2007 have also witnessed the conclusion of 25 trials under Article 301, 23 trials under Article 215, and 4 trials under Article 216.
Nationalists encouraged by legal persecution of freedom of expression
The Human Rights Association has protested against the overturning of the acquittal of academics Prof. Dr. Ibrahim Kaboglu and Prof. Dr. Baskin Oran, who had been on trial for a report on minority and culture rights prepared for the Prime Ministerial Office. The report had suggested replacing the term "Turk" for citizens of the Turkish Republic with the term "citizen of Turkey", which would include all ethnic and religious groups in Turkey.
According to the association, the academics' case is similar to the legal persecution of writers such as Perihan Magden, Elif Safak and Hrant Dink. The IHD warned that "Regarding the freedom of expression as a crime does not only result in trials, but can also result in protests provoked by nationalist segments of the population and lynching attempts."Reyhan Yalcindag, the president of the IHD, said, "Everyone knows how there was a build-up to Hrant Dink's murder, how, when he was in court for 'degrading Turkishness', his expressions of peace and brotherhood were twisted into something else.
The IHD also called attention to the fact that the "Özgür Gündem" newspaper has been closed four times this year. (BIA news centre, Erol ÖNDEROĞLU, September 24, 2007)
Encore une fois, un tribunal ordonne le blocage de YouTube
Reporters sans frontières dénonce la décision du tribunal d'ordonner aux fournisseurs d'accès Internet de bloquer l'accès au site de partage de vidéos YouTube le 18 septembre 2007.
"Bloquer l'intégralité du site à cause de quelques vidéos est une mesure disproportionnée. Nous demandons aux autorités de revenir sur cette décision ", a déclaré l'organisation.
La censure de YouTube fait suite à la mise en ligne de vidéos jugées insultantes pour le fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk, le président Abdullah Gül, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et l'armée. C'est un habitant de la ville de Sivas qui s'est plaint de ce contenu.
Selon l'agence de presse nationale, Anatolia, le Conseil turc des Télécommunications s'est vu confier la tâche, par la cour, d'interdire progressivement l'accès au site de partage de vidéos.
Les responsables de YouTube ont par ailleurs indiqué, dans un communiqué repris par Anatolia, qu'ils étaient prêts à coopérer avec les autorités afin de résoudre le problème.
En mars, YouTube avait déjà fait l'objet d'un blocage sur décision judiciaire (http://www.rsf.org/article.php3?id_article=21254). L'accès avait été rétabli après que les vidéos jugées insultantes pour Mustafa Kemal Atatürk avaient été retirées du site. (RSF, 20 septembre 2007)
Un extrait pertinent choisi par Mehmet Köksal dans les archives Info-Türk
Le jour du 27e anniversaire du coup d'Etat de 12 septembre 1980 en Turquie, la fondation Info-Türk a mis en ligne l'ensemble de ses bulletins parus depuis 1980 à nos jours. Une mine d'informations multilingues à caractère historique pour ceux qui veulent replonger dans l'évolution socio-politique de la Turquie vu à travers l'analyse des plus célèbres représentants de la gauche radicale d'opposition turque en Belgique : Inci Tugsavul et Dogan Özgüden.
En potassant ces précieuses archives, je tombe sur "un reportage publié par le journal Milliyet entre le 7 et 10 décembre 1980 avec l'autorisation de la junte militaire" à propos de "la terreur d'Etat à la prison de Mamak" dont voici un extrait pertinent :
Comble de l'ironie, le reportage est signé par le reporter Emin Cölasan, célèbre éditorialiste devenu entre-temps l'un des plus chauds partisans du complexe militaro-kémaliste turc et récemment licencié par le quotidien Hürriyet. Une belle perle immortalisée en ligne grâce à l'archivage des gestionnaires de l'agence Info-Türk.
J'ai demandé à Dogan Özgüden, co-fondateur d'Info-Türk, s'il fallait s'attendre encore à d'autres publications ?
"Nous venons seulement de publier nos bulletins de 1980 à ce jour mais il reste encore la mise en ligne des années 1973 à 1980 en plus des livres et brochures que nous allons progressivement mettre en ligne. Les premiers bulletins d'Info-Türk datent de 1973-74 sous un format d'impression sur stencil. Il n'était évidemment pas encore question d'informatique ou d'internet à l'époque. Puis, dès 1976, nos bulletins sont devenus mensuels et aussi multilingues. En 1998, nous avons sorti une première version en ligne sur internet tout en poursuivant l'expérience de la version papier pour finalement totalement se concentrer sur l'information en ligne. Sur le plan linguistique, c'était assez variable puisque nos premiers bulletins étaient trilingues (FR-TR-EN) puis nous avons ajoutés des versions flamande, allemande et espagnole pour finalement se contenter des bulletins bilingues (français et anglais). Il n'y a effectivement plus de version en langue turque car il existe aujourd'hui une presse d'opposition en Turquie, la presse turque d'opposition est également disponible sur papier et sur internet dans les pays européens... ce qui n'était évidemment pas le cas sous la dictature", m'a expliqué le journaliste Dogan Özgüden. (http://allochtone.blogspot.com/2007/09/info-trk-publie-ses-archives-en-ligne.html)
Latest Trials of Journalists and Writers in Turkey
- Public Prosecutor in Diyarbakir launched a court case against Hikmet Erden, correspondent with the Dicle News Agency, in connection with the news appeared on the paper before 22 July elections. Erden wrote news alleging that soldiers were forcing villagers not to vote DTP. The indictment wants Erden to be sentenced to a term of imprisonment between 1 year and 4 years according to Article 267 of Law on Press for "slandering by means of mass media". The case would commence at Diyarbakir Penal Court of First Instance No 2. (ANF-TIHV, September 5, 2007)
- A court case was launched against Yasin Yetisgen, owner and editor-in-chief of the weekly journal "Çoban Atesi" published in Gaziantep, according to the Article 302 TPC for "damaging the unity and indivisibly of the nation and country". The case reportedly launched for saying "Antep is one of the biggest cities of Northern Kurdistan with its 2 millions Kurdish residents" in the article published on 2 September. The issue of the journal was confiscated and Yetisgen was arrested. The case would commence at Adana Heavy Penal Court. (BIA-TIHV, September 4, 2007)
- On 31 August, Istanbul Heavy Penal Court No 14 continued to hear the case against Çagri Karadag, owner of the leftist journal "Tek Yol Devrim! Hareket", and editor-inchief of the journal Kemal Bozkurt launched in connection with the articles "Kürtler Kardesimdir, E Tipindeki Evlatlarin", "1 Eylül Dünya Baris Günü", "Mücadele Zamani: YÖK'e Hayir!" for violating Anti-terror Law. The court decided that the articles should have been regarded within the freedom of expression and acquitted the defendants. The indictment wanted the defendants to be sentenced to a term of imprisonment between 1 year and 5 years. (Gündem-TIHV, September 1, 2007)
- On 31 August, Istanbul Heavy Penal Court No 14 concluded to hear the retrial of Gülçiçek Günel launched in connection with the book "Dilimiz Varligimiz Dilimiz Kültürümüzdür (Our Language is Our Existence, Our Language is Our Culture)" published by Aram Publishing. The case had been launched according to the Article 312/2 of the former TPC for "inciting people hatred and enmity" and Günel had been sentenced to 20 months' imprisonemnt during first trial. The court acquitted the defendant on the grounds that elements of crime were not materialised. (Gündem-TIHV, September 1, 2007)
Erdogan Must Be Joking by saying "Our intellectuals keep too quiet"
Prime Minister Recep Tayyip Erdogan made the opening speech at the 38th International Congress of Asian and North African Studies (ICANAS) in Ankara, in which he claimed that " unfortunately the voices of scientists, intellectuals and artists do not rise loudly enough against injustice in the age we live in."
In reaction, independent parliamentary candidate Prof. Dr. Baskin Oran and Prof. Dr. Ahmet Insel have published a statement on Baskin Oran's website. They first asked, "Is this a joke or derision?" and then made a list of former Minister of Justice Cemil Cicek's past treatment of intellectuals:
" In September 2004 he was the one who by saying, 'We support making adultery a crime' , turned attention towards this absurdity and away from Article 301.
When Minister of Justice, he was the one who allowed Hrant Dink to be tried under Article 301 (then 159),
who called on the Minority Rights and Cultural Rights Report "intellectual nonsense" and intellectual mischief".
In September 2005, when the Armenian conference could finally take place, it was him who hit his fist on the parliamentary podium and said, 'They stabbed us in the back'.
It was he who in September 2006 said that 'the person really responsible for 301 is Orhan Pamuk', and he who said in February 2007 that "I have seen how hypocritical and spineless intellectuals are in the 301 discussion'.
It was Cemil Cicek who said in September 2006, 'We cannot abolish 301. Wait, and the judiciary will make fine adjustments'. He is still in cabinet, this time as the State Minister and Deputy Prime Minister responsible for the coordination of human rights institutions and affairs" and also as government speaker!
If we leave Cemil Cicek's real identity to the side for a moment, what about Prime Minister Erdogan preventing the Human Rights Advisory Committee, which is meant to meet at least three times a year, from meeting since October 2004? As Prime Minister then and now, he has to explain why.
We also expect an explanation from President Abdullah Gül, because at the time, he was the Deputy Prime Minister in charge of human rights.
If he can stay silent on human rights violations, if he can offer Cemil Cicek, who supports these violations, first the post of Minister of Justice and now that of coordinator of human rights affairs, then we call on Prime Minister Erdogan to be serious, to first think and then talk." (BIA news centre, September 13, 2007)
A Park Too Much for human rights activist
The Municipality of Diyarbakir, the Kurdish-majority Province in the South-east of Turkey, has met with hurdles in its plans to name a park after deceased human rights activist and publisher Ayse Nur Zarakolu.
The Regional Administrative Court has decreed that the Park cannot be named after a person who "supported separatist ideas and spread terrorist propaganda both in her own books and in the books she published".
The Court had become involved after the Diyarbakir Governor's Office had objected to the naming. The Diyarbakir Municipality Council will assemble in order to decide on their reaction.
The husband of Ayse Nur Zarakolu, Ragip Zarakolu, a journalist at the " Özgür Gündem" (Free Agenda) and a publisher, has said: "Ayse Nur Zarakolu, like Hrant Dink, was a person who tried to build bridges between our peoples on the basis of mutual respect , and she is one of the people who paid for this with her life."
In an article yesterday (22 August), Zarakolu wrote that his wife was sentenced to imprisonment under Article 8 of the Anti-Terrorism Law, but that this article has now been dropped in the process of "pretend democratisation".
Thus, argues Zarakolu, the sentence has lost its validity, as have the decreeing courts, the State Security Courts, which have been abolished. "Whether or not Ayse Nur Zarakolu's name is on the gate of the Park or not, she will always live on and symbolise the brotherhood between peoples."
And 4 times Turkish Goverment accepted to pay compensations to Zarakolu family, because of the decisions of European Human Rights Court, which canceled the unjust convictions of Turkish Courts about her, which violated freedom of expression.
A park on the Dicle Kent Boulevard had been named the "Ayse Nur Zarakolu Free Women's Park Forest". Following the court decree, the Municipality has renamed the park "Park Forest".
In 2003 a Center of Education and Health for the Women had been named with her name, “Ayse Nur Zarakolu” in Dogu Beyazid Town (near to the Mount Ararat), which was built with the donations of Italian municipalities.
And there is a Human Rights Library with her name in Istanbul.
Human Rights Association gives ANZ Freedom of Expression Awards every year.
During last years Hrant Dink, Baskin Oran, Yilmaz Guney, Vedat Turkali etc. had ANZ Awards.
And She had also Human Rights Watch’s, American PEN’s, Turkish Publisher Association’s, Catania and Padova City’s (Italy), French /Armenian Community’s Awards for Freedom of Expression and Righteousness; and Greek/Turkish Peace Awards. (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 12, 2007)
Gündem suspended for 30 days for publishing two articles by Kurdish leader
The Istanbul 12th Penal Court has decreed that "Gündem" newspaper be suspended for 30 days as punishment for publishing two articles by Kurdistan Workers Party (PKK) leader Murat Karayilan. The newspaper was charged with spreading PKK propaganda, under the Anti-Terrorism Law.
Editor-in-chief Yüksel Genc pointed out that the newspaper was being punished under a law that President Ahmet Necdet Sezer sent to the Constitutional Court. He added, "It is difficult to understand that our publication is being stopped for the fourth time by an Article which tramples on freedom of the press. The continuing penalties exacted under this law show again that Turkey is a problematic country as far as freedom of the press and expression are concerned."
In one article, published on 2 September 2007 and entitled "Let us become populist, let us win", Karayilan wrote: "We are a movement which is only based on its own strength." He declared that the PKK "got its power from society and relies on the people".
On the next day, in a second article entitled "Self-criticism not in words but in practice", Karayilan pointed out mistakes made by the "Free Citizen Movement" and called for self-criticism.
In response to the closure ruling, Siirt MP Osman Özcelik of the Democratic Society Party (DTP) said, "If people are killed when it is said that there is zero tolerance of torture, if newspapers are closed when the freedom of press is talked about, then this is thought-provoking. It is clear that the Justice and Development Party (AKP) is only talking about the EU norms. We will take this to Parliament."
DTP MP Hasip Kaplan from Sirnak added that the government's new programme purports to seek an intensification of the EU accession process and full guarantees for freedom of expression: "This ruling shows that there is no tolerance of opposition voices, and basic rights and freedoms are limited under the Anti-Terrorism Law."
DTP MP Akin Birdal from Diyarbakir said that he would take the issue to the Human Rights Commission in Parliament: "In Ankara there are oppressive policies to shut the people up. We support 'Gündem' to the last."
Aysel Tugluk of the DTP added, "Such actions damage democracy. We will not allow the people's voice to be silenced."
Gündem newspaper has been closed three times before in 2007: on 6 March for 30 days, on 9 April for 15 days, on 12 July for 15 days. (BIANET/IFEX, September 11, 2007)
Journalist, two editors, fined for publishing interview with Kurdish militant
The Istanbul 10th Penal Court has sentenced "Hürriyet" newspaper journalist Sebati Karakurt to an advance payment of 455 YTL (approx. US$350). Karakurt is being tried for an interview he conducted with Kurdish Kongra-Gel militants on Kandil Mountain in Northern Iraq. He faces a possible prison sentence.
Hasan Kilic and Necdet Tatlican, editors at the newspaper, have been ordered by the court to pay fines amounting to 60,000 YTL (approx. US$47,000), for "publishing statements of a terrorist organisation" and "spreading the propaganda of a terrorist organisation" by including the interview in the newspaper. Should they not pay their fines, their trials will continue on 13 November 2007.
Karakurt had interviewed militant leader Murat Karayilan and had written about changes in the lives of militants living on the mountain.
The interview was published in "Hürriyet" newspaper on 10 October 2004, under the title: "In Kandil, feminism has gone beyond Kurdish nationalism". At first, Karakurt and Kilic were accused of publishing terrorist statements. Subsequently, Kilic and Tatlican faced the additional charge of spreading terrorist propaganda.
In a separate case, "Milliyet" journalist Namik Durukan was acquitted on 10 May 2007 of any crime related to an article he wrote on former Kurdish leader Osman Öcalan and the fact that his life had changed since he had left the Kurdistan Workers Party (PKK). The article was published on 29 April 2005 under the title "Osman rocks the cradle" and "The PKK should retreat". (BIANET/IFEX, September 11, 2007)
International PEN, ARTICLE 19 and IPA call for abolition of Article 301
The following is a joint International PEN, ARTICLE 19 and IPA press release:
International PEN, ARTICLE 19 and the International Publishers Association call for the abolition of Article 301 of the Turkish Penal Code
Today International PEN, ARTICLE 19 and the International Publishers Association issued an open letter to the newly-elected President of Turkey Adbulah Gül. The letter calls for the abolition of Article 301 of the Turkish Penal Code.
In the letter the three organisations expressed their deep concern about the impact of Article 301 on the right to freedom of expression in Turkey and its inconsistency with international law.
Article 301 of the Turkish Penal Code prohibits public denigration of "Turkishness", a term that is extremely vague and can be easily abused. It has been widely used to repress freedom of expression and open debate in the country. In particularly, the letter draws President Gül's attention to the fact that, between April and July 2007, there were 18 trials against 24 people under Article 301.
While welcoming progressive changes to Turkish legislation since mid-1990s, the letter also points to the fact that hopes that the Turkish government might consider the abolition of Article 301 faded away after the assassination of (editor of the Armenian-Turkish weekly Agos) Hrant Dink in January 2007. Mr. Dink had himself been convicted under Article 301 and was handed down a six-month suspended sentence in October 2005. Since his killing, Article 301 trials continue.
The letter also makes reference to the joint declaration of 41 international and national NGOs urging the abolition of Article 301 from the Turkish Penal Code - as well as other provisions violating freedom of expression - issued on 14 February 2007; it further cites the resolution on the same issue adopted by ARTICLE 19, International PEN and the International Publishers Association on 24 November 2006.
The letter urges President Gül to do all in his power to ensure Turkey's compliance with its obligations under international law, particularly through the abolition of Article 301. (ARTICLE 19/IFEX, September 11, 2007)
Journalist Stand Trial over Elections Report
Reporter of Dicle News Agency Hikmet Erden stands trial over reporting the claims that the military police intimidated locals in Diyarbakır’s Karacadağ district not to vote DTP candidate. Diyarbakır prosecution office charges the reporter with “slander” as the military police department complained.
Erden will appear in Diyarbakır Primary Court num 2 on 2 February 2008. (antenna-tr.org, September 9, 2007)
Pornographic Sculpture Case in Kemer
Antalya's tourist quarter Kemer is talking about a sculpture which was opened by the mayor and the artist Zafer Sarı only last week.
Former mayor of Kemer CHP's Mustafa Gül applied to the local administrator to remove the sculpture since he said it was too pornographic and would damage the morals of young girls. Gül said: "Citizens call me complaining and finally a group of 40 people said they would bring it down. We respect artwork but such a sculpture can not be place in the middle of Kemer. It is not only tourists who live in Kemer there are young girls and families too. We can not let their morals to be damaged."
AKP Kemer Borough Chairman Zafer Yaman said "I am embarrassed when I look at that sculpture." Yaman said that the sculpture was an attack on women’s rights.
Artists Sarı said he was bewildered with the reactions: "My work is on love. I am sorry that pure emotions are tainted like this."
This is not the first fight on sculpture in Turkey. The most famous one was between Ankara mayor Melih Gökçek and the artist Mehmet Aksoy in 1994. Gökçek had said after he was elected the sculpture “Land of Fairies” in Altınpark was about orgasm and said he would spit on that. Gökçek got the sculpture removed. Court ordered him to pay the artist Aksoy 1 billion 342 million old lira. (antenna-tr.org, September 9, 2007)
Journalist Alkan Receives Death Threats
Journalist Türker Alkan of the "Radikal" newspaper used to receive death threats before the 28 February 1997, when the National Security Council forced the then Prime Minister Necmettin Erbakan to resign (The 28 February is often described as a "postmodern coup").
The death threats stopped with the "coup". Now, however, Alkan is being threatened again.
In an article, Alkan said, "After 22 July [the general elections], there have been new angry and threatening messages. In a recent message the author claimed to be a police officer and said that I was a "traitor" and that he would "shot at my head twice".
He added, "Who knows, is he really a policeman? But even if he is not, what does the fact that someone with such a mentality has identified themselves with the police role tell us?"
Alkan referred to French sociologist Alexis de Tocqueville's saying, "The greatest threat to democracy is the one that comes from social pressure", saying, "it is impossible not to worry whether we are facing such a danger now."
The article continued:
"...But seeing democracy only as a constitutional and institutional order creates problems in the long run. Democracy is also a phenomenon related to socially dominant values, behavioural moulds and culture. Saying that, one should not divide people into "religious, laicist, right-wing, left-wing" or judge people as being part of a democratic or an authoritarian camp. In the past we have seen that the left-wing and laicist, as well as the religious and authoritarian, can be authoritarian to the same degree. Now it is the AKP's turn to show its practices. It seems to me that, given the opportunity..."
BIA: Do not leave crimes towards journalists unpunished
The BIA media observation desk had reported 17 incidents of attacks and 6 cases of threats towards journalists in its second quarterly Media Observation Report published on 6 July.
BIA had demanded that in order to prevent a culture of impunity, those responsible for these crimes needed to be punished as a matter of urgency. (BIA news centre, Erol Önderoglu, September 6, 2007)
Singer Tunc Still Accused of Spreading Terorrist Propaganda
Singer Ferhat Tunc had called for peace, reminding people that PKK and MKP members who die are also "children of this country". His comments have landed him in court.
At a concert in Alanya (district of Antalya, southern Turkey) on 22 July last year, singer Ferhat Tunc had said, "Just as every soldier who dies in this country is counted as a child of this country, so every guerrilla who is killed is a child of this country. My heart burns for every dead soldier, my heart bleeds for every dead guerrilla."
Tunc is being tried under Article 7/2 of the Anti-Terrorism Law for this comment, and is first due in court on 4 October at the Izmir 10th Heavy Penal Court.
In addition, the Malatya Public Prosecution has begun an investigation into Tunc for "spreading propaganda for the Maoist Communist Party (MKP)". AT a concert on 12 August 2006, he had dedicated a song to "the 17". The fact that members of the audience chanted "Dersim [the old name for Tunceli] is proud of you" has been interpreted as proof for his crime.
Tunc's statement
Giving a statement at the Istanbul Public Prosecution, Tunc said that his speech at the first concert was expressing his opinion that the people of Turkey should coexist peacefully. As for the "17", he said that he had known most of the MKP members who had been killed in the Mercan Valley (in Tunceli province) in 2004 since their childhood, and that he was not able to ignore the event. When he had expressed his feelings about the gravity of the event in his song, he had not aimed at spreading propaganda.
Tunc had said at the second concert, "We have to overcome and destroy the fears that are imposed on us. There are conflicts in our country, there are deaths. In order to oppose them, we first have to overcome our fears. We want to sing our peace songs on our own land, without fear, without worry. For that to happen, the conflict has to end and we have to work towards that with all our efforts. Let us all say no to war." Then he sang his song entitled "No to war".
Tunc is also being tried for being part of a human rights delegation which freed private Coskun Kirandi after he had been kidnapped by the PKK. He has also received death threats by a group calling itself the "Turkish Revenge Brigade" (TIT). (BIA news centre, September 5, 2007)
New Tool against Separatism: Article 302 of the Turkish Penal Code
The case against the owner and the editor of “Çoban Ateşi” newspaper Yasin Yetişgen who is on remand over publishing an article which carried the phrase “North Kurdistan” will be held by Adana High Criminal Court. Yetişgen is on remand in Gaziantep H Type prison. He is charged with “destroying the unity of the state and the integrity of the country” under TPC article 302. The date of hearing is yet unknown.
The paper was confiscated over an article published on August 2007 which carried "Antep is the biggest metropolis of North Kurdistan with its almost 2 million population... Antep with its rich culture should be viewed as the Istanbul of North Kurdistan”. Yetişgen was arrested “as a caution” and an order of arrest was issued fro writer Hurşit Kaşıkkırmaz who lives abroad.
Article 8 of Anti Terror Law which was applied against separatism was abolished on 15 July 2003. Now the article 302 is used to prevent the usage of the term “north Kurdistan”. (antenna-tr.org, September 5, 2007)
Anti-Terror Law Targets Journalists
Solidarity Platform for Journalists in Prison (SPJP) demanded the release of Hasan Coşar of Atılım newspaper an other journalists in prison. The spokesperson Necati Abay demanded said that the authorities turned a blind eye to the situation of the journalists in prison. Abay said "Press Council ignores our list. Ministry of Justice should clarify whether there are journalists in prison or not?".
Along with journalists Çoşar, 5 journalists from Atılım paper, 1 from Free Radio, 5 from “Özgür Halk” and “Genç Bakış” magazines, 2 from Odak magazine, 1 from “Ekmek ve Adalet” magazine, 1 from “İşçi Köylü” newspaper, 3 from Dicle news agency, 2 from “Gündem” daily, 1 from “Alınteri” paper, 1 journalist from “Güney” magazine, and 1 journalist from “Çoban Ateşi” paper are in prison.
Editor of “Atılım” Ahmet Yaman' said: "Hasan Coşar is a human rights defender. Yet he was arrested with the charge of membership to a illegal organisation, which was a conspiracy on the part of the ATL”. (antenna-tr.org, September 1, 2007)
Kurdish Question / Question kurde
12 morts dans une embuscade attribuée au PKK par les autorités
Douze personnes ont été tuées et deux autres blessées samedi dans le sud-est de la Turquie dans une attaque attribuée par les autorités au PKK. L'attaque a eu lieu vers 14H00 GMT près de la petite ville de Beytüssebab, dans la province de Sirnak, frontalière avec l'Irak, a annoncé dimanche le gouverneur local Selahattin Apari.
"Des terroristes du PKK ont mitraillé un minibus transportant pour la plupart des civils. Ils ont massacré 13 personnes", a dit le responsable. Mais la mort de la 13e personne a été démentie plus tard.
Parmi les morts figure un mouhtar, chef de village, et ses quatre fils, tous des "gardiens de village". Les "gardiens de village" sont une milice kurde recrutée et armée par Ankara pour assurer la protection des villages du sud-est anatolien contre les guérillas du PKK.
Une opération de l'armée est en cours pour capturer les responsables de l'attaque.
De retour d'une visite aux Etats-Unis, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé devant la presse une "attaque lâche qui ne restera pas impunie". Il a affirmé que le PKK avait commencé à s'en prendre aux civils, ce qui démontre, selon lui, que l'organisation est en "détresse" en raison des opérations de l'armée. "Notre détermination à lutter contre les terroristes se maintiendra", a-t-il ajouté.
Dimanche, deux rebelles qui tentaient de s'infiltrer depuis l'Irak ont été tués par des gendarmes près de la bourgade de Cukurca, tout près de la frontière, a indiqué le gouvernorat local. (AFP, 30 sept 2007)
Un inculpé du DHKP-C exécuté par des militaires à Dersim
Le 26 septembre 2007, des gendarmes membres des forces spéciales (Özel Tim) de la caserne de Boytas (Amutka en kurde) ont ouvert le feu sur deux apiculteurs qui récoltaient du bois à Hozat, une localité de la province de Tunceli (Dersim en kurde). Gravement blessés, les victimes, Bülent Karatas et Ali Riza Ciçek, ont été séquestrées dans la caserne.
Les militaires ont ensuite contacté leurs familles pour qu’elles viennent rechercher « leurs défunts ». Karatas et Ciçek ont été emmenés à bord d’un hélicoptère de l’armée vers l’hôpital de l’université de l’Euphrate à Elazig. Ils étaient alors tous les deux vivants. Cependant, le lendemain vers 3h du matin, Bülent Karatas a succombé à ses blessures. Les médecins ont extrait trois balles de son corps et découvert plusieurs blessures « sans doute provoquées par des coups de crosse ». Ali Riza Çiçek est en ce moment en soins intensifs.
D’après le gouverneur de Tunceli, Mustafa Yaman, les deux apiculteurs étaient des « terroristes » qui auraient fui suite aux « sommations des militaires ». « Terroristes » est aussi le qualificatif utilisé par l’état-major de l’armée dans son site web à l’égard des deux victimes. Pourtant Bülent Karatas et Ali Riza Ciçek n’étaient pas armés. Ils étaient en possession de cadres de ruches, de tronçonneuses et accompagnés de chevaux qui transportaient le bois coupé.
Ces derniers mois, les populations civiles ont été la cible à cinq reprises des tirs aveugles de l’armée.
Le 28 septembre 2007, plus de 5000 manifestants ont participé à ses funérailles dont la maire de Tunceli, Mme Songül Erol Abdil, le maire de Hozat, M. Cevdet Konak ainsi qu’un député du parti pro-kurde DTP Serafettin Halis ainsi qu’une délégation du barreau de Tunceli, de l’association turque des droits de l’homme (IHD) et d’autres associations de gauche. Bülent Karatas a été inhumé aux cris de « Bülent Karatas est immortel », « Dersim sera le tombeau du fascisme », « L’Etat assassin devra rendre des comptes » et sous les pleurs de sa mère, de son épouse et de ses sœurs.
Le lendemain, la police a procédé à onze arrestations lors d’une manifestation organisée devant le lycée de Galatasaray à Istanbul destinée à protester contre l’assassinat de Bülent Karatas.
Bülent Karatas était un villageois âgé de 32 ans qui sympathisait avec les mouvements révolutionnaires. En 1997, Karatas avait été emprisonné pour avoir aidé le mouvement maoïste MKP. En décembre 2006, il avait été arrêté dans une opération visant le DHKP-C (Parti et Front révolutionnaire de libération du peuple). Au moment de sa mort, il était toujours inculpé dans un procès politique, accusé d’avoir porté assistance au DHKP-C.
Après sa dernière garde à vue, Bülent Karatas aurait été contraint sous la menace à la collaboration par un responsable militaire de la région dénommé Tuncay Basçavus. Son refus de collaborer avec l’armée et ses sympathies déclarées pour les révolutionnaires avaient fait de lui une cible de choix pour les militaires de la région. (Source : Halkin Sesi TV, Evrensel, Yeni Özgür Politika, CNN Türk)
Deux soldats turcs tués, quatre blessés par une mine, des heurts avec le PKK
Deux soldats turcs ont été tués et quatre autres blessés mardi lors de deux incidents impliquant des militants kurdes dans l'est et le sud-est anatolien, ont affirmé des sources locales.
Une bombe posée près d'un poste militaire du village de Kocakoç, dans la province de Tunceli (est), a été actionnée à distance alors que des soldats contrôlaient un véhicule leur apportant de la nourriture, a déclaré dans un communiqué le gouvernorat de Tunceli.
L'explosion a tué un soldat et en a blessé quatre autres, a indiqué cette source, ajoutant que six personnes, dont le conducteur du véhicule, avaient été arrêtées.
Un sous-officier a par ailleurs été tué lors d'un accrochage avec des militants kurdes survenu dans la province de Sirnak (sud-est), dans une zone montagneuse de Beytüssebab, à une centaine de kilomètres de la frontière irakienne. (AFP, 25 sept 2007)
Kurdish Conference: Main requirements for a peace process
29-30 September 2007, Diyarbakir Metropolitan Municipality Theatre Hall
At least three major conferences have been held in Turkey on the Kurdish issue since the previous year; however, there are still a large number of questions waiting to be discussed.
Reference is often made to what was experienced in various countries in the discussions about the Kurdish issue. The examples of Ireland and Spain, in particular, are brought up in this connection. There is a great deal of benefit from discussing extensively the topics such as the settlement processes of ethnic problems from all parts of the world, the hardships faced during these processes, and the methods employed in order to overcome them. Hence, each issue must be addressed primarily within its particular context and a serious analysis of the existing situation must be made in the process of resolving the conflicts arising from this problem. The reasons for the conflict, the status of the internal and external actors, the structures of the organizations involved, the roles these organizations play in resolving the conflict, and the steps that need to be taken must be discussed openly. Throughout this conference, we would like to look into some international examples with the intention of discovering clues for creating the circumstances under which the conflicts could be terminated in a permanent manner.
The militarism that develops in societies swept with widespread armed conflict impedes to a great extent the democratic participation of the civil actors in the process that could play an active role in resolving the conflict. Not only does this fact make it impossible for the authoritarian structures within the armed organizations to transform into democratic institutions but it also makes it more difficult for the latter to work smoothly with the civil entities seeking participation in the peace process. The process of resolving conflicts through democratic ways, however, also requires measures for internal democratization, political participation, and a pluralist approach.
The United Nations Security Council's Resolution 1325 stresses the importance of women's participation in the peace process. A different kind of understanding, strengthening, and awareness develops among women at times of conflict. This development, in turn, strengthens women's potential contribution to the peace process. The participation of women in the process for a democratic and lasting peace is of utmost importance.
In the international field, Turkey is directly impacted by the political developments in the neighboring countries such as Iran, Iraq, and Syria. It is the developments in Iraq rather than those in Iran and Syria that have been observed to be exerting a direct and enormous impact on Turkey's Kurdish issue. The situation in Iraq has made the USA practically a part of the Kurdish issue. The EU is also directly involved in the Kurdish issue due to Turkey's accession process. For these reasons, it is important to analyze the roles of the surrounding international environment and the actors mentioned in the settlement of the Kurdish issue.
The Kurdish area has been suffering deep economic and social problems since long before. A sizable populace was forced to migrate to the cities during the armed conflict, compounding the existing hardships by the massive addition of vital problems like lack of education, skyrocketing rates of unemployment among the young, food, and shelter. The worsening socio-economic conditions play a key role in raising tension in the area and nurturing the climate of desperation.
The subject of cultural rights also bears a special meaning within the Kurdish issue. Although certain steps have been taken in this area, the rights granted are extremely limited and serious problems are encountered in practice.
It is generally accepted that the mechanisms for democratic participation and political representation serve a constructive and facilitating function in conflict resolution. There are grave problems in Turkey in this respect, as well. The 10-percent election threshold, in particular, constitutes one of the most fundamental obstacles blocking the path towards political representation. The steps for the solution of this problem must be discussed in order to seek models of democratic representation and legitimacy at the national and local levels suitable to the composition of Turkey's population.
This conference has been organized in order to allow an in-depth discussion of the aforementioned issues. The goal is to share experiences with specialists from the international field and Turkey on the one hand while conducting analyses and making determinations towards taking steps for a solution on the other hand. The two-day conference is aimed at its core to make a contribution to the steps to be taken toward peace in Turkey. (kurdmedia.com, September 24, 2007)
Mass grave found in the courtyard of Turkish 7th Army Headquarters
A mass grave with bones from an unknown amount of people was found on September 21 in the courtyard of the Turkish 7th Army Headquarters in the Kurdish capital of Amed (Diyarbakir) in northern Kurdistan (southeastern Turkey.) The discovery of the mass grave was made by the Kurdish news agency DIHA after a tip from an anonymous caller to one of their reporters in the city.
The discovery of the mass grave was the climax after several days of investigations and inquiries by human rights organizations, bar associations and news agencies in the city. The investigations started after human bones were found in sand that was used in different construction projects all over the city.
The sand comes from an excavation done by an undisclosed company that had won a bid to “dig up sand from the 7th Army’s courtyard and use this sand in construction projects in different locations in the city,” sources said. Why the sand had to be taken from the 7th Army instead of from different existing excavation sites in other parts of the city was not clear.
The mass grave is located on the grounds of the 7th Army Headquarters in Amed (Diyarbakir.) The excavation site is where the infamous Diyarbakir Military Prison Facility once was located, DIHA reports. Clothing were also found among the bones, according to DIHA.
The Turkish 7th Army was led by the now Chief of Staff Yasar Buyukanit between 1996-2000. The 7th Army is sometimes refered to in Kurdish press as “Buyukanit’s Army.” The Turkish military intelligence JITEM’s main headquarter in northern Kurdistan (southeastern Turkey) is also located at the 7th Army.
At the moment, the origins of the bones are not known, but investigating organizations have promised to get to the bottom of the matter.
Although promising to start investigations, Turkish military prosecutors have not taken any steps to uncover the true origins of the bones in the mass grave, raising further suspicion among the Kurds, local news sources reports. (DIHA-DozaMe.org-kurdish-info.net, September 23, 2007)
Neuf combattants kurdes tués dans des combats en Turquie
Neuf combattants du PKK ont été tués dans des combats avec l'armée dans le sud-est anatolien, ont annoncé samedi les militaires.
Deux affrontements distincts se sont produits, a précisé l'armée dans un communiqué publié sur son site internet.
L'un, qui a fait quatre morts dans les rangs du PKK, a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dans la province d'Hakkari, frontalière de l'Irak et de l'Iran.
Cinq autres ont péri vendredi dans la province de Sirnak Friday, selon la même source. (AFP, 22 sept 2007)
Invitation des associations kurdes pour des manifestations à Bruxelles
Le 1er mars 2007, les avocats de Monsieur Ocalan ont fait une conférence de presse à Rome pour déclarer les résultats des analyses effectués sur les échantillons de cheveux de Monsieur Ocalan. Les résultats obtenus dans trois pays européens ont démontré que les taux de strontium et de chrome sont beaucoup plus élevé que la normalité et décèle la présence d'une intoxication chronique.
Dans de différents pays européens le peuple kurde à manifester afin que le CPT ( comité pour la prévention de la torture) puisse se rendre sur l'île d'imrali où est détenu le leader du peuple kurde Ocalan depuis plus de 8 ans. Suites à toutes actions démocratiques du peuple kurde ainsi aux efforts des parlementaires européens, le CPT s'est rendu sur l'île d'Imrali afin de faire des examens. Mais jusqu'à ce jour, ce comité n'a toujours pas déclarés les résultats obtenus.
Le peuple kurde, est très inquiet de la santé de Monsieur Ocalan qui mène depuis des années une lutte démocratique pour la résolution de la question kurde et pour la liberté de la femme. Vouloir empoisonner Monsieur Ocalan est vouloir empoisonner le peuple kurde et est de nier encore une fois la question kurde. C'est pourquoi, les kurdes vont se réunir le 29 septembre 2007 à 10h devant la gare du nord, pour marcher jusqu'à la porte d’Anderlecht, pour faire appel aux institutions européennes en ce qui concerne leur demande.
Une participation de 10.000 kurdes venant de l’Allemagne de France, des Pays-Bas et de la Belgique ainsi que des parlementaires européens qui prendront parole et les amis du peuple kurde sont attendus à la manifestation et au meeting.
Rassemblement à 10 heures devant la Gare du Nord
Marche à partir de 11heures jusqu’à la porte d’Anderlecht et Meeting à 13heures
Organisateurs :
Initiative de Femme Kurde de Belgique
Commission des Droits de la Femme du Congrès National du Kurdistan (KNK)
Commission des droits de la femmes de la Confédération des Associations Kurdes en Europe ( KON-KURD)
Pour plus d’information vous pouvez contacter le 0476.02.87.67 ou le 0484.64.05.77
Inquiry Report about Ill-treatments at the Yaprak Village in Pervari
A group, which live in ‚emekare Field of Pervari District in Siirt Province, have applied to IHD (Human Rights Association) Branch Siirt in 10.08.2007. The group alleged that soldiers and village guards had attempted to evict their field after the declaration of temporary security zone, in 26.06.2007, by General Staff of Turkey.
Then the road from ‚emekare to Pervari was blocked with sand and stones. Subsequently, entrances of villagers were forbidden and a baby-Ünal Cakir- who was in high fever died since the family was not allowed to go to the doctor.
When they applied to public prosecutor about practises, villagers were subjected to ill-treatment, beat, threat, took under custody arbitrarily by Commandership of Pervari Gendarmerie.
The group demanded help from IHD Branch in Siirt.
The committee was composed to inquire allegations about compelling to forcibly evacuations, restricting right of travel, communication, ill-treatment, embargo on food-essential goods and to provide accession to real facts by means of research/inquiry and to contribute protection of right to resident, to travel live under security atmosphere, which are covered by various national and international rules.
Conviction
The Human Rights Committee, considering the all interviews, findings and observation-by the Committee-during the inquiry, thinks that there is an intention for forcibly evacuation of ‚emekare field once again, deprivation of means of production and isolation from people.
The committee has convinced that right to life, freedom of movement, prohibition on threat/ill treatment will be violated once again unless necessary judiciary and administrative precaution will be taken.
The committee has observed that there is a quite serious pressure and arbitrary implementations on villagers in the region. In addition, the committee argues; there is a perpetual risk for violation of right to life, prohibition on torture, right of property.
Conclusion
Compelling people to forcibly evacuation, blocking access to freedom of movement (which might cause violation of right to life as well), and essential goods are considered as torture, which is practiced during 24 hours or whole day and has serious effects.
Investigation period should be completed without concealing proofs. The accused people should be judged and sentenced as it ought to be. In order to protect right to life, right to access essential goods of other villagers, who also subjected serious violations, and to provide an atmosphere in which people can deal with their livestock and agricultural tasks; an effective investigation should be conducted against all security forces (particularly who work in Gendarmerie Station of Pervari) and village guards.
Also, responsible people should be removed from their positions. Security force members’ ideological acting in events for citizens, violation of official authority, using excessive force, practicing torture or inhuman ill-treatment, violation of right of property should not be connived.
There is/should not a preferential treatment in law. Power of law is valid for everyone. Judicial mechanism should make a conclusion, in an effective way, without delay. Bar associations, which have responsibility (because of being a law institution) for protection of human rights, should be followers of the judicial process that started in ‚emekare field to get an effective conclusion in domestic law.
In order to reveal serious human rights violations, which have been occurred for last two months, and carry out judicial, administrative investigations against responsible people; the Human Rights Investigation Commission, which operates under the Turkish Grand Nation Assembly (TBMM), should conduct inquiry at the scene without any delay.
IHD and MAZLUMDER will be the followers such illegal provocative actions, human rights violations, which have become spread and systematic in Siirt and its neighbourhood and aim to harm social peace atmosphere, both in national and international arena. (e-mail: posta@ihd.org.tr, http//www.ihd.org.tr)
Cinq militants kurdes tués lors de combats dans le sud-est turc
Cinq militants kurdes du PKK ont été tués lors de combats survenus tard mercredi dans le sud-est anatolien, a-t-on indiqué jeudi de sources officielles.
L'affrontement s'est produit dans la zone montagneuse de Kato, près de la frontière avec l'Irak, a-t-on indiqué de mêmes sources à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien peuplé majoritairement de kurdes.
Mercredi un soldat turc avait été tué dans la province de Bitlis, également dans le sud-est. (AFP, 20 sept 2007)
Council of Europe calls for legal reforms to improve Kurdish rights
The Congress Bureau of the Council of Europe discussed a report Monday aimed at investigating legal charges against two pro-Kurdish mayors and 17 councilmen in southeastern Anatolia.
The report calls for changes to Turkey's law on municipalities and for broadening the reforms to encompass Kurdish-language related ones.
A high-level political delegation from the Council of Europe which is based in Strasbourg traveled to Diyarbakır and Ankara last month to focus on local democracy particularly in southeastern Anatolia, after concerns about the increasing court cases against mayors of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). The rapporteurs drafted a report following the visit and submitted it to the Congress Bureau.
"In our view, the current law [on municipalities], in both its substantive and its procedural aspects, is so flawed as to be unsustainable," said the report and listed the shortcomings.
"There is the asserted but fraught distinction between 'international' and 'ethnic' languages; there is the confusion over what exactly constitutes a 'political' abuse of power by public authorities; there is uncertainty about the distinction between those things done under the authority of an official resolution and those done as a matter of administrative practice; there is uncertainty, evidenced by the procedures in the Sur case itself, about the procedural protections available to the mayor and councilors when legal measures are taken against them; and, perhaps above all, we are unhappy about the apparently arbitrary way in which the law may be invoked and enforced against different instances of alleged breach of the law."
Two mayors and 17 councilmen in Diyarbakır who introduced Kurdish and other languages in office are facing jail terms of up to three years. The accused include Diyarbakır Mayor Osman Baydemir and Abdullah Demirbaş, who was removed from his post as mayor of Diyarbakır's multi-ethnic Sur municipality in June after the city council allowed the use of Kurdish, Armenian, Arabic, Assyrian and English in the municipal services.
"We have some sympathy with claims that abrupt action was taken against Sur in circumstances where other authorities have been left unscathed. It is, therefore, our view that, rather than simply undertaking a narrow reform of the Municipality Law in isolation, a broader review of existing law should also be adopted," said the report.
The trial of Baydemir, Demirbaş and the 17 city councilmen who voted for the municipal bill on the use of Kurdish as well as other languages in office is scheduled to begin in November.
Turkey's ruling Justice and Development Party (AKP) has drawn on substantial electoral support from the Kurdish population but the July 22 general elections also paved the way for the representation of the DTP in the Turkish Parliament, said the report.
"The [Turkish] Parliament has a new speaker. The State has a new president, who has expressed the desire to introduce new constitutional measures. These developments have the possibility of producing the momentum for the sort of broad political change, which could readily encompass the Kurdish language-related reforms of both law and policy that are so clearly needed. The Congress should, we believe, express its confidence in the commitment and capacity of the new political leadership of Turkey to make substantial progress in this direction," the report said.
The Congress also decided to extend an invitation to Professor Beşir Atalay, Turkey's new interior minister, to address the Congress, on the occasion of its November fall session in Strasbourg, and outline the policy that the new Turkish government intends to follow with regard to the specified issues.
"Moreover the Congress could encourage the Turkish government, as it ventures on a new phase of reform and modernization, to underpin its commitment to diversity and pluralism by signing the European Charter for Regional or Minority Languages and the Framework Convention for the Protection of National Minorities. The Congress, for its part, could stress that it remains at the disposal of the Turkish authorities and would be willing to undertake a further mission to Turkey, should this be appropriate," the report said.
The Congress Bureau has two chambers, the Chamber of Local Authorities and the Chamber of Regions. It brings together 318 full and 318 substitute members representing more than 200,000 European territorial communities.
A Council of Europe official previously told the Turkish Daily News that Congress reports are not binding but relevant governments take them seriously to show that they are open to progress on human rights. ( Turkish Daily News, September 19, 2007)
Lawyers protest Semdinli Court Transfer
Following a decree by the 9th Penal Chamber of the Supreme Court of Appeals, the Van 3rd Penal Court last week sent the Semdinli case to a military court last week.
The Semdinli case is concerned with the bombing of a bookshop in Semdinli, in the southeastern province of Hakkari, in November 2005. After the bombing two noncommissioned officers and a PKK informant were arrested.
In its decision of 16 May, the Supreme Court of Appeals justified the transfer of the case to a military court with the fact that two of the accused, junior officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz, were accused of a crime which would have been committed "on duty".
However, retired military judge and a lawyer at Istanbul Bar Association Ümit Kardas and human rights law specialist lawyer Mehmet Nur Terzi have disputed this justification.
Kardas says that although the military courts are given a wide range of duties in domestic law, the military judiciary should be limited to issues related to internal discipline:
"Letting this case be heard by a military court contravenes the natural principle of the judiciary and the unity of trial."
For Terzi, the transfer to a military court represents a violation of the principle of impartial trials:
"There are no independent soldiers. This is an issue of human rights. The European Court of Human Rights (ECHR) has decreed many times that decisions made by the military judiciary, particularly the State Security Courts, cannot be indepedent and neutral. Whatever internal law says, the European Convention on Human Rights and the ECHR need to validate the decisions."
Terzi argues that crimes that soldiers commit against each other also need to be dealt with by civil courts. "If a soldier kills another, hurts him/her, or steals from him/her, the trial has to take place in a civil court. For instance, former Marine Commander Ilhami Erdil [tried for unjust enrichment in a military court and then sentenced to 2 years 6 months imprisonment] should also have been tried in a civil court."Prof. Dr. Osman Dogru, of the Law Faculty at Marmara University (Istanbul), explains the contravention of the principle of an impartial trial as follows:
"The ECHR says that if a civilian is tried by a court which includes members of the military,then the defendant may have doubts about the impartiality of the court. An impartial trial is also important for the plaintiffs. First of all, the defendant needs to be tried fairly. If the trial is not impartial, then the crime will not transpire, and then the aggrieved parties cannot claim compensation."
Tahir Elci, one of the trial lawyers, commented on the decision of the Supreme Council of Appeals: "The principle of an impartial trial is also valid from the perspective of the aggrieved parties. You cannot believe that a case where the rights of civilians in a civilian space were violated by soldiers can be tried impartially by a military court."
Terzi has pointed to Turkey's two-headed judiciary (i.e. a civil and a military judiciary) as the essence of the problem: "This means a military republic. The military is reserving the right to sentence their own, and this damages democracy. They have the potential to try anyone they see as a threat. This is the same as saying, 'We will try whoever we want, but you cannot try us.'" (BIA news centre, Tolga Korkut, September 19, 2007)
Cinq militants kurdes du PKK et un responsable des forces de sécurité turques ont péri mardi soir et mercredi dans des affrontements dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris de source militaire.Des soldats turcs, appuyés par des hélicoptères, ont attaqué un groupe d’une trentaine de militants armés dans la province de Sirnak, frontalière de l’Irak. L’opération se poursuivait en fin de journée, a-t-on ajouté.
Un responsable des forces de sécurité turques a été tué mardi soir lors d’un raid de combattants kurdes contre une caserne de gendarmerie dans le sud-est de la Turquie, rapportent mercredi des responsables de la sécurité. Les activistes ont réussi à prendre la fuite après cette opération, menée dans la province anatolienne de Bitlis. (armenews.com, 20 septembre 2007)
Kurdish Question: Action, Not Words Needed
Newly-elected President Abdullah Gül had chosen to visit five provinces in the East and South-East of Anatolia for his first domestic tour. The last stop was Diyarbakir, a Kurdish-majority city.
Sezgin Tanrikulu, president of the Diyarbakir Bar Association, who spoke with Gül during his visit to the city, told bianet that Gül was aware of the Kurdish question. Tanrikulu had told Gül that people were expecting him to put forward a project to solve the problem.
Hasip Kaplan, MP for the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), met with Gül in his home constituency on Thursday (13 September). He agreed with Tanrikulu that "more action than words" was expected from Gül.
Tanrikulu said that he told Gül that since 1991, Presidents and Prime Ministers had put a name and definitions to the Kurdish question, but that steps needed to be taken towards a solution.
"Whatever school, whatever class you go to in Turkey, maths classes always start with set theory, you always return to the beginning. I gave the honourable President this example and said, 'Let us not return to the beginning, now we need a programme of solutions.'"
According to Tanrikulu, the fact that Gül said, "Whoever it belongs to, the spilt blood and tears sadden and hurt us", was an indication that Gül was aware of the problem.
New constitution can contribute to solution
Tanrikulu reported that in a meeting with NGO representatives, Gül spoke of the possibility of a new era, of a country which could solve its problems in the next three to four years. He also spoke of the constitution.
"We told the President that making peace between this society and the state and rebuilding democracy could be promising. We also spoke of discussions around the new constitution. We said that a constitution which valued participation, equality and freedom whould contribute to a solution."
However, Tanrikulu also told the President that before the constitution was passed, there was need for a legal package which guaranteed the freedom of expression:
"In order for discussions about the constitution to be more fruitful, first articles in the Penal Code and the Anti-Terrorism Law which prevent the freedom of expression need to be abolished."
MP Kaplan, who met with Gül in Sirnak, found it meaningful that Gül visited the five provinces of Van, Hakkari, Siirt, Sirnak and Diyarbakir, provinces, which he said had been "neglected for years".
Kaplan told bianet, "This is the first presidential visit since Özal. Such a visit, at a time when 250,00 soldiers are at the Iraq border, when the armed conflict continues (in Turkey), when the constitution is being discussed, is very important."
Kaplan drew attention to words from Gül's first speech after his election. Gül had said, "our differences are our wealth".
He said that he and Gül had discussed development, education and culture, but that he had emphasised to Gül that the most vital issue was to stop the conflict and that the people expected this.
Kaplan added, "It would be unrealistic to expect immediate results from one visit. But an optimistic atmosphere was created." (BIA news centre, Tolga Korkut, September 17, 2007)
Semdinli case goes to military court...
The case of the two gendarmerie officers, Ali Kaya and Ozcan Ildeniz who were caught and tried for the bombing a bookshop in Semdinli, in the southeastern province of Hakkari will be taken up again by the Military court, news agency reports said on Sunday.
The case which was publicly known as Semdinli case was viewed as an example of the deep state involved in provoking further conflict in the already disturbed region.
In 2006, Van Heavy Penal Court had sentenced Ali Kaya and Özcan Ildeniz to 39 years 5 months and 10 days imprisonment each but in 2007, the 9th Penal Office of the Supreme Court of Appeals had rescinded the sentences of the two officers, arguing that there had been "insufficient investigation". Furthermore, it had decreed that the case should be tried by a military court. (The New Anatolian, 17 September 2007)
Gul's Presidential Tour in Kurdish Provinces Ignored Reality
Unfortunately, the first domestic tour of 11th President Abdullah Gül has not gone beyond formalities. There was no mention of the real issues that concern the region.
In Siirt, the welcome that Abdullah Gül got was lukewarm. One reason for that may be that Siirt was formerly the constituency of charismatic leader Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.
There had been no serious preparation for the visit. The official bulletin of the governor's office only ran a few lines and did not say when the President would arrive. As for the loudspeaker announcement of the municipality, it sounded as if the people were being told "you are not the state":
"Our honourable President will come to our city at 10.30 am and meet with NGOs."
As for the NGOs, there was a distinct lack of democratic, human rights and trade unions organisations. There was the Turkish Aeronautical Association (THK), the Red Crescent and Traders' Associations...
The only banner in the city had been hung up in front of the governor's building. Abdullah Gül did not really visit the city anyway, as he went to the Brigade Gazino a hundred metres away from the governor's building. He left Siirt without looking at the Atatürk memorial in the centre or any other part of the city.
Official departments and municipalities had been called, but had not accepted. The district governors (kaymakam) and mayors who had come, the ceremonial guests and curious citizens - they all looked like extras in a film.
Some families had come with their children in order to talk with the President. The calls of "Turkey is proud of you" sounded less enthusiastic than the slogans at football matches.
The luckiest child was eight-year-old Yusuf Aygan, whose parents had asked for help with his and his five siblings' school expenses. Yusuf's friends were upset that the President had not handed out toys.
The small crowd was mostly made up of the two Justice and Development Party (AKP) MPs, district and central mayors and other party members. Maybe this lack of interest was a way of saying, "You said you were going to be everyone's President, not just the President of the AKP!"
The presents given to the President were meaningless and lacked seriousness. The "Siirt blanket", which is meant to be made from mohair, was died and synthetic. It was saddening to see that thus this famous handicraft was encouraged in its decline rather than saved.
What makes us so negative is that there was an opportunity to be seized for Siirt and the country. The conflict in the region was ignored and there was no mention of social peace or constitutional change.
Unfortunately the only thing that Turkey will remember from this tour is not the creation of original projects, but a Muslim President who accidently drank water and thus broke his fast early.
Our only consolation was that Gül could see the founding rector of Siirt University, who has campaigned for the protection of the Botan river from poisonous waste and for employment for the young. (BIA news centre, Cumhur KILICCIOGLU, September 14, 2007)
DTP demands constitutional solution for Kurdish issue
The Democratic Society Party (DTP) asked President Abdullah Gül for a constitutional solution to the Kurdish problem Friday during his visit to Şırnak.
During Gül's four-day trip to the southeastern provinces of Van, Hakkari, Siirt, Şırnak and Diyarbakır, he met with the governor of Şırnak, representatives of nongovernmental organizations, DTP deputies Hasip Kaplan and Sevahir Bayındır, and Şırnak's DTP Mayor Ahmet Ertak.
We demand constitutional arrangements regarding the Kurdish problem while the new constitutional changes are being drafted, said Ertak.
The DTP's deputy Kaplan added, Equal and free citizenship should be embraced. The constitution is important in this respect. If the [new] constitution opens the door for it, other laws could be made in line with the constitution. If you provide 70 million citizens with equal and free citizenship status, you then eliminate the mentality of discrimination," he said, presenting the Spanish constitution as an example.
Bringing a solution to the Kurdish issue, which has been delayed and which used to be treated as an issue of security via a constitutional arrangement, will have a vital contribution to the democratization in Turkey, said Bayındır.
Gül said he would evaluate the issue and proposals.
I said that a constitution, which will solve all the problems of Turkey in the best way and carry Turkey to brighter days, should be prepared. Now, all these are to be negotiated, Gül said.
The last stop Friday on Gül's tour was Diyarbakır. Gül met with Diyarbakır's governor and representatives of local nongovernmental organizations.
Agriculture minister, Mehdi Eker, Diyarbakır mayor, Osman Baydemm, Diyarbakır parliamentarians, and representatives from the Diyarbakır Bar Association, trade organizations, the Human Rights Association's Diyarbakır branch and local trade unions attended the meeting with Gül held in the governor's office. (Turkish Daily News, September 15, 2007)
Pression turque maximum sur les nouveaux députés kurdes et sur le maire de Diyarbakir
Déclaration de M. André Métayer, président d' Amitiés Kurdes de Bretagne:
Le gouvernement et le Parlement de Turquie font pression sur le groupe DTP (Parti pour une Société Démocratique) de députés kurdes, nouvellement élus, pour qu'il déclare que le PKK est une organisation terroriste : " Qu'est-ce que ça changerait à la situation ?" rétorque Osman Özçelik (Siirt), l'un des députés DTP, en ajoutant ironiquement : "avez-vous seulement un quelconque projet pour résoudre le problème kurde ?". Et de dénoncer les entreprises d'instrumentalisation dont le DTP est l'objet de la part des différents groupes politiques du parlement.
La justice maintient également sa pression sur plusieurs députés DTP, en instance de procès pour "soutien à une organisation terroriste" et "aide et encouragement à une organisation terroriste" dont Aysel Tuğluk (Diyarbakir) et Ayla Akat Ata (Batman) qui ont assuré,en tant qu'avocat, la défense d'Öcalan, et Sebahat Tuncel (Istanbul), ancienne porte parole des femmes du DTP : leur immunité parlementaire pourrait être levée, comme en 1993 pour Leila Zana, Hatipe Dicle, Orhan Dogan et Selim Sadack , députés du DEP qui furent condamnés à une peine de 15 ans d'emprisonnement.
une nouvelle (c'est à dire une énième) information judiciaire est ouverte à l'encontre de Osman Baydemir, maire de Diyarbakır, au sujet d'une polémique provoquée par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan mettant le maire au défit d'apporter les preuves d 'une politique gouvernementale discriminatoire envers la ville de Diyarbakir : " ce n'est pas moi qui ai provoqué la polémique, précise Osman Baydemir, je n'ai fait qu'user de mon droit de réponse en rendant publique la liste des projets qui n'ont pas été soutenus par le gouvernement et que j'avais présentés aux services du Premier ministre en août 2005" mettant en évidence une "discrimination négative".
Osman Baydemir, qui promet d'envoyer son rapport à tous les parlementaires, est aussi la cible du parti nationaliste d'opposition (MHP) qui "pousse les feux" en critiquant le gouvernement accusé de conduire, face au terrorisme séparatiste, une politique laxiste qui encourage des attitudes comme celles du maire de Diyarbakir.
Le CHP Parti républicain du peuple, premier parti d'opposition, membre de l'internationale socialiste, s’est également invité au débat, en reprochant à l'AKP, parti islamiste modéré au pouvoir, de ne pas soutenir les municipalités administrées par des partis d'opposition et de traiter Diyarbakır comme une ville qui se trouverait en dehors de la Turquie.
Akın Birdal, député DTP de Diyarbakır a, lors d'une conférence de presse parlementaire, soutenu Osman Baydemir dans sa quête pour obtenir un traitement d'équité pour sa ville.
Notons que l'association bretonne "Projet pour Hakkari" attend toujours l'autorisation du gouvernement turc pour verser au GABB (union des municipalités du Sud-est anatolien), présidée par le maire de Diyarbakir, les dons en provenance du Conseil Régional de Bretagne et autres collectivités territoriales bretonnes pour la construction du centre municipal de formation et de santé spécialement conçu pour les femmes de Hakkari, province que vient de visiter le nouveau président de Turquie, Abdullah Gül : " une visite destinée à renforcer les liens du pouvoir central avec ces zones défavorisées économiquement, a-t-on indiqué dans son entourage".
C'est précisément pour aider cette zone défavorisée que "projet pour Hakkari" est né. (andre-metayer@numericable.fr, 16 septembre 2007)
Roj TV Letter Trial Waits for Danish Answer
On 30 December 2005, 56 mayors had sent Danish Prime Minister Anders Fogh Rasmussen a letter in which they asked for the Kurdish Roj TV channel to remain open. 54 of the mayors were of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and two of the Social Democratic People's Party (SHP).
The mayors are now on trial for "knowingly and willingly helping a terrorist organisation", or more precisely, for "helping the organisation by preventing the taking away of a visual propaganda medium of the terrorist organisation". The prosecution is asking for sentences of between 7.5 and 15 years for 53 mayors. Three mayors have been acquitted.
The defendants are being tried under Articles 314/3 and 220/7 of the Turkish Penal Code.
Indictment: Roj TV threatens Turkey
The investigation into the letter was initiated by the Diyarbakir Chief Public Prosecutor's Office on 2 January 2006. In the indictment which was prepared after a six-month investigation, it is said that Roj TV spreads "propaganda of the organisation".
The indictment also says, "Although the letter expressed a legal and democratic right, it ignored the fact that the organisational views of Roj TV contain broadcasts which threaten Turkey."
The court case was continued yesterday (11 September) at the Diyarbakir 5th Heavy Penal Court. In the short hearing, it was decided to ask for the original answer of the Danish Media Secretariate concerning the status of Roj TV. The court decided to write to the Ministry of Justice to ask for Denmark's answer. The hearing was postponed until 20 November.
The defendants were represented by their lawyers Muharrem Erbas and Sezgin Tanrikulu at the hearing. The lawyers argued that the hearing was more like a trial of Roj TV than of the defendants. (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 12, 2007)
Une militante présumée du PKK condamnée à la prison à vie
Un tribunal d'Istanbul a condamné jeudi une femme soupçonnée d'appartenance au PKK à la prison à vie pour son implication dans un attentat à la bombe qui avait tué une personne et blessé 32 autres en 1999 dans cette métropole, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Mesil Demiralp a par ailleurs été trouvée coupable par les juges dans un autre incident survenu la même année où les démineurs de la police avaient désamorçé un engin de forte puissance placé dans un café internet du quartier très fréquenté et touristique de Beyoglu, sur la rive européenne d'Istanbul, précise l'agence.
La condamnée ne pourra bénéfier d'aucune remise de peine ou d'amnistie, a décidé la Cour, ajoute Anatolie. (AFP, 13 sept 2007)
Zones de sécurité dans le Sud-Est maintenues jusqu'au 10 décembre
L'armée turque a affirmé vendredi dans un communiqué avoir prolongé de trois mois la durée d'application de zones temporaires de sécurité établies dans le sud-est anatolien pour empêcher les mouvements des rebelles séparatistes kurdes.
Ces zones couvrent des espaces montagneux inhabités dans les provinces de Siirt, Sirnak et Hakkari, proches de la frontière avec l'Irak.
Elles avaient déjà été mises en place le 9 juin pour une période de trois mois arrivant à échéance dimanche.
L'état-major affirme que ces zones, dont l'accès est interdit aux civils, resteront en place jusqu'au 10 décembre.
Ankara estime que des milliers de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), tolérés ou soutenus selon elle par les Kurdes d'Irak, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie, où la population est en majorité kurde.
Ces attaques ont augmenté depuis le début de l'année provoquant l'émoi de l'opinion publique turque.
L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière afin de les neutraliser, mais le gouvernement a pour l'instant privilégié la diplomatie sans exclure totalement l'option militaire. (AFP, 8 sept 2007)
Les Kurdes de Med-TV ne risquent plus rienOnze ans après le début de l'instruction, la chambre des mises en accusation de Bruxelles a prononcé la prescription des faits dans le dossier relatif à la chaîne de télévision kurde Med-TV, a indiqué vendredi Me Paul Bekaert, l'avocat de cette télévision. A la suite de cet arrêt, tous les biens et les moyens financiers saisis dans le cadre de ce dossier devront être restitués à leurs propriétaires légitimes.
On ne sait pas encore si le parquet se pourvoira en cassation. Il dispose de 15 jours pour en décider. Dix-sept personnes, kurdes pour la plupart, étaient poursuivies pour blanchiment d'argent, faux en écriture (factures et comptabilité), détention illégale d'armes et embauche de clandestins.
Selon le ministère public, l'enquête a montré qu'il existait des liens entre Med-TV, la société de production ROJ et le PKK . Le dossier porte avant tout sur le financement de la chaîne, qui a un siège à Denderleeuw et s'adresse aux Kurdes (du Kurdistan et de la diaspora). (Belga, 9 septembre 2007)
Iraq asks Kurd rebels to stop fighting Turkey, Iran
Iraq wants Kurdish rebels based in its northern region of Kurdistan to stop using the area to launch attacks against neighbouring Turkey and Iran, Iraqi President Jalal Talabani said.
Talabani, on a visit to the Kurdish city of Sulaimaniya on Friday, said his comments did not mean Baghdad was threatening the rebels, who are holed up along northern and northeastern border areas.
"We ask them to ... put an end to armed struggle or at least stop their operations for one or two years against these countries to avoid foreign interference in the Kurdistan territory," Talabani said in a recording of his news conference seen on Saturday.
Kurdistan Workers Party (PKK) guerrillas took up arms against Turkey in 1984 with the aim of creating an ethnic Kurdish homeland in the country, home to up to 15 million Kurds.
Several thousand PKK fighters are believed to be based in mountains inside Iraq's autonomous Kurdistan region near the Turkish border.
Other guerrillas of the PJAK, who seek autonomy for Kurdish areas in Iran, shelter in the northeastern border area. PJAK, the Party of Free Life of Kurdistan, is an Iranian offshoot of the PKK.
"If they do not accept this (to suspend operations), then let them go back to their countries and do such a thing there," said Talabani, a Kurd.
"So far this is a request. We have not decided to do anything against them."
Iraq's government in recent months has protested against shelling by Turkey and Iran of the border regions. Cross-border skirmishes also occasionally occur between the rebels and soldiers from Turkey and Iran. (Reuters, September 8, 2007)
Baydemir gives proof of discriminations against Diyarbakir
Following the recent spat between Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and mayor Osman Baydemir, Erdogan had challenged Baydemir to prove his claim of discrimination against the municipality.
In response, Baydemir has listed projects that were not supported by the government and says that he presented a file to the Prime Ministerial Office in 2005.
In a statement made at the Democratic Society Party's (DTP) office, Baydemir commented on the fact that the Diyarbakir Public Prosecution has initiated an investigation into his utterances. He said, "First of all, I did not start an argument. I used my right to reply to a provocation and to a long period of unfair criticism."
Baydemir relisted the evidence of "negative discrimination" that he had presented to the Prime Minsterial Office in August 2005:
* We have been waiting for the solid waste project for a year. We prepared a project according to EU standards and criteria. It should have been in third place among all projects, but was put in eighth place. Thus, it was not accepted into the 2007-2009 programme.
* Five files on municipal companies have not been taken to cabinet to be approved.
* We aimed to use an area of around 670,000 square metres for the city. Although there was provision for green space, the project was rejected by the Treasury and the land was not alloted to us
* We moved the Wood Market out of the city and were forced to buy land for the complex. Normally, municipalities are given land for such projects, but unfortunately we had to pay.
* The Tigris Valley Project has become a concrete, applicable product, but the State Planning Agency has not approved it.
* Despite our insistence, the Regional Development Agency was not founded in Diyarbakir.
Baydemir has promised to send an updated version of the report to all members of parliament. (BIA news centre, September 5, 2007)
Two Kurdish DTP deputies' trial continues
Two deputies from the Democratic Society Party (DTP) who are awaiting trial on charges of "promoting a terrorist organization" and "assisting and abetting a terrorist organization" might be brought before the court despite their immunity as deputies.
DTP deputies Aysel Tuğluk and Ayla Akat Ata, who are also lawyers who previously represented Abdullah Öcalan -- the head of the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) who is jailed in an island-prison in İstanbul -- might face trial if Parliament decides to remove their immunity.
The cases of a number of DTP deputies facing similar charges were combined into a single file which is being dealt with by the İstanbul 9th High Criminal Court. There are 13 suspects in the case. The court had a hearing yesterday; however, none of the suspects, including Tuğluk and Ata Birand, showed up in court. Özcan Kılıç, a lawyer representing Tuğluk, was present at the hearing. The court accepted the public prosecutor’s demand to continue with Tuğluk and Ata’s trial, stipulating that the Parliament’s Presidency be informed of its decision.
Kılıç said his clients faced up to twelve-and-a-half years on charges of promoting, assisting and abetting a terrorist organization. Kılıç said most of the accusations were made on the basis of statements made by Tuğluk and Ata when they defended Abdullah Öcalan in court.
The decision of the court also creates a risk for Sebahat Tuncel, another DTP deputy facing trial, being brought before the court, as the decision of the court may be taken as an precedent. A court hearing in October will decide whether the trial of Tuncel, who is accused of membership in a terrorist organization, should continue despite her election to Parliament. (Today’s Zaman, September 5, 2007)
Diyarbakir Mayor Baydemir attacked by AKP and MHP
Diyarbakır Mayor Osman Baydemir was the recipient of harsh words from the government and the opposition Nationalist Movement Party (MHP) yesterday after he complained his southeastern city was subject to discrimination and declared his pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) was ready if the government wants to launch a war on Diyarbakır.
The MHP directed criticism against the government, saying its soft stance on separatist terrorism had encouraged the controversial mayor to make such a statement, while the party at the heart of criticism, the DTP, defended Baydemir, saying it is tired of such debates and wants some empathy. During discussions of the government's plan for the next five years, there was an exchange of words between the Justice and Development Party (AKP) and the DTP. Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, during a speech in Parliament on Tuesday, had said the DTP should declare the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) a terrorist organization.
The discussions and the exchange of words on the issue continued on Wednesday, but this time with the involvement of the MHP and the Republican People's Party (CHP). The DTP, while backing Mayor Baydemir, also underlined they are tired of being in the spotlight all the time and want empathy, but will maintain their policy of constructive opposition. Siirt DTP deputy Osman Özçelik also added that the other parties are trying to use them as a tool.
MHP parliamentary group deputy chairman Mehmet Şandır said Prime Minister Erdoğan is preparing the groundwork for politics based on ethnicity. While talking to reporters in Parliament yesterday, Şandır said Erdoğan and his discourse are encouraging Baydemir. "Diyarbakır is a very important city of Turkey, but Erdoğan is acting like he is the official of another country. Turkey is a state governed by law, and the judicial system should be the venue for Baydemir," Şandır said.
Şandır reiterated Erdoğan's words on Tuesday, urging the DTP to declare the PKK a terrorist organization, and said, "These words mean renouncing wrong actions." "Only after this declaration will we see what has changed and what has not," Şandır added.
Erdoğan also harshly reacted to Baydemir and categorically rejected the claims that there is negative discrimination against the city. In his speech yesterday at his party’s parliamentary group, he said: “No one should try to exploit the people of one city. The municipalities should produce projects instead of producing words.” Erdoğan added that they are against all kinds of politics based on ethnic or religious lines.
Baydemir also claimed “Diyarbakır is a castle and cannot be conquered,” referring to his party’s local administration in the city. Some AK Party deputies evaluated these words as preparation for the local elections in 2009. In the general elections in Kurdish-populated areas, the AKP took some of the DTP votes; this fact has led to discussions within the DTP.
The CHP also got involved in this fierce discussion. Its deputy chairman, Mustafa Özyürek, said the AKP does not support the municipalities administered by opposition parties and that it is not right to treat Diyarbakır as a city which lies outside of Turkey. Özyürek said the job of the municipalities is to serve people, not to be castles.
Despite these discussions, the DTP supported Mayor Baydemir. Diyarbakır deputy Akın Birdal said at a parliamentary press conference that Baydemir’s statements should not be considered a challenge, rather statements trying to serve peace.
“Why are we entering into polemics over some words? Baydemir, as the mayor of Diyarbakır, is showing his reaction to the fact that the city cannot get aid. Peace and justice depend on guarding the people from starvation,” Birdal said.
Özçelik said they are tired of being in the spotlight all the time, but will not give up. He said since they entered Parliament, they have been constantly told to “behave.”
“Let’s say we declare the PKK a terrorist organization. What will change? Will those demanding this from us be able to put forth any project to solve the Kurdish problem?” he said.
Özçelik added they entered Parliament to democratically and peacefully solve the Kurdish question. “Turkey should get used to us. We have a different point of view. We want empathy, tolerance and dialogue,” Özçelik stressed. (Today’s Zaman, September 5, 2007)
Turkey Peace Parliament: Do Not Ignore Kurdish Question
Following a conference in January which convened to look for peaceful solutions to the Kurdish question, the Turkey Peace Parliament assembled in Ankara on 1 September, Peace Day. The AKP government has been called on to stop pretending to act and to look for solutions.
The first session of the parliament began with a commemoration of murdered journalist Hrant Dink and former MP Orhan Dogan, who died recently.
"Shared will of Turkish pacifists"
The parliament has described its aims as follows:
"The Turkey Peace Parliament reflects the shared will of Turkish pacifists. The individuals who make up this parliament are part of a structure which is independent of political thought and outside of any organisations they may be members of. Decisions will be made according to general leanings, there will be no voting. Individual opinions do not bind the parliament. Units which are considered necessary will be formed within and outside of the parliament. In their formation, expertise and interest are important. The parliament will apply the principles of democracy in its actions, work and relations with society."
AKP has not brought social peace or solution to Kurdish question
Three of the conveners of the Peace Parliament spoke to bianet.
Yavüz Önen, the president of the Turkey Human Rights Foundation (TIHV), Orhan Miroglu, a leader in the Democratic Society Party (DTP) and Prof. Dr. Büsra Ersanli criticised the fact that the ruling Justice and Development Party's (AKP) approach to social peace and the Kurdish question has not gone beyond the conventional discourse on "security".
Government ignores Kurdish question
Referring to the AKP's newly announced government programme, Önen said: "This is a programme which ignores Turkey's most important problem, the Kurdish issue, pretending it is not there. This programme is doomed to faillure. This is not a political will which will put an end to the war in Turkey, however it is termed."
In the new programme of Turkey's sixtieth government, the term "human rights" is used four times, and "basic rights and freedoms" six times. The term "peace" is used in the context of Iraq, regional peace, global peace and social peace related to justice. There is also the claim that "we will continue the mobilisation of services in areas such as education, health, justice, roads and drinking water which we started in the whole of the country, and first and foremost in our eastern and southeastern regions."
Miroglu commented, "It is possible to read numerous headings related to democratic process in the Turkish Peace Parliament programme. I wish we could see a tenth of that in the government programme. But it is not there."
Ersanli: Government needs to be monitored
Ersanli pointed out that social peace was related to social justice, labour, unemployment, minority rights, the environment, education, and women and youth issues.
"Those who are critical, who are left-wing, who are pacifist, continuously need to criticise and monitor the government. Meaningful pressure and a proper left-wing movement have the potential to effect change."
Steps: Mothertongue education and freedom of expression
For Ersanli, a key issue in the solution to the Kurdish question is education in the mother tongue. Önen, on the other hand, considers the freedom of expression an important step towards a solution: "We must think of freedom of expression as going hand in hand with the freedom to organise and have political rights. There are still political prohibitions and discrimination within the state, and they are not changed. Political parties sit back and watch discrimination. Freedom of expression on its own is not enough."
Önen further called on the AKP government to "listen to the voices of civil society".
"We want the AKP to develop dialogue on human rights as a serious agenda. We must be able to explain, and the government must listen."
According to Miroglu, the AKP has up to now "pretended to be doing something but has done nothing". There is a great political emptiness which needs to be filled. "This will not work with only the DTP. We need a more comprehensive political organisation which brings together democrats, pacifists, left-wing and socialist powers." (BIA, September 5, 2007)
Kurdish opposition criticized the AKP power in the Parliament
"We are seeking for a solution without debating Turkey`s unity, unitary form of state, solidarity and brotherhood. We act by realizing that what we are going through is our common pain," Democratic Society Party (DTP) parliamentary group chairman Ahmet Turk said on Monday.
Turk delivered his party`s comments at the Turkish Parliamentary General Assembly on the Program of the 60th Government.
Turk criticized the government for failing to remove restrictions on the freedom of expression, specifically article 301 of the Turkish penal code which has been used to prosecute intellectuals including Nobel Prize winner Orhan Pamuk for his comments on the mass killings of Armenians and Turkey's Kurdish question.
"There's no concrete step taken to ban articles that restrain the freedom of expression, including article 301," Turk said.
"There's no point in talking about other aspects of democracy as long as there is no tolerance for different opinions," Turk said.
Ahmet Turk, of Democratic Society Party, or DTP, delivered one of the first speeches by a pro-Kurdish lawmaker in Parliament in more than a decade. The party's legislators were ousted from the assembly in the early 1990s and spent more than a decade in prison for speaking Kurdish while taking the oath of office.
Turk and 19 others are the first DTP members to have entered Parliament since the expulsion and arrest of Kurdish deputies of DEP in the early 1990s for speaking Kurdish while taking the oath of office. The party fielded all of its candidates as independents in last month's general elections to get around a 10-percent threshold required for parties to win representation on the 550-seat Parliament.
The Justice and Development Party (AKP) will maintain the status quo in Turkey without going further and taking Turkey to higher levels of achievements as argued in its government program, claimed Turk.
"Everyone has a role to play under this noble roof of parliament. Our role is to contribute to a Turkey that has resolved its Kurdish problem, provided universal human rights, developed its democracy, established a strong economy and has become an example of peace and freedoms in the region", said Turk.
Turk defended that the AK Party government has not realized the importance of votes it received from citizens in eastern and southeastern Turkey. (turkishpress.com and AP, September 3, 2007)
DTP Mayor Faces Charges for building Kurdistan-Shaped Swimming Pool
Court proceedings are under way against the DTP Mayor of the Municipality of Kayapinar in Amed Zulkuf Karatekin, and four others, for building a public swimming pool in the shape the supposed Kurdistan.
Karatekin failed to attend an initial hearing at Amed 6th High Criminal Court and gave no reason for his absence. Mehmet Gundogan, a contractor, Mustafa Sencar, a scientific supervisor with Kayapınar Municipality, Ahmet Sis, a civil engineer and parks controller, and agricultural engineer Mehmet Askeri Kelekçiler were all present at the hearing.
The accused rejected claims made against them. The court decided on the forced attendance of Mayor Mr. Zulkuf Karatekin at future hearings. The court also demanded an example of a map of the supposed Kurdistan from Amed Police Department. (Hurriyet-kurdistanobserver.com, September 2, 2007)
War balance for August according to the Kurdish Guerrilla
The People's Defense Forces (HPG) of the Kurdish Guerrilla has published the war balance for August 2007 on their website presenting the following numbers:
Total number of Turkish-Iranian military operations against HPG: 45
- Military operations by Turkey: 42
- Joint Turkish-Iranian military operations: 3
Skirmishes during Turkish-Iranian operations: 60
Total number of retaliatory actions by HPG: 52
- Turkish casualties: 137
- Privates: 122
- Officers: 11
- Para-militaries: 4
- Turkish wounded: 114
- Privates: 108
- Lieutenants: 2
- Captains: 2
- Majors: 2
- Total number of Turkish-Iranian military vehicles destroyed: 7
- HPG casualties: 23
(hpg-online.net-dozame.org, September 1, 2007)
Minorités / Minorities
Génocide arménien : nié au Parlement, reconnu à Saint-Josse
Un secrétaire d'Etat bruxellois (PS) signe la pétition suivante :
"Nous rejetons l'allégation injuste et irréaliste de génocide arménien. Nous nous adressons aux communes de Bruxelles et d'Ixelles : nous demandons la suppression immédiate de l'indication sur le monument au prétendu génocide arménien qui offense l'honneur du peuple turc et des Turcs vivant en Belgique". (cf. page 56 du rapport d'activités 2003-2004 publié par l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique - BADD)
La pétition évoque la négation d'un génocide et concerne un monument ixellois. Le signataire est l'actuel secrétaire d'Etat (adjoint de Charles Picqué) aux Monuments et Sites de la région bruxelloise. Pensez-vous qu'on puisse oser interpeller ce mandataire public au Parlement bruxellois ? Aucun élu Ecolo ou CDH n'a pris le risque d'interpeller le responsable politique au niveau de l'assemblée régionale. Trop risqué de mettre sa "grande coalition" en difficulté pour une vulgaire question de négationnisme. Par contre au PS, le ministre-président Charles Picqué (PS), a eu le courage de poser une question directe... sur RTL-TVi : oui ou non a-t-il signé ce document où figurent pourtant sa signature, son nom ainsi que son adresse ? L'intéressé s'est contenté de... nier (encore) au Parlement en évoquant un trou de mémoire et en tentant maladroitement de minimiser les faits (la signature) devant les interpellations du groupe MR.
"Alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapprochait, et que de nouveaux éléments matériels avaient été mis à jour postérieurement au premier jugement en première instance, notamment une pétition prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien, il a décidé d’abandonner la voie judiciaire. Suite à l’arrêt de la procédure, fait incontestablement nouveau, Viviane Teitelbaum a déposé une nouvelle demande de question orale pour la rentrée parlementaire. Hier [26/09/07], le bureau élargi a décidé de ne pas prendre en considération la question de Madame Teitelbaum en arguant une nouvelle fois qu’aucun fait nouveau n’était intervenu et qu’il n’y avait pas de lien entre le retrait de la plainte et la pétition, et ce malgré les insistances des représentants MR au bureau", annonce un communiqué du parti libéral dans l'opposition.
Nié au Parlement bruxellois, le génocide arménien reste reconnu et à l'affiche jusqu'au 27 octobre au Théâtre Le Public à Saint-Josse où... Emir Kir (PS) siège comme conseiller communal car échevin empêché ! L'excellente pièce de Caroline Safarian, "Papiers d'Arménie", raconte l'histoire de deux jeunes (Azad et Levent), conditionnés par leur mémoire personnelle et l’amnésie collective, qui refont le temps d’un trajet en train vers Liège le chemin de l’immigration et de l’identité diasporique. L’un souffre d’un silence démentiel, l’autre revendique l’amnésie volontaire. Un jeu théâtral autrement plus élevé et nettement plus subtil que le triste spectacle joué en ce moment par l'hémicycle parlementaire. (Mehmet Koksal, http://allochtone.blogspot.com, 28 septembre 2007)
Despair at Hurdles in Dink Murder Trial
The second hearing in the trial of Agos newspaper's editor-in-chief Hrant Dink's murder is on 1 October (Monday) at the Istanbul 14th Heavy Penal Court.
Dink family lawyer Fethiye Cetin has complained that there will be no police officers at the hearing, despite the fact that Erhan Tuncel, tried for incitement to murder, said at the first case hearing on 2 July: "I brought all the information. I told [the police] how and where Hrant Dink would be killed."
Referring to the recent controversy over nationalist singer Ismail Türüt's song and a clip praising the murder of Hrant Dink which was published on You Tube, Cetin said: "Hate crimes, which are considered very important in international law, need to be categorised as such in Turkey, too. There need to be academic and/or parliamentary projects on this issue."
In an interview with bianet, Cetin spoke about the first hearing of the trial, at which some of the 19 accused were heard, and her experiences with the Dink murder trial so far.
1. Is the progress in the case satisfactory? What are you uncomfortable with?
After the first hearing, there was an investigation under the Law on Trying Civil Servants and other Public Employees. There is only permission to question two members of the gendarmerie, and no trial has been opened yet.
Secondly, there was an investigation into the Istanbul Police Department. Again, there is only permission to investigate one person. And because the case is still at the administrative court, it is not even clear whether there will be permission.
The investigation into the Trabzon Police Department was to ascertain whether there had been negligence in preventing Dink's murder. We wanted to investigate eight police officers, but the Trabzon province administration did not permit it. It was decided that no fault would be ascribed to the police force. We have appealed against this decision at the regional administrative court.
The process is continuing, but this picture shows us that in Dink's death and in a possible prevention of his death and in the investigation of his death, there has been great negligence on behalf of the gendarmerie and police, to the extent that some actions could be called "possible premeditation". This is very worrying.
[...]
2. Why has there been a limit to the number of lawyers? Will it be possible to hear the officers that Erhan Tuncel said he was in contact with?
Again, we objected to the limit in lawyer numbers. This is not legal. Legally there is a limit to defense lawyers which can be applied if there is an abuse of position. The plaintiff lawyers did not abuse their position in the first hearing, on the contrary, they are trying to help the investigation. That is why we objected, and most probably, the limit will be lifted.
At this hearing we will not be able to listen to Erhan Tuncel's witnesses. The defendants will be questioned. According to the new Penal Trial Law, we will be able to ask the defendants direct questions.
3. Is it a coincidence that by the first trial day the video recordings of shops [in the area of the murder site] had not been examined yet? What might be the effect of such flaws?
If there had only been one incident, one could have supposed extremely negligent behaviour. However, there are so many similar examples in the file that the prosecutors need to investigate them. Those who have been negligent need to put on trial. When there is an accusation of trying to destroy evidence of a crime, this is evaluated as a "connected crime" and is added to the case.
4. What kind of impression does one get of the Turkish justice system if the Hrant Dink murder is not solved?
First of all, the trust in this country's justice system has been severely shaken and will disappear. That is a desperate situation for Turkey. If a society does not trust justice and the law, then no individual can live safely.
5. How have you been affected by Ismail Türüt and the clip?
It has to be said clearly: This can never be compatible with the freedom of expression. International standards of freedom of expression would never accept such a racist hate discourse. Furthermore, Ismail Türüt and the clip have violated several articles of the Turkish Penal Code.
6. In the past Hrant Dink and other dissidents were tried under Article 301. Now some Protestants are being tried under the same article. Prof. Dr. Ibrahim Kaboglu and Prof. Dr. Baskin Oran have not been acquitted under Article 216. Do you think that the law has been helpless and deficient in some cases?
Article 301 in particular protects values such as "Turkishness" and "the Republic". There is not even a proper definition of these values. But the judges in the cases see themselves as the protectors of these values. That is why, from the start, they are secretely biased. This bias is mostly reflected in the decrees. Article 301 has led to sentences because judges are not neutral. [...] Article 301 must immediately be abolished. (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 28, 2007)
RSF: “Il faut poursuivre ceux qui savaient”
“Certains progrès survenus depuis le début du procès, le 2 juillet dernier, dus aux efforts de la famille de Hrant Dink, témoignent du fait que les autorités ont commencé à saisir la gravité de cette affaire. Nous nous en réjouissons. Mais ces premiers pas sont encore insuffisants. Il est indispensable que toutes les personnes ayant participé à ce crime ou n’ayant rien fait pour l’empêcher, alors qu’elles avaient connaissance de sa préparation, soient poursuivies et punies selon la loi”, a déclaré Reporters sans frontières.
Le 1er octobre 2007, la deuxième audience du procès des assassins présumés du journaliste turc d’origine arménienne, Hrant Dink, s’ouvrira à Istanbul. Dix-neuf personnes sont poursuivies pour “assassinat “ ou “complicité d’assassinat”, dont huit écrouées, après la décision du tribunal de remettre en liberté quatre suspects (Salih Hacisalioglu, Veysel Toprak, Osman Alpay et Irfan Ozkan) lors de la première audience.
A la suite de la lettre du 15 mars 2007 de Rakel Dink, l’épouse du journaliste assassinée, lui demandant instamment d’enquêter sur les mois précédant la mort de son mari, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a annoncé s’être saisi du dossier via sa Commision d‘enquête (institution permanente auprès du Premier ministre). Deux inspecteurs se seraient, depuis, rendus à Trabzon (Nord) pour enquêter sur les accusations pesant sur les forces de l’ordre de la ville. Deux membres de la gendarmerie sont déjà sous le coup d’une enquête ouverte sur la base des déclarations de Coskun Igci, le dix-neuvième inculpé dans cette affaire. Celui-ci a affirmé avoir été employé comme informateur par les forces de l’ordre et les avoir alertées de la préparation d’un attentat contre Hrant Dink.
Après le dépôt d’une nouvelle plainte par la famille du journaliste disparu, Yasin Hayal et Erhan Tuncel, les deux principaux accusés, ont été à nouveau entendus, de même que la famille du journaliste, à propos de la responsabilité de deux fonctionnaires de la gendarmerie.
Toutefois, le 7 août, le gouverneur de la ville de Trabzon a décidé de ne pas poursuivre les hauts responsables des forces de l’ordre accusés de n’avoir pas empêché l’assassinat en dépit de multiples alertes. Le chef du service de renseignements Ramazan Akyürek, le chef de la police de Trabzon Resat Altay et les membres des forces de l'ordre Engin Dinç, Faruk Sari, Ercan Demir, Özkan Mumcu, Muhittin Zenit et Mehmet Ayhan ne seront pas inquiétés par la justice. La famille Dink a fait appel de cette décision. (europe@rsf.org, 28 septembre 2007)
Procès de policiers turcs ayant posé aux côtés du meurtrier d'un journaliste
Deux policiers turcs sont passés en jugement vendredi pour avoir posé aux côtés du meurtrier présumé du journaliste turco-arménien Hrant Dink, annonce l'agence Anatolie.
Avec ce procès qui se tient dans la ville de Samsun (nord), c'est la première fois que des membres des forces de sécurité comparaissent devant un tribunal depuis ce meurtre, commis le 19 janvier, que la police est accusée de ne pas avoir su prévenir.
Le procès est une conséquence de la plainte déposée par la famille de Dink qui accuse la police d'avoir protégé le tueur, Ogun Samast, 17 ans, arrêté à Samsun le lendemain du crime perpétré à Istanbul.
Dans les jours qui ont suivi le crime, plusieurs médias turcs ont publié des photos de policiers, certains en uniforme, posant aux côtés d'Ogun Samast qui agitait un drapeau turc.
Huit policiers ont déjà subi des sanctions disciplinaires dans cette affaire, mais deux seulement, Metin Balta, directeur adjoint du département de lutte contre le terrorisme, et Ibrahim Firat, un chef de police du même département, ont été formellement accusés. (AFP, 28 sept 2007)
US report on Turkey’s dismal record on religious freedom
On September 14, the U.S. State Department issued a critical report on Turkey’s dismal record on religious freedom. The report, released by the Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, lists several cases of blatant violations of human rights by Turkey. It also reveals the fact that besides the three officially recognized minorities, there are several hidden minorities that have not been recognized by Ankara.
The report, covering the period from July 1, 2006, to June 30, 2007, titled "Turkey: International Religious Freedom Report 2007," notes: "The Constitution provides for freedom of religion, and the Government … imposes some restrictions on Muslim and other religious groups and on Muslim religious expression in government offices and state-run institutions, including universities."
It lists too many abuses to fit in this column. Here is a partial list:
- In late April 2007, police arrested four street evangelists in Istanbul for "missionary activity," disturbing the peace, and insulting Islam. The arrested included a U.S. citizen, one Korean, and two Turks
- On June 26, 2007, Members of the Greek Orthodox community said the legal restrictions particularly threatened the survival of the Ecumenical Patriarchate in Istanbul
- In April 2007 four suspects were arrested after an armed assailant was caught preparing for an attack against the president of the Higher Board of Education;
- In May 2007 the Council of State ruled as illegal a 2005 regulation issued by the Education Ministry, which would have allowed imam hatip students to earn degrees from regular high schools by taking distance learning courses;
- After the April 18, 2007, killings in Malatya of three Christians, Turkish victim Ugur Yuksel was denied a Christian burial and given an Islamic/Alevitic burial instead. In October 2006 a prosecutor pressed criminal charges against two (Muslim) converts to Christianity for violating Article 301 ("insulting Turkishness"), inciting hatred against Islam, and secretly compiling data on private citizens for a Bible correspondence course;
- On April 18, 2007, three members of a Protestant church in Malatya, including a German citizen, were tortured and killed in the office of a company that publishes books on Christianity. The suspects of the killings had notes on their persons claiming, "We did it for our religion. May this be a lesson to the enemies of religion."
- There were multiple religiously motivated attacks on persons during the reporting period. On May 28, 2007, two Georgian priests touring the country were beaten in Artvin because they were believed to be missionaries;
- In February 2007, two persons fired guns in the air after a memorial service commemorating the 40th day following the Hrant Dink assassination. The suspects were arrested shortly after the incident and reportedly claimed they intended to target Armenian Patriarch Mesrob II, who presided over the ceremony;
- On April 21, 2007, the International Protestant Church in Ankara was firebombed with Molotov cocktails. Local police investigated the attack promptly;
- In March 2007, a hand grenade was thrown into the courtyard of the President of the Syriac Churches Foundation in Mardin’s Midyat district. The police started an investigation, but there were no reports of arrests following the incident;
- On January 28, 2007, vandals attacked the building of the Agape Church Foundation in Samsun;
- In the May 2007 deposition of accused Malatya killer Emre Gunaydin, he … revealed that he planned to kill a different Christian. The report also underlines that, "There were reports of societal abuses and discrimination based on religious belief or practice. Violent attacks and threats against non-Muslims during the reporting period created an atmosphere of pressure and diminished freedom for some non-Muslim communities. Although proselytizing is legal in the country, some Muslims, Christians, and Baha’is faced … harassment."
What is now Turkey occupies an area of 301,383 square miles and has a population of 72.6 million. Contrary to Ankara’s claims that "99 percent of the population is Muslim, the majority of which is Sunni," the human rights nongovernmental organization (NGO) Mazlum-Der and representatives of various religious minority communities insist that "the actual percentage of Muslims is slightly lower. The Government officially recognizes only three minority religious communities—Greek Orthodox Christians, Armenian Orthodox Christians, and Jews—although other non-Muslim communities exist. … In addition to the country’s Sunni Muslim majority, academics estimated there are 15 to 20 million Alevis. ... The Government considers Alevism a heterodox Muslim sect."
In a gross violation of human rights and an obvious effort to commit retroactive injustice, "In 1936 the Government required all foundations to declare their sources of income. In 1974 amid political tensions over Cyprus, the High Court of Appeals ruled that the minority foundations had no right to acquire properties beyond those listed in the 1936 declarations. The court’s ruling launched a process, under which the state seized control of properties acquired after 1936.
Minority religious groups, particularly the Greek and Armenian Orthodox communities, have lost numerous properties to the state in the past and continued to fight ongoing efforts by the state to expropriate properties. … Non-Muslim minorities complain that … the law on foundations have led to interference in the elections of foundation boards, the treatment of charitable community foundations as business corporations for tax purposes, the freezing of revenue from real estate transactions, and a ban on transferring surplus income from one foundation to another. In other words, groups are disallowed from using funds from properties in one part of the country to support communities in other parts of the country."
The report also highlighted the Alevi plight: "Alevis in the Kartal district of Istanbul continued to fight a court battle, which began in 2004, against a decision by local authorities to deny them permission to build a cem house. In May 2006 authorities in the Sultanbeyli municipality of Istanbul reportedly banned the construction of a cem house on the grounds that the Pir Sultan Abdal Association, an Alevi group, had not acquired the necessary construction permits. … many Alevis alleged discrimination in the Government’s failure to include any of their doctrines or beliefs in religious instruction classes in public schools. Alevis currently have more than 4,000 court cases against the Ministry of Education regarding this alleged discrimination. … Practically, the Diyanet budget is reserved for the Sunni community. In January 2004 an Alevi parent filed suit in the European Court of Human Rights, charging that the mandatory religion courses violate religious freedom; the case of Zengin v. Turkey is ongoing.
The report detailed the additional hardships inflicted upon the Armenian, Greek and Jewish communities: "Officially recognized religious minorities may operate schools under the supervision of the Ministry of Education. The curriculum of these schools includes Greek Orthodox, Armenian Orthodox, and Jewish instruction. Such schools are required to appoint a Muslim as deputy principal; reportedly, these deputies have more authority than their nominal supervisors. Additionally, regulations have made it somewhat difficult for non-Muslims to register and attend these schools. The Ministry of National Education reportedly checks to make sure that the child’s father or (as of 2006) mother is from the minority community before the child may enroll. Moreover, non-Muslim minorities that are not officially recognized do not have schools of their own."
Also revealed is the assault launched by secular Turks against the devout Muslim Turks: "The National Security Council categorizes religious fundamentalism as a threat to public safety. President Sezer delivered a speech in April 2007 in which he repeated concerns that separatism and religious fundamentalism are threats facing the country. The President stated that the ‘fundamentalist threat has been following the Republic as a sinister shadow since its establishment.’ According to human rights NGO Mazlum-Der and other groups, a few government ministries have dismissed or barred from promotion civil servants suspected of anti-state or Islamist activities. Reports by Mazlum-Der, the media, and others indicated that the military periodically dismissed religiously observant Muslims from military service. Such dismissals were based on behavior that military officials believed identified these individuals as Islamic fundamentalists, which they were concerned could indicate disloyalty to the secular state."
Some members of the Greek Orthodox community are quoted as having stated that "the legal restrictions particularly threatened the survival of the Ecumenical Patriarchate in Istanbul because, with no more than 4,000 Greek Orthodox remaining in the country, the community was becoming too small to provide enough Turkish citizen prelate candidates to maintain the institution. The Ecumenical Patriarchate in Istanbul continued to seek to reopen the Halki seminary on the island of Heybeli in the Sea of Marmara. The Government closed the seminary in 1971 when the Patriarchate chose not to comply with a state requirement for all private institutions of higher learning to nationalize; the Patriarchate found it impossible to comply. Government officials have reportedly not responded to formal communications from the Greek Orthodox Church regarding the re-opening of Halki Seminary and resolutions to other concerns affecting the Ecumenical Patriarchate."
The Yedikule Surp Pirgic Armenian Hospital Foundation which has been targeted for many decades is not overlooked either. The report describes the extent of losses inflicted on the Armenian foundation and numerous other Armenian establishments in Turkey.
The "Nationalist"-controlled racist and chauvinist Turkish media gets a slap in the face too: "A variety of newspapers and television shows regularly published and broadcast anti-Christian messages, and at least one municipality distributed anti-missionary publications. Anti-missionary and anti-Christian rhetoric appears to have continued among government officials and national media sources such as Hurriyet and Millyet. Government ministers, such as Mehmet Aydin, Minister of State in charge of religious affairs, called missionaries ‘separatist and destructive.’ Additionally, nationalist sentiments sometimes contained anti-Christian or anti-Semitic overtones.
The well-balanced report highlighted some "Improvements and Positive Developments in Respect for Religions." But alas, the section on "positive" developments is dwarfed by the vast section of the 13-page report that lists heart-rending and mind-boggling human rights abuses. According to the report, the types of abuses range from outright harassment of non-Sunni minorities to gruesome killings. These non-Sunni minorities include the Kurds, Alevis, the Jews, the Armenians, the Greeks, the Syriacs, the Maronites and others.
This latest condemnation by the United States, re-confirms the fact that Turkey still has a long way to go to be eligible to join the international community of civilized nations. No matter how much it claims to have achieved "higher" level of democracy, Turkey continues to remain a pariah state. (By AppoJabarian - USA Armenian Life Magazine (21.09.2007) / HRWF Int. (24.09.2007) – Email: info@hrwf.net – Website: http://www.hrwf.net )
Turkish lobbies in US stepping up efforts
As Washington has increasingly been turning a blind eye to the red lines of Turkish foreign policy, pro-Turkish lobbies are looking for ways to strengthen their position in the United States.
The American Turkish Society (ATS), one of the leading Turkish lobbies in the U.S., asked key businessmen to become members on its board. Muhtar Kent, the president and chief operating officer of The Coca-Cola Company, Murat Megalli, JP Morgan Turkey director and Haluk Dinçer, president of the Food and Retailing Group joined the ATS. With its new members the ATS is targeting to become more effective in better promoting Turkish-U.S. relations.
After Ahmet Ertegün, the founder of Atlantic Records and also long time president of the ATS passed away last year many were concerned that the Turkish community in the U.S. had lost an important voice. Ertegün successfully brought American and Turkish businessmen and politicians together and almost served as an unofficial ambassador for well over 20 years. Kent was one of the names being mentioned behind the scenes to take Ertegün's place to promote Turkish-American relations.
Like Ertegün, Kent is also the son of a diplomat. Ertegün's father Munir Ertegün was a prominent figure in Turkish-U.S. relations. In 1946 then President Truman ordered the battleship USS Missouri to return his body to Turkey as a demonstration of U.S. power opposing Russian demands on Turkey. Likewise Kent's father was also an interesting figure in Turkish diplomatic history. Ambassador Necdet Kent was posted as Consul General to Marseilles between 1941 and 1944, gave Turkish citizenship to dozens of Turkish Jews living in France who did not have proper identity papers to save them from deportation to the Nazi gas chambers. Thus the American Sephardic Federation and Raoul Wallenberg Committee awarded Necdet Kent.
Muhtar Kent's good relations with the Jewish community is accepted as an important asset for the Turkish lobbies. Especially after the Anti-Defamation League (ADL) acknowledged the Armenian Genocide in August. Although the ADL's statement reaffirmed that the legislation pending in Congress to recognize the genocide is "a counterproductive diversion" it created some concern in Ankara. Many Democrats think that those concerns are valid. Off the record some Democrats say that the Armenian Genocide Resolution will for sure pass sometime this fall. Political observers believe that as well as the Armenian Genocide issue, the outlawed Kurdistan workers' Party (PKK) is another problem that Washington and Ankara should find common ground on. Sources close to Democrats say a process is underway to prepare a report on the PKK. However many think that a report of this nature will be a bitter pill to swallow for Ankara.
Ankara will need a strong lobby in Washington in the meantime. Kent is seen as an important player in this picture. However it is still a question mark if Kent's busy schedule will allow him to play the role expected of him. (Turkish Daily News, Elif Özmenek, September 18, 2007)
Fans of Racist Singers Threaten Journalist
Singer Ismail Türüt and composer Arif Sirin( also known as Ozan Arif) arrived at the Sultanahmet Law Court yesterday (19 September) in order to make statements to Press Prosecutor Nurten Altinok.
An investigation has been started into the song "Plan, Don't make a plan", composed by Sirin and sung by Türüt. It is said to include references to and praise of the suspected murderers of journalist Hrant Dink. In addition, the song was put on the Internet website YouTube with a video clip about the murder.
Türüt and Sirin arrived in a Hammer jeep and a 20-strong body guard. When they left the building again, Radikal reporter Serkan Ocak asked, "Are these people your body guard?" Ocak was pointed at and threatened by a guard, who said, "Be careful!"
Türüt said, "Oh no, this is not a body guard. These are my friends, my fans." He added, "Those who made the [You Tube] clip are despicable. I am suing."
Journalist Ali Bayramoglu, who had written about the clip, has been threatened, and yesterday Türüt and Sirin's lawyer Ömer Yesilyurt chose the same tone in front of the law court:
"The ink on Elif Safak's novel has not dried. I call on all columnists who are burying their heads in the sand when people say "Armenians were murdered". We will continue to say what we know. Everyone should know their limits."
CHD has filed criminal complaint against Erdemir
The president of the Izmir Bar Association, Nevzat Erdemir, had spoken of the song as "patriotic and behaviour that needs to be congratulated".
The Modern Lawyers' Association (CHD) has filed a criminal complaint against Erdemir for "praising a crime and criminals" (Article 215 of the Turkish Penal Code) and "inciting the people to disobey laws" (Article 217) and "attempting to influence an impartial trial" (Article 288).
The CHD said, "During his three years as president of the Bar Association Nevzat Erdemir has never made a positive, modern or democratic statement in the name of law or justice and never shown such a reflex. It is shameful that he talks about the freedom of expression for the first time when he wants to protect and glorify those who legitimise and praise a murder."
In their statement, the CHD also said, "This is not the first shameful act of the Izmir Bar Association and its president, who refused to openly condemn the murders of Hrant Dink, of the priest Santoro and the Malatya massacre."
The CHD accuses Erdemir of:
* "Closing the Group for Prevention of Torture as soon as he came to office and starting a slandering campaign against his colleagues who had worked in that group, together with [nationalist lawyer] Kerincsiz arranging the protest to "dip the Patriarch in the water", and allowing the administrator of the racist "Turkic Socialist People's Association" to join the bar as an administrator,"
* "Organising the Talat Pasa march in Lausanne together with Dogu Perincek and his group,"
* "Giving space to the racist texts of suspects in a gang trial on the bar website,"
* "Protecting a lawyer who pointed a gun at colleagues at a plenary assembly"
* "Ignoring the attitude of lawyer Fuat Turgur, who insulted and threatened Rakel Dink, her family and third-party lawyers at the first hearing of the Dink trial." (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 21, 2007)
Reactions Against Racist Song Praising Dink's Assassination
The song "Plan, don't make a plan", composed by Ozan Arif and sung by Ismail Türüt gained notoriety when it was played on Youtube's website, accompanied by a clip.
Singer Türüt, speaking by telephone to several television channels, has said that he stands behind the song, but does not approve of the clip. He says that the song does not aim at praising the murder.
Following a report from the Istanbul Police Department, the Istanbul Chief Public Prosecutor's Office has started an investigation of Türüt and composer Ozan Arif.
According to NTV channel, the Istanbul 1st Criminal Court of Peace has decided to block access to the video images on the Youtube site.
Although the prosecution has acted, the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), the Say Stop to Racism and Nationalism Initiative and many other NGOs have decided to meet in front of the Sultanahmet Law Court tomorrow (18 September) at 1 pm to read a press statement.
The IHD said, "We invite everyone to join this criminal complaint activity in order to react against efforts to make racism and murderers seem harmless."
In addition, the IHD and the Association for Human Rights and Solidarity for the Oppressed (MAZLUMDER) are going to collaborate in filing a criminal complaint in Ankara. They are going to accuse Arif, Türüt and those preparing the clip of "praising a crime and criminals".
Representatives of the associations are going to meet in front of the Ankara Law Court at 11.30 am tomorrow (18 September).
Fethiye Cetin, one of the Dink family lawyers, told bianet, "In this case the prosecutors, charged with guarding the public good, need to act on their own account. This is not just the problem of the Dink family, it is a problem for all of us. We will support anyone who wishes to act in addition to the prosecution."
The song's lyrics are as follows:
Plan, do not make a plan, that does not suit the Black Sea,
Stabs in the back, lies and untruths do not succeed at the Black Sea,
Let neither Johnny (i.e. the Americans) nor the Russians lay traps,
The horn of separatism does not blow at the Black Sea,
Stop ringing (church) bells, stop being pro-Armenian,
The people do not swallow such food at the Black Sea,
Let them say this on that day ("Ogün") and this today,
The Black Sea does not run out of Fatihas (Muslim prayer) and Yasins
Put forth your honour, glory and life,
At the Black Sea no one sells their homeland,
If a person sells the homeland, business ends immediately,
The sun of the Turk and Islam does not set at the Black Sea,
As long as we stand like that, even if Bush is your uncle,
Your jeer is not worth five cent.
We know you're offended and hold a grudge,
(But) you're not strong enough to cause a disturbance at the Black Sea.
It is assumed that the line "Let them say this on that day",where "that day" can be read as a name, "Ogün", refers to murder suspect O.S., and the line "The Black Sea does not run out of [...] Yasins" to Yasin Hayal, who stands accused of planning the murder.
The clip on Youtube also includes images of O.S. as he was photographed standing under a Turkish flag on the night of his arrest, on 20 January. It had emerged later that police and gendarmerie officers took "souvenir" pictures of and with O.S..
Meanwhile, the Say Stop to Racism and Nationalism Initiative have organised a campaign entitled "Article 301 to be Abolished, Racists to be Judged" and a panel entitled "Why does Article 301 need to be abolished?" (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 17, 2007)
Une chanson ultranationaliste met le pays en émoi
Dans un de ses morceaux récents, le chanteur populaire Ismail Türüt fait une apologie à peine voilée du meurtre du journaliste turc arménien Hrant Dink et d'un prêtre catholique. Un fan en a fait une vidéo plus explicite encore.
Une nouvelle chanson du chanteur populaire turc Ismail Türüt faisant l'éloge à mots couverts des meurtriers du journaliste turc arménien Hrant Dink suscite colère, ressentiment et tristesse dans une grande partie de la société turque. L'émoi est d'autant plus grand qu'un fan anonyme a utilisé la chanson dans un clip vidéo montrant Hrant Dink et le père Andrea Santoro, un prêtre italien qui fut assassiné [en février 2006 à Trébizonde]. Le ministère de la Justice et celui de l'Intérieur ont ouvert une enquête. Dans le même temps, Ertugrul Günay, ministre de la Culture et du Tourisme, reconnaissait qu'il avait été "horrifié" de ce qu'il avait lu dans les journaux, ajoutant que le gouvernement ferait tout ce qui est en son pouvoir pour interdire l'accès au clip vidéo sur Internet.
"Cette chanson flatte les sentiments de haine et d'hostilité au sein de la société", a souligné Günay. L'Association turque des droits de l'homme a appelé au boycott de Türüt et annoncé qu'elle allait intenter une action en justice contre le chanteur. "Comment une société peut-elle fonctionner correctement quand des gens qui ont l'audace de vanter un meurtre lâche et abject sont respectés dans divers milieux et disposent de leurs propres émissions de télévision ?" s'interroge le journaliste Ergun Babahan [du quotidien Sabah].
Beaucoup de proches de Dink sont profondément attristés. Les avocats de la famille Dink ont appelé le ministère public à intervenir. "Cette chanson est une incitation au meurtre", a réagi Kazim Bayraktar, qui dirige l'Association du barreau contemporain.
Les paroles de la chanson de Türüt, écrites par Ozan Arif, poète très apprécié des ultranationalistes, sont sans équivoque. Elles font l'éloge de l'adolescent qui a abattu Hrant Dink le 19 janvier dernier. Türüt dément que sa chanson soit raciste, bien que le nom de l'adolescent et celui de Yasin Hayal, accusé d'avoir commandité le meurtre, soient cités, dissimulés par des jeux de mots assez transparents.
La chanson fait par ailleurs clairement référence à l'assassinat du père Santoro. "Arrêtez de sonner les cloches, assez d'être proarméniens, les gens ne vont pas gober ça, pas dans la région de la mer Noire". Dans la vidéo, une photo du père Santoro apparaît au moment où Türüt entonne : "Arrêtez de sonner les cloches". On peut également y voir des images des obsèques de Dink, auxquelles avaient pris part des centaines de milliers de personnes brandissant des banderoles "Nous sommes tous des Arméniens" et défilant en une longue procession dans les rues d'Istanbul. Une photo du cadavre de Dink devant son journal, Agos, apparaît ensuite, alors que Türüt chante : "Si quelqu'un brade notre patrie, il mourra sur-le-champ".
Le quotidien Star a révélé que le fan qui a réalisé la vidéo était un ouvrier turc vivant à Vienne. Dans une première version, le clip montrait une image d'Evren Ilhan, l'auteur présumé du film incriminé. "Je n'ai rien à voir avec la vidéo", se défend Türüt. Arif, le parolier, explique : "Je n'ai pas entendu parler du clip. C'est sans doute le fait d'un de ces 'zozos' d'Internet. C'est moi qui ai écrit les paroles de ce morceau. J'en reconnais chaque strophe, chaque mot." Se disant désolé de l'assassinat de Dink, le parolier poursuit : "Quoi qu'il en soit, on peut se poser des questions sur le slogan : 'Nous sommes tous des Arméniens'. Il est illogique d'établir un parallèle entre le meurtre et la chanson." (Zaman-courrierinternational.com, 18 septembre 2007)
What is 'Dangerous' about Minority Report?
Prof. Dr. Ibrahim Kaboglu and Prof. Dr. Baskin Oran had been tried for, and then acquitted of, "inciting to hatred and hostility" with the publication of the Minority Rights and Cultural Rights Working Group report. A court of appeal has now overturned the acquittal.
Kaboglu is sure that the decree will be overturned in Strasbourg (i.e. at the European Court of Human Rights), but his deepfelt wish was that it would be overturned in Ankara.
According to the professor, hope for the freedom of speech existed in judges such as the Penal Judge Avni Mis, who had decreed the initial acquittal, as well as Appeals Judge Hamdi Yaver Aktan, who had voted against overturning the acquittal. Kaboglu added, "A change of attitude will take a long time."
Yavuz Önen, the president of the Turkish Human Rights Foundation (TIHV), which had put its signature to the report, protested against the fact that two academics could be tried for up to five years imprisonment for writing about issues in the report which were being discussed in the preparation of a "civil" constitution now.
He was referring to the concept of "Turkish Republic Citizenship" which has been included in the draft for a new constitution. This does not sound very different from the suggestion that Kaboglu and Oran had made, when they put forward the concept of "Turkey-ness" (meaning in effect citizenship of the Turkish Republic) as a "supra-identity".
Constitution does not guarantee freedom of expression
Kaboglu also commented on the "interesting coincidence" that the concept in the constitutional draft was being published at the same time as their court acquittal was being overturned: "It has been shown clearly once again that it is even more important to get rid of legal decisions which turn the freedom of thought and expression into crimes than to rewrite the constitution."
Similarly, Önen said, "This example shows that it is not enough to enshrine human rights in the constitution; they have to be internalised and applied by all the institutions of the country."
The 8th Penal Chamber of the Supreme Court of Appeals had said in its justification of the overruling: "In the report, a redefinition of the term 'minority' will represent a danger to the unitary state and the indivisibility of the nation."
In a written statement, Kaboglu reacted to this interpretation of the report as "dangerous": "There was no justification given for this evaluation and no proof whatsoever of whatever danger was supposed to have emerged."
Kaboglu and Oran had been tried under Article 216/1. The same law has been used in Gaziantep, in the south-east of Turkey, where journalist and newspaper owner Yasin Yetisgen is on trial under Article 216/1 for publishing an article containing the expression "Northern Kurdistan" in his weekly local "Coban Atesi" (Shepherd's Fire) newspaper.
The controversial sentence reads, "With a population of nearly two million, Antep is the biggest metropole of Northern Kurdistan."
Yetisgen and Hursit Kassikkirmaz, the journalist who wrote the article, will both be on trial from 4 October. The trial will take place at the Gaziantep 10th Penal Court. (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 17, 2007)
A la mémoire hantée d'un génocide nié
Le hasard assassin ou initiatique : quand Levent, un Turc, saute dans le train pour passer une audition au conservatoire de Bruxelles, il a oublié tous ses papiers. Face au contrôleur, qui a la rigidité d'un règlement, une main inconnue se tend. Azad, en route pour la même audition, lui refile sa convocation, histoire de fausser le contrôle... Et voilà le Turc dans l'identité d'un Azad... Bergonian ! Peu importe, si tous les deux sont nés ailleurs, l'un est devenu Belge, l'autre Français. Entre un Turc et un Arménien, il y a un génocide à porter, de génération en génération, que certains nient, là où d'autres sont meurtris. Un deuil coincé.
Sur une trame habilement rocambolesque, la comédienne belge d'origine arménienne Caroline Safarian (lire ci-contre) a écrit "Papiers d'Arménie, sans retour possible", une pièce dense, poétique, juste et sans haine, où le comique de situation s'efface pour donner plusieurs paroles. Elle la donne à la mémoire d'un peuple, meurtri jusqu'à Azad. Elle la donne à un jeune Turc d'ici, avec le droit de ne pas être concerné mais pas de défendre la logique du "massacre en temps de guerre", version officielle de l'Etat turc. Ça ne suffit à personne. Azad porte son histoire, il a besoin que Levent porte la sienne, sans le déni d'une mémoire arménienne qui existe.
Avec une poésie sombre, époustouflante, Caroline Safarian nous offre des récits de massacres avec une dignité métaphorique d'une force inouïe où, sous le soleil turc, les poussières rouges de sang devenaient de véritables rubis. Si le texte est magnifique, la mise en scène de Guy Theunissen le lui rend bien, poussant un peu plus dans la poésie les apparitions de la Mémoire, introduisant de superbes ponctuations chorégraphiques, de corps à corps turco-arméniens imaginés par Edith Depaule.
Sur scène, le spectacle est presque baroque : un décor basé sur d'imposantes traverses de chemins de fer, une lumière intimiste, des bruits de vagues ou de trains, quelques fumigènes, des musiques turques, arméniennes et même un passage d'Aznavour, très music-hall ! Le tout est servi par d'excellents comédiens, avec le physique de l'emploi en prime : Laurent Capelluto (Azad), Gaetano Vanto (Levent), François Sikivie (le contrôleur) et Mathilde Schennen (l'auteure, Ellen, l'exilée de 1915).
Ce "Papiers d'Arménie" est une écriture aboutie et une réussite théâtrale, mais aussi un voyage original en grandes émotions. Un premier du genre - et bienvenu - sur le génocide arménien : près de 1,5 million de morts perpétrés en 1915 sous l'Empire ottoman finissant. ((La Libre Belgique, Nurten Aka, 14 septembre 2007)
Bruxelles, jusqu'au 27/10, au Théâtre Le Public. 0800.944.44. Web www.theatrelepublic.be
Deux universitaires peuvent-être rejugés pour un rapport sur les minorités
Une cour d'appel turque a rejeté jeudi l'acquittement de deux universitaires auteurs d'un rapport commandé par le gouvernement réclamant la reconnaissance de nouvelles minorités, ce qui pourrait conduire à les rejuger pour sédition.
La Cour a rejeté l'acquittement en arguant du fait que le rapport présenté en octobre 2004 par les professeurs Baskin Oran et Ibrahim Kaboglu, en appelant à accorder le statut de minorité à de nouveaux groupes ethniques, tels que les Kurdes, constituait une menace pour l'indivisibilité de la nation.
"La création et la reconnaissance d'une nouvelle minorité... pourrait être un danger pour l'unité de l'Etat et l'indivisibilité de la nation" précise le verdict de la Cour, rapporté par l'agence Anatolie.
Ankara, conformément au Traité de Lausanne de 1923 qui a vu naître la Turquie moderne, ne reconnaît que trois minorités et uniquement sur une base religieuse: les Arméniens, les Grecs et les Juifs.
La Cour a également dénoncé la recommandation du rapport de permettre à ceux qui le souhaitent de s'identifier, parallèlement à leur citoyenneté turque, à leurs différentes ascendances ethniques.
"Avec cette recommandation, le rapport est allé au-delà des limites permises à la critique et à la liberté de pensée et est devenu une menace pour la paix sociale" souligne le verdict.
La Cour a ajouté que les deux professeurs devraient être jugés pour incitation à la haine raciale.
Un tribunal avait acquitté les deux universitaires l'année dernière estimant qu'ils avaient exercé leur droit à la liberté d'expression en recommandant au gouvernement d'accroître les droits des Kurdes et des citoyens non-musulmans.
Les deux professeurs sont membres du Conseil consultatif sur les droits de l'Homme, un organisme rattaché au bureau du Premier ministre qui avait commandité le rapport.
Le rapport n'a jamais été publié et a été désavoué par le gouvernement sous la pression des groupes nationalistes.
Selon des fuites dont la presse de l'époque s'était fait l'écho le rapport considérait que la Turquie ne satisfaisait pas aux normes universelles des droits de l'Homme et proposait des amendements importants à la Constitution et et aux lois concernant les minorités.
Toujours selon ces fuites, le rapport qualifiait de "paranoïa" l'idée que l'octroi aux minorités de droits spécifiques pouvait conduire à l'éclatement du pays.
Les droits des minorités ainsi que les procès faits à des écrivains et à des intellectuels pour leurs opinions constituent l'un des points en discussion dans processus entamé par la Turquie pour son adhésion à l'Union européenne. (AFP, 13 sept 2007)
Dink's Case is "Police Free"
Two gendarmerie officers who were involved in taking photographs with murder suspect O.S. after he had been caught at Samsun bus station will be tried at the Samsun Penal Court on 28 September.
The media had reported on the photographs taken with flags and more than two officers were involved. However, only those two who "leaked the pictures to the press" and who held O.S. in the tea room of the Police Anti-Terrorism Station instead of a cell are going to be tried for "neglect of duty" and "exposing secret information".
In a letter which the widowed wife of Agos editor-in-chief Hrant Dink, Rakel Dink, sent to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan on 15 March, she demanded that the murder of 19 January be investigated by the Prime Ministerial Review Committee. This has happened, and recently two investigators of the committee were in Trabzon, spoke with the police, the gendarmerie, the governor's office and the court and subsequently wrote a report.
Dink family lawyers have already protested against the report of investigators of the Ministry of the Interior, which had concluded that there was no reason to suspect neglect of duty. As a result of that report, the Trabzon governor's office had not given permission for an investigation into head of police directorate intelligence unit Ramazan Akyürek, former Trabzon police chief Resat Altay and officers Engin Dinc, Faruk Sari, Ercan Demir, Özkan Mumcu, Muhittin Zenit and Mehmet Ayhan.
The lawyers have contested the decision.
Based on suspect Erhan Tuncel's statement, the Istanbul Public Prosecution had demanded an investigation into the Trabzon police for "not taking precautions against a murder". The Trabzon governor's office province administration commission had said that there was no neglect of duty and also denied the claim that there had been 17 warnings of a planned murder of Hrant Dink.
Police informant Coskun Igci, a relative of suspect Yasin Hayal, had stated that he notified the police of the planned murder. As a result of this statement, the investigation of two Trabzon gendarmerie officers has been permitted.
Recently the statements of Erhan Tuncel and Yasin Hayal, accused of instigating the murder, were taken at Tekirdag court. They are being held at Tekirdag F-type prison.
The statements of the Dink family will be taken on 18 September.
There are 18 defendants in the murder trial, and 12 of them are being detained. The court case is being heard at the Istanbul 14th Heavy Penal Court. At the first hearing, four defendants were released from detention, Salih Hacisalihoglu, Osman Altay, Irfan Özkan and Veysel Toprak. The next hearing is on 1 October.
Based on the objection of lawyer Erdal Dogan, informant Igci, who is in detention, is also going to be tried. (BIA news centre, Erol Onderoglu, September 12, 2007)
EAFJD: La résolution du PE sur la Turquie régresse
Ce jeudi 13 septembre, la Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen examine le rapport de Mme Ria Oomen-Ruijten, députée européenne hollandaise PPE- Chrétiens Démocrates, rapporteur sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Le projet de résolution de 2007 de Mme Oomen-Ruijten félicite la Turquie pour les progrès accomplis, et pointe les différents manquements de la Turquie. La Fédération Euro-Arménienne souligne que celle-ci s’avère plus accommodante que le rapport Eurlings (2006) et en net recul par rapport aux positions que le Parlement européen a adoptée dans ses résolutions de 2000 à aujourd’hui.
A la lecture de la version initiale de cette résolution, la Fédération s’est dit déçue et inquiète à la vue du ton complaisant et des positions déséquilibrées défendues par le rapporteur.
«Inutile de dire que cette régression est grave et inacceptable : nous travaillons avec toutes les forces démocratiques du Parlement européen, afin d’amender ce texte en vue d’une résolution qui identifie clairement les manquements de la Turquie à ses responsabilités», a déclaré Hilda Tchoboian, Présidente de la Fédération.
« Le Parlement ne peut pas permettre que des sujets tels que le génocide des Arméniens, les droits légitimes des Kurdes de Turquie, et l’occupation de Chypre restent en dehors du champ de cette résolution ou occultés » a poursuivi Hilda Tchoboian. .
« Alors que la résolution de Mme Oomen-Ruijten sera discutée puis votée dans les prochains jours par la Commission des Affaires Etrangères du PE, nous appelons tous nos collègues et amis à travers l’Europe entière à se mobiliser afin d’informer les députés européens et la classe politique de leur région et de leur pays respectif de ce qu’il y a lieu de faire » a affirmé la Présidente de la Fédération Euro-arménienne.
La Fédération invite les responsables des organisations et associations arméniennes d’Europe à se mobiliser en concertation avec l’action engagée au sein du Parlement européen par elle même, en contactant la représentation de Bruxelles. (contact@eafjd.org, 11 septembre 2007)
Christians face ongoing intimidation: church building in Izmit vandalized
Police in Turkey's western city of Izmit have arrested a man who set a fire early yesterday morning at the entrance of the local Protestant church and then shot off his pistol several times.
The church's pastor is the brother-in-law of one of the converts to Christianity murdered in Malatya in April and has been targeted by Islamic extremists.
Identified by police authorities as Semih Sahin, the man who set fire to the church entrance reportedly told interrogators that he had been "bothered" by what he heard and read in the newspapers about the Izmit Protestant Church, so he wanted to "make a scene" to arouse public attention against it.
According to local police, who described the apprehended suspect as a "psychopath," Sahin has a previous criminal and prison record. He was brought before a local prosecutor, formally charged and jailed yesterday afternoon.
Yesterday's incident, which occurred at 3:15 a.m., was recorded on a security camera installed by the church several months ago, in the wake of the gruesome stabbing deaths of three Protestant Christians in Malatya on April 18.
One of the murdered victims, Turkish Christian convert Necati Aydin, was a brother-in-law of Izmit Protestant's pastor.
On the security camera video recorded Monday morning (September 3), Sahin walked up to the door of the church, laid down a box and some other flammable materials, poured liquid over the pile and lit it while smoking a cigarette.
He then walked off, returning shortly to find the pile burning brightly on the stone steps. Stepping away down the street, he proceeded to shoot off his pistol loaded with blanks into the air several times.
Police arrived within four minutes and were soon joined by 10 people from the neighborhood, but the fire was not put out until the fire department came minutes later.
The suspect, whom police said was about 30 years old, was apprehended on a nearby street shortly after the incident still carrying the pistol. The church pastor confirmed to Compass that police authorities called him at 8 a.m. to inform him of the incident.
Although the fire blackened the entrance and steps to the church, there was no structural damage to the building, the pastor said.
The Izmit pastor has been provided with an armed government security guard since the last week of April, when he returned home with his family after his brother-in-law's funeral.
On May 20, the testimony of one of the Malatya murder suspects was leaked to the Turkish press, stating that he had planned to murder the Izmit pastor next.
The pastor was again targeted in the Turkish media on July 14, when police authorities in Izmit's Kocaeli province reported the round-up of a mafia-style gang of 23 suspects involved in assassinations of businessmen and a rash of other illegal activities in the region.
After his capture, gang leader Ismail Halil was interrogated about the group's alleged plans to murder the Izmit pastor in the near future, for which they were to receive $1 million, according to Sabah newspaper. Halil reportedly claimed his legal right to remain silent on this question.
In a previous incident this summer, a group of neighborhood boys plastered the front of the church building with raw eggs on the morning of July 30, just as the church began a week-long English club for its young people. Police identified the culprits after viewing the security camera footage, bringing them from their homes to clean up the mess.
"The Protestant community is negatively affected by contemptuous, disinformative media coverage which also has the effect of showing Christians - and in particular persons who have converted to Christianity - as targets for acts of violence," noted a new report released Saturday (September 1) by Turkish Protestants.
Issued by the Legal Committee of the Alliance of Protestant Churches of Turkey, the "summary of concerns" called for the Turkish authorities to create a "culture of tolerance" toward its minorities.
"In the last year, there have been scores of threats or attacks on congregations and church buildings," the report said. "The perpetrators have not been found."
The report concluded, "The State should be guaranteeing freedom of religion and the security of individuals and property." (Compass Direct News / HRWF Int, by Barbara G. Baker, 4-7 September 2007)
12 Organisations juives supplémentaires reconnaissent le génocide arménien
Le Comité National Arménien de l’Amérique (ANCA) a obtenu l’appui d’au moins 12 nouvelles associations dont l’Union Judaïque Réformée, les Américains pour la Paix Maintenant, l’Organisation Sioniste de l’Amérique et l’Alliance Juive Progressiste ; rapporte l’agence de presse JTA.
Ces prises de positions découlent de celle de la Ligue d’Anti-Diffamation (ADL) le mois dernier sur la qualification des massacres de 1915-1916 comme « équivalents à un génocide ».
La motion, présentée par le Démocrate Adam Schiff à la Chambre des Représentants, un parlementaire juif très lié avec la communauté Américaino-Arménienne, recueille actuellement une majorité à la Chambre des Représentants des Etats-Unis, mais il reste encore le vote. La motion demande au Président des États-Unis d’employer le terme ‘génocide’ dans son communiqué annuel du 24 avril.
Un certain nombre de groupes juifs dont l’ADL s’étaient initialement opposés à ce texte, en prétextant qu’il pourrait nuire aux relations Turco-Israelienne et compromettre la communauté juive de Turquie. (eafjd.org-PanARMENIAN.Net, 9 septembre 2007)
Deux photos du génocide des Arméniens publiées par un journal turc
Le 30 août 2007 le site internet du quotidien turc « Sabah » a publié deux photographies du génocide.
Le quotidien turc a repris en faite une information issue d’un article de Robert Fisk intitulé « l’Holocauste oublié » et publié le 28 août 2007 par le quotidien anglais « The Independent » dans lequel ce dernier écrit :
« Ces photographies, inédites jusqu’ici, capturent les horreurs du premier holocauste du XX ème siècle. Elles montrent un peuple terrorisé en mouvement - hommes, femmes et enfants, certains accompagnés d’animaux, d’autres à pied, traversant les faubourgs extérieurs aux environs d’Erzerum en 1915, au début de leur marche vers la mort. Nous savons qu’aucun de ces Arméniens partis d’Erzerum - dans ce qui est l’actuel Nord-Est de la Turquie - n’a survécu. La plupart des hommes ont été abattus, les enfants - y compris, très certainement, ce jeune garçon ou cette petite fille portant un foulard, en gros plan sur la photographie - périrent de faim ou de maladie. Toutes les jeunes filles ont presque été violées, les femmes plus âgées battues à mort, tandis que les malades et les enfants furent abandonnés à la mort au bord de la route.
Ces photographies uniques sont un témoignage frappant sur l’un des événements les plus terribles de notre temps. Leur pauve qualité - l’échec de l’appareil à suivre le tourbillon et le mouvement des déportés arméniens au premier plan ou telle empreinte du doigt figurant sur le haut de la seconde - leur donnent une indiscutable authenticité. Elles proviennent des archives de la Banque allemande, la Deutsche Bank, qui en 1915 fournissait l’entretien et l’extension du réseau ferroviaire turc. Une photographie incroyable - qui n’avait été publiée à ce jour que dans deux magazines spécialisés, en Allemagne et dans l’Arménie actuelle - montre en fait des dizaines de malheureux Arméniens, y compris des enfants, entassés dans des fourgons à bestiaux pour leur déportation. Les Turcs entassaient 90 Arméniens dans chacun de ces wagons - le même nombre utilisé par les Nazis pour leurs transports vers les camps de la mort d’Europe de l’Est pendant l’holocauste Juif ».
Interrogé par le journal turc le président de l’Institut d’Histoire Turque a uniquement déclaré « ces photographies ne prouvent pas le génocide ».
L’une des photographies avait été découverte par l’historien Hans-Lukas Kieser il y a plusieurs années. ( Stéphane/armenews, , 7 Septembre 2007)
Erdogan prépare un voyage aux Etats-Unis pour rencontrer l’ADL
Après la formation du nouveau gouvernement, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan prépare une visite aux Etats-Unis destiner à faire comme l’annonce la presse turque « à tuer deux oiseaux avec une pierre ».
M.Erdogan projette de voir son petit-enfant qui n’est pas encore né et dont l’arrivée est prévue pour mi-septembre et il aspirerait aussi à rencontrer des leaders mondiaux pendant une réunion de l’’Assemblée Générale des Nations unies.
Le nouveau Ministre turc des Affaires Etrangères Ali Babacan l’accompagnera et on s’attend à ce qu’ils rencontrent quelques-uns des groupes de lobbys Juifs dont la Ligue Anti-diffamation (ADL) malgré sa décision de reconnaitre les meurtres d’arméniens pendant la Première guerre mondiale comme un génocide.
« Parfois il est important de répéter vos avis à d’autres et cette sorte de réunions fournit toujours une occasion » a déclaré une source au ministère turc des Affaires Etrangères.
M. Erdogan a prévu de faire un discours à la conférence sur le changement climatique le 24 septembre à la demande du Secrétaire général de l’ONU.
A ce jour rien ne permet de préciser si le Premier ministre turc va rencontrer le président américain George Bush mais le ministère turc des Affaires étrangères a commencé son travail avant l’annonce officielle du nouveau cabinet.
« Nous le rencontrerons certainement mais le ministère des Affaires Etrangères travaille en faveur d’une réunion bilatérale » a dit le Premier ministre mercredi.
L’ambassadeur américain à Ankara, Ross Wilson, a dit que l’Assemblée Générale fournirait une occasion pour M.Babacan de rencontrer avec la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice.
De son côté la visite annuelle aux Etats-Unis du Sous-Secrétaire du ministère turc des Affaires Etrangères, Ertugrul Apakan, a été annulée. Une visite de M.Apakan pour rencontrer son homologue Nicholas Burns n’est pas pour demain. (Stéphane/armenews, 4 septembre 2007)
Politique intérieure/Interior Politics
Sharp critics on AKP's Draft Constitution
The Constitution draft of AKP has been subjected to very sharp critics of NGOS. Most of the critics focus on the "Spirit of 12 September" which is being kept in the new Constitution. Here is a summary of basic critics:
The magical terms in 12 September Constitution were "National security, public order, preventing crime, public health and public morals..." which were used to restrict freedoms. AKP’s draft for constitution preserves all those 12 September phrases in all of the articles on rights and freedoms. The only exception is freedom of belief and conscience! In that the only restriction is 'public order and morals'.
The draft carries most of the present article 13 which reads rights and freedoms can not be in violation with "the wording and the spirit of the constitution, democratic public order” while the part “secular republic” is removed.
The present article 14 'prevention of the abuse of rights and freedoms' states that no right or freedom 'can be used to disrupt the unity of the state and the nation or with the intention of destroying democratic and secular republic based on human rights'. Article 13 of the draft proposes the same.
In 12 September constitution 'privacy of personal life', 'privacy of ones house' and 'freedom and privacy of communication', could be violated for 'national security, public order, preventing crime, public health and protecting public morals”. EU reforms introduced “court decision' and 'order of an authority” in emergencies as a rule. The draft preserves the present restrictions.
Article 23 of the constitution states that the freedom of residence could be restricted in order to 'prevent crime, social and economic development, regular urbanisation and protection of public goods” and freedom of travelling can be restricted in order to 'prevent crime'. The draft adds in 'healthy and regular urbanisation' and 'protecting public health'.
The present constitution restricts right to set up an association, trade union, right to demonstrate and strike with "national security, public morals or protecting the rights of others”. The draft preserves the restrictions.
Present constitution restricts freedoms of expression and dissemination of ideas with “national security, public order and safety, protection of the fundamental features of the republic and the unity of the state with its nation, prevention of crime, punishment of criminals, secrecy of classified information, protection of rights and reputations, privet lives of others, protection of professional secrets and judicial duties.”
The draft removes the term “unity of the state” and adds 'preventing war propaganda, preventing all kinds of discrimination, hostility or hate propaganda”. (antenna-tr.org, September 24, 2007)
Tezic once wanted non-amendable provisions to change
Higher Education Board (YÖK) President Erdoğan Teziç, under the spotlight for the past few days for his stern opposition to the Justice and Development Party's (AK Party) initiative to introduce a new and civilian constitution, once proposed radical changes to the constitution himself, a 15-year-old document from the Turkish Industrialists and Businessmen's Association (TÜSİAD) has revealed.
YÖK Chairman Erdoğan Teziç
About 15 years ago, Teziç claimed that the 1982 constitution was anti-democratic and demanded a new constitution expanding freedoms. He prepared a draft constitution for TÜSİAD along with a group of academics in 1992. In the draft Teziç highlighted that a new constitution need not be drafted by a founding parliament, as some today including Teziç said. The introductory chapter of the constitution, which highlights that Turkey is a social, democratic and secular state of law was entirely abolished in the TÜSİAD draft, while mention of Atatürk’s principles and his reforms were dropped from the presidential and parliamentary oaths.
Among other professors who are critical of the AK Party’s constitution today but who contributed to the TÜSİAD draft, titled “For a New Constitution,” are Professor Süheyl Batum and Professor Necmi Yüzbaşıoğlu, currently a member of YÖK. The remaining co-authors of the draft, which was ordered by the then-TÜSİAD President Bülent Eczacıbaşı and later presented to the Parliament Speaker’s Office are Professor Fazıl Sağlam, Professor Bülent Tanör, Professor Sait Güran, Professor Yıldızhan Yayla, Professor Köksal Bayraktar and Professor Devrim Ulucan.
The introductory chapter to the TÜSİAD constitution underlines that the 1982 constitution developed in the post-coup period was not prepared in a democratic and participatory matter and emphasizes the need for a new constitution based on national compromise.
The document also discusses whether a regularly elected parliament has the authority to write a constitution from scratch or whether that option is preserved only for a founder of parliament. “There are no doubts that a body that has the authority to make constitutional amendments has the power to make a new constitution.” The document gives the second constitution of the republican period, the 1924 constitution, which was passed not by a founding parliament but by a regular parliament and even without being referred to the people. Recently, former Supreme Court of Appeals Chief Prosecutor Sabih Kanadaoğlu claimed that a regular parliament drafting a new constitution would be against the law.
Changes to non-amendable principles
The new constitution proposal drafted by a group of academics at the initiative of the AK Party has drawn the ire of the pro-establishment forces that claim that the efforts to introduce a new constitution are actually steps to undermine Turkey’s secular regime. However in the draft they penned for TÜSİAD 15 years ago Teziç and his co-authors argued that the provision defining Turkey as a “republic” was a tradition of all earlier Turkish constitutions, but the other introductory provisions could be changed.
Draft reveals Teziç’s liberal background
The draft constitution prepared by Teziç and his colleagues shows that Teziç, too, had a liberal mindset. This draft constitution embodies the constitution without ideology concept proposed by AK Party Mersin deputy Professor Zafer Üskül. “In liberal democratic regimes, states shall not have an official ideology,” says Teziç’s draft constitution, further arguing that the new constitution should be cleansed of ideological provisions. Thus, the concepts which may have ideological connotations such as Turkish nationalism or Atatürk nationalism should be deleted from the constitution and replaced with the attribute “national” which is a legal phrase, the draft text suggests. The following reason is given in the draft for removing the official ideology from the Constitution: “Atatürk’s ultimate target is to attain a Western-type liberal democracy. In liberal democratic regimes, states shall not have an official ideology. With the general elections of 1946, Turkey started to move toward the pluralist, democratic regime as the ultimate target set by Atatürk. From this point on, realization of pluralism, freedom and equality as the principles of liberal democratic societies should have been given weight. In this respect, the most realistic solution is to replace the preamble of the constitution -- if it should have a preamble at all -- with wording that emphasizes the role of Atatürk’s principles in Turkey’s becoming a national state and in establishing a secular order as well as adherence to a pluralist liberal democratic regime which these principles set as their target.”
Preamble is incompatible with democracy
The text also maintains that a preamble is not necessary in the constitution and that if there must be a preamble, then it should be designed taking into consideration fundamental legal principles. “Therefore, the effect of the heavily ideological preamble of the constitution of 1982 has not been considered as binding,” it says. Furthermore, it emphasizes that having a preamble is not a legal rule and that the ideological disposition of the preambles of the constitutions of 1961 and 1982 has created problems, rather than solving them. “The text of the preamble of the constitution of 1982, consisting of only one sentence with intricate wording that refers to fundamental principles and ideas on which the constitution of 1982 is based, brings to mind associations with an authoritarian state ideology. Indeed, this is how it has been construed by the judicial organs. A mindset which glorifies the state as an abstract entity and attaches it to the attribute ‘sacred’ cannot be reconciled with a liberal and pluralistic democratic order,” it says. (todayszaman.com, 23 September 2007)
Vote sur la nouvelle Constitution probablement début 2008
Le projet de nouvelle Constitution turque, qui a suscité de vifs débats entre le gouvernement, issu de la mouvance islamiste, et les défenseurs de la laïcité, devrait être soumis au début de l'année prochaine au parlement, a annoncé samedi la télévision citant un député.
Le Parti de la justice et du développement (AKP au pouvoir, issu de la mouvance islamiste) travaille encore sur le projet et devrait "probablement" le soumettre au vote du parlement au début de l'année prochaine, a déclaré Bekir Bozdag, député de l'AKP, cité par la chaîne CNN Turk.
Fort de sa victoire aux législatives en juillet, l'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a commencé à rédiger un projet de nouvelle Constitution qui, selon les responsables du parti, élargira les libertés individuelles.
L'actuelle Constitution, inspirée par l'armée après un coup d'Etat en 1980, a été révisée plusieurs fois, notamment dans le cadre des aspirations d'Ankara à rejoindre l'Union européenne, mais les experts estiment qu'il faut la remplacer par un texte plus libéral conforme aux Constitutions européennes.
Mais le projet de l'AKP, qui devrait abolir l'interdiction du port du voile islamique à l'université, a suscité une nouvelle polémique entre le gouvernement et les défenseurs de la laïcité, comme l'armée, la haute magistrature et les universitaires.
M. Erdogan a alimenté la polémique mercredi en se prononçant en faveur de l'abolition de cette interdiction.
Les défenseurs de la laïcité considèrent le port du foulard comme un signe d'appartenance à l'islam politique. (AFP, 22 sept 2007)
Le patronat met en garde le gouvernement sur un projet de Constitution
L'influente organisation patronale turque TÜSIAD a enjoint vendredi le gouvernement d'impliquer toutes les composantes de la société ans la rédaction d'un projet de nouvelle Constitution et d'assurer que le principe de la laïcité ne serait pas remis en cause.
"Si on ne prévoit que d'amender la Constitution, alors on ne peut pas transiger avec la philosophie sous-tendant cette Constitution, en particulier avec le principe de la laïcité", a déclaré lors d'un rassemblement d'hommes d'affaires Arzuhan Yalçindag, la présidente de la TÜSIAD.
"Si le but est d'introduire des changements radicaux, alors le projet doit être préparé par un conseil spécial comprenant des représentants de toutes les composantes de la société", a-t-elle ajouté.
Fort d'une large victoire aux élections législatives en juillet, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a commencé à rédiger un projet de nouvelle Constitution.
L'AKP a affirmé vouloir remplacer l'actuelle Constitution, héritée du coup d'Etat militaire de 1980 et qualifiée d'autoritaire par ses détracteurs, par une loi fondamentale d'inspiration plus libérale et respectueuse des droits individuels.
Le parti n'a pas encore dévoilé le résultat de ses travaux, mais les défenseurs les plus déterminés de la laïcité, qui accusent l'AKP de vouloir islamiser la société turque, ont déjà exprimé leur inquiétude de voir celui-ci rédiger un texte favorisant ses visées.
Certains d'entre eux -notamment des juges et des cadres des universités- ont critiqué l'appel de M. Erdogan à abandonner l'interdiction du voile islamique dans les facultés. Le port de ce voile est perçu par le camp laïc comme un signe de défiance à l'égard du principe de laïcité.
Mme Yalçindag a estimé que l'introduction d'une Constitution qui remettrait en cause la nature du régime serait "dommageable".(AFP, 21 sept 2007)
La nouvelle constitution provoque un débat sur le sujet du voile
Les projets du gouvernement turc de remplacer la constitution du pays, rédigée après un coup militaire, par un texte plus libéral qui devrait autoriser le voile islamique à l'Université a provoqué un vif débat autour de cette question ultra-sensible en Turquie, pays musulman mais laïque.
Le président turc Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, issus de la mouvance islamiste, se sont dits favorables à l'abolition de l'interdiction du port du voile sur les campus, strictement appliquée jusqu'à présent.
Alors que juristes et cadres du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, discutent du bien fondé d'une telle abrogation dans le projet de nouvelle Constitution qu'ils ont élaboré, les deux hommes ont affirmé que l'interdiction violait les libertés individuelles.
"Le droit à une éducation supérieure ne peut pas être restreint en raison de la tenue que porte une jeune femme", a déclaré M. Erdogan au Financial Times.
Les défenseurs de la laïcité, comme l'armée, la haute magistrature et les recteurs d'universités, considèrent le port du foulard comme un signe d'appartenance à l'islam politique.
Ils accusent l'AKP de M. Erdogan, et M. Gül qui vient de quitter après son élection tumultueuse à la présidence le mois dernier, de vouloir éroder la séparation de l'Etat et de la religion.
Le comité des recteurs, farouchement opposé aux plans de l'AKP, a qualifié d'"illégitime" toute tentative de vouloir lever cette interdiction.
"L'interdiction sur le foulard est un fait juridique décidé par la justice turque et confirmée par la Cour européenne des droits de l'Homme" en 2005 dans un arrêt, a dit aux journalistes le président du comité, Erdogan Teziç, au terme d'une réunion.
Il a aussi attaqué l'AKP pour n'avoir consulté aucun autre parti politique: "On ne peut pas parler d'un processus démocratique (...) le projet a créé des craintes au sein de la société".
Interrogé pour savoir s'il était personnellement pour l'incorporation d'une disposition levant cette interdiction, M. Erdogan a implicitement répondu lors d'une conférence de presse par l'affirmative, évoquant les "libertés".
Il a cependant insisté que "nous ne préparons pas la constitution de l'AKP mais de la République de Turquie" et de dire que le projet était encore à un stade initial, précisant que le texte sera préparé "avec le plus grand consensus possible".
M. Erdogan a indiqué que le projet prônant davantage de libertés sera débattu par la société civile avant d'être présenté au Parlement, probablement à la fin de l'année et soumis ensuite à un référendum.
M. Gül a pris la défense du gouvernement.
"Il vaut mieux pour elles (les femmes voilées) qu'elles aillent à l'université plutôt que de rester à la maison et d'être isolées de la vie sociale", a déclaré M. Gül.
"Nous devons voir la question du point de vue des libertés individuelles", a-t-il dit.
Les épouses et les filles de ces deux dirigeants turcs sont voilées.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l'AKP a souhaité lever cette interdiction mais s'est heurté, à chaque fois, à l'opposition du camps laïc.
Fort aujourd'hui de sa victoire de 46% aux législatives de juillet, l'AKP souhaiterait désormais régler le sujet dans le cadre d'une nouvelle loi fondamentale qui remplacerait l'actuelle, aux accents autoritaires, instaurée en 1982, deux ans après un putsch militaire mais amendée 13 fois depuis.
Nombre d'experts sont pourtant critiques.
Mustafa Bumin, un ex-président de la Cour constitutionnelle, a ainsi estimé qu'un allègement de l'interdiction provoquerait des pressions sur les femmes sur les campus.
"Cela entraînerait inexorablement la prolifération des habits conservateurs dans les universités. Les étudiantes seront forcées de se couvrir", a-t-il dit. (AFP, 19 sept 2007)
AKP retains controversial articles in the Constitution
In its constitutional draft, the Justice and Development Party (AKP) has offered the definition of citizenship from the 1924 Constitution, right after the foundation of the Turkish Republic.
Prof. Dr. Baskin Oran argues that this definition, which speaks of the "nation's inseparable integrity" creates "not voluntary but compulsory citizenship".
He adds, "The fact that the AKP retains the sentence, 'The official state language is Turkish', uses the term 'Turkish' in its definition of citizenship and also retains the expression "the inseparable integrity of state and nation" shows that it is putting a veneer on the 12 September [1980, the military coup] constitution and re-presenting it to us."
The discussion of the constitutional draft coincides with the controversial overruling of the acquittal of Prof. Dr. Baskin Oran and Prof. Dr. Ibrahim Kaboglu. The 8th Penal Chamber of the Supreme Court of Appeals last week decreed that the academics should be punished for the Minority Rights and Cultural Rights report they wrote when members of the Prime Ministerial Human Rights Advisory Committee in 2004.
They stand accused of "opening the nation's integrity for discussion" and "threatening the unitary state and the nation's inseparability". Indeed, the term "clear and present danger" was used...
At the same time, an investigation into Ismail Türüt's racist song has been started by the prosecution. However, he is not accused of "inciting hatred and hostility", like Oran and Kaboglu were, but of "praising crime and criminals".
At a weekend camp, at which the AKP discussed the new constitutional draft, three articles which concern citizenship and minority rights were accepted:
Definition of citizenship: The statement of the 1924 Constitution has been retained: "Everyone bound to the Turkish state through the bond of citizenship is a Turk".
Article 3: This article is in the current constitution (from 1982) and has been used to justify the closure of several parties: "The Turkish state, with its territory and nation, is an indivisible entity.
Turkish as state language: The committee of experts, under the leadership of Prof. Dr. Ergun Özbudun, had suggested that the relevant sentence in Article 3 should read "The state's official language is Turkish". However, at the weekend meeting, the AKP delegation decided to retain the formulation of the present constitution: "The state language is Turkish."
Oran: Not "Turkish", but "of Turkey"
Prof. Dr. Oran outlined how these three articles create "compulsory citizenship":
Definition of citizenship: "The term 'Turkish' denotes a race, even worse, it denotes a race and a religion. They do not call non- Muslim Turkish Republic citzens 'Turk'; when they say, for instance, 'A Jewish girl married a Turk', what they mean is, 'She married a Muslim'. The term 'Turkish' in the definition of citizenship is separatist because it leaves out Kurds and non-Muslims. You can claim 'without religious or racial discrimation' as long as you want. It does not make a difference."
"This is not a constitution which extols the individual. When an individual's sub-identity is not accepted, the individual does not count. It tells those who say 'I am Kurdish, I am Armenian', 'You are of the Turkish nation'. But if they said 'a Turkey Armenian, a Turkey Kurd', this would be step towards voluntary citizenship."
"In the beginning (of the Republican period), Mustafa Kemal preferred the term 'Turkey' to 'Turkish'. He talked about the 'Turkey army' and the 'Turkey woman'. In a handwritten constitutional draft of 1923, he even uses the term 'of Turkey' (in Turkish 'Türkiyeli') for citizens. It is in 1924 that the expression 'is Turkish' arrives. Around a year after that, 16 months after the declaration of the Republic, the Kurdish uprising begins."
The nation's inseparable integrity: "The state may have inseparable integrity, but this is not applicable to the nation. Because you said 'Turkish' before, this means that you oppress all non-Turks. If you had said 'the Turkey nation', this would not be the case."
"This constitutional article has begun to be used instead of the old Articles 141 and 142. In the past, they were used for anyone seeking socio-economic rights. They were labelled 'communist' and punished. Now this constitutional article is used against anyone seeking freedom of expression and human rights."
(Official) state language: "A state does not have a language, only an official language. The reason for the 1982 Constitution saying 'the state language is Turkish' is that the real statement was 'In Turkey, no language but Turkish is spoken or written'."
Oran claims that the AKP, which received 47 percent of the votes in the 22 July general elections, is not able to make these changes:
"The AKP has not become urbanised. It is still rural. One leg is in the village, one leg in Europe, it is stuck between the two. It is trying to step from Malatya (in the East) to Brussels without passing through Istanbul."
"Society is being frightened by the 'fear sprayers' to such an extent that we have people like Ismail Türüt. Society recreates them. First the AKP must become civilised and modern." (BIA news centre, Tolga KORKUT, September 17, 2007)
"The President Cordially Invited..." a wide variety of people…
Newly-elected President Abdullah Gül has given his first reception at Cankaya Palace in Ankara. Representatives of NGOs, the media and the business world were invited.
Invited were representatives of the Turkish Union of Chambers and Stock Exchanges (TOBB), the Savings Deposit Insurance Fund (TMSF), the Ziraat and Halk banks, the Association of Turkish Industrialists and Business People (TÜSIAD), the Independent Association of Industrialists and Business People (MÜSIAD), the Turkish Assembly of Exporters (TIM), the Confederation of Revolutionary Workers' Syndicates (DISK), the HAK-Is trade union, the Turkish Society of Journalists (TGC), the Turkish Trade Union of Journalists (TGS), the Association of Modern Journalists (CGD) and the Anatolia Agency.
Important names of the business world were joined by religious representatives: The Armenian Patriarch Mesrop Mutafyan, Turkey's Chief Rabbi Ishak Haleva, the President of the Alevi Cem Foundation Izzettin Dogan were all invited.
The media was represented by Vakit, Yeni Asya, Samanyolu TV and the Cihan News Agency, Reuters, AP and El Cezire TV.
There were delegates from the Young Civil Movement, the Human Rights Foundation (IHD), the Turkish Human Rights Foundation (TIHV), the Flying Broom, the Capital City Platform, and the Association for the Support and Education of Women Candidates (Ka-Der).
The Young Civil Movement representative gave Gül a present of a pair of red Converse shoes, which represent the movement. Gül said, "You got my shoe size right. I wear 43."
Gül introduced members of the movement to other guests by saying, "Do you know these young people? They write very witty articles. They practice opposition with beautiful irony. They are working for democracy."
Zeynep Piyade, the president of the Capital City Platform, the first headscarved woman to be invited to the Palace in the last seven years, asked Gül why his wife, Hayrünnisa Gül, was not present. She said: "She should not stay in the shadows." Gül answered, "She is not the kind of woman to stay in the shadows."
Halime Güner of the Flying Broom said, "At one point I hesitated about coming because one woman [meaning Hayrünnisa Gül] is locked up next door or upstairs." Gül answered, "She is a very powerful person. She will surmount this difficulty. There will be days when I will be together with Ms Gül. Believe me, that will be soon." (BIA news centre, September 11, 2007)
Le Parlement accorde sa confiance au gouvernement, les généraux boudent Gül
Le gouvernement du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, issu des élections législatives du 22 juillet, a été confirmé mercredi lors d'un vote au Parlement a annoncé son président Köksal Toptan.
Le vote était acquis car le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) de M. Erdogan dispose d'une confortable majorité de 339 sièges (sur 550) à l'Assemblée nationale. Sur les 535 députés qui ont participé au vote, 337 ont voté "oui" et 197 "non" et une abstention.
Par contre, l'armée turque a de nouveau marqué sa désapprobation à l'égard du nouveau président turc, Abdullah Gül, en "séchant" la première réception officielle présidentielle.
Le chef de l'état-major, le général Yasar Buyukanit, qui n'avait cessé de critiquer Gül, avait déjà boycotté la cérémonie d'intronisation du nouveau président et l'armée n'était représentée ce mercredi que par un officier subalterne.
De même, alors que la plupart des partis étaient représentés à cette cérémonie, le Parti républicain du peuple, laïc, n'était pas non plus présent.
A la suite du vote de confiance, le Parlement a décidé de repartir en vacances, interrompues par les élections, jusqu'au 1er octobre. (AFP, 5 sept 2007)
Forces armées/Armed Forces
Coup General Evren Accused of Hypocrisy
The current debate around a new constitution has also touched on the military junta who created the last constitution in 1982, two years after a military coup on 12 September 1980.
The 1982 constitution had made provisions which would prevent a later trial of the junta. Responding to calls for this article to be abolished, retired general Kenan Evren, the leader of the coup has said: "Let there be a referendum; if the people want it, I will go on trial."
Evren made this statement in an interview with "Milliyet" journalist Abbas Güclü, who published this and other comments on 26 September.
Human rights activists from the 78'ers Turkey Initiative have poured scorn on this announcement. They pointed to the countless extrajudicial killings, missing persons, cases of torture, and deaths from torture which took place during the time of the military coup: "Despite the principle of equality in the constitution, why was the temporary Article 15 [which exempted the junta from being put on trial later] kept in the constitution?"
They asked Evren, "If you are so respectful of the people's wishes, why did you put Article 15 into the constitution?" They further questioned why no "civil" government ever took this article out.
The Initiative added, "The highest political person responsible is Evren, the leader of the coup. If even one family seeks justice for the child they lost under torture, then coup leader Evren has to be tried. You cannot be cleared of human rights violations, some of which were crimes against humanity, under the guise of a referendum."(BIA news centre, Nilüfer ZENGIN, September 28, 2007)
Appeal by Conscientious Objector Savda
The former Article 155, with which militarists presented pacificists, democrats, liberals and humanists in Turkey in the past, has been turned into Article 318. The essence is the same.
Article 318 of the Turkish Penal Code is militarism's totalitarian, death-loving and anti-democratic face which works against the culture of liberties and peace. Article 318 is a serious hurdle for the freedoms of thought and expression, as well as preventing the strengthening of the civilian movement and the building of peace.
Conscientious objectors are tortured. Their backers and writers who support them in articles are threatened by Article 318. [...] In the last few years, many people have been tried for "causing people to be disaffected by military service". They have received punishments.
Supporters and journalists on trial
For instance, "Birgün" journalist Gökhan Gencay, who interviewed a conscientious objector, is on trial for this "crime". Birgül Özbaris of the "Gündem" newspaper, is on trial for her articles, with up to 21 years imprisonment demanded.
Dear Serpil Köksal, who read a press statement at a protest in Ankara on 18 April 2007 in order to call for an end to the torture I was experiencing at Corlu Military Prison, for my freedom and for conscientious objection to be accepted as a right, is being tried with up to two years imprisonment demanded.
The same has happened to Murat Düsen and Ibrahim Kizartici, who held banners saying "Do not become a soldier" at the same event.
Our friend Dogan Özkan, who, in 2005, read a press statement in the name of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), has been sentenced to six months imprisonment.
I am being tried for the press statement we Istanbul War Opponents made when we protested against Israel's siege of the Lebanon and gathered in front of the Israel embassy in Istanbul in order to show our solidarity with Israeli conscientious objectors.
Just as the controversial Article 301 is a hurdle to the freedom of ideas and Turkey's democraticisation, Article 318 prevents Turkey from achieving peace and democracy.
Campaign against Article 318 and for right to object
Our campaign can be summarised under four headings:
* Turkey is the only member state of the European Council which does not accept the right to conscientious objection. Despite accepting conventions and signing them, Turkey is acting against them. On 24 January 2006, the European Court of Human Rights (ECHR) condemned Turkey's government after the appeal of conscientious objector Osman Murat Ülke. The court described the state of conscientious objectors as "civil death". Turkey is resisting the application of the court decision. Following the warning of the Council of Ministers, Turkey promised in June 2007 to implement the decree. We call on Turkey to keep its promise to the European Council's Council of Ministers.
* We call for an end of the "civil death" which conscientious objectors are forced into, as well as the application of Article 18 of the International Covenant on Civil and Political Rights and Article 9 of hte European Convention on Human Rights.
* We call for the abolition of Article 318, whihc represents a hurdle to peace, democraticisation and freedom of thought/expression in Turkey.
* As if it were not enough that conscientious objectors are tortured, their supporters, pacifists and democrats, are also persecuted. Journalists supporting conscientious objectors are also threatened by Article 318. Personally and as a person organising this campaign, I consider these acitivities of groups and individuals as democratic activities.
I call on everyone to support our campaign with their signature. (BIA news centre, Halil SAVDA, September 28, 2007)
* Halil Savda is a conscientious objector and member of the "Working Group Against Article 318".
Military Hypocrisy in Mother tongue Education Debate
General Ilker Basbug, commander of the Turkish Ground Forces, has said: "It is one matter to accept and respect the wish of some ethnic groups to learn their own languages in addition to Turkish; accepting education and teaching in these languages is a different matter altogether."
Speaking at the opening of the academic year for military schools, Basbug has thus added his voice to the debate on a civil constitution.
His comments strike one as hypocritical if one examines the website of the Turkish Armed Forces, which describes the military highschool syllabus:
"Military Highschools comprise four years, including a year of [language] preparatory classes and the education is mostly in a foreign language."
For instance, pupils in the first year of Maltepe Military Highschool have 14 hours of English a week. This drops to nine hours a week in second and third grade, and seven hours in twelfth grade. In the same school, Turkish Literature and Language classes are taught five hours a week in the first three grades and is incrased by one hour in the last grade.
According to the Turkish Armed Forces website, the aim of the education at military schools is "to educate officer candidates who can adapt to the social, cultural, technological and academic conditions of the Science Age, who have a developed awareness of the law, who respect human rights and freedoms, who know at least one, but preferably two foreign languages, and who have been educated in different branches of engineering."
Civilian schools also aim at at least four hours of foreign language education a week. In so-called Anatolian highschools, pupils have eight hours a week in the first two grades.
Foreign language medium teaching in private universities
Many private universities and some courses at state universities are also taught in foreign languages, forcing many students to take at least a year of language preparatory classes. It is thus hypocritical that "some ethnic groups" are not allowed to learn or teach their languages at schools.
While religious minorities have their own schools, in which the children can learn Greek, Hebrew, Armenian, etc., the teaching of Kurdish was finally allowed at private language courses, but with many hurdles put in the way of anyone opening a course.
In a book entitled "Language Rights during the EU Process", published by the Helsinki Citzen's Charter, Pulat Tacar defines mothertongue as "the first language an individual learns in his/her family or social environment. The mothertongue reaches the subconscious, counts as a basic building block of identity and is one of the most powerful connections between individual and society."
Tacar also differentiates between assimilation and integration, saying: "The priority for pre-modern countries is to form and protect a state. The leaders of these countries believe that if they do not strenghten the central state, the country will fall apart. This is why they interpret ethnic, linguistic and religious variety or differences as a threat to the country's unity and integrity. Assimilation tries to dissolve cultural variety through direct or indirect pressure."
Integration, on the other hand, is defined as "creating a social unit with another group, coming together in order to gain a super-identity".
Mother tongue a Right not a Threat
Ground Forces Commander General Ilker Basbug has asserted that the right to mothertongue education would threaten the nation state.
This is not the first time the General Staff has interfered in this issue. In 2004, following a complaint by the army, the Ankara Governor's Office filed a suit to close the Trade Union for Education and Science Employers (Egitim-Sen) because it supported mothertongue education in its statute. The case was only closed when the trade union changed its statute.
According to experts, there are two problems when children are forced to use the dominant language of the country:
* Everyone has the right to love and develop their language and culture, and states have the responsibility to protect this right. According to research data, children are exposed intensely to the dominant language at an early age so that they forget their own language and become monolingual individuals. The language is thus not handed on to the next generation and a culture dies out. UNESCO, the UN Organisation for Education, Science and Culture, has announced that around half of the 6,000 languages spoken around the world are threatened by extinction. 96 percent of these languages are spoken by only 4 percent of the world population. UNESCO supports language proficiency at at least three levels: in the mothertongue, in the national language and in a language of communication.
* Today individuals are forced to use more than one language. However, if there is no early education in a child's mothertongue, this child will have difficulties in learning other languages and is likely to be less successful at school. International research shows that mothertongue education plays a positive role both in identity formation and in academic success. A UNESCO newsletter of 2003, published on its website, speaks of these positive effects.
Turkey has signed the UN Convention on the Rights of the Child, but only after Articles 17, 29 and 30 were taken out.
Parts of these articles read as follows:
Article 17: "States Parties recognize the important function performed by the mass media and shall ensure that the child has access to information and material from a diversity of national and international sources, especially those aimed at the promotion of his or her social, spiritual and moral well-being and physical and mental health. To this end, States Parties shall:
[...]
(d) Encourage the mass media to have particular regard to the linguistic needs of the child who belongs to a minority group or who is indigenous; "
Article 29: "1. States Parties agree that the education of the child shall be directed to:
[...]
(c) The development of respect for the child's parents, his or her own cultural identity, language and values, for the national values of the country in which the child is living, the country from which he or she may originate, and for civilizations different from his or her own;
(d) The preparation of the child for responsible life in a free society, in the spirit of understanding, peace, tolerance, equality of sexes, and friendship among all peoples, ethnic, national and religious groups and persons of indigenous origin; "
[...]
Article 30: "In those States in which ethnic, religious or linguistic minorities or persons of indigenous origin exist, a child belonging to such a minority or who is indigenous shall not be denied the right, in community with other members of his or her group, to enjoy his or her own culture, to profess and practise his or her own religion, or to use his or her own language."
In many countries, children make use of the rights which General Basbug opposes. For instance, in Germany, or since 1998 in France, minority schools can educate children in their own language. What Prof. Ibrahim Kaboglu said six years ago, is still valid today: "For minorities in Turkey to make use of rights, the state must first of all recognise minority identities." (BIA news centre, Gökce Gündüc-Erhan Üstündag, September 26, 2007)
Retired Army Officer Admits Abuse of Position in Anti-PKK War
In the book he recounts how he tried to "create the impression of a battle" by letting soldiers fire machine guns and missiles. Apparently he had informed the district governor (kaymakam) and prosecutor in advance and obtained their approval.
On page 183, he writes:
"I thought a lot about how I could prevent the terrorists from entering the district town [of Semdinli]. Finally I decided; it was quite a mad plan, but we had no other choice. I finally made my decision and met with Kaymakam Ahmet Bey and Prosecutor Bülent Bey. I told them:
'Honourable Kaymakam and Prosecutor. The situation is very grave. We are surrounded by PKK militants on three sides. It would only take one night for the terrorists to come here [to Semdinli] from Hakurk in the south, from Jerma in the east and from Basyan in the west. If they enter the town, we are face to face with the people and they will suffer. We do not want this. That is why will take this precaution.'
They both answered, 'Alright, Major. We are behind you to the last.'"
Then a major, Saribeyzek had started his duty as a Gendarmerie Border Batallion Commander in 1992.
In his book, he describes his "plan" as follows:
"My plan was this. Every two or three nights, I would throw a 120 mm mortar star shell over the district town. Then we would start shooting at previously arranged targets with machine guns, then we would fire missiles and create the feeling of a battle.
The next morning we would gather the people in the town square and tell them how much the town and the people would be harmed by a possible battle, and that we could thus not let the terrorists enter the town.
We did this. We did this at least once a week in Semdinli, and for a long period of time. You might call it madness, but we got results and prevented the people from being harmed, the rest is not important."
Sarizeybek also writes of how the army created "bearded teams", dressed them in PKK uniforms and sent them ahead to secure roads.
Diyarbakir Lawyer: Officer's Confessions Carefully Timed
Sezgin Tanrikulu, the president of the Diyarbakir Bar Association has reacted to officer Sarizeybek's published confessions by saying that former soldiers only make such statements when they are sure that the statute of limitations applies.
Officer Erdal Sarizeybek has published a book in which he admits to deliberately pretending to be battling PKK militants at Semdinli town (province of Hakkari in the south-east of Turkey) and to dressing soldiers in PKK uniforms.
According to Tanrikulu, "Most probably the events he wrote about would have been investigated within the framework of "abuse of position". It is interesting and important that former soldiers wait for enough time to pass before they make such statements, so that the statute of limitations applies and they can be sure to evade punishment."
It is interesting, because "it is an indication of the future. It shows that those doing duty in that area [in the East and South-East] have got a lot to say."
It is important, because "up to now we have been drawing attention to the illegality, violations, killings and kidnappings in the region. We said, 'the perpetrators are known.' Now it is being admitted."
Tanrikulu also drew attention to the statements of retired corps commander Altay Tokat, who said that during his time on duty in the South-East, he "had one or two bombs dropped to bring the judges and civil servants into line". Tokat was first tried in a civil court, but the case was then sent to the General Staff Military Chief Prosecutor, who decided to dismiss proceedings.
The current "Semdinli trial", concerned with the bombing of a bookshop in Semdinli in November 2005, at which two junior officers and a PKK informant were arrested, has also been pulled between civilian and military courts. The Van 3rd Heavy Penal Court had finally decided that a military court should judge the defendants.
Tanrikulu has called for a complete investigation into the time of armed conflict, in which many rights violations were experienced. He said, "We cannot have justice without calling people to account for that period. We need to do this for our future."
Diyarbakir MP Akin Birdal of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) has announced that the case would be taken to the Human Rights Commission of the Parliament. The commission meets on 1 October, the same day that parliament opens. Birdal, who is a former president of the Human Rights Association (IHD), pointed out that human rights activists had long reported on soldiers pretending to be PKK members:
"There were many claims and indicators. It has been said that PKK uniforms were put on, that soldiers introduced themselves as PKK members and raided houses, that they asked people for support in the disguise. If they received help, people were accused of aiding and abetting. If they did not receive help, people were tortured, maltreated or killed." (BIA news centre, Tolga KORKUT, September 26, 2007)
L'armée s'oppose à ce que la laïcité soit débattue
L'armée turque s'est opposée lundi, par la voix de l'un de ses plus hauts responsables, à ce que la laïcité, "pierre angulaire de la République", figure dans les débats concernant la nouvelle constitution élaborée par le parti issu de la mouvance islamiste au pouvoir.
"Les descriptions qui concernent le principe de la laïcité dans la Constitution ne doivent pas figurer parmi les sujets de discussions" sur la nouvelle loi fondamentale, a dit le général Ilker Basbug, commandant de l'armée de terre, dans un discours à l'académie militaire d'Ankara.
Qualifiant la laïcité de "pierre angulaire de toutes les valeurs constituant la République" de Turquie, le numéro deux de l'armée a souligné que son institution était déterminée à faire respecter ce principe.
"La protection des valeurs fondamentales de la République (...) incombe à toute personne qui se perçoit comme un membre de la nation turque. Les forces armées font partie de ces défenseurs", a-t-il ajouté.
Fort de sa victoire aux législatives en juillet, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogana a préparé un projet de nouvelle Constitution qui a suscité de vifs débats, notamment autour du port du voile islamique.
Selon les responsables du parti, ce projet de nouvelle Constitution doit élargir les libertés individuelles.
L'actuelle Constitution, inspirée par l'armée après un coup d'Etat en 1980, a été révisée plusieurs fois mais les experts estiment qu'il faut la remplacer par un texte plus libéral conforme aux Constitutions européennes.
Le projet de l'AKP, qui devrait abolir l'interdiction du port du voile à l'Université, a suscité une polémique entre le gouvernement et ses opposants comme l'armée, la haute magistrature et les universitaires. Ils considèrent le port du foulard comme un signe d'appartenance à l'islam politique.
M. Erdogan, dont l'épouse et les filles sont voilées, s'est prononcé en faveur de l'abolition de cette interdiction. (AFP, 24 sept 2007)
OYAK: An untouchable military conglomerate?
The military-run Turkish Armed Forces Pension Fund (OYAK) was once again brought to attention as lower-ranking retired military personnel decided to take their 40-year-long "legal battle" to the European Court of Human Rights in Strasbourg over grounds that the conglomerate deprived them representation at the management level, though they comprise almost 70 percent of the strength of the Turkish Armed Forces (TSK).
Except for those officers who had formerly taken a case to the same court regarding their dismissal from the TSK on the grounds of their alleged extreme fundamentalist activities, the latest decision by retired officers marks a rare action taken against a rather authoritarian TSK, autonomous from political leadership. It is worth noting that the European court in Strasbourg rejected the claims of the dismissed officers, saying that the military should be disciplined enough not to allow extreme activities within themselves.
OYAK was first established in January 1961, almost a year after the country's first military coup, to generate additional income for underpaid officers in all ranks. It later became a big business empire with stakes in about 26 companies, including the automotive, cement, finance, food, chemical and service sectors.
OYAK's 2006 balance sheet is reported as YTL 5 billion ($4.032 billion).
Article 1 of the OYAK law reads as follows: "An institution related to the Ministry of National Defense to be known as the Armed Forces Pension Fund is hereby established to provide members of the Turkish Armed Forces with mutual assistance set out in this law. The headquarters of the fund shall be in Ankara. The fund shall be subject to the provisions of this law and private law and shall be a corporate body with financial and administrative autonomy."
Thus its financial and administrative autonomy makes OYAK more problematic vis-à-vis the transparency of its activities.
TEMAD demands do not contradict fairness
Turkey's retired noncommissioned officers filed a complaint with the top European court concerning the violation of rights of equality and fairness of its noncommissioned officers, who regularly pay monthly fees to OYAK but are not given access to either administrative and auditing boards or general assembly meetings of OYAK or its affiliates, such as Oyak Bank.
The Turkish Retired Noncommissioned Officers Association (TEMAD) argued that all of these facts are in violation of the principles of equality and fairness, yet their appeal for abolishment of related articles was rejected -- first by a local court in Ankara and then by the Supreme Court of Appeals. Last Tuesday TEMAD finally filed its complaint with the European Court of Human Rights on Sept. 10.
"We have found out that Law No. 205 [relating to the establishment of OYAK] is not in line with the principles of equality and fairness. Although we are members of OYAK, we are not mentioned among those who will be assigned to administrative and auditing boards. As the TEMAD Administrative Board, we have decided to go to the European Court of Human Rights on behalf of our 75 branches and 95,000 members," TEMAD Deputy Chairman Galip Kaplan told the Anatolia news agency on Sept. 17.
Unlike other social insurance entities, it is obligatory for members of the TSK to be members of OYAK and pay monthly fees. Membership fees are taken from commissioned officers, noncommissioned officers, civilian officers and master sergeants, according to Article 16 of the OYAK law, while Article 17 of the same law says that commissioned officers and skilled civilian officers are to be assigned to administrative and auditing boards.
"This situation constitutes a contradiction with the principles of equality, justice and fairness on which the establishment of OYAK was based. It is also in violation of the Constitution," TEMAD claimed in a press statement released on Monday.
With nearly 50 affiliates and around 20,000 employees, OYAK is the third-largest holding in the country, TEMAD noted. Regular membership fees constitute almost 70 percent of fund resources for OYAK, TEMAD Chairman Mustafa Erol underlined while speaking with Sabah columnist Umur Talu, who has been closely following the issue for the last few years.
"…After exhausting the domestic remedies, the issue has been discussed with sensitivity with certain institutions and talks have been held about recognition of our rights. However [this process] proved unproductive yet again. The social, political and economic environment of our country has also been evaluated and it has been decided to convey the issue within the legal period of time to the European Court of Human Rights as an external remedy. I hope this endeavor will prove beneficial for us," Erol was quoted as telling Talu in the latter's Sept. 17 article, without elaborating on the names of the institutions with which they tried to reach a compromise.
TEMAD action: tip of the iceberg
For the first time in its 40-year history, in November 2001 OYAK revealed its 2000 activity report, raising question marks, among other things, over the accountability and transparency of this entrepreneurial army body.
Appearing before the press on Nov. 16, 2001, OYAK executive board members were also introduced to the press with their names and ranks. The board was composed of four active generals, three officers, two retired generals and a colonel, as well as two civilians, one of whom was OYAK General Manager Coşkun Ulusoy -- nine members altogether.
While disclosing its activity report, OYAK also revealed its intentions to be run mostly by professionals in order to make their businesses more effective.
But, as some retired colonels told Today's Zaman, there are serious questions surrounding how transparent OYAK has been in running its businesses.
"For me, TEMAD's decision to take OYAK to the European court is the tip of the iceberg when it comes to other serious problems existing within OYAK vis-à-vis transparency. For example, according to OYAK law, generals on its boards are appointed by the Turkish General Staff. It is not only the noncommissioned officers affected by OYAK practices, but also those under the rank of general," said a retired staff colonel.
The same source went on to say that, for example, if OYAK goes bankrupt and closes down, there is nothing in its founding law about how the members' accumulated financial resources will be repaid. "A retired general friend of mine told me that if OYAK goes bankrupt and closes down, none of its members will be entitled to be paid their shares," the retired colonel asserted.
OYAK laws sometimes contradict decisions implemented by the board members, complained another retired colonel. Though some percentage of salaries from officers from all ranks is being cut to generate income for OYAK, says another retired colonel, it could make risky decisions without input of contributors to OYAK. OYAK's purchase of Erdemir is a good example of that, he remarked.
Oyak Bank was sold to the Dutch bank ING for $2.67 billion in June of this year while it bought 46.12 percent of Turkey's largest iron and steel manufacturer, the Ereğli Iron and Steel Company, (Erdemir) last year for $2.77 billion. In protest of the planned sale to a Dutch bank, another association representing retired officers and generals declared that a majority of its members would withdraw their retirement wages from Oyak Bank.
TSK's influence through OYAK
Through the TSK-controlled OYAK, one of the biggest corporations in the country, the military provides for itself important political leverage.
According to Associate Professor Ümit Kardaş, a retired military judge and prosecutor, the president of OYAK is a retired general and gets help from professionals in the management of OYAK's businesses. "It also employs the relatives of the generals, etc. OYAK is involved in several businesses, thus creating a power within the system. OYAK is an economic power and provides strength to the military rule," Kardaş stressed.
It is not known whether OYAK plays a direct role in earmarking financial resources for the acquisition of arms. (Zaman, Lale Sarıibrahimoglu, 23 September 2007)
Army Chief: Our primary goal is to manufacture weapons in Turkey
Chief of Staff General Yasar Buyuanit said Monday the primary goal of the Turkish Armed Forces is to manufacture "our own weapons in our factories in collaboration with our research and development teams and universities and with the facilities provided by our national industry." He added that Turkey is eager to become an exporter of military vehicles.
Taking the floor at the flag-hoisting and launching ceremony held at the Istanbul Naval Yard for two mine sweepers and a mosquito boat on Monday, Gen. Buyukanit emphasized that Turkey had interests in all three seas surrounding the country.
"The increasing efforts of all countries in the world to seek interests and claim rights in the seas, and the geostrategic and geopolitical significance of our country deems necessary a well trained, modern naval force with a strong fire power that is always on call. We take pride in the level of, infrastructure, combat ability, and sophistication in ship building engineering and craftsmanship that our Naval yards reached," said Gen. Buyukanit.
Following the speeches Gen. Buyukanit and his wife launched the mine sweeper "Anamur". Later, flags were hoisted to a minesweeper and a mosquito boat.
Commander of Turkish Air Forces Gen. Aydogan Babaoglu, Commander of Gendarmerie Isik Kosaner, Governor of Istanbul Muammer Guler and Istanbul Metropolitan Mayor Kadir Topbas also attended the ceremony. (The New Anatolian, 18 September 2007)
Military of 48 countries and police force of 13 trained in Turkey
Established on the compiled knowledge of the 600-year-old Ottoman Empire, the Republic of Turkey is a leading world educator. Turkey's War of Independence inspired many third-world colonized countries to struggle for their independence.
Since its establishment Turkey has offered its knowledge to all countries, educating 48 military and 13 police forces around the world, helping 12 countries build a parliamentary and legislative system and 25 countries to build a judicial and legal system.
Turkey has also educated several countries in the fields of customs, taxes, business, economy, foreign capital, transportation, health, documentation and education. Turkey shared its military expertise with many countries that were forming their first governments. With one of the most organized and disciplined militaries in the world, Turkey has helped Azerbaijan, Georgia, Pakistan and the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) establish an organized military and helped Palestine set up its first uniformed police force.
Particularly in the period after the end of the Cold War, Turkey supported many Asian, African, Middle Eastern, Balkan and Turkic republics that had won independence to establish their governments.
Under the Guest Military Personnel (MAP) accord, Turkey has educated 19,399 foreign soldiers. In 2007 alone, 1,064 soldiers from 27 countries received training in Turkey. After attending classes at military academies, military high schools, military schools, the Military Medical Academy or noncommissioned officer’s higher vocational schools, the foreign soldiers receive training by the Turkish Armed Forces.
Several soldiers have received training in Turkey and then returned to their respective countries to rule, namely Pakistani President Pervez Musharraf, Libyan leader Moammar Gaddafi and former Egyptian leader Anwar al-Sadat. The Turkish Armed Forces (TSK) also sent military personnel to different countries to educate military forces in their own countries. Azerbaijan and Georgia requested Turkey’s assistance with a complete restructuring of their military.
Among the 48 countries Turkey has shared military expertise with are: Azerbaijan, Kyrgyzstan, Kazakhstan, Tajikistan, Kosovo, Bosnia-Herzegovina, Albania, Turkmenistan, Georgia, Kenya, Kuwait, Bahrain, Thailand, Moldova, Sudan, Jordan, Palestine, Israel, Somali, Indonesia, Malaysia, South Korea, Bulgaria, Romania, Chili, Pakistan, Bangladesh, Libya, Afghanistan, Tunisia, Morocco, Egypt, the Democratic Republic of Congo, Kadar, Oman, Yemen, Lebanon, the United Arab Emirates, Japan, Saudi Arabia, Iran, Uzbekistan, Macedonia, Croatia, India, Iraq, Mongolia and Belarus. Twelve of these countries have also received police training from Turkey.
Turkey has offered most of its police training to the Turkic republics and countries in the Balkans. Turkey provided the Palestinian police force everything from education to uniforms, helping Palestine create its first official police force. The police forces of Azerbaijan, Tajikistan, Kosovo, Bosnia-Herzegovina, Albania, Georgia, the Nakhchivan Autonomous Republic, Kyrgyzstan, Kazakhstan, Turkmenistan and Iraq also received training from Turkish officials.
Turkey has allotted a quota of 10 students at Turkish Police Academies for every country with which it has signed joint agreements. Some foreign students that received an education in Turkey have returned to their countries to become leaders of their police forces.
Despite its young democratic history, Turkey has shared its democratic experience with many countries that won their independence after the formal end of the Soviet Union. Through the joint initiatives of the Turkish Parliament, the Turkish Cooperation and Development Agency and the Legislation Association, Turkey shared its legislative experience with the parliaments of Azerbaijan, Georgia, Syria, Mongolia, Bosnia-Herzegovina, Tajikistan, Bahrain, Kyrgyzstan, the KKTC and Macedonia. Turkey also contributed to the preparation of the KKTC Constitution and prepared the bylaws of the Kyrgyzstan Parliament. After the end of the Soviet Union, Turkey extended educational and financial support to the autonomous and self-governing republics in the Russian Federation, such as Bashkortostan, Tatarstan, Chuvashia and Gagauzia to name a few.
The 25 countries that took Turkey’s legislative structure as an example and received training from Turkey are Albania, Azerbaijan, Bulgaria, Bosnia-Herzegovina, Algeria, the Czech Republic, China, Morocco, Georgia, India, Croatia, Iran, Iraq, Kazakhstan, the KKTC, Kuwait, Lithuania, Ethiopia, Macedonia, Egypt, Mongolia, Uzbekistan, Pakistan, Poland and Romania. Many countries also adopted the same court system as Turkey.
With projects headed by the Turkish Cooperation and Development Agency (TİKA), Turkey led Ukraine in building its customs and archive system. The Turkish General Directorate of Highways (KGM) prepared Turkmenistan’s master highway plan and the Turkish Ministry of Defense tutored Turkmenistan on mapping. Turkey also set up Turkmenistan’s custom and archive system and supported Albania, Bosnia-Herzegovina, Kosovo and Macedonia in setting up their customs systems. (turkishweekly.net-Ercan Baysal, Zaman)
Le chef de l’armée félicite le président Gul
Le chef d’état-major des forces armées turques, Yasar Buyukanit, a rendu lundi une visite de courtoisie fortement symbolique au président Abdullah Gul, leur première rencontre en privé depuis que l’ex-ministre des Affaires étrangères, issu de la mouvance islamiste modérée, a été élu chef de l’Etat le 28 août par le parlement.
Le général Buyukanit s’est rendu au palais présidentiel de Cankaya pour féliciter Gul. Les deux hommes se sont retrouvés avec le sourire et une poignée de mains avant un entretien de 45 minutes qui n’a donné lieu à aucune déclaration.
L’état-major de l’armée n’avait ostensiblement pas assisté à la cérémonie de prestation de serment de Gul devant le parlement, pas plus qu’à sa première réception en tant que chef de l’Etat, ce qui avait tout l’air de camouflets infligés au nouvel élu.
L’armée, qui d’ordinaire est à cheval sur le protocole, s’était attiré les critiques de certains médias pour son attitude envers Gul, et Buyukanit, depuis lors, s’est employé à éteindre les braises.
L’armée avait vu d’un oeil très critique l’accession d’un ex-islamiste à la présidence, fonction qui lui confère les pouvoirs de commandant en chef des trois armes.
Elle avait organisé une vaste campagne de mobilisation de l’opinion publique pour bloquer une première fois au printemps la candidature de Gul à la présidence. Le mouvement a débouché sur des élections législatives anticipées remportées haut la main par les islamistes de l’AKP en juillet. (Agences, 11 septembre 2007)
Affaires religieuses/Religious Affairs
Domestic Media Obsessed with Islamicisation in Malaysia
There were many who had interpreted the overwhelming victory of the religious Justice and Development Party (AKP) in the general elections of 22 July as the beginning of a new era.
It was thought that now the AKP would show its real colours and start on its project of Islamicisation. The party's current efforts to write a new constitution, albeit up to now with no participation from other segments of society, has been seen as an effort to allow the headscarf into public life.
Now there is a heated debate on whether or not Turkey faces a threat of increasing Islamicisation. Recent American comparisons of Turkey and Malaysia as two moderate Muslim states have had strong reactions in Turkey.
President Gül himself has argued that Malaysia is very different from Turkey. Now the domestic media has taken up the theme, asking, "Could Turkey become a Malaysia?"
"Milliyet" newspaper has sent its reporter Ece Temelkuran to Malaysia to make comparisons. In her "This is Malaysia" series, today's headline is "No food or money for children during Ramazan". Underneath it says, "The practices in Malaysia, the centre of 'moderate Islam' show how 'personal' it is when 'political Islam' is described as a 'personal choice'."
"A typical example are primary school children who are forced to stay hungry: during Ramazan the school does not give a lunch break, the canteen is closed, but people are free not to fast!"
The "Vatan" newspaper also continues a series analysing Malaysia. Today, Prof. Dr. Nur Vergin, "Zaman" journalist Ali Bulac and "Posta" journalist Mehmet Barlas try to answer the question of whether the AKP will Islamicise society through state mechanisms.
Ezgi Basaran and Sebati Karakurt of the "Hürriyet" newspaper spoke with Zeinah Anwar, from the Sisters in Islam (SIS) group for the newspaper's series "Malaysian women from tradition to modernity". Anwar told the journalists that Turkey would not turn into a Malaysia.
Alev Alatli of the "Zaman" newspaper took an ironic stance; comparing the Turkish and the Malaysian economy, she said, "I wish we could become Malaysians."
In Hasan Bozkurt's interview with Prof. Dr. Metin Heper of Bilkent University, the academic said that "I have never seen pressure put on uncovered women."He was referring on current discussions of "neighbourhood pressure" (read peer pressure) which covered women are said to apply.
The "Sabah" newspaper covered a series published by the weekly "Yeni Aktüel" magazine, owned by the same group. Under the heading "Malaysia: Neither Fully Laicist Nor Fully Islamic" it read "Malaysia, which together with Turkey Americans had shown as an example of moderate Islam, has a "laicism" article in its constitution, but it also has quite a powerful Fetva Council".
The newspaper's editor-in-chief Ergun Babahan wrote, "As there is talk of a constitution which could change the balance of power in Turkey, those who favoured education for headscarved women recently have suddenly started saying that it is too early."
In the Kemalist "Cumhuriyet" newspaper, Mahmut Güler has prepared a series entitled "The reality of Malaysia", with today's heading being "A country of compulsory Islam".
Underneath it says, "The official religion of Malaysia, which is 60 percent Muslim, is Islam. Those who do not fast are punished with prison sentences or fines. At university graduation ceremonies all women, be they Muslims or not, have to wear a headscarf. If a woman wears revealing clothes, she is taken to court for corrupting morality." (BIA news centre, Tolga KORKUT, September 26, 2007)
Silenced by Compulsory Religion at School
"Sometimes I am uncomfortable in Religious Education (RE) classes, but because it is compulsory, there is nothing I can do. If it becomes an elective class, I will not choose it."
Thus says an Alevi girl who is at primary school in Eyüp, Istanbul. She has obviously found nothing of her own beliefs in the RE classes, which are mostly designed to teach the tenets of Sunni Islam.
AKP offers two alternatives
After the 22 July general elections, one of the issues in the constitutional discussions initiated by the Justice and Development Party (AKP) has been how RE is going to be organised at school.
In the draft constitution prepared by a committee under Prof. Ergun Özbudun, two alternatives have been presented. The first is that RE becomes an elective class, which parents or students can ask for. The second alternative is that RE remains a compulsory class, but that students can ask to be exempted from the lesson.
When the AKP Central Executive Council debated the draft last week, it favoured the second alternative.
Simsek: State should not be involved in RE
On the other hand, there are also experts who argue that the state should not be involved in RE at all. Emirali Simsek, the General Secretary of the Trade Union of Education and Science Employees (Egitim-Sen) says that RE should not have a place in the constitution.
"A laicist state cannot organise RE itself. There cannot be a structure where the taxes of all citizens are collected to teach the beliefs of one segment of society. In Turkey, dozens of beliefs coexist. One could argue for an education in 'religious culture', which would treat all religions impartially, but that is practically impossible."
Simsek criticised the presentation of two alternatives, "Either elective or compulsory....This is not the question, but they are trying to get everyone used to those two choices."
Legacy of 1980
Compulsory RE classes were introduced in Turkey after the 1980 military coup. Many Alevi organisations, but also other individuals and experts have for years called for a change in policy.
For instance, Ali Kenanoglu, the vice chair of the Alevi Bektasi Federation (ABF) went to court in 2006 so that his son could be exempt from RE classes. He won his case. Another case is currently at the European Court of Human Rights, to be heard on 3 October.
Because the Ministry of Education has published conflicting mandats, non-Muslim children are exempt from RE at some schools, while they are forced to attend in others.
The Alevi student who spoke to bianet said that she had not learned anything about her own beliefs in RE classes. In her class of 38 students, there are 13-14 Alevis, but for fear of discrimination, they are silent. The girl, who is in 8th grade, said that it depended on the teacher whether there were problems.
This year, she said, there have not been any problems, because there is no RE teacher, and they have more Turkish lessons instead. Not wanting to experience any problems at school, she does not say her name. She wants RE classes to be electives so that she can be at ease. (BIA news centre, Erhan Üstündag September 24, 2007)
Erdogan defended Islam at the iftar dinner to ambassadors
"Islam is a religion that encourages peace. It will never allow acts of terror since it considers killing of a person killing of humanity. No one can say that Islam allows terrorism. Somebody's wrongdoing cannot be blamed on Islam," Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said on Wednesday.
Her was addressing the iftar dinner hosted by the ruling Justice & Development (AK) Party in honor of ambassadors in Ankara.
Addressing the ambassadors after the dinner, Prime Minister Erdogan said, "today, democracy is more powerful in Turkey in all its dimensions. We are determined to take all necessary steps to make Turkey a more modern country. We are living through a period in which significant changes and developments occur in the world. Turkey also faces important tests because of its unique position between the east and the west. We pursue a multidimensional and constructive policy with our democratic and secular political system, our sound free market economy and our social tradition. Our policy aims at setting up good relations with the other countries."
"Our target is to create a regional and international atmosphere that will provide stable and humanitarian development in peace and prosperity. Turkey will fulfill its responsibilities to this end," he said.
Prime Minister Erdogan stressed, "weapons of mass destruction should be eliminated in the whole world. While the total money spent for armament amounts to 1 trillion USD, there is a terrorism stemming from poverty and ignorance in some countries including African countries. There is no global effort to stop this."
"We know that the process is difficult, but Turkey is sincere as regards its aspiration on EU membership," he told the ambassadors.
Erdogan said the government is determined to implement the reforms on the way to full membership to the EU which he said is a priority for Turkey's foreign policy.
Noting that Turkey will pursue its efforts, Erdogan said that however, if a political obstacle is put regarding a chapter heading, it will be very saddening for Turkey. He added that Turkey has met every requirement in the process.
He said that if EU will be the home of peace, love and alliance of civilizations, it has to accept Turkey as a member. (The New Anatolian, 21 September 2007)
Erdogan calls for end to headscarves ban
Recep Tayyip Erdogan, Turkey’s prime minister, insisted on Tuesday that the ban on women wearing headscarves on the campuses of the country’s state universities should be lifted as part of a proposed constitution.
Mr Erdogan said Turkey had to solve “the problem of the headscarf” in the changes to the constitution that he said would strengthen the country’s democratic and secular foundations.
He told the Financial Times that it was unfair that some girls were denied a higher education because they were not allowed to wear the headscarf at state universities.
It was a political issue that could not be ducked, he said, in spite of a swirling controversy in Turkey over whether any easing of the ban would undermine the country’s secular constitutional and political system.
“The right to higher education cannot be restricted because of what a girl wears. There is no such problem in western societies but there is a problem in Turkey and I believe it is the first duty of those in politics to solve this problem,” Mr Erdogan said.
It was part of a wider ambition to introduce a fully civilian constitution for Turkey, a goal that was shared by Turks of all political and social persuasions, he said. He pointed out that Turkey’s two most recent constitutions were drafted by the military after coups in 1960 and 1980.
Mr Erdogan promised that a wide-ranging debate would be held on the new constitution, which is being drafted by a team led by constitutional scholars.
“We want a constitution that is going to provide and protect a state that is a democratic, secular, social state of law,” he said. “This constitution is going to point Turkey in a certain direction and it is our duty to debate it and consult with people in the widest possible sense.”
Women have not been allowed to wear the headscarf on state university campuses since 1982.
“What we are trying to achieve is not a new process,” Mr Erdogan said. “In Turkey, it was possible to go to university while wearing the headscarf, and later you could not. So it is not a new issue.”
But several commentators have warned that any removal of the ban at state universities would be the beginning of a slow but inexorable move towards forcing all women to cover their heads in public. Many in Turkey see the banishment of the headscarf into the private sphere as an essential act in the country’s modernisation. (The Financial Times Limited , September 18, 2007)
The danger on the horizon for Turkey: Neighborhood pressure
The leading article of the daily Hürriyet by Ertugrul Özkök:
The future of women in Turkey is in danger. Yes, this danger sits before us in a very concrete way. Many thanks to Hurriyet reporter Ayse Arman. But more than just to Arman, thanks to Professor Serif Mardin, who I have always been proud of to have had as a teacher.
Because what Mardin has achieved is to have us think very seriously about Turkey's future. What he has done first is to draw our attention to a frightening factor we can call "neighborhood pressure." This "neighborhood pressure" is actually the most dangerous aspect to the period in which we find ourselves now. Yes, the "despots" of the neighborhood.
* * *
Mardin is calling on women all over Turkey to awaken to the dangers inherent now in the future. And I have begun to be afraid of what lies ahead also. Don't misunderstand-I don't think at all that either President Abdullah Gul or Prime Minister Recep Tayyip Erdogan want to implement any sort of secret agenda, or bring Turkey into some sort of dark ages.
Knowing them and seeing who they are, I have no such worries. What I am instead afraid of is a danger which rises above them. What I am afraid of is a "religious dictatorship" which one single person could start up.
This is a danger which could turn Turkey into a state worse off than Iran's current state.
And what I want know is to warn everyone, including AKP supporters and turbaned women, against this danger.
* * *
An article carried last week in the Milliyet newspaper was what really sparked this train of thought in me. Apparently, inter-city buses in Turkey have begun registering more and more requests for "prayer stops" during their journeys.
Now, there might be a few who would stop me to ask "So what if a few people have asked this of their bus drivers?"
But the side of me that remains a sociologist does not trust this reasoning at all.
Even if there were only one person in all of Turkey who asked for such favors which riding on inter-city buses, it would still mean that we were facing a religious danger.
Because that "one single person" would being acting in the "name of religion."
And when that's the case, our collective force of protest is broken in one moment.
And so we see that the foundation of democracy, the ability and strength to protest, is collapsing.
Why?
Let's diagnose this in all honesty.
Because we are afraid.
We are afraid that if we step forward to say a couple of words in protest, we will be immediately labeled as being "without religion," and will become potent targets for fanatics.
* * *
Let's admit that when the subject turns to religion, and especially Islam, we are all afraid of this sort of fanaticism.
So that even on a bus of 40 people, the "dictatorship" created by one person envelops us all.
This is thus why, despite the fact that I would like to, I cannot defend with all my strength the move to allow turbans into our universities.
Because I know that allowing turbans into the universities would mean that in certain towns and cities across Anatolia, the turban would be made a "necessity" and that young girls would disappear under this wave.
On this point, former Constitutional Court president Mustafa Bumin agrees, and points out many of these same dangers I have expressed.
What's more, these worries are more and more becoming the shared feeling of "reasonable people" across Turkey.
* * *
My natural reflexes to defend democracy have always, up until today, been based on the idea of protecting rights and freedoms against military coups. In other words, they have been based on the need to defend the individual.
But what about our protective reflexes against despotic individuals?
What I mean to say is, what is it we are going to do about those who interfere with drinking alcohol during Ramazan, who force bus drivers to stop for "prayer breaks," and who will no doubt try to prevent Anatolian girls from entering universities there without a turban?
* * *
Let me tell you this in closing:
Most of us fear that despotism more than we do the military.
We sense that while there is a certain captivity that lies in the direction of the military, there is murder that lies in the other direction.
One of these two forces comes, and then leaves on its own volition.
The other though, when it arrives, never leaves.
Yes, Serif Mardin has warned us all.
But you can be sue that more than just warning us, this concerns the AKP, which is deeply involved in preparing the framework for the new Constitution.
The real danger faced by the AKP originates from these flanks of society I have talked about.
And so, the real danger of coup staring down at those waiting for democracy is this... (Hürriyet, Ertugrul Özkök, September 18, 2007)
Un attentat déjoué à Ankara à l'anniversaire du 11 septembre
La police turque a désamorcé en plein centre d'Ankara mardi, jour anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, une bombe de forte puissance qui aurait pu causer des dommages "catastrophiques" dans la métropole et pointé du doigt les séparatistes kurdes.
Après près de trois heures de travail minutieux, les artificiers de la police ankariote ont pu neutraliser l'engin placé dans un minibus garé dans un parking du centre d'Ankara.
"Le travail méticuleux des forces de police a empêché une éventuelle catastrophe (...) Je ne veux même pas penser à ce qui se serait produit si l'attentat avait été mené à terme", a déclaré sur place aux journalistes le gouverneur de la capitale Kemal Önal qui a évoqué "une grande quantité d'explosifs".
Plus tard dans la journée, le même responsable a affirmé que la quantité d'explosifs "dépasse toutes nos estimations".
Les chaînes d'information NTV et CNN-Türk ont parlé de 300 kg d'explosifs mais cette information n'a pas été confirmée de source officielle.
Le parking à niveaux est situé dans le quartier de Kurtulus, une zone d'habitation densément peuplée et fréquentée du centre-ville d'Ankara où sont situés de nombreux commerces.
Le gouverneur a souligné que des chiens spécialement entraînés avaient repéré les explosifs dans le véhicule apparemment volé et traqué depuis lundi soir par les forces de sécurité. Le minibus portait une fausse plaque d'immatriculation.
Interrogé sur une possible revendication, M. Önal a indiqué que pour l'heure il n'y en avait pas eu.
Pour NTV, le type d'explosif présente des similitudes avec ceux utilisés pour les attentats de novembre 2003 à Istanbul visant notamment des intérêts britanniques et attribués à une cellule turque du réseau terroriste Al-Qaïda.
Après avoir été neutralisé, l'explosif a été transporté à l'académie de police pour y être examiné par des criminologues.
Le conseil pour la lutte anti-terroriste qui rassemble des responsables civils et militaires doit se réunir mercredi à Ankara pour évoquer notamment cet attentat manqué.
Le 12 septembre est un jour où les mesures de sécurité sont renforcées car c'est l'anniversaire du coup d'Etat militaire de 1980.
La Turquie a été frappée aux cours des dernières années par plusieurs attentats meurtriers.
Les attentats de 2003 ont été les plus sanglants de l'histoire de la Turquie. Des véhicules bourrés d'explosifs conduits par des terroristes islamistes ont frappé, dans la première métropole du pays, Istanbul, deux synagogues le 15 novembre, puis le consulat britannique et la banque HSBC le 20 novembre, faisant 63 morts et 600 blessés. (Agences de presse, 11 sept 2007)
Neo-Liberal Education with an Islamic Sauce
The Justice and Development Party (AKP) government does not have a policy on children, but that does not stop it from forcing its policies on children. One area where this is particularly obvious is the education as organised by the Ministry of Education (MEB).
One of the most overused phrases since the general election of 22 July has been that of "compromise". Those who feared that there would be tensions between the AKP, which received serious support from the voters, and the army, which had from the beginning assumed opposition duty, called for "compromise" from both sides.
So, for instance, central-right Köksal Toptan was chosen for the office of Parliament Speaker, names who were associated with the social democratic movement entered parliament on the AKP list, Ertugrul Günay, a former general secretary of the Republican People's Party (CHP) was given a cabinet post (as Minister for Culture and Tourism).
In return, Abdullah Gül, who had been vehemently opposed by the army and behind it the CHP, representing the laicist section of society, was elected President.
It seems that the waves created by Chief of General Staff Yasar Büyükanit with a press statement on 12 April have now calmed. The mainstream media has followed suit by returning to the Kurdish question which had been neglected. Now it is back to headlines such as "Baydemir [mayor of Diyarbakir] has overstepped the mark" and "Terrorist's body transported by municipality".
While everyone was focusing on Gül, they forgot that controversial Hüseyin Celik, who had been predicted to lose his cabinet seat in the "cabinet-toto", has remained in his old post of Minister of Education.
Celik's past "achievements" give us a good idea of what teachers and their pupils can expect in the new school year:
Teachers: When teachers tried to improve their personal rights and the trade union Egitim-Sen protested, Celik commented on 23 November, a day before "Teachers' Day" is celebrated: "Teachers work two hours a day. They conspire with the administration and go home. He declared the trade union protest illegal. The ministry's decision to make appointments without exams and to allow administration a greater say in the appointment of rectors and vice rectors was overruled by the Council of State.
Neo-liberalism: Celik's solution for "equal education for everyone" was to pour ministry funds into private schools. Prime Minister Erdogan said, "let the state withdraw and the private sector take over education". This draft was vetoed.
Islamic impact: In 2005, Celik suggested a change in regulations, which would have allowed students who had studied one term at an open access high school to count as graduates from a high school. According to trade union Egitim-Sen, this suggestion was made in order to allow students of the religious Imam Hatip schools to enter university in fields other than that of theology more easily.
The "Creation Atlas", which tries to counter Darwinism with a religious explanation, was handed out to high school teachers for free.
When it was found that students at a high school in Istanbul were praying en masse during school hours, the director of education said, "There is freedom of religion and conscience".
Among a list of "100 basic books" which the Ministry recommended, it emerged that some of them had been "Islamicised". Thus for instance, Pinoccio's carpenter father Gepetto was changed to Galip Dede, and Heidi's grandfather Alm to Alp.
Pupils: As a solution to the increase in violence at schools, Celik suggested an increase in "isolation" of students. Experts decried this as both pedagogically and psychologically unsound.
At the OKS exam, which determines what high school pupils can go to, school certificate grades were miscalculated, which resulted in hundreds of students being placed lower than they deserved.
The curriculum has changed, but children still have to take the compulsory Religious Education class.
In last week's introduction of the new government programme, Erdogan did not mention any of this. Quite the opposite, he spoke of making pre-school education more common and increasing the rate of school attendance to a hundred percent.
World churches say Christians face hardship in Turkey
Orthodox believers and other Christian minorities in secular but mainly Muslim Turkey face hardships and barriers in exercising their faith, the World Council of Churches (WCC) said Thursday.
The assertion came in a statement strongly backing Istanbul-based Greek Orthodox Patriarch Bartholomew in a legal battle with Turkish courts over the right to the 14 centuries-old title "ecumenical" or universal.
His Patriarchate, said the WCC, "is facing growing hardships imposed by the decisions of the Turkish judiciary" whose Court of Appeals ruled in June that use of the title was illegal and that the church had no special legal status in the country.
"The Greek Orthodox are not the only religious minority facing hardships in Turkey," said the WCC, which links Protestant, Orthodox and other churches representing some 560 million Christians in some 110 countries.
"Hindrances to their normal activities" were also faced by the Armenian and Syrian Orthodox and others, the statement declared - pointing to the grisly murders of three people at a Bible publishing house in April and two other recent murders.
The comment from the WCC, which aims to promote Christian unity and works with the Catholic Church, came just over a week after Bartholomew was summoned to tell an Istanbul prosecutor why he was still calling himself "Ecumenical Patriarch."
Diplomats in Geneva who follow religious issues said the WCC move had no link to the appointment as Turkey's president Wednesday of former foreign minister Abdullah Gül from the Islamic-rooted AK Party.
In an Aug. 29 letter released Thursday, WCC General Secretary Samuel Kobia told Bartholomew that he had "firm support" in defending the title, which had "unique and historic importance to the world's 300 million Orthodox believers."
Istanbul, the former Constantinople, was capital of the mainly Greek-speaking Orthodox Byzantine Empire for centuries until it fell to Ottoman Turks in 1453. The Orthodox Patriarch has been dubbed "Ecumenical" since the sixth century.
The row in Turkey centers around official objections to the title on the grounds that it has political overtones that could imply a challenge to the country's sovereignty. The Patriarchate says the term is purely an internal church designation.
Religious minority rights have been an issue in Turkey's drive to enter the European Union, with EU officials insisting that Ankara must move on a long-stalled law on church foundations and treat the Orthodox Patriarch better. (Reuters, September 1, 2007)
Socio-économique / Socio-economic
ETUC and ITUC condemn the violation of fundamental rights in Turkey
The International Trade Union Confederation (ITUC) and European Trade Union Confederation (ETUC) condemned the violation of the rights of women workers in Antalya Free Trade Zone in Turkey. The Presidents of the Women's Committees of the two organisations issued the following statement on the case. The Women's Committees of the ITUC and ETUC are expressing their full support of and solidarity with the women workers of Novamed, now on strike for exactly one year in the Antalya Free Trade Zone of Turkey.
They condemn totally the inhuman treatment imposed on these women workers, which is infringing on human and fundamental rights enshrined in the EU Charter of Fundamental Rights, the Social Charter of the Council of Europe, and Conventions of the International Labour Organisation (ILO). The Women's Committees are particularly shocked by the clear and unambiguous assault on the dignity of these women workers, and the way these women are discriminated against on the basis of their gender. We understand that the company owning Novamed is a German company, Fresenius Medical Care, which should be fully aware of European and ILO standards and values with regard to gender equality, trade union rights and collective bargaining rights, and should be held accountable for the refusal of Novamed to negotiate with the trade union freely chosen by the workers.
We demand first and foremost for the discrimination and harrassment of women workers to stop and for dignity of these workers to be respected and restored, for the workers to be reinstated with full rights, and secondly we demand from the employers to recognise the union and start negotiations with them about a proper settlement of the situation safeguarding employment for all the workers. (Pgrillo@etuc.org, 27 September 2007)
In Some Schools No Teacher, in Some No Students
The situation in the province of Sanliurfa (south-east Turkey) is repeated many times over in Turkey, particularly in the south-east of the country. Children are working in the fields and not able to start school on time.
No students...
According to the "Birgün" newspaper, of the 650 pupils at primary school in Konuklu, Sanliurfa, 300 have not been able to start school yet, because the cotton harvest has been late this year. Teachers are going to the fields and trying to persuade the parents to send their children to school.
Justice and Development Party (AKP) MP Cagla Aktemur Özyavuz is also meeting with parents in order to convince them to send their daughters to school. The reluctance to send girls to school is not usually related to the agricultural duties of children, but to the attitude that girls should stay at home.
Furthermore, the poverty of the region means that parents have often been unable to pay the school expenses of children.
Özyavuz said that she is aiming at increasing the rate of girl pupils: "Most families do not knwo that there is financial support for those who send their children to school. We identify girls working in the fields and talk with their families so that they do not have their right to education taken away."
"I want to go to school, but I have to work"
13-year old Halime Isikdag was working in the field. She has finished primary school (8 years) and wants to become a doctor, but says that her family has taken her out of school: "We don't have a father, so I have to work in the fields with my family. We are eight siblings, and I am the only girl who has gone to school."
According to Turkish Institute for Statistics (TÜIK) data from 2006, there are 12,477,000 children in the age range from 6 to 14. Of these, 4,448,000 work at home, while 320,000 have to work in industry, business and agriculture.
There are 182,000 children working as agricultural labourers, with no differentiation made between boys and girls.
According to the same 2006 Child Labour Survey, 945,000 of the children in this age range do not continue with their education, 576,000 of these being girls.
...and no teachers
Another problem affecting education in rural areas is the lack of teachers. In Akcakale district in Sanliurfa, some classes have to be cancelled because there are not enough teachers. Says Akcakale district governor (Kaymakam) Muhammet Aktas: "We try to cover the classes with university graduates. This is all we can do. When we get new teachers, we will send them to the districts and villages.
The "Urfa News"also reported complaints by female teachers who have been sent to the district about the lack of teacher lodgings in villages, forcing teachers to travel between town and village every day. (BIA news centre, Erhan Üstündag, September 25, 2007)
CSI: Aucun progrès réel en matière de droits syndicaux en Turquie
La Confédération syndicale internationale (CSI) vient de publier son rapport annuel des violations des droits syndicaux dans le monde. L’édition du Rapport 2007, qui couvre 138 pays, met en exergue l’augmentation alarmante du nombre de personnes assassinées en raison de leurs activités syndicales, passant de 115 en 2005 à 144 en 2006.
Voici le texte complet des constatations de la CSI sur les violations des droits syndicaux en Turquie:
Aucun progrès réel n’a été réalisé pour mettre la législation du pays en matière de droits syndicaux et des travailleurs en conformité avec les normes internationales. Les changements prévus n’en sont encore qu’au stade de projet, bien en retard par rapport à d’autres domaines législatifs qui ont déjà été modifiés en vue de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
Restrictions à la liberté syndicale: La liberté syndicale et le droit de constituer un syndicat sont inscrits dans la loi tant pour les ressortissants nationaux que pour les travailleurs étrangers, avec toutefois certaines restrictions.
Les sections 3(a) et 15 de la loi n°4688 sur les syndicats des employés de la fonction publique refusent la liberté syndicale à plusieurs catégories de fonctionnaires. La section 3(a) ne l’accorde qu’aux employés ayant un contrat permanent et qui ne sont plus en période d’essai. La section 15 énumère une série de travailleurs qui n’ont pas le droit d’adhérer à un syndicat: les avocats, les fonctionnaires civils du ministère de la Défense nationale et des forces armées de Turquie, les employés des institutions carcérales, le personnel des forces spéciales de sécurité, les employés publics «à des postes de confiance», les présidents des universités et les directeurs des établissements d’enseignement secondaire, etc. Plus de 450.000 employés de la fonction publique sont exclus de la sorte.
Le projet de loi n°2821 (loi sur les syndicats) contient encore de nombreuses restrictions détaillées au droit de grève. Le projet de loi n°2822 (loi sur les conventions collectives, les grèves et les lock-out) abolit l’obligation d’obtenir un certificat notarié pour les travailleurs qui souhaitent adhérer à un syndicat, mais pas pour ceux qui veulent en démissionner. Les travailleurs doivent rémunérer ce service (d’après des sources syndicales, le tarif va jusqu’à 50 USD). Les deux projets de loi remplaceront la législation existante dès lors qu’ils auront été adoptés par le Parlement. D’ici là, les conditions de dix ans d’ancienneté et de citoyenneté turque s’appliqueront encore aux candidats à un poste syndical. Même après l’entrée en vigueur des deux projets de loi, la législation turque pertinente restera en infraction des Conventions n°87 et 98 de l’OIT.
Activités limitées: Les syndicats doivent obtenir une autorisation officielle pour organiser des réunions ou des rassemblements, et laisser la police y assister et enregistrer leurs débats. Les associations ne peuvent toujours pas utiliser d’autre langue que le turc dans leurs activités officielles. La loi sur les syndicats des employés de la fonction publique contient des dispositions détaillées sur les activités et le fonctionnement des organisations syndicales, ce qui est contraire aux principes de la liberté syndicale.
Un syndicat qui serait reconnu coupable d’infraction grave à la loi régissant ses activités peut être contraint de suspendre celles-ci ou de se mettre en liquidation sur ordre du tribunal du travail.
Restrictions à la négociation collective: Pour être reconnu comme agent de négociation, un syndicat doit représenter au moins 50% plus un des travailleurs d’une entreprise et 10% de l’ensemble des travailleurs du secteur concerné à l’échelon national. Un seul syndicat par entreprise –celui ayant le plus d’effectifs– est autorisé à négocier collectivement. Les recommandations du Comité de la liberté syndicale de l’OIT visant à amender la loi n°2822 sur les conventions collectives, les grèves et les lock-out pour la mettre en conformité avec certains principes fondamentaux applicables à la négociation collective et au droit de grève ont été prises en compte dans le nouveau projet de loi, qui doit encore être adopté.
Quant au secteur public, il n’est nulle part question de négociation collective dans la loi sur les syndicats de fonctionnaires publics, qui parle en revanche d’«entretiens consultatifs collectifs». La loi décrit en détail les matières sur lesquelles ceux-ci peuvent porter, mais la liste se limite à des questions financières portant sur les salaires et autres prestations, les indemnités et les primes. C’est très loin de la définition de la négociation collective que donne la Convention n°98 de l’OIT et, dans les faits, le pouvoir de décision reste entre les mains du gouvernement.
Importantes restrictions au droit de grève: Malgré une révision de la loi sur les syndicats des employés de la fonction publique, le droit de grève n’est toujours pas officiellement reconnu dans le secteur public. L’OIT a fait remarquer de manière réitérée que les sections 29 et 30 de la loi n°2822 sur le droit de grève sont incompatibles avec la Convention. L’OIT a rappelé que les restrictions au droit de grève dans le service public dépendent uniquement des fonctions détenues par les fonctionnaires concernés. Ces restrictions doivent, par conséquent, se limiter aux fonctionnaires qui exercent une autorité au nom de l’État et à ceux qui travaillent dans les services essentiels – dans le sens le plus strict du terme.
Les grèves de solidarité, les grèves générales, les grèves perlées et les occupations de lieux de travail sont toujours interdites. Des peines graves, de prison notamment, sont prévues en cas de participation à ces grèves. Toute grève non convoquée par un conseil exécutif syndical est interdite. Les grèves pour non-respect des conventions collectives du travail sont interdites.
Dans les secteurs où les grèves sont autorisées, il faut toutefois respecter un délai excessif (près de trois mois) à partir du début des négociations avant de pouvoir mener une action de grève et les syndicats sont en outre tenus de remplir toute une série de formalités précises. Il faut tout d’abord qu’il y ait eu une négociation collective. Si la décision de mener effectivement une action de grève est prise, l’employeur doit recevoir un préavis d’une semaine au moins. Les employeurs ont le droit de recourir au lock-out contre les grévistes, mais ils n’ont pas le droit d’engager des briseurs de grève ou de faire appel au personnel administratif pour effectuer le travail des grévistes. Ils n’ont pas non plus le droit de renvoyer des employés qui incitent à la grève ou y prennent part lorsque celle-ci est légale.
Il est interdit d’empêcher l’entrée de matières premières dans une usine ou la sortie de produits finis, tout comme d’empêcher le travail de ceux qui ne sont pas membres du syndicat. Seuls quatre ou cinq grévistes peuvent former un piquet de grève devant l’entrée de l’usine; il leur est interdit de planter une tente ou un abri quelconque et de pendre des banderoles où serait écrit autre chose que «lieu de travail en grève».
Si le projet de loi n°2821 est adopté, plusieurs de ces restrictions seront levées; d’autres resteront malgré tout en vigueur.
Protection limitée contre la discrimination antisyndicale: La législation sur la sécurité de l’emploi ne s’applique qu’aux établissements comptant au minimum 30 salariés. Par le jeu du recours à la sous-traitance et aux contrats à durée déterminée, près de 95% des lieux de travail comptent moins de 30 salariés.
Les amendes applicables aux employeurs qui ne respectent pas les droits syndicaux sont trop modestes pour être dissuasives. Cependant, des amendements au Code civil, apportés au cours de l’année, devraient corriger cette lacune. L’adoption et la mise en œuvre du nouveau Code civil auraient dû n’être qu’une simple formalité, compte tenu de la majorité absolue au parlement turc du parti au pouvoir pour la première fois depuis 70 ans. Or, cela n’est pas encore le cas, ce qui démontre à quel point la protection contre la discrimination antisyndicale n’est pas une priorité en Turquie.
Libertés syndicales dans la pratique
Les droits syndicaux ne sont pas encore totalement reconnus: L’édition de novembre 2006 du rapport d’étape de la Commission européenne sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne constate que l’instauration des droits syndicaux continue de poser un problème. La part de la population active couverte par des conventions collectives reste extrêmement faible en raison des seuils de représentation fixés par la loi pour pouvoir négocier. Sur les quelque 11 millions de travailleurs titulaires d’un contrat de travail, seul un million serait couvert par des conventions collectives.
Ingérence dans les affaires syndicales: La fédération syndicale du secteur public KESK et ses affiliées ont vu les pouvoirs publics s’immiscer dans leurs statuts. Le président de ENERJI-SEN, qui avait été transféré vers une autre usine parce qu’il avait fondé le syndicat, est poursuivi du fait qu’il était «à la fois membre et président du syndicat». La confédération DISK est poursuivie dans une affaire relative à l’élection de ses représentants.
Obstacles à la négociation: Les syndicats indiquent que le gouvernement manipule les chiffres des effectifs ou prétend que des irrégularités ont été détectées dans ces chiffres afin de leur nier le droit à la négociation collective, et que des pressions sont exercées sur les adhérents pour qu’ils démissionnent des syndicats.
L’obstruction à laquelle se livrent les employeurs n’est pas suffisamment sanctionnée, même lorsqu’une juridiction statue en faveur d’un syndicat. Bien que les travailleurs licenciés en raison de leurs activités syndicales aient le droit d’être réintégrés, souvent dans la pratique les arrêts du tribunal du travail obligent simplement l’employeur à payer une amende. L’OIT a souligné à de nombreuses reprises que les normes juridiques ne suffisent pas si elles ne s’accompagnent pas notamment de sanctions suffisamment dissuasives pour garantir leur application.
Le gouvernement tend à ne pas traiter les syndicats comme des partenaires sociaux à part entière, comme en témoigne le cycle de négociations collectives de 2006. Face à l’attitude ouvertement antisyndicale du gouvernement au cours des pourparlers de négociation collective tenus du 15 au 30 août, la KESK a décidé de se retirer. Par conséquent, le gouvernement a pris toutes les décisions de manière unilatérale.
Pressions pour amener les travailleurs à quitter leur syndicat: Des travailleurs sont victimes de discrimination pour le simple fait d’être membres d’un syndicat. C’est ainsi qu’ils sont transférés dans un autre établissement voire, souvent, dans une autre ville. Les autres formes de discrimination occasionnées par le fait d’appartenir à un syndicat, ainsi que les pressions exercées sur les travailleurs pour qu’ils renoncent à leur affiliation, continuent de poser un problème. Au cours de l’année 2006, 15 employés de la fonction publique ont été transférés, 402 ont été soumis à une «enquête disciplinaire», 131 ont été poursuivis en justice, quatre ont reçu une peine de prison et neuf des amendes. Deux syndicats du secteur public ont subi des pressions dans le cadre de poursuites judiciaires pour les forcer à changer leurs statuts. Dans 14 lieux de travail différents, les syndicats ont été empêchés d’utiliser leurs bureaux, et dans trois autres cas les locaux syndicaux ont été vidés par la force pendant une action syndicale légitime.
Licenciements: Les employeurs du secteur privé ont tendance à passer outre à la législation et à licencier les travailleurs syndiqués pour saper ou détruire les syndicats, comme le montrent de nombreux cas répertoriés ci-dessous.
Violations en 2006
Dans son rapport d’étape de novembre 2006, la Commission européenne a déclaré: «Il n’y a aucun progrès à signaler en matière de droits syndicaux».
Utilisation abusive du système légal pour cibler des syndicats: En février, la Cour européenne des Droits de l’Homme a rendu un arrêt stipulant que la dissolution, en 1995, du syndicat des travailleurs de l’information et de la communication Tüm Haber-Sen, affilié de la KESK, était illégale. En raison de cette dissolution, le syndicat Haber-Sen avait été fondé en 1996.
À Eskisehir, un procès a été intenté contre six membres du comité exécutif de syndicats affiliés à la KESK «pour avoir influencé une affaire au tribunal» du fait qu’ils s’étaient rendus à l’audience. Suite au procès, ils ont été licenciés.
Le 14 novembre, la Cour européenne des Droits de l’Homme a rendu un arrêt déclarant que le transfert de l’un des fondateurs du syndicat Enerji-Yapi Yol Sen, affilié à la KESK, était illégal car décidé sur base de ses activités syndicales. En octobre 2001, les autorités locales avaient prétendu que ce transfert était motivé par la menace à l’ordre public constituée par sa participation constante aux activités de la KESK.
Tout au long de l’année 2006, neuf syndicalistes ont reçu des amendes pour un total de 1.476 YTL (environ 1.110 USD). À la fin de l’année, 36 syndicalistes faisaient encore l’objet d’enquêtes disciplinaires. Des sanctions disciplinaires avaient été infligées à 132 syndicalistes. Quinze syndicalistes avaient été transférés. Toutes ces mesures avaient été prises en raison de leurs activités syndicales.
Ingérence: des syndicats forcés de modifier leurs statuts: La KESK a continué à subir des ingérences de la part du ministère du Travail et de la Sécurité sociale quant à ses statuts. Une des raisons invoquées était le fait que les statuts de la KESK renferment l’expression «négociation collective» qui selon le ministère n’est pas compatible avec l’expression «entretiens consultatifs collectifs» qu’utilise la loi sur les syndicats de fonctionnaires publics. Plusieurs autres syndicats, comme Kültür-Sanat Sen, ESM, Haber-Sen et le syndicat du personnel public de la santé (SES), tous affiliés à la KESK, ont également reçu l’ordre du ministère de modifier leurs statuts.
Pression sur les autorités locales pour que ne soient pas appliquées les conventions collectives: L’année dernière, le Rapport avait indiqué que le ministère de l’Intérieur exerçait des pressions sur les autorités locales pour qu’elles n’appliquent pas les quelque 130 conventions collectives que le Syndicat du personnel des municipalités et services locaux TUM BEL SEN, affilié à la KESK, avait signées avec les collectivités municipales au cours des 12 années précédentes. En dépit de l’arrêt rendu le 21 novembre par la Cour européenne des Droits de l’Homme en faveur du syndicat, à la rédaction du présent Rapport, le ministère n’avait pas modifié sa politique: dans huit municipalités, les conventions collectives signées par TUM BEL SEN étaient violées.
Harcèlement antisyndical et licenciements: En février, 35 membres du syndicat Tekstil/Disk ont été licenciés de l’entreprise Inteks International Textile Industry and Export parce que la direction ne voulait pas que le syndicat parvienne à syndicaliser une majorité des travailleurs de la fabrique.
En septembre, l’entreprise britannique d’emballage Ds Smith a licencié 22 membres de Tümka-Is (Syndicat unitaire du secteur du papier) affilié à la DISK, en raison de leurs activités syndicales. Au cours de l’année 2006, des mesures disciplinaires ont été prises contre 111 employés de la fonction publique en raison de leurs activités syndicales. Six fonctionnaires publics syndiqués ont subi une enquête disciplinaire et cinq d’entre eux ont ensuite été référés à la Haute Cour disciplinaire où leur procès pour avoir distribué un bulletin syndical est en attente. Une enquête judiciaire a été menée contre 89 syndicalistes; pour deux d’entre eux, le motif était d’avoir accroché le calendrier syndical.
Harcèlement de syndicalistes et recrutement de briseurs de grève: Quelque 300 travailleurs de l’entreprise allemande Fresenius Medical Care, dont 98% de femmes, se sont mis en grève le 26 septembre dans la zone franche d’exportation d’Antalya. C’est la première grève jamais menée dans une zone franche turque. L’appel à la grève avait été lancé par le syndicat Petrol-Is près de 18 mois après la réussite de la campagne de syndicalisation des travailleurs. Pendant une année entière, la direction a refusé de reconnaître le syndicat. Après l’avoir finalement reconnu, la direction a commencé les pourparlers de négociation avec le syndicat le 19 avril, mais elle a refusé de manière ostentatoire de parvenir à un accord. Avant la création du syndicat, les conditions de travail étaient épouvantables: les travailleuses devaient demander la permission à l’entreprise pour pouvoir se marier, et il était interdit de parler sur le lieu de travail. Les conditions s’étaient quelque peu améliorées suite à la syndicalisation de l’unité de production, mais la direction avait continué de harceler les membres syndicaux, exerçant ouvertement des pressions pour les faire démissionner du syndicat. Dans un effort pour briser la grève, la direction est allée jusqu’à engager près de 60 briseurs de grève, alors que cette pratique est interdite même dans la loi turque actuelle n°2822. La grève continuait au moment de la rédaction de ce Rapport.
Violence policière contre des manifestants et incarcération de dirigeants syndicaux: En mars, Motesan, une entreprise faisant partie d’un groupe appartenant à la société turque Desan, a résilié les contrats de 55 dockers adhérents du syndicat Limter-Is, qui à son tour est affilié à la DISK et à la Fédération internationale des organisations des travailleurs de la métallurgie (FIOM). La direction refusait également de leur verser les arriérés de salaires. Le 23 mai, les travailleurs ont organisé une manifestation de protestation devant les grilles du chantier naval de Tuzla. Le 31 mai, la police a attaqué les travailleurs, dont six ont été blessés, et elle en a arrêté 16, dont le président de Limter Is, Cem Dinç, ainsi que le responsable syndical Kamber Saygili, qui sont restés en prison 40 jours. Le 9 août, après des mois de lutte, les deux dirigeants syndicaux ont été libérés et les travailleurs ont perçu leurs salaires.
Le 30 mai, la police a réagi avec une violence excessive à une manifestation pacifique de plusieurs centaines de membres de la KESK demandant davantage de droits sociaux et de meilleures conditions de travail. Un certain nombre de manifestants ont été blessés. (www.ituc-csi.org, 19 septembre 2007)
Taux de chômage de 8,8 pc en Turquie
Le taux de chômage en Turquie a atteint 8,8 pc durant le mois de juin dernier, enregistrant une baisse par rapport au chiffre de 11 pc atteint durant le mois de janvier, a annoncé lundi le conseil turc des statistiques (TUIK).
L'impact du chômage a été beaucoup plus manifeste dans le milieu urbain avec un taux de 11,1 pc, alors que les chômeurs n'ont représenté que 5,5 pc de la population active dans les zones rurales, indique la même source.
Selon des chiffres diffusés par TUIK, les pourcentages des sans emploi durant les mois de janvier, février, mars, avril et mai, étaient respectivement de 11, 11,4, 10,4, 9,8 et 8,9 pc.
Selon des chiffres officiels, la population active globale employée est estimée en Turquie à 23,2 millions, et le nombre de chômeurs dépasse les 2 millions. (MAP, 17 septembre 2007)
Turkish workers abroad tend to shift investments away from Turkey
Turkish workers, whose foreign currency reserves at the Central Bank of Turkey amount to $16 billion, tend to seek stability in their investment environments during Turkish economic crises, a study has found. Following the economic crises of 1994, 2000 and 2001, Turkey experienced considerable decreases in the inflow of foreign currency from Turkish workers abroad.
According to central bank data of the $130 billion transferred by Turkish workers abroad to Turkey, approximately $80 billion went to the central bank and $50 billion to private banks. According to the study, conducted by the central bank, there are about 3.9 million Turks living in Europe; however, the real number is usually estimated at around 5 million. Of this number, 3 million live in Germany and 2 million live in Western European countries. Of those living in Germany, an estimated 1.2 million have jobs.
According to World Bank statistics Turkey ranked 17th -- with $1.9 billion in revenue -- in foreign money input from workers abroad in 2005 among developing countries. Turkey ranked third in 1980 and fourth in 1985 and 2000. It seems that after the 1980 military coup, Turkish workers living abroad started to shift their investments to other countries. According to the findings of the central bank study, the lack of policies designed to create a secure investment environment for Turkish workers abroad played a significant role in this decrease. Currently, about 1.2 million Turkish workers in several foreign countries regularly send foreign money to Turkey. The amount of foreign money transfers to Turkey from Turkish workers abroad has been decreasing rapidly when compared to gross national product (GNP) and imports. Beginning in 2004 Turkey implemented a new recording system for the balance of payments, and this has had a big impact on the decrease.
According to this system, the records of expenditure in Turkey by those residing abroad are evaluated within the scope of tourism statistics. As a result a portion of foreign monies brought to Turkey are recorded under the heading of tourism. Thus, the amount of foreign currencies transferred via banks in 2004 decreased to $804 million.
The inflow of foreign currency from Turkish workers abroad was $8 million in 1964. It gradually rose to $1.1 billion and then to $2.1 billion in 1980. However, the military coup created instability in the Turkish economy, which in turn badly affected the inflow of foreign money from Turkish workers abroad. The inflow continued to decrease until it reached $1.5 billion in 1983, taking some time to be restored to its former levels in 1987. The economic crisis of 1994, too, had a negative effect on the inflow of foreign currency from Turkish workers abroad, decreasing the figure to $1.7 billion in 1995 from $2.6 billion. The 70 percent devaluation of the Turkish lira during the 1994 crisis significantly curbed the investment interest in Turkey of Turkish workers abroad; they began to prefer European investment opportunities.
The coalition government of the Welfare Party (RP) and the True Path Party (DYP) gave high interest rates and dividends to foreign money of Turkish workers abroad, and this led to a record level of inflow of such foreign currencies. In 1998, it reached its peak with $5.3 billion, while it decreased to $4.5 billion in 2000 and $2.7 billion in 2001. Again, economic crises in these years were found to be the main factors for decrease. The decrease in the foreign currency inflow from Turkish workers abroad continued, falling to $1.9 billion in 2002, $1.2 billion in 2003, $800 million in 2004, $700 million in 2005 and finally to $667 million in 2006.
While an increase in foreign currency inflow from Turkish workers abroad was expected in a stable environment characterized by low inflation rates and high growth rates, the reverse trend was seen because of excessive valuation of the Turkish lira and decreasing interest rates.
A report titled "The International Migration Outlook 2007," issued by the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD), had argued that visas issued to unite the families of Turkish workers living abroad had served to increase the Turkish population in foreign countries. The same report also maintained that the number of Turkish citizens seeking asylum fell considerably, totaling 11,200 in 2005. The OECD had also noted the considerable decrease in the inflow of foreign currencies from Turkish workers abroad. The central bank is expected to implement several measures to counteract the fall in the inflow of foreign currency from Turkish workers. The bank sees double taxation as the biggest obstacle undermining foreign currency's inflow to Turkey.
According to statistics from the Labor and Social Security Ministry, 1,197,968 of 3,519,804 Turkish citizens living abroad have jobs. The remaining 2,321,836 are unemployed. This high rate of unemployment among Turks also had a negative impact on the unemployment rates of the countries in which they live. (turkishweekly.net-ERCAN YAVUZ, TZ, September 16, 2007)
Explosion sur un gazoduc reliant l'Iran à la Turquie
Une explosion est survenue tard dimanche dans le nord-est de la Turquie sur un gazoduc approvisionnant la Turquie en gaz iranien, ont affirmé lundi des sources concordantes.
"En raison d'une explosion survenue le 9 septembre vers 23H40 (20H40 GMT) sur la ligne principale d'approvisionnement de l'est anatolien, une avarie partielle du gazoduc a été constatée", a affirmé dans un communiqué la compagnie de distribution de gaz Botas.
"L'acheminement en gaz iranien a de ce fait été suspendue", a ajouté la compagnie, précisant que l'incident n'avait occasionné aucune coupure de gaz chez le consommateur grâce à une augmentation des importations en provenance d'autres pays.
Selon Botas, l'explosion est survenue dans la province d'Agri, près de la localité de Dogubeyazit, à 17 kilomètres de la frontière iranienne.
La déflagration a occasionné un incendie qui s'est éteint de lui-même vingt minutes plus tard, a déclaré à l'agence Anatolie Atay Uslu, un adjoint du sous-préfet de Dogubeyazit.
"L'enquête se poursuit. Nous pensons qu'il pourrait en ressortir que l'explosion a été causée par une défaillance technique", a ajouté M. Uslu, indiquant que les travaux de réparation étaient en cours, mais ne précisant pas quand la circulation du gaz pourrait reprendre.
"Les exportations du gaz iranien vers la Turquie se sont arrêtées hier soir et il n'y pas d'exportation à l'heure actuelle", a confirmé Reza Kassaizadeh, vice-ministre iranien du Pétrole chargé des affaires gazières, cité par l'agence de presse iranienne Mehr.
La Turquie importe du gaz iranien à des fins domestiques via ce gazoduc qui relie la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran, à Ankara.
Gazprom augmente ses exportations
Le géant russe du gaz Gazprom a augmenté lundi de 50% ses approvisionnements vers la Turquie par le gazoduc sous-marin Blue Stream, les portant à 30 millions de mètres cubes par jour, à la suite d'une explosion sur un gazoduc reliant l'Iran à la Turquie, a annoncé Gazprom.
"Aujourd'hui, conformément à une demande de la partie turque, Gazprom a augmenté le volume de ses exportations de gaz à la Turquie de 20 à 30 millions de mètres cubes par jour", a déclaré Gazprom dans un communiqué.
Une explosion est survenue tard dimanche dans le nord-est de la Turquie sur un gazoduc approvisionnant le pays en gaz iranien.
La Turquie occupe la troisième place en termes de volumes de gaz russe achetés. Ce volume a été en 2006 de 19,9 milliards de mètres cubes au total, a rappelé Gazprom. La Russie a exporté pour la première fois du gaz à la Turquie il y a 20 ans. (AFP, 10 sept 2007)
New Government: Neo-Liberalism Continues
Turkish Parliament met at 3 pm on Friday (31 August) to announce the presidentially approved list of cabinet members.
Subsequently, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan addressed the parliament and outlined the government programme for the coming legislative period.
He began his speech by underlining the high voter turnout in the 22 July elections and interpreted it as a sign of participatory and representative democracy.
Erdogan addressed the following issues:
Constitution: The new constitution must fully represent the basic, unamendable principles of the Republic, namely a democractic, laicist, social state governed by the rule of law. Individuals' rights must be protected effectively, and basic rights and freedoms must be protected according to the principles and standards of the Universal Declaration of Human Rights and the European Convention on Human Rights. The ultimate goal of democracy and a legal state is to guarantee all basic rights and freedoms and let people live free from fear and worry.
Human rights: Just as before, there will be great determination to deal with human rights violations by applying a policy of "zero tolerance" towards torture, disappearances, deaths in detention and unsolved murders.
The right of individuals to access unbiased news is a primary condition for a strong culture of democracy.
Copenhagen criteria: The international agreements concerning basic rights and freedoms that our country has undersigned will be put into practice. Particularly the Copenhagen Political Criteria will be applied.
Media: A transparent government is only possible with an independent, neutral and responsible media. That is why the necessary steps will be taken to develop pluralist, transparent and competitive structures for the media. We will continue our reforms of the justice system with determination.
Violence: We have effectively defended Turkey's justified stance towards "terrorism" on international platforms and will continue to do so.
Economy: Our government considers privatisation an important policy in order to increase productivity and employment.
As our economy opens itself to international markets and becomes better integrated, the welfare of our people will increase. (BIA news centre, Nilüfer ZENGIN, September 3, 2007)
Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations
Plus de 230 amendements au rapport d'Oomen-Ruijten au PE
Les députés européens ont finalement déposé 236 amendements visant à améliorer le projet de résolution en cours sur « les relations UE-Turquie ». La version provisoire de ce document – préparée par Mme Oomen-Ruijten (Chrétiens-démocrates, Pays-Bas) – avait été critiquée – y compris au sein de son groupe, le PPE – en raison de sa rédaction lapidaire qui fait l’impasse sur la plupart des questions importantes : droits socioculturels des Kurdes, occupation de Chypre, capacité d’absorption de l’Union ou permanence de forces racistes au plus haut niveau de l’Etat turc.
Les questions arméniennes totalement censurées font également l’objet d’importantes tentatives de réintroduction par le biais de nombreux amendements déposés par des parlementaires issus de différents groupes politiques.
La volonté de la Turquie d’exclure l’Arménie des projets régionaux et le blocus direct de l’Arménie par la Turquie sont ainsi dénoncés par divers amendements de conservateurs (PPE), libéraux (ALDE), souverainistes (UEN) et socialistes (PSE). Les mêmes – plus les communistes (GUE) réitèrent également l’exigence de reconnaissance du génocide des Arméniens ainsi que l’abandon de la politique d’Etat négationniste d’Ankara. L’ensemble des amendements est disponible ici.
Des amendements de compromis – qui eux-mêmes excluent le volet arménien du dossier turc viennent d’être proposés par le rapporteur, Mme Oomen-Ruijten, et sont en cours de négociations. Cependant plusieurs députés ont fait savoir qu’ils maintiennent leurs amendements demandant explicitement à la Turquie de reconnaître le génocide et de lever le blocus de l’Arménie.
« Nous nous réjouissons pour l’Europe qu’il y ait des députés européens qui conservent leurs positions sur la nécessité de rappeler – comme chaque année – ces exigences morales et politiques vis-à-vis de la candidature turque » a déclaré Hilda Tchoboian.
La Fédération Euro-Arménienne appelle les parlementaires européens à voter les amendements exigeant clairement de la Turquie la reconnaissance du génocide, l’abandon de son négationnisme d’Etat, la levée du blocus de l’Arménie ainsi que l’arrêt de sa politique d’obstruction de l’Arménie au sein des projets d’intégration régionale.
La résolution sera votée en Commission des Affaires Etrangères mercredi 3 Octobre prochain. (contact@eafjd.org, 28 septembre 2007)
La Turquie, grande absente sur les pièces de l'euro
La Turquie a disparu de la carte d'Europe, où elle était auparavant représentée, figurant sur les pièces de dix centimes et de deux euros frappées en Slovénie, indiquent les médias européens.
Les frontières géographiques de l'Europe se sont déplacées vers l'Est du continent, intégrant une partie de la Russie.
Certains membres du Parlement européen voient dans cette exclusion de la Turquie une décision politique du Conseil des ministres de l'UE.
"Le Conseil a sciemment et secrètement effacé la Turquie des nouvelles pièces en euro", peut-on lire dans un communiqué des eurodéputés libéraux italiens Marco Cappato et Marco Pannella.
"Des dictatures comme la Biélorussie ou des pays autoritaires comme la Russie figurent sur les nouvelles pièces en euro, mais pas un pays démocratique comme la Turquie, dont les négociations pour l'intégration dans l'UE sont en cours", ont-ils regretté.
La Commission européenne dément cependant les affirmations selon lesquelles le nouveau dessin de l'euro aurait été influencé par des dessous politiques.
"L'idée était d'obtenir un design plus stylé qu'une simple représentation géographique de l'Europe, qu'il est, naturellement, difficile de faire figurer sur une petite surface", a déclaré la porte-parole de la Commission pour les Affaires économiques et monétaires, Amelia Torres. Elle a reconnu que le design adopté n'était pas exactement celui proposé par la Commission européenne.
Selon les médias, il était non seulement possible pour Bruxelles d'étendre les frontières de la carte de l'Europe vers l'Est, mais également d'y ajouter la mer Caspienne.
Mme Torres estime que le nouveau design "reflète l'élargissement de l'UE" et a été approuvé pour éviter qu'on n'ait à le corriger trop souvent.
Les anciennes pièces portent le dessin des "vieux" pays membres de l'UE. (Novosti, 26 septembre 2007)
L'UMP peu encline à supprimer le référendum préalable aux adhésions à l'UE
L'exécutif souhaiterait que le référendum obligatoire pour les nouvelles adhésions à l'UE soit retiré de la Constitution, mais la suppression de ce verrou anti-Turquie ne sera pas facile à faire accepter à l'UMP.
Le ballon d'essai a été lancé par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, début septembre, devant le comité Balladur sur la réforme des institutions.
Et il a été confirmé par Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, selon lequel le président Nicolas Sarkozy "souhaite" cette réforme. Il s'agit de revenir à la situation antérieure à 2005 : le président de la République avait alors le choix entre la procédure référendaire et la procédure parlementaire pour faire ratifier les nouvelles adhésions.
Edouard Balladur a publiquement affiché son soutien à la suppression du référendum obligatoire, introduit dans la Constitution à l'initiative de Jacques Chirac en février 2005.
Celui-ci voulait alors éviter que la question turque ne parasite le débat sur la Constitution européenne.
Aujourd'hui, les adversaires du référendum obligatoire soulignent notamment que cette épée de Damoclès sur les futurs processus d'adhésion risque de perturber la stratégie de l'UE dans les Balkans.
L'UE tente de faire miroiter l'adhésion à la Macédoine ou à la Serbie, voire à un futur Kosovo indépendant, pour obtenir la stabilisation de ces pays.
Autre motif invoqué : d'un point de vue institutionnel, ce référendum s'imposant au président de la République apparaît comme tout à fait atypique dans la Constitution de la Vème république.
Mais si les différents responsables UMP reconnaissent le bien-fondé des arguments, l'épouvantail turc nourrit encore bien des réserves dans le parti majoritaire.
D'accord pour supprimer le référendum obligatoire, mais seulement lorsque "l'UE aura donné des garanties que la Turquie ne peut pas entrer dans l'UE, notamment par la définition des frontières", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian.
"C'est un vrai sujet", mais "il n'y pas urgence", selon Axel Poniatowski, président UMP de la commission des Affaires étrangères, qui réclame lui aussi que l'UE précise d'abord ses frontières.
Ce serait envisageable "s'il y avait des engagements très précis du gouvernement" contre l' éventuelle adhésion de la Turquie, a déclaré de son côté son collègue UMP Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères.
"Or on ne les a pas, et on a même le sentiment que le gouvernement a biaisé, esquivé une prise de position trop ferme" sur la Turquie, notamment en ne s'opposant pas à la poursuite des négociations d'adhésion, a-t-il regretté.
Depuis Strasbourg, l'eurodéputé UMP Alain Lamassoure, l'un des spécialistes des questions européennes dans son parti, estime que ce n'est "pas une mauvaise idée" de supprimer l'obligation du référendum.
"Mais il faudra que le président de la République trouve le moyen de démontrer que le problème turc est réglé, et que jamais la Turquie ne rentrera dans l'UE", ajoute-t-il.
M. Sarkozy devrait, selon lui, pouvoir y arriver : "Nos partenaires européens se sont libérés" sur la question turque, et "tout le monde sait que le processus de négociation" avec Ankara "n'aboutira pas", affirme-t-il. (AFP, 26 sept 2007)
Paris et Ankara vont travailler ensemble "sur toutes les possibilités"
La France et la Turquie vont travailler ensemble au niveau des ministres des Affaires étrangères pour envisager "toutes les possibilités" dans le rapprochement avec l'Union européenne (UE), a annoncé mardi soir à New York le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.
M. Kouchner, qui s'exprimait devant l'institut de recherche américain Council on foreign relations, a expliqué qu'il faisait partie de ceux qui avaient "convaincu" cet été le président Nicolas Sarkozy de "ne pas casser l'ensemble du processus" de négociation en cours entre la Turquie et l'UE.
"Nous avons passé une heure et demie hier (lundi) avec le Premier ministre (Recep Tayyip) Erdogan et nous avons décidé que le ministre turc des Affaires étrangères (Ali Babacan) et moi-même allions être chargés de la mise en place d'une sorte de groupe de travail afin d'envisager toutes les possibilités", a déclaré M. Kouchner.
Lundi et mardi, MM. Sarkozy et Kouchner participaient ensemble à l'Assemblée générale annuelle de l'ONU à New York.
"La position française est très claire : nous avons le temps", a expliqué le ministre. "La Turquie et l'Union européenne doivent ouvrir 35 chapitres dans leurs négociations", a-t-il rappelé, en soulignant que "seuls 5 supposent une intégration au sein de l'UE, 30 pouvant être acceptés dans le cadre d'un partenariat".
"Nous allons donc ouvrir les 30 premiers et cela prendra des années et des années", a poursuivi M. Kouchner. "Entre-temps, nous aurons de bonnes relations avec la Turquie".
Paris et Ankara vont "travailler aussi à ce nouveau chapitre de l'Union méditerranéenne", a dit le ministre, en référence à l'initiative de M. Sarkozy destinée à rassembler les pays du pourtour méditerranéen qui n'ont pas vocation à intégrer l'UE.
M. Kouchner a souligné toutefois que, contrairement au président Sarkozy, lui pensait qu'il fallait "accepter la Turquie car rejeter l'islam modéré vers l'extrémisme serait une grande faute". Mais il a précisé : "Ce n'est pas moi le meneur de jeu !".
"Nous l'avons convaincu de ne pas casser l'ensemble du processus", a dit le ministre des Affaires étrangères en parlant du président français, adversaire déclaré de l'entrée de la Turquie dans l'UE.
M. Sarkozy a évoqué fin août la possibilité de relancer les négociations d'adhésion de ce pays à condition que tout nouveau chapitre soit "compatible" avec les deux visions possibles : soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible.
Le chef de l'Etat français a également proposé fin août aux autres pays de l'UE la mise en place d'un "comité de sages" qui serait chargé de "réfléchir à l'avenir de l'Europe et à la question des frontières de l'Europe". (AFP, 25 sept 2007)
Sarkozy réaffirme que la Turquie n'a pas "sa place" en Europe
Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi ne pas penser "que la Turquie ait sa place en Europe" tout en souhaitant qu'elle puisse bénéficier d'un "véritable partenariat" avec l'UE, dans un entretien télévisé.
"Je ne crois pas que la Turquie ait sa place en Europe, et pour une raison simple, c'est qu'elle est en Asie mineure", a-t-il déclaré sur TFI et France 2, reprenant un vocabulaire qu'il avait largement utilisé lors de la campagne électorale, mais qu'il avait semblé modérer récemment.
"Ce que je souhaite présenter à la Turquie, c'est un véritable partenariat avec l'Europe, ce n'est pas l'intégration en Europe", a ajouté le président de la République.
Le chef de l'Etat a rappelé qu'il avait proposé fin août aux autres pays de l'Union européenne la mise en place d'un "comité de sages" qui serait chargé de "réfléchir à l'avenir de l'Europe et à la question des frontières de l'Europe".
M. Sarkozy avait à l'époque lié son accord à l'ouverture de nouveaux chapitres dans les négociations d'adhésion entre l'UE et la Turquie à la mise sur pied de ce comité de sages.
La proposition, qui pourrait éviter à Paris de bloquer ces négociations à court terme, avait été interprétée comme un bémol dans l'opposition de M. Sarkozy à l'entrée d'Ankara, bien qu'il ait constamment affirmé qu'il y était, par principe, hostile.
M. Sarkozy est resté évasif sur les déclarations de son secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, qui avait proposé la semaine dernière que la France renonce aux dispositions de sa constitution imposant un référendum pour toute nouvelle adhésion à l'UE, au delà de celle de la Croatie qui pourrait intervenir en 2009.
"C'est l'avis de Jean-Pierre Jouyet. J'aurai des propositions à faire le moment venu" dans le cadre des travaux de la commission chargée de réfléchir à la réforme des institutions françaises, présidée par l'ancien Premier ministre Edouard Balladur, a-t-il dit.
M. Jouyet avait justifié sa prise de position personnelle par le fait que des référendums automatiques pourraient entraver l'adhésion de pays, comme certains Etats des Balkans, dont la vocation européenne n'est pas sujette à caution et qui répondraient à toutes les conditions imposées par l'UE.
Les déclarations du secrétaire d'Etat avaient été vivement critiquées par des adversaires de l'adhésion de la Turquie, qui y ont vu une possibilité de priver les Français -largement hostiles à l'adhésion turque selon les sondages- d'un référendum au cas où les négociations de l'UE avec Ankara aboutiraient. (AFP, 20 sept 2007)
Le MPF lance une pétition nationale contre l'entrée de la Turquie dans l'Europe
Le Mouvement pour la France (MPF), le parti de Philippe de Villiers, a décidé de lancer une pétition nationale intitulée " Non à la Turquie dans l'Europe".
Cette pétition "demandera à l'Union européenne de stopper immédiatement les négociations pour l'adhésion de la Turquie pour protester contre les récentes déclarations du nouveau président Abdullah Gül", a indiqué Guillaume Peltier, secrétaire général du MPF, dans un communiqué.
Le MPF estime en effet qu'"en se déclarant pour la partition de Chypre, la Turquie bafoue le droit international et insulte les Chypriotes et tous les Européens", et qu'"en demandant l'autorisation du port du voile à l'Université, le parti au pouvoir met à mal le modèle laïc de la Turquie". (AFP, 19 sept 2007)
Ankara promet un "nouveau programme" de réformes pro-européennes
Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a déclaré lundi que son pays allait élaborer un "nouveau programme" pour faire avancer les réformes destinées à intégrer la Turquie à l'Union européenne.
"Le nouveau programme de réformes qui est en préparation vise surtout à harmoniser (les lois turques) à l'acquis communautaire", a indiqué M. Babacan avant une réunion des diverses instances officielles impliquées dans le processus pro-européen.
Ce programme qui fixera un calendrier précis des réformes devant encore être réalisées, doit être lancé lors de cette réunion, a souligné le ministre.
Il a aussi rappelé les amendements aux différentes lois et à la Constitution opérés ces dernières années en Turquie dans les domaines des libertés individuelles, des droits de l'Homme et de la suprématie de l'Etat de droit pour aligner le pays sur les normes européennes et ajouté: "Ces réformes vont se poursuivre dans la période à venir".
Jean-Christophe Filori, un responsable au sein de la Commission européenne travaillant sur le dossier de la Turquie, a indiqué la semaine dernière que la Turquie doit donner un "nouvel élan" et des "signaux concrets" de réformes avant novembre, si elle veut éviter un nouveau rapport négatif de Bruxelles, qui évalue chaque année ses progrès vers l'UE.
La Commission demande en particulier depuis des mois à Ankara d'abroger ou de modifier l'article 301 de son code pénal, qui a permis de lancer des poursuites contre des dizaines d'intellectuels pour "insulte à l'identité turque".
Si Ankara n'annonce aucune réforme significative d'ici novembre, elle s'expose à un troisième rapport d'évaluation négatif.
A l'automne 2005, juste après après l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, Bruxelles avait déjà dénoncé le ralentissement des réformes.
L'an dernier, son évaluation avait aussi été très sévère, conduisant même à geler certains chapitres de négociations en raison du refus d'Ankara d'ouvrir ses ports aux navires chypriotes grecs. (AFP, 17 sept 2007)
Devedjian: Sarkozy toujours "hostile" à l'adhésion de la Turquie à l'UE
Le secrétaire général délégué de l'UMP, Patrick Devedjian, a assuré samedi que Nicolas Sarkozy était toujours "hostile, comme il l'a répété tout au long de sa campagne, à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne".
"Le gouvernement, l'Etat, disent non à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne", a martelé M. Devedjian lors d'un débat interne organisé par l'UMP au cours du week-end.
Le député des Hauts-de-Seine évoquait le débat soulevé par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet qui, à titre personnel, a suggéré la suppression de l'article 88-5 de la Constitution, introduit en mars 2005 sous la présidence de Jacques Chirac.
Cet article stipule que toute adhésion d'un Etat "à l'Union européenne et aux Communautés européennes est soumis au référendum par le Président de la République".
L'éventualité de la disparition de cet article a été interprétée par les souverainistes comme un recul sur la question de la Turquie.
La vice-présidente du FN Marine Le Pen avait dénoncé vendredi le "reniement cynique du président de la République sur la Turquie", après la suggestion du secrétaire d'Etat Jean-Pierre Jouyet de supprimer le référendum obligatoire en France pour ratifier toute nouvelle adhésion à l'UE.
"Un tour en bateau estival et un mauvais hamburger lors d'un pique-nique chez le président Bush auront donc suffit à enterrer les déclarations vibrantes du candidat Sarkozy sur la Turquie 'pays asiatique', et son fameux serment préélectoral 'je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas'", avait-elle déclaré dans un communiqué.
"Ce dispositif constitutionnel a pour objet d'être un verrou à l'adhésion de la Turquie", a commenté M. Devedjian. Il ne faudra y renoncer que "si nous avons de la part de l'Union européenne des garanties que la Turquie n'entrera pas".
Ces garanties pourraient être apportées, selon lui, par un groupe de travail sur les frontières de l'Europe voulu par M. Sarkozy.
"Si les frontières de l'Europe passent au milieu des Dardanelles, la question de l'adhésion de la Turquie est réglée, c'est non naturellement", a-t-il poursuivi, et dans ce cas, pourra être "abordée l'éventuelle suppression" de la procédure référendaire en France.
Cette procédure est propre à la France et pourrait devenir un obstacle à l'adhésion de pays dont la caractère européen ne fait pas débat, comme la Suisse ou la Norvège, a-t-il fait valoir. (AFP, 15 sept 2007)
Bruxelles réclame un "nouvel élan" des réformes avant novembre
La Turquie doit donner un "nouvel élan" et des "signaux concrets" de réformes avant novembre, si elle veut éviter un nouveau rapport négatif de Bruxelles, qui évalue chaque année ses progrès vers l'UE, a indiqué mercredi un responsable européen.
Après les élections législatives et présidentielle, "il y a une nouvelle situation, bien meilleure. Le paysage est dégagé et la Turquie peut relancer ses réformes", a déclaré Jean-Christophe Filori, un responsable de la Turquie au sein de la Commission européenne, lors d'un débat sur les relations UE-Turquie.
"Aujourd'hui, la voie est dégagée pour au moins donner des signaux très forts, donner un nouvel élan aux réformes", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que la Commission rédigeait actuellement la première ébauche de son rapport annuel, qui doit être publié le 7 novembre. Et qu"'il y avait encore du temps d'ici là pour voir des événements en Turquie".
"La Turquie a toutes les cartes en main pour envoyer ces signaux", a encore noté M. Filori, réclamant notamment des "signes convaincants" en matière d'amélioration de la liberté d'expression.
La Commission demande en particulier depuis des mois à Ankara d'abroger ou de modifier l'article 301 de son code pénal, qui a permis de lancer des poursuites contre des dizaines d'intellectuels pour "insulte à l'identité turque".
Interrogé à ce sujet samedi au Portugal, le nouveau ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan était resté flou, liant cette question de la liberté d'expression à la rédaction de la nouvelle constitution turque.
"La Commission salue le débat sur une nouvelle constitution, qui est nécessaire, mais je m'inquiète que ce processus ne devienne une manière d'éviter la question des réformes nécessaires", a commenté mercredi M. Filori.
Le parti au pouvoir en Turquie envisage de présenter d'ici fin 2007 le texte de cette nouvelle Constitution qui doit élargir les libertés individuelles.
Si Ankara n'annonce aucune réforme significative d'ici novembre, elle s'expose à un troisième rapport d'évaluation négatif.
A l'automne 2005, seulement quelques semaines après l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, Bruxelles avait déjà dénoncé le ralentissement des réformes.
L'an dernier, son évaluation avait aussi été très sévère, conduisant même les 27 à geler 8 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les pourparlers d'adhésion en raison du refus d'Ankara d'ouvrir ses ports aux navires chypriotes grecs.
Alors que certains Etats membres, France en tête, sont plus que réservés sur l'entrée de la Turquie dans l'UE, M. Filori a dans le même temps appelé l'UE à respecter ses engagements. "Autrement, les choses vont encore se dégrader", a-t-il prévenu. (AFP, 12 sept 2007)
Groupe des Sages de Sarkozy: Barroso ne lui voit qu'un rôle consultatif
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a qualifié jeudi d'"intéressante" l'idée de Nicolas Sarkozy de créér un groupe de Sages sur l'avenir de l'Union européenne, tout en estimant qu'il ne devrait avoir qu'un rôle consultatif.
Le président français avait indiqué fin août que la France pourrait renoncer à s'opposer à la poursuite des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'Union, si les 27 lançaient une "réflexion essentielle sur l'avenir de l'Union" via un "comité de sages".
L'idée serait que ce groupe de Sages- des "personnalités extrêmement qualifiées", nommées et mandatées par les dirigeants des 27 - se penche sur "les grands objectifs de l'Europe" dans 20-25 ans et présente ses conclusions "fin 2009", a indiqué M. Barroso lors d'une rencontre avec quelques journalistes.
Mais "ce serait un travail indépendant, qui ne remplacerait pas les décisions des institutions", a-t-il souligné, même si "cela ne veut pas dire que les institutions ne peuvent pas écouter".
Il a par ailleurs insisté sur le fait que les responsables européens devaient aussi écouter les citoyens de l'Union et les députés des Parlements nationaux.
M. Barroso a semblé ainsi vouloir réduire d'avance l'impact des travaux de ce groupe des Sages, rejoignant ainsi la position très réservée d'Olli Rehn, le commissaire européen à l'Elargissement chargé des négociations avec la Turquie, sur l'initiative du président français.
La proposition de M. Sarkozy avait néanmoins été vue comme une ouverture, puisqu'il avait dit et répété jusque là que la Turquie n'avait "pas sa place" dans l'UE.
Les négociations avec la Turquie sont quasiment au point mort depuis leur ouverture en octobre 2005, seuls quatre des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations ayant été ouverts à ce stade. (AFP, 13 sept 2007)
Projet de résolution du Parlement européen sur les relations UE–Turquie
Le Parlement européen,
A. considérant que des négociations ont été ouvertes avec la Turquie le 3 octobre 2005 après que le Conseil en eut approuvé le cadre et que cet acte constitue le point de départ d'un processus de longue haleine dont l'issue reste ouverte,
B. considérant que la Turquie s'est engagée à entreprendre des réformes, à entretenir de bonnes relations de voisinage et à intégrer progressivement l'acquis communautaire,
C. considérant que toute adhésion à l'Union européenne (UE) reste subordonnée au respect intégral de l'ensemble des critères de Copenhague,
D. considérant que la Turquie n'a pas encore pleinement mis en oeuvre les dispositions prévues dans l'accord d'association et dans son protocole additionnel,
E. considérant que le rythme des réformes a ralenti en Turquie après l'impressionnante vague réformatrice des années 2002 à 2004,
F. considérant que le nouveau gouvernement turc issu des élections parlementaires anticipées du 22 juillet dernier devra présenter un plan de réformes complémentaires,
1. invite la Commission à préciser dans son rapport régulier les questions que la Turquie doit examiner en priorité, à mettre l'accent sur la concrétisation des objectifs à court et moyen terme fixés dans le partenariat pour l'adhésion et à attacher une attention particulière aux points mis en exergue dans la présente résolution; attend de la Commission qu'elle mette pleinement en oeuvre tous les moyens appropriés pour soutenir concrètement le processus de réforme en rappelant à la Turquie que sa crédibilité passe avant tout par le respect des engagements qu'elle a contractés, et ce dans les délais prévus par le partenariat pour l'adhésion;
2. félicite la Turquie d'avoir organisé des élections libres et équitables, comme l'ont confirmé la mission d'évaluation électorale de l'OSCE/BIDDH et une délégation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE); se réjouit que les élections aient consolidé la représentativité de la Grande assemblée nationale de Turquie et invite les députés nouvellement élus à s'engager personnellement dans la transformation du pays et dans l'instauration d'une démocratie stable;
3. espère que le nouveau gouvernement turc, qui s'est vu donner un mandat fort et qui peut compter sur une large confiance populaire, relancera le processus de réforme pour se conformer aux engagements pris dans le partenariat pour l'adhésion; encourage le gouvernement turc à rechercher, au sein du parlement national, un large consensus sur les volets institutionnels majeurs; rappelle que l'émergence d'une Turquie démocratique et prospère, régie par l'État de droit, revêt une importance stratégique pour le pays, sa société et l'Union européenne;
4. salue le développement économique favorable de la Turquie de ces dernières années mais estime toutefois qu'il est essentiel d'augmenter l'emploi et de mettre en place une stratégie réformatrice permettant de renforcer la cohésion sociale de la société turque;
5. se félicite des efforts faits par le gouvernement turc pour intégrer l'acquis communautaire dans le domaine de l'énergie; plaide pour un renforcement plus étroit de la coopération entre l'Union européenne et la Turquie dans ce domaine afin d'améliorer la sécurité des approvisionnements énergétiques tout en favorisant l'utilisation de sources d'énergie renouvelable et les investissements dans l'efficience énergétique;
6. prend acte de la place croissante que la Turquie occupera ces prochaines années dans les transports et la logistique; invite la Commission à publier un rapport sur les toutes dernières évolutions et les enjeux futurs dans ces deux secteurs;
7. s'inquiète de ingérence répétée des forces armées turques dans la vie politique; souligne que de nouveaux efforts s'imposent pour que toutes les forces armées soient bel et bien oeuvre de la stratégie de sécurité nationale devraient être encadrées par les autorités civiles; invite à mettre en place un contrôle parlementaire total de la politique militaire et de défense, ainsi que de toutes les dépenses y afférentes;
8. se félicite du dialogue entre les sociétés civiles de l'Union européenne et de la Turquie, et demande à la Commission de faire rapport sur les activités menées à bien dans ce cadre; souligne l'importance de contacts accrus entre les sociétés civiles de la Turquie et de l'UE; invite la Commission à renforcer sa présence dans diverses régions de la Turquie et à fournir une aide ciblée à la société civile; demande au nouveau gouvernement turc d'associer plus étroitement la société civile du pays, véritable moteur de la démocratie, au processus de réforme national;
9. renvoie à sa résolution de 2006 sur la Turquie et notamment aux paragraphes consacrés aux réformes indispensables pour améliorer le fonctionnement du pouvoir judiciaire, le respect des libertés et des droits fondamentaux de la personne humaine, la protection des droits de la femme, la mise en place d'une politique de tolérance zéro à l'égard de la torture ainsi que la protection des droits des minorités et des droits culturels; attend, avant d'évaluer les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de ces réformes, les résultats du contrôle étroit des critères politiques annoncé par la Commission dans sa dernière stratégie d'élargissement; invite la Commission à publier ces résultats sans plus attendre;
10. invite instamment le nouveau gouvernement turc à transposer pleinement les dispositions prévues dans l'accord d'association et dans son protocole additionnel; rappelle que le non-respect par la Turquie des engagements prévus dans le partenariat pour l'adhésion continuera de peser lourdement sur le processus de négociation;
11. déplore que plusieurs personnes continuent de faire l'objet de poursuites au titre de l'article 301 du code pénal turc et invite instamment le gouvernement turc à s'appuyer sur sa majorité parlementaire pour abroger les dispositions permettant de restreindre arbitrairement l'expression d'opinions non violentes et pour garantir la liberté d'expression et de la presse;
12. insiste sur la nécessité d'adopter sans tarder une loi sur les fondations pour répondre à l'insécurité juridique actuelle à laquelle sont confrontées les minorités religieuses et pour fixer clairement un cadre juridique qui les habilite à exercer librement leur foi en les autorisant, entre autres, à détenir un bien immobilier et à former leur clergé; partage l'inquiétude qu'a inspiré au Conseil, le 24 juillet dernier, le récent arrêt rendu par la Cour de cassation de Turquie sur le Patriarcat oecuménique; invite instamment le nouveau gouvernement turc à mettre son approche des minorités religieuses en adéquation avec les principes de la liberté religieuse; demande à la Commission d'aborder ces problèmes avec le nouveau gouvernement turc;
13. condamne fermement l'assassinat de Hrant Dink, le meurtre de trois chrétiens à Malatya, l'attaque terroriste d'Ankara ainsi que tous les autres actes de violence motivés par des considérations politiques; attend des autorités turques qu'elles fassent toute la lumière sur ces affaires et qu'elles traduisent en justice l'ensemble des responsables; souligne la nécessité pressante de lutter efficacement contre toute forme d'extrémisme et de violence et d'exclure le recours à de telles pratiques dans toutes les sphères de la vie publique du pays; invite le gouvernement turc à mieux protéger les groupes, minorités ou particuliers qui se sentent menacés;
14. invite le nouveau gouvernement turc à prendre des mesures concrètes pour garantir le respect plein et entier des droits syndicaux au sens des normes européennes et de l'OIT; encourage ce gouvernement à favoriser la relance du dialogue social entre les organisations patronales et les syndicats; demande à la Commission d'aborder ce point avec le nouveau gouvernement turc;
15. constate que, en Turquie, une multitude de femmes occupent des postes importants dans les affaires et dans le monde universitaire et que le nombre de femmes à avoir été élues au Parlement est en augmentation; souligne que la croissance et l'essor économiques de la Turquie de demain passent par l'accès des femmes à l'éducation et par leur émancipation économique;
16. attire l'attention sur la nécessité d'une stratégie globale destinée à développer sur le plan socioéconomique le sud-est de la Turquie; invite la Commission à préciser dans quelle mesure il est possible de mettre en oeuvre l'instrument de préadhésion pour, d'une part, accompagner les efforts que le nouveau gouvernement turc se doit de faire pour développer le sud-est du pays, et pour, d'autre part, coordonner l'aide en question avec l'action des autres institutions financières internationales;
17. condamne fermement les actes de violence perpétrés par le PKK et les autres groupes terroristes sur le sol turc; assure la Turquie de sa solidarité dans la lutte contre le terrorisme; invite toutefois instamment ce pays à s'abstenir de toute action unilatérale violant le territoire irakien;
18. attache une grande importance à l'engagement pris par la Turquie d'entretenir des relations de bon voisinage, conformément aux règles fixées dans le cadre de négociation; réaffirme qu'il attend de la Turquie qu'elle s'abstienne de tout blocus économique, fermeture de ses frontières, menaces ou actions militaires susceptibles d'accroître les tensions avec les pays voisins; renouvelle l'appel lancé aux gouvernements turc et arménien pour qu'ils engagent un processus de réconciliation;
19. regrette l'absence de progrès notables sur la voie d'un règlement global de la question chypriote; renouvelle l'appel lancé aux deux parties d'adopter une attitude constructive pour arriver, dans le cadre des Nations unies, à un règlement global basé sur les principes fondateurs de l'Union européenne;
20. se félicite de la mise en place d'un instrument d'aide financière destiné à promouvoir le développement économique de la communauté chypriote turque; demande à la Commission de faire rapport, en particulier, sur l'efficacité de cet instrument;
21. souligne l'importance du rôle joué par la Turquie dans la région de la mer Noire et des relations étroites qu'elle entretient avec l'Asie centrale; invite la Commission à resserrer sa coopération avec le gouvernement turc dans le cadre de la politique communautaire menée dans ces deux zones géographiques;
22. rappelle qu'il a exigé de la Commission un rapport de suivi de l'étude d'impact présentée en 2004 et demande que ce rapport lui soit remis en 2007;
23. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu'au gouvernement et au parlement turcs.
Draft of new resolution of European Parliament about Turkey
The first draft resolution on European Union-Turkey relations underlining the chief areas that need to be addressed by Turkey in the short run has been finalized by the new European Parliament rapporteur for Turkey, Ria Oomen-Ruijten, who took over from Camiel Eurlings earlier this year.
The draft resolution will be presented to the European Parliament's Committee on Foreign Affairs next week by Dutch rapporteur Oomen-Ruijten who said it should be taken into consideration by the European Commission, which will publish its regular report on Turkey in November.
In the draft, the European Parliament welcomed that the July 22 elections led to a better representation in the Turkish Parliament, and encouraged the newly elected deputies to engage themselves in the transformation of Turkey into a stable democracy. The new Turkish government is being urged to accelerate the process of reforms and to search for a broad consensus within the Turkish Parliament on important institutional matters.
Criticism of Turkish military and warning against unilateral action in Iraq
The resolution refers neither to the April 27 declaration of the Turkish military nor to the political crisis that followed. The repeated interference of the Turkish Armed Forces in the political process, however, is criticized. While stressing the need to ensure full civilian control over the military, it is underlined that civilian authorities should supervise the formulation of a national security strategy and its implementation. It also called for the establishment of a full parliamentary oversight of military and defense policy, and all related expenditures.
The European Parliament condemned the violence perpetrated by the Kurdistan Workers' Party (PKK) and other terrorist groups on Turkish soil. Turkey, however, is urged to refrain from any unilateral steps violating Iraq's territory. The draft resolution also pointed out the need for a comprehensive strategy for the social-economic development of southeastern Turkey.
No reference to Armenian Genocide claims
Contrary to Eurlings's draft report in 2006, Oomen-Ruijten avoided any reference to Armenian genocide in her draft. Eurlings' proposal of introducing recognition of Armenian genocide as a condition for membership was rejected by the European Parliament last year. In Oomen-Ruijten's draft resolution this year, Turkey is asked to refrain from imposing economic blockades, border closure or military activities against neighboring countries. Turkish and Armenian governments are called to start a process of reconciliation.
Freedom of religion
In the draft resolution, serious concern is expressed over the ruling by the Turkish Supreme Court of Appeals on the Ecumenical Patriarchate. The new Justice and development Party (AKP) government is urged to bring its approach toward religious minorities in line with principles of freedom of religion. Adoption of the Law of Foundations which sets a clear legal framework enabling them to exercise religion freely by allowing them to own property and train clergy, is identified as a matter of urgency for the new government.
Amendment of Article 301of the Penal Code is defined as another matter of priority to be addressed by the new government. In the draft, the European Parliament urged the government to use its parliamentary majority to make sure that provisions allowing for arbitrary restrictions on the expression of non-violent opinions are removed, and that freedom of expression and press are guaranteed.
In the draft resolution other problematic areas include the functioning of the judiciary, respect for fundamental rights and freedoms, protection of women rights, implementation of a zero-tolerance-to-torture policy, and protection of minority rights.
Ankara concerned about debate outcome
Although Oomen-Ruijten's draft resolution is not especially controversial, Turkey is concerned of the possible outcomes of the debate on the resolution, which will take place at the Committee on Foreign Affairs. Diplomatic sources said, Greek Cypriot and Greek members of Parliament will probably try hard to insert tougher language by introducing many amendments to the current text. The Turkish side is worried that such a public debate just before the publication of the regular report – considered as the most important document of the year – may cause negative pressure on the Commission. (Turkish Daily News, Cansu ÇAMLIBEL, September 7, 2007)
Babacan décidé à changer la Turquie et convaincre l'UE de l'accueillir
VIANA DO CASTELO (Portugal) - Pour sa première sortie sur la scène européenne, le nouveau ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan s'est engagé samedi à faire de son pays une "véritable" démocratie qui convaincra l'UE de lui ouvrir ses portes.
"Nous avons l'intention ferme de changer les choses en Turquie, de faire de la démocratie turque une démocratie de première classe, de faire de la Turquie un véritable pays démocratique où l'Etat de droit s'applique, où le peuple exerce ses libertés, et où les droits fondamentaux sont respectés", a déclaré le chef de la diplomatie turque, qui est également toujours le négociateur en chef avec l'UE.
Le successeur du nouveau président turc Abdullah Gül était invité - comme les autres représentants des pays candidats à une entrée dans l'Union - à participer samedi à une partie de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens à Viana do Castelo, au Portugal.
En s'engageant ainsi, M. Babacan répond aux pressants appels aux réformes de l'UE, après une longue période électorale (législative et présidentielle) pauvre en réformes et une année de relations tendues entre Ankara et les 27.
"Il est temps de revitaliser le processus de réforme", a ainsi répété vendredi le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn, qui doit présenter dans quelques semaines son rapport annuel sur les progrès réalisés par la Turquie dans sa marche vers l'UE, qui s'annonce sévère.
Le rapport 2006 avait déjà été particulièrement négatif, conduisant même les 27 à geler 8 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les pourparlers d'adhésion en raison du refus d'Ankara d'ouvrir ses ports aux navires chypriotes grecs.
Mais M. Babacan a insisté samedi sur le fait que son pays ne faisait pas ces réformes pour "obtenir une bonne note".
"Bien sûr, nous utilisons ces rapports, (...) mais ce que nous faisons, c'est pour nous-mêmes, pour préparer un meilleur environnement politique et économique pour notre peuple, pour la stabilité, la prospérité. C'est tout ce dont nous nous préoccupons".
Alors que certains Etats membres, France en tête, sont plus que réservés sur l'entrée de la Turquie dans l'UE, M. Babacan s'est dit certain que ces réformes permettraient à la Turquie d'être "de plus en plus perçue comme un atout par l'UE".
Un atout déjà évident pour certains pays, Grande-Bretagne en tête. Le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband a encore plaidé vendredi pour l'adhésion de la Turquie, pays "central" et stratégique pour les relations entre l'Occident et le monde islamique ou encore les questions énergétiques.
Mais même lui a appelé Ankara à tout faire "pour aider à désarmer les critiques", insistant notamment sur les "problèmes entourant la liberté d'expression".
Cette question de la liberté d'expression, et en particulier de l'article 301 du code pénal turc qui a permis le lancement de poursuites contre des dizaines d'intellectuels pour "insulte à l'identité turque", est une des principales critiques de l'UE.
Interrogé samedi sur la volonté d'Ankara de réexaminer cet article, M. Babacan n'a pas répondu, assurant toutefois que la liberté d'expression avait été respectée pendant les campagnes électorales.
M. Babacan n'a pas commenté non plus l'infléchissement du président français Nicolas Sarkozy, qui pourrait renoncer à s'opposer à l'avancée des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'UE, à condition que les 27 mettent en place un "comité des sages" pour réfléchir à l'avenir de l'Union.
La Turquie est l'un des sujets les plus polémiques entre les 27. Même les experts les plus optimistes prévoient que ses négociations d'adhésion à l'Union, qui ont commencé en octobre 2005, durent au moins 10 ou 15 ans. (AFP, 8 sept 2007)
Bruxelles discutera jeudi du Groupe des sages voulu par Sarkozy
La Commission européenne discutera jeudi prochain de la création d'un "comité des sages" sur l'avenir de l'UE réclamée par le président français Nicolas Sarkozy pour accepter de relancer les négociations d'adhésion de la Turquie au bloc européen.
"On parlera de ce groupe des sages lors du séminaire de la Commission la semaine prochaine", le 13 septembre, a indiqué à l'AFP le commissaire à l'Elargissement Olli Rehn, ajoutant que des discussions à ce sujet avaient déjà commencé "dans les capitales" de l'UE.
Nicolas Sarkozy a indiqué en août que la France pourrait renoncer à s'opposer à l'avancée des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'UE, à condition que les 27 lancent une "réflexion essentielle sur l'avenir de l'Union" via un "comité de sages".
Cette déclaration avait été vue comme une ouverture, le président français ayant dit et répété jusque là que la Turquie n'avait "pas sa place" dans l'UE.
Les négociations avec la Turquie sont quasiment au point mort depuis leur ouverture en octobre 2005. L'ouverture de 8 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations a même été gelée en décembre dernier en raison du refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, une question intimement liée à la division de Chypre.
"Il est important que la France soit prête à continuer le processus de négociations avec la Turquie, malgré certaines conditions qui méritent de plus amples discussions", a estimé vendredi M. Rehn.
Il a souligné qu'il ne comprendrait pas la "raison d'être" de ce groupe des sages s'il se concentrait uniquement sur l'élargissement et les frontières de l'UE.
Mais il a reconnu qu'il serait "très utile" de réfléchir à "l'avenir de l'UE à l'horizon 2020-2030", notamment à des "questions de fonctionnement et de politique commune après le nouveau traité et la révision du budget". (AFP, 7 sept 2007)
Turquie-USA/ Turkey-USA
U.S. urges Turkey to take key policy steps
The United States, while praising Turkey's newly-elected civilian leaders as friends of America, has called on Ankara to take a series of critical political steps, including refraining from energy deals with Iran, opening its border with Armenia, lifting obstacles before freedom of speech and reopening a Greek Orthodox religious school.
"We very much welcome (Abdullah) Gül's election" as president, Undersecretary of State for Political Affairs, Nick Burns, said late Thursday in a speech on U.S.-Turkish relations at the Atlantic Council, a think tank.
He said Washington was looking forward to working with Gül and Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan both of whom he said were "good allies of the United States."
Following months of friction with the military over secularism, Erdoğan's ruling party, whose roots lie in political Islam, won a landslide victory in general elections on July 22. About a month later Gül, Erdoğan's former foreign minister, was elected president by the new Parliament.
Burns' policy speech, in which he focused on the prospects and challenges awaiting the U.S.-Turkish relationship, came ahead of high-level talks. He will travel to Ankara early next week, and Erdoğan is expected to meet with U.S. President George W. Bush in the United States within the next two weeks.
Burns highlighted Turkey's role as a bridge between the West and the chaotic Middle East, qualifying the NATO nation as the most successful example of secular democracy in Muslim-populated countries. He said Gül's election showed the maturity of Turkey's democracy.
Then he presented the Turks with a list of U.S. requests.
He made it clear that the United States was much annoyed by Turkey's move this summer to sign a memorandum of understanding on natural gas cooperation with Iran. Washington accuses Tehran of seeking to obtain weapons of mass destruction, and urges its allies to impose stronger sanctions on the Islamic Republic.
"Now is not the time for business as usual with Iran," Burns said. Earlier, U.S. officials warned that Turkey might be subject to U.S. sanctions if its planned natural gas cooperation with Iran progressed.
He said the U.S. administration was against the passage of an Armenian genocide resolution pending in the U.S. House of Representatives, but urged Turkey to move toward reconciliation with Armenia.
"We call on Turkey to normalize its relations and open its border with Armenia," Burns said. Turkey has no diplomatic relations with Armenia and accuses it of occupying part of neighboring Azerbaijan's territory in the Caucasus.
On the domestic policy front, Burns urged Ankara to abolish Article 301 of the Turkish penal code, which limits freedom of speech, according to critics.
He also said Turkey should reopen the Greek Orthodox theological school of Halki in Istanbul to boost religious freedom. (Turkish Daily News, September 15, 2007)
Rice en octobre à Istanbul pour une nouvelle réunion des voisins de l'Irak
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, participera fin octobre à Istanbul à une nouvelle réunion des pays voisins de l'Irak, a annoncé mardi le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack.
L'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad, Ryan Crocker, avait annoncé cette réunion la veille au Congrès sans préciser si la chef de la diplomatie américaine y prendrait part.
"Elle a l'intention d'y participer", a déclaré M. McCormack.
Cette réunion, organisée conjointement par l'Irak et la Turquie, se tiendra sur le modèle de la première réunion ministérielle de ce genre qui s'était déroulée en avril à Charm el-Cheikh (Egypte), a précisé le porte-parole.
En avril, Mme Rice avait brièvement rencontré son homologue iranien, Manouchehr Mottaki, et plus longuement le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem.
M. McCormack n'a pas exclu qu'elle puisse avoir de nouvelles rencontres avec les représentants des deux bêtes noires des Etats-Unis dans la région: "Je suppose que cette option est ouverte, mais nous n'avons aucune rencontre au programme à l'heure actuelle", a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis accusent Téhéran de fournir des armes aux mouvements extrémistes irakiens et reprochent à Damas de ne pas empêcher les "terroristes" de franchir la frontière syro-irakienne. Téhéran et Damas démentent ces accusations.
Dimanche dernier, au cours d'une réunion de suivi de la conférence de Charm el-Cheikh au niveau des groupes de travail, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a demandé "plus d'efforts" à ses voisins pour aider à l'amélioration de la sécurité dans son pays.
L'Irak sera au centre d'une activité diplomatique intense au cours des prochaines semaines: avant la réunion d'Istanbul, une réunion internationale sur l'Irak doit se tenir à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.
M. McCormack a expliqué que la réunion de New York serait centrée sur "le rôle positif que l'ONU peut jouer en Irak" et les diverses résolutions du Conseil de sécurité concernant ce pays.
La réunion d'Istanbul servira pour sa part à "aider à la stabilité stratégique de l'Irak", a-t-il expliqué. "C'est fait pour rassembler les voisins, non seulement pour voir comment ils peuvent aider les Irakiens dans un certain nombre des secteurs mais aussi pour évaluer ce qui a été accompli dans les groupes de travail et les actions qui ont pu être prises".
"Nous avons trouvé que la réunion de la dernière fois (NDLR: à Charm el-Cheikh) était très utile", a-t-il poursuivi. "Cela permet d'attirer l'attention des voisins sur les problèmes à régler et de rassembler tout le monde dans la même pièce: ils promettent devant tous les autres, devant une audience, qu'ils vont aider l'Irak". (AFP, 11 sept 2007)
Relations régionales / Regional Relations
L'Irak refuse d'autoriser la Turquie à pourchasser les guérillas kurdes
La Turquie et l'Irak ont signé vendredi un pacte antiterroriste pour coopérer contre les guérillas kurdes, mais Bagdad a refusé une des principales demandes d'Ankara: l'autoriser à envoyer des troupes sur son territoire pour pourchasser les rebelles du PKK.
Les deux parties, néanmoins, ont annoncé qu'elles continueraient les pourparlers concernant la demande turque de pouvoir franchir la frontière afin de poursuivre les guérillas du PKK, qui conservent des bases dans les zones reculées du nord de l'Irak.
Le ministre irakien de l'Intérieur, Jaouad al-Bolani, a apparemment rejeté la demande sous la pression de l'administration kurde irakienne, qui s'oppose fermement à une intervention militaire turque dans le nord de l'Irak. Les autorités kurdes ont fait savoir qu'elles devraient accepter l'accord si cette demande était retirée.
"Il n'a pas été possible de parvenir à un accord sur des mesures contre des organisations terroristes dans les régions frontalières, et sur un accroissement de la sécurité et de la coopération dans les zones frontalières", a déclaré le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay lors d'une conférence de presse. "Toutefois, nous espérons que cette question sera résolue dans l'avenir".
Rappelons, en effet, qu’il avait commencé à être négocié début août par les deux Premiers ministres et avait déjà été reporté, faute de comporter cette autorisation d’incursion militaire pour faire la chasse au PKK.
Le gouvernement central irakien était, lui, plutôt prêt à céder aux exigences turques, mais l’administration régionale kurde s’y est, elle, farouchement opposée. Cette région du nord quasi-indépendante ne considère en effet pas la rébellion kurde comme une organisation terroriste, à la différence du ministre irakien de l’Intérieur, Jawad al-Bolani. Ses dirigeants refusent d’ailleurs de laisser les militaires turcs entrer comme ils le veulent sur leur territoire.
Le protocole de coopération anti-terroriste contient bien des mécanismes visant à limiter les moyens d’action et de nuisance du PKK, comme l’extradition ou le jugement de ses chefs. Mais il reste à savoir s’ils seront mis en œuvre dans un Irak de plus en plus désorganisé. (AFP et agences de presse, 28 septembre 2007)
Les Kurdes d'Irak "pas informés" de l'Accord contre le PKK
Les autorités locales du Kurdistan irakien ont déploré samedi ne pas avoir été associées ni même informées de la teneur de l'accord signé entre le gouvernement central et la Turquie pour lutter contre les séparatistes kurdes turcs.
"Nous sommes la partie concernée dans cette affaire", a déclaré Falah Moustafa Bakr, chargé des relations extérieures au sein du gouvernement autonome kurde à Erbil (350 km au nord de Bagdad).
"Il aurait été beaucoup mieux de nous associer à la négociation ou que quelqu'un nous informe de la teneur de cet accord", a-t-il regretté.
Vendredi, les ministres turc et irakien de l'Intérieur ont signé à Ankara un accord de coopération pour lutter contre le PKK, qui utilisent le nord de l'Irak comme base arrière pour lancer des opérations en Turquie.
Aucun détail n'a été rendu public sur cet accord, qui n'autorise cependant pas les troupes turques à pénétrer dans le Kurdistan irakien pour y effectuer des opérations militaires limitées contre le PKK.
La région du Kurdistan irakien, constituée des trois provinces kurdes de Dohouk, Erbil et Souleimaniyeh, bénéficie d'une très large autonomie par rapport au gouvernement de Bagdad. (AFP, 28 sept 2007)
Kurdish MPs are against Iraqi-Turkish security accord
A watered-down version of the agreement was signed on Friday between the interior ministers of Iraq and Turkey after the Kurdistan Regional Government expressed strong condemnation for the accord, reported local and international media.
Two main points were removed from the accord: firstly, Turkey cannot enter Kurdistan’s territory to attack the PKK; and secondly, the Iraqi authorities cannot hand-over the PKK member to Turkey. However, the PKK cannot use the southern Kurdistan’s territory to attack Turkey.
After the accord was signed, the members of Kurdistan Parliament and Kurdistani members of the Iraqi assembly condemned the accord.
Ares Abdullah, an MP in Kurdistan, told Sbeiy.com on Friday that the government of Iraq has no power to implement any accord if the KRG would not cooperate with them.
Sozan Muhammed, a Kurdish MP in Bagdad, told Sbeiy.com on Friday that they [the Kurdish bloc in Iraqi assembly] would never support any agreement that undermines the Kurdistan’s sovereignty. “We never support the handing over of the PKK leaders to Turkey. This [Kurdish] issue should be solved via diplomacy and negotiation,” she added.
The spokesperson for the Kurdistan Regional Government, Falah Mustafa, told local media that the KRG is not aware of the content of the agreement. Mustafa stated that the KRG as a related side should have been invited to the negotiation or should have been made aware of the content of the accord. “Because we are now in a democratic Iraq and not a dictatorial Iraq that is run by a single party,” Mustafa critically added.
Turkey refused to recognise the KRG as a legitimate authority in Iraq and refused to recognise the Kurdistani bloc in the Iraqi government. (KurdishMedia.com, 28 September 2007)
L'Iran confirme des tirs d'artillerie contre des combattants kurdes en Irak
Un haut responsable militaire iranien a confirmé dimanche que l'artillerie iranienne bombardait des combattants kurdes du groupe Pejak (PJAK) en Irak d'où ils opérent en Iran.
"Ils s'infiltrent en territoire iranien, ils font sauter des bombes et créent de l'insécurité", a dit le général Yahia Rahim Safavi, conseiller spécial pour les affaires militaires du guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, dans une interview à la télévision iranienne Press-TV.
Les propos du général, tenus en persan, étaient directement traduits en anglais par la chaîne.
L'Iran avait démenti au début septembre des informations de responsables du Kurdistan irakien sur le bombardement de villageois de cette région autonome de l'Irak où sont repliées les militants du Pejak.
"Nous avons averti le gouvernement irakien de retirer de la zone (les militants du Pejak) et lui avons demandé de respecter ses obligations, mais malheureusement la région du Kurdistan n'a pas écouté", a dit le général Safavi.
"C'est pourquoi nous estimons de notre droit de viser les bases militaires du Pejak et elles ont été sous le feu de notre artillerie", a ajouté le général, qui commandait jusque récemment le corps d'élite des Gardiens de la révolution.
"Certaines de leurs bases sont à environ dix kilomètres à l'intérieur du territoire irakien, et il est donc de notre droit naturel de sécuriser nos frontières", a-t-il encore dit.
Le ministère iranien des Affaires étrangères avait démenti "catégoriquement" le 3 septembre tout bombardement iranien du nord de l'Irak.
La province iranienne d'Azerbaïdjan occidental, qui compte une importante minorité kurde, est le théâtre d'affrontements réguliers entre l'armée iranienne et les activistes du Parti de la vie libre au Kurdistan (PJAK).
Ce groupe séparatiste est proche du PKK.
Le général Safavi a expliqué que Téhéran ne considèrait pas leurs actes "comme une grande menace", mais "leurs agissements commis par des petits groupes de 4 ou 5 hommes créent de l'insécurité". (AFP, 23 sept 2007)
La Turquie attend une réponse d'Israël sur des réservoirs de carburant
La Turquie a affirmé lundi qu'elle attendait d'Israël une réponse rapide après la découverte, près de sa frontière avec la Syrie, de deux réservoirs largables de carburant, et a qualifié l'incident d'inacceptable.
"Il s'agit pour nous d'un développement inacceptable", a déclaré à Ankara le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue syrien Walid Mouallem.
"Nous poursuivons nos enquêtes. Israël a affirmé qu'il s'intéresserait à l'incident et nous donnerait des informations au plus vite", a-t-il poursuivi, estimant que "les pays de la région doivent respecter leurs droits souverains réciproques et s'abstenir de mener des actions qui accroissent les tensions".
La Turquie avait affirmé dimanche avoir demandé des éclaircissements à Israël au sujet de deux réservoirs largables de carburant découverts la semaine dernière près de la frontière syrienne, peu après le survol supposé de la Syrie par des avions israéliens.
La presse turque a rapporté que ces réservoirs appartiennent à des appareils F-15 utilisés par l'aviation israélienne.
La Syrie a annoncé que sa DCA avait tiré jeudi à l'aube sur des avions israéliens qui avaient violé son espace aérien.
Israël maintient l'ambiguité sur les survols de la Syrie, observant un mutisme officiel qui alimente les spéculations.
M. Mouallem a qualifié lundi l'incident d'"attaque intentionnelle et hostile menée par Israël".
"Cela montre qu'Israël n'a jamais désiré la paix et qu'il a une intention secrète", a-t-il ajouté, selon la traduction en turc de ses propos.
La Turquie est le principal allié d'Israël dans la région depuis la signature, en 1996, d'un accord de coopération militaire qui avait provoqué la colère des pays arabes et de l'Iran.
Ankara a aussi considérablement amélioré au cours des dernières années ses relations avec son voisin syrien après des années d'animosité nourrie par le soutien que Damas accordait aux rebelles séparatistes kurdes de Turquie.
M. Mouallem doit rencontrer mercredi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül.
Il doit remettre à M. Gül un message du président syrien Bachar al-Assad le félicitant pour sa récente élection à la présidence turque. (AFP, 10 sept 2007)
Iraqi Foreign Minister Demands Iran To Stop Shelling of Kurdish Area
Iraq’s foreign minister, Hoshyar Zebari, delivered a strongly worded demand to Iran’s president, Mahmoud Ahmadinejad, and other Iranian officials here on Monday to halt the shelling of a mountainous border region in Iraq’s north, where Mr. Zebari said the bombardment has driven as many as 3,000 Kurdish villagers from their homes and set orchards and fields ablaze.
Mr. Zebari said in an interview that the Iranians, who have refused to acknowledge publicly that the shelling was taking place, did not dispute his account.
He said the Iranian foreign minister, Manouchehr Mottaki, described the shelling as Iran’s response to guerrilla attacks against it by a group that is opposed to the Iranian government and is believed to have bases on the Iraqi side of the border.
Members of that group, Pezak, have claimed responsibility for attacks inside Iran, and they are believed to have shot down at least one Iranian helicopter in recent months. But Mr. Zebari said the shelling of the villages was indiscriminate and was achieving little against Pezak positions, and he made clear that Iraqi patience was wearing thin with the bombardment, which has taken place intermittently for about two weeks.
“In a normal relationship between two countries, this amounts to an act of aggression,” Mr. Zebari said.
Although Mr. Zebari conceded in the interview that the conflict in Iraq made this time far from ordinary, his words were likely to be sobering against the backdrop of the Iran-Iraq war of the 1980s, during which millions died.
In a news briefing during President Bush’s visit to Iraq on Monday, Prime Minister Nuri Kamal al-Maliki also discussed the situation in the north and suggested that Turkey too was shelling across the border into Iraq.
Before Turkish elections last month, Turkey’s military staged an enormous troop buildup on its border and by some accounts was on the verge of a major attack, citing incursions by Kurdish armed groups from Iraq into Turkey. Some of those groups are believed to favor an independent Kurdish nation that would include parts of Kurd-dominated southern Turkey.
The Iranian Foreign Ministry did not respond to requests in Tehran on Monday by The New York Times for comment on the bombardments, and a Times reporter accompanying the Iraqi foreign minister was effectively barred from a diplomatic conference attended by Mr. Ahmadinejad and Mr. Mottaki.
The Iraqi government had previously sent an official letter of protest to Iran about the shelling. But the Iraqi ambassador to Iran, Mohammad Majid al-Sheikh, said Monday that Iran had ignored that letter.
“We have not received any sensible response from them,” Mr. Sheikh said. “We demand that they respond to our protest.”
As senior government officials discussed the attacks, poor villagers in the area, which is north and east of the provincial capitals of Erbil and Sulaimaniya, were paying the price. On Monday, Awella Saleem, 62, returned to his largely destroyed house near the border. He said his family was inside when bombs started falling several days ago.
“We survived by coincidence, and two of our family were injured,” Mr. Saleem said. “Why are we under such a savage attack by Iran? There is nobody in our village who would harm Iran.”
Officials in the Kurdish Regional Government and the Iraqi Red Crescent Society, a relief organization, said that about 500 families had been displaced by the bombing, figures that were generally consistent with the estimates by Mr. Zebari, who is Kurdish. Othman Haji Mahmoud, the interior minister for the regional government, said last week that the government denounced the bombing and offered to open direct talks with Iran on the subject.
Members of Pezak are said to be Iranian Kurds essentially seeking autonomy for Kurds in Iran. How long their cross-border incursions have been taking place is not known.
Senior Iraqi government officials suspect that the Iranian shelling may be in part a response to American assertions that Iran is supplying deadly weaponry to armed groups, particularly Shiite militias, in Iraq.
The United States has demanded that Iran stop supporting the armed groups, and now Iran is demanding that Iraq and the United States stop the Pezak attacks. Privately, Iran has said it believes the United States could be backing the Pezak group, an assertion that could not be confirmed late Monday.
Mr. Zebari said that controlling the group should fall to Iraqi government forces, in particular the Kurd-dominated national army in the northern region.
But with so many of those troops committed to security operations in the unstable center of Iraq, the northern government was short of troops to send to the border regions, he said.
In an interview near the border on Monday, Hawere Kareme, who described himself as a Pezak official, asserted that Iran was aiming to empty the border villages of Kurds and fill them with what he called Islamic extremists.
The sectarian tension between Kurds, who are generally Sunni, and Arab and Iranian Shiites is high in the area, adding yet another troubling dimension to the Iraq conflict.
“Iran wants to destroy what the Kurds of Iraq have built and destabilize the province,” Mr. Kareme said. “Take a look at our headquarters and our fighters in the Kandeel Mountains; none of them was injured. These villages are far from our activities and movements, but Iran shells it fiercely.” (nytimes.com, JAMES GLANZ, September 4, 2007)
Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece
Bruxelles a du mal à concrétiser ses promesses d'aide à Chypre Nord
L'importante aide financière allouée en 2006 par l'UE pour sortir la communauté chypriote turque de l'isolement risque de ne pas être totalement dépensée, la division persistante de l'île entravant les projets auxquels elle est destinée, a reconnu jeudi la Commission européenne.
"Le contexte juridique, diplomatique et politique" dans lequel la Commission travaille "présente un certain nombre de défis et de risques pour la mise en oeuvre réussie" de ces 259 millions d'euros destinés à la République turque de Chypre du Nord (KKTC, uniquement reconnue par Ankara), reconnaît l'exécutif européen dans un récent rapport.
En 2004, après l'échec du référendum sur l'unification de Chypre et juste avant l'entrée dans l'UE de la partie grecque au sud de l'île, la Commission avait proposé une aide financière en faveur du nord de Chypre.
Pendant près de deux ans, Nicosie y avait mis son veto, avant d'accepter en février 2006 le déblocage de ces 259 millions d'euros. Un geste qui avait été décrit comme un premier pas vers la levée de l'isolement imposé à la KKTC.
Mais depuis cette décision, seuls 14,5 millions d'euros de contrats ont été effectivement passés, selon la Commission.
Parmi les obstacles qui empêchent la signature de nouveaux contrats, Bruxelles déplore d'abord le manque de coopération entre les deux parties de l'île divisée depuis 1974.
Le fait que 78% des terrains privés du nord de l'île appartiennent à des Chypriotes grecs, qui devront donner leur accord à nombre des projets d'infrastructure, complique encore les choses, note la Commission.
Du coup, elle indique qu'elle va préparer "des projets de réserve" pour "limiter les risques que des projets ne puissent être mis en oeuvre faute d'accord des propriétaires".
Un blocage des projets d'infrastructures serait d'autant plus problématique que Chypre Nord présente de "graves lacunes" dans ce domaine, en particulier pour l'eau et l'assainissement, la sécurité du trafic ou les télécommunications.
"Après des années de sous-investissement et de négligence, les secteurs d'infrastructure clé doivent être réhabilités et modernisés", souligne la Commission, qui a alloué la majorité de ses aides à ce secteur (130 millions d'euros).
Les obstacles sont non seulement politiques mais aussi techniques: les projets n'ont pu être préparés suffisamment à l'avance en raison du blocage de Nicosie, et Bruxelles risque de ne pas pouvoir lancer tous les appels d'offres avant fin 2009 comme exigé par les règles européennes.
La question chypriote empoisonne depuis des années les relations de l'UE avec la Turquie. Malgré son statut de candidat à une adhésion à l'Union, Ankara refuse toujours de reconnaître. (AFP, 27 sept 2007)
Washington demande la nomination d'un nouvel émissaire de l'ONU pour Chypre
Washington souhaite la nomination d'un nouvel émissaire de l'ONU chargé de relancer le processus de paix à Chypre et s'engage à ouvrir une nouvelle page dans les relations avec le gouvernement chypriote, a déclaré mercredi à New York un haut responsable américain.
Les Etats-Unis veulent un nouveau départ avec le gouvernement chypriote", a déclaré à la presse le secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires politiques, Nicholas Burns, à l'issue d'une rencontre dans un grand hôtel de New York avec le président chypriote Tassos Papadopoulos.
"J'ai dit au président, de la part de notre gouvernement, que nous allions créer le climat propice à une nouvelle relation", a-t-il ajouté, précisant que cette rencontre, qui se tenait en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, était sa première avec M. Papadopoulos.
Evoquant la partition de l'île, dont la partie nord est occupée depuis 1974 par la Turquie, principal allié des Etats-Unis dans la région, M. Burns a estimé qu'il fallait relancer sans tarder le processus de paix.
"C'est pourquoi nous recommandons au secrétaire général de l'ONU de faire une nouvelle tentative et de nommer un émissaire chargé de diriger des négociations de paix à Chypre", a-t-il précisé.
"J'ai dit que les Etats-Unis soutiendraient activement ce processus et s'y impliqueraient activement", a-t-il poursuivi.
Le dossier chypriote, qui a très peu évolué depuis 2004, quand les Chypriotes-grecs, M. Papadopoulos en tête, ont massivement rejeté un plan onusien de réunification accepté par les Chypriotes-turcs. En mai 2004, Chypre intégrait, toujours divisée, l'Union européenne.
M. Papadopoulos a prévu de rencontrer dimanche le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon pour discuter des moyens de relancer le processus de paix dans l'île méditerranéenne divisée.
M. Ban rencontrera ensuite Mehmet Ali Talat, le dirigeant de la République turque de Chypre Nord (KKTC), le 16 octobre.
L'armée turque a envahi la parti nord de l'île en 1974, en réaction à un coup d'Etat militaire fomenté par des Chypriotes grecs avec le soutien d'Athènes pour rattacher l'île à la Grèce. La Turquie maintient environ 40.000 militaires dans le nord de l'île. (AFP, 26 sept 2007)
Les Chypriotes-turcs inaugurent une liaison par ferry avec la Syrie
La République turque de Chypre du nord (KKTC), uniquement reconnue par Ankara, a inauguré samedi une liaison par ferry avec la Syrie qui sera, lors de son ouverture au public prévue en octobre, la première liaison maritime régulière avec un autre pays que la Turquie, selon des médias.
Une croisière promotionnelle a été organisée samedi entre le port de Famagouste, dans l'est de l'île divisée, et celui de Lattaquié, en Syrie. Des liaisons régulières sont prévues à partir d'octobre entre ces deux cités portuaires, distantes de moins de 200 kilomètres.
Cette liaison avait pour la première fois été ouverte aux passagers en 1978 mais n'avait été assurée que pendant un an.
Le chef de la diplomatie de la KKTC, Turgay Avci, cité par la chaîne de télévision publique chypriote-turque BRT, s'est engagé à cette occasion à poursuivre les efforts pour atténuer l'isolement international des Chypriotes-turcs.
Soutenus par Ankara, les Chypriotes-turcs tentent d'obtenir depuis 2004 et et l'échec du plan onusien de réunification de Chypre --qu'ils avaient approuvé-- un assouplissement de l'embargo sur le commerce et le transport dont ils sont l'objet.
Mais la République de Chypre, qui a refusé ce plan et a adhéré en 2004 à l'Union européenne, s'oppose fermement à toute initiative qui pourrait aller dans le sens d'une reconnaissance officielle de la KKTC. (AFP, 22 sept 2007)
Chypre va protester les propos de Gül auprès de l'ONU et l'UE
La République de Chypre a indiqué mercredi qu'elle allait protester auprès des Nations unies et de l'Union européenne, dont elle est membre, à la suite de la visite "illégale" la veille du président turc Abdullah Gül dans le nord de l'île méditerranéenne, occupé par la Turquie.
La ministre des Affaires étrangères chypriote, Erato Kozakou-Marcoullis, a affirmé sur la radio d'Etat que son pays effectuerait des "démarches fortes" auprès de la communauté internationale après cette visite du nouveau président turc et des déclarations jugées "provocatrices".
Le président chypriote-grec Tassos Papadopoulos évoquera lui-même cette question lors de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'ouvre la semaine prochaine à New York.
Comme il est de coutume, Abdullah Gül a réservé la première visite d'un président turc à l'étranger à la République turque de Chypre du nord (KKTC), uniquement reconnu par Ankara.
Lors de cette visite dans la partie turque de Nicosie, dernière capitale divisée au monde, il a déclenché la colère des responsables chypriotes-grecs en laissant entendre qu'un règlement du conflit passait par la partition officielle de l'île.
"La réalité sur l'île est qu'il y a deux Etats, deux démocraties, deux langues et deux religions", a-t-il dit.
"Ceux qui pensaient que l'élection (de Gül) à la présidence turque apporterait un changement (...) se sont bercés d'illusions", a réagi Mme Kozakou-Marcoullis.
A Nicosie, le président turc a aussi exhorté la communauté internationale à tenir sa promesse en levant les sanctions qui pèsent sur la KKTC.
Il faisait référence à l'engagement pris par l'Union européenne d'atténuer l'isolement économique de la KKTC pour récompenser les Chypriotes-turcs de leur soutien au plan de réunification proposé par l'ONU en avril 2004.
Ce plan avait cependant échoué en raison de son rejet par la communauté chypriote-grecque lors d'un référendum organisé dans le même temps.
Les négociations entre les deux communautés sont aujourd'hui dans l'impasse.
Chypre est divisée depuis l'intervention de l'armée turque dans le nord de l'île en 1974, en réponse à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 19 sept 2007)
Gul demande la fin des sanctions contre Chypre-nord
Le président turc Abdullah Gül s'est prononcé pour un règlement du conflit chypriote, mardi à Nicosie, où il a exhorté la communauté internationale à tenir sa promesse en levant les sanctions qui pèsent sur le secteur turc (nord) de l'île, uniquement reconnu par Ankara.
"La Turquie et la République turque de Chypre du Nord (KKTC) ont prouvé leur sincère désir de paix (...) mais davantage doit être fait", a dit M. Gül aux journalistes dans la partie nord de la capitale divisée, après des entretiens avec Mehmet Ali Talat, le dirigeant de la KKTC.
"La Turquie et la KKTC espèrent que la communauté internationale honorera ses promesses", a ajouté le chef d'Etat à l'occasion de sa première visite officielle à l'étranger depuis son élection le 28 août.
M. Gül faisait référence à l'engagement pris par l'Union européenne d'atténuer l'isolement économique de la KKTC pour récompenser les Chypriotes-turcs de leur soutien au plan de réunification qui leur avait été proposé par l'ONU en avril 2004.
Ce plan avait cependant échoué en raison de son rejet par la communauté chypriote-grecque lors d'un référendum organisé dans le même temps.
Le mois suivant, la République de Chypre est entrée dans l'UE tandis que la situation d'isolement de la KKTC a été maintenue.
M. Gül a précisé que son pays continuerait de soutenir les efforts de l'ONU en faveur de la paix à Chypre, mais a laissé entendre qu'un règlement de ce conflit passait, selon Ankara, par la partition officielle de l'île.
"La réalité sur l'île est qu'il y a deux Etats, deux démocraties, deux langues et deux religions", a-t-il dit, soulignant qu'une solution au conflit chypriote ouvrirait la voie à une coopération régionale entre Chypre, la Turquie et la Grèce.
M. Talat et le président chypriote, Tassos Papadopoulos, ont participé le 5 septembre à une rencontre sous l'égide de l'ONU pour relancer le processus de paix. Mais elle n'a débouché sur aucun résultat concret.
Le ministère chypriote des Affaires étrangères a condamné mardi la visite de M. Gül, présentée comme une "nouvelle action illégale de la Turquie et une provocation grave contre un membre de" l'UE.
Le non-règlement du dossier chypriote constitue un handicap pour la candidature de la Turquie à l'entrée dans l'UE.
Chypre est divisée depuis l'intervention de l'armée turque dans le nord de l'île en 1974, en réponse à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.
Accompagné pour la première fois lors d'un événement officiel par son épouse voilée, Hayrünnisa, M. Gül devait s'adresser mercredi au Parlement chypriote-turc avant de rentrer en Turquie.
Les présidents turcs ont pour habitude de réaliser en KKTC, où la Turquie compte 40.000 soldats, la première visite à l'étranger de leur mandat. (AFP, 18 sept 2007)
Papadopoulos says Cyprus' only enemy is Turkish army
Opening his presidential campaign Greek Cypriot President Tassos Papadopoulos declared the only enemy on the island is the "Turkish occupation army."
The Greek Cypriot president speaking on Greek Cypriot TV Tuesday night claimed initiatives towards a political settlement have been undertaken.
He said that the insistence of the UN Security Council and significant states to implement a UN-brokered agreement with the Turkish Cypriot community “will yield results.``
Speaking at a televised interview here this evening, the Greek Cypriot leader called for unity, stressing that the only enemy is the "Turkish occupation army."
“Unfortunately there was no positive outcome at my recent meeting with the leader of the Turkish Cypriot community because the necessary political will to implement the agreement was not there. We shall not be disappointed, nor shall we relinquish our efforts irrespective of the difficulties,” he said.
The Greek Cypriot president said that he believed that the worst has been avoided when a UN-proposed solution plan (the Annan plan) was rejected.
“We have overcome the difficulties we had to face in the period following the referendum on the Annan plan through our initiatives,” he said, adding that Turkey did not achieve its goal to have the Turkish Cypriot regime recognized.
Cyprus, he went on to add in his opening remarks, has strengthened its status by joining the European Union and the forthcoming membership of the Euro zone will bring important economic and political benefits in Cyprus.
“We have managed to improve our finances, we have put our house in order, enlarge the social role of the state, strengthened social cohesion and promoted institutional changes. We are improving the quality of life for every citizen,” he said.
Papadopoulos pointed out that not everything has been rectified nor is everything perfect but there have been many and significant steps towards progress.
“What we have achieved so far proves in practice that we can and shall achieve even more. We shall continue on our course, a sure path forward,” he said.
Concluding his opening remarks, the President called on all citizens to stay away from fanaticism that divides people.
“History teaches us that division can only bring bad things to the country and to our struggle. We have to safeguard our unity as the most valuable basis of our struggle. There are no enemies among us. The enemy is one: the Turkish occupation army. The opponents in the political arena and in elections are only political opponents with different positions and not enemies,” he said.
Finally, he urged people to deal with all presidential candidates with due respect, saying that each candidate has something to propose.
“Everybody has something to offer to the country and their intention is to do just that. Citizens have to listen to the positions, proposals and arguments of the candidates and judge for themselves,” he added. (The New Anatolian, 13 September 2007)
Rencontre entre dirigeants grec et turc pour sortir du statu quo à Chypre
Les dirigeants chypriotes grec et turc se sont retrouvés mercredi à Nicosie pour tenter de remettre sur les rails une initiative de l'ONU sur la réunification de l'île, après plus d'un an d'immobilisme.
Le président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, et le dirigeant de l'entité chypriote turque, Mehmet Ali Talat, se sont retrouvés vers 16H00 locales (13H00 GMT) à Nicosie, dans la zone tampon sous contrôle de l'ONU, qui sépare les communautés grecque et turque.
Ils devaient tenter de faire progresser la mise en oeuvre de l'accord cadre conclu lors de leur dernière rencontre, le 8 juillet 2006. Celui-ci vise à négocier sur le principe d'une fédération bizonale et bicommunautaire dans cette île de la Méditerranée, divisée depuis 33 ans.
Aucune avancée n'a été enregistrée depuis cette date.
Les deux parties ont exprimé leur souhait de parvenir à des résultats mercredi. M. Talat, dirigeant de la République turque de Chypre du Nord (KKTC), uniquement reconnue par Ankara, a affirmé dimanche qu'il avait "l'espoir" d'une avancée.
Mais il a indiqué qu'il n'était "pas question de céder sur des principes fondamentaux qui sont l'égalité politique des Chypriotes-turcs et sur le maintien de la Turquie comme pays garant".
De son côté, M. Papadopoulos, dont le pays est membre de l'Union européenne depuis 2004, a assuré que le but était de "sortir de l'impasse".
Pour un diplomate européen s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, cette rencontre est "une occasion d'améliorer la situation".
La Grande-Bretagne, ancien pouvoir colonial, a salué la reprise des discussions. "Nous espérons que ces négociations seront menées avec un réel esprit d'ouverture et de détermination par les deux parties", a affirmé le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, David Miliband, lors d'une visite à Ankara.
Cette rencontre intervient alors que le dossier chypriote a très peu évolué depuis 2004, date à laquelle les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un plan onusien de réunification qui avait été accepté par les Chypriotes-turcs.
L'immobilisme actuel relance les craintes que la seule solution à la question chypriote soit la division permanente de l'île.
Et M. Talat a mis en garde dans un entretien au Daily Telegraph contre ce risque. "Le fossé s'agrandit. Il y a des sondages qui montrent que la majorité des Chypriotes-turcs est favorable à une solution de deux Etats. C'est un grand danger", a-t-il déclaré.
De même, le député européen Marios Matsakis, un Chypriote-grec, a relancé la polémique au sud en suggérant la semaine dernière que la meilleure solution était la partition permanente de Chypre. "Il est temps que nous, Chypriotes-grecs, regardions les choses en face", a-t-il dit dans la presse.
Pour sa part, le chef de la mission de l'ONU (UNFICYP), Michael Moeller, interrogé sur son degré d'optimisme avant la réunion, a répondu être "toujours optimiste".
Chypre est divisée depuis l'invasion du nord de l'île par l'armée turque en 1974, en réaction à un coup d'Etat militaire fomenté par des Chypriotes-grecs avec le soutien d'Athènes pour rattacher l'île à la Grèce.
La Turquie maintient environ 40.000 militaires dans le nord occupé, arguant de l'absence d'un règlement durable du conflit entre les deux communautés. (AFP, 5 sept 2007)
Immigration / Migration
Manifestation à Bruxelles en faveur de la libération d'Ocalan
Quelque 6.000 Kurdes, provenant de plusieurs pays européens, ont manifesté samedi à Bruxelles pour obtenir la libération d'Abdullah Ocalan, leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), détenu depuis 1999 sur l'île-prison d'Imrali, au nord-est de la Turquie.
Les manifestants demandent à l'Europe d'intervenir pour obtenir la création d'une commission d'enquête indépendante chargée d'examiner l'état de santé du détenu. Selon ses sympathisants, Ocalan, serait victime de tortures.
De nombreux manifestants étaient venus d'Allemagne en autocars. Les communautés kurdes de France, des Pays-Bas et de Belgique étaient également représentées.
Le cortège a démarré vers 11 heures à la gare du Nord et, via les boulevards du centre-ville, a gagné la gare du Midi où les manifestants ont été harangués par les organisateurs.
Ils ont notamment sollicité l'appui des parlementaires européens pour qu'une commission du Conseil de l'Europe puisse rendre visite à Ocalan.
La manifestation, organisée par Kon-Kurd (confédération des associations kurdes en Europe), le Mouvement des femmes kurdes et le Congrès national du Kurdistan, s'est déroulée sans incident et a été suivie par des équipes de chaînes de télévision turques. CYA (kurdish-info.net-29 septembre 2007)
Les plédoiries de la défense au procès DHKP-C
C'est la défense qui a eu la parole lors du “procès DHKP-C” les 27-28 septembre 2007 à la Cour d’Appel d'Anvers.
Les plédoiries de la défense ont porté sur des questions essentielles de procédure, et notamment sur:
1) le fait que malgré la cassation, ce procès reprenne au niveau d'Appel, ce qui attente contre le principe des “deux degrés de juridiction”;
2) le fait que ce procès politique (le procureur et les magistrats ayant été jusqu'à défendre la qualification de démocratique pour la Turquie et justifié les horreurs des juntes militaires comme réponse nécessaire à la radicalité de l'opposition de gauche, l'argument rêvé de tous les dictateurs) soit traité en Correctionnelle et non en Assises;
3) le fait que l'avocat de la Turquie, État s'étant constitué partie civile, joue de facto le rôle de deuxième procureur.
Vendredi 28 la défense a exigé de la justice belge que le dossier soit correctement complété. Autrement dit, qu'elle réalise les enquêtes indispensables afin que les faits mentionnés comme s'étant déroulés en Turquie soient une fois pour toutes investigués, ce qu'on n'a fait à aucun moment jusqu'à présent.
Lors de cette audience de vendredi le procureur fédéral s'est montré particulièrement contradictoire : Selon lui, la Cour d'assises ne se justifie pas car les délits incriminés ne sont pas de nature politique. Pourtant, il a affirmé une fois de plus que les militants incriminés voulaient agir en Turquie ou aider des personnes agissant en Turquie, ce qui ne l'a pas empêché de s'opposer avec véhemence à toute enquête judiaciaire en Turquie. En même temps, il a défendu avec emphase la qualification de démocratique pour la Turquie et justifié à maintes reprises les horreurs des juntes militaires turques comme des réponses nécessaires à la radicalité de l'opposition de gauche : l'argument rêvé de tous les dictateurs.
La cour d'appel d'Anvers rendra un arrêt intermédiaire le 26 octobre sur les questions de procédure que la défense a soulevées jeudi et vendredi. Le procès, hors guerre de procédure, pourrait commencer le 8 novembre.(Belga-CLEA, 27-28 septembre 2007)
Emir Kir est toujours protégé par le PS au Parlement bruxellois
Le communiqué de presee du groupe MR du 27 décembre 2007:
Ce mercredi 26 septembre, le bureau élargi du Parlement bruxellois a refusé la question orale de la Députée Viviane Teitelbaum (MR) au Secrétaire d’Etat Emir Kir, sur la signature de la pétition niant le génocide arménien et demandant le démantèlement du monument à Ixelles suite à l’abandon du procès qu’il avait initié à l'encontre de deux journalistes.
Rappel des faits antérieurs
Le 24 novembre 2006, Viviane Teitelbaum a posé une question d’actualité pour savoir si oui ou non Monsieur Kir avait signé une pétition sur le démantèlement d’un monument dédié au génocide arménien. La réponse de Monsieur Kir s’est limitée à un « Cette procédure suit son cours en Cour d’Appel… Vous comprendrez donc que je ne désire pas m’exprimer plus avant par rapport à une pièce qui fait partie intégrante d’un procès en cours ». Dans sa réplique, Viviane Teitelbaum a insisté pour avoir une réponse claire : « Oui ou Non ? ». Monsieur Kir ne lui ayant pas donné de réponse, le Président a conclu : « Mme Teitelbaum, vous n’êtes pas satisfaite de la réponse, libre à vous d’interpeller le Secrétaire d’Etat à une autre occasion ».
Le 8 décembre, Viviane Teitelbaum a reformulé son interrogation sous forme de Question Orale. Monsieur Kir n’a, une fois de plus, donné aucune réponse concrète quant au fait qu’il aurait ou non signé ladite pétition, se bornant à préciser : « J’ai demandé à mes adversaires de produire l’extrait original de ma signature ».
Suite à cette non-réponse, Viviane Teitelbaum a, à deux reprises, redéposé des questions orales pour avoir une réponse précise. Ces deux questions ont été refusées avec comme justification qu’aucun fait nouveau n’était intervenu depuis le mois de décembre.
En juillet dernier un communiqué de presse d’Emir Kir annonçait qu’il arrêtait la procédure en cours mais que cette décision ne devait pas être interprétée comme une acceptation dans son chef du bien-fondé du jugement du Tribunal de Première Instance.
Ce jugement qualifiant le secrétaire d’Etat de "menteur", "négationniste" et "délinquant" restera désormais dans les annales comme la vérité judiciaire. Viviane Teitelbaum rappelle que c'est à l’initiative du Secrétaire d’Etat que la justice belge a été saisie et que, suite à son jugement, Emir Kir avait décidé d'interjeter appel.
Alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapprochait, et que de nouveaux éléments matériels avaient été mis à jour postérieurement au premier jugement en première instance, notamment une pétition prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien, il a décidé d’abandonner la voie judiciaire.
Suite à l’arrêt de la procédure, fait incontestablement nouveau, Viviane Teitelbaum a déposé une nouvelle demande de question orale pour la rentrée parlementaire.
Hier, le bureau élargi a décidé de ne pas prendre en considération la question de Madame Teitelbaum en arguant une nouvelle fois qu’aucun fait nouveau n’était intervenu et qu’il n’y avait pas de lien entre le retrait de la plainte et la pétition, et ce malgré les insistances des représentants MR au bureau.
« Il semble flagrant que le Président Eric Tomas ne veut pas obliger Monsieur Kir à me donner une réponse précise. En effet, jusqu’en juillet, celui-ci se cachait derrière sa plainte et maintenant le Bureau argumente qu’il n’y a pas de lien entre la plainte et la signature de la pétition » s’insurge Viviane Teitelbaum.
« Manifestement, le gouffre séparant les sénateurs belges qui ont voté la résolution de 1998 invitant le Gouvernement turc à reconnaître la réalité du génocide et Monsieur Kir qui nie le génocide et demande le démantèlement du monument commémoratif, semble bien plus large que le détroit du Bosphore » conclut-elle. (Viviane Teitelbaum 0475 41 72 74)
Séjour en France autorisé pour huit Kurdes sans papiers
La préfecture de l'Hérault a autorisé mercredi huit Kurdes de Turquie, sans papiers, à séjourner en France, pendant un an au moins pour six d'entre eux et jusqu'à la fin des procédures administratives engagées pour les deux autres, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
En mars, un groupe de seize Kurdes dont certains vivent en France depuis plus de dix ans, avait observé une grève de la faim afin d'obtenir leur régularisation.
Ils avaient été évacués de force des locaux où ils menaient cette action et hospitalisés après avoir cessé de s'alimenter pendant 29 jours.
Le 4 juillet, l'ensemble des grévistes de la faim avait bénéficié d'une autorisation provisoire de séjour de trois mois, avec droit au travail, a rappelé la préfecture.
Par la suite, cinq des 16 Kurdes ont été régularisés "pour des raisons tenant à leur santé ou à leur situation familiale".
Au total, ce sont donc treize personnes qui bénéficient d'une autorisation de séjour. En revanche, "trois personnes ont vu leur demande individuelle de réexamen rejetée, aucun élément nouveau de quelque nature ne pouvant justifier une régularisation à titre humanitaire", a précisé la préfecture dans son communiqué.
Interrogé par l'AFP, le préfet de la région Languedoc-Roussillon, Cyrille Schott, a indiqué que les six personnes bénéficiant d'un titre de séjour d'un an avaient sans doute vocation à être régularisées, dans la foulée.
Il a précisé que les trois personnes expulsables, "célibataires et sans attache particulière" dans la région n'avaient "pas vocation à rester sur le territoire" et devaient se tourner vers les services "d'aide au retour" dans leur pays d'origine.
Elles ont bénéficié, comme le reste du groupe, d'autorisations provisoires de séjour qui s'achèvent "en début de semaine prochaine".
"Nous avons fait preuve d'ouverture d'esprit et sommes allés aussi loin que nous le pouvions", a estimé le préfet. (AFP, 26 sept 2007)
L'acharnement de la Turquie contre ses opposants à l'étranger
Dans le présent procès qui mobilise beaucoup le Clea, il y a un élément qui ne passe pas inaperçu : la Turquie se constitue partie civile et emploie un avocat pour la représenter. Il est vrai que, vu son gabarit, l'avocat en question ne risque pas de passer inaperçu pour celui qui assiste au procès mais ceci n'est que boutade ;-)
Ainsi, l'État turc qui ne peut bien entendu pas être traîné devant la Justice belge comme justiciable pour ses nombreux crimes, feu la compétence universelle ou pas - et il y aurait matière à raconter ! - a toutefois la possibilité de se constituer partie civile contre ses propres opposants politiques dans un pays étranger, jouant ainsi le rôle du deuxième procureur.
Du moins, c'est ce qu'avaient estimé les juges précédents. À nouveau, les avocats de la défense ont demandé l'annulation de cette mesure spéciale, l'un des nombreux éléments qui font de ce procès, un procès d'exception le situant en dehors des normes juridiques habituelles. La décision autour de cet enjeu doit tomber bientôt. A suivre donc...
Ce qui est encore plus intéressant, c'est que cela s'inscrit dans un interventionnisme classique de l'État turc directement dirigé contre ceux qui le contestent en dehors de ses frontières.
Comment se concrétise cet interventionnisme ?
Outre les avocats qu'elle recrute pour attaquer ceux qui émettent de l'information nuisible à son image et à son processus d'adhésion, la Turquie s'est dotée du fameux article 301 du code pénal qui prévoit l'incarcération d'une personne si elle insulte la Turcité (sic!), la République, les institutions et les organes de l'État. Le troisième paragraphe de l'article prévoit également l'incarcération si l'insulte est émise d'un pays étranger par un citoyen turc. S'il est suspecté d'insulte contre son pays, ce dernier n'a pas intérêt à y retourner en vacances par exemple...
Le procureur turc Kemal Kerinçsiz a été rendu célèbre pour s'être spécialisé dans les poursuites lancées au nom de cet article. Ainsi, des personnalités telles que Orhan Pamuk, le prix Nobel de littérature, Baskın Oran, professeur de sciences politiques à Ankara et auteur d'un rapport sur les minorités (qui a été commandé par le gouvernement lui-même !) ou même Hrant Dink, intellectuel d'origine arménienne assassiné au début de l'année sont ou ont été poursuivis en vertu de l'article 301.
Dans le cas de Baskın Oran, parler de minorités dans un pays qui n'en reconnaît aucune a été assimilé à une insulte contre l'État. Orhan Pamuk, quant à lui, a choisi de quitter le pays...
De plus, il existe un nombre conséquent de mandats d'arrêt internationaux relâchés par la Turquie contre les militants kurdes et ceux de la gauche non-nationaliste.
Zübeyde Ersöz est une journaliste kurde. Ses écrits sur les agissements de l'État turc au Kurdistan dérangent. Au début de l'année 2006, elle est arrêtée au Grand-Duché du Luxembourg. La raison : la Turquie a relâché un mandat d'arrêt international pour terrorisme à l'encontre de la jeune femme. Durant plusieurs semaines, elle est humiliée et enchaînée aux mains et aux pieds comme un animal. Un comité de soutien réunissant déi Lénk, des verts luxembourgeois et des intellectuels s'émeut de son cas et se rassemble autour d'elle. Elle sera finalement libérée le 1er juin 2006 et obtiendra même le statut de réfugiée politique peu après (European Left).
L'arrestation de Bahar Kimyongür aux Pays-Bas l'année passée n'a pas non plus été oubliée au sein du Clea. On sait aujourd'hui qu'il s'agit d'une opération coordonnée avec la Belgique qui visait à l'extrader vers la Turquie. Chose impossible depuis la Belgique, puisqu'il en possède la nationalité. Cette révélation a fait la une de la Libre Belgique et du Soir du 20 septembre 2006. Le président de la réunion en vue de son extradition vers la Turquie n'était autre que le procureur fédéral Johan Delmulle en charge dans le "procès du DHKC" ; un fait grave qui pourrait lui valoir virtuellement des poursuites sévères.
Le principal des arguments déployés par l'État turc devant justifier son extradition et rejetés par le juge hollandais dans un sursaut de bon sens : une manifestation contre l'ancien ministre turc des Affaires étrangères İsmail Cem venu faire l'éloge de la démocratisation en Turquie au Parlement européen le 28 novembre 2000 !
La Maison Populaire de Genève est une association fondée par des exilés kurdes qui s'est notamment distinguée en menant une série de dénonciations contre ce type d'arrestations arbitraires comme en Allemagne où Süleyman Şahin fut à son tour l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par l'État turc. Lui, pourtant, avait obtenu le statut de réfugié politique en 1996. Après une mobilisation en sa faveur, il a été relâché à la fin de l'année 2006.
La même association a fait campagne autour d'un autre cas : celui d'Erdoğan Elmas, également réfugié, également réclamé par la Turquie mais non extradable en fin de compte sur décision du tribunal fédéral suisse.
À peine le temps de souffler, que déjà un autre mandat d'arrêt, une autre arrestation, un autre cas - celui de Binali Yıldırım - remobilise l'association kurdo-hélvétique : à nouveau le statut de réfugié n'inquiète pas Ankara, à nouveau on retrouve exactement les mêmes motivations politiques mais là, la Turquie tente sa chance en Espagne... (ASSMP)
Enfin, en juin dernier, on a appris que désormais c'est Avni Er, militant turc de gauche arrêté en Italie lors de l'opération du 1er avril 2004, que la Turquie réclame. Encore une fois, il s'agissait de quelqu'un de nuisible pour l'image de démocratie respectueuse des Droits de l'Homme qu'elle tente d'acquérir. En effet, Avni Er gérait un site web à Pérouse où il diffusait de l'information sur les violations aux Droits de l'Homme que les militants turcs subissent (voir ce topic).
En tout, il y aurait un millier de mandats d'arrêt internationaux relâchés par la Turquie dans le monde...
En réalité, choisir l'opposition revient souvent à choisir l'exil. Doğan Özgüden et İnci Tugsavul le savent bien. Ce sont certainement les réfugiés et opposants turcs les plus connus en Belgique. Ils ont quitté la Turquie après le coup d'État militaire de 1971 mais depuis maintenant plus de 30 ans ils réalisent sans relâche un travail d'information considérable par le biais de leur fondation Info-Türk.
Le 8 mars 2006, leur travail informatif sur la situation des Droits de l'Homme en Turquie a été récompensé par l'İHD [İnsan Hakları Derneği - Association des Droits de l'Homme]. Bien que leurs inculpations par l'État-major turc remontent à de très nombreuses années, l'État turc ne leur pardonne pas cet engagement et il leur a été impossible d'aller chercher leur prix à İstanbul puisque un mandat d'arrêt local court toujours. De la sorte, le message très clair que veulent véhiculer les autorités turques est que le chemin de la militance, de l'opposition et in fine de l'exil est une voie à sens unique...
D'ailleurs, ceux qui mènent une activité jugée opposée aux intérêts de la Turquie doivent vivre avec la peur des représailles à l'encontre de leurs proches vivant toujours au pays. C'est ce qui est arrivé à Derwêş Ferho et à son frère Medenî Ferho dont le père et la mère agés respectivement de 85 et 80 ans ont été sauvagement assassinés le 2 mars 2006 par des escadrons spéciaux et des gardiens de village après avoir reçu de nombreuses menaces à cause des activités militantes de leurs fils (indymedia.be). Derwêş Ferho est président de l'Institut Kurde de Bruxelles et son frère est écrivain et travaille pour Roj TV, une chaîne de télévision entièrement en langue kurmancî (kurde) qui émet depuis l'Europe mais formellement interdite en Turquie... Faire sous-traiter l'assassinat des contestataires ou de leurs proches par des bandes mafieuses d'extrême-droite est une pratique courante en Turquie, une pratique dont l'affaire Hrant Dink n'a été que la pointe médiatique et bien visible.
Un autre exemple de cet interventionnisme turc à l'étanger : la réaction de Fuat Tanlay, l'ambassadeur turc de Bruxelles auprès du quotidien De Standaard et de l'agence de presse Belga.
Alors que l'Institut Kurde de Bruxelles venait d'être incendié pour la seconde fois par des nationalistes turcs et que des personnes d'origine kurde étaient prises à partie par les mêmes groupes, le diplomate s'est plaint dans une lettre du 17 avril dernier de la "désinformation" opérée à ce sujet par l'agence de presse à laquelle il reprochait "d'accentuer les différences ethniques" (Info-Türk). On reconnaît ici la très classique désapprobation du gratin turc par rapport à l'emploi du terme "kurde".
Quelques jours auparavant, le même Fuat Tanlay sonnait les clairons de la lutte contre le terrorisme et mettait en avant de son argumentation les pseudo-réformes spectaculaires de la Turquie dans une lettre adressée au rédacteur en chef du Standaard pour... s'indigner que "Bahar Kimyongür le terroriste" ait le droit d'y publier son opinion et pour tenter d'obtenir la censure du journal. Ce devait être sans doute un trop plein de dépaysement...
De fait, les efforts pour le contrôle des esprits ne sont pas en reste non plus. Il faut savoir que dans chaque pays où une communauté turque est présente de manière significative, il existe généralement une représentation de l'Association de la Pensée d'Atatürk [Atatürkçü Düşünce Derneği] dont le travail consiste essentiellement à s'assurer que les dogmes kémalistes et le nationalisme turc soient bien assimilés par les expatriés. Toutes ces associations de par le monde sont directement gérées par une centrale depuis Ankara. Le culte obsessionnel et fanatique du portrait d'Atatürk et de l'Ay Yıldız, le drapeau turc, y est bien sûr de rigueur. À titre d'exemple, les manifestations nationalistes gigantesques d'avril et mai derniers en Turquie n'étaient autres que l'une de ses initiatives. Mais elle est aussi très active à l'étranger comme le 29 mai 2004 où l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique [APAB] organisait une manifestation à Bruxelles contre un monument commémorant le génocide arménien (suffrage-universel.be).
De même, sur la toile, il existe toute une panoplie de sites qui n'ont d'autre ambition que celle de "rétablir la vérité sur la question arménienne", comprendre faire oeuvre de contre-information pour éviter par tous les moyens médiatiques possibles que le terme "génocide" ne soit employé à cet égard, et ce, jusqu'au ministère du tourisme turc (!)
Les sites négationnistes et les départements d'histoire financés par l'État turc à l'étranger et acquis à la négation de ce terme ne se comptent plus à tel point que l'historiographie dont la Turquie s'est dotée dans cette seule perspective fera grimacer l'historien Pierre Vidal-Naquet :
"De toutes les historiographies, la pire est évidemment l'historiographie d'État, et les États admettent rarement le fait d'avoir été criminels. [...] Mais les Turcs n'en sont pas là; ils offrent l'exemple même d'une historiographie de la dénégation. [...] Inutile donc de nous attarder sur une historiographie où tout est prévisible." P. VIDAL-NAQUET, Les assassins de la mémoire, ch. V, Paris, 1995.
On le voit, la Turquie est un État qui dépense des moyens considérables pour lutter contre la plus petite opinion divergente qui viendrait ébranler son kémalisme rigide et monolithique : moyens pénaux, mandats d'arrêt via Interpol, menaces et crimes ignobles, instrumentalisation des communautés turques expatriées ; rien n'est épargné. Employer des avocats et se présenter comme "partie civile" (et donc "victime") est certes une réaction empreinte de cynisme, mais c'est surtout d'une banalité consternante dans ce déploiment totalitarisant.
Encore qu'il ne faille pas perdre de vue que les exemples donnés ici ne représentent en eux-mêmes qu'un échantillon réduit dans l'espace et dans le temps, c-à-d principalement centrés sur la zone du Bénélux et s'étant déroulés depuis ces deux ou trois dernières années. Rien d'exhaustif donc mais assez pour que l'on puisse tout de même en tirer la conclusion qu'il n'existe probablement aucun autre exemple au monde pour porter ce type d'acharnement aussi loin. (http://blogduclea.blogspot.com, 24 septembre 2007)
La réalité turque au Parlement italien
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le député Francesco Saverio Caruso (Rifondazione Comunista, dans l'actuelle coalition gouvernementale) n'a pas la plume dans sa poche. Jeudi dernier, dans une question parlementaire écrite adressée au ministre italien de la Justice, il est revenu sur le cas d'Avni Er et de Zeynep Kiliç arrêtés et emprisonnés depuis plus de 2 ans en Italie sur base des nouvelles lois antiterroristes et sans qu'aucun fait criminel concret ne puisse leur être reproché (pléonasme ?).
Ce fut l'occasion de revenir sur la situation peu glorieuse des Droits de l'Homme en Turquie et sur la pratique très courante et sous-médiatisée de la torture dans ce pays.
L'attention a surtout été attirée sur le risque d'extradition pour Avni ou d'expulsion dans le cas de Zeynep :
[...]
La crainte pour Avni Er et Zeynep Kiliç est qu’à leur arrivée en Turquie, ils soient immédiatement incarcérés et torturés. Avni Er et Zeynep Kiliç ne peuvent pas être remis à la Turquie, pays dans lequel ils risquent leur vie ;
Selon les indications d’Amnesty International et de toutes les organisations internationales des Droits de l’Homme, encore aujourd’hui, dans les prisons turques, la torture et le viol sont pratiqués systématiquement : durant la période de détention sans qu’il y ait aucun contact avec l’extérieur, police et gendarmerie pratiquent à l’égard des détenus tout type de violence, y compris les électrochocs sur les parties génitales et sur les seins ;
En effet, le processus de démocratisation de l’État turc continue officiellement, bien que, dans la réalité, les Droits de l’Homme et les règles élémentaires de démocratie soient violés systématiquement ;
[...]
Le jeune député italien décrit quelques cas symptomatiques et écoeurants, l'impunité qui règne en maîtresse à l'égard des militaires et des gendarmes, le climat de peur, la réticence des procureurs à poursuivre des membres des services de sécurité.
Dans sa question écrite relativement bien étayée et longue, il revient aussi sur l'isolement carcéral avec une rare pertinence par rapport ce qui a pu exister jusqu'à maintenant dans les interventions de ce genre. Son ton tranche clairement avec la paranoïa relayée dans la plupart des médias italiens.
Est-il opportun de livrer deux exilés turcs à la lie de l'humanité exerçant dans ce pays et qu'ils dénoncaient quelques temps auparavant, indépendamment des normes les plus élémentaires du droit international ? C'est la très bonne question que pose Caruso.
Toutefois, la grosse inconnue reste la réaction politique de Clemente Mastella, le ministre de la Justice. Complice ou pas complice ?
La traduction entière de l'interrogation parlementaire de Caruso et le site de soutien à Avni et Zeynep. (http://blogduclea.blogspot.com/, 23 septembre 2007)
Two Detention Deaths of Refugees in One Month in Turkey
Just as Turkey is still reeling from the death of Nigerian refugee Festus (Faustus) Okey in police detention last month (20 August), another death has been reported.
The Istanbul Police Department has announced that 39-year-old Polish national Darius Witek died while in detention at the "Foreigners' Guesthouse" in the night of 18 September.
The police claims that an analysis of recordings shows that Witek hanged himself by using the string of his trousers.
The police further says that Witek,who entered Turkey on 12 September, had been brought before the Kadiköy Public Prosecution on 15 September for an involvement in a knife fight. The prosecution had released Witek.
In the police statement there was no mention of what Witek was accused of, why he was released by the prosecution, whether there was going to be a trial, and how the process of deportation had been initiated.
bianet has learnt that Witek was supposed to be transferred to the Bakirköy Hospital for Psychological Disorders and that transactions had been completed.
Human rights violations in "guest houses"
The Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) has protested against the poor condition of the "guesthouse" in Kumkapi (Istanbul), where foreigners and refugees are kept. They have called for the place to be investigated by NGOs and will write to the Istanbul Police Department.
The IHD claims that it receives an average of one phone call per day concerning the violations of human rights of refugees being held in Kumkapi.
They gave as an example the call of an Iranian refugee, whose wish to fast for religious reasons was ridiculed by the police and who thought that he would be killed.
Both the United Nations Working Group Against Random Arrests and the European Council Committee for Prevention of Torture (CPT) have reported on the subhuman conditions of the "guesthouses" where refugees and foreigners are held.
Okey case: Missing shirt
Meanwhile, there has been further police negligence in the case of Festus Okey. After his suspicious death in detention, of which there are no video recordings, now Okey's bloody shirt has disappeared somewhere between the Beyoglu Police Department and the Taksim First Aid Hospital.
The shirt would have been an important clue as to how close the gun was when fired and how the death took place.
The Beyoglu Prosecution has started a second investigation into the missing shirt.
What happened between 5.47 and 6.06pm?
According to the indictment, Okey was stopped in the street at around 5 pm on 20 August and brought to the Beyoglu Police Department at 5.47 pm. According to the camera recordings of the entrance door, he was taken out of the building at 6.06pm and taken to the Taksim First Aid Hospital.
He arrived at the hospital at 6.08 pm. The shirt is said to have been lost when he was taken to the operation theatre.
Police officer K.K.A. said in a statement on 21 August that there was no shirt among the things that the hospital gave him.
If the shirt was found, it would probably show whether Okey died because, as claimed, he and police officer Cengiz Y. held the gun together and it went off during the struggle, or, if he was shot from further away. (BIA news centre, Tolga KORKUT Ismail SAYMAZ, September 21, 2007)
Manifestation de solidarité avec Bahar le 27 septembre 2007Le communiqué du CLEA:
Manifestation: Jeudi, 27 septembre 2007, de 9 h à midi
Cour d'Appel Anvers, Waalsekaai 35A, 2000 Anvers
Liberté d'expression: qu'est-ce qui est en jeu?
Nous exigeons la liberté d'association et d'expression
Texte de plate-forme pour la liberté d'association et d'expression - 1 juin 2007
La Belgique a une longue tradition démocratique de participation active de la société civile dans le débat politique. Il existe une interprétation très large de la liberté d'association et de la liberté d'expression, toutes deux ancrées dans notre constitution. L'action sociale est indissolublement liée à l'exercice de ces libertés.
Ces dernières années, une série d'événements ont montré que ces libertés ne sont pas définitivement acquises. Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et contre le terrorisme, les compétences des services de police ont été considérablement élargies. Ces nouveaux instruments permettent de contrôler les mouvements sociaux et de limiter leur liberté d'action.
L'activité des ONG risque d'être criminalisée. Des questions et des critiques légitimes sont considérées comme une menace. Elles entrent souvent en conflit avec le droit à la propriété ou avec l'ordre public. Chaque fois que des intérêts commerciaux sont menacés, des moyens sont rapidement mis en place pour limiter le droit à l'action sociale. L'accusation récente d'association de malfaiteurs à l'égard de Greenpeace Belgium par Electrabel constitue une évolution inquiétante.
Depuis les attentats du 11 septembre, il existe en Belgique une tendance à assimiler des points de vue radicaux à du terrorisme. L'actualité judiciaire de notre pays, avec l'inculpation des trois altermondialistes liégeois pour participation à une organisation criminelle d'une part et l'affaire Bahar Kimyongür d'autre part, suscite l'impression qu'un certain nombre de lois, et en particulier la loi contre les infractions terroristes, permettent l'application de lourdes peines à des actes qui ne revêtent aucune forme violente, et encore moins terroriste. Dans les deux cas, il s'agit bien plus d'actions militantes non violentes ou d'expression et de diffusion d'une opinion.
Les associations ne peuvent pas permettre la restriction des libertés d'association et d'expression.
Les associations constatent aujourd'hui que leur liberté de mouvement est atteinte de différentes manières:
- Par l'abus des procédures (par exemple: référence à des articles du code pénal qui ne sont pas d'application, comme l'article 322 sur l'association de malfaiteurs)
- Par la poursuite judiciaire des actions (intimidation par des inculpations lourdes)
- Par une législation antiterroriste qui porte atteinte aux droits fondamentaux
- Par l'extension des compétences des services de police et de renseignement
- Par des requêtes unilatérales qui arrêtent des actions
- Par les menaces d'astreintes ou des plaintes pour atteinte à l'honneur ou diffamation
- Par des arrestations et des perquisitions
Des militants d'organisations syndicales, de partis politiques, d'organisations nongouvernementales, du mouvement altermondialiste et bien d'autres encore, qui s'engagent pour le progrès social et écologique, pour la solidarité internationale ou pour les droits de l'homme, peuvent être criminalisés et, en conséquence, condamnés lourdement et de manière tout à fait disproportionnée.
La protection des libertés constitutionnelles est une partie essentielle de l'état de droit. Les organisations signataires demandent au prochain gouvernement fédéral de rectifier cette tendance et de prendre des initiatives législatives pour clarifier l'interprétation de ce qui relève de la contestation sociale sous toutes ses formes afin de la retirer du champ d'application du code pénal, de l'action criminelle ou terroriste.
INFO www.leclea.be
LISTE DES ORGANISATIONS SIGNATAIRES DU TEXTE - PLATFORME
http://www.greenpeace.org/belgium/assets/binaries/platform-organisations
Fehriye Erdal sera jugée en Belgique pour un assassinat en Turquie
Fehriye Erdal, la militante présumée du DHKP-C, pourra être jugée en Belgique pour son implication dans un triple assassinat commis à Istanbul en 1996, a décidé mardi la cour de cassation (rôle flamand).
La cour de cassation a ainsi confirmé l'arrêt de la chambre des mises en accusation, rendu en 29 mars dernier, et qui allait dans le même sens. La cour a rejeté le pourvoi introduit par Fehriye Erdal.
Le dossier devra être instruit par une juge d'instruction brugeoise. La Turquie avait demandé l'extradition de Fehriye Erdal pour ce triple assassinat. La Belgique avait refusé.
Fehriye Erdal a été condamnée l'année dernière à quatre ans de prison par la cour d'appel de Gand en vertu de la loi réprimant le terrorisme. Elle a fui à la veille du prononcé du jugement. Cet arrêt a été cassé et les faits sont actuellement rejugés à Anvers.
Le triple assassinat qui doit être instruit à Bruges a été commis le 9 janvier 1996 à Istanbul. Des tueurs avaient pénétré les locaux de l'entreprise Sabanci. Ils avaient tué le patron du groupe, Ozdemir Sabanci, sa secrétaire Ayse Hasefe, ainsi que le directeur de l'usine turque de Toyota, Haluk Gorgun.
Fehriye Erdal, qui avait été engagée par le groupe Sabanci, aurait donné son badge d'accès aux tueurs pour qu'ils puissent pénétrer dans le bâtiment.
Mardi, la cour de cassation a rejeté le pourvoi de Fehriye Erdal. Sa défense faisait notamment valoir que deux demandes d'extradition de la Turquie visaient toujours Mme Erdal. Pour Me Bekaert, aussi longtemps que le gouvernement ne s'était pas prononcé, un juge belge ne pouvait être désigné.
Le parquet général partageait un point de vue similaire. Mais la cour de cassation ne les a pas suivis. (Belga-La Libre Belgique, 19 septembre 2007)
Reprise du procès DHKP-C et une plaisanterie de mauvais goût
La cour d'appel d'Anvers a ouvert le 13 septembre 2007 le procès contre dix membres présumés du DHKP-C. Quatre des prévenus étaient présents à l'audience.
Une trentaine de personnes étaient présents devant le palais de justice avec des banderoles. Tout s'est déroulé dans le calme. La cour a pris certaines mesures de sécurité pour éviter tout incident. Un détecteur de métaux et une présence renforcée de la police figurent parmi ces mesures.
Après avoir les conclusions des avocats, la cour commencera le 27 septembre de traiter du dossier.
Bahar avec un bazooka, une plaisanterie de mauvais goût
Un des prévenus, Bahar Kimyongür, s'indigne de la jonction à son dossier, par le procureur fédéral Delmulle, d'une photo le montrant au Liban, porteur d'un bazooka.
Kimyongür a réagi contre cette nouvelle démarche du procureur par le communiqué de presse suivant:
"Je tiens à protester formellement contre le fait que le procureur fédéral ait sorti une photo de moi, un bazooka à la main, à l’occasion la session de réouverture du procès, et qu’il l’ait transmise immédiatement à la presse. C’est une manipulation de l’opinion publique.
"Il s’agit d’une photo prise en septembre 2002 au Liban, à l’occasion du vingtième anniversaire du massacre de Chabra et Chatilla.
"La photo a été prise dans le camp pour refugiés palestiniens de Aïn El-Hilwé. Par plaisanterie, j’y ai saisi un instant un bazooka tout rouillé qui pendait au mur dans une pièce de la maison. Sur les murs, on aperçoit aussi des photos de Palestiniens, entre autres Abou Ali Mustafa. Cela n’a donc strictement rien à voir avec ma supposée lutte armée. Des centaines de gens ont posé avec des armes par raillerie. Qu’une telle photo puisse être suggérée comme preuve juridique contre moi est hallucinant ! Il s’agit d’une très mauvaise plaisanterie. Je trouve d’ailleurs étonnant, pour ne pas dire plus, que le journal de la VRT reprenne cette photo sans un seul commentaire critique ? Je demande que cesse ce genre de lynchage médiatique de bas niveau. L’État belge n’a-t-il vraiment rien de mieux à faire dans sa lutte contre le terrorisme?"
D'ailleurs, Kimyongür a diffusé ironiquement une de ses photos de famille où il pose à l'age de 8 ans en compagnie de son frère Kem (6 ans) “camp” de Walibi en 1982.
Appel du CLEA au rassemblement sur les marches du palais de justice d'Anvers
Après la victoire de la Cassation d'avril 2007, le procès intenté contre 7 membres présumés de l'organisation révolutionnaire DHKP-C recommence à Anvers !
JEUDI 13 SEPTEMBRE 2007 à 14h à ANVERS
RASSEMBLEMENT SUR LES MARCHES DU PALAIS de JUSTICE
Dès 13h, Waalse Kaai, 35a.
Bahar, Kaya, Musa, Sükriye... ne sont ni des malfaiteurs, ni des criminels, ni des terroristes. Exprimons-leur notre solidarité car, à travers leur procès, l'objectif de la Justice est de restreindre la liberté d'expression et d'association des citoyens.
La Cour de Cassation a cassé tous les jugements des tribunaux de première instance et d'appel et ordonné la libération de tous les détenus dans le procès du DHKP-C. Elle a estimé que la désignation spéciale du juge Troch était partiale et ne garantissait pas un procès équitable aux inculpés. Tous les démocrates se réjouissent de cette sage décision. Les avocats de la défense ont souligné l'importance de la mobilisation suscitée par le CLEA et la Plate-Forme néerlandophone.
Aujourd'hui, le procès reprend à Anvers. Pour la Belgique, c'est un test important dans l'application de la loi antiterroriste. Cette loi permet de faire d'un simple militant de gauche ou d'un lointain sympathisant de la cause kurde, palestinienne ou basque un "dirigeant d'organisation terroriste". Le procès de Bahar Kimyongür montre que la traduction d'un communiqué d'une organisation marxiste considérée comme illégale coûtera cinq ans ferme avec arrestation immédiate ! Tous les pays de l'Union européenne se sont dotés de législations contre le terrorisme et élaboré des listes de groupements et personnes décrétées terroristes. Ces décisions des Conseils de ministres européens résultent d'un alignement croissant sur la politique des Etats Unis.
Depuis l'arrêt de la cour de Cassation, de nombreuses autres personnes sont victimes en Europe de ces législations : Jose Maria Sison aux Pays-Bas, en situation parfaitement légale depuis des années, vient d'être arrêté. Des sociologues allemands ont été arrêtés, puis relâchés, mais restent inculpés pour « avoir employé les mêmes mots » qu'un groupe jugé terroriste. Deux syndicalistes espagnols, Candido et Morala, ont été emprisonnés, puis relâchés sous caution, pour avoir mis une caméra de surveillance hors d'état de nuire lors d'une grève contre la privatisation d'un chantier naval. Etc...
Militants politiques résistant à l'Empire, sociologues défendant des analyses de gauche, militants syndicaux combattant les privatisations..., les lois antiterroristes ne font pas dans le détail.
Soirée d'information « Résister n'est pas un crime »
L'affaire Bahar Kimyongür et la criminalisation de la militance politique.
Luk Vervaet, CLEA, Stephan Galon, secrétaire syndical et membre de la Plate-forme pour la liberté d'expression, Bahar Kimyongür, ex-détenu politique et inculpé
Librairie De Groene Waterman, Jeudi 13 septembre 2007, à 20h, Wolstraat 7, Anvers
Organisation: De Groene Waterman Kelder.
Nadine Rosa-Rosso, Rue Van Artevelde, 161/19 - 1000 Bruxelles
(0484597802 – 027926913)
Campagne contre l’extradition de deux prisonniers politiques en Italie
Le communiqué de l' Association de Solidarité Prolétaire (ASP):
Le 20 décembre 2006, s’est terminé à Pérouse le procès en première instance contre les camarades turcs du DHKP-C (Parti/Front Révolutionnaire de Libération du Peuple) Avni Er et Zeynep Kiliç. Les deux communistes et réfugiés politiques en Italie ont été incarcérés le 1er avril 2004 durant une opération répressive de dimension internationale organisée par les autorités turques en collaboration avec les autorités de différents États européens, Italie en tête. Il s’agit de la même opération en raison de laquelle, suite à un procès scandaleux finalement annulé, d’autres activistes, parmi lesquels Bahar Kimyongür, du bureau d’information du DHKP-C de Bruxelles ont fini dans les prisons belges.
A Pérouse, Avni et Zeynep faisaient un travail courageux de contre-information sur la politique fasciste et criminelle de l’État turc, comme leurs camarades en Belgique, et pour cette raison ils sont en train de purger respectivement 7 et 5 ans de prison.
Quelques chiffres de la répression en Turquie : 4 coups d’État depuis la fondation de l’État turc (le dernier en 1980) ; 30.000 Kurdes tués, 8.000 villages brûlés et des centaines de milliers de réfugiés durant la guerre au Kurdistan turc des années 90 ; 21 prisons qui, le 19 décembre 2000, durant 4 jours, ont été prises d’assaut par 8 bataillons de gendarmerie et 8.335 soldats mobilisés pour briser la résistance des détenus qui s’opposaient au transfert dans les cellules d’isolement de type-F, 20.000 bombes lancées dans les dortoirs, 28 prisonniers assassinés et environ un millier de blessés et/ou violés dans cette opération appelée cyniquement “Retour à la vie” ; 122 martyrs des grèves de la faim au finish contre les violations aux Droits de l’Homme et l’isolement carcéral ; 2.000 prisonniers politiques, des dizaines d’intellectuels menacés par l’extrême droite au pouvoir et plusieurs milliers de mandats d’arrêt internationaux contre les opposants en exil…
Qu’est-ce que le terrorisme ? Qui sont les vrais terroristes ? Pour nous permettre de répondre correctement à cette question, Zeynep et Avni sont allés à l’encontre de ceux qui, pour des intérêts financiers énormes, promeuvent l’image d’une Turquie démocratique, prête à faire son entrée dans l’Europe démocratique.
En conséquence de quoi, il leur en a valu l’accusation de terrorisme international, en conséquence de quoi, ils risquent l’extradition… vers la torture.
Le 7 mai, Clemente Mastella, le ministre de la Justice, a signé de fait l’extradition vers l’Allemagne de Zeynep. Quant à la requête d’extradition d’Avni émise directement par l’État turc, elle date de juin.
Lutter pour empêcher l’extradition d’Avni et de Zeynep, c’est lutter contre toute forme de fascisme, contre la criminalisation du communisme, pour le respect des Droits de l’Homme et d’une démocratie réelle.
Nous invitions tout le monde à s’exprimer publiquement contre l’extradition des camarades Avni Er et Zeynep Kiliç en envoyant des télégrammes et fax de protestation à Clemente Mastella - ministre de la Justice - Via Arenula 70, 00186 Rome. Fax : +39 06.68897777.
Envoyer un email pour plus d’info à l’Association de Solidarité Prolétaire (ASP), email : Ass-solid-prol@libero.it
Signez l’appel “non à l’extradition de Avni Er et Zeynep Kiliç” en envoyant un email à
Ass-solid-prol@libero.it
Association de Solidarité Prolétaire (ASP)
CP 380, 80133 Naples– Italie
(www.avni-zeynep.net, 9 septembre 2007)
Arrestation aux Pays-Bas d'un membre du PKK recherché par la France
Les autorités néerlandaises ont arrêté samedi soir à De Lier (ouest des Pays-Bas) un membre du PKK contre qui la France avait émis un mandat d'arrêt européen, a annoncé dimanche le parquet national des Pays-Bas.
"Il sera extradé vers la France", dit le parquet dans un communiqué.
L'homme, âgé de 29 ans, se cachait parmi "des partisans", indique le parquet.
Il avait été arrêté en France en février, puis remis en liberté, mais ne devait pas quitter la région parisienne et était tenu se présenter à la police une fois par semaine.
Fin août, il n'était plus apparu. C'est alors que Paris avait émis contre lui un mandat d'arrêt européen, précise le parquet national néerlandais. (AFP, 9 sept 2007)
L'Allemagne s'inquiète des néophytes de l'islam
«Les terroristes préparaient un 11 septembre allemand et ils vivaient au milieu de nous, ils venaient de notre voisinage.» A l'instar du grand quotidien populaire Bild, l'Allemagne est encore sous le choc après la découverte, mardi, du réseau de terrorisme islamique qui préparait des attentats plus violents encore que ceux de Londres en juillet 2005. Deux des trois personnes arrêtées étaient en effet de jeunes Allemands récemment convertis à l'islam, le troisième étant un jeune Turc vivant depuis longtemps dans la région de Francfort. Au cœur de la question se trouve aussi l'influence d'un centre religieux, désormais fermé, à Ulm, en Bavière.
Il s'agissait de la plus importante opération antiterroriste menée en Allemagne depuis le fameux «automne allemand» de la Rote Armee Fraktion, en 1977. Dans une villa du Sauerland, une région de collines proche de la Ruhr, la police criminelle a arrêté trois personnes soupçonnées de préparer une série d'attentats contre des intérêts américains, la base aérienne de Ramstein, et des discothèques. Les trois hommes avaient rassemblé dans une villa de location pas moins de 730 kilos d'un produit extrêmement explosif, le peroxyde d'hydrogène, équivalent à 530 kilos de TNT. La police, qui surveillait le groupe depuis 2006, avait d'ailleurs secrètement échangé le produit original, d'une concentration de 35, par une solution plus diluée, à moins de 3, afin d'éviter tout risque.
Alors que la police recherche encore une dizaine de personnes mêlées de près ou de loin aux préparatifs des attentats, la question que se pose l'opinion publique allemande est de savoir s'il faut désormais craindre la radicalisation des néophytes de l'islam.
Jeudi, le ministre allemand de l'Intérieur, Wolfgang Schäuble, n'a d'ailleurs pas rassuré l'opinion, même s'il se défend de tout amalgame: «On croit que celui qui grandit ici et jouit de notre société de liberté est immunisé. Mais quelques-uns sont prêts à se radicaliser. Ce sont des gens fanatiques et dangereux avec un haut degré d'énergie criminelle. Cela m'inquiète beaucoup.» La police criminelle et les services de renseignement allemands confirment avoir observé depuis quelques mois que les nouveaux convertis sont devenus des cibles de recrutement pour les extrémistes islamistes. Parce qu'ils sont moins repérables que les étrangers et parce qu'ils connaissent mieux les habitudes et les codes culturels de l'Allemagne.
Les deux ressortissants allemands arrêtés mardi venaient d'Ulm, une ville de Bavière. Ils s'étaient rencontrés à la «Maison multiculturelle islamique» qui, jusqu'à sa fermeture en 2005, a fortement influencé le milieu islamique et radical allemand. Son chef, le cheik Abou Omar, était connu pour ses discours haineux et ses incitations au djihad.
Certes, la police avoue n'avoir recensé que moins de 70 néophytes potentiellement dangereux, sur un total de 18000 musulmans d'origine allemande. Mais, selon le centre d'information sur l'islam à Soest, le nombre de conversions a considérablement augmenté depuis deux ans; de 1000 Allemands convertis en 2005, on est passé à 4000 l'an dernier. Et le directeur du centre, Salim Abdullah, avoue que les néophytes, «soucieux de bien faire, se montrent particulièrement zélés». Ainsi, on retrouve un ressortissant de Duisburg, Christian G., fraîchement converti, impliqué dans la préparation de l'attentat de Djerba en avril 2002.
Ce qui inquiète par-dessus tout les autorités allemandes, c'est l'augmentation des jeunes musulmans allemands que l'on retrouve en séjour de langue ou de formation religieuse au Pakistan. Il y en aurait plus d'une dizaine actuellement. En juillet, les autorités pakistanaises avaient arrêté sept Allemands qui cherchaient à rejoindre un camp d'entraînement. Leur principal leader, Tolga D., actuellement emprisonné à Munich, aurait d'ailleurs bien connu l'un des comploteurs arrêtés mardi, Fritz G., converti à l'âge de 15 ans. C'est lui qui aurait guidé le jeune dans ses premiers pas vers l'islam. Comme ses deux autres compagnons, Fritz G. a lui aussi été entraîné en juillet 2006 dans un camp pakistanais de l'Union du djihad islamique, un mouvement extrêmement radical auquel le réseau démantelé semble appartenir. (Le Temps, Yves Petignat, 7 septembre 2007)
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