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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

33. Year / 33. Année
Juillet
 
2008 July
N° 359
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Death in Prison of a 77 years old prisoner in Siirt Prison

42 Trade Unionist on Trial for wanting to change National Anthem
La guérilla kurde: "Nous n'avons rien avoir avec l'attaque à la bombe"
17 morts dans un double attentat, dans une Turquie sous tension
Le procès de putschistes présumés s'ouvre le 20 octobre
"Ergenekon" Suspects Indicted with High Threason
Electrodes sur parties génitales et douches froides: la Turquie condamnée
Police Officers Finally On Trial For Beating Transsexual Esmeray
La Turquie condamnée pour maltraitance d'une femme à la gendarmerie
La Turquie condamnée pour avoir condamné onze enseignantes grévistes
22. Anniversary of the foundation of Human Rights Association (IHD)
Women Visitors Are Strip Searched at Prison
CHP MP Atilla Kart won ‘Immunity’ case
 Campaign for freeing jailed woman trade union leader
Ahmet Altan: "Bienvenue dans la société du mensonge"
 Le conflit islamiste-nationaliste n’a rien de salutaire pour le peuple
Les hussards de la Turquie kémaliste


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Internet Piracy Against Freedom Of Expression Sites Is Taken To Court

Le journaliste Haci Bogatekin libéré après 109 jours de détention
How Turkish prosecutors understand "freedom of expression"?
Fethi Naci, un des fondateurs de la revue Ant, n'est plus
 20 Journalists and Writers Imprisoned in Turkey
The websites of "Freedom of expression" hacked
Hundreds Of People Showed Their Support For Hayat TV
Commemorating Deniz Gezmiş is still crime!
Recent trials of freedom of expression in Turkey
 BIA Report: Expressing Opinions More Difficult Than Before
Les institutions européennes alertées sur la condamnation de Zarakolu
Hayat TV’s Satellite Connection Is Cut Off
Justice Ministry To Decide If Tursun Family Is Tried Under Article 301
Le quotidien Taraf craint une perquisition policière
Le romancier Nedim Gürsel est poursuivi par la justice
IPI Calls on Turkish Authorities to Respect Source Confidentiality
Worker imprisoned for reading poem at International Women's Day celebration
 Unlawfull Language Ban Still in Force
Last Week’s Trials of Freedom of Expression
Islamic newspaper's columnist charged with "denigrating the armed forces"
Nazım Hikmet’s poem is still evidence of crime
Solidarity Campaign for Taraf Newspaper
Reporter Is Sentenced For A Crime Hundreds Of Miles Away From Him
PSE: Turkey must respect the freedom of expression
Supreme Court Of Appeals Reversed The Decision Against Journalist Ergündoğan
Criticising the Army remains "crime" despite all
General Staff Takes Journalist Dilipak To The Court
Le journaliste Haci Bogatekin condamné à 18 mois de prison
AKP Mayor Stops Latife Tekin’s Speech About Energy Policy
Last Week’s Trials of Freedom of Expression


Kurdish Question / Question kurde

KHRP: What Will Be the Higher Court's Decision about the pro-Kurdish DTP?

 Leyla Zana faces 5 years prison sentence
Dismissed Mayor Continues Quest to Make Kurdish Language Official
L'aviation turque frappe de nouveau le PKK dans le nord de l'Irak
HPG : les alpinistes allemands ont été libérer suite aux négociations
DTP Representative's Communiqué on the party's 2nd Congress
Closure could mean more Zanas, DTP leader warns
KHRP Releases New Fact-Finding Mission Report and Briefing Paper
 Prosecutor: Saying ‘Kill one DTP member for every martyr’ isn’t crime …
Le PKK libère les 3 alpinistes allemands enlevés dans l'Est de la Turquie 
Ahmet Türk élu à la tête du principal parti pro-kurde de Turquie
Six rebelles kurdes et deux soldats tués dans des heurts
Les otages allemands se portent bien et sont toujours en Turquie
11 rebelles abattus dans des heurts, 33 en cinq jours
Protestation des réfugiés du camp de Mahmur contre les pressions
Zana to be questioned over speech made in British Parliament
29 Lawyers who called Abdullah Ocalan ‘Mr’ are being questioned
The biggest reporting of crime action took place in Diyarbakır
Dix tués dans des combats dans le sud-est de la Turquie
 Le PKK demande un cessez-le-feu pour libérer 3 otages allemands
DTP Offers to Mediate Over Kidnapped Germans
Le PKK "assez fort" pour frapper des intérêts économiques allemands
Merkel lance un appel aux ravisseurs des trois Allemands
Plusieurs morts dans des combats dans le sud-est
Le PKK confirme le rapt d'alpinistes allemands en riposte à la politique hostile de Berlin
Deux rebelles kurdes tués dans des combats avec l'armée


Minorités / Minorities

Yusuf Halaçoğlu removed from the Turkish Historical Society

Dink Family Goes To The European Human Rights Court For The Third Time
Un rapport met en cause les forces de sécurité concernant l'assassinat de Dink
Les Juifs de Rhodes rendent hommage à leur sauveur turc sur l'île grecque
Colonel Ali Öz’s Testimony on Dink's Murder: Total Amnesia
"Une vue honteuse à Tokat" par Amberin Zaman
Gendarmerie Officials To Be Investigated For Dink's Murder
Parliamentary Committee For Dink’s Murder Still To Complete Its Report
Mockery, disturbing confessions at Dink trial
Exposition exceptionnelle sur Byzance à la Royal Academy cet automne
Ahmet Altan sur le génocide: "N'ayons plus peur des mots"


Politique intérieure/Interior Politics

L'AKP a échappé de justesse à l'interdiction

La presse turque soulagée par la survie de l'AKP, appels au compromis

Washington et l'UE saluent la décision sur le parti AKP
Bilan mitigé pour l'AKP après six ans de pouvoir
 La phase finale du procès contre le parti au pouvoir est ouverte
La dissolution de partis: un classique de la Cour constitutionnelle turque
Constitutional Court's Rapporteur Against the AKP's Ban
Former deputy PM Sener resigns from ruling AKP
A new claim from Taraf: Ergenekon had a Third Coup Plan
La Turquie écartelée entre islamistes et laïcs
Deux ancien généraux inculpés pour une tentative de coup d'Etat
Requiem pour Ergenekon?
L'AKP a défendu son existence devant la justice
Règlement de comptes judiciaire entre les islamistes et les militaristes



Forces armées/Armed Forces

La Turquie va acheter six sous-marins pour 2,5 milliards d'euros

The “Coup Diaries” Are Not In The Ergenekon Indictment
Acte d'accusation pour le procès "Ergenekon": 86 suspects
Ergenekon Will Bring Disappointment As The Former Operations
 ÖDP leader Ufuk Uras suggested to investigate into the coup plans
 L'enquête sur Ergenekon bouleverse la Turquie
Les révélations gênantes du journal turc "Taraf", bête noire de l'armée



Affaires religieuses / Religious Affairs
 




Socio-économique / Socio-economic

La Chine et la Turquie en tête des alertes alimentaires en 2007

 OCDE: L'économie turque face à des défis lors d'une période de transition


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE, soulagée, ne va pas pour autant accélérer l'adhésion turque

La Turquie à la recherche de soutiens pour un siège au Conseil de sécurité
Le Premier ministre turc rencontre Sarkozy avant le sommet de l’UPM
 La question kurde s'invite au 23° congrès de l'Internationale Socialiste
Baykal loses vice-chair of Socialist International to Talabani
Is CHP a social democratic party?
Elysée: L'interdiction du parti au pouvoir éloignerait la Turquie de l'UE
Accord au sein de la majorité françaie sur la Turquie



Turquie-USA/ Turkey-USA

Court Arrests One In The US Consulate Attack

Des interpellations concernant l'attaque au Consulat américain
Six tués dans une attaque devant le consulat américain à Istanbul


Relations régionales / Regional Relations

Attentat et échanges de tirs font 27 morts à Kirkouk

 Libération et retour en Turquie de deux Turcs enlevés en Afghanistan
 Contacts secrets Turquie/Arménie pour normaliser leurs relations?
Position officielle de l’Association Suisse-Arménie (ASA)
Afghanistan: deux Turcs enlevés dans l'ouest
Ankara soutient l'UPM, demande à Paris de ne pas entraver sa candidature à l'UE
La Turquie "va davantage soutenir l'Irak", qui va l'aider contre le PKK


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les négociations entre Chypriotes grecs et turcs commencent le 3 septembre

 Athènes appelle Ankara à contribuer à mettre fin à la division de Chypre
Nouvelle rencontre des leaders chypriotes grec et turc


Immigration / Migration

Un réfugié en Belgique arrêté quand il se rend à Hambourg

La police turque découvre 13 corps d'immigrants clandestins à Istanbul
11 Kurdes renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris
Campagne pour la lliberté du réfugié Ömer Berber en Allemagne
Des parlementaires belges veulent évaluer la loi anti-terrorisme
Soirée-débat: Journalisme, loi anti-terrorisme et militantisme



Droits de l'Homme / Human Rights

Death in Prison of a 77 years old prisoner in Siirt Prison

The Human Rights Association (IHD) has published the following communiqué concerning the death in prison of a 77 years old prisoner.

IHD has been conducting a campaign to draw attention to situation of ill prisoners in prisons since January 2008.

As the Headquarters and 29 branches of IHD, we send letter to one or more than one prisoners in every month. We send also one copy of these letters, signed by IHD’s president, to the Ministry of Justice.

On 10th July 2008, we drew attention to the situation of Mr. Ali Çekin who is 77 years old, is in Siirt prison and has liver cancer.

Mr. Ali Çekin lost his life two days ago.

Neither courts nor the President of the Republic of Turkey, who has authority of special amnesty, heard his situation...

We heard and tried to make it known.

We were late.

We were all late.

Ms. Hediye Çekin, who is wife of died prisoner or Mr. Ali Çekin, is also in Siirt prison and 72 years old.

Death separates people from each other also in prison. We ask the following question, which is inspired from Mr. Vaclav former President of Czech Republic:

Which are important walls or people?" (IHD, July 31, 2008)

42 Trade Unionist on Trial for wanting to change National Anthem

Resolutions of a regional meeting in Urfa of Eğitim-Bir-Sen Teachers Union have become a matter of a court case.

Trade unionists are charged with “inciting the people to disobey laws.” The first Trial is on 29 July.

Complainant wanted the suspects to be punished for the resolutions made at the union meeting:

*Local languages and dialects should be optional classes in schools.
*Ideological education should be stopped.
*National anthem recited in schools should be amended; and redesigned considering ethnic and other differences.
*Dress codes should be lifted and the use of head scarf should be allowed.

Trade unionists are charged under article 217 of TPC. (antenna-tr.org, July 30, 2008)

La guérilla kurde: "Nous n'avons rien avoir avec l'attaque à la bombe"

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a sans les nommer accusé hier les rebelles kurdes d'avoir perpétré le double attentat qui a fait dimanche 17 morts à Istanbul.

Pour la presse, les attaques seraient des ripostes aux opérations de l'armée contre les rebelles au nord de l'Irak et dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan le PKK a cependant démenti hier toute implication dans le double attentat de la veille: les explosions, a assuré l'un de ses responsables, sont l'oeuvre de «forces sinistres».

Le HPG (Forces pour la défense populaire) a fait une déclaration concernant l'attaque à la bombe effectuée hier à Güngören- Istanbul qui a causé la mort tragique de 17 personnes.

D'après la déclaration faite par le commandement général du HPG, ils ne seraient en rien responsable ou encore même en relation avec l'explosion qui a eu lieu à Güngören tard hier dans la nuit.

D'autre part, le président du Kongra Gel Zübeyir Aydar a condamné l'explosion effectuée à Güngören qui a causé la mort de 17 personnes et 150 autres personnes gravement blessées.

Dans la déclaration que Z.Aydar a fait l'Agence Firat News, il souligne fermement qu'en tant que Kongra Gel ils condamnent avec aversion l'attaque à la bombe qui a touché la population civile hier à Istanbul. Il a d'autant plus durement critiqué le fait que ce drame soit mis en relation directe avec le mouvement de liberté kurde.

Aydar prétend que cette attaque serait de source de certaines forces sombres, en attirant l'attention sur le fait qu'il est intrigant que cette explosion a eu lieu dans une période où sont d'actualité les dossiers judiciaires du AKP et du Ergenekon.

Aydar a déclaré : « Suite à l'explosion de Güngören 17 personnes ont perdu la vie et plus de 150 sont blessés. Cette affaire est sombre. Dans le passé aussi nous avons vécu à plusieurs reprises des événements sombre de ce genre. Ce drame nous a rappelé le passé. Il est intrigant que de telles actions est lieu dans une période où le AKP et le Ergenekon soient en procédure judiciaire. Le mouvement kurde n'a absolument rien avoir avec cette tragique explosion. Et personne ne peut le mettre en relation avec le PKK. Nous n'avons pas de tolérance envers ce genre d'attaque. Nous pensons que l'attaque a été faite par des forces sombres. Nous présentons toutes nos condoléances aux familles qui ont perdu leur proche dans cette horrible explosion et également aux peuples de la Turquie. »

En tout état de cause, les accusations qui pèsent sur le PKK se heurtent à de nombreuses interrogations. Sur le lieu des attentats: un quartier populaire d'Istanbul, mégalopole où réside une forte communauté kurde. Sur les cibles choisies: les passants d'une rue commerçante, plutôt qu'un site touristique du littoral, ou un bâtiment officiel de l'administration et de l'armée. Sur le «mode opératoire»: un piège conçu pour attirer les curieux dans un premier temps et les tuer dans un second. Cette combinaison explosive n'est pas dans sa manière.

Plusieurs attentats ont été dans le passé attribués au PKK, rappelle Hamit Bozarslan, directeur d'études à l'EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales, Paris). Les rebelles kurdes, dit-il, deviennent des «victimes expiatoires» idéales, car ils présentent l'avantage de permettre à la presse et aux dirigeants politiques «de mobiliser l'opinion autour de sentiments nationalistes».

Faut-il alors envisager la provocation de terroristes islamistes? Pour M. Bozarslan, l'hypothèse ne paraît guère plus probante.
La date des attaques peut-elle signaler une autre piste? Les explosions surviennent en effet dans une période de fortes tensions politiques, à la veille d'une réunion capitale de la Cour constitutionnelle. A l'ordre du jour: le sort de l'AKP, le Parti de la justice et du développement, formation musulmane conservatrice au pouvoir, dont le procureur de la Cour de cassation demande l'interdiction pour des «activités allant à l'encontre de la laïcité».

Parti populaire, l'AKP est combattu par une fraction de l'armée et de la haute administration. Entre le sommet de l'Etat, certaines officines, certains services de renseignement, et les groupes radicaux d'extrême gauche ou d'extrême droite, des connivences existent. Le procureur en chef d'Istanbul vient de les confirmer en inculpant 86 militants du réseau ultranationaliste Ergenekon, généraux à la retraite, journalistes, avocats, hommes d'affaires, tous soupçonnés de menées terroristes ou de «tentative de renverser le gouvernement par la force». Dans cette mouvance-là, affirme Hamit Bozarslan, la conquête du pouvoir, peut passer par la stratégie de «la terre brûlée. (www.24heures.ch - Kurdish Info ANF, 28 juillet 2008)


  17 morts dans un double attentat, dans une Turquie sous tension

Deux bombes ont explosé dimanche soir à Istanbul, faisant au moins 17 morts et 154 blessés, un attentat qui survient alors que la Turquie traverse une période de tension, entre une enquête sur un gang putschiste et la possible interdiction du parti au pouvoir.

Un blessé a succombé à ses blessures à l'hôpital ce qui porte le bilan des attentats à 16 morts, a déclaré le ministre de la Santé Recep Akdag, cité par l'agence Anatolie, à Istanbul.

Le bilan des attaques pourrait s'aggraver car sept personnes sont très grièvement blessées, a-t-il souligné, ajoutant que des enfants se trouvent parmi les morts.

154 blessés ont été recencés dans différents hôpitaux de la première métropole du pays.

L'attentat s'est produit sur une avenue commerçante du quartier de Güngören, sur la rive européenne d'Istanbul.

"Il n'y a aucun doute qu'il s'agit d'une attaque terroriste", a déclaré aux journalistes le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler, cité par Anatolie.

"Il y a eu deux explosifs (...) Tous deux étaient disposés dans des poubelles. Ils ont explosé avec 10 à 12 minutes d'intervalle. Après la première explosion, les gens se sont bien sûr rassemblés et c'est alors qu'est survenue la deuxième explosion, qui a fait des morts", a expliqué M. Güler.

Selon les déclarations de témoins recueillies par les médias, la seconde déflagration était beaucoup plus forte que la première, étayant la thèse d'un piège destiné à faire autant de victimes que possible.

"Après la première explosion, les gens se sont rassemblés. Il y avait une vraie foule. Cinq à dix minutes plus tard il y a eu la deuxième. Elles était beaucoup plus forte que la première. L'immeuble où je me trouvais a été secoué. Il y avait des blessés jusqu'à 40 mètres" de l'épicentre de la déflagration, a déclaré Alaattin Hatayoglu, président d'une association, à Anatolie.

De nombreuses équipes d'ambulanciers et de pompiers ont été dépêchées sur les lieux et un périmètre de sécurité a été établi par la police, qui a également procédé à des contrôles de colis suspects dans les alentours.

Sur les images diffusées par la chaîne de télévision NTV, on pouvait assister à des scènes de panique, des personnes ensanglantées et désorientées courant en tous sens au milieu de bris de verre.

Le double attentat survient alors que la Turquie traverse une période de tension.

Vendredi, un tribunal d'Istanbul a décidé de juger le réseau nationaliste Ergenekon, accusé d'avoir tenté de semer le chaos et la violence dans le pays pour préparer le terrain à un coup d'Etat militaire qui renverserait le gouvernement issu de la mouvance islamiste.

L'affaire enflamme d'autant plus la Turquie que parmi les 86 prévenus figurent aux côtés de mafieux notoires des personnalités de premier plan du camp pro-laïcité -des généraux, des journalistes-, adversaire farouche de l'actuel gouvernement qu'ils accusent de vouloir islamiser la Turquie.

L'attentat coïncide également, à quelques heures près, avec le début à Ankara, lundi matin, des délibérations de la Cour constitutionnelle concernant une possible interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pour activités anti-laïques.  (AFP, 28 juil 2008)

Le procès de putschistes présumés s'ouvre le 20 octobre

De nombreuses personnalités arrêtées dans le cadre de l'affaire visant le réseau nationaliste dit "Ergenekon", accusées de vouloir renverser le gouvernement islamo-conservateur turc, comparaîtront à partir du 20 octobre devant une cour d'Istanbul, ont rapporté les médias.

L'affaire qui secoue depuis des mois la Turquie entre ainsi dans une phase finale.

Une salle spéciale a été aménagée à Silivri, à une cinquantaine de km au nord-ouest de la métropole pour accueillir les audiences, précise l'agence Anatolie.

Une cour d'assises d'Istanbul a officiellement accepté l'acte d'accusation de près de 2.500 pages dressé à l'encontre des 86 suspects dans cette affaire très médiatisée qui relève d'une organisation "terroriste", selon les procureurs qui l'ont élaboré.

Deux généraux à la retraite sont actuellement sous les verrous et sont notamment accusés avec 84 autres suspects d'avoir voulu semer le chaos en Turquie afin de créer un climat favorable à un coup d'Etat militaire.

Les suspects sont notamment accusés d'avoir créé une organisation terroriste armée, d'instigation à une révolte armée contre le gouvernement, de tentative de renverser le gouvernement par la force et d'incitation à la haine, selon l'acte d'accusation rapporté par les chaînes de télévision.

Les procureurs accusent en outre les suspects d'au moins deux actes de violence, initialement attribués à des islamistes: l'attentat à l'engin explosif visant le siège d'un journal laïc en 2006 et l'assassinat la même année d'un haut magistrat.

Le réseau est par ailleurs accusé de d'avoir projeté l'assassinat d'Orhan Pamuk, lauréat du prix Nobel 2006 de littérature, et des personnalités politiques kurdes, selon les chaînes.

L'enquête, au cours de laquelle plusieurs personnalités connues - anciens officiers, journalistes, hommes d'affaires - ont été arrêtées, a commencé en juin 2007 après la découverte de grenades dans une maison d'Istanbul.

Récemment, la police turque a procédé mercredi à 26 nouvelles interpellations dans le cadre du procès visant le réseau "Ergenekon", accusé de vouloir renverser le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara, a rapporté l'agence Anatolie.

Ces interpellations ont eu lieu à Istanbul, ainsi que dans les villes de Kocaeli (nord-ouest), Konya (centre), Mersin (sud) et Elazig (est), selon l'agence.

Parmi les personnes placées en garde à vue par la police se trouvent trois membres du Parti des travailleurs (IP), a souligné ce parti sur son site internet. (AFP, 25 juil 2008)

Libération de 20 suspects arrêtés mercredi

Un tribunal d'Adana, dans le sud de la Turquie, a relâché samedi après trois jours de garde à vue 20 personnes initialement soupçonnées de liens avec le réseau nationaliste Ergenekon, accusé de vouloir renverser le gouvernement, a rapporté la chaîne de télévision CNN-Türk.

Huit d'entre elles avaient été relâchées par la police après interrogatoire et les 19 autres, ainsi qu'un 28e suspect arrêté ultérieurement, avaient été déférées devant un tribunal d'Adana, qui a finalement renoncé samedi à les poursuivre, selon CNN-Türk. (AFP, 26 juil 2008)


"Ergenekon" Suspects Indicted with High Threason

Istanbul’s 13th High Criminal Court announced the first hearing date as October 20. The hearings will be held at Silivri Prison.

Veli Küçük is accused of “encouraging others to a organize a coup” and Doğu Perinçek is accused of “encouraging people to an armed uprising”

According to ntvmsnbc.com, primary accused of the Ergenekon indictment Veli Küçük is facing the charge of instigating a coup, the assaults on State Council and daily Cumhuriyet and the number two accused of the case, the leader of the Worker Party (İP), Doğu Perinçek, is accused with encouraging people to organize and be part of an armed uprising and a coup.

In the indictment, the Ergenekon organization is accused with establishing “nylon” (imaginary) terrorist organizations to create chaos. It is stated in the same indictment that no traces of the Ergenekon organization were found within the General Staff, the Police Department and the National Intelligence Organization (MİT). However, it is indicated that the Ergenekon organization was in the process of infiltrating these organizations.

Moreover, the indictment states that the Ergenekon document were found only in Veli Küçük, Doğu Perinçek and Tuncay Günay, that according to Günay’s testimony, the Ergenekon document was prepared with Veli Küçük’s instruction by Doğu Perinçek, Hasan Yalçın, Deniz Bilge and retired colonel Suphi Karaman, and that Ergenekon’s aim was to get the control of the government by destroying it from inside.

The Action Plan

- Preparation
- Organizing
- Acts in cities and countryside
- Civil War 

The “Kuvayi Milliye” (National Force) was preparing shock assassinations and murders. The date of the founding of the organization is stated as 1919 in the indictment. It is found out that the Worker Party was organizing itself within the Turkish armed Forces (TSK). Secret documents about the General Staff and the MİT were found in the headquarters of the Worker Party. Plans for assaulting the Nato Facilities were found.

According to the indictment, there is no relationship between the organization and the TSK and the MİT.

The indictment is asking ten-year prison sentence for journalist İlhan Selçuk.

All the rest of the accused are facing the charge of being members of the organizations. Among these accused are İlhan Selçuk, Vedat Yenerer and Güler Kömürcü. The prosecutor is asking for up to ten years in jail for these accused. In the meantime, the court, which inspected the indictment, decided to continue keeping the accused under arrest.

There will be three secret witnesses in the case. It may take four to five days to hear all the accused and the witnesses in the trial that will be held in Silivri Prison.

Who is accused for what?

Veli Küçük: To instigate the assaults on State Council and daily Cumhuriyet
President of the Worker Party Doğu Perinçek: To form and manage an organization and to encourage an armed uprising.
İlhan Selçuk: To form and manage an organization
Muzaffer Tekin: To be an official of a terrorist organization, to encourage people to form an armed uprising
Kemal Kerinçsiz: To provoke an armed uprising, to keep and record secret documents
Oktay Yıldırım: To be a member in a terrorist organization and to provoke an uprising
Oktay Yıldırım: To be a member in a terrorist organization, to keep and record secret document
Kemal Alemdaroğlu: To form an armed organization and manage it
Ümit Sayın: To be a member of a terrorist organization and to encourage people to an armed uprising
Sami Hoştan, Sedat Peker and Ali Yasak: To be a member of a terrorist organization
Mehmet Fikri Karadağ: To form a terrorist organization, to try to bring down by force the government

Accusations:

- To encourage the soldier disobey the orders
- Revealing secret information that is not to be revealed
- Obtaining secret information that is not to be revealed
- To buy, sell, keep and have knives and other weapons without permission
- To use documents regarding the security of the state in ways other than destroying them, to obtain or steal such documents
- Misconduct in office
- To openly provoke people t hatred and hostility
- To record personal data in an illegal manner
- To start fire intentionally
- To kill a person for the public service he/she does
- To use explosives in a manner that creates fear, anxiety or panic
- To fire a weapon or damage property in a manner that creates fear, anxiety, panic
- To keep very few shells for weapons or buy, keep shells for unlicensed weapons
- To destroy documents regarding the security of state and to use them in unintended ways
- To provide weapons to the armed terrorist organization
- To form and manage an armed terror organization
- To become a member in an armed terrorist organization and
- To form an organization with the aim of committing crime
- To kill through by planning it first
- To keep dangerous items without permission or exchange them     
- Not to present the accused, the sentenced and the evidence
- To provoke an armed uprising against the government of the Turkish Republic
- To try to destroy the government of the Turkish Republic or to prevent its working
- To buy explosives of unimportant kind and in unimportant amount
- To illegally bring weapons and shells into the country
- To manufacture, transfer, sell knife and other weapons into the country illegally

(BIA, July 27, 2008)

Electrodes sur parties génitales et douches froides: la Turquie condamnée

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné mardi la Turquie dans trois affaires dans lesquelles les plaignants affirmaient avoir été, en garde à vue, aspergés d'eau froide ou avoir eu des électrodes accrochés aux parties génitales.

La Cour a alloué des dédommagements de 11.500, 15.000 et 10.000 euros dans les affaires concernant Osman Karademir, né en 1961, Kemal Kahraman, né en 1972, et Neytullah Getiren, né en 1959.

"Considérant les circonstances de ces trois affaires et l'absence d'explications plausibles de la part du gouvernement turc sur la façon dont sont survenues les blessures des requérants, la Cour a conclu qu'elles résultaient de mauvais traitements pendant la garde à vue", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Osman Karademir avait été brièvement arrêté en mai 2002 par la police qui le soupçonnait de vol mais l'avait relâché le lendemain. Il dit avoir subi coups de pieds, coups de poing et gifles pendant sa garde à vue, avant d'être placé nu dans une cellule avec des électrodes accrochés aux parties génitales.

Neytullah Getiren, condamné à 12 ans et demi de prison pour appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avait été arrêté en mars 1999 dans le cadre de l'enquête sur un attentat qui avait fait 13 morts à Istanbul.

Il dit avoir avoir été battu, suspendu par les bras et immergé dans de l'eau froide, et aussi avoir eu un tympan perforé par des policiers qui lui auraient en outre marché sur le dos lors de son interrogatoire.

Kemal Kahraman, né en 1972, condamné à la prison à vie pour appartenance à une organisation islamiste terroriste, se plaignait lui aussi d'avoir été battu et aspergé d'eau froide pendant sa garde à vue en juin 1999. (AFP, 22 juil 2008)


Police Officers Finally On Trial For Beating Transsexual Esmeray

The two police officers who beat up and insulted transsexual Esmeray will be tried a little more than a year later. Beyoğlu 2nd Criminal Court of Peace, where the case will be tried, has not set the hearing date yet.

According to the information Esmeray’s lawyer Meriç Eyüboğlu supplied to Bianet, the prosecutor accuses the police officers Mustafa Muhammet Çırakoğlu and Ceyhan Göven with “simple bashing and insulting.”

“Police apologized”

According to Esmeray’s account, she was stopped by a police officer while going back to her home and yelled at for taking the route forbidden to her. The yelling was followed by a punch to her eye and kicks by the other police officers when she hit the ground.

Later Esmeray decided to take the matter to the court, since “this was nothing new. Passing by the street in front of the police station (which happens to be one of the major streets in Taksim area in Istanbul and open to public) has been banned to the transvestites and transsexuals for a while.” Esmeray wanted to know if this was legal. She filed her complaint so that others would not have to go through this human rights violation again.

Later, says Esmeray, the police officer came and apologized. He was very sorry, because he did not know that she was making a living by selling mussels. Esmeray says she told him that he did not have the right to hid her even if she was not selling mussels. The police officer asked her to withdraw her complaint, but she did not.

An investigation is launched this time

Esmeray said that she also filed a complaint about the police officers who attacked her this May. Eyüboğlu said the Office of Beyoğlu Prosecutor in Istanbul launched an investigation about this incident. (BIA, Tolga KORKUT, July 18, 2008)

La Turquie condamnée pour maltraitance d'une femme à la gendarmerie

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné jeudi la Turquie pour n'avoir pas poursuivi un gendarme responsable de mauvais traitements lors d'une audition.

Le 18 février 1999, la plaignante Fatma Camdereli avait été conduite à la gendarmerie de Bursa à la suite d'un conflit de voisinage. Le lendemain, elle avait déposé plainte en affirmant qu'un gendarme l'avait maltraitée la veille.

Un médecin constata alors qu'elle présentait des ecchymoses aux épaules, aux bras et à la cuisse droite.

Le procureur engagea des poursuites pénales mais le tribunal de première instance décida qu'il y avait lieu d'abandonner les poursuites contre le gendarme si aucune infraction du même ordre ou plus grave n'était commise dans un délai de cinq ans.

L'objection de la requérante fut rejetée, et les poursuites pénales contre le gendarme abandonnées.

En décembre 2002, le tribunal civil de Bursa jugea avéré que la requérante avait été battue à la gendarmerie et ordonna au gendarme responsable du préjudice subi par la requérante de lui verser une somme équivalant à environ 900 euros.

Soulignant la quasi-impunité du gendarme, l'arrêt de la CEDH considère que l'indemnisation de la victime n'est pas une réparation suffisante après les mauvais traitements infligés volontairement par un agent de l'Etat.

La Cour rappelle avoir "déjà constaté à plusieurs reprises que dans un tel contexte, le système pénal turc n'est pas suffisamment dissuasif pour garantir la prévention effective d'agissements illégaux de la part d'agents de l'Etat".

La CEDH a alloué 5.000 euros à la plaignante. (AFP, 17 juil 2008)

La Turquie condamnée pour avoir condamné onze enseignantes grévistes

La Turquie a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir condamné pénalement onze enseignantes ayant répondu en 2000 à un mot d'ordre de grève de leur syndicat.

La CEDH a estimé que la Turquie avait violé leur droit de réunion et d'association et a alloué à chaque plaignante 500 euros pour préjudice moral.

Le 1er décembre 2000, les requérantes avaient participé à une journée nationale de grève organisée par leur syndicat pour revendiquer une amélioration des conditions de travail.

Le parquet avait intenté une action pénale pour abandon collectif du poste de travail.

En janvier 2002, la justice les a condamnées à cent jours de prison et les a exclues de la fonction publique pour une durée de trois mois.

La peine de prison a ensuite été commuée en une amende, puis la Cour de cassation a confirmé ce jugement, ramenant leur exclusion de la fonction publique à une durée de deux mois et 15 jours.

Selon les juges de Strasbourg, les plaignantes n'ont fait qu'user de leur liberté de réunion pacifique et leur condamnation est de nature à dissuader les membres de syndicats et toute autre personne de participer légitimement à une telle journée de grève. (AFP, 17 juil 2008)

22. Anniversary of the foundation of Human Rights Association (IHD)

98 people including relatives of arrested and sentenced people, lawyers, journalists, doctors, architects and engineers, authors and academics have founded Human Rights Association (IHD) to protect, accomplish and improve human rights and freedoms in our country on the 17th July 1986.

Human Rights Association, which has 22 years past, 29 branches and 3 representative office and 10.000 members in all over the country, is the oldest and biggest human rights organization in Turkey. IHD is a human rights organization which is not a body of any governments and political organizations. Those, who are in the administrative organs, work voluntarily.

IHD has struggling for protection of right to life, prevention of human rights violations against women and children, for personal liberty and security rights, prevention of torture and ill-treatments, prevention of  human rights violations in prisons and protection of human dignity under the prison conditions as well, freedom of expression, freedom of thought and belief, right to a fair trial, right of meeting and demonstration, economic, social and cultural rights, minority rights, right of establishment, prevention of violations against people with disabilities and prevention of violations against asylum seekers and refugees for 22 years. Human Rights Association is against discrimination and defends equality. IHD has defending also rights of those who use their right of conscientious objection or are subjected to discrimination because of sexual identity and preferences.

Human Rights Association has held press conferences, training activities, panels, symposiums, meetings, protesting demonstrations, statements and applied to legal procedures regarding the abovementioned issues. IHD has monitored violations, collected data about them and documented these violations, analysed them and announced to the public and authorized institutions. Human Rights Association has conducted investigation, research and observation in places where violations exist and then prepared reports about them. IHD was and still is against prohibitions on languages, village evacuations, extra judicial executions and death penalties.

Human Rights Association defends that the main problem in Turkey is the issues of human rights and democracy. IHD determines that Kurdish question is the most important component of the human rights and democracy issues in Turkey. IHD defends its determination in everywhere... IHD defends that the question can be solved, within the framework of country integrity, via peaceful methods depending on human rights and democratic principles. IHD is against war and violence. IHD defends peace in the country and the world. IHD grounds its peace mentality with human rights and freedoms.

IHD considers human rights as the integrity of civil and political rights, economic, social and cultural rights and rights of solidarity. IHD accepts the principle, which states human rights are universal, whole and related with each other and none of them can be replaced with the other one and acts in a perspective that is appropriate to it. IHD has established Human Rights Foundation of Turkey against torture. IHD has decided to establish a Human Rights Academy. Human Rights Association has conducted training activities for its members and society. IHD has made important contributions for introducing human rights concept in the society.

There are about 1000 investigations against IHD during the 22 years period. Our 22 of administrators and members were killed. Most of administrators and members were detained and arrested. One of the former presidents (Mr. Akin Birdal) was attempted to be killed in the Headquarters.  Declaration on the Right and Responsibility of Individuals, Groups and Organs of Society to Promote and Protect Universally Recognized Human Rights and Fundamental Freedoms has been adopted and declared on 9 December 1998. The first article states that “Everyone has the right, individually and in association with others, to promote and to strive for the protection and realization of human rights and fundamental freedoms at the national and international levels.”

As Human Rights Association, we express our appreciation to the founders of the association once again. We commemorate those, who passed away, with respect. We thank to everyone who were in the administrative organs of the Headquarters or branches, control board or honour boards and worked for the association since its foundation.

On the occasion of the anniversary;

As IHD, we invite everyone to protect human rights.

We invite everyone to work for human rights and freedoms.

We invite state organs take legal, administrative, judicial, educational and other steps for protection and accomplishment of human rights.

HUMAN RIGHTS ASSOCIATION
(ihd@ihd.org.tr, July 17, 2008)

Women Visitors Are Strip Searched at Prison

Upon Mehmet Desde’s complaint in Tire B Type Closed Prison, the prosecutor started an investigation about strip searching women visitors; Desde’s statement was taken.

According to Desde’s statement, Derya Desde said on July 4, during her visit, that she and the other women visitors were strip-searched by female police officers and their sexual organs were inspected carefully.

 Desde’s lawyer Çetin Bingölbalı said they were planning to file a criminal complaint after they took the statements of the other women visitors who were treated similarly.

Contemporary Jurists Association (ÇHD) will start the legal process

ÇHD’s Izmir branch, who were contacted by Desde’s family, will take the matter to Izmir Human Rights Provincial Committee and the Ministry of Justice.

Züheyla Kılıç, a lawyer from the association, told Bianet that the ÇHD was planning to demand punishment of those responsible for the incident and the removal of the practice.

Kılıç: They cannot do “fine search” there

According to Kılıç, although there is a kind of search procedure that includes the external openings of the body, what happened on July 4 is illegal.

“Article 86 of the Penal Code states that individuals can be searched using an X-ray machine or by hands, but the same article also adds that the searches must not violate human dignity.”

Kılıç said the “fine search” could be done only upon suspicion and with permission from a judge and even then the officers were to make use of detector and x-ray technologies. She also added that the person who was supposed to go through fine search, for example a smuggler suspected of having placed drugs in his/her body, should be taken to a police station; it could not be done in the prison entrance.

“It is a problem that there are no female guardians”

Emphasizing that the search on July 4 was only done to the women visitors, Kılıç said, “Those responsible for these illegal searches should be punished for misconduct.”

However, she also indicated that not having female guardians in the prisons was the principal cause behind this human rights violation.

“This is why they ask for female police officers from the nearest available station and these officers may not know how to search a visitor. It seems that in this particular case they did a “fine search.” This could have been done only with prosecutor’s directive. (BIA, Tolga KORKUT, July 16, 2008)

CHP MP Atilla Kart won ‘Immunity’ case

Atilla Kart, CHP MP for Konya wanted his immunity to be removed but failed. Kart applied to EHRC on 8 February 2005. EHRC accepted the case and ruled that Turkey “violated the rights to have a fair trial and violated rights.” Kart said that those who had said at the time “nobody will hear this case” are now saying “That ruling will not be executed” but said “I believe that it will be executed.” Kart noted that EHRC decisions just like the decisions of Turkish courts had to be executed and that he would apply to the Parliamentary Commission for Constitution and Justice for it to “execute the ruling.”
 
Three cases were filed in Istanbul, Ankara and İzmir State Security Courts (SSC) in 1995 over the booklet Freedom for Expression-2 and the three courts made different judgements. As the High Court approved the acquittal civil disobeyers had argued: “The decision to acquit us is unlawful as long as the related articles continue existing in the Penal Code” and “claimed that the article on “Fair Trial” was violated –in reverse-, and argued “It is just like killing someone by firing at the front or at the back does not make a difference” and applied to EHRC. Yet the Court refused to hear the case on the grounds that the applicants did not suffer any damage.

EHRC verdict in Attila Kart’s case shows a change of interpretation on the part of EHRC, opening the way for civil disobeyers. First it will be examined if it is technically possible for the older case to be re-examined. If there is a statutory time limit then at the first acquittal verdict in a civil disobedience action the same route will be taken.
(antenna-tr.org, July 14, 2008)

Campaign for freeing jailed woman trade union leader

Ms. Meryem Özsögüt, trade union leader and management board member of PSI's affiliate SES in Turkey (the trade union of public employees in health and social services) was arrested on the morning of 8 January following her participation in a press conference on 14 December 2007 to denounce the killing by the police of activist Kevser Mizrak. Ms Özsögüt’s attendance at the press conference was the result of a fax message received by her trade union, requesting that the union participate in the press conference. PSI understands that at no time before or during this press conference did the police or other authorities issue a warning that such a gathering or activity was viewed as 'illegal.

Several other people who were arrested at or around the same time as Ms Özsögüt, ostensibly for the same reasons, have since been released. However, Ms Özsögüt remains in custody and her trial has now been postponed several times. PSI remains convinced that the arrest of Ms Özsögüt was motivated solely by her activities as a trade union leader. Her continued detention in one of Turkey's notorious "F-Type", or small group isolation prisons, is further evidence of the Turkish Government’s hostility to trade unionists and its determination to use whatever means at its disposal to repress the legitimate activities of trade unions in Turkey.

A response by the Turkish government to PSI’s letters of protest claims that Ms Özsögüt was arrested in connection with "being a member of a terrorist organisation" and "for making propaganda in favour of the terrorist organisation". PSI calls on the Turkish government to secure the immediate release of Ms Özsögüt, to take any necessary steps to guarantee her safety and to abide by the international norms ratified by Turkey.

Please go to THIS LINK to send the following letter to the Turkish authorities.
http://www.labourstart.org/cgi-bin/solidarityforever/show_campaign.cgi?c=394

The Letter:

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan
Republic of Turkey
Ankara
Turkey
cc Mr Besir Atalay,
Minister of Interior
Mr Faruk Çelik, Minister of Work and Social Security

I write to urge you to secure the immediate release of Ms Özsögüt and to take any necessary steps to guarantee her safety.

I have been informed that Ms Özsögüt was arrested following her participation in a press conference on 14 December 2007 to denounce the killing of Kevser Mizrak. Ms Özsögüt’s attendance at the press conference was the result of a fax message received by her trade union, requesting that the union participate in the press conference. I understand that at no time before or during this press conference did the police or other authorities issue a warning that such a gathering or activity was viewed as 'illegal'. I have been further informed that several other people who were arrested at or around the same time as Ms Özsögüt, ostensibly for the same reasons, have since been released. However, Ms Özsögüt remains in custody and her trial has now been postponed several times. I call on your Government to secure the immediate release of Ms Özsögüt, to take any necessary steps to guarantee her safety, to take the appropriate steps to ensure that all public sector workers are fully guaranteed their right to organise, form trade unions and carry out legitimate trade union activities both in law and in practice without State interference. Yours sincerely.

Ahmet Altan: "Bienvenue dans la société du mensonge"

Alors que certains sujets comme le génocide arménien ou l'héritage d'Atatürk restent tabous, le romancier Ahmet Altan, dan son article publié par le quotidien Taraf, plaide en faveur de la vérité afin que le pays puisse enfin se tourner sans crainte vers l'avenir.

Dans un pays, plus les tabous et les clichés sont nombreux et plus le niveau intellectuel baisse. Et, en Turquie, l'espace dédié à la réflexion intellectuelle est plus que réduit. Cela s'explique essentiellement par le fait que notre système repose sur le mensonge. Et pour pouvoir cacher ces mensonges, on soumet nos enfants à une véritable castration cérébrale. On leur explique par le menu qu'il n'est pas question de remettre en cause le "patriotisme" de quelque façon que ce soit.

Intéressez-vous à la question kurde, aux origines du génocide arménien, à l'identité politique d'Atatürk, à la véritable nature de notre système politique, aux différentes clauses du traité de Lausanne de 1923 [lequel détermine encore aujourd'hui le sort des minorités en Turquie], à l'identité de ceux qui ont assassiné Ali Sükrü Bey [opposant à Atatürk, assassiné en 1923] ou encore aux raisons qui se cachent derrière l'incendie d'Izmir [en septembre 1922, Izmir est détruite par un incendie attribué par les Grecs et les Arméniens aux Turcs qui viennent de prendre la ville et rejettent toute responsabilité], et vous verrez ce qui va se passer. Dans ce pays, outre le passé républicain, il n'est pas non plus permis d'interroger les actes de l'ancien régime, en l'occurrence celui des Jeunes-Turcs. La question arménienne n'a rien à voir avec la République [puisque les grands massacres ont eu lieu avant l'instauration de la République], mais cela n'empêche pas pour autant qu'il soit impossible de simplement discuter des graves responsabilités des unionistes [les Jeunes-Turcs d'Atatürk appartenaient au parti Union et progrès] sur ce sujet. Pourquoi donc ne pouvons-nous pas juger, ne fût-ce que sur un plan intellectuel, des personnes qui resteront dans l'Histoire pour avoir détruit, avec l'aide d'une puissance extérieure, un énorme empire à coups d'assassinats politiques, de massacres et de génocide ?

Ne vous êtes-vous jamais posé cette question ? Pourquoi le régime des Jeunes-Turcs est-il à ce point sacré ? Pourquoi donc un tel tabou pèse-t-il sur les actes qu'ils ont commis ? Il y a deux raisons à cela. Tout d'abord au moment de la création de la République [1923] et par la suite, cette dernière a recyclé bon nombre de cadres unionistes issus de l'ancien régime. Ensuite, et c'est encore plus important, il a été décidé que, hormis les sultans ottomans déclarés "ennemis de la nation", aucun autre dirigeant de l'ancien régime ne ferait l'objet d'un jugement. Même Enver Pacha [l'un des trois membres du triumvirat jeune-turc, avec Talaat et Djemal Pacha], qu'Atatürk n'appréciait guère et qu'il avait pris soin de ne pas laisser revenir en Turquie, même lui n'a pu être critiqué. Mustafa Kemal Atatürk, bien qu'il ait personnellement condamné le massacre des Arméniens, n'a toutefois pas permis aux Turcs d'aborder cette question, qui n'apparaît donc pas dans nos manuels d'histoire.

Notre capacité de réflexion a été enfermée dans un espace si réduit qu'à l'évocation d'un simple terme notre esprit est secoué par un séisme. De plus, nous ne semblons pas dérangés par cette situation. Outre la pensée, les mots nous font déjà peur. Nous ne sommes même pas capables de dire : "Je ne pense pas comme toi" et, au lieu de cela, nous avons pris l'habitude de dire : "Surtout, ne dis pas ce que tu penses", sans nous rendre compte de l'image pitoyable que nous renvoyons alors de nous-mêmes. Comment ce pays pourra-t-il bâtir un avenir dans ces conditions ? Ne croyez pas que la Turquie craint d'être éventuellement obligée de payer le prix pour ce qui s'est passé avec les Arméniens. Non, cette attitude est avant tout motivée par la peur d'ouvrir une brèche dans le carcan mental dans lequel ils nous ont enfermés.

On en est d'ailleurs arrivé à un tel degré de banalisation de ce genre de tabou que, récemment, un homme politique turc [le numéro deux de l'AKP], après avoir déclaré dans un entretien au New York Times que "la révolution kémaliste avait été un traumatisme pour la population turque", a fait l'objet de critiques virulentes de la part d'une partie de la classe politique et des médias. Pourtant, quoi de plus banal que de dire que cette révolution insufflée par Atatürk a, comme d'autres révolutions, provoqué un traumatisme auprès de la population ? D'ailleurs, s'il n'y avait pas eu ce traumatisme, la société turque s'insurgerait-elle encore quatre-vingts ans après les faits pour dire : "Non, non, ne parlons pas de ces choses-là" ? (Traduction: Courrierinternational.com, 7 juillet 2008)

Le conflit islamiste-nationaliste n’a rien de salutaire pour le peuple

Ce 2 juillet 2008, les associations démocratiques ont commémoré le massacre de Sivas devant l’hôtel Madimak. Lors de l'incendie criminel de cet hôtel  37 personnes avaient péri, parmi lesquelles des intellectuels et des artistes mais aussi du personnel de l’hôtel. La police n'avait fait rien pour empêcher cela.

Lors des manifestations du 15e anniversaire de l'incendie, les dernières querelles judiciaires entre les islamistes et les nationalistes ont été qualifiées comme des luttes intenstines au sein de l'oligarchie.

Un groupe participant à la manifestation sous le calicot du nouveau Front populaire a diffusé le communiqué suivant:

Les événements qui émaillent notre pays ces derniers jours nous montrent bien que la tyrannie ne peut se mener sans mensonge ni manœuvres. Pour tromper le peuple, le pouvoir fasciste a tant besoin de terreur que de démagogie. Nous voilà aujourd’hui, une fois de plus, confrontés à ce genre de manœuvres : en l’occurrence, une lutte pour la conquête des institutions de l’Etat dans laquelle les parties en conflit tentent d’impliquer la population.

Or, l’opération Ergenekon actuellement en cours, ne sert ni à empêcher un coup d’Etat ni à liquider la contre-guérilla. Elle est le prolongement d’une lutte de pouvoir que se livrent deux forces constitutives de l’oligarchie.
 
Nous, Front populaire, déclarons que ce conflit n’a rien de salutaire pour le peuple.
 
Les uns s’inquiètent de « la préparation d’un coup d’Etat », les autres, de « l’avènement de la charia ». Au nom de ces deux menaces, ils se livrent une bataille sans merci en utilisant la justice et la police.

Mais si pour l’heure, ils semblent se quereller, lorsqu’il s’agit de s’opposer au peuple, ils oublient leurs différends pour s’allier aussitôt. Quels que soient leurs noms ou leur titres, « putschistes », « laïques », « islamistes » ou « anti-laïques », les deux camps en conflit sont des collabos de l’impérialisme, des spoliateurs et des ennemis du peuple.
 
Qui sont-ils ? Répondre correctement à cette question permet de comprendre la « démocratie » et l’ « anti-militarisme » défendus par le parti réactionnaire AKP autant que l’« anti-islamisme » défendu par les laïques, ce qui dès lors nous sauverait d’une erreur comme celle qui consisterait à choisir un camp dans un clivage qui est factice.
 
Dans ce conflit, nous avons d’un côté l’AKP, de l’autre, l’état-major de l’armée.
 
L’AKP est la continuation islamiste de la ligne réactionnaire qui fait de notre pays une colonie sous la coupe de l’impérialisme américain depuis 1945. Même en faisant fi du passé, les cinq années de gouvernement AKP suffisent à démontrer le caractère collaborateur, exploiteur et fasciste de ce parti.
 
L’état-major est quant à lui, une force armée d’occupation secrète au service de l’impérialisme depuis 1945. Ayant tous deux cette même caractéristique, le but commun de ces deux forces est de museler, intimider, voire de liquider toutes celles et ceux qui prônent l’indépendance, la démocratie et le socialisme. Leur histoire est jalonnée de collaborations stratégiques menées dans une optique répressive.
 
Que défendent ces deux camps ? A quoi sont-ils opposés ? Les opérations policières menées à grands fracas ne doivent ni nous étonner ni nous induire en erreur. En effet, les deux camps sont tout aussi « Ergenekoniens »  les uns que les autres, car tous deux défendent les principes de la contre-guérilla et mettent ceux-ci à exécution. 

L’animosité des forces qui se disent « nationalistes » ou « laïques » à l’égard du gouvernement réactionnaire ne doit pas nous leurrer non plus. Car dans ce pays, ces mêmes « nationalistes » et « laïques » sont les premiers à utiliser et encourager les réactionnaires religieux. Ils sont très heureux de collaborer avec les congrégations religieuses lorsqu’il s’agit de juguler la lutte révolutionnaire du peuple. A présent que leur pouvoir est affaibli, ils s’investissent d’une nouvelle cause anti-charia.
 
Ils ont la même conception du droit et de la justice et en font le même usage
 
Les mêmes protagonistes de cette guéguerre interne à l’oligarchie qui s’accusent mutuellement d’utiliser la magistrature pour leur compte et donc de mépriser celle-ci, ne voient aucun inconvénient à ce que les révolutionnaires et les patriotes soient victimes d’une justice partiale et dévoyée. Selon eux, dans la guerre contre les révolutionnaires, la justice n’est pas une institution qui doit assurer « l’application de la justice » mais écraser ceux-ci et à fortiori, intimider la population. C’est d’ailleurs ce que les magistrats acquis à cette « mission » en tant que serviteurs de l’ordre établi font subir aux révolutionnaires depuis des décennies.

Le dernier exemple en date est sans doute celui du procès des militaires qui, le 19 décembre 2000, ont massacré plusieurs détenus à la prison de Bayrampasa. Cette fois, le gouvernement AKP, les généraux, les bureaucrates de l’AKP et le pouvoir judiciaire dont les pontes de l’AKP se plaignent, ont agi en « collaboration parfaite » pour permettre aux assassins de bénéficier d’une prescription.
 
Ils sont hostiles à l’indépendance et à la démocratie
 
Aussi bien les uns que les autres considèrent légitimes d’utiliser tous les moyens pour endiguer la lutte pour l’indépendance et la démocratie et en l’occurrence, dans notre pays, les exécutions, la torture, les massacres de détenus existent depuis des décennies. Dans la pratique, si en apparence, les laïques et les islamistes se « crèvent les yeux » et « se creusent leur tombe », ce sont des forces alliées.
 
Ouvriers, paysans, travailleurs, Kurdes, Turcs, Alevis, Sunnites, Femmes et hommes, jeunes et vieux :

Leur combat est déterminé par leur convoitise, leur appétit du pouvoir. Ils n’ont que faire des problèmes et des aspirations de la population.
 
C’est pourquoi, leur combat ne nous concerne pas.
 
Leurs discours ne font pas d’eux des démocrates. Leur démocratie n’a rien à voir avec la nôtre et est de toute façon chimérique dans un pays soumis et gouverné par des collabos.
 
Notre combat a pour objectif de créer un pouvoir populaire qui résoudra nos problèmes et rencontrera nos revendications. Pour qu’un tel pouvoir révolutionnaire du peuple puisse voir le jour, il nous faut créer une autre Turquie, une Turquie indépendante et démocratique.

C’est un tel combat qu’ils craignent le plus.
 
Car ils savent qu’ils n’ont pas de place dans une Turquie indépendante et démocratique.
 
Alors que de l’AKP à l’état-major, des islamistes du système aux europhiles et aux faux nationalistes, tous les collaborateurs tentent de stopper la lutte pour l’indépendance et la démocratie, notre mission ne peut être de nous préoccuper de ces querelles de palais. Nous ne soutenons ni un camp ni l’autre et n’avons aucun intérêt à le faire.

Se remorquer à eux, non seulement, ne nous permettrait pas de régler nos problèmes mais en plus, prolongerait la longévité de ce régime tyrannique.

Soutenir l’un ne rendrait pas nos lendemains meilleurs mais servirait à la continuation du faux clivage entre laïques et partisans de la charia.

Notre seule voie est celle qui consiste à élever la bannière de l’indépendance et de la démocratie.
 
En tant que Front populaire, nous appelons notre peuple à s’opposer aux luttes intestines de l’oligarchie et à amplifier notre combat.

Nous invitons toutes les forces progressistes, patriotiques, démocratiques à déserter l’un de ces camps en conflit et de cesser d’en attendre une issue bénéfique, pour prendre position dans notre propre combat.  (http://www.bagimsizlik-demokrasiicin-halkcephesi.com, 4 juillet 2008)

Les hussards de la Turquie kémaliste

Quel est le point commun entre le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie, l'association gay et lesbienne d'Istanbul et le site Internet YouTube ? Tous les trois sont les victimes récentes de la justice turque. L'AKP, le parti au pouvoir, attend sa mort programmée. Jeudi 3 juillet, ses représentants doivent présenter leur défense devant la Cour constitutionnelle. Le parti du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, élu avec 47 % des suffrages à l'été 2007, est sous le coup d'une procédure en interdiction menée par les juges et dont l'issue ne fait plus de doute pour les Turcs.

CONTRAIRES AUX "VALEURS MORALES"

L'AKP est accusé par la justice de comploter contre le régime laïque et de vouloir instaurer la charia avec l'assentiment des "impérialistes américains"... L'organisation homosexuelle, Lambda, a été interdite fin mai. Un tribunal d'Istanbul a estimé que ses activités étaient contraires aux "valeurs morales et à la structure familiale turque".

Quant au site de partage de vidéos YouTube, c'est la quatrième fois en moins d'un an que la justice ordonne sa fermeture. A chaque fois pour le même motif : la mise en ligne par des internautes grecs de vidéos mettant en doute les moeurs sexuelles du fondateur de la République turque, Mustafa Kemal. Un blasphème pour les gardiens de la République.

Critiquée pour ces procès controversés, la justice reste droit dans ses bottes, fidèle à sa ligne politique. "Il faut respecter les jugements, souffle un membre de la Cour de cassation, exaspéré. Les critiques sont totalement injustes." Bruxelles réclame avec insistance une réforme de fond du système et une indépendance de la magistrature. Le gouvernement turc aimerait en profiter pour la mettre au pas. Mais la corporation se rebiffe : elle se considère toujours, avec l'armée, comme le dernier rempart du régime kémaliste, garante d'un modèle à la fois laïque, conservateur et isolationniste. Et elle fait corps derrière les hauts magistrats de la Cour constitutionnelle, chargés d'instruire les procès contre l'AKP, mais aussi contre le parti kurde DTP. Les acteurs politiques, le mouvement d'opposition kémaliste (CHP) excepté, s'inquiètent de cette dérive. "C'est l'oligarchie des juges", dénonce un porte-parole de l'AKP.

Chaque semaine, ou presque, les tribunaux font l'actualité. Ces derniers mois, les procès pour délit d'opinion contre des intellectuels, dont le Prix Nobel de littérature en 2006, Örhan Pamuk, avaient déjà sérieusement entamé la crédibilité de la justice. Les accusés avaient évoqué le génocide arménien ou critiqué les opérations militaires contre les rebelles kurdes du PKK. Pour certains procureurs sourcilleux, il s'agit d'une "insulte à l'identité turque" ou d'une menace contre la sécurité de l'Etat. Mais il y a eu aussi ce maire d'un village de la mer Noire, emprisonné pour avoir mâché du chewing-gum au cours d'une cérémonie en hommage à Mustafa Kemal. Ou cet instituteur à la retraite poursuivi pour avoir critiqué la loi antitabac, entrée en vigueur en avril.

Des dizaines de cas similaires ont éclos à travers le pays, selon l'agence de presse indépendante Bianet. Début juin, une militante voilée invitée sur un plateau de télévision faisait remarquer : "On ne peut pas attendre de moi que j'adore Atatürk, alors que les gens m'oppriment au nom d'Atatürk." Sans surprise, le lendemain, un procureur d'Istanbul ouvrait des poursuites. "C'est un comportement hérité de la junte militaire de 1980", explique Mustafa Sentop, professeur de droit à l'université Marmara d'Istanbul. A l'époque, toute critique du coup d'Etat et des généraux putschistes était systématiquement punie.

LES DROITS DE L'HOMME, "UNE MENACE"

Ce qui caractérise avant tout les magistrats, c'est "une mentalité de petit notable de province", selon Volkan Aytar, chargé de recherche à la Fondation turque des études économiques et sociales (Tesev). Pour lui, la justice est un frein à la démocratisation de la Turquie. Il a mené une étude avec le sociologue Mithat Sancar afin d'ausculter et de définir cet "esprit des juges", ce comportement de caste supérieure. "La plupart des magistrats voient les réformes comme subversives, dit-il. Ils se considèrent comme les gardiens d'un régime du passé. Comme les militaires, ils vivent coupés du reste de la société. C'est une dérive un peu sectaire."

Quel est le rôle d'un magistrat ? "Protéger les intérêts de l'Etat", répondent 60 % des juges et procureurs qui ont rempli le questionnaire des deux chercheurs. "Rendre la justice" arrive bien après. Une majorité des magistrats interrogés estiment même que les droits de l'homme peuvent constituer "une menace pour la sécurité de l'Etat".

Ce comportement est exacerbé dans le Sud-Est, à majorité kurde, et dès qu'il est question de droit des minorités ou de liberté religieuse. Dans le collimateur, le maire kurde de Diyarbakir, Ösman Baydemir, visé par vingt-quatre procès en moins de cinq ans, pour des motifs tels que l'infraction à la loi sur l'alphabet ou la publication de tracts en langue kurde. "On ne peut pas parler d'un Etat de droit, en conclut Ümit Kardas, un ancien juge militaire devenu avocat. Les juges et les procureurs sont les prototypes de l'idéologie militariste. Et le droit est un instrument."

Dans son bureau, à Ankara, Constitution à la main, le vice-président du Haut Conseil des juges et des procureurs (HSYK) réfute tout parti pris politique. "Nous ne protégeons pas les intérêts de l'Etat, se défend Kadir Özbek, juge à la Cour de cassation. La polémique avec le parti au pouvoir est une bataille pour l'indépendance de la justice. Notre réaction est un réflexe d'autodéfense. Nous n'aimons pas que le Parlement ou le gouvernement intervienne dans nos affaires."

"LA RÉPUBLIQUE EN DANGER"

Pour sauver "la République en danger", juges et procureurs font corps. Physiquement. Comme lors des grands défilés pour la laïcité, en avril 2007, devant le mausolée monumental de Mustafa Kemal, pour faire obstacle à la candidature d'Abdullah Gül à la présidence de la République. Ils avaient annulé son élection un mois plus tard. En 2006, ils étaient descendus en robe de fonction pour les funérailles de l'un des leurs, juge au Conseil d'Etat, tué par balles en pleine audience par un avocat.

Ce jour-là, ils avaient copieusement insulté les ministres qui s'étaient risqués aux obsèques, à la mosquée Kocatepe d'Ankara. Pour eux, le tireur, Alparslan Aslan, ne pouvait avoir agi que par fanatisme religieux, et l'AKP en était responsable. Depuis, une enquête a été ouverte contre une cellule d'activistes ultranationalistes, composée d'anciens militaires, d'avocats et de journalistes, soupçonnée d'avoir commandité cette attaque pour mettre le feu aux poudres.

Sur le campus de l'académie de justice, à Ankara, le prestige de la profession demeure intact. "Oui, nous avons un rôle particulier : protéger la Constitution et la laïcité", revendique Nurak Baygül, une future juge. Dans cette école de formation de la magistrature, créée en 2004, les étudiants se montrent tout de même bien plus critiques que leurs aînés. Question de génération. "Bien sûr, il faut réformer le système, admet Serkan Yildiz, apprenti procureur. Et appliquer les standards européens, notamment sur les droits de l'homme."

L'Union européenne a financé, dans cette académie, un programme d'enseignement consacré aux droits de l'homme et à la jurisprudence de la Cour européenne de Strasbourg. Mais le directeur de l'école, Sezai Ural, lui-même magistrat, reconnaît devoir faire face à des résistances idéologiques de la bureaucratie. "Nous avons du mal à donner notre avis sur le contenu de l'enseignement, constate-t-il prudemment. La culture du droit aujourd'hui doit être internationale. Le problème c'est que, comme les Français, nous sommes très étatistes. Et les juges sont toujours les plus orthodoxes."

A l'écart des manoeuvres politiques, dans les longues allées grises de l'immense palais de justice d'Ankara, la justice est plus souvent source de crainte que de respect. Au deuxième étage, couloir de gauche, deux femmes, recroquevillées sur un banc, attendent leurs maris devant la troisième chambre correctionnelle. Le juge leur a refusé l'accès à la salle d'audience. A l'intérieur, les deux hommes, vendeurs ambulants de fruits et légumes, sont jugés pour travail illégal. "En plus, ils ont été tabassés par les policiers municipaux", gémit l'une des femmes. Les deux marchands ressortent furibards, avec une amende de 2 500 livres turques (environ 1 300 euros). Trois ou quatre mois de leur salaire.

Plus loin, un homme déambule de bureau en bureau, une pile de documents sous le bras. Son fils, raconte ce retraité de 60 ans, est en prison depuis 2000 pour avoir volé une voiture. "Il n'a toujours pas été jugé, explique Ekrem Kars. Il a subi des tortures. Je vais déposer un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme." Il passe le plus clair de son temps dans ce palais de justice. "Maintenant tout le monde me connaît ici. Mais la justice, c'est pour les riches. Moi je n'ai qu'une retraite de 520 livres turques par mois, et mon fils est en prison."

L'amertume est largement partagée. Délais d'attente interminables, accueil du public déplorable... Les tribunaux sont loin de satisfaire les attentes. "L'institution judiciaire doit aussi être un service. Or elle n'est pas du tout orientée vers le citoyen", constate Seda Kalem, qui a mené une étude baptisée Justice Watch pour le centre de recherche sur les droits de l'homme de l'université Bilgi, à Istanbul. Selon elle, 60 % des citoyens turcs ne croient pas en une justice équitable.(Le Monde, Guillaume Perrier, 2 juillet 2008)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Internet Piracy Against Freedom Of Expression Sites Is Taken To Court

Şanar Yurdatapan, spokesperson for the Initiative Against Thought Crime, took the sabotage acts against the sites antenna-tr.org and ortakpayda.org, where the works and activities for the freedom of expression struggles are published, to the prosecutor. 

Meeting with prosecutor Zekeriya Öz, who conduct the Ergenekon investigation, and the assistant of the chief prosecutor about this, Yurdatapan said, “I think we should not look for Ergenekon behind every incident. But on the other hand, I do not forgo the possibility that there might be a connection.

Yurdatapan went to the Beşiktaş High Criminal Court in Istanbul yesterday (July 29) and filed a criminal complaint about the attacks on their internet sites.

The Initiative Against the Thought Crime is a member of International Freedom of Expression eXchange (IFEX) like Bianet. IFEX is an umbrella organization for the institutions fighting for the freedom of expression. The initiative organizes various activities to eliminate the anti-democratic laws against the freedom of expression.

Yurdatapan says these individual who describe themselves as “Sabotage TIM” organize through an internet site named www.atabeyler.org. He wants these internet pirates investigated thoroughly. He thinks that prosecutor Öz or another prosecutor will conduct the operation.

Under article 244 of the Turkish Penal Code (TCK), “Preventing and breaking down the system, destroying or changing its database” is a crime and since “Sabotage TIM” is a criminal organization operating in the internet, this case is also connected with article 220 of forming an organization to commit crime.

Yurdatapan explained that the Atabeyler internet site where the expression “If the matter is the motherland, then the rest is detail,” appears should be accused of “provoking criminal acts, praising the crime and the criminal”, and “provoking a part of the people against another part.” (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, July 30, 2008)

Le journaliste Haci Bogatekin libéré après 109 jours de détention

Le 30 juillet 2008, le tribunal correctionnel de la ville de Gerger (préfecture d’Adiyaman, Sud-Est de la Turquie) a ordonné la remise en liberté du journaliste Haci Bogatekin, directeur du bimensuel local Geger Firat, incarcéré depuis le 13 avril dernier. Il reste accusé de "tenter d’influencer le bon déroulement d’un procès", d"insulte" et de "diffamation" envers le procureur Sadullah Ovacikli qui avait initié des poursuites contre lui après la parution, en janvier, d’un article dénonçant l’inaction des autorités face à l’influence croissante d’une communauté religieuse, il comparaîtra libre lors de la prochaine audience de son procès.

“La remise en liberté d’Haci Bogatekin est un soulagement et met un terme à une détention injustifiée au vu des accusations qui pesaient sur lui. Le journaliste n’est pas un criminel et sa détention s’apparentait plus à des représailles qu’à une décision de justice“, a déclaré Reporters sans frontières.

Dès l’ouverture de l’audience, le 30 juillet 2008, le nouveau juge présidant le tribunal, Abdullah Günakin, a décidé de mettre un terme à la détention préventive du journaliste. Les 30 mai et 30 juin derniers, le tribunal avait au contraire estimé que le journaliste devait rester en prison car il pouvait prendre la fuite, détériorer des preuves et exercer des pression sur des témoins, en l’occurrence des policiers.

Seul journal de Gerger (environ 4 000 habitants), le bimensuel de Haci Bogatekin, Gerger Firat, a un ton critique. Il s’est assigné comme mission de combattre le regain de vitalité dans la région des organisations islamistes et le "recul des valeurs républicaines". Haci Bogatekin a été poursuivi à 90 reprises, mais a été, dans la plupart des cas, acquitté. Le 4 janvier dernier, il avait fait paraître un éditorial intitulé "Feto et Apo". Il y affirmait que les mouvements religieux et les groupes kurdes rivalisaient pour réunir des soutiens. Le journaliste accusait également l’armée turque - perçue par la population comme le gardien de l’ordre laïc - d’abandonner les villes à l’influence des communautés religieuses. Quelques jours plus tard, il était convoqué par les autorités judicaires. Le 13 avril, il avait été placé en détention préventive. (Reporters sans frontières, 31 juillet 2008)

How Turkish prosecutors understand "freedom of expression"?

No need for criminal proceedings for the one who says ‘Kill five DTP members for every Martha’; Open a case against the one who says ‘If I had a son I would not send him to army’…

1. Işın Erşen, a columnist in a local newspaper Bolu Express, wrote an article on 7 October 2007. Following the killing of 13 soldiers in  Mount Gabar his articled headed “Turk, You have your enemy in front of you” was published in the paper. Erşen gave an account of the fight against PKK and then listed names of 42 DTP members. It followed on:

“Great Turkish Nation, you have your enemy in front of you. All of them will become the target of ‘civilian patriotic’ elements from now on as the enemy of Turk unless they say ‘PKK is a separatist terrorist organisation and its members are traitors’. It is necessary to clean off few viruses and then say from now on, one from us five from you, do you want to stop or carry on? instead of chasing about terrorist in the mountains who set up ambushes. Patriotic elements that can say that and do that will appear surely. Public desire is intensely in this way. Now it has become the wish of the majority of the population that for each security officer who dies Martha, one of them should share the same fate. It is time if not late for cutting off the limbs with gangrene.”

2. Musician Bülent Ersoy made some remarks at Star TV’s show “Popstar Alaturka” on 24 February 2008 about the military operations in Northern Iraq. Ersoy said “If I had had a son; some around a table will say 'You will do this, and they will do that' and I will bury my son. Is that so easy? That is not a war under normal conditions. Some write it everyone has to play it out. There is a plot behind it, you cannot deal with it.” Bakırköy Public Prosecutor Ali Çakır prepared an indictment against Ersoy charging him with "alienating the people from military service." Ersoy stands trial in Bakırköy Criminal Court of First Instance Num.18 facing a possible prison sentence for 3 years. (http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp, July 29, 2008)

Fethi Naci, un des fondateurs de la revue Ant, n'est plus

Le plus célèbre des critiques de la littérature turque, Fethi Naci, est décédé le 23 juillet 2008 à Istanbul. Il était en 1967 un des fondateurs de la revue socialiste Ant avec le journaliste Dogan Özgüden et le romancier Yasar Kemal. Le rédacteur en chef d'Info-Türk, Dogan Özgüden, a publié un message rappelant leur lutte commune depuis 1962, d'abord au sein du parti ouvrier de Turquie (TIP), puis dans la rédaction du plus grand quotidien de gauche Aksam et par la fondation de la revue Ant. Cette lutte commune est caractérisée par le respect de la liberté d'opinion et par un soutien critique aux organisations politique et syndicale de la classe ouvrière, TIP et DISK. (Le texte en turc dans la page ANT)


20 Journalists and Writers Imprisoned in Turkey

The Solidarity Platform of Imprisoned Journalists (TGDP) reminded on the occasion of
the 100th anniversary of the abolishment of censorship in Turkey that 20 journalists and writers were still in the prisons of this country on July 24, 2008.
 

The below list indicates the names of 20 prisoners  with the mention of the media for which they had worked  and the prison where they are kept:

Ibrahim Cicek, Atilim, prison type-F N°2 in Tekirdag
Sedat Senoglu, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Füsun Erdogan, Ozgür Radio, special prison in Gebze
Hasan Cosar, Atilim, prison type-F in Sincan
Ziya Ulusoy, Atilim, prison type-F N°1 in Tekirdag
Bayram Namaz, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Hatice Duman, Atilim, special prison in Gebze
Behdin Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Faysal Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Haydar Haykır, DIHA News Agency, prison type-M in Batman
Ali Bulus, DIHA News Agency, prison type-F in Mersin
Mehmet Karaaslan, Journal Gündem, prison type-E in Mersin
Mahmut Tutal, Journal Gündem, prison type-E in Urfa
Erol Zavar, Odak, prison type-F in Sincan
Mustafa Gök, Ekmek ve Adalet, prison type-F in Sincan
Baris Acikel,  Isci Köylü, prison type-F N°1 in Kandira
Hüseyin Habip Taskin, Review Güney, prison of Manisa
Mehmet Bakir, Review Güney, prison type-F in Bolu
Erdal Güler, Journal Devrimci Demokrasi, prison type-E in Amasya
Haci Bogatekin, Journal Gerger Firat, prison of Kahta


The Platform of Solidarity With Imprisoned Journalists (TGDP)
Communication: Necati Abay, Spokesman of TGDP;  GSM: +90 0535 929 75 86
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com


The websites of "Freedom of expression" hacked

Freedom of expression website www.antenna-tr.org and civil society common denominators website www.ortakpayda.org have been hacked by a group who is daring enough to announce themselves as a “hacker” group. Details are below and also attached.

We had criticised the shutting down of “YouTube” in our website, we still do since that was not different from shutting down the highways because cars crash. And now we have a gang who hits the vehicles intentionally on the busiest roads and who declares what it does. A quick look at their website shows that they target websites whose ideas they do not like. What they are destroying here is the freedoms of sharing information and news. They might as well seize all copies of Hürriyet daily in the print shop. ‘Hacking’ a website is no different.

WE know that you have all necessary technical means in your hand. We expect you to use them to find out this paramilitary organisation, stop their sabotages and bring them to courts.

The "Freedom of expression" Founder Şanar Yurdatapan said: "It has been well known for years that such aggression have been incited and encouraged and financed under the table. That fact was stopped from coming to day light during Susurluk but the reverse took place in Ergenekon. As the finances of so much work which could not have been sustained with faith only comes into light their interconnections will become clear too. We would like to know if the hackers are related to an Ergenekon or a similar organisation, who incites them and who finances them." (
antenna-tr.org, July 25, 2008)

Hundreds Of People Showed Their Support For Hayat TV

Hundreds of people gathered for the call of the Association of Intellectuals for Democracy to protest the shutting of Hayat TV.  From the Galatasaray Post Office in Istanbul, the group faxed the protest text “Turn On My Television” to the Ministry of Interior, the Supreme Council of Radio and Television (RTÜK) and Türksat A.Ş.  

The Association of Intellectuals for Democracy  is formed by the Turkish Writers Unions (TYS), PEN Center for Turkey, the Turkish Journalists Union (TGS), the Platform of  Istanbul Branches of the Confederation of Turkish Labor Unions (Türk-İş), the Platform of Istanbul branches of the Confederation of Public Employees Trade Unions (KESK), the Provincial Coordination of the Turkish Union of Chambers of Engineers and Architects (TMMOB). Hundreds of people, including representatives from non-governmental organizations, joined the press release organized by the Association of Intellectuals for Democracy to support Hayat TV, which is banned from broadcasting right at the centenary celebration of the end of censorship in Turkey. 

Writer Adnan Özyalçıner read the press release, accompanied by various slogans.

Özyalçıner said that shutting of Hayat TV was an arbitrary measure.

“That Hayat TV helped another TV station by becoming its voice cannot be true, because Hayat TV does not have this kind of technical capability.”

Özyalçıner reminded that the Justice and Development Party (AKP) had said they were going to “erase the coup makers”, adding that “This practice reminds us the coup period.”

He declared they would continue their reaction until a just solution was implemented.

According to TYS’ second president Mustafa Köz, “Shutting of Hayat TV forced us to think again about our situation. This act told us to stick to each other.”

İskender Bayhan, coordinator of broadcasting for the channel, said, “The Ministry of Transportation and Turksat are trying to form a monopoly.” (BIA, July 24, 2008)

Commemorating Deniz Gezmiş is still crime!

A case has been filed over a commemoration of Deniz Gezmiş and his friends organised by Mersin ‘78 Generation Association and ’68 Generation Association on 6 May with the charge of ‘praising crime and criminal.’ Chairman of Mersin ‘78 Generation Association Osman Koçak, former chairman Ethem Dinçer and chairman of ’68 Generation Association Selçuk Polat will appear in Mersin Criminal Court of Peace Num.1 on 25 July 2008, at 09:00 am.

Former chairman of ‘78 Generation Association Dinçer said that the indictment referred to Deniz Gezmiş and his friends as the founders of People’s Liberation Party-Front of Turkey (THKPC) and added “Deniz and his friends’ organisation was People’s Liberation Army of Turkey (THKO). They did not even get that right.”
 
"Blood on Demirel's hands"(*)

There is only one trial of freedom of expression this week that we accessed. An article by Ergun Babahan “Mr Demirel you have blood on your hands” published in Sabah newspaper 2 January 2007, is on trial. Let us see the ideas of Babahan which led to his trial:
 
"Let me remind the times for younger people who would not know it. You ran away from the government after receiving the ultimatum on 12 March in order not to save the country but to save yourself. You were scared of ending up like Menderes. [Who was the prime minister and was hanged after 1960 coup-tn] An openly fascist regime came down on Turkey. The first job of the fascist regime was to cut 1961 Constitution which you had commented "a luxury for Turkey." [They] trimmed unfavourably for democratic rights and freedoms. Martial Courts condemned intellectuals and youth to rot in prisons through confessions taken by torture and intimidation. The same courts prosecuted Deniz Gezmiş, Yusuf Aslan and Hüseyin İnan. According to the Constitution of the time decisions for execution were brought to Parliament. That was the moment for which you are responsible before history Mr Demirel and that was the moment when you did not tell the truth before history. That Süleyman Demirel was against democratic rights and freedom, against the people. That Demirel was trying to be in the good books of soldiers. That Demirel wanted to take the revenge of Adnan Menderes whose execution he had claimed to have wept, by the funerals of the three young men."

(*) Süleyman Demirel (1924-….) 9th. President of Turkey (1993- 2000). He was the Prime Minister three times 1956-71, 1975-80 and 1991-93.
 
Recent trials of freedom of expression in Turkey

o Former DEP MP Leyla Zana was charged over saying ¨set up a Kurdish federal regional system¨ at a DTP rally in Iğdır Criminal Court of First Instance. Zana is charged under TPC article 216 ¨inciting hatred and hostility among the people¨ and was asked to be imprisoned for 1 and 3 years. DTP Iğdır city chairman Murat Yikit and former DTP city chairman Mehmet Nuri Güneş who attended the same rally were charged with ¨violating the elections law¨ (prison sentence between 6 months and 1 year). Last week’s hearing did not take place due to holidays. Sate of the next one is not known.

o University student Baran Tursun was shot dead by police in Izmir on 25 November 2007. Police said that Tursun had not obeyed the stop order. Baran Tursun´s family held a press meeting criticising the police. Mehmet, Şelale and Berin Tursun stand trial over that with the charge of ¨ Threat, Insult, Attempting to influence the judiciary and insulting the police and the judiciary¨ (TPC 301). The case has been sent to the Ministry of Justice due to amendment in article 301. Trial will continue if the Ministry gives permission.

o Diyarbakır mayor Baydemir, Diyarbakır Council’s head of Administration of Accountancy Department Zülfi Atlı, Head of Culture and Tourism Department Mehmet Denli and former mayor of Sur, Abdullah Demirbaş are charged with “violating the law on the introduction and the use of Turkish Letters” and “misconduct in office” over a story book in Turkish and Kurdish and a leaflet for organ donors. The next hearing is on 21 October 2008, at 10:00.

o The case is against Mahmut Alınak DTP Kars city chairman over an addressing he delivered on 4 June 2007 at a panel discussion organised by Caucasus University Student Union. He is charged with ¨praising crime and criminal¨ and ¨inciting people to breaking laws¨. Alınak who has many trials against him and who will be put in prison on 11 August could not attend the hearing. The date of next hearing is not set yet.
 
NOTE: For general statistics on the cases of freedom of expression see http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp 

BIA Report: Expressing Opinions More Difficult Than Before

According to the BİA Media Monitoring Report for April-May-June 2008 shows that there is a clear increase in freedom of expression cases.

In Turkey, violations and pressures in the area of the freedom of expression have increased in the past three months. From caricature to literature, journalism to speech, every field of expression received its share of violations and pressures. The only consolation was the reduction of the compensation payments in the European Human Rights Court cases.

BİA Media Monitoring Desk’s Media Monitoring Report for April-May-June 2008 states that in these three months, 194 people had to face the judge for expressing opinions about the implementations and procedures of the state and protesting the human rights violations done by the state.

Of those tried in total of 88 cases, 79 were journalists. There were 132 people last year in the same period, 60 percent increase compared with this year’s figure.

In three months, fourty-six people appeared in courts under article 301; Zarakolu was sentenced

 33 page long report about 246 people presents the violations under the headings “attacks and threats”, “custodies and arrests”, “cases and attempts”, “arrangements and justice seeking”, “the European Court of Human Rights”, "reactions to censorship” and “RTÜK implementations.”

Expressing opinions continues to be a crime because of the Law To Fight Against Terrorism (TMY), Turkish Penal Code (TCK) and the Law To Protect Atatük’s Legacy. The new permission requirement from the Ministry of Interior to file a lawsuit under 301 has not changed the situation. Owner of Belge Publishing Ragıp Zarakolu was fined 400 YTL (200 Euro) under article 159. The court did not bother to ask for permission, since it was done under article 159. Right now, nine cases are waiting for the permission of the Ministry of Justice. In Kocaeli, Y.Y. became a 301 victim for a conversation in a bus.

Forty-six people, among whom nineteen are journalists, are on trial in forty-six cases under article 301. There were twelve cases in the same period last year. Eleven people in eleven cases were tried for “provoking people towards hatred and hostility” under article 216 of the Turkish Penal Code. There were five cases last year.

Hundred percent increase in “Terror” accusation

Fourteen people were taken to the court in eight cases for the charges of  TMY 7/2 (to make propaganda of a terrorist organization) and TMY 6/2 (to publish the announcements of a [terrorist] organization). Last year this number was four.

Hacı Boğatekin, owner of daily Gerger Fırat in Adıyaman, was sentenced to 18 months in prison for “making the propaganda of the Kurdish Workers Party (PKK). He is still in prison. There were four cases launched under TMY.

Fifty-three mayors, of whom fifty-two are from the Democratic Society Party (DTP), were fined 1875 YTL each (about 900 Euro) for “praising the crime and the criminal”, when they sent a letter to the Prime Minister of Denmark in order to prevent the closing of pro-Kurdish Roj TV.

Those who criticize the violation of rights are sued

Among eleven people, nine of whom are journalists, who were sued for protesting against human rights violations and making news reports about them, only Aris Nalcı and Sarkis Seropyan from weekly “Agos” and M. Sami Belek and M. Uğraş Vatandaş from daily “Evrensel” were acquitted. There were four cases last year.

Prison time and compensation for “insulting”

Of those who were tried for “insulting through the media”, twenty-two people faced prison sentence and thirteen people faced damages for mental anguish. Nurgün Balcıoğlu, chief editor of weekly Gaziantep Sabah, was sentenced to pay compensation of 20 thousand YTL to retired judge Zekeriya Dilsizoğlu for criticizing his claim that every nine thousand murders out of ten thousand has a woman behind it.    

Alper Görmüş, former chief editor of weekly Nokta,  was tried and acquitted for the charge of “insult and slander” for publishing a story about “coup diaries” of the retired navy admiral Özden Örnek. Owner of the newspaper Muş Haber 49 Emrullah Özbey was sentenced to seven months in prison and 525 YTL (about 250 Euro) in fine for making a type of news defined as infraction of rules.

“Prison sentence to those who say conscientious objection

Eight people who were defending the right to “conscientious objection” were tried in seven cases for “alienating people from the military service”. Halil Savda was sentenced to five months. Writer Yıldırım Türker was acquitted. Singer Bülent Ersoy, Perihan Mağden, Gökhan Gençay, İbrahim Çeşmecioğlu, Yasin Yetişgen and Birgül Özbarış are still on trial.

Writer Tekin could not speak; the police and the community attacked the journalist

In three months eight journalists and one media organ was attacked. Two journalists, one academician and one writer were threatened. In May Day celebration, daily Cumhuriyet’s reporter Ali Deniz Uslu’s arm was broken. Esra Açıkgöz was bludgeoned. The pressurized waters of the police forces broke reporters’ cameras.  

In Karabük Festival, writer Latife Tekin’s microphone was disconnected. İsmailağa religious community targeted daily Vatan’s reporters Alper Uruş, İlker Akgüngör and Ahmet Şener. Bayrampaşa center of daily Yeni Şafak experienced an armed attack.

Intolerance towards caricatures is continuing

Leman comic magazine and its cartoonist Mehmet Çağçağ is facing a compensation fine to the Prime Minister Erdoğan for the carton he draw against Prime Minister’s words “We did not receive West’s science, but its immorality” and similarly cartoonist Muhammer Şengöz is facing a compensation fine to Kocaeli Mayor. Cartoonist İbrahim Özdabak, who satirized the Justice and Development Party (AKP), is on trial facing a prison sentence. Turhan Selçuk, cartoonist for daily Cumhuriyet, was acquitted for his “pig wearing a turban” caricature.  

Ban on publishing; ban on tenders leads to worrying

The ban on publishing news about Ergenekon investigation, which went into effect on June 15, 2007, is still on. Publishing ban was implemented regarding the PKK attack on a gendarmerie team. Youtube.com has been inaccessible in Turkey for two months. The Geocities sites and Google groups were temporarily banned. DEM TV’s broadcasting was cut without any legal warning and justification.

The Radio and Television Supreme Council (RTÜK) warned İzmir Demokrat Radio for reading daily Sabah’s news about the Ergenekon Operation on the radio. Weekly YedinciGün was shut down for one month for “PKK propaganda”.

Journalists from many cities protested the bill for changing the State Projects Law for taking away an important income source from the local media.

There are good news too…        

The European Human Rights Court (AİHM) sentenced Turkey to a compensation of 8 thousand Euro in three cases. In the same period last year, twenty-five people had gone to the court and Turkey was sentenced to 78 thousand 250 euro.

A legal regulation to allocate a channel of The Turkish State Radio and Television (TRT) to Kurdish and other non-Turkish languages was passed. Halil Özen and Kurtuluş Çelikparmak, reporters from the newspaper Çağdaş Tuzla, had Tuzla Municipality authorities sentenced for assault. (BIA, Erol ÖNDEROGLU, July 18, 2008)

Les institutions européennes alertées sur la condamnation de Zarakolu

La Fédération Euro-Arménienne a récemment alerté la Commission européenne de la condamnation du dissident turc Ragip Zarakolu en vertu du tristement célèbre article 301 du code pénal de son pays et de la nouvelle violation des principes de liberté et de démocratie que constitue ce cas. La Fédération rappelle que ces principes sont censés constituer un préalable aux négociations d’adhésion de ce pays.

Dans son courrier adressé à M. Olli Rehn, le Commissaire à l’Elargissement, l’organisation de défense des Droits de l’Homme rappelle que le « crime » de M. Zarakolu a simplement consisté à publier la traduction turque d’un ouvrage évoquant le génocide des Arméniens. Elle s’inquiète que la condamnation de M. Zarakolu n’ait « déclenché aucune réaction de la part de la Commission européenne » et qu’en ouvrant  deux nouveaux chapitres avec la Turquie le jour même de la condamnation, la Commission ait envoyé à la Turquie un message politique « qui la conforte dans l’idée de l’inanité des valeurs de l’Union et de l’inutilité de tout effort de sa part à cet égard ».

Rappelant à la Commission son mandat quant aux cadre des négociations, mandat stipulant que « en cas de violation grave et persistante, en Turquie, des principes de liberté, de démocratie, de respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ainsi que de l'État de droit sur lesquels l'Union est fondée, la Commission […] recommandera la suspension des négociations», la Fédération enjoint la Commission à « accorder à la Turquie un ultime délai de six mois pour l’abolition en droit et en pratique de l’ensemble des législations liberticides qui perdurent dans ce pays ». Elle considère qu’au-delà, pour la « crédibilité de l’Union », « la Commission serait en droit et aurait même le devoir de proposer la suspension des négociations au Conseil de décembre 2008 ».

Parallèlement, la Fédération a averti le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, M. Thomas Hammarberg, de cette condamnation. Elle l’informe que M  Zarakolu est un militant respecté des Droits de l’Homme en Turquie qui « œuvre avec constance pour les libertés individuelles […] et pour l’abolition des dogmes d’Etat de son pays » tels que la glorification du racisme et du militarisme ou négation du génocide des Arméniens. Elle s’inquiète de ce que cette condamnation soit « particulièrement emblématique, et de la question de la liberté d’expression en Turquie, et de la judiciarisation du négationnisme dans ce pays ».

La lettre de la Fédération Euro-Arménienne rappelle au Commissaire Hammarberg les condamnations unanimes de ce procès et de ce verdict – notamment celle de M. Harartzi, le Représentant de l’OSCE pour la liberté des médias et celle de M. Denis McShane et d’autres membres éminents de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE). Elle plaide en conséquence pour que M. Hammarberg apporte également son soutien au dissident condamné, soutien qui rentrerait « dans le cadre de sa mission de protection et de promotion des défenseurs des droits de l’homme » et qui serait de nature « à faire évoluer les autorités judiciaires turques sur ces questions de liberté d’expression ».

« Après le meurtre de Hrant Dink, après l’affaire Ergenekon, cette organisation criminelle paragouvernementale, la condamnation de Ragip Zarakolu est un indice de plus que cette Turquie n’est pas prête. Ce constat, l’Assemblé Parlementaire du Conseil de l’Europe l’a fait en votant récemment une résolution qui envisage le retour sous ‘monitoring’ de ce pays » a déclaré Laurent Leylekian, le directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne. « La Commission européenne doit à son tour le faire en proposant un moratoire sine die sur les négociations et en l’assortissant de mécanismes effectifs de surveillance et de protection de la liberté d’expression et des défenseurs des Droits de l’Homme dans ce pays » a conclu Laurent Leylekian. (contact@EAFJD.EU, 18 juillet 2008)

Hayat TV’s Satellite Connection Is Cut Off

Hayat TV, which started its life last year with the slogan “Life’s all colors”, found itself unable to broadcast suddenly yesterday. The station personnel are saying, “They cannot shut us up”.

As Bianet, we went to Hayat TV’s studios in Dolapdere, Istanbul. There were people working all around the studio.

We asked Hayat TV employees their thoughts about their satellite connection being cut by the Türksat authorities on the grounds that they had supplied  pro-Kurdish RojTV with images about Newroz celebration.

General director of Hayat TV Aydın Çubukçu says, “we did not receive any legal warning. We learned about the decision when they cut our broadcasting. But, the letter to the company from which we rent our frequency band was clearly threatening.”

Türksat general manager Özkan Dalbay’s letter to Turkovizyon, from which Hayat TV rents its frequency band, states that the demand to cut Hayat TV’s broadcasting came from the Radio and Television Supreme Council (RTÜK):

“In order that Turkovizyon’s broadcasting activities are not shut down completely by our company, we request that you cut Hayat TV’s broadcasting immediately and be more sensitive about the channels you will include in your digital platform.”

Thinking the decision is political, Çubukçu says, “This is an indication of the impatience of the Justice and Development Party. However, since we experienced similar experiences in the past, we are still on our job. They cannot shut us up, we will not shut up.”

“The Decision targets labor”

Newscaster Gözde Tüzer says their broadcasting policy is to be on the side of labor, democracy and class struggle. She thinks this is the reason for this action.

Sevda Karaca, who is the producer and narrator of the women’s program “Bread and Rose”, says the action means the voices of the women who are constantly exploited because of their social, sexual and national identities and who resist sexual discrimination in the media.

Karaca’s audience is getting ready to give a press release.

“The opponents of  the Justice and Development Party (AKP) should act together”

Reporter Selma Gülbahar says they believe this station should stay open.

News director Mustafa Kara says they trust their viewers, who are the real force behind their station.

According Kara, who finds it rather interesting that right after Hayat TV, National Channel was shut down as well, the Justice and Development Party is trying to shut the voices of those who are against it. Therefore, everyone needs to unite against this threat. (BIA, Bawer ÇAKIR, July 17, 2008)

Justice Ministry To Decide If Tursun Family Is Tried Under Article 301

The second case that was filed against the three members of the Tursun Family, who lost a son to a police bullet and later criticized and condemned the nature of the trial proceedings that followed the killing, was also sent to the Ministry of Justice in accordance with article 301 of the Turkish Penal Code (TCK). Baran Tursun was killed by a police officer while driving his car.

Complying with the new version of article 301, which went into effect on May 8, Karşıyaka’s 3rd Criminal Court of First Instance in Izmir decided to send the case file for Mehmet Tursun, Berna Tursun and Şelale Tursun, victims father, mother and sister, respectively, to the Ministry of Justice.  

The 301 case will continue if the ministry gives its approval

In addition to the Tursun family, who are facing six year jail time, complainant police officers Naci Kuru, Bülent Girgin and Oral Emre Atar were also at the hearing on July 15.

When the court released accused police officer Atar on January 14, the Tursun Family’s reaction outside the courthouse in Karşıyaka was highly vocal, leading to their being sued for insulting the institutions and organs of the Turkish state under article 301. If the Ministry of Justice approves the case, the trial will continue; otherwise, it will be abated.

Father Tursun is sued for “interfering in the judicial process”, “publicly denigrating the judicial organs and the police organization” and “making death threats” to the three police officers.

Baran Tursun’s sister and mother are sued for “insulting and making death threats”, publicly denigrating the judicial organs and the police organization” and “interfering in the judicial process.”

“Would you stop going after them if they killed your son”

In the indictment penned by prosecutor Erol Bingöl on March 21, father Tursun is sued for saying  “Would you stop coming after them if your son was killed? I will be after you” and “I saw this parody during the Şemdinli incident”.

Berin Tursun is sued for saying “I will take out your eyes myself” and Şelale Tursun for saying “It will serve as a lesson, there will be as many news of that police officer and those who helped him as there was of Baran’s, I promise from here, let him be acquitted, we are not suing him, let him go free.”

Karşıyaka’s 5th Criminal Court of First Instance had, too, decided on June 13 to send the file of the Tursun Family to the Minister of Justice. In this case, they are on trial for “interfering in the judicial process” and “denigrating the government, the justice system, the military and the police force.”

32 sentences in 103 cases filed under article 301

Replying in written to the questions regarding article 301 asked by Recep Taner, Aydın deputy for Nationalist Movement Party (MHP), Justice Minister Mehmet Ali Şahin stated that 32 people were sentenced in 103 cases filed under article 301 and 74 people were acquitted in the first three months of 2008. (BIA, Erol ONDEROGLU, July 17, 2008)

Le quotidien Taraf craint une perquisition policière

Depuis le 7 juillet 2008, le quotidien libéral de gauche Taraf craint une perquisition policière pour saisir un document publié le 25 juin dernier. Le procureur de l'Etat-major des armées, Zekeriya Duran, avait exigé que le journal remette un document confidentiel appartenant à l'armée avant le 7 juillet dernier. Ce document confirmait que les services de renseignements de l'Etat avaient eu connaissance à l'avance de l'attaque du 21 octobre 2007 par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) contre le régiment Daglica de la province de Hakkari, à la frontière turco-irakienne. Cette attaque s'était soldée par treize morts et huit enlèvements au sein de l'armée turque.

"Nous dénonçons les méthodes employées par le juge militaire à l'encontre du journal Taraf. Il s'agit d'une véritable menace pour que le journal divulgue ses sources. Nous demandons au juge Duran de ne pas mettre ses menaces à exécution et de ne pas perquisitionner le siège de la rédaction", a déclaré Reporters sans frontières.

Dans un courrier officiel adressé le 3 juillet 2008 au directeur de la publication du quotidien Taraf, le procureur militaire Zekeriya Duran lui demandait de rendre "ce document et les autres", sinon il serait obligé de "faire appel aux forces de l'ordre" pour les récupérer. Le procureur souhaite déterminer comment ces documents appartenant aux renseignements de l'Etat-major sont parvenus entre les mains de personnes "non compétentes".

Ahmet Altan, le directeur de la publication, a affirmé dans sa chronique du 4 juillet : "Cet appel sent la menace à plein nez." Les journalistes sont convaincus qu'"il se prépare à perquisitionner Taraf" et craignent une descente des forces de l'ordre, qui agiraient sur l'ordre d'un procureur civil saisi par le procureur militaire. Pour la rédaction de Taraf, la démarche du juge est contraire à la loi.

Affirmant être prêt à fournir le document publié à quiconque le demande, Ahmet Altan a ajouté que "l'Etat-major doit être plus explicite sur le document auquel il fait référence".

Le procureur Duran, pour justifier sa demande, cite l'article 326 du code pénal relatif aux "documents concernant la sécurité de l'Etat", et l'article 339 sur la "possession de documents relatifs à la sécurité de l'Etat". Il précise par ailleurs que se procurer des documents d'importance vitale pour la sécurité nationale et les dévoiler constitue un crime. (europe2@rsf.org, 16 juillet 2008)

Le romancier Nedim Gürsel est poursuivi par la justice

Avec son dernier ouvrage, “Les filles d’Allah” qui doit sortir dans les mois qui viennent en France (Le Seuil). Les ennuis judiciaires étaient pour lui une histoire révolue. Celle des années 80. Exilé en France, à Paris, pour ses études à la Sorbonne, puis pour échapper à la répression du coup d’Etat de 1980, Nedim Gürsel avait été condamné en 1981 par un tribunal militaire pour “offense aux forces armées”, au titre de l’article 159 du code pénal, pour son roman “Un long été à Istanbul”. Deux ans plus tard, c’est “La première femme” qui déclenche la censure de la junte militaire pour “offense à la morale publique”.

Aujourd’hui, “les filles d’Allah” sont menacées… Le procureur de Sisli n’a pas encore décidé de l’ouverture ou non d’un procès. Mais des plaintes ont été déposées, invoquant l’article 216 (alinéa 3) du code pénal qui réprime “l’incitation à la haine” contre la foi.

Surpris, Nedim Gürsel défend son roman, “une tentative d’interrogation sur la nature de l’Islam”, explique-t-il ce mercredi. “J’aurais pu exprimer une offense, c’est ma liberté de romancier, mais ce n’était pas du tout mon propos”, justifie-t-il. Pour écrire “Les filles d’Allah”, Nedim Gürsel est allé passer des heures dans la bibliothèque de l’Institut du monde arabe, à Paris, pour explorer la vie du Prophète.

Même s’il se défend d’avoir cherché à offenser, de toute façon, la Turquie laïque ne devrait pas, selon le romancier franco turc, condamner les blasphèmes. Il a pourtant toujours été difficile de s’engager dans ce type de réflexion en Turquie et cela ne date pas de l’arrivée au pouvoir de l’AKP. Les Versets Sataniques de Salman Rushdie n’ont par exemple jamais été traduits en turc. (Le Monde, 16 juillet 2008)

IPI Calls on Turkish Authorities to Respect Source Confidentiality

The International Press Institute (IPI), the global network of editors, media executives and leading journalists in over 120 countries, expresses support for a statement issued by IPI's National Committee in Turkey regarding a recent wave of journalist arrests in Turkey, and urges Turkish authorities to remain mindful of the principles of press freedom in the current political crisis.

In a statement issued on 1 July 2008, IPI's National Committee in Turkey voiced its concerns at a string of arrests carried out in the context of an investigation into an alleged plot to overthrow the Turkish government, known as the "Ergenekon" affair. At least five journalists were arrested in the past year on suspicion of involvement in the alleged conspiracy, and all still face possible criminal charges. IPI Turkey strongly criticised the manner in which the arrests were made, pointing to the use of handcuffs and the manhandling of journalists by the police. According to information before IPI, the authorities have also seized the personal computers and mobile telephones of the arrested journalists and have yet to return them. The nature of the seizures also violated Article 134 of the Turkish Code of Criminal Procedure, which requires authorities to hand over copies of all the information seized to the owners or their lawyers. This was not done.

In a separate issue, the Military Prosecutor recently demanded that the editor-in-chief of Turkish daily newspaper Taraf hand over source material regarding a news article published in their edition of 25 June 2008. The article contained a leaked copy of a confidential military document. Taraf has since returned the document in question, but was also ordered to hand over additional classified documents - which Taraf claims not even to possess - or face legal action.

"The media's role of keeping the public informed is vital at times of political uncertainty, and is possible only where journalists can work with sources whose confidentiality is protected," said IPI Director David Dadge. "We therefore urge the Turkish authorities to ensure that the media is allowed to operate without interference, and to stop engaging in activities that threaten investigative journalism and the public interest it serves."

IPI, the global network of editors, media executives and leading journalists, is dedicated to the furtherance and safeguarding of press freedom, the protection of freedom of opinion and expression, the promotion of the free flow of news and information, and the improvement of the practices of journalism.

For further information on the "Ergenekon" affair see: http://www.ifex.org/en/content/view/full/91789 http://www.ifex.org/en/content/view/full/91629 (IPI/IFEX, 15 July 2008)

Worker imprisoned for reading poem at International Women's Day celebration

Mehmet Pekinoglu, a worker, recited a poem by Nazim Hikmet, "The Ballad of those who Drink the Sun", at the International Women's Day celebrations in Adana's Inönü park. Police officers recorded the celebrations and raided Pekinoglu's house on 30 April 2008 for "making propaganda" for the Revolutionary People's Liberation Party/Front (DHKP/C), a left-wing party.

Pekinoglu, who was arrested one week later, was put in the Adana Kürkçüler Prison. Pekinoglu's lawyer, Sevil Araci, said that her client's arrest was against the law and the jurisprudence of the European Human Rights Court (EHRC).

Araci also noted, "That poem was written in the 1940s. There was no such organisation as the DHKP/C at that time; its founders had probably not even been born yet."

For further information contact Sanar Yurdatapan at the Initiative for Freedom of Expression, Nacak Sok. 21/11, TR-34674, Istanbul, Turkey, tel: +90 216 492 0504 / 532 7545, fax: +90 216 492 1840, e-mail: antenna@superonline.com, sanar@antenna-tr.org, Internet: http://www.antenna-tr.org (Antenna-TR/IFEX, 15 July 2008)

Unlawfull Language Ban Still in Force
 
Diyarbakır Mayor of Greater City Council Osman Baydemir, former mayor of Sur Council Abdullah Demirbaş and the two employees of GCC are on trial in Diyarbakır Criminal Court of First Instance N°15; facing a possible 3 years and 6 months prison sentences each. The indictment notes that Baydemir, Atlı and Denli had a book printed and distributed last year “Greater City Council, A Selection of Stories” in Kurdish and Turkish, and Demirbaş had a leaflet again in Turkish and Kurdish, printed and distributed in March 2007 on organ donation.

That is right; the charge is providing council services to local people in their mother tongue (Kurdish) along with Turkish…
 
The Constitution, Penal Code, the Law on Political Parties and the Law on Turkish Alphabet still carry the language ban in various forms. Article 90/5 of the Constitution clearly states that when the rules of an international agreement are in conflict with the rules of national law, the first one overrules. Article 27 of UN Covenant on Political and Civil Rights and article 39 of Lausanne Treaty to both of which Turkey is a state party, state that all ethnic groups have the right to use their languages in all aspects of life:

UN Covenant on Political and Civil Rights

Article 27- In those States in which ethnic, religious or linguistic minorities exist, persons belonging to such minorities shall not be denied the right, in community with the other members of their group, to enjoy their own culture, to profess and practise their own religion, or to use their own language.

Treaty of Lausanne
 
Article 39/4-No restrictions shall be imposed on the free use by any Turkish national of any language in private intercourse, in commerce, religion, in the press, or in publications of any kind or at public meetings.

Article 39/5- Notwithstanding the existence of the official language, adequate facilities shall be given to Turkish nationals of non-Turkish speech for the oral use of their own language before the Courts.

For more detail on language ban see
http://www.antenna-tr.org/dunya/guncel.asp?feox=127&lgg=en

Last Week’s Trials of Freedom of Expression

o Four journalists stand trial over reporting of an incident two years ago in Batman´s Kozluk district where a car was machine gunned at, killing three people including 11 year old Mizgin Özbek. Journalists are charged with ¨insulting the armed forces¨ and ¨attempting to influence the outcome of a trial.¨ The owner of “Batman Post”, “Batman Barış (Peace)” and “Batman Vizyon (Vision)” newspapers Mustafa Kemal Çelik, the responsible editor of “Vizyon” newspaper Aytekin Dal, and responsible editor of “Barış” newspaper Mehmet Sadık Aksoy and responsible editor of “Çağdaş” newspaper Mehmet Reşat Yiğiz are charged under TPC articles 301/2 and 288/1. Batman CCFI Num.2 decided lack of jurisdiction and sent the case to Batman Criminal Court of Peace.

o Executives of “Demokrat Iskenderun” local newspaper Ersen Korkmaz and Necmettin Salaz are charged with “insulting the military forces of the state” over publishing a public speech by Iskenderun town chairman of Turkish Communist Party. The next hearing will be heard by Iskenderun CCFI Num.4 on 26 December 2008.

o Writer Murat Coskun and owner of Peri publishing house Ahmet Onal stand trial for Murat Coskun´s book ¨The language of suffering: Woman¨.  They are charged with ‘insulting the military forces of the state.’ Hearing was still underway as the bulletin was written. See next week’s bulletin for the outcome.
 
NOTE: For general statistics on the cases of freedom of expression see http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp

Islamic newspaper's columnist charged with "denigrating the armed forces"

Authorities have filed a lawsuit against Abdurrahman Dilipak, a columnist for the Islamic newspaper "Anadolu'da Vakit", for his article titled "Cübbe Sarik" ("Religious cloak and turban"), which was published on 13 February 2008. He is accused of "denigrating the armed forces through media."

The case was filed following the complaint made by the General Staff to the Ministry of Interior on 18 February, in which they asked that the journalist be punished according to article 301 of the Turkish Penal Code (TCK).

The complaint claims that the article exceeded the limits imposed by "the reality, the public good and the criteria of intellectual connection between the subject and its expression", and "directly targeted the Turkish Armed Forces." However, BIANET notes that in his article Dilipak seemed to be talking about how people change their beliefs, sometimes overnight, and become what they previously opposed. In this respect, he claimed that that those who are so fervently secular, including soldiers, may change their ways so radically that they may be no different than those they were against previously. To make his point clearer, he said: "They might place a white turban wrapped over a green fez instead of their officer's hat somewhere visible in their houses...  Let us remember how the Red Army disappeared overnight... Turkish society is scared and controlled through briefings, unsolved murders and files on people...  There has been covert action to stir the country, in the east through JITEM and in the west through non-governmental organizations... The leader of the patriots is accused of his expression, 'We had four thousand soldiers walk in their civilian clothes and nobody realized it.'" (The JITEM refers to the national Gendarmerie's intelligence branch.)

On 17 September, Dilipak will face the judge at the Bakirköy Court of First Instance. In the meantime, the court is waiting for the interior minister's permission to try the case.

Publisher Ragip Zarakolu, the owner of Belge Publishing, is the person most recently convicted of violating article 310. The other article 301 cases have been sent to the Ministry of Interior in accordance with the latest revision in article 301, on offences "denigrating the Turkish Nation, the State of the Turkish Republic and its institutions and organs," which went into effect on 7 May.

According to BIANET's Media Monitoring Report, published on 1 May, there were 42 people on trial in the period January-March 2008 for violations of article 301; 12 of these cases were new. In 2007, the number of those on trial for article 301 violations was 55. (BIANET/IFEX, 14 July 2008)

For further information on the Zarakolu case, see: http://www.ifex.org/en/content/view/full/94742
For further information on the recent amendments to Article 301, see: http://www.ifex.org/en/content/view/full/93212

Nazim Hikmet’s poem is still evidence of crime

Mehmet Pekinoğlu a worker recited a poem by Nazım Hikmet “The Ballad of those who Drink the Sun” at the World Women’s Day celebrations in Adana’s İnönü park.  Police officers recorded the celebrations and raided Pekinoğlu’s house on 30 April 2008 for making propaganda of DHKP-C.

Pekinoğlu, who was captured and arrested one week later, was put in Adana Kürkçüler Prison. Pekinoğlu's lawyer Sevil Aracı said that her client’s arrest was against the law and the jurisdiction of European Human Rights Court (EHRC). Aracı said "That poem was written in 1940s. There was no such organisation as DHKP-C at that time; probably the founders of it were not even born yet." (
antenna-tr.org, July 14, 2008)


Solidarity Campaign for Taraf Newspaper

Human Rights defenders including Eren Keskin, Hürriyet Şener, Leman Yurtsever, Şaban Dayanan, Veysi Altay and Doğan Genç launched a petition in support of Taraf Newspaper as the military prosecution presses that Taraf to reveal its sources for documents leaked from General Staff.

There will be a press statement outside Taraf on 11 July 2008. The petition said:

We are on Taraf’s Side

“We who know that ‘law making, executive and judiciary’ are completely dependent on militarism in this country, and have been complaining about it for years.
Now that TARAF expresses that on behalf of its reader.

TARAF defends "de-militarisation and democracy." … WE side with Taraf’s “brave journalism”. In short, we are on Taraf’s side.

We want thousands of murders whose "perpetrators unknown", hundreds of missing and so many rights violations to be brought up to day light.

We want the secret structures in the state and their crimes to be brought to day light.

To sign the petition send an e-mail, noting your name surname and profession, to:
hurriyet.sener@gmail.com, sabandayanan@gmail.com


Reporter Is Sentenced For A Crime Hundreds Of Miles Away From Him

Malatya’s 3rd High Criminal Court sentenced Rüştü Demirkaya, Tunceli reporter of Dicle News Agency (DİHA), to prison for 6 years 3 months for “helping and harboring the organization of Kurdish Workers Party (PKK).”

Reporter’s lawyer Barış Yıldırım characterized the court decision, which was based only on informant statements, as “anti-juristic”. They are planning to appeal the decision.

Demirkaya was arrested in accordance with informant Engin Korcum’s testimony  in Tunceli province of Eastern Turkey in 2006 and was put in Malatya E Type Prison.

According to the testimony of the informant, Demirkaya had gone to the village of Sakak in the center of Tunceli in the autumn of 2005 and met with the PKK people, giving them a laptop computer and 10 empty CD’s.

Helping the PKK by informing them about the operation of the military units into the rural region of Bali Stream in Tunceli is among the accusations laid on Demirkaya.

Stating that the accusations have no logical base, Yıldırım said that Demirkaya was in Alsancak İzmir at the time of the said crime, enrolled in Vizyon Private Tutoring, possibly for a university exam, not in Tunceli.

However, the court did not take into consideration the document sent by the police department of Buca district in İzmir province, dated December 11, 2006, which proved Demirkaya resided in Çamlıkule neighborhood between September 2005 and February 2006 and enrolled in Vizyon Private Turtoring.

In the case that lasted more than a year, the court accepted prosecutor’s opinion. It sentenced Demirkaya and the thirteen other people tried together with him to prison for 6 years and 3 months for “helping and harboring PKK” under article 314/2 of the Penal Code (TCK).

Informant Engin Korcum received life sentence. On the other hand, four people who were tried for the same case were released on the grounds that there was no concrete accusations against them.

Yıldırım stated that although they presented to the court the proof showing that Demirkaya was in Izmir at the time of the crime Korcum described and showed the inconsistencies in Korcum’s statements, the decision for sentence was still based solely on informant Korcum’s testimony. (BIA, July 12, 2008)

PSE: Turkey must respect the freedom of expression

Hannes Swoboda, vice-president of the Socialist Group in the European Parliament (PSE), said that the candidate country for the EU membership, Turkey, must respect the freedom of expression, democratic and secular State. Today still there are more then 20 Turkish and Kurdish journalist and press workers are in prison in Turkey while many ten of journalist and writers facing to go to the court.

That is despite the governing party AKP is trying to fine a “balance between the Turkish and European democracy” to revise the Article 301:

The controversial law that restricts freedom of speech in the country which has been one of the critical discussions point between Turkey and EU.

Mr. Swoboda, together with socialist MEP Jan Marinus Wiersma, the both PSE Group vice-presidents urged also the need of the importance of continuing the reform process in Turkey in order to strengthen democracy and meet the Copenhagen criteria.

They stressed also that there is no place in politics for either the army or religion.

In a press release, Hannes Swoboda and Jan Marinus Wiersma, ask to the Turkish authorities to fully uphold the principle of freedom of expression and urged the powers that be in Turkey to facilitate the job of journalists going about their work there.

Since 1990, more then 30 journalists, mostly Kurds has been killed by ”unknown murders” and human rights associations was accusing the “Turkish secret-deep forces”.

The last killed journalist in Turkey was the Armenian Hrant Dink. Dink was editor of the Turkish- Armenian newspaper Agos, had been brought to trial numerous times on charges of "insulting Turkishness," a crime under Article 301. (Kurdish Info, July 12, 2008)

Supreme Court Of Appeals Reversed The Decision Against Journalist Ergündoğan

The 3rd Legal Chamber of the Supreme Court of Appeals reversed the compensation decision against journalist/writer Yalçın Ergündoğan for his article titled “His disciples rose against Haydar Baş and published in daily “Birgün”.

Haydar Baş, president of the Independent Turkey Party and head of Kadiri religious order, had filed a lawsuit against Ergündoğan for attacking his personal rights through the abovementioned news article published on April 26, 2005 and asked for compensation in the amount of 5000 YTL (about 2500 Euro).

Writer Ergündoğan will be retried on October 8

Although there was a trial process for the same article with three-year prison sentence demand, which had a scheduled hearing on September 18, Beyoğlu’s 4th Criminal Court of Peace in Istanbul had already fined the author 1500 YTL (about 750 Euro)..

The Legal Chamber of the Supreme Court of Appeals reversed the decision on the grounds that the trial process had not been completed.

“Personal life of a president of a political party is everyone’s concern”

Therefore, Ergündoğan’s case will restart at Beyoğlu’s 4th Civil Court of Peace on October 8.

The writer had said the following right before his sentence: “Now, is it not news to publish in an internet site (The Real Face of Haydar Baş) that the disciples of Haydar Baş, who is president of a political party, left him and why they left. It is with the publishing of this news that the subject was brought to public’s attention and a Republican People’s Party deputy had brought it to the Parliament’s agenda.”(BIA, Erol ÖNDEROĞLU, July 11, 2008)

Criticising the Army remains "crime" despite all…

As the connections of high level commanders with gangs are revealed in Ergenekon investigation, those who criticise militarism are still on trial. All the freedom of expression trial of this week are under TPC 301/2 “insulting the military forces of the state.”
 
This week’s trials of freedom of expression :
 
Ersen Korkmaz, Necmettin Salaz

Court and Date of Hearing : İskenderun 2nd. Criminal Court of First Instance, 9 July 2008, at 09:00

The case is about a speech delivered by Turkish Communist Party Iskenderun Branch Chairman, which was consequently published by a local newspaper called Democrat Iskenderun. The paper is charged with “insulting the security organisation of the state” (TPC 301/2). İskenderun 4th. Criminal Court of First Instance ruled that the case was out of its jurisdiction and sent the case to İskenderun 2nd. Criminal Court of First Instance.
 
Mustafa Kemal Çelik, Mehmet Reşat Yiğiz, Aytekin Dal, Mehmet Sadık Aksoy

Court and Date of Hearing : Batman Criminal Court of First Instance N° 2, 9 July 2008, at 10:00

Four journalists stand trial over reporting of an incident two years ago in Batman´s Kozluk district where a car was machine gunned at, killing three people including 11 year old Mizgin Özbek. Journalists are charged with ¨insulting the armed forces¨ and ¨attempting to influence the outcome of a trial.¨ The owner of “Batman Post”, “Batman Barış(Peace)” and “Batman Vizyon (Vision)” newspapers Mustafa Kemal Çelik, the responsible editor of “Vizyon” newspaper Aytekin Dal, and responsible editor of “Barış” newspaper Mehmet Sadık Aksoy and responsible editor of “Çağdaş” newspaper Mehmet Reşat Yiğiz are charged under TPC articles 301/2 and 288/1. 6,5 years of prison sentence in total has been asked for.
 
Ahmet Önal, Murat Coşkun

Court and Date of Hearing: Beyoğlu Criminal Court of First Instance N° 2, 11 July 2008, at 11:00.

Writer Murat Coskun and owner of Peri publishing house Ahmet Onal stand trial for Murat Coskun´s book ¨The language of suffering: Woman¨ under TPC 301/2 “insulting the security organisation of the state.” The other case against Ahmet Önal over the same book was under TPC article 312 “Instigating a part of the people having different social class, race, religion, sect or region to hatred or hostility against another part of the people” which will be continued under TPC article 301. Both cases are preceded from the same folder registration number 2005/149.

 Last week’s trials of freedom of expression:

o The case is against the responsible editor of Yeni Asya daily, Faruk Çakır over a report on High Court investigation published on 23 June 2007.  He is charged with “violating the secrecy of the investigation.” As the judge was on leave hearing did not take place.

o Demirer is charged with “making propaganda for a terrorist organisation” under ATL article 7/2, over his speech at Tunceli 7th. Munzur Culture and Nature Festival on ¨Turkey’s Future, Political Crises and Democracy.¨ The case was postponed since a report the court had asked for had not arrived.

o 6 members of a Children’s Chorus in Diyarbakır Yenişehir Council were charged over performing a march in Kurdish, at a festival in the US. The children were charged under Anti-Terror Law article 7/2 (prison sentence for up to 5 years.) The 6 children who are under 15 have been acquitted on the grounds that they did not intend to commit crime.
 
NOTE: For general statistics on the cases of freedom of expression see http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp 

General Staff Takes Journalist Dilipak To The Court

Abdurrahman Dilipak, newspaper columnist for “Anadolu’da Vakit” has been sued for his article “Cübbe Sarık”, published on February 13, 2008. He is accused of “denigrating the armed forces through media.”

The case was filed following a complaint made by the General Staff to the Ministry of Interior on February 18, which asked that the journalist be punished according to article 301 of the Turkish Penal Code (TCK).

“A white turban wrapped over a green fez instead of their officer’s hat”

It is claimed in the complaint that the reality, the public good and the intellectual connection criteria between the subject and its expression are exceeded and the Turkish Armed Forces is targeted directly by said article.

On September 17, Dilipak will face the judge at the Bakırköy Court of First Instance. In the meantime, the court is waiting for Interior Minister’s permission to be able to try the case.

The article said, “They might place a white turban wrapped over a green fez instead of their officer’s hat somewhere visible in their houses… Let us remember how the Red Army disappeared over one night…The society in Turkey is scared and controlled through briefings, unsolved murders and files on people…There have been covert action to stir the country, in the east through JİTEM and in the west through non-governmental organizations…The leader of the patriots is accused of his expression “We had four thousand soldiers walk in their  civilian clothes and nobody realized it.”

Zarakolu was convicted; the other files are at the ministry

The latest conviction for violating article 301 was Ragıp Zarakolu, owner of Belge Publishing. The other 301 cases have been sent to the Ministry of Interior in accordance with the latest revision in article 301, which went into effect on May 7 under the title of “denigrating the Turkish Nation, the State of the Turkish Republic and its institutions and organs.”

According to Bianet’s Media Monitoring Report, published on May 1, there were 42 people on trial in the period January-February-March for the violation of article 301 and 12 of these cases were new. In 2007, the number of those on trial for 301 was 55. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, July 3, 2008)

Le journaliste Haci Bogatekin condamné à 18 mois de prison

Le 25 juin 2008, la cour d'assises de Malatya a condamné le journaliste Haci Bogatekin à dix-huit mois de prison pour "propagande de l'organisation terroriste du Parti des travailleurs du Kurdistan -PKK" (art. 7 alinéa 2 de la Loi 3713).

Dans son verdict, rendu en l'absence du journaliste, emprisonné depuis 80 jours à Kahta (Adiyaman, ville du sud-est de la Turquie), le tribunal n'a pas jugé bon de convertir cette peine en sursis, notant que le journaliste avait déjà été condamné par le passé.

Haci Bogatekin a été condamné pour avoir publié, le 4 janvier 2008, un éditorial intitulé "Feto et Apo", dans le bimensuel qu'il dirige, Gerger Firat. Dans ce texte, il avait employé le terme de "patriotes d'Apo" (Abdullah Öcalan, président en prison du PKK) pour désigner les combattants du  PKK et souligné que "la république laïque se trouve face à un danger majeur qui est celui de l'ordre religieux".

L'éditorial critiquait la politique de l'armée qui consiste, selon lui, à "aller combattre les militants du PKK dans les montagnes alors que l'influence de la communauté islamiste de Fethullah Gülen, qui bénéficie au parti de la Justice et du Développement [AKP, au gouvernement], se fait sentir plus que jamais dans la région. "

L'avocat du journaliste a déclaré qu'il allait faire appel.

En prison depuis plus de deux mois, le journaliste est également jugé pour avoir "tenté d'influencer la justice dans son propre procès", "insulté dans le cadre de ses fonctions le procureur Sadullah Ovacikli" et l'avoir "diffamé. Il a en effet remis en question l'impartialité du procureur qui l'a entendu après la publication de l'article « Feto et Apo »  et l'a accusé d'être lié au leader religieux Fethullah Gülen.

Poursuivi dans plus de 90 dossiers, Haci Bogatekin l'est aussi en vertu de l'article 301 du Code pénal, en raison d'un autre éditorial intitulé "La Turquie a commis une erreur", publié le 10 mars 2007. Il est accusé d"humiliation ouverte de l'identité turque, de la République et des institutions et organes d'Etat". Il risque deux ans de prison. (europe2@rsf.org, 2 juillet 2008)

AKP Mayor Stops Latife Tekin’s Speech About Energy Policy

Latife Tekin, a famous Turkish writer, who was invited to participate in Karabük Culture, Art and Industry Festival, received Karabük Mayor Hüseyin Erer’s reaction, when she started talking against government’s energy policy. Upon Erer’s declaration that she cannot discuss politics, Latife Tekin left the conference. Hüseyin Erer is a member of the ruling Justice and Development Party (AKP).

The intellectuals Alper Akçam, Latife Tekin and Vecdi Çırakoğlu were invited to the third year organization of  Karabük Culture, Art and Industry Festival. The conference which caused the incident was at the platform built in front of the municipality.

According to the newspaper Hürriyet, Latife Tekin gave the following account to Yalçın Bayer about what she experienced:

Answering Bayer’s question who stopped her speech as “the Mayor of Karabük, Hüseyin Erer of the Justice and Development Party…” she said “We were invited to this festival by Karabük Cultrue and Art Association. I came here with my writer friends Onur Caymaz, Vecdi Çırakoğlu, and Alper Akçam. In my speech, I criticized AKP’s energy policy, its goal of building nuclear plants. I said that these energy policies were against people.     

I characterized these policies as despicable. The mayor got up and said that I could not speak like this; I was here with his money. And I said that I had come here with my own money. He told me to shut up. I said I was a known writer of this country. Writers are the consciousness of their countries, their peoples. While this exchange was taking place, the mayor left his place and turned off what looked like the police camera and then the microphone. Then he turned to me and told me talk now. This was an insult. Since the police interfered, nothing physical happened.

When the microphone was turned off, there was nothing I could do. I left the stand. Later my other friends made short speeches and we left Karabük. In meantime, taking advantage of the intense situation, some people threatened Onur Caymaz by saying that they would break his neck…” (BIA, July 1st 2008)

Last Week’s Trials of Freedom of Expression

o The owner of Tevn Publishing House Mehdi Tanrıkulu is charged with “helping and making propaganda for a terrorist organisation” under articles 7/2 and 6/2 of Anti-Terror Law, for publishing the book “The Role of PKK in Kurdish Liberation Movement” written by Dr. Ergün Sönmez. İstanbul High Criminal Court Num.14 condemned Tanrıkulu to 1 year and 6 months prison sentence. Tanrıkulu will appeal.

o The case is opened against Hakan Taştan and Turan Topal with the charge of ¨insulting Turkishness, inciting hatred and hostility among the people and collecting personal information unlawfully¨ over their work to spread Protestant belief in Silivri. Fatih Köse, Alper Ekşi and Oğuz Yılmaz are complainants. The case was sent to Ministry of Justice; the part of the case under the charge of  “inciting hatred and hostility among the people” will be heard on 4 November.

o The license owner and responsible editor of “YedinciGün” weekly Ali Turgay and editor in chief Hüseyin Aykol are on trial over an article published on 10-16 November 2007 issue, where Abdullah Öcalan was referred as ¨Kurdish Popular Leader.¨ Akyol and Turgay are charged with ¨praising crime and criminal, making propaganda for a terrorist organisation and publishing its material.¨ The next hearing is on 6 November 2008.

o The case is over Sinan Kara´s article ¨murderers on the payroll¨ published in Ülkede Özgür Gündem daily paper. Kara was charged under TPC 301/2 “publicly insulting the military forces of the state.” The case has been sent to the Ministry of Justice due to amendment in the law. (For general statistics on the cases of freedom of expression see http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp )


Kurdish Question / Question kurde


KHRP: What Will Be the Higher Court's Decision about the pro-Kurdish DTP?
 
KHRP welcomes the decision by Turkey’s Constitutional Court not to ban the ruling Adalet ve Kalkınma Partisi (Justice and Development Party, AKP), which prosecutors had accused of threatening Turkey’s secular political system. But the court’s decision, which included halving treasury funding to the AKP as a ‘serious warning’ over alleged ‘anti-secular activities’, still stands to have a grave impact on political representation in the country.
 
The Constitutional Court previously came into conflict with the AKP earlier this year when its judges overturned a government decision to lift a ban on female students wearing hijab on university campuses. In the latest case, six judges voted in favour of banning the party, just one short of the majority of seven needed in order to implement such a ban.
 
The closure case against the AKP is the most recent manifestation of decades of turbulence stemming from antagonism between supporters of the secularist, nationalist Turkish ideology and political parties they regard as a threat. The tensions have been reflected in a pattern of moves to shut down parties with religious or Kurdish associations and prosecute their members.
 
‘This persistent targeting of elected politicians and parties by unelected agents undermines democracy,’ said KHRP Executive Director Kerim Yildiz. ‘The decision to launch a closure case against the AKP was an extremely negative development in itself, and the Constitutional Court was careful in its ruling to send a stern message to those in politics who dare to step out of line. Looking to the future, there is a need for a comprehensive review of the Turkish Constitution and legislation relating to political parties and parliamentary immunity, in order to better protect those who the electorate choose to represent them. There should be no scope for closing parties that do not use violence or disturb civil peace.’
 
Islamic political parties that have previously been shut down in Turkey include the Welfare Party in 1998 and the Virtue Party in 2001. A string of pro-Kurdish parties, including the People’s Labour Party, have also been closed. Prosecutors are currently seeking a ban on the Democratic Society Party, which after elections in July 2007 became the first pro-Kurdish party to gain representation in parliament in 14 years. In total, the Constitutional Court has closed 24 political parties since its establishment in the early 1960s.
 
A recent KHRP briefing paper Protecting Politicians or Protecting Democracy? Parliamentary Immunity and Party Closure in Turkey is available for free download from the KHRP website here.
 
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FOR FURTHER INFORMATION:
 
Michael Farquhar/Kerim Yildiz
Kurdish Human Rights Project
11 Guilford Street, London, WC1N 1DH
Tel: 020 7405 3835
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Leyla Zana faces 5 years prison sentence

Diyarbakır Public Prosecution asked a five year prison sentence for Leyla Zana over her speech at the British Parliament. Prosecution charges her with making propaganda for the PKK.

The indictment argued that Zana in her address to the British Parliament 'acted with the intention of raising credibility to the ideas of Abdullah Öcalan' and wanted her to be punished under article 7/2 of ATL. (antenna-tr.org, July 30, 2008)

Dismissed Mayor Continues Quest to Make Kurdish Language Official

A mayor offering services in different languages to his multi-ethnic community may not sound like anything out of the ordinary. But in Turkey the local mayor in city of Diyarbakir was dismissed and is possibly facing prison for speaking Kurdish. Abdullah Demirtas is charged with violating Turkish laws which stipulate only the Turkish language can be used by state organizations. Dorian Jones went to Diyarbakir the main city in the region and filed this report.

Walking through the labyrinth of narrow streets in the Sur district of Diyarbakir, Abdullah Demirtas is stopped every couple of minutes by locals shaking his hand and offering support.
 
Everyone speaks to him in Kurdish. The 41-year-old former teacher says he won the election by a landslide, giving him a mandate to keep his promise to make his mayoral term more accessible to his electorate by speaking Kurdish. But, by keeping his promise, he also brought about his downfall.

Although the law officially banning the language was struck down in 1991, Kurds still face legal restrictions over the use of their language.
 
In his office, Abdullah shows off a Kurdish childrens' book about caring for the environment. He says the book reflects the commitment he made to the voters to serve them in their own languages.

"When I was elected, I ordered a survey of the people," he says. "The overwhelming majority asked for services in their mother tongues, which were 72 percent Kurdish, 24 percent Turkish and two percent Arabic. Consequently, I ordered that all information about training and services be made available in those languages. But, the Interior Minister said this was illegal as Turkish is the only official language. I was removed from office and the authorities have started 20 cases against me for publications in Kurdish."
 
Despite his dismissal, many people interviewed in his office say he's still their mayor.
 
Chatting over strong tea in traditional bell-shaped glasses, the men said to understand the importance of Demirtas's work, one would have to speak with their mothers.
 
Z. Corun, 70, speaks little Turkish. She grew up in a village at a time when girls didn't go to school. She and her family were forced to move to Diyarbakir 15 years ago when their village was destroyed in fighting between the Turkish army and Kurdish separatists. Corun says leaving the countryside for city life was brutal. But Demirtas's initiatives changed her life, but only briefly.
 
"I was so happy when the mayor introduced Kurdish services," she says. "Until then, everything official was in Turkish. When I needed to get help for my sick husband I was always afraid they would make fun of me trying to speak Turkish. This is humiliating at my age. But with our mayor it was different. Officials greeted you in Kurdish. All information was in our language. It changed my life. But when there is a good mayor who does something for the people, the state always gets rid of him."
 
Some steps have been taken to loosen the controls over the use of the Kurdish language. As Turkey tries to enter the European Union, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan announced Kurdish broadcasting is to be extended to 24 hours.
 
However, this government, like its predecessors, remains strongly opposed to the official use of Kurdish.

Professor of Politics Kemal Kirisci of Istanbul's Bosphorus University says such opposition is based on the fear the country could disintegrate.

"Who is really Turk in the ethnic sense of the word? When you scratch the surface of a Turk, under it you very quickly find many whose descendants are Bosnians, are Tartars, are Turks from the Balkans, Pomaks, maybe Arabs in the southeast, Kurds certainly. Such a social composition does generate concerns amongst officials and some of the public that if one group is given special status, then the next step will be others seeking it too," he said.

Demirtas is back in his office working hard to help former constituents, who still come to him. He's also preparing to run again in next year's mayor election.
 
"I met with a London mayor and asked him is if it's a crime to produce information in languages other than English. He said it's a crime not to. What's normal around the world is illegal here. But I believe the strength of any society is its diversity," he says.

"It breaks my heart," he continues, "that all my life, I've been told that I am a Turk and my mother tongue is Turkish. To deny this, he says means being called a terrorist, something he does not accept. The country must embrace its diversity which he says, is Turkey's strength and not its weakness."
 
Balancing the fear that greater cultural rights could ultimately lead to the disintegration of the Turkish state versus Kurdish demands for full recognition of their cultural identity, is the conundrum faced by all Turkish governments since the formation of the republic 85 years ago. Experts say until that balance is found, permanent peace in the predominantly Kurdish southeast will continue to remain illusive. (By Dorian Jones - mesop@online.de, July 27, 2008)

L'aviation turque frappe de nouveau le PKK dans le nord de l'Irak

L'aviation turque a bombardé mardi des positions de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) dans le nord de l'Irak, tuant un nombre indéterminé de rebelles, a annoncé l'armée turque.

Ces frappes, les troisièmes en l'espace d'une semaine contre les camps du PKK dans la montagne irakienne, interviennent après un double attentat à la bombe dimanche soir à Istanbul qui a tué 17 personnes. Les autorités turques soupçonnent le PKK d'être à l'origine de ces attentats.

Les avions de combat turcs ont notamment pris pour cible une grande caverne, souligne l'état-major sur son site internet. Dans cette caverne et ses environs ont été repérés un groupe de 30 à 40 "terroristes", dénomination officielle des membres du PKK, a-t-on précisé de même source.

"La caverne a été détruite et les terroristes qui s'y trouvaient et la plupart de ceux situés à l'extérieur ont été neutralisés", c'est-à-dire tués, souligne le communiqué.

Le document ne précise pas le nombre de rebelles abattus.

Une deuxième cible des avions de combat turcs se trouve dans la zone de Zap, souligne l'armée, ajoutant que les avions qui ont pris part aux raids étaient rentrés sains et sauf à leur base.

L'aviation turque avait bombardé dans la nuit de samedi à dimanche des positions de rebelles du PKK dans le nord de l'Irak.

Plus tôt, dans la nuit de mercredi à jeudi, l'aviation turque avait bombardé 13 positions du PKK dans la région de Zap, toujours dans le Kurdistan irakien.


Treize cibles situées dans la région de Zap, dans le Kurdistan irakien où le PKK dispose de plusieurs installations, ont été "détruites à la suite d'un pilonnage intensif (...) épargnant toute installation civile", indique l'état-major sur son site internet.

Depuis décembre 2007, l'armée turque a bombardé près d'une vingtaine de fois les positions du PKK dans le nord de l'Irak. Elle a effectué des raids aériens ainsi qu'une opération terrestre d'une semaine en février dans cette région où sont retranchés, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes.

Sur le terrain, un porte-parole du PKK, Ahmet Danis, a confirmé les bombardements turcs qui se sont produits à 20H30 GMT et affirmé, comme c'est le cas dans tous les autres pilonnages, qu'ils n'avaient pas fait de victime dans ses rangs.

Le gouvernement turc dispose d'une autorisation d'un an du Parlement, qui expire en octobre, pour mener des opérations militaires transfrontalières contre le PKK.

Depuis le début des actions d'Ankara contre le PKK en Irak, les Etats-Unis, allié de la Turquie au sein de l'Otan, l'assistent en lui fournissant en temps réel des informations sur les mouvements des rebelles kurdes en territoire irakien.

Par ailleurs, l'explosion d'une mine dans un petit village situé non loin de la ville turque de Lice (sud-est) a tué deux enfants âgés d'une dizaine d'années, ont indiqué des sources locales.

Un autre enfant et un adulte ont été blessés dans l'incident provoqué par la manipulation de l'engin découvert dans un terrain vague près du village, ont précisé les mêmes sources. (AFP, 27-30 juil 2008)

HPG : les alpinistes allemands ont été libérer suite aux négociations

Dans la déclaration du commandement du quartier général du HPG « Le 9 juillet nos forces de guérilla ont pris en otage 3 alpinistes allemands dans les monts d'Agri, le commandement de la région de Serhat les avaient pris en otage par leur propre initiative.

Cet événement est apparu suite à une réaction de la guérilla envers la politique anti kurde menée par le Gouvernement Allemand en collaboration avec le Gouvernement Turque, en revanche aucun mauvais traitement ou encore mauvaise approche n'est eu lieu de la part de la guérilla envers ces citoyens allemands. Un système de sécurité de très haut niveau a été mit en place pour la sécurité de leur vie, des mesures ont été prise dans le cas d'événement négatif et une approche humaniste leur a été présenter ».

Le HPG poursuit sa déclaration par les raisons de la libération des otages : « Dernièrement en prenant compte de la déclaration faite par le KCK et suite aux appels et initiatives développés par le IHD, MAZLUMDER, Le DTP et le Conseil de Paix de la Turquie, le commandement de ma région de Serhat a décidé de libérer les 3 alpinistes allemands maintenus en otage. » d'après le du HPG qui indique également les conditions dans lesquelles les otages ont été libérer : « Dans ce même cadre une délégation composé du IHD, MAZLUMDER, DTP et du Conseil de Paix de la Turquie se sont rendu le 19 juillet à Doğubayazıt. En conclusion de l'entretient et négociation effectuer nous avons décidé de libérer les otages le 20 juillet à 20h. Par conte étant donné que les opérations militaires étaient toujours en continu dans la région, et prenant en compte la sécurité des 3 alpinistes et de la délégation présente, les otages n'ont pus être libérer à l'heure négocié mais ils ont été libérer le 20 juillet à 12h dans les environs proches du village de Güngören rattaché à Doğubayazıt. »

Le HPG termina sa déclaration par : «  Entant membre du HPG comme nous l'avions déclaré auparavant nous sommes restés et resterons rattacher aux règles internationales de guerre et à la convention de Genève. Nous précisons également qu'entant que forces du HPG nous maintiendrons notre stratégie de légitime défense en cas de toute attaque envers notre peuple et nos valeurs de liberté sous les normes des conventions internationales et dans la lumière des règles en vigueurs. Par contre nous souhaitons insister sur le fait que dans les circonstances où le gouvernement allemand continuera a appliqué une politique négative envers le peuple kurde et son mouvement de liberté, nous aurons du mal à empêcher les réactions possibles à venir qui seront hors de notre contrôle ».  (Kurdish Info ANF, 22 juillet 2008)

DTP Representative's Communiqué on the party's 2nd Congress

Democratic Society Party (DTP) held its second general congress  in Ankara on July 20 2008, Sunday. Twenty thousands people arrived to Ankara at the very beginning of the morning, coming from country wide to attend the congress. Since the general congress was held under the shadow of the closure case brought against DTP by the Constitutional Court, on charges of becoming the so-called “focal point” of separatist politics; thousands of participants, national and international guests and friends supported DTP against this case.

The presidents of EMEP, SDP, ÖDP, the general secretaries of KESK and DİSK unions, Ulla Jelpke, member of Germain parliament, Jurgen Clute, the member of National Board of Die Linke, Konstantinos Foutzopolous , member of Foreign Affairs Bureu of PASOK from Greece, Soren Sondergraad, MEP, Richard Howitt. MEP, Feleknas UCA, MEP, and many other representatives from embassies and different organisations were present at our congress.

The DTP was founded in 2005 as the latest one in a string of six pro-Kurdish parties formed over the last 16 years. Five of the DTP’s predecessors were closed down by the Turkish Constitutional Court on charges of fomenting separatism, respectively HEP, DEP, ÖZDEP, HADEP and DEHAP.

Mr Ahmet Türk was elected as the chair person of the party, where he was the only candidate running for the chair of the party; and Ms Emine Ayna was a candidate for co-chair of the party in a de facto way. The Political Parties Law in Turkey does not provide for the sharing of the leadership of a political party. However, there has been a broad compromise in mass media and democratic public eye about co-chairmanship model of DTP where as it is still banned legitimately in Turkey.

In his speech to the congress Türk discussed the Ergenekon case, explaining that the investigation is a historical opportunity for Turkey to confront its past. "The enlargement of the Ergenekon investigation will improve the standards of our democracy. Not only the Ergenekon on the western side of the Euphrates River, but also the one on the eastern side should be investigated, and a real 'clean hands' operation should be started."

Türk added that for the solution of the Kurdish problem first there must be the political will to silence the guns. "It will be an important step to make the legal regulations that will open the way returning to society and political life. Then cultural, social and political steps have to be taken,"

He also stressed the importance of the "umbrella party" and said that the country needs a new sprit and a new political movement as an alternative to the anti-democratic grassroots politics of Turkey."For a democratic republic, all the excluded, rejected and exploited segments should come together and become a major political power, Çatı Parti, umbrella  party”

As a result, after our congress, we can say that we are more united, stronger and we have more clear objectives about Turkey’s democratisation process and peaceful solution of Kurdish question.
 
Fayik Yagizay - DTP Representative in Europe.  (dtp.brussels@skynet.be, July 25, 2008)

Closure could mean more Zanas, DTP leader warns

The leader of the Democratic Society Party, or DTP has compared the pending closure case against his party with the case against the Democracy Party, or DEP, that resulted in closure of the party and imprisonment of its deputies in 1993.

'There was only Leyla Zana as a female deputy at the time. Now we have eight Zanas in our party. These numbers will increase tomorrow, which means closure is no solution,' Ahmet Türk argued at his party's first parliamentary group meeting after a convention Sunday at which he was elected co-chair along with Emine Ayna.

'Let's bury party closures in junkyards of the past. Let's do politics together, targeting a common solution,' he added.

Türk maintained that party officials would try to fulfill the message of a 'common solution' that they received from delegates at the DTP convention. Noting that he has been pointing to Ankara as the address for solution, he welcomed Deputy Prime Minister Cemil Çiçek's recent remarks advocating a similar approach.

The DTP leader also underlined that the party favors Turkey ending the spiral of violence and that it opposes weapons as a means of reasoning.

The closure case against the DTP was filed by Chief Prosecutor Abdurrahman Yalçınkaya in November of last year on claims that the party was providing logistical and ideological support to the outlawed Kurdistan Workers' Party, or PKK. The DTP refuses to acknowledge that the PKK is a terrorist organization. A new investigation was launched against the DTP Monday for speeches delivered by party brass and for chanting slogans praising the PKK at Sunday's convention. (Turkish Daily News, July 25, 2008)

KHRP Releases New Fact-Finding Mission Report and Briefing Paper
 

KHRP is pleased to announce the publication of a new fact-finding mission report on the human rights situation in south-east Turkey and the release of a briefing paper exploring ongoing efforts to shut down political parties and prosecute politicians who question secularist, nationalist Turkish ideology.
 
KHRP's latest fact-finding mission report, Return to a State of Emergency? Protecting Human Rights in South-East Turkey, is based on the findings of a KHRP mission to the region in March 2008 to investigate the situation there following recent military operations against the Kurdistan Workers' Party (PKK).  Amid the increased unrest, the provinces of Şırnak, Hakkari and Siirt had been declared high-security zones and checkpoints had been set up in neighbouring areas. In the course of wide-ranging interviews, mission members noted a general consensus that the situation in these regions had deteriorated over the last two years, although it had not reached the same levels of oppression and human rights violations seen in the 1990s. The mission found that the human rights most affected by the conflict were freedom of expression, thought and association, although torture, ill-treatment and extra-judicial killings were also occurring.
 
The deterioration of the human rights situation in Turkey's south-eastern provinces of late is extremely concerning,' said KHRP Deputy Director Rachel Bernu. 'This further underlines the importance of finding a genuine resolution to the conflict in the region that includes recognition of the country's multicultural make-up and respect for the rights of all citizens.'
 
KHRP's latest briefing paper, Protecting Politicians or Protecting Democracy? Parliamentary Immunity and Party Closure in Turkey, explores the mechanisms available in Turkey for the lifting of parliamentary immunity and the shutting down of political parties, and the ways in which these mechanisms have been employed by unelected agents whose conception of what is best for Turkey is grounded in a narrow, secular and ethnically-exclusive identity. In recent months in particular, prosecutors have filed a series of requests to lift the parliamentary immunity of MPs from the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and have instigated efforts to have the DTP shut down. In March, the issue gained more international attention after a closure case was also opened against the ruling Justice and Development Party (AKP).
 
"Parliamentary immunity should protect the interests of the voters, ensuring that elected representatives feel secure in freely representing the concerns of their constituents," said Bernu. "The frequency with which steps are taken in Turkey to remove this immunity and shut down political parties undermines prospects for a truly democratic system."
 
The briefing paper includes discussions of the concept of parliamentary immunity and its application in different parts of the world, the historical context of the cases against the DTP and AKP, and the implications of these cases for democracy and human rights in Turkey.
 
Free copies of Return to a State of Emergency? Protecting Human Rights in South-East Turkey can be downloaded from the KHRP website here. Printed copies are available for £10.00 + P&P through our online shop.
 
Free copies of Protecting Politicians or Protecting Democracy? Parliamentary Immunity and Party Closure in Turkey can be downloaded from the KHRP website here.
 
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Michael Farquhar/Rachel Bernu
Kurdish Human Rights Project
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Prosecutor: Saying ‘Kill one DTP member for every martyr’ isn’t crime …

Columnist in a local newspaper “Bolu Expres” Işın Erşen wrote a comment on 7 October 2007. Following the killing of 13 soldiers by PKK Erşen said in the article ‘Turk, that is your enemy’ and gave a list of DTP MPs, executives and mayors and continued:

“Holly Turkish nation, you have your enemy right here. All of them will be targets of ‘civilian patriotic’ actions as long as they do not declare ‘PKK is a terrorist organisation. ‘Instead of chasing the terrorist in the mountains… it is necessary to clean off some viruses and say from now on three from us five from you...”

DTP deputy group chairman Selahattin Demirtaş reported crime over the comment. He wanted Erşen to be punished for ‘insult through press, inciting crime.”

Bolu Public Prosecution dismissed the application after six months, on the grounds that there were no elements of crime in the article. 
(antenna-tr.org, July 21, 2008)

Le PKK libère les 3 alpinistes allemands enlevés dans l'Est de la Turquie 

Trois alpinistes allemands enlevés il y a 12 jours dans l'est de la Turquie par des rebelles kurdes, ont été libérés dimanche, ont annoncé les autorités turques.

"Le ministre (turc) des Affaires étrangères Ali Babacan vient d'appeler au téléphone son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier pour lui dire que les trois ressortissants allemands se trouvent aux mains des forces turques et qu'ils sont en bonne santé", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Burak Özügergin.

M. Steinmeier a fait part de son "grand soulagement" après la libération des trois Allemands qui ont été "confiés aux autorités turques et allemandes".

La chancelière allemande, Angela Merkel, s'est elle aussi déclarée "soulagée" lors d'une interview à la chaîne de télévision ARD.

Elle a remercié les autorités allemandes et turques pour leurs efforts, mais s'est refusée à tout commentaire sur les circonstances de cette libération.

Les trois Allemands, Helmut Johann, Martin Georpe et Lars Holper Reime faisaient partie d'un groupe de 13 alpinistes. Ils avaient été enlevés par les militants du PKK dans la nuit du 8 au 9 juillet à 3.000 mètres d'altitude alors qu'ils réalisaient l'ascension du mont Ararat (Agri en turc).

Le gouverneur d'Agri Mehmet Cetin a déclaré à la presse que les rebelles qui avaient kidnappé les ressortissants allemands "a été forcé à relâcher les otages en raison des opérations de l'armée visant à les libérer, l'étau s'étant resserré autour d'eux".

Les gendarmes ont retrouvé les otages une trentaine de minutes après leur libération, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.

Les otages ont subi un examen médical avant d'être remis à des responsables allemands arrivés à Agri.

Le PKK avait indiqué après l'enlèvement qu'il garderait les trois Allemands jusqu'à ce que Berlin mette fin à la répression contre ses militants et ses sympathisants en Allemagne où vivent quelque 2,4 millions d'immigrés turcs, dont environ 600.000 Kurdes.

Un porte-parole du PKK avait également posé comme condition à la libération des alpinistes l'arrêt des opérations militaires d'Ankara dans la région d'Agri.

Les autorités allemandes avaient rejeté ces demandes qualifiées de chantage, réclamant la libération immédiate des otages.

Le Mont Agri, situé à proximité des frontières avec l'Iran et l'Arménie, est la plus haute montagne de Turquie avec une altitude de 5.137 mètres et a accueilli, selon la tradition biblique, l'arche de Noé.

Retour à Munich des trois alpinistes allemands

Trois alpinistes allemands, enlevés il y a deux semaines par des rebelles kurdes dans l'est de la Turquie et libérés dimanche, sont rentrés lundi à Munich (sud de l'Allemagne), selon des images diffusées par les chaînes de télévision allemandes.

"Nous sommes très contents d'être de retour en bonne santé en Allemagne", a dit l'un des trois ex-otages, Lars Holger Reime, lors d'une courte déclaration à la presse. "Ce fut un moment difficile, mais nous l'avons relativement bien surmonté", a ajouté l'alpiniste, qui a refusé de répondre à toute question.

"Nous avons été relativement bien traités par nos ravisseurs, et sur le plan physique nous allons plutôt bien", a encore dit M. Reime, qui a remercié les autorités allemandes et turques pour avoir fait en sorte que ce dossier ne se solde pas par une intervention militaire, "ce qui était notre grande crainte". (AFP, 21-22  juil 2008)
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Ahmet Türk élu à la tête du principal parti pro-kurde de Turquie

Le principal parti pro-kurde de Turquie, menacé d'interdiction pour collusion avec la rébellion kurde armée, a élu dimanche une personnalité politique kurde modérée à sa tête lors d'un congrès à Ankara, a rapporté l'agence Anatolie.

Seul candidat à la présidence du parti, son ex-coprésident Ahmet Türk, un homme politique kurde chevronné plusieurs fois député, a été élu sans problème nouveau président du Parti pour une société démocratique (DTP) à l'unanimité des 574 suffrages exprimés par les délégués.

Ce congrès a été convoqué après l'incarcération pendant plus d'un mois en mars du prédécesseur de M. Türk, Nurettin Demirtas. Ce dernier était poursuivi pour s'être soustrait à ses obligations militaires en utilisant un faux rapport médical.

M. Demirtas, enrôlé ensuite sous les drapeux, est considéré comme un "faucon" au sein du militantisme kurde et a été emprisonné dans sa jeunesse pour appartenance au PKK.

Le DTP qui dispose de 21 sièges au Parlement turc (sur 550) a été créé par d'anciens députés kurdes dont la plus connue, Mme Leyla Zana, a été emprisonnée pendant dix ans pour complicité avec le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis.

La Cour constitutionnelle turque doit se prononcer dans les prochains mois sur une action de la justice réclamant la dissolution du parti pour soutien supposé au PKK.

Plusieurs maires DTP du Sud-Est de la Turquie, à majorité kurde, sont sous les verrous ou sous le coup de poursuites judiciaires, notamment pour apologie du terrorisme ou du chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan. (AFP, 20 juil 2008)

Six rebelles kurdes et deux soldats tués dans des heurts

Six rebelles kurdes ont été tués jeudi et vendredi dans des heurts avec l'armée dans l'est et le sud-est de la Turquie, ont indiqué des sources de sécurité locales et l'armée.

Jeudi, deux rebelles kurdes et deux soldats turcs ont été tués dans la région montagneuse des provinces de Bingol et de Sirnak.

Vendredi, un incident s'est produit dans la localité de Yedisu de la province de Bingöl (est) lorsqu'une patrouille s'est retrouvée face à un groupe de rebelles du PKK qui se rendait à un village de la zone pour se procurer des vivres, ont précisé les sources de sécurité de la région.

Un troisième rebelle blessé a réussi à prendre la fuite, a-t-on souligné de mêmes sources.

Dans un incident séparé deux rebelles ont été tués tard vendredi à Yüksekova, dans la province de Hakkari, (sud-est) frontalière de l'Irak, a annoncé samedi l'armée sur son site internet. (AFP, 19 juil 2008)

Les otages allemands se portent bien et sont toujours en Turquie

Les trois touristes allemands enlevés par des rebelles séparatistes kurdes sont en bonne santé et se trouvent toujours en Turquie, a indiqué mercredi l'agence de presse Anatolie citant le gouverneur local.

Les forces de l'ordre turques font tout leur possible pour obtenir la libération des trois otages sains et saufs, a indiqué le gouverneur Mehmet Cetin. Les trois touristes allemands ont été enlevés par le PKK lors d'une excursion sur le Mont Ararat dans la province d'Agri (est).

"A la lumière des informations dont nous disposons, je peux dire en confiance que les membres de l'organisation terroriste PKK sont toujours dans la région d'Agri avec les otages", a déclaré M. Cetin. "Nous avons aussi des informations selon lesquelles les otages sont en bonne santé", a-t-il ajouté.

Le gouverneur a souligné que les forces de l'ordre s'efforçaient d'éviter toute opération riquant de déboucher sur un affrontement armé qui pourrait mettre en danger la vie des touristes kidnappés.

"Notre principal objectif est de garantir qu'il ne sera pas porté atteinte aux otages. Nous essayons aussi d'empêcher l'organisation terroriste de quitter (la Turquie) et de s'enfuir" à l'étranger, a-t-il indiqué.

Le PKK a indiqué la semaine dernière qu'il garderait les trois Allemands en otage jusqu'à ce que Berlin mette fin à la répression contre ses militants et ses sympathisants en Allemagne où vivent quelque 2,4 millions d'immigrés turcs, dont environ 600.000 Kurdes.

En début de semaine, un porte-parole du PKK a également posé comme condition à la libération des alpinistes l'arrêt des opérations militaires d'Ankara dans la région d'Agri.

Les autorités allemandes ont rejeté ces demandes qualifiées de chantage, réclamant la libération immédiate des otages. (AFP, 16 juil 2008)

11 rebelles abattus dans des heurts, 33 en cinq jours

Des troupes turques, appuyées par des avions de combat et des hélicoptères, ont tué 11 rebelles du PKK dans les montagnes Buzul (sud-est de la Turquie), proches des frontières irakienne et iranienne, a annoncé mercredi l'armée.

Ce bilan porte à 33 le nombre de séparatistes tués en cinq jours d'opérations dans les provinces de Sirnak et de Hakkari, dans le sud-est du pays, selon un communiqué en ligne de l'état-major turc.

Dans un communiqué publié mardi, l'armée turque avait fait état de 22 rebelles tués, dont un commandant, dans des combats survenus de vendredi à lundi dans la zone montagneuse d'Incebel, frontalière de l'Irak.

Un porte-parole de l'armée avait annoncé lundi un premier bilan de cette opération qui s'élevait à deux morts dans les rangs de l'armée et huit dans ceux du PKK. (AFP, 16 juil 2008)

Protestation des réfugiés du camp de Mahmur contre les pressions

Les réfugiés du camp de Mahmur ont protesté contre les pressions appliqués par la directions du campement dans le but de faire appel aux Nations Unis affin qu'ils respectent leur responsabilités envers le campement. Des centaines de citoyens de Mahmur se regroupant devant les locaux des familles de martyrs ont fait une marche de protestation jusqu'au bâtiment des Nations Unis.

Les réfugiés de Mahmur protestants ici ont rendus un dossier détaillant l'illégalité des applications engagés contre eux même aux responsables des Nations Nations.

Le dossier en question précisa les applications anti-démocratique engagé depuis 6 mois dans le campement : « 2 membre de nos relations extérieurs sont incarcérés arbitrairement depuis 6 mois sans aucune raison. Nous sommes face à face à un traitement différent à chacune de nos entrée et sortie du campement. Étant donné que nous somme une région autonome aucune force n'est dans le droit de troubler nos affaires internes. »  (Kurdish Info ANF, 17 juillet 2008)

Zana to be questioned over speech made in British Parliament

Former Kurdish deputy Leyla Zana is to be questioned over a speech made in the British Parliament.

Leyla Zana who was invited to the parliament by a bipartisan group had stated that the Kurdish people were not specifically attached to war. Zana said “in order for the PKK to leave its guns, planes need to stop their bombing” and claimed that a project needed to be put in place for this to happen.

Zana stated that if a plan was accepted by both sides than it is only a matter of time before guns stopped. Zana continued to say that the Kurds had no cultural rights since 1924 and have suffered since. However, the EU accession process, according to Zana, was very important to put this right. (Kurdish Info ANF, July 15, 2008)

29 Lawyers who called Abdullah Ocalan ‘Mr’ are being questioned

The Justice Minister has allowed for a case against the 29 lawyers who wanted to see their client Abdullah Ocalan to go ahead on the grounds that the lawyers had “praised a terrorist organisation”.Bursa Republican Prosecutors sent a fax to the bars of Izmir, Mersin, Bursa, Denizli, Mus, Urfa, Siirt and Diyarbakir stating that the lawyers who had made a written application to see their client Abdullah Ocalan were to be prosecuted for calling him “Mr”.

The names of the lawyers are as follows: Asya Ülker, Abdülhamit Arsalanlar, Hüseyin Çalışcı, İnan Akmeşe, İbrahim Bilmez, Muzaffer Kutay, Mustafa Eraslan, Mehmet Sani Kızılkaya, Ömer Güneş, Mehmet Deniz Büyük, Ayşe Batumlu, Aydın Oruç, Baran Pamuk, Fuat Coşacak, Muharrem Erbey, Muharrem Şahin, Mehmet Nuri Deniz, Osman Çelik, Ramazan Ayus, Süleyman Kaya, Servet Özen, Siracettin Irmak, Süleyman Özbayhan, Bedri Kuran, Mehmet Sabır Taş, Mensur Işık, Muzaffer Demir, Mehmet Bayraktar, Servet Demirpençe.  (Kurdish Info ANF, July 15, 2008)

The biggest reporting of crime action took place in Diyarbakır

25 thousand letters which had on it 'If saying 'Mr.' is crime I am saying Mr. Abdullah Öcalan and reporting my crime' have been posted to Diyarbakır Public Prosecution office by DTP, NGOs, Mayors, DTP MPs and others.
 
The crowd chanted 'Mr Öcalan' and 'How You Treat Öcalan is a reason for war and peace' while Chairman of Civil Society Development Association (STGD) Nadir Yıldırım made a statement.  Yıldırım reminded that the campaign was launched on 18 May at DTP’s Women Conference, and added 'As representatives of democratic organisations and NGOs in Diyarbakır we applied to the prosecution office on 23 May. Despite our public statements and reporting our crime prosecution wanted to treat our application as 'terrorist crime' and he unlawfully refused to admit out applications.'
 
Previous “Mr Öcalan” trials:

DTP Erzincan city chairman Hüseyin Bektaşoğlu, former DEP MP Leyla Zana, grandson of Şeyh Said, Bedri Fırat, members of Human Rights Association Adana branch, DTP deputy chair Irmak have been prosecuted over using ‘Mr Öcalan’ and charged with ‘praising crime and criminal.’ Prime Minister Erdoğan was investigated over saying Mr Ocala during a speech he made in 2000.
(antenna-tr.org, July 14, 2008)
 

Dix tués dans des combats dans le sud-est de la Turquie

Deux soldats turcs et huit combattants kurdes ont été tués au cours de récents combats dans le sud-est du pays, a annoncé lundi un porte-parole de l'armée.

Les deux soldats ont été tués au cours d'une opération lancée contre les rebelles du PKK sur le mont Cudi dans la province de Sirnark, selon le site internet de l'état-major turc.

Quatre combattants du PKK ont été tués lundi lors d'une autre opération dans les monts Incebal, dans la même province de Sirnak, a ajouté l'armée en précisant que quatre rebelles avaient été tués dans la même région la semaine dernière.  (AFP, 14 juil 2008)


Le PKK demande un cessez-le-feu pour libérer 3 otages allemands

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a appelé lundi la Turquie à interrompre ses opérations militaires à son encontre pour permettre la libération des trois otages allemands enlevés mercredi.

"Le PKK est prêt à relâcher les trois touristes allemands à la condition que la Turquie interrompe ses attaques militaires dans la région où ils ont été capturés et que la libération se fasse sous l'égide d'une organisation internationale comme la Croix Rouge", a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'organisation kurde, Sozdar Avesta.

"Ils sont en bonne santé. Ils ont été arrêtés en réaction à ce que l'Allemagne fait. Nous demandons au gouvernement allemand d'avoir une autre politique à l'égard des Kurdes", a ajouté Mme Avesta, qui s'exprimait depuis les Monts Qandil (nord de l'Irak), refuge des rebelles du PKK.

Pour libérer les trois alpinistes, les troupes paramilitaires turques ont lancé une opération autour du mont Ararat (est de la Turquie) qui a été déclaré zone interdite jusqu'à nouvel ordre.

Dimanche, le PKK avait demandé à l'Allemagne de cesser sa politique "hostile" à son égard si elle voulait obtenir la libération des trois alpinistes, enlevés mercredi sur le mont Ararat.

Le PKK avait également indiqué qu'il ne libérerait pas les trois otages tant que Berlin ne renoncerait pas à la répression contre les militants du PKK et ses sympathisants en Allemagne. On estime à environ 2,4 millions le nombre de Turcs vivant en Allemagne, dont 600.000 Kurdes.

Fin juin, le gouvernement allemand avait interdit à la chaîne de télévision kurde Roj TV, émettant depuis le Danemark, de diffuser ses programmes en Allemagne, affirmant qu'elle servait la propagande des extrémistes kurdes. Une société de production qui produisait des programmes pour Roj TV avait aussi été fermée.  (AFP, 14 juil 2008)

DTP Offers to Mediate Over Kidnapped Germans

Turkey's main Kurdish party said it's willing to act as an intermediary to help secure the release of three German tourists kidnapped by Kurdish militants while climbing a mountain in eastern Turkey.

If there was any request from the German government or the families of the climbers, then we would see what we could do,'' Emine Ayna, a lawmaker from the Democratic Society Party (DTP), said in a statement, according to the party's press office in the southeastern Turkish city of Diyarbakir. No such request has been received yet, she said.

The Kurdistan Workers' Party or PKK seized the three Germans on July 8 while they were climbing Mount Ararat in east Turkey, and said it will hold them until Germany drops its ``anti- Kurdish'' policies.

German Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier yesterday demanded the ``immediate and unconditional'' release of the climbers and said Germany won't be ``blackmailed'' by the PKK.

Lawmakers from Democratic Society negotiated with the PKK to release eight Turkish soldiers kidnapped by the group in October last year. On that occasion, the request for help came from the hostages' families, Ayna said.

After the soldiers were freed in November, Turkish prosecutors opened a probe into the Kurdish lawmakers and their links with the PKK. (Kurdish Info, July 12, 2008)

Le PKK "assez fort" pour frapper des intérêts économiques allemands

Le PKK, qui détient trois otages allemands, s'est dit dimanche "assez fort" pour frapper des intérêts économiques allemands, a rapporté une agence de presse pro-kurde.

Le PKK a demandé à nouveau à Berlin de cesser sa politique "hostile" à son égard s'il veut obtenir la libération des trois alpinistes, enlevés mercredi sur le Mont Ararat (est de la Turquie).

Dans ce communiqué, diffusé par l'agence Firat, l'organisation kurde a indiqué que le gouvernement d'Angela Merkel était visé par cette prise d'otage, le PKK n'ayant aucun grief contre le peuple allemand.

"Si tel était le cas, nous aurions pu infliger des dégâts encore plus grands aux intérêts économiques allemands en Turquie... Nous sommes assez fort pour infliger de tels dégâts", est-il écrit.

"Le gouvernement Merkel et le gouvernement turc doivent ensemble cesser de sacrifier la lutte pour la liberté du peuple kurde au nom de certains intérêts économiques", est-il ajouté.

Le PKK a également indiqué qu'il ne libérerait pas les trois otages tant que Berlin ne renoncerait pas à la répression contre les militants du PKK et ses sympathisants en Allemagne.

Fin juin, le gouvernement allemand avait interdit à la chaîne de télévison kurde Roj TV, émettant depuis le Danemark, de diffuser ses programmes en Allemagne, affirmant qu'elle servait la propagande des extrémistes kurdes. Une société de production qui produisait des programmes pour Roj TV avait aussi été fermée.

Dans une interview parue dimanche, Angela Merkel a appelé les ravisseurs à libérer immédiatement les trois otages, tout en affirmant que le gouvernement allemand n'accepterait aucun chantage.

Les troupes paramilitaires turques ont lancé une opération pour libérer les trois alpinistes et le Mont Ararat a été déclaré zone interdite jusqu'à nouvel ordre. (AFP, 13 juil 2008)

Merkel lance un appel aux ravisseurs des trois Allemands

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé les ravisseurs des trois alpinistes allemands pris en otages sur le Mont Ararat par des guérillas du PKK à les libérer "immédiatement", dans une interview.

"J'appelle les ravisseurs à libérer immédiatement les trois Allemands", a-t-elle dit dans l'édition de Bild à paraître dimanche, tout en affirmant que le gouvernement allemand ne permettra pas que ces ravisseurs le fasse chanter.

Berlin "fera tout pour obtenir leur libération et travaille de manière très étroite avec les autorités turques" sur ce dossier, a ajouté Mme Merkel.

Elle a souligné qu'elle l'évoquerait avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan "en marge du sommet sur l'Union pour la Méditerranée à Paris" dimanche.

Berlin avait déjà exigé vendredi, par la voix d'un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, "la libération immédiate et sans condition" des trois alpinistes, enlevés mercredi sur le Mont Ararat (Agri en Turc).

Le PKK avait mis l'Allemagne en garde (presse)

Le PKK avait mis en garde l'Allemagne contre les "conséquences négatives" de sa politique kurde avant qu'il n'enlève trois Allemands, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi.

Le conseil exécutif du PKK, la plus haute autorité du mouvement après le dirigeant emprisonné Abdullah Öcalan, avait appelé le "gouvernement Merkel" à renoncer à "sa politique hostile contre le peuple kurde et son mouvement de libération", faute de quoi il devrait porter la responsabilité de "toutes les conséquences négatives en découlant", selon le magazine qui ne cite pas ses sources.

Cet appel avait été transmis via l'ambassade d'Allemagne en Turquie à la fin du mois de juin.

Peu après, la police turque avait signalé à la police criminelle allemande (BKA) une certaine agitation au sein de cercles kurdes en Turquie, qui pourrait se traduire par des enlèvements ou des attentats. Le BKA avait relayé l'information aux ministères de l'Intérieur de plusieurs pays, d'après Der Spiegel.

Le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur August Hanning a reconnu dans un entretien au journal que "nous devons probablement aussi nous préparer à de nouveaux dangers sur le territoire allemand". (AFP, 12 juil 2008)

Plusieurs morts dans des combats dans le sud-est

Trois soldats et un civil ont été tués dans des combats dans le sud-est de la Turquie, ont annoncé samedi la presse et l'armée.

Deux des soldats sont morts lors de l'explosion d'une mine alors qu'ils patrouillaient dans une région rurale de la province de Tunceli.

Le troisième a été tué, vendredi soir, durant un affrontement avec des membres du PKK dans la province de Sirnak, près de la frontière avec l'Irak, a indiqué l'armée sur son site internet ajoutant qu'une opération contre les rebelles était en cours.

L'explosion d'une autre mine a tué un villageois dans un champ à Bingol, selon la même source.

Vendredi, dix rebelles kurdes et un membre d'une milice créée par les autorités turques pour contrer les rebelles, ont été tués dans des combats survenus avec l'armée dans le sud-est de la Turquie.

Les combats ont eu lieu tard jeudi aux abords du mont Kato, dans la province de Sirnak, proche de la frontière irakienne, a-t-on précisé de mêmes sources.

Le milicien kurde est un "gardien de village" kurde, une force paramilitaire formée par le autorités d'Ankara pour lutter avec les forces de sécurités turques contre les rebelles du PKK. (AFP, 11-12 juil 2008)


Le PKK confirme le rapt d'alpinistes allemands en riposte à la politique hostile de Berlin

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a confirmé jeudi le rapt de trois alpinistes allemands dans l'est de la Turquie en raison de la politique "hostile" de l'Allemagne à l'égard des Kurdes et du PKK, a rapporté l'agence de presse pro-kurde Firat.

Selon un communiqué de l'aile militaire du PKK, le HPG, cité par l'agence, les trois alpinistes, qui se nomment Helmut Johann, Martin Georpe et Lars Holper Reime, sont en bonne santé.

Les trois hommes ont été enlevés mercredi sur le Mont Ararat (Agri en Turc) en représailles à la répression menée par le gouvernement allemand à l'encontre du "peuple kurde et du PKK", affirme l'agence, proche de la rébellion kurde.

"Les touristes allemands ne seront pas relâchés tant que le gouvernement allemand n'annoncera pas qu'il a abandonné sa politique hostile à l'égard du peuple kurde et du PKK", selon le communiqué.

Le texte affirme que les trois alpinistes n'ont pas été maltraités et appelle les autorités turques à mettre fin aux opérations militaires déclenchées dans la zone de l'enlèvement pour obtenir la libération des otages.

Les trois Allemands, qui faisaient partie d'un groupe de 13 alpinistes, ont été enlevés alors qu'ils escaladaient le mont Agri, avait précisé mercredi le gouverneur de la province du même nom, Mehmet Cetin.

Cinq rebelles sont arrivés au campement des alpinistes situé à une altitude de 3.200 mètres et ont enlevé trois d'entre eux, a indiqué M. Cetin qui a ajouté que la région avait été fermée aux alpinistes jusqu'à nouvel ordre.

Le Mont Agri, situé à proximité des frontières avec l'Iran et l'Arménie, est la plus haute montagne de Turquie avec une altitude de 5.137 mètres et a accueilli, selon la tradition biblique, l'arche de Noé.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a rejeté jeudi la demande du PKK d'un changement politique à son égard en échange de la libération de trois alpinistes allemands, enlevés dans l'est de la Turquie.

"La République fédérale ne répond pas au chantage", a affirmé M. Steinmeier à la presse. Il a également appelé à la libération immédiate des trois alpinistes et rejeté toute discussion avec le PKK.

Des enquêteurs de la police criminelle allemande ont été dépêchés en Turquie pour travailler aux côtés des autorités turques, a-t-il indiqué.  (AFP, 10 juil 2008)

Deux rebelles kurdes tués dans des combats avec l'armée

Deux rebelles kurdes du PKK ont été tués par des militaires turcs au cours d'affrontements dans le sud-est de la Turquie, a annoncé l'armée samedi.

Les combats sont survenus vendredi dans une zone montagneuse de la province d'Hakkari, à la frontière avec l'Irak et l'Iran, pendant une opération de l'armée, a précisé l'état-major dans un communiqué diffusé sur son site internet.

Les soldats ont également saisi 46 fusils ainsi que divers équipements et documents appartenant aux rebelles, selon ce communiqué. (AFP, 5 juil 2008)


Minorités / Minorities

Yusuf Halaçoğlu removed from the Turkish Historical Society

Head of the Turkish Historical Society (TTK) Prof. Dr. Yusuf Halaçoğlu has been removed from his post. Halaçoğlu is back at his old post at Gazi University in Ankara. Prof. Dr. Ali Birinci is expected to take Halaçoğlu’s place.

According to cnnturk.com, today (July 23) new assignments regarding the posts in some ministries were announced in the Official Gazette. Halaçoğlu’s removal was included. There was no explanation regarding why he was removed from his post.

Halaçoğlu found out about his removal while in holiday in Bodrum. He said that he did not care about the removal, that it was a burden anyways.

Halaçoğlu said, “This is something that can happen anytime. One day you do your duty for your state, another day you are back to being a scientist. These are normal things. I take it as normal.”

Last year on August 19, Halaçoğlu had participated in a conference at Kayseri in Central Turkey about “Avşar people in Turkish History and Culture” and claimed that Kurds living in Turkey were Turkmen and Kurdish Alevis living in Turkey were Armenian descendants. (BIA, July 23, 2008)

Dink Family Goes To The European Human Rights Court For The Third Time

After going to the European Human Rights Court (EHRC) twice for those Trabzon Gendarmerie and Police officials who did not process the warning regarding Hrant Dink’s murder, lawyers of the Dink family are getting ready to go to the EHRC for Celalettin Cerrah as well.

Following the preliminary investigation by the inspectors of the Ministry of Interior, Istanbul Regional Administrative Court had decided on June 27 that there would be no investigation against Istanbul Police Chief Celalettin Cerrah and the seven officials.

The decision stipulated that Intelligence Branch Director Ahmet İlhan Güler, Intelligence Branch Vice Director Bülent Köksal, Chief of the Office of the Intelligence Branch İbrahim Pala, Section Chief Şevki Eldivan, Desk Chief Volkan Akbulak and police officers Bahadır Tekin and Özcan Özkan had no fault in Dink’s murder and therefore there was no need to grant permission for their investigation.

Fethiye Çetin, one of the lawyers of the Dink family, indicates that first of all, the decision must state its legal grounding and refuses the opinion that there is not enough information and evidence in the case file.

Çetin also states, “Istanbul Police Department fabricated a document after Hrant Dink’s murder.”

“Two expert reports state that Istanbul Police Department was at fault. The court must explain why it does not consider these reports.”

Claiming that all of the internal legal means were used up, Çetin says they will take the case to the EHRC.

Dink family had gone to the EHRC in December 2007 on the grounds that only Okan Şimşek and Veysel Şahin were on trial from Trabzon Provincial Gendarmerie, but Gendarmerie Regiment Commander Colonel Ali Öz and the other high level officials were kept outside the trial process. 

The second application was in May 2008 on the grounds that the Trabzon Police Department officials could not be taken to the court.

The sixth hearing of Hrant Dink’s murder trial was held at Istanbul’s 14th High Criminal Court on July 7. This hearing was the first one open to the media and the court heard gendarmerie informant Coşkun İğci. The next hearing will be on October 13. (BIA, Erol Onderoglu, July 24, 2008)

Un rapport met en cause les forces de sécurité concernant l'assassinat de Dink

Une commission parlementaire turque a accusé mercredi les forces de sécurité de "négligence" pour n'avoir pas réagi à des informations sur un projet d'assassinat et de n'avoir ainsi pu prévenir le meurtre l'an dernier du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink.

Ces accusations figurent dans un rapport non-contraignant d'un groupe établi au sein de la commission des droits de l'Homme de l'Assemblée nationale turque, élaboré après neuf mois d'investigations.

Le document affirme, sans donner de noms, que la police et la gendarmerie ont failli à "enquêter suffisamment et à évaluer" une dénonciation sur un projet d'assassiner le journaliste.

"Dink a perdu la vie (...) parce que les autorités n'ont pas pris les mesures nécessaires en raison d'une négligence de ceux qui étaient responsables à tout les niveaux", souligne le rapport.

Hrant Dink a été tué par balles le 19 janvier 2007 à Istanbul, devant les locaux de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, qu'il dirigeait.

Il s'était attiré la colère des nationalistes pour avoir qualifié de génocide les massacres d'Arméniens commis en Anatolie entre 1915 et 1917, un terme rejeté par Ankara.

Son assassin, Ogün Samast, un chômeur de 17 ans au moment des faits, a déjà avoué son crime devant un tribunal d'Istanbul. Le procès de Samast et de 18 complices présumés est toujours en cours à Istanbul.

Selon l'acte d'accusation, la police a reçu des informations dès 2006 sur un projet de tuer Dink fomenté dans la ville de Trabzon (nord-est), d'où est originaire Samast.

Seulement quatre membres des forces de l'ordre ont pour l'instant été accusés en relation avec le meurtre.

Deux d'entre eux, des gendarmes, ont admis lors d'une audience en mars avoir été au courant du projet d'assassinat et avoir informé leurs supérieurs mais que ceux-ci n'avaient entrepris aucune action pour prévenir le crime. (AFP, 23 juil 2008)

Les Juifs de Rhodes rendent hommage à leur sauveur turc sur l'île grecque

Venues des Etats-Unis, d'Italie, d'Afrique du Sud, d'Argentine ou de Belgique, des dizaines de familles juives de Rhodes se sont rassemblées ce week-end sur cette île de la mer Egée, pour rendre hommage à un consul turc qui sauva plus de 40 Juifs des nazis en 1944.

"Mon père Selahattin Ülkümen, nommé en 1943 consul général de Turquie à Rhodes et ma mère furent les témoins, au moins d'une partie de l'immense tragédie qui se produisit à Rhodes vers la fin de la Seconde guerre mondiale", a raconté Mehmet Ülkümen, 64 ans, devant un public ému.

Le président du Conseil central juif de Grèce (Kis), Moisis Constantinis,  venait de lui remettre une plaquette commémorative en l'honneur de son père défunt qui persuada le gouverneur nazi de l'île, le 23 juillet 1944, la veille de la grande déportation, de libérer plus de 40 juifs ressortissants turcs.

Près de 2.500 juifs de Rhodes et de l'île proche de Kos, entassés sur trois cargos furent ensuite transportés au Pirée, le port d'Athènes, avant d'entamer leur long voyage vers Auschwitz. Plus des deux tiers de la communauté juive de Rhodes périt dans des chambres à gaz, le reste dans des camps de concentration.

Seuls 150 survivront dont aucun ne retourna vivre à Rhodes, qui, après la capitulation des nazis en 1945, passa sous administration britannique, avant d'être définitivement rattachée en Grèce en 1948.

"J'avais alors 13 ans et j'ai encore les images dans la tête de cette longue discussion qui se déroulait quelques mètres devant nous entre Selahattin Ülkümen et le général allemand", s'est souvenu auprès de l'AFP Sami Modiano, l'un des rescapés de Juifs déportés.

Evoquant la neutralité de la Turquie pendant la guerre, le consul turc a contraint le général allemand d'accepter de libérer une quarantaine des Juifs qui ont dû quitter l'île quelques mois après pour se rendre en Turquie.

Ils ne revinrent à Rhodes qu'en 1946 mais comme il n'y avait plus aucun Juif sur l'île, ils partirent pour les Etats-Unis, le Canada ou l'Afrique. Seule la famille Soriano choisit d'y rester.

"Un effort pour reconstituer la communauté juive dans les années 50 en installant des familles de diverses régions de Grèce à Rhodes, n'a pas eu grand résultat, l'actuel nombre de juifs sur l'île ne dépasse pas quarante personnes", a expliqué à l'AFP la secrétaire de la communauté des Juifs de Rhodes, Carmen Lévi.

Quant à Selahattin Ülkümen, il fut arrêté fin 1944 par les Allemands, quand la Turquie décida de se ranger aux côtés des Alliés. Le consulat turc de Rhodes fut bombardé par les Allemands, sa femme alors enceinte de son fils Mehmet et deux employés furent blessés. Une semaine après son accouchement, la femme du consul est décédée.

Pour Stella Levi, survivante aussi des camps de concentration, qui vient tous les ans de New York sur son île natale, "l'hommage rendu 65 ans après au consul turc est un moment historique pour les Juifs de Rhodes".

"C'était une chose que les Juifs grecs devaient faire vis-à-vis des Turcs", affirme Mme Lévi, rappelant entre autres les relations délicates entre la Grèce et la Turquie.

Jadis surnommée "La Petite Jérusalem", Rhodes accueillit plusieurs centaines de sépharades expulsés d'Espagne et du Portugal en XVe siècle qui vinrent s'ajouter aux juifs romaniotes déjà présents sur l'île.

Entre les deux guerres, le nombre de Juifs sur l'île atteint plus de 6.000 personnes dont plusieurs commencèrent à émigrer pour des raisons économiques.

La décimation des Juifs de Rhodes s'ajoute aux 67.000 Juifs grecs victimes de l'Holocauste, soit 86% de la communauté juive du pays, dont la majeure partie vivait à Salonique (nord).  (AFP, Hélène COLLIOPOULOU, 26 juil 2008)

Colonel Ali Öz’s Testimony on Dink's Murder: Total Amnesia

The court was finally able to take Trabzon Provincial Gendarmerie Regiment commander Colonel Ali Öz’s statement after one and a half years. Colonel Öz is accused of not taking into consideration the warnings of the Gendarmerie organization about Hrant Dink’s murder. 

Giving his statement at Bursa’s 1st Criminal Court of Peace today (July 21), Öz argued that Intelligence Office Director Captain Metin Yıldız informed him about Hrant’s Dink murder of January 19, 2007 by calling him on his cellular phone during his visit at Zigana Mountain in the Black Sea region of Turkey.

“The intelligence tip about Dink’s assassination did not come up; I do not remember”

When asked about the statements of Okan Şimşek and Veysel Şahin that the intelligence reports about Dink’s assassination plans had come up at a meeting with Trabzon gendarmerie officials, Öz, who appeared at the court as a witness, said, “This subject did not come up at this meeting. I do not remember it.”

“I did not understand why he changed his statement.”

About Şimşek’s changing his statement in the second hearing of the trial where he is on trial for negligence, Öz said, “I did not understand why he changed his statement. I have no knowledge of it.”

Öz said, “If there was such intelligence, Şahin and Şimşek were trained for this and they should have known what to do about it. What they needed to do in these situations was notified in the “Task Definition Form”given to them. They should have recorded the information as soon as it was received. It is not important whether it is brought up in a meeting or not. As I said, I do not remember if it was brought up.”

Question about animosity became “a military matter.”

Describing Metin Yıldız, Ali Oğuz Çağlar, Hüsamettin Polat, Gazi Günay, Hüseyin Yılmaz and Gökhan Asla as his staff, Öz declined to answer lawyer Cinmen’s question if there was an animosity between him and them by saying that he did not want to answer, that this was a military matter.

When Dink’s lawyers asked if the signature on the Form for Recording and Communicating Information of the Provincial Gendarmerie Command was his, Öz’s answer was affirmative.

When Öz claimed he did not know Yasin Hayal, who is on trial for instigating Dink’s murder, he was reminded that the Information Record Form said, “Yasin Hayal, son of Bahattin, residing in Trabzon’s Pelitli region, who had bombed  McDonald’s in Trabzon, organized this activity as a reaction to Hrant Dink’s recent speeches against Turkey.”

When asked how he knew that Hayal organized Hrant Dink’s murder for the reason mentioned in the form, Öz said, “we know this because of the intelligence information given by Intelligence Office Drector Yıldız, Veysel and Okan. I was not there when this text was prepared.”

"I did not know Dink and Agos until the murder”

When asked about the document how they knew that the murder was committed by a handmade Ardeşen type gun, Öz said, “I did not know. I learned this from the intelligence information I received. Metin Yıldız knows this better.”

When Dink’s lawyers asked if he signed everything that came before him without checking what it was about, Öz answered, “I sign every report that comes to me and is prepared according to the regulations. I cannot know whether the report is true or not. He also said that he did not know Hrant Dink and Agos until the murder. <

When he was reminded that Yıldız stated for Bolu Criminal Court of Peace on June 9 that he had told him during an intelligence meeting where Okan Şimşek, Veysel Şahin and other commanders were present as well that Hrant Dink was going to be murdered, Öz said that he did not remember if this subject was brought up.

Öz does not remember that he met with Yıldız alone

Regarding Yıldız’s statement that he had gone to Öz’s room two days after this meeting and brought up the same subject, Öz said, “I do not remember that he came to my room for this subject.”

Answering the question if Dink’s murder was a law and order crime or a terror crime, Öz said, “I would look at it as a law and order crime if it was done for an individual purpose, but a terror crime if 3 to 5 people got together and organized it.”

He does not remember if he assigned them

Öz said that he did not remember if he had assigned Şimlek and Şahin to meet with the gendarmerie informant Coskun İğci: “If they were assigned, then it should be in the records. Intelligence office director gives the assignments. I only approve them.” (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, July 21, 2008)

"Une vue honteuse à Tokat" par Amberin Zaman

Article publié dans le quotidien turc Taraf, 10 juillet 2008:

Récemment j’ai été à Tokat qui était autrefois la corbeille à pain de la Turquie et pour sa luxuriante végétation. Tokat était une ville à forte population arménienne, surtout avant 1915. Selon les brillants travaux de l’historien Osman Toker sur les Arméniens il y a 100 ans au recensement de 1914, la population arménienne de Tokat représentait le tiers de la population totale, son nombre, dans le sandjak (province) s’élevait à 22733. Il y avait 7 églises arméniennes et un monastère. De 1910 à 1912, il y avait un journal Iris, hebdomadaire, puis plus tard mensuel.

Il y avait des Arméniens ici, même si jusqu’aux années 1960 ils étaient en petit nombre. Mais aujourd’hui il est presque impossible de trouver les traces d’entre eux. Leurs églises, maisons et des écoles ont tous été détruites. Ceux qui sont restés essayent de vivre sous une identité musulmane. Mais bien sûr chacun sait qu’ils sont Arméniens.

Les arméniens « secrets » de Tokat, dont on ne connaît pas le nombre, ont des problèmes. Un homme prise au piège entre ses deux identités nous a parlé à condition que nous ne donnions pas son nom nous a dit que le problème le plus grand est d’essayer de trouver des filles pour leurs fils. « Les Turcs prennent volontiers nos filles » a-t-il dit « donc nos filles sont très chanceuses ». « Mais il n’y a personne pour nos fils, parce que les musulmans ne donnent pas leurs filles aux Arméniens ». (Selon l’interprétation répandue dans l’Islam, tandis qu’il est excellent de prendre une fille non-musulmane, la réciproque n’est pas vraie pour les garçons.) Quand nous lui avons demandé si les garçons pourraient trouver des filles arméniennes pour se marier, l’homme a secoué sa tête. La raison est que les arméniens, dans une pratique très moderne, les mariages inter familiaux sont interdits jusqu’à la 7ème génération. « Parce que notre nombre est si petit, nous sommes tous rapprochés d’une manière ou d’une autre, ainsi il n’y a aucune fille éligible ». Ceci étant, les garçons ont tendance à migrer de Tokat, tandis que les filles deviennent assimilées.

Un autre problème qui a surgi dans les récentes années est que ces résidants arméniens ne peut plus obtenir de travail au sein de la municipalité. Tandis que dans le passé les arméniens, qui ont été forcés de travailler dans les professions manuelles, avaient été capables d’obtenir du travail via des forfaits des autorités municipales, ils se plaignent qu’ils ne puissent plus obtenir de travail depuis que l’AKP est arrivé au pouvoir à Tokat. « Ils donnent seulement du travail à leur propre clan » dit l’un amèrement. Bien que nous soyons incapables d’examiner cette information ou la confirmer avec des non-arméniens, il y a une honte de la part de la municipalité de l’AKP de Tokat qu’i est facile pour tous de voir.

La condition du cimetière arménien, le dernier témoignage restante de l’existence des Arméniens ici, est un désastre complet. Aussitôt que vous passez l’entrée, une porte rouillée, vous rencontrez par hasard des superflus humains, des bouteilles de bière cassées et toutes sortes de déchets. La situation des tombes, que nous avons filmés, est une déchirure du coeur. La plupart d’entre elles ont été engloutis par l’herbe, tandis que beaucoup de pierres tombales ont visiblement été cassées. Quelques-unes des pierres tombales ont été complètement détruites. « Les gens viennent toujours ici pour chercher de l’or » dit Muharrem Erkan, un guide de Tokat et un des directeurs locaux de l’association Sultan Pir Abdal. (Nous écrirons sur les problèmes auxquelles font face les Alévis dans un article futur).

Nous n’avons pas eu la chance de découvrir qui est légalement responsable de l’entretien du cimetière. Les fondations arméniennes ? La municipalité ? - ou ce que disent les lois et des réglements de cela. Mais en fait cela n’est pas le plus important. Même les musulmans non pratiquants savent qu’un des principes fondamentaux de l’Islam est de montrer de la tolérance envers les autres religions. Le Maire AKP de Tokat Adnan Cicek, a besoin de corriger ce déshonneur humain. Il faut qu’il obtienne une serrure pour la porte, la peindre, nettoyer les déchets, couper l’herbe et pour l’amour de Dieu planter quelques arbres et fleurs. Nous savons que M. Cicek, que l’on a considéré comme digne du titre de Maire de l’Année, peut réussir à obtenir ceci d’autant plus que le reste de la ville est joliment tenue et parfaitement ordonnée. Il est trop tard pour ceux qui sont morts, bien sûr, mais qu’on montre au moins du respect à nos citoyens arméniens qui demeurent ici. MAINTENANT ! S’IL VOUS PLAÎT !

Notez : Pour ceux qui peuvent être intéressés à l’histoire de Tokat, je recommande avec enthousiasme les mémoires d’Agop Arslanyan intitulées Adim Agop Memleketim Tokat publiées par la Publication Aras.
(Stéphane/armenews, 20 juillet 2008)

Gendarmerie Officials To Be Investigated For Dink's Murder

Ministry of Interior Inspectors asked for permission to conduct an investigation against Colonel Al Öz, who was Trabzon’s Provincial Gendarmerie Commander at the time of Hrant Dink’s murder, Captain Metin Yıldız, who was the Intelligence Director of the same command post, and five other gendarmerie officials.

According to Tolga Şardan’s report from daily Milliyet, in addition to Öz and Yıldız, the inspectors demanded permission to investigate those five gendarmerie officials who turned all the information gathered about the murder plan into a document supposedly received after the murder.

Lawyer Çetin: We should be able to discuss the statements given to the inspectors

Fethiye Çetin, one of the lawyers for the Dink family, said that they were following the news about the inspectors from the media, since they received no notification about it. She told Bianet that the report was going to be submitted to Trabzon Governorship’s Provincial Administrative Council and they were planning to get involved depending on the decision of the council.

“To know how these people answered inspectors’ questions, we need to receive a copy of the report. We must discuss the allegations mutually.”

When Trabzon Gendarmerie officials Okan Şimşek and Veysel Şahin confessed that they had conveyed the information about the murder plan to their superiors and that their superiors had told them not to talk about this with anyone, Trabzon Prosecutor asked for permission to launch an investigation about Colonel Öz and Captain Yıldız.

Following this, a preliminary investigation was launched with the approval of Minister of Interior Beşir Atalay. After the inspectors questioned Şimşek, Şahin, Öz and Yıldız, they asked for permission to conduct a full investigation about Öz, Yıldız and the five gendarmerie officials.

The hearing for the case of “memento picture” with Ogün Samast will be in September

The trial of the two police officers who had their picture taken with Ogün Samast, Hrant Dink’s murder suspect, with a flag that said “Motherland is sacred; it cannot be left to its destiny”was held  on July 9.

The court rejected the demands by the lawyers of the Dink family that both the police officers who had their picture taken with Samast and all the officers who were on duty on that day should be summoned as witnesses and that the digital records should be given to them, too. The trial will continue on September 13.

Samsun Public Prosecutor filed the lawsuit not because so many police officers had their pictures taken with Samast on January 20, 2007, but because the pictures were taken at the teahouse at the Department of Fight Against Terror (TEM) rather than at the detention center of the police department and they had appeared in the media afterwards. 

The prosecutor asked for six months to two year prison sentence for Metin Balta, TEM’s acting branch director, for “misconduct in office” since he allowed the picture takings on January 20 and for one to five year prison sentence for police chief İbrahim Fırat for “violating the secrecy of the investigation as he let suspect’s pictures reach the media.” (BIA, Erol ÖNDEROGLU, July 18, 2008)

Parliamentary Committee For Dink’s Murder Still To Complete Its Report

Turkish Parliament’s (TBMM) Committee to Investigate the Human Rights announced that they have not completed the subcommittee report for the murder of Hrant Dink, founder and chief editor of  Armenian-Turkish weekly Agos, who was killed on January 19, 2007.

Mehmet Ocaktan, head of the subcommittee and Bursa deputy for the Justice and Development Party (AKP) stated that some media groups published reports implying the committee report was completed.

Ocaktan said their report was not finished yet, they were still working on it and they were planning to announce it when it was completed.

The sixth hearing for Dink’s murder case at Istanbul’s 14th High Criminal Court was held on July 7. The court had decided to continue keeping 8 suspects under arrest, but denied the demand that the Trabzon Gendarmerie case for misconduct in Dink’s murder combined with the principal trial for Dink’s murder case in Istanbul.(BIA, July 16, 2008)

Mockery, disturbing confessions at Dink trial

The sixth hearing in the case, at the İstanbul Criminal Court yesterday, saw for the first time the testimony of Coşkun Iğcı, Hayal's uncle, who says he tried to dissuade Hayal from his plans to have Dink murdered but was unable to do so and thus informed gendarmerie officers, who told him they were already monitoring Hayal. Dink was shot dead outside the offices of the Agos newspaper in İstanbul in January 2007. Police arrested the suspected gunman, Ogün Samast, and his alleged associate, Hayal.

Seventeen-year-old Samast was charged with murdering Dink and membership in a criminal group. The first five hearings were closed to the media because suspect Samast was a minor at the time. Hayal, aged 26, was also detained for providing Samast with money and a gun, and threatening Nobel Prize winner Orhan Pamuk, who, like Armenian-Turkish newspaper Agos' editor-in-chief Dink, stood trial under Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK). "It was my duty as a citizen," said Iğcı, referring to his informing the officers.

Iğcı said he tried to dissuade Hayal from the murder plot for about one-and-a-half months until October 2006, but never saw him again after that. When asked how many times he spoke with gendarmerie officers about the issue, Iğcı said he has known the gendarmerie officers since 2004 and saw them four or five times.

When he heard the news of Dink's assassination, Iğcı said he guessed it was Hayal's plot. He said he had known Hayal since childhood and that it was not hard to believe that he could commit such a murder. Iğcı also said he did not know Dink but spoke to the officers to protect Hayal. He added that he was relieved when he heard Samast was the alleged perpetrator.

Erhan Tuncel, another suspect linked to the Dink murder, also appeared in court. He was previously charged with being a member of an armed criminal group formed to commit crime and inciting premeditated murder.

The suspects seemed relaxed during the trial, shocking the public with their not-so-serious remarks. At one point Hayal's lawyer, Fuat Turgut, asked Tuncel if he knew a woman he met with often in Eski?ehir was an Israeli and Tuncel, stunning the courtroom audience, responded with a joke: "I've just found out that she was the daughter of the Israeli president."

When Turgut wanted to ask Samast a question, Samast said, "Do not make me talk to that crazy man." Turgut asked him if he called Hayal on the day of the murder and asked if Samast would kill everybody at Agos and if Hayal replied by saying, "Don't do it, there are innocent people." Samast replied by saying that he had neither asked such a question nor had Hayal given such a reply.

Samast surprised spectators at another point during the hearing. When asked if a person who called him in front of the Agos newspaper was Turkish-Armenian writer Etyen Mahçupyan, he answered: "No, it wasn't him. Jennifer Lopez called me."

When Hayal took the stand he first greeted the members of the press and the "leader of the Turkish nation Muhsin Yazıcıoğlu," who is in reality leader of the ultranationalist Grand Unity Party (BBP): "Dear Muslims and dear Alperens [BBP ultranationalist youth organization], be relaxed. We will have this situation continue until the BBP comes to power."

At the hearing, Hakkı Bahadır Cihan, the founder of the Trabzon Alperen Association, who was detained and released, also testified. He said he had no ties to Dink's murder and that Tuncel was not accepted into his association because he had contact with civilian police officers. As Cihan said these words, Tuncel asserted that how Cihan headed the association with "his little brain" was questionable.

In addition to defendants Samast, Tuncel, Hayal, Zeynel Abidin Yavuz, Ersin Yolcu, Ahmet İskender, Mustafa Öztürk and Tuncay Uzundal, who are all under arrest, other suspects who had been released pending trial -- Iğcı, Erbil Susaman, Veysel Toprak and Salih Hacı Salihoğlu -- were present at the hearing. Nineteen suspects, eight of whom are in prison, are being tried in the case.

Hrant Dink's wife, Rakel Dink, her daughter, Delal Dink, Hrant Dink's brother, Orhan Dink, and his attorneys were all in attendance at yesterday's hearing. Heavy security measures were in place around the court.

European Parliament member Cem Özdemir, Justice and Development Party (AK Party) deputy, Ayşenur Bahçekapılı, Republican People's Party (CHP) deputy Şahin Mengü, writer Adalet Ağaoğlu, journalist-writer Cengiz Çandar, journalist Ece Temelkuran, writer Yavuz Baydar, director Sırrı Süreyya Önder and several foreign media representatives were also at the hearing.

Özdemir said before the hearing that those working against racism and discrimination were standing by each other's sides, adding, "The vision of a democratic, secular, bright and European Turkey, backed by Hrant, has not yet materialized." The trial began in July 2007. Prosecutors have demanded a prison term of 18 to 24 years for Dink's suspected assassin and life sentences for two key suspects, Hayal and Tuncel, for inciting to murder.

'It's been a year - what has happened?'

Dink's friends sought the attention of the public before the sixth hearing of the murder case started, with the call "To the court for Hrant, for justice! It has been one year. What happened?"

They gathered at Beşiktaş Square yesterday morning and brought to mind that it had been 535 days since Dink was killed and 534 days since his alleged killer was caught, but that nothing had really been accomplished in the last five hearings.

They criticized the trial process and said, "We will be at the court again for Hrant, for justice." (TODAY'S ZAMAN, July 8, 2008)

Exposition exceptionnelle sur Byzance à la Royal Academy cet automne

La Royal Academy de Londres a donné vendredi un avant-goût de son exposition exceptionnelle consacrée cet automne à la splendeur de Byzance de sa fondation en 330 à sa capture par les Ottomans en 1453, occasion d'admirer des trésors d'habitude éparpillés à travers le monde.

L'exposition "Byzance 330-1453", du 25 octobre 2008 au 22 mars 2009, permet "de voir dans un même espace la façon dont la culture byzantine s'est développée", a expliqué vendredi Robin Cormack, commissaire de cet "événement exceptionnel", au cours d'une présentation à la presse.

"C'était difficile à faire car, du fait des pillages successifs, les objets sont éparpillés partout dans le monde et leur fragilité complique tout déplacement", a-t-il ajouté.

Certains des quelque 300 objets exposés --iconographies, peintures, mosaïques, travaux d'orfèvrerie en or et argent, ivoire et émaux, manuscrits-- n'ont jamais été présentés au public. Il s'agit, selon le musée, de la plus importante exposition sur l'art byzantin au Royaume-Uni en 50 ans.

Une salle sera consacrée au monastère de Sainte-Catherine du Sinaï, au pied du mont Horeb où Moïse a reçu les Tables de la Loi selon la tradition biblique. Ce site est inscrit depuis 2002 au patrimoine mondial de l'Unesco.

Dans les vitrines se trouveront le calice d'argent d'Antioche, qui a été considéré un temps comme le Saint Graal, ou encore des trésors conservés à la Basilique Saint-Marc de Venise, pur exemple d'architecture byzantine, comme le calice des Patriarches.

"Il y aura également des objets de la vie quotidienne et une très importante collection d'iconographies", a indiqué Maria Vassilaki, du musée Benaki d'Athènes, qui a collaboré à la préparation de l'exposition.

"Byzance 330-1453" s'inscrit dans la lignée des grandes expositions sur les cultures du monde de la Royal Academy, après le continent africain (1995), les Aztèques (2002), les Turcs (2005) et la Chine (2006).

Il s'agira d'explorer les origines, l'essor et la chute de cette ville appelée Byzance, Constantinople ou Istanbul selon ses occupants, située à cheval sur l'Europe et l'Asie, et les liens étroits entre l'art byzantin et les débuts de la Renaissance italienne, a souligné le musée. (AFP, 4 juil 2008)

Ahmet Altan sur le génocide: "N'ayons plus peur des mots"

Dans sa chronique parue le 25 juin dans le quotidien Taraf (« Traumatisme »), l’écrivain chroniqueur Ahmet Altan décrypte la pensée kémaliste. Contrairement aux intellectuels qui recommandent d’utiliser tout autre mot que le génocide pour ne pas offenser les Turcs, il préconise d’appeler les choses par leur nom.

"Le niveau intellectuel d’un pays est inversement proportionnel au nombre de tabous et de clichés qui existent dans ce pays. Plus il y a de tabous et de clichés dans un pays, moins élevé est le niveau intellectuel. Puisque les « interdits et les par cœurs » rétrécissent l’esprit. L’opinion se répète sans cesse en se heurtant aux murs des tabous. Un intellectuel doit d’abord se libérer des répétitions et des par cœurs, questionner, interroger, faire des recherches dans un espace non limité ou encore découvrir de nouvelles solutions, de nouvelles idéologies. Du moins se rendre compte de ce qui a déjà été découvert. Le niveau de l’intellect est très bas en Turquie.

Il y a une raison capitale à cela. La presque totalité de notre système repose sur « le mensonge ». Si l’on retirait « les tabous et les clichés » qui voilent les réalités, « les mensonges » apparaîtraient alors dans toute leur nudité. Mais pour perpétuer leurs mensonges, ils castrent les cerveaux des enfants depuis leur plus jeune âge, ils leur enseignent qu’un « patriote » ne doit pas questionner, ne doit pas s’interroger, ils scellent de « trahison » toute curiosité. Essayez donc de vous intéresser à la cause kurde, à l’origine du Génocide arménien, à l’identité politique d’Atatürk, à la réalité de notre structure politique, aux articles du Traité de Lausanne, ou encore essayez de savoir qui a commandité l’assassinat d’Ali Şükrü Bey [1], l’attentat d’Izmir, vous verrez ce qu’adviendra de vous. Non seulement il est interdit de s’interroger sur le passé de la République, mais encore il est banni de parler des pratiques ittihadistes. Il n’y a pas de lien entre la République turque et la question arménienne mais on nous défend pourtant de discuter sur le péché commis par les Ittihadistes. Pourquoi est ce que nous n’arrivons pas à émettre un jugement, ne serait-ce que d’un simple point de vue intellectuel, ces personnes qui ont scellé notre histoire de crimes divers, de crimes politiques, de massacres, de génocides et ont démoli tout un Empire en collaborant avec un Etat ? N’êtes-vous pas curieux de connaître tout cela ?

Pourquoi les Ittihadistes et leurs péchés gardent-ils un caractère sacré, pourquoi leurs actions demeurent-elles des tabous indiscutables ? Il y a deux raisons à cela. La 1ère est qu’on s’est servi des Jeunes-Turcs lors de l’établissement de la République et plus tard. La seconde - et la plus importante - est qu’il s’agissait de ne pas habituer le peuple à interroger et demander des comptes à ses dirigeants, à l’exception des sultans qui ont été qualifiés d’« ennemis ». On n’a même pas pu critiquer Enver Pacha, pourtant peu apprécié de Mustafa Kemal et interdit d’entrer sur le territoire turc. Il est vrai que Mustafa Kemal a condamné les massacres d’Arméniens mais n’a jamais autorisé le peuple à en parler. De sorte que cet événement n’est jamais paru dans nos livres d’histoire. Or ce sont bien les pratiques ittihadistes qui ont formé le noyau dur de cet assemblage de tabous.

Parmi toutes les choses que je viens d’évoquer, je sais que c’est le mot génocide qui vous a le plus secoué. Nos pensées sont emprisonnées dans un espace si étroit qu’un seul mot suffit à créer un séisme dans nos esprits et à nous faire peur. Et cela ne nous paraît pas étrange. Chaque fois que nous sommes confrontés à une nouvelle pensée, à un nouveau mot qui n’existent pas dans notre par conscience, notre âme est tourmentée de bout en bout. Nous sommes incapables de dire « je ne pense pas comme toi ». Nous préférons dire « N’exprime pas tes pensées ». Nous ne nous rendons même pas compte de l’image pitoyable et désespérante que nous reflétons. De nouvelles idées, de nouveaux débats vont-ils pouvoir émerger de cet asservissement idéologique ? Ce pays va-t-il pouvoir se reconstruire un avenir avec une structure idéologique castrée ? Nous avons besoin de nouveaux points de vue, de nouvelles idées, de nouveaux débats. Pour ce, nous devons élargir notre espace idéologique, et c’est cela qui sera la plus grande révolution en Turquie. Sartre disait que « l’interdiction de penser n’est pas d’être privé d’exprimer ses idées, mais de ne pas pouvoir penser ». Et c’est ce qui est arrivé : on nous a condamnés à ne plus penser. Et nous autres, nous portons cette condamnation en nous. Ceux qui veulent la poursuite du système actuel essaient de renforcer de jour en jour leurs « tabous » pour que les mensonges sur lesquels ils ont bâti le pilier de leur souveraineté ne s’écroule pas. S’ils ne veulent pas qu’on parle de la question arménienne, ce n’est pas à cause du coût que représenteraient pour la Turquie les réparations, mais c’est parce qu’ils craignent la création d’une seule petite fissure dans la cellule idéologique où on vous a enfermé. Ces interdictions ont pris une telle ampleur qu’en déclarant simplement il y a quelques jours que « la révolution [kémaliste] a crée un traumatisme » parmi la population, un politicien [2] est devenu la cible de ses confrères et des journalistes. Or cette révolution a bel et bien crée un traumatisme, comme n’importe quelle révolution.

(…) Nous nous couvrons les yeux pour ne pas voir, les oreilles pour ne pas entendre, à l’image d’un enfant qui a peur. Lorsque nous sommes face à une nouvelle idée, notre cerveau tremble. Nous devons nous libérer de cet emprisonnement idéologique. Nous n’avons pas à craindre les débats, les mots. Chaque nouvelle pensée, chaque débat, chaque mot va éclaircir nos esprits et nous porter vers l’avenir, nous délivrer ; et abolir leur souveraineté, leur pouvoir et leur existence basée sur des mensonges."

[1] Opposant d’Atatürk à la 1ère Assemblée Nationale ; il fut assassiné par Topal Osman (un bourreau bien connu des Arméniens)
[2] Dans une interview accordée à New York Times, Dengir Mir Mehmet Firat, vice-président de l’AKP avait affirmé que la révolution kémaliste avait crée un traumatisme chez le peuple, notamment les réformes de l’alphabet, de l’habillement… dans la mesure où, du jour au lendemain, le peuple a été confronté à un nouveau style de vie auquel il n’avait pas été habitué

(http://www.france-armenie.net/spip.php?article100, Traduction Vilma Kouyoumdjian, 30 juin 2008)


Politique intérieure/Interior Politics

L'AKP a échappé de justesse à l'interdiction

La Cour constitutionnelle turque a rejeté mercredi une demande d'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, évitant à la Turquie une crise politique majeure et de nouvelles tensions avec l'Union européenne.

"Il a été décidé de ne pas dissoudre le Parti de la justice et du développement (AKP)", issu de la mouvance islamiste, a annoncé le président de la cour Hasim Kiliç.

Mais "le fait que 6 juges (sur 11) se soient prononcés en faveur d'une interdiction constitue un sérieux avertissement adressé à ce parti", accusé d'"activités anti-laïques", a souligné M. Kiliç.

Un accord de sept juges, c'est-à-dire une majorité qualifiée, était nécessaire pour interdire l'AKP.

La Cour a également rejeté la demande d'interdire à 71 membres de l'AKP, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, d'appartenir à un parti pendant cinq ans.

Les juges, à l'issue de trois jours de délibérations, ont cependant décidé de priver l'AKP de la moitié de son financement public pour cette année --soit environ 25 millions d'euros, selon l'agence Anatolie.

Le Premier ministre a réagi en assurant que son parti continuerait à protéger la laïcité. "L'AKP n'a jamais été le foyer d'activités anti-laïques", comme l'en a accusé le procureur général pour demander son interdiction, a-t-il affirmé devant un parterre survolté de ses partisans au siège de l'AKP à Ankara.

"L'AKP continuera de protéger les valeurs de la République" dont le pilier est la laïcité, a-t-il lancé, tandis que ses supporteurs criaient: "la Turquie est fière de toi".

Il a souligné la nécessité de "renforcer la paix sociale en Turquie", ajoutant que l'AKP agirait de façon à "rassembler tous les Turcs", quelle que  soit leur appartenace politique.

Le président du Parlement Köksal Toptan, membre de l'AKP, a jugé que l'arrêt aurait "un impact très favorable pour réduire les tensions". "C'est une décision qui nous fait dire +ouf!+", a-t-il lancé.

Le chef du Parti républicain du peuple (CHP, opposition pro-laïque) au Parlement, Deniz Baykal, a pour sa part rappelé qu'une majorité des juges avaient voté pour une interdiction, y voyant une "confirmation" des accusations portées contre l'AKP.

Cihan Paçaci, un dirigeant du parti d'opposition de l'Action nationaliste (MHP), a exhorté le gouvernement à "tirer les leçons" de la décision des juges. "Le pays a été polarisé entre laïcs et musulmans, ce n'est pas correct. Il revient au gouvernement de faire tomber la tension", a-t-il estimé sur la télévision NTV.

Le chef d'état-major de l'armée, qui se pose en gardienne de la laïcité, le général Yasar Büyükanit, s'est contenté de déclarer à la presse: "Les convictions des forces armées sur la laïcité n'ont jamais changé".

L'UE, avec laquelle la Turquie a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, qui avancent péniblement depuis, a pris "bonne note" du jugement, par la voix du commissaire à l'Elargissement, Olli Rehn. Il a dans la foulée invité "la Turquie à reprendre à présent avec vigueur ses réformes pour moderniser le pays".

Cette procédure était la première ouverte en Turquie contre un parti au pouvoir. La Cour constitutionnelle a fermé 24 partis depuis sa création en 1962.

L'AKP, créé en 2001 et arrivé au pouvoir l'année suivante, avait remporté les dernières législatives avec près de 47% des suffrages l'an dernier.

Il avait dénoncé la demande d'interdiction comme un "coup d'Etat judiciaire" pour l'écarter du pouvoir.

Le parti s'est attiré les foudres des milieux pro-laïcs en faisant accéder à la présidence l'un des siens, Abdullah Gül, et en tentant de légaliser le port du foulard dans les universités par un amendement à la constitution passé en février, puis annulé par la Cour constitutionnelle.

La lutte entre pro-laïcs et religieux source de toutes les crises

La procédure d'interdiction à laquelle a échappé de justesse mercredi le parti au pouvoir en Turquie est le dernier épisode d'une longue lutte d'influence et de pouvoir entre pro-laïcs purs et durs, héritiers de l'idéologie kémaliste, et conservateurs religieux, soulignent les analystes.

"C'est une histoire très ancienne qui remonte sans doute à la fondation de la République en 1923, la tension entre laïcité et islamistes", souligne Rusen Cakir, éditorialiste du quotidien Vatan.

"Dans le processus lancé par la Cour constitutionnelle, tout était légal, mais le problème c'est qu'il concernait un parti au pouvoir avec 47% des voix. La laïcité est instrumentalisée, il s'agit d'une lutte de pouvoir, entre les nouvelles élites qui ont pris le pouvoir politique et économique et ne veulent pas le partager avec les anciennes, qui, elles, ne veulent pas abandonner le pouvoir", poursuit-il.

Les deux camps sont difficiles à définir précisément.

Les "pro-laïcs" sont emmenés par l'armée, qui s'est toujours posée en gardienne du kémalisme, du nom de Kemal Atatürk, fondateur de la République sur les ruines de l'empire ottoman. L'armée interprète strictement, au gré des circonstances, la séparation entre Etat et religion.

L'appareil judiciaire est un appui sûr.

"Les pro-laïcs ne se résument pas à une minorité élitiste qui s'accroche au pouvoir", souligne Nuray Mert, politologue et commentatrice pour le quotidien Radikal. "La laïcité a des racines plus profondes et une base sociale qui comprend les classes moyennes urbaines, ou encore les alevis (une secte hétérodoxe musulmane) qui perçoivent eux aussi l'islam conservateur comme une menace".

En face, les nouveaux venus au pouvoir, entre les mains du Parti de la Justice et du développement AKP, issu de la mouvance islamiste mais en rejetant l'étiquette: les masses rurales anatoliennes mais aussi une bonne partie des villes, où l'AKP est souvent le premier parti, comme à Istanbul ou Ankara.

L'enjeu est le pouvoir politique, mais aussi économique.

Mehmet Altan, professeur d'économie à l'université de Bahçesehir à  Istanbul, souligne l'importance économique prise par les nouveaux venus: "A la chambre d'industrie d'Istanbul, les cinquante derniers nouveaux entrants viennent tous d'Anatolie. Ils sont aussi à la Tüsiad (l'organisation patronale). La libéralisation lancée dans les années 1980 sous le président Turgut Özal leur a permis une accumulation de capital grâce à l'ouverture vers l'extérieur et aux exportations".

"La circulation de ce capital change la culture d'Istanbul et de la Turquie, c'est l'arrivée de conservateurs musulmans, qui ont une autre façon de vivre", souligne-t-il.

D'après Mme Mert, la crise a commencé avec l'élection à la présidence d'Abdullah Gül, de l'AKP, en 2007.

"Aux yeux des pro-laïcs, cela veut dire que dans les années à venir, Gül va pouvoir choisir des proches pour les nommer à la Cour constitutionnelle. C'est la dernière étape de la perte de pouvoir", souligne-t-elle.

Elle estime que la solution est un partage du pouvoir: "Si le gouvernement s'entête à refuser de partager le pouvoir politique, la crise ne s'arrêtera pas. Ils doivent être tolérants envers l'opposition. Et les deux côtés doivent être raisonnables et faire des compromis".

"Il y a une contradiction entre le gouvernement et l'Etat. On est en train de changer d'essence, mais ce n'est pas une essence islamiste, c'est un passage de la République kémaliste vers une République démocratique", estime Mehmet Altan, prévoyant que la tension va quoi qu'il en soit perdurer. (AFP, Florence BIEDERMANN, 30 juil 2008)

La presse turque soulagée par la survie de l'AKP, appels au compromis

Une grande partie des journaux turcs exhortaient jeudi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à "tirer les leçons" d'une procédure d'interdiction à laquelle son parti au pouvoir a échappé et de s'engager dans la voie du compromis pour apaiser les tensions dans le pays.

"La balle est maintenant dans le camp d'Erdogan (...) qui doit tirer les leçons de la décision de la justice", et réduire les tensions entre partisans du gouvernement et milieux pro-laïcs, estimait un commentateur du journal libéral Milliyet.

La plupart des journaux relevaient que la décision de la Cour constitutionnelle, qui a rejeté mercredi une demande d'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP), a "soulagé" la Turquie, tout en adressant un "fort avertissement" à ce parti pour qu'il n'agisse pas contre les principes laïques.

"C'est une décision bizarre, l'enfant accusé de vouloir mettre le feu à la maison a été reconnu coupable mais on s'est contenté de le priver d'argent de poche", estimait un autre éditorialiste de Milliyet.

Le journal à gros tirage Hürriyet invitait également le Premier ministre à "chercher la voie du compromis" pour réduire les inquiétudes des pro-laïcs qui soupçonnent le gouvernement d'islamiser petit à petit le pays.

"La Cour a ouvert la voie à Erdogan, mais lui-même va-t-il pouvoir ouvrir la voie à la Turquie?", s'interroge Rusen Cakir, un spécialiste de l'AKP, dans le journal Vatan.

Pour l'analyste, l'AKP doit "tendre la main à l'opposition" parlementaire pour mettre fin aux tensions exacerbées par cette procédure.

La presse pro-gouvernementale saluait pour sa part la décision des juges qui a évité à la Turquie, selon elle, d'être mis au ban des pays démocratiques.

"La Turquie a gagné" titrait ainsi le quotidien Yeni Safak.

"Une fermeture de l'AKP n'aurait eu qu'une seule explication: un coup d'Etat judiciaire", estime le quotidien Zaman qui appelle tous les partis à être plus "vigilants" à l'avenir. (AFP, 31 juil 2008)

Washington et l'UE saluent la décision sur le parti AKP

Washington a dit sa confiance mercredi en la démocratie turque après la décision de la cour constitutionnelle turque de ne pas interdire le parti AKP au pouvoir.

"Nous avons confiance en la Turquie et confiance en le peuple turc et sa démocratie", a dit le porte-parole du département d'Etat Sean McCormack.

"La Cour a rendu un avis et nous allons continuer à travailler avec ce gouvernement. Nous travaillons plutôt bien avec eux", a poursuivi M. McCormack.

Les Etats-Unis encouragent la Turquie "à utiliser ce moment pour revigorer ses efforts (d'intégration) à l'UE" et à poursuivre ses efforts de "réforme économique et politique" basée sur la Constitution turque et la démocratie laïque.

"Je sais que cela impose aux deux parties d'avancer, l'UE doit aussi revigorer ses efforts", a dit M. McCormack.

Quant à l'Union européenne, elle a salué le rejet qui évite de nouvelles tensions avec Ankara, mais a également maintenu la pression sur les autorités turques qui doivent relancer les réformes.

"La décision de la Cour constitutionnelle de ne pas interdire l'AKP est une bonne nouvelle", a déclaré à l'AFP Cristina Gallach, porte-parole du diplomate en chef de l'UE Javier Solana.

"Bien sûr, nous devons la lire en détail, mais c'est positif. La Turquie s'éloigne d'une situation tendue et nous espérons vraiment que cette décision de la Cour contribuera à rétablir la stabilité politique en Turquie", a-t-elle ajouté.

Malgré leur soulagement évident, les Européens, qui se préparaient à une interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis 2002, n'ont pas débordé de joie mercredi, insistant surtout sur les réformes que la Turquie doit relancer pour poursuivre son processus d'adhésion à l'Union européenne.

"J'encourage à présent la Turquie à reprendre avec toute son énergie les réformes pour moderniser le pays", a ainsi déclaré le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn dans un communiqué. L'interdiction de l'AKP aurait certainement entraîné des législatives anticipées, arrêtant du même coup toute réforme.

Olli Rehn a en particulier réclamé "l'alignement des réglementations de la Turquie sur les partis politiques avec les standards européens", selon lui "essentiel".

Depuis le début de la procédure judiciaire contre le parti du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, M. Rehn a plusieurs fois demandé à la Turquie d'adopter les principes du Conseil de l'Europe "sur les bonnes pratiques des démocraties" qui disent que l'interdiction d'un parti politique "ne peut être justifiée que pour les partis qui appellent à l'utilisation de la violence ou utilisent la violence comme moyen politique pour renverser l'ordre démocratique constitutionnel".

Le commissaire, tout comme la présidence française de l'UE, a également appelé les différents acteurs politiques turcs à travailler ensemble "pour des réformes durables sur base d'un consensus".

L'UE "invite tous les acteurs politiques turcs à résoudre leurs divergences dans un esprit de dialogue et de compromis, en respectant l'Etat de droit et les libertés fondamentales", a insisté la présidence de l'UE dans un communiqué.

Forte de toutes ces recommandations, l'Union, "attentive au fonctionnement démocratique des institutions, continuera à suivre avec attention la situation en Turquie", a-t-elle ajouté.

Même si la décision de la justice turque a évité un scénario de crise qui aurait pu aller jusqu'à l'arrêt des négociations d'adhésion de la Turquie au bloc européen, commencées en 2005, le lent processus d'adhésion ne va pas être accéléré pour autant.

La présidence française de l'UE compte ouvrir d'ici la fin de l'année deux ou trois chapitres parmi les 35 qui jalonnent les négociations. Cet "objectif reste", a indiqué un diplomate français mercredi.

Huit chapitres sont pour l'instant ouverts -et un fermé- mais 18 sont de facto gelés, dont cinq par la France qui les considère comme "directement liés" à une adhésion qu'elle ne souhaite pas au bout du compte. (AFP, 30 juil 2008)

Bilan mitigé pour l'AKP après six ans de pouvoir

Le parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir en Turquie, qui a échappé de peu à une fermeture mercredi, a un bilan mitigé, fait de réformes démocratiques et de décisions inspirées par la religion qui ont nourri les soupçons sur sa volonté d'islamiser la société.

Nombre d'observateurs occidentaux ont voulu voir dans sa conduite des affaires la démonstration qu'Islam et démocratie peuvent co-exister. Mais les  pro-laïcs turcs purs et durs, soutenus par l'armée, ne sont pas convaincus.

"Le libéralisme du parti est à la carte (...) Il a fusionné le conservatisme politique et religieux en insistant sur certaines valeurs libérales mais en refusant d'en reconnaître d'autres", écrivait récemment Soner Cagaptay, de l'Institut de politique pour le Proche-Orient de Washington.

L'AKP a été créé en 2001 par les membres modérés d'un parti islamiste interdit, emmenés par Recep Tayyip Erdogan, qui ont renié leurs racines radicales et se sont engagés à respecter la laïcité.

Il est arrivé au pouvoir lors d'élections l'année suivante qui ont sanctionné l'échec économique du gouvernement de coalition sortant.

Pour convaincre de ses bonnes intentions démocratiques et séduire les libéraux proches des milieux d'affaires et le courant majoritaire de centre-droit, il a lancé une série de réformes qui ont changé le paysage politique et économique turc.

Droits culturels pour la minorité kurde, diminution de l'influence de l'armée et des accusations de torture par la police: une série de réformes en ce sens a abouti à l'ouverture par l'Union européenne de discussions d'adhésion en 2005.

Au plan économique, un programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) a considérablement réduit l'inflation, stabilisé la livre turque et attiré un nombre record d'investissements étrangers, avec un taux de croissance de 7% en moyenne de 2003 à 2006.

L'AKP s'est ainsi acquis le soutien de démocrates laïques qui ont vu en lui le représentant des masses rurales progressant démocratiquement vers le pouvoir.

Mais l'AKP s'est aussi aliéné les pro-laïcs purs et durs en prônant une plus grande liberté religieuse, en augmentant les taxes sur l'alcool et en tentant de criminaliser l'adultère, tandis qu'au niveau local, certaines de ses administrations restreignaient les ventes d'alcool et promouvaient un style de vie islamique.

Ses opposants dénoncent également le népotisme et la corruption, que l'AKP s'était engagé à combattre, l'accusant de favoriser ses sympathisants dans les appels d'offre publics et de les nommer dans les administrations.

Fort de ses succès économiques et aidé par une opposition divisée, l'AKP a brillament remporté les législatives de 2007 et s'est assuré l'élection à la présidence d'un de ses membres, Abdullah Gül.

Assuré d'une confortable majorité parlementaire, Erdogan s'empressait de lever l'interdiction du port du foulard dans les universités, un symbole de l'islam politique aux yeux des pro-laïcs.

L'AKP a eu beau présenter cet amendement à la constitution comme une mesure en faveur des libertés individuelles, la goutte d'eau a fait déborder le vase et a entraîné la demande de fermeture du parti par le procureur général.

Mais son bilan démocratique a été assombri par le retard mis à amender une loi restreignant la liberté d'expression, sa réticence à reconnaître la forte minorité des Alévis, branche pro-laïque de l'islam, et une violente intervention de la police contre une manifestation du 1er mai à Istanbul cette année.

Entre-temps, la situation financière mondiale, exacerbée par les tensions politiques intérieures, a frappé l'économie: l'inflation remonte --plus de 10% en juin--, l'afflux de capitaux étrangers ralentit, et le taux de chômage reste à environ 10% depuis 2006. (AFP, Sibel UTKU BILA, 30 juil 2008)

Phase finale du procès contre le parti au pouvoir est ouverte

Les juges de la Cour constitutionnelle turque ont terminé lundi un premier jour de délibérations sur une possible interdiction du parti au pouvoir soupçonné d'islamiser le pays, ce qui pourrait plonger le pays dans une crise politique et mener à des élections anticipées.

Les magistrats ont levé la séance qu'ils avaient entamé à 06h35 GMT vers 19h10 GMT, a rapporté l'agence Anatolie.

Les délibérations doivent se poursuivre mardi matin.

La réunion cruciale des onze magistrats intervient alors que les tensions déjà fortes ont été exacerbées par l'explosion dimanche soir de deux bombes à Istanbul qui ont fait 17 morts et des dizaines de blessés.

Les juges ont prévu de débattre tous les jours, pendant une durée indéterminée. Mais selon Osman Paksüt, vice-président de la Cour, les juges souhaitent rendre un verdict "le plus rapidement possible".

Ce procès est le premier ouvert en Turquie contre un parti au pouvoir.

Théoriquement, le verdict, qui requiert une majorité de sept voix, pouvait tomber dès le premier jour, mais un tel cas de figure semblait assez improbable, selon les spécialistes.

Le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) est accusé d'être devenu le "foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité" et doit être interdit, estime le procureur de la Cour de cassation, à l'origine de la procédure déposée en mars.

Le tribunal pourrait accepter ou rejeter le recours, ou choisir une voie intermédiaire, privant, par exemple, l'AKP de financement public.

Mais la dissolution de la formation islamo-conservatrice est le pronostic le plus souvent avancé. En 1998 et en 2001, la Cour constitutionnelle avait déjà interdit, respectivement, les partis islamistes de la Prospérité et de la Vertu, dont est issu l'AKP, également au motif qu'ils menaient "des activités anti-laïques".

Au pouvoir depuis 2002, très largement victorieux aux législatives de 2007, l'AKP s'est attiré depuis les foudres des milieux pro-laïcs en voulant légaliser le voile islamique dans les universités, sujet hautement sensible dans ce pays majoritairement musulman, mais fondé sur une stricte laïcité.

En plus de la dissolution du parti, la justice demande aussi que 71 de ses dirigeants, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül, soient interdits d'appartenance à un parti politique pendant cinq ans.

De l'avis général, si l'AKP venait à être dissous, des législatives anticipées devraient être organisées.

Pour les milieux libéraux, une fermeture de l'AKP, qui rejette les accusations de vouloir éroder la séparation de la religion et de l'Etat, serait anti-démocratique dans un pays qui aspire à intégrer l'Union européenne.

"Même si l'AKP a un bilan très mitigé en matière de laïcité, interdire un parti au pouvoir serait un grand coup porté à la démocratie et provoquerait des turbulences politiques", a estimé Sedat Ergin, du journal Milliyet, sur la chaîne Habertürk.

L'AKP, qui dénonce un "coup d'Etat judiciaire", a annoncé avoir mis au point des solutions de rechange, dont la possible création d'une nouvelle formation.

Selon les sondages, le parti qui succéderait ainsi à l'AKP aurait toutes les chances de remporter les élections et, de l'avis des juristes, M. Erdogan pourrait retourner au Parlement comme député indépendant.

Le chef du gouvernement s'est livré ce week-end à un exercice d'autocritique dans un entretien au quotidien Hürriyet, en admettant qu'il avait "commis des erreurs", allusion probable à l'autorisation du port du voile islamique dans les universités.

La tenue d'élections anticipées, que le parti soit ou non interdit, est de plus en plus évoquée dans les coulisses politiques. Elles pourraient avoir lieu dès l'automne.

Les tensions sont très vives entre les islamo-conservateurs et le camp laïc, mené par l'administration judiciaire et universitaire ainsi que par l'armée.

Un complot présumé nommé "Ergenekon" visant à renverser le gouvernement a provoqué l'arrestation de nombreuses personnalités pro-laïques.

Leur procès doit s'ouvrir en octobre. (AFP, 28 juil 2008)


La dissolution de partis: un classique de la Cour constitutionnelle turque

La Cour constitutionnelle turque doit délibérer à partir de lundi sur une éventuelle dissolution du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pour "activités anti-laïques", un destin qu'ont connu avant lui de nombreuses formations.

Depuis sa création en 1963, la Cour constitutionnelle - dont la fonction principale est de contrôler la conformité des lois à la Constitution - a prononcé la dissolution de pas moins de 24 partis - dont deux ont fourni le gros des effectifs de l'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Le plus ancien d'entre eux est le Parti de la prospérité (RP), dont le dirigeant Necmettin Erbakan est devenu en 1996 le premier chef de gouvernement islamiste en Turquie, avant d'être contraint un an plus tard à la démission par l'armée, qui se considère comme la garante du principe constitutionnel de laïcité.

En janvier 1998, la Cour constitutionnelle a dissous le RP, au sein duquel M. Erdogan a débuté en politique, pour cause d'activités anti-laïques, et a prononcé une interdiction d'activités politiques de cinq ans contre plusieurs de ses membres, dont M. Erbakan.

Les membres du RP épargnés par la Cour ont par la suite créé une nouvelle formation, le Parti de la vertu (FP), au destin éphémère puisqu'il a à son tour été dissous en juin 2001 par les 11 juges de la Cour constitutionnelle.

C'est sur les cendres du FP que M. Erdogan a fondé l'AKP, qui affirme cependant avoir rompu tous ses liens avec l'islam politique et se définit comme un parti démocrate conservateur, respectueux de la laïcité.

Le ministère public accuse néanmoins l'AKP de vouloir remplacer le régime laïque par un régime islamiste. La Cour constitutionnelle n'avait jamais jusque là lancé de procédure contre un parti au pouvoir.

Outre les formations accusées d'islamisme, la Cour a prononcé l'interdiction de plusieurs partis kurdes pour des liens avec les rebelles séparatiste kurdes actifs dans le sud-est du pays.

Le Parti de la démocratie (DEP) a été dissous en 1994 en tant que "foyer d'activités allant à l'encontre de l'unité" nationale, de même que son successeur, le Parti de la démocratie et du peuple (HADEP) en 2003.

La Cour instruit actuellement un procès en dissolution contre un dernier avatar de ces formations, le Parti pour une société démocratique (DTP). (AFP, 26 juil 2008)

Constitutional Court's Rapporteur Against the AKP's Ban

Rapporteur Osman Can submitted his report for the closure case of the Justice and Development Party (AKP).

Commenting about the subject, President of the Constitutional Court Haşim Kılıç said the report was delivered to the members of the court and he was going to inform the members of the agenda and the decision date after they get together to discuss the matter.

“Leave the court alone”

Kılıç also asked the reporters to leave the court alone, not to take its time with questions like what there was in the report, how it was written. He said they were going to meet according to their own schedule.
  
How the process will work

The report will be presented to the eleven members of the Constitutional Court, President of the Court Haşim Kılıç will determine a meeting day, on which the members will start discussing the matter of substance of the case.

The eleven member court will make the final decision. In case one of the members is missing or retired, the most senior of the four alternate members will replace the missing member.

7 votes are needed

According to the Constitution a qualified majority is needed to close a political party. Therefore 7 out of 11 members of the Constitutional Court must approve the closure. According to article 69 of the Constitution, the court may decide to cut the treasury aid to the AKP either partially or completely rather than closing the party permanently.

The indictment and the defense stages are over

The Supreme Court of Appeals Chief Prosecutor Abdullah Yalçınkaya submitted the indictment and the AKP presented its 8-binder defense in return. Later, in the first week of July, came chief prosecutor’s verbal statement and AKP’s verbal defense.

The chief prosecutor accuses AKP for trying to establish an Islamic state. (BIA, July 17, 2008)

Former deputy PM Sener resigns from ruling AKP

Turkey's former deputy prime minister, Abdullatif Sener has resigned from his party, the ruling Justice and Development Party (AKP), he told reporters on Friday.

Sener said there was no animosity between himself and the party regarding his resignation, and added, "I made a farewell speech in the meeting, and the Prime Minister (Recep Tayyip Erdogan) wished that it (this decision) would be good for me."
"Politics should be conducted in a decent manner. Decency is important in politics for working in accordance with society and developing the system..." he also said.

Sener said last week he would establish a new political party to meet Turkey's need for a new political formation. His remarks signaling a new party drew harsh criticism from some AKP officals.

Sener served as the state minister and deputy prime minister of Turkey between November 2002 and August 2007, and is also one of the founding members of the AKP.

Analysts question whether any other AKP MPs will follow party's top figure Abdullatif Sener, who resigned on Friday from Turkey's ruling party, and join a new party which is planned to be formed by the country's former deputy prime minister.

Sener, one of the four founding members of Turkey's ruling Justice and Development Party (AKP), is set to form a new political party, as he announced the "New Political Movement" with ads appearing on local daily newspapers, just after his resignation from the ruling AKP.

According to press reports, Former Deputy Prime Minister Sener is confident that his party will have enough seats to form a parliamentary group, which requires 20 members. If this turns out to be the case, AKP’s parliamentary majority could be threatened in the event of a ban on 41 MPs as demanded by Chief Prosecutor.  

Sener resigned on Friday under pressure from colleagues after saying he planned to help form a new group as the party faces a closure case. He is the first leading AKP member to resign from the group since it was established in 2001.

Turkey has been locked in a political turmoil as everybody waits for the Constituional Court's ruling on the AKP closure case, which is expected in early August. The ruling AKP has been accused of being "the focal point of anti-secular activities."

He is expected to form a centrist party, which could potentially become an important player if the AKP is banned, as he has long been regarded as a moderate and had been mentioned as an acceptable presidential candidate by the AKP's secularist opponents before Abdullah Gul was elected for the post last year.

Former deputy prime minister, who served in Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan's cabinet between 2002 and 2007, did not compete in last year's elections but retained his post in the party's central executive board.

The broader question is if Sener’s new political movement will be powerful enough to cut into AKP’s massive lead. His moderate image might appeal to electoral bases of both AKP and main opposition CHP, stealing votes from both parties and leading to a more divided political landscape, acoording to the analysts.

Yet, Turkey’s political history suggests that defections from main political parties usually fail to perform strongly, which obviously does not bode well for Sener’s prospects, they add.

The political parties should be formed to meet social needs and should have foundation in society in order to be successful, Hurriyet daily columnist Mehmet Yilmaz wrote on Saturday, adding he has seen no signs of such characteristics in Sener's movement.

Sener will make his first trip Saturday to the Central province of Konya, stronghold of conservatives in Turkey, where will attend Saturday a conference on recent economic developments held by the province's electricians chamber. (Hurriyet, July 12, 2008)

A new claim from Taraf: Ergenekon had a Third Coup Plan

Taraf Newspaper published a new plan for a military coup prepared by the former commander of Gendarme Forces, now remanded general Şener Eruygur. The latest plan was named “the glove” contained names and concrete steps planned to be taken. The plan was found out in Eruygur's bag.

Some high up security chiefs talking to Taraf said that the documents found in Eruygur’s Office were significant and would deepen the investigation into Ergenekon gang.

The scheme of 'the Glove' shows the first step as convincing of the command chain of the army, generating a general consensus in the army, and suitable promotions in the Higher Military Council. The plan wants to make use of the influence of the former President Sezer.

“The Glove” plans to weaken AKP from various fronts and finally lead to a split in AKP after which “the fist in the glove bangs down.” Following the final blow the plan entails that the Constitution, the law on political parties and the elections would be amended. (antenna-tr.org, July 7, 2008)

La Turquie écartelée entre islamistes et laïcs

A travers l’appareil d’Etat et par juges interposés, chaque camp tente de prendre l’avantage. «Il n’y a pas une tentative de coup d’Etat mais deux» , s’inquiète le grand quotidien Hürriyet, alors que les milieux économiques se préoccupent des risques de déstabilisation de ce pays qui, depuis octobre 2005, a entamé les négociations d’adhésion avec l’Union européenne. Un coup de filet mené dans les milieux laïcs, héritiers proclamés de Mustapha Kemal, qui fonda une république jacobine sur les décombres de l’Empire ottoman, a encore accru la tension. «C’est un coup d’Etat de l’AKP», s’insurge Denyz Baykal, leader du très kémaliste Parti républicain du peuple, principale force de l’opposition. La Cour constitutionnelle examine par ailleurs depuis mars une requête d’interdiction pour «activités antilaïques» de l’AKP, le parti au pouvoir depuis 2002, qui a triomphé à nouveau en juillet 2007 en remportant 47 % des voix. Les libéraux et l’AKP dénoncent depuis des mois ce «coup d’Etat judiciaire».

Chaos. Le parquet d’Istanbul a confirmé hier les inculpations de deux généraux retraités, Hursit Tolon et Sener Eruygur, ancien patron de la gendarmerie, pour «avoir constitué et dirigé une bande armée». Ils avaient été interpellés mardi en même temps que dix-neuf autres personnalités, dont le président de la chambre de commerce et d’industrie d’Ankara et Mustafa Balbay, chef du bureau d’Ankara du quotidien Cumhuriyet, porte-voix du kémalisme de gauche. Tous sont accusés de liens avec l’organisation Ergenekon - du nom du berceau mythique du peuple turc en Asie centrale - qui aurait planifié des attentats pour créer le chaos instaurant le climat favorable à un coup d’Etat.

Représailles. Par trois fois - en 1960, 1971 et 1980 -, l’armée avait pris le pouvoir et en 1997 ses pressions entraînèrent la démission du Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan. Ces interpellations se sont déroulées au moment même où, devant la Cour constitutionnelle, le procureur général de la Cassation exposait son réquisitoire contre le parti au pouvoir. Il demandait notamment l’interdiction d’activité politique pour 71 dirigeants, dont le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan et le président de la République, Abdullah Gül. L’AKP assure avoir renoncé à l’islamisme et se pose en force démocrate proeuropéenne, mais ses adversaires soupçonnent le parti de mener une islamisation rampante du pays. Ainsi ce parti avait levé, en février, l’interdiction du port du foulard à l’université, mesure qui fut finalement bloquée par la Cour constitutionnelle.

Pour beaucoup d’observateurs, il ne fait guère de doute que ces rebondissements dans l’affaire Ergenekon sont des représailles de l’AKP contre ses adversaires «laïcards». Commencée il y a treize mois, cette enquête a déjà entraîné une quarantaine d’inculpations et suscite de nombreuses interrogations, notamment en raison du black-out officiel entourant la procédure. «Veut-on démanteler une organisation terroriste ou veut-on intimider un bloc qui mène l’opposition la plus virulente contre l’AKP ?» s’interroge Rusen Cakir, intellectuel libéral et spécialiste de l’islam politique turc, relevant dans un éditorial du quotidien Vatan qu’il s’agit avant tout d’une lutte de pouvoir : «Les personnes et les institutions les plus influentes dans l’administration ne veulent pas céder leur place et les nouveaux arrivants ne veulent pas partager le pouvoir avec les anciens.»

Le conflit est au sein même de l’Etat. L’armée reste ainsi un bastion kémaliste pur et dur. Le ministère de l’Intérieur, lui, est depuis des années infiltré par les islamistes qui commencent aussi à pousser leurs pions au sein de l’appareil judiciaire. Dans cette bataille, la presse est polarisée, et chaque média y va de ses révélations plus ou moins pilotées. Le procureur d’Istanbul devrait enfin bientôt rendre publiques les quelque 2 500 pages de l’acte d’accusation dans l’enquête Ergenekon. (MARC SEMO, liberation.fr, 7 juillet 2008)

Deux anciens généraux inculpés pour une tentative de coup d'Etat

Un tribunal d'Istanbul
a placé dimanche en détention provisoire Hursit Tolon et Sener Eruygur, deux anciens généraux quatre étoiles qui ont servi dans les plus hauts échelons de la hiérarchie militaire, dans le cadre d'enquête sur Ergenekon. Ainsi, le nombre total des personnes inculpées sous l'accusation de tentative de coup d'état s'élève à 58.

Parmi les inculpés se trouvent également Sinan Aygün, le président de la Chambre de commerce d'Ankara, Atilla Ugur, un colonel à la retraite, et Dogu Perinçek, président du Parti ouvrier (IP).

Onze autres personnes sur 21 placées en garde à vue mardi ont été libérées par le tribunal. Parmi eux se trouvent Mustafa Balbay, le correspondant à Ankara du journal d'opposition Cumhuriyet et Ilker Guven, un vice-amiral à la retraite. Toutefois ils ne ne sont pas autorisées à quitter le pays.

Entamée en juin 2007 avec la découverte à Istanbul d'une cache d'armes contenant des grenades, l'enquête a conduit au placement en détention provisoire de plusieurs personnes mais les procureurs n'ont toujours pas dressé d'acte d'accusation ni détaillé les charges pesant à l'encontre des suspects. (Agences, 5 juil 2008)

Requiem pour Ergenekon?

Mardi matin, 25 personnes ont été cueillies au saut du lit par la police turque, à Ankara, Istanbul, Trabzon, Antalya, dans le cadre de l’enquête sur la cellule ultranationaliste Ergenekon . Sans ménagement. Mais sans violence non plus, l’état major de l’armée a reconnu le bon déroulement de la procédure. Bien sûr le timing de ces arrestations à grand spectacle ne laisse pas trop de place au hasard: elles ont eu lieu le matin même du plaidoyer anti AKP du procureur Abdurrhaman Yalçinkaya et l’auront en partie éclipsé.

Hürriyet note que le mandat d’arrêt est daté de l’avant-veille du coup de filet , ce qui laisse supposer une superposition volontaire des deux calendriers. En agissant ainsi, le gouvernement de RT Erdogan réagit sans doute en bête blessée et veut montrer son propre pouvoir de nuisance.

Et comme l’écrit Rusen Cakir dans Vatan: « Nous sommes en présence d’un fait très profond et complexe. La chose que l’on appelle Ergenekon est « présentée comme une organisation terroriste », mais elle a également des liens profonds avec le courant politique appelé « nationaliste –ulusalci ». Veut-on mettre fin à une « organisation terroriste » ou veut-on liquider un bloc qui fait l’opposition la plus virulente contre l’AKP ?

On ne sait pas. Pour cette raison, la fin du procès sera possible à l’issue d’une décision politique. Considérer l’affaire comme une revanche du procès en fermeture de l’AKP serait la prendre trop à la légère. Les assertions selon lesquelles l’AKP veut poursuivre l’enquête pour faire peur à ceux qui veulent le fermer ne sont pas plausibles. Du moins, c’est un grand irrespect que de dire que les 11 magistrats de la Cour constitutionnelle se prononceront en tenant compte des gardes à vue. D’autre part, il n’est pas suffisant de présenter les événements comme « une lutte pour la protection de la démocratie face aux putschistes », comme le font certains.

Car la Turquie connaît une lutte pour le pouvoir qui va au-delà de tout cela. Les personnes et les institutions qui étaient influentes dans l’administration du pays ne veulent pas céder leur place, de même que les nouveaux arrivants ne veulent pas partager le pouvoir avec les anciens. Les deux puissances ont des partenaires sociaux en Turquie et stratégiques à l’étranger. On ne voit aucune chance de paix, voire même de cessez-le-feu.”

Trop beau pour être une “opération mains propres ” à la turque… Mais ce constat ne disculpe pas pour autant les “putschistes”: le dossier Ergenekon est loin d’être une coquille vide. C’est un résumé des agissements de l’Etat profond contre l’AKP depuis 2002, comme l’écrit Ismet Berkan dans Radikal. Le procureur qui a préparé l’acte d’accusation , qui au bout de 13 mois d’enquête n’a toujours pas été rendu public, a accumulé 2500 pages de documents et de pièces à conviction. On est loin des 160 pages de copier coller pris sur google pour le procès contre l’AKP.

Parmi les “terroristes” présumés, on trouve deux anciens généraux: Hursit Tolon, ex commandant de la première armée, corps ô combien prestigieux en Turquie et Sener Eruygur, ancien chef de la gendarmerie et surtout, président de l’Association pour la pensée d’Atatürk (ADD), une organisation ultranationaliste qui s’est mise en évidence en 2007 pour avoir organisé les grandes parades anti AKP à Ankara et Istanbul, mais aussi des rassemblements dans le Sud-Est pour les martyrs de l’armée.

Sener Eruygur est enfin l’un des instigateurs présumés des tentatives de coups d’Etat baptisés “Sarikiz” et “Aysigi”, révélées par le magazine Nokta en 2007 qui avait publié le carnet de bord de l’amiral Örnek, chef des forces navales de l’époque. La plupart des personnes arrêtées cette semaines étaient citées dans ces documents. Eruygur avait mis en route la machine à renverser les gouvernements au moment des discussions sur le plan Annan pour la réunification de Chypre. Soutenu par l’AKP, ce plan était violemment combattu par les militaires et par l’ancien dinosaure chypriote Rauf Denktas, qui ne dépareillerait pas au milieu des membres d’Ergenekon…

On trouve aussi d’autres officiers à la retraite comme Levent Ersöz, ancien responsable du renseignement de la gendarmerie, dont certains étaient actifs au sein de l’Association pour la pensée d’Atatürk. Des journalistes acquis à la cause, comme Mustafa Balbay, de Cumhuriyet, ou Murat Avar, correspondant de la TRT à Erzurum. Le président de la chambre de commerce d’Ankara, Sinan Aygün, dans le bureau duquel on a trouvé un revolver et qui dit n’avoir été arrêté que “parce qu’il aime Atatürk”.

Les premiers développements rapportés par les quotidiens turcs montreraient qu’une tentative de destabilisation du pays était imminente. Le 7 juillet, lundi prochain, des opérations devaient être déclenchées dans 5 provinces par les membres d’Ergenekon. Des manifestations violentes organisées par l’Association pour la pensée d’Atatürk pour soutenir les juges, dans une quarantaine de villes devaient mettre le feu aux poudres. La première devait être lancée à Antep, par le général Tolon et le patron de la chaîne nationaliste Kanaltürk. Des appels à l’interdiction de l’AKP devaient être lancés au cours de ces manifestations.

Mais surtout, une équipe de tueurs commandée par Osman Gürbüz, figure des milieux d’extrême droite, devait ouvrir le feu contre les manifestants et assassiner une série de personnalités à travers le pays, dans le but de semer le chaos. La presse alliée aurait ensuite pris le relais pour pousser l’opinion à soutenir un coup d’Etat.

Cette méthode, semer le chaos pour reprendre les rênes du pouvoir, a souvent été employée en Turquie, avant des coups d’Etat: dans les années 70, avec les attaques de l’extrême droite contre les militants de gauche ou les alévis et la terreur en Anatolie, ou dans les années 90, avec par exemple, les incidents de Gaziosmanpasa.

Le réseau est ancien. Le pedigree des membres est sans surprise: ex militaires et bureaucrates, l’association pour la pensée d’Atatürk ou l’association des juristes de Kemal Kerinçsiz, officines ultras bien connues. Des relais d’opinion, notamment au sein du journal Cumhuriyet, contre lequel des grenades avaient été lancées par de mystérieux terroristes… Des membres du parti des travailleurs de Dogu Perinçek, un groupuscule ultranationaliste, lui aussi impliqué dans l’organisation des manifs “laïques” de 2007 dont le but était d’empêcher l’élection d’Erdogan, puis de Gül, à la présidence.

C’est aussi le journal du parti des travailleurs, Aydinlik, qui a publié la semaine dernière des accusations contre le président de la cour constitutionnelle, Hasan Kiliç, accusé d’avoir fréquenté un groupe islamiste dans les années 70… Une manière de discréditer celui qui fait figure de modéré parmi les magistrats et qui est l’un des trois juges constitutionnels à avoir voté contre la censure de la réforme sur le voile à l’université.

Si la plupart des inculpés auraient dû se trouver derrière les barreaux depuis belle lurette, la question est de savoir jusqu’où cette procédure relève de la justice. Certaines arrestations laissent craindre que l’AKP ne cherche à régler ses comptes, ou à réduire au silence ses opposants. Recherché par la police, Turhan Cömez est un ex député de l’AKP et proche collaborateur d’Erdogan, devenu l’un de ses premiers opposants, aujourd’hui persona non grata au sein du mouvement islamo conservateur. (Le Monde, Guillaume Perrier, 4 juillet 2008)

L'AKP a défendu son existence devant la justice

Les responsables du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie, se sont défendus jeudi devant la Cour constitutionnelle d'accusations d'activités anti-laïques qui pourraient mener à l'interdiction de leur formation issue de la mouvance islamiste.

L'audience à huis clos a débuté à 07H00 et s'est terminé vers 15H30 GMT.

Ce sont le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement, Cemil Cicek, et un autre dirigeant du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), Bekir Bozdag, qui ont détaillé oralement les arguments de la défense écrite remise au préalable aux 11 juges du tribunal.

"Nous souhaitons que la procédure s'achève le plus rapidement possible mais c'est évidemment au tribunal de décider d'un calendrier", pour un verdict a souligné M. Ciçek aux nombreux journalistes devant la sortie du tribunal.

Il s'est refusé de donner des détails sur la position qu'ils ont défendue dans la salle et s'est contenté de dire qu'elle reposait notamment sur les normes de la convention européenne des droits de l'Homme. Le ministre a affirmé qu'une telle procédure n'aurait jamais dû être lancée.

Le vice-président du tribunal Osman Paksüt a quant à lui indiqué, cité par l'agence Anatolie, que les juges pourraient statuer en l'espace de "4 à 5 semaines".

Les représentants de l'AKP devaient rejeter les accusations du procureur de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, qui a lancé en mars une procédure d'interdiction, accusant l'AKP d'être un "foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité".

Mardi, le procureur a en effet présenté son réquisitoire oral devant les mêmes juges, lors d'une session également à huis clos, réitérant ses accusations concernant l'AKP au pouvoir depuis 2002. Il a répété, selon les journaux, vouloir la dissolution de cette formation, issue de la mouvance islamique.

Le procureur Yalçinkaya demande aussi que 71 membres de l'AKP, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül, ex-membre de ce parti, soient interdits d'appartenance à un parti politique pendant cinq ans.

L'AKP rejette les accusations dont il fait l'objet se disant respectueux de la laïcité, mais dans les coulisses politiques d'Ankara, on parle d'ores et déjà de la création imminente d'un nouveau parti politique qu'intègreraient les députés de l'AKP en cas de dissolution.

La Cour constitutionnelle a statué en juin contre l'AKP au sujet du port du foulard islamique à l'université. Elle a annulé une réforme constitutionnelle du gouvernement autorisant le voile, qu'elle a jugée contraire au principe de laïcité. Cette décision a été perçue comme le signe avant-coureur d'une dissolution de l'AKP.

Pour les partisans du gouvernement, cette procédure de dissolution est un "coup d'Etat judiciaire" contre un parti qui a été réélu il y a moins d'un an avec 47% des suffrages.

Et le bras de fer entre l'AKP et ses opposants, notamment l'armée et l'administration judiciaire, ne semble pas terminé.

Mardi, un spectaculaire coup de filet policier qui a coïncidé avec le plaidoyer du procureur Yalçinkaya, a été réalisé dans les milieux d'opposition pro-laïcs.

Une vingtaine de personnes ont été interpellées et seraient soupçonnées de liens avec un réseau qui fomenterait un coup d'Etat.

Parmi les personnes interpellées se trouvent deux généraux d'armée à la retraite, fait sans précédent dans les annales de l'histoire de la Turquie, et un journaliste connu, très critique de l'AKP.

Pour nombre d'analystes, ces interpellations qui ont provoqué une onde de choc dans le pays et qui interviennent dans le cadre de cette enquête remontant à l'an dernier, constituent un règlement de comptes orchestré par le pouvoir. (AFP, 3 juil 2008)

Règlement de comptes judiciaire entre les islamistes et les militaristes

Au moins 21 personnes, dont des anciens généraux et des journalistes, ont été arrêtés mardi à Ankara dans le cadre d'une enquête sur un réseau soupçonné de vouloir renverser le gouvernement alors que
le procureur de la République faisait un ardent pladoyer pour l'interdiction de ce parti islamiste devant la Cour de cassation.

Parmi les personnes interpellées figurent Hursit Tolon et Sener Eruygur, deux anciens généraux quatre étoiles qui ont servi dans les plus hauts échelons de la hiérarchie militaire. L'un des journalistes arrêtés par la police à son domicile dans la capitale turque est Mustafa Balbay, le correspondant à Ankara du journal Cumhuriyet, qui a souvent accusé l'AKP de vouloir islamiser la Turquie. Ufuk Buyukcelebi, le rédacteur en chef du quotidien Tercuman a également été arrêté à Antalya (sud). D'autres arrestations ont eu lieu à Istanbul et à Trabzon dans le nord du pays.

Des policiers ont fait irruption dans les locaux des quotidiens Cumhuriyet et Tercuman, de la Chambre de commerce d'Ankara et de l'association Eruygur et ont procédé à des saisies. Le président de la Chambre de commerce d'Ankara, Sinan Aygün, a également été interpellé.

Ces personnes arrêtées sont soupçonnées "d'être soit des responsables soit des membres du groupe terroriste Ergenekon", a indiqué un fonctionnaire de justice sous couvert de l'anonymat.

Trois autres personnes étaient recherchées par les forces de sécurité alors que la chaîne d'information NTV a indiqué que l'un d'entre eux était Turhan Comez, un ancien avocat de l'AKP aujourd'hui dissident.

L'enquête sur l'existence d'un réseau ultra-nationaliste appelé Ergenekon, a débuté en juin 2007 après la découverte d'explosifs dans une maison à Istanbul. Des militaires à la retraite, un chef de parti politique, des journalistes, des avocats font partie de la cinquantaine de personnes interpellées dans cette affaire jusqu'à présent.

Les procureurs n'ont toujours pas dressé d'acte d'accusation dans le cadre de cette enquête qui irrite les milieux opposés au gouvernement qu'ils accusent de vouloir se servir de cette action pour intimider ses détracteurs.

Des médias turcs ont affirmé que ce réseau projetait d'assassiner des personnalités qu'il considérait comme anti-nationalistes.

Les autorités ont confirmé ces arrestations sans donner de détails, alors que des opposants politiques à l'AKP l'accusaient de chercher à intimider et faire taire les critiques.

"La campagne visant à intimider l'opposition et les défenseurs de la laïcité et de la République démocratique est en plein essor", a déclaré de son côté Mustafa Ozyurek du Parti républicain du peuple (CHP), le principal parti d'opposition.

G-9, une plate-forme qui regroupe neuf associations de presse, a également fait part de sa consternation, estimant qu'"une série de détentions ont lieu dans le cadre de l'opération Ergenekon... à chaque étape de la procédure de dissolution contre l'AKP" et a averti que ces détentions étaient considérées comme "une tentative pour faire taire les journalistes d'opposition".

Plaidoyer contre le parti au pouvoir menacé d'interdiction

Les interpellations ont coïncidé avec le début du plaidoyer mardi devant la Cour constitutionnelle du procureur Abdurrahman Yalçinkaya qui a lancé la procédure de dissolution de l'AKP pour activités anti-laïques. Le procureur a soutenu pendant environ une heure et demie le bien-fondé de la procédure lancée contre ce parti lors d'une audience qui s'est déroulée à huis clos.

Le procureur a déposé en mars un recours demandant l'interdiction pour activités "allant à l'encontre de la laïcité" de l'AKP, qui a rejeté ces accusations.

Le procureur demande aussi que 71 membres de l'AKP, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül, soient interdits d'appartenance à un parti politique pendant cinq ans.

"La République laïque est aujourd'hui plus que jamais menacée (...) L'AKP se servira jusqu'au bout du +takiyye+ (la pratique de dissimuler ses véritables convictions), jusqu'à ce que les objectifs d'un Etat inspiré du modèle islamique soient atteints", avait affirmé le procureur dans son réquisitoire écrit.

Jeudi, les représentants de l'AKP comparaîtront à leur tour devant les onze membres du tribunal, là encore à huis clos, pour présenter la défense de leur parti.

Après les auditions, le rapporteur du tribunal rédigera ses recommandations, puis un calendrier sera fixé pour les délibérations avant l'annonce du verdict, qui, selon l'AKP, ne devrait pas intervenir avant le mois d'août.

Une interdiction de l'AKP, hypothèse jugée la plus probable par la plupart des analystes, pourrait plonger la Turquie dans une crise politique et provoquer des élections législatives anticipées d'ici la fin de l'année. Les juges pourraient aussi préférer condamner le parti et ses dirigeants à une forte amende.

Si l'AKP est dissous, ses députés devraient former un nouveau parti. Ceux qui n'auraient pas la possibilité d'intégrer cette nouvelle formation, à l'instar de M. Erdogan, pourraient néanmoins se présenter en candidats indépendants à un scrutin anticipé.

La procédure contre l'AKP a été lancée après la décision du gouvernement de lever l'interdiction du port du foulard islamique dans les universités.

La Cour constitutionnelle a annulé cette révision en juin, estimant qu'elle était contraire aux fondements laïques de la République turque. L'incertitude politique causée par cette procédure entretient aussi le doute dans les milieux économiques.


Forces armées/Armed Forces

La Turquie va acheter six sous-marins pour 2,5 milliards d'euros

La marine turque va acheter six sous-marins d'une valeur totale de 2,5 milliards d'euros (4 milliards de dollars) construits par une joint-venture menée par l'entreprise allemande HDW, a affirmé mardi le ministre turc de la Défense Vecdi Gönül.

HDW et son partenaire, le Britannique Marine Force International, vont construire les sous-marins, de type 214, dans le chantier naval de Gölcük, près d'Istanbul, a indiqué M. Gönül après une réunion sur les industries de défense présidée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Deux autres entreprises --le Français DCNS et l'Espagnol Navantia SA-- s'étaient portées candidates pour le contrat.

Le premier navire doit être opérationnel en 2015. (AFP, 22 juil 2008)

The “Coup Diaries” Are Not In The Ergenekon Indictment

The Chief Prosecutor submits the Ergenekon indictment, having a press release afterwards. Surprisingly, the indictment does not include the “Coup Diaries”. He criticizes the media for causing misinformation.

Istanbul’s Chief Public Prosecutor Aykut Cengiz Engin told in the press release given at Istanbul Courthouse at Beşiktaş that the allegations based on the Coup Diaries, which were published in weekly “Nokta” last year, were not included in the indictment.

The investigation took time because of the hundreds of thousands of pages and so many suspects, said the chief prosecutor.

Chief Prosecutor Engin explained that the reason for the press release was the existence of so many speculations about the investigation. After he explained the technical reasons why the preparation of the investigation took more than a year, he said:

“The interpretations that appeared in the media about the investigation led to many speculations. This press release was arranged to end them. Legally it is not possible to offer a detailed explanation about the indictment and the case at this moment. This will be possible only when the court that will try the case allows for such an explanation. We ask you to wait a little longer.”

The reports and interpretations have led to misinformation

“Since this investigation started many documents, some of them secret, and much information have appeared in the media; many reports and interpretations have been published. It is media’s duty to inform the public. However, major part of these publications was not true. They have caused great deal of misinformation; the public have been misinformed. Misinterpretations based on these publications lead to wrong expectations, violate the private lives and fundamental rights of the suspects and cause severe and unfair criticism regarding the justice system.”

To be a member of a terrorist organization, to help such an organization, to eliminate the Turkish Republic

“Excluding the latest operation on July 1, 2008, there are 86 suspects, 48 of them under arrest, in this case. They are accused of being a member of an armed terrorist organization, helping such an organization, eliminating the Turkish Republic through force and violence, attempting to prevent its functioning, provoking people to an armed uprising, instigating others to commit these crimes, instigating others to bomb the State Council and the “Cumhuriyet” newspaper, securing secret documents about the security of the state, encouraging military personnel to disobey orders and crimes of similar nature.

“This terrorist organization is not the usual kind of separatist and ideological terrorist organization. The definition of terror can be found in the law 3713 titled Fight Against Terror. In addition to the separatist and ideological terror, this article defines all kinds of acts by an individual or individuals who are members of an organization to weaken or eliminate the authority of the state and to disarray the internal and external security as crimes of terror.”

“The Coup Diaries which were published in weekly “Nokta” published last year is not included in the indictment. The Office of the Public Prosecutor did not investigate this matter.”

The name Ergenekon is what the organization chose to call itself

“The prosecutors did not name the organization. The name Ergenekon, which appears in the indictment and used by the public, is what the organization chose to call itself.”

Military Prosecutor Starts An Investigation About The “Coup Diaries”

According to NTV’s report, the General Staff Military Prosecutor called Zekeriya Öz, the prosecutor in charge of the Ergenekon investigation, and asked for the copies of all the information and the documents concerning Şener Eruygur and Hurşit Tolon, the retired generals arrested in connection with the Ergenekon investigation.

According to the report, the office of the General Staff Military Chief Prosecutor started an investigation about the “Coup Diaries” that were not included in the Ergenekon indictment.

Copies of the documents concerning Eruygur and Tolon were sent to the military prosecutor

The military prosecutor can open investigations about the crimes done by the military personnel while in active duty.

Retired four-star general Hurşit Tolon and former commander of the Gendarmerie Forces and head of the Atatürkist Thought Association (ADD) retired four-star general Şener Eruygur were taken into custody in connection with the Ergenekon investigation. Their houses and offices were searched, all the information and the documents found were seized and they were arrested later.  (BIA, July 14, 2008)

Acte d'accusation pour le procès "Ergenekon": 86 suspects

Le procureur en chef d'Istanbul a annoncé lundi l'envoi devant un tribunal correctionnel d'un acte d'accusation nommant 86 suspects dans l'enquête sur le réseau dit "Ergenekon", accusé de vouloir renverser le gouvernement turc.

Le document, long de 2.455 pages, soutient que les accusés ont créé une "organisation terroriste armée" et tenté d'utiliser "la force et la violence pour renverser le gouvernement ou l'empêcher de remplir ses fonctions".

Le procureur en chef Aykut Cengiz Engin a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il ne pouvait entrer dans le détail de l'acte d'accusation, qui devra d'abord être approuvé par le tribunal devant lequel il a été envoyé.

L'enquête dans l'affaire "Ergenekon", qui a vu plusieurs personnalités connues - anciens militaires, journalistes, hommes d'affaires - arrêtées, a été interprétée par plusieurs analystes comme un bras de fer entre le gouvernement islamo-conservateur et les milieux ultra-kémalistes.

Plusieurs analystes ont accusé le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), lui-même menacé d'interdiction par la Cour constitutionnelle, d'utiliser "Ergenekon" afin de mettre la pression sur ses adversaires pro-laïques.

L'acte d'accusation, résultat de plus d'un an de travail de trois procureurs, accuse les suspects d'actes de violence tels des attentats à la bombe contre le quotidien pro-laïque Cumhuriyet et une attaque armée contre le siège de la cour d'appel au cours de laquelle un juge avait trouvé la mort.

Le but, selon les médias, aurait été de créer des tensions en Turquie avec des manifestations illégales, des assassinats et des attaques contre les forces de l'ordre afin de provoquer une intervention de l'armée turque - auteur de quatre coups d'Etat en autant de décennies.

Selon M. Engin, "l'organisation terroriste mentionnée dans l'acte d'accusation n'est pas une organisation classique dans le sens séparatiste ou idéologique",  mais vise simplement à renverser le gouvernement.

Il a précisé que 48 des 86 accusés étaient en garde à vue, mais ne les a pas nommés, tout en déclarant qu'une vingtaine d'autres suspects arrêtés au début de ce mois n'étaient pas inclus dans le document présenté lundi.

Les dernières personnes placées en garde à vue dans l'affaire "Ergenekon" - dont deux généraux quatre-étoiles à la retraite, des journalistes et des hommes d'affaires - feront l'objet d'une annexe à l'acte d'accusation, a-t-il dit.

Le bureau du procureur d'Istanbul enquête sur cette affaire depuis la découverte en juin 2007 d'explosifs dans une maison sur la rive asiatique d'Istanbul.

Selon des informations parues dans les médias turcs, le but aurait été d'inciter les militaires, méfiants devant le passé islamiste de l'AKP et de son chef, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, à renverser le gouvernement.
(AFP, 14 juil 2008)

Ergenekon Will Bring Disappointment As The Former Operations

Contemporary Jurists Association (ÇHD) said public should not expect much from the Ergenekon investigation: “It is futile to try to get out of the responsibility by trying to put all the crimes, provocations, massacres and the thousands of operations on “Ergenekon.”

ÇHD Istanbul branch reminded that although the authorities had said in the Susurluk process that they would go all the way, at the end, Korkut Eken, one of the accused in the Susurluk case, became the “legendary colonel”. Similarly, added ÇHD, the arrested perpetrators in the Şemdinli case were released at the end. According to ÇHD, as long as the political, economic and social system continues, the connections uncovered in the Ergenekon investigation will repeat themselves.

“AKP is faking, when it is trying to show itself democratic and against coups”

Arguing that AKP’s “democratic revolution” discourse, built with the help of Ergenekon, does not reflect the truth, ÇHD made the following points in its press release today (July 11):

“They are liars when they sign an agreement at Dolmabahçe in Istanbul with those who are presented as prime suspects in  the indictments and are still at the head of the military bureaucracy; when they cannot even conceive of bringing the makers of the coups to justice in the constitution draft they prepared; when they refrain from removing the immunity of the makers of the coups, although they have the majority; and when they say they put the military bureaucracy under their control without touching a single soldier still in active duty.”

“They remember the rights of the accused just now”

ÇHD points out to how the Ergenekon investigation, like the previous examples in the past, is used to boost the confidence of people in their government by making these kinds of investigations coincide with the time when people’s confidence in their government is the lowest.

“Those who have committed countless crimes against our people under the rubric of fighting against terrorism, burned and destroyed the poor Kurdish villages and organized countless attacks against revolutionaries and socialists uphold the law today. Those who kept the revolutionaries in custody 120 days or detention for years remember the rights of the accused just after four days in custody.” (BIA, July 11, 2008)

ÖDP leader Ufuk Uras suggested to investigate into the coup plans
 

President of Freedom and Solidarity Party (ÖDP) MP Ufuk Uras wanted to bring to the agenda of the Parliament the plans for a military coup revealed in the memoirs claimed to have belonged to the former commander of Navy retired Admiral Özden Örnek; the plans were code named as 'Sarıkız' and 'Ayışığı'.

First obstacle was the statue of the Parliament which stated that anyone wanting to bring an issue to the agenda had to have the signatures of 20 MPs at least. Uras could not get any support from AKP who recently uses the phrases of “democracy” and “electorate’s choice” most frequently and CHP who frequently claims to be the victim of a coup. MHP and DSP did not support him either. AKP presented 'the political conjuncture’ as an excuse and CHP 'the continuing trial.' Uras will submit his proposal for a Parliamentary investigation, with the support of DTP.
 
ÖDP leader Uras said "We have 21 signatures. I expect to submit the proposal to the chairing Office of the Parliament in the next week." One reason why Uras wants to wait for a while was explained by him: “I am hoping that MPs from various parties will say 'whatever my group says I am not shooting myself on the foot, I will defend the Parliament, and I will stand up against antidemocratic interventions' and they listen to their conscience. That is why I wanted to give some time."

Uras said they only wanted an investigation into what was going on and did not state any predefined judgement. Uras added: "Military Coup diary has been revealed, almost proved. We want the Parliament to follow it and investigate it. A distant attitude which practically means ‘this should to be investigated’ is incomprehensible in democracy. It is being afraid of your shadow. A little courage is needed; there is nothing to be afraid of. MPs indispensable task is to defend the oath they took and defend democracy. Kenan Evren had said 'sovereignty belongs to the nation unconditionally but there are owners of this country.' We do not want there to be such owners anymore. That is what we want." Uras emphasised that Ergenekon operation should be pursued to the end and added

"If there are inclinations outside democracy they should be prosecuted. All illegal organisations in and outside the state should be uncovered, the infection should be discharged. Not only the retired officials, if there are officials in that operation they should be included too. Since it keeps coming back if not completely removed." Uras said that AKP approach on the issue was pragmatist, "If they approached it as a matter of principle they would have signed the proposal we will submit. Their avoidance is a symptom on its own. No political will to back such a proposal appeared from AKP or from any others." Uras said that he did not agree with connecting Ergenekon operation with the closure case against AKP and added "Why should the judiciary be bothered with pursuing of Ergenekon operation to its end." (antenna-tr.org, July 7, 2008)

L'enquête sur Ergenekon bouleverse la Turquie

Avec des arrestations par dizaines au sein de milieux ultra-kémalistes, dont celles d'ex-généraux, pour un projet supposé de renversement du gouvernement islamo-conservateur, l'enquête sur le réseau Ergenekon a pris une ampleur inédite dans l'histoire judiciaire turque.

Elle a par ailleurs suscité de vives critiques en raison du secret décrété autour de la procédure et de sa concomitance avec le procès en dissolution du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pour des "activités anti-laïques".

Car de l'enquête, on sait officiellement peu de choses depuis son lancement en juin 2007, sinon que les suspects - 48 personnes placées en détention provisoire, au moins 21 autres en garde à vue après la dernière rafle mardi - sont soupçonnés de liens avec "l'organisation terroriste Ergenekon".

Pour les médias, cependant, se cache derrière le nom d'Ergenekon - qui est aussi celui d'une vallée d'Asie centrale, berceau mythique du peuple turc - un groupe cherchant à déstabiliser la société turque par des actes de violences politiques afin de préparer le terrain à un coup d'Etat militaire.

Objectif final: chasser du pouvoir le gouvernement AKP, dont les cadres, s'ils ont renié leur passé de militants de l'islam politique et se définissent comme démocrates et conservateurs, restent soupçonnés par les milieux pro-laïcité, influents dans l'armée, de vouloir islamiser le pays.

"Il restait quatre jours avant le chaos", titrait jeudi le quotidien pro-gouvernemental Sabah, affirmant que "le 7 juillet au matin, des manifestations non autorisées devaient avoir lieu simultanément dans 40 villes pour accroître la tension".

"Trente hommes de main devaient organiser des attentats contre des personnalités connues pour semer le chaos et créer un climat favorable à une crise économique qui ferait chuter le gouvernement", poursuivait le journal, affirmant résumer un "plan d'action" saisi par les enquêteurs.

Sabah et le quotidien libéral Taraf ont désigné l'ancien chef de la gendarmerie, le général Sener Eruygur, arrêté mardi à Ankara, comme le chef du réseau.

Les deux journaux rappellent que le journal intime supposé d'un amiral, publié en 2007 par le magazine Nokta, avait décrit le général Eruygur comme le plus résolu des protagonistes d'une conspiration au sein de l'état-major, qui envisageait de lancer un coup d'Etat dès 2003-2004.

A sa retraite, l'officier a pris la tête de l'Association de la pensée d'Atatürk (ADD), une structure qui a joué un rôle important en 2007 dans l'organisation de manifestations contre le gouvernement.

Parmi les suspects figurent aussi deux autres ex-généraux, un ex-amiral, plusieurs anciens officiers de rang moins élevé, le chef d'un petit parti nationaliste, un avocat d'extrême droite rendu célèbre par ses procès contre des intellectuels, un auteur de pamphlets, des mafieux et des journalistes.

Applaudie par les milieux pro-gouvernementaux et libéraux, l'enquête, qui a débuté en juin 2007 avec la découverte à Istanbul d'une cache d'armes contenant des grenades, a aussi de virulents détracteurs.

"Veut-on mettre fin à une 'organisation terroriste' ou veut-on liquider un bloc qui mène l'opposition la plus virulente contre l'AKP?", s'interrogeait jeudi l'éditorialiste Rusen Cakir dans le quotidien populaire Vatan.

Un doute ravivé par le fait que le dernier coup de filet de la police, mardi, coïncidait avec l'audition par la Cour constitutionnelle du plaidoyer du ministère public réclamant l'interdiction de l'AKP.

Deniz Baykal, le chef du principal parti d'opposition, le Parti populaire du peuple (CHP, social-démocrate), dénonçait pour sa part un "coup d'Etat" de l'AKP, comparant les vagues d'arrestations aux méthodes en cours dans l'Allemagne nazie et dans l'URSS stalinienne.

Le ministère public devait transmettre dans les prochains jours au tribunal un acte d'accusation de 2.000 à 2.500 pages. (AFP, 3 juil 2008)

Les révélations gênantes du journal turc "Taraf", bête noire de l'armée

L'oeil pétillant, le romancier Ahmet Altan dévoile la "une" de son journal, Taraf, posé sur son bureau : l'éditorial du jour, intitulé "A l'état-major", répond du tac au tac au commandant des forces armées, Yasar Büyükanit. Depuis quelques jours, le général et l'écrivain se livrent à un bras de fer par écrits interposés. A ce jeu, Ahmet Altan a déjà gagné. Le quotidien de tendance libérale qu'il a créé, en novembre, avec l'appui financier de son éditeur, ne vend que 25 000 exemplaires par jour. Mais en six mois, il est devenu le poil à gratter de la presse turque, grâce à une liberté de ton inédite.

Cet intellectuel batailleur, petit-fils de pacha ottoman, a mis de côté ses projets de romans pour partir en guerre "contre les coups d'Etat". Au moment où les juges de la Cour constitutionnelle examinent la demande de dissolution du parti au pouvoir, l'AKP, les révélations embarrassantes se succèdent pour l'institution militaire qui reste, avec la justice, l'un des piliers du régime kémaliste. L'armée turque et ses alliés sont soupçonnés de manoeuvrer en sous-main pour renverser le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.

Le 20 juin, grâce à une "fuite", Taraf a publié une série de documents confidentiels prétendant démontrer l'existence d'un plan pour faire chuter le gouvernement islamo-conservateur et élaboré en septembre 2007, au lendemain de la victoire de l'AKP aux législatives. Cette conspiration prévoit, selon le journal, l'alignement des hauts magistrats sur la ligne politique des militaires et l'utilisation de certains journalistes, artistes et recteurs d'université pour influencer l'opinion publique. Elle préconise aussi l'emploi de la force dans la région kurde et la mise au ban du parti pro-kurde DTP. D'autres réseaux politiques clandestins en lutte contre le gouvernement ont déjà été débusqués dans le cadre de l'enquête ouverte contre la cellule ultranationaliste Ergenekon. La police a lancé récemment une série d'arrestations musclées contre une brochette d'opposants notoires au gouvernement : avocats, officiers à la retraite, journalistes et dirigeants politiques. Vingt et une personnes ont encore été arrêtées, mardi 1er juillet, parmi lesquels deux ex-généraux connus pour leurs positions radicales. Un coup de filet perçu comme une réponse de l'AKP à ses ennemis.

Lundi, l'état-major a démenti l'existence du plan dénoncé par Taraf. "Mais les faits ont montré qu'il existait puisque les juges sont montés au créneau et qu'une vaste campagne a été déclenchée contre l'AKP", estime Yasemin Congar, rédactrice en chef adjointe, qui parle d'un "coup d'Etat en douceur". Le journal a également révélé qu'une rencontre secrète a eu lieu, début mars, entre le général Basbug, qui prendra la tête des forces armées en août, et le vice-président de la Cour constitutionnelle, Osman Paksüt. Pour cette entrevue matinale au siège de l'état-major, les caméras de vidéosurveillance avaient été coupées. Deux semaines plus tard, une procédure contre le parti au pouvoir était ouverte. Embarrassés, les intéressés ont reconnu les faits.

Ces derniers jours, l'armée a de nouveau dû confirmer une révélation de Taraf. L'état-major avait été averti de l'imminence d'une attaque des rebelles kurdes du PKK contre ses troupes, juste avant l'embuscade de Daglica, à l'automne dernier, dans le sud-est du pays. Ce guet-apens avait coûté la vie à 13 soldats et avait servi de déclencheur aux opérations transfrontalières lancées dans le nord de l'Irak. En s'attaquant frontalement à l'armée, Ahmet Altan s'expose. La presse nationaliste l'accuse déjà d'être financé par une puissante confrérie islamique. Beaucoup prédisent des ennuis judiciaires à Taraf. Comme Nokta, un hebdomadaire impertinent qui avait démontré l'existence de deux projets de coups d'Etat et que les juges ont fermé en 2007. "Nous avons mis un coup d'arrêt aux putschistes et le journal est déjà solidement ancré", rétorque l'écrivain journaliste qui se défend de prendre parti pour l'AKP. (Le Monde, Guillaume Perrier, 2 juillet 2008)


Affaires religieuses/Religious Affairs



Socio-économique / Socio-economic

La Chine et la Turquie en tête des alertes alimentaires en 2007

Le système d'alerte permettant aux 27 pays de l'UE d'échanger rapidement des informations en cas de risque pour la santé dans la chaîne alimentaire, a cumulé en 2007 environ 3.000 alertes diverses, dont beaucoup concernant des produits originaires de Chine et de Turquie.

"Ce système nous permet de prévenir les crises relatives à la sécurité alimentaire et de détecter les problèmes dès leur apparition, réduisant ainsi au minimum les éventuelles menaces pour la santé", a assuré mercredi Androulla Vassiliou, commissaire européenne en charge de la santé.

Les risques les plus souvent signalés sont des micro-organismes potentiellement pathogènes, des corps étrangers (tels que des fragments de verre dans le yogourt), des métaux lourds (mercure dans le poisson) et des mycotoxines.

Bruxelles constate une certaine amélioration ces dernières années de la sécurité des pistaches iraniennes, connues pour contenir de l'aflatoxine, une substance hautement cancérigène. Elle souligne toutefois que la prévalence des alertes sur cette substance dans les pistaches turques.

La présence de mercure dans le poisson est en hausse, notamment chez les prédateurs comme l'espadon et le requin. Et le nombre d'alertes concernant la présence de pesticides à doublé en 2007 par rapport à l'année précédente .

En 2007, les alertes ont concerné dans 352 cas des produits alimentaires venant de Chine, soit 12% du total. "Des séries de contrôles sur des produits chinois ont révélé un grand progrès, mais nous avons encore un long chemin à parcourir", a souligné Mme Vassiliou.
 
Viennent ensuite les produits turcs (293 cas), américain (191), espagnols (177), iraniens (133), allemands (122), français (109) et thaïlandais (92).

L'équipe du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments des animaux (RASFF), basé à Bruxelles, assure un service 24 heures sur 24, pour garantir que des notifications sont envoyées si nécessaire dans un court laps de temps.

En 2007, près d'un tiers concernaient des produits circulant déjà sur le marché européen et nécessitant donc une réaction rapide. Elles concernaient à 65% des produits fabriqués dans l'UE (+la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande).

Comme l'année précédente, les produits de la pêche (21%) ont cumulé le plus grand nombre de ces alertes déclenchées pour des produits en circulation,  suivis par la viande et les produits carnés (13%), et par les fruits et légumes (12%).

Dans les autres cas, il s'agit d'alertes données sur des produits suspects, ne nécessitant pas d'action rapide car ils sont bloqués aux frontières ou ne circulent pas sur le marché.

Au total, près de 90% concernaient des produits venant de pays hors de l'UE. Il s'agissait avant tout des fruits secs et graines (30%), suivis des produits de la pêche (18%). (AFP, 23 juil 2008)

OCDE: L'économie turque face à des défis lors d'une période de transition

L'économie turque est confrontée à d'importants défis pendant une "difficile" période de transition marquée par des tensions intérieures et extérieures, a affirmé jeudi l'OCDE dans un rapport, exhortant la Turquie à s'engager dans la voie de nouvelles réformes structurelles.

"A l'heure actuelle, la Turquie traverse une difficile période de transition entre la reprise post crise et une trajectoire durable de croissance élevée", indique l'étude sur la Turquie de l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Rappelant que la Turquie a traversé en 2001 une grave crise qui l'a poussée à réformer de fond en comble son système bancaire et ses institutions économiques, l'OCDE souligne que le pays est confronté aujourd'hui à de nouveaux défis.

Il s'agit notamment de la préservation de l'acquis de l'assainissement budgétaire afin d'atténuer le sentiment de risque chez les investisseurs internationaux, de raffermir la croissance et de maintenir la lutte contre l'inflation, selon l'étude.

En raison de la conjoncture internationale et des tensions politiques, provoquées notamment par la menace d'interdiction du parti au pouvoir, l'objectif d'inflation annuelle fixé à 4% s'est chiffré aux alentours de 10%, forçant la révision à la hausse des prix à la consommation pour les trois prochaines années.

La croissance très élevée obtenue depuis 2001 est de son côté tombée aux environs de 4,5% en 2007.

"Dans ces conditions, la confiance des consommateurs et des chefs d'entreprise a faibli et les prévisions macroéconomiques pour 2008 et 2009 sont actuellement les plus sombres de la période postérieure à 2001", souligne l'étude.

Afin de déclencher une reprise, l'OCDE estime qu'"il faut restaurer la confiance dans la stabilité du cadre général de gouvernance et offrir au secteur des entreprises des conditions structurelles plus stimulantes".

L'OCDE exhorte en outre la Turquie a se hâter à trouver un point d'ancrage pour rétablir la stabilité macroéconomique après la fin de six ans de politique budgétaire très restrictive aux termes de deux accords stand-by d'un montant de 26 milliards de dollars conclus avec le Fonds monétaire international.

Le dernier accord est arrivé à terme en mai et le gouvernement turc n'a toujours pas décidé s'il allait s'engager dans une nouvelle coopération avec le Fonds. (AFP, 17 juil 2008)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE, soulagée, ne va pas pour autant accélérer l'adhésion turque

Le rejet de l'interdiction du parti AKP au pouvoir à Ankara enlève une épine du pied des Européens qui craignaient une crise profonde avec un partenaire stratégique, mais n'augure pas d'une avancée plus aisée du processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

La décision de la Cour constitutionnelle turque de mercredi "constitue un soulagement", a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, dont le pays préside l'Union européenne (UE).

Il a ainsi résumé le sentiment de l'UE. Les Européens redoutaient un scénario catastrophe qui aurait pu aller jusqu'à l'arrêt des négociations d'adhésion de la Turquie au bloc, commencées en 2005.

Mais même si "bien sûr, c'est une bonne nouvelle, cela ne va pas accélérer proprement dit le processus d'adhésion", a estimé Katinka Barysch, analyste au Centre for European Reforms de Londres.

"Par contre, cela va libérer les responsables de l'AKP qui vont pouvoir se concentrer sur les choses que l'UE réclame depuis plusieurs années et pour lesquelles l'AKP était trop occupé: réformes économiques, réforme du système judiciaire, liberté religieuse, etc...", a-t-elle ajouté.

D'ailleurs, les responsables européens ont immédiatement appelé mercredi le gouvernement turc à relancer les réformes, au point mort depuis plus d'un an en raison d'une succession de crises politiques liées à l'opposition entre les défenseurs acharnés de la laïcité, dont l'armée, et les islamistes conservateurs au pouvoir.

"J'encourage à présent la Turquie à reprendre avec toute son énergie les réformes pour moderniser le pays", a dit le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn. L'interdiction de l'AKP aurait certainement entraîné des législatives anticipées, qui auraient encore repoussé les réformes demandées.

D'une manière générale, les Européens attendent de voir et ne devraient que poursuivre comme prévu la lente avancée des négociations d'adhésion.

L'UE "attentive au fonctionnement démocratique des institutions, continuera à suivre avec attention la situation en Turquie", a ainsi résumé la présidence française.

"L'UE et les Etats membres devraient envoyer maintenant un signal positif" à la Turquie, a contesté l'eurodéputé allemand Cem Özdemir, dans un communiqué.

"L'UE a été beaucoup critiquée pour sa réticence (envers la Turquie) et pour le ralentissement des négociations, accusée d'avoir en un sens contribué à la crise" en donnant du grain à moudre aux opposants du Premier ministre favorable à l'adhésion, a de son côté noté Kirstie Hughes, consultante sur la Turquie.

"Les Etats membres qui soutiennent l'adhésion de la Turquie devraient donc pousser pour dire (...) +nous devons soit accélérer ce processus, ou alors nous aurons l'air stupides+", l'Europe donnant l'impression "de ne pas être sérieuse" dans ses promesses à Ankara, a-t-elle ajouté.

Mais cette accélération n'est pas l'option envisagée par les 27.

La France, dont le président Nicolas Sarkozy est notoirement opposé à l'adhésion turque, souhaite ainsi ouvrir "deux, voire trois chapitres d'ici à la fin de l'année", a répété mercredi M. Jouyet.

A ce jour, seuls 8 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations d'adhésion ont été ouverts --et un fermé-- à raison d'un ou deux par présidence.

A ce rythme, que Kirstie Hughes qualifie de "ridiculement et absurdement lent", il faudrait environ dix ans pour ouvrir tous les chapitres. Mais en plus, 18 chapitres sont de facto gelés, dont huit en raison de la non reconnaissance de Chypre par Ankara.  (AFP, 31 juil 2008)

La Turquie à la recherche de soutiens pour un siège au Conseil de sécurité

Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a quitté la Turquie lundi pour New York, où il conduira une série d'entretiens visant à chercher des soutiens à la candidature de la Turquie pour un siège non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.

S'adressant à la presse avant son départ d'Istanbul, M. Babacan a indiqué qu'il allait rencontrer le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et les ambassadeurs auprès de l'ONU de plusieurs pays, qui vont élire en octobre deux nouveaux membres non-permanents au Conseil de sécurité pour 2009-2010.

"Nous allons leur expliquer notre politique étrangère et les contributions de la Turquie à la sécurité, à la paix et à la stabilité dans la région", a déclaré M. Babacan.

L'Autriche et l'Islande sont également candidates.

La Turquie mène une campagne intensive depuis deux ans pour l'obtention d'un siège au Conseil de sécurité, développant des liens avec de nombreux pays africains et du Pacifique avec lesquels elle n'avait jusque là que peu de contacts. (AFP, 21 juil 2008)

Le Premier ministre turc rencontre Sarkozy avant le sommet de l’UPM

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu dimanche matin au palais de l’Elysée avec le président Nicolas Sarkozy, quelques heures avant le sommet de baptême de l’Union pour la Méditerranée (UPM), a constaté un journaliste de l’AFP.

Cet entretien de trois quarts d’heure, le troisième entre les deux dirigeants depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007, a été "très positif, très chaleureux", a indiqué l’Elysée.

Le président français et le chef du gouvernement turc ont notamment constaté qu’ils menaient au Proche-Orient "la même politique de réconciliation" et ont convenu de continuer à "travailler ensemble", a-t-on précisé.

La Turquie joue le rôle d’intermédiaire dans les négociations qui se sont récemment ouvertes entre la Syrie et Israël, alors que la France est intervenue auprès de la Syrie pour permettre l’élection d’un président au Liban.

"Le président de la République a également redit que la présidence française serait loyale sur la candidature de la Turquie à l’Union européenne (UE) et que si des chapitres devaient être ouverts, elle le ferait", a également indiqué la présidence française.

Nicolas Sarkozy a enfin remercié Recep Tayyip Erdogan pour sa présence au sommet de lancement de l’UPM, lui réaffirmant que le nouveau partenariat euro-méditerranéen et l’UE étaient "deux questions tout à fait distinctes", a poursuivi la même source.

Le Premier ministre turc n’a pas fait de déclaration de la presse en quittant l’Elysée.

Longtemps hésitant, le chef du gouvernement turc n’a confirmé qu’en dernière minute sa participation au sommet de Paris, à la suite d’une conversation téléphonique mardi avec Nicolas Sarkozy.

Certains en Turquie ont vu dans l’UPM un moyen pour le président français de maintenir leur pays hors de l’Union européenne (UE). M. Sarkozy est catégoriquement opposé à l’entrée des Turcs dans l’UE et prône à la place "un partenariat spécial", rejeté par Ankara.

Reçu samedi à Paris par son homologue français Bernard Kouchner, le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a assuré que son pays allait "soutenir activement" le projet d’UPM, mais a aussi souhaité que Paris n’utilise pas sa présidence de l’UE pour freiner la candidature d’Ankara.

Les négociations d’adhésion ouvertes en 2005 entre la Turquie et l’UE sont jalonnées de 35 chapitres thématiques. A ce jour, huit ont été ouverts.

Outre le nouveau partenariat euro-méditerranéen et les questions bilatérales, MM. Sarkozy et Erdogan devaient également évoquer le conflit au Proche-Orient et la reprise de négociations indirectes entre Israël et la Syrie, pour lesquelles Ankara joue le rôle de médiateur. (Agences, 13 juillet 2008)

La question kurde s'invite au 23° congrès de l'Internationale Socialiste

Dans sa déclaration finale, l'Internationale Socialiste, réunissant à Athènes, durant 3 jours, quelques 700 congressistes venant de 150 pays du monde, mentionne la question kurde en réitérant "son engagement de continuer à travailler en faveur des résolutions pacifiques et démocratiques de tous les conflits internationaux, y compris la question kurde au Moyen-Orient".

C'est une grande satisfaction pour tous les partis kurdes présents, membres du congrès, de plein droit ou à titre consultatif, à commencer par le Président de la République d'Irak, Jélal Talabani, fondateur de l'U.P.K. (Union Patriotique du Kurdistan) qui a été élu à un poste de Vice président l'Internationale Socialiste  et qui profita de la circonstance pour réunir tous les partis frères présents : l'U.P.K., bien sûr, le P.D.K. iranien (Parti démocratique du Kurdistan d'Iran), le P.D.K. irakien, le parti de Massoud Barzani, Président de la Région autonome du Kurdistan d'Irak, et le parti kurde de Turquie, le DTP (Parti pour une Société Démocratique) .

La délégation du DTP était emmenée par la coprésidente du parti, Emine Ayna, entourée de Fayik Yagizay, représentant le DPT à Bruxelles, Gökçe Heval Şimşek, chercheur, Faruk Doru, directeur du centre d’information du Kurdistan (C.I.K.) de Paris, et de deux députés, Nezir Karabaş député de Bitlis et Sebahat Tuncel, députée d'Istanbul, la plus jeune députée du Parlement de Turquie connue pour avoir été élue alors qu'elle était incarcérée à la prison d'Istanbul au motif qu'elle aurait tenu des propos subversifs en tant que porte parole des femmes du DPT.

C'est à elle, en tant que chargée des relations internationales au sein du DTP, que revint l'honneur d'exposer la question kurde devant les congressistes socialistes avant le vote de la motion finale : Sebahat Tuncel, brossant à grands traits la situation dans laquelle se trouvent "les quarante millions de kurdes", a plaidé pour une négociation globale au Proche Orient, n'hésitant pas à fustiger la frilosité de la politique européenne en la matière, en lui reprochant notamment de traiter Le PKK comme une organisation terroriste.

La question kurde s'est donc tout naturellement invitée quand il s'est agi de débattre de la paix et de la résolution des conflits, et d'aborder "les préoccupations des peuples partout dans le monde où l’absence de démocratie mène à la répression, à la violence et à la souffrance humaine".

Sous le slogan "Solidarité mondiale: le courage de faire la différence", le congrès a également abordé des thèmes tout aussi récurrents comme le changement climatique, l’économie mondiale et la question de la migration. (agencebretagnepresse.com, 3 juillet 2008)

Baykal loses vice-chair of Socialist International to Talabani

Iraqi President Jalal Talabani was elected to a vice-chairmanship in the Socialist International over the leader of the main opposition Republican People's Party, or CHP, who avoided attending the summit in Greece and therefore was not nominated, reported the Anatolia news agency yesterday.

Greece's Panhellenic Socialist Movement, or PASOK, leader George Papandreou was re-elected chairman of the Socialist International, while the number of vice-chairpersons rose to 37 from 30, including Talabani and Israeli Defense Minister Ehud Barak.

The CHP's Deniz Baykal, who formerly served as a vice-chairman, was not included this time on the list fixed by the election committee of the Socialist International.

The party is currently facing criticism from members of the socialist community, who accuse the CHP of no longer representing social democratic interests and who demand the party be expelled from the socialist community.

Meanwhile, Anatolia reported that the ethics committee of the Socialist International has not yet made a decision regarding the fate of the CHP under the umbrella organization. Turkish press reports said yesterday that the ethics committee decided to dispatch a four-member delegation to Turkey to investigate the allegations that the CHP is anti-democratic. The delegation will travel to Turkey in late summer and research whether the CHP complies with the principles of the Socialist International, said the reports.

In an address to his lawmakers in Parliament, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said that Baykal could not attend the Socialist International meeting and instead had to join a mulberry festival in Turkey.

“The reactions to the CHP from the world are very meaningful,” said Erdoğan. “Their doors are closed both to the East and to the West. They are not aware that they imprisoned themselves behind the iron curtain understanding. Baykal cannot attend the Socialist International (meeting). Why not?”

He said none of the existing 185 political parties in the world shared the same views with the CHP and none resisted democracy or freedoms.

In response, Baykal said Erdoğan's ruling Justice and Development Party, or AKP, was not accepted by any international organizations, though it wanted to join. “Everything is obvious; we did not attend [the Socialist International meeting] and risked dismissal,” he added.

Baykal also heralded that the CHP would open bureaus in the European capitals in the upcoming days, not to receive instructions from Europeans but to explain party policies and the importance of the secularism principle for Turkey.

Meanwhile, the consultative membership of the Turkish Cypriot Republican Turks' Party, or CTP, in the Socialist International was delayed after protests from Greek Cypriot and Armenian social democrats. (Turkish Daily News, July 2, 2008)

Is CHP a social democratic party?

Although the Republican People's Party, or CHP, leader Deniz Baykal is a vice president of the Socialist International (SI), he didn't attend, or didn't want to attend, the Athens summit in Greece. Isn't this interesting? The rumors are that if Baykal had joined the meeting, spokesmen of some social democratic parties would've criticized the CHP and asked suspension of the party's membership.That is possible. Then, what one should do is to attend the meeting and, if he believes he's right, respond to the criticisms, and show his trust to the majority of this rooted organization. Why do you think Baykal didn't do this? I think Baykal and his friends do not believe that the CHP's line of conduct fulfills the SI principles. If they had believed so, they would've attended the meeting and defended themselves. But what do they do instead? If newspaper stories are accurate, the CHP is trying to guarantee that George Papandreou, the SI president, fences off anti-CHP speeches. Isn't this a sign of insecurity?

It was never so!:

As a matter of fact, the CHP has never been a social democratic party. Even as they followed a populist line and made efforts to be close with people, it was hard to name them as social democrats. I had a chance to share my opinions on the subject with the late Prime Minister Bülent Ecevit, while we shared the same prison cell during the Sept. 12 military coup period. Social democratic parties in Europe have a Marxist background, we know that. Karl Marx and Frederick Engels were among the founders of the Socialist International.Ecevit had always underlined the fact that the CHP had never been a Marxist party. We even may say it is anti-Marxist. Then, why did the CHP join this international social democratic movement?The social movement took the stage in the middle of the 1960s in Turkey. Turkey Labor Party (TİP) under the leadership of Mehmet Ali Aybar, Behice Boran and Sadun Aren entered Parliament with 15 deputies following the 1965 general elections. This left wave affected the CHP as well and the party's legendary leader and the late president İsmet İnönü said, with the influence of the young team circling around him, that they follow “central left” line.This was first time ever in CHP history that the party affiliated itself with the center left. In the aftermath of the March 12, 1971 military coup détat, the CHP secretary general then Ecevit took the podium with a “populist” discourse, defeated İnönü in the party convention and became the new CHP leader.Ecevit did the right things for the CHP to deserve to be termed as a central left party and advocated a political line of conduct as he pulled the CHP to a civilian line against military interventions. Voters internalized the new development immediately and supported this “populist” and “anti-militarist” CHP under Ecevit. The party won over 30 percent of votes in the 1973 elections and upgraded its voting ratio to 42 percent in the 1977 polls. Baykal, then, was among the advocates of this line.

The Sept. 12, 1980 military coup and the developments afterwards pushed the CHP back to its old political line and the party claimed its place in the traditional “statist” and “nationalist” politics.

Statist and nationalist:

The retrogression under Baykal sped up so much that the party's political approach completely changed in issues such as the 1982 Constitution, the Council of Higher Education, structure of the National Security Council, the Election Law, the Political Parties' Law and the Criminal Code, all of which they opposed at the beginning of the Sept. 12 coup period, and then began to support these Sept. 12-products and laws.

Let's bow down before the fact that the CHP leadership today has nothing to do with universal leftist values. Now, if you ask how deeply they were involved in such values in the past, I could say this is also a question in dispute. The only difference is that the party positioned itself somewhere near civilian and democratic discourses in the past but now the CHP is totally dominated by authoritarian conception.

Of course we, leftists, cannot point our fingers to Baykal and the CHP as the only guilty party. Social democratic movement as well as the socialist movement is facing a crisis period in Turkey.

The left movement is stuck with the past understanding and is having a hard time to understand and adjust to the changing world. The left in Turkey cannot establish a connection with the new demands of freedom and democracy in the world.

For this reason, it is becoming more conservative and sectarian as it is turning into a slave of introvert nationalism.

I cannot help myself but to ask, don't leftists who look at the point Baykal has arrived at and thinks like the Nationalist Movement Party, or MHP, share no responsibility in this? Isn't it time for self-criticism? (Radikal, Oral Calislar, July 2, 2008)

Elysée: L'interdiction du parti au pouvoir éloignerait la Turquie de l'UE

L'éventuelle interdiction par la Cour constitutionnelle turque du parti islamo-conservateur au pouvoir aurait pour effet d'"éloigner" la perspective d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), a-t-on estimé mardi à l'Elysée.

"Vu ce qui est en train de s'y passer actuellement, la perspective d'une adhésion de la Turquie (à l'UE) s'éloigne", a estimé un haut responsable, au premier jour de la présidence française de l'UE.

"Ca ne fait que confirmer nos doutes sur les capacités de la Turquie à intégrer l'Europe", a précisé cette source, tout en relevant que "la question de la démocratie en Turquie n'est pas liée à son intégration à l'Europe".

"Interdire le parti au pouvoir, c'est une notion extrêmement intéressante", a poursuivi le même responsable. "Cette nouveauté juridique doit être renvoyée à tous ceux qui veulent accélérer l'adhésion de la Turquie", a-t-il insisté.

La Cour constitutionnelle turque a commencé mardi à entendre à huis clos le plaidoyer du premier procureur du pays, qui réclame l'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) pour activités anti-laïques.

Ce procureur demande aussi que 71 membres de l'AKP, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül, un ancien poids lourd de l'AKP, soient interdits de politique pendant cinq ans.

Nicolas Sarkozy a répété à de multiples reprises qu'il était fermement opposé à l'entrée de la Turquie dans l'UE, au motif notamment que ce pays était situé "en Asie mineure et pas en Europe".

Pendant les six mois de sa présidence, la France sera toutefois le "porte-parole loyal" de l'UE sur la question des négociations entre Bruxelles et la Turquie, a indiqué mardi le responsable français.

"Tous les chapitres de négociation compatibles avec l'association seront ouverts mais tous les chapitres compatibles avec l'intégration ne le seront pas", a-t-il précisé

Les négociations d'adhésion ouvertes en 2005 entre la Turquie et l'UE sont jalonnées de 35 chapitres thématiques. A ce jour, huit ont déjà été ouverts. (AFP, 1 juil 2008)


Accord au sein de la majorité françaie sur la Turquie

François Fillon a donné mardi son accord à un "compromis" élaboré par l'UMP sur l'épineuse question de l'éventuelle adhésion de la Turquie à l'UE, principal point de blocage à droite sur la réforme des institutions.

C'est la solution défendue par les opposants les plus farouches à l'entrée d'Ankara en Europe qui a été retenue: un "référendum d'initiative populaire" spécifique aux questions d'adhésion à l'UE, a annoncé le patron des députés UMP, Jean-François Copé.

"Devant le groupe UMP, le Premier ministre a donné sa préférence à cette formule", a déclaré M. Copé à l'issue de cette réunion.

"Le principe est acté. (M. Fillon) a donné son accord sur cette solution", a renchéri le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, précisant qu'il restait à régler les modalités du "seuil de déclenchement" du référendum (nombre de signataires nécessaires).

Le dispositif devrait être finalisé d'ici à la réunion, mercredi, de la commission des Lois qui doit examiner en deuxième lecture le projet de loi profondément remanié par le Sénat, avant le débat en séance plénière programmé à compter du 8 juillet.

Le seuil pour ce référendum spécifique devrait, selon M. Lefebvre, être "plus facile" à atteindre que celui du référendum d'initiative populaire prévu dans la réforme (un cinquième des membres du Parlement soutenu par un dixième des inscrits sur les listes électorales).

Ce dispositif permettra "au peuple français d'imposer juridiquement à un président de la République" ce référendum. "L'UMP va du même coup arriver unie sur la réforme des institutions", affirme M. Lefebvre.

Le Sénat avait supprimé le passage obligatoire par la voie référendaire -introduit à l'Assemblée sous la pression d'une quarantaine de députés UMP- pour ratifier toute adhésion à l'UE d'un pays dont la population dépasse 5% de celle de l'UE.

Les sénateurs UMP avaient unanimement estimé que cet "amendement Turquie", trop discriminatoire, aurait des conséquences diplomatiques dévastatrices.

Mais ils avaient du coup provoqué la fureur de certains députés de leur parti qui menaçaient de voter contre une réforme ne comprenant pas de verrou spécifique concernant Ankara, alors qu'un vote aux 3/5èmes des exprimés est requis au Congrès de Versailles.

Les responsables UMP des deux chambres et M. Fillon - qui, en première ligne pour sauver la réforme, a organisé une nouvelle réunion de "cadrage" lundi soir - se sont donc activés, étudiant plusieurs "compromis" possibles.

Une autre solution, défendue notamment par M. Copé et non retenue, visait à modifier le dispositif en vigueur depuis 2005 -référendum obligatoire pour toute nouvelle adhésion post Croatie- en prévoyant qu'une majorité de députés et sénateurs pouvait proposer au président d'opter pour la voie parlementaire.

Sur les autres points de crispation à l'UMP (langues régionales, limitation du recours au 49-3 permettant l'adoption d'un texte sans vote), le projet devrait revenir à sa version votée par l'Assemblée.

Le gouvernement peut donc désormais espérer limiter au maximum les défections à droite, qui auraient été fatales à la réforme.

Mais il lui reste, pour espérer atteindre les 3/5èmes, à convaincre 20 à 30 socialistes, sinon d'approuver le texte, du moins de s'abstenir. Or le PS attend toujours un geste sur ses préalables : décompte du temps de parole du président, réforme du scrutin sénatorial. (AFP, 1 juil 2008)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Court Arrests One In The US Consulate Attack

Court arrested Dursun Patan, one of those who were taken into custody after the attack on the US Consulate in Istanbul.

According to hurriyet.com.tr, among those who were taken into custody at Küçükçekmece in Istanbul, Dursun Patan, Servet Çınar, Atilla Çınar and Reşat Anlı, taken into custody in Kars, in Eastern Turkey, were transferred to the court yesterday.

After they gave their statements to the prosecutor, authorities took Patan, Çınar and Anlı to the 11th High Criminal Court on duty, with an arrest demand against them. While the court arrested Dursun Patan for “being a member in a terrorist organization”, it released Çınar and Anlı pending trial.

Outside the court, Servet Çınar said, “I am not a terrorist. Justice was served.” On the other hand, Reşat Anlı told people not to be quick to judge.

It is stated that those in custody are part of an organization with religious motives, but it is not known yet if they are connected to El Kaide.

Authorities determined that Reşat Anlı, who was taken into custody in Kars, had visited Iran and Syria.

On July 9, three gunmen attacked the guard post of the US Consulate in Istanbul, killing police officers Nedim Çalık, Erdal Öztaş and Mehmet Önder Saçmalıoğlu and injuring police officer Osman Dağlı and tow truck driver Ferit Özcan.

The attackers were identified as Erkan Kargın, Raif Topcıl and Bülent Çınar. (BIA, July 14, 2008)


Des interpellations concernant l'attaque au Consulat américain

L'attaque qui a fait six morts mercredi devant le consulat général américain à Istanbul est un "attentat suicide", a affirmé jeudi le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay qui a fait état de quatre interpellations dans le cadre de l'enquête.

"L'opinion général au vue des images et des informations dont nous disposons est qu'il s'agit d'un attentat suicide", a-t-il déclaré au terme d'une réunion avec les autorités sécuritaires d'Istanbul, cité par l'agence Anatolie.

Deux personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Un premier suspect a été appréhendé lors d'une vaste opération policière à Istanbul et il pourrait éventuellement s'agir du quatrième assaillant qui a réussi à prendre la fuite après l'attaque, selon l'agence.

Un deuxième suspect a été placé en garde à vue à Digor, dans l'est de la Turquie, et a été conduit à Istanbul pour y être interrogé par la police anti-terroriste, souligne l'agence.

Au total six suspects sont actuellement interrogés par les autorités pour leurs liens éventuels avec cette attaque.

Les assaillants, tous turcs et armés de fusils à pompe et de pistolets, ont tué trois policiers avant d'être abattus. Le ministre turc de l'Intérieur a évoqué un possible attentat suicide. Il s'est refusé à tout commentaire sur l'appartenance à une quelconque organisation des assaillants.

L'attaque n'a pas été revendiquée.


Les médias ont pointé jeudi du doigt les cellules turques du réseau terroriste Al-Qaïda, actives sur le territoire turc, dont plusieurs seraient dormantes.

Une cellule turque d'Al-Qaïda avait été tenue pour responsable d'une série d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

Les spécialistes interrogés par la presse ont indiqué que le type d'armes utilisé et la protection très renforcée du complexe soulignaient le caractère suicidaire de l'attentat. Les assaillants n'avaient selon eux aucune chance de survie.

Trois suspects ont été appréhendés à Istanbul tandis que le quatrième y a été conduit après avoir été interpellé dans une autre ville, a ajouté M. Atalay.

La police est à la recherche du chauffeur du véhicule à bord duquel les assaillants sont arrivés devant le consulat et qui a réussi à prendre la fuite.

Jeudi, une minute de silence a été observée lors d'une cérémonie au consulat américain visé à la mémoire des policiers tués et le drapeau de la mission a été mis en berne.

Le consulat américain, un grand complexe ultra-sécurisé et entouré de hauts murs, a été inauguré en 2003 après les attentats d'Al-Qaïda. (AFP, 11 juil 2008)

Six tués dans une attaque devant le consulat américain à Istanbul

Six personnes, trois assaillants armés et trois policiers turcs, ont été tuées mercredi dans une spectaculaire fusillade devant le consulat américain à Istanbul, la première métropole de Turquie, ont annoncé des responsables turcs. Le procureur en chef d'Istanbul, Aykut Cengiz Engin, a déclaré aux journalistes que "les premiers éléments de l'enquête montrent qu'il s'agit d'une action terroriste", perpétrée par des hommes âgés de "25 à 30 ans".

Selon le gouverneur de la ville, Muammer Güler, la fusillade a éclaté vers 11H00 locales (08H00 GMT) lorsque les hommes armés ont attaqué le poste de police.

"L'attaque est manifestement une attaque terroriste", a affirmé l'ambassadeur américain en Turquie, Ross Wilson. "Par définition, un acte armé contre une représentation diplomatique est un acte de terrorisme", a-t-il souligné, sans faire de commentaire sur les motifs des assaillants.

Les assaillants visaient "directement" les policiers devant l'entrée principale du bâtiment, a-t-il précisé aux journalistes devant la mission américaine, un complexe très protégé, situé dans le quartier d'Istinye, sur la rive européenne de la ville.

"Trois attaquants armés arrivés sur place à bord d'un véhicule ont été abattus par des policiers", a indiqué le gouverneur.

Un policier a été tué sur le coup et deux autres ont succombé à leurs blessures à l'hôpital.

Un autre policier et un civil, le chauffeur d'un véhicule de la police, ont été blessés, a dit M. Güler, sans donner de précisions sur les motifs des assaillants, qui étaient armés de fusils à pompe et de pistolets.

Des images diffusées par la chaîne publique TRT montraient l'un des assaillants gisant au sol dans une mare de sang.

Le ministre de l'Intérieur, Besir Atalay, a confirmé ce bilan devant la presse à Ankara, faisant état de "trois terroristes" tués, sans dire cependant s'il s'agissait d'une attaque contre la représentation diplomatique américaine.

"Pour le moment il est encore trop tôt pour dire quoi que ce soit, nous enquêtons sur toutes les pistes possibles et l'indentié des assaillants", a-t-il souligné, ajoutant qu'il allait se rendre immédiatement sur les lieux.

Un quatrième assaillant serait recherché par les autorités, selon les chaînes de télévision.

Un témoin qui a parlé à la chaîne d'information NTV a indiqué qu'une quatrième personne a pris la fuite à bord du véhicule, une fourgonnette Renault blanche, dans lequel les assaillants étaient arrivés sur place.

L'attaché de presse de l'ambassade américaine à Ankara, Kathy Schalow, a indiqué à l'AFP qu'aucun employé du consulat n'avait été blessé dans la fusillade.

"Nous exprimons nos profondes condoléances aux victimes des policiers tués", a-t-elle dit, sans faire de commentaire sur les motifs de l'attaque.

Un hélicoptère de la police survolait dans le journée la zone, le district de Sariyer, totalement bouclé par de nombreux policiers.

Des cellules du réseau terroriste Al-Qaïda sont actives en Turquie et la police procède régulièrement à des rafles dans ces milieux.

Une cellule turque d'Al-Qaïda avait été tenue pour responsable d'une série d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

En février 2007, sept militants présumés d'Al-Qaïda, dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité pour ces attaques.

Le consulat américain, un grand complexe ultra-sécurisé et entouré de hauts murs, a été inauguré en 2003 après les attaques d'Al-Qaïda.

A Bruxelles, la Commission européenne a "fermement" condamné la fusillade. (AFP, 9 juillet 2008)


Relations régionales / Regional Relations

Attentat et échanges de tirs font 27 morts à Kirkouk

Au moins 27 personnes ont été tuées lundi matin dans un attentat suicide suivi d'échanges de coups de feu, liés à la panique, dans une manifestation de Kurdes dans la ville de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, selon un nouveau bilan de source policière.

Onze personnes ont été tuées et 54 blessées lorsqu'un kamikaze a déclenché sa ceinture d'explosifs au milieu de manifestants kurdes au centre de Kirkouk, vers 10H00 locales (07H00 GMT), selon Salam Zankana, commandant de la police de la ville située à 250 km au nord de Bagdad.

Mais l'explosion a été suivie d'un mouvement de panique de la foule, au cours duquel des coups de feu ont été tirés, faisant 16 morts et 72 blessés supplémentaires, selon Mohamed Al-Barazenchi, de la police de Kirkouk.

Le bilan, toujours provisoire, atteint 27 morts et 126 blessés.

Un précédent bilan, de source médicale, faisait état de 22 morts et 120 blessés, dont 30 graves.

Najat Hassan, responsable du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à Kirkouk, a déclaré que les coups de feu étaient survenus lorsque des manifestants fuyant les lieux de l'explosion s'étaient approchés des bureaux proches d'autres partis politiques locaux.

Les gardes de ces bureaux avaient alors tiré en l'air, pour tenir les manifestants à distance, et certaines personnes au milieu de la foule ont alors ouvert le feu sur les gardes, a-t-il ajouté.

Les Kurdes manifestaient contre le projet très controversé de loi électorale, approuvé par le Parlement mais rejeté jeudi par le Conseil présidentiel, ce qui risque d'entraîner le report de scrutins provinciaux prévus en octobre.

Le parlement avait approuvé mardi soir le projet de loi dans un contexte tendu. Seuls 140 députés sur 275 étaient présents au moment du vote. De nombreux parlementaires avaient dénoncé des irrégularités dans la procédure du vote qui avait été boycotté par les 54 parlementaires kurdes et d'autres législateurs hostiles à la loi.

En réaction, le Conseil présidentiel, composé du président Jalal Talabani et de ses deux vice-présidents, a décidé d'opposer son veto au texte. Des députés ont alors entamé la révision du projet de loi, espérant trouver un compromis.

Les Kurdes en particulier s'opposent à la loi en raison d'un différend sur la répartition du pouvoir entre les différentes communautés de la région riche en pétrole de Kirkouk.

Kirkouk avait été placée par l'ancien président Saddam Hussein hors du Kurdistan irakien, une région indépendante de facto depuis 1991.

Alors que les Kurdes ont aujourd'hui consolidé leur pouvoir au sein du nouvel Irak, ils exigent le rattachement de la ville à leur région autonome située à une cinquantaine de kilomètres plus au nord.(AFP, 28 juil 2008)

Libération et retour en Turquie de deux Turcs enlevés en Afghanistan

Un ingénieur et un employé turcs enlevés il y a une semaine dans l'ouest de l'Afghanistan sont arrivés lundi en Turquie après avoir été libérés dans la nuit de dimanche à lundi par leurs ravisseurs, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les deux hommes, qui avaient été enlevés le 14 juillet, ainsi que leur chauffeur, par des hommes armés alors qu'ils rentraient à leur domicile, dans la banlieue d'Herat (ouest de l'Afghanistan), ont été rapatriés à Elazig (est de la Turquie) à bord d'un avion affrété par leur employeur, selon Anatolie.

Présent lors de l'arrivée des ex-captifs -l'ingénieur Gökhan Gül et l'employé Erhan Gündüz-, l'employeur a démenti le versement d'une quelconque rançon aux ravisseurs, pourtant évoqué par la police afghane.

"Il n'y a eu aucune rançon ou prix à payer d'aucune sorte, a déclaré Sefik Gül, président du conseil d'administration de Gülsan Sirketler Grubu, cité par Anatolie.

Les ravisseurs, qui n'avaient pas de lien avec des militants islamistes loyaux à Oussama Ben Laden mais constituaient plutôt un groupe de "bandits ou maraudeurs" ont libéré leurs prisonniers après avoir été pris de regrets et avoir pris conscience de l'erreur qu'ils commettaient, a-t-il expliqué.

L'ingénieur Gökhan Gül a indiqué que lui et son compagnon n'avaient pas été maltraités par leurs ravisseurs.

Plus tôt dans la journée, Abdul Raouf Ahmadi, porte-parole de la police pour l'ouest de l'Afghanistan, avait affirmé à l'AFP que "les deux ressortissants turcs ont été libérés la nuit dernière et ils ont affirmé qu'une rançon avait été versée pour obtenir leur libération".

"Nous ne savons pas qui a payé la rançon, ni à combien elle s'élevait. L'entreprise de construction qui employait les Turcs ne nous a pas informé de ses efforts", avait-il poursuivi.

Des enlèvements contre rançon à motivation criminelle se produisent régulièrement à Herat, une ville prospère située non loin de la frontière avec l'Iran.

Fin 2007, des médecins, hommes d'affaires et ingénieurs s'étaient mis en grève pour dénoncer ces enlèvements, de plus en plus nombreux. (AFP, 21 juil 2008)

Contacts secrets Turquie/Arménie pour normaliser leurs relations?

Des diplomates de Turquie et d'Arménie, pays voisins mais qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques, se sont rencontrés en secret en Suisse ce mois-ci pour tenter de normaliser leurs relations, a rapporté vendredi le quotidien turc à grand tirage Hurriyet.

Les deux délégations se sont rencontrées à Berne le 8 juillet pour des pourparlers qui se sont étendus sur plusieurs jours, ajoute le journal.

Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan n'a pas démenti ces informations.

"Nous avons des contacts avec nos collèges arméniens de temps à autre", a déclaré vendredi M. Babacan à la presse. "Il est important de discuter de la façon dont les relations entre les deux pays peuvent être normalisées par le dialogue", a-t-il ajouté.

Cette réunion traduit un assouplissement de l'attitude à l'égard de la Turquie du président arménien Serge Sarkissian, élu en février, estime Hurriyet.

Les Etats-Unis et certains pays européens ont été tenus au courant de ces discussions, selon le journal.

Ankara a refusé d'établir des relations diplomatiques avec l'Arménie depuis que cette ex-république soviétique est devenue indépendante en 1991 en raison des efforts d'Erevan pour obtenir la reconnaissance au plan international des massacres d'Arméniens perpétrés sous l'Empire ottoman comme un génocide.

En 1993, la Turquie a fermé ses frontières avec l'Arménie en signe de solidarité avec son proche allié l'Azerbaïdjan, alors en guerre avec l'Arménie, infligeant ainsi un lourd préjudice économique à ce pays pauvre.

Des responsables turcs et arméniens se sont déjà rencontrés en marge de réunions internationales, comme lors du sommet des pays riverains de la mer Noire l'an dernier à Istanbul.

En 2006, Ankara avait révélé que des diplomates turcs et arméniens avaient mené trois séries de pourparlers "afin de déterminer s'il existe un terrain d'entente pour faire progresser les relations bilatérales".

Plus récemment M. Sarkissian a invité le président turc Abdullah Gul à assister à un match de football entre les équipes d'Arménie et de Turquie en septembre à Erevan, dans le cadre de la préparation du Mondial 2010. Le chef de l'Etat turc n'a pas encore donné sa réponse. (AFP, 18 juil 2008)

Position officielle de l’Association Suisse-Arménie (ASA)

Le président de l'Association Suisse-Arménie à Berne, Sarkis Shahinian, vient de diffuser le communiqué suivant relatif aux négociations secrètes entre la Turquie et l'Arménie:
 
L’Association Suisse-Arménie (ASA) se réjouit que la Suisse ait été choisie comme centre du dialogue pour la reprise des relations diplomatiques entre l’Arménie et la Turquie. La réalité des négociations secrètes, qui semblent avoir commencé le 8 juillet 2008 à Berne, a été indirectement confirmée le 18 juillet 2008 par le Ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan. L’ASA voit cependant aussi que, dans cette démarche en soi positive, se cache le désir de la Turquie de mettre à nouveau en doute le fait établi, du point de vue du droit international, du génocide des Arméniens en 1915/17, et de ralentir ainsi la reconnaissance internationale de ce génocide. Ceci est d’autant plus choquant que la Suisse a condamné sans équivoque au niveau du Tribunal fédéral la négation du génocide des Arméniens, confirmant ainsi sa réalité. L’ASA est convaincue qu’un vrai dialogue entre les deux pays n’a de sens que si la Turquie ouvre sa frontière avec l’Arménie fermée unilatéralement depuis 1993.
 
Depuis un mois, la partie arménienne envoie de manière répétée des signaux appelant au dialogue avec la Turquie. Lors de sa visite ces 26 et 27 juin dernier dans la capitale d’Arménie Érévan, la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a laissé entendre que la Suisse était prête à servir d’intermédiaire. La Turquie n’a aucune relation diplomatique avec l’Arménie depuis son indépendance en 1991. En outre, depuis 1993, et en raison de son alliance stratégique avec l’Azerbaïdjan, la Turquie a unilatéralement fermé sa frontière avec l’Arménie en évoquant le conflit avec le Karabagh. Jusqu’à ce jour, la Turquie a soumis l’ouverture de cette frontière au retrait des forces arméniennes du Karabagh et à l’abandon par l’Arménie de toute demande de reconnaissance internationale du génocide de 1915/17. De plus, et depuis déjà plusieurs années, la Turquie propose une «commission historique bilatérale» entre les deux pays pour réexaminer les faits des années 1915 à 1917.
 
L’ASA n’est pas opposée à une commission scientifique internationale largement soutenue qui pourrait étudier en profondeur les aspects encore méconnus du génocide des Arméniens et qui publierait ses résultats. Il est même temps qu’une telle initiative soit entreprise, et surtout sous l’autorité officielle de l’ONU. L’ASA s’élève cependant fermement contre toute tentative d’édulcorer, de banaliser ou, pire, de nier la réalité du génocide des Arméniens.
 
Ce n’est pas la première fois que la Suisse tente de jouer les intermédiaires entre les deux pays, et particulièrement sur le thème du génocide. Le 9 juillet 2001 déjà, à l’initiative du département d’État américain, le première réunion de la TARC (Turkish-Armenian Reconciliation Commission) s’était tenue à Genève, entre une délégation inofficielle turque de 6 personnes (dont des anciens diplomates de haut-rang étroitement liés à des actions à l’étranger de négation du génocide des Arméniens) et une délégation arménienne de 4 personnes. Les discussions d’alors se sont brisées contre la reconnaissance de la réalité du génocide des Arméniens. En effet, après avoir réussi à s’entendre en 2002 sur le choix d’une instance juridique neutre (ICTJ – International Center for Transitional Justice) qui devait trancher si la définition de droit international du mot génocide selon l’ONU s’appliquait également aux massacres de 1915/17, la délégation turque s’était retirée de la TARC. L’ICTJ a reconnu sans équivoque en 2004 que le destin des Arméniens dans l’Empire ottoman devait être définitivement considéré comme un génocide. La Turquie ne voulait pas reconnaître cela, c’est pourquoi elle a rompu le dialogue, ce qui entraîna la fin de la commission.
 
La Suisse et la cheffe du DFAE Micheline Calmy-Rey ont tenté dans le passé de clarifier la signification d’une «commission historique», ceci malheureusement sans grand succès car la Turquie a sans cesse tenté d’empêcher la dénomination de génocide. La Suisse parla bien d’une commission internationale, sans toutefois clairement définir ce qu’auraient dû être ses buts. L’ASA reste pour cela quelque peu sceptique. Il ne lui semble pas sérieux d’intégrer un dialogue de façade dans un jeu diplomatique – et ceci plus particulièrement avec un pays comme la Turquie où les intellectuels sont soit poursuivis pénalement, soit assassinés, en raison de leurs opinions ou de leurs publications relatives au génocide des Arméniens. Il suffit d’évoquer le cas de l’éditeur Ragip Zarakoglou qui a été condamné pour violation de l’article 301 du code pénal turc, récemment modifié pour le rendre soi-disant euro-compatible, ou encore le meurtre à Istanbul du journaliste d’origine arménienne Hrant Dink en janvier 2007, pour comprendre le contexte politique actuel en Turquie.
 
Le génocide des Arméniens n’est pas négociable ! Une amélioration des relations diplomatiques entre Ankara et Érévan ne pourra être entrevue que quand la Turquie reconnaîtra sans équivoque la réalité historique du génocide des Arméniens en 1915/17, et quand elle cessera de tenter d’affaiblir sa reconnaissance à travers des manœuvres élimées. La Suisse officielle devrait savoir reconnaître ces intentions turques. Elle pourrait ainsi faire valoir et rendre de façon plus crédible son rôle d’intermédiaire. (www.armenian.ch, 21 juillet 2008)
 
Afghanistan: deux Turcs enlevés dans l'ouest

Deux Turcs employés par une entreprise privée de construction ont été enlevés par des hommes armés lundi soir avec leur chauffeur dans l'ouest de l'Afghanistan, a-t-on appris mardi de source policière.

"Ils ont été enlevés par des hommes armés, en compagnie de leur chauffeur qui faisait aussi office d'interprète. La police a retrouvé leur véhicule, vide, à l'intérieur duquel se trouvaient leurs passeports, à 10 kilomètres d'Herat", la grande ville de l'ouest du pays, a déclaré à l'AFP Abdul Rauf Ahmadi, porte-parole de la police.

"Nous avons lancé dès hier des recherches et ouvert une enquête", a-t-il ajouté, sans autre précision.

Des enlèvements contre rançon à motivation criminelle se produisent régulièrement à Herat, une ville prospère située non loin de la frontière avec l'Iran.

Fin 2007, des médecins, hommes d'affaires et ingénieurs s'étaient mis en grève pour dénoncer ces enlèvements, de plus en plus nombreux. (AFP, 15 juil 2008)

Ankara soutient l'UPM, demande à Paris de ne pas entraver sa candidature à l'UE

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, a assuré samedi que son pays allait "soutenir activement" le projet d'Union pour la méditérranée (UPM), mais a aussi souhaité que Paris n'utilise pas sa présidence de l'Union européenne pour freiner la candidature d'Ankara.

"Tout comme pour le processus de Barcelone (qui a précédé l'UPM), la Turquie va aussi s'engager activement pour l'Union pour la méditerranée", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec son homologue français Bernard Kouchner, à la veille du lancement de l'UPM.

"La Turquie soutient cette initiative. Nous pensons qu'elle va promouvoir  la paix, la stabilité et le développement dans la région", a ajouté M. Babacan, qui participera au sommet de dimanche avec le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

Le ministre a toutefois lancé une mise en garde voilée à la France, hostile à l'entrée de la Turquie dans l'Union, pour qu'elle ne profite pas de son semestre de présidence de l'UE pour ralentir les négociations d'adhésion.

"La Turquie attend que lors de cette présidence son processus d'adhésion à l'UE continuera de façon normale", a-t-il prévenu. M. Babacan s'est toutefois déclaré "convaincu que lors de la présidence française la France aura une approche juste et équilibrée".

"Nous nous attendons à ce que plusieurs chapitres (des négociations d'adhésion) soient ouverts", a-t-il indiqué. M. Kouchner a, pour sa part, affirmé avoir discuté de la "demande d'adhésion de la Turquie à l'UE" et de "l'ouverture de chapitres que nous proposons".

Discussions indirectes Olmert-Assad via Erdogan à Paris

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a eu dimanche à Paris des discussions indirectes avec le président syrien Bachar al-Assad par l'intermédiaire du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a-t-on appris de source israélienne.

"On est encore dans le dialogue indirect, mais à haut niveau", a déclaré une source diplomatique israélienne à l'AFP.

M. Olmert a rencontré son homologue turc dans un grand hôtel parisien, selon cette source, pour le "remercier" pour son rôle d'intermédiaire dans les discussions de paix entre Israël et la Syrie. M. Olmert a souligné "le sérieux avec lequel Israël traite ce dossier", a rapporté ce diplomate.

Le chef du gouvernement turc a ensuite été reçu par le président Assad.

M. Erdogan a déclaré dimanche, après cet entretien, avoir "beaucoup d'espoir" au sujet des négociations de paix indirectes syro-israéliennes, menées sous l'égide de la Turquie.

"Nos espoirs sont très grands. Notre détermination est ferme et nous allons poursuivre les efforts pour parvenir à des résultats même si cette affaire nécessite de la prudence", a-t-il affirmé à la presse.

"Les négociations vont se poursuivre", a encore dit M. Erdogan, avant le début du sommet de l'Union pour la Méditerranée.

Ces pourparlers "à travers la médiation turque constituent une préparation aux négociations directes", a pour sa part estimé Bousseina Chaaban, porte-parole de la présidence syrienne.

Le président Assad avait souhaité samedi que Washington et Paris puissent "contribuer" à un accord de paix israélo-syrien, mais avait exclu des négociations de paix directes avec Israël avant l'installation de la prochaine administration américaine, prévue fin janvier 2009.

M. Olmert a quant à lui exprimé l'espoir que les négociations indirectes "débouchent prochainement" sur des négociations directes.

Après un gel de huit ans, la Syrie et Israël ont annoncé en mai avoir repris des négociations indirectes, afin de parvenir à un accord de paix.

Israël et la Syrie sont toujours formellement en état de guerre, depuis 1948.

La Syrie réclame, en échange de la paix, la restitution intégrale du plateau du Golan, annexé par Israël après sa conquête durant la guerre de juin 1967, jusqu'aux lignes du 4 juin 1967.

Israël a jusqu'à présent rejeté cette exigence, tout en acceptant le principe d'un retrait en échange de la paix, et réclame de son côté que la Syrie cesse tout soutien aux " groupes terroristes", en référence aux mouvements islamistes palestiniens et au Hezbollah, un mouvement chiite libanais. Israël demande aussi à Damas de prendre ses distances avec l'Iran, l'ennemi principal de l'Etat juif au Moyen-Orient. (AFP, 12-13 juil 2008)

La Turquie "va davantage soutenir l'Irak", qui va l'aider contre le PKK

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis, jeudi à Bagdad, que la Turquie allait "davantage soutenir l'Irak" dans sa stabilisation et sa reconstruction, et s'est réjoui que Bagdad lui ait dit vouloir lutter à ses côtés contre les séparatistes kurdes.

"Je vous assure que le gouvernement turc sera à vos côtés et vous soutiendra", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse avec son homologue irakien Nouri al-Maliki, insistant sur la dimension "historique" de sa visite "après 18 ans d'interruption".

"Cette année est l'année de la reconstruction", a renchéri M. Maliki, disant vouloir "augmenter la production de pétrole et aider les autres industries à développer le pays", et appelant les entreprises turques à investir en Irak.

Les deux pays visent les 25 milliards de dollars d'échanges commerciaux annuels, selon M. Erdogan.

"Le futur de l'Irak est aussi le futur de notre région. Je crois que la démocratie aura bientôt raison des problèmes en Irak", a estimé le chef du gouvernement turc.

Il a indiqué qu'il rencontrerait désormais une fois par an son homologue irakien, et que les ministres des deux pays se verraient trois fois par an.

Par ailleurs, le gouvernement irakien et le Kurdistan irakien l'ont assuré de leur "volonté commune" de combattre le PKK.

"Il y a une compréhension commune du problème", s'est réjoui M. Erdogan.

"Nous avons discuté de tous les sujets, y compris de Kirkouk", province du nord-est de l'Irak dont la moitié des habitants sont kurdes, a précisé le dirigeant turc.

Les Kurdes irakiens demandent à pouvoir annexer cette province. Ankara s'y oppose, craignant de voir se renforcer le Kurdistan irakien.

Depuis décembre, la Turquie a mené plusieurs interventions militaires dans le nord de l'Irak contre les bases du PKK, considérée comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Ces opérations, notamment des bombardements aériens, avaient provoqué de vives réactions de la part du gouvernement régional du Kurdistan irakien, ainsi que du président irakien Jalal Talabani, un Kurde. (AFP, 10 juil 2008)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les négociations entre Chypriotes grecs et turcs commencent le 3 septembre

Le président Demetris Christofias, un Chypriote grec, et le dirigeant chypriote turc Mehmet Ali Talat ont convenu vendredi de la date du 3 septembre pour entamer des négociations directes pour mettre fin au problème de Chypre.

Durant la rencontre qui a duré deux heures à l'aéroport contrôlé par l'ONU de Nicosie, ils ont également décidé que l'accord qu'ils parviendront à obtenir sera ensuite soumis à référendum dans leur communauté respective.

Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué vendredi la décision de dirigeants chypriotes du Nord et du Sud d'entamer des discussions pour mettre fin à la séparation de l'île qui dure depuis 34 ans et s'est engagé à soutenir pleinement leurs efforts.

"Le Secrétaire général accueille chaleureusement l'accord d'aujourd'hui (...) prévoyant d'entamer des négociations le 3 septembre visant à parvenir à un accord global sur le problème chypriote", a déclaré sa porte-parole Michèle Montas.

La porte-parole a ajouté que Ban Ki-moon saluait "les dirigeants (chypriotes) pour les progrès effectués jusque-là et profit(ait) de cette occasion pour réitérer le soutien entier des Nations unies pour leurs efforts vers une solution acceptable par tous".

Michèle Montas a précisé que durant sa visite dans l'île la semaine prochaine, le conseiller spécial de l'ONU sur la question chypriote Alexander Downer discuterait avec les dirigeants de Chypre de la meilleure façon dont les Nations unies peuvent aider le processus.

Les Etats-Unis ont également "applaudi l'annonce" de l'ouverture des négociations "visant à oeuvrer à la réunification de Chypre".

Washington "a fermement soutenu" les négociations afin de trouver une solution acceptable pour les deux parties "qui protègera les droits et intérêts légitimes des Chypriotes grecs et turcs", a déclaré vendredi le porte-parole du département d'Etat, Gonzalo Gallegos.


Chypre est divisée en deux depuis 1974 lorsque les troupes turques ont occupé la partie nord de l'île en réponse à une tentative d'Athènes de raccrocher Chypre à la Grèce.

Des milliers de Chypriotes grecs vivant dans au nord ont fui vers le sud -- la partie sud de l'île est devenue membre de l'Union européenne en 2004 -- et les Chypriotes turcs ont fui au nord vers un mini-Etat seulement reconnu par Ankara.

Le vote en 2004 sur un plan de paix imaginé par l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avait recueilli un "oui" massif dans le Nord mais avait été fortement rejeté par le Sud, provoquant une paralysie du processus de paix. (AFP, 25 juil 2008)

Athènes appelle Ankara à contribuer à mettre fin à la division de Chypre

La ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis a appelé dimanche la Turquie à mettre fin à la situation "inacceptable" de la division de l'île de Chypre et à contribuer à une solution.

"Il faut mettre fin à cette situation inacceptable et arriver à une solution juste et viable (...) en respectant les résolutions du Conseil de sécurité et les principes européens", a indiqué la ministre dans un communiqué à l'occasion de l'anniversaire de l'invasion des forces turques en 1974 dans le nord de l'île.

Mme Bakoyannis a souligné que "les dirigeants turcs ne devraient pas encourager des actes d'intransigeance mais faire preuve de retenue et de calme afin de relancer des négociations substantielles" entre les deux parties, grecque (sud) et turque (nord) de l'île.

La visite du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan samedi dans la partie nord, la République turque de Chypre du nord (KKTC, reconnue seulement par Ankara), a été vivement critiquée par le gouvernement chypriote qui y a vu un acte provocateur ne favorisant pas le climat de confiance nécessaire à la poursuite du processus de paix.

La Turquie optimiste sur une relance des négociations

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est déclaré optimiste samedi dans la partie nord de Nicosie sur une relance prochaine des négociations en vue de la réunification de Chypre, une île divisée depuis 1974 entre ses parties grecque et turque.

"Nous attendons que les deux leaders chypriotes s'entendent prochainement sur une date commune pour la relance de discussions globales pour un règlement", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec le dirigeant de la KKTC, Mehmet Ali Talat.

"Si les parties ont la volonté d'aboutir à une solution, je crois que l'on pourra y arriver très rapidement (...) et en tant que pays garant (de l'indépendance de Chypre) nous y croyons vivement", a-t-il souligné.

Le président chypriote Demetris Christofias et M. Talat ont prévu de se rencontrer le 25 juillet pour un "examen final" des progrès réalisés par des groupes de travail et de décider alors s'ils sont suffisants pour entamer des négociations directes.

MM. Christofias et Talat avaient convenu en mars de relancer les discussions sur la réunification de l'île sous les auspices de l'ONU. Des groupes de travail communs ont été chargés d'avancer sur les différents dossiers et un accord de principe a été trouvé sur les questions épineuses de la citoyenneté et de la souveraineté.

"Il faut que les parties viennent à la table de négociations avec la volonté de parvenir à une solution, dans le cas contraire, ce n'est pas possible", a affirmé le Premier ministre turc, arrivé vendredi en KKTC, entité uniquement reconnue dans le monde par son pays, pour y célébrer dimanche l'anniversaire de l'intervention des forces turques en 1974.

M. Talat a pour sa part espéré que lors de sa prochaine rencontre avec le président chypriote, ils seraient à même de déclarer une date pour le début des négociations directes.

"Nous sommes en faveur d'une solution juste et durable, nous travaillons dans ce but", a-t-il dit.

La visite de M. Erdogan a été vivement critiquée dans le sud de l'île, où le gouvernement l'a vue comme un acte provocateur et ne favorisant pas le climat de confiance nécessaire à la poursuite du processus de paix.

Les efforts de réunification étaient au point mort depuis le rejet par les Chypriotes-grecs d'un plan de réunification de l'ONU en 2004 mais ont été relancés par l'élection de M. Christofias en février dernier.

Chypre est divisée depuis l'invasion de sa partie nord en 1974 par la Turquie, après un coup d'Etat à Nicosie de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes.

La Turquie maintient plus de 40.000 soldats dans la partie nord de l'île. (AFP, 19-20  juil 2008)

Nouvelle rencontre des leaders chypriotes grec et turc

Les leaders chypriotes grec et turc se sont retrouvés mardi à Nicosie pour examiner la possibilité de lancer une nouvelle initiative en vue d'une réunification de l'île divisée depuis plus de 30 ans.

Le président de la République de Chypre, Demetris Christofias, et le dirigeant de la République turque de Chypre du nord (RTCN), Mehmet Ali Talat, doivent évaluer les progrès de réunions préparatoires en groupes de travail et décider ou non d'entamer des négociations directes.

Les deux hommes qui n'ont fait aucune déclaration à leur arrivée au QG de l'ONU à l'ouest de la capitale, se rencontraient à la résidence du chef de la mission de l'ONU, Taye-Brook Zerihoun, dans la zone tampon de Nicosie, dernière capitale divisée au monde.

"Il va y avoir une séance entre les deux leaders et nous espérons avoir un communiqué commun de leur entretien", a déclaré à la presse le porte-parole de l'ONU Jose Diaz.

MM. Christofias et Talat avaient convenu en mars de relancer les discussions sur la réunification de l'île, divisée depuis 1974. Des groupes de travail communs ont été chargés d'avancer sur les différents dossiers, bloqués depuis le rejet par les Chypriotes-grecs d'un plan de réunification de l'ONU en 2004.

"Cette réunion est vraiment très importante, car les choses sont devenues difficiles et nous avons besoin de passer à l'étape suivante", a expliqué à l'AFP un diplomate européen sous couvert d'anonymat.

"La date-butoir de trois mois est passée et nous devrions passer aux négociations directes", ajoute-t-il.

L'élection en février de M. Christofias à la présidence de la République de Chypre avait relancé les espoirs d'une solution négociée pour l'île, divisée depuis 1974, après plusieurs années de blocage.

Lors d'une première rencontre, le 21 mars, en pleine lune de miel, MM. Christofias et Talat avaient convenu d'entamer trois mois plus tard des négociations de paix directes.

Mais une période de méfiance a succédé à cette quasi-euphorie.

Le 23 mai, les deux dirigeants s'étaient retrouvés pour évoquer les discussions préparatoires, entamées en avril par 13 groupes de travail et comités techniques. Des progrès avaient été signalés, mais pas dans les dossiers essentiels, comme la propriété foncière, la souveraineté et la sécurité.

Face à ce constat, les deux parties divergent: les Chypriotes-grecs jugent vain de débuter les pourparlers directs en l'absence de progrès préalables, contrairement à la partie chypriote-turque.

Lundi dernier, le principal conseiller de Demetris Christofias, George Iacovou, a réaffirmé "qu'aucun progrès réel" n'avait été accompli dans les groupes de travail et dit s'attendre à un début des négociations directes "après l'été".

Selon le diplomate européen, MM. Christofias et Talat "semblent toujours sortir quelque chose de leur chapeau lors de ces réunions. Mais une annonce ce mardi d'une date pour des négociations globales serait une surprise".

En mars, pour symboliser le climat de confiance, un nouveau point de passage en plein coeur de Nicosie avait été ouvert.

Lors d'une visite sur l'île, mi-juin, un haut responsable de l'ONU, Lynn Pascoe, avait mis les parties devant leurs responsabilités, soulignant que le monde observait "de très près" le processus.

L'ombre de la Turquie, et la question de son adhésion à l'Union européenne, plane sur le dossier chypriote dans la mesure où cette perspective est l'une des seules motivations d'Ankara à parvenir à un accord.

A Chypre, "si l'opportunité est gâchée, il faudra plusieurs années avant qu'une nouvelle fenêtre ne s'ouvre", a souligné un récent rapport de l'International Crisis Groupe (ICG).

Chypre est divisée depuis l'invasion de sa partie nord il y a trente-quatre ans par la Turquie, après un coup d'Etat à Nicosie de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes.  (AFP, 1 juil 2008)


Immigration / Migration

Un réfugié en Belgique arrêté quand il se rend à Hambourg

Le journal Atilim vient d'annoncer qu'un ressortissant de Turquie, Mahmut Havuç, réfugié en Belgique, aurait été arrêté le 30 juillet à Hambourg (Allemagne) quand il s'y rendait pour une visite à sa famille.

Havuç est un des animateurs du Collectif des Immigrés Opprimés (EGK-COI).

Le collectif a protesté contre l'arrestation de Havuç tout en rappelant que la police allemande a intensifié la pression sur des opposants au régime d'Ankara. Trois hommes politiques kurdes, Muzaffer Ayata, Hüseyin Acar et Abdurrahman Adıgüzel ainsi qu'Önder Dolutaş et Ömer Berber, respectivement membres de l'ATIK et de l'ACTIT, ont été arrêtés récemment en Allemagne. (atilimbelcika@hotmail.com, 31 juillet 2008)


La police turque découvre 13 corps d'immigrants clandestins à Istanbul

La police turque a découvert mercredi dans un champ en bordure d'Istanbul les corps de 13 immigrants clandestins morts par asphyxie lors de leur transport, a affirmé le gouverneur de la métropole Muammer Güler.

"Près de 80 personnes originaires du Pakistan et de Birmanie ont été emmenés depuis l'Iran à bord d'un conténaire à Van (est de la Turquie), où ils sont restés un certain temps avant de reprendre la route jusqu'à Istanbul", a déclaré M. Güler, cité par l'agence de presse Anatolie.

"Mais en chemin, comme ils étaient entassés comme des poissons, beaucoup se sont sentis mal et ont prévenu le chauffeur en tapant du poing contre la cabine. Quand le chauffeur s'est arrêté, 13 étaient morts, quatre avaient perdu conscience faute d'oxygène et 63 étaient vivants", a-t-il poursuivi.

La police recherche le conducteur du véhicule, qui a pris la fuite, a indiqué M. Güler.

Les cadavres ont été découverts dans une zone rurale proche du quartier de Küçükçekmece, sur la rive européenne d'Istanbul.

Le chef de quartier de la zone où ont été découverts les corps, Dogan Azat, a indiqué plus tôt dans la journée à Anatolie que le camion avait abandonné les migrants, vivants et morts, vers 04H00 (01H00 GMT).

M. Azat avait alors estimé à plus de 120 le nombre de clandestins encore en vie, dont la plupart avaient, selon lui, pris la fuite.

Selon le maire de Küçükçekmece, Aziz Yeniay, cité par Anatolie, une dizaine d'immigrants affaiblis et malades ont été transférés vers les hôpitaux des environs.

La Turquie se trouve au carrefour des filières d'immigration clandestine d'Asie vers l'Europe. Les migrants tentent soit de passer par voie terrestre en Grèce soit d'atteindre les îles grecques ou l'Italie sur des embarcations de fortune, au péril de leur vie.

En 2006, 40 personnes, pour la plupart des Afghans, ont péri dans l'accident du camion qui les transportait dans le sud de la Turquie.

Au moins 50 personnes sont mortes en décembre lorsque le navire qui les transportait vers la Grèce à travers la mer Egée a coulé. (AFP, 30 juil 2008)

11 Kurdes renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris

Onze jeunes Kurdes, présumés proches du PKK, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris pour des attentats contre deux cafés et une association turcs à Bordeaux, a-t-on appris mardi de sources proches du dossier.

Un douzième jeune, mineur au moment des faits, a pour sa part été renvoyé devant le tribunal pour enfants de Paris.

Pour la plupart âgés d'une vingtaine d'années, ils sont poursuivis pour des faits de "destruction de biens immobiliers par l'effet d'une substance explosive", de "fabrication, détention et transport d'engins explosifs ou incendiaires" et d'"association de malfaiteurs", le tout "en relation avec une entreprise terroriste".

Sept d'entre eux, soupçonnés d'avoir collecté des fonds au profit du PKK, sont également renvoyés devant le tribunal pour "financement du terrorisme".

La plupart avaient été interpellés en banlieue parisienne, dans les régions de Bordeaux et de Marseille, et mis en examen en juin 2007. Deux sont toujours en détention provisoire.

Les juges antiterroristes Thierry Fragnoli et Philippe Coirre ont signé l'ordonnance de renvoi devant le tribunal le 21 juillet.

Le procès, le premier ayant trait aux activités du PKK en France depuis une quinzaine d'années, selon une source proche du dossier, doit se tenir en fin d'année. (AFP, 29 juil 2008)

Campagne pour la liberté du réfugié Ömer Berber en Allemagne

Ömer Berber (33) qui est résident en France en tant que réfugié politique selon la Convention de Genève de 1951, a été mis en garde à vue, puis arrêté, le 13 Juillet 2008 à Aachen en Allemagne, pour être extradé vers la Turquie.
 
Ömer Berber, fut auparavant incarcéré en Turquie pour des raisons politiques. Il a vécu  l’agression de massacre de l’état turc contre les prisonniers politiques en 19 décembre 2000.  Il a participé à la grève de la faim pour protester les prisons d’isolation de type F. Ömer Berber, qui a été libéré pour des raisons de santé a du quitter la Turquie parce qu’il était à nouveau recherché, puis il s’est réfugié en France.
 
Ömer Berber dont la demande d’asile politique fut acceptée le 9 Novembre 2003, possède un carte de séjour de dix ans en France.
 
Ömer Berber a été auparavant mis en garde à vue en Grèce au mois d’avril 2002 et en Belgique au mois d’aout 2005 à cause de son identité politique; il avait été libéré chaque fois après une courte période de détention. Ömer Berber qui allait visiter un proche en Allemagne avec un ami le 13 juillet, a été arrêté par la police allemande à cause de la demande d’extradition de la Turquie. La police détient Ömer Berber qui possède une carte de séjour et un titre de voyage Français en foulant aux pieds les conventions internationales. Ömer Berber (33) qui a obtenu l’asile politique en France selon la Convention de Genève de 1951 a été mis en détention par le jugement du tribunal à Cologne en Allemagne le 14 Juillet 2008, pour être extradé vers la Turquie.
 
Nous protestons l’arrestation d’Ömer Berber qui est adhérent de l’Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT) et nous demandons sa libération. Nous appelons les associations et les institutions démocratiques, ainsi que les défenseurs des droits de l’homme a se dresser contre l’augmentation des reconduites à la frontière des immigrés et des réfugiés politiques dans ces derniers jours et a s’exprimer pour la libération d’Ömer Berber. (Collectif des Opprimés Immigrés, 17 juillet 2008)

Des parlementaires belges veulent évaluer la loi anti-terrorisme

Une série de parlementaires se sont engagés à initier le dépôt d'une résolution ou toute autre démarche appelant à évaluer et le cas échéant revoir l'arsenal juridique anti-terrorisme jugé attentatoire aux libertés fondamentales par des représentants de la société civile et des avocats.

Les députés Stefaan Van Hecke (Groen! ), Fouad Lahssaini (Ecolo), Jean Cornil (PS), Clotilde Nyssens (cdH) et le sénateur Josy Dubié (Ecolo) ont dit être sensibilisés par une série de témoignages faisant état de "dérives" rendues possibles par l'actuelle législation. Les parlementaires écologistes ont rappelé avoir voté contre les lois aujourd'hui en application. "Je ne les ai pas votées pour qu'on entende ce genre de témoignages", a pour sa part indiqué Jean Cornil (PS) aujourd'hui demandeur d'une évaluation.

Les parlementaires se sont exprimés à l'occasion d'une table ronde organisée par le Comité de soutien Wahoub Fayoumi du nom de cette journaliste incarcérée durant plusieurs jours à la fin du mois de juin dans le cadre d'une inculpation du chef d'appartenance à une organisation criminelle sur base d'un dossier vide, aux dires de ses avocats.

Soirée-débat: Journalisme, loi anti-terrorisme et militantisme

L’inculpation et la détention de la journaliste Wahoub Fayoumi ont suscité de nombreuses questions dont certaines touchent au coeur du métier de journaliste. L’AJP a le plaisir de vous inviter à une soirée-débat consacrée aux enjeux journalistiques soulevés par ce dossier, le mercredi 9 juillet 2008, à 19 heures au Centre de Presse international du Résidence palace (rue de la Loi 155 – 1040 Bruxelles).

Entrée gratuite mais inscription préalable requise à : info@ajp.be

Au-delà de l’enquête en cours, cette soirée-débat permettra de croiser les regards des professionnels de l’information avec ceux d’enquêteurs, d’observateurs, de défenseurs des droits de l’homme et de l’Union professionnelle des journalistes.

Deux thèmes sont retenus pour cette soirée-débat :

- Terrorisme et liberté d’information
Quelle information pour le public ? Quel accès à l’information pour les journalistes? La loi anti-terrorisme limite-t-elle la liberté d’expression ? Saisies, écoutes et perquisitions chez un journaliste : quelle protection pour les sources journalistiques ?
- Journalisme et militantisme
Le militantisme est-il compatible avec le journalisme ? Comment concilier un engagement de type politique avec la déontologie journalistique ?

Programme:

19 heures - Introduction : Gabrielle Lefèvre, membre du Conseil de direction de l’AGJPB et membre du Conseil supérieur de la Justice. Témoignage : Wahoub Fayoumi

19.30 – 21 heures : panel

- Cédric Visart de Bocarmé, Procureur Général de Liège
- Alain Grignard, commissaire Police fédérale, lutte contre le terrorisme (sous réserve)
- Jean-Marie Quairiat, magistrat, ancien président de l’Association syndicale des magistrats
- Julien Pieret, assistant Centre de droit public ULB
- Dan Van Raemdonck, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme et vice président de la Fédération Internationale des LDH
- Marc Metdepenningen, journaliste au Soir
- Jean-Claude Matgen, journaliste à La Libre Belgique (sous réserve)
- Mehmet Koksal, journaliste indépendant, membre du conseil de direction de l’AJP/AGJPB
- Modération : Martine Simonis, secrétaire nationale AJP/AGJPB

21-22 heures : débat avec la salle

Conclusions : Marc Chamut, Président AJP, vice-président AGJPB



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