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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

39th Year / 39e Année
Septembre
 
2013 September
N° 421
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events

12eylul

 33ème
anniversaire du
coup d'état du
12 septembre 1980:
La constitution
des putschistes est
toujours en vigueur




Droits de l'Homme / Human Rights

Grève de la faim contre l’Etat turc et le tortionnaire Sedat Selim Ay!
La police utilise du gaz lacrymogène à l'aéroport d'Istanbul
 IHD to establish mass graves foundation
PHR: “Police Systematically Used Tear Gas as a Weapon”
Des policiers jugés pour le meurtre d'un manifestant
Huge manhunt: 18 Kurdish fugitives captured
18 prisonniers kurdes s'évadent en creusant un tunnel
20,265 Convicted of “Armed Organization” in 4 Years
La justice turque s'enlise dans des procès sans fin
4 policiers vont être jugés pour le meurtre d'un manifestant
Attaque à la roquette sur les bâtiments de la police à Ankara
Campaign Against the Promotion of a Torturer in Turkey
La Turquie condamnée pour sa loi privant les détenus du droit de vote
University students who protested Turkish PM face 6 years in jail
 Nouveaux heurts entre policiers et manifestants en Turquie
AI: All countries should suspend shipments of tear gas to Turkey
35 year old man dies of heart attack allegedly caused by tear gas
 Nouvelle violence policière contre manifestants à Istanbul
Sept. 12 coup condemned across Turkey on its 33rd anniversary
 33rd Anniversary of the September 12, 1980 Coup
33e anniversaire du coup d'état du 12 septembre 1980
Nouvelle nuit de manifestations, blessés et arrestations

Ahmet Atakan Protests, Gas Bombs Spread Across Turkey
La contestation en Turquie ravivée avec la mort d'un manifestant
Une Japonaise et une Britannique tuées en Turquie
La police fait usage de gaz et de canons à eau contre des manifestants
 La police réprime des manifestations sur un campus
Private security officers outnumber police officers in Turkey
Le parc Gezi fermé à une manifestation pour la paix

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Gov't did not invite some newspapers to reform package announcement
Procès KCK: Deniz Zarakolu reste en prison
Veteran Turkish actor Tuncel Kurtiz dies at 77
La Biennale d'art contemporain d'Istanbul au coeur de la fronde du parc Gezi
 No Release For Füsun Erdoğan on Hearing 20
Solidarity rally with jailed journalists in Turkey
Une enquête du parquet sur le livre «Le Phénomène Gezi»
Prosecutor investigates ‘Gezi Phenomenon’ book
 Imprisoned Journalist Füsun Erdoğan'’s Trial Continues
Le pianiste Fazil Say recondamné pour insulte à l'Islam
 CPJ concerned over anti-press rhetoric of Turkish authorities
 Au moins douze journalistes victimes de violences policières en deux jours
 TGC: We Urge Media's State of Emergency Removed
 Un  journaliste de l'agence kurde DIHA emprisonné
Newspaper, Magazine Prints Rise By 4.9 Percent

Kurdish Question / Question kurde

Les "réformes" d'Erdogan n'ont pas convaincu les Kurdes
Inquiétudes autour du processus de paix kurde
PKK held its 11th congress in the guerrilla-controlled area
Öcalan: Dialogue process should advance in a new format
BDP: We will not send our children to schools for one week
Kurdish 8-point Solution Proposal to the Government
Le PKK appelle à boycotter l'école et à manifester
Conference on Democracy and Self-Determination of Peoples in Brussels
Premier revers pour le processus de paix
Le PKK suspend le retrait de ses combattants
The Kurdish guerrilla will stop its withdrawal from Turkey
Kurdish National Congress postponed to November
Anadolu Agency Kicks Off in Kurdish
Diyarbakır university set to open first faculty in Kurdish
Des dizaines de milliers de Kurdes crient pour la paix

Minorités / Minorities

Turkish governor’s office equates Roma with robbery

Nouveau procès Dink: "Arrêtez les simulacres, jugez les vrais responsables"
 L'assassinat du journaliste Hrant Dink rejugé mardi
Aznavour : Le «  problème arménien  » est un problème turc
 Hrant Dink Foundation award goes to Turkey’s Saturday Mothers
Lawyers: Hrant Dink murder case has regressed
Des élus kurdes demandent pardon pour le Génocide
Ağani Murutsxi, Laz Language Newspaper, Restarts Publishing
 Hundreds attack houses of Roma residents in İznik
6-7 septembre 1955: nuit barbare à Istanbul
Turkey’s ‘Ancestry Codes’ Against Non-Muslim Minorities Since 1923
 Another Byzantine church becomes mosque in Turkey

Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan unveiled his "democratization" package
 Erdogan ne veut pas de l’école en kurde
Conférence à Diyarbakir sur la place des pouvoirs locaux dans le processus de paix
"Democratization" package reported to the end of September
 Un gay candidat au poste de maire, une première
Ouverture du procès sur l'empoisonnement du président Özal
L'échec d'Istanbul pour les JO-2020: une défaite pour Erdogan
Majority of Turks against Syria intervention
Top judge issues key democracy message
Opposition parties have concerns over military engagement in Syria

Forces armées/Armed Forces

Army presentation on reactionaryism missing from MGK archive

Anti-missiles en Turquie: la Chine remporte le contrat
Minutes of Feb 28 meeting revealed
La Turquie a abattu un hélicoptère syrien
Syrie: L'hélicoptère n'était pas en mission de combat
 Une brigade « jihadiste » d’Ankara contre les Kurdes
 La Turquie déploie de nouveaux missiles sol-air à la frontière syrienne
Syria would strike back at Turkey, Deputy FM warns
La Turquie renforce ses troupes à la frontière syrienne
Les auteurs du putsch de 1997 devant la justice

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Le président Gül admet des infiltrations de terroristes jihadistes

 Turkey's young people politicized by fears of Islamist influence
 Alewi Protesters in Tuzluçayır terrorized by police
Central headquarters of Islamist gangs located in Ceylanpınar
Massacre en direct à Maaloula en Syrie

Socio-économique / Socio-economic

Rafle controversée chez les supporteurs de foot à Istanbul

Istanbul derby game suspended after supporters invade field
NASA Data; Burdur and Eğirdir lakes drying up
A Bozcaada, le vin turc sous la menace de la loi anti-alcool
La loi controversée limitant la vente d'alcool entre en vigueur en Turquie
Why Istanbul ruled out at the 2020 OG Selection?
 Malgré Gezi, la Turquie musulmane veut croire en son rêve olympique
Erdogan à Buenos Aires pour défendre la candidature aux JO-2020

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Council of Europe urges Turkey on excessive police force

Premier Erdoğan accuses EU of ‘smear campaign’

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

12 pays dont la Turquie pour une "réponse internationale forte"

Washington recommande à ses citoyens d'éviter la Turquie
Obama’s Congress move for Syria dismays Ankara
Les préparatifs de guerre de l'OTAN contre la Syrie

Relations régionales / Regional Relations

Ankara salue la proposition russe, veut que les coupables soient punis

L'enseignant belge libéré en Syrie accuse l'opposition syrienne
Le consul général turc échappe à un attentat en Irak
 Erdogan exige une intervention de grande ampleur en Syrie

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

USA: un "nouvel élan" pour la paix à Chypre est nécessaire

Immigration / Migration

EU court rules against visa-free travel for Turks
Un militant présumé du DHKP-C extradé vers l’Allemagne

Carte blanche : 100 personnalités défendent Bahar Kimyongür
La marche pour les Kurdes de Syrie à Bruxelles


Droits de l'Homme / Human Rights

Grève de la faim contre l’Etat turc et le tortionnaire Sedat Selim Ay!

Communiqué de la Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe (AvEG-Kon)

La Turquie est l’un des pays qui a été le plus condamné par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en raison des tortures, des massacres et de nombreuses violations des droits de l’homme. Sous la protection de l’Etat, les tortures et les massacres continuent seulement, ces tortionnaires, violeurs et meurtriers sont protégés.

L’un des derniers exemples de la catégorie est l’exemple du commissaire Sedat Selim Ay (SS Ay) qui a été condamné par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) comme tortionnaire. Il a été prouvé qu’il avait fait usage de la torture et d’agression sexuelle pendant des gardes à vue. Celui-ci a été désigné, dernièrement, codirecteur du commissariat et responsable de la lutte contre le terrorisme à Istanbul. Cette désignation signifie la récompense d’un meurtrier tortionnaire.

Des procès ont été entamés envers différentes agences de presses pour avoir avoué les différents crimes du tortionnaire et violeur Sedat Selim Ay. Ce 7 octobre a lieu le procès contre une agence de presse de l’opposition (ETHA). En effet, celle-ci est une des agences de presse le plus souvent victime d’attaques policières, de descentes dans les bureaux.

En juillet 2012, SS Ay, codirecteur du commissariat d’Istanbul, a entamé un procès contre l’agence de presse ETHA car celle-ci a avoué les différents massacres, viols et tortures faits par SS Ay lorsqu’il était responsable en 1990 d’une team policière. Le 6 juin avait lieu le premier procès, le prochain procès se déroulera ce 7 octobre.

Avant le second procès contre ETHA, de nombreuses victimes de la tortures qui vivent maintenant en Europe se retrouvent le 30 Septembre à Bruxelles. Les victimes de torture vont du 30 septembre au 7 Octobre entamé une grève de la faim pour informer le public et témoigner de leurs passés.

La Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe appelle toutes les personnes qui ont subies des tortures et des viols à venir protester, à Bruxelles, contre l’Etat turc qui protège ces tortionnaires et ces violeurs.

La Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe appelle à un soutien avec l’agence de presse ETHA, qui est du côté de la démocratie et des droits de l’homme, mais aussi à une condamnation du meurtrier, violeur et tortionnaire SS Ay et qu’il soit radié de ses fonctions. Elle appelle, également, à un rassemblement ce 7 octobre à Bruxelles. On vous invite  à les rejoindre pour être avec eux. ...

Communication de presse Aujourd'hui a 17.00

L'adresse: Rue des deux églises 128,

1210 Saint Josse ten- Noode

yenitarz@hotmail.com

La police utilise du gaz lacrymogène à l'aéroport d'Istanbul

La police turque a tiré des grenades lacrymogènes dimanche pour disperser près de 200 manifestants rassemblés aux abords de l'aéroport international Atatürk d'Istanbul pour soutenir une grève des salariés de la compagnie Turkish Airlines (THY), rapporte l'agence de presse Dogan.

Les manifestants réunis à l'appel d'un collectif syndical se sont heurtés aux forces de l'ordre qui les ont empêchés de marcher vers le siège de THY situé dans le complexe aéroportuaire sur la rive européenne de la métropole, précise l'agence.

Les manifestants apportaient leur soutien à des salariés de la première compagnie aérienne turque, en grève depuis le 15 mai pour dénoncer la décision de leur direction de ne pas réintégrer 305 employés licenciés après un mouvement de grève l'an dernier.

La grève de cette année n'a pas eu d'effet sur les vols de cette compagnie, en pleine expansion.

En mai 2012, les salariés de THY avaient cessé le travail plusieurs jours pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

La compagnie avait alors procédé au licenciement de 305 salariés grévistes, qu'elle refuse depuis catégoriquement de réintégrer.
 Contrairement à la quasi-totalité de ses concurrentes européennes, Turkish Airlines, récompensée deux fois de suite du titre de meilleure compagnie du vieux continent, affiche une forte croissance et multiplie les dessertes dans le monde entier.

THY a ainsi transporté en 2012 près de 39 millions de passagers, en hausse de 20% par rapport en 2011.
(AFP, 30 septembre 2013)

IHD to establish mass graves foundation

Human Right Association (IHD) Diyarbakır Branch will establish a mass graves foundation. The idea has been going around for years now and the main aim is to create a DNA bank as well as the search for disappeared people and PKK members upon family applications.

The foundation will work on to locate those PKK members who were killed in clashes, as well as civilians.

İHD Diyarbakır Branch Chairperson Raci Bilici said in a statement to present the foundation that “For decades, we have been working on the mass grave. The Turkish state has yet to make no attempts on the issue. We see this kind of initiatives in countries like ours, where there are long lasting wars. We have decided to start this foundation for this purpose.  

“The foundation will work with anthropologists as well as archeologists and psychologists. - added Bilici - We will also receive support from organizations like MEYA-DER, YAKAY-DER, Peace Mothers Initiative. The legal paperwork will be complete by January 2014.”

Bilici continued by pointing out that “There are mass graves from the era of Armenian Genocide. Similarly, there are mass graves of previous Kurdish uprisings.  And lastly, there are mass graves of those who fought in the war between PKK and Turkish state. This foundation will especially work on to shed light on the Kurdistan region.”

And he added that “The data collection in mass graves will contribute to the [peace] process. Forensics experts must do their sample collection on their own. They need to do research and investigation.  Because so many weapons were used without a permission. There were those who were captured alive and killed by torture. This foundation will shed light on these incidents.” (ANF, Sept 28, 2013)

PHR: “Police Systematically Used Tear Gas as a Weapon”

Physicians for Human Rights (PHR) urged the U.S. authorities to suspend tear gas exports to Turkey. “The Turkish government used needless and extreme forced,” said PHR regarding the police intervention during Gezi Resistance.

PHR conducted a one-week investigation in Istanbul and Ankara from June 25 to July 2, 2013. During this investigation, PHR interviewed more than 50 victims and witnesses of attacks on protesters and medical personnel, as well as violations of medical neutrality.

Some of the highlights from “the Contempt for Freedom: State Use of Tear Gas as a Weapon and Attacks on Medical Personnel in Turkey” included:

130,000 tear gas bomb canisters

* The Turkish government used unnecessary and excessive force. The police systematically used tear gas as a weapon on hundreds of thousands of demonstrators.

* Independent medical personnel who courageously provided care to the injured in accordance with international medical ethical standards and Turkish law were attacked.

* Nearly all (94 percent) of the 169 individuals were exposed to tear gas and experienced multiple symptoms, including respiratory problems; skin rashes; hyperemia (redness due to inflammation) of the pharynx, eyes, and tympanic membranes; hoarseness; hearing loss; high blood pressure regardless of age; asthma attacks; and allergic reactions.

* PM Recep Tayyip Erdoğan’s autocratic governing style responded peaceful protestors with violence.

* The police systematically used tear gas as a weapon on hundreds of thousands of demonstrators, firing tear gas canisters and capsules directly at protesters at close range, in confined spaces, and in other areas with no outlet for escape. Some 130,000 canisters were reportedly used against protesters

* Police reportedly used water cannons spiked with chemical agents (likely tear gas).

* Police and other law enforcement officials attacked clearly identifiable, independent medical personnel and medical facilities with tear gas, water cannons, and rubber bullets. Police beat and detained dozens of physicians and other medical personnel for providing emergency medical care to those injured during the demonstrations.

“Stop tear gas usage”

PHR enlisted its policy recommendations to the Turkish PM and government as follows:

* End policies of contempt and criminalization of basic rights and freedoms, including peaceful assembly and freedom of speech.

* Immediately end all use of tear gas in Turkey – as it has been systematically used as a weapon on a massive scale with devastating health consequences until such time as the government has implemented full investigations of misuse, held perpetrators accountable, removed perpetrators from the security forces, and trained all security officers on the proper use of riot control materials.

* Prohibit all forms of violence against peaceful protesters and respect United Nations standards for the use of force.

Who is PHR?

Founded in 1986, PHR researched on a variety of international health issues including the oppression towards health personal in Chile’s Pinochet dictatorship, as well as the documentation of Saddam’s chemical weapon usage in 1988.

PHR has worked in more than 40 countries, including Afghanistan, Bahrain, Burma, the Democratic Republic of the Congo, Iran, Iraq, Kenya, Libya, Sudan, Syria, and the United States.

In 1996, PHR documented the widespread and systematic use of torture in Turkey and the complicity of physicians in this practice. (BIA, Sept 25, 2013)

Des policiers jugés pour le meurtre d'un manifestant

Huit personnes, dont quatre policiers, ont été renvoyés devant un tribunal pour répondre du meurtre d'un jeune manifestant, tué lors des manifestations antigouvernementales qui ont secoué la Turquie en juin, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le ministère public a réclamé la réclusion à perpétuité pour les huit accusés, poursuivis pour l'assassinat d'Ali Ismaïl Korkmaz, 19 ans, battu à mort lors d'une manifestation à Eskisehir (ouest de la Turquie).

Grièvement blessé à la tête, l'étudiant avait succombé à l'hôpital plus d'un mois après.

Cinq des suspects, dont un policier, ont été écroués cet été dans le cadre de l'enquête.
 Leur procès devrait débuter dans les semaines à venir à Eskisehir, où se sont déroulés les faits, mais les autorités judiciaires pourraient choisir de le délocaliser dans une autre ville pour éviter tout incident, a-t-on indiqué de source proche du dossier.

Un autre policier, accusé lui aussi d'avoir tué un manifestant à Ankara début juin, devait comparaître mardi devant un tribunal de la capitale turque. Mais une bagarre a éclaté entre la famille de la victime et le policier et a contraint les juges à reporter l'audience au 28 octobre.

En pleine manifestation, ce policier avait ouvert le feu avec son arme de service sur Ethem Sarisuluk et l'avait atteint en pleine tête. Il a plaidé la "légitime défense", ce que la famille du manifestant conteste.

La Turquie a été secouée en juin par une vague de manifestations antigouvernementales sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir du parti islamo-conservateur, en 2002.

Selon la police, quelque 2,5 millions de personnes sont descendues dans la rue à travers la Turquie pendant trois semaines pour exiger la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.

La répression de cette fronde a fait 6 morts et plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 25 septembre 2013)

Huge manhunt: 18 Kurdish fugitives captured

After a huge gendarmerie manhunt, 18 Kurdish prisoners who escape dfrom Bingöl jail were captured this morning have been transferred to Tekirdağ F-Type prison.

Two people, MEYA-DER representative for Karlıova Alper Aksoy and Karlıova resident Vedat Bozan have been taken into custody accused of helping the fugitives. They have been taken to court this morning.

It has been disclosed that the PKK prisoners captured in the morning were found by unmanned aerial vehicles (UAVs) in a rural area near the Ortacanak village of Bingöl.

“The location of the fugitives was detected and they were seized. - said the Interior Minister - I was informed that they had been close since midnight. They were seized unarmed".

It has also been learned that prisoners have been heavily harassed this morning. Soldiers and prison guards are believed to have hit prisoners on a line.

The prisoners had escaped from the prison in Bingöl early on Wednesday morning, through an 80-meter tunnel that had been dug from two wards, according to details released by the Interior Minister.

The tunnel was 80-meter-long and 3-meter-deepand it took possibly one year for it to be dug.

The prisoners are said to have set up an illumination system in the tunnel and eliminated the soil by melting it in water and throwing it into the prison toilets.

It is understood that the director of the prison, together with three other staff members have been removed from their duty following the escape.
(ANF, Sept 26, 2013)

18 prisonniers kurdes s'évadent en creusant un tunnel

Dix-huit détenus d'une prison de l'est de la Turquie poursuivis pour des liens avec les rebelles kurdes se sont évadés mercredi en creusant un tunnel, ont affirmé des sources sécuritaires.

Les détenus, emprisonnés pour appartenance aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se sont échappés d'une prison de Bingöl, ont indiqué ces sources, parlant sous le couvert de l'anonymat.

Des forces de sécurité ont été déployées dans la région pour retrouver les fuyards, ont-elles ajouté.

Le Ministre de la Justice Sadullah Ergin a précisé que quatre des détenus purgeaient leur peine à Bingöl tandis que les 14 autres étaient en détention provisoire dans l'attente de leur jugement, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

L'est et le sud-est de la Turquie, peuplés en majorité de Kurdes, sont le théâtre d'affrontements entre les forces de sécurité et les rebelles depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984. Le conflit a fait quelque 45.000 morts, selon l'armée turque.

Les rebelles ont proclamé une trève en mars et entamé un retrait de leurs combattants vers leurs bases arrières du nord de l'Irak dans le cadre de discussions de paix entre leur chef emprisonné, Abdullah Öcalan, et les autorités turques.

Ce retrait a cependant été interrompu début septembre, le PKK appelant le gouvernement à faire des pas en direction de la minorité kurde, estimé à 15 millions de personnes en Turquie. Il réclame des réformes incluant en particulier le droit à une éducation dans leur langue maternelle et une forme d'autonomie pour les zones de peuplement kurde.

Le mouvement kurde revendique aussi la libération de milliers de militants emprisonnés pour leurs liens supposés avec le PKK.

Répondant à une question écrite d'une députée kurde, M. Ergin a affirmé mardi que 26.388 personnes avaient été poursuivies pour appartenance à une organisation terroriste entre 2009 et 2012, et que 20.265 personnes avaient été condamnées pour ce crime durant la même période, selon la chaîne d'information CNN-Türk.

Le gouvernement turc a prévenu qu'il annoncerait lundi prochain un paquet de réformes législatives visant à démocratiser le pays.
(AFP, 25 septembre 2013)


20,265 Convicted of “Armed Organization” in 4 Years

Turkish Penal Code Article 314 issues for crimes regarding “armed organizations” in Turkey. According to a statement by Justice Minister Ergün, 66,126 individuals faced prosecutor investigation within Turkish Penal Code (TCK) Article 314 with 32,279 prosecuted and 20,265 convicted to a sentence in the past four years.

The statement dates back to an official inquiry by BDP Iğdır deputy regarding the number of those who either faced prosecutor investigation, prosecution or conviction.

Some of the highlights from the 2009-2012 period included:

* Prosecutor investigations originating from TCK 314 doubled from 2009 to 2012.

* 40 percent who faced prosecution were ordered to stand trial.

* Between 2009 and 2012, 53 percent of 38,135 prosecuted were convicted and only 17 percent were acquitted. The remaining cases were either dropped, unified or withdrawn from verdict.  

* 340 defendants were convicted of being a leader of an “armed organization” between 2009 and 2012.

* Between 2009 and 2012,  32,279 were prosecuted.

*Prosecutions originating from TCK 314 rose by 57.5 percent from 2009 to 2012.  (ÇT/BM)

TCK ARTICLE 314 [translated by bianet English]

(1) Those who either found or lead an armed organization in order to commit the crimes specified in section 4 and 5 in this chapter are sentenced from 10 to 15 years of prison.
(2) Those who become a member of organization defined in section 1 are sentenced from 5 to 10 years of prison.
(3) All other judgments related to founding an organization are applied within the angle of this. (BIA, Sept 24, 2013)

La justice turque s'enlise dans des procès sans fin

Bretagne—A Istanbul, à Diyarbakir, comme dans d'autres villes de Turquie, les audiences se succèdent pour juger les milliers de prisonniers politiques détenus sans jugement depuis de longs mois, certains et certaines depuis avril 2009, soit près de quatre ans et demi. Et nous sommes loin de constater la fin des débats judiciaires. Nous sommes loin de la table des négociations de paix sur laquelle est posée l'une des revendications importantes de la partie kurde : la libération de tous les détenus politiques et le retour au pays, sans être inquiétés, de tous les combattants. L'emploi de la langue kurde est maintenant toléré dans les prétoires à ceci près que ce n'est pas l'administration judiciaire qui prend en charge les frais de traduction, c'est au prévenu qui veut s'exprimer en kurde de rémunérer son traducteur, sauf à prouver qu'il ne peut s'exprimer en turc.

Procès de 205 prévenus à Istanbul, dit «procès KCK»

Le procès dit du «KCK« ( »un réseau d'élus et de militants kurdes, accusés d'être la vitrine politique urbaine du PKK« - Jean Marcou, OVIPOT) en est à sa 6° audience devant la 15° Chambre criminelle d'Istanbul. Il concerne 205 prévenus - dont 95 sont toujours détenus - parmi lesquels se trouvent à comparaître le professeur Büşra Ersanlı, experte en droit constitutionnel et membre du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), interpellée en octobre 2011, incarcérée et remise en liberté provisoire grâce à une campagne d'opinion internationale en juillet 2012. La prochaine audience est fixée au 1er octobre 2013 et dans cette attente tous les détenus restent en prison, sauf trois, Süreyya Aydın, Derya Göregen et Faruk Tur, deux femmes et un homme, trois jeunes kurdes dont la durée de l'incarcération a été jugée très disproportionnée aux charges retenues contre eux. Il faut dire que les preuves à charge sont particulièrement ridicules : pour justifier l'inculpation de l'étudiante Derya Göregen, par exemple, détenue depuis deux ans, la justice apporte comme preuve un livre, »Ainsi parlait Zarathoustra» du philosophe Friedrich Nietzsche, saisi lors d'une perquisition policière. Faut-il se souvenir ici que l'antique religion des Kurdes est le zoroastrisme et que le prophète Zoroastre, ou Zarathoustra, légua à ses disciples l'antique principe du feu comme symbole de la justice et de la lutte contre les forces du mal, qui se perpétue avec la célébration du Newroz.

Procès de Diyarbakir

Le 18 octobre 2010 s'ouvre devant la 6e Cour d'assises de Diyarbakir un procès politique d'un autre temps : 151 maires, anciens maires, élus locaux, cadres du BDP, le parti pro kurde, présidents d'associations, tous militants pour la Paix et la Démocratie, accusés d'être membres d'une organisation prétendue « terroriste ». Le 11 janvier 2011, une 15e audience s'ouvre dans une extrême tension : à l'arrivée des camions grillagés renfermant les personnalités kurdes détenues, certaines depuis près de deux ans, la foule nombreuse, massée depuis de longues heures, laisse exploser sa ferveur et sa colère. Dans la salle d'audience, l'ambiance est également tendue, la Cour refusant aux prévenus le droit d'assurer leur défense en kurde : les peines encourues par les présumés coupables, parmi lesquels se trouve Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, vont de cinq ans de détention à la prison à vie.

Après l'audience du 26 avril 2012 qui ne dura que quelques minutes, le procès fut ajourné sine die. Le 16 septembre 2013, soit près de trois ans après son ouverture, il reprend pour être à nouveau suspendu jusqu'au 19 septembre. La prochaine audience est prévue pour ce lundi 23 septembre.

Procès des avocats d'Öcalan

C'est à Istanbul que s'est ouvert le 16 juillet dernier, dans des conditions particulièrement indignes, le procès de 46 avocats, poursuivis pour avoir assuré la défense d'Abdullah Öcalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), détenu dans l'île-prison d'Imrali depuis 1999 : 46 avocats, dont 36 détenus, un journaliste et trois membres de leur personnel étaient au banc des accusés.

Leur tort : avoir été, à un moment ou à un autre en contact avec Abdullah Öcalan, le leader du PKK condamné à perpétuité pour terrorisme. Les droits élémentaires des accusés ont été, lors de cette première audience, systématiquement niés. Ces conditions matérielles indignes n'auront que peu d'incidence sur la procédure, au regard de la parodie de justice à laquelle la délégation internationale a pu assister. Aux côtés des avocats hollandais, suisses, allemands, anglais, les bâtonniers de Rennes et de Montpellier représentaient leurs barreaux et la Conférence des Bâtonniers. Le CNB, Conseil national des barreaux (représentant les avocats français) était représenté, ainsi que divers barreaux, le SAF (Syndicat des avocats de France) et certaines organisations : la FIDH (Fédération internationale des Droits de l'Homme), l'Institut des droits de l'homme de Grenoble et de Montpellier... Ce soutien a, selon les avocats de la défense, largement contribué à la libération des avocats poursuivis (avec assignation à résidence de neuf d'entre eux). Comment ne pas qualifier de jeu d'apparence une audience sans procédure, sans respect, le président interpellant les avocats, les tutoyant et les menaçant de poursuites ?

a déclaré Me Sophie Mazas, du barreau de Montpellier.

Me Sophie Mazas était aussi présente à l'audience qui s'est déroulée le 17 septembre : 15 avocats étaient encore détenus et le sont toujours puisque le tribunal n'a procédé à aucune remise en liberté.

La Cour a changé de statut, alors même que la loi et le décret clôturant les anciennes Cours spéciales et initiant les nouvelles prévoyaient que les Cours ayant des procédures en cours devaient les mener à leur terme... Deux des trois juges en charge du dossier, les deux assesseurs ont changé : ils ne connaissent donc pas la teneur des débats précédents. Le président a fini d'entendre les prévenus et malgré l'absence de débat contradictoire sur les pièces et dépositions (notamment l'absence d'audition des témoins cachés) le procureur a demandé à faire ses réquisitions à la prochaine audience. Le juge a interrogé les avocats sur le contenu de leurs entretiens avec le défendu, Abdullah Öcalan, les incitant à violer le secret professionnel. Il a relevé à l'encontre de l'un des confrères détenu que son entretien avec Abdullah Öcalan n'avait pas du tout porté sur des questions de droit ou des procédures en cours. Il a ainsi essentiellement interrogé le confrère prévenu à partir des écoutes des entretiens confidentiels entre le défendu et son avocat. Or, ce principe de la confidentialité est le principe de base de la profession d'avocat, reconnu comme tel par la convention de la Havane de 1990, par la convention européenne des droits de l'homme et sa jurisprudence.

Depuis le début du procès, les délégations d'avocats venues de toute l'Europe sont présentes à toutes les audiences pour apporter leur soutien. Elles seront de nouveau là à la prochaine audience fixée au 19 décembre 2013. Me Sophie Mazas sera du nombre.

Procès des avocats des avocats

Les 24, 25 et 26 décembre 2013 s'ouvrira le procès des avocats des avocats, tous membres de Çagdas Hukukcular Dernegi - ÇHD, « Association des avocats progressistes ». Le ÇHD est une organisation à but non lucratif qui fournit une assistance juridique aux victimes de violations des droits humains. Ils ont été interpellés dans la nuit du 18 janvier 2013 :

la police a lancé un vaste coup de filet dans plusieurs villes turques et arrêté 15 avocats spécialisés dans la défense des droits humains, connus pour défendre le droit à la liberté d'expression des citoyens et les victimes de violences policières [...] L'arrestation d'éminents avocats spécialisés dans la défense des droits humains et la perquisition, selon toute apparence illégale, de leurs bureaux, vient renforcer une politique de poursuites qui semble avoir pour objectif de faire taire les voix dissidentes.

AKB DRK <akbdrk@free.fr>, 24 sept 2013

4 policiers vont être jugés pour le meurtre d'un manifestant

Un tribunal turc a accepté mardi de juger huit suspects dont quatre policiers accusés par le ministère public d'avoir assassiné un manifestant pendant le mouvement de contestation antigouvernementale de juin et qui risquent la prison à vie.

La deuxième chambre criminelle d'Eskisehir (ouest) a jugé recevable l'acte d'accusation que lui avait transmis le 9 septembre le procureur de la République Hakan Ali Erkan, ouvrant la voie à l'organisation d'un procès, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Le ministère public a réclamé dans ce document la réclusion à perpétuité pour les huit suspects du "meurtre avec préméditation" d'Ali Ismaïl Korkmaz, un homme de 19 ans passé à tabac par un groupe d'individus le 2 juin en marge d'une manifestation à Eskisehir, a ajouté l'agence.

Grièvement blessé à la tête et souffrant d'une hémorragie cérébrale, l'étudiant avait succombé le 10 juillet, après avoir passé 38 jours dans le coma.

Cinq des suspects, dont un policier, ont été écroués pendant l'été dans le cadre de l'enquête.

La date de l'ouverture du procès devrait être fixée d'ici à un mois, a indiqué Dogan, précisant que les audiences pourraient être délocalisées dans une autre province de crainte de heurts autour du tribunal.

L'ouverture prévue lundi du procès d'un policier accusé d'un "homicide dépassant le cadre de la légitime défense" pour avoir abattu d'une balle dans la tête un manifestant le 1er juin à Ankara a été reportée en raison d'une violente altercation entre avocats de la défense et de la partie civile, a écrit mardi le quotidien libéral Radikal.

La Turquie a été secouée en juin par une vague d'actions de protestation antigouvernementales sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir du parti islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, en 2002.

Selon des évaluations de la police, quelque 2,5 millions de personnes sont descendues dans la rue dans près de 80 villes pendant trois semaines pour exiger la démission de M. Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.

Les manifestations ont été violemment réprimées par la police.

Les heurts ont fait six morts -un policier et cinq manifestants (le dernier ayant succombé au cours d'une manifestation en septembre)- et plus de 8.000 blessés, d'après l'Union des médecins de Turquie.
(AFP, 24 septembre 2013)

Campaign Against the Promotion of a Torturer in Turkey
 
The European Confederation of Oppressed Immigrants (AvEG-Kon) has launched a campaign against the protection and promotion of torturers by Turkish State. A very detailed folder*on the recent appointment of a notorious torturer, Sedat Selim Ay, to a higher post in Istanbul has already been distributed to the European media and NGOs.

The AvEG-Kon has also announced that a number of former detainees tortured by this police chief will hold a hunger-strike in front of the EU institutions in Brussels from
September 30 to October 7, 2013.

Appeal to the EU public opinion:


We are the European confederation of associations serving immigrants and asylum seekers mainly coming from Turkey to live in Germany, France, Austria, Belgium, Netherlands, Britain and Switzerland. Many members of our associations either themselves or their relatives are political refugees who were subjected to political repression, including torture, in Turkey.

 The Republic of Turkey is a state which has been charged with torture, lack of freedom of tought, freedom of speech, repression of Kurdish people, disappearances under police custody and other forms of human rights violations for many times by the European Court of Human Rights.

The Republic of Turkey is a state which has been declaring that it will put in practice the human rights criterias of European Union since its application for a membership to EU. But, on the other side, it has been in the position not to implement the promises that it made, but to continue with human rights violations by always saying “Is EU going to rule us” and “they cannot put their nose to our business”.

The latest example of this attitude is the rewarding of Sedat Selim Ay, -a person who has been charged by European Human Rights Court because of torturing people, whose act of torture, sexual abuse and rape under torture against women has been proven- by appointing him to the role of Deputy of Istanbul Head of Security and responsible person from anti-terror branch. In its statement to the press and public opinion on 27 July, -because of the pressure created by the sensitive people and the human rights organisations on the appoinment of Sedat Selim Ay to his new torturer role in Istanbul,- the Head of Security said that “the cases and the conclusions of legal investigations do not form a prevention to his appoinment to the role.” This statement of the Head of Security is an indication proving that Turkish state always protects the murderers and promotes them to the higher roles.

After the rewarding of torturer and rapist Sedat Selim Ay, there have been many protests in many cities of Turkey, including Istanbul by different sections of the society, and the issue was dealt by the media as well. The newspaper Taraf published a news article under the heading of “Torture and Rape under Security”. The torturer and rapist Sedat Selim Ay went to court for the refutation of it, at first the Ankara 4th Magistrates Court gave refutation verdict, but the Ankara 11th Civil Court has withdrawn the verdict given by the Ankara 4th Magistrates Court by stating “it is within the duties of journalism to publish such news articles about a person who has been accused with such allegations but appointed to an important role. There is nothing proves that there is a abuse of individual rights or letting public know of a news that is not true.”

In fact, all these court verdicts do not go beyond eye washing. The appointment of Sedat Selim Ay to a higher role still continues. And by this ongoing appoinment, the Turkish state gives the perfect signs of the path that it will follow in terms of its treatment of social opposition; revolutionaries, socialists and patriots. It seems like the torture as a state policy will continue to Exist systematically, and the Justice and Development Party’s statements such as “zero tolerance to torture and human rights violations” is nothing but nonsense.

The Turkish state’s new appointment is also an indication on how it is serious about the institutions such as EU and European Court of Human Rights. Despite being found guilty for many cases, the Turkish state is making fun of these institutions, who claim to protect human rights, by insisting to impliment the practices that it has been found guilty of, to protect its officers who impliments these maltreatments, and to appoint them to higher roles. The organisations and institutions affiliated with the EU must change their appearance of being in partnership or their attitute to permit such unserious approaches by not implimenting sanctions against Turkish state’s such policies. The Turkish state must be brought to understanding that its crimes will not go unpanished.

As a conclusion, the Turkish state’s torturer and rapist tradition is being sustained with the government of Justice and Development Party. The ones committing crimes and raping women on behalf of state, let alone their real trial, are even being promoted to higher roles. The institutions such as European Parliament should not be spectator of this game anymore; but must take necessary steps to ensure that Sedat Selim Ay is removed from his new post and brought to real justice. This is our demand.

*About the content of this folder:

This folder is formed of 3 sections. In the first section you will find a letter prepared by the European Confederation of Oppressed Immigrants about the case of torturer and rapist Sedat Selim Ay, the Turkish Republics traditional approach to torture and rape under detention, and our demands. In the second section you will find some news report about the Sedat Selim Ay’s promotion to higher posts, experiences of the victims and some human rights organisations’ evaluation on his appointment. In the third section you will find summiresed English medical examination reports, forensic medicine reports, and a court verdict in Turkey (the originals are in Turkish –if necessary, they can also be translated fully into English).
AvEG-Kon: c/o ACTİT, 54 Rue d’Hauteville, 75010 Paris, France
http://www.avegkon.org
E-mail: info@avegkon.org
Brussels: yenitarz@hotmail.com

Attaque à la roquette sur les bâtiments de la police à Ankara

La police turque a annoncé samedi avoir abattu un suspect et en avoir blessé un autre après des tirs de roquettes la veille au soir sur des bâtiments appartenant à la direction nationale de la police à Ankara qui n'ont fait pas de victimes.

L'attaque s'est produite vendredi à 18H30 GMT dans le quartier de Dikmen, a déclaré le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler. Deux roquettes ont atteint les bâtiments, sans faire de morts ni de blessés, et un projectile n'ayant pas explosé a été retrouvé dans un jardin voisin, a-t-il précisé.

Au cours d'une opération déclenchée à la suite de cet incident, les policiers ont tué "un des deux terroristes" et ont blessé le second après qu'ils eurent ignoré les appels à se rendre, a annoncé la police dans un communiqué.

Le DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple) a déjà revendiqué l'attaque par un communiqué.

Le DHKP-C avait
revendiqué des attaques similaires à la grenade et à la roquette en mars dernier, qui avaient frappé le ministère de la Justice et le siège de l'AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir), blessant l'épouse d'un policier.

Le DHKP-C a également revendiqué une attaque suicide à la bombe contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara, qui a provoqué la mort d'un agent de sécurité turc le 1er février.
(AFP, 21 septembre 2013)

La Turquie condamnée pour sa loi privant les détenus du droit de vote

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour sa législation privant automatiquement les détenus du droit de vote.

Les juges de Strasbourg ont suivi dans cet arrêt leur jurisprudence sur ce thème, cible de vives critiques au Royaume-Uni, lui aussi déjà condamné pour sa législation en la matière.

L'affaire jugée mardi concerne un homme d'affaires turc, Ahmet Söyler, condamné en 2007 à près de cinq ans de prison pour établissement de chèques sans provision, et qui a été privé du droit de vote pendant la durée de sa peine.

La législation turque prévoit en effet une interdiction de voter pour toute personne condamnée à une peine de prison après une infraction intentionnelle.

M. Söyler n'avait ainsi pas pu voter aux législatives de 2007, pendant lesquelles il était en détention. Malgré une libération conditionnelle en 2009, il n'avait pas non plus pu voter aux législatives de 2011, la durée initiale de sa peine n'étant pas encore écoulée.

L'interdiction de voter en Turquie, a relevé la
CEDH, s'applique même à ceux qui ne purgent pas leur peine de prison, dans le cas d'une condamnation à de la prison avec du sursis par exemple.

La CEDH ne conteste pas que des détenus puissent être privés du droit de vote, mais elle rejette tout caractère automatique de l'interdiction, sans prise en compte de la nature et de la gravité de l'infraction.

Elle a estimé dans son arrêt de mardi que la loi turque outrepassait "toute latitude acceptable pour l'État de décider de questions telles que les droits électoraux des détenus condamnés".

Cet arrêt de chambre n'est cependant pas définitif: toute partie dispose de trois mois pour demander son réexamen éventuel après la Grande chambre de la Cour de Strasbourg.
 D'autres États, comme l'Autriche, ont déjà fait l'objet de condamnations sur ce thème. Au Royaume-Uni, cette jurisprudence perçue comme une ingérence suscite depuis des années une vive polémique.

Le Royaume-Uni n'a toujours pas modifié sa législation, qui prive de droit de vote tous les détenus, malgré une première demande formulée par la CEDH en 2005. Ces dernières années, plus de 2.300 affaires le visant sur ce sujet se sont ainsi entassées à la Cour européenne.

Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe, dont la CEDH est le bras juridique, doit examiner une nouvelle fois fin septembre la mise en conformité par Londres de sa législation avec sa jurisprudence sur le "droit à des élections libres", stipulé par la Convention européenne des droits de l'homme.
(AFP, 17 septembre 2013)

University students who protested Turkish PM face 6 years in jail

An Ankara prosecutor has demanded six years in prison for the 45 university students who held a protest against Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan during the launch ceremony of a Turkish satellite in December 2012.

Ankara’s 14th Criminal Court of First Instance accepted the indictment on Sept. 16, where prosecutors sought six years behind bars for the 45 Middle East Technical University (ODTÜ) students. The students are alleged to have violated the “Meetings and Demonstrations Law” and to have “resisted [the police] to prevent [them] from performing [their] duty.”

“It has been understood that a student group of around 400 people, some of whom were not ODTÜ students, threw petrol bombs, soda bottles and marbles, which they took out of their backpacks, at the police who were taking measures. They attacked [the police] with batons and fireworks and set the wood they found on fire,” reads part of the indictment.

Excessive tear gas

Protests were sparked when Erdoğan came to the ODTÜ campus for the launching ceremony of the Turkish satellite named “Göktürk-2” on Dec. 18, 2012. Clashes between students and police took place, in which police used excessive tear gas and pressurized water to disperse the students from marching to the area where the ceremony was taking place.

Barış Barışık, the student who suffered a cerebral hemorrhage and remained in a critical condition for days after being hit by a tear gas capsule that was fired by the police during the protests, was also among the 45 students to be indicted.

Barışık said he was injured due to the police’s shooting by targeting him and that he had filed a complaint against the police. The prosecution office then sent the interrogation file of Barışık and others who had pressed charges against the police’s excessive use of force to the Employee Crimes Investigation Bureau.

The suspects denied the accusations against them by stating that they had “attended the demonstration, which was organized to protest the prime minister’s political implementations, and used their democratic rights.” The trial is set to start on Dec. 18, 2013.

A separate investigation is being conducted into nine students on the grounds of "terrorist connections," according to Article 10 of the Anti-Terror Law.
(hurriyetdailynews.com, Sept 16, 2013)

Nouveaux heurts entre policiers et manifestants en Turquie

La police turque est à nouveau intervenue dimanche soir dans plusieurs villes de Turquie avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestations contre le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté lundi les médias.

A Istanbul, les unités antiémeutes sont entrées en action quand des centaines de manifestants ont dressé des barricades et y ont mis le feu à Kadiköy, un quartier considéré comme un fief de l'opposition, sur la rive asiatique de la métropole, a affirmé la chaîne de télévision NTV.

Les heurts sont survenus alors que des concerts en plein air pour réclamer "la justice, la liberté et la paix" avaient rassemblé dans l'après-midi plusieurs milliers de personnes à Kadiköy, selon l'agence de presse Dogan, précisant qu'une dizaine de personnes ont été interpellées par la police.

Un journaliste de la chaîne de télévision d'opposition IMC faisait partie des personnes interpellées, a constaté un photographe de l'AFP.

Des heurts ont aussi eu lieu dans un quartier périphérique d'Ankara, où des manifestants avaient érigé des barricades, selon Dogan.

Des échaufourrées ont également opposé jusque tard dans la nuit manifestants et policiers à Antakya (sud), où la foule commémorait le décès d'Ahmet Atakan, un habitant de la ville âgé de 22 ans décédé le 9 septembre lors de heurts avec la police, a indiqué la chaîne de télévision CNN-Türk.

La famille du jeune homme affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police, ce qu'a démenti le ministre de l'Intérieur Muammer Güler.

Ce décès a relancé l'agitation dans toute la Turquie, trois mois après la fronde antigouvernementale sans précédent qui a secoué le pays en juin.

Ce mouvement a causé la mort d'au moins 6 personnes et fait plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 16 septembre 2013)

AI: All countries should suspend shipments of tear gas to Turkey

In a statement on recent protests in Turkey and the use of excessive police force against protesters, Amnesty International said that all countries should suspend shipments of tear gas, armoured vehicles and other riot control projectile equipment to Turkey until the Turkish authorities can guarantee protesters’ right to peaceful assembly and freedom of expression.

The call comes as police have again abusively used large amounts of tear gas and water cannon to disperse protests – some of them violent – in Istanbul and other cities around the country in the past five days. This new round of demonstrations was sparked when a young protester was killed in unclear circumstances as police responded to a demonstration in the southern province of Hatay early on Tuesday.

“The Turkish police’s return to the abusive use of force in response to demonstrations underscores the need for all countries to suspend shipments of tear gas and other riot control projectile equipment and armoured policing vehicles to Turkey, until steps are taken to prevent such deaths and injuries,” said Andrew Gardner, Amnesty International’s Turkey researcher, and called on governments to take a stand and press Turkey to respect the right to peaceful protest and end the abusive use of force.

Gardner remarked that "According to media reports, the Turkish police authorities have requested an extraordinary order of riot control equipment – including 100,000 canisters of tear gas and more than 100 armoured vehicles. The tear gas may be supplied from Brazil, India, South Korea and the USA, four of its previous suppliers. Some reports have alleged an even larger order has been placed and that the National Police had already bought 150,000 cartridges in 2013 in line with their annual procurement plan".

The new supplies -added Gardner- will replenish stocks that were greatly depleted or damaged earlier this year when police misused tear gas canisters and other chemical irritants, like pepper spray and water cannon, as well as used plastic bullets in excessive force against peaceful protests that began in late May.

Gardner noted that at the time of his death in the early hours of Tuesday, Ahmet Atakan had been taking part in a demonstration against – amongst other things – the death of another protester, Abdullah Cömert, after being struck with a tear gas canister fired by police on 3 June.

"There are still conflicting reports over what led to Atakan’s death – the authorities assert he fell from a building, while some eyewitnesses claim he was also hit with a tear gas canister. An investigation into the death is ongoing", reminded Amnesty International and called on the authorities to ensure that the investigation is prompt, impartial and effective.

In response to the protests since May, -said Gardner- Turkish police and security forces have used tear gas, plastic bullets and water cannon in excessive, unwarranted and arbitrary ways to disperse protesters.

Noting that the Turkish Medical Association has reported that more than 8,000 people were injured at the scene of demonstrations, Gardner said there is strong evidence linking three of the five earlier deaths connected with the Gezi Park protests to the abusive use of force by the police.

According to media reports, Turkish police used 130,000 tear gas cartridges during the first 20 days of the demonstrations. This greatly depleted the 150,000 cartridges budgeted for in the police force’s annual procurement plan, Gardner said and added that amnesty International and other organizations reported from the ground how tear gas was misused in confined areas where it posed an increased health risk.

“Several months have passed and the Turkish authorities have yet to conduct independent and impartial investigations into the widespread and abusive use of force by police against peaceful protesters in Istanbul and other cities,” said Gardner.

Gardner pointed out that international partners – including in the European Union – must urge the Turkish authorities to bring to justice those responsible for the excessive use of force and ensure that all police are properly trained in how to respond to peaceful protests in line with international standards.”

Amnesty International said that the Turkish security forces’ abusive and unlawful use of force against protesters also underscores the urgency for a rapid entry into force of the recently adopted Arms Trade Treaty, which Turkey signed on 2 July 2013.

"The treaty has parameters to ensure a risk assessment prior to licensing of exports of conventional arms – and under Article 5 states are encouraged to apply the treaty’s provisions to the broadest range of conventional arms. In sophisticated internationally agreed control lists, chemical irritants, projectiles and their launchers and armoured vehicles are regarded as conventional arms. Under Article 7, when there is an overriding risk of the arms being used for serious violations of international human rights law, that export shall not be authorized", AI underlined.

AI added that "Besides Brazil, India, South Korea and the USA, the following countries have in recent years supplied or indicated a willingness to supply riot control equipment to Turkey: Belgium, China, Czech Republic, Hong Kong, Israel, and the UK."
(ANF, Sept 14, 2013)

35 year old man dies of heart attack allegedly caused by tear gas

35 year old Serdar Kadakal died last night after suffering a heart attack which was allegedly caused by the intense tear gas police have used against demonstrators in Istanbul's Kadıköy district for the last three days.

Kadakal reportedly suffered a heart attack while leaving his workplace, the Shaft Bar where he was working as tonmeister, at around 11 p.m.last night. His friends took him to Kadıköy Şifa Hospital where he however couldn't be rescued despite all the efforts by the medical staff.

Kadakal's friends said he was suffering from a heart problem and had a pace maker, and has been continuously complaining about the intense tear gas he was subjected to for the last three days, both at his workplace and his house in Kadıköy.

Police have recently brutalized the demonstrators who are taking to the streets to protest against the another death caused by police violence, of Ahmet Atakan, in the province of Hatay on 9 September.
(ANF, Sept 13, 2013)

Nouvelle violence policière contre manifestants à Istanbul

La police turque est à nouveau intervenue jeudi soir à Istanbul pour disperser avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau des milliers de personnes qui manifestaient pour dénoncer la mort d'un jeune protestataire lundi, a constaté un photographe de l'AFP.

Pour le deuxième soir consécutif, des incidents ont opposé les forces de l'ordre à quelque 2.000 à 3.000 personnes dans le quartier de Kadiköy, sur la rive anatolienne du Bosphore, un quartier considéré comme un fief de l'opposition.

La police a fait usage de gaz lacrymogène, de canons à eau et tiré des billes en plastique pour empêcher les manifestants de s'approcher du siège local du Parti de la justice et du développement (AKP). Les incidents se sont poursuivis pendant plusieurs heures.

Plusieurs manifestants ont été arrêtés, selon le photographe de l'AFP.

Des affrontements similaires se sont déroulés mercredi soir dans le même quartier de Kadiköy et mardi autour de l'emblématique place Taksim d'Istanbul.

Selon les médias turcs, des incidents ont également opposé policiers et manifestants jeudi soir à Ankara, la capitale turque, et Antakya, au sud du pays, où Ahmet Atakan, un jeune de 22 ans a perdu la vie lundi soir lors de heurts avec la police.

Sa famille affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police, ce qu'a démenti le ministre de l'Intérieur Muammer Güler.

Ce décès a entraîné une recrudescence de l'agitation dans toute la Turquie, faisant planer la menace d'une reprise de la fronde antigouvernementale sans précédent qui a agité toute la Turquie en juin.

A six mois des élections municipales, le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a accusé jeudi le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), d'être à l'origine de ce regain d'agitation.

"Ceux qui ont compris qu'ils ne pouvaient pas gagner les élections placent leurs espoirs dans les rues", a-t-il lancé lors de l'inauguration d'une foire commerciale à Istanbul.

La vague de contestation politique sans précédent qui agite la Turquie depuis juin a causé la mort de 6 personnes et fait plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 12 septembre 2013)

Sept. 12 coup condemned across Turkey on its 33rd anniversary

The Sept. 12, 1980 coup d'état -- the bloodiest in the country's history -- was harshly condemned by politicians and nongovernmental organizations across Turkey on the coup's 33rd anniversary.
Posting tweets on his official account on Thursday, Deputy Prime Minister Bekir Bozdağ said: “Today is the anniversary of the Sept. 12, 1980 military coup. Today democracy is much stronger in a Turkey governed by the Justice and Development Party (AK Party). Today, the coup juntas perpetuating the Sept. 12 and Feb. 28, 1997 coups are being tried. They are rendering accounts for their deeds to the nation now.

Condemning the Sept. 12 coup, Bozdağ slammed the main opposition Republican People's Party (CHP), accusing the party of having a pro-coup mindset. “While the coup juntas are standing trial today in Turkey, the CHP is going to Egypt to meet with coup makers. Turkey has changed dramatically during our government's period, but it seems that the CHP's fondness, interest and friendship with coup makers has never changed.”

The CHP is planning to send a delegation to visit Egypt as guests of the current military administration in the coming days.

At a press conference at Parliament on Thursday, CHP Deputy Chairman Akif Hamzaçebi said that the CHP wants a Turkey in which no military or civilian coup will ever take place again. Turkey does not face the risk of another military coup, Hamzaçebi said, adding that this doesn't mean there will not be civilian coups in the future.

“There is a danger that is created by [a government] understanding that reduces democracy to the ballot box and the will of the majority. The major obstacle that Turkish democracy is to overcome is this understanding. The AK Party government regards democracy as ballot boxes and a majority. Basing its policies on the 49.8 percentage of votes it gets, the government is ignoring the rest of the nation,” Hamzaçebi said.

CHP Deputy Chairman Sezgin Tanrıkulu said that if the Sept. 12 coup was a cruelty, this cruelty has not ended, but only changed its skin. In a written statement addressing the anniversary of the coup, Tanrıkulu accused the AK Party of pursuing policies similar to those pursued during and after the Sept. 12 coup era.

A protest was organized on Thursday in Ankara to condemn the Sept. 12 coup on its 33rd anniversary. The protest was held by the Civil Servants' Trade Union's (Memur-Sen) youth branches, which released a press statement that said the union attaches great importance to the case brought against the Sept. 12 coup perpetrators, adding that unless all the traces of the coup are eliminated, there will always be a possibility of a new Sept. 12 coup in Turkey.

In a related development, the Sept. 12 Museum of Shame -- a multi-venue exhibit -- was opened by the '78ers Foundation for the fourth time to mark the 33rd anniversary of the coup at the Çankaya Municipality Contemporary Art Center on Thursday. The belongings of coup victims are on display at the exhibit. This year, the exhibit also includes the belongings of people killed during the recent Gezi Park protests, nationwide demonstrations that erupted in late May over a government plan to demolish famous Taksim Square's Gezi Park. CHP politicians Levent Gök, Zeki Alçın, Mehmet Perçin and relatives of dead Gezi protestor Ethem Sarısülük, who was allegedly shot to death by a police officer during a protest in the city's Kızılay Square on June 2, were among the attendees of the opening ceremony of the exhibit. Also on Thursday, members of the '78ers Foundation's Mersin branch staged a protest against the Sept. 12 coup and opened a new photo exhibition where photos of Sept. 12 coup victims were displayed.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 12, 2013)

33e anniversaire du coup d'état du 12 septembre 1980:
La constitution des putschistes est toujours en vigueur

livrenoir Le 12 septembre 2013 marque le 33e anniversaire noir du coup d'Etat militaire de 1980, deuxième phase d’un processus de militarisation dans tous les domaines du pays. En effet, le coup d'Etat du 12 mars 1971 avait déjà aboli ou détruit plusieurs droits et institutions démocratiques par l'application d'une répression sans précédent.

Le coup d'Etat de 1980 a complété la militarisation en imposant au pays une constitution raciste et despotique après une répression encore plus sauvage.


La constitution de 1982 nie les droits fondamentaux des peuples kurde, arménien, assyrien, ezidi et grecque de Turquie. Les articles 3, 42 et 66 prônent la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques. L'article 4 déclare que l'article 3 ne pourra jamais être modifié et que même sa modification ne pourra jamais être proposée.

Depuis 33 ans, malgré les manifestations des forces démocratiques, les gouvernements successifs gèrent le pays en se soumettant toujours aux menaces et chantages de la hiérarchie militaire.

Ce qui est le plus scandaleux est que l'Assemblée nationale actuelle n'est pas encore parvenue à éradiquer tous les vestiges du régime fasciste du 12 septembre 1980 et à adopter une nouvelle constitution démocratique conforme aux conventions internationales des droits de l'Homme et des peuples.

En un mot, il est honteux pour les dirigeants de ce pays candidat à l'Union européenne.

La Fondation Info-Türk avait réalisé en 1986 "Le Livre Noir de la 'démocratie' militariste en Turquie" en anglais (Black Book on the Militarist "Democracy" in Turkey), et publié sa version en français il y a trois ans à l'occasion du 30e anniversaire de ce coup d'état.

Comme il est bien détaillé dans ce livre documentaire, la junte militaire de 1980 a commis les crimes suivants contre l'Humanité:
  • Plus de 650.000 personnes ont été arrêtées.
  • Des dizaines de milliers de personnes ont subi la torture et de mauvais traitements.
  • Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes.
  • 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires.
  • 98.404 personnes ont été jugées en raison de leurs opinions.
  • 71.500 personnes ont été jugées sous les articles 141, 142 et 163 de l'ancien code pénal
  • 6.353 personnes ont été jugées sous menace de la peine capitale.
  • 517 personnes ont été condamnées à la peine capitale. 50 personnes (18 de gauche, 8 de droite, 1 militant d'Asala et 23 de droit commun) ont été exécutées.
  • 21.764 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison.
  • 171 personnes ont perdu la vie sous la torture.
  • 299 personnes ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitements ou lors d’une grève de la faim.
  • 348.000 personnes se sont vues refuser l'obtention de passeports.
  • 30.000 personnes ont demandé l'asile politique à l'étranger.
  • 14.000 personnes ont été déchues de leur citoyenneté.
  • Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil Suprême de l'Education (YOK), dépendant du pouvoir politique.
  • Plus de 4.000 enseignants et professeurs d'université ont été chassés de leurs postes.
  • Tous les partis politiques ont été dissous.
  • Les activités de 23.667 associations ont été arrêtées.
  • La presse a été soumise à la censure.
  • 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale.
  • 937 films ont été interdits.
  • 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribunaux.
  • Le total des peines de prison prononcées contre des journalistes et écrivains s'élevait à 3.315 ans et 3 mois.
  • 31 journalistes ont été emprisonnés, des centaines de journalistes attaqués et trois abattus.
  • 113.607 livres ont été brûlés.
  • 39 tonnes de livres, de revues et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.
Certaines initiatives timides lancées par le pouvoir islamiste sous l'appellation "ouverture démocratique" ont été tout à fait ridicules, car elles ne prévoient rien pour une véritable démocratisation digne des normes européennes par la modification radicale de la constitution de 1982.

Comme annoncé depuis des décennies par des organisations démocratiques, une des premières choses à faire dans le processus de démilitarisation est de soumettre le chef d'Etat-major à l'autorité du ministre de la défense nationale, de raboter les pouvoirs excessifs du Conseil de Sûreté Nationale (MGK) et du Conseil Militaire Supérieur (YAS).

Les mesures suivantes doivent être prises pour éradiquer tous les vestiges de la dictature fascisante de l'Armée:
  • Entière modification de la constitution actuelle imposée par les militaires; suppression des articles 3, 4, 42 et 66 prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques.
  • Diminution du budget des dépenses militaires utilisé pour opprimer le peuple kurde et menacer les pays avoisinants.
  • Modification radicale du système électoral imposant un seuil national de 10% au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro kurde ou de gauche.
  • Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou inculpés politiques.
  • Suppression de tous les articles anti-démocratiques du code pénal turc et de la loi anti-terreur et d'autres lois répressives.
  • Arrêt des poursuites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants.
  • Arrêt d'usage de la violence policière contre les manifestants qui s'aggrave sans cesse depuis les manifestations pacifiques du Park Gezi à Istanbul.
  • Reconnaissance sans exception et sans restriction des droits fondamentaux des peuples kurde, arménien, assyrien, ezidi et grecque.
  • Reconnaissance du génocide commis au début du siècle contre les Arméniens et les Assyriens.
  • Arrêt de toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays accueillant des ressortissants de Turquie.
Ceci est également un rappel aux dirigeants de l'Union européenne et des pays membres qui flirtent toujours avec le pouvoir politique en Turquie. Pour des intérêts stratégiques, économiques et commerciaux, ils n'hésitent pas à promouvoir les serviteurs du lobby turc dans les partis politiques et dans les organes législatifs et exécutifs au détriment des valeurs démocratiques acquises grâce aux luttes historiques des peuples européens.

Ce qui est le plus honteux, malgré toutes ces défaillances, la Belgique s'est déjà engagée à organiser le Festival Europalia 2015 pour honorer le régime d'Ankara, juste au 100e anniversaire du génocide des arméniens et assyriens, une tragédie humaine qui est toujours niée par les dirigeants de ce pays.

Bruxelles, le 11 septembre 2013

Dogan Özgüden
Président de la Fondation Info-Turk

33rd Anniversary of the September 12, 1980 Coup:
The putschists' constitution is always in force


blackbook September 12, 2013 marks the 33rd dark anniversary of the 1980 Military Coup, second phase of a process of militarization in all fields of the country. In fact, the Coup of March 12, 1971 had already abolished or destroyed many democratic rights and institutions by the application of a repression without precedent.

The 1980 Coup completed the militarization by imposing to the country a racist and despotic constitution following a more cruel repression.


The 1982 Constitution denies the basic rights of the Kurdish, Armenian, Assyrian, Ezidi and Greek peoples of Turkey. Articles 3, 42 and 66 preach the superiority and the monopoly of the Turkish race and language. Article 4 declares that Article 3 can never be modified, even its modification can never be proposed.

For 33 years, despite all protests of democratic forces, all governments have ruled the country always under the threats and blackmails of the military hierarchy.

What is more scandalous, the present National Assembly has not yet arrived to the eradication of all vestiges of the September 12, 1980 racist regime and the adoption of a new democratic constitution conforming to universal conventions of human and people rights.

In one word, it is a shame for the rulers of this country, candidate to the European Union.

The Info-Türk Foundation has decided to publish in French had already published Black Book On the Militarist "Democracy" in Turkey in 1986 and its French version, Le Livre Noir de la 'démocratie' militariste en Turquie three years ago on the occasion of the 30th anniversary of this military coup.

As it is well detailed in this documentary book, the 1980 military junta committed the following crimes against the humanity:

  • More than 650,000 people were taken into custody.
  • Tens of thousands were subjected to torture and ill-treatment?
  • Information on 1 million 683 thousand people were recorded.
  • 210,000 political cases were opened in military courts.
  • A total of 98,404 people were tried because of their "thoughts."
  • 71,500 people stood trial under articles 141, 142 and 163 of former Penal Code.
  • 6,353 people were tried under the menace of capital punishment.
  • 517 people were condemned to capital punishment. 50 people (18 left-wing, 8 right-wing, 1 Asala militant and 23 common law) were hanged.
  • 21,764 people were sentenced to heavy prison terms.
  • 171 people were documented to have died under torture.
  • 299 people lost their lives in prison due to maltreatment and hunger strikes to protest this maltreatment.
  • 348.000 persons were forbidden to travel abroad.
  • 30 thousand people went to exile as “asylum seekers”.
  • 14,000 persons were deprived of Turkish nationality.
  • Universities were placed under the discipline of the Higher Education Council (YOK), depended on political power.
  • More than 4,000 teachers and university professors ousted from their posts under Law No. 1402.
  • All political parties were closed down.
  • The activities of 23,667 associations were halted.
  • The press was censored.
  • 4,509 people were sent into exile by the martial law.
  • 937 movies were banned.
  • 2,792 authors, translators and journalists were tried.
  • Journalists were condemned to a total of 3.315 years and 3 months prison sentence.
  • 31 journalists were imprisoned, hundreds of them were attacked and three were shot dead.
  • 113,607 books were burned.
  • 39 tons of books, magazines and newspapers were destroyed by the State's paper mills.
Certain timid initiatives taken by the Islamist power under the title of "democratic opening" have been ridiculous because they foresee nothing for a real democratization conforming to European norms by a radical modification of the 1982 Constitution.

As already announced for many years by democratic organizations, one of the first things to be made in the process of demilitarization is to subject the chief of staff to the authority of the Minister for national defense, to cut off the excessive authorities of the National Security Council (MGK) and the Higher Military Council (YAS).

The following measures should be put in practice for eradicating the remnants of the fascist dictatorship of the Army:
  • Full modification of the current constitution imposed by the military; suppression of Articles 3, 4, 42 and 66 preaching the superiority and the monopoly of the Turkish race and language.
  • It is also vital to decrease considerably the budget of military expenditures used to oppress the Kurdish people and to threaten the neighboring countries.
  • The electoral system imposing a national threshold of 10% to the detriment of the political parties representing different opinions, in particular Kurdish and left-wing, must be radically modified.
  • A general amnesty must be declared for all political prisoners or detainees.
  • All undemocratic articles of the Turkish Penal Code, the Anti-Terror Law and other laws must be abolished<
  • Legal proceedings against journalists, writers, artists, and teachers must be stopped.
  • Using police violence against pacific demonstrators which has aggravated since the Gezi Park resistance must be stopped.
  • The fundamental rights of the Kurdish,Armenian, Assyrian, Ezidi and Greek peoples must be recognized without exception and restriction.
  • The genocide committed at the beginning of the century against Armenians and Assyrians must be recognized by the Turkish State.
  • Any interference of Ankara in the political and social life of the countries hosting Turkish nationals must be stopped.
This is also a call to the leaders of the European Union and of its member states who always flirt with political power in Turkey. For the strategic, economic and commercial interests, they do not hesitate to promote the servants of the Turkish Lobby in political parties and in legislative and executive bodies to the detriment of the democratic values gained thanks to historical fights of European peoples.

What is more shameful, despite all these failures, Belgium was already engaged to organize the Europalia Festival 2015 in a view of honoring the Ankara regime, just at the 100th anniversary of the genocide of Armenians and Assyrians, a human tragedy which is always denied by the rulers of Turkey.

Brussels, September 11, 2013

Dogan Özgüden
President of the Info-Turk Foundation


Nouvelle nuit de manifestations, blessés et arrestations

Des milliers de personnes ont manifesté et se sont affrontées à la police dans la nuit de mercredi à jeudi dans les grandes villes de Turquie pour dénoncer la mort d'un protestataire tué lundi, ont rapporté les médias.

A Istanbul, le centre névralgique des rassemblements était la place de Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole, où un millier de manifestants se sont heurtés aux forces de l'ordre qui a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau, a indiqué la chaîne d'information CNN-Türk.

La police a procédé à une vingtaine d'arrestations, selon cette chaîne, qui a fait état de plusieurs manifestants blessés.

A Izmir, grande ville de l'ouest, plus de 2.500 personnes ont défilé dans le centre-ville défiant la police qui a tiré des grenades lacrymogène sur la foule qui scandait "AKP assassin!" en référence au Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, rapporte le journal Hürriyet.

Des heurts similaires ont été signalés à Ankara, Mersin (sud) et Antakya, la ville du sud de la Turquie, proche de la frontière syrienne, où Ahmet Atakan, un jeune de 22 ans a perdu la vie lundi soir lors de heurts avec la police.

Sa famille affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police alors que le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a assuré mercredi que la police n'était pas responsable de sa mort, provoqué selon lui par une chute, dénonçant une récupération à des fins séditieuses de ce décès.

Ce décès a entraîné une recrudescence des manifestations depuis dans toute la Turquie, agitant le spectre d'une reprise de la contestation anti-gouvernementale sans précédent qui avait secoué en juin le pays dirigé par un régime islamo-conservateur accusé d'autoritarisme.
(AFP, 12 septembre 2013)

Ahmet Atakan Protests, Gas Bombs Spread Across Turkey

Tensions climbed in the southern province of Hatay as police attacked those who attended the funeral of Ahmet Atakan - a METU Resistance protestor who died during a demonstration on Monday night.

Following the funeral ceremony, police vehicles amplified announcements to attendees, urging them to “break up” immediately. Briefly after, police attacked demonstrators with tear gas and water cannons.

Breaking up to side streets, demonstrators started assembling and setting up barricades in Armutlu neighborhood. According to online sources, several items including couches were used in barricades.

Severely injured due to police violence, protestor Aycan Karaalioğlu was hospitalized and transferred to OR. Humane Solidarity Platform member Ferit Meynioğlu was hospitalized in Akdeniz Hospital due to gas bomb canister. The platform released a statement, saying that Meynioğlu’s situation is OK.
Izmir

Around 8:40 pm local time, crowds arrived in Basmane Square to demonstrate for Ahmet Atakan. Police warned protestors to break up. While some protestors responded with throwing eggs at TOMAs in Konak municipality building, police intervention came with tear gas bombs and water cannon.

Several people were reportedly affected by tear gas with some fainting.

Around 9:45 pm local time, police attacked protestors again in Kordon, blocking Vasıf Çınar Boiulevard with barricades. Clashes resumed throughout the night.

Ankara

Police attacked protestors in Güvenpark with tear gas bombs and water cannons through TOMAs. The crowd dispersed towards Ziya Gökalp direction. Interventions resumed in side streets. Some protestors responded police gas bombs with fireworks.

Zonguldak

After hearing Ahmet Atakan’s death, a group 70 protestors assembled at Miner Statute, having a moment of silence. Following a press statement, the group broke three light bulbs [symbol of ruling AKP]. Later on, the crowd marched towards Governor’s Office. Tensions climbed occasionally between protestors and police as some protestors attempted to block the road. The crowd dispersed by themselves after cheering slogans in front of Governor’s Office.

Eskişehir

Hundreds of people assembled in front of Espark Mall, marching towards Sıhhiye Square with slogans. Some protestors attempted to block the traffic. Other lied down on railways. Neighborhood dwellers supported protestors with making sounds with pot and pans. Protests occasionally slowed down the High Speed Train (YHT) schedule, some delaying passengers were  transferred with shuttles.

Antep

Hundreds of demonstrators affiliated with EMEP, ÖDP, CHP, DİSK, YSGP and LGBTT organizations organized a march in downtown Antep province to protest the death of Ahmet Atakan. The group made a press statement and held a 10 min sit-in protest.

Çanakkale

Hundreds of protestors assembled in Özgürlük Park to commemorate Ahmet Atakan and protest the state terror. The group marched towards the headquarters of AKP. Police attacked demonstrators with gas bombs in front of the headquarters, detaining several people. 

Mersin

Around 7 pm local time, a protest has been held to protest Ahmet Atakan’s death. Police detained 4 protestors including SDP Mersin administrator Devrim Ali Avcu. Several injuries were reported.

Antalya

TOMA reportedly sprayed an orange fluid at protest in Çallı neighborhood.
(BIA, 11 September 2013)

La contestation en Turquie ravivée avec la mort d'un manifestant

La mort lundi en Turquie dans des circonstances floues d'un jeune manifestant lors de heurts avec la police a ravivé la contestation qui avait ébranlé en juin le pouvoir islamo-conservateur, suscitant une nouvelle vague de manifestations mardi soir.

Deux à trois mille personnes se sont rassemblées aux abords de la place Taksim a Istanbul pour saluer la mémoire d'Ahmet Atakan, 22 ans, mort la veille à l'hôpital à Antakya (sud) des suites de ses blessures, a constaté un photographe de l'AFP.

La mort de ce manifestant porte à six le bilan des victimes la contestation depuis juin, auxquelles s'ajoutent plus de 8.000 blessés.

De nombreux policiers ont interdit l'accès des manifestants à la place et à son parc Gezi, épicentres en juin de manifestations antigouvernementales sans précédent contre le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avant de les repousser en faisant usage de gaz lacrymogène et de billes en plastique.

"Le gouvernement devra rendre des comptes", "Taksim sera le cimetière du fascisme", ont scandé les manifestants, a observé un journaliste de l'AFP.

La police a frappé à coups de matraques plusieurs journalistes, dont un photographe de l'AFP, a relaté celui-ci.

Des groupes de manifestants ont dressé des barricades dans des rues proches de la place Taksim, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Les gaz lacrymogènes ont provoqué l'interruption d'un match de football opposant l'équipe nationale turque des moins de 21 ans à son homologue suédoise dans le stade Erdogan, non loin de Taksim, a ajouté l'agence.

Selon Dogan, Ahmet Atakan a été mortellement touché à la tête par une grenade lacrymogène tirée par des policiers alors qu'il manifestait en mémoire d'un autre manifestant tué en juin à Antakya.

Mais les autorités locales ont réfuté cette thèse, affirmant que le jeune homme était tombé d'un toit lors des incidents alors qu'il répliquait avec des pierres à l'intervention policière.

La direction générale de la police a indiqué sur son site internet que ce décès était le résultat d'une chute, affirmant que lors du drame "les forces de l'ordre n'intervenaient pas" contre les protestataires.

Le ministère de l'Intérieur a chargé des inspecteurs d'enquêter sur cette affaire, souligne le texte.

Une autopsie préliminaire, dont les conclusions ont été rapportées par Dogan, établit que la victime est morte d'"un traumatisme général" et d'"une hémorragie cérébrale".

Les obsèques d'Ahmet Atakan ont été l'occasion de nouveaux heurts mardi à Hatay, où la police a tenté de disperser avec du gaz lacrymogène et des canons à eau un millier de manifestants, selon Dogan.

Des groupes de contestataires continuaient cependant de défier la police dans la soirée derrière des barricades de fortune et des poubelles et des pneus enflammés, a indiqué la chaîne d'information NTV.

Des heurts étaient étaient également rapportés dans plusieurs autres villes à travers le pays.

Depuis début septembre, avec la rentrée universitaire, les manifestations dénonçant la dérive autoritaire du pouvoir ont repris graduellement, à Istanbul et Ankara notamment, mais sans l'ampleur de celles de juin.

De violents affrontements ont opposé lundi à Istanbul la police turque à des centaines de manifestants rassemblés pour soutenir un adolescent de 14 ans plongé dans le coma depuis la fronde, lui aussi victime d'un projectile tiré par les forces de l'ordre.

A Ankara, des étudiants sont mobilisés depuis plusieurs jours avec le soutien de l'opposition contre un projet municipal de faire passer une route sur le campus de l'université du Moyen-Orient (ODTÜ). Ce projet prévoit l'arrachage de plus de 3.000 arbres.

Le mouvement de contestation antigouvernemental de juin était, lui, parti de la mobilisation d'une poignée de militants écologistes opposés à un projet de réaménagement de la place Taksim d'Istanbul qui prévoyait la destruction du parc Gezi et de ses 600 arbres.

Sa répression brutale a transformé cette protestation en une vague de fond contestant l'autoritarisme supposé du gouvernement et la volonté que lui prêtent les partisans de la laïcité d'islamiser la société turque.

Les violences policières ont sérieusement entamé l'image de M. Erdogan, qui a plusieurs fois affiché sa détermination de ne pas céder face aux 2,5 millions de manifestants descendus dans les rues de Turquie pour contester son pouvoir.
(AFP, 10 septembre 2013)

Une Japonaise et une Britannique tuées en Turquie


Une Japonaise a été tuée et une autre grièvement blessée à l'arme blanche lundi dans une attaque survenue en Cappadoce, un lieu hautement touristique du centre de la Turquie, a-t-on annoncé mardi de source officielle turque.

Les deux femmes ont été victimes d'une attaque alors qu'elles effectuaient une randonnée dans la vallée de Zemi, a précisé le gouverneur local, Mehmet Ceylan, cité par l'agence de presse Dogan.

Mai Kurihara, 22 ans, a perdu la vie et son amie Hoshie Teramatsu, également âgée de 22 ans, est traitée dans un hôpital de la région, a expliqué le gouverneur.

Les deux jeunes femmes ont été retrouvées inconscientes par d'autres voyageurs qui ont alerté les autorités.

Deux suspects ont été arrêtés par la police turque après que Mme Teramatsu a reconnu l'un d'eux parmi des photographies que lui ont présentées les inspecteurs à l'hôpital public de Nevsehir, où elle est soignée, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

L'individu identifié est connu des services de police pour des actes de harcèlement sexuel et consommation de drogue, selon Anatolie.

Les policiers étaient également à la recherche d'une voiture suspecte repérée après visionnage des enregistrements de caméras de sécurité, a ajouté l'agence.

La Cappadoce, visitée par des milliers de touristes chaque année, est connue pour ses paysages lunaires et spectaculaires sculptés dans le tuf, de la cendre volcanique solidifiée.


Une Britannique tuée par son jardinier turc

Une Britannique a été tuée et deux membres de sa famille ont été blessés lundi lors d'une fusillade survenue dans un site balnéaire du sud de la Turquie, rapporte mardi la presse locale.

Catherine Bury, 56 ans, a été tuée par son jardinier turc âgé de 46 ans avec un fusil de chasse dans sa villa située à Dalyan, un site prisé des touristes étrangers, annonce l'agence de presse Dogan.

L'assassin présumé a également tiré et blessé grièvement le fils ainsi que la mère de sa victime, selon l'agence, qui estime qu'il s'agit d'un crime passionnel.

Le meurtrier présumé a été arrêté par les gendarmes qui ont lancé une enquête.
(AFP, 10 septembre 2013)

La police fait usage de gaz et de canons à eau contre des manifestants

Des affrontements ont opposé lundi à Istanbul la police turque à des centaines de manifestants rassemblés pour soutenir un adolescent de 14 ans plongé dans le coma depuis la fronde antigouvernementale de juin dernier, ont constaté des photographes de l'AFP.

En début d'après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les protestataires, qui marchaient vers le Palais de Justice de la ville aux cris de "Nous voulons que justice soit faite pour Berkin Elvan".

Les manifestants, la plupart issus de groupes de la gauche radicale et masqués, ont répliqué avec des pierres et des cocktails Molotov et en érigeant des barricades.

Les affrontements ont cessé en fin d'après-midi, mais policiers et manifestants se faisaient toujours face.

Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, principalement à cause du gaz. L'un d'eux s'est brûlé la main suite à l'explosion d'un cocktail Molotov, a constaté un photographe de l'AFP.
 Plusieurs personnes ont été arrêtées, selon ce même photographe.

Vendredi, la police turque est intervenue à plusieurs reprises près d'un campus universitaire à Ankara pour disperser des dizaines d'étudiants qui dénonçaient un projet de construction de route qui doit traverser une forêt de leur établissement.

Samedi soir, des incidents ont opposé autour de la place Taksim d'Istanbul la police à des manifestants venus soutenir les étudiants de la capitale turque.

Ces événements interviennent après les manifestations antigouvernementales qui ont embrasé le pays en juin, parties d'une poignée d'opposants à un projet de réaménagement de la place Taksim.

Au cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de 8.000 ont été blessées, selon l'Union des médecins de Turquie.
(AFP, 9 septembre 2013)

La police réprime des manifestations sur un campus

La police turque est à plusieurs reprises intervenu avec des tirs de gaz lacrymogène vendredi pour disperser des dizaines d'étudiants près d'un campus universitaire d'Ankara manifestant contre un projet municipal déboisant une partie du terrain de leur établissement, a constaté un photographe de l'AFP.

Quatorze protestataires ont été interpellés lors d'une première intervention dans l'après-midi par les forces de l'ordre, déployées en nombre sur les lieux, qui ont également fait usage de bâtons.

Dans la soirée, ce sont plusieurs centaines de manifestants qui se sont affrontés à la police anti-émeute, leur lançant des pierres et érigeant des barricades devant l'entrée principal de l'Université, selon les images diffusés sur les télévisions.

La police venue par dizaines sur les lieux a de nouveau tiré des grenades lacrymogène ainsi que des balles en caoutchouc contre les manifestants.

Depuis plusieurs semaines, les étudiants d'ODTU, l'Université Technique du Moyen-Orient à Ankara, et des habitants sont mobilisés contre un projet d'autoroute qui provoquerait un déboisement partiel du campus.

Melih Gökçek, le maire d'Ankara du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, connu pour ses déclarations à l'emporte-pièce et ses polémiques, a récemment annoncé que la construction de l'autoroute commencerait bientôt.

Cette polémique intervient après les manifestations anti-gouvernementales qui ont embrasé le pays en juin, parties d'un projet d'aménagement urbain aux alentours d'un jardin public, le Gezi, situé dans le centre d'Istanbul.

Vendredi soir, pour empêcher toute manifestation autour de ce parc devenu aujourd'hui emblématique, les autorités l'ont fermé au public et déployé des unités de police aux alentours. Des blindés de la police ont pris position autour du parc alors que, sur les réseaux sociaux, des appels à manifester ont été lancés pour protester contre la répression policière à Ankara.

Partisan de la manière forte, le gouvernement du Premier ministre turc et chef de l'AKP, Recep Tayyip Erdogan, a sévèrement réprimé la contestation de juin, procédant à des centaines d'arrestations. Les affrontements ont fait 5 morts et plus de 8.000 blessés et provoqué de vives critiques à travers le monde, notamment en Europe.
(AFP, 6 septembre 2013)

Private security officers outnumber police officers in Turkey

As a result of the growing demand for private security, Turkey now has approximately 217,000 private security guards who are employed in public and private companies -- a figure that outnumbers that of police officers, according to reports.

The National Police Department has announced that since 2004 1,028,530 people have received a certificate of private security, a necessity to become a security officer, and 584,281 were able to pass the final exam to become a certified officer. To become a certified security guard, applicants need to go through a training course of 120 hours at the end of which they must pass an exam. They have to answer a minimum of 60 questions out of 100 correctly in order to receive a certificate.

Before private security firms became as commonplace as they are now, it was mainly police officers who were responsible for maintaining security across the country. But over the past few years there has been a huge demand for private security guards, not as a supplementary force to police officers but as a complementary one.

Private security forces provide general guards, guards who respond to burglar alarms and patrolmen. Each performs a different role, but the common duty is providing protection to people and property, reducing negative outcomes and managing risks.

As to how a security guard is employed, Selahattin Kervankaya, an official from the Agroup private security company, said, “We post ads in papers or on job sites when we want to employ a security guard, they have to regularly check these ads and then apply for the position.”

Private security is everywhere -- at schools, movie theaters, shopping malls, hospitals, banks, private properties. According to statistics, private security personnel have surpassed the number of police officers in the past two years.

Kemal Yılmaz, a private security officer at a private property, said: “I am not afraid of losing my job because despite the increasing number of private security guards, the demand for them is increasing in parallel. The huge number of private security guards still cannot meet demand. So if I am fired today, I know I can find a job tomorrow.”

“You can get fired if you abuse your power. Legally speaking, you can do whatever a policeman can when you are on duty and within the area you are guarding. But unless there is an emergency, we choose not to act like the police because people around you don't like it. I don't know why. You should act like an informer rather than an enforcer in this job. Police receive more training and they are more experienced than a security officer; we respect them and cooperate most of the time. But when you force someone to do something, people always react,” he added.

A major issue is the relationship between public and private security officers. The interactions can vary depending on what the officer is guarding. When it is a private property or a place of work, they usually don't have problems because they are acquainted with the residents or staff. Places like night clubs can be problematic because guards deal with drunken people who are aggressive towards the security guards. Another problematic place is shopping malls, according to the results of the questionnaires.

Murat G., a security guard working at a department store, spoke about an unpleasant conversation he had with a woman who refused to walk through security scanners so as not to be exposed to X-rays. He said: “I can't let her in without checking. How can I make sure it is safe for her to walk in. She might be concealing a bomb in her stomach. These are the kinds of problems we come across when we are on duty.”

Most of these types of problems stem from an abuse of authority. The situation can be so serious that the guard unjustifiably shoots someone. This is a rare incident, though. What people most commonly complain about is security officers' offensive language.

An official from a security company who asked not to be named said they had to fire an employee on such grounds. “A woman was listening to a homeless man playing the violin. Our employee, who was on duty at a major restaurant on İstiklal Street, offensively ordered the homeless man to leave and play his violin somewhere else. The woman who was enjoying listening to the music was disturbed by the interference and his attitude towards the homeless man. An argument broke out between the woman and our security guard. The woman reported to the police station that he used offensive language while talking to her. We fired him following the incident.”

Gözde T., who works for a textile company, expressed her discontent, saying: “I think private security officers get really ridiculous trying to act professionally. My opinion of private security changed after an incident that took place last year. My brother, who was living at a residential complex with extra security, fell unconscious all of a sudden. I called an ambulance right away in a panic. After a while there was a call from security asking whether it was us who had called the ambulance. I'm thinking, what if I couldn't answer the phone right away. Would he make the medical response team wait until I did?”

Some people, however, believe people are putting pressure on these private security officers. Burak K., a German teacher at a private school, says: “People don't respect them. They are only trying to do their job. Why do people have a tendency to act aggressively towards them when they ask us to do something to maintain security?” There are cases in which a person acts aggressively towards a security officer and vice versa.

Whether they are satisfied with their job appears to be another issue. Reportedly, the most common complaint of security guards is the long work hours. Selahattin Kervankaya, an official in charge at Agroup, said, “They work for 12 hours a day followed by 24 hours' rest, which they usually find exhausting.” Kemal Yılmaz, however, who works as a security guard in another security company, Pelete, says this is the very reason he likes his job. He does not find his job exhausting because after he completes 12 hours of work, he feels as if he is taking a day off the next day.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 1, 2013)

Le parc Gezi fermé à une manifestation pour la paix

La police turque a bloqué dimanche les accès au parc Gezi d'Istanbul, épicentre en juin d'un vaste mouvement de contestation antigouvernementale, pour empêcher la tenue d'une manifestation célébrant la journée mondiale de la paix.

Des unités antiémeutes de la police ont repoussé avec leurs boucliers, mais sans faire usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau, environ un millier de manifestants, qui se sont repliés sur l'avenue Istiklal, proche du parc, pour constituer une chaîne humaine, a constaté un photographe de l'AFP.

"Etats-Unis, assassins, hors de Syrie", ont scandé les manifestants, opposés au projet américain d'intervention militaire contre le régime syrien, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple.

La Turquie, frontalière de la Syrie, soutient l'idée de frappes dans ce pays.

Des chaînes humaines se sont également constituées dans plusieurs autres quartiers de la ville à l'instigation des forums de discussion nés dans le sillage du mouvement social du parc Gezi, appelant tous les habitants d'Istanbul à "se donner la main pour un monde libre et en paix".

Tard samedi, la police a dispersé à l'aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau un groupe de manifestants contre la guerre à Ankara, a rapporté la chaîne d'information NTV.

Parti en juin dernier de la volonté de sauver les arbres du parc Gezi menacé par un projet d'urbanisme porté par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le mouvement s'est mué en une contestation à travers le pays contre le pouvoir en place.

Au cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de 8.000 ont été blessées, selon l'Union des médecins de Turquie.

A Antakya (sud), une ville proche de la frontière syrienne où vit une importante communauté appartenant à la même confession alaouite que le président syrien Bachar al-Assad, quelque 2.000 personnes ont par ailleurs exprimé dimanche leur oppposition à une intervention internationale contre le régime de Damas, et pour certains leur soutien à M. Assad.

"Non à la guerre, résiste, Syrie", "salutations au peuple syrien qui ne plie pas l'échine face à l'impérialisme", ont clamé les manifestants, dont certains portaient des portraits du président syrien, a constaté un photographe de l'AFP.

20.000 à 30.000 personnes ont également manifesté à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, à la population en majorité kurde, pour appeler le gouvernement à relancer le processus de paix en cours avec la rébellion kurde en annonçant des réformes, selon un correspondant de l'AFP sur place.

"La langue maternelle est un droit, elle n'est pas négociable", pouvait-on lire sur les affiches disposées sur l'esplanade du rassemblement, faisant référence à la revendication d'un enseignement public en langue kurde.

Les manifestants ont aussi salué le combat des Kurdes de Syrie et appelé la Turquie à ouvrir ses frontières avec les zones tenues par les Kurdes syriens pour leur faire parvenir de l'aide humanitaire.

De nombreux portraits d'Abdullah Öcalan, le chef emprisonné des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui négocie depuis la fin 2012 avec les autorités turques pour mettre fin au conflit qui ensanglante la Turquie depuis 1984.
(AFP, 1 septembre 2013)

Pression sur les médias / Pressure on the Media


Gov't did not invite some newspapers to reform package announcement

The Turkish government has been criticized for not allowing some newspapers -- all known for their strong criticism of Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan and his Justice and Development Party (AK Party) -- to attend the reform package announcement on Monday.

The media outlets which were not invited included Özgür Gündem, Evrensel, Birgün, IMC TV, Hayat Tv, Aydınlık, Sözcü, Sol, Yeniçağ and Halk TV. Prime Ministry officials stated that representatives of these media outlets were not invited because of limited space for members of press at the meeting hall and added that Erdoğan would not accept questions from the press at the announcement.

Turkey's prime minister has unveiled a long-anticipated package of reforms designed to strengthen democracy and keep on track a fragile settlement process to end a conflict between the Kurdistan Workers' Party (PKK) and the state.

While the planned reforms are wide ranging, the settlement process is seen as the key motivation for the package.

The announcement of the "democratization package" follows the declaration earlier this month by the PKK that it had halted its withdrawal of militants from Turkey because the government had failed to take steps it had agreed to.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 30, 2013)

Procès KCK: Deniz Zarakolu reste en prison

Le procès ubuesque du KCK (Koma Civaken Kurdistan) a commencé en Turquie en 2009 avec de nombreuses arrestations de maires et d’élus du BDP (le Parti kurde pour la Paix et la Démocratie), puis celles de militants associatifs, d’étudiants, d’avocats, de journalistes et d’écrivains. D’avril 2009 à octobre 2011, 7748 personnes ont été arrêtées dans ce cadre.

La 44ème audience de ce procès-fleuve vient de se clôturer à Silivri (à 60 kms d’Istanbul) mais, malgré les espoirs de leurs proches, aucun des auteurs des Editions Belge n’a été libéré : une grande déception donc pour Deniz Zarakolu, Ayse Berktay et Dursun Yildiz. Rappelons que le fils de l’éditeur Ragıp Zarakolu, Deniz Zarakolu, est sous les verrous depuis le 4 octobre 2011 pour « terrorisme ».

Son crime ? Avoir donné une conférence sur l’ouvrage «La philosophie » d’Aristote dans l’Académie du BDP… De fait, toute personne ayant un lien avec ce parti, pourtant légal, court le risque d’être détenue.

Mais le cas de Deniz est particulier : en le maintenant en prison, le pouvoir espère museler son père, Ragıp Zarakolu, opposant et militant turc bien connu pour les ouvrages qu’il publie sur le génocide arménien. La prochaine audience se tiendra du 1er au 10 octobre 2013 et une nouvelle décision devrait être rendue au terme de celle-ci.

 (http://www.rojbas.org/2013/09/30/a-la-une-turquieproces-kck-deniz-zarakolu-reste-en-prison/)

Veteran Turkish actor Tuncel Kurtiz dies at 77

Famous Turkish actor Tuncel Kurtiz died Sept. 27 at the age of 77. It was reported that Kurtiz died in the morning after returning home from exercising.

Born in Bilecik in 1936, Kurtiz graduated from the Department of English Language and Literature at Istanbul University. In 1959, he started acting at the Dormen Theatre. Since then, he has acted in many theaters in Turkey and abroad. He also performed in many international theaters and productions. In the 1970s, he directed plays for the German Turkish theater project “Türkisches Ensemble.”

In 1964, Kurtiz debuted as a film actor in the film “Şeytanın Uşakları,” He has starred in more than 70 national and international films and TV series. Kurtiz became famous in the film “Sürü.” He also starred in TV series. He became a phenomenon for his role in popular TV series “Ezel,” performing as Ramiz Karaeski, known as “Ramiz Dayı.” He was performing in the series “Muhteşem Yüzyıl” (Magnificent Century) in the role of Ebu Suud.

In 1986, Kurtiz was awarded the Best Actor award at the Berlin Film Festival. In the Golden Orange Film Festival, he received the best actor awards in 1994 and 2007. In 2008, he won Best Supporting Actor in the Yeşilçam Awards. He also received the Lifetime Achievement Award in the 48th Golden Orange Film Festival in 2011.

Controverse on the burial place of Kurtiz

An Alevi village in the northwestern province of Balıkesir has sparked anger by refusing to honor the final will of departed actor Tuncel Kurtiz and permit the thespian to be buried in their 800-person settlement.

Kurtiz, who passed suddenly on Sept. 27 at the age of 77 in Istanbul, had asked to be buried in the Alevi village of Tahtakuşlar in Balıkesir, near to the village of Çamlıbel, which the actor had lived in for the past 10 years. Because of the village’s refusal, Kurtiz’s family has now chosen to bury the actor in Çamlıbel.

“This is a closed society,” said Hasan Bozkurt, the village headman (muhtar) of Tahtakuşlar, before adding that there was no room left in the village cemetery to inter the famous actor, a beloved figure that was famous for his role in movies and series over the past number of decades, as well as his left-wing politics.

“If we give permission [for Kurtiz’s burial here], then we won’t be able to head out onto the street. We won’t be able to look anyone in the face in the square. This is a Turkmen village – people trusted us and elected us because we protect their rights,” he said, noting that he had consulted on the matter with village elders, who reportedly did not view Kurtiz’s burial there as appropriate.

The decision sparked anger among Alevi organizations, with Hubyar Sultan Alevi Association head Ali Kenanoğlu saying a delegation had been immediately dispatched to Tahtakuşlar to convince he village to overturn its decision.

“They are going to right this wrong,” Kenanoğlu said. “There can’t be anything like this in the Alevi faith. We are attempting to rectify this humiliating situation.”

Faced with the wait, however, Kurtiz’s family has said the actor will be buried in Çamlıbel, regardless of whether the Alevi delegation is able to change Tahtakuşlar’s decision.

Kamil Saka, the mayor of Güre, the local municipality which encompasses the villages in question, said an appropriate final resting place had been found for the actor in Çamlıbel’s cemetery right by the Aegean.

“It’s on the shore, quite close to the sea. We’ve prepared a place where [Kurtiz] will be able to hear the footsteps of those who pass by,” Saka said.
(hurriyetdailynews.com, Sept 27, 2013)

La Biennale d'art contemporain d'Istanbul au coeur de la fronde du parc Gezi

Le vent de la contestation turque n'en finit pas d'inspirer les artistes. Pour sa 13e édition, la biennale d'art contemporain d'Istanbul s'est mise à l'heure de l'actualité politique en revisitant à sa façon la fronde antigouvernementale qui agite toujours le pays.

Sitôt les premiers coups de matraque et tirs de grenades lacrymogènes autour de la place Taksim le 31 mai, de nombreux musiciens, sculpteurs ou écrivains sont venus grossir les rangs des manifestants qui ont défié le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.

Pendant les deux semaines de son occupation, le parc Gezi, dont la destruction annoncée a lancé la révolte, a abrité nombre de "happenings" culturels. Puis les fameux "hommes debout", protestataires silencieux et immobiles, et les peintres qui bariolent des couleurs de l'arc-en-ciel les escaliers de la ville ont perpétué le volet créatif de la contestation.

C'est désormais au tour des exposants de la Biennale de prendre le relais en explorant jusqu'au 20 novembre le thème "espace public et liberté d'expression".

Inci Eviner est l'une d'elle. Dans la aula d'une ancienne école grecque, elle anime un atelier d'une trentaine d'étudiants qui créent "en direct" avec leurs mains, leurs gestes ou leurs voix. Le tout autour d'un arbre mort, en référence aux 600 platanes menacés du parc Gezi.

"Après les événements, nous avons posé de nouvelles questions sur le sens de l'espace public", explique Mme Eviner. "Nous avons décidé de créer un espace autonome et libre dans lequel nous pourrions tester une vie en communauté".

Dans l'ancien entrepôt maritime des quais du Bosphore qui accueille l'essentiel des créations, les événements de juin sont eux aussi omniprésents. Dès l'entrée, l'immense photo d'une carrière accueille les visiteurs avec ce slogan sans équivoque: "les manifestations font l'histoire".

Du clip d'un groupe de rappeurs turcs dénonçant les projets d'aménagement urbain du gouvernement aux dessins de l'Allemand Christoph Schäfer sur le rôle des parcs en tant que forums politiques, le ton est délibérément militant.

Et parfaitement assumé par les organisateurs de la Biennale, qui ont renoncé à s'exposer au milieu de la ville pour se replier dans un sanctuaire de cinq espaces clos.

Résistances

"Après Gezi, nous avons décidé qu'il était plus logique de ne pas collaborer avec les autorités", plaide la directrice de la manifestation, Bige Örer, "et donc de nous retirer des espaces publics urbains et de continuer à discuter de nos thèmes dans les seuls lieux d'exposition".

Ce parti-pris partisan a séduit de nombreux artistes. "Auparavant, on pensait engagement et art de façon séparée", note Özge Celikaslan, qui dirige un mouvement d'arts visuels baptisé Koza (le cocon). "On a vu avec Gezi que les deux pouvaient se combiner".

L'effervescence suscitée par les manifestations a attiré au-delà des frontières turques. Venu du Liban, Maxime Rouhani réalise une compilation de photos, dessins et sons récoltés sur les lieux des projets d'aménagement urbain les plus contestés d'Istanbul.

A commencer par le troisième aéroport de la ville, destiné à devenir le plus grand de la planète, qui doit naître au coeur d'un environnement jusque-là préservé.

"Ce livre est une prise de position qui va plus loin qu'un simple cri d'alarme, c'est aussi une façon active de regarder ce lieu", explique le jeune créateur, "le documenter répond aussi à un souci tactique puisqu'on enregistre ce qui s'y passe et qui n'est pas connu de ceux qui habitent à 40 ou 50 km de là".

Conséquence de l'actualité ou pas, le public a répondu présent au message très politique des exposants. En à peine dix jours, la Biennale a déjà accueilli 110.000 visiteurs. Autant que pendant toute son édition 2011.

"Cette exposition est très liée aux événements en cours en Turquie", résume Bige Örer, "elle parle vraiment au public car elle traite de la violente transformation urbaine d'Istanbul, celle qui menace par exemple ce bâtiment".

L'entrepôt qui accueille la Biennale doit bientôt disparaître sous les lames des bulldozers pour céder la place à un hôtel ou un centre commercial. Comme un symbole.
(AFP, 27 septembre 2013)

No Release For Füsun Erdoğan on Hearing 20

Jailed for 8 years, journalist Füsun Erdoğan stood trial in the MLKP case this morning at Istanbul 20th High Criminal Court. While no pending trial order was issued, a verdict might be reached on the next hearing, which will be held on October 30.

Most defendants are accused of “illegal organizations leadership”. The court issued defense addendum for 12 defendants who are also charged with “illegal organization membership”. 

The hearing was observed by several notable people from journalist associations including Kadri Gürsel (Press Institute Association President and Freedom to Journalists Platform Spokesperson), Turgay Olcayto (Journalist Association of Turkey President), Esben Ørberg (European Federation of Journalists), Mehmet Ülger (Journalists Union of Holland), Erol Önderoğlu (Reporters Sans Frontiers Turkey Representative). "She contributed to the future of the society”

Speaking at a press conference prior to the hearing, EFJ Representative Ørberg reminded that Füsun Erdoğan’s only crime was to use her democratic right to organize, speak up and write.

“She was not a threat to the society in Turkey. She contributed to the future of the society. She can’t be considered as guilty in the eyes of us and journalist associations. The government must respect press freedom. We are demanding her freedom after years of arrest.”

Long arrest periods

The hearing took place in an environment where police and gendarmerie built a flesh wall between defendants and audience.

Defendants lawyers reminded the court panel of the long arrest periods, reiterating demands for release.

Court panel judge Ömer Diken also expressed his dissatisfaction with long arrest periods.

“The evidence is fabricated,” defense lawyer Sarısoy said.

“Even if the court admits those as evidence, Erdoğan’s long arrest period can outnumber the amount of her sentence for  ‘illegal organization membership’”.

Füsun Erdoğan: I feel like a hostage

Claiming that the prosecutor’s opinion was drafted in “copy-paste” fashion, Erdoğan requested an investigation on how those documents were were produced - especially on whose computers. 

“You are not standing trial for your journalism activity,” a judge said in one of hearings.

“My husband and I are not standing trial for journalism activities. We are standing trial because our names were attached to the indictment,” she said.

She also added that she was feeling like a hostage as she had no concrete evidence left out after the re-arrest of her husband - who was previously released.

Following a speech by jailed defendant Seyfi Polat, the court ordered an interval and rescheduled the trial with a written statement.

Journalists on trial

The MLKP trial dates back to September 2006 with its 23 defendants - 9 are currently jailed.

Among defendants included Füsun Erdoğan (Former General Coordinator of Özgür Radyo), Sedat Şenoğlu (Atılım Newspaper Editor-in-Chief) and Bayram Namaz (Atılım Newpaper columnist). 

On June 4, chief prosecutor Hüseyin Kaplan charged Füsun Erdoğan and other 12 defendants with life sentences. Others were charged with prison sentence between 7.5 to 45 years. All defendants are being accused of “Marxist Leninist Communist Party (MLKP) membership”.  (BIA, Sept 24, 2013)


Solidarity rally with jailed journalists in Turkey

The hearing of 22 journalists working for Özgür Gündem, DIHA (Dicle News Agency), Azadiya Welat and Fırat Nes Agency will resume at Istanbul 15th High Criminal Court in Silivri Prison Complex on 25-27 September.

Workers of the free press issued a press release at Istanbul's main Galatasaray Square in Taksim on Sunday in solidarity with 22 journalists who have been arrested in the scope of “KCK /Kurdistan Communities Union) Press Committee” trial for nearly two years now.

BDP (Peace and Democracy Party)  co-chair Gültan Kışanak, group deputy chair Pervin Buldan, Istanbul deputy Sebahat Tuncel and Mersin deputy Ertuğrul Kürkçü also joined the demo during which press workers demanded the urgent release of their colleagues in prison.

The press release was read by Özgür Gündem editor in chief, lawyer Eren Keskin, who pointed out that workers of the free press have been arrested and suffered from killings and attacks for telling about the human rights violations, villages burnt down and evacuated, disappearances and rapes in custody and killings by counter guerilla units in Kurdistan. Keskin added that the attacks against press workers have however strengthened their will to tell the truth on the Kurdistan reality.

Speaking after Keskin, BDP co-chair Gültan Kışanak underlined that the freedom of the press was an essential condition to pave the way for other basic freedoms.

Reminding that many workers of the free press tradition were killed by the state in 90's, Kışanak said that the AKP government is still maintaining the mentality of the repressive regime of 90's by arresting those who write the truths and reducing the media to silence to prevent the exposure of massacres.

“It is a duty of ours to protect the free press in order to make sure that everyone knows the truths. We will obtain democracy and peace should we manage to defeat the rule of lies”, she added.

Speaking after, BDP Mersin deputy Ertuğrul Kürkçü also pointed out that press workers are being arrested for writing the truth and working to enable people to receive information.

Arzu Demir, who spoke on behalf of the Journalists' Union of Turkey, said that there were currently 64 journalists in Turkish prisons and demanded the urgent release of all jailed press workers. Demir underlined that democracy cannot come into question in a country where journalists are subjected to imprisonment, investigations, censorship and assaults. (ANF, Sept 24, 2013)

Une enquête du parquet sur le livre «Le Phénomène Gezi»

Le bureau du Procureur d’Istanbul a ouvert une enquête, au chef d’“ insulte à fonctionnaires “ après la parution du livre “ Le Phénomène Gezi “ de Nurten et Erol Ozkoray, une analyse politique et sociologique sur les manifestations du Parc Gezi d’Istanbul. C’est la première procédure engagée qui concerne les livres publiés sur les manifestations de Gezi, manifestations qui se sont déroulées au cours des mois précédents à Taksim, le centre d’Istanbul, en réaction au projet du gouvernement de substituer au Parc Gezi un centre commercial installé dans une réplique de casernements de l’armée turque de l’époque ottomane. Les manifestations se sont par la suite répandues à travers le pays en un mouvement d’opposition à la politique du gouvernement ; six manifestants ont été tués, près de 5 000 personnes ont été blessées, 13 parmi elles ont perdu l’usage d’un œil ; un lourd bilan qui résulte des sévères méthodes employées par la police.

Publié par les éditions Idea Politika en août 2013, “ Le Phénomène Gezi “ (GEzi Fenomeni) est devenu le premier livre ciblé par le gouvernement AKP pour intimider l’opposition vis-à-vis de sa politique.

Erol Ozkoray, défenseur bien connu de la démocratie en Turquie, dit que Nurten Ozkoray et lui n’ont pas été surpris de cette attaque du gouvernement pro-islamique. “ J’attendais cette offensive contre la révolution de Gezi de la part du gouvernement islamique. Comme on peut le constater, le ’ Fascisme vert “ n’a aucune limite lorsqu’il s’agit d’attaquer la liberté d’exprimer ses opinons au 21ème siècle. Comme intellectuel, écrivain et éditeur, je n’accepte aucune limitation de la liberté d’expression. Mes écrits prennent l’article 26 de la constitution qui garantit la liberté d’expression, et l’article 90 qui accepte la suprématie des lois internationales sur les lois comme l’article 301 du code pénal, comme fondements de l’expression de mes opinions. La liberté d’expression est vitale pour une démocratie car elle met en évidence les aspects dangereux du gouvernement islamique. Si nous ne dressons pas contre lui avec l’esprit de Gezi, le pays sera soumis au totalitarisme islamique “. Ozkoray a également déclaré que le thème central du livre reprend en résumé la thèse sociologique de Nurten Ozkoray qui a obtenu un Master en sociologie de l’Université Bogaziçii pour ce travail, et ce travail décrit un exemple du combat mené par les islamistes contre les sciences sociales. Il a poursuivi en disant “ ce livre, “ Gezi phenomenon “, est l’un des outils pour soutenir la campagne démocratique engagée contre l’Islam politique qui a déclaré la guerre aux citoyens. Un renfort politique énergique des intellectuels et des media est indispensable dans ce sens “. (Nouvelles d'Arménie, 25 septembre 2013)

Prosecutor investigates ‘Gezi Phenomenon’ book

Istanbul Public Prosecutor has kicked off an investigation into a book featuring sociological and political analysis of the Gezi Park Protests titled “Individualization and Democracy: The Gezi Phenomenon” on charges of insulting public officials.

The book which was published at the end of August was co-written by Erol Özkoray and Nurten Özkoray.

“I was expecting [Turkey’s] Islamist government to attack this book. Apparently green [Islamist] fascism does not know any boundaries even in this century we are living in. I do not recognize any boundaries of freedom of expression at this age we live in as a publisher, writer and intellectual,” Erol Özkoray said according to online news portal T24’s report.

Gezi Park protests, which started at the end of May against a redevelopment plan in Taksim Square’s iconic green area Gezi Park, turned into nation-wide unrest that lasted nearly two months.

Özkoray said “the Gezi phenomenon” was one of the tools “to perpetuate democratic struggle against political Islam in Turkey.”

“If the struggle to protect freedom of expression ends the country will surrender to Islamist totalitarianism. But this [investigation] attack can be seen as Islamic dictatorship’s death agony,” he said.
(hurriyetdailynews.com, Sept 24, 2013)

Imprisoned Journalist Füsun Erdoğan’'s Trial Continues

Imprisoned journalist Füsun Erdoğan will once again appear in court on 24 September.

Recall, on 8 September 2006, Füsun Erdoğan was picked up by plainclothes officers in Izmir and forced into a car. She has been in prison ever since without knowing why for the first two years. She has since been charged with being a “leading member of the MLKP” (Marxist Leninist Communist Party) banned under Turkey's anti-terrorism legislation.

The European Federation of Journalists joins media and journalists organisations to protest her imprisonment. Her only crime was to work at Özgür Radio (“Free Radio”), an alternative radio station she founded, and where she was the chief broadcasting coordinator until her arrest. Füsun Erdogan has been jailed for almost seven years now, with a view to life imprisonment if the prosecutor's demands are met. 

Esben Ørberg, the EFJ delegate from the Danish Union of Journalists (DJ), will be observing the trial on 24 September in Istanbul. The Union has “adopted” Erdogan as part of the ongoing EFJ Set Journalists Free in Turkey campaign. As Erdoğan also has Dutch citizenship, EFJ affiliate Dutch Association of Journalists (NVJ) has also called for her release. Former NVJ board member Mehmet Ulger, representing NVJ, also will be present at the trial.

See also the report from Esben Ørberg’s last court trial visit on 3–5 June 2013.

For more information, please visit the campaign page or contact EFJ at + 32 2 235 22 02 or Esben Ørberg directly at + 45 27 25 80 40. europe.list@ifj.org


say

Le pianiste Fazil Say recondamné pour insulte à l'Islam

Un tribunal stambouliote a confirmé vendredi la condamnation à 10 mois de prison avec sursis prononcée en avril contre le célèbre pianiste turc Fazil Say, accusé d'insulte à l'islam, malgré l'invalidation de ce premier jugement en appel.

La cour a condamné M. Say, qui n'était pas présent à l'audience, à 10 mois d'emprisonnement, avec un sursis-mise à l'épreuve de deux ans, a affirmé à l'AFP l'avocate du pianiste, Me Meltem Akyol.

La juriste a indiqué que cette décision ouvrait la voie à un appel devant la Cour de cassation.

M. Say avait été condamné le 15 avril à 10 mois de prison avec un sursis-mise à l'épreuve de cinq ans pour "insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population" après avoir publié des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter.

Ce jugement avait relancé le débat sur les atteintes à la liberté d'expression en Turquie.

Un autre tribunal saisi en appel avait annulé le 26 avril ce premier jugement en raison d'un "vice de procédure" et renvoyé le dossier à une cour de première instance.

"Demain, je continuerai à vivre et à produire. En continuant de vivre demain, en continuant de penser demain en homme libre, je produirai des oeuvres encore meilleures", a commenté vendredi Fazil Say sur son compte Twitter, après le prononcé du jugement.

Connu pour son athéisme militant, le pianiste virtuose a été poursuivi sur la plainte de trois particuliers qui s'estimaient insultés par ses tirades provocatrices.

Dans l'acte d'accusation dressé contre Fazil Say, 43 ans, sont recensés des tweets tels que "je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c'est toujours un islamiste".

Il s'était également moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam.

Présent à la seule première audience du procès en octobre 2012, Fazil Say avait clamé son innocence en assurant qu'aucun de ses messages "n'avait pour objectif d'insulter, d'humilier" l'islam et ses fidèles.

Lors d'un entretien télévisé, il avait accusé quelques semaines plus tard le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis 2002 d'être à l'origine des poursuites lancées contre lui.

"C'est politique, tout ça", avait-il affirmé, "ils veulent me faire croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison".

Sa condamnation en avril a suscité une volée de critiques contre la Turquie, régulièrement épinglée par les ONG de défense des droits de l'Homme pour ses atteintes à la liberté d'expression.

La Commission européenne s'était déclarée "préoccupée" et avait appelé Ankara à respecter "pleinement" la liberté d'expression. (AFP, 20 sept 2013)

CPJ concerned over anti-press rhetoric of Turkish authorities

The Committee to Protect Journalists (CPJ), an international press freedom advocacy group, has sent a letter to Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan voicing concerns over the “continued press freedom crisis” in Turkey.

The heated anti-press rhetoric coming from the top echelons of power causes media owners to clear their newsrooms of independent voices, read the CPJ letter, addressed to Erdoğan and sent on Sept. 17.

The letter also highlighted the ongoing criminal prosecutions of journalists in retaliation for their work, and slammed the government’s promoting of self-censorship.

The media environment in Turkey is “extremely difficult,” with new concerns appearing throughout last year, the letter stated, adding that the CPJ was particularly concerned about the continued jailing of journalists and the linkage of reporting that challenges government policies with terrorism.

The letter also slams the government’s threats to restrict social media.

In June, Erdoğan described the microblogging website Twitter as a “menace.”

The CPJ letter referred to the Twitter campaign launched by Ankara Mayor Melih Gökçek defaming a BBC journalist, Selin Girit, as an English spy. Girit received “a large number of threatening messages” in response to the mayor’s actions, the letter quoted a BBC statement drawing attention on the issue as saying.

‘Release all journalists’

The CPJ asks for the immediate release of all Turkish journalists held in pre-trial detention, and calls on the government to cease using journalism as evidence of criminal activity.

“Stop the pressure being applied to the Turkish media to tone down their coverage or get rid of critics,” the letter read, asking the government to reform all “laws routinely used against the media.”

Five of the 11 journalists detained in January on charges of belonging to a banned terrorist organization remain in prison today, while several of those detained have reported being beaten in police custody, the CPJ letter claimed, based on its own research into the matter.
(hurriyetdailynews.com, Sept 17, 2013)

Au moins douze journalistes victimes de violences policières en deux jours

Reporters sans frontières dénonce fermement le regain de violences policières à l’égard des journalistes ces derniers jours en Turquie. Alors que de nouvelles manifestations se propagent dans les grandes villes du pays, l’organisation a dénombré au moins douze professionnels des médias agressés ou blessés en deux jours par les forces de l’ordre à Istanbul, Izmir et dans la capitale Ankara.

« Force est malheureusement de constater que la police n’a tiré aucune leçon de sa gestion scandaleuse du mouvement de protestation ‘Occupy Gezi’. Près de trois mois plus tard, les forces de l’ordre ont recours au même degré disproportionné de violence. Les acteurs de l’information sont à nouveau délibérément pris pour cibles alors qu’ils ne cherchent qu’à témoigner des événements. Cette violence inacceptable est nourrie par l’impunité totale dont ont bénéficié les auteurs des exactions commises de mai à juillet. Une fois encore, nous demandons que des enquêtes complètes et impartiales soient diligentées pour identifier et sanctionner les auteurs de ces violences », a déclaré Reporters sans frontières.

Parmi les journalistes brutalisés par la police dans la nuit du 10 au 11 septembre à Istanbul figurent le reporter Ali Açar et le photographe Kaan Sagnak du quotidien Cumhuriyet. D’après le journal, ce dernier a été blessé au bras par « un tir de balle en caoutchouc effectué à deux mètres de distance ». Le photographe freelance Ufuk Kosar a été blessé au bras gauche. Les reporters Ugur Can (Agence DHA), Bülent Doruk (Agence Anatolie) et le photographe Ozan Kose (Agence France Presse) ont également été brutalisés par la police à proximité de la place Taksim.

Le journaliste et photographe indépendant Ahmet Sik a déclaré à Reporters sans frontières avoir reçu une balle en caoutchouc à la poitrine alors qu’il tentait de couvrir une interpellation sur l’avenue Istiklal, non loin de la place Taksim. Avec plusieurs autres reporters et cameramen, il a été brutalement repoussé par les forces de l’ordre et empêché de témoigner de la situation. Un policier a pointé vers lui son fusil à balles en caoutchouc en lui intimant l’ordre de ne pas s’approcher.

Toujours dans la nuit du 10 au 11 septembre, Serdar Akinan, propriétaire du site d’information www.vagus.tv, a déclaré sur Twitter que la reporter du site, Rabia Celik, avait reçu un coup de tête d’un policier alors qu’elle prenait des images. Le casque du policier ne portait pas de numéro d’identification.

A Izmir (ouest du pays), le reporter du quotidien de gauche Günlük Evrensel, Metehan Ud, a été passé à tabac par les forces de l’ordre. L’Association des journalistes de Turquie (TGC) a protesté contre cette nouvelle vague de violences, soulignant que près de 100 journalistes avaient déjà été brutalisés ou interpellés lors du mouvement de protestation « Occupy Gezi ».

Le 9 septembre, deux reporters de Günlük Evrensel à Ankara, Hasan Akbas et Birkan Bulut, avaient été passés à tabac par des policiers alors qu’ils tentaient de couvrir une manifestation dans le quartier de Tuzluçayir (district de Mamak). D’après Hasan Akbas, les agresseurs s’en sont pris aux journalistes en toute connaissance de cause, après avoir vu leurs cartes de presse et s’être assuré qu’il n’y avait pas de témoins.

Le même jour, la reporter du quotidien de gauche Birgün, Berna Sahin, a perdu connaissance quelques minutes après qu’une grenade assourdissante ait éclaté tout près d’elle dans le quartier d’Okmeydani à Istanbul. La journaliste circulait alors dans une rue contrôlée par les forces de l’ordre, s’était clairement identifiée comme journaliste, et assure qu’aucun manifestant ne se trouvait à proximité. Berna Sahin dénonce un « tir délibéré ».

Le 6 septembre, un journaliste du quotidien Hürriyet, Riza Özel, avait été blessé à la jambe par une balle en caoutchouc, alors qu’il se protégeait d’une intervention policière contre une manifestation sur le campus de l’Université technique du Moyen-Orient (ODTÜ) à Ankara. Il avait également été touché à la tête par une pierre lancée par un manifestant. Il avait perdu connaissance et été transporté à l’hôpital. (RSF, 11 septembre 2013)

TGC: We Urge Media's State of Emergency Removed

“The fear climate on press and expression freedom in Turkey is still prominent. The recent rise in the number of layoffs among Turkey’s print media including columnists Mustafa Mutlu, Derya Sazak, Tahir Özyurtseven, Can Dündar demonstrates that the state of emergency is still underway,” Journalists Union of Turkey (TGC) said in a statement.

“Journalists are serving the public right to know the truth. However, they are being choked by a series of challenges including prosecutions, jail threats, as well as layoffs. The fear climate on press and expression freedom in Turkey is still prominent. Especially we see a rising trend on the number of dissident journalist layoffs with the Gezi Resistance. We are reminding one more time that at least 100 of our colleagues were forced to leave their jobs.

"We are protesting the campaign launched by pro-government media organizations against dissident journalist to push them for layoffs.

"We are wishing the immediate removal of this state of emergency on Turkey’s media as the situation is becoming more critical every year.”

This morning, Vatan newspaper announced that it laid off Mustafa Mutlu. (BIA, Sept 4, 2013)

Un  journaliste de l'agence kurde DIHA emprisonné

Un correspondant de l’agence de presse kurde DIHA a été emprisonné le 2 septembre sous l’accusation d’appartenance à une organisation « terroriste », un prétexte très commode pour étouffer la voix libre.

Placé en garde à vue le 31 août à Uludere, dans la région de Sirnak, le journaliste Cuneyt Hacioglu a été envoyé en prison après avoir comparu devant un tribunal d’Uludere, ce qui porte à 68 le nombre de journalistes dans les prisons turques.

Selon la Plateforme de soutien aux journalistes emprisonnés, 67 journalistes dont six rédacteurs en chef et co-propriétaires privilégiés étaient derrière les barreaux, le 4 juillet 2013.

Le 8 juillet, une journaliste kurde, Hamdiye Ciftci, avait été condamnée  par un tribunal de Van, au Kurdistan de Turquie, à un an de prison dans le cadre de loi antiterroriste. Elle était accusée d’avoir divulgué l’identité d’un policier anti-terroriste après la violence commise devant les caméras contre un adolescent kurde de 14 ans, en mars 2008.

VAGUE DE LICENCIEMENTS

La Turquie reste la plus grande prison du monde pour les journalistes depuis plusieurs années.  Ces derniers mois, des dizaines de journalistes ont également été licenciés sous la pression du gouvernement Recep Tayyip Erdogan.

D’après le Syndicat turc des journalistes (TGS), pas moins de 22 journalistes ont été licenciés pendant le mouvement de contestation de Gezi, et 37 autres ont été poussés à la démission.

Les manifestations du parc Gezi, apparues fin mai 2013 pour défendre l’existence de ce parc municipal d’Istanbul menacé de démolition, s’étaient rapidement transformées en un mouvement de protestation national contre les pratiques autoritaires du gouvernement AKP.

LA TURQUIE, UN PARADIS POUR LES CRIMES COMMIS AU NOM DE L’ETAT

“La Turquie est un enfer pour ceux qui sont jugés sous l’accusation de crimes contre l’Etat, mais un paradis pour ceux qui commettent des crimes au nom de l’Etat » a dénoncé le président du Barreau de Diyarbakir, Tahir Elçi, le 2 septembre, à l’occasion de la rentrée judiciaire.

Rappelant que de nombreux élus kurdes, responsables des organisations de la société civile, activistes politiques, fonctionnaires, travailleurs, syndicalistes et étudiants sont derrière les barreaux, il a souligné : « Ces tribunaux ne produisent pas la justice mais la répression. »
(Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 2 sept 2013)

Newspaper, Magazine Prints Rise By 4.9 Percent

Statistics Institute of Turkey (TÜİK) released the distribution of all published newspapers last year as follows: national (6.2 percent), local (90.4 percent), regional (3.4 percent).

TÜİK’s report on print media statistics revealed the distribution of all published magazines last year as follows: national (57.1 percent), local (35.2 percent), regional (7.8 percent).

The mixed category on the other hand, suggested the distribution of all published newspapers and magazines last year as follows: national (35.5 percent), local (58.5 percent), regional (5.9 percent).

The report also revealed newspapers as the major element of circulation with 92.9 percent.

Circulation hikes

Some of the remarkable statistics from the report included:

* The number of newspapers and magazines grew by 4.9 percent in 2012.
* The total circulation of all newspapers and magazines rose by 1.9 percent in 2012.
* The total circulation of all published newspapers and magazines turned out 2,308,,507,847 in 2012 with 92.9 percent by newspapers. 
* The distribution of circulation of all newspapers and magazines turned out as follows: local (16.8 percent), regional (1.8 percent), national (81.4 percent).
* 87.8 of all circulation came from daily newspapers with 87.8 percent.
* The distribution of all magazines was listed as follows: monthly (51.9 percent), weekly (20.3 percent).
* The distribution of newspaper periods was listed as follows: daily (13.5 percent), weekly (29.5 percent).
* The distribution of newspaper genres was listed as follows: politics/news/actuality (85.9 percent), included supplements (9.6 percent).
* The distribution of magazine periods was listed as follows: monthly (24.8 percent), tri-monthly (23.1 percent).
* The distribution of magazine genres was listed as follows: sectoral/professional (18.5 percent), included supplements (10.2 percent).
(BIA, Sept 2, 2013)

Kurdish Question / Question kurde

Les "réformes" d'Erdogan n'ont pas convaincu les Kurdes

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dévoilé lundi des réformes visant notamment à accroître les droits des Kurdes très attendues en plein processus de paix avec le PKK, mais qui n'ont pas convaincu le mouvement kurde.

Alors que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) réclamait l'inscription dans la loi du droit à un enseignement dans sa langue maternelle dans les écoles publiques, M. Erdogan a limité sa réforme aux établissements privés.

"Nous rendons à présent possible l'enseignement dans différentes langues et dialectes dans les écoles privées", a affirmé M. Erdogan au cours d'une conférence de presse, précisant que certaines matières continueraient d'y être enseignées en turc.

Si des cours de kurde sont autorisés depuis près d'une décennie dans des instituts privés, aucune école publique ou privée ne peut pour l'heure dispenser une éducation dans la langue de cette minorité forte d'environ 15 millions de personnes (20% de la population de la Turquie).

M. Erdogan a en outre annoncé des mesures symboliques comme la possibilité pour certaines localités kurdes débaptisées après le coup d'Etat de 1980 de reprendre leur nom kurde, et la libre utilisation des lettres Q,W et X, longtemps bannies de Turquie car absentes de l'alphabet turc, mais présentes en kurde.

Sur le plan politique, le Premier ministre a évoqué différentes options en vue d'un abaissement du seuil électoral minimum de 10% requis de tout parti au niveau national pour pouvoir disposer de députés au Parlement, sans trancher entre elles.

Le mouvement kurde et les militants pour la démocratisation réclament l'abaissement ou l'abrogation totale de ce seuil qui empêche l'accession au Parlement de nombreux partis.

M. Erdogan a en revanche promis qu'une aide de l'Etat serait offerte à toutes les formations politiques réalisant un score électoral supérieur à 3%, contre 7% actuellement. Il a également indiqué que les campagnes électorales pourraient être faites dans les langues locales, dont le kurde.

D'autres revendications du mouvement kurde, comme l'inscription d'une référence explicite à l'identité kurde dans la Constitution et une révision de la loi antiterroriste de façon à permettre la libération de milliers de militants kurdes détenus pour des liens supposés avec le PKK, n'ont pas été évoquées par le chef de gouvernement.

Gültan Kisanak, la vice-présidente du principal parti défendant les droits des Kurdes de Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), a froidement accueilli cette série de réformes.

"Soyons clairs : c'est un paquet qui ne répond aux intérêts de personne. Ce n'est pas un ensemble de réformes qui répond aux besoins de démocratisation de la Turquie", a affirmé pendant une conférence de presse à Ankara Mme Kisanak, citée par l'agence de presse Dogan.
(AFP, 30 septembre 2013)

ANF: When demagogy replaces democracy. Or, the empty package

The AKP propaganda machine had been working for weeks. And finally the day of the announcement arrived.

The "religious" character of this "democratisation package" which was presented as a "revelation" was quite unsettling. Skepticism was the most prevalent attitude and not only among Kurds. Indeed the "surprise" promised by Prime Minister Erdoğan proved to be as inexistent as the content of the so much boasted about "democratisation package" unveiled today.

To begin with, looking around the room of the press conference, one could not stop thinking and feeling quite unsettled about the fact that most of the Kurdish (and left) journalists who would normally have attended PM Erdogan's presentation were not there. The contradiction about the PM presenting his "democratisation package" and the absence (not because of their will) of these journalists was painful: these journalists were not there today because they are sitting in prison.

And in case someone had any doubt on the PM's idea of democracy, dailies Evrensel, Birgün, Özgür Gündem, Aydınlık, Sözcü, Sol Yeniçağ and TV channels Halk TV, Hayat TV, İMC TV were not allowed in the conference room. So much for freedom of expression (something Erdoğan mentioned - quickly though - in its long speech today).

This said (i.e. part of the country's press are in prison for writing what the government does not like), let's go down to the content of the package.

The very name, "democratisation package", remind of something pre-defined, pre-decided, pre-chosen. Yet democracy is something in fieri, in constant transformation (as Basque writer Joseba Sarrionandia says, democracy is actually not a name but a verb) not something decided by someone and announced to the masses. Erdoğan thinks it differently and landed today with is pre-fabricated package. An half empty package as very few were the issues addressed there.

Erdoğan started by talking about Turkey's current electoral system.

He stressed that it wasn't the AKP which introduced the 10% threshold and then he added that the government would propose three options to be discussed in the coming weeks in the Parliament (yes, normally that's where decision are discussed and taken) for the election threshold: 1) maintaining the current threshold of 10%; 2) lowering the threshold to 5% while implementing single-member district constituency system in groups of five 3) removing the threshold altogether and fully implementing the single-member district system. Erdoğan also said the current threshold on parties for receiving state aid would be lowered to 3% from the current 7%.

It remains frankly unclear why the Prime Minister felt the need to insert the "idea of a discussion in parliament about the electoral system" in his "proposal package".

On the other hand, he spoke about the right use different languages other than Turkish. He said that "With an amendment, the expression 'and they shall not use languages and writings other than Turkish', in the third paragraph of Article 43 of Law No. 2820 will be excluded from the text".

But he went on to say that, for example, the teaching of Kurdish will be "free" (how much the PM loves contradiction in terms) in private schools. Meaning, free if you pay a lot of money!

He than conceded that the hilarious (if it were not tragic, given that people are actually persecuted for it) arrangement in the Turkish Penal Code, which stipulates punishment for the use of different letters (x, w, q) other than those in the Turkish alphabet, dated 1928 will be abolished.

Other bits and pieces in the package include the lifting of the ban to wear headscarves in public institution (something the PM has been very keen on since he came to power), the renaming of Nevşehir University  as Hacı Bektaşı Veli University. A small candy which clearly should please Alevis, or at least this is what the PM seems to think. Pity someone has the feeling Alevis were asking somehow for more "concrete" and deeper changes, appropriated for a tolerant and multicultural, multi-nations and multi-faith society.

As for Roma people, they can now sleep well and sound, as the government will establish an institute that will work on problems of Roma minorities in the country.
(ANF, Nucan Cudi , Sept 30, 2013)


Inquiétudes autour du processus de paix kurde

Près d'un an après sa reprise, le processus de paix engagé entre Ankara et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) semble dans l'impasse, les Kurdes rejetant par avance comme insuffisantes les réformes démocratiques que le gouvernement doit présenter la semaine prochaine.

Le PKK a tiré un premier coup de semonce début septembre en suspendant le retrait de ses combattants du territoire turc amorcé en mai.

Le mouvement séparatiste a justifié cette décision en accusant les autorités de tarder à mettre en place des réformes promises, censées accorder plus de droits aux quelque 15 millions de Kurdes du pays.

De son côté, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a reproché au PKK de ne pas tenir ses engagements. "Seuls 20% (des rebelles) ont quitté la Turquie et ce sont surtout des femmes et des enfants", a-t-il affirmé.

"Il y a des problèmes et des tensions", concède à l'AFP la co-présidente du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), considéré comme la vitrine légale du mouvement kurde, Gültan Kisanak. "Mais on ne peut pas dire que le processus est fini car les négociations avec (le chef du PKK Abdullah) Öcalan continuent", tempère-t-elle.

Le PKK s'est en effet engagé à maintenir le cessez-le-feu tant qu'une solution serait recherchée.

Le processus de paix est "comme un cheval de rodéo: il bouge, mais il n'avance pas", a pour sa part déclaré M. Öcalan aux élus du BDP qu'il a rencontrés la semaine dernière.

Après de discrètes discussions avec le gouvernement islamo-conservateur, "Apo", le surnom du chef du PKK qui purge depuis 1999 une peine de réclusion à vie dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), a annoncé en mars un nouveau cessez-le-feu.

Ce geste a ravivé l'espoir de trouver enfin une issue au conflit qui a coûté la vie à plus de 40.000 personnes depuis 1984.

Deux mois plus tard, le PKK a commencé à retirer ses combattants, dont le nombre est estimé à 2.500, de Turquie vers leurs bases arrières du Kurdistan irakien.

"Paquet démocratique"

En échange de ce retrait, le PKK exige une réforme du code pénal et des lois électorales, le droit d'enseigner en kurde et une certaine autonomie régionale.

Le Premier ministre doit lui donner sa réponse le 30 septembre sous la forme d'un ensemble de "réformes de démocratisation".

Considérées comme une étape essentielle du processus de paix kurde, ces mesures doivent aussi aborder la question des alévis, une minorité musulmane libérale qui constitue 20% de la population turque, et des non-musulmans du pays.

Mais le gouvernement est confronté à une "tâche difficile", juge Nihat Ali Ozcan, expert des questions de sécurité au sein du think tank TEPAV d'Ankara. "C'est un vrai défi de faire des concessions à la minorité kurde à l'approche des élections" (locales, en mars, et présidentielle, en août 2014), estime-t-il.

Les hommes politiques kurdes ne s'y trompent pas, qui déplorent déjà la timidité du "paquet démocratique" de M. Erdogan.

"Dans son état actuel, nous ne pensons pas que l'ensemble de réformes répondra à nos demandes de droits et de libertés et qu'il contribuera au processus de paix", tranche Mme Kisanak.

"Nous avons appelé avec insistance le gouvernement à débattre des réformes avec nous et avec le public, mais nous n'avons pas reçu de réponse", ajoute-t-elle.

Dans un pays où une majorité de la population considère M. Öcalan comme un "terroriste", le secret entretenu autour de ses discussions avec les autorités est largement dénoncé.

"Abdullah Öcalan est assis à un bout de la table et Erdogan à l'autre. Ils se rencontrent, négocient. Le public n'a aucune idée de ce qui se passe", a déploré le chef du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu.

"Les réformes de démocratisation auraient dû faire l'objet de discussions avec le public, les partis d'opposition et les ministères concernés", regrette aussi une source diplomatique occidentale sous couvert de l'anonymat. "Après tout, la Turquie ne se résume pas au seul Erdogan".
(AFP, 24 septembre 2013)

PKK held its 11th congress in the guerrilla-controlled area

Kurdistan Workers' Party (PKK) held its 11th congress in the guerrilla-controlled Media Defense Areas (MDA) on 5-13 September. The “victory and final congress” for the freedom of Kurdish leader Abdullah Öcalan and the Kurdish people was attended by 125 delegates coming from abroad and four parts of Kurdistan.

The Central Committee of the PKK has released a declaration on the outcomes of the eight-day congress which has taken place with one year delay due to the environment of fierce clashes in 2012.

The PKK Committee said that the congress handled the recent political, ideological and organizational situation in the world, Middle East, Turkey and Kurdistan, and witnessed detailed debates and significant decisions, as well as legislation and program changes.

PKK said the dominant capitalist modernity has caused severe social problems worldwide in the first quarter of the 21st century because of its failure to offer solutions to these problems on the basis of democracy, freedom and equality.

PKK said the five thousand year old statist system is collapsing today in the body of capitalist modernity, adding that; "The replacement of old statist policies and practices with new ones will however offer no solution to any problem. Democratic confederalism which is predicated on democratic society will once again claim its place in history as the only alternative solution and also pave the way for democratic socialism against repression and exploitation".

Pointing out that it is capitalist modernist imperialist powers and status quoist centers of power that peoples of the Middle East are rising against today, PKK said these illegitimate powers offered no solution by supporting new statist governments made up of sectarianism and nationalism. PKK underlined that “The current political situation and state of affairs in the Middle East make the course of leader Apo (Öcalan) the only alternative for the formation of a democratic society on the basis of an anti-capitalist confederal structure that embraces all ethnic, religious and social circles. As has been seen in Syria and Rojava, this third course stands as the only alternative policy to lead up to a solution”.

PKK highlighted that it was the 40 year old struggle of the Kurdish liberation movement that has enabled Kurds to gain this much strength and to become determinant in the course of political developments in the Middle East, and brought them closer to the point of building a free and democratic life in all four parts of Kurdistan today.

PKK underlined that it was not external powers but the self strength of Kurdish and all other peoples in the Middle East that would lead them to a free and democratic life.

PKK evaluated the Rojava revolution which began in July 2012 as the practice of leader Apo's alternative, remarking that the revolution in western Kurdistan would also pave the way for the democratization of Syria and the Middle East.

“The Kurdish movement has done what was necessary in line with the democratic resolution process led by Kurdish leader Öcalan and established an environment enabling the Turkish government to take steps for the achievement of democracy in Turkey and a solution to the Kurdish question”, PKK said and pointed out that the AKP government's irresponsible attitude towards the process, hostility against the Rojava Revolution and wasting the steps of the Kurdish side forced the Kurdish movement to halt the withdrawal of Kurdish guerrillas from Turkey to southern Kurdistan.

PKK said that the primary goal of the Kurdish liberation movement for the coming term would be to build a common struggle and organization among peoples in four parts of Kurdistan with an aim to enhance the fight for democracy and freedom.

The PKK Committee also called attention to the importance of ensuring a unity among Kurds and the realisation of the Kurdish national conference as a concrete manifestation of this unity.

The party underlined that women and youth, as well as the oppressed circles, would be the leading actors in the construction of democratic socialism on the basis of democratic confederalism.

PKK called on Kurdish people to unite under the leadership of the party and to enhance the struggle for victory in all areas of struggle.

PKK also called for solidarity from all peoples in the Middle East in its fight for democracy, freedom and socialism against exploitative and capitalist modernist hegemonic powers. (ANF, Sept 18, 2013)

Öcalan: Dialogue process should advance in a new format

The format of the ongoing dialogue on the Kurdish peace process should shift to one of “negotiation,” the jailed leader of the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) said in a message Sept. 15 as the government put the finishing touches to a new democratization package that will be unveiled next week.

“I think that the dialogue process that we started a year ago should be pursued with a new format, in other words, by evolving and deepening it. … It is especially necessary that the state creates the sufficient means for a deep negotiation to move the process forward,” Abdullah Öcalan said, adding that he had transmitted to “both the state and Kandil” – the PKK’s headquarters in northern Iraq – the necessary “means and instruments.”

“At this stage, I want to express that I find it meaningful to maintain the preservation of a posture of a reciprocal cease-fire,” Öcalan also said in the statement conveyed by the Peace and Democracy Party (BDP).

The message came after the PKK said it was halting its militants’ withdrawal from Turkish soil, with BDP co-chair Selahattin Demirtaş warning that the whole process could face “serious trouble,” unless the government made better efforts to move forward.

Earlier in the day, Demirtaş, along with deputy group chair Pervin Buldan, paid the a 10th parliamentary visit to İmralı island, where Öcalan is currently serving a life sentence.

The visit came as the government intensified attempts regarding the new democratization package two days after a meeting headed by Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to finalize the highly anticipated package, which is seen as a vital element of the second phase of the peace process.

An announcement on the package was expected several days ago, but the package was postponed a number of times, and will now be announced sometime next week. Deputy Prime Minister Bülent Arınç has previously stated that the package could be legislated in October, after Parliament resumes on Oct. 1. Issues, however, remain unresolved with regards to the package, including the mother-tongue debate, which has been led by the determined BDP, despite a clear rejection from government benches.

Öcalan said he was aware that the process was a very difficult one. “If we succeed in overcoming the difficulties in accordance with my propositions and thoughts, we can move forward with a new format with an evolved and deep negotiation,” Öcalan said.

Mother tongue

Arınç had spoken against the likelihood of the inclusion of the mother tongue clause, adding that Kurdish would not be the only mother tongue that would be the focus of the debate.

Öcalan and Ankara launched peace talks last October with the aim of halting a conflict that has killed 40,000 people over approximately 40 years, reportedly agreeing on a three-phase plan. The first phase of the process, the withdrawal of PKK members, started in April. The next phase of the peace process includes a government-sponsored mixed democratization package. The third phase is to facilitate a safe return for militants to their homes.

The PKK leader Öcalan, whose party is listed as a terrorist organization by Turkey as well as the United States and the European Union, declared a ceasefire in March after months of talks with the Turkish state. PKK militants began moving to bases located in the north of Iraq two months later under a deal that envisaged more rights for Kurds.

Erdoğan sends message during speech

Prime Minister Erdoğan on Sept. 14 said the peace process is continuing during a speech in Adıyaman, where he repeated his “one country, one flag” slogan, calling on “those who want a second country” to leave “wherever they may find one.”

“We always said ‘one flag, one country, one homeland, one nation.’ Those who want a separate country will have to excuse us. They may go to wherever they may find one. Turks will respect the Kurds, and Kurds will respect the Turks,” Erdoğan said.

He said it was time the weapons were removed from the scene so that “politics can speak.”

“You will own up to this atmosphere of peace. When you do, the mood of the entire country will change. The weapons will move out and politics will [finally] have its say.”
(hurriyetdailynews.com, Sept 15, 2013)

BDP: We will not send our children to schools for one week

Peace and Democracy Party (BDP) head office released a statement about the one-week school boycott of Kurdish institutions and people which will start on the first day of the education year on 16 September and is aimed at calling attention to Kurdish people's basic demand to be educated in their mother language.

Remarking that the Kurdish language has been subjected to a systematic assimilation and extinction policy for over a hundred years now, BDP said the AKP government's policy against the Kurdish language could not be considered independently from the Turkish state's prior policies.

BDP underlined that the Turkish state would not satisfy the demand of the Kurdish people by providing them with an elective course for several hours a week.

BDP criticized government officials for voicing empty rhetoric defending that the Kurdish language cannot be recognized as a language of education instead of fulfilling their own responsibilities for the advancement and accomplishment of the democratic resolution process. The party pointed out that this attitude would not help to develop a solution.

The party highlighted that the use of mother tongue was a fundamental right and could not be treated as a matter of debate.

BDP said that "The Kurdish language has survived up to today thanks to the labor of a people resisting against cruelty and pressures for thousands of years now and it will continue to survive and to be improved from now on as well".

The party noted that all BDP organizations, executives, deputies, mayors and members will be supporting the "one week school boycott for mother tongue education" led by TZP-Kurdî and not send their children to schools to voice their demand for education in Kurdish.

BDP ended its statement by calling on all circles to support the boycott to ensure the recognition of the right to mother tongue education.
(ANF, Sept 16, 2013)

Kurdish 8-point Solution Proposal to the Government

Components of the Northern Kurdistan Unity and Solution Conference issued a press conference in Amed about the recent developments in the democratic resolution process and the Kurdish people's basic demand to be educated in their mother language.

The press conference was attended by DTK (Democratic Society Congress) co-chairs Ahmet Türk and Aysel Tuğluk, BDP (Peace and Democracy Party) co-chair Selahattin Demirtaş,Diyarbakır Chamber of Doctors Chairperson Kenan Karadaş, KADEP President Lütfi Baksi, Azadi Initiative Deputy Coordinator Muhammet Dara Akar, GÜNSİAD former chair Şahismail Bedirhanoğlu, TUHAD-FED President Zübeyde Teker, Peace Mothers Initiative as well as representatives of NGOs and political parties serving as the components of the Northern Kurdistan Unity and Solution Conference.

Speaking at the press conference, DTK co-chair Ahmet Türk said Kurds were going through important and historic days offering an opportunity for a solution to the Kurdish question. Türk underlined that the Kurdish issue was not related with the PKK (Kurdistan Workers' Party) alone, adding; "We side with the maintainance of the brotherhood of Kurdish and Turkish peoples. The peace process should not be interrupted".

Türk, on behalf of components of the Northern Kurdistan Unity and Solution Conference, called on the government to take urgent steps for the removal of the deadlock in the resolution process.

DTK co-chair also voiced their support to the one-week boycott for the recognition of Kurds' demand to receive education in mother tongue.

Also calling attention to recent developments in western Kurdistan territory, Türk underlined that the Turkish state must end supporting the circles fighting against Kurds in Rojava, and take Kurds as its natural ally instead.

Türk continued listing the eight points the components of the conference highlighted in a solution proposal addressing to the government in order for the achievement of a permanent non-conflict environment between PKK and the Turkish state and the recognition of Kurdistan people's fundamental and fair demands.

-Kurdistan people's demand to be educated in mother tongue, a constitutional assurance for the rights of Kurds and other ethnicities, self-government in Kurdistan and the recognition of Kurdish as an official language should be evaluated independently from the resolution process for these demands are the fundamental rights of the Kurdish nation and cannot be a subject of negotiation.

-We attach importance to PKK's announcing ceasefire and its determination to adhere to this decision, and we demand that the state and the government take the necessary steps. The suspension of the withdrawal of PKK militants from Turkish borders point to a deadlock but not an end in the process. There is a need for an urgent legal arrangement to enable the participation of these PKK militants, who are the children of Kurdistan's people and citizens of the Turkish state, in the social and political life.

-In consideration of Mr. Abdullah Öcalan's role in this process, the obstacles to his communication with the public opinion and the people should be removed in order to ensure that the process makes headway.

-KCK detainees should urgently be released to make sure that the process makes sense. Should their release require a legal arrangement, this should be brought to the agenda of the Turkish Assembly in the soonest time.

-One other point of importance in political aspect and shall contribute to a solution is the removal of the ten percent election threshold in order to pave the way for political parties and organizations in Kurdistan to do politics with their own identity.

-The Turkish state and government should cement good relations with the governments and movements in other parts of Kurdistan. It should end supporting the circles fighting against Kurds in Rojava, and take Kurds as its natural ally instead. Ill will against the political achievements of political parties and organizations and Syrian Kurds in Rojava will have a negative influence on the resolution process, maybe to an extend of a deadlock.

-As the new education year in Turkey is about to begin, the government should bring up the mother tongue education issue and avoid making negative statements in this regard. We hereby call on all our people to join the one-week boycott which is aimed at bringing Kurdish people's demand to receive education in mother language to the agenda.

-All ethnic, religious identities and sects in Turkey and northern Kurdistan should be granted with the same equality and freedom. Making a commitment to the achievement of this purpose, we, as the Kurdistani side, expect the Turkish state and other circles to display the same attitude".
(ANF, Sept 13, 2013)

Le PKK appelle à boycotter l'école et à manifester

Le gouvernement turc a annoncé mercredi qu'il mettait la dernière main à un projet de réformes démocratiques, tandis que les rebelles kurdes ont appelé à boycotter les écoles et à soutenir la contestation antigouvernementale en cours.

"Il s'agit d'un large paquet (de réformes) embrassant tous les domaines, dont le processus de résolution" de la question kurde, a déclaré à des journalistes le vice-Premier ministre Besir Atalay.

"Si dieu veut, nous l'aurons complété vendredi, et nous souhaitons que notre Premier ministre l'annonce quand le moment conviendra", a ajouté M. Atalay, dont les propos étaient retransmis par la chaîne d'information NTV.

M. Atalay n'a pas souhaité donner de détails sur ces réformes visant à démocratiser la Turquie, estimant qu'il revenait au Premier ministre de les annoncer.

"Il y a des amendements visant à résoudre autant que possible tous nos problèmes de société par davantage de démocratisation", s'est-il contenté d'indiquer.

Cet annonce intervient alors que les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont annoncé lundi avoir interrompu le retrait de leurs troupes de Turquie en reprochant à Ankara de ne pas tenir ses promesses de réformes, dans le cadre des négociations de paix engagées fin 2012 avec le chef emprisonné de la rébellion, Abdullah Öcalan.

Mercredi, ils ont encore durci le ton en appelant les familles kurdes à boycotter la rentrée scolaire pour réclamer un enseignement en kurde et à soutenir les manifestations contre le gouvernement islamo-conservateur qui ébranlent la Turquie depuis juin.

"Il est important que tout notre peuple soutienne un boycott d'une semaine des écoles" à l'occasion de la rentrée, lundi prochain, a affirmé la direction du PKK dans un communiqué cité par l'agence de presse kurde Firat.

"Les familles ne doivent pas envoyer leurs enfants à l'école pendant toute une semaine. Toutes les familles et leurs enfants doivent manifester le jour de la rentrée devant les directions de l'Education nationale en scandant +nous voulons un enseignement en langue maternelle+", a demandé le mouvement.

L'enseignement en langue maternelle fait partie des réformes attendues par le PKK, outre des aménagements à la loi anti-terroriste, l'instauration d'une forme d'autonomie régionale et un abaissement du seuil électoral (les partis qui n'obtiennent pas 10% des voix ne sont pas représentés au Parlement, selon la loi actuelle).

Des discussions sur une réforme de la Constitution, qui devaient permettre d'introduire une partie des réformes souhaitées par les Kurdes, sont aujourd'hui paralysées, victimes de la rivalité entre la majorité et l'opposition.

Concernant les manifestations contre le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui ont commencé à reprendre de la vigueur en septembre après une accalmie estivale, le PKK a affirmé mercredi que "le combat du peuple pour la démocratie en Turquie et le combat du peuple kurde pour la liberté et la démocratie vont s'unir".

"Ce combat continuera jusqu'à ce que le gouvernement de l'AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir) fasse des pas importants vers la démocratisation et la résolution de la question kurde", a-t-il ajouté.

Abdullah Öcalan avait affirmé en juin qu'il trouvait le mouvement de protestation antigouvernemental "plein de sens" mais le PKK, dans le cadre des négociations de paix, n'avait pas appelé les Kurdes à le soutenir.
(AFP, 11 septembre 2013)

Conference on Democracy and Self-Determination of Peoples in Brussels

Kurdish Info announces that IBON International, the European United Left – Nordic Green Left Group (GUE/NGL), The Greens/European Free Alliance (The Greens/EFA) and Kon-Kurd organize a "Conference on Democracy, Self-Determination and Liberation of Peoples" on 23 September 2013 at the European Parliament in Brussels, Belgium.

Among the speakers are Salih Müslim, PYD, Kurdish High Council in Syria, and Ertugrul Kürkcü, PM of BDP, Turkey.

The conference aims to reaffirm the fundamental principles enshrined in the above-cited conventions and declarations and gather support for the people’s struggles for genuine democracy, liberation and development.

The conference will engage politicians and policy-makers to highlight the issues of - political and economic democracy and  the right of peoples to self-determination and liberation - within the European Parliament (EP) and related agencies. It will present concrete demands for responses directed to policy makers.

The background of this event explained by organizers:

More than 60 years ago, the Universal Declaration of Human Rights (UDHR) proclaimed that the “recognition of the inherent dignity and of the equal and inalienable rights of all members of the human family is the foundation of freedom, justice and peace in the world.”

In 1976 in Algiers, the Universal Declaration of the Rights of Peoples was adopted. It stressed that individual rights cannot be realized unless collective rights are respected; and that all peoples of the world have the legitimate right to fight for their liberation if they are under foreign or local oppression.

In 1986, the United Nations General Assembly approved the UN Declaration on the Right to Development that recognizes the collective right of peoples and countries to development.
Today, these rights are in danger.  There is a need to reaffirm these rights in the face of challenges generated by the war on terror and foreign intervention that tend to negate the national sovereignty of countries and the right of peoples’ to self-determination.

There is an upsurge of democratic peoples’ movements in many countries of the world, from the underdeveloped peripheries of Asia, Africa, the Middle East and Latin America, all the way to the industrial heartlands of North America, Europe and Japan.

The peoples of the world are rising up from the stupor engendered by limited democracy and are more actively participating in the fight for a just world where freedom, prosperity and peace can be enjoyed by all of humanity.

For detailed information and formalities of participation:
http://www.kurdishinfo.com/conference-on-democracy-self-determination-and-liberation-of-peoples


Premier revers pour le processus de paix

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi avoir interrompu le retrait de ses troupes de Turquie en reprochant à Ankara de ne pas tenir ses promesses de réformes, premier gros accroc au processus de paix engagé l'automne dernier.

Comme il en avait menacé à plusieurs reprises le gouvernement islamo-conservateur turc, le mouvement rebelle kurde est passé à l'acte lundi en annonçant la fin du mouvement de ses quelque 2.500 combattants vers leurs bases arrière du Kurdistan irakien, engagé en mai dernier.

"Le retrait des combattants a été arrêté. La trêve sera maintenue (...) afin de permettre au gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) d'entamer des initiatives", a indiqué la rébellion dans un communiqué cité par l'agence de presse Firat News (prokurde).

Dans son texte, le PKK a reporté l'entière responsabilité de sa décision sur le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"L'attitude du gouvernement turc consistant à ne pas progresser sur la question kurde est à l'origine de cette situation", a-t-il souligné.

Depuis sa reprise fin 2012, le délicat processus de paix ravivé entre Ankara et Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de réclusion à perpétuité dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), avait ravivé l'espoir de mettre enfin un terme à un conflit qui a fait plus de 40.000 victimes depuis 1984.

Le 21 mars dernier, le chef historique du PKK avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral et, en mai ses troupes ont entamé une longue transhumance vers l'Irak. Hormis quelques coups de feu sans conséquence, la trêve était jusque-là respectée.

 Mais depuis quelques mois, les Kurdes reprochent plus ouvertement à M. Erdogan de ne pas tenir ses promesses de réformes en faveur des 12 à 15 millions de membres de leur minorité, contrepartie de la suspension unilatérale des hostilités.

Le PKK exige notamment des amendements au code pénal et aux lois sur les élections, ainsi que le droit à l'éducation en langue kurde et une forme d'autonomie régionale.

"Sérieux problèmes"

Nommé au début de l'été à la tête du mouvement, Cemil Bayik, considéré par Ankara comme un "dur", a lancé en juillet un "dernier avertissement" au gouvernement de l'AKP, lui intimant de prendre des mesures avant le 1er septembre.

"Nous risquons de sérieux problèmes parce que le gouvernement perd trop de temps", a renchéri fin août l'un des coprésidents du Parti de la paix et de la démocratie (BDP, kurde), Selahattin Demirtas.

De fait, les discussions sur la réforme de la Constitution, qui devaient permettre d'introduire une partie des réformes souhaitées par les Kurdes, sont aujourd'hui paralysées, victimes de la rivalité entre la majorité et l'opposition.

Et, si elle a limité le champ des poursuites pour "terrorisme", la nouvelle loi judiciaire adoptée en mars n'a pas permis la remise en liberté escomptée des milliers de militants de la cause kurde actuellement détenus en Turquie.

Bien campé sur sa ligne intransigeante, M. Erdogan a répété le mois dernier qu'une amnistie générale pour les rebelles, et notamment M. Öcalan, et le droit à l'éducation en kurde n'étaient "pas d'actualité".

Une frange de l'opinion turque reste catégoriquement opposée aux discussions avec le chef du PKK, largement considéré comme un "terroriste".

Dans l'avion qui le ramenait dimanche de Buenos Aires, M. Erdogan a répété son engagement en faveur de la paix avec les Kurdes et redit sa confiance dans le processus actuel. "Je ne pense pas qu'il y aura d'obstacle majeur", a-t-il dit aux journalistes, "l'important c'est que le peuple (kurde) souhaite la poursuite de ce processus".

"Nous devons continuer à travailler et à lutter jusqu'à ce que la terreur s'arrête", a confirmé lundi devant la presse son vice-Premier ministre Bekir Bozdag.

Sur le même ton apaisant, la coprésidente du BDP Gültan Kisanak n'a voulu retenir de la déclaration du PKK que son engagement à respecter le cessez-le-feu. "Nous avons prévenu le gouvernement à plusieurs reprises", a-t-elle dit à la presse, "nous espérons qu'il va s'atteler à assumer ses responsabilités".
(AFP, 9 septembre 2013)

Le PKK suspend le retrait de ses combattants

L’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), système politique du PKK, a déclaré le 9 septembre avoir suspendu le retrait des combattants kurdes, lancé en mai, suite à l’appel du leader kurde Abdullah Ocalan, dans le cadre du processus de paix.
 
«Face aux approches irresponsables du gouvernement AKP qui rendent insignifiant tous les efforts (de mouvement kurde), le retrait de nos forces est devenu indispensable » a dit la KCK, dans un communiqué.
 
Le KCK a notamment rappelé l’intensification des travaux de construction des nouvelles postes militaires et des barrages, ce qui signifierait que le gouvernement « se concentre sur la guerre », pas une solution pacifique.
 
Soulignant que « l’irresponsabilité » du gouvernement AKP face au processus de paix a conduit le mouvement kurde à prendre une telle décision, la KCK a affirmé que le gouvernement n’a annoncé aucune mesure concrète pour assurer le bon déroulement du processus.
 
«Notre mouvement croit au projet de démocratisation, déclaré à la fête de Newroz (nouvel an kurde)  par le leader Apo (Abdullah Ocalan). C’est le seul moyen d’établir la fraternité entre les peuples vivant en Turquie, résoudre la question kurde et de créer l’union démocratique du Moyen-Orient. L’arrêt du retrait des guérilleros est pour objectif de pousser (le gouvernement) à prendre au sérieux ce projet et faire le nécessaire.»

LE CESSEZ-LE-FEU RESTE EN VIGUEUR

La KCK a en outre dit que son cessez-le-feu annoncé en mars restait en vigueur, « pour donner l’opportunité au gouvernement de répondre au projet d’Ocalan. »
 
Le 23 Mars, le mouvement kurde avait déclaré un cessez-le-feu unilatéral, après l’appel historique du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan pour le retrait des combattants en dehors des frontières de la Turquie. Le retrait avait débuté le 8 mai.
 
Dans un message lu à Diyarbakir, le 21 Mars, devant plus d’un million et demi de personnes rassemblées pour célébrer la fête de Newroz, Ocalan avait déclaré: « Il est temps que les armes se taisent. Nous sommes arrivés à un point où les idées et la politique doivent prévaloir. Le paradigme moderniste basé sur la négation et l’exclusion s’est effondré (…) Aujourd’hui, je prends pour témoins les millions de personnes qui m’écoutent : une nouvelle phase commence ; c’est désormais la politique qui prévaut et non les armes. Il est temps maintenant que nos éléments armés se retirent hors des frontières (…) Il ne s’agit pas d’une fin, mais d’un nouveau départ. Il ne s’agit pas d’abandonner la lutte, mais de commencer une lutte nouvelle et différente. »
(actukurde.fr/actualites, 9 sept 2013)
 
The Kurdish guerrilla will stop its withdrawal from Turkey

The co-chief the Kurdish Communities Union (KCK), the urban wing of the PKK. Cemil Bayik has made a fresh warning to the Turkish government, saying the organization could stop its retreat and send back withdrawn militants if Ankara launches any sort of operation against the group.

“We gave time to the Turkish government until Sept. 1. We haven’t seen any development until now. That means they don’t want to solve the problems,” said the senior PKK leader, speaking after receiving petitions for the release of PKK leader Abdullah Öcalan, who is imprisoned for life on İmralı island.

Bayık said they would stop their withdrawal from Turkish soil if the Turkish government failed to take action in the peace process, adding that they would respond to any military operation. “They want to make war. We will defend ourselves. If the operations start, we will defend ourselves against this. If the war starts and they attempt to destroy [the PKK], then we will send guerilla groups back [to Turkey],” said Bayık.

This is the second time Bayık has warned the Turkish government about an operation against the outlawed group.

In an interview with the BBC’s Turkish service on Aug. 27, Bayık said they would continue to withdraw until Sept. 1 but that the process could be reversed on that day if the Turkish government did not take “necessary steps.
(hurriyetdailynews.com, Sept 5, 2013)

Kurdish National Congress postponed to November

The Drafting Committee of the Kurdish National Congress has announced in a written statement that the congress which had been set to take place in Hewler/Erbil on 15-16-17 September has been postponed for a second time to 25-26-27 November.

The Committee said that the postponement is due to local elections to take place in the Kurdistan Regional Government (KRG) on September 21 .

The conference had initially been planned to start on 24 August but was initially postponed to mid-September.

Preparations for the congress have been going on for the last one month since the Hewler meeting which was attended by all political circles from four parts of Kurdistan on 22 July.

The Congress will witness the participation of 600 delegates and 300 guests from all different parts of Kurdistan as well as the diaspora. It is organized to respond to the call Kurdish leader Abdullah Öcalan made on March 21, Newroz day. Similar conferences have already been held in Brussels, Amed and Ankara.
(ANF, Sept 5, 2013)

Anadolu Agency Kicks Off in Kurdish

Anadolu Agency (AA), Turkey’s semi-official news agency, has added Kurdish to its 5 other languages on September 1 - Peace Day.

While AA already provided content in English, Arabic, BSH (acronym for Bosnian, Croatian, Serbian) and Russian, it has added Kurmanji and Sorani dialects of Kurdish language to its languages.

News service in Kurdish will include content from politics, economy, sports, tourism, lifestyle, culture and arts. The agency is expected to provide content with additional photos and videos to regional media.

On the other hand, news from Turkey and Iraqi Kurdish Region will be released in Turkish, Arabic, Russian and Bosnian.

Peace and Democracy Party Co-Chairperson Selahattin Demirtaş welcomed AA’s news service in Kurdish.

“With its Kurdish broadcast, AA will constitute a strong bridge between Turkey and Kurdish population in surrounding countries, our Kurdish brothers, sisters and public opinion there, just like it does with Bosnian in the Balkans and Arabic broadcasts in the Middle East," Deputy Prime Minister Bulent Arinc said.

Republican People’s Party Chairperson Kemal Kılıçdaroğlu also praised the start of AA’s publishing in Kurdish, wishing them a successful term. (BIA, Sept 2, 2013)

Diyarbakır university set to open first faculty in Kurdish

Turkey's first faculty of communication to give instruction in Kurdish is set to open in the next academic year at Diyarbakır's Dicle University.

Scholars said the faculty would teach students who would choose elective classes on how to redact news articles in Kurdish.

"We will have a special program designed for preparing news in Kurdish. We will start with 30 students in the first stage. All the infrastructure of the faculty is ready. We already have started to publish a newspaper," said the faculty's deputy dean, Sabri Eyigün.

One professor, two assistant professors and four lecturers have been hired by the university for the upcoming year. However, due to a bureaucratic delay, the first students will not be able to enroll until 2014.

Eyigün stressed that they aimed to train future journalists who would work in Turkey's southeastern provinces, noting that the official Anadolu Agency was also starting to operate in Kurdish.

"There is no other university where the faculty of communications teaches in Turkish, English and Kurdish together," he said.

Eyigün also emphasized the need for PR specialists mastering the Kurdish languages in the wider region.

"There are many Turkish firms working in the neighboring countries, especially Iraq, but they have serious problems in communicating. Perhaps many firms will open PR offices in neighboring countries, counting on our students," he added.

This year will also see the first graduates from the Kurdish Department of Living Languages Institute at Mardin's Artuklu University, who will be expecting their maiden appointments as Kurdish teachers in public schools.
(hurriyetdailynews.com, Sept 1, 2013)

Des dizaines de milliers de Kurdes crient pour la paix

Des dizaines de milliers de Kurdes sont descendue dans les rues de Turquie à l’occasion de la journée internationale de la paix. Au Kurdistan syrien, les Kurdes défendent sans faille leur région face aux attaques « jihadistes », soutenus par la Turquie, tandis qu’au Kurdistan irakien, plus d’un million et demi de signatures ont été collectées pour la libération d’Ocalan.

DIYARBAKIR : Plus de 50 mille personnes se sont rassemblées le 1er septembre sur la place « Istasyon » de Diyarbakir, chef-lieu du Kurdistan de Turquie, pour rappeler au gouvernement du Recep Tayyip Erdogan ses engagements non tenus envers le processus de paix et soutenir la révolution du Kurdistan occidental, le territoire kurde en Syrie, à l’occasion de la journée internationale de la paix.

Venue de Kurdistan occidental, la co-présidente du principal parti kurde syrien PYD, Asya Abdullah, a affirmé que « toute attaque idéologique, politique et militaire visant le Kurdistan occidental est en réalité contre la volonté de tout le peuple kurde».

« Nous savons ce que c’est un massacre. Nous l’avons vécu à Halabja. Le peuple kurde sera contre les massacres. La solution ne vient pas avec une intervention militaire, ni avec la guerre. La révolution de Rojava (Kurdistan occidental) est une grande révolution, celle de l’humanité » a ajouté de son côté Gultan Kisanak, co-présidente du parti kurde en Turquie BDP.

ISTANBUL : A Istanbul, ue meeting organisé la « Plateforme de Démocratie et de Paix » a réuni des dizaines de milliers de personnes sur la place Kadiköy. « Ce sont les Etats, les gouvernements et les armés qui décident de la guerre, mais ce sont les peuples, les pauvres, les travailleurs et les socialistes qui amènent la paix », a déclaré le député du principal parti kurde BDP, Sirri Surreyya Onder, devant la foule rassemblée à l’occasion de la journée internationale de la paix. La « Plateforme de Démocratie et de Paix » est constituée de plus de 150 organisations de la société civile et partis politiques dont le BDP et le Congrès démocratique des peuples (HDK) qui rassemble des partis kurdes et des groupes de gauche.

VAN : Plusieurs dizaines de milliers de kurdes se sont réunis à Van, ville du Kurdistan de Turquie, par la même occasion. La députée kurde du BDP, Pervin Buldan, a appelé le gouvernement AKP à garantir tous les droits du peuple kurde dans la nouvelle constitution. Elle a également averti le gouvernement turc en cas d’une éventuelle intervention militaire contre le Kurdistan syrien : « Une intervention à Rojava (Kurdistan occidental) réunira toutes les parties du Kurdistan, un pays divisé entre la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie. La révolution de Rojava est celle de Kurdistan »

MERSIN : Le quatrième grand meeting a eu lieu à Mersin avec la participation des dizaines de milliers de personnes. Le député du parti BDP, Ertugrul Kurkçu, d’origine turque, a déclaré que le parti au pouvoir AKP a brisé l’espoir pour la paix. Le député kurde du BDP, Idris Baluken, a appelé le gouvernement turc à supprimer le barrage électoral de 10 %, en vigueur pour empêcher le parti kurde, reconnaître le droit d'enseignement dans la langue maternelle et libérer les prisonniers politiques.

KURDISTAN SYRIEN : Les combattants et les combattantes kurdes de l’YPG ont libéré depuis 17 juillet des dizaines de villages de la région de Tirbespî (al-Qahtaniya), au Kurdistan occidental, après de violents affrontements avec des groupes affiliés à al-Qaïda, soutenus par des brigades de l’armée syrienne libre (ASL). Il s’agit des villages de Harik, Himara, Chélêké, Qasrik, Khirbet Elbir, Emarat et Hadad, ainsi que de nombreux petits villages dans la même zone.

Suite à des attaques visant les villageois et les pillages de leurs biens par le front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), des milliers de personnes avaient fui leurs maisons. Plus de 160 membres de ces groupes ont été tués et plusieurs véhicules qui leur appartiennent ont été détruits, ainsi que de nombreuses armes ont été saisies en un mois et demi par des combattants kurdes qui ont libéré la zone. Les affrontements se concentrent désormais aux alentours des villages de Taya, Mazluma et Sofia.

ALEP: Les bandes armées affiliées à Al-Qaïda ont attaqué le 31 août la petite ville de Sirin, dans la région d’Alep, enlevant 80 habitants arabes et mettant la main sur le four de la ville. Les membres du front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont également pillé les maisons des habitants, privés désormais de pain.

Des groupes armés d’Al-Qaïda ont également enlevé des centaines de civils kurdes dans la ville de Rakka, où vit une importante communauté kurde. Dans la nuit du 28 au 29 août, le front al-Nosra et l’EIIL ont d’abord lancé une attaque contre les quartiers, ce qui a déclenché de violents affrontements entre ces groupes et Jabhat al-Akrad, le front Kurde, constitué de membres toutes les ethnies en Syrie. Dix membres d’Al-Qaïda et quatre combattants d’Al-Akrad ont été tués lors de ces combats. Reculant devant la résistance des combattants du font al-Akrad, les bandes armés d’Al-Qaida ont de nouveau visé les civils, enlevant 350 personnes dans les quartiers de Mahat et Sikê, pour la seul raison d’être kurdes.

KURDISTAN IRAKIEN: Au Kurdistan irakien, 1.667.000 signatures ont été collectées depuis le 1er mai pour la libération du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan et les autres prisonniers politiques kurdes détenus en Turquie, dans le cadre d’une campagne de signature lancée au niveau mondial par l’Initiative de liberté pour Ocalan.
(Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 1 sept 2013)

Minorités / Minorities

Turkish governor’s office equates Roma with robbery

The Bursa Governor’s Office has raised a storm of controversy by openly accusing the northwestern province’s Roma population of “earning their livelihood with robbery, pickpocketing, drug trafficking and mugging” in an official letter to the Turkish Parliament.

A citizen living in Bursa issued a petition to the Parliament’s petition commission asking for “a solution to the problems that began with the Roma’s arrival in their neighborhood after urban transformation started in the city.”

 “After the demolition in the Roma’s neighborhood, our life has become unbearable. We are exhausted by the daily fights and the firing into the air of our new neighbors, the Roma. Drug-trafficking is being conducted right on the corner in front of everyone,” the citizen wrote in the petition, adding that security forces were aware of the situation.

The Parliament’s petition commission took the issue onto its agenda, asking for more information on the matter from the Bursa Governor’s Office.

The report from the governor’s office said the Roma had been living in the city’s Osmangazi and Ebu İshak neighborhoods and that their houses had been demolished by the Bursa Metropolitan Municipality as part of an urban transformation plan.

The Roma then moved to the Elmasbahçeler, Demirtaşpaşa, Kayhan, Yeşil, Selimzade, Hacıseyfettin and Meydancık neighborhoods following the demolition.

The municipality said the studies they conducted showed that “most of the Roma people living in the mentioned neighborhoods had no profession or craft to earn their lives in legal ways and hence they have been making ends meet by committing crimes as robbery, pickpocketing, drug trafficking and mugging.”

Elsewhere, daily Evrensel has reported that Roma children were put into a separate class at Mustafa Kemal Elementary School in the northwestern province of Çanakkale at the start of the school year.

Some 13 children were taken to a “special class” while regular classes had nearly 25 students in each.
(hurriyetdailynews.com, Sept 25, 2013)

simulacre

Nouveau procès Dink: "Arrêtez les simulacres, jugez les vrais responsables"

Le nouveau procès de l'assassinat du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink s'est ouvert mardi matin devant un tribunal d'Istanbul au milieu des appels des avocats et proches de la victime à juger les "véritables" meurtriers.

Le 19 janvier 2007, Hrant Dink était abattu de deux balles dans la tête à Istanbul devant les locaux d'Agos, l'hebdomadaire bilingue turc-arménien qu'il dirigeait, par un jeune nationaliste âgé de 17 ans, un crime qui a bouleversé la Turquie.

L'assassin, Ogün Samast, mineur au moment des faits, a avoué le crime et a été condamné en juillet 2011 à 23 ans de prison.

Six mois plus tard, les juges de la 14e chambre criminelle d'Istanbul ont condamné l'instigateur supposé de l'assassinat, Yasin Hayal, à la prison à vie, mais estimé qu'il n'y avait pas eu complot et acquitté 18 autres complices présumés.

Ce verdict a provoqué un tollé chez les avocats de la famille Dink, qui ont estimé qu'il laissait dans l'ombre les implications politiques du crime et d'éventuelles complicités au coeur de l'État turc.

La 14e chambre a commencé mardi à rejuger M. Hayal, ainsi que six de ses 18 complices présumés, sur injonction de la Cour de Cassation qui a estimé le 15 mai dernier que les juges du fond avaient eu tort de ne pas retenir pour eux la qualification de "crime en bande organisée".

Lors de cette première audience, à laquelle seul assistait Yasin Hayal, les avocats de la partie civile ont appelé les juges à approfondir l'enquête en s'intéressant notamment à l'implication possible de certains policiers et gendarmes dans l'affaire.

"Si vous choisissez de suivre la décision de la Cour de cassation, tous ces vides de l'instruction doivent être examinés", a plaidé Me Bahri Bayram Belen.

Yasin Hayal a pour sa part dénoncé la position de la Cour de cassation. "Je n'ai ni fondé, ni dirigé d'organisation criminelle", a-t-il déclaré.

A l'extérieur du palais de justice, une centaine de manifestants, dont trois députés kurdes et deux députés de l'opposition sociale-démocrate, ont eux-aussi réclamé que la lumière soit faite sur l'affaire Dink, aux cris de "nous sommes tous Hrant, nous sommes tous des Arméniens".

"Arrêtez les simulacres, jugez les vrais responsables", pouvait-on lire sur une large banderole.

Malgré ce nouveau procès, les proches de Hrant Dink sont restés pessimistes.

"Hrant Dink a été tué avec l'aide et les instructions d'agents publics (...) mais l'État va continuer à protéger ces agents publics", a déploré devant le tribunal une porte-parole de l'association des "amis de Hrant Dink", Gülten Kaya.

"Il est possible que l'instigateur (du crime) et ses compagnons soient condamnés pour avoir agi en bande organisée mais la structure 'nationale' et historique ne sera pas traduite en justice, elle va rester cachée et, qui sait, elle pourrait même bénéficier de promotions", a poursuivi Mme Kaya.

La famille Dink a pour sa part annoncé dans un communiqué qu'elle n'assisterait plus aux audiences "dans ces salles ou l'on boit les mensonges comme de l'eau, (...) où le droit, où les droits, où le juste et l'honnête sont foulés aux pieds".

La chambre criminelle a ajourné l'audience au 3 décembre pour permettre à tous les suspects de s'exprimer sur la décision de la Cour de cassation, avant de décider si elle accepte ou non de rejuger l'affaire.

La participation de Samast à cette organisation criminelle supposée sera quant à elle examinée dans une audience séparée le 5 novembre, selon les avocats de la partie civile.

A la demande du procureur, elle a également ordonné l'arrestation d'un des suspects acquittés, Erhan Tuncel, qui avait prétendu lors du premier procès être un indicateur de la gendarmerie et contre lequel le ministère public a fait état de nouvelles preuves.

Hrant Dink oeuvrait à la réconciliation entre Turcs et Arméniens mais les nationalistes turcs lui reprochaient vivement de qualifier le massacre de centaines de milliers d'Arméniens sous l'Empire ottoman en 1915 de génocide, un terme réfuté par Ankara.

L'assassinat du journaliste avait provoqué un sursaut dans la société turque. A Istanbul, plus de 100.000 personnes avaient défilé, le jour des obsèques.
(AFP, 17 septembre 2013)

L'assassinat du journaliste Hrant Dink rejugé mardi

Le nouveau procès de l'assassinat du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink débutera mardi devant un tribunal stambouliote, après l'annulation partielle d'un précédent verdict par la Cour de cassation, selon une source proche du dossier.

L'audience aura lieu devant la 14e chambre criminelle d'Istanbul, a indiqué lundi à l'AFP Garo Paylan, membre de l'association des Amis de Hrant Dink, soulignant qu'une forte affluence était attendue devant le tribunal pour honorer la mémoire du journaliste défunt et réclamer justice.

Hrant Dink a été abattu de deux balles dans la tête le 19 janvier 2007 à Istanbul devant les locaux d'Agos, l'hebdomadaire bilingue turc-arménien qu'il dirigeait, par un jeune nationaliste âgé de 17 ans, un crime qui a bouleversé la Turquie.

L'auteur de l'assassinat, Ogün Samast, mineur au moment des faits et jugé pour cette raison séparément, a été condamné en juillet 2011 à 23 ans de prison.

En janvier 2012, un second jugement a condamné l'instigateur du crime, Yasin Hayal, à la réclusion à perpétuité, mais a aussi considéré qu'il n'y avait pas eu complot et acquitté 18 autres prévenus.

La Cour de cassation a partiellement invalidé le 15 mai ce dernier verdict. Elle a maintenu la condamnation prononcée contre Hayal mais a estimé que les juges du fond auraient du retenir la qualification de "crime en bande criminelle organisée" et leur a renvoyé le dossier.

Ce sont ainsi Yasin Hayal et les 18 prévenus acquittés qui doivent être rejugés mardi.

Les avocats de la partie civile, qui réclament depuis le début du procès une enquête plus approfondie sur les ramifications du crime au sein des rouages de l'Etat, n'étaient cependant guère optimistes sur l'issue de cette nouvelle procédure judiciaire.

Ils redoutaient en effet que les juges de la 14e chambre criminelle s'en tiennent à la qualification de crime en bande organisée préconisée par la Cour de cassation, sans envisager les enjeux politiques de l'affaire et une requalification en crime par une organisation terroriste.

Dink oeuvrait à la réconciliation entre les Turcs et les Arméniens au regard de leur passé sanglant, mais les nationalistes lui en voulaient d'avoir employé pour le massacre des Arméniens sous l'Empire ottoman le terme de génocide, qu'Ankara rejette farouchement.

Son assassinat avait provoqué un sursaut dans la société turque. A Istanbul, plus de 100 000 personnes avaient défilé, le jour des obsèques, aux cris de "Nous sommes tous Hrant Dink, nous sommes tous arméniens".
(AFP, 16 septembre 2013)

Aznavour : Le «  problème arménien  » est un problème turc

Dans une interview accordée à Benjamin Locoge pour Paris-Match, à propos de l’émission “Hier encore“, programmée ce soir sur France 2 (20h40), Charles Aznavour, répondant à la question :“ Où ne vous êtes-vous pas encore produit  ?“, a indiqué ne s’être jamais produit en Turquie « à cause du différend entre la Turquie et l’Arménie. Mais je vais y aller, j’ai des contacts avec des écrivains, des journalistes. Le défaut des gouvernements turcs, c’est d’écarter le problème arménien. On parle de «  problème arménien  », mais il s’agit en fait du problème turc. En allant chanter là-bas, je sais que je peux aussi bien déranger un Turc qu’un ­Arménien. Mais je suis un homme à l’esprit et au cœur ouverts. J’aimerais, quand je les ­rencontre, qu’ils aient la même mentalité. Je ne dirai jamais non à la Turquie car c’est la patrie de ma mère.“
 
Au plan de sa carrière sur scène, l’auteur-compositeur-interprète, laisse entendre qu’il pourrait retrouver la scène française l’année prochaine à l’occasion de ses 90 ans : « Mais je ne veux pas que les gens viennent en se disant que c’est la dernière fois. Si je meurs, je meurs, ça ne regarde personne..“
 
Dans l’émission “Grand public“ diffusée aujourd’hui-même sur France 2, à 15h20, Charles Aznavour a une nouvelle fois fait part de son désir d’aller en Turquie, précisant qu’il ne veut pas qu’on lui parle du problème arménien -qui selon lui ne sera réglé que par le dialogue- et de la Turquie dans l’Union européenne. Son seul désir étant de retrouver la trace de sa maman,Turque, comme moi je suis Français, a-t-il précisé.
 
Il chantera à Londres le 25 octobre et le 14 décembre à Amsterdam.
( http://www.armenews.com/article.php3?id_article=93057
)

Hrant Dink Foundation award goes to Turkey’s Saturday Mothers

Turkey’s “Saturday mothers,” who have gathered every Saturday in Istanbul for nearly 15 years to draw attention to their missing family members, received the fifth International Hrant Dink Award on Sept. 15, which is named in honor of assassinated Turkish-Armenian journalist Hrant Dink.

Serbian human rights activist Natasa Kandic, known for her documentation of her country’s war crimes, was also awarded by this year’s jury.

The Saturday Mothers have become familiar faces to those passing down İstiklal Avenue on Saturday mornings, as they have gathered for more than 400 consecutive weeks at Galatasaray Square with pictures of family members who went missing after being detained by security forces or who died in unsolved murders, especially in the dark days of the 1990s.

Every week, two or three relatives read a message or a poem for their loved ones, while anybody who wishes can take part in the demonstrations by holding a picture of one of the missing.

Hanım Tosun, İkbal Eren and Emine Ocak, who were among the pioneers of the demonstrations, received the prize during the ceremony on behalf of all Saturday Mothers. The three expressed hope that similar deaths or disappearances will not occur again.

For her part, Kandic said she was proud to receive such a meaningful prize in the memory of Dink. “Without empathy, there can be no peace, with our past and with others. The only condition of peace is empathy,” she said.

This year’s jury included past laureates such as sociologist İsmail Beşikçi and Mexican journalist Lydia Cacho, as well as British historian Timothy Garton Ash.

Costa-Gavras, a French filmmaker of Greek origin who came last year to support demonstrations against the demolition of the iconic Emek Movie Theater, was also part of this year’s jury.  
(hurriyetdailynews.com, Sept 16, 2013)

Lawyers: Hrant Dink murder case has regressed

The case on Hrant Dink’s murder has not advanced but regressed, one of the lawyers representing the Turkish-Armenian journalist said, as the retrial is set to start next week.
 
“We are currently much further behind of the starting point of the trial,” Fethiye Çetin told reporters during a press conference on Sept. 13, arguing that in the initial trial the indictment already defined the organization as “terrorist” while in the retrial, this aspect of the case would be reviewed.
 
Çetin, who published this month a book about the unknown facts of the case (“Utanç Duyuyorum: Hrant Dink Cinayetinin Yargısı,” “I Feel Ashamed: The Judgment of the Hrant Dink Murder”) explained that the Supreme Court had defined the motive of the organization as “political” rather than “terrorist” in its verdict that led to the retrial of the case.
 
The Supreme Court of Appeals had overturned the acquittals of top suspects, including Yasin Hayal, who was charged with being the instigator of the assassination and the “leader of a terrorist organization.” Hayal and other suspects such as Erhan Tuncel and Ersin Yolcu will also be retried.
 
“According to the Supreme Court, this organization was established in 2004 by Yasin Hayal. It comprises Erhan Tuncel, Ersin Yolcu, Ahmet İskender and Ogün Samast, whom they use as the triggerman of the murder. […] However it is defined as only established with a political motive, to punish Hrant Dink,” Çetin said. For a murder to be considered a “terrorist act,” it would have to be committed with a clear aim against the state of the public order, according to the Turkish Penal Code.
 
“The Supreme Court has made a mistake in its definition of the nature and the aim of the organization,” Çetin said, adding that it could take the court many years of trial to rule on the “terror organization” aspect.
 
Dink, the renowned editor-in-chief of Agos, was shot in front of his office in Istanbul on Jan. 19, 2007.
 
Following the convictions of Samast and Hayal for the murder, a high criminal court had dismissed charges related to “armed terrorist organization.” Later, the Supreme Court verdict defined the acts of all suspects in the case under “an organization formed to commit crime” according to the Turkish Penal Code’s Article 220.
 
Çetin argues in her book that the killing order was given by the Turkish National Intelligence Organization (MİT) via an encrypted message.
(hurriyetdailynews.com, Sept 13, 2013)

Des élus kurdes demandent pardon pour le Génocide

Gulisor Akkum, correspondante de The Armenian Weekly

La municipalité de Sur, à Diyarbékir, a procédé à l’inauguration officielle du Monument de la Conscience Collective, le 12 septembre, le Maire Demirbas demandant pardon au nom des Kurdes pour les génocides arménien et assyrien.
 
“ Nous les Kurdes, au nom de nos ancêtres, nous demandons pardon pour le Génocide des Arméniens et des Assyriens en 1915 “, a déclaré Demirbas dans son discours d’ouverture. “ Nous continuerons à exprimer notre peine et allons nous efforcer d’y apporter des réparations “.
 
Le maire a lancé un appel aux autorités turques, les exhortant à expier le génocide. “ Nous les invitons à s’engager dans cette direction “, a-t-il dit.
 
Sur le monument d’Anzele Park, près de la fontaine historique récemment restaurée, figure l’inscription en six langues, dont l’arménien : Nous partageons la peine afin que cela ne sse reproduise plus jamais.
 
“ Ce mémorial est dédié à tous les peuples et groupes religieux qui ont subi le génocide sur ces terres “, a déclaré Demirbas. “ Le Monument de la Conscience Collective a été érigé pour se souvenir et exiger ce qui est dû pour tous les massacres qui se ont eu lieu en 1915 “. Demirbas a relevé que le monument est à la mémoire de tous les Arméniens, les Assyriens, les Juifs, les Yézidis, les Alévis qui ont subi le génocide, et aussi aux Sunnites qui “ se sont dressés contre le système “.
 
Les représentants des Arméniens, des Assyriens, des Alévis et des communautés sunnites ont-elles aussi pris la parole au cours de cette inauguration. L’écrivain arménien de Dyarbékir Meguerditch Margosyan s’est félicité de cette inauguration, se disant attentif à ce qui pourrait y faire suite.
 
 
A son tour, Zahit Ciftkuran, chef de l’association cultuelle de Diyarbékir, a demandé pardon pour le génocide. Il a raconté l’histoire d’un homme, tandis qu’il passait à côté d’un restaurant, qui avait remarqué la pancarte qui disait : “ Mangez, vos petits-enfants payeront la note “. Enthousiasmé par la promesse de manger gratis, l’homme entra et passa sa commande. Mais quand à la fin, une note importante lui fut présentée, l’homme s’étonna : “ Mais j’étais supposé ne pas avoir à payer ! D’où cette note sort-elle ? “. “ Ce n’est pas votre note, c’est celle de vos grands -pères ! “, lui répond le propriétaire du restaurant.
 
Et Ciftkuran dit en conclusion : “ Aujourd’hui, nous devons payer pour ce que nos grands-parents ont fait “.

Traduction Gilbert Béguian pour Armenews
 
Source : http://www.armenews.com/article.php3?id_article=93025

Ağani Murutsxi, Laz Language Newspaper, Restarts Publishing

Suspended publishing last year, Ağani Murutsxi (New Star) newspaper started publishing again on Wednesday.

Based in Istanbul and completely in Laz language, the bimonthly (with its slogan “jur tuteri politikuri Lazuri kazeta” in Laz language) newspaper aims to cover monthly culture, sports and political news as well as articles and cartoons on topics like assimilation.

The latest issue offers rich content, including an interview with Prof. Dr. Mehmet Bekaroğlu from Laz Lanugage Institute.

Ağani Murutsxi newspaper also plans to become a periodical in the near future with the articles in Turkish, Megrel language as well as rotating content in Hemşince language, Georgian, Pontus Greek (Romeyika).

With a mission to make Laz language live as a language of reading and writing, as well as spread and bolster it to the extend that Laz people are unable to express the world through Laz language, the bi-monthly newspaper is contributed by a team of staff from various cities in Turkey and Germany.

Ağani Murutsxi marked the second newspaper fully in Laz language, following Mç'ita Murutsxi (Red Star) in Soviet Aphasia in November 1929.

The newspaper will cover articles on Mç'ita Murutsxi newspaper and Soviet Laz people leader İskenderi Tzitaşi (Ǯitaşi) on its next issue (November-December). (BIA, Sept 12, 2013)

Hundreds attack houses of Roma residents in İznik

Hundreds of people attacked houses and shops in a predominantly Roma neighborhood in the city of İznik in Bursa province on Sunday following the murder of one person in a dispute.

Zekeriya Dursun died in a hospital after being injured in an armed dispute on Sunday. Following the incident, a group reportedly headed to Yenimahalle Atatürk Street and the Mahmut Çelebi neighborhood, where mostly Roma reside, in order to attack their homes and workplaces.

Riot police arrived in the neighborhood and dispersed the attackers with tear gas. Emrah Türk was shot and injured during the incident.

The Bursa Provincial Police Department dispatched police officers to create a security cordon around several Roma neighborhoods.

In late July, a similar incident took place in Bursa's Osmangazi district, in which houses of Roma were stoned after a local dispute.

A Roma resident, Necdet K., allegedly fired birdshot after a neighbor told him his horse's excrement was disturbing his family. A 16-year-old girl named Beyza K. was injured. The wounded girl was taken to a hospital and discharged soon after.

Shortly after the incident, around 500 people marched in protest and stoned the houses of Roma residents. They burned a car and several horse-drawn carriages and threw stones at the houses. When the protests became more violent, a riot police team arrived and asked the protesters to disperse, resulting in the detention of at least 20 people. A firefighting crew was dispatched to the neighborhood for the burning vehicles.

Edirne Roma Association (EDROM) Deputy Chairman Bahattin Ulusoy, speaking to Today's Zaman about the incidents in İznik, said: “An argument between two people is being attributed to a whole community. We call for restraint during these incidents, both Roma and others. No one should cause public indignation by making inflammatory speeches.”

Stating that EDROM has been in touch with the relevant ministries and deputies regarding the incident, calling for attention to the issue and asking for conciliatory statements to be issued, Ulusoy stated, “We have also tried to contact the Bursa governor because we do not wish [the province of] Bursa to be associated with these kinds of incidents.”

Reacting to the latest attack on Roma in İznik, Hacer Foggo, the European Roma Rights Center's (ERRC) human rights observer in Turkey, said: “An ordinary court case turns into a lynching when it comes to Roma people. For example, if you live on Gül Street in Etiler [a wealthy part of İstanbul] and have a similar dispute, no one comes and tries to destroy the whole neighborhood over a personal quarrel. This is because when there is a problem between someone else and me, it does not concern others. But many put all Roma in the same category."

According to Foggo, Parliament should draft a specific law against discrimination and people should be educated, starting from pre-school and primary school students. “Officials should raise awareness among public servants, municipality workers and employees working at relevant ministries as well,” she added.

Foggo said she was on her way to İznik to learn the details of the latest attack as there was no clarification in the media regarding how and why the dispute started and turned violent.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 9, 2013)

6-7 septembre 1955: nuit barbare à Istanbul


Varoujan Sirapian
Directeur de la revue Europe&Orient

 
J’avais presque dix ans quand ce qu’on appelle pudiquement « les événements du 6-7 septembre », en réalité un pogrom, a eu lieu à Istanbul.
 
Pendant 9 heures des hordes sauvages, des paysans, des ouvriers, emmenés par cars entiers des villages lointains situés autour d’Istanbul, tous équipés de bâtons identiques qu’on aurait dit sortis d’usine, ont sillonné les rues d’Istanbul. Ils étaient encadrés par des étudiants ultranationalistes, fervents militants de kémalisme. Les forces de l’ordre sont restées passives, voir complices, comme le montrent certaines photographies.
 
Tout avait commencé par un mensonge publié dans « Istanbul Ekspres » : « une bombe a été jetée à la maison de Atatürk ». En fait il s’agissait d’un engin artisanal lancé par un agent des services secrets turc qui a causé très peu de dégât à la maison de Thessalonique où avait habité Mustafa Kemal dans sa jeunesse. Le rédacteur en chef adjoint qui a pris cette décision de tirage supplémentaire était Göksin Sipahioglu.
 
Les manifestations « spontanées » ont rapidement pris l’allure d’un pogrom, « une nuit de cristal » version turque. 16 citoyens d’origine grecque, dont 2 prêtres et un Arménien ont été tués. 32 citoyens d’origine grecque ont été blessés grièvement. 4348 magasins appartenant à des citoyens d’origines grecque, arménienne et aussi juive, ont été saccagés et pillés. 110 hôtels, 27 pharmacies, 23 écoles, 21 usines, 70 églises, 3 cimetières et de très nombreuses maisons appartenant aux minorités non musulmanes ont été gravement endommagés. Les viols, nombreux, n’ont pas pu être officiellement enregistrés, les familles ne voulant pas ajouter la honte à l’outrage. Mais petit à petit, les bouches se sont ouvertes et nous avons appris que la femme d’un bijoutier juif très connu était parmi les victimes.
 
Il y avait une boulangerie dans mon quartier à Sisli, tenue par un albanais. Le boulanger, un brave type, offrait tous les après-midis quelques çörek (brioche) aux policiers du commissariat qui se trouvait juste en face de sa boutique. Dans la soirée du 6 septembre, les hordes sauvages l’ayant pris pour un Grec ont commencé à casser sa vitrine. Il est allé se plaindre au commissaire. La réponse de l’officier fut : « Désolé je ne peux rien faire. Aujourd’hui je ne suis pas un policier, je suis un Turc » !
 
Beaucoup de citoyens appartenant aux minorités ayant subi ces agressions ont préféré quitter la Turquie dans les mois et années qui ont suivi.
 
Les enquêtes ultérieures ont démontré l’implication de l’agent des services turc dans « l’attentat » contre la maison d’Atatürk. Mais au lieu d’être inculpé, il a obtenu une promotion comme remerciement. Quant à Sipahioglu dont le journal avait mis le feu aux poudres, il s’est installé, quelque temps après, à Paris et a ouvert (avec quel argent ?) l’agence de presse SIPA. Il a même reçu vers la fin de sa vie la Légion d’honneur de la part du président Chirac. (http://www.armenews.com/article.php3?id_article=92888)


Turkey’s ‘Ancestry Codes’ Against Non-Muslim Minorities Since 1923

Orhan Kemal Cengiz*

Translated by: Timur Goksel

It all started when a mother in Istanbul tried to enroll her child at an Armenian school. Like so many other Armenians who wanted to save themselves from the 1915 massacre, this woman's family had converted to Islam. Now she wanted to assume the identity of her ancestors.

She underwent baptism, and her identity card was changed to show she is a Christian.She thought her identity as a Christian would be enough to enroll her child at an Armenian school, but she soon found that it would not be so easy. There were bureaucratic steps to be taken. She was told, “You must get an official certification from the National Education Office attesting that there is no impediment to your [child's] enrollment in this school.”

The family went to the local National Education Office and requested a document allowing the child to be enrolled at the Armenian school. The written response of the Istanbul-Sisli District National Education Office was a shocker: “It is required to know whether the parent of the student to be enrolled had changed religion, name and sect by a court decision. Therefore her confidential ancestry code must be extracted from the population register [maintained] since 1923. The said student can be registered if his parent’s confidential code is 2 at the relevant population and citizenship directorate register.”

Research by the daily Radikal and interviews with officials following the news reports confirmed a century-long saga of discrimination. Registering populations using “ancestry codes” dates back to the 1923 Lausanne Treaty. According to Radikal’s findings, the Population Directorate codes Greeks using the number 1, Armenians 2 and Jews 3.

Officials told Radikal that the ancestry codes are only for regulating who will be allowed to enroll in the educational institutions of minorities. Further research by Radikal, however, revealed that this pretext is false. This became evident when it was discovered that the Syriacs were coded as number 4 and other non-Muslims as number 5. The minorities coded 1, 2, and 3, indeed, have their own schools, but Syriacs and other minorities do not.

This is obviously a scandal that should shake Turkey to its core, but the country is so busy with its own agenda. Given Turkey’s history, which is full of unfair practices toward non-Muslims, perhaps the significance of this scandal can best be understood through comparison. For a moment, imagine that Jews in Germany today were secretly being identified through coding by the German government and that this was exposed. It would register as a political earthquake big enough to shake the German political system down to its roots. In contrast, the scandal in Turkey remained in the news only for a few days in a few newspapers.

What has been exposed is a practice that some suspected of existing, but could not prove. For instance, there is not a single non-Muslim in the Turkish military or security services today. Turkey has not had a Jewish colonel, a police chief of Greek origin or a judge of Armenian extraction. It appears that the confidential coding of ancestry has been used to ensure that should non-Muslims change their identities, they still can be excluded from public service.

This ongoing practice will perhaps initiate a fresh review of a number of events in Turkish history. For example, was the 1946 Wealth Tax, essentially aimed at non-Muslims, enabled by coding ancestry? Did the coding play a part in the 1934 pogroms against Jews in Thrace and in 1955 when homes and residences of ethnic Greek citizens were ransacked? Further, does this practice confirm that all the policies of the Union and Progress regime that ethnically cleansed Turkey of Armenians in 1915 were adopted in their entirety by the Turkish Republic established in 1923? Is population coding institutionalized racism? What kind of invisible walls were erected around the non-Muslims of Turkey with these codes? How did (and does) it restrict their lives?

There so many questions we must ask about the sufferings of the non-Muslims. These newly discovered ancestry codes might also indicate how important and urgent it is for Turkey to deal with its past.

We are now waiting with great interest to see whether Turkey's non-Muslim minorities will take legal action after learning about the coding. According to the law, the government is required to pay compensation for “service faults” it has committed. Because of this legislation, Turkey's non-Muslims can sue for such discriminatory practices at administrative courts and then at the Constitutional Court. If no satisfactory outcome is derived from domestic legal recourses, then there is the possibility of  taking the matter to the European Court of Human Rights and UN bodies.

This ancestry coding scandal is actually a golden opportunity to take a fresh look at the history of modern Turkey, the hardships non-Muslins have endured and Turkey’s discrimination issues. Perhaps the country will make use of this opportunity.

*Orhan Kemal Cengiz is a human rights lawyer, columnist and former president of the Human Rights Agenda Association, a Turkish NGO that works on human rights issues ranging from the prevention of torture to the rights of the mentally disabled. Since 2002, Cengiz has been the lawyer for the Alliance of Turkish Protestant Churches.
Read more: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/08/turkish-ancestry-codes.html#ixzz2eGq7yz9O

Another Byzantine church becomes mosque in Turkey

Perched on a grassy hill overlooking the Black Sea, the Hagia Sophia church in the northeastern port city of Trabzon is hailed as one of the finest, and pitifully rare, examples of late Byzantine architecture still standing in Turkey. As The Economist's Bruce Clark put it inTwice a Stranger, his much acclaimed history of the population exchange between Turkey and Greece in the early 1920s, "the frescoed biblical scenes in the church of Hagia Sophia ... are evidence that the Greek spirit flowered with particular brilliance in the 13th century."
 
Today, the Greek spirit at Hagia Sophia has been all but extinguished, its frescoes determinedly concealed by tenting stretched under its central dome, and its magnificent tiled floors obscured by crimson carpeting. A Turkish flag hoisted by a newly erected preacher's pulpit drove the message home: Hagia Sophia is ours. What had happened?
 
Sadly, it came as no surprise that Hagia Sophia had been converted into a mosque. Built in in the mid-13th century, the church had been at the heart of a long-running dispute between Turkey's secularists and its Islamists. Its outcome has dramatic implications for the world-famous Hagia Sophia in Istanbul and flies in the face of the ruling Islam-based Justice and Development Party's (AKP) moves to restore various Christian monuments across the country.
 
Mosque or museum?

The debate over Hagia Sophia is cloaked in historical legalese, but its essence is political. The Islamists claim that Mehmet II, the Ottoman sultan who wrested Istanbul from the Byzantines in 1453, converted the church to a mosque in 1462 following the conquest of Trabzon. Therefore, the Islamists argue, Hagia Sophia in Trabzon must remain open to Muslims for worship, otherwise the sultan's legacy would be breached. The secularist argue that Hagia Sophia did not become a mosque until a century later and contest the claim that it belongs to the sultan, asserting there are no documents to prove this.
 
In fact, for the past 50 years Hagia Sophia in Trabzon was neither a church nor a mosque. After being rescued from dereliction by a team of archeologists from Edinburgh University between 1958 and 1962, the church reopened its doors to the public as a museum. This stemmed from a practical formula devised to get around the dispute and one that was successfully tested at the Istanbul Hagia Sophia, which has been a museum since 1935.
 
In December 2012, however, a local court ruled in favor of the General Directorate of Pious Foundations, or Vakiflar, the government body responsible for the country's ancient mosques, declaring that the mosque was an "inalienable" part of the foundation of Mehmet II. The Ministry of Culture, the court held, had been "illegally occupying" the building. The government swiftly embarked on the conversion, and it was declared complete on July 5, when the mufti of Trabzon and other citizens gathered there for the first Friday prayers of the holy month of Ramadan.
 
The move provoked an outcry in the academic world. "The conversion into a mosque is nothing but tragic. It will inevitably lead to damage in the structure and its priceless decoration, both sculpted and painted," Veronica Kalas, a Byzantine historian told Al-Monitor.
 
Antony Eastmond of London's Courtauld Institute has closely studied the church and agrees. "The paintings at the Hagia Sophia are important as the best surviving imperially sponsored paintings in Turkey. They are vitally important in understanding the nature and development of the empire of Trebizond, the offshoot of the Byzantine Empire that was established in the city in 1204 and outlasted Constantinople, only to fall in 1461," he told Al-Monitor.
 
"What I find most alarming in the recent changes is the fact that most of the discussion is done through a discourse of 'conquest' [fetih]. It does fit with the AKP's neo-Ottoman ambitions and pretentions," said Tugba Tanyeri Erdemir, a Turkish art historian.   
 
Such views are widely, and somewhat unusually, echoed in Trabzon, a city notorious for its ultra-nationalist leanings. As news of my presence and mission to report on the conversion spread, locals flocked to me, eager to convey their anger. Zeki Bakar, the headsman for Fatih, the neighborhood where Hagia Sophia stands, noted that there were "more than enough mosques" to go around "without adding another." "Half of them are empty," Bakar asserted.
 
Suat Gurkok, who heads the Black Sea branch of TURSAB, the national lobby for tourism agencies, claimed that since the conversion, tourists, for whom the city has little else to offer other than Hagia Sophia, had began canceling their bookings.
"There is nothing left for them to see. Come and look," pleaded Ali Kaynar, a local businessman who said his souvenir shop had been deserted for days. Thus I succumbed to yet another depressing tour of Hagia Sophia. Stripped of its museum status, the church lost the security guards charged with protecting the ancient sculptures and tombstones scattered across its once verdant garden.
 
"Anyone can come and steal these at any time," Kaynar fumed. Meanwhile, a trickle of unsupervised tourists snap pictures with their flashes on, which can damage to the few frescoes that remain in view.
 
Two down, one to go?

The fate of Hagia Sophia in Trabzon appears to have been sealed in July 2012, before the court ruling, when Deputy Prime Minister Bulent Arinc, whose portfolio includes the Vakiflar, inaugurated a mosque in the western town of Iznik. The new mosque had until then also been a Hagia Sophia museum, or more precisely, Hagia Sophia of Nicaea, as Iznik was known during early Christendom. Here bishops from across the Roman Empire gathered to reach consensus about the Christian faith at the First Ecumenical Council in the year 325.
 
In a speech to mark the conversion, Arinc heralded the happy news: "We have opened the Iznik Ayasofya mosque to worship. Insha'allah, we will be delivering that of the opening of the Ayasofya mosque in Trabzon as well. The mosque has been turned into a museum, such things cannot happen during our rule. Mosques are places of worship to Allah," he said.
 
With two Hagia Sophia's converted to mosques in such rapid succession, the question now preying on many a mind is whether the Hagia Sophia in Istanbul is next. There is a small but noisy campaign being led by Islamists and ultra-nationalists pushing for conversion. Mazhar Yildirimhan of the Vakiflar in Trabzon argues that the legal case for its conversion is airtight, and he makes no secret that he would like to see Hagia Sophia in Istanbul become a mosque. "It is what Fatih [Mehmet II "The Conqueror"] ordained," he said to Al-Monitor.
 
Western diplomats warn that the court ruling for the Trabzon Hagia Sophia has set a dangerous precedent. Even so, converting Hagia Sophia in Istanbul seems far-fetched. Restoration work on the famous basilica has continued throughout a decade of AKP rule, and new frescoes have been uncovered. Prime Minister Recep Tayyip Erdogan has himself dismissed speculation about Hagia Sophia's future. Drawing around 3.3 million visitors in 2012, the museum is in the words of Kalas, the Byzantine historian, "a money-generating machine." Kalas believes Hagia Sophia will not be converted into a mosque "precisely for this reason, ... not because [the government] doesn't want this to happen," she concluded. (international.secretariat.brussels@hrwf.net -
Al-Monitor)

Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan unveiled his "democratization" package

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has revealed the details of the much-anticipated "democratization" package at a press conference in Ankara.
 
The prime minister said they would remove a headscarf ban in public institutions, except for judges, prosecutors, police officers and army members, as part of an amendment to the law’s fifth article.

Rights for Turkey’s ethnic minorities were also a big part of the package. Education in different languages and dialects will be permitted in private schools, although the Peace and Democracy Party (BDP) has long pushed for guaranteed mother-tongue education in public schools, according to reforms.

Erdoğan promised to end penalties for the use of certain letters, such as “q,” “w” and “x,” which are used in Kurdish.

The legal obstacle against the names of villages, particularly ones whose appellations were originally non-Turkish, names will be eliminated, he said.

The student oath, which starts with the words “I’m Turkish, right, and hardworking,” will no longer be read in primary schools, he said.

Minority rights

In a move designed to please Alevis, Erdoğan said the name of Nevşehir University in the Central Anatolian province of Nevşehir would be altered to Hacı Bektaşı Veli University, in honor of a medieval holy man that is revered by Alevis and who lived in a village on the edge of Cappadocia.

The land of the Mor Gabriel Monastery will be given back to a Syriac community foundation, Erdoğan  promised.

A Roma culture and language institution, as well as an institute that will work on problems of Roma minorities in the country, will also be established, he said.

“We will remove limitations on the collection of charities,” Erdoğan said.

The package is a result of Turkey’s democratization history, particularly over the past 11 years, said Erdoğan. “This package is not a first and will not be the last of such reforms,” Erdoğan said.
The Prime Minister also paved the way for a change in Turkey’s electoral system.

Election system

“The 10 percent threshold in the current election system is not a system that [the ruling Justice and Development Party] AKP introduced. This threshold was present when we entered the elections for the first time,” he said.

“We are opening the floor to discussion on three alternatives to the threshold [which is currently 10 percent],” he said.

"First option is we can continue with the current system of 10 percent," Erdoğan said.

Erdoğan introduced the 2nd option as to lower the threshold to 5 percent while implementing single-member district constituency system in groups of 5.

"As the third option, we can remove the threshold altogether and fully implement the single-member district system," he concluded.

The 7 percent threshold to receive Treasury aid to political parties will be reduced to 3 percent, which will pave the way for more parties to obtain financial support, he said.

The government will also permit campaigning in different languages for political parties, including during non-election times, he said.

“With another change, we are also opening the way for political parties to have co-chairs,” he said. The BDP and several leftist parties are already employing the co-chair system.

The obstacles standing against membership in political parties will also be removed with a new amendment, he also said.

Fight against discrimination, hate crimes

“We will also increase the penalties from hate crimes from one year to three years to fight against discrimination,” he said, adding that punishments for hate crimes, particularly those committed based on religion, nation or ethnicity, would be aggravated.

“We will establish an institution to fight against discrimination,” he added.

Furthermore, there will be punishments for those that prevent religious groups from practicing their faith as part of the new package, he said.

Freedom of assembly

Regulations on rallies and demonstrations will also be eased to increase the freedom of assembly by extending the permitted period of demonstrations until midnight, later than the previous limit of sunset, he said.

The package also tightens policies on private data usage in line with amendments to the Constitution passed in a referendum in 2010, by guaranteeing that date will not be used be by non-authorized people.

Erdoğan thanked several former presidents of the country, as well as his Cabinet members. He particularly also thanked fallen soldiers, saying the package was a result of the demands of the deal soldiers and was designed to end terrorism and strengthen the country’s future.

“It is not a rational to expect this package to meet all the problems of the country, although we wish we could do this,” said Erdoğan.

“It is hard to make reforms when deadlock has become a type of politics,” said Erdoğan, adding that despite all threats and attacks against his party, they had not abandoned their path to democratization.

“We will continue to do whatever will please our people,” Erdoğan added.

An understanding of the state that assimilates its citizens and shuts its ears to the demands of its people no longer exists in Turkey today, he said.

“The major obstacle toward reforms in Turkey is the darkness of May 27,” said Erdoğan, referring to Turkey’s first military coup on May 27, 1960, when conservative Prime Minister Adnan Menderes was overthrown for growing increasingly authoritarian before being ultimately hanged.

“Those who claimed that Turkey is being divided for past 11 years will do the same today [after the package is announced] – you will see that,” Erdoğan said.

The opposition must change and cease to be an obstacle standing in front of change, Erdoğan said, criticizing the opposition’s stance toward reforms.

“The packages have surprising solutions but the problems are not a surprise [to Turkey]. The problems in the package are the ones that have been present throughout the republican era,” he said.

“This package is not a result of a negotiation. It is a result of the people’s demands,” Erdoğan said.

“Our reference is international human rights, the European Union acquis and the works of the Wise People [during the peace process],” he said.

“All the articles [in this package] were promised to our people and approved by our people in the past as we included them in our party’s programs during the elections, Erdoğan said.
(hurriyetdailynews.com, Sept 30, 2013)

Erdogan ne veut pas de l’école en kurde

ANNE ANDLAUER

Le gouvernement turc doit annoncer lundi une série de réformes dites « de démocratisation », alors que des négociations de paix sont en cours avec les Kurdes du PKK. Mais leur première demande, l’éducation en langue maternelle, risque de ne pas être exaucée.

Bê ziman jiyan nabe – Pas d’existence sans langue » : l’année scolaire a repris la semaine dernière en Turquie sur cet appel au boycott du principal parti pro-kurde, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP). La formation parlementaire a demandé aux familles kurdes de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, une école où le turc est la seule langue admise. L’appel au boycott a échoué, se rassurent les autorités, mais le BDP s’est offert l’occasion de rappeler l’une – sinon la première – de ses revendications : l’éducation en langue maternelle.

Le moment a sans doute paru opportun. Depuis bientôt un an, le gouvernement turc conduit des discussions de paix avec le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, emprisonné à vie. Au cours des neuf derniers mois, cette guerre aux 45.000 victimes en 30 ans n’a plus tué personne, soldat turc ou combattant kurde. Mais le PKK s’impatiente ; il a annoncé début septembre l’interruption du retrait de ses troupes du territoire turc ; et il menace de briser le cessez-le-feu en vigueur si le gouvernement manque à faire «  un pas en avant  ». La pression se concentre sur Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre turc, qui doit annoncer ce lundi un très attendu « paquet de réformes » ou « paquet de démocratisation ».

Les conseillers du Premier ministre et du ministère de la Justice y travaillent depuis plusieurs mois, officiellement sans consulter qui que ce soit, surtout pas l’opposition parlementaire. Ces réformes, promettent-ils, élargiront le champ des droits et des libertés en Turquie, notamment ceux des citoyens kurdes, et faciliteront donc le processus de paix. Le BDP, qui dit n’être au courant de rien, s’attend à être déçu. «  Ce paquet présenté (par le gouvernement) comme s’il allait apporter un remède au cancer ne prévoit pas l’éducation en langue maternelle  », dénonce le parti dans son appel au boycott des écoles. Le Premier ministre Erdogan a en effet confirmé cette semaine qu’il n’en était «  pas question.  »

«  Vous pouvez ouvrir des cours dans votre langue maternelle (…) mais la langue officielle de la Turquie est le turc  », a martelé le chef du gouvernement. Pour sa défense, le Parti de la justice et du développement (AKP) rappelle régulièrement le chemin parcouru depuis son arrivée au pouvoir, en 2002. Autrefois, l’Etat turc niait jusqu’à l’existence du kurde et punissait son usage public. Désormais, les partis politiques peuvent faire campagne en kurde, les accusés peuvent se défendre en kurde, des universités ouvrent des départements de kurde, les enfants kurdes peuvent suivre à l’école des cours optionnels d’apprentissage de leur langue. Une télévision publique, TRT6, et l’agence de presse semi-officielle, Anadolu, émettent aussi en langue kurde.

Mais ces avancées sont loin de satisfaire ceux qui réclament le droit d’offrir aux enfants, dès leur plus jeune âge, une éducation en langue maternelle dans les écoles de la République. Le débat est ancien «  mais continue de se limiter au terrain politique  », regrette Ilhan Kaya, président du Centre international de recherches culturelles (Ukam). Selon cet auteur de plusieurs rapports et comparaisons internationales sur l’éducation en langue maternelle, «  au lieu d’aborder les aspects académiques, psychologiques, culturels et sociaux, le débat reste prisonnier de craintes sécuritaires sur l’indivisibilité de l’Etat  ». «  Pourquoi ne faisons-nous pas du kurde la deuxième langue officielle du sud-est de l’Anatolie, et pourquoi ne rêvons-nous pas de créer des universités qui formeraient les médecins, ingénieurs et juristes kurdes de tout le Proche-Orient ?  », plaide Orhan Kemal Cengiz, avocat spécialiste des droits de l’homme.

Mais au sein de la société, la question cristallise les craintes et les ressentiments. Et, au Parlement, les avis semblent tout aussi inconciliables, même si les lignes de fracture sont de moins en moins nettes. Entre le BDP, résolument pour la réforme, et les ultranationalistes du MHP, farouchement contre, des voix dissonantes s’expriment à l’AKP et dans la principale formation d’opposition, le CHP (Parti républicain du peuple).

Ces jours-ci, leurs débats achoppent justement sur le droit à l’éducation en langue maternelle. Le député AKP de Diyarbakir Galip Ensarioglu y voit «  le point ultime d’une résolution de la question kurde  ». Son collègue Burhan Kuzu, AKP lui aussi, rétorque que «  l’éducation en langue maternelle, ce ne sont pas que nos citoyens kurdes. Chaque groupe linguistique voudra ses écoles, ses lycées, ses universités… (…) » Et de risquer cette comparaison : «  Regardez la Belgique, au bord de la division. Si vous me demandez pour quelle raison, à mon avis, c’est la langue.  » (Le Soir, 28 sept 2013)

Conférence à Diyarbakir sur la place des pouvoirs locaux dans le processus de paix

par  Amitiés kurdes de Bretagne

Instaurer un processus pour permettre aux Pouvoirs locaux et régionaux d’être acteurs dans les négociations pour une paix durable, tel était l’objet de la conférence organisée à Diyarbakir, le week-end des 21 et 22 septembre par le GABB (Union des Municipalités du sud-est anatolien - Güneydoğu Anadolu Bölgesi). Le GABB, présidé par Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, est l’une des sept régions de Turquie, frontalière de l’Irak et de la Syrie, forte de plus de huit millions d’habitants, soit plus du dixième de la population.

Lors de cette conférence, qui s’est tenue à « Sumerpark » - vaste complexe socio-culturel, sportif et éducatif, mais aussi centre de Congrès, situé dans un cadre de verdure - se sont succédés près d’une trentaine d’orateurs : maires et autres élus de collectivités locales et régionales dont quatorze venant de Belgique, de Suède, du Pays basque, de Catalogne, du Liban, du Kurdistan syrien, des Pays-Bas, d’Irlande, de Palestine et d’Afrique du Sud.

Les différents combats pour la paix sont autant de défis qui ont été soulignés par les intervenants faisant part de leurs expériences et des résultats obtenus : oui, c’est le rôle des Pouvoirs locaux d’œuvrer pour la paix, oui, ils sont en capacité d’apporter des solutions aux conflits régionaux, oui ils peuvent être des acteurs du changement comme institutions alternatives œuvrant pour une « amélioration équitable, écologique et social au niveau national et international ».

Le GABB a présenté ses objectifs dont les principes de base sont la démocratie, la participation citoyenne, l’écologie et la parité homme/femme.

Dans sa déclaration finale, l’assemblée a lancé un appel aux gouvernements des pays pour qu’ils soutiennent un développement axé sur les personnes ressources locales, dynamiques et innovantes, capables de créer de nouveaux canaux de dialogue et de discuter des nouveaux modèles de gouvernance dans le but de consolidation des processus pour une paix durable :

les changements politiques et économiques du monde d’aujourd’hui nécessitent des doctrines économiques, politiques et sociales alternatives à l’échelle mondiale. Les luttes sociales au Moyen-Orient rendent nécessaires le partage des expériences, une réflexion approfondie et une solidarité entre les peuples. Les mouvements sociaux qui agitent le Moyen-Orient expriment des demandes pour plus de démocratie, plus de liberté, plus d’égalité, plus de respect pour les droits de l’homme, plus de développement économique et social.

AKB DRK <akbdrk@free.fr>, 24 sept 2013

"Democratization" package reported to the end of September

Work on a much-anticipated democratization package is nearing completion, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said today, adding that he would organize a press conference to publicize its contents before the end of September.

“We have completed the first stage of our work and are now redacting the due assignments. I will make a press conference solely on the democratization package by the end of month and make it public there,” Erdoğan told reporters during a joint press conference with Pakistani Prime Minister Nawaz Sharif in Ankara.  

Shortly earlier, the deputy leader and spokesman of the ruling Justice and Development Party (AKP), Hüseyin Çelik, also confirmed via Twitter that the package was nearly finalized.

“The package will be finalized later today, and our prime minister will hold a press conference in the coming days on the issue,” Çelik wrote.

The statement came during a meeting headed by Erdoğan and attended by ministers and senior officials on the content of the package.

The reform package is seen as crucial, particularly to regain lost momentum on the Kurdish peace process initiated nine months ago.

The outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) and the Peace and Democracy Party (BDP) have listed their expectations from the government in return for a cease-fire and the withdrawal of PKK militants from Turkey, but the delay in the process has caused mistrust and tension between the two parties. The government accused the PKK of not completing the withdrawal within the given time, accusing the group of only pulling out 20 percent of its armed forces.

The democracy package is expected to extend services in a citizens’ mother tongue in public offices such as municipalities and the tax office; lift the obligation to render settlement names in Turkish; restrict governors’ rights to delay meetings and gatherings and prevent the sentencing of those who have not been at the management level in terrorist organizations and those who have not committed crimes that violate codes on “being a member of a terrorist organization” via amendments to the Turkish Penal Code (TCK) and the anti-terror law.
(hurriyetdailynews.com, Sept 17, 2013)

Un gay candidat au poste de maire, une première

Un homosexuel turc de 43 ans sera candidat aux prochaines élections municipales en mars, espérant devenir la première personne ouvertement homosexuelle à occuper des fonctions publiques en Turquie, rapporte samedi la presse turque.

Can Çavusoglu, originaire d'Istanbul et qui a étudié aux Etats-Unis, a annoncé qu'il serait candidat indépendant au poste de maire de la ville de Bulancak, située au bord de la Mer noire, dans le but de devenir le premier maire gay du pays, précise le journal Hürriyet Daily News.

Le candidat affirme être "un activiste gay et des droits des femmes, penseur, peintre, écrivain" et espère attirer des "investissements américains" dans sa ville de 60.000 habitants, une fois élu.

L'homosexualité n'est pas illégale en Turquie, pays majoritairement musulman qui aspire à intégrer l'Union européenne, mais elle reste toujours très mal vue par la plupart de ses habitants, sauf dans les métropoles, même si une ouverture a été entamée pour la cause gay ces dix dernières années.
(AFP, 14 septembre 2013)

Ouverture du procès sur l'empoisonnement du président Özal

Un tribunal d'Ankara a commencé mercredi à juger en son absence un général turc à la retraite pour une tentative supposée de meurtre par empoisonnement visant le président Turgut Özal, décédé en 1993.

Levent Ersöz, un ex-général de brigade, n'a pas comparu pour des "raisons de santé" à la première audience du procès, dont il est l'unique suspect.

Cet ancien officier a déjà été condamné cet été à 22 ans et six mois de prison dans une des nombreuses affaires de conspiration visant le régime islamo-conservateur turc.

En avril dernier, la justice turque avait décidé d'inculper M. Ersöz dans l'affaire Özal, évitant ainsi que le dossier ne soit prescrit, vingt ans après les faits.

Le corps de M. Özal avait été exhumé en octobre 2012, certains membres de sa famille affirmant qu'il avait été empoisonné.

Officiellement, l'ancien président a succombé à une crise cardiaque à l'âge de 65 ans. L'autopsie n'a pas permis de conclure dans un sens ou dans l'autre, mais le parquet a annoncé qu'il entendait poursuivre ses investigations.

L'acte d'accusation contre Levent Ersöz s'appuie sur des plaintes de la veuve et du fils de l'ancien chef de l'Etat. Il accuse le général d'avoir "mené une tentative d'assassinat contre le président, tentative qui a peut-être abouti", un crime passible de la prison à vie.

L'avocat du prévenu, Me Hulusi Coskun, a demandé aux juges de faire juger aussi Semra Özal, la veuve du président défunt, affirmant que cette dernière jouait un rôle clé dans cette procédure.

Premier ministre de 1983 jusqu'à son élection à la tête de l'Etat en novembre 1989, Turgut Özal avait survécu en 1988 à une tentative d'assassinat conduite par un nationaliste turc.

Il avait mis en oeuvre une politique libérale sur le plan économique et avait défendu l'alliance diplomatique avec les pays occidentaux, notamment en soutenant l'intervention en Irak lors de la première guerre du Golfe en 1991.

Les nationalistes reprocheraient à M. Özal ses tentatives d'entamer des discussions, peu avant sa mort, avec les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La prochaine audience a été fixée au 9 décembre.
(AFP, 11 septembre 2013)

L'échec d'Istanbul pour les JO-2020: une défaite pour Erdogan

La fin du rêve olympique pour Istanbul pour les jeux de 2020 a sonné comme un revers pour le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en quête d'un succès politique pour redorer son blason sur fond de fronde politique intérieure et de guerre en Syrie.

Après les quatre précédents échecs subis par la mégapole turque depuis 2000, M. Erdogan, ancien maire d'Istanbul, et le gouvernement islamo-conservateur se sont énormément investis pour décrocher les Jeux 2020, érigés en priorité absolue.

"Les Jeux s'inscrivent dans la stratégie des autorités qui recherchent le succès économique et politique", a indiqué à l'AFP Jean-François Polo, professeur de sciences politiques à l'université Galatasaray d'Istanbul, "elles ont compris qu'organiser les JO ou d'autres +méga-événements+ constituait un moyen de promotion très efficace".

Depuis des mois, M. Erdogan a donc répété que l'heure d'Istanbul devait enfin sonner et qu'en offrant pour la première fois les Jeux à un pays à majorité musulmane, le Comité international olympique adresserait un signe positif à tout le monde islamique.

"Avoir les Jeux à Istanbul serait un message fort envoyé au reste du monde, mais aussi à nos voisins qui ont besoin de paix", a-t-il plaidé samedi à Buenos Aires devant le CIO en référence aux troubles qui agitent le monde arabe.

Mais les instances olympiques sont restées sourdes à cet appel à l'ouverture, préférant la solidité et l'expérience nippone à une aventure turque.

Face à la presse mondiale et au monde olympique, le Premier ministre a réagi avec fatalisme à la victoire de Tokyo. "Ce n'était pas notre destin", a-t-il lâché. Mais sitôt dans l'avion qui le ramenait en Turquie, il n'a plus mâché ses mots.

"On ne nous a pas traités avec justice", a-t-il maugréé devant les journalistes qui l'accompagnaient, "ils (le CIO) ont aussi dans un sens coupé les liens avec le monde de l'Islam et ses 1,5 milliard de membres".

Camouflet

De nombreux commentateurs de la presse turque ont vu dans cette défaite un camouflet personnel infligé à M. Erdogan et à sa politique, à quelques mois des élections municipales de mars prochain.

"M. Erdogan espérait vraiment ramener les jeux à Istanbul pour son image qui a été terni par les manifestations du Gezi (Istanbul) et sa politique syrienne", a expliqué à l'AFP Deniz Zeyrek, chef du bureau du journal Radikal à Ankara.

Le Premier ministre a essuyé de nombreuses critiques, dans son pays comme à l'étranger, pour avoir sévèrement réprimé les manifestations antigouvernementales dites du parc Gezi, le coeur de la contestation à Istanbul, qui ont agité la Turquie en juin.

De même, sa politique syrienne jugée belliqueuse et son soutien indéfectible au président égyptien déchu Mohammed Morsi, issu des Frères musulmans, ont effrité l'influence de la Turquie dans la région.

"Si un gouvernement recourt de façon excessive à la force contre des manifestants (...), il lui est difficile d'obtenir un soutien international sur un quelconque dossier", a remarqué Yusuf Kanli dans le quotidien de langue anglaise Hürriyet Daily News.

D'autres observateurs ont aussi reproché au gouvernement d'avoir insisté sur l'argument religieux pour plaider la cause d'Istanbul 2020.

"Remporter des JO ne peut se faire sur une idée du monde reposant sur la religion", a estimé l'éditorialiste Semih Idiz dans les colonnes du quotidien Taraf. "L'AKP s'est avéré incapable de faire face aux défis du monde moderne. En fin de compte, il n'a compris ni l'Occident, ni l'Orient", a ajouté M. Idiz.

Avant même le vote de samedi, le gouvernement avait anticipé l'impact de la fronde de juin sur sa candidature olympique. "Si Istanbul perd, ce sera de leur faute", a lancé le ministre des Affaires européennes Egemen Bagis en accusant les manifestants.

Mais, comme l'ont montré les interventions musclées de la police à Ankara et Istanbul ces derniers jours, le gouvernement n'a pas l'intention de changer de cap face aux contestataires.
(AFP, Burak AKINCI, 9 septembre 2013)

Majority of Turks against Syria intervention

A majority of Turks disapprove of any potential military intervention in Syria, much like their European and American counterparts, a survey has revealed.

In Turkey, 72 percent of respondents to the Transatlantic Trends 2013 survey, which was conducted by the German Marshall Fund of the United States (GMF), said their country should stay out of Syria, up 15 percentage points from last year, while only 21 percent – down 11 percentage points – favored intervention.

The respondents were told that there had recently been discussion about intervening in Syria, where the government has been using military force to suppress an opposition movement. They were then asked whether their government should stay out completely or intervene.

Apart from Turkey, 11 European Union member states were surveyed: France, Germany, Italy, the Netherlands, Poland, Portugal, Romania, Slovakia, Spain, Sweden, and the United Kingdom, as well as the United States. Polling was conducted between June 3 and June 27.

In the U.S., a two-thirds majority, 62 percent, up 7 percentage points from 2012, along with nearly three-fourths of respondents in Europe, 72 percent, up 13 percentage points from 2012, preferred to stay out.

Only one-in-three respondents in the United States, 30 percent, down 5 percentage points from 2012, and even fewer in Europe, 22 percent, down 10 percentage points from 2012, felt their countries ought to intervene in Syria.

In a separate question about recent developments in North Africa and the Middle East, respondents to the survey were asked to choose between two propositions: “stability is more important even if it means accepting non-democratic governments” and “democracy is more important even if it leads to a period of instability.” A majority in Europe, 58 percent, and a plurality in the United States, 47 percent, preferred democracy over stability.

A majority of Turkish respondents, 57 percent, preferred democracy in North Africa and the Middle East, 25 percent said they preferred stability, while 18 percent said they did not know or refused to answer.
(hurriyetdailynews.com, Sept 6, 2013)

Top judge issues key democracy message

The president of Supreme Court of Appeals delivered a stern democracy lesson to senior ruling party members and other leading figures at a ceremony for the opening of the new judicial year in Ankara, warning of the dangers of growing authoritarianism in Turkey.

“Democracy is maybe the [best-equipped] to accommodate different opinions, but it carries risks at the same time. However, this risk potential does not legitimize authoritarian measures … with the motive of protecting [rulers], and cannot be a legitimate ground for [rulers] to tie themselves to authoritarian guarantee mechanisms,” Ali Alkan said on Sept. 2.

“Democracy is based on political choice, political consent and political tolerance. In democracies, the administration does not exclude those that are distant, as much as it does not submit to those close to itself. In democratic regimes, individuals or sections [of society] are not evaluated in terms of a friend-enemy description, but on the axis of humanitarian values,” Alkan said.

He added that the values of democratic societies were not formed "through imposition," but rather through "social acceptance."

Alkan’s remarks came at a time when the government has been increasingly scrutinized for its authoritarian tendencies, especially amid the Gezi unrest.

President Abdullah Gül, Parliamentary Speaker Cemil Çiçek, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, President of the Constitutional Court Haşim Kılıç, Chief of General Staff Gen. Necdet Özel, main opposition Republican People’s Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu, President of the Council of State Zerrin Güngör, Deputy Prime Minister Bekir Bozdağ, members of the Cabinet, Deputy Chair of the Supreme Board of Judges and Public Prosecutors (HSYK) Ahmet Hamsici and senior judicial officials also attended the event.

Alkan also touched on the importance of freedom of speech. “In societies where people cannot express their opinions freely, it is observed through historical experience that the costs of this are dear and that unexpressed demands emerge as areas for social risk and manipulation,” he said.

At the same time, the court head also said hate speech had regrettably become commonplace and emerged as a method of expression in Turkey. This threat of violence and hatred against freedom of expression must be tackled by political and social leaders, alongside civil society, he suggested.
(hurriyetdailynews.com, Sept 2, 2013)

Opposition parties have concerns over military engagement in Syria

The opposition parties in Turkey have deep apprehension over any involvement of Turkish forces in a potential military intervention in Syria, although they have different reasons to justify their positions.

If there is one thing they have in common, it is their sharpened criticism of the ruling Justice and Development Party's (AK Party) foreign policy.

An intervention in Syria could trigger a third world war, the deputy leader of the main opposition Republican People’s Party (CHP), Erdoğan Toprak warned, in line with the opposition’s reluctance to take action over Syria as opposed to the government’s venturesome statements.

“Intervention in Syria has the potential to bring on a third world war,” Toprak reiterated. “For the issue of Syria, the common mind of the whole world must be activated. There will not be a winner of this war,” Toprak said in a written statement on Sept. 1.

Highlighting that Turkey's stance towards Syria has found no support on the international stage, Erdoğan Toprak, the CHP's deputy chairman, told Today's Zaman that "the result of the vote that took place in the British parliament again showed that Turkey is left alone in its foreign policy. All of the AK Party's assumptions about the region have proved flawed."

Toprak stressed that in order to reach a resolution in Syria, foreign states should not intervene in Syrian internal affairs in the first place.

"The first step in dealing with the conflict is to halt the [supply of] arms and logistical support to radical religious terrorist organizations. Authorities must not allow arms and members of terrorist organizations to use Turkish territory as a transit point to get to Syria. Second, the AK Party must announce that Turkey won't interfere in Syrian internal affairs. Third, the AK Party must stop basing Turkey's foreign policy on sectarian differences,” said Toprak.

The Nationalist Movement Party (MHP) wants to wait until the United Nations releases the official reports the findings of a chemical attack investigation. Celal Adnan, the MHP's deputy chairman, underlined that the mandate which passed in Parliament in October of last year is still in effect, and it gives Turkey the right to react to any possible threat coming from Syria.

He maintained that the UN investigative reports should be released before taking a step, saying: "We want the mandate that we have supported before in Parliament to stay in effect at the moment without any change. It is a wrong action for Turkey to start a call for war before the UN investigation is done," said Adnan.

Gültan Kışanak, co-chairperson of the Peace and Democracy Party (BDP) -- the political wing of the terrorist Kurdistan Workers' Party, whose Syrian affiliate has aligned itself with the Bashar al-Assad regime -- emphasized that a military intervention in Syria would only deepen the country's conflicts. "There has already been a terrifying civil war going on in Syria for two years. An international military intervention would not cause anything but the expansion of the ongoing war," said Kışanak.

She believes that a military intervention will not help solve the existing conflicts of the country, saying: "The planned military intervention is not for the purpose of creating a political resolution. So far, neither Turkey nor any foreign power has proposed a plan for political resolution of the civil war that has been continuing in Syria for two years. We don't think foreign intervention would serve any good purpose for the people of Syria," he said.

Warning that taking a side in a possible military intervention in Syria would carry serious risks, she said: "Turkey should not take such a risky position in Syria. The AK Party has already failed politically with the foreign policy it followed regarding Syria. But a military failure might bear more serious and heavy consequences. For this reason, Turkey's involvement in a military intervention in Syria might lead Turkey to a disaster."

Remzi Çayır, Grand Unity Party (BBP) deputy chairman, maintained that a military intervention led by the US would not contribute any good to a solution for Syria. "The Syrian deadlock pulls on the heartstrings. It is obvious that a US-led military intervention would only serve as window-dressing for the world. Showing the world that it has developed a humane reaction in the case of a chemical attack, the US wants to clear its image on the international level. Although Assad is the root of all the problems in Syria, the main objective of the military intervention is not to change the existing regime," he stated.

Stating that they have advised the government to search for a dialogue-based resolution, Çayır said: "Unfortunately, the UN has become a sham organization. It has been paralyzed. Turkey should have led the attempts to create an atmosphere of dialogue for the countries of the region. However, despite our advice, the AK Party government expected a resolution from the West. This wrong approach of the government is the main problem."
(TODAY'S ZAMAN, Sept 1, 2013)

Forces armées/Armed Forces

Army presentation on reactionaryism missing from MGK archive

Records of a presentation given during a controversial National Security Council (MGK) meeting on Feb. 28, 1997, which resulted in the forced resignation of a coalition government led by a now-defunct religious-minded party, are missing from the MGK archives, Today's Zaman has learned.
Judges examining the MGK achieves found no traces of the materials from a presentation delivered during the meeting by Gen. Fevzi Türkeri, who was the head of the security department of the General Staff at the time.

It is not yet known whether the logs of the presentation were not kept or were destroyed later on.

Decisions taken from the MGK meeting from Feb. 28, 1997 were certainly made public, but the documents submitted to the Ankara 13th High Criminal Court, which is hearing the Feb. 28 trial, include previously classified documents from the era. A notice, stamped as confidential, from Feb. 26, 1997 announces that an MGK meeting was due to take place on Feb. 28, 1997 to discuss the dimensions of the threat of religious reactionaryism directed at Turkey.

In the MGK achieves, it is possible to find the 31-page-long presentation on religious reactionaryism made by the National Intelligence Organization (MİT) at the MGK meeting; yet, there is not a single sentence about Türkeri's presentation on the same subject.

Lawyers want to see original logs

Lawyers for the co-plaintiffs in the Feb. 28 trial have voiced their criticism of the absence of the logs of the General Staff's presentation about religious reactionaryism at the controversial Feb. 28, 1997 MGK meeting.

Müşir Deliduman, a lawyer for one of the co-plaintiffs, said it is a crime to hide those logs from the judiciary.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 26, 2013)

Anti-missiles en Turquie: la Chine remporte le contrat

La Chine a remporté jeudi un appel d'offre de 4 milliards de dollars pour l'achat par Ankara de systèmes de missiles anti-aériens et de missiles de longue portée, le premier dont sera dotée la Turquie.

Le sous-secrétariat de l'Industrie de la Défense (SSM) a "décidé d'entamer les pourparlers avec la compagnie CPMIEC de la république populaire de Chine pour la production conjointe des systèmes et de leurs missiles en Turquie sur le prix négocié", selon un communiqué.

Les autres concurrents étaient un consortium formé des Américains Raytheon et Lockheed Martin, le Russe Rosoboronexport, et le groupe franco-italien Eurosam.

En janvier, l'Otan avait commencé à déployer des missiles sol-air Patriot pour protéger la Turquie d'un éventuel débordement du conflit syrien.

Les batteries de missiles Patriot, destinées à assurer la défense du territoire turc contre les avions et les missiles à courte portée, ont été fournies par les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas.
(AFP, 26 septembre 2013)

Minutes of Feb 28 meeting revealed

Two judges appointed by the Ankara 13th High Criminal Court have begun examinations of the minutes belonging to the Feb. 28 case, which looked into the military intervention process that forced the late ex-prime minister Necmettin Erbakan to resign.

The minutes begin by saying the council had reviewed the “subversive activities, remarks, threats and dangers that were created,” in the meeting.

In the second part, it summarizes the points “of the consensus that was reached.”

“The groups aiming to establish an Islamic republic based on Sharia law constitute a multi-dimensional threat to the secular and social state of law, as defined by the Constitution,” it said, adding that not keeping track of antiquated practices would conflict with the rule of law principle.

The items agreed upon during that meeting, which were actually recommendations and warnings that were then expressed to the then Erbakan-led government, were placed in the third section of the minutes.

Turkey’s then omnipotent military imposed a series of tough rulings on the then-prime minister Erbakan, mainly aimed at curbing religious schools and Islamic education in the face of what was perceived at the time as a growing threat to Turkey’s secular system.

Erbakan had refused to sign the consensus agreed to, unless its tone was softened, which deepened the row.
(hurriyetdailynews.com, Sept 24, 2013)

La Turquie a abattu un hélicoptère syrien

La Turquie a abattu lundi un hélicoptère militaire syrien qui a violé son espace aérien, a déclaré le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç.

Un hélicoptère Mi-17 syrien a été détecté à deux kilomètres à l'intérieur de l'espace aérien turc à 14h20 (11h20 GMT), a dit M. Arinç à des journalistes.

"Il a été averti de manière répétée par notre défense aérienne, mais comme la violation (de l'espace aérien turc) continuait, il est tombé en territoire syrien à 14h25 (11h25 GMT) après avoir été touché par des missiles tirés par nos avions" qui avaient décollé de leur base de Malatya (est), a expliqué le responsable turc.

L'état-major des armées turques a confirmé les propos de M. Arinç, précisant dans un communiqué que l'appareil syrien avait été repéré par la station de contrôle de Diyarbakir (sud-est) lorsqu'il était à 26 milles (48 kilomètres) de la frontière turque et mis en garde jusqu'à ce qu'il en soit à cinq milles (environ neuf kilomètres).

"Malgré tout, l'hélicoptère syrien a continué de s'approcher de l'espace aérien turc", a affirmé l'état-major, indiquant que l'appareil avait violé l'espace aérien turc à la hauteur du poste-frontière de Güveççi, dans la province de Hatay (sud), qu'il a survolé à une altitude de 14.200 pieds (4.300 mètres).

"Il est tombé en territoire syrien à un kilomètre de la frontière après avoir été frappé par un de nos deux F-16 placés en état d'alerte dans la région", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a pour sa part prévenu que "toutes les mesures" avaient été prises pour dissuader à l'avenir toute tentative de violation de l'espace aérien turc.

"Personne n'aura plus désormais l'audace de violer d'aucune façon les frontières de la Turquie. Toutes les mesures ont été prises à ce sujet", a déclaré M. Davutoglu au cours d'une conférence de presse organisée à l'ambassade de Turquie à Paris, diffusée par les chaînes de télévision.

Le ministre a précisé que l'Otan, dont la Turquie est membre, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité des Nations unies seraient informés des détails de l'incident.

Celui-ci est intervenu alors que le Conseil de sécurité doit entamer cette semaine des négociations sur une résolution visant à soutenir la mise en oeuvre des dispositions d'un accord américano-russe conclu ce week-end sur l'élimination de l'arsenal chimique de la Syrie.

La Turquie a salué l'accord mais estimé que Damas chercherait avant tout à gagner du temps pour poursuivre ses opérations militaires.

La chute d'un hélicoptère de l'armée syrienne près de la frontière avait été annoncée auparavant par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

M. Arinc a indiqué qu'il ne disposait pas d'informations sur le sort de l'appareil parce qu'il était tombé en territoire syrien.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a déclaré à l'AFP que l'hélicoptère s'était bien écrasé en territoire syrien, ajoutant que l'un de ses deux pilotes, qui ont réussi à s'éjecter, avait été fait prisonnier par les rebelles tandis que le sort du second restait inconnu.

M. Arinç a rappelé que la Turquie avait modifié les règles d'engagement de son armée en réponse aux tirs provenant de Syrie qui ont atteint à plusieurs reprises le territoire turc.

Depuis le début il y a deux ans et demi de la révolte en Syrie contre le pouvoir du président Bachar al-Assad, le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, jusqu'alors allié de la Syrie, s'est retourné contre son régime.

M. Erdogan milite ouvertement pour la chute du président Assad et soutient la rébellion syrienne. La Turquie accueille en outre plus de 500.000 réfugiés syriens.

Les tensions entre les deux pays se sont accentuées quand l'armée syrienne a abattu en juin 2012 un avion turc, affirmant qu'il avait violé son espace aérien.

Et l'artillerie riposte à chaque fois qu'un obus syrien tombe sur le sol de la Turquie depuis que l'un d'eux a tué cinq Turcs près de la frontière syrienne, en octobre 2012.
(AFP, 16 septembre 2013)

Syrie: L'hélicoptère n'était pas en mission de combat

L'armée syrienne a reconnu dans un communiqué la perte lundi d'un de ses hélicoptères, abattu près de la frontière avec la Turquie par l'aviation turque, et a déclaré que l'appareil "n'était pas en mission de combat".

Un hélicoptère militaire "a été perdu alors qu'il était en mission de reconnaissance pour surveiller l'infiltration de terroristes à travers la frontière turque", indique le communiqué de l'armée diffusé à la télévision syrienne.

Damas accuse régulièrement la Turquie de financer et d'entraîner des rebelles sur son territoire et de les laisser franchir la frontière pour aller combattre les forces gouvernementales en Syrie.

L'hélicoptère "a été visé directement par des avions turcs", a déclaré l'armée syrienne.

"Etant donné que l'hélicoptère était sur le chemin du retour et n'était pas en mission de combat, la réaction hâtive de la Turquie est la preuve des vraies intentions du gouvernement de (Recep Tayyip) Erdogan envers la Syrie, qui sont de créer la tension et de provoquer une escalade de la situation à la frontière entre les deux pays", a déclaré l'armée syrienne.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que l'un des deux pilotes de l'hélicoptère, qui ont réussi à s'éjecter, avait été fait prisonnier par des rebelles tandis que le sort du second restait inconnu.
(AFP, 16 septembre 2013)

Une brigade « jihadiste » d’Ankara contre les Kurdes

Selon l’Intelligence Online, une publication professionnelle consacrée aux services de renseignement d'État, Ankara a créé une brigade djihadiste kurde pour combattre le PYD, principal parti kurde syrien.

« Pour combattre les troupes du mouvement kurde syrien PYD, qui tient une partie de la frontière entre la Syrie et la Turquie, Ankara a encouragé la formation d'une brigade djihadiste composée presque exclusivement de Kurdes et appelée Katibat al-Taliban (KaT). Les combattants de ce mouvement, pour l'essentiel de jeunes kurdes désargentés, reçoivent près de 1 000 $ quand ils s'engagent. Ils sont ensuite envoyés combattre le PYD sur la frontière turco-syrienne aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL) et des djihadistes de Jabhat al-Nosra. Plusieurs d'entre eux ont été tués fin juillet lors d'un assaut dans la ville de Tell Halaf.

Certains combattants de KaT sont d'ex-membres du mouvement séparatiste kurde PKK convertis à l'islam dans les prisons kurdes. D'autres viennent d'écoles religieuses établies au Kurdistan par les fidèles de l’imam Fethullah Gülen. Un autre mouvement kurde, le PDKS, proche du leader kurde irakien Massoud Barzani, combat les troupes du PYD aux confins des frontières turque, syrienne et irakienne. »

SOUTIEN MASSIF DE LA TURQUIE AUX JIHADISTES

La Turquie soutient ouvertement les groupes djihadistes et de nombreuses brigades de l’armée syrienne libre (ASL) qui combattent les Kurdes au Kurdistan syrien, notamment depuis mi-juillet. Les frontières de la Turquie restent ouvertes pour les jihadistes d’Al-Qaida qui reçoivent dupuis ces frontières l’aide militaire, diplomatique et financier. 

Ces derniers jours, des nouvelles révélations et témoignages ont été publiés dans les medias kurdes et turcs sur le soutien du gouvernement AKP aux « jihadistes » qui se cachent derrière la couverture de l’Islam pour commettre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. 

La Commission d'enquête mandatée par l'ONU sur les crimes contre les droits de l'Homme en Syrie a également accusé mercredi 11 septembre la « rébellion » de crimes de guerre, notamment des meurtres, des exécutions sans procédure régulière, des actes de torture, des prises d'otages et des attaques contre des objets protégés.

DEUX PORTES SECRETES POUR LE PASSAGE DES JIHADISTES

Selon l’agence de presse kurde Firat, la Direction générale des entreprises agricoles (TIGEM) à Ceylanpinar, sur la frontière avec la Syrie, est utilisée comme le siège central des groupes armés affiliés d'Al-Qaïda qui attaquent les Kurdes syriens. Deux nouvelles portes pour le passage des groupes armés ont été ouvertes secrètement dans cette zone appartenant à la TIGEM.  L'une des portes s’ouvre sur un pont sur la rivière Habur, à trois kilomètres de poste frontière, en face de Tall Halaf, dans la région kurde de Sêrékaniyé (Rass al-Aïn), tandis que l'autre traverse une ferme, toujours au sein de la TIGEM, entre les villes de Ceylanpınar et Akçakale.

Le soutien de la Turquie est même visible à l'œil nu, car ces « extrémistes étrangers » utilisent les frontières turques sans être inquiétés, transportent leurs blessés dans des ambulances turques vers des hôpitaux d’Urfa, amènent de nouveaux combattants étrangers qui sont d’abord hébergés dans des hôtels d’Istanbul avant de prendre la route vers la Syrie avec l’aide de plusieurs associations islamiques proches du gouvernement Recep Tayyip Erdogan. Plusieurs membres d’al-Nosra ont récemment avoué dans les medias kurdes le soutien de la Turquie pour combattre les Kurdes.

Malgré ce soutien massive des pays étrangers,  le front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), deux groupes affiliés à Al-Qaïda, ainsi que plus de dix brigades de l’ASL ont subi de lourdes défaites face aux combattants kurdes au Kurdistan syrien et à Alep. Plus de 1 000 membres de ces groupes armés ont été tués depuis mi-juillet, des dizaines d’autres ont été capturés,  et de nombreux véhicules militaires transportant des canons antiaériens et des chars et ainsi qu’une grande quantité d’armes ont été saisies par des combattants kurdes.
(Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 12 sept 2013)

La Turquie déploie de nouveaux missiles sol-air à la frontière syrienne

L'armée turque a déployé de nouvelles batteries de missiles antiaériens à sa frontière avec la Syrie, alors qu'une intervention internationale est envisagée contre le régime de Damas, ont rapporté dimanche les médias turcs.

Une batterie de missiles sol-air Stinger a été installée au cours des derniers jours au sommet du mont Chauve, près de la ville de Yayladagi (province de Hatay, sud), à quelques kilomètres de la Syrie et non loin de la côte méditerranénne, a affirmé la chaîne NTV.

Une autre batterie a été positionnés à Ceylanpinar, une petite ville de la province de Sanliurfa (sud-est) immédiatement attenante à la frontière, a pour sa part indiqué la chaîne CNN-Türk.

Ankara avait déjà déployé plusieurs batteries de missiles antiaériens le long de sa frontière commune avec la Syrie à l'été 2012, après qu'un avion de reconnaissance turc avait été abattu par la défense antiaérienne syrienne.

Ce dispositif a été renforcé avec l'arrivée début 2013, dans le cadre de l'Otan, de batteries de missiles antiaériens et antimissiles Patriot venus d'Allemagne, des Etats-Unis et des Pays-Bas avec leurs servants pour protéger la Turquie contre d'éventuelles menaces syriennes.

La Turquie, qui a rompu avec son ex-allié syrien, abrite plus de 500.000 réfugiés syriens sur son sol. Elle soutient une intervention multilatérale contre ce pays après les attaques chimiques du 21 août dernier, près de Damas, pour lesquelles elle accuse le régime du président Bachar al-Assad.
(AFP, 8 septembre 2013)

Syria would strike back at Turkey, Deputy FM warns

Syrian Deputy Foreign Minister Faisal al-Mekdad has warned Turkey to “think twice” before participating in a probable U.S.-led operation in Syria, saying the regime would strike back in retaliation.

In an interview with The Wall Street Journal, al-Mekdad said Damascus would strike back at Turkey along with Israel and Jordan if they took part in an operation against his country.

“We believe that any attack against Syria will definitely result in chaos in the entire region, if not beyond,” he said. He also said the regime was seeking dialogue and reconciliation with the U.S., while calling called on the Congress, which is currently considering a military strike, to “exercise wisdom,” warning that any attack against Syria would have grave consequences in the entire region.

The deputy foreign minister confirmed that the regime had been supplied up to now with Russian arms. “We have been supplied until this minute with Russian arms to defend ourselves,” al-Mekdad said.

In Ankara, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan reiterated Sept. 4 that Turkey would take part in any international coalition against Syria, but stopped short of saying whether that would include military action.

“We have said that we are ready to take part in any kind of coalition and we perceive this as a coalition of volunteers,” Erdoğan said without elaborating, shortly before leaving for the G-20 meeting in St. Petersburg.
(hurriyetdailynews.com, Sept 5, 2013)

La Turquie renforce ses troupes à la frontière syrienne

La Turquie a déployé des troupes supplémentaires pour renforcer sa longue frontière avec la Syrie en cas d'une éventuelle intervention contre son voisin, rapportent jeudi les médias turcs.

Un convoi de 20 véhicules constitué notamment de blindés a été déployé mercredi soir à la frontière syrienne à la hauteur de la localité turque de Yayladagi, dans la province de Hatay, sud de la Turquie, indique l'agence Dogan.

L'agence officielle Anatolie ajoute que les troupes massées depuis le début du conflit syrien, en 2011, dans des zones sensibles de la frontière commune (900 km), notamment à Gaziantep (sud), ont été renforcées.

Contacté par l'AFP, l'état-major turc des armées s'est refusé à tout commentaire.

Depuis le début de 2012, la Turquie a déjà sensiblement renforcé ses unités à la frontière syrienne avec des chars et des batteries d'artillerie. Des missiles Patriot de l'Otan ont également été déployés dans plusieurs villes du sud anatolien.

La Turquie, pays de l'Otan, qui a rompu avec son ex-allié syrien, abrite plus de 500.000 réfugiés syriens sur son sol. Elle soutient une intervention multilatérale contre ce pays après les attaques chimiques du 21 août dernier, près de Damas, pour lesquelles elle accuse le régime du président Bechar Al-Assad.

Mardi, avant de quitter Ankara pour Saint-Pétersbourg pour participer à un sommet du G20, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré que son pays soutiendrait toute coalition contre le régime syrien.
(AFP, 5 septembre 2013)

Les auteurs du putsch de 1997 devant la justice

Le procès des auteurs présumés du coup de force militaire qui a renversé en 1997 le premier gouvernement islamiste en Turquie s'est ouvert lundi à Ankara, nouvel épisode de la lutte engagée par le régime islamo-conservateur pour écarter les généraux de la sphère politique.

Un mois après le lourd verdict rendu contre les putschistes du réseau Ergenekon, 103 personnes, dont 37 placées en détention provisoire, sont poursuivies pour "renversement de gouvernement", un crime passible de la prison à vie.

Seul absent à la barre lundi matin devant la chambre criminelle du tribunal de la capitale, le principal accusé et ancien chef d'état-major de l'armée turque, Hakki Karadayi, 81 ans, dispensé de comparution pour raisons de santé.

Son adjoint de l'époque, l'ex-général Cevik Bir, incarcéré, est lui arrivé dans un fourgon cellulaire au palais de justice d'Ankara, sous les applaudissements de proches qui l'attendaient à l'extérieur.

Le procès a débuté lundi matin par la longue procédure de vérification des identités des nombreux accusés et les constitutions de parties civiles. Cinq audiences doivent être consacrées jusqu'à vendredi à cette procédure et à la lecture de l'acte d'accusation.

La Cour fixera ensuite d'autres dates pour la poursuite des audiences, qui devraient s'étaler sur plusieurs mois.

Lundi matin, une centaine de personnes se sont réunies devant le palais de justice pour soutenir les accusés. "Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal", le fondateur de la Turquie moderne et laïque, ont-ils notamment scandé.

D'autres manifestants se présentant comme des victimes du coup d'Etat ont, eux, réclamé
"que justice soit enfin faite !", comme le proclamait une de leurs banderoles. A la faveur du putsch de 1997, plusieurs centaines de fonctionnaires jugés proches de la mouvance islamiste avaient été révoqués par l'administration.

Outre MM. Karadayi et Cevik, qui ont toujours nié les charges retenues contre eux par la justice et sont considérés comme les cerveaux de l'opération, de nombreux autres officiers à la retraite figurent parmi les accusés.

Erbakan poussé à démissionner

Sur le banc des accusés, un seul civil, aujourd'hui incarcéré: le professeur Kemal Gürüz, alors responsable de l'enseignement supérieur (YÖK), qui s'était distingué pour avoir fait respecter sur les campus l'interdiction du port du voile, aujourd'hui abolie.

Après les trois putschs "classiques" menés depuis 1960, l'opération menée en 1997 par l'armée turque contre le pouvoir civil est aujourd'hui décrite comme un "coup d'Etat post-moderne", car les généraux n'ont pas imposé leur homme à la tête du pays.

Le 28 février 1997, le conseil de sécurité nationale (MGK), adressait au gouvernement de coalition du leader islamiste Necmettin Erbakan, décédé en 2011, une série d'injonctions lui demandant de respecter la laïcité.

Relayés par la haute administration, la justice, la presse et le patronat, les avertissements de l'armée allaient aboutir à la démission du gouvernement. Le parti de la Prospérité de M. Erbakan a ensuite été dissout par la justice pour "activités anti-laïques".

Les prévenus incarcérés sont aujourd'hui détenus à la prison de Sincan, dans la périphérie d'Ankara, là où l'armée avait ordonné en février 1997 à une colonne de blindés de défiler dans les rues pour intimider le gouvernement.

M. Erbakan, qui a été interdit de toute activité politique, était le mentor politique du Premier ministre actuel Recep Tayyip Erdogan.

Depuis l'arrivée au pouvoir de son Parti de la justice et du développement (AKP) en 2002, le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan a réduit l'influence des militaires sur la vie politique.

Ce procès constitue un nouveau chapitre d'une série de procédures judiciaires qui ont vu depuis 2008 des dizaines d'officiers d'active et à la retraite être condamnés à de lourdes peines de prison pour des complots présumés dirigés contre le pouvoir, portant un sérieux coup à l'influence de l'armée.

Ces procédures sont largement dénoncées dans les cercles laïques et l'opposition turcs comme une "chasse au sorcières" qui traduit, selon ses détracteurs, la volonté de M. Erdogan d'islamiser le pays.
(AFP, 2 septembre 2013)

Affaires religieuses / Religious Affairs

Le président Gül admet des infiltrations de terroristes jihadistes

Le président turc s'est dit inquiet de l'avancée de groupes jihadistes dans le conflit en Syrie, dans des zones proches de la frontière turque, admettant des infiltrations de "terroristes" en territoire turc, rapporte lundi la presse turque.

"Nous n'arrivons pas à empêcher les infiltrations de terroristes malgré toutes nos précautions
et le déploiement de canons et de chars" à la frontière turco-syrienne, a dit Abdullah Gül à la presse turque à New York où il se trouve pour l'Assemblée générale de l'Onu.

"Les groupes radicaux sont une grande source de préoccupation concernant notre sécurité", a souligné le chef de l'Etat turc, cité par le journal Hürriyet, affirmant avoir prévenu toutes les autorités compétentes en Turquie au sujet de cette "question de sécurité vitale".

Il a cependant reconnu que la tâche de la Turquie était ardue, compte tenu des 910 km de frontière.

Une faction dure liée à Al-Qaïda s'est emparée récemment d'Azaz, ville du nord de la Syrie, située à proximité de la frontière avec la Turquie.

L'opposition turque reproche au gouvernement islamo-conservateur turc, qui a rompu avec le régime de Damas, de ne pas suffisamment sécuriser la longue frontière qui sépare les deux pays.

Plus de 500.000 déplacés syriens ont trouvé refuge en Turquie, fuyant la guerre civile dans leur pays.
(AFP, 23 septembre 2013)

Turkey's young people politicized by fears of Islamist influence

By Justin Vela, NBC News Contributor

Young people in Turkey are more politicized following mass anti-government protests that rocked the country this summer. For many Turkish citizens in their late teens and early 20s, a long-standing belief that Islamist students have an upper hand in an important university entrance exam is provoking many to take to the streets.

Ozan Kilic, 19, scored high on the exam and will begin a prestigious state university this fall. Yet, he still took part in the protests, initially sparked by government plans to demolish Gezi Park, a lone green-space in central Istanbul, which grew into a manifestation of discontent with government policies.

In Turkey, state-run colleges are preferred by many Turkish citizens because they are both free and considered more prestigious than private schools because of their established track records.

"If you consider the 10 best public universities, no private university can match their level," Kilic said.

For young people such as Kilic, the controversy surrounding the exam is an example of how secular youth are being marginalized by Turkey's Islamist government in favor of religious youth who will advance its agenda in the future.

The belief is widespread among secularists, who feel threatened by Turkey’s ruling Justice and Development Party (AK Party), which has roots in political Islam.

In recent years, the AK Party gained control over Turkey's traditionally secular state and the role of religion has grown in the public sphere.

"They want to put their own people into every domain," Kilic said.

Mustafa Kemal Ataturk, the soldier statesman who founded modern Turkey out of the ruins of the Ottoman Empire nearly a century ago, believed religion was holding Turks back and promoted a secularist policy. As a result Turkey is a predominantly Muslim country that is currently less conservative than its neighbors in the Middle East.

But many secularists fear that Turkey’s Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, who also leads the AK Party, is reversing that trend.

“We want to raise a religious youth,” Erdogan said in a controversial speech to the Turkish parliament last year. “Do you expect the conservative democrat AK Party to raise an atheist generation? That might be your business, your mission, but not ours. We will raise a conservative and democratic generation embracing the nation’s values and principles,” Erdogan added.

When it comes to the exam, religious students are accused of receiving an algorithm or “cypher” that allows them to calculate the correct answers while at private preparatory schools, called dersanes.

Atilla Yesilada, a political analyst with Istanbul's Global Source Partners, said that the controversy has existed for about six years.

“I would say there is enough circumstantial evidence to conduct a serious and impartial inquiry…” he said. “Until that takes place I think most of the students who [aren’t members of a religious movement] will feel discriminated and disadvantaged against.”

Hazal Deniz Tunc, 17, a high school student in Istanbul who is preparing to take the exam next spring, believes that Islamist students are gaining the upper hand over secular students.

"If you want to conquer a country you first have to plant the people who are close to you in the position of doctors, nurses, teachers," she said, explaining why Islamist students are assisted in attending top colleges.

"This is what is happening in Turkey as well."

Highlighting the importance of the exam in defining one's future in Turkey, Tunc said that some of her friends even contemplated suicide instead of disappointing themselves and their family with a low score.

"I am so nervous that this summer I could not take a proper vacation. I wake up at 10 or 11 a.m. and start to feel guilty because I am not studying enough," she said. "You realize that the other kids…are going to take the exam with you and at this moment they are studying."

Tunc said she is worried not because she feared religion, but because she believes Erdogan’s policies might marginalize secular people like herself.  

In 2011, the Student Selection and Placement Center (OSYM), which oversees the exam, put out a press statement denying allegations that some students were allowed to cheat.

"Despite that, they are still trying to damage our institution systematically," the statement read.

OSYM and other state institutions involved in the exam refused multiple requests for comment from NBC.

Fatma Zibak, a columnist for Today's Zaman, a Turkish English-language daily with Islamist leanings, also said the cheating allegations were untrue.

"Such allegations are not based on facts. They are mostly voiced by marginal people who want to discredit some dersanes. I, my sister and brother also went to a religious-leaning dersane, but nobody gave us questions beforehand," Zibak said.

She said that while people believe that cheating does take place, it is done on an individual basis.

"Over the past several years, the state has taken strict measures to prevent cheating in the exams yet there are still some students who attempt to cheat, but most of them are caught," Zibak said.

Still, a belief that religious students are favored in Turkey is one of the reasons that both Kilic and Tunc took part in the Gezi Park protests, a political awakening for a generation that was previously apolitical.

"It was against everything,” Kilic said of the protests. "It was against the exam, it was about the right to walk on the streets with your girlfriend and kiss her. It was about everything.

"There is now huge pressure from the government," he added. "They are against people who are not living like they do."

Tunc said the extent of the corruption and favoritism that existed in Turkey at times made her want to study abroad.

"One part of myself says to stay here, struggle, you can change people, you can change your future," she said.

Yet, at other times she thought: "Don't be ridiculous. Look at your country. You should go and save yourself." (http://worldnews.nbcnews.com/_news/2013/09/14)

Alewi Protesters in Tuzluçayır terrorized by police

Clashes between demonstrators and police are continuing since yesterday in the neighborhood of Tuzluçayır in Ankara's Mamak district.

People are protesting against a government project, a mosque-djemevi combination, which locals see as an assimilation project against Alewi minorities, a joint organization by Fethullah Gülen and Cem Association.

Thousands of people gathered in the neighborhood to protest the construction after its opening on Sunday afternoon. Police attacked the demonstrators as they started to march to the construction area, using rubber bullets besides intense tear gas and pressure water.

Clashes in Tuzluçayır Square expanded to other areas in the neighborhood as more and more people joined the protesters in the evening. Demonstrators built barricades at four central spots.

The excessive use of police force also drew reactions from shopkeepers in the area where many shops were damaged by the tear gas canisters police casually fired around.

A local resident who responded to the police attack was brutally beaten by dozens of policemen and taken into custody.

Tuzluçayır Square turned into battlefield by night. A number of protesters were wounded or taken into custody by police.

Many people in Istanbul gathered at Galatasaray Square in the evening to protest the police crackdown on protestors in Tuzluçayır.

Istanbul police also attacked the demonstrators here using tear gas and pressure water.

In a statement released on Monday, BDP (Peace and Democracy Party) condemned the excessive use of police force against demonstrators in Tuzluçayır and commented the attack as the Turkish state's intolerance of different beliefs, identities and cultures.

Remarking that many people were injured by tear gas canisters hitting them on the head, BDP underlined that Turkish police have once again shot at demonstrators deliberately, despite the death of five people and injury of hundreds during Gezi protests since late May.

BDP noted that the Alewi community disapprove the mosque-djemevi project which was developed without considering their demands ,and believe it aims to lead to a separation among the Alewi community.

BDP ended its statement by calling on the ruling AKP government to listen to the demands of Alewis and to abandon the projects and policies that ignore their belief and culture.

BDP added that the party would be standing by Alewis and the democratic struggle they are giving.

The party also demanded the urgent release of all those detained by police in Tuzluçayır.
(ANF, Sept 9, 2013)

Central headquarters of Islamist gangs located in Ceylanpınar

The General Directorate of Agricultural Enterprises (TİGEM) is being used as the central headquarters of the al-Qaeda affiliated gang groups attacking Kurds in the western Kurdistan territory, Rojava. The headquarters is being used as the storehouse of their arms, ammunition and food, while the gang members wounded in clashes in Rojava are also brought to the TİGEM building which is closed to civilians.

The AKP government continues to provide military, diplomatic and financial support for the al-Qaeda linked ISIS (Islamic state of Iraq and ash-Sham) and al-Nusra Front that have been attacking the regions of Serêkaniyê, Til Abyat, Afrin, Kobani, Çil Axa, Girkê Legê, Til Koçer and Til Xelef in western Kurdistan since mid July. The gang groups are also being provided with arm, ammunition and food.

Besides the military and financial aids trasferred to gang groups via the border crossing points in Hatay, Kilis and Akçakale, the Turkish government is providing the most significant support in Ceylanpınar by also allowing the gangs to use the building of TİGEM which is the largest state hatchery since 1950. Rojava and Turkey share 110 kilometers borderline, from Ceylanpınar to Akçakale on Turkey's side.

TİGEM building which is closed to civilians, located in a forbidden zone, is being monitored by a total of 142 cameras day and night.

Some local sources speaking to ANF remarked that the examination of the security footage of TİGEM would expose the arm and ammunition support Turkey has given to these groups since late July.

Having provided the gang groups with all kinds of support via Ceylanpınar border gate till mid July, the AKP government closed the border gate after YPG (People's Defense Units) seized its control on 16-17 July.

After closing the border gate, Turkish authorities opened two new gates (cross points) into Rojava from Ceylanpınar in order to prevent the YPG fighters from taking the control of the Til Xelef town across the district.

One of the gates is opened into a bridge on the River Habur, three km away from the border gate, before Til Xelef. The other cross point passes through a hatchery between Ceylanpınar and Akçakale.

The town of Til Xelef is currently serving as a central headquarters for gang members coming from Afghanistan, Chechnia, Turkey, Qatar and Egypt.

The government has also beefed up its ammunition and food backing since July to prevent the loss of Til Xelef for this would mean opening Kurds the way to Tal Abyad and Kobani.

According to information ANF received from local sources, aids for the gang groups in Til Xelef are currently being transferred via these two mobile gates opened from inside the TİGEM building. Illegal border crossings of armed gang members into Rojava are also being allowed in the villages of Zenginova, Akçaköy and Kepezli between Ceylanpınar and Akçakale, as well as in the mainly Arabic villages of Maden and Aşağıoduruklu between Serêkaniyê and Dirbêsiyê.

The transfer of aids and wounded gang members are being enabled via these two gates, and the mentioned Arabic villages, in defiance of the national and international law.

Dozens of gang members recently wounded in clashes with YPG fighters have been rushed to the TİGEM building in Ceylanpınar and then referred to Akçakale State Hospital with ambulances.

This last happened on 2-3 September when at least 14 gang members, wounded in the YPG operation in Til Xelef, were referred to Urfa (Riha) Balıklıgöl Hospital and Mehmet Akif İnan Training and Research Hospital.

Some 40 members of the gang groups have reportedly been treated in the two mentioned hospitals since the expansive Martyr Çekjin Efrin Revolutionary Operation YPG launched one week ago.
(ANF, Sept 8, 2013)

Massacre en direct à Maaloula en Syrie

Situé à 55 km au Nord de Damas, le village de Maaloula, coeur du christianisme des origines où l'on parle encore l'araméen, la langue du Christ, est sous occupation depuis ce matin. Après une première tentative d'invasion le 4 septembre stoppée par l'armée et les comités populaires, des centaines d'hommes armés syriens et étrangers sont revenus, forçant l'armée gouvernementale à se retirer. Venus de la région libanaise d'Arsal et de la ville de Yabroud au Nord-Est, les envahisseurs se livrent actuellement à des actes de barbarie envers les chrétiens du village. Nous avons contacté une habitante de Maaloula proche du monastère de Sainte-Tècle. Elle témoigne en direct ce dimanche 8 septembre à 21h30 :

En ce moment, Maaloula est sous occupation. Les hommes armés (moussallahines) ont d'abord tenté une percée le 4 septembre.

Par cette attaque, ils semblaient vouloir faire une démonstration de force, nous terroriser afin que nous quittions nos terres.

Ils ont tué 20 civils et en ont enlevé 15 autres.

Pour le moment, nous disposons de la liste de 4 civils exécutés et de 7 disparus:

- Ilyas Damoune: enlevé
- Jihade Saalab: décapité au couteau
- Mihail Antonio Saalab: décapité
- Sarkis Habib Al Soukhn: exécuté par balles
- Antoine Lauzarios Saalab : décapité et le corps mutilé
- Moussa Chmays: enlevé
- Chadi Saalab: enlevé
- Georges Dawoud Hilani et son épouse (enlevés)
- Jamilé Mahfouz et sa fille (enlevées)

Toutes les victimes sont des civils.

Actuellement, les terroristes sont partout dans les anciennes églises et les monastères.

Ils ont incendié les monastères de Mar Sarkis et Mar Bakhos, Saint-Serge et Bacchus.

Ils ont tout fouillé, tout saccagé avec moultes blasphèmes.

De nombreux habitants chrétiens ont fui la ville vers Damas.

Tout a commencé le 4 septembre vers 3h30 ou 4h du matin lorsqu'une voiture a foncé sur un barrage de l'armée. La voiture venait de Yabroud est descendait de Deir Mar Sarkis et Bakhos, le monastère de Saint-Serge et Bacchus. Le kamikaze a d'abord tiré sur les soldats avant d'actionner ses explosifs.

L'attaque a coûté la vie à une vingtaine de miliciens des comités populaires qui défendaient le village.

Les deux uniques survivants de l'attaque ont été décapités.

Puis les terroristes ont investi les premières maisons du village.

Ils sont d'abord entrés chez Abou Aala al Haddad, un chrétien revenu de Zahlé au Liban pour passer quelques jours de vacances dans son village natal.

Ses agresseurs lui ont sommé de se convertir à l'Islam.

Ils ont cassé les croix et les icônes. Puis, ils ont tout saccagé dans la maison.

Avant de l'abattre, ils lui ont dit : "Nous menons la guerre sainte contre les Croisés".

Les terroristes sont ensuite entrés dans la maison voisine habitée par Jamilé Oum Mahfouz une veuve et par sa fille. Elle a un fils qui est porté disparu depuis plusieurs mois.

La maman avertit sa fille: "Fais-toi passer pour une musulmane pour qu'ils ne t'enlèvent pas".

Quand ils sont entrés, les terroristes ont hurlé : "Jina Aleykoun ya Kouffar" ("Nous voilà les impies", sous entendu, "vous êtes cernés").

Ils traitèrent la mère et sa fille d'adorateurs de la croix. Ils prirent la croix qui trônaient dans la maison et l'ont brisée. La mère et sa fille ont ensuite été emmenées vers l'inconnu.

Les terroristes se sont ensuite arrêtés devant la statue de Saint-Georges qui trône devant le monastère qui porte son nom.

Ils ont vociféré dans des hauts-parleurs: "Que veux-tu que l'on casse d'abord Saint-Georges. Ta tête ou ton cheval?

Puis ils se sont déchaînés sur la statue.

Les terroristes n'ont touché à aucune maison musulmane de Maaloula.

Or, dans les quartiers chrétiens du village se trouvaient un grand nombre de déplacés sunnites de Ain Tarma (Ghouta).

Ces derniers ont accueilli les terroristes en héros, en criant des youyous et en les aspergeant de riz.

Les terroristes sont ensuite arrivés sur la place du village. Ils ont commencé à blasphémer sur tous les objets sacrés, sur les icônes, les croix, les statues.

Les enfants étaient tellement terrorisés qu'ils en ont perdu la voix. Certains d'entre eux sont encore hospitalisés à Damas.

Parmi les terroristes, il semblait y avoir des Libyens et des Tchétchènes.

Lorsqu'une vingtaine d'obus lancés par les rebelles s'abattit sur le village, les habitants prirent peur.

Même les hommes se sont cachés. Prises de panique, les soeurs du monastère de Sainte-Tècle ont fermé les portes. Elles se sont ainsi retrouvées isolées du reste du village, ce qui a rendu impossible l'accès du monastère aux jeunes qui voulaient se mettre à l'abri.

Les takfiris ont évacué les musulmans sunnites du village pour les emmener à Yabroud et ainsi les épargner d'éventuelles violences.

En revanche, ils ont gardé les chrétiens pour s'en servir comme boucliers humains en cas de confrontation avec l'armée.

Les terroristes se sont ensuite rendus à la mairie.

Entretemps, près de 300 chrétiens se sont réunis avec l'intention de marcher jusqu'au palais présidentiel à Damas afin de demander des armes à Bachar.

Leurs familles ont essayé de les calmer, leur disant: "Vous êtes précieux pour nous."

Les jeunes ont répondu: "Nous devons protéger notre village de ces agresseurs".

Ils ont fini par se procurer des armes auprès des soldats gouvernementaux et en peu de temps, sont ainsi parvenus à chasser les terroristes d'une bonne partie de Maaloula.

Mais ce matin, les terroristes étaient de retour.
( bahar_kimyongur@yahoo.fr, 9 sept 2013)


Socio-économique / Socio-economic

Rafle controversée chez les supporteurs de foot à Istanbul

La police turque a arrêté vendredi à Istanbul quelque 70 supporteurs de football soupçonnés de liens avec des "organisations illégales", un coup de filet controversé contre des groupes très engagés dans la contestation antigouvernementale.

La police est intervenue à l'aube dans les quartiers stambouliotes de Besiktas, Üsküdar et Kadiköy pour interpeller à leur domicile de supporteurs des trois grands clubs de la métropole turque --Besiktas, Fenerbahçe et Galatasaray--, a rapporté la chaîne d'information NTV.

Alen Markarian, un des dirigeants du principal groupe de supporteurs de Besiktas, le "Carsi", fait partie des interpellés, selon la chaîne.

Le ministre de l'Intérieur Muammer Güler a indiqué à la presse que 96 personnes étaient visées par un mandat d'arrêt et que 72 avaient été arrêtées vendredi.

M. Güler a souligné que cette opération n'était pas directement liée aux heurts survenus dimanche la fin du match entre Besiktas et Galatasaray mais relevait du crime organisé.

"L'opération d'aujourd'hui concerne des gens parmi les groupes de supporteurs qui sont mêlés aux activités d'organisations illégales et agissent de manière organisée", a-t-il affirmé.

"Ils sont soupçonnés de vol, d'agressions contre les forces de sécurité, de mise en danger de la sécurité des biens et des personnes, de menaces par armes à feu, coups et blessures", a précisé le ministre, mentionnant également des tentatives de chantage à l'encontre des clubs eux-mêmes.

Ces arrestations visent des groupes de supporteurs qui ont joué un rôle de premier plan dans la vague de manifestations antigouvernementales sans précédent qui a secoué la Turquie en juin.

Des dizaines de milliers de partisans des trois clubs d'Istanbul ont apporté leur soutien aux manifestants hostiles au Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, accusé d'autoritarisme et de vouloir "islamiser" la Turquie".

La contestation avait été violemment réprimées par la police, faisant 6 morts et quelque 8.000 blessés, selon l'Union des médecins de Turquie. Des centaines de personnes ont été poursuivies à la suite de ces incidents.

Pour certains observateurs, les supporteurs paient à présent le prix de leur engagement.

Règlement de comptes

"Le gouvernement devrait calmer le jeu. Mais il a montré par le passé qu'il était rancunier, qu'il aimait régler ses comptes", a commenté Daghan Irak, sociologue du sport et chroniqueur sportif, interrogé par l'AFP.

Revenant sur les incidents survenus dimanche, M. Güler a par ailleurs annoncé le renforcement prochain de la sécurité dans les stades par de nouvelles unités d'auxiliaires de police chargés de la protection des lieux publics.

"En attendant que cette institution soit créée, ce sont nos policiers qui assureront cette mission lors des matchs de derby", a-t-il ajouté.

Des centaines de supporteurs de Besiktas ont investi dimanche soir le terrain peu avant la fin du match opposant leur équipe à Galatasaray et affronté des agents de sécurité et des policiers appelés en renfort.

Soixante-sept personnes ont été arrêtées à la suite de ces incidents, avant d'être relâchées. Certaines d'entre elles ont écopé d'une interdiction de fréquenter les stades pendant un an, selon M. Güler.

Le conseil de discipline de la Fédération turque de football (TFF) a sanctionné jeudi Besiktas de quatre matches à domicile à huis-clos et d'une amende de 25.000 euros pour la faiblesse de son dispositif de sécurité.

Depuis le match, les responsables gouvernementaux se sont relayés pour promettre des sanctions sévères à l'encontre des fautifs ainsi qu'un renforcement des mesures de sécurité.

"Il est impensable qu'ils restent impunis", a tonné jeudi de ministre de la Jeunesse et des Sports, Suat Kiliç, martelant aussi que "les slogans politiques ne doivent pas entrer dans les tribunes".

La vindicte du gouvernement était commentée avec suspicion jusque dans les rangs de la Fédération.

"On peut constater que 99% des personnes impliquées dans cet incident ne sont pas des supporteurs de Besiktas (...)Je partage l'opinion commune qu'il y a eu une provocation", a affirmé mercredi le président de la TFF, Yildirim Demirören.
(AFP, 27 septembre 2013)

Istanbul derby game suspended after supporters invade field

Dozens of Beşiktaş supporters invaded the field at the atypically jam-packed Atatürk Olympic Stadium earlier on this evening, during the injury time of the derby game against arch-rivals Galatasaray.

The game was subsequently interrupted by the referee Fırat Aydınus with two more additional minutes remaining. Both teams left the field for the locker room as the crowd began to throw chairs onto the field.

Aydınus then made the decision to suspend the match, Turkish Football Federation (TFF) vice chairman Lütfü Arıboğan told reporters.

A scuffle broke out between supporters and security personnel after Galatasaray’s midfielder, Felipe Melo, was booked with a red card in the 92nd minute. Beşiktaş Coach Slaven Bilic was also sent off just before the incident escalated.

Up to 66 people have been detained, Interior Minister Muammer Güler said, in relation to the aftermath of the Galatasaray versus Beşiktaş match. “There are 66 detentions  as a result of the events that ocurred [during the match]. We will do  what is required by the police department, given that there varying aspects involved. We will try and determine if there was any pre-planning prior to the game,” Güler said, adding that the invasion was not foreseen.

“What’s necessary will be carried out regarding every single person that was detected by  security cameras,” Güler said.
 
There were conflicting reports on the use of pepper spray after the match. Some reports, including daily Hürriyet's, said several security officers used pepper spray to disperse the supporters on the field. These were vehemently rejected in others.

The Lions were leading 2-1 with a brace from their Ivorian star Didier Drogba.

Beşiktaş’s in-form striker, Hugo Almeida, opened the score in the 18th minute, heading at the back post a pinpoint cross from Serdar Kurtuluş.

The match entered history annals as the football game with the highest attendance in all competitions in Turkey.

Attendance record

Beşiktaş shattered the previous highest attendance record of 70,125 in 2003, during the Galatasaray-Fenerbahçe derby at the same stadium , where a total of 76,127 ticketed spectators were present.

In derby games, supporters of the visiting side are not allowed at the host stadium, due to Turkish Football Federation's new regulation.

TFF vice chairman Ufuk Özerten said that the federation will now examine both the referee's and the observer’s reports. “We have to learn that football is a game. When I came here and saw the crowd, I got goosebumps. Let’s turn football into a festival."

Beşiktaş chairman, Fikret Orman, said he did not want to make an immediate comment, adding that the club will make an official statement, following a board meeting on Sept.23.
(hurriyetdailynews.com, Sept 23, 2013)

NASA Data; Burdur and Eğirdir lakes drying up

Data acquired by NASA indicates that Lake Burdur and Isparta's Eğirdir and Kovada lakes are drying up, according to a water report prepared by 19 scientists from four continents.

One section of the report, under the subtitle “Drying Anadolu,” is dedicated to Turkey's current water sources, using NASA information. It states that Turkey's greatest water sources, Lake Burdur and Lake Eğirdir, have almost dried up, while Lake Kovada is due to follow suit in several years.

Biologist Sedat Karakoyun, a former director of the Eğirdir Water Products Institute, relating the report to the press, said the findings on Lake Burdur were accurate, though for Lake Eğirdir, the real problem was its water quality rather than the quantity of water.

In Karakoyun's words, "Lake Burdur is definitely alarming, if it is drying out. There are nearly 10,000 wells in the villages that benefit from Lake Burdur. The villagers pump the water for agricultural irrigation. That is why losing Lake Burdur poses a great danger.”

According to Karakoyun, the report overstated some facts. “The level of water decreased by four meters in the past, but increased four meters back to its previous level in Lake Eğirdir,” Karakoyun said, adding that this was not a great loss.

He pointed out that pesticide residue harms the lake water and mixes with spring water because, in Gölhisar and nearby districts, pesticide is applied to the fields at least 15 times a year. Karakoyun stated that this is a worse risk than the drying up of the Eğirdir and Kovada lakes.

Regarding Isparta province, the decrease in Lake Eğirdir is considered the greatest risk. Losing Lake Eğirdir also means losing the crayfish that flourish in the lake.

The important findings of the report will be addressed in a conference called the “International Meeting for Drying Lakes,” which will be held at Burdur's Mehmet Akif Ersoy University (MAKÜ) on Sept. 17-18 as part of a project named “Saving Lake Burdur.”

Meanwhile, the overall findings of the report show that 36 lakes in six Turkish provinces have dried out completely in the last 50 years, 2 million hectares of wetland have dried out in 60 years, 14 lakes are currently under threat of drying up and the water level in the Konya basin has been decreasing by one-and-a-half meters every year.

The report emphasizes that the main factors responsible for the drying up of lakes, both in Turkey and elsewhere, are unsustainable agricultural practices and the policy of building dams that interfere with the natural water cycle.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 17, 2013)

A Bozcaada, le vin turc sous la menace de la loi anti-alcool

Bozcaada. Au large de la mythique Troie, la petite île pelée par les vents de la mer Egée vit depuis l'Antiquité par et pour le vin. Mais la toute nouvelle loi sur l'alcool imposée par le gouvernement turc menace aujourd'hui son héritage, et toute la filière viticole.

En ce début septembre, les vendanges touchent à leur fin. Encore quelques jours et les dernières grappes de "pierre d'or" et de "résine noire", les cépages locaux, finiront au pressoir. L'an dernier, Mehmet Tanay en a produit plus de 600.000 bouteilles. Mais cette année, il a revu ses ambitions à la baisse.

"L'année sera moyenne", pronostique le viticulteur, l'un des plus importants de Bozcaada. "Depuis le vote de la loi, notre activité est en recul de 5 à 10%".

Cette loi qui irrite tant Mehmet Tanay et l'ensemble des producteurs de vin turcs, c'est le texte très controversé voté en mai par le Parlement et officiellement en vigueur depuis lundi.

En plus de proscrire toute publicité, aussi bien dans la presse écrite qu'à la télévision, il interdit la vente d'alcool au détail de 22h à 6h du matin et la prohibe en permanence à proximité immédiate des écoles et des mosquées de tout le pays.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a justifié ce tour de vis par des impératifs de santé publique. Mais ses opposants n'ont voulu y voir que le dernier avatar de sa volonté "d'islamiser" la Turquie. Lors de la fronde antigouvernementale qui a agité le pays en juin, la loi sur l'alcool est devenue l'épouvantail favori des manifestants.

"On n'a plus le droit de faire de dégustations, de créer d'événements autour de notre production", rouspète M. Tanay, "avec cette loi, il est impossible de communiquer".

Même sur internet. Son site de promotion n'affiche plus qu'une page noire. Et la très courue "fête du vin" qui ponctuait jusque là les vendanges à Bozcaada est devenue "fête du raisin". En bannissant bien sûr toute dégustation.

Alors l'île s'interroge sur son avenir économique et redoute de perdre une partie de son âme. Car avec l'activité touristique qui lui est liée, la viticulture fait vivre à elle seule les deux tiers de ses 2.400 habitants.

Résistance

"Les petits producteurs ne veulent pas vendre leurs vignes (...) ils y sont attachés, c'est leur patrimoine, souvent hérité de leurs parents, de leurs familles", plaide le maire, Mustafa Mutay, membre d'un petit parti d'opposition. "Les gens de l'île veulent continuer à produire du vin et ils se battent pour le faire".

Mais cela devient de plus en plus difficile. Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP) d'inspiration islamiste de M. Erdogan a fait de l'alcool une de ses cibles fiscales favorites et multiplié les taxes.

Même si une partie de leur hausse relève de l'inflation classique, les prix du raki, la boisson anisée nationale, ont augmenté depuis 2004 de 272%, ceux de la bière de 218% et ceux du vin de 163%, selon l'autorité de régulation de l'alcool et du tabac (TAPDK).

La vente d'alcool a rapporté 3 milliards de livres turques (1,2 md euros) au budget de l'Etat turc en 2010, et 4,6 milliards (1,8 md euros) l'an dernier.

Pour alléger cette pression et le poids des restrictions à la vente, le gouvernement a dopé ses aides à l'exportation aux producteurs de vin, reconnaissent les viticulteurs, mais ce geste reste insuffisant. "Il faut que toutes ces restrictions soient envisagées autrement", plaide Mehmet Tanay, "trop de gens dépendent de ce secteur".

Si ses viticulteurs s'inquiètent, les habitants de Bozcaada préfèrent, eux, rester optimistes. Nombre d'entre eux en sont persuadés, ni le gouvernement, ni ses lois ou ses taxes ne pourront faire renoncer les Turcs à un verre de rouge.

"Les touristes qui viennent ici viennent pour le vin. Quand ils veulent boire quelque chose, c'est du vin", assure Mahir, un restaurateur de l'île. "Boire de l'alcool relève d'un choix personnel", clame Selma Songül, une de ses clientes, "ce genre d'interdiction qui restreint nos libertés, moi, je n'en tiens pas compte".

La résistance semble en marche, donc, confirmée par les statistiques. Taxes et restrictions ou pas, la consommation de vin en Turquie a fait, entre 2008 et 2012, un bond spectaculaire de 38 à 60 millions de litres.
(AFP, 15 septembre 2013)

La loi controversée limitant la vente d'alcool entre en vigueur

La nouvelle loi très controversée promulguée par le gouvernement islamo-conservateur de Turquie qui restreint la vente de l'alcool dans le pays, notamment à proximité des écoles et des mosquées, est entrée en vigueur lundi.

Voté en mai dernier, ce texte a largement nourri la contestation antigouvernementale qui a secoué la Turquie en juin dernier, présenté par les manifestants comme l'un des symboles de la dérive autoritaire du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et de sa volonté "d'islamiser" le pays.

La nouvelle loi interdit la vente au détail d'alcool dans les commerces entre 22H00 et 06H00, ainsi qu'à toute heure à proximité immédiate des établissements scolaires et des mosquées.

Elle impose aussi l'affichage de messages alertant des dangers de l'alcool sur les bouteilles et interdit la publicité pour des boissons alcoolisées à la télévision et sur les campus universitaires.

Tout comme pour la cigarette, les diffuseurs sont désormais obligés de faire disparaître des écrans de télévision les verres d'alcool ou bouteilles, sous peine d'amende.

M. Erdogan, un musulman pieux qui ne fume ni ne boit, a défendu cette loi par des motifs de santé publique, au nom d'une Turquie "saine". Mais les milieux laïques l'ont dénoncé comme un texte liberticide et motivé par des considérations religieuses.

Le Premier ministre avait ainsi provoqué un tollé en soutenant que la véritable boisson nationale turque était l'ayran, à base de yaourt et d'eau, plutôt que le fameux raki, une boisson alcoolisée anisée.
(AFP, 9 septembre 2013)

Why Istanbul ruled out at the 2020 OG Selection?

The IOC has announced that Tokyo is to be the host of the 2020 Olympic Games. Candidate city Madrid was ruled out in the first round of voting and Istanbul lost out in the final round.

Delegations from Turkey, Japan and Spain met with the IOC in Buenos Aires earlier on Saturday for the highly-anticipated vote. Politicians, royalty, athletes and other celebrities represented their respective countries.

Each nation vying for the honored task of hosting the international games had the additional task this year of downplaying its own crisis, sometimes even spinning a crisis into a reason for awarding it the position.

"We live at a time when our region and the world wish for peace," Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said told the IOC panel on Saturday.

Erdogan called on the IOC panel to consider the Games' positive effect on the region, which currently faces the possibility of falling further into turmoil as the Syrian civil war spills into neighboring countries and Egypt struggles with the consequences of a military coup.

"At this critical moment we would like to send a strong message of peace to the world from Istanbul," Erdogan said.

He also played on the Islamism card by claiming that if Istanbul is selected, holdfing olimpic games in a country of Islamic majority will be a turning point in the history.

However, his war-provoking attitude at the Syrian Question prevented him to be convincing on the peace matters.

As for his Islamism card, even many Islamic members of the IOC did not vote for Tukey because of its interference as      bew Ottoman imperial power in their domestic affairs.

Also domestic issues, particularly Erdogan's crackdown on opponents, have also threatened Istanbul's chances of winning the bid. In the summer, police crackdowns on civilians protesting city plans, which sought to build over one of the last-remaining green spaces, became frequent and inflicted many casualties.

This is why, a
group of Argentines organized a protest over the presence of Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan at the International Olympic Committee (IOC) session for the presentation of Istanbul as a candidate to host the 2020 Summer Olympic Games. They demanded a thorough investigation into the death of four Gezi protesters and a police officer killed during a police crackdown on nationwide protests between May and July.

In another action in Buenos Aires, members of the Armenian community in Argentina gathered outside the meeting venue in Buenos Aires Sept. 7, holding banners that read “No to Istanbul 2020.” The group also held the pictures of slain Turkish journalist of Armenian origin Hrant Dink. The renowned chief editor of Agos was shot in front of his office in Istanbul on Jan. 19, 2007.

Prior to the election, Jeré Longman, in his article published on September 5, 2013, by the New York Times said:

"Istanbul’s chances were considered to have suffered a setback when the police responded harshly to antigovernment protests there in June. The protests evolved into a wider movement against what critics called the autocratic style of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, who is expected here as Istanbul makes its final pitch to Olympic delegates.

"The demonstrations, along with the sentencing in August of dozens of military officials, politicians, journalists and others in a plot to overthrow the government, further exposed the divide between Erdogan’s Islamist-inspired government and Turkey’s secularists.

"Though the protests have subsided, they have left the I.O.C. delegates to contemplate seven years ahead of time what Turkey’s political situation might be in 2020.

"Istanbul’s candidacy has also been left uncertain by the war in neighboring Syria and a possible military intervention there by the United States; a doping scandal that ensnared more than 30 track and field athletes in Turkey; possible transportation shortcomings; and spectator indifference to the recent under-20 world soccer championships in Turkey."

Malgré Gezi, la Turquie musulmane veut croire en son rêve olympique

Après quatre échecs, la Turquie espère devenir samedi le premier pays à majorité musulmane à accueillir des jeux Olympiques, même si la répression de juin autour du Parc Gezi a fait tâche sur la candidature d'Istanbul.

A quelques jours de l'attribution des JO d'été 2020 par le Comité international olympique (CIO), l'optimisme est plus que jamais de mise sur les rives du Bosphore. Face à Madrid et Tokyo, l'heure d'Istanbul doit, va sonner.

"La Turquie et les pays musulmans n'ont jamais accueilli de jeux Olympiques d'été ou d'hiver (...). Quand Istanbul deviendra une ville olympique, une nouvelle de paix pourrait balayer toute la région", rêvait lundi le ministre turc des Sports Suat Kiliç dans le quotidien Hürriyet.

"Le mouvement olympique a l'occasion de faire l'histoire", a souligné de son côté à l'AFP le président du comité de candidature stambouliote, Hasan Arat. "Regardez nos voisins", a-t-il plaidé, "400 millions de jeunes ! Ces Jeux sont tellement importants pour leur avenir et pour leur vie".

Jusqu'en juin, rien ne semblait pouvoir briser le rêve olympique d'Istanbul et de la Turquie. Une ville à la croisée de deux continents, l'Asie et l'Europe. Un pays de 76 millions d'habitants, jeune, à la santé économique insolente. Une démocratie érigée par ses dirigeants en modèle pour le monde musulman.

Mais depuis deux mois les nuages se sont accumulés sur Istanbul-2020. Les difficultés de Rio-2016 ont fait pâlir l'étoile des pays émergents. Et la récente chute de sa devise a obscurci l'horizon économique turc.

Mais surtout, les manifestations qui ont embrasé le pays en juin ont jeté une ombre sur le bilan démocratique du gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.

Partie du combat d'une poignée d'écologistes pour un petit carré de verdure du centre d'Istanbul, la mobilisation a dégénéré en fronde contre le Premier ministre, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.

Partisan de la manière forte, M. Erdogan a sévèrement réprimé la contestation. Au final, des centaines d'arrestations, 5 morts, plus de 8.000 blessés et une volée de critiques venue du monde entier.

Officiellement, les sursauts politiques ne sauraient influer sur le choix du CIO. Mais en coulisses, certains de ses membres n'ont pas caché leur embarras face aux images de la place Taksim noyée sous la fumée des gaz lacrymogènes et les canons à eau.

"La crise du parc Gezi a donné une mauvaise image du pays et inquiété de nombreux responsables turcs", assure Jean-François Polo, professeur de sciences politiques à l'université Galatasaray d'Istanbul.

Car pour Ankara, toute à sa volonté de s'ériger en puissance régionale, les JO-2020 constituent un enjeu de prestige, et de taille.

"Les Jeux s'inscrivent dans la stratégie des autorités qui recherchent le succès économique, politique", poursuit M. Polo: "Un échec serait unanimement considéré comme une nouvelle humiliation pour un pays qui s'efforce depuis des années d'améliorer son image, de se développer et de défendre une forme de modernité compatible avec l'islam".

Très politique, le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis a déjà prévenu "ceux qui ont causé le chaos à Taksim". "Si Istanbul perd, ce sera de leur faute", a-t-il lancé.

Signe de l'importance que revêt à ses yeux la décision du CIO, le Premier ministre turc a décidé de venir lui-même à Buenos Aire pour défendre la candidature de la ville dont il a été maire. Même si son image a été sérieusement écornée.

"Nous aurions préféré ne pas traverser tout ça", a concédé le ministre des Sports en évoquant la crise des événements de juin.

Mais, à l'intention du CIO, Suat Kiliç a tenu à les dissocier des ambitions olympiques de la Turquie. "Les Jeux ne sont pas une question politique. Ils sont une cause nationale", a-t-il insisté, "ils sont aussi importants que notre adhésion à l'Union européenne". (AFP, 5 sept 2013)

Erdogan à Buenos Aires pour défendre la candidature aux JO-2020

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan dirigera la délégation qui ira défendre à Buenos Aires samedi la candidature d'Istanbul devant le CIO pour l'organisation des jeux Olympiques d'été 2020 face à Madrid et Tokyo, a annoncé lundi le comité de candidature Istanbul 2020.

Le chef du gouvernement turc, qui ralliera la capitale argentine à l'issue du sommet du G20 à Saint-Petersbourg (Russie), sera accompagné de son vice-Premier ministre en charge de l'économie Ali Babacan, du ministre des Sports Suat Kiliç et du maire d'Istanbul Kadir Topbas, a ajouté le comité.

"Nous sommes ravis que le Premier ministre et d'autres hauts responsables du gouvernement nous accompagnent à Buenos Aires", s'est réjoui le président du comité de candidature, Hasan Arat.

"Istanbul 2020 a bénéficié du soutien total du gouvernement depuis que le Premier ministre a personnellement lancé notre candidature il y a deux ans. Il est normal qu'il soit parmi nous au moment où notre campagne pour décrocher pour la première fois les jeux Olympiques et Paralympiques arrive à sa conclusion", a ajouté M. Arat.

En cas de victoire face à Tokyo et Madrid, la Turquie deviendrait le premier pays à majorité musulmane à organiser le plus grand événement sportif de la planète.

Un tel succès viendrait couronner les efforts du Premier ministre islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, pour faire de son pays une puissance régionale.

Un temps présenté comme favorite avec son budget de 22 milliards de dollars, la candidature d'Istanbul et de la Turquie a toutefois pâli des difficultés que traversent la Russie (Sotchi 2014) et le Brésil (Rio 2016), un autre pays émergent, pour respecter le calendrier et le cahier des charges olympiques.

Et surtout, la violente répression des manifestations dirigées contre M. Erdogan qui ont agité la Turquie en juin dernier a jeté une ombre sur son bilan démocratique, qui pourrait dissuader le CIO de lui confier les Jeux.
(AFP, 2 septembre 2013)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Council of Europe urges Turkey on excessive police force

The Council of Europe has urged Turkish authorities to quickly implement European Court of Human Rights (ECHR) judgments regarding police’s use of excessive force against demonstrators, noting the flood of new applications on such violence.

The council released a statement after a Sept. 27 meeting to review and assess the implementation of the sentence in the Oya Ataman case.

The case, which dates back to 2007, was opened after a complaint against police officers’ use of tear gas on a small group of demonstrators protesting against plans for an “F-type,” solitary-confinement prison in Istanbul’s Sultanahmet Square.

The council said in its statement that despite new regulations and directives since the ruling in the case, the measures have not been adequately implemented.

“The [European Court of Human Rights] continues receiving new, similar applications and delivering judgments finding violations of the convention on account of unjustified interferences with the right to freedom of peaceful assembly and of the excessive use of force during demonstrations, as well as the lack of an effective remedy in this respect,” the statement of the council said, while calling for additional measures.

“The deputies further invited Turkish authorities to consider amending the Turkish legislation with a view to ensuring that the domestic authorities are under an obligation to assess the necessity of interfering with the right to freedom of assembly, in particular in situations where demonstrations are held peacefully,” it said.

The council also said Turkish courts should act “promptly and diligently” on reports of ill-treatment in conducting investigations launched against law enforcement officers who have failed to comply with measures.

It also called on Turkey to provide information on whether fresh investigations have been launched,
adding that the council would carefully watch progress on the matter.

Turkish police were repeatedly accused of using disproportionate force against demonstrators since the beginning of the nationwide Gezi Park protests in late May. Successive raids on Gezi Park, located in Istanbul’s central Taksim area, stirred a huge outcry inside and outside Turkey.

The government has defended itself, arguing that police reacted to attacks by “marginal” and violent groups while defending its right to use tear gas in such instances.

Six protesters and a police officer have been killed in the demonstrations, while dozens were seriously injured, including a 14-year-old bystander Berkin Elvan, who has been in a coma for months since being struck by a tear gas capsule fired by police.
(hurriyetdailynews.com, Sept 27, 2013)

Premier Erdoğan accuses EU of ‘smear campaign’

The European Union and “some other spheres” are conducting a “smear campaign” against Turkey’s government through misinformation, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan claimed yesterday.

In a speech delivered during an Ombudsman Symposium, Erdoğan accused the EU of misleading the public on developments in Turkey, even after he said the country had patiently explained the issue of arrested and convicted journalists. He also added that the use of tear gas during the Gezi protests was "in line with the EU acquis."

“About the issue of arrested and convicted journalists, Europe and world public opinion has been misinformed completely in a systematic way. The same spheres are again informing [the world] in a very misleading way about the issue of freedom of expression in Turkey," Erdoğan said.

"Likewise, the world and European public opinion have been systematically misled on the issues of intervention in societal events and the use of fundamental rights and freedoms," he added.

The prime minister also gave examples of European police interventions to back up these claims. “For example, during a trip, when I was in Germany, some people headed toward us. German police immediately advanced on them, grabbed their wrists, folded their arms, made them lie down and kicked them. We have altogether watched what we saw in the United Kingdom, London. Similarly, we have seen that in France,” he said.

“We do not take these bad examples as examples; but our police have been beaten, most of them have acted tolerantly in their position until the last moment. Tear gas already exists in the EU acquis communitaire,” Erdoğan said.

“But protesters use real bullets against police; what should be said to this? What will the police do against this?” he added, despite no known recent instances of Turkish protesters firing on police. His comment, however, might have been in response to the killing of Gezi protester Ethem Sarısülük, who was shot at point-blank range by officer A.Ş. at the beginning of June in Ankara in what authorities claimed was an act of self-defense.

‘I am crazy about greenery’

Erdoğan also touched on environmentalism, a hot topic on Turkey’s agenda since the Gezi unrest, again accusing Europeans of holding double standards. “Everywhere in Europe, when necessary, you pull out trees, take them from somewhere and transfer them somewhere else. We see this all the time. There is no such understanding saying ‘trees cannot be pulled out.’ Environmental technology has advanced to this extent,” he said.

“I am a fan of greenery, I am crazy about greenery. I love this thing and believe me, it would be a great injustice to [be] an ‘environmental enemy,’” he said.

During the same event, Parliament Speaker Cemil Çiçek also took the opportunity to criticize the EU. “I am complaining about the attitude of the EU to the ombudsmans. Because the philosophy that embodies this institution is law, justice, honesty and transparency. Unfortunately, for the past 50 years, we have had very serious complaints against Europe,” Çiçek said.

He also lashed out at Europe over its perceived reluctance to fight against terror and its inaction in Syria. “The most significant ombudsman is the public conscience. But this public conscience was also hurt in the face of developments in Syria,” Çiçek said. “What is the difference if I die in a chemical weapon attack or in fire from a machine gun?”
(hurriyetdailynews.com, Sept 4, 2013)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

12 pays dont la Turquie pour une "réponse internationale forte"

A l'issue du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, la Maison Blanche a diffusé un appel signé par onze pays jugeant que la responsabilité du régime de Bachar al-Assad était "clairement" établie dans l'attaque du 21 août. Et demandant une réponse "forte". Un texte qui ne mentionne pas une intervention militaire. Et qui a été aussi signé par l'Allemagne.

"Nous condamnons dans les termes les plus fermes l'horrible attaque par des armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août, qui a coûté la vie à tant d'hommes, de femmes et d'enfants. Les preuves mettent clairement en évidence la responsabilité dugouvernement syrien dans cette attaque. Nous appelons à une réponse internationale forte à cette grave violation des règles et des valeurs en vigueur dans le monde, afin d'envoyer un message clair pour que ce genre d'atrocité ne se répète pas. Ceux qui ont commis ces crimes doivent en porter la responsabilité. Les signataires ont depuis toujours demandé une résolution forte du Conseil de sécurité des Nations-Unies", mais ce dernier "est paralysé, comme il l'a toujours été depuis deux ans et demi" et "le monde ne peut attendre le résultat d'interminables processus voués à l'échec".

Ce texte, qui ne mentionne pas explicitement une intervention militaire, a été signé par dix pays du G20 plus l'Espagne qui en est l'invité permanent. Les autres signataires sont l'Australie, le Canada, la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite, la Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Puis un petit coup de théâtre en tout début d'après-midi ce samedi: le ministre des Affaires étrangères Guido Westervelle a annoncé que l'Allemagne avait décidé de se joindre à cet appel. (franceinfo.fr, 7 septembre 2013)

Washington recommande à ses citoyens d'éviter la Turquie

Les Etats-Unis ont ordonné l'évacuation de personnel à Beyrouth, et accepté le départ d'employés dans le sud de la Turquie, recommandant d'éviter de se rendre dans ces deux pays, alors que Washington menace Damas de frappes militaires.

L'ambassade américaine à Beyrouth a annoncé vendredi qu'elle évacuait son personnel non-essentiel.

"Le 6 septembre, le département d'État a décidé de réduire le nombre de personnel non-essentiel et celui des membres de leurs familles de l'ambassade à Beyrouth en raison des menaces contre les sièges des missions américaines et contre le personnel", a indiqué l'ambassade dans un communiqué.

Le même jour, le département d'Etat a précisé que le personnel américain qui le souhaitait pouvait aussi quitter Adana en Turquie (sud), et recommandé d'éviter de se rendre au Liban et en Turquie, deux pays voisins de la Syrie en guerre, évoquant des raisons de sécurité.

"Le département d'Etat a ordonné l'évacuation des membres de son personnel gouvernemental non essentiel, ainsi que leurs familles, de Beyrouth au Liban, et approuvé le retrait des membres du personnel non essentiel ainsi que leurs familles qui souhaitent quitter Adana en Turquie", a déclaré la porte-parole adjointe de la diplomatie américaine Marie Harf dans un autre communiqué.

Mme Harf a recommandé aux citoyens américains toujours présents au Liban ou dans le sud de la Turquie "de limiter tout voyage non essentiel à travers le pays" et de rester vigilants.

Les menaces de frappes proférées contre Damas par le président américain Barack Obama font craindre des répercussions régionales, notamment au Liban, où se trouvent les combattants chiites du Hezbollah, formation alliée au régime de Bachar al-Assad.

Le nouvel ambassadeur américain David Hale est arrivé au Liban le 29 août.

Les Etats-Unis accusent le régime syrien d'avoir perpétré le 21 août des attaques à l'arme chimique qui ont fait des centaines de morts -- 1.429 selon le renseignement américain.

Ces décisions sont dues "aux tensions actuelles dans la région, ainsi qu'aux menaces potentielles pour les membres du personnel et les bâtiments diplomatiques du gouvernement américain", a justifié Mme Harf dans un communiqué.

Celle-ci a souligné que le département d'Etat faisait preuve "de beaucoup précautions pour protéger (ses) employés et leurs familles".

Le Liban a accueilli plus de 700.000 réfugiés syriens depuis le début du conflit en mars 2011.

La Turquie a aussi accueilli des centaines de milliers de réfugiés tandis que le régime syrien a perpétré des attaques sur leur frontière commune.

L'évacuation du personnel à Beyrouth intervient un mois après la fermeture de plusieurs ambassades américaines au Proche-Orient pendant une semaine, après des menaces proférées par Al-Qaïda.

L'organisation islamiste avait lancé une attaque contre les locaux diplomatiques américains de Benghazi en Libye (est) le 11 septembre 2012, tuant l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres employés américains.
(AFP, 6 septembre 2013)

Trois navires de guerre russes dans le Bosphore, en route vers la Syrie

Trois navires de guerre russes ont franchi jeudi le détroit turc du Bosphore pour se rendre, selon une source militaire russe, en Méditerranée orientale, près de la Syrie, sur fond de préparation d'une intervention militaire occidentale contre le régime de Damas.

Venant de la mer Noire, le navire de guerre électronique SSV-201 "Priazovié" a emprunté le détroit, qui traverse la métropole turque d'Istanbul, en compagnie des grands navires de débarquement "Minsk" et "Novotcherkassk", a constaté un photographe de l'AFP.

Le "Priazovié" avait quitté dimanche soir Sébastopol, port ukrainien où est basée la flotte russe de la mer Noire, "pour une mission dans l'est de la Méditerranée", selon une source militaire russe citée par l'agence russe Interfax.

Interfax a également mentionné l'arrivée prévue le 5 ou 6 septembre du "Minsk" et du "Novotcherkassk" en Méditerranée orientale.

La Russie maintient une présence constante de plusieurs navires de guerre dans l'est de la Méditerranée où ils font des rotations depuis le début de la crise syrienne il y a deux ans et demi.

A la suite d'une attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août, attribuée par les Américains au régime du président Bachar al-Assad, le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de voter en faveur de frappes aériennes en Syrie. Moscou s'y oppose vigoureusement.

Principal soutien du régime de Damas auquel elle livre des armes, la Russie exploite depuis la période soviétique une base militaire dans le port de Tartous, à 220 km au nord-ouest de Damas.
(AFP, 5 septembre 2013)

Obama’s Congress move for Syria dismays Ankara

U.S. President Barack Obama’s decision to seek Congress’ authorization before launching a military response against Syrian President Bashar al-Assad’s alleged use of chemical weapons on civilians could hinder Ankara’s plans to effect regime change in war-torn Syria through the world’s concerted military action.

Although Obama has said he is firm on the need for military action against the use of chemical weapons in Syria, the proposed scope and objectives of a potential response have failed to satisfy Turkey.

“We can only respect the American president’s decision to seek approval from the Congress. But this brings a delay in a situation where even a minute, a day counts for the human life,” a diplomatic source told the Hürriyet Daily News yesterday. “We hope that the deliberations in Congress will produce a positive result which will indicate that the international community will not remain indifferent to such crimes against humanity.”

Turkish government was yet to assess Obama’s decision before making an official evaluation on how Ankara regards the White House’s move.

However, initial evaluations point to two main issues regarding Obama’s statements Aug. 31. The first is that Obama showed that Washington was clear that the chemical weapons were deployed by Syrian government forces on Aug. 21 and that he was firm that the action should not go unpunished.

Obama’s firmness on attacking Syria regardless of the U.N. Security Council has been appreciated in Ankara.

Scope and objectives should be broadened

Ankara does also not believe that Obama would put himself in such a risky position if his earlier consultations with the majority leaders at the Congress had not been encouraging.

“He obviously wants to get into a more powerful position with the approval of Congress. In this case, the U.S. response will be more influential. But any parliamentary vote on the use of force is a risky one,” a source said, recalling how Turkey failed to give a green light to U.S. forces to use its soil in the Iraq War in 2003 even though the government at that time had a clear majority in Parliament.

But for Ankara, the scope and objectives outlined by the draft proposal sent to the Congress from the White House should be broadened.

The proposal states that the objective of a potential military action is to prevent or deter the use of proliferation of chemical or biological weapons within, to or from Syria, excluding the killings already allegedly committed by the al-Assad government.

“We are of the same opinion with the U.S. that the use of chemical weapons should be punished. But we can’t single out this chemical attack from the ongoing 2.5-year-old conflict. This chemical attack is the continuance of the brutal attacks of a desperate regime,” a source said.

Reference to the Geneva Process

“Therefore any response or military operation to be carried out should near the end game and a political solution in Syria. Without this objective, the al-Assad regime will never be convinced on the [need] for a political solution,” a source said.

However, the proposal reiterates Washington’s policy that the conflict in Syria will only be resolved through a negotiated political settlement, calling on “all parties to the conflict in Syria to participate urgently and constructively in the Geneva Process.”

Turkey long ago lost its hopes that the Washington-Moscow brokered Geneva Process could yield a political solution to the ongoing conflict. “Steps to be taken – militarily or politically – with regard to Syria should not bring further uncertainty and should not be in such a way that al-Assad can take advantage,” a source said.

As such Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan reiterated the need for the conditions of a coalition of the willing in his monthly address to the nation on Aug. 31, meaning Ankara sees a military operation as the only option that could bring an end to the ongoing bloodshed in its southern neighbor.

Close consultations to continue

One concern of Ankara is that Obama’s decision to bring the issue before Congress could have a demoralizing effect on the Syrian opposition.

“Al-Assad has already used Obama’s decision as part of his propaganda. Turkey, the U.S. and other powers should continue to give strong support to them. We will be in close dialogue with the U.S. in the coming days in this regard,” a source said.

The Syrian opposition urged yesterday the U.S. Congress to approve military action against President Bashar al-Assad, saying the legislators must make it clear that the use of chemical weapons will be punished wherever that occurs. Separately, French Interior Minister Manuel Valls said France would not act alone in Syria but would await a decision by the U.S. Congress on whether to launch an attack against al-Assad. “France cannot go it alone,” Valls told Europe 1 radio. “We need a coalition.”

Apart from possible phone conversations between the two countries’ foreign ministers, there is a tiny chance that Erdoğan and Obama could meet in St. Petersburg amid an upcoming G-20 meeting, although there is no confirmation on a pre-scheduled rendezvous in the Russian city.
(hurriyetdailynews.com, Sept 2, 2013)

Les préparatifs de guerre de l'OTAN contre la Syrie

Il y a longtemps que l’Otan essaie de lancer une attaque militaire de grande envergure contre la Syrie. C’était déjà clair lorsque l’Alliance a considéré, que « sa frontière Sud » était menacée par les actions de l’armée du gouvernement de Bachar Al Assad à la frontière de la Turquie. Il en est résulté le déploiement de  Missiles Patriot à cette même frontière en mai dernier. Cette décision avait reçu l’aval de tous les pays membres.

Il y a longtemps aussi que les bandes armées plus ou moins liées à Al Qaeda reçoivent des fournitures en armes de toutes sortes, par l’intermédiaire des grands alliés de l’Otan que sont le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Jordanie, et des moyens financiers considérables pour fabriquer de toutes pièces une « opposition », une ASL, un gouvernement fantôme. Et qu’Israël bombarde les positions syriennes sur le Golan, en toute impunité.

Il y a aussi longtemps que notre gouvernement et la plupart des partis politiques de l’opposition en Belgique, encouragent et soutiennent financièrement cette opposition syrienne fantôme et vont jusqu’à appeler au renversement pur et simple du président syrien Bachar Al Asad.

Lorsque il s’est avéré récemment que des groupes de terroristes, et l’ASL avaient utilisé des armes chimiques  (et cela a même été dénoncé par des personnalités comme Carla Del Ponte), nos gouvernements n’avaient pas élevé la voix. Maintenant, avant même que les envoyés de l’ONU aient commencé leur enquête sur l’utilisation présumée de gaz toxiques lors des derniers affrontements à Damas, le coupable a été désigné, c’était le « régime » de Al Asad ! Le gouvernement russe et d’autres dans le monde ont à juste titre considéré qu’il s’agissait d’une provocation destinée à saborder toute possibilité de trouver une issue politique au conflit en Syrie.

Malgré les oppositions croissantes qui se manifestent en son sein,  l’Otan poursuit sa croisade, tout en prenant la précaution de ne pas prendre ouvertement la direction de la guerre contre la Syrie.  Ce ne sont pas seulement les Etats-Unis, la France ou la Grande Bretagne qu’il faut dénoncer, mais aussi la plupart des gouvernements de l’Alliance, dont la Belgique ! A la dernière réunion des ambassadeurs de l’Otan, le secrétaire général Rasmussen, tout en disant attendre les résultats de l’enquête de l’ONU, n’a pas manqué d’accuser le gouvernement syrien pour la détention d’armes chimiques  et de proférer de nouvelles menaces contre lui en déclarant agir pour défendre la « frontière sud ».   La réunion n’a bien sûr pas rendu publique la liste des engagements que chaque pays a pris pour contribuer à la croisade !

Ils trouveront bien les entourloupes nécessaires pour contourner l’absence d’une résolution du Conseil de Sécurité, ou pour apporter l’aide militaire sous d’autres formes. Rappelons nous que peu de mois avant l’entrée en guerre contre la Libye, les manœuvres militaires aériennes, navales et terrestres de l’Otan se mettaient en place et qu’elles étaient qualifiées de mouvements de routine, de simples avertissements etc. Et au moment de la guerre contre l’Irak, le gouvernement belge a très vite fait taire ses velléités d’opposition et a facilité le passage des troupes US et par la suite, participé à l’installation de la base permanente OTAN en Irak. C’est pourquoi nous appelons à maintenir et développer les mobilisations contre toute forme de participation à la destruction de l’Etat syrien et à la vigilance la plus grande vis-à-vis de notre propre gouvernement !
 
Comité Surveillance Otan
Ed. resp. : M. Poznanski – rue des Cultivateurs, 62 – 1040 Bruxelles
Contact : info@csotan.org 

Relations régionales / Regional Relations

Ankara salue la proposition russe, veut que les coupables soient punis

La Turquie a salué mercredi la proposition russe de placer les armes chimiques de la Syrie sous contrôle international, qui donne une chance à la diplomatie, tout en demandant que les auteurs de l'attaque chimique du 21 août soient punis.

"Dans un monde où l'usage et la possession d'armes chimiques constitue un crime, placer l'arsenal d'un pays sous contrôle international est en soi un développement positif", a estimé lors d'un point de presse le porte-parole du ministère turc des Affaire étrangères, Levent Gümrükçü.

Il a néanmoins exprimé des "doutes" sur l'engagement du régime de Damas à se conformer à un tel accord.

"Si ce processus vient à terme, nous en serons satisfaits, mais l'usage d'armes chimiques ne doit pas rester impuni", a dit le diplomate, relevant que l'usage de telles armes relevait d'un "crime contre l'humanité".

La proposition de la Russie, alliée du régime syrien, semble pour l'instant avoir écarté l'éventualité de frappes par les Etats-Unis et ses alliés en réponse à l'attaque chimique du 21 août près de Damas, qui a coûté la vie à 1.429 personnes, selon Washington.

Le président turc Abdullah Gül a pour sa part insisté mercredi sur la nécessité de voir la proposition russe se concrétiser, déplorant qu'une solution politique n'ait pas encore été trouvée à la crise syrienne.

"C'est un développement important", a déclaré Abdullah Gül, en référence à la proposition de mise sous contrôle international de l'arsenal chimique syrien. "Il faut en retirer de la satisfaction. Mais il faut que cela ne se résume pas à une tactique. Il faut que cela se concrétise", a-t-il poursuivi.

"La question ne se limite pas aux armes chimiques", a également ajouté le président turc, qui a rappelé que plus de 100.000 personnes ont trouvé la mort depuis le début de la crise syrienne, en mars 2011. "Personne ne peut accepter que la situation perdure ainsi. Nous n'acceptons pas la position disant +Les armes chimiques ont été rendues, nous avons atteint notre objectif. Peu nous importe ce qui se passe de l'autre côté+".

La Turquie est partisane d'une intervention massive en Syrie, pays voisin avec lequel elle a rompu, non seulement en guise de représailles, mais aussi pour faire chuter le régime du président syrien Bachar al-Assad.

"La Syrie doit rendre compte de ses actes et ce nouveau processus (diplomatique) ne doit pas empêcher que ce pays assume ses responsabilités", a ajouté M. Gümrükçü.

Le président américain Barack Obama a dit mardi vouloir donner une chance aux efforts diplomatiques en demandant à son Congrès de ne pas voter immédiatement sur un recours à la force en Syrie.
(AFP, 11 septembre 2013)

L'enseignant belge libéré en Syrie accuse l'opposition syrienne

L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, kidnappé en Syrie au mois d'avril et libéré ce dimanche (en même temps que son confrère Domenico Quirico, journaliste italien), a accordé une interview à RTL-TVI ce lundi matin. Il a indiqué que le gaz sarin n'avait pas été utilisé par le régime de Bachar Al-Assad.

"C'est un devoir moral de le dire. Ce n'est pas le gouvernement de Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. Même s'il m'en coûte de le dire parce que depuis mai 2012 je soutiens férocement l'armée syrienne libre dans sa juste lutte pour la démocratie", a-t-il déclaré à Luc Gilson dans une interview enregistrée à Gembloux pour RTL-TVi.
 
"Trahi par l'armée libre"

L'enseignant belge a également indiqué comment il était arrivé en syrie et comment il avait été arrêté. "Nous sommes entrés en Syrie par le Liban, le 6 avril, avec toutes les garanties nécessaires que je prends chaque fois avec l'armée libre. C'était mon 8e voyage en Syrie. Sous la protection de l'armée libre, nous sommes allés jusqu'à Al-Qusayr qui était une ville en partie assiégée. Notre objectif était de rester une journée pour éviter que le siège se referme sur nous. Malheureusement, en quittant le 8 avril au soir, peu avant 20h, nous avons été assaillis par un groupe de bandits à coloration islamiste qui nous ont gardés deux mois dans Al-Qusayr parce que le siège s'était refermé sur eux-mêmes. C'était une trahison de l'armée libre qui nous a livrés à ce groupe".
 
Victime de "fausses exécutions"

Ce lundi matin, il avait déjà répondu aux questions de Vincent Lorge en direct sur Bel RTL. Il a détaillé ses conditions de détention. "Cela  a été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie. On a été beaucoup déplacé à de nombreux moments dans de nombreux endroits. Et disons qu'à certains moments on s'est retrouvé avec des groupes. Ce n'était pas toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. Cela a été parfois des violences physiques très dures", a-t-il indiqué.

Il a ajouté qu'il avait été victime "d'humiliations, de brimades, de fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au revolver. A un moment on a cru qu'ils allaient nous tuer parce qu'il nous ont dit que nous étions devenus un problème et qu'ils allaient se débarrasser de nous".
Pour son confrère Domenico Quirico, détenu avec lui, c'était "comme avoir vécu pendant 5 mois sur mars".
 
Arrivé à 05h40 en provenance de Rome

L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata est arrivé à Bruxelles ce lundi matin à 05h40, en provenance de Rome, indique le Centre de crise. Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec l'Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. Pierre Piccinin a été accueilli à Melsbroek par ses parents, la ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet, le directeur du centre de crise Jaak Raes ainsi que des représentants de la police fédérale. L'enseignant "est en bonne santé et va maintenant prendre quelques heures de repos", a précisé le Centre de crise.

Le consul général turc échappe à un attentat en Irak

Le consul général de Turquie à Mossoul, dans le nord de l'Irak, a échappé lundi à un attentat lorsqu'une bombe a explosé au passage de son convoi sans faire de victimes, a-t-on appris de sources diplomatiques.

L'explosion a endommagé les quatre voitures du convoi diplomatique à Mossoul, sans qu'on sache immédiatement si l'attentat le visait spécifiquement.

"Il n'y pas de victimes, pas de blessés", a déclaré à l'AFP un diplomate turc, sous couvert d'anonymat.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Ankara a confirmé l'attaque, précisant que le ministre Ahmet Davutoglu s'était entretenu par téléphone avec le consul Ozturk Yilmaz.

"On ne sait pas encore qui a commis l'attentat et contre qui il était dirigé", a ajouté le porte-parole, selon qui les autorités irakiennes ont été priées de renforcer la sécurité autour des représentations diplomatiques turques.

En janvier 2012, un obus de mortier avait endommagé un mur de l'ambassade de Turquie à Bagdad, au lendemain de la convocation par Ankara de l'ambassadeur d'Irak en Turquie.

La Turquie lui avait fait part de son mécontentement à la suite d'un vif échange de propos entre Ankara et Bagdad sur la situation politique en Irak.
(AFP, 2 septembre 2013)

Erdogan exige une intervention de grande ampleur en Syrie

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, favorable à une intervention de grande ampleur en Syrie, a estimé dimanche qu'une action militaire limitée aggraverait les difficultés dans ce pays.

"Je veux rappeler ici que les mesures temporaires ne suffisent pas, ne suffiront jamais en Syrie", a déclaré M. Erdogan au cours d'un meeting à Istanbul.

"Frapper des objectifs locaux non seulement ne nous rapproche pas d'une solution, mais rend les conditions plus difficiles encore en Syrie", a-t-il poursuivi, soulignant que le président syrien Bachar al-Assad devait "quitter immédiatement ses fonctions et partir dans un pays qui consentira à l'accueillir".

Le Premier ministre turc avait déjà affirmé vendredi que son pays ne pourrait se satisfaire d'une opération limitée, estimant que l'objectif d'une intervention militaire internationale "devait être de contraindre le régime à abandonner" le pouvoir.

Le secrétaire d'État américain John Kerry avait évoqué vendredi une action "limitée" contre la Syrie et parlé d'une réponse militaire "appropriée" et qui ne serait pas "illimitée" dans le temps, sans troupes au sol, en réaction à l'utilisation présumée d'armes chimiques par le régime de Damas.

Le président américain a finalement écarté samedi une intervention à court terme, préférant consulter le Congrès, en vacances jusqu'au 9 septembre.

La Turquie, pays de l'Otan, qui a rompu avec le régime syrien, son ex-allié, s'est engagée à rejoindre une coalition anti-Damas, même sans consensus à l'Onu.
(AFP, 1 septembre 2013)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

USA: un "nouvel élan" pour la paix à Chypre est nécessaire

Les Etats-Unis ont estimé vendredi qu'un "nouvel élan" était nécessaire dans les négociations de paix à Chypre, suspendues depuis plus d'un an, à l'issue d'un entretien entre le président chypriote Nicos Anastasiades et le vice-président Joe Biden à Washington.

"Le vice-président (...) a insisté sur l'engagement de longue date des Etats-Unis en faveur d'une réunification de Chypre en tant que fédération bi-communautaire, et a dit espérer l'ouverture d'un nouveau train de négociations intensives sous les auspices de l'ONU", a expliqué la Maison Blanche dans un communiqué.

"Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur le fait qu'un nouvel élan dans les pourparlers était nécessaire", a précisé l'exécutif américain, dans un communiqué ne faisant pas mention des difficultés économiques de l'île méditerranéenne divisée, qui bénéficie d'un plan d'aide européen de 10 milliards d'euros.

Chypre est divisée depuis 1974 entre partie sud (grecque) et nord (turque) depuis que l'armée turque est intervenue en réaction à un coup d'Etat soutenu par le régime des colonels au pouvoir à Athènes. Le gouvernement de M. Anastasiades, dont la souveraineté ne s'exerce de facto que sur la partie sud, est considéré comme le seul interlocuteur légitime par la communauté internationale, hors Turquie.

Ces dix dernières années, Nord et Sud ont mené des pourparlers de paix sporadiques, suspendus en juillet 2012 par la partie chypriote-turque.
(AFP, 27 septembre 2013)

Immigration / Migration

EU court rules against visa-free travel for Turks

The European Union's top court in Luxembourg ruled against visa-free travel for Turks, announcing on Tuesday its decision in a case concerning one Turkish citizen's permission to live in Germany.
The critical court case, which might have paved the way for a three-month visa exemption for Turkish citizens visiting EU countries, was taken up by the European Court of Justice (ECOJ) last year. The case began in 2007 when Germany denied a visitor's visa to Leyla Ecem Demirkan, who, then 14 years old, wanted to go to Germany to visit her hospitalized stepfather, Jörg Huber.

Egemen Bağış, Turkey's EU minister, has criticized the verdict, which he described as unjust. "It looks as if political considerations more than legal ones were influential in the verdict. EU legislation has been made the victim of prejudices and political calculations," Bağış said in a written statement on Tuesday. The İstanbul-based Economic Development Foundation (IKV) said in a press release the same day that it is greatly frustrated by the court's verdict.

Following the verdict, support in Turkey for the country's EU membership bid will hit a new low, fears Ayhan Kaya, director of the European Institute at İstanbul Bilgi University. “The verdict will play into the hands of those who are against Turkey's membership in the EU,” he has told Today's Zaman.

The stepfather first took the case to court in Germany, and then Demirkan brought it to the ECOJ, which has ruled in Turkey's favor in six previous visa cases. Rolf Gutmann, Demirkan's attorney, argued that the first clause of Article 41 of the Additional Protocol to the Ankara Agreement concluded in Brussels in 1970 does not allow acquired rights to be stripped and drew attention to the fact that Turks traveled to Europe without needing a visa until 1971.

Cengiz Aktar, head of Bahçeşehir University's European Union Affairs program, is not as pessimistic about the possible effects of the court's verdict. “Support for EU membership in Turkey can't be lower than at present,” he has told Today's Zaman. According to the Transatlantic Trends 2013 public opinion survey recently released by the US' German Marshall Fund, support for EU membership in Turkey is under 44 percent; it was as high as 73 percent back in 2004. According to Aktar, the verdict won't negatively affect ongoing negotiations between Turkey and the EU on a visa facilitation deal.

However, the European court ruled on Tuesday that requiring Demirkan to have a visa has a legal basis. “The notion of ‘freedom to provide services' in Article 41(1) of the Additional Protocol signed in Brussels on 23 November 1970 and concluded, approved and confirmed on behalf of the Community by Council Regulation (EEC) No 2760/72 of 19 December 1972 must be interpreted as not encompassing freedom for Turkish nationals who are the recipients of services to visit a Member State in order to obtain services,” the court said in its ruling.

Demirkan argued that her visit to Germany would necessarily entail the receipt of services -- something that was deemed by previous EU legislation as falling under a visa exemption for the provision of services. Tuesday's ruling sets a precedent for Turks traveling to the EU by excluding the receipt of services from this exemption.
(TODAY'S ZAMAN, Sept 24, 2013)

Un militant présumé du DHKP-C extradé vers l’Allemagne

Un membre présumé du groupe turc d’extrême gauche DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple), Yusuf T., arrêté en juin en Autriche, a été extradé mercredi vers l’Allemagne, a annoncé vendredi le parquet de Vienne.
 
La porte-parole du tribunal de Vienne, Christina Salzborn, a indiqué à l’agence de presse autrichienne APA que Yusuf T. (39 ans) avait déposé un recours contre son extradition, qui a été rejeté le 10 septembre par la justice autrichienne.
 
Il a été présenté au juge chargé de la détention et se trouve désormais dans une prison allemande, a confirmé le parquet fédéral allemand à Karlsruhe (sud-ouest de l’Allemagne) selon l’APA.
 
Yusuf T. est soupçonné par la justice allemande d’être membre “au moins depuis 2002 de l’organisation terroriste étrangère Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple“, avait indiqué le parquet fédéral lors de son arrestation en Autriche.
 
Il est accusé d’être “un cadre de haut rang de l’organisation“ et d’avoir “oeuvré à rassembler des fonds afin d’aider la lutte armée du DHKP-C en Turquie“, avait poursuivi le parquet.
 
Un deuxième membre présumé du DHKP-C, Özkan A., âgé de 32 ans et également recherché par la justice allemande, a été arrêté en juillet et se trouve toujours dans une prison en Autriche. Il a déposé un recours contre son extradition. Cette demande n’a pas encore été étudiée, a ajouté Christina Salzborn, précisant qu’aucune date n’avait encore été fixée.
 
Le DHKP-C, organisation d’inspiration marxiste-léniniste, a revendiqué un attentat en février contre l’ambassade des États-Unis à Ankara.
(AFP, 24 septembre 2013)

Carte blanche : 100 personnalités défendent Bahar Kimyongür

100 représentants de la société civile, dans une Carte blanche publiée par Le Soir du 27 août 2013, version électronique réservée aux abonnés, demandent aux autorités belges de « tout faire » pour empêcher l'extradition de notre compatriote, Bahar Kimyongür, vers la Turquie. La Libre Belgique et De Standaard n'ont pas souhaité publier la Carte blanche.

A LA MERCI DE L’ÉTAT TURC…?

Le citoyen belge Bahar Kimyongür est –à nouveau– l’objet d’un mandat d’extradition lancé par la Turquie. Ce mandat de capture international lui a été signifié en Espagne (où il passait quelques jours de vacances). Appréhendé par la police à Cordoue le 17 juin, l’Audiencia Nacional a cependant remis notre compatriote en liberté –contre le versement d’une caution de 10.000 euros– et l’a autorisé à retourner en Belgique.

Il doit désormais rester à la disposition des autorités judiciaires espagnoles, lesquelles vont statuer sur son sort dans les semaines à venir.
Une situation tout simplement scandaleuse : les incriminations avancées par l’Etat turc pour justifier cette extradition avaient toutes –sept années auparavant– été déclarées nulles et non avenues. En effet en avril 2006, pour les mêmes motifs, un premier mandat d’amener international (délivré par Ankara) avait déjà provoqué l’arrestation de Kimyongür –cette fois-là, aux Pays-Bas.

Or au terme de 68 jours d'emprisonnement, la justice hollandaise avait finalement jugé sans objet, infamantes et anticonstitutionnelles les allégations avancées par la Cour de Sûreté turque contre B. Kimyongür. En conséquence, les juges de La Haye avaient prononcé sa relaxe complète.

Quelles sont donc les très «graves» accusations réactivées aujourd’hui contre Kimyongür ? «Etre le dirigeant d’une organisation terroriste, le DHKP-C» ; «avoir menacé et attaqué le ministre des Affaires étrangères» Ismail Cem, lors de son audition devant le Parlement européen; «avoir participé à une grève de la faim, en solidarité avec un prisonnier du DHKC»…

Les autorités turques accusent donc Bahar Kimyongür d’«être un dirigeant du DHKP-C», (un mouvement décrété «terroriste» par les Etats-Unis et l’Union européenne)… Or en Belgique, deux tribunaux ont affirmé –par deux fois– le contraire (à savoir la Cour d’Appel d’Anvers [le 7 février 2008], puis la Cour d’Appel de Bruxelles [dans un Arrêt définitif rendu le 23 décembre 2009]).

Deuxième élément «à charge» ?  Kimyongür  aurait «menacé et attaqué le ministre des Affaires étrangères turc, Ismail Cem»… Or un document filmé, tourné le 28 novembre 2000 dans le grand auditoire du Parlement européen, prouve le caractère parfaitement mensonger de ces assertions. Certes Bahar Kimyongür y interrompt quelques instants le ministre turc –en train de nier tout génocide envers le peuple arménien. Certes Kimyongür lance en direction des parlementaires plusieurs dizaines de tracts tout en criant sa solidarité avec les centaines de prisonniers politiques qui, en Turquie, mènent depuis des semaines une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions atroces d’enfermement. Certes. Mais ces gestes révoltés ne constituaient en aucune manière ni des menaces, ni des attaques contre la personne du ministre des Affaires étrangères.

C’est d’ailleurs ce qu’a formellement convenu, le 4 juillet 2006, la Chambre d’Extradition de la Haye. À propos de l’accusation centrale, avancée par le mandat international, le juge Van Rossum précisera qu’il s’agissait –au Parlement européen– d’une «démonstration» (au sens de «protestation non délictueuse»), en aucun cas une menace ou une agression à l’égard du ministre turc. Dans leurs attendus, les juges néerlandais prendront même la peine d’insister : non, «interpeller un ministre sur les conditions de détention dans les prisons n’est pas un acte coupable». Ni, ultime accusation portée, «marquer sa solidarité, avec un prisonnier en grève de la faim» –en l’occurrence Ilhan Yelkovan lequel avait entamé un jeûne de la mort pour protester contre son maintien en isolement dans la prison de Hambourg. Grâce à la solidarité de milliers de personnes à travers toute l’Europe, Yelkovan avait finalement obtenu satisfaction après dix semaines de privation. Qu’y aurait-il eu à redire à propos de cette solidarité, du point de vue pénal? Absolument rien.

On le voit : malgré l’Arrêt rendu par la justice des Pays-Bas et les jugements prononcés en Belgique, les autorités turques sont décidées à s’affranchir de toutes les jurisprudences, quelles qu’elles soient. Quitte à contrevenir aux prescrits constitutionnels reconnus à chaque citoyen dans tout Etat de droit.

Dans ce contexte pathologique (qui prouve une sorte de continuité entre ce qui était, hier, le despotisme de l’armée et, aujourd’hui, la répression fomentée par l’AKP contre la contestation démocratique à Istanbul, Izmir ou Antakya), nous nous déclarons solidaires de tous ceux qui n’acceptent pas ce récidivisme tyrannique. Kimyongür –c’est son droit, c’est son courage– n’a jamais cessé de dénoncer les exactions qui ont frappé et continuent de secouer tragiquement la société turque : les assassinats d’opposants, l’incarcération des syndicalistes courageux, l’emprisonnement des journalistes et avocats honnêtes. En réalité, c’est cette dénonciation argumentée et trop éclairante que les procureurs d’Ankara –à travers l’arrestation d’un ressortissant belge– veulent définitivement bâillonner. Cela, nous ne pouvons l’accepter.

Pour toutes ces raisons, nous en appelons aux autorités de notre pays. Elles doivent tout faire pour empêcher l’extradition de Bahar Kimyongür vers les prisons "ottomanes" où chacun peut imaginer ce qui l’attend : le pire.

Liste des signataires
 
Jacques Aghion (Professeur émérite de l’Université de Liège), Tomas Armas (Enseignant), Laurent Arnauts (Avocat), Danielle Bajomée (Professeure émérite de l’Université de Liège), Selma Benkhalifa (Avocate), Jean-Louis Berwart (Avocat), Jan Blommaert (Professeur à l’Université de Tilburg, Pays-Bas), Thierry Bodson (Secrétaire général de la FGTB wallonne), Sarah Bracke (Sociologue à la Katholieke Universiteit Leuven), Didier Brissa (Formateur au «Centre d'Education Populaire André Genot»), Jean Bricmont (Professeur à l’Université Catholique de Louvain), Jean-Marie Chauvier (Ecrivain), Marie-France Collard (Réalisatrice), Michel Collon (Ecrivain, journaliste), Jean Cornil (Ancien parlementaire PS), Carlos Crespo (Co-Président de la «Coordination Nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie»), Jacques Debatty (Vice-Président du «Mouvement Ouvrier Chrétien»-Bruxelles),  An de Bisschop (Directrice de l’association flamande «Demos»), Patrick Deboosere (Professeur à la Vrije Universiteit Brussel), Ludo De Brabander (Porte-parole de l’association «VREDE»), Lieven De Cauter (Philosophe à la Katholieke Universiteit Leuven / RITS), Vincent Decroly (Ancien député indépendant), Jean-Claude Defossé (Député ECOLO), Séverine de Laveleye (Secrétaire générale de l'association «Quinoa»), Herman De Ley (Professeur à l’Université de Gand), Céline Delforge (Députée ECOLO), Chloé Deligne (Chercheuse FNRS / Université Libre de Bruxelles), Jean-Marie Dermagne (Avocat / Ancien Bâtonnier), Serge Deruette (Professeur à l’Université de Mons), Gérard de Sélys (Ecrivain), Alexis Deswaef (Président de la «Ligue des droits de l'Homme»), Jean-Philippe de Wind (Avocat), Koen Dille (Membre du «Masereelfonds»), Anne Dister (Professeure aux Facultés Saint-Louis), Josy Dubié (Sénateur honoraire ECOLO), Anne Dufresne (Sociologue, FNRS-FRS), Xavier Dumay (Professeur à l'Université Catholique de Louvain), Albert Dupage (Professeur émérite de l’Université de Liège), Vincent Dupriez (Professeur à l’Université Catholique de Louvain), Jean-Claude Englebert (Echevin ECOLO de Forest), Stephan Galon (Organisateur de concerts), José Garcia (Syndicaliste pour le Droit au logement), Michel Genet (Directeur de «Greenpeace-Belgique»), Geoffrey Geuens (Professeur à l’Université de Liège), Corinne Gobin (Professeure à l’Université Libre de Bruxelles), Eric Goeman (Président de «Democratie 2000» et d’«Attac Vlaanderen»), Paul Goossens (Journaliste), José Gotovitch (Professeur honoraire de l’Université Libre de Bruxelles), Philippe Hambye (Professeur à l’Université Catholique de Louvain), Raoul Hedebouw (Porte-parole du Parti du Travail de Belgique), Benoit Hellings (Sénateur ECOLO), Anne Herscovici (Députée ECOLO), Jean-Luc Hornick (Professeur à l’Université de Liège), Patric Jean (Cinéaste), Jean-Jacques Jespers (Journaliste / Professeur à l’Université Libre de Bruxelles), Jean-Pierre Kerckhofs (Président de «l'Appel Pour une Ecole Démocratique»), Jean-Marie Klinkenberg (Professeur émérite de l’Université de Liège / Membre de «l'Académie royale de Belgique»), Fouad Lahssaini (Député ECOLO), Hughes Le Paige (Journaliste / Réalisateur), Vincent Letellier (Avocat), Roland Libois (Professeur à l’Université de Liège), Arnaud Lismond (Président du «Collectif Solidarité contre l'Exclusion»), Ico Maly (Coordinateur de l’association «Kif Kif»-Anvers), Zoé Maus (Présidente de l'association «Quinoa»), Francine Mestrum (membre de «Global Social Justice»), Jacky Morael (Sénateur ECOLO / Ministre d’Etat), Anne Morelli (Professeure à l’Université Libre de Bruxelles), Caroline Nieberding (Professeure à l’Université de Liège), Dogan Özgüden (Rédacteur en chef d'«Info-Türk»), Christine Pagnoulle (Chargée de cours à l’Université de Liège), Jorge Palma (Chargé de recherches à l’Université de Liège),  Paul Pataer (Ancien sénateur SPa / Vice-Président de «la Ligue flamande des droits de l’Homme»), Julien Perrez (Professeur à l’Université de Liège), Daniel Piron (Secrétaire régional de la  FGTB-Charleroi), Min Reuchamps (Professeur à l’Université Catholique de Louvain), Pierre Robert (Président du «Syndicat des Avocats pour la Démocratie»), Nadine Rosa Rosso (Enseignante), Laurence Rosier (Professeure à l’Université Libre de Bruxelles), Jean-Louis Siroux (Chargé de recherches FNRS à l’Université Catholique de Louvain), Isabelle Stengers (Enseignante en philosophie des sciences à l’Université Libre de Bruxelles), Simone Susskind (Présidente d’«Actions in the Mediterranean»), Erik Swyngedouw (Professeur à l’Université de  Manchester), Olivier Taymans (Journaliste), Eric Therer (Avocat), Titom (Dessinateur), Barbara Trachte (Députée régionale et communautaire ECOLO), Frédéric Ureel (Président des «Avocats Européens Démocrates»), Nicolas Vandenhemel (Co-Président de la «Coordination Nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie»), Yannick Vanderborght (Professeur aux Facultés Saint-Louis et à l’Université Catholique de Louvain), Johan Van Hoorde (Membre du groupe «Vooruit»), Felipe Van Keirsbilck (Secrétaire général de la CNE), Philippe Van Muylder (Secrétaire général de la FGTB-Bruxelles), Philippe Van Parijs (Professeur à l’Université Catholique de Louvain et à l’Université d’Oxford), Dan Van Raemdonck (Secrétaire général de la «Fédération Internationale des Ligues des droits de l'Homme»), Marie Verhoeven (Professeure à l’Université Catholique de Louvain), Luk Vervaet (Enseignant dans les prisons), Bernard Wesphael (Député du «Mouvement de gauche» au Parlement wallon), Dominique Willaert (Coordinateur de l’association gantoise «Victoria Deluxe»), Martin Willems (Secrétaire permanent à la CNE), Karim Zahidi (Professeur à l’Université d’Anvers), Marc Zune (Professeur à l’Université Catholique de Louvain).

http://leclea.be/affaire_dhkp-c/2013_la_turquie_reclame_bahar/carte_blanche-lesoir-270813.html


La marche pour les Kurdes de Syrie à Bruxelles

Quelque 400 personnes, selon la police, ont quitté samedi vers 15h15 la gare du Nord à Bruxelles pour rejoindre le Cinquantenaire, à l’initiative de diverses organisations défendant la communauté kurde de Syrie. Celles-ci s’opposent à une intervention internationale en Syrie.

“Les Kurdes sont menacés par des groupes musulmans radicaux, essentiellement dans l’ouest du Kurdistan”, affirme Sheruan Hassan, du Parti de l’union démocratique (PYD), le plus important parti kurde en Syrie. “Si en marge d’une intervention internationale, des armes tombent entre les mains de ces extrémistes, la situation sera encore plus dangereuse pour les Kurdes et pour d’autres groupes.”

Quelque 120 personnes, selon la police, se sont rassemblées dimanche après-midi devant l’ambassade de France à Bruxelles pour dénoncer toute intervention éventuelle dans ce pays. Une action similaire avait eu lieu jeudi devant l’ambassade des Etats-Unis. (Belga, 31 août 2013)



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