flashfondationeditorsarchivesantresistancelinks

INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

33. Year / 33. Année
April
 
2008 Avril
N° 356
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


Site searchWeb search

powered by FreeFind



Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

1er mai: Sauvagerie anti-ouvrière de l'Etat turc
La CEDH condamne la Turquie pour détention abusive pendant près de 20 ans
Fascisme structurel et « peur du rouge » en Turquie
 Judge Postpones; Experts Defy Gay Association Closure Case
Government raids outspoken gay rights group in pattern of harassment
Women Are Sad, Worried and Angry After Bacca
Recent violations of human rights reported by TIHV
Unexpected Police "Visit" to Lambdaistanbul Cultural Center
 Une artiste italienne retrouvée morte en Turquie a été violée
La Turquie condamnée par la CEDH pour tortures en garde à vue
Des attaques armées des ultra-nationalistes à l'université
La Cour européenne annule la qualification du PKK comme terroriste


Pression sur les médias / Pressure on the Media

L'article 301 modifié sans écarter la menace sur la liberté d'expression
HRW: 301 Amendments Will Not Protect Free Speech
Vivement les jeux Olympiques en Turquie pour "un monde meilleur"
Article 301 should be totally abolished!
Zarakolu's case under 301 postponed till after amendment
301 is the King no greater King
This week’s freedom of expression cases
RSF: Les amendements de l'article 301 ne sont pas satisfaisants
Changement cosmétique de l'article 301
23 Journalists Imprisoned in Turkey
Press Organisations Condemn Internet Censorship
Access banned to Gündem and ANF websites
Complaint filed against Aysun Kayacı and Müjde Ar under article 301
Six journalistes victimes de violences policières dans l’est du pays
Thousands affected by Article 301
Reporters sans frontières dénonce la menace qui plane sur le Web 2.0
4 year prison sentence asked for the publisher of Richard Dawkin
Ilhan Selçuk hospitalisé pour spasme cardiaque


Kurdish Question / Question kurde

L'aviation turque a bombardé des positions kurdes en Irak

L'appel urgent du Conseil Européen pour la Paix-Turquie (ABM)
Urgent call of the European Peace Council-Turkey (ABM)
Far Right Storms a Kurdish Festival in Sakarya
L'armée turque a pilonné des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak
 IHD Siirt Branch's concerns about the life of a DTP member
 L'aviation turque a pilonné des positions du PKK en Irak
Inauguration du Conseil Européen pour la Paix - Turquie
Un maire kurde emprisonné pour sédition
Un soldat tué par l'explosion d'une mine
Des auteurs kurdes réunis à Bruxelles adresse une lettre à l’Europe
Cinq rebelles kurdes et un soldat tués dans la province de Kars
Ahmet Dere: Solution Contemporaine à la Question Kurde
Le maire de Diyarbakir condamné pour ses remarques lors d'émeutes
L'aviation turque a pilonné des positions du PKK en Irak
53 maires kurdes condamnés pour avoir écrit au PM danois
Le Premier ministre danois critique la condamnation de 53 maires kurdes
L'appel kurde à l'Union européenne après la décision de la Cour européenne
Le groupe GUE/NGL: "Indigne condamnation de Leyla Zana"
Leyla Zana condamnée à deux ans de prison pour apologie d'Öcalan
L'Armée déclare avoir tué 13 militants kurdes dans des heurts dans l'est
Discussions on Kurdish between Diyarbakır delegation and Prime Minister
High Court decided: “DTP MP Demirtaş's Trial will Continue”
DTP's appeal for solidarity with its co-chairperson Demirtas
56 Kurdish Mayors On Trial For Their Opinions
KON-KURD appelle à boycotter le tourisme en Turquie
Un supplétif de l'armée turque tué dans l'explosion d'une bombe
PKK leader Abdullah Ocalan's birthday marked by riots
 5 Years Prison sentence asked for Former MP Sadak
DTP Leader: There Are Three States In Turkey
L'Armée annonce avoir tué sept rebelles tués dans des combats
Trois militaires turcs tués dans un accrochage avec la guérilla
Case over Kurdish defence statement and complaint letter
When Shrek Speaks in Kurdish...


Minorités / Minorities

24 April 1915 Debated by Armenian and Turkish Intellectuals

Le Sénat argentin reconnaît le génocide des Arméniens
Le 24 avril dans le quotidien turc Taraf
Commémoration du 24 avril à Paris
L'Arménie commémore le génocide des Armeniens en 1915
Appel à signer une pétition contre l'encouragement du négationnisme
Plus de 10.000 manifestants on défilé à Erevan
 93e Commémoration du génocide des Arméniens à Bruxelles
Panel en Turquie: "Qu'est-ce qui s'est passé le 24 avril 1915 à Istanbul?"
 Assyrians Gather Outside European Parliament For Safety in Iraq
Important Issues Still Unresolved in Malatya Massacre
Rousse, quatrième ville de Bulgarie reconnaît le génocide des Arméniens
Début du procès de l'auteur d'une agression contre un prêtre
Prosecution investigates Istanbul security Chief Cerrah
Dink committee awaits court ruling for soldier testimonies
Another Assyrian Priest Shot Dead in Baghdad
 Assyrians Demonstrate Against Erdogan's Arrival in Stockholm
Plusieurs membres de la sous-commission "Meurtre de Hrant Dink" se retirent


Politique intérieure/Interior Politics

CHP Leader Baykal boycotted the President's luncheon

 Nouvelle manifestation à Ankara contre le pouvoir AKP
Professor Insel: Social engineering does not work
Erdogan: L'AKP veut la stabilité nationale malgré l'action judiciaire



Forces armées/Armed Forces

Le président du DTP forcé à effectuer son service militaire
Mazlumder Files Complaint against Coup Planners
The General Staff Headquarters kept records of NGOs
Turkey’s Landmines Still in Place
Décès du dernier vétéran turc de la 1ère Guerre mondiale
Ankara n'envisage pas de renforcer ses troupes en Afghanistan


Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Séisme de Marmara , "sanction divine": la Turquie condamnée par la CEDH
Un tribunal écroue 24 membres supposés du réseau Al-Qaïda
Vaste filet anti-Qaïda en Turquie: 45 membres présumés arrêtés


Socio-économique / Socio-economic

Un 1er mai sous haute tension à Istanbul

Government and trade unions split over May Day celebrations
How Will the Global Economic Crisis Affect Turkey?
La loi "retraite dans la tombe" adoptée par l'Assemblée nationale
La croissance ralentit à 4,5% en 2007, inférieure à l’objectif
 Opponents of Nuclear Energy Send Protest to Parliament
Labor unions launch mass protests against labor law


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Sarkozy contre la Turquie dans l'UE, organiserait un référendum

La conférence d'adhésion est reportée pour raisons techniques
Les eurodéputés critiquent les carences démocratiques sans froisser Ankara
Plassnik: Pas d'adhésion "automatique" pour Ankara
Olli Rehn: La Turquie pourrait rejoindre l'UE dans "10 à 15 ans"
PE-Turquie: Un nouveau rapport sans positions politiques
European parliamentary body to vote on report on Turkey
Le Conseil de l’Europe voit pas de justification pour l'interdiction de l'AKP
PACE joins criticism of closure case
Barroso appelle les Turcs à chercher le compromis dans leurs différends
 Barroso exhorte la Turquie à progresser dans la voie des réformes
La Turquie accusée d'entraver la lutte contre les clandestins dans l'UE
 La Suède assure de son soutien le parti d'Erdogan
Paris veut le respect des élections de 2007
Le président de la Commission européenne en Turquie la semaine prochaine
Lagendijk: "le procès contre l'AKP fait le jeu des turcosceptiques"



Turquie-USA/ Turkey-USA

Rice appelle au respect de la démocratie concernant le procès AKP


Relations régionales / Regional Relations

L'Arménie propose à la Turquie d'établir des relations diplomatiques

La Turquie souhaite renouer le dialogue avec l'Arménie
Ankara accuse la Bulgarie après la mort d'un pêcheur en mer Noire
Accord entre la Turquie et l'Iran sur la coopération dans la sécurité


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Turquie va verser 1,5 million EUR à des propriétaires chypriotes-grecs

Le leader chypriote-turc s'offre une balade dans le sud de Nicosie
Un ministre français à Nicosie: Ankara doit reconnaître Chypre
Le président chypriote accuse l'armée turque pour la fermeture du passage
Ledra Street crossing opened in Cyprus' divided capital
La Grèce rappelée au respect de sa minorité turque



Immigration / Migration

Noyade de migrants entre la Turquie et l'Irak: Strasbourg veut une enquête
L'UNHCR déplore l'expulsion de réfugiés par la Turquie
Manifestation pro-kurde à Berlin: onze policiers blessés, 86 interpellations
 Le procès DHKP-C en cassation commence le mardi 10 juin
Pas d’audience à propos de la naturalisation de Deniz Demirkapi
Affaire Laloux, procès Emir Kir et la colère de Philippe Moureaux!

Le commerçant arménien accuse le bourgmestre de Saint-Josse
Audience en Cour d'Appel - Affaire Kir contre Koksal et Lambert
Solidarité avec Deniz Kimyongür pour sa naturalisation
26 femmes kurdes libérées en Belgique
Nouvelle profanation de tombes musulmanes
 L'opération anti-PKK en Belgique malgré la décision de la Cour européenne



Droits de l'Homme / Human Rights

1er mai: Sauvagerie anti-ouvrière de l'Etat turc

Fidel à sa tradition d'hostilité contre le mouvement syndical, l'Etat turc a transformé le 1er mai 2008 en une sauvagerie anti-ouvrière par l'utilisation toutes les forces de sécurité y compris des unités de l'Armée.

Il s'agit d'une opération fascisante déclenchée déjà il y a plusieurs jours par le premier ministre Tayyip Erdogan et appliquée à la lettre par les dirigeants de la province d'Istanbul.
Plusieurs jours avant la fête du Travail, les autorités avaient annoncé que toute manifestation sur cette place, centre névralgique de la rive européenne de la ville, interdite aux manifestations, serait réprimée.

Les forces de l'ordre sont intervenues de façon musclée jeudi en Turquie, interpellant des milliers au cours des célébrations de la Fête du travail, marquée dans le monde par des défilés pour revendiquer de meilleurs salaires, en pleine crise alimentaire mondiale. L'Association des Droits de l'Homme (IHD) a annoncé que le nombre des manifestants arrêts s'élève à près de 3.000.

Les attaques de la police anti-émeutes ont fait 38 blessés, dont huit policiers, a indiqué le gouverneur d'Istanbul.

"La police agit dans le cadre de la loi... Les personnes qui refusent de se soumettre à la loi sont responsables de ce qui leur arrive", a dit le gouverneur au cours d'une conférence de presse.

Süleyman Celebi, le président de la grande confédération syndicale de gauche DISK, a annoncé en milieu de journée que les syndicats renonçaient finalement à se rendre sur cette place.

Une cérémonie prévue dans un coin de la place, là où au moins 34 manifestants avaient trouvé la mort dans des violences le 1er mai 1977, pour y déposer une gerbe avec l'accord de la police, a également été annulée.

Les policiers anti-émeutes, déployés par centaines autour de la place, soutenus par des véhicules blindés et des hélicoptères, ont cependant refoulé un groupe de 300 à 400 personnes en scandant des slogans contre le Parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir.

D'autre manifestants, par petits groupes, ont tenté aussi, en vain, d'avancer vers la place par plusieurs chemins.

L'an dernier, plus de 700 personnes avaient déjà été interpellées lors de violences autour de cette place entre manifestants et police.

La plupart des heurts jeudi matin se sont produits dans le quartier central de Sisli, autour du siège du DISK, lieu de ralliement des ouvriers qui souhaitaient se rendre à Taksim.

La police est intervenue à plusieurs reprises avec du gaz lacrymogène et des canons à eau contre les manifestants rassemblés devant l'immeuble du DISK.

Selon un photographe sur place, la police a lancé des lacrymogènes dans un hôpital des alentours où s'étaient rendus des manifestants blessés par les gaz.

Les forces de l'ordre ont également dispersé une foule devant les locaux de l'hebdomadaire turco-arménien Agos, point de ralliement depuis l'assassinat par un ultra-nationaliste l'an dernier de son rédacteur en chef, le journaliste d'origine arménienne Hrant Dink.

Plus de 30.000 policiers, dont certains sont venus en renfort de lointaines provinces, ont été déployés dans la ville pour l'occasion, selon les médias.

La place même de Taksim était en branle-bas de combat depuis l'aube, la police bloquant quasi-hermétiquement le quartier aux voitures et aux piétons.

Des unités de l'armée étaient en outre déployées discrètement dans un parc dominant la place.

Certains magasins et cafés du secteur avaient fermé pour la journée.

En début d'après-midi, la police a violemment dispersé un groupe de quelques dizaines de jeunes qui voulaient avancer vers la place Taksim.

Le députe de gauche Ufuk Uras a fait une apparition sur la place, accusant le gouvernement islamo-conservateur de "créer une république de la peur".

Les navettes maritimes entre les deux rives du détroit du Bosphore, annulées pour la matinée, ont repris dans l'après-midi, tandis qu'une soixantaine d'écoles situées dans les quartiers à risque ont été fermées par les autorités.

Depuis le coup d'Etat de 1980, le 1er mai n'est plus chômé en Turquie. Le gouvernement de l'AKP a refusé de donner suite aux demandes des syndicats pour déclarer ce jour férié. (Info-Turk - AFP, IHD, 1er mai 2008)

La CEDH condamne la Turquie pour détention abusive pendant près de 20 ans

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné jeudi la Turquie pour détention abusive, pendant 19 ans, de cinq ressortissants turcs accusés d'appartenance au Parti communiste de Turquie.

La CEDH a alloué aux cinq requérants, Kahraman Yilmaz, Bilal Arikan, Birol Ayten, Ali Dilli et Ahmet Cihan, une somme totale de 44.000 euros pour préjudice moral.

Les plaignants avaient été arrêtés et placés en détention au début des années 1980 avant d'être acquittés en 1999. La Cour a conclu à l'unanimité à la violation de l'article 6-1 (droit à un procès équitable dans un délai raisonnable).

Les cinq requérants étaient soupçonnés d'appartenance au TKP/ML-TIKKO (Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste, Armée de la libération des ouvriers et paysans de Turquie). (AFP, 24 avr 2008)

Fascisme structurel et « peur du rouge » en Turquie
 
Quatre faits illustrant le caractère structurel du fascisme et la « peur du rouge » en Turquie ont défrayé la chronique ces derniers jours. C’est avec tristesse et dépit que je souhaitais les partager avec vous :
 
1. La semaine dernière, le maire de la petite bourgade égéenne de Dikili dénommé Osman Özgüven a été mis en examen pour « abus de pouvoir » et ce, pour avoir rendu des services gratuits à la population parmi lesquels des trajets en bus gratuits pour les étudiants, la distribution gratuite d’eau courante en deçà d’un certain seuil de consommation, des soins de santé quasi gratuits dans un centre médical de la municipalité et la vente du pain à un prix modique. Ce même maire avait été mis sous enquête en 1984 pour « propagande communiste » sous prétexte d'avoir fait peindre les trottoirs qui bordent la plage en rouge parce que, selon ses dires « cela fait plus joli au moment du coucher du soleil ». M. Özgüven a déclaré que s’il est interdit de servir le peuple, il continuerait à commettre ce crime (source : Milliyet, 14 avril 2008).
 
2. Dans son édition du 22 avril 2008, la une du quotidien « Radikal » libéral de centre gauche turque a informé qu’un policier dénommé Ercan Elmastas avait été limogé pour avoir participé en novembre dernier, à une conférence organisée dans les locaux de la municipalité de Tunceli sur le thème d’un projet de Constitution populaire alternative à la Constitution militariste et répressive en vigueur. La conférence avant été organisée par le Front pour les droits et les libertés (HÖC), une organisation sociale considérée comme une émanation du mouvement marxiste clandestin DHKP-C (Part-Front révolutionnaire de libération du peuple) et appuyée par de nombreuses organisations de gauche telles que le Parti du travail (EMEP) et le Parti pour une société démocratique (DTP) pro-kurde. Le malheureux policier aurait été exclu de la police pour avoir « attentivement écouté » et « applaudi » les conférenciers. Avoir des sympathies pour les idées de gauche ? Impardonnable pour le pouvoir. Mais que la police turque soit idéologiquement dominée par les « Loups Gris » fascistes liés au Parti d’action nationaliste (MHP) n’a jamais suscité la moindre opposition de la part des autorités et ce, depuis le coup d’état militaire du septembre 1980.
 
3. Le 21 avril 2008, le Conseil des ministres a refusé de faire du 1er mai un jour férié sous prétexte qu’il y aurait trop de congés en Turquie et que cela coûterait 2 milliards de livres turques (grosso modo 1,2 milliards d’euros). Pourtant, le 1er mai est un jour férié dans 166 pays, soit dans 4/5 de la planète (source : journal télévisé du Kanal D). Il est vrai que vu le nombre de fêtes célébrées à la gloire de la nation turque et de l’Islam sunnite, il ne reste plus beaucoup de place dans le calendrier...
 
4. Le 22 avril 2008, le gouverneur et la police d’Istanbul appuyés par le premier ministre ont refusé la demande de manifester sur la place Taksim introduite par les syndicats. Pourtant, à Taksim, tout peut s’organiser: feux d’artifice, concentrations de supporters de football et de hooligans, manifestations d’extrême droite, défilés militaires, … Tout sauf, des manifestations syndicales ou des rassemblements d’organisations de gauche. Taksim revêt une importance hautement symbolique pour le mouvement ouvrier car c’est là que les services secrets et les policiers turcs massacrèrent 34 travailleurs lors du 1er mai 1977. Depuis lors, toute manifestation du 1er mai y est interdite.
Les organisations syndicales comme la Confédération révolutionnaire des syndicats ouvriers (DISK) et même la Confédération ouvrière Türk-Is généralement très conciliante envers les autorités ainsi que plus de 50 associations et partis politiques de gauche ont fait savoir que malgré l’interdiction, ils manifesteraient sur la place Taksim. D’ores et déjà, on peut craindre le pire pour les manifestants. (blogduclea.blogspot.com, Bahar Kimyongür, 23 avril 2008)

Judge Postpones; Experts Defy Gay Association Closure Case

Beyoglu 3rd Civil Court of First Instance held the fifth hearing in the trial of Lambdaistanbul Lesbian Gay Bisexual Transvestite Transsexual (LGBTT) Solidarity Association on April 17 at 10:00 a.m.

A case was brought against the LGBTT on July 19, 2007 demanding that it is closed down on grounds that it “violates the moral values of the public.”

There was no decision in today’s hearing. The last two hearings had been postponed due to the failure of the court expert to prepare a report.

“This suit should never have been filed,” said the association in a statement before the hearing. “Or the judge should have decided, in the very first hearing, against the closing down of the association. This suit is a stain in our justice system.” The association also expressed hope that today’s hearing would be the last.

Lawyer Firat Soyle of the association told bianet after the hearing that the expert report arrived yesterday evening (April 16) and that it states that “there is no ground for the closing down of the association.”

“We also told the court, as it states on the expert report, that the trial should come to an end,” said Soyle. “However, the prosecutor stated that he had not yet read the expert report and asked for additional time. Whereas, he could just have read the conclusion section.” Soyle stated that the judge accepted the prosecutor’s request and postponed the hearing.

“The judge threw the file onto the judicial bench after announcing the postponement decision,” added Soyle. “That behavior did not represent an objective approach. There was no reason why the trial should not have ended today. This is nothing but delaying, dragging the decision.”

Soyle also commented on the police raiding the offices of the association last week.

“The police started monitoring the association after they received a notice claiming that the association is engaged in prostitution,” said Soyle.

“They saw that transvestites and transsexuals entered the association and so they raided the offices with a search warrant. However, the name of the association is Lesbian Gay Bisexual Transvestite Transsexual Solidarity Association... Of course we were saddened by the raid.” (BIA, April 21, 2008)

Government raids outspoken gay rights group in pattern of harassment

The following is a 16 April 2008 Human Rights Watch press release:

A police raid on a Turkish human rights organization is the latest incident in an escalating pattern of harassment of gay rights groups, Human Rights Watch said today. In a letter to Turkish Minister of Interior Beşir Atalay ( http://hrw.org/english/docs/2008/04/16/turkey18558.htm ), Human Rights Watch called on the government to cease official harassment of groups working on sexual orientation and gender identity issues, and to ensure training of all criminal-justice officials in human rights principles.

On April 7, 2008, approximately 12 police in plainclothes entered the headquarters of the Lambda Istanbul Cultural Center, which defends the rights of lesbian, gay, bisexual, and transgender (LGBT) people. Their warrant cited suspicion that Lambda "facilitates prostitution, acts as a go-between (and) provides a place for (prostitution)," criminalized under Article 227 of Turkey's Penal Code. The raid took place 10 days before an April 17 court hearing in a case against Lambda Istanbul brought by the Istanbul Governor's Office, accusing the group of violating Turkish "moral values and its family structure."

"What's really immoral is the Istanbul authorities' campaign against Lambda Istanbul for protecting the rights of lesbian, gay, bisexual, and transgender people," said Scott Long, director of the LGBT Rights Program at Human Rights Watch. "The government should reform laws that allow officials to harass groups like Lambda Istanbul in order to guarantee everyone's human rights."

After a two-hour search the officers took a list of Lambda Istanbul's members, along with records of its decisions and other documents. The organization's property has still not been returned. Lambda Istanbul's attorney told Human Rights Watch that prosecutors informed him the group had been under surveillance since March 2008.

Lambda Istanbul has suffered harassment by the Turkish authorities since 2007, when the Istanbul Governor's Office demanded its closure, arguing the name and objectives of the group were offensive to Turkish "moral values and its family structure." The Prosecutor's Office rejected the complaint in July 2007, but the governor's office pursued the case to a higher court. After four hearings, the case is still pending.

Under human rights law, including the European Convention on Human Rights, which applies in Turkey, the Turkish authorities must guarantee freedom of association to all, without discrimination. (HRW/IFEX, 16 April 2008)


Women Are Sad, Worried and Angry After Bacca

Women sat silently on the Istiklal Street, the most central street of Istanbul, in protest of the murder of the Italian artist, Pippa Bacca and “male violence.” Bacca was raped and killed in Gebze, near Istanbul.

Bacca was hitchhiking in a wedding dress from Milan to Palestine to promote “world peace” for her project named “The Bride on Tour.” She had set off from Milan on March 8. She disappeared on March 31, when she arrived in Istanbul. Her body was found nude 12 days after her disappearance, in Gebze, near Istanbul. Bacca had been raped and killed. The suspect has been arrested.

Women gathered in front of the Galatasaray High School after a call by the Feminist Kollektif. Other women, who were just passing by, stopped for a few minutes and joined the protesters, who expressed their anger and sadness through “silence.”

Women held banners that read: “Male violence, not coincidence.” Feminist activist Filiz Karakus read a press statement following the protest. “We are sad, we are worried, we are angry,” said the women, in the press statement.

Not an isolated case

As women, who are struggling to bring an end to male violence and male dominance, we know that this murder, which is neither an isolated incident nor coincidental, will be judged under a justice system that is dominated by men and in a society that is dominated by men,” read the statement.

“Maybe the rapist will receive a slightly higher penalty due to the fact that the rape has been publicized, but our concerns as women and feminists continue and will continue.”

Government not sincere

The statement also included a response to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, who recently called on women to “have at least three children.”

“We don’t find sincere the grief of those, who are asking women to sit at home and look after three children,” read the statement.

“We are angry with all men including those who are sad, who are shedding false tears, who are ashamed, who are not ashamed, who are supporting us, who are not supporting us, whom we love. We are angry with all men who look out for the benefits provided to them by this system dominated by men, who preserve this power! We are very angry!"

Bacca had set off from Milan on March 8 for “world peace” and was headed to Tel Aviv. She disappeared after arriving in Istanbul. Her body was found in Gebze. (BIA, April 17, 2008)

Recent violations of human rights reported by TIHV

Coercion in Prison...

Adana Kürkçüler F-Type Prison's administration gave 4 open and 4 closed prohibition of communication to Human Rights Association (HRA-IHD) Adana Branch chairperson Ethem Açikalin, Adana correspondent of Socialist Platform of the Oppressed Dinçer Ergün, Adana correspondent of Freedom and Rights Front Semsettin Kalkan, Adana correspondent of Çukurova People Culture Centre Hasan Yüksel and members of HÖC Mehmet Bildircin, Ilhan Sarioglu and Hasan Kutlu. These seven people have been arrested on 23 January 2008 and will be tried on 21 April on the grounds that they attended to a public statement (atilim.org, 12 April).

It is claimed that Bilgehan Karpat who had been arrested on the grounds that he attended to 8 March World Woman Workers' Day was tortured and ill-treated as he was taken to Ankara Sincan Closed Prison for Children and Youth. Karpat's Lawyer Özgür Yilmaz told that he was beaten by soldiers as he entered the prison on 28 March. Guardians said "we know how to bring you to your senses" as they were beating Karpat. They striped his cloths by force. Bilgehan Karpat had bruises in his legs and his ears and his eardrum was torn so that he has balance problems (halkinsesi.tv, 8 April).

Confiscated newspapers...

Police officers confiscated nearly 100 issues of Azadiya Welat Newspaper in Van Province as Mehdi Kurt was distributing the newspapers to the subscribers on the grounds that there is a confiscation verdict against the newspaper on 12 April.

Mehdi Kurt has been detained on 8 April and he was tortured for two and a half hours in detention (Gündem, 12 April).

Hold of publication...

Weekly Democracy in Life [Yasamda Demokrasi] Newspaper was sentenced with hold of publication for one month in connection with the "Newroz Fire was burned in Serhat" article which was published in the issue dated 24-30 March on charges of "making propaganda of an illegal organisation" under Article 6 of Law on Fighting with Terrorism.

Weekly Other Gaze [Öteki Bakis] Newspaper was sentenced with hold of publication for one month in connection with the "Clear Message in the fields of Newroz" article which was published in the issue dated 31 March on charges of "making propaganda of an illegal organisation" under Article 6 of Law on Fighting with Terrorism (Gündem, 5 April).

Hold of broadcast for a TV...

On 4 April the executives of TV channel Dem TV stated that the broadcast of Dem TV from satellite was hold of without showing any reason (TIHV, 5 April).

Sentenced party executive...

Van Heavy Penal Court No. 3 sentenced Democratic People Party's (DEHAP) Yüksekova District branch's executive Muhsima Tüner to one month of imprisonment in connection with a public statement about a petion sent to the representative of EU on 9 November 2004 in Yüksekova District of Hakkari Province on charges of "praising crime and criminal" under the Article of 215/1 of TPC (Gündem, 13 April).

Detentions and arrests...

Five members of Socialist Democracy Party (SDP) and two members of Human Rights Association were detained in operations of Trabzon Province Security Directorate's Fighting with Terrorism Department in the night of 11 April (Gündem, 11 April).

Thirteen people were detained after the commemoration of Güven Keskin in the cemetery organised by HÖC Adana Branch on 13 April (halkinsesi.tv, 13 April).

Nine people were detained by Bingol Security Directorate's Fighting with Terrorism Department on the grounds that they attended to the Newroz Celebrations on 22 March in Bingol Province (Gündem, 13 April).

Eight people were detained after the meeting against the Social Insurances and General Health Insurance Act (SSGSS) in Diyarbakir Province on 13 April (Gündem, 13 April).

Nine members of Socialist Platform of the Oppressed (ESP) were detained in Kartal District of Istanbul Province as they were distributing handouts about 1 May on 12 April (atilim.org, 12 April).

Five of the 22 students Trakya University in Edirne Province who had been detained on 10 April were arrested on charges of "making propaganda of an illegal organisation" on 11 April (ntvmsnbc.com, 11 April).

On 11 April four people were detained in Suruç District of Sanliurfa Province on the grounds that they carried "Rojbuna te pîroz be" placard in the "Amara March" on 4 April and sent to Suruç Closed Prison (Gündem, 11 April).

Mehmet Can was arrested in Diyarbakir Province on the grounds that he dressed his baby with a cloth which is red, green and yellow in colour in the meeting for 8 March World Woman Workers' Day on charges of "making propaganda of an illegal organisation" under Article 7/2 of Law on Fighting with Terrorism (ANF, 10 April).

Thirteen people were detained in the raid of security forces to three villages in Kulp District of Diyarbakir Province on charges of "helping and harbouring to an illegal organisation on 10 April (ANF, 10 April).

Sentenced child...

Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 sentenced I.O.(17) to 12 months' of imprisonment in connection with the images he sent to www.youtube.com website on charges of "making propaganda of an illegal organisation" under Article 7/2 of Law on Fighting with Terrorism on 10 April. The court dropped the sentence to 6 months' and 20 days' of imprisonment. (Gündem, 10 April).

Tried children chorus...

Diyarbakir Chief Public Prosecution Office launched a case against the three members of Koma Denge Zaroken Amede (The Voice of the Children of Diyarbakir) Chorus of Yenisehir Municipality -S.Y. (16), G.O. (17), V.M. (16)- in connection with the Ey Raqip (Enemy) song which was sang in World Music Festival on charges of "making propaganda of an illegal organisation" under Article 7/2 of Law on Fighting with Terrorism (Cumhuriyet, 9 April).

Unexpected Police "Visit" to Lambdaistanbul Cultural Center

Press release by the Lambdaistanbul LGBT Solidarity Association:

On 7 April 2008, during the afternoon around 5.30pm, a group of more than 12 plainclothes police came to the Lambdaistanbul Cultural Center with a search warrant. The policemen were reluctant to let the Lambda members present at the center to read the full text of the warrant, and they did not give satisfactory answers to members' questions on the subject.

The officers remained in the center for approximately two hours, during which time they examined the premises and all materials in the office, and also collected the identity cards of everyone who entered the center. At the end of their search they were not able to find evidence of a criminal offence; however, they took with them some important documents regarding Lambda's financial and membership systems.

The next day, Lambda's lawyer discovered that an accusation had been lodged against the association for participating in illegal prostitution activities, procuring transgender sex workers and sharing their earnings. Lambda has been informed that the police have been observing the cultural center and had taken note of frequent visits by transgender people. According to the public prosecutor, this was proof enough to issue a search warrant.

Lambda intends to seek legal action following the raid and we are currently consulting with our lawyers to decide the best way to proceed.

By a strange coincidence, our friends at Labrys in Kyrgyzstan were also raided by the police on the same day under the pretext of illegal prostitution activity, and were also forced to submit various papers. We are very proud and impressed by them for having the presence of mind to document the police's actions with video cameras, and we wish them the best of success as they prepare a response to this event.

Lambdaistanbul is also currently involved in a court case over the association's right to apply for official status as an organization, following a complaint by the city governorship that Lambda should be closed down as the group is a threat to Turkish family values and public decency. Our fifth hearing will be held on April 17. We are hoping that this case will be ruled in our favor but are prepared to appeal to the European Court of Human Rights if necessary.

We'd like to take this opportunity to thank all of you for your ongoing support. Your messages of solidarity mean a lot to us. (www.lambdaistanbul.org, April 14, 2008)

Une artiste italienne retrouvée morte en Turquie a été violée

Une artiste italienne de 33 ans qui accomplissait un périple, en auto-stop entre Milan et Tel Aviv, vêtue d'une robe de mariée en guise de symbole de "la paix mondiale", a été retrouvée morte vendredi dans le nord-ouest de la Turquie, a-t-on indiqué de source officielle.

Giuseppina Pasqualino di Marineo, surnommée Pippa Bacca, était portée disparue depuis plusieurs jours.

Une personne, dont seulement les initiales M. K ont été communiquées à la presse, a été arrêtée par la police dans le cadre de l'affaire et les enquêteurs soupçonnent un meurtre, selon l'agence de presse Anatolie.

Selon Anatolie, souvent bien informée des enquêtes policières, la victime découverte dans une forêt près de Gebze, à environ 300 km au nord-ouest d'Ankara, a été violée par son assassin.

Le suspect qui a emmené la victime dans sa camionnette, l'a ensuite violée puis étranglée avec ses mains, selon Anatolie qui précise qu'il était connu des services de police pour des affaires de vol.

La victime était nue quand son cadavre en voie de décomposition a été découvert, selon le maire local. Elle avait quitté sa ville d'origine de Milan (nord de l'Italie) le 8 mars accompagnée d'une amie pour parvenir jusqu'en Israël.

Le cadavre devrait être rapatrié lundi en Italie, ajoute Anatolie. (AFP, 12 avr 2008)


La Turquie condamnée par la CEDH pour tortures en garde à vue

Un ressortissant turc, qui avait été brûlé sous les aisselles et victime d'une tentative de viol avec une matraque lors de sa garde à vue, a obtenu la condamnation de la Turquie pour mauvais traitements, mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Les juges de Strasbourg ont accordé 11.000 euros pour préjudice moral à Erdinç Yücel qui avait subi ces mauvais traitements en janvier 2001, après avoir été placé en garde à vue à la suite d'une opération menée contre l'Union communiste révolutionnaire turque TIKB, une organisation interdite.

Un rapport médical réalisé le 9 février suivant, peu après son entrée à la maison d'arrêt de Kartal, confirme ces mauvais traitements. Un examen médical préalable à son incarcération n'en faisait pas mention.

Une enquête avait été ordonnée en mars mais une ordonnance de non-lieu avait été rendue pour "absence de preuve de mauvais traitements".

Les juges de Strasbourg ont considéré mardi que les blessures et séquelles mentionnées dans les rapports médicaux de février corroborent les allégations du plaignant selon lesquelles il aurait été brûlé sous les aisselles.

La Cour a également jugé excessive la durée de la détention provisoire de l'intéressé - qui s'est étendue sur cinq ans et quatre mois.

Dans un autre arrêt, les parents du jeune Bayram Duran, torturé lors d'une garde à vue en octobre 1994 et décédé le lendemain d'une crise cardiaque, ont obtenu de la CEDH conjointement 22.000 euros pour préjudice matériel et 10.000 euros chacun pour dommage moral.

La Cour a estimé que la Turquie avait violé le droit à la vie ainsi que l'interdiction de traitements inhumains. Les policiers responsables, quoique reconnus coupables, n'avaient été condamnés qu'à une peine de prison avec sursis.

Selon un rapport médical, une hémorragie sur l'épaule gauche et les conditions de garde à vue ont provoqué une tension à l'origine de la crise cardiaque à laquelle a succombé le jeune homme de 26 ans. (AFP, 8 avr 2008)

Des attaques armées des ultra-nationalistes à l'université

Au total 7 personnes ont été blessées et 6 autres placées en état d’arrestation suite à de violents incidents qui ont éclaté dimanche sur le campus de l’université Akdeniz à Antalya précise-t-on mercredi.

Des affrontements ont opposé des étudiants de gauche à des étudiants ulkucus, (militants du MHP, parti de l’Action nationaliste, opposition droite nationaliste) indique-t-on en ajoutant qu’au total 45 personnes ont été placées en garde à vue après les incidents et que 6 d’entre eux ont été inculpés.

L’atmosphère était déjà tendue sur le campus entre les étudiants de droite et de gauche depuis quelques temps et la tension a cédé la place dimanche à de violents incidents, précisent les journaux.

Les étudiants se sont affrontés à coup de couteaux, pierres, gourdins et même de hachoirs, souligne-t-on. Les affrontements se sont accrus quand un groupe d’ulkucus, venant de l’extérieur du camps est venu renforcer les rangs de leurs sympathisants.

Les étudiants ont été dispersés par l’intervention de la police anti-émeute, précise-t-on.

Par ailleurs, deux inconnus, ne faisant pas partie du campus, ont tiré au revolver sur les étudiants de gauche.

L’un a été identitifé comme étant Omer Ulusoy, 34 ans et possédant 5 casiers judiciaires pour coups et blessures, menaces, possession de stupéfiants et d’arme, selon les journaux. L’autre tireur est un jeune homme, Tahir K., qui n’est pas étudiant et qui a été interpellé par la police après les incidents et il figure parmi les 6 inculpés.

Deux autres inculpés, Ismail Ahmet T. et Mustafa G., ne font également pas partie de l’université. (armenews.com, 10 avril 2008)

La Cour européenne annule la qualification du PKK comme terroriste

Les juges européens ont annulé jeudi la décision de l'UE, datant de 2002, d'inscrire le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur sa liste d'organisations terroristes. La décision annulée par le tribunal de première instance de la Cour européenne de justice avait été prise lorsque la liste terroriste de l'Union européenne a été mise au point pour la première fois dans la foulée des attentats de 2001.

La liste a été plusieurs fois actualisée depuis en vertu de nouvelles décisions européennes, ce qui explique que l'arrêt de jeudi n'entraîne aucune modification, a expliqué un porte-parole européen.

"La décision de la Cour se réfère à une décision ancienne (de l'UE), qui a déjà été remplacée par d'autres", a-t-il indiqué.

Les juges de Luxembourg ont estimé que l'UE n'avait pas assez justifié sa décision en 2002, suivant ainsi le raisonnement qu'ils avaient tenu en décembre 2006 pour annuler l'inscription sur la liste d'un autre mouvement, l'organisation d'opposition iranienne des Moudjahidines du Peuple, décision là aussi sans conséquence pratique.

Le fait que le Conseil de l'UE ait, après la décision sur les Moudjahidines, fourni les motifs de l'inscription du PKK sur la liste terroriste en tenant compte des observations de la Cour, ne suffit pas, a expliqué en substance la Cour dans son arrêt.

Il aurait fallu selon elle le dire dès le début de la procédure sur le PKK, sinon on "nuit aux intérêts de la défense", a estimé la Cour.

Le PKK continue malgré tout à figurer sur la liste terroriste que l'UE a remise à jour en décembre 2007, avec 47 autres organisations dont les Moudjahidines ou le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Un porte-parole de l'UE a indiqué que l'arrêt de jeudi n'entraînait aucune modification, car la liste a été plusieurs fois actualisée depuis en vertu de nouvelles décisions européennes. "La décision de la Cour se réfère à une décision ancienne, qui a déjà été remplacée par d'autres", a-t-il déclaré.

Depuis l'adoption de cette dernière liste, les Moudjahidines ont introduit un nouveau recours auprès des juges de Luxembourg contre leur inscription.

Ankara fustige un arrêt de la justice européenne sur le PKK

Le ministre turc de la Justice, Mehmet Ali Sahin, a fustigé jeudi l'arrêt de la Cour européenne de justice (CEJ). "Les juges auraient dû bien réfléchir avant d'émettre un tel arrêt, qui affaiblit la lutte internationale contre le terrorisme", a déclaré M. Sahin à Karabuk, une ville du nord de la Turquie, selon l'agence de presse turque Anatolie.

"J'aurais aimé qu'ils viennent en Turquie (...) et qu'ils voient les menaces" que fait peser le PKK, a poursuivi le ministre de la Justice. "Mais bien entendu, ils ont pris la décision chez eux, où il n'y a aucun risque de terrorisme, loin de la réalité."

Le ministère turc de la Justice va étudier l'arrêt de la CEJ pour voir quelle contre-mesure il peut entreprendre, a indiqué M. Sahin.
(AFP, 4 avr 2008)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

L'article 301 modifié sans écarter la menace sur la liberté d'expression

Le projet de loi du Parti de la justice et du développement (AKP) qui concerne l'article 301 du code pénal a été adopté par 250 voix contre 65 à l'Assemblée nationale. Toutefois, 
l'amendement n'écarte pas toutes les restrictions existant en Turquie dans le domaine des liberté d'expression.

La nouvelle disposition redéfinit en des termes plus précis l'article controversé, réduit la peine maximale de prison prévue de trois à deux ans et conditionne l'ouverture de poursuites à l'obtention d'une autorisation du ministre de la Justice.
Le "dénigrement de l'identité turque" est remplacé par le "dénigrement de la nation turque".

Le gouvernement a expliqué que cette modification permettrait d'aider la Turquie à entrer dans l'UE, opposée à toute limitation de la liberté d'expression.

Or, de nombreux défenseurs des droits de l'Homme ont appelé à l'abolition pure et simple de cet article.

Des dizaines d'intellectuels, dont le prix Nobel de littérature 2006 Orhan Pamuk, ont été poursuivis au titre de l'article 301, souvent pour avoir contesté la position officielle turque sur le génocide des Arméniens commis sous l'empire ottoman de 1915 à 1917.  (AFP, 30 avr 2008)

Vivement les jeux Olympiques en Turquie pour "un monde meilleur"

Leyla Zana, ex-députée kurde, condamnée à deux ans de prison Osman Baydemir et 52 maires kurdes condamnés à deux mois et demi de prison

Nous ne pouvons que nous réjouir de la résolution du Parlement européen « condamnant fermement la répression brutale exercée sur le Tibet par les forces de police et l'armée chinoise » et, comme Roselyne Lefrançois, députée européenne, nous pensons que les Jeux Olympiques de Pékin sont une opportunité à saisir pour « inciter les autorités chinoises à progresser sur la voie de la démocratie ». La majorité des tibétains, en effet, ne demandent pas l'indépendance mais « davantage d'autonomie et le respect de leur identité culturelle et linguistique ».

Faudra-t-il attendre les J.O. d'Ankara ou d'Istanbul pour que les chefs d'Etat et de gouvernement européens adoptent une attitude commune et concertée reconnaissant que les revendications kurdes sont identiques à celles, tibétaines, qu'ils estiment légitimes ?

José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, en visite à Ankara, du 10 au 12 avril, qui, tout en exhortant ses interlocuteurs à progresser dans la voie des réformes, « souligne que la Turquie avait fait d'importants progrès jusqu'à présent », sait-il que le fameux article 301 du code pénal turc est liberticide ?

Depuis son entrée en vigueur le 1er juin 2005, il a permis aux autorités de maintenir une pression énorme sur les médias et de nombreuses personnes, en particulier des journalistes et des écrivains, qui sont poursuivies en justice en vertu de cet article dont la réforme annoncée à grand bruit n'accouchera que d'une réformette « cosmétique » : « Les fortes peines de prison pour les délits d'opinion sont maintenues et plus d'une vingtaine d'articles de loi continuent de restreindre la liberté de la presse en Turquie » a déclaré Reporters sans frontières (europe2@rsf.org, 9 avril 2008), la « Plateforme de solidarité avec les journalistes emprisonnés » (TGDP) ajoutant que, après l'incarcération de deux correspondants de l'agence DIHA, les 30 mars et 1° avril derniers, ce sont 23 journalistes qui sont détenus dans différentes prisons turques de type F à Tekirdag, Edirne, Gebze, Sincan, Kandira, Diyarbakir, Mersin, Manisa, Urfa, Bolu, Amasya, Batman.

Au même moment, le jeudi 10 avril , la kurde Leyla Zana, prix Sakharov des droits de l'Homme 1995, était condamnée à deux ans de prison, en vertu d'un article du code pénal sanctionnant « la propagande en faveur d'une organisation terroriste », pour avoir déclaré, lors de son discours au festival culturel de Diyarbakir, en mars 2007, à propos d' Abdullah Öcalan qu'il a, à côté de Jalal Talabani et Massoud Barzani, « une place dans les coeurs et les esprits des Kurdes ». Cette ex-députée du parti pro kurde D.E.P. (empêchée de se présenter aux dernières élections législatives) a déjà purgé dix ans de prison (1994-2004) avec trois autres anciens parlementaires kurdes. Francis Wurtz, Président du groupe « Gauche unitaire européenne - Gauche verte nordique » (GUE - NGL), demande au Président du Parlement européen, d'intervenir immédiatement auprès des autorités turques afin que soit annulée « cette condamnation indigne »

En dépit des déclarations apaisantes de M. Barroso, 53 maires kurdes, dont Osman Baydemir, maire de Diyarbakir étaient condamnés, ce 15 avril, à deux mois et demi de prison, (peine commuée en amendes), coupables de « soutien délibéré au parti -interdit- des travailleurs du Kurdistan (PKK) » pour avoir défendu auprès Premier ministre danois, au nom de la liberté de la presse, ROJ TV, la chaîne de télévision kurde en exil, menacée de fermeture à la suites de pressions orchestrées par la Turquie et les Etats-Unis.

A quand les J.O. en Turquie ? Les athlètes français auront-ils le droit de porter un badge subversif destiné à montrer leur attachement aux droits de l'homme?

Je propose « Pour un monde meilleur, Paix au Kurdistan ».

(agencebretagnepresse.com, André Metayer, 16 avril 2008)

HRW: 301 Amendments Will Not Protect Free Speech

The government's proposed revision to the infamous Article 301 of the Turkish Penal Code, which has been used to investigate and prosecute hundreds of people for peacefully expressing themselves, will not remove the article's restrictions on free speech, Human Rights Watch said today. The government's draft revision of the article is likely to be considered by the Turkish parliament in the coming days.

Since the article's adoption in June 2005, writers, broadcasters, academics, politicians, artists, representatives of civil society, and public figures across the political spectrum have been, and continue to be investigated and prosecuted for comments "publicly denigrating Turkishness, the Republic, the Parliament ... the Government, judicial institutions, military or security organizations of the state."

"Article 301 should have been abolished a long time ago. The revisions proposed by the government will not change the fundamental flaws in the law," said Holly Cartner, Europe and Central Asia director of Human Rights Watch. "The government's half-hearted revision is a real disappointment. The government has missed an important opportunity to reinvigorate the reform process and underscore its commitment to free speech."

Prosecutors broadly interpret the vaguely worded article and use it against those who have raised human rights issues or debated matters of history and politics.

Civil society groups have long called for the repeal of Article 301 and similar provisions in the Penal Code and Anti-terror Law that allow prosecution of peaceful expression. Finally, under intense pressure from the European Union, the government submitted the proposed rewording of Article 301, which is expected to be adopted by the parliament next week.

However, the government's proposal merely tinkers with the wording of the law, while maintaining its most problematic features. It substitutes "Turkishness" with "Turkish nation," and the Republic with "the Republic of Turkey." The government does propose a reduction of the maximum sentence from three to two years of imprisonment, which means that the sentence would be automatically suspended for first-time offenders. However, someone with a second conviction could face imprisonment. Under the proposed revision, the president would be responsible for granting permission for prosecutors to proceed with a prosecution. (In the past, the Minister of Justice was responsible for authorizing investigation under Article 159, 301's predecessor in the previous Penal Code.) Additionally, the revised article removes the current requirement that the sentence be increased by one-third when the crime is committed abroad.

The government has repeatedly argued that laws similar to Article 301 exist in other European countries and that Turkey needs such a law. However, the government fails to note that in those countries such antiquated laws are rarely if ever used. The situation is entirely different in Turkey. According to figures supplied by Turkey's Ministry of Justice, 1,533 individuals stood trial under Article 301 during 2006; the comparable figure for the first quarter of 2007 was 1,189. In any event, the European Convention on Human Rights allows for state interference in free speech only in strictly limited circumstances. Criminal prosecution of persons for exercising their freedom of speech in an entirely peaceful way is a violation of the European Convention.

The draft revision of Article 301 has been sent by the speaker of the Turkish Parliament to the Parliamentary Justice Commission. If the commission approves it, the draft will then be submitted to parliament and then on to the president. The main opposition parties (the Republican Peoples' Party and the Nationalist Action Party) have stated their strong opposition to any alteration of Article 301, including even the cosmetic changes proposed by the government.

Article 301 achieved particular notoriety when journalist and human rights defender Hrant Dink was prosecuted three times, receiving a six-month suspended prison sentence in July 2006. The repeated prosecution and conviction under Article 301 appears to have made Dink a target of nationalist groups as an Armenian traitor who had been convicted for "publicly denigrating Turkishness." Dink was assassinated in January 2007 (http://hrw.org/english/docs/2008/01/18/turkey17817.htm). Although few others have actually been convicted, many who were prosecuted – including novelist Orhan Pamuk in 2005 – found themselves harassed by ultra-nationalist groups at court hearings.

"The history of 301 is a tragic one. It is a cruel irony that the government has found it impossible to take a principled position and repeal this law," Cartner said. "The real reason to repeal 301 is because Turkey's citizens deserve the right to be able to speak, write, and publish freely and peacefully on all issues, without the threat of criminal investigation or other harassment under cover of this law."

There are also many other laws in Turkey that are used to restrict free speech through criminal prosecutions and investigations including:

- The Anti-terror Law and related articles in the Turkish Penal Code;

- The law on crimes against Atatürk;

- Many articles of the Penal Code including Article 318: alienating people from military service; Article 288: the attempt to influence a fair trial; and

- Article 216: inciting enmity and hatred among the population on the basis of social class, race, religion, sect, language or regional differences.

One of the major problems in Turkey is that prosecutors and judges do not interpret these restrictions on freedom of speech narrowly, as required by the European Convention on Human Rights. (http://www.hrw.org, April 20, 2008)

Article 301 should be totally abolished!

The joint declaration of Amnesty International Turkey, the Human Rights Association (IHD), Helsinki Citizens’ Assembly and Organization of Human Rights and Solidarity for Oppressed People:

The proposal to amend Article 301 of the Turkish Penal Code on 7 April 2008 by a group of Justice and Development Party MPs will not clear the barrier against freedom of expression that the article creates. Article 301 of the Turkish Penal Code was used to try 2724 individuals, 14 of them children, during 2006 and 2007 according to the data from Ministry of Justice.

Although the justification text of the amendment proposal states that “freedom of expression is evaluated as one of the fundamental rights and freedoms, has been a subject of several international documents and protected in our Constitution. Article 19 of Universal Declaration of Human Rights, Article 10 of European Convention on Human Rights, and Article 25 and Article 26 of the Constitution includes detailed protective and regulatory clauses,” the content of the article is in conflict with this justification.

Democracy means an environment where no institution, concept and ideology is tabooed. Article 301 can be interpretated in a way which creates tabooes on the values and institutions it protects. That’s why the cases charged during last few years this idea of taboos is monitored to be the core. These kinds of tabooing brings an authoritarian aspect to the regime and, therefore, the balance of freedoms and order will be broken against freedoms. The proposed amendment in Article 301 is not eliminating the idea of tabooing which the article creates in the current situation.

In the proposition, the upper level of punishment is withdrawn to the level postponement by lowering it from 3 years to 2 years. By withdrawing the punishment to the level of postponement, the abridgement of individual liberty will be within the powers of the judges. On the other hand, if a similar act occurs in the postponement period, the individual will be subjected to both first and second punishments. This amendment is not only only limiting freedom of expression but also putting a self imposed sensorship on the process of idea development.

Also, it is proposed to change the word “Turkishness” into “Tukish Nation,” and the word “Republic” into “Republic of Turkey.” It is not very hard to understand that these amendments on the words will not expand the space for freedom of expression as the accusations prepared by the public prosecutors and the Criminal Chamber of the Court of Appeals. The word “Turkishness” has already been understood as the “Turkish Nation” by the Criminal Chamber and final judgements were charged based on this view. (See also the decision of the Criminal Chamber of Court of Appeals in Hrant Dink case.)

Moreover, there is no explanation about what is the Turkish Nation and according to which criteria it is defined. It is clear that an ethnic and cultural definition of nation will feed an offensive nationalism which will hurt the citizen without different ethnic and cultural origins and easen suppresion of them. This is what happened because of  Article 301. The proposed amendment will not solve the problems that Article 301 caused, moreover it will deepen them.  Untill today, the court decisions based on the article’s concept of Turkishness had no hesitation to think about the content of this concept. Now, there is no reason for the courts to assume that the concept of Turkish Nation which has been replaced with Turkishness is different than the before, and evalute the cases in new grounds.

Freedom of thought is the freedom to not to think same as the state. Freedom of thought is a fundamental component of and must for the democratic system as a freedom which includes questioning the established system, condemning it when necessary, and charging it. If individual freedom does not include supporting and defending ideas which are not approved by the majority and choosing a way of life different than than majority, it has no meaning.

The proposed amendments in Article 301 does not change the material nature of the crime. The only thing changing is the method to be implied on this material nature.

The damage Article 301 causes is not only from the court decisions, but also from a social pressure based on status quo being directed to opposition. Hrant Dink has been given a prison a sentence, but the worse is he has been murdered as a result of the atmosphere that this court case created. This stamping process will not be less weaker in the applications for the Presidential approval. The opposing figures will be more targeted, and most probably the President will be put under pressure.

For all these reasons, we are repeating our call for “immeadite abolishment of Article 301 of the Turkish Penal Code” which was submitted to the Presidency of the Parliament on 8 February 2007 which was signed by 20 thousands of individuals from different segments of the society, supported by more than 100 non-governmental organisations representing thousands of individuals. Abolishment of Article 301 will be an important step to heal the feeling social justice hurt by the murder of Hrant Dink.

We want to express our thoughts without bans, fears, and threats.

Zarakolu's case under 301 postponed till after amendment

Istanbul Criminal Court of First Instance N2 decided to wait until article 301 is amended in the case against publisher Zarakolu. Zarakolu was charged under article 301 for publishing George Jerjian's "The truth will set us free."

Zarakolu is charged with “insulting the state and the republic” and “insulting the memory of Ataturk” (prison sentence for seven and a half years.) Trial will continue on 17 June.

Translator Atilla Tuygan is charged with “insulting Turkishness” and “insulting the armed forces” for translating Prof. Dr. Dora Sakayan's book "Memoirs of an Armenian Doctor-Garabet Haçeryan's İzmir Journal."

AKP submitted its drafts amending article 301 and article 305 "acting against fundamental national interests" to the Chairing office of the Parliament on 7 April.

Draft proposes the phrase “Turkish nation” to replace “Turkishness” and “Turkish republic” replace "the republic.” The upper limit for prison sentence will be reduced from three to two years. This makes it possible to postpone the execution of the sentences. (antenna-tr.org, April 10, 2008)


301 is the King no greater King!

Message from Sanar Yurdatapan:

… Party closures… 301… Amending the Constitution… 301… Will Fenerbahçe beat Chelsea?..  301… Case against the Court of Constitution … 301… Aysun Kayacı… 301…

Article 301 of Turkish Penal Code has become an addiction like cigarettes or alcohol, we can not go without it anymore. We have prepared a file on article 301 with the hope of clarifying the confusions a little, just as the government plans to bring the amendment back on the agenda.

301 FILE

It has been debated for years, used against writers, cartoonists, journalists, radio broadcasters, TV broadcasters, academics, singers, actors, trade unionists, politicians, NGO people, without discriminating the right the left and the centre, Sunni, Alewi, Turk, Kurd, Armenian, everyone who said “unwelcome things”, threatening them, dragging them in courts and imprisoning them at times. The amendment(?!) of article 301 -former article 159- is on the agenda once again. Let us repeat what we have been saying for thirteen and a half years (all through the civil disobedience campaigns since the trial of Yaşar Kemal in a State Security Court, in 1995):

1. It is meaningless to discuss “amending,” or correcting the bits and pieces of this article.
2. Since such an article has no place in a democratic society.
3. The reason of existence for the article is “to stop criticism” in the pretext of “preventing insult.”
 
What are the main points of those who defend the article?

1. Anyone can swear at the state and the nation. Should they be allowed to do that?
2. The western countries have similar articles too.
3. The article does not punish ‘criticism’. Look at the last sentence added to the article.
4. Abolishing it would not be a solution since there are certain institutional sensitivities. Let us solve it through amending it.
5. Outside pressure is high. We can not let them say, “They abolished it because the EU put pressure.”
6. If we amend it then they will say amend article 305, 318, 216, or 288, there is no end to it.

Let us answer one by one:

1.  There are other articles preventing insult and they are adequate. Moreover, so what if an individual swears at the mighty state? It can be a subject to a court case when an adult insults at another adult. However, what would you say if an adult broke the head of a kid because the kid swore at him? The punishment of insulting the state should not being imprisoned, but being reproached and not being taken seriously by the society.

2.  If the western democracies still have similar articles, it is a shame on them. Let us set an example. It is true that similar articles exist in few countries, but those articles are the relics from the times of totalitarian regimes, those countries are not even thinking about using those articles against their writers and journalists. Nobody has ever thought of trying Nobel prise winner author Günter Grass who said “he was shamed to be a German” and moved to another country.

3. Yes there is a sentence at the end, which says “criticisms” would be outside the scope of the law, but what is it good for? Prosecutors and judges set the limits of criticism according to the limits of their own minds, and when any of them decides “This exceeds the limits of criticism” that is it. Elif Şafak stood trial over the words of a fiction character. Orhan Pamuk got almost lynched, Hrant Dink was lynched. All of that happened during the period of article 301. Who has been protected by the last sentence?

4. What does “certain institutional sensitivities” mean? Let us speak clearly. The army is at the top of the list of those who resist the amendment of article 301. Many cases against journalists and writers have been filed on the complaints of the Office of the General Chief of Staff anyway. Is the Office of the General Chief of Staff under or above the Office of the Prime Minister? Is not the Turkish Parliament above all of them? So the law makers will want to abolish an article but will not be able to do it? How can we accept such a regime as a democracy?

5.  The mentality of “we can not do it since those and those put pressure” can work wonders. What if The Association for Kemalist Ideas noticed that and holds mass “Respect head scarf” rallies to create pressure against the ban on “the head scarf”? If this article had been removed when the new TPC was prepared, there would have been neither so many scandals nor any pressure from the EU. (Orhan Pamuk would be in Turkey and Hrant Dink would be alive.)

6. Of course they will, we will, let us say it now. Abolish article 299 and 300 too. (301’s siblings) Abolish 305 and 318 too, amend 216 and 288 … etc. etc… Abolish Anti-Terror Law, you promised that while making the new TPC anyway. Abolish, amend, change all antidemocratic laws and articles; the Constitution, the Elections Law, Law on Political Parties, The Law on Internet, Pres Law, Penal Procedural Law, Penal Execution Law… We will continue saying and demanding these until Turkey, which is not even ruled by the superiority of the codes becomes a country, which is ruled by the superiority of the law.
 
So what does article 301 serve, why has it been made?

The reason of existence of this law is not more than preventing criticism against the state, preventing uncovering of murders, corruption, and unlawful actions.
Opposing chauvinism imposed on the society, daring to criticise official history becomes “insulting Turkishness.” (Orhan Pamuk, Hrant Dink)
Trying to uncover the unlawful actions of security forces becomes “insulting the security forces of the state.” (Eren Keskin, Erol Özkoray)
Criticising the corruption and unlawful actions among the judiciary becomes “insulting the judiciary” (Prof. Baskın Oran, Prof. İbrahim Kaboğlu)… and it goes on.

Do you think we are exaggerating?

Let us remember some of the names of the victims of 159/301, which come to mind at once:
 
- Abdurrahman Dilipak(Journalist),
- Ahmet Önal(Publisher),
- Baskın Oran(Academic),
- Burak Bekdil(Journalist),
- Celal Başlangıç(Journalist),
- Cüneyt Arcayürek(Journalist),
- Doğan Özgüden(Journalist),
- Elif Şafak(Writer),
- Emin Karaca(Writer),
- Ercan Kanar(Lawyer),
- Eren Keskin(Lawyer),
- Erol Katırcıoğlu(Academic),
- Erol Özkoray(Writer),
- Faruk Çakır(Journalist),
- Fatih Taş(Publisher),
- Ferhat Tunç(Musician), 
- Ferzende Kaya(Journalist),
- Fikret Başkaya(Academic),
- Haluk Şahin(Academic),
- Hasan Cemal(Journalist),
- Hrant Dink(Journalist),
- İbrahim Kaboğlu(Academic),
- İsmail Beşikçi(Sociologist),
- İsmet Berkan(Journalist),
- Mehmet Emin Sert(Publisher),
- Mehmet Pamak(Writer),
- Murat Belge(Academic),
- Murat Papuç(Retired Mil.Officer),
- Münir Ceylan(Trade Unionist),
- Orhan Pamuk(Writer),
- Ragıp Zarakolu(Publisher),
- Sinan Kara(Journalist),
- Şanar Yurdatapan(Musician),
- Tuncay Özkan(Journalist),
- Zülküf Kışanak(Journalist),
 
That is what article 301 is good for. It is good for making writers unable to write, reporters unable to report, public unable to get news, unable to listen, unable to read, unable to understand. Is that what you stand for? (freex@superonline.com, April 9, 2008)


This week’s freedom of expression cases
 

Suspects: Hüseyin Akyol, Ali Turgay
Court and the date of hearing : İstanbul High Criminal Court Num. 9, 8 April 2008, at 09:00.
Explanation: A case was filed against the license owner and the responsible editor of weekly “YedinciGün newspaper” Ali Turgay and the chief editor Hüseyin Akyol over a report published on 10-16 November 2007 issue where Abdullah Öcalan was referred as “The Leader of Kurdish People.¨ Akyol and Turgay are charged with ¨praising crime and criminal, making propaganda of a terrorist organisation and printing its publications.¨ (TPC 215, ATL 6 and 7).
 
Suspects: Sırrı Öztürk, Osman Tiftikci
Court and date of hearing : İstanbul Criminal Court of First Instance Num.2, 8 April 2008, at 09:30.
Explanation: Writer Osman Tiftikci and the owner of Sorun Publishers Sırrı Öztürk stand trial over a book ¨The evolution of the army from Ottoman to today¨ with the charge of ‘insulting the armed forces through press’ (TPC 301/2).
 
Suspect: Ragıp Zarakolu
Court and date of hearing : İstanbul Criminal Court of First Instance Num.2, 8 April 2008, at 11:00.
Explanation: The owner of Belge Publishing House Ragıp Zarakolu stands trial over publishing the book of Prof. Dr. Dora Sakayan of Mac Gill University, “Memoirs of an Armenian Doctor-Garabet Haçeryan’s İzmir Journal.” Zarakolu is charged with “insulting Turkishness and the armed forces” (former TPC 159).
 
Suspects : 30 members of the Federation of Revolutionary 78 Generation
Court and date of hearing : Ankara High Criminal Court Num.11, 9 April 2008, at 09:30.
Explanation: 30 people, all members of ¨the Federation of Revolutionary 78 Generation” stand trial over a pres conference they held in Tokat’s Kızıldere village. They are charged with ¨praising crime and criminal in line with the objectives of a terrorist organisation¨ (TPC 215, ATL 5). Suspects were charged on the grounds that they chanted a slogan ¨Deniz, Mahir, Ulaş fight until the victory¨ during the press statement.
 
Suspects: Hacı Boğatekin
Court and date of hearing : Gerger Criminal Court of First Instance, 9 April 2008, at 10:00.
Explanation: Journalist Boğatekin stands trial over a report published in “Gerger Fırat newspaper” with the title ¨Turkey made a mistake,¨ that said, “State made a mistake. Where and when? Yesterday in the East and the South East. Then in İstanbul. In Maraş, in Sivas. Today in Trabzon, in İstanbul, in Mersin and in the South East...¨ Boğatekin is charged with ¨insulting the state¨ (TPC 301/1).
 
Suspects: Ahmet Alper Görmüş
Court and date of hearing : Bakırköy Criminal Court of First Instance Num.2, 9 April 2008, at 13:00.
Explanation: Public Prosecution Office filed a case against Alper Görmüş, the chief editor of “Nokta” magazine, over publishing the diary, which was reported to belong to the former Commander of the Navy Admiral Özden Örnek. Görmüş is charged with “insult and slander” against Örnek (TPC 125). Magazine published a report on 29 March with the title ¨Sarıkız and Ayışığı in bewildering details. We came close to a military coup twice in 2004!¨ The report said that there were details of plans for two military takeovers in 2004, in the journal of the former commander of the Navy. Editor Görmüş was asked to be imprisoned for up to 6 years and 8 months.

PS: For statistics on Freedom of expression cases see http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp
 
RSF: Les amendements de l'article 301 ne sont pas satisfaisants

Le 7 avril 2008, le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) a soumis un projet de loi visant à amender les articles 301 et 305 du code pénal. L'article 301 sanctionne "l'humiliation de l'identité turque, la République, les institutions et organes de l'Etat" et l'article 305 "tout acte à l'encontre des intérêts nationaux majeurs". Les amendements proposés à l'Assemblée nationale turque prévoient de remplacer les termes de "identité turque " et "République" par "nation turque" et "République turque". Par ailleurs, les poursuites judiciaires ne pourraient être engagées que par le président de la République.

"Nous répétons notre souhait de voir l'article 301 abrogé. Les amendements proposés par le Parti de la justice et du développement laissent encore trop de place à des utilisations abusives et des poursuites contre les médias", a déclaré Reporters sans frontières.

L'article 301, depuis son entrée en vigueur le 1er juin 2005, a permis aux autorités de maintenir une pression énorme sur les médias. De nombreuses personnes, en particulier des journalistes et des écrivains, ont été poursuivies en justice en vertu de cet article.

Le gouvernement a indiqué que "la liberté d'expression garantie dans la Constitution de 1982" a été sa principale motivation dans ce projet de loi. Mais les amendements proposés ne sont pas satisfaisants. Les fortes peines de prison pour les délits d'opinion sont maintenues et plus d'une vingtaine d'articles de loi continuent de restreindre la liberté de la presse en Turquie. (europe2@rsf.org, 9 avril 2008)

Changement cosmétique de l'article 301

Le parti gouvernemental turc, AKP, a déposé lundi au Parlement un amendement cosmétique à l'
article 301 du Code pénal turc, qui est régulièrement critiqué par l'UE. L'amendement devrait être débattu cette semaine en commission parlementaire avant d'être voté dans les semaines proches en séance plénière.

Il faut rappeler que cette démarche attendue de longue date par Bruxelles et promise plusieurs fois, sans résultat concret par le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, intervient à quelques jours de la visite du président de la Commission européenne José Manuel Barroso à Ankara. M. Barroso doit se rendre en Turquie pour une visite officielle jeudi. Il s'agit donc d'une nouvelle opération de charme lancée en vue d'apaiser les critiques des dirigeants européens.
 

Le nouveau projet prévoit une redéfinition des termes de l'article 301, réduit la peine maximale de prison prévue de trois à deux ans et conditionne l'ouverture de poursuites à l'obtention d'une autorisation du président de la République.
Ainsi le "dénigrement de la turquicité" est modifié en tant que "le dénigrement de la nation turque".

Même après un tel changement, ceux qui sont accusés de dénigrer publiquement la nation turque, la république, la grande assemblée nationale, le gouvernement de la République turque ainsi que les institutions judiciaires, militaires ou les organismes de sécurité de l'Etat risqueront toujours d'être punis d'une peine d'emprisonnement comprise entre 6 mois et 2 ans.

Quant au remplacement de la turquicité par la nation turque, cette redéfinition ne constituera aucun changement pour
les procureurs ou juges sous la pression ultranationaliste et militariste. Le sort des intellectuels contestataires dépendra de l'humeur du président de la République.

D'ailleurs, ce changement cosmétique dans l'article 301 ne suffit pas pour le respect de la liberté d'expression, car des centaines d'opposants du régime sont poursuivis également
en vertu des articles 213, 214, 215, 216, 218, 220, 301, 312 et 318 du code pénal turc et des articles 6 et 7 de la loi anti-terreur.

23 Journalists Imprisoned in Turkey

The Solidarity Platform of Imprisoned Journalists (TGDP) has announced that, after the arrest of two DIHA correspondents, Mehmet Ali Ertas in Dicle on March 30, and Ersin Celik in Diyarbakir on April 1st, the number of the imprisoned journalists in Turkey climbed  to 23.


The below list indicates the names of 23 journalists with the mention of the media for which they had worked  and the prison where they are kept:

Ibrahim Cicek, Atilim, prison type-F N°2 in Tekirdag
Sedat Senoglu, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Füsun Erdogan, Ozgür Radio, special prison in Gebze
Hasan Cosar, Atilim, prison type-F in Sincan
Ziya Ulusoy, Atilim, prison type-F N°1 in Tekirdag
Bayram Namaz, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Hatice Duman, Atilim, special prison in Gebze
Erol Zavar, Odak, prison type-F in Sincan
Mustafa Gök, Ekmek ve Adalet, prison type-F in Sincan
Baris Acikel,  Isci Köylü, prison type-F N°1 in Kandira
Behdin Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Faysal Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Mehmet Karaaslan, Journal Gündem, prison type-E in Mersin
Ali Bulus, DIHA News Agency, prison type-F in Mersin
Hüseyin Habip Taskin, Review Güney, prison of Manisa
Mahmut Tutal, Journal Gündem,
prison type-E in Urfa
Mehmet Bakir, Review Güney, prison type-F in Bolu
Erdal Güler, Journal Devrimci Demokrasi, prison type-E in Amasya
Haydar Haykır, DIHA News Agency, prison type-M in Batman
Ersin Çelik,  DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Mahmut Kolca, DIHA News Agency, prison type-E in Urfa
Mehmet Ali Ertaş, DIHA News Agency, prison type-E in Mersin
Vedat Kurşun, Journal Azadiya Welat, prison type-D in Diyarbakir


The Platform of Solidarity With Imprisoned Journalists (TGDP)
Communication: Necati Abay, Spokesman of TGDP;  GSM: +90 0535 929 75 86
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com

Press Organisations Condemn Internet Censorship

The Turkish branch of the International Writers’ Union PEN, the Turkish Writers’ Trade Union (TYS) , the Association of People of Letters (ED) and the Turkish Publishers’ Union (TYB) have released a shared statement in which they express their worry about the degree of Internet censorship:

“In our country, the degree of censorship applied to different Internet sites, particularly Youtube, is worrying. We writers’ and publishers’ organisations, who support the freedom of expression and communication, oppose this anti-democratic attitude.”

The statement, published on 2 April, further read, “Our country, which has enough problems with democracy, should not be taken back to the level of non-democratic countries.”

The organisations pointed out that this censoring attitude could lead to more closing of and banning of access to sites:

“Let us not allow our dark past, which was filled with the banning, confiscation and destruction of books, to return from the dead with such institutions and rules.”

The international Reporters Without Borders (RSF) has condemned the blocking of access to the Istanbul-based independent news website Indymedia ( http://istanbul.indymedia.org). The site has been inaccessible from within Turkey since 21 March 2008. A message was posted saying it was blocked on the orders of a military court attached to general staff headquarters.

"This decision is disproportionate," Reporters without Borders said. "Why block an entire site when the offending content could be removed? We urge the authorities to provide an explanation for this exaggerated measure and we ask them to take account of the freedom of expression of Internet users and their right to news and information."

The measures against websites are being taken under article 8 of Law 5651 on online publications and the fight against cyber-crime, which was adopted on 4 May 2007 and took effect in November 2007. Websites accused of insulting Atatürk may be rendered completely inaccessible during the entire time required to conduct a judicial investigation.

Meanwhile, access to the Gündem newspaper website and the Europe-based Firat News Agency (ANF) is still blocked following court decisions.

People trying to access the Gündem newspaper on its ozgurgundem.org website find the following statement:

“Access to this web site is banned by "Telekomünikasyon Iletisim Baskanligi" according to the order of: Ankara 11. Agir Ceza Mahkemesi (Heavy Penal Court), 20/03/2008 of 2008/1754"

The same court also blocked access to ANF’s firatnews.eu website on 8 February. ((BIA, Erol Onderoglu, April 3, 2008)

Access banned to Gündem and ANF websites

Court ordered a ban on access to the websites of “Gündem” newspaper and Fırat News Agency (ANF). Users trying to open ozgurgundem.org see a notice "Access to this website has been blocked. Telecommunications Directory blocked the website under an order of Ankara High Criminal Court N° 11 dated 20/03/2008 and numbered 2008/1754. 

ANF’s firatnews.eu too has been blocked by the same court. There is another ban order issued by High Criminal Court Num.12 on 10 January.  

PEN International’s Turkey Centre, Writers Union of Turkey (TYS), Publishers Union of Turkey and Assocciation of Literary Writers condemned the bans on websites on authoritarian grounds. (antenna-tr.org, April 3, 2008) 

Complaint filed against Aysun Kayacı and Müjde Ar under article 301

Complaints have been filed against model Aysun Kayacı and film artist Müjde Ar over their comments at a program in NTV. The chair of Adıyaman Social Cooperation Association Şükrü Orak filed a letter of crime report to Bakırköy Prosecution service.   Orak wanted Kayacı and Ar to be prosecuted under TPC article 216 "inciting hatred and hostility among the people," article 125 'insult’ and article 301 “insulting the Government.” 

Şükrü Orak said "a shepherd has a vote just like a model. Theirs are primordial ideas."   Orak’s lawyer Hacı Orhan said "These people who make a living by demonstrating their bodies should stop using our sacred people who earn their living by working in the fields."   Aysun Kayacı was claimed to have said “My vote should not be equal to a shepherd’s,” and Müjde Ar "People in Adıyaman still live in caves."  (antenna-tr.org, April 3, 2008)    

Six journalistes victimes de violences policières dans l’est du pays

Six  journalistes ont fait l'objet de violences de la part des forces de l'ordre, le 23 mars dernier, lors d’une manifestation en marge des célébrations du nouvel an kurde, dans la province de Hakkari (extrême Sud-Est du pays). Leur matériel a été saisi et ils ont reçu des coups de pied et de poing. L’un d‘entre eux, Senar Yildiz, reporter de l’agence de presse Ihlas et d’un site internet d’informations (yuksekovahaber.com), a dû être hospitalisé après avoir été frappé à la tête.  

“Nous condamnons ces agissements et demandons aux autorités locales et nationales d’identifier et de sanctionner les responsables. Les forces de l’ordre doivent faire preuve de retenue et de discernement. Les journalistes ne doivent pas être traités comme des délinquants”, a déclaré Reporters sans frontières.  Le 23 mars 2008, Hamit Erkut et Erkan Cobanoglu (agence de presse privée Dogan), Necip Capraz (agence de presse Anatolie), Sevket Yilmaz (agence de presse Cihan), Sami Yilmaz (DIHA) et Senar Yildiz (agence Ihlas) se trouvaient à Hakkari où se tenait une manifestation prokurde, au lendemain de la célébration du nouvel an kurde, Newroz.   Selon Necip Capraz, les journalistes ont été pris à partie alors qu’ils couvraient la manifestation après l’intervention des forces de l’ordre. Un policier les a d’abord chargés. D’autres les ont ensuite poursuivis, avant de s’emparer de leur matériel et de les frapper.  

"Notre seule faute, c'est d’être journalistes et de Yüksekova", a déclaré le journaliste. En 2006, le district de Yüksekova avait été le théâtre de violents affrontements entre des Kurdes et la police turque anti-émeutes.  Un premier incident s’était produit le 18 mars dernier. Behçet Dalmaz, journaliste de l’agence DIHA, s’était rendu à Hakkari où des cérémonies officielles étaient prévues le jour de la Commémoration des Martyrs (date de l’offensive franco-britannique contre la Turquie en 1915, dans le cadre de la Première Guerre mondiale). Le journaliste s’était plaint de l’attitude des policiers à son égard : ceux-ci lui avaient jeté sa carte de presse au visage après avoir contrôlé son identité. (Reporters Without Borders, 2 avril 2008)

Thousands affected by Article 301

Article 301 of the Turkish Penal Code has been a cause for criticism in the European Union’s Progress Report. After its amendment or abolishment has again been deferred by other issues, such as the headscarf debate, it has been criticised by a draft report of the European Parliament.

The report, written by EU Turkey rapporteur Dutch Christian Democrat Ria Oomen-Ruijten, has called for a “realisation of the repeated promises” concerning Article 301.

Oomen-Ruijten has criticised the fact that there have been no new reforms concerning the freedom of expression. 

Discussing the draft report before the European Parliament’s External Relations Committee, Oomen-Ruijten said there is no judiciary in Turkey that every one can rely on.

“Turkey needs to work on this matter,” said Oomen-Ruijten.

835 trials in 2006

Meanwhile, Minister of Justice Mehmet Ali Sahin replied to the question of Mersin MP Mehmet Sandir from the Nationalist Movement Party (MHP). The Habertürk website quoted him as saying that 1,533 people were put on trial in 835 cases under the article in 2006, twelve of them children. In the first three months of 2007, a total of 744 trials were opened against 1,189 people.

On 3 April is the next hearing of journalist Ahmet Sik and security expert Lale Sariibrahimoglu, who are on trial for an interview published in the Nokta magazine. They stand accused of “denigrating the state’s armed forces.” 


The prosecution at the Bakirköy 2nd Penal Court in Istanbul is demanding up to two years imprisonment each for Sik and Sariibrahimoglu for the interview with the titles “What does the police-gendarmerie conflict tell us?” and “The military should stay out of domestic security”. 


The trial was initiated by a complaint filed by the general command of the gendarmerie, and the initial investigation was carried out under the charge of “alienating the public from military service”, but was later changed to Article 301.

Controversial article

Article 301 states the following:

1. A person who publicly denigrates Turkishness, the Republic or the Grand National Assembly of Turkey, shall be punishable by imprisonment of between six months and three years.
2.  A person who publicly denigrates the Government of the Republic of Turkey, the judicial institutions of the State, the military or security organizations shall be punishable by imprisonment of between six months and two years.
3.  In cases where denigration of Turkishness is committed by a Turkish citizen in another country the punishment shall be increased by one third.
4.  Expressions of thought intended to criticize shall not constitute a crime.

* This article made use of the ntvmsnbc.com website and Wikipedia. (BIA, Erol Onderoglu, March 31, 2008)

Reporters sans frontières dénonce la menace qui plane sur le Web 2.0

Reporters sans frontières condamne la décision du 21 mars 2008 du tribunal militaire de l’état-major de bloquer l’accès au site d’informations Indymédia, sans explication.

"Cette décision est disproportionnée. Pourquoi bloquer tout un site quand le seul contenu incriminé peut être retiré ? Nous demandons aux autorités de fournir les raisons de cette mesure exagérée et nous les prions de prendre en compte la liberté d’expression des internautes ainsi que leur droit à l’information dans leur verdict", a déclaré l’organisation.

Depuis le 21 mars 2008, le site Internet http://istanbul.indymedia.org est inaccessible dans le pays. L’équipe du site continue de publier ses articles, à une autre adresse, et affirme qu’il ne s’agit que "d’une tentative de censure". Pour elle, "les autorités n’ont toujours pas compris que la censure était techniquement impossible sur Internet".

Les sites de partages vidéo et photo  sont régulièrement bloqués en Turquie. Pour la troisième fois en un an, YouTube est resté inaccessible du 13 au 27 mars, suite à une décision du tribunal de police d’Ankara. Le site était accusé d’avoir publié des vidéos susceptibles d’insulter la mémoire de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque en 1923. Depuis le début de l’année, au moins deux tribunaux ont essayé d’interdire l’accès à YouTube. Le 18 janvier, le tribunal de police d’Ankara avait déjà demandé de le bloquer en raison de la publication d’une vidéo de même nature. Le 25 janvier, le tribunal de Sivas avait suivi le même exemple.

Le site de partages de photos Slide est également inaccessible depuis le 25 mars suite à une décision du tribunal de Çivril (sud-ouest d’Ankara) en raison de la publication de "photos et articles considérés comme insultants envers Atatürk". La plateforme de blogs Wordpress, l’une des plus utilisées au monde, est quant à elle inaccessible depuis le mois d’août 2007.

"Les sites participatifs sont de plus en plus exposés à la censure car ils ne peuvent pas être aussi contrôlés que les sites d’informations classiques. Les décisions des autorités turques sont dangereuses pour l’avenir du Web 2.0", a indiqué Reporters sans frontières.

Les sanctions envers les sites Internet sont prises en vertu de l’article 8 de la loi 5651 relative à l’organisation des publications en ligne et de la lutte contre la cybercriminalité, adoptée le 4 mai 2007 et effective depuis le mois de novembre de la même année. Les sites Internet accusés d’insultes à la mémoire d’Atatürk peuvent être rendus totalement inaccessibles le temps de l’enquête dans le cadre d’une procédure judiciaire. (internet@rsf.org, 1er avril 2008)

4 year prison sentence asked for the publisher of Richard Dawkin

The owner of Kuzey (North) Publishing House Erol Karaaslan stands trial over publishing Richard Dawkins’s book “The God Delusion.” Karaaslan is charged with “inciting hatred and hostility among the people and insult” under article 216 of TPC (Prison sentence between one and a half years and four years). Şişli Criminal Court of First Instance Num. 2 held the first hearing. Erol Karaaslan was not present at the hearing.

The complainant Ali Emre Bukağılı was at the hearing. Bukağılı told the court that the book attacked religion and sacred values and demanded the confiscation of the book. Prosecutor Mücahit Ercan said since Bukağılı did not suffer any damages personally his application to become a party in the case should be rejected however, Judge Hakkı Yalçınkaya accepted Bukağılı's demand.

Prosecutor Ercan asked the court to acquit Karaaslan since he had not written the book himself and was not liable under article 11 of the 5187 Statue on Press. Court gave Bukağılı time to prepare his case.

The indictment written by Şişli Public Prosecution service said that Dawkins’s book was examined by an expert, Prof. Dr. İlyas Çelebi of Marmara University’s Theology Faculty. The indictment says Çelebi’s report on 14 January 2008 said that the book had been written with the intention of defending atheism and refuting theisms. “The expert says ‘the book has no academic or scientific concern or purpose as searching the truth, and in its style and manner, it was intended to deceive or manipulate people who lack critical thinking, and are uninformed, ignorant, hence prone to exploitation.” (antenna-tr.org, April 1, 2008)


Ilhan Selçuk hospitalisé pour spasme cardiaque



Ilhan Selçuk, 83 ans, journaliste renommé et éditorialiste en chef du quotidien Cumhuriyet, a été transporté lundi à l’hôpital suite à un spasme cardiaque et une infection pulmonaire et se trouve actuellement en soins intensifs, précise-t-on. 



Il est hospitalisé à l’hôptial américaine de la Fondation Vehbi Koc à Istanbul. Les médecins précisent qu’il devra être soigné pendant une semaine à l’hôpital. 

Appréhendé dans l’affaire Ergenekon il avait été relâché le 22 mars après 40 heures de garde à vue. 



Selon son avocat, M. Selçuk avait été interrogé au sujet de certains de ses articles mais aucune motivation pour son interpellation n’a été fournie. M. Selçuk est connu pour ses articles qui l’opposent au gouvernement. (Stéphane/armenews, 1er avril 2008)


Kurdish Question / Question kurde


L'aviation turque a bombardé des positions kurdes en Irak

L'aviation turque a effectué un raid aérien jeudi soir au cours duquel elle a bombardé des cachettes de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé vendredi l'Agence de presse Anatolia.

L'agence, citant sous couvert d'anonymat un responsable de l'administration kurde au nord de l'Irak, a précisé que de nombreux avions avaient pris part à l'opération qui a débuté peu avant minuit et s'est poursuivie dans la nuit, vendredi.

Le bombardement a ciblé la zone de Qandil, un bastion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), toujours selon l'agence, qui n'a pas précisé s'il y avait des victimes.

Mardi, l'armée turque, sans donner de bilan précis, avait annoncé que "de nombreux" rebelles kurdes avaient été tués la semaine dernière, au cours de raids aériens dans le nord de l'Irak.

Depuis décembre, l'armée turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK dans le nord de l'Irak. Elle a notamment effectué des raids aériens ainsi qu'une opération terrestre en février dans le nord de l'Irak, où sont retranchés, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes. (AFP, 2 mai 2008)

L'appel urgent du Conseil Européen pour la Paix-Turquie (ABM)

Le Conseil Européen pour la Paix-Turquie (ABM) a été inauguré par le congrès constituant du 26 avril 2008 à Düsseldorf (Allemagne) avec la participation de plus de 300 personnes de différents pays européens. A la fin de ses travaux, il a appelé à arrêter les opérations armées et à trouver une solution pacifique à la question kurde.

Le congrès s'est tenu sous la présidence d’un comité composé de Turgut Oker, Koray Düzgören, Aysel Kılavuz, Kemal Uzun, Doğan Özgüden et Hüseyin Avgan.

Plusieurs organisations démocratiques étaient présentes notamment la Fédération des Associations Kurdes d’Allemagne (YEK-KOM), la Fédération des Associations Ouvrières Démocratiques (DİDF), la Fédération des Associations des Immigrés, la Fédération Bersim, le Mouvement Islamique du Kurdistan (CIK), le Parti de la Gauche d’Allemagne, NRW, la Fédération Ezidi, la Fédération des Unions Alévies d’Allemagne (AABF), l’Institut Kurde de Bruxelles, la Fondation Info-Turk, le Syndicat des Travailleurs des Services Publics (verdi).

Après une introduction de Murat Cakir, porte-parole du comité initiateur de l’ABM, un panel modéré par le journaliste Edgar Auth (Frankfurter Rundhschau) et composé par le Professeur Andreas Buro, le Professeur Norman Paech (député du Parti de la Gauche) et Peter Strutynski, a débattu des possibilités de soutien de l’action de l’ABM par les mouvements démocratiques et pacifistes.

Ensuite, le Professeur Cengiz Güleç, porte-parole du Conseil pour la Paix de Turquie (TBM), Turgut Öker, président de la Fédération des Unions Alévies d’Allemagne (AABF), et Dogan Özgüden, président de la Fondation Info-Türk, ont évalué les obstacles empêchant une solution pacifique à la question kurde et les moyens de les surmonter.

Après un débat profond entre les participants sur les objectifs et méthodes de travail de l’ABM, le congrès a élu un comité de coordination composé de 51 membres: Murat Çakır, Günay Aslan, Hüseyin Avgan, Turgut Öker, Ömer Polat, Mehmet Şahin, Kemal Uzun, Işık İşcanlı, Koray Düzgören, Doğan Özgüden, Mustafa Peköz, Engin Erkiner, Yaşar Kaya, Erkan Demirtaş, Veli Yadırgı, Gule Karahasan, Mustafa Yaşacan, Mehmet Özgül, Fuat Kav, Songül Karabulut, Özlem Alev Demirel, Ali Can, Fırat Yurtsever, Kenan Azizoğlu, Derwich Ferho, Ender Karataş, Ahmet Karamus, Kemal Görgülü, Bülent Gündüz, Nuray Şen, Erkan Kobanlı, Mehmet Güven, Ömer Kıral, Ayhan Demir, Behçet Kızılyel, Haşim Kutlu, Veli Roj, İlhami Erdoğan, Hasan Kutlu, Ali Gürsu, Gül Güzel, Necati Akın, İhsan Gedik, Baki Coşkun, Nihal Bayram, Vasfi Varol, Pınar Tuğcu, Mesut Demirkaya et Kemal Göktepe.

Le congrès a élu un secrétariat permanent.

Dans son communiqué final, l'ABM annonce sa détermination de soutenir tous les efforts en vue de mettre fin à des confrontations armées, de trouver une solution pacifique à la question kurde, d'établir la démocratie et le respect des droits de l'Homme, des libertés et de la justice sociale pour tout le monde sans exception.

Rappelant le fait que les immigrés turcs en Europe sont très sensibles aux sujets comme la guerre civile, le militarisme, les tensions et l'incompréhension en Turquie, l'ABM souligne leur volonté démocratique et pacifique de voir les armes se taire et le dialogue s'ouvrir.

Conformément à cette volonté, l'ABM demande comme un premier pas d'arrêter aussi tôt que possible les opérations militaires qui coûtent la vie des nombreux dans les régions différentes du Kurdistan.

L'ABM attire également l'attention sur les tentatives de lynchage comme le cas le plus récent à Sakarya, provoquées et soutenues par les forces de sécurité. Appelant le gouvernement turc à arrêter ces actes de violence, l'ABM déclare qu'il ne se sauvera jamais de la responsabilité lourde des conséquences des attaques perpétrées par des forces fascistes civiles contre les Kurdes.

Enfin, à l'occasion du 1er mai, l'ABM annonce sa solidarité avec les forces de travail de la Turquie et proteste contre les tentatives de restreindre les célébrations du 1er mai à Istanbul.

Conformément à la demande de plusieurs délégués, ce premier rassemblement du congrès fondateur de l’ABM est dédié à Pippa Bacca, militante italienne de la paix, qui a été violée et assassinée en Turquie lors de sa longue marche pour la paix vers l’Est. (ANF - Gündem - Özgür Politika, 27-28-29 avril 2008)

Un appel à l’arrêt des opérations militaires turques

Selon l'agence de presse ANF, un texte intitulé “Stop aux opérations terrestres – Solution démocratique à la question kurde” et rédigé par des initiateurs de l’ABM disait: “Nous protestons contre les opérations terrestres lancées par la Turquie avec le soutien des attaques aériennes, nous en demandons l’arrêt immédiat et le retrait des forces armées turques.”

Rappelant que la garantie de la sécurité frontalière d’un pays ne peut jamais être établie en cas de pénétration et de bombardement d’un autre pays, le texte soulignait: “Une telle action est incompatible avec le respect des droits de l’Homme et les normes du droit international.”

En ce qui concerne la question kurde, Le texte déclarait: “La question kurde de la Turquie n’est pas une question extra frontalière, mais une question interne, et une solution à cette question ne peut être trouvée que par démocratisation. Le besoin le plus urgent est de chercher des solutions démocratiques et politiques pour cette question. Chercher une solution à la question kurde en la qualifiant de 'question de la terreur' et utiliser les méthodes militaires n’est qu’une non-solution."

Attirant l’attention sur le fait que des technologies et armes allemandes sont utilisées par l’Armée turque lors de ses opérations, le texte disait: “C’est la raison pour laquelle nous demandons que les pays européens ayant une certaine responsabilité dans cette situation arrêtent la vente d’armes et le soutien logistique à la Turquie, et exercent une pression politique et économique pour l’arrêt des opérations militaires turques au-delà des frontières.” 
(ANF, 29 avril 2008)

Tous les documents de l' ABM:
http://www.eurobaris.com


Urgent call of the European Peace Council-Turkey (ABM)

The European Peace Council-Turkey (ABM) was inaugurated on April 26, 2008, in Düsseldorf (Germany) with the meeting of an opening congress participated by more than 300 people from different European countries and, at the end of its works, called on to end armed operations and to find a pacific solution to the Kurdish Question.

The congress was held under the chair of Turgut Oker, Koray Düzgören, Aysel Kılavuz, Kemal Uzun, Doğan Özgüden and Hüseyin Avgan.

Many democratic organizations, mainly the Federation of Kurdish Associations in Germany (YEK-KOM), the Federation of Democratic Workers' Associations (DİDF), the Federation of Migrant Associations, the Dersim Federation, the Islamic Movement of Kurdistan (CİK), the Left Party of Germany,  NRW, the
Ezidi Federation, the Federation of Alevi Unions of Germany (AABF), the Kurdish Institute of Brussels, Info-Türk Foundation, the German Public Services Trade Union (ver.di), were present at the congress.

Following an introductory speech by Murat Cakir, spokesman of the ABM Initiating Committee, a panel moderated by Journalist Edgar Auth (Frankfurter Rundhschau), composed of Prof. Andreas Buro, Prof. Norman Paech (Left Party deputy) and Peter Strutynski, debated the possibilities of support by the German peace and democratic movements to the ABM's activities for peace.

Later on, Prof. Cengiz Güleç, spokesman of the Peace Council of Turkey (TBM), Turgut Öker, chairman of the Federation of Alevi Unions of Germany (AABF) and Dogan Özgüden, chairman of the Info-Türk Foundation, addressed the congress and evaluated the current obstacles preventing a peaceful solution to the Kurdish Question and the means to overcome them.

After a very extended debates by participants on the objectives and working ways of the ABM, the congress elected a 51-member coordinating committee: Murat Çakır, Günay Aslan, Hüseyin Avgan, Turgut Öker, Ömer Polat, Mehmet Şahin, Kemal Uzun, Işık İşcanlı, Koray Düzgören, Doğan Özgüden, Mustafa Peköz, Engin Erkiner, Yaşar Kaya, Erkan Demirtaş, Veli Yadırgı, Gule Karahasan, Mustafa Yaşacan, Mehmet Özgül, Fuat Kav, Songül Karabulut, Özlem Alev Demirel, Ali Can, Fırat Yurtsever, Kenan Azizoğlu, Derwich Ferho, Ender Karataş, Ahmet Karamus, Kemal Görgülü, Bülent Gündüz, Nuray Şen, Erkan Kobanlı, Mehmet Güven, Ömer Kıral, Ayhan Demir, Behçet Kızılyel, Haşim Kutlu, Veli Roj, İlhami Erdoğan, Hasan Kutlu, Ali Gürsu, Gül Güzel, Necati Akın, İhsan Gedik, Baki Coşkun, Nihal Bayram, Vasfi Varol, Pınar Tuğcu, Mesut Demirkaya and Kemal Göktepe.

The congress also elected a Permanent Secretariat.

At its final communiqué, the ABM declares its determination to support all efforts for ending armed confrontations, finding a peaceful solution to the Kurdish Question, establishing democracy and respecting human rights, freedoms and social justice equally for everyone in Turkey.

Reminding the fact that Turkish migrants in Europe are very sensible to the civil war, militarism, tensions and incomprehension in Turkey, the ABM raises their democratic and peaceful will to see that armed be silenced and the way of dialog be opened.

Conforming to this will, the ABM demands as a first step to end as soon as possible military operations costing the life of numerous people in different regions of Kurdistan.

The ABM draws attention also to the lynching attempts as the recent one in Sakarya, provoked and supported by security forces. Calling the Turkish Government to end these acts of violence, the ABM declares that it cannot be save itself from heavy responsibility of the results of the attacks by civilian fascist forces against the Kurds.

Finally, on the occasion of May Day, the ABM announces its solidarity with the labor forces of Turkey and protests against the attempts to restrict the May Day celebrations in Istanbul.

Conforming to the demand of many delegates, the ABM's founding congress was dedicated to Pippa Bacca, Italian peace militant who was recently violated and assassinated in Turkey during her long march for peace to the East.
(ANF - Gündem - Özgür Politika, April 27-28-29, 2008)

An appeal for ending Turkish military operations

According to the ANF press agency, a text titled "End to the land operations - Democratic Solution to the Kurdish Question" and written by the ABM initiators said: "We protest against the land operations launched by Turkey with the support of air attacks and demand an immediate withdrawal of Turkish military forces by ending these operations."


Reminding that guaranteeing border security of a country can never be established by entering and bombing the territory of another country, the text underlined: "Such an action is not compatible with the respect of human rights and the norms of international law."

On the solution to the Kurdish question, the text said:

"Turkey's Kurdish Question is not a extrafrontier question but a internal question, and a solution to this question can be found with democratization. The most urgent need is to take steps for a democratic and political solution of this question. To insist on searching a solution to the Kurdish Question by qualifying it as a 'question of terror' and by using military methods is a non-solution."

Drawing the attention to the fact that many German-made technology and arms are used by the Turkish Army during these operations, the text said: "For this reason, we demand that European countries who have a certain responsibility in this situation should stop to sell arms and to give logistic support to Turkey and should make political and economical pressure for stopping Turkish military operations beyond borders."
(ANF - April 29, 2008)

All documents of the ABM:
http://www.eurobaris.com


Far Right Storms a Kurdish Festival in Sakarya

Far right nationalists, mostly young men, stormed the solidarity night festival organized by the Democratic Society Party (DTP) in Sakarya, a province near Istanbul. 65 year-old Ebubekir Kalkan, who was one of the nearly 1500 people besieged by the angry mob, died following a heart attack.

İbrahim Binici, a member of the parliament from DTP representing Şanlıurfa, who was among those in the solidarity night, told Bianet that the Governorship  and the Police Department of Sakarya did not take the necessary measures and the ambulance they called for Mr. Kalkan arrived very late.

Semih Gökdemir, the branch president of The Human Rights Association (İHD) also agreed that DTP people were harassed and the police did not take the necessary precautions.

Attacks went on

Binici stated that at 18:30, right when the festivity was to begin, a group of people from Alperen Ocakları, as was found out later, gathered in front of Funda Wedding Saloon with Turkish flags in their hands. Although the DTP people contacted the Governor Hüseyin Atak for precautionary measures, these measures did not go beyond setting up barricades in front of the saloon to stop the far right nationalist crowd, who were throwing stones at the saloon while shouting slogans against DTP and PKK. “Despite our demands the group was not dispersed. There could have been more losses” said Binici.
Around 01:00 in the morning people could leave the saloon, but the vehicles of those who were trying to get to their homes were attacked.

According to Fırat News Agency, the car that had the artists from the Mesopotamian Culture Center (MKM) who participated in the night had its share of stones as well, with two people getting injured. The DTP building was attacked, too. The police did not interfere in the attacks.

Governor Atak would not comment.     

It was not the first attack

In March 2007, a bomb exploded in the DTP provincial building in Sakarya, causing material damage.

A crowd of people attacked and tried to lynch two youths for wearing t-shirts with the picture of Ahmet Kaya on them, a famous Kurdish poet and singer, deceased in 2000. During the same period, two seasonal workers were nearly lynched as well.
(BIA, Erhan ÜSTÜNDAG, April 29, 2008)   


L'armée turque a pilonné des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak

L'aviation et l'artillerie turques ont pilonné vendredi et samedi des positions de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé samedi l'armée turque.

Les frappes ont visé dans les régions de Zap, Avashin et Khakourk des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) qui tentaient de s'infiltrer sur le territoire turc pour y mener des attaques, affirme l'état-major dans un communiqué diffusé sur son site internet.

"Tous les avions sont revenus sans encombre à la base après avoir mené à bien leur mission", ajoute le communiqué.

Un porte-parole du PKK, Ahmed Danis, a déclaré à l'AFP qu'un premier raid aérien avait débuté vendredi à 20H00 (17H00 GMT) et qu'un second bombardement d'une heure avait commencé samedi à 06h00 (03h00 GMT).

"Nous disposons d'information selon lesquelles de nouvelles troupes (turques) se déploient le long de la frontière", a affirmé Danis. "Nous nous attendons à une nouvelle incursion des troupes turques dans le nord de l'Irak. Le PKK est prêt à faire face à toute agression turque".

Par ailleurs, un soldat turc et un gardien de village - membre d'une milice créée par les autorités turques pour contrer les rebelles séparatistes kurdes - ont été tués dans la soirée de vendredi dans la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, en marchant sur une mine qui aurait été posée par le PKK, a indiqué l'armée. (AFP, 26 avr 2008)

IHD Siirt Branch's concerns about the life of a DTP member

Please find the document which is an application that made to Human Rights Association (IHD) Branch in Siirt, a city in South East Region of Turkey.

Mr. Metin Beydoğan (Birth date 1970/birth place: Siirt province, parents: Ms. Hatice, Mr. İbrahim Halil Beydoğan) lives in Fakirullah Area. Cumhuriyet Street. No: 20 Aydınlar/Siirt. He is the former chairperson of DEHAP (Democratic People Party; predecessor of DTP) in the district and member of DTP (Democratic Society Party) Mr. Beydoğan deals with beekeeping. He applied to the Human Rights Association (IHD) Branch in Siirt on 14.04.2008.

Mr. Beydoğan made the following statement:

A captain, named Mr. Yener Güvercin, from Aydınlar Gendarmerie Battalion Commandership phoned to me about 21.30 and 22.00 on 12.04.2008 and asked me to go to the Commandership the day after (13.04.2008). He told that there is something related with you. You should come. Subsequently I, with Mr. Emin Gezen, went to the gendarmerie battalion commandership at 13.00 on 13.04.2008. Mr. Emin Gezen was not allowed to enter to the battalion. They allowed only me. I entered to the battalion after I signed record book for visitors. The captain Yener took me to his office which is the 2 floor. He ordered tea for us. Mr. Yener said that “tell me”. I asked tell what? He said you know what to tell. He took a Rambo knife from his drawer. I said that there is nothing to tell. Then he started to speak. He said why they did come. I asked who. He said PKK, how they did come. He took the knife and said I saw them with my eyes, cut your throat. I told why you did not kill them if you had seen them. He changed the subject immediately. And he said we have a secret, I will tell it t you, do not tell it to anyone; should you will tell it to anyone I will kill you. He continued his speech; I will kill 2 persons from DTP district organization, you will not tell it to anyone, you have never heard, seen so you will not tell it. I said that DTP does not have any relations with this issue. He replied they (DTP members) bring these (PKK guerrillas). You know this, so you will serve as agency for us because you go often DTP. You went Newroz, too. You will bring information to me. I said it is a festival and everyone goes celebration. He got anger, mad and shouted at me, directed the knife towards me and said you will serve as agent for us, go and bring information to us, otherwise I will kill you, I am waiting information, go now. I said I, certainly, will not do this because I do not know anything. Then, I stood up and went out. I signed the record book when I existed from there, too.

Notes:

1-He applied to Public Prosecutor Office in Siirt on 12.04.2008.
2- He received a phone call, from unknown person, twice at 10.26 on 17.04.2008.  Also he received a phone call from a number that belongs to the battalion commandership, but he did not reply it. He received a sms from the following mobile number 0 505 506 47 12 (Mr. Beydoğan stated that mobile phone belongs to the captain Yener Güvercin) at the same hour. The sms states that “Metin you became a star. That means you can make also a documentary within a short period”.
3- He concerns about his life.

Should you have any question, please do not hesitate to contact with us.
Yours Sincerely,
Osman Isci
International Affairs Consultant
Human Rights Association (IHD)
Ankara, Turkey
Tel: 00 90 312 466 49 13
Fax: 00 90 312 466 49 14
E-mail: ihd@ihd.org.tr <mailto:ihd@ihd.org.tr>

L'aviation turque a pilonné des positions du PKK en Irak

L'aviation turque a pilonné de nouveau mercredi des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie) dans le nord de l'Irak, a indiqué l'agence pro-kurde Firat, citant des sources du PKK dans cette zone.

Les frappes ont eu lieu vers 13H00 GMT et ont duré 45 minutes, selon l'agence qui précise qu'elles ont visé des cibles à Khakourk où le PKK dispose d'un camp.

L'armée turque n'a pas confirmé ce dernier bombardement.

Le PKK a affirmé n'avoir subi aucune perte lors de ce raid, ajoute Firat.  (AFP, 23 avr 2008)


Inauguration du Conseil Européen pour la Paix - Turquie

A l'instar du Conseil pour la Paix constitué en Turquie, les défenseurs de la paix et des droits de l'Homme en Europe inaugureront le samedi 26 avril 2008 le Conseil européen pour la Paix-Turquie à Düsseldorf en Allemagne.

Les objectives du conseil: Recherche une solution pacifique à la question kurde, défense des libertés et droits de l'Homme, promotion de la justice sociale et des institutions démocratiques.

Le Conseil Européen pour la Paix fait appel à des universitaires, écrivains, journalistes, artistes, membres des organisations syndicales, professionnelles, démocratiques et pacifiques.

Lors du congrès, les représentants du Conseil européen pour la Paix-Turquie, Cengiz Güleç et Yüksel Mutlu expliqueront l'évolution de leurs activités en Turquie.

Se teindra lors du congrès un panel modéré par Edgar Auth, journaliste du quotidien Frankfurter Rundschau, avec la participation du professeur Andreas Buro, du député Norman Paech et Peter Strutynski.

Ordre du jour:

10.30 – 10.45 Dr. Isik Iscanli: Ouverture
10.45 – 11.00 Interventions
11.00 – 11.15 Murat Cakır: Information relative à la fondation du Conseil Européen pour la Paix
11.15 – 11.45 Prof. Dr. M. Cengiz Güleç: Information relative aux activités du  Conseil européen pour la Paix-Turquie,
11.45 – 12.45 Panel: La contribution du mouvement européen de la paix à la solution de la question kurde
13.30 – 14.00 Dogan Özgüden: Droits de l'homme, paix et démocratie
14.00 – 16.15 Débat sur les objectives du  Conseil Européen pour la Paix
16.15 – 17.15 Election d'un comité de coordination et du secrétariat
17.15 - 18.30 Propositions

Iletisim: murat.cakir@eurobaris.de
Tel:  49-173 6003160; 49-174 3894445

Un maire kurde emprisonné pour sédition

Un maire kurde a été condamné mardi par un tribunal de Diyarbakir (sud-est) à 15 mois de prison pour "sédition" en raison de déclarations concernant la politique de la Turquie envers l'Irak voisin.

Hilmi Aydogdu était jugé depuis l'an dernier alors qu'il occupait le poste de chef provincial du Parti pour une société démocratique (DTP), la principale formation pro-kurde de Turquie, pour la région de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien à majorité kurde .

Ses avocats ont annoncé qu'ils feraient appel de la sentence.

L'édile était jugé pour avoir dit en février 2007 que les "Kurdes de Turquie considéreront une attaque turque contre Kirkouk (nord de l'Irak) comme une attaque contre Diyarbakir".

La Turquie a lancé plusieurs mise en garde aux Kurdes d'Irak qui veulent rattacher Kirkouk, une ville multi-ethnique riche en pétrole où vivaient de nombreux Kurdes mais qui a été victime d'une politique d'arabisation forcée, à la région autonome du Kurdistan.  (AFP, 22 avr 2008)

Un soldat tué par l'explosion d'une mine

Un soldat turc a été tué et deux autres ont été blessés dans l'explosion d'une mine dans le sud-est de la Turquie, annonce mardi un communiqué militaire de l'armée turque.

L'explosion s'est produite lundi dans une région montagneuse proche de la ville de Cukurca, à la frontière de l'Irak, où l'armée menait une opération de sécurité contre le PKK, précise le communiqué. (AFP, 22 avr 2008)

Des auteurs kurdes réunis à Bruxelles adresse une lettre à l’Europe

Qui donc, en Europe, se préoccupe des droits des Kurdes ? Peu de monde. Bert Anciaux, le ministre flamand de la Culture, lui, n’encourra pas ce reproche d’indifférence : vendredi, il a parrainé la visite de huit écrivains kurdes originaires de différents pays (Turquie, Irak et Syrie) venus signer une « Lettre à l’Europe » adressée au commissaire européen chargé de la Culture, Jan Figel.

Et, comme le relevait Derwich Ferho, directeur de l’Institut kurde à Bruxelles, « c’est la première fois qu’un ministre européen appuie ouvertement la culture kurde »…

La requête des écrivains paraît élémentaire. Le fait qu’elle soit nécessaire prouve bien que les Kurdes subissent de graves discriminations culturelles. C’est la langue kurde – divisée en deux grands courants, le kurmandjî et le soranî – qui focalise l’essentiel de la requête : que l’Union européenne établisse un dialogue avec les gouvernements de Turquie, d’Iran, d’Irak et de Syrie pour promouvoir des cours de langue kurde et lutter contre la discrimination.

Le texte réclame aussi l’enseignement du kurde en Europe, là où résident de larges communautés kurdes.

La situation peut différer d’un pays à l’autre. Comme le narre Sahînê Bekirê Soreklî, la Turquie, par exemple, « a dû lâcher du lest ces dernières années après des décennies d’intimidation contre ceux qui voulaient utiliser le kurde. Cette tolérance nouvelle s’explique par les pressions européennes, mais elle reste artificielle puisqu’il n’existe pas encore une seule école qui enseigne le kurde ».

Le cas syrien demeure sans doute le plus clair exemple de discrimination, selon lui, puisque la langue kurde est tout simplement « interdite dans l’enseignement et dans les médias ».

L’Irak, en revanche offre un tableau nuancé : si le kurde était déjà une langue officielle sous Saddam Hussein, qui réprimait pourtant les Kurdes, ceux-ci, depuis 1991, jouissent d’une quasi autonomie grâce à la protection américaine, situation qui leur permet de développer leur culture endogène sans entraves.  (Le Soir, BAUDOUIN LOOS, 19 avril 2008)

Cinq rebelles kurdes et un soldat tués dans la province de Kars

Cinq rebelles kurdes et un soldat turc ont été tués dimanche dans des affrontements dans la province de Kars, dans l'est de la Turquie, a annoncé l'agence turque Anatolie.

Un autre soldat turc a été blessé dans ces combats, selon l'agence.

Depuis décembre, l'armée turque a intensifié ses opérations contre le PKK. Elle a notamment mené des raids aériens ainsi qu'une opération terrestre en février dans le nord de l'Irak où sont retranchés des rebelles kurdes, selon Ankara. (AFP, 20 avr 2008)

Ahmet Dere: Solution Contemporaine à la Question Kurde

De nombreux intellectuels et scientifiques partagent le même avis en ce qui concerne la stagnation de la question Kurde au même point depuis des années. Même si certains milieux, tant en Turquie qu’au niveau international, ne considèrent pas ceci comme une priorité, cette attitude ne peut en aucun cas modifier la réalité.

Une guerre est imposée au peuple Kurde depuis des siècles. Du point de vue des résultats, lorsqu’on observe la période des 30 dernières années, on arrive à un bilan désastreux : la mort de plus de 30 mille individus, l’incarcération de dizaines de milliers de personnes, la désertification de milliers de villages et l’obligation pour des centaines de milliers de Kurdes et de Turcs de quitter leur pays. L’exil forcé de plus d’un million trois cent mille Kurdes, contraints de vivre en Europe, est le résultat même d’un tel processus de guerre.

Quoiqu’on en dise et quel qu’en soit le commentaire, c’est une réalité qu’une guerre sévit en Turquie entre les Kurdes et l’état turc, et ce depuis 30 ans. C’est pourquoi tout individu vivant en Turquie et se considérant comme un être humain doit travailler pour le rétablissement d’une paix saine dans cette région. Il y faut un processus réel de réconciliation.

Avant tout la paix est un fait qui nécessite le dialogue. Plus particulièrement, dans une Turquie actuelle, où la guerre et les affrontements ne sont nullement désirés, la nécessité de développer le dialogue requiert une grande importance. Pour aboutir à ce dialogue, les parties prenantes doivent bien montrer leur volonté en ce sens. Etant donné que la volonté de dialogue de l’une des parties se heurte aux approches négatives des autorités turques, on ne peut rétablir le dialogue pour aboutir à une conclusion fertile.

De manière générale, ce sont les domaines où perdure la guerre qui ont le plus besoin de processus de dialogue et de paix. C’est pourquoi la plupart des efforts se poursuivent dans les zones de guerre. Ces efforts doivent être considérés et évalués dans le cadre du devoir humanitaire et avec une responsabilité générale.

Malgré les guerres dans le monde, certaines justifiées d’autres injustifiées, on témoigne de la  progression des efforts de paix. La force et la dimension des milieux, conscients du fait que nous traversons une période où tous les efforts s’orientent vers la résolution des questions par les méthodes démocratiques et le dialogue et non pas par la violence, s’amplifient davantage chaque jour. Malgré leur prise de conscience un peu tardive, il existe de nombreuses institutions et individualités notables fournissant des efforts en ce sens. Il est utile de rappeler que parmi ces dernières, de nombreuses institutions se trouvent à l’intérieur des frontières de l’UE. D’après ce que j’ai pu observer depuis de longues années, certaines institutions ou organisations de plus en plus pesantes à l’intérieur de l’UE, se sont distinguées dans le but de trouver une solution qui est basée sur la paix.

Dans cette période où les valeurs humaines requièrent une plus grande importance, l’appareil de l’Union Européenne doit jouer un rôle démocratique important. Nous sommes tous conscients du penchant de l’UE, dont les bases remontent après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et qui couvre actuellement 27 nations, et sa prédisposition dans le sens de Confédération des peuples. Les différentes institutions, tant celles directement liées à l’UE que les institutions civiles populaires situées dans les pays devenus membres, deviennent de jour en jour plus actives. La mission que ces institutions se sont attribuée est historique et son aboutissement est inévitable. De même, trouver une solution démocratique à la question Kurde fait également partie de la mission de ces différentes institutions, essentiellement dans cette période où la Turquie frappe à la porte de l’Union Européenne. En cette période de négociations entre la Turquie et l’UE, trouver une solution démocratique à la question Kurde relève d’une urgence encore plus sérieuse. En conséquence, cette période doit être considérée comme une importante occasion tant par l’UE que par le gouvernement turc et les milieux démocratiques et elle doit être exploitée à ce titre.

Le 03 avril, la Cour Européenne de Justice s’est prononcée concernant deux organisations kurdes dont les noms sont inscrits sur « la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne ». La Cour Européenne de Justice a constaté que la décision en question doit être annulée. C’est un fait très positif. Nous pouvons dire que la Cour a enfin fait un pas dans la voie de la réparation des injustices historiques faites contre les Kurdes.

Suite à cette décision de la Cour la nouvelle position qu’adoptera l’Union Européenne concernant ces organisations kurdes (PKK et Kongra-Gel) va être l’un des éléments déterminant si l’Etat turc continue ou non la guerre qu’il a déclarée au peuple kurde.

Je veux rappeler que depuis le 2 août 1999, le PKK a déclaré officiellement qu’il renonçait à la lutte armée et qu’il souhaitait résoudre la question kurde par la voie du dialogue. Donc l’inscription des institutions kurdes sur la « liste des organisations terroristes » a seulement  encouragé la Turquie dans la terreur qu’elle impose aux Kurdes. Ce soutien de l’UE à l’état turc ne constitue que le refus de la Turquie d’abandonner sa politique de résolution par la force du problème kurde.

Tous les partisans de la paix doivent savoir que l’inscription du Mouvement de Libération du Kurdistan sur la liste européenne n’est autre qu’une incitation à la guerre et un soutien aux profiteurs de guerre, qui sont profondément installés dans le système turc. Un refus de l’Union de se plier à la décision de la Cour de Justice en ferait un complice de l’attitude violente et de la terreur de l’Etat turc. La décision à venir va clarifier la Turquie dans ses choix vis-à-vis des politiques de guerre ou de paix.

Le monde humanitaire attend de l’Union Européenne qu’elle mette fin à cette injustice à l’encontre du peuple kurde.

Force est de constater que la Turquie doit accomplir de nombreuses responsabilités pour pouvoir devenir membre de l’UE. On est en mesure de constater que la question Kurde se situe en tête de cette longue liste de responsabilités. Tant que l’existence de celle-ci ne sera pas reconnue, il est impossible de l’analyser. Par ailleurs, on sait que sans une analyse correcte, on ne peut appliquer un traitement convenable. A cet égard, de nombreux devoirs et responsabilités incombent aux institutions officielles ainsi qu’aux organisations civiles populaires. Conjointement, il est utile de rappeler que, sur ce point, les institutions et organisations situées en Turquie ont de plus amples responsabilités.

En somme, où que l’on soit, il est de notre devoir de savoir que la paix est inévitable afin que le futur soit harmonieux pour l’humanité. (Ahmet DERE - paris.indymedia.org, 19 avril 2008)

Le maire de Diyarbakir condamné pour ses remarques lors d'émeutes

Le maire de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien à la population majoritairement kurde, a été condamné jeudi par un tribunal local pour son attitude lors d'émeutes meurtrières survenues il y a deux ans dans sa ville.

Osman Baydemir a d'abord été condamné à 50 jours de prison aux termes d'un article du code pénal qui sanctionne l'"apologie du crime et du criminel" puis sa peine a été commuée en une amende de 1.500 livres turques (714 euros).

L'édile avait salué le "courage" des jeunes émeutiers kurdes alors qu'il s'efforçait de les ramener à la raison et de mettre un terme aux violences survenues après les obsèques de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) tués par l'armée.

M. Baydemir avait également affirmé partager la douleur des manifestants après la mort des rebelles.

Les autorités turques ont accusé le PKK d'avoir orchestré les émeutes, qui ont débuté à Diyarbakir en mars 2006 avant de s'étendre à d'autres villes de la région et à Istanbul, faisant au total 16 morts.

M. Baydemir est membre du Parti pour une société démocratique (DTP) la principale formation pro-kurde du pays, régulièrement accusée de soutenir le PKK.

Ce même maire a été condamné mardi dans une autre affaire judiciaire à une peine de prison, commuée également en amende. Il a été jugé coupable, à l'instar de 52 autres maires de la région d'avoir écrit au Premier ministre danois en 2005, l'exhortant à résister aux demandes d'Ankara de fermer une chaîne de télévision kurde, Roj TV. 

2 poseurs de bombe présumés arrêtés, un soldat tué dans des heurts

La police de Diyarbakir (sud-est) a arrêté mercredi soir deux hommes en possession d'explosifs. Leur cible présumée aurait été la gare ferroviaire de la principale ville du sud-est peuplé majoritairement de kurdes et utilisée pour l'acheminement de troupes et de matériel militaire vers des zones situées plus au sud.

Par ailleurs, un militaire turc a été tué dans des combats avec le PKK dans une zone montagneuse proche de la frontière avec l'Irak. L'incident s'est produit à Küpeli où des opérations de l'armée se poursuivent depuis plusieurs jours contre des rebelles qui s'infiltrent en Turquie depuis leurs bases irakienne en profitant de la fonte des neiges. (AFP, 17 avr 2008)

L'aviation turque a pilonné des positions du PKK en Irak

L'aviation turque a pilonné de nouveau mardi des positions de rebelles kurdes de Turquie dans le nord de l'Irak, a annoncé mercredi l'armée turque dans un communiqué publié sur son site internet.

Un nombre indéterminé de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) qui voulaient s'infiltrer d'Irak en Turquie ont été "neutralisés", c'est-à-dire tués, lors de l'opération qui a eu lieu dans la zone de Havasin-Basyan, souligne le document.

Selon la chaîne d'information NTV l'offensive des avions turcs s'est produite pendant la nuit.

Selon Ankara, plus de 2.000 rebelles se sont retranchés dans la montagne irakienne et profitent de la fonte des neiges pour entrer en territoire turc afin d'y attaquer les forces de sécurité.

Depuis décembre dernier l'armée turque a déjà mené, avec l'aide des services de renseignement américains, plusieurs raids aériens dans la région ainsi qu'une une opération terrestre, en février.

Par ailleurs, l'armée turque a indiqué qu'un rebelle a été abattu mardi dans des heurts dans une zone montagneuse de la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie, proche de la frontière irakienne.

Des opérations sont en cours dans cette zone, ajoute l'armée. (AFP, 16 avr 2008)

53 maires kurdes condamnés pour avoir écrit au PM danois

Une cour de Diyarbakir (sud-est) a condamné mardi 53 maires kurdes à deux mois et demi de prison pour avoir écrit au Premier ministre danois en 2005, l'exhortant à résister aux demandes d'Ankara de fermer une chaîne de télévision kurde.

La cour a décidé de commuer la peine en amendes de 1.875 livres (900 euros) pour chaque maire, jugeant que les accusés ont fait preuve de bonne conduite lors de leur procès.

Les maires, jugés depuis septembre 2006, ont été déclarés coupable de "soutien délibéré" au parti -interdit- des travailleurs du Kurdistan (PKK) à cause de cette lettre écrite en anglais et adressée à Anders Fogh Rasmussen.

Le Parti pour une société démocratique (DTP), la principale formation pro-kurde légale de Turquie dont sont membres les maires, est menacé d'interdiction par la justice pour ses liens avec le PKK.

Parmi eux figure Osman Baydemir, le très populaire maire de Diyarbakir, la principale ville du sud-est peuplé majoritairement de kurdes.

Trois autres maires qui ont affirmé que leur noms avaient été rajoutés sur la lettre à leur insu, ont été acquittés.

Les maires avaient, à l'ouverture du procès, rejeté les accusations du parquet, affirmant avoir agi pour défendre la liberté de la presse en exprimant leur soutien à la chaîne Roj TV, captée dans les zones kurdes de Turquie grâce aux antennes paraboliques.

Ankara avait demandé aux autorités danoises d'abroger la licence de diffusion accordée à Roj TV, basée au Danemark d'où elle émet depuis 2004, au motif que la chaîne a des liens avec le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union Européenne et les Etats-Unis.
(AFP, 15 avr 2008)

Le Premier ministre danois critique la condamnation de 53 maires kurdes

Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a critiqué mardi la condamnation de 53 maires kurdes en Turquie pour lui avoir écrit une lettre en 2005 l'exhortant à résister aux demandes d'Ankara de fermer une chaîne de télévision kurde basée à Copenhague.

"Il est incompréhensible qu'une lettre de ce caractère puisse aboutir à une condamnation", a estimé M. Rasmussen, dans une déclaration écrite envoyée à l'AFP.

Pour M. Rasmussen, "la Turquie souhaite entrer dans l'Union européenne, et nous nous attendons par conséquent à ce qu'elle adopte les mêmes normes que l'UE".

"C'est une affaire que le Danemark et l'UE suivent de près, et nous l'avons souligné à la Turquie", a-t-il ajouté.
(AFP, 15 avr 2008)

L'appel kurde à l'Union européenne après la décision de la Cour européenne

La présidence du Comité Exécutif du KCK vient de publier l'appel suivant à l'Union européenne:

C’est une réalité historique : le Traité de Lausanne constitue une véritable injustice pour le peuple kurde, dont tous les droits culturels et toutes les valeurs nationales ont été bafoués depuis cette date par la terreur de l’Etat turc. Le fait qu’aujourd’hui le Mouvement de Libération du Kurdistan, qui lutte pour la reconnaissance des droits les plus légitimes du peuple kurde, soit inscrit sur « la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne » constitue une seconde injustice historique à l’égard du peuple kurde. L’annulation de cette liste par la Cour Européenne de Justice est une évolution très positive : enfin un pas est fait dans la voie de la réparation de ces injustices historiques. Alors que cette décision de la Cour de Justice est fondée, aussi bien moralement que juridiquement, les déclarations des responsables de l’Union Européenne annonçant que les listes ne seraient pas modifiées sont en contradiction avec la justice et le droit. Les décisions à venir des organes et des Etats leaders de l’Union démontreront à quel point ceux-ci sont réellement ou pas respectueux du droit. La sentence à venir revêt une importance primordiale pour l’Union Européenne qui se présente comme le berceau du droit, puisque cette décision sera la preuve de l’indépendance de la justice ou au contraire celle du sacrifice de celle-ci au profit d’intérêts politiques. Les critères démocratiques et l’esprit de notre temp appellent à une défense accrue des valeurs de liberté et de la primauté du doit. L’avis qui va être rendu par l’Union Européenne sur le PKK-Kongra-Gel sera un élément de mesure de la supériorité ou non de la démocratie et des principes de droit.

Les décisions irrespectueuses du droit rendues prises par les Etats de l’Union à l’égard du Mouvement de Libération du Kurdistan ont constitué un facteur important dans l’enlisement de la guerre entre le peuple kurde et l’Etat turc. C’est pourquoi, la nouvelle position qu’adoptera l’Union Européenne concernant le PKK et le Kongra-Gel va être l’un des éléments déterminant si l’Etat turc continue ou non la guerre qu’il a déclarée au peuple kurde. Si l’Union suit la position de la Cour de Justice, elle contribuera à la résolution du problème kurde en Turquie par des voies démocratiques. Alors que le Mouvement de Libération du Kurdistan a, depuis le 2 août 1999, déclaré officiellement qu’il renonçait à la lutte armée et qu’il souhaitait résoudre la question kurde par la voie du dialogue, l’inscription des institutions kurdes sur la « liste des organisations terroristes » a conforté et encouragé la Turquie dans la terreur qu’il impose aux Kurdes. Ce soutien et cette acceptation constituent, en quelques sortes, le fondement du refus de la Turquie d’abandonner sa politique de résolution par la force du problème kurde, malgré toutes les initiatives et les appels à la paix. Par conséquent, tous les partisans de la paix doivent savoir que l’inscription du Mouvement de Libération du Kurdistan sur la « liste des organisations terroristes » n’est autre qu’une incitation à la guerre et un soutien aux profiteurs de guerre, qui sont profondément installés dans le système turque. Un refus de l’Union de se plier à la décision de la Cour de Justice en ferait un complice de l’attitude violente et de la terreur de l’Etat turc. La décision à venir va clarifier la Turquie dans ses choix vis-à-vis des politiques de guerre ou de paix.

Le peuple kurde attend de l’Union Européenne qu’elle mette fin à cette injustice à l’encontre du Mouvement de Libération du Kurdistan en se soumettant à la décision d’annulation de la liste la Cour de Justice. La démocratie et l’éthique européenne ont un examen important à passer. Leur capacité à surmonter cette épreuve démocratique sera le reflet de leur attachement ou non aux principes démocratiques et juridiques européens. En appliquant la décision de la Cour de Justice, l’Union européenne pourra démontrer que l’éthique démocratique est bien mise en œuvre par les pays membres et que ces principes ne seront pas sacrifiés au profit de certains intérêts. Si au contraire l’Union venait à ne pas respecter cet arrêt, il sera avéré que les déclarations des leaders européens sur la démocratie ne sont que démagogie.

En nous fondant sur les principes juridiques et éthiques mis en exergue par l’Union, nous appelons les responsables à être plus honnêtes avec le peuple kurde et ses revendications de liberté. (zagrosan07@gmail.com, 7 avril 2008)

Le groupe GUE/NGL: "Indigne condamnation de Leyla Zana"
 
La Cour de Diyarbakir vient de condamner l'ex députée kurde Leyla Zana et Prix Sakharov du Parlement européen 1995 à deux ans de prison, pour apologie d'une organisation terroriste. Leyla Zana a été condamnée pour un discours qu'elle a prononcé en mars 2007 lors d'un festival kurde à Diyarbakir.
Madame Zana a déjà purgé dix ans de prison avec trois autres parlementaires kurdes pour collusion avec le Parti des travailleurs du Kurdistan.  
 
Francis Wurtz , au nom du groupe GUE/NGL, a estimé que "cette nouvelle atteinte à la liberté d'expression du peuple kurde et le déni des efforts de Madame Zana pour arriver a une solution pacifique de la question kurde et la reconnaissance de son peuple  est inacceptable pour l'Union Européenne et tous les démocrates qui luttent pour une solution pacifique de la question kurde. Cette décision augure mal de la volonté de la Turquie à s'adapter aux critères de Copenhague".
 
Francis Wurtz, Président du groupe GUE/NGL, demande au Président du Parlement européen, Monsieur  Hans-Gert Poettering d'intervenir immédiatement auprès des autorités turques afin que soit annulée cette condamnation indigne. (GUE/NGL, 11 avril 2008)

Leyla Zana condamnée à deux ans de prison pour apologie d'Öcalan

Une cour de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a condamné jeudi l'activiste et ex-députée kurde Leyla Zana à deux ans de prison pour avoir fait l'apologie du chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan.

La Cour a basé son jugement sur un article du code pénal qui sanctionne "la propagande en faveur d'une organisation terroriste".

Mme Zana, 47 ans, a déjà purgé dix ans de prison (1994-2004) avec trois autres anciens parlementaires kurdes pour collusion avec le Parti des travailleur du Kurdistan (PKK) que la Turquie considère être une organisation terroriste, tout comme les Etats-Unis et l'UE.

Ses avocats doivent faire appel.

Mme Zana a été condamnée pour un discours qu'elle a prononcé en mars 2007 lors d'un festival kurde à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes.

Elle avait cité Öcalan parmi les leaders kurdes, avec le président irakien Jalal Talabani et Massoud Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien.

"Ils ont tous une place dans les coeurs et les esprits des Kurdes", avai-t-elle notamment dit selon l'acte d'accusation.

Mme Zana a reçu en 1995 le prix Sakharov des droits de l'Homme. (AFP, 10 avr 2008)

L'Armée déclare avoir tué 13 militants kurdes dans des heurts dans l'est

Treize rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués jeudi lors d'accrochages avec l'armée dans l'est de la Turquie, ont indiqué des sources de sécurité.

Onze rebelles ont été tués lors de combats dans une zone située entre les villes de Pülümür et de Nazimiye, dans la province de Tunceli (est), où l'armée turque effectuait depuis deux jours des opérations de ratissage, selon des sources locales de sécurité.

L'état-major de l'armée turque a confirmé l'information dans un communiqué diffusé sur son site internet et a ajouté que deux autres rebelles avaient été abattus dans une zone rurale de la province de Diyarbabkir (sud-est).  (AFP, 10 avr 2008)

Discussions on Kurdish between Diyarbakır delegation and Prime Minister

President of Diyarbakır Bar Association Sezgin Tanrıkulu who visited Prime Minister Tayyip Erdoğan as part of a delegation from Diyarbakır has an argument with Prime Minister. Prime Minister Erdoğan was angry with Tanrıkulu's demands regarding education in Kurdish told him "You are lying, you are not honest."

Tanrıkulu left the meeting saying "I do not have to prove my honesty to nobody." Erdoğan had told off Tanrıkulu before, during his visit in Diyarbakır after the bomb explosion, by saying "Getting divorced is easy for a single man."

Erdoğan accepted a delegation of 17 representatives of organisations from Diyarbakır, headed by the Chairman of Diyarbakır Commerce and Industrialists Chamber Mehmet Kaya. Kaya gave Erdoğan a report on the problems in the region and alternatives.

Tanrıkulu said at the meeting that the reform packs for the region focused on the economy but there was a political aspect of the problem too. As Erdoğan asked him to give an example, Tanrıkulu said the right to have education or receive service in ones mother tongue did not exist. Erdoğan said "Education in mother tongue only applies to minorities. Courses maybe opened for them" and showed the example of Turks in Germany. Tanrıkulu said that Turks in Germany could not be compared to Kurds in Turkey, which angered Erdoğan. (antenna-tr.org, April 10, 2008)

High Court decided: “DTP MP Demirtaş's Trial will Continue”

High Court penal department number 9 decided that the trial of DTP MP for Diyarbakır Selahattin Demirtaş over his statement to Roj TV would continue. If Demirtaş gets condemned, he will not be able to use legal immunity.
High Court reversed a decision by Diyarbakır High Criminal Court Num.5 and decided that Demirtaş committed the crime defined in 3713 num. ATL article 7/2. High Court said that the crime carried the intention of "disrupting the integrity of the state with its land and nation hence it was not in the scope of legal immunity." (antenna-tr.org, April 10, 2008)

DTP's appeal for solidarity with its co-chairperson Demirtas
 

Our co-Chairperson Nurettin Demirtaş will be brought before trial on April 21 and will be tried by a military court. As you know Nurettin Demirtaş is in jail since December on the allegation that he obtained a false medical report in order to avoid military service. An order of detention was issued for Mr. Demirtaş by the Air Force Command based on this allegation and Mr. Demirtaş was taken into custody by the police at the Esenboğa Airport in Ankara on his return from Dusseldorf, Germany.
 
Mr. Demirtaş had previously stayed in prison for twelve years and suffered from severe health problems during this period. However, he was arrested in December in relation to the police operations conducted against a gang preparing false medical reports for discharge. His detention since December and the accusations brought against him signify an attempt to intimidate the peaceful struggle of the democratic forces in Turkey. We strongly believe that international cooperation and solidarity of democratic forces is extremely important for the improvement of rights and freedoms and enhancement of democracy in a country.

For this particular reason, we invite you to attend Mr. Demirtaş’s trial on April 21 in order to demonstrate the solidarity of international democratic public opinion against these anti-democratic practices.
 
Sincerely,
 
DTP Vice-Co-Chiarperson Responsible for Foreign Affairs
Sebahat Tuncel
07/04/2008

Please respond to:
Phone: +90 312 420 58 30-31
Fax: +90 312 420 69 61
Email: dtp.brussels@skynet.be

56 Kurdish Mayors On Trial For Their Opinions

Accused of having sent a joint letter to Danish Prime Minister Rasmussen, 56 Kurdish Mayors will be tried at 10.40 am on 15 April 2008 by the Diyarbakir Heavy Penal Court No.5.

Fifty-six mayors, all members of the Democratic Society Party (DTP), sent a letter addressed to the Danish Prime Minister Anders Fogh Rasmussen on 27 December 2005, expressing their concerns regarding the proposed prohibition of Roj TV on the grounds that such a move would violate cultural rights and the right to freedom of expression.

In September 2006, Turkish authorities launched a case against the mayors on the charge of “punishment of those who deliberately aid and abet an illegal organization with membership to the organization" under Articles 220/7 and 314/2-3 of the Turkish Penal Code (TPC). The prosecutor, with reference to Article 5 of Law No. 3713 on Fight Against Terrorism (on increase in penalty of imprisonment and amercement) and Articles 53 and 58/9 of the TPC (on exclusion from certain rights), initially demanded imprisonment from 7.5 to 15 years and exclusion from political rights and civil service duties.

During the last court hearing on March 11, 2008, the prosecutor delivered his final opinion as to the accusations, demanding that the 53 Mayors be imprisoned up to 2 years on the charge of “praising a committed crime or a person who committed this crime” under Article 215/1 of the TPC. Furthermore, under terms of additional Article 53/1-2-3 of TPC, the prosecution also demanded that the 53 mayors be excluded from political rights and civil service duties until they have served their prison terms, including holding a civil service position by election or appointment, voting, standing as a candidate in elections, establishing or managing any political party, trade union, association, corporation, or company or performing any professional occupation. Accordingly, in the case of conviction, the court may also order dismissal of the 53 mayors from their public offices.

The first hearing had been held at No.5 Diyarbakir Heavy Penal Court on 26 September 2006, during which the mayors submitted their joint defence (Appendix 2). Diyarbakır Metropolitan Mayor Osman Baydemir stated in his defence the following: “We are also upset with the fact that a television channel broadcasting in Kurdish is operating from abroad. We consider it more appropriate that this Kurdish-broadcasting station should be able to operate within the borders of Turkey in line with the EU acquis which is being adopted in the accession process that the government of Turkey is undergoing. We have written our letter with a view to point out that the media and press should not be silenced in order for a democratic life and culture to flourish in Turkey. In this context, we wanted to make our point that shutting down Roj TV would not contribute to democratic life within Turkey”.  (ihd@ihd.org.tr, April 6, 2008)

KON-KURD appelle à boycotter le tourisme en Turquie

En protestation contre la dernière violence de l'Etat turc contre le peuple kurde, la Confédération des Associations Kurdes en Europe (KON-KURD) vient de diffuser l'appel suivant:

La Turquie qui refuse de reconnaître la langue et la culture de plus de 20 millions de kurde, n’hésite pas à bafouer le droit à la vie de tous ces gens. Les méthodes et pratiques terroristes de l’Etat turc, qui a déjà tué des dizaines de milliers de kurde, brulé plus de 3 milles villages, déplacé plus de 3 millions de personnes, commis plusieurs milliers d’exécution extrajudiciaire, arrêté et condamné sommairement des milliers de gens et incendié des milliers d’hectares de forêt, se sont multipliées ces derniers temps.

Lors des célébrations dela journée mondiale de la femme, le 8 mars, et du nouvel an kurde, le 21 mars, les forces de sécurité de l’Etat ont fait souffler un vent de terreur. Sous l’œil des caméras, lors de ces attaques 5 kurdes ont été abattus, des femmes ont été frappées et le bras d’un jeune kurde a été cassé en direct. Toutes ces vidéos ont fait le tour du monde. L’Association des droits de l’Homme (IHD), la Fondation turques des droits de l’homme (TIHV), Mazlum-Der, Human Rights Watch et Amnesty International ont, dans leur rapport 2007 et début 2008, accordé une large place à ces évènements.

Dans son rapport 2007, l’IHD constate que la répression par les autorités turques des kurdes, qui réclament leurs droits démocratiques, a été plus meurtrière que les années précédentes : alors qu’en 2006 345 personnes avaient été tuées pendant les opérations en 2007 on dénombrait 424 morts. Par ailleurs, les rapports du TIHV et du Mazlum-Der, tout comme celui de l’IHD, relatent une hausse des attaques contre les manifestations et autres activités civiles, une augmentation du nombre d’arrestations et des gardes à vue, un recours de plus en plus fréquent à la torture et au traitement dégradant en détention, et surtout, une forte pression sur les partis politiques et les organisations démocratiques kurdes, dont l’exemple le plus frappant est la mise à pied des Maires Kurdes pour des discours prononcés en kurde.

De même, le rapport 2007 de HRW précise que « malgré le cessez le feu du PKK, les forces de l’ordre, dans le cadre de leurs fonctions de police générale comme dans la répression des protestataires, font, sans distinction aucune, un usage démesuré de la force ». Concernant, ces attaques qui ont abouti au décès, y compris d’enfants, de plusieurs manifestants, le rapport poursuit « le gouvernement, plutôt que d’ouvrir une enquête concernant ce recours démesuré à la force, a préféré changé la loi antiterroriste et accordé le droit au policier de recourir à leurs armes à feu ».

Ceux qui dirigent la Turquie utilisent les ressources du pays à mauvais escient dans cette sale guerre menée contre les Kurdes. Le secteur du tourisme est l’un de ceux qui participent le plus au financement de la terreur imposée par l’Etat turc aux populations kurdes. En 2007, le tourisme représentait plus de 18,5 milliards de dollars, dont la plupart venaient des touristes européens. Il faut savoir que la majeure partie de cet argent sert à payer les activités militaristes conduites contre les kurdes.

Alors que nous entrons dans une nouvelle saison touristique, en ces jours où la répression contre les kurdes est au plus haut niveau, nous voulons rappeler cette réalité aux touristes qui sont en Turquie ou qui vont s’y rendre. Chaque centime qui va à l’Etat turc, sert à financer l’oppression des kurdes. 

Quelle peut être la sécurité dans un pays où chaque jour des gens sont tués, où plusieurs régions ont été décrétées ‘zones militaires interdites d’accès’, où quotidiennement des villages sont bombardés par l’aviation, où des centaines de milliers de soldats sont en perpétuelle opération, où des centaines de milliers de gens continuent malgré tout de revendiquer la paix  au Kurdistan et dans les métropoles turques ?

Pour toutes ces raisons, nous éprouvons le besoin de faire cet appel à tous, à tous les citoyens européens :

-    Ne faites usage de votre droit au congé contre le droit à la vie des autres.
-    Pour ne pas vous rendre complice des atrocités commises par la Turquie contre les Kurdes : N’allez pas en Turquie ;
-    Pour protéger le Kurdistan, dont les Livres sacrés disent qu’il est « un Paradis », et son patrimoine historique….n’allez pas en Turquie.
-    Si vous ne voulez pas que les enfants kurdes se fassent tuer, n’allez pas en Turquie.
-    Si vous croyez au droit à la vie et aux de l’Homme, n’allez pas en Turquie. (info@kon-kurd.org, 7 avril 2008)


Un supplétif de l'armée turque tué dans l'explosion d'une bombe

Un supplétif de l'armée turque a été tué samedi dans le sud-est de la Turquie par l'explosion d'une bombe artisanale, a rapporté dimanche l'agence de presse Anatolie.

L'explosion est survenue dans la province de Sirnak, voisine de l'Irak, alors que des unités de l'armée secondées par des "gardiens de village", nom donné à des miliciens kurdes soutenant Ankara dans sa lutte contre le PKK, menaient une opération de ratissage dans une zone montagneuse, selon Anatolie.

L'explosion a également blessé trois miliciens.  (AFP, 6 avr 2008)

PKK leader Abdullah Ocalan's birthday marked by riots

Hundreds of Kurdish demonstrators threw stones and firebombs at Turkish police and soldiers who prevented around 2,000 people from traveling to the village of imprisoned Kurdish rebel chief Abdullah Ocalan to mark his 59th birthday on Friday, television footage showed.

Hundreds of police and soldiers, carrying riot shields, took up positions on hilltops near the town of Halfeti, close to Ocalan's village of Omerli, in southeastern Sanliurfa province.

Some rocks landed on armored police and military vehicles but firebombs were seen falling short. Police and military authorities urged calm through loudspeakers and police used water cannons and fired tear-gas canisters to disperse the crowds, Dogan footage showed.

Ocalan is serving a life sentence on a prison island off Istanbul for leading a separatist war for autonomy in Turkey's southeast.  (AP, April 4, 2008)

5 Years Prison sentence asked for Former MP Sadak

Five year prison sentence was asked for Selim Sadak, the former MP of DEP that had been closed. Sadak is charged with “making propaganda for the PKK.” The indictment prepared by Diyarbakır Chief public Prosecution Service says that Sadak called Abdullah Öcalan “Mr” in his public speech at last year’s Nevruz celebrations.

The indictment says pro-PKK slogans were chanted during his speech, and Sadak violated article 7/2 of Anti-Terror Law (ATL). Trial will begin in the coming days. (antenna-tr.org, April 3, 2008)

DTP Leader: There Are Three States In Turkey

DTP Leader Ahmet Türk, speaking at his party’s parliamentary group meeting yesterday, said the AK Party closure case is a consequence of a power war within the state. “There are three states in Turkey. The first one wants Turkey to change and move ahead on its road to full membership in the European Union; the second one aims to protect the status-quo in the country and the last one wants to make the state a gang-like deep state,” he said. A prosecutor on March 14 requested the closure of the ruling AK Party and a ban on 71 of its high-level officials from engaging in politics for five years, including President Gül (a former AK Party member) and Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan.   Emphasizing that the 85-year-old republican system in Turkey has finally reached an impasse, he noted that there are circles which wish to deprive the public of democracy. “They are afraid to see that the public wants more freedom and democracy. That’s why they attack politics and political parties. They do so to secure the status quo and dominance over society. They despise society,” he said.  

Türk stressed that Turkey’s problems should be solved in Parliament, adding that military solutions cannot be a remedy to the country’s problems. 

“The AK Party should certainly not show itself as the victim of clashes among intra-state forces. The AK Party has contributed to the eruption of these clashes. They couldn’t use the power vested in them by the nation in an effective manner. Unfortunately, the ruling party is responsible for the current situation in our country,” he said.   Türk also accused the AK Party of not defending democracy from forces that support the status quo.  

“If you had fought against these forces for democracy, the Turkish democracy would not be in such peril now. It is never too late for democratic reform. Let’s start a war of independence for democracy. Let’s fight all together against those who resist change. The solution of the Kurdish problem would be the biggest step to democratize all of Turkey. One will either surrender to the status quo or be its victim if he turns a blind eye to the Kurdish problem. Let’s make Turkey the graveyard of the status quo, not a graveyard of political parties,” stated Türk. (kurdish-info.net, April 3, 2008)

L'Armée annonce avoir tué sept rebelles tués dans des combats

Sept membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués mardi dans des heurts avec l'armée dans le sud-est de la Turquie, a annoncé mercredi l'armée turque.

Ces heurts, portent à 16 le nombre de rebelles abattus depuis le déclenchement d'une opération lundi dans la zone montagneuse de Bestler-Dereler, dans la province de Sirnak, frontalière avec l'Irak, selon un communiqué sur le site internet de l'état-major général.

Trois militaires turcs, dont un officier, ont également été tués dans les combats, avait indiqué mardi l'état-major.

Samedi, l'armée a annoncé avoir abattu au moins 15 rebelles la semaine dernière lors de bombardements aériens et d'artillerie dans le nord de l'Irak, où les séparatistes ont trouvé refuge.

Aidée en temps réel par les services de renseignement américains, la Turquie a mené plusieurs frappes aériennes dans le nord de l'Irak depuis le 16 décembre. Son armée a également effectué une incursion terrestre d'une semaine en février contre une base du PKK dans la région.  (AFP, 2 avr 2008)

Trois militaires turcs tués dans un accrochage avec la guérilla

Trois membres des forces de sécurité turques ont été tués lundi dans un accrochage avec les combattants du PKK dans les montagnes à la frontière irakienne. Les heurts se sont produits dans la province de Sirnak où les forces de sécurité combattent le PKK depuis une semaine dans le cadre d'une offensive annuelle de printemps.

Les affrontements, qui ont fait plusieurs blessés parmi les forces de sécurité, se poursuivent et des renforts ont été dépêchés sur place, appuyés par des chasseurs F-16, ont précisé
des responsables de la sécurité.

HPG a démenti l'affirmation de l'Armée turque sur les pertes de la guérilla

D'autre part, les HPG ont démenti l'allégation que 15 guérilleros avaient été tués dans des attaques menées contre la zone de défense Medya, le 28 mars 2008, dans la région du Zagros.

Les HPG notent dans le communiqué que se sont des fonctionnaires qui fabriquent ce type de scénario de guerre. "Ce sont des informations similaires à celles fabriquées par le bureau spécial de guerre, elles sont une partie de la guerre psychologique, et se sont des mensonges», ont expliqué les HPG.

Lors du week end, les HPG ont infligé des pertes à l’armée turque (TSK) dans le Kurdistan turc occupé. A Amed (Diyarbakir), la guérilla des HPG a tué 4 soldats turcs et blessé 3 autres le 29 mars 2008 vers 0500 heures. Alors que l'armée turque menait des opérations sur le mont Sinaï, les HPG se sont infiltrées dans la zone d’opération des TSK près de Cudi vers 01h30. Au cours de cette infiltration, 2 soldats turcs ont été tués et un jour après cette infiltration, les TSK ont été forcés de battre en retraite.

A Şemzinan, également le 29 mars, selon une source régionale, 10 véhicules de soutien militaire ont été déployés à Rûbarok pour renforcer les forces TSK qui y opèrent.

Le porte-parole du PKK Bozan Tekin a récemment pris la parole sur les opérations de printemps, en disant que la TSK allait intensifier ses opérations. "Nous sommes préparés et nous sommes plus forts que jamais", a déclaré Tekin. Pour souligner ce fait, Tekin a déclaré que le PKK disposait aujourd'hui de 8 à 10 mille combattants.

Dans sa déclaration à l'AFP, Bozan Tekin a dit: «L'État turc doit entendre le message de la liberté du peuple kurde, et il doit immédiatement mettre fin à la violence contre les civils." Il a mis en garde, " Des réactions incontrôlables peuvent survenir. L'État turc et le parti au pouvoir seront responsables de ces incidents."

"Si l'Etat turc ne s'arrête pas dans ses attaques contre les civils", a poursuivi Tekin, "Le PKK exercera sa vengeance."

Bien que la TSK ait 9 bases militaires dans le sud du Kurdistan, Tekin a déclaré que si les troupes turques avaient pu, elles auraient voulu aller plus loin dans le Kurdistan du Sud au cours des opérations terrestres du mois de février. Comme ils n'étaient pas en mesure de réaliser ce désir, il souligne leur manque de réussite. Il a également souligné que les aides américaines envers la Turquie n’avaient pas été très efficaces.

Tekin a critiqué l'embargo sur Qendil, en disant: "Toutefois, le PKK a une énorme capacité de réaction. En fait, il n'a pas été touché et s’est adapté lui-même à la situation." Il a également appelé le KRG a prendre en compte leur véritable intérêt et à adopter une meilleure approche politique. (kurdish-info.ne-HPG Online-Reuters, 1er avril 2008)

Case over Kurdish defence statement and complaint letter

Publisher Mehdi Tanrıkulu found him up against a string of cases after complaining against a prosecutor who said “so-called Kurdish people” in an indictment.

Diyarbakır Prosecutor Muammer Özcan said “so-called Kurdish people” in the indictment against the owner of Tevn Publishing House Mehdi Tanrıkulu. Tanrıkulu filed a complaint letter in Kurdish against the prosecutor on 4 April 2006. While Tanrıkulu waited an answer to his complaint, he faced a case against him for violating the Law Num. 1353 on 'The introduction and use of Turkish Letters' on 31 October 2006. The case was sent to Istanbul.

On 13 July 2007, Tanrıkulu made a statement in Kurdish to the Criminal Court of Peace Num.1 via an interpreter. He submitted the court his written statement in Kurdish on 13 September.

Tanrıkulu was condemned on 6 February to a six months prison sentence under TPC article 222. Tanrıkulu said "I filed a complaint to be able to speak my language, yet I am the one who is charged."

Court informed the prosecutors about Tanrıkulu’s presenting the court with a defence in Kurdish. Prosecution filed another case against him on 19 February under Law Num. 1353. The first hearing will be in Istanbul Criminal Court of Peace Num.2 on 17 June. (antenna-tr.org, March 31, 2008)

When Shrek Speaks in Kurdish..

A High School student Muharrem Sönmez in Muş said he was beaten up and insulted in detention after he was arrested over setting up a comic website in Kurdish. Söznmez was arrested for making propaganda for PKK.

Sönmez and his friends dubbed in Kurdish a video of Shrek they got from Youtube and placed it in a website “Huneri Kurd” in Kurdish. Cartoons were translated into Kurdish too.

Website editor Muharrem Sönmez said: “I was on my way home on February 2… Two officers in civilian suits picked me from home at around 16.00 pm. They beat me up and insulted me asking what have I got to do with the website. When I said, I was the editor they punched me and kicked me asking ‘are you a PKK member?’ They asked if I worked in DTP.”

Sönmez wrote to Diyarbakır HRA about his situation but stopped his work on the website for fear of the police.
(antenna-tr.org, March 31, 2008)


Minorités / Minorities

24 April 1915 Debated by Armenian and Turkish Intellectuals

Speaking at the panel “What happened on April 24, 1915?”, organized by the Human Rights Association (İHD), Ara Sarafian, a historian at the Gomidas Institute, who specializes in the late Ottoman period, told that “April 24 was the political act of the Committee of the Union and Progress. April 24 opened the way for the liquidation of the Armenians in Anatolia.”

The publisher Ragıp Zarakolu, the lawyer Eren Keskin and the writer Erdoğan Aydın participated in the panel held at İstanbul Bilgi University yesterday. While more than three hundred people watched the panel, there were many police officers around the university.

April 24 stands for the few days in 1915, during which 220 Armenian intellectuals in Istanbul were arrested and today this day is acknowledged as the “genocide commemoration day” by all the Armenians around the world.

“The same mentality persists”

Giving the opening speech, the IHD branch president Gülseren Yoleri stated that the genocide claims were still neither discussed nor accepted and the same was the case regarding the Kurdish problem.

“They could not live in their own land, nor die in it. They made enemies out of Kurds, Turks, Armenians, Greeks, the neighbors.”

Stating “the mentality of the Committee of the Union and Progress continues”, Keskin added that “If we do not discuss the Committee of the Union and Progress, the Special Organization (Teşkilat-i Mahsusa), Şemdinli incident, 6-7 September pogrom of 1955 against Greeks in Turkey and the latest Ergenekon incident, we will not get very far.”

“We have failed to come to terms”

Saying “I think that there is a generation that represents an enlightened conscience, like the hundreds of thousands who walked behind Hrant”, Aydın likewise added that “Since we did not come to the terms with what Armenians, Assyrians, Syrians went through, the Kurdish problem, the May First celebrations, the Alevi problems persist as individual paranoids.”

Zarakolu also stated “April 24 also forms a model for the arrests of the intellectuals.”

“There is a visible and an invisible state:  there is the Special Organization and the Ottoman civil servant who could not adjust to this new method.”

Reading an article Hrant Dink wrote about April 24, Zarakolu added that “This society can emphatize, provided that nobody overshadows it.”

Sarafian: There were 2 million Armenians in 1913

Sarafian talked about the historical documents regarding the genocide claims.

“According to the 1913 census of the Istanbul patriarchate, there were 2 million Armenians within the borders of the Ottoman Empire. The great majority of Armenians lived in the country with Turks and Kurds, intermingling with Muslims. Most Armenians lived in Istanbul and in the East. Those Armenians not in the war zone were exiled as well.”

“40 thousand Armenians lived in Harput, divided into 50 settlement regions. Not a single village was left after 1915. Harput plain was not a war zone. The local Armenians were very passive and they could do nothing against genocide.”

“On April 24, 1915, Armenians from various professions in Istanbul such as intellectuals, politicians, artists, and teachers were sent to Ayaş and Çankırı. In Ayaş, 55 out of 70 people were slained. About the fate of the 150 Armenians who were sent to Çankırı, no definite information has been discovered.

This news was compiled from Atılım, Milliyet and Radikal.
(BIA, April 29, 2008)


Le Sénat argentin reconnaît le génocide des Arméniens

La Turquie a critiqué vendredi l'Argentine et annulé une visite ministérielle dans ce pays en raison d'un document du Parlement argentin qualifiant de génocide les massacres d'Arméniens commis en Anatolie sous l'empire ottoman.

"Le Sénat argentin a approuvé un nouveau texte soutenant les allégations sans fondement des Arméniens (que) nous condamnons fortement et rejetons complètement", a affirmé dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, sans donner de détails sur le document en cause.

"A la suite de l'adoption de cette résolution, la visite du ministre d'Etat Mehmet Aydin (...) a été annulée", ajoute le document.

M. Aydin devait se rendre à Buenos Aires du 28 au 29 avril pour une réunion de l'Alliance des Civilisations, une initiative coprésidée par la Turquie et l'Espagne et soutenue par l'Onu, qui vise à renforcer le dialogue entre les cultures occidentales et islamiques.

L'Argentine fait partie de la vingtaine de pays -dont la France et le Canada- ayant reconnu comme un génocide les massacres et déportations d'Arméniens commis entre 1915 et 1917 dans l'Empire ottoman. (AFP, 25 avr 2008)

Commémoration du 24 avril à Paris

Les cérémonies de commémoration du 93 eme anniversaire du génocide des Arméniens se sont articulées à Paris autour de trois temps forts.

Le matin à 11 h, pour la 8e année consécutive, la mairie de Paris a organisé une grande réception qui a rassemblé plusieurs centaines d’invités. Bertrand Delanoë a de nouveau rendu un vibrant hommage aux martyrs du génocide arménien, tandis qu’Alexis Govciyan, président du CCAF, devait affirmer la volonté des fils de survivants de continuer jusqu’à son échéance ultime le combat pour la reconnaissance par la Turquie de ce crime.

De son côté, Edouard Nalbandian, nouveau ministre des Affaires étrangères d’Arménie et ex-ambassadeur de son pays en France, a rappelé que la condamnation du génocide était un élément fondamental pour le renforcement de la sécurité régional.

Le deuxième temps fort, a été le meeting qui s’est tenu devant la statue de Komitas, place du Canada. Des élus de l’UMP ( Michel Poniatowsky), du PS ( M. François Pupponi), du PC (Henri Malberg) ont pris la parole ainsi que des représentants des communautés chypriote et assyrienne. Maitre Jean-Michel Guillardet, grand maître du Grand Orient de France, a dans un discours particulièrement applaudi, proclamé son soutien à la loi pénalisant la négation du génocide des Arméniens. Il a notamment appelé les Francs-Maçons à favoriser la ratification par le Sénat de la loi voté en octobre 2006 à l’Assemblée nationale.

Coté arménien, outre le discours du président du CCAF, deux rescapées du génocide, Mme Hossana Hovsépian venue du Marseille, âgée de 105 ans, et Mme Shamiram Sevag, âgée de 93 ans, ont témoigné par leur présence de l’actualité toujours brûlante de ce crime imprescriptible. Enfin plusieurs milliers de personnes on participé à une manifestation qui s’est terminée à l’angle de l’avenue des Champs-Elysées, non loin de l’office du tourisme turc, objectif de cette marche.

Par ailleurs, quatre camion, comportant des photos sur le génocide, après avoir circulé dans Paris les 23 et 24 avril, ont accompagné la manifestation.(armenews.com, 24 avril 2008)

Le 24 avril dans le quotidien turc Taraf

Le quotidien turc Taraf a commémoré le 24 avril en publiant jeudi un article en première page et la moitié d’une page à l’intérieur intitulé « qu ’est-il arrivé le 24 avril ? » qui comprend la pleine liste de ces intellectuels arméniens Ottomans qui ont été expulsés, tués ou bannis. Une partie spéciale de l’article est intitulée « Gomidas, le symbole des déportations ».

« Le 24 avril 1915, près de 300 intellectuels arméniens en vue et des politiciens ont été arrêtés et expulsés. Cet incident qui est considéré comme le commencement de la déportation arménienne ainsi que les histoires des déportés seront discutés lors d’une conférence à l’Université de Bilgi ».

Le corps de l’article commence par le paragraphe suivant : « Il est accepté que la déportation arménienne de 1915 (Ermeni tehciri) pendant laquelle beaucoup de civils arméniens ont perdu leurs vies a commencé par ces arrestations. Le sujet de la signification de cette date et du pourquoi elle est considéré par les arméniens comme le commencement de la déportation seront présentés à l’Université de Bilgi aujourd’hui avec une conférence intitulée « qu ’est-il arrivé le 24 avril ? ». Cette conférence dans laquelle l’historien arménien Ara Sarafian présentera aussi un papier comme une vue impartial et scientifique de l’évènement ».

Le deuxième paragraphe est sur Ara Sarafian ... qui il est ... où il se positionne par rapport à cette question etc.. : « tandis qu’Ara Sarafian pense que la question du génocide devrait définitivement être résolue, il se plaint de la politisation de la question entre les extrémistes Turcs et Arméniens qui instrumentalisent la question comme dans une arène politique ».

Vient alors le deuxième sous-titre : le 24 avril les arrestations : « Selon l’avis commun d es Arméniens et de beaucoup d’historiens lors du 24 avril ont été arrête des centaines d’intellectuels arméniens,, des politiciens et des leaders de la société ("cemaat onde geleni") qui ont été expulsé de façon interne en Anatolie comme Cankiri, Corum, Ayas, [Etc] ou bien que des gens comme Gomidas Vartabed, un petit groupe de ces gens ont survécu. On ne connaît pas le nombre précis des intellectuels arméniens estimés autour de 200 et 300 personnes qui ont perdu leurs vies dans la déportation. Nous présentons la liste des Arméniens tués dans la déportation ci-dessous » : Le reste de l’article est consacré à cette liste avec des noms et leurs postes ou situations sociales.

Les seules photos de cet article sont une photo d’Ara Sarafian ... et une photo du monument de Komidas à Paris.

Juste à gauche de ce texte, il y a une petite biographie de Gomidas ... et juste au-dessous du texte du 24 avril il y a un encadré consacré à Arat Dink.

C’est la première fois qu’un quotidien turc des temps modernes décrit l’histoire du 24 avril en détail et présente la liste à l’intérieur du pays. Seul le quotidien kurde « Özgür Gündem » avait brisé le tabou il y a quelques années mais ce journal n’a plus d’édition papier désormais. (armenews.com/, 24 avril 2008)

L'Arménie commémore le génocide des Armeniens en 1915

Des milliers d'Arméniens ont commémoré jeudi le 93e anniversaire des massacres commis par l'Empire Ottoman, reconnus comme un génocide par une vingtaine de pays mais pas par la Turquie.

Des milliers d'Arméniens, parmi lesquels de nombreux membres de la diaspora revenus pour l'occasion dans ce pays du Caucase, ont entamé l'ascension du mémorial aux victimes érigé dans le centre d'Erevan.

Parmi eux, Srbuhi Pirumian, vieille dame de 80 ans, qui raconte avoir "perdu toute sa famille" dans les massacres d'Arméniens de 1915 à 1917, qui ont fait plus de 1,5 million de morts selon l'Arménie, 250.000 à 500.000 selon la Turquie.

"Les Turcs n'ont pas leur place en Europe, ils sont dangereux tant qu'ils n'admettront pas le génocide et ne demanderont pas pardon", estime-t-elle.

"Le déni n'a pas d'avenir, notamment aujourd'hui quand de nombreux pays dans le monde ont ajouté leur voix à celle de la liberté", a déclaré de son côté le nouveau président arménien, Serge Sarkissian.

"L'Arménie doit redoubler d'efforts pour restaurer la justice historique", a-t-il ajouté, plaidant en faveur d'un "redoublement" de la "campagne pour la reconnaissance internationale du génocide".

Erevan et Ankara n'ont aucune relation diplomatique en raison de ce différend. Cette question complique également les négociations de la Turquie pour son entrée au sein de l'Union européenne.

Plus de 20 pays ont officiellement reconnu les tueries commises entre 1915 et 1917 comme un génocide, dont la Belgique, le Canada, le Pologne, la Russie, la Suisse et la France.

La police moscovite bloque une manifestation dénonçant le génocide arménien

Les forces de l'ordre sont intervenues jeudi pour empêcher la tenue d'une manifestation organisée par la diaspora arménienne devant l'ambassade de Turquie à Moscou pour dénoncer la non reconnaissance du génocide arménien, selon l'Union des Arméniens de Russie et la police russe.

"Les forces spéciales avaient bloqué toute la zone de l'ambassade. Quinze d'entre nous ont été interpellés" alors qu'ils approchaient, a déclaré à l'AFP Emma Grigorian, de l'Union des Arméniens de Russie.

Un responsable de la police a confirmé à l'agence Interfax, sous couvert de l'anonymat, que les manifestants avaient été interpellés sur le boulevard périphérique de Moscou, à leur approche du quartier de l'ambassade, alors qu'ils agitaient des drapeaux arméniens depuis les fenêtres de leur voitures.

La manifestation n'était pas organisée, a-t-il argumenté.

Emma Grigorian a précisé que l'Union des Arméniens de Russie avait déposé une demande d'autorisation à la mairie de Moscou. "Celle-ci nous a opposé un refus en invoquant des travaux en cours près de l'ambassade qui les empêchaient d'assurer notre sécurité", a-t-elle dit. (AFP, 24 avr 2008)


Plus de 10.000 manifestants on défilé à Erevan

Plus de 10.000 personnes ont défilé mercredi dans les rues de la capitale arménienne Erevan à la veille du 93ème anniversaire des massacres d'Arméniens par l'Empire ottoman, demandant que la Turquie reconnaisse un génocide.

Les manifestants, pour la plupart de jeunes gens et des étudiants, ont défilé en brandissant des torches et des bougies en souvenir de ces tueries commencées en 1915 et reconnues par une vingtaine de pays comme un génocide.

La Turquie rejette vivement ce terme et la question a été à de nombreuses reprises à l'origine de frictions entre ce pays et l'Occident.

Après avoir brûlé un drapeau turc sur la Place de la Liberté à Erevan, les manifestants se sont dirigés vers un monument aux victimes où ils ont déposé des gerbes de fleurs.

De nombreux manifestants portaient les drapeaux des 23 pays dont les gouvernements et parlements ont reconnu à ces massacres le caractère de génocide, parmi lesquels figurent le Canada, la France, la Suisse et la Pologne.

D'autres portaient des banderoles proclamant "Sauvez l'Europe! Laissez la Turquie hors de l'Union européenne !" ou "93 ans depuis le génocide arménien!".

Le président arménien Serge Sarkissian devrait participer aux cérémonies prévues jeudi auxquelles des milliers de personnes sont attendues.  (AFP, 23 avr 2008)

Appel à signer une pétition contre l'encouragement du négationnisme

A l'occasion de la Journée Internationale de Commémoration du Génocide des Arméniens, la Fédération Euro-Arménienne  a fait l'appel suivant pour une pétition contre l'encouragement du négationnisme:
Accepteriez-vous que l’Union européenne encourage le négationnisme ?
 
Non, bien sûr. Et accepteriez-vous de financer un Etat ultranationaliste ? Pas plus, évidemment…

Pourtant, depuis maintenant presque 10 ans, l’Union européenne nie, minimise grossièrement ou justifie régulièrement le Génocide des Arméniens.

Elle le fait en votre nom, à votre insu, et rend ainsi ses citoyens complices contre leur gré du pire des crimes contre l’Humanité.
Elle le fait pour contenter la Turquie qu’elle veut obstinément faire adhérer à l’Union européenne malgré l’opposition lucide des Européens.
Or, La Turquie est un Etat raciste, militariste et xénophobe où l’on enseigne la supériorité de la « race » turque, où l’on réprime la diversité ethnique et culturelle et où l’on détruit le patrimoine des minorités. C’est cette même Turquie qui a commis le Génocide des Arméniens, qui continue de le nier et qui n’envisage pas du tout de se conformer aux valeurs européennes.

En raison du caractère absolu de ce crime, de ses 1 500 000 victimes et des promesses de protection et de réparation faites par l’Europe aux rescapés, l’Union se devrait d’exiger de la Turquie la reconnaissance de ce Génocide dans le cadre des négociations d’adhésion.
Mais, confrontée à l’intransigeance de la diplomatie turque, il est bien plus facile de l’occulter, lui et sa négation – ainsi que les nombreux autres manquements aux Droits de l’Homme de la Turquie.

Puisqu’elle échoue à conformer la Turquie à ses valeurs, l’Union s’active donc à « contrecarrer la perception négative de l’adhésion turque dans certains segments de la population européenne » : Cette année comme les précédentes, 40 à 60 millions d’Euros de vos impôts financeront un programme de « dialogue entre les sociétés civiles » turque et européenne destiné à vous faire admettre l’inadmissible. Cette somme fait partie du demi milliard d’Euros que la Commission verse annuellement dans les caisses du régime criminel d’Ankara.

Ce jeudi 24 Avril 2008 marque le 93ème anniversaire du Génocide des Arméniens. Cette commémoration constitue pour nous l’occasion de réaffirmer notre solidarité avec les victimes de tous les génocides : les Arméniens, les Juifs, les Tutsi, et maintenant les Darfouris ; Parce que ceux qui commettent les génocides d’aujourd’hui procèdent de la même idéologie que ceux qui nient ceux d’hier; Parce que nier le Génocide des Arméniens permet aussi de taire les crimes de masse actuels.

- Si, comme nous, vous croyez que la négation d’un génocide constitue une grave faille morale et un réel danger politique,
- Si comme nous vous n’acceptez pas d’être complice de cette politique qu’on mène en votre nom,
- Alors signez cette pétition qui sera remise aux autorités compétentes de l’Union européenne.
 
Je signe la pétition

Jeudi 24 Avril 2008
Contact : Varténie ECHO
mailto:contact@eafjd.org
Tel. / Fax. : +32 (0) 2 732 70 27

93e Commémoration du génocide des Arméniens à Bruxelles
 
Le Comité des Arméniens de Belgique organise le jeudi 24 avril 2008 la 93e commémoration du génocide des Arméniens.

A 10h00: Messe suivie d’un Requiem en l’église arménienne à Ixelles, rue Kindermans, 1A
A 12h00: Cérémonie au Mémorial à Ixelles, place Michaux (parc Tenbosch)
 
Toujours le 24 avril 2008, dans le cadre du festival "Arrêts sur Images" à Charleroi, sera aussi programmé le film "Le génocide en moi" (2005) de Araz Artinian.
 
Réservations et renseignements :
GSARA Charleroi
Rue de Montigny 39
6000 Charleroi
tel: 071/651.945
julienlahaye@gsara.be
Programmation complète du festival à l'adresse : www.fasi.be


Panel en Turquie: "Qu'est-ce qui s'est passé le 24 avril 1915 à Istanbul?"

A l'occasion du 93e anniversaire du génocide des Arméniens, la branche d'Istanbul de l'Association des Droits de l'Homme en Turquie (IHD) organise un panel portant sur la question "Qu'est-ce qui s'est passé le 24 avril 1915 à Istanbul?"

Panélistes:

Eren Keskin, juriste et défenseur des droits de l'Homme:
"Le 24 avril 1915 dans la perspective de droits de l'Homme"

Ragip Zarakolu, éditeur:
"Le 24 avril - Un jalon marquant l'annihilation des intellectuels"

Ara Sarafian:
"Pourquoi les Arméniens commémorent le 24 avril 1915 comme le début du génocide arménien; Un examen critique"

Erdogan Aydin:
"Conscience historique et confrontation avec l'histoire"

Jeudi, 24 avril 2008
14h

Université de Bilgi - Campus Dolapdere

Le communiqué de l'IHD pour la reconnaissance du génocide des Arméniens

A cette occasion l’Association pour les droits de l’homme (IHD)  a diffusé le communiqué de presse suivant :

« Aujourd’hui, le 24 avril, est reconnu dans le monde entier comme la date signifiant le Génocide Arménien. Seule en Turquie elle indique un tabou. L’état Turc mobilise toutes ses ressources pour nier la signification de cette date.

Dans les plates-formes diplomatiques les fonctionnaires turcs et leurs avocats prétendent qu’ils reconnaissent “ la grande tragédie ” et qu’ils élèvent seulement une objection à sa nomination comme “un Génocide”. Ce n’est pas vrai. A chaque occasion en Turquie non seulement le Génocide arménien, mais aussi la grande agonie du peuple arménien est niée et des tentatives ont lieu pour justifier le génocide.

Il n’y a pas plus d’un mois lors d’un symposium à propos des relations Arméno-turques les thèses officielles négationnistes se sont exprimées les unes après les autres, offensant les arméniens en Turquie et d’ailleurs et insultant la mémoire de leurs grands-parents. On a menti nom “de la science”, que “ les arméniens vendaient toujours leurs maîtres ”, “ la déportation était un moyens de gestion de crise ”, “ le chiffre des morts lors de la déportation est comparable avec le chiffre des morts liés à l’épidémie de grippe en Angleterre en ce temps-là ”, “ il n’y a aucun autres peuple aussi noble que la nation Turque dans le monde, il est impossible pour lui d’avoir commis un génocide ” et plus encore, humiliant les gens qui sont les plus instruits dans les domaines de la science, de l’art, de la littérature et dans tous les autres aspects.

La négation est une partie constitutive du génocide en lui-même et résulte de la suite du génocide. La négation du génocide est une violation des droits de l’homme en soi. Elle prive des individus du droit de pleurer pour leurs ancêtres, de la purification ethnique d’une nation, de l’annihilation des personnes de tous les âges, de toutes les professions, de toutes les segments sociaux, les femmes, les hommes, les enfants, les bébés, les grands-parents de la même manière parce qu’ils étaient juste des arméniens indépendamment de leur idées politiques ou convictions. Mais peut-être le plus important de tout, c’est le refus d’accepter une obligation solennelle, formelle et dire “ JAMAIS PLUS ”.

La Turquie n’a fait aucun progrès dans le champ de la coexistence, de la démocratie, des droits de l’homme et dans la cessation du militarisme depuis le temps du Comité Union et Progrès. L’annihilation et la négation avaient été et continuent aujourd’hui à être les seuls moyens pour résoudre le problème. Les villages évacués et brulés et les déplacements obligatoires sont toujours la manifestation de la même habitude de “ l’ingénierie sociale ”. Il y a toujours eu carnage dans la patrie des Arméniens après 1915. Les meurtres non résolus, les disparitions lors de garde à vue, les viols et les arrestations de masse pendant les années 1990 n’ont pas été une surprise étant donné la tradition en cours de l’Etat manquant de n’importe quelle culture du repentir pour les crimes passés contre l’humanité.

De la même façon la révocation d’un procureur de la République et l’interdiction d’exercer sa profession juste pour avoir courageusement mis en accusation des militaires, un incident très récent, est la manifestation d’une vieille habitude de punir celui qui ose élever la voix contre n’importe quelle objection à l’égard de l’armée. Et aujourd’hui l’amassement par les militaires d’environ 250 000 soldats dans le sud-est de la Turquie est la preuve d’un état d’esprit qui est incapable de développer tout autre solution à la question Kurde que celle d’une suppression par les armes.

La Turquie ne sera pas capable de faire un pas en avant sans mettre fin aux pratiques du Comité Union et Progrès. Aucune violation des droits de l’homme ne pourra s’arrêter en Turquie et il n’y aura aucun espoir de casser le cercle vicieux des soulèvements kurdes et leur suppression sanglante à moins que l’état Turc ne consente à créer un environnement où l’hommage public est rendu aux victimes du génocide, où les souffrances de leurs petits-enfants sont partagées et le génocide est reconnu.

Aujourd’hui nous, comme défenseurs des droits de l’homme, voulons nous adresser tous les arméniens en Turquie et ailleurs dans le monde et leur dire « nous voulons partager la douleur dans vos coeurs et saluer bien bas la mémoire de vos disparus. Ils sont aussi nos pertes. Notre lutte pour les droits de l’homme en Turquie, est en même temps notre deuil pour nos pertes communes et un hommage rendu aux victimes du génocide ».


Assyrians Gather Outside European Parliament For Safety in Iraq

An administrative area for Assyrians on the Nineveh Plains in northern Iraq, that was the demand conveyed by an estimated 5000 demonstrators on Saturday, April 19 outside the European Parliament in Brussels. Demonstrators came by buses from several European countries. The event which was organized by a coalition of Assyrian groups.

The Al-Maliki government and the U.S have yet to provide protection for the Assyrians in Iraq, who are targeted by Islamic fundamentalists and aggressive Kurdish nationalists, especially the Kurdistan National Party (KDP). Security and local self rule for the Assyrians in the Nineveh Plains, an area in northern Iraq, was therefore the main demand of the demonstrators in Brussels as they waved Assyrian flags and chanted slogans.

The official statement released by the organizing committee urges the EU, UN and U.S to provide necessary protection for the Assyrians of Iraq and to "help in establishing an autonomous zone for them and provide them with the security they urgently need".

The demonstrators rejected the idea by German politicians to bring large numbers of Assyrian refugees to Europe, saying that Europe should instead help the Assyrians to remain on their ancestral lands where they have lived for thousands of years.

According to the organizers more demonstrations are planned to take place in Europe, focusing on the issue of a self-administered area for the Assyrians of Iraq. (AINA, April 20, 2008)


Important Issues Still Unresolved in Malatya Massacre

The fifth hearing in the trial on the murder of German national Tilman Ekkehart Geske, Necati Aydin and Ugur Yuksel at the Zirve Publishing House in Malatya on 18 April 2007 lasted for about 12 hours. The hearing had begun at 9:30 in the morning.

During the hearing held on April 14, the joint attorneys demanded that the Interior Ministry is asked for a report on whether security officials had been involved in activities that constitute a disciplinary offense during the administrative investigation process. The judges rejected this demand saying that it bears no relation to “the trial and the defendants.”

The Malatya 3rd High Criminal Court also stated that it could take into consideration the attorneys’ demand to ask for the telephone records of the defendants for the period of one year before the incident “only if a detailed and justified request is made, since this could violate the privacy of people not involved in the trial.”

"It will be difficult to see the real picture”

Joint attorney Tahir Elci spoke to bianet about the trial:

"Only the murderers are known. We have not been able to get a hold of those, who planned and provoked the incident and their organization. This path has been blocked.  Maybe we will have more information after the questioning of Emre Gunaydin. But it will be very difficult for us to see the real picture behind the incident including all, who are responsible.”

The judges accepted Gunaydin’s lawyer’s request that the defendant’s bone age is determined. They decided to ask for Gunaydin’s birth record and other documents that could serve as evidence. Defendants Abuzer Yildirim, Cumali Ozdemir and Salih Gurler, who are all under arrest pending the outcome of the trial, accused Emre Gunaydin. They claimed that Gunaydin threatened them not to change their statements.

Denial amid blood stains on clothes

The three defendants, who claim that the killings happened after the victims insulted them, stated that they did not stab anyone. The joint attorneys and the judges asked about the blood stains on the clothes of the defendants. The three defendants often left questions unanswered saying “I don’t remember.”

The statements that Gunaydin will make during the next hearing on 12 May will be of key importance after these statements. Gunaydin is under arrest pending the outcome of the trial.

SIM cards on tens of mobile phones

The joint attorneys and the judges asked why Yildirim used a mobile phone with 16 different phone lines. “I was selling second-hand telephones in my free time,” answered Yildirim. The same question was asked to Gurler, who had used his SIM card on 40 different mobile phones. Gurler stated that he had been using his friends’ mobile phones after selling his own mobile phone.

Ozdemir and Yildirim stated that they were not involved in the incident, where the victims’ hands were tied and where they were stabbed. The joint attorneys rejected these claims stating that there were blood stains on the knives and the clothes of the defendants.

The defendants Emre Gunaydin, Cumali Ozdemir, Salih Ceker, Abuzer Yildirim, Hamit Ceker are at the Malatya E-type prison pending the outcome of the trial. They are facing life sentence in solitary confinement and with no possibility of parole. Defendant Mehmet Gokce has been released pending the trial.

Background

The three employees of Malatya’s Zirve Publishing House were murdered on 18 April 2007. Their throats were slit. Defendants Gurler, Yildirim, Ozdemir and Ceker were captured at the crime scene.

Gunaydin was captured injured after he attempted to escape the crime scene by jumping out the window on the third floor. He was arrested after being treated for his injuries. (BIA, Erol ONDEROGLU, April 17, 2008)

Rousse, quatrième ville de Bulgarie reconnaît le génocide des Arméniens

La ville de Rousse a voté ce jeudi 17 avril 2008 une résolution municipale reconnaissant le Génocide des Arméniens par 36 voix pour, 3 contre et 5 abstentions. Rousse (184 000 hab.) devient la quatrième grande ville bulgare à s’engager dans une telle reconnaissance après les villes de Varna (340 000 hab.), Plovdiv (380 000 hab.) et Burgas (205 000 hab.).

A l’heure où l’Europe semble chaque jour plus permissive au négationnisme turc, la Fédération Euro-Arménienne tient à adresser ses félicitations les plus chaleureuses aux habitants de Rousse, à leurs édiles qui ont permis ce vote, ainsi qu’à la communauté arménienne de Rousse et particulièrement au Comité de Défense de la Cause Arménienne bulgare.

La Fédération rappelle que la résolution de reconnaissance similaire adoptée fin février par la ville de Burgas a entraîné le blocage par la région frontalière turc d’Edirne de tous liens commerciaux avec Burgas et en particulier des programmes européens transfrontaliers PHARE. Cet épisode illustre la menace que fait peser le négationnisme d’Etat de la Turquie sur les politiques de l’Union européenne.

La Bulgarie est gouvernée par une coalition entre les socialistes et un parti représentant la large communauté turque de ce pays (10% de la population). (contact@EAFJD.ORG, 17 avril 2008)

Début du procès de l'auteur d'une agression contre un prêtre

Le procès d'une homme accusé d'avoir poignardé un prêtre catholique en décembre à Izmir, dans l'ouest de la Turquie, a débuté mercredi dans cette ville, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Ramazan Bay, un jeune homme de 19 ans vivant de menus travaux, a reconnu devant la cour avoir poignardé le père Adriano Franchini au ventre le 16 décembre après un office religieux dans l'église Saint-Antoine d'Izmir.

"J'avais lu dans la presse que les prêtres se livraient à des activités missionnaires. Le Turc n'a qu'une seule arme, c'est celle de la foi. Je pense qu'ils essaient de l'anéantir, c'est pourquoi j'ai fait des recherches sur les églises sur internet", a déclaré le prévenu, cité par Anatolie.

Le jeune homme, qui risque jusqu'à quatre ans de prison, a expliqué s'être rendu d'abord dans un temple protestant dont il a été éconduit, avant de s'adresser au père Franchini.

"J'ai dit au prêtre que je voulais être baptisé, il a ri. Je l'ai poignardé avec le couteau à cran d'arrêt que je portais et je me suis enfui", a-t-il poursuivi.

"Je n'ai été commandité par personne. Je regrette mon geste", a ajouté le prévenu, qui a indiqué avoir cherché refuge dans une mosquée et dans les locaux d'une organisation d'extrême-droite, où l'imam, puis les responsables de l'organisation l'ont convaincu de se rendre.

La Cour a ajourné l'audience pour recueillir les dépositions du prêtre et a réclamé l'avis médical d'un hôpital psychiatrique sur une éventuelle irresponsabilité pénale du prévenu.

Le père Franchini, âgé de 65 ans, a passé quatre jours à l'hôpital.

L'attaque a fait suite à une série d'agressions visant des chrétiens, qui ont alimenté la crainte d'une augmentation de l'hostilité à l'encontre des non-musulmans en Turquie au moment où ce pays est pressé par l'Union européenne de promouvoir la tolérance ethnique et religieuse.

Le 18 avril 2007, trois protestants ont été égorgés à Malatya (est). Le 5 février 2006, un prêtre catholique a été assassiné par balles à Trabzon (nord-est). (AFP, 9 avr 2008)

Prosecution investigates Istanbul security Chief Cerrah

Complaints against the security chief of Istanbul Celalettin Cerrah for neglect in the murder of Hrant Dink, the late editor of AGOS weekly led to an investigation.

Dink family’s lawyers applied to Istanbul Prosecution service on 17 January 2008, complaining against Cerrah and other security officials. Prosecution asked the family for their statements yesterday. The application letter said that the brother of Yasin Hayal one of the suspects on remand in Dink murder case, was determined to be in Istanbul on the day of the crime. The letter said "Inspectors determined that attempts were not made to find the bakery where Hayal's brother Osman Hayal worked in Istanbul, Osman Hayal's phone was not investigated… we have determined that Osman Hayal was in Istanbul on the day of the murder. Osman Hayal accepted that he was in Istanbul… This is another evidence of the neglect on the part of Istanbul Security Headquarters and its director in preventing the murder."

Dink family wanted Cerrah and other responsible officials to be charged with 'murder through neglect, and helping a criminal organisation.' The application letter said "These are crimes under the jurisdiction of high criminal court and they are exceptions of the law on the prosecution of civil servants."  (antenna-tr.org, April 9, 2008)

Dink committee awaits court ruling for soldier testimonies

A parliamentary committee investigating the murder of ethnic Armenian journalist Hrant Dink announced that it will wait for a court ruling on whether it can call five gendarmerie soldiers suspected of having prior knowledge of the assassination to give testimony.

Dink was shot dead in broad daylight outside the office of his newspaper Agos in İstanbul on Jan. 19, 2007, by a nationalist teenager. The ensuing investigation revealed that a group of ultra-nationalist young men were behind the murder. Strong evidence has suggested that some members of the group had ties with the police department in Trabzon, the hometown of the plotters. Security officials later confirmed that they had been tipped off about the plot to kill Dink before the murder was committed.

In the most recent development, two noncommissioned gendarmerie officers testified in court that they had been informed about the plot, adding that they had in turn informed their superiors, who ordered them to keep silent.

The parliamentary committee on the Dink murder investigation is conducting a probe into whether there was negligence of state officials in the assassination. After the two noncommissioned officers testified in court that they had informed their superiors of the assassination plot, the committee decided to call five higher-ranking gendarmerie officers to testify, including former commander of the Trabzon Gendarmerie Command Col. Ali Öz, who earlier testified to the committee that he “received no intelligence about the plot.”

However, the five gendarmerie officers were no-shows on April 2, the day they were called to testify. Later, the committee discovered that the Gendarmerie General Command had notified the Trabzon court that the soldiers would not be testifying before the committee, making reference to Article 138 of the Constitution which does not allow parliamentary questioning of individuals subject to ongoing court cases.

New judge controversy

Whether the committee will call the five men once again will depend on the court’s opinion statement on whether having the soldiers testify would harm the judicial process under way. However, the head of the committee, Ahmet İyimaya, is not too optimistic about the outcome. “I don’t think the court will issue an opinion. It is really not part of its jurisdiction,” he was quoted as saying on the CNN Türk news Web site.

The Dink murder investigation has been marred by a great deal of suspicious behavior on the part of security forces and at times the judiciary, creating the impression that some forces are aiding the higher-up individuals in the gang behind the killing. Another move attracting suspicion was made on Thursday when the Supreme Board of Prosecutors and Judges (HSYK) announced that it was assigning a controversial judge to the case of two gendarmerie officials facing trial for not having prevented the murder despite having prior knowledge of the plot. Judge Şevki Uluçam, the same judge who ruled for the release of Yasin Hayal -- one of the prime suspects in the Dink murder -- after Hayal was captured as the perpetrator of a bomb attack on a fast-food establishment in Trabzon, was assigned to the case.

Hayal, who is currently under arrest as a Dink murder trial suspect on charges of having incited O.S. -- the 18-year-old hit man who confessed to the murder -- was arrested in 2004 in Trabzon as the perpetrator of a bombing of a local McDonald’s. He served 10 months in jail after he was released by a court headed by Uluçam.

İstanbul police chief investigated

Meanwhile, lawyers representing the Dink family on Friday announced that a complaint filed in January this year against İstanbul Police Chief Celalettin Cerrah and other police officers suspected of having neglected their duty has been accepted by the Fatih Prosecutor’s Office. (Today's Zaman, April 5, 2008)

Another Assyrian Priest Shot Dead in Baghdad

Gunmen shot dead an Assyrian Orthodox priest near his house in central Baghdad's Karrada neighbourhood on Saturday, security officials told AFP. Youssef Adel, a priest with Saint Peter's Church, was killed by gunmen travelling in a car around noon (0900 GMT), they said. A medical official said Adel's body had been brought to Ibn Nafis hospital in central Baghdad.

Christians in Iraq have come under frequent attack in recent months, with clerics kidnapped and churches bombed.

Last month, the body of Paulos Faraj Rahho, Chaldean Catholic archbishop of Mosul, was found in a shallow grave in the northern city two weeks after he was kidnapped. Rahho, 65, was abducted during a shootout in which three of his companions were killed, as he returned home after mass in Mosul on February 29. He was the latest in a long line of Chaldean clerics to be abducted since the US-led invasion of 2003.

Iraq's Christians, with the Chaldean rite the largest community, were said to number as many as 800,000 before the US-led invasion nearly five years ago. The number today is believed to have dropped to half that figure.

In January, Pope Benedict XVI expressed his "spiritual closeness" to Christian victims of attacks in Iraq. "Mindful that such attacks are also directed against the whole people of Iraq, His Holiness appeals to the perpetrators to renounce the ways of violence, which have caused so much suffering to the civilian population," the pope said.

The following is a list of priests kidnapped or killed in Iraq:

March 13, 2008

Archbishop Paulus Faraj Rahho was kidnapped on February 29 in Mosul. His body was found on March 13. Three traveling companions, Faris, Rami, and Samir, were killed at the time of the kidnapping.

June 6, 2007

Fr Hani Abdel Ahad, in his early 30s, was kidnapped a north-eastern section of Baghdad called Suleikh, along with five boys who were going with him to visit the city's minor seminar.

June 3, 2007

Fr. Ragheed Ganni and three deacons were gunned down in their car in Mosul. The car was booby trapped with explosives to prevent anyone from retrieving the bodies.

May 20, 2007

Fr. Nawzat P. Hanna was kidnapped in Baghdad and freed three days later. He was beaten while in captivity.

December 5, 2006

Fr. Samy Al Raiys was kidnapped in Baghdad and subsequently released after ransom was paid.

November 30, 2006

Fr. Mundhir al-Dayr of the Protestant Church in Mosul was found dead with a bullet in his head. He was abducted on November 26 and was found dead four days later. A message from the abductors demanded one million dollars as ransom or they will "kill all Christians starting with Fr. Al-Dayr."

November 19, 2006

Fr. Doglas Yousef Al Bazy was kidnapped in Baghdad and released nine days later after ransom was paid.

October 9, 2006

Fr. Paulos Iskander (Paul Alexander) was kidnapped by an unknown Islamic group and beheaded and dismembered three days later.

August 15, 2006

Fr. Saad Sirop, 34, head of the Theology Department at Babel College, the only university-level Christian institution in Iraq, was kidnapped in Baghdad and released one month later. (AFP-AINA, April 5,  2008)

Assyrians Demonstrate Against Erdogan's Arrival in Stockholm

A group of Assyrians and Armenians gathered today outside the palace of the Swedish King in Stockholm ahead of the arrival of Turkish prime minister Recep Tayyip Erdogan.

The demonstrators carried Assyrian and Armenian flags and demanded that Turkey acknowledge the genocides of Assyrians, Greeks and Armenians, which took place between 1914-1918.

On April 17 the Swedish parliament will vote on two bills calling for an official Swedish acknowledgment of the genocide of Assyrians. Mr. Erdogan is expected to underline to Swedish politicians that his country cannot accept any charges of genocide. (AINA, April 2, 2008)

Plusieurs membres de la sous-commission "Meurtre de Hrant Dink" se retirent

Plusieurs membres de la sous-commission parlementaire issue de la commission des droits de l’homme du parlement turc en charge d’examiner l’enquête sur le meurtre de Hrant Dink ont annoncé qu’ils se retiraient de leurs postes après que la sous-commission ait annoncé qu’elle avait rassemblé toutes les informations dont elle avait besoin.

Les démissionnaires, tous membres du parti Républicaine du Peuple (CHP), ont soutenu qu’ « il n’y a aucune possibilité laissée pour mettre en doute l’obscurité ». 



Le député du CHP d’Izmir Amet Ersin a déclaré à la chaîne de télévision NTV jeudi 20 mars : « je pense que quelqu’un les a avertis. Ou qu’ils ont pensé qu’ils avaient commencé un travail qu’ils ne pourraient pas finir et ont mis fin à leur enquête ». 

Quand on lui a demandé ce qu’il pensait en disant « quelqu’un » Amet Ersin a déclaré qu’il ne savait pas mais qu’il pensait à quelqu’un à l’extérieur du Parlement. 



Les élus CHP de la sous-commission ont fait une déclaration à la presse. Le député d’Istanbul Cetin Soysal a dit que l’enquête n’avait pas été professionnelle : « pourquoi les recherches de la commission finissent-elles si vite ? La commission a été fondé pour examiner la partie obscur, pour trouver la vérité, elle a été éclipsée par l’obscurité profonde qu’elle mettait en doute ». 



La sous-commission avait travaillé sous la direction du député de l’AKP de Bursa Mehmet Ocaktan et avait annoncé que des informations et des déclarations avaient été rassemblées. 

Cetin Soysal a soutenu que la sous-commission avait agit trop vite et a exigé que les déclarations soient examinées d’abord. « J’ai exprimé mes interrogations au député de l’AKP , Mehmet Ocaktan, qui est le chef de la commission, mais ils ont été ignorés » a-t-il dit. 

« Mes demandes répétées pour voir les minutes des interrogatoires des fonctionnaires de police ont été ignorées et ma suggestion de partager l’information avec le public a été rejetée » a-t-il affirmé. 

« La commission a échoué à respecter le sérieux de la question. Elle a échoué à découvrir les raisons derrière le meurtre de Hrant Dink » a-t-il précisé. 
 (Stéphane/armenews, 1er avril 2008)


Politique intérieure/Interior Politics

CHP Leader Baykal boycotted the President's luncheon

A ceremony was held on the occasion of April 23rd, Turkey's National Sovereignty and Children's Day, at the first parliament building in capital Ankara.

"Our parliament, which has given shape to our nation's destiny since the day of its establishment, continues to be the address of solution," the speaker of the parliament Koksal Toptan told in the ceremony. "For a powerful Turkey, we should have a more powerful national will, that is, the parliament."

State ministers Cemil Cicek and Hayati Yazici, Chief of General Staff Gen. Yasar Buyukanit and force commanders, opposition leaders and MPs attended the ceremony at the first parliament building.

Turkish President Abdullah Gul hosted a luncheon on Wednesday on the occasion of April 23rd, Turkey's National Sovereignty and Children's Day.

Turkey's Parliament Speaker Koksal Toptan, Premier Recep Tayyip Erdogan, chairmen of the political parties represented at the Turkish parliament and deputy parliament speakers were invited to the luncheon at Cankaya Presidential Palace.

The chairman of main opposition party CHP Deniz Baykal did not attend the event. The luncheon lasted an hour and it was closed to press. (Hurriyet, April 23, 2008)

Nouvelle manifestation à Ankara contre le pouvoir AKP

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi à Ankara en faveur de la laïcité et la République en Turquie où le parti au pouvoir est menacé d'interdiction pour activités anti-laïques, a constaté l'AFP.

"La Turquie est laïque et restera laïque", ont scandé les manifestants qui se sont regroupés sur une place du centre-ville de la capitale. "Nous défendrons les valeurs de la république" où "nous sommes les soldats de Mustafa Kemal" Atatürk (1881-1938), le fondateur de l'Etat turc moderne et laïque, ont-ils martelé, sous la surveillance de la police.

Les manifestants venus de plusieurs régions de Turquie à l'appel d'un collectif d'organisations non-gouvernementales portaient des drapeaux turcs et des portraits d'Atatürk.

Les femmes représentaient la majorité des participants.

La manifestation, qui a duré trois heures, s'est achevée sans incident.

De nombreuses manifestations ont été organisées à travers la Turquie depuis l'an dernier pour protester contre le Parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis 2002 et accusé par les laïcs d'islamiser la Turquie et d'éroder la séparation de l'Etat et de la religion.

La Cour constitutionnelle turque a jugé recevable fin mars une requête visant à obtenir l'interdiction pour activités "anti-laïques" de l'AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme "démocrate conservateur".

Plusieurs projets controversés de cette formation ont été source de tension dans le passé au sein de la société tels que l'interdiction de l'alcool dans les endroits publics et la légalisation du foulard islamique dans les Universités, une procédure dont l'application est toujours suspendue à une décision de justice. (AFP, 12 avr 2008)

Professor Insel: Social engineering does not work

Galatasaray University professor of economics Ahmet İnsel says plans by social engineers in Turkey have always backfired. Referring to the Sept. 12, 1980 military coup and its aftermath, İnsel said the regime depended on a spread of nationalism and conservatism promoted as moderate Islam to combat leftist movements in Turkey.

"Let's not forget that conservatism was promoted by the social engineers of the Sept. 12, 1980 regime [when a right-wing military junta took power in a predawn coup in Turkey]. Later, in the 1990s, they were afraid of the graduates of the religious schools that were created by them and have tried to prevent the spread of more of such schools. … There was a conscious effort to increase supporters for nationalism and conservatism in various ministries, the police force and at universities," he said.

İnsel, who dissects Turkish politics and society in his books and articles, said the Justice and Development Party's (AK Party) closure would cause a shock in Turkish society.

“After such a big jolt, we will see a segment of society and some voters who are sharper, more vindictive, tense and sharp. What the AK Party can do for Turkish democracy is to counter the closure case by speeding up the reform process and making all the legal changes it can within its power.”

For Monday Talk, İnsel explains the dynamics of the closure case against the ruling party.

How did the party closure case come about? When did the process start?

How we came to this point is related to the results of the 2002 election because in its aftermath, those who hoped to carry on a guardianship regime were quite disappointed. In their eyes, the AK Party should not have been able to get that much power. They portrayed this as a threat to the secular regime, but their real concern was related to the possibility of ending the guardianship regime that was revived by the 1982 Constitution. Those who believed majority rule would not be possible in Turkey were shown to have been mistaken, especially following the local elections in 2004, when the AK Party was further strengthened. In addition, we recently saw journalistic reports of how some military coup attempts were planned in 2004 -- mostly because some army generals realized that there was no alternative political party to the AK Party. So at every opportunity those who are against AK Party rule pursued a campaign against the AK Party to the extent that they created instability in the country. Their purpose was to wear out the AK Party and create an expectation in the public of emergency rule.

When was the peak in creating disorder reached?

The campaign against the AK Party reached its peak during the presidential election. The Turkish military’s April 27 e-memorandum was a part of this. The latest peak occurred when the Supreme Court of Appeals chief prosecutor filed a case with the Constitutional Court [on March 14], demanding that the AK Party be disbanded on grounds that it had become a focal point of anti-secular activities. These were attempts to ensure the continuation of the guardianship regime.

Why was the closure case not brought up before, for example, at the time of the presidential election?

We can see in the indictment that party officials have been accused of wrongdoings that took place prior to the party’s further rise to power with the July 22 election. At the time of the presidential election, a “367 criterion” [which was approved by the judicial establishment as a prerequisite for a presidential election as a result of an unusual interpretation of the Constitution] was imposed, and the expectation was that the party’s votes would decrease and the opposition Republican People’s Party’s [CHP] votes would increase in the July 22 election. Because of this expectation, the closure case was not brought up prior to the election.

Did you expect the closure case?

Personally, I did not expect it. I still had a belief in the Turkish people and institutions and thought that problems would be solved within the limits of a democratic parliamentary regime.

Is this case a first in the world?

As far as democratic parliamentary regimes are concerned, in the history of world politics, this is a first.

Have you received any out-of-country calls inquiring about what is going on?

Yes, I have. Researchers wonder what the legal basis for the closure case against a ruling political party which increased its number of votes the second time around and received 47 percent of the vote is. They wonder if this party has really been the focal point of some serious activities and if it deserves to be closed. When you say it is not, they are puzzled even more and ask, “How come?” They wonder if these activities have not been noticed in the five-and-a-half years of the government’s rule. They also wonder if the accusations are related to the words and actions of the party members prior to the AK Party’s ascension to power or when the party was ruling. It is also a new thing in the history of world politics that the case also involves the president. Because of that, researchers think the case might be a significant example for political science literature because there is a danger of rule by judges [dikastocracy or juristocracy].

Where was the rule of judges seen before and how do they rule? When can we say that Turkey is under the rule of judges?

This is a first in international literature despite social security reforms undertaken by US President Franklin Roosevelt in the 1920s which were harshly criticized by the US Supreme Court. The rule of judges is a term used when the judicial body acts as a body checking the executive branch and they work beyond their legal scope, playing the role of political arbitrator and taking sides in the political arena. In Turkey, if the fate of the president is decided by the Constitutional Court rather than Parliament, then we can say that this is a rule of judges.

Do you think the closure case might be related to the Ergenekon investigation, in which dozens of people have been detained under the suspicion that they are involved in deep state-related gangs?

I don’t have enough expertise to evaluate this, but the case is significantly independent of this investigation. We know that the chief prosecutor has been following the activities of the AK Party since 2003. It cannot only be related to the Ergenekon investigation; it has its own dynamics. When you read the indictment, you can see that he cited the government’s efforts to lift the ban on wearing headscarves at universities as one of the main reasons behind his demand for the closure of the party. The case is more connected to the headscarf issue.

What if the government has not slowed down in adopting reforms?

It has shown weakness in adopting reforms since 2005. If it had not, I am not saying that the process would be smooth and easy, and it is not very easy for society to become democratized as it does not happen with the push of a button, but the government would have been able to face criticism more easily. I think opposition to the AK Party has gained strength because the AK Party has been seen as making use of reforms to its own benefit and not that of others.

The government seems to be willing to reinvigorate the reform process. Would that help it?

They don’t have any other choice. If they defend themselves but basically accept being closed, no matter how much we criticize the AK Party, its closure would mean a suspension of Turkish democracy. Its closure would cause a significant jolt. After such a big jolt, we will see a segment of society, some voters, who are sharper, more vindictive, tense and sharp. What the AK Party can do for Turkish democracy is to counter the closure case by speeding up the reform process and making all the legal changes it can within its power. It may not be able to have a majority to change the Constitution at the moment, but it has the majority to change laws such as the law governing political parties, the law governing elections, the Turkish Penal Code’s (TCK) restrictions on freedom of speech, higher education laws and so on. There is no excuse for them not to make these changes. One feels the need to ask where they have been and if they need a threat to be able to go ahead with reforms. Would they have moved forward with reforms had they not needed to protect themselves? Are they real democrats? Indeed, these are the limits of the AK Party officials.

Could you elaborate, please?

They have been adopting democratic reforms because of the conditions they found themselves in and not because they themselves come from a democratic culture. They have been forced to adopt reforms through circumstance. It is sad that they have to be pushed to move on with the reform process. I should underline that this is the AK Party’s epistemological limit.

Is this only the AK Party’s limit?

You’re quite right; we can’t blame only the AK Party. It is a societal problem. Turkish society’s understanding of democracy has its limits.

Including the opposition?

Of course, this is another serious problem. The AK Party has found the struggle for democracy in its lap not only because of the various tests it has been through but also because of the opposition’s, especially the CHP’s undemocratic attitude. Yes, we cannot say that the AK Party is a champion of democracy, but it is among the best of the bad.

Does Turkey face the threat of a Shariah regime?

No, Shariah is not a threat in Turkey. We face a threat of military coups. On the other hand, we face an increasing trend of conservatism trying to interfere with society’s cultural codes. As I think neo-liberalism is a threat to the society, I think conservatism is a threat as well for a society which supports freedom. But these threats should have been dealt with politically within democratic limits. This should be an ideological political struggle. It should be done through persuasion.

You often make a reference to the Sept. 12 regime when you talk about conservatism…

Let’s not forget that conservatism was promoted by the social engineers of the Sept. 12, 1980 regime [when a right-wing military junta took power in a predawn coup in Turkey]. Later, in the 1990s, they were afraid of the graduates of the religious schools that were created by them and have tried to prevent the spread of more such schools. … There was a conscious effort to increase supporters for nationalism and conservatism in various ministries, the police force and at universities.

What is the plan of the social engineers now?

After the AK Party’s closure and its leaders’ elimination, they hope to have a more “harmonious” party formed so the AK Party’s heavy weight on the center-right will be dispersed. Ironically, the Sept. 12 regime created a time bomb by making it very difficult for parties to enter Parliament. We can now see that the time bomb has exploded in their own hands.

So social engineering does not work in Turkey?

It has always backfired. Either their engineering is very bad, or this is not a job to be done by social engineering. I think this is a country in which social engineering is not appropriate.

Ahmet İnsel: A professor at Galatasaray University since 2001, he has also been the head of the department of economics since 2003. Having obtained his master’s and Ph.D. degrees from the University of Paris, 1 Panthèon-Sorbonne’s department of economics, he served as vice president at the same university in 1994-1999. Since 1984, he has been a member of the board of editors at the İletişim Publishing House and the publishing board of Birikim, a monthly analytical political review.

He is the co-editor and editor of books, including “Türkiye’de Ordu, Bir Zümre, Bir Parti” (Army in Turkey; a Social Group, a Political Party) and “La Turquie et le dévelopement” (Turkey and Development) as well as the author of several books, including “Hegemonyanın Yeni Dili” (Neo-liberalism, The New Language of Hegemony) and “Solu Yeniden Tanımlamak” (Redefining the Left).

He has a weekly column in “Radikal” daily’s Sunday supplement “Radikal2.”
(y.dogan@todayszaman.com, April 6, 2008)

Erdogan: L'AKP veut la stabilité nationale malgré l'action judiciaire

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué mercredi que la priorité de son Parti de la justice et du développement (AKP) était de maintenir la stabilité nationale, alors qu'une procédure d'interdiction est engagée contre celui-ci.

"La Cour constitutionnelle doit assumer l'entière responsabilité vis-à-vis des obligations légales et (l'AKP) fera ce qu'il doit faire (...) pour maintenir la stabilité démocratique et politique de notre pays", a-t-il déclaré en réponse à une question suivant son intervention à l'Institut des affaires internationales à Stockholm.

"Il s'agit d'une procédure légale qui est en cours et il n'est donc pas approprié que je fasse des commentaires", a-t-il dit.

M. Erdogan a insisté mercredi sur le fait que son parti "avait porté le drapeau de la démocratisation (...) Chacun doit être assuré que la Turquie ne fera jamais un retour en arrière dans cette aventure".

Il a également refusé de commenter dans quelle mesure la procédure judiciaire pourrait affecter les aspirations de la Turquie de devenir membre de l'Union européenne, "principal objectif" du pays.

Selon lui, la Turquie a réalisé de grands progrès pour remplir les conditions pour devenir membre et le pays est prêt à attendre autant que nécessaire pour être accepté comme membre à part entière. (AFP, 2 avr 2008)


Forces armées/Armed Forces

Le président du DTP forcé à effectuer son service militaire

Le président du principal parti pro-kurde de Turquie, incarcéré depuis mars pour s'être soustrait à ses obligations militaires, a été relâché lundi soir par un tribunal militaire d'Ankara, mais amené immédiatemment dans une caserne pour y effectuer son service.

Nurettin Demirtas, le président du Parti pour une société démocratique (DTP), ainsi que 52 autres coaccusés -des personnes ayant obtenu des rapports médicaux de complaisance et les médecins leur ayant fourni ces documents- ont été libérés mais ils continueront à être jugés comme prévenus libres,
a rapporté mardi l'agence Anatolie.

L'acte d'accusation réclame jusqu'à 10 ans de prison contre M. Demirtas.

Le réquisitoire affirme, au vu d'un examen médical, que M. Demirtas est apte à accomplir son service militaire.

M. Demirtas et quatre autres coaccusés ont été amenés dans une caserne de gendarmerie de Safranbolu, à 200 km au nord d'Ankara, pour accomplir leur service, obligatoire pour tout homme de plus de 18 ans en Turquie.

M. Demirtas, 35 ans, a été élu en novembre à la tête du DTP, visé par un recours en interdiction déposé en novembre 2007 auprès de la Cour constitutionnelle. (AFP, 29 avr 2008)

The General Staff Headquarters kept records of NGOs

It has been revealed that a document issued by the Office of the general chief of staff information and support department in March 2006, listed the activities of non-governmental organisations in Turkey, and recorded many individuals and organisations including the president Abdullah Gül, businessman Rahmi Koç, Sabancı family, Eczacıbaşı, Can Paker, Oktay Ekşi, Industrialist Chamber TÜSİAD, TESEV and many others. The names on the list were accused of “receiving money from various funds in order to execute the projects of the USA and the EU, which wants to disintegrate Turkey.”

The document was sent to the second chief of staff General Işık Koşaner, the head of operations Bekir Kalyoncu and the head of Information and Support Department General N. Baykul: “This warning note has been prepared in order to give information on the activities of non-governmental organisation that have been manipulated by the USA and the EU for their own interests and to get approval for the counter measures.”

73 page note begins with information on famous speculator George Soros and the organisations he is connected. The organisations supported by Open Society Institute headed by Soros are listed. It was noted that OSI supported the orange coup in Georgia, its activities in Cyprus, Russia, and the Commonwealth of Independent States.

The US National Security Council (NSC) is at the top of the page, which shows a map of funding to organisations and individuals in Turkey. The note shows funding flowing from NSC to institutions like National Endowment for Democracy and Soros Foundation and from there it gets distributed to NGOs in Turkey. Another drawing places Judaism at the top and places Soros Foundation under it. George Soros was introduced as a “Hungarian Jew” in bold.

Among those who receive funding in Turkey there are TOBB (The Union of Chambers and Commodity Exchanges of Turkey), TÜSİAD (Turkish Industrialists’ and Businessmen’ Association), Ministries of Justice, Foreign Affairs and Education, TESEV (Turkish Economic and Social Studies Foundation), Arı Movement, Sabancı and Bilgi Universities, Association for Liberal Thinking, KADER (Association to Support Women Candidates), KAMER (Women’s Centre), SODEV (Social Democracy Foundation), Umut Vakfı (Hope Foundation), ENKA Schools, Robert College, Istanbul Culture and Arts Foundation and many others. (antenna-tr.org, April 10, 2008)

Mazlumder Files Complaint against Coup Planners

Lawyer Emrullah Beytar, President of Mazlumder (Association for Human Rights and Solidarity for the Oppressed) filed a complaint to Ankara Public Prosecution office against retired General M. Şener Eruygur the president of Association for Kemalist Thinking and retired Admiral Özden Örnek for attempting a military take over.

The complaint letter said:

1- From the journal reported to belong to the commander of the navy of the time Özden ÖRNEK, published in Nokta’s 29.03.2007 and 04.04.2007 issues, it has been understood that the suspects and other commanders of the time in solidarity with some civilians, held meetings on various days and months of 2004, planning two military takeovers named "Sarıkız" and "Ayışığı".

2- If the journal is authentic, (security centre confirmed it according to Taraf newspaper’s 26 March 2007 dated report) suspects committed the crime of violating the Constitution as defined in article 309 of TPC and in the jurisprudence of the High Court. TPC article 309/1 states that those attempt to overthrow the Constitutional regime or replace it with another, or make the regime unable to function by using force and violence shall be punished with Life Sentence.

3- The journal claimed to have belonged to suspect Özden ÖRNEK, authentic or not, details a military coup openly (…)

(…)

5- It is in the knowledge of all people that the most important task of the independent judiciary is to open a case against the suspects under article 309 of TPC, (…) in the case that the plans for military takeovers named "Sarıkız" and "Ayışığı" written on the journal are true.

CONCLUSION and REQUEST: I request a public case to be opened against the suspects under the Statue 5237, article 309.  (antenna-tr.org, April 10, 2008)

Turkey’s Landmines Still in Place

The Initiative for a Turkey without Mines has said that despite its promise to destroy its stock of landmines by 1 March, Turkey has not completed the operation.

Making a statement before the First International Day for Mine Awareness and Assistance in Mine Action on 4 April, the initiative said that, still, every three days a person was wounded or killed by a landmine in Turkey.

The Ottawa Convention was negotiated ten years ago and ratified by Turkey in 2003. According to the convention, Turkey is supposed to have cleared all the landmines in the ground by 2014.

“Mines are weapons which do not recognise peace. Even if war ends and peace is declared, they continue to kill. For a permanent and lasting peace, mines need to be cleared.”

The initiative has announced that between 15 and 20 thousand people are wounded by land mines around the world every year.

Between 1950-55 and 1984-94, 1 million mines were buried in Turkey. There are a further 3 million mines stored which need to be destroyed. (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, April 3, 2008)

Décès du dernier vétéran turc de la 1ère Guerre mondiale

Le dernier ancien combattant turc de la première Guerre mondiale (1914-1918) s'est éteint mercredi soir à l'âge de 110 ans, rapporte jeudi la presse turque.

Yakup Satar, père de six enfants et grand-père d'une cinquantaine de petits-enfants, est décédé entouré de sa famille dans sa maison qu'il ne quittait plus depuis des années à Eskisehir, une ville située à environ 200 km au nord-ouest d'Ankara.

Satar, né le 11 mars 1898 en Crimée, avait été enrôlé dans l'armée ottomane, alliée alors de l'Allemagne, et avait combattu contre les troupes britanniques sur le front de Bassorah, dans l'actuel Irak (sud), autrefois province de l'empire ottoman, souligne le journal Hürriyet.

Le soldat d'infanterie Satar aurait été fait prisonnier lors de la 2ème bataille de Kut-el-Amara le 23 février 1917 sur le front de Bagdad par les forces anglo-indiennes, selon le site spécialisé français (dersdesdersfre.fr.com).

Son père, Zeki Bey, fut un des chefs tartares qui combattit pour l'indépendance turque contre la Russie. Satar s'engage dans l'armée turque ottomane en 1915. Après une période de formation militaire à Istanbul, des officiers allemands le sélectionnent (avec 200 de ses compatriotes) pour suivre un entraînement spécial.

En 2003, Yakup Satar confiait à un journaliste de Hürriyet: "Nous portions des uniformes particuliers. Les allemands nous fournirent des masques (...) Plus tard, nous apprenions que notre compagnie était surnommée "gazcilar", les "soldats du gaz" qui lançaient du gaz contre l'ennemi.

Satar était aussi le dernier vétéran de la guerre de Libération (1919-1923) dirigée par Mustafa Kemal Atatürk contre l'armée d'occupation grecque et qui avait conduit à la création de la République de Turquie. (AFP, 3 avr 2008)

Ankara n'envisage pas de renforcer ses troupes en Afghanistan

La Turquie n'envisage pas d'envoyer davantage de troupes en Afghanistan, a affirmé mercredi à Ankara le président turc Abdullah Gül, alors que les Etats-Unis ont appelé les Etats membres de l'Otan à renforcer leur présence militaire dans ce pays.

"Nous nous intéressons de près à l'Afghanistan et nous continueront dans cette voie. Mais nous n'avons pas pour autant l'intention d'y envoyer des troupes de combat", a-t-il dit à l'aéroport avant de se rendre à Bucarest pour assister à un sommet de l'Alliance, a rapporté l'agence Anatolie.

A Bucarest, le président américain George W. Bush a appelé l'Otan mercredi à faire de nouveaux efforts en Afghanistan, répétant sa même demande d'envoi de troupes supplémentaires depuis plusieurs mois.

M. Gül a insisté que la politique afghane de la Turquie consistait à développer les relations bilatérales dans tous les domaines.

La force internationale dirigée par l'Otan (Isaf), deux fois sous commandement turc, a déployé 47.000 hommes de 40 pays en Afghanistan. Une autre force dirigée par les Etats-Unis compte quelque 15.000 hommes dans le pays.

La Turquie a déployé quelque 1.150 militaires dans Kaboul et sa région.

Les Etats-Unis, la France et la Roumanie se sont pour le moment engagés à renforcer leurs unités sur place.

La Turquie fait face sur son propre territoire aux rebelles du Parti des travallieurs du Kurdistan (PKK) et a mené le mois dernier une offensive terrestre d'une semaine contre leurs bases arrière dans le nord de l'Irak.

Le chef d'état-major de l'armée turque, le général Yasar Büyükanit, a récemment déclaré qu'il était contre l'envoi de troupes de combat en Afghanistan, jugeant que l'armée avait une charge assez lourde avec sa lutte contre les séparatistes kurdes dans le sud-est de la Turquie.  (AFP, 2 avr 2008)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Séisme de Marmara , "sanction divine": la Turquie condamnée par la CEDH

Imputer le séisme meurtrier de Marmara à une "sanction divine" frise l'obscurantisme mais n'est pas une incitation à la haine, a estimé mardi la Cour européenne des droits de l'homme.

Mehmet Kutlular, propriétaire du quotidien Yeni Asya avait organisé peu après le séisme du 17 août 1999 une commémoration de la mort du fondateur de l'école islamique "Nurcu", à la mosquée de Kocatepe, à Ankara.

Il avait distribué aux fidèles un supplément de son journal, affirmant que le séisme qui a tué environ 20.000 personnes était une "sanction divine" en raison "des pressions des militaires contre la religion" et "de l'ingratitude du peuple envers Dieu".

Il fut condamné le 9 mai 2000 à deux ans de prison par la Cour de sûreté pour avoir tenu des propos de haine dans le supplément de son journal puis dans ses discours.

Le directeur du journal a obtenu de la CEDH la condamnation de la Turquie pour une violation de sa liberté d'expression ainsi qu'une somme de 5.000 euros pour préjudice moral.

En donnant une signification religieuse à une catastrophe naturelle et en évoquant un lien avec l'attitude de la population à l'égard du gouvernement, "le discours est de nature à insuffler intolérance et obscurantisme", observe la Cour européenne dans son arrêt.

Mais "si choquants et offensants qu'ils puissent être", les propos du requérant "n'incitent pas à la violence et ne sont pas de nature à fomenter la haine contre les personnes qui ne sont pas membres de sa communauté religieuse, selon les juges de Strasbourg. (AFP, 29 avr 2008)

Un tribunal écroue 24 membres supposés du réseau Al-Qaïda

Un tribunal d'Istanbul a décidé tôt samedi de placer en détention provisoire 24 membres supposés du réseau islamiste Al-Qaïda arrêtés en début de semaine à Istanbul, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les prévenus faisaient partie d'un groupe de 45 suspects arrêtés mardi lors d'opérations simultanées menées par la police dans des maisons situées dans huit districts populaires de la rive européenne d'Istanbul.

Vingt-neuf de ces 45 suspects ont été présentés aux juges pour une demande d'inculpation et 24 d'entre eux ont été inculpés et écroués, dont le responsable d'Al-Qaïda pour Istanbul, a indiqué Anatolie, identifiant le chef de la cellule stambouliote par le prénom et l'initiale Halis B.

L'agence ne donne pas de précisions sur les chefs d'accusation retenus contre les prévenus.

La police turque procède régulièrement à des arrestations dans les milieux islamistes considérés comme proches du réseau Al-Qaïda.

Une cellule turque d'Al-Qaïda avait été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

En février 2007, sept militants présumés d'Al-Qaïda, dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité. (AFP, 5 avr 2008)

Vaste filet anti-Qaïda en Turquie: 45 membres présumés arrêtés

45 personnes soupçonnées d'appartenir à une cellule d'Al-Qaïda et préparant des attentats en Turquie ont été arrêtées mardi par la police turque lors d'une vaste opération à Istanbul, a rapporté l'agence Anatolie.

La police anti-terroriste a effectué des opérations simultanées dans des maisons situées dans huit districts populaires de la rive européenne de la première métropole turque, selon l'agence.

Les suspects doivent comparaître devant un tribunal qui décidera de les inculper ou non.

La police turque procède régulièrement à des arrestations dans les milieux islamistes proches du réseau Al-Qaïda.

Une cellule turque d'Al-Qaïda avait été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

En février 2007, sept militants présumés d'Al-Qaïda, dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité. (AFP, 1 avr 2008)


Socio-économique / Socio-economic

Un 1er mai sous haute tension à Istanbul

Le 1er mai devrait se fêter dans une ambiance crispée jeudi à Istanbul, où les autorités, par crainte de violences, ont refusé aux syndicats l'accès à une place symbolique de la ville pour manifester.

"La place de Taksim ne figure pas parmi les endroits fixés pour organiser des rassemblements", a déclaré sèchement lundi le gouverneur de la première métropole de Turquie, Muammer Güler, mettant en garde les syndicats.

Plusieurs confédérations ouvrières, dont DISK (gauche) et TURK-IS (la plus importante du pays), ont insisté pour défiler à Taksim, la place la plus fréquentée de la rive européenne -interdite aux manifestations- pour commémorer la mort de 34 de leurs camarades lors de graves incidents il y a 31 ans.

Mardi, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a reçu les présidents de ces organisations, affirmant que les autorités pouvaient assouplir les mesures de sécurité pour permettre à un groupe de syndicalistes d'accéder à la place afin de déposer des fleurs sur le site de cette tragédie.

"Les syndicats ont bien sûr le droit de commémorer cette fête mais nous sommes un Etat de droit et il faut respecter les lois", a-t-il dit.

Le 1er mai 1977, des tireurs non identifiés -l'extrême droite, ainsi que les services des renseignements ont été soupçonnés- avaient fait feu sur la foule venue célébrer la fête.

Le mouvement de panique qui a suivi avait causé la mort d'au moins 34 personnes dans une atmosphère de quasi guerre civile entre gauche et droite qui avait mené trois ans plus tard à un putsch militaire.

Depuis le coup d'Etat de 1980, le 1er mai n'est plus chômé. Le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) a refusé la semaine dernière de donner suite aux demandes des syndicats pour déclarer ce jour férié.

L'an dernier, le 1er mai a donné lieu à des heurts violents à Istanbul entre des manifestants de gauche et des policiers qui s'efforçaient de leur interdire l'accès à Taksim.

Les groupes anarchistes et pro-kurdes profitent régulièrement du 1er mai pour prendre à partie la police.

Cette année aussi, selon les renseignements de la police, des "groupes marginaux, des organisations illégales et subversives ont l'intention de profiter de cette fête pour entreprendre des actes de provocation avec des armes à feu", a souligné le gouverneur.

Pas moins de 20.000 policiers seront à pied d'oeuvre dans la ville pour empêcher tout débordement, selon les journaux.

Les autorités sont très vigilantes pour éviter aux habitants de la ville la plus populeuse (13 à 14 millions) et coeur économique de la Turquie de devoir subir les effets des manifestations qui paralysent le trafic routier, déjà chaotique en temps normal.

"Il n'est pas question d'autoriser une telle manifestation qui peut paralyser l'ensemble d'Istanbul (...) personne n'a le droit de faire vivre un cauchemar à la ville", a indiqué le gouverneur, qui a menacé de faire usage de la force.

Le gouverneur a invité les syndicats à manifester dans quatre autres endroits déterminés par les responsables, dont deux sur la rive asiatique, pour célébrer le 1er mai.

Mais le président du DISK Süleyman Celebi n'est pas convaincu: "Le 1er mai est un jour d'amitié et de fraternité pour les travailleurs, pourquoi nous priver de ce droit?", s'est-il demandé.

Les syndicats souhaitent également profiter du 1er mai cette année pour dénoncer une réforme sur la sécurité sociale, récemment adoptée au Parlement, qui vise à assainir le système actuel très déficitaire.

Elle prévoit le relèvement progressif de l'âge de la retraite à 65 ans jusqu'en 2048, ce qui entraînerait pour les syndicats "une retraite dans la tombe". (AFP, Burak AKINCI, 29 avr 2008)

Government and trade unions split over May Day celebrations

The government decided that May 1 will be celebrated as Labor and Solidarity Day, but did not declare it an official holiday, disappointing workers who were expecting to celebrate it as such.

The government similarly refused to grant permission for the demands of labor unions, who wanted to celebrate the day in Taksim Square. Furious with the decision, trade unions announced they will exert all their efforts to celebrate the day in Istanbul's main square.

“We don't prefer May 1 to be an official holiday as it would bring an extra burden [to the budget.] Making it an official holiday would cost us at least YTL 2 billion in such circumstances in Turkey, which is already undergoing an economic stagnation,” government Spokesman Cemil Çiçek said after a cabinet meeting Monday.

“Factories and work places will be closed if it becomes a holiday, which will lead to a delay in all operations. Celebrating the day is not a common custom among other countries either. We already celebrate some days without making them holidays.”

Referring to the celebrations in Taksim Square, Çiçek said all celebrations should be carried out in officially designated areas, warning trade unions to obey the rules.

“May 1 has always been a matter of concern in Turkey and it has witnessed some worrisome events. We hope that all our labor unions will hold their meetings in the previously declared fields,” he said, “All political parties, for instance, hold their demonstrations in Sıhhiye or Tandoğan. We didn't do them in Kızılay or in front of Parliament.”

He also warned the trade unions to be careful and take the necessary measures against possible provocations by some outlawed terrorist organizations. 

Labor unions insist on Taksim Sqaure

Labor unions, meanwhile, reacted harshly to the government's decision.

Mustafa Kumlu, president of the Confederation of Turkish Labor Unions (Türk-İş) said yesterday that the government's decision about Taksim was not realistic or rational and that they would insist on celebrating there

“The inhibition rather reinforces the fears [of the past]. May 1 should be an official holiday and Taksim should be opened for workers,” he said.

“It is especially important in terms of overcoming fears and expanding the democratic culture. The wounds of the Taksim celebrations in 1977, when 34 people were killed in incidents, should be healed,” he said, noting that they would insist on Taksim Square for the first time since the Taksim celebrations of 1977, known as “Bloody May 1.”

Süleyman Çelebi, president of the Confederation of Revolutionary Workers' Unions (DİSK), said after the government's statements about May 1 that it would be more meaningful to hold the celebrations in Taksim Square.

“It turned out be almost a duty for us to meet in Taksim. We come across an approach that defends freedoms, but put a barrier before the freedom of laborers. The day is celebrated as an official holiday in some 150 countries,” he said.

İsmail Hakkı Tombul, president of the Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK), said they aimed to meet in Taksim on May 1.

“It is not acting stubbornly but a wish to use our democratic rights. The government should be tolerant in this respect,” he said. 

Erdoğan warns labor unions about May 1

In his address to the Justice and Development Party (AKP) parliamentary group meeting yesterday, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, meanwhile, said it was not possible for labor unions to meet in Taksim Square for May 1 celebrations.

“Chaos is created in a place where the foot governs the head,” he said. “Governorships identify the appropriate places for such meetings in all provinces. But if the labor unions become insistent on Taksim, its end comes differently.”

“May 1 is a day in which labor displays its identity. The fear of Taksim square has become a kind of obsession for our political life,” said Republican People's Party (CHP) leader Deniz Baykal in his address to the CHP parliamentary group meeting.

“The government's decision is a disappointment and deception. They say they represent the public, calling for unity and solidarity, but they don't allow celebrations [in Takism.] There is not any labor, no official holiday and no official celebration program. This is simply disrespect against the labor unions.”

Ahmet Türk, parliamentary group leader of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), meanwhile, said May 1 was a symbol of looking for the "right"and that they supported the labor unions in their intention to hold the celebrations in Taksim.

“We will march together with laborers, arm-in-arm, on May 1 in Taksim. We will support labor unions to the end in this respect. Taksim should be a place of democracy, justice and peace after 1977,” he said. (Turkish Daily News, April 22, 2008)

How Will the Global Economic Crisis Affect Turkey?

Economist Mustafa Sonmez, in his research prepared for the Union of Petroleum Chemical and Rubber Workers of Turkey (Petrol-Is) analyses how the 2008 global crisis will affect Turkey. The research, made up of nine sections, explains how the growth process, which begun in 2002, has come to a halt and talks about the weaknesses of this growth process.

The research also comments on how a likely crisis can be overcome with the least possible damage. Following is a summary evaluation of the research:

The growth of the Turkish economy since 2002, has come to a halt irrespective of the foreign turmoil, due to a series of weaknesses. It can be said that the large foreign capital inflow does not adequately increase the capital accumulation and the growth potential.

Current account deficit the weak chain

The current account deficit is the most important factor that will determine the extent of the damage to the Turkish economy the global crisis will have. The current account deficit reached 38 billion dollars at the end of the year 2007 due to the rapidly growing foreign trade deficit. The deficit is approximately 8 percent of the 2007 national income.

Turkey’s growth, which accelerated in the 2000s was, to a large extent, due to an inflow of foreign capital. This increased dependence on owners of foreign capital. The size of the assets of foreigners has reached Turkey’s national income.

23 percent of the 34 percent direct tax share from the indirect tax, is income tax. However, taxes retained from wage-earners predominantly make up this type of tax. The corporation tax paid by banks and companies, which get the largest share from total income, remained at 9 percent within the total tax income in 2007.

Privatization as a tool to settle budget deficits

The amount transferred from privatizations to the budget was one percent of the total public revenue in 2004, two percent in 2005, 4.5 percent in 2006 and 4 percent in 2007.

Turkey failed to meet its inflation target of 4 percent in 2007. Consumer price inflation reached 8,7 at the end of the year. After this fiasco, it seems very unlikely that Turkey will meet its inflation target of 4 percent in 2008. The 2008 global crisis will probably reinforce the rise in inflation. The inflation experienced especially by lower and middle class groups points at a totally different reality.

During the years 2002-2006 when the economy grew 7.3 percent annually in real terms, total employment increased on average 0.7 percent annually.

The employment rate in November 2006 was 21 million 235 thousand. It went down to 20 million 867 thousand in November 2007. In other words, in 2007, when there was a growth of 4,5-5 percent, the employment rate went down 1.7 percent instead of increasing. If we were to take into consideration the labour force, which the Turkish Statistical Institute does not specify as labour force due to a disagreement over definition, the formal employment number would be 25 million 267 thousand, the accession rate to labour force would be 51 percent; and the formal number of those unemployed would be 4 million 400 thousand.

The income gap widening

In 2007, exports reached 107 billion dollars. The greatest advantage over foreign markets was low salaries. This was achieved through disciplining large unemployed masses with hunger, and through the brutal exploitation of labour. The fact that the state’s taxation and expenditure policies are to the disadvantage of the lower and middle classes, reinforced the inequality of the distribution of income.

The inequality between the east and west of Turkey has lead to very serious social and political problems, as well as increasing internal migration and rendering large cities unbearable. The Kurdish population feels like “the other” and their sense of belonging is damaged due to the fact that especially the East and Southeast Anatolia Region do not benefit from development. (BIA, Mustafa Sönmez, April 21, 2008)

La loi "retraite dans la tombe" adoptée par l'Assemblée nationale

Le Parlement turc a adopté jeudi au terme de débats marathon une réforme de la sécurité sociale, exigée par le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué l'agence de presse Anatolie.

Cette réforme avait été adoptée une première fois en 2006 mais certaines clauses avaient été rejetées par le précédent chef de l'Etat Ahmet Necdet Sezer ce qui avait empêché son entrée en vigueur.

La réforme qui transforme de fond en comble le système actuel, vise notamment à empêcher une aggravation du déficit des retraites, qui conduirait à un effondrement du système déjà en difficulté.

Elle prévoit le relèvement progressif de l'âge de la retraite à 65 ans pour les hommes et les femmes jusqu'en 2048, une disposition clé qui a suscité une levée de boucliers des acteurs sociaux et des syndicats qui ont affirmé que cela entraînerait "une retraite dans la tombe".

Les syndicats ont organisé plusieurs manifestations pour dénoncer cette clause et d'autres dispositions de la réforme demandée de longue date par le FMI.

La réforme doit entrer en vigueur à partir d'octobre.
(AFP, 17 avr 2008)

La croissance ralentit à 4,5% en 2007, inférieure à l’objectif

L’économie turque a enregistré une croissance de 4,5% en 2007, inférieure aux 5% espérés par le gouvernement, a annoncé lundi l’Institut de la statistique turc (Tüik). La croissance s’est légèrement reprise au quatrième trimestre avec un taux de 3,4% par rapport à la même période de l’année précédente, alors qu’elle avait fortement ralenti au troisième trimestre (+2%), selon les chiffres de l’Institut.

La croissance du PIB de la Turquie avait atteint 9,4% en 2004, 8,4 en 2005 et 6,9% en 2006. Le revenu par habitant a atteint 9.333 dollars (5.914 euros) en 2007, a indiqué le Tuïk.

En février 2005, Ankara a mené pour la première fois à terme un programme de restructuration économique avec le Fonds monétaire international (FMI) -17 programmes similaires s’étaient jusque-là soldés par des échecs-, comprenant une assistance financière de quelque 16 milliards de dollars octroyée après une grave crise économique survenue en 2001.

Un nouvel accord stand-by de trois ans, qui doit expirer en mai, a été conclu la même année avec le Fonds, qui prévoit une aide de 10 milliards de dollars et doit permettre à Ankara d’achever la restructuration de son économie.

Fin décembre, le ministre de l’Economie Mehmet Simsek avait prévenu que le taux de croissance pour 2007 serait "de l’ordre" de 4% et donc inférieur à l’objectif officiel de 5%, mais avait tenté de rassurer en affirmant que "le potentiel de croissance [du pays était] élevé". (Stéphane/armenews, 5 avril 2008)

Opponents of Nuclear Energy Send Protest to Parliament

The Global Action Group (KEG) has organised a campaign to protest against the introduction of nuclear energy to Turkey and calls on parliamentarians to support the exploitation of renewable energy sources.

Members of the group, among them many well-known singers, actors and intellectuals, have written to parliament and have listed their arguments against nuclear energy:

Every nuclear power plant creates waste, and no country has yet to find a satisfactory solution for that waste. It represents an ecological problem, whether it be buried or thrown into the sea.

Nuclear power plants are dangerous. Like everywhere else, people in Turkey still remember the disaster of Chernobyl. Should there be a leak in a power plant, all living beings in a wide radius would be affected, people would die or become ill, and ecosystems would be wiped out.

Nuclear power plants are not sensible investments. While it takes around 5 billion dollars to build one, building delays can make the costs spiral. For Turkey, wind and solar energy are alternatives which would make financial and environmental sense. They are not being exploited sufficiently at the moment, but that is no excuse for not rethinking the country’s energy policy.

Instead of nuclear power plants, Turkey needs energy efficiency and conservation.

On 26 April, the anniversary of the Chernobyl disaster, an anti-nuclear demonstration will take place in Kadiköy, Istanbul. (BIA, Emine Ozcan, April 3, 2008)

Labor unions launch mass protests against labor law

Turkey's leading unions launched a mass demonstration against the IMF-sought social security reform bill throughout Turkey on Monday. Angry protesters clashed with police near Parliament during the demonstrations on Tuesday, Reuters reported.

Scuffles erupted when protesters tried to walk to the Parliament building in central Ankara, where lawmakers were debating the reform. Some demonstrators threw stones and sticks at police, who retaliated with batons. The clashes badly disrupted traffic in the centre of the capital.

The Revolutionary Labour Unions Confederation (DISK), Confederation of Public Employees Labour Unions (KESK), Union of the Chambers of Turkish Engineers & Architects (TMMOB), Turkish Medical Association, and the Turkish Dentists Association joined the protests, which started at 2.00 p.m. (GMT 1100) with a press statement in front of the parliament building.     

Labor unions are demanding the bill be withdrawn, despite the amendments. This was the second demonstration against the reform in a month.

Turkey's biggest labor union, Turk-Is, criticized the demonstrations in a written statement issued on Tuesday, ANKA reported. "Turk-Is believes the action should be taken timingly and directly, otherwise its gravity and credibilty will be undermined," it said.

KESK Chairman Ismail Hakkı Tombul told reporters in a news conference on Friday they aim to make their voices be heard once again, adding they would also attend the rally organised by the "Health and a Secure Future for All Platform" on April 6 in Istanbul.     

Turkey's social security deficit exceeded 25 billion Turkish lira ($20 billion) or 4 percent of GDP in 2007, and officials warned it would reach nearly 30 billion Turkish lira this year if the reform is not passed. The long-delayed social security reform aims to cut this huge deficit and one of the conditions for the release of a 1.3 billion dollars IMF loan tranche.

The government and unions reached consensus on some portions of the bill after the debate was opened in  Parliament on Thursday, including a figure of 7,200 working days needed for blue-collar workers to reach retirement. But no agreement was reached one key part of the package, more closely followed by financial markets and the International Monetary Fund, to raise the retirement age to 65. (Reuters, April 1, 2008)



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Sarkozy contre la Turquie dans l'UE, organiserait un référendum

Nicolas Sarkozy a réaffirmé jeudi dans son interview télévisée son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, indiquant qu'il "ferait un référendum" si "la question se posait".

"J'ai toujours été opposé à l'entrée de la Turquie" dans l'Union européenne, "la Turquie n'est pas en Europe", a soutenu M. Sarkozy.

"Si la question" de l'entrée de la Turquie dans l'UE "se pose alors que moi-même je suis président de la République, je ferai un référendum", a-t-il souligné.

Mais M. Sarkozy a souligné qu'il était contre le principe d'automaticité de référendum pour toute future adhésion dans l'Union européenne, principe qui figure dans la Constitution et qui doit être supprimé à l'occasion de la prochaine réforme des institutions.

"C'était une erreur de rendre le référendum automatique", a déclaré M. Sarkozy. "Si demain les Suisses veulent rentrer en Europe, on ne va pas contester qu'ils sont Européens" et "organiser un référendum", a-t-il dit.

"On ne peut pas avoir une France qui dit à ses 26 partenaires européens, +excusez-nous, on ne peut décider de rien (sur une future adhésion) à cause du référendum+", a-t-il fait valoir. (AFP, 24 avr 2008)

La conférence d'adhésion est reportée pour raisons techniques

En raisons de progrès insuffisants dans les négociations, la présidence slovène de l'Union européenne (UE) a annulé la conférence d'adhésion avec la Turquie qui était prévue pour le lundi 21 avril, a-t-on appris lundi des sources de l'UE à Bruxelles.

La mission turque explique, elle, qu'Ankara n'a pu satisfaire à temps aux conditions requises pour l'ouverture des deux chapitres prévus à cette réunion (droit des sociétés et droits de propriété intellectuelle).

Au 21 avril, le Comité des représentants permanent de l'UE ( Coreper) n'avait avalisé les conditions que pour le chapitre du droit des sociétés.

Les deux chapitres pourraient alors être ouverts le 17 juillet, date prévue par la présidence de l'UE pour une conférence d'adhésion. Il faudra, d'ici là, qu'Ankara adopte notamment un plan d'action pour s'adapter à l'acquis communautaire sur les droits de propriété intellectuelle.

La Turquie espère terminer ses préparatifs pour l'ouverture de plus de deux chapitres en juin. Outre les deux secteurs cités ci- dessus, elle cible deux autres chapitres : la libre circulation des capitaux et le chapitre éducation et culture. Ce dernier est toutefois lié au chapitre judiciaire et droits fondamentaux, qui est toujours en discussion au sein du Conseil de l'UE.

Depuis l'ouverture des négociations en octobre 2006, un chapitre a été clos et cinq ont été ouverts.  (Xinhua, 21 avril 2008)

Les eurodéputés critiquent les carences démocratiques sans froisser Ankara

Les députés européens ont égréné lundi soir les nombreuses carences démocratiques de la Turquie dans un état des lieux évitant néanmoins de froisser le gouvernement turc, encouragé à poursuivre ses réformes et préparer une nouvelle constitution.

Ankara doit "placer la protection des droits de l'Homme et des libertés fondamentales au coeur de la constitution" en cours de révision, ont recommandé lundi soir des eurodéputés, membres d'une commission spécialisée dans les affaires étrangères.

Des amendements à leur texte de compromis condamnant par exemple les bombardements et incursions terrestres turcs dans le nord de l'Irak, ou évoquant le génocide arménien, ont été prudemment mis au rencart.

Concernant la demande de dissolution du parti au pouvoir du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan --l'AKP réélu lors des législatives de juillet 2007 avec 46,6% des voix mais actuellement accusé d'islamiser peu à peu le pays--, les parlementaires se sont dits "préoccupés".

Le procureur de la Cour de cassation turque a demandé en mars la dissolution de ce parti, dernier épisode d'une lutte acharnée entre les anciens islamistes et le camp laïc (justice, armée, administration universitaire).

Les eurodéputés ont demandé à la Cour de cassation de "respecter l'état de droit et les normes européennes" en matière d'interdiction des partis politiques.

Dans le même temps, les parlementaires européens ont souligné "la préoccupation d'une partie de la population quant à la levée de l'interdiction de port du foulard à l'université" en regrettant le manque de consultation de la société civile.

Les eurodéputés demandent prioritairement au gouvernement turc de réaliser "sans délai" la réforme promise de l'article 301 du code pénal turc, qui a mené à la condamnation de plusieurs intellectuels turcs. Cette disposition est depuis longtemps décriée par l'UE comme une entorse à la liberté d'expression.

"Aucun progrès n'a été réalisé quant à la liberté d'expression", pire encore le nombre de personnes poursuivies pour avoir exprimé des opinions non violentes a augmenté en 2007, notent les députés.

Ils réclament également de la Turquie "une solution durable de la question kurde", passant par exemple par l'apprentissage du kurde.

Les eurodéputés veulent un renforcement de la lutte "contre les actes de torture perpétrés en dehors et à l'intérieur des centres de détention et contre l'impunité des forces de l'ordre".

Ils soulignent en outre la nécessité "de supprimer les restrictions actuelles à la liberté d'association, au droit de grève et au droit de négociations collectives". Ils demandent à la Turquie d'éliminer entièrement "la violence domestique, les crimes d'honneur et les mariages forcés" qui "violent les libertés fondamentales".

Les parlementaires ont par ailleurs lancé une mise en garde au gouvernement turc qui demande à adhérer à l'Union européenne: "le non respect des engagements de la Turquie continuera à affecter gravement le processus de négociations", ont-ils conclu. (AFP, 21 avr 2008)

Plassnik: Pas d'adhésion "automatique" pour Ankara

La ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik a affirmé lundi qu'il n'y aura pas d'adhésion "automatique" de la Turquie à l'Union européenne, exhortant ce pays à mettre pleinement en oeuvre les réformes démocratiques, à l'occasion d'une visite à Ankara.

"La position de l'Autriche à l'égard de l'adhésion de la Turquie est connue et elle n'a pas changé", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue Ali Babacan.

L'Autriche a adopté vis-à-vis du dossier européen d'Ankara la même position que la France et l'Allemagne qui proposent un "partenariat privilégié" pour la Turquie plutôt qu'une adhésion pleine à l'UE, une idée rejetée par Ankara.

"Il n'y aura pas d'adhésion automatique", a souligné la ministre autrichienne qui a estimé que les négociations lancées en octobre 2005 entre la Turquie et l'Union étaient un "processus ouvert", dont l'issue ne peut pas être garantie à l'avance.

Mme Plassnik a aussi exhorté les Turcs à appliquer les réformes démocratiques adoptées jusqu'à présent "dans la vie de tout les jours", demandant que le gouvernement turc aille de l'avant dans l'adoption des valeurs européennes.

M. Babacan a de son côté indiqué avoir assuré la ministre lors de leur entretien de "la détermination de la Turquie à poursuivre les réformes" pro-européennes et ce malgré certains défis qui attendent son pays dans les mois prochains, en allusion à une action en justice demandant l'interdiction du parti au pouvoir pour "activités anti-laïques".

Seuls six des 35 chapitres de négociations ont été ouverts depuis que Bruxelles et Ankara ont entamé des pourparlers d'adhésion en octobre 2005, alors que huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la question chypriote. (AFP, 21 avr 2008)

Olli Rehn:
La Turquie pourrait rejoindre l'UE dans "10 à 15 ans"

La Turquie pourrait adhérer à l'Union européenne dans "10 à 15 ans" à condition de poursuivre les réformes en cours, a estimé le commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, dans une interview parue lundi.

"Si elle poursuit de façon conséquente son programme de réformes, je m'attends à ce que la Turquie puisse rejoindre l'UE dans 10 à 15 ans," a-t-il affirmé dans l'interview au quotidien Die Welt, relevant que ce pays "a encore un long chemin à parcourir" avant une adhésion.

L'UE entend ouvrir deux nouveaux chapitres de négociations avec Ankara en juin touchant au droit des entreprises et à la propriété intellectuelle, selon M. Rehn.

D'autres chapitres, notamment sur l'énergie, pourraient être ouverts au second semestre de l'année, selon M. Rehn.

Seuls six des 35 chapitres de négociations ont été ouverts depuis que Bruxelles et Ankara ont entamé des pourparlers d'adhésion en octobre 2005, alors que huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la question chypriote.

Selon le commissaire qui s'est récemment rendu à Ankara, aux côtés du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, l'UE souhaite notamment que la Turquie accorde une meilleure protection aux femmes et aux minorités, ainsi qu'une plus grande liberté d'expression.

Interrogé sur une possible interdiction par la Cour constitutionnel du parti au pouvoir AKP, M. Rehn a estimé qu'une telle mesure "nuirait au processus de réformes".

La Cour a récemment jugé recevable un recours déposé par le procureur en chef de la Cour de cassation qui estime que l'AKP, qui gouverne depuis 2002, menace les fondements laïques de la république turque.

La Croatie, pour sa part, pourrait devenir le 28e pays à rejoindre l'UE, d'ici 2011, si Zagreb "adopte dans les prochains mois les réformes touchant à la justice, à la lutte contre la corruption, et aux chantiers navals", a affirmé M. Rehn.

Concernant la Serbie, M. Rehn a estimé que la signature d'un Accord de stabilisation et d'association, premier pas vers l'adhésion à l'UE, dépend de l'engagement de Belgrade à collaborer pleinement avec le Tribunal pénal international sur le dossier des fugitifs recherchés pour crimes de guerre. (AFP, 21 avr 2008)

PE-Turquie: Un nouveau rapport sans positions politiques

La Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen adoptera ce lundi 21 avril son traditionnel rapport sur « les progrès » réalisés par la Turquie. Les eurodéputés de la Commission devront se pencher sur le projet de rapport préparé par Mme Ria Oomen-Ruijten (Démocrates-Chrétiens, Pays-Bas) et sur les 262 amendements déposés. Mme Oomen-Ruijten était déjà rapporteur de la résolution votée l’année dernière.

Ce nouveau document préparatoire s’avère moins lapidaire que celui de 2007 qui visait essentiellement à faire acte de bonne volonté à l’égard du gouvernement turc nouvellement élu. Il reste cependant en deçà des attentes européennes en continuant à minimiser les graves manquements de la Turquie.

Ainsi, au chapitre des « relations extérieures », le document demande « au gouvernement de la Turquie de mettre un terme au blocus économique et de rouvrir sa frontière avec l’Arménie » mais, conformément au reste du document, s’abstient de toute condamnation. La question du génocide des Arméniens est biaisée par une formulation qui appelle l’Arménie et la Turquie « à engager, dans le respect du présent et du passé, un processus de réconciliation permettant un débat franc et ouvert sur les évènement du passé ».

« Cette formulation est typiquement dictée par Ankara : en refusant de nommer le Génocide, elle est négationniste ; en renvoyant dos à dos la Turquie et l’Arménie, elle extirpe ce génocide et de la scène politique européenne, et du contexte du Droit international pour en faire un objet de la seule confrontation entre un Etat criminel et ses victimes » a commenté Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération rappelle que la position maintes fois réaffirmée par le Parlement de 1987 à 2005 consiste à exiger la reconnaissance du Génocide comme préalable à l’adhésion. Elle souligne que les régimes turcs n’ont jamais progressé sur cette question, comme sur d’autres, que sous la contrainte d’exigences fortes et que toute complaisance est interprétée par Ankara comme un feu vert donné à son négationnisme d’Etat en Turquie et en Europe même.

Sur les 262 amendements déposés, une demi-douzaine, essentiellement issue de parlementaires socialistes et communistes, aborde les questions arméniennes et notamment celle du Génocide[i].
Plus globalement, l’édition 2008 aborde toutes les carences d’Ankara mais en employant des formulations également légères et dépolitisées : les innombrables absences constatées de progrès sur des questions cruciales comme l’Etat de Droit, la démocratie, la protection des minorités ou la liberté d’expression ne font l’objet que de « préoccupations », de « déplorations » et de « demandes réitérées » ; la seule condamnation formelle est réservée au PKK sans que mot ne soit dit des exactions de l’Etat turc au Kurdistan.

En ce qui concerne l’article 301 du code pénal turc, qui pénalise la liberté d’expression, le rapport provisoire se contente de demander une « réforme » et des « modifications » là où la société civile européenne et l’ensemble des organisations de Droits de l’Homme exigent une abrogation complète.

« Nous croyons que cette façon de procéder – celle qui consiste à énumérer de manière technocratique les problèmes en refusant de leur donner une appréciation politique – rabaisse le rôle du Parlement européen » a poursuivi Hilda Tchoboian. « Faire en pire ce que fait déjà la Commission européenne est inutile à l’Union et à ses citoyens. Ce dont les Européens ont besoin, c’est d’un Parlement qui soit la conscience de l’Europe » a-t-elle conclu.

[i] Quelques amendements déposés
 
Amendement 4, Citation 4a (nouveau), Alexandra Dobolyi, PSE
– vu sa résolution du 18 juin 1987 sur une solution politique de la question arménienne,
 
Amendement 126, Paragraphe 15 a (nouveau), Béatrice Patrie, Martine Roure, Marie-Arlette Carlotti, Harlem Désir, PSE:

15a. condamne l’inculpation de l’écrivain turc Temel Demirer, poursuivi pour avoir déclaré « Oui, il y a eu un génocide arménien dans ce pays » ; rappelle que la libre expression d’une opinion non violente tout comme la reconnaissance des pages sombres de l’histoire constituent des valeurs fondamentales de l’Union européenne ; presse en conséquence les autorités turques de mettre un terme à ce type de poursuite et à reconnaître le génocide des Arméniens;
 
Amendement 201, Paragraphe 33, Alexandra Dobolyi, PSE:

33. demande au gouvernement de la Turquie de mettre un terme au blocus économique et de rouvrir sa frontière avec l'Arménie; demande une nouvelle fois à la Turquie de renoncer à tout projet régional, dans les secteurs du transport et de l'énergie, dicté par des considérations politiques à courte vue dans le Sud du Caucase, et qui violerait les principes du développement de la politique européenne de voisinage; appelle une nouvelle fois les gouvernements de la Turquie et de l'Arménie à engager, dans le respect du présent et du passé, un processus de réconciliation permettant un débat franc et ouvert sur les événements passés; demande à la Commission de faciliter ce processus de réconciliation;
 
Amendement 202, Paragraphe  33, Giulietto Chiesa, PSE:

33. demande au gouvernement de la Turquie de mettre un terme au blocus économique et de rouvrir sa frontière avec l'Arménie; appelle une nouvelle fois le gouvernement de la Turquie à relancer un processus de reconnaissance permettant un débat franc sur le génocide arménien et demande à la Commission de faciliter ce processus de reconnaissance;
 
Amendement 203, Paragraphe 33, Béatrice Patrie, Martine Roure, Marie-Arlette Carlotti, Harlem Désir, PSE:

33. demande au gouvernement de la Turquie de mettre un terme au blocus économique et de rouvrir sa frontière avec l'Arménie; appelle une nouvelle fois le gouvernement turc à engager, dans le respect du présent et du passé, un processus de reconnaissance permettant un débat franc et ouvert sur le génocide des Arméniens ; demande à la Commission de faciliter ce processus de reconnaissance;
 
Amendement 205, Paragraphe  33, Maria Eleni Koppa, PSE:

33. demande au gouvernement de la Turquie de mettre un terme au blocus économique et de rouvrir sa frontière avec l'Arménie; appelle une nouvelle fois les gouvernements de la Turquie et de l'Arménie à engager, dans le respect du présent et du passé, un processus de réconciliation; se déclare favorable à l'ouverture d'un débat franc et ouvert sur les génocides des Arméniens, des Pontiotes et autres groupes nationaux et ethniques; demande à la Commission de faciliter ce processus de réconciliation.

(contact@EAFJD.ORG, 20 avril 2008)

European parliamentary body to vote on report on Turkey

European Parliamentary Committee on Foreign Affairs will vote Turkey's 2007 Progress Report on Monday.

The report prepared by Dutch rapporteur Ria Oomen-Ruijten will be put to vote at general assembly of the parliament in May.

Parliamentarians proposed more than 250 amendments to the report before the voting at the committee. One of the amendments says "European Parliament is gravely concerned about the implications of a possible ban of the governing Justice & Development (AK) Party," and "it expects the Turkish Constitutional Court to act in accordance with the Venice Commission guidelines on the prohibition of political parties."

Amendments also urge the Turkish government to respect pluralism, secularism and democracy while carrying out reforms and to reach a compromise with political parties.

One of the amendments urges the political parties to distance themselves from violence and terrorist organizations. That aims at the pro-Kurdish Democratic Society Party.

The draft report says the parliament takes note of the process under way to prepare a new, civilian constitution; regards it as a key opportunity to place the protection of human rights and freedoms at the core of the constitution and underlines the need for a broad involvement of civil society in this process.

The report says the parliament "welcomes the commitment of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan that 2008 is going to be the year of reforms; urges the Turkish government to make use of its strong parliamentary majority to resolutely pursue reforms that are crucial for Turkey's transformation into a modern democratic and prosperous society.

It says "(the parliament) encourages the Turkish government to make further systematic efforts to ensure that the democratically elected political leadership bears full responsibility for formulation of domestic, foreign and security policy and that the armed forces respect this civilian responsibility; points out, in particular, the need to establish full parliamentary oversight of military and defence policy and all related expenditure."

Meanwhile, the report urges the Turkish government and the parliament to carry out, as a priority, the "repeatedly" promised reform of Article 301 of the Turkish Penal Code.

The report says the parliament encourages the Turkish authorities to resolutely pursue investigations into the Ergenekon affair, "to fully uncover its networks reaching into the state structures and to bring those involved to justice."

The report welcomes the recent adoption by the Turkish Parliament of the Law on Foundations and says "the European Commission should analyze whether the Law addresses all shortcomings faced by non-Muslim religious communities with regard to property management and acquisition, including expropriated property sold to third parties."

The opposition Republican People's Party has asked the Constitutional Court to annul this law.

The draft report also urges the Turkish government to launch, as a matter of priority, a political initiative favouring a lasting settlement of the Kurdish issue," and calls upon the Democratic Society Party (DTP), its members of parliament and mayors to engage constructively in the quest for a political solution to the Kurdish issue within the democratic Turkish state.

It strongly condemns the violence carried out by the PKK and reiterates European Parliament's solidarity with Turkey in its fight against terrorism. The report urges the Iraqi government and the regional Kurdish administration not to allow Iraqi territory to be used as base for terrorist acts against Turkey. Committee draft report stresses the need to arrive at a comprehensive settlement of the Cyprus question within the UN framework, claiming that "the withdrawal of Turkish forces would facilitate the negotiation of a settlement."

Oomen-Ruijten's report also calls on the European Commission and the Turkish government to start negotiations on an EU-Turkey visa facilitation agreement. (The New Anatolian, 20 April 2008)


Le Conseil de l’Europe voit pas de justification pour l'interdiction de l'AKP

L’Assemblée des Parlementaires du Conseil de L’Europe a publié cette semaine un comuniqué reflétant son inquiétude quant à une interdiction du parti AKP au pouvoir à Ankara.

Le texte précise que selon "les principes du Conseil de l’Europe sur les bonnes pratiques des démocraties, l’interdiction d’un parti ne peut être justifiée que pour les partis qui appellent à l’utilisation de la violence ou utilisent la violence comme moyen politique pour renverser l’ordre démocratique constitutionnel".

La Cour constitutionnelle turque a jugé recevable fin mars une requête visant à l’interdiction pour activités anti-laïques du parti de la Justice et du Développement, (AKP).

L’acte d’accusation contre l’AKP, précise que "les mouvements de l’Islam politique ou issus du milieu intégriste, dont l’AKP, veulent parvenir à terme à instaurer un système fondé sur la charia, (Loi islamique) et à supprimer l’Etat de Droit".

Il précise également que "l’AKP se servira jusqu’au bout de la takiyya, (dissimulation), qui est un double langage consistant à dissimuler ses convictions jusqu’à ce que les objectifs d’un Etat théocratique soit atteint".

L’acte d’accusation cite la récente tentative du pouvoir AKP de libéraliser le port du foulard ou du voile islamiques à l’Université ; libéralisation toujours suspendue suite à une décision de justice.

Il cite également "la volonté du parti au pouvoir d’avoir recours à des oulémas, (docteurs de la loi islamique) plutôt qu’à des juges pour trancher des questions de société".

L’AKP a-t-il demandé un communiqué?

La crise du communiqué européen condamnant le processus juridique d’interdiction du parti au pouvoir de la Justice et du Développement, (AKP, conservateur), s’est transformée en polémique du "mouchard".

Les députés CHP ont accusé le membre AKP de la délégation turque auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, Mevlut Çavusoglu d’avoir mouchardé la Turquie aux repsonsables européens.

M. Lluis Maria de Puig, président de l’Assemblée avait indiqué que des membres de la délégation turque avaient demandé la publication d’un communiqué condamnant le procès à l’encontre de l’AKP.

Selon des sources proches du bureau de M. Puig, la demande émanerait des membres AKP de la délégation.

La délégation turque compte 12 députés : 8 députés AKP et 4 députés de l’opposition.

"Nous avons reçu une demande pour la publication d’un communiqué condamnant le processus juridique d’interdiction du parti au pouvoir de la Justice et du Développement, (AKP, conservateur). Je voudrais que vous sachiez que cette demande vient de la délégation turque" a déclaré le Président de l’Assemblée parlementaires du Conseil de l’Europe, M. Lluis Maria de Puig. Les propos de M. Puig ont provoqué une crise.

"Je me suis entretenu en tête-à-tête à deux reprises avec M. de Puig mais je n’ai pas formulé une telle demande" a affirmé le membre AKP de la délégation, Mevlut Çavusoglu.

"L’AKP fait du porte à porte pour faire pression sur la magistrature. Ils (les dirigeants AKP) mendient la grâce et le soutien" a déclaré le membre MHP Deniz Bolukbasi.

"Personne ne doit oublier que la Turquie n’est pas une colonie" a déclaré Onur Oymen, adjoint du président du CHP. (Stéphane/armenews-Hurriyet, 18-19-20 avril 2008)

PACE joins criticism of closure case

The Parliamentary Assembly of the Council of Europe (PACE) released a written declaration yesterday criticizing a closure case against Turkey's ruling Justice and Development Party (AK Party) and calling for reforms to bring the Constitution into conformity with European principles, adding to the European criticism of the case despite opposition charges that such expressions amount to interference in the Turkish judicial system.

"We are concerned about judicial proceedings recently instituted by the General Prosecutor in Turkey to dissolve the Justice and Development Party and ban 71 of its members from politics. We are concerned that the Constitutional Court has declared this request admissible," the declaration, signed by 21 members of PACE, said.

Last month, the Constitutional Court decided unanimously to hear an appeal from a top prosecutor to close Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's AK Party on charges that it had become a "focal point for anti-secular activities." The prosecutor has also sought a five-year ban from politics for 71 politicians, including Erdoğan and President Abdullah Gül. The European Union, which Turkey aspires to join, has harshly criticized the case and even warned accession talks with Turkey could come to a halt if the AK Party is closed down in the end.

The PACE declaration, which will be open to further signatures for the next two weeks, says that attempts to close parties continue in Turkey despite past reforms and notes that the European Court of Human Rights, which is also affiliated with the Council of Europe, has said in several past rulings that party closures contravened the European Convention on Human Rights (ECHR).

"Turkey has a legacy of political party closures. Cases concerning party closures have resulted in the European Court ruling that they contravened the ECHR. Despite reforms of the Constitution of 1995 and 2001 and of the Law on Political Parties in 2003, attempts to close parties continue," it says. "Further reforms are needed."

The government is expected to decide soon how to proceed with plans to change the Constitution in order to stave off the threat of closure; options available to it include either pushing for a comprehensive overhaul of the Constitution -- a legacy of the 1980 military coup -- or presenting a smaller package of reforms that will include amendments to make party closures more difficult along with some other urgent political reforms. The PACE declaration encourages the government to go ahead with the planned reforms: "Encouraged by the resolute commitment of Turkey to pursue the democratic reform process, we urge Turkey to consider without delay further constitutional and legislative reforms to conform fully with the ECHR," it says.

The PACE condemnation of the closure case has been at the heart of a bitter controversy in Turkey over the past few days. PACE President Lluís Maria de Puig triggered a heated debate here when he said in televised remarks earlier this week that the request for a statement criticizing the closure case came from the Turkish delegation to PACE.

Members of the Turkish delegation from the opposition Nationalist Movement Party (MHP) and the Republican People's Party (CHP) said they had no information about the delegation making such a request, blaming members from the AK Party for requesting PACE to condemn the closure case against their party. The two parties, as well as many media commentators, then accused the AK Party of seeking European intervention in a domestic matter and trying to build pressure on the Constitutional Court.

Mevlüt Çavuşoğlu, a member of the AK Party and the head of the Turkish delegation to PACE, has denied that AK Party members made such a request. Responding to questions from reporters yesterday, Prime Minister Erdoğan also said the opposition parties could not substantiate their claims by presenting any evidence and accused the opposition parties of trying to carry a domestic government-opposition confrontation to Europe.

Murat Belge, a columnist for left-leaning daily Radikal, yesterday ridiculed charges that the AK Party "ordered" the Council of Europe body to issue a declaration condemning its closure case. "I was not aware that the AK Party had such credibility in European institutions. It seems it enjoys very high credibility; it wants a declaration when it needs it and PACE then says 'yes, sir' and immediately gets to work to release it," he wrote. He then went on to explain his theory of what might have happened, saying that PACE and its president were already of the view that the closure case was not in compliance with the very well-known democratic principles of the Council of Europe. "He was probably told [by AK Party members] something like 'now that you have this view, wouldn't you like to express it in a statement?'" Belge said, adding, "I would have made the same suggestion."

The PACE declaration says it respects "the independence of the judiciary and prosecution," but adds: "We emphasize that the freedoms of association and expression are essential in a pluralist democracy. Forming and joining political parties and expressing political opinions are integral parts of the rights guaranteed by Articles 10 and 11 of the ECHR. This includes opinions which amount to seeking to change the constitutional order, provided they do not incite to violence."

"We expect the Turkish prosecution authorities and judiciary to respect the case law of the European Court of Human Rights when considering political party closure and bans on individual members," it also says.

The declaration will be binding only on members who sign it. Presidents of four out of five political groups represented at PACE, namely Luc van den Brande of the Christian Democrats, Andreas Gross of the Socialist group, Matyas Eörsi of the Liberals and Democrats and Tiny Kox of the Leftist group are included among 21 signatories of the declaration.

No Turkish lawmaker was among the signatories of the text as of yesterday afternoon. (Turkish Daily News, April 19, 2008)

Barroso appelle les Turcs à chercher le compromis dans leurs différends

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a jugé indispensable vendredi un compromis en Turquie entre les défenseurs de la laïcité et les partisans d'un surcroît de libertés religieuses, pour mener à bien le processus d'adhésion à l'Union européenne.

"Je rappelle l'expérience des précédents élargissements, qui montre que le processus d'adhésion (à l'UE) ne peut être mené à bien que sur la base d'un fort consensus politique et sociétal sur les réformes", a déclaré M. Barroso à Istanbul, au deuxième jour d'une visite en Turquie.

"Les réformes en Turquie ne peuvent trouver leur élan que sur la base d'un consensus fondé sur le dialogue et une société ouverte au débat dans un esprit de compromis", a poursuivi le président de la Commission, lors d'un déjeuner donné par le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan.

La visite de M. Barroso, accompagné de son commissaire à l'Elargissement Olli Rehn, s'effectue dans un contexte politique délicat, alors que la menace d'une interdiction du parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir pèse sur les pourparlers d'adhésion.

La Cour constitutionnelle a jugé recevable fin mars une requête visant à
obtenir l'interdiction pour activités "anti-laïques" de l'AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme "démocrate conservateur".

De nombreux observateurs ont interprété les démêlés judiciaires de l'AKP comme la résistance d'une élite urbaine laïque, très influente dans le système judiciaire, l'armée et les universités, face à la montée en puissance d'une nouvelle classe moyenne conservatrice, représentée par l'AKP.

"Faire des concessions n'est pas un signe de faiblesse mais au contraire il est dans l'esprit de l'UE de faire des compromis pour essayer de concilier les différentes perspectives", a déclaré M. Barroso.

M. Barroso a rencontré vendredi matin à Istanbul le patriarche oecuménique grec orthodoxe Bartholomée Ier et le grand mufti d'Istanbul après des entretiens jeudi à Ankara.

Il doit quitter la Turquie samedi matin. (AFP, 11 avr 2008)


Barroso exhorte la Turquie à progresser dans la voie des réformes

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a appelé le gouvernement turc, à l'occasion d'une visite à Ankara, à accélérer le processus de réformes nécessaire pour devenir, à terme, membre de l'Union européenne.

"J'encourage la Turquie à aller de l'avant dans le processus de réformes", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au terme de leur entretien.

Soulignant que la Turquie avait fait d'importants progrès jusqu'à présent, M. Barroso a estimé que ce pays avait encore "un long chemin" et "beaucoup de travail à faire" pour adhérer un jour au bloc européen, citant des réformes à accomplir dans de nombreuses domaines tels que le système judiciaire et la liberté d'expression et de culte notamment.

La visite de deux jours de M. Barroso, accompagné de son commissaire à l'Elargissement Olli Rehn, s'effectue dans un contexte politique délicat, alors que la menace d'une interdiction du parti de la Justice et du développement (AKP - au pouvoir) pèse sur les pourparlers d'adhésion au point mort entre Ankara et l'UE.

Seuls six des 35 chapitres de négociations ont été ouverts depuis que Bruxelles et Ankara ont entamé des pourparlers d'adhésion en octobre 2005, alors que huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la question chypriote.

M. Barroso a indiqué que deux autres chapitres seraient ouverts d'ici juillet, en fonction des efforts d'Ankara.

M. Erdogan a quant à lui souligné qu'il n'existait pas d'"autre alternative" pour son pays qu'une adhésion à part entière à l'Union, rejetant une nouvelle fois l'idée d'un "partenariat privilégié" préconisée par la France et l'Allemagne.

Interrogé sur un amendement à l'article 301 du code pénal proposé lundi par l'AKP, M. Barroso a répondu que "notre première lecture montre qu'il s'agit d'un pas dans la bonne direction".

Cette disposition controversée aux termes desquelles plusieurs intellectuels turc ont été jugés et condamnés -sans pourtant être emprisonnés- est depuis longtemps décriée par l'UE comme une entorse à la liberté d'expression.

Lors d'une intervention devant les députés au Parlement, le dirigeant européen a souligné que l'"article 301 et d'autres dispositions similaires doivent être harmonisées avec les normes européennes".

"La liberté d'expression est essentielle pour le fonctionnement des démocraties", a-t-il souligné.

M. Barroso a en outre refusé de commenter devant la presse la décision de la Cour constitutionnelle turque de juger recevable un recours d'interdiction de l'AKP pour activités anti-laïques.

Il a néanmoins estimé que le verdict de la cour, attendu dans les six prochains mois, devait être "compatible avec les normes européennes" de démocratie.

"Un tel recours est peu commun dans un pays stable et démocratique", a estimé le dirigeant européen.

Le président de la Commission doit aussi rencontrer les chefs de l'opposition au Parlement pendant ce voyage de deux jours qui le mènera ensuite à Istanbul.

Pour une partie de la presse turque, la visite de M. Barroso, planifiée pour janvier puis reportée, est une aubaine pour l'AKP, accusé dans l'action en justice de vouloir islamiser la société turque depuis sa première arrivée au pouvoir en 2002.

L'AKP a fait très peu pour l'UE depuis sa réélection aux législatives de juillet 2007 et pour les analystes un soutien de l'UE alors qu'il est sous le coup d'une procédure d'interdiction est primordial.

M. Rehn avait affirmé qu'une fermeture de l'AKP et l'interdiction de politique pour plusieurs de ses dirigeants, dont M. Erdogan, comme le réclame la justice, pourrait faire dérailler les négociations d'adhésion avec Ankara. (AFP, 10 avr 2008)

La Turquie accusée d'entraver la lutte contre les clandestins dans l'UE

Le refus de la Turquie de reprendre les immigrants passés clandestinement par son territoire pour rejoindre l'Union européenne pose de sérieux problèmes, a déclaré mardi un porte-parole de la Commission européenne.

"La Turquie a l'obligation de reprendre ses ressortissants et ceux d'autres pays passés de façon irrégulière par son territoire" pour rejoindre l'Union européenne, a rappelé le porte-parole du commissaire chargé de la Justice et de l'Interieur.

Or, Ankara refuse de le faire. "Nous continuons a discuter de cette question avec les autorités turques, mais pour l'instant nous n'avons pas obtenu de résultat satisfaisant", a-t-il reconnu.

"Ce problème doit être résolu", a-t-il soutenu. La Turquie est candidate à l'adhésion à Union européenne.

Nombre d'immigrants rejoignant clandestinement l'Union européenne passent par la Turquie, d'où ils gagnent la Grèce, un pays régulièrement épinglé pour mauvais traitements, mauvaises conditions d'accueil et blocages dans l'examen des demandes d'asile.

A ce sujet, la Commission européenne "examine" une nouvelle lettre de doléances écrite par "le Conseil européen des réfugiés" et lui "donnera une réponse", a déclaré le porte-parole.

Les dossiers des demandeurs d'asile doivent être traités par le pays d'entrée. Or la Grèce renâcle à accorder ce statut et cherche à décourager les arrivées. Préoccupés par cette situation, la Norvège et la Suède ont décidé de suspendre les renvois en Grèce de demandeurs d'asile entrés par ce pays.

"La Grèce est confrontée à une situation difficile. Comme Chypre, Malte, l'Italie et l'Espagne, elle connaît un énorme afflux d'immigrants et de demandeurs d'asile", a souligné le porte-parole de la Commission européenne.

"Il est important de soutenir la Grèce pour l'accueil et pour l'examen des demandes d'asile", a-t-il affirmé.

"La Commission européenne va publier en juin 2008 un document qui fera un tour d'horizon de la situation" du droit d'asile dans l'Union européenne, a-t-il annoncé.

"Des propositions législatives pourront être envisagées par la suite afin d'instituer des conditions égales entre les Etats membres et éviter les facteurs qui attirent certains demandeurs d'asile", a-t-il précisé.(AFP, 8 avr 2008)

La Suède assure de son soutien le parti d'Erdogan

Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a assuré mercredi de son soutien le parti politique au pouvoir en Turquie, l'AKP, estimant que la procédure visant à interdire ce dernier constituait un frein à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

"En Suède, ce serait vraiment étrange si ce n'était pas les électeurs qui, via les élections, décidaient qui dirige le pays (...)", a-t-il déclaré lors d'une conférence conjointe avec son homologue Recep Tayyip Erdogan.

M. Reinfeldt s'exprimait deux jours après que la Cour constitutionnelle turque a donné suite à une requête visant à obtenir l'interdiction de l'AKP (Parti de la justice et du développement), procédure qui pourrait menacer la stabilité politique et les aspirations européennes de la Turquie.

La plus haute instance judiciaire du pays a jugé recevable le recours déposé le 14 mars par le procureur en chef de la Cour de cassation qui estime que l'AKP, qui gouverne depuis 2002, menace les fondements laïques de la république turque.

M. Reinfeldt a indiqué que lui et M. Erdogan avaient "discuté d'un large soutien de l'AKP en Turquie... lors des dernières élections.. qui constitue l'une des conditions pour poursuivre le processus (d'adhésion) à l'UE".

"Nous sommes très préoccupés par le fait que ce processus puisse être ralenti", a-t-il ajouté.

"La Suède continuera d'exprimer l'opinion selon laquelle l'Union européenne devrait s'agrandir et que la Turquie y a sa place. C'est bon pour la Turquie, c'est bon pour l'Europe (...)", a-t-il dit, insistant sur le fait qu'il était "important de ne pas construire un nouveau mur" en Europe.

M. Erdogan, qui a entamé mardi une visite de trois jours en Suède, s'est félicité du soutien trouvé dans le pays scandinave.

"La Suède comprend la position de la Turquie (...)", a-t-il déclaré, soulignant son impatience d'être au second semestre 2009, date à laquelle la Suède prendra la présidence tournante de l'UE.

Selon M. Erdogan, "ce sera une grande opportunité pour la Turquie d'aller beaucoup plus loin dans les discussions sur son adhésion". (AFP, 2 avr 2008)

Paris veut le respect des élections de 2007

La France a souhaité mercredi que la justice turque, qui doit décider d'une procédure d'interdiction engagée contre le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, respecte "la volonté clairement exprimée par le peuple turc lors des élections de juillet 2007".

"Nous ne doutons pas que les autorités judiciaires turques traiteront de cette question dans le respect des principes de l'Etat de droit et de la volonté clairement exprimée par le peuple turc lors des élections de juillet 2007", a déclaré à la presse la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani.

Paris a "pris note de la décision de la cour constitutionnelle turque jugeant recevable la requête en interdiction déposée contre l'AKP", a dit la porte-parole, ajoutant: "Il ne nous appartient pas de la commenter, d'autant que l'affaire doit être jugée sur le fond".

La Cour constitutionnelle a donné suite lundi à une requête visant à obtenir l'interdiction de l'AKP, une procédure qui pourrait menacer la stabilité politique et les aspirations européennes de la Turquie.

La plus haute instance judiciaire du pays a jugé recevable le recours déposé le 14 mars par le procureur en chef de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, qui estime que l'AKP, qui gouverne depuis 2002, menace les fondements laïques de la république turque. (AFP, 2 avr 2008)

Le président de la Commission européenne en Turquie la semaine prochaine

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn seront en Turquie du 10 au 12 avril, alors que l'action en justice contre le parti AKP au pouvoir pourrait compliquer les négociations d'adhésion de ce pays à l'UE.

M. Barroso et M. Rehn, invités par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, auront des entretiens avec ce dernier et avec le président Abdullah Gül, a indiqué le porte-parole de M. Barroso, Johannes Laitenberger.

Cette visite doit être l'occasion d'apporter "un message d'appui au renforcement progressif des liens entre l'Union européenne (UE) et la Turquie, et d'appui aux réformes qui vont rapprocher la Turquie de l'UE dans beaucoup de domaines", réformes sur lesquelles "la Turquie doit maintenir le rythme", a précisé M. Laitenberger.

Il a souligné que cette visite, bien que "planifiée depuis un moment", survenait "à un moment critique".

Le commissaire Rehn a en effet fait part de son inquiétude après le lancement lundi du procès visant à interdire le parti AKP au pouvoir à Ankara, accusé par le procureur en chef de la Cour de cassation turque de vouloir islamiser le pays et saper ses fondements laïcs.

Il a également répété qu'il ne voyait aucune "justification" à une interdiction de l'AKP.

Le diplomate en chef de l'UE Javier Solana est allé dans le même sens mardi.

"Je ne crois pas que ce soit compréhensible que le parti du président et du Premier ministre puissent être déclaré illégal après avoir remporté des élections considérées comme démocratiques par la communauté internationale", a déclaré M. Solana, en marge d'une rencontre avec le Premier ministre monténégrin, Milo Djukanovic.

Mardi, M. Rehn a d'autre part agité à nouveau la menace de nouvelles perturbations dans les négociations d'adhésion à l'UE entamées en octobre 2005 par la Turquie, qui ne progressent déjà qu'au ralenti.

"Il est nécessaire de surveiller attentivement les développements en Turquie. Le cadre des négociations nous oblige à évaluer les futurs développements et les possibles ramifications pour le processus d'adhésion à l'UE", a-t-il déclaré.

Le ministre des Affaires étrangères turc Ali Babacan a jugé mardi nécessaire de réformer le système judiciaire, au lendemain du lancement par la Cour constitutionnelle d'un procès contre l'AKP, après avoir jugé recevable une requête visant à obtenir l'interdiction pour activités "anti-laïques" de ce parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme "démocrate conservateur".(AFP, 1 avr 2008)

Lagendijk: "le procès contre l'AKP fait le jeu des turcosceptiques"

Le président de la commission parlementaire conjointe Turquie/Union européenne Joost Lagendijk a déploré mardi le lancement d'un procès contre le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie qui renforce, selon lui, les opposants de l'adhésion turque à l'UE.

"C'est mauvais pour l'image de la Turquie à l'étranger", a déclaré à des journalistes l'eurodéputé néerlandais en marge d'une conférence à Istanbul sur le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE, qui a débuté en 2005.

"Je suis sûr que les gens en Europe qui sont opposés à l'adhésion de la Turquie vont être très contents car ils vont avoir un nouvel argument pour dire +pourquoi devrions-nous négocier avec un pays dont le parti au gouvernement risque d'être fermé?+", a-t-il poursuivi.

La Cour constitutionnelle a jugé recevable lundi une requête déposée par le procureur de la Cour de cassation et visant à obtenir l'interdiction pour des activités "anti-laïques" de l'AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme "démocrate conservateur".

"La deuxième raison pour laquelle c'est mauvais c'est que par voie de conséquence, durant les six à neuf prochains mois, nous ne verrons pas de nouvelles réformes", a déclaré M. Lagendijk. "Le gouvernement sera tellement occupé par son combat avec l'opposition que nous ne verrons aucune réforme", a-t-il estimé. "Une fois encore, c'est un argument de plus pour ceux qui sont contre l'adhésion de la Turquie", a ajouté l'élu du parti Verts.

Lundi, le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn a affirmé qu'il ne voyait pas de "justification" à une interdiction de l'AKP, estimant que sa dissolution ne pourrait être motivée que si ce parti appelait à la violence.

La décision de la Cour constitutionnelle lance formellement le procès à l'encontre de l'AKP, qui dispose d'un délai d'un mois, extensible, pour présenter sa défense. Un verdict devrait prendre plusieurs mois.

Steinmeier inquiet de la procédure d'interdiction de l'AKP

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier s'est montré inquiet mardi de la procédure d'interdiction engagée contre le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir à Istanbul.

D'après les principes du Conseil de l'Europe, reconnus par la Turquie, un parti ne peut être interdit que s'il appelle à la violence ou cherche à transgresser l'ordre constitutionnel, a expliqué M. Steinmeier à Berlin, selon son service de presse.

Comme cela n'est pas le cas de l'AKP, le ministre a dit "partir du principe" que la demande d'interdiction serait rejetée par la Cour constitutionnelle.

M. Steinmeier a appelé le gouvernement turc a maintenir le cours de ses réformes. "Il est important que dans la situation actuelle, la direction politique de la Turquie active avec détermination le rapprochement du pays avec l'Union européenne," a-t-il dit.
(AFP, 1 avr 2008)


Turquie-USA/ Turkey-USA

Rice appelle au respect de la démocratie concernant le procès AKP

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a estimé mardi à Washington que les principes démocratiques turcs devaient être respectés au moment où le parti au pouvoir est menacé d'interdiction pour activités anti-laïques.

Evitant de s'impliquer dans une polémique qui a semé l'inquiétude dans l'Union Européenne, la chef de la diplomatie américaine a estimé que c'était "évidemment aux Turcs de décider" de l'avenir Parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis 2002 et accusé par les laïcs d'islamiser la Turquie et d'éroder la séparation de l'Etat et de la religion.

"Nous pensons et espérons que cela sera décidé dans le cadre du contexte laïc et démocratique de la Turquie", a déclaré Mme Rice, qui participait à la conférence annuelle du Conseil américano-turc, un organisme privé dirigé par des hommes d'affaires des deux pays.

"Mais je pense que c'est dans l'intérêt de tout le monde que cela soit fait de cette façon, que les électeurs soient entendus: la Turquie a des institutions démocratiques", a-t-elle ajouté.

La Cour constitutionnelle turque a jugé recevable fin mars une requête visant à obtenir l'interdiction pour activités "anti-laïques" de l'AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme "démocrate conservateur".

Plusieurs projets controversés de cette formation ont été source de tension dans le passé au sein de la société tels que l'interdiction de l'alcool dans les endroits publics et la légalisation du foulard islamique dans les universités, une procédure dont l'application est toujours suspendue à une décision de justice. (AFP, 15 avr 2008)


Relations régionales / Regional Relations

L'Arménie propose à la Turquie d'établir des relations diplomatiques

L'Arménie est prête à établir des relations diplomatiques avec la Turquie sans préalable et attend la réciprocité de la part d'Ankara, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie arménienne Edvard Nalbandian.

"L'Arménie continuera de déployer des efforts en vue de trouver une solution, et nous espérons que la Turquie fera de même. Cela profitera à nos peuples et à tous les pays de la région", a-t-il indiqué, cité par son service de presse, lors d'une réception à la mairie de Paris à l'occasion de la Journée de la mémoire des victimes du Génocide arménien.

M. Nalbandian a mis en relief la nécessité de la reconnaissance internationale du Génocide arménien pour prévenir d'autres génocides à l'avenir.

"J'espère que les dirigeants arménien et turc honoreront un jour la mémoire des victimes du Génocide arménien et que nos peuples libérés du fardeau du passé pourront construire un avenir sûr", a-t-il constaté.

L'Arménie et la Turquie n'ont pas de relations diplomatiques, tandis que leur frontière commune est fermée depuis 1993 à l'initiative d'Ankara. La Turquie avance une série de conditions pour établir des relations bilatérales. Elle insiste notamment pour que l'Arménie renonce à sa politique visant à obtenir la reconnaissance internationale du Génocide arménien par l'Empire ottoman pendant la Première guerre mondiale qui a coûté la vie à près de 1,5 million d'Arméniens. En outre, la Turquie a une position ouvertement pro-azerbaïdjanaise par rapport au règlement du conflit au Haut-Karabakh. (RIA Novosti, 25 avril 2008)

La Turquie souhaite renouer le dialogue avec l'Arménie

A trois jours de la date anniversaire du génocide des Arméniens, le ministre des affaires étrangères turc, Ali Babacan, a déclaré lundi 21 avril qu'il avait adressé une lettre aux autorités arméniennes appelant de ses vœux un retour au dialogue avec Erevan.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en raison de la guerre du Haut-Karabakh, qui opposa Arméniens et Azéris, et de l'interpellation des Parlements nationaux sur la reconnaissance du génocide arménien de 1915. L'initiative d'Ali Babacan n'est pas nouvelle. Il y a près de deux ans, sous la pression des Européens, qui appelaient Ankara à rouvrir sa frontière avec Erevan, le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, avait appelé à la normalisation des relations bilatérales en créant une commission mixte d'historiens pour faire la lumière sur ce qu'Ankara qualifie de massacres et non de génocide.

La Turquie avait alors posé deux conditions à la réouverture de sa frontière : qu'Erevan cesse d'interpeller les Parlements à propos du génocide, et qu'il évacue les territoires azéris autour du Haut-Karabakh. On ignorait lundi si la proposition d'Ali Babacan était assortie des mêmes conditions. L'Arménie ne pose, de son côté, aucun préalable à la normalisation.

MOMENT DÉCISIF POUR L'ARMÉNIE

L'initiative turque surgit à un moment particulier. Le 24 avril, l'Arménie et sa diaspora vont commémorer le 93e anniversaire du génocide de 1915. Alors qu'un tel rendez-vous est à même de susciter des déclarations de sympathie de certains gouvernements occidentaux, la proposition d'Ali Babacan pourrait les en dissuader.

Elle intervient à un moment décisif pour l'Arménie. La nouvelle majorité présidentielle de Serge et Tigran Sarkissian qui se met en place à Erevan est en effet vivement critiquée par les Américains et les Européens pour des violations des droits de l'homme depuis l'élection présidentielle du 19 février 2008. Le lendemain du scrutin, le président turc, Abdullah Gül, avait d'ailleurs surpris les observateurs en étant l'un des premiers chefs d'Etat à saluer l'élection du premier ministre sortant, Serge Sarkissian.

INFLUENCE DU CONTEXTE INTERNATIONAL

Le contexte international joue aussi : les deux prétendants à l'investiture démocrate à la présidentielle américaine, Barack Obama et Hillary Clinton, ont multiplié les déclarations favorables à la reconnaissance du génocide des Arméniens. La Turquie est d'autant plus sur le qui-vive que la résolution HR 106 de la Chambre des représentants américaine, portant sur la reconnaissance du génocide des Arméniens, n'a pas été annulée.

Après une crise avec Ankara et sous la pression de l'administration Bush, la majorité démocrate du Congrès avait renoncé à inscrire cette résolution en séance plénière, mais les démocrates redoublent d'efforts pour obtenir l'examen de la résolution avant les élections générales de novembre. Le Sénat doit, lui, examiner la résolution S 106, au contenu identique, et soutenue par Hillary Clinton et Barack Obama. En France, une proposition de loi sur la pénalisation de la négation du génocide arménien a été adopté à l'Assemblée nationale, le 12 octobre 2006, mais n'a toujours pas été examinée par le Sénat. (Le Monde.fr, 22 avril 2008)

Ankara accuse la Bulgarie après la mort d'un pêcheur en mer Noire

La Turquie a dénoncé samedi la mort d'un pêcheur turc tué, selon Ankara, par des policiers bulgares en mer Noire à la frontière entre les deux pays et a appelé à une enquête rapide sur cet incident.

"Une telle intervention contre des pêcheurs (turcs) accusés de pêche illégale est inacceptable", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères qui se réserve la "possibilité de démarches juridiques" concernant cet incident survenu jeudi.

"Nous esperons que les autorités bulgares mèneront une enquête aussi vite que possible et nous informeront des circonstances" de la mort du pêcheur, ajoute le communiqué.

La police bulgare a pour sa part indiqué que l'homme avait été tué accidentellement quand les policiers avaient tenté de l'arrêter alors qu'il pêchait illégalement du turbot dans les eaux territoriales bulgares en mer Noire.

Des coups de feu ont été tirés au moment où les policiers sont montés à bord du bateau où se trouvaient deux autres pêcheurs. Au moment de l'incident, les pêcheurs turcs se trouvaient dans l'embouchure de la rivière Rezovo, marquant la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, où la pêche du turbot est interdite depuis mardi dernier.

Selon la version officielle bulgare, les pêcheurs turcs ont attaqué les policiers. Ces derniers ont riposté en tirant sur l'un d'eux qui avait tenté de saisir l'arme d'un policier. Un pêcheur a été blessé accidentellement par les policiers et est décédé sur le chemin de l'hôpital, selon cette source. (AFP, 19 avr 2008)

Accord entre la Turquie et l'Iran sur la coopération dans la sécurité

Un protocole d'accord sur le développement à venir de la coopération sur les questions de sécurité a été signé entre des officiels de Turquie et d'Iran, a informé jeudi le ministère turc de l'Intérieur par voie de communiqué.

Ce document intervient après une série de rencontres en début de semaine entre officiels de haut niveau des deux pays pour dynamiser la coopération dans la lutte contre le terrorisme et dans le partage d'informations, explique le communiqué.

Les discussions de deux jours entamées mardi ont essentiellement porté sur la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, d'armes et d'être humains, a indiqué le ministère mercredi dans un communiqué.

Les deux pays ont récemment augmenté leur niveau de coopération dans la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), devenu source de menace pour l'Iran où vivent un nombre considérable de Kurdes.

Les forces iraniennes de sécurité ont bombardé des camps du PKK dans les monts Kandil dans le nord de l'Irak le weekend dernier, selon les médias turcs. Ces informations n'ont cependant pas été confirmées officiellement.

Le parti PEJAK, branche du PKK en Iran, a récemment développé ses activités, incitant Téhéran à cherche une plus vaste coopération avec la Turquie qui combat le PKK depuis 25 ans.  (Xinhua, 17 avril 2008)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Turquie va verser 1,5 million EUR à des propriétaires chypriotes-grecs

La Turquie devra verser près de 1,5 million d'euros de dédommagement à des Chypriotes grecs spoliés de leurs biens après l'invasion turque dans le nord de l'île en 1974, a-t-on appris jeudi auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg.

L'une des plaintes émanait de John Demades, aujourd'hui décédé, propriétaire d'une maison en bordure de mer près de Kyrenia, une région aujourd'hui très touristique.

La Cour européenne, qui avait jugé le requérant dès 2003 victime de spoliation, vient d'allouer à ses descendants une somme de 785.000 euros pour préjudice matériel et 45.000 euros pour préjudice moral.

Dans son arrêt, la Cour rappelle que les Chypriotes grecs déplacés vers le sud de l'île en 1974 n'ont aucunement perdu leurs droits sur leurs biens et que l'indemnité qu'elle peut allouer "se limite à la réparation du préjudice causé par le déni d'accès aux biens ainsi que par la perte de la maîtrise, de l'usage et de la jouissance de ceux-ci". Elle a fondé le montant du dédommagement sur l'estimation fournie par le requérant quant à la valeur des biens en 1974.

Dans une autre affaire, la société Eugenia Michaelidou Developments Ltd et Michael Tymvios, gérant et principal associé de cette société, sont parvenus à un accord amiable avec la Turquie sous les auspices de la Cour européenne.

L'accord prévoit qu'Ankara versera un million de dollars au requérant pour compenser les torts matériel et moral subis et procèdera ultérieurement à un échange de biens.

Quelque 1.400 requêtes ont été introduites à Strasbourg par des propriétaires chypriotes-grecs spoliés pour mettre à profit la jurisprudence de la CEDH établie par l'affaire Titina Loizidou. Cette dernière a obtenu 1,12 million d'euros d'indemnisation en 1998.

A la demande de la CEDH, une commission de réparation a été créée en 2005 par la  République turque de Chypre du nord (KKTC, reconnue par la seule Turquie) pour trouver des accords amiables sur les dédommagements.

Les questions de propriété figurent parmi les contentieux les plus importants sur Chypre depuis 1974. (AFP, 24 avr 2008)

Le leader chypriote-turc s'offre une balade dans le sud de Nicosie

Le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat s'est offert vendredi une promenade dans le sud de Nicosie, après avoir emprunté un point de passage récemment ouvert au coeur de la vieille ville, dans un geste de réconciliation sans précédent à Chypre.

Il aurait été impensable il y a quelques mois que le leader de l'entité chypriote-turque aille se balader comme un simple touriste dans le sud de l'île divisée, mais l'ouverture le 3 avril de la rue Ledra, qui était fermée depuis 44 ans, a symbolisé un changement de climat sur l'île.

Au cours de sa promenade, qui n'avait pas été annoncée et a duré une heure, M. Talat est allé à la rencontre de commerçants. Chez un disquaire, il a acheté des CD de musique grecque, une compilation des Beatles et l'album "The Wall", de Pink Floyd.

M. Talat s'est par ailleurs arrêté pour prendre une glace à la vanille et un café, évoquant à cette occasion ses souvenirs d'enfance dans le vieux Nicosie.

"Ma visite à Ledra est un message d'amitié, (souligne) les efforts chypriotes-turcs pour résoudre le problème chypriote et (montre) l'importance de l'ouverture d'un point de passage dans cette rue", a-t-il dit à des journalistes.

De nombreux commerçants n'ont pas caché leur surprise en reconnaissant M. Talat, tandis que des touristes parcouraient la rue piétonne à cent lieues de se douter du caractère historique de l'instant.

L'ouverture de la rue Ledra a été présentée comme le signe d'un nouvel élan dans le processus de réunification à Chypre, dans l'impasse depuis quatre ans. L'île est divisée depuis l'invasion turque de 1974 consécutive à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes.

L'élection en février du communiste Demetris Christofias à la présidence de la République de Chypre a relancé l'espoir d'une solution négociée. MM. Christofias et Talat doivent entamer des négociations en juin.

Cette visite était connue des autorités qui ont facilité la venue de M. Talat, a précisé le porte-parole du gouvernement chypriote-grec, Stephanos Stephanou.

"M. Talat a notifié dans des délais très courts qu'il souhaitait passer en zone libre et le gouvernement, naturellement, ne l'a pas seulement autorisé mais l'a aussi aidé", a expliqué M. Stephanou.

Selon lui, le dirigeant chypriote-turc a pu passer la "ligne verte" sans la moindre formalité, comme l'a fait à plusieurs reprises le nouveau président chypriote-grec Demetris Christofias quand il s'est rendu dans le nord, dans le cadre de la relance des négociations sur la réunification de l'île.

"Après tout, c'est le dirigeant de la communauté chypriote-turque et nous voulons faciliter les contacts, la communication et le bon climat", a-t-il ajouté. (AFP, 11 avr 2008)

Un ministre français à Nicosie: Ankara doit reconnaître Chypre

Des discussions sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne restent conditionnées à la reconnaissance par ce pays de la République de Chypre, a déclaré vendredi à Nicosie le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet.

M. Jouyet a par ailleurs indiqué à la presse après une rencontre avec le ministre chypriote des Affaires étrangères, Markos Kyprianou, que la France, qui assurera la présidence tournante de l'Union européenne au 1er juillet, "fera tous ses efforts pour aider à la résolution du problème chypriote".

Interrogé sur la question de l'adhésion à l'UE de la Turquie, M. Jouyet a rappelé la position exprimée par le président Nicolas Sarkozy: "il ne peut pas y avoir d'adhésion à l'UE lorsqu'on ne reconnaît pas un des membres de cette union".

"Nous continuerons en tant que présidence à faire notre devoir, à ouvrir les chapitres, à partir du moment où nos partenaires sont d'accord y compris Chypre, qui sont compatibles avec l'adhésion ou avec un partenariat entre l'UE et la Turquie", a-t-il poursuivi. (AFP, 11 avr 2008)

Le président chypriote accuse l'armée turque pour la fermeture du passage

Le président chypriote-grec Demetris Christofias a accusé vendredi l'armée turque d'être responsable de "violations" ayant conduit à la fermeture temporaire la veille, quelques heures après son ouverture, d'un point de passage symbolique entre le nord et le sud de Nicosie.

"J'ai été obligé de revenir (à Chypre) pour être plus présent et plus proche des violations continues qui sont essentiellement le fait de l'armée turque dans la zone tampon", a indiqué M. Christofias à son retour précipité de Londres, où il devait participer à un congrès du Parti travailliste.

Après 44 ans de fermeture, le passage de la rue Ledra a rouvert jeudi matin en grande pompe au coeur de la vieille ville de Nicosie. Mais dans la soirée, les autorités chypriotes-grecques en ont ordonné la fermeture pour protester contre la présence dans la zone administrée par l'ONU de policiers chypriotes-turcs en uniforme, contrairement aux accords conclus.

Le passage a rouvert trois heures plus tard après l'intervention de l'ONU.

M. Christofias a assuré qu'il ne tenait pas le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat responsable de la situation car l'armée turque avait "juridiction" sur la police chypriote-turque.

"Je veux que les Chypriotes sachent que je ne considère pas M. Talat coupable de ces violations. Je crois sincèrement qu'il ne se sent pas bien non plus après cela", a-t-il expliqué.

"Je vais essayer d'entrer en relation avec M. Talat et de faire un effort pour mettre un terme à cette situation", a-t-il poursuivi.

 M. Christofias devait rencontrer dans la journée des représentants du Conseil de sécurité de l'ONU et Elizabeth Spehar, qui assure l'intérim à la tête de la mission de l'ONU à Chypre.  (AFP, 4 avr 2008)

Ledra Street crossing opened in Cyprus' divided capital

Greek and Turkish Cypriots opened a crossing Thursday at Ledra Street, a main shopping street in Cyprus' divided capital that has come to symbolize the island's ethnic partition.

Ledra Street has been split for 44 years. The rival leaders on the island agreed to open a crossing there during a meeting last month that revived hopes for an overall peace deal.

"We are living a historic day today. We are witnessing one of the obstacles to a solution come down," said Osdil Nami, aide to Turkish Cypriot leader Mehmet Ali Talat, who said that "almost half a century of division is symbolized" in Ledra Street.

"It also symbolizes for me that when Turkish Cypriots and Greek Cypriots can overcome their fears .... they can overcome long-standing disputes and arguments," he said during a ceremony to open the street.

Officials from both sides of the divide cut ribbons to colored helium balloons to mark the opening of the street at the end of a ceremony attended by Greek and Turkish Cypriot officials as well as U.N. peacekeepers.

The Ledra Street crossing becomes the sixth point at which people can cross between Cyprus' Greek Cypriot south and Turkish occupied north.

"We still have a long way to go," said Nicosia Mayor Eleni Mavrou. "This is the first step. We hope many more will follow."

Crews had spent days sweeping away debris, repaving the street and reinforcing abandoned buildings along the 70-meter (230-foot) stretch of Ledra Street that runs through a U.N. controlled buffer zone - transforming the weed-strewn strip.

Turkish military patrols in northern Nicosia were also moved out of sight.

"We all know Ledra opening doesn't mean a solution to the Cyprus problem," said U.N. Special Representative Elizabeth Spehar. "But it does give us a glimpse when all the elements come together."

Ledra Street was split in 1964 during the outbreak of intercommunal fighting - when British peacekeepers laid barbed wire across the street between Nicosia's Greek and Turkish Cypriot sectors.

Ten years later, the island was divided when Turkey invaded in response to a short-lived coup by supporters of uniting the island with Greece.

Boundary restrictions in divided Cyprus were relaxed by the Turkish Cypriots in 2003, and five crossing points have opened since then.

But a Ledra Street crossing would inject momentum in a renewed reunification drive. Crews spent days sweeping away debris, repaving the street and reinforcing abandoned buildings along the part of the street that runs through a U.N. controlled buffer zone.

Ledra Street was split in 1964 during the outbreak of intercommunal fighting - when British peacekeepers laid barbed wire across the street between Nicosia's Greek and Turkish Cypriot sectors.  (AP, April 3, 2008)

La Grèce rappelée au respect de sa minorité turque

Deux récentes condamnations de la Cour européenne des droits de l'Homme viennent d'appeler la Grèce au respect de ses citoyens issus de la minorité turque, un groupe dont elle nie l'existence en tant que tel.

Dans deux affaires portant sur le bannissement par la Grèce d'associations au motif qu'elles se qualifiaient elle-même de "turques", les juges de Strasbourg ont condamné Athènes fin mars pour "violation de l'article 11 sur la liberté d'assemblée et d'associations".

"Même à supposer que le véritable but" de ces associations "fut de promouvoir l'idée qu'il existe en Grèce une minorité ethnique, cela ne saurait constituer une menace pour une société démocratique", a estimé la cour.

"L'existence de minorités dans un pays constitue un fait historique qu'une société démocratique devrait tolérer, voir protéger", a-t-elle ajouté.

"Ce jugement rappelle au pays qu'il doit accepter le droit de ses citoyens à s'auto-définir", s'est félicité le président de la Ligue grecque des droits de l'Homme Dimitris Christopoulos, interrogé par l'AFP.

"L'Etat a toujours fait la sourde oreille mais à moins de vouloir accumuler les condamnations, il va devoir changer", a-t-il ajouté, rappelant une précédente condamnation en 2005, découlant cette fois du refus grec de reconnaître une association macédonienne.

La Grèce, dont les relations avec le grand voisin turc sont depuis toujours tendues, refuse de reconnaître l'existence d'une minorité turque en tant que telle. Elle consent seulement à reconnaître depuis le Traité de Lausanne de 1923 une "minorité musulmane", qui regroupe les quelque 100.000 turcophones, Pomaques (slaves) et Tziganes vivant en Thrace, dans le nord-est du pays.

C'est sur ce principe que la cour suprême grecque s'était basée pour confirmer en 2005 la dissolution de l'Union turque de Xanthi et le refus d'enregistrer les statuts créant l'Association culturelle des femmes turques de Rodopi.

Les juges grecs avaient invoqué la nécessaire protection de la sécurité publique et nationale, reprochant aux associations, basées en Thrace, de vouloir promouvoir des "idéaux turcs".

Les cercles nationalistes et la très patriote et influente Eglise de Grèce, non séparée de l'Etat, avaient auparavant mis en garde contre tout infléchissement de cette position susceptible, selon eux, de nourrir des menées séparatistes.

La décision de la Cour européenne a été accueillie "avec une grande satisfaction" au sein de la minorité car elle lui permet désormais "de se définir aussi comme turque", s'est félicité auprès de l'AFP Orhan Hatziibraim, avocat des associations.

"Nous devons maintenant voir comment les autorités vont réagir et pour commencer si elles vont nous rendre l'enseigne" de l'Union turque de Xanthi, décrochée en 1983, a-t-il ajouté, se gardant de tout triomphalisme.

Traditionnellement soupçonnés de déloyauté au profit d'Ankara, les Turcs de Grèce ont été victimes jusque dans les années 90 de nombreuses discriminations. Ces dernières années, Athènes a pris des mesures pour sortir cette population de sa marginalisation sociale et économique.

Interrogé sur les décisions des juges de Strasbourg, le ministère des Affaires étrangères, en charge de la question des minorités, s'est borné à indiquer qu'en tant que "membre de l'Union Européenne, la Grèce respecte les décisions" de la Cour européenne.  (AFP, 2 avr 2008)


Immigration / Migration

Noyade de migrants entre la Turquie et l'Irak: Strasbourg veut une enquête

Le Conseil de l'Europe a réclamé mardi aux autorités turques d'ouvrir "immédiatement" une enquête sur le décès de quatre migrants qui se seraient noyés en tentant de traverser à la nage un fleuve entre la Turquie et l'Irak.

Ces personnes, en situation irrégulière, auraient été contraintes de traverser à la nage le fleuve délimitant la frontière entre les deux pays, dans la province de Sirnak, selon un communiqué de la présidente de la Commission des migrations de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Corien Jonker (Pays-Bas, PPE/DC)

"Le droit à la vie est la pierre angulaire de la Convention européenne des droits de l'homme; si ces allégations sont confirmées, ce serait malheureusement un autre exemple de la totale indifférence dans laquelle est tenu le droit à la vie des migrants en situation irrégulière", déclare la présidente dans ce communiqué.

"On se souvient encore de ces migrants en situation irrégulière qui, l'an dernier, avaient été laissés à l'abandon en Méditerranée, accrochés à des filets utilisés pour la pêche au thon, pendant que les Etats se querellaient pour déterminer leur responsabilité; cette année, nous assistons à des noyades dans les eaux d'un fleuve", s'indigne encore Mme Jonker.

"Les Etats ont le devoir de protéger le droit à la vie des migrants en situation irrégulière et de se conformer aux 20 principes directeurs du Conseil de l'Europe sur le retour forcé", rappelle-t-elle. (AFP, 29 avr 2008)


L'UNHCR déplore l'expulsion de réfugiés par la Turquie

Quatre hommes, dont un réfugié iranien, se sont noyés après qu'un groupe de 18 personnes ait été forcé par la police turque à traverser une rivière à fort débit, à la frontière sud-est de la Turquie et de l'Iraq, ont déclaré plusieurs témoins à l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

L'incident s'est déroulé le mercredi 23 avril dans une partie de la frontière ne faisant pas l'objet de patrouilles et située près du point de passage officiel de la frontière de Habur (Silopi), dans la province de Sirnak, au sud-est de la Turquie. Selon des témoins oculaires, les autorités turques avaient auparavant tenté d'expulser par la force 60 personnes de nationalités diverses vers l'Iraq par le point de passage officiel de la frontière. Les autorités frontalières iraquiennes avaient permis à 42 Iraquiens d'entrer dans le pays, mais refusé d'admettre 18 ressortissants iraniens et syriens. La police turque a ensuite emmené ces 18 personnes, dont cinq réfugiés iraniens reconnus par l'UNHCR, vers un lieu où la rivière sépare les deux pays, les forçant à traverser à la nage.

D'après les témoins interrogés par l'UNHCR, quatre personnes, dont un réfugié originaire d'Iran, ont été emportées par le fort courant de la rivière et se sont noyées. Leurs corps n'ont pas pu être retrouvés.

L'UNHCR est en contact avec les réfugiés ayant survécu via son bureau d'Erbil, dans le nord de l'Iraq. Ils sont profondément traumatisés par cette expérience, ont indiqué les employés de l'UNHCR.

L'UNHCR avait précédemment envoyé plusieurs communications au Gouvernement turc, lui demandant que les cinq réfugiés iraniens ne soient pas expulsés. Ils étaient tous en détention après avoir tenté de rejoindre la Grèce de façon irrégulière. Malgré les demandes de l'UNHCR, les réfugiés ont été embarqués à bord d'un bus, avec d'autres personnes qui devaient elles aussi être expulsées, et transportés mardi dernier vers la frontière iraquienne lors d'un voyage ayant duré 23 heures. L'UNHCR avait indiqué, dans de nombreuses communications envoyées au Gouvernement turc, ne pas considérer l'Iraq comme un pays d'asile sûr pour ces réfugiés.

L'UNHCR demande des clarifications au Gouvernement turc sur les circonstances entourant l'expulsion forcée de ces réfugiés et ces décès tragiques. (UNHCR, 24 avril 2008)

Manifestation pro-kurde à Berlin: onze policiers blessés, 86 interpellations

Onze policiers ont été blessés et 86 personnes ont été interpellées samedi à Berlin au cours d'une manifestation pro-kurde émaillée de violences entre des passants et des manifestants, selon la police.

Des pierres, des bouteilles et des lattes de bois ont été jetées sur des policiers qui étaient intervenus pour mettre fin aux bagarres entre des passants, vraisemblablement turcs, selon la police, et des manifestants.

Quelque 550 personnes avaient participé à cette manifestation en faveur de la libération de l'ancien chef rebelle kurde Abdullah Öcalan emprisonné en Turquie depuis 1999.

M. Öcalan, 59 ans, le fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été arrêté le 15 février 1999 au Kenya par des agents turcs avec l'aide des services de renseignement américains. Transféré en Turquie, il a été condamné à mort pour "séparatisme" en juin 1999, peine commuée en 2002 en prison à vie après l'abolition de la peine capitale.  (AFP, 20 avr 2008)

Le procès DHKP-C en cassation commence le mardi 10 juin

Le parquet fédéral avait introduit un pourvoi en cassation contre l'acquittement des accusés du procès DHKP-C. Bahar Kimyongür informe les médias que la cour de cassation commencera à traiter le dossier le mardi 10 juin 2008.

L'agence Belga avait diffusé le 21 février 2008 l'information suivante concernant le pourvoi contre l'acquittement DHKP-C:

"La Cour de Cassation doit se prononcer dans cette importante discussion juridique mais aussi sociétale", estime le procureur fédéral Johan Delmulle. "Il y va de la sécurité juridique. Les gens ne comprennent pas comment une cour condamne les membre du DHKP-C à de lourdes pleines de prison et comment une autre cour -qui se trouve cinquante kilomètres plus loin- décide de les acquitter, sur base des mêmes faits et des mêmes réquisitions. Il ne s'agit pas de nuances. Six juges (à Bruges et Gand) disent noir et trois autres (à Anvers) disent blanc. Quelqu'un a dû se tromper", selon M. Delmulle.

L'avis favorable du parquet italien concernant Avni Er

Dans le procès d'Avni Er en prison en Italie depuis l'opération policière internationale du 1er avril 2004, le parquet de Sassari a demandé à la cour de rejeter la demande d'extradition sur la base du principe du "ne bis in ibidem" selon lequel on ne peut juger une personne une seconde fois pour les même faits.

Les juges ne se sont pas encore prononcés sur le sujet.

Avni Er est accusé par Ankara d'avoir participé le 28 novembre 2000 à une manifestation de protestation contre l'ex-ministre des affaires étrangères turques Ismail Cem dans le Parlement européen.

Pas d’audience à propos de la naturalisation de Deniz Demirkapi

Le communiqué du CLEA:

L’audience pour l’acquisition de la nationalité de Mme Deniz Demirkapi initialement prévue ce mercredi 16 avril à la 12e chambre du Tribunal de première instance de Bruxelles, n’aura pas lieu.

Pour une raison obscure, le Parquet demandera une remise.

Depuis le début de la semaine, Maître Selma Benkhelifa, avocate de Deniz, tente en vain d’avoir accès au dossier. Pourtant, Deniz Demirkapi n’a rien à se reprocher. Elle a un casier judiciaire vierge.

L’attitude étonnante du Parquet n’est pas sans inquiéter et suscite des questions. Que contient le dossier? La Sûreté a-t-elle des choses à cacher à la défense? Ou reproche-t-on à Deniz d’être la femme de Bahar Kimyongür tout simplement? (leclea.be, 15 avril 2008)

Affaire Laloux, procès Emir Kir et la colère de Philippe Moureaux!

Selon les dernières informations, l'audience en Cour d'appel dans l'affaire Emir Kir, secrétaire d'Etat bruxellois, contre Pierre-Yves Lambert et Mehmet Koksal, vient d'être reportée à dans deux ans au moins.

Les avocats de Kir ont envoyé un document à l'avocat de la partie adverse la veille de l'audience en soirée. Ce dernier n'avait matériellement pas la possibilité de lire ce document avant l'audience de 9h.

Il paraît que les avocats de Kir utilisent tous les moyens afin d'obtenir un sursis jusqu'au-delà des prochaines élections régionales.

Cette opération judiciaire coïncide avec une déclaration de Philippe Moureaux, vice-président du PS, qui réagit justement contre  la nomination de Frédéric Laloux,
accusé d'irrégularités dans son passé, comme secrétaire d'Etat au gouvernement fédéral.

On se demande si M. Moureaux, en tant que chef de file des socialistes bruxellois, manifestera la même sensibilité au sujet du secrétaire d'Etat de la région bruxelloise, Emir kir, déjà condamné par un tribunal bruxellois pour ses
comportements et déclarations en tant que membre du PS et echevin de la commune de Saint-Josse-ten-Noode?

Le commerçant arménien accuse le bourgmestre de Saint-Josse

"Barbare..." Peter Petrossian, le patron arménien du Jardin de Babylon, n'avait pas caché son émoi devant le saccage, perpétré les 21 et 24 octobre dernier, de son café ten noodois, au coin de la rue de Liedekerke et de la chaussée de Louvain. Six mois plus tard, il attaque Saint-Josse en matière civile. Et demande, sous toute réserve, 75.000 euros de dédommagements. Entre autres pour des promesses jamais tenues.
"J'ai eu deux réunions avec le bourgmestre (le PS Jean Demannez, NDLR)", note l'intéressé. "La première, il l'a politisée en invitant le Mrax. On m'a promis de m'aider."

Pourtant, jure l'indépendant anéanti, avant ladite réunion, le maïeur s'était inquiété d'une éventuelle politisation des conséquences de l'émeute turque. Soit. Peter Petrossian et son conseil songent aux dégâts, matériels et moraux - le patron du Jardin bosse avec ses frères; a fermé six semaines; perdu sa clientèle; eu 40.000 euros de dégâts, etc. "J'ai envoyé mon dossier à la commune. Sans réponse."

Plane alors l'idée de la plainte. Puis surgit une étrange réunion : "Ils ont prétendu avoir une solution avec un homme d'affaires turc, voulant me faire plaisir. Il fallait que je me rende sans avocat au cabinet du bourgmestre. Ce jour-là, Y. M., m'a proposé 20 à 30.000 euros. Ils ont essayé de m'acheter. Ça prouve que Saint-Josse est en faute. Au moins en partie. Ils ne m'utiliseront pas. Ils étaient où pendant quatre mois ?"

Dépité, Peter Petrossian a chargé son avocat, maître Nicolas Estienne, d'introduire une citation (le 24 avril) devant le tribunal de première instance en matière civile.

"On sollicite une expertise. En parallèle, il y a une plainte au pénal contre les auteurs des faits. Nous invoquons un décret de 1795, du code Napoléon, prévoyant la responsabilité communale en cas d'émeutes."

Nommément égratigné, le maïeur déplore un "précédent dangereux" : "Un peu dommage. Je n'ai pas le sentiment de n'avoir pas fait ce qu'il fallait. Je trouvais intéressante la démarche de quatre membres de la communauté turque voulant l'aider. Je n'ai été qu'intermédiaire..." (www.dhnet.be, Guy Bernard, 7 avril 2008)

Audience en Cour d'Appel - Affaire Kir contre Koksal et Lambert

Bruxelles 11/04 09h00

Salle 1.33

9ème chambre de la Cour d'Appel de Bruxelles

rétroactes: http://suffrage-universel.be/be/kirjugement.htm
(suffrage-universel@yahoogroupes.fr, 10 avril 2008)

Solidarité avec Deniz Kimyongür pour sa naturalisation

Le communiqué du Comité pour les libertés d'expression et d'association (CLEA):

Toujours dans la série « Tracasseries-administratives-et-répression-judiciaire-pour-des-motifs-politiques », le Tribunal de première instance de Bruxelles statuera le 16 avril prochain sur la demande d’acquisition de la nationalité belge introduite par Deniz Demirkapi en application de l’article 16 du Code de la nationalité belge.
 
D’origine turque et âgée de 28 ans, Deniz Demirkapi est l’épouse de Bahar Kimyongür, l’un des inculpés du procès DHKP-C acquitté le 7 février dernier, par la Cour d’appel d’Anvers.
 
Le 24 avril 2007, soit cinq jours après l’arrêt rendu par la Cour de cassation dans l’affaire DHKP-C et qui fut favorable aux inculpés, le Procureur du Roi de Bruxelles s’était opposé à l’acquisition par Deniz Demirkapi de la nationalité pour les motifs suivants :
 
« Attendu que la Sûreté de l’Etat a fourni des renseignements négatifs relatifs au requérant :

Cette personne est une militante du DHKP/C ainsi que pour son engagement au sein du Bureau d’information du DHKC de Bruxelles (la vitrine médiatique tolérée du DHKP/C dans la capitale).
 
Selon les renseignements fournis par la Sûreté de l’Etat, le DHKP/C est un mouvement terroriste marxiste-léniniste luttant pour l’instauration d’un ordre social communiste en Turquie. Ses objectifs sont de mettre fin, en fomentant une révolution populaire armée, à l’hégémonie politique, économique, militaire et culturelle de l’impérialisme en Turquie, de détruire la « suprématie impérialiste » américaine dans le monde et de faire cesser la répression contre les Kurdes. »
 
Le CLEA estime que par cet avis négatif, le Tribunal de première instance de Bruxelles bafoue la liberté d’expression de Mme Demirkapi et n’a pas à se prononcer sur ses convictions intimes d’autant qu’elle n’a jamais fait l’objet de poursuites judiciaires, que ledit bureau d’information du DHKC est fermé depuis le 30 octobre 2006 et que selon la justice belge qui s’est refusée à se prononcer sur la situation en Turquie, l’activité du DHKP-C en Belgique n'est pas de nature terroriste.

Le cas de Mme Demirkapi rappelle le triste cas de M. Yasar Demirel, un citoyen turc âgé de 67 ans et vivant en Belgique depuis 1977 qui s’est lui aussi vu refusé la nationalité belge pour n’avoir « aucunement renié ses convictions militantes » (page 2 du jugement du 3 octobre 2007, R.R. 05/9328/B). A nouveau, le Tribunal se basait sur un rapport établi par le Ministère public.
 
A l’instar de Mme Demirkapi, M. Demirel se voit priver de la nationalité belge alors qu’il n’a jamais enfreint la loi, ce que la 12e chambre du tribunal de première instance de Bruxelles reconnaît formellement : « le fait que le déclarant ne fait pas l’objet de poursuites dans la procédure en cause de Fehriye Erdal et consorts exclut nullement qu’il soit à tout le moins un sympathisant actif, voire un relais d’un groupe repris sur la liste européenne des mouvements considérés comme terroristes. Il s’agit là d’un comportement qui n’est pas compatible avec les devoirs liés à l’acquisition de la nationalité belge (page 3).
 
A propos de cet extrait, deux constats s’imposent : d’abord, la présence du DHKP-C dans la « liste européenne des mouvements décrétés terroristes » comme preuve de la dangerosité de Mme Demirkapi et de M. Demirel est un argument superflu dans la mesure où la légalité de cette liste établie unilatéralement par des fonctionnaires (et non à la suite d'une procédure contradictoire)  est remise en question par un nombre croissant d’élus européens.

Ensuite si ces deux citoyens turcs avaient réellement été considérés comme des membres ou des sympathisants actifs de ce mouvement, pourquoi n’ont-il pas été inculpés aux côtés des 11 autres prévenus de ce procès ?

Notons aussi que le comportement incompatible dont il est question ici est un motif manifestement politique qui n’est pas sans rappeler ceux qui étaient en vigueur durant la Guerre froide.

Etant recherchés dans leur pays d’origine et ne bénéficiant de la protection d’aucun Etat tiers, ces deux citoyens turcs courent un réel danger. Ils peuvent en effet à tout moment être soumis à une procédure d’extradition vers la Turquie par la simple émission d’un mandat d’arrêt Interpol. Il leur resterait dès lors qu’une seule issue pour en échapper: introduire une demande d’asile en Belgique. Est-ce vraiment raisonnable d’en arriver là alors que Deniz Demirkapi vit en Belgique depuis près d’une décennie, est mariée (depuis 5 ans) à un Belge et encadre depuis plusieurs mois des enfants d’immigrés et de réfugiés au sein d’une association bruxelloise en tant que formatrice ?  Est-ce vraiment raisonnable d’en arriver là alors que Yasar Demirel a passé 31 ans de sa vie dans notre pays où il a travaillé de longues années, d’abord à Libramont en tant que terrassier pour l’installation de câbles électriques puis à Liège comme maçon ? Quoi qu’il en soit, il n’est vraiment pas exagéré de dire que cette jeune femme enceinte de cinq mois et ce vieil homme souffrant de maladies chroniques risqueraient leur vie dans l’éventualité d’une extradition vers la Turquie où la torture est monnaie courante surtout lorsque les victimes sont des opposants au régime, ce qui est le cas de Mme Demirkapi et M. Demirel.
 
Une fois de plus, c'est pour parer au pire et faire prévaloir les principes de liberté d’expression et d’opinion que le CLEA sollicite votre présence le mercredi 16 avril prochain à 14h. à l’audience de la 12e chambre du Tribunal de première instance de Bruxelles (salle 0.14) qui décidera du sort de Deniz Demirkapi. (www.leclea.be, 9 avril 2008)

26 femmes kurdes libérées en Belgique

Vingt-six des 29 femmes soupçonnées d'être des proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interpellées le 4 avril par la police belge ont été remises en liberté "en raison d'un problème informatique", a rapporté mercredi soir la télévision belge RTBF.

Ces 29 femmes, de différentes nationalités, avaient été interpellées à Verviers et Gemmenich (est de la Belgique) et à Bruxelles sur ordre d'un juge antiterroriste.

Selon les médias, elles sont suspectées d'avoir participé dans des camps en Belgique à des entraînements du PKK, une organisation considérée comme terroriste par l'UE.

A la suite de leur interpellation, trois d'entre elles ont été placées en détention préventive, selon la police fédérale citée mercredi par la RTBF.

Les 26 autres auraient dû être prises en charge par l'Office des étrangers, un organisme dépendant du ministère de l'Intérieur, qui devait les maintenir à la disposition de la police.

Mais, en raison d'un "problème informatique à l'Office des étrangers", elles ont dû être relâchées très rapidement, a indiqué la chaîne publique belge, sans donner de détails sur la nature du problème rencontré.

Seuls les documents et le matériel informatique saisis lors des perquisitions restent à la disposition des enquêteurs chargés du dossier. Les membres de la police fédérale n'ont pas apprécié la libération prématurée de ces 26 suspectes, a assuré la RTBF.  (AFP, 9 avr 2008)

Nouvelle profanation de tombes musulmanes en France

La profanation de 148 tombes musulmanes, dimanche 6 avril, à l'aube, dans le cimetière militaire de Notre-Dame de Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), a suscité une indignation générale.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a dénoncé un acte relevant "du racisme le plus inadmissible qui soit". La garde des sceaux, Rachida Dati, personnellement visée par des inscriptions insultantes sur des stèles, a jugé que cet "acte odieux (...) attaque les valeurs de la République".

Les tombes ont été recouvertes d'insultes à caractère raciste, nazi et islamophobe. Une tête de porc ensanglantée a été déposée sur l'une d'entre elles.

Une cinquantaine de tombes musulmanes de ce cimetière avaient déjà été profanées en avril 2007. Les auteurs, trois jeunes hommes de la mouvance skinhead, ont été condamnés à des peines de prison ferme. Lors du procès, en mai, le procureur d'Arras avait souhaité que "la sanction soit un exemple pour tous les nazillons de leur espèce".

La répétition des dégradations visant des lieux musulmans, cimetières ou mosquées, est un phénomène récent.

C'est à partir de 2003 que les principales affaires apparaissent : en octobre, une soixantaine de tombes musulmanes sont vandalisées dans le cimetière de Thiais (Val-de-Marne). En 2004, une série de profanations touche les carrés musulmans de plusieurs cimetières alsaciens, tandis que deux mosquées sont incendiées en Haute-Savoie.

Liés au climat général induit par les attentats du 11 septembre 2001, ces actes semblent aussi concomitants à l'émergence de nouvelles revendications de la communauté musulmane, portées notamment par le Conseil français du culte musulman (CFCM), mis en place en 2003.

Depuis, régulièrement, des mosquées sont prises pour cible. Entre 2005 et 2007, vingt-cinq lieux de culte auraient été dégradés, selon l'Observatoire du collectif contre l'islamophobie en France. Face à cette "recrudescence", le Conseil régional du culte musulman (CRCM) de Rhône-Alpes a demandé, dimanche, la création de "cellules régionales de veille et de suivi des incidents islamophobes". Les auteurs de profanations sont en général rapidement interpellés et condamnés à des peines de prison ferme. (Le Monde, 7 avril 2008)

L'opération anti-PKK en Belgique malgré la décision de la Cour européenne

Selon l'agence Belga et plusieurs médias belges, diverses perquisitions ont été menées vendredi à Bruxelles, Verviers et Gemmenich (province de Liège) dans le cadre d'une instruction fédérale du chef de participation à des activités du PKK.

Une seule perquisition a été menée en Région bruxelloise, à Evere. Deux personnes ont été interpellées et devaient être entendues par un juge d'instruction spécialisé en terrorisme.

A Verviers, les perquisitions ont débuté vendredi matin vers 6h15 dans une association culturelle kurde, située dans le quartier de Spintay ainsi que dans un immeuble. Des CD et divers documents ont été saisis. Dans l'immeuble perquisitionné, cinq personnes ont été interpellées et emmenées pour audition.

Dans le même temps, 70 membres des forces de l'ordre intervenaient au Home Franck, à Gemmenich (Plombières). Le bâtiment abritait 29 femmes kurdes installées dans ces locaux depuis Pâques. Elles ont été emmenées pour audition à la police de Verviers.

Le parquet fédéral a précisé que cette nouvelle enquête a débuté il y a une dizaine de jours. "L'enquête vise davantage à déterminer si les personnes soupçonnées d'être membres du PKK commettaient ou préparaient des activités illégales, qu'à vérifier leur appartenance au PKK," a-t-il précisé.



 informations du mois passé click Informations of the past month
Toutes les informations depuis 1976 click All informations since 1976


flashfondationeditorsarchivesantresistancelinks