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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

35th Year / 35e Année
Décembre
 
2009 December
N° 376
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Torture Allegations by Conscientious Objector Aydemir

Lynch Attack on Left-wing Students
IHD Official Lawyer Muharrem Erbey Detained in Diyarbakir
Children Exposed to Torture File Complaint
Police Violence against Workers Seeking Their Rights
"They gave me 500TL, so I shot at the DTP demonstrators"
Governments Should Apologize for Enforced Disappearances
 39 sentenced to life sentence in the 29-year-long Dev-Sol trial
Three people stand trial for 'insulting Ataturk'
“Genç-Sen” members face 5 years prison sentence over protesting college fees'
No Justice for Children - Yet
Ruling through manipulation and provocation: The unwritten history of Turkey
 Turquie, Pays des Interdictions - Ahmet Dere
Jailing Kurdish Children To Undermine Dissent - Daan Bauwens
No Hope for Survivors, only for Finding Their Graves
Rise of racism in Turkey: 2500 people marched chanting 'Kurds out'


Pression sur les médias / Pressure on the Media

36 Journalists and Writers in Turkish Prisons at the New Year

Journalists Fined Under Charges of Insulting PM
Un suspect inculpé pour le meurtre d'un journaliste
Bad news from the judiciary for Can Dündar
 Editor killed by gunman in western Turkey
Writer Temel Demirer's Case Pending for 2 Years
Le cinéma turc tente de dépassionner la question kurde
Journalists Face 3 Years Imprisonment for "Respectable" Öcalan
Two More Journalists in Detention
Aydınlık Magazine Banned for One Month
Fictional characters from book on trial in Turkey
Two Local Journalists Attacked While on Duty
Editor of “Azadiya Welat” not released
Prime Minister to Journalists: Write less, let the country to have peace!
Publication of “Dev Genç” magazine stopped
Ban on Youtube is on the agenda of ECtHE
 Kurdish Newspaper Editor in Detention for another 3 Months
 Youtube Ban at the European Court of Human Rights
Fatih Akin boycotte la première suisse de son film
914 investigations under article 301
DIHA reporter Gök released, trial continues under the charge of "PKK propaganda"

Journalist  Mehmet Kutlular acquitted 10 years later


Kurdish Question / Question kurde

A Further 24 Arrests in Operation on Peace and Democracy Party

Open Letter from Sur Mayor Abdullah Demirbas Under Arrest
Tentative échouée de règlement de la question kurde
23 responsables kurdes inculpés et menottés à Diyarbakir
Arrestation des maires et dirigeants kurdes
Kurdish Refugees in Iraq State 10 Conditions for their Return
Interdiction du DTP et la réaction européenne - Ahmet Dere
Le Monde: les Kurdes choisissent l'apaisement
A policy of massacre implemented in Bulanik-Mus
Makhmour camp returnees make demands in Diyarbakır
Deux tués lors d'une manifestation de Kurdes à Mus
La fin annoncée du "printemps kurde"?
Declaration of the Brussels Office of the DTP
Institut kurde de Bruxelles: L'enterrement d'une ouverture vers la démocratie
KHRAG Regarding the ban of Ms Leyla Zana and Other Political Activists
EUTTC Presse Release Condemns Turkey’s ban on DTP
KHRP Dismayed by Turkey’s Latest Party Closure Case
KSSO press release about closure of DTP
L'armée turque tue neuf guérillas kurdes
Le PKK revendique l'attaque tuant sept soldats turcs
Des manifestants kurdes pour Ocalan devant le Comité anti-torture (CPT)
Investigation on the Peace Group and DTP members
150 people on trial for saying 'Mr Öcalan'
Freedom of calling PKK "armed Kurdish opposition"
Manifestations kurdes pour Öcalan: un mort et des blessés
Faut-il libérer Öcalan? - André Métayer
Un soldat et deux militants kurdes tués dans le sud-est
153 personnes poursuivies après des manifestations pro-kurdes
 Appel d'une Kurde sous menace d'exécution en Iran
Baydemir faces a possible 10 years prison sentence for using the word “guerrilla”
Governorship believes SDP interfered with the judiciary by saying "Put the chief of staff on trial"
Un militant kurde tué lors de combats avec l'armée turque
Manifestations à l'occasion de l'anniversaire de la création du PKK


Minorités / Minorities

Communiqué du CCAF condamnant la répression anti-kurde en Turquie

 Le patriarche orthodoxe dit qu'ils sont parfois crucifiés en Turquie
La Grèce critique la réaction turque contre les propos du patriarche orthodoxe
European Human Rights Court rules in favor of a church in Turkey
 Prosecution for Books about Dink Murder
Armenian children forced to read in the dark in Turkey
Assyrian Church Bell Tower in Turkey Threatened in Retaliation for Swiss Minaret Ban
More than half in Turkey oppose non-Muslim religious meetings
Swiss Parliament Adopts Motion in Support of Assyrian Monastery
Un appel de la Fédération Euro-Arménienne au sommet européen
Turkey Objects to Assyrian Genocide Monument in Australia


Politique intérieure/Interior Politics

Les députés kurdes restent au Parlement et adhérent au BDP

Les députés kurdes démissionnent du Parlement turc
Reactions by Rights Organizations against the DTP's Inderdiction
AFP: Les nuages s'accumulent sur le gouvernement islamo-conservateur
Fin de l'"ouverture démocratique": La justice turque a dissout le parti pro-kurde DTP
Le DTP boycotte le Parlement turc
Affrontements à Istanbul après l'interdiction du parti pro-kurde

Heurts entre manifestants et police après l'interdiction du parti pro-kurde
La dissolution du DTP pro-kurde va "renforcer les extrémistes" (PS)
Métayer: La Turquie ne veut pas d'une société démocratique

Peace in Kurdistan Campaign denounces DTP ban as a backward step

IHD: Democratic Society Party Essential for Democratic Initiative
La décision sur l'interdiction du DTP prévue vendredi
 Le procès pour l'interdiction du DTP débuté
 Malgré "l'ouverture", le DTP sous la menace d'interdiction


Forces armées/Armed Forces

Libération de huit soldats soupçonnés de fomenter un complot

Conscientious Objector Arrested and Tortured in Military Prison
Will Turkey Seize Opportunity to Abolish Stay-Behind Organization?
Third Search after Alleged Assassination Plot
 Complot présumé contre un ministre: 8 militaires interpellés
Polémiques sur les rumeurs d'un nouveau complot militaire contre le gouvernement
 La déclaration menaçante du chef d'état-major contre les critiques visant l'Armée
Sept soldats turcs tués dans une attaque armée dans le nord
Trois anciens chefs militaires entendus par la justice
Trois anciens chefs militaires appelés à témoigner



Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Agca, auteur de l'attentat contre Jean Paul II, sortira de prison en janvier

 Arrest Warrant for Sivas Massacre Suspect after 16 Years
Violations of international human rights standards on freedom of religion in Turkey
Interdiction des minarets: Erdogan exhorte la Suisse à réparer l'"erreur"
Turkish Minister tells Muslims to redirect assets from Switzerland


Socio-économique / Socio-economic

Le taux de chômage atteint à 13,4% en Turquie

19 morts dans une explosion dans une mine de charbon
 L'économie turque en recul de 3,3 pc, mais en amélioration
L'Inflation en Turquie chiffrée à 5,53% en novembre


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La Turquie avance au ralenti, les Balkans mettent le turbo

La diplomatie turque à la mode ottomane
L'UE devrait faire un pas timide en direction de la Turquie
L'ADLE réclame un débat parlementaire sur la Turquie
EP rapporteur on Turkey Oomen-Ruijten regrets the ruling to ban the DTP
La position évasive de la Commission européenne
Le Groupe GUE/NGL exprime sa solidarité avec les démocrates kurdes
PES Condemns Turkey's Decision To Ban The DTP
Revue de presse européenne sur l'interdiction du DTP
Ankara continue de lutter contre les conditions d’adhésion de l’UE
Les Européens manient la carotte et le bâton
La Turquie trouve "injustes" les demandes de l'UE concernant Chypre
Des députés néerlandais, dont Geert Wilders, annulent une visite en Turquie


Turquie-USA/ Turkey-USA

AFP: La Turquie, membre musulman de l'Otan, se tourne de plus en plus vers l'Est

American political scientists condemn DTP closure
Nouveaux marchandages turco-américains dans la Maison blanche
 La Turquie prête sous condition à envoyer des renforts en Afghanistan


Relations régionales / Regional Relations

L'Arménie ne ratifiera pas l'accord historique avant la Turquie

Assad et Erdogan accusent Israël d'être à l'origine de l'impasse
 "Colère" du gouvernement du Kurdistan irakien après la dissolution du DTP
Israël: La médiation de la Turquie a été une "erreur"
L'Arménie menace d'annuler un accord historique avec la Turquie
Echange d'uranium: l'Iran rejette l'offre turque de médiation
Fâché contre la Turquie, Bakou menace de tourner le dos à l'Occident


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

L'ONU exhorte les parties à intensifier les négociations

L'UE ménage la Turquie malgré son refus d'obtempérer sur Chypre


Immigration / Migration

Perpétuité pour un Turc meurtrier de sa fille "pour l'honneur"

Les prévenus du DHKP-C acquittés des accusations de terrorisme
Arrestation d'un membre présumé dhkp-c en Allemagne
 L'arrêt sur le dossier DHKP-C sera rendu le 23 décembre
Procès DHKP-C: Appel du CLEA pour rassemblement le mercredi matin
30 ans de présence des Assyriens en Belgique



Droits de l'Homme / Human Rights

Torture Allegations by Conscientious Objector Aydemir

Lawyer Halim Yılmaz, pleading the case of conscientious objector Enver Aydemir, told bianet, "Conscientious objector Enver Aydemir was tortured after he was detained and taken to prison. And the torture still continues". As reported by lawyer Yılmaz, Aydemir told him during their latest meeting that Prison Manager Colonel Halil İbrahim Çakır inflicted a bastinado punishment to him and beat the soles of Aydemir's feet himself.

Aydemir's father Ahmet Aydemir had previously talked to bianet and indicated that his son was beaten with a truncheon and that he was left waiting wet and without clothes in a cold room.

As a first step, Yılmaz and the victim's father demand to confirm the torture imposed on Aydemir and to punish the responsible people.

Hunger strike continuing for six days

Aydemir was arrested and put into the Eskişehir Military Prison on 31 July 2007 on the grounds of refusing military service due to religious reasons. He was released on 4 October 2007 by the Eskişehir Military Court upon the condition to be back to his unit unaccompanied within two days. In his following announcement Aydemir repeated his conscientious objection.

Aydemir was arrested in a search by the General Information Survey (GBT) at the Kabataş pier in Istanbul on 24 December pursuant to an arrest warrant. He had been on his way to a workshop called "Not every Turk is born as a soldier" organized by Boğaziçi University. Aydemir was brought to a military court.

Lawyer Davut Erkan visited Aydemir on 26 December. After the meeting Erkan said that Aydemir's left eye was bruised and that he was exhausted.

Aydemir's wife Kader Aydemir and his father Ahmet Aydemir filed a criminal complaint together with lawyer Yılmaz because of the torture and maltreatment Aydemir has been exposed to.

Ahmet Aydemir told bianet yesterday (29 December) that his son was subject to the Minnesota Multiphase Personality Inventory, one of the most frequently used personality tests in mental health, carried out in the Gülhane Military Medical Academy (GATA) in Istanbul.

According to the outcome of the test, the military psychiatry will decide on the state of Aydemir's mental health.

Aydemir started a hunger strike six days ago to express his protest against the maltreatment and torture imposed on him. His physical health has been deteriorating correspondingly during the last couple of days.

35-year-old Aydemir is married and father of two children.

61 men and 13 women declared conscientious objection in Turkey since 1989. Six of these 74 people were tried because of their objection and were either sent to their units or to prison as a result of their trials. Nine people were brought to military branches by different means. (BIA, Bawer CAKIR, 30 December 2009)

Lynch Attack on Left-wing Students

A group of 15 left-wing youths protested against the arrest of 3 friends in the city centre of Edirne in the north- western region of Thrace. The 3 friends have been taken into custody for alleged membership of an illegal organization. A crowd of about 750 people physically attacked the young protesters and shouted slogans like "This is Edirne, there is no traitor here" and "Down with the PKK".

The police were not able to take the situation under control. When they tried to remove the 15 students from the scene in vehicles, the crowd threw plastic bottles at them.

6 people were injured in the course of the incident.

Support for detained friends resulted in lynch attempt

The police took19-year-old Harika Kızılkaya and 28-year-old Cevahir Erdem into custody on 16 December and accused both of them of spreading information about the Party and Revolutionary Front for the Liberation of the Turkish People (DHKP-C).

The 2 young men were brought to the Anti-Terror Branch Directorate as part of the Edirne Police Directorate. Gürbüz Sönmez was arrested when a group of people gathered in front of the directorate's building to support Kızılkaya and Erdem in custody.

After having taken the statements of the 3 young males, they were put in detention. Kızılkaya and Erdem stand accused for "spreading propaganda for the terrorist organization DHKP-C, Sönmez is detained for "preparing organizational documents". They were brought to the Edirne Closed Prison.

15 members of the Edirne Youth Association and the mother of Erdem Fatma Satıç made a press release on 27 December in one of the busiest streets of Edirne. They demanded the USA to withdraw from the İncirlik base in Adana and the release of the 3 detainees. They also initiated a signature campaign in the same context.

Attackers dismissed upon "request" of Chief of Police

As reported by Radikal newspaper, Erdem's mother Satıç said in the press release, "I take the flag from where my son has left it and I continue the struggle"..

Following the press release, the group set up a table in the street and started a signature campaign. Some people started to show negative reactions when they were asked for their signatures. They shouted slogans such as "This is Edirne, there is no traitor here", "Down with PKK" and "Get out of here", whereupon the protestors answered with slogans on their part.

The crowd of people opposing the protest rose to a total of 750. They caused an uproar by attacking the 15 people of the protest action, trying to lynch them.

Most of the harassed young people fled into nearby stores to escape the assault. However, the attackers ran after them.

When the police came, they were not able to curb the crowd and called for a reinforcement team. Upon the arrival of the additional police, the members of the Youth Association were brought to the police station.

The crowd continued shouting slogans even after the young people had been removed from the scene.

The agitated crowd only retreated after Anti-Terror Branch Manager Hakan Öndoğan from the Edirne Police Directorate told them, "It is over. Dismiss, please." (BIA, Bawer CAKIR, 29 December 2009)

IHD Official Lawyer Muharrem Erbey Detained in Diyarbakir

Lawyer Muharrem Erbey, Vice President and Diyarbakır Branch President of Human Rights Association (IHD), was detained on early hours of the morning of 24 December 2009 in Diyarbakır and was arrested on the midnight of 26 December 2009 by the Diyarbakır Special Heavy Penal Court.  To participate to the Constitution Workshop in Diyarbakır, to give a speech regarding to the Kurdish Issue in the parliaments of Belgium, Sweden and England, to participate to “Kurdish Film Festival” in Italy and to become a legal adviser of Osman Baydemir (the Mayor of Diyarbakir) are some of the accusations against Muharrem Erbey. These events were describes as illegal activities and Mr. Erbey was accused being “a member of an illegal organisation”. 

Following the detention of Muharrem Erbey, the police raided the Diyarbakır Branch of Human Rights Association in the hope of finding “more evidences”. Besides the unlawful raid, the search and confiscation in our branch, which had not any relation with the related investigation, were a scandal in terms of law. The Diyarbakir Branch of IHD had not been raided even during the years of state of emergency. The accusations against Muharrem Erbey are the activities of a human rights defender. In this way, The United Nations of the Declaration on Human Rights Defenders was violated frankly.

Right to freedom of expression and association was violated once again with the arrest of Muharrem Erbey. With this imprisonment, the rule-of-law principle and Lawyer of Muharrem Erbey’s right to be tried without arrest were violated.

A human rights defender was accused of being “the international affairs officer of an illegal organisation” because of his speeches on Kurdish Issue, which is the most important problem in Turkey, in the parliaments of Belgium, Italy and England. These countries are the members of European Union, for which Turkey negotiate for full membership. Thus, these countries should question the attitude of Turkey. Human rights is a universal concept. It should be expressed in everywhere. European Union and the related countries should not be just an onlooker to this situation.

The ongoing imprisonment of Lawyer Filiz Kalayci (board member of the Human Rights Association) in 2009, the imprisonment Ms. Yuksel Mutlu (a member of the Honorary Board of the Human Rights Association ) for six months in 2009, the penalties of imprisonment and fines against Ethem Açıkalın (Former President of Adana Branch of Human Rights Association) in 2009 and the investigations and cases against the other members and executives of IHD were the indicators of pressure on the human rights defenders in Turkey. All the activities of human rights defenders are within the frame of freedom of expression and freedom of association. According to the United Nations of the Declaration on Human Rights Defenders, the government should protect the human rights defenders. However, the ongoing investigations and cases against them indicate that there are serious violations in this area.

We request the immediate release of Muharrem Erbey. (ihd@ihd.org.tr, December 28, 2009)

Children Exposed to Torture File Complaint

12 children have been taken into detention in Adana. They are part of a group of children that was arrested under allegations of participating in a protest action against the closure of pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and against prison conditions for Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the militant Kurdistan Workers' Party (PKK). 2 of the children taken into detention filed a complaint at the Public Prosecutor's Office because they were exposed to torture.

The children were arrested because of a show of a pirate copy in the town of Küçük Dikili in the province of Adana. They had been taken to the Adana F Type prison. Later on, they were transferred to the Pozantı Regional Detention Children's House. 15-year-old M.A. and 16-year-old H.Ö. claim that they were exposed to torture during custody and in the Adana F type prison. The children's lawyer Tugay Bek told bianet that he saw signs of assaults on the children's bodies when he talked to them in prison.

"Torture was imposed in all police station branches and in prison"

Bek said that the children were taken into a car with a civil number plate within their neighbourhood. The children were beaten with a rifle butt in the car. They were brought to a nearby orange plantation where the beating continued. Bek argued that the children were forced to accept all accusations directed by the police officers who beat them.

Bek furthermore reported that the children were brought to the Adana Police Directorate Anti-Terror Branch Command where they were again beaten and also insulted by the police officers. The assault was carried on in the Children Branch Directorate, Bek explained.

According to the lawyer, the children were threatened by the police not to testify before they made their statement at the prosecutor's office. To beware of the children to be exposed to torture again, they were forced to accept all accusations put up against them, Bek indicated.

Bek stated that after being brought to the Adana F Type Prison, the children were beaten by a group of 20 gendarmerie officers in the entrance of the prison. Bek claimed that he saw the signs of the assault on the children's bodies with his own eyes when he came to the prison.

Apart from the prosecutor's office, Bek also applied to the Human Rights Association (İHD) Adana Branch, the Human Rights Commission of the Adana Bar Association, the Human Rights Committee of the Adana Governorship and the parliamentary Human Rights Commission.

Lawyer Bek added that so far the complaints had the results that since last week children taken into detention in Adana are brought straight to the Pozantı Regional Detention Children's House instead of taking them to the Adana F Type Prison. (BIA, Ikbal POLAT, 23 December 2009)

Police Violence against Workers Seeking Their Rights

The Human Rights Foundation Turkey (TİHV) condemned the police violence imposed to workers in Istanbul for the last 10 days as "uncontrolled violence". Clashes with the police arose when workers form TEKEL (former monopoly for alcohol and tobacco products, still controls taxing and distribution of alcohol and tobacco products), TCDD (Turkish Railway Authorities), Istanbul Metropolitan Municipality fire brigade and members of the Transportation-Business Union sought their rights by going on strike and organizing protest actions.

TİHV declared that the recent occurrences of police violence clamp the whole country and that the spiral of violence is regenerating itself as a "direct response". "This is nothing else but a standstill of the law via legal means", the foundation pointed out.

7 deaths and 734 arrests in 2009

TİHV had a closer look at 11 events and protest actions that were orgainzed in 2009, such as the traditional Iranian new year ceremony Newros, 1 May, 8 March, 15 February, 4 April, 1 September, the IMF meeting, conditions of the prison island Imralı or the Democratic Society Party (DTP) closure. The foundation revealed that in the course of police intervention 7 people died, 291 were injured, 2,976 people were taken into custody and 734 were detained.

"The workers' freedom of expression and of association and the right to meetings and demonstrations as an inseparable part of this were truly flouted", TİHV criticized.

The human rights organization emphasized that the political power is to be held responsible for trying to silence the opposition and for trapping the country in an anti-democratic corner via the police forces. TİHV highlighted that with the amendments made in 2005 regarding the Turkish Penal Code (TCK), the Criminal Procedural Code (CMK), in 2006 in the Anti-Terror Law (TMK) and in 2007 regarding the Police Duty and Authority Law (PVSK) "the public security was left completely to the assessment of the police forces and to their threat perception created with their own experiences".

10 days of violence

17 December 2009: TEKEL workers gather in Ankara to protest against the privatization of several companies and against contracts of workers from certain companies. The demonstrators also walked past the ruling Justice and Development Party (AKP) headquarters. The police intervened with tear gas and water cannon. 29 people were arrested because of "provocation" of the Ankara Governor.

16 December 2009: The police intervened with tear gas and water cannon against demonstrators in Istanbul. They protested against the agenda of the Istanbul Metropolitan Municipality to lay off workers, among them contracted fire fighters as members of the Turkey Municipality Work Syndicate.

16 December 2009: TCDD workers demonstrated at Istanbul's Haydarpaşa Station for 16 of their colleagues to be returned to work after they were suspended because of participating in a strike. The police stepped in and took 5 union members into custody. After this protest action, the TCDD administration suspended another 30 workers from duty.

10 December 2009: As a result of the raid on the Transportation-Business Union (belonging to the Confederation of Progressive Trade Unions (DİSK) ) and homes of union members, DİSK Association Office President Ali Riza Küçükosmanoğlu and a further 9 workers were arrested on the basis of "impeding the liberty to work of one and more than one person". (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 21 December 2009)


"They gave me 500TL, so I shot at the DTP demonstrators"

After the closure of pro-Kurdish DTP, clashes occurred in the pre-dominantly Kurdish South-East of Turkey and also in Istanbul, claiming the lives of several people. A shop owner from Muş shot to the crowd right in front of the police, a person in Istanbul was paid to shoot.

During protests against the recent closure of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in the Istanbul district of Dolapdere 3 people made use of their firearms on 13 December. One of them claims that he was given money to be abetted in the shooting. Bystander of the incident Şevket Aslan was injured during the incident.

According to Turkish news channel NTV, the suspect was released after the interrogation by the prosecutor. He stated that he received 500 TL (€ 230) for shooting at the DTP demonstrators and that he used a blank gun. He said that he works as a garbage collector and that he was hungry. Addressing the NTV journalist the suspect said, "If you give me the money, I will do the same for you. I just look at what is in my pocket".

"They came with a black SUV and gave me the money and the gun"
 
NTV reported what was told by an eyewitness from the neighbourhood. Apparently, 3 people came 1 day prior to the incident in a black SUV, all wearing similar clothes and carrying similar guns, to deliver the money and the gun to the suspect.

Shopkeeper fires to the crowd: 2 people died

In the south-eastern city of Muş 2 people were shot dead in a protest action against the closure of DTP on 15 December. Local shopkeeper Turan Bilen shot aimlessly into the crowd with his automatic rifle. Kemal Aycan and Necmi Ural were killed, another 7 peopled suffered from injuries. According to local sources, Bilen was taken into custody by the police after the shooting.

Clashes occurred in the city's district of Bulanık after the police had intervened against a group of people that planned to make a press release regarding the closure of DTP.
 
DTP Provincial Chairman Rahmi Çelik told bianet that the police intervened when the group was preparing for the press release. As a result, they could not make the release and the clashes started.

Çelik reported that local shop owner Bilen from a company called Mardin Drygoods opened gunfire to the crowd with his long-barrel automatic rifle, which could also be seen by the police. According to the eyewitness, tensions in the district continued till the afternoon. He also observed that the crowd had set fire to the work place of Mardin Drygoods after the incident.
 
Çelik presumed, "This person was frequently walking around with his weapon, he was probably working for the state".

"Periodical shooting for 40 minutes in front of the police"

Mehmet Temel, chief editor of the Bulanık Bilican newspaper, told bianet that within a duration of 40 minutes Bilen came out of the shop several times to shoot at the crowd. The police was watching from a distance of approximately 250 metres. They took Bilen into custody after the shooting.

ANF reported that the police shot with live bullets. Windows of official institutions and banks were broken in the course of the clashes. Electricity was cut off and access to the district was blocked by the military. 
(BIA, Tolga KORKUT, 18 December 2009)

Governments Should Apologize for Enforced Disappearances

"Transitional Justice and Enforced Disappearances" was the topic of the 3rd thematic conference organized by the Europe-Mediterranean Federation against Enforced Disappearances (FEMED) in Istanbul from 11-13 December. Human rights defenders and families of the disappeared from Bosnia-Herzegovina, Algeria, Morocco, Iraq, Spain, Cyprus, Kosovo, Libya, Lebanon, Serbia and Turkey were among the participants, including associations for families of the disappeared from other continents and experts from Turkish and international non-governmental organizations.

The event was organized in partnership with the Turkish Human Rights Association (İHD), the Association for Solidarity and Support of Relatives of Disappeared People (YAKAY-DER) and the Mothers for Peace.

The meeting allowed the participants an insight into the different mechanisms of transitional justice and particularly of the Truth and Justice Commissions, their potential and their limits. Furthermore, the conference dealt with tensions between the objectives of peace and justice; reflexion on the potentials and the dangers of the different types of amnesty; emphasizing the preservation of memory and Human Rights archives in particular; underlining the importance of reparations for the families of the disappeared; promoting institutions and technologies regarding the identification of the bodies.

Regional countries should urge for transparency and reparation

At the end of the three days meeting, the participants of the Euro-Mediterranean Meeting of the Families of the Disappeared called the countries of the region to act on the following issues:

- to put an end to the practise of enforced disappearances immediately;
- to put an end to secret detentions within the framework of counter-terrorism;
- to begin or to continue the dialog with the associations of the families of the disappeared in order to obtain an integral solution to the disappeared issue;
- to gain efficiency regarding the rights to Truth, Justice, and the right to complete reparation for the families and the victims of enforced disappearance;
- to provide an investigation of the truth and make it public by preserving mass graves and places of hidden detentions;
- to respect the rights of relatives and human rights defenders, particularly their right to freedom of association, freedom of expression and demonstration;
- to officially recognize the responsibility of the state for enforced disappearances and to apologize publically.

The Turkish authorities :

- should release the persons who are arbitrarily detained and to stop harassing human rights defenders;
- should immediately start an independent program of exhumation and identification of the bodies in mass graves, especially in Kurdish provinces;
- should establish a centralized data base concerning genetic information on the families of the disappeared and the bodies;
- should determine individual responsibilities and start prosecution upon applying sanctions against the ones who handled the procedures regarding the enforced disappearances.

The international community is urged to:

- to sign and ratify the International Convention for the Protection of all Persons from Enforced Disappearances and pave the way for the acceptance of individual applications to the Committee against Enforced Disappearances;
- to strengthen international human rights mechanisms which are capable of the struggle against incidents of enforced disappearances, that is to say the Working Group on Enforced or Involuntary Disappearances in particular. (BIA, Erhan USTUNDAG, 16 December 2009)

39 sentenced to life sentence in the 29-year-long Dev-Sol Trial

A court yesterday announced its verdict in the trial of 1,243 suspects charged with membership in the outlawed Revolutionary Left (Dev-Sol), a case that began 29 years ago.

The court sentenced 39 people to life sentences without the possibility of parole on charges of attempting to overthrow the constitutional order.

The trial was held at the Üsküdar 1st High Criminal Court yesterday.

The case against suspect Dursun Karataş, the founder of the organization, was dropped because he died during the trial process. Karataş died on Aug. 11, 2008 in Arnhem, the Netherlands.

The cases of the remaining the suspects were dropped due to the statute of limitations.

Since the late 1980s, the group has primarily targeted current and retired Turkish security and military officials. It began a new campaign against foreign interests in 1990, which included attacks on US military and diplomatic personnel and facilities.

It was designated a terrorist organization by Turkey and the United States.

In 1994, infighting within Dev-Sol resulted in the formation of two factions: the main group led by Karataş was renamed the Revolutionary People's Liberation Party/Front (dhkp-c), while Bedri Yağan, the second most powerful figure in the organization, created the new Turkish People's Liberation Party/Front (THKP/C). (Today's Zaman, 15 December 2009)

Three people stand trial for 'insulting Ataturk'
 
Ankara Public Prosecution filed a case against three people for “insulting Ataturk and Turkish flag” asking for prison sentences from two to seven years.

Prosecutor Nadi Türkaslan’s indictment wrote that vendors in ‘Yenişehir Market place’ Metin Yıldız, Selim Bakan and Salim Yıldız insulted and said things “insulting to Ataturk and the flag” to Resul Lök and Ekrem Başaran as they were on their way to a rally carrying Turkish flags on 31 October. It has been argued that Salim Yıldız injured Resul Lök and Metin Yıldız injured Ekrem Başaran, and that Harun Kılıç witnessed the incident.

Metin Yıldız, Selim Bakan and Salim Yıldız were asked to be imprisoned from one to three years for ‘insulting Ataturk’ and from one year to three years for ‘insulting Turkish flag’.

Ankara Criminal Court num.24 will hear the case. (antenna-tr.org, December 10, 2009)

“Genç-Sen” members face 5 years prison sentence over protesting college fees
 
Ankara Public Prosecution Service filed a case against 40 people who protested the %3 pay rise for public service workers and %8 rise in college fees. The prosecution wanted them to be imprisoned for between 1 year and 6 months and 5 years.

Ankara Criminal Court of First Instance num.8 accepted the indictment and will try Genç-Sen members .

Student action on 19 August 2009 during a cabinet meeting  was deemed by the indictment as “demonstration without permission”(*). Students who wanted no rise in college fees follwoing %3 pay rise for public servants; 4 of them are charged with “organising an unlawful meeting and protest march”, 5 with “resisting police officers by force during an unpermitted action”, and 31 students with “refusing to disperse”. 40 people are asked to be imprisoned from 1 year and 6 months to 5 years.zz

(*) T.R. Constitution Article 34: Everyone has the right to organise peaceful meetings and demonstrations without getting prior permission. (antenna-tr.org, December 10, 2009)

No Justice for Children - Yet

In times when the number of children imprisoned under charges of terrorism in eastern and south-eastern Anatolia is constantly rising, the ruling Justice and Development Party (DTP) proposed a draft law intended to ease trial conditions for children accused of terrorism. This is the first legal amendment in the scope of DTP's democratic initiative. However, the parliamentary Justice Commission withdrew the bill from its agenda.

Justice Commission president Ahmet İyimaya announced that the discussion of the bill was cancelled because of "technical reasons", referring to the tight schedule of the commission's agenda.

What the bill offers

The draft law concerns 115 children in eastern and south-eastern Turkey who have been sentenced to up to 30 years imprisonment applying the Anti-Terror Law (TMK) because they allegedly threw stones at policemen during demonstrations. The bill offers a decrease of prison sentence for other children to be tried under the same article. It also foresees the possibility to convert low sentences into rehabilitation measures.

The bill envisages the application of the protecting clauses offered by the Child Protection Act and the prosecution of all children before a juvenile high criminal court regardless of age or crime.

According to the bill, a social worker takes care of children that have been taken into custody and the children's statements will not be taken by the anti-terror branch but by the children's branch instead. Interrogations will be carried out by children's prosecutors and social workers will assist the children during court hearings. The children will benefit from the right to postpone the verdict and to convert prison sentence into other sorts of sanctions.

If the child's guilt is proven, the judge can still decree not to hand down a prison sentence but instead convert the sentence into social service in places such as schools, libraries or other social service units.

The current situation - Children detained arbitrarily

Lawyer Kezban Yılmaz from Diyarbakır has studied almost 400 files concerned with children tried under articles of the TMK. Yılmaz gave an insight based on his research and experiences:

"The criminal law goes from the evidence towards the suspect. Whereas in the interrogations of the children, the police go from the suspect towards the evidence. First of all they determine 'This is the defendant' and then they create evidence against the defendant. They pick a child and conduct a raid of the child's home to search the clothes. If they do not find what they are looking for, they go and buy even things like bracelets to present as evidence. The prosecutors send the children directly to court on the accounts of the police officers. 90 percent of the children appearing before the judge are detained. Especially for children older than 15 years of age the probability to be released is very, very low since they appeared before a High Criminal judge".

Contradictory statements of 'witnesses'

"80 percent of the files lack any concrete evidence of the children having been involved in a demonstration. There is only the arrest protocol and the police accounts. These children receive prison sentences based on statements of the police forces saying 'I saw this person, he/she threw stones and shouted slogans, he/she ran away and we caught him/her'. Furthermore the police accounts are illogic most of the time. The police say that the child's face was disguised apart from the eyes during the incident but on the other hand they claim to have seen the person and to be able to recognize the child now. And these statements are accepted in court", Yilmaz pointed out.

The children are found guilty of "spreading illegal propaganda", "committing a crime on behalf of an illegal organization" or of opposition to the Law on Assemblies and Demonstrations. Yilmaz highlighted that in a case regarding children being supposedly involved in an incident following a funeral ceremony in September, the detained children face prison sentence of 13.5 years at least. (BIA, Yonca CİNGÖZ, 8 December 2009)

Ruling through manipulation and provocation: The unwritten history of Turkey
 
Orhan Kemal Genziz
 
The last 100 years in Turkey have been a history of provocations and manipulations. We have seen the same film again and again.

These manipulations and provocations were carried out for different purposes. One of the target groups was non-Muslims and people were provoked against this group in order to scare them away. These tactics were extremely successful; as a result of them, Turkey lost most of its non-Muslims. Look at the events of Sept. 6-7, 1955. Suddenly, "some news" began to be distributed through the local media claiming that Atatürk's house in Selanik (Thessalonica), Greece, was bombed. We now know that the person who threw an explosive into the garden of Atatürk's house was an employee of the Turkish intelligence service. Following this provocative news, a barbaric move targeting non-Muslims in Istanbul was carried out. It was so successful that thousands upon thousands of Christians and Jews left Turkey immediately after this incident. 

Another category of provocation is to incite two different groups against each other. Alevis and Sunnis were pitted against each other on many different occasions. Before 1980, Alevis were massacred in Kahramanmaras and Corum. Ultranationalists were actively involved in these massacres. When you look at the details, it is so obvious that these two massacres were carefully planned and orchestrated. A secret hand was paving the way for the 1980 coup.

The third category is the assassination of some intellectuals and prominent figures. These were also done for different purposes. On some occasions, these people were killed to provoke the group they were affiliated with against another group. I believe some ultra-secularist figures were killed just for this particular purpose. Sometimes the target was a person who began to criticize the system. Some high-level bureaucrats, soldiers and politicians lost their lives in suspicious accidents one after another.

For foreigners, it is quite difficult to believe that so much manipulation and so many conspiracies could be carried out in a society. But this is our reality. Some elements were vital in creating this atmosphere. One was the media. In Turkey, the media played a dubious role. On the one hand, it turned a blind eye to the apparent illegal acts of the state. The western part of Turkey could never know what happened to Kurds in the eastern part of Turkey, for example. The other role of the media was to play an active role in the provocations and campaigns of manipulation. I already gave you an example above and you will read another example below. Another factor in the creation of this atmosphere has been the absolute impunity of the perpetrators of the crimes. The judiciary always turns a blind eye when they sense that a deep state element has somehow been involved in the "incident" concerned. The human factor was also extremely important. The Turkish society, for several reasons -- lack of self criticism, ignorance of past events, ignorance of the real dynamics of the system and so on -- has always been utilized in order to provoke different segments of this society.

If you have all these factors and if you have some deep state elements within the state which are doggedly determined to rule the country, manipulation and provocation become a part of your life.

Below you will read my analysis of some provocations and attacks targeting Christians in Turkey. It was published in the Zaman daily on Nov. 22. And it has been kindly translated into English by the Today's Zaman staff. I guess you already read about the "Cage plan" in which non-Muslims were targeted for assassinations and attacks. In the paragraphs below I am trying to travel back to look at today's incidents.

Since we continually forget, since we bury ourselves only in our own troubles, since we imagine ourselves as the most precious object in the museum of victimization, since we easily grow hostile towards "others" and since we are easily "manipulated," such targeting of "the other" happens.

 Between 2004 and 2005, there was a sudden and large hunt for missionaries in Turkey. The circulating argument was that missionaries had infiltrated every part of the country and that we were losing our country and nation. Certain media organizations, particularly the Dogan group, started an active "fight" against missionary activities. The Ankara Chamber of Commerce (ATO) prepared and distributed a series of "reports" on missionary activities in Turkey. Later, its president, Sinan Aygün, was indicted in the Ergenekon trial, but no one paid any attention to the active campaign his organization was conducting. No one focused on "Misyonerler Arasında Altı Ay" (Six Months Among Missionaries), a book written by Ergün Poyraz, another Ergenekon defendant, which was written before his books "Musa'nın Gülü" (The Rose of Moses) and "Musa'nın Cocukları" (The Children of Moses) -- which portrayed Recep Tayyip Erdoğan and Abdullah Gül as part of an international Jewish conspiracy -- although "Misyonerler Arasında Altı Ay" was a precursor to subsequent media attacks against missionaries. When Sevgi Erenerol, the press officer of the Turkish Orthodox Church, an important meeting place for Ergenekon members, gave seminars on missionary activities to the members of the National Security Council (MGK), this went unnoticed. When Kemal Kerincsiz, who is now in jail on charges of being an Ergenekon member, brought legal actions against missionaries, this was not much discussed. Why do you think Ergenekon was so interested in the missionary activities? How can you turn the religious Muslims of this country into nationalists? Missionaries were a perfect tool for this goal. Missionary scapegoats were turned into tools of manipulation for Ergenekon.

Organizations of lumpen youth

In my opinion, this intensive anti-Christian campaign was intended to also lay the groundwork for the moves that would follow. The murder of priest Andrea Santoro, the assassination of Hrant Dink and the killing of the missionaries in Malatya... Place Ergenekon's "lumpen youth organization" concept side-by-side with the "suspected killer" profile in these murders; all of these murders were committed by the same "killer type": ultranationalist, very young, dispossessed and connected to the deep state ...

 With these murders, the pro-Committee of Union and Progress (İttihat ve Terrakki) Ergenekon wanted to hit a triple target. First, it wanted to give a "strong" message to the non-Muslims in Turkey, which is an extension of the İttihat mentality's policy of the "de-Christianization of Turkey." Second, it wanted to tell the world and the "secularist" groups in Turkey that Christians were being killed because there was an "Islamist" party in power. Third, it wanted to seriously block Turkey's European Union process. Of course, here, we speak by looking at the results. In my opinion, the original plan was much bloodier and provided for many more murders; several developments foiled these plans. Other "missionary" murders that were to be committed by the killers with the "same profile" in Samsun, Antalya and Diyarbakır according to these plans had been quietly foiled thanks to successful police operations. Another important development that further thwarted these plans was that unlike the murder of Santoro, the cases launched in connection with the killing of missionaries in Malatya and the murder of Dink were closely monitored by lawyers who are human rights advocates.

 The recently discovered action plan called "Cage" refers to the murder of Santoro, Dink and the missionaries in Malatya as "operations." The cage plan demanded that these "operations" be conducted in a more systematic and planned manner. They want to re-market the "black propaganda" that "Muslims" kill Christians. As I have noted many times in this column, Ergenekon is not an organization involved only in coup attempts. One of its feet is in Cyprus and the other is in Azerbaijan. One of its hands is JİTEM and the other is the Special Warfare Department. They organize conspiracies against the Gülen movement on the one hand and they slaughter Christians on the other. We will continue to live in the "cage" as long as we fail to see the whole picture and realize the injustices being committed against others and ensure that those in charge are called to account. As Ahmet Altan concisely put it: "If you cannot tear down the walls in your minds, if you don't become friends with each other and if you don't combine forces, you will continue to be targets. If we will be free, we will be free together. If we will remain prisoners, we will do so together." Come and let us tear down this cage together.  (Today's Zaman 27 November 2009)

Turquie, Pays des Interdictions

Ahmet Dere

La Turquie est un pays où l’interdiction des partis politique (surtout les partis pro-kurdes) est devenue une habitude constitutionnelle. Après les partis HEP, OZDEP, DEP, HADEP, cette fois-ci c’est le DTP,  "Parti pour une Société Démocratique", dont 21 députés siègent à l’Assemblée Nationale de Turquie, qui est menacé d’interdiction.

Le 8 décembre prochain, la Cour constitutionnelle entamera une série de délibérations qui peuvent se solder par l'interdiction du DTP, fondé en 2005, au motif que ce parti serait en relation avec les militants kurdes.

Depuis que le procureur de la Cour de cassation a  lancé, en 2007, la procédure contre le DTP, une menace plane sur la tête des membres de ce parti,  vu le nouveau concept de guerre contre les Kurdes de la politique gouvernementale de l'AKP, et ce, peu importe le contenu du dossier "juridique".

La Cour constitutionnelle qui examinera le dossier 8 décembre peut rendre son jugement le jour même ou le mettre en délibéré : sa décision sera alors connue dans les jours ou les semaines à venir. Les députés DTP, selon nos informations, menacent de démissionner de l'Assemblée Nationale de Turquie en cas où leur parti serait interdit.
 
L’éventuelle interdiction du DTP porterait un coup sévère à l "ouverture démocratique" lancée par le gouvernement d'AKP : elle pourrait provoquer l'engagement d'un processus d'une guerre civile.

N’oublions pas que, depuis un mois, les attaques des groupes paramilitaires se multiplient de plus en plus contre ce parti. Le 22 novembre dernier, un convoi de véhicules de militants du DTP a été attaqué dans les rues d'Izmir et des pierres ont été lancées sur les manifestants DTP,  faisant plusieurs blessés, sans que les forces de sécurité, délibérément passives, interviennent.

La situation d’Abdullah Öcalan

Comme l'avait demandé le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l'Europe, le gouvernement turc se devait d'améliorer les conditions de détention d’Abdullah Öcalan qui, depuis 17 novembre, a été transféré dans une nouvelle cellule de la prison d’Imari ; mais, aux dires de ses avocats, ce transfert a rendu les conditions de détention encore plus sévères.

Depuis le début du mois de décembre, plusieurs milliers de Kurdes participent aux manifestations réclamant notamment une amélioration des conditions de détention d'Abdullah Öcalan ; plus d'une centaine de personnes ont déjà  arrêtées par les forces de l’ordre.

Quand on regarde l’état dans lequel se trouve la Turquie, il est difficile d’être optimiste pour l’avenir. Si l’Etat turc et son gouvernement persistent dans cette attitude, le risque d'une "sale guerre" est à la porte du pays.

Des évènements graves peuvent survenir dans les semaines à venir : en tant qu’un intellectuel kurde vivant en Europe, je suis très inquiet. (farasin@hotmail.com, 7 décembre 2009)

Jailing Kurdish Children To Undermine Dissent

Daan Bauwens

Turkey is signatory to the United Nations Convention on the Rights of the Child, but that does not stop minors in the country's Kurdish dominated eastern and southeastern regions from ending up with stiff jail sentences.

In fact, after amendments were recently made to the country's anti-terror law, it is possible to charges children as terrorists and put them away for up to 50 years in jail.

According to official figures, there are currently 2,622 minors serving time in Turkish prisons. Earlier this week officials admitted that the figure was rising.

Lawyer Canan Atabay who represents the Diyarbakir Bar Association at the European Union and United Nations Children’s Fund (UNICEF) and is also a member of the Justice for Children Initiative (JCI) that has opposed indiscriminate arrests and sentencing of children for the last three years believes that the law targets Kurdish children.

According to figures maintained by the JCI there are currently no fewer than 3,000 children being held in Turkish prisons. ‘'Almost all of them are Kurdish,’’ Atabay told IPS.

Turkey's crackdown on children began in the aftermath of the 2006 street riots in Diyarbakir, a predominantly Kurdish city where support for the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) that is struggling for the rights of Kurdish citizens runs high.

In 2006, after the public funeral of 14 PKK members who were allegedly killed with chemical weapons, clashes between demonstrators and security forces broke out.

After the initial comment of Turkish prime minister Recep Tayyip Erdogan that ‘'whether men, women or children, the security forces will react with disproportionate force’', in the four days of riots ten people, five of them children, were shot by police arms. One child's skull was crushed by security forces.

Two months after the riots, Turkey's Supreme Court ruled that the 2005 anti-terror law could now be applied to children in the 15 - 18 age group. From then on they can be tried in Heavy Penal Courts which are authorised to try cases of organised crime, terrorism and state security.

In 2006, the Supreme Court also changed its interpretation of the anti-terror law: whenever somebody is involved in a demonstration, carries a flag or does any other kind of propaganda for an illegal organisation, he or she is considered to be part of this organisation and defined as a 'terrorist'.

‘’After the events of 2006, the state adopted a different perspective towards children,’’ says Diyarbakir lawyer Kezban Yilmaz. ‘’Putting a child into prison and preventing interaction with the family has the effect of making the family collapse,’’ she told IPS. ‘’The target of this repression is Kurdish society as a whole, the goal is to obstruct the democratic demands of the population.’'

‘'A child who is arrested in Istanbul for taking part in a demonstration will be tried according to the laws on demonstrations and public meetings,’’ says Kezban who is also the spokeswoman for JCI. ‘’A child arrested in Diyarbakir will be tried according to the laws on demonstrations and public meetings and accused of propagandising for a terrorist organisation and being a member of this terrorist organisation.’'

Currently Kezban is handling the symbolic case of Engin Tekin, a 17-year-old facing 50 years imprisonment for taking part in a public demonstration. He was arrested last October and is charged with seven offences: throwing stones at the police, damaging private property, being member of a banned organisation, possessing explosive articles and using them.

'Different offences carry different sentences,’’ Kezban explains. ‘’Propagandising for a terrorist organisation equals three years of imprisonment, membership starts from seven years. When you add these up, for instance a child that joins the Kurdish new year celebrations and is arrested, is on average sentenced from 13 up to 28 years in prison.'’

But according to Kezban, currently there are children being arrested and sentenced for no more than giving the 'V' for victory sign, singing Kurdish songs, living near where a demonstration took place or accidentally passing through at the time of the demonstration. '’They are being arrested in an indiscriminate way,’’ she told IPS.

The arrested children are mostly sentenced on the basis of police testimonies and video footage. Only one percent of all prosecuted children get acquitted.

Of the 60 cases Canan has handled since 2008, charges were dropped on only one occasion when the judge did not find the police testimonies convincing and there was no video footage. '’Normally judges consider police testimonies to be sufficient proof to put the children away,’’ Canan tells IPS.

Besides, according to interviews and meetings conducted by JCI with jailed children, prison conditions are inhumane. It is not uncommon to find bugs or glass in the food, there is no access to fresh air in the cells and children are verbally insulted by the prison personnel as they are considered to be terrorists.

While there are no cases on record of physical violence in Diyarbakir, in Adana a city more to the south, there is evidence of torture used against children.

Although 90 percent of children in jail are students, authorities interfere with parents trying to bring them course material. There is insufficient medical staff and the procedure for hospitalisation in case of serious illness is too complex and often denied.

Children brought to courthouse for the trial are often made to stay from nine in the morning until ten in the evening often with no provision for food. Sometimes they are given tomatoes or bread with chocolate spread.

As a reaction to a report drafted by the JCI earlier this year, the U.N. Children’s Rights Committee presented 14 questions to the Turkish government on the jailing of youth under the age of 18 for terrorist activities. On Oct. 2, government spokesperson Cemil Çiçek proposed three amendments to the law which are now being discussed in parliament.

Articles which allow the punishing of children by equating throwing stones with armed resistance, increased penalties under anti-terror laws or convicting children for being related to a member of a banned organisation are not being debated.

‘'Other proposed amendments by the government are simply impossible for practical reasons,’’ says Atabay. ‘’For instance, the government proposed trying children aged 15 to 18 in juvenile courts, but only 15 cities out of Turkey’s 81 have such courts. Where there is no juvenile court, they will continue to be tried and sentenced in an ordinary court.'’

'’The amendments do not change the government's right to sentence children to long prison terms. It must be made impossible to put children into prison. It is not a school,’’ Atabay said. (IPS, 7 December 2009 -http://www.ipsterraviva.net/Europe/article.aspx?id=8121)

No Hope for Survivors, only for Finding Their Graves

Hüseyin Avraz, relative of a disappeared person and supporter of the "Project on Unsolved Disappearances" of the Human Rights Association of Turkey (TİHV) explained, "We do not expect any more to find our disappeared relatives alive. But we want to have a grave".
 
President of the Association for Solidarity and Support of Relatives of Disappeared People YAKAY-DER) Cemal Bektaş made the following announcement in yesterday's press conference:

"From the early 1990s until the end of that decade we saw many people disappearing or being murdered. We founded our association in 2001 and received many applications. We have filed criminal complaints and until the present day we have opened almost 1500 court cases. However, the court decided for lack of jurisdiction or authority for every single one of them".

"These decisions have been made without doing any research. We suffered from psychological damage", Bektaş continued, adding that the association received may applications for opening mass graves. The YAKAY-DER president emphasized that they demanded the excavations to be carried out by specialists.

"The families want to have a grave for their lost ones. There is still no news from ten thousands of people. With every day passing the pain gets even greater", Bekatş said.

The project is also supported by the Human Rights Foundation (İHD). Istanbul branch president lawyer Gülseren Yoleri said, "We are ashamed that the demands of the relatives have been diminished to asking for a grave".

"With the excavations the long-term struggle of the relatives of the disappeared people has come to an important point". Yoleri criticized, "The excavations are not done properly, the correct methods are not being applied, the violation continues".

Foundation for Research on Society and Law (TOHAV) lawyer Yaşar Aydın stated, "It is very clear that the state did not take its responsibility for finding the disappeared people. The project will also have an impact on the democratic initiative", Aydin added.

TİHV president Şebnem Korur Fincancı underlined, "We have to work hard for this project and we need independent laboratories.  The Forensic Medicine Institute is connected to the Ministry of Justice and it is not unbiased. I cannot take neutral decisions on crimes allegedly committed by the state", Fincancı explained.

The lawyer added that the "Project on Unsolved Disappearances" was also a responsibility in terms of humanity. (BIA, Bawer CAKIR, 3 December 2009)

Rise of racism in Turkey: 2500 people marched chanting 'Kurds out'

A fight broke out over a girl in Çanakkale's Bayramiç district, police arrived. Kurdish youngsters resisted the police and some other got annoyed and started gathering outside District Security Centre. 2500 people mainly youth first wanted the arrested Kurdish guys to be submitted to the crowd. Then they marched on a Kurdish neighbourhood chanting 'Kurds out' and threw stones at some houses. Police and gendarme had a hard time trying to contain the incidents.
 
Last week there was an attack on a DTP convoy in İzmir as the convoy toured the city before meeting DTP leader Ahmet Türk. Some local people hanged flags on their balconies and some threw stones at the convoy. 11 people were injured; four policemen and one journalist.

Some of the lynching attempts against Kurds in the last four years that have been reported by the media are below;

* On 6 September 2005, buses carrying people who wanted to take part in a demonstration in Gemlik were attacked in Bozüyük. Hundreds of people were injured as the attackers wanted to set fire on the buses.

* On 21 May 2006, there was an attack on Kurds in İzmir Kemalpaşa. Second Chair person of ultra nationalist youth group “Ülkü Ocakları” was killed. A lynch campaign was launched against Kurds. Around 100 Kurds had to leave the district.

* On 7 September 2006, MHP members attacked Kurdish agricultural workers in a teagarden in Sakarya Akyazı. MHP members shouted 'You are PKK', 'Terrorist Kurds'. 4 Kurdish workers were arrested.

* On 5 June 2007 500 MHP members tried to lynch two workers from Diyarbakır were attacked for wearing T-shirts with Ahmet Kaya printing and reading “Özgür Gündem” newspaper.

* On 3 September 2008, 150 agricultural workers mostly women and children were attacked in Mersin Tepeköy as they travelled to pick peaches.

* On 1 October 2008, in Balıkesir Ayvalık’s Altınova district quarrel among youth led to  a fight and 2 people were killed. Houses, shops and cars of Kurdish people were attacked and set fire on.

*In May 2009, following days long tension in Sakarya’s Akyazı district on 19 May workers picking nuts were attacked. 1 Kurdish worker was killed and 2 were heavily injured.

* On 15 October 2009, people in a minibus attacked Halis Çelik for speaking in Kurdish on the phone. The crowd told him “This is Turkey speak Turkish”. Çelik got 15 days medical report.
* On 26 October 2009, in Edirne İpsala's Karpuzlu district, Ümit Baran and his 2 brothers were attacked in  a market place because his mobile phone rang a Kurdish melody.

* On 13 November 2009, in Tekirdağ's Hayrabolu district 6 workers were badly injured for speaking in Kurdish. (antenna-tr.org, December 2, 2009)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

36 Journalists and Writers in Turkish Prisons at the New Year


The Solidarity Platform of Imprisoned Journalists (TGDP) reminds that 36 journalists and writers were still in the prisons as the country is going to celebrate the New Year. TGDP calls all to visit them in prison or to send them the messages of sympathy and solidarity.

The below list indicates the names of 36 prisoners with the mention of the media for which they had worked and the prison where they are kept:


Solidarity Platform With Imprisoned Journalists (TGDP)
December 24, 2009

CONTACT: Necati ABAY-TGDP Spokesperson, GSM: 0535 929 75 86
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com


Journalists Fined Under Charges of Insulting PM

Journalists Perihan Mağden form Radikal newspaper and Cemal Subaşı from Tempo Magazine each have to
The court of Appeals approved a decision of a local court concerning the case on compensation fines to be paid to the Erdoğan family. Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan had filed a complaint about Radikal newspaper journalist Perihan Mağden, his wife Emine Erdoğan had complained about Tempo magazine journalist Cemal Subaşı.
The Court of Appeals 4th Law Office rejected the appeal and approved the decision as "licit and corresponding to the procedure".

The Erdoğan family will receive a total of 10,000 TL (€ 4,500) from both cases. In a speech at the US American John Hopkins University on 7 December Erdoğan said the following about press freedom in Turkey: "The press freedom in our country is so advanced that there are all sorts of freedoms up to very heavy criticism of the president, the prime minister and our families.  The press in Turkey is much freer than the press in the USA".

Journalist Mağden: If you win, I'll pay the fine from my own pocket

The Ankara 22nd Criminal Court of First Instance partially accepted Erdoğan's complaint filed on allegations of "attacking personal rights" referring to the column entitled "Does the Prime Minister really like his job?" published in the Radikal newspaper issue dated 14 Feburary 2008. Judge Suna Türe decreed for half of the demanded 10,000 TL in compensation.

The article subject to the trial blamed the prime minister of resembling a dictator more and more. Journalist Mağden wrote that "R.T. Erdoğan caught the disease of leaving his mark on the agenda day in day out" and "He is physically decaying in front of our eyes, Erdoğan decays".

After the journalist from Radikal got to know about the trial, she wrote another article entitled "Dear trial-loving Prime Minister", saying that "Though the probability is low, but if you should win this case I will pay the amount from my own pocket".

On 21 February, Mağden wrote that in the past she defended the MP who had been imprisoned for reading poems. She also wrote that Erdoğan had not taken any steps to prevent thoughts from being seen as a criminal offence and that he did not take up the struggle to amend articles 301, 318, 277 and 288 of the Turkish Criminal Code.

By reason of an article published in the weekly magazine on 7 February 2007 Mağden was convicted under charges of insulting the Bulanık district governor Ayataç Akgül in the province of Muş.

Weekly Leman magazine and company owner Mehmet Çağçağ was sentenced to 4,000 TL (€1,800) in moral compensation for putting Erdoğan's comment on the cover page of the magazine. Apparently, the prime minister had said, "We have adopted the West's indecency, not its sciences and education".

Emine Erdoğan won her case as well

Tempo magazine and journalist Cemal Subaşı were convicted by the Ankara 10th Criminal Court of First Instance. They have to pay another 5,000 TL to Emine Erdoğan, the prime minister's wife.

Emine Erdoğan had demanded 10,000 TL in compensation for the article entitled "This is the conversation that cut the strings - The Ankara whispers regarding the state summit huff" published on 22 May 2008. (BIA, Bawer CAKIR, 23 December 2009)

Un suspect inculpé pour le meurtre d'un journaliste

Un homme de 25 ans a été inculpé jeudi par un tribunal de Bandirma (nord-ouest de la Turquie) pour l'assassinat d'un journaliste dans cette ville, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Deux autres personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du journaliste ont été relâchées par la même cour mais devront comparaître au procès qui s'ouvrira prochainement, précise l'agence.

Le principal suspect aurait avoué aux procureurs avoir tiré sur la victime dans l'intention de la blesser, ajoute Anatolie.

Cihan Hayirsevener, âgé de 53 ans et rédacteur en chef du journal local Güney Marmara'da Yasam, a été grièvement blessé en pleine rue le 18 décembre dernier par un homme armé alors qu'il se rendait à pied à son travail à Bandirma.

Le journaliste est décédé des suites de ses blessures dans la soirée du même jour. Il avait fait l'objet de menaces de mort pour avoir enquêté sur un scandale local de corruption.

M. Hayirsevener, qui avait reçu des menaces de mort, est le premier journaliste assassiné pour ses écrits en Turquie depuis Hrant Dink, un Turco-Arménien tué en 2007 par un ultranationaliste à Istanbul.

Son assassinat a été condamné par les organisations de presse en Turquie et à l'étranger. (AFP, 24 déc 2009)

Bad news from the judiciary for Can Dündar
 
Sincan High Criminal Court num.2 lifted the dismissal decision in the case against Can Dündar over his documentary about Ataturk ‘Mustafa.’ A case will be opened if the Appeal Court agrees and Dündar will be charged with ’insulting the memory of Ataturk’ carrying a prison sentence of up to seven and a half years. The expert report on the film has sentences such as ’Ataturk’s fingers are not stubby but thin and long.’

Dündar’s documentary on Ataturk’s life was released on 29 October last year and caused controversy. Some criticised it for showing Ataturk weak and drinking. Ali Behram Şahbudak the president of Platform of Democratic Mass Organisations reported crime against Dündar.

Şahbudak argued that the film ‘eroded the respectability of the Republic and Ataturk, and that would cause the disintegration of Turkey’.
 
‘Constantly drinking’
 
The report of crime against Can Dündar claims that “Ataturk is portrayed as some who is constantly drinking and smoking, and has weakness about women”. Şahbudak argued that Dündar “violated the law protecting Ataturk, and insulted  Ataturk’s memory”.
 
Report of crime dismissed
Ankara Prosecution Office referred the film to an expert. Expert report stated that the film “interpreted Ataturk wrongly, and reflected him inadequately.” Chief Prosecution decided that the report showed there was a not sufficient ground to file a case against the film and Dündar did not intend to insult Ataturk.
 
Şahbudak appealed
 
Şahbudak appealed to Sincan High Criminal Court number 2. Sincan Prosecution Office was asked for opinion and stated that Ankara Prosecution made a decision about the intentions which in fact was the job of the court. Sincan Criminal Court num.2 emphasised the expert report. The court decided that a case was needed to be filed to determine Dündar’s intentions and lifted the dismissal.
 
It is in the hands of Ministry of Justice
 
Ankara Prosecution Office applied to Ministry of Justice asking them to apply the Appeal Court. Ankara Prosecution argued that the objection of a person who did not suffer any damages because of the crime was not valid and asked the Ministry to take the matter to the Appeal Court. Appeal Court will decide if Dündar will be put on trial if the Ministry applied. If the Appeal Court agrees with the lower court and the Ministry does not object then Dündar will be on trial.

In that case Dündar will charged with “insulting the memory of Ataturk” carrying prison sentence from 1.5 years and 7.5 years and with violating the law protecting from the damages caused by tobacco products carrying a fine of up to 100 thousand lira.(freex@superonline.com, December 23, 2009)

Editor killed by gunman in western Turkey

The editor-in-chief of western Turkish newspaper Güney Marmara'da Yasam (Life in Southern Marmara) was ambushed and shot while leaving his office on Friday afternoon. Cihan Hayirsevener, 53, succumbed to his injuries later that evening in the Uludag University Medical Faculty hospital in Bursa, according to news reports.

A funeral service was held for Hayirsevener on Sunday.

Hayirsevener was shot three times in the leg while walking down Atatürk Avenue in Bandirma in Balikesir province shortly after 3 p.m. by an unknown assailant, Turkish media reported. One bullet hit a major vein in his left leg. He was taken by ambulance to Bandirma State Hospital, and later moved to the medical facility in Bursa, but doctors were unable to stop massive blood loss.

Police are investigating the incident.

IPI Board Member, and Chairperson of the IPI Turkey National Committee, Ferai Tinc said: "Local journalists are more in danger nowadays because the perpetrators cannot be easily found. IPI Turkey asks the authorities to find the killers as soon as possible and to bring them to court because people who want to silence journalists should not be encouraged by too long a process."

Tinc added: "We think that the climate enforced by the authorities when attacking and criticising the media with very harsh words encourages the perpetrators of such acts."

IPI Deputy Director Alison Bethel McKenzie said: "Our heartfelt condolences go out to Cihan's family, friends and colleagues for their tragic loss. This incident just goes to show that some people will stop at nothing to prevent journalists from reporting the truth. We call on the Bandirma police force to conduct a thorough investigation, and ensure that the perpetrators of this terrible crime are brought to justice."

Hayirsevener had recently received death threats in connection with his work. He had been reporting on a local corruption scandal involving the three proprietors of Bandirma's other major daily newspaper, who are currently in prison on corruption charges, Turkish media said.

Ihsan Kuruoglu, along with his son and brother, are in jail "for irregularities on a tender made by the local municipality," Hurriyet Daily News reported.

The three were found guilty of accepting cash payouts from the local mayor. Before his death, Hayirsevener was reportedly trying to discover what the payments were for. (IPI/IFEX, December 21, 2009)

Writer Temel Demirer's Case Pending for 2 Years

Writer Temel Demirer is still on trial under article 301 for saying that Turkish-Armenian journalist Hrant Dink was murdered for recognizing the Armenian genocide. At the same time, Demirer is also still waiting for a reply from the administrative court.

The case against writer Temel Demirer under article 301 of the Turkish Criminal Code (TCK) on "Insulting the Turkish People, Republic of Turkey and Governmental Institutions and Bodies" has been pending for more than 2 years. Demirer is tried on the grounds of his statement "Hrant Dink was not murdered because he was Armenian but because he recognized the genocide".

Former Ministry of Justice Mehmet Ali Şahin approved of the author's prosecution, saying that "I will not have anybody call my state a murderer". At the same time, the Administrative Court struggles to void the Ministry's approval.

Demirer expects positive decision from administrative court

Demirer's case is to be continued before the Ankara 2nd Criminal Court of First Instance on 21 January 2010. He is facing prison sentence of up to 2 years.

The Ankara court is waiting for a reply from the administrative court since 14 November 2008. Upon the rejection of the administrative court, the joint attorneys objected once more at the Regional Administrative Court on 29 January 2008.

Regarding criticism related to the independence of the judiciary, judge Kadır Kavas from the Ankara 4th Administrative Court argued, "Even if a grandfather would make an announcement instead of the prime minister, the independence of the Turkish judiciary would not be affected".

Ministry approved prosecution for Miroğlu

The ministry also approved of the prosecution of Taraf newspaper journalist Orhan Miroğlu. Miroğlu is the former deputy chairman of the recently closed pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). He is one of 37 party members exposed to a political ban in the course of the closure decision.

The journalist is tried under article 301 the Turkish Criminal Code for his article entitled "Single Soldiers" published on 12 December 2007. In the article Miroğlu criticised a picture and article published by Sabah newspaper showing "single Turkish soldiers side by side with Kurdish women dressed in traditional clothes".

He gave a statement upon instruction before the Kadıköy (Istanbul) Criminal Court of First Instance. Based on the news entitled "Border Rangers Remain Single", Miroğlu claimed that in the past women were kept in police stations for months for sexual abuse. He also brought the S.A. case to the agenda, in which Turkey was convicted by the European Court of Human Rights. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 16 December 2009)

Le cinéma turc tente de dépassionner la question kurde

Violences dans les villes, combats dans les montagnes, processus de dialogue en panne... Alors que les tensions s'exacerbent en Turquie autour de la question kurde, deux films font le pari inédit d'une approche dépassionnée pour aborder ce sujet brûlant. Un succès, à en croire le nombre d'entrées.

Avec pas moins de 2,4 millions d'entrées en deux mois, "Nefes: Vatan sagolsun" (Le Souffle: Vive la Patrie), réalisé par un cinéaste jusque-là inconnu, est en troisième place du box office turc 2009, loin devant des blockbusters américains comme 2012 (1,37 million) ou Harry Potter VI (640.000).

Plus étonnant, ce film de guerre relatant la vie d'une garnison de montagne dans le sud-est de la Turquie au début des années 1990, alors que le conflit sanglant battait son plein entre l'armée et les rebelles kurdes, a su séduire des publics inconciliables: les militaires et les pacifistes.

Le chef d'Etat major des armées, le général Ilker Basbug, a ainsi rendu hommage à "l'un des plus beaux films jamais tournés sur la lutte contre le terrorisme", tandis que le très antimilitariste quotidien Taraf saluait une oeuvre qui "oppose à la guerre la beauté de la vie".

La force de "Nefes" tient à son réalisme, qui déserte les clichés du militaire imperméable à la douleur pour décrire l'attente, l'angoisse d'hommes jeunes et fragiles, leur nostalgie des jours heureux ou leur mort sans gloire. "Ma patrie, c'est toi", murmure un soldat en pensant à sa bien-aimée.

"La guerre n'est pas idéalisée, rien n'est anobli", commente le critique de cinéma Attila Dorsay, évoquant "le premier film vraiment anti-guerre du cinéma turc".

"Les gens sont allés voir ce qui est arrivé à leurs enfants, leurs cousins, leurs parents. Ils ont été directement touchés par ce film", ajoute M. Dorsay.

Réalisé par deux étudiants en cinéma d'Ankara, "Iki dil bir bavul" (Deux langues, une valise) joue dans une autre catégorie, celle du documentaire, pour laquelle son score de 78.000 entrées en huit semaines constitue également une réussite.

Les réalisateurs ont suivi pendant un an un jeune enseignant affecté pour son premier poste dans une école de village kurde, où aucun élève ne parle turc, et ses efforts peu concluants pour leur enseigner cette langue.

"Après deux mois, Emre (l'instituteur, ndlr) s'est refermé sur lui-même, il s'est isolé du village et du reste du monde (...) On a constaté qu'il devenait de plus en plus nationaliste", se souvient Özgür Dogan, coréalisateur.

"Il y a dans cette classe un problème dont les enfants aussi bien que le maître sont les victimes. Nous pensons que le problème kurde commence dans cette classe", affirme-t-il.

La sortie des deux films a coïncidé avec l'annonce par le gouvernement d'un plan de réformes pour accorder plus de droits aux Kurdes, laissant espérer une issue au conflit qui a fait quelque 45.000 morts depuis 1984.

Les tensions ont cependant repris depuis deux semaines dans le sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes, notamment après la récente dissolution par la justice du principal parti pro-kurde du pays. Trois manifestants ont été tués lors de heurts, et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont revendiqué une attaque qui a coûté la vie à sept soldats.

Pour Özgür Dogan, le combat pour l'objectivité n'est pourtant pas vain.

"Il serait présomptueux de penser qu'un film peut changer les choses", affirme-t-il. Mais "quand on essaye de comprendre les deux (parties), les gens laissent tomber leurs préjugés et leurs considérations politiques. Ils sont alors capables d'empathie." (AFP,  Nicolas CHEVIRON, 18 déc 2009)

Journalists Face 3 Years Imprisonment for "Respectable" Öcalan

İskenderun Provincial Mayor Mahmut Aydıncı from the recently closed pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) is on trial for addressing imprisoned leader of the militant Kurdistan Workers' Party (PKK) Abdullah Öcalan as "respectable". Aydıncı is tried together with Ersen Korkmaz, owner of the Demokrat İskenderun newspaper (eastern Mediterranean coast) who is sued for publishing Aydınıcı's words.

Aydıncı and Korkmaz are tried before the Iskenderun 2nd Criminal Court of First Instance under article 215 of the Turkish Criminal Code (TCK) on "praising crime and a criminal". The prosecutor will present his plead on 26 January 2010.

Up to 3 years imprisonment for using the expression "respectable"

Korkmaz and Aydıncı face imprisonment of up to 3 years on the grounds of the article entitled "Closing Imrali Prison and its implementations should be taken seriously for the great contribution it would make to social peace" published on 18 November 2008.

The case was initiated by the indictment prepared by İskenderun Public Prosecutor Mustafa Tarsuslu which had been accepted by the court on 24 December 2008.

Korkmaz is furthermore prosecuted under article 159 of the former TCK for his news item "The leader was taken from the Kurds and turned over to the Fascists". The article deals with a panel meeting of the Turkish Communist Party (TKP). In this trial the prosecution demands another 3 years imprisonment for Korkmaz and TKP executive Necmettin Salaz respectively under charges of "insult and ridiculing of the army and the police".

Prison sentence for Yıldırım from DTP for the term "respectable"

At the same time, DTP Elazığ chairman Baki Yıldırım received a 7 months 15 days prison sentence for saying "respectable Öcalan".

As reported by Günlük newspaper, the Elazığ 2nd Criminal Court of First Instance considered these words as "propaganda for an illegal organization". The court converted the penalty into a monetary fine of 3,740 TL (Euros 1,700). The same court previously tried Yıldırım under the same allegations and decreed for his acquittal. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 14 December 2009)

Two More Journalists in Detention

Dünya Radio broadcasting director Kenan Karavil and Seyithan Akyüz, Adana correspondent of the Kurdish daily Azadiya Welat, were arrested by the Police Directorate Anti-Terror Branch in Adana, south-eastern Anatolia. After the journalists had been kept in custody for 4 days, they are now in detention in the Adana Kürkçüler Prison.

The prosecutor's office took their statements and demanded detention for both journalists. The Adana 8th High Criminal Court followed the demand in the evening hours of 10 December and ordered detention for Karavil and Akyüz. Both press people stand accused for keeping connections to the militant Kurdistan Workers' Party (PKK).

Karanvil was taken into custody in the Adana Gülbahçesi district on 7 December. The same day, Dicle News Agency (DİHA) and the Ayadiya Welat Adana Correspondence were raided. A total of 24 people have been taken into custody in Adana on 7 December.

DİHA and Azadiya Welat employees in prison

Gün TV broadcasting director Ahmet Birsin is in prison since 14 April under allegations of having established connections to the PKK organization. DİHA employees Ali Buluş and Mehmet Karaaslan were taken into custody on 19 April 2007. They are imprisoned in the Mersin E Type Prison (eastern Mediterranean coast) after they were convicted of "membership to an illegal organization". The file has been forwarded to the Court of Appeals.

DİHA journalists Faysal Tunç and Behdin Tunç have been taken into custody on 5 April 2007. The Diyarbakır 5th High Criminal Court found them guilty of "Assisting the PKK". Both journalists are imprisoned in Diyarbakır (south-eastern Turkey).

Şırnak Agency journalist Haydar Haykır was taken into custody in the Cizre district of Şırnak (south-eastern Anatolia) on 8 January 2008. He was detained in the Batman H Type Prison on 12 January. However, it is not clear yet whether these detentions are certainly related to "journalistic activities".

Former Azadiya Welat newspaper editor-in-chief  Vedat Kurşun is kept in detention since 30 January 2009 under charges of "spreading PKK propaganda" via the articles and news items published in the daily. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 14 December 2009)

Aydınlık Magazine Banned for One Month

Friday The Istanbul 14th High Criminal Court ruled for a 1 month ban of the weekly Aydınlık magazine and also decreed for the collection of the magazine's latest issue. The decision was criticised by the International Press Institute (IPI) Local Committee and the Turkey Journalists Association (TGC). On request of the Istanbul Chief Public Prosecutor's Office, the court reviews issues 1165, 1166 and 1168 published in November and December. The investigation was launched under allegations of "showing counter-terrorism officials as targets for terror organizations" and "spreading propaganda of a terror organization". Publication ban decided in the USA...

It was the demand of the Chief Prosecutor's office to confiscate the latest issue and ban the magazine for 1 month. The court decreed for the confiscation of issue No. 1168 and the publication ban based on article 6/ last paragraph of the Anti-Terror Law. Magazine owner and responsible manager Ruhsar Şenoğlu declared that he would apply legal action against the decision which in his opinion is a political one. He argued that the publication ban was decided during the meeting of Obama and Erdoğan. Şenoğlu pointed out that the magazine's publication director Deniz Yıldırım and National Channel intelligence chief Ufuk Akkaya were detained and brought to the Silivri Prison 1 month ago on the grounds of records concerning phone talks of Recep Tayyip Erdoğan. IPI Local Committee: Diametrical opposite to freedom of the press

The IPI Local Committee announced, "Applying a penalty before a crime has occurred is impossible in a democratic country. This is an application only encountered in totalitarian regimes". The committee emphasized that the ban of any publications, may it be written, oral or on the internet, is "the diametrical opposite to freedom of the press". They also indicated that the Press Law and the Anti-Terrorism Law (TMY) both bear "regulations contrary to press freedom". Referring to the prime minister's declaration made in the USA to defend press freedom in Turkey, the committee said "As if our calls remain unheard, this was the attempt to make the world believe in the existence of press freedom in Turkey instead of the government correcting the situation". TGC: This approach should be abandoned

The Turkey Journalists Association claimed in a written statement: "The mistake of publication bans implemented in the law of 12 September [following the military coup in 1980] persists until today. Not only does it show the situation of press freedom but also the state of democratic approach". TGC argued that the publication ban and the following penalty were imposed without proof of the allegations, which "is impossible to understand within the rules". The association demanded to abolish this kind of approach: "We are afraid that with this conduct Turkey might not be able to sustain even rank 122 on the World Index of Freedom of Expression". Aydınlık: Liquidation operation against the army...

Subject to the ban is the magazines latest issue, publishing an article entitled "It is a crime to defend the motherland, separatism and espionage are free". The article included the following passage: "Liquidation operation against the Turkish Army... The Beşiktaş Terror Organization has increased its goal. The button was pressed for the liquidation of the Turkish Army as aimed by Ergenekon from the very beginning. 3 commanding officers from 2004 were called for statements by the Ergenekon prosecutor under allegations of a coup attempt". (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 11 December 2009)


Fictional characters from book on trial in Turkey

Fictional characters are being put on trial again in Turkey. “Ölümden Zor Kararlar” (Decisions tougher than death), a novel by N. Mehmet Güler that was published through Belge International Publishing last March, has become the focus of a criminal case for making propaganda for an illegal organization.

Author Güler and publisher Zarakolu are standing trial at the Istanbul Court of Serious Crimes. The novel was added to the list of banned books in June and copies have been recalled from the market. The second hearing of the trial was held Dec. 3 and the next hearing will be March 10.

Many writers and translators have been put on trial in recent years under Article 301 of the Turkish Penal Code. The first example of imaginary characters standing trial occurred with Elif Şafak’s novel, “The Bastard of Istanbul.” Şafak stood trial for “insulting Turkishness” through an Armenian character in her novel and was acquitted.

‘My dreams are on trial’

The Hürriyet Daily News & Economic Review talked to Güler and Zarakolu right after the hearing. “The trial turned out to be like a present for my 40th anniversary in journalism,” said Zarakolu, who is a founder of a human rights association and won many national and international prizes for journalism. “Over 50 cases have been opened against me; I have become addicted to it,” he said. “Should the writer be free in his thoughts or should he serve the principles of the state and militarism?”

He compared current conditions to living in the era of Sultan Abduülhamit and noted that the “oppressor mentality” must be overcome. “These cases drag Turkey’s already bad image into a dead end,” he said.

“My dreams are on trial. They consider thoughts as crimes,” Güler said.

Autobiographic traces in the novel

The author of the novel tells stories of clashes between the right and left in Turkey during the 1970s, Kurdish youth who head for the mountains to join the ranks of the outlawed Kurdistan Workers’ Party, or PKK, and torture experienced in prisons through characters named Sıti, Sadri and Hayri.

Güler’s novel features autobiographic traces. He is of Kurdish origin and was arrested in 1990 when he was a history student at Ankara University on charges of having contact with illegal organizations. Güler was put on trial and sentenced to 15 years. He served the sentence at the Ulucanlar and Çankırı prisons at Ankara. “I was only 22 years old. They could not find anything criminal against me; I had not made any action. They only determined that some of my friends were members of [illegal] organizations; that was it,” Güler said.

Writings confiscated by prison administration

Güler did not stop writing during his prison years while he was trying to prove his innocence. He wrote a three-volume book of 1,100 pages called “Yakınçağ Kürt Tarihi” (Contemporary Kurdish History), which was taken out of prison through personal efforts and published in France. According to Güler, the book can be found all over Europe today.

The writer also wrote two books of short stories called “Rüyalar yarım Kalmaz” (Dreams do not cut in half) and “Vakit Tamamdı” (It was time). “The prison administration confiscated them when I was being released,” said Güler. “The prosecutor told me, ‘If you take these books with you, I will have you arrested again.’ I had no choice but to leave them.”

Self-censoring while writing

Güler said he practices self-censoring while writing due to his bad experiences. “From time to time, I say to myself I should not write so keenly here,” he said, adding that he is ashamed of this.

He said “Ölümden Zor Kararlar” would be completed in three volumes and the next two will be finished soon. The book will be translated into foreign languages and will reach European readers next year. “I am a writer of Kurdish origin. I was shaped by the problems my society is experiencing; otherwise, my characters would not be this deep.”

He ended by reflecting that the “Kurdish initiative” will help solve the Kurdish problem “because there is no turning back from such a road.”
(Hürriyet Daily News, Vercihan Ziflioğlu, December 9, 2009)

Two Local Journalists Attacked While on Duty

Journalist İzzetin Oktay from Duruş newspaper was attacked by the police when he covered a press release and the following events organized by the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) Siirt Provincial Organization in south-eastern Anatolia. Oktay filed a criminal complaint because he was assaulted by the police and his camera was broken.

The journalist from Duruş daily claimed that the police confiscated his pictures when he was working on a news report on Monday (7 December). Oktay argued that the policemen surrounded him and beat him with their fists and truncheons. The incident was conveyed to the Prosecutor's Office.

"They beat me with their fists and truncheons; they cursed me"

"They confiscated the memory card of my camera. They damaged my camera beyond repair by slamming it to the ground a couple of times. They beat me with their fists and truncheons. They also addressed me with insulting curses. They wanted to arrest me. I had trouble to recover. I collected the parts of my camera and moved away", Oktay described the incident.

As stated by the journalist, the crowd started a demonstration march after the press release. Oktay took pictures of the struggle against the event which involved tear gas and stones. The journalist said that only after the incident the police cut his way and attacked him.

"I have forwarded my request to the Chief Public Prosecutor's Office to resolve my grievances and to punish the criminal offenders. So there is one more example for the people who think that freedom of information and press freedom does exist. Is this press freedom? While these applications cannot be found anywhere else in the world any more, Siirt has to deal with these problems and we are exposed to attacks. I expect the support of all sensitive sectors".

Attack on Seyfullah Ayvalı in Tire

Anatolian news agency reporter Seyfullah Ayvalı was attacked on 2 December by municipality employees when he attempted to cover the monthly council meeting of the Tire Municipality (Izmir).

According to Ayvalı, the journalist was asked by the employees of the municipality press office to leave the assembly hall. When he said he would not leave, the municipality employees assaulted him. Ayvalı was hurt at his left eye by the attack. He filed a criminal complaint at the police station and obtained a medical report from hospital proving evidence of physical assault.

Izmir Journalists Association President Atilla Sertel drew attention to the fact that verbal and physical attacks against journalists have increased. Sertel said in his written announcement, "We expect the people involved in the attacks to be brought to justice as soon as possible".

Local journalists seek for their rights

According to the latest Media Monitoring Report published by the Independent Communication Network (BİA), 6 journalists were exposed to physical attacks in the months of July, August and September; 5 of them took legal action. (BIA, Erol ONDEROGLU, 9 December 2009)

Editor of “Azadiya Welat” not released
 
Diyarbakır High Criminal Court Number  6 extended the detention of Vedat Kurşun, the former editor of  Azadiya Welat newspaper until 18 February 2010, Kurşun is on trial over reports and articles about Kurdish issue and PKK.
 
Kurşun was arrested at İstanbul Ataturk Airport on 30 January 2009 for not making formal deposition in a case. Kurşun was then transferred to Diyarbakır D Type Prison. Kurşun will have been in detention for 13months.
 
The court can condemn according to membership of a terrorist organisation
 
At the hearing on 10 September, Kurşun asked the court to release him reminding the court that he had been in prison for a long time.
Kurşun has over 20 cases against him over reports and comments about Kurdish issue published in Azadiya Welat. He is charged with “assisting the organisation by making propaganda for PKK” and “praising crime and criminal”.
 
The court may base its decision on “PKK membership” if it decides that propaganda has been made systematically. (antenna-tr.org, December 10, 2009)

Prime Minister to Journalists: Write less, let the country to have peace!
 
IPI reminded PM Erdoğan that he was the Prime Minister of an EU candidate country after Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan remarked on the column of Mehmet Tezkan on Milliyet daily entitled 'Country will be relieved if politicians speak less'. PM had said “Country will have peace if the columnists write less”.

Milliyet writer Mehmet Tezkan wrote on the last day of the feast holiday “Country gets relieved when politicians speak less”. PM Recep Tayyip Erdoğan commented “country gets peace if the columnists write less”. International Press Institute (IPI) reminded the PM that he was the Prime Minister of a country candidate to become a member to the European Union.

Tekzan wrote in his column in Milliyet daily, on 1 December “I wandered why and I found it... Politicians are on holiday!”

PM Erdoğan complained about the columnists writing too much and said: "In the past columnists used to write once or twice a week. But now they write everyday... They can write a column every half an hour, they are some talented people. It has come to this point. What they are doing is no more than incitement. Those who argue such things are the enemies of nation, state and peace."

Mehmet Tezkan wrote “My Answer to the Prime Minister” on 2 December and argued that his arguments were not correctly conveyed.

IPI reminds Erdoğan EU candidacy

IPI National Committee stated PM’s claim that "columnists incite people is an attempt to influence the judiciary."

IPI said “We consider PM’s words as an attack on freedom of expression and observe that he is not comfortable with the ideas of the journalists who disagree with him".(antenna-tr.org, December 10, 2009)

Publication of “Dev Genç” magazine stopped

 
November 2009 issue of “Kurtuluşun Yolunda Dev-Genç” magazine has been confiscated for “making propaganda for an illegal organisation” in four articles. The publication has also been stopped for 2 weeks. (antenna-tr.org, December 10, 2009)

Ban on Youtube is on the agenda of ECtHE

Internet Technologies Association (INTED) applied to European Court of Human Rights about the ban on Youtube.

İNTED Chairman Mustafa Akgül said that ban on Youtube was against the Constitution, universal legal principles and European Human Rights Convention and added “It is as if Turkey has waged a war on the Internet.”

Akgül reminded that the access to Youtube was blocked on 5 May 2008 and they appealed against the ban on behalf of all members and all country since it was a violation of public good. Akgül said that their objection was reversed due to statutory time limit. Akgül said, “Upper Court rejected the application without any explanation. We have applied to ECtHR since there is no authority left in Turkey to apply.” (antenna-tr.org, December 10, 2009)

Kurdish Newspaper Editor in Detention for another 3 Months

The Diyarbakır 6th High Criminal Court prolonged journalist Vedat Kurşun's detention until 18 February 2010. Kurşun is the former editor-in-chief of the Kurdish Azadiya Welat daily newspaper. The journalist is being tried for a prison sentence under charges of publishing articles and news items about the Kurdish question and the militant Kurdistan Workers' Party (PKK).

In this case, the period of time Kurşun has to stay in detention will be extended for another 3 months to 13 months in total. The Kurdish journalist had been arrested at Atatürk Airport, Istanbul's main airport on the European side, on 30 January. Kurşun had come to the city to testify in another court case. After the arrest, he was taken into detention and finally brought to the Diyarbakır D Type Prison in the south-east of Turkey.

The court ruled to postpone the trial to 18 February next year. In the coming hearing, the file will be presented to the appointed prosecutor so that he can prepare is final speech on the substance of the matter.

Danger of conviction for membership of an organization

Kurşun made his defence on 10 September. He claimed to have been detained for a long time and to have become a victim and demanded his release from detention.

There are more than 20 cases pending against the Kurdish journalist. He is being prosecuted under allegations of "helping and abetting the PKK organization by spreading propaganda" and "glorifying crimes and criminals" on the grounds of published articles in numerous issues of the Kurdish daily Azadiya Welat.

If the court should conclude that the propaganda was spread in a systematic manner, there could also be a verdict because of criminal "membership of an organization".

Özen: National media discusses articles of Azadiya Welat

Kurşun's lawyer Servet Özen previously talked to bianet, pointing out that the articles and news in question were published under the scope of freedom of expression and the right to inform the people.

"The news items and articles were published in the opinion that no element of crime had been embedded. The issue of discussing the democratic initiative is a topic currently being printed and discussed in the entire press regarding the topic of the PKK and Adullah Öcalan as negotiators. So why do these publications account for a crime as far as my client's newspaper is concerned?"

Pointing out that some columnists in the national press even discuss the "negotiation" issue, lawyer Özen underlined that his client merely conveyed the events without making additions on his own behalf (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 4 December 2009)

Youtube Ban at the European Court of Human Rights

The Internet Technology Association (INETD) applied to the European Court of Human Rights (ECHR), objecting to the decision to block youtube.com in Turkey. Access has been banned to the global video sharing site for 19 months now since 5 May 2008.

INETD president Mustafa Akgül announced that INETD filed the complaint "on behalf of the ones harmed by the ban and on behalf of the entire country". Akgül claimed that the ban is "against the law and contrary to the public interest".

Akgül explained that since domestic remedies have been exhausted, they had to apply to the ECHR. He stated that the access ban violates the constitution, the principles of globalism and the European Convention of Human Rights.

"Access ban remained in force without a trial"

Access to youtube was banned in Turkey by a decision of the Ankara 1st Magistrate Criminal Court because of 10 videos containing insults against Atatürk, the founder of modern Turkey. The court based its decision on law No. 5651 regarding Crimes constituted via the Internet. In his petition to the ECHR lawyer Nihad Karslı states, "Some of the videos subject to the decision have been removed from the site by youtube. For other videos only access from Turkey has been blocked. During this time there was no prosecution, no case has been opened, no defence has been taken. The preliminary injunction was not renewed as it was supposed to be".

Karslı had objected to the decision of the Ankara 1st Magistrate Criminal Court in order to lift the ban. However, his objection was rejected. Karlı objected again to the rejection to the Ankara 27th High Criminal Court. He was declined once more because "the objection was not filed within the first week after the decision". Thus, the only option left was to apply to the ECHR, Karslı explained.

"Ban also confines freedom of association"

"This means that no global internet user has the right to create a social network or reach foreign companies or non-governmental organizations, i.e. individuals and institutions in Turkey. His or her freedom of choice is restricted by this."

In the context of all dimensions of internet life, a restriction imposed on the internet is first of all a restriction imposed on the freedom of communication. As a natural consequence and as mentioned above, this is not only a restriction of a fair trial and of freedom of education, but furthermore a restriction of freedoms such as personal development, doing business and entertainment. Nowadays, the internet is an environment for meeting and organizing. Political parties and non-governmental organizations use the internet to communicate. Beyond that, they are using the internet as an environment for political activities, for public feedback and for promoting themselves. (...) Blocking a site means to restrict the freedom of association for non-governmental and political actors. As INETD we got our share of the restriction".

Besides a violation of the right to freedom of expression and to a fair trial, the application also emphasizes a violation of article 11 of the European Convention of Human Rights regarding the right on "freedom of assembly and association".(BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 3 December 2009)

Fatih Akin boycotte la première suisse de son film

Le réalisateur germano-turc Fatih Akin a annoncé jeudi qu'il allait boycotter la première suisse de son film "Soul Kitchen" prévue le 16 décembre à Zurich, en signe de protestation après la votation favorable à l'interdiction des minarets.

Akin, 36 ans, et fils "de parents musulmans" s'estime "personnellement touché" par le résultat du référendum organisé en Suisse dimanche dernier, selon une lettre ouverte.

"C'est pourquoi je me refuse à aller en Suisse", a-t-il ajouté. "Je ne serai pas à la première suisse de mon film Soul Kitchen le 16 décembre 2009".

"Cette votation va à l'encontre de mon acception de l'humanisme, de la tolérance et de la croyance qu'une cohabitation harmonieuse entre des gens d'origine, de race et de religion différentes doit être possible", a souligné le réalisateur de "Head on", Ours d'or à Berlin en 2004.

"Je souhaite ainsi exprimer ma grogne. Malheureusement je ne peux pas faire grand chose de plus", a conclu le cinéaste, né à Hambourg dans une famille d'immigrés turcs.

Le thème de la double culture est au coeur de la plupart de ses films dont "De l'Autre côté" qui lui a valu le Prix du scénario au festival de Cannes en 2007.

Les Suisses ont approuvé dimanche à 57,5% l'interdiction de la construction de minarets à l'appel de la droite populiste. Ce résultat a suscité un très vif émoi en Europe et dans des pays musulmans. (AFP, 3 déc 2009)


914 investigations under article 301

914 investigations have been examined by the Ministry since the amendment of TPC article 301. Article 301 of TPC was criticised in the EC Progress Report. Justice Ministry gave permission for 77 investigations.

Minister of State and Chief Negotiator Egemen Bağış answered DTP MP for Van, Fatma Kurtulan where he said that since the amendment of TPC 301 the Ministry of Justice examined existing 914 files and gave permission for 77. Ministry also examined 210 new investigations filed after the amendment and permitted 8.

DTP MP Kurtulan asked why "Turkey did not sign Freedom of Press Declaration" and Egemen Bağış answered, “EC Progress Report carried criticisms as well as welcoming positive progress.” (antenna-tr.org, December 2, 2009) 

DIHA reporter Gök released, trial continues under the charge of "PKK propaganda"
 
Reporter of Dicle News Agency (DİHA) Abdurrahman Gök was arrested as he reported Newroz celebrations in Siirt. Abdurrahman Gök was charged with "PKK propaganda". Gök has been released. Trial will continue.

Diyarbakır High Criminal Court num.4 released Gök at the second hearing on 24 November.

Gök was accused of reporting the news to ROJ TV and had been in Siirt E Type prison for nine months. Trial will continue on 19 December. (antenna-tr.org, December 2, 2009)


Journalist  Mehmet Kutlular acquitted 10 years later

The license owner of Yeni Asya daily Mehmet Kutlular stayed in prison for 276 days for saying that the 1999 earthquake in Izmit was “warning from Allah” at the thirty ninth anniversary of Said-i Nursi's passing away. Mehmet Kutlular has been acquitted.

Ankara High Criminal Court num.11 acquitted Kutlular at the hearing on 24 November. Kutlular had been condemned for 'inciting people to hatred and hostility on the grounds of class, race, religion and geographical region” but the court held a hearing to review his case under the new TPC. Prosecutor asked the court to acquit Kutlular.

Prosecutor wanted acquittal under new TPC

Prosecutor Mustafa Bilgili asked for acquittal on the grounds that the new TPC carried provisions in favour of the accused and because of the ECtHR decision on the case. The prosecutor asked the court to review the case under the new Penal Code.

The court rejected the demand to reverse the trial while acquitting Kutlular considering the decision of European Court of Human Rights that said the trial was a violation of “freedom of expression”.

Appeal Court Penal Chamber number 8 reversed the judgement on 16 April 2008 and Kutlular was on a retrial by Ankara High Criminal Court number 11 on 26 August 2008.
 
Appeal Court: Favourable provisions were not applied

Kutlular had been condemned under former TPC article 312 for "inciting hatred and hostility". Appeal Court approved it. Kutlular applied to court for a retrial following the amendment of article 312 however Ankara High Criminal Court number 11 condemned him again. Appeal Court chamber 8 reversed it.

On 29 April 2008 European Human Rights Court (ECtHR) ruled that the condemnation and imprisonment of Kutlular was a violation of 'freedom of expression and asked Turkey to pay 5 thousand Euros compensation to Kutlular.
 
Kutlular was released 9 months later

Kutlular was sent to Metris prison on 22 May 2001. He was then transferred to Kırklareli Vize Prison. Kutlular was released on 21 February 2002 due to amendment in Law 4744 named “Harmonisation Law”. (antenna-tr.org, December 2, 2009)


Kurdish Question / Question kurde


A Further 24 Arrests in Operation on Peace and Democracy Party

Another 24 people have been taken into custody in the Turkish cities of Van and Batman. The total number of arrests throughout the last week in the scope of the operation against Peace and Democracy Party mounts to 47 people. The Peace Council of Turkey criticized the course of action.

A further 24 people have been arrested in Van and Batman, cities in the pre-dominantly Kurdish south-east of Turkey, in the course of raids against pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP). BDP is the succession party of recently closed Democratic Society Party (DTP). Members of BDP, DTP and of non-governmental organizations are among the people taken into custody on 28 December.

The prosecutor's office accuses all 24 individuals of membership of KCK (Koma Civaken Kurdistan), the umbrella organization that includes the militant Kurdistan Workers' Party (PKK).

People arrested in Van:

MEYADER (Mesopotamia Association of Those Having Lost their Relatives) Van Branch President Ferzende Abi, Hacıbekir Suburb Free Citizen Association Chairman Tefik Say, DTP Van Provincial Treasurer Sıddık Gül, BDP Women's Council Member Yıldız Tekin and Eylem Açıkalın, Kerem Çağlı, Ramazan Özlü, Selim Çay, Cafer Koçak, Zihni Karakaya, Mustafa Ayaz and Kamuran Parlak.

People arrested in Batman:

Former DTP Batman Provincial President Ahmet Sormaz, Göç-Der (Migration Association) Batman Manager Selamet Akyüz, former DTP city and county administrators Veysi Gülseren, İlyas Sağlam and Aydın Kılıç, Urban Women's Council employee Gülizar Kal, politicians Cahit Conbay, Rıdvan Asaln and Şeymus Yaşar, Batman Municipality Council Members Şirin Bağlı, Rıfat Başalak and Nesri Kılıç.

23 people had been arrested in Diyarbakır on 26 December, among them 7 mayors.

Peace Council: AKP is playing with fire

A delegation of the Peace Council of Turkey (TBM) went to Diyarbakır as an act of solidarity with the Kurdish politicians one day prior to the latest arrests. The TBM announced, "AKP [ruling Justice and Development Party] is playing with fire". The delegation demanded, "All operations should be stopped immediately, representatives of the Kurdish people on all levels should be able to do politics freely, the detainees should be released and apologized to".

The TBM stressed the fact that the Kurdish question cannot be solved by eliminating the Kurdish movement, "The slogan 'Until the last terrorist is defeated', which was said by the government addressing the ones in favour of an armed struggle, means nothing else but 'Until the last politician is confined'. But this means to allow the weapons to have a say in this matter".

The TBM urged all citizens of Turkey to beware any developments that make a solution impossible and to support a peaceful and democratic solution of the Kurdish question.

DTP MPs refusing statement

In the context of the recent closure of pro-Kurdish DTP by reason of "focussing on terroristic activities", the Ankara 11th High Criminal Court tries MPs Aysel Tuğluk, Ahmet Türk, Emine Ayna, Sebahat Tuncel and Selahattin Demirtaş in five separate cases. When the MPs refused to give their statements, the court issued the decision to "bring them in by force" in order to get their statements. However, the former DTP members still decline to answer questions at court.  (BIA, Tolga KORKUT, 30 December 2009)

Open Letter from Sur Mayor Abdullah Demirbas Under Arrest

Dear Sir/Madam,

First of all I would like to tell you about my health problems that really give me unbearable pain in my legs which this illness called (vein thrombosis (DVT) and need to be controlled by my doctor all the time. If I will not be controlled by the doctor that it may cause bad illness while I am in the jail."

As you may know I have been arrested and jailed with another 23 members of the BDP political party including 7 mayors.

The Turkish state have started a new war against the civilian Kurdish political movement in 11 provinces from Diyarbakir and neighboring cities to İstanbul and İzmir.

Homes of prominent DTP (the Kurdish party recently banned by the Constitutional Court) leaders houses were broken into 5 a.m. and around 60 party members, including mayors of Kurdish provinces and districts and the human rights association chairperson in Diyarbakir were arrested.

Also these party members and mayors brought up to court building with handcuffs on their hands. All the media were recording and taking pictures of this shameful scene.

I would like to point out an important fact to you that those party members never use a gun or never connected with the violence acts. All we have been trying to do to solve the Kurdish problem in a democratic ways.

The Turkish court has charged 23 Kurdish officials, including eight mayors. This was the third operation during this year. More than 100 people have already been charged in the investigation led by the chief prosecutor’s office in Diyarbakir.

54 party members got arrested and jailed on the March 2009. Unfortunately they haven’t brought up the court or Turkish Court hasn’t opened a case against these jailed party members.

As you can see that the government categorically rejects dialogue with the Kurdish movement.

The Kurdish question cannot be resolved without recognizing the will of the Kurdish people and holding dialogue with its interlocutors.

I believe that Turkish government refuses to recognize its Kurdish population as adistinct minority.

I believe that Turkish government refuses to recognize its Kurdish population asadistinctminority.

The European Union, which Turkey wants to join, has praised Turkish Prime Minister R. T. Erdogan’s efforts to end the conflict. His so-called democratic initiative. But as you see the government instead of making dialogue with the Kurdish, they make these operations. The Turkish Government cannot endure the Kurdish people and their party as a free decision so this operation is against the Kurdish free volition and they want to break the Kurdish free volition.


As I mantioned above that I also have a seriously bad ill condition which I have to be under the doctor control all the time. Therefore I cannot stay in the jail with any conditions. Even Turkish law agreed that it was inappropriate for me to stay in the jail. But still they put me in jail with (POLITICAL) reasons.

Therefore, I kindly wish from you dear friends;

•    We are waiting considerably your quick reaction for this unjustice act,
•    If you take this act and shared in international arena which you connected with society, associations and etc.. and If you request from them to respond about our situation that we will be really appriciated,
•    I hope to see you soon in a near future together in our free live days.

All best wishes to you,

Yours Sincereley.
(kurdish-info.eu, December 30, 2009)

Tentative échouée de règlement de la question kurde

André Métayer

Comment régler la question kurde ? La Turquie a toujours voulu, semble-t-il, appliquer des schémas plus ou moins obsolètes encore enseignés dans les académies militaires pour vaincre les " insurrections " :  les experts vous démontrent au tableau noir qu'il faut, après avoir détruit ou expulsé les forces insurrectionnelles et déployé "des unités locales statiques",  prendre le contrôle de la population et "détruire l'organisation politique insurgée", avant de mettre en place un nouveau parti politique issu d'élections locales" dont les heureux élus auront été préalablement mis à l'épreuve.

Les résultats escomptés n'étant pas au rendez-vous, après vingt ans de lutte, le gouvernement islamo conservateur de Recep Tayyip Erdogan a-t-il été tenté de changer de stratégie? On peut le penser, avec, sans doute, deux objectifs en tête : régler la question kurde – mais a minima -  en octroyant  des droits culturels et linguistiques, et profiter de cet avantage pour prendre le contrôle de toute cette région kurde qu'on appelle l'Anatolie du sud-est.

La première erreur est d'avoir voulu  "octroyer" des droits, qui plus est , limités, et non pas de les "négocier" avec le DTP, Parti pour une Société Démocratique, le parti légal pro kurde représentatif issu des urnes ; la deuxième fut de mêler des manœuvres de politique politicienne  au règlement d'une question d'intérêt national, régional et international. 

Pour réaliser son plan assez machiavélique, le Premier Ministre Erdogan se devait de museler son opposition "laïque et nationaliste" et d'éradiquer le DTP ; l'ouverture d'un débat démocratique qu'il appelait de ses vœux exigeait, dans le même temps, un certain nombre de conditions, la première d'entre elles étant une réforme de la constitution qui, rappelons-le, est celle de1982, issue du coup d’État militaire de 1980.

On objectera à tort que le parti gouvernemental, l'A.K.P., n'avait pas la majorité requise pour voter des réformes constitutionnelles, car, avec le jeu des alliances,  la réalité arithmétique pouvait être dépassée, mais, pour ce faire, l'AKP avait besoin des voix kurdes  (+ 5 ou 6 voix toujours possibles à trouver dans l'hémicycle d'une Assemblée). Cruel Dilemme!

Malgré l'exécution d'un plan d'arrestations systématiques d'élus et de cadres du DTP, commencé depuis les élections du 29 mars 2009,  R.T. Erdogan avait pris l'avantage et lancé, le 22 juillet, un processus d'ouverture ; il avait reçu Ahmet Türk, président du DTP et accepté tacitement, en octobre, l'entrée en Turquie de deux groupes, "les groupes de Paix", composés de combattants, sans armes, et de réfugiés venant des camps d'Irak ; le président du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, annonçait, du fonds de sa prison, la publication de "sa "feuille de route" et la question de sa participation aux négociations de paix n'apparaissait plus comme une question "tabou". Bref, l'AKP faisait "bouger les lignes".

L'accueil délirant que la population kurde réserva aux groupes "de Paix" a fait comprendre au monde entier que la rébellion n'était pas un groupe de mafieux ou de terroristes mais était  l'expression violente  d'un peuple nié ; il a fait, aussi, grincer les dents de l'opposition parlementaire et provoquer  une intervention du chef d'état-major des armées, le général Ilker Basbug qui lança un sévère avertissement.

Les plans gouvernementaux s'en sont trouvés contrariés et la politique de l'AKP a manqué, alors, de visibilité  et de détermination : ce  fut le moment choisi par "l'Etat profond" (cette nébuleuse Armée - Police – Justice - Haute Administration) pour siffler la fin de la partie par l'intermédiaire de la Cour Constitutionnelle. Faute d'avoir fait à temps les réformes constitutionnelles, le gouvernement s'est trouvé piégé par la Justice qui, en vertu de l'article 69 de la constitution, prononça la dissolution du DTP, au motif qu'il serait "un foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible", et le bannissement de la vie politique pour 37 responsables de ce parti dont son président Ahmet Türk.

Ce vote est néanmoins troublant car il a été acquis à l'unanimité, y compris avec la voix des juges nommés à la Cour Constitutionnelle par le Président  (AKP) de la République et le Parlement turc (à majorité AKP) ; il est donc légitime de se demander si l'AKP n'a pas joué double jeu pour mieux revenir au fameux schéma des académies militaires : reprendre le contrôle de la population kurde qui lui a échappé aux dernières élections locales et régionales en détruisant l'organisation politique qui ne s'est pas désolidarisée de la rébellion, avant de mettre en place un nouveau parti politique qui sera, bien entendu le parti islamique AKP.

Les faits, en tous cas, sont là : la jeunesse kurde qui est descendue dans la rue a été durement réprimée, une nouvelle vague d'interpellations et d'incarcérations a touché principalement les élus locaux et régionaux, visant à déstabiliser les collectivités locales gérées par l'ex DTP, devenu BDP ( Parti pour la Paix et la Démocratie).

Abdullah Öcalan a montré une fois encore que son autorité était intacte et qu'il était toujours un interlocuteur incontournable : c'est à sa demande que les manifestations de rue ont cessé et que les Députés ex-DTP ont repris le chemin du Parlement, au grand soulagement des chancelleries européennes et de l'opinion internationale.

Il semble que nous soyons revenus à la case "départ", en espérant que les voix, turques et kurdes, qui s'étaient exprimées pour une solution négociée ne seront pas étouffées par l'auto censure et la crainte des procès  : " le débat sur la question kurde reste verrouillé dans la presse" estime "Reporters sans frontières" qui  note au passage "une vingtaine d'affaires ouvertes à l'encontre du rédacteur en chef du seul journal publié en langue kurde , Vedat Kursum" et "le silence imposé aux publications pro-kurdes jusque sur internet".

La force n'a rien résolu et l'option militaire est restée inopérante : les raids quasi quotidiens sur les monts Quandil du Kurdistan irakien, où se trouvent, dit-on, les groupes armés du PKK, n'ont pas modifié les rapports de force mais le coût élevé de ces opérations pèse lourdement sur l'économie turque en récession qui négocie depuis des mois un nouveau crédit du  Fonds Monétaire International.

L'AKP –ou un autre gouvernement – sera obligé de reprendre les négociations, car "la conquête des cœurs s'accommode mal d'un emploi excessif et parfois indiscriminé de la force".

Dernière minute, le gouvernement ne désarme pas et poursuit de sa vindicte 5 députés BDP,  exDTP : Ahmet Türk et  Emine Ayna (députés de Mardin), Sebahat Tuncel (députée d'Istanbul), Aysel Tuğluk et Selahattin Demirtaş (députés de Diyarbakır) ;  Il menace de quérir de force ces deux hommes et ces trois femmes qui refusent  de répondre à la convocation du tribunal au motif qu'ils sont toujours couverts par leur immunité parlementaire. Le bras de fer continue. (andre-metayer@orange.fr, 29 décembre 2009)


23 responsables kurdes inculpés et menottés à Diyarbakir

A Diyarbakir, 23 personnes dont 13 Maires ont été écroués à la suite des rafles policières visant les anciens et nouveaux maires des villes kurdes. Le mouvements de protestation des élus du Parti pour la Paix et la Démocratie et de la population continuent à l'heure actuelle. Cette opération menée sous l'égide d'Ankara, ayant donné son aval, et centrée sur Diyarbakir, s'est déroulée conjointement dans plus de 11 villes kurdes, aboutissant à l'arrestation de plus de 80 personnes, dont 35 ont été menottées et déférées au parquet de Diyarbakir.

Après plus de 24 heures d'interrogatoire, 23 ont été écroués :


Nous sommes tous coupables, arrêtez-nous!

Après l'annonce du réquisitoire du procureur demandant le placement en détention des prévenus, une foule de plusieurs milliers de personnes, comprenant notamment tous les maires et députés kurdes, s'est réunie devant le palais de justice de Diyarbakir. Encerclés par les panzers de la police les manifestants parmi lesquels des députés, des maires, le Président et des dirigeants du BDP ont entamé un sit-in de protestation.

Selahattin Demirtas, député de Diyarbakir, a déclaré « libérez nos camarades ou bien arrêtez-nous tous! ». Pour lui, « l'AKP cherche à reprendre par la voie de la justice tous les lieux qu'il a perdu dans les urnes. Si ces élections ont été remportées de manière légitime par le peuple de Diyarbakir, chacun doit être respectueux de ce choix. Ce peuple continuera de soutenir ses représentants. Il n'est pas nécessaire d'y aller par quatre chemins. Alors, vous devez nous arrêtez, s'il y a un délit, il a été commis par nous tous, la loi doit s'imposer à tous de la même manière ».

Lors d'une déclaration commune  Emine Ayna, co-Présidente du parti dissout, le DTP, les députés Selahattin Demirtas, Gültan Kisanak, Sevahir Bayindir, Ayla Akat Ata, Ibrahim Binici, Özdal Üçer, le Président du BDP ,  Demir Çelik, et le Maire de Diyarbakir Osman Baydemir ont annoncé « nous avons commis les mêmes délits, alors arrêtez nous ».

Osman Baydemir, Maire de Diyarbakir, a précisé « l'une des questions posées au Directeur de notre DISKI est la suivante : pourquoi avez-vous endommagé les infrastructures de l'organisme du développement des habitations (lié au cabinet du premier ministre)? Il a été arrêté pour cela. S'il y a un dommage, j'en suis aussi responsable. Je suis là. Arrêtez-moi. J'ai commis exactement les mêmes « méfaits » que Necdet Atalay et que tous les autres. Soit vous nous arrêtez tous, soit vous arrêtez tous les hommes politiques kurdes intègres, ou bien vous les relâchez tous. Nous n'accepterons pas d'être déshonorés de la sorte. 9 mois se sont écoulés depuis les élections. Et depuis 9 mois cette ville n'a pas pu se stabiliser. Depuis 9 mois, on ne peut plus rien produire. Il y a une rafle tous les 10 jours, une par mois et aujourd'hui c'est mon Directeur général que l'on arrête. Demain ce sera mon Secrétaire général. Aujourd'hui c'était mon premier adjoint, demain ce sera un autre. Nous dissons « stop » à cette politique. Ou bien, arrêtez-nous tous, allez-y nous attendons. Prenez-la ville, dirigez la! ».

Et Baydemir de continuer « la justice est le fondement de la propriété » (devise de la justice turque). Si la justice n'est pas consacrée, la propriété et le bien être en pâtirons. Et jusqu'à ce que justice soit faite, nous ce qui se trouvent sur cette place mettons notre vie en veille. Nous nous asseyons et nous attendons. Ou bien ils seront libérés, ou bien nous serons embastillés ». (Kurdish Info, 26 décembre 2009)

Osman Baydemir's Letter to the Members of European Parliament


Diyarbakır Metropolitan Municipality, 24.12.2009

Dear Sir/ Madam,

I would like to take your attention on the antidemocratic and illegal practices and systematic operations executed towards the Local Governments and Local Administrators of the East and South-East Anatolia Region of Turkey.On April 14, 2009, with the launch of operations against the members and administrators of DTP (Party for a Democratic Society), more than hundred persons have been put in detention and arrested. The same situation lasted in different intervals, on September 11, 2009 with a huge operation, 19 Administrators have been put in detention and 10 of them have been arrested. On December 11, 2009, DTP has been closed by a political decision.

Again this morning, December 24, 2009, operations against the former DTP and new BDP (Party for Peace and Democracy) Municipalities occured simultaneously in Diyarbakir, Siirt, Şanlıurfa, Mardin, Şırnak and Batman  where among 81 persons, 9 Mayors elected by the way of democratic elections and who represent the population, have been detained.

The names of some Administrators are Selim Sadak, Mayor of Siirt Municipality; Necdet Atalay, Mayor of Batman Municipality; Zülküf Karatekin, Mayor of Kayapınar Municipality; Ethem Şahin, Mayor of Suruç Municipality; Leyla Güven, Mayor of Viranşehir Municipality; Ahmet Cengiz, Mayor of Çınar Municipality; Aydın Budak, Mayor of Cizre Municipality; Ferhan Türk, Mayor of Kızıltepe Municipality; Abdullah Demirbaş, Mayor of Sur Municipality; Hüseyin Kalkan, Former Mayor of Batman Municipality; Emrullah Cin, Former Mayor of Viranşehir Municipality; Fikret Kaya, Former Mayor of Silvan Municipality; Fırat Anlı, Former Mayor of Yenişehir Municipality; Yaşar Sarı, Director of DİSKİ; Ali Şimşek, Vice-Mayor of Diyarbakır Metropolitan Municipality.

By completely ignoring the justice, detention by force of police and unfair practices that our Local Administrators are facing, are worrying us deeply. I am convinced that International public opinions and International Local Government Organizations should not stay insensitive and voiceless towards the antidemocratic process subsisting in Turkey.

For this matter, I request from European Parliament to initiate a sensitivity and react openly by sending urgently a delegation to Turkey in order to investigate and state the situation, and launch an attempt on the Turkish Government for the pressure made to our Municipalities.

Faithfully Yours,

Osman Baydemir
Mayor, Diyarbakır Metropolitan Municipality
President, Union of South-East Anatolia Region Municipalities

Arrestation des maires et dirigeants kurdes

Moins de 24 heures après le passage des 94 Maires du parti interdit, le DTP, au BDP, une opération de police a été menée visant ce parti dans plus de 11 villes. Plus de 80 personnes, dont le co-Président du Congrès de la Société Démocratique (DTK) ainsi que 9 Maires, ont été interpelés. Des opérations conjointes ont été menées à  Diyarbakır, Siirt, Hakkari, Dersim, Batman, Urfa, Şırnak et Van sur ordre du Procureur de la République de Diyarbakir. Parallèlement, d'autres décentes ont eu lieu à Ankara, Istanbul et Izmir.

Les informations relatées parlent d'au moins 80 placements confirmés en garde à vue, touchant notamment certains maires.

Voici la liste des maires placés en garde à vue :

Selim Sadak, Maire de Siirt,
Abdullah Demirbaş, Maire de Sur,
Zülküf Karatekin, responsable départemental de Kayapinar,
Ethem Şahin, Maire de Suruc,
Leyla Güven, Maire de Viransehir,
Ahmet Cengiz, Maire de Cinar,
Ferhan Türk, Maire de Kiziltepe,
Aydın Budak, Maire de Cizre
Necdet Atalay, Maire de Batman.
Yüksel Baran, Maire de Baglar

Par ailleurs:

Hatip Dicle, le porte parole du DTK, l'ancien député du DEP, ayant passé plus de 11 ans en prison,
Emrullah Cin, l'ancien maire de Viransehir,
Fikret Kaya, l'ancien maire de Silvan,
Ali Şimşek, adjoint au Maire de Diyarbakir-métropole,
Muharrem Erbey, Président de l'antenne de Diyarbakir de l'Association des Droits de l'Homme (IHD), 
Yaşar Sarı, Président du Réseau des Canalisations et des Eaux de Diyarbakir (DISKI)
Yurdusev Ozsokmenler l'ancien maire de Baglar
Firat Anli ainsi que Maître Servet Özen ont aussi été placés en garde à vue.

Descente dans les locaux de l'IHD

Une descente a aussi eu lieu dans les locaux de l'Association des Droits de l'Homme. Alors que la police a interdit aux personnes présentes de quitter les lieux lors de la perquisition, tous les documents et le matériel informatique ont été saisis à fin d'expertise. Nous avons pu apprendre que la perquisition continuai.

Coup de force contre des maisons à Batman, Dersim et Ankara

Lors des descentes dans différents locaux d'habitations à Batman, Dersim et Ankara 7 personnes ont été interpelées. Les policiers de la section antiterroriste de la direction de la sûreté de Batman ont perquisitionné plusieurs maisons tôt dans la matinée, dont celle d'Huseyin KALKAN, l'ancien maire de Batman. La perquisition ayant duré plus de trois heures. A la suite de ces perquisitions Huseyin KALKAN, ainsi que l'ancien dirigeant du DTP local, Aydin KILIC, l'ancien dirigeant régional, Ilyas SAGLAM, un membre du Conseil Municipal de Batman, Sirin BAGLI, une membre de l'assemblée des femmes, Gulizar AKAR et Rifat BASARAN ont été placés en garde à vue.

A Dersim, ce sont les maisons des membres de l'Assemblé des femmes qui ont été perquisitionnées par les policiers de la direction de la sécurité publique.

Et à Ankara, l'ancien dirigeante locale du DTP de Altindag a été interpelée.

Quant à Van :

Les policiers de la section anti-terroriste de la direction de la sécurité publique ont perquisitionné en même temps le Centre d'Affaire de la Mairie, le Centre Culturel de Mésopotamie et certaines habitations. Alors que tous ces lieux ont été fouillés de fond en comble, de nombreuses personnes ont été arrêtées, dont d'anciens dirigeants locaux du DTP dissout. (Kurdish Info, 24 décembre 209)

BDP's Appeal to the World public opinion

On Thursday morning, 24 December 2009, an operation was carried out by security forces against the Peace and Democracy Party (Barış ve Demokrasi Partisi – BDP). More than 80 people were taken into custody, including mayors and former members of parliament.

The detentions were carried out without respect for universal legal principles, by breaking doors and raiding houses arbitrarily.

After the closure of the Democratic Society Party by the Constitutional Court on 11 December 2009, 94 mayors, members of provincial assemblies and members of city councils joined the Peace and Democracy Party (BDP) on 23 December 2009. It’s thought provoking that the operation was carried out against the BDP without even 24 hours having passed.

Shortly after the clear victory of Democratic Society Party in the local election on 29 March 2009, 53 senior DTP activists - including vice co-presidents of the party – were detained and arrested in an operation launched on the morning of 14 April 2009. Although 8 months have passed, these party members have not been tried. Moreover, they don’t even know what they’re being accused of due to a judicial decision to prevent access to their case files. Up until now, the number of arrested Kurdish politicians including the 53 DTP executives has exceeded 500.

As this injustice continues, today 80 Kurdish politicians and representatives of NGOs -- including former DEP deputy and co-president of Democratic Society Congress, Mr. Hatip DİCLE, Mayor of Sur Municipality, Mr. Abdullah DEMİRBAŞ, Mayor of Kayapınar, Mr. Zülkif KARATEKİN, former DEP Deputy and Mayor of Siirt, Mr. Selim SADAK, Mayor of BATMAN, Mr. Necdet ATALAY, Mayor of Viranşehir and member of the Congress of Local and Regional Authorities of the Council of Europe Mrs. Leyla GÜVEN, Mayor of Kızıltepe, Mr. Ferhan TÜRK and Vice President of the Human Rights Association, Mr. Muharrem ERBEY were taken into custody under the instructions of prosecutors. 

The AKP Government has on the one hand redoubled offensives against the Kurdish people’s political will and on the other hand misled Turkish and international public opinion with the rhetoric of the “democratic opening”.  The Democratic Society Party (DTP), which received nearly 2.5 million votes in the last local election, has been shut down; DTP Co-Presidents Mr. Ahmet TÜRK and Diyarbakır Deputy Ms. Aysel TUĞLUK’s statuses as members of parliament have been lifted.  As a response to these attacks, DTP’s deputies initially decided to resign from their seats. But after taking into consideration public calls not to resign, DTP deputies reversed their decision and instead chose to continue their insistence on democratic politics and a peaceful solution to the Kurdish problem with a democratic struggle on the floor of parliament under the banner of the Peace and Democracy Party, BDP. The last raid after the DTP’s decision is a provocation and this operation is not independent from the AKP government.  

Unfortunately, the calls for sensitivity we made to Turkish and international public opinion following the April 14 operation and subsequent closure of the DTP were not sufficiently considered and the attacks on the political will of the Kurdish people continued.  As the BDP, we want to share once again our concern that these attacks will deepen the atmosphere of chaos and crisis in Tukey and escalate violence.  The solution isn’t to detain and arrest the representatives of the Kurdish people’s political will; it’s to recognize their will and accept their representatives as negotiators for a solution.  In accordance with our responsibility, we want to caution Turkish and international public opinion. 

The AKP government’s concept of a solution to the Kurdish question without Kurds is dragging Turkey toward war.  The tension in Turkey will negatively influence the entire world and especially the Middle East.  In this regard we believe it is essential that international public opinion adopts an attitude in support of democracy and inclusion of the voice of the Kurdish people in the face of these unfair and unjust attacks  We call on all of international public opinion to raise their voices and to stand in solidarity in order to bring an an immediate end to these operations against the BDP and NGOs. (nazmi gur - estella24@tiscali.co.uk, December 24, 2009)


Kurdish Refugees in Iraq State 10 Conditions for their Return

A DTP delegation visited the Mahmur refugee camp in Iraq. Many Kurds forced to migrate in the early 1990s because of clashes and evacuations of villages are still living in the camp. The Kurdish refugees want to come back to their home country and voiced the conditions for their return to the delegation.
 
A delegation from the recently closed pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) met Kurdish refugees living in the Mahmur refugee camp in Iraq. The delegation was formed of DTP MPs, administration representatives and DTP mayors.

The delegation was joined by MPs Sevahir Bayındır, İbrahim Binici and Özdal Üçer, DTP Central Executive Committee Member Hatice Çoban, Şırnak Mayor Ramazan Uysal and Uludere Mayor Şükran Sincar.
The Turkish refugees announced their intention to return to Turkey and informed the delegation about the conditions of their return. According to Günlük newspaper, the refugees voiced 10 basic requirements as follows:

Öcalan and the road map: An end to the solitary confinement for imprisoned Abdullah Öcalan, leader of the militant Kurdistan Workers' Party and disclosure of the "road map" Öcalan prepared for a solution of the Kurdish question.

Military operations: An end to military operations and clashes.

Peaceful Solution: Paving the way to a peaceful, democratic and political solution of the Kurdish question.

Negotiation: A process of negotiation and dialogue based on the Kurds' willpower for a solution.

Constitutional Guarantee of the Kurdish identity: A free, equal and united life in Turkey with the constitutional guarantee of the Kurdish identity.

Freedom of the Kurdish language: Using the Kurdish language, learning and developing it as a mother tongue; experiencing historical values, culture and geography in the mother tongue.

Kurdish education: Giving Kurdish names to children, educating them and bringing them up in Kurdish.
Culture: free experience, development and protection of the history, culture, art and literature of the Kurdish people.

Removal of guards: Live safely and with sufficient opportunities in villages and towns away from the pressure of village guards, the police and special operations. The guard system should be abolished.

Collective settlements: Creation of collective settlements that provide their own security. The return should be supervised by the United Nations.
Mahmur refugee camp

Mahmur camp is run by the United Nations and provides shelter for refugees that were forced to migrate to Northern Iraq in the early 1990s when clashes arouse in the South-East and villages were evacuated. Those refugees are living in 8 separate camps.

The United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) established the Mahmur camp between Erbil and Musul in 1992 for the people who were forced to migrate. The UNHCR recognized their status as refugees. In 2007, the camp was inhabited by 11,900 people, almost half of them were children (49 percent).

Negotiations had been conducted since 1994 between the UN, Iraq and Turkey in order to return the refugees safely to Turkey. By the end of 1994, a significant agreement was reached in principle. However, the agreement could not be applied because some problems concerning legal, economic and social security of those people who were to return could not be solved. After this, Iraq's leadership changed with the invasion of the USA and the issue remained in abeyance. (BIA, Tolga KORKUT, 24 December 2009)

Interdiction du DTP et la réaction européenne

Ahmet DERE

Le 11 décembre 2009,le parti pro-kurde deTurquie, le DTP, a été interdit par la Cour constitutionnelle turque. Ce parti qui luttait pour la reconnaissance des droits des Kurdes en Turquie avait 21 députés élus au Parlement.

Depuis le mois d’avril 2009, la police turque mène des opérations contre les membres de ce parti. Entretemps, des centaines de membres et de dirigeants du DTP ont été arrêtés, dont la plupart sont toujours en prison.

Avec la décision de l'interdiction du DTP, la même Cour a mis fin aux mandats de deux députés kurdes et leur a interdit d'adhérer à tout autre parti ainsi que de faire de la politique durant les cinq prochaines années. En conséquence, ces deux députés, Ahmet Turk et Aysel Tugluk, ne sont plus membres du parlement turc et risquent à tout moment d’être arrêtés.

Avec eux, trente-sept autres dirigeants et membres du DTP ont été interdits de faire de la politique pendant 5 ans. Parmi eux se trouvent Leyla Zana, le maire de Batman, le maire de Siirt et le maire de Sirnak.

En ce qui concerne l’interdiction du DTP, personne ne peut nier l’existence d’une collaboration entre la Cour constitutionnelle et les instances du gouvernement de l'AKP. « L'ouverture démocratique », dont le ministre de l’intérieur Besir Atalay est chargé depuis le mois de mai 2009, devait mettre fin au conflit armé entre les Kurdes et l’Etat turc, conflit qui dure depuis 1984. Mais la décision de l’interdiction du DTP vient de nous montrer bien comment le gouvernement turc veut résoudre ce problème.

La décision de la Cour constitutionnelle a provoqué la colère des Kurdes. Dans toutes les régions du Kurdistan et de la Turquie, des protestations ont été organisées. Malgré la déclaration officielle de la Cour, cette décision a été considérée par les Kurdes comme une décision politique et un obstacle étatique contre leur volonté de faire la politique en Turquie. La même conception existe aussi chez des milieux dits démocratiques turcs. Je dois rappeler que cette décision a été prise à l'unanimité des onze juges de la Cour, où ne siège aucun Kurde.

Depuis quelques mois, les membres du gouvernement turc accusent le DTP d’être une force qui milite contre l’intégrité territoriale du pays. Dans un pays comme la Turquie, de telles déclarations ne peuvent qu'influencer les juges dans le sens des accusations portées par le gouvernement. Comment est ce que les dirigeants de l’UE traduisent ce comportement de l’Etat turc par rapport aux critères de l'UE ? Malheureusement, depuis le 11 décembre, à part une déclaration ordinaire de la présidence suédoise et celle de Madame Hélène Flautre, présidente de la commission mixte Parlement Européen-Turquie, l’UE n’a pas pris une position qui montrerait véritablement son mécontentement face à cette décision. Ce comportement des instances de l’UE démontre encore une fois qu’elle ne veut pas vraiment pousser la Turquie à respecter les critères démocratiques d'un état de droit.

Que va- t-il se passer dorénavant ? D’après moi, même si le DTP est remplacé par le BDP et que ses 19 députés continuent à rester au parlement turc, la voie qui doit conduire la Turquie vers un processus démocratique est toujours fermée, et ce, non seulement au niveau juridique, mais aussi au niveau politique. Je suis donc personnellement très inquiet en ce qui concerne l’avenir pour la résolution de la question kurde.

Malgré tout, je continue de ne pas perdre espoir concernant la résolution de la question kurde. (21 décembre 2009)

Le Monde: les Kurdes choisissent l'apaisement

Nous avons décidé de nous maintenir au Parlement et de continuer à contribuer à une solution pacifique au problème kurde. Notre peuple nous a demandé de continuer, malgré les injustices", a déclaré le leader du mouvement politique kurde, Ahmet Türk, vendredi 18 décembre à Ankara.

Réunis en urgence afin de déterminer une stratégie de sortie de crise, une semaine après l'interdiction de leur mouvement, le Parti pour une société démocratique (DTP), pour ses liens avec la rébellion armée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les députés kurdes élus en 2007 ont décidé de poursuivre leur lutte sur le terrain politique. Ou du moins, ceux qui restent. La Cour constitutionnelle d'Ankara a en effet décidé, en plus de la dissolution du parti, de bannir 37 de ses membres de toute activité politique pendant cinq ans. Parmi eux, figure l'ancienne héroïne de la cause kurde, Leyla Zana, qui a déjà purgé dix ans de prison pour avoir parlé kurde au Parlement dans les années 1990, ainsi que deux des 21 députés : le chef du parti, Ahmet Türk, et Aysel Tugluk, qui incarnent pourtant l'aile modérée.

Seuls 19 élus pourront donc continuer à siéger. Un de moins que le nombre requis pour constituer un groupe parlementaire. Mais le député de gauche d'Istanbul Ufuk Uras a d'ores et déjà annoncé qu'il se joindrait à eux pour faire le nombre.

Les élus de l'ex-DTP ont également confirmé, vendredi, leur décision de rallier le parti désigné pour la succession : le Parti pour la paix et la démocratie (BDP). Pour la sixième fois en vingt ans, le mouvement de la gauche kurde renaît sous un nouveau sigle. Prévoyants, les dirigeants avaient déposé les statuts de cette formation en 2008, lorsque le procureur en chef, Abdurrhaman Yalçinkaya, avait ouvert la procédure contre le DTP.

Après une semaine de division et d'hésitation, cette décision de maintenir une présence au Parlement turc a été saluée comme une "victoire des colombes sur les faucons" au sein du parti, les Kurdes les plus radicaux soutenant l'idée d'une démission collective et donc d'un retour à la lutte clandestine. "Cette décision est une démonstration claire que nous avons foi en la démocratie et que nous soutenons la paix et non la violence", a voulu souligner Ahmet Türk.

Cette semaine, de nombreux intellectuels kurdes et turcs ainsi que les organisations de défense des droits de l'homme avaient appelé les députés à se maintenir. "Le lieu pour réclamer des droits et exprimer ses revendications, c'est le Parlement, relève Ibrahim Aksoy, l'ancien dirigeant du Parti pour la démocratie et le changement (DDP), lui aussi interdit en 1996. Le déserter reviendrait à ignorer que des millions de gens ont voté pour le parti." Même le chef historique du PKK, Abdullah Öcalan, depuis sa prison sur l'île d'Imrali, avait recommandé cette semaine aux représentants kurdes de poursuivre leur mission. Signe aussi que la mainmise du PKK sur une partie de l'appareil ne devrait pas disparaître. Seule question en suspens : qui va prendre la tête du BDP en l'absence d'Ahmet Türk ? Un homme de paille, tel que celui qui occupe provisoirement la présidence, Demir Celik ? Ou un nouveau leader ?

De son côté, le parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) ne cache pas son malaise face à cette décision de justice. L'AKP avait frôlé la dissolution, en 2008, dans des circonstances similaires mais il a, cette fois, été moins prompt à dénoncer les procès lancés contre les partis politiques. Le président de la République Abdullah Gül, par exemple, a demandé le respect du jugement. Mais le vice-premier ministre, Bülent Arinç, a émis des doutes sur l'efficacité d'une telle mesure et le vice-président de l'AKP, Dengir Mir Mehmet Firat, a dénoncé une "approche jacobine" et une "décision malheureuse" de la Cour constitutionnelle.

Ces derniers jours, la menace de démission des députés kurdes avait plongé le gouvernement turc dans l'embarras. Une telle décision aurait probablement sonné le glas de la timide "ouverture démocratique" promue depuis cet été par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. "Nous ne ferons pas marche arrière sur l'ouverture", a répété ce dernier, jeudi, promettant de poursuivre les réformes en faveur de la minorité kurde, qui représente près de 20 % de la population turque. L'opposition d'une majorité des Turcs à ce plan de paix, selon les sondages d'opinion, ne jouera toutefois pas en sa faveur. (lemonde.fr, Guillaume Perrier, 19 déc 2009)

A policy of massacre implemented in Bulanik-Mus

The Turkish State has given the go-ahead for a policy of massacre against the Kurdish people and let loose it's hoods and killers.Following armed attacks in Amed, Gever and Istanbul, they were on the scene again in Muş. Two people were killed in the town of Bulanik in demonstrations protesting the closure of the DTP and Abdullah Öcalan's prison conditions. Of the wounded, four are in a critical condition.

The inhabitants of Muş's Kop town shut their stores in protest at the closure of the DTP and Abdullah Öcalan's conditions of confinement. The crowd wanted to march to Aslanpaşa High Street for a press statement, but were attacked by police. A small-scale battle ensued as the police attacked with compressed water and gas bombs. This commonplace attack against Kurdish people reached different proportions when a 'store owner' named Turan Bilen shot arbitrarily at protestors with a Kalashnikov.

Necmi Oral, who was hit in the head by a bullet, and the Yoncalı village headman Kemal Ağca, who was hit in the heart, died. Eight people were also wounded in the attack, four of whom are still in a critical condition.

According to eyewitness accounts the attack took place right in front of the police. Muş Bar Chairman Sabahattin Göçmen said that the attack was planned and drew attention to the fact that despite all the stores being shut only Turan Bilen's drapery was open. Göçmen also said that the crowd which had come together for a press statement had been directed to that street by police on purpose. Göçmen expressed that the incident was not independent of State forces with the following words, ''police were seen around the drapery from 6am onwards. Guns like Kalashnikovs and G-3's were fired during the incident.''
 
WHO IS TURAN BILEN?

The attacker Turan Bilen apparently runs a drapery store. It is not known how, but this draper has authorisation to keep a Kalashnikov gun. Information about Bilen indicates that he works with JITEM and is a voluntary village guard, which further strengthens the State's involvement in the attack. According to the latest information, Bilen and his family have been taken out of the town by soldiers in a helicopter.

Turan Bilen is originally from Mardin and has Arab roots. His family was involved in an armed attack against a leftist Kurdish organisation in 1978. His father Şerif Bilen is thought to be responsible for the deaths of two PKK guerrillas in 1992. The incident is much more complicated and murky than portrayed by the Turkish media which tried to explain it by saying Bilen was incited. This is proven by Bilen's dark past.

It has also been indicated that Bilen, who is one of the founders of the MHP organisation in the town of Kop, tried to provoke other DTP demonstrations in the past. Other information suggests that Bilen works with JITEM and security forces and is a voluntary village guard.

It has also been said that Bilen holds heavy artillery in his store and is involved in the gun trade with some of the soldiers from the gendarmerie headquarters in the town. The Kalashnikov used in the attack has legal authorisation. It has been indicated that Bilen was not arrested following the incident, but escorted from the town with his family in a helicopter. This has been confirmed by Muş Governor Erdoğan Bektaş.

Bektaş said, ''we had to put Turan Bilen under protection'' on a TV programme. Turkey Prime Minister Tayyip Erdoğan and his assistant Bulent Arınç described the incident as being simply 'the reaction of a storekeeper.' Erdoğan, who continues to target Kurds, had described a shot-gun attack in Istanbul as being a natural reaction. State Minister and Prime Minister's Assistant Bulent Arınç claimed that the incident was judicial. He said, ''the incident is judicial... and occurred because of an argument between protestors and the storekeeper.'' (kurdish-info.eu, , December 16, 2009)

Makhmour camp returnees make demands in Diyarbakır
 
A spokesman for a group of returnees from northern Iraq organized a press conference Wednesday with 11 others at the Diyarbakır Branch of the Human Rights Association, or İHD.
 
Group members, some of whom belong to the outlawed Kurdistan Workers’ Party, or PKK, came from northern Iraq on Oct. 19 after answering a call from the party’s convicted leader, Abdullah Öcalan.
 
Thousands of people cheered the returnees in southeast Turkey in celebrations that were seriously criticized throughout the rest of the country.
 
Spokesman Nurettin Turgut criticized a “Makhmour Summit” to be attended by Turkish, American and Iraqi officials Dec. 17, saying, “How can the people of the Makhmour [camp in northern Iraq] be asked to return when the torture system against Mr. Abdullah Öcalan is intensifying?”
 
Turgut said the returnees had migrated to northern Iraq because of the pressure Turkey put on them between 1991 and 1994, including the emptying of villages, unsolved murders and pressure to become village guards.
 
He said 11,000 of the 18,000 refugees who migrated from Turkey to live at the Makhmour camp are still being subjected to Turkey’s diplomatic, economic and military pressure.
 
“The government of Turkey is trying to make the governments of the U.S., Iraq and northern Iraq take part in this policy,” Turgut said. “In order to achieve that, [Turkey] is trying to associate the U.N.-controlled, civil people of Makhmour with violence and terrorism.”
 
The spokesman added that such efforts do not create a solution for problems.
 
Turgut asked the attendees of the Dec. 17 summit to not support Turkey, saying that the factors that forced people to migrate 18 years ago are still present and that returning to Turkey under such conditions is not an option.
 
The spokesman said the people at Makhmour could only return as part of a democratic and libertarian peace process.
 
Turgut also presented other demands, including the recognition of Kurdish as an official language of education, the fostering of conditions for a democratic political atmosphere, the elimination of the village-guard system, a complete change of the 1980 coup-era Constitution and an official apology to the people of Makhmour. (Dogan News Agency, Cem Emir – Serdar Sunar, December 17, 2009)

Deux tués lors d'une manifestation de Kurdes à Mus

Deux manifestants kurdes ont été tués par un commerçant en colère mardi dans le sud-est de la Turquie, illustrant la tension de ces dernières semaines autour de la question kurde, attisée par la dissolution du principal parti pro-kurde.

L'homme, armé d'un fusil d'assaut, a tiré sur un groupe de plusieurs dizaines de manifestants qui s'en prenaient aux commerces dans la ville de Bulanik, a déclaré Ali Edip Budan, le gouverneur-adjoint de la province de Mus, dont dépend administrativement cette localité d'environ 40.000 habitants.

Le tireur a été arrêté, a précisé le responsable à l'agence Anatolie.

La foule était rassemblée sur la principale artère de la ville pour protester contre l'interdiction prononcée vendredi par la Cour constitutionnelle du parti pro-kurde DTP (Parti pour une société démocratique).

Les manifestants ont saccagé des magasins, dont celui du tireur, et une banque de la ville, où la tension est restée vive pendant des heures.

Sept manifestants ont été blessés.

Les gendarmes contrôlaient les entrées à la ville, a constaté mardi après midi un correspondant de l'AFP.

Selon M. Budan, les protestataires ont attaqué les commerces qui n'avaient pas fermé, mesure traditionnellement utilisée pour appuyer la cause kurde et protester contre l'Etat turc dans le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de Kurdes.

Depuis plusieurs semaines, la tension reste élevée en Turquie, avec des émeutes de jeunes Kurdes dénonçant dans un premier temps les conditions carcérales d'Abdullah Öcalan, emprisonné à vie, puis la dissolution du DTP.

Des dizaines d'arrestations ont eu lieu.

Les 19 députés restants du DTP (sur 550) --deux ayant été bannis de la vie politique aux termes du verdict de la Cour constitutionnelle-- doivent démissionner collectivement mercredi, du Parlement à Ankara.

Mais, pour être effectif, leur démarche nécessite l'accord du Parlement.

Cette procédure ne devrait pas aboutir, car elle devrait être empêchée par le Parti de la justice et du développement (AKP), majoritaire au Parlement, qui estime qu'une démission des députés DTP compromettrait le projet d'"ouverture démocratique" lancé par le gouvernement islamo-conservateur pour répondre aux aspirations des Kurdes et tenter de mettre fin à la rébellion du PKK.

Ces mesures annoncées en octobre concernent surtout des revendications linguistiques.

Elles ont mécontenté presque tout le monde, jugées trop timides par les partisans d'une solution politique, et dénoncées par l'opposition qui y voit une remise en cause de l'unité de l'Etat.

Selon un sondage publié mardi, 70% des Turcs sont opposés aux réformes en faveur des 12 millions de Kurdes de Turquie (sur 71 millions d'habitants). (AFP, Mahmut Bozarlan, 15 déc 2009)

La fin annoncée du "printemps kurde"?

Autant le verdict de fermeture par la Cour constitutionnelle du parti pour une société démocratique (DTP) que la réaction violente de la rue qui en a découlé étaient prévisibles, tant le procès ouvert il y a 25 mois était cousu de fil blanc, et tant les incidents de rues se multipliaient depuis de nombreuses semaines, un peu partout en Turquie, indiquant que le processus d’ouverture démocratique avancé par le gouvernement pour en finir avec le "problème kurde" était dans l’impasse.

Le divorce semble donc consommé, une nouvelle fois, entre les Kurdes et le pouvoir central à Ankara, et, si bien peu de commentateurs politiques semblent regretter la disparition du DTP de la scène politique, ils sont encore moins nombreux à déplorer l’avortement du projet gouvernemental d’ouverture démocratique.

Même le retrait en bloc des députés du DTP avait été annoncé plusieurs jours avant le début des délibérations de la Cour constitutionnelle par son président, Ahmet Türk, frappé d’une interdiction d’activité politique pour cinq ans, comme plusieurs de ses coreligionnaires.

Lundi, dans une adresse au peuple kurde de Diyarbakir en forme de "retour au pays" salué par quelque 15 000 supporters, ils ont d’abord clamé "ne pas reconnaître la décision de la Cour constitutionnelle" et promis de "poursuivre la lutte" , tout en accusant le gouvernement de "ne rien comprendre à la paix" . "En nous élisant, vous nous avez envoyés à Ankara pour dire "Stop !" aux morts et à la guerre, mais nous n’avons pas pu leur expliquer la paix" , a lancé Aysel Tugluk, promettant pourtant que "la paix finira par arriver sur cette terre" .

Après trois jours d’un silence révélateur de sa gêne, le Premier ministre Tayyip Erdogan a livré son premier commentaire sur les événements de ces derniers jours, accusant la presse de "gonfler les incidents" qui se multiplient un peu partout dans le pays.

Il y a pourtant eu pas moins de quatre regroupements de partisans kurdes rien qu’à Istanbul, dégénérant en actes de vandalisme et en affrontements avec la police. Plus grave, dans le quartier de Dolapdere (centre européen de la ville), des citoyens ont exprimé leur sentiment antikurde en agressant les manifestants à coup de couteaux, de battes de base-ball et même de pistolets. Même scénario dans les villes de Mersin (côte méditerranéenne) et Malatya (est), alors que des manifestations spontanées dégénéraient simultanément dans plusieurs villes du sud-est.

Le chef du gouvernement, sans évoquer la décision de justice qui risque de plonger le pays dans le chaos et l’incertitude, a par ailleurs dénoncé la démission en bloc des députés du DTP, expliquant que cela revenait à "tailler un short à un bébé pas encore né" .

Il a par ailleurs promis de continuer dans ses efforts de "légiférer pour poursuivre l’ouverture démocratique" .

Il reste que, pour n’avoir pas voulu prendre langue avec les représentants nationaux de la population kurde, et avoir négligé - ou caché - tout contact, même indirect, avec la rébellion, et avoir surtout fait l’économie de la réforme constitutionnelle qui aurait pu empêcher la fermeture du parti prokurde, il porte avec son gouvernement la responsabilité de ce coup d’arrêt à une ouverture qui semblait possible.

Il lui faudra d’autant plus d’imagination et de courage pour la sauver d’une faillite complète. (La Libre Belgique, Jérome Bastion, 15 décembre 2009)


Declaration of the Brussels Office of the DTP

The decision taken unanimously by the 11 judges of the highest court is political and signifies the Turkish regime’s disregard for the Kurdish population, the Kurdish peace initiative and primarily for DTP’s 2.5 million voters.

Despite the 10% election threshold intended to obstruct the representation of Kurds in parliament, the DTP succeeded in electing 22 parliamentarians in the 22 July 2007 elections, and subsequently formed a parliamentary group with 21 deputies. DTP won 98 municipalities in Kurdish-inhabited areas in the 29 March 2009 local elections and was the fourth-largest party group in parliament.

During its time in parliament the party submitted extensive projects aimed at bringing a peaceful resolution to the Kurdish issue and succeeded in bringing the issue to national prominence with unprecedented openness.

DTP parliamentarians are expected to resign their seats before being officially removed. All of the party’s assets will be transferred to the Treasury, according to the ruling.

This decision is seen as an attempt to criminalize the Kurdish population within the state of Turkey and to push Kurds out of democratic politics.

The decision to also ban the entire party leadership as individuals from engaging in politics for five years is an attempt to undo the progress that has been made by DTP over the past number of years. It represents a major setback for democracy in Turkey.The fact that extra military and police had been deployed in Kurdish cities in the run-up to the announcement by the court indicates that the regime expected this outcome of the court.

The timing of the announcement should also be noted that the day when EU leaders were discussing Turkey’s accession process in Brussels. The EU must take a harder line against Turkey’s failure to engage with the Kurdish Freedom Movement.

The ruling AKP backed increasing attacks against DTP members in the run-up to this decision, and they did not take any significant steps towards peace.

The “Kurdish Opening”/ “Democratic Opening” / “National Unity Project” of the AKP seem such widely measures as empty, cynical and self-serving. The dis-enfranchisement of 2.5 million Kurdish voters by Friday’s decision is the true measure of respect for Kurdish rights and freedoms in Turkey.

Following the closures of previous pro-Kurdish parties HEP, DEP, OZDEP, HADEP and DEHAP,  and the exile and/or incarceration of successive generations of Kurdish political leaders, this move indicates that little has changed in the mentality of the Turkish state towards Kurds.

Ahmet Turk, the co-chair of the DTP who is now banned from engaging in politics, called for calm and restraint in the aftermath of the announcement, reassuring his constituents that the decision would not halt Kurdish efforts for peace and justice. “Turkey is going through a process, and we firmly believe one day they will be ready. Democracy and peace will become a reality. Turkey will not solve the problem by closing this party,” he added.

We call on international public opinion to show their solidarity with our people and have a stance against this anti-democratic political decision.

The following is a list of DTP parliamentarians who are now banned from participating in politics in Turkey: Abdulkadir Firat,Abdullah Isnaç,Ahmet Ay,Ahmet Ertak (Former mayor of Sirnak),Ahmet Türk (his membership of parliament was also dropped),Ali Bozan,Ayhan Ayaz,Aydin Budak (Mayor of Cizre,Ayhan Karabulut,Aysel Tugluk (her membership of parliament was also dropped),Bedri Firat,Cemal Kuhak,Deniz Yesilyurt,Ferhan Türk (Mayor of Kiziltepe),Fettah Dadas,Haci Üzen,Halit Kahraman,Hatice Adibelli,Hüseyin Bektasoglu,Hüseyin Kalkan(Former mayor of Batman),Hilmi Aydogdu,Izzet Belge,Kemal Aktas,Leyla Zana (Former member of parliament and Sakharov peace prize laureate),Mehmet Salim Saglam,Mehmet Veysi Dilekçi,Metin Tekçe (Former mayor of Hakkari),Murat Avci,Murat Tas,Musa Farisoglullari,Necdet Atalay (Mayor of Batman),Nurettin Demirtas (Former president of DTP),Orhan Miroglu,Sedat Yurttas (Former member of parliament),Selim Sadak (Former member of parliament and current mayor of Siirt).


Institut kurde de Bruxelles: L'enterrement d'une ouverture vers la démocratie

 
La déclaration de Derwich M. Ferho , directeur de l'Institut kurde de Bruxelles:
 
Hier, la Cour constitutionnelle turque a interdit le DTP, il était le seul parti politique qui, avec ses 21 députés élus au Parlement, luttait pour la reconnaissance des droits des Kurdes en Turquie. Le DTP est le sixième parti pro-kurde qui est interdit.
 
Étant donné l'existence du seuil de 10% à atteindre et pour éviter toute dispersion, les candidats du DTP, en juillet 2007, ont été choisis pour se présenter aux élections législatives afin de défendre la cause kurde. Un peu plus tard, le DTP-fraction d'Istanbul l'a rejoint.
 
Cette dernière décision politique démontre le peu de sérieux que le gouvernement turc accorde à « l'ouverture démocratique » qui devait mettre fin à vingt-cinq ans de conflit et résoudre enfin la « question kurde ». Une fois de plus, nous avons la preuve que la Turquie est loin d'être un État démocratique et est encore très loin de répondre aux exigences de l'UE pour en devenir membre.
 
Depuis des semaines, le gouvernement turc mène une dure répression contre la population kurde (20% de la population « turque ») qui subissent une fois de plus des atteintes aux droits de l'homme les plus élémentaires et cela sur tous les plans. Les services de sécurité turcs ont effectué 924 arrestations ce qui prouve si c'était encore nécessaire que l'oppression des Kurdes continue.
 
Parallèlement à l'interdiction du parti, la Cour a interdit à trente-sept de ses membres d'adhérer à tout autre parti durant les cinq années à suivre. On a également supprimé l'immunité parlementaire de deux de ses membres : le président Ahmet Türk et Aysel Tugluk, en outre, le fisc a mis sous séquestre les finances du DTP.
En outre, certains membres du parti ont été interdits de toute vie politique, parmi eux Leyla Zana, véritable icône politique kurde qui a été emprisonnée durant dix ans et a reçu le Prix Sakharov du Parlement européen et Selim Sadak, bourgmestre de Siirt. En 1994, ces deux personnalités avaient été condamnées pour avoir pris la parole en kurde au Parlement turc où ils venaient d'être élus.
 
Le président de la Cour, Hasim Kiliç, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'après quatre jours de délibération, il avait été décidé de dissoudre le DTP parce que ce parti était devenu « un foyer d'activités scandaleuses contre l'indépendance et l'intégrité unitaire de l'État » (article 101 et102 de la Constitution). La décision a été prise à l'unanimité des onze juges.

Lundi, le Premier ministre Erdogan, peu avant la prise de décision de la Cour constitutionnelle, avait accusé le DTP d'être une « rébellion armée ».
 
Après le verdict, Ahmet Türk a déclaré que cette décision allait encore accentuer les problèmes. « C'est clairement la fermeture de la voie qui devait nous conduire vers une politique démocratique et augmenter l'intensité du malheur. La Turquie ne peut pas résoudre la « question kurde » en  interdisant un parti. » a-t-il déclaré à la presse.
 
Cette décision est d'autant plus incroyable que le parti gouvernemental AKP comme les deux partis d'opposition se sont joints pour conforter cette interdiction. Selon le président Gül cette décision était fondée. Que le principal parti (nationaliste) CHP l'ait approuvée n'est pas une surprise pour tous les commentateurs politiques.
 
Les 21 élus du DTP, après cette décision, ont pris à l'unanimité la décision de se retirer du travail parlementaire. Ils en ont donné la raison: L'État, le gouvernement et le parti gouvernemental AKP ainsi que les deux partis d'opposition CHP et MHP ont adopté dès le départ une attitude répressive. Aucun d'entre eux n'ont pu accepter que nous, en tant que représentants d'une société démocratique, avons pu compter sur un tel soutien populaire dans la région kurde. Le DTP est effectivement le premier parti dans cette région et, dès le départ, juste après les élections, l'armée a exprimé son opposition à la présence des élus DTP au Parlement. Avec cette interdiction, l'État a mis à mort les Kurdes dans l'arène politique d'Ankara.
 
Comment vont réagir les 98 bourgmestres élus du DTP n'est pas encore prévu. Il est probable qu'ils vont poursuivre leur action au service des citoyens « pour faire échouer la volonté et la pression des tenants du pouvoir militaire qui depuis des années veulent faire échouer et bloquer tout débat démocratique ».
(Rappelons que l'armée turque représente un État dans l'État, consulter sur le site l'article sur sa dernière menace de coup d'État).
 
Les cadres du DTP qui ont été interdits de toute activité politique durant cinq ans sont:

Abdulkadir Firat, Abdullah Isnaç, Ahmet Ay, Ahmet Ertak, Ahmet Türk, Ali Bozan, Ayan Ayaz, Aydin Budak, Ayhan Karabulut, Aysel Tuğluk, Bedri Firat, Cemal Kuhak, Deniz Yeşilyurt, Ferhan Türk, Fettah Dadaş, Hacı Üzen, Halit Kahraman, Hatice Adıbelli, Huseyin Bektaşoglu, Husyin Kalkan, Izzet Belge, Kemal Aktaş, Leyla Zana, Mehmet Veysi Dilekçi, Murat Avcı, Murat Taş, Musa Farisoğlulları, Necdet Atalay, Nurettin Demirtaş et Selim Sadak.
 
Cette décision indigne de la Justice turque démontre une fois de plus que ce pays est loin de respecter les critères démocratiques d'un État de droit. C'est maintenant aux instances de l'UE de réagir vigoureusement contre cette atteinte aux droits des minorités qui enlève au peuple kurde le droit d'être représenté dans la vie politique de la Turquie et en Europe.

Dans un communiqué de presse, le président suédois de l'UE s'est déclaré « préoccupé » par cette dernière décision de la Cour constitutionnelle turque: « L'interdiction d'un parti politique est une mesure exceptionnelle qui ne peut être prise qu'avec une exceptionnelle circonspection. L'Union européenne appelle la Turquie, pays qui négocie son adhésion (à l'UE) à prendre des mesures constitutionnelles dans le cadre de sa législation concernant les partis politiques pour les mettre en concordance avec les règles européennes ».

En fait, l'UE pourrait adopter une position radicale et devrait informer Ankara de la possibilité que les tractations sur l'adhésion de la Turquie pourraient être stoppées si il n'y a pas de changements fondamentaux dans la Constitution et la législation turques comme, d'ailleurs, elle le demandait dans son dernier rapport sur les avancées des tractations en vue de l'adhésion éventuelle de la Turquie à l'UE. (kib@skynet.be, 14 décembre 2009)

KHRAG Regarding the ban of Ms Leyla Zana and Other Political Activists

Ms Leyla Zana a recent visitor to South Africa at the invitation of the Desmond Tutu Peace Centre (DTPC), the Kurdish Human Rights Action Group(KHRAG) and the South African Communist Party (SACP), to promote peaceful dialogue to bring an end to the plight of the Kurdish people, was banned by the Constitutional Court of Turkey on Friday 11 December 2009, for five years, (5 years). The ban forbids Ms Zana from participating in politics in Turkey. KHRAG calls on the Turkish authorities to respect the will of the Kurdish people, expressed through democratic elections; to unconditionally release Abdullah Ocalan and all political prisoners, to un-ban their organisations, allow Kurdish exiles to return home,  and to negotiate with the legitimate leaders for the peaceful resolution of the Kurdish question in Turkey.  To that end, we call upon both parties to create the necessary climate for such negotiations to take place including but not limiting it to the cessation of hostilities.

KHRAG calls on the South African government to act as the honest broker to bring the two warring parties to the negotiating table in order to settle their differences. In that regard the South African Government has the necessary experience and the moral authority to play a meaningful role between the conflicting parties. The resolution of the problem will bode well for the overall peace in the Diaspora in particular and in the Middle East in general.

KHRAG calls on the International Community; the African Union, the European Union, international Human Rights Organisations, the local and international Legal Fraternity and their Organisations, to condemn the violation of the right to freedom of association, the right to freedom of expression, and the right to free political activity of the Kurdish people. This violation of basic and fundamental human rights has been condoned by the Constitutional Court of Turkey which is contrary to international law and protocols.

EUTTC Presse Release Condemns Turkey’s ban on DTP


The EUTCC strongly deplores the Turkish Constitutional Court’s decision to ban the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). .. The closure of the DTP creates an unfortunate political climate and confirms that Turkey’s peace initiative so far has not been reliable.  Coming at the very time when Turkey’s Democratic Initiative towards the Kurds promised to begin solving Turkey’s decades’ old Kurdish problem, this unfortunate decision will negate the optimism and opportunities the Turkish Government’s Kurdish Initiative had engendered. Democracy implies the right for the DTP, as well for all citizens of Turkey, to organize and campaign for its beliefs peacefully. By banning the DTP, the Turkish Court has struck a heavy blow against Turkey’s democratic aspirations and campaign to join the European Union (EU) of democratic states. The EUTCC hereby calls on the European Union and the international community to take political action and strongly condemn Turkey for having banned the DTP.

Turkey has to take responsibility for the unstable political situation and political turmoil that has evolved in the wake of the Friday event.EUTCC urges Turkey and the Constitutional Court to alter its decision of banning Leyla Zana and the DTP members. EUTCC calls on the European Union and the international community to take political action towards Turkey.

KHRP Dismayed by Turkey’s Latest Party Closure Case

KHRP is deeply dismayed at today’s Constitutional Court ruling to close the Demokratik Toplum Partisi (Democratic Society Party, DTP)—the first pro-Kurdish party in the Turkish parliament in 14 years. This decision has imposed on 37 members of the DTP, a five-year ban from politics and may pave the way for a wave of prosecutions against its members following the lifting of their Parliamentary immunity.

As was outlined in KHRP’s briefing paper on ‘Protecting Politicians or Protecting Democracy? Parliamentary Immunity and Party Closure in the Run-Up to Local Elections in Turkey’ in March this year, parliamentary immunity ought to protect the electorate, allowing the candidates they have selected to talk openly and to adopt policies without fear of prosecution, and is the practice in most democratic countries. The systematic harassment and persecution of elected representatives by unelected state agents underscores the need for a thorough overhaul of mechanisms in Turkey governing the banning of parties and prosecutions of MPs.

‘Closing elected political parties down in Turkey is a clear example that the rights to freedom of association, free expression, and to free and fair elections are not safe in Turkey’, said Chief Executive, Kerim Yildiz. ‘This latest party closure is not only a major set-back to the Kurdish issue, but it is also another devastating blow to democracy and political stability in Turkey, and indeed to the country’s reform agenda vis-à-vis its EU-accession bid. Once again the severe failings of the Turkish legal and political system have been laid bare for all to see.’

KSSO press release about closure of DTP

 
We, at Kurdish Studies and Student Organization (KSSO) are deeply concerned about  the decision by the Turkish Constitutional Court to close down the only pro-Kurdish party in the Turkish parliment, DTP (Demokratik Toplum Partisi – Democratic Society Party).
 
Since 1991 numerous pro-Kurdish parties (HEP, ÖZDEP, DEP, DDP, DKP, HADEP) in Turkey have been closed. After the closure of DEP (Demokrasi Partisi – Demoracy Party) on 16 June 1994, DTP was the second pro-Kurdish party to represent the Kurds in the Turkish parliament in 14 years. When DEP was closed down the first prominent female Kurdish member of the Turkish parliament, Leyla Zana, was banned from official political activities and stripped of her immunity. In December 1994, along with four other Democracy Party MPs Zana and her colleagues were arrested and sentenced to 15 years in prison.

Now DTP has been closed and  37 of its members  have been banned from official politics for the next 5 years including the current chairman Ahmet Türk and former chairwomen Aysel Tuğluk. Ironically the list includes Kurdish activists and individuals who were not even members of the DTP, like Leyla Zana and Orhan Miroglu. 

Many commentators and political analysts have pointed out that this is not a judicial judgment but a politically motivated decision, which criminalizes the legitimate political representation of the Kurdish citizens in Turkey. Over two and a half million citizens of Turkey who have voted for DTP have been disenfranchised by this decision of the Turkish constitutional court. This decision will negate the optimism and opportunities for a political and peaceful solution for Turkey’s urgent Kurdish question.

The UK Kurdish Studies & Student Organisation is a non-political body that strives to promote greater awareness of the Kurds, their political and cultural situation in the Middle East and as a significant minority community in the UK. We, students and academics at KSSO are concerned about this latest development. By banning the DTP, Turkey has closed democratic and peaceful channels for politically raising the Kurdish issue in Turkey and violated Kurdish rights to be represented in Turkish Parliament.

We urge Members of Parliament (MPs), Members of European Parliament (MEPs), human rights organizations and campaigners, academics and trade unions to send a strong message to the Turkish authorities to solve the Kurdish issue peacefully. 

KSSO Management committee
(estella24@tiscali.co.uk, 14 December 2009)

L'armée turque tue neuf guérillas kurdes

L'armée turque a tué neuf guérillas kurdes dans le sud-est du pays lors d'une opération menée avec l'Iran, a-t-on appris jeudi de sources concordantes, tandis que le mouvement rebelle a revendiqué la responsabilité d'une attaque meurtrière dans le nord.

Plusieurs dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte depuis 25 ans contre le régime d'Ankara, ont été tués lors de l'opération des forces turques, menée dans les provinces de Mardin et Hakkari, selon l'agence de presse turque Anatolie, qui n'a pas précisé quand les faits ont eu lieu.

Des sources militaires contactées par l'AFP ont seulement confirmé que des opérations contre le PKK étaient en cours dans la région.

Les forces de sécurité iraniennes sont également impliquées dans cette opération, a ajouté Anatolie.

La province d'Hakkari touche les frontières iranienne et irakienne de la Turquie.

Le PKK a une organisation soeur en Iran, et de nombreux rebelles kurdes ont des bases arrières dans le nord de l'Irak, d'où ils lancent des attaques en Turquie et en Iran.

Les forces iraniennes et turques ont par le passé effectué des opérations coordonnées contre les rebelles du PKK dans le nord de l'Irak, en procédant à des tirs d'artillerie au-dessus des frontières.

Lundi, sept soldats turcs ont été tués et trois grièvement blessés dans une embuscade dans la province de Tokat, au nord du pays, où les groupes d'extrême-gauche, et plus rarement le PKK, sont actifs.

Le PKK a revendiqué la responsabilité de cette attaque jeudi sur son site web, précisant que l'embuscade constituait un "acte de représailles" contre les opérations de l'armée turque visant le mouvement ainsi que la dégradation des conditions de détention de son chef.

Ce regain de violence survient alors que la Cour constitutionnelle a commencé mardi d'examiner une demande d'interdiction du DTP (Parti pour une société démocratique), le principal parti kurde, qui est accusé de liens avec le PKK. (AFP, 10 déc 2009)

Le PKK revendique l'attaque tuant sept soldats turcs

Les rebelles kurdes du PKK ont revendiqué jeudi la responsabilité de l'attaque lundi d'une patrouille de l'armée dans le nord de la Turquie qui a fait sept morts parmi les soldats turcs.

Le PKK a annoncé sur son site web que l'embuscade de lundi constituait un "acte de représailles" contre les opérations de l'armée turque visant le parti ainsi que la dégradation des conditions de détention de son chef Abdullah Ocalan.

L'attaque dans la province de Tokat a été menée par une unité du PKK "qui a agi de sa propre initiative sans avoir reçu d'instructions de la part de la direction du mouvement" précise le communiqué du PKK.

En plus des sept soldats tués - une première information de l'Agence Anatolie citant un responsable local faisait état de cinq tués - trois soldats ont été grièvement blessés.

La région montagneuse septentrionale de Tokat est éloignée des régions du sud-est du pays à majorité kurde où l'armée est souvent confrontée à des attaques et embuscades des rebelles kurdes, ce qui a plongé les autorités turques dans la perplexité quant à ses auteurs. (AFP, 10 déc 2009)


Des manifestants kurdes pour Ocalan devant le Comité anti-torture (CPT)

Plusieurs dizaines de manifestants kurdes se sont rassemblés mercredi devant les locaux du Comité pour la prévention de la torture (CPT), près du Conseil de l'Europe à Strasbourg, pour demander qu'une délégation du CPT aille examiner les conditions de détention d'Abdullah Ocalan.

Environ 200 manifestants selon les organisateurs, 90 selon la police, étaient présents. Ils devraient être pratiquement le même nombre chaque jour, et ce jusqu'au 23 décembre, a expliqué Fidan Dogan, de la Fédération des associations kurdes en France (Feyka) qui organise ces rassemblements.

"On demande que le CPT envoie une délégation sur place afin d'examiner la situation et d'améliorer les conditions dans lesquelles se trouve M. Ocalan", a ajouté Fidan Dogan.

Mme Dogan a précisé que les manifestants avaient construit une petite cellule de 6 m2, des mêmes dimensions que celle de M. Ocalan, avec du grillage, un lit, une table, une chaise et une armoire. Le slogan est: "Combien de jours tiendriez-vous ?"

Le fondateur du PKK, 61 ans, qui purgeait en solitaire depuis 1999 une peine de prison à vie sur l'île d'Imrali (nord-ouest), a été transféré à la mi-novembre dans une autre cellule du même pénitencier et il peut côtoyer maintenant d'autres détenus, comme le recommandait le CPT.

Mais M. Ocalan s'est récemment plaint de ses nouvelles conditions d'incarcération, affirmant qu'elles étaient "pires qu'avant" et évoquant une "cellule de 6 ou 7 m2". "Je ne sais pas combien de temps je pourrai résister à ces conditions qui ont fait de moi un homme mi-mort, mi-vivant", a-t-il dit à ses avocats.

"Cette attitude de l'Etat turc montre que le gouvernement est loin d'être sincère face à la question kurde", dénonce ici la Feyka.

Des manifestations dénonçant les conditions carcérales du chef rebelle kurde ont dégénéré et fait un mort et plusieurs blessés dimanche dans le sud-est de la Turquie.

Du côté du CPT, on précise qu'aucune communication n'est faite a priori sur les visites de prisons. Selon un membre du comité, la prison d'Imrali a déjà été visitée "à trois ou quatre reprises ces 10 dernières années, la dernière fois les 20 et 21 mai 2007". (AFP, 9 déc 2009)

Investigation on the Peace Group and DTP members
 
Diyarbakır Public Prosecution Office launched an investigation on the visit of the Peace Group to HRA Diyarbakır Office. The group returned from Kandil Mountain and Maxmur refugee camp following a call by PKK leader Abdullah Öcalan. A visit by DTP members to Fis village is also investigated.

Prosecution Office asked for the transcriptions of what the group returning from Kandil and Maxmur said at the pres meeting.

Another investigation is about the visit to Fis village by some DTP members including DTP Group Deputy Chair and Diyarbakır MP Gülten Kışanak, Hakkari MP Hamit Geylani, city chairman Fırat Anlı and some district chairpersons.

The investigation about the celebrations in Diyarbakır as the Group arrived continues. (antenna-tr.org, December 10, 2009)
 
150 people on trial for saying 'Mr Öcalan'
 
İzmir High Criminal Court number  8 recently acquitted lawyer Canan Uçar of the charge “making propaganda of an illegal organisation” over saying “Mr Ocalan”  whereas Ümraniye Criminal Court of Peace filed a case against 150 people who submitted a petition carrying “Mr Ocalan” with the charge of "praising crime and criminal".

500 people submitted a petition to Umraniye Prosecution Office on 16June 2008 as part of a campaign to protest the cases against politicians for calling Ocalan Mr. The petition said "If calling Mr is a crime I am reporting myself that I say Mr Abdullah Öcalan too committing the same crime". The following investigation reached an end recently. Prosecutor’s indictment against 150 people charged them under article 215 of TPC "praising crime and criminal". Umraniye Court accepted the indictment. The first hearing was on 1 December 2009.
 
In the meanwhile Appeal Court ruled that those who collected signatures for a petition saying ‘Abdullah Öcalan is my political representative in Kurdistan’ could not be deemed as members of PKK. 3.5 million people signed the petition.

4 students in Diyarbakır were condemned to 7 years and six months for “membership” over collecting signatures for the petition. However the Appeal Court Penal Assembly decided that the students were not members of PKK and they could only be condemned for making propaganda for PKK.

Appeal Court Chamber 9 reversed the case and ruled that the students had committed the crime of “making propaganda for PKK” and should be condemned accordingly. Appeal Court Penal General Assembly made the final decision. The Assembly ruled that the students could be condemned to 1 year prison sentence each for “propaganda”.

In Hakkari, Yüksekova Mayor Salih Yıldız had been acquitted in the case over his statement about the same petition campaign. However 40 people were condemned in Doğubeyazıt. Appeal Court’s decision is expected to be an example for the future rulings. (antenna-tr.org, December 10, 2009)

Freedom of calling PKK "armed Kurdish opposition"
 
Diyarbakır High Criminal Court num. 6 published its preamble of the acquittal ruling in the case against Diyarbakır Mayor Osman Baydemir. Baydemir was put on trial for calling PKK as "armed Kurdish opposition'.
 
The court based its decision on a statement by former President Ahmet Necdet Sezer "Freedom of expression is for a person to be able to express opinion without getting accused ".
 
"Nobody can be charged due to their ideas"

The ruling referred to article 25 of the Constitution "Everybody has freedom of expression. Nobody can be forced to reveal their opinion; nobody can be accused or condemned due to their opinion and ideas."
 
Baydemir was charged with “making propaganda for PKK” in his statement to ROJ TV in 2007. Baydemir was charged under article  7/2 of TPC.

Record level of intervention to DTP
 
Number of files of impunity about MPs rose to 523. That is a record level since 1920. DTP has highest number of MPs whose immunity has been asked to be removed. 384 files out of 523 belong to DTP MPs, 131 AKP, 53 CHP, and others belong to MHP, DSP and independent MPs.

DTP Co-President Emine Ayna is the MP with highest number of files with 34. DTP MP for Van Özdal Uçer has 32 files. İbrahim Binici has 29, DTP leader Ahmet Türk has 23. DTP MPs are accused of “making propaganda for PKK” in 114 cases. There are 72 cases about “violating the Elections Law”. MPs committed the crime of misconduct in office 38 times, violating the Law on Demonstrations  35 times, praising crime and criminal 32 times and violating the Law on Political Parties 28 times.

Prime Minister Tayyip Erdoğan, CHP leader Deniz Baykal, CHP Group Deputy Chairmen Kemal Anadol and Kemal Kılıçdaroğlu, AKP's former home minister Abdülkadir Aksu has files against them too. (antenna-tr.org, December 10, 2009)


Manifestations kurdes pour Öcalan: un mort et des blessés

Des manifestations dénonçant les conditions carcérales d'Abdullah Öcalan ont dégénéré en heurts avec la police dimanche dans le sud-est de la Turquie, faisant un mort et plusieurs blessés selon les médias et des sources locales.

A Diyarbakir, principale ville de cette région peuplée en majorité de Kurdes, quelque 15.000 personnes réunies à l'appel du Parti pour une société démocratique (DTP, prokurde) ont manifesté aux cris de "Ou des conditions de vie honorables, ou la guerre et la vengeance" et "Vive le président Öcalan", a constaté un correspondant de l'AFP.

Les manifestants, qui portaient en tête de cortège une maquette représentant la cellule d'Öcalan, ont jeté des pierres et tiré des feux d'artifice en direction de la police quand celle-ci a tenté de bloquer leur progression. Les policiers anti-émeutes ont riposté en faisant usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

Un étudiant de 23 ans qui participait à la manifestation a succombé à une blessure par balle, ont affirmé des sources locales, qui ont par ailleurs fait état de deux blessés, dont un policier, et de plusieurs interpellations.

Le bilan pour l'ensemble de la région dimanche est d'un mort, trois blessés et 113 arrestations, ont indiqué des sources de sécurité.

La veille, un adolescent de 19 ans avait été gravement blessé à la tête par une grenade lacrymogène et cinq policiers avaient été plus légèrement atteints.

Öcalan, 61 ans, qui purgeait en solitaire depuis 1999 une peine de prison à vie sur l'île d'Imrali (nord-ouest), a été transféré à la mi-novembre dans une autre cellule du même pénitencier. Il s'est récemment plaint de ses nouvelles conditions d'incarcération, affirmant qu'elles étaient "pires qu'avant" et évoquant une "cellule de 6-7 m2". "Je ne sais pas combien de temps je pourrai résister à ces conditions qui ont fait de moi un homme mi-mort, mi-vivant", a-t-il dit.

Ces déclarations ont entraîné de nombreuses manifestations kurdes de protestation.

Vendredi, le président de la commission parlementaire des droits de l'Homme Zafer Üskül a estimé au terme d'une enquête que les conditions d'emprisonnement d'Öcalan étaient "conformes aux normes internationales et même meilleures".

Il a notamment assuré que la nouvelle cellule faisait 11,8 m2 contre 11,9 m2 auparavant.

Les autorités turques ont par ailleurs indiqué avoir invité le comité pour la prévention de la torture du conseil de l'Europe à visiter la cellule. (AFP, 6 déc 2009)

Faut-il libérer Öcalan?

André Metayer

Les Kurdes  ont manifesté en Turquie, dans les régions kurdes  (Diyarbakir, Van, Silopi, Hakkari, Urfa, Yuksekova,.....)  mais aussi dans les villes de la Turquie de l'Ouest  (Izmir, Istanbul....) pour célébrer le 31e anniversaire du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), créé le 27 Novembre 1978, dans le village de Fis, près de la petite ville de Lice (région de  Diyarbakir) ; les incidents, parfois violents, ont été diversement commentés : l'AFP  fait état de 153 arrestations chez les manifestants, et la presse kurde dénonce les provocations de nationalistes turcs, notamment à Izmir, et une campagne anti kurde  lancée à travers tout le pays.

La diaspora kurde a également manifesté  en Europe : on notera différents concerts (Paris .... et même à Saint Aubin du Cormier !) et rassemblements  dont un à Rennes : "quelque 150 Kurdes ont défilé hier soir (n.d.l.r.  samedi 29/11), dans le centre de Rennes. Hommes, femmes, et enfants portaient flambeaux et banderoles rouge et or, en scandant  'Libérez Öcalan' et 'solution politique pour le Kurdistan' ; Ils s'inquiètent, poursuit le journaliste de Dimanche-ouest-France, des volte-face du gouvernement turc qui accorde des droits, un jour, mais qui durcit la détention des prisonniers ensuite ".

En bref : "ils n'y croient plus"  à "l'ouverture démocratique" du M. le Premier Ministre, malgré les commentaires de la presse délibérément élogieux qui n'ont que l'excuse de vouloir soutenir à tout prix les mesures annoncées,  même quand elles apparaissent limitées et aléatoires.

Déjà, certaines voix font entendre un certain scepticisme, comme celle de Reporters sans frontières (RSF) qui  estime que le débat sur la question kurde "reste verrouillé" : "la portée de cette réforme restera considérablement amoindrie tant que les médias ne pourront aborder librement la question kurde sans risquer des poursuites pénales" (AFP 21/11/09).

Mais aujourd'hui l'aggravation de la situation d'Abdullah Öcalan  met le feu aux poudres : condamné à la prison à vie en 1999, le leader du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) était soumis, depuis 10 ans, dans l'île-prison d'Imrali , à des conditions d'isolement extrêmement sévères dénoncées par le Conseil de l'Europe . Voulant montrer sa bonne volonté, le gouvernement turc avait annoncé des mesures d'assouplissement mais Il semble que cette annonce ne soit qu'un "effet d'annonce" : le détenu Abdullah Öcalan, âgé de 61 ans et souffrant de problèmes respiratoires,  aurait quitté, le 17 Novembre dernier, sa cellule de 13 m2  pour un "tombeau"  de 6m2 sans fenêtre ni aération suffisante.

Toucher à un cheveu d'Öcalan est un "casus belli" pour les Kurdes qui n'hésitent pas à  comparer  "Sayin Öcalan" à Nelson Mandela, le "terroriste" de l'ANC qui est resté 27 années en prison avant de se trouver propulsé, à 72 ans, à la présidence de l'Afrique du Sud ; ce n'est pas la décision administrative gouvernementale de tolérer l'installation de panneaux  signalétiques  bilingues à Diyarbakir  qui va changer la donne, d'autant plus qu'une nouvelle menace pointe à l'horizon : l'interdiction du DTP, le "Parti pour une Société démocratique", principal parti pro-kurde de Turquie pour "collusion avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)".
 
La Cour constitutionnelle de Turquie va, en effet, examiner le 8 décembre  l'acte d'accusation du procureur de la Cour de cassation  et nous voilà donc au cœur du problème : les mesures annoncées par Ankara viseraient, selon un observateur attentif "à améliorer les droits des Kurdes dans l'espoir d'éroder le soutien de la population au PKK, en lutte contre les forces turques depuis 1984. Mais ces mesures, qui concernent principalement l'usage de la langue kurde, ne satisfont pas le DTP". Or le DTP  a conquit sa légitimité dans les régions kurdes  de Turquie en remportant les élections locales et régionales et il devient de plus en plus difficile pour l'Etat turc de faire croire à l'axiome PKK = TERRORISME quand un parti légal pro-kurde dont la représentativité est incontestable le refuse.

Musa Çimen, de l'Observatoire de la Vie Politique Turque (OVIPOT) note "une vision assez classique du règlement de la question kurde selon laquelle l’augmentation du niveau de vie des Kurdes permettrait de répondre significativement à leurs attentes, ne suffira pas, et le gouvernement devra aussi comprendre que la question kurde est avant tout un problème politique".

Si la Turquie est, sur le plan stratégique "une puissance régionale en train de s’affirmer " (Jean Marcou, OVIPOT, 03/12/09), il lui est donc nécessaire, je présume, de commencer par régler politiquement ses problèmes intérieurs : l'ouverture de vraies négociations  s'imposent, sans exclusive ni anathème.  (andre-metayer@orange.fr, 5 décembre 2009)

Un soldat et deux militants kurdes tués dans le sud-est

Un soldat turc a été tué et un autre blessé vendredi dans le sud-est de la Turquie dans des affrontements entre l'armée et des rebelles kurdes. Samedi
deux rebelles kurdes, a affirmé samedi l'armée turque.

Vendredi l'accrochage s'est produit dans une zone montagneuse de la province de Sirnak, riveraine de l'Irak.

Samedi les affrontements ont éclaté dans une région montagneuse de la province de Mardin, lorsqu'une patrouille de l'armée s'est retrouvée face à des militants du PKK. (AFP, 4-5 déc 2009)


153 personnes poursuivies après des manifestations pro-kurdes

Cent cinquante-trois personnes sont poursuivies après des manifestations pro-kurdes organisées cette semaine en Turquie pour réclamer notamment une amélioration des conditions de détention d'Abdullah Öcalan, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur.

"Nous sommes déterminés à ne permettre aucun acte visant notre sécurité. Des poursuites judiciaires ont été lancées contre 153 personnes impliquées dans des actes illégaux", a dit le ministre, Besir Atalay, à l'agence de presse Anatolie.

Depuis le week-end dernier, des manifestations quotidiennes, parfois violentes, sont organisées à travers la Turquie, à l'occasion de l'anniversaire, en 1978, de la fondation du PKK, et surtout arguant des conditions de détention d'Öcalan.

Mardi, le parti pro-kurde pour une société démocratique (DTP), principale force légale kurde de Turquie, a annoncé qu'Öcalan se trouvait au coeur des revendications kurdes et demandé que des observateurs internationaux soient autorisés à lui rendre visite dans sa prison d'Imrali (nord-ouest).

Le chef-fondateur du PKK, 61 ans, qui purge une peine de prison à vie depuis 1999, a été transféré à la mi-novembre dans une cellule plus petite, mais il peut côtoyer maintenant d'autres détenus comme le demandait le Comité anti-torture du Conseil de l'Europe.

"Mes conditions sont pires qu'avant. Je ne sais pas combien de temps je pourrai résister à ces conditions qui ont fait de moi un homme mi-mort, mi-vivant", s'est plaint cependant Öcalan auprès de ses défenseurs. (AFP, 3 déc 2009)

Appel d'une Kurde sous menace d'exécution en Iran

Alors qu'elle risque d'être exécutée, une femme kurde Zeinab Jalalian a écrit une lettre aux défenseurs des droits humains, « La cour n'a pris que quelques minutes pour considérer mon cas et m'a immédiatement condamnée à mort. Je n'ai même pas eu d'avocats pour me défendre » dit-elle.

Madame Jalalian a besoin du soutien des défenseurs des droits humains et de toutes les femmes.

Née dans le sud du Kurdistan à Makou City, Zeinab Jalalian (زینب جلالیان) a été arrêtée au milieu de l'année 2008 à Kermanshah. Présumée d’être membre du Party for a Free Life in Kurdistan (PJAK), elle a été internée pendant huit mois sous la torture dans les prisons des services de renseignements, le Vevak. Le 14 janvier 2009, la Cour révolutionnaire l'a condamnée à mort en sept minutes, sans qu'elle ait eu d'avocat à ses côtés.

Après que la Cour suprême iranienne ait confirmé sa condamnation, Madame Jalalian - par l'intervention de sa famille le 26 novembre dernier, - a écrit une lettre à toutes les organisations de femmes et de défense des droits humains. La prisonnière politique kurde déclare:

« J'ai 27 ans et je suis une femme kurde. Je suis actuellement une prisonnière politique dans une prison iranienne. La condamnation à mort a été approuvée par la Haute Cour d'Iran. J'ai, en ce moment, des conditions de vie très difficiles. Je suis constamment mal traitée et torturée. La Cour qui m'a condamnée l'a fait en quelques minutes et sans présence d'un avocat. J'ai été condamnée à la peine de mort. Je n'ai même pas eu un avocat pour me défendre. Le jugement a pris seulement quelques minutes. La cour a déclaré que j'étais «une ennemie de Dieu, et comme tous les autres ennemis de Dieu, [je serai] exécutée». Tous les juges ont voté en faveur de mon exécution. J'ai demandé la permission de dire au revoir à ma mère et ma famille, mais le juge m'a ordonné de me taire et a refusé. Je veux que tous les défenseurs des droits humains et des femmes prennent position contre cette injustice et qu'ils m'aident. »

Elle se trouve désormais à la prison de Sanandaj, sur le point d’être exécutée. La torture a gravement altéré sa santé, mais le régime lui refuse des soins et s’oppose toujours aux visites de sa famille.

Peine de mort : une barbarie

La peine capitale est une punition barbare et moyenâgeuse. Bien que 139 Etats aient aboli ou ne recourent plus de facto à cette peine, malheureusement 58 Etats, dont l’Iran, continuent à l’appliquer de nos jours.

Selon Amnesty international, 346 personnes ont été exécutées en Iran en 2008 et depuis début de cette année 266 autres ont subi le même sort.

Ces deux dernières années, le régime d’Iran a condamné à mort 13 prisonniers kurdes, politiques et de droit commun.

Le 11 novembre dernier, un prisonnier politique kurde dénommé M. Ihsan Fetahiyan a été exécuté par le régime iranien. Actuellement, 12 autres prisonniers kurdes attendent d’être exécutés. Il s’agit de : Ferzad Kemanger, Ferhad Wekili ve Eli Heyderiyan Fesih Yasemini, Rustem Arkiya, Ferhat Calıs, Ramazan Ahmet, Enwer Rostemi , Sakir Baki Seyd Sami Huseyni ve Seyd Cemal Muhemedi ile Mistefa Selimi Eyluyi.

Un document vidéo montrant l’exécution de cinq étudiants kurdes par le régime iranien a été transmis à l’extérieur du pays. Cette scène d’exécution survenue dans la ville de Kermanchah a été filmée au mois de juin dernier. Selon le Kurdistan United News Agency, les victimes étaient accusées d’activités politiques contre le régime. «L’une des victimes était âgée de 16 ans» selon l’agence kurde, qui ajoute que le régime aurait ensuite demandé aux familles des étudiants de

«payer une somme pour les charges encourues durant la prison et l’exécution de leurs enfants.» Voir vidéo :

http://www.ireport.com/docs/DOC-274670

En 2007, l’Union européenne a proclamé le 10 octobre la journée contre la peine de mort. Cependant, on observe avec inquiétude le silence des pays européens face aux exécutions en Iran.

La Maison populaire appelle les défenseurs des droits de l’homme, les organisations féministes, les parlementaires européens, l’opinion publique, les médias et tous les milieux concernés à se mobiliser pour sauver Mme Zeinab Jalalian, pour l’abolition de la peine de mort en Iran et dans des pays où cette punition est la plus répandue : l’Arabie Saoudite, la Chine, les Etats-Unis et le Pakistan.

Demir SÖNMEZ

Pour intervenir en faveur de Mme, Zeinab Jalalian, envoyez vos lettres aux adresses suivantes :

Mr. Mohammad Khazaee Permanent Mission of Iran at the United Nations 622 Third Ave. New York, NY 10017
Tel: (212) 687-2020 / Fax: (212) 867-7086 iran@un.int <mailto:iran@un.int>

Ali Reza MOAIYERI Ambassador Permanent Representative Permanent Mission of the Islamic Republic of Iran to the United Nations and other International Organizations, Geneva 28,ch.du Petit-Saconnex,1209 Geneva, Switzerland Tel.(41-22)332 21 00-21 Fax.(41-22)733 02 03 mission.iran@ties.itu.int

Dr. Manouchehr Mottaki Foreign Minister of the Islamic Republic of Iran Address :
Ministry of Foreign Affairs ,
Imam Khomeini SQ, Tehran - Iran Tel : (0098-21) 61151 Fax : (0098-21) 66743149 Public Relations office:

0098 21 66739191 matbuat@mfa.gov.ir

 United Nations High Commissioner for Human Rights ngochr@ohchr.org

United Nations High Commissioner for Refugees 1503@ohchr.org

Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse: demir.sonmez@cgas.ch

Baydemir faces a possible 10 years prison sentence for using the word “guerrilla”

An indictment prepared by Diyarbakır Public Prosecution Office and accepted by High Criminal Court num 6 wanted 10 years prison sentence for Diyarbakır Mayor Baydemir over making propaganda of a terrorist organisation.

Baydemir's words from a speech on 31 August 2008, "Mother of a guerrilla, mother of a friend, mother of a soldier, mother of a Mehmet held hands and they are saying ‘there is pain in our hearts let us not make others suffer" was presented as evidence of crime.  Baydemir is also charged with making propaganda over what he said on 15 April 2009 "As a citizen I say with sincere feelings let not one guerrilla not one soldier, not one policeman, not one militant, not one civilian die".

Osman Baydemir and Batman Mayor Necdet Atalay had been charged before over using the word “guerrilla”. Sur Mayor Abdullah Demirbaş has been acquitted by Diyarbakır High Criminal Court in the case over using the word guerrilla.

Name Signs Reform from Diyarbakır Council

Following Home Minister Beşir Atalay’s statement “We are warm towards changing the names of villages”, Diyarbakır Council began moving.
 
The council added Kurdish names of villages to name signs. Name signs of central villages were renewed with Kurdish name added. Villagers welcomed the change. (antenna-tr.org, December 2, 2009)

Governorship believes SDP interfered with the judiciary by saying "Put the chief of staff on trial"

While many documents in the files of Ergenekon investigation are published on the media a poster of Socialist Democracy Party (SDP) was banned as “an attempt to influence the judiciary”. SDP poster said “Not a piece of paper a document of coup – Suspend the chief of staff- Put him on trial”. Governor’s Office reported crime about SDP poster.

A photocopy of a document entitled “Fighting Islamic Rule Plan” signed by Colonel Dursun Çiçek was exposed last summer. Military Prosecution Office launched an investigation which led to a dismissal. The chief of staff General İlker Başbuğ commented at the time ‘it is just a piece of paper’. Last month the original document was posted to the prosecutors in charge of Ergenekon investigation.

SDP applied to the governor’s office for permission to put up the posters. The Office banned the posters for “attempting to influence an ongoing trial” and reported crime against SDP.

Issue 84 of SDP’s periodical “Yeniden Sosyalist Demokrasi” has also been confiscated for making ‘PKK propaganda’ by publishing the letter of Peace Group which returned to Turkey. Peace Group had submitted the letter to deputy Governor of Şırnak. Members of the group were released. No legal action has been taken over the letter. (antenna-tr.org, December 2, 2009)

Un militant kurde tué lors de combats avec l'armée turque

Un militant kurde a été tué lundi lors de combats avec les forces de sécurité turques dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris mardi auprès de sources locales de sécurité.

Le rebelle du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a été abattu dans la province de Sirnak, voisine de l'Irak, quand une unité de l'armée a riposté à des tirs d'armes lourdes à son retour d'une mission, ont indiqué ces sources.

L'accrochage intervient alors que des manifestations célébrant la fondation du PKK ont dégénéré lundi dans plusieurs villes de Turquie en heurts avec la police. Un adolescent de 16 ans a été blessé à la poitrine par une arme à feu lors de ces affrontements, selon les médias.

Les heurts se sont poursuivis dans la nuit de lundi à mardi à Istanbul, où des manifestants ont incendié une épicerie et jeté des cocktail molotov et des pierres contre la police, qui a fait usage de canons à eau et de grenades lacrymogènes. (AFP, 1 déc 2009)

Manifestations à l'occasion de l'anniversaire de la création du PKK

Des manifestations et des incidents, qui ont fait un blessé grave, ont eu lieu dimanche en Turquie à l'occasion de l'anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il y a 31 ans, ont rapporté lundi les médias.

Les incidents les plus graves se sont produits dimanche soir à Mersin, ville du littoral méditerranéen (sud) qui abrite une importante communauté kurde, selon la chaîne d'information NTV.

Quelque 300 manifestants ont attaqué à coups de pierre et au cocktail molotov un commissariat de police de la ville et incendié des magasins.

Un adolescent de 16 ans a été blessé à la poitrine par une arme à feu, selon les chaînes de télévision.

Dans la nuit, des manifestants ont mis le feu à un bus municipal dans le quartier populaire de Sultanbeyli, sur la rive européenne d'Istanbul, sans faire de blessés, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Une autre manifestation de jeunes Kurdes a été dispersée par la police dans le quartier d'Okmeydani, dans le centre-ville d'Istanbul, selon l'agence.

Des incidents similaires se sont aussi produits à Sanliurfa et Hakkari, deux villes du sud-est, peuplées majoritairement de Kurdes, selon Anatolie.

Lundi, la police anti-aémeutes a fait usage de gaz lacrymogène et de canon a eua pour disperser des manifestants à Yüksekova, petite localité à la frontière irakienne.

Douze manifestants ont été interpellés par ailleurs à Siirt, autre ville du sud-est, où des groupes ont tenu des manifestations "illégales", ajoute Anatolie.

Le PKK a été fondé en 1978 par Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie en Turquie pour séparatisme et trahison. (AFP, 30 nov 2009)


Minorités / Minorities

Communiqué du CCAF condamnant la répression anti-kurde en Turquie

Le CCAF (Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France) condamne avec la plus grande fermeté la répression qui s’abat depuis plusieurs jours en Turquie contre les organisations kurdes et leurs dirigeants. L’arrestation de huit maires kurdes et l’interdiction du Parti pour une société démocratique (DTP), représenté au Parlement turc, prouvent une nouvelle fois que la Turquie ne répond toujours pas aux critères universels de la défense des droits de l’homme et de la démocratie.

Ces méthodes arbitraires démontrent que, malgré les réformes démocratiques que l’on prête au gouvernement de l’AKP, le nationalisme irrigue encore et toujours la politique des autorités turques quelles qu’elles soient. Le nationalisme turc, qui repose sur la négation de l’Autre, continue d’agir sur des ressorts d'exclusion diffusant un climat de terreur à l’intérieur du pays : hier les Arméniens, frappés par le génocide de 1915 que la Turquie nie toujours 94 ans après les faits, aujourd’hui les Kurdes, privés de leurs droits les plus élémentaires.

Le CCAF exprime sa solidarité avec le peuple kurde dans la lutte pour ses droits légitimes, et notamment avec l’Institut Kurde de Paris, avec lequel il étudiera les moyens d’envisager des actions communes pour lutter contre la répression anti-kurde en Turquie. (ccaf.info, 29 décembre 2009)

Le patriarche orthodoxe dit qu'ils sont parfois crucifiés en Turquie

"Nous sommes traités (...) comme des citoyens de deuxième zone. Nous n'avons pas l'impression de jouir de la totalité de nos droits en tant que citoyens turcs", a notamment déclaré le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, le chef spirituel de l'orthodoxie, en parlant de la minorité grecque orthodoxe, d'après des extraits d'une interview. Cette interview du dignitaire religieux, qui représente la communauté orthodoxe, forte de 250 millions d'âmes dans le monde, à la chaîne de télévision américaine CBS, doit être diffusé dimanche dans son intégralité.

Le patriarche y rejette toutefois l'hypothèse d'un départ de Turquie, où il réside, déclarant : "c'est la continuation de Jérusalem et pour nous c'est une terre aussi sainte et sacrée. Nous préférons rester ici, même si (nous sommes) parfois crucifiés".

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a dénoncé des propos du patriarche selon lequel les membres de sa communauté sont traités en Turquie comme "des citoyens de deuxième zone", "parfois crucifiés".

"Si le patriarche Bartholomée Ier a des plaintes à formuler à ce sujet, il peut les porter à l'attention des autorités compétentes qui feront ce qu'elles jugent nécessaires", a dit à des journalistes le ministre des Affaires étrangères, rejetant les accusations de discriminations religieuses de la part du gouvernement turc, issu de la mouvance islamiste.

"Nous considérons l'utilisation de la comparaison avec la crucifixion comme étant extrêmement malheureuse (...) J'aimerais y voir un lapsus", a estimé M. Davutoglu. "Nous ne pouvons accepter des comparaisons que nous en méritons pas."

Le patriarcat oecuménique orthodoxe siège à Istanbul depuis l'Empire byzantin, qui s'est effondré en 1453 quand les Turcs se sont emparés de Constantinople, ex-Byzance (fondée par l'empereur Constantin en 330), aujourd'hui Istanbul.

Environ 2.000 Grecs orthodoxes vivent toujours en Turquie. (AFP, 19 déc 2009)

La Grèce critique la réaction turque contre les propos du patriarche orthodoxe

La Grèce a critiqué dimanche la réaction du chef de la diplomatie turque qui a dénoncé les propos du patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, affirmant que les membres de la minorité grecque de Turquie étaient traités comme "des citoyens de seconde zone".

Parmi les obligations de la Turquie pour adhérer à l'Union européenne, "le respect des libertés religieuses et des droits des minorités figure en première place", a souligné dans un communiqué le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères Grigoris Délavékouras.

Le patriarche oecuménique Bartholomée "est connu pour sa sagesse et sa modération, et pour son soutien inébranlable à l'adhésion turque à l'UE", a affirmé M. Délavékouras.

"Il est du devoir de tous et principalement de ceux qui portent la responsabilité de la situation subie par le patriarcat oecuménique et la minorité grecque, de l'écouter avec attention", a souligné le porte-parole.

"Nous sommes traités (...) comme des citoyens de seconde zone. Nous n'avons pas l'impression de jouir de la totalité de nos droits en tant que citoyens turcs", a déclaré Bartholomée Ier en parlant de la minorité grecque orthodoxe, dans une interview à la chaîne de télévision américaine CBS qui devait être diffusée dimanche.

"Nous préférons rester ici (en Turquie), même si (nous sommes) parfois crucifiés", a-t-il déclaré, selon des extraits de l'entretien. (AFP, 20 déc 2009)


European Human Rights Court rules in favor of a church in Turkey

In a decision many hope will lead to greater religious freedom in Turkey, the European Court of Human Rights (ECHR) found that a Turkish court ruling barring a church from starting a foundation violated the congregation's right to freedom of association.

Orhan Kemal Cengiz, a Turkish attorney and legal advisor for the litigants, said the decision earlier this year was the first time the ECHR has held that religious organizations have a right to exist in Turkey. Other issues the court addressed dealt with organizations' rights to own property, he said. 

Cengiz added that this case is just the first of many needed to correct conflicts within the Turkish legal system in regard to freedom of association, known in Turkey as the concept of "legal personality."

"This case is a significant victory, but it is the first case in a long line of cases to come," Cengiz said.

Ihsan Ozbek, pastor of Kurtulus Church in northeast Turkey, which set out to establish the foundation, said he was pleased with the court's decision.

"It's a good thing to have that decision," he said. "It will help future churches and Christian organizations."

On Dec. 21, 2000, Ozbek and 15 other Turkish nationals applied to a court in Ankara to form the "Foundation of Liberation Churches," to provide assistance to victims of disasters. The court referred the matter to the Directorate General of Foundations, which opposed it because, according to its interpretation of the organization's constitution, the foundation sought to help only other Protestants. Such a purpose would be in violation of the Turkish civil code, which states that establishing a foundation to assist a specific community at the exclusion of others was prohibited.

On Jan. 22, 2002, the church group appealed the decision to the higher Court of Cassation. They agreed that the constitution should be changed to more accurately reflect the true nature of the organization, which was to give assistance to victims of natural disasters regardless of their spiritual beliefs. In February of the same year, the court rejected their appeal.

Later that year, on Aug. 29, 2002, under the guidance of Cengiz, the group appealed the decision to the ECHR. Founded in 1959 by the European Convention on Human Rights, the ECHR is the highest civil human rights court in Europe. Of the 47 countries that are signatories to the convention, Turkey accounts for more that 11 percent of the court's caseload.

On Oct. 11, 2005 the court agreed to hear the case. More than four years later, on June 10, it publicly issued a verdict. 

In its decision, the court unanimously found that the Turkish Courts' "refusal to register the foundation, although permitted under Turkish law, had not been necessary in a democratic society, and that there had been a violation of Article 11."

Article 11 of the convention deals with the rights of people to associate and assemble with others. 

"The applicants had been willing to amend the constitution of their foundation both to reflect their true aims and to comply with the legal requirements for registration," the court decision stated. "However, by not allowing them time to do this - something they had done in a similar case - the Court of Cassation had prevented them from setting up a foundation that would have had legal status."

The decision was issued by seven judges, one of them Turkish. The court awarded 2,500 euros (US$3,600) to each of the 16 members of the group, in addition to 5,200 euros (US$7,490) to the group as a whole.

After being forbidden to open a foundation, the Protestant group opened an association in 2004, after Turkish law had been amended allowing them to do so. Foundations and associations in Turkey differ mostly in their ability to collect and distribute money. The aims of the association were similar to that of the proposed foundation, with the exception of reference to supporting one particular community.

Ozbek said the directorate's office has been the main obstacle in preventing people from forming Christian foundations.

"Now that they have the decision, they will be forced to say yes," he said. (HRWF - Compass Direct News, Will Morris, December 18, 2009)

Prosecution for Books about Dink Murder

Up to now, 3 cases have been opened against Milliyet newspaper journalist Nedim Şener on the grounds of his book "The Dink Murder and the Lies of the Intelligence". Şener faces prison sentence of up to 32 years 6 months in total. The next hearing takes place tomorrow (16 December) at the Istanbul 11th High Criminal Court.
 
The court is waiting for a reply from the Istanbul 14th High Criminal Court in order to confirm whether the drawings and documents Şener used for his book indeed stem from the Hrant Dink murder file.

Turkish-Armenian journalist and Agos newspaper editor-in-chief Hrant Dink was assassinated on 19 January 2007 in front of the newspaper's office in Şişli, central Istanbul.

Şener faces more than 3 decades in prison

Apart from Ramazan Akyürek, who was deposed from office in October, the complainants are Intelligence Office Presidency police officer Muhittin Zenit, Trabzon Intelligence Branch Manager Fatih Sarı and Istanbul Police Deputy Chief Ali Fuat Yılmazer. In the latest hearing Şener argued that the Prime Ministry Inspection Board also accused Yılmazer. The defendant claimed that Yılmazer's situation should be reconsidered, referring to Ramazan Akyürkek's removal from office.

Şener is facing prison sentence of up to 20 years under charges of "targeting people on duty for the struggle against terrorism, providing confidential information and attempting to influence a fair trial".

Another court hearing on 22 December

Upon the complaint of Akyürek, Yılmazer, Sarı and Zenit the Bakırköy (Istanbul) 2nd Criminal Court of First Instance tries Şener for an 8 years prison sentence on the grounds of publishing a schema. The case is to be continued on 22 December.

Akyürek, Yılmazer, Sarı ve Zenit'in şikayetiyle kendisini Bakırköy 2.Asliye Ceza Mahkemesi'nde bulan Şener, bir şema nedeniyle 8 yıla kadar hapis istemiyle yargılanıyor. Davanın görülmesine 22 Aralık'ta devam edilecek.

A third case has been opened against Şener for the reason that the book includes a schema concerning the telephone communication traffic between defendants of the Hrant Dink case and of the Ergenekon case. This case is tried before the Bakırköy 2nd Criminal Court of First Instance; Şener is facing another 4 years 6 months prison sentence.
Akyürek demands prison sentence for journalist Göktaş too

Vatan newspaper journalist Kemal Göktaş is on trial as well for his book regarding the Hrant Dink murder. The Istanbul Chief Public Prosecutor's Office opened a case against the journalist on the basis of his book entitled "The Hrant Dink Muder: Media, Judiciary, State".

Göktaş is sued under charges of "publishing confidential documents" because of his statement regarding Erhan Tuncel who is tried in the scope of the case against Akyürek for talking people into the murder. Göktaş had indicated that Tuncel was a secret informant and that he did not put any efforts into preventing the murder from happening.

The trial against Göktaş will start on 15 February 2010 at the Istanbul 2nd Criminal Court of First Instance. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 15 December 2009)

Armenian children forced to read in the dark in Turkey

Children from Armenia are attending classes and reading smuggled textbooks at an illegal school in the basement of a building in Istanbul. Forbidden to attend Armenian minority schools under the Lausanne Treaty and the Special Education Law, these children could not go to school even if the Turkish-Armenian border is opened, unless the law is changed


Tzsonivar is 8 years old and she misses her father and siblings who live in another country. Six-year-old Serge hopes to be president of that country some day. But for now, they are stuck in a legal twilight zone, unable to attend Turkish schools, studying in illegal elementary classes with smuggled textbooks and volunteer teachers.

Serge and Tzsonivar are Armenian. Unlike Turkish Armenians who can attend community schools established under the 1923 Treaty of Lausanne, these children are citizens of Armenia. Unlike expatriates, who often send their children to private foreign schools, Serge and Tzsonivar are poor. The tuition for a non-state school would be more than their undocumented parents can afford. Most parents would prefer their children to be educated in the Armenian language, even if they could afford to send them to private foreign schools in Turkey.

Even if all the problems between Turkey and Armenia are resolved, Armenian-born children currently studying in an Istanbul basement would still not be able to attend the country’s Armenian minority schools.

A change in Special Education Law would be required for those children to reclaim their right to an education. Only children with Turkish citizenship who are from the country’s Greek or Armenian minority are allowed to attend the minority schools in Istanbul, under the terms of the Lausanne Treaty.

Every knock on the door is cause for worry

The Hürriyet Daily News & Economic Review visited an illegal school several times over two weeks with the promise of keeping the students’ names and the neighborhood a secret. There were almost 20 children ranging in age from 5 to 14 at the school. Their greatest fear is that their location will be exposed and every knock on the door makes them afraid that the authorities are raiding the school. There are other illegal schools like this in Istanbul.

The children here are not only deprived of their right to an education, but they miss their families, too. Lusine, a teacher at the school said: “Our aim is to teach the children at least how to read and write and provide a social environment. For many, their family is in Armenia or other countries. They do not have the chance to see their mothers during the daytime either, which affects the children negatively.”

Reproach for Armenia’s rich

The 1989 earthquake in Gyumri, Armenia’s second-biggest city, and the Nagorno-Karabakh war with Azerbaijan have pushed the country into economic distress. The Turkish border being shut down due to the war has made the situation even worse. Many citizens of Armenia went abroad to find jobs due to the financial difficulties, and Turkey was the top choice. Today, economic problems continue and, even though their children have not had a proper education since, their parents do not wish to go back to Armenia.

According to Turkish authorities, there are 60,000 illegal Armenian workers in the country, while data from Armenia’s Foreign Ministry puts the number at 20,000. Although most of the illegal Armenian workers in Turkey are college graduates, many of them do basic jobs such as housecleaning or working at bazaars. Those with better economic positions engage in the suitcase trade, the practice of buying products at low cost in Istanbul’s bazaars and selling them for a higher price in their home country.

Most adults can cope with this struggle one way or another, but school-aged children often experience great difficulties.

“The politicians are after their own gains; it is us, the ordinary people, who suffer,” said Aghavni, a graduate of the Yerevan University faculty of economics who earns a living in Istanbul by cleaning houses. Criticizing the rich people of Armenia, Aghavni said: “They are your children, too. You know how to show off in the streets of Yerevan in luxury jeeps, but you do not even think of claiming those children, your future. We had to leave our country because of financial difficulties. We did not even have bread to eat.”

The psychologist of the illegal school

Armineh, another teacher at the school, came to Turkey 10 years ago from Gyumri, where her family still lives. “I came here unwillingly, to earn a living and send money to my family. I have been a housecleaner and I have worked at bazaars. Now I clean houses two days a week and have a stand at the bazaar,” she said. Like her other friends, Armineh has devoted herself to the children at the illegal school. She studied psychology in Armenia and is very concerned about the future of the children.

“They suffer great damage both psychologically and in a social sense; most of them are withdrawn,” she said. “It bears thought and is very sad that children are deprived of their educational rights in this century.”

The Armenian president is the idol of little Serge

The children’s textbooks are brought from Armenia. The biggest wish of 12-year-old Garoush is to go back to his school in Yerevan. “I miss my school and friends very much. We came to Turkey five years ago,” said Garoush. “I want to go back, but my mother says it is not possible now.”

Tzovinar is 8 years old and her father and siblings live in the village of Gavar, near Sevan Lake in Armenia. Her eyes were full of tears. “I miss my father and siblings so much. I cannot see my mother either because she has to work a lot to earn money.”

Serge is 6 years old and his favorite person is Armenian President Serge Sarkisian, for whom he was named. “I want to be president, too, like Serge Sarkisian, when I grow up,” he said. “The child at the house my mother cleans wears very nice clothes. He has a very nice school bag, but I do not. I will let everybody go to school when I become president.”

Lawyer Davuthan: ‘The law must change’

The Daily News asked for the opinion of Archbishop Aram Ateşyan, the spiritual leader of the Patriarchate of Armenians of Turkey, but received no comment. The Patriarchate Secretariat said it was due to Ateşyan’s busy schedule.

The archbishop met with Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan recently and mentioned the subject.

The Turkish branch of UNICEF also preferred to remain silent on the matter. “This is a very political subject. It would not be our place to voice an opinion,” said Şebnem Balkan, a UNICEF spokeswoman, and said she was just assigned to the job.

Setrak Davuthan, a lawyer for the foundations of the Armenian community of Istanbul, explained the matter as follows: “There is a law banning children from Armenia from attending the schools of the Armenian minority foundations. The law on private education institutions states that only citizens of the Republic of Turkey can study at minority schools. If that clause does not change, the problem will not go away even if the borders between Turkey and Armenia open.”

According to Davuthan, the roots of the problem date back to the Lausanne Treaty. He said such difficulties were because the articles of the Lausanne Treaty on minorities are interpreted as the government sees fit. “In the time of the Ottomans, not only Armenians, but also Turks studied in the minority schools because the level of education was good,” he said.

There are currently 18 Armenian minority schools in Istanbul.
(Hürriyet Daily News, Vercihan Ziflioğlu, December 11, 2009)

Assyrian Church Bell Tower in Turkey Threatened in Retaliation for Swiss Minaret Ban

Diyarbakir, Turkey -- Following the referendum banning minarets in Switzerland, 3 persons visiting the 1,750 year old Assyrian [also known as Chaldean and Syriac] Church of Virgin Mary in Diyarbakir allegedly threatened priest Yusuf Akbulut by saying "Switzerland is banning minarets and we will ban bell towers. You will demolish the bell tower."

Fr. Akbulut informed the police that 3 persons visited the church, located in the Alipasa neighborhood of Sur District, last Friday and demanded the demolition of the bell towers by next Friday. Fr. Akbulut, the priest of the church whose internal and external security is being provided by the police, made the following statement:

"Last Friday, on the 4th of this month, my church and I were threatened. 3 persons in their 40ties visited the church at 14:00. They knocked on the door of my house inside the church and asked me to come outside. In the courtyard of the church, these 3 persons that I do not know asked me if the church had a bell tower. When I told them that it did, they said, 'you will demolish this bell tower. Switzerland is banning minarets and we will ban bell towers. You will demolish this bell tower by next Friday.' When I told them that this was a historic church with an ancient bell tower and that the foundations (directorate) and the State would react, they said for the second time 'go and complain to whoever you want. This bell tower will not remain here, we will take the necessary action' and left. Then I filed a complaint with the police. Now the police are seeking the 3 persons who threatened me by checking the camera records."

Noting that he will not demolish the 600 year old church bell, Fr. Akbulut stated that the minaret ban in Switzerland did not have anything to do with him and added:

"We Assyrians have been living in these territories for 6-7 thousand years. We have a deep-rooted history. Who can dare demolish this bell tower by asserting the minaret ban in Switzerland as a pretext? We do not approve of the minaret ban. Switzerland should let them construct minarets in mosques. Everyone has the right to worship freely. We all pray to God."

Noting that five families reside in the church and nearly ten other Christian families in the city centre of Diyarbakir, Fr. Akbulut said, "As the Assyrian community, for centuries we led a peaceful life with the other people residing on these territories. We never did any harm to anyone. It is very wrong to hold us accountable for the minaret ban in Switzerland." (DHA News Agency, Ramazan Yavuz and Serdar Sunar, December 10, 2009- Translated from Turkish by aina.org)

More than half in Turkey oppose non-Muslim religious meetings

Will Morris

More than half of the population of Muslim-majority Turkey opposes members of other religions holding meetings or publishing materials to explain their faith, according to a recently issued survey.
 
Fully 59 percent of those surveyed said non-Muslims either "should not" or "absolutely should not" be allowed to hold open meetings where they can discuss their ideas. Fifty-four percent said non-Muslims either "should not" or "absolutely should not" be allowed to publish literature that describes their faith.

The survey also found that almost 40 percent of the population of Turkey said they had "very negative" or "negative" views of Christians. In the random survey, 60 percent of those polled said there is one true religion; over 90 percent of the population of Turkey is Sunni Muslim.
 
Ali Çarkoglu, one of two professors at Sabanci University who conducted the study, said no non-Muslim religious gathering in Turkey is completely "risk free."
"Even in Istanbul, it can't be easy to be an observant non-Muslim," Çarkoglu said.
 
The report, issued last month, was part of a study commissioned by the International Social Survey Program, a 45-nation academic group that conducts polls and research about social and political issues. The survey quantified how religious the population is in each of its 43-member countries.

 
Çarkoglu, along with Professor Ersin Kalaycıoğlu, carried out the research in 2008. The completed study with the results of all 43 countries will be released in 2010. The study has been conducted previously three times at roughly 10-year intervals.
 
This year marked the first time study data has been collected in Turkey. Turkey was the only Muslim-majority population in the study.
 
The survey includes significant nuance. While 42 percent of the population agreed with the statement that religious people should be tolerant, 49 percent of those surveyed said they would either "absolutely" or "most likely" not support a political party that accepted people from another religion. But 20 percent of those surveyed said they had "very positive" or "positive" views of Christians - 13 percent "very positive," and 7 percent "positive."

 
Çarkoglu said the results of study could be attributed to the Turkish educational system, which mandates religious studies for both junior high school and high school students - classes in which Christians and Jews "are not even mentioned" or are portrayed as "the others," Çarkoglu said.
 
"That instills in these students a severe point of view of intolerance," he added.
 
Dual Threat
 
The Rev. Dositheos Anagnostopoulos, speaking on behalf of the Ecumenical Patriarchate in Istanbul, said that Greek Orthodox Christians are treated like second-class citizens in Turkey. He said that members of his church feel "pressured" but things have improved slowly over the years. Earlier this year, two Greek Orthodox cemeteries in Istanbul and one in Izmir were severely vandalized.
 
"There's still vandalism, but there haven't been any problems with physical threats lately," he said.

In Turkey, Christians face dual threats from a self-declared "secular" state and from members of the public who, according to the study, have become more observant in their Islamic faith. Christians are often seen as enemies of the state, enemies of Islam or traitors to Turkish culture.
 
A 2009 report on international religious freedom by the U.S. Department of State said that in Turkey, "No law explicitly prohibits religious speech or religious conversions; nevertheless, many prosecutors and police regarded religious speech and religious activism with suspicion. Christians engaged in religious advocacy were occasionally threatened or pressured by government and state officials. ... Threats against non-Muslims created an atmosphere of pressure and diminished freedom for some non-Muslim communities."

At times in Turkey's history, the government has "manipulated public opinion" by putting forth the message that Turkish Christians are aligned with powers outside of the country that want to divide the nation, said Zekai Tanyar, a Turkish national who has been a Christian for more than 30 years. He is chairman of the Association of Protestant Churches (in Turkey).
 
"There are some who view that Christians are out to undermine the country, especially missionaries," he said.

In January 2007, Hrant Dink, editor-in-chief of the Armenian weekly Agos, was shot dead in Istanbul. Dink was a member of the Armenian Christian community in Turkey. Three months later, two Turkish Christians and a German Christian were murdered in Malatya. The accused killers in all four slayings have alleged links to Turkish nationalists. Two other Christians, converts from Islam, are standing trial charged with, among other things, "insulting Turkishness" and inciting hatred against Islam.

According to the U.S state department report, by law religious services in Turkey can only take place at worship sites approved by the government. And while the Sunni majority receives generous support from the government for its mosques, "[Non-Muslim groups] reported difficulties opening, maintaining, and operating houses of worship."

Tanyar of the Protestant association said that the anti-Christian persecution situation in Turkey has improved in some ways but gotten worse in others.

"People have gotten used to the idea that we exist, and certain laws have changed to accommodate us," he said. "On the other hand, acts of disinformation and violence have increased." (international.secretariat.brussels@hrwf.net, Compass Direct News, December 4, 2009)

Swiss Parliament Adopts Motion in Support of Assyrian Monastery

The Federal Council of Switzerland has adopted a motion in support of the legally embattled St. Gabriel Assyrian Monastery in Turkey. The motion states "The Federal Council is to be asked to intervene with the Turkish government to ensure that the ownership of the Syriac Monasteries in southeast of Turkey continue to be guaranteed, and that the minority rights of Assyrians is respected according to the Copenhagen criteria."

The Monastery of St. Gabriel was founded in 397 A.D. and is a great and historically important Christian symbol in the middle of Turkey; it is for the Syriac-orthodox faith what St. Peter's in Rome is for the Catholics.

The legal issues are:

Boundary Lines Case -- This Court appeal proceeding was initiated by the Monastery against the villages of Yayvantape and Eglence and dealt with determining the boundary lines between the Monastery and the villages.

Forestry Land Case 1 -- This Court appeal proceeding was initiated by the Monastery against the Forestry Department in order to restore Monastery land located in, and outside, the outer wall of the Monastery.

State Treasury Land Case -- This Court proceeding was initiated by the State Treasury Department against the Monastery. This case relates to 12 parcels of land, inside and outside the outer wall of the Monastery, being confiscated by the State Treasury.

Forestry Land Case 2 -- This Court proceeding involves the State making an allegation against the Monastery for violation of the Forestry law. The State is alleging that the Monastery has intentionally violated the Forestry law by building the outer wall around the Monastery.

The Monastery won its first legal (Boundary Lines Case) battle and lost a second one (Forestry Land Case 2). The case is still in the courts.
(http://www.aina.org/mailinglist.html , December 8, 2009)

Un appel de la Fédération Euro-Arménienne au sommet européen

A l’occasion du sommet européen débutant aujourd’hui, le International Herald Tribune publie ce lundi 7 décembre dans son édition Europe-Proche Orient-Asie, un appel lancé par la Fédération Euro-Arménienne aux chefs d’Etats et de gouvernements au sujet des négociations d’adhésion avec la Turquie.
 
Intitulé « L’Europe est une Union de valeurs », l’appel salue les propos du Président Van Rompuy pour affirmer que « la Turquie d’adhérer à notre démocratie soulève un ensemble d’incompatibilités et de contradictions avec l’essence même des principes fondamentaux de l’Union européenne ».
 
L’appel fait la liste abrégée des manquements d’Ankara au nombre desquels ses refus de ratifier le protocole d’Ankara, de reconnaître le Génocide des Arméniens d’engager des réformes importantes dans le domaine judiciaire, de respecter la liberté religieuse de ses minorités et de leur octroyer de réels droits sociopolitiques.
 
La Fédération Euro-Arménienne appelle « les chefs d'Etat et Premiers ministres participant au prochain Sommet européen à placer des conditions préalables claires à la poursuite des négociations avec la Turquie » en ce qui concerne ces manquements.
 
L’appel conclut en affirmant que si elles étaient négligées, « telles défaillances massives aurait de graves conséquences pour l'avenir de l'Europe, indépendamment du format d'association envisagés, à savoir une pleine adhésion ou un partenariat privilégié. » (mail@eafjd.org, 7 décembre 2009)

Turkey Objects to Assyrian Genocide Monument in Australia

A proposed Assyrian genocide monument has drawn the Turkish government into the debate. The monument, proposed by MP Ninos Khoshaba, would honor the Assyrian victims of genocide in the 20th century, particularly the Turkish genocide of Assyrians in World War One, in which 750,000 (75%) Assyrians were killed between 1915 and 1918, as well as Armenians and Greeks, and the massacre of 3000 Assyrians in Simmele, Iraq in August, 1933.

Turkey's Consul General in Australia, Mr. Renan Sekeroglu, has expressed opposition to the erection of the monument and denied the genocide of Assyrians in World War One. Mr. Sekeroglu conceded there were "tragedies" on "both" sides during that period. Speaking to SBS Radio, Mr. Sekeroglu said "I am afraid that if such proposals bear fruit then it will create a climate of hostility and it will also contradict the environment of historically friendly relations between Turkey and Australia". Mr. Sekeroglu said he will lodge an objection to the proposed genocide monument with the Fairfield Council.

A spokesman for the Fairfield Council said the Council is "...taking into consideration all angles before making a decision on the 4.5 meters sculpture that looks like a hand holding up the globe". The Council will vote on the monument on December 15. (AINA, December 6, 2009)



Politique intérieure/Interior Politics

Les députés kurdes restent au Parlement et adhérent au BDP

Les députés du principal parti pro-kurde de Turquie, dissous par la justice pour collusion avec les rebelles kurdes, ont renoncé à démissionner du Parlement et décidé de rejoindre une autre formation, également pro-kurde, a annoncé vendredi leur chef de file Ahmet Türk.

"Nous avons revu notre décision de démissionner et avons décidé de rester à l'Assemblée pour une solution pacifique de la question kurde", a-t-il dit devant la presse.

Les 19 députés du Parti pour une société démocratique (DTP), qui a cessé d'exister depuis son interdiction, le 11 décembre, par la Cour constitutionnelle pour liens avec le PKK, adhéreront au Parti de la paix et de la démocratie (BDP), créé dans l'anticipation d'un verdict de la justice, a-t-il souligné.

Le chef-fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie dans la prison d'Imrali (nord-est) depuis 1999, a aussi fait savoir, par le biais de ses avocats, qu'il préférait voir ces élus au Parlement, a indiqué M. Türk.

"La lutte démocratique est essentielle pour nous", a ajouté M. Türk.

M. Türk a pour sa part été interdit de politique pour cinq ans, de même qu'une députée, ainsi que plusieurs cadres du DTP.

Des intellectuels et des membres de la société civile ont appelé les parlementaires kurdes, qui avaient dans un premier temps annoncé leur intention de démissionner, à rester au Parlement pour y défendre leurs idées.

S'ils avaient démissionné --une démarche qui nécessite l'aval du Parlement-- certains de ces élus auraient, sans leur immunité, pu être traînés devant la justice, voire emprisonnés, pour des procédures actuellement suspendues.

L'interdiction du plus grand parti pro-kurde a provoqué des émeutes kurdes en Turquie, qui ont fait trois morts et plusieurs blessés.

"Le gouvernement redoublera d'efforts pour résoudre le problème kurde"

Le gouvernement turc va redoubler d'efforts pour mettre en place des réformes en faveur de la minorité kurde, en dépit des tensions et incidents meurtriers de ces dernières semaines, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur Besir Atalay.

"Nous allons intensifier les travaux pour des mesures à court et à moyen terme (...) Nous continuerons de mener notre initiative avec détermination", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Ces mesures concernent en particulier la création de commissions indépendantes pour prévenir les discriminations et les actes de torture par les forces de sécurité, a expliqué M. Atalay.

Des réformes pour favoriser les droits des Kurdes, notamment sur le plan culturel, ont été promises par l'AKP, le Parti de la justice et du développement, au pouvoir, issu du mouvement islamiste, mais elles ont été jugées insuffisantes par les nationalistes kurdes.

L'opposition parlementaire s'est de son côté déchaînée contre le projet, y voyant une menace pour l'unité nationale.

M. Atalay a indiqué que 363 personnes ont été inculpées après leur arrestation lors des manifestations et émeutes kurdes qui surviennent quotidiennement en Turquie depuis le 20 novembre, et qui ont fait trois morts.

"Notre objectif est d'en finir avec le terrorisme et de relever le niveau de la démocratie" en Turquie, qui aspire à rejoindre l'Union européenne, a dit le ministre, ajoutant que la lutte militaire se poursuivrait contre les rebelles kurdes du PKK. (AFP, 17-18 déc 2009)

Les députés kurdes démissionnent du Parlement turc

A la suite d'une réunion du Congrès pour la Turquie démocratique à Diyarbakir, le co-président du DTP Ahmet Türk a déclaré que
les 19 députés du DTP ont confirmé leur décision de démissionner du Parlement turc. Déjà samedi, le DTP avait annoncé que ses députés boycotteraient le Parlement turc. "Notre groupe (parlementaire) s'est de fait retiré du Parlement, à partir  d'aujourd'hui. Il ne participera plus aux travaux" du Parlement, avait déclaré à la presse Ahmet Türk.

S'adressant lundi aux dizaines de milliers dde manifestants kurdes à Diyarbakir, Ahmet Türk a dit: «Nous, Kurdes et Turcs, devons avoir la volonté de construire la paix. Notre rêve n'est pas différent de celui de Martin Luther King, nous aussi nous rêvons de liberté.»

Pendant ce temps, les protestations contre la fermeture continue à travers le pays.

Lors de la manifestation à Diyarbakir, des jeunes kurdes
en colère combattu la police avec des pierres et des bombes incendiaires dans plusieurs villes samedi. Au moins 60 personnes ont été arrêtées.

Des affrontements ont eu lieu également à Dogubeyazit (est), où des manifestants ont lancé des engins incendiaires et des pierres sur les policiers, dont cinq ont été blessés légèrement, selon l'agence de presse Anatolie.

A Adana (sud), où vit une importante communauté kurde, la police a lancé des grenades lacrymogènes face à des manifestants lançant des pierres et des engins incendiaires, selon Anatolie.

La journée de dimanche a été, pour le troisième jour consécutif, émaillée d'incidents entre manifestants kurdes et la police, à Istanbul notamment.

Une soixantaine de jeunes Kurdes ont lancé dimanche soir des bouteilles incendiaires sur des boutiques et des voitures dans le quartier populaire de Gaziosmanpasa (rive européenne) et se sont heurtés à la police anti-émeutes, selon Anatolie.

Des manifestations similaires se sont produites dans d'autres quartiers de la ville.

Plus tôt dans la journée, des manifestants kurdes s'étaient déjà heurtés dans le centre d'Istanbul à un groupe de nationalistes turcs et à des habitants du quartier, dont certains étaient armés de pistolets. (AFP, 14 déc 2009)

Reactions by Rights Organizations against the DTP's Inderdiction

The Constitutional Court decided to close down pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) for "becoming focused on terroristic activities" on 11 December. The court imposed a political ban on 37 party members for the duration of 5 years. Co-chairs Ahmet Türk and Aysel Tuğluk were removed from office as MPs.

The brief decision will be published in the Official Gazette. The Supreme Court Chief Public Prosecutor's Office is going to notify DTP of the decree. By terminating the party as an incorporated body, its assets will be transferred to the treasury. The case had been opened on 16 November 2007.

Once the reasoned decision is published in the Official Gazette, the deposition of Türk and Tuğluk will come into effect as well as the 5-year political ban. For the 37 party members affected by the ban this means that they cannot operate as an executive, founder or member of any political party.

Rights organizations criticise closure decision

Rights organizations criticize the DTP closure decision and call for effecting a new constitution as soon as possible. In the context of closing down yet another political party, Human Rights Watch (HRW) rapporteur Emma Sinclair-Webb urged for a reform of the constitution:

"DTP is the latest victim of laws that do not comply with international rights standards. The closure of DTP is a coup against the solution for the Kurdish question and against all efforts to guarantee rights to minorities. The core of the constitution and the Political Parties Law has to be reviewed urgently in order to avoid this kind of closure in the future".

HRW criticizes quoted evidence

HRW argued that Constitutional Court President Haşim Kılıç implied a lack of separation between DTP and the militant Kurdistan Workers' Party (PKK) when he said, "The right to freedom of expression and freedom of association is not granted to any political party in the world that is involved with terror and violence". According to HRW, the evidence compiled in the indictment stems from speeches and statements made by party MPs, mayors and executives which did not explicitly reflect the praise and defence of violence.

DİSK: AKP and opposition parties are responsible too

Confederation of Progressive Trade Unions (DİSK) President Süleyman Çelebi evaluated the closure announcement as follows: "First of all, the ruling Justice and Development Party (AKP) and the opposition parties bear responsibility for the DTP closure [...] because they did not amend the anti-democratic Political Parties Law". Concerning DTP's closure, the Prime Minister said they respected the decision. However, if it comes to a closure case regarding his own party, the respect for the judiciary is quickly forgotten".

Çelebi warned that closing down means of political struggle paves the way for other systems availing of violence and impedes solutions for social problems. "Politics must get rid of double standards and the parliamentary democracy must urgently be bowdlerised of the Political Parties Law".

MAZLUMDER: Violation of voters' rights

Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples (MAZLUM-DER) Diyarbakır Branch commented, "Parties that include the Kurdish question in their program can be a great contribution to finding a solution.  Nonetheless, the people governing this country still tend to intimidate party officials who deal with these problems by exposing them to unlawful pressure and leaving them incapacitated".

According to MAZUM-DER, the DTP closure decision with all its implementations violates not only the political rights of the party members, but also the rights of millions of voters, the right to participate in the management, and the freedom of expression and association.

ÖZGÜR-DER: Social demands persist despite closure of the party

Association for Free Thought and Educational Rights (ÖZGÜR-DER) General Manager Rıdvan Kaya pointed out that the closure of DTP does not mean the disappearance of the party's social demands. Kaya also called for an amendment of the Political Parties Law to prevent further party closures and political bans.

"We should comprehend that the government steps back from a solution for the Kurdish question and that it is impossible to develop a perspective for a concrete solution, especially if it is based on guidance by people like Justice Minister Cemil Çiçek".

ÇHD: Unacceptable decision

The Contemporary Lawyers Association (ÇHD) Istanbul Branch evaluated the decision as a "massacre of justice".

"With this contradictory decision the Constitutional Court shows that politics of ignorance and destruction will be continued after this. It reveals a sincere distance and indifference to 'democratization' and 'opening' as expressed by the political leadership".

"The Constitutional Court's decision to close down DTP shows that for the Kurdish people living in this country, the right to life, to speak, to associate and to found political parties is not being recognized. This decision is unacceptable". (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, Tolga KORKUT, Erhan ÜSTÜNDAĞ, 14 December 2009)

AFP: Les nuages s'accumulent sur le gouvernement islamo-conservateur

Les nuages s'accumulent sur le gouvernement islamo-conservateur en Turquie, avec une conjonction de violences et de tensions autour du dossier ultra-sensible de l'avenir de la minorité kurde.

"Les récentes attaques terroristes dans le pays et les critiques concernant l'initiative démocratique du gouvernement pour résoudre le problème kurde, qui dure depuis des dizaines d'années, ont fait monter la tension en Turquie", écrivait ce week-end le quotidien Hürriyet Daily News.

Le gouvernement a essuyé un revers vendredi avec la dissolution du principal parti pro-kurde, le DTP (Parti pour une société démocratique), qui est accusé de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation considérée comme terroriste par Ankara et de nombreux pays.

La décision d'interdire le DTP a été prise par la Cour constitutionnelle, celle-là même qui, en 2008, avait failli dissoudre l'AKP, le Parti de la justice et du développement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, pour atteinte à la laïcité, valeur cardinale de la République turque.

Le principal parti d'opposition, le CHP (Parti républicain du peuple), fondé par Atatürk, a salué une "décision juste", tandis que le ministre de l'Energie Taner Yildiz a estimé qu'elle "ne résout rien".

La dissolution du parti pro-kurde va de fait compliquer la tâche du gouvernement, qui vient de proposer une "ouverture démocratique" à la communauté kurde, pour tenter de saper le soutien au PKK et faire cesser un conflit qui a fait 45.000 morts en 25 ans.

Cette décision "est un torpillage total de l'ouverture démocratique", a jugé l'analyste Ahmet Insel (Université de Galatasaray, Istanbul).

D'autant que les cadres du DTP sont bannis de la vie politique pour cinq ans, ce qui compliquera d'éventuels échanges. Quant aux 19 députés DTP, ils envisagent de démissionner.

Les propositions du gouvernement aux 12 millions de Kurdes (sur 71 millions d'habitants) concernent principalement l'usage de leur langue.

Elles ont été critiquées tant par les Kurdes, qui en dénoncent l'insuffisance, que par l'opposition parlementaire, qui accuse M. Erdogan de brader l'unité nationale, accusation gravissime au pays d'Atatürk.

Parallèlement à ces propositions, qui selon des analystes visent avant tout à appuyer la candidature de la Turquie à l'Union européenne, le gouvernement a, fin octobre, laissé rentrer au pays, sans les arrêter, huit rebelles du PKK qui avaient abandonné leur base de l'Irak.

Mais ce geste de paix s'est retourné contre le gouvernement car les rebelles ont été accueillis en héros, ce qui a provoqué les protestations véhémentes de l'opposition nationaliste et kémaliste.

Le gouvernement a aussi aménagé les conditions de détention du chef du PKK, Abdullah Öcalan, 61 ans, emprisonné à vie depuis 1999, suivant les conseils du Conseil de l'Europe.

Là encore l'initiative a échoué, le détenu dénonçant des conditions pires qu'auparavant.

Des manifestations kurdes se sont soldées la semaine dernière par la mort par balles d'un étudiant. Le PKK a répondu en tuant sept soldats, lundi.

L'armée turque a pour sa part abattu neuf rebelles, dans un engrenage meurtrier inconnu depuis plusieurs mois.

Dimanche, des affrontements entre Kurdes et nationalistes turcs ont fait au moins un blessé par balles, à Istanbul, tandis que des affrontements ont eu lieu dans le sud-est, pour la troisième journée consécutive.

Dans ce climat de tension accrue, le président Abdullah Gül a lancé cette semaine l'idée de "réunir tous les partis politiques". Une proposition restée pour l'heure sans réponse de l'opposition. (AFP, 13 déc 2009)


Fin de l'"ouverture démocratique": La justice turque a dissout le parti pro-kurde DTP

La Cour constitutionnelle turque a, par sa décision de dissoudre le
Parti pour une société démocratique (DTP), principal parti pro-kurde du pays, enterré définitivement la soi-disant "ouverture démocratique" lancée par le gouvernement d'Erdogan sous la prétention de mettre fin à 25 ans de conflit.

Cette décision injuste de la justice turque démontre une fois de plus que ce pays, en marchandage avec l'Union européenne pour son adhésion, est toujours très loin dans le respect des critères démocratiques.

Pour rappel, parmi les membres du DTP bannis de la vie politique se trouve aussi Leyla Zana, déjà emprisonnée près de dix ans et à qui a ét décerné le Prix Sakharov par le Parlement européen.

Maintenant c'est le tour des institutions européennes de réagir énergiquement contre cette injustice privant le peuple kurde de se représenter dans la vie politique de la Turquie et de l'Europe.

L
a présidence suédoise de l'UE, dans un communiqué, s'est déclarée "préoccupée" par la décision de la Cour constitutionnelle turque. "La dissolution d'un parti politique est une mesure exceptionnelle qui doit être décidée avec précaution. L'Union européenne appelle la Turquie, pays qui négocie son adhésion (à l'UE), à prendre les mesures constitutionnelles pour mettre sa législation sur les partis politiques en conformité avec les règles européennes",  a-t-elle dit.

Toutefois, pour être cohérente, l'Union européenne, avec son conseil, sa commission et son parlement, doit prendre une position radicale et informer Ankara que les négociations d'adhésion ne peuvent plus se poursuivre sans un changement profond dans la constitution et la législation turques, vestiges des régimes totalitaires imposés par l'Armée turque.

Le président de la Cour Hasim Kiliç a déclaré lors d'une conférence de presse, au terme de quatre jours de délibérations, que le DTP a été dissout car il serait devenu un "foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible".

La décision a été prise à l'unanimité des 11 juges, alors qu'une majorité qualifiée de sept voix était requise pour prononcer la dissolution, a indiqué M. Kiliç, ajoutant que 37 des cadres du parti, dont son président Ahmet Türk et la députée Aysel Tugluk, étaient bannis de la vie politique pour une durée de cinq ans.

Le juge a également annoncé la levée de l'immunité parlementaire dont bénéficiaient M. Türk et Mme Tugluk et la confiscation par le Trésor des biens du parti.

Après le verdict, M. Türk a répété que la décision allait "approfondir le désespoir".

"Il est évident que fermer la voie à une politique démocratique va approfondir le désespoir (...) La Turquie ne peut pas résoudre cette question (kurde, ndlr) en interdisant un parti", a-t-il déclaré à la presse.

Le DTP dispose de 21 sièges au Parlement (sur 550). Ses dirigeants avaient prévenu avant le verdict que les députés quitteraient le Parlement plutôt que de siéger comme parlementaires sans étiquette.

La décision fait suite à une procédure lancée en 2007 par le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya, qui a accusé le DTP d'obéir aux "directives" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par Ankara et par de nombreux pays.

Les dirigeants du DTP avaient affirmé qu'une dissolution pourrait entraîner une recrudescence des tensions dans le sud-est anatolien, où de nombreuses manifestations contre les conditions de détention du chef du PKK Abdullah Öcalan ont dégénéré en heurts avec la police au cours des deux dernières semaines.

"Cette décision est un torpillage total de l'ouverture démocratique" lancée par le gouvernement", a commenté l'analyste politique Ahmet Insel, économiste à l'université stambouliote de Galatasaray. "On peut s'attendre, évidemment, à une réaction du PKK", a-t-il ajouté.

Le DTP succède à une lignée de partis pro-kurdes dissous. Quatre députés, dont la lauréate du prix Sakharov des droits de l'Homme Leyla Zana, ont purgé de 1994 à 2004 une peine de dix ans de prison pour liens avec le PKK.

Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, lundi, juste avant le jugement de la Cour Constitutionnelle, avait accusé le DTP de "s'identifier" aux rebelles armés.

Quant au principal parti d'opposition, le CHP, il a tout de suite salué "une décision juste et fondée juridiquement".

Le seul parti répresentatif du peuple kurde


Introduite par le premier procureur de la Cour de cassation, Abdurahman Yalçınkaya, déjà à l’origine de la procédure similaire qui avait failli conduire, l’an passé, à la dissolution de l’AKP, l’action dirigée contre le parti kurde est pendante depuis le mois de novembre 2007.

Selon une analyse dernière
de Jean Marcou, publiée par Ovipot le 6 décembre 2009, le DTP est aujourd’hui le quatrième parti politique turc. Malgré les dispositions de la Constitution de 1982, interdisant aux partis politiques et aux associations de se réclamer « d’une partie de la population », il existe de facto en Turquie, depuis 1991, une formation politique pro-kurde légale, qui se reconstitue sous des appellations partisanes voisines, au gré des dissolutions qui la frappent régulièrement : HEP, DEP, ÖZDEP, HADEP, DEHAP, et actuellement DTP.

Cette formation participe aux élections locales, et gère de nombreuses municipalités dans les départements du sud-est, à commencer par la grande agglomération de Diyarbakır (près de 2 millions d’habitants). Lors des élections législatives, bien qu’elle ait fait régulièrement des scores très élevés dans les zones de peuplement kurde, elle n’a jamais pu franchir, au niveau national, la barre de 10%, permettant d’avoir une représentation parlementaire, cela l’a donc longtemps empêché d’être présente au parlement. Ainsi, en 2002, le Parti démocratique du peuple (Demokratik Halk Partisi, DEHAP), majoritaire dans plusieurs départements du sud-est, n’avait recueilli nationalement que 6,22% des suffrages, et n’avait donc pas eu de députés.

C’est la raison pour laquelle, lors des élections législatives de 2007, le DTP a changé de tactique en faisant le choix, cette fois, de présenter des candidats indépendants. Une vingtaine d’entre eux ayant été élus, il a pu constituer un groupe parlementaire, qui est devenu la quatrième force politique au Parlement derrière l’AKP, le CHP et le MHP. L’influence du DTP s’est confirmée depuis.

Lors des dernières élections locales de mars 2009, il est sorti victorieux du duel qui l’opposait à l’AKP, parti à l’assaut de ses bastions du sud-est, en étant majoritaire dans 9 départements de cette région (Diyarbakır, Batman, Hakkari, Iğdır, Siirt, Şırnak Tunceli, Bingöl et Van).

C’est ce parti qui est aujourd’hui dissout dans un contexte qui a sensiblement évolué, depuis son entrée au parlement et sa mise en accusation devant la Cour constitutionnelle, en 2007. En effet, au cours des deux dernières années, le DTP s’est imposé comme une force politique turque à part entière, et depuis le lancement de l’ouverture démocratique kurde, il apparaît comme le principal interlocuteur politique du gouvernement.

La décision de la Cour  cependant intervient dans un contexte difficile où le PKK est plus que jamais au cœur des débats et où l’initiative kurde gouvernementale paraît s’enliser. Le 23 novembre dernier, un convoi du DTP a été « caillassé » à Izmir, sous prétexte que des drapeaux du PKK avaient été déployés, lors de réunions que ce parti venait de tenir dans la capitale égéenne.

Le 25 novembre 2005, le vice-premier ministre, Cemil Çicek a accusé le DTP d’avoir un comportement irresponsable et d’agir comme s’il souhaitait sa propre dissolution, une accusation déjà formulée précédemment par le premier ministre en personne à laquelle Ahmet Türk a répondu que le gouvernement cherchait à créer un environnement psychologique préparant une dissolution.

Il y a deux semaines des manifestations célèbrant le 31e anniversaire de la création du PKK ont dégénéré dans plusieurs villes du sud-est, débouchant sur des affrontements particulièrement violents. Plus de 150 personnes arrêtées lors de ces événements attendent depuis lors leur procès.

Le 30 novembre 2009, interviewé par le quotidien « Vatan », Ahmet Türk, a fortement critiqué l’ouverture kurde gouvernementale en disant, entre autres, qu’elle devait aller plus loin sur le plan linguistique ou sur celui de l’autonomie administrative, et qu’en exclure le PKK n’était pas réaliste. Au cours des semaines qui viennent de s’écouler, en outre, des modifications affectant la détention d’Abdullah Öcalan sur l’île d’Imralı, ont provoqué de nouvelles polémiques et des manifestations qui ont fait la une de l’actualité.

Faisant valoir que, depuis la mi-novembre le chef du PKK n’est plus isolé car il côtoie d’autres détenus, le ministre de la justice, Sadullah Ergin, a estimé qu’il recevait un traitement conforme aux standards internationaux et indiqué que la réduction de la surface de sa cellule, au cœur des derniers débats, n’était que de 17 cm2. Le 4 décembre, le ministre a d’ailleurs diffusé publiquement des photos des lieux de détention du chef rebelle, à propos desquelles le DTP n’a pas encore réagi. La députée Emine Ayna, réputée appartenir à sa tendance dure, a néanmoins déclaré que l’évolution des conditions de détention d’Öcalan portait un coup sévère à l’ouverture kurde entreprise par le gouvernement.

La dissolution du DTP, en effet, conforterait le camp laïque et nationaliste dans son opposition résolue à l’initiative gouvernementale en le gratifiant d’une victoire, et incitera la mouvance politique kurde à la radicalisation en éloignant la perspective d’une solution politique. Le grand perdant serait alors le gouvernement, qui aurait mécontenté l’opinion publique turque sans pour autant convaincre les Kurdes.

Le DTP boycotte le Parlement turc

Le DTP a annoncé samedi que ses députés boycotteraient le Parlement turc, au lendemain  de la décision de la Cour constitutionnelle de dissoudre le parti, qui est accusé de liens avec la rébellion kurde.

"Notre groupe (parlementaire) s'est de fait retiré du Parlement, à partir  d'aujourd'hui. Il ne participera plus aux travaux" du Parlement, a déclaré à  la presse Ahmet Türk, co-président du Parti pour une société démocratique  (DTP), après une réunion du parti.

Dimanche Le DTP a annoncé que ses députés envisageaient de démissionner, après la dissolution du parti prononcée vendredi par la justice pour liens avec la rébellion kurde.

Le DTP, qui cessera officiellement d'exister lorsque la décision de la Cour constitutionnelle sera publiée au Journal officiel, se réunira lundi à Diyarbakir (sud-est) "pour conclure sur le point de savoir comment et quand la décision de démission sera appliquée", a indiqué un communiqué du parti.

Une démission des députés du DTP, sous réserve d'une approbation par le Parlement comme l'exige la loi, pourrait provoquer des élections partielles.

L'éventualité de former un nouveau parti "n'est pas dans nos prévisions", indique par ailleurs le communiqué du DTP. (AFP, 11-13 déc 2009)


Affrontements à Istanbul après l'interdiction du parti pro-kurde

Des affrontements ont éclaté dimanche dans un quartier d'Istanbul, entre nationalistes turcs et militants kurdes, faisant au moins un blessé par balles, trois jours après l'interdiction par la justice du principal parti pro-kurde, a constaté un photographe de l'AFP.

Il s'agit de la troisième journée consécutive de manifestations violentes, depuis l'interdiction vendredi du DTP (Parti pour une société démocratique) par la Cour constitutionnelle, pour liens avec la rébellion kurde.

Les affrontements se sont produits dans le centre d'Istanbul, impliquant une centaine de personnes, après une manifestation de Kurdes contre la décision de la justice.

Un groupe de jeunes Kurdes a lancé des engins incendiaires et jeté des pierres contre des habitations, des voitures et des boutiques.

Ils se sont affrontés à un groupe de nationalistes turcs et à des habitants du quartier, venus avec couteaux et manches de pioche, certains avec des armes à feu.

Des coups de feu ont retenti, qui ont fait un blessé par balles. La police anti-émeute a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants.

A Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est peuplé en majorité de Kurdes, des manifestants ont affronté la police à coups de pierre, les forces de l'ordre répliquant au canon à eau et avec des grenades lacrymogènes.

Dans la ville proche de Yuksekova, des gendarmes sont arrivés en renfort de la police, des manifestants ayant dressé des barricades, selon les autorités locales.

Au moins 15 personnes ont été arrêtées lors de ces deux manifestations. (AFP, 13 déc 2009)


Heurts entre manifestants et police après l'interdiction du parti pro-kurde

Des centaines de manifestants kurdes se sont affrontés aux policiers anti-émeutes vendredi en Turquie, après l'annonce par la Cour constitutionnelle de la dissolution du principal parti pro-kurde, pour liens avec la rébellion.

Les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau face à environ un millier de manifestants rassemblés devant les locaux du Parti pour une société démocratique (DTP) à Diyarbakir, grande ville du sud-est peuplée en majorité de Kurdes, après l'annonce de la décision de la justice de dissoudre le DTP.

Heurts entre manifestants et police après l'interdiction du parti pro-kurde

Des centaines de manifestants kurdes appelant à la "vengeance" se sont affrontés aux policiers anti-émeutes vendredi en Turquie, après l'annonce par la Cour constitutionnelle de la dissolution du principal parti pro-kurde, pour liens avec la rébellion.

Les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes et utilisé des canons à eau face à environ un millier de manifestants rassemblés devant les locaux du Parti pour une société démocratique (DTP) à Diyarbakir, grande ville du sud-est peuplée en majorité de Kurdes, après l'annonce de la décision de la justice de dissoudre le DTP.

Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov et utilisé des frondes contre les policiers.

Une centaine de manifestants, dont des jeunes de gauche, se sont réunis également devant les bureaux du DTP à Istanbul, où vivent de nombreux Kurdes.

"Nous sommes tous des Kurdes, nous sommes tous membres du DTP", ont scandé les protestataires, certains lançant des pierres. La police a tiré une seule grenade lacrymogène.


Samedi, des manifestations violentes ont eu lieu dans le sud-est du pays.

La police a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau face à une foule en colère dans la ville d'Hakkari (sud-est), certains manifestants lançant des pierres sur les forces de l'ordre, selon l'agence de presse turque Anatolie.

Un groupe de manifestants a tenté de lyncher un responsable de la police et un simple policier, qui ont finalement été relâchés après l'intervention de responsables politiques locaux.

Des manifestations ont eu lieu également dans la ville proche de Yuksekova, et à Van, où un policier a été blessé, selon Anatolie.

(AFP, 11-12 déc 2009)

La dissolution du DTP pro-kurde va "renforcer les extrémistes" (PS)

Le Parti socialiste (français) a déploré samedi la dissolution du principal parti pro-Kurde en Turquie, y voyant une décision qui va à l'encontre d'"une solution politique et pacifique à la question kurde" et risque de "renforcer les extrémistes".

"Le Parti socialiste regrette vivement cette décision qui va à l'encontre des efforts de ce parti et de tous ceux qui en Turquie militent pour une solution politique et pacifique à la question kurde au sein d'une Turquie unie", a affirmé dans un communiqué Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS aux relations internationales.

"Le DTP (Parti pour une société démocratique), membre de l'Internationale socialiste, est un grand parti représenté à l'Assemblée nationale turque. Son absence de la vie politique en Turquie ne fait qu'aggraver la situation et renforcer les extrémistes", estime-t-il.

"Le Parti socialiste espère qu'une solution juste puisse être rapidement trouvée pour ne pas exclure de la vie démocratique, à travers la dissolution du DTP, plusieurs millions de citoyens qui ont voté pour plusieurs dizaines de députés et de maires appartenant à ce parti", conclut M. Cambadélis. (AFP 12 déc 2009)


Métayer: La Turquie ne veut pas d'une société démocratique

La Cour constitutionnelle turque a prononcé, ce 11 Décembre 2009, la dissolution du "principal parti pro-kurde du pays", le DTP, "Parti pour une Société Démocratique" qui avait été créé à la suite des partis HEP, OZDEP, DEP, HADEP, DEHAP  successivement interdits en 1993, 1994, et 2003, et DEHAP dont le fonctionnement avait été bloqué.
 
Rappelons que ce parti avait réussi, en 2007, malgré tous les obstacles administratifs, juridiques et judiciaires,  et en dépit de toutes les pressions politiques, policières et militaires, à envoyer 21 députés à la "Grande Assemblée " parlementaire de Turquie, au grand dam du parti islamo conservateur au pouvoir, l'AKP, et des partis nationalistes d'opposition d'extrême droite (MHP) et de "gauche" (CHP).
 
Mieux encore, lors des élections locales et régionales du 29 mars 2009, il devenait, en s'imposant à la tête d'une dizaine de régions et en doublant le nombre de "ses" municipalités, un interlocuteur incontournable en tant que parti politique représentatif des kurdes : il remportait ce jour-là les élections dans une centaine d'agglomérations dont la ville métropolitaine de Diyarbakir (et ses 4 arrondissements), et 7 villes préfectures.
 
La répression ne s'était pas fait attendre : plus de 700 de ses responsables (cadres du parti, élus, anciens élus) ont été, au cours de cette année, jetés en prison, comme notre amie Gulcihan Simsek, mairesse de Bostaniçi (de 2004 à 2009) au motif "d'appartenance à une organisation armée" ou "de soutien à une organisation terroriste".
 
Dans le même temps le gouvernement AKP semblait vouloir faire une "ouverture démocratique" en faveur des Kurdes, mais "à sa main", sans grande réelle portée et sans négociation avec le DPT auquel il reproche de refuser de qualifier le PKK d'organisation terroriste.
 
Engagé au milieu du gué, pour des motifs de politique extérieure (Union Européenne, Etats-Unis), et se refusant d'aller plus avant, par manque de véritables convictions démocratiques, le gouvernement AKP de Recep Tayyip Erdogan  devenait une cible pour son opposition largement représentée dans les corps constitués de l'Etat, comme l'armée, la police, la justice et la haute administration.
C'est ainsi que la Cour constitutionnelle, forte des pouvoirs que lui a conférés la Constitution de 1982, issue –ne l'oublions pas-, du coup d’État militaire de 1980, a pu en toute légalité fomenter un "coup d'Etat" politique en prononçant la dissolution d'un parti légal au motif qu'il serait devenu un "foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible".
 
La suite est écrite : les arrestations vont redoubler et toucher, en priorité, les députés, les maires, les avocats, les cadres et les militants du DTP ; les condamnations vont pleuvoir, la démocratie locale vat être durement affectée ; les combats vont s'intensifier.
 
Il faut s'attendre aussi à une "radicalisation de la rue " avec des manifestants de plus en plus jeunes et de plus en plus déterminés : "des pierres contre des fusils", ce n'est pas du cinéma.

André Métayer
Président des Amitiés kurdes de Bretagne

 
Peace in Kurdistan Campaign denounces DTP ban as a backward step

The decision taken on Friday by Turkey’s Constitutional Court to close down the Democratic Society Party (DTP) is an utterly lamentable step whose repercussions will be far reaching and it bodes ill for the future peace and stability of the country. It is an immense setback to the prospects of better relations between Turkey and the Kurds and equally for Turkey’s ambitions to join the European Union.
 
Peace in Kurdistan Campaign is alarmed at the development and calls on all those who wish to see Turkey transformed into a truly democratic society to speak out strongly and unambiguously against it.
 
While seasoned observers of Turkish politics will not be entirely surprised by the decision to ban yet another pro-Kurdish party, the consequences of the court’s action should not be underestimated. It threatens to take Turkey into unchartered waters, blocking the process of reform and closing the door to opportunities for a negotiated settlement of the Kurdish conflict.
 
The ban is a clear indication that Turkey’s rulers remain wedded to an intransigent Kemalist ideology that will not tolerate any real opposition. All their recent rhetoric of reforms is now exposed and resonates only in its emptiness.
 
The decision dashes the hopes of all Kurdish people, who have supported the DTP in their millions, that democracy and political equality can be achieved in Turkey through the constitutional route.
 
The ban can only exacerbate tensions inside the country and make the pursuit of a peaceful resolution of the Kurdish conflict all the more
difficult to achieve. The Kurds have been facing tremendous provocations already; they have been deeply concerned about the harsher prison conditions imposed on their jailed leader Abdullah Ocalan; the refusal of the Turkish authorities to release Ocalan’s road map for peace and the continued Turkish military operations against Kurdish guerrillas despite a unilateral ceasefire.
 
Peace in Kurdistan Campaign stands full square with Ahmet Turk, Akin Birdal, Leyla Zana and all the members and supporters of the DTP in their courageous struggle for peace and justice for the Kurds.
 
Peace in Kurdistan Campaign is in no doubt that, despite all the provocations and backsliding by the Turkish side, the Kurds, demonstrating a true magnanimity, will continue to put forward fair and credible proposals for a just peace. This is the only realistic way forward and ultimately must prevail.
 
12 December 2009
 
Estella24@tiscali.co.uk
Tel 020 7586 5892


IHD: Democratic Society Party Essential for Democratic Initiative

In the context of the closure case of the Democratic Society Party (DTP) tried before the Constitutional Court, the Human Rights Association (İHD) warned that the government's "democratic initiative" would not be able to advance without DTP.

"Stop violent actions"

In yesterday's (8 December) press release, İHD president Öztürk Türkdoğan first of all commemorated 17-year-old Serap Eser, who died on 7 December of her injuries received from a Molotov cocktail thrown at a municipality bus in Istanbul in the beginning of November. "Attacks with Molotov cocktails must be stopped immediately. Acts of violence must especially not be applied to harm the right to life and damage property", Türkdoğan said.

The İHD president also commemorated Aydın Erdem, who was allegedly shot dead by the police in a demonstration in Diyarbakır in eastern Turkey, "I condemn the police's use of excessive force against a democratic event and their attack on the demonstrators' right to life".

3 important steps

Türkdoğan argued that 3 crucial steps have to be taken during the process of solving the Kurdish question. That is to say the "lifting of legal barriers for freedom of expression", "keeping the doors towards dialogue open" and "stopping armed clashes".

Read some of the İHD's claims and items of ascertainment as follows:

The Constitutional Court should consider the "general public interest": One should be aware of the fact that there is no way to advance with this process without the DTP and its MPs in particular. It is clear that it is a benefit for the advancement of the democratic initiative that the Constitutional Court considers the "general public opinion" in the closure case. This decision is a huge responsibility for the court and also bears historic significance.

Party closures should be made more difficult: Turkey is a senior partner if it comes to closing down parties. The Turkish National Assembly (TBMM) should take the initiative and end the judiciary's guardianship.

Dialogue with DTP is essential: The natural counterpart for the Kurdish question in the TBMM is the DTP. It is crucial to sustain a healthy and trustful dialogue with the DTP. This is the reason why the DTP must not be closed down. The DTP should declare that they will not refrain from civil politics under any circumstances and the other parties should take the initiative.

CHP and MHP should not be spectators: The Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP) should not remain passively. Despite their opposing views, these parties should convey the idea of co-existence and show their commitment to democracy.

New peace groups: Peace groups should be ensured to arrive in order to bring the armed clashes to an end. The government should initiate dialogue via middlemen or indirect channels.

Open İmralı for inspections: The implementations in İmralı Prison should be opened to public inspection and rights organizations should be allowed to observe. İmralı is the prison island in the Sea of Marmara where PKK leader Abdullah Öcalan is kept since 1999. A significant part of the Kurdish society is watching the İmralı developments very closely.

Awareness for lynch attempts: Incidents such as the groundless mob attack on a DTP convoy in Izmir, the following unfortunate description of the incident made by members of the government or the lynch attempt because of an ordinary legal issue in Çanakkale (south-western coast of the Sea of Marmara) - all these incidents led to provocation. Officials from CHP and MHP and especially AKP have to anticipate the danger of lynch attempts and show responsibility in their announcements. (BIA, Tolga KORKUT, 9 December 2009)

La décision sur l'interdiction du DTP prévue vendredi

La Cour constitutionnelle turque a entamé mercredi son deuxième jour de délibérations sur une possible interdiction du principal parti pro-kurde de Turquie pour collusion avec la rébellion, mais a indiqué que sa décision ne serait probablement pas rendue avant vendredi.

Les 11 juges ont repris leurs débats vers 09H30, après avoir planché la veille pendant 12 heures sur le dossier, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Tard mardi, le président de la Cour, Hasim Kiliç, a indiqué qu'il n'escomptait pas de décision avant vendredi.

"Il me semble impossible qu'une décision soit prise avant vendredi. (...) Notre cour doit examiner une par une les preuves et parvenir à des conclusions après avoir longuement discuté sur chacune d'elles", a déclaré M. Kiliç, cité par Anatolie, évoquant 141 preuves à évaluer.

Nombre d'observateurs estiment que le DTP est la vitrine politique légale des rebelles du PKK, et considèrent son interdiction comme l'hypothèse la plus vraisemblable.

Une permanence du DTP à Ankara a par ailleurs été mitraillée dans la nuit de mardi à mercredi, a rapporté Anatolie, qui ajoute que quatre suspects, dont trois soldats ayant combattu le PKK dans le Sud-Est, ont été interpellés.

La nuit précédente, le siège du DTP à Ankara avait été visé par des jets de pierre. (AFP, 9 déc 2009)

Le procès pour l'interdiction du DTP débuté

La Cour constitutionnelle turque a entamé mardi des délibérations qui pourraient mener à l'interdiction du principal parti pro-kurde de Turquie pour collusion avec les rebelles kurdes.

Une éventuelle dissolution du Parti pour une société démocratique (DTP) mettrait à mal les efforts actuels du gouvernement pour tarir le soutien dont disposent les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la population kurde du sud-est de l'Anatolie, avec un plan visant à renforcer les droits de cette minorité.

Les dirigeants du DTP ont prévenu qu'une dissolution pourrait attiser les tensions et ont indiqué que leurs 21 députés (sur 550) quitteraient le Parlement plutôt que de siéger comme parlementaires sans étiquette.

Le parti est accusé d'obéir aux "directives" du PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara et de nombreux pays.

Le parti "est devenu le foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible", a estimé le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya, à l'origine des poursuites.

Outre l'interdiction du DTP, qui dispose de 21 sièges au Parlement, l'acte d'accusation réclame le bannissement de la vie politique de 220 de ses membres, dont Ahmet Türk, son président, et six députés. Signal de fermeté, le rapporteur de la Cour constitutionnelle a recommandé de suivre les réquisitions du procureur. Dans le passé, la justice a fait fermer toutes les formations kurdes qui ont précédé celle du DTP.

Comparant le procès à «une bombe à retardement», le quotidien Taraf estime qu'une dissolution «plongerait la Turquie dans une zone de turbulences».


Les délibérations des 11 juges pourraient prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Le DTP assure qu'il n'a "pas de liens organiques" avec le PKK mais refuse de qualifier celui-ci d'organisation terorriste et appelle le gouvernement à négocier avec lui.

"Malgré les politiques d'assimiliation et d'intimidation, le DTP n'a jamais outrepassé la ligne de l'action politique", a affirmé mardi M. Türk, cité par l'agence de presse Anatolie, lors d'une réunion de son groupe parlementaire.

Une interdiction du plus grand parti légal kurde pourrait porter un coup à l'"ouverture démocratique" lancée cet été par le gouvernement, qui facilite surtout l'usage de la langue kurde dans la vie publique et ne satisfait pas le DTP.

"Si le DTP est dissout, cela signifiera évidemment que les canaux politiques sont fermés pour le peuple kurde", a déclaré M. Türk devant ses députés.

La dissolution "conduirait à un climat bien pire que celui des années 1980-90", au plus fort des combats entre l'armée et le PKK, avait prévenu lundi dans le quotidien Radikal la coprésidente du DTP Emine Ayna.

Le début des délibérations coincide avec une recrudescence des tensions dans le sud-est anatolien, où de nombreuses manifestations contre les conditions de détention du chef du PKK Abdullah Öcalan ont dégénéré en heurts avec la police.

Sept soldats ont par ailleurs péri lundi lors d'une embuscade tendue dans le nord de la Turquie par des militants non encore identifiés, créant l'émoi au sein de la population turque.

Le DTP a dénoncé mardi des jets de pierre contre le siège de son parti à Ankara, qui ont brisé plusieurs vitres. (AFP, 8 déc 2009)

Malgré "l'ouverture", le DTP sous la menace d'interdiction

La Cour constitutionnelle turque entamera mardi des délibérations qui pourraient mener à l'interdiction du principal parti pro-kurde de Turquie pour collusion avec les rebelles kurdes, une éventualité qui fragiliserait les efforts d'ouverture du gouvernement à cette communauté.

Un recours avait été déposé en 2007 auprès de la Cour constitutionnelle à l'encontre du Parti pour une société démocratique (DTP), fondé en 2005 sur les cendres d'un autre parti pro-kurde interdit pour ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation qualifiée de terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Le DTP "est devenu le foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible", avait alors accusé le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya, à l'origine des poursuites, demandant une dissolution.

Les 11 juges de la Cour constitutionnelle, qui est habilitée à interdire une formation politique, devraient prendre une décision dans un délai de quelques jours ou quelques semaines. L'interdiction est l'hypothèse la plus souvent envisagée par les spécialistes.

Selon l'acte d'accusation, la direction du DTP obéit aux "directives" du chef emprisonné à vie du PKK, Abdullah Öcalan.

Sept des 21 députés (sur 550) du parti, dont son président Ahmet Türk, ainsi que de nombreux autres responsables, sont menacés de bannissement de la vie politique pour des durées diverses. Nombre d'observateurs estiment que le DTP est la vitrine politique légale du PKK.

Une interdiction du plus grand parti légal kurde pourrait porter un coup à l'"ouverture démocratique" pro-kurde lancée en grande pompe cet été par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Ce plan vise à améliorer les droits des Kurdes, dans l'espoir d'éroder le soutien de la population au PKK, en lutte contre les forces turques depuis 1984.

Mais les mesures annoncées, qui concernent principalement l'usage de la langue kurde, ne satisfont pas le DTP, qui réclame surtout qu'Öcalan soit reconnu comme interlocuteur dans le débat, ce qu'Ankara exclut catégoriquement.

Les conditions carcérales d'Öcalan sont depuis des semaines la principale préoccupation du DTP. Le chef rebelle a affirmé à ses avocats vivre dans un "fossé de la mort".

Vendredi, le
président du DTP Ahmet Türk Türk a affirmé à la presse que ses députés quitteraient le Parlement si leur parti était dissous.

Le DTP succède à une lignée de partis pro-kurdes dissous. Quatre députés, dont la lauréate du prix Sakharov des droits de l'Homme Leyla Zana, ont purgé de 1994 à 2004 une peine de dix ans de prison pour liens avec le PKK.

Une nouvelle formation, le Parti de la paix et de la démocratie (BDP), a été créée récemment pour anticiper une éventuelle interdiction du DTP.

Erdogan fustige le parti DTP pour ses liens avec les rebelles kurdes

Lundi, s'adressant aux journalistes qui l'accompagnaient aux Etats-Unis,
le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé le DTP de "s'identifier" aux rebelles armés, à la veille d'un procès où la justice doit se prononcer sur l'éventuelle interdiction de ce parti. "Cela revient à s'identifier à cette organisation terroriste", a-t-il dit.

Ces déclarations interviennent alors que la Cour constitutionnelle turque doit commencer mardi des délibérations sur la légalité de ce parti, accusé de collusion avec le PKK et menacé de dissolution.
(AFP, 5-7 déc 2009)

Forces armées/Armed Forces

Libération de huit soldats soupçonnés de fomenter un complot

Huit soldats arrêtés sous le soupçon de fomenter un complot contre le vice-Premier ministre ont été libérés dans la nuit de mardi à mercredi après avoir été interrogés pendant cinq jours, a annoncé mercredi l'agence de presse Anatolie.

L'enquête a suscité des tensions en Turquie où des dizaines de suspects, dont des généraux à la retraite, sont en train d'être jugés, soupçonnés de susciter des actions violences pour renverser le gouvernement islamo-conservateur.

Il n'y a pas eu de réaction officielle sur les causes de l'arrestation samedi dernier des huit militaires et de la perquisition sans précédent d'autorités civiles qui a suivi à l'état-major des forces spéciales, un sanctuaire de l'armée, où des documents classés "secret d'Etat" sont conservés.

Les fouilles se poursuivaient mercredi après-midi dans ce complexe de la capitale turque.

Le procureur a d'abord relaxé cinq soldats tout en demandant de maintenir les trois autres en détention mais le tribunal les a également relâchés, précise l'agence Anatolie.

L'enquête a commencé le 19 décembre lorsqu'un colonel et un major ont été appréhendés à proximité du domicile du vice-Premier ministre Bülent Arinc à la suite d'informations selon lesquelles ils se seraient livrés à des activités suspectes.

Selon la police, M. Arinc aurait déclaré que l'un des militaires avait essayé d'avaler un papier sur lequel était inscrit son adresse. L'armée pour sa part a annoncé que les deux officiers poursuivaient une taupe de l'armée, soupçonnées de fuites.

Relevant que le procureur chargé de l'enquête disposait de pouvoirs spéciaux, des experts ont soutenu que les militaires arrêtés pourraient avoir étaient impliqués dans la préparation d'un coup d'Etat.

Signe que l'affaire suscite des remous, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, et le chef des armées, le général Ilker Basbug, se sont rencontrés à deux reprises ces derniers jours. A la mi-décembre, Ilker Basbug avait mis en garde contre des risques de "conflits entre les institutions de l'État", c'est-à-dire civiles et militaires.

Ce scandale a alimenté des rumeurs de tensions croissantes entre le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, qui prend ses racines dans l'islamisme, et l'armée qui se veut garante de la Constitution laïque turque et qui a fait quatre coup d'Etats depuis 1960.

Depuis 2007 plus de 200 personnes, dont bon nombre de militaires, ont été écrouées dans le cadre de l'enquête sur le réseau Ergenekon: un réseau agissant clandestinement dans l'appareil d'Etat. Depuis le début de l'affaire, sept officiers mis en cause se sont suicidés, provoquant l'émoi dans un pays où l'armée est l'institution la plus respectée.

Dimanche, M. Erdogan a voulu minimiser les tensions en affirmant qu'"une institution tout entière ne devrait pas être condamnée pour des erreurs individuelles".(AFP, 30 déc 2009)

Conscientious Objector Arrested and Tortured in Military Prison

Enver Aydemir had declared his conscientious objection in July 24, 2007 after being forcefully taken to the Bilecik 2. Gendarme Commandership to perform military service. Refusing to serve in a secularist military because of his religious convictions, Enver was arrested and transferred to Erzurum 1. Tactical Air Force Commandership Military Prison on July 31 where he was physically attacked and forced by 10 soldiers to wear the military uniform.

Enver was imprisoned in Erzurum for more than two months while awaiting trial from insubordination charges where he suffered physical ill treatment on more than one occasion. He was released at the trial session on October 4, 2007 and ordered to report to the military unit in Bilecik. Since he was released without the accompaniment of soldiers, Enver never reported to the military unit and went home instead.

Enver's case was taken up by the Kocaeli branch of Mazlum Der [Association of Human Rights and Solidarity for the Oppressed], a human rights organization particularly focusing on religious persecution. Amnesty International also followed Enver's case in 2007 and considers him a prisoner of conscience [http://www.amnesty.org/en/for-media/press-releases/turkey-conscientious-objector-risk-imprisonment-20071003].

Enver was taken under custody again this Thursday (December 24, 2009) around 11 a.m. at the ferry port in Kabata&#351;, &#304;stanbul when a random electronic background check by the police revealed an arrest warrant. Enver Aydemir had been on his way to the conscientious objection conference held in Bo&#287;aziçi University where he was to be a panelist.

He was first taken to the Do&#287;anc&#305;lar police station and then to a military police station. Later that evening he was taken to court, arrested and temporarily sent to the Maltepe Military Prison. Note that this is the same military prison where former conscientious objector &#304;smail Sayg&#305; was beaten very badly back in 2008.

Enver Aydemir couldn't receive legal support until Saturday (December 26th) when lawyer Davut Erkan and Cem visited him in Maltepe military prison. Davut Erkan reported that Enver was beaten upon first entering the prison on Thursday evening because he refused wearing the military uniform. He was then stripped of his own clothing and kept in his underwear in the cold until the next morning. In protest of this mistreatment Enver went on a hunger strike.

Around noon the next day (Friday) Enver was forcefully dressed in prison uniforms and then beaten by a ranked officer this time in punishment for going on hunger strike. On Saturday, Enver was taken to the infirmary in order to make him quit his hunger strike and was administered an IV against his will. His lawyer Davut Erkan could manage a very short meeting with him on Saturday and noticed bruises on Enver's face from the beatings.

A solidarity initiative formed by war resisters held a press release today (Sunday) at 12:30 at Taksim, &#304;stanbul, denouncing the mistreatment and demanding Enver's immediate release. Although the specific demands for his hunger strike are not known, it seems like he aims to continue his hunger

strike until at least he is given back his civilian clothing and to continue his resistance until he is released.

The lawyers and Enver's father will visit Enver in military prison again on Monday (December 28).

As we all know, healthy flow of information is almost impossible in the event of a CO arrest. Enver's condition is reportedly fine for now despite the beatings and the four days worth of hunger strike but his actual condition might turn out to be much worse than we think. During the first days of arrest when the CO is being moved around quickly among different places of custody, each relocation brings new and sometimes escalated violence. These are the most dangerous days in terms of the safety of the CO. Enver will most likely be transferred to the military unit in Bilecik pretty soon, where he might be subject to violence all over again.

Unfortunately we have not yet found the phone or fax number of the Maltepe military prison where Enver is temporarily kept. And we don't yet know when he will be transferred there but here's the fax number to the military prosecutor in Bilecik where people held a fax campaign the last time he was sent there ( +90 222 237 59 28). From there he'll probably be sent to Erzurum military prison again. (ozgurinsan@yahoo.com, December 29, 2009)

Will Turkey Seize Opportunity to Abolish Stay-Behind Organization?

Former military judge Ümit Kardaş evaluates the search of the Special Forces Command in Ankara carried out by prosecutors the previous weekend as an opportunity to eliminate the "counter guerrilla" in Turkey.

"If it pleased the judiciary, it could reveal unlawful activities of the Mobilization Inspection Board, established in 1952, and ensure prosecution. The searches are carried out at the intellectual centre of the structures known as Gladio (Stay-Behind Organization) and counter guerrilla. The counter guerrilla's dirty linen might be washed in public. We might get hints about what the structure we call Gladio has actually caused. This is what I wish".

"No legal base, no auditing, not giving account"

Retired judge Kardaş stressed the fact that the Special Forces Command lacks a legal infrastructure and a legal base. Neither its organizational structure nor its budget are known. Kardaş furthermore emphasized that the unit is working exempt from any kind of auditing and that it is not accountable.

"This sort of structure slips out of the legal framework and becomes a gang. Let us remember that also JİTEM (clandestine Gendarmerie Intelligence Anti-Terrorism Unit) lacks a legal base. However, JİTEM exists of course. It has personnel, officers and civil extensions. This is a similar structure", Kardaş added.

"Turkey should not be exposed to such a burden"

"Which psychological operations have been imposed to the public, which actions have been organized to deflect stability; and to what extend is the structure associated with Ergenekon? These are the questions we are facing. The investigation can yield answers to these questions".

"All other countries disestablished the Gladio structures. Turkey did not. Turkey should not be exposed to such a burden any more. This unit, which lacks a legal base and auditing, should be abrogated", Kardaş urged.

From 1952 till present

Kardaş summarized the history of the unit as follows:

„The Mobilization Inspection Board was established in 1952 as a unit connected to NATO. It is a unit that was established by all NATO member states to counteract the danger of communism at the time". Up to 16 military officers had obtained education from the USA in those years.

"The USA had the French book 'Suppression of Insurrection' translated into English. The text showed how to prompt the civilian components and later on reached us as a field manual for the cold war".

"This unit accommodated civilian components as well. It was operating in many parts of Turkey. Later on, it had the function to create a base for coups".

"The unit was renamed Special Warfare Office in 1967. In the 1990s it became the Special Forces Command. It changed its name and function, but it continues just the same way".

"In the past, this unit was organized to counter a possible Soviet invasion. So, which civilian components, which threats is it countering right now? Highly probably, the answer to this question will be "Sharia" and "separatism". (BIA, Tolga KORKUT, 29 December 2009)

Third Search after Alleged Assassination Plot

Prosecutors searched the Mobilization Regional Presidency which is related to the Special Forces Command for the duration of 27 hours under surveillance of a judge.

The search is part of an investigation that was launched after 2 military officers had been caught in the street where Deputy Prime Minister Bülent Arınç is living. Both officers were on duty in the Mobilization Regional Presidency and allegedly worked out an assassination plot against the deputy prime minister.

The prosecutors entered the Mobilization Regional Presidency on the night of 26 December at 9.30 pm in order to search locked up and sealed sections which they had not been able to search before. When the soldiers did not give permission to the police, the prosecutors conducted the search themselves. The military refused the photocopy of certain documents due to "classification", so the prosecutors registered those ones for the record.

The search was initiated by prosecutor Şemsettin Özcan and later on joined by prosecutor Mustafa Bilgili and the Ankara 11th High Criminal Court member Kadir Kayhan.

During the first search carried out on 25 December the prosecutors were not able to enter a section named the "cosmic room". Hereupon, judge Kayhan decided to lock up and seal that section.

Custody of 8 soldiers extended

8 soldiers were arrested as a result of the first search; their custody was extended after the second search.

The first search was carried out in the night of 25 December.

In an announcement on the previous day, the General Staff did not give any particulars about the identity of these soldiers or whether the 2 recently arrested officers had bought a place in the street of Arınç. However, in an earlier announcement, the General Staff had declared that the 2 officers were living in that region and that they were following a soldier who allegedly leaked information".

Erdoğan met with Başbuğ

A few hours after the announcement of the General Staff, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan had an unscheduled meeting with Chief of General Staff İlker Başbuğ and Land Forces Commander Işık Koşaner.

As declared by the Prime Ministry, Erdoğan "obtained information on internal and external security issues" from the soldiers.

Assassination plans

Colonel Erkan Y.B. and Major İbrahim C. were arrested on 19 December in the street of Deputy Prime Minister Bülent Arınç's home in the Çukurambar district of Ankara. When they were stopped by the police, one of the soldiers tried to swallow a piece of paper. Nevertheless, the police got hold of the paper and it turned out to be a plan of Arınç's private home.

As reported by Sabah newspaper, Bülent Arınç had been tailed since March 2009. Colonel Erkan Y.B. was carrying a fake press card in his own name, identifying him as a "journalist". Both military officers had rented 25 cars at different times from car rentals in the region under flase identities. None of the hired cars was equipped with a vehicle tracking system to retrace the cars' whereabouts.  The police emphasized that both military officers probably have connections to Muzaffer Tekin who is tried in both the State Council Attack case and the Ergenekon trial.

After Colonel Erkan Y.B. and Major İbrahim C. had been taken into custody, the prosecutor's office released them because they belong to the Central Command inspecition unit and on the basis that "flight risk did not exist". (BIA, Tolga KORKUT, 29 December 2009)

Complot présumé contre un ministre: 8 militaires interpellés

Huit militaires turcs ont été interpellés par les autorités dans le cadre d'une investigation sur un complot présumé visant un vice-Premier ministre, a indiqué samedi l'armée sur son site internet.

Ce personnel militaire a été placé sous contrôle judicaire dans une caserne après une perquisition effectuée vendredi soir par un procureur civil dans les locaux des forces spéciales de l'armée de terre, précise un communiqué en ligne.

Le texte ne précise pas s'ils seront entendus par des procureurs et déférés éventuellement devant une Cour.

Le chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan a reçu samedi le chef d'état-major des armées, le général Ilker Basbug, pour un entretien de près de trois heures et qui ne figurait pas dans son programme.

"Le Premier ministre s'est informé des développements relatifs à la sécurité intérieure et extérieure", souligné un communiqué laconique des services de presse d'Erdogan au terme de la rencontre.

Des journaux turcs ont évoqué la semaine dernière, après l'interpellation puis la libération de deux officiers, l'hypothèse qu'ils ourdissaient un complot contre le vice-Premier ministre Bülent Arinc et planifiaient une attaque contre sa personne du fait qu'ils avaient été arrêtés par la police non loin de son domicile en centre-ville de la capitale turque.

On ignorait si ces deux officiers, un major et un colonel, figurent parmi les huit militaires interpellés.

Selon un communiqué de l'armée publié après cet incident, les deux hommes menaient une enquête sur une taupe de l'armée soupçonnée d'être l'auteur de fuites.

Certains articles ont lié les deux hommes à des suspects cités dans l'enquête sur Ergenekon, un présumé réseau ultranationaliste visant à renverser le gouvernement islamo-conservateur, une affaire actuellement devant la justice.

Cette nouvelle affaire a alimenté des rumeurs de tensions croissantes entre le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui prend ses racines dans l'islamisme, et l'armée qui se veut garante de la Constitution laïque turque et qui a fait quatre coup d'Etats depuis 1960.

L'enquête sur Ergenekon a obtenu au départ le soutien de l'opinion publique mais ce soutien s'est effrité lorsqu'elle s'est élargie à des opposants au gouvernement qui n'entretenaient pas de liens avec le camp nationaliste.

L'interpellation des militaires est intervenue quelques jours après que le général Basbug eut dénoncé une campagne de dénigrement de l'armée, mettant en garde contre un risque d'"affrontements entre les institutions", civiles et militaires. (AFP, 26 déc 2009)

Polémiques sur les rumeurs d'un nouveau complot militaire contre le gouvernement

Les militaires turcs ont jugé prématuré, en attendant la fin de l’enquête, de donner des précisions sur l’arrestation de deux officiers qui, selon la presse, sont soupçonnés de complot contre un vice-premier ministre.

L’arrestation des deux militaires, samedi à Ankara, n’a été confirmée que mercredi par l’armée. Elle alimente des rumeurs de tensions croissantes entre le parti AK du Premier ministre Tayyip Erdogan, qui plonge ses racines dans l’islamisme, et l’armée qui se veut garante de la Constitution laïque turque.

Les médias n’ont donné qu’un compte-rendu partiel des arrestations de samedi et la police poursuit son enquête, dit le communiqué de l’armée. Les deux hommes ont été relâchés après une perquisition de leurs voitures et de leurs domiciles, précise-t-il.

La police n’a trouvé ni armes ni enregistreurs audio mais des ordinateurs ont été saisis comme possibles indices.

Selon la presse, les officiers interpellés sont soupçonnés d’avoir voulu tuer le vice-premier ministre Bulent Arinc.

Certains articles lient les deux hommes à des suspects cités dans l’enquête sur Ergenekon, un présumé réseau ultranationaliste. Le communiqué précise que les deux hommes ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête officielle sur "un responsable militaire soupçonné d’être l’auteur de fuites".

L’opinion publique suit de près cette affaire sans toujours savoir à quoi s’en tenir. Le suicide de plusieurs officiers liés à l’enquête sur Ergenekon, le plus récent remontant à dimanche, a encore ajouté au mystère.

L’enquête sur Ergenekon a obtenu au départ le soutien d’une opinion publique lassée d’un militantisme laïc profondément enraciné dans l’armée, la justice et la fonction publique. Mais ce soutien s’est effrité lorsque l’enquête s’est élargie à des opposants au gouvernement Erdogan qui n’entretenaient guère de liens avec le camp nationaliste.

Les investisseurs redoutent une riposte des forces armées si l’enquête s’en prend à de haut gradés.
(Stéphane/armenews, 25 décembre 2009)

La déclaration menaçante du chef d'état-major contre les critiques visant l'Armée

Le chef d'état-major des armées turques, le général Ilker Basbug, a dénoncé jeudi une "opération psychologique" de dénigrement de l'armée et a mis en garde contre un risque d'"affrontements entre les institutions".

Les déclarations de M. Basbug devant la presse font suite à la publication par certains journaux d'articles suggérant une implication de l'armée dans une attaque revendiquée par les rebelles kurdes du PKK qui a tué sept soldats la semaine dernière. Le but recherché aurait été de saboter un plan gouvernemental d'apaisement du conflit kurde.

"Ces derniers temps, certains milieux mettent en oeuvre contre les forces armées turques des opérations psychologiques (...) reposant sur des événements dépourvus de réalité, fondées sur des mensonges et des préjugés", a déclaré le général Basbug, lors d'un déplacement à Trabzon (nord-est).

"Désormais, les forces armées turques ne peuvent rester silencieuses face à des accusations injustes et floues", a-t-il ajouté.

"Etablir des liens entre les forces de sécurité turques et des actes terroristes peut encourager de nouveaux soutiens pour le PKK, a-t-il affirmé. Une des choses qui nous attriste et nous blesse le plus, c'est qu'on puisse penser que nous pouvons faire des calculs sur le sang des soldats qu'on nous a confiés".

"Les autorités judiciaires doivent agir avec davantage de prudence et de sensibilité face aux lettres de dénonciations et aux déclarations de témoins secrets. (...) Sinon, cela peut donner lieu à des affrontements entre institutions", a également prévenu le général Basbug.

Au cours des deux dernières années, l'armée turque a été mise en cause à plusieurs reprises par certains médias.

Le quotidien libéral Taraf a ainsi accusé l'état-major d'avoir favorisé deux attaques meurtrières du PKK contre des postes militaires près de la frontière irakienne, pour obtenir l'autorisation du Parlement de poursuivre les rebelles en Irak puis le renouvellement de cette autorisation.

Des procédures judiciaires lancées par l'état-major contre le journal sont en cours.

Plusieurs généraux à la retraite et officiers d'active sont par ailleurs poursuivis dans le cadre d'une enquête sur le réseau présumé "Ergenekon", accusé d'avoir voulu semer le chaos pour préparer un coup d'Etat qui renverserait le gouvernement islamo-conservateur. (AFP, 17 déc 2009)

Sept soldats turcs tués dans une attaque armée dans le nord

Sept soldats turcs ont été tués et plusieurs blessés lundi lors d'une attaque de militants armés dans le nord de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Anatolie, citant un responsable local.

Les soldats étaient en patrouille dans une zone montagneuse près de la localité de Resadiye, dans la province de Tokat, lorsqu'ils ont été attaqués par un groupe armé, a déclaré le gouverneur provincial, Cihangir Guler, à Anatolie.

On ignorait dans l'immédiat à quelle mouvance appartenaient les assaillants. Les rebelles kurdes et des groupes d'extrême gauche ont mené des actions dans cette région par le passé. (AFP, 7 déc 2009)

Trois anciens chefs militaires entendus par la justice

Trois anciens chefs de l'armée turque ont été entendus samedi en qualité de suspects par des procureurs à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur le réseau Ergenekon, un complot présumé visant à renverser le gouvernement islamo-conservateur, a rapporté l'agence Anatolie.

Les anciens chefs de l'armée de terre Aytaç Yalman, de l'air Ibrahim Firtina et de la marine Özden Örnek, aujourd'hui à la retraite, ont été interrogés durant dix heures par les procureurs avant de quitter la cour d'assises, sans faire de déclaration à la presse, selon Anatolie.

Les trois hommes étaient en activité en 2004, à l'époque où un groupe d'officiers aurait projeté de prendre le pouvoir, selon l'acte d'accusation du procès Ergenekon, qui se poursuit depuis octobre 2008 dans une banlieue d'Istanbul.

La presse locale a diffusé des extraits supposés du journal intime d'Özden Örnek, dans lequel celui-ci donnerait des détails sur le projet de putsch.

"L'interrogatoire a porté sur ces journaux intimes. Il y avait aussi d'autres questions", a déclaré le vice-procureur général Turan Colakkadi, après avoir assisté aux dépositions.

"Concernant ces journaux intimes, nous avons interrogé (les ex-généraux) en qualité de suspects", a-t-il ajouté, cité par Anatolie.

Le chef d'état-major de l'époque, le général Hilmi Özkök, déjà entendu par les procureurs, avait affirmé avoir eu connaissance de projets de coup d'Etat. La presse a fait état de spéculations selon lesquelles le général Özkök, connu pour être un modéré, aurait empêché les tentatives de putsch.

Le réseau Ergenekon est un groupe de personnalités nationalistes et laïques accusées par le ministère public d'avoir cherché à semer le chaos en Turquie pour créer les conditions favorables à un coup d'Etat militaire contre le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), issu du mouvement islamiste et au pouvoir depuis 2002.

L'armée turque a déjà renversé trois gouvernements et en a contraint un autre, islamiste, à la démission en 1997.

Près de 200 personnes sont inculpées dans le cadre de l'affaire Ergenekon, considérée par certains comme une avancée sans précédent dans la lutte pour le renforcement de l'Etat de droit en Turquie, critiquée par d'autres comme un moyen d'intimidation et de répression des milieux laïques par le gouvernement. (AFP, 5 déc 2009)

Trois anciens chefs militaires appelés à témoigner

Trois anciens chefs d'état major de l'armée turque ont été appelés à témoigner devant des procureurs à Istanbul dans le cadre d'une enquête sur des complots présumés destinés à renverser le gouvernement islamo-conservateur, a rapporté mardi la chaîne privée NTV.

Les chefs de l'armée de terre, de l'air et de la marine, respectivement Aytaç Yalman, Ibrahim Firtina et Özden Örnek, aujourd'hui à la retraite, sont appelés à déposer, probablement lors du week-end, devant des procureurs qui sont chargés de l'affaire Ergenekon, précise la chaîne d'information.

Le réseau Ergenekon est un groupe de personnalités nationalistes et laïques qui chercheraient, selon les autorités, à discréditer le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, et à provoquer un coup d'Etat.

Ces trois anciens hauts responsables de l'armée turque étaient encore actifs en 2004 lorsque des cadres militaires auraient tenté à deux reprises de prendre le pouvoir, selon l'acte d'accusation du procès Ergenekon, qui se poursuit depuis octobre 2008 dans une banlieue d'Istanbul.

Le chef d'état-major des armées de l'époque, le général Hilmi Özkök, avait aussi été entendu par des procureurs en charge de ces complots présumés. La presse avait supposé que cette personnalité militaire, connue pour être un modérée, avait empêché des tentatives de putchs.

Au total 86 personnes, officiers à la retraite, hommes politiques, journalistes, membres de la pègre, sont jugés dans ce procès qui fait des remous en Turquie, un pays coutumier des coups d'Etat (trois depuis 1960).

Pour certains, le procès n'est qu'un moyen d'intimidation et de répression des milieux laïques, opéré par le gouvernement AKP. (AFP, 1 déc 2009)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Agca, auteur de l'attentat contre Jean Paul II, sortira de prison en janvier

Mehmet Ali Agca, auteur de l'attentat manqué contre le pape polonais Jean Paul II en 1981, pourra sortir de prison le 18 janvier 2010, après près de 30 ans passés derrière les barreaux, a déclaré lundi son avocat à l'AFP.

Agca, transféré en 2007 depuis Istanbul dans une prison d'Ankara, sera libre "le 18 janvier prochain", a dit Me Haci Ali Özhan, soulignant que son client avait "bon moral et bonne santé" à l'approche de cette libération attendue après des calculs de remise de peines.

"Le procureur de la prison nous a bien confirmé qu'Agca serait libre le 18 janvier", a affirmé le défenseur qui a refusé de se prononcer sur les projets de son client.

Mehmet Ali Agca, âgé de 51 ans, avait été emprisonné à Istanbul après son extradition d'Italie en 2000 pour plusieurs crimes commis avant qu'il ne tente d'assassiner Jean Paul II le 13 mai 1981 sur la place Saint-Pierre de Rome, le blessant grièvement. Les raisons de son acte et l'identité de ses commanditaires éventuels restent un mystère.

Le pape Jean Paul II avait pardonné à son agresseur et l'Italie l'avait extradé en Turquie en 2000, à la suite d'une grâce présidentielle.

L'ancien militant d'extrême droite a été reconnu coupable du meurtre en 1979 d'un journaliste turc renommé, Abdi Ipekçi, et de deux braquages commis dans les années 1970.

Agca avait bénéficié en janvier 2006 d'une libération anticipée, mais il a été remis en prison huit jours plus tard, la Cour de cassation turque estimant que les réductions de peines appliquées avaient été mal calculées. (AFP, 21 déc 2009)

Arrest Warrant for Sivas Massacre Suspect after 16 Years

The Ankara 11th High Criminal Court issued an arrest warrant for Cafer Erçakmak 16 years after the Sivas Massacre. In the course of the massacre, Erkçakmak tried to push Welfare Party Sivas Municipality MP Aziz Nesin off a fire engine while rescuing the victims from the burning hotel.
 
The Sivas massacre in central Anatolia was an attack against Alevi intellectuals and artists. 37 people lost their lives when the Madimak Hotel in Sivas was set on fire on 2 July 1993.

Upon information of the Turkish Statistic Institute (TÜİK) about Erçakmak's whereabouts in France, the joint attorneys applied to the court to initiate the process of the defendant's extradition to Turkey in the hearing on 1 September. On its own motion, the court decided to issue an arrest warrant without waiting for the coming hearing on 24 December.

Investigation into Erçakmak's whereabouts

Joint attorney Şenal Sarıhan talked to bianet after the previous hearing, saying that TÜİK passed information to the Civil Registry on 9 September 2007, claiming that Erçakmak was living in France. According to Sarıhan, it had been confirmed that the defendant's retirement benefits were paid till 1989.

The plaintiffs' lawyers applied to the court to have the defendant's residence confirmed by the French Consulate in Turkey and by the French Foreigners Department in order to effect Erçakmak's extradition to Turkey.

Upon presenting Erçakmak's Turkish ID and his social security number, the court accepted the demands of the joint attorneys. Moreover, the court was going to investigate why the payment of the defendant's retirement benefits was stopped in 1989.

37 artists and intellectuals were killed in the massacre

33 convicts were sentenced to death penalty for "trying to break the order of the constitution by force". The plaintiffs' lawyers found out only by chance that a court case had been opened in 2004 against seven of the defendants, among them also Erçakmak. The lawyers demanded Erçakmak's extradition to Turkey in the trial before the Ankara 11th High Criminal Court.

Files of 33 defendants at the Court of Appeals

The joint attorneys found out about the ongoing prosecution against defendants Cafer Erçakmak, Şefket Erdoğan, Köksal Koçak, İhsan Çakmak, Hakan Karaca, Yılmaz Bağ and Necmi Karaömeroğlu coincidentally via a journalist's news item. After 5 years, the prosecutor demanded to drop the case because the statute of limitation was running out.

Sarıhan criticized, "This is against the law. They had to notify us". The lawyers handed a petition to the court and were accepted as joint plaintiffs on 19 December 2008.

The Ankara 1st State Security Court sentenced 33 defendants to death penalty for "trying to break the order of the constitution by force". The defendants' claim to benefit from the Society Reintegration Law no. 4959 was refused on 26 December 2006. The file remains at the Court of Appeals. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 20 December 2009)

Violations of international human rights standards on freedom of religion in Turkey

Otmar Oehring and Güzide Ceyhan
 
Ahead of the UN Human Rights Council May 2010 Universal Periodic Review of Turkey, Forum 18 News Service has found that the country continues to see serious violations of international human rights standards on freedom of religion or belief.

A long-standing crucially important issue, with many implications, is that Turkey has not legally recognised religious communities in their own right as independent communities with full legal status - such as the right to own places of worship and the legal protection religious communities normally have in states under the rule of law. Additionally, the most dangerous threat to individuals exercising freedom of religion or belief has been a series of violent attacks and murders on those perceived as threats; in recent years the victims have been Christians. Turkish citizens have argued to Forum 18 that the protection of the right of all to freedom of religion or belief, as laid down in the international human rights standards which Turkey is party to, should be the standard used by the authorities in all affected fields. They also argue that the authorities act against the intolerance fuelling violent attacks and murders.
 
Ahead of the UN Human Rights Council May 2010 Universal Periodic Review of Turkey, Forum 18 News Service has found that the country continues to see serious violations of international human rights standards on freedom of religion or belief. The single most important and the most long-standing issue is the fact that - despite undertaking to do so in the 1923 Lausanne Treaty - Turkey has not legally recognised non-Muslim religious communities in their own right as independent communities with full legal status - such as the right to own places of worship and the legal protection religious communities normally have in states under the rule of law. This problem faces all religious communities in Turkey, including those which were not present in 1923. Even the majority Sunni Islamic community is not recognised in this way, instead being under the control of the Diyanet, or Presidency of Religious Affairs, which reports directly to the Prime Minister. Additionally, the most dangerous threat to individuals exercising freedom of religion or belief has been a series of violent attacks and murders on those perceived as threats. In recent years the victims have been Christians.
 
Turkey straddles Europe and Asia and has a population of over 72 million, about three-quarters of them ethnic Turks. The next largest ethnic group are the Kurds, with smaller numbers of ethnic Arabs, Circassians, Armenians, Laz, Georgians, Greeks, Jews and others. An estimated 99 per cent of the population are of a Muslim background, mainly Sunnis, with 20 to 30 per cent of the population being Alevis, and very small numbers of Shias. The largest non-Muslim religious community are Christians, with the Armenian Apostolic being the largest church followed by Syrian Orthodox, Greek Orthodox, Catholics of various rites and Protestants. Baha'is and Jehovah's Witnesses are present in smaller numbers - in the case of Baha'is around 10,000.
 
Political background
 
The "deep state" - military, security, bureaucracy and elite representatives - have been unhappy with the rise of the ruling AKP party. The deep state remains wedded to Mustafa Kemal Atatürk's "secularism" as they understand it. This entails overt state control of Islam through the Diyanet, which reports directly to the Prime Minister, and enshrines serious restrictions on the ability of non-Muslims and Muslims outside state control to exercise freedom of religion or belief. It is difficult to reconcile with the Constitution's statement that the Republic is a secular state, as this "secularism" gives state-run Sunni Islam rights which no other group enjoys. It also imposes controls on state-run Sunni Islam imposed on no other group, such as on the content of sermons. The Diyanet is funded with tax collected from all citizens, regardless of their religion or belief, and supports tax exemptions for the only mosques permitted (those controlled by the Diyanet) and employs and pays the salaries of their imams. No other faith, or indeed non-state-controlled Muslim group, is permitted to train its clergy in Turkey.
 
Among the other problems flowing from the state definition of "secularism" are continuing and long-standing problems caused by the ban on religious communities' themselves owning property. Communities as diverse as Alevi Muslims, Catholics, Greek Orthodox, Protestants, and the Syrian Orthodox Church have seen no significant progress in resolving property problems. Examples include no progress on recognising Alevi Muslim cem houses as places of worship and continuing vexatious legal cases aimed at depriving the Mor Gabriel Syrian Orthodox Monastery in south-eastern Turkey of its land.
As non-Muslim communities are under threat of violent attacks, the Interior Ministry issued a circular in June 2007 asking law enforcement forces to protect non-Muslim places of worship, and be watchful for plans to attack them. A number of plans to mount attacks were subsequently uncovered and prevented, for instance a plot to kill the pastor of a church in Antalya. However, this step, although welcome, addresses only the symptoms of intolerance, not the root causes.
 
Official protection for religious leaders, such as the Ecumenical Patriarch, is widely seen by these communities as being designed as much to control as to protect them. Suspicion of the authorities' intentions remains. Alevi Muslims broke off formal talks with the government over denial of their rights, expressing frustration at the lack of concrete progress in enabling them to exercise their religious freedom. Informal workshops involving representatives of the Alevis, the Diyanet and others continue. An August 2009 lunch meeting between Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and religious leaders, including Ecumenical Patriarch Bartholomew, was followed by a visit to two Greek Orthodox sites. But no concrete improvements ensued in their ability to exercise freedom of religion or belief.
 
The rule of law
 
The Mor Gabriel cases - which started after state officials unilaterally redrew land boundaries - highlight problems around the rule of law and how society does or does not understand this, which has a serious impact on freedom of religion or belief. Another trial drifting on with no sign of a verdict is of two Turkish Protestants, Hakan Tastan and Turan Topal. They are on trial for "insulting Turkishness" and defamation of Islam, following their involvement in a Bible correspondence course in October 2006. The trial in Malatya of the five men accused of murdering three Protestant Christians in 2007 has drifted on since its start in November 2007. In 2009 police have avoided bringing witnesses to court on various occasions, and no verdict appears imminent. Hopes that impunity for those who attack Christians would be over remain disappointed.
 
Two recent victories in the European Court of Human Rights (ECHR) - by the Ecumenical Patriarchate in 2008 and a Greek Orthodox Foundation in 2009 - have still not led to the recovery of confiscated property. The ECHR appears to be the only realistic hope of implementing in law some very important aspects of the right to exercise freedom of religion or belief - provided its judgments are implemented.
 
Violent attacks and murders
 
The Armenian, Greek and Alevi communities have in the past been subject to mass pogroms and violent attacks that have resulted in migration of these communities inside and outside of Turkey. There have also been in the past murders of individuals for their beliefs, such as of the atheist and former imam Turan Dursan in 1990. However, a recent series of murders has drawn attention to the continuing need to address the problem of the murderous intolerance of sections of Turkish society. These murders were of: Fr Andrea Santoro, a Catholic priest in 2006; the Armenian Turkish journalist Hrant Dink in 2007; and of two ethnic Turkish Protestants, Necati Aydin and Ugur Yuksel, and a German, Tilmann Geske in Malatya in 2007. In July 2009 a Catholic German businessman engaged to an ethnic Turk, Gregor Kerkeling, was murdered by a mentally disturbed young man for being a Christian.
 
In August 2009 Turkish Protestant Ismail Aydin, who works for an association spreading knowledge about Christianity, was taken hostage at knifepoint. The young man responsible claimed that "this missionary dog is trying to divide the country" and wrapped a Turkish flag around Aydin's head. He was seen on TV reports telling his captor that "this flag is mine as well! I'm a Turk too, but I'm a Christian." His captor responded that "you have betrayed the Turkish flag and country". The police rescued Aydin and the attacker is being prosecuted. But the incident highlighted again the dangerous unwillingness of many within Turkey to accept that there are many ways to be a Turk.
 
What fuels violent attacks and murders?
 
Factors which encourage violence include; disinformation by public figures and the mass media; the rise of Turkish nationalism; and the marginalisation of smaller groups within society. All three trends feed off each other, and all of Turkey's smaller religious or belief communities - those within Islam and Christianity, as well as Baha'is, Jehovah's Witnesses, atheists and agnostics - are affected by them. There has been disinformation and defamation against Christians, in particular against Protestants who share their beliefs with others in public discourse as well as in the media.
 
A day after the Malatya murders, Niyazi Güney, a senior Justice Ministry official, told Turkish parliamentarians that "missionary work is even more dangerous than terrorism and unfortunately is not considered a crime in Turkey". He repeated this in Milliyet newspaper. Terrorism and missionary activity are thus presented as connected. Almost any manifestation of Christian belief - including meetings in churches - is seen by those who hold these views as "missionary activity".
 
Missionary activity has been on the agenda of the National Security Council (MGK), which is chaired ex officio by the President and also comprises the Chief of the General Staff, the commanders of all the branches of the Turkish Armed Forces and several government ministers. In a February 2005 evaluation of current and future challenges to Turkish security, the MGK drew attention to "a need for social activities that will prevent the spreading of organisations and ideologies that will have an impact on Turkey's unity". It suggested that "abusive missionary activities should not be permitted". What exactly was meant by "abusive missionary activity" was not defined.
 
The Turkish phrase used for missionary activity in official discussions and formal papers, as well as by the xenophobic and nationalist parts of society, has extremely negative connotations. "Misyonerlik faaliyetleri" can be translated into English as missionary activities, which does not convey either a positive or a negative evaluation of the activities. But "misyonerlik faaliyetleri" has in Turkish the connotations of missionary scheming, plotting and intrigues. Both words have negative connotations in Turkish, and used together as one phrase convey a double negative connotation.
 
"Missionary" conferences propagating such views continue to be held by the Diyanet in provinces and townships using state facilities. Similar activities are also conducted by the military and the Gendarmerie (Jandarma) to "enlighten" their personnel - including conscripts - about what they see as "missionary activities".
 
Associated with this is intolerance promoted within the school curriculum (see below).
 
The intolerance in society towards non-Muslims also extends to atheists, who cannot openly identify or organise themselves in Turkey.
 
Ergenekon and the "deep state"
 
The trial which began in 2007 of influential people - from the police, army, bureaucracy, business, politics and the mass media - alleged to be part of an ultra-nationalist group, Ergenekon, has revealed strong and widespread opposition among them to freedom of religion or belief. Ergenekon members are alleged to have maintained deathlists of people, including Christians with a missionary background. The Malatya murder trial is revealing plausible links between the "deep state" and the murders, Turkish media noting that a link between the murders and the Gendarmerie seems obvious. The Gendarmerie, it seems, knew in advance of the murders and did not take steps to prevent them. Also according to the media, Fr Andrea Santoro and his church were under surveillance by the National Intelligence Organisation (MIT) secret police on the very day of his murder.
 
The media has featured documents discovered in the Ergenekon investigation proving that the Gendarmerie actively monitored missionary activities in the Malatya region through informers, before and after the Malatya murders. It should be noted that the activities being monitored were lawful acts of teaching and promoting one's beliefs. Unlawful disinformation or defamatory practices limiting lawful enjoyment of human rights do not appear to have been monitored or acted against.
 
Media intolerance
 
Protestant Turks have noted a significant decline in numbers of violent attacks directed at their churches and religious leaders in 2009. This is possibly due to a decline since 2007 in defamatory mainstream media coverage of them. For example, a widely viewed national TV channel, ATV, has stopped broadcasting reports of "illegal" churches, or Turks converting to Christianity.
 
However, intolerant reporting and commentary continues in local and ultra-nationalist newspapers, as well as on websites and blogs. One local news website, Ilgazetesi, featured an article on 17 June 2009, entitled "Local Missionaries", stating that "The primary goal of missionary activity is to break the resistance of the people to imperialism and abuse! Making them Jewish or Christian is the second goal." The continuing intolerant mind-set of many is fuelled by such irresponsible media reports, and makes members of vulnerable groups fear that violence against them could escalate again.
 
No legal status as religious communities
 
Full legal recognition of all religious communities would be a major step forward in both achieving freedom of religion or belief as understood in the human rights standards Turkey has ratified, as well as addressing the prejudice that non-Muslim religious communities are "foreign" and not genuinely Turkish. At present, religious communities which existed in the Ottoman Empire operate legally under an archaic system of imperial decrees and regulations that deny them full legal status as religious communities and restrict their freedom to function. Communities which did not have a recognised existence before the Turkish Republic was founded in 1923 have little hope of gaining any kind of recognised status in law. Articles 37-45 of the 1923 Lausanne Treaty, on "Protection of Minorities", should have led to the recognition of then-existing non-Muslim religious communities in their own right, as independent communities with full legal status - such as the right to own places of worship. But this has not happened, not least as the Treaty left it unclear what such recognition might mean. Bizarrely, the government ministry which handles relations with many of Turkey's indigenous non-Muslim religious communities which existed before the Lausanne Treaty is the Foreign Ministry.
 
The situation of non-Muslim minorities in Turkey is extremely complex under the present legal framework. The official view of the state is that different regulations apply to the various non-Muslim religious communities. Firstly in the state's view, there are the groups that count as non-Muslim minorities within the meaning of the Lausanne Treaty. In the view of the state, these are exclusively the Armenians, Bulgarians, Greeks and Jews. A second group are the non-Muslim minorities who were present in Turkey in 1923 at the time of the Lausanne Treaty but were not recognised by the state as minorities within the meaning of the Treaty. These are, for example, the Syrian Orthodox Church, churches such as the Chaldean Church and the Syrian Catholic Church, and the Roman Catholic Church.
 
However, it is very important to note that the communities in both these groups actually exist today and have been recognised by the state as existing - but they have not been legally recognized and have no legal personality (Tuzelkisilik).
 
Besides the non-Muslim minorities are a number of so-called community foundations that are attributed by the state to, but not necessarily controlled by, certain non-Muslim minorities (such as Armenians, Greeks, Syriac Orthodox, Jews and others) which have gained legal personality (Tuzelkisilik). It is also important to note that, legally, there is no link at all between these community foundations and the non-Muslim minorities the state attributes them to.
 
Neither the Roman Catholic Church nor those Protestant churches that existed in Turkey before 1923 have any community foundations that could be attributed to them.
 
None of these non-Muslim minorities - whichever category the state sees them as belonging to - have as religious communities the kind of rights to religious freedom that Article 9 of the European Convention on Human Rights envisages. In practice, all these communities are on a very similar legal footing to newer communities such as Baha'is and Jehovah's Witnesses, which did not exist in Turkey in 1923, and which today have no legal status as communities.
 
The 2004 Associations Law was welcomed by some newer communities, such as Protestant and Jehovah's Witnesses, as it allowed people within these communities - but not the communities themselves - to form a legal entity that would allow them to engage in some activities legally. However, the "Association formula" is still rather new and some communities are reluctant to use it. A major reason is that, being small communities, they cannot fulfil the necessary requirements to establish an association. State officials seem to pay more attention than is usual to associations established in connection with religious communities.
 
There are also serious questions of possible inadequacies in the "Association formula". One problem is that if those who run the foundation and those who lead the community are not the same people, there is a possibility that they may disagree with each other - which may leave the community again without the possibility of legally carrying out activities. The "Association formula" proposed by the government to "solve" the legal personality problem does not provide a satisfactory solution. Whether it will work effectively as a "limited" solution remains to be seen. This will depend on both whether the formula is in practice found to be simple and flexible enough for the needs of small communities, and whether audits and decisions by state officials take account of this. These developments will need to be closely monitored.
 
Even for long-established communities with the limited recognition which has been conferred - without rights to for example own places of worship - the attitudes of the Turkish state can be hostile and even threatening. This has been seen in the case of the Armenian Apostolic Patriarch Mesrop Mutafyan, who leads Turkey's biggest Christian church, who was elected Patriarch in 1998 against the express wishes of the Turkish authorities. He has been forced to retreat into health-related seclusion, brought on by years of pressure from the media, the public and from the Armenian diaspora, some of which has dubbed him a traitor. Should Patriarch Mesrop not recover, the Turkish authorities are likely to insist - as they have done up to now - that his successor as head of the Armenian (as well as the Greek Orthodox) Patriarchate must be a Turkish citizen resident in Turkey. The Armenian Church may struggle to find a candidate with the diplomatic and linguistic skills and the international experience for such a crucial role in such a delicate and exposed position. This problem is of importance not just for the Church but for the Armenian community as a whole.
 
Denial of recognition also leaves the adherents of many faiths vulnerable to discrimination, as citizens have their religious affiliation recorded in official records. In this way the state indicates which religions are "legitimate" and which are not. The Baha'i community has about 10,000 members, but is not recognised as a religion. As the Baha'i faith therefore cannot be chosen in the public registry, Baha'is are forced to choose either Islam or leave the religion part of their Identity Card empty.
 
Who can own places of worship?
 
An aspect of this non-recognition is that even recognised religious communities cannot themselves own properties such as places of worship. Bizarrely, these must be owned by separate foundations not under the direct control of the communities. This has drawn much attention, focused on the passage of a series of Foundation laws - none of which have solved the basic problem.
 
The most recent amendments to the Foundations Law have at least led to a number of improvements to the functioning of these community foundations. Yet even so the communities to which the community foundations are attributed still complain about a number of severe problems relating to their community foundations that have not been resolved. Expectations outside Turkey that the amendments to the Foundations Law would also lead to a complete solution for all the unresolved questions regarding legal recognition of non-Muslim minorities have not been fulfilled. As Dilek Kurban of the respected TESEV Foundation noted, the Foundations Law is "incompatible with the principle of freedom of association, which is guaranteed by the European Convention on Human Rights, the Constitution and the [1923] Treaty of Lausanne".
 
It should be made clear that the Foundations Law can only be the right place to resolve problems regarding the community foundations and is not the right place to resolve the basic problems of non-Muslim minorities in Turkey. That may only be expected from a new Constitution based on the European Convention on Human Rights and implementation in law of religious freedom.
 
Stalemate for Alevi Muslims
 
Alevi Muslims form between 20 and 30 per cent of the population, but the overwhelming majority of their places of worship - cemevi or cem houses - are not recognised by the state. The Alevi community organised a mass demonstration, attended by tens of thousands of Alevis on 8 November 2009 expressing their frustration that they are still not treated as citizens with equal rights, and calling for the abolition of both the Diyanet and compulsory religious education lessons in public schools.
 
Another cause of frustration for Alevis is that their leaders - called "Dede" or elders - are not entitled to legally hold that title. This dates back to 1925, when Act No. 677 of 30 November 1341 (1925) "On the Closure of Dervish Monasteries and Tombs, the Abolition of the Office of Keeper of Tombs and the Abolition and Prohibition of Certain Titles" was brought in. This abolished the title, and Article 174 (Preservation of Reform Laws) of the Constitution makes it impossible to change this Law. This Article states: "No provision of the Constitution shall be construed or interpreted as rendering unconstitutional the Reform Laws indicated below, which aim to raise Turkish society above the level of contemporary civilisation and to safeguard the secular character of the Republic, and which were in force on the date of the adoption by referendum of the Constitution of Turkey." Among the laws listed is Act 677.
 
Education about religion or belief
 
In contrast to the children adhering to the two non-Muslim religious communities acknowledged in the education system - Christians and Jews - Alevis, Baha'is, children of other faiths and atheists are forced to attend de facto Sunni religious education classes in public and private schools. Diyanet officials have occasionally indicated that they regard Alevism as a part of Sunni Islam and do not respect their different interpretation of Islam. This means that Turkey has not seen any need to alter the religious education curriculum. In a court ruling (Hasan and Eylem Zengin v. Turkey, Application no. 1448/04) the European Court of Human Rights (ECHR) stated that this is unacceptable.
 
Turkey is obliged by this judgment to take action to ensure that the same problem does not reoccur for anyone. However, as Turkish news agencies reported on 25 August 2008, then Minister of Education Hüseyin Çelik claimed the decision was about the old curriculum. As Alevi beliefs are included in the new curriculum, the Minister claimed the ECHR judgment was inapplicable. Implementation of the judgment is still pending before the Council of Europe Committee of Ministers.
 
Teaching of other subjects includes disinformation about or defamation of faiths. Missionary activity is listed as one of the national threats in compulsory public school books that are taught in Grade 8 classes on the History of Turkish Republican Reforms and Atatürkism. The textbook states that missionaries "try to fulfil their goals through the significant financial support of foreign powers, some non-governmental organisations and from their own supporters. Missionaries exploit the financial hardships of people. They translate texts related to their own beliefs into different languages and distribute them free of charge and accordingly use written and visual media for their propaganda purposes. They are a threat to the national unity and integrity of our state and nation."
 
Those at risk from violent attack think such sentiments - propagated through the school system and mass media - are major factors in violent attacks and murders motivated by intolerance.
 
As a participating State of the Organisation for Security and Co-operation in Europe (OSCE), Turkey has agreed to implement measures "to counter prejudices and misrepresentation, particularly in the field of education". Initiatives to assist this include the Toledo Guiding Principles on Teaching about Religions and Beliefs in Public Schools. However the authorities have shown no visible interest in providing fair education on religions and beliefs in schools.
 
Discrimination within the public service
 
It is virtually impossible to find people from non-Muslim backgrounds in high level civil servant positions and impossible in senior ranks in the military. While there are non-Muslims employed at lower levels there are frequent allegations that they experience discrimination and are never allowed to take a high ranking position. Syriac Orthodox Christians, for example, have complained to Forum 18 that their young people are never allowed the possibility of careers leading to senior positions in the military or the civil service - even when they are fully qualified for such careers. Many are deeply disappointed, Forum 18 has been told, when they realise that they are not seen as "genuine" Turks, and so will never be allowed the chances to serve their country which those seen as "genuine" Turks have.
 
Religious clothing
 
A 1934 Law which according to Article 174 of the Constitution may not be altered or abolished bans wearing religious garments on the streets, with Muslims being the initial targets. With the exception of the Ecumenical Patriarch, the Armenian Patriarch and the Chief Rabbi, no religious minority leaders until the 1980s acted against this ban. Enforcement has been more sporadic recently, but many religious leaders choose not to wear religious clothes outside their place of worship, partly because of this Law and partly - in the case of members of religious minorities - for fear of provoking attacks. Foreign Greek, Russian and Georgian Orthodox priests have complained in recent years that they have been forced to remove their cassocks and crosses before being allowed to enter the country.
 
The wearing of headscarves by Muslim women has long been a controversial issue. The AKP party's move to allow female university students to wear headscarves was prevented by the Constitutional Court, and caused much debate and hostility in the secular sectors of the population. Although it is prohibited to attend university wearing headscarves, or any religious symbol, this prohibition is not consistently implemented. It has become a symbolic issue that seems to embody the questions of whether Turkey will continue to be a "secular" country - as the state defines this - or not.
 
Conscientious objection to military service denied
 
Conscientious objection to compulsory military service is not permitted. Conscientious objectors of military age (including among the roughly 3,000 Jehovah's Witnesses) face an unending cycle of prosecutions and imprisonments. In the ECHR case of Ülke v. Turkey (Application no. 39437/98), the Court found that such punishment was a violation of the prohibition in the European Convention of Human Rights of torture, inhuman and degrading treatment. Turkey continues to disregard the 17 October 2007 call of the Council of Europe Committee of Ministers for it "to adopt rapidly the legislative reform necessary to prevent similar violations."
 
Internet censorship
 
Access to the website of well-known atheist Richard Dawkins is prevented in Turkey through a court decision. His books, as also those of other atheists, are however permitted, despite legal attempts to ban them. Similarly, access to a website dedicated to Turan Dursun, a well-known Turkish atheist murdered for his beliefs in 1990, is barred.
 
Conclusion
 
Many people and communities have for a long time faced obstacles in carrying out peaceful religious activity - activity that is protected in the international freedom of religion or belief agreements that Turkey has committed itself to. The long-standing lack of willingness to legally recognise religious communities in their own right, the disinformation by public officials and the public education system, ultra-nationalism and mass media intolerance behind violent attacks and murders, and the Turkish definition of "secularism" are the clearest examples of this. They cause serious doubt about whether the country is really committed to universal human rights for all.
 
Other obstacles include: problems around the rule of law; discrimination against Alevi Muslims; discrimination within the public service; lack of freedom to wear religious clothing in public institutions; denial of conscientious objection to military service; and limited internet censorship.
 
Turkish citizens committed to human rights for all have argued to Forum 18 that the protection of the right of all to freedom of religion or belief, as laid down in the international human rights standards which Turkey is party to, should be the standard used by the authorities in all affected fields. They also argue strongly that positive steps should also be taken by the authorities to eliminate social hatred against all groups that are the targets of intolerant attitudes.

(Correspondent in Washington: Tristan Leavitt, tristan.leavitt@hotmail.com , December 2, 2009)
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Editor in chief: Willy Fautré 
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Interdiction des minarets: Erdogan exhorte la Suisse à réparer l'"erreur"

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté lundi la Suisse, où les électeurs se sont prononcés dimanche par référendum pour une interdiction de construire des minarets, à réparer cette "erreur", mettant en garde contre une montée du racisme en Europe.
"Il est de notre devoir de leur rappeler de faire marche arrière dans les plus brefs délais, sur cette erreur", a lancé au Parlement M. Erdogan, qui dirige un gouvernement islamo-conservateur.

Affirmant qu'une telle question concernant la liberté de croyances n'aurait jamais du être soumise à un vote populaire, le chef du gouvernement turc a vu dans le référendum "le reflet de la montée d'une vague de racisme et de l'extrême droite en Europe".

Il a aussi souligné que "l'islamophobie est un crime contre l'humanité".

[Il faut se rappeler que ce même
Erdogan avait déclaré en 1997: "Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats." - ndlr]

Le chef de l'Etat turc Abdullah Gül a pour sa part parlé de décision "honteuse" pour les Suisses.

Le ministère turc des Affaires étrangères s'est également déclaré "consterné" du vote, appelant la Suisse, "qui s'est illustrée par son respect pour la diversité, et sa tradition conciliatrice", à "prendre les mesures nécessaires afin de réparer cette situation qui est contraire à ses traditions".

Dans un communiqué, le ministère souligne en outre que la décision a suscité une inquiétude auprès de "plus de 100.000 Turcs" qui vivent en Suisse.

La Suisse compte environ 400.000 musulmans sur une population de 7,5 millions d'habitants, faisant de l'islam la deuxième religion du pays après le christianisme, selon les statistiques officielles. (AFP, 1 déc 2009)

Turkish Minister tells Muslims to redirect assets from Switzerland

Muslims with assets secured in Swiss accounts should rethink their banking choices in the face of the passage of Sunday's referendum on banning minarets in the country -- and look to Turkey as an alternative, Turkish State Minister and chief negotiator for the EU Egemen Bağış has said.

Bağış' comments came amidst a growing wave of official discontent across the world in reaction to Swiss voters approving on Sunday a constitutional ban on minarets in their country. The referendum was immediately condemned by human rights and Muslim groups worldwide and Bağış, speaking with a group of journalists in Stockholm, also weighed in harshly on the issue.

“I’m sure that this decision will serve as an occasion for our brothers in Muslim countries who keep their money in Swiss banks to reconsider their decision to do so. The doors of Turkish banks, all of which escaped unscathed in 2008 while major world banks sank, are open to them,” he said.

The minister said that it was a mistake to bring the issue to referendum to begin with, saying: “Switzerland is not an EU member. If it were, it would have been forced to maintain the EU standard.” Noting that EU countries like France and Sweden had reacted negatively to the news of the ban, he continued: “The EU is also discomfited over this development. If this attitude doesn’t change, Switzerland won’t be able to escape being an ‘open-air museum of intolerance’.” Bağış said he believed Switzerland would reconsider its move in the face of condemnation and pressure from the international public.

Bağış’s recommendations might just reverberate with some. In the face of strong international reactions to the ban, a domestic debate has reportedly begun in Switzerland as to whether the move will result in any economic backlash for the nation, with many economists among the list of those displeased with the referendum’s results. Switzerland receives an average of 250,000 tourists annually from Muslim countries, generating 5 percent of the nation’s tourism income. (todayszaman.com, Dec 1, 2009)


Socio-économique / Socio-economic

Le taux de chômage atteint à 13,4% en Turquie

Le taux de chômage en Turquie a atteint 13,4% de la population active pour le trimestre allant d'août à octobre, en hausse de 2,7% par rapport à la même période de 2008 (10,7%), mais sans changement par rapport au trimestre précédent (juillet-août), a annoncé l'Institut de la statistique (Tüik).

Le nombre de chômeurs a augmenté de 795.000 personnes pour la période allant d'août à octobre 2009 par rapport à la même période de l'année dernière, à 3,40 millions de sans-emplois, ajoute l'Institut. Le Tüik a obtenu ces chiffres à partir d'une enquête réalisée auprès de quelque 91.000 personnes.

Le taux de chômage s'était chiffré pour le premier trimestre de 2009 à un taux record de 16,1%, en augmentation en raison de la récession qui frappe la Turquie dans le sillage de la crise financière mondiale. Des centaines de milliers de personnes ont été victimes de licenciements à travers le pays notamment dans des secteurs clé comme l'automobile ou le textile.

Le taux de chômage en Turquie a été évalué à 9,9% pour l'ensemble de l'année 2007 (dernière année disponible en chiffres annuels), avec 2,33 millions de sans-emploi.

Les chiffres du Tüik sont les seuls disponibles pour évaluer le taux de chômage en Turquie, mais ne reflètent qu'imparfaitement, selon les experts, la situation de l'emploi dans ce pays, notamment en ce qui concerne la prise en compte du travail au noir ou du chômage caché. (AFP, 15 déc 2009)

19 morts dans une explosion dans une mine de charbon

Dix-neuf personnes ont été tuées dans une explosion et un effondrement dans une mine de charbon privée du nord-ouest de la Turquie, ont annoncé vendredi les autorités turques.

"Des équipes de secours sont arrivées sur le lieu de l'accident. Malheureusement, tous les mineurs sont morts", a déclaré dans la matinée le ministre turc du Travail Ömer Dinçer, cité par l'agence de presse Anatolie.

L'accident s'est produit jeudi soir dans cette mine située près de la ville de Mustafakemalpasa, dans la province de Bursa.

L'explosion est survenue après que les mineurs ont mis en place de la dynamite à plus de 200 mètres de profondeur, a expliqué le gouverneur de cette province, Sahabettin Harput, à la chaine de télévision NTV.

Mais le ministre a estimé pour sa part que les causes de l'explosion n'étaient pas claires pour l'instant, et que les experts auraient à se prononcer.

"L'explosion n'était pas très forte, mais toute la galerie, et tous les soutainements, se sont effondrés", a-t-il dit.

Les secours, venus de cinq provinces proches, n'ont pu pénétrer tout de suite au fond de la mine en raison d'une forte concentration de méthane.

M. Dinçer a précisé que seuls les corps de deux des victimes avaient été remontés à la surface, en fin de matinée, et que le travail des sauveteurs était difficile.

"L'endroit où s'est produit l'accident est très étroit et a subi des dégâts importants. Ce n'est pas un endroit où beaucoup de monde peut travailler ensemble", a-t-il déclaré devant la presse.

"Nous avons décidé que les équipes de secours allaient procéder très prudemment et ne s'engageraient qu'après les travaux de consolidation nécessaires. Je pense qu'ils auront fini ce soir" a-t-il ajouté.

Les télévisions ont montré des familles rassemblées devant les puits de mine, derrière des rangées de soldats, appelés pour assurer la sécurité.

Un mineur qui a participé aux secours, Hamza Baskurt, a déclaré à la télévision NTV qu'il avait vu sept corps, en descendant dans la mine.

"On voit des traces de l'explosion sur leurs mains, sur leur visage et leurs habits. Ils sont brûlés", a-t-il dit.

Sept des sauveteurs ont été hospitalisés pour intoxication au gaz.

M. Dincer a par ailleurs expliqué que la mine avait été inspectée plusieurs fois, la dernière fois en mai.

Des irrégularités avaient été constatées, et la direction sommée d'y remédier avant décembre. Il n'a pas précisé la nature de ces irrégularités, mais a ajouté que la direction était compétente et respectueuse des consignes de sécurité.

Cependant, le principal syndicat de mineurs a fait remarquer que ce drame était le dernier d'une longue série due au non-respect des règles de sécurité et à des inspections insuffisantes.

"Dans les mines, l'inspecteur responsable de la sécurité des travailleurs est employé par le propriétaire de la mine. Comment peut-on attendre d'un inspecteur dépendant du patron de placer les travailleurs avant la production, et de demander si besoin est à ce patron d'arrêter la production et d'évacuer les employés ?" a démandé le Syndicat turc des mineurs, dans un communiqué.

Les explosions et effondrements sont fréquents dans les mines en Turquie, en particulier dans les établissements privés, où les règles de sécurité sont souvent minimales. (AFP, 11 déc 2009)

L'économie turque en recul de 3,3 pc, mais en amélioration

L'économie turque a connu une contraction de 3,3 pour cent au troisième trimestre de 2009, a annoncé l'Institut national de la statistique, qui signale cependant une récession moins prononcée que les trimestres précédents.

Ce taux est proche des prévisions des marchés, qui annonçaient un recul de 3,5 pour cent.

L'institut national a par ailleurs révisé les chiffres des premier et deuxième trimestres, avec des pourcentages de recul passant respectivement de 14,3 à 14,7 et de 7,0 à 7,9 pour cent, ce qui entraîne, sur 9 mois, une contraction de 8,4 pour cent.

Les marchés s'attendent à un retour de la croissance au quatrième trimestre, qui ce donnerait pour l'année une récession d'environ 6 pour cent.

Tel est d'ailleurs le chiffre finalement retenu par le gouvernement, après une prévision plus optimiste de 3,6 pc.

L'économie turque, la 17e économie mondiale, a commencé à décliner l'an dernier et a décru de 6,5 pc au dernier trimestre de 2008, sa première baisse depuis 27 trimestres, avant d'entrer officiellement en récession le trimestre suivant.

Pour dynamiser l'économie, la banque centrale a baissé plusieurs fois son taux de base depuis novembre 2008, de 16,75 à 6,5 pc. (AFP, 10 déc 2009)

Inflation en Turquie chiffrée à 5,53% en novembre

L'inflation en Turquie en glissement annuel s'est chiffrée à 5,53% en novembre, a annoncé jeudi l'Institut national de la statistique.

Les prix à la consommation ont fait un bond de 1,27% en novembre par rapport au mois précédent.

Les prix de gros ont quant à eux augmenté de 1,29% sur la même période et atteint 1,51% en glissement annuel.

La banque centrale turque avait annoncé en mai que l'inflation tomberait sous la barre des 7,5% et que l'économie se contracterait fortement avant de reprendre le chemin de la croissance au cours du dernier trimestre de l'année.

L'économie turque, en récession, s'est contractée de 7% au deuxième trimestre 2009, après une chute record massive (13,8%) au premier trimestre, le gouvernement tablant désormais sur une croissance négative de -3,6% à -6% pour 2009.

Ankara négocie, sans résultats, depuis des mois avec le Fonds Monétaire International (FMI) un nouveau crédit -- attendu avec impatience par les marchés -- après un programme de 10 milliards de dollars qui a expiré en mai 2008. (AFP, 3 Déc 2009)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La Turquie avance au ralenti, les Balkans mettent le turbo

La Turquie a effectué lundi un petit pas timide de plus vers l'UE, mais son horizon européen reste bouché au moment où les choses s'accélèrent en revanche dans les Balkans, pour la Croatie et aussi pour la Serbie qui dépose mardi une candidature hautement symbolique.

Réunis à Bruxelles, les représentants des 27 pays de l'UE ont ouvert un douzième "chapitre" thématique sur la liste des 35 qui jalonnent les laborieux pourparlers d'adhésion engagés en octobre 2005 par la Turquie, a annoncé le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, dont le pays préside l'UE.

Il s'agit de l'environnement. Cette avancée était considérée comme une priorité par la Suède qui milite ardemment pour l'adhésion à terme de la Turquie, et par la Commission européenne.

"Cela montre que le train de la Turquie vers l'UE reste sur les rails et avance" malgré les difficultés, a dit en forme de testament le commissaire à l'Elargissement, Olli Rehn, appelé à quitter ses fonctions fin janvier.

Le progrès reste toutefois timide pour la Turquie, de plus en plus frustrée. "Nous espérons que les négociations vont prendre de la vitesse", a déclaré lundi le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu.

Il a également critiqué l'UE pour son refus de lui accorder le droit de venir en Europe sans visa, qu'elle vient de donner aux citoyens de Serbie, du Monténégro et de Macédoine.

Pour la Turquie, les perspectives d'adhésion restent au mieux très lointaines en raison de la lenteur de certaines réformes internes mais surtout de l'opposition de plusieurs pays à son entrée, comme la France, l'Autriche et l'Allemagne. Ces derniers proposent à la place un "partenariat privilégié" avec l'UE, qu'Ankara refuse.

Et la récente décision de la cour constitutionnelle turque de dissoudre le parti pro-kurde pour une société démocratique (DTP), qualifiée d'"inquiétante par M. Bildt, n'a rien arrangé.

Autre problème: en raison du refus persistant d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux Chypriotes grecs, l'UE bloque depuis 2006 huit chapitres de négociation. Et les Chypriotes grecs viennent de menacer de poser de nouvelles conditions sur cinq nouveaux chapitres non encore ouverts.

Une décision jugée "très préoccupante" par M. Davutoglu, qui a exhorté l'Europe à choisir entre l'intérêt stratégique pour elle d'une adhésion de la Turquie ou la poursuite du blocage politique.

Par contraste, le processus de rapprochement des pays des Balkans, sur lequel il y a consensus à terme au sein de l'UE, avance vite. Sans parler de l'Islande qui a déposé cette année sa candidature et pourrait adhérer dès 2012.

Concernant la Croatie, les pays de l'UE ont refermé lundi deux nouveaux chapitres la concernant, sur la libre prestation des services et l'emploi. De ce fait, Zagreb en est à 28 chapitres ouverts sur 35, dont 17 déjà clos.

"Nous en sommes à la phase finale et déterminante des négociations", a dit M. Bildt.

"Nous sommes confiants quant à la possibilité de mener à bien les négociations mi-2010", lui a fait écho le ministre croate à l'intégration européenne, Gordan Jandrokovic. Zagreb espère ensuite une entrée l'année suivante dans l'UE, à condition que la Slovénie ne bloque pas le processus en raison d'un différend territorial avec Zagreb.

La Serbie présentera pour sa part mardi à Stockholm sa candidature à l'Union européenne, une évolution à très forte portée politique dix ans après les bombardements de l'Otan sur son territoire en représailles à la répression de la guérilla indépendantiste kosovare albanaise. (AFP, 21 déc 2009)

La diplomatie turque à la mode ottomane

Ahmet Davutoglu marque une pause, respire un bon coup, puis se lance dans l'un de ses exercices préférés. Devant un parterre d'auditeurs triés sur le volet, l'invité exceptionnel de l'académie diplomatique internationale de Paris, énumère la bonne dizaine de pays dans lesquels il s'est rendu durant les quinze jours précédents. A l'issue de l'exercice, le ministre turc des affaires étrangères cache mal sa jubilation.

Pas besoin d'être un as en géographie pour comprendre le message. La Turquie, membre de l'Otan depuis 1952, l'alliée indéfectible durant la guerre froide, qui définissait sa politique en fonction des intérêts occidentaux, regarde de plus en plus vers l'Est: la Russie, l'Asie centrale, le Caucase et le Proche-Orient.

Sommes-nous pour autant en train de «perdre la Turquie», ainsi que certains le suggèrent à Washington et à Paris? Troublée par la politique américaine dans la région, dépitée par les rebuffades de l'Union européenne, la Turquie privilégierait désormais le monde arabe et musulman, au premier rang desquels ses bien peu fréquentables voisins syriens, iraniens et même libyens, ainsi que la Russie et le Caucase.

Une nouvelle impulsion dès 1998

Ce n'est pas 2002, l'arrivée au pouvoir du gouvernement du parti de la Justice et du développement (AKP), musulman-conservateur, qui marque le tournant de la politique étrangère turque. Mais 1998, avec le Premier ministre de l'époque Bulent Ecevit, un laïc social-démocrate, et Ismaïl Cem, un Turc d'origine juive, aux commandes des affaires étrangères. Cette année-là, une énorme brèche s'ouvre dans la mentalité d'assiégés qui a longtemps déterminé les orientations turques. La Syrie vient d'expulser l'ennemi numéro 1 d'Ankara, Abdullah Ocalan, le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ouvrant ainsi la voie à la normalisation entre les deux Etats. Un an plus tard, en 1999, s'esquisse le rapprochement turco-grec après que deux violents séismes ont frappé les deux pays, créant pont de solidarité entre les deux peuples. Et puis la même année, l'Union européenne reconnaît la «vocation européenne» de la Turquie.

Comme ce fut le cas pour les réformes en matière de démocratie et de Droits de l'Homme, le mouvement est donc lancé avant l'arrivée au pouvoir de l'AKP. De la même façon, le gouvernement de Tayyip Erdogan l'amplifie et l'étend. «Plus qu'un véritable dessein, plus qu'un supposé projet établi à l'avance par l'AKP, la nouvelle politique étrangère de la Turquie est avant tout une affaire de conjoncture», explique l'éditorialiste turc et fils de diplomate Semih Idiz. «La Turquie ne tourne pas le dos à l'Ouest, ce sont plutôt les nouvelles réalités de l'après-guerre froide et de la politique américaine dans la région, l'attitude de la Russie et la démocratisation de la Turquie qui modifient la donne», explique Soli Ozel, non sans un certain sens de la litote. Car lorsque ce chroniqueur turc dit «démocratisation de la Turquie», il signifie surtout «affaiblissement du pouvoir des militaires».

L'armée turque a en effet longtemps considéré la politique étrangère comme son «domaine réservé». D'où son positionnement fermé et défensif, hérité de la guerre froide, vis-à-vis des pays voisins hostiles à cette Turquie, alliée des Etats-Unis et d'Israël. «Les Arabes? on ne peut pas leur faire confiance!», me confiait crûment un général turc à la retraite, dans les années 90. Or depuis une dizaine d'années, sous la pression européenne, l'Etat-major a dû réduire son champ de manœuvres. Il reste influent mais n'a plus l'exclusivité de la politique étrangère, laquelle, plus volontariste, porte désormais aussi la signature des civils.

La Turquie d'abord

Le premier d'entre eux se nomme, justement, Ahmet Davutoglu, l'homme à l'agenda voyageur. Universitaire, il fut, dès 2002, le conseiller diplomatique très écouté des Gül (ancien ministre des affaires étrangères et actuel président turc) et Erdogan. Nommé ministre des affaires étrangères en mai dernier, Davutoglu est perçu comme l'artisan du renouveau diplomatique turc qu'il définit lui-même comme celui «de la conciliation et de la paix». Sa ligne — «profondeur stratégique» et «zéro problème» avec les voisins des anciennes marches de l'Empire — lui vaut parfois l'étiquette de «néo-ottoman», même s'il la réfute.

«Ahmet Davutoglu est un musulman pratiquant, avec ce mélange de romantisme, de moralisme et de souci de la justice que présentent parfois certains croyants, explique Beril Dedeoglu, universitaire spécialiste des relations internationales à l'université francophone de Galatasaray. Il a donc, comme au temps de l'Empire ottoman, l'envie d'étendre l'influence régionale de la Turquie aux autres pays musulmans. Mais ce n'est pas une démarche impérialiste, l'idée c'est d'être le grand frère pour la région, un peu comme votre président Nicolas Sarkozy aimerait que la France le soit pour l'Union européenne!»

Puisque les intérêts vitaux de l'Occident ne sont plus en danger ainsi qu'ils le furent pendant la guerre froide, le gouvernement turc, avec l'Etat-major militaire, n'hésitent désormais plus à faire passer les intérêts du pays avant ceux de Washington. On l'a vu dès 2003 lorsque le parlement d'Ankara s'est opposé à ce que l'armée américaine utilise le territoire turc pour envahir l'Irak. Ou en initiant un rapprochement avec l'Iran - le récent refus de nouvelles sanctions contre Téhéran lors d'un vote récent à l'AEIA (Agence internationale de l'énergie atomique). Une action délicate à gérer pour Washington.

Tigres d'Anatolie et nouveaux moujiks russes

Condamner Ankara, c'est se priver d'un canal; fermer les yeux, c'est risquer l'incompréhension de l'opinion publique alors que Barack Obama tente de créer un front uni contre l'Iran. De même du durcissement turc à l'égard de son allié israélien. Le Premier ministre turc est en train de voler à l'ennemi perse l'exclusivité de la critique vis-à-vis d'Israël, et de gagner... la popularité arabe qui va avec. Ce qui n'est pas nécessairement négatif pour la coopération américano-turque dans la région.

Les intérêts propres à la Turquie sont d'abord économiques. Le pays a terriblement souffert du boycott occidental de l'Irak, quoiqu'il l'ait allègrement détourné. Ankara a été confrontée à une immigration irakienne importante et coûteuse pour sa stabilité et son image. Une intervention occidentale en Iran sonnerait comme un «Irak bis». Et il suffit de compter le nombre d'hommes d'affaires turcs qui accompagnent en voyage le Premier ministre Tayyip Erdogan pour comprendre que les intérêts économiques priment sur la fabrication de la politique étrangère. Ainsi en Iran, le mois dernier. Ou encore en Russie: «Côté fricotage d'affaires, les nouveaux tigres d'Anatolie, comme on surnomme les nouveaux entrepreneurs turcs, proches du gouvernement AKP, doivent se sentir tout à fait à l'aise avec les nouveaux moujiks russes», commente un observateur qui connait bien les deux pays.

«La stabilité par l'économie», vantée par Ahmet Davutoglu qui nourrit le projet «d'une intégration» économique de la Turquie avec les pays de la région, évoque un autre ministre des Affaires étrangères, israélien cette fois. Nous étions au lendemain des Accords israélo-palestiniens d'Oslo, il y a seize ans: Shimon Peres rêvait tout haut de constituer... un grand marché économique au Proche-Orient.

Pas de solution au problème kurde sans l'Iran, l'Irak et la Syrie

Autre intérêt propre à la Turquie, la question kurde, omniprésente. Car la Turquie veut liquider le PKK, inscrit par l'Union européenne sur la liste des organisations terroristes. Elle doit donc obtenir l'accord de Téhéran et de Damas qui gardent la main sur le mouvement séparatiste et comptent également des minorités kurdes. Trouver une solution au «problème kurde», c'est garantir la stabilité de la région. Et c'est d'ailleurs en Irak que la diplomatie de Davutoglu connaît on seul véritable succès à ce jour. Tant sur le plan des affaires économiques que politiques, tant avec Bagdad qu'avec le Kurdistan irakien.

Les autorités turques se sont en effet longtemps inquiétées de ce que l'autonomie de cette région kurde, au nord de l'Irak, alimente un peu plus encore les ambitions séparatistes des quelque 15 millions de Kurdes de Turquie. C'est dire l'habileté dont Ankara a su faire preuve, ces trois ou quatre dernières années, en coopérant aussi bien avec Bagdad qu'avec Erbil, pour y remporter de nombreux contrats ou permettre aux entreprises occidentales d'en conclure, par son intermédiaire.

Un bric-à-brac d'initiatives

Pour le reste, Ankara n'a pas encore fait la preuve de l'efficacité réelle de sa diplomatie. Sa médiation entre la Syrie et Israël n'a pas donné de résultats, ce qui explique entre autres l'amertume colérique de Tayyip Erdogan à l'égard des dirigeants de Tel-Aviv. De même l'indulgence turque à l'égard de l'Iran est loin de s'être traduite par un assouplissement des positions de Mahmoud Ahmadinejad. En bref, beaucoup de discours, ce qui n'est pas rien dans une région où les mots comptent mais beaucoup de gesticulations aussi, une sorte de bric-à-brac d'initiatives et de contacts en coulisses.

«Le savoir faire turc semble cependant ici encore se limiter à des initiatives de socialisation, dont l'impact stabilisateur ne doit pas être minimisé mais qui ne débouchent pas à ce jour sur des solutions politiques aux conflits régionaux», résumait déjà Ozgün Ozcer, un jeune assistant chercheur de l'IFRI, fin 2008. Il y eut bien en octobre dernier la signature des Protocoles entre l'Arménie et la Turquie mais il faudra qu'ils soient entérinés par les deux Parlements et que le problème du Haut-Karabagh soit résolu, au moins partiellement, pour qu'on puisse vraiment parler de succès diplomatique.

L'Europe, toujours une priorité

«N'exagérons pas la puissance régionale de la Turquie, suggère Beril Dedeoglu. Etre dans le G20, dans le conseil de sécurité des Nations Unies, et au Conseil de l'Europe est bien plus important pour nous! Et la question qui taraude Davutoglu c'est celle de l'intégration à l'Union européenne, je n'ai aucun doute là-dessus même s'il met en avant ses avancées sur d'autres terrains!», poursuit-elle.

D'ailleurs, le gouvernement turc est inquiet de la nomination du Belge Herman Van Rompuy, un adversaire déclaré de l'adhésion turque, à la tête de l'Union européenne. Le nouveau ministre turc chargé des Affaires européennes Egemen Bagis présentait au début du mois la nouvelle stratégie du gouvernement pour accélérer le processus d'adhésion, avec pour seul et mince espoir la bienveillance de la présidence espagnole de l'Union européenne à partir du 1er janvier 2010.

Et Ahmet Davutoglu n'avait peut-être pas tout à fait bien pesé les effets de son activisme sur les Européens. Soucieux de pacifier la région et de restaurer la fierté nationale mise à mal par Bruxelles, le ministre turc des Affaires étrangères veut montrer que la Turquie joue dans la cour des grands, comme l'Allemagne ou la France et qu'à ce titre l'Union européenne, et Paris au premier rang, ne peut plus la traiter par-dessus la jambe. Quitte à contrarier ou concurrencer certaines ambitions diplomatiques françaises, en Syrie notamment.

Or, du côté européen, c'est le nouveau flirt poussé de la Turquie avec des régimes islamistes ou dictatoriaux qui mobilise presque toute l'attention et n'est pas loin de produire l'effet inverse: il inquiète. Ce qui conduit le politologue turc Ali Kazincigil à tirer la sonnette d'alarme:

Que des considérations religieuses, ethniques ou linguistiques facilitent dans un premier temps le rapprochement entre la Turquie et ces pays peut se comprendre, mais à condition qu'elles ne se perpétuent pas au détriment des principes universels séculiers que tout Etat se doit de respecter et de défendre. Si cette contradiction n'est pas surmontée, ses relations avec l'Union européenne risquent de connaitre de sérieux problèmes. (Ariane Bonzon, www.slate.fr, 17 décembre 2009)

L'UE devrait faire un pas timide en direction de la Turquie

L'Union européenne devrait faire un pas supplémentaire mais timide en direction de la Turquie avec l'ouverture lundi d'un douzième "chapitre" thématique des pourparlers d'adhésion, tandis que les négociations avec la Croatie progressent malgré les réticences slovènes.

L'ouverture d'un seul chapitre des négociations consacré à l'environnement, prévue lundi lors d'une réunion à Bruxelles, témoigne de ce que "le rythme des pourparlers reste singulièrement lent", commente Didier Billion, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) à Paris.

En quatre ans, onze chapitres sur 35 ont jusqu'ici été ouverts à la négociation, et un seul a été bouclé.

Un manque de progrès qui s'explique en partie par les divisions entre Européens sur l'adhésion de la Turquie, certains comme la France et l'Autriche préférant lui proposer un "partenariat privilégié", une option rejetée par Ankara.

Mais surtout, face au refus persistant des Turcs d'ouvrir leurs ports et aéroports aux Chypriotes grecs en dépit de l'adhésion de Chypre à l'UE en 2004 (le "protocole d'Ankara"), l'UE bloque depuis 2006 huit chapitres de négociations.

Début décembre, l'UE a "profondément regretté qu'en dépit d'appels répétés, la Turquie persiste à ne pas vouloir satisfaire" à cette obligation et a réclamé des progrès "sans plus attendre". Sans prendre toutefois de sanctions supplémentaires, malgré les pressions de Chypre.

Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Markos Kyprianou, a dans la foulée annoncé que son pays allait poser de nouvelles conditions sur cinq chapitres non encore ouverts, ce qui porte à six le nombre de domaines bloqués par Chypre.

"Pour autant, les Chypriotes ne sont pas dans la situation de tout vouloir faire capoter", indique Billion. De fait, Chypre est actuellement engagé dans de délicats pourparlers avec la communauté turque du nord en vue d'une réunification de l'île divisée depuis 1974.

Dans ces négociations qui semblent piétiner, après leur relance en 2008 sous l'égide de l'Onu, "chacun a intérêt à faire pression sur l'autre sans aller jusqu'à franchir la ligne de non-retour", estime le chercheur.

Les Européens sont très critiques sur le ralentissement des réformes en Turquie, malgré des avancées notamment dans la normalisation des relations avec l'Arménie. Et la récente décision de la cour constitutionnelle turque de dissoudre le parti pro-kurde pour une société démocratique (DTP) "a envoyé un mauvais signal" à l'UE, relève M. Billion.

Entamées en 2005 en même temps que la Turquie, les négociations d'adhésion avec la Croatie sont elles entrées dans la phase finale, et deux nouveaux chapitres, concernant la libre prestation des services et l'emploi et la politique sociale, doivent être bouclés lundi.

Ceci porte à 17 sur 35 le nombre de chapitres clos. Les pourparlers, longtemps bloqués par la Slovénie en raison d'un différend frontalier, ont repris à un rythme soutenu depuis que les deux pays se sont mis d'accord le 4 novembre pour soumettre leur querelle à un arbitrage international.

Llubljana n'a cependant pas encore ratifié l'accord et continue de bloquer l'ouverture de trois chapitres sur l'environnement, la pêche et la politique étrangère et de défense, officiellement en raison d'un "manque de temps", selon un diplomate.

L'UE réclame encore de Zagreb une meilleure coopération avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et des efforts de lutte contre la corruption.

Mais la Commission européenne juge un bouclage des négociations courant 2010 "réalisable". Et l'UE vient même de mettre en place ce mois-ci le groupe de travail chargé de rédiger ...le traité d'accession de la Croatie. (AFP, 18 déc 2009)

L'ADLE réclame un débat parlementaire sur la Turquie

Après la dissolution vendredi dernier du parti kurde DTP par la Cour constitutionnelle turque, les démocrates et les libéraux au Parlement européen (ADLE) sont soucieux des répercussions de cette décision sur le développement de la démocratie et réclament un débat sur la Turquie lors de la session plénière du Parlement européen en janvier prochain.

"La décision de la Cour constitutionnelle représente un pas en arrière pour la résolution pacifique du conflit kurde", a déclaré le 1er vice-président de l'ADLE, le Comte Alexander Lambsdorff (FDP, Allemagne), observateur attentif du processus de convergence de la Turquie avec l'Union européenne. Il affirme : "La situation déjà tendue dans le Sud de la Turquie se complique davantage. Bien que le DTP ait échoué dans le passé à se distinguer assez nettement du PKK, le gouvernement d'Ankara doit maintenir le dialogue avec les représentants politiques des Kurdes."

"Nous réclamerons un débat parlementaire lors de la séance plénière de janvier sur la question du pluralisme démocratique et sur l'état actuel du dialogue politique interne", a conclu M. Lambsdorff.

La décision finale pour l'agenda de la session de janvier sera prise lors de la Conférence des présidents mi-Janvier. (press@alde.eu, 15 décembre 2009)

EP rapporteur on Turkey Oomen-Ruijten regrets the ruling to ban the DTP
 
She said in a first reaction: "I deeply regret the decision of the Constitutional Court to ban the DTP. The European Parliament has repeatedly asked Turkey to reform the legal provisions on the closure of political parties, which are not in line with the European Convention of Human Rights and with European practices."
 
Oomen-Ruijten (EPP, NL) continued: "Particularly at a time when there was hope for an opening towards a lasting solution for the problems of the citizens of Kurdish origin and a genuine effort for a public debate on a democratic opening, I consider this decision a setback for the democratisation of Turkey. I call on all political parties and civil society to show restraint and continue their work for a peaceful, stabile and prosperous Turkey." (epp-press@europarl.europa.eu, December 15, 2009)
 

La position évasive de la Commission européenne

La Commission européenne a exprimé lundi sa crainte que la dissolution vendredi du principal parti pro-kurde par la Cour constitutionnelle turque porte atteinte au pluralisme.

"La décision de la Cour constitutionnelle pourrait priver une partie importante d'électeurs turcs d'une représentation électorale, condition nécessaire pour un résultat couronné de succès de l'ouverture démocratique", a affirmé un porte-parole au cours d'un point de presse de la Commission.

"La Commission regrette que le DTP ait refusé de façon continue à s'écarter de façon claire du PKK et de condamner le terrorisme", a indiqué le porte-parole européen.

La présidence suédoise de l'UE s'était déjà déclarée "préoccupée" vendredi par la décision turque.

"La dissolution d'un parti politique est une mesure exceptionnelle qui doit être décidée avec précaution", avait indiqué la présidence suédoise.

"L'Union européenne appelle la Turquie, pays qui négocie son adhésion (à l'UE), à prendre des mesures constitutionnelles pour mettre sa législation sur les partis politiques en conformité avec les règles européennes", avait souligné la présidence de l'UE. (AFP, 14 déc 2009)

Le Groupe GUE/NGL exprime sa solidarité avec les démocrates kurdes
 
"Avec l'interdiction récente qui pèse sur le parti DTP, la Turquie se débarrasse d'un partenaire de négociation légitime du côté kurde. Une solution pacifique au conflit kurde s'évapore à nouveau», a expliqué le président du GUE/NGL Lothar Bisky.

Bisky poursuit en ajoutant: «Maintenant, nous risquons la radicalisation de la question kurde. La dernière interdiction sur le DTP par la Cour constitutionnelle de Turquie est un autre chapitre d'une longue histoire de répression de mouvements démocratiques en Turquie. L'interdiction d'un parti démocratique, des jugements arbitraires et la répression de l'identité kurde écartent la Turquie de l'Union européenne, au lieu de la rapprocher. Nous répétons ceci : le dialogue et la compréhension, et non la confrontation et la répression, sont le seul espoir d'une réponse durable et pacifique à la question kurde.» (gianfranco.battistini@europarl.europa.eu, 14 décembre 2009)

PES Condemns Turkey's Decision To Ban The DTP

The Party of European Socialists (PES) condemns the decision taken by the Constitutional Court of Turkey on Friday 11 December 2009 to ban the DTP, one of the main opposition parties in the Parliament.  As part of this ruling, 37 members and executives of the party were banned, including its leader, Mr. Ahmet Turk.  Although 19 members of the party still sit in the Parliament, they have lost their official group status and consequently have only a marginal role.
 
The DTP is committed to resolving the Kurdish issue through peaceful and political means and is crucial to achieving a swift solution to the issue.  It is an SI member and supports the resolution of this long-standing situation through dialogue and democracy.
 
PES President Poul Nyrup Rasmussen said: “The Constitutional Court’s decision is very troubling.  I fear that the banning of a party committed to resolving the Kurdish issue politically may incite a more violent reaction from those who favor Kurdish demands.  The banning of this opposition party is a step backwards for the democratic process in Turkey and will undoubtedly constitute a major obstacle to their accession negotiation to the EU, which the PES supports.  Democracy and minority rights can only be assured through dialogue and non-violent means, and the DTP should play a key role in this process”. (www.pes.org, December 14, 2009)

Revue de presse européenne sur l'interdiction du DTP

Préparée par eurotopics@bpb.de et retransmise par suffrage-universel

La Turquie provoque les Kurdes

L'interdiction du parti des Kurdes en Turquie, le DTP, a provoqué de violentes protestations parmi les Kurdes ce week-end. La Cour constitutionnelle a justifié sa décision par la trop grande proximité de ce parti avec le Parti kurde des travailleurs, le PKK, déjà interdit. Ce jugement aura des répercussions négatives sur le processus démocratique et attisera un peu plus le conflit interne avec les Kurdes, estime la presse.

Der Standard – Autriche

L'interdiction du parti kurde nuit au développement démocratique de la Turquie, critique le quotidien Der Standard : "Le fait que le DTP siège au Parlement ne constitue en effet aucun danger, mais plutôt une condition nécessaire à la paix. La justice s'est toutefois laissé impressionner et diriger par la terreur [du Parti des travailleurs du Kurdistan], qui manifestement ne veut pas la paix. L'interdiction du parti est un verdict politique qui ramène la Turquie des années en arrière pas seulement en ce qui concerne la politique relative aux Kurdes - cela représente aussi un recul dans l'ensemble du processus démocratique. Interdire un parti comme le DTP revient à limiter les libertés politiques. Le jugement témoigne du manque de compréhension démocratique de la justice turque. Il rappelle d'anciennes interdictions de partis et des époques que l'on estimait depuis longtemps révolues. Mais même le gouvernement Erdoğan plie devant la logique nationaliste. Sa politique relative aux Kurdes était déjà erratique en raison de la pression de l'armée et de l'opposition." (14.12.2009)

die tageszeitung – Allemagne

Le processus de paix entre Turcs et Kurdes a connu une amère régression, déplore le quotidien Die Tageszeitung suite à l'interdiction du parti des kurdes, le DTP : "Il y a à peine trois mois, toutes les forces en Turquie semblaient enfin décidées à parvenir à une solution politique pour la minorité kurde. Le gouvernement du Premier Ministre Tayyip Erdoğan s'était même efforcé de faire une proposition de réintégration à la majeure partie de la guérilla du PKK. L'armée n'a pas protesté et le DTP kurde était enthousiaste que le gouvernement dialogue enfin avec lui. La Turquie était sur le point de faire une avancée énorme en termes de démocratie. L'interdiction du DTP par la Cour constitutionnelle vendredi dernier n'a été que le point final d'une évolution qui constitue l'exemple de la façon avec laquelle les opposants acharnés à la paix peuvent torpiller la moindre entente." (14.12.2009)

Neue Zürcher Zeitung – Suisse

L'interdiction du parti kurde DTP pourrait provoquer des affrontements politiques et renforcer les courants nationalistes, redoute le Neue Zürcher Zeitung : "Pas besoin d'être voyant pour prédire l'intensification des tensions politiques en Turquie suite à cette décision douteuse en matière de politique démocratique. Les conditions requises pour qu'Erdoğan puisse faire avancer la politique envers les Kurdes se sont en tout cas détériorées. Le PKK [Parti des travailleurs du Kurdistan] devrait profiter de cette décision de la Cour. C'est pour lui un nouvel atout confortant son argumentation selon laquelle Ankara n'est pas sérieux dans ses velléités de réconciliation avec les Kurdes. Ceux qui peuvent s'estimer gagnants, ce sont les forces passéistes au sein des partis nationalistes et kémalistes, qui voient derrière chaque rapprochement avec les Kurdes, une atteinte à l'unité nationale. La critique prévisible de la part de l'UE vis-à-vis de cette décision de la Cour d'Ankara devrait laisser ces cercles indifférents." (12.12.2009)

Ankara continue de lutter contre les conditions d’adhésion de l’UE

Le Conseil des ministres des Affaires Etrangères de l’Union européenne des 7 et 8 décembre derniers a abordé la question conflictuelle de la demande d’adhésion de la Turquie. En dépit de l’exaspération généralisée qui s’exprime dans les pays membres, le Conseil a choisi de laisser une dernière chance à la Turquie de remplir ses nombreuses promesses non tenues, et notamment à propos de la non reconnaissance de Chypre. En effet, une partie du territoire européen reste occupée à Chypre par l’armée turque.

A propos du refus de la Turquie de ratifier le protocole d’Ankara impliquant sa reconnaissance de Chypre, le Conseil note « avec un profond regret, qu’en dépit de ses appels répétés, la Turquie continue de refuser de s'acquitter de son obligation de mise en œuvre non discriminatoire du protocole additionnel à l'accord d'association », et que « la Turquie n'a fait aucun progrès vers la normalisation de ses relations avec la République de Chypre ». Les conclusions du Conseil stipulent qu‘« en l'absence de progrès sur cette question, le Conseil maintiendra les mesures prises à partir de 2006 », allusion faite au gel de l’ouverture de huit chapitres des négociations et à l’interdiction de clôturer les autres.

 Bien entendu, le Conseil se félicite « des efforts importants diplomatiques déployés pour normaliser les relations avec l'Arménie, […]. Il espère la ratification et la mise en œuvre des protocoles dès que possible. »

La Fédération Euro-Arménienne regrette que le Conseil Européen ait passé sous silence la duperie mise en œuvre par la Turquie : Dès la signature des protocoles, Ankara a créé un obstacle majeur à leur ratification en évoquant des conditions supplémentaires et étrangères aux accords, niant ainsi son engagement signé à lever le blocus de l’Arménie et à normaliser ses relations avec ce pays.

« Il est évident qu’en signant en grandes pompes ces protocoles, la Turquie avait pour objectif de neutraliser les critiques de l’Union européenne sur le négationnisme du Génocide des Arméniens et le blocus de l’Arménie voisine. Aussi, nous sommes naturellement pessimistes quant à la bonne foi de la Turquie » a affirmé Hilda Tchoboian, Présidente de la Fédération.

Les conclusions du Conseil mentionnent également l'Accord intergouvernemental sur le gazoduc Nabucco contournant la Russie, pour affirmer que « la Turquie est un acteur régional important, notamment pour la sécurité au Moyen-Orient et le Caucase du Sud et joue un rôle-clé dans l'approvisionnement énergétique et la promotion du dialogue entre les civilisations ».

« Les formules lisses, habituelles du Conseil, cachent mal la crainte qu’inspire à l’Europe la dérive politique néo-ottomane, impériale et islamiste de ce pays. Une telle Turquie, intransigeante face aux exigences légitimes de l’Union ne peut pas être un facteur de sécurité, ni un partenaire fiable pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe » a conclu Hilda Tchoboian.

Les Européens manient la carotte et le bâton

Les 27 ministres des affaires étrangères ont accepté de poursuivre et même de renforcer les discussions sur l'adhésion de la Turquie à l'Union mais, ils préviennent Ankara: ce processus pourrait sérieusement être ralenti si les Turcs ne font pas preuve d'un peu de bonne volonté à l'égard de Chypre.

D'ici 15 jours, les Européens et les Turcs ouvriront un nouveau chapitre de négociations. En tout il y en a 35: cela va des règles de concurrence aux transports, à l'agriculture en passant par les médias ou la fiscalité par exemple.

Pour espérer un jour adhérer à l'Union, il faut avoir ouvert, discuté et refermé chacun des chapitres, et ces décisions se prennent à l'unanimité des 27.

Dans deux semaines, la Turquie ouvrira donc un nouveau chapitre, le 12e, on progresse donc mais attention préviennent les 27. Bien sûr le rétablissement de relations moins conflictuelles avec l'Arménie est un point positif mais cela ne suffit pas. Ankara avait promis d'accepter désormais dans ses ports et aéroports les bateaux et les avions chypriotes grecs. Cinq ans après l'adhésion de la république chypriote grecque à l'Union, ce n'est toujours pas le cas

Depuis 35 ans, l'île est coupée en deux. Le Sud est membre de l'Union, l'autre partie est occupée par la Turquie, une situation dénoncée par la communauté internationale. Les Nations-Unies parrainent depuis des années des discussions sur la réunification de l'île.

Certains Etats membres sont furieux de voir un candidat à l'Union maltraiter ainsi un membre de l'Union. Huit chapitres de négociation sont d'ailleurs gelés et pas question de les ouvrir tant que les Turcs ne respectent pas leurs engagements. Mardi, les 27 ont donné un an aux Turcs pour se mettre en ordre. Si rien n'a bougé d'ici là, certaines capitales pourraient réclamer que l'Union freine le processus de négociations. (rtbf.be, 9 décembre 2009)

La Turquie trouve "injustes" les demandes de l'UE concernant Chypre

Ankara a estimé mercredi que les demandes de l'Union européenne en faveur de l'ouverture de ses ports et aéroports aux Chypriotes grecs était "injustes" dès lors que le bloc européen ne respectait pas sa promesse de mettre fin à l'embargo pesant sur l'entité chypriote turque du nord de l'île.

"Il est clairement injuste de faire des demandes à la Turquie concernant le protocole additionnel alors que la décision prise par le Conseil européen de lever l'embargo imposé à la République turque de Chypre Nord n'est pas appliquée dans son ensemble", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère fait référence au "protocole d'Ankara" par lequel la Turquie s'est engagée en 2005 à étendre aux nouveaux entrants dans l'UE, dont la république de Chypre, les bénéfices de son accord d'Union douanière avec le bloc européen, et notamment le libre accès à ses ports et aéroports.

Le communiqué turc intervient alors que l'UE a déploré mardi le refus turc de se conformer à ses obligations vis-à-vis de Chypre, sans prendre pour autant de nouvelles sanctions à son égard, afin, selon des diplomates européens, de ne pas fâcher d'avantage un partenaire important de l'Europe.

L'UE a déjà décidé en 2006 de geler huit des 35 chapitres thématiques des négociations d'adhésion de la Turquie, entamées l'année précédente, en rétorsion contre son refus d'appliquer le protocole d'Ankara.

La Turquie qui a envahi en 1974 le tiers nord de Chypre en réaction à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher l'île à la Grèce, ne reconnaît toujours pas la partie chypriote grecque.

Elle reproche à Bruxelles de ne pas avoir tenu sa promesse de lever l'embargo imposé aux Chypriotes-turcs, qui devait récompenser leur soutien, lors d'un référendum en avril 2004, à un plan de réunification proposé par l'Onu.

Le plan a été tué dans l'oeuf par une large victoire du "non" au référendum organisé simultanément dans la partie chypriote grecque. (AFP, 9 déc 2009)


Des députés néerlandais, dont Geert Wilders, annulent une visite en Turquie

Une délégation parlementaire néerlandaise comprenant le député d'extrême droite Geert Wilders a annulé une visite prévue en janvier en Turquie en raison du refus de plusieurs membres du gouvernement turc de les recevoir, a annoncé le parlement mercredi.

"La délégation, qui avait prévu d'effectuer une visite de travail en Turquie du 4 au 9 janvier 2010, a décidé aujourd'hui en réunion d'annuler cette visite", a indiqué la chambre basse de La Haye dans un communiqué.

"La délégation est arrivée à cette décision parce qu'elle a compris qu'un grand nombre d'interlocuteurs du côté gouvernemental turc ne souhaite pas la rencontrer" et "regrette d'avoir à annuler cette visite", poursuit le communiqué.

Un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères avait fait savoir le 24 novembre qu'Ankara rejetait "les vues racistes" de Geert Wilders, qui critique violemment l'islam et qualifie le Coran de "fasciste", après avoir appris qu'il faisait partie d'une délégation parlementaire projetant une visite en Turquie.

"Il n'est pas le bienvenu dans beaucoup d'autres pays européens", avait ajouté ce porte-parole, Burak Ozugergin.

Geert Wilders, qui fait campagne contre l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne, avait été refoulé en février à l'aéroport de Londres par les autorités britanniques qui estimaient que ses propos sur l'islam et les musulmans constituaient une "menace à la sécurité publique".

Il avait néanmoins pu se rendre à Londres le 16 octobre après la levée de son interdiction d'entrée sur le territoire britannique par un tribunal. (AFP, 2 déc 2009)


Turquie-USA/ Turkey-USA

AFP: La Turquie, membre musulman de l'Otan, se tourne de plus en plus vers l'Est

La Turquie regarde de plus en plus vers le Proche-Orient, une diplomatie qui conforte une stature régionale et dynamise ses échanges commerciaux, mais qui suscite des interrogations quant aux orientations à long terme du principal membre musulman de l'Otan.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan se rend en Syrie mardi, pour la deuxième fois en six mois, après un voyage en Libye en novembre. Le président Abdullah Gül vient lui de recevoir son homologue égyptien Hosni Moubarak, après un déplacement en Jordanie.

Ces nombreuses visites illustrent la volonté du gouvernement islamo-conservateur turc de s'affirmer comme un pouvoir d'influence dans une zone où ses ancêtres ottomans ont longtemps régné, renouant avec l'Iran et la Syrie notamment, après des années d'animosité.

Et l'intérêt pour cette région coïncide avec une frustration croissante d'Ankara face à l'opposition de membres importants de l'Union européenne à une adhésion turque.

La sympathie affichée notamment par M. Erdogan à l'égard des présidents d'Iran, sur le nucléaire, ou du Soudan, en a étonné plus d'un en Occident.

"Aucun musulman ne pourrait commettre un génocide", a-t-il déclaré à propos du Soudanais Omar el-Béchir, qui est inculpé de crimes de guerre au Darfour.

Mais la Turquie affirme qu'elle ne fait que maintenir le cap, et que sa politique de main tendue au Proche-orient ne peut qu'accroître son importance stratégique aux yeux des Européens.

Et elle récuse toute inclination exclusive vers les pays musulmans, rappelant qu'elle a engagé un processus de réconciliation avec l'Arménie.

"La Turquie étend sa diplomatie, mais ne change pas d'axe", commentait récemment Sedat Laciner, du think-tank USAK.

"Peut-être devrait-elle améliorer ses relations avec des "pays plus acceptables"... Mais ses voisins sont la Syrie et l'Iran, pas la France ni l'Allemagne", ironisait-il.

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, architecte de la stratégie du "zéro problème" avec les voisins de la Turquie, déteste l'étiquette de diplomate "néo-ottoman" que lui collent certains.

La Turquie, dit-il, n'a pas de visées dominatrices, elle recherche la confiance mutuelle, la promotion des échanges, et contribue à stabiliser une zone déchirée par les conflits.

Et les chiffres sont là: la part des exportations turques vers les pays musulmans est passée de 24% du total, à 28%, de 2006 à 2008. Et Ankara a signé des accords de suppression des visas avec ces pays.

La Turquie a joué les médiateurs dans les différends qui opposaient Damas à l'Irak et à l'Arabie saoudite, elle a assisté l'Occident dans le conflit avec Téhéran, et organisé des négociations indirectes entre Israël et la Syrie.

Mais l'offensive israélienne sur Gaza, l'hiver dernier, a sonné le glas de son rôle d'intermédiaire entre Syrie et Israël, et a jeté un froid sur l'alliance israélo-turque. En octobre, Ankara a exclu brutalement l'aviation israélienne de manoeuvres en Turquie.

Et M. Erdogan a minimisé une éventuelle menace nucléaire iranienne, pointant du doigt Israël, seul pays de la région à posséder, selon les experts, un arsenal nucléaire.

Cette rhétorique a donné des arguments à ceux qui affirment que la fidélité à la cause musulmane définit la vision de M. Erdogan et celle de son parti, l'AKP, fondé sur les cendres d'un parti islamiste.

"L'éloignement de l'Occident est le plus important changement dans la politique étrangère turque depuis la Guerre froide", assurait Soner Cagaptay, du Washington Institute, dans un récent article.

"Que l'AKP ait de l'empathie pour les musulmans, quoi de plus normal, mais on a l'impression qu'il s'aligne sur des régimes islamistes ostensiblement anti-occidentaux", ajoutait-il. (AFP, 20 déc 2009)

American political scientists condemn DTP closure

Amid increasing reactions from the international community over the closure of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), which was shut down on charges of ethnic separatism by a Constitutional Court ruling announced late Friday evening, American experts also expressed concerns with the closure and the political party seeking to replace it.
 
Following the closure of the DTP, US State Department spokesperson Ian Kelly said the issue is a domestic affair of Turkey. “We encourage all political actors in Turkey to pursue reconciliation, reflect democratic values and refrain from the use or encouragement of violence,” he added.
 
Speaking to the Anatolia news agency, Joshua Walker from the German Marshall Fund said many Europeans and Americans are concerned about the closure of the DTP. Bringing to mind that all pro-Kurdish parties in Turkey have been closed down, Walker said the situation is “unfortunate” but that the decision comes as no surprise. Speculating on the impact of the closure, Walker said the timing could not be worse. “I think it will have a direct impact on the democratic initiative,” Walker said.
 
He also said that although the DTP was not sufficiently helping the government in the democratic initiative, there is now no one the government can talk to. Walker said there is a problem as it is unclear who speaks for the Kurds in Turkey, but added that the Justice and Development Party (AK Party) has pursued a successful policy to assure the Kurds that it represent their interests. “In the last elections, the AK Party received a significant number of votes from regions predominantly populated by Kurds and thereby became a national party. However, there is always a need for a DTP-style party. I am sure another pro-Kurdish party will be established,” Walker noted.
 
Despite several attempts to disrupt the democratic initiative, the government has announced that it is very determined and will complete the process at the expense of everything. “Even a terrorist attack that claimed seven soldiers could not stop the government from the democratic initiative,” Walker said, adding that the government is doing its best to further the process to solve the decades-old Kurdish problem. “If Turkey cannot solve the Kurdish problem, then the military option will come into the fore,” Walker concluded.
 
Henri Barkey, a prominent expert on Turkey at the Carnegie Endowment for International Peace, said the closure of the DTP was based on its statements and finds it “unfair.”
 
“Some of the DTP’s statements were really offensive. But also think about it in this way: For years, many Kurds mysteriously went missing; there were many killings. When put on a scale, which is heavier? Statements made by the DTP should be tolerated to a degree. They did not call people to violence,” Barkey noted.
 
Barkey also claimed that the success of Kurds in northern Iraq heavily rests on the success of the democratic initiative. “There is a famous saying that goes ‘Kurds have no friend but the mountains.’ This has changed in the past year. Now the Kurds’ only friend is the Turks. Both sides understand this fact: They need each other. Kurds in northern Iraq cannot live without Turkey because Turkey is the most developed [country in the region], an economy linked to the West, a part of NATO and will be a member of the EU,” Barkey said. (Today's Zaman, 18 December 2009)

Nouveaux marchandages turco-américains dans la Maison blanche

Le président Barack Obama a affirmé lundi que la Turquie constituait un partenaire "important" pour résoudre la crise née des ambitions nucléaires de l'Iran, en recevant à la Maison Blanche le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

A l'issue d'une rencontre dans le Bureau ovale en présence du vice-président Joe Biden et de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, M. Obama n'a pas ménagé ses compliments envers la Turquie, "un grand pays", et M. Erdogan, "un ami".

Alors que l'Iran continue à faire monter en régime son programme nucléaire malgré les inquiétudes et pressions de la communauté internationale, M. Obama a souligné que l'important était de voir Téhéran coopérer et que la Turquie, à la fois voisin de l'Iran et membre de l'Otan, pouvait utilement contribuer à ce processus.

"J'ai dit au Premier ministre à quel point il est important de résoudre le problème de la capacité nucléaire de l'Iran pour lui permettre de continuer dans la voie d'une énergie nucléaire pacifique", a expliqué M. Obama, en soulignant que l'Iran doit aussi "donner des assurances sur son obéissance aux règles et normes internationales".

"Je pense que la Turquie peut être un acteur important pour essayer de pousser l'Iran dans cette direction", a ajouté le président face à des journalistes dans le Bureau ovale.

M. Erdogan, dont les propos étaient traduits en anglais par un interprète, a affirmé pour sa part que "la Turquie se tient prête à faire tout ce qu'elle peut pour une solution diplomatique à la question nucléaire dans notre région".

Le dirigeant islamiste modéré, dont le pays est traditionnellement l'un des grands alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, a récemment défendu le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et reproché aux puissances occidentales de fermer les yeux quand il s'agit d'Israël, qui disposerait en secret de l'arme nucléaire.

En outre, Ankara s'est abstenu le 27 novembre lors du vote de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) condamnant l'Iran.

M. Obama a aussi saisi cette occasion pour remercier la Turquie de sa contribution à la mission de l'Otan en Afghanistan, moins d'une semaine après avoir annoncé l'envoi de 30.000 soldats américains supplémentaires dans l'espoir de stabiliser le pays.

Ankara y a déployé 1.700 soldats qui ne participent toutefois pas à des missions de combat. La Turquie refuse en effet de combattre les insurgés islamistes en Afghanistan par souci de ne pas heurter ses coreligionnaires musulmans.

Dimanche, M. Erdogan avait assuré qu'il n'était pas question pour son pays, qui dispose pourtant de la deuxième armée de l'Alliance atlantique, de contribuer aux renforts promis par l'Otan afin d'épauler le contingent américain en Afghanistan.

La Turquie fait valoir en outre que son armée est déjà très occupée par la lutte contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dans le sud-est anatolien.

Ce sujet a également été discuté à Washington: tout en rappelant que Washington considérait le PKK comme une "organisation terroriste", M. Obama a estimé que "les mesures prises par le Premier ministre pour tendre la main à la communauté kurde sont bénéfiques, parce que l'on ne peut pas seulement lutter contre le terrorisme par des actions militaires".

Enfin, dans le dossier arménien, le président a félicité M. Erdogan pour avoir entrepris "avec courage" de "normaliser les relations turco-arméniennes", et l'a "encouragé à continuer dans cette voie".

Erdogan juge la résolution de l'AIEA "trop rapide"

Le Premier ministre turque Recep Tayyip Erdogan a estimé lundi que la résolution de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) condamnant Téhéran a été "trop rapide", insistant sur la nécessité de recourir à la diplomatie sur le dossier du nucléaire iranien.

L'AIEA a adopté la semaine dernière à une large majorité de ses 35 membres (25 votes pour, 3 contre et 7 abstentions) une résolution qui condamne Téhéran pour son programme nucléaire controversé et demande la "suspension" de la construction du site nucléaire de Fordo (centre), dont Téhéran avait dissimulé l'existence jusqu'en septembre.

"Je pense que ça a été une décision vraiment trop rapide car certaines mesures peuvent être prises d'une façon plus concertée", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse devant un groupe de réflexion à Washington.

M. Erdogan avait affirmé plus tôt lors d'une rencontre avec le président Barack Obama que "la Turquie se tient prête à faire tout ce qu'elle peut pour une solution diplomatique à la question nucléaire dans notre région".

Le président Barack Obama a affirmé lundi que la Turquie constituait un partenaire "important" pour résoudre la crise née des ambitions nucléaires de l'Iran, à l'issue de son entretien avec le Premier ministre turque.

Le dirigeant islamiste modéré, dont le pays est traditionnellement l'un des grands alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, a récemment défendu le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et reproché aux puissances occidentales de fermer les yeux quand il s'agit d'Israël, qui disposerait en secret de l'arme nucléaire. (AFP, 7 déc 2009)

La Turquie prête sous condition à envoyer des renforts en Afghanistan

La Turquie est réticente à l'idée d'envoyer des troupes de combat en Afghanistan, a déclaré le ministre de la Défense turc Vecdi Gönül, à la suite de la demande faite par les Etats-Unis à leurs alliés de l'Otan.

Elle pourrait cependant augmenter ses effectifs sur place, pour des missions d'assistance ou de reconstruction.

"Nous maintenons nos réserves quant à la participation de soldats turcs aux opérations militaires et aux combats", a dit le ministre à la presse, dans des propos rapportés jeudi par le journal Vatan.

M. Gönül était interrogé sur l'annonce du président américain d'envoyer 30.000 soldats supplémentaires dans ce pays pour combattre les insurgés talibans. Le président américain a également exhorté ses alliés de l'Otan à envoyer des renforts sur place.

M. Gönül a souligné que 1.750 soldats turcs servaient à Kaboul et ses environs sous la bannière de la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'Otan en Afghanistan (Isaf).

La mission des forces turques se limite aux efforts de reconstruction en Afghanistan et ne prévoit pas une participation aux opérations antiterroristes.

La Turquie, deuxième plus grande armée de l'Otan après celle des Etats-Unis, pourrait cependant envisager d'envoyer davantage de soldats en Afghanistan mais seulement pour des missions telles que l'entraînement des forces de sécurité afghanes, a indiqué un haut responsable du ministère des Affaires étrangères, selon l'agence de presse Anatolie.

"Nous sommes déterminés à maintenir cette position", a-t-il dit, ajoutant que le Conseil national de sécurité (MGK) qui regroupe les principaux dirigeants militaires et civils turcs avait annoncé en octobre que les soldats turcs déployés en Afghanistan ne pouvaient être utilisés pour combattre les insurgés dans ce pays.

Le collègue de M. Gönul chargé des Affaires européennes a souligné quant à lui mardi à Bruxelles que la Turquie était prête, sous condition, à envoyer un contingent supplémentaire en Afghanistan.

"Si tous les membres de l'Otan décident d'accroître leur participation en Afghanistan, la Turquie n'agira pas différemment des autres", a dit Egemen Bagis.

Auparavant, une source diplomatique turque à Ankara avait indiqué que la question serait évoquée lors d'une entretien du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avec le président américain à la Maison Blanche, le 7 décembre. (AFP, 3 déc 2009)


Relations régionales / Regional Relations

L'Arménie ne ratifiera pas l'accord historique avant la Turquie

L'Arménie ne ratifiera pas avant la Turquie les accords de normalisation signés en octobre, a déclaré jeudi le président du Parlement arménien, accusant Ankara de poser de nouvelles conditions.

"L'Assemblée nationale d'Arménie ouvrira des discussions sur la ratification de protocoles (d'accord entre les deux pays) seulement après leur ratification par le Parlement turc", a déclaré Ovik Abramian à la presse.
 Il a accusé des responsables turcs de vouloir lier la ratification au règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais autour du territoire séparatiste du Nagorny Karabakh et aux divergences entre Ankara et Erevan au sujet des massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman.

"Ce n'est pas légitime, au début il s'agissait d'une normalisation des relations sans conditions préalables", a-t-il ajouté.

La Turquie et l'Arménie ont signé en octobre des accords prévoyant notamment l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture de la frontière commune, après des décennies d'hostilité, en raison des massacres et déportations d'Arméniens pendant les dernières années de l'empire ottoman, de 1915 à 1917. L'Arménie les qualifie de génocide, un terme récusé par la Turquie.

Ces accords suscitent l'opposition de nationalistes et des objections de l'Azerbaïdjan, allié de la Turquie.

Des responsables turcs ont insisté sur le fait que les accords ne seraient pas ratifiés si aucun progrès n'était constaté côté arménien dans le conflit avec l'Azerbaïdjan sur le Nagorny Karabakh, région séparatiste azerbaïdjanaise en majorité peuplée d'Arméniens. (AFP, 24 déc 2009)


Assad et Erdogan accusent Israël d'être à l'origine de l'impasse

Le président syrien Bachar al-Assad a accusé mercredi Israël d'être "la principale cause de l'impasse" dans le processus de paix, au cours d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Israël est la principale cause de l'impasse dans la paix. Les Israéliens veulent des négociations sans principes, c'est-à-dire sans fin et sans résultats comme c'est le cas dans les négociations israélo-palestiniennes", a lancé M. Assad.

Le président syrien a par ailleurs rendu hommage à la Turquie qui avait servi l'an dernier d'intermédiaire à des négociations de paix indirectes entre la Syrie et Israël, concernant le plateau syrien du Golan occupé par l'Etat hébreu.

Mais celles-ci ont été interrompues en décembre 2008 à la suite de l'offensive israélienne à Gaza.

La médiation turque dans le processus de paix est "honnête, juste et objective", a affirmé M. Assad.

"Nous souhaitons plus que jamais cette médiation. Cela ne veut pas dire que nous rejetons les aides proposées par des pays intéressés, mais nous n'allons pas remplacer celui qui a accompli avec succès cette médiation", a-t-il affirmé.

M. Erdogan a indiqué de son côté que la Turquie était prête à reprendre sa médiation. "Nous sommes prêts, si Israël dit oui. Mais les Israéliens nous accusent d'avoir une attitude partiale et nous remercions le président Assad qui a déclaré qu'il était inopportun que le président (français Nicolas) Sarkozy serve de médiateur", a affirmé M. Erdogan dont les propos en turc était traduits en arabe.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait affirmé plus tôt que la proposition d'une médiation française entre la Syrie et Israël était toujours sur la table.

Auparavant, M. Erdogan avait déclaré que son pays et la Syrie oeuvraient pour faire du Proche-Orient une région de prospérité et de paix.

"Nous sommes en train de jeter les bases d'un Proche-Orient prospère, il faut que l'on crée une base de paix au Proche-Orient", a affirmé M. Erdogan dans une allocution diffusée par la télévision syrienne.

Il s'exprimait devant des hommes d'affaires syriens et turcs, après avoir coprésidé avec son homologue Mohammad Naji Otri une réunion du Conseil de coopération stratégique entre la Turquie et la Syrie, créé en septembre dernier.

"J'espère que cette réunion apportera la prospérité aux deux peuples, qui partagent la même histoire", a poursuivi M. Erdogan.

"Nous vivons aujourd'hui une journée historique. Nous allons supprimer tous les obstacles et former avec la Syrie un modèle de coopération qui sera suivi" dans la région, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'Ankara élaborait une stratégie de coopération avec d'autres pays de la région comme l'Irak, le Liban et la Jordanie.

Selon lui, dans les prochaines années, le volume des échanges commerciaux syro-turcs s'élèvera à cinq milliards de dollars contre deux milliards actuellement.
 Au cours de cette visite, une cinquantaine d'accords syro-turcs dans les domaines économiques et industriels ont été signés.

Les relations syro-turques se sont développées de manière importante ces dernières années aux niveaux politique, économique et même militaire, après une longue période de tensions liées au partage des eaux de l'Euphrate et au statut de la province du Hatay (territoire syrien cédé en 1939 à la Turquie par le pouvoir mandataire français). (AFP, 23 déc 2009)

"Colère" du gouvernement du Kurdistan irakien après la dissolution du DTP

Le gouvernement autonome du Kurdistan irakien a exprimé mardi sa "colère" après la dissolution en Turquie du Parti pour une société démocratique (DTP), principal parti pro-kurde, espérant que cela ne bloquerait pas l'ouverture engagée par Ankara.

"La présidence (de la région autonome) exprime sa colère après l'interdiction par la Cour constitutionnelle turque du DTP mais en revanche salue l'ouverture du gouvernement du Parti de la justice et du développement" dirigé par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, affirme un communiqué publié mardi à Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

"Elle espère que le verdict de la Cour constitutionnelle ne stoppera pas le processus et appelle toutes les factions turques à s'engager dans une politique de réconciliation pour qu'elle réussisse", ajoute le communiqué.

Quelques centaines de personnes ont manifesté mardi contre cette interdiction en brandissant des drapeaux du PKK. (AFP, 15 déc 2009)

Israël: La médiation de la Turquie a été une "erreur"

Choisir la Turquie comme médiateur dans les pourparlers de paix indirects entre Israël et la Syrie a été une "erreur" qui a porté préjudice aux relations entre Ankara et l'Etat hébreu, a déclaré mardi le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.

"A posteriori, on peut dire que la médiation turque a été une erreur qui a affecté les relations entre les deux pays", a déclaré M. Ayalon. "Il est donc nécessaire de faire la distinction entre nos relations bilatérales et nos relations multilatérales".

Les relations entre Israël et la Turquie, qui avaient été étroites par le passé, ont été mises à mal depuis que le gouvernement turc a multiplié les critiques envers l'Etat hébreu pour son offensive meurtrière dans la bande de Gaza l'hiver dernier.

Cette intervention militaire dans le territoire palestinien avait d'ailleurs entraîné un gel des pourparlers.

M. Ayalon a cependant assuré que les relations entre les deux pays demeuraient fortes car "c'est dans l'intérêt des deux parties".

Il a fait porter la responsabilité de l'échec des négociations sur la Syrie, disant qu'elle était intéressée par les négociations uniquement dans la mesure où elles servaient à améliorer ses relations avec l'Occident.

"Avant que toute négociation puisse débuter, il revient à la Syrie de prouver qu'elle veut la paix et non la guerre", a-t-il dit.

Les tensions entre Israël et la Turquie se sont notamment manifestées par l'exclusion d'Israël, en octobre, de manoeuvres militaires aériennes internationales en Turquie.

Côté syrien, le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem, qui recevait mardi son homologue turc Ahmet Davutoglu, a fait état au contraire de "la position constructive de la Turquie sur le conflit israélo-arabe et la paix" au Proche-Orient. (AFP, 15 déc 2009)

L'Arménie menace d'annuler un accord historique avec la Turquie

L'Arménie a menacé jeudi de dénoncer un accord historique prévoyant l'établissement de relations diplomatiques avec la Turquie si Ankara continuait de réclamer en échange des progrès vers un règlement du conflit opposant Arméniens et Azerbaïdjanais sur la région du Nagorny Karabakh.

"L'Arménie est prête à honorer ses engagements internationaux et nous attendons la même chose de la Turquie", a déclaré le président arménien, Serge Sarkissian, au cours d'une conférence de presse avec son homologue letton, Valdis Zatlers.

"Si la Turquie fait traîner le processus de ratification, l'Arménie va immédiatement recourir aux possibilités prévues par la législation internationale. J'ai donné des instructions aux organismes d'Etat appropriés de préparer des amendements à notre législation concernant la signature, la ratification et l'abrogation d'accords internationaux", a dit M. Sarkissian.

La Turquie et l'Arménie ont signé en octobre des accords prévoyant notamment l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture de la frontière commune, après des décennies d'hostilité, en raison des massacres et déportations d'Arméniens aux dernières années de l'empire ottoman, de 1915 à 1917. L'Arménie les qualifie de génocide, un terme récusé par la Turquie.

Les parlements des deux pays n'ont pas encore approuvé les protocoles d'accord signés le 10 octobre par les ministres des Affaires étrangères arménien et turc, qui suscitent l'opposition de nationalistes et des objections de l'Azerbaïdjan, allié de la Turquie.

Des responsables turcs ont répété que les accords ne seraient par ratifiés si aucun progrès n'était constaté côté arménien dans le conflit avec l'Azerbaïdjan sur le Nargony Karabakh.

M. Sarkissian a lui estimé que le fait de lier les accords arméno-turcs au différend sur le Nagorny Karabakh serait "voué à l'échec".

L'Arménie et l'Azerbaïdjan entretiennent des relations très tendues depuis leur indépendance de l'URSS et une guerre au début des années 1990 pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une région peuplée majoritairement d'Arméniens mais situé en territoire azerbaïdjanais. (AFP, 10 déc 2009)

Echange d'uranium: l'Iran rejette l'offre turque de médiation

L'Iran se méfie des Occidentaux mais ne rejette pas le principe d'un échange d'uranium faiblement enrichi contre du combustible enrichi à 20% si ils "regagnent sa confiance", a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

M. Ramin Mehmanpars, interrogé lors de son point de presse hebdomadaire, a par ailleurs rejeté une proposition de la Turquie d'aider à un règlement de la crise opposant l'Iran aux grandes puissances sur le dossier nucléaire.

"La Turquie veut jouer un rôle pour résoudre cette question (...), mais nous pensons que notre position est claire et n'a pas besoin d'être interprétée par d'autres", a déclaré le porte-parole.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi, lors d'une rencontre avec le président américain Barack Obama, que "la Turquie se tient prête à faire tout ce qu'elle peut pour une solution diplomatique à la question nucléaire" au Moyen-Orient.

"Nous avons révélé très clairement nos intentions à l'AIEA" (Agence internationale pour l'énergie atomique), a ajouté M. Mehmanpars.

Il a affirmé que l'Iran n'avait "jamais dit" qu'il était opposé au principe d'un échange d'uranium. "Mais en raison de l'attitude de certains pays occidentaux dans le passé, nous avons perdu confiance" car "ils n'ont jamais tenu leurs promesses".

"S'ils font en sorte de réunir les conditions pour gagner notre confiance, nous sommes prêts à l'échange du combustible", a-t-il ajouté.

L'Iran a rejeté un projet d'accord visant à échanger une large partie de son uranium enrichi à 3,5% contre de l'uranium enrichi à 19,75% pour son réacteur de recherche de Téhéran.

L'uranium iranien aurait été envoyé en Russie puis en France avant de revenir sous forme de combustible. Mais l'Iran a refusé d'envoyer au préalable son uranium à l'étranger pour recevoir ensuite du combustible, proposant un échange simultané sur son territoire que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a refusé.

L'enrichissement de l'uranium est au centre du bras de fer entre l'Iran et l'Occident qui redoute que Téhéran puisse l'utiliser à des fins militaires, malgré les démentis répétés des Iraniens.

Le durcissement de l'Iran, visé par quatre résolutions du Conseil de sécurité, dont trois assorties de sanctions, pour son refus de suspendre l'enrichissement, a entraîné de vives réactions en Occident.

L'AIEA a condamné fin novembre la politique nucléaire de l'Iran et demandé l'arrêt de la construction du site d'enrichissement de Fordo, situé à une centaine de kilomètres au sud de Téhéran et dont l'existence a été révélée fin septembre.

Mercredi, le président Mahmoud Ahmadinejad avait indiqué que l'Iran produirait l'uranium enrichi à 20% dont il a besoin et affirmé que Téhéran considérait le dossier nucléaire comme "clos".

"La nation iranienne produira elle-même le combustible (nucléaire) enrichi à 20% ainsi que tout ce dont elle a besoin", avait-il déclaré. "A nos yeux, la question nucléaire est close", avait-il ajouté. (AFP, 8 déc 2009)

Fâché contre la Turquie, Bakou menace de tourner le dos à l'Occident

L'Occident pourrait payer cher son obstination à vouloir réconcilier la Turquie et l'Arménie en ignorant les intérêts de l'Azerbaïdjan, pays du Caucase riche en pétrole, préviennent responsables et experts à Bakou.

L'Azerbaïdjan ne cache pas son mécontentement de voir la Turquie, allié proche et pays "frère" de par sa langue et son appartenance ethnique, se rapprocher de l'Arménie, avec laquelle Bakou est en conflit depuis des décennies au sujet du Nagorny Karabakh.

Les autorités sont allées jusqu'à faire retirer temporairement les drapeaux turcs flottant au dessus d'un célèbre monument de Bakou dédié à la fraternité entre la Turquie et l'Azerbaïdjan.

Le ressentiment est fort contre la Turquie mais aussi les pays occidentaux, et pourrait pousser le pays à infléchir son orientation pro-occidentale des deux dernières décennies.

"Ce rapprochement soudain, mal préparé, entre la Turquie et l'Arménie menace les intérêts de l'Azerbaïdjan mais pas seulement" les siens, a déclaré à l'AFP Araz Azimov, vice-ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères.

L'Europe et les Etats-Unis vont également en souffrir, poursuit-il en prévenant que la posture azerbaïdjanaise pourrait "encore se durcir" si la Turquie ratifie un accord pour établir des relations diplomatiques avec l'Arménie et rouvrir la frontière.

Au centre de cette dispute figure la région montagneuse azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh, dont la population arménienne, soutenue par Erevan, a pris le contrôle au début des années 1990 à l'issue d'un conflit qui a fait 30.000 morts.

Les négociations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan sur son statut sont bloquées depuis des années et les tensions restent vives.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 par solidarité avec l'Azerbaïdjan. Pour Bakou, aucune réouverture n'est envisageable sans accord sur le Nagorny Karabakh.

Les Etats-Unis et l'Europe ont poussé la Turquie, membre de l'Otan, à conclure un accord avec l'Arménie, donnant l'impression de ne faire aucun cas des intérêts de Bakou, explique Vladimir Socor, expert de la fondation Jamestown, basée à Washington.

"L'Azerbaïdjan a raison de penser que ses propres problèmes de sécurité et la question du Karabakh n'ont simplement pas, ou pas suffisamment été pris en considération par les Etats-Unis et les puissances européennes", souligne-t-il.

En ignorant les intérêts de l'Azerbaïdjan, les capitales occidentales risquent de mettre en danger des décennies d'efforts pour étendre leur influence dans les régions stratégiques du Caucase et de la mer Caspienne, riche en hydrocarbures, note-t-il.

Depuis son indépendance en 1991, l'Azerbaïdjan a été au coeur des efforts des Occidentaux pour tenter d'exploiter ces réserves et réduire ainsi leur dépendance envers la Russie.

Bakou est le point de départ de deux pipelines convoyant du pétrole et du gaz de la Caspienne vers les consommateurs européens. Des discussions sont en cours pour prolonger ce réseau vers l'Asie centrale, également riche en hydrocarbures. L'Azerbaïdjan est aussi considéré comme un fournisseur potentiel du gazoduc Nabucco, projet clé de l'Union européenne.

Alors que se profilait un accord Arménie-Turquie, l'Azerbaïdjan a menacé de chercher des voies d'exportation alternatives et a signé ces derniers mois des accords avec la Russie et l'Iran.

"La question qu'il faut se poser est 'sommes-nous importants?' et si oui, il faut résoudre les problèmes en prenant en compte les intérêts de tout le monde", avertit M. Azimov. (AFP, 3 déc 2009)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

L'ONU exhorte les parties à intensifier les négociations

Le Conseil de sécurité a de nouveau exhorté lundi les Chypriotes grecs et turcs à intensifier leurs négociations en vue d'une réunification de l'île, tout en prorogeant pour six mois le mandat de la force de paix de l'ONU à Chypre, en place depuis 45 ans.

Le Conseil a pris cette décision dans une résolution adoptée par 14 voix contre une. Le mandat de la force, l'Unficyp, qui expirait le 15 décembre, est prolongé jusqu'au 15 juin 2010.

Comme en juin dernier, la Turquie a voté contre pour des raisons de principe.

Son ambassadeur, Ertugrul Apakan, a déploré que la communauté internationale considère le gouvernement de la République de Chypre (chypriote grec) comme le représentant légitime de l'ensemble de l'île et que ce fait soit reflété dans le texte des résolutions de l'ONU.

La résolution 1898 "souligne l'existence d'une occasion rare de faire des progrès décisifs" et "accueille avec satisfaction les progrès réalisés jusqu'ici dans les négociations" de réunification

S'adressant aux deux parties de l'île divisée depuis 1974, le Conseil demande "qu'il soit tiré pleinement parti de ces possibilités, notamment grâce à une intensification des négociations" et à la participation à ces pourparlers "dans un esprit constructif et ouvert".

Il les encourage également à "mettre en oeuvre les mesures de confiance et à en conclure de nouvelles, y compris l'ouverture de nouveaux points de passage" entre les deux parties de l'île.

L'Unficyp a été déployée sur l'île en 1964 pour tenter de mettre fin aux violences intercommunautaires. Aujourd'hui, elle a pour tâche de surveiller la ligne qui sépare le nord et le sud de l'île.

Chypre est divisée l'invasion par l'armée turque de sa partie nord en 1974, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes grecs soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

La République turque de Chypre du nord (KKTC, autoproclamée) n'est reconnue que par la Turquie, qui y maintient des troupes.

Des pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU ont commencé l'année dernière entre le président de la République de Chypre, Demetris Christofias, et le dirigeant de la KKTC, Mehmet Ali Talat.

L'élection en février 2008 du communiste Christofias à la présidence chypriote a relancé l'espoir d'une solution négociée, après des années de blocage et l'échec d'un plan onusien rejeté en 2004 par les Chypriotes-grecs. (AFP, 14 déc 2009)

L'UE ménage la Turquie malgré son refus d'obtempérer sur Chypre

L'Union européenne a déploré mardi le "refus" turc de se conformer à ses obligations vis-à-vis de Chypre, sans prendre pour autant de nouvelles sanctions après le gel d'une partie des négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE déjà décidé en 2006.

La Turquie refuse de reconnaître Chypre et de lui appliquer une Union douanière conclue avec les Européens, et ce malgré l'entrée en 2004 de la partie chypriote grecque de l'île dans l'UE, un engagement prévu par le "protocole d'Ankara".

Cette raison avait poussé l'UE à geler en 2006 huit des 35 chapitres thématiques des négociations d'adhésion. Cette fois, les Européens se gardent de prendre de nouvelles sanctions, et devraient même ouvrir "avant la fin de l'année" un nouveau chapitre de négociations concernant l'environnement, a indiqué le commissaire européen à l'élargissement Olli Rehn.

L'objectif, selon des diplomates, est d'éviter de fâcher davantage un partenaire important des Européens. Le texte adopté mardi reconnaît d'ailleurs qu'Ankara joue un rôle-clé en matière d'approvisionnement énergétique, mais aussi "pour la sécurité du Moyen Orient et sud-Caucase".

Les pays de l'UE ne voulaient pas non plus risquer de faire dérailler les négociations en vue d'une réunification de l'île de Chypre divisée depuis 1974, relancées en 2008 sous l'auspice de l'Onu.

Le ministre chypriote des Affaires étrangères, Markos Kyprianou, s'est dit "déçu" de n'être pas parvenu à convaincre ses partenaires européens à "trouver une position commune sur des conséquences" du blocage turc.

Son pays avait réclamé la semaine dernière de l'UE qu'elle prenne des "mesures pratiques" supplémentaires à l'encontre d'Ankara.

Chypre a néanmoins prévenu qu'elle allait faire en sorte de freiner un peu plus les négociations en cours en vue de l'adhésion de la Turquie à l'UE.

Concrètement, il s'agira de "poser des conditions" sur six des chapitres (domaines) de négociations non encore ouverts entre Ankara et les Européens, a précisé M. Kyprianou. Chaque chapitre doit en effet être d'abord ouvert, puis refermé avec l'accord de tous les pays.

Ces conditions sont notamment liées à la non-reconnaissance de Chypre par la Turquie ou au non respect du protocole d'Ankara, a-t-il précisé. (AFP, 8 déc 2009)

Immigration / Migration

Perpétuité pour un Turc meurtrier de sa fille "pour l'honneur"

Un Turc de 50 ans a été condamné mardi à la prison à perpétuité par un tribunal allemand pour avoir organisé le meurtre "pour l'honneur" de sa fille de 20 ans.

Le tribunal de Kleve (ouest de l'Allemagne) a également condamné le frère de la victime, auteur des coups mortels, à 9 ans et demi, et un complice russe à sept ans et demi, a indiqué à l'AFP la porte-parole, Tina Koziol, refusant de divulguer l'identité des condamnés.

Gülsüm Semin, 20 ans, a été tuée le 2 mars à Rees, en Rhénanie du nord-Westphalie, après être tombée dans un piège tendu par son frère et son père qui ne supportaient pas qu'elle ait avorté.

Sous le prétexte de récupérer son vélo, le frère de Gülsüm et son complice, avaient emmené la jeune femme dans une zone déserte.

Le jeune homme avait alors étranglé sa soeur avec un câble jusqu'à ce qu'elle perde connaissance. Il l'avait ensuite frappée au visage avec une matraque et une branche d'arbre jusqu'à ce qu'elle meurt, avait expliqué la police lors des arrestations.

Il lui avait finalement dérobé son porte-monnaie pour faire croire à un vol qui aurait mal tourné.

Interpellé peu après, le frère avait reconnu les faits mais son père a nié.

La jeune fille était en conflit depuis longtemps avec sa famille qui lui reprochait son mode de vie occidental. Elle n'avait ainsi jamais accepté sa relation avec son petit ami.

Une série de crimes dit d'honneur ont marqué l'Allemagne ces dernières années. Une cinquantaine ont été recensés depuis 1996 par la police criminelle, essentiellement dans la communauté turque. (AFP, 29 déc 2009)

Les prévenus du DHKP-C acquittés des accusations de terrorisme

La cour d'appel de Bruxelles a acquitté mercredi les six membres présumés du mouvement d'extrême-gauche turc DHKP-C d'appartenance à une organisation criminelle.

La cour d'appel de Bruxelles a condamné mercredi trois membres présumés du mouvement d'extrême-gauche turc à des peines avec sursis pour association de malfaiteurs. Elle n'a pas retenu les préventions de terrorisme et d'organisation criminelle. Trois autres prévenus ont été acquittés. Fehriye Erdal figure parmi les trois personnes condamnées. La cour d'appel lui a infligé deux ans de prison avec sursis. Les autorités turques la réclamaient pour un triple assassinat à Istanbul en 1996. Selon la justice turque, elle avait permis à deux tueurs d'entrer dans l'immeuble Sabanci et y tuer le patron de cette entreprise et deux autres personnes. Elle travaillait alors pour l'entreprise.

Fehriye Erdal est en fuite. Elle a échappé à la surveillance de l'Etat à la veille du prononcé du jugement en première instance à Bruges en 2007. Musa Asoglu, Kaya Saz, Bahar Kimyongür, Fehriye Erdal, Sükriye Akar Özordulu et Zerrin Sari constituaient, selon le parquet fédéral, une association de malfaiteurs et une organisation criminelle qui préparait des attentats contre l'Etat turc depuis un appartement situé à Duinbergen.

La police y avait trouvé en 1999 des armes prohibées, des munitions, des scanners, des passeports et permis de conduire turcs et du matériel de propagande.

L'instruction a été longue. Ce n'est qu'en 2006 que le tribunal correctionnel de Bruges a été saisi de l'affaire. Une autre affaire, à charge des seuls Musa Asoglu et Bahar Kimyongür, y a été jointe. Elle avait trait au bureau d'information du DHKP-C à Bruxelles.

Les deux hommes étaient poursuivis pour avoir traduit et diffusé un communiqué du DHKP-C sur un attentat commis en Turquie. Ce qui leur valait de répondre pour appartenance à un groupe terroriste, en vertu d'une nouvelle loi qui avait été promulguée après 1996.

Le cheminement judiciaire a été long également. En février 2007, le tribunal correctionnel de Bruges a condamné les prévenus. La cour d'appel de Gand a confirmé les condamnations avant que l'arrêt soit cassé par la cour de cassation. Saisie, la cour d'appel d'Anvers a acquitté les prévenus avant une nouvelle cassation. L'affaire a dès lors abouti devant la cour d'appel de Bruxelles.

Dans son arrêt rendu mercredi, la cour d'appel a estimé que les preuves n'étaient réunies que pour Musa Asoglu, Kaya Saz et Fehriye Erdal en tant que membres d'une association de malfaiteurs, dont le chef était Musa Asoglu. La cour d'appel a jugé que ces trois prévenus avaient bien pris part à une association de malfaiteurs qui préparait ou soutenait des attentats contre l'Etat turc. Les trois autres ont été acquittés.

En outre, la cour d'appel a considéré qu'il ne pouvait être question d'organisation criminelle parce que les prévenus n'avaient pas l'intention de s'enrichir en commettant des délits. Musa Asoglu et Bahar Kimyongür ont été acquittés de la prévention de terrorisme. Pour la cour, la diffusion d'un communiqué ne peut être considérée comme un acte terroriste car son contenu, purement politique et idéologique, était connu.

Pour la cour, le parquet fédéral n'a pu établir à suffisance que les prévenus ait participé à un attentat ou à un autre délit. La cour d'appel a estimé que Bahar Kimyongür, par ses activités au sein du bureau d'information du DHKP-C, exprimait sa liberté d'expression.

Seule la prévention d'association de malfaiteurs a été retenue contre trois prévenus. La cour d'appel a néanmoins estimé que le délai raisonnable dans lequel chacun a le droit d'être jugé était dépassé et que les peines devaient dès lors être plus légères.

Musa Asoglu a été condamné à trois ans de prison avec sursis. Fehriye Erdal et Kaya Saz se sont vu infliger deux ans avec sursis.

Satisfaction mesurée des prévenus et de l'Etat turc

Par son arrêt, la cour d'appel de Bruxelles a ramené le dossier DHKP-C à ses justes proportions, a réagi mercredi Me Jan Fermon, l'avocat du principal prévenu, Musa Asoglu. L'avocat de l'Etat turc, constitué partie civile, s'est également déclaré satisfait. "La cour a estimé que, dans l'appartement de Duinbergen, il y avait un groupe qui menait le combat armé contre l'Etat turc. Nous pouvons l'accepter. Le parquet fédéral a essayé de gonfler ce dossier en terrorisme en impliquant le bureau d'information du DHKP-C mais n'a pas réussi", a déclaré Me Jan Fermon.

Me Paul Bekart, avocat de Fehriye Erdal, s'est principalement réjoui du fait que la cour ait retenu la liberté d'expression pour Musa Asoglu et Bahar Kimyongür. "La cour a considéré qu'il y avait bien un groupe impliqué dans des attentats terroristes contre l'Etat turc", retient de son côté Me Kris Vincke, avocat de l'Etat turc. "Pour nous, c'est suffisant. Qu'ils soient condamnés pour association de malfaiteurs et non pour terrorisme ne s'explique que par la législation belge. Au moment des faits, il n'y avait pas de législation spécifique contre les organisations terroristes", a-t-il poursuivi. (belga-lalibre.be, 23 décembre 2009)


Arrestation d'un membre présumé DHKP-C en Allemagne

Le parquet fédéral allemand a annoncé lundi l'arrestation d'un Allemand soupçonné d'appartenir à une organisation terroriste turque, de double tentative d'incendie et de complot visant à donner la mort.

Sinan B., qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt en Allemagne depuis août 2003 et recherché aussi à l'étranger, a été déféré devant un juge d'instruction le 15 décembre après s'être rendu, a indiqué le parquet à Karlsruhe dans un communiqué.

Agé de 35 ans, l'homme d'origine turque est soupçonné d'avoir été membre de la direction, en Allemagne, du DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple), d'août 1997 à février 1999.

Le parquet lui reproche aussi d'avoir participé à deux incendies d'agences bancaires turques, l'un à Duisbourg (ouest) le 21 mars et l'autre à Cologne (ouest) le 14 avril 1995. Il est également "soupçonné d'avoir fait partie en 1997 d'un commando qui devait retrouver et le cas échéant éliminer des militants à Hambourg de la branche Yagan du Devrimci Sol", selon le communiqué.

Le DHKP-C est interdit en Allemagne depuis 1998. En 1999, l'organisation avait annoncé mettre fin aux actes de violence sur le territoire allemand. (AFP, 21 déc 2009)

L'arrêt sur le dossier DHKP-C sera rendu le 23 décembre

La Cour d'appel de Bruxelles ne rendra pas d'arrêt mercredi dans le cadre du dossier DHKP-C mais le fera le mercredi 23 décembre, a appris l'Agence Belga auprès de Jan Fermon, l'un des avocats de l'affaire.
 
Dans le dossier DHKP-C, six membres présumés de cette organisation turque d'extrême-gauche sont poursuivis pour association de malfaiteurs, terrorisme et organisation criminelle. (7sur7 - belga, 15 décembre 2009)

Nouvel appel du CLEA pour une mobilisation le 23 décembre 2009:

D’abord suggéré pour le 14 juillet 2009, puis postposé au 16 décembre, le verdict –qu’ont à rendre les juges de la 13ème Chambre de la Cour d’Appel de Bruxelles– devrait finalement être connu… le mercredi 23 décembre 2009. Telle est, en effet, la énième surprise judiciaire étalée ce jour, dans une affaire pénale et politique qui aura été secouée depuis ses débuts (en 1999) par d’incessants et sensationnels rebondissements.

Plus de cent personnes se sont réunies ce matin à l'appel du CLEA pour soutenir les militants criminalisés. Le CLEA réitère donc ses précédents appels à la mobilisation afin que, le mercredi 23 décembre (dès 8 heures 30), ses sympathisants assistent nombreux au prononcé d’un Arrêt qui fera date et jurisprudence.

Ce jugement précisera, en effet, l’interprétation que la Justice sera dorénavant  autorisée à donner à une série de lois liberticides récemment adoptées par notre pays. (www.clea.be, 16 décembre 2009)


Procès DHKP-C: Appel du CLEA pour rassemblement le mercredi matin

Ce mercredi 16 décembre sera prononcé le verdict du procès DHKP-C au Palais de Justice de Bruxelles.

A 8 heures 30 précises se tiendra un rassemblement sur les marches du Palais. Différents intervenants y reviendront sur les dangers que ce verdict fait peser sur les libertés de tous les citoyens :

http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/548580/un-moment-de-verite-pour-nos-libertes.html

Le CLEA vous encourage à y être présents à temps et en nombre. En effet, à 9 heures précises, celles et ceux qui souhaitent soutenir les militants criminalisés dans cette affaire doivent se trouver dans la 13ème chambre de la Cour d’appel (section néerlandophone) du Palais, où débutera la lecture du verdict :

http://www.leclea.be/affaire_dhkp-c/proces_de_bruxelles/pdf/tract161209.pdf

A quarante-huit heures de l’épilogue du procès, le CLEA se fait un devoir de confier le mot de la fin à Bahar Kimyongür qui -après être passé devant quatre procureurs et quinze juges, après avoir subi quatre procès et deux cassations- va enfin être fixé sur son sort.

Ce que le CLEA réclame : la liberté pour Bahar Kimyongür et ses camarades co-inculpés. Ce que nous refusons, l’utilisation de la loi liberticide «antiterroriste».

DIX ANNÉES D’ACHARNEMENT JUDICIAIRE: ÇA SUFFIT!

A mercredi.

Le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA)

(Pour toute information complémentaire et pour suivre la suite des événements, une seule adresse : www.leclea.be)

EN DIRECT DU COULOIR DE LA MORT CIVILE

"Chroniques" de Bahar Kimyongür:

Par Bahar Kimyongür, Bruxelles, 13 décembre 2009

http://leclea.be/affaire_dhkp-c/bahar_kimyongur/chroniques/message_avant_verdict_du_16-12-2009.html

30 ans de présence des Assyriens en Belgique

En 1979 commençait l'aventure des Assyriens en Belgique. C'est en effet cette année-là que les premiers Assyriens commencèrent à s'organiser en tant que communauté unique, s'entraidant à faire face aux difficultés de l'intégration. A cet effet, nombreuses sont les personnes ayant contribué à rendre cette formation de diaspora plus douce. En quelque années seulement, la diaspora assyrienne de Belgique comptait déjà des centaines de personnes, avec une organisation culturelle, appelée le Centre Culturel et Sportif de Mésopotamie, fondée en 1981 par une poignée de jeunes assyriens. La fondation de ce centre permit aux premières familles d'organiser de nombreuses manifestations culturelles, des soirées, des activités sportives ou encore des conférences contribuant à former les jeunes esprits.

30 ans après, la communauté a bien évolué, démographiquement, financièrement, socialement, politiquement et culturellement. Les enfants de cette diaspora ne sont plus les jeunes assyriens de 1979 qui ont construit un nouveau monde pour leurs enfants. Aujourd'hui, nombreux sont les Assyriens de Belgique diplômés d'universités, dans des domaines divers.

C'est pour marquer cet événement que la communauté assyrienne de Belgique organisa le samedi 3 octobre 2009 un gala commémoratif des 30 ans de présence des Assyriens en Belgique.

Lors de la soirée, une série de médailles commémoratives furent remises à certaines personnes méritantes pour leurs actions en faveur du peuple assyrien:


Lors de son intervention, Özgüden a souligné qu'il recevait la médaille au nom de toute l'équipe des Ateliers du Soleil et s'est félicité de la présence de deux jeunes Assyriens, Buchra Malki et George Malki, anciens élèves des Ateliers du Soleil qui font partie actuellement de l'équipe de formation des Ateliers du Soleil.

Özgüden a rappelé également que Nahro Beth-Kinne, animateur de la radio Voix des Assyriens et organisateur de la soirée, mérite une médaille pour ses travaux à faire connaître la communauté assyrienne en Belgique et pour ses engagements démocratiques en vue de défendre les droits de l'Homme et des peuples opprimés.

Info: La Voix des Assyriens, nbkinne@gmail.com


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