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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

37th Year / 37e Année
Mars
 
2011 March
N° 391
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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Communiqué commun à l'occasion de l'anniversaire
du coup d'état militaire du 12 mars 1971


40 ans

La Turquie reste toujours un pays de répression,
non un modèle de démocratie pour la région


(cliquer ici)

VERSION EN TURC


Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Turkey's Legal Landscape of 2010 Dominated by Anti-Terror Law

Appeal For The Socialist Democracy Party (SDP) Trial To Start on April 13
 "We Want a Liberal, Democratic and Participatory Constitution"
TÜSİAD formulates a draft constitution
Nine Children Face 24 Years in Jail
46 Women Killed for "Honour" in 2010
 European Court of Human Rights Questions Use of Violence
Human Rights Foundation Researched 30 Years of Torture
University Student Hüseyin Edemir's Detention Prolonged Unfoundedly
Les femmes manifestent contre les "crimes d'honneur" en Turquie
 1.100.000 Signatures Submitted to Parliament

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Orhan Pamuk condamné pour ses propos sur le génocide arménien

BIA 2010 Media Monitoring Report: Defendants Name by Name
 Police Raid at Radikal Daily for Unpublished Book
Kurdish Musician Tunç Tried for Saying "Guerrilla"
Journalist and Human Rights Defender Convicted
Les épreuves d'un livre sur la confrérie Fethullah Gülen confisquées
Journalist Çapraz and 10 Other People in Custody
Readers of Alınteri Newspapers Arrested
Istanbul Bar Association on the Street for Press Freedom
EFJ President König Concerned about Situation of Journalists in Turkey
 Nouvelle manifestation de soutien aux journalistes arrêtés
Freedom House Critic of Press Freedom in Turkey
DIHA Reporter Çiftçi Detained for 10 Months without Indictment
L'ONU rappelle à l'ordre la Turquie au sujet de journalistes arrêtés
PEN International's Reaction Against Zarakolu's Condemnation
Hommage aux pionniers turcs des Droits de l’Homme
Le chanteur Ibrahim Tatlises dans le coma après une tentative d'assassinat
Thousands marched in Istanbul to demand press freedom
Journalistes turcs inculpés : le Conseil de l'Europe veut un examen rapide
Turkey Inquired by ECHR about Internet Censorship
Un journaliste risque 5 ans de prison pour un interview
Author Güler and Publisher Zarakolu Convicted
IFEX's Call To React Against the Journalists' Arrest
List of 57 Journalists Detained in Turkey
 Accusés de complot anti-gouvernement, sept journalistes inculpés
HRW dénonce l'arrestation de journalistes accusés de complot
Protests Everwhere Against Arrests of Journalists in Turkey
Nouvelle rafle visant des journalistes d'opposition
Ismail Besikci was again sentenced to one year and three months in prison
Life Sentence for Detained Editor Süsem
11-month Prison Sentence for Criticizing "Co-Wife" Proposal
2 Journalists Sentenced to Jail after Covering Demonstration

Kurdish Question / Question kurde

Aysel Tuğluk Still Facing Dozens of Years in Prison
Les Kurdes lancent un mouvement de protestation pour leurs droits
Kurds in Diyarbakir and many other cities started civil disobedience actions
Sit-Down Strike of Kurdish People in Diyarbakır
Demirtas at Newroz Meeting: "General Elections Bear Historic Opportunity"
Des centaines de milliers de Kurdes célèbrent leur nouvel an Newroz
Quatre rebelles kurdes tués lors de combats dans le sud-est
Newroz: The Kurdish struggle for freedom and democracy in Turkey
20 Former DTP Members Convicted of 'Propaganda'
Trois rebelles du PKK tués dans le sud-est
 The Halabja Genocide and the Anfal campaigns
120 Years Sentence to 8 Kurdish Politicians in KCK Trial
 La Turquie exclut une sortie d'Öcalan de prison
PKK Ended "No-action period" From 1st March
KHRP Publishes Report of Diyarbakir "Trial of 151"

Minorités / Minorities

Dink Case: Witnesses to be Brought to Court on Compulsion after 4 Years

"Zivre Trial Should be Merged with Ergenekon"
20 arrestations après le meurtre en 2007 de trois missionnaires
 Trial on "Dersim Massacre" Closed by Prescription
En Turquie, le monastère Mar Gabriel est menacé
Armenians added to list of slain journalists in Turkey
Suspension de la démolition d'une statue de l'amitié arméno-turque
First Hearing of Prime Suspect at Juvenile Court
When They Will Remember Armenian Journalists Killed in 1915?

Politique intérieure/Interior Politics

Le Parlement turc donne le feu vert à l'envoi de navires

 Elections on 12 June Come in New Apparel
Les élections législatives fixées au 12 juin
Obsèques du leader islamiste Erbakan

Forces armées/Armed Forces

Sledgehammer Trial: Number of Detained Defendants Increased to 161

Five-Month Sentence for Conscientious Objector Savda

Affaires religieuses / Religious Affairs
 
Les hommes d'affaires turcs dans le collimateur en Ouzbékistan


Socio-économique / Socio-economic

Poutine met en garde la Turquie sur le gazoduc South Stream

"We Will not Allow a Nuclear Power Plant in Akkuyu"
La Turquie ne renoncera pas à sa centrale nucleaire
A Akkuyu, les habitants attendent, impuissants, "leur" centrale nucléaire
Séismes: des chercheurs français et turcs décèlent des signes annonciateurs
Turkey Gains "0" Points on Gender Equality - Again
Question de Zoé Genot sur les droits syndicaux en Turquie


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La Libye provoque une forte poussée de fièvre entre Paris et Ankara

Erdogan: les auteurs d'un rapport du Parlement européen sont des déséquilibrés
 Les eurodéputés s'inquiètent de la "lenteur des progrès" en Turquie
The European Parliament regretted slow progress" on human rights
 Un ministre turc à Berlin pour demander la restitution d'un sphinx
Erdogan appelle l'Allemagne à changer de cap sur une adhésion turque à l'UE

Turquie-USA/ Turkey-USA

Ankara accepte de représenter les intérêts diplomatiques des USA en Libye

La Turquie veut un réexamen des plans de l'Otan sur la Libye
La Turquie opposée à une intervention de l'Otan en Libye
Ankara opposes NATO action in Libya as pressure mounts for intervention

Relations régionales / Regional Relations

A Bagdad, Erdogan appelle l'Irak à coopérer dans la lutte contre le PKK
Erdogan exhorte al-Assad à écouter son peuple
La Turquie assurera la gestion de l'aéroport de Benghazi
Erdogan propose à Kadhafi de nommer un président
Le "modèle turc"? Lequel? -Jean-Paul Marthoz, Journaliste et essayiste
Un point de vue sur les relations entre les Kurdes et les Juifs


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le président grec critique les projets nucléaires d'Ankara en zone sismique

 Deux parlementaires polonais brièvement arrêtés dans la zone turque
Les Chypriotes-turcs manifestent contre le plan d'austérité d'Ankara
La Grèce comprend la colère contre Ankara des Chypriotes-turcs


Immigration / Migration

Intégration en Allemagne : passe d'armes Erdogan - Westerwelle



Droits de l'Homme / Human Rights

40ans

La Turquie reste toujours un pays de répression,
non un modèle de démocratie pour la région


Communiqué commun de quatre organisations issues de l'émigration politique en provenance de Turquie:

"Depuis quelques semaines, le 'modèle turc' flotte comme un cerf-volant au-dessus du monde arabe. Des analystes occidentaux l’évoquent comme une alternative raisonnable pour une région en ébullition. Des islamistes égyptiens et tunisiens s’y réfèrent pour donner des gages de leur modération. Mais de quoi et de qui parle-t-on?" (Jean-Paul Marthoz, Le Soir du 9 mars 2011)

C'est ce spécialiste en matière des droits de l'Homme qui répond justement à cette question:

"La Turquie, toutefois, reste une démocratie inachevée. En 2011, Freedom House l’a rangée dans la catégorie des Etats semi-libres et Reporters sans frontières l’a classée à la 138e place (sur 178) de son index mondial de la liberté de la presse. Baromètre de l’état de démocratie, la liberté d’expression reste sévèrement encadrée par un Code pénal qui criminalise l’atteinte à la 'Turcité... En septembre dernier, la Turquie a, d’ailleurs, été condamnée dans cette affaire par la Cour européenne des droits de l’Homme, qui a dénoncé les manœuvres visant à protéger les commanditaires du crime, enkystés au sein de l’appareil d’Etat.

"Dans son rapport 2010 sur les progrès d’Ankara dans le cadre du processus d’adhésion, la Commission européenne a elle aussi relevé de nombreux manquements relatifs, notamment à la liberté religieuse ou aux droits culturels de la minorité kurde. En dépit de réformes constitutionnelles, l’armée conserve un pouvoir excessif par rapport aux autorités civiles. Quant à la 'nature réelle' de l’AKP, elle suscite des suspicions au sein des milieux laïques turcs qui craignent une réislamisation rampante de la vie publique."

Tout récemment, le 9 mars dernier, dans une résolution adoptée à Strasbourg pour faire le point sur la candidature turque, le Parlement  européen s'est déclaré inquiet de la "lenteur des progrès" en matière de réformes en Turquie, soulignant que ce pays qui aspire à rejoindre l'Union européenne n'était pas encore une "véritable démocratie pluraliste". "Une réforme constitutionnelle globale qui transformerait la Turquie en une véritable démocratie pluraliste fondée sur la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales" est nécessaire, a estimé le Parlement européen.

Parmi les obstacles sur la route menant à l'adhésion, les députés ont cité l'impasse de la question chypriote, le climat de "confrontations" entre les partis politiques, et surtout "la détérioration de la liberté de la presse", qui passe notamment par des "actes de censure" ou par "l'autocensure de plus en plus pratiquée parmi les médias turcs, y compris sur internet".

En effet, malgré tous les discours d'ouverture et de démocratisation de l'AKP, la Turquie subit depuis deux ans une répression sans précédent visant le peuple kurde, les minorités ethniques et religieuses et surtout contre les médias.

Un pays ayant ce profile pourra-t-il être un modèle pour les peuples de la région qui luttent pour leur liberté?

Rappelons-nous que tout a commencé en Turquie avec le coup d'état militaire du 12 mars 1971.

Depuis plus d'un siècle, le processus de démocratisation en Turquie avait souvent été interrompu par des pratiques répressives et des coups d'état militaires: le coup d'état des Jeunes Turcs en 1908, le génocide des Arméniens et des Assyriens en 1915, l'oppression du peuple kurde et des forces de gauche suivie par la proclamation du régime parti unique en 1925, le pogrom des minorités non-musulmanes en 1955, le coup d'état de 1960…

Le 12 mars 1971, dans ce pays membre du Conseil de l'Europe et l'OTAN ainsi que membre associé de l'Union européenne, les généraux avaient renversé le gouvernement et ouvert une période de répression sans précédent.

Durant les deux ans suivant le coup d'état du 12 mars 1971:

    * Des milliers de personnes ont été jugées par les tribunaux militaires de la loi martiale sous l'inculpation de délits pour la plupart antérieurs à la proclamation de l'état d'exception.
    * Plus de 10.000 personnes dont 3600 enseignants, 118 journalistes, traducteurs, éditeurs, écrivains, artistes, 67 universitaires ont été mis en garde-à-vue, arrêtés ou jugés et condamnés.
    * 37 journaux ou périodiques ont été interdits ou suspendus.
    * Plus de 200 titres de livres ont été saisis et plus d'un demi million d'exemplaires détruits.
    * 28 personnes ont été tuées dans la rue par les forces de l'ordre, dans des circonstances douteuses.
    * Les inculpés, détenus souvent depuis plusieurs semaines, ont dénoncé lors de leurs procès les tortures qu'ils ont subies au cours de l'instruction. Ces accusations sont aujourd'hui confirmées par les rapports de plusieurs organismes internationaux de juristes.
    * Malgré l'indignation de l'opinion mondiale, trois leaders de la jeunesse progressiste ont été condamnés à mort et exécutés. D'autres condamnations à mort sont prononcées et 151 requises par les procureurs militaires.
    * Trois partis politiques ont  été dissous. Les dirigeants du parti socialiste TIP ont été condamnés à de lourdes peines de prison, allant jusqu'à 15 ans.
    * La répression s'est durcie envers des minorités ethniques et les opérations répressives contre les Kurdes généralisées non seulement dans le Kurdistan mais aussi dans les grandes métropoles du pays.
    * 111 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de détention allant jusqu'à 16 ans, sous l'inculpation de "séparatisme".
    * Le droit de grève et de syndicalisation a été limité par l'adoption des amendements législatifs sous la pression des militaires.
    * Toutes les associations d'étudiants ont été dissoutes.
    * Le Syndicat des Enseignants de Turquie (TÖS), groupant plus de 100.000 enseignants a été dissout, ses dirigeants condamnés à des peines de prison allant jusqu'à 8 ans, des milliers de ses membres ont été poursuivis. Tous les syndicats des secteurs publics ont été dissous.
 
Les 40 ans derniers ont été marqués de deux putschs sanglants des généraux turcs en 1971 et 1980: arrestations massives, tortures, pendaisons, violations des libertés d'expression, renforcement de l'injustice sociale, négations des droits fondamentaux du peuple kurde et  des minorités arménienne, assyrienne, grecque, etc.

C'est après ces coup d'états que l'ingérence du régime d'Ankara dans la vie politique des pays accueillant des immigrés turcs a été bien structurée et un système de pression et d'intimidation a été instauré afin d'étouffer toute voix s'élevant en dehors du contrôle du lobby turc.
 
Rappelons qu'en plus des coups d'Etat de 1971 et 1980, l'armée turque a effectué le 28 février 1997 une autre intervention directe dans la politique. Bien que le changement constitutionnel lève l'article interdisant l'inculpation des auteurs du coup d'Etat, les putschistes de 1971,1980 et 1997 restent toujours intouchables et la justice turque n'occupe que de la poursuite des suspects des tentatives de coups d'Etat des années suivantes.
Où en est la démocratisation en Turquie?

La constitution anti-démocratique prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques (Articles 3, 42 et 66), imposée en 1982 par la junte militaire, reste toujours en vigueur. L'article 4 déclare que l'Article 3 ne pourra jamais être modifié, même la modification de cet article ne pourra jamais être proposée.

En plus, un système électoral imposant un seuil national de 10% est toujours maintenu au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment prokurde ou de gauche, afin que le parti islamiste reste au pouvoir avec une majorité absolue dans le Parlement malgré un score électoral inférieur à 50%.

Malgré la soi-disant "démilitarisation" du Conseil National de la Sûreté (MGK), les militaires continuent à dicter leurs choix militaristes  par les déclarations médiatisées du chef de l'Etat-major ou des commandants des forces terrestres, aériennes ou navales.

Les militaires exercent leur contrôle sur la vie économique du pays par le biais de leur holding financier sui generis OYAK et d'une série d'industries de guerre.

Le nouveau code pénal turc, applaudi par l'Union Européenne, constitue toujours une menace sur la liberté de presse. Quelques 60 journalistes, majoritairement kurdes et de gauche, se trouvent toujours dans les prisons turques. Des centaines de personnes sont toujours jugées pour insulte à la nation turque, à l'Armée, au gouvernement ou aux forces de sécurité en raison de leurs critiques, en vertu de l'article 301 (l'ancien article 159) du CPT.

Plus scandaleux, le sociologue turc Ismail Besikçi qui a, après le coup d'état de 1971, passé près de vingt ans dans les prisons pour ses écrits sur la réalités kurde vient d'être condamné à une peine de prison pour avoir prononcé le mot "Kurdistan". Les assassins du journaliste Hrant Dink ne sont toujours pas condamnés.

La Loi Anti-terreur qui condamne toute expression contestataire comme un "délit de terrorisme" reste toujours en vigueur.
 
Toutes les initiatives pacifiques du mouvement national kurde en vue d'arriver à une solution pacifique sont systématiquement déclinées et les opérations militaires se poursuivent afin de satisfaire la voracité de l'Armée et de l'industrie de guerre.

Actuellement, de dizaines de dirigeants ou bourgmestres kurdes sont jugès après avoir été scandaleusement arrêtés et menottés.

Malgré quelques réformes cosmétiques, les droits égaux ne sont toujours pas reconnus pour le peuple kurde ainsi que pour les minorités ethniques ou religieuses du pays, notamment  arméniennes, assyriennes, grecques et alévites. Le cloître araméen Mor Gabriel est exproprié par l'Etat turc et l'Institut de théologie orthodoxe de Halki à Istanbul reste toujours fermé.

Ankara ne montre aucune intention de reconnaître les injustices et atrocités commises dans l'histoire de la Turquie et poursuit une politique absolument négationniste.

Encouragé d'une part par la soumission des gouvernements européens aux chantages d'Ankara, et d'autre part, par le fait que plusieurs dirigeants n'hésitent pas à marchander avec les missions diplomatiques et les organisations d'extrême droite turque pour obtenir quelques voix de plus dans les villes et quartiers habités par les ressortissants turcs, le régime turc s'ingère de plus en plus dans la vie sociale et politique des pays. C'est le cas en Belgique. Les élus d'origine turque participent ouvertement aux manifestations négationnistes en dépit de la position contraire de leurs partis politiques.

Les conditions suivantes doivent absolument être remplies pour que la Turquie soit une véritable démocratie et pour qu’elle puisse adhérer à l'Union Européenne:

    * Inculpation des responsables des coups d'Etat de 1971, 1980 et 1997 pour crimes contre l'humanité.
    * Interdiction de l'ingérence des commandants actuels dans la vie politique, sociale et culturelle du pays.
    * Entière modification de la constitution actuelle imposée par les militaires; suppression des articles 3, 4, 42 et 66 prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques.
    * Diminution du budget des dépenses militaires utilisé pour opprimer le peuple kurde et menacer les pays avoisinants.
    * Modification radicale du système électoral imposant un seuil national de 10% au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro-kurde ou de gauche.
    * Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou inculpés politiques.
    * Suppression de tous les articles anti-démocratiques du code pénal turc et de la loi anti-terreur et d'autres lois répressives.
    * Arrêt des poursuites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants.
    * Reconnaissance sans exception et sans restriction des droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités assyrienne, arménienne et grecque.
    * Reconnaissance du génocide commis au début du 20e siècle contre les Arméniens et les Assyriens.
    * Arrêt de toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays accueillant des ressortissants de Turquie.

Ceci est également un nouveau rappel aux dirigeants des pays européens qui flirtent toujours avec le pouvoir politique en Turquie et n'hésitent pas, pour des intérêts stratégiques, économiques et commerciaux, à promouvoir les serviteurs du lobby turc dans les partis politiques et dans les organes législatifs et exécutifs au détriment des valeurs démocratiques acquises grâce aux luttes historiques des peuples européens.
 
L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
La Fondation Info-Türk
L'Institut Assyrien de Belgique
L'Institut Kurde de Bruxelles

Contact: Collectif1971@scarlet.be
Tél: 02-215 35 76 (FR) - 0479-562 962 (NL)

Turkey's Legal Landscape of 2010 Dominated by Anti-Terror Law

Six journalists spent the year 2010 in jail because of their writings, 24 journalists were incarcerated due to operations in the context of major investigations such as "Ergenekon", the "KCK trial", the "Revolutionary Headquarters case" or the "Sledgehammer" investigation.

Compared to 2009, the number of convicts under the Anti-Terror Law (TMY) multiplied by six in 2010.

The sum of fines based on convictions of Turkey before the European Court of Human Rights (ECHR) rose from TL 472,392 (€ approx. 236,000) in the previous year to 547,300 (€ 274,000) in 2010.

At least 2000 trials were supposedly opened on charges of "violation of confidentiality" and the "attempt to influence a fair trial". A significant number of these law suits were filed against the newspapers Zaman, Taraf, Bugün, Yeni Şafak, Star and Vakit.

The 2010 Media Monitoring Report by the Independent Communication Network (BİA) Media Monitoring Desk revealed that a total of 220 people, 104 of whom were journalists, were tried in the scope of procedures related to freedom of expression and freedom of thought.

The BİA Media Monitoring Report also points to the government's approach to the Kurdish question and to the oppression of people who criticized judicial applications within various investigations, who spoke up against violations of human rights and advocated for the right to conscientious objection.

The report includes the struggles of 777 people summarized on 56 pages under the headings "killed journalists", "attacks and threats", "arrests and detentions", "trials related to press freedom and freedom of expression", "corrections and legal redress", "European Court of Human Rights", "reactions to censorship" and "RTÜK applications".

30 journalists still in jail

Six journalists were imprisoned on the grounds of their published writings or books in 2010: Vedat Kurşun and Ozan Kılınç as former Chief Editors of Azadiya Welat newspaper; Berivan Eker, the former Editorial Manager of the Renge Heviya Jine ('the colour of the women' hope') magazine; Bedri Adanır, concessionaire of Aram Publishing and official of the Hawar newspaper; Barış Açıkel, Editor-in-Chief of the İşçi Köylü ('Worker Peasant') newspaper; and Nevin Berkatş, writer of the Proletarian Revolutionary Stance ('Proleterce Devrimci Duruş') newspaper. In 2009, two journalists were imprisoned because of their writings.

24 journalists were detained but it is still not clear yet whether they are going to be prosecuted because of their journalistic activities. 18 journalists were in the same situation in the previous year.

149 defendants under TMY, 33 of them facing 365 years in prison

2010 saw many convictions under the TMY. 149 defendants were tried under the Anti-Terror Act, 33 of whom were sentenced to 365 years and three months in prison and to monetary fines of TL 49,200 (€25,000) in total. 14 people were acquitted.

In 2009, 23 people received prison terms of 58 years and monetary fines of TL 9,740 in total in the same context.

Eleven years four months imprisonment for 14 defendants on "insult"

14 people including eleven journalists were sentenced to imprisonment of a total of eleven years, four months and 24 days and monetary fines summing up to TL 23,780 (€12 890) under allegations of "insult" in 2010. 47 people are facing prison terms of 131 years, nine months and 24 days in pending trials besides monetary fines of TL 23,800 (€ 12,900) in total.

Attacks on journalists

27 journalists were attacked or were protested by throwing eggs at them in 2010. Ten journalists were imprisoned. The internet site of the Armenian Agos newspaper was hacked and the building of the Doğan Media Group was attacked.

In 2009, 27 journalists and the Bizim Kocaeli ('Our Kocaeli') newspaper became subjects of attacks. Six journalists received threats.

Almost TL 1 million in compensation

In 2010, 28 people, among them 20 journalists, were facing compensation claims worth TL 1,835,502 (€ 900,000) under allegations of an "attack on personal rights". The courts handed down monetary fines of TL 983,500 (€ 490,000) in compensation to nine defendants.

Compared to the previous year, 101 people (34 journalists) were facing imprisonment of 98 years and five days and monetary fines and compensation claims amounting to TL 1,408,680 (€700,000) altogether.

Increase in charges of "praising criminals"

Six journalists among a total of 70 people were tried on charges of "praising crime and a criminal" according to Article 215 TCK. They received monetary fines of TL 105,000 (€52,000) in total. In 2009, 68 people stood trial under the same allegations.

Four defendants were acquitted of charges of "inciting the public to hatred and hostility" (TCK 216) in 2010, one trial is still pending. In the previous year, 21 people were tried under Article 216, six of them journalists. 13 defendants, including three journalists, were sentenced to prison terms of 16 years and seven months.

"Influencing the judiciary"

At least 16 journalists were facing a 4.5-year prison threat on charges of the "attempt to influence a fair trial" (TCK 288) on the grounds of their news items and other writings.

Charges of "violation the confidentiality of an investigation" (TCK 285) were pressed against 21 journalists who were facing imprisonment of 4.5 years. At least two people were being tried under the "Atatürk Protection Law".

Number of cases under 301 decreased

Twelve people were prosecuted on charges of "insults to the Turkish nation" (TCK 301, former Article 159). This is a decrease by two thirds compared with 37 defendants in 2009.

Imprisonment of eight months each was the verdict for three defendants sued on the grounds of "alienating the public from military service" (TCK 318).

One publisher and one interpreter were facing charges of "publishing obscenity" (TCK 226/7) based on three different books. Both defendants were acquitted.

ECHR fines again on the rise

Fines handed down to Turkey by the European Court of Human Rights reached a new high at € 281,100 corresponding to applications related to 41 people and three broadcasts.

This is again an increase compared to monetary fines of TL 472,392 (€ 236,000) in total upon the applications of 44 people and Özgür Radio in 2009 and TL 183,810 (€ 91,000) in 2008. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU - Emir ÇELİK, 28 March 2011)

Appeal For The Socialist Democracy Party (SDP) Trial To Start on April 13

On 21 September 2010, at 5 a.m. Socialist Democracy Party (SDP) offices and homes of party members, as well as homes of three representatives of The Platform for Social Freedom (TÖP) in Istanbul were attacked by armed Turkish police forces. Police special operations teams, who were heavily armed and wore snow masks and steel vests, have made a mess out of homes and party offices where they seized computers and a number of visual and written material.

The first trial is due on the 13th and 15th of April 2011.

On this occasion, the "Who Is Next?" Initiative issued the following appeal to members of parliament, lawyers, journalists, and human rights activists from Europe to attend the trial of April 13-15, 2011:

"During the operations 18 people have been detained among whom are SDP President Dr. Rıdvan Turan; Central Comitee members Günay Kubilay, Ecevit Piroğlu, Ulaş Bayraktaroğlu; party representatives Sultan Seçik Kubilay (also an executive member of Human Rights Association, Istanbul), İbrahim Turgut and Özgür Cafer Kalafat as a result of the attacks to their homes in Istanbul. Not only SDP members, but also Platform for Social Freedom representatives Oğuzhan Kayserilioğlu and Tuncay Yılmaz, and member Semih Aydın have been detained in the same way. After the legal limit for detention in Turkey, which is four days, was consumated, SDP and TÖP members were arrested and put in prison. 

"The police forces have carried out these arrests with the accusation of associating our friends with an illegal organization called “Revolutionary Headquarters”, which is known to be armed resistance forces against Turkish state. However, the lawsuit process against this organization has been a real judicial scandal full of arbitrary arrests and has resulted in the victimization of a number of people.

"SDP and TÖP members have spent five months in prison without having a chance to hear the charges against them because there was a claim of secrecy on the case. Finally, in February, the bill of indictment was published, and thus we learnt how our friends have been accused of being members of Revolutionary Headquarters. The indictment is unable to prove that our friends have any connection to the above-mentioned organization. The only accusations put forth are, taking part in democratic demonstrations such as Kurdish Spring festival “Newroz”, anti-IMF protests, and a specific demonstation against state violence when the Revolutionary Headquarters militant Orhan Yılmazkaya was massacred by police forces as a result of police operation in a house in Istanbul. Based on these so-called evidence, the indictment claims that our friends are terrorists that had been under camouflage in SDP. What kind of camouflage does presidency provide? Where is the illegal practice? SDP president and members are renowned political people whose organizations and actions have always been completely overt and legitimate over the years in Turkey.

"This is nothing but a political conspiracy against two socialist organizations who have been in the process of initiating an internationalist socialist union in solidarity with the Kurdish people’s movement. These attacks aim to threaten all the socialists in Turkey. It is obvious for us that AKP government fears the united organized action of socialist powers. That is the reason why they try to start a smear campaign against socialists whom they cannot fight in the legal order, and thus they want to condemn as “terrorists”. Taken into consideration with the arrests that aim at Kurdish politicians, these arrests is a proof that AKP government cannot tolerate any political opposition, and does not respect any law or order.

"Only nine days after the referendum for the so-called “democratization” of the Turkish Constitution after the military coup of 1980, the goverment has started a witch-hunt for socialist opposition. This is a resemblence that AKP government shares with the military coup. Who else attacks the home of a political party president at 5 a.m. in the morning with heavy arms? Who else keeps people in jail for long months without any trial? Who else hides accusations from the accused?

"Hence, we, political parties and NGOs around the country have formed an initiative entitled “Who is next?” and we want to ask the question “Is it our turn now?”, “Will you arrest us, too?” because we are concerned that the government is trying to eliminate all opposition, especially the socialist and Kurdish movement by denying it any legitimate ground for politics. This trend started with the KCK (Kurdish Communities Union) arrests and has recently expanded to Turkish socialist parties such as SDP. We are concerned that discourses of democratization and anti-militarism by the government have turned out to be a disillusionment. We are concerned about the future of our country.   

"We will start a “democracy watch” on the 13th and 15th of April 2011 and we will be honoured to have your presence by our side. We know for sure that the participation of members of parliament, lawyers, journalists, and human rights activists from Europe will contribute to the maintenance of a democratic judicial process.

"We invite world socialist and democratic powers to be in solidarity with us against this totalitarian politics and conspiracy. Let us come together and defend international human rights.

"Let us come together and defend the political grounds of democracy."

“WHO IS NEXT?” INITIATIVE:

DİSK (Confederation of Progressive Trade Unions of Turkey), KESK (Trade Union Confederation of Public Employees), TMMOB (Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects), TTB (Turkish Medical Association), İstanbul Tabip Odası (Istanbul Chamber of Medicine), Tüm-Tis (Turkish Transport Workers Union), ÖDP (Party of Freedom and Solidarity), BDP (Party of Peace and Democracy), EHP (The Party of Workers Movement), EMEP (Party of Labour), TKP (Turkish Communist Party), ESP (The Socialist Party of the Oppressed), Devrimci Hareket (Revolutionary Movement), Halkevi (The Communinty Center), SP (Socialist Party), SDP (Socialist Democracy Party), TÖP (Platform for Social Freedom), DİP (Revolutionary Workers Party), KÖZ, Darıca Kültür Derneği (Darıca Cultural Association), SBH (Movement of Socialist Union), SGPH (Socialist Future Party Movement).

"We Want a Liberal, Democratic and Participatory Constitution"

The Platform for a Liberal Constitution called for a "Liberal, Democratic and Participatory Constitution". A group of 211 people comprised by representatives of non-governmental organizations, trade unions, chambers, academics and artists voiced their demands to lift the election threshold and implement political reforms for a liberal, democratic and participatory Constitution.

The campaign was signed by renowned public figures such as Prof. Turgut Tarhanlı, writer Ayşegül Devecioğlu, Milliyet newspaper writer Nuray Mert, former Head of the Association for Support and Education for Women Candidates (KA.DER) Hülya Gülbahar, Assoc. Prof. Ayşen Candaş, Prof. Ayşe Buğra, Prof. Yaseming İnceoğlu, Prof. Ayşe Erzan, Porf. Burhan Şenatalar, Prof. Ayşe Öncü, Prof. Şahika Yüksel, Prof. Sibel İnceoğlu, Prof. Binnaz Toprak, Osman Kavala and Tayfun Mater from the Global Peace and Justice Coalition (Küresel-BAK). The removal of the ten percent election threshold is just one of their requests.

"Restrictions of freedoms still existent"

The initiative announced that the preparation of a new constitution 30 years after the military coup on 12 September 1980 was raising hopes. However, restrictions and bans regarding political participation were still existent, it was said. It was emphasized that members of the society would not be able to liberally participate in the preparation process of a new constitution without lifting these obstacles beforehand.

Removal of election threshold first condition

The platform claimed that the ratio of representation in the parliament should be more inclusive since the parliament is the place where the new constitution will be presented and approved. The platform underlined that only such a representation power would provide the possibility to ensure a comprehensive negotiation, social reconciliation and peace.

The most striking remain of the "12 September" Constitution was the ten percent election threshold, according to the platform that assessed the threshold as an implementation not to be found in any other democracy. The removal of the election threshold is the first essential on the way to prepare a civil and democratic constitution, it was stated.

"1982 Constitution a partisan of state control"

In their announcement, the platform pointed out that the 1982 Constitution rendered more power to the government than to any other executive organs:

"This situation weakens the necessary balance between state organs in a democracy and the influence of auditing mechanisms. At the same time, the principle of the rule of law remains hollow. In Turkey today, the executive and the government are disproportionally more powerful together with the extensive duties and authority of the President by means of a constitution that still protects this influence. This extraordinary power was further solidified by the military tutelage of the National Security Council for instance. (...)"

NGO's have their say

The platform declared that the active participation of non-governmental organizations was inevitable for a new constitution that would be truly civil, democratic, and legitimate. The representatives of the NGOs should be entitled to an equal right to speak in the commission meetings, the platform stressed.

"We all want to live in a society where people with different identities, beliefs/disbeliefs, opinions and ways of life can equally participate" the platform said and emphasized their aspiration for a country where everybody can lead a free life without pressure from sections within and outside the state and without deprivation of tolerance. (BIA, 23 March 2011)

TÜSİAD formulates a draft constitution

TÜSİAD, in a well attended meeting on March 23, 2011, announced the “principles of draft” qat the end of a collective work of 22 academics and opinion leaders. Two prominent “team leaders,” Prof Ergun Özbudun and Prof Turgut Tarhanlı, both liberal-minded experts on the subject, gave a detailed account.

“Our aim with the draft must be to turn these ‘dividers’ into ‘unifiers’,” Özbudun said. The mission is arduous. The present juncture means that the overwhelming majority of society want fundamental change, meaning a transition from a “statist” regime to an “individualist” one. Turkey must abandon its authoritarian, pro-banning mentality guided by a system of tutelage, Özbudun continued. The question is how. The TÜSİAD-sponsored team discussed two alternative methodologies. First, a draft prepared by the elected Parliament after the June 12 election and second, a “constitutional assembly” established and operated separately. The choice was overwhelming for the first option because the second alternative would create a complication of power, leading to a second parliamentary vote anyway.

The team made it clear that it is a “must” that the work be as inclusive and consensus-based as possible. The text must be prepared by a special “harmonization committee,” pass through the “Commission of Justice” and take its finals shape in Parliament.

There are some thorny issues ahead. Regarding the freedom of religion, the TÜSİAD team recommend that the European Convention on Human Rights (ECHR) be a clear reference. It demands that religious beliefs be removed from ID cards and religion courses be non-compulsory in school. It adds that civilian society must be able to organize and teach religion outside of public schools. Further, it says that The Directorate of Religious Affairs is against the spirit of secularism in its current state, but falls short of asking it to be abolished. Instead, it demands that it be restructured so that its identity is no longer purely Sunni. If, it says, some Alevis do not want to be represented there, they must be allowed to form their own bodies. On non-Muslim minorities, it recommends a stronger and much more liberal, reference to the Treaty of Lausanne.

Özbudun and Tarhanlı said also that, if necessary, a new and brief introduction to the Constitution should be written, emphasizing freedoms, rights and the nature of the state. There will be only one “unchangeable” article in the draft, which will characterize the “republic.” They see the removal of “ultra-ethnic” references, as well as all other “unchangeables” from the text and underlined the need for establishing “symmetry” between the three powers. They want an emphasis on individual, as well as collective rights. TÜSİAD’s report is a fine step ahead. It shows that an influential segment is on the same page as the majority but the question is how the political parties will act. That is why the organization will meet each and every party to push for sincerity and consensus in the coming weeks.

Nine Children Face 24 Years in Jail

Nine children aged between 13 and 17 years old are facing prison sentences of 24 years in total under allegations of "membership in a terrorist organization" and on a number of other charges.

The children allegedly attended a demonstration on 7 July 2010 in the Ova district of Adana, a city on the eastern tip of the Mediterranean coast. The demonstration was organized to protest military operations against the outlawed armed Kurdistan Workers' Party (PKK).

The nine juveniles stand accused of "making propaganda for a terrorist organization", "intentionally endangering the general security", "unauthorized possession of dangerous substances" and "membership of a terror organization". The young defendants, five of whom are detained, are facing prison terms of up to 24 years in total.

Due to amendments of the Anti-Terror Law (TMK), the trial was opened at a juvenile court instead of a special authority court.

53 children were released from prison after amendments of the TMK

The reviewed bill of the TMK was published in the Official Gazette on 26 July 2010. According to the amendments, children charged with "terror" crimes cannot be prosecuted together with adults any longer.

Article 12 of Law no. 6008 affected the TMK, the Criminal Procedure Law (CMK) and the Law on Meetings and Demonstrations (TGYK).

53 children were released from prison after the amendments were enforced. Statistics of the Ministry of Justice suggest that 196 children are detained in the scope of the TMK. About 4000 children and juveniles aged between 12 and 18 years old were tried since 2006, a part of these law suits is still pending. (BIA, 22 March 2011)

46 Women Killed for "Honour" in 2010

The Human Rights Association (İHD) Istanbul Branch released its 2010 report on violations of women's right to life.

Women all over the country were exposed to violence for various reasons which appeared in forms such as beating, killing, rape or honour killings, the members of the association announced. The report is based on the applications filed to the İHD, research and investigations carried out by women organizations and news reflected in the press.

A summary of the report was presented by Özlem Özdemir, member of the Women Human Rights Commission.

50 percent of suspicious "suicides" in Kurdish regions

In 2010, 46 women were killed by men for reasons of "honour". At least 281 women and children reverted to the judiciary and the courts on the grounds of sexual harassment, 182 women and children were raped, the report revealed.

According to the data compiled, 228 women committed suicide, died under suspicious circumstances or were killed by their husbands, partners or relatives in public areas. About half of all cases of "suspicious" suicides were committed in pre-dominantly Kurdish regions in south-eastern Turkey, 25 percent occurred in Central Anatolia.

Brothels as last resort to "escape"

The report suggests that at least 87 women were forced to prostitution, 60 percent of this group was forced to prostitution by their relatives, husbands and boy-friends.

A broad section of the report is allocated to the violation of the rights of sex workers. "Brothels seem to be a door to escape for unregistered sex workers that work on the streets", the report said.

"Brothels are places where violence, exploitation and forced labour can be controlled and avoided. The sex workers consider the probability of violence or killing lower at brothels. About 60,000 work applications of sex workers were registered by brothels", the report disclosed. (BIA, Elvan KISMET,17 March 2011)

European Court of Human Rights Questions Use of Violence

The European Court of Human Rights (ECHR) send a list of questions to the Turkish government regarding the Bayrampaşa Trial related with the "Return to Life" operation carried out on 19 December 2000. "Was it necessary to resort to that degree of force during the Return to Life operation?" is one of the questions.

The ECHR accepted the application on the Bayrampaşa trial last year even though domestic remedies have not been exhausted yet. The application was made by the relatives of eleven out of twelve people who died in the course of the operation and 22 victims who survived the operation.

The application to the ECHR read, "Our right to life as defined by Article 2 of the European Convention on Human Rights was violated. We were tortured during the operation and also when we were taken to other prisons afterwards".

The victims stated that an effective investigation into the facts of the development of the operation had not been done. They also complaint about unfair trials opened against themselves after the operation. Furthermore, they criticized the lack of investigation about the high-rank officials on duty at the Bayrampaşa Prison at the time.

The case against 1,460 gendarmerie officers on charges of ill-treatment was closed by prescription on 23 June 2008.

"Were inmates tortured during transfer?"

Lawyer Oya Aslan informed bianet that this first list of questions was only covering the applications of the victims who survived the operation. A separate investigation will be launched upon the application of the relatives of the prisoners who died in the course of the operation and a separate list of questions will be prepared accordingly.

The Bayrampaşa Prison trial was opened ten years after the operation. The first hearing was held on 23 November 2010.

The ECHR requested a statement of Turkey while the domestic procedures are still pending. The international court demands answers to the following questions:

* Was the right to life violated during the operation in the Bayrampaşa Prison?

* Was the use of force that accepted the risk of life definitely necessary?

* If the use of violence was unavoidable, was the necessary protection provided?

* Did any torture occur during the operation and during the transfer to other prisons?

* Did the investigations carried out by internal authorities meet the requirements according to the "right to life"?

* Were the detainees entitled to write their complaints in an effective internal application?

* Was the condition of a "trial within a reasonable time" be applied for the criminal cases opened against the detainees?

Return to Life Operation

During the so-called "Return to Life" operation on 19-22 December 2000, the police violently ended the "death fasts" of hundreds of political prisoners who had protested against a transfer from large wardens to F-type cells with only 3 or 4 prisoners. Twelve detained and convicted prisoners died in the Bayrampaşa Prison (Istanbul) as one of the prisons involved in the operation. (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, 15 March 2011)

Human Rights Foundation Researched 30 Years of Torture

The Human Rights Foundation of Turkey (TİHV) issued the study "Torture in Turkey from the 1980s till today: An epidemiological initial research", a report that compiles data extracted from the media and human rights organizations.

The report was prepared by Prof. Melek Göregenli from the Ege University Department of Psychology and Evren Özer from the TİHV. It is categorized in sections such as places of torture, the year of the incidents and the characteristics of the person tortured.

Göegenli explained that with this research, they wanted to drew attention to "the fact that there still are serious signs and proof for violence and torture in Turkey".

"Zero tolerance to torture remained an empty phrase"

Prof. Şebnem Korur Fincancı, Head of the TİHV and Forensic Medicine Expert, says in the preface of the book that the most severe incidents of torture happened after the military coup in 1980.

"Ever since the AKP [Justice and Development Party] came to power in 2002, they repeatedly used the term of 'zero tolerance to torture'. While this expression remains in the background, we saw suspicious deaths in police custody and in prisons again. People were again exposed to physical violence by police forces. We all became witnesses of the torture of hundreds of people who were tortured in 2006 after they had been taken into custody related to incidents in Diyarbakır", Fincancı wrote.

Police Directorate at the top of the list

Considering places of torture, the Police Directorate leads the list with 40.6 percent of all torture incidents. 21 percent of all case were encountered in prison, 15,4 percent at police stations.

The research also takes into account the political placement of the people who were tortured. With 33.9 percent, Kurds were tortured at Gendarmerie Posts the most often. Leftists experienced violence mostly inside vehicles. Also undefined closed areas and the Police Directorate were revealed as places where torture frequently occurred.

As far as political and forensic cases of torture are concerned, torture related to political incidents is mainly imposed at the Police Directorate with 45.7 percent. Forensic cases mostly happen at police stations, making up 33.8 of the total incindents.

Strongholds of torture: Istanbul, Ankara and Diyarbakır

A major proportion of torture victims is aged 30 or younger. The ratio of tortured women increased according to a comparison of the periods of 1980-1990 and 1990-2009. The study revealed that torture cases until 1990 were mostly politically motivated while forensic incidents increased after that. The provinces with the highest number of torture cases between 1990 and 2009 were Istanbul, Ankara and Diyarbakır. (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, 15 March 2011)

An Exhibition on the 20th Anniversary of the Human Rights Foundation of Turkey

Where Fire Has Struck is a series of events organized on the occasion of the 20th anniversary of the Human Rights Foundation of Turkey and as part of the Project ‘Dealing With Continuing Social Trauma.’

The events have been organized with the purpose of  raising awareness regarding human rights violations in social memory and contributing to the process of confronting the truth. The series of events, realized on a voluntary basis, includes an exhibition, several seminars, a documentary film program and the publication of a catalogue. The exhibition opens on 9 March 2011 at 6.30 pm, and may be visited from 10 March to 22 April.

Where Fire Has Struck

10 March-22 April 2011
Depo
Tophane-Istanbul

tihv@tihvistanbul.org

Türkiye bölge için bir demokrasi  modeli değil, hâlâ bir baskılar ülkesi

Türkiye kökenli siyasal göçün bünyesinden doğmuş olan dört örgütün ortak bildirisi:

"Birkaç haftadan beri 'Türk modeli' Arap dünyası üzerinde bir uçurtma gibi dolaştırılıp duruyor. Batılı analizciler bunu kaynama halindeki bu bölge için makul bir alternatif olarak sunmakta ısrar ediyor. Mısırlı ve Tunuslu islamistler, ne denli ılımlı olduklarını kanıtlamak için sürekli bu modeli referans gösteriyorlar. Neden ve kimden bahsedildiğinin farkında mıyız?" (Jean-Paul Marthoz, Le Soir du 9 mars 2011)

Bu soruya yanıtı, insan hakları konusunda uzman olan yazarın kendisi veriyor:

"Belli gelişmelere rağmen Türkiye eksiklerle malul bir demokrasidir. 2011'de, Freedom House Türkiye'yi yarı-özgür ülkeler arasında saymış, Sınır Tanımaz Gazeteciler örgütü ise basın özgürlüğüne saygı klasmanında yeralan 178 ülke arasında Türkiye'yi 138. sıraya yerleştirmiştir. Demokrasinin barometresi olan ifade özgürlüğü hâlâ 'Türklüğe' hakaret bahanesiyle ceza tehdidi içeren bir Ceza Yasası'nın zapturaptı altında… Geçen Eylül ayında Türkiye, devlet aygıtı içerisinde kist bağlamış suç ortaklıklarının üzerini örtbas ettiği için Avrupa İnsan Hakları Mahkemesi tarafından mahkum edildi.

"Ankara'nın ortaklığa katılım sürecinde ilerleme durumuyla ilgili 2010 raporunda Avrupa Komisyonu da özellikle inanç özgürlüğü ve Kürt azınlığın kültürel hakları konusunda bir dizi eksiklikleri ortaya koydu. Bazı anayasal reformlara rağmen, ordu hâlâ sivil otorite karşısında aşırı yetkilerini korumayı sürdürüyor. AKP'nin 'gerçek doğası' ise, toplumsal yaşamın yeniden hızla islamlaştırılmasından endişe duyan laik çevrelerde kuşku uyandırmaya devam ediyor."

Son olarak, 9 Mart 2011'de, Strasbourg'ta Türkiye'nin adaylığıyla ilgili olarak aldığı kararda Avrupa Parlamentosu, reformlar konusundaki ilerlemenin yavaşlamasından duyduğu endişeyi vurgulayarak Avrupa Birliği'ne katılmak isteyen bu ülkenin henüz "gerçek çoğulcu bir demokrasi" olmaktan uzak olduğunu açıkladı. Avrupa Parlamentosu, insan haklarının ve özgürlüklerin korunmasını esas alan gerçek çoğulcu demokrasiye dönüşebilmesi için Türkiye'nin topyekun bir anayasal reform yapmasının şart olduğunun altını çizdi.

Avrupa milletvekilleri, Türkiye'nin üyeliği yolundaki başlıca engeller arasında Kıbrıs konusundaki çözümsüzlüğü, partiler arasındaki "çatışmalı" ortamı ve özellikle de internet dahil medyadaki sansür ve otosansür nedeniyle basın özgürlüğünün giderek daha fazla çiğneniyor olmasını sayıyor.

Gerçekten de, AKP'nin açılım ve demokratikleşme konusundaki parlak vaadlerine rağmen, Türkiye son iki yıldır Kürt halkını, etnik ve dinsel azınlıkları ve özellikle de medyayı hedef alan ağır bir baskılar döneminden geçiyor.

Böylesi profile sahip olan bir ülkenin, kendi özgürlükleri uğrunda mücadele veren bölge halkları için bir model olmasından bahsedilebilir mi?

Türkiye'de demokratikleşmenin sekteye uğratılması 12 Mart 1971'de yapılan askeri darbeye kadar uzanıyor.

Aslında, yüzyılı aşkın süredir, Türkiye'nin demokratikleşme süreci sık sık baskılar ve askeri darbelerle kesintiye uğratılmıştır: 1908'de Genç Türkler'in Darbesi, 1915'te Ermenilerin ve Asuri-Keldanilerin soykırımı, 1925'te Kürt halkına ve sol güçlere saldırıyla birlikte tek parti rejiminin kurulması, 1937-8 Dersim Soykırımı, 1955'te müslüman olmayan azınlıklara karşı pogrom, 1960 Darbesi…

12 Mart 1971'de, Avrupa Konseyi ve NATO üyesi, Avrupa Birliği'nin Ortak Üyesi Türkiye'de Ordu paşaları hükümeti devirerek misline ender rastlanır yeni bir baskı dönemi açmışlardır.

12 Mart 1971 Darbesi'ni izleyen iki yıl zarfında:

    * Binlerce insan, askeri darbeden önce işledikleri iddia edilen suçlar bahane edilerek, sıkıyönetim askeri mahkemelerinde yargılanmıştır.
    * 3.600'ü öğretmen, 118'i gazeteci, yazar, çevirmen, yayıncı, sanatçı, 67'si bilimadamı olmak üzere 10 bin'den fazla kişi gözaltına alınmış, büyük kısmı tutuklanmış ve mahkum edilmiştir.
    * 37 gazete ve derginin yayını ya tamamen yasaklanmış ya da süreli olarak durdurulmuştur.
    * 200'ü aşkın kitabın basımı ve satışı yasaklanmış, yarım milyondan fazla kitap toplatılarak imha edilmiştir.
    * 28 kişi emniyet kuvvetleri tarafından keyfi şekilde sokak ortasında vurularak öldürülmüştür.
    * Gözaltına alınanlar haftalarca tecrit edilerek işkenceye tabi tutulmuştur. İşkence açıklamaları uluslararası insan hakları kuruluşlarının ve hukukçuların raporlarıyla da doğrulanmıştır.
    * Dünyanın dört bir yanından gelen tepkiler hiçe sayılarak devrimci gençligin üç lideri idam edilmiştir. Askeri savcılar ayrıca 151 sanık hakkında da idam talep etmiştir.
    * Üç siyasal parti kapatılmıştır. Sosyalist parti TİP'in yöneticileri 15 yıla varan ağır hapis cezalarına mahkum edilmiştir.
    * Etnik azınlıklara baskı yoğunlaşmış, Kürt halkına karşı operasyonlar Kürdistan bölgesini de aşarak batıdaki büyük kentlere kadar genişletilmiştir.
    * 111 kişi "bölücülük" suçlamasıyla 16 yıla varan ağır hapis cezalarına mahkum edilmiştir.
    * Grev ve sendika hakları, askerlerin baskısı altında mevzuatta yapılan değişikliklerle sınırlandırılmıştır. Kamu sektöründeki tüm sendikalar kapatılmıştır.
    * Tüm öğrenci dernekleri kapatılmıştır.
    * 100 bin'den fazla öğretmeni temsil eden Türkiye Öğretmenler Sendikası (TÖS) kapatılmış, liderleri 8 yıla varan hapis cezalarına çarptırılmış, binlerce öğretmen polis fişlemesiyle işinden edilmiştir.

Özellikle son 40 yıl, Türk paşalarının 1971'de ve 1980'te yaptıkları iki kanlı darbenin damgasını taşıyor. Kitlesel tutuklamalar, işkenceler, idamlar, ifade ve düşünce özgürlüğünün çiğnenmesi, sosyal adaletsizliğin şiddetlenmesi, Kürt halkının ve başta Ermeniler, Asuriler ve Rumlar olmak üzere azınlıkların haklarının inkarı…

Bu iki askeri darbeden sonradır ki Ankara rejiminin Türk göçmenleri kabul eden ülkelerin siyasal ve sosyal yaşamına müdahaleleri başlamış, Türk lobisinin kontrolu dışında sesini yükseltenlere karşı yoğun bir baskı ve sindirme sistemi oluşturulmuştur.

Unutmamak gerekir ki, 1971 ve 1980 darbelerinden sonra da, Türk Ordusu 28 Şubat 1997'de siyasal yaşama bir kez daha doğrudan müdahale etmiştir. Son anayasa değişiklikleriyle darbecilerin kovuşturulması engelinin kaldırılmasına rağmen, 1971, 1980 ve 1997 darbecileri hâlâ dokunulmazlıklarını korumakta, Türk adaleti sadece daha sonraki yıllarda başarısız darbe girişiminde bulunmaktan sanık kişileri yargılamakla uğraşmaktadır.

Türkiye gerçekten demokratikleşiyor mu?

1982'de askeri cunta tarafından dayatılan ve 3, 42 ve 66. maddeleriyle Türk ırkının ve dilinin üstünlüğünü ve tekelini öngören anti-demokratik anayasa hâlâ yürürlüktedir. Aynı anayasanın 4. maddesine göre, 3. madde asla değiştirilemeyeceği gibi bu maddenin değiştirilmesinin önerilmesi dahi yasaktır.

Mevcut seçim sisteminin dayattığı yüzde 10'lük baraj, sırf islamcı partinin yüzde 50'nin altında oy alsa bile parlamentoda mutlak çoğunluğu koruyabilmesini sağlamak için yürürlükte tutularak, Kürt partilerinin ve sol partilerin Meclis'te temsili engellenmektedir.

Milli Güvenlik Kurulu (MGK)'nun sözümona "demilitarize edilmesi"ne rağmen Ordu Genel Kurmay Başkanlığı'nın ve kuvvet komutanlarının medyatik demeçleri ve açıklamalarıyla siyasal ve sosyal hayat üzerindeki dayatmasına devam etmektedir.

Askerler ülkenin ekonomik yaşamı üzerindeki kontrollerini de OYAK holding ve bir dizi savaş sanayii kurumlarıyla sürdüregelmektedir.

Avrupa Birliği'nin bir zaman alkışladığı değişikliklere rağmen Türk Ceza Yasası basın özgürlüğü üzerinde sürekli tehdit oluşturmaya devam etmektedir. Çoğunluğu Kürt ya da sol eğilimli olmak üzere 60 kadar gazeteci halen zındanlardadır.  TCY'nın 301. maddesine göre yüzlerce kişi Türk milletine, orduya, hükümete ve güvenlik güçlerine hakaretten yargılanarak mahkum edilmektedir.

1971 darbesi'nden sonra yirmi yıla yakın hapislerde yatan Türk sosyolog İsmail Beşikçi'nin daha geçen hafta bir yazısında "Kürdistan" kelimesi kullandığı için tekrqr hapse mahkum edilmiş olması yeni bir skandaldır. Katledilen Ermeni gazeteci Hrant Dink'in gerçek katilleri hâlâ ellerini kollarını sallayarak dolaşmaktadr.

En masum düşünce ifadesini bile "terör suçu" sayan Terörle Mücadele Yasası hâlâ yürürlüktedir. Kürt ulusal hareketinin sürekli barışçıl çözüm arama çabaları sistematik şekilde karşılıksız bırakılmakta, Ordu'nun ve savaş endüstrilerinin arzularını tatmin etmek için askeri operasyonlar sürdürülmektedir.

Utanç verici şekilde kelepçelenerek tutuklanan Kürt belediye başkanları ve yöneticileri hâlâ Kürtçe savunma hakkı tanınmadan yargılanmaktadır.

Kozmetik reformlara rağmen, Kürt halkının, başta Ermeniler, Asuriler, Rumlar ve Aleviler olmak üzere, etnik ve dinsel azınlıkların eşit hak talepleri hâlâ karşılanmış değildir. Süryani Mor Gabriel Manastırı'na devlet elkoymakta, Halkalı Ortodoks Ruhban Okulu hâlâ kapalı tutulmaktadır.

Ankara Türkiye tarihinde işlenmiş bulunan adaletsizlikleri ve cürümleri tanımaya bir türlü yanaşmamakta, aksine diplomatik misyonları aracılığıyla yurt dışındaki Türk vatandaşlarını ve hattâ Avrupa siyasal partilerinden seçilmiş ya da aday olmuş Türk politikacıları inkarcı demeçler vermeğe ve gösterilere katılmağa zorlamaktadır.

Bir yandan Avrupa hükümetlerinin kendi şantajlarına boyun eğmesinden, öte yandan Avrupalı parti yöneticilerinin Türk göçmenlerin yoğun olduğu kent ve mahallelerde daha fazla oy alabilmek için Türk diplomatik misyonlarıyla ve aşırı sağ örgütleriyle pazarlıkta tereddüt etmemelerinden yararlanan Ankara rejimi Avrupa ülkelerinin sosyo-politik yaşamına giderek daha fazla müdahale ederek dayatmalarda bulunmaktadır. Özellikle Belçika'daki durum budur.

Gerçek bir demokrasi olabilmesi ve Avrupa Birliği'ne katılabilmesi için Türkiye'nin şu koşulları yerine getirmesi şarttır:

    * 1971, 1980 ve 1997 darbecilerinin insanlığa karşı suç işlemekten dolayı yargılanmaları.
    * Mevcut komutanların ülkenin siyasal, sosyal ve kültürel yaşamına müdahalelerinin engellenmesi.
    * Askerler tarafından dayatılmış olan anayasanın tamamen değiştirilmesi; özellikle de Türk ırkının ve dilinin üstünlüğünü ve tekelinin öngören 3,4,42 ve 66. maddelerin mutlaka kaldırılması.
    * Kürt halkını ezmek ve komşu ülkeleri tehdit altında bulundurmak için kullanılan askeri harcamalar bütçesinin kısılması.
    * Kürt halkının ve sol başta olmak üzere değişik görüşlerin Meclis'te temsiline engel olmak iın konulmuş bulunan yüzde 10'luk seçim barajının kaldırılması.
    * Siyasal nedenlerle mahkum edilen veya kovuşturmaya uğrayan herkes için genel af ilan edilmesi.
    * Türk Ceza Yasası'nın, Terörle Mücadele Yasası'nın ve diğer yasaların  tüm anti-demokratik maddelerinin kaldırılması.
    * Gazetecilere, yazarlara, sanatçılara, eğitimcilere karşı tüm kovuşturmaların durdurulması.
    * Kürt halkının ve Ermeni, Asuri ve Rum azınlıkların tüm temel haklarının istisnasız ve sınırsız olarak tanınması.
    * 20. Yüzyıl'ın başında Ermenilere ve Asurilere, 1937-8'de Dersim'de Kürtlere karşı işlenmiş olan soykırımın tanınması.
    * Türkiyeli göçmenlerin siyasal ve sosyal yaşamına Ankara'nın anti-demokratik ve baskıcı müdahalelerinin önlenmesi.

Bu aynızamanda Türkiye'deki siyasal iktidarla sürekli flört halinde olan, Avrupa halklarının tarih boyu yürüttüğü kavgalar sonunda elde edilmiş demokratik değerleri tehlikeye atma bahasına stratejik, ekonomik ve ticari çıkarlar uğruna Türk lobisinin emrindeki kişileri siyasal partilerde, yasama ve yürütme organlarında etkin durumlara getiren Avrupa ülkelerinin yöneticilerine de yeni bir çağrıdır.

Belçika Asuri Enstitüsü
Belçika Demokrat Ermeniler Derneği
Brüksel Kürt Enstitüsü
Info-Türk Vakfı

Tél: 02-215 35 76 (FR - 0479-562 962 (NL)
collectif1971@scarlet.be

University Student Hüseyin Edemir's Detention Prolonged Unfoundedly

Hüseyin Edemir, student of the Middle-East Technical University (ODTÜ) has been detained for the past 14 months on charges of "membership of an illegal organization". At the fourth hearing on Tuesday (8 March), Prosecutor Kasım İlimoğlu put forward that the file should be closed by prescription due to the period of time that elapsed between 1999, the year the document related to the allegation was dated, and 2009 when the trial was opened.

İlilmoğlu pointed out that the evidence included in the file was invalid because it could not be confirmed whether the evidence had been approved or supplemented. Taking into consideration similar cases previously decided by the Court of Appeals, Prosecutor İlimoğlu demanded the acquittal of defendant Edemir.

Yet, Judge Ömer Diken who was presiding over the court board of the Istanbul 10th High Criminal Court decided to extend Edemir's detention because "the existing evidence suggest a strong suspicion of guilt". The trial will be continued on 23 June.

Lawyer Aslan: Decision lacks proper reason

Also Edemir's layer Oya Aslan demanded the acquittal of her client. Aslan said in an interview with bianet that the final speech of the prosecutor had been legally correct and that she had made according claims since the beginning of the trial. According to Aslan, the court decision "lacked a proper reason".

"The court decided to continue the detention on the grounds of a 'strong suspicion of guilt'. There is actually no such thing, there are no documents other than the ones contrary to the law. There is no proof. [My client] should have been released pending trial at least but not even that was decided".

Edemir's fellow students from ODTÜ and his family issued a press release in front of the Beşiktaş Courthouse before the hearing. They criticized that Edemir's detention was not a precautionary measure any more but turned into punishment. They demanded a fair trial and the acquittal of Edemir.

Hüseyin Edemir was admitted to a full grant for the Turkish-German Social Sciences Master's Program after his graduation from the History Department of the renowned ODTÜ. During his first year in the program, he was taken into police custody on 31 January 2010 on the course of a General Information Scanning (GBT). He was arrested on 1 January 2010 under allegations of "membership of an illegal organization".

In 2005, an investigation was launched about Edemir because his name was mentinoned in documents seized in the scope of a police operation in 2001. An arrest warrant was issued for Edemir in 2009. He stands accused of membership of the Party and Revolutionary Front for the Liberation of the Turkish People (DHKP-C). (BIA, Elif GENÇKAL, 9 March 2011)

Les femmes manifestent contre les "crimes d'honneur" en Turquie

Plusieurs milliers de femmes turques ont manifesté mardi, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, pour dénoncer les "crimes d'honneur" et la violence dont elles font l'objet en Turquie, pays musulman qui souhaite rejoindre l'Union européenne.

A Ankara, elles étaient environ 2.000 à défiler dans le centre-ville aux cris de: "Stop aux meurtres de femmes !" ou "Ne transformez pas nos robes de mariées en linceul !", a constaté un photographe de l'AFP.

Rassemblées à l'appel d'organisations féministes, les manifestantes ont demandé au gouvernement une législation plus stricte contre les auteurs de "crimes d'honneur", ces crimes commis au nom de la tradition dans le but de laver "l'honneur" d'une famille.

A Istanbul, plusieurs centaines de femmes ont défilé sur la place centrale de Taksim, avec les mêmes revendications. D'autres manifestations ont été organisées à travers le pays.

Entré en vigueur en juin 2005, le nouveau Code pénal turc a renforcé les peines contre les auteurs de ces crimes, qui risquent désormais l'emprisonnement à vie.

Le gouvernement et les associations ont accru leurs efforts ces dernières années pour éradiquer la pratique des "crimes d'honneur" qui font de nombreuses victimes chaque année.

La pratique a parfois pris une telle ampleur que des femmes ont été tuées par des membres de leur famille pour avoir discuté avec des étrangers, demandé la diffusion d'une chanson à la radio, ou après avoir été victimes d'un viol.

En 2010, 217 femmes ont été tuées par des hommes en Turquie pour différentes raisons, selon le site internet d'information Bianet.org, qui a fait une compilation des articles de presse sur ce sujet.

Le motif principal de ces meurtres ou assassinats était une demande de séparation par l'épouse (27 pc des cas), avant les "crimes d'honneur" (8 pc), selon Bianet.

Selon Bianet, un homme a tué sa femme et ses filles l'an dernier parce qu'il avait rêvé qu'elles ôtaient leurs vêtements. D'autres ont tué leur épouse parce qu'elle n'avait pas donné à manger aux animaux ou qu'elle avait acheté une nouvelle robe.

La moitié des auteurs de crimes contre les femmes sont leurs époux, selon ces données.

La polygamie, bien qu'illégale, existe aussi en Turquie. Selon un rapport publié récemment, 187.000 femmes turques partagent leur mari avec une deuxième épouse, par le biais d'un mariage religieux. (AFP, 8 mars 2011)

1.100.000 Signatures Submitted to Parliament

1.1 million signatures were presented to the Petition Commission of the Turkish Grand National Assembly (TBMM) two months after the Democratic Society Congress (DTK) initiated a campaign on "Education in the Mother Language".

A delegation joined by Peace and Democracy Party (BDP) Administrator Sırrı Sakık and DTK Co-Chair Aysel Tuğluk presented an example of their petition to Yahya Akman as the Head of the Commission.

The campaign was supported by the Rights and Freedoms Party (HAKPAR), the Participatory Democracy Party (KADEP), the Human Rights Association (İHD), the Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples (MAZLUMDER), the Education and Science Workers' Union (Eğitim-Sen) and the Mevlana Culture Centre (MKM). The delegation submitted about ten boxes of signed petitions to parliament.

A press conference was organized at the parliament by representatives of the institutions supporting the campaign, DTK Co-Chair Tuğluk and BDP Group Deputy Chair Ayla Akat Ata.

Kurdish politician Tuğluk announced that the DTK had aimed at gathering 1 million signatures when they voiced their demand for education in the mother language two months ago and that they exceeded their aim with a total of 1.1 million signatures. By transforming the campaign into a joint struggle, the target was reached within a very short time, she said.

Petition will be sent to EU, UN and UNESCO

Tuğluk emphasized that the petition was subsequently going to be forwarded to the European Union (EU), The European Commission, the United Nations (UN) and the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO). "The Kurdish question is a problem of rights and freedoms with many dimensions. By broadening rights and freedoms, a solution can be found to this centennial problem. The way there leads via dialogue and reconciliation", Tuğluk stated.

Tuğluk demanded to recognize the Kurds' cultural and political rights, first of all regarding the language at the base of equality. Despite some legal amendments, the Kurdish people are still being oppressed and their right to use their mother language is still restricted, Tuğluk criticized.

A right based on international agreements

The petition, urging for education in Kurdish, reads, "We believe that different cultures, languages and beliefs are part of the richness of this country. This wealth requires the basis of a democratic nation".

The following agreements are highlighted in the petition that defines education in the mother language as a right:

The UN Charter; the Universal Declaration of Human Rights; the UN Convention on Civil and Political Rights; the UN International Convention on Economic, Social and Cultural Rights; the UN Declaration on Persons Belonging to National or Ethnic, Religious and Linguistic Minorities; the European Charter on Regional and Minority Languages; the Helsinki Protocol and the Documents of the 1990 Copenhagen Meeting. (BIA, 28 February 2011)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Orhan Pamuk condamné pour ses propos sur le génocide arménien

Le Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk devra payer 6000 lires de compensation totale à cinq personnes pour avoir dit en 2005 : « les Turcs ont tué 30000 Kurdes et 1 million d’Arméniens sur cette terre ».

Orhan Pamuk a 15 jours pour faire appel de la décision de la cour selon les procédures légales.

L’écrivain a été poursuivi en justice en 2005 par cinq personnes dont l’avocat Kemal Kerinçsiz, le chef de l’Association des Avocats en ce temps-là et actuellement en prison dans le cadre de l’affaire Ergenekon, aussi bien que quatre autres personnes qui sont des parents de soldats tués dans l’action. Ils ont accusé Pamuk « d’avoir mis en accusation le peuple turc ». La court de Sisli d’Istanbul a au commencement rejeté d’entendre la plainte soutenant que « les plaignants sont simplement des individus de la nation turque » et qu’ainsi il était impossible d’accepter que ces droits individuels avaient été violés.

Kemal Kerinçsiz a alors fait appel de la décision devant la Cour de cassation, qui a décidé de rejeter la décision de la cour et a ainsi demandé à la cour de Sisli de reconsidérer la plainte une seconde fois. Au vu de résistance de cette dernière, la plainte a été envoyée au Comité Général de la Cour de Cassation. Le comité a décidé en 2009 que la plainte des individus aurait dû être pris en considération par la cour car il convient de « tenir compte de l’honneur populaire et du respect de soi, aussi bien que des sentiments d’appartenance à une nation, dans le cadre des dispositions constitutionnelles ».

La cour de Sisli a alors réévalué la plainte et a décidé que Pamuk doit payer des compensations aux plaignants.

« Le droit des individus de déposer des plaintes pour compensation a été achevé. Cette décision est un précédent [pour d’autres affaires], » a dit l’expert légal Ersan Sen ajoutant que le laps de temps pour le classement d’une plainte s’était étendue de un à huit ans via cette décision. (Stéphane@armenews.com
, 29 mars 2011)

BIA 2010 Media Monitoring Report: Defendants Name by Name

The 2010 Media Monitoring Report prepared by the Independent Communication Network (BİA) Media Monitoring Desk revealed that 220 people were tried in the scope of freedom of opinion and freedom of speech, among them 104 journalists.

Read here the names of journalists tried under various articles of the Anti-Terror Law (TMY) and the Turkish Criminal Law (TCK) and also the names of the people and media organs who sought legal remedy at the European Court of Human Rights (ECHR).

Journalists in prison

Six journalists were imprisoned on the grounds of their published writings or books in 2010: Vedat Kurşun and Ozan Kılınç as former Chief Editors of Azadiya Welat newspaper; Berivan Eker, the former Editorial Manager of the Renge Heviya Jine ('the colour of the women's hope') magazine; Bedri Adanır, concessionaire of Aram Publishing and official of the Hawar newspaper; Barış Açıkel, Editor-in-Chief of the İşçi Köylü ('Worker Peasant') newspaper; and Nevin Berkatş, writer of the Proletarian Revolutionary Stance ('Proleterce Devrimci Duruş') newspaper.

24 journalists were detained but it is still not clear yet whether they are going to be prosecuted on the basis of their journalistic activities.

These journalists are Kenan Karavil (Adana Radio Dünya), Deniz Yıldırım (Aydınlık magazine), Hamdiye Çiftçi (DİHA News Agency), Ali Konar (DİHA), Mustafa Balbay (Cumhuriyet newspaper), Tuncay Özkan (Kanal Biz), Suzan Zengin (İşçi Köylü newspaper), Behdin Tunç (DİHA), Faysal Tunç (DİHA), Haydar Haykır (DİHA), Füsun Erdoğan (İstanbul Özgür Radio), İbrahim Çiçek (Atılım newsaper), Sedat Şenoğlu (Atılım), Ali Buluş (DİHA), Erol Zavar (Odak newspaper), Mehmet Karaaslan (DİHA), Halit Güdenoğlu (Yürüyüş magazine), Kaan Ünsal (Yürüyüş), Cihan Gün (Yürüyüş), Musa Kurt (Kamu Emekçileri Cephesi magazine), Erdal Süsem (Eylül magazine), Emine Altınkaya (DİHA), Baha Okar (Bilim ve Gelecek) and Hakan Soytemiz (Red). Ten journalists were released in 2010.

TMY defendants

Adnan Demir, Ahmet Ertak, Ahmet Türk, Aysel Tuğluk, Aziz Özer, Berivan Eker, Büşra Erdal, Cabbar Demirci, Cemal Doğan, Cevdet Bağca, DTP'li 54 belediye başkanı, Emine Demir, Erdal Güler, Fatih Taş, Fehmi Kılıç, Ferhat Tunç, Fırat Aydınkaya, Filiz Koçali, Gurbet Çakar, Hacı Boğatekin, Hakan Tahmaz, Hasan Çakkalkurt, Hatip Dicle, Hayri Beşer, Helin Şahin, İbrahim Açıkyer, İbrahim Çeşmecioğlu, İrfan Aktan, İrfan Dündar, İsmail Beşikçi, Leyla Zana, Mahmut Alınak, Mahmut Şakar, Mehdi Tanrıkulu, Mehmet Ali Birand, Mehmet Güler, Mehmet Şerif Gençdal, Merve Erol, Metin Arslan, Murat Kolca, Namık Durukan, Nedim Şener, Nejdet Atalay, Neşe Düzel, Nurettin Kurt, Orhan Miroğlu, Ozan Kılınç, Özlem Aktan, Pervin Oduncu, Ragıp Zarakolu, Ramazan Pekgöz, Rıfat Başaran, Rojda Şenses, Roni Margulies, Selahattin Demirtaş, Selim Sadak ve 31 kişi, Sultan Acıbuca, Vedat Kurşun, Veysi Sarısözen, Veysi Ürper, Yüksel Genç, Zeycan Balcı Şimşek, Ziya Çiçekçi...

Defendants on charges of insult

Pending trials: Abdurrahman Dilipak, Adnan Demir, Adnan Keskin, Ahmet Altan, Ahmet Hakan, Alper Ateş, Bahar Kılıçgedik, Barış Yarkadaş, Cengiz Çandar, Dicle Baştürk, Emrullah Özbey, Fikri Sağlar, Haldun Açıksözlü, Halil Savda, Hanefi Avcı, Hasan Çakkalkurt, Hıncal Uluç, İbrahim Özdabak, İsmail Saymaz, Kazım Tosun, Melih Aşık, Meral Tamer, Mustafa Koyuncu, Naif Karabatak, Nedim Şener, Nevzat Çiçek, Rasim Ozan Kütahyalı, Şebnem Korur Fincancı, Ufuk Kalanç, Yakup Önal, Yasemin Çongar.

Convicted: Mahmut Alınak, Cem Büyükçakır, Murat Güreş, Volkan Sevinç, Nazlı Ilıcak (2), Berrin Tursun, Erdem Büyük, Müjde Ar, Mustafa Arıgümüş, Cüneyt Arcayürek, Michael Dickinson, Hacı Boğatekin, Melih Kaşkar, Fatma Sarıışık, Ali Tarakçı, Yalçın Ergündoğan.

Acquitted: Mustafa Koyuncu, Abdurrahman Dilipak, Melih Aşık, Hasan Çakkalkurt, Barış Yarkadaş, Meral Tamer, İbrahim Özdabak, Kazım Tosun, Ufuk Kalanç, Alper Ateş, Nazlı Ilıcak, Fikri Sağlar, Naif Karabatak

Attacked journalists

Vahap İş (DİHA), Ömer Çelik (DİHA), Çağdaş Kaplan (DİHA), İsmail Eskin (DİHA), Pınar Ural (DİHA), Roni Margulies (Taraf newspaper), Mehmet Baransu (Taraf), Emre Uslu (Taraf), Yıldıray Oğur (Taraf), M.V. (İHA), B.C. (İHA News Agency), Edip Tekin (İHA), Cevdet Şen (DHA News Agency), Mehmet Halis İş (DHA), Şükrü Gökkaya (Karabük BRT), Mehmet Ali Ünal (Manavgat Türkbeleni newspaper), Veysel Polat (GAP Gündemi), Tamer Topçu (Gazetem Ege newspaper), Ertuğrul Yılmaz (Muğla Channel 48), Mehmet Öztürk (Zonguldak Halk Postası newspaper),  Özcan Aladağ (Adana Kent), Cenker Tezel (Hürriyet newspaper), Emrah Güner (Fox TV), Ozan Özhan (gazeteci). Mustafa Akyol (Star), Deniz Çağlayan (Ulusal Channel), Huzeyfe Yıldız (Samanyolu).

Threatened journalists

Orhan Miroğlu, Yılmaz Sağlık, Yakup Önal, Özgür Topsakal, Murat Altınöz, Dilek Karakoyun, Cengiz Çandar, Fırat Alkaç, Celal Yıldız and Ramazan Pekgöz.

Defendants facing compensation claims

A. Sabri Kocaman, Ahmet Çalık, Arif Ali Cangı, Aris Nalcı, Ataol Behramoğlu, Erdal Doğan, Erol Ergin, Ertuğrul Kürkçü, Etyen Mahçupyan, Fikri Sağlar, Hacı Boğatekin, Harun Aksoy, Hasan Cemal, Hasan Gökvardar, Hasip Kaplan, Hüseyin Kocabıyık, İlhan Taşçı, İsmail Saymaz, Mustafa Koyuncu, Nazlı Ilıcak, Nurgün Balcıoğlu, Nuri Aykon, Oktay Ekşi, Rasim Ozan Kütahyalı, Selçuk Kozaağaçlı, Taylan Tanay, Yalçın Ergündoğan, Yılmaz Sağlık.

Defendants charged with "praising crime and a criminal"

56 mayors of the Democratic Society Party (DTP), Osman Baydemir, Mahmut Aydıncı, Ercan Atay, Neşe Düzel, M. Kemal Çelik, Fehmi Korkmaz, Maşallah Korkmaz, Abdurruhman Saran, Sebahat Tuncel, Adnan Demir, Pınar Sağ, 53 mayors of the DTP, Ali Barış Kurt, Mehmet Nuri Kökçüoğlu, Aysel Tuğluk, Hasan Hüseyin Reyhan, Osman Baydemir, Ersen Korkmaz, Mahmut Aydıncı, Mehmet Özcan, Orhan Miroğlu.

Acquittals of charges on "praising crime and a criminal"

Hakan Taştan, Turan Topal, Ali Barış Kurt, Mehmet Nuri Kökçüoğlu.

Journalists charged with "influencing the judiciary"

Nedim Şener (2), Fırat Alkaç, Semra Pelek, Mustafa Dolu, Adnan Demir, Tuncer Köseoğlu, Emre Uslu, Bahar Kılıçgedik, Sibel Hürtaş, Serkan Ocak, Ertan Kılıç, İsmail Saymaz (7), Şamil Tayyar, Hacı Boğatekin, Cumali Badur.

On trial for "violating the confidentiality of an investigation"

Semra Pelek, Mustafa Dolu, Ahmet Şık, Ertuğrul Mavioğlu, Ahmet Altan, Yasemin Çongar, Ahmet Demir, Markar Esayan, Şahin Bayar, Tuncer Köseoğlu, Melih Altınok, Mehmet Baransu, Burhan Ekinci, Fikret Karagöz, Bünyamin Demirkan, Bahar Kılıçgedik, Sibel Hürtaş, Serkan Ocak, Ertan Kılıç, İsmail Saymaz, Şamil Tayyar.

Sued for "publishing classified state documents"

Mehmet Baransu.

Defendants under the Atatürk Protection Law

Adnan Demir ve Yıldıray Oğur.

Twelve people tried under Article 301 (propaganda for an illegal organization)

Convicted: Sakine Yalçın ve Fatih Taş

Trial pending: Temel Demirel.

Acquitted defendants, procedures closed by prescription, trial permission refused by the Ministry: Turan Topal, Hakan Taştan, Serkis Seropyan, Arat Dink, Mehmet Tursun, Berrin Tursun, Şelale Tursun, Ersen Korkmaz andNecmettin Salaz.

Convicted of alienating the public from military service

Volkan Sevinç, Gökçe Otlu Sevimli, Zarife Ferda Çakmak.

Defendants convicted of obscenity

İrfan Sancı and İsmail Yerguz.

Applicants who won their cases against Turkey at the ECHR

Yedinci Gündem newspaper, Toplumsal Demokrasi and Nur Radio, Özgür Radio, Erdal Ölmez, Ali Turgay, four members of the Hrant Dink family, Aylin Güzel, Aziz Özer, Abdulkerim Bingöl, Ercan Gül, Deniz Kahraman, Zehra Delikurt, Erkan Arslanbenzer, Özcan Sapan, Norma Jeanne Cox, Fevzi Saygılı, Nizamettin Taylan Bilgiç, Adnan Görkan, Rahmi Akdaş, Esmer Savgın, Kerem Savgın ve Gündem newspaper, Yedinci Gün,  Haftaya Bakış newspaper, Yaşamda Demokrasi newspaper and 19 employees of Gerçek Demokrasi newspaper.(BIA, Erol ÖNDEROĞLU - Emir Çelik, 29 March 2011)


Police Raid at Radikal Daily for Unpublished Book

The police searched the Radikal newspaper office at the Hürriyet Media Towers in Istanbul on Thursday (24 March). Reason for the search was the yet unpublished book of journalist Ahmet Şık who is under arrested in the context of the Ergenekon investigation since 6 March.

Ergenekon is a clandestine ultra-nationalist terrorist organization charged with plotting to overthrow the government.

Şık's manuscript entitled "The Imam's Army" was apparently dealing with an alleged organization established within the police by the Fetullah Gülen religious community. The police tried to find drafts of the book on the computer of Radikal newspaper journalist Ertuğrul Mavioğlu.

In a brief statement on the Turkish news channel NTV, Mavioğlu said that the police took a draft of the book that he received from Şık in December 2010 from his computer. He said he was told to delete the document from his hard disk.

While Mavioğlu was speaking on NTV, the police deleted the manuscript from his computer, as reported later on.

The police also raided the İthaki Printing House twice on Wednesday night and on Thursday (23/24 March) upon the directive of Ergenekon Prosecutor Zekeriya Öz. The İthaki company was supposedly going to publish Şık's book. The search of the publishing house in Kadıköy (Asian side of Istanbul) on Wednesday night took about six hours.

Upon the decision of the Istanbul 12th High Criminal Court, the police furthermore asked journalist Şık's wife Yonca Şık and his lawyers to hand over drafts and attachments of the book.

It is claimed in the decision that the book was written and to be published "upon the order of the Ergenekon Armed Terrorist Organization".

Publishers condemn police raid on İthaki company

The Association of Turkish Publishers (TYB), the Turkish Writers Union (TYS) and the PEN Turkey Centre condemned the police raid on the İthaki Printing House. "The seizure of the copy of Ahmet Şık's unpublished book from a printing house is the latest indication for the dangerous level freedom of publishing has reached", the associations deplored.

"We observe with concern that applications against journalists and writers such as prosecution, arrest and imprisonment on the grounds of the books they write and the news they make became more and more widespread throughout the last years".

The joint statement signed by TYS President Enver Ercan, PEN Turkey Centre Vice President Halil İbrahim Özcan and TYB President Metin Celal was released at the Istanbul Medical Chamber on Thursday. It included harsh criticism on the police search related to the unpublished book.

The TYB pointed to the fact that the police erased the electronic documents from the computers of the printing company. "As writers and publishers organizations we take a stance against all sorts of restrictions, pressure and obstruction of writing, creating and conveying the results in spoken or written form".

Lawyer Cinmen: HSYK should intervene

The court decision included the threat of legal action against the lawyers and other people in case they would not provide the documents. It read that individuals who refuse to hand over the drafts and copies were going to be charged on "assisting and abetting an illegal organization" according to Article 124 of the Turkish Criminal Law (TCK). Lawyer Ergin Cinmen said that assessing an unpublished book in the scope of terrorist activities could not be aligned with any concept of law.

The potential application of Article 124 TCK for individuals who keep a copy or other documents related to the manuscript was evaluated as "unlawful" by Cinmen. The lawyer pointed to the Supreme Board of Judges and Prosecutors (HSYK) as the only mechanism to audit this course of events.

According to Cinmen, a court decision is legitimate only if the court acts according to the law. "If a court decision is clearly not in line with the law, the legitimacy of both the decision and the court should be questioned. People develop a sense of despair if the feeling of justice fades away". (BIA, 25 March 2011)

Kurdish Musician Tunç Tried for Saying "Guerrilla"

Kurdish musician Ferhat Tunç is facing allegations of "making propaganda for a terrorist organization" because he used the word "guerrilla" in a speech during his performance at a concert.

The event on 7 August 2010 was organized by the Association for Sustainment and Support of Culture in Kiğı, a district of the Kurdish-majority city of Bingöl in south-eastern Turkey.

The first hearing of this trial will be held at the Diyarbakır 4th High Criminal Court on 26 May.

The charges stem from the following statement preceding the concert: "Blood is being shed in this country; the blood of our children we sent to the military, of Kurdish children who have been hiding in the mountains for years, and of the Kurdish guerrilla. We do not want anybody to die. We want this war to stop immediately".

"They define the limits of speaking about peace"

In an announcement made to bianet, Tunç said that many people are facing trial by reason of calling the guerrilla 'guerrilla'. Tunç himself was on trial for the same reason in a different law suit before and acquitted after three years of procedures.

Tunç stated that he would not take anything back and summed up his point of view as follows:

* The guerrilla is called 'guerrilla'. There is no other explanation. I do not think that even literature refers to it in any other way.

* The message I gave to the prosecution was about peace. However, they say I made propaganda for a terroristic organization with that message. So you can talk about peace but they define the limits of that talk.

'Frightening situation but we won't stop'

* Turkish prosecutors open cases against supposedly dissident artists, intellectuals, journalists and writers for any reason they can find. This has become a policy of intimidation. Meanwhile, we can say that freedom of thought and expression do not exist. I find the point we have come to rather frightening.

* We have no intention of moving on with this sort of intimidation trials and threatening cases. This is our country, we want the people in this country to live freely. Also after this, we will continue to stand behind our truth.

* I do not know any more how many trials were filed against me. More than a hundred cases were opened against me. I was just acquitted in a case in Diyarbakır; now they have opened this one. They have recently launched another investigation because I said, 'This ground, this region will not be the region anymore that was turned to hell by ranked killers'. (BIA, Ekin KARACA, 28 March 2011)

Journalist and Human Rights Defender Convicted

Human rights defender Hakan Tahmaz and Birgün newspaper Editorial Manager İbrahim Çeşmecioğlu were convicted on 24 March on the grounds of their so-called "Qandil interview". Both defendants were sentenced for "publishing announcements of an illegal organization" because of an interview with Murat Karayılan, leader of the Union of Kurdistan Communities (KCK) known as the umbrella organization of the militant Kurdistan Workers' Party (PKK). Tahmaz was sentenced for leading the interview, Çeşmecioğlu for publishing it.

The Qandil Mountain is the location of the PKK's base in Northern Iraq. The interview was published in the Birgün daily on 9 August 2008.

The final hearing was held on Thursday (24 March) before the Istanbul 10th High Criminal Court. Prosecutor Kasım İlimoğlu claimed that the defendants carried out journalistic activities and demanded their acquittal based on previous decisions of the European Court of Human Rights (ECHR).

The court on the other hand decided for a one-year prison sentence for Tahmaz which was finally mitigated to ten months. Çeşmecioğlu was handed down a monetary fine of TL 16,660 (€ 8,300) corresponding to 1000 days in prison.

Journalist Çeşmecioğlu told bianet, "We have seen everything in this country but today for the first time we even saw the disposal of an unpublished book. Now we have seen that as well. Therefore, I cannot say anything about my punishment. We will appeal of course but the shame is not on us".

Tahmaz: Decision shows double standard

Tahmaz, an active member of the Turkish Peace Parliament, commented, "We made journalism. Nowadays, all journalists of the main stream media are waiting in line to interview Karayılan. We are being punished because of our dissident opinion".

Tahmaz stated that the interview was an effort for peace. "This is a problem of press freedom but it also shows the double standard applied to us", he said.

Both defendants stood accused of "publishing statements of PKK/KONGRAGEL" according to article 6/2 of the Anti-Terror Act (TMY). Reason for the prosecution was the interview entitled "Unilateral Ceasefire Amplifies the Problem". Initially, Tahmaz and Çeşmecioğlu were facing prison terms of up to three years.

Charges against Birgün owner Bülent Yılmaz had been dropped.

The previous prosecutor of the case, Savaş Kırbaş, had demanded the punishment of both defendants.

The interview on subject read, "Karayılan, who met Tahmaz at the Qandil Mountain in Northern Iraq, stated that ordinary people no longer want to witness violence but they're determined to continue a 'legitimate defense war', in his words."

Emphasizing, "they don't want to establish a separate state but react to the denial of the Kurdish solution", Karayılan said that the Democratic Society Party (DTP) is regarded as a buffer but they want to pursue politics as PKK and that this was not in contradiction with the ongoing armed-struggle.

The issue of the day the interview was published was seized upon the decision of the Istanbul 12th High Criminal Court. Also journalist Ertuğrul Mavioğlu is going to face trial by reason of an interview with Karayılan at the Istanbul 11th High Criminal Court. (BIA, Emir ÇELİK, 25 March 2011)


Les épreuves d'un livre sur la confrérie Fethullah Gülen confisquées

La justice turque a ordonné la saisie des épreuves d'un livre sur une puissante confrérie proche du gouvernement islamo-conservateur au motif que l'ouvrage aurait constitué un outil de propagande aux mains de conspirateurs, a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

L'ouvrage, "L'Armée de l'imam", consacré à la confrérie du leader religieux Fethullah Gülen, a été écrit par un journaliste d'investigation respecté, Ahmet Sik, écroué début mars pour son implication supposée dans le réseau Ergenekon, accusé d'avoir tenté de créer un contexte de chaos favorable à un coup d'Etat militaire.

Le tribunal stambouliote chargé du dossier Ergenekon a estimé que le livre, pas encore publié, a été conçu sur ordre du réseau "dans un but de désinformation", qu'il "fait la propagande de l'organisation terroriste et de ses objectifs, l'apologie du crime et tente d'influencer la justice", selon Anatolie.

M. Gülen, âgé de 69 ans, est un ancien prédicateur qui défend un islam modéré. Il s'est exilé en 1999 aux Etats-Unis après avoir été poursuivi pour "activités anti-laïques" en Turquie. Ces poursuites ont par la suite été abandonnées.

La confrérie, proche du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, contrôle plusieurs journaux et télévisions. L'enseignement est cependant son fer de lance, avec près de 2.000 écoles dans 110 pays.

Elle pratique face à l'appareil d'Etat une stratégie d'entrisme dans laquelle ses adversaires discernent la recette du cheval de Troie dans un pays musulman mais laïque.

Depuis le lancement de l'enquête sur le réseau Ergenekon, en juin 2007, plusieurs dizaines de personnes, dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, ont été écroués.

Saluée par les milieux pro-gouvernementaux comme une avancée dans la lutte pour un Etat de droit, l'enquête est dénoncée par les cercles pro-laïcité qui y voient une manoeuvre gouvernementale pour réduire au silence l'opposition et poursuivre une islamisation rampante du pays. (AFP, 24 mars 2011)

Journalist Çapraz and 10 Other People in Custody

Journalist Necip Çapraz, concessionaire of the local Yüksekova News daily, was taken into custody at around 3.00 am on Monday morning (21 March) upon the directive of the Van Special Authority Public Chief Prosecution.

Yüksekova News is a local daily publishing in the province of Hakkari in the pre-dominantly Kurdish region of south-eastern Anatolia.

The police raided the home of journalist Çapraz in the Yeni Mahalle district in Yüksekova. After a detailed search, Çapraz was taken to the Hakkari Police Directorate.

Journalist Erkan Çapraz, the brother of Necip Çapraz, told bianet that the newspaper owner underwent a heart surgery last year and expressed his concerns about his brother's health condition.

Eleven people taken into custody

Erkan Çapraz reported that according to information he received from the Hakkari Governor, Muammer Türker, his brother and another ten people were taken into custody under allegations of "directing communal events".

Besides Necip Çapraz, also a member of the Hakkari Provincial General Assembly and municipality officials are among the group of people in custody. The suspects were subject to an interrogation at the Police Directorate and were not allowed to talk to their lawyers for 24 hours. Apparently, a decision for confidentiality was given in the context of the investigation.

Awarded, sued, attacked, litigant...

In 2005, the Contemporary Journalists Association (ÇGD) Bursa Branch rewarded Necip Çapraz with the "Press Solidarity Award" for his effective journalism made in Hakkari and the environment.

The journalist stood trial many times for the news he made. On 22 September 2005, he was attacked and heavily injured by a number of masked people. Çapraz won the case against the aggressors but applied to the Court of Appeals because of the low degree of penalty. (BIA, Erol ONDEROGLU, 23 March 2011)

Readers of Alınteri Newspapers Arrested

Serdar Ben and Mürüvvet Küçük, readers of the Alınteri newspaper, and their friend Ulaş Ömür were taken into police custody on Thursday (17 March) and arrested five days later under allegations of "membership in an illegal organization".

The Alınteri ('Effort') newspaper focuses on news and articles of the agenda of the working class. Editor-in-Chief Esra Çakmak read out a press release at the Istanbul Branch of the Human Rights Association (İHD). She said it was incomprehensible to keep the three persons in custody for five days.

Ben, Küçük and Ömür had been taken into custody in the course of a General Information Gathering (GBT) control while they were sitting in a café last Thursday.

According to the announcement, the employees of the Alınteri newspaper were not able to find out the reasons why their friends had been kept in custody for five days.

"The court arrested them based on the intangible allegation of 'membership in an illegal organization' despite a lack of evidence and any element of crime". The arrests were seen as the continuation of the practices of the closed State Security Courts (DGM). (BIA, Nilay VARDAR, 23 March 2011)

Istanbul Bar Association on the Street for Press Freedom

About 500 lawyers and law faculty members affiliated to the Istanbul Bar Association protested against custody and arrests that have recently remarkably increased particularly related to members of the press. In their demonstration on Istanbul's centrally located Istiklal Avenue on Tuesday (22 March), they claimed that the custody and arrests were unlawful and called for "independence of the law".

The group walked from the Bar Association along Istiklal Avenue to Taksim Square lead by the management personnel of the association.

The lawyers and lecturers carried banners reading "We will touch even if we get burned", "A free press is not to be silenced", "Rule of law instead of police state", "Custody cannot be defiance" and "The right to defence cannot be restricted". They chanted slogans like "Independent judiciary, independent Turkey" and "Hands off the judiciary, AKP".

Young Civilians: 'You know very well, bar association'

Two members of the 'Young Civilians' group had posted a banner from a hotel window on the way of the protestors featuring "You know very well, bar association". Young Civilians member Tansel Parlak reported later on that three lawyers entered the hotel when they saw the banner and beat activists Hülya Yalçınkaya and Şahadet Çitil who were taken into police custody subsequently.

On the website of the Young Civilians it was announced, "The members of the Bar Association vividly showed what they understand of freedom".

"No rule of law without legal security"

Spokesman Dr. Ümit Kocasakal, President of the Istanbul Bar Association, said that fundamental rights and freedoms were under attack of the political power, first and foremost freedom of the press. He said that the Istanbul Bar Association was going to protect democracy and the rule of law.

"There is no confidentiality of private life, no inviolability of the home and no personal security - in short, there is no legal security any more. We cannot speak of the rule of law at a place where there is no legal security any more".

"The Special Authority Courts that are disregarding any defence turned into a means of pressure of the political power. They should be abolished immediately together with their special trial procedures. All sorts of bans and pressure applied to press freedom and freedom of expression must be stopped immediately".

Wreath in front of Atatürk bust

The Secretary General of the Istanbul Bar Association, Hüseyin Özbek, declared, "The HSYK [Supreme Board of Prosecutors and Judges] is being organized according to the political power. They want a law that depends on the government and the power. It is our aim to explain that an independent law means an independent Turkey and to raise awareness among the society".

A female lawyer who joined the demonstration claimed, "We hope that everything will be alright. We are here in order to not to lose this hope". At the end of the press statement, a wreath with the writing 'Istanbul Bar Association' was laid down in front of the bust of Mustafa Kemal Atatürk on Taksim Square, the founder of the modern Turkish Republic. (BIA, Elif GENCKAL, 23 March 2011)


EFJ President König Concerned about Situation of Journalists in Turkey
 
"If journalists are sent to prison on terrorist charges, then that country's policies should be questioned" said Arne König, President of the European Federation of Journalists (EFJ), in an interview with Evrensel ('Universal') newspaper.
While 40 journalists were in detention last spring, König underlined that this figure increased to 70 within one year. In his opinion, laws are being used to restrict freedom of press in Turkey.

"Legal perception and laws must be reviewed"

König was interviewed by the Turkish journalist Murat Kuseyri. The EFJ President said that if 70 journalists are in prison in a country, the most pressing issue was a review of that country's legal system.

"It is one of the major tasks of a government to perform justice. The understanding of law and the law itself should be reviewed in a country where 70 journalists are in prison and 700 journalists are standing trial. Anti-democratic provisions in the Anti-Terror Law and other regulations enable the courts to prosecute journalists and send them to prison".

"There is not democracy in Turkey"

König emphasized that no country could just say "this is my internal business" and go along with violating human rights and press freedom. He said that incidents have shown a lack of democracy in Turkey and that there is quite a long way to go before democracy will be ensured.

"If Turkey continues to keep journalists in prison, we will not be able to establish normal relations with Turkey and we cannot see it as a country we would like to spend our summer holidays in", König added.

"Europe fails to fulfil its responsibility"

According to König, the public in Europe was not sufficiently informed about the incidents in Turkey. He expressed his concern that Turkey is not as much under pressure of the outside world anymore as it used to be in the past. In his opinion, the member states of the European Union have been manipulative in terms of press freedom.

"We see that there are countries that are still violating press freedom in central and eastern Europe. After the September 11 attacks, many countries applied regulations that restricted press freedom and freedom of expression. We have to clean up in front of our own house first in order to be able to apply real pressure on Turkey".

"We will organize demonstrations and protest actions in Europe"

König announced that demonstrations and protest actions would be organized in Europe in the coming days to object restrictions of press freedom and freedom of expression in Turkey. He said that European journalists should actually come to Turkey and directly participate in the local demonstrations.

EFJ President König declared that a conference is being prepared in co-operation with the Human Rights Support Committee in Turkey that will mainly be attended by journalists from Turkey. Moreover, he said that representatives of the Swedish parliament are going to visit Turkey to monitor the incidents directly. (BIA, Ekin KARACA, 22 March 2011)

Nouvelle manifestation de soutien aux journalistes arrêtés

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Ankara pour exiger la libération de plusieurs journalistes incarcérés dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé, a constaté un journaliste de l'AFP.

La foule, parmi laquelle figuraient de nombreux journalistes ainsi que des militants d'opposition, a défilé dans le centre de la capitale turque aux cris de "Liberté maintenant pour les journalistes", "Les criminels sont dehors, les journalistes sont en prison" et "Justice maintenant".

Plusieurs journalistes ont été arrêtés début mars dans le cadre d'une enquête sur le réseau Ergenekon, un complot présumé contre le gouvernement islamo-conservateur.

Depuis le lancement de l'enquête sur Ergenekon, en juin 2007, plusieurs dizaines de personnes, dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, ont été écroués.

Saluée par les milieux pro-gouvernementaux comme une avancée dans la lutte pour un Etat de droit, l'enquête est dénoncée par les cercles pro-laïcité qui y voient une manoeuvre gouvernementale pour réduire au silence l'opposition et poursuivre une islamisation rampante du pays.

Selon la profession, 68 journalistes sont actuellement emprisonnés en Turquie.

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, qui se défend de toute ingérence, affirme pour sa part que 27 journalistes sont en prison en Turquie et qu'aucun ne s'y trouve pour des motifs liés à l'exercice de leur métier. (AFP, 19 mars 2011)

Freedom House Critic of Press Freedom in Turkey

In a press release entitled "Journalists' Arrests Signal Growing Press Freedom Backslide in Turkey", the US American rights organization Freedom House criticized the recent developments regarding press freedom in Turkey. "The ongoing harassment and detention of journalists in Turkey, including a number who have been held for two years without trial, represents an alarming threat to press freedom", Freedom House deplored.

In the press release issued on 14 March, the organization calls on the Turkish leaders to implement regulations that guarantee an independent media and to release detained journalists "held in cases where charges have not been brought or serious evidence has not been produced" and thus counteract this alarming trend.

Karin Deutsch Karlekar, Managing Director of the Freedom House's Freedom of the Press Index, said on behalf of the organization that with 50 journalists currently imprisoned, Turkey is among the countries with the highest number of detained journalists worldwide. She also mentioned the fact that about 4,000 trials are pending against journalists in Turkey.

In reference to the raid on the Oda TV news portal on 3 March, Freedom House announced, A recent campaign by Turkish authorities has resulted in the arrest of thirteen journalists on charges of conspiring with the so-called Ergenekon plot to overthrow the Justice and Development (AK) Party government. (...)Turkey's president, Abdullah Gul, publically admitted the endangerment of civil liberties, claiming the actions are 'casting a shadow over the level that Turkey has reached and the image that is lauded by everyone.'"

Karlekar especially mentioned the situations of investigative journalist Nedim Şener and Ahmet Şık who were arrested and detained as a result of the Oda TV raid. She also criticized situations like the one of journalist Mustafa Balbay, who has been in detention for more than two years without charge.

"This escalating war against media independence is seriously at odds with Turkey's self-proclaimed image as a model Muslim democracy.", Karlekar stated.

Press Freedom: Turkey "partly free"

In their Freedom of the Press 2010: Turkey report, Freedom House assessed the status of Turkey as "partly free". It read, "The press is restricted by the judiciary and the laws; journalists are arrested and punished; anti-government press institutions face an aggressive attitude".

Also in the Freedom in the World 2010: Turkey and Freedom on the Net 2010: Turkey reports on civil and political rights and freedoms, Turkey is labelled "partly free" by Freedom House. (BIA, 17 March 2011)

DIHA Reporter Çiftçi Detained for 10 Months without Indictment

Dicle News Agency (DİHA) reporter Hamdiye Çiftiçi has been detained at the E Type Prison of Bitlis (south-eastern Anatolia) for ten months. The journalist was among a number of people who were arrested in the course of raids carried out in 2010 within the context of the prosecution of the Union of Kurdistan Communities/Turkey Assembly (KCK/TM), the umbrella organization that includes the militant Kurdistan Workers' Party (PKK).

Çiftçi was detained together with eleven executives of the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) as part of operations in the south-eastern province of Hakkari on 9 June 2010. There is still no indictment prepared about her.

After haven been taken into police custody, the court decided to arrest the journalist and took her to prison. Çiftçi filed three appeals against her detention in the meantime.

The appeals were submitted by her lawyer Fahri Timur and dismissed by the Van High Criminal Court Judge on Duty.

BDP executives and Meya-Der representatives detained as well

Together with reporter Çiftçi, many executives and employees of the BDP were detained under allegations of "membership of an organization" in the scope of the operations. The group of detainees includes Mikail Atan, representative of the Mesopotamia Association of Those Losing their Relatives (MEYA-DER).

Reporters and employees of the Dicle News Agency have become subject to attacks and police violence several times, were taken into custody and arrested.(BIA,18 March 2011)

L'ONU rappelle à l'ordre la Turquie au sujet de journalistes arrêtés

L'ONU a rappelé à l'ordre mardi la Turquie suite à l'arrestion de plusieurs journalistes incarcérés dans le cadre d'une enquête sur un présumé complot, exhortant les autorités à expliquer les raisons de la détention de ces professionnels des médias.

"Nous appelons la Turquie à garantir la liberté d'expression et d'opinion en accord avec les standards internationaux, y compris la Convention internationale sur les droits civils et politiques", a indiqué un porte-parole du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Rupert Colville.

L'ONU demande également à ce que "les journalistes ne soient pas poursuivis et emprisonnés pour leur travail journalistique et leurs reportages critiques".

Le Haut commissariat estime aussi que si les autorités considèrent que les journalistes ont commis des fautes, elles doivent en informer de façon "transparente", les "journalistes, leurs avocats et nous tous".

"Dans le cas contraire, inévitablement, les soupçons continueront d'accréditer (l'idée) que les arrestations sont politiquement motivées", souligne-t-il, précisant que les détails de l'enqête, "soumise au secret", ne sont pas connus.

Plusieurs journalistes, ainsi qu'un universitaire, ont été arrêtés le 3 mars. Ils sont soupçonnés dans un présumé complot contre le gouvernement islamo-conservateur.

Depuis le lancement de l'enquête sur le réseau Ergenekon, en juin 2007, plusieurs dizaines de personnes, dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, ont été écroués.

Saluée par les milieux pro-gouvernementaux comme une avancée dans la lutte pour un Etat de droit, l'enquête est dénoncée par les cercles pro-laïcité qui y voient une manoeuvre gouvernementale pour réduire au silence l'opposition et poursuivre une islamisation rampante du pays. (AFP, 15 mars 2011)

PEN International's Reaction Against Zarakolu's Condemnation
 
On 10 March 2011, Ragip Zarakolu, publisher and free expression activist, was sentenced to a fine, and author Mehmet Güler to a 15-month suspended prison term. The two were convicted of spreading propaganda seen to support the banned Kurdish Worker’s Party (PKK), following the publication of Mehmet Güler’s book The KCK File/The Global State and Kurds Without a State. The Writers in Prison Committee of PEN International is troubled by the sentences against  Zarakolu and Güler which contravene international standards safeguarding the right to freedom of expression.
 
The sentences come at a time of growing number of arrests of writers and journalists, a pattern that is particularly disturbing after a period where there was an apparent easing of pressure on journalists, with fewer arrests, trials and convictions. PEN is concerned at what appears to be a reversal of the past positive trend.
 
For information on one of these recent arrests visit Arrests in Turkey
For previous alerts on this case go to Zarakolu on Trial
 


Zarakolu is 62 years old and has been fighting for freedom of expression in Turkey for over 30 years, publishing books on issues such as minority and human rights. As one of the 50 writers chosen to represent the struggle for freedom of expression since 1960 for the Writers in Prison Committee’s 50th Anniversary Campaign – Because Writers Speak Their Minds –  Zarakolu’s case is emblematic of the ongoing struggles many writers, publishers and freedom of expression and human rights activists in Turkey continue to face.
 
Recommended Actions:
 
Appeals may be sent to the Turkish authorities
 
Ø      While welcoming that Ragip Zarakolu and Mehmet Güler have not received prison terms
Ø      Expressing concern that their convictions breach of Turkey’s commitments under both  Article 19 of the International Convention on Civil and Political Rights and Article 10 of the European Convention on Human Rights
Ø      Urging that the Turkish government to review all relevant laws with a view to bringing them into accord with international human rights standards, in particular the International Covenant on Civil and Political Rights and European Convention on Human Rights, to which Turkey is a signatory
 
Send to:
 
Mr Sadullah Ergin
Minister of Justice
06669 Kizilay
Ankara
Turkey
Fax:                 00 90 312 419 3370
 
Also to the Turkish ambassador in your country.
 
 **Please contact this office if sending appeals after  15 April 2011**
 
For further details contact Sara Whyatt PEN International Writers in Prison Committee London Office: Brownlow House, 50/51 High Holborn, London WC1V 6ER UK Tel: + 44 (0) 20 7405 0338  Fax: + 44 (0) 20 7405 0339  e-mail: sara.whyatt@pen-international.org
 
International PEN is trading as PEN International. International PEN is a company registered in England and Wales with registration number 05683997. International PEN is a registered charity in England and Wales with registration number 1117088. International PEN’s registered office is Brownlow House, 50-51 High Holborn, London, WC1V 6ER, UK.

Hommage aux pionniers turcs des Droits de l’Homme

Un surprenant hommage en forme de reportage, de Hurriyet à la courageuse Aysenur Zarakolu, mais aussi à Eren Keskin ainsi qu’à Ragip et Deniz Zarakolu dont la lutte est sans équivoque

Cette année est celle du neuvième anniversaire de la mort de la fondatrice de l’Association des Droits de l’Homme et de la maison d’édition International Belge. Aysenur Zarakolu a été la première personne à être présentée au Publishing Freedom Award (Prix de la Liberté d’Edition) par l’Association Internationale des Editeurs en 1998 ; elle a consacré sa vie aux luttes pour la justice et la démocratisation.

Pour le neuvième anniversaire de sa mort, la fondatrice de l’Association des Droits de l’Homme de Turquie (IHD), ceux qui ont pris part à sa lutte pour la justice et la démocratie se souviennent d’elle.

"Nous avons reçu des menaces de mort mais n’avons jamais renoncé. Beaucoup parlent mais deviennent silencieux dès lors qu’il faut agir. Nous ne sommes pas restés silencieux, nous avons continué de lutter", a dit récemment à Hurriyet Daily News et Economic Review " Eren Keskin, avocate et ex présidente de la section d’Istanbul de l’IHD en parlant de la fondatrice de l’IHD Aysenur Zarakolu.

Aysenur Zarakolu est morte d’un cancer le 28 janvier 2002, à l’âge de 56 ans. Peu avant sa mort, le New York Times avait parlé d’elle comme " l’une des plus infatigables adversaires des lois sur la presse de Turquie". En plus de la fondation de l’IHD, Aysenur Zarakolu était la fondatrice de la maison d’édition Belge International Publishing avec son mari Ragip Zarakolu, et a aidé à ouvrir la voie à une discussion publique de beaucoup de questions brûlantes, comme la question kurde.

La fondatrice de l’IHD, qui avait été lauréate du prix de la Liberté d’Edition de l’Association Internationale des Editeurs, lors de la prestigieuse Foire du Livre de Francfort de 1998, organisait des "Soirées de Solidarité avec les Kurdes" dans les années au cours desquelles l’emploi du mot "Kurde" était interdit ; elle publiait des livres et gardait les crimes des meurtres non élucidés dans l’agenda de l’IHD. Elle avait aussi publié des livres sur le problème arménien, qui était tabou en Turquie ; du fait de ses activités, une bombe avait détruit sa maison d’édition et elle avait été emprisonnée, mais elle n’avait renoncé à sa cause.

Une vie de lutte

Evoquant la vie de sa mère, son fils Deniz Zarakolu a dit : "Je ne l’ai jamais appelée ’M’man’, je l’ai toujours appelée Ayse parce qu’elle était mon amie. Je continue la lutte de Ayse."

Comme sa mère, Deniz Zarakolu est engagé dans l’action militante et il est membre du parti de la Paix et de la Démocratie, le BDP, qui lutte pour les droits des Kurdes et des autres minorités. "C’est très dur de continuer sans Ayse, j’ai perdu la moitié de moi-même," nous a dit Ragip Zarakolu, qui a continué le travail du couple à la tête de l’IHD et de la maison d’édition.

Au lendemain du coup d’état de 1980, beaucoup d’écrivains et d’intellectuels ont été emprisonnés tandis que les agents du pouvoir militaire mettaient en place nombres d’interdictions et de lois draconiennes. Créé dans cette atmosphère en 1986, l’IHD avait entrepris de défier beaucoup de restrictions de la décennie et fit même des discours en langue kurde à l’assemblée générale de l’IHD en 1990 - un acte qui avait conduit beaucoup de ses membres à démissionner en signe de protestation. "Ces années étaient très difficiles mais nous, les deux femmes, nous avons insisté sur les enjeux, nous a dit Keskin à propos d’elle-même et d’Aysenur Zarakolu. "Bien sûr le problème kurde n’était pas le seul auquel nous nous intéressions. Nous nous sommes occupées de beaucoup de problèmes dont le problème arménien, le droit des travailleurs et d’autres faisaient partie. La Turquie serait aujourd’hui dans une toute autre situation si ces problèmes avaient été résolus."

Pour finir, Keskin nous a dit que le seul but d’Aysenur Zarakolu et de l’IDH était "La démocratisation de la Turquie". "Cette région n’est pas la seule propriété des nationalistes, mais de nous aussi, et c’est pour cela que nous sommes intéressés par la douleur et les joies de ce pays". Keskin nous a dit que la Turquie a pris des mesures en direction de la démocratisation dans les années qui viennent de s’écouler. "Des mesures ont été prises, mais le prix à payer a été très élevé". Lorsqu’Aysenur Zarakolu a été emprisonnée, Keskin était son avocate. "Je l’ai sortie de prison mais on m’y a enfermée après sa libération’, nous a dit Keskin. "Le mouvement des droits de l’homme apprend aux gens que les humains sont plus importants que tout. Nous n’avons jamais eu aucun regret malgré les pressions et les menaces de mort."

Des descentes incessantes

Deniz Zarakolu dit qu’il n’avait que six ans lorsque sa mère avait été mise en prison. "Je pensais à creuser un tunnel pour aller la libérer", nous dit-il. "Notre maison faisait tout le temps l’objet de descentes dans mon enfance. Des gens étaient arrêtés devant moi mais j’ai été très heureux grâce à Ragip et à Ayse. J’ai grandi en me posant des questions sur ces incidents. Les enfants de beaucoup de familles qui avaient le même problème que les nôtres étaient tenus à l’écart pur leur éviter des ennuis, mais j’avais un but ; la démocratisation de la Turquie et la paix entre les peuples."

Ragip Zarakolu nous dit que la maison d’édition est le legs ultime de son épouse le plus important. "Il a été détruit, nous avons reçu des menaces de mort et notre maison était régulièrement la cible de descentes de police, mais nous n’avons pas renoncé. Aysenur était une personne unique." L’IHD a commémoré la mort de Zarakolu le 28 janvier et projette de célébrer la date de sa naissance au cours d’une autre cérémonie le 9 mai, au cours de laquelle il annoncera le prix annuel de la Liberté de Pensée.

Comme son épouse, Ragip Zarakolu, actuel président du Conseil de l’Association Turque des Editeurs sur la Liberté de Publier est lauréat de beaucoup de prix prestigieux pour son œuvre sur la liberté d’expression.
(Hurriyet Daily News, Vecihan Ziflioglu, mercredi 9 mars 2011)
Jean Eckian@armenews.com
Traduction: Gilbert Béguian pour Armenews

Le chanteur Ibrahim Tatlises dans le coma après une tentative d'assassinat

Le chanteur turc d'origine kurde Ibrahim Tatlises, célèbre dans tout le Proche Orient, était entre la vie et la mort lundi après avoir été atteint d'au moins une balle dans la tête au cours d'une tentative d'assassinat à Istanbul, ont rapporté les médias.

L'artiste, âgé de 59 ans, a été atteint à 00H30 (22H30 GMT) par une arme à longue portée alors qu'il quittait un studio de télévision et s'apprêtait à monter dans sa voiture, ont affirmé plusieurs journaux.

Il a été atteint d'au moins une balle dans la tête, qui est entrée par l'arrière du crâne et est ressortie par le front, a déclaré au terme d'une opération chirurgicale de quatre heures le chirurgien chef de l'hôpital où il a été admis, Caglar Cuhadaroglu, cité par l'agence de presse Anatolie.

Des traces d'impact étaient également visibles au niveau du nez, a ajouté M. Cuhadaroglu.

"Sa vie est toujours en danger mais sa situation s'est améliorée depuis son arrivée à l'hôpital", a poursuivi le médecin, précisant qu'une hémorragie interne avait été arrêtée mais que, si son patient survivait, il pourrait rester paralysé.

Les médecins ont décidé de maintenir le chanteur dans le coma pour les prochaines 24 heures, a indiqué le chirurgien.

Une attachée de presse de Tatlises, Buket Cakici, a également été blessée d'une balle dans le cou, dans cette tentative d'assassinat dont les motivations n'ont pas été déterminées sur le moment.

Ibrahim Tatlises, parfois surnommé "l'empereur" ou "le Pavarotti turc", est l'un des plus célèbres chanteurs de Turquie, dont les chansons populaires imprégnées de sonorités orientales sont aussi fort prisées dans tout le Proche Orient.

Homme d'affaires puissant, il dispose notamment de sa propre maison de production et d'une chaîne de télévision ainsi que d'une chaîne de restaurants.

Ibrahim Tatlises, originaire de Sanliurfa (sud-est), a déjà été blessé par balles à la jambe en 1990 et a échappé sans dommage à une tentative de meurtre à l'arme à feu en 1998, dans des affaires de droit commun, rapportent les quotidiens Hürriyet et Vatan. (AFP, 14 mars 2011)


Thousands marched in Istanbul to demand press freedom

Thousands of people marched Sunday in one of the largest protests recently organized in central Istanbul, calling for the release of 68 arrested journalists and freedom for the press in Turkey.

“Journalists [are marching] today for their personal rights as employees and for the people’s right to be informed,” Ercan İpekçi, the head of the Freedom to Journalists Platform, or GÖP, said in a common statement released by the 92 national and local professional groups that make up the umbrella organization.

“Journalists are not here today because they are afraid of being judged or arrested, but rather because they are deeply concerned about the people’s voice being restricted and the right to be informed being inhibited,” the statement said.

Thousands of journalists and their supporters from other professions marched down İstiklal Avenue in Istanbul’s Beyoğlu district for more than an hour, demanding the immediate release of all arrested journalists and amendments to the Turkish Penal Code, or TCK, the Criminal Procedure Code, or CMK, the anti-terror law and other laws restricting press freedom.

“Do not keep silent, shout out – free press is a right,” the marchers chanted, among other slogans that included: “The press is free, it cannot be kept silent,” “For [slain journalist] Hrant [Dink], for justice,” “AKP [ruling Justice and Development Party] take your hands off of the media,” “Do not keep silent, otherwise you will be next” and “[Recently arrested journalists] Ahmet [Şık], Nedim [Şener], you are our pride.”

Demonstrators also carried placards reading “Freedom to journalists” and “[We want] Justice, freedom, immediately, now.”

According to the GÖP, there are now 68 journalists behind bars in Turkey.

Distinguished figures from the media and other sectors participated in the march down İstiklal Avenue. Among the participants were daily Hürriyet’s Sedat Ergin and Tufan Türenç; Star television channel’s Uğur Dündar; daily Radikal’s İdris Akyüz; daily Vatan’s Leyla Umar; main opposition Republican People’s Party, or CHP, parliamentary deputies Çetin Soysal, Mehmet Sevigen and Necla Arat; pro-Kurdish Peace and Democracy Party, or BDP, deputy Akın Birdal; Istanbul Bar Association Chairman Ümit Kocasakal; and former member of Parliament and current performer Arif Sağ.

Family members of journalists detained or arrested in different cases marched in the front line of the protesters, which was symbolically surrounded by a red-and-white chain on which front pages of Turkish dailies related to arrests or journalists were hung. Bülent Şık, the brother of recently arrested daily Milliyet’s journalist Ahmet Şık, was among those marching in the front line.

“There are still 68 journalists in prison today. Some 30 [other] journalists were released in 2009, but their court cases still go on. At least 98 journalists have [experienced] prison,” İpekçi said as part of the joint statement on behalf of all the GÖP’s member organizations, adding that some 150 journalists today were at risk of jail time.

“Moreover, there are more than 2,000 open court cases against journalists and media outlets, and more than 4,000 ongoing investigations,” he said, adding that the country’s current government held all the responsibility for such a “shameful situation” regarding press freedom in Turkey.

“If the situation keeps being like this in Turkey, even those people who did not get out of their homes [today] will rise up [to protest with us],” said 82-year-old journalist Umar.

“The fact that [so many] journalists rose up together for press freedom is a positive [sign] for our country’s democracy. It shows journalists do not believe [the excuses] for their colleagues to be kept under arrest anymore,” said Haluk Şahin from the TV 8 television channel.
(Hürriyet Daily News, March 13, 2011)

Journalistes turcs inculpés : le Conseil de l'Europe veut un examen rapide

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a demandé au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan un examen rapide du cas de journalistes inculpés dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé, a-t-on appris samedi à Strasbourg.

"J'ai demandé à M. Erdogan que l'accusation soit clarifiée aussi rapidement que possible et dans une totale transparence", a indiqué M. Jagland à l'AFP au lendemain de son appel téléphonique au chef du gouvernement turc.

"La perception générale en Europe est que les journalistes inquiétés par la justice sont détenus parce qu'ils ont été critiques envers le gouvernement", a fait savoir M. Jagland à son interlocuteur.

Selon le secrétaire général, M. Erdogan est d'accord pour un examen rapide et dans la transparence des cas soulevés, mais il a tenu à expliquer que "cela n'a rien à voir avec le fait qu'ils aient pu critiquer le gouvernement".
 "J'ai insisté pour que ces cas soient traités conformément aux principes de la Convention européenne des droits de l'homme et de la jurisprudence de sa Cour (CEDH)", a encore déclaré M. Jagland qui a rappelé le droit à la liberté d'expression et de la presse.

Le Premier ministre s'était défendu mardi à Ankara de toute volonté de museler la presse, alors que plusieurs journalistes ont été inculpés et certains incarcérés dans le cadre d'un complot présumé contre le régime, provoquant des réactions en Turquie et à l'étranger.

"C'est une décision de justice", avait ajouté M. Erdogan, accusant l'opposition et une partie de la presse de mener une campagne de dénigrement à l'encontre de son parti avant les élections législatives du 12 juin, au cours desquelles il brigue un troisième mandat.

L'Union européenne, les Etats-Unis et les organisations internationales avaient rapidement fait part de leur préoccupation quant à la liberté d'opinion en Turquie où six journalistes et un universitaire sont actuellement inculpés dans le cadre d'un prétendu complot.

Le Conseil de l'Europe est ce semestre sous la présidence de la Turquie et le président de son Assemblée parlementaire (APCE), Mevlüt Çavusoglu, est également turc. (AFP, 12 mars 2011)

Turkey Inquired by ECHR about Internet Censorship

The European Court of Human Rights (ECHR) is examining the application against internet censorship filed by Turkish nationals Ahmet Yıldırım and Yaman Akdeniz. The international court expects an item of written comment from Turkey until 9 June.

According to a written statement published by the Cyber-Rights.org.tr news site on 7 March, the ECHR merged the files regarding the access ban to Google sites and to LastFM.com on 31 January. The restrictive decision (No. 2009/337) on the Google services was given by the 2nd Magistrate Criminal Court of Denizli (western Turkey) on 23 June 2009. Access to the music sharing site LastFm.com was banned by the Beyoğlu (Istanbul) Public Chief Prosecution on 26 June 2009 (decision no. 2009/45).

On 16 February, the ECHR posted the particularities of both applications on its website together with a list of questions forwarded to the Turkish authorities.

The court allowed time till 9 June for Turkey to respond to the questions. Cyper-Rights.org.tr reported that the court in Strasbourg announced 24 April as the deadline for non-governmental organizations that applied for co-plaintiff status to submit their point of view.

Akdeniz: Important decision for all members of the Council of Europe

Assoc. Prof. Yaman Akdeniz commented the issue on behalf of the website as follows:

"The Foreign Minister Ahmet Davutoğlu emphasized several times the decision 'not to make a defence regarding trials (at the ECHR) on freedom of thought'. However, only in June 2011 we will see whether this political decision is also valid for applications filed to the ECHR".

"The Strasbourg Court examines [the applications related to] internet censorship. These two applications carry importance not only for Turkey but for all member states of the Council of Europe", Akdeniz indicated. (BIA, 10 March 2011)

Un journaliste risque 5 ans de prison pour un interview

Un journaliste du quotidien turc Radikal risque 5 ans de prison pour une interview avec le dirigent du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Murat Karayilan.« Tous nos articles font l'objet de poursuite. Quoi qu'il dise le premier ministre Recep Tayip Erdogan sur la liberté d'expression, le procès intenté (par le parquet) montre la situation » dénonce le journaliste Ertugrul Mavioglu, faisant référence aux propos du premier ministre qui affirme souvent que la presse est libre en Turquie.

Le parquet d'Istanbul a demandé vendredi 11 mars 5 ans de prison pour Mavioglu à la suite d'une plainte, en raison d'une interview avec Karayilan, publié pendant trois jours entre les 28 et 30 octobre 2010. Le journaliste est accusé d'avoir « glorifié la violence ».

Au contraire, c'était une interview dans laquelle la violence contre des civils avait été condamnée pour la première fois et Karayilan avait fait son autocritique, affirme le journaliste.

Mavioglu sera jugé dans les prochains jours.

Le Parlement Européen a exprimé sa préoccupation sur la détérioration de la liberté de la presse, y compris l'auto-censure des médias nationaux et des sites Internet, dans une résolution adoptée mercredi 9 mars, critiquant la lenteur du processus de réforme qui permettrait à la Turquie d'avancer dans les négociations d'adhésions.

La Turquie occupe la 138e place sur 178 du classement mondial de la liberté de la presse.

Au moins 56 journalistes et écrivains sont toujours en prison, dont 11 propriétaires et rédacteurs en chef, selon le Plate-forme de solidarité avec les journalistes emprisonnés. Mais, l'Association des journalistes de Turquie (TGC) a annoncé récemment que le nombre de journalistes en prison s'est élevé à 68. L'association dénonce les 2 000 procès et 4 000 poursuites contre les journalistes. (12 mars 2011)


Author Güler and Publisher Zarakolu Convicted

On Thursday (10 March), author Mehmet Güler and Belge Publishing executive Ragıp Zarakolu were convicted on charges of "spreading propaganda for the outlawed Kurdistan Workers' Party" (PKK) by reason of the book "The KCK file/Global state and Kurds without a state". Their conviction came despite the prosecutor's plead for their acquittal. The book was immediately banned and confiscated in May 2010 right after it had been published at the first Book Fair in Diyarbakir.

Prosecutor Kasım İlimoğlu said at the third and final hearing, "According to the criminal law, handing down a restricting prison sentence on the grounds of this sort of publications does not comply with a moderate and democratic society".

In his final speech, Prosecutor İlimoğlu emphasized, "The principle of not to accuse anybody because of his/her thoughts and opinions which shall not even be limited during war or other extraordinary circumstances according to  Article 15 of the Constitution should be taken into account".

"The line between freedom of thought and expression and spreading propaganda for a terrorist organization has to be clearly defined from case to case. In our opinion, the criminal law has to be used extremely carefully and limited in this kind of issues".

"In the name of the people I request the acquittal of both defendants because the offences imputed on the defendants lack legal elements of crime".

Prison sentence for Güler, monetary fine for Zarakolu

The court board of the Istanbul 10th High Criminal Court was chaired by Judge Ömer Diken who decided for sentencing both defendants on charges of "making propaganda for an illegal organization".

Author Güler received a prison sentence of one year and three months; publisher Zarakolu was handed down a monetary fine of TL 16,660 (€ 8,330) corresponding to 833 days in prison. Both verdicts were based on Article 7/2 of the Anti-Terror Law.

Zarakolu: Justice was dispensed and manifested (!)

Güler and Zarakolu stood trial before on the grounds of another book entitled "More difficult decisions than death". In that case, Güler was sentenced to one year and three months in jail and Zarakolu was acquitted in June 2010. Zarakolu referred to that decision when he commented yesterday's decision for bianet:

"I was acquitted in the previous case. This time, justice was dispensed and manifested. I am deeply moved. For the first time, a prosecutor plead for my acquittal".

Writer Güler said that the prosecutor's references to the text of the Constitution and the case law of the European Court of Human Rights took his attention. He announced appeal the decision.

Book still banned

The indictment prepared by Istanbul Public Prosecutor Hakan Kraali accused Zarakolu and Güler of "publishing statements of the PKK" and "spreading propaganda for the PKK".

The book on subject is still suspended from publication. (BIA, Emir ÇELİK, 11 March 2011)


IFEX's Call To React Against the Journalists' Arrest

International Freedom of Expression eXchange (IFEX), a non-governmental organization for freedom of expression based in Toronto, announced that the arrests of journalists Ahmet Şık and Nedim Şener "appear to be directly linked to their writings" and demanded their instant release.

bianet is one of numerous members of the NGO. IFEX also mentions the protest voiced by the Writers in Prison Committee of PEN International against the recent arrests of several journalists.

In their announcement, IFEX forwarded the address and fax number of Justice Minister Sadullah Ergin and called on IFEX members to send appeals to the Minister "expressing concern that the arrests of Ahmet Şık and Nedim Şener appear to be directly linked to their writings".

Furthermore, the organization suggests the appeals to include the expression of "fears that they could face prosecution on charges that contravene their right to freedom of expression as guaranteed under Article 10 of the European Convention on Human Rights".

IFEX members are also invited to send referring appeals to the Turkish ambassador in their country.

The organization for the protection and defence of freedom of expression reminded the fact that journalist Nedim Şener was rewarded as "Press Hero" by the International Press Institute (IPI) in 2010.

"News items are investigated, not coup plans"

The latest arrests provoked reactions in Turkey as well as on an international scale:

Alain Juppe, Foreign Minister of France: We are carefully observing the attacks aimed at press freedom in Turkey. We learned with concern that journalists in Turkey were again arrested within the scope of an investigation into a conspiracy against the government. We request to release the journalists.

Emma Sinçlair-Webb, Turkey researcher of Human Rights Watch (HRW): In the absence of evidence that the police have credible reason to think Ahmet Şık and Nedim Şener  are responsible for wrongdoing, their arrests  are a disturbing development. It raises concerns that what is now under investigation is critical reporting rather than coup plots.

Aiden White, Secretary General of the International Journalists Federation (IFJ): The Prime Minister denies allegations regarding the government being responsible for silencing journalists. This denial does not create trust.

Arne König, Head of the European Federation of Journalists (EFJ): The arrests contravened the principle that the sources of journalists can remain secret. We condemn the violation of this major principle of press freedom.

Nicola Duckworth, Amnesty International (AI) Europe and Central Asia Program Director: At least two of the journalists were detained under legislation that is implemented arbitrarily and mainly used to prosecute minority dissenting opinions. A large number of articles in the Turkish Penal Code and other laws limit the right to freedom of expression either directly, or through their vague wording and arbitrary application.

Open Society Foundation: The latest developments related to the arrests of some journalists are reason of serious and rightful concerns regarding press freedom and freedom of expression. We share these concerns.

Solidarity Platform for Arrested Journalists: We protest the arrest of Şık and Şener. These arrests are a direct attack on freedom of expression, press freedom and the public's right to be informed. With the arrest of Şık and Şener, the number of detained/convicted journalists and writers increased to 53.(BIA, Ayça SÖYLEMEZ, 8 March 2011)

List of 57 Journalists Detained in Turkey

Ahmet Şık and Nedim Şener, who are two of the journalists and authors, taken into custody in Istanbul and Ankara on 3 March 2011, were arrested on 6 March 2011 for being members of “Ergenekon Terror Organization”. After their arrest, number of journalists and authors in prison increased to 57.

We, Platform for Solidarity with Journalists in Prison, protest against taking journalists in custody in accordance with Anti-Terror Law which is called by the public as Anti-People Law and against arresting Ahmet ŞIk and Nedim Şener with immaterial averments, conspiracies by attaching them to Ergenekon Terror Organization. These custodies and arrests are the direct attack against freedom of thought, expression and press and people’s right to be informed as custody and arrest attacks performed against system opponents revolutionary and socialist journalists maintained systematically in recent years. As long as Anti-Terror Law is in effect, we have concern that attacks against journalist shall increase. There is a desperate situation. Anti-Terror law which is the principal obstacle of freedom for thought, expression and press must be annulled immediately. While all practices of Anti-Terror law are evident, we find strange that mainstream media does not put Anti-Terror Law on their agenda.
 
İbrahim Çiçek who is the Executive Editor of Atilim Gazetesi and has been in Prison for 5 years and wanted to be punished with heavy life sentence is among these journalists. Also, Vedat Kurşun, who is the editor in chief of Azadiya Welat which is the unique Kurdish daily newspaper, is available among these journalists.
 
Turkey is world’s number one in number of journalists and authors in prison. Dishonesty of government officials who state that there is no problem in terms of freedom for thought and expression and perform three monkeys become more evident by widen people increasingly.
 
The main factor makes Turkey number one in the world is Anti-Terror Law.

1-Abdulcabbar Karadağ, Azadiya Welat Gazetesi Mersin Temsilcisi, Mersin E Tipi Kapalı Cezaevi
2-Ahmet Birsin, Gün TV Genel Yayın Koordinatörü, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
3-Ahmet Şık, Gazeteci-Yazar, Silivri L Tipi Cezaevi
4-Ali Buluş, DİHA Mersin Muhabiri, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
5-Ali Çat, Azadiya Welat Gazetesi Mersin Çalışanı, Mersin E Tipi Kapalı Cezaevi
6-Ali Konar, Azadiya Welat Gazetesi Elazığ Temsilcisi, Malatya E Tipi Cezaevi
7-Baha Okar, Bilim ve Gelecek Dergisi Editörü, Silivri L Tipi Cezaevi, B Blok
8-Barış Açıkel, İşçi-Köylü Gazetesi Sahibi ve Yazı İşleri Müdürü, Kandıra 1 Nolu F Tipi Cezaevi, KOCAELİ
9-Barış Pehlivan, Odatv İnternet Sitesi Genel Yayın Yönetmeni, Silivri L Tipi Cezaevi
10-Barış Terkoğlu, Odatv İnternet Sitesi Haber Müdürü, Silivri L Tipi Cezaevi
11-Bayram Namaz, Atılım Gazetesi Yazarı, Edirne 1 Nolu F Tipi Cezaevi
12-Bayram Parlak, Gündem Gazetesi Mersin Temsilcisi, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
13-Bedri Adanır, Aram Yayınları Sahibi ve Genel Yayın Yönetmeni, Kürtçe Hawar Gazetesi Yazı İşleri Müdürü, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
14-Behdin Tunç, DİHA Şırnak Muhabiri, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
15-Berivan Eker, Rengê Hêvîya Jinê (Kadının Umudunun Rengi) Dergisi Eski Yazı İşleri Müdürü, Diyarbakır E Tipi Cezaevi
16-Cihan Gün, Yürüyüş Dergisi çalışanı, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
17-Coşkun Musluk, Odatv İnternet Sitesi Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi
18-Dılşa Ercan, Azadiya Welat Gazetesi Mersin Çalışanı, Adana Karataş Kadın Kapalı Cezaevi
19-Dilek Keskin, Atılım Gazetesi Muhabiri, Karataş Kadın Kapalı Cezaevi, ADANA
20-Doğan Yurdakul, Odatv İnternet Sitesi Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi
21-Emine Altınkaya, DİHA Ankara Muhabiri, Sincan Kadın Kapalı Cezaevi, ANKARA
22-Ensar Tunca, Azadiya Welat Gazetesi Iğdır Muhabiri
23-Erdal Süsem, Eylül Dergisi Editörü, Edirne F Tipi Cezaevi
24-Erol Zavar, Odak Dergisi Sahibi ve Yazı İşleri Müdürü, Şair, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
25-Faysal Tunç, DİHA Şırnak Muhabiri, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
26-Fazıl Duygun, Yeni Nizam Dergisi ve Baran Dergisi Yazarı, Kızılcahamam Cezaevi, ANKARA
27-Füsun Erdoğan, Özgür Radyo Eski Genel Yayın Koordinatörü, Kandıra 2 Nolu T Tipi Cezaevi, KOCAELİ
28-Günay Kubilay, Sosyalist Demokrasi Gazetesi Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi
29-Hakan Soytemiz, Red ve Enternasyonal Dergilerinin Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi, B Blok
30-Halit Güdenoğlu, Yürüyüş Dergisi Sahibi ve Yazı İşleri Müdürü, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
31-Hamdiye Çiftçi, DİHA Hakkari Muhabiri, Bitlis E Tipi Kapalı Cezaevi
32-Hasan Coşar, Atılım Gazetesi Yazarı, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
33-Hatice Duman, Atılım Gazetesi Sahibi ve Yazı İşleri Müdürü, Gebze M Tipi Cezaevi, Gebze/KOCAELİ
34-Hıdır Gürz, Halkın Günlüğü Gazetesi Yazı İşleri Müdürü, Adana Kürkçüler F Tipi Cezaevi
35-İbrahim Çiçek, Atılım Gazetesi Genel Yayın Yönetmeni ve Gazeteci-Yazar, Kandıra 2 Nolu T Tipi Cezaevi, KOCAELİ
36-Kaan Ünsal, Yürüyüş Dergisi çalışanı, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
37-Kenan Karavil, Radyo Dünya Yayın Yönetmeni, Adana Kürkçüler F Tipi Cezaevi
38-Mahmut Güleycan, Özgür Halk Dergisi Çalışanı, Van F Tipi Cezaevi
39-Mehmet Karaaslan, DİHA Mersin Muhabiri, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
40-Mehmet Yeşiltepe, Devrimci Hareket Dergisi Çalışanı, Gazeteci-Yazar, Tekirdağ 1 Nolu F Tipi Cezaevi
41-Musa Kurt, Kamu Emekçileri Cephesi Dergisi Yazı İşleri Müdürü, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
42-Mustafa Gök, Ekmek ve Adalet Dergisi Ankara Temsilcisi, Sincan 1 Nolu F Tipi Cezaevi, ANKARA
43-Müesser Yıldız, Odatv İnternet Sitesi Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi
44-Nedim Şener, Milliyet Gazetesi Muhabiri, Silivri L Tipi Cezaevi
45-Nevin Berktaş, Proleterce Devrimci Duruş Dergisi Yazarı, Bakırköy Kadın ve Çocuk Tutukevi
46-Nuri Yeşil, Azadiya Welat Gazetesi Tunceli Çalışanı, Malatya E Tipi Cezaevi
47-Oğuzhan Kayserilioğlu, Toplumsal Özgürlük Gazetesi Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi
48-Ozan Kılınç, Azadiya Welat Gazetesi Eski İmtiyaz Sahibi veYazı İşleri Müdürü, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
49-Sait Çakır, Odatv İnternet Sitesi Yazarı, Silivri L Tipi Cezaevi
50-Sedat Şenoğlu, Atılım Gazetesi Genel Yayın Koordinatörü ve Gazeteci- Yazar, Edirne 1 Nolu F Tipi Cezaevi
51-Seyithan Akyüz, Azadiya Welat Gazetesi Adana Temsilcisi, Adana Kürkçüler F Tipi Cezaevi
52-Sinan Aygül, DİHA Bitlis Muhabiri, Van F Tipi Cezaevi
53-Soner Yalçın, Odatv İnternet Sitesi İmtiyaz Sahibi, Gazeteci-Yazar, Silivri L Tipi Cezaevi
54-Suzan Zengin, İşçi-Köylü Gazetesi Kartal Bürosu Çalışanı, Bakırköy Kadın ve Çocuk Tutukevi
55-Şahin Baydağı, Azadiya Welat Gazetesi Çalışanı, Mardin E Tipi Kapalı Cezaevi
56-Vedat Kurşun, Azadiya Welat Gazetesi Eski Yazı İşleri Müdürü, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
57-Ziya Ulusoy, Atılım Gazetesi Yazarı, Tekirdağ 1 Nolu F Tipi Cezaevi

CONTACT: Necati ABAY-TGDP Spokesperson, GSM: 0535 929 75 86,
E-mail: necatiabay@gmail.com,

Accusés de complot anti-gouvernement, sept journalistes inculpés

Sept journalistes turcs connus, arrêtés jeudi et soupçonnés de comploter contre le gouvernement islamo-conservateur, ont été inculpés par un tribunal d'Istanbul et écroués ce week-end dans une prison de la ville, malgré les critiques internationales.

Samedi, Nedim Sener et Ahmet Sik, deux journalistes d'investigation, connus pour leur critique du régime du gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ont refusé de répondre aux questions des procureurs et des juges. Un groupe de journalistes a effectué un sit-in devant le palais de justice pour protester contre leur incarcération.

Dimanche,
cinq autres journalistes, Yalçin Küçük, Dogan Yurdakul, Sait Cakir, Müesser Yildiz et Coskun Musluk, ont été inculpés par le tribunal toujours pour implication dans un complot présumé contre le gouvernement islamo-conservateur.

Les sept suspects avaient été placés en détention préventive lors d'une nouvelle rafle jeudi contre dix personnes, dont la plupart des journalistes.

Trois autres journalistes avaient été inculpés il y a deux semaines.

La Turquie, où 61 journalistes sont emprisonnés et des milliers d'entre eux objets de poursuites, est régulièrement montrée du doigt pour ses atteintes à la liberté de la presse. Parmi ces journalistes se trouvent plusieurs rédacteurs en chef des journaux kurdes ou de gauche.

L'opposition et une importante partie de la presse affirment que cette enquête qui a provoqué l'incarcération depuis 2007 de centaines de personnalités d'opposition, vise à enrayer toute contestation politique en Turquie.

Dimanche, le parquet d'Istanbul a affirmé que ces journalistes n'avaient pas été inculpés pour leur écrits ou leurs opinions mais à cause "de preuves qui ne peuvent être rendus publiques", selon une déclaration écrite.

L'Union européenne, les Etats-Unis et les organisations de défense des droits de l'Homme ont fait part de leur préoccupation quant à la liberté d'opinion en Turquie. (AFP, 6-7 mars 2011)

HRW dénonce l'arrestation de journalistes accusés de complot

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a dénoncé samedi la récente arrestation de journalistes en Turquie, exhortant ce pays qui aspire à intégrer l'Union européenne à démontrer son engagement en faveur de la liberté de la presse.

"En l'absence de preuves crédibles de la part de la police selon lesquelles Nedim Sener et Ahmet Sik ont commis un crime, leur arrestation relève d'un développement gênant", a déclaré HRW dans un communiqué reçu à l'AFP d'Emma Sinclair-Webb, une chercheuse pour la Turquie de cette organisation.

L'organisation américaine de défense des droits de l'Homme exhorte Ankara à "éradiquer des lois toutes les restrictions visant la liberté d'expression".

Dix personnes, dont la plupart des journalistes connus, ont été placées en détention préventive jeudi, soupçonnées dans un complot présumé contre le régime islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Mais l'opposition et une importante partie de la presse affirment que cette affaire de conspiration présumée, qui a provoqué l'incarcération depuis 2007 de centaines de personnalités d'opposition, vise à enrayer toute contestation politique en Turquie.

Après la nouvelle vague d'arrestation, l'UE et les Etats-Unis ont fait part de leur préoccupation quant à la liberté de presse en Turquie.

L'ensemble des journalistes arrêtés jeudi sont critiques vis-à-vis du gouvernement turc. Aux termes des lois, la police peut les interroger pendant quatre jours avant de les déférer devant un tribunal qui peut soit les libérer, soit les inculper.

Trois autres journalistes avaient été arrêtés et inculpés il y a deux semaines.

Cette offensive judiciaire contre les journalistes intervient à un moment critique en Turquie, trois mois avant des élections législatives, prévues le 12 juin, où le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan brigue un troisième mandat.

M. Erdogan a rejeté vendredi toute ingérence gouvernementale dans la "justice indépendante".

Des milliers de personnes, dont de nombreux journalistes, ont manifesté vendredi à Istanbul et Ankara pour dénoncer les arrestations. (AFP, 5 amars 2011)

Protests Everwhere Against Arrests of Journalists in Turkey

Journalists call on government to resign during their mass rallies

Symbolically breaking their pencils and calling on the government to step down, several thousand journalists in Istanbul and Ankara held dual demonstrations Friday to protest recent crackdowns and police actions against some of their colleagues.

Members of labor unions, political parties and nongovernmental organizations joined hundreds of journalists in both cities, shouting slogans demanding press freedom.

The larger group was in Istanbul, where some protesters covered their mouths with black ribbons and others carried a giant Turkish flag down the city’s main pedestrian thoroughfare, İstiklal Avenue.

People watching the demonstration threw flowers from windows overlooking the street as protesters chanting slogans criticizing the ruling Justice and Development Party, or AKP: “AKP, get your hands off the press,” “Free press, free Turkey” and “A free press cannot be silenced.”

The protests were sparked by police raids Thursday of 16 homes in Ankara and Istanbul, including those of journalists Nedim Şener and Ahmet Şık, as part of the Ergenekon case, an investigation into what authorities allege is a conspiracy to topple the government. The demonstrations were organized by the “Freedom for Journalists Platform,” which consists of 25 different press organizations.

Sixty-one journalists are currently held in prison and 88 have served time in jail since 2009, said Ercan İpekçi, the head of the Turkish Journalists’ trade union, who was among the protesters.

“Oppression of journalists has come to an insufferable point. Those who claim journalists are being detained or arrested not because of their journalistic activities but because of other crimes are basically committing the crime of ‘false accusation’ according to the Turkish Rule of Conduct,” İpekçi said.

The Ankara leg of the protests started in Kızılay’s Güvenpark, where journalists walked to the Justice Ministry building with a placard reading, “We are proud of advanced democracy, we have more press freedom than the United States,” sarcastically taking a jab at the Minister of Internal Affairs Beşir Atalay, who initially made that claim.

Journalists covered their mouths with black ribbons and snapped pencils during the peaceful protest organized by the G-9 platform including the Turkish Journalists Union, or TGS, the Progressive Journalists Association, and other media organizations.

The Ankara branch head of the TGS, Göksel Yıldırım, spoke in front of the Justice Ministry, recalling journalists who were murdered while in police custody.

Pointing to the long list of journalists taken into custody for writing about the Hrant Drink murder and the Ergenekon case, TGS head Yıldırım said the one thing they have in common is their opposition to the government. “This raises questions about the freedom of the press in Turkey,” Yıldırım said. He added that the journalists in custody are professionals respected both domestically and internationally for their success, and have shed light on many dark parts of Turkey’s history.

True democracy requires press freedom in accordance with international standards, Yıldırım said.

“If we do not stand together today and resist side by side, then we will be destroyed tomorrow,” G-9 platform spokesman Doğan Tılıç said in his speech. “These are not just for us or our co-workers, these cries are for democracy. Democracy cannot be mentioned in a country where journalists are silenced.

Also in attendance at the protest were some deputies from the main opposition Republican People’s Party, or CHP, and the pro-Kurdish Peace and Democracy Party, or BDP, in addition to heads of other occupational unions. (TDN,
March 4, 2011)

Turkish Journalists Association: "A Dark Year for Press Freedom"

The Turkish Journalists Association (TGC) issued an announcement related to eleven people, most of them journalists, who were taken into custody on Thursday (3 March) in the scope of the Ergenekon investigation. Among the press members in custody are journalists and writers Ahmet Şık and Nedim Şener.

"Crime of thought on the rise again"

The TGC stated that the year 2011 would be a dark one for press freedom compared to 2010.

"60 journalists are currently detained in prison; more than 2,000 journalists are being prosecuted. Investigations have been launched against 4,000 journalists. Death threats against journalists and trials carrying hundreds of years of imprisonment and are continuing".

In their announcement, the TGC emphasized that arrests and trials against journalists related to crimes of thoughts were on the rise. Laws and death threats made it almost impossible to work in this profession, the association claimed.

"The government seems to remain a passive spectator of the threats against press freedom and journalists by giving the impression that they are not disturbed by the situation that the source of the threats is not being removed. Crimes of thought are on the rise again in this country with journalists being taken into custody, arrested and tried".

"Investigative journalism is being obstructed"

The biggest concern, according to the announcement, is the restriction of investigative journalism that is opposing the recommendations of the Council of Europe Committee of Ministers that were also signed by Turkey.

"The right to obtain correct and unbiased information and the protection of press freedom are essential for everybody in this country. This reminds to the fact that tolerating democracy is an art. We want people to say no to the oppression against the right of journalists and the people to learn the truth".

"Fair trial impossible with this investigation"

Lawyer Selçuk Kozağaçlı, President of the Contemporary Lawyers Association (ÇHD), criticized, "A fair trial is endangered when the investigation is being constantly extended".

"Several people and incidents that are actually not related to each other are being combined. That way, a trial cannot be handled fair and reasonably. It is wrong to extend the investigation that much. An investigation that is broadened constantly will not yield any results".

"Searches of homes to be done under extraordinary circumstances"

"Raids on people's homes are done under extraordinary circumstances. Apart from that, a person can be summoned by the prosecution. But in this investigation they act as if there was no alternative", Kozağaçlı argued.

He claimed that the custody of Şık had nothing to do with the journalist's work until the present. Şık's writings were critic of the government for years. "Ahmet Şık wrote a book on this investigation. It shows that this brought him to a point where he is under threat of arrest".

Flautre: 'Involvement of Şık and Şener in coup plans very unlikely'

Helene Flautre, Head of the European Union-Turkey Joint Parliamentary Commission, expressed her deep concern about the custodies of the journalists in the scope of the Ergenekon investigation.

Flautre declared that the operation also targeted journalists such as Nedim Şener and Ahmet Şık who are internationally recognized for their competent work. "The professional orientation and research carried out by the journalists do not give the impression that they are affiliated with nationalists and supporters of a coup like the Ergenekon organization, I think".

"In terms of confidence in the Turkish judiciary and the future of democracy it is crucial not to allow any reasons for criticism regarding the procedure of the Ergenekon trial. Hence, I call the Turkish authorities to be extremely careful about international human rights standards while carrying out the investigation". (BIA,Nilay VARDAR - Erol Önderoğlu, 4 March 2011)

La colère à la une de la presse turque au lendemain d'une nouvelle rafle

Plusieurs titres de la presse turque, et des centaines de manifestants à Istanbul et Ankara, ont bruyamment critiqué vendredi une nouvelle rafle visant en particulier des journalistes connus, soupçonnés dans un complot présumé contre le régime.

Des centaines de personnes, journalistes, intellectuels et artistes ont manifesté contre ces arrestations et le parti islamo-conservateur au pouvoir AKP, dans le centre d'Istanbul.

"Libérez les journalistes", "AKP, ne touche pas à la presse", "A bas la dictature de l'AKP", pouvait-on lire sur les banderoles déployées par les manifestants. Une manifestation similiaire a eu lieu à Ankara.

La presse d'opposition a elle aussi vivement protesté, dénonçant une dérive autoritaire du pouvoir islamo-conservateur.

"Donnez-nous une explication", protestait le quotidien libéral Radikal, tandis que Cumhuriyet, proche de l'opposition, s'insurgeait: "Ca suffit!".

Même le quotidien Taraf a émis des doutes sur les intentions des enquêteurs.

"Si aucune explication crédible n'est fournie, le gouvernement AKP va affronter la période la plus sombre de son existence politique", lisait-on dans ce journal, qui a pourtant toujours fermement soutenu l'enquête sur l'affaire Ergenekon, du nom d'un présumé réseau ayant voulu renverser le gouvernement.

Jeudi, la police a perquisitionné puis placé en détention dix personnes issues des milieux d'opposition, dans le cadre de l'affaire Ergenekon.

Au total, depuis le lancement de l'enquête en juin 2007, plusieurs dizaines de personnes, dont des généraux, des journalistes et des chefs de la pègre, ont été écroués.

Applaudie par les milieux pro-gouvernementaux comme une avancée dans la lutte pour un Etat de droit, l'enquête est dénoncée par les cercles pro-laïcité qui y voient la volonté du gouvernement de réduire au silence l'opposition et de poursuivre une islamisation rampante du pays.

Les arrestations de jeudi ont été condamnées à l'étranger, notamment par l'OSCE et l'Union européenne.

Parmi les personnes visées dans cette opération, menée à Istanbul et Ankara, figure Nedim Sener, du quotidien libéral Milliyet, distingué en 2010 par l'Institut international de la presse (IPI) pour son livre consacré à l'assassinat en 2007 en Turquie du journaliste arménien Hrant Dink.

L'incarcération d'Ahmet Sik a également indigné l'opposition, alors que ce journaliste est considéré comme l'un des premiers à avoir fait état d'un complot de généraux contre le gouvernement et l'AKP, le Parti de la justice et du développement. (AFP, 4 mars 2011)


Paris demande la libération des journalistes d'opposition

La France a exprimé vendredi sa "préoccupation" après l'arrestation en Turquie de journalistes d'opposition, demandant leur libération et rappelant à Ankara que les atteintes à la liberté de la presse entravaient son dossier d'adhésion à l'Union européenne.

"Nous avons appris avec préoccupation que des journalistes ont, à nouveau, été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé visant le gouvernement", a observé lors d'un point-presse régulier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

"La France suit avec la plus grande attention la situation de ces journalistes et souhaite leur libération", a-t-il dit.

M. Valero a rappelé que "la Commission européenne a relevé dans son dernier rapport de progrès un certain nombre d'atteintes à la liberté de la presse en Turquie".

La France diverge avec la Turquie sur ses négociations d'adhésion à l'Union européenne, Paris ne souhaitant pas qu'elles débouchent sur une entrée pleine et entière de ce pays dans l'Europe des 27.

La police turque a arrêté jeudi plusieurs personnes dans les milieux d'opposition, pour la plupart des journalistes connus, dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé visant le gouvernement islamo-conservateur, selon les médias turcs.

L'opération policière visait notamment Nedim Sener, du quotidien libéral Milliyet, désigné "héros de la liberté de la presse" en 2010 par l'Institut international de la presse (IPI).

L'opposition et une partie de la presse ont accusé le gouvernement de chercher à museler toute contestation. (AFP, 4 mars 2011)


Reporters sans frontières s’indigne de la vague de perquisitions

Reporters sans frontières s’indigne de la vague de perquisitions et d’interpellations qui a touché des journalistes jeudi 3 mars à Istanbul et Ankara, dans le cadre d’une enquête sur un complot présumé visant le gouvernement. Alors qu’ils ont largement contribués à faire la lumière sur cette affaire, les journalistes d’investigation sont pris en otage dans l’affrontement entre le gouvernement et les milieux d’opposition kémaliste.

Reporters sans frontières dénonce l’invocation répétée du motif d’ « appartenance à une organisation terroriste » pour toucher des journalistes qui ne font que leur travail dans un contexte de règlement de comptes politiques et idéologiques. Nous nous inquiétons de la tendance lourde, intervenant après une période de relâchement, qui vise les journalistes porteurs d’informations ne correspondant pas à la ligne du pouvoir en place.

Jeudi matin, au moins 11 personnes ont été perquisitionnées à leur domicile par des policiers de la section anti-terroriste d’Istanbul. Le mandat a été délivré par le procureur Zekeriya Oz, chargé de l’enquête sur le complot présumé d’Ergenekon, groupuscule militaro-nationaliste d’origine kémaliste, contre le gouvernement islamo-conservateur. Des ordinateurs, carnets de notes et documents ont été confisqués, des disques durs intégralement copiés, en violation flagrante de la protection des sources journalistiques.

De plus, alors que 3 journalistes de odatv, site critique du parti AKP au pouvoir, sont encore retenus en prison à Istanbul depuis le 18 février, de nouvelles personnes ont été arrêtées, lors d’un vaste mouvement de répression qui touche également des écrivains et des universitaires proches de l’opposition. Parmi eux, figurent un autre journaliste d’odatv Sait Kilic mais également Ahmet Sik et Nedim Sener.

Ahmet Sik, enseignant à l’université Bilgi d’Istanbul et collaborateur de nombreux titres de presse incluant Milliyet, Cumhuriyet et Bianet, est à l’origine de nombreuses révélations sur l’affaire Ergenekon, sur laquelle il a publié plusieurs livres. Il travaille actuellement à la rédaction d’un document sur l’infiltration de la police par des éléments de la secte islamiste Gülen.

Nedim Sener, du quotidien libéral Milliyet, est quant à lui l’auteur d’un livre sur le meurtre de Hrant Dink, pour lequel il avait été menacé et poursuivi. Il a été désigné « héros de la liberté de la presse » dans le monde en 2010 par l’International Press Institute.

En Turquie et à l’étranger, ce nouveau coup de filet a suscité un large mouvement d’indignation. Évènement inédit, et qui souligne la gravité de l’affaire, un rassemblement est prévu aujourd’hui sur la place Taksim à Istanbul, à l’initiative de la Freedom for Journalists Plarform, qui réunit 24 organisations de journalistes turcs.

Reporters sans frontières réclame la libération immédiate et sans conditions des journalistes interpellés, dans le respect du droit international.

La Commission européenne préoccupée après les arrestations

La Commission européenne a fait part de sa préoccupation jeudi après l'arrestation de plusieurs personnes dans les milieux d'opposition en Turquie, pour la plupart des journalistes connus.

"La Commission européenne suit avec préoccupation la récente action de la police contre les journalistes", a déclaré le commissaire chargé de l'Elargissement, Stefan Füle, dans un communiqué.

"Le droit turc ne garantit pas suffisamment la liberté d'expression", a déploré M. Füle qui doit rencontrer vendredi à Bruxelles le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.

"La liberté d'expression et la liberté de la presse sont des principes fondamentaux qui doivent être respectés dans toutes les démocraties modernes", a insisté le responsable européen.

"En tant que pays candidat (à l'UE), nous attendons de la Turquie qu'elle mette en oeuvre ces principes démocratiques fondamentaux et permette un débat pluraliste dans l'espace public", a-t-il ajouté.

Depuis l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE en 2005, seuls 13 des 35 chapitres thématiques au programme de ces pourparlers ont été ouverts et un seul a pu être bouclé.

Une majorité des dossiers sont gelés, notamment en raison du blocage politique sur l'île divisée de Chypre car Ankara refuse de normaliser ses relations avec la République de Chypre, membre depuis 2004 de l'UE. (AFP, 3 mars 2011)

Ismail Besikci was again sentenced to one year and three months in prison

Author and sociologist Ismail Beşikçi was once again sentenced to prison. Going to trial for allegedly “making PKK propaganda” in a writing on Kurdish problem, Beşikçi was sentenced to 1 year and 3 months in prison.

Though not a Kurd, Beşikçi has written mainly about the Kurdish issue; he has had 32 of his 36 books banned and has spent more than 17 years behind bars.

The decision has been made on the case where İsmail Beşikçi and Lawyer Zeycan Balcı Şimşek stood trial due to an essay on Kurdish problem published on the journal “Law and Society in our age”.

Beşikçi and Lawyer Zeycan Balcı, owner of the journal “Law and Society in our age” that is published within the body of Contemporary Lawyers Association, appeared during the third trial of the case at 11th High Criminal Court in Beşiktaş.

Declaring the decision, the court board sentenced Beşikçi to 1 year 6 months imprisonment which was reduced to 1 year 3 months, while Lawyer Şimşek was imposed a pecuniary penalty of 16 thousand 660 liras.

Beşikçi, in his defense, expressed that his writings are the "justifiable expressions of science”, not organization propaganda. (TDN-ANF, March 4, 2011)


Nouvelle rafle visant des journalistes d'opposition

La police turque a arrêté jeudi plusieurs personnes dans les milieux d'opposition en Turquie, pour la plupart des journalistes connus, dans le cadre d'une enquête sur un complot présumé visant le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté les médias turcs.

L'opération policière menée à Istanbul et à Ankara visait notamment Nedim Sener, du quotidien libéral Milliyet, ont précisé les chaînes de télévision.

Ce journaliste avait été désigné "héros de la liberté de la presse" dans le monde en 2010 par l'Institut international de la presse (IPI) pour son livre sur l'assassinat en 2007 en Turquie du journaliste arménien Hrant Dink.

Onze mandats d'arrêt ont été délivrés par la justice et la police a procédé à des perquisitions au domicile des suspects présumés.

Les principales personnes visées sont des journalistes du site internet Odatv.com, farouche critique du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir.

Le propriétaire de ce site et journaliste de renom, Soner Yalçin, et deux de ses collègues avaient été inculpés et écroués le 18 février à Istanbul dans le cadre de l'affaire Ergenekon, une tentative présumée de déstabilisation politique, qui aurait poussé des militaires à renverser le régime.

L'opposition et une partie de la presse ont protesté contre les nouvelles arrestations, affirmant que le gouvernement cherchait à museler toute contestation par une série d'enquêtes sur de prétendues conspirations, qui ont abouti depuis 2007 à l'incarcération de centaines de personnalités de l'opposition.

Le Parti républicain du peuple (CHP), principale formation de l'opposition, a vu dans les dernières arrestations une campagne gouvernementale destinée à réduire au silence la presse avant les élections législatives prévues en juin.

"L'objectif est de bâillonner les journalistes d'opposition en prétextant de faire la lumière sur des projets de complots", a déclaré Akif Hamzacebi, membre influent du CHP.

Trois autres journalistes, dont deux collaborateurs du site Odatv.com, et un universitaire connu ont été arrêtés jeudi après-midi après la perquisition de leurs domiciles respectifs à Istanbul et à Ankara, a rapporté l'agence Anatolie.

A Vienne où se trouve son siège, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a condamné ces arrestations. "J'appelle les autorités turques à arrêter d'intimider et de menacer des journalistes", a déclaré dans un communiqué Dunja Mijatovic, responsable de l'OSCE pour les médias, en réclamant leur libération "immédiate et sans conditions".

L'IPI, également basé à Vienne, a aussi réclamé leur libération. "Aucun journaliste ne devrait subir arrestation, inculpation et emprisonnement ou harcèlement et intimidation pour son travail qui peut comprendre l'expression de points de vues critiques", a déclaré dans un communiqué la directrice de l'IPI, Alison Bethel McKenzie.

La Commission européenne a également fait part de sa préoccupation en soulignant dans un communiqué que "le droit turc ne garantit pas suffisamment la liberté d'expression".

L'AKP avait initialement présenté le dossier Ergenekon comme une opération judiciaire réussie contre une tentative de coup d'Etat de l'armée qui avait renversé quatre gouvernements en Turquie depuis 1960.

Mais la crédibilité de l'argument faiblit à mesure que des intellectuels et des journalistes connus comme opposants à l'AKP sont arrêtés dans cette affaire où des suspects accusent la police de fabriquer des preuves.

Life Sentence for Detained Editor Süsem

In the third go, the Court of Appeals eventually upheld the life sentence for journalist Erdal Süsem, editor of the Eylül Sanat Edebiyat ('September Arts and Literature') magazine. Süsem is being tried and detained under various allegations since the year 2000. The Court of Appeals had overturned the life sentence handed down to the journalist by a local court twice. However, after the local court insisted on its verdict for a third time, the superior court decided to uphold the ruling.

The Fırat News Agency (ANF) reported that the Court of Appeals 9th Criminal Chamber decided to approve the decision given by the Istanbul 12th High Criminal Court on 24 February. Hence, Süsem finally received a life sentence on charges of "attempting to change the constitutional order by force".

Decision after seven years

The Istanbul 12th High Criminal Court had previously handed down a life sentence to Süsem twice on the grounds of his alleged membership of the clandestine Maoist Communist Party (MKP). Both decrees were quashed by the Court of Appeals.

Süsem is currently being detained in the scope of another trial related to the Eylül magazine that was opened on 31 January. His sentence will be executed upon the latest decision.

In respect to the trial that now resulted in a life sentence, Süsem was taken into police custody on 21 March 2000 under allegations of membership of the illegal Turkish Workers' Peasants' Liberation Army (TİKKO). The journalist was forced to "confess" at the police station. He was tortured when he refused to do so.

Severe torture after he refused to "confess"

His father, Halil Süsem, said that a lawyer called İlhami Yelekçi was recommended to him by some people he knew. Also the lawyer advised Süsem to confess. When the journalist refused, Yelekçi apparently gave the order to torture him.

Halil Süsem recalled that his son was in a very bad state when he saw him the next time. He had received electrical shocks and had been exposed to pressurized water and a bastinado punishment.

The Forensic Medicine Institute confirmed the torture of Süsem in a medical report.

Süsem initially received a life sentence on the grounds of his alleged membership of the MKP in 2007. However, he was discharged when the Court of Appeals overturned the decree for the first time.

He started to publish the Eylül magazine on prison arts and literature on 1 April 2007 subsequent to his release.

Detained because of Eylül magazine since last year

Copies of the magazine were seized in prisons and the prisoners' writings sent to the magazine were blocked. Süsem was taken into custody again on 31 January 2010 in relation to the magazine.

According to Süsem's statement, he was taken into custody by "being lifted up roughly and then carried off in a co-operation of the police and the gendarmerie like a scene of an action movie". He was taken to court on 5 February and arrested by reasons of "unfounded allegations and legal materials".

Among the quoted evidence for the arrest were cards sent to the magazine from different prisons and books received from publishing companies.

Süsem claimed that "the cards shown as evidence had passed through the examination of the state commission in prisons and were stamped as 'checked'. They were publications that had been approved for publication by the state. My arrest despite legal evidence displays arbitrariness and the unlawful attack shows the government's attitude against the 'opposition press'", he criticized. (BIA, 2 March 2011)

11-month Prison Sentence for Criticizing "Co-Wife" Proposal

Halil Bakırcı, the Mayor of Rize (eastern Black Sea coast) and member of the ruling Justice and Development Party (AKP), suggested that males should be allowed to have a "Kurdish co-wife" as his contribution to the solution for the Kurdish question. While Bakırcı's proposal was regarded as "part of freedom of expression" by the Rize Public Chief Prosecution, journalist Ahmet Topçu, owner of the Vira Karadeniz ('Incessantly Black Sea') newspaper, received an eleven-month prison sentence for criticizing the mayor at the same time.

As reported by the Karadeniz Gündem ('Black Sea Agenda') newspaper on 28 February, the local daily Vira Karadeniz published an article critic of Mayor Bakırcı on 23 August 2010. Thereupon, Bakırcı sued journalist Topçu.

The article subject to the trial was entitled "The Kurds are left without spouses, the people of Rize without water". The criminal complaint was filed by the mayor's lawyer, Yunus Çoruh and was based on allegations of an "attack on his client's personal rights".

The Rize 2nd Criminal Court of First Instance handed down an eleven-month prison sentence to journalist Topçu and postponed the pronouncement of the judgement. After the hearing, Topçu said that this was a decision "concerning freedom of thought and expression" in general.

In June 2010, Bakırcı had proposed that "Kurds should have co-wives" in order to solve the Kurdish question. The mayor was broadly criticized for his suggestion and had to apologize later on. The AKP had temporarily suspended Bakırcı.

In his article, Topçu had criticized, "Bakırcı is suggesting absurd solutions to the Kurdish question but he is not able to find a solution to the water problem in Rize, which is in a region with the highest precipitation".

Journalists Associations condemn police violence against journalists

In another incident, the Black Sea journalists associations condemned a recent case of police violence against journalists. The police stopped a "military farewell convoy" and treated one of the young people violently. Free-lance journalist Necati Dilli and Ali Bakoğlu, co-owner of the Zümrüt Rize ('Emarald Rize') newspaper, were attacked by the police when they recorded footage of the police violence.

The Head of the Rize Journalists Association, Faik Bakoğlu, condemned the incident in a written statement published in the Zürmrüt Rize local and urged for legal actions against the responsible people.

Bakoğlu put the attacks against journalists on par with "blows that bring down press freedom at the same time".

The statement was also supported by the Rize Journalists and Reporters Associations and the Rize Branch of the Contemporary Journalists Association (ÇGD).

The Black Sea Media Members Association condemned the attack in an announcement as well. (BIA, Emir CELIK, 1st March 2011)

2 Journalists Sentenced to Jail after Covering Demonstration

Prison terms of more than 204 years in total was the verdict for 25 defendants who attended a demonstration in 2008. Journalist  Vedat Yılıdız from the Dicle News Agency (DİHA) and Güneydoğu Ekspres ('South-east Express') newspaper reporter Lokman Dayan are among the convicts. They had followed the protest march for professional reasons and were then beaten by the police forces.

The demonstration in İdil (south-eastern province of Şırnak) on 21 October 2008 was related to violence allegedly inflicted on Abdullah Öcalan, the imprisoned leader of the armed outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK). As reported on Friday, defence lawyer Veysel Vesek requested the acquittal of his clients at the last hearing that was not attended by the defendants.

The Diyarbakır 4th High Criminal Court handed down prison sentences of seven years and eleven months each to 25 out of 26 defendants, including journalists Yıldız and Dayan who were at the place of the protest march in order to report about it. Both journalists were involved in a conflict with the police. They were beaten and taken into custody subsequently.

All 26 defendants stood trial on charges of "membership in an organization" and "opposing Law No. 2911 on Meetings and Demonstrations"; 25 of them were senteced to six years and one month in jail accordingly.

The jouranlists and and another six defendants were furthermore sentenced to imprisonment of ten months each on charges of "spreading propaganda for an illegal organization".

Appeal

Lawyer Vesek announced to file an appeal against the decision.

It was said that DİHA reporter Yıldız was injured in the course of a heavy police attack. After having been taken into custody, he was released by prosecution the same day.

Yılıdız suffered from bruises and swellings. He filed a complaint against the police forces because he was attacked while fulfilling his duty.(BIA, Emir CELIK, 28 February 2011)


Kurdish Question / Question kurde

Aysel Tuğluk Still Facing Dozens of Years in Prison

Kurdish politician Aysel Tuğluk, Co-Chair of the Democratic Society Congress (DTK), is still in the dock in Ankara and Diyarbakır under allegations of "spreading propaganda for an illegal organization".

Tuğluk, former Member of Parliament for the banned pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), appeared before the 4th High Criminal Court of Diyarbakır (south-eastern Turkey) on Thursday (24 March). The trial was adjourned to 26 May.

Tuğluk's lawyer Fethi Gümüş informed bianet that they requested additional time for the preparation of the defence. The court accepted the demand and postponed the case accordingly, Gümüş said.

Tuğluk is tried on charges of "spreading propaganda for an illegal organization" in twelve different incidents and "committing a crime on behalf of an illegal organization without membership in the organization".

The indictment seeks prison terms of up to 70 years in total for Tuğluk. The charges stem from twelve speeches delivered in the Kurdish-majority city of Diyarbakır between 2005 and 2009.

Ankara: Five-year prison threat

Moreover, Tuğluk is being tried together with former DTP MP Ahmet Türk at the 12th High Criminal Court of Turkey's capital Ankara.

This time, charges of "making propaganda for a separatist terrorist organization" are being pressed against the DTK Co-Chairs Tuğluk and Türk based on speeches given at the First Regular Congress of the DTP in 2006.

The trial was continued on Tuesday (22 March). The prosecutor demanded Türk's acquittal in his final speech. For Tuğluk he requested a prison sentence of up to five years according to Article 7/2 of the Anti-Terror Law (TMY).

According to the Etkin News Agency (ETHA), neither of the defendants attended the hearing. Defence lawyer Mehmet Nuri Özmen announced that he appreciated the prosecutor's opinion on Türk but did not agree with his plea for Tuğluk.

Özmen said that the speeches of his clients should be evaluated within the scope of freedom of expression and hence he demanded his clients' acquittal. The final decision on the case is expected for the session on 21 June.

In the context of another case pending at the Diyarbakır 4th High Criminal Court, Türk is facing imprisonment of up to 45 years under allegations of "making propaganda for an illegal organization". (BIA, Emir ÇELİK, 25 March 2011)


Les Kurdes lancent un mouvement de protestation pour leurs droits

Quelque 3.000 Kurdes avec des députés et des maires à leur tête ont investi jeudi les rues de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes, pour réclamer d'avantages de droits et appeler à la fin du conflit avec le PKK.

La foule a tenté d'organiser un sit-in dans le centre de Diyarbakir, mais les autorités ont interdit la manifestation et déployé des blindés pour bloquer les manifestants, a constaté un correspondant de l'AFP.

Seules quelques dizaines de personnes, des élus locaux et des parlemantaires du Parti pour une société démocratique (BDP, pro-kurde), ont été autorisées à s'asseoir au lieu prévu de la manifestation, la première d'une série de plusieurs actions programmées pour les prochains mois.

Le reste des manifestants ont occupé les rues avoisinnantes en signe de protestation, bloqué le trafic et scandé "le Kurdistan sera le tombeau du fascisme" ainsi que d'autres slogans en faveur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte depuis 26 ans pour l'autonomie du Sud-Est.

Un petit groupe a jeté des pétards sur la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène et arrêté cinq personnes.

A quelques mois d'élections législatives, prévues pour juin, le BDP a annoncé mercredi le lancement d'une série de manifestations en faveur d'une amélioration des droits des Kurdes.

Conspuant le gouvernement pour son incapacité à mettre un terme au conflit, il a revendiqué le droit à une éducation en langue kurde, la libération de militants emprisonnés, la fin des opérations contre le PKK et la suppression d'un seuil électoral de 10% de voix requis pour entrer au Parlement.

"Nous serons dans les rues jusqu'à ce que le gouvernement prenne des mesures concrètes concernant ces quatre demandes", a déclaré le président du BDP, Selahattin Demirtas. (AFP, 24 mars 2011)

Kurds in Diyarbakir and many other cities started civil disobedience actions

Peace and Democracy Party's (BDP) civil disobedience campaign started today in Diyarbakir with the participation of BDP deputees, prominent Kurdish politicians and Kurdish mayors.

The campaign which aims to voice Kurdish demands of education in mother language, release of political prisoners, change in Turkish election law and an end to military and political operations started with sit-in actions in Diyarbakir and Batman.

BDP leaders Selahattin Demirtas and Gultan Kisanak joined the protestors in Diyarbakir and as well as mayor Osman Baydemir and DTK's Ahmet Turk and Aysel Tugluk.

But this morning Diyarbakir governor declared the campaign unlawful and Turkish police removed the tents of Kurdish protestors from Ofis quarter of the city. Turkish police also blocked all roads to the area where a sit-in action was planned.

Despite the ban Kurdish politicians started a sit-in action with the participation of nearly 50 people while tens of thousands showed their support by demonstrating nearby.

BDP's leader Selahattin Demirtas condemned Turkish governors actions saying that the campaign has a politically motivated and their colluctor is not Turkish police but Prime Minister and Interior Minister. He said that BDP is more than determined to carry the civil disobedience actions in Kurdish region.

DTK's Ahmet Turk said they will continue the sit-in action despite the pressure from the Turkish authorities.

In Batman Turkish police also removed tents of the protestors and detained tens of protestors on the first day of civil disobedience campaign. BDP deputee Bengi Yildiz was also forcebly removed by Turkish police while he joined the sit-in action in central Batman.

The tension is reported to be high in the city while BDP members reorganized to continue the protest actions.


Kurds in Europe will put up democratic tents from 1st April

Following the beginning of the civil disobedience actions in the Kurdish cities, Kurds in Europe also announced that they are to put up democratic tents in the main European cities.

"Our people in Europe should give a splendid response to these attacks in every area” said CDK, remarking that the Kurdish people in Europe have a decisive role in reflecting the struggle given in Kurdistan and the demands of Kurdish people to the world public opinion." wrote in a statement calling for action CDK (Democratic Society Coordination of European Kurds).

CDK said "Our patriotic people living intensely in Germany, Austria, Belgium, Switzerland, United Kingdom, France and the Scandinavian states should carry the democratic actions of our people to the areas with the enthusiasm of Newroz and spirit of serhildan (uprising)”.

Stating that tents will be put up in European capitals, CDK added; “We should make our people heard by the whole world through the tents to be put up in Vienna, Cologne, Berlin, Paris, Bern, Athens, Stockholm, Frankfurt, Strasbourg, London, Denhaag and Rome with the name ‘Kurds want their statue’ ”.

The statement which drew attention to the march of Kurdish youth in Brussels on April 2nd continued as follows; “We are calling on our patriotic people to join these tents and thus to convey their demands to the European public. The organized actual stand of our people against the brutal attacks of the Turkish state will be the biggest answer .We are calling on patriotic Kurdish women and youth to lead the democratic resistance of our people”.
(ANF, 24 March 2011)

Sit-Down Strike of Kurdish People in Diyarbakır

The Peace and Democracy Party (Barış ve Demokrasi Partisi or BDP) and the Democratic Society Congress (Demokratik Toplum Kongresi or DTK), have called the people to an indefinite sit-down strike in Diyarbakir on 24 March 2011. DTK and BDP is also informed the public about the reason for the strike. According to the declaration, BDP and DTK announced four basic demands;

1. Stop military and political operations immediately.

2. Education in the mother tongue and providing constitutional guarantees for using the mother tongue in public.

3. Removing the 10% electoral threshold which hinders the representation of Kurdish People in Parliament.

4. Releasing all political prisoners.

While the BDP starts to prepare for the huge democratic civil disobedience action, AKP started to obstruct the Kurds' legitimate willpower. The police have attacked people who stay in the Democratic Solution Tents in the middle of the night. In addition to this, tents were removed harshly by the police and the sit down strike is banned by the AKP Governor.

In the morning, when BDP and DTK representatives and thousands of people came to the sit-down strike square, their way was blockaded by the police. After negotiations between the city governor and representatives of the BDP and DTK, only representatives and mayors are allowed to enter the area. Despite the state's preventions and threats, Kurds are continuously coming from all districts of the city. Only the co-chair, deputies and mayors are sitting down in the demonstration square and the police is preventing contact between the people and representatives. The police is blockading the city, action forces and hundreds of police officers are positioning in front of the square where the sit down strike is taking place. Police vehicles, including panzers, are positioned at the entrances and exits of all streets surrounding the sit down strike square. The police also cut the traffic at the city center. To prevent people from participating in the sit-down strike, the police carry out ID controls and body searches. Despite all this and blockades of the government, the action is taking place with great determination.

In a statement, BDP Co-Chair Selahattin Demirtaş and DTK Co-Chair Ahmet Türk, called on the AKP Government and PM Erdogan to answer four democratic demands of the Kurdish People. The co-chairs also called on the international public to be sensitive to the Kurdish People and take their situation into consideration. (BIA, 24 March 2011)

Demirtas at Newroz Meeting: "General Elections Bear Historic Opportunity"

Hundreds of thousands of people gathered in the Kazılçeşme district in Istanbul close to the shore of the Sea of Marara at noon on Sunday (20 March) to celebrate Newroz, the traditional holiday in Kurdish society to celbrate the Iranian new year and the arrival of spring. The celebrations were organized by the Democratic City Council (DKK) and the Peace and Democracy Party (BDP). The Newroz fire was lit by Selahattin Demirbaş, Co-Chair of the BDP.

The announcement of the DKK was read out by Tuba Güneş who called on the government to implement the road map worked out by Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the militant Kurdistan Workers' Party (PKK).

"Education in the mother language, bilingual life [Turkish and Kurdish], democratic autonomy and a new constitution should be implemented. This is what we are demanding. We are weaving freedom bit by bit"

Tuncel: Öcalan's freedom should be discussed

BDP Istanbul MP Sebahat Tuncel criticized Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan because he did not listen to the Kurds who gave a voice to the requests of the people in the Middle-East. "The government has to refrain from policies of war; the freedom of Öcalan has to be discussed. Let us work on a new constitution by means of peace, equality and freedom", Tuncel said.

Uras: Let's support the Democratic Block in the elections

"While we say peace and negotiations, the government answers with war and operations", said BDP Istanbul MP Ufuk Uraş. "There is a democratic autonomy that evolved from Mahmur. Let us build our future with politics instead of war. Let us support the Democratic Block in the elections".

Demirtaş: General elections 2011 are of historic importance"

BDP Co-Chair Demirtaş criticized the ruling Justice and Development Party (AKP), "The AKP is bothered with the number of seats, they are pursuing a bargain. We do not bargain, we want back what was stolen from us".

Demirtaş declared that the 2011 general elections would carry historic importance and called on the people to support the roof of the Democratic Block to reveal what the properties of the Constitution.

The speeches of the politicians were followed by dancing and singing performances. The celebrations in Istanbul were attended by Mehmet Öcalan, brother of imprisoned PKK leader Öcalan, İlknur Birol of the Community Centres, actor Yusuf Çetin, Labour Party (EMEP) Provincial Chair Güven Gerçek, Socialist Party of the Oppressed (ESP) Provincial Chair Hülya Gerçek, and representatives of the Turkish Peace Parliament, the Solidarity Platform for Detained Journalists and the Peace Mothers Initiative.

Newroz in Diyarbakır

Also in the Kurdish-majority cityof Diyarbakır in south-eastern Turkey, hundreds of thousands of people came together for the Newroz celebrations.

Türk: "We will stake our claim on Democratic Autonomy on 12 June"

Kurdish Politician Ahmet Türk, Co-Chair of the Democratic Society Congress, said in his speech that the Kurdish question could be solved by peaceful means and via dialogue.

"The Kurdish people laid out a route of freedom and peace. An important opportunity lies ahead of us. We can turn this opportunity into a milestone of peace. The opportunity is there. The Kurds always leave the way of peace open. Come and take the hand of the Kurds and the Leader of the Kurdish People", Türk said.

Kışanak: "Democratic Autonomy is Turkey's deliverance"

BDP Co-Chair Gültan Kışanak harshly criticized military operations in Şırnak and Bingöl in south-eastern Anatolia. He also stressed the advancements of building up a Democratic Autonomy. "The Kurdish people want to live with their own identity. A democratic Constitution must guarantee the identity of the Kurdish people. Again, the Kurdish people want education in their mother language. They want to lift all restrictions before mother languages in Turkey. We want to speak our language in all areas of life. A democratic Constitution guarantees the right to the mother language. Our third demand is a must in a democratic Constitution: our right to self-government. This people should be entitled to govern themselves; the tutelage system must be brought to an end. Democratic Autonomy is also a deliverance for Turkey". (BIA, Nilay VARDAR,  21 March 2011)

Des centaines de milliers de Kurdes célèbrent leur nouvel an

Des centaines de milliers de Kurdes ont célébré dimanche leur nouvel an, le Newroz, dans un calme relatif à travers la Turquie.

A Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées pour fêter le Newroz, nombre d'entre elles arborant les couleurs vert, rouge et jaune des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La foule, encadrée par un imposant dispositif de sécurité, a scandé des slogans tels que "Vive Öcalan, vive le PKK, vive le Newroz".

Des politiciens du principal parti pro-kurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (BDP), ont par ailleurs appelé le gouvernement à prendre en compte les proposition d'Abdullah Öcalan, le leader emprisonné du PKK, pour une résolution de la question kurde.

En fin de journée, des heurts ont opposé des manifestants, équipés de pierres, de bâtons et de cocktails molotov, aux forces de sécurité, qui ont fait usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau. Plusieurs personnes ont été arrêtées mais aucun blessé n'était à déplorer.

Des heurts sont survenus dans d'autres villes du sud-est: à Viransehir, où 25 personnes ont été placées en garde à vue après des jets de pierre contre la police et à Hakkari, où les unités anti-émeute ont utilisé des grenades lacrymogènes, a rapporté l'agence de presse Anatolie, ainsi qu'à Batman, selon des sources locales de sécurité.

Les célébrations se sont en revanche déroulées sans incidents à Istanbul, où des dizaines de milliers de personnes s'étaient réunies dans un quartier excentré de la ville.

Des manifestations analogues, hautes en couleurs, sont signalées dans les districts de Diyarbakir (Suruc, Hani, Hazro, Kocaköy, Ergani, Cinar, Cermik), Urfa (Urfa Halfeti, Birecik, Bozova, Ceylanpinar), Bingöl (Bingöl, Karliova), Elaziğ (Elaziğ, Karakocan), Batman (Batman, Besiri,Gercus, Hasankeyf), Sirnak (Sirnak, Idil, Uludere, Güçlükonak), Lice (Lice), Siirt (Siirt, Kurtalan), Tunceli (Tunceli, Ovacik),, (Adiyaman, Kahta ), Maraş (Pazarcik), Siverek, Nusaybin, Kulp mais aussi au sud-ouest anatolien (Konya, Mersin), au nord-ouest anatolien (Bursa, Eskisehir), sur les bords de la mer noire (Kocaeli) et de la mer Egée (Nazilli, Salihli et surtout Izmir). 50 000 Kurdes se sont rassemblés à Düsseldorf, en Allemagne. Les autres rassemblements sont prévus pour demain et les jours suivants dans les districts kurdes comme ceux de Hakkari, Van, Muş, Varto, Erzurum...

Les célébrations du Newroz, qui coïncident avec l'arrivée du printemps, sont l'occasion pour la communauté kurde de revendiquer davantage de droits et d'afficher son soutien au PKK.

Des incidents meurtriers ont par le passé émaillé la fête du Newroz dans plusieurs villes turques, en particulier dans le sud-est. Le Newroz le plus sanglant s'est produit en 1992, avec quelque 50 personnes tuées par les forces de sécurité lors de heurts dans le sud-est. (AFP-Amitiés kurdes de Bretagne, 20 mars 2011)

Quatre rebelles kurdes tués lors de combats dans le sud-est

Quatre rebelles kurdes ont été tués et deux membres des forces turques de sécurité ont été blessés lors de combats dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes, a affirmé samedi l'état-major de l'armée turque sur son site internet.

L'accrochage s'est produit vendredi dans une zone montagneuse de la province de Bingöl, où l'armée a lancé une opération après avoir dépisté un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué l'état-major dans un communiqué.

Les corps de quatre rebelles ont été retrouvés ainsi que leurs armes au terme de l'assaut, au cours du quel un officier et un membre d'une milice auxiliaire de l'armée ont été blessés, a-t-il précisé.

Trois rebelles ont déjà été tués mardi lors de combats dans le province de Sirnak (sud-est).

Le PKK, qui a décrété en août 2010 une trêve unilatérale, a dénoncé le manque de dialogue du gouvernement turc.  Le PKK n'a pas brandi à proprement parler la menace d'une reprise de ses attaques, mais a déclaré qu'il se défendrait "de manière plus efficace" contre les opérations des forces turques, sans les attaquer en premier.

Les combats dans le sud-est de l'Anatolie, théâtre de la rébellion du PKK, ont diminué considérablement depuis le début de la trêve. (AFP, 19 mars 2011)

Newroz: The Kurdish struggle for freedom and democracy in Turkey

Springtime always signals an upsurge in activism among the Kurds.  Newroz, the ancient festival that falls on the 21st March, represents hope and renewal for the Kurdish people. Kurds young and old will gather in force in celebrations across Turkey and in the diaspora; traditionally these cultural events, representing one of the few opportunities where Kurds in Turkey can legitimately come together collectively to express their shared national identity, have been turned into occasions for expressions of defiance and resistance to the oppressive conditions prevailing inside Turkey.

The coming months will also be a crucial period for the Kurds with various outstanding concerns converging in the run up to the Turkish general election scheduled for 12 June:  there is immense disappointment and anger at the performance of the ruling AKP party which made so many promises of reform, but failed to deliver on implementation. While the outside world sees Turkey as a model democracy in the Islamic countries and Middle East, Kurds lack any confidence in the party’s integrity and rightly question its intentions in view of the deteriorating situation they face on all fronts. The continued criminalisation of Kurdish civil and political organisations is clearly demonstrated by the arrest and prosecution of hundreds of elected Kurdish politicians from the BDP (Peace and Democracy Party), the party which succeeded the DTP (Democratic Society Party) in 2008.

The mass trial of over 150 members and supporters of the BDP, including elected mayors, lawyers and academics, which opened in October 2010 in the Kurdish city of Diyarbakir, has become a focus of the political struggle between the Kurds and the Turkish state for the recognition of the Kurds as a people with their own language and identity. The language issue dominated the proceedings in the specially constructed high security courtroom with defendants insistent on using their mother tongue of Kurdish and the judge adamantly refusing to acknowledge any words uttered in a language that officially still doesn’t exist according to the Constitution of Turkey.  The stalled trial is set to reconvene in April with the language issue as yet unresolved.  The charges brought against the defendants in a 7,000 page document insinuate that Kurds are engaged in supporting terrorism by simply seeking to raise issues of concern to the Kurdish people, such as language rights, the environment and demands for democracy. It is argued that these issues are also supported by the banned Kurdistan Workers’ Party (PKK). In many ways this is a classic case of guilt by association in a highly politically motivated trial.

Leading Kurdish organisations have long disavowed the demand for an independent state which could only entail the breakup of Turkey; instead they have called for greater local democracy and devolution of decision making to the Kurdish regions, a set of proposals that have been spearheaded by Abdullah Ocalan for more than a decade. The ideas have crystallised into the concept of “democratic autonomy” which applies to the whole of Turkey, not to the Kurdish areas alone. The concept formed part of a 156-page document known as the “Road Map for Peace” prepared by Abdullah Ocalan in 2009 but only handed over to his lawyers by the Turkish authorities in early March 2011. It calls for the establishment of a democratic nation which will be a joint homeland for different nationalities living together as free and equal individuals with their rights guaranteed in a democratic constitution. Crucially, this does not mean redrawing the borders of Turkey, but it would mean comprehensive constitutional reforms, unlike anything so far proposed by the ruling party despite all the efforts to present itself as a reforming and modernising government.  

This is why it is quite erroneous to portray Ocalan and the Kurds as “separatists”. It is also provocative in that it amounts to denying the legitimacy of Kurdish aspirations and refusing to seriously engage with the arguments. There remains a sad lack of discussion from the EU, UK and US about substantial Kurdish issues and the nature of the Turkish state which cannot be attributed to ignorance alone. Motivated by their close associations with Turkey, the EU and the US continue to brand the PKK as terrorists and separatists in flagrant disregard of the facts. This is a very short-sighted policy and acts as an obstacle to resolving the protracted Kurdish conflict since no conflict can ever be resolved without the main parties engaging in some form of negotiations. The continued outlawing of the PKK and its supporters only ensures that the conflict will not be resolved because the Kurdish people have shown time and again that they regard Ocalan as by far their most important leader; he has a popular legitimacy that surely cannot be ignored forever.

Turkey has sought to do everything to block Kurdish political representation including gerrymandering the electoral system by refusing to remove the notorious 10% threshold which bars regionally based parties with mass support from gaining a foothold in Parliament (because they need 10% of the national vote). Kurds will be standing as independent candidates in the coming election, which should at least ensure that there is a political voice for the estimated 20 million Kurds who live in Turkey, by far the largest Kurdish population anywhere. But the main challenge for Kurdish political leaders is not only to win the votes of their natural constituency, but to redouble their efforts to unlock the mindset of Western politicians who remain intent on seeing Turkey as a role model for the Middle East. The seriously argued proposals for “democratic autonomy” have to become more widely read and understood. The UK, EU and the US have to be persuaded that the notion of Turkey as a model democracy will be nothing but a sham until it starts to seriously address its own internal problems, central to which is the denial of legal status to the Kurds as a people with their own language, culture and identity. Then Turkey may emerge as a true model of democracy.   
 
Peace in Kurdistan Campaign
Campaign for a political solution of the Kurdish Question
Email: estella24@tiscali.co.uk  Tel: 020 7586 5892
Patrons: Lord Avebury, Lord Rea, Lord Dholakia, Baroness Sarah Ludford MEP, Jean Lambert MEP, Alyn Smith MEP, Hywel Williams MP, Elfyn Llwyd MP, John Austin, Gareth Peirce, Julie Christie, Noam Chomsky, Edward Albee, Margaret Owen OBE, Mark Thomas, Bairbre de Brún MEP

20 Former DTP Members Convicted of 'Propaganda'

20 former members of the defunct Democratic Society Party (DTP) were found guilty of "spreading propaganda for an illegal organization" and each sentenced to ten months behind bars. The charges stem from their attendance of a sit-down strike organized by the closed pro-Kurdish DTP in Batıkent/Diyarbakır in 20008.

On Tuesday (15 March), the 5th High Criminal Court of Diyarbakır, a province capital in the Kurdish-majority south-eastern part of the country, decided to acquit three of the altogether 23 defendants. 20 people were sentenced to imprisonment of one year under allegations of "spreading propaganda for the PKK", the illegal armed Kurdistan Workers' Party. Their sentences were then mitigated to ten months each due to good conduct.

The court claimed that "slogans supporting the organization were chanted by people in the group that had gathered in front of the tent" and "music that praised the organization was played in the vicinity". The 20 defendants "did not do anything to prevent this development, made it run more smoothly and showed corresponding footage on an LCD screen", the court stated.

The three-day sit-down strike was done with the aim to protest the allegedly violent treatment of Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the PKK.

"Some of the convicts were not even in the area at the time"

As lawyer Tahir Elçi told bianet, the people convicted were provincial chairs who had been appointed to obtain the necessary permission of the police and provide logistic support. Elçi drew attention to the fact that some of them were not even in the area at the time.

The lawyer emphasized that none of the defendants was involved in any kind of "propaganda" throughout the protest action.

The defendants were also tired under allegations of "committing a crime on behalf of an organization without being a member of the organization". However, the court decided to acquit all defendants of these charges. (BIA, Emir ÇELİK,17 March 2011)


Trois rebelles du PKK tués dans le sud-est

Trois rebelles kurdes ont été tués lors de combats mardi avec l'armée dans le sud-est de la Turquie, un incident qui survient après la menace du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de mettre fin à sa trêve, a-t-on indiqué de source de sécurité locale.

Les affrontements se sont produits dans une zone rurale de Güçlükonak, une localité dépendante de la province de Sirnak, située à la frontière avec l'Irak, a-t-on souligné de même source.

Les soldats ont ouvert le feu contre un groupe de rebelles alors qu'ils effectuaient une mission de ratissage afin d'empêcher les infiltrations de rebelles du Kurdistan irakien où le PKK dispose de bases arrière.

Le PKK, qui a décrété en août 2010 une trêve unilatérale, a menacé le mois dernier d'y mettre fin, dénonçant le manque de dialogue du gouvernement turc.

Le PKK n'a pas brandi à proprement parler la menace d'une reprise de ses attaques, mais a déclaré qu'il se défendrait "de manière plus efficace" contre les opérations des forces turques, sans les attaquer en premier.

Les combats dans le sud-est de l'Anatolie, théâtre de la rébellion du PKK, ont diminué considérablement depuis le début de la trêve. (AFP, 15 mars 2011)

The Halabja Genocide and the Anfal campaigns

The "Kurdistan National Kongress" (KNK) and the "European United Left - Nordic Green Left Group in the European Parliament" (GUE/NGL), in cooperation with "The European Parliament - Kurds Friendship Group", the "Kurdocide watch" (CHAK), the "Kurdish Institute of Brussels" (KIB) and the "Confederation of Kurdish Association in Europe" (KONKURD), are organizing the following event:

REMEMBERING THE HALABJA GENOCIDE
AND THE USE OF CHEMICAL WEAPONS
AGAINST KURDS IN IRAQ

Wednesday 16th of March, 2011
Room ASP 3G2, 15h00 - 18h30

European Parliament - Rue Wiertz 60 - 1047 Brussels
(interpretation in Arabic, Turkish, English, including from French and German)

DRAFT PROGRAMME

15.00 – 16.00 HISTORICAL BACKGROUND and POLITICAL SITUATION IN THE REGION

Moderators:
Dr. Faeq Mohammed AHMED, KNK
MEP Jürgen KLUTE, GUE/NGL Group, Germany

Speakers:
Mr. Prof. Dr. Jebar GHAFOR, Prof. of History, Iraq-Kurdistan
Ms. Sevahir BAYINDIR, MP Turkey, BDP Party

16.00 – 18.00 THE HALABJA GENOCIDE

Moderators:
Mr. Refik GEFUR, KNK
MEP (name to be confirmed)

Film on Halabja 10 minutes

Speakers:
Victims & Witness of Halabja Genocide
Mr. Fakhralddin Saleem H.YOUSIF, Halabja Victims Committee
Mr. Astor LARSEN, Journalist, Norway

The role of the international community in the recognition of the Halabja Genocide
Ms. Shlair RASHID, former MP, Kurdistan Regional Government
Mr. Jan van AKEN, MP Die Linke, German Parliament

Political significance of the Halabja Genocide
Dr. Adil Karim FATAH, Director General of the Sharazoor General Directorate of Health
Mr. Fadhil Muhammed QAER, MP, Kurdistan Regional Parliament

EU-IRAQ relation and the international responsibility against genocides
MEP Frieda BREPOLES, MEP Greens-EFA
Prof. Philip SPENCER, Director of the Helen Bamber Centre for the Study of Rights, Conflict and Mass Violence

18.00 -18.30 Adoption of a Final Declaration

conference's secretariat: kongrakurdistan@gmail.com

120 Years Sentence to 8 Kurdish Politicians in KCK Trial

An incredible high prison sentence has been handed down in the KCK (Kurdish Communities Union) trial against BDP (Peace and Democracy Party) politicians in Igdir. In total 118 years prison sentence have been asked for the eight politicians standing trial. Among the defendants, Igdir mayor Mehmet Nuri Gunes. Protesting against the incredible sentence, BDP Igdir MP, Pervin Buldan said "the government did not want peace but war to go on".

The fifth hearing of the KCK trial was held at the High Criminal Court in Erzurum. The indictment was referring to secret witness statements and phone record. According to the defense lawyer errors and misunderstanding have been caused by the fact that the telephone calls his clients made were in Kurdish but only a Turkish translation was provided in court.  (ANF, March 4, 2011)

La Turquie exclut une sortie d'Öcalan de prison

Le ministre turc de la Justice Sadullah Ergin a exclu mercredi que les conditions carcérales du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, emprisonné à vie, soient allégées, et qu'il puisse être assigné à résidence, comme le réclament ses militants et les milieux kurdes.

"Une telle chose est impossible en vertu des lois actuelles en Turquie", a-t-il dit, interrogé par les journalistes sur le point de savoir si le gouvernement serait favorable à une assignation à résidence du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).

Le vice-Premier ministre Cemil Ciçek a aussi souligné qu'Öcalan ne pouvait être libéré aux termes de la législation actuelle et placé en résidence surveillée.

Le PKK, qui a menacé lundi de mettre fin à sa trêve en vigueur depuis six mois, faute de mesures en faveur de la communauté kurde de la part du gouvernement turc, avait notamment réclamé une telle mesure pour son chef fondateur, qui purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999.

Les responsables politiques kurdes demandent également depuis des années que ses conditions de détention soient assouplies.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a lancé l'an dernier une nouvelle initiative visant à résoudre la question kurde. Les autorités auraient associé Öcalan à cette initiative, par le biais de ses avocats.

Les combats dans le sud-est anatolien, théâtre de la rébellion du PKK, ont diminué considérablement depuis le début de la trêve. (AFP, 2 mars 2011)

PKK Ended "No-action period" From 1st March

The Steering Council of the Union of Kurdistan Communities (KCK) as the umbrella organization that includes the armed outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), announced the end of their so-called "no-action period" on 28 February. The KCK ended the ceasefire announced on 13 August 2010 declaring that "it became invalid because of the denial and destruction policies of the AKP government", the political leadership of the Justice and Development Party.

The KCK declared that they were "not going to carry out attacks" but would "defend themselves more effectively".

According to the Fırat News Agency, the KCK emphasized in a written statement that the government failed to take the requested steps for a permanent ceasefire.

The KCK reiterated the following five demands:

* All operations regarding the military and political arenas should be stopped.

* Detained Kurdish politicians should be released.

* Imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan should be enabled to actively participate in the process and should be involved as a negotiator.

* A Constitutional Commission and a Facts Research Commission should be established to advance the process.

* The election threshold of 10 percent should be lifted.

"AKP responsible for end of ceasefire"

Hakan Tahmaz, member of the Turkish Peace Parliament, sees the AKP policies as the main reason for the end of the "no-action" period. In an interview with bianet he said this result became inevitable since the government failed to take concrete steps to a solution of the Kurdish question.

Tahmaz reminded the fact that many sections of society called for an extension of the PKK ceasefire but that the process was currently jammed.

"The ruling Justice and Development Party did not take any steps related to this issue. First they used the local elections [March 2009] as an excuse, later on the referendum [September 2010] and the general elections [June 2011]. Afterwards, there will be other elections ahead", Tahmaz indicated.

"Not a single signal was shown until now related to an end of the operations or the consideration of the demands. The KCK trial showed that there is not the slightest moderation regarding political operations either. The government carries on with political operations by judicial means".

"There are clear indications for increasing the public tension. First of all, the AKP is responsible for letting the process reach this point", Tahmaz claimed.

Ensarioğlu: Free elections impossible in an environment of fear

Galip Ensarıoğlu, Head of the Diyarbakır Chamber of Commerce and Industry (DTSO), thinks that the end of the ceasefire is going to deepen the distrust against the AKP prior to the general elections and that the polarization between the AKP and the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) will increase at the same time.

"With the end of the ceasefire, the opinion will gain ground that the government was not able to administrate the region well and that they were not successful. Local investments and the economy of the region will be negatively affected as well. People will not go to the polls according to their own free will if an atmosphere of violence and fear prevails". Ensarıoğlu demurred.

"The government wasted a historic opportunity for the Kurds and for Turkey", he told bianet.

He criticized that a number of positive developments were being ignored. "The conditions to continue the struggle of the Kurds on a democratic, political basis are still there despite all problems. Not even the death of one single person is acceptable for a struggle that can be carried out on democratic grounds".  (BIA, 1st March 2011)

KHRP Publishes Report of Diyarbakir "Trial of 151"

KHRP today publishes the observations of its Legal Associate and PhD candidate at Kings College, Saniye Karakas who attended the second stage of the trial of 151 NGO workers, politicians and other activists in Diyarbakir, Turkey.

The trial is significant for the individual defendants, who are widely considered to be respected members of the Kurdish community, with each facing possible jail sentences of 15 years-to-life if found guilty. Further, the timing of the arrests has led many observers to question the state of democracy in Turkey. The large number of defendants, their prolonged detention, the questionable means of collecting evidence, as well as the Court’s attitude towards the use of the Kurdish language in the trial have fanned fears that the accusations are politically motivated rather than based on violations of the law. Therefore, the trial is of a wider significance in terms of the implications it raises regarding democracy in Turkey and the state’s attitude towards a political resolution of the Kurdish question.

KHRP Managing Director, Rachel Bernu, said: “Turkey must take immediate steps to ensure that this ‘Trial of 151’ (and other trials in general) is conducted in accordance with the international legal requirements of a fair trial. Additionally, Turkey must also reassure its public, especially those living in the Kurdish regions, that this trial is not politically motivated nor an attack on political achievement by pro-Kurdish or human rights groups. The first hand trial observations of our own Ms. Karakas certainly do little to combat this perception.”

KHRP’s briefing paper regarding this issue is available to download from our website here. (khrp@khrp.org, 1st March 2011)

Minorités / Minorities

Dink Case: Witnesses to be Brought to Court on Compulsion after 4 Years

The trial on the murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink was continued before the Istanbul 14th High Criminal Court on Monday (28 March). At the 17th hearing, the court board accepted the plaintiff lawyers' request to review the report issued by the Scientific and Technological Research Council of Turkey (TÜBİTAK). In the report released last week it was stated that footage related to the assassination recorded by the security cameras of the Akbank Branch right next to the scene of crime could not be found.

Dink, founder and at the time Editor-in-Chief of the Armenian Agos newspaper, was lethally shot in front of his office in Şişli (Istanbul) on 19 January 2007.

Çetin: Records or deleted files certainly exist

According to contradictory statements in the report pointed out by Dink family lawyer Fethiye Çetin, the court decided to have a new report prepared by TÜBİTAK. Therefore, the hard discs of the Akbank branch security camera will be sent to the research council, the court decreed.

Lawyer Çetin objected the TÜBİTAK report, "The report claims that no footage or deleted files could be found in the records of the Akbank Pangaltı branch on the day of the incident. That is impossible".

"Banks always take footage. They just delete old records to create space for the new records. Hence, there must be the records or the deleted file for sure", Çetin argued. She demanded a technical investigation to determine whether the reviewed file belonged to the Akbank branch in Pangaltı (Şişli), to resolve the contradictions in the report and retrieve deleted files.

Father of prime suspect Samast not accepted as witness

The request of the plaintiff lawyers to hear Ahmet Samast, father of prime suspect Ogün Samast, as a witness was declined.

The court board chaired by Judge Rüstem Eryılmaz ruled to keep defendants Yasin Hayal and Erhan Tuncel in detention. Both defendants stand accused of "incitement to murder". Hayal and Tuncel attended the Monday hearing as well as un-detained defendants Ersin Yolcu, Salih Hacısalihoğlu and Ahmet İskender. The plaintiff party was represented by Rakel Dink, wife of the slain journalist, his brother Hosrof Dink, his daughter Delal Dink and journalist Ali Bayramoğlu.

The defence lawyer of defendant Tuncel, Erdoğan Soruklu, requested to broaden the investigation and objected to the file's transfer to the prosecution because from his point of view evidence had not been fully collected yet. However, the court dismissed this request.

Files not digitalized yet

Public Prosecutor Hikmet Usta remarked, "Even though the case file has already been sent to the prosecution for the final plea, the opinions and requests of the involved parties regarding a broadening of the investigation should be considered. Besides, we were not able to fully investigate the related 60 files because not all of them could be digitalized yet".

Eye-witnesses to be brought to court on compulsion

It was furthermore decided to bring eye-witnesses Emsale Çakmak and Cemal Yıldırım to court on compulsion and to wait for the reply of the Trabzon High Criminal Court on Duty related to witness Sinan Reşitoğlu.

Witnesses Mehmet Ali Temelocak and Erhan Şivil were heard in the morning session. Both men sat next to respectively behind triggerman suspect Samast on the coach on his way back to Trabzon (eastern Black Sea coast) after the murder. They had brief conversations with Samast and recalled that he told them that he had been to Istanbul to visit his uncle.

The trial was postponed to 30 May.  (BIA, Erol ÖNDEROĞLU - Elif GENCKAL, 29 March 2011)

"Zivre Trial Should be Merged with Ergenekon"

Lawyer Orhan Kemal Cengiz announced that the operation in nine different provinces related to the Zirve Publishing House massacre carried out on last Thursday (17 March) had been long overdue. Last week's searches were based on alleged connections of the Zirve massacre with the Ergekon trial, a case on an alleged plot to overthrow the Justice and Development government.

Former Malatya Gendarmerie Regiment Commander ret. Colonel Mehmet Dülger and Ruhi Babat, member of the teaching staff at the Inönü University, were among a total of 20 people taken into custody in the context of the operations. Lawyer Cengiz declared that the recent procedures were an "important and positive development" in terms of requests previously made to the Malatya 3rd High Criminal Court where the Zivre case is still pending.

"The murders could have been solved by now"

Cengiz, plaintiff lawyer of the Zirve massacre trial, told bianet, "A denunciation letter from 2008 included certain names and telephone numbers. If these connections would have been taken seriously and investigated back then, the murders would have been solved".

Cengiz said that the case of the Zirve Publishing House massacre would help to solve the murders of Priest Andrea Santoro and Turkish-Armenian journalist Hrant Dink and would also bring light into the Ergenekon investigation.

"A merger of both cases would shed light on Ergenekon"

Lawyer Cengiz drew attention to a 'witch hunt' on missionaries in Turkey since 2004. "A merger of the Zirve Massacre trial and Ergenekon would bring justice", he claimed.

The operation was carried out in Malatya (south-eastern Turkey), Siirt (south-east), Muğla (south-west), Izmir,Ankara and another four provinces on 17 March. Also the house of lecturer Ruhi Abat was being searched. He is alleged to have held anti-missionary conferences in Malatya and Kayseri.

On 18 April 2007, Necati Aydın, Uğur Yüksel and German national Tilman Ekkehart Geske were killed at the Zirve Publishing House. Five detained defendants are being tried in relation to the massacre at the Zirve Publishing Company before the Malatya 3rd High Criminal Court. (BIA, Nilay VARDAR,  21 March 2011)

20 arrestations après le meurtre en 2007 de trois missionnaires

La police turque a arrêté jeudi 20 personnes dont des militaires protestants, dans le cadre d'une enquête sur le meurtre en 2007 de trois missionnaires à Malatya (est), a annoncé la télévision NTV d'information en continu.

Cette enquête entre dans le cadre d'une beaucoup plus vaste, portant sur le réseau présumé Ergenekon, une nébuleuse de militaires, journalistes et chefs mafieux qui auraient tenté de semer le chaos en Turquie pour préparer le terrain à un coup d'Etat militaire contre le gouvernement islamo-conservateur.

Parmi les soldats arrêtés figure l'ancien commandant de la gendarmerie de Malatya, le colonel Mehmet Ulger, selon NTV et le site de la chaîne CNN Türk.

La police est intervenue dans neuf provinces pour effectuer ces arrestations. Un universitaire de Malatya fait partie des personnes arrêtées.

Bien qu'une enquête soit déjà en cours sur les meurtres des trois missionnaires, les procureurs en charge de l'affaire Ergenekon ont ouvert une enquête distincte sur les meurtres, pour établir d'éventuels liens entre ceux-ci et Ergenekon.

Trois missionnaires protestants, dont un Allemand, avaient été torturés et assassinés en avril 2007 dans une maison d'édition chrétienne de Malatya. Cinq suspects sont actuellement jugés dans cette affaire.

Plusieurs attaques contre des chrétiens ont eu lieu ces dernières années en Turquie, un pays presque exclusivement musulman.

Le 3 juin dernier, Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie et président de la Conférence épiscopale turque, avait été assassiné par son chauffeur, à Iskenderun (est). (AFP, 17 mars 2011)

Trial on "Dersim Massacre" Closed by Prescription

Efo Bozkurt who lost his whole family in the "1938 Dersim Incidents" applied to court under allegations of "crimes against humanity" last year but his complaint was now dismissed.

86-year-old Bozkurt lost both of his parents and his five siblings in 1938 in the village of Çaytaşı in the Dersim district of Hozat.

The so-called "Dersim Massacre" refers to the violent suppression in 1937/38 of the local population of Dersim, now called Tunceli Province (eastern Anatolia). Some sources speak of tens of thousands of Alevi Kurds and Zazas that were killed and thousands more that were forced into exile.

The Hozat Public Chief Prosecution decided to drop procedures on 18 February 2011. It was stated, "The Turkish Criminal Law in effect at the time of the incidents that allegedly happened in Dersim in 1938 did not include 'genocide and crimes against humanity' as imputed by the complainant".

It was furthermore said in the decision that the alleged cases of death were to be evaluated as "homicide" and thus fell under the statute of limitation.

Appeal against the decision

bianet talked to the plaintiff lawyer and writer Hüseyin Aygün who summarized the appeals against the decision under the following headings:

* The decision of the prosecutor does not meet the regulations. Article 90 of the Constitution is based on international law. The basis must be the United Nations' decision that "the statute of limitation does not apply to 'crimes against humanity'. Regardless of saying that Articles 75, 76 and 77 of the Turkish Criminal Law as enforced in 2005 was not applied in the past, international law has to be the basis.

* The law lags behind the developments of the society, the judiciary has to settle that.

* This issue has to be discussed in a domestic framework as well. No research has been carried out at all, the places where the bodies were buried have not been visited and nobody has talked to the witnesses.

"State has to apologize"

Lawyer Aygün declared to appeal to the Erzincan Court (north-eastern Anatolia) and in case this should not yield any result, he is going to apply to the European Court of Human Rights (ECHR). He said that it would be good to have this topic discussed by the ECHR but emphasized that it should particularly be discussed in Turkey.

"The CHP [Republican People's Party] and the AKP [ruling Justice and Development Party] are racing against each other who is going to be the first to say 'what happened in Dersim was a massacre'. We request to enforce a special law on the 'Dersim 38 Massacre'. The perpetrators have died long ago, we are not after punishment. The important issue is to discuss history openly and clearly. The state has to apologize officially", Aygün claimed.

"Incident was limited to rebels"

The decision stated that the crime of genocide was not constituted and that the suppression of the uprising was limited to the insurrectionists.

In summary, the decision read, "The actions of the armed rebels came to a stage where they disrupted the national sovereignty of our country and the necessary use of weapons was rendered insufficient. However, it is a historic fact that the incident was limited to the insurrectionists".

"In order to constitute the crime of genocide, the actions have to be executed according to a plan and in a systematic manner". (BIA, Nil VARDAR, 15 March 2011)

En Turquie, le monastère Mar Gabriel est menacé

http://www.la-croix.com/En-Turquie-le-monastere-Mar-Gabriel-est-menace/article/2458302/4078

État turc revendique la propriété de terres situées dans l’enceinte du monastère syrien-orthodoxe vieux de 1600 ans, où vivent le métropolite de Tur Abdin ainsi que moines et moniales

Le dernier monastère de Turquie occupé par des moines deviendra-t-il un musée ? Le sort de Mar Gabriel, situé aux confins de l’Anatolie, où vivent 3 moines, 14 religieuses et une quarantaine d’étudiants syriens-orthodoxes, suscite de plus en plus d’inquiétudes. Depuis trois ans, le monastère est en butte à une série de procédures judiciaires intentées à tous les échelons.

Le premier acte s’est d’abord joué au niveau local, lorsque deux villages kurdes voisins, s’estimant lésés par le cadastre, ont tenté en 2008 de récupérer des terres situées dans l’enceinte de Mar Gabriel. La justice leur a donné tort.

L’affaire a pris ensuite une ampleur nationale : l’administration des forêts a estimé que douze parcelles représentant 99 hectares, là encore dans l’enceinte du monastère, étaient des forêts et appartenaient donc, comme telles à l’État.

Faisant valoir des documents légaux datant de 1937, la fondation de Mar Gabriel a alors interjeté appel auprès du tribunal cadastral de Midyat qui lui a donné raison en 2009. Mais le 26 janvier dernier, la « Yargitay », la Cour de cassation d’Ankara a cassé ce verdict. Et décrété que les terrains doivent être enregistrés au nom du Trésor public…
Des « atteintes aux droits de l’homme »

À ces procédures s’ajoute une litanie d’accusations, allant du prosélytisme – le monastère accueille 35 jeunes se préparant aux ministères en rite syrien – à la remise en cause de ses fondations qui, affirment certains responsables musulmans, auraient été érigées sur l’emplacement d’une ancienne mosquée…

« Mar Gabriel a été fondé en 397, soit plusieurs siècles avant le prophète Mohammed et la construction des mosquées », s’est indigné David Gelen, président de la Fondation araméenne, qui dénonce une « campagne d’intimidation » menée contre les moines.

La décision d’Ankara a suscité de vives critiques au sein de la diaspora et plus largement. Les Églises suisses, catholique et protestantes, ont récemment pris position pour défendre ce site « menacé par des forces visiblement gênées par des symboles de vie chrétienne ».

Condamnant des « atteintes aux droits de l’homme », le président de la Conférence des évêques, Mgr Norbert Brunner, et le président du Conseil de la Fédération des Églises protestantes, Gottfried Wilhelm Locher, ont demandé, le 16 février, au gouvernement turc, qui préside actuellement le Conseil de l’Europe, de « reconnaître tous les groupes ethniques chrétiens dans le pays » et de « leur garantir le droit à la liberté religieuse ».

De fait, la Turquie ne dispose toujours pas d’un cadre légal garantissant à toutes les minorités religieuses une pratique sans contrainte. Et les lieux de culte, dès lors qu’ils sont inscrits au patrimoine pour leur préservation, sont transformés en musées.
"Un très mauvais signal pour toute perspective démocratique"

L’Église catholique déplore de son côté un nouveau « coup » porté au « multiculturalisme qui caractérisait cette nation depuis l’empire ottoman ». Cette décision, qui s’ajoute à la volonté d’exproprier le cimetière catholique de Trébizonde, « signifie que l’État turc à la fois proclame la laïcité et la remet en question, et qu’en tout cas, elle n’est pas accueillie de bon gré », s’inquiète un responsable religieux sur place, souhaitant que l’Union européenne intervienne.

« Symboliquement, c’est un très mauvais signal pour toute perspective démocratique, appuie l’historien Sébastien de Courtois, spécialiste des minorités religieuses en Turquie (1). Cette affaire prend une telle ampleur que je ne peux imaginer qu’il n’y ait pas une volonté politique, derrière, de lutter contre l’enracinement des chrétiens en Anatolie orientale. La disparition de Mar Gabriel serait catastrophique pour la Turquie et pour tous les chrétiens d’Orient. »

Mar Gabriel est, de fait, un symbole fort du christianisme oriental : considéré par les syriens-orthodoxes comme leur « seconde Jérusalem », il demeure un centre spirituel et culturel important.

Aujourd’hui seuls 3 000 syriens-orthodoxes vivent toujours dans cette région du Tur Abdin – « la montagne des ermites » en syriaque –, sur les 130 000 qui la peuplaient dans les années 1960. Pour l’heure, les moines de Mar Gabriel, où la règle est des plus strictes, se sont murés dans le silence de leur grand Carême.

CÉLINE HOYEAU

(1) Le Nouveau Défi des chrétiens d’Orient, JC Lattès, 2009, 240 p., 16€.

Armenians added to list of slain journalists in Turkey

The Contemporary Journalists Association, or ÇGD, adds 10 journalists of Armenian origin killed in 1915 to its list of slain journalists in Turkey. The association will hold a ceremony April 24, the date when some countries commemorate the alleged Armenian genocide in Ottoman lands

These photos show 10 journalists of Armenian origin who were killed in waning days of the Ottoman Empire.

Ten journalists of Armenian origin who were killed in the waning days of the Ottoman Empire will be added to a list of slain journalists in Turkey by the Ankara-based Contemporary Journalists Association, or ÇGD. The association will hold a ceremony April 24, the date when some countries commemorate the alleged Armenian genocide in Ottoman lands.

The newly added names include Krikor Zohrab, a lawyer, author and three-time deputy in the Ottoman Parliament; Taniel Varujan, a renowned Armenian writer; Rupen Zartaryan, Siamento (Atom Yarjanian) and six others, all also pioneers of western Armenian literature.

Though the ÇGD was late in making the move, it did not have the necessary documents to add the journalists to the list before, association head Ahmet Abakay told the Hürriyet Daily News & Economic Review. “We realized it when the list prepared by the Arrested Journalists Solidarity Platform reached us. Journalist Ali Bayramoğlu wrote on April 24 about the Armenian-origin journalists killed and we realized the list we had was incomplete. We expect assistance to add more names to it,” Abakay said.

The 76-name list of journalists killed in Turkey before and after the foundation of the Turkish Republic includes well-known figures such as Abdi İpekçi, Çetin Emeç and Uğur Mumcu, but previously contained only one Armenian name: Hrant Dink, a Turkish journalist of Armenian descent who was assassinated in Istanbul in 2007.

When asked whether the ÇGD is worried about the potential response to adding the Armenian journalists to the list, Abakay said: “I wish we had the information before and has taken this radical step before. We, the Turkish people, unfortunately do not know anything but what the official history has told us. The truth was hidden from us.”

Mistakes made in the past must be discussed if the country believes wholeheartedly in democracy, the ÇGD head said. “It is a crime to hide from the people those names that have made contributions to the Turkish press,” Abakay said. “They are all people of this country. They have been slain just like Abdi İpekçi, Uğur Mumcu and others.”

He added that the association seeks to add more names to the list and raise awareness about it.

Armenia claims up to 1.5 million Armenians were systematically killed in 1915 under the rule of the Ottoman Empire. Turkey denies this, saying that any deaths were the result of civil strife that erupted when Armenians took up arms for independence in eastern Anatolia. (Hürriyet Daily News, Vercihan Ziflioğlu, March 8, 2011)

Suspension de la démolition d'une statue de l'amitié arméno-turque

Un tribunal turc a suspendu l'ordre de démolir un monument érigé à la frontière avec l'Arménie dédié à la réconciliation entre les deux pays, dont le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait demandé la suppression, a rapporté tard lundi l'agence de presse Anatolie.

Le tribunal administratif d'Erzurum (est) a suspendu lundi la décision de démolir la statue prise en février par le conseil municipal de Kars (est) pour "empêcher des dommages irrémédiables" jusqu'à ce que la justice ait statué sur le fond de l'affaire, a déclaré à Anatolie Me Asli Kazan, avocate du sculpteur.

Le monument, haut de 30 m, représente deux figures mais en fait un seul être humain, déchiré en deux. Commandé en 2006, il est resté inachevé, la nouvelle équipe municipale, membre de l'AKP (Parti de la justice et du développement, issu de la mouvance islamiste) de M. Erdogan, s'opposant aux travaux.

Lors d'une récente visite à Kars, M. Erdogan a déclaré que les constructions non conformes à l'architecture locale devraient être démolis. Désignant la statue, il avait notamment dit: "Ils ont érigé une monstruosité ici", ordonnant aux autorités locales de la démolir dans les plus brefs délais.

Mehmet Aksoy, le sculpteur turc qui a réalisé la statue, avait estimé impossible que son oeuvre soit déplacée sans être détruite en raison des tonnes de ciment utilisés pour l'attacher à son socle, situé sur une colline.

Il avait même affirmé que si la statue était détruite, le gouvernement islamo-conservateur serait mis au ban de la communauté internationale, évoquant une "répétition de ce qu'ont fait les talibans en Afghanistan, en détruisant les statues de Bouddha" en 2001, dans la vallée de Bamiyan.

La Turquie et l'Arménie, divisées par la question des massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman (1915-1917), ont signé en octobre 2009 des protocoles de réconciliation. Mais le processus s'est enlisé dans des accusations mutuelles.

Les Arméniens qualifient de "génocide" les massacres et déportations qui ont fait, selon eux, plus d'un million et demi de morts au sein de leur communauté. La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination mais, selon elle, dans le chaos des dernières années de l'Empire ottoman.

La qualification de ces événements de génocide a été reconnue par la France, le Canada et le Parlement européen. (AFP, 8 mars 2011)

First Hearing of Prime Suspect at Juvenile Court

The trial against defendant Ogün Samast, triggerman suspect in the Hrant Dink murder case, started on Monday (28 February) before the Sultanahmet (Istanbul) 2nd Juvenile High Criminal Court.

Turkish-Armenian journalist Dink was shot in front of his office in Şişli/Istanbul in bold daylight more than four years ago on 19 January 2007. Dink was the founder and then Editor-in-Chief of the Armenian Agos newspaper.

Lawyer Fethiye Çetin, joint attorney of the Dink family, spoke to the journalists in front of the courthouse. She said that the Dink family members were not going to attend any hearing held at the Sultanahmet Juvenile Court in order to express their protest against the circumstances that Samast is being tried at a children and juveniles court.

The Istanbul 14th High Criminal Court had decided in October 2010 that Samast should be prosecuted at a Children and Juvenile Court because he was under-age at the time of the murder. This decision came after a trial period of more than three years.

Nine members of Dink family co-plaintiffs

The court accepted Rakel Dink, widow of the slain journalist, his brothers Arat and Hosrof Dink, furthermore Ferat, Ara, Aycan, Zabal, Maral and Haskanoş Dink as co-plaintiffs. The application of the Agos newspaper and the Birgün daily, a nation-wide newspaper Dink used to write for, for co-plaintiff status were accepted as well. Savo and Mikail Yağbasan, brothers of Rakel Dink, were dismissed as co-plaintiffs because they had "not suffered direct harm", the court reasoned.

Samast a "child dragged into crime"?

The court rejected the request to hold a closed session without the press. The journalists were allowed into the court room at around noon time. The court president called Samast a "child having been dragged to crime".

Six witnesses heard

At the Monday hearing, the court took the statements of eyewitnesses Akif Çalıkoğlu, Cemal Yıldırım, Ahmet Emin Özmete and Agos employees Dina Murat, Christine Dellaloğlu and İbrahim Çağlayan. The court decided to keep Samast in detention. Most of the witnesses said that the weapon Samast was holing was "grey" or of "light colour". The court is going to hear ten other witnesses in the coming hearing on 4 April.

Joint attorney Bahri Bayram Belen interrogated Samast on the weapon. Belen indicated that the aim was not to prosecute Samast for a high prison sentence but to reveal the concrete background of the murder.

Decision for Juvenile Court and its appeal

On 25 October 2010, the Istanbul 14th High Criminal Court decided for a "lack of jurisdiction" in relation to defendant Samast according to certain amendments regarding the Anti Terror Law (TMY). Thereupon, the court decided to prosecute Samast before a Children and Juveniles Court.

The Dink family lawyers appealed the decision on the following day and demanded to handle the case as a whole at the 14th High Criminal Court.

Joint attorney Arzu Becerik had announced that Samast could be released in a short time because his case was transferred to a juvenile court. Becerik had expressed her concern that Samast could be released pending trial in January 2010.

Becerik criticized that the trial fell in abeyance when Samast's file was transferred to the juvenile court and that the procedures gave the impression that a decision would not be given any time soon. "If the prosecution of Samast will be continued at a juvenile court, he will be out of prison after five years", the lawyer stated referring to certain applications of mitigation for juveniles.

Samast facing 20 years in jail

Samast is facing up to 20 years in prison on charges of "membership of an illegal organization" and "unlicensed gun possession".

Samast stands accused of killing journalist Dink in front of the Agos newspaper office in Istanbul. He was arrested on his way back to his home town Trabzon at the Samsun coach station (Black Sea coast) one day after the murder. He has been detained for four years. (BIA, Elif GENCKAL, 1st March 2011)

When They Will Remember Armenian Journalists Killed in 1915?

On every April 6, the day of the murder of the journalists, Turkish Journalists' Union and Contemporary Journalists' Association commemorate the names of the journalists killed in that country from 1905 up to now, noting 62-67 names according to different sources.

Robert Koptash of Turkish "Taraf" newspaper asks in his "How many journalists have been killed in Turkey" article: "When will the Turkish Journalists' Association mention the Armenian journalists killed in 1915."

Mr. Koptash writes that in the list noted by two organizations, in which the names of the journalists killed in 1905-2009 are involved, only the name of Armenian editor-in-chief of "Agos" newspaper Hrant Dink is mentioned among the Armenian journalists.

Taraf's table shows that according to the historical facts, numerous journalists have been killed during the dislodging and massacres of Armenians organized by Turks in 1915. The newspaper reminds that "Bloody Censorship" report prepared in 2010 by journalist Bulent Tellan the names of 22 Armenian journalists killed in 1915 and of 10 foreign journalists were mentioned. That report was presented at the contest on research of murders of journalists announced by Turkish Journalists' Union and deserved the attention of jury, but did not proceed.

"As a result, last week at the tomb of journalist of "Milliyet" newspaper Abdi Ipekci noted the names of 63 journalists, again ignoring the 22 Armenian journalists killed in 1915," the Taraf writes. (Armenpress, February 15, 2011)

Politique intérieure/Interior Politics

Le Parlement turc donne le feu vert à l'envoi de navires

Le Parlement turc a approuvé jeudi le principe d'une participation turque aux opérations internationales en Libye après une demande du gouvernement pour l'envoi de navires de guerre au large de ce pays, dans le cadre de l'Otan, ont affirmé des sources parlementaires.

Les députés d'opposition ont aussi apporté leur soutien à cette motion, lors d'un vote qui s'est tenu à huis clos et à main levée, ont indiqué ces sources.

Après avoir répété qu'il était radicalement opposé à toute ingérence étrangère en Libye, le Parti gouvernemental de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) a finalement déposé jeudi au Parlement une demande pour l'envoi de six bâtiments de guerre au large de la Libye, pour une mission d'un an.

Cette force composée de cinq navires et un sous-marin est censée faire respecter, avec une flottille de 16 navires de l'Otan, l'embargo sur les armes imposé aux forces de Mouammar Kadhafi en vertu de la résolution 1973 de l'ONU.

Les Turcs ont mené de longues et difficiles tractations avec leurs alliés de l'Alliance atlantique, mécontentant plusieurs d'entre eux, dont la France.

Ils ont réclamé une stratégie militaire nette en Libye, alors que les avions de la coalition internationale, menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, larguaient des bombes sur les forces fidèles au colonel Kadhafi.

La lenteur du gouvernement turc à se prononcer d'une seul voix - ses responsables ayant parfois exprimé des avis contradictoires -, alors qu'il était au premier rang pour exiger la transition en Tunisie et en Egypte, a soulevé des critiques, notamment dans l'opposition.

"L'entrée de la Turquie dans le jeu militaire était inévitable, alors pourquoi ces hésitations et cette perte de temps?", s'interroge l'analyste politique Semih Idiz.

Il explique ces lenteurs par les sympathies islamistes du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a clamé que la Turquie "ne sera pas celle qui pointera une arme contre le peuple libyen" musulman, accusant à mi-voix les Occidentaux de vouloir occuper la Libye pour son pétrole.

Au pouvoir depuis 2002, M. Erdogan défend ardemment la cause de l'émancipation musulmane, notamment en Palestine.

Il brigue un troisième mandat aux élections législatives de juin prochain, et son attitude concernant la Libye a aussi des raisons électoralistes, selon les experts.

"Il se doit d'être prudent", explique M. Idiz, car "le Turc moyen perçoit l'intervention en Libye comme une nouvelle attaque des Occidentaux contre un pays musulman, à l'instar de l'Afghanistan ou de l'Irak".

Avant de se résoudre à envoyer des navires de guerre - mais en restant opposée aux frappes -, la Turquie a tenté de faire valoir une diplomatie discrète auprès de Mouammar Kadhafi, lui proposant notamment de nommer un "président" qui aurait bénéficié d'un large soutien populaire. Le colonel Kadhafi n'a en effet que le titre de Guide de la révolution.

"La politique d'Ankara, qui a mal géré la crise, était contradictoire: elle a pesté contre toute intervention étrangère, et maintenant elle envoie une armada en Libye", note l'universitaire Cengiz Aktar, pour qui Ankara a dû "finalement accepter les règles du jeu" de ses alliés de l'Otan. (AFP, 24 mars 2011)

Elections on 12 June Come in New Apparel

About 50 million people are entitled to vote in Turkey's general elections on 12 June 2011. For the first time, the propaganda of the election campaigns can be made in Kurdish. The minimum age for candidates was taken down to 25. University students will be able to vote in the district of their residential accommodation and will not have to go to their home towns to join the poll.

The electorate will be able to choose between candidates of 27 political parties. This year's treasury grants have tripled due to the elections. However, only three parties will be able to benefit from the treasury grants: the Justice and Development Party (AKP) currently in power, the Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP).

The three parties received a total of TL 109,100,370 (approx. € 54,000,000) treasury grants in January this year. Due to the general elections, they will benefit from additional support worth TL 218,200,741 (€ 109,000,000) distributed as follows: TL 186,544,000 go to the AKP; the CHP will receive TL 83,608,000; TL 57,148,000 will go to the MHP.

Political Parties

According to the YSK's decision from 5 March 2011, the following 27 political parties are entitled to offer candidates for the general elections:

Alternative Party, Democratic Party, Democratic Left Party, Equality and Democracy Party, Fatherland Party, Freedom and Solidarity Party, Great Union Party, Independent Turkey Party, Justice and Development Party, Labour Party, Liberal Democracy Party, National Party, Nationalist and Conservative Party, Nationalist Movement Party, New Party, Peace and Democracy Party, People's Ascent Party, People's Voice Party, Republican People's Party, Rights and Equality Party, Rights and Freedom Party, True Path Party, Turkey Party, Turkish Communist Party, Welfare Party, Worker Party, Youth Party.

Highest number of MPs in Istanbul, lowest in Bayburt

According to the decision of the Supreme Election Board (YSK) dated 26 February 2011, Istanbul will have 85 candidatures, Ankara 31 and Izmir 26. The lowest number of candidates as Member of Parliament was issued for the province of Bayburt in north-eastern Anatolia with only one.

The number of members of parliament was increased in 14 provinces and decreased in another 28 provinces. In the majority of 39 provinces, the number of members of parliament is going to remain the same. Currently, 67 MPs from Istanbul, 29 from Ankara and 24 from Izmir took seats at the present parliament.

Fee for independent candidates rocketed

Everybody can become a candidate for the elections if the criteria announced on 14 March 2011 are being fulfilled. However, at the same day, the YSK increased the "application fee for independent candidates" by 1,730 percent from TL 446 (€ 220) in 2007 to TL 7,734 (€ 3,800) in 2011.

Propaganda in Kurdish, minimum age for candidates 25 years

Upon the approval of the 'Amendment Act of the Law on Basic Elections Provisions and Electoral Rolls and the Law on Parliamentary Elections' on 8 April 2010, for the first time political propaganda in a language other than Turkish will be possible.

The provision allows political propaganda to be made in open areas until two hours after sun set. The wooden ballot boxes will be exchanged by transparent plastic boxes. The duration of billboard campaigns was increased from 20 to 30 days.

Another first is the decrease of the minimum age for candidates to 25 years.

Anybody who hinders a person from voting shall be sentenced to imprisonment of between one and three years. The sentence shall be increased to three to five years if threat, force or violence are involved. The punishment shall increase by a third if the above mentioned offences were imposed to more than one voter.

Election period limited to four years

The election period was reduced from five to four years upon the outcome of the referendum on 21 October 2007.

On 3 October 2010, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan announced to hold the general elections one month early in June 2011. On 3 March 2011, the Parliament accepted his proposal to hold the elections on Sunday 12 June 2011. (BIA, 22 March 2011)


Les élections législatives fixées au 12 juin

Le parlement turc a voté jeudi une motion fixant au 12 juin les prochaines élections législatives, au cours desquelles le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan visera un troisième mandat consécutif.

Les élections étaient initialement prévues en juillet mais M. Erdogan avait indiqué en octobre vouloir les avancer à avant la fin de l'année scolaire et donc avant les grandes vacances de juillet.

Les 361 députés présents, sur 550, ont voté à l'unanimité la motion présentée par l'AKP, au pouvoir depuis 2002, et qui avait remporté haut la main le précédent scrutin, en 2007, avec quelque 47% des voix.

M. Erdogan est un ancien islamiste qui qualifie aujourd'hui son parti de "démocrate-conservateur". Mais les milieux laïques le soupçonnent de vouloir islamiser la Turquie. (AFP, 3 mars 2011)

Obsèques du leader islamiste Erbakan

Des centaines de milliers de personnes, selon la police, ont assisté mardi à Istanbul aux obsèques du fondateur du mouvement islamiste turc, Necmettin Erbakan, décédé dimanche à l'âge de 84 ans après plus de 40 ans d'une vie politique mouvementée, a constaté l'AFP.

Le commandant de la première armée basée à Istanbul, le général Hayri Kivrikoglu, a fait une visite inattendue à la cérémonie pour représenter l'armée qui, 13 ans auparavant, avait chassé Erbakan du pouvoir.

Ce pionnier infatigable de l'islam politique turc a été le mentor de nombre de dirigeants actuels, dont le président Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, présents aux funérailles.

Une foule massive a commencé à affluer dès le matin sous le froid scandant "Allah Akbar" et certains agitant le drapeau vert de l'islam, vers la mosquée historique et archi comble de Fatih, pour une prière collective.

Des artères entières ont été fermées à la circulation dans le quartier de cette mosquée, sur la rive européenne de la ville, afin de permettre après la prière au cortège de progresser, ne serait-ce que très lentement en raison d'un raz-de-marée humain, vers le cimetière, situé quelques kilomètres plus loin, sous un important dispositif policier.

Sur le parcours de la procession, des admirateurs ont lancé des fleurs sur le corbillard et récité des prières.

Necmettin Erbakan était devenu le premier chef de gouvernement islamiste de l'Histoire de la Turquie, dans un gouvernement de coalition en 1996. Sa partenaire de l'époque, Mme Tansu Ciller, était aussi dans l'assistance parmi des dignitaires musulmans étrangers.

Erbakan avait été contraint un an plus tard à la démission sous la pression de l'armée, gardienne des valeurs laïques du pays, car son parti faisait la promotion de l'islam dans la vie quotidienne. Et sa diplomatie personnelle de rapprochement avec l'Iran ou la Libye avait déplu aux généraux et aux milieux laïcs, ainsi qu'aux Etats Unis.

Erbakan représentait la vieille garde de l'islamisme turc. C'est en se séparant de cette vieille école que l'actuel chef du gouvernement Erdogan fonda en 2001 son propre parti, sur des bases modernes et républicaines, et conquit le pouvoir l'année suivante.

Jusqu'à sa mort, Necmettin Erbakan est resté aux affaires, dirigeant une petite formation islamiste, le parti du Bonheur (SP).

"Erbakan était le leader spirituel du monde musulman", a affirmé à l'AFP près de la mosquée de Fatih un homme de 60 ans, venu rendre hommage à "Erbakan, le moudjahiddin", le combattant de l'islam.

Portant la barbe et un long manteau, signe qu'il est un hadji (pèlerin de La Mecque), Ömer Ayan, a ajouté qu'il était un admirateur d'Erbakan "depuis 35 ans".

Arrivée de Denizli (sud-ouest), Busra Emine Agac, une étudiante voilée de 19 ans, a assuré quant à elle que "le combat" islamiste continuerait en Turquie après la mort d'Erbakan.

Né en 1926 à Sinop (nord), étudiant brillant, Erbakan milite pour l'islam dès l'université. En 1948, il est ingénieur mécanicien. Il entame une carrière académique et entre en politique en 1969.

De sa vision politique restera une rhétorique non-violente mais anti-israélienne et anti-européenne, et le rêve d'une grande communauté musulmane dominant le monde, au-dessus des pays et des Etats.

Il restera aussi l'homme politique le plus sanctionné pour activités anti-laïques: trois de ses partis islamistes ont été interdits, alors que lui-même a été banni d'activités politiques, pendant des années. (AFP, 1 mars 2011)


Forces armées/Armed Forces

Sledgehammer Trial: Number of Detained Defendants Increased to 161

On Monday (14 March), the so-called "Sledgehammer Trial" was continued at the Istanbul 10th High Criminal Court. 196 defendants, 157 of whom are detained, stand trial at the case related to the "Sledgehammer Coup Plan" allegedly plotted by the Turkish Armed Forces (TSK). Top rank military officers like Air Force Commander ret. General Halil İbrahim Fırtına, Naval Forces Commander ret. Admiral Özden Örnek or 1st Army Commander ret. General Çetin Doğan are among the defendants as well as numerous active military officers.

The Tuesday session (15 March) started with the continuation of the defence speech of ret. General Doğan. The defendant had submitted his 85-page defence speech entitled "Manifest" to the court the day before.

This was the first hearing after the court's decision to release arrest warrants about 163 people in February this year. In the meantime, the arrest warrants could be applied to a total of 157 persons. The trial is heard at the premises of the Silivri Prison a few miles west of Istanbul.

It was reported that 155 detained and 29 un-detained defendants attended the Monday and Tuesday sessions. Ret. Colonel Cemal Temizöz and ret. Colonel Mehmet Yoleri were not present at either session.

Four more defendants arrested

Another four defendants who were issued arrest warrants in the scope of the Sledgehammer coup plan were arrested and brought to court after they had been transferred to the Central Command. Hence, the number of detained defendants increased to 161 in total.

Court President Ömer Diken announced that Brigadier General Hakan Akkoç, Lieutenant Colonel Bahtiyar Ersay, Colonel Nedim Ulusan and Colonel Mehmet Alper Şengezer could not be detained because they were on duty abroad. Diken declared that the detention orders had been read to them and decided for the according arrest warrants at the end of the hearing.

Ulusan's lawyer Celan Ülgen stated that the evidence seized in the course of the search at the Gölcük Naval Command constituted the base of the arrest warrant. Moreover, Ülgen claimed that the court did not know by which methods these documents were obtained, whether they accounted as evidence and whether they were legal.

The lawyer put forward that the court released the mass arrest warrants before clarifying if the documents were in line with the law and obtained in a proper way. "Four military officers are representing Turkey abroad. What is the benefit of arresting people, what is the harm of trying them un-detained. I request to lift the arrest warrants", Ülgen said.

Before the hearing, hundreds of people demonstrated against the case. The protestors were members of the Kemalist Thoughts Association and of the "Our Watch Keeping" Platform established by the families of the detained active and retired military officers. (BIA, 16 March 2011)

Five-Month Sentence for Conscientious Objector Savda

Conscientious objector Halil Savda received a five-month prison sentence under article 318 of the Turkish Criminal Law (TCK) because of a press release critic of Israel's invasion of Lebanon.

In a press statement made on 1 August 2006 in front of the embassy in Istanbul, Savda had supported the Israeli conscientious objectors Itzik Shabbat and Amir Paster.

Various institutions and committees released a press statement to protest the prison sentences handed down to Savda and other conscientious objectors. Savda's sentence was upheld and finalized by the Court of Appeals.

The press release was organized by the Amargi Istanbul Collective on Thursday (3 March) and read out by Ayça Damgacı and Ayşe Lebriz. "A crime such as 'alienating the public from military service' is irrational", they said.

At the end of the statement, Şanar Yurdatapan from the Freedom of Thought Initiative, Peace Parliament Member Hakan Tahmaz and Kemal Acar from the Conscientious Objection for Peace Platform demanded to remove Article 318 from the TCK.

Article 318 TCK

Article 318 of the amended TCK was enforced on 1 June 2005 as a replacement of Article 155 of the former TCK. It stipulates:

(1) Anyone who instigates, recommends or spreads propaganda which results in discouraging people from performing military service shall be sentenced to imprisonment of from six months to two years. (2) If the act is committed through press and publications, the penalty shall be increased by one half.

Conscientious objection

Conscientious objection is defined as the refusal of "compulsory military service" based on religious, moral or political reasons. If a person also refuses an alternative civil service, this is called "total rejection".

In the context of the case of Osman Murat Ülke, the European Courts of Human Rights (ECHR) decreed in 2006 that a full deprivation of all public rights dooms the convict to 'civil death'. Nevertheless, Turkish laws were not amended accordingly. Article 318 is the basis for trials against conscientious objectors as well as journalist and activists that advocate for the right to conscientious objection.

The Council of Europe includes 47 countries and Turkey is one of two member states that do not recognize the right to conscientious objection. About 150 people in Turkey announced their conscientious objection until the present. (BIA, Mustafa SÜTLAŞ, 4 March 2011)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Les hommes d'affaires turcs dans le collimateur en Ouzbékistan

L'Ouzbékistan n'est plus une terre d'accueil pour les hommes d'affaires de Turquie, un pays qui fut à une époque son allié: une campagne médiatique a récemment été lancée contre les entreprises turques, accusées de servir de paravent aux extrémistes religieux.

Dans leur lutte contre le fondamentalisme islamique dans cet Etat d'Asie centrale majoritairement musulman, les autorités ouzbèkes ont récemment placé dans leur ligne de mire les intérêts économiques turcs, les liant au groupe islamique interdit Nurcular.

Parmi les membres de ce mouvement, aussi interdit en Russie, se trouvent en effet de riches hommes d'affaires turcs disposant d'une importante influence politique dans leur pays et à l'étranger. Son chef vit en exil aux Etats-Unis.

La semaine dernière, la télévision d'Etat ouzbèke a diffusé plusieurs documentaires accusant les entreprises turques non seulement d'activités frauduleuses mais aussi de propager une idéologie nationaliste et extrémiste.

"Ces deux dernières années, 54 citoyens turcs ont eu affaire à la justice, 50 sociétés travaillant avec des capitaux turcs ont été fermées pour avoir violé les lois du pays et causé des préjudices à l'économie" ouzbèke, a ainsi affirmé un documentaire intitulé Kurnamaklik ("Les ingrats"), diffusé par la principale chaîne ouzbèke.

Selon le documentaire, un tribunal de Tachkent a ordonné à lui seul la confiscation de biens et d'argent appartenant à des turcs pour un montant de plus de 500 millions de dollars.

Ce reportage a été diffusé juste après que des membres des forces de l'ordre ouzbèkes, vêtues de cagoules, avaient effectué une descente dans l'un des plus grands supermarchés de la capitale ouzbèke.

Fin 2010, le premier et plus ancien supermarché turc de Tachkent avait déjà été fermé pour violation de la loi.

Au même moment, l'une des écoles les plus prestigieuses en langue anglaise d'Ouzbékistan, qui est financée par des capitaux turcs, a annoncé la suspension de ses activités pour des "raisons de sécurité".

L'ambassade de Turquie n'était pas joignable pour commenter ces informations.

Le documentaire accuse aussi les entreprises turques de diffuser en sous-main des écrits de Nurcular et d'ouvrir des salles de prière, illégales en Ouzbékistan.

De son côté, la deuxième chaîne ouzbèke Yoshlar (La jeunesse) a accusé des entreprises turques de créer des cellules clandestines de Nurcular.

Dans un documentaire, elle évoque l'homme d'affaires Mehmed Zekiy, qui aurait financé des "activités sectaires en Ouzbékistan" et qui a été condamné récemment à 16 ans de prison.

Le reportage montre plusieurs jeunes ouzbèkes dans le box des accusés d'un tribunal de la région de Samarcande, "jugés coupables d'appartenir à des organisations extrémistes interdites et de distribuer des documents présentant une menace à l'ordre et la sécurité publique".

Selon le groupe de défense des droits de l'homme Ezgulik, plus de 50 Ouzbèks appartenant à Nurcular ont été emprisonnés ces dernières années, parmi lesquels trois journalistes et cinq employés du journal Yetti Iklim et du magazine Irmok.

La plupart des détenus avaient été diplômés d'écoles financées par des organisations privées turques, qui avaient fleuri dans le pays au milieu des années 1990, lorsque les relations entre l'Ouzbékistan et la Turquie, deux pays aux liens religieux, culturels et linguistiques très étroits, étaient au beau fixe.

Les rapports se sont ensuite dégradés, Tachkent reprochant notamment à Ankara d'avoir hébergé un opposant ouzbèk, Muhammad Salih. L'Ouzbékistan a alors fermé les écoles turques et rappelé des centaines de jeunes Ouzbèkes étudiant en Turquie. (AFP, 10 mars 2011)


Socio-économique / Socio-economic

Poutine met en garde la Turquie sur le gazoduc South Stream

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a estimé que le gazoduc South Stream, soutenu par Moscou, pouvait éviter la Turquie, évoquant plusieurs alternatives, lors d'une visite en Slovénie mardi.

Des médias russes ont affirmé qu'Ankara retardait sciemment la signature d'un accord sur le tracé du gazoduc dans ses eaux territoriales en Mer Noire pour négocier de meilleurs prix.

Long de 3.600 km, South Stream, soutenu par le groupe Gazprom et l'italien ENI, doit alimenter en gaz russe l'Europe occidentale, notamment la Grèce et l'Italie, via la mer Noire et les Balkans.

"Nous ne pensons pas qu'il y ait aucune menace pesant sur ce projet de la part de nos partenaires turcs", a déclaré le chef du gouvernement russe à Brdo Pri Kranju, près de Ljubljana.

Vladimir Poutine a cependant évoqué des alternatives au tracé par les eaux turques. "Nous jugeons possible de liquéfier le gaz et le livrer sur la côté bulgare ou il est possible de le liquéfier là où il est produit, dans la péninsule de Yamal (dans l'Arctique) et de le transporter vers le sud-est de l'Europe et le mettre là dans le gazoduc", a expliqué M. Poutine.

South Stream fait concurrence au projet paneuropéen Nabucco, qui doit acheminer du gaz de la Caspienne vers l'Europe en évitant la Russie à partir de fin 2015.

Au cours de la visite de Vladimir Poutine, un accord bilatéral a été signé entre Gazprom et l'opérateur slovène Geoplin pour préparer la construction du gazoduc South Stream en Slovénie. Les deux parties ont fondé une coentreprise qui doit élaborer le futur tracé du tronçon slovène de South Stream.

La Slovénie avait donné son accord à une participation à ce projet en 2009.

Vladimir Poutine se rendra mercredi en Serbie pour aborder également le dossier South Stream.

Le Premier ministre russe a aussi évoqué le contentieux opposant son pays à l'UE dans le domaine de l'énergie. Réitérant ses menaces de hausses de prix avec la séparation des activités de production et de transport réclamée par Bruxelles et gênant les intérêts de Gazprom, M. Poutine a indiqué qu'un "dialogue constructif" se poursuivait avec les autorités européennes. (AFP 22 mars 2011)

"We Will not Allow a Nuclear Power Plant in Akkuyu"

"The politicians and contractors are on their way to Akkuyu with shovels in their hand. Let us say 'stop' to their enthusiasm about nuclear reactors" - this was the theme of a joint statement against the construction of nuclear power plants issued by the Istanbul Environmental Engineers' Chamber (ÇMO) as part of the Turkey Union of Chambers of Architects and Engineers (TMMOB) and the Istanbul Medical Chamber (İTO) belonging to the Turkish Medical Association (TBB).

"Let us stop the Grave Diggers" is the title of the announcement. It stated that the government's zeal to construct nuclear power plants could not be abated by the explosion in Chernobyl or the recent melt downs in the nuclear power plants in Japan. The joint statement especially targets the construction of Turkey's first nuclear power plant in Akkuyu, a small place close to the city of Adıyaman in south-eastern Turkey.

"Felony against humans, nature and life"

Semra Ocak from İTO said on behalf of the group that nuclear power plants could not be advanced in scientific terms. She called the efforts to establish nuclear power plants a felony against humans, nature and life. Ocak pointed to the drawbacks of nuclear power:

* Storage facilities for nuclear waste could still not be established world-wide.

* This waste is nonbiodegradable for millions of years.

* The loss of life and environmental pollution caused by the Chernobyl accident or natural disasters like earthquakes must be considered.

* The cost of establishing nuclear power plants is exceeded by the cost of their maintenance and security.

Ocak claimed that it should be headed towards renewable energy sources instead of nuclear power plants. "We will not permit a nuclear power plant which is almost an equivalent to our mass graves to be built in Akkuyu (...) in front of our eyes in a few weeks".

"They are either ignorant or hiding something"

Ümit Şahin, Co-Spokesman of the Greens Party, answered questioned after the announcement. He indicated official institutions conveyed wrong and incomplete information to the whole world regarding the explosions of nuclear reactors in Japan.

"According to the experts, we are facing a situation that is worse than the Chernobyl explosion. The radiation might be carried to places as far as Europe", Şahin said.

Şahin indicated that even in China plans for new nuclear power plants have been shelved. "The ignorant statements of President Erdoğan and [Energy] Minister Yıldız show that they either did not comprehend the subject or they are hiding something that does not serve their purpose".

"Working principles have not changed"

In an interview with bianet, Ümit Şahin said that the work principles of third generation reactors were not dramatically different from the former principles.

"There is actually no such thing as the third generation. We are just talking about increased security measures for the second generation. The working principles are exactly the same. The system in Japan was rather durable in terms of earthquakes. But in the end, this disaster happened in one of the leading countries in nuclear technology".

Şahin stated that the license to build a nuclear power plant in Akkuyu issued 35 years ago lacks any legal validity. "The very person who issued the license said that it is not valid in fact. Big accidents had not been experienced yet by the time the licence was issued. And the criteria were different. The matter of issuing licenses for locations should be abolished as a whole".

Anti-nuclear activists will build a human chain from Istanbul's Taksim Square all the way down Istiklal Avenue to Galatasaray Square on Saturday (19 March) at 4.00 pm.

Another protest action is scheduled for 24 April in Kadıköy (Asian side of Istanbul) organized by the "Anti-Nuclear Platform". (BIA, Nilay Vardar,18 March 2011)

La Turquie ne renoncera pas à sa centrale nucleaire

Le président turc Abdullah Gül a déclaré vendredi que la Turquie ne devait pas renoncer à son projet de construction d'une première centrale nucléaire, en dépit de la crise nucléaire au Japon, estimant que son pays est déjà "en retard" par rapport à d'autres.

"Ce serait une erreur pour la Turquie de dire tout d'un coup +Je renonce à l'énergie nucléaire+", a dit M. Gül à la presse lors d'un déplacement à Kirikkale (centre), selon l'agence de presse Anatolie.

"Nous sommes un pays en retard pour le nucléaire", a ajouté le président, soulignant que l'énergie était le moteur du développement et de la prospérité et que plusieurs pays connus pour leur prudence, comme la Finlande, la France ou les Etats-Unis, disposaient de centrales nucléaires.

Il a cependant insisté sur la nécessité d'une attention accrue sur la question de la sécurité: "Il nous incombe à tous d'examiner plus en détail nos accords et de réévaluer la technologie et les mesures de sécurité dans le domaine du nucléaire", a-t-il dit.

Ankara et Moscou ont conclu un accord en 2010 pour construire un réacteur à Akkuyu, dans la province de Mersin (sud), provoquant la colère des écologistes qui mettent en garde contre des dangers sismiques dans la région.

Le ministre de l'Energie, Taner Yildiz, a par ailleurs indiqué vendredi que les négociations se poursuivaient avec le Japon, malgré l'accident nucléaire provoqué par le séisme dans ce pays, pour la construction d'une deuxième centrale nucléaire à Sinop (nord).

"Je ne peux pas pour l'heure me prononcer sur les effets qu'aura le séisme (au Japon) quant à la conclusion d'un accord. De notre côté, nous restons déterminés", a-t-il dit.

Le ministre a indiqué qu'en raison des circonstances extraordinaires auxquelles le Japon doit faire face, la Turquie serait prête à accepter un report de la date limite pour parvenir à un accord, initialement fixée à la fin mars.

Concernant le projet de centrale d'Akkuyu, le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ont assuré mercredi à Moscou qu'ils ne renonceraient pas à leur accord.

Avant de quitter Ankara pour la Russie, M. Erdogan a dit compter "les mois, voire les semaines" avant le lancement des travaux. "Il n'y a pas d'investissement sans risque", a-t-il lancé.

Le gouvernement turc projette de construire trois centrales nucléaires, d'ici à cinq ans. (AFP 18 mars 2011)

A Akkuyu, les habitants attendent, impuissants, "leur" centrale nucléaire

Alors que le monde s'alarme face au danger d'une catastrophe nucléaire au Japon, la Turquie, exposée à des risques sismiques, persiste à vouloir ériger à Akkuyu sa première centrale nucléaire, au grand dam de la population locale.

"Ici, c'est un petit coin de paradis. Leur centrale nucléaire, on n'en veut pas." Du sommet d'une colline, Yüksel Sahin désigne le fond de l'étroite vallée d'Akkuyu (province de Mersin, sud), au bord de la Méditerranée, où la Turquie tente, depuis près de quatre décennies, de construire sa centrale.

L'homme pointe en contrebas les ruines du hameau où il a grandi, dont les habitants ont depuis longtemps été expropriés, quelques baraquements pour les ouvriers, inutilisés, et d'étranges plots de béton. Seule une jetée flambant neuve atteste que le site n'est pas à l'abandon.

Maintes fois contrarié par l'opposition des pays voisins, la contestation des écologistes et surtout le manque de moyens, le projet de centrale a pris un coup de fouet en mai 2010 avec la signature d'un accord confiant la construction à la Russie.

En visite à Moscou, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé mercredi sa détermination à réaliser le projet, malgré la polémique soulevée par les accidents nucléaires à répétition engendrés par un puissant séisme suivi d'un tsunami, vendredi dernier au Japon.

"Nous ne pouvons pas renoncer aux projets communs à cause des séismes", a déclaré M. Erdogan, qui a indiqué que les travaux pourraient débuter d'ici quelques semaines, tout en assurant qu'Akkuyu serait "un exemple pour le reste du monde".

A Büyükeceli, le village le plus proche d'Akkuyu, où vivent désormais les anciens habitants de la petite vallée, le passage récent des premiers techniciens russes a semé l'inquiétude.

"Si les Japonais n'y sont pas arrivés (à garantir la sécurité du nucléaire), vous croyez que les Russes vont le faire?" interroge, sceptique, un vieux paysan, attablé au principal café du village.

"Maintenant, le Japon est une menace pour le monde. Deux réacteurs ont explosé et le monde est en danger. Et pendant ce temps, les Russes vont construire une centrale à Akkuyu", peste l'homme au visage buriné par le soleil, qui ne veut pas donner son nom.

A une table voisine, un joueur de domino renchérit: "Ici aussi, la même chose va se produire. Il n'y a pas de différence" avec le Japon, prédit-il, soulignant que la région est en zone sismique.

Plus de 140 personnes ont péri en 1998 dans un violent séisme qui a frappé Adana, à seulement 250 km à l'est d'Akkuyu.

"La licence pour construire une centrale nucléaire à Akkuyu a été attribuée en 1973. A l'époque on estimait qu'il n'y avait pas de danger sismique là bas. Mais en 1999 il a été établi que la faille d'Ecemis passait à moins de 25 km d'Akkuyu", explique Pinar Aksogan, une activiste de Greenpeace Méditerranée, qui dénonce un "risque très sérieux de séisme".

Pour Sinan Özeren, sismologue à l'Université technique d'Istanbul, le principal danger réside plutôt dans la possibilité d'un vaste tsunami créé par le chevauchement de plaques tectoniques au sud de la Crète et de Chypre.

"Si un tremblement de terre survient dans (...) la zone de chevauchement, il peut être la cause d'un important tsunami en mer Egée et dans tout le bassin de la Méditerranée orientale" affirme le spécialiste.

Ces arguments seront-ils suffisants pour faire plier le gouvernement? Les joueurs de dominos de Büyükeceli en doutent. "Mon frère, la réalité, c'est ça: l'Etat ne va pas décider en fonction de ce qu'on pense, toi ou moi. Ce qu'il décide de faire, il le fait", commente l'un d'eux. (AFP 18 mars 2011)

Séismes: des chercheurs français et turcs décèlent des signes annonciateurs

Des sismologues français et turcs ont décelé des signaux qui avaient annoncé avec 44 minutes d'avance le séisme meurtrier de 1999 près d'Istanbul, une étude qui pourrait permettre de prédire certains séismes, au moment où la catastrophe du Japon inquiète la planète entière.

L'étude des très nombreux enregistrements et données sismiques précédant le tremblement de terre d'Izmit (est d'Istanbul), qui avait fait environ 20.000 morts, a permis de mettre au jour l'existence d'une "phase de préparation" avant la rupture de la faille, selon cette équipe franco-turque.

"Il s'agit d'un signal sismique très particulier, qui correspond au glissement lent et en profondeur de la faille", une "vibration qui se répète pendant 44 minutes" avant le séisme proprement dit, a expliqué à l'AFP Michel Bouchon, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique, Grenoble), qui a mené ces travaux avec des collègues français et turcs, dont Hayrullah Karabulut (Université du Bosphore, Istanbul).

"Ce mouvement a persisté jusqu'au séisme, en augmentant d'intensité", a-t-il précisé, ajoutant qu'il n'avait pas été mis en évidence jusqu'à présent, compte tenu de l'abondance de la documentation sur le séisme d'Izmit.

Les 13 millions d'habitants d'Istanbul vivent dans la crainte d'un tremblement de terre majeur, qui selon les prévisions des spécialistes, atteindra la magnitude de 7,2 et se produira non loin de la métropole turque, dans la Mer de Marmara.

Le séisme d'Izmit avait atteint 7,4 de magnitude en août 1999 puis 7,2 en novembre de la même année.

L'étude de cette équipe franco-turque a été publiée le 18 février dans la revue américaine Science.

"On peut dire que près de la moitié des grands tremblements de terre sont précédés d'activités anormales, qui suggèrent la présence d'une phase de préparation", a déclaré M. Bouchon.

Ainsi, concernant le très violent tremblement de terre au Japon, vendredi dernier, "il y a eu une activité sismique anormale pendant les deux jours précédant le séisme qui semble indiquer qu'il y a bien eu une phase de préparation", note M. Bouchon. "Mais on est à 100 km en mer", d'où la difficulté de détecter les signaux annonciateurs.

"Avec les instruments que nous avons aujourd'hui, il est difficile de mettre en évidence ces phases de préparation. On pourra peut-être le faire plus tard", ajoute-t-il.

Une alerte sur un tel laps de temps de 44 minutes serait d'une importance considérable, explique le chercheur.

Elle permettrait à la population "de rejoindre des espaces ouverts de rassemblement, dans des parcs ou sur des places, dans une ville comme Istanbul", qui selon les experts est mal préparée aux risques sismiques, a-t-il expliqué.

Mais une telle perspective n'est pas pour demain.

Les scientifiques de cette équipe franco-turque "sont très impatients de découvrir des indices qui pourraient les prévenir de l'imminence des grands séismes, mais reste à savoir si ces signaux particuliers (concernant Izmit) sont valables pour d'autres séismes", note ainsi la revue Science dans son introduction.

Même prudence du collègue turc de M. Bouchon, Hayrullah Karabulut.

"Il faut vérifier avec d'autres exemples, d'autres séismes, avant de tirer des conclusions", explique-t-il.

Et même si on reconnaît un jour une portée générale aux signaux annonciateurs du séisme d'Izmit, il faudrait, pour imaginer prévoir le séisme redouté dans les prochaines années dans la région d'Istanbul, "installer des sismographes de très grande qualité, dans la Mer de Marmara, ce qui serait très difficile", ajoute M. Karabulut. (AFP, 17 mars 2011)


Turkey Gains "0" Points on Gender Equality - Again

With their fourth performance report on the "Inequality in the Representation of Women and Men in Turkey", the Association for Support and Education for Women Candidates (KA.DER) marked the International Women's Day on 8 March.

KA.DER announced that also in 2011 the situation did not change and confirmed a "sustained inequality". Also for 2011, Turkey failed and was assessed with "zero" points as in the previous years.

According to the report, "traditional inequality" was being continued in all fields such as local governments, the parliament, the government, public institutions, professional chambers, trade unions and decision making committees of political parties.

The members of the KA.DER Steering Board emphasized that even though half of the Turkish population were female, women were hardly included in decision making mechanisms. The association stressed the need for women representatives in politics in order to change that situation and to protect women rights in Turkey.

Otherwise, Turkey would remain a country where women are being oppressed by violence against women, lack of education, poverty, unemployment and cumbersome care services, the association pointed out.

"No self-determination for women"

KA.DER recently initiated the campaign "275 Women" for an equal representation of women and men in the Turkish Parliament in respect to the nearing general elections on 12 June 2011. According to the KA.DER report issued for Turkey, the ratio of representation of women in the parliament, local governments, the judiciary, political parties and professional association reads as follows:

- Representation of Women in the Turkish Grand National Assembly (TBMM) after the General Elections in 2007: 8.87 percent!

- Ratio of women mayors after the Local Elections in 2009: 0.90 percent!

- Not a single female governor in 81 provinces!

- No female members in the Court of Appeals and the Court of Auditors; one female member in the Council of State!

- Regarding political parties represented in the TBMM, the ruling Justice and Development Party (AKP) and the Nationalist Movement Party (MHP) have no female provincial chair; the Peace and Democracy Party (BDP) have 22 female provincial party chairs, the Republican People's Party (CHP) have 2!

- There is not one single woman on the steering boards of the Confederation of Progressive Trade Unions (DİSK), the Hak Workers Trade Union Confederation (Hak-İş), the Turkish Confederation of Labour Unions (Türk-İş), the Public Workers Unions Confederation of Turkey (Kamu-Sen) and the Civil Servant Unions Confederation (Memur-Sen)!

- There is not one single woman on the steering boards of Association of Independent Industrialists and Businessmen (MÜSİAD), the Turkish Union of Chambers and Commodity Exchanges (TOBB), and the Turkish Trade and Crafts Confederation (TESK)! (BIA, Burçin BELGE, 8 March 2011)

Question de Zoé Genot sur les droits syndicaux en Turquie

La députée fédérale ECOLO Zoé Genot a récémment posé la suivante question écrite au ministre belge des affaires étrangères sur les droits syndicaux en Turquie:

Q - Le rapport annuel des violations des droits syndicaux 2010 fait état de situations dramatiques en Turquie. Il apparaît en effet que les droits syndicaux fondamentaux y sont régulièrement bafoués. Le harcèlement judiciaire des syndicats devient une tendance inquiétante. Des membres et des dirigeants syndicaux ont été arrêtés, parfois par douzaines, et accusés de terrorisme; ils passent souvent des mois en prison sans qu'un juste procès ne soit prévu.

La mise en conformité de la législation relative aux droits syndicaux avec les normes communautaires et les Conventions de l'Organisation internationale du Travail (l'OIT) est très en retard, alors que d'autres domaines législatifs ont connu des progrès remarquables. Le droit de grève et le droit de négociation collective demeurent problématiques, l'ingérence dans les affaires internes des syndicats est très répandue et prend des formes variées.

1. Quels sont les efforts que la diplomatie belge et vous-mêmes avez déjà pu déployer pour favoriser le libre exercice des droits syndicaux fondamentaux garantis par les conventions fondamentales de l'OIT en Turquie?

2. Quelles mesures et contacts envisagez-vous de prendre à l'avenir pour améliorer cette situation dramatique?

La réponse du ministre Steven Vanhackere:

1. Tout comme mes collègues de l'Union européenne et la Commission européenne, je partage votre inquiétude concernant la mise en oeuvre imparfaite par la Turquie de ses obligations internationales en matière de droits syndicaux et de liberté d'association. En effet, la législation nationale turque - en particulier les lois n° 2821 ("Law on Trade Unions") et n° 2822 ("Law on Collective Agreements, Strikes and Lock-outs") - est sur un certain nombre de points sérieusement en contravention avec les obligations internationales contractées par le pays lorsqu'il a ratifié les Conventions n°s. 87 et 98 de l'Organisation l'Internationale du Travail (OIT). Cette situation, qui perdure depuis des années, a des effets négatifs tant sur l'image de la Turquie dans les institutions internationales comme l'OIT, que sur le 'blason Droits de l'Homme' turc. Elle influence aussi négativement le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

2. Comme vous le savez, le processus d'adhésion à l'Union européenne est pour chaque pays-candidat un exercice extrêmement complexe. Le pays-candidat doit accepter la législation européenne en vigueur, le soi-disant 'acquis communautaire', et la transposer dans sa législation nationale. Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE portent sur 35 'chapitres' ou secteurs d'activités. La problématique des droits syndicaux et de la liberté d'association fait partie du chapitre 19 'Politique sociale et Travail'. Le 'rapport de screening' de la Commission européenne sur le chapitre 19 a été publié et transmis aux États membres le 5 septembre 2006. Les conclusions de la Commission européenne et des États membres ont été similaires: les exigences de base pour l''ouverture' à brève échéance du chapitre 19 n'étaient pas remplies, notamment et principalement en raison de la mise en oeuvre imparfaite des Conventions OIT 87 et 98.

Les 'opening benchmarks' pour le chapitre 19, qui ont été adoptés par les États membres, sont clairs. La Turquie doit intégralement mettre en oeuvre les obligations qu'elle a contractées suite à la ratification des Conventions OIT 87 et 98, et doit, par conséquent, amender en profondeur les lois 2821, 2822 et 4688 ('Law on Civil Servants' Unions'). Lors de mes contacts avec les responsables politiques turcs, notamment avec le ministre d'État et Négociateur en chef pour l'adhésion à l'UE, Egemen Bagis, je ne manque pas d'insister sur l'importance de la mise en oeuvre rapide et intégrale de tous les 'benchmarks' pour l'ouverture, y compris ceux du chapitre 19.

Le premier ministre Erdogan a déjà indiqué vouloir travailler, après les élections de juin 2011, à une nouvelle révision constitutionnelle qui devrait, entre autres, mettre le cadre constitutionnel turc en conformité avec les Conventions OIT ratifiées par la Turquie. Il va de soi que je suivrai de près l'évolution de cette problématique, tout comme mes collègues des autres États membres de l'UE et la Commission européenne.

Zoé Genot, députée fédérale ECOLO
rue de Louvain 21, 1008 Bruxelles
tel 02.549.90.59, fax 02.549.87.98, zoe.genot@ecolo.be
http://web4.ecolo.be/?_Zoe-Genot_


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La Libye provoque une forte poussée de fièvre entre Paris et Ankara

L'intervention militaire internationale en Libye a provoqué vendredi une forte poussée de fièvre dans les relations entre Paris et Ankara, déjà tendues de manière chronique par l'opposition résolue de la France à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Interrogé par la presse sur la situation en Libye, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a ainsi assuré que le transfert du commandement des opérations militaires internationales en Libye à l'Otan allait mettre la France "hors-circuit", un développement qu'il a jugé "très positif".

"Paris commence à être hors-circuit. Je trouve très positif que Paris reste hors-circuit, en particulier dans le processus en cours en Libye", a insisté le dirigeant turc, selon l'agence de presse Anatolie.

Une déclaration qui suit plusieurs autres visant Paris.

Jeudi à Istanbul, M. Erdogan s'en est pris aux "amis occidentaux" qui "brouillent les esprits au sujet de l'opération en Libye et emploient des expressions très déplacées telle que croisade, ce qui provoque des interrogations" sur leurs intentions.

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant avait lundi rendu hommage au président Nicolas Sarkozy, "qui a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine".

Le gouvernement turc, favorable à une zone d'exclusion aérienne en Libye sous commandement de l'Otan mais hostile à des frappes au sol, n'a pas apprécié de ne pas avoir été invité à la réunion sur la Libye de plusieurs dirigeants occidentaux, le 19 mars à Paris, et par l'opposition de Paris à laisser le contrôle politique de l'opération à l'Alliance atlantique.

Les pays de l'Otan ont conclu jeudi un compromis selon lequel ils vont prendre le relais de la coalition pour assurer le respect de la zone d'exclusion aérienne sur la Libye, tandis que les frappes au sol restent sous contrôle de la coalition.

En visite jeudi en Turquie, le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur Pierre Lellouche a eu la confirmation du mauvais climat entre les deux pays.

Interrogé par l'AFP sur l'état des relations bilatérales, M. Lellouche a répondu: "On est en campagne électorale en Turquie, et cela n'aide pas".

Il faisait allusion à la campagne pour les législatives de juin en Turquie, lors de laquelle les observateurs s'attendent à une multiplication, par le parti islamo-conservateur au pouvoir, de déclarations nationalistes, voire anti-occidentales, afin de siphonner les voix de droite.

Seul pays musulman membre de l'Otan, la Turquie a finalement accepté d'envoyer sous l'égide de l'Alliance des navires de guerre au large de la Libye, pour faire respecter l'embargo sur les armes. Mais elle s'oppose aux frappes au sol initiées par la France, suivant son principe de non agression des populations musulmanes.

Jeudi à Ankara, M. Lellouche a émis le souhait qu'en dépit de tous ces différends, la France ne soit pas la bête noire de la Turquie.

"Il faut arrêter de faire porter à un seul pays les conséquences d'une situation très compliquée", a-t-il dit à propos du différend sur l'Europe.

Paris estime que la Turquie ne fait pas partie géographiquement de l'Europe. Ankara présente sa candidature comme une chance pour les Européens, le lancement d'un pont entre Europe et Asie, vecteur de paix. Les négociations pour une adhésion turque n'avancent pas.

La visite du président français à Ankara le 25 février, avait déjà été l'occasion de vifs échanges.

M. Erdogan avait reproché à M. Sarkozy une vision "totalement erronée" à propos de l'Europe. Et dans un entretien à l'AFP, il avait estimé que cette visite, limitée à quelques heures, n'était pas "à la hauteur" de l'amitié franco-turque. (AFP, 25 mars 2011)

Erdogan: les auteurs d'un rapport du Parlement européen sont des déséquilibrés

Les auteurs d'un rapport très critique du Parlement européen sur l'état des réformes en Turquie ne sont pas "des gens équilibrés" et le gouvernement turc n'en tiendra pas compte, a affirmé jeudi soir le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Il n'y a rien d'équilibré dans ce document. Je suis désolé de le dire, mais je ne pense pas que ceux qui l'ont élaboré sont des gens équilibrés", a-t-il dit à des journalistes, rapporte vendredi par la presse turque.

M. Erdogan a indiqué haut et fort que son gouvernement ignorera les conclusions de ce rapport adopté mercredi et déplorant la "lenteur des progrès" en matière de réformes en Turquie dans le cadre du processus d'adhésion à l'Union européenne.

"Ce rapport a été préparé par des gens qui ne connaissent absolument pas la Turquie (...) Ils sont chargés de faire un rapport et nous sommes chargés de faire comme d'habitude", a-t-il ajouté.

Les députés européens ont souligné que la Turquie n'était pas encore une "véritable démocratie pluraliste".

Parmi les obstacles sur la route menant à l'adhésion, les députés ont cité surtout "la détérioration de la liberté de la presse", qui passe notamment par des "actes de censure" ou par "l'autocensure de plus en plus pratiquée parmi les médias turcs, y compris sur internet".

C'est surtout cette critique qui a déplu à M. Erdogan, qui a affirmé que "personne n'est en prison en raison de ses écrits" en Turquie.

Plusieurs journalistes connus ont récemment été inculpés d'appartenance à une conspiration présumée contre le gouvernement islamo-conservateur turc, provoquant des protestations en Turquie et dans la communauté internationale.

Certains d'entre eux sont en détention provisoire.

Le gouvernement est accusé par l'opposition de museler toute contestation avant les élections législatives de juin prochain.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait aussi fustigé le rapport européen, le qualifiant d'"inacceptable" mais réaffirmant cependant la volonté d'Ankara de mener à bien son processus d'adhésion au bloc européen, entamé en 2005 mais qui n'avance guère en raison notamment de l'opposition de pays comme la France et l'Allemagne à une adhésion pleine. (AFP, 11 mars 2011)

Les eurodéputés s'inquiètent de la "lenteur des progrès" en Turquie

Les députés européens se sont inquiétés mercredi de la "lenteur des progrès" en matière de réformes en Turquie, soulignant que ce pays qui aspire à rejoindre l'Union européenne n'était pas encore une "véritable démocratie pluraliste".

"Une réforme constitutionnelle globale qui transformerait la Turquie en une véritable démocratie pluraliste fondée sur la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales" est nécessaire, a estimé le Parlement européen dans une résolution adoptée à Strasbourg pour faire le point sur la candidature turque.

Parmi les obstacles sur la route menant à l'adhésion, les députés ont cité l'impasse de la question chypriote, le climat de "confrontations" entre les partis politiques, et surtout "la détérioration de la liberté de la presse", qui passe notamment par des "actes de censure" ou par "l'autocensure de plus en plus pratiquée parmi les médias turcs, y compris sur internet".

Comme par le passé, les députés sont restés divisés quant à l'opportunité même d'une adhésion turque à l'Union, à moyen ou long terme. En guise de compromis, leur résolution précise que l'ouverture des négociations d'adhésion, en 2005, "constitue le point de départ d'un processus d'adhésion de longue haleine dont l'issue reste ouverte".

Le commissaire à l'élargissement, Stefan Füle, a admis que les négociations d'adhésion avaient "ralenti" ces derniers temps, notamment en raison du "poids du dossier chypriote".

"La Turquie a encore beaucoup à faire", a-t-il déclaré.

Ankara a vigoureusement critiqué l'adoption mercredi par le Parlement européen d'une résolution déplorant la "lenteur des progrès" en matière de réformes en Turquie dans le cadre du processus d'adhésion à l'Union européenne.

"Le rapport adopté par (...) le Parlement européen, tout en omettant des pas positifs accomplis par notre pays en matière de réformes, contient des éléments partiaux, qui ne reflètent pas la réalité et que nous ne pouvons accepter", a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Appelant l'institution européenne a être "juste et objective", le ministère déplore que le rapport comprenne "des thèmes choisis avec des motivations de politique intérieure par quelques parlementaires représentant des pays bien identifiés, au détriment des intérêts de l'Union européenne".

Le ministres turc des Affaires européennes, Egemen Bagis, a pour sa part pointé du doigt deux sujets polémiques: "Sur la question chypriote et la liberté de la presse, on retrouve une série d'idées reçues et de préjugés", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse Anatolie.

Le ministère turc des Affaires étrangères a cependant réaffirmé mercredi la volonté d'Ankara de mener à bien son processus d'adhésion au bloc européen, entamé en 2005.

"Personne ne doit douter de notre détermination à progresser vers notre objectif de participation à l'UE", a-t-il souligné. (AFP, 9 mars 2011)

The European Parliament regretted slow progress" on human rights

The Turkey report adopted by the European Parliament (EP) on March 9, 2011,  contains harsh criticism on press freedom, fair trials and prolonged periods of detention.It states that press freedom and freedom of expression in Turkey have "worsened in a worrying manner"

The report openly reflects concern about press freedom in the Turkish media, censorship and auto-censorship. It calls for recognizing principles of press freedom.

According to the European Parliament, the new law on radio and television broadcasts "fuels concern" since it gives way to the possibility to stop certain broadcasts on behalf of "national security" without a related court decision or the directive of a prosecutor.

The report also includes criticism on investigations launched about journalists who are reporting on violations of human rights. "This is one of the most fundamental restrictions of the protection of human rights in Turkey", it reads.

According to the report, Articles 301, 318 and 220 of the Turkish Criminal Law (TCK) and Article 7/2 of the Anti-Terror Law (TMK) constitute restrictions of freedom of expression. These articles concern "Insulting the Turkish People, Republic of Turkey and Governmental Institutions and Bodies", "alienating the public from military service", "Establishing organizations for the purpose of criminal activity" and "assisting members of illegal organizations or making propaganda in connection with such organizations" respectively.

Moreover, the European Parliament condemned bans of internet sites and underlined the inevitability of fulfilling the legal requirements defined by European Convention on Human Rights and the European Court of Human Rights (ECHR).

"Lack of conditions for fair trial"

The European Parliament pointed out a lack of suitable conditions for a fair trial and appropriate trial periods. The international body expressed concern about prolonged periods of detention in the scope of the Ergenekon and Sledgehammer cases, two major trials on coup plots. The parliament demanded a "de facto assurance for justice" for all suspects.

Also the decision to extend the maximum period of detention before conviction regarding offences against the constitutional order of the Court of Appeals to ten years was criticized in the draft report.

"Actual murderers of Dink have not been revealed"

Furthermore, the European Parliament deplored that the actual murderers of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink have not been revealed despite the according decision of the ECHR on 14 September 2010. The parliament "is concerned about obstacles created by elements from within the Turkish state".

In addition, the draft report condemns disproportionate police force imposed on students of the Ankara University in December 2010. According to the report, Turkey does not respect freedom to association and assembly.

The report also touches upon the Kurdish question. The Turkish government is requested to show new efforts within the framework of a democratic initiative for a peaceful solution of the Kurdish question. The KCK trial is evaluated as a "violation of legal political activities". Numerous pro-Kurdish politicians and human rights defenders stand accused of an alleged affiliation with the Union of Kurdistan Communities (KCK) as the umbrella organization that includes the militant Kurdistan Workers' Party (PKK). (BİA News Center, 9 March 2011)

Text of the European Parliament resolution on Turkey’s 2010 progress report

The European Parliament,

A.    whereas accession negotiations with Turkey were opened on 3 October 2005 after the Council had approved the Negotiating Framework, and whereas the opening of those negotiations was the starting point for a long-lasting and open-ended process,

B.    whereas Turkey has committed itself to reforms, good neighbourly relations and progressive alignment with the EU, and whereas these efforts should be viewed as an opportunity for Turkey itself to modernise,

C.    whereas full compliance with all the Copenhagen criteria, as well as EU integration capacity in accordance with the conclusions of the December 2006 European Council meeting, remain the basis for accession to the EU, which is a community based on shared values,

D.    whereas the Commission concluded that in 2010 Turkey had continued its political reform process, but that lack of dialogue and of a spirit of compromise between the main political parties has a negative impact on relations between key political institutions and slows down work on political reforms,

E.    whereas Turkey has still not implemented, for the fifth consecutive year, the provisions stemming from the EC-Turkey Association Agreement and the Additional Protocol thereto,

1.    Commends Turkish citizens and civil society for supporting Turkey’s further democratisation and for their commitment to an open and pluralistic society, and calls on the EU institutions and Member States to make full use of all EU enlargement policy instruments for candidate countries in this respect;

2.    Notes Turkey’s slow progress with regard to reforms and recalls that the Turkish Government has committed itself to undertaking comprehensive reforms both with a view to fulfilling the Copenhagen criteria and for the sake of Turkey’s own modernisation; calls on the Government to increase its efforts in that respect;

3.    Is concerned about the ongoing confrontation between the political parties and the lack of readiness on the part of Government and opposition to work towards consensus on key reforms; urges all political actors, the Government and the opposition to work together to enhance political plurality in state institutions and promote the modernisation and democratisation of the state and society; calls upon all opposition forces to engage constructively in the reform process;

4.    Points to the crucial role of a system of checks and balances in the governance of a modern democratic state, which must be based on the principle of separation of powers with balance between the executive, legislative and judicial functions, on respect for human rights and fundamental freedoms – in particular freedom of expression and freedom of the press – and on a participatory political culture truly reflecting the plurality of a democratic society;

5.    Underlines the role of the Turkish Grand National Assembly as the institution which ought to make a crucial contribution to strengthening a system of checks and balances, and to support the modernisation reforms actively and constructively, on the basis of cross-party commitment, whilst ensuring that the Government’s policies are subject to democratic scrutiny;

6.    Welcomes the adoption of constitutional amendments as a step in the right direction, and urges their proper implementation with full observance of the standards of the European Convention on Human Rights (ECHR) and of the case law of the European Court of Human Rights; underlines at the same time, however, the pressing need for overall constitutional reform transforming Turkey into a fully fledged pluralistic democracy with the protection of human rights and fundamental freedoms at its core; welcomes the Government’s declared readiness, and that of the opposition, to undertake such reform, and calls on the Government to ensure that all political parties, as well as civil society, are closely involved in the whole constitutional process; calls for the implementation of the constitutional amendment package; recommends that the Venice Commission also be invited to participate;

7.    Welcomes a number of the Government’s symbolic and goodwill gestures and certain concrete steps in the areas of freedom of thought, conscience and religion, as well as protection of minorities and cultural rights; insists, however, that systematic improvements are needed in order fully to recognise the rights of minorities; in particular, encourages the Government to lend fresh impetus to the process of democratic opening, and calls on the opposition constructively to support and engage in that process;

Fulfilling the Copenhagen criteria

8.    Is concerned about the deterioration in freedom of the press, about certain acts of censorship and about growing self-censorship within the Turkish media, including on the internet; calls on the Turkish Government to uphold the principles of press freedom; stresses that an independent press is crucial for a democratic society and points, in this context, to the essential role of the judiciary in protecting and enhancing press freedom, thereby guaranteeing public space for free debate and contributing to the proper functioning of the system of checks and balances; underscores the need for adoption of a new media law addressing, inter alia, the issues of independence, ownership and administrative control; decides to closely follow the cases of Nedim Şener, Ahmet Şık and other journalists facing police or judicial harassment;

9.    Welcomes new radio and TV laws which provide for several positive developments such as an increase in the percentage that foreign entities may lawfully own in Turkish media companies (50%, up from 25%), but expresses concern at the fact that broadcasting may be stopped on grounds of national security without a court order or a ruling by a judge; notes with concern the practice of bringing criminal prosecutions – especially under Article 285 of the Penal Code on ‘breaching the confidentiality of a criminal investigation’ and Article 288 on ‘attempting to influence the judiciary’ – against journalists who communicate evidence of human rights violations or raise other issues in the public interest; considers the criminalisation of opinions as a key obstacle to the protection of human rights in Turkey and deplores disproportionate restriction of the freedoms of expression, association and assembly; urges Turkey to comply rigorously with its international human rights obligations in this respect by amending its relevant legislation and by training its police and judiciary;

10.    Deplores the fact that a number of legal provisions such as Articles 301, 318 and 220(6), in combination with Article 314(2), of the Penal Code, and Article 7(2) of the anti-terror law, Law No 5816 of 25 July 1951 – as well as statements by the Government and activities by public prosecutors – continue to limit freedom of expression; reiterates its call to the Government to finalise the review of the legal framework on freedom of expression and, without delay, to bring it into line with the ECHR and the case law of the European Court of Human Rights; restates, in this context, the need for the Turkish Government to issue clear guidance to prosecutors in relation to laws that are frequently used to limit freedom of expression; deplores the repeated and disproportionate recourse to closure of websites and asks the Government to prepare amendments to the internet law (Law No 5651) in order to make sure that it no longer restricts freedom of expression or the right of citizens to access information;

11.    Urges the Government to uphold the rights of freedom of assembly and freedom of association enshrined in Articles 33 and 34 of the Turkish Constitution; deplores and condemns, in this context, the violent police crackdown on student demonstrations at Ankara University in December 2010;

12.    Recognises that the issue of Roma rights in Turkey is now receiving significant attention and that both Government and opposition parties are engaging with it politically; advises that implementation of the Government housing plan for Roma, especially with regard to the sustainability and methodology of the plan itself, should be carefully monitored and reviewed; encourages the Government to practise active inclusion, and credible consultation with Roma communities, in the context of any Roma-related inclusion process within the country;

13.    Appreciates the progress made in reforming the judiciary and reiterates its view that judicial independence and impartiality are among the keys to the functioning of a pluralistic democratic society; is concerned that Turkish judicial arrangements have not yet been improved sufficiently to ensure the right to a fair and timely trial; asks the Government to implement the constitutional amendments adopted in this area, with full observance of the separation of powers between the executive and the judiciary, and of judicial independence and impartiality, in accordance with European standards;

14.    Is concerned, however, by the Turkish Supreme Court’s interpretation of the Code of Criminal Procedure extending the pre-trial detention period to 10 years in clear violation of European standards in this respect; calls on the Turkish Grand National Assembly to amend the relevant law in accordance with the case law of the European Court of Human Rights; also draws attention to Turkey’s obligation to comply strictly with its commitment under Article 6 ECHR on a fair trial within reasonable time, notably by creating courts of appeal in its legal system and reinforcing the capacity of its supreme courts;

15.    Welcomes the decision of the European Court of Human Rights in the case of Dink v. Turkey on 14 September 2010; calls therefore on the Turkish authorities fully to endorse the consequences of the decision by implementing adequate measures to protect the exercise of freedom of expression; expresses its concern about the Turkish state administration’s raising of artificial obstacles to unmasking the real instigators of the murder of Armenian journalist Hrant Dink;

16.    Welcomes the fact that the constitutional amendments adopted finally provide a basis for establishing the institution of ombudsman, and urges the Government to prepare, and the Parliament to adopt, legislation providing for a democratic appointment procedure to bring a broadly respected figure into this new office; welcomes the proposed establishment of a national Human Rights Institution and asks the Turkish National Assembly to consult civil society and to give sufficient guarantees of the new body’s independence in accordance with the ‘Paris Principles’;

17.    Commends the progress made on civil-military relations, especially the increase in civilian oversight achieved through limitation of the jurisdiction of military courts, the opening of Supreme Military Council decisions to judicial review and the arrangements for high-ranking officers to be tried by civilian courts; notes that this progress should be pursued further to ensure full civilian oversight, and calls on the Turkish Parliament to become active in ensuring parliamentary oversight of the security forces, including full oversight of the defence budget;

18.    Underlines the fact that investigations of alleged coup plans, such as the ‘Ergenekon’ and ‘Sledgehammer’ cases, need to demonstrate the strength and the proper, independent and transparent functioning of Turkish democratic institutions and the judiciary; is concerned about excessively long pre-trial detention periods and stresses the need for effective judicial guarantees for all suspects; is concerned by the lack of progress in these investigations and notes that the recent detention of well-known journalists such as Nedim Şener and Ahmet Şık might lead to a loss of credibility of these trials which should, on the contrary, strengthen democracy;

19.    Considers it regrettable that amendments concerning the closure of political parties, proposed as part of the recent constitutional reform, did not find a majority in the Turkish Grand National Assembly, and urges all political parties to bring the relevant legislation into line with the opinion of the Venice Commission;

20.    Reiterates the call made in its previous resolutions for the electoral system to be reformed by lowering the 10% threshold, thereby strengthening party pluralism and better reflecting the plurality of Turkish society; particularly deplores the fact that no reform was undertaken in this area in 2010; calls for a comprehensive review of the rules on party financing and election spending, with a view to reinforcing internal party democracy and fostering a more open political system; encourages political parties to reinforce their internal democracy and to make elected representatives more accountable to their constituencies;

21.    Considers it regrettable that no progress has been made on limiting the immunities of Members of Parliament in respect of corruption-related offences, and notes, at the same time, the concern about adequate protection for the expression of non-violent opinions in Parliament; calls, therefore, on the Government and Parliament to agree an appropriate reform of the system of parliamentary immunities;

22.    Takes note of Turkey’s current chairmanship of the Council of Europe Committee of Ministers and encourages Turkey to reflect its commitment to the values of the Council of Europe by signing and ratifying the Framework Convention for the Protection of National Minorities and ratifying all additional protocols to the ECHR;

23.    Welcomes the ratification by the Turkish Grand National Assembly of the Optional Protocol to the UN Convention against Torture, and calls on Turkey to implement its provisions without delay and in close cooperation with the Subcommittee on Prevention of Torture and other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment;

24.    Supports the Government’s ongoing dialogue with religious communities, including the Alevis, as well as the Greek, Armenian, Aramean and other Christian communities; is disappointed, however, that only limited progress has been made on the legal framework for the functioning of these communities, notably as regards their ability to obtain legal personality, to open and operate houses of worship, to train clergy and to resolve property problems not addressed by the Law on Foundations; calls – while noting the prevailing delays and procedural problems – for an effective and continued effort on implementation of the Law on Foundations, which must enable the aforementioned religious communities to function without undue constraints, in line with the ECHR and the case law of the European Court of Human Rights; urges the Government further to increase its support for freedom of conscience and religious plurality in Turkish society;

25.    Calls, therefore, on the Government to address these issues systematically by amending legislation and by ensuring its proper implementation at all levels of government, including the municipalities; points too, in this context, to the recommendations adopted by the Venice Commission in spring 2010 concerning the legal personality of religious communities and the ecclesiastical title ‘Ecumenical’ of the Orthodox Patriarchate; welcomes the recent decision by the ‘Foundations Assembly’ to transfer the Büyükada Greek Orphanage for Boys to the Ecumenical Patriarchate, in accordance with the ruling of the European Court of Human Rights, and the granting of Turkish citizenship to several Greek Orthodox clergy in order to facilitate the Patriarchate and the Holy Synod; welcomes the religious ceremony in the Sümela Monastery Museum in Trabzon and the ceremony in the church on Akdamar Island in the province of Van; finds the Turkish Supreme Court decision against Mor Gabriel Monastery, concerning a land dispute with villages and the Turkish Treasury, to be regrettable; restates its expectation that the Government’s announcements about the reopening of the Halki Greek Orthodox seminary will soon be followed by action and by measures providing for the unhindered training of Christian communities’ clergy; urges the Government to pay special attention to educational materials in schools, which should reflect the religious plurality of Turkish society, and to the need for unbiaised learning materials;

26.    Strongly condemns the continuing terrorist violence by the PKK, which is on the EU list of terrorist organisations, and by other terrorist groups on Turkish soil; encourages Turkey, the EU and its Member States to intensify their cooperation in the fight against terrorism, in close coordination with the counter-terrorism coordinator and Europol and in strict compliance with international human rights law;

27.    Calls on the Government to revitalise its efforts, as part of the process of democratic opening, to address the Kurdish issue comprehensively with a view to reaching a peaceful solution: notably by ensuring consistent interpretation of laws permitting use of the Kurdish language in political and public life and in education; by amending anti-terror legislation to avoid abuses or extensive interpretation; by guaranteeing the rights to freedom of expression, association and assembly; by addressing efficiently the problems of persons displaced from their home regions as a consequence of, inter alia, the long conflict; and by further improving the socio-economic situation in the south-east of the country; expresses its concerns, in this context, about the ongoing trials in Diyarbakir of 151 Kurdish political activists – including eight serving elected local mayors – which constitute interference in legal political activities;

28.    Welcomes the strengthening of the legal framework guaranteeing women’s rights and gender equality through the constitutional package; is concerned about the falling rates of labour force participation even among highly educated women; urges the Government, business and civil society to take comprehensive measures – such as fighting female illiteracy, actively supporting girls’ access to secondary education and providing childcare facilities – to tackle poverty among women and increase women’s social inclusion and participation in the labour market; furthermore, encourages the introduction of a system of reserved quotas in order to ensure a meaningful presence of women at all levels in business, the public sector and politics; calls, in particular, on the political parties to use the opportunity of the forthcoming elections to strengthen women’s active engagement in politics;

29.    Deeply deplores the persistent high levels of domestic violence, including so-called honour crimes and the phenomenon of forced marriages; welcomes, in that connection, the initiatives by women’s movements which give visibility to these problems and urges the Government to step up its preventive efforts at all levels, in particular by enforcing Law No 4320 on the Protection of the Family and by monitoring its implementation by the police and the judiciary, by obliging municipalities of over 50 000 inhabitants to provide sufficient shelters for women and minors in danger, by effectively monitoring full compliance with this obligation, and by putting in place a system of follow-up assistance for women and minors leaving the shelters, in order to provide them with appropriate psychological support, judicial assistance and health care and to assist their reintegration into society; calls on the Government to establish adequate and effective oversight of municipalities’ compliance with this obligation; urges the judiciary to ensure that violence against women and minors, as well as those fighting so-called honour crimes, is consistently and properly punished;

30.    Urges the Government to ensure that equality, regardless of sex, gender, racial or ethnic origin, religion or belief, disability, age or sexual orientation, is guaranteed by the law and effectively enforced; deplores the recent legal action against LGBTT associations but welcomes the fact that the cases in question were dismissed by the courts; notes, however, the need for further action against homophobia and discrimination on the grounds of sexual orientation as provided for in the Council of Europe Committee of Ministers Recommendation to Member States on measures to combat discrimination on grounds of sexual orientation or gender identity; calls on the Turkish Government to instruct the Turkish Armed Forces to end its classification of homosexuality as a ‘psychosexual’ illness; asks that the Draft Law on Combating Discrimination and Equality Committee be brought into line with EU standards, including as regards the grounds of sex and sexual orientation; urges national and local authorities to put an end to the ongoing murders of transgender people, including transgender sex workers;

31.    Believes that, in line with its obligations under international law, Turkey should pass legislation introducing, as an alternative to military service, civil or social service that is not punitive in length and is based on free choice; asks the Government to ensure full compliance with the judgment of the European Court of Human Rights in the case of Ülke v. Turkey, amending legislation to bring to an end the prosecution of conscientious objectors for their refusal to perform military service; asks the Government to investigate allegations of ill-treatment of conscientious objectors in military custody and to take steps to prevent such abuse in the future;

32.    Underlines the importance of providing effective protection for human-rights defenders; expresses concern about continuing court cases against human-rights defenders and their continued prosecution, and draws particular attention to the trial of Pinar Selek, which has lasted 12 years despite three acquittal decisions; calls on the Commission closely to follow her case, as well as all similar cases, and systematically to attend such trials;

33.    Urges the main political parties to reach a solution on the headscarf ban in universities, in order to counter the polarising effects of the issue on Turkish society; urges that this solution be based on respect for women’s free choice;

34.    Strongly reiterates its call to the Turkish Government – given the lack of progress, so far, following the 1625 PACE Resolution – to pursue policies to preserve the bicultural character of the Turkish islands of Gökçeada (Imbros) and Bozcaada (Tenedos) and, in particular, to address problems encountered by members of the Greek minority with regard to their education and property rights;

Enhancing social cohesion and prosperity

35.    Commends the resilience of the Turkish economy vis-à-vis the global economic crisis; stresses that this economic revival is a unique opportunity to increase labour force participation and employment rates, which are still very low, barely reaching 50%, and to set in motion a process of progressive social inclusion; points to the shared responsibility of the Government and the social partners and encourages them to intensify their cooperation in order more firmly to anchor a socially oriented market economy;

36.    Urges the Turkish Government and the governments of the EU Member States to consider, and present, the integration of EU citizens of Turkish origin into the societies of their new home countries not as a threat, but as an opportunity for the future of our societies;

37.    Notes the interdependence of the EU and Turkish economies and points to its potential for enhancing prosperity in both the EU and Turkey as Turkey’s integration into the EU market advances;

38.    Welcomes the improvements introduced by the constitutional amendments in the area of social dialogue and trade union rights; insists, however, that, in addition to these, the legal framework, including pending trade union legislation, must be brought in line with both EU and ILO standards; encourages all parties in the Economic and Social Council to strengthen their commitment and cooperation in order to advance this goal;

39.    Reiterates the need to strengthen cohesion among Turkish regions and between rural and urban areas; highlights, in this context, the particular role of education and the need to tackle persistent and substantial regional disparities in quality of education and enrolment rates;

40.    Calls on the Turkish Government fully to consider the sustainability and environmental consequences of its plans for new water and energy infrastructure under the South-East Anatolia Project (GAP), which threaten to destroy the environment and the unique landscape of many regions, and, in particular, the project’s impact on neighbouring Iraq; stresses especially the need to ensure that the draft law on nature protection and biodiversity is amended so as to preserve the cultural and archaeological heritage in full accordance with European standards and to allocate responsibility for nature protection clearly within the executive; calls on the Government to adopt a more ambitious policy framework, underpinned by specific action plans, to combat the growth of carbon emissions;

Building good neighbourly relations

41.    Calls on the Turkish Government and all parties concerned to give their active support to the ongoing negotiations on the Cyprus issue and to contribute in concrete terms to a comprehensive settlement, and calls on the Government to facilitate a suitable climate for negotiations by starting to withdraw its forces from Cyprus immediately; strongly urges the two communities in Cyprus to work intensively, in accordance with the UN Secretary-General’s request, to capitalise on the progress already made in the negotiations, in order to reach a sustainable solution – in line with the relevant UN Security Council resolutions, and promoting, in particular, Resolution 550 (1984), and with the principles on which the EU is founded – for the benefit of Cypriot citizens, the EU and Turkey;

42.    Encourages Turkey to intensify its support for the Committee on Missing Persons in Cyprus, in particular by facilitating its access to military zones and archives, and to take all other appropriate action, in accordance with the findings of the European Court of Human Rights, on the humanitarian issue of missing persons;

43.    Calls on Turkey and the Turkish-Cypriot authorities to refrain from any new settlements of Turkish citizens on the island, as this would continue to change its demographic balance and reduce the allegiance of its citizens to a future common state based on its common past; calls on Turkey to address the issue of the settlement of Turkish citizens on the island, in accordance with the Geneva Convention and the principles of the International Law;

44.    Urges both parties, Turkey and Armenia, to ratify, without preconditions, the protocols and to open the border, and calls on Turkey to use its regional weight to enhance confidence-building measures;

45.    Takes note of the intensified efforts by Turkey and Greece to improve their bilateral relations; considers it regrettable, however, that the casus belli threat declared by the Turkish Grand National Assembly against Greece has not yet been withdrawn; expects the Turkish Government to end the continued violation of Greek airspace and Turkish military aircraft flights over Greek islands;

46.    Emphasises that the United Nations Convention on the Law of the Sea has been signed by the EU, the 27 Member States and all the other candidate countries and that it is part of the acquis communautaire; calls, therefore, on the Turkish Government to sign and ratify it without further delay;

47.    Appreciates the deepening of relations between Turkey and Iraq, including its Kurdish regional government, and points, in particular, to Turkey’s contribution to the stabilisation of Iraq; urges Turkey to articulate with the Iraqi Government, and other neighbours, measures to counter the negative impact of the hydroelectric dam project announced by the Turkish Government;

Advancing EU-Turkey cooperation

48.    Deplores Turkey’s non-implementation of the Additional Protocol to the EC-Turkey Association Agreement, which continues to affect the process of negotiations, and calls on the Turkish Government to implement the protocol in full;

49.    Takes note of the progress achieved by Turkey on the energy chapter and once again urges the Council to open negotiations on this chapter without further delay; calls on the Turkish Government to step up its efforts in negotiations on joining the Energy Community Treaty; welcomes the ratification of the Nabucco Intergovernmental Agreement and the signing of the memorandum of understanding for the operation of the Interconnector-Turkey-Greece-Italy (ITGI) natural gas pipeline, both of these projects being important for the energy security of the EU;

50.    Welcomes the ongoing negotiations on the Food Safety, Veterinary and Phytosanitary Policy chapter, which was opened on 30 June 2010; encourages Turkey to complete the necessary steps in order to close certain chapters such as Enterprise and Industrial Policy and Trans-European Networks;

51.    Welcomes the finalisation of the negotiations on the EU-Turkey readmission agreement and calls on the Turkish Government to ensure that, until this agreement enters into force, existing bilateral agreements are fully implemented; underlines the importance of intensifying cooperation between the EU and Turkey on migration management and border controls, inter alia given the large percentage of illegal immigrants entering EU territory via Turkey; welcomes the consultation with civil society on three draft laws in the field of asylum and urges the Government to bring the laws before Parliament without delay; takes the view that, once the readmission agreement enters into force, the Council should mandate the Commission to initiate a visa dialogue, with particular attention to the matter of entry conditions for businesspeople and students travelling to the EU, as a necessary step in relation to mobility;

52.    Takes note of Turkey’s increasingly active foreign policy aimed at strengthening its role as regional player; urges the Vice-President of the Commission / High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy to take this dimension fully into consideration and engage with Turkey with a view to the coordination of objectives and the proper promotion of EU interests; calls on the Turkish Government to step up its foreign policy coordination with the EU; welcomes, in principle, the recently pronounced ‘zero-problems’ policy in respect of Turkey’s neighbours but points out the need to maintain Turkey’s unambiguous commitment to our common European values and interests; calls on the Vice-President of the Commission / High Representative of the Union for Foreign Affairs and Security Policy to intensify the existing dialogue with Turkey on foreign policy issues of mutual interest; in light of the inspiration Turkey provides to many in the Arab world, as a secular democracy with a majority Muslim population, strongly encourages the pursuit of concerted efforts in support of democratisation and development in the Middle East and Northern Africa;

53.    Stresses the strategic importance to the EU of the Black Sea region; believes that Turkey is an important EU partner in this region and calls on it to support and actively contribute to the implementation of EU policies and measures in the region, including an eventual EU Strategy for the Black Sea;

54.    Urges the Turkish Government fully to support the international community’s efforts to prevent Iran from acquiring nuclear weapons, and deplores Turkey’s vote against the relevant UN Security Council resolution; takes the view that Turkey could contribute to democratisation and the strengthening of human rights in Iran while coordinating its efforts with the EU;

55.    Believes that Turkey has an important role to play in fostering dialogue in the Middle East Peace process and in contributing to stabilisation in Lebanon, and calls on Turkey to renew its close ties with Israel, resume its constructive mediation and, in particular, contribute to the strengthening of the Palestinian Authority;

56.    Appreciates Turkey’s constructive engagement supporting the efforts of the transatlantic partners in Afghanistan and the Balkans; finds it regrettable, however, that NATO-EU strategic cooperation beyond the ‘Berlin Plus’ arrangements is blocked by Turkish objections;

57.    Calls on the Turkish Government to sign and submit for ratification the Statute of the International Criminal Court, thus further increasing Turkey’s contribution to, and engagement in, the global multilateral system;

58.    Takes note of the conclusions and improvements proposed by the Commission in the 2009 annual report on implementation of the Instrument for Pre-Accession Assistance (IPA) with a view to prioritising targets and projects in line with the accession criteria, as proposed in the Court of Auditors’ Special Report No 16/2009. Underlines the importance of comprehensive monitoring of IPA implementation as more projects get under way;

59.    Instructs its President to forward this resolution to the Council, the Commission, the Secretary General of the Council of Europe, the President of the European Court of Human Rights, the governments and parliaments of the Member States and the Government and Parliament of the Republic of Turkey.

Un ministre turc à Berlin pour demander la restitution d'un sphinx

Le ministre turc de la Culture, Ertugrul Günay, doit réclamer, lors d'un entretien mardi 8 mars à Berlin avec son homologue allemand, la restitution d'une statue antique de Sphinx exposée au musée du Pergamon, a-t-on appris de son entourage.

"Le ministre rencontrera le secrétaire d'Etat à la culture allemand, Bernd Neumann, et la question du sphinx sera sans doute évoquée", a souligné une source à l'AFP, sous couvert d'anonymat.

M. Günay, qui doit participer au salon de tourisme de Berlin, avait affirmé le mois dernier que si l'Allemagne refusait de restituer cette statue, son pays annulerait les licences de fouilles d'archéologues allemands en Turquie.

La statue datant de l'âge du bronze avait été découverte dans l'ancienne cité hittite de Hattusha (centre de la Turquie) en 1915. Les archéologues allemands l'avaient ramenée au musée du Pergamon de Berlin pour la restaurer, mais près d'un siècle plus tard, elle n'a pas quitté le musée.

Si la statue n'est pas restituée, la Turquie annulera d'ici à juin la licence de fouilles des Allemands dans cette région et transférera la responsabilité des fouilles à une équipe locale, a menacé le ministre.

L'Allemagne a une longue tradition archéologique dans les pays méditerranéens. Dès 1910, le musée du Pergamon a été construit à Berlin pour accueillir les fresques du grand autel de Pergame (aujourd'hui Bergama), en Turquie occidentale, découvert entre 1878 et 1886.

Les archéologues allemands mènent des fouilles à Hattucha depuis 1906. (AFP, 8 mars 2011)

Erdogan appelle l'Allemagne à changer de cap sur une adhésion turque à l'UE

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi Berlin à soutenir une adhésion de son pays à l'Union européenne, après avoir lancé une polémique sur l'apprentissage de l'allemand par les immigrés turcs.

"L'Allemagne est le pays qui peut le mieux comprendre une adhésion de la Turquie" a-t-il dit en inaugurant le salon technologique Cebit de Hanovre (nord), dont son pays est invité d'honneur.

"Les événements en Afrique du Nord ont encore souligné l'importance de la Turquie (...) La Turquie peut communiquer avec le nord et le sud, l'ouest et l'est", a-t-il plaidé.

"Nous attendons de l'Europe qu'elle ne suive pas des politiques populistes mais une perspective de long terme" à propos d'une adhésion, a ajouté M. Erdogan.

Les relations entre les deux pays sont ternies par le refus de l'Allemagne, tout comme la France, de voir ce pays presque uniquement musulman de 73 millions d'habitants devenir membre à part entière de l'Union européenne.

M. Erdogan a aussi déploré la politique de visa de l'Allemagne, affirmant que "les entrepreneurs turcs ont parfois des passeports qui ressemblent à d'épais romans", à force d'accumuler les visas.

La chancelière allemande Angela Merkel, également présente à la cérémonie d'inauguration, n'a pas évoqué dans son discours les relations entre Ankara et l'Union européenne, mais reconnu que Berlin avait "des progrès à faire" concernant les visas.

L'appel du Premier ministre turc intervient alors qu'il a lancé une polémique dimanche lors d'un meeting à Düsseldorf (ouest) en déclarant que les enfants turcs en Allemagne "doivent apprendre l'allemand, mais ils doivent apprendre le turc avant".

M. Erdogan affiche régulièrement des positions polémiques sur l'intégration des Turcs en Allemagne, enjoignant aux immigrés de maintenir un lien culturel très fort avec leur pays d'origine.

L'Allemagne accueille environ 2,5 millions de Turcs ou de personnes d'origine turque.

La sortie du Premier ministre turc lui a valu une réponse sèche du ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle, qui a estimé dans un communiqué: "Les enfants qui grandissent en Allemagne doivent apprendre prioritairement l'allemand. Sans (la maîtrise de) l'allemand, ils n'arriveront pas à suivre à l'école et auront moins d'opportunités que les autres par la suite."

Plus neutre, Mme Merkel a déclaré à Hanovre: "Il faut comprendre que la langue allemande est très importante pour participer à la vie sociale, or nous voulons que nos citoyens d'origine turque prennent part à la vie du pays et à sa richesse." (AFP, 28 février 2011)


Turquie-USA/ Turkey-USA

Ankara accepte de représenter les intérêts diplomatiques des USA en Libye

La Turquie a accepté de représenter les intérêts diplomatiques des Etats-Unis en Libye, après que Washington eut fermé son ambassade à Tripoli le mois dernier, a indiqué mardi un porte-parole du département d'Etat américain.

"La Turquie a accepté d'être notre puissance protectrice en Libye", a indiqué Mark Toner à des journalistes, faisant référence au rôle que va désormais jouer Ankara auprès de la Libye.

Des signes avaient laissé présager d'une telle issue lorsque le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu avait indiqué lundi que les quatre journalistes du New York Times arrêtés en Libye par les forces fidèles au régime du colonel Mouammar Kadhafi avaient été libérés et se trouvaient à l'ambassade de Turquie à Tripoli.

Les Etats-Unis avaient annoncé fin février avoir suspendu le fonctionnement de leur ambassade en Libye en raison de l'insécurité à Tripoli et faute de pouvoir assurer la sécurité de leurs diplomates.

Le 10 mars, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait annoncé que les Etats-Unis avaient décidé de "suspendre" les liens avec l'ambassade de Libye à Washington et qu'ils s'attendaient à la fermeture du poste.

Cependant, aucune annonce formelle n'a été faite indiquant une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.

La Turquie dispose de missions diplomatiques à Tripoli, capitale libyenne, et à Benghazi, le bastion rebelle au colonel Kadhafi dans l'est libyen.

Elle représente temporairement les intérêts britanniques et australiens dans ce pays, cible d'opérations aériennes militaires d'une coalition internationale.

Obama et Erdogan insistent sur la contribution des pays arabes

Le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont d'accord sur la nécessité d'une "large contribution internationale, dont celle des pays arabes" aux opérations de la coalition en Libye, a indiqué mardi la Maison Blanche.

Barack Obama, en tournée en Amérique latine, a parlé lundi soir au Premier ministre turc au téléphone.

Les deux hommes "se sont mis d'accord pour souligner la nécessité d'une large contribution internationale, dont celle des pays arabes, pour faire respecter la résolution des Nations Unies en Libye et protéger le peuple libyen", a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.

"Ces efforts doivent reposer sur une contribution des pays sous le commandement et le contrôle de l'Otan pour permettre un maximum de succès", a ajouté la Maison Blanche.
 Le président américain et le Premier ministre turc ont réaffirmé leur
"entier soutien" à l'opération de la coalition internationale en application des résolutions de l'ONU.

La Turquie, qui fait partie de l'Otan, a annoncé mardi qu'elle ne participerait pas à des missions de combats en Libye. "La Turquie ne sera jamais celle qui pointe une arme contre le peuple libyen", a dit M. Erdogan.

M. Obama a également parlé au téléphone avec l'émir du Qatar, qui dirige le seul pays arabe à participer aux opérations militaires en Libye en dépit du soutien de la Ligue arabe à l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne.

M. Obama a déclaré à l'émir, Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, que la participation de son pays montrait le rôle de leader du Qatar dans la région, a rapporté Ben Rhodes, l'un des conseillers du président américain en matière de sécurité nationale. (AFP 22 mars 2011)

Erdogan exclut une participation de la Turquie aux frappes

La Turquie ne figurera pas parmi les pays qui participent aux frappes de la force multinationale en Libye mais pourrait contribuer aux opérations humanitaires sur place, a indiqué le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cité mardi par le journal Hürriyet.

"Nous ne participerons pas avec nos forces de combats. Il est impensable que nos chasseurs larguent des bombes sur le peuple libyen. Une telle éventualité n'est pas possible", a-t-il dit au quotidien dans l'avion qui le ramenait à Ankara lundi d'une visite en Arabie Saoudite.

M. Erdogan a souligné que la contribution annoncée de son pays en Libye serait d'assister avec sa marine aux efforts de "contrôle" en Méditerranée et d'assistance humanitaire sur le terrain, notamment à Benghazi, bastion rebelle au colonel Kadhafi dans l'est libyen.

"Nous ne voulons pas que la Libye devienne un deuxième Irak (...) En huit ans, une civilisation entière a été détruite. Plus d'un million de gens ont été tués" en Irak, a affirmé le Premier ministre.

Ankara a annoncé lundi vouloir des clarifications sur les plans de l'Otan en Libye.

La Turquie a demandé dimanche aux autres pays membres de revoir les plans d'une éventuelle intervention de l'Alliance, jugeant que les bombardements de la coalition internationale avait changé la donne et qu'il fallait épargner les civils.

M. Erdogan a réuni lundi soir ses principaux ministres et les commandants militaires pour une réunion sur la Libye. Il s'est aussi entretenu au téléphone avec le président américain Barack Obama.

La Turquie, dirigée par un gouvernement islamo-conservateur, a exprimé son malaise au sujet des opérations militaires en Libye.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a déclaré lundi sur la chaîne CNN Turk qu'Ankara déciderait d'une éventuelle participation à la coalition après les consultations entre MM. Erdogan et Obama et les discussions avec l'Otan.

"Nous évaluons notre contribution (...) Notre position de principe est que nous ne chercherons jamais à pointer un fusil sur une nation amie dans un contexte de combat", a-t-il poursuivi. (AFP 22 mars 2011)

La Turquie veut un réexamen des plans de l'Otan sur la Libye

La Turquie a demandé dimanche aux autres pays de l'Otan de revoir les plans d'une éventuelle intervention de l'alliance en Libye, jugeant que les bombardements de la coalition internationale ont changé la donne et qu'il faut épargner les civils libyens.

"Le représentant turc a demandé que l'on réexamine le rôle que pourrait jouer l'Otan en application de la résolution 1973 de l'ONU sur la Libye à la lumière notamment des pertes civiles que les bombardements en cours pourraient provoquer", a indiqué à l'AFP un diplomate allié.

Cette demande "a provoqué une suspension de séance" d'une réunion des ambassadeurs des 28 pays de l'Otan sur la Libye engagée dans la journée, qui devait reprendre à 19H00 (18H00 GMT)", a-t-il ajouté.

Ankara estime que l'intervention de la coalition depuis samedi avec de nombreuses frappes sur des objectifs libyens "a changé les paramètres pour l'Otan aussi, ce qui devrait se refléter dans sa planification", a-t-il expliqué.

Le chef de la Ligue arabe Amr Moussa avait auparavant critiqué les bombardements de la coalition internationale sur la Libye, estimant qu'ils s'écartent "du but qui est d'imposer une zone d'exclusion aérienne".

Si ce diplomate n'a pas dit ce que la Turquie voulait exactement modifier dans les plans de l'Otan, il semble qu'Ankara a ces critiques de la Ligue arabe à l'esprit.

"La Turquie n'est pas d'accord avec la zone d'exclusion aérienne, car elle suppose des frappes sur le sol libyen", a déclaré un autre diplomate.

"Et même si elle l'était", a-t-il ajouté, "elle n'a offert aucune contribution à l'Otan en ce qui concerne les moyens destinés à faire respecter une telle zone", a-t-il précisé.

En raison de ce nouveau contretemps, les plans opérationnels que l'Otan étudie depuis des semaines en vue de sécuriser une opération d'assistance humanitaire, faire respecter un embargo sur les armes et imposer une zone d'interdiction aérienne n'étaient toujours pas adoptés dimanche en fin de journée.

Les responsables militaires et les ambassadeurs des 28 alliés ont enchaîné les réunions depuis mardi afin d'accélérer la planification de ces trois différentes missions possibles.

La question de savoir si l'Otan va intervenir et sous quelle forme n'a cependant pas encore été formellement abordée.

Le ministre belge de la Défense Pieter De Crem, en présentant la contribution de son pays à la coalition emmenée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, a évoqué dimanche la prise en main possible à terme par l'Otan de certaines opérations.

Une position partagée par des pays européens, dont le Danemark, qui, tout comme la Belgique, a décidé d'envoyer des F-16 participer aux missions assumées par la coalition, sans attendre l'issue du débat en cours à l'Otan, qui pourrait encore prendre plusieurs jours.

La France, elle, a exprimé plusieurs fois son opposition à ce que l'Otan en tant que telle intervienne en Afrique du Nord, considérant que le monde arabe ne le verrait pas d'un bon oeil.

Néanmoins, l'Otan est la seule institution militaire intégrée et il sera difficile pour les Occidentaux de se passer de l'ensemble de ses moyens et structures de commandement.

En attendant, l'amiral américain Samuel Locklear, chef à Naples du quartier général de l'Otan, mais également commandant des forces maritimes de son pays en Europe, pourrait assumer la direction des opérations navales depuis le Mount Whitney, bateau de commandement de la VIe flotte américaine.

De même que les opérations aériennes de la coalition sont déjà coordonnées depuis samedi par le commandement régional américain à Stuttgart (sud-ouest de l'Allemagne). (AFP, 20 mars 2011)

La Turquie opposée à une intervention de l'Otan en Libye

Les dirigeants turcs ont réaffirmé lundi leur opposition à une intervention de l'Otan en Libye, estimant qu'une telle opération aurait des conséquences "dangereuses".

"Nous considérons qu'une intervention militaire de l'Otan contre la Libye ou un autre pays serait totalement improductive", a dit le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours à Istanbul à l'ouverture d'un forum international, cité par l'agence de presse Anatolie.

"Outre le fait qu'elle est inutile, une telle opération pourrait avoir des conséquences dangereuses", a poursuivi le Premier ministre.

La Turquie, pays membre de l'Otan et disposant de la deuxième plus grande armée après les Etats-Unis au sein de l'alliance, a souligné que l'Otan ne pouvait intervenir que lorsque l'un de ses membres était attaqué.

Pour M. Erdogan, "les interventions militaires ne font qu'approfondir les problèmes".

Interrogé par la presse lundi, le chef de l'Etat turc s'est aussi rangé aux côtés du gouvernement, affirmant : "Il n'est pas question d'une intervention directe de l'Otan en Libye".

"Le peuple, le gouvernement et l'opposition en Libye ne veulent pas d'une force étrangère dans le pays", a souligné le président, cité par Anatolie, ajoutant qu'une intervention ne serait possible qu'avec une résolution de l'ONU "dans le cadre d'une légitimité internationale".

Au cours d'une visite fin février en Allemagne, M. Erdogan avait affirmé notamment que "l'Otan n'avait rien à faire" en Libye, ajoutant qu'une intervention militaire de l'alliance était "impensable" et "absurde".

M. Erdogan s'est par ailleurs prononcé contre des sanctions contre le régime libyen, dans une interview accordée à l'AFP le 23 février, jugeant qu'elles feraient du tort à la population libyenne plus qu'à ses dirigeants.

L'Otan a jugé la semaine dernière que "le temps "pressait en Libye" et s'est dit prête à agir si elle en avait le mandat. Pour le moment, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a toujours pas tranché sur question de la zone d'exclusion aérienne.

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée lundi à Paris, pour des consultations avec les Européens et les Russes sur la Libye, tandis que les troupes loyales à Mouammar Kadhafi poursuivent leur avance vers l'est. (AFP, 14 mars 2011)

Ankara opposes NATO action in Libya as pressure mounts for intervention

Earlier this week, although noting that NATO has no intention of intervening in Libya, NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen also stressed the need for UN authorization for a possible intervention. “I can't imagine that the international community and the United Nations would stand idly by if Muammar Gaddafi and his regime continued to attack their own people,” he said. On Thursday, Brussels will host a meeting of NATO defense ministers where the issue of implementing a no-fly zone over Libya is likely to be addressed.

“We are still against any NATO intervention. Not much has changed since Mr. [Foreign Minister Ahmet] Davutoğlu stated Ankara’s position,” a senior diplomat told Today’s Zaman on Tuesday, referring to remarks by the foreign minister, who said last Wednesday that foreign countries should refrain from military intervention in Libya as opponents of Gaddafi’s rule do not want such interference. “Gaddafi is still in charge and conflicts are continuing. There is an unusual balance where none of the sides have yet been able to get the upper hand,” the same diplomat, speaking under the customary condition of anonymity, went on to say.

In Benghazi, Abdel Hafeez Goga, deputy chairman and spokesman for the National Libyan Council, the rebels’ provisional government, on Monday called on Turkey to “condemn” Libya for employing mercenaries to fight against its own people, the Anatolia news agency reported on Monday. A local leader in Benghazi, meanwhile, also told Anatolia on Monday that they want to hear Turkey saying it stands with them.

In Ankara, the same senior diplomat pointed out to complex diversity among opposition groups in Libya and how delicate it is to have to make a choice among them as counterparts.

“Moreover, if and when Gaddafi is ousted or gives up power of his own will, we may see fights among these opposition groups,” he said. “With this many unknown variables in place, there is a need to think big, taking the long run into consideration. We also need to think case by case; Libya is not Egypt. ‘One size fits all’ is not valid here.”

The US ambassador to NATO, Ivo Daalder, on Monday said NATO defense ministers should be in a position to make a decision on a no-fly zone at a previously scheduled meeting set for this Thursday “if there is a consensus.” Yet, he also noted that governments are watching developments on the ground and that some have not made up their minds.

“All of us want a Security Council resolution for that eventuality. That’s a pretty clear requirement. … We would certainly seek one,” Daalder said, when asked about a UN Security Council resolution to mandate a no-fly zone. “There are obvious risks with the no-fly zone imposition. Let’s say that a NATO aircraft hit a Libyan aircraft or the opposite happened and a NATO soldier was taken hostage by the Libyan side. What will be the answer to this kind of situation?” the Turkish diplomat asked, reflecting Ankara’s reservations about the no-fly zone idea.

“If NATO eventually decides to take action, it has to be carried out under the UN umbrella, otherwise this action may backfire. On the other hand, if the UN Security Council agrees on a resolution, we will abide by it as we have abided by resolutions on Iran despite not having approved them,” he underlined. (Today’s Zaman, EMİNE KART, 9 March 2011)

Relations régionales / Regional Relations

A Bagdad, Erdogan appelle l'Irak à coopérer dans la lutte contre le PKK

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté lundi les autorités irakiennes à coopérer avec son pays dans la lutte contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au premier jour d'une visite en Irak.

M. Erdogan était arrivé en début d'après-midi à Bagdad pour une visite de deux jours en Irak visant à renforcer les relations politiques et économiques entre les deux voisins.

"L'obstacle important qui empêche de renforcer la relation est l'organisation terroriste qui a une base dans le Nord et (...) je souhaite que nous combattions ensemble cette organisation terroriste", a déclaré le Premier ministre turc dans un discours devant le Parlement irakien et retransmis par la télévision publique irakienne.

Ankara évalue à environ 2.000 le nombre des rebelles retranchés en Irak.

L'aviation turque bombarde régulièrement les positions présumées des rebelles et l'armée turque a mené une série d'incursions terrestres dans le nord de l'Irak.

Accompagné d'une importante délégation de chefs d'entreprises turcs, M. Erdogan a été accueilli sur le tarmac de l'aéroport de Bagdad par son homologue irakien Nouri al-Maliki, avec qui il s'est entretenu dans la Zone verte, un secteur ultrafortifié du centre de Bagdad.

Après des décennies de guerres et de sanctions, les besoins pour la reconstruction demeurent énormes en Irak, et bien supérieurs aux capacités de l'Etat, dont les frais de fonctionnement engloutiront 70% du budget 2011.

Lors d'une conférence à Bagdad, le chef de la Commission nationale d'investissement, Sami al-Araji, a déclaré lundi à la délégation turque que son pays recherchait des investisseurs dans les domaines du pétrole, de l'électricité, de la santé et de l'éducation.

"Tous ces domaines ont besoin des entreprises turques", a-t-il dit, selon un journaliste de l'AFP sur place.

Un haut responsable de la délégation turque a indiqué à l'AFP que les échanges bilatéraux s'étaient élevés en 2010 à 7,5 milliards de dollars.

"Nous espérons qu'ils atteindront les 10 milliards cette année et le volume de 25 milliards de dollars n'est pas un objectif irréaliste à l'avenir", a-t-il ajouté.

Mardi, le Premier ministre turc doit se rendre à Najaf, une ville sainte chiite à 150 km au sud de Bagdad, pour y rencontrer le guide spirituel de la communauté chiite, l'ayatollah Ali Sistani.

Il doit également aller à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, et devenir ainsi le premier chef de gouvernement turc à se rendre dans cette région autonome du nord de l'Irak, avec lequel les rapports d'Ankara étaient autrefois tumultueux en raison du soutien donné, selon les Turcs, par les Kurdes d'Irak aux rebelles du PKK.

Les combats entre les forces armées turques et les rebelles kurdes s'intensifient généralement avec l'arrivée des beaux jours. Après le dégel, les rebelles quittent leurs camps du nord de l'Irak, bombardés par les chasseurs turcs, pour pénétrer en Turquie par les massifs montagneux afin d'y organiser des attaques. (AFP, 28 mars 2011)

Erdogan exhorte al-Assad à écouter son peuple

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré lundi avoir conseillé au président syrien Bachar al-Assad, confronté à une contestation populaire depuis deux semaines, de répondre aux demandes de réformes de son peuple.

Indiquant avoir eu plusieurs conversations téléphoniques avec le président syrien ces derniers jours, M. Erdogan dit lui avoir "conseillé" de répondre positivement "aux demandes formulées depuis de longues années en faveur de réformes" pour que ce processus de démocratisation se fasse pacifiquement en Syrie.

"La Turquie est sensible à ce qui passe en Syrie, et nous ne pouvons rester silencieux face à ce qui s'y passe (...) Nous partageons une frontière de 800 kilomètres avec ce pays, et nous avons des rapports familiaux avec les Syriens", a souligné M. Erdogan devant la presse à l'aéroport d'Ankara, avant de partir pour une visite de travail en Irak.

M. Erdoga, qui dirige un gouvernement islamo-conservateur, a espéré que la situation en Syrie ne se transformerait pas en révolte "comme en Libye, attisant davantage nos inquiétudes".

Interrogé sur la réaction du président syrien à ses conseils, M. Erdogan a déclaré: "Il n'a pas répondu non (...) il a indiqué qu'ils travaillaient à une abrogation de la loi d'urgence" en vigueur depuis près de 50 ans, qui restreint les libertés publiques en Syrie.

Le chef des services de renseignements turcs MIT s'est rendu dimanche à Damas pour des entretiens avec les responsables syriens, a-t-il ajouté.

Jadis en mauvais termes, avec un frontière commune jonchée de mines, la Turquie et la Syrie entretiennent depuis plusieurs années des liens diplomatiques et économiques étroits, et les dirigeants des deux pays visitent régulièrement les deux capitales.

Depuis deux semaines, une contestation sans précédent contre le régime a lieu en Syrie, notamment à Deraa, dans le sud. (AFP, 28 mars 2011)

La Turquie assurera la gestion de l'aéroport de Benghazi

La Turquie prévoit de se charger de la gestion de l'aéroport de Bengazi (est de la Libye), aux mains des insurgés, pour faciliter le transport de l'aide humanitaire à ce pays, a indiqué lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Un accord a été conclu (avec les autorités locales) pour que la Turquie se charge de l'aéroport de Benghazi pour que l'assistance humanitaire soit distribuée", a souligné M. Erdogan devant la presse à l'aéroport d'Ankara, avant de partir pour une visite de travail en Irak.

Il n'a pas précisé quand la Turquie se chargerait de cette mission.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a expliqué que la Turquie se chargerait de la gestion de l'aéroport à la suite d'une demande des insurgés, et devra envoyer sur place du "personnel civil et technique", pour assurer le fonctionnement de l'aéroport.

"Des progrès ont été faits pour que cet aéroport soit rouvert" a-t-il souligné.

La Turquie, seul pays musulman de l'Otan et important acteur diplomatique dans la région, a condamné les frappes aériennes de la coalition internationale sur la Libye, assurant qu'elle ne "pointerait jamais une arme sur le peuple libyen".

Ankara a cependant accepté d'envoyer sous l'égide de l'Otan des navires de guerre au large de la Libye, pour faire respecter l'embargo sur les armes.

Lundi M. Erdogan a répété que "jamais la Turquie ne larguerait de bombes sur les parties" belligérantes en Libye. (AFP, 28 mars 2011)


Erdogan propose à Kadhafi de nommer un président

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a proposé au leader libyen Mouammar Kadhafi de nommer un président jouissant d'un soutien populaire afin de mettre fin à la crise dans son pays, dans un entretien lundi à la chaîne Al Arabia, rapporte mardi la presse turque.

M. Erdogan indique s'attendre à voir le colonel Kadhafi "prendre des mesures positives dans ce sens", précise l'agence Anatolie, qui rend compte de cet entretien.

"Nous voulons un arrêt des combats de part et d'autre, à la fois dans l'est et l'ouest de la Libye", a souligné le Premier ministre turc, qui a estimé que sa proposition pourrait empêcher davantage d'effusion de sang en Libye.

Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel à la tête de la Libye. Il est désigné par le titre de Guide de la révolution.

Lundi, M. Erdogan et le président turc, Abdullah Gül, avaient réaffirmé l'opposition de leur pays à une intervention de l'Otan en Libye, estimant qu'une telle opération aurait des conséquences "dangereuses".

"Nous considérons qu'une intervention militaire de l'Otan contre la Libye ou un autre pays serait totalement improductive", a dit M. Erdogan.

La Turquie, pays influent de l'Otan, estime que l'Otan ne peut intervenir que lorsque l'un de ses membres est attaqué.

Pour M. Erdogan, dont le pays a d'importants intérêts économiques en Libye, "les interventions militaires ne font qu'approfondir les problèmes", une allusion à l'Irak. (AFP, 15 mars 2011)

Le "modèle turc"? Lequel?

Jean-Paul Marthoz, Journaliste et essayiste
Le Soir, 9 mars 2011

Depuis quelques semaines, le « modèle turc » flotte comme un cerf-volant au-dessus du monde arabe. Des analystes occidentaux l’évoquent comme une alternative raisonnable pour une région en ébullition. Des islamistes égyptiens et tunisiens s’y réfèrent pour donner des gages de leur modération.

Mais de quoi et de qui parle-t-on ? Des intellectuels qui, à l’image d’Orhan Pamuk, d’Elif Shafak ou de Cengiz Aktar, défendent des valeurs de liberté, de raison critique et d’universalité ? Des héritiers de Moustapha Kemal Atatürk, fondateur de la Turquie moderne et laïque, qui peinent à sortir de leur modèle autoritaire, militariste et ethno-nationaliste ? Du Parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir depuis 2002 à Ankara, issu de l’islamisme et qui se présente comme une formation démocrate musulmane ?

La Turquie est sans conteste plus démocratique que la plupart des pays arabo-musulmans. Sa référence à la laïcité, son multipartisme et le pluralisme bruyant de sa presse la distinguent des régimes autoritaires de la région. Selon une récente étude de l’Institut Tesev d’Istanbul, 75 % des Arabes la considèrent comme « un exemple réussi de la coexistence entre l’Islam et la démocratie ».

Toutefois, cet intérêt pour la Turquie ne s’explique pas seulement par la nature du système politique en vigueur à Ankara. Au cours des dix dernières années, en effet, la Turquie a de plus en plus été perçue par les populations du Moyen-Orient comme un pays qui a réussi à se défaire de deux malédictions qui, depuis des décennies, affectent le monde arabo-musulman : la stagnation économique et la dépendance à l’égard des puissances occidentales.

L’AKP a non seulement mis fin à la domination des partis qui, depuis 1923, se réclamaient du kémalisme, mais il a aussi présidé à une période de croissance économique qui a transformé le pays en une puissance émergente, jusqu’à devenir membre du G-20. La Turquie s’est également émancipée de son rôle de sentinelle de l’Occident au Moyen-Orient pour développer une politique étrangère plus autonome et, parfois même, en rupture avec les positions européennes et américaines.

En réalité, l’attrait du « modèle turc » au sein du monde arabe s’est développé au fur et à mesure qu’Ankara réévaluait son ancrage occidental et réaffirmait son identité musulmane. L’essor économique de la Turquie est d’autant plus apprécié dans la région qu’il est en partie le résultat de l’émergence d’une nouvelle bourgeoisie musulmane – les « Calvinistes anatoliens » – et qu’il coïncide avec la mise en œuvre d’une politique étrangère davantage tournée vers le Moyen-Orient.

La « nouvelle diplomatie turque », théorisée par l’actuel ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a permis à la Turquie de normaliser ses relations avec ses voisins, en particulier la Syrie et l’Irak, et de jouer un rôle de médiateur régional. Mais elle a aussi débouché sur une remise en cause des relations privilégiées que le pays entretenait avec Israël. Au cours des dernières années et surtout depuis la guerre de Gaza en 2009, les incidents se sont succédé entre Ankara et Jérusalem, jusqu’au drame de l’arraisonnement du navire Mavi Marmara par les commandos israéliens en juin 2010.

Ce nouveau positionnement turc a considérablement accru la popularité de la Turquie, en Egypte en particulier, où le régime Moubarak était dénoncé comme un pion d’Israël et des Etats-Unis. Ce facteur lié au conflit israélo-palestinien n’est pas étranger à la référence au « modèle turc » au sein de l’opinion publique arabe.

Ankara deviendrait-elle, comme le fut Istanbul à l’époque de l’Empire ottoman, le grand vizirat du monde arabo-musulman ? Que peut-elle offrir à ces mouvements qui se débarrassent de gérontocraties corrompues ? Prudent, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a préféré parler récemment de « source d’inspiration plutôt que d’un modèle prêt à porter ».

Comment définir l’état de la démocratie en Turquie ? Cette question est trop souvent gommée au profit de remarques hâtives et incantatoires sur la « démonstration turque de la compatibilité entre l’islam et la démocratie ».

Ces dernières années, à la suite du processus de réformes enclenché par la candidature à l’Union européenne mais aussi grâce au courage de ses intellectuels et de sa société civile, la Turquie a adopté un certain nombre de mesures qui ont partiellement corrigé le système martial hérité du kémalisme.

La Turquie, toutefois, reste une démocratie inachevée. En 2011, Freedom House l’a rangée dans la catégorie des Etats semi-libres et Reporters sans frontières l’a classée à la 138e place (sur 178) de son index mondial de la liberté de la presse. Baromètre de l’état de démocratie, la liberté d’expression reste sévèrement encadrée par un Code pénal qui criminalise l’atteinte à la « Turcité ». Les journalistes et les intellectuels sont soumis aux pressions de l’Etat, mais aussi des milieux ultranationalistes. Le 3 mars, plusieurs journalistes d’investigation ont encore été victimes de perquisitions et d’interpellations policières. Certains d’entre eux enquêtaient sur l’assassinat en 2007 du journaliste turco-arménien Hrant Dink et sur les tentatives de « l’Etat profond » – des réseaux interlopes situés au carrefour des services de sécurité, de l’ultranationalisme et de la criminalité – d’empêcher la vérité et la justice. En septembre dernier, la Turquie a, d’ailleurs, été condamnée dans cette affaire par la Cour européenne des droits de l’Homme, qui a dénoncé les manœuvres visant à protéger les commanditaires du crime, enkystés au sein de l’appareil d’Etat.

Dans son rapport 2010 sur les progrès d’Ankara dans le cadre du processus d’adhésion, la Commission européenne a elle aussi relevé de nombreux manquements relatifs, notamment à la liberté religieuse ou aux droits culturels de la minorité kurde.

En dépit de réformes constitutionnelles, l’armée conserve un pouvoir excessif par rapport aux autorités civiles. Quant à la « nature réelle » de l’AKP, elle suscite des suspicions au sein des milieux laïques turcs qui craignent une réislamisation rampante de la vie publique.

L’évocation du « modèle turc » à propos du monde arabe souligne sans conteste l’essor de la Turquie. Toutefois, si elle se réclame sans discernement du système en place à Ankara, elle menace de limiter l’horizon non seulement des démocrates arabes, mais aussi celui des démocrates turcs qui, comme l’écrit Vincent Duclert dans « L’Europe a-t-elle besoin des intellectuels turcs ? », se battent depuis des décennies pour « conjurer les dominations de la religion ou de l’Etat ».

Un point de vue sur les relations entre les Kurdes et les Juifs

Ahmet Gulabi DERE

Les Juifs et les Kurdes sont deux peuples d’origine du Moyen Orient. Malgré que les Kurdes soient descendants de la racine indo-européenne et que les Juifs soient Samiens, ces deux peuples se sont jamais confrontés l’un contre l’autre. Quand on regarde l’historique de ces deux peuples, surtout pendant les deux derniers siècles, on voit bien qu’ils ont été victimes des oppressions presque pareilles et de mêmes approchements politiques. Donc, il y a beaucoup de points communs entre les traitements que ces deux peuples ont subis, courant de leur histoire.

Pour bien analyser la position actuelle des Juifs envers les Kurdes et leur question, il est bien important de voire le niveau des relations qui a eu entre ces deux peuples. Ceci est bien important, en ce qui concerne l’avenir des relations qui doivent avoir entre eux. Sans bien connaître le passé, il est difficile de proposer où critiquer ce qui est actuellement.

Avant tout, je veux attirer l’attention sur le destin presque pareille, de ces deux peuples. Malgré ceci, aujourd’hui il y a une large distance entre leurs positions. Les Juifs ont eu le soutien des grands puissances pour se créer un état, mais les Kurdes ne l’ont pas. Avec la création de leur état, la plupart des Israéliens ont pris une position à coté des Américains et aussi des Turcs contre les Kurdes. Cette attitude a empêché l’évolution des relations entre ces deux peuples.

Contrairement à la position actuelle des Israéliens, dans l’histoire, on peut constater un bon lien entre les Kurdes et les Juifs. Il serait intéressant de voir si les divers groupes juifs ont aussi un fort lien de parenté de Kurdes dans les lignées maternelle, comme ils le font dans les lignées paternelles. Des études préliminaires indiquent que les populations juives dans l'Europe de l'Est et le Yémen ont maternelles origines qui contiennent beaucoup plus de non israélite ascendance paternelle que leurs origines. En dépit de ce mélange avec d'autres groupes, les Juifs ont plutôt commencé leur existence dans une zone à l'intérieur ou à proximité du Kurdistan, avant la migration vers sud-ouest d'Israël. Cette aventure des recherches montrant que les Kurdes et les Juifs ont partagé beaucoup de point communs depuis plusieurs millénaires. Espérons que les Kurdes et les Juifs exploreront des uns et des autres cultures, et pour maintenir l'amitié, afin que les Kurdes et les Juifs jouissent dans toutes les parties du Kurdistan.

Il faut diviser la situation des relations entre les Kurdes et les Juifs ; celles d’avant la seconde guerre mondiale et celles d’après. Nous savons bien qu’avant 1945 beaucoup de Juifs vivaient au Kurdistan avec la population kurde. Comme les Arméniens, les Juifs aussi avaient de très bonnes relations avec leurs voisins Kurdes. Malgré que les Ottomans aient essayé d’utiliser les Juifs contre les peuples non-turcs, ce qui se trouvent dans la région du Moyen Orient et de l’Anatolie, les relations entre les Juifs et les Kurdes n’ont jamais étaient mauvaises. Une relation basée sur le bon voisinage a été toujours vivante chez des Juifs et chez des Kurdes. C’est surtout après la seconde guerre mondiale que la distance entre ces deux peuples a été élargie.

Au début des années de la seconde guerre mondiale, les relations entre les musulmans et les Juifs au Kurdistan ne virent pas d'événement marquant. Les Juifs qui avaient de contactes avec les Kurdes, ne se sentaient pas dérangés, apparemment ils se sentaient bonnes et tranquilles. Au Kurdistan Irakien, surtout dans les villes comme Akre et Zaho, le statut des Juifs et leurs relations avec le voisinage étaient notablement meilleurs. Même maintenant on peut voire des contactes normaux, ceci malgré la provocation des turcs faite par les Turcomans.

Aujourd’hui on voit bien que les dirigeants Israéliens ont deux fers au feu dans la région. Hélas, nous voyons que les dirigeants Israéliens comptent toujours sur l'alliance stratégique avec la Turquie, tout en se sentant affaiblis par l'arrivée au pouvoir des islamistes (depuis 2002 avec le pouvoir d’AKP). Malgré cette arrivé de l’AKP au pouvoir et certaines rapprochements du gouvernement turc contre l’Israël, on voit toujours qu’il y a un effort mutuel dans le but de renforcer les relations économiques, politiques et même militaire entre ces deux pays.

D’autre par, l’Israël garde en réserve l'option sur les Kurdes de l’Irak, qui ont une autonomie dans leur région. Peut être ce comportement d’Israël suscite une petite colère de la Turquie opposée à l'émergence d'un État du Kurdistan à leur frontière. Mais, de toutes façons, les dirigeants turcs sont bien assurés de la par des Israéliens qu’ils ne défendront pas l’idée d’un Etat Kurde, ni dans les frontière de l’Irak, ni dans les frontières de la Turquie elle-même. Sur ce point, il semble qu’il y ait un bon compromis entre les Turcs et les Juifs.

Il est normal et bien claire de dire que la position actuelle des dirigeants Israéliens dérange les Kurdes. Un peuple, qui a été réprimé dans son histoire, doit défendre les mêmes droits pour les autres aussi. Surtout, quand il s’agit des deux peuples réprimés et assimilés de même façon, ce point devient plus important.

Kurdes sommes ouverts à l’amitié avec tous les peuples et notamment ceux du Moyen Orient, Arabe, Juif, Arménien, Assyrien et autres. Ici, je n’accuse pas seulement les Juifs, bien sûr on peut trouver la faute des Kurdes aussi vis-à-vis des Juifs. Si un jour les relations entre les Juifs et les Kurdes deviennent un point à analyser, à ce moment là nous pouvons mieux comprendre les choses des deux côtés.

Les Kurdes veulent que les Israéliens considèrent bien la nécessité d’une solution politique à la question kurde et utilisent leurs moyens dans les instances internationaux. Une guerre menée contre les Kurdes, de la par qui que ce soit, n’apporte aucun crédit aux intérêts des Juifs. De vrais intérêts des Juifs passent par un processus de paix qui est pour tous les peuples de la région.

Je pense que le temps est arrivé pour renforcer les relations entre ces deux peuples. Je veux ajouter que, si un tel processus se progresse, ceci peut contribuer la paix pour toute la région du Moyen-Orient, y compris pour les Juifs et les Palestiniens. ( http://farasinfr.blogspot.com )

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le président grec critique les projets nucléaires d'Ankara en zone sismique

Le projet d'Ankara de construire la première centrale nucléaire turque, dans une zone à risque sismique, n'a "aucun sens" après le "désastre" japonais, a estimé vendredi le président de la République grecque Carolos Papoulias.

"Au moment où nous faisons face à un désastre au Japon qui nous affecte tous, le désir de la Turquie de construire un réacteur nucléaire dans une zone sismogène n'a aucun sens", a déclaré le président grec lors d'une visite sur la base militaire de Tanagra, près d'Athènes.

Selon lui, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan devrait réfléchir "plusieurs fois" à la question, et l'Union européenne intervenir "pour éviter un désastre sous notre (son) balcon".

Le président grec a noté que l'un des projets de centrale nucléaire turque se trouve juste en face de l'île grecque très touristique de Rhodes.

Ankara et Moscou ont conclu un accord en 2010 pour construire un réacteur à Akkuyu, dans la province de Mersin (sud), provoquant la colère des écologistes qui mettent en garde contre des dangers sismiques dans cette région.

Le président turc Abdullah Gül a déclaré vendredi que la Turquie ne devait pas renoncer à son projet de construction d'une première centrale nucléaire, en dépit de la crise nucléaire au Japon, estimant que son pays est déjà "en retard" par rapport à d'autres.

"Ce serait une erreur pour la Turquie de dire tout d'un coup +Je renonce à l'énergie nucléaire+", a dit M. Gül à la presse lors d'un déplacement à Kirikkale (centre), selon l'agence de presse Anatolie.

Au total, le gouvernement turc projette de construire trois centrales nucléaires, d'ici à cinq ans.

Le ministre de l'Energie, Taner Yildiz, a indiqué vendredi que les négociations se poursuivaient avec le Japon, malgré l'accident nucléaire provoqué par le séisme dans ce pays, pour la construction d'une deuxième centrale nucléaire à Sinop (nord).

En 1999, les deux pays voisins ont été affecté par des tremblements de terre importants: deux d'entre eux, de magnitude respective 7,4 et 7,2, dans le nord-ouest de la Turquie densément peuplé et industrialisé, ont tué quelque 20.000 personnes, tandis qu'un séisme d'intensité 5,9 au nord-ouest d'Athènes avait causé la mort de 143 personnes. (AFP 18 mars 2011)

Deux parlementaires polonais brièvement arrêtés dans la zone turque

Deux membres polonais du Parlement européen et deux Chypriotes-grecs ont été arrêtés samedi matin après avoir pénétré dans une zone militaire interdite dans la partie turque de Chypre, apparemment pour aller constater l'état d'une église orthodoxe, selon des responsables.

Les deux élus polonais ont été libérés dans l'après-midi, mais l'enquête se poursuivait pour les deux Chypriotes-grecs.

Selon l'agence chypriote-grecque CNA, les "forces d'occupation turques" ont mené ces arrestations "vers 10H00 (8H00 GMT) dans la cour de l'église d'Agia Zoni", dans le quartier de Varosha, une zone militaire interdite d'accès à Famagouste, dans la zone turque.

Les quatre hommes arrêtés faisaient partie d'une délégation de onze personnes, parmi lesquelles deux autres parlementaires européennes et un évêque orthodoxe, partis constater l'état de plusieurs églises dans la zone turque.

Mais selon un haut responsable chypriote-grec, George Iacovou, seuls les deux élus Polonais -- Jaroslav Walesa, fils de l'ancien président Lech Walesa, et Artur Zasada -- et deux Chypriotes-grecs ont été arrêtés, et seuls les deux derniers étaient toujours en détention samedi soir.

Dans un communiqué, les autorités militaires chypriotes-turques ont confirmé l'arrestation des quatre hommes et accusé l'un des Chypriotes-grecs d'avoir "intentionnellement" mené les deux élus polonais dans la zone militaire "sous l'excuse de leur montrer sa maison".

Selon un correspondant de l'AFP dans la zone turque, les deux Chypriotes-grecs devraient être libérés dimanche après le paiement d'une amende.

Chypre est divisée depuis le 20 juillet 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île en réaction à un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes pour rattacher le pays à la Grèce.

Selon l'Eglise orthodoxe de Chypre, plus de 500 églises de la zone nord ont été pillées depuis 1974, leurs icônes et leurs fresques vendues au marché noir, et de nombreux sites archéologiques ou culturels ont été livrés à l'abandon.

Dénonçant l'arrestation, un porte-parole du gouvernement chypriote-grec, Stephanos Stephanou, a déclaré dans un communiqué: "Cette action illégale, qui montre ce que l'occupation signifie, ébranle et dynamite les efforts pour parvenir à une solution à la question chypriote".  (AFP, 12 mars 2011)

Les Chypriotes-turcs manifestent contre le plan d'austérité d'Ankara

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi à Nicosie-nord pour dénoncer un plan d'austérité imposé par la Turquie à l'entité turque de Chypre, qui dépend économiquement d'Ankara.

Réunis à l'appel de syndicats et des partis d'opposition, les manifestants, au nombre de 50.000 selon les syndicats, ont scandé des slogans dénonçant les mesures visant à assainir le budget de la République turque de Chypre du nord (RTCN, reconnue seulement par la Turquie).

Des manifestants agitaient des banderoles hostiles à la Turquie, malgré les avertissements des autorités locales, soucieuses de ne pas vexer Ankara qui a exprimé son mécontentement au sujet de slogans similaires lors d'un rassemblement précédent.

Une altercation a opposé la police aux manifestants qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire: "Non à l'occupation (turque)", ou "Turquie occupante".

D'autres pancartes proclamaient: "AKP ne m'étrangle pas", en référence au parti gouvernemental turc de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), ou encore "Retirez votre paquet ou tirez-vous!".

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'en était vivement pris à la RTCN après une première manifestation anti-austérité, le 28 janvier à Nicosie-nord.

Des manifestants avaient alors déployé des banderoles proclamant notamment: "Ankara, bas les pattes!".

"Nous les nourrissons, et ils nous disent de partir ! Pour qui se prennent-ils ?", avait réagi M. Erdogan, avant de rappeler l'important soutien financier fourni par l'Etat turc à la RTCN, peuplée de 255.000 habitants.

La contestation anti-turque à Chypre-Nord a crispé les rapports entre Ankara et la RTCN qui a tenté d'apaiser les choses en formulant des excuses.

Mais cela n'a pas empêché le gouvernement d'Ankara de rappeler son représentant diplomatique en RTCN pour le remplacer par un technocrate qui n'est autre que celui qui coordonne l'aide financière turque sur place, et qui avait recommandé les mesures d'austérité.

La Turquie a contribué à hauteur de 860 millions de dollars (635 millions d'euros) aux besoins de la RTCN pour 2011, soit le quart de son budget.

L'activité économique en RTCN fonctionne au ralenti car elle est sous le coup de restrictions internationales, alors que le Sud, internationalement reconnu, profite de son adhésion à l'Union européenne (2004). Il est cependant engagé actuellement dans une politique d'austérité.

Chypre est divisée depuis 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île après un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte des colonels alors au pouvoir à Athènes, et visant à rattacher le pays à la Grèce.

Des discussions inter-chypriotes ont repris sous l'égide de l'ONU en 2008 en vue d'une réunification de l'île, mais aucun progrès tangible n'a été réalisé.

La Grèce comprend la colère contre Ankara des Chypriotes-turcs

La Grèce a estimé jeudi que la situation des Chypriotes-turcs n'était "pas viable", commentant une nouvelle manifestation de plusieurs milliers d'entre eux à Nicosie contre un plan d'austérité imposé par la Turquie.

"La situation dans les territoires occupés n'est pas viable (...), elle empêche le peuple chypriote dans son ensemble de profiter de son adhésion à l'Union européenne", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Grigoris Délavekouras, lors d'un point de presse.

"L'occupation des territoires, la présence de l'armée et des colons exercent une énorme pression sur les Chypriotes-turcs, qui sont arrivés au bout de leur tolérance", a-t-il ajouté.

M. Délavekouras a appelé le dirigeant chyriote-turc Dervis Eroglu, "à changer sa position" et la Turquie à "assumer ses responsabilités et négocier" pour une réunification de l'île, dont elle occupe la partie nord depuis 1974.

Quelque 50.000 Chypriote-turcs selon les syndicats ont manifesté mercredi contre un plan d'austérité imposé par la Turquie à leur entité, la "République turque de Chypre du nord" (RTCN, reconnue seulement par la Turquie).

Il s'agit de la deuxième manifestation de ce type depuis le 28 janvier.

L'activité économique en RTCN fonctionne au ralenti car elle est sous le coup de restrictions internationales, alors que la partie sud, internationalement reconnue, profite de son adhésion à l'Union européenne (2004).
 L'invasion turque à Chypre réagissait à un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte des colonels alors au pouvoir à Athènes, et visant à rattacher le pays à la Grèce.

Des discussions inter-chypriotes ont repris sous l'égide de l'ONU en 2008 en vue d'une réunification de l'île, mais aucun progrès tangible n'a été réalisé. (AFP, 2-3 mars 2011)


Immigration / Migration

Intégration en Allemagne : passe d'armes Erdogan - Westerwelle

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite en Allemagne, se sont livrés lundi à une passe d'armes sur le thème de l'apprentissage de l'allemand par les immigrés turcs.

"Les enfants qui grandissent en Allemagne doivent apprendre prioritairement l'allemand. Sans (la maîtrise de) l'allemand, ils n'arriveront pas à suivre à l'école et auront moins d'opportunités que les autres par la suite", a estimé le vice-chancelier allemand dans un communiqué.

Il répondait au chef du gouvernement turc, qui avait lancé dimanche au cours d'un meeting à Düsseldorf (ouest) : les enfants turcs en Allemagne "doivent apprendre l'allemand, mais ils doivent apprendre le turc avant".

Dans une interview accordée à la chaîne privée RTL lundi il a persisté en assurant qu'une bonne maîtrise du turc était indispensable avant d'apprendre l'allemand.

"Pour l'apprentissage du langage, la règle c'est que seul celui qui maîtrise très bien sa propre langue peut apprendre parfaitement une deuxième langue (...) Donc, d'abord la langue maternelle, ensuite une deuxième langue, c'est la bonne méthode", a-t-il asséné.

M. Erdogan affiche régulièrement des positions polémiques sur l'intégration des Turcs en Allemagne, enjoignant aux immigrés de maintenir un lien culturel très fort avec leur pays d'originie.

En février 2008, il avait soulevé un tollé en martelant devant 20.000 personnes venues l'écouter à Cologne (ouest) que "personne ne (pouvait) exiger" l'assimilation des immigrés turcs.

Dimanche à Düsseldorf il avait avait aussi dénoncé un développement de la xénophobie "dans certains pays européens, en particulier l'Allemagne".

L'Allemagne accueille environ 2,5 millions de Turcs ou de personnes d'origine turque, longtemps considérés comme "de passage", en vertu du Traité sur les "travailleurs invités" entre les deux pays, dont on fête les 50 ans en 2011.

Les relations entre les deux pays sont également ternies par le refus de l'Allemagne, tout comme la France, de voir la Turquie devenir membre à part entière de l'Union européenne. Les deux Etats préfèrent un "partenariat privilégié" avec ce pays presque uniquement musulman de 73 millions d'habitants, ce que refuse Ankara. (AFP, 28 février 2011)


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