Droits
de l'Homme / Human Rights
La DISK conteste l'interdiction de la célébration du 1er mai sur la place Taksim
La célébration de la fête du travail sur l'emblématique place Taksim
d'Istanbul suscite à nouveau la polémique cette année entre les
syndicats et le gouvernement, qui a décidé d'y interdire tout
rassemblement en raison des travaux de rénovation en cours.
Le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a récemment fait part de
décision d'interdire le rendez-vous du 1er mai sur cette place, jugeant
que le chantier engagé en novembre dernier pour en détourner la
circulation automobile empêchait d'assurer la sécurité des dizaines de
milliers de manifestants attendus.
La centrale syndicale des ouvriers Disk (gauche) a toutefois décidé de
passer outre cette décision et de se réunir malgré tout place Taksim
mercredi.
"Taksim est sacrée pour nous, c'est notre dignité qui est en jeu", a
estimé le président de ce syndicat qui regroupe des centaines de
milliers d'adhérents, Kani Beko, dans un entretien publié lundi par le
journal Milliyet.
"Taksim a une place toute particulière pour le monde des ouvriers,
c'est ici que 36 de nos amis ont été massacrés et nous y retrouverons",
a-t-il ajouté, assurant que son organisation était prête à en "payer le
tribut" en cas de heurts avec les forces de l'ordre.
Le 1er mai 1977, des inconnus avaient ouvert le feu lors du
rassemblement du 1er mai, provoquant la panique parmi les foule et, au
final, la mort de 34 personnes.
Les auteurs de ses tirs n'ont jamais été identifiés mais les syndicats
avaient alors mis en cause des éléments des secrets turcs.
A la suite de ce drame, les autorités de l'époque avaient interdit le
rassemblement du 1er mai sur la place Taksim, jusqu'à ce que le
gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002 l'autorise à
nouveau en 2010.
Le Parlement turc a rétabli le 1er mai comme jour férié en 2009.
Le gouvernement a toutefois autorisé pour mercredi le dépôt d'une gerbe
à la mémoire des victimes de 1977, ainsi que la lecture d'une
déclaration.
(AFP, 29 avril
2013)
FIDH, IHD et TIHV s'adressent au premier ministre turc
Monsieur le Premier Ministre,
La FIDH et ses organisations membres en Turquie - l’Association pour
les droits de l’Homme (İnsan Hakları Derneği, IHD) et la Fondation
turque pour les droits de l’Homme (Türkiye İnsan Hakları Vakfı, TIHV) -
se réjouissent de pouvoir tenir leur 38ème congrès mondial à Istanbul
du 23 au 27 mai prochains.
Le congrès mondial de la FIDH, un événement international majeur qui se
tient tous les trois ans, portera sur “Transitions politiques et droits
humains : expériences et défis”, un thème particulièrement pertinent en
Turquie dans le contexte actuel. Le 38ème congrès de la FIDH s’avère
d’autant plus exceptionnel qu’il réunira cent quatre-vingt
organisations de défense des droits humains de près de cent trente
pays. Nous aurons également le privilège de bénéficier notamment de la
présence effective de Monsieur le Président et de Madame la Procureure
de la Cour pénale internationale.
A quelques semaines de cet événement, nous sommes donc particulièrement
sensibles à ce que la Turquie semble en passe de franchir une étape
décisive, dans le contexte des négociations de paix avec le Parti des
travailleurs du Kurdistan (Parti Karkerani Kurdistan- PKK). Nos
organisations ont pris connaissance des conditions accompagnant le
cessez le feu et apprécient les pas significatifs accomplis par chaque
partie au conflit.
Nous notons aussi l’adoption, le 11 avril 2013, par la Grande Assemblée
Turque, d’un quatrième projet de réformes juridiques et judiciaires
(ci-après le Quatrième paquet). Si plusieurs de ses dispositions
répondent à certaines demandes de la société civile turque, nous sommes
néanmoins conscients que ses attentes restent insatisfaites.Les
préconisations des Nations unies et du Conseil de l’Europe n’étant que
partiellement suivies, la situation des droits humains en Turquie
demeure en contradiction parfois flagrante avec les obligations
internationales relatives aux droits de l’Homme qu’elle a souscrites.
Les libérations de 22 syndicalistes le 11 avril, et de 8 représentants
de l’IHD le 16 avril témoignent d’une volonté des autorités de
surmonter par des actes concrets cette contradiction. Nous vous
appelons à multiplier ces mesures, à commencer par la libération de
défenseurs des droits humains, avocats, journalistes encore détenus et
la levée des poursuites à leur encontre.
Nous considérons en effet que des actes importants doivent encore être
posés pour contribuer à un changement décisif de la situation des
droits humain en Turquie que nous appelons de nos voeux. Nous sommes à
cet égard particulièrement sensibles à ce que la Turquie garantisse le
libre exercice de la défense des droits humains et des droits de la
défense, deux activités qui, ces dernières années, ont connu des
entraves particulièrement graves [1], en dépit de leur protection
particulière en droit international. [2]
Dans ce contexte, nos organisations vous présentent 8 mesures
essentielles pour, conformément aux obligations internationales
souscrites par la Turquie, garantir la liberté d’expression, assurer
une lutte contre la violence politique respectueuse des droits humains,
libérer les personnes détenues arbitrairement, et assurer aux victimes
des violations les droits à la justice, la vérité et la réparation, et
des garanties de non-répétition.
Garantir la liberté d’expression
Des dispositions significatives ont été prises pour développer le
plurilinguisme en Turquie, en permettant l’utilisation de la langue
kurde dans les médias comme devant les tribunaux. En outre, le fait que
le Quatrième paquet limite l’incrimination de « propagande du
terrorisme » est un autre élément positif, bien qu’il n’assure pas la
liberté d’expression telle que garantie par le droit international.
Nos organisations vous appellent à aller plus loin, notamment en
réponse aux condamnations de la Turquie par la Cour européenne des
droits de l’Homme et par le Comité des droits de l’Homme des Nations
unies, en prenant les mesures suivantes :
1. Abroger la criminalisation de l’insulte à la nation Turque, à
l’ethnicité turque ou des institutions gouvernementales (article 301 du
TCK) ; abroger également la criminalisation de la diffamation et de
l’insulte (article 125 du TCK) ;
2. Limiter l’interdiction des discours et plaidoyers de haine ou
d’hostilité (article 216 du TCK) aux strictes incitations à la violence
; et
3. Abroger effectivement la criminalisation de l’objection de
conscience (article 318 du TCK), au delà des dispositions du Quatrième
paquet (qui incrimine encore l’intention de se soustraire à ses
obligations militaires)
Assurer le respect des droits humains dans la lutte contre la violence
politique, et assurer la conformité avec le droit international de
l’incrimination en droit turc du « terrorisme »
Nos organisations saluent la révision de l’incrimination de la «
propagande terroriste » (article 220/6 du Code pénal), par
l’introduction de l’intention d’user de la violence. Ce progrès reste
cependant insuffisant au regard des prescriptions du droit
international qui justifient de réformer la définition même des actes
de « terrorisme ».
En conséquence nous vous appelons en particulier à :
4. Réformer la définition des actes de « terrorisme » (telle qu’incluse
dans l’article 1er de la Loi contre le terrorisme), et l’incrimination
d’appartenance à une « organisation armée » (article 314 du TCK), pour
les mettre en conformité avec les préconisations du Rapporteur spécial
des Nations unies sur la protection et la promotion des droits de
l’Homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le
terrorisme. [3]
Libérer toutes les personnes détenues arbitrairement
De nombreux défenseurs des droits humains, syndicalistes, journalistes,
intellectuels, avocats, dirigeants étudiants, responsables politiques
et autres personnalités publiques, comme, encore récemment, la
sociologue Pinar Selek et le pianiste compositeur Fazil Say, sont
poursuivis, inculpés ou condamnés au prétexte des articles mentionnés
ci-dessus du Code pénal turc ou de la loi sur l’anti-terrorisme.
L’application de ces dispositions pénales a valu la condamnation de la
Turquie par la Cour européenne des droits de l’Homme et par le Comité
des droits de l’Homme des Nations unies.
Les dispositions pénales mentionnées ci-dessus étant abrogées ou
modifiées, il importe d’autant plus de libérer et lever les charges des
personnes détenues ou emprisonnées en vertu de celles-ci.
Quant aux personnes pour lesquelles la commission ou la tentative de
commission d’actes de violences physique, seraient avérées, il
s’agirait alors de procéder aux poursuites sur des bases juridiques
appropriées et conformément au droit à un procès équitable, ainsi que
le préconise le Rapporteur spécial des Nations unies sur la protection
des droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme.
Nous vous appelons en conséquence à :
5. Libérer toutes les personnes détenues au titre des articles
précédemment mentionnés du TCK, et abandonner les charges contre elles.
Nous attirons particulièrement votre attention sur la situation des
personnes mentionnées dans la liste ci-joint, parmi lesquels cinq
responsables de l’IHD, membres de la FIDH, actuellement détenus :
Muharrem Erbey – membre de l’exécutif de la section de Diyarbakır,
Orhan Cicek et Mehmet Şerif Süren – membres de l’exécutif de la section de Aydın,
Reşit Teymur – membre de l’exécutif de la section de Siirt,
Mensur Işık – ancien Président de la section de Muş ;
et de cinq autres qui bien que libérés, restent poursuivis :
Veysi Parıltı – membre de l’exécutif de la section de Mardin,
Şaziye Önder – représentant de Doğubeyazıt,
Bekir Gürbüz – ancien Président de la section de Adıyaman,
Ali Tanrıverdi – Président de la section de Mersin, et
Dilek Hoş – membre de l’exécutif de la section de Adana.
Nous estimons qu’elles devraient être libérées et les charges à leur
encontre abandonnées, afin de mettre la Turquie en conformité avec ses
obligations en droit international
Lutter contre l’impunité et assurer les droits à la justice, la vérité et la réparation, et aux garanties de non-répétition
Nos organisations accueillent les dispositions du Quatrième paquet
levant les délais de prescriptions pour les actes de torture (art. 94
du TCK). Cette disposition pourra renforcer la lutte contre l’impunité
et jouer un rôle dissuasif utile , surtout si elle est également
applicable aux crimes du passé.
En outre, d’autres dispositions permettraient de garantir aux victimes
de cette violence l’accès à tous leurs droits,garantir la
non-répétition des crimes internationaux et soutenir les efforts de
consolidation de la paix.
Nous vous appelons dans ce contexte à :
6. Ratifier le Statut de Rome créant la Cour pénale internationale et le transposer en droit interne ;
7. Permettre la ré-ouverture de toute enquête pénale -sans délai
limitatif- pour toute enquête jugée non satisfaisante par la Cour
européenne des droits de l’Homme ; et
8. Assurer que l’abrogation de la prescription spéciale pour les crimes
de torture s’applique également aux crimes passés, et abroger les
délais de prescription pour les autres crimes internationaux dont les
membres des forces publiques sont suspectés tels que les assassinats de
civils.
Forts de notre expérience dans différents pays et régions, nous sommes
convaincus que l’adoption de telles mesures contribueraient utilement à
la construction d’un avenir de paix et consolideraient la période de
transition sans précédent dans laquelle semble engagée votre grand
pays.
Elles traduiraient en tout cas votre volonté de mettre en conformité le
droit et la pratique avec les obligations internationales souscrites
par la Turquie.
Alors qu’avec la FIDH, cent quatre vingt organisations de défense des
droits humains originaires de près de cent trente pays tiennent leur
congrès mondial à Istanbul, c’est le voeu que nous formons et l’appel
que nous vous lançons.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, nos respectueuses salutations.
Souhayr Belhassen
Présidente de la FIDH
Öztürk Türkdoğan
Président de l’IHD
Metin Bakkalcı
Secrétaire général de la TIHV
Notes
[1] Voir notamment le Rapport de la FIDH et de l’OMCT, dans le cadre de
l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme
Turquie : présumés coupables, criminalisation des défenseurs des droits
de l’Homme, juin 2012
[2] En complément du Pacte des nations unies sur les droits civils et
politiques et de la Convention européenne de sauvegarde des droits de
l’Homme et des libertés fondamentales, voir les Principes des Nations
unies relatifs au rôle des barreaux (1990) et la Déclaration des
Nations unies sur la protection des défenseurs des droits de l’Homme
(1998)
[3] Rapport du Rapporteur Spécial sur la protection et la promotion des
droits de l’Homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le
terrorisme, Martin Scheinin - Dix pratiques optimales en matière de
lutte antiterroriste, A/HRC/16/51, 22/12/2010
15 blessés dans des heurts entre étudiants dans une université d'Ankara
Quinze personnes ont été blessées dans la nuit de mercredi à jeudi lors
de violents heurts qui ont opposé dans une université d'Ankara
partisans et adversaires des négociations engagées par le gouvernement
turc pour mettre un terme un conflit kurde, ont rapporté les chaînes de
télévision.
La police anti-émeute est intervenue avec des blindés et des grenades
lacrymogènes pour disperser les dizaines d'étudiants nationalistes et
pro-kurdes qui se sont affrontés à coups de bâton et jets de pierres
sur le campus de l'Université technique du Moyen-Orient (ODTÜ), selon
CNN-Türk et NTV.
Le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, a déploré la semaine
dernière une recrudescence des violences liées au processus de paix
dans les universités.
Les campus universitaires ont longtemps été le théâtre d'affrontements
violents entre étudiants de camps politiques rivaux en Turquie. Ce
phénomène s'était cependant réduit ces dernières années.
Les autorités turques mènent depuis la fin 2012 des discussions de
paix avec le chef emprisonné des rebelles kurdes du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, pour mettre fin à un
conflit vieux de trente ans.
Le processus de paix ne fait pas l'unanimité car une majorité de Turcs
rejettent l'idée de négociations avec une organisation estampillée
terroriste par nombre de pays.
Début avril, des violents heurts ont opposé des partisans d'un
mouvement islamiste turc et des sympathisants du PKK à l'université
Dicle de Diyarbakir (sud-est), faisant au moins quatre blessés.
(AFP, 25 avril
2013)
Turkey fined over 90,000 euros by Euro court
The European Court of Human Rights has fined Turkey close to 100,000
euros for violating different articles in a series of cases, with the
highest fine totaling 65,000 euros in a case in which a man was killed
by a police officer in 2001.
Ali Külah died after being shot by a police officer, who claimed that
the man had attempted to take his pistol when the gun fired amid the
struggle. The man’s family, however, claimed their son was beaten
before being shot. Turkey was found guilty of violating Article 2 of
the European convention, the right to life, and was fined 65,000 euros
in non-pecuniary damages. In a separate case, Mekiye Demirci was
awarded 9,000 euros after Turkish officers forced her to sign testimony
in which she legally admitted to being a member of the outlawed
Kurdistan Workers’ Party (PKK) without actually knowing the contents of
the document. Based on the document, Demirci was sentenced to three
years in prison.
Turkey was subsequently sanctioned in the case for violating several
principles of the right to liberty, a speedy review of the lawfulness
of detention and the right to compensation.
The court ruled in favor of applicants Osman Yazıcı, Erkan Polat and
Kadir Sağın in a case involving police brutality and torture, fining
the Turkey 25,000 euros for violating Article 3, ill-treatment in an
investigation.
Turkey was also found guilty of violating the right to a fair trial and
the right to be assisted by a lawyer in the case of Mehmet Uğur Süzer,
who was allegedly arrested when he was caught in the middle of a fight.
(hurriyetdailynews.com,
April 24, 2013)
Un an après le début du procès, les victimes du putsch de 1980 demandent justice
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées jeudi devant le
tribunal d'Ankara pour demander qu'un jugement soit rapidement rendu
dans le procès historique, entamé il y a un an, des auteurs du coup
d'Etat militaire de 1980 en Turquie.
"Justice maintenant", "il est temps pour les putschistes de rendre des
comptes", était-il écrit sur les banderoles déployées par les
manifestants, des proches des victimes du putsch le plus sanglant de
l'histoire de la Turquie.
Les deux accusés dans le cadre de cette affaire, l'ex-général Kenan
Evren, 95 ans, chef de la junte et ancien président de la République,
et l'ancien commandant de l'armée de l'air Tahsin Sahinkaya, 87 ans,
sont jugés depuis le 4 avril 2012.
Comme au cours des audiences précédentes, les deux militaires à la
retraite et à la santé fragile n'ont pas comparu jeudi. Les fois
précédentes, ils ont répondu de leur lit d'hôpital, par
visioconférence, aux questions des juges et des avocats des parties
civiles.
Le procureur a requis la réclusion à perpétuité contre les deux
officiers, mais, même en cas de condamnation, ils devraient être
dispensés de purger leur peine en raison de leur âge.
La prochaine audience dans ce procès a été fixée au 21 juin. selon une
source proche du dossier, un jugement pourrait être rendu après ce
rendez-vous.
L'armée a fait trois coups d'Etat depuis 1960 et réussi à provoquer en 1997 la démission du gouvernement islamiste au pouvoir.
A l'issue du putsch de 1980, cinquante personnes ont été exécutées,
600.000 arrêtées, des dizaines ont succombé à la torture et de
nombreuses autres ont disparu.
Ce procès, le premier intenté en Turquie aux responsables d'un coup
d'Etat, s'inscrit dans le cadre de la lutte de pouvoir que se livrent
l'armée et le Parti de la justice et du développement (AKP,
islamo-conservateur), au pouvoir depuis 2002.
Dans le premier des nombreux dossiers ouverts contre les militaires, la
justice turque a prononcé en septembre 2012 de lourdes peines de prison
contre plus de 300 officiers.
(AFP, 18 avril
2013)
Police Shots Young Man Dead, Police Killings Rise to 127
A police officer shot and killed Muhammet Öyke (21)
who was riding in a car that allegedly ignored police warnings to halt.
After the amendment in Turkey’s Police Officer Duty Act, the latest
incident rose the toll of police killings rose to 127, according to
International Baran Tursun Foundation.
Fırat News Agency described the incident as follows:
* Police ordered to halt a moving automobile in
suspicion at a police check point in Istanbul. The driver allegedly
refused to cooperate with police officers and attempted to run away
from the scene. A chase started.
* Muhammet Öyke, who was sitting on the back seat of the vehicle, was shot during the chase.
* Öyke’s family has been alerted but it was too late. Forensics Institute returned Öyke's body following an autopsy.
* Öyke was reportedly a fugitive of Turkey’s compulsory military drafting.
(BIA, April 17, 2013)
Action AI pour les libertés fondamentales en Turquie
Appel d'Amnesty International à signer une pétition pour
la Liberté d'Expression en Turquie:
La liberté d’expression en Turquie est continuellement
entravée par des lois qui ne sont pas conformes aux standards
internationaux de droits humains. Des journalistes, écrivains,
académiciens, militants, artistes et autres personnes sont poursuivis
en vertu d’articles du Code Pénal et de la loi Anti-terroriste alors
qu’ils ne faisaient qu’exprimer pacifiquement leurs opinions
politiques. Beaucoup d’entre eux font face à des procès interminables.
Des personnalités font l’objet de poursuites à de multiples occasions,
ce qui s’apparente à du harcèlement juridique.
En mars 2013, le gouvernement turc a présenté devant le Parlement des
réformes connues sous le nom de “Quatrième paquet juridique” dans
l’intention de mettre la législation du pays en ligne avec les normes
internationales et de mettre en œuvre les arrêtés de la Cour Européenne
des Droits de l’Homme (CEDH).
Le paquet de réformes, tel qu’il existe aujourd’hui, ne permet pas
d’atteindre cet objectif. Amnesty International appelle le gouvernement
à abroger ou modifier les lois qui entravent et limitent injustement le
droit à la liberté d’expression.
Signez la pétition ci-dessous adressée au Premier Ministre turc Recep
Tayyip Erdoğan pour réclamer de véritables réformes qui garantissent le
droit à la liberté d’expression en Turquie:
http://www.isavelives.be/fr/node/10824
Monsieur le Premier Ministre,
Nous, soussignés, accueillons favorablement l’objectif déclaré de votre
gouvernement de mettre la législation turque en conformité avec les
normes internationales des droits de l’homme et de mettre en œuvre les
arrêtés de la Cour Européenne des Droits de l’Homme relatifs à la
Turquie. Nous vous demandons de veiller à ce que le programme de
réformes du système judiciaire mis en place par votre gouvernement soit
réellement en ligne avec les normes internationales protégeant le droit
à la liberté d’expression et réponde aux exigences de la Cour
Européenne, à savoir:
Dans le Code Pénal:
Abroger entièrement les Articles 301 “Dénigrer la Nation turque”, 318
“susciter l’hostilité de la population à l’égard du service militaire”
et 215 “faire l’éloge d’un crime ou d’un criminel”
Dépénaliser la diffamation comme indiqué dans l'Article 125 et traiter
les allégations de diffamation comme une affaire de droit civil en les
sortant du Code Pénal
Amender l’Article 216 “incitation à la haine ou l’hostilité” en
supprimant les paragraphes 2 et 3 afin que seule l’évocation de la
haine constituant une incitation à la violence fasse l’objet de
poursuites
Dans la loi Anti-Terroriste:
Mettre la définition turque trop large et trop vague du terrorisme en
conformité avec la définition du Rapporteur spécial de l'ONU sur la
promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés
fondamentales dans la lutte antiterroriste
Abroger les articles 220/6 "Commettre un crime au nom d'une
organisation» du Code Pénal et 6/2 "Impression ou publication de
déclarations d'une organisation terroriste" de la loi Anti-terroriste
Modifier l'article 2.7 «propagande pour une organisation terroriste" de
la loi Anti-terroriste de manière à garantir qu’il n’interdise que
l’incitation à la violence
Dans la Constitution, s'assurer que la protection du droit à la liberté
d'expression soit conforme aux normes internationales en modifiant
l'actuel Article 26, qui contient des restrictions trop larges.
Sincères salutations.
Pour toute information
complémentaire: jvanderlinden@amnestyinternational.be
Families of Disappeared Village Guards Awarded 800,000 Euros
In July 1994 12 village guards from Ormancık hamlet disappeared under gendarmerie detention and two villagers were killed.
On 10 September 2002 family members Meryem Çelik,
Zübeyda Uysal, Misrihan Sevli, Emine Çelik, Marya Çelik, Hamit Şengül,
Fatma Şengül, Besna Sevli, Hanife İzci, Şakir Öztürk, Kimet Şengül,
Hazima Çelik, Şekirnaz İnan and Hamayil İnan filed a lawsuit to ECHR.
The court found Turkey guilty for violating right to
life, torture ban, and right to freedom and security, ordering the
Turkish state to pay applicants as sum of 805,200 euros as
non-pecuniary damages and court expenses.
They got beaten up, killed, dislocated and disappeared
On 24 July 1994 military and gendarmerie forces
arrived in Ormancık. The inhabitants of the hamlet were told by members
of the security forces to gather at the helicopter landing pad, which
was in the main square. The men of the village were stripped naked and
beaten. Two of the applicants, Emine Çelik and Zübeyda Uysal, who were
pregnant at the time of the events, were also beaten when they
protested against the security forces’ conduct and both eventually
suffered miscarriages. Furthermore, Kerem İnan was killed by a
non-commissioned gendarmerie officer, a certain F.A., when he did not
obey the order to gather in the main square.
The security forces set fire to the houses in the
hamlet. Subsequently, Cemal Sevli, Reşit Sevli, Aşur Seçkin, Salih
Şengül, Yusuf Çelik, Naci Şengül and Kemal İzci were put in military
vehicles by the soldiers to be taken to the military base. On the way
to the base, the soldiers stopped two cars in which ten villagers were
travelling. The soldiers let the four children in the cars go, but
arrested Hayrullah Öztürk, Abdullah İnan, Mirhaç Çelik, Seddik Şengül,
Casım Çelik and Hurşit Taşkın. The soldiers then set fire to the
villagers’ cars. The gendermerie logs allegedly registered the event as
"There were clashes in Ormancık which set the fire in the hamlet". The
detained villagers were never seen again.
Life at a refugee camp for 3 years
Between 1994 and 1997, the applicants lived in the
Atrush refugee camp, which had been established by the United Nations
High Commissioner for Refugees, in northern Iraq. In March 1997,
following the closure of the camp by the United Nations, the applicants
moved to Suleymaniyeh, a city in northern Iraq. During the autumn of
1997 they finally returned to Turkey and began living in Şemdinli.
In July 1998 a member of parliament, Naim Geylani,
requested the Human Rights Commission attached to the Turkish Grand
National Assembly (“the Parliamentary Human Rights Commission”) to
initiate an investigation into the applicants’ allegations.
Commission: Allegations unfounded!
On 10 February 1999 the chair of the Parliamentary
Human Rights Commission, Dr Sema Pişkinsüt, sent a letter to Mr Geylani
informing him of the findings in the investigation conducted into the
alleged events. She stated that in 1988 a number of people from the
Ormancık hamlet of Ortaklar village had become village guards. Some of
them, including Casım Çelik, Seddık Şengül, Kerem İnan and Salih Şengül
(the relatives of the first, seventh, thirteenth and tenth applicants,
respectively), had then made a deal with the PKK that it would not
perpetrate acts of violence in the village in exchange for logistical
support such as a month’s salary from each village guard, food, shelter
and ammunition.
In July 1994 and June 1995 the village guards had
helped members of the PKK to ambush security forces - a help that
killed 18 Turkish soldiers. Consequently, it was considered that the
allegations were unfounded.
“No need for prosecution”
On 6 July 1998, after having read the
above-mentioned newspaper article, the Hakkari public prosecutor asked
the Şemdinli public prosecutor to open an investigation into the
allegations.
In August 1998 and January 1999, Meryem Çelik,
Zübeyda Uysal, Misrihan Sevli, Emine Çelik, Fatma Şengül, Besna Sevli,
Hanife İzci, Hamayil İnan, Kimet Şengül and Hazima Çelik made
statements before the Şemdinli public prosecutor, through interpreters,
as they did not speak Turkish.
The Şemdinli public prosecutor also took statements
from Lieutenant Colonel A.Ç., who had allegedly been the commanding
officer of the soldiers who had gone to Ormancık, as well as from the
non-commissioned gendarmerie officer, F.A. They both denied the
applicants’ allegations.
On 11 August 1998, upon the request of the Şemdinli
public prosecutor, the military forces sent a letter to the public
prosecutor’s office stating that soldiers had arrested thirteen
villagers and taken them to the Derecik military base. The villagers
had been released after questioning. However, Aşur Seçkin had died
immediately afterwards as a result of gunshot wounds received from an
unknown source while trying to escape to join the PKK.
On 13 April 1999 the Şemdinli public prosecutor drew
up a report (fezleke) in which he charges A.Ç. and F.A. with homicide,
aggravated theft (gasp), the causing of a miscarriage, the forced
evacuation of a village and the burning of vehicles.
On 22 April 1999 the Hakkari public prosecutor
declined jurisdiction and sent the file to the Şemdinli District
Administrative Council.
On 18 July 2000 the Van Regional Administrative
Court upheld the decision not to prosecute A.Ç. and F.A. This decision
was not served on the complainants.
On 10 September 2002 Levent Kanat, legal
representative, lodged an application with the ECHR after the outcome
of the official investigation yielded no results.
Turkey to pay 805,200 Euros
The court found Turkey guilty for violating right to life, torture ban, and right to freedom and security.
While defendants Meryem Çelik, Zübeyda Uysal,
Misrihan Sevli, Emine Çelik, Marya Çelik, Fatma Şengül, Besna Sevli,
Hanife İzci, Kimet Şengül, Hazima Çelik and Şekirnaz İnan were each
awarded with 65,000 euros as damages, Hamit Şengül and Şakir Öztürk
will receive 32,000 euros, and Hamayil İnan 20,000 euros.
The court also ordered Turkey to pay 5,000 for court expenses and fees.
(BIA, April 17, 2013)
Court Orders 11 Students to Serve 120 Years All Together
Erzurum 4th High Criminal Court held the final hearing of trial
yesterday, where 11 students from Erzurum University were charged with
being "an illegal organization member".
Arrested on 24 May 2012, students have been standing trial since 7 November 2012.
The judge panel found Bişar Bilen guilty for being a "member of an
armed terrorist organization" and threatening a police officer,
ordering him to serve a total of 13 years and 11 months.
For charges related to being a "member of an armed terrorist
organization", defendant Sinan Salhan were ordered to serve 13 years
and 5 months of prison, while defendants Abdullah Kızılkaya, Yakup
Kırmızı, Sadık Özbay, Mehmet Bozdağ, Yorgun Bektaşoğlu and Yaprak Oruç
were ordered to serve 12 years of prison. The court ordered other
defendants Murat Tak (already jailed), Leyla Ülgen and Saadet Hocaoğlu
to serve 9 years of prison. (BIA, April 12, 2013)
Turkey Found Guilty of Torture "On the Street"
The European Court of Human Rights found Turkey
guilty of violating the torture ban. It reached a verdict on the case
of Yasin Böber, a taxi driver who became subjected to police brutality,
ordering the Turkish state to pay him a sum of 21,500 euros including
non-pecuniary damages and court expenses.
Police broke Böber's leg on the street
The court verdict summarized the incident leading to the applicant's complaint as follows:
"On 28 June 2003 two police officers went to the
Beşiktaş district of Istanbul following a complaint by a woman, and
imposed an administrative fine on a taxi driver. Subsequently, the
policemen and the taxi driver commenced a verbal dispute in the
presence of the applicant, who is also a taxi driver. Böber told the
police officers that he would pay the fine on his friend’s behalf. The
police officers then pushed the applicant to the ground, handcuffed him
and began kicking and punching him. He was subsequently put in the
police car. One of the police officers closed the car door on the
applicant’s leg. Police detained Böber and took him to police station,
saying that he insulted the police officers. Later on, he was then
taken to the Taksim Hospital. According to a medical report issued
following X-rays and an orthopaedic examination of the applicant, his
right leg was broken as a result of the incident."
“Police overstepped its authority"
Following the incident, a criminal case was brought
before the 12th Chamber of the Istanbul Criminal Court against Böber
for insulting the police officers. Subsequently, on 20 October 2003
Böber lodged a petition with the trial court and requested that the
police officers be punished for ill-treating him.
On 31 January 2005 the 12th Chamber of the Istanbul
Criminal Court acquitted Böber of the charges against him in respect of
one of the officers. As regards the second officer, who had closed the
car door on the applicant’s leg, the court found that Böber had
insulted him. However, since the officer had overstepped his authority
by his actions, the court decided not to convict Böber.
On 23 December 2008 the 1st Chamber of the Istanbul
Criminal Court found the police officers guilty, sentencing them to two
months and fifteen days’ imprisonment. However, the court suspended the
pronouncement of the judgment, saying that the officers had no previous
criminal record.
ECHR: Police officers have not even been decommissioned
Turkish state claimed its case by saying that
Böber's allegations were "unproven" and "extreme". The court reached a
verdict on Tuesday.
"The violence and oppression that Böber has been
subjected to is beyond words," the verdict said. It also underlined
that the prosecution of the accused policemen took more than five
years, while they still remained on duty. The court ordered the Turkish
state to pay 21,500 euros as damages. (BIA, April 11, 2013)
Euro court fines Turkey 80,000 euros
The European court ruled that Turkey had violated Article 2 and
Aricle 3 of the European convention in two separate cases. The Court
has fined Turkey over 80,000 euros
for violating articles on the right to life, as well as ill-treatment
and investigation, in the separate cases of Menekşe Şentürk and Yasin
Böber.
Şentürk was sent from hospital to hospital during childbirth, and lost
her life while she was being transferred via ambulance to the fifth
hospital without a doctor on board. She was refused treatment in
several hospitals due to an alleged lack of doctors and was kept for
four hours in a research hospital.
She was then sent home, but returned to the hospital in the evening
hours of the same day, where it was discovered that Şentürk’s child was
dead. The mother and father were then allegedly asked for money for an
operation but were sent to another hospital when they failed to produce
the funds. Menekşe, however, died before the ambulance arrived at the
last hospital.
The European court ruled that Turkey had violated Article 2 of the
European convention, which focuses on the right to life, and fined
Turkey 65,000 euros in compensation, as well as 4,000 euros for legal
expenses.
Böber, meanwhile, suffered a broken leg when two police officers
subjected him to brutality in Istanbul in June 2003. Böber allegedly
tried to intervene during a dispute between a taxi driver and two
police officers, but was allegedly pushed to the ground and punched by
the officers in response. The officers allegedly put him in a police
car where one of them closed the door on his leg, breaking it. The
court found Turkey guilty of violating the principles of ill-treatment
and investigation as part of Article 3 of the convention. Turkey was
fined 19,500 euros for non-pecuniary damages and another 2,000 euros
for costs and expenses. (hurriyetdailynews.com, April 9, 2013)
Heurts et blessés perturbent un procès pour complot anti-gouvernement
De violents incidents, qui ont fait au moins trois blessés, ont opposé
lundi matin près d'Istanbul des milliers de manifestants aux forces de
l'ordre et perturbé la reprise du procès controversé de près de 300
personnes accusées de complot contre le gouvernement turc, a constaté
un photographe de l'AFP.
Après un face-à-face tendu, plusieurs centaines des quelque 10.000
personnes réunies depuis le début de la matinée devant le complexe
pénitentiaire de Silivri, dans la grande banlieue de la mégapole turque
pour dénoncer la reprise du procès, sont parvenues à franchir le
barrage dressé par les centaines de gendarmes mobilisés pour l'occasion.
Sous les jets de pierre, les gendarmes ont dans un premier temps été
contraints de reculer, avant de repousser les manifestants à grands
renforts de canons à eau et jets de gaz lacrymogènes.
Selon des informations rapportées par les chaînes de télévision
turques, un manifestant a été victime d'une crise cardiaque et deux
journalistes blessés.
Le gaz lacrymogène qui s'est propagé avec le vent jusqu'à la salle
d'audience a retardé de plus de deux heures le début de l'audience, qui
n'a effectivement pu commencer en raison du grand désordre, a rapporté
l'agence de presse Anatolie.
Affirmant que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies, le
président de la Cour Hasan Hüseyin Özese a immédiatement levé la séance
et ajourné le procès à jeudi, selon Anatolie.
Rassemblés à l'appel d'associations et de partis politiques qui
brandissaient le drapeau turc, les protestataires ont scandé dehors
"Justice pour tous" et "Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal"
Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne et laïque.
Une trentaine de députés du principal parti d'opposition turc, le Parti
républicain du peuple (CHP), ont été présents dans la salle d'audience.
Le tribunal était censé entendre lundi les dernières plaidoiries des
accusés, officiers, chefs de la pègre ou journalistes, poursuivies pour
avoir tenter de renverser le gouvernement du Premier ministre Recep
Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002.
"Vous pouvez constater ici les réactions du peuple turc, un enfant de 5
ans sait parfaitement que la justice et le droit ne sont pas défendus à
Silivri. Nous ne sommes plus des enfants c'est une justice fasciste et
partiale, ce sont les tribunaux de Tayyip Erdogan qui règnent ici", a
lancé à la presse à Silivri un influent député du CHP, Muharrem Ince.
Parmi les membres présumés de ce complot baptisé Ergenekon, du nom du
lieu mythique d'Asie centrale qui aurait vu naître le peuple turc,
figure un ancien chef d'état-major de l'armée turque, le général Ilker
Basbug.
Lors de la 281e audience de ce procès-fleuve, le 18 mars, le procureur
a présenté un acte d'accusation de plus de 2.000 pages à l'issue duquel
il a requis la prison à vie, sans possibilité d'amnistie, pour 64
accusés, dont le général Basbug et deux journalistes de renom, Tuncay
Özkan et Mustafa Balbay, et réclamé des peines sévères contre d'autres
détenus.
Le tribunal ne devrait pas rendre de verdict avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
Ce procès est l'un des nombreux dossiers judiciaires ouverts par le
gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP) contre
l'armée, qui a renversé trois gouvernements élus depuis 1960 et en a
forcé un autre, pro-islamiste, à la démission en 1997.
Dans le premier de ces dossiers jugé, la justice turque a prononcé en
septembre 2012 de lourdes peines de prison contre plus de 300
officiers. (AFP, 8 avril
2013)
MAZLUMDER released right violations report
MAZLUMDER (Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples
association) has released its report on right violations in 2012.
According to the report 138 people died as a result of 131 incidents,
including murders by unknown people and suspicious deaths.The report
also highlights that 13 people died in prisons.
A total of 10.350 people were taken into custody and 656 people were remanded in custody.
Speaking at the press conference organized for the launch of the report
MAZLUMDER Executive Board Member and Deputy General Secretarian Haşim
Savaş said Turkey is still behind when it come to address problems in
order to solve them.
Here some figures from the report:
- Unresolved murders and suspicious deaths: 131 incidents, 138 deaths
- Honour killing: 6 incidents resulting in 6 deaths
- 12 incidents resulted in the death of 10 people by torture and 4 injured
- Deaths and injuries in clashes: 195 incidents, 578 deaths, 342 injured people
- Act against civilians: 141 incidents, 18 deaths, 299 injured people
- Torture/Claim of torture and harassment: 83 incidents
- Sexual abuse/rape: 34 incidents
- Custody: 10 thousands 350 people
- Detention: 656 people
- Death and suicide under custody: 5 deaths
- Demanded sentences: 2.219 years imprisonment asked
- Sentences: 3.488 years 9 months 15 days
- Closed/confiscated/banned publication and activities: 16 incidents
- Pressures against journalists and media: 22 incidents
- Detained journalists: 12 incidents, 18 people
- Suspension from school: 149 students suspended, 15 students expelled, 82 students condemned, 100 students warned
- Raids/pressures against non-governmental organizations: 6 incidents
- European Court of Human Rights: Amount of fines Turkey has to pay; 470 thousands 945 Euro.
IHD: 411 ill inmates in Turkish jails
There are 230 prisoners suffering from serious illness in Turkish
jails, said the Human Rights Association (İHD) adding that there are a
total of 411 ill inmates. Of these, 180 need urgent care.
According to the report published by the IHD prisoners are not
receiving adequate treatment in jail and this lead to their health
condition deteriorating quickly. Some of the prisoners are in need of
constant and regular care and treatment, but these are not provided by
the prison administration.
The IHD called on the government and the Interior Ministry to act
quickly in order to prevent death and serious problems in the jails.
The association also called on the government to release terminally ill
or seriously ill prisoners in order to allow them to get proper care.
(ANF, April 7, 2013)
Inmate University Student Allegedly Commits Suicide
Harun Torgay, a student at Ankara University, has
died at Sincan High Security Prison yesterday. Advocate Pınar Akdemir
said Torgay was found hung dead in his cell this morning.
Yesterday afternoon, Ankara 13th High Criminal Court held a hearing on Torgay's case for being a KCK organization member.
"Tougher had psychological issues from the first day
of his police detention. He was also receiving treatment prior to his
detention," Pınar Akdemir, Toygar's lawyer, told bianet.
On yesterday's hearing, the court ordered to
transfer Toygar to Forensics Institute for judicial competence due to
psychological instability.
However, Toygar was unable to end up at Forensic
Institute. Akdemir said that Toygar hang himself in his cell early this
morning.
Torgay's body, though, has been sent to Forensics Institute for autopsy. The institution will determine his real cause of death.
Prisoned for 5 months
Harun Torgay has been arrested on November 12 last
year along with 10 other fellow students from Ankara University's
Language, History and Geography Institute for "involving in KCK
organization's Ankara University cell" and other related charges.
Prosecutors also claimed that Torgay provided information concerning his friends to the police.
Yesterday's first hearing at Ankara 13th High
Criminal Court was attended by jailed suspects Torgay, Servet Başak,
Erkan Eryiğit, Abdülkerim Cin, Maşallah Demir, Necmettin Işik, Kadir
Toraman, Mehmet Şimşek, Kerem Çiçek, Soner Gün and İsa Geylan and
unjailed suspects Cebrail Güler, Muzaffer Acer and Musa Nagnalo.
Suspects denied charges related to "being an illegal organization member" and "propagating for illegal organization".
The judge panel released suspects Başak and Eryiğit
pending a trial, while the remaining 9 suspects including Torgay were
ordered to transfer back to Sincan High Security Prison. (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, April 4, 2013)
Kızıldere Massacre Victims Commemorated on 41st Anniversary
Roughly a thousand people assembled in downtown Istanbul on Saturday to
commemorate the Kızıldere Massacre - where student movement leaders
Mahir Çayan, Hüdai Arıkan, Cihan Alptekin, Nihat Yılmaz, Ertan Sarıhan,
Ahmet Atasoy, Sinan Kazım Özüdoğru, Sabahattin Kurt, Ömer Ayna and
Saffet Alp were killed on March 30, 1972 inKızıldere (currently
Ataköy), Istanbul.
Following a march from Taksim Sqaure to Galatasaray Square, demonstrators made a statement announced by Dr. Nazmi Algan.
"Kızıldere is a revolutionary solidarity. Mahirs [one of the massacre
victims] have departed for Kızıldere to prevent the executions of
Denizs [one of 1970 military coup victims]. This is one of the most
important acts in our history. In an era where political power
intensified its attacks on revolutionary values and personalities, we
are standing behind our history of revolutionary solidarity. We won't
let political elites to denigrate and rewrite our revolutionary
struggle history. We won't let our leaders Mahir, Deniz and other
fellow revolutionaries to be accused as pro-coup or Ergenekon
organization members," the statement said.
Reminding that their duty was to confront the imperialism flourishing
in the Middle East, demonstrators pledged for the restoration of peace
and fraternity in the region.
"As the history demonstrated several times, those who sacrifice
themselves for the people are never forgotten and we want to remind the
political administration on the 41 anniversary of Kızıldere Massacre
that no power can ever make us forget it. The history of resistance and
solidarity is our honor. Our struggle for equality, freedom, justice,
peace and fraternity will resume with the strength that they inspire
us."
The commemoration ended with slogans and Dev-Genç Anthem. (BIA,
Ahmet SAYMADİ, April 1, 2013)
Pression
sur les médias / Pressure on the Media
3 parlementaires bruxellois: "Il faut libérer les journalistes turcs"
Trois parlementaires bruxellois réclament la libération de 44
journalistes en Turquie dont le procès se déroule actuellement dans
l’immense prison de Silivri, à 80 km d’Istanbul. Ces journalistes, pour
la plupart kurdes, sont poursuivis pour appartenance présumée au Parti
des Travailleurs du Kurdistan (PKK) avec lequel Ankara a,
contradictoirement, engagé des pourparlers de paix.
"Il faut d’abord faire sortir ces journalistes de prison. Ensuite,
changer les lois" , a dit hier Jean-Claude Defossé (Ecolo), l’un des
trois parlementaires belges à avoir assisté à une partie de ce procès
entre le 21 et le 24 avril. "Il faut que cesse cette omertà sur ce pays
où 600 000 Belges vont chaque année et ignorent ce qu’il s’y passe."
Les deux autres parlementaires étaient André du Bus (CDH) et Fatoumata Sidibé (FDF).
Les trois parlementaires ont effectué cette visite à leurs frais et à
titre individuel. Car le PS et le CDH ont bloqué le projet d’une visite
officielle du Parlement de la Communauté française, tandis que le MR
s’est abstenu. "Pour ne pas froisser la communauté turque, on ne veut
pas pétroler là-dessus" , enrage l’ancien journaliste Jean-Claude
Defossé, qui dénonce le communautarisme de plusieurs partis à Bruxelles.
Dans le procès dit du "KCK", 24 journalistes sont détenus et 20
comparaissent libres. A l’audience, à la grande surprise des
parlementaires, l’acte d’accusation a été lu par une journaliste de la
télévision d’Etat TRT. "Les preuves du parquet s’appuient sur des
témoins anonymes, des écoutes téléphoniques, la présence des suspects à
des événements publics (conférence, meeting, fête) et des publications
assimilées à de la propagande en faveur du PKK" , écrivent les
parlementaires dans le rapport qu’ils ont présenté à la presse hier au
siège de l’Association des journalistes professionnels (AJP) à
Bruxelles, en compagnie de Mehmet Koksal, vice-président de l’AJP et
leur guide en Turquie.
Les parlementaires estiment que, sous couvert de lutte contre le PKK,
qualifié de mouvement terroriste, les autorités cherchent à museler la
presse, très active dans ce pays et protégée en principe par l’Article
28 de la Constitution qui affirme que "la presse est libre et ne doit
pas être censurée" .
"La plus grande prison du monde"
Selon ces parlementaires, les méthodes ont changé depuis l’arrivée au
pouvoir de l’AKP, dominé par Recep Tayyip Erdogan. En Turquie, relève
André du Bus, "on assassine de moins en moins les journalistes, et on
les emprisonne de plus en plus" .
Des tribunaux spéciaux ont été mis sur pied. C’était le cas à Silivri,
gigantesque prison de 11 000 détenus, où le tribunal donne directement
par une porte latérale sur la prison. Disposant de pouvoirs spéciaux,
le juge peut interpréter plus largement la loi.
Au total, près de 68 journalistes sont détenus en Turquie, dans
diverses affaires. Pour l’association Reporters sans Frontières (RSF),
qui avait également envoyé des délégués au procès, "la Turquie est la
plus grande prison du monde pour les journalistes. Un triste paradoxe
pour un pays qui se présente comme un modèle régional de démocratie" .
Les journalistes turcs espèrent que les pourparlers de paix avec le PKK
vont permettre de libérer leurs collègues emprisonnés. Le chef
militaire du PKK, Murat Karayilan, a annoncé jeudi que les rebelles se
retireraient de Turquie à partir du 8 mai.
En Belgique, les trois parlementaires comptent poursuivre les
pressions. "Il faut continuer comme on l’a fait avec Aung San Suu Kyi
en Birmanie" , dit-il. (La Libre Belgique, Ch. Ly., 27 avril 2013)
Procès de presse en Turquie: des députés belges témoignent
Une délégation non-officielle de trois parlementaires belges s’est
rendue en Turquie du 21 au 24 avril. Elle était composée de (photo, de
g.à dr.) Jean-Claude Defossé (député bruxellois Ecolo), Fatoumata
Sidibé (députée bruxelloise, FDF), André du Bus (sénateur CDH),
accompagnés de Mehmet Koksal, vice-président de l’AJP et en charge de
la campagne pour la libération des journalistes en Turquie pour la
Fédération européenne des journalistes (FEJ). Objectif de cette mission
: rendre compte de la situation de la liberté de la presse en Turquie,
en assistant notamment à deux audiences au tribunal de Silivri. On y
jugeait l’affaire KCK Presse, dans le cadre duquel 44 journalistes
(dont plus de la moitié sont privés de liberté) sont poursuivis pour
appartenance ou propagande en faveur d’une organisation illégale ; et
le dossier Ergenekon, du nom d’une organisation secrète à laquelle
participeraient des journalistes en vue de renverser le pouvoir en
place.
Silivri, c’est un gigantesque complexe pénitentiaire situé à quelques
80 kilomètres d’Istanbul. "A titre de comparaison, ce complexe a la
même taille que la commune de Saint-Josse-Ten-Noode. C’est une prison à
ciel ouvert", indique Mehmet Koksal, lors du point presse organisé le
26 avril à la Maison des journalistes, à Bruxelles.
"Ce qui m’a frappé, à l’arrivée, c’était les rires des enfants car
Silivri dispose d’écoles pour les enfants du personnel de la prison, où
sont enfermées 11.000 personnes", explique Fatoumata Sidibé. A
l’audience, les téléphones portables, appareils photo et caméras sont
interdits. Jean-Claude Defossé en réalisera un croquis sur lequel on ne
peut manquer l’écran de télévision sur lequel s’affiche une speakerine.
"De la télévision publique turque", précise-t-il. "C’est elle qui lira
l’acte d’accusation pendant deux heures. Se trouver dans cette salle
d’audience, ça glace les sangs. Vous vous trouvez dans le public
derrière une couche de gendarmes et de journalistes détenus. 24 d’entre
eux ne peuvent voir leur famille qu’une seule fois par mois. Ils vivent
pratiquement dans un isolement total, c’est émouvant."
"Ces trois jours étaient d’une intensité rare", poursuit André du Bus,
qui précise que cette mission a été financée sur fonds propres. Le
sénateur a également observé que "la persistance d’un régime fort est
perceptible à tous les coins de rue. La surveillance est assurée dans
les lieux publics par des systèmes de caméras et par une police
omniprésente. Les effectifs de la police ont été multipliés par 5 ces
dix dernières années. Ce qui est manifeste au vu de l’âge
particulièrement jeune des policiers. On s’en rendra compte à Silivri.
Incontestablement le passage d’un régime militaire à un régime policier
n’est pas une formule creuse."
Au cours de son séjour, la délégation belge a eu l’occasion de
rencontrer des journalistes turcs, des journalistes étrangers basés en
Turquie, des députés turcs et des représentants d’organisations
militant pour les libertés de la presse et d’expression. Un rapport de
16 pages détaille ces nombreuses rencontres : → cliquer ici pour télécharger ce rapport
→ Voir aussi notre page consacrée à la liberté de la presse en Turquie : http://www.ajp.be/baris/
Le pianiste Fazil Say sera rejugé pour insulte à l'islam
Le célèbre pianiste turc Fazil Say sera
rejugé prochainement devant un tribunal d'Istanbul après l'annulation
vendredi de sa condamnation controversée à dix mois de prison pour
insulte à l'islam, qui a relancé les critiques sur les atteintes à la
liberté d'expression en Turquie.
Saisie par l'avocat de l'artiste, une cour supérieure a estimé que le
tribunal qui a prononcé le premier jugement souffrait de "vices de
procédure" et renvoyé l'affaire vers un autre tribunal d'Istanbul, a
rapporté l'agence de presse Anatolie.
Cette cour n'a pas fixé de date pour le second procès.
Connu pour son athéisme militant, le pianiste virtuose a été condamné
le 15 mai sur la plainte de trois particuliers qui s'estimaient
insultés par ses tirades provocatrices contre la religion musulmane sur
Twitter.
Dans l'acte d'accusation dressé contre Fazil Say, 43 ans, sont recensés
des tweets tels que "je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais
s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon,
c'est toujours un islamiste".
Il s'était également moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam.
L'accusation avait requis une peine d'un an et demi d'emprisonnement.
Présent à la seule première audience de son procès en octobre, Fazil
Say était venu lui-même clamer son innocence en assurant qu'aucun de
ses messages "n'avait pour objectif d'insulter, d'humilier" l'islam et
ses fidèles.
Lors d'un entretien télévisé, il avait accusé quelques semaines plus
tard le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis
2002 d'être à l'origine des poursuites lancées contre lui.
"C'est politique, tout ça", avait-il affirmé, "ils veulent me faire
croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison".
L'annonce de sa condamnation il y a dix jours a suscité une volée de
critiques contre la Turquie, régulièrement épinglée par les ONG de
défense des droits de l'Homme pour ses atteintes à la liberté
d'expression et le nombre de journalistes ou d'avocats détenus dans ses
prisons.
La Commission européenne s'était ainsi déclarée "préoccupée" par la
condamnation de Fazil Say et a appelé Ankara à respecter "pleinement"
la liberté d'expression.
Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ömer Celik, avait
lui-même déploré ce jugement, mais le vice-Premier ministre Bülent
Arinç l'avait approuvé, estimant que "si vous insultez les croyances
des autres, cela requiert une sanction pénale".
"Davantage que pour ma personne, cette condamnation, alors que je n'ai
commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de convictions et
d'expression en Turquie", avait lui-même regretté Fazil Say.
(AFP, 26 avril
2013)
Suspended prison sentence given to journalist for denigrating president
A journalist who wrote allegedly insulting comments about President
Abdullah Gül on social media has been given a suspended sentence of 14
months in prison over charges of denigrating the president.
Journalist Ali Örnek, foreign news editor of the left-wing Sol
newspaper, commented about Abdullah Gül University, located in Gül's
hometown of Kayseri, on İtüsözlük, a website on which contributors
share their comments on various issues and incidents in Turkey, in 2010.
He wrote: “Graduates of this school will continue in the path of
Abdullah Gül again. There is unemployment, bribery, nepotism in that
school,” he wrote.
The trial against Örnek was held at the İstanbul 19th Penal Court of First Instance.
Speaking during the first hearing on Wednesday, Örnek said his remarks
did not target Gül personally but the political movement he belongs to
and should be considered within the boundaries of freedom of speech.
Örnek's lawyer Özgür Urfa said Örnek's comments were not about Gül's post as president but about his political background.
The lawyer also said Örnek is a journalist and his voicing complaints
about the problems of the country should not be considered slander,
thereby asking for the journalist's acquittal.
The court decided to hand down a 14-month suspended sentence to Örnek
over charges of insulting the president according to Article 299 of the
Turkish Penal Code (TCK). If Örnek does not commit the same crime again
within five years, his sentence will be dropped.
Earlier this year, for the first time in Turkish judicial history, a
person was sentenced to a prison term for threatening and insulting
someone via Twitter.
The accused was given a five-month sentence by the İstanbul 18th High
Criminal Court for threatening model Nilay Dorsa on Twitter. The court
also imposed a fine of TL 500 for a tweet in which Dorsa was insulted.
However, the sentence has been commuted to five years of probation.
(TODAY'S
ZAMAN, April 26, 2013)
Erol Özkoray reçoit la “Médaille du Courage” à Paris
Sous l'égide du Maire de Paris M. Bertrand Delanoë, lors du
commémoration du génocide des Arméniens, le Conseil de coordination des
organisations arméniennes de France (CCAF) a donné la Médaille du
Courage au journaliste-écrivain Erol Özkoray.
Dans son discours d'ouverture devant 1.200 personnes réunies à la Marie
de Paris, M. Bertrand Delanoë a dit “qu'il faut soutenir le dirigeant
d'Idea Politika M. Erol Özkoray dans sa lutte contre le négationnisme
et et le combat qu'il mène pour la vérité”.
Ara Toranian, co-présidents avec Mourad Papazian du CCAF a souligné
dans son allocution qu'Erol Özkoray a apposé sa signature pour la
“petition des 6” (Bernard Henri-Lévy-philosophe, Michel
Onfray-philosophe, Serge Klarsfeld -activiste anti-nazi, Charles
Aznavour-chanteur, Robert Guédiguian-cinéaste) pour la loi qui condamne
le négationnisme en France et ainsi il a mérité d'être choisi cette
année, avec tout le combat qu'il mène pour la démocratie en Turquie.
Après avoir pris la Médaille du Courage, Özkoray a pris la parole et a dit:
“Beaucoup a déjà été fait depuis 40 ans pour la reconnaissance du
Génocide des Arméniens et pour la vérité. C'est une très grande
réussite historique, politique et morale. Je ne dirai pas qu'il reste
encore beaucoup à faire. Mais il reste l'essentiel: faire triompher la
justice, lutter contre le négationnisme qui passe par une loi mais
aussi par la dissolution de ASIMKK c'est-à-dire “Le comité de
coordination pour lutter contre les accusations sans fondement du
génocide”, une institution liée au Premier Ministre Turc, et la
reconnaissance du Génocide des Arméniens par la Turquie. C'est ainsi
qu'on peut instaurer une vraie démocratie dans ce pays.
Il nous reste deux années pour atteindre ces buts et pour défaire
l'histoire officielle fondée sur le mensonge. En 2015 au centenaire du
Génocide des Arméniens nous verrons tous ensemble le chemin parcouru et
j'ai confiance; car ensemble nous pourrons déplacer les montagnes”.
Ovationné debout M. Bertrand Delanoë a dit à Özkoray “qu'il le soutenait jusqu'au bout”.
Le CCAF a donné la dernière Médaille du Courage en 2005 toujours sous
l'égide du Maire de Paris, à Ragip Zarakolu et à Ali Ertem.
RSF à Silivri: « Le processus de paix doit passer par la liberté de la presse »
Des représentants de Reporters sans frontières étaient présents le 22
avril 2013 à la Cour d’assises de Silivri (banlieue nord d’Istanbul),
pour observer les audiences qui se sont tenues dans deux procès lourds
de conséquences pour la liberté de l’information en Turquie : le procès
du « comité des médias » de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK)
et celui des membres présumés du réseau ultranationaliste Ergenekon.
« Nous sommes ici pour manifester à nouveau notre soutien aux
journalistes emprisonnés du fait de leurs activités professionnelles,
et pour rappeler que la Turquie détient à l’heure actuelle un triste
record mondial en la matière. Nos confrères kurdes sont en détention
préventive depuis déjà plus de quinze mois ; Mustafa Balbay et Tuncay
Özkan le sont depuis maintenant cinq ans. La prolongation de leur
détention est intolérable », a déclaré l’organisation.
« A l’heure où des négociations de paix historiques sont ouvertes entre
le gouvernement et la rébellion kurde du PKK, la liberté de
l’information fait partie de la solution. Les réformes engagées doivent
être menées jusqu’au bout, jusqu’à ce toutes les dispositions
liberticides aient été expurgées de la législation turque et que les
professionnels des médias n’aient plus à craindre d’être jetés en
prison pour n’avoir fait que leur métier. »
Le responsable du bureau Europe et Asie Centrale de RSF, Johann Bihr,
et le représentant de l’organisation en Turquie, Erol Onderoglu, ont
tenu devant le Palais de justice une conférence de presse commune avec
la plateforme « Liberté aux Journalistes » (GÖP), composée d’Ercan
Ipekçi, président du Syndicat des journalistes (TGS), Recep Yasar,
membre du conseil administratif de l’Association turque des
journalistes (TGC) et Kaan Karlioglu, secrétaire général du Conseil de
la Presse. Une délégation de députés belges composée de Jean-Claude
Defossé (ECOLO), André du Bus de Warnaffe (CDH) et Fatoumata Sibidé
(FDF), ainsi que le syndicaliste allemand Joachim Legatis (DJU), ont
dénoncé le maintien en détention des prévenus et appelé la communauté
internationale à faire pression sur les autorités turques. La députée
kurde du BDP Sebahat Tuncel, le peintre Bedri Baykam ainsi que le
célèbre avocat Turgut Kazan, assistaient également aux procès.
La 12e audience du procès du « comité des médias du KCK » s’est
poursuivie avec la lecture du résumé d’un nouvel acte d’accusation
concernant les collaborateurs de médias Ismet Kayhan et Mikail Barutçu,
accusés de faire partie des dirigeants du KCK. Ce nouveau document
porte le nombre des accusés à 46, dont 26 sont à ce jour en détention
préventive. Pour la première fois, les prévenus ont été autorisés à
répondre aux contrôles d’identité et à assurer leur défense en langue
kurde. « Nous ne nous considérons pas comme des accusés. Ce dossier a
été élaboré de concert par l’exécutif, les médias et les procureurs »,
a affirmé Ertus Bozkurt au nom de tous les prévenus.
Le ministère de la Justice a rejeté la demande de l’avocat Sinan Zincir
de faire transférer les journalistes détenus dans la prison de Kandira
à Izmit (100 km au sud d’Istanbul) vers celle de Silivri, où se tient
le procès. Une institution universitaire a fait savoir à la cour que le
détenu Ismail Yildizassistait à un examen à Malatya en 2001, au moment
où on le suspecte de s’être rendu dans un camp du PKK au Mont Kandil,
dans le nord de l’Irak. L’audience se poursuivra jusqu’au vendredi 26
avril, date à laquelle la cour se prononcera sur les demandes de remise
en liberté.
Les observateurs partagent l’espoir de voir les journalistes détenus
libérés, un geste qui serait cohérent avec les négociations en cours
entre le gouvernement turc et le PKK. Le conflit, qui dure depuis 1984,
a fait plus de 30 000 morts parmi les forces armées turques, les
militants du PKK et les civils.
RSF a par ailleurs suivi le procès de Mustafa Balbay et de Tuncay
Özkan, en détention préventive depuis cinq ans sous l’accusation
d’avoir collaboré avec la mouvance « Ergenekon », soupçonnée de complot
contre le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement
(AKP). Le procès se poursuit avec les plaidoiries des accusés. Les
avocats de la défense avaient dernièrement quitté la salle d’audience,
afin de protester contre la restriction imposée par la cour à la durée
des plaidoiries. Le tribunal avait ensuite porté plainte contre les
avocats.
Johann Bihr
Head of Eastern Europe & Central Asia Desk | Responsable du bureau
Europe de l'Est & Asie centrale
Council of Europe tells Turkey to improve freedom of expression
(Brussels, 23 April 2013) The Parliamentary Assembly of the Council of
Europe (PACE) today told Turkey to bring its law into line with
international freedom of expression standards. The PACE resolution
comes after Amnesty International’s call in March this year for the
Turkish authorities to reform anti-terrorism laws that have allowed
political activists and journalists to be imprisoned for making
political speeches, attending peaceful demonstrations and associating
with registered political organisations.
Today’s resolution passed by a large majority, and called on Turkey to
change its laws to meet international standards on the right to freedom
of expression following the Turkish Parliament’s adoption of the
‘Fourth judicial package’ of legislative reforms earlier this month.
In its resolution, PACE appealed to Turkey to overturn Penal Code
Article 301 on ‘Denigration of the Turkish nation’ and Article 125
which criminalises defamation. Both are used to suppress dissent in
Turkey. PACE also challenged Turkey to “review the definitions of
offences related to terrorism and membership of a criminal organisation
in law in line with the case-law of the European Court of Human Rights.”
Amnesty International’s March 2013 report Turkey: Decriminalise
Dissent, Time to deliver on the right to freedom of expression, pressed
the country to abolish Articles 301 and 125 of the Penal Code.
For more information please contact:
Peter Clarke
Media & Communications Officer
European Institutions Office
Amnesty International
Tel: +32 (0) 2 548 2773
pclarke@amnesty.eu
3 parlementaires bruxellois suivent le procès de 44 journalistes en Turquie
Ce lundi 22 avril 2013, pour la première fois, une délégation non
officielle composée de trois parlementaires belges issus de trois
partis différents a décidé de se rendre en Turquie pour assister aux
audiences dans l'affaire « KCK Presse » où pas moins de 44 journalistes
(dont 24 détenus) sont poursuivis pour appartenance ou propagande en
faveur d'une organisation illégale. Les audiences ont lieu devant une
juridiction basée au sein même de la gigantesque prison spéciale de
Silivri, près d'Istanbul.
Cette mission belge non officielle composée de
Jean-Claude Defossé (Ecolo), Fatoumata Sidibé (FDF) et André du Bus
(CDH) compte également examiner le sort réservé à la liberté
d'expression et à la liberté de presse dans ce pays candidat à l'Union
européenne. Le journaliste indépendant Mehmet Koksal (vice-président de
l'Association des Journalistes Professionnels) accompagne la délégation
belge sur le terrain.
« Nous sommes très inquiets par l'évolution de
l'état de la liberté de presse et de la liberté d'expression en Turquie
comme le démontre encore la condamnation récente à 10 mois de prison
d'un pianiste qui a eu le malheur d'envoyer quelques messages
sarcastiques sur Twitter jugés 'contraires aux valeurs religieuses' du
pays. Ce n'est pas en enfermant ses journalistes, ses députés, ses
intellectuels et ses avocats que le gouvernement turc arrivera à
convaincre l'opinion publique internationale de ses bonnes intentions.
De nombreux observateurs, comme la Fédération européenne des
journalistes, Reporters sans frontières, le Comité de protection des
journalistes, publient régulièrement des rapports et des analyses qui
confirment nos inquiétudes », estime le député bruxellois Jean-Claude
Defossé (Ecolo).
Tournant historique cette semaine ?
La reprise ce lundi 22 avril des audiences dans
l'affaire KCK Presse, où la plupart des journalistes poursuivis sont
accusés d'avoir fait la propagande du PKK, se fait alors que le
gouvernement turc a lui-même entamé des négociations historiques avec
le PKK. Par ailleurs, suite à l'adoption d'un quatrième paquet de
réformes judiciaires, les inculpés vont pouvoir ce lundi, pour la
première fois, se défendre en langue maternelle kurde avec l'aide
d'interprètes turcs si le magistrat autorise l'application de la
nouvelle disposition. L'application des nouvelles réformes et la prise
en compte du contexte des négociations pourrait conduire à la remise en
liberté massive des journalistes incarcérés en inaugurant ainsi un
tournant historique pour la situation des journalistes en Turquie.
« On l'espère mais c'est déjà préoccupant de
constater le nombre de procès et d'affaires judiciaires envers un si
grand nombre de journalistes en Turquie. A ma connaissance, c'est du
jamais vu ailleurs en Europe. Nous avons également appris que des
députés turcs sont détenus en prison et ne peuvent pas remplir leur
rôle de représentation de la volonté populaire. La situation est
complexe mais nous voulons travailler sans a priori à Istanbul et nous
comptons bien faire un rapport sur ce méga-procès au sein de la plus
grande prison du continent européen », ajoute la députée bruxelloise
Fatoumata Sidibé (FDF).
« Notre objectif n'est pas de nous mêler des débats
propres à la Turquie mais de rappeler simplement que la liberté de
presse fait partie des droits fondamentaux dans toute société
démocratique qui se veut pluraliste. Nous avons besoin d'une presse
libre et indépendante pour avoir accès à l'information fiable. En tant
que parlementaires belges, nous sommes parfois amenés à débattre sur
des accords conclus par nos ministres avec les autorités turques »,
rappelle le sénateur André du Bus (CDH).
KCK Press case: Set our colleagues free, says EFJ
On Monday 22 April, the European Federation of Journalists (EFJ) and
its affiliate, the Turkish Union of Journalists (TGS), will be
monitoring the upcoming hearings in the KCK Press case where 44
journalists and media workers are being prosecuted at the special
security prison Silivri, outside of Istanbul.
Some of the journalists have been releases pending trial, but the
majority remain in prison. They are accused of being members, or
working on behalf of KCK, the so-called "city organisation" of the
illegal and armed PKK, the Kurdish Workers Party.
We have seen that Turkey is using long detention periods and long
processes in the courts to punish not only the jailed journalists but
also those who have been released and acquitted. Turkey must come to
terms with its way of sending critical journalists to jail and instead
use the spreading of free information to develop the country, urged
EFJ President Arne König.
The EFJ has attended most press trials in Turkey to show solidarity
with its jailed colleagues. It has also repeatedly called on Turkish
authorities to reconsider their unique interpretation of the terms
terrorism and propaganda as most of the evidence presented in the
800 pages of the indictment, such as phone interviews, conference
coverage, editorial meetings and war zone reporting, refer in fact to
standard journalistic activities.
The hearing on 22 April will be special as the Turkish government has
recently officially opened a direct political dialogue with Abdullah
Öcalan, leader of the PKK, in order to settle the Kurdish issue in a
peaceful way. As three-quarters of the journalists imprisoned in Turkey
are from pro-Kurdish media, the conclusions of this agreement could
have an important impact on pro-Kurdish journalists working in the
country.
Beside the EFJ and TGS representatives, a Belgian delegation of three
Members of Parliament from the Brussels Regional Parliament,
Jean-Claude Defossé from Ecolo, Fatoumata Sidibé from FDF, and André du
Bus de Warnaffe from CDH, as well as Joachim Legatis from EFJs German
affiliate Deutsche Journalistinnen - und Journalisten-Union (dju in
ver.di), will also be following this trial in Silivri.
The EFJ and the TGS are calling on the international community, the
European institutions, the media and journalists associations to help
put an end to violations of press freedom and freedom of expression in
Turkey.
For more information, please contact EFJ on + 32 2 235 22 00 europe.list@ifj.org
The European Federation of Journalists is the European group of the
International Federation of Journalists. It represents over 300,000
journalists in 37 countries.
Scandale: l'auteur italien Benedikter accusé de collusion avec le PKK
Le sociologue et chercheur italien Thomas Benedikter a été accusé par
la justice turque de propagande en faveur du Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK), pour son livre sur les autonomies régionales en Europe.
Le livre de Thomas Benedikter, "Avrupa'nın Özerk Bölgeleri" (Les
autonomies régionales en Europe), traduit en turc aux éditions "Aram",
a fait l'objet d'un procès en Turquie.
La 9e cour d'assise de Diyarbakir a accepté l'acte d'accusation,
préparée par le procureur de la République, Semih Akgun. L'auteur du
livre est accusé de propagande en faveur du PKK et KCK, le système
politique du PKK qui a pour objectif d’établir un « confédéralisme
démocratique », proposé comme modèle pour résoudre le problème kurde au
Moyen-Orient.
Le livre ne contient ni les mots "KCK", "PKK", ni même des mots comme "Kurde", "Kurdistan" ou "Turquie".
La logique d'autonomie démocratique présentée dans ce livre est considérée comme une menace par la justice turque.
Selon l'acte d'accusation, il s'agit d'une "traduction sur le modèle de
l'autonomie démocratique", élaboré par le leader kurde emprisonné
Abdullah Ocalan qui mène actuellement des négociations avec le
gouvernement pour la résolution du problème kurde.
Le PKK/KCK aurait pris comme exemple les différents types d'autonomie
régionale détaillés dans le livre de Benedikter, toujours selon le
procureur.
L'auteur du livre Thomas Benedikter et le responsable des publications
des Editions Aram, Gokhan Bulut , seront jugés le 3 juin à Diyarbakir.
La liberté d'expression n'est pas garantie en Turquie. Des milliers de
personnes, en majorité des kurdes, sont actuellement en prison pour
avoir exprimé leurs opinions ou critiqué le gouvernement. La Turquie
est aujourd'hui la plus grande prison du monde pour les journalistes,
syndicalistes, avocats, élus et étudiants. Malgré certaines reformes,
les livres et les opinions politiques continuent de faire l'objet de
poursuites et de condamnations.
"Des centaines de milliers de personnes ont fait l'objet de procès et
des dizaines de milliers d'entre elles ont été condamnées à des peines
de prison, durant ces trente dernières années en Turquie" a déclaré
l'Association des droits de l'humain (IHD), le 16 avril dans un
communiqué.
(Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 19 avril 2013)
Campaigning for press and media freedom in Turkey
According to independent estimates at the start of 2013, Turkey had the
highest number of imprisoned journalists in the world. The European
Federation of Journalist (the European section of the International
Federation of Journalists) campaigns for the release of all journalists
in Turkey. This meeting, held on the eve of World Press Freedom Day,
will show the extent of the attacks on freedom of expression and the
right to report, and how we can offer support and solidarity to our
colleagues under attack.
Speakers include:
Introduction by Barry Fitzpatrick Deputy General Secretary NUJ;
Mehmet Koksal, European Federation of Journalists
Turkey campaign coordinator and Vice President AGJPB (Belgian
journalists association);
Coskun Musluk (by video link-up) Academic &
Columnist - METU & Oda TV. In prison 375 days from 3 March 2011 to
12 March 2012;
Sean Bamford TUC Policy Officer Eastern Europe and North Africa;
Jim Boumelha President International Federation of Journalists;
Chair Michelle Stanistreet General Secretary NUJ
The event will take place on Thursday 2 May 2013 -
6.00pm – 8.30pm at the NUJ head office, 308/312 Gray’s Inn Road, Kings
Cross, London WC1. (ANF, April 18, 2013)
Le pianiste Fazil Say condamné à la prison pour des propos sur l'islam
Le célèbre pianiste turc Fazil Say a été condamné lundi
par un tribunal d'Istanbul à dix mois de prison avec sursis pour avoir
insulté l'islam en publiant des tirades provocatrices contre les
musulmans sur Twitter, un jugement qui a aussitôt relancé le débat sur
les atteintes à la liberté d'expression en Turquie.
Fazil Say, qui n'était pas présent à l'audience, a été reconnu coupable
d'"insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population" mais
sa peine ne sera appliquée qu'en cas de récidive dans les cinq ans, a
indiqué le juge Hulusi Pur.
L'artiste, qui encourait jusqu'à un an et demi de prison ferme, a réagi
au verdict en se déclarant "très triste de cette décision de justice
rendue au nom de mon pays".
"C'est une déception pour moi du point de vue de la liberté
d'expression", a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur sa page
Facebook. "D'avantage que pour ma personne, cette condamnation, alors
que je n'ai commis aucun crime, est inquiétante pour la liberté de
convictions et d'expression en Turquie".
L'acte d'accusation reprochait à Fazil Say, 43 ans, d'avoir publié sur
Twitter des messages tels que: "je ne sais pas si vous vous en êtes
aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur,
un bouffon, c'est toujours un islamiste".
Affichant son athéisme, il s'était également moqué de l'appel à la
prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle,
Omar Khayyam.
La justice a été saisie par trois particuliers qui se sont estimés insultés par ces propos.
Lors de la première audience de son procès en octobre, le pianiste
était venu lui-même clamer son innocence en assurant qu'aucun de ses
messages "n'avait pour objectif d'insulter, d'humilier" l'islam et ses
fidèles.
Dans une brève plaidoirie avant le verdict, l'avocate du musicien, Me
Meltem Akyol, a réitéré lundi ces arguments et réclamé l'acquittement.
"Nous estimons qu'il n'y a pas d'insulte et de dénigrement dans les
propos de mon client. Nous demandons qu'il soit acquitté", a-t-elle
déclaré.
Procès "politique"
L'avocate n'a pas précisé immédiatement si son client faisait appel de
ce jugement. Il y a quelques mois, le pianiste virtuose avait prévenu
qu'il quitterait son pays en cas de condamnation.
Notoirement hostile au gouvernement islamo-conservateur en place en
Turquie depuis 2002, Fazil Say a accusé dans les médias le Parti de la
justice et du développement (AKP) au pouvoir d'être à l'origine des
poursuites lancées contre lui.
"C'est politique tout ça. Derrière, il y a des gens de l'AKP", a-t-il
affirmé en décembre sur la chaîne privée CNN-Türk. "Ils veulent me
faire croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison",
avait dénoncé l'artiste.
Laïc convaincu et fils d'un intellectuel engagé, Fazil Say a
régulièrement suscité la polémique en critiquant vertement l'AKP. Des
militants islamistes l'attaquent régulièrement sur les réseaux sociaux
ou sur les plateaux de télévision en l'accusant de bafouer la religion.
Ce verdict relance le débat sur les atteintes à la liberté d'expression
en Turquie, régulièrement épinglées par les militants des droits de
l'Homme.
"Des centaines de poursuites judiciaires abusives sont lancées à
l'encontre d'activistes, journalistes, avocats et écrivains", a ainsi
déploré Amnesty International dans un rapport publié le mois dernier.
La Commission européenne s'est déclarée lundi "préoccupée" par la
condamnation de Fazil Say et a appelé Ankara à respecter "pleinement"
la liberté d'expression.
Le ministre turc de la Culture et du Tourisme, Ömer Celik, a lui-même déploré ce jugement.
"Clairement, je ne veux pas que quiconque soit confronté au système
judiciaire pour les paroles qu'il a prononcées", a déclaré M. Celik,
cité par l'agence Anatolie, à la presse lors d'une foire aux livres à
Londres. "Que des artistes, des hommes de culture soient confrontés à
des décisions de justice n'est pas quelque chose que je souhaite",
a-t-il ajouté. (AFP, 15 avril
2013)
Bruxelles appelle Ankara à respecter la liberté d'expression
La Commission européenne a appelé lundi
la Turquie au respect de la liberté d'expression, après la condamnation
du pianiste turc Fazil Say
reconnu coupable d'avoir insulté l'islam.
"La Commission est préoccupée" par cette condamnation, a déclaré au
cours d'un point de presse une porte-parole de la Commission, Maja
Kocijancic.
"La Commission souligne l'importance que la Turquie respecte pleinement
la liberté d'expression, en accord avec la convention européenne des
droits de l'Homme et avec la jurisprudence de la Cour européenne des
droits de l'Homme", a-t-elle ajouté.
Un tribunal d'Istanbul a condamné lundi à dix mois de prison avec
sursis le célèbre pianiste turc Fazil Say, reconnu coupable d'avoir
insulté l'islam en publiant sur Twitter des tirades provocatrices
contre les musulmans.
La Turquie a entamé des négociations d'adhésion avec l'UE en 2005, mais
le processus patine du fait de l'opposition de plusieurs Etats membres
comme la France et l'Allemagne, mais aussi de blocages du côté d'Ankara. (AFP, 15 avril
2013)
Top PEN prize honors jailed Turkish rights activist
PEN American Center announced today that they had honored Ayşe Berktay,
a translator, writer and human rights activist who is currently under
arrest, with the 2013 PEN/Barbara Goldsmith Freedom to Write Award.
Berktay was arrested on Sept. 14, 2011 for "membership of an illegal
organization," within the scope of the Kurdish Communities Union (KCK)
trials.
In honoring Berktay, PEN stressed that she could face up to 15 years in
prison if convicted, and also mentioned that the estimated number of
writers currently in prison or on trial in Turkey was 130.
Prosecution of writers and journalists a 'disturbing trend'
"Ayşe Berktay is a brave, clear, passionate voice for women’s rights
and cultural rights in Turkey, and she absolutely should not be in
prison,” PEN American Center President Peter Godwin said.
Godwin describes today's Turkey as a country that, "despite so much
progress in so many areas, is now prosecuting scores of writers and
journalists, most of them on specious terrorism charges."
Turkey may begin to reverse this "disturbing trend" by immediately releasing Berktay, he added.
The Barbara Goldsmith Freedom to Write Award honors international
writers who have been persecuted or imprisoned for exercising or
defending the right to freedom of expression.
The award will be presented at PEN’s Annual Gala on April 30, 2013.
(hurriyetdailynews.com,
April 15, 2013)
Police attack at Emek Theater protest featuring Costa-Gavras
Police deployed water cannon and tear gas on April 7 to disperse a
group of thousands, including Greek-French director Costa-Gavras and
many actors, who had marched on Istanbul’s iconic Emek Cinema to
protest the demolition of the historic building.
Police had already blocked off access to the side street where the
theater is located, forcing protesters to remain on İstiklal Avenue,
the heart of Istanbul’s entertainment area. Following a warning that
the demonstration was unauthorized, police started spraying water at
the group, as well as tear gas, according to witnesses.
Movie critic Berke Göl and three other demonstrators were taken into
custody, daily Radikal reported. One of the most venerable Turkish
directors, Erden Kıral, reportedly fainted during the police attack.
A group of 200 demonstrators are camping in front of Beyoğlu police
department to demand the release of those taken into custody, according
to daily Radikal.
The Istanbul Foundation for Culture and Arts (İKSV) issued a statement,
slamming the “excessive force” used by the police. “We condemn what has
been inflicted to cinema lovers who did nothing other than protect
Istanbul’s cultural memory,” the statement said.
Actor and director Yılmaz Erdoğan, who was selected among the 63 “Wise
Persons” that are set to support the ongoing peace process between the
Turkish government and the Kurdistan Workers’ Party (PKK), blasted the
police attitude.
“In this period in which it artists have been asked to give their
contributions to peace, I condemn and protest the treatment against the
artistic community who wanted to protect their movie theater,” Erdoğan
wrote on his Twitter account.
Closing Emek a 'mistake'
Prominent figures have long protested the renovation project of the
Cercle d’Orient building, which will be turned into a shopping mall.
According to officials, the historical theater will be shifted to a
higher story in the new construction, but critics say the plans amount
to a destruction of the cultural landmark.
“It will be a mistake to close down Emek,” Costa-Gavras, best known for
his political films, including “Z,” said at the protest. Mike Newell
and Jan Ole Gerster were other international filmmakers at the protest,
which took place on the second weekend of the Istanbul International
Film Festival. Turkish actors Ahmet Mümtaz Taylan, Serra Yılmaz and Cem
Davran, as well as directors Ezel Akay and Erden Kıral, were also in
the crowd.
British director and BAFTA laureate Mike Newell, Chilean screenwriter
and director Marco Bechis and German director Jan Ole Gerster were also
among the group.
Yılmaz said the current plans were unacceptable. “They say they are
protecting Emek Theater. But [Culture and Tourism] Minister Ömer Çelik,
have you seen the renovation plans? Emek Theater will only be protected
if its doors are open to the streets,” she said. (hurriyetdailynews.com, April 7, 2013)
TESEV report says media freedom restrictions prevalent in Turkey
A recent report by a Turkish think tank has expressed concerns over
restrictions on media freedom in Turkey, recommending that authorities
improve laws governing the media.
The Turkish Economic and Social Studies Foundation (TESEV) proposed
policy prescriptions for a more free and independent media in Turkey in
a new report it released on Thursday. The report is part of the
European Commission's 7th Framework Program, which was conducted in 14
European countries.
Authored by TESEV's Dilek Kurban and Ceren Sözeri from Galatasaray
University, the report says that legal amendments regarding media take
place as a result of a centralized and bureaucratic process where
priorities are set by the executive branch of the government.
The report noted that the media regulatory agencies suffer from lack of
ideological and institutional independence from the state and that they
have extremely broad enforcement powers. It added that these agencies
abuse these powers by sanctioning the media and blocking access to the
Internet on grounds of “general morality,” “the protection of the
family” and “the national and moral values of society.”
The report acknowledged that the laws governing media content have
improved due to Ankara's membership bid with the European Union but
said these laws still contain restrictions on freedom of expression and
media freedom.
It said that the judiciary's restrictive interpretation of these laws
results in the prosecution and imprisonment of a high number of
journalists for their news coverage on sensitive political issues. It
added that the judgments delivered by the European Court of Human
Rights (ECtHR) concerning media freedom are routinely disregarded by
regulatory agencies, the government and the judiciary.
The report urged the government, Parliament and media regulatory
agencies to make efforts for the democratization of media policy-making
processes and to ensure safeguarding of the independence of media
regulatory agencies. It also asked Turkish authorities to protect media
freedom and freedom of expression. The report said the government,
Parliament and media regulatory agencies should also work to prevent
unfair competition in the media market. (TODAY'S
ZAMAN, April 4, 2013)
Writers prosecuted for criticizing Hrant Dink trial
The İstanbul Prosecutor's Office has launched an investigation into
Agos Editor-in-Chief Rober Koptaş and writer Ümit Kıvanç over remarks
they made criticizing the manner in which the trial of the suspects who
murdered Turkish Armenian journalist Hrant Dink was conducted.
Dink, the former editor-in-chief of Agos, was shot in broad daylight outside his office on Jan. 19, 2007.
Although evidence pointing to the complicity of security forces in the
assassination came up during the trial, the court said the hitman had
acted alone and one other man was guilty of soliciting him to murder.
However, this decision is likely to be overturned by the Supreme Court
of Appeals, which is currently reviewing the verdict.
Koptaş and Kıvanç, who were guests of the Söz Sende (It's Your Turn to
Speak) program on HaberTürk television hosted by Balçiçek İlter,
criticized the trial and the verdict. The program was aired on Jan. 17,
2012. Both men said Dink's real murderer was “the state.” An Antalya
resident, Aydın Taşçı, filed a complaint with the İstanbul Prosecutor's
Office the next day. Taşçı in his petition said that Koptaş and Kıvanç
were “obviously Armenians.” He wrote that the two men referred to the
state of the Republic of Turkey as a “murderer” and used “unflattering”
words about the trial.
According to news reports on Thursday, İstanbul Deputy Chief Prosecutor
Fikret Seçen has decided to process the petition. Taşçı testified a
second time to an Antalya prosecutor, reiterating his earlier
complaint. He said the two men's statements had “belittled” the
Republic of Turkey and its judiciary. Reports said Koptaş and Kıvanç
are expected to testify to Seçen on Thursday.
Hakan Bakırcıoğlu, a lawyer representing the Agos newspaper, reacted to
the investigation, saying it should never have been launched. He said
it had emerged at every step of the investigation that public officers
were responsible in the Dink murder in a way that leaves no room for
dispute. He said that in addition to the evidence presented to the
courts, a report that came out at the end of a probe conducted by the
State Inspection Board (DDK) -- a presidential body -- and another one
by the Prime Ministerial Inspection Board as well as a verdict from the
European Court of Human Rights (ECtHR) openly blamed several public
officers of dereliction of duty.
He also said that even the prosecutor in the Dink trial had openly said
that the murder trial had not been conducted properly. He said the
views stated by Koptaş and Kıvanç bear no criminal element and that the
prosecutor's office should not have taken the complaint seriously. (TODAY'S
ZAMAN, April 4, 2013)
Kurdish
Question / Question kurde
Le PKK annonce son retrait de Turquie vers l'Irak à partir du 8 mai
Le processus de paix engagé en Turquie pour mettre un terme au conflit
kurde a franchi jeudi un nouveau pas avec l'annonce du retrait à partir
du 8 mai des rebelles du sol turc, un mois après l'appel au
cessez-le-feu lancé par le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK) Abdullah Öcalan.
Lors d'une conférence de presse organisée dans l'une de ses bases
arrières dans le nord du Kurdistan irakien, le responsable militaire du
PKK Murat Karayilan a indiqué que ses combattants entameraient leur
repli vers l'Irak le 8 mai et que l'opération devait "se terminer dans
les plus brefs délais".
M. Karayilan a toutefois immédiatement précisé que ce retrait serait
"immédiatement arrêté" si les rebelles étaient pris pour cible par
l'armée turque. "Nous userons le cas échéant de notre droit de légitime
défense et de représailles", a-t-il averti, cité par l'agence de presse
prokurde Firat News.
Le commandant militaire n'a pas livré de calendrier précis pour la fin
de cette opération, ni précisé si les combattants du PKK allaient
déposer les armes avant de se retirer, comme le réclame Ankara.
L'opération devrait durer plusieurs mois. Le nombre de rebelles kurdes
présents sur le territoire turc est estimé à 2.000, auxquels s'ajoutent
2.500 autres dans les bases arrières du mouvement sur le sol irakien.
Attendu depuis plusieurs jours, ce retrait constitue la deuxième étape
concrète du processus de paix engagé fin 2012 par le gouvernement
islamo-conservateur turc pour mettre fin au conflit, qui a fait plus de
45.000 morts depuis ses débuts en 1984.
Après plusieurs semaines de discussions, le chef historique du PKK
avait appelé le 21 mars, à l'occasion du nouvel an kurde, ses troupes à
cessez-le-feu et à se retirer de Turquie. "Une nouvelle ère se lève où
la politique doit prévaloir, pas les armes", avait lancé M. Öcalan dans
un message transmis à des députés kurdes.
Réformes politiques
Après le nouveau geste accompli jeudi par le PKK, son chef militaire a
souligné que la balle était désormais dans le camp des autorités
d'Ankara. "Les conditions d'une solution à la question kurde (...) ne
seront réunies qu'après des réformes dans le cadre d'une solution
constitutionnelle", a souligné M. Karayilan.
Les Kurdes de Turquie réclament la reconnaissance de droits
spécifiques, notamment le droit à l'éducation en langue kurde, pour
leur communauté de 12 à 15 millions de personnes, ainsi qu'une large
autonomie au sein du pays.
M. Karayilan a également insisté jeudi sur la volonté du PKK, considéré
comme une organisation terroriste dans de nombreux pays, de voir remis
en liberté M. Öcalan, qui purge une peine de réclusion à perpétuité.
Ankara a déjà catégoriquement exclu son élargissement ou son
assignation à résidence.
Le gouvernement a adopté le mois dernier une réforme de sa législation
antiterroriste qui limite le champ des poursuites contre les militants
de la cause kurde. Mais il a précisé qu'elle ne devrait pas se traduire
par la remise en liberté automatique des milliers de personnes
actuellement en détention.
Une réforme de la Constitution turque est également en cours mais elle
peine à faire l'unanimité des partis représentés au parlement.
Une frange de l'opinion turque reste viscéralement opposée aux
discussions engagées par le gouvernement avec le chef du PKK, largement
considéré comme un "terroriste" ou un "tueur d'enfants". Samedi, le
parti ultranationaliste MHP a ainsi rassemblé à Izmir plusieurs
milliers de personnes opposées au processus de paix.
Le PKK avait demandé la création d'une commission parlementaire
spéciale chargée de surveiller le cessez-le-feu et le retrait de ses
combattants mais le gouvernement s'est contenté de nommer une
"commission des sages", chargée de faire la pédagogie du processus de
paix auprès du paix.
A plusieurs reprises dans le passé, l'armée turque avait profité de
trêves unilatérales du PKK pour infliger de lourdes pertes à ses
troupes.
Le plan du PKK pour le retrait de ses troupes de Turquie
Voici les principaux points du plan annoncé par les rebelles kurdes du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour le retrait de ses
troupes de Turquie:
- Les combattants "effectueront un retrait dans l'ordre et la
discipline, de leur propre initiative, en utilisant leurs itinéraires
habituels et de façon à ne pas ouvrir la voie à des affrontements".
- Le retrait débutera le 8 mai 2013 et aura lieu "progressivement, par
groupes, avec des déplacements discrets à la façon de la guérilla",
avec pour objectif de s'achever "le plus rapidement possible".
- La destination finale des combattants est la région autonome kurde
du nord de l'Irak, où le PKK dispose déjà de bases, les rebelles
espérant que les autorités kurdes irakiennes feront preuve de "la
compréhension nécessaire" pour accueillir ces troupes.
- En cas d'attaque ou de bombardement par les forces armées turques,
"le retrait sera interrompu immédiatement et les combattants
utiliseront leur droit à l'autodéfense et de représailles".
- L'Etat turc doit "en parallèle s'abstenir de toute activité
militaire dans le Kurdistan (est et sud-est anatoliens) et de toute
incitation qui pourrait conduire à des affrontements".
- "L'observation du processus par des délégations indépendantes
permettra d'identifier les obstacles ou les erreurs des deux côtés et
le bon déroulement du processus".
Le PKK prévoit un processus de résolution de la question kurde en trois phases:
1 - Le respect du cessez-le-feu mis en oeuvre depuis la fin mars par les rebelles et l'achèvement réussi du retrait.
2 - L'accomplissement par le gouvernement turc de ses "obligations",
dont une réforme de la Constitution pour élargir la prise en compte de
la minorité kurde et l'abolition des milices kurdes financées par
Ankara pour lutter contre les rebelles.
3 - Le lancement d'un "processus de normalisation" au cours duquel "le
désarmement de la guérilla sera à l'ordre du jour", de même que la
libération du chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan, en parallèle à la
recherche d'un compromis social.
Les rebelles appellent par ailleurs la communauté internationale à soutenir ce processus de paix.
Ils prévoient également l'organisation d'une série de grandes
conférences à Diyarbakir (sud-est), Erbil (Kurdistan irakien) et en
Europe pour débattre du processus de paix avec toutes les composantes
du peuple kurde.
(AFP, 25 avril
2013)
BDP urges Turkey to offer apology to Armenians
The Peace and Democracy Party (BDP) commemorated the mass killing of
Armenians in 1915 on its 98th anniversary, referring to it as “Meds
Yeghern” - Armenian for “great calamity” – and also calling it
“genocide.” The party also bid for an official apology for the events,
and introduced a proposal for a parliamentary inquiry into the forced
deportation of Armenians from Anatolia.
“The traumas and grievances of the genocide are still fresh in the
societal memory, because Turkey has not confronted one of the biggest
genocides of the 20th century in order to clear society’s conscience.
It has not come to terms with its own history and has not apologized to
the Armenian people by admitting the reality of genocide,” BDP said in
a press statement released on April 24.
BDP also drew parallels with the current agenda regarding the “peace
process” aimed at ending the three-decade long conflict between Turkish
security forces and the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK).
“Even though the democratic struggle of the people has disrupted the
monist-nationalist mentality, threats against different identities,
cultures and beliefs continue to exist today. However, the common will
of the peoples of Turkey regarding peace, fraternity and freedom - as
shown once again in the developing democratic resolution process - is
an expression of hope that similar events will not be experienced,” the
party said.
The BDP is the only political party in Parliament that deems the mass
killings of 1915 “genocide.” Last year, the party offered its April 24
declaration as “the day of sharing the Armenian people’s national
mourning and grievances.”
Their proposal for the parliamentary inquiry is aimed at “investigating
- thoroughly and with all its aspects - the massacre that took place
after forced deportation of the Armenian people who lived in the
Ottoman territories in 1915.” It was introduced to the Parliament
Speaker’s Office on April 24 by a group of BDP deputies led by the
party’s deputy parliamentary group chair, İdris Baluken. (hurriyetdailynews.com,
April 24, 2013)
BDP Deputy Tan: "I am a follower of sharia, as a Muslim"
Peace and Democracy Party (BDP) deputy Altan Tan said he was a
"follower of sharia, as a Muslim" during a television program on April
22, daily Hürriyet has reported.
“I am a follower of sharia. Sharia is the Islamic law,” Tan said. “When
you say that you don’t believe in the penal, commercial or civil laws
of Islam, you are not a Muslim. I am a Muslim and believe in Islamic
sharia,” Tan said.
He also expressed his opinion that the state should keep the "same distance" from all religions.
“Religion originally covers all of life,” he said, adding that the
deliberate separation of religion and politics was nothing more than a
confusion created by secular sections of society.
“In a secular state, there would be no Religious Affairs Directorate.
We [as the BDP] asked for the removal of the Religious Affairs
Directorate in our constitutional proposal. Religious life should be
left to the public.”
'Kurds do not want national state'
Meanwhile, Tan said Kurdish people did not want a national state,
stressing that a "league of states" in the Middle East was needed in
which Turks, Kurds, Armenians, and Syriacs can live together with no
borders.
If the final outcome at the end of the peace process is just another
shade of Kemalism then it will have gotten nowhere, Tan added. (hurriyetdailynews.com,
April 23, 2013)
Condamnée pour l'envoi d'un pull à son fils, rebelle kurde
Une femme âgée de 77 ans a été condamnée par la justice turque à six
ans de prison pour avoir envoyé des vêtements et des photos à son fils,
un rebelle kurde réfugié dans la montagne dans l'est de la Turquie, a
rapporté samedi la presse turque.
La sentence a été récemment commuée en deux ans de résidence surveillée
en raison de son âge avancé et la condamnée porte depuis trois mois un
bracelet électronique, selon le journal Radikal.
Nazife Babayigit, une Kurde qui a émigré avec sa famille du sud-est
anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes, vers la ville de Gebze,
près d'Istanbul (nord-ouest), a été condamnée en début d'année pour
"collusion avec une organisation terroriste", en l'occurrence le Parti
des travailleurs du Kurdistan(PKK, interdit), et a purgé 12 jours de
prison, a précisé le quotidien Hürriyet.
La condamnée aurait fait la connaissance en 2007 de deux jeunes
affirmant connaître son fils qu'elle n'avait pas vu depuis des années.
Elle leur a demandé de lui remettre un pullover qu'elle avait tricoté,
d'autres vêtements ainsi qu'une photo d'elle, pour lui faire savoir
qu'elle était toujours en vie.
Ces jeunes hommes ont été arrêtés par la police dans l'est de la Turquie, poussant un procureur à inculper la femme âgée.
De nombreux militants kurdes ont été emprisonnés en Turquie pour recel
et aide aux rebelles kurdes mais une récente réforme de la loi
anti-terroriste, très rigide en Turquie, a permis à plusieurs dizaines
d'entre eux de recouvrer la liberté.
Le gouvernement islamo-conservateur turc mène depuis la fin de l'an
dernier un processus de dialogue avec le PKK pour un règlement du
conflit kurde qui perdure depuis 1984.
(AFP, 20 avril
2013)
DTK held general meeting in Diyarbakir
The two-days general meeting of the Democratic Society Congress (DTK)
has begun in Amed (Diyarbakir) with the participation of 650 delegates coming from
various cities in North Kurdistan and Turkey. The meeting which is also
attended by Peace and Democracy Party (BDP) co-chair Gültan Kışanak and
members of the party assembly will handle the current political process
in the country.
Speaking here, DTK co-chair Ahmet Türk said that the Kurdish struggle
has reached a significant and delicate phase, adding, “The freedom
struggle of the Kurdish people, led by Mr. Öcalan, is leading us to
peace and freedom now. We are going through historic times which Mr.
Öcalan evaluates as a strategic era for the Kurdish question. Kurdish
politicians and opinion leaders will be shouldering a historic
responsibility in this process in search for a solution to the Kurdish
issue.”
Türk underlined that the current process cannot make a progress with
one-sided efforts and continued as follows, “Now that it is a matter of
working for a solution to the Kurdish issue, everyone should see that
the process should be grounded on the demands of Kurds who have been
denied and repressed up to the present. This is why the sensitivities
of both sides should be taken into consideration”. He noted that all
those siding with a free future and brotherhood of peoples should also
take responsibility and contribute to the peace process.
DTK co-chair remarked that it is the government's turn now to take a
step to respond to the determination shown by the Kurdish side in this
process, including the peace message Öcalan gave in Newroz in Amed and
the release of the security officials by the PKK (Kurdistan Workers'
Party). He noted that the process could advance if an environment of
mutual trust is achieved.
Stating that Kurdish politicians would never make a concession in
defending the rights of their people,Türk said “The Turkish state has
provoked the Kurdish people, which have reacted to this oppression and
violence”.
Türk pointed out that the process of a democratic solution to the
Kurdish issue would introduce democratization not only in Turkey but
could also set an example in the whole Middle East region. “This
process will not involve just Turks and Kurds because of the fact that
the Kurdish question is not a problem between these two sides, "it is a
matter that concerns the whole Middle East. There will be no stability
in the Middle East unless this issue is solved", said the DTK co-chair.
This is why Kurds ground this process on democratic confederalism.
"This is why - he added - we need to increase the fight for democracy
and involve all other politicians in this struggle. We are trying to
open a new era to enable the solution of problems through talks. We are
shouldering the responsibility of the process”. (ANF, April 20, 2013)
Öcalan initialized four conferences to be held in Turkey and Europe
Remzi Kartal has answered questions from journalist Ezgi Başaran.
Abdullah Öcalan, the jailed leader of the outlawed Kurdistan Workers’
Party (PKK), has prioritized the withdrawal of the group’s militants
from Turkey in an effort to solve the Kurdish issue, according to Remzi
Kartal, a senior PKK member in Europe and a former deputy in the
Turkish Parliament.
The PKK leader has also initialized four conferences to be held in
Ankara, Diyarbakır, Arbil and Europe, to gain support for the process,
said Kartal, while commenting on the content of a letter by Öcalan to
him and Zübeyir Aydar, a fellow PKK leader in Brussels. Kartal recently
answered questions from daily Radikal in Brussels.
As we have reached the phase in which armed units have begun to
withdraw, can we say that the first phase of the process has been
completed?
Prime Minister [Recep Tayyip] Erdoğan says the process cannot begin
until the armed units leave Turkey, doesn’t he? It seems that a
consensus was reached with Öcalan about it since Öcalan has pulled back
the date of retreat. Formerly, he said laws should be shifted before
the retreat; now he has changed the order of things in his plans,
mainly to assure the opposite side that steps can be taken in forming
the Constitution. And he favors including the definition of equal
citizenship without regard to ethnicity.
Isn’t disarmament the last phase?
The letter says, “Laying down the arms on the condition that the Kurds’
existence, freedom and security are guaranteed legally and
constitutionally.” Yes, disarmament is the last phase. And the phase we
are moving into is a retreat process.
What is the European dimension of the Kurdish issue? Why do you receive letters? Why are you so important?
So far, the Kurdish movement has survived thanks to willpower. If [the
movement] believes a thing, it wants to know its exact meaning and be
persuaded. So, Öcalan works a lot on persuasion. We saw an important
example of it in the letter he sent.
Like what?
He wants us to organize conferences. One in Ankara, the other in
Diyarbakır, another one in Europe, and another one in Hewler [Arbil].
In the conference in Ankara, all those people who have pondered on this
subject in Turkey will attend. Armenians, Syriacs, Turks, Alevis,
laborers and women’s groups, everybody. In Diyarbakır, it will be led
by the HDK [People’s Democratic Congress] and all the Kurds in Turkey
will participate. Moreover, Öcalan says everybody, from [former
socialist politician] Kemal Burkay to [the Islamist] Hizbullah, are to
come and express their opinion. He wants no opinion to be left out of
this process. The conference in [Arbil] is for Syrian, Iranian and
Iraqi Kurds, in other words for Kurds in the Middle East.
Nongovernmental organizations except for PJAK [Party for Free Life in
Kurdistan] and PYD [Democratic Union Party] will also participate. The
European Conference is for Kurds and Turks of the diaspora.
With this conference proposal, we can clearly see Öcalan’s style of
advancing the struggle and facilitating it so that it is adopted by the
people. He is planning to provide these methods that the Turkish public
genuinely adopts the process.
What will happen at these conferences?
All sorts of ideas will be discussed. The necessity of peace will be
discussed. Actually, you should consider it as a constant platform
rather than a conference. It will not gather just once. It will
continue gathering until the normalization days, which is the
disarmament of Mount Kandil. And reports will be issued at the end of
each meeting. Öcalan says, “Convey these reports to me.” Now we started
the preparations of the conferences. The state took its step, and
formed the Wise Persons’ Commission. We shouldn’t expect everything
from the state, should we?
(hurriyetdailynews.com,
Ezgi BAŞARAN - Radikal, April 15, 2013)
BDP delegation visited İmralı to hear Öcalan's response to Kandil
A group of deputies from the pro-Kurdish Peace and Democracy Party
(BDP) travelled to İmralı Island on Sunday to meet with imprisoned PKK
leader Abdullah Öcalan and hear his response to a letter sent to him by
the commanders of the PKK bases in the Kandil Mountains.
The delegation including BDP deputies Sırrı Süreyya Önder and Pervin Buldan returned in the afternoon. .
Önder today told reporters upon returning from a visit to İmralı
island, where Öcalan is held, that the letter would be announced in a
few days’ time.
In the meeting, which lasted around an hour and a half, the BDP
delegation spoke to Öcalan as part of a series of talks taking place on
İmralı island in accordance with the ongoing peace process.
“The process of solution is continuing with utmost sensitivity,” Öcalan
wrote in his statement. “I am putting great efforts into the withdrawal
process. I will share all our work with the people of Turkey in a few
days.”
Önder also told members of the press that the meetings shouldn’t be
labeled by numbers, adding that they would occur “as often as they are
needed.”
Öcalan was expected to send a message in two days about the withdrawal
of PKK militants from Turkey and whether it would be with their weapons.
In early April, the same BDP delegation first travelled to İmralı and
then to Kandil to help Öcalan and Kandil exchange views on the
settlement process by letters.
Wise people commission listens to nation's view on process
Groups of wise people, tasked with explaining the ongoing settlement
process with the terrorist PKK to the public and promoting those
negotiations, continued to listen to the public's views on the process
on Sunday by visiting the regions they were assigned to.
The Central Anatolian regional group was in Konya on Sunday where they
visited a local bazaar in the provincial capital and listened to the
views of salesmen on the settlement process.
Confederation of Turkish Labor Unions (Türk-İş) President Mustafa
Kumlu, who is a member of the group, told reporters after their
meetings: “We listened to the views of our citizens. Only one of them
voiced his concerns about the process. Even those who are distant to
the issue hold the view of ‘let this fight end and peace reign'.”
Another member of the group, Cemal Uşşak from the Journalists and
Writers Foundation (GYV), said that the majority of the people they
talked to in the bazaar were supportive of the policies pursued during
the solution process.
The Aegean region group, headed by journalist and researcher Tarhan
Erdem, was in İzmir on Sunday where they met with local administrators
in the Urla district.
Delivering a speech at the meeting, Erdem said that this is the first
time in Turkey that the Kurdish issue is being opened to public debate
and this is taking place through the wise men committee, most of whom
have a stance against the government.
“The government has shown its courage in sending these people here to discuss this issue,” he said.
Intellectual Fuat Keyman, another member of the group, said that the
lack of violence over the past three-and-a-half months have helped
moved the discussion of the Kurdish problem on a humanitarian level.
“İzmir is the province which is saying one of the loudest ‘no' to this
process. We spoke to the people in this province in coffee houses and
around dinner tables in a polite way. This has been possible thanks to
the lack of violence and no deaths,” Keyman said. Keyman also said that
the settlement process is progressing very rapidly in Turkey, adding
that there is no other country which has undergone a peace process so
quickly.
The wise people group for the Mediterranean region was in Burdur
province on Sunday where they listened to local journalists' views on
the process.
The group, led by Turkish Union of Chambers and Commodity Exchanges
(TOBB) President Rifat Hisarcıklıoğlu, was also joined by actor Kadir
İnanır, actress and activist Lale Mansur and journalist Nihal Bengisu
Karaca.
In the meantime, the Republican People's Party (CHP) continued to
direct criticisms against the settlement process on Sunday. CHP deputy
chairman Adnan Keskin said that if the settlement process ends in
failure, this will place Turkey in an “extraordinarily difficult”
situation in the international arena. (TODAY'S
ZAMAN, April 14, 2013)
Karayılan: KCK needs direct contact with Öcalan
Kurdish Communities Union (KCK) Executive Council President Murat
Karayılan and member Ronahî Serhad met representatives of worldwide
press institutions in Behdinan on Thursday.
Answering questions on the ceasefire process, Karayılan said the
Kurdish movement has announced ceasefire nine times since 1993. He
pointed out that the KCK has yet not decided on withdrawal from Turkish
borders and criticized the slow progress of their communication with
the Kurdish leader, Abdullah Öcalan, in Imralı prison.
Karayılan underlined that KCK needed to be in touch with Öcalan to
ensure a solution in the currently ongoing process of talks he is
leading with the Turkish state.
Why not would a group of KCK members visit Imralı if needs be?, said
Karayılan, adding, “Our movement wants to overcome the problem and we
side with advancing the process, not leading it to a deadlock. However,
it takes 15-20 days to get in touch with the leader, [referring to
Öcalan], as all steps for the meetings and contacts with him require
the permission of first the Ministry of Justice then of the Prime
Ministry. This system makes the process advance very slowly. There is a
need for a method like that used in the South African solution process.
The isolation of the leader doesn't allow a healthy communication and
progress. A decision could be made more easily if the way followed in
Mandela's process is followed in Turkey as well”. (ANF, April 11, 2013)
Police intervene to Kurdish students in Dicle University
Police officers interfered with gas bombs to the students who wanted to
hold a march to protest at the incident broke out yesterday when one
group of people attacked with sticks, irons and choppers on the
patriotic and opponnent students in Dicle University. Some of the
students were injured during police intervention. Incidents are going
on in the university.
Police officers interfered with gas bombs to the students who wanted to
hold a march to protest at the incident broke out yesterday when one
group of people attacked with sticks, irons and choppers on the
patriotic and opponnent students in Dicle University. Hundreds of
students came together in front of Education Faculty. They shouted the
slogans of "Dicle will be grave for fascism", then students of other
faculties joined them.
Students began to march towards Congress Center. Police announced that
they will not let any marches or explanations. Members of Education
Union spoke with police to lift the barricade. Hundreds of students
marched and lifted the barricade. They chanted the slogans of "Dicle
will be grave for fascism" and "Where are Hezbol devils, Apoists are
here" in the march. Police officers interfered with gas bombs to the
students who wanted to hold a march to protest at the incident broke
out yesterday when one group of people attacked with sticks, irons and
choppers on the patriotic and opponnent students in Dicle University.
Some of the students were injured during police intervention. Police
officers are throwing gas bombs with helicopters to the patriotic,
revolutionist and democratic students. Dozens of armoured vehicles of
police are in the campus of univeristy. Tear gas was thrown on students
with police helicopters as well.
Democratic Society Congress (DTK) co-chair Aysel Tuğluk has also
arrived in the campus area for solidarity with students. Incidents are
going on in the university. (DIHA, April 9, 2013)
Pour avoir défendu Öcalan, une avocate est en prison depuis de longs mois
Mehmet Ulker, Président depuis 2009 de la FEYKA (Fédération des
Associations kurdes en France) a fait le 31 mars le voyage depuis Paris
pour participer à Rennes à l’assemblée générale d’Amara - Maison du
Peuple kurde. Mehmet Ulker sillonne la France pour apporter à la
vingtaine d’associations kurdes l’aide qu’elles attendent de la
fédération à laquelle elles sont affiliées. Très affecté par
l’assassinat de Sakine, Rojbin et Leyla au Centre d’information du
Kurdistan de Paris, il a évoqué l’action de ces trois jeunes femmes,
actives parmi les plus actives, au service des associations kurdes et
de la cause kurde.
La FEYKA a été créée en 1993 pour faciliter l’intégration des Kurdes en
France, mais aussi pour faire connaitre la cause kurde auprès de
l’opinion publique : les Kurdes ont besoin de la solidarité des ONG
françaises et de la représentation politique. La FEYKA aide les
associations à prendre en charge les problèmes rencontrés par les
Kurdes de France et à mettre en place des activités culturelles comme,
par exemple, des cours de langues (kurde et français), des danses
folkloriques, des cours de musique, de théâtre, etc.
Mehmet Ulker fait partie de cette génération de militants kurdes
aguerris, réfugié en France pour échapper aux rafles qui remplirent en
1980 les prisons d’opposants politiques, à la suite du coup d’Etat
militaire. Aujourd’hui, les prisons sont de nouveau pleines et si les
négociations entre Abdullah Öcalan et le gouvernement turc font naître
quelques espoirs pour une paix équitable et durable, les militants
comme Mehmet Ulker sont quand même dans l’expectative. Tout en y
croyant et tout en militant pour que le plan de paix proposé par le
leader kurde réussisse, ils notent le peu de signes encourageants
donnés par le tout puissant premier ministre du gouvernement turc. RT
Erdogan refuse, par exemple, de créer une commission parlementaire pour
superviser le retrait des combattants kurdes, préférant nommer, à sa
convenance, une « commission des sages ». La libération de Bekir Kaya,
maire de Van, détenu sans jugement depuis juin 2012, ne fait pas
oublier que plus de 8 000 détenus attendent leur libération, dont Asya
Ulker, avocate, sœur de Mehmet Ulker.
Mehmet Ulker :
Ma sœur et moi sommes nés à Kars, notre père était maçon, nous étions 9
enfants. Asya, avant tout humaniste, a toujours aimé défendre les
personnes en difficultés. Après ses études de droit à Istanbul, elle
est devenue avocate et est entrée dans le cabinet juridique Asrin
chargé de défendre les droits de notre leader Abdullah Öcalan. A ce
titre, Asya, aujourd’hui âgée de 48 ans, s’est à plusieurs reprises
rendue sur l’île Imrali pour rencontrer son illustre client et s’est
ainsi attirée la haine des milieux ultranationalistes qui l’ont
agressée physiquement à plusieurs reprises. Les jets de pierre ne l’ont
pas empêchée de poursuivre sa tâche jusqu’à l’aube du 22 novembre 2011
où elle a été interpellée dans le cadre d’un vaste coup de filet parmi
les juristes kurdes. Ma sœur a été condamnée à 6 ans et 6 mois de
détention alors qu’elle n’a fait que sont travail d’avocat.
Indignation des avocats français
Après une nouvelle arrestation, le 18 janvier, de neuf avocats engagés
dans la lutte contre les violences policières, ce sont plus de
cinquante avocats qui sont inculpés dont la plupart sont en détention,
un bilan qui laisse les cabinets proches des milieux kurdes ou
d’extrême-gauche totalement exsangues et qui scandalise les barreaux
français : dans une lettre adressée au président de la République, les
avocats français se disent « indignés » par l’évolution de la situation
de leurs confrères turcs.
Une mobilisation sans précédent des avocats de différents pays
européens a déjà eu lieu en juillet 2012 à l’occasion du procès -
parodie de justice ont dit les témoins juristes - ouvert le 16 juillet
à Istanbul.
Lire aussi, de Sophie Masas : « à Istanbul, on fait le procès des avocats. »
Toutes les interventions avaient souligné le caractère arbitraire et
politique de ce procès où les charges paraissent complètement
fabriquées. L’acte d’accusation de 861 pages n’avait même pas été lu à
l’audience et tous les prévenus n’avaient pu être interrogés. Ceux qui
l’ont été n’ont pu s’exprimer en kurde.
(http://www.amitieskurdesdebretagne.eu)
"Wise Persons' Panel" opened by Erdogan
The work of the “Wise Persons” commissions will determine the path and
method that the government follows during the resolution process, Prime
Minister Recep Tayyip Erdoğan said during the first meeting of the 63
prominent names in Istanbul on April 4.
“We have some thoughts about the path that we will embark upon. However
the consultations that this delegation will hold are also going to be
decisive for the path and the method that we will follow,” Erdoğan
said, describing the Wise Persons as a “snapshot of the 76 million."
“The delegation gathered here represents very different opinions,
ethnicities and beliefs. But they all have a common point: They all
want to resolve a rotten problem. This is our approach as well,” he
added.
The seven groups of Wise Persons will each represent one of the seven
geographical regions in Turkey. Several Turkish celebrities, including
actors Kadir İnanır, Lale Mansur, Yılmaz Erdoğan, Hülya Koçyiğit and
musician Orhan Gencebay, have been named in the commission.
Turkish Union of Chambers and Commodities Exchanges (TOBB) Chairman
Rifat Hisarcıklıoğlu, Doğan TV Holding Chairwoman Arzuhan Doğan
Yalçındağ, and prominent academic and columnist Murat Belge are some of
the other figures on the list.
Erdoğan praised the participants for their eagerness to contribute the
talks that have been launched between the government and the jailed
leader of the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK).
“The people here are not only wise, they are also brave, idealistic,
patriotic and pacifistic. The fact that so many people from different
backgrounds stand in the same picture has revived hopes for a
solution,” he said, emphasizing the psychological mission that the
commission is intended to play for obtaining the public support. “What
politicians can do is limited. Everyone should take their
responsibility for dissipating terrorism on the psychological
dimension.”
Erdoğan also added that he was open to any contribution from outside the 63 members of the commission.
Opposition to solution ‘not human’
Meanwhile, the prime minister criticized the opposition for not openly
supporting the ongoing peace process. “The proposal of those who oppose
a solution is the continuation of deaths. This mindset is neither human
nor ethical,” he said, adding that the ruling Justice and Development
Party (AKP) had “always been alone on the path.”
Erdoğan also argued that policies such as the abuses against Kurds in
the notorious Diyarbakır prison after 1980 created conditions in which
the PKK was able to thrive, saying that those responsible for such
abuse were “as guilty as those who adopted terrorism.”
The prime minister said last week during a televised interview that the
commission was expected to finish its work within a month.
Our task is to 'ferment’ peace: Commission member
Following a meeting that lasted around four and a half hours, prominent
academic Doğu Ergil, a member of the Central Anatolia group within the
"Wise Persons Commission," described their task as being to “ferment
peace.”
“[The decision about] the conditions of peace are at the government’s
discretion. What they expect from us is to understand whether there is
resistance in society [for the process] and, accordingly, to try to
persuade such resistance to the path of peace,” Ergil said, adding that
the commission did not have any specific program. "This is entirely a
civil society movement."
It was decided during the meeting that Erdoğan will regularly meet with
the heads of the seven groups, and the prime minister also agreed to
extend the work of the commission to two months, from the one month
that was initially declared.
Turkish Economic and Social Studies Foundation (TESEV) Board Chairman
Can Paker, who will act as the head of the Eastern Anatolia Region
group, said they would “immediately” start traveling to the regions.
“We will gather and elaborate a road map,” he said.
İzzettin Doğan, the chairman of the Cem Foundation, a large Alevi
association, said the groups would have their own initiative to decide
on their activities in the region.
Meanwhile, ageless actress Hülya Koçyiğit said she was not part of the
process as an an artist, but rather "as a mother." "I only want the
tears of mothers to cease," she said.
(hurriyetdailynews.com, April 4, 2013)
20.000 Kurdes fêtent l'anniversaire d'Öcalan, qui plaide pour la paix
Plus de 20.000 personnes ont célébré jeudi en Turquie le 64e
anniversaire du chef kurde emprisonné Abdullah Öcalan qui, deux
semaines après son appel au cessez-le-feu, a répété sa volonté de
mettre un terme au conflit kurde.
Rassemblés dès mercredi soir dans son village natal d'Ömerli, dans le
sud est du pays, les partisans du fondateur du PKK ont chanté et dansé jusque tard
dans la nuit et appelé à sa remise en liberté aux cris de "liberté pour
Öcalan".
Dans un message envoyé depuis sa prison et lu devant la foule, M.
Öcalan a estimé que "l'opportunité d'une paix honorable (était) plus
que jamais réelle" et évoqué une "renaissance" pour la communauté kurde
de Turquie, estimée entre 12 et 15 millions d'habitants sur les 75
millions que compte la Turquie.
"Tout le monde doit savoir qu'une nouvelle vie s'offre désormais à
nous. J'espère que pas une goutte de sang ne sera versée lors de ce
processus (de paix)", a-t-il dit.
Les festivités ont repris jeudi matin.
Contrairement aux années précédentes, les forces de sécurité turques ne
sont pas intervenues pour disperser les milliers de Kurdes venus à
Ömerli pour exprimer leur soutien à leur chef.
Né en 1949 dans ce hameau kurde de la province de Sanliurfa, Abdullah
Öcalan purge depuis 1999 une peine de prison à vie depuis 1999 dans
l'île-prison d'Imrali, en mer de Marmara, non loin d'Istanbul.
Au terme de plusieurs mois de discussions avec le gouvernement
islamo-conservateur au pouvoir à Ankara, il a appelé il y a deux
semaines, à l'occasion du Nouvel an kurde, ses troupes du PKK à
cessez-le-feu et à se retirer de Turquie, ravivant les espoirs d'une
fin du conflit kurde, qui a fait plus de 45.000 morts depuis 1984.
La direction militaire du PKK a officiellement décrété la trêve deux
jours après cet appel et demandé à l'Etat turc des garanties pour
entamer le retrait de ses troupes du sol turc. (AFP, 4 avril
2013)
Ankara annonce la création d'un comité consultatif de "sages"
Le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç a annoncé mercredi la
création d'un comité de "sages" chargé de promouvoir le processus de
paix en cours avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
"Une délégation de sages a été formée (...) Elle est composée de gens
connus et appréciés en Turquie, ouverts au dialogue, qu'ils soient
artistes, avec une identité politique, hommes d'affaires, dirigeants ou
spécialistes d'ONG ou de centres de réflexion", a-t-il déclaré à des
journalistes en marge d'une conférence à Ankara.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a constitué la liste des
63 "sages", rencontrera le comité jeudi soir à Istanbul pour évoquer
ses missions.
"Après ça, ils se mettront au travail pendant un mois dans toutes les
régions de Turquie, avec pour but de présenter, d'informer et
d'éclairer la population sur le processus de résolution" de la question
kurde, a indiqué M. Arinç.
"Ils ont été répartis dans des groupes de travail constitués pour
chacune des sept régions de Turquie. Un président, un vice-président et
un porte-parole ont été désignés", a-t-il précisé.
Parmi les personnalités choisies pour faire passer le message de la
paix figurent des artistes populaires comme le chanteur Orhan Gencebay
ou l'actrice Hülya Koçyigit et de puissants entrepreneurs comme
l'ancienne représentante du patronat Arzuhan Dogan Yalçindag, selon la
liste publiée par les services du Premier ministre.
Le groupe comprend de nombreux universitaires et journalistes, avec une
forte représentation des courants islamo-conservateurs, proches du
gouvernement, et libéraux.
Les autorités turques sont en discussion depuis plusieurs mois avec le
chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, pour mettre fin au conflit
kurde, qui a fait quelque 45.000 morts en 29 ans.
M. Öcalan a accompli un geste important en appelant le 21 mars ses
troupes au cessez-le-feu et à se retirer de Turquie, vraisemblablement
vers les bases arrières du PKK dans les montagnes du nord de l'Irak.
La direction militaire du PKK a officiellement décrété la trêve deux
jours plus tard mais a prévenu qu'elle n'entamerait le retrait que si
les autorités turques créent "les commissions et les institutions
nécessaires" pour encadrer le processus.
M. Erdogan avait indiqué quelques jours plus tard qu'il envisageait la
création d'un "groupe de sages" à la fonction strictement
"consultative" et de promotion du processus de paix. (AFP, 3 avr 2013)
KCK: Legal assurance needed for withdrawal
Speaking to Nuçe Tv on Monday, Kurdish Communities Union (KCK)
Executive Council member Cemil Bayık said that ceasefire and withdrawal
of guerrilla forces were part of a democratic political solution to the
Kurdish question.
Bayık said that the message Kurdish leader Abdullah Öcalan gave on
Newroz on 21 March needed to be understood and evaluated correctly, and
noted that Öcalan's message was a kind of referendum that has been
agreed on by the Kurdish people. Bayık noted that in his message Öcalan
asked the whole world if they asked for a democratic political solution
to the Kurdish question and to the question of freedom and democracy in
Kurdistan, Turkey and the Middle East.
Bayık criticized debates and statements that indicate the withdrawal of
PKK (Kurdistan Workers Party) forces as the solution of the issue. "The
ceasefire and withdrawal of our forces - he said - will have a meaning
only if they serve for the development of democratization in Turkey and
the Middle East".
Reminding of the previous guerrillas withdrawal in 1999 when guerrilla
forces suffered attacks, deaths and arrests, Bayık pointed out that the
withdrawal of guerillas will not take place unless the state ensures a
legal ground for it. He warned that it was wrong and dangerous to
defend that the withdrawal could be enabled by means of administrative
measures. Noting that the Turkish parliament should also decide on the
withdrawal and make a call for it, Bayık said that the present laws
which authorize the Turkish army for operations against guerrilla
forces needed to be changed to guarantee the withdrawal. Bayık
evaluated the statements of Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan and
some other AKP executives as an indication of their persistence on not
coming up with a solution to the Kurdish question.
Bayık stated that the government should both take legal measures and
establish a committee of wise people to prove their sincerity about
finding a solution. He noted that this committee should be independent
from all parties and circles and serve to arbitrate between the state
and guerrilla forces. The committee should be made up of people who
represent all circles and social groups in the society. Bayık noted
that women should make up the majority of this committee to ensure an
advancement in the process with their perspective siding with justice
and peace against war and cruelty.
Bayık said the debates which put emphasis on the sensitivities of the
Turkish side in this process were a consequence of the dominant
mentality which refused to see Kurds as a people and to take their
sensitivities into consideration. This approach is based on the
exploitative mindset and the attitude of dominant nations on the
oppressed, he said and added that the solution of the Kurdish question
should be grounded on the recognition of the will of the Kurdish people.
“Kurds are ready to show solidarity, to listen to all circles and to
exchange opinions but they refuse to agree on the solution that the AKP
government imposes on them and their organization, the PKK. A solution
cannot be achieved by means of threats, as we have experienced in the
last 30 years. It requires dialogue, negotiation and mutual agreement”,
he added.
Bayık noted that Kurdish leader Öcalan needed to be granted equal
opportunities as the state so that the negotiations can take place on
equal terms between both sides. He noted that the current process, in
which Öcalan had to act alone and under unfavorable conditions, could
not bring along a democratic solution. Bayık underlined that “In order
to make a decision and exchange opinions on the process, Öcalan needs
to hold talks with the BDP (Peace and Democracy Party), PKK, socialist
and democratic circles, Alewis, Armenians, the oppressed and women who
all face a problem of democracy and freedom and an obstacle to express
themselves”.
Bayık pointed out that Öcalan aimed to come up with a solution to the
Kurdish question in all parts of Kurdistan without affecting the
borders. “Our previous paradigm had an intention of removing these
borders on the basis of establishing a state by exercising the right to
national self determination. However, our new paradigm, which is
democratic confederalism, bases on the democratization of peoples in
Turkey and the Middle East and coming up with a solution to their
problem of freedom, equality and justice”.
Bayık warned that should the current process fail, this could lead to a
dangerous time not only for PKK and north Kurdistan but also for all
Kurds and the peoples in the region. "This is why it is necessary to
lead the step for democratic liberation and construction of a free life
to success" he added. (ANF, April 2, 2013)
Minorités
/ Minorities
Reconnaissance du génocide arménien: quand la Turquie s’éveillera
Pour la première fois depuis le génocide de 1915 qui a conduit à
l’extermination de 1 500 000 Arméniens de l’Empire ottoman, une
délégation officielle composée de membres de la société civile de la
diaspora arménienne d’Europe et d’associations antiracistes
européennes, s’est rendue en Turquie pour commémorer le génocide
arménien, à l’appel de deux ONG turques, l’IHD (İnsan Hakları Derneği -
Human Rights Association) et DürDe ! (Say Stop to Racism and
Nationalism), ainsi que de l’UGAB (Union Générale Arménienne de
Bienfaisance) - représentée par Nicolas Tavitian - et de l’EGAM
(European Grassroots Antiracist Movement) mené par Benjamin Abtan,
ancien Président de l’UEJF.
Ce sont au total 23 responsables de divers mouvements citoyens (dont,
pour la France, Hadrien Lenoir et Aline Le Bail-Kremer, représentants
de SOS Racisme, Elie Petit, Vice-Président de l'UEJF (Union des
Etudiants Juifs de France) ainsi que de l'European Union of Jewish
Students, et Séta Papazian, Présidente du Collectif VAN [Vigilance
Arménienne contre le Négationnisme]) qui ont participé à Istanbul du 21
au 24 avril 2013 à des rencontres avec des étudiants et des
intellectuels turcs, kurdes et arméniens.
La délégation a assisté à l’ensemble des cérémonies organisées le 24
avril, date qui symbolise le déclenchement du génocide arménien. Chaque
année, en Turquie, le nombre de participants (à 90% des non-Arméniens)
de la commémoration du 24 avril évolue à la hausse : cette année, 2500
à 3000 citoyens ont, selon la police, répondu à l’appel de DürDe sur la
place Taksim à Istanbul. Auparavant, la manifestation de l'IHD à
Sultanahmet avait, quant à elle, réuni 200 personnes contre une poignée
de téméraires seulement l’année dernière. Les deux rassemblements ont
bénéficié de la protection des forces de police (en civil à
Sultanahmet, et de type « anti-émeutes » à Taksim) qui ont dégagé ou
tenu à distance les rares mais virulents contre-manifestants
négationnistes.
De toutes parts, les prises de position deviennent plus claires et
s’alignent sur celles de l’IHD et de personnalités de la trempe de
Ragip Zarakolu : grâce à ces précurseurs qui ont tracé le sillon et
n’ont pas accepté de compromissions, les démocrates turcs qui
continuent à utiliser la terminologie « sentimentale » de "Grande
Catastrophe", sont de plus en plus isolés. L’heure n’est plus – du
moins dans les mots choisis - à la « peine » et à la « souffrance »
mais à des discours sans ambiguïté : le thème des spoliations a même
été maintes fois abordé par les intellectuels turcs au cours de notre
séjour.
Lors de chaque conférence, de chaque rencontre avec des associations et
des étudiants turcs, kurdes et arméniens, ainsi que durant ses
multiples déclarations à la presse, Benjamin Abtan, Président de
l’EGAM, a porté un message fort contre le racisme, les crimes de haine
et la perpétuation du génocide arménien par le négationnisme.
Accompagné de Séta Papazian, Présidente du Collectif VAN, il s’est
rendu le 24 avril à 14h au Cimetière arménien de Sisli où est enterré
Sevag Balikçi. Le Président de l’EGAM a exprimé le soutien de la
délégation civile européenne aux parents du jeune homme assassiné le 24
avril 2011 dans la caserne de Batman où il effectuait son service
militaire.
98 ans après le génocide de 1915, les Arméniens de Turquie, en proie
aux discriminations, intimidations, menaces et meurtres, vivent
toujours dans la peur. Il n’est d’ailleurs pas anodin de noter que des
mots d’ordre auraient circulé dans la communauté stambouliote pour
dissuader ses membres de prendre part aux commémorations du 24 avril.
Toute la violence exercée par l’Etat profond turc à travers ses réseaux
extrémistes est illustrée dans cette autocensure que s’appliquent les
minorités chrétiennes de Turquie.
Le mouvement solidaire auquel le Collectif VAN a participé ce 24 avril
en Turquie, pour historique qu’il soit, est encore malheureusement très
minoritaire. Néanmoins, en Turquie, tout devient possible. L’Histoire
nous a habitués au pire. Se pourrait-il que le processus positif
enclenché depuis ces dernières années se développe de façon plus rapide
et plus massive que prévu ?
Plutôt que de faire siens les messages de haine de Talaat Pacha, le «
Hitler » turc, souhaitons que la jeunesse de Turquie et de diaspora
soit de plus en plus nombreuse à s’identifier au Juste turc Faik Ali
Bey : ce dernier, gouverneur de Kütahya, avait refusé en 1915 d’obéir
aux ordres de déportation de la population arménienne. Un hommage lui a
été rendu le 24 avril en fin de matinée dans le cimetière de
Zincirlikuyu, à l’initiative de l’IHD et de l’historien londonien Ara
Sarafian.
Restons vigilants. Une chose est certaine : il nous appartient
d’accompagner ce travail que des Turcs mènent avec courage pour
l’acceptation de leur passé.
Collectif VAN [Vigilance Arménienne contre le Négationnisme]
BP 20083, 92133 Issy-les-Moulineaux - France
Boîte vocale : +33 1 77 62 70 77 - Email: contact@collectifvan.org
www.collectifvan.org
Commémoration du génocide arménien de 1915 à Istanbul
Une centaine de personnes se sont réunies mercredi à la mi-journée à
Istanbul pour célébrer le souvenir des massacres d'Arméniens perpétrés
en 1915 dans l'actuelle Turquie par l'empire ottoman, que les autorités
d'Ankara refusent de considérer comme un génocide.
Réunis à l'appel d'ONG turques de défense des droits de l'Homme, les
manifestants se sont rassemblés devant l'actuel musée des objets turcs
et islamiques, autrefois une prison, à deux pas de la basilique
Sainte-Sophie et de la mosquée bleue, dans le quartier stambouliote
très touristique de Sultanahmet.
Certains d'entre eux portaient des portraits de victimes du génocide,
d'autres des pancartes affichant "le musée des objets turcs et
islamiques était une prison en 1915" ou "avant d'être déportés, des
intellectuels arméniens ont été détenus ici".
Pour la première fois, des associations européennes d'Arméniens de la
diaspora ou de lutte contre les discriminations se sont officiellement
associées à cette commémoration en territoire turc, initiée il y a
quelques années seulement.
"Il y a dix ans, une telle manifestation était impossible en Turquie.
Il y a deux ans, nous n'étions qu'une quinzaine et aujourd'hui nous
sommes près de 200. C'est le signe que les mentalités sont en train de
changer, y compris ici", s'est réjoui Benjamin Abtan, président du
Mouvement européen antiraciste (EGAM).
Avant cette cérémonie, les organisateurs ont honoré la mémoire d'un
sous-préfet turc, Faik Ali Ozansoy, qui avait refusé d'exécuter les
ordres de déportation d'Arméniens donnés par l'empire. (AFP, 24 avril
2013)
L'Arménie marque le 98e anniversaire du génocide
Des milliers de personnes ont commémoré mercredi les massacres
d'Arméniens survenus il y a 98 ans sous l'Empire ottoman, un génocide
selon Erevan, terme rejeté par la Turquie.
Une énorme foule a afflué dès le matin vers un mémorial au sommet d'une
colline de la capitale arménienne pour y déposer des fleurs devant la
flamme éternelle symbolisant la mémoire des disparus. La cérémonie a
été retransmise par toutes les chaînes de télévision du pays.
"Nous nous inclinons aujourd'hui à la mémoire de victimes innocentes", a déclaré le président Serge Sarkissian.
"Il est de notre devoir de réaliser et d'attirer l'attention de la
communauté internationale sur le fait que le déni du génocide est une
perpétuation de ce crime", a-t-il ajouté, dans une claire attaque en
direction d'Ankara.
Dans la nuit de mardi à mercredi, de jeunes militants du parti
nationaliste Dachnaktsoutioun ont brûlé des drapeaux turcs et mené une
procession de 10.000 personnes, munies de torches, dans Erevan.
"Chaque torche symbolise notre lutte éternelle. Nous n'oublierons
jamais que le sang d'innocentes victimes a été versé", a déclaré à
l'AFP l'un des participants à la marche, Achot Kazarian, 23 ans. (AFP, 24 avril
2013)
A Dersim, une mélopée arménienne pour honorer les victimes du génocide
Des oeillets rouges à la boutonnière, quelques mots pour décrire la
souffrance et un chant de prière en arménien : pour la première fois,
les Arméniens islamisés de la région du Dersim, dans l'est de la
Turquie, ont commémoré mercredi le génocide de 1915.
Ils n'étaient qu'une poignée, réunis sur la place principale de
Dersim (Tunceli), la minuscule capitale de cette province montagneuse, mais pour
ces descendants de rescapés, qui n'ont dû leur survie qu'à leur
conversion à l'islam et à l'entraide de leurs voisins musulmans, le
geste était historique.
"Nous avons trouvé refuge au Dersim et nous avons survécu. Mais depuis
98 ans, nous nous taisons (...) Pour la première fois en 98 ans, nous
parlons en notre nom", a affirmé devant quelques dizaines de personnes
Serkan Sariataç, un membre de l'Association des Arméniens du Dersim,
fondée il y a trois ans.
Le jeune homme a remercié la population alévie --une confession
musulmane hétérodoxe-- du Dersim, dont la tolérance a permis de sauver
de nombreuses vies arméniennes.
"S'ils n'avaient pas été nos voisins, il n'y aurait peut-être personne
aujourd'hui pour commémorer les victimes du génocide", a-t-il déclaré,
avant de "maudire" les crimes commis en 1915.
Des centaines de milliers d'Arméniens ont péri dans des déportations et
des massacres survenus pendant la Première Guerre mondiale dans
l'empire ottoman, auquel a succédé la Turquie.
Puis, pour la première fois sans doute depuis près d'un siècle, un
chant arménien a résonné sur la place de Tunceli, interprété par une
Arménienne venue de Grèce pour prêter main-forte à ses "frères" du
Dersim, qui ont désormais oublié les mots de leur langue d'origine.
"Je suis ici parce que la vérité doit être dite, parce que chaque
Arménien a besoin que la justice soit rétablie", a commenté, émue aux
larmes, Quin Minassian, enseignante d'arménien à la retraite, venue du
Pirée (Grèce).
Pour elle, la découverte de survivants islamisés du génocide a été une révélation.
"Jusqu'à maintenant, de nombreux Arméniens ne savaient pas qu'il existait des Arméniens ici", a indiqué Mme Minassian.
Mais désormais, "c'est comme si nous étions des amis de longue date,
ils sont mes soeurs et mes frères", a-t-elle ajouté, soulignant que
leur conversion importait peu pour elle. "Nous devons être tous
ensemble car nous ne sommes plus très nombreux", a conclu
l'enseignante.
(AFP, 24 avril
2013)
Les commémorations du génocide de 1915 à Bruxelles
Le 98e anniversaire du génocide des Arméniens a été commémoré à
Bruxelles par plusieurs actions, notamment une messe suivie d'un
Requiem en l'église arménienne, une cérémonie au Mémorial arménien et
une manifestation devant l'Ambassade de Turquie suivie d'une marche
jusqu'au Conseil européen.
Plusieurs personnalités dont l'ambassadeur d'Arménie, les représentants
des communautés juive et tutsi ainsi que le vice-président du Sénat
belge Armand De Decker et le secrétaire d'Etat bruxellois Christos Doulkeridis étaient présents à la cérémonie au Mémorial.
Lors de son intervention à ce rassemblement, le président de la
Communauté arménienne en Belgique, Me Michel Mahmourian, après avoir
rappelé que le Parlement européen avait adopté le 18 juin 1987 une résolution
qui, en reconnaissant le génocide des Arméniens, a mis fin à 70 ans
d’amnésie internationale et rendu aux victimes un minimum de dignité, a reproché les dirigeants européens en ces termes:
"Malheureusement, les gouvernants européens sont restés sourds à cette
volonté populaire et, en 1999, ont délivré à la Turquie le certificat
de bonne vie et mœurs nécessaire à l’ouverture des négociations
d’adhésion. Le loup a depuis lors une patte dans la bergerie. En quête
de main d’œuvre pour nos entreprises, ils ont aussi ouvert nos
frontières aux citoyens de l’Etat négationniste sans songer aux effets
qu’un patriotisme vénéneux pourrait avoir sur les valeurs de notre
pays et sa sécurité. Rappelons-nous les émeutes qui ont secoué les
nuits de Saint-Josse ten-Noode, en octobre 2007, lorsque des centaines
de jeunes déferlant dans les rues, après avoir arraché le drapeau de
l’ambassade américaine et tabassé un journaliste, saccageant tout sur
leur passage se ruèrent dans un café à la poursuite de son patron aux
cris de « Tuez-le, c’est un arménien !», cela sous les yeux de
policiers immobiles.
"L’après génocide, c’est aussi, plus près de nous, le 20 mai dernier, à
Liège, ce congrès des sympathisants belges des sinistres Loups Gris,
au cours duquel ils purent entendre la harangue de leur grand chef venu
spécialement de Turquie. Le congrès devait avoir lieu à Namur, mais
avisées les autorités, d’accord avec tous les partis politiques locaux,
annulèrent la location de la salle. Liège n’eut pas la même
clairvoyance. Un héritier des Jeunes-Turcs put donc venir en Belgique
propager la haine des Arméniens et la négation du génocide, n’hésitant
pas à qualifier les négationnistes de « seigneur de l’Humanité ». Des
propos jugés « bénins » par le bourgmestre de Liège sur base du rapport
des policiers turcophones qu’il avait dépêché sur place.
"Ressaisissons-nous et ouvrons les yeux. Ayons confiance en nous et en
nos valeurs. Ne transigeons pas avec notre modèle démocratique. C’est
grâce à cette fermeté qu’aujourd’hui, en Turquie, des voix osent
s’élever et braver le dogme négationniste.
"C’est d’une seule voix que nous appelons de nos voeux :
- la fin de l’impunité des génocidaires Hutus qui courent
encore librement nos rues et menacent les rescapés du génocide de 1994,
- L’enseignement de l’histoire des trois génocides dans nos écoles,
-
et la mise hors la loi du négationnisme, qu’il s’en prenne aux Juifs,
aux Tutsi ou aux Arméniens."
Parmi d'autres intervenants, le rédacteur en chef d'Info-Türk, Dogan
Özgüden, après avoir attirer l'attention sur le dernier processus pour
la paix en Turquie, a lancé u appel à toutes les forces
démocratique de Turquie dont le texte se trouve dans l'article suivant.
Appel: le "Processus" doit enterrer le négationnisme avant le 100e anniversaire du génocide
La Turquie observe depuis des mois un «processus» dont le titre, les
objectifs, les perspectives et les moyens d'application subissent
fréquemment de nouvelles modifications.
Un terme immédiat à la souffrance des jeunes tombés, une
démocratisation rapide du pays et la reconnaissance de la liberté et de
l'égalité des droits pour tous les peuples de la Turquie sont une
revendication commune de toutes les forces démocratiques du pays.
Toutefois, si cette initiative de paix et de démocratisation est menée
sous la bannière de la «fraternité islamique», il n'apportera jamais
rien d'autre que l'exclusion et l'humiliation de nos peuples
appartenant à d'autres origines et croyances qui avaient mis en place
de nombreuses civilisations avant la conquête turco-islamique de ces
terres et soumis pendant des siècles à des pressions et des
discriminations sous les pouvoirs ottoman et républicain.
C'est la raison pour laquelle, les principaux acteurs du «processus»
doivent déclarer qu'ils reconnaissent le génocide de 1915 des Arméniens
et des Assyriens dont le 98e anniversaire sera observé demain. En même
temps, ils doivent officiellement promettre de rendre les droits
usurpés de 1,5 millions de victimes du génocide et la déportation.
C'est un devoir envers l'humanité.
En outre, les principaux acteurs de ce "processus" doivent garantir
qu'ils seront, à l'occasion du 100e anniversaire du génocide en 2015,
participer de façon constructive dans les campagnes, non seulement en
Turquie, mais partout dans le monde, surtout dans les pays où des migrants
turcs et les diasporas arménienne, assyrienne, kurde, yézidi et grecque
vivent côte à côte.
A l'occasion du 98e anniversaire de 1915, nous partageons de tout cœur
la douleur de nos peuples, victimes du génocide et des déportations, et
appelons toutes les forces démocratiques de notre pays à adopter d'ores
et déjà une prise de position résolue pour le 100e anniversaire.
Bruxelles, le 23 avril 2013
FONDATION INFO-TURK
http://www.info-turk.be
Çağrı: "Süreç", inkarcılığı Soykırım'ın 100. Yıldönümü'nden önce gömmelidir
Türkiye aylardır adı,
hedefleri, perspektiferi ve uygulama biçimleri sık sık değişikliğe uğrayan
bir "süreç" yaşıyor.
Evlat acısına derhal son verilmesi, ülkenin hızla
demokratikleştirilmesi ve Türkiye halklarının özgürlük ve hak eşitliği
istemlerinin karşılanması konusunda tüm demokrasi güçleri görüş
birliği halindedir.
Ancak, barış ve demokratikleşme hamlesinin "islam kardeşliği"
temelinde yürütülmesi, Türk-İslam fütuhatı öncesi bu topraklarda
uygarlıklar kurmuş ama Osmanlı ve Cumhuriyet dönemlerinde sürekli
baskı, dışlanma ve aşağılanmaya maruz bırakılmış olan farklı
kökenlerden ve inançlardan halklarımızın yine
dışlanmasından ve aşağılanmasından başka bir anlam taşımayacaktır.
Bunun içindir ki, "süreç"in başlıca tarafları, yarın 98.
yıldönümünü idrak edeceğimiz 1915 Ermeni ve Asuri Soykırımı'nı resmen
tanıdıklarını, sayısı 1,5 milyonu bulan soykırım ve sürgün kurbanlarının ve
ülkemizi terketmek zorunda kalan milyonlarca insanımızın gaspedilen tüm
haklarının iade edilmesini taahhüt ettiklerini resmen açıklamalıdır,
Bu en
azından bir insanlık görevdir.
Dahası, bu "süreç"in başlıca tarafları, soykırımın iki
yıl sonra idrak edilecek olan 100. yıldönümünde, sadece Türkiye'de
değil, tüm dünyada, özellikle de Türk göçmenlerin ve Türkiye çıkışlı
Ermeni, Asuri, Kürt, Ezidi ve Elen diyasporalarının yan yana yaşadığı
göç ülkelerinde soykırımı tanıma, özür dileme ve hakların iadesi
kampanyalarına yapıcı katılımı öncelikli görevlerden biri olarak
üstlendiklerini taahhüt etmelidirler.
1915'in 98. yıldönümünde soykırım ve sürgün kurbanı halklarımızın dinmeyen
acısını bir kez daha yürekten paylaşıyor, ülkemizin tüm demokratik
güçlerini 100. yıl hedefi doğrultusunda kararlı bir tavır koymaya
çağırıyoruz.
Brüksel 23 Nisan 2013
INFO-TÜRK VAKFI
http://www.info-turk.be
Appeal: The "Process" should bury the Negationism before the 100th anniversary of the Genocide
Turkey observes for months a "process" of which the title, goals,
perspectives and application ways frequently undergo
modifications.
An immediate end to the suffering for fallen youths, a rapid
democratization of the country and recognition of freedom
and equality of rights for Turkey's all peoples are the common demand
of the country's all democratic forces.
However, if this peace and democratization move is conducted under
the banner of "Islamic brotherhood", it will never bring nothing other
than exclusion and humiliation of our peoples belonging to other
origins and beliefs who had established many
civilizations before the Turkish-Islamic conquest of these lands and
subjected for centuries to pressures and discriminations under Ottoman
and Republican rules.
This why, the principal actors of the "process" should declare that
they recognize the 1915 Genocide of Armenians and Assyrians of which
the 98th anniversary to be observed to-morrow. Also they should
officially promise to render the usurped rights of 1.5 million victims
of the genocide and the deportation.
This is a duty to humanity.
Furthermore, the principal actors of this "process" should
guarantee that they will, on the occasion of the 100th anniversary of
the Genocide in 2015, constructively participate in the campaigns, not
only in Turkey but in all world, especially in the countries where
Turkish migrants and Armenian, Assyrian, Kurdish, Yezidi and Greek
diasporas live side by side.
On the occasion of the 98th anniversary of the 1915, we share by
heart the pain of our peoples, victims of genocide and deportations, and call on all
democratic forces of our country to adopt a resolved stand for the
100th anniversary.
Brussels, April 23, 2013
INFO-TURK FOUNDATION
http://www.info-turk.be
L’UGAB Europe et EGAM commémorent le génocide arménien à Istanbul
L’UGAB Europe et EGAM (Mouvement Antiraciste Européen) sont invités par
DürDe ! (Dis Stop au Racisme et au Nationalisme !) à commémorer le
génocide arménien à Istanbul en Turquie.
Des représentants des trois organisations iront ensuite à Erevan (Arménie) pour participer aux commémorations.
Bruxelles, le 19 avril 2013,
Pour la première fois depuis la perpétration du génocide de 1915, il y
a 98 ans, une délégation européenne, constituée d’une vingtaine de
personnes venues de quinze pays, sera présente en Turquie pour les
commémorations du génocide arménien, qui s’y tiendront pour la 4e année
consécutive.
L’organisation arménienne UGAB Europe répond ainsi à l’appel des ONGs
turques DürDe ! (« Dis stop au racisme et au nationalisme ! ») et
Association pour les Droits de l’Homme - IHD, partenaires d’EGAM en
Turquie, qui ont demandé le soutien de la société civile turque engagée
pour la reconnaissance du génocide arménien en venant participer aux
commémorations en Turquie cette année. L’EGAM a invité l’UGAB Europe à
constituer une délégation commune.
Pendant quatre jours, la délégation rencontrera des représentants de la
société civile - intellectuels, turcs, kurdes, arméniens, artistes,...
- des représentants des minorités et le monde de la jeunesse avec une
conférence à l’Université Sehir et participera aux commémorations du 24
avril. Le 25, des représentants de cette délégation seront à Erevan
pour y commémorer ensemble le génocide arménien.
Cette délégation est une initiative de solidarité avec ces Turcs
engagés pour la vérité historique, qui ont appelé à sa constitution.
C’est une initiative de justice contre le négationnisme, qui est la
continuation de la perpétuation du génocide. C’est enfin un engagement
pour la démocratie, renforcée par la vitalité de la société civile.
L’initiative est soutenue par de nombreuses personnalités (dont Serge
Klarsfeld, Dario Fo, Adam Michnik, Bernard Kouchner, Olivero Toscani,
Jovan Divjak, etc.) et de nombreux représentants de la société civile
européenne, turque et arménienne, qui ont signé un appel en ce sens.
L’appel devrait être publié dans les prochains jours dans la presse
européenne, et notamment dans Libération (France), SME (Slovaquie) et
Gazeta Wyborcza (version web, Pologne).
Les commémorations se dérouleront à Sultanahmet et Taksim,
respectivement à 14h et 19h15. Un point presse aura lieu la veille, le
23 avril, à 11H au Cezayir restaurant.
Le génocide arménien : en 1915, l’importante population arménienne de
l’Empire ottoman fut exterminée sur ordre de la junte de dirigeants
Jeunes Turcs au pouvoir. Depuis lors, la République turque a institué
la négation de ce génocide en politique officielle, et sanctionné toute
affirmation du passé arménien du pays.
L’UGAB fut fondée en 1906 et est la plus grande organisation arménienne
sans but lucratif au monde. Elle a pour vocation la préservation de
l’identité et du patrimoine arménien par des programmes culturels,
éducatifs et humanitaires dont bénéficient près de 400 000 personnes.
L’UGAB Europe est la branche européenne de l’organisation. Elle anime
de nombreuses activités dans les domaines de la recherche
universitaire, de la défense et de la promotion du patrimoine culturel,
de l’éducation, de la culture et de l’instruction de la langue
arménienne, des mouvements de jeunesse, de la formation au leadership
ainsi qu’en matière de politiques européennes.
Appel
Frères humains, c’est en Turquie et ensemble que nous commémorerons le génocide arménien
Il y a quatre-vingt-dix-huit ans, suivant un plan établi à l’avance et
une mise en acte méthodique, un million et demi d’Arméniens étaient
assassinés dans l’Empire Ottoman. Les Arméniens subissaient alors un
génocide qui allait devenir une funeste référence pour les suivants.
Encore aujourd’hui, notamment en Turquie, la simple énonciation de
cette vérité historique suscite, contre ceux qui en sont les auteurs,
des oppositions farouches, parfois même des menaces physiques, et le
négationnisme alimente le racisme et la haine contre les Arméniens et
d’autres minorités non-musulmanes.
Certains veulent faire croire que la reconnaissance de la réalité du
génocide arménien est une attaque contre tous les Turcs et contre la «
Turcité », alors que c’est une attaque contre le négationnisme et une
démarche pour la justice et la démocratie.
Depuis plusieurs années maintenant, le génocide arménien, qui fait
partie de l’histoire du monde, est commémoré en Turquie. Les
participants sont encore peu nombreux mais leur nombre grandit chaque
jour malgré le discours officiel négationniste.
Aujourd’hui, ceux d’entre nous qui commémorent en Turquie appellent à
une solidarité par delà les frontières. C’est pourquoi cette année,
tous ensemble, citoyens engagés, dirigeants de la société civile,
militants antiracistes, intellectuels et artistes, de Turquie et
d’ailleurs en Europe, d’origines diverses et tous unis par le désir de
voir la vérité historique enfin reconnue, nous commémorerons, en
Turquie, le 24 avril prochain, le triste quatre-vingt-dix-huitième
anniversaire du génocide des Arméniens.
Notre démarche partagée est une démarche de solidarité, de justice et de démocratie.
C’est une démarche de solidarité entre tous ceux qui se battent pour la
vérité historique. La ligne de clivage n’est pas entre les Turcs et les
Arméniens, mais entre ceux qui se battent pour la reconnaissance du
génocide arménien, quelles que soient leurs origines et les lieux où
ils vivent, et ceux qui promeuvent le négationnisme, qui et où qu’ils
soient. En un mot, ce n’est pas une question de sang mais d’idée, pas
une question d’origines mais de projet commun.
C’est une démarche de justice. Comme le dit Elie Wiesel, « le génocide
tue deux fois, la seconde par le silence », c’est-à-dire que le
négationnisme est la perpétuation du génocide. Combattre le
négationnisme, c’est tenter d’apaiser la vivacité du traumatisme
transmis dans les communautés arméniennes d’une génération à l’autre.
Ce n’est pas mettre un point final à cette part d’histoire, car quand
il est affaire de génocide, il n’est malheureusement pas de point final
véritable, mais c’est offrir aux nouvelles générations la possibilité
de se projeter ensemble vers l’avenir.
C’est enfin une démarche pour la démocratie. Comme le rappelait souvent
Jorge Semprun, la démocratie suppose une certaine vitalité de la
société civile. Renforcer la société civile turque en établissant des
ponts avec le reste de la société civile européenne, c’est renforcer
les valeurs démocratiques, et ainsi combattre le racisme et promouvoir
les droits de l’homme, en Turquie comme dans le reste de l’Europe.
Avec solidarité, pour la justice et la démocratie, avec respect pour
les victimes et leurs descendants, nous commémorerons ensemble, en
Turquie, le 24 avril prochain, le génocide des Arméniens, ou
soutiendrons ceux qui le feront.
Texte et signataires de l'appel:
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=88966
A Bruxelles, 98ème commémoration du génocide arménien
Mercredi 24 avril 2013
A la mémoire des 1.500.000 Arméniens victimes du génocide
A 10h : Messe suivie d’un Requiem en l’église arménienne à Ixelles, rue Kindermans, 1A
Vers 12 h : Cérémonie au Mémorial à Ixelles, place Michaux (parc Tenbosch)
Le Comité des Arméniens de Belgique
Correspondance : Chaussée de Bruxelles, 281-283, 1190 Bruxelles
Contact: 24-4@armencom.be
Appel à manifester
MERCREDI 24 AVRIL 2013
A PARTIR DE 14:00
RASSEMBLEMENT DEVANT L’AMBASSADE DE TURQUIE
(rue Montoyer)
MARCHE JUSQU’AU CONSEIL EUROPEEN
(rond-point Schuman)
Cette manifestation a pour objectif de:
- Demander la
reconnaissance officiel du génocide des Arméniens par la
Turquie, qui 98 ans après les faits, continue à nier ses crimes;
- Combattre le négationnisme de l’Etat turc;
- Demander l’adoption de la loi en Belgique qui punit également le négationnisme des génocides arménien et tutsi.
Organisée par
Le Comité de 24 AVRIL de Belgique
Contact: hacikdemirci@hotmail.com, p.petrossian@gmail.com
Débat le Parlement israélien sur le génocide arménien
La Knesset, le Parlement israélien, a consacré mardi un débat au
massacre des Arméniens par la Turquie entre 1915 et 1917 au moment même
où Israël a entamé un processus de rapprochement avec Ankara.
"Il est temps qu'Israël reconnaisse le massacre des Arméniens comme
l'ont fait 27 autres Etats", a plaidé la députée de gauche Zehava
Galon, à l'origine de ce débat qui, coïncidence, intervient au
lendemain du lancement de délicates négociations entre la Turquie et
Israël sur l'indemnisation des neuf victimes turques d'un raid
israélien meurtrier en mai 2010 au large de Gaza.
Des centaines de milliers d'Arméniens ont péri dans des déportations et
des massacres survenus au cours de la Première Guerre mondiale dans
l'Empire ottoman, auquel a succédé la Turquie.
Les Arméniens avancent le chiffre d'un million et demi de morts dans un
génocide, une qualification adoptée par de nombreux pays mais
catégoriquement rejetée par Ankara.
Les négociations israélo-turques ont débuté un mois précisément après
les excuses présentées par le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu à Ankara, qui les réclamait avec insistance depuis l'assaut
du ferry turc Mavi Marmara qui tenter de briser le blocus de la bande
de Gaza.
Les excuses d'Israël, offertes à la demande pressante du président
américain Barack Obama, ont pour objectif de mettre un terme à la
brouille entre les deux pays, autrefois alliés dans la région.
Pendant plusieurs années, la Knesset marquait le massacre des Arméniens
mais en 2007 elle avait rejeté une motion reconnaissant ces évènements
comme "génocide".
Depuis, une commission parlementaire a en décembre 2011 lancé un débat
public sur la question de reconnaissance du "génocide" arménien qui
s'est finalement heurtée à l'opposition du gouvernement.
"Je soutiens pleinement l'actuel rapprochement entre Israël et la
Turquie", a dit Mme Galon, mais cela ne doit pas affecter la
reconnaissance du génocide arménien.
L'influent ex-président de la Knesset, Reuven Rivlin, député du parti
Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu, a souligné dans ce contexte
l'importance pour Israël de la réconciliation avec la Turquie mais il a
estimé qu'elle ne devait pas se faire au détriment des Arméniens, sous
peine de fragiliser la position morale d'Israël sur la Shoah.
"Si nous ignorons la catastrophe d'une autre nation, nous n'aurons
aucun droit moral de demander à d'autres nations de +se souvenir et de
ne pas oublier+ notre propre catastrophe", a argué M. Rivlin.
Le gouvernement turc récuse pour sa part catégoriquement le terme de
génocide, mais reconnaît que quelque 300.000 à 500.000 Arméniens ont
péri en Anatolie à cette période.
Ankara fait valoir qu'il s'agissait d'une répression contre une
population coupable de collaboration avec l'ennemi russe pendant la
Première Guerre mondiale, et que des dizaines de milliers de Turcs ont
aussi été tués par les Arméniens.
(AFP, 23 avril
2013)
Les Arméniens du Dersim veulent affirmer leur existence
Pendant près d'un siècle, les Arméniens islamisés des montagnes du
Dersim, dans l'est de la Turquie, se sont murés dans le silence pour
échapper aux persécutions. Mais certains ont décidé d'affirmer au grand
jour leur existence en commémorant mercredi le génocide de leur peuple.
Tout en houspillant ses chats et son Arménien de mari, Tahire
Aslanpençesi, pétillante octogénaire du village de Danaburan, rassemble
ses maigres connaissances des événements tragiques vécus par les siens
en 1915.
"Ma mère m'a raconté comment sa famille avait été déportée. C'était un
bébé à l'époque. Sa maman a voulu la jeter à l'eau par désespoir, mais
elle y a renoncé parce que ça la faisait trop souffrir", raconte Tahire.
"Ma mère disait qu'elle aurait préféré qu'on la jette, comme ça elle
n'aurait pas enduré tout ce qu'elle a vécu ensuite", poursuit-elle.
Des centaines de milliers d'Arméniens ont péri dans des déportations et
des massacres survenus pendant la Première guerre mondiale dans
l'empire ottoman, auquel a succédé la Turquie.
Les Arméniens avancent le chiffre d'un million et demi de morts dans un
génocide, une qualification adoptée par de nombreux pays, mais
fermement rejetée par Ankara.
Certains pourtant ont survécu et continué de vivre sur leurs terres,
mais le plus souvent, comme la mère de Tahire, en sacrifiant leur
langue et leur religion.
"Nous sommes Arméniens, mais nous sommes musulmans. c'est mon arrière
grand-père Bedros qui s'est converti. Il a pris le nom d'Abdullah et a
donné à son fils celui de Mustafa. Il est devenu musulman parce qu'il
n'avait pas le choix", affirme Ibrahim Boztas, 79 ans.
Bedros est ainsi devenu alévi, une confession musulmane hétérodoxe
fortement implantée dans la population kurde de la région du Dersim
-l'actuelle province turque de Tunceli- et dont la tolérance a sans
doute permis ici plus qu'ailleurs à des Arméniens d'échapper à la mort.
Pour éviter les brimades, les descendants de Bedros ont multiplié les
alliances matrimoniales avec un clan kurde, avec lequel ils partagent
le petit village d'Alanyazi.
Ils ne se sont pourtant jamais fondus dans la masse.
"Nous, on se sent (arméniens), et, de toute façon, ils nous le
rappellent. Peu importe combien de leurs filles on a épousées ou on
leur a donné, ils continuent de dire qu'on est Arméniens", commente
Hidir Boztas, 86 ans, un des frères d'Ibrahim.
La famille ne manque pas d'exemples de discriminations dont elle dit
avoir fait l'objet en raison de ses origines : spoliations de terres,
contrôles humiliants des hommes par l'armée pour vérifier s'ils sont
bien circoncis, et même torture d'un de ses membres.
Elle a aussi dû subir le lot commun des habitants de la région, de la
féroce répression de la révolte kurde de 1938 à la lutte contre les
rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui se poursuit
depuis 1984.
Autant de raisons qui ont poussé nombre d'Arméniens à choisir le silence.
"Dans tous les villages du Dersim il y a des gens (qui sont Arméniens)
comme nous, enfin peut-être pas complètement parce qu'il y en a qui se
cachent ou qui n'y accordent pas beaucoup d'importance", estime Mustafa
Boztas, 42 ans, un des fils d'Ibrahim.
Lui en tout cas a choisi d'assumer ses origines. Installé à Izmir, dans
l'ouest de la Turquie, Mustafa a appelé son entreprise de BTP Bedros,
"pour faire vivre le nom" de son ancêtre.
Et il se dit prêt à participer mercredi dans la ville de Tunceli à la
commémoration du génocide, afin d'encourager les Arméniens de Turquie à
"affirmer leur existence".
C'est aussi l'objectif des organisateurs de cette cérémonie, l'Association des Arméniens du Dersim.
"Nous avons voulu être la première organisation arménienne a commémorer
en Turquie le génocide. Il s'agit en même temps de permettre aux gens
de s'affirmer plus librement, d'accroître l'intérêt pour les vestiges
du christianisme qui subsistent ici", explique Miran Pirginç Gültekin,
le président de l'association, créée trois ans plus tôt et qui
revendique quelque 80 membres.
Le 24 avril est la date-anniversaire mondiale du génocide arménien.
L'affirmation d'un génocide arménien est encore largement taboue en
Turquie. Seules Istanbul et Diyarbakir, la principale ville kurde du
sud-est anatolien, ont à ce jour accueilli des cérémonies à la mémoire
des victimes des massacres de 1915.
(AFP, 23 avril
2013)
MHP deputy targets Armenian member of wise men with racist remarks
A Turkish nationalist deputy has ferociously criticized the inclusion
of a Today's Zaman columnist of Armenian descent in the group of “wise
men” tasked with explaining to the public the necessity to move forward
with the settlement process in the hope of ending the decades-old
conflict between the Turkish military and the terrorist Kurdistan
Workers' Party (PKK).
Balıkesir deputy of the opposition Nationalist Movement Party (MHP)
Ahmet Duran Bulut on Friday criticized the inclusion of Armenians on
the list. It was not immediately clear which people he was referring to
but there is only one person on the list, Etyen Mahçupyan, who openly
identifies himself as Armenian. Bulut ridiculed Mahçupyan, belittling
him and mocking the description of him as “wise.”
“I don't need the brain of an Armenian. What could an Armenian think
for the Turkish nation? We have Armenian citizens in Turkey. I respect
and love them. But they [the government] appointed those people who
want to take revenge on the Turkish state as wise men,” Bulut said.
The deputy also said he was saddened to see prominent Turkish movie
actor Hülya Koçyiğit listed among people he described as “dirty.” He
claimed that the people on the wise men list are “tools” to divide
Turkey and that they are disturbed by the notion of “Turkishness.” He
also labeled most of them as “disabled in their race.”
Members of the wise men group, made up of 62 public opinion leaders,
academics and artists, were announced on Wednesday. The formation of
the “wise men” list sparked debates in the media and among the public.
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan stated that the common aim
of all people within the commission is the solution of the Kurdish
conflict.
The commission is made up of groups organized on a regional basis and
will be active in seven regions across the country, but its duties are
not yet clear. There will be a chairman, a deputy chairman and a
secretary for each region's group of wise people. (TODAY'S
ZAMAN, April 5, 2013)
Politique
intérieure/Interior Politics
Political parties divided over PKK withdrawal
The outlawed Kurdistan Workers’ Party’s (PKK) April 25 announcement of
the exact date of their withdrawal from Turkish territory has been
interpreted by the two main opposition parties as proof of undisclosed
concessions given to the organization by the government. However, the
ruling Justice and Development Party (AKP) and the Peace and Democracy
Party (BDP), which have both taken an active role in the process,
welcomed the move.
All that has happened has only shown that it is jailed PKK leader
Abdullah Öcalan and the PKK’s military leader Murat Karayılan who have
made the decision about Turkey’s future, but not the government or the
people, main opposition Republican People’s Party (CHP) Deputy Chair
Faruk Loğoğlu suggested, speaking to reporters.
Three-stage roadmap
“It is concerning that a three-stage road-map has been drawn and that
they [the PKK] are imposing a situation on Turkey, as if they are the
ones holding the authority,” Loğoğlu said.
“Statements from Öcalan and Kandil are revealing the bargaining
conducted with Öcalan. If there was no agreement on elements of the
statement by Kandil, then this statement would not have been released.
All of us want friendship and peace, but we cannot swallow the point to
which the AKP has brought Turkey and our people,” he added.
The PKK should hand over its arms instead of laying them down, Loğoğlu also said.
Security forces will not allow militants to 'withdraw freely': Nationalist leader
Meanwhile, the leader of the Nationalist Movement Party (MHP), Devlet
Bahçeli, questioned the sincerity of the PKK's withdrawal, slamming the
government's management of the peace process. "The symbolic withdrawal
is an insidious tactic aiming to gain time. Turkey is not a stopover or
a rest area for terrorists," said Bahçeli in a statement. "Again, the
submission of the AKP [to the PKK] is publicly attested. The security
forces will not allow PKK terrorists to withdraw freely from Turkey."
For his part, MHP's deputy parliamentary group chair Oktay Vural also
argued that there is "no laying down of the arms." “The coup plan
prepared in İmralı and Oslo will be legitimized by the PKK weapon. The
PKK in the region will be turned into the KCK [Kurdistan Communities
Union - the alleged urban wing of the PKK] and will be introduced as
resolution plan,” Vural said.
AKP Deputy Parliamentary Group Chair Ayşenur Bahçekapılı emphasized the
importance of caution when discussing the issue. “We are in a delicate
period. Everyone must be careful with the way they talk, with every
word they say. If a withdrawal is happening, we cannot be anything
other than glad. From now on, it will not be the holding of arms that
will be talked about, but rather friends holding one another’s hands,”
she said.
Pervin Buldan, the deputy leader of the BDP, said yesterday that Turkey
was experiencing a historic period, but also that the biggest tasks
were still yet to begin. “We should express for Kurds that these people
are now accepted as an addressee,” she said, adding that people were
under no illusion that there will be peace so easily. (hurriyetdailynews.com,
April 26, 2013)
Minister to sue opposition deputy over polygamy remarks
A Turkish deputy has drawn fierce criticism for his verbal attack on
Family and Social Policies Minister Fatma Şahin, who said she will file
a suit against main opposition Republican People’s Party (CHP) Tunceli
deputy Kamer Genç for the attack made during the parliamentary session
April 25.
“I want to share with you that I will refer to jurisdiction the insults
against me and the Anatolian women I represent, made by Kamer Genç
under the roof of the Turkish Parliament yesterday,” said Şahin via
Twitter today referring to Genç’s remarks saying she would likely be
subjected to polygamy if the republic had not been established in
Turkey. Şahin said the compensation she would demand would be used to
fund a project by her ministry.
“If Atatürk did not establish this republic, would you occupy your
position? What country’s citizen would you be? What number would you be
among the wives of a sheik?” Genç told Şahin from his ranks April 25,
Anatolia news agency reported.
Genç, known for his short-tempered personality and provocative remarks,
said the ruling Justice and Development Party (AKP) wanted to avoid
using Atatürk’s name for the statement marking the 98th year since the
Battle of Çanakkale. However, his words shocked many female deputies
present at the discussions.
Şahin slammed Genç, saying she considered his words indelicate as a
woman and mother. “I am ashamed to be under the same roof as you,”
Şahin said.
Deputy Speaker Güldal Mumcu, from the same party as Genç, also joined
the criticisms. Mumcu, who was directing the session, submitted to vote
a motion to reprimand Genç for violating Parliament’s statutes on
courtesy.
Meanwhile, Parliament head Cemil Çiçek condemned Genç over his remarks
late April 25. He also said he agreed with the decision of the General
Assembly to reprimand to Genç. (hurriyetdailynews.com,
April 26, 2013)
MHP gathers crowds in İzmir in reaction to peace process
The opposition Nationalist Movement Party (MHP) organized a meeting
against the current peace process on the Kurdish issue initiated by the
government in İzmir April 20, attracting thousands of people in a town
known to view the ongoing talks with the outlawed Kurdistan Workers’
Party (PKK) with skepticism.
Huge crowds waved Turkish flags and held photographs of soldiers killed
during clashes with PKK militants. The city is bastion of the main
opposition Republican People’s Party (CHP), but it is also home to a
large population of Kurds who have migrated from the east to find work.
As a fierce opponent of the talks, MHP leader Devlet Bahçeli has
initiated a series of nine meetings in nine different cities, branded
“Protect and Cherish National Values” meetings. The first was held in
Bursa on March 23.
Describing the İzmir meeting, the second on the agenda, as the “flag
meeting,” Bahçeli slammed critics who said supporters of the process
outnumbered those who rejected it.
“We will not give permission to those who try to tear [the Turkish
flag] apart. Because it’s the symbol of our independence,” Bahçeli
said.
He also intensified his criticism of the 63 "wise persons" selected by
the government to win public support for the process. “The PKK’s
ambassadors, half intellectuals, terror peddlers, blood barons, death
mongers, the immorals who speak seditiously of 'solutions' and 'peace'
should fear this noise. These 63 should fear. They should quickly stop
creating dissension,” he said.
Bahçeli also attacked Prime Minister Erdoğan. “If surrendering to the
terrorist organization will bring spring, why did we fight for 29
years. Some thoughts about this, Mr. Erdoğan,” he said. (hurriyetdailynews.com,
April 20, 2013)
Rift over peace talks rocking main opposition CHP
Republican People’s Party (CHP) deputy chair Gülseren Onanç speaks at a press conference. AA photo
Stakes are high again in the main opposition party, with a deputy chair
known to have been from the reformist wing having resigned from her
post upon a request by the party leader and a deputy known to have been
from the neo-nationalist wing being sent to the discipline board. Both
cases are related to differing stances concerning the government-led
resolution process aimed at ending the three-decade-long conflict
between security forces and the outlawed Kurdistan Workers’ Party
(PKK).
Republican People’s Party (CHP) deputy chair Gülseren Onanç’s
resignation came upon her public declaration that 65 percent of the CHP
base is supporting the resolution process and CHP Uşak deputy Dilek
Akagün Yılmaz was sent to the discipline board because of her remarks
against CHP deputy chair Sezgin Tanrıkulu, in which she called him a
CIA spy. Onanç resigned from the Central Executive Board, thus also her
deputy chair post, late April 17 after holding a meeting with CHP
leader Kemal Kılıçdaroğlu.
“I believe that, despite the drawbacks of the fact that political
governance is carrying out the resolution of the most important problem
of Turkey with a single-sided attitude while excluding the opposition
and with mistakes in method, the CHP must put forward its political
approach in an open and clear way,” in a statement earlier today.(hurriyetdailynews.com,
April 18, 2013)
AKP to found Kurdish commission with BDP
The ruling Justice and Development Party (AKP) has decided that it will
still work at a planned-parliamentary investigation commission aimed at
monitoring the peace process, even if this means having to work solely
with the Peace and Democracy Party (BDP).
The AKP’s decision was made at a meeting of the Central Executive Board
(MYK) chaired by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan late on Monday.
The AKP’s executive body said “the domination of a minority over the
majority will not be allowed,” adding that according to Parliament’s
internal regulations, the commission would work with 10 AKP members and
one BDP member.
As the Republican People’s Party (CHP) and Nationalist Movement Party
(MHP) have declared that they will not assign members, an 11-seat
commission will be composed of deputies from the ruling AKP and the
BDP. If the CHP and the MHP decide to assign deputies, the panel would
have 17 members.
The commission is expected to be formed in the coming days, with four
spaces allocated for the CHP and two allocated for the MHP being
vacant.
AKP executives said the two opposition parties could assign members to the commission at any moment, if they so wished.
Removal of initials
The executive body of the AKP also discussed the Constitution writing
process, and the subject of the removal of the phrase “T.C.,” an
acronym for the Republic of Turkey, from certain units of the Health
Ministry was also raised.
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said such rumors were being
maliciously spread to damage the process, also criticizing “untrue
speculation” that the AKP had not included the concept of the “Turkish
nation” in the new Constitution. “The Turkish nation cannot be removed
from the Constitution. The Turkish nation concept does not define a
race. In our constitutional draft, we do protect the concept of Turkish
nation. It is defined not as a race, but as citizenship,” he said.
In its draft charter proposal, the AKP used the notion of the “Turkish
nation” twice. The phrase “Turkish nation” is used once in the preamble
section and once in the definition of “sovereignty” section.
However, during a meeting of Parliament’s Constitution Conciliation
Commission late on April 15, the AKP suggested that the preamble should
not be considered part of the Constitution text. The AKP draft for the
preamble stated that, “The text and clauses of the preamble are not
considered part of the Constitution.” Thus, the phrase “Turkish nation”
will be included in the preamble of the AKP draft, but this will not be
considered as “text of the Constitution.”
AKP deputy Mustafa Şentop said they did not consider the preamble to be
part of the Constitution because they did not want an “ideological
Constitution.”
Extension of wise people
Meanwhile, the AKP executive board meeting also found work of the wise people commission to be positive so far.
A report prepared by AKP Ankara deputy Yalçın Akdoğan regarding the
work of the wise people commission was submitted to the board meeting.
Deputy Prime Minister Beşir Atalay also gave a briefing.
Within this framework, the executive board discussed whether or not to
extend the two-month mission of the wise people commission. The
performance after two months will also be evaluated and an extension
will be granted if considered necessary.
Survey results conducted during the month of March were also
re-evaluated. Because support for the process was only around 40
percent in the Aegean and Black Sea regions, it was decided to organize
visits to these regions. The board adopted a decision that in parallel
with the wise people, ministers and deputies should schedule more
visits, especially to these two geographic regions, in order to explain
the peace process to the people more clearly. (hurriyetdailynews.com,
April 17, 2013)
4th judicial reform package accepted, no release for KCK prisoners
After Parliament on Thursday approved the fourth judicial reform
package, which mainly aims to do away with violations of human rights,
ensure fair trials, expand the boundaries of freedom of expression and
prevent lengthy detentions and trials, Justice Minister Sadullah Ergin
said the new package does not open the way for the release of the
prisoners in court cases related to the Kurdistan Communities Union
(KCK).
Parliament on Thursday continued deliberations regarding the fourth
judicial package, which introduces new judicial reforms, shortly after
it adopted a change that no longer makes it a terror crime to print
statements of terrorist organizations and attend unauthorized
demonstrations.
The package submitted by the ruling Justice and Development Party (AK
Party) sparked questions over whether it could pave the way for the
release of prisoners in the KCK and Ergenekon cases.
After long discussions, the Parliament approved changes to
anti-terrorism laws in a bid to reduce the number of prosecutions for
the non-violent expression of opinions.
The General Assembly discussed the new terror bill in a session on
Thursday. Deputies voted on the bill article by article and late on
Wednesday night they adopted a motion that decriminalized printing and
spreading statements by terrorist organizations or attending illegal
demonstrations in support of organizations defined as terrorist groups.
This change was accepted during a vote on Articles 7 and 8.
Previously, if a person promoted the cause of a terrorist organization
by spreading its statements or participating in its demonstrations even
if they were not a member of that organization, they would be tried on
charges of membership of a terrorist organization. With the changes to
the law, such individuals will no longer be tried for membership of a
terrorist organization.
Speaking to reporters in Parliament following the voting, Justice
Minister Ergin, in response to a question from a journalist, said the
newly accepted articles do not open the way for the release of KCK
prisoners.
Ergin pointed out that KCK prisoners are being tried on charges of
founding or being members of the armed terrorist organization,
according to the Article No. 314 in the Turkish Penal Code (TCK). Ergin
said the new reform package's legal scope does not include KCK
prisoners, dismissing news reports suggesting that the suspects who are
jailed pending trial in the KCK case could be released with adoption of
the fourth judicial reform package. (TODAY'S
ZAMAN, April 11, 2013)
Kurdish bid panel approved by Parliament, as MPs engage in fight
The Turkish Parliament approved on April 9 a proposal from the ruling
Justice and Development Party (AKP) to establish a "Resolution Process
Assessment Commission," to monitor the ongoing peace process.
However, the parliamentary session again became the scene of high
tension, with legislators just stopping short of trading blows over a
row concerning the AKP’s proposal to establish an investigation
commission concerning the current peace process.
Both the main opposition Republican People’s Party (CHP) and the Peace
and Democracy Party (BDP) introduced proposals on the same issue, but
containing different content and aims. This similarity paved the way
for a merging of the proposals.
The AKP, however, laid the ground for the controversy with a tactical
maneuver in which it sought to ensure that its proposal was merged with
the CHP’s suggestion by petitioning its own members to prevent the CHP
from withdrawing its proposal. By doing so, the AKP guaranteed a
minimum number of signatures in the event that the CHP intended to
withdraw its motion. Since 20 is the minimum number eligible to make a
proposal, it rendered the AKP eligible to keep a proposal as well. The
CHP’s inability to withdraw its motion enabled the AKP to pave the way
for the merging of the two proposals.
CHP Deputy Chair Sezgin Tanrıkulu initiated the party’s proposal, but
he was among the CHP deputies who withdraw their signatures from the
motion. Tanrıkulu’s withdrawal came after a meeting with CHP leader
Kemal Kılıçdaroğlu.
After the proposals were merged by Deputy Parliamentary Speaker Sadık
Yakut in line with internal regulations, CHP deputies, led by the
party’s deputy parliamentary group chair, Muharrem İnce, loudly
objected to the decision.
İnce said the proposal should no longer be named “a CHP proposal” since
18 CHP deputies, including the first signatory, Tanrıkulu, withdrew
their signatories.
Eventually, İnce’s argument was accepted and both of the proposals were declared to be “AKP proposals” before being merged.
“AKP deputies put their signatures under my proposal without my
knowledge, but the proposals are not identical. If the AKP wants to
draw support from the CHP, it should withdraw its own proposal and lend
support to the CHP proposal,” Tanrıkulu said.
The BDP’s deputy parliamentary group chair, İdris Baluken, meanwhile,
supported the AKP’s approach, suggesting that merging the proposals was
in line with internal regulations.
Earlier in the day, Oktay Vural and Mehmet Şandır of the Nationalist
Movement Party (MHP) released a joint statement saying they would not
participate in voting on the proposal and would not assign deputes to
the planned commission.
The current process is aimed at ending the three-decade old conflict
between security forces and the outlawed Kurdistan Workers’ Party
(PKK). (hurriyetdailynews.com, April 9, 2013)
Erdogan slams CHP as prosecutors launch probe into MPs
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan accused the main
opposistion party today of “attacking independent courts” as
prosecutors launched an investigation against the Republican People’s
Party (CHP) lawmakers who attended yesterday’s Ergenekon hearing on a
variety of accusations.
Erdoğan also blamed the CHP for “provocation” and “turning the front of
the courthouse into a battlefield and attacking the independent
judiciary" as prosecutors looked into accusations that the deputies
“incited crime,” “attempted to influence the judiciary” and “provoked
people to engage in illegal meetings and marches.”
“Yesterday the CHP tagged along after a marginal party [the Workers’
Party (İP) whose leader, Doğu Perinçek is a suspect in the Ergenekon
case]. They tried to turn the front of the courthouse into a
battlefield. The CHP tags along wherever there is a dark organization.
There are also terrorist organizations they go after. They cannot make
policies but they keep up appearance on some others’ convoy,” Erdoğan
said in his ruling Justice and Development Party (AKP) group meeting
today.
The CHP was represented at yesterday’s hearing in the Ergenekon trial,
which is now in the fifth year dealing with an alleged plot to
overthrow the AKP government. The hearing was adjourned due to clashes
in front of the courthouse and protests inside the courtroom led by 50
CHP lawmakers, including the deputy leader of the party, Umut Oran, and
deputy group chairman Muharrem İnce.
Erdoğan said lawmakers had no authority to create anarchy, saying he thinks that “the judiciary will take the necessary steps.”
As the prime minister was speaking at the group meeting, The Silivri
Public Prosecutor’s Office said in a written statement that the
lawmakers who attended the protest and the hearing were under a probe
for “attempting to influence the judiciary” and “provoking people to
engage in illegal meetings and marches.” The names under investigation
also include the organizers of the protest.
The court had convened to hear the final defenses of defendants in the
trial at an initial hearing in the morning; however, the judges decided
to put an end to the trial for the day because of “high tension.”
Police and gendarmerie forces used pepper gas and water cannon against
thousands of protesters who pulled down police barriers in front of the
13th Istanbul High Criminal Court in Silivri to reach the courthouse.
The pepper spray used by the police against protesters even entered
into the courtroom, affecting defendants, journalists and opposition
party deputies, some reports said.
The court is trying 275 suspects, of whom 67 are under arrest including
main opposition CHP deputies Mehmet Haberal and Mustafa Balbay, former
Chief of General Staff Gen. İlker Başbuğ, and Perinçek.
Prosecutors have demanded aggravated life imprisonment for a number of suspects, including Başbuğ, Balbay and Haberal.
The suspects were supposed to deliver their final defense, but the trial has been adjourned until April 11. (hurriyetdailynews.com, April 9, 2013)
Two opposition parties refuse to provide members for Kurdish issue panel
CHP deputy parliamentary group chair Akif Hamzaçebi speaks at the parliament in Ankara. AA photo
The main opposition Republican People’s Party (CHP) has announced that
it will not take part in a parliamentary assessment commission
concerning a resolution process to the Kurdish issue.
The Justice and Development Party (AKP) proposal for the establishment
of a Resolution Process Assessment Commission is against Parliament’s
internal regulations, as well as the Constitution, CHP deputy
parliamentary group chair Akif Hamzaçebi said at a press conference in
Parliament today.
Parliamentary investigatory commissions are supposed to deal with past
events, while the prospective commission is slated to deal with the
future of an ongoing process, the CHP said, insisting on its earlier
proposal for the establishment of such a “Societal Reconciliation
Commission” in Parliament to work on the resolution of the Kurdish
issue along with a group of “wise people” linked to the parliamentary
commission.
The Nationalist Movement Party (MHP) also announced that it would not
take part in the commission, as it also argued that the proposal was
against the internal regulations of Parliament.
The government announced 63 prominent names to take part in the wise
people group, who will meet with Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan
later today.
Wise-people commissions work under Parliament elsewhere in the world,
but such panels are brought into being by government decree in Turkey,
Hamzaçebi said.
The investigation commissions are composed of 17 members, and the AKP
has 10 seats, more than the number of the seats required to form a
commission with an absolute majority, which is nine.
“It is a requirement for all parties to name deputies for the
commission. Yet, even if they don’t, we will be working with whoever
names deputies,” AKP deputy parliamentary group chair Nurettin Canikli
told the Hürriyet Daily News today.
When asked whether this was meant to say that they are ready to work
solely along with the Peace and Democracy Party (BDP), Canikli replied
in the affirmative.
The government responded favorably yesterday to requests to submit the
country’s fledgling peace process to greater parliamentary oversight,
submitting a motion to establish a legislative panel.
The BDP introduced two separate proposals for parliamentary
investigations which call for the formation of a truth and
reconciliation commission and a commission dealing with the history of
the Kurdish issue since the foundation of the Republic of Turkey.
Since these proposals could be united with the AKP’s proposal, the name
of the prospective commission could change in a way that would be
satisfactory to both the AKP and the BDP.
(hurriyetdailynews.com, April 4, 2013)
Constitution commission to come to end?
The political parties present in Parliament will submit own their
drafts for a new charter on April 5, the parliamentary speaker has
announced in an effort to show the parliamentary panel tasked with
rewriting the Constitution is still at work following the prime
minister’s suggestion that its mandate would expire yesterday.
“The commission took two important decisions on their last meeting on
[March 29]. They will seek ways to narrow their differences on
non-agreed articles and, second, they will introduce their own full
constitutional drafts with its general principles and its introduction
part as well,” Parliamentary Speaker Cemil Çiçek said yesterday in
televised remarks.
The statement came upon a question whether he would order the
abolishment of the Constitutional Conciliation Commission on March 31,
as stated March 29 by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan in an
interview with CNNTürk. “These decisions were taken Friday afternoon,
hours before Mr. Prime Minister’s interview. I do not know whether he
was informed about these decisions.”
The commission was set in late 2011 with an equal number of members
from four parties present in the legislature with the task of
concluding the writing process of the Constitution by the end of 2012.
As the parties failed to produce a joint blueprint, its mandate was
extended for additional months. The unofficial deadline for the mandate
of the commission seems to be April 23.
The commission will come together today under the leadership of Çiçek
in a bid to realize the decisions taken March 29. “They will discuss
how to find a consensus on more articles,” he said.
“I believe we can increase the number of agreed articles. Some 28 or 30
articles of the new charter have been written. And other critical
articles have been left to the end in a move to increase this number,”
he said. Differences between the four parties are very sharp,
especially on main titles like citizenship, state-religion relations,
the administrative system and fundamental freedoms and human rights.
“That’s why the commission’s decision to receive drafted constitutions
from all parties is very important. We have tried to draw a picture
gradually since late 2011, but for the first time, we’ll see how
parties see the new Constitution, its introduction part and its general
principles,” he said.
Risk of ‘regime problem’
Expressing his disappointment with ongoing discussions about the
expiration date of the commission and calling all to mull the political
risks of not being able to renew the Constitution, Çiçek hinted that
Turkey could face a regime problem if it has to continue its road with
the current charter.
Recalling that Turkey’s next president would be elected through a
popular vote and that that would create a complication between the
president and the prime minister, given that both would be elected by
the people and would have executive authorities. “We used to have a
balance of ruling-opposition parties in the political system. After
2014, this will shift to the president-prime minister. We’ll face more
severe constitutional crises,” Çiçek said.
Erdoğan reserved strong criticism for the work of the commission,
stressing that it would be impossible to meet the April 1 deadline that
had been set. He said the ruling Justice and Development Party (AKP)
could try negotiating with the main opposition Republican People’s
Party (CHP) to bring an end to the deadlocked discussions.
The last option would be to bring the draft to the referendum together
with the minor opposition Peace and Democracy Party (BDP), Erdoğan
said, accusing all opposition parties of not being prepared enough.
Çiçek remained silent on the AKP’s alternative plans, refusing to make
comments on the issue. (hurriyetdailynews.com, April 2, 2013)
Forces
armées/Armed Forces
Turkey marks April 23, generals end anti-BDP boycott
Turkey will mark April 23 National Sovereignty and Children's Day on
Tuesday and the Turkish army's top brass will be attending this year's
reception held in honor of the event in Parliament for the first time
in six years, changing their previous attitude toward the pro-Kurdish
Peace and Democracy Party (BDP).
Generals from the Turkish Armed Forces (TSK) will attend Tuesday's
reception together with BDP deputies for the first time. The generals
had previously boycotted the receptions, refusing to meet with members
of the BDP, which they see as an extension of the terrorist Kurdistan
Workers' Party (PKK). They did attend last year's reception; however,
this was due to a boycott by the BDP, which was protesting the courts'
refusal to release some of its deputies who were in prison on
terrorism-related charges.
The PKK is currently withdrawing its militants from Turkish soil as
part of a negotiations process that began in October of last year.
National Intelligence Organization (MİT) officials and the PKK's
imprisoned leader, Abdullah Öcalan, have been having talks for the
terrorist group's disarmament.
There has been controversy about the PKK's withdrawal process. Some say
the militants are already leaving Turkey, but the TSK says it has no
evidence to suggest that such a withdrawal is taking place.
In addition to the BDP and TSK tension, another problem has been the
Islamic headscarf in previous April 23 receptions. Last year, Turkish
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan attended National Sovereignty and
Children's Day celebrations with his wife, Emine Erdoğan, for the first
time ever in a sign of easing tensions over the headscarf, which had
been a thorny matter between the government and the secular
establishment. In the previous three years, Turkish President Abdullah
Gül has even held two receptions to avoid the problem.
April 23 commemorates the opening of the Turkish Grand National
Assembly in 1920 during the Turkish War of Independence. The
designation of Children's Day came in 1929, and since 1986 Turkey has
organized an international children's festival on April 23.
National Sovereignty and Children's Day will be celebrated across the
country, in the Northern Cyprus Turkish Republic (KKTC) and Turkish
embassies around the world.
The official ceremonies will start with a parliamentary delegation
laying a wreath at a monument to Turkey's founder, Kemal Atatürk, at
Parliament at 9 a.m., followed by a ceremony at the Atatürk mausoleum
in the capital. Politicians will be attending several ceremonies to
mark the day.
(TODAY'S
ZAMAN, April 23, 2013)
Turkish army says fight against Kurdish guerrillas continues
The Turkish Armed Forces (TSK) announced on April 22 that its fight
against terrorism was continuing, about one month after the outlawed
Kurdistan Workers’ Party (PKK) declared a unilateral cease-fire.
A list titled “News from the Turkish Armed Forces,” was posted on the
official website of the TSK, with item one titled “The Turkish Armed
Forces’ Fight with the Terrorist.”
“The Turkish Armed Forces’ fight with the terrorist, as stated in laws
and in the government’s directive, is continuing,” the TSK wrote,
without naming “the terrorist” and explicitly citing the name of the
PKK.
On March 21 jailed PKK leader Abdullah Öcalan called for a cease-fire
and for thousands of his fighters to leave Turkey as part of a
government-led peace process aimed at ending the three-decade-old
conflict between security forces and the PKK. Hours later, although
welcoming the call, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan sounded a note
of caution, saying Turkey wanted to see “to what extent it is
implemented” by the militants.
Erdoğan said Turkish security forces would cease operations against the militants as soon as Öcalan’s call was implemented.
The PKK is listed as a terrorist organization by a large majority of
the international community including the European Union and the United
States in addition to Turkey. Turkish civilian and military officials
particularly refrain from using the word “cease-fire” in relation to
the PKK, since they assume that its use would legitimize the PKK by
accepting it as a counterpart.
CHP downplays TSK statement
When the leader of the main opposition Republican People’s Party (CHP),
Kemal Kılıçdaroğlu, was asked about the TSK’s statement, he said, “In
accordance with the law, the army will perform its duty. This is not a
big deal.”
“The mandate already belongs to the government. The General Command of
the Gendarmerie is adherent to the Ministry of Internal Affairs, it
functions like the Police Department. In cases of illegal activity in
rural areas, the General Command of the Gendarmerie performs its duty.
In addition to that, there are the Land Forces, Naval Forces and Air
Force, which are adherent to the General Staff. These perform their
duties with the government’s instructions and according to the tasks
that the law assigns to them. It is necessary to differentiate the
duties that the gendarmerie and the army perform. It is necessary that
we look at the event this way. If in a certain place, there really have
been large-scale events, the governorate that is the representative of
the state and the government invites the army to duty in order to
alleviate the events. The army cannot proceed without an invitation.
These are the well-known legal definitions,” Kılıçdaroğlu answered in
Parliament, when reminded of the news reports regarding the
authorization of the governorates on the PKK’s withdrawal.
In recent weeks, news reports have suggested that the governorates
would be authorized to monitor TSK activity during the PKK’s planned
withdrawal, since the militants are concerned about being attacked by
the military forces on their way out.
As of April 18 Deputy Prime Minister Bekir Bozdağ said an
already-existing regulation arranging coordination of TSK’s duties and
the governorates’ authorities was being detailed regarding the PKK’s
planned withdrawal.
Bozdağ noted that all responsibility for a province rests in the hands
of the governorates, according to the Law of Provincial
Administration’s Article No. 11.
“There is already a regulation authorizing the governorate to ask the
TSK for help, should it require in a case of ending a security or
terror problem with its security forces. This regulation has been in
effect since 1996. This is the kind of endeavor that is being done. The
endeavor is only an elaboration of the regulation in the law, governing
the procedures and principles of this.”
Meanwhile, when asked whether he would attend the reception to be held
for the anniversary of April 23, 1923, the opening day of the Turkish
Parliament during the War of Independence, now celebrated as National
Sovereignty and Children’s Day, Kılıçdaroğlu confirmed his attendance
unless an unexpected problem arose. (hurriyetdailynews.com,
April 23, 2013)
Court Finds Defense Ministry Partially Guilty of Soldier Suicide
An Ankara Military Court Council found Turkey’s
Defense Ministry partially guilty of the suicide of Murat Oktay Can, a
compulsory drafted soldier, ordering the ministry to pay roughly 3,000
euros as damages.
According to Radikal newspaper, Murat Oktay Can
committed suicide during his military service in Hozat, Tunceli
province in 2009.
“Can’s preliminary psychological tests already
demonstrated that he had issue due to family or significant other.
Rather than transferring him to further tests, the administration
ordered him to be on armed active duty which holds them partially
responsible,” the verdict said.
Oktay Can, the father, claimed that he didn’t commit suicide but he was killed.
Reacting to ex-military chief Koşaner’s previous
remarks which suggested that “They would shot their soldiers in the
head and take responsibility”, Can said: “He is talking about my son.
So far, courts only dropped charges. My son had two bullet wounds in
the head. They tried to hide one with aesthetic surgery.
Can family also filed an official complaint on İlker Başbuğ, another ex-military chief.
(BIA, April 17, 2013)
Un ancien général inculpé pour la mort de l'ex-président Özal
Une cour criminelle d'Ankara a inculpé mardi un ex-général de l'armée
turque pour avoir joué un rôle dans la mort de l'ancien président
Turgut Özal, dont la mort il y a vingt ans n'était jusque-là attribuée
qu'à des causes naturelles, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Déjà en détention provisoire dans une autre affaire de conspiration
visant le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, le
général à la retraite Levent Ersöz risque la réclusion à perpétuité, a
précisé Anatolie.
La date de l'ouverture de son procès n'a pas encore été fixée.
Elu chef de l'Etat en 1989, M. Özal, d'origine kurde, est
officiellement décédé d'une crise cardiaque le 17 avril 1993 à l'âge de
65 ans, au cours de son mandat.
Mais depuis sa disparition, les rumeurs sur les causes de son décès se
sont multipliées. Sa famille soutient ainsi qu'il a été empoisonné
alors qu'il travaillait à une solution négociée au conflit kurde.
L'actuel président Abdullah Gül a donc ordonné une enquête judiciaire
pour déterminer l'origine exacte de son décès. Cette enquête a conclu
en juin 2012 que l'ex-chef de l'Etat était mort dans des circonstances
"suspectes" et recommandé l'exhumation de son corps.
Les examens pratiqués à cette occasion ont permis de déceler dans le
corps du défunt la présence de certaines substances toxiques, notamment
des métaux lourds, mais pas de déterminer précisément les causes de sa
mort, relançant toutes les rumeurs.
L'ex-général Ersöz est l'une des nombreuses personnalités jugées depuis
2008 à Silivri, dans la lointaine périphérie d'Istanbul, pour avoir
tenté de renverser le gouvernement du parti de la justice et du
développement (AKP) au pouvoir depuis 2002.
Près de 300 personnes, dont un ancien chef d'état-major de l'armée,
sont jugées dans le cadre de ce procès-fleuve et controversé, baptisé
Ergenekon, du nom du lieu mythique d'Asie centrale qui aurait vu naître
le peuple turc. Les dernières plaidoiries précédant le verdict ont
débuté la semaine dernière.
Ce procès est l'un des nombreux dossiers judiciaires ouverts par le
gouvernement contre l'armée, qui a renversé trois gouvernements élus
depuis 1960 et en a forcé un autre, pro-islamiste, à la démission en
1997.
Dans le premier de ces dossiers jugé, la justice turque a prononcé en
septembre 2012 de lourdes peines de prison contre plus de 300
officiers.
(AFP, 16 avril
2013)
Letter by soldier who committed suicide reveals violence in military
A recently discovered letter written by a soldier who committed suicide
last November alleges that soldiers in his unit were exposed to
repeated beatings and that most of them were contemplating suicide, the
Taraf daily reported on Monday.
Soldier Mehmet Acar committed suicide during his military service in
the western province of İzmir on Nov. 8 of last year. After his death,
the Aegean Army Command Military Prosecutor's Office launched an
investigation into his death.
The prevailing narrative as to why the soldier committed suicide was
explained as an alleged dispute with his girlfriend. But the family of
the serviceman then told the media that they don't believe their son
committed suicide.
The Taraf daily's top story on Monday reported that a letter written by Acar had been found.
In a letter to Defense Minister İsmet Yılmaz, Acar wrote: “Dear
minister, I am doing my military service in the İzmir Noncommissioned
Officers' Club. One of our friends committed suicide yesterday. The
reason for his suicide is that we are often exposed to violence and
insult. There was an honest NCO who used to protect us, but he has
filed a petition for a change in posting as he could not endure any
further wrongdoings here. If that NCO leaves, we will be in a more
desperate situation. Please do something to prevent his departure. I
beg you, please help us.” The soldier continued to state in his letter
that nearly all of the soldiers were thinking of committing suicide.
“Since we are under pressure, none of us could honestly speak about
what happened here after the suicide of our friend.”
In an interview with Taraf, the soldier's father denied the claims that
his son committed suicide after he had an argument with his girlfriend.
The prosecutor's office heard the testimony of 22 soldiers in
investigating Acar's death.
In November 2012, the parliamentary Human Rights Investigation
Commission said the number of privates within the military who have
committed suicide has exceeded the number of those killed in combat
over the past 10 years. Ayhan Sefer Üstün, the head of the commission,
said that 175 privates committed suicide over the past two-and-a-half
years. This brings the total to 934 in the past 10 years. Üstün said
that 818 soldiers were killed on the battlefield in the last decade. (TODAY'S
ZAMAN, April 15, 2013)
EU: Turkey’s judicial reform falls short on conscientious objection
Turkey’s enactment of the fourth judicial package is a very positive
development, but falls short on conscientious objection reform,
European Commissioner Stefan Füle has said in a statement April 12.
“While I understand the focus of the Fourth Judicial Reform package is
on compliance with European Court of Human Rights rulings, I note with
regret the omission of conscientious objection in the package”, Füle’s
statement read.
Turkish Parliament adopted April 11 a long-awaited reform package
aligning Turkish legislation with the rulings of the European Court of
Human Rights. EU’s top court had previously ruled against Turkey for
not recognizing the right of conscientious objection for refusing
military service.
The initial version of the new judicial package foresaw the adoption of
other ways of serving the state for citizens instead of having to do
compulsory military service. However, after the parliamentary
discussions the removal of a provision in the Turkish Penal Code
according to which conscientious objectors can be convicted and
sentenced to prison for “alienating people from military service” was
finally not included in the reform.
“My understanding is that the outstanding points will be included in
the forthcoming Human Rights Action Plan, which I hope will be
finalized very soon,” Füle said.
(hurriyetdailynews.com,
April 12, 2013)
Affaires
religieuses / Religious Affairs
Des propos d'Erdogan sur l'alcool relancent la polémique sur l'islamisation
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a ravivé les inquiétudes
des milieux laïcs sur sa vision islamique de la société en accusant les
fondateurs de la République d'avoir fait de la bière la boisson
nationale alors que selon lui le peuple turc préfère l'ayran, à base de
yaourt et sans alcool.
"Dans les premières années de la République, une boisson alcoolisée
comme la bière a malheureusement été présentée comme une boisson
populaire turque. Mais notre boisson nationale, c'est l'ayran", a clamé
tard vendredi M. Erdogan lors d'un symposium à Istanbul sur les
politiques relatives à l'alcool.
"C'était au point que certaines familles ont commencé à donner de la
bière à leurs enfants en âge d'aller à l'école primaire au motif que
c'était bon pour la santé et nourrissant", s'est ému le Premier
ministre, repris par la presse.
La République turque a été fondée en 1923 sur les ruines de l'empire
ottoman sous l'impulsion de Mustafa Kemal Atatürk, guidée par des
principes de laïcité et de recherche d'une modernité inspirée de
l'occident, au détriment des valeurs islamiques qui prévalaient jusque
là dans la société ottomane.
M. Erdogan s'est encore emporté contre les conducteurs ivres qui "sont
la cause de la mort de conducteurs sobres" et contre les règlements qui
permettaient, jusqu'à ce qu'il les abroge, aux étudiants de "se
saouler" sur les campus universitaires.
Le Premier ministre a réitéré ses propos samedi, expliquant devant un
parterre d'hommes d'affaires que son grand père lui avait recommandé de
proclamer l'ayran boisson nationale "pour que la nation aie une
génération en bonne santé".
Les sorties de M. Erdogan ont immédiatement été accueillies par des salves de critiques et de quolibets sur les réseaux sociaux.
"Il ne manquait plus que nous soyons déclarés traîtres à la nation
parce que nous ne buvons pas d'ayran", s'est exclamé un utilisateur de
Twitter.
"Bien sûr que notre boisson nationale est l'ayran. C'est pour nous
faire dormir qu'on veut nous en faire boire", a commenté un autre
internaute, soulignant les vertus réputées soporifiques de l'ayran,
boisson faite de yaourt mélangé à de l'eau.
Le Premier ministre et son Parti de la justice et du développement
(AKP), issu de la mouvance islamiste, sont souvent accusés par les
milieux laïques de vouloir islamiser la Turquie en catimini.
Des mesures restreignant localement la consommation d'alcool donnent régulièrement lieu à des polémiques.
(AFP, 27 avril
2013)
Les Kurdes exhortent l’opposition syrienne à libérer les deux métropolites
Les Unités de défense du peuple (YPG), armée kurde, ont déclaré que les
deux évêques orthodoxes, enlevés en Syrie le 24 avril, sont entre les
mains du groupe Fatah Al Hassoun.
Condamnant fermement l’enlèvement, le YPG a demandé la libération
immédiate de Mgr Paul Yazigi, métropolite d'Alep pour les grecs
orthodoxes d'Antioche, et Mgr Youhanna Ibrahim, évêque d'Alep pour les
syriaques orthodoxes.
« Le cas échéant, nous entrerons en action pour les libérer » ont averti les forces armées kurdes.
Le YPG a affirmé que l’enlèvement a été effectué par le groupe Fatah Al
Hassun, lié à l’armée libre syrienne (ASL), soutenue par l’Occident et
les monarchies du Golfe.
Qualifiant cet enlèvement d’inhumain, les kurdes ont appelé l’ASL et
la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution à
libérer les deux hommes de religion et à s’excuser auprès de la
communauté chrétienne.
Le parti pour la paix et la démocratie (BDP), principal parti légal
kurde en Turquie, a également demandé à Saleh Moslim, co-président du
PYD, d’intervenir pour trouver les deux métropolites. Le PYD est le
principal parti politique kurde au Kurdistan syrien, revendiquant une
autonomie démocratique.
(Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 29 avril 2013)
Arrestation de dix personnes qui recrutaient des combattants pour la Syrie
La police turque a arrêté dix personnes soupçonnées d'être liées au
réseau Al-Qaïda et de recruter, entraîner et armer des combattants pour
la rébellion hostile au président syrien Bachar al-Assad, a rapporté
mardi la presse turque.
Ce coup de filet a été réalisé dans la province de Konya (centre), ont
précisé les quotidiens Hürriyet et Radikal sur leurs sites internet,
ajoutant que les suspects avaient nié les accusations portées contre
eux.
Vendredi, la presse turque avait rapporté que la police avait démantelé
une autre cellule du réseau Al-Qaïda qui préparait, selon elle, des
attentats contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara et une synagogue à
Istanbul.
L'ambassade américaine d'Ankara a été visée le 1er février par un
attentat suicide, revendiqué par un mouvement armé turc
d'extrême-gauche qui a causé la mort d'un agent de sécurité privé turc.
(AFP, 16 avril
2013)
What Happened in Dicle University?
Departing from the recent coverage appeared on bianet, we compiled a
timeline in English on the recent clashes between Dicle University and
outsider groups that left many students wounded and caused a three day
shut-down of education on campus.
April 8
* According to yuksekovahaber, a local website, a tension between Dicle
University students and a group of outsiders who came to campus to
publish a poster on Prophet Mohammed's Birth Week activities quickly
turned into a full-blown fight. Police interrupted clashing groups with
tear gas.
* Another group of 25 outsiders reportedly shouted slogans condemning
PKK and attacked university students on Dicle University campus. The
group members were linked with Hezbollah organization and police failed
to make an adequate intervention, rumors said.
* Attacks from outsiders carrying sticks and clubs intensified in university's education faculty, leaving many students wounded.
April 9
* In the early morning, police casted tear gas bombs and used water
canons at a group of Dicle University students who wanted to make a
public statement condemning the incident on campus.
* S.T., a Dicle University student who did not disclose his name for
security reasons, told bianet about the recent clashes on campus. He
denied the allegations that clashes broke out due to a poster on
Prophet Mohammed's Birth Week.
April 10
* Clashes between university students and outsiders continued in full
swing. A group of roughly 35 people loaded with knives and metal bars
reportedly attacked students on campus, leaving 6 students hospitalized.
* Police brutally intervened the clashes with tear gas and clubs,
detaining many students. Police chose not to intervene a violent group
who were waiting outside the hospital.
* Dicle University administration declared a three day break (between
April 10-13) to classes after the recent attacks that left reportedly 6
students wounded for the past three days.
* Ayşegül Jale Saraç, Dicle University President, held a press
conference, naming the recent clashes as a provocation to the ongoing
peace process in Turkey.
April 11
* Several universities across the country protested against attacks on
students and police violence including METU, Akdeniz, Ege, Tunceli,
Istanbul and Dokuz Eylül Universities. While police intervened the
protests in METU, many students were reportedly attacked by a group
called "Muslim Youth" over a poster that showed solidarity with Dicle
University students.
* NGOs and political entities protested the clashes. "Dicle University
administration must find those responsible for attacking students on
campus. They must account for their violent actions," Selahattin
Demirtaş, Peace and Democracy Party co-chairperson, said in a statement.
* Several NGO branches in Diyarbakır province including MAZLUMDER,
Diyanet-Sen, Memur-Sen, Özgür-Der, bar association representatives,
HÜDA-PAR, Anti-capitalist Muslims, Student Collectives and AYDER
reacted to the recent violence on Dicle University campus. A statement
condemning the violent attacks on Dicle University students said: "What
has been happening in our city for the past 3 days is neither
contributing to the culture of peaceful coexistence nor mutual
responsibility and tolerance." (BIA, April 12, 2013)
Violents affrontements entre étudiants kurdes et islamistes à Diyarbakir
De violents heurts ont opposé mercredi, pour la troisième journée
consécutive, des étudiants proches de la rébellion kurde à des
étudiants islamistes sur le campus d'une université de Diyarbakir, dans
le sud-est de la Turquie, faisant au moins quatre blessés, a-t-on
appris auprès de la police.
Ces affrontements ont éclaté lundi à l'université Dicle lorsque des partisans
d'un mouvement islamiste turc ont procédé à une distribution de tracts
que des sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont
tenté d'empêcher.
La police a fermé le campus mardi mais les affrontements se sont
poursuivis, contraignant les forces de l'ordre à utiliser un
hélicoptère pour larguer des gaz lacrymogènes afin de séparer les
étudiants des deux camps. Les heurts se sont poursuivis mercredi.
Les cours ont été suspendus à l'université Dicle jusqu'à la fin de la
semaine et une dizaine de ses étudiants considérés comme étant à
l'origine des troubles ont été interpellés par les forces de l'ordre, a
indiqué une source policière.
Le gouverneur de la province de Diyarbakir, Mustafa Toprak, a exprimé
son inquiétude en soulignant que ces troubles ne devaient pas avoir
d'effet sur le "processus sensible" de discussion engagé entre le
gouvernement islamo-conservateur turc et le chef emprisonné du PKK,
Abdullah Öcalan, pour mettre un terme au conflit kurde qui a fait plus
de 45.000 morts depuis 1984.
Les campus universitaires ont longtemps été le théâtre d'affrontements
violents entre étudiants de camps politiques rivaux en Turquie,
particulièrement dans les années 1980 et dans le sud-est du pays à
majorité kurde. Ce phénomène s'est récemment réduit. (AFP, 10 avril
2013)
Turkish EU Minister: "15% of EU Population will be Muslim in 2030"
Islam is a reality for the European Union and Europeans won’t get
anywhere by burying their heads in the sand, EU Minister Egemen Bağış
said yesterday.
“It is Islamophobia rather than Islam that is visible in France and
across Europe,” Bağış said, referring to French far-right leader Marine
Le Pen’s recent statement that Islam was “more visible” than before in
France. “We know Ms. Le Pen’s statements on Turkey and our values but
we don’t care too much.
Some 11 percent of the French population is Muslim and 8 to 9 percent
of the population of EU member states are Muslim. This number will
increase to 15 percent across Europe in 2030. Like a former German
President said, Islam is a reality of the European Union. They won’t
get anywhere by burying their heads in the sand,” Anatolia news agency
quoted Bağış as saying.
Wulff’s words in 2010
Le Pen said in a recent interview that she did not have a problem with
Turkey but that the main problem in France was the “visibility” of
Islam. She also said she was against Turkey’s EU membership and could
not understand why Turkey was seeking membership of a union which
everyone wanted to get out of, while admitting that the EU was not
acting fairly toward Ankara.
Former German President Christian Wulff said in 2010 that Islam, like
Christianity, was a part of Germany and his words sparked controversy
in Germany. Regarding the debate over whether Islam belongs in Germany
or not, President Joachim Gauck said last year that he did not endorse
Wulff’s statement, but respected his position, in an interview with
German magazine Die Zeit. “The truth is that there are many Muslims
living in the country. What I will say is this: Muslims living here
belong in Germany,” Gauck said.
“It would be more beneficial if they tried to understand the real
message of Islam: peace, brotherhood, sympathy. The crisis that Europe
is going through is a sign that they are not on the right track,” Bağış
said, while calling on the bloc to defend its values. “Ms. Le Pen does
not need to have exploitation. Instead she should communicate with the
French public. They should see that playing politics over Turkey is not
working anymore.” (hurriyetdailynews.com, April 2, 2013)
Socio-économique
/ Socio-economic
Minister publicly offends girl seeking help for cancer treatment
Environment and Urban Planning Minister Erdoğan Bayraktar has offended
a cancer patient who wanted help from the minister for her treatment in
front of Selimiye Mosque in Edirne.
Bayraktar was on his way to perform the noon prayer on Sunday when the
girl approached him and held the minister's hand. She reportedly asked
for help from him, saying she could not afford her medications. A bit
astonished, Bayraktar put some money in her pocket.
“Take this money. What else can I do? Buy it yourself. Don't drop the
money from your pocket,” he told her. The young woman, who was later
revealed to be a university student, was quite offended by the
minister's derogatory gesture and waited for him inside the garden in
order to give the money back. Police tried to discourage her from
waiting for the minister, but she insisted.
As Bayraktar walked out of the mosque, she was prevented from
approaching the minister by his bodyguards, who seized her by her arms.
Bayraktar then ordered the bodyguards let her approach. He was quite
surprised when the patient handed him back the money. “Mr. Minister,
you misunderstood me. I am not a beggar. I am once again disappointed
in the human race. I can see that you have never experienced a sense of
helplessness,” she said.
“Let me help you, my daughter, what do you want?” Bayraktar asked, but she ran away in tears.
The minister then told reporters that he did not mean to offend the
young woman and added that the Edirne governor would personally help
her with a supply of her medicine from abroad.
Bayraktar received harsh criticism for his offending gesture, with many calling for him to resign. (TODAY'S
ZAMAN, April 15, 2013)
72 syndicalistes accusés de collusion avec le PKK devant la justice
Le procès de 72 militants et dirigeants syndicalistes turcs accusés de
collusion avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit)
s'est ouvert mercredi devant une cour criminelle d'Ankara, a rapporté
l'agence Anatolie.
Ces membres de la Confédération des syndicats des travailleurs du
secteur public (KESK), organisation affiliée à la Confédération
syndicale internationale (CSI), avaient été arrêtés en juin 2012 lors
'un vaste coup de filet de la police turque.
Vingt-deux d'entre-eux comparaissent en détention préventive, les autres libres.
Parmi ces accusés figure, ironie du sort, le président de KESK Lami
Özgen, retenu par le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara avec 62
autres personnalités pour faire constituer un "comité de sages" chargé
d'appuyer auprès de la population turque le processus de paix engagé
avec le PKK.
"Etre jugé comme un terroriste et être un sage à la fois, c'est la
tragédie de ce pays", a ironisé M. Özgen devant la presse avant le
début du procès.
L'accusation a réclamé contre ces syndicalistes des peines de sept ans
et demi à quinze ans de prison ferme pour leur proximité avec le PKK,
une organisation interdite et considérée comme terroriste par de
nombreux pays.
Lors d'une précédente rafle policière en février 2012, près d'une
centaine de membres et des dirigeants du KESK avaient été arrêtés pour
les mêmes motifs, dont de nombreux représentants du syndicat des
enseignants Egitim Sen.
La Commission Européenne avait alors exprimé sa préoccupation, déplorant les dérives de la législation antiterroriste turque.
Le gouvernement d'Ankara, qui mène depuis plusieurs mois des
discussions de paix avec le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, a
déposé récemment au Parlement un projet de loi de réforme de cet
arsenal antiterroriste. Il a toutefois été jugé insuffisant par de
nombreuses ONG internationales de défense des droits de l'Homme. (AFP, 10 avril
2013)
22 syndicalistes sortis de prison mais pas sortis d’affaire!
Ankara/ Copenhague, 11 avril 2013 – Le Réseau Euro-Méditerranéen des
droits de l’Homme (REMDH) et l’Association turque des droits de l’Homme
(IHD) saluent la libération hier de 22 syndicalistes et défenseurs des
droits de l’Homme turcs, détenus à la prison de haute sécurité de type
F d’Ankara sous la charge de « terrorisme » et accusés d’appartenir à
une organisation illégale.
Parmi les détenus, Osman İşçi, membre du Comité exécutif du REMDH,
avait était arrêté chez lui dans la province d’Ankara dans la matinée
du 25 juin 2012. İşçi avait été également maintenu en détention
provisoire avec 21 autres collègues jusqu’à leur libération ce 10 avril.
‘Bien sûr nous accueillons la nouvelle de leur libération avec un grand
soulagement, mais nous restons préoccupés par le fait que les charges à
leur encontre n’ont pas été abandonnées’, a déclaré le Président de
l’IHD Oztürk Türkdogan.
‘Dans la loi anti-terroriste turque, la définition de terrorisme est
maintenue trop large de façon délibérée. Cela signifie que les
autorités turques peuvent limiter les droits à la liberté d’expression,
d’association et de rassemblement pacifique, sous prétexte de traiter
des situations liées à l’anti-terrorisme’, a expliqué le Directeur
exécutif du REMDH Marc Schade-Poulsen, qui a assisté au procès.
Le REMDH et l’IHD appellent le gouvernement turc à modifier tant la loi
anti-terrorisme que le code pénal turc, afin de les mettre en
conformité avec les instruments internationaux relatifs aux droits de
l’Homme ratifiés par la Turquie.
L’arrestation des syndicalistes et des défenseurs de droits de l’Homme,
tous membres de la KESK(1), faisait partie d’une vaste opération «
anti-terroriste » visant à démanteler un réseau terroriste présumé –
l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK)(2). 72 personnes avaient
été arrêtées le même jour et accusées d’organiser le soutien à la KCK
au sein de la KESK.
Le REMDH rappelle que plusieurs grands activistes des droits de
l’Homme, éminents avocats et membres de l’IHD(3) sont toujours en
prison et purgent actuellement des peines prononcées en vertu de la loi
anti-terroriste. Le REMDH exhorte les autorités turques à tous les
libérer.
Le REMDH a envoyé une mission à Ankara pour observer le procès et fera
prochainement part de ses considérations quant à son déroulement. Le
procès a été ajourné au 8 juillet 2013.
Pour plus d’information, merci de contacter :
REMDH - Hayet Zeghiche, hze@euromedrights.net, +32 488 08 00 41
IHD - S. Erdem Türközü, ihd@ihd.org.tr, +90 312 230 35 67-68-69
1 KESK: Confédération des Travailleurs
de la Fonction Publique, connue pour son soutien à la démocratie, aux
droits des minorités et à une solution pacifiques du conflit kurde.
2 KCK: Koma Ciwaken Kurdistan – Ligue des Communautés
du Kurdistan/Assemblée de Turquie (KCK/TM) ; la KCK serait présumée
être destinée à organiser le peuple kurde, en tant qu’organisation
faîtière incluant le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
3 Muharrem Erbey – membre de l’exécutif de la section
de Diyarbakır, Şerif Süren - membre de l’exécutif de la section de
Aydın, Reşit Teymur - membre de l’exécutif de la section de Siirt, Ms.
Veysi Parıltı - membre de l’exécutif de la section de Mardin, Şaziye
Önder – représentant de Doğubeyazıt, Mensur Işık – ancien Président de
la section de Muş, Bekir Gürbüz – ancien Président de la section de
Adıyaman, Ali Tanrıverdi – Président de la section de Mersin et Dilek
Hoş - membre de l’exécutif de la section de Adana
Les employés de Turkish Airlines ont décidé de faire grève
Le syndicat turc de l'aéronautique a appelé les salariés de la
compagnie Turkish Airlines (THY) à faire grève pour dénoncer la
décision de leur direction de ne pas réintégrer 305 employés licenciés
après un mouvement de grève l'an dernier, a annoncé mercredi l'un de
ses responsables.
"Nous allons annoncer aujourd'hui (mercredi) notre décision de faire
grève car il n'y a eu aucune avancée dans les discussions entamées le
16 janvier", a déclaré à l'AFP Mustafa Yagci, le secrétaire général de
Hava-Is, seul syndicat du secteur aérien en Turquie.
Le mouvement ne débutera concrètement que d'ici "une dizaine de jours"
pour laisser une dernière chance à la négociation avec la direction de
l'ex-compagnie nationale, a toutefois précisé M. Yagci.
Le ministre turc des Finances Mehmet Simsek a immédiatement dénoncé la
décision du syndicat. "Nous ne permettrons pas que les activités de THY
soient perturbées, surtout pas avant la saison touristique", a-t-il
menacé.
En mai 2012, les salariés de THY avaient cessé les travail plusieurs
jours pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et,
surtout, l'adoption par le Parlement turc d'une loi interdisant la
grève dans plusieurs secteurs jugés stratégiques par le gouvernement
islamo-conservateur, du pays, notamment le secteur aérien.
La compagnie avait alors procédé au licenciement de 305 salariés grévistes, qu'elle refuse depuis catégoriquement de réintégrer.
Le secrétaire général du syndicat Hava-Is a précisé mercredi que le
nouvel appel à la grève était "parfaitement légal" an vu d'une
modification la loi votée en novembre.
Sur les 15.900 salariés de THY, 14.000 sont membres du syndicat.
Contrairement à la quasi-totalité des ses concurrentes européennes,
Turkish Airlines, récompensée deux fois d'affilée du titre de meilleure
compagnie du vieux continent, affiche une forte croissance et multiplie
les dessertes dans le monde entier.
THY a ainsi transporté en 2012 près de 39 millions de passagers, en hausse de 20% par rapport en 2011.
Elle envisage de multiplier par deux sa flotte actuelle de 215 avions,
après deux récentes commandes géantes de 117 Airbus mono-couloirs de la
famille A320 et 95 exemplaires de son concurrent de chez Boeing, le
737. Aux prix catalogue, ces deux commandes sont facturées, options
comprises, à près de 20 milliards de dollars. (AFP, 10 avril
2013)
DISK elected first woman general secretary
The Confederation of Revolutionary Labor Unions (DİSK)
extraordinary meeting elected Arzu Çerkezoğlu as general secretary. She
got 181 delegate votes. Kani Beko was elected president of the
confederation.
The extraordinary general meeting has begun on Saturday with tension due to protests against the DISK management.
Members of the Emekli-Sen Union gathered in front of the meeting hall
to protest against the policies of the DISK. Nakliyat-İş Union Chairman
Ali Rıza Küçükosmanoğlu, making the first speech at the meeting, called
attention to the management crisis within DISK and remarked that the
meeting had been organized with an intention to come up with a solution
to the problems of the federation.
The meeting was interrupted as tension continued to rise when protestors were denied permission to enter the meeting hall. (DIHA, April 7, 2013)
Nucléaire: Areva/MHI et la Chine en course pour la 2e centrale turque
La Turquie va trancher dans les semaines à venir la bataille que se
livrent le consortium formé des groupes japonais Mitsubishi Heavy
Energy (MHI) et français Areva et une entreprise chinoise pour le
juteux contrat de la construction de sa deuxième centrale nucléaire,
évalué à 17 milliards d'euros.
Selon des indiscrétions parues jeudi dans le quotidien économique
japonais Nikkei, l'offre franco-japonaise semble en très bonne voie
pour remporter ce marché, après le retrait de groupes du Canada et de
Corée du Sud.
"Le Canada, la Chine et la Corée du Sud bataillaient aussi dans le
cadre de l'appel d'offres turc, mais il semblerait que sur le plan des
technologies, de la fiabilité et du prix, la proposition japonaise ait
été préférée", écrit le journal nippon, citant des sources officielles
japonaise et turque.
Interrogé quelques heures plus tard sur la chaîne d'information NTV, le
ministre turc de l'Energie Taner Yildiz a confirmé que les propositions
franco-japonaise et chinoise restaient seules en lice mais démenti que
son gouvernement avait déjà tranché.
"Nous sommes engagés dans d'intenses négociations avec les Chinois et
les Japonais", a dit M. Yildiz. "Je peux dire que les prédictions
japonaises sont prématurées et que la course continue", a-t-il
souligné, "nous n'en sommes pas encore à ce stade".
Le ministre turc de l'Energie s'est refusé à donner la moindre date butoir pour les négociations avec les deux consortiums.
"Il n'y a pas de calendrier prévu pour la finalisation de l'appel
d'offres, tout ce que je peux dire est que nous approchons de la
décision", a indiqué à l'AFP un responsable du ministère turc de
l'Energie sous couvert de l'anonymat.
Sitôt parues les informations de la presse japonaise, l'action d'Areva
a fait un bond à la bourse de Paris. A 07h38 GMT, la valeur prenait
4,24% à 11,94 euros sur la perspective du contrat en Turquie.
Face à l'offre du groupe China Guangdong Nuclear Power Holding Co., MHI
et Areva proposent à la Turquie le réacteur de moyenne puissance Atmea
1, d'une puissance de 1.100 mégawatts, développé par leur coentreprise.
Si elle se concrétise, la commande d'Ankara au consortium
franco-japonais porterait sur 4 réacteurs qui seraient construits à
Sinop, sur la mer Noire. Les travaux débuteraient en 2017 pour une mise
en service de la première tranche programmée en 2023.
La Turquie a annoncé son intention de lancer la construction de trois
centrales d'ici à cinq ans pour réduire la dépendance de son économie à
forte croissance de l'énergie importée de l'étranger, notamment la
Russie et l'Iran.
Son gouvernement a conclu un accord en 2010 avec la Russie pour construire une première centrale à Akkuyu (sud).
De nombreux groupes étrangers ont manifesté leur intérêt pour la construction de son deuxième réacteur.
Hormis le finaliste chinois et ses concurrents canadien et sud-coréen
qui ont renoncé, le japonais Toshiba s'était lancé dans la course,
associé à la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), la
gérante de la centrale Fukushima Daiichi. Mais Tepco s'est retirée en
juillet 2011, après l'accident nucléaire.
Côté français, GDF Suez avait également déposé une offre associé aux
groupes japonais Itochu et MHI. Selon le schéma révélé jeudi par le
quotidien japonais Nikkei, le groupe français pourrait être chargé de
l'exploitation de la centrale construite par MHI et Areva.
Initialement intéressée par la troisième centrale turque, la
coentreprise Atmea s'est finalement portée candidate pour la deuxième,
après la relance officielle de la coopération nucléaire civile entre la
Turquie et la France en janvier, à l'occasion d'une visite à Istanbul
de la ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq.
Les relations économiques entre les deux pays ont été secouées par de
nombreuses crises ces dernières années, notamment alimentées par le
vote de lois françaises reconnaissant le génocide arménien ou réprimant
sa négation. (AFP, 4 avril
2013)
Child Workers Near 900,000 in Turkey
According to a recent report released by Turkey's main statistics
institute, there are currently 893,000 child workers out of 15,247,000
children between 6 and 17 years old - a toll that constituted 20.6
percent of entire population in Turkey.
The report cited that 5.9 percent of children in Turkey engaged in
economic activity. Compared to similar statistics in 2006, 3,000 new
child workers joined Turkey's workforce.
Half of child workers in cities
In detail, the report revealed that there are 262,000 child workers
between 6 and 14 years old, while the number of child workers between
15 and 17 years old are 601,000.
The employment rates for 6-14 years old turned out 2.6 percent, and 15.6 for 15-17 years old.
The distribution of child workers according to demographics (city/countryside) turned out 44.8 and 55.2 percent.
Half of child workers unschooled
Some of the highlights from the report included:
* Out of all children between 6-17 years old in Turkey, 8.5 percent of children cannot go to school.
* Out of all child workers in Turkey, 50.2 percent cannot go to school.
* The activity distribution of schooled children included domestic work
(50.2 percent), economic activity (3.2 percent) and no activity at all
(46.6 percent).
* The activity distribution of unschooled children included domestic
work (38.8 percent), economic activity (34.5 percent) and no activity
at all (26.7 percent).
* The distribution of schooled child workers turned out 81.8 among 6-14 age group and34.3 among 15-17 age group.
* The distribution of child workers according to sector is as follows:
agriculture (44.5 percent, 339,000), industry (24.3 percent, 217,000)
and service (31 percent, 227,000).
* The distribution of child workers according is as follows: Paid (56.2 percent, 470,000) and unpaid (46.2 percent, 413,000).
Children working on the street
In 2012, following an official parliamentary inquiry by MHP deputy
Özcan Yeniçeri, Family and Social Policies Minister Fatma Şahin
disclosed the number of children who benefit from the ministries aids
as 5851. The same rate was 6784 in 2007, 7124 in 2008,7560 in 2009,
5178 in 2010, and 6402 in 2011. (BIA, April 2, 2013)
Croissance de 2,2% pour la Turquie en 2012, en dessous des prévisions
L'économie turque a connu une croissance
de 2,2% en 2012, en-deçà des prévisions gouvernementales, a annoncé
lundi l'Institut turc de la statistique (Tüik).
Le ralentissement de la croissance turque s'est accentué au quatrième
trimestre 2012, à 1,4%, après trois premiers trimestres à
respectivement 3,3%, 2,9% et 1,6% de croissance, selon le Tüik.
Le gouvernement turc tablait sur une croissance de 3,2% en 2012, après
avoir déjà révisé à la baisse des objectifs initiaux à 4% en raison
d'une conjoncture internationale déprimée.
Le Produit intérieur brut (PIB) par habitant s'est établi en 2012 à
10.504 dollars (8.204 euros), soit 60 dollars de plus qu'en 2011, a
indiqué le Tüik.
L'Institut a en revanche révisé à la hausse la croissance turque pour 2011, à 8,8% au lieu de 8,5%.
Après deux années d'une croissance record (8,9% en 2010, 8,8% en 2011)
tirée par la demande intérieure qui a élargi le déficit commercial
turc, la Turquie s'est efforcée d'organiser un "atterrissage en
douceur" de son économie et de la réorienter vers l'exportation.
Le déficit commercial a diminué de 20,7% en 2012 par rapport à 2011,
s'établissant à 84,0 milliards de dollars (62,0 milliards d'euros),
avec une augmentation des exportations de 13,1%, à 152,6 milliards de
dollars, et une baisse des importations de 1,8%, à 236,6 milliards de
dollars.
Réagissant à l'annonce du Tüik, le ministre de l'Economie Zafer
Caglayan a assuré que la croissance turque repartirait à la hausse à
partir de 2013, avec une politique volontariste de l'Etat.
"En 2013 et après, nous aurons une économie qui progressera plus
rapidement et de manière plus saine. Notre objectif pour 2023 est
d'entrer dans les dix premiers (pays au monde en terme de PIB, ndlr),
d'atteindre un PIB de 2.000 milliards de dollars", a déclaré M.
Caglayan, cité par l'agence Anatolie.
La Turquie est actuellement la 17e économie mondiale en terme de PIB.
2023 sera l'année du centenaire de la fondation de la République
turque, sur les cendres de l'empire ottoman.
"Pour y parvenir, nous avons besoin d'une croissance d'au moins 6-6,5%.
Nous y parviendrons avec l'aide aussi bien de la demande intérieure que
des exportations", a ajouté le ministre. (AFP, 1er avril
2013)
Relations
turco-européennes / Turkey-Europe Relations
Council of Europe’s Turkey report calls PKK militants 'activists'
The Parliamentary Assembly of the Council of Europe’s (PACE) latest
assessment on Turkey published April 23 praised the reforms in the
country but sparked debate by changing the terminology for describing
the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) militants to 'activists'.
During the discussion sessions on the report, the Council of Europe
deputies voted in favor of Peace and Democracy Party’s (BDP) deputy
Ertuğrul Kürkçü’s motion to change a sentence which stated that “PKK
terrorism has claimed over 40,000 victims” to “the conflict between PKK
and the Turkish state.”
Deputies representing the ruling Justice and Development Party (AKP) as
well as the opposition parties slammed the use of the wording “PKK
activists” in the explanatory memorandum prepared by the rapporteur on
Turkey Josette Durrieu.
“I comment on this with a lot of anger. There is an ongoing resolution
process. That’s why there is an attempt to soften the atmosphere. But
the PKK is a terrorist organization. And the members of this
organization are called terrorists. I can’t understand why they refrain
from admitting or saying that,” AKP’s representative at the Council of
Europe, Nursuna Memecan was quoted by the Anatolia news agency. “This
[ends up] with the question that [for the Council of Europe] the
others' terrorists can be called activists,” she added.
Main opposition Republican People’s Party (CHP) Spokesman Haluk Koç
also described the changes as “unacceptable”. “The expressions
presenting the PKK as equal to the [Turkish] state are unacceptable.
It’s is not possible to approve the expression calling terrorists
activists,” he said.
PKK's activities are described as 'terrorist' activities: Davutoğlu
Meanwhile, Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu said that the
report would not change the fact that the PKK was on the European
Union’s designated terrorist organizations list. “If you read the
report, you will see that there are many sentences that define PKK’s
activities as terrorist activities,” Davutoğlu said, adding that
Turkish deputies had voiced the appropriate reaction to the report.
“Therefore it’s not right to make such significance of this, but we
always respond in the due way,” he said.
The resolution, the first in five years, welcomed Turkey’s progress in
many areas, including bringing its legislation into line with the
European Convention on Human Rights, advancing the ongoing peace
process, promoting the cultural and linguistic rights of the Kurds,
stepping up dialogue with religious communities and establishing the
institution of ombudsman.
However, it also spells out the steps Turkey still needs to take if it
is to successfully complete its reform program, such as further reform
of the Constitution and continuing revision of the Criminal Code, as
well as progress on freedom of expression, pre-trial detentions, local
and regional decentralization and resolving the Kurdish question. (hurriyetdailynews.com,
April 23, 2013)
La résolution contradictoire du Parlement européen sur la Turquie
Le Parlement européen, dans une
résolution sur le rapport de suivi 2012 de la Turquie,
se félicite du dialogue politique direct entre le
gouvernement turc et l'ancien dirigeant du PKK, Abdullah Öcalan.
Toutefois, le même parlement a refusé une fois de plus la proposition
d'exclure le même PKK de la liste des "organisations terroristes"
imposée par les Etats-Unis.
Quant à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, un engagement réciproque renouvelé est nécessaire afin de maintenir des
relations constructives entre l'UE et la Turquie dans le cadre du
processus de négociation, ont déclaré les députés ce jeudi.
"L'engagement doit venir tant de l'Union européenne que de la Turquie",
a déclaré Ria Oomen-Ruijten (PPE, NL), rapporteur sur ce dossier. "La
Turquie doit multiplier les efforts visant à garantir la liberté
d'expression, la liberté des médias et toutes les autres libertés
fondmentales conformément aux valeurs de l'UE. L'Union doit tout mettre
en œuvre pour soutenir la Turquie dans le processus de réformes -
renouveler les efforts pour l'ouverture de nouveaux chapitres de
négociation est important", a-t-elle ajouté.
Réforme de la justice
La réforme du système judiciaire turc est essentielle pour la
consolidation de la démocratie et la modernisation du pays, soulignent
les députés. Ils saluent l'adoption des troisième et quatrième paquets
de la réforme de la justice, mais insistent pour restreindre la
définition très large des infractions pénales, notamment la définition
d'acte terroriste, pour réduire les périodes anormalement longues de
détention préventive avant un procès et pour limiter le rôle des
tribunaux d'exception.
Afin d'accélérer le processus de réforme, les députés appellent le
Conseil à ouvrir les négociations sur le système judiciaire et les
droits fondamentaux (chapitre 23) et la justice, les libertés et la
sécurité (chapitre 24).
Droits des femmes
Le Parlement salue les efforts de la Turquie en vue de lutter contre
les "crimes d'honneur", la violence domestique et le phénomène des
mariages forcés et des très jeunes filles mariées. Toutefois, il
s'inquiète du fait que la violence à l'encontre des femmes soit encore
fréquente. Par ailleurs, les députés demandent de promouvoir activement
les droits, l'éducation et la participation des femmes sur le marché du
travail et en politique.
Question kurde
Les députés se félicitent du dialogue politique direct entre le
gouvernement turc et l'ancien dirigeant du PKK, Abdullah Öcalan. Ce
dialogue pourrait ouvrir la voie à un accord historique réglant de
manière pacifique et démocratique le conflit kurde, soulignent-ils.
La présidence chypriote, une occasion manquée
Les députés regrettent que la Turquie ait "laissé échapper une chance
importante d'amorcer un processus traduisant l'engagement et la
normalisation des relations avec Chypre" pendant la présidence
chypriote du Conseil.
Syrie et affaires étrangères
Les députés félicitent le pays pour l'aide humanitaire fournie au
nombre croissant de réfugiés syriens mais soulignent que l'UE et la
Turquie devraient parvenir à une vision stratégique commune afin de
mettre un terme à la crise tragique en Syrie. Ils affirment également
que Turquie devrait développer sa politique étrangère dans le cadre
d'un dialogue et d'une coordination avec l'UE davantage renforcés par
rapport à 2012.
Le texte a été adopté par 451 voix pour, 105 voix contre et 45 abstentions.
Des enseignants français de l'université Galatasaray d'Istanbul en grève
Des enseignants français du lycée et de l'université de Galatasaray ou
de l'université Marmara d'Istanbul ont symboliquement occupé jeudi les
jardins du consulat de France pour dénoncer la limitation de la durée
de leurs contrats, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les professeurs de la Mission de coopération éducative et linguistique
(Micel) ont brièvement déployé quelques banderoles dans la cour du
bâtiment, qui abrite aussi l'Institut français d'Istanbul et un café,
avant de quitter les lieux sans incident.
Les enseignants français, qui affirment que leur arrêt de travail a été
observé jeudi à 96%, protestent contre la mise en place en 2009 de
nouveaux contrats de travail d'une durée de deux ans, renouvelables une
seule fois.
"L'ensemble des acteurs sur le terrain considère que notre mission
nécessite une forte implication au sein du système éducatif turc, ce
qui est incompatible avec une rotation fréquente et forcée", a déploré
un de leurs porte-parole, Sébastien Breux.
Avant cette réforme, les contrats des enseignants de la Micel portaient
sur une durée d'un an, mais étaient renouvelables sans limitation.
Outre le retour à ce type de contrats, les grévistes, qui se targuent
du soutien des autorités turques de l'université et du lycée
Galatasaray, exigent une prise en charge des frais de scolarité de
leurs enfants au lycée français d'Istanbul.
Ils ont déposé un nouveau préavis de grève, le troisième depuis mars,
pour le 9 avril, jour où le sénateur socialiste Jean-Yves Leconte doit
poser une question orale au Sénat sur leurs revendications au ministre
des Affaires étrangères Laurent Fabius.
La Micel emploie 56 enseignants français, dans le cadre d'un accord franco-turc de coopération en matière d'enseignement. (AFP, 4 avril
2013)
Turquie-USA/
Turkey-USA
Turkey first NATO state with Shanghai Cooperation Organization ties
Turkey is the first NATO member state to have become a “dialogue
partner” with the Shanghai Cooperation Organization (SCO), Foreign
Minister Ahment Davutoğlu told reporters in the eastern Chinese
province of Turkistan, referring to a cooperation agreement signed
between Turkey and the SCO on April 26.
“Two years ago we gave instructions and started working on this matter.
The only lack was a signature. Now we’ve completed the process of the
dialogue partnership,” Davutoğlu said. “We are the first NATO state to
establish such a relationship with the SCO,” he added. “If we look from
a Cold War perspective, these may seem like mutually exclusive
institutions. However, the Cold War has ended. Turkey won’t be a slave
of the Cold War logic.”
The foreign minister said his country was a member of many different
organizations and was interested in many foreign policies at the same
time. “It is Turkey’s strength to be a member of various institutions
and to actively lead them.” (hurriyetdailynews.com,
April 29, 2013)
Kerry exhorte Erdogan à reporter sa visite à Gaza
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exhorté dimanche le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan à reporter sa visite prévue à Gaza,
invoquant un moment "critique" pour l'avenir du processus de paix au
Proche-Orient, dont il a parlé avec le président palestinien Mahmoud
Abbas.
Au lendemain d'une réunion à Istanbul des pays du groupe des Amis de la
Syrie, M. Kerry a repris son bâton de pèlerin pour tenter de ranimer la
flamme des discussions de paix israélo-palestiniennes engluées depuis
septembre 2010.
Au cours d'une rencontre avec M. Erdogan, à qui il veut redonner un
rôle d'interlocuteur incontournable sur la scène régionale, le chef de
la diplomatie américaine a voulu désamorcer la tension suscitée au sein
des Palestiniens par sa visite programmée en mai à Gaza.
Ce déplacement dans l'enclave gouvernée par le mouvement islamiste du
Hamas n'est pas du tout du goût du président Abbas, chef de la faction
rivale du Fatah, qui a jugé qu'il attisait les divisions entre
Palestiniens.
Après avoir vu le Premier ministre turc, M. Kerry a annoncé à la presse à Istanbul lui avoir demandé d'ajourner son projet.
"Nous pensons réellement qu'il serait mieux de retarder (cette visite)
et qu'elle ne devrait pas avoir lieu en ce moment pour différentes
raisons", a-t-il dit.
"Le moment est particulièrement critique en ce qui concerne le
processus de paix que nous essayons de faire décoller", a ajouté le
responsable américain, jugeant "plus utile d'attendre des circonstances
favorables".
Le Hamas a fustigé l'appel de M. Kerry, y voyant "l'implication des
Etats-Unis dans la consécration du blocus de Gaza" et accusant MM.
Kerry et Abbas de "collusion entre les deux parties pour maintenir le
blocus de Gaza et resserrer l'étau sur le Hamas".
Après l'avoir annoncée puis ajournée à plusieurs reprises, M. Erdogan a
confirmé son intention de se rendre à Gaza pour, a-t-il plaidé, "aider"
à la levée de l'embargo et du blocus décrété par Israël sur l'enclave
palestinienne.
Avec le chef du gouvernement turc, tout comme avec son homologue Ahmet
Davutoglu, John Kerry a également insisté sur "l'importance" que revêt
aux yeux des Etats-Unis la normalisation des relations entre la Turquie
et Israël.
Tous deux "ont été très constructifs et extrêmement désireux d'apporter
leur aide à ce processus et ils l'ont déjà prouvé", s'est réjoui le
chef de la diplomatie américaine.
(AFP, 21 avril
2013)
US human rights report criticizes Turkey's judicial system
The U.S. State Department has expressed criticism on the human rights
situation in Turkey, while noting some progress, especially regarding
cultural rights, in its annual report assessing human rights around the
world released April 19.
The 2012 report details in 48 pages some of the cases that have
recently caused debate. According to the report, the main problems that
Turkey faces on the human rights agenda are deficiencies in access to
justice and government interference with freedom of expression.
U.S. Secretary of State John Kerry said the administration had debated
whether to postpone the release of the report due to the Boston
bombings. “But we thought that, on the contrary, it’s a part of human
rights to make clear that people have the right to run in a marathon
without violence, and that people have a right to enjoy a holiday
without terror, and that the rights of people are represented in many
different ways,” he said, a day before traveling to Istanbul for the
Friends of Syria core group meeting.
Kerry emphasized that the U.S. administration was committed to voicing
its concerns on human rights about any country in the world. “These
reports are thorough, they’re honest. And they need to be, because our
policies are grounded in a clear-eyed assessment of governments as they
are, not how they want to be or how they pretend to be,” he said.
The report stated that despite the legal reforms, “the judicial system
was politicized and overburdened and authorities continued to engage in
arbitrary arrests.” Similarly, the report emphasized that journalists
and writers remained incarcerated on terror crimes, which resulted in
self-censorship.
“Journalists, academics and writers … were afraid that criticizing the
state or government publicly could result in civil or criminal suits or
investigations, ” the report said, noting that political leaders,
including the prime minister, had sued their critics for defamation. It
also mentioned that many students had been charged under anti-terror
laws for participating in legal demonstrations.
The report also found that the Turkish government had failed to protect
“vulnerable populations” adequately, particularly LGBT individuals.
Violence against women also remains a critical issue, despite progress
made with a new domestic violence law, it said.
The report criticized the excessive force used by security forces
during demonstrations, adding that the number of prosecutions regarding
abuses by the security forces remained very low, despite some
investigations.
Progress on cultural rights
However, the report did note some improvements that have occurred
following the adoption of the third judicial package on July 2012.
“Approximately 20,000 persons were released from jail because of Third
Judicial Package reforms regarding releases pending trial or the
redefinition of crimes,” it said.
It also emphasized progress made on cultural rights, particularly
citing the conditions of the Roma community as well as the use of
minorities' mother tongues. “Sabro, the first Assyrian newspaper in
Turkey, started a monthly publication in March. The Diyarbakır City
Theater performed Shakespeare’s Hamlet in Kurdish in a tour around
Turkey, most notably at the Ankara State Theater on Nov. 26 with the
minister of culture in attendance,” the report stated.
Click here to access the full U.S. State Department report on Turkey.
Rencontre entre Obama et Erdogan le 16 mai à Washington
Le président Barack Obama va recevoir en
avril et mai plusieurs dirigeants de pays du Moyen-Orient alliés des
Etats-Unis, dont le Turc Recep Tayyip Erdogan et le roi Abdallah II de
Jordanie, pour évoquer en particulier le dossier syrien, a annoncé
vendredi la Maison Blanche.
La visite à la Maison Blanche de M. Erdogan, premier ministre de son
pays, interviendra le 16 mai, quelques semaines après que le président
Obama a donné l'impulsion d'un dégel des relations entre cet allié des
Etats-Unis et Israël.
Lors de sa visite dans l'Etat hébreu le 22 mars, le président américain
avait arraché un succès diplomatique en obtenant du Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu qu'il présente ses excuses à M. Erdogan
pour la mort de neuf Turcs à bord d'une flottille pour Gaza en 2010.
M. Erdogan a accepté ces excuses, permettant d'entrevoir une
normalisation des relations entre Israël et la Turquie, deux grands
alliés des Etats-Unis qui étaient en froid depuis près de trois ans.
MM. Obama et Erdogan, qui entretiennent des relations personnelles très
chaleureuses, devraient également parler en mai du dossier syrien et de
la coopération commerciale et économique entre Washington et Ankara, a
indiqué le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney dans un
communiqué.
Le président américain, qui avait conclu par la Jordanie son voyage au
Proche-Orient fin mars, va en outre revoir le 26 avril à Washington le
roi Abdallah II, a souligné M. Carney.
Lors de cette nouvelle rencontre, M. Obama a l'intention de discuter
des "réformes politiques et économiques (en Jordanie), de la crise
humanitaire en Syrie et d'autres dossiers régionaux d'intérêt mutuel"
selon la même source.
Avant le roi Abdallah et M. Erdogan, M. Obama aura reçu deux dirigeants
de pays du Golfe en avril: l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa
Al-Thani le 23 et le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed Ben Zayed
Al-Nahyane le 16.
En outre, la Maison Blanche a annoncé vendredi soir que la Syrie
figurerait également au menu de discussions entre M. Obama et le
secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, attendu jeudi
prochain dans le Bureau ovale.
Lors de cette rencontre, M. Obama a aussi l'intention d'"exprimer sa
gratitude pour les nombreux sacrifices auxquels les personnels des
Nations unies ont consenti pour protéger les populations vulnérables et
apporter de l'aide à ceux qui en ont le plus besoin", selon l'exécutif. (AFP, 5 avril
2013)
Relations
régionales / Regional Relations
Belges en Syrie : deux mères vont plaider leur cause à Ankara
Des centaines d’Européens sont partis rejoindre les rangs de
l’opposition syrienne et ont été enrôlés dans des groupes de
moudjahidines étrangers.
Deux mères belges, dont les fils sont partis se battre en Syrie,
doivent se rendre ce lundi à Ankara pour supplier les autorités turques
de mieux contrôler le flux des djihadistes étrangers qui passent vers
la Syrie voisine, a appris La Libre Belgique.
Les deux mères bruxelloises sont d’origine marocaine.
L’une d’elles a ses deux fils en Syrie. Le plus âgé (22 ans) est parti
à la Noël 2012. Le plus jeune (16 ans) a quitté la Belgique le 5 avril
dernier et n’est plus réapparu à l’Athénée Fernand Blum de Scharbeek où
il étudiait. La seconde mère ignore totalement où est son fils, le
dernier signe de vie étant un coup de téléphone en provenance de la
ville d’Adana en Turquie.
Elles seront reçues mardi par le député turc Refik Eryilmaz, membre du
parti CHP, un parti laïc et kémaliste dans l’opposition au gouvernement
promusulman d’Erdogan.
Cet avocat de profession est originaire de la province d'Antioche
(Hatay) par où transitent de nombreux volontaires étrangers se rendant
en Syrie.
Le député veut dénoncer l’attitude qu’il juge trop conciliante du
gouvernement turc à l’égard des passeurs qui viennent, au su et au vu
de tous, chercher les volontaires dans plusieurs aéroports proches de
la frontière turco-syrienne. Refik Eryilmaz a récemment servi de
médiateur dans la libération de Cüneyt Ünal, un journaliste turc détenu
dans une prison syrienne.
Le voyage a été mis sur pied en Belgique par Bahar Kimyongur, un ancien
militant belge du groupe d’extrême gauche turc DHKPC, indésirable en
Turquie. Tout comme le député, Bahar Kimyongur est originaire
d’Antioche.
« Mes motivations sont multiples », nous explique Bahar Kimyongur. « Je
veux que la guerre cesse, qu’il y ait un mouvement pour la paix et que
les gens en Syrie se mettent autour de la table pour discuter de façon
sereine ».
Les deux mères belges ont été contactées par Bahar Kimyongur. Elles lui
ont dit toute leur détresse. « Elles ont peur que leurs fils soient
tués par l’armée de Bachar Al Assad. Elles ont peur des représailles
des groupes qui les ont enrôlés. Et elles ont peur que leurs fils
soient condamnés à leur retour », dit-il.
Des centaines d’Européens sont partis rejoindre les rangs de
l’opposition syrienne et ont été enrôlés dans des groupes de
moudjahidines étrangers.
La présence de certains groupes islamistes radicaux et le peu
d’empressement de l’Armée syrienne libre de couper les liens avec ces
groupes est la principale raison qu’avancent des pays comme l’Allemagne
et les Etats-Unis pour refuser de livrer des armes aux rebelles
syriens. (La Libre Belgique, Ch.Ly., 21 avril 2013)
Erdogan affirme maintenir sa visite à Gaza
Le Premier ministre islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a
affirmé mardi maintenir sa visite prévue pour la fin mai à Gaza, en
dépit d'une demande de report de ce déplacement du secrétaire d'Etat
américain John Kerry.
"Il n'est pas question de différer cette visite", a dit M. Erdogan à
des journalistes à Ankara, cité par les chaînes d'information NTV et
CNN-Türk.
Le chef du gouvernement turc a précisé que la date de cette visite,
programmée pour la fin mai, serait fixée après sa visite à Washington
où il doit être reçu le 16 mai par le président américain Barack Obama
à la Maison blanche.
Ce projet a suscité l'hostilité du président palestinien Mahmoud Abbas,
dont le Fatah est le rival du Hamas, et l'embarras des Etats-Unis, qui
ont fait de la réconciliation turco-israélienne en cours une de leurs
cartes pour tenter de relancer le processus de paix moribond au
Proche-Orient.
En visite à Istanbul lors du week-end dernier, le secrétaire d'Etat
américain John Kerry a conseillé au chef du gouvernement turc de
reporter son projet de visiter Gaza, gouverné par le mouvement
islamiste palestinien Hamas, en attendant des circonstances plus
"favorables".
M. Erdogan a clairement exprimé son mécontentement mardi à propos de
cette déclaration: "Cela n'a pas été correct. On aurait espéré qu'il
n'ait pas tenu ces propos et d'ajouter :"Je vais de toute façon me
rendre aux Etats-Unis, il aurait pu nous dire tout cela là-bas".
La veille, le porte-parole du gouvernement, Bülent Arinç avait également critiqué M. Kerry.
"C'est à notre gouvernement de décider où et quand notre Premier
ministre ou un responsable turc se déplacent", a affirmé M. Arinç
devant la presse au terme d'une réunion du cabinet.
"Nous n'avons pas à recevoir de permission ou de feu vert de qui que ce
soit", a-t-il poursuivi, ajoutant: "le monde et M. Kerry doivent savoir
que la Turquie est un pays qui peut faire ce qu'elle veut quand elle le
veut".
De source turque on précisait que le déplacement dans l'enclave
palestinienne de M. Erdogan, qui soutient le Hamas et la cause
palestinienne en générale, pourrait avoir lieu le 30 ou le 31 mai.
(AFP, 23 avril
2013)
Une dizaine de Turcs au mains des Talibans
Les insurgés talibans détiennent au moins neuf personnes,
principalement des Turcs, voyageant dans un hélicoptère civil qui a
fait un atterrissage d'urgence dans l'est de l'Afghanistan en raison
d'une météo défavorable, ont indiqué lundi des responsables locaux.
Dans un communiqué publié sur leur site internet, les talibans, qui
exagèrent régulièrement le bilan de leurs actions, ont indiqué de leur
côté détenir 11 étrangers appartenant à l'armée américaine, dont deux
traducteurs, "capturés vivants et transférés vers la région la plus
sûre du pays".
L'hélicoptère a fait un atterrissage d'urgence dimanche soir dans la
province du Logar, située dans l'est du pays et au sud de la capitale
Kaboul, a dit le numéro deux de la police provinciale, Rais Khan Sadeq.
"Les forces de sécurité ont trouvé l'hélicoptère, mais pas les neuf
personnes à bord. Elles ont été capturées par les talibans", a dit à
l'AFP ce responsable afghan.
"Les personnes capturées sont un Afghan et huit Turcs", a précisé Din
Mohammad Darvish, porte-parole du gouvernement provincial, une
information confirmée par d'autres responsables locaux qui avaient fait
état plus tôt lundi de neuf Turcs et aucun Afghan enlevés.
Les talibans affirment avoir cerné l'hélicoptère puis l'avoir incendié.
"Les forces étrangères, en se dissociant de l'hélicoptère, tentent de
faire passer les prisonniers pour des civils mais leurs dénégations
sont vaines car toutes les personnes capturées portent l'uniforme de
l'armée américaine", ont-il assuré.
Hamidullah Hamid, le gouverneur du district d'Azra, où l'hélicoptère
s'est posé, a confirmé que les neuf personnes à bord avaient été
capturées par les talibans. Et des chefs de tribus locaux tentaient
lundi de convaincre les insurgés de libérer ces neuf personnes, ont
indiqué à l'AFP des sources locales requérant l'anonymat.
"L'ambassade turque (à Kaboul) mène des discussions intensives avec les
autorités afghanes pour localiser" les personnes enlevées, a dit à
l'AFP une source diplomatique turque.
"Nous espérons que nos ressortissants seront libérés le plus vite
possible et qu'ils pourront regagner en toute sécurité les régions où
ils travaillent", a déclaré à Ankara le vice-Premier ministre turc
Bülent Arinç.
L'appareil avait décollé de Khost, ville de l'est afghan près de la
frontière pakistanaise où ces employés turcs travaillaient à la
construction d'une route, en direction de la capitale Kaboul, a ajouté
ce responsable.
Un porte-parole du transporteur aérien local Khorasan Cargo Airlines a
quant à lui indiqué à l'AFP que sept Turcs, et non huit, étaient à bord
de l'hélicoptère de fabrication russe MI-8, ainsi que deux Russes, le
pilote et un ingénieur, et un Afghan.
L'hélicoptère s'est posé d'urgence dans le Logar en raison d'une averse
intense, a ajouté ce responsable disant ne pas savoir où se trouvaient
l'équipage et les passagers de ce vol.
Un porte-parole de la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) a confirmé
de son côté que cet hélicoptère civil ne faisait pas partie de la
flotte de la coalition occidentale.
La Turquie, membre de l'Otan et dont la population est très
majoritairement musulmane, dispose d'environ 1.850 soldats en
Afghanistan, déployés principalement à Kaboul. Ceux-ci ne participent
pas aux combats et sont cantonnés à des missions de patrouille.
(AFP, 22 avril
2013)
La Turquie et Israël négocient l'indemnisation des victimes du Mavi Marmara
La Turquie et Israël ont engagé lundi leurs difficiles discussions sur
l'indemnisation des victimes turques d'un raid israélien meurtrier en
mai 2010 au large de Gaza, première étape d'un rapprochement des deux
pays que les Etats-Unis espèrent bénéfique pour l'avenir du processus
de paix au Proche-Orient.
Au terme d'une première réunion à huis-clos de plusieurs heures à
Ankara, les deux délégations, dirigées par le sous-secrétaire d'Etat
turc aux Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, et le chef du
conseil national de sécurité israélien, Yaakov Amidror, ont suspendu
leurs travaux, qu'elles devraient reprendre rapidement pour aboutir à
un accord.
"Ce problème sera réglé lors d'une deuxième réunion, et si ce n'est pas
suffisant lors d'une troisième", a déclaré à la presse le vice-Premier
ministre et porte-parole du gouvernement turc Bülent Arinç, sans
préciser la date de ce ou de ces prochains rendez-vous.
"Les deux parties considèrent que ce problème doit être réglé
rapidement, dès lors qu'il sera pris en compte de façon significative
(par Israël) la nécessité de lever l'embargo et le blocus imposés à
Gaza", a ajouté M. Arinç.
La Turquie et Israël doivent mettre en place un mécanisme qui permettra
de verser des dommages et intérêts aux familles des neuf Turcs tués
lors de l'assaut de l'armée israélienne contre le navire amiral turc
(Mavi Marmara) d'une flottille humanitaire à destination de Gaza.
Ces discussions ont débuté un mois précisément après les excuses
présentées par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à
Ankara, qui les réclamait avec insistance depuis l'incident.
Ce geste de l'Etat hébreu, accompli à la demande pressante du président
américain Barack Obama, a mis un terme à la brouille entre les deux
pays, autrefois alliés dans la région.
Si le principe d'une indemnisation est acquis, les négociations
s'annoncent toutefois difficiles car les familles des victimes, proches
des milieux islamistes, ont fait monter les enchères sur le montant des
dommages et intérêts et leur ont donné un tour politique en exigeant la
levée du blocus israélien sur Gaza.
"Ces familles font de la levée de l'embargo et du blocus qui pèsent sur
Gaza leur priorité", a résumé à l'AFP l'un de leurs avocats, Ramazan
Ariturk.
(AFP, 23 avril
2013)
Damas accuse Washington de jeter "de l'huile sur le feu"
Un quotidien syrien proche du pouvoir à Damas a accusé dimanche les
Etats-Unis de jeter "l'huile sur le feu", après l'annonce par
Washington du doublement de leur assistance directe à l'opposition lors
de la réunion des Amis de la Syrie.
"La réunion des prétendus +Amis de la Syrie+ tenue hier (samedi) à
Istanbul a jeté l'huile sur le feu en plein conflit syrien", écrit le
quotidien Al-Watan.
"Les résultats de la réunion étaient connus d'avance, avec les
déclarations américaines (...) sur la fourniture de nouvelles aides à
l'opposition", ajoute le journal.
"Ces déclarations ne sont pas surprenantes, puisque Washington a choisi
dès le début de la crise de prendre le parti des groupes armés en les
soutenant politiquement, financièrement et militairement", selon
Al-Watan.
Samedi à Istanbul, au terme d'une réunion de plus de six heures du
groupe des 11 pays Amis de la Syrie, le secrétaire d'Etat américain
John Kerry a annoncé le doublement de l'assistance directe des
Etats-Unis à l'opposition syrienne et la livraison d'équipements
militaires défensifs mais non létaux.
Le montant de cette aide aux opposants au président Bachar al-Assad
atteindrait désormais 250 millions de dollars. Mais sa nature reste
loin des exigences de la rébellion, qui réclame des armes, faisant
valoir qu'il s'agit de la seule solution pour accélérer la chute du
régime de Damas.
Cette opposition a signé samedi à Istanbul un document où elle a
exprimé "sa vision de l'avenir de la Syrie (...) une vision qui rejette
le terrorisme, qui rejette l'extrémisme et déterminée à trouver en
priorité une solution politique".
(AFP, 21 avril
2013)
La visite en Turquie d'une délégation israélienne reportée
La visite que devait effectuer cette
semaine à Ankara une délégation israélienne pour des négociations sur
le dédommagement des proches de neuf militants turcs tués par l'armée
israélienne au large de Gaza a été reportée, a annoncé un responsable
turc.
"Je vais accompagner (ce mardi) le Premier ministre (Recep Tayyip
Erdogan) lors de sa visite au Krygyzstan, nous les avons donc contactés
(les Israéliens) et reporté leur visite", a précisé mardi soir le
porte-parole du gouvernement turc, Bülent Arinç, après une réunion du
gouvernement turc.
La visite, prévue initialement jeudi et vendredi, aura lieu le 21 ou le 22 avril.
L'annonce de ce report est intervenue quelques heures après que les
militants pro-palestiniens qui ont porté plainte en Turquie contre
Israël pour l'assaut meurtrier contre le navire-amiral d'une flottille
humanitaire à destination de Gaza en 2010 eurent confirmé qu'ils
maintenaient leurs poursuites, malgré les récentes excuses et l'offre
d'indemnisation de l'Etat hébreu.
"Nous ne discuterons pas d'éventuels dommages et intérêts ni ne
renoncerons au procès tant que le blocus de Gaza ne sera pas levé",
avait déclaré Musa Cogas, un des militants qui était à bord du ferry
turc Mavi Marmara.
M. Arinc a toutefois affirmé que la normalisation turco-israélienne continuait dans la bonne voie.
Les violences survenues lors de l'arraisonnement de cette flottille qui
voulait forcer le blocus maritime imposé par Israël à la bande de Gaza
avaient provoqué la mort de neuf Turcs et une quasi-rupture des
relations turco-israéliennes.
Dans un premier temps, Israël avait refusé de présenter les excuses
réclamées par Ankara. Mais le 22 mars, juste avant le départ d'Israël
du président Barack Obama, le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu avait présenté les excuses d'Israël à son homologue turc. (AFP, 9 avril
2013)
Les victimes du Mavi Marmara confirment leur plainte malgré les excuses d'Israël
Les militants pro-palestiniens qui ont porté plainte en Turquie contre
Israël pour l'assaut meurtrier contre le navire-amiral d'une flottille
humanitaire à destination de Gaza en 2010 ont affirmé lundi qu'ils
maintenaient leurs poursuites, malgré les récentes excuses et l'offre
d'indemnisation de l'Etat hébreu.
"Nous ne discuterons pas d'éventuels dommages et intérêts ni ne
renoncerons au procès tant que le blocus de Gaza ne sera pas levé", a
déclaré lors d'une conférence de presse Musa Cogas, un des militants
qui avait embarqué à bord du Mavi Marmara.
A l'initiative du président américain Barack Obama, le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu a présenté il y a quinze jours à la
Turquie les excuses de son pays pour l'assaut du ce navire, qui s'était
soldé par la mort de neuf militants turcs.
Ce geste a réchauffé les relations entre les deux pays, gelées de fait
depuis cet incident. Des discussions sur le versement de dommages et
intérêts aux familles des victimes turques doivent débuter jeudi.
"Ces excuses ont une signification diplomatique mais ne changent rien
pour nous (...) mais il est important d'entendre Israël confesser ses
crimes", a jugé lundi Ahmet Varol, éditorialiste du quotidien islamique
Akit, qui se trouvait à bord du navire pris d'assaut par les troupes
israéliennes.
"La flottille avait appareillé pour que l'embargo qui frappe Gaza et
son blocus soient levés, nous n'en sommes clairement pas encore là", a
ajouté M. Varol.
Saisi sur plainte des victimes de l'assaut, un tribunal d'Istanbul a
ouvert en novembre dernier un procès contre quatre ex-responsables de
l'armée israélienne.
Un procureur turc a requis la prison à vie contre ces officiers, qui
ont refusé de comparaître devant le tribunal turc, l'ex-chef
d'état-major de l'armée israélienne Gabi Ashkenazi, les ex-chefs de la
marine et de l'aviation, Eliezer Alfred Marom et Avishai Levi, et
l'ex-chef des services secrets Amos Yadlin.
L'acte d'accusation reproche aux soldats israéliens d'avoir fait un
usage disproportionné de la force contre les militants turcs. En
septembre 2011, le rapport Palmer de l'ONU avait jugé "excessive" leur
intervention, mais avait considéré comme légal le blocus imposé par
Israël à la bande de Gaza.
Cette procédure a été dénoncée comme un "procès spectacle" par Israël.
Les autorités turques ont laissé entendre que l'éventuelle
indemnisation des victimes pourraient entraîner la levée des poursuites
judiciaires mais les militants pro-palestiniens l'ont exclu jusqu'à ce
que "la justice soit rendue".
Interrogé par l'AFP, un des avocats des familles des victimes, Ugur
Yildirim, a précisé que le versement de dommages et intérêts
n'entraînerait pas la levée des poursuites pénales engagées contre les
responsables israéliens.
"Mais il y a environ 40 dossiers distincts d'indemnisation qui
pourraient être soldés par une telle compensation", a-t-il indiqué.
Selon M. Yildirim, les victimes du Mavi Marmara réclament une enveloppe
d'environ 10 millions de livres turques (près de 4,5 millions d'euros)
de dommages et intérêts.
Les deux prochaines audiences du procès ont été fixées les 20 et 21 mai
prochains. Près de 500 témoins, dont une cinquantaine d'étrangers, ont
demandé à déposer devant le tribunal d'Istanbul. (AFP, 8 avril
2013)
Israël écarte un rôle dans l'immédiat de la Turquie dans le processus de paix
La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, chargée du dossier
des négociations avec les Palestiniens, a exclu dimanche que la Turquie
joue un rôle actif dans l'immédiat dans la relance du processus de paix
comme l'a suggéré le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"Le processus politique doit se dérouler de façon directe entre nous et
les Palestiniens", a répondu Mme Livni à la radio publique à une
question sur le rôle que pourrait jouer la Turquie dans la relance des
négociations gelées depuis septembre 2010.
"Les dirigeants de la région sont importants. Tout dirigeant
palestinien qui souhaite négocier doit bien entendu obtenir le soutien
des pays de la région, mais pour le moment nous sommes totalement
impliqués dans les efforts en vue de la reprise des négociations
directes, tandis que les Américains tentent d'aider à cette relance", a
expliqué Mme Livni au moment où M. Kerry était de retour en Israël pour
tenter de relancer le processus de paix.
"Nous pourrons sous peu évaluer la contribution des pays de la région.
L'idée est intéressante, mais cela prendra du temps", a ajouté Mme
Livni, à propos des déclarations de M. Kerry à Istanbul qui a estimé
que la Turquie pouvait jouer un rôle "clé" et apporter une "importante
contribution" au processus de paix entre Israël et les Palestiniens.
"La Turquie peut de nombreuses façons jouer un rôle clé, apporter une
importante contribution au processus de paix (...) un pays aussi
dynamique et énergique que la Turquie peut avoir un impact profond sur
le processus de paix", a souligné M. Kerry devant la presse.
Le secrétaire d'Etat américain doit avoir des discussions dimanche soir
à Ramallah, en Cisjordanie, avec le président de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas et mardi à Jérusalem avec le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Sous la pression des Etats-Unis, M. Netanyahu a présenté le 22 mars
dernier les excuses de son pays pour la mort de neuf ressortissants
turcs par l'armée israélienne lors de l'assaut en 2010 d'un navire
humanitaire en route pour Gaza.
Ce geste a relancé les relations entre les deux pays, suspendues de
facto de fait depuis cet incident. Des discussions sur le versement de
dommages et intérêts aux familles des victimes turques doivent débuter
la semaine prochaine. (AFP, 7 avril
2013)
Pour Assad, une chute de son régime aurait un "effet domino" dans la région
Le président syrien Bachar al-Assad,
confronté à une rébellion depuis deux ans, a averti qu'une chute de son
régime aurait un "effet domino" au Moyen-Orient et déstabiliserait
cette région "pendant de longues années", dans une interview à des
médias turcs diffusée vendredi.
Il a par ailleurs qualifié le Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan, dont le gouvernement soutient la rébellion, d'"idiot" et
d'"immature".
"Tout le monde sait que s'il y a partition en Syrie, ou si les forces
terroristes prennent le contrôle du pays, il y aura contagion
directement dans les pays voisins", a-t-il déclaré dans cette interview
à la chaîne Ulusal et au journal Aydinlik, diffusée intégralement sur
la page Facebook de la présidence syrienne.
"Puis il y aura un effet domino dans des pays peut-être loin du
Moyen-Orient, à l'ouest, à l'est, au nord, dans le sud. Cela voudra
dire une instabilité pendant de longues années, voire des décennies",
a-t-il prévenu.
L'interview a été menée mardi et des extraits ont été diffusés sur
plusieurs jours sur la page Facebook de la présidence syrienne.
Dans de premiers extraits, M. Assad a accusé M. Erdogan d'avoir menti
au sujet du conflit en Syrie qui a fait, selon l'ONU, plus de 70.000
morts depuis deux ans.
"L'incendie en Syrie va se propager en Turquie, malheureusement
(Erdogan) ne voit pas cette réalité-là", a affirmé le président Assad.
"Erdogan oeuvre avec Israël pour détruire la Syrie (...), mais l'Etat
syrien n'est pas tombé et les Syriens ont résisté".
"Le gouvernement turc contribue de manière directe à tuer le peuple
syrien (...) Erdogan essaie de reproduire le passé noir entre les
Arabes et les Turcs", a ajouté M. Assad, en référence à l'empire
ottoman qui a dominé de vastes régions arabes pendant quatre siècles.
"Nous ne devons pas permettre aux dirigeants idiots et immatures de
détruire cette relation" entre Turcs et Arabes, a-t-il dit, toujours à
propos de M. Erdogan.
Il a également affirmé que la Ligue arabe "manquait de légitimité", en
réaction à la décision de l'organisation panarabe d'accorder le siège
de la Syrie à l'opposition.
M. Assad refuse de quitter le pouvoir et assimile les rebelles qui veulent la chute de son régime, à des "terroristes".
Il a lié l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition à la non ingérence
de l'étranger. "Il faut que ça soit un dialogue inter-syrien sans
ingérence étrangère. C'est la seule ligne rouge. Ce pays appartient à
tous les Syriens, ils peuvent discuter de ce qu'ils veulent", a-t-il
affirmé.
Le chef de la Coalition d'opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, s'était dit
prêt fin janvier à entamer des discussions directes avec des
représentants du régime avec comme unique objectif le départ de M.
Assad. Il a par la suite affirmé que le régime avait fermé la porte à
de tels pourparlers en poursuivant ses bombardements à travers la Syrie.
Le président Assad s'en est aussi pris aux Frères musulmans de Syrie,
la plus influente composante de l'opposition. "De notre expérience avec
eux pendant 30 ans, nous savons qu'il s'agit d'opportunistes qui
utilisent la religion pour parvenir à des fins personnelles", a-t-il
dit.
Les Frères musulmans avaient mené contre le régime de Hafez al-Assad,
père de Bachar, un soulèvement dans les années 1980 qui a été
brutalement réprimé, au prix de dizaines de milliers de morts à Hama
(centre) en 1982. (AFP, 5 avril
2013)
Assad accuse le Premier ministre turc de ne pas dire la vérité
Le président syrien a accusé le Premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan de ne pas avoir dit la vérité sur le
conflit en Syrie, selon des extraits d'une interview à des médias turcs
publiés mercredi sur le site de Bachar al-Assad.
"Depuis le début de la crise en Syrie, Erdogan n'a pas dit un seul mot
de vrai", a dit M. Assad aux journalistes de la chaîne turque Ulusal et
du journal Aydinlik.
L'interview avec M. Assad a été menée mardi et sera intégralement diffusée vendredi, selon le site du président.
Le gouvernement de M. Erdogan réclame le départ de Bachar al-Assad et
soutient les rebelles dans le conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de
70.000 morts depuis mars 2011.
La Turquie accueille en outre sur son sol 200.000 réfugiés syriens.
Dans un autre extrait, le président syrien a qualifié un récent
attentat ayant tué un célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime
d'acte visant à provoquer un "conflit interconfessionnel".
Cet attentat suicide perpétré le 21 mars à Damas avait tué cheikh
Mohammad Saïd al-Bouti et 48 autres personnes. Le régime en avait alors
accusé les "terroristes", terme qui désigne les rebelles selon la
terminologie officielle.
"Des dignitaires religieux, dont cheikh Bouti, ont eu un rôle clé pour
mettre en échec un plan de guerre confessionnelle. C'est pourquoi ils
(les rebelles, ndlr) ont assassiné Bouti et deux jours plus tard un
autre dignitaire religieux à Alep. Auparavant, ils avaient tué d'autres
religieux", a dit le président syrien. (AFP, 3 avril
2013)
Chypre
et la Grèce / Cyprus and Greece
"Chypre, question cruciale pour relancer le dialogue Turquie-UE"
Désireuse de relancer le dialogue sur sa candidature à l'Union
européenne, la Turquie estime que le climat est désormais propice pour
surmonter la division de Chypre, un geste crucial pour l'intégration
européenne d'Ankara, a déclaré jeudi à Vilnius le chef de la diplomatie
turque, Egmen Bagis.
"L'élection de Nicos Anastasiades à la présidence de la nouvelle
administration chypriote grecque est en elle-même une bonne opportunité
pour soutenir le plan de Kofi Annan de 2004, qui pourrait résoudre le
problème de Chypre avec la réunification de l'île", a déclaré M. Bagis
à l'AFP.
En 2004, les Chypriotes grecs ont rejeté un plan des Nations Unies,
appelé du nom du Secrétaire général de l'époque Kofi Annan, qui
prévoyait un retrait progressif des troupes étrangères de l'île, où
35.000 soldats turcs sont stationnés dans le nord.
"Toute solution acceptée à la fois par les Chypriotes turcs et les
Chypriotes grecs aura 100 pour cent d'appui et la bénédiction de la
Turquie, tant qu'elle est fondée sur l'égalité politique. Ils doivent
décider des détails", a déclaré M. Bagis lors d'une visite en Lituanie,
pays balte qui prendra en juillet la présidence semestrielle de l'UE.
Ankara souhaite relancer en juin les négociations d'adhésion à l'UE,
a-t-il dit. Entamés en 2005, ces pourparlers sont au point mort depuis
juin 2010, notamment à cause de Chypre.
Chypre est divisée depuis 1974, après que la Turquie a envahi le nord
de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes
chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.
Ankara ne reconnaît que la République turque de Chypre du nord (RTCN),
contrairement au reste de la communauté internationale qui reconnaît la
République de Chypre, membre de l'Union européenne depuis 2004. (AFP, 4 avril
2013)
Immigration
/ Migration
La Cour d’Appel française confirme le verdict contre 19 Kurdes
19 militants kurdes et une association culturelle kurde avaient comparu
en juin et juillet 2011 devant la 14e Chambre correctionnelle du
Tribunal de Paris. Il avait fallu pas moins de 9 audiences pour
examiner les chefs d’accusation contenus dans l’ordonnance de renvoi du
juge anti-terroriste Thierry Fragnoli. il s’agissait avant tout de
confondre les prévenus d’être une bande de malfaiteurs en relation avec
une entreprise terroriste.
Le jugement, mis en délibéré après les plaidoiries convaincantes des
avocats, avait été rendu le 2 novembre. Les peines de prison prononcées
- allant de 1 à 5 ans avec sursis pour tous les prévenus - et les
attendus du tribunal avaient donné quelques motifs de satisfaction à
tous ceux qui luttent pour que la défense de la cause kurde ne soit pas
criminalisée, tout en laissant un gout amer à ceux qui s’étaient vus
condamnés à des peines certes inférieures aux réquisitions du ministère
public qui demandait jusqu’à 6 années d’emprisonnement, mais condamnés
quand même !
Pour autant, quarante-huit heures après l’annonce du verdict, le
Parquet, estimant les peines trop clémentes, avait fait appel. C’est
cet appel qui a été examiné par le Pôle 8 de la première chambre de la
Cour d’Appel de Paris, du 11 au 27 février 2013, dont l’arrêt est tombé
le 23 avril 2013.
Après en avoir délibéré, les juges de la Cour d’Appel n’ont pas suivi
les réquisitions du parquet qui demandait l’aggravation des sanctions,
mais n’ont pas non plus prononcé l’acquittement que des défenseurs
réclamaient. Ils se sont contentés de confirmer les peines prononcées
en première instance.
Nul ne se plaindra de voir nos amis libres, mais 7 ans de procédure,
des milliers de documents, des dizaines de milliers de pages, des
milliers d’heures d’enquête et des dizaines d’heures d’audience pour en
arriver à une telle conclusion montre bien l’embarras de la justice qui
se refuse à juger comme de "dangereux terroristes" les personnes
poursuivies, mais qui peine à reconnaître que les activités de la
communauté kurde sur le territoire français ne sont ni illégales, ni,
encore moins, terroristes.
(akbdrk.free.fr,
André Métayer, 29 avril 2013)
Four conferences planned for the coming weeks, one in Europe
Amsterdam - ANF interviewed Peace and Democracy Party (BDP) Mersin
deputy Ertuğrul Kürkçü about the ongoing process of talks in search for
a democratic and peaceful solution to the Kurdish question.
Commenting on the developments that have gained momentum since the call
Kurdish leader Abdullah Öcalan made on Newroz on 21 March, Kürkçü said
that he regarded the currently ongoing process as the gradual
disclosure of a general agreement reached between the Turkish state and
Kurdish leader Öcalan. "What we are currently going through is not a
process of negotiation but the assessment of the results of a finalized
negotiation. The phase of global decisions has been finalized but the
second phase of its arrangement and practice is being subjected to
negotiation at present. In this respect I see that the government is
tending to control the entire process and avoiding shaping the process
with the participation of various power groups in the society", he
underlined.
Referring to the Commission of Wise People which has been established
to serve in the process of negotiation between the state and Öcalan,
and is projected to work for three months, Kürkçü said that the
Commission couldn't deal with relevant matters within such a short
period of time. "This is not a work that could be finalized in three
months, a period which has been put forward as a formal condition. I am
of the opinion that the Parliamentary Human Rights Commission would
have been able to take an active role in this process had it not failed
on its work on the Roboski massacre. A sub-commission affiliated to the
Human Rights Commission, which is a permanent one, would otherwise
manage to lead the process till the very end. Internal regulations
impose a time restriction on parliamentary commissions, which is the
reason why the Commission of Wise People will not be enough to lead the
process in a well coordinated way. It will not go beyond being there
for the sake of formality".
Kürkçü also criticized the Commission of Wise People for not consisting
of names qualified enough to intermediate and arrange the negotiation
process and non-conflict environment. Remarking that the commission
consisted of 16 out of 90 people BDP had proposed, names of importance
in the peace and labour struggle, the BDP deputy said the commission
would not do anything apart from presenting reports after giving a
formal service for three months, two left by now. “The present
commission resembles a gathering aiming to organize the bases of
non-governmental organizations in particular, failing to reach the
ground of true opinion leaders, NGOs and labor activists. Instead of
getting stuck in hotels at city centers, members of the commission need
to get in touch with the people by visiting them in neighborhoods,
factories and all areas of life, which can currently be practiced in
Diyarbakır and the Kurdish region alone for these areas already have a
ground for such works. I don't think the commission is accomplishing
sufficient results in the western part of the country. This is because
of the fact that the capability of this formation doesn't lend itself
to be suitable for further progress. This is not what we expected to
happen”.
Kürkçü pointed out that the currently ongoing process is being kept on
the right route thanks to the efforts Öcalan has made, adding, “A
process of four conferences is lying ahead of the process now. These
conferences, which will take place in Turkey, Europe, Kurdistan and
South upon the proposal of Öcalan, are of importance but there will be
some difficulties in this process because of the fact that it shall be
led by Öcalan, not by people from the outside. As far as I understand,
Öcalan is planning to end the withdrawal process by September. This
process could make a better progress if Öcalan has the opportunity to
initiate a wider work in Imralı by summer, as expected, and if we can
also pay visits to Imralı and have talks with him”.
Kürkçü noted that according to him the AKP government was intending to
run the process by being on good terms with the nationalist circle.
“Peace is a manipulator of this process to the government, while it is
a purpose in itself to us, a purpose to pave the way for the
non-conflict environment and a general democratic area”, he added. (ANF, 24 April 2013)
Appel à la solidarité avec un gréviste de la faim en danger
Transmis par bahar_kimyongur@yahoo.fr le 26 avril 2013
« Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. ».
Art. 3 de la convention européenne des droits de l’homme
Un jeune citoyen français, père d’une petite fille et dans quelques
jours d’un petit garçon, marié, intégré et aimé vit actuellement une
situation particulièrement dégradante, dangereuse et
antidémocratique…aux yeux de tous !
Ce jeune citoyen a été emprisonné à la Maison d’arrêt de Fresnes en
janvier 2013 pour ses opinions politiques à la suite d’un procès
injuste totalement passé inaperçu et qui, par conséquent, n’a pas
mobilisé les masses ou les médias.
Son acte (parce qu’il est important de rappeler son « délit ») est
d’avoir pacifiquement exprimé une sympathie envers la lutte politique
d’un mouvement marxiste et anti-impérialiste turc au travers de
concerts, de manifestations, notamment celles du 1er mai, de
distributions de tracts ainsi que de revues légales en Turquie.
Ce jeune citoyen se prénomme Nezif ESKI.
Bien qu’il fasse appel de ce jugement rendu le 20 décembre 2012 par le
Tribunal correctionnel de Paris, Nezif ne remet pas en cause la
décision prise au « nom du peuple français ».
S’il fait la grève de la faim depuis bientôt 50 jours, s’il est en
passe de perdre près de 15 kilos et s’il met en danger sa vie ce n’est
pas pour contester la décision prise à son encontre.
S’il fait tout cela, avec courage mais épuisement, c’est parce qu’il
proteste contre ses conditions de détention et plus particulièrement
contre les agissements des gardiens à la sortie des parloirs.
En effet Nezif, contrairement aux dispositions d’un arrêt du Tribunal
Administratif de Melun lui aussi rendu « au nom du peuple français »,
subit systématiquement à la sortie de chaque parloir des mises à nu
ainsi que des fouilles corporelles intimes.
Saisi le 28 mars 2013 d'un référé-liberté, déposé par
l'Observatoire international des prisons (OIP) à la demande de Nezif,
le juge des référés du Tribunal administratif de Melun a suspendu le 29
mars dernier « la décision implicite par laquelle le directeur du
centre pénitentiaire de Fresnes a institué un régime de fouilles
corporelles intégrales systématiques à l'égard de l'ensemble des
personnes détenues à la sortie des parloirs et la note, en date du 24
décembre 2012, du même directeur ayant le même objet ».
Aussi, les fouilles corporelles peuvent être considérées comme des
actes humiliants et dégradants, comme des tortures ou des viols. Nezif
les considère comme tels…nous devons les considérer comme tels.
En effet, il faut imaginer ce que sont ces actes : mises à nu,
palpation de la bouche, écartement des fesses, obligation de tousser,
palpation des testicules. Tout cela au vu d’autres gardiens et détenus.
Les derniers faits en date : le 2 avril 2013, malgré l’arrêt
précédemment cité, à la sortie d’un parloir, les gardiens ont
souhaité une nouvelle fois fouiller à nu Nezif. Celui –ci, en
connaissance de cause a demandé qu’on lui fournisse un document
justifiant de cette fouille. Un responsable de l’administration
pénitentiaire est alors venu à sa rencontre. Ce responsable lui
expliquait que les lois de la République n’avaient pas « droit de cité
» dans sa prison. Il ordonna alors à trois gardiens de mettre à
nu Nezif et d’employer la force si nécessaire.
Ces trois gardiens, pouvant exercer leur droit de retrait, se sont malgré tout machinalement exécutés.
Nezif fut plaqué au sol, ses vêtements furent déchirés et l’un des
trois gardiens fut « bien malin » en s’asseyant de tout son poids sur
son dos, compressant son thorax et écartant ses fesses.
Ces derniers actes ont marqué un tournant. Le tournant de la
mobilisation. Il faut dire STOP aux agissements des responsables et des
gardiens de cette maison d’arrêt !
« Nous ne pouvons juger du degré de civilisation d’une nation qu’en visitant ses prisons » écrivait Dostoïevski.
Nous pouvons aller plus loin : nous ne pouvons juger du degré de
civilisation d’une nation qu’en condamnant les actes commis par
l’administration pénitentiaire dans les prisons.
Nezif ne demande que ses droits.
Le droit de ne pas subir des mises à nu et des actes humiliants qu’il qualifie de tortures.
Ces mêmes droits sont bafoués systématiquement par cette administration.
Un homme est en danger.
Aussi une nation, qui laisse faire, est en danger.
A ce jour aucune arme, ou substance, ou document n’ont été
trouvés à la suite de ces fouilles. En effet Nezif , malgré sa maladie
(et oui, en plus de tout cela Nezif a une grave maladie extrêmement
incapacitante qu’est l’Algie Vasculaire de la Face plus couramment
nommée céphalée suicidaire) entend être un détenu modèle.
Vous devez réagir…Nous devons tous réagir vite !
Il faut harceler le cabinet de la Ministre de la justice Christiane Taubira !!
Tél: 00 33 (0) 1.44.77.60.60
DERNIER MESSAGE DE NEZIF ESKI
“Nous sommes le lundi 22 avril 2013, cela fait maintenant 41 jours que je suis en grève de la faim.
Je n’accepte pas les fouilles intégrales, cette humiliation, cette
atteinte à la dignité n’est rien d’autre qu’une pratique fasciste.
Ce matin, j’avais un rendez-vous à l’hôpital Lariboisière dans paris.
Ce rendez-vous était très important compte tenu la gravité et de la
violence que me font subir les crises d’Algie vasculaire de Face.
Et malheureusement je n’ai pas été conduit à l’hôpital, et ce, tout
simplement parce que j’ai refusé d’être menotté à la taille et aux
pieds.
A croire que l’époque nazie refait surface.
Il ne manque plus que les camps de concentration, quoi que, peut-être certaine fois on peut se poser la question.
De ce fait, je tiens pour responsable tous ceux qui sont à la direction de Fresnes si jamais il m’arrive quoique ce soit.
La direction de Fresnes est responsable de mon état de santé qui s’aggrave de jour en jour. »
« POUR ÊTRE DIGNE IL FAUT RESPECTER LA DIGNITE DES AUTRES »
Nezif ESKI, détenu de la maison d’arrêt de Fresnes »
Procès de néonazis: quatre places réservées aux médias turcs
Quatre places sont réservées aux médias turcs à l'un des plus
importants procès de néonazis de l'Après-guerre, a annoncé vendredi le
tribunal de Munich, dans le sud de l'Allemagne, en entamant une
nouvelle procédure d'accréditation après avoir créé un scandale
international.
Le tribunal a décidé en outre de procéder à un tirage au sort pour
attribuer les 50 autres places de presse, après que la Cour
constitutionnelle de Karlsruhe (ouest) a retoqué sa procédure
d'accréditation il y a une semaine.
Les places réservées à la presse avaient été attribuées sur le principe
du "premier arrivé, premier servi", mais nombre de médias allemands
avaient été avisés en amont de l'ouverture de la procédure. Les médias
turcs n'en avaient obtenu aucune alors que huit des dix victimes sont
turques ou d'origine turque.
De grands organes de presse comme la BBC et l'Agence France-Presse (AFP) avaient également été exclus.
A Ankara, le président de la commission des Affaires étrangères du
Parlement turc, Volkan Bozkir, a réclamé des places pour des diplomates
et des responsables politiques turcs.
"Jusqu'ici, on n'a assuré ni à l'ambassadeur turc à Berlin, ni au
président de la Commission des droits de l'Homme à Ankara ni à moi en
tant que président de la commission des Affaires étrangères que nous
pourrions être présents au procès", a-t-il expliqué au quotidien
Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) à paraître samedi.
"Nous saluerions le fait que notre confiance dans l'État de droit
allemand demeure intact", a-t-il ajouté, selon un extrait de l'article
diffusé vendredi.
Lundi, le tribunal de Munich avait décidé de reporter l'ouverture du
procès du 17 avril au 6 mai après que la Cour de Karlsruhe lui eut
demandé d'accorder au moins trois places supplémentaires aux médias
étrangers ayant des liens particuliers avec le dossier.
Cette décision de la Cour, consécutive à une plainte du journal turc
Sabah, avait été saluée par le gouvernement allemand, l'affaire ayant
créé des tensions entre Berlin et Ankara.
Le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, a néanmoins
refusé vendredi de faire le moindre commentaire, au nom de
l'indépendance du tribunal.
Principale figure du procès, Beate Zschäpe, 38 ans, est soupçonnée
d'avoir participé aux meurtres de huit Turcs ou Allemands d'origine
turque et d'un Grec entre 2000 et 2006, ainsi que d'une policière
allemande en 2007.
Elle est également soupçonnée d'être impliquée dans deux attentats contre des communautés étrangères et 15 attaques de banque.
Ses deux acolytes, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), des
meurtriers présumés, se sont donné la mort le 4 novembre 2011. Tous
trois formaient la cellule néonazie Clandestinité national-socialiste
(NSU).
Quatre personnes soupçonnées de leur avoir fourni une aide logistique
seront aussi sur le banc des accusés. Le procès pourrait durer deux ans
et demi.
(AFP, 19 avril
2013)
Témoignage de Bahar Kimyongur: "jusqu'à 300 jeunes en Syrie"
Bahar Kimyongur, ce Belge autrefois poursuivi pour ses activités au
sein du DHKP-C, l'organisation d'extrême-gauche turque, connaît bien
ces familles dont les fils partent combattre en Syrie.
Selon lui, le nombre de jeunes partis là-bas serait bien plus important que celui recensé.
"Les familles ont parfois tellement peur qu'elles préfèrent l'omerta et disent qu'elles ne veulent pas d'histoire".
Cet observateur des communautés belges, licencié en histoire de l'ULB,
estime que les jeunes qui se rallient aux mouvements qualifiés de
terroristes dans le conflit syrien sont victimes d'un "effet de
contagion: dans la rue, par Facebook, etc.
Il pointe aussi la responsabilité - voire l’hypocrisie- de l'Etat belge
qui, en vendant des armes à l'Arabie saoudite (des FAL), permet à
celle-ci de les livrer sans entrave aux rebelles.
Il pointe également à l'origine du départ de jeunes Belges (mais
Européens aussi) la prégnance du salafisme, celle de ces prédicateurs
qui "luttent contre la mécréance".
Selon lui, il y aurait des "tours opérators" du terrorisme faisant
aboutir à la frontière turquo-syrienne, ces jeunes militants venus de
Belgique ou d'ailleurs.
Il est actuellement en contact avec une douzaine de familles belges qui
appréhendent que leur enfant soit parti rejoindre les forces
d'opposition en Syrie, comme ces jeunes de Schaerbeek, ceux de Laeken
ou d'ailleurs. (Le Soir, Marc Metdepenningen,17 avril 2013)
Rassemblement pour Nezif Eski, détenu politique en résistance
Rassemblement ce vendredi 19 avril 2013 à 16h en face du consulat de
France à hauteur du 42, Boulevard du Régent, 1000 Bruxelles pour
soutenir les revendications du détenu Nezif Eski, prisonnier politique
accusé d'être membre du mouvement marxiste anatolien, le DHKP-C.
Nezif est en grève de la faim contre les fouilles corporelles
humiliantes, une pratique contrevenant au règlement d’ordre intérieur
de la prison de Fresnes où il est incarcéré.
Sa résistance dure depuis le 13 mars 2013.
Il souffre par ailleurs d'une affection grave appelée « algie vasculaire de la face » et surnommée « céphalée suicidaire ».
Nezif n'est pas dangereux. Il est en danger.
Kimyongur Bahar <bahar_kimyongur@yahoo.fr>
Report du procès de néonazis pour une série de meurtres racistes
Le procès de néonazis allemands pour une série de meurtres racistes,
prévu à partir de mercredi à Munich (sud), a été reporté au 6 mai afin
de revoir la procédure d'accréditation des médias retoquée par la Cour
constitutionnelle.
Une vive polémique avait agité l'Allemagne ces dernières semaines sur
les modalités d'organisation du procès et la façon dont les places
réservées à la presse avaient été attribuées sur le principe du
"premier arrivé, premier servi".
Les médias turcs n'en avaient obtenu aucune alors que huit des dix victimes sont turques ou d'origine turque.
Vendredi, la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe avait
demandé au tribunal de Munich d'accorder au moins trois places
supplémentaires aux médias étrangers souhaitant couvrir ce procès,
considéré comme l'un des plus grands procès de néonazis de
l'Après-guerre.
Cette décision de la Cour, consécutive à une plainte du journal turc
Sabah, avait été saluée par le gouvernement allemand, alors que
l'affaire avait créé des tensions entre Berlin et Ankara.
"Au vu de la décision de la Cour constitutionnelle, une nouvelle
procédure d'accréditation est nécessaire et elle ne peut-être organisée
d'ici à l'ouverture prévue des débats" mercredi, a expliqué le tribunal
de Munich dans un communiqué.
Une porte-parole du tribunal, Margarete Nötzel, a précisé qu'elle
n'avait "aucune idée des nouveaux critères qui seraient retenus pour la
nouvelle procédure d'accréditation", au cours d'une conférence de
presse lundi à Munich. Elle n'était pas non plus en mesure de donner
une date pour le lancement de cette procédure.
La représentante officielle des proches de victimes mandatée par le
gouvernement allemand, Barbara John, a vertement critiqué ce report.
"C'est une catastrophe", a-t-elle dit au quotidien "Berliner Zeitung",
soulignant que beaucoup de proches s'étaient préparés émotionnellement
à un début du procès mercredi.
Certains avaient même pris des congés ou acheté des billets de train ou
d'avion pour venir à Munich, et devront finalement renoncer, selon elle.
Le représentant de la communauté turque en Allemagne, Kenan Kolat, cité
par l'édition en ligne du quotidien Die Welt, a cependant jugé le
report du procès "logique", soulignant que "le tribunal a commis
beaucoup d'erreurs qui ont conduit à cette décision".
La Fédération allemande des journalistes (DJV) a également jugé qu'il
s'agissait de "la conséquence qu'il fallait tirer de la série
d'erreurs" commises par les magistrats.
"Il revient maintenant au tribunal de permettre aux journalistes de
suivre ce procès qui est l'un des plus importants pour l'Allemagne" et
la "signification de ce procès doit se refléter dans la façon dont les
places seront attribuées", a déclaré le responsable de la DJV, Michael
Konken.
Figure principale du procès, Beate Zschäpe, 38 ans, est soupçonnée
d'avoir participé aux meurtres de huit Turcs ou Allemands d'origine
turque et d'un Grec entre 2000 et 2006, ainsi que d'une policière
allemande en 2007.
Elle est également soupçonnée d'être impliquée dans deux attentats
contre des communautés étrangères et 15 braquages de banque, selon
l'acte d'accusation.
Ses deux acolytes, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les
meurtriers présumés, se sont donné la mort le 4 novembre 2011. Tous
trois formaient la cellule néonazie Clandestinité national-socialiste
(NSU).
Quatre personnes, soupçonnées de leur avoir fourni une aide logistique, se tiendront aussi sur le banc des accusés.
Plus de 70 personnes se sont portées parties civiles, assistées par une
quarantaine d'avocats. Six cents témoins seront appelés à la barre. Le
procès pourrait durer deux ans et demi. (AFP, 15 avril
2013)
La police a arrêté un membre du CIB en Belgique
En Belgique, la police a arrêté un membre du Collectif des Immigrés de Belgique (BGK-CIB)!
Depuis 2008, Hüseyin Aras vit dans la ville d'Anvers en tant que
réfugié politique. Le mercredi 11 avril, il a été arrêté par la police
belge pour être renvoyé en Turquie.
Pour des raisons politiques, il a du quitter sa terre natale et il est
venu en Belgique. Huseyin Aras, membre du Collectif des Immigrés de
Belgique (CIB), a été mis en garde à vue après une perquisition chez
lui. En vue d'être renvoyé en Turquie, Aras a été envoyé dans un centre
fermé proche d'Anvers
Notre ami qui s'est fait arrêté est un membre actif du Collectif des
Immigrés de Belgique (CIB) qui poursuit des activités en Belgique et
qui est rattaché à la Confédération des Immigrés Opprimés d'Europe
(AvEG-Kon- CIOE).
Nous, en tant que BGK-CIB, nous nous inquiétons car nous pensons que la
vie de notre membre sera en danger en Turquie dans la mesure où il va
être renvoyé dans ce pays qui se trouve en tête de liste en ce qui
concerne les violations des droits de l'homme.
C'est pourquoi, nous voulons qu'Huseyin Aras soit libéré et que les
procédures juridiques soient suivis avec attention. La demande
d'Hüseyin Aras en tant que réfugié politique doit être accepté et il
doit être immédiatement libéré.
En tant que BGK-CIB, nous voulons que les exilés politiques vivants en
Belgique, les institutions des droits de l'homme et le public
progressiste montrent une sensibilité, une attention à ce sujet.
Que les expulsions s'arrêtent!
Qu'Huseyin Aras soit libéré!
Belçika Göçmenler Kolektifi (BGK)
Collectif des Immigrés de Belgique (CIB)
Contact:
www.kolektif.be - İnfo@kolektif.be
L'un des plus grands procès néonazis de l'Après guerre
L'un des plus grands procès de néonazis de l'Après-guerre s'ouvre
mercredi à Munich (sud) pour juger une série de neuf meurtres
xénophobes qualifiés par Angela Merkel de honte pour l'Allemagne.
Les conditions d'organisation du procès ont fait polémique en raison de
l'absence de places réservées par le tribunal de Munich aux médias
turcs, alors que huit des victimes étaient originaires de ce pays,
suscitant des tensions entre Berlin et Ankara.
La Cour constitutionnelle a finalement ordonné vendredi que des places
supplémentaires soient accordées aux médias étrangers, notamment turcs.
Mais la controverse fait désordre dans une affaire déjà marquée par une
cascade de scandales autour de l'enquête qui avaient poussé la
chancelière allemande à présenter des excuses publiques aux familles
des victimes.
La principale accusée, Beate Zschäpe, 38 ans, qui encourt une lourde
peine de prison, doit répondre de sa participation présumée à neuf
meurtres xénophobes, plus celui d'une policière en 2007. Elle est
également soupçonnée d'être impliquée dans deux attentats contre des
communautés étrangères et 15 braquages de banque, selon l'acte
d'accusation.
Ses deux acolytes, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les
meurtriers présumés, se sont donné la mort le 4 novembre 2011. Tous
trois formaient la cellule néonazie Clandestinité national-socialiste
(NSU).
Quatre personnes, soupçonnées de leur avoir fourni une aide logistique, se tiendront aussi sur le banc des accusés.
Plus de 70 personnes se sont portées partie civile, assistées par une
quarantaine d'avocats. Six cents témoins seront appelés à la barre. Le
procès pourrait durer deux ans et demi.
La Cour devra notamment répondre à deux questions qui hantent
l'Allemagne depuis la révélation de l'affaire: comment ces trois
néonazis, dans le collimateur des services de renseignements intérieurs
dès la fin des années 90, ont-ils pu vivre si longtemps sans jamais
être inquiétés?
Et comment une série de meurtres de petits commerçants immigrés a-t-elle pu rester inexpliquée pendant plus d'une décennie?
"Des années durant, personne n'a semblé s'insurger contre ces crimes", résume l'hebdomadaire der Spiegel.
Huit citoyens turcs ou d'origine turque et un Grec sont abattus entre
le 9 septembre 2000 et le 6 avril 2006. Les meurtres sont commis dans
des cafés internet, des boutiques de fruits et légumes, des snacks de
kébabs, à travers tout le pays, toujours avec la même arme. Mais jamais
la police n'explore sérieusement la piste xénophobe.
Les familles des victimes --dont certains membres assisteront au
procès-- sont au contraire soupçonnées et subissent pressions et
menaces. "Pendant 11 ans, nous n'avons pas eu le droit d'être des
victimes", témoigne Semiya Simsek, dont le père a été abattu devant son
stand de fleurs, un crime dont sa mère a ensuite été accusée.
Au cours d'une cérémonie d'hommage posthume aux victimes l'an dernier,
Angela Merkel avait demandé pardon aux familles accusées à tort. Ces
crimes "sont une honte pour notre pays", avait-elle déclaré. A la
tribune ce jour-là, Ismail Yozgat avait raconté comment son fils de 21
ans était mort dans ses bras après avoir reçu deux balles dans la tête.
La motivation de ses bourreaux? La haine des étrangers.
L'affaire sera finalement élucidée en novembre 2011... par hasard. Des
policiers retrouvent dans une caravane les corps de Böhnhardt et
Mundlos, qui ont préféré mourir plutôt que de se rendre à la suite d'un
braquage raté.
Quelques heures après, Beate Zschäpe met le feu à leur appartement.
Elle se rendra quatre jours plus tard. Entre-temps la police aura fait
le lien entre les deux affaires et découvert dans les décombres de
l'appartement l'arme qui a tué les neuf immigrés. Ainsi qu'un DVD,
mettant en scène le personnage de dessin animé de la panthère rose,
dans lequel le trio revendique ses crimes.
L'Allemagne découvre dans les mois qui suivent les ratés de l'enquête
et les renseignements intérieurs sont accusés de négligences voire de
racisme. Une commission d'enquête parlementaire sera même ouverte.
"Je n'aurais jamais pu imaginer qu'un tel échec massif des services (de
sécurité) soit possible en Allemagne", souligne le député et président
de cette commission, Sebastian Edathy.
Près de 10.000 manifestants à Münich
Près de dix mille personnes ont défilé dans les rues de Munich (sud)
contre l'extrême droite samedi, à quatre jours de l'ouverture dans
cette ville de l'un des plus grands procès de crimes racistes de
l'après-guerre en Allemagne, selon les organisateurs.
La manifestation a réuni entre 7.000 et 10.000 personnes, a assuré le
collectif d'associations à l'origine de ce défilé tandis que la police
avançait le chiffre de 5.500 participants.
La militante d'extrême droite Beate Zschäpe comparaît à partir de
mercredi pour sa participation présumée à dix meurtres, dont 8 Turcs ou
personnes d'origine turque et un Grec, des crimes racistes qualifiés
par la chancelière Angela Merkel de honte pour l'Allemagne.
La veuve d'une des 10 victimes a estimé samedi que huit ans après le
meurtre de son époux, "c'est toujours la stupeur qui règne chez nous",
selon des propos rapportés par l'agence de presse allemande dpa.
La famille de Theodoros Boularides, tué en 2005, a vécu sous le choc
car elle a notamment été soupçonnée d'avoir commis ce crime, a-t-elle
ajouté, selon la même source.
Les deux acolytes de Beate Zschäpe, Uwe Böhnhardt et Uwe Mundlos,
considérés comme les auteurs de ces crimes, se sont suicidés le 4
novembre 2011. Tous trois formaient la cellule néonazie Clandestinité
nationale-socialiste (NSU).
Les liens troubles de la police allemande et de l'extrême droite
Les meurtres racistes pour lesquels sont jugés Beate Zschäpe et quatre
militants d'extrême droite à partir de mercredi à Munich (sud) ont
révélé les liens troubles de la police et du renseignement allemand
avec cette mouvance.
En novembre 2011, l'opinion publique entend pour la première fois
parler de "Clandestinité national-socialiste" (NSU), un groupuscule
accusé des meurtres de huit Turcs ou Allemands d'origine turque, un
Grec et une policière allemande entre 2000 et 2007. Des crimes
jusqu'alors attribués à la mafia turque.
Les membres de la NSU Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, qui se sont donné
la mort avant leur arrestation après un braquage raté, et Beate
Zschäpe, qui s'est rendue, ont vécu pendant des années dans l'Etat
régional de Thuringe (est), sans être inquiétés par la police qui les
connaissait pourtant.
"Nous devons aujourd'hui reconnaître, avec une grande honte, que peu,
trop peu d'entre nous, ont cru possible que (de tels crimes) puissent
arriver en Allemagne", avait admis quelque mois plus tard le ministre
de l'Intérieur de Thuringe Jörg Gelbert.
Quasi-inexistante électoralement, sauf localement surtout dans l'ex-RDA
communiste, l'extrême droite se révélait soudain capable d'actions
criminelles organisées.
Les suspects ont bénéficié du soutien plus ou moins direct de 129
personnes, selon la police, preuve que la NSU n'était pas composée de
"loups solitaires".
Toutes font partie ou sont proches du parti néonazi NPD, dont les Etats
régionaux vont réclamer l'interdiction devant la Cour constitutionnelle.
Au fil de l'enquête, l'Allemagne découvre les négligences,
dysfonctionnements voire compromissions de la police et des services de
renseignement intérieur (Verfassungsschutz, VS), qui ont empêché la
résolution des meurtres.
Mais l'Allemagne a surtout découvert la mansuétude des forces de
l'ordre, qui n'ont eu de cesse de minorer le danger représenté par
l'extrême droite.
Le directeur de la VS, Heinz Fromm, a dû démissionner en juillet après
que ses services eurent reconnu avoir volontairement détruit des
dossiers concernant l'affaire, probablement parce qu'ils prouvaient
leurs liens avec les deux hommes de la NSU.
Cet incident a révélé les liaisons dangereuses entretenues par la VS
avec ce milieu qu'elle contribuait à financer en échange de
renseignements.
Dans le cas du NPD, les instances du parti étaient souvent au courant.
"Dans plusieurs cas les sommes versées étaient partagées avec le parti,
qui filtrait les informations fournies en échange", a expliqué Gideon
Bortsch, chercheur spécialiste de l'extrême droite à l'Université de
Potsdam.
En outre, la surveillance des néo-nazis a été considérablement allégée
après les attentats du 11-septembre, la menace terroriste islamiste
devenant prioritaire.
"Il y a aujourd'hui un consensus pour dire que cette décision était une
erreur", a reconnu Sebastian Edathy, le social-démocrate qui préside
une commission d'enquête parlementaire sur le fiasco NSU.
La police s'est également avérée incapable de détecter le mobile raciste des meurtres qui seront examinés cette semaine.
"Cela m'effraie que l'opinion publique dans sa totalité ait
complètement échoué à voir que tous ces crimes pouvaient être liés. Il
y a eu un aveuglement complet face au caractère raciste de ces
meurtres", a déploré M. Bortsch.
Mais l'affaire de la NSU n'est pas seule à alimenter les soupçons de
collusions entre forces de l'ordre et extrême droite: le ministère
fédéral de l'Intérieur a reconnu récemment que 266 néo-nazis étaient
visés pas des mandats d'arrêt qui n'ont jamais été appliqués, alors
qu'un nombre non-négligeable concerne des actes violents voire des
meurtres.
Même les statistiques officielles semblent minorer le nombre de crimes imputable aux néo-nazis.
Fin mars, l'hebdomadaire Die Zeit et le quotidien berlinois Der
Tagesspiegel recensaient au moins 152 meurtres xénophobes commis par
des gens d'extrême droite entre 1990 et 2012 en Allemagne, plus 18
autres où le mobile raciste était très probable. Le ministère de
l'Intérieur en comptabilisait 63 sur la même période.
L'extrême droite allemande: une nébuleuse nostalgique du IIIe Reich
L'extrême droite allemande est une nébuleuse regroupée autour du parti
néonazi NPD dont l'interdiction éventuelle fait débat depuis une
décennie.
A la différence de nombreuses formations d'extrême droite en Europe, le
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) n'a jamais réussi à envoyer
de députés au Bundestag depuis sa création en 1964, n'ayant jamais
franchi la barre des 5% de voix nécessaire pour entrer à la chambre
basse du Parlement.
Aux dernières élections législatives en 2009, il n'a obtenu que 1,5% des suffrages.
Néanmoins, les néonazis font partie du paysage politique dans l'ex-RDA,
en particulier dans les régions déshéritées qui ont perdu de nombreux
habitants depuis la Réunification et où vivent très peu d'étrangers.
Ils disposent d'élus dans les parlements régionaux de Saxe (depuis
2004) et du Mecklembourg-Poméranie antérieure (depuis 2006). Dans cette
dernière région, le NPD a obtenu 6% des voix lors d'un scrutin en
septembre 2011 et dans certaines communes proches de la frontière
polonaise, il est monté jusqu'à 33%.
Ouvertement raciste, antisémite et révisionniste, ce parti est accusé
de fournir une plate-forme officielle aux adversaires de la démocratie.
Créé par d'anciens fonctionnaires nazis, il réunit à la fois de jeunes
skinheads et de vieux nostalgiques du IIIe Reich.
Dans certaines régions sinistrées de l'ex-Allemagne de l'est, le NPD
dispose désormais d'un ancrage tel qu'il est considéré comme une
formation politique "normale".
Les militants néo-nazis "disent aux gens +nous sommes là pour vous+,
+appelez nous jour et nuit+ et ça les rend populaires même s'ils n'ont
pas de compétences sociales particulières", explique Toralf Staud,
auteur d'un livre sur le NPD, "Les nazis modernes".
Les Etats régionaux vont réclamer prochainement son interdiction devant
la Cour constitutionnelle après un échec retentissant en 2003.
L'extrême droite compte également de nombreux groupuscules plus ou
moins organisés, dont les autonomes nationalistes qui militent pour la
violence contre la police et leurs adversaires politiques. (AFP, 14
avril 2013)
Procès néonazi : Westerwelle critique le peu d'ouverture aux médias étrangers
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a jugé
"problématique" le manque d'ouverture aux médias internationaux de l'un
des procès de néonazis les plus importants de l'Après-guerre qui doit
s'ouvrir à la mi-avril, dans une interview à paraître mercredi.
"Ce qui est problématique, c'est qu'une organisation terroriste
présumée puisse tuer pendant des années en Allemagne et qu'il soit
(jugé) normal que les médias nationaux mais pas les représentants des
médias internationaux aient un accès suffisant aux audiences lors du
procès", a souligné le chef de la diplomatie dans la Frankfurter
Allgemeine Zeitung (FAZ), selon le texte de l'entretien diffusé mardi
soir.
Guido Westerwelle était interrogé sur l'image actuelle de l'Allemagne
en Europe, notamment dans la gestion de la crise de la zone euro où
elle est parfois accusée d'imposer ses vues.
Berlin avait déjà souhaité qu'une solution soit trouvée pour que les
médias turcs puissent couvrir le procès de néonazis allemands jugés
pour des meurtres racistes, notamment de huit Turcs, alors qu'ils ont
été privés d'accréditation.
L'accusée principale, Beate Zschäpe, est soupçonnée d'avoir tué avec
ses deux acolytes décédés depuis, huit Turcs et un Grec entre 2000 et
2006, ainsi qu'une policière allemande. Quatre autres inculpés
soupçonnés de complicité seront également jugés. Leur procès doit
s'ouvrir le 17 avril à Munich.
La découverte de la cellule néonazie en 2011 a provoqué une onde de
choc en Allemagne, et l'intérêt pour le procès de Mme Zschäpe est
immense. Mais pratiquement aucun média étranger n'a pu obtenir
d'accréditation pour le suivre. (AFP, 9 avril
2013)
Turkish brothers finally buried after three years in Belgian morgue
The bodies of two Turks murdered in Belgium in 2010 have finally been
released to their family after being held in the morgue for 937 due to
a slow judicial process and have been brought to Turkey.
Vahit and Naciye Aygün had to wait for more than two-and-a-half years
for their sons' bodies to be released as Kortrijk Public Prosecutor
Marc Allegaert, who was conducting the investigation into the murders,
had not completed the case file.
The bodies of Süleyman Aygün (33) and Uğur Aygün (32), who were shot to
death in the head during a fight with neighbors in Brussels on Sept.
18, 2010, arrived in Turkey on Monday. The bodies were taken to
Afyonkarahisar province.
A funeral was held in Göveçci, a village in the district of Emirdağ, on
Tuesday. A funeral prayer was also held at the Fatih Mosque located in
Brussels' Schaarbeek neighborhood, where the family lives, before the
bodies were brought to Turkey.
Speaking to the Cihan news agency before the funeral, Vahit Aygün said
the Belgian authorities would not permit them to see their sons' bodies
during the 937-day period.
The Kortrijk Public Prosecutor's Office decided to release the bodies
of the two Turks to their family following Deputy Prime Minister Bekir
Bozdağ's intervention in the case. Bozdağ reportedly called Vahit Aygün
on Saturday and said that any assistance necessary would be provided to
them to bring their sons' bodies to Turkey. The Aygün family was
required by the prosecutor's office to pay 140 euros each day in order
to keep the bodies in the morgue. According to the Cihan report, a
large part of the amount was covered by the Turkish government.
In an earlier interview, Vahit Aygün told the Anatolia news agency that
he had sent a letter to the Belgian king asking for help but was
referred to the Belgian minister of justice instead. He added that he
also asked for help from Turkish diplomats who had visited Belgium, and
that he had come to Turkey and visited the Turkish Parliament, asking
for help from politicians. Vahit Aygün said, “Although I was able to
reach many people, the only person I could not contact was the
prosecutor, [Marc] Allegaert.” (TODAY'S
ZAMAN, April 9, 2013)
La Turquie adopte une loi sur les droits des migrants attendue par l'UE
Le Parlement turc a adopté tard jeudi soir
une loi qui renforce les droits des migrants et demandeurs d'asile
demandée depuis longtemps par l'Union européenne dans le cadre du
processus d'adhésion de la Turquie au bloc européen.
Ce texte confie à une administration spécifique la gestion des
migrants, jusque-là du ressort de la police dans un flou juridique
régulièrement critiqué par les associations de défense des droits de
l'homme.
Il prévoit notamment le droit pour tout étranger à qui a été transmis
un avis d'expulsion de déposer un recours sous 15 jours devant un
tribunal administratif et de bénéficier d'un avocat commis d'office.
La loi limite également à six mois la durée de rétention des étrangers
en phase d'expulsion dans les "centres de renvoi" et stipule que le
placement dans de tels centres doit être motivé par une situation de
nécessité, évaluée chaque mois par les autorités, avec là aussi une
possibilité de contestation devant un tribunal.
Elle précise que les personnes retenues ont droit à des soins gratuits,
à pouvoir s'entretenir avec un avocat, un représentant du consulat de
leur pays ou du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés(HCR).
Ce texte exonère en outre les migrants de coûteuses procédures de
renouvellement de leur permis de séjour en stipulant que la possession
d'un permis de travail suffit à autoriser leur résidence en Turquie.
La nouvelle législation n'accorde en revanche toujours pas le plein
statut de réfugié aux demandeurs d'asiles provenant de pays
extra-européens, une position ancienne d'Ankara, qui craint de devoir
assumer seul l'accueil d'afflux massifs venus de pays voisins comme
l'Irak et la Syrie.
Elle crée à défaut un statut de "réfugié conditionnel" permettant au
demandeurs non européens de séjourner en Turquie jusqu'à leur
installation dans un pays d'accueil, qui s'appliquera notamment aux
quelque 200.000 réfugiés syriens actuellement présents sur le sol turc.
L'adoption de la loi, attendue depuis de nombreux mois par l'UE, avec
laquelle la Turquie a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, a été
saluée par les commissaires européens à l'Elargissement Stefan Füle et
aux Affaires intérieures Cecilia Malmström.
"Cette loi et les institutions qu'elle met en place montrent
l'engagement clair de la Turquie à créer un système efficace de gestion
des migrations en accord avec l'UE et les normes internationales",
ont-ils affirmé vendredi dans un communiqué conjoint.
Ankara a bloqué pendant de nombreux mois l'adoption de ce texte,
réclamant en échange de son adoption un allégement du régime des visas
applicable aux Turcs dans les pays de l'UE.
"La Commission est persuadée qu'une fois entrée correctement en
application, cette loi va aussi répondre à plusieurs problèmes
identifiés par la feuille de route de la Commission pour la
libéralisation des visas", ont indiqué les deux commissaires européens.
Le vote de ce texte a également été accueilli favorablement par les défenseurs des droits des migrants.
"Dans toute l'histoire de la République turque, la Turquie n'a jamais
accordé aucune importance aux migrants et aux réfugiés (...) Pour la
première fois, un cadre juridique est posé dans ce domaine. C'est un
développement très important", a commenté Volkan Görendag, responsable
des questions migratoires pour Amnesty International. (AFP, 7 avril
2013)
Procès néonazi: Ankara intercède pour garantir l'accès des Turcs
Le ministre turc des Affaires étrangères a
intercédé auprès de son homologue allemand afin que des journalistes et
responsables politiques turcs puissent assister au procès très attendu
de néonazis allemands à Munich, ont indiqué dimanche des sources
proches du ministère allemand.
Le ministre turc Ahmet Davutoglu s'est entretenu avec Guido Westerwelle
samedi au téléphone, selon ces sources, et a demandé à ce que non
seulement des journalistes turcs, mais aussi des représentants de
l'Etat aient accès au procès qui doit débuter le 17 avril à Munich.
Ces sources confirmaient une information publiée plus tôt par l'édition dominicale du journal Bild.
Selon elles, M. Westerwelle aurait pendant l'entretien rappelé le
principe d'indépendance de la justice, mais exprimé sa compréhension
pour la requête turque, comme plusieurs personnalités allemandes avant
lui.
Le tribunal de Munich a attribué les accréditations aux journalistes
selon leur ordre d'inscription, et aucun journaliste turc n'est
accrédité pour couvrir le procès.
L'accusée principale, Beate Zschäpe, est soupçonnée d'avoir tué, avec
ses deux acolytes décédés depuis, huit Turcs et un Grec entre 2000 et
2006, ainsi qu'une policière allemande. Quatre autres inculpés
soupçonnés de complicité seront également jugés.
La découverte de la cellule néonazie en 2011 a provoqué une onde de
choc en Allemagne, et l'intérêt pour le procès de Mme Zschäpe est
immense. Mais pratiquement aucun média étranger n'est accrédité pour le
suivre.
La procédure retenue par le tribunal, et son refus catégorique de la
revoir, ont provoqué un tollé en Allemagne. Le gouvernement lui-même a
appelé de ses voeux à plusieurs reprises une solution pragmatique.
M. Westerwelle estime qu'"au vu des tristes antécédents (de cette
affaire), une transparence et une ouverture maximales sont une exigence
primordiale dans la poursuite des crimes terribles" de la cellule
terroriste, selon l'entourage du ministre.
Il a fallu des années aux enquêteurs allemands pour identifier le
caractère raciste des meurtres, longtemps imputés à tort à des
agissements mafieux.
Avec l'intervention d'Ankara, la pression sur le tribunal de Munich est montée encore d'un cran.
Dans l'hebdomadaire Der Spiegel paru samedi, une sommité du droit,
l'ancien juge de la Cour constitutionnelle Winfried Hassemer, lui avait
reproché de n'avoir "pas pensé de manière assez pragmatique et
politique" et un "manque de doigté". (AFP, 31 mars
2013)
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