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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

47th Year / 47e Année
Août
2023 August
N° 540
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
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LES MÉDIAS AZÉRIS S'EN PRENNENT AUX SIGNATAIRES DE
LA DÉCLARATION EN TURQUIE CONTRE LE BLOCUS DE KARABAKH




Titres des évènements du mois
Titles of this month's events


Droits de l'Homme / Human Rights

Les dirigeants d'Info-Turk blessés dans un accident suspect en Belgique
7 ans plus tard, ils sont toujours en prison… -   Doğan Özgüden

Former security chief accused of sexually abusing beggar girls in Istanbul
Man killed under torture after being caught trying to cross into Turkey
Inmate's 111-day hunger strike  in Turkish prison sparks concerns

Kobane Trial of 108 politicians continues in Turkey
Police detain Saturday Mothers during Istanbul protest
LGBTQI+ activist describes ‘inhumane’ conditions in Turkish detention center
Charbon contre forêt : mobilisation villageoise en Turquie

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Sputnik Turkey office goes on strike in Istanbul and Ankara
Sommé par SMS, un journaliste turc regagne sa prison pour la 5e fois
German Federation of Journalists advises journalists not to go to Turkey

American journalist deported from Turkey while covering protests
Un journaliste turc sommé par SMS de retourner en prison
RTÜK issues penalties to five TV channels

Five journalists face prison sentences for protesting colleagues' arrests
Writers' group expresses concern over the health of exiled Turkish novelist

Kurdish Question / Question kurde

HDP office vandalized in Iğdır
Women gather in Kurdish-majority city to mark removal of elected mayor
Kurdish politician Kisanak endures mistreatment following sister's funeral
Kobanê case hearing continues amid questions, objections
Appel du KCK à l’action contre le massacre de civils par l’État turc

Turkish drone attack kills 3 in South Kurdistan
Imprisoned Kurdish politician Gültan Kışanak attends sister's funeral after temporary release

MP denied bilingual business cards in the Kurdish language
27th hearing held for 108 politicians in Kobane case
City council members searched before allowed entry to meeting in Kurdish city

Minorités / Minorities

Le spectre de l’Empire Pontos hante la Turquie islamiste  - Ragıp Duran
Groups attack shops of Syrian refugees after report of sexual harassment
Video posted by manager of excavation site in ancient Armenian city sparks controversy

Divine liturgy held in Sumela Monastery for the 10th time

“Les citoyens turcs appellent la communauté internationale à mettre fin au blocus du Karabakh.
 Exhibition spanning collective memory of Imbros cancelled after pressures
La Turquie furieuse du retrait d'une série dédiée à Atatürk sur Disney+
Armenian folk ensemble among groups banned from festival
UK acknowledges genocide against Yazidis by Islamic State

Politique intérieure/Interior Politics

CHP Delegation finds continued neglect of earthquake victims in Hatay
Adoré dans son pays, violemment critiqué à l’étranger: Atatürk - Ragıp Duran

Forces armées/Armed Forces

Six soldats turcs tués dans le nord de l'Irak
Case against Turkey at the UN over airstrikes on hospital in Sinjar

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Erdoğan declares Turkey the guardian of Islam in the world

Directorate of Religious Affairs wants to intervene in the Kobani case
Attaque contre un consulat honoraire de Suède en Turquie

Socio-économique / Socio-economic

Public employees stage one-day strike over government's low raise proposal
Turkey's short-term external debt surges to $162.8 billion by June 2023
Number of children dragged into crime in Turkey increased by 148 Percent in 12 years

Quatre séismes en trois jours à Malatya
Turkey's broad unemployment rate surpasses 24% in June
En pleine mobilisation écologiste, Erdogan défend le charbon

L'inflation en Turquie en hausse à 47,83 % en juillet
Less than 15% workers in Turkey unionized, ministry reveals
Inflation soars in Istanbul, hitting nearly 64% annually
Family minister voices opposition to 'indefinite' alimony payments


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

German lawmaker vows to continue visiting Turkey

Céréales en Mer noire: les Occidentaux "doivent tenir leurs promesses", selon Erdogan

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

U.S. Treasury imposes sanctions on Turkish-affiliated groups in Syria for Kurdish rights violations

No university in Turkey among the top 100 in the world

Relations régionales / Regional Relations

Le cargo au départ de l'Ukraine est arrivé à Istanbul malgré le blocus russe

Assad reiterates won't meet Erdoğan until Turkey's 'complete withdrawal' from Syria
La Syrie reconduit l'accès humanitaire de l'ONU via deux postes-frontières avec la Turquie

Erdogan espère toujours la visite de Poutine en août
Poutine demande le soutien de la Turquie pour exporter ses céréales

ISIS attack on Syrian military convoy leaves seven dead

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Des forces chypriotes-turques s'en prennent aux Casques bleus de l'ONU
Les touristes turcs en Grèce - Ragıp Duran
La Russie ouvre une représentation consulaire à Chypre-Nord

Immigration / Migration

Turkey's largest cities experienced highest migration influx and outflow in 2022
Immigration: Londres annonce un accord avec Ankara visant les passeurs
Turkish doctors continue to seek work abroad amid ongoing problems

Droits de l'Homme / Human Rights

7 ans plus tard, ils sont toujours en prison…


 
Doğan Özgüden
(Artı Gerçek, 8 Août 2023)
Les fondements de la dictature actuelle ont été posés lors du rassemblement de Yenikapı organisé avec la participation de Kılıçdaroğlu le 7 août après la fausse tentative de coup d’État de 2016…
C’était il y a trois semaines… L’anniversaire de la répression de la fausse tentative de coup d’État de 2016 a été célébré avec les discours d’Erdoğan tels que « Le 15 juillet est notre honneur » et « Nous garderons notre colère vivante », et avec les titres « Le jour de la fierté d’une nation », « 7e année de résistance glorieuse », « Plus jamais ça »… Hier, c’était l’anniversaire du rassemblement de « célébration de la victoire » avec des janissaires et des mehter organisé à Yenikapı le 7 août 2016 pour consolider la dictature islamo-fasciste en utilisant ce faux coup d’État comme excuse.

L’aspect le plus intéressant du « rassemblement pour la démocratie et les martyrs » est sans aucun doute le fait que le président Recep Tayyip Erdoğan et son partenaire Devlet Bahçeli, leader du MHP, ainsi que le leader du CHP Kemal Kılıçdaroğlu, ont participé au rassemblement, témoignant ainsi de leur soutien à la « glamourisation ».

S’adressant à des millions de personnes ce jour-là, Kılıçdaroğlu a déclaré qu’une nouvelle Turquie avait vu le jour le 15 juillet et a ajouté : « Aujourd’hui est un jour important dans l’histoire de notre démocratie. Aujourd’hui, la vie politique turque a signé un événement important dans l’histoire de la démocratie. La Grande Assemblée nationale turque est l’Assemblée des vétérans. Les dirigeants et les députés des quatre partis ont pris une position claire. La patrie est en jeu. Nous protégerons la patrie jusqu’à la fin ».

Cette reddition du leader du CHP à l’esprit Yenikapı a été très bien accueillie par les journaux et les chaînes de télévision qui ont publié les photos d’Erdoğan, Bahçeli, Yıldırım et Kılıçdaroğlu à la une des journaux et sur les écrans de télévision, comme les frères Dalton.

Nous avions rapporté le scandale du rassemblement dans le bulletin d’information d’Info-Turk sous le titre « L’opposition du CHP a soutenu la cérémonie de couronnement du sultan Tayyip » et nous avions dit :

Mais qu’a dit le « lion » social-démocrate ?

En dehors d’une rhétorique générale sur la démocratie, il n’a pas critiqué la dictature islamiste actuelle,

Il n’a pas mentionné la tyrannie de l’état d’urgence,

Il n’a pas prononcé un seul mot contre la guerre d’extermination en cours au Kurdistan et la négation des génocides arménien, assyrien et grec,

Il n’a présenté aucune proposition en faveur d’une solution à la question kurde.

Alors qu’il a cité nommément les affaires Ergenekon, Balyoz et Espionage et demandé le rétablissement des droits et de la dignité des officiers qui ont souffert de ces affaires, il n’a même pas mentionné les affaires KCK, l’un des plus grands scandales judiciaires de la période écoulée.

Tout en louant l’attitude des médias face à la tentative de coup d’État du 15 juillet, il n’a même pas mentionné la répression exercée par la dictature de Tayyip contre la presse d’opposition, les journalistes, les universitaires et les artistes depuis des années.

Il n’a pas non plus mentionné les menaces que les gangs de Tayyip font peser sur les migrants d’opposition et les exilés dans les pays européens et les missions diplomatiques turques sous leur commandement.

Que la « démocratie gaza » de tous les membres du CHP et des autres organisations qui soutiennent cette fausse « démocratie » avec des janissaires, des mehter, la récitation du Coran, des prières, des uniformes et des demandes d’exécution soit bénie !

Bon vent à la campagne pour la démocratie menée par Tayyip Sultan, chef de la communauté de synthèse turco-islamique et commandant en chef des forces armées turques qui écrasent les Kurdes » (Info-Turk, 7 août 2016).
 
Le cri que Kılıçdaroğlu a ignoré il y a 7 ans…
 

En effet, peu avant le faux coup d’État du 15 juillet, le 21 juin 2016, à l’initiative de l’Ankara Initiative for Freedom of Thought, des centaines de défenseurs des droits de l’homme ont signé une déclaration intitulée  » Enough is Enough – A warning to the Erdoğan regime « , mettant en garde le CHP.

La déclaration, que nous avons également signée depuis l’étranger, se lit comme suit :

« Le régime d’Erdoğan mène le pays vers une fin terrible. Une catastrophe imparable. Une Turquie invivable.

« De plus en plus d’outrages vont balayer qui et ce qui reste encore dans ce pays. Ne laissez pas le régime d’Erdoğan penser qu’il peut se tenir à l’écart de cela.
 
« Même les cours à l’université sont devenus un cauchemar. Des créatures déguisées en étudiants enregistrent le discours du conférencier et deviennent des citoyens informateurs. Et le complexe de bâtiments que nous avons connu jusqu’à présent comme des universités n’a pas honte et peut se permettre de licencier le conférencier.

« Ensuite, un chroniqueur d’un navire amiral, qui a été effrayé par de terribles amendes et menaces, tente d’enseigner à un professeur comment et de quoi parler lors d’un cours universitaire.

« Une autre université, un complexe de bâtiments, a licencié un professeur, un archéologue qui collectait des fragments de pierre pour les étudier, et lui a ordonné de les enfouir dans le sol.

« Les universités sont terrorisées. Comment peuvent-elles ne pas être effrayées par le fait que le régime d’Erdoğan nomme des administrateurs même dans les universités ; à ce jour, il y en a 3.

« Le Parlement est en train de se vider. L’immunité du deuxième parti d’opposition a été levée. La police sera aux portes demain. La maison du coprésident a déjà été perquisitionnée.

« La Cour suprême d’appel et le Conseil d’État sont vidés pour les mettre à genoux, leurs places seront occupées par le régime d’Erdoğan ». Ensuite, la Cour constitutionnelle : Cour constitutionnelle. Le pouvoir judiciaire est fini. L’espoir est terminé.

« La déclaration d’Erdoğan selon laquelle les commerçants sont des combattants ne suffisait pas, la police, la gendarmerie, le MIT et l’armée de l’État ne suffisaient pas, maintenant le personnel de sécurité privé est au service du régime d’Erdoğan avec des pouvoirs extraordinaires. Même ceux qui ont fondé les SA et les SS n’y avaient pas pensé.

« Sur, Şırnak, Cizre, Yüksekova ont été réduites en cendres ; même les grandes propriétés privées ne sont plus en sécurité ; les banques et les holdings les plus productifs, comme İşbank et Doğan Holding, sont « mis sous tutelle » s’ils n’obéissent pas. Elles subissent d’abord des pertes, puis font faillite. Si la faillite se prolonge, elles sont vendues aux enchères. Bientôt, il sera interdit aux boulangeries de vendre du pain aux gulénistes, qui peuvent être critiqués de toutes les manières possibles, mais ne peuvent jamais être qualifiés d' »organisation terroriste armée ».

Dans un pays où l’éducation est ruinée sous prétexte de « former une génération de croyants » et où les bâtiments des écoles secondaires sont vidés et transformés en écoles imam-hatip, il est question de changer le nom du ministère de l’éducation nationale en ministère du maarif. Il est facile de créer une Fondation Maarif du type TÜRGEV et Ensar et de lui transférer une partie des pouvoirs.
« Il ne suffit pas d’emprisonner et de licencier des journalistes, désormais les cibles directes sont les dirigeants d’ONG qui documentent les actions du régime d’Erdoğan. Parmi les personnes arrêtées sous prétexte qu’elles ont servi de rédacteur en chef symbolique à Özgür Gündem figurent le professeur Dr. Şebnem Korur Fincancı, Ahmet Nesin et Erol Önderoğlu, qui a participé à l’autopsie des personnes tuées dans les sous-sols de Cizre, Ahmet Nesin et Erol Önderoğlu, qui rend constamment compte des violations des droits de l’homme et les publie en anglais.

« Peu importe les réactions sociales, Erdoğan agit par pure méchanceté : Un centre commercial à Taksim sous le nom de caserne d’artillerie, une mosquée qui couvrira le monument de la République et l’église de 1880 de Hagia Triada, la démolition du centre culturel Atatürk et un complexe adapté. Le musée Sainte-Sophie est sur le point d’être transformé en mosquée.

« Résistez si c’est facile. Eau sous pression, gaz, matraques, arrestations, dans cet ordre. Que ce soit pour défendre les mineurs licenciés sans salaire ou pour réclamer une éducation décente. Les gens sont devenus silencieux.

« La réputation de la Turquie à l’étranger n’a jamais été aussi basse. La Turquie n’a jamais été traitée comme un « putois » sur la scène internationale. Elle n’a jamais été humiliée à ce point.

« Cette tendance ne s’arrêtera pas. Elle accélérera l’effondrement économique qui a déjà commencé avec le tourisme. La Turquie va toucher le fond avec un bruit sourd.
 
« Nous n’aurons jamais à payer pour tout cela dans l’autre monde. En tant qu’organisation et en tant qu’individus.
Ils devront rendre des comptes ; ils ne pourront pas s’en tirer en disant qu’ils ont reçu des ordres.

« Nous mettons en garde le régime d’Erdoğan et ses partisans : Ce pays n’a jamais été laissé sans une telle soupape de sécurité. C’est vous qui aurez peur parce que vous nous avez fait tellement peur » (Evrensel, 22 juin 2016).
 
Qu’en est-il des concessions faites à l’extrême droite lors des dernières élections présidentielles ?

Malgré ces avertissements, Kılıçdaroğlu, dans son discours lors du rassemblement de Yenikapı du 7 août, a brossé le tableau d' »horizons radieux » :

« J’aurais été extrêmement heureux si non seulement les membres du Parlement, mais aussi ceux qui sont à l’extérieur du Parlement étaient présents pour accompagner cette belle réunion, ce beau rassemblement, cette belle unité, parce que Gazi Mustafa Kemal a dit : 'S’il s’agit de la patrie, le reste n’est rien d’autre'. Pour nous, c’est la patrie, et nous la protégerons jusqu’au bout.

« Aujourd’hui, le 15 juillet a une caractéristique particulière. Le 15 juillet a ouvert une porte de réconciliation pour nous. Le 15 juillet, il y a une nouvelle Turquie. Si nous pouvons porter plus loin ce pouvoir, cette culture de la réconciliation, nous laisserons ensemble une belle Turquie à nos enfants. »

Quatre mois après le 15 juillet, dont Kılıçdaroğlu a annoncé qu’il ouvrait une « porte de la réconciliation », le 4 novembre 2016, les dirigeants du HDP Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, dont l’immunité avait été précédemment levée avec le soutien du CHP, ont été arrêtés respectivement à Diyarbakır et Ankara, et le 18 octobre 2017, le défenseur des droits de l’homme Osman Kavala a été arrêté à Istanbul.

De plus, à la Grande Assemblée nationale turque, que Kılıçdaroğlu avait déclarée « Assemblée des vétérans » à Yenikapı, le groupe CHP voterait en faveur de toutes les thèses de Tayyip pour les opérations d’agression transfrontalière en Irak, en Syrie et dans le Caucase dans les années suivantes, avec les membres de l’AKP et du MHP et sous les applaudissements.

Oui, sept ans après que l’Esprit de Yenikapı a frappé, Selahattin Demirtaş, Figen Yüksekdağ, Osman Kavala et des dizaines de milliers d’autres citoyens sont toujours dans les cachots d’Erdoğan pour leurs pensées politiques…
 
De plus, Can Atalay, l’un des détenus du procès Gezi, est empêché de remplir son devoir législatif en continuant d’être emprisonné alors qu’il a été élu comme candidat du TİP lors des dernières élections et qu’il a obtenu l’immunité.

Hier, coïncidant avec le 7ème anniversaire du rassemblement de Yenikapı, une nouvelle audience a eu lieu dans l’affaire Kobanê… Selahattin Demirtaş, qui était connecté à l’audience via SEGBİS depuis la prison où il purge sa peine, a déclaré ce qui suit :

« J’ai assisté à la première audience via SEGBİS en mars 2017, puis je suis venu à Ankara pour l’audience et nous avons commencé nos premières défenses. 7 ans se sont écoulés depuis. Lorsque nous avons présenté nos premières objections, le tribunal a pris une décision provisoire concernant les demandes. Nos demandes ont été rejetées au motif qu’elles visaient à prolonger le procès. Cela fait 7 ans que nous sommes en état d’arrestation ».

Le péché de cet emprisonnement de sept ans repose non seulement sur le dos de Recep Tayyip Erdoğan, de sa police, de ses procureurs et de ses juges, mais aussi sur le dos de ceux qui l’ont soutenu il y a sept ans, le 7 août 2016.
 
En particulier Kılıçdaroğlu, qui, outre sa capitulation en 2016, s’est présenté aux élections présidentielles de 2023 comme le seul candidat commun de tous les opposants à Erdoğan en Turquie et dans les diasporas, mais qui, au second tour, n’a eu aucun scrupule à négocier avec un parti d’extrême droite et à lui promettre trois ministères et la présidence de l’Organisation nationale du renseignement.

Traduit du turc par Jan Varoujan, Institut Tchobanian

Former security chief accused of sexually abusing beggar girls in Istanbul

A former chief of security personnel at the AKP-affiliated Fatih Municipality in Istanbul, has been accused of sexually abusing young beggar girls last year in the historical city center, Turkish BirGun newspaper reported on Friday.

Ahmet B., currently employed by the AKP-run Sultangazi Municipality, is now under investigation by the Istanbul Chief Public Prosecutor's Office following a complaint. A former municipality employee, S.D., provided a statement within the scope of the investigation. S.D. alleged that "Security Chief Ahmet B. subjected two young beggar girls in the Sultanahmet area to sexual abuse." In her statement, S.D. mentioned, "I reported this incident to Sultangazi Municipality via email, but no action was taken."

It has been discovered that audio recordings were presented to the prosecution as evidence of the child abuse. Unverified audio recordings, attributed to Ahmet B., who was formerly in charge of the night shift for Fatih Municipality security, confirm the abuse. The claim that the recordings were sent to the municipality but no administrative or judicial action was taken against Ahmet B. also adds to the allegations.

Ahmet B., who was contacted by BirGun, denies the accusations. However, Ahmet B. admits that an investigation has been initiated by the prosecutor's office and that his statement has been taken within the framework of the investigation.

Ahmet B.'s lawyer, in a statement, refuted the allegations against his client. Requesting anonymity, the lawyer stated, "The incident stems from the personal vendetta of an individual who was dismissed from the security directorate three years ago for accepting bribes from beggars. Mention is made of audio recordings, but the ownership of the voice in those audio recordings and the content of the statements have not yet been analyzed. The matter is at the Prosecution stage. The investigation started 2 months ago. No one's presumption of innocence can be violated based on some undefined and unlawful pieces of evidence."

Authorities from both Fatih Municipality and Sultangazi Municipality, when contacted about the issue, declined to provide any comments.

In another related case, beggar A.O., who gave a statement as part of a different lawsuit, made the following claims about Ahmet B.: "While serving as the night shift supervisor, he beat beggars, sprayed pepper gas in private areas, harassed two Syrian women, and a beggar girl named Z. who was subjected to harassment informed me about it. I learned that the municipal officer was transferred to another municipality as a result." A.O. also alleged in his statement that Fatih Municipality covered up the incident.

The investigation continues as allegations of child abuse continue to raise concerns about the safety and protection of vulnerable individuals in society. (gerçeknews, 18 August 2023)

Man killed under torture after being caught trying to cross into Turkey

A young man who was captured during an attempt to illegally cross from Syria to Turkey died under torture by Turkish border guards, and his body was dumped in Syrian territory after his organs were stolen, according to a report by Syrian Observatory for Human Rights (SOHR).

The man tried to cross into Turkish territory via a route passing through the district of Ras al-Ayn (Kurdish name Sere Kaniye) in northeast Syria.

The victim's body was later found in Syrian territory with his organs removed.

It remains unknown whether it was Turkish border guards, smugglers or others who stole his organs, SOHR said.

In separate incidents, three Syrians were injured in attempts of illegal border crossing in the same area when they were targeted by gunfire of Turkish troops.

The number of civilians who have been killed by Turkish border guards in 2023 along the Syrian-Turkish border has risen to 18, SOHR noted. Another 28 civilians, including a child and three women, have been injured. (gerçeknews, 17 August 2023)

Inmate's 111-day hunger strike  in Turkish prison sparks concerns

An inmate who has valiantly sustained a hunger strike for 111 days in a prison in Turkey’s capital Ankara is facing deteriorating health and started experiencing numbness in his body, his sister said on Saturday.

Meral Halisdemir, the sister of Nedim Ozturk, who is incarcerated in Sincan 2 High-Security Prison, has raised concerns about his declining health after visiting her brother in prison.

Ozturk initiated an indefinite hunger strike on April 24th, protesting against the violation of policies and requesting to be transferred to another prison facility. During the course of his hunger strike, he has reportedly lost 19 kilograms and is now facing numbness in various parts of his body.

Meral Halisdemir, who visited Ozturk in the prison just two days ago, expressed concerns over the conditions her brother is enduring. Despite not being sentenced to life imprisonment, Ozturk is being held in solitary confinement in a high-security prison. Halisdemir revealed that Ozturk has made multiple appeals to authorities and individuals to be moved from his current location, but his efforts have been met with no response. She firmly stated that Ozturk's confinement in the high-security prison is unlawful.

Halisdemir explained that Ozturk's hunger strike was sparked by his unjust placement in Sincan 2 High-Security Prison and the lack of response to his appeals.

"On the 109th day of his hunger strike, we went to see him. During this time, he has gone from 64 kilograms to 45 kilograms. When I hugged him, my hand entered the cage of his ribs. Numbness has started from his shoulders, right leg, and hips down to his knees. His consciousness is fine; my brother started this strike to access his basic rights," she said.

Halisdemir emphasized that prisoners in high-security facilities are expected to fulfill all their needs independently.

She added: "My brother mentioned that he is not allowed to participate in group activities. The outdoor areas are surrounded by three-meter walls. In a small space, they can glimpse the sky. They can see the sky through a small opening, but their cells lack air, light, and sunshine. The prison's first floor, which has three levels, doesn't differentiate between day and night. There is only one three-person cell, which is constantly monitored by cameras. I've visited many places, and in those places, we had conversations in large halls under the supervision of officials. In Sincan, we had a conversation inside a glass enclosure." (gerçeknews, 15 August 2023)


Kobane Trial of 108 politicians continues in Turkey

108 politicians from HDP (People's Democratic Party) are on trial in Turkey for protesting against ISIS attacks on Kobane in 2014. This is the latest crackdown on the HDP, with 18 politicians currently under arrest. The fourth hearing occurred at Sincan Prison, with the arrested politicians and lawyers in attendance.

Defendant Can Memis stated that the prosecution had no evidence linking him to the protests. After the demonstrations, an email from a solidarity group is being used against him without proof that he received it. Memis said he was in Suruc at the border during the protests to prevent ISIS from entering Kobane. He criticized the prosecution for calling this an “event” and his presence there a crime.

Memis accused the prosecution of considering his membership in the HDP as an “organizational strategy”. He stated the HDP is a legal, political party that takes part in elections and that it should not be a crime for a young person to participate in politics through a legal party.

Memis suggested that the prosecution should review HDP's political platform that advocates for a peaceful resolution to the Kurdish issue. He joined the HDP as a supporter of peace. His participation in authorized HDP meetings should not implicate him in any crime.

The trial of 108 HDP politicians continues the crackdown on the Kurdish political movement in Turkey. The broad prosecution of HDP members for participating in protests and normal political party activities represents a new low for political freedoms. (gerçeknews, 10 August 2023)


Police detain Saturday Mothers during Istanbul protest

The Saturday Mothers, a group demanding justice for relatives who disappeared in police detention, held their 958th weekly protest in Istanbul's Galatasaray Square this Saturday. Several opposition politicians attended the rally in a show of support.

The demonstration was joined by leaders of the Peoples' Democratic Party (HDP), Democratic Regions Party (DBP), and other opposition groups. As the lawmakers marched toward Galatasaray Square, they were blocked by police barricades. HDP co-chairs Pervin Buldan and Mithat Sancar were prevented from reaching the protest site. Police also barred Parliament Deputy Speaker Sirri Sureyya Onder from entering the square.

This week's protest of the Saturday Mothers was supported by Democratic Party of the Rights (HDP) Co-Chairs Pervin Buldan and Mithat Sancar, Democratic Regions Party (DBP) Co-Chair Keskin Bayindir, Greens and Left Future Party (Green Left Party) MPs Sirri Sakik and Meral Danis Bestas, HDP Central Executive Committee (MYK) member Musa Piroglu and Workers' Party of Turkey (TİP) Istanbul MP Ahmet Sik.

Mothers Detained After Confrontation with Police

Police confronted the Saturday Mothers as they approached the square via Istiklal Street. Some were beaten back with batons as they tried to pass the police cordon. One civilian was also assaulted for objecting to the police action. Themothers raised victory signs in protest against the blockade. They were then handcuffed by police, who barred journalists from filming the arrests.

The Saturday Mothers have been demonstrating since 1995, demanding information on relatives who disappeared in police custody in the 1990s. Their weekly vigils highlight concerns over ongoing human rights violations and lack of accountability for past abuses. Despite frequent confrontations with authorities, the group remains committed to their longstanding campaign for justice. (gerçeknews, 5 August 2023)

LGBTQI+ activist describes ‘inhumane’ conditions in Turkish detention center

Mika, who had lived in Turkey for three years, was arrested along with a Turkish friend for having pink hair. He spent weeks locked up with hundreds of other detainees in what he called “inhumane” conditions.

In an interview after returning to Australia, Mika described beatings by police, overcrowding, lack of food and water, and virtually no medical care. He contracted a severe infection in his foot that went untreated for days. Requests for a pillow, translator, and access to a lawyer were denied.

“It was like a nightmare; we had to crush each other to drink water,” Mika said. “Three people drank shampoo, for example, just to get out of there.”

Mika compared the detention center to Guantanamo, saying it was like being kidnapped and tortured without explanation. He witnessed officials beating detainees for asking for necessities. Some resorted to harming themselves in protest of the horrific conditions.

The activist’s account highlights concerns over Turkey’s crackdown on LGBTQI+ rights and alleged human rights violations in detention facilities used to hold migrants, activists, and government critics. Mika finally returned to Australia after intervention from the Australian consulate.

His story has drawn international attention from human rights groups condemning the increasingly repressive environment in Turkey. Despite trauma from his experience, Mika hopes to keep fighting for LGBT equality and exposing abuses against detained individuals. (gerçeknews, 5 August 2023)

Charbon contre forêt : mobilisation villageoise en Turquie

Dans la forêt d'Akbelen, en majorité des pins, au-dessus de la station balnéaire de Bodrum, les tronçonneuses sont entrées en action la semaine dernière, protégées par les gendarmes et des véhicules blindés.

Au même moment, plusieurs départs de feu étaient signalés dans le pays et la Grèce voisine bataillait contre de monstrueux incendies.

Charbon contre forêt : mobilisation villageoise en Turquie
Villageois et militants écologistes résistent aux gendarmes pour tenter d'empêcher la déforestation au profit d'une mine de charbon dans le sud-ouest de la Turquie - Ikizkoy, distruct de Milas , le 29 juillet 2023. / AFP

Venus en renfort des villageois, de centaines de militants écologistes ont accouru pour livrer ce qui est devenu depuis 2021 un combat national contre la déforestation et l'usage immodéré du charbon en Turquie.

Le charbon fournit au pays un tiers de ses besoins en énergie primaire (selon l'Agence internationale de l'énergie, en 2021) et un tiers de son électricité.

En 2020, le ministère des Forêts a accordé à la société YK Energy, propriété de la puissante holding turque Limak, l'extension de sa mine de charbon dans la région d'Akbelen. Depuis, les recours se multiplient et la population ne désarme pas.

- Terre dénudée -

Pour Deniz Gumusel, ingénieure environnementaliste et militante écologiste, "on parle de trois centrales thermiques, à la technologie ancienne et sale", accuse-t-elle.

Charbon contre forêt : mobilisation villageoise en Turquie
Photo aérienne de la forêt de pins d'Akbelen dans le sud-ouest de la Turquie, où les autorités ont donné leur feu vert à l'extension d'une mine de charbon obligeant à de nouvelles coupes d'arbres depuis le 24 juillet. Ikizkoy, district de Milas, 30 juillet 2023. / AFP

Une vue aérienne de la région, prise par un drone de l'AFP, montre une vaste étendue pelée de terre dénudée, au milieu des montagnes encore vertes et boisées.

"Ca fait quatre ans qu'une dizaine de villageoises ont réussi à empêcher la holding Limak, l'un des groupes les plus puissants au monde, d'entrer dans la forêt", relève l'ingénieure. "Ces femmes, qu'on dit sans éducation, ignorantes des réalités du monde, protègent et se battent pour le climat: Akbelen envoie un merveilleux message au reste du pays et à la planète".

Selon l'avocat qui défend la population, les travaux ont été suspendus le temps de la campagne électorale qui a vu la réélection, le 28 mai, du président Recep Tayyip Erdogan.

"La troisième et dernière expertise a été conduite en août 2022. Nous avons déposé un recours devant le tribunal mais il a ignoré notre objection et la suspension de l'abattage a été levée en novembre" dernier, détaille Ismail Hakki Atal, qui parle des experts comme de "tueurs à gage" employés par la compagnie.

Mais, aussitôt après les élections, poursuit-il, "nous avons entendu des rumeurs disant, maintenant que nous avons gagné les élections, nous pouvons commencer à couper la forêt".

- Promesse de réhabilitation -

Les détracteurs du projet soulignent les liens étroits, selon eux, qui unissent le patron de la holding Limak, propriétaire de 50% des parts de la société YK Energy, au chef de l'Etat.

Dans un communiqué lundi, les autorités provinciales de Mugla ont annoncé la fin des "travaux initiés par la Direction Générale des Forêts le 24 juillet".

Elles promettent de "réhabiliter" les zones minières en "plantant 130.000 arbres" mais mettent en garde contre "les attaques provocatrices et délibérées" visant la gendarmerie et la police.

A bout d'argument, dimanche, les villageois et les défenseurs de l'environnement se sont adressés au FC Barcelone, qui a confié à Limak la rénovation de son célèbre stade, le Camp Nou.

"Nous, villageois âgés de 7 à 95 ans, essayons de faire stopper le massacre et sommes exposés aux gaz et aux coups", écrivent-ils selon une copie de la lettre obtenue par l'AFP.

"Le Camp Nou portera la honte d'une rénovation assurée par une entreprise qui viole les droits humains, enfreint l'objectif de l'Accord de Paris et tous les documents pertinents des Nations Unies" en matière de lutte pour le climat, écrivent-ils, en appelant le club catalan à "dénoncer le contrat si Limak ne renonce pas au massacre de la forêt d'Akbelen".  (AFP, 31 juillet 2023)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Sputnik Turkey office goes on strike in Istanbul and Ankara

Sputnik Turkey's office in Istanbul and Ankara went on strike on August 17, 2023, after the Turkish Journalists' Union (TGS) failed to reinstate 24 dismissed journalists and reach an agreement on the collective labor agreement.

The strike was announced at a press conference in front of Süzer Square in Istanbul, attended by journalists from many different newspapers and people from various unions in solidarity.

TGS General President Gokhan Durmus read the press statement in which he said that the strike resulted from the employers' "disregard for understanding" and their "de-unionization operation".

Durmus said that the journalists who joined the union were only seeking better conditions and salaries in line with the reality of the economy but that the employers' representatives had violated the law and the constitution in their efforts to prevent unionization.

He also appealed to the journalists who continued to work after the dismissals, urging them to show solidarity with their striking colleagues.

"Your place is with the working class, with your striking friends," Durmus said. "No position or money is more valuable than professional solidarity."

The strike will continue until the 24 TGS member journalists are reinstated, and the union's demands are accepted. (gerçeknews, 17 August 2023)

Sommé par SMS, un journaliste turc regagne sa prison pour la 5e fois

Le journaliste turc Baris Pehlivan, sommé par SMS de regagner sa prison pour la cinquième fois en deux ans, s'est présenté mardi devant son centre de détention à Istanbul, a constaté l'AFP.

Le ministère turc de la Justice l'a informé le 2 août, par un message sur son téléphone, qu'il devait se présenter "d'ici au 15 août" au centre de détention de Marmara, l'ancienne prison de Silivri, où sont détenus beaucoup d'opposants.

"Je continuerai à écrire à l'intérieur, je continuerai à me battre pour la vérité. Continuez à vous battre", a déclaré le journaliste, souriant, avant de se mettre en route.

"Baris peut être remis en liberté conditionnelle dès demain ou très rapidement", a indiqué son défenseur Huseyin Ersoz à l'AFP, rappelant cependant que son client peut aussi rester en prison "jusqu'en mars 2024".

"Une décision peut intervenir à tout moment, aujourd'hui même", a-t-il espéré.

Ancien rédacteur en chef de Oda TV et contributeur au quotidien Cumhuriyet, Baris Pehlivan, 40 ans, a été condamné pour violation de la loi sur les services secrets à trois ans et neuf mois de prison en 2021, puis libéré une première fois après six mois de détention.

Déjà incarcéré à quatre reprises et remis en liberté conditionnelle, parfois après une journée ou deux de détention, il est accusé d'avoir rapporté en 2020 la mort d'un officier du renseignement turc en Libye, où Ankara avait apporté son soutien à un gouvernement reconnu par l'ONU.

Ce décès n'a jamais été démenti par les autorités turques.

Une vingtaine d'organisations de protection des journalistes ont dénoncé la semaine dernière dans une tribune le "harcèlement judiciaire" dont il est victime selon elles, parmi lesquelles la Fédération européenne des Journalistes, le Comité de protection des Journalistes, l'International Press Institute et Reporters sans Frontière (RSF).

Erol Önderoglu, représentant de RSF en Turquie, a noté sur le réseau Twitter rebaptisé "X" que Baris Pehlivan, qui "fait constamment l'objet de poursuites abusives", est le treizième journaliste arrêté cette année".

Selon le dernier classement RSF, la Turquie figure en 2023 au 165e rang sur 180 pays. (AFP, 15 août 2023)

German Federation of Journalists advises journalists not to go to Turkey

The German Federation of Journalists (DJV) has issued a warning to journalists in Germany, advising them not to travel to Turkey for work or personal reasons.

Frank Überall, the DJV President and journalist, drew attention to the arrest of Gökay Akbulut, an MP of the German Left Party and an opposition parliamentarian, at Antalya Airport on August 3. Überall stated, "This recent incident once again highlights how Erdogan's autocracy views its critics as 'militant enemies of the state'."

Überall continued his statement regarding Akbulut's arrest in Turkey:

"If even parliamentary immunity does not protect an individual from being arrested in Turkey, then the danger is even greater for journalists. Any journalist who has criticized Turkey, President Erdogan, or the ruling AKP party in their news or on social media should stay away from Turkey. The potential risks are unpredictable."

Social media posting

The Spokesperson of the German Foreign Ministry also emphasized the federal government's travel advisory for Turkey during a press conference this morning. The statement pointed out "long-standing arbitrary arrests and detentions in Turkey, especially concerning opposition members, Alevi and Kurdish citizens who could face arrest or be deported with entry bans."

The statement also noted that actions such as liking a post on social media or making claims of insulting the President could lead to such sanctions.

Akbulut's detention

On August 3, around 3 pm, Gökay Akbulut's plane landed at Antalya Airport. Akbulut was detained despite identifying herself as a parliamentarian during passport control. The MP was found to have an arrest warrant for "terrorist propaganda" and was held at the airport for several hours.

After a medical examination, Akbulut was brought before the Prosecutor's Office and was released around 11 p.m. with the intervention of the German Foreign Ministry. In an interview with DW Türkçe, she stated that she left Turkey the next day and crossed into Greece, also mentioning that the arrest warrant against her had been lifted.

It was revealed that the investigation against Akbulut was initiated by the Kayseri Chief Public Prosecutor's Office in 2019, based on her social media posts, under the accusation of "terrorist propaganda." (BIA, 14 August 2023)

American journalist deported from Turkey while covering protests

Daniel Mcardle, an American journalist covering anti-logging protests in western Turkey, was detained by police on August 6 and deported without due process three days later. When he was arrested, Mcardle was covering demonstrations against logging in the Akbelen Forest near Ikizkoy.

The journalist was held incommunicado and prevented from contacting his lawyer or the U.S. Embassy. After three days, Mcardle was put on a bus to Istanbul and expelled from the country without any record of his deportation.

In a message after his deportation, Mcardle said the authorities "didn't give me my phone until I got on the plane. He was unable to appeal his detention or deportation. His lawyer, Betul Kilic, said that if there is an official deportation order, she will appeal it.

Mcardle was covering protests by thousands of Turkish citizens against destroying the Akbelen Forest for new development.

The deportation of a foreign journalist covering environmental protests shows a disturbing disregard for free speech and democracy. As Kilic noted, deportations usually require extensive documentation and due process, which were ignored in this case.

Mcardle was held in the Mugla Repatriation Center and prevented from contacting the outside world. The authorities blocked his access to legal counsel before forcibly deporting him. (gerçeknews, 10 August 2023)

Un journaliste turc sommé par SMS de retourner en prison

Emprisonné, libéré sous caution, réincarcéré, relâché et finalement convoqué par SMS: le journaliste turc Baris Pehlivan est sommé de regagner sa prison pour la cinquième fois par la justice, qui le poursuit depuis 2020.

Le ministère turc de la Justice l'a informé par un message sur son téléphone le 2 août qu'il devait se présenter "d'ici au 15 août" au centre de détention de Marmara, l'ancienne prison de Silivri, où sont détenus beaucoup d'opposants.

"Pehlivan a déjà été incarcéré à quatre reprises en raison de ses activités de journaliste", font valoir mercredi ses défenseurs, dénonçant un "harcèlement judiciaire" dans une tribune signée par une vingtaine d'organisations internationales de défense de la presse dont le Pen club international, la Fédération européenne ds Journalistes, le Comité de protection des Journalistes, l'International Press Institute et Reporters sans Frontière (RSF).

Sur ces quatre précédentes périodes de détention, deux ont duré "une journée", en février puis en mai derniers, avant qu'il soit remis en liberté.

Baris Pehlivan, alors rédacteur en chef de Oda TV, et six autres journalistes ont été condamnés en 2021 à trois ans et neuf mois de prison pour violation de la loi sur les services secrets.

Ils avaient rapporté en 2020 la mort d'un officier du renseignement turc en Libye, où Ankara avait apporté son soutien à un gouvernement reconnu par l'ONU.

Ce décès n'a jamais été démenti par les autorités turques.

Baris Pehlivan a été depuis plusieurs fois remis en liberté puis réinterpellé.

- Délégation annulée -

Le 15 mai dernier, Pehlivan, désormais contributeur du quotidien Cumhuriyet, a bénéficié d'une libération conditionnelle, puis été renvoyé en prison une journée en raison de multiples procédures ouvertes contre lui.

Mercredi le ministre de la Justice a annulé in extremis un entretien que lui avait demandé le principal parti d'opposition au Parlement, le CHP, a dénoncé le chef de la délégation.

"Quelques minutes avant notre audience, le ministre a annoncé qu'il avait quelque chose de très important à faire", a dénoncé dans un communiqué le député CHP Ali Mahir Basarir.

De son côté, Baris Pehlivan s'est dit prêt à se présenter à la prison "pour la 5è fois".

"Je n'ai tué, ni violé personne. Je n'ai jamais vendu de drogue à personne", a-t-il remarqué le 2 août sur le réseau Twitter (rebaptisé X).

"S'il n'y a pas de changement en ma faveur en vertu de la loi, je me rendrai à la prison le 15 août: que soit bienvenue mon incarcération pour la 5ème fois", ajoutait-il.

Dans leur tribune, les organisations signataires se disent "préoccupées par ce harcèlement judiciaire à répétition contre Pehlivan qui exerce ses droits fondamentaux à la liberté d'expression comme journaliste en Turquie".

Elles rappellent que le journaliste a co-signé en avril un livre, "SS", consacré au précédent ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu, dans lequel il "l'accusait de lien avec le crime organisé".
 Mais les signataires remarquent aussi que le procès pour "insulte n'a même pas été ouvert" : "Il apparait comme une tentative de mettre un terme à la libération conditionnelle de Pehlivan".

L'ensemble des organisations "appellent les autorités à annuler cette décision de réincarcérer" le journaliste et à "mettre fin au harcèlement judiciaire systématique" à son encontre.

Pour Erol Önderoglu, représentant de RSF en Turquie joint par l'AFP, "il est extrêmement frustrant de constater que la menace de la prison guette à chaque tournant les représentants de la presse".

Pehlivan "ne doit passer un jour de plus en prison. D'autant qu'il n'a pas +récidivé+. La vérité est qu'il fait constamment l'objet de poursuites abusives", estime-t-il.

Selon le dernier classement RSF, la Turquie figure en 2023 au 149e rang sur 165 pays. (AFP, 9 août 2023)

RTÜK issues penalties to five TV channels

The Radio and Television Supreme Council (RTÜK) has imposed penalties on television and radio outlets for violating broadcasting principles.

TELE1 and KRT have each received three program suspension penalties, while RTÜK has imposed administrative fines on S SPORT+ TV, Power Türk and NR1.

During its regular weekly meeting, the council penalized TELE1 for its program "Haftanın Panoraması" (Weekly Panorama) where a guest's statements questioning the nature of the 2016 coup attempt as a "struggle for democracy" were deemed contrary to "national and spiritual values." Consequently, the channel has been fined 3% of its revenue and issued three program suspension penalties.

Previously, RTÜK had imposed a 7-day screen blackout penalty on TELE1 following the arrest of the channel's Chief Editor, Merdan Yanardağ, for statements deemed as grounds for his arrest. The penalty came into effect on August 6.

Regarding the "Haftanın Panoraması" program broadcast on KRT, evaluations concerning HDP/Green Left Party and Kurdish voters were found to be contrary to the "indivisible integrity of the state and nation." Consequently, KRT has been fined 3% of its revenue and issued three program suspension penalties.

Power Türk and NR1 Türk channels have also been penalized by the council for broadcasting clips that could "negatively impact the mental and physical development of children and young people," warranting administrative fines due to the evaluation of potential adverse effects.

S SPORT+ faced penalties as well, as unsanctioned and illegal betting websites' advertisements were virtually embedded during the broadcasts of Galatasaray and Fenerbahçe football teams' European cup elimination matches, along with unauthorized betting ads. In response, RTÜK imposed three administrative fines and a removal penalty from the catalog. (BIA, 9 August 2023)


Five journalists face prison sentences for protesting colleagues' arrests

Six journalists have been charged with "participating in an unlawful demonstration" after they protested the detention of their colleagues in İstanbul's Kadıköy district on April 29.

During the demonstration, the journalists aimed to voice their support for their fellow journalists who had been detained in two separate investigations targeting Kurdish-focused media outlets. However, before the protest could even begin, the journalists were taken into custody.

The İstanbul Chief Public Prosecutor's Office accused Pınar Gayıp, an editor at ETHA news agency, along with Eylem Nazlıer, a reporter for Evrensel, Esra Soybir, a reporter for Direnişteyiz.org news site, Serpil Ünal, a reporter for Mücadele Birliği, Yadigar Aygün, a reporter for Gazete Patika, and freelance journalist Zeynep Kuray of taking part in an illegal demonstration.

According to the indictment, the Kadıköy District Police Department detected information about a protest to be held outside the Süreyya Opera House through social media monitoring. Following this, the Kadıköy Sub-governor's Office issued a ban on the demonstration.

The prosecutor stated that the police officers had informed the journalists about the ban on the protest, but despite warnings to disperse, the journalists continued with the protest, chanting slogans such as "Free press cannot be silenced, journalism is not a crime, we will not remain silent."

The prosecutor deemed the demonstration to be unlawful while noting that the journalists were detained using force.

The journalists were charged with "participating in unarmed gatherings and marches that are unlawful, and not dispersing despite warnings." The prosecutor sought a prison sentence ranging from 6 months to 3 years, according to Article 32/1 of the Law on Meetings and Demonstrations.

Notably, there was an error in the indictment regarding the date of the demonstration. The "date of the offense" was mistakenly indicated as July 7, 2023, while the actual date of the protest was April 29.

The İstanbul Anatolian 22nd Criminal Court accepted the indictment and set the first hearing for January 10, 2023, which coincides with Working Journalists Day.

"The police should have been prosecuted"

Commenting on the case, Eylem Nazlıer stated that the indictment lacked evidence.

"On that day, the images of the violence we endured are evident. We went to negotiate with the police around 6.30 p.m., and they informed us that there was no ban issued by the governor's office or the sub-governor's office. Our planned demonstration was set to begin at 7.00 p.m. At the last minute, they declared the protest to be unlawful. If the prosecutor had examined the footage, they would have seen this.

"While we were discussing amongst ourselves, the police suddenly surrounded us with riot shields. The demonstration hadn't even started, and we hadn't decided what to do yet. They made an announcement, 'Your protest is unlawful, disperse,' because they wanted the announcement to be recorded. However, while this announcement was being made, we were surrounded by police shields and subjected to physical violence before being arrested."

Nazlıer emphasized that they faced police violence while exercising their constitutional rights. "Imagine that journalists protesting the arrest of their colleagues were also detained. Not only that, they put us in wrist restraints. Furthermore, we were physically abused inside the bus. We stated this in our testimonies. Instead of investigating these incidents, they filed a lawsuit against us," she said.

"We were tortured"

Another journalist, Serpil Ünal, echoed similar sentiments, mentioning how they were encircled by riot police without any prior notice of a ban.

"Journalists are being subjected to violence even while covering news stories. They are pushed and beaten by the police using shields to keep them away from the scene. Our colleagues are constantly threatened, detained, tortured, and arrested because of the stories they cover.

"Detention periods are extended, and secrecy orders are imposed on the files of arrested journalists. Due to delayed preparation of indictments for detained journalists, their unjust imprisonments are prolonged for months.

"When we try to raise these issues through a simple statement, we are subjected to torture and detained even before making the statement. This clearly reveals the extent of the pressure, attacks, and violence faced by journalists who document the truth and strive to deliver accurate information to the public." (BIA, 5 August 2023)

Writers' group expresses concern over the health of exiled Turkish novelist

PEN, the writers' advocacy group, has issued a statement expressing concern over the health of exiled Turkish novelist Aslı Erdoğan.

Erdogan was jailed for four months in 2016 for spreading terrorist propaganda through her writing for the now-closed Ozgur Gundem newspaper. Although acquitted, she left Turkey to live in self-imposed exile in Germany.

The Turkish branch of PEN has announced that it is in contact with its German counterparts about Erdogan's situation. She recently underwent severe surgery for a rare illness in Frankfurt, where she is staying under a program to protect writers in danger.

Last year, Erdogan also suffered a cerebral hemorrhage related to her worsening condition. PEN said she faces high medical costs and may soon lose her grant from the Writers' Protection Program.

"As PEN Turkey, we stand by our esteemed writer today as we have throughout her trial and imprisonment," the group said, expressing hope for "a positive outcome as soon as possible."

Rights groups have criticized Turkey's treatment of Erdogan and other writers, journalists, and academics targeted for their work since a 2016 coup attempt. Dozens have fled abroad rather than face prosecution.

PEN said it would continue to advocate for Erdogan's health and safety. (gerçeknews, 31 July 2023)


Turkish flight crew member seeks asylum at airport upon arrival from Istanbul

A Turkish flight attendant sought asylum in The Netherlands upon arrival from Turkey.

The incident came to light on Tuesday when the young man named Serhat Temel, a member of the flight crew, posted in his social media account a message and a video that shows him waving goodbye at Amsterdam's Schiphol Airport shortly after the plane landed.

He said in his message:

"Hi everyone, I've just brought to an end my life of 27 years in Turkey. I've crossed into Dutch territory with the intention of seeking asylum. I'm here to live in a country of my dreams and to take refuge in a state that has always stood by us. I do not accept and want to live any longer in Turkey because of the situation there, because of the current order of things, the refugees, the mafia, the opportunists; in a country where people get killed even when they're just taking a stroll in the street."

He added:

"Look after my dogs, pay them a visit once in a while, kiss them and stroke them with love. I'm now about to turn myself to the airport police and set off for the refugee camp."  (gerçeknews, 1 August 2023)

Kurdish Question / Question kurde

HDP office vandalized in Iğdır

The signboard of the People's Democratic Party (HDP) provincial organization in Iğdır, eastern Turkey, was torn down as a result of an individual's assault early today, Mezopotamya Agency (MA) reported.

The incident was captured by a security camera in the business center where the office is located in the city center. In the footage, the assailant is seen approaching the entrance of the business center at 02:48 in the night, attempting to cut the HDP banner with a knife.

While the assailant partially cuts the banner, he also looks around vigilantly. Unable to bring down the banner he cut with the knife, the assailant exits the camera frame at 02:49, but later returns to continue cutting the banner.

Subsequently, the assailant stops cutting and removes the banner from its place, taking it with him as he leaves the entrance of the business center.

It was reported that the assailant discarded the torn banner in a nearby trash bin. The banner, noticed in the trash, was brought back to the HDP building and handed over to the officials.

While no information is available about the identity of the assailant, the HDP will file a criminal complaint regarding the incident. (BIA, 18 August 2023)

Women gather in Kurdish-majority city to mark removal of elected mayor

Women in Turkey's Kurdish-majority city of Diyarbakir staged a protest on Thursday to mark the 4th anniversary of the removal of Kurdish mayors across the country and the appointment of state officials as "trustees."

Most of the local governments in Kurdish-majority provinces, including Diyarbakir, were taken over by state appointed officials on 19 August 2019, as elected mayors were ousted on orders by the interior ministry over spurious "terror" accusations.

The municipalities include three large metropolitan areas, five cities and 45 districts.

A group of women gathered today outside the offices of the Metropolitan Municipality of Diyarbakir behind a banner that read "Ne qeyum ne talan, disa jin disa jiyan" (No trustee no plunder, women again life again" in a protest action against the removal of Kurdish mayors.

Gülistan Oncu, the removed mayor of Mardin's Savur district, stressed that it was not only the Kurdish mayors that were targeted by the political administration four years ago, but also HDP's policy of fielding two candidates in all constituencies, a woman and a man, to serve as co-mayors.

"The policy of having co-mayors has also been criminalized," she said. "It has been among the excuses used for appointing trustees in the place of elected co-mayors."

Oncu also said that drug addiction has been systematically allowed to increase in the region under the administration of trustees, that there are now many children under nine among children with drug addiction, and that centers of maternal and child health care in neighborhoods have stopped functioning after the takeover.

"These are the results of the current regime's special warfare policy, and demonstrate how women, children and the youth have been robbed of some of their most basic rights and of an environment encouraging cultural and social activities," she added.

Cigdem Kilicgun, the co-spokesperson for the Green Left Party, noted that August 19 is also the anniversary of the earthquake that struck parts of the Marmara region in 1999, and that the twin earthquakes on 6 February this year showed yet again the importance of local governments regarding both earthquake readiness and earthquake response.

Underlining that Turkey is among the countries that ratified the European Charter of Local Self-Government, she continued:

"And yet, while the charter involves empowering local governments and recognition of financial and administrative autonomy, the official stance against the notion of autonomy in this country has lead to people's deaths. We should not be terrified of autonomy or local democracy; we should instead be terrified of the government of the Justice and Development Party and its ally the Nationalist Movement Party."

She added:

"We are aware that [Ankara's] reservations to the European Charter of Local Self-Government are related to the Kurdish Question and to Kurdish people's struggle." (gerçeknews, 17 August 2023)

Kurdish politician Kisanak endures mistreatment following sister's funeral

Imprisoned Kurdish politician Gultan Kisanak endured a harrowing ordeal of mistreatment and alleged torture following her attendance at her sister's funeral, a politician who visited her said on Wednesday.

Kisanak, who is imprisoned in Turkey’s western Kocaeli province was taken to Elazig in the east to attend the funeral of her sister, but on her journey back, “she was openly tortured and intimidated,” Sevda Karaca, the vice chair of Labor Party (EMEP) tweeted on Tuesday.

“She was forced to spend the night in a dirty and storage-like area within Elazig Prison without any notice, medications, or necessary belongings. The reason cited for this action was the supposed expiration of the four-hour leave granted for the funeral,” Karaca wrote.

Kisanak’s family remained without any news for two days following her departure.

Karaca recounted that Kisanak’s request to meet with an official the following morning went unanswered. She detailed how Kışanak confronted the night supervisor, saying, "Are you kidnapping a human being? You brought me here without even informing my family, I will use my phone privileges, I want to meet with a lawyer." However, the supervisor denied responsibility and directed the issue to the gendarmerie. It was only after Kisanak's persistence that her family was notified.

"While her sister had just been buried, Kisanak was hastily taken away from the gravesite and brought to Elazig Prison. Believing that she would fly from Elazig Airport to Istanbul and then to Kandıra, she was taken to Elazığ Prison without any explanation. When she asked why, she received the response, 'You were granted 4 hours for the funeral, and that time has passed, that's why you are being taken to prison.' She was taken to prison in the same condition she had attended the funeral. Despite applying to stay with her friends at Elazig Prison, she was forced to spend the night in a depot-like, extremely filthy place."

Kisanak persisted until her family was informed about her whereabouts through a phone call to Elazig Prison. Her family's lawyers arrived at the prison but were kept waiting for 1.5 hours, being told, "Kisanak is a convict, convicts cannot receive visitors during lunch break." However, Kisanak has not been convicted; she has been under arrest for 7 years, facing an unjust, unlawful, and unfair trial.

In her conversation with her lawyers, Kisanak mentioned that a gendarme came to her after the meeting started, handed her a food bag, and attempted to make her sign a document stating, "Dinner has been served." This was during her meeting with her lawyers. Through this incident, she learned that she was being taken to Sivas, when she had initially assumed she was headed to Elazig Airport.

The reason given for her transportation to Sivas was that "no flight was available." The journey also turned into a torturous ordeal. After a grueling 7-hour trip in a ring vehicle, Kisanak arrived at Kandıra Prison in the early hours, around 3:00 AM.

Karaca concluded:

“For a grieving politician, especially one who had suffered a great loss and was elected by the people, such treatment is not only inhumane but also unlawful. Disrespecting her grief, jeopardizing her health, and causing deep distress to her family during their time of mourning is both indefensible and unjust. Those responsible must be identified and held accountable. We await an official statement from the Ministry of Justice on this matter.” (gerçeknews, 16 August 2023)

Kobanê case hearing continues amid questions, objections

The third hearing of the Kobanê case continued today at the Sincan Closed Prison Courtroom, where 108 politicians are on trial over the 2014 protests against ISIS attacks on Kobanê.

Among the defendants are former co-chairs of the HDP (Peoples' Democratic Party) Figen Yuksekdag and Selahattin Demirtas, 18 of whom remain in custody. The detainees Yuksekdag, Dilek Yagli, and Zeynep Karaman, who participated via video link, demanded to be provided with the transcripts of the hearings, which they had not received.

Lawyer Mehmet Emin Aktar, representing defendant Emine Ayna, objected that his client was unlawfully wiretapped as a member of parliament without due process. He questioned the legal basis of the charges, claiming that the investigation was aimed at intelligence gathering rather than law enforcement.

Aktar argued that his client had been acquitted in a recent case and insisted that she was a politician, not a terrorist. In calling for her acquittal, he accused the state of trying to purge dissidents from politics through persistent, baseless prosecutions.

Defendant Ayşe Yagci requested a two-day adjournment to prepare her defense, noting that the defendants had been barred from using computers despite a previous court order granting them that right. Her lawyer, Kenan Macoglu, repeated the request.

The prosecution granted no health-related requests but asked the court to reject the others. The court adjourned for three hours to consider the requests, prompting lawyers to leave Sincan to protest the lengthy adjournment. The hearings in the Kobanê case continue amid objections from the defendants regarding improper investigations and demands for acquittals. (gerçeknews, 16 August 2023)

Appel du KCK à l’action contre le massacre de civils par l’État turc

Le Conseil Exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a publié une déclaration appelant le peuple kurde et ses amis à exprimer leurs réactions partout et à protester contre le silence des États et des institutions internationales face aux attaques et aux massacres de l’État turc, montrant ainsi que cela est inacceptable.

La déclaration publiée ce dimanche comprend ce qui suit :

Avec le retour au pouvoir de l’AKP-MHP, les attaques de l’État turc colonialiste génocidaire contre le peuple kurde et les forces du Mouvement pour la Liberté Kurde ont augmenté. Ces dernières semaines, de nombreux Kurdes ont perdu la vie en martyr à la fois au Rojava et dans le Sud du Kurdistan (Irak). Nous condamnons fermement ces attaques et massacres perpétrés par l’État turc colonialiste génocidaire. Nous tenons à exprimer nos condoléances aux familles des martyrs qui ont perdu la vie dans ces attaques et nos condoléances au peuple du Kurdistan.

Certaines organisations patriotes et démocratiques réagissent à ces attaques et massacres perpétrés par l’État turc. Cependant, les États et les organisations internationales, en particulier ceux qui sont responsables, restent silencieux. Cette attitude des États et de leurs institutions responsables est inacceptable. L’État turc colonialiste et génocidaire mène des attaques et des massacres partout, sans tenir compte des frontières, sans respecter la loi et avec la motivation de l’hostilité envers les Kurdes. Rien qu’au cours de la dernière semaine, de noşbreuses personnes ont été de nouveau massacrées dans le Sud du Kurdistan lors d’attaques de drones. Cependant, ni le gouvernement du Sud du Kurdistan ni l’État irakien n’ont réagi à cela. Tous deux doivent réagir à ces attaques et les empêcher à l’avenir. Le fait de ne pas réagir à de telles circonstances revient à être complice des attaques et des massacres de l’État turc. Cela vaut surtout pour le gouvernement et la politique du Kurdistan. Comment ceux qui ne réagissent pas au massacre et à la tuerie des Kurdes peuvent-ils prétendre être Kurdes et représenter le peuple kurde ? Ceci est une attitude inacceptable. Les organisations et partis kurdes ainsi que le gouvernement du Sud du Kurdistan sont responsables de cette situation. Ils doivent agir et prendre position.

Comme précédemment souligné, les États étrangers et les organisations internationales ne réagissent pas aux attaques de l’État d’occupation turc. Alors que l’État turc colonialiste et génocidaire attaque partout, en particulier au Rojava et dans le Sud du Kurdistan, et massacre les Kurdes chaque jour, ces États entrent impitoyablement dans toutes sortes de relations politiques et économiques d’intérêt avec l’État turc. Il n’est pas possible de soumettre le peuple kurde à un tel traitement et d’espérer qu’il l’accepte en silence. Nous appelons une fois de plus les États et les organisations internationales à abandonner cette attitude qui nie l’existence et les valeurs du peuple kurde. Ne soyez pas davantage complices des attaques et des massacres de l’État turc.

Prenez position contre cela

Certains tendent à laisser entendre que les attaques de l’État turc colonialiste et génocidaire visent le PKK. Il s’agit là d’une tentative délibérée de déformer les faits. Les récentes attaques dans le Sud du Kurdistan ont une fois de plus démontré que l’État turc cible tous les Kurdes et vise à éliminer leur existence. Face à cela, les patriotes, les institutions démocratiques, les intellectuels et les artistes doivent prendre position fermement, exercer une pression politique sur les responsables et les tenir pour responsables. Le peuple kurde et ses amis internationaux devraient également exprimer leurs réactions partout et protester contre le silence des États et des institutions internationales face aux attaques et aux massacres de l’État turc, montrant ainsi que cela est inacceptable.” (Rojinfo, 13 August 2023)

Turkish drone attack kills 3 in South Kurdistan

A drone of the invading Turkish state struck a civilian car on the move in the Pêncîwên district of Sulaymaniyah in South Kurdistan on Friday.

According to a local official in the town of Nalparêz, the three people travelling in the car lost their lives as a result of the attack.

The Turkish state uses drones to kill people in Kurdistan every day. On Thursday, a civilian died who had been seriously injured the day before in an attack on his car in Sulaymaniyah governorate. On Sunday, a civilian was killed in a Turkish airstrike in Dohuk governorate, and another suffered serious injuries. Shortly before that, a drone strike occurred in the town of Çemçemal, west of Sulaymaniyah, killing two people, according to unconfirmed reports. On 28 July, a car was attacked by a drone in the Şarbajêr region north of Sulaymaniyah.

Deadly drone attacks on Iraqi territory also target the Yazidi settlement area of Shengal and in the self-administered refugee camp of Maxmur. In the autonomous region of northern and eastern Syria, people are also killed almost daily by Turkish killer drones. The attacks are directed against the civilian population and freedom fighters. (ANF, 11 August 2023)


Imprisoned Kurdish politician Gültan Kışanak attends sister's funeral after temporary release

Former Diyarbakır Co-Mayor Gültan Kışanak, who has been in prison for about 7 years, was granted permission yesterday to attend the funeral of her sister, Zeynep Özer. She participated in the funeral ceremony today.

Accompanied by a significant number of gendarmes, Kışanak was taken to the Ehlibeyt Cemevi in Fevzi Çakmak Neighborhood.

Özer's body was later transported to the Sün Köyü Cemevi. Celal Fırat, a Green Left MP and an Alevi dede, a spiritual leader, conducted the funeral ceremony according to Alevi rituals.

After the ceremony, Özer was laid to rest in the village cemetery, and Kışanak herself placed soil on her sister's grave. Kışanak also visited the graves of her mother, Melek Özer, her father, Lütfü Özer, and other relatives. Subsequently, Kışanak visited the Koca Seyit Shrine in the village, where she received condolences.

Zeynep Özer, Kışanak's sister, had been undergoing treatment for kidney failure in Elazığ for a while. Following Özer's passing, Kışanak's lawyers had applied for her to attend the funeral. Upon the acceptance of the application, she was taken to Elazığ today.

On August 7, 2021, Kışanak had also lost her father, Lütfü Özer. Shortly after attending her father's funeral, she lost her brother, Cumali Özer.

On Monday, Kışanak participated in the Kobanê trial through videoconference, where she attempted to provide a legitimate excuse for not attending the court due to her sister's illness.

However, the court cut her off, stating that she had not provided any evidence of her sister's illness. Subsequently, the court disconnected the videoconference link, preventing Kışanak from giving her statement. (BIA, 9 August 2023)


MP denied bilingual business cards in the Kurdish language

Ayten Kordu, a member of parliament (MP) from the Green Left Party representing Dersim, recently applied to print official parliamentary business cards in Turkish and Zazaki, a Kurdish language. Her request was denied because printing in non-Turkish languages incurs a fee.

Kordu submitted a petition decrying the rejection as discriminatory, stating: “We cannot accept this discriminatory practice against languages other than Turkish, especially Kurdish.” She received no response.

The MP criticized the policy: “Kurdish and Zazaki are the languages of this country’s citizens. It is unacceptable to treat them as foreign languages.” She accused the government of revealing its “hostility to the coexistence of peoples” by not tolerating two languages on a business card.

Kordu also prepared a parliamentary question for the Speaker of Parliament, asking him to justify charging fees for Kurdish cards while Turkish ones are free. She wondered when her long-pending request for bilingual cards would be processed.

The rejection highlights concerns over Turkey’s policies toward its Kurdish minority population. Kordu and others have argued such actions discriminate against Kurdish languages and make MPs pay extra to represent their Kurdish constituents. They say linguistic diversity should be celebrated, not obstructed through fees and red tape. (gerçeknews, 5 August 2023)

27th hearing held for 108 politicians in Kobane case

On Monday, the 27th hearing in the Kobanê case was held against 108 politicians, 18 under arrest, over protests in October 2014 against ISIS attacks on Kobane, Syria.

The detained politicians attending the hearing were former co-chairs of the Peoples' Democratic Party (HDP), Figen Yüksekdag and Selahattin Demirtaş. The case relates to demonstrations held in cities across Turkey on 6-8 October 2014 in solidarity with Kobane, under siege by ISIS forces.

Several politicians spoke out strongly against the charges during the hearing. Sabahat Tuncel said the case was meant to punish the Kurdish movement and accused the court of 'hiding the truth.' She criticized the seven aggravated life sentences requested and said the trial was politically motivated by President Erdoğan.

Ayla Akat Ata pointed to allegedly tampered evidence, including a flash drive reportedly found in 2016 but only recently added to the case file. She claimed it contained notes in which imprisoned PKK leader Abdullah Ocalan warned officials of an imminent coup but was ignored.

The case has drawn criticism from rights groups, who say the charge of "disturbing the unity and territorial integrity of the state" violates freedom of speech and assembly. The prosecution denies this, claiming that the protests constituted propaganda and incitement to terrorism.

After a short break, the hearing was adjourned. The case against the politicians, activists, and others involved in the Kobanê protests seven years ago will continue at the next session.(gerçeknews, 1 August 2023)

City council members searched before allowed entry to meeting in Kurdish city

Some members of the local council in Turkey's Kurdish-majority city of Sirnak, all members of the pro-Kurdish Peoples' Democratic Party (HDP), were subjected to police search on Tuesday before being allowed into a building to attend a council meeting, Mezopotamya News Agency (MA) reported.

The council members boycotted the meeting in protest against the search and the ruling party mayor who they believed was behind the search.

One of the boycotting members, Esat Galip, addressed Mayor Mehmet Yarka before leaving the meeting, saying the police search was unacceptable.

"If we have been subjected to a search before entering the building, this means we don't need to convene here either," he said. "If we will be subjected to this every time, then we will not attend meetings."

HDP in 2019 received 57.5% of the vote in the election for the city council, but HDP's mayoral candidate lost against AKP's candidate Yarka. (gerçeknews, 1 August 2023)

Minorités / Minorities

Les médias azéris s'en prennent aux signataires de  la déclaration contre le blocus de Karabakh



Le site Internet QafkazInfo, basé à Bakou, a lancé une attaque contre les intellectuels qui ont récemment publié une déclaration commune en Turquie contre le blocus du Karabakh, en incluant leurs photographies et biographies:


https://qafqazinfo.az/news/detail/azerbaycana-hucum-eden-turkiyeli-ziyalilar-eslinde-kimdir-409789


Les attaques contre Doğan Özgüden et İnci Tuğsavul, responsables d'Info-Türk:

"Doğan Özgüden : Écrivain-journaliste de 87 ans qui s'est réfugié en Belgique en 1974 parce qu'il était menacé d'un total de 300 ans de prison et qui y vit depuis lors. Il a été déchu de sa nationalité turque. Il est célèbre pour ses positions pro-arméniennes et sa principale activité en Belgique consiste à mener des actions contre la Turquie et à défendre les intérêts des Arméniens. Pendant la guerre de 44 jours, il a accusé l'Azerbaïdjan d'agression. Le 19 octobre 2020, dans son article intitulé 'Les auteurs du génocide arménien', il a accusé les présidents de la Turquie et de l'Azerbaïdjan de répéter le génocide contre les Arméniens et s'est opposé à ce que les terres azerbaïdjanaises soient libérées des occupants."

*

"İnci Tuğsavul : journaliste, écrivain, défenseur des droits de l'homme. En 1982, elle a été privée de sa citoyenneté turque. Elle vit en Belgique. Elle était membre du Parti communiste de Turquie. Elle entretient des liens étroits avec la diaspora arménienne et défend les allégations de génocide.”


Le spectre de l’Empire Pontos hante la Turquie islamiste

Ragıp Duran, TVXS.GR, 19 août 2023
* La célébration le 15 août de la messe pour l’Assomption de la Sainte Vierge au monastère de Sumela/Panagia ou Theotokos à Trébizonde/Trabzon (Mer Noire) a provoqué des attaques de la part de l’extrême-droite islamiste turque. Le Patriarche Oecuménique de Constantinople Bartholomée 1er a essayé de calmer le jeu.
Alors que le 15 août, l’Assomption de la Sainte Vierge était célébrée depuis plusieurs siècles dans les églises et monastères de l’Empire Ottoman et ceux de la République de Turquie, la messe cette semaine au monastère de Sumela (Mer Noire) a fait couler beaucoup d’encre.

Ce fut d’abord le vice-amiral en retraite Cihat Yayci, architecte de la théorie irrédentiste et raciste de la ‘’Patrie Bleue’’ qui prévoit la domination turque sur presque la moitié de la Méditerranée, a lancé une campagne contre la dite messe et contre le Patriarche Oecuménique de Constantinople Bartholomée 1er. Il appelle ce dernier ‘’prêtre à robe noire, petit fonctionnaire qui dépend de la sous-préfecture de Fatih’’(location de Phanar où se trouve le Patriarcat) et refuse le terme d’œcuménique comme d’ailleurs l’ensemble des représentants de l’Etat turc. M. Yayci, prétends que le 15 Août est la date en 1461 de la conquête par Mahomet le Conquérant de la ville ‘’grecque’’ de Trébizonde.

Alors que jusqu’en 2022, cette conquête se fêtait officiellement le 26 octobre pendant plusieurs siècles. Selon l’ex-vice-amiral, ‘’les Grecs désirent réanimer l’Empire Pontos’’. Il a également condamné le Premier ministre grec et le Parlement d’Athènes qui avaient ‘’reconnu le Génocide Pontos’’ (1919-23). M. Yayci a enfin demandé l’interdiction de la messe, sinon, en contre partie la tenue d’une cérémonie religieuse islamique dans l’ancienne mosquée de Fethiye (Conquête) à Athènes. L’hérault de la croisade anti-grecque a estimé que la dite messe viole les lois turques voire la Convention de Lausanne. Le Prof. Baskin Oran, spécialiste des relations internationales, a rappelé que ni les lois turques ni la Convention de Lausanne ne mentionne le monastère de Sumela

Les porte-paroles de İYİ Parti (Opposition), de Zafer Partisi (opposition) et Yeniden Refah Partisi (le Parti du Renouveau Prosperité-İslamiste, Majorité) ont soutenu les déclarations du militaire. La principale formation de l’opposition, le CHP, actuellement très occupée par ses conflits internes a préféré se taire. Les opposants à la messe sont tous indirectement et moralement soutenu par le régime d’Erdogan. Faut-il rappeler que le nationalisme et l’islamisme sont des tabous officiels du régime turc, surtout quand il s’agit de l’Europe en général et de la Grèce en particulier.

La Patriarche avait tout d’abord déclaré que le gouvernement était en retard pour accorder l’autorisation écrite pour la tenue de la messe. Il s’est également opposé contre les milieux ‘’qui attaquent notre religion’’. Il n’avait pas omis d’affirmer que ‘’La Convention de Lausanne contenait d'autres dispositions’’. Il faisait implicitement référence à l’autonomie de l’île d’İmbros/Gokceada dont il est issu. Ankara n’a pas respecté cette clause.

La messe qui n’a pas duré plus de 3 heures, s’est finalement réalisée avec la participation d’environ 500 invités, venus de la Grèce, des Etats Unis, de la Russie, de la Géorgie et des autres villes de Turquie. Le Patriarche qui a parlé consécutivement en grec et en turc, a prié ‘’pour la paix’’, ‘’pour la réconciliation entre la Russie et l’Ukraine’’, ‘’pour les Sultans Ottomans qui avaient soutenu le Monastère’’. Il a gentiment remercié ‘’le gouvernement turc d’avoir accordé l’autorisation’’ et il a exprimé son amour ‘’pour la ville de Trabzon et son équipe de football’’.

Le monastère de Sumela, construit à une hauteur de 1200 m. sur la pente de la ‘’montagne noire’’ par l’Empereur Theodosius (375-395) a été rénové à l’époque de l’empereur Alexios III de Trébizonde. Transformé en musée depuis le départ des Roums en 1919-23 il était un des sites touristiques le plus visité du pays. La première messe du 15 août y a été tenue en 2010 après 88 ans de retard. La semaine passée, ce fut la 10e messe.

Les Grecs d’Anatolie avant la création de la République de Turquie comptait plusieurs millions d’âmes alors qu’aujourd’hui, le nombre de l’ensemble des Roums, citoyens de Turquie ne dépasse pas 2500 personnes. Faut-il également remarquer que depuis 15-20 derniers ans, il y a eu une sorte de renaissance dans le domaine des travaux académiques, culturels, linguistiques et voir politique concernant les Roums d’Anatolie ainsi que la langue grecque de Pontos, le roumeika.

15 août serait donc, selon le nouveau registre officiel, la date de conquête de Trébizonde par Mahomet le Conquérant (Fatih Sultan Mehmet). Petit détail important, ironie de l’histoire : le PKK, Parti des Travailleurs du Kurdistan, qui mène la lutte armée contre le gouvernement central d’Ankara pour la reconnaissance des droits des Kurdes avait lancé la lutte armée encore un 15 août, en 1984.

Groups attack shops of Syrian refugees after report of sexual harassment

Upon rumors that a 10-year-old child has been sexually harassed by a Syrian refugee, hundreds of people attacked shops that belong to Syrian refugees in Turkey's southeastern province of Urfa and three shops were destroyed while several others were looted, +Gercek's Fatma Keber said.

The violent incidents were sparked by a report that a young boy was harassed on Wednesday by a man in Urfa's Bozova district and that the assailant was a Syrian refugee named F.K.


After groups stormed shops, looting and destroying, a large crowd gathered to march to the Governor's offices and the police station, and staged a sit-in.

The co-chair of the local branch of the pro-Kurdish Peoples' Democratic Party (HDP), one of the two dominant political parties in Urfa, warned against reactions turning into xenophobia.

Ahmet Atis told +Gercek:

"The harassment of a 10-year old child is unacceptable. This is obviously a sensitive issue and we have received information that the suspect has been taken into custody. However, this should not be turned into hostility against refugees. Some create an impression that an incident of this sort has never taken place before and that it happened only after the arrival of refugees. There is a rage building against refugees, this is wrong."

An official of the Republican People's Party (CHP) said they do not want Syrians in the area.

Abdulkadir Gul, CHP's deputy chair in Bozova said:

"This issue will be solved sooner or later. We don't want refugees in Bozova. The shops and property of only a few Syrians have received damage." (gerçeknews, 17 August 2023)

Video posted by manager of excavation site in ancient Armenian city sparks controversy

A video posted on social media by the manager of the archeological excavation expedition in the ancient Armenian city of Ani in Turkey's eastern province of Kars sparked reactions, and upon criticism the manager told a Twitter user to "go have your stomach pain elsewhere."

The video posted by Muhammet Arslan shows a huge Turkish flag hanging from a tower in Ani.

Arslan also posted a message addressing someone named Erkan. Referring to the "conquest" of Ani by a Seljuk army in 1064, he said:

"We have recognized the 959th anniversary with glory and honor, wish you a good time watching it with Elif. Don't forget to turn up the volume all the way."

The song that plays in the background praises the Turkish national flag and says the flag was carried by the warriors in the Battle of Manzikert in 1071, in the conquest of Constantinople in 1453, and in the Galipoli campaign during the First World War, which is referred to as "the jihad of Canakkale" in the lyrics.

In response to a Twitter user who said the excavation manager accuses archeologists who criticize the act of hanging Turkish flags on the walls of Ani of being "sympathizers of the Kurdistan Workers' Party," Arslan replied:

"If you're so depressed you can sit down and cry! For God's sake, have you even once asked yourselves, "why has this archeology expert posted something like that?' Turkish archeology is way too precious to be handed to the perverted ideologies that you made up with lies! Go have your stomach pain elsewhere."

Arslan later posted a picture showing the walls of Ani decorated with two giant Turkish flags. Boasting of having the flags placed on the ancient city's walls, he said:

"You have attacked me because of the flags I placed in Ani, and I didn't say a thing (...) You have mistaken my silence as an indication of your rightfulness. This changes from now on; I'll respond to your alien and depraved mentality in all platforms."

The city of Ani is located right next to Turkey's border line with Armenia. It needs to be noted that the city is a cultural, religious, and national heritage symbol for Armenians, and the insulting display of huge flags on the walls and the tower can be clearly seen with naked eye from the other side of the border. (gerçeknews, 17 August 2023)

Divine liturgy held in Sumela Monastery for the 10th time

In Trabzon's Maçka district, on the slopes overlooking the Altındere Valley of Karadağ, stands one of Turkey's most significant religious centers, the Sumela Monastery. Today, a sacred and important day in the Christian world, marking the "Assumption of Mary," was observed with the 10th divine liturgy held at the monastery.

The ceremony was led by the Fener Greek Patriarch Bartholomew.

After the approximately 1.5-hour-long ritual, Bartholomew took photographs with the attendees.

What happened?

The Feast of the Assumption of Mary celebrated at the Sümela Monastery in Trabzon every year faced criticism this year from İYİ Party and the New Welfare (Yeniden Refah) Party politicians who demanded its cancellation.

İYİ Party Spokesperson Kürşad Zorlu stated that the coincidence of the ceremony on August 15 with the conquest of Trabzon couldn't be a mere coincidence. Yeniden Refah Party Istanbul Deputy Doğan Bekin claimed that the ceremony violated the Treaty of Lausanne.

The Fener Greek Patriarchate, in response, expressed its disappointment at certain politicians targeting their religious activities. They stated:

"We also celebrate the Feast of the Assumption of Mary in many churches in our homeland. With the permission of our government, as in the past 10 years, this year our Patriarchate will hold the feast at the Sümela Monastery dedicated to Mary. In recent days, our religious activities have been targeted by certain politicians, which deeply saddens us. Our visit to Trabzon, where we will only be celebrating our feast for a few hours, has been turned into a target through political rhetoric. As a nation that has lived in these lands for centuries, we condemn these unjust statements against us. Our trust in our state is unwavering." (BIA, 16 August 2023)

“Les citoyens de Turquie appellent la communauté internationale à mettre fin au blocus du Karabakh

Depuis des mois, le régime de Bakou, soutenu par le régime d’Ankara, impose un blocus à la population arménienne du Haut-Karabakh, soulevant la possibilité d’un génocide. La route Stepanakert-Goris, qui devait être ouverte aux véhicules d’aide humanitaire, aux services d’urgence et aux forces de maintien de la paix après la dernière guerre du Karabakh dans laquelle les forces armées turques sont intervenues, est assiégée et fermée depuis le 12 décembre 2022.

Depuis des mois, les Nations unies, les institutions de l’Union européenne et les organisations du Conseil de l’Europe demandent à l’Azerbaïdjan de mettre fin au blocus de 120 000 personnes au Karabakh, mais le régime de Bakou a ignoré, rejeté ou nié le blocus. Pourtant, tout le monde sait qu’aucun produit de première nécessité ne peut entrer au Karabakh et qu’aucun résident du Karabakh ne peut quitter la région, même pour répondre à des besoins sanitaires urgents.

Face à l’aggravation de la crise et confirmant les inquiétudes de la communauté internationale, le dictateur de Bakou, Ilham Aliyev, continue de menacer publiquement et de manière répétée les habitants du Karabakh. A tel point que l’ancien procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, a publié un article important qualifiant de génocide les actions d’Aliyev au Karabakh.

Nous, citoyens turcs soussignés, constatons que l’opinion publique internationale n’est pas suffisamment sensible à l’évolution de la situation et nous observons la situation avec inquiétude. Prévenir les génocides ne signifie pas attendre qu’ils se produisent et intervenir ensuite. Il s’agit de prendre des mesures actives pour prévenir un tel danger dès maintenant.

Nous appelons tous les États, les organisations internationales, en particulier les Nations unies et l’Organisation internationale de la Croix-Rouge, ainsi que la communauté internationale à prendre une position active.

Tout comme le blocus de Berlin a été brisé en 1948-49, nous appelons à briser le blocus du Karabakh par un pont aérien et à mettre ainsi fin à cette tragédie humaine“.

Signataires :

Abdullah Demirbaş, Abdülhakim Daş, Adnan Cangüder, Adnan Çelik, Ahmet Aykaç, Ahmet Konuk, Akın Atauz, Akın Birdal, Alev Er, Alex Köşkeryan, Ali Gökkaya, Ari Günter, Aslı Erdoğan, Attila Tuygan, Ayşe Hür, Ayşe Yıldırım, Ayşegül Devecioğlu, Baskın Oran, Bayram Kaya, Celâl Başlangıç, Cengiz Aktar, Cengiz Arın, Denis Dreisbusch, Doğan Özgüden, Emrah Cilasun, Erdal Doğan, Erdoğan Kahyaoğlu, Eren Keskin, Ergun Babahan, Erol Ercan, Eser Budak, Esra Mungan, Fatime Akalın, Fikret Başkaya, Garo Kaprielyan, Gençay Gürsoy, Güngör Şenkal, Gürhan Ertür, Hacer Ansal, Hasan Burgucuoğlu, Hatice Yıldız, Hıdır Çelik, Hovsep Hayreni, Hüseyin Habip Taşkın, İbrahim Seven, İnan Gedik, İnci Tuğsavul, İra Tzourou, Kemal Bilget, Kemal Hür, Kemal Yalçın, Kenan Yenice, Mahmut Konuk, Mehmet Ali Balta, Nafiz Özbek, Necati Abay, Nedim Kibar, Nesim Ovadya İzrail, Nesrin Nas, Nevzat Onaran, Nurcan Baysal, Nurten Kırmızıgül, Okan Küçükersan, Osman Okkan, Oya Baydar, Ömer Faruk Gergerlioğlu, Ömer Madra, Racho Donef, Ragıp Duran, Ragıp Zarakolu, Ramazan Gezgin, Recep Maraşlı, Sait Çetinoğlu, Sait Oral, Selahattin Koçak, Selay Ertem, Selma Koçiva, Serdar Koçman, Sibel Yiğittekin, Şaban İba, Şakir Bilgin, Şamil Altan, Şanar Yurdatapan, Şükriye Ercan, Taner Akçam, Ülkü Çevik, Viktorya Çiprut, Yalçın Ergündoğan, Yasemin Gedik, Yaşar Küçükaslan, Yavuz Aydın, Yavuz Baydar, Yetvart Danzikyan, Yıldız Aydın, Yusuf Köse, Zarife Atik, Ziya Özder.

Source : https://www.agos.com.tr
16/08/2023
Traduit du turc par Jan Varoujan

 
Exhibition spanning collective memory of Imbros cancelled after pressures

An exhibition documenting the backlash of inter communal violence and rising tensions in Cyprus on the island of Imbros (officially Gokceada), once a Greek-majority settlement, was cancelled on Thursday upon the targeting of the event on social media.

Documents on incidents that befell the members of the Greek community of the island in 1964, when the Cyprus conflict was used by the Turkish government as an excuse for forced demographic change, would be exhibited in the event organized by journalist Melike Capan.

Capan said in Twitter on Wednesday:

"We were compelled to make a hard decision after our exhibition was targeted in social media yesterday. Upon pressures by some groups on state institutions, we unfortunately had to cancel the exhibition, which was intended to contribute to building a shared future. Our priority is making sure that no harm comes upon any community regardless of its identity, faith and language."

Imbros that in 1893 had an ethnic Greek population of over 9,300 and only 99 Muslims, had only 420 Greeks left in 2018, while the Muslim population neared 9,000. Persecution against the local Greek element started intensifying in early 1960s and climaxed in 1964, shortly after rising inter communal violence left hundreds of Greek and Turkish Cypriots dead in Cyprus in 1963.

In 1964, the Turkish government appropriated most of the cultivated land in Imbros, approved the settlement of 6,000 Turks from mainland Turkey, closed the Greek schools, and classified the island as a so-called "supervised zone," meaning expatriates could not visit the island and their family homes without permission. The Greek community was further targeted by means of the construction of an open prison. Many among the inmates were convicts of rape and murder, who were allowed to roam freely on the island and harass locals. (gerçeknews, 10 August 2023)

La Turquie furieuse du retrait d'une série dédiée à Atatürk sur Disney+

La Turquie dénonce le retrait par Disney+ d'une série télévisée consacrée à Mustafa Kemal Atatürk, père fondateur de la république, sous pression du "lobby arménien", affirment les médias locaux.

Dans un message posté sur Twitter, renommé "X", Ebubekir Sahin, président du Conseil supérieur de la radio et de la télévision, a annoncé cette semaine "une enquête minutieuse" concernant "ces allégations".

"Il est regrettable qu'une plate-forme basée aux États-Unis cède à la pression du lobby arménien et annule la diffusion de la série +Atatürk+", poursuit-il en jugeant cette "attitude (...) irrespectueuse envers les valeurs de la République de Turquie et de notre nation".

La plateforme "Disney+ Turkiyé", branche locale de la plateforme américaine, s'est défendue mercredi en assurant, dans un communiqué, qu'il s'agissait d'un "changement de stratégie" et que la série serait diffusée en deux parties et dans les cinémas à la fin de l'année.

Elle avait annoncé début juillet la diffusion "très prochainement de la série originale #Atatürk, à l'occasion des 100 ans de notre République" qui seront célébrés à l'automne.

Plusieurs médias turcs, dont le quotidien Milliyet, ont accusé la plateforme de s'être "inclinée devant le lobby arménien": "Décision scandaleuse", titre Milliyet.

Plus d'un million et demi d'Arméniens ont trouvé la mort en 1915 entre massacres et déportations par les troupes de l'Empire Ottoman, auquel a succédé la république turque.

Plus d'une trentaine de pays ont reconnu qu'il s'agissait d'un génocide, quand la Turquie fait état de massacres de part et d'autres.

"Il est dommage qu'une plate-forme de télévision/film basée aux États-Unis ait succombé à la pression du lobby arménien et annulé la série "Atatürk" sans la diffuser", a estimé le vice-président du parti AKP au pouvoir, Omar Celik, jugeant "cette attitude irrespectueuse des valeurs de la République de Turquie et de notre nation.".

La Turquie s'apprête à célébrer le 29 octobre le centenaire de la république fondée par Mustafa Kemal. (AFP, 3 août 2023)

Armenian folk ensemble among groups banned from festival

Organizers of an outdoor festival to be held in Turkey's Kurdish-majority of Dersim announced on Monday that the governorship did not allow the participation of three groups in the festival.

They said the governorship stated it was "inappropriate" for the bands Yorum, Isyan Atesi and Armenian folk ensemble Veradardz to perform at the Munzur Culture and Nature Festival.

The three groups will not take the stage, but the festival will be held, organizers added.

The festival was cancelled by the organization committee last year after a similar ban was imposed on Group Yorum and Group Isyan Atesi, both performers of political songs.

The members of the two groups had also been banned from entering the province, and when they tried to defy the ban they were stopped at a bridge near the city and denied crossing.  (gerçeknews, 31 July 2023)

UK acknowledges genocide against Yazidis by Islamic State

Britain on Tuesday formally acknowledged that acts of genocide were committed against minority Yazidis by the Islamic State (ISIS) militants in Iraq in 2014.

The acknowledgement comes after a German court in 2021 sentenced a former ISIS militant to life imprisonment for involvement in genocide and crimes against humanity against Yazidis in Iraq and Syria. German lawmakers have also recognized that genocide crimes were committed by ISIS in Iraq.

"The Yazidi population suffered immensely at the hands of Daesh nine years ago and the repercussions are still felt to this day," Britain's minister of state for the Middle East, Tariq Ahmad, said in a statement. "Justice and accountability are key for those whose lives have been devastated."

The Yazidis are an ancient religious minority in eastern Syria and northwest Iraq, adherents of a faith that combines Zoroastrian, Christian, Manichean, Jewish and Muslim beliefs.

The jihadist group killed thousands of Yazidis, enslaved 7,000 Yazidi women and girls and displaced most of the 550,000-strong community from their ancestral home in northern Iraq.

In a March 2015 report, the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights (UNHCR) stated that the persecution of the Yazidi people in 2014 constituted a genocide.

On 4 February 2016, the European Parliament unanimously passed a resolution to recognize "that the so-called 'ISIS/Daesh' is committing genocide against Christians and Yazidis, and other religious and ethnic minorities."

On 14 March 2016, the United States House of Representatives voted unanimously that violent actions performed against Yazidis, Christians, Shia and other groups by ISIS were acts of genocide.

Canada, France, Armenia, Belgium, The Netherlands and Germany are among other countries where the 2014 massacre against Yazidis in Iraq were recognized as genocide.

A bill to that end was rejected in November 2018 by Israeli lawmakers. (gerçeknews, 1 August 2023)


Politique intérieure/Interior Politics

CHP Delegation finds continued neglect of earthquake victims in Hatay

A delegation from Turkey's main opposition CHP party that visited the earthquake-ravaged province of Hatay said victims continue to face inadequate shelter, food, health services, and security six months after the devastating tremors.

CHP leader Aylin Nazliaka said Hatay residents feel the government is treating them like "stepchildren" and leaving them to fend for themselves. She cited severe health problems in the tent camps because of poor hygiene. As economic issues mount, victims are struggling to meet basic needs.

Thousands of unidentified bodies pulled from the rubble raise urgent questions. Nazliaka said, asking, "Where are the missing citizens?" She vowed that the party would continue to press the issue.

The delegation also highlighted the safety risks for women and children in the camps. Nazlıaka warned of cases of harassment and abuse and urged the authorities to take protective measures.

They raised alarms about the risk of asbestos from the haphazard rubble removal. Witnesses report a spike in respiratory diseases in the dusty city. The economic toll is also heavy, with merchants going out of business.

In Samandag, the CHP delegation accused the government of obstructing relief projects proposed by the municipality. Schools damaged in the earthquakes remain unrepaired a month before classes are due to start.

Muzeyyen Sevkin, a member of parliament, described Hatay as a "graveyard city" with minimal rubble removal, creating significant health hazards. Lung diseases have risen to extreme levels, she said. Older residents often go hungry, with aid groups now the only food source.

The lack of functioning health facilities and staff shortages, exacerbated by the quakes, are also severely hampering care, Sevkin stressed.

The CHP called for an urgent parliamentary session to address the ongoing humanitarian crisis. The party vowed to continue raising the plight of the neglected quake victims. (gerçeknews, 17 August 2023)

Adoré dans son pays, violemment critiqué à l’étranger: Atatürk

Ragıp Duran, TVXS.GR, 5 août 2023
* L’ensemble des responsables politiques turcs et la grande majorité de la population ont ouvert une campagne de protestation contre la plateforme globale numérique Disney + qui a décidé de ne pas projeter un documentaire sur le père fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk.
"Interdire Atatürk veut dire interdire l’ensemble des Turcs. Nous ferons tout ce qui est possible pour interdire, annuler la licence de cette plateforme", a déclaré le député d’Erdogan, M. Huseyin Yayman, Président de la Commission des Plateformes Numériques de la Grande Assemblée Nationale de Turquie.

Les partis de droite ou de la gauche turcs, la majorité des ONG, les historiens officiels tous ensemble s’opposent contre Disney +, plateforme numérique d’origine américaine, qui suite à la campagne menée par ANCA (Comité National Arménien des Etats Unis) a décidé de ne pas diffuser une série documentaire sur le fondateur de la Turquie moderne, M. K. Atatürk. ANCA a estimé qu’il s’agissait d’un responsable de génocide (1915) et a appelé ses membres à boycotter Disney + si la plateforme diffuse ce documentaire. Plusieurs membres des communautés grecques, kurdes et chrétiens de l’Orient ont soutenu l’initiative de l’ANCA.

Quelques personnalités du monde cinématographique turc ont critiqué leurs collègues, certains acteurs, actrices, réalisateurs et producteurs qui ont gardé le silence sur ce sujet: "Ils ont peur de ces plateformes numériques parce qu’ils ont peur de voir leurs œuvres interdits" ont-ils dit. En effet, il n’y a presque pas de personne en Turquie qui a pu expliquer comme il faut l’interdiction de Disney +. ANCA a donc lancé sa campagne sans avoir vu le documentaire. Mais il ne s’agit pas d’une campagne qui vise exclusivement la personnalité d’Atatürk. ANCA croit que l’Etat-Nation créé par Atatürk est basé sur le génocide en particulier contre les Arméniens, mais également contre les autres sujets non-musulmans et non-turcs de l’Empire Ottoman, grecs, juifs, assyriens, chaldéens et kurdes.

Mustafa Kemal Atatürk est une icône voire un tabou intouchable en Turquie. D’ailleurs la loi 5816 promulgée le 25 juillet 1951 sur "Les crimes commis contre Atatürk" protège la personnalité juridique d’Atatürk, alors que le droit universel ne permet pas de légiférer sur une personne précise. De plus, on ne sait pas pourquoi l’exécutif et le législatif de l’époque a eu recours à une telle loi, alors qu’ils admettent tous que l’ensemble des citoyens adorent à fond Atatürk.

L’opposition contre le Kémalisme, aux niveaux politiques, idéologiques, culturelle et académique est rare en Turquie. En dehors de quelques islamistes et de Kurdes vivant en Turquie, il est très difficile de voir une personne ou bien une institution qui essaie de critiquer objectivement le Grand Sauveur. Alors qu’à l’étranger, plusieurs universitaires, politologues ou écrivains ont pu publier des livres contre "le dictateur éclairé". "Atatürk in the Nazi Imagination" (Atatürk dans l’imagination des Nazis) de l’historien allemand Stephan İhrig publié en 2014 par Harvard University Press est le dernier exemple. Plusieurs livres, plus ou moins critiques sur le leader national ont été déjà interdits en Turquie à l’époque d’Atatürk.

Il y a parmi les Kémalistes d’aujourd’hui certains qui admettent que les Arméniens ont été maltraités par le gouvernement ottoman au début du 20e siècle, sans jamais utiliser le terme du génocide. Ces historiens insistent sur l’innocence individuelle de Kemal, car à l’époque "des purges" (1915) il était l’organisateur de la défense des Dardanelles, à Gallipoli. Ils omettent de préciser que Kemal, une fois au pouvoir, donc à partir de 1923 n’a pas dit un seul mot sur le sort des Arméniens et tout au contraire a fait plusieurs fois l’éloge de Talat Pacha, architecte du Génocide de 1915.

Le responsable en Turquie de Disney +, a déclaré, sans donner beaucoup de détail que la série du dit documentaire sera diffusée en Turquie d’abord sur une chaîne privée de TV et puis sera sur les écrans des salles de cinéma. Un internaute a répliqué : "Nous connaissons déjà par cœur tous les détails de la vie de notre cher Atatürk. Ici l’objectif était de présenter via Disney + notre grand leader aux étrangers".

"Disney + interdit Atatürk. En réponse, nous interdisons Disney +. Donc c’est, un partout" ironise un autre.

"Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà" disait Pascal.

Forces armées/Armed Forces

Six soldats turcs tués dans le nord de l'Irak

Six soldats turcs ont trouvé la mort au cours d'affrontements contre les combattants kurdes du PKK dans le nord de l'Irak, a indiqué jeudi le ministère de la Défense.

Le sixième est décédé jeudi de ses blessures, a précisé le ministère dans un communiqué.

Les soldats ont été pris sous le feu "de l'organisation terroriste séparatiste" indique-t-il, nommant ainsi le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme un groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux.

"Les opérations se poursuivent dans la région" montagneuse kurde dans le nord de l'Irak, ajoute-t-il.

La Turquie conduit depuis avril 2022 l'opération transfrontalière "Griffe Epée" visant à éliminer les positions du PKK dans ces régions montagneuses et difficiles d'accès.

Mercredi, plusieurs frappes de drones turcs ont tué deux membres du PKK dans cette région, selon des responsables de la région autonome du Kurdistan, à la suite d'un incident similaire dimanche.

Le PKK combat les autorités turques depuis 1984 et ces affrontements ont fait des dizaines de milliers de morts.

De con côté, Ankara maintient des dizaines de bases militaires dans le nord de l'Irak pour lancer régulièrement des opérations contre les combattants kurdes afin d'éliminer leur présence à sa frontière. (AFP, 10 août 2023)

Case against Turkey at the UN over airstrikes on hospital in Sinjar

The allegations that Turkish airstrikes targeted the civilian Sikêniyê Hospital and killed eight people in Sinjar in the Nineveh province of Iraq in 2021 have been made the subject of a formal complaint to the UN Human Rights Council.

The Guardian reported that four claimants, either survivors or witnesses to the airstrikes, say they violated their right to life under international law, as guaranteed by Article 6 of the International Covenant on Civil and Political Rights.

The claim to the UN states that the hospital was near a YBS (Sinjar Resistance Units) checkpoint but no armed units directly protected the facility, which was built in a civilian area. The claimants say all eight of those killed were hospital staff members.

First case against Turkey at the UN in relation to the Yazidi people

Further, the claimants allege that Turkey failed to investigate the killing of civilians resulting from the airstrikes and provide victims with effective remedies, constituting a violation of their rights to a prompt, independent, and effective investigation under the same covenant.

While this has been the first case to be brought on the issue of Turkish airstrikes against the Yazidi people, the related complaint has been prepared for the Germany-based non-governmental organization for Yazidi people's rights called 'Women for Justice.'

"There is no lawful excuse for targeting civilians"

Aarif Abraham, the director of the Accountability Unit, a human rights NGO, that supports Women for Justice said, "This is a critically important and symbolic case involving clear-cut violations of the fundamental rights of Yazidi citizens by the Turkish state."

"There is no lawful excuse for targeting a civilian hospital with three successive airstrikes in 30 minutes, killing eight civilians and seriously injuring over 20 others," he added. 

"Turkey has long enjoyed impunity"

Abraham believes that the UN Human Rights Committee may help to secure justice.

"Turkey has long enjoyed impunity and the international community's silence for targeting non-Turkish nationals outside its territories on the pretense of targeting terrorists. The Human Rights Committee is the only body which holds the realistic prospect of holding Turkey accountable and providing the victims with meaningful redress," he said.

Ferman: "Turkish airstrikes pose the greatest security risk"

Dr. Leyla Ferman, the chief executive of Women for Justice on the other hand, said: "After the victory over Islamic State in Sinjar, the Turkish airstrikes pose the greatest security risk."

What happened?

In the airstrikes on the Sinjar district of the Nineveh province of Iraq on August 17, 2021, the Sikêniyê Hospital collapsed, eight people were killed and more than 20 people have been injured.

The Ministry of Justice of Turkey asserted that 10 PKK members had been "neutralized" in the airstrikes.

The Sinjar Autonomous Administration Council had, on the other hand, announced that three health personnel one of whom was a doctor, and a total of eight people were killed, three of whom were YBS members. (BIA, 31 July 2023)


Affaires religieuses / Religious Affairs

Erdoğan declares Turkey the guardian of Islam in the world

"With the reforms we implemented in the last 21 years, we have freed our country from the shackles," said President and Justice and Development Party (AKP) Chairperson Recep Tayyip Erdogan addressing the 14th Ambassadors Conference yesterday (August 8) in Ankara.

Erdogan outlined being the"standard-bearer of Islam" and the vision of a "century of Turkey" as the objectives of his government.

Stating that they have changed Turkey's face in every field from economy to security, defense industry, education, health, and energy, Erdogan mentioned that Turkey's foreign affairs have become one of the world's top five largest diplomatic networks with 260 representations.

"A Master Chess Player"

Referring to himself as a "master chess player," Erdogan told the Ambassadors, "Turkey, located at the heart of three continents, cannot just be a spectator to events." "Being in the field is not a choice for us but a necessity. And this can be achieved by a constructive, active, and balanced foreign policy," he added.

Expressing that they are committed to safeguarding Turkey's interests using all diplomatic tools and both hard and soft power elements, Erdogan outlined the regime's international priorities under the following headings:

▶ Iraq and Syria: "As stability is achieved, the voluntary, secure, and dignified return of refugees will accelerate [...] The housing projects we have started building will encourage more refugees to return to their homes."

▶ Ukraine war: "Right from the beginning, Turkey assumed the role of a key country in resolving the crisis, with a balanced and fair approach. Alongside the Istanbul process, where we brought the warring parties to the same table for the first time, we have also made efforts to find solutions to conflicts through prisoner exchanges and the Black Sea initiative, aiming to stop the flow of bloodshed."

Putin as sensitive as Erdoğan on the "grain issue"

▶ The grain corridor: "Thanks to our efforts, the extension of the Black Sea initiative twice has prevented a food crisis that could have cost hundreds of thousands of lives. Putin is sensitive like us, to the re-implementation of the initiative, suspended as of July 17, especially regarding African nations' access to grain products. The solution depends on Western countries fulfilling their promises."

▶ Possibility of war: "We do not want to see more war, more blood, and tears. Especially the spread of war to the Black Sea would be a disaster for our entire region. By meticulously implementing the Montreux Convention on the Straits, we have prevented such a tragedy from occurring so far. We will continue to work sincerely to reduce tensions and save both sides' from being sucked into such a vortex."

▶ Foreign trade and tourism: "We are determined to maintain the positive agenda we have established with regional countries, with the EU, and our NATO allies recently. During this challenging period of trying to heal the wounds caused by earthquakes, each of our ambassadors must also be a pioneer of our country's export campaign in their places of duty. There is no other way for Turkey than to produce more and export more in every sector. You should increase your efforts to promote Turkish products, find new markets for our businesses, and attract more tourists to our country."

Mission: "The Standard-Bearer of Islam"

▶ "Islamophobia":  "We need to put more effort into combating the Islamophobia that has reached intolerable levels in some European countries in the last weeks. Preventing attacks on our sacred book, the Quran, and ensuring that the perpetrators of these hate crimes receive the punishment they deserve... is our primary duty... Turkey will fulfill the responsibility of being the standard-bearer of this fight, just as it has done for centuries."

▶ "Turkey Century Vision": "I expect you to wholeheartedly support our vision for the Turkish century that we declared with the slogans 'the world is bigger than five' and 'a fairer world is possible'." (BIA, 9 August 2023)

Directorate of Religious Affairs wants to intervene in the Kobani case

The Directorate of Religious Affairs has applied to intervene in the Kobani case in which 108 politicians are standing trial, 18 of them arrested, among whom is Selahattin Demirtaş, the ex-Chairperson of the People's Democratic Party (HDP).

In the petition sent to the court, the directorate requested that Demirtaş and his friends be sentenced.

Again in the petition of the directorate which DW Turkish uncovered, "Selahattin Demirtaş and others" was written as the "opposite party."

The petition also states that "the Directorate of Religious Affairs works so as to inform the society about religion with correct and actual information based on the primary resources of the İslam religion, to manage the services related to belief and morals, and to administrate the places of worship in order to keep alive the religious, moral and sentimental values of the society."

The acts and behaviors of the people standing trial led to irreparable results in this context, argues the directorate in its petition.

"It is beyond dispute that if the confidence and trust are lost in the religious services that address to the conscience, this field which does not allow for any gaps will be filled in with various deviant currents and groups," it says.

"Everybody acknowledges that this is a political case"

Lawyer Nuray Özdoğan who has spoken to the Mezopotamya Agency also confirmed the petition by the Directorate of Religious Affairs. The justification the institution states is that "the politicians standing trial has shaken the foundations of the religious values" she informed.

"We are shocked. The Directorate has committed a Constitutional crime with this petition. They are taking religious values as a reference, discussing the issue over religious values. I, therefore, want to make a criminal complaint about this crime by the directorate. I also request the petition to intervene should be deleted from the case file at once." Özdoğan said.

The lawyer further stated that there are also two municipalities that want to intervene. The Esenyurt Municipality and the Pertek Municipality. The former has stated, in a petition submitted to the court, that "they want to help the court," informed Özdoğan.

"Everybody acknowledges that this is a political case. This is the result of this perception. It is a shame," she said. 

YSP slams the Directorate

The Green and Left Party Group Deputy Chairperson Meral Danış Beştaş shared a tweet about the petition of the Directorate of Religious Affairs yesterday (August 2).

Beştaş accused the directorate of "standing by those who are guilty."

"We will continue to tell about this hypocrisy. No, confidence is lost because of your lies," she wrote.

Asserting that what the Directorate of Religious Affairs is doing is hatred towards Kurds, she argued that everybody should see this. He added that they are proud of the politicians who are standing trial.

YSP Diyarbakır MP Serhat Eren, organized a press briefing at the party headquarters today.

"Institutions that should be in the dock, who should be the suspects, are now in a race in order to intervene in the Kobani Trick Case. In this case of revenge against the Kurds, the institutions that are now racing to intervene are in fact the institutions that should be held responsible," the MP said. (BIA, 5 August 2023)

Attaque contre un consulat honoraire de Suède en Turquie

Une employée turque a été grièvement blessée lors d'une attaque à main armée mardi contre le consulat honoraire de Suède dans la province occidentale d'Izmir, dont l'auteur a été arrêté, selon des responsables et des médias. Le bureau du gouverneur a déclaré que l'attaque avait été menée par une personne « mentalement déséquilibrée » dans le district de Konak à Izmir à 9 h 45. Il n'a pas mentionné le consulat.

L'attaque a eu lieu devant le consulat honoraire de Suède, a rapporté la chaîne privée NTV. La femme blessée, qui y travaillait comme secrétaire, est dans un état critique. Les autorités turques ont arrêté l'agresseur et ouvert une enquête, a déclaré le bureau du gouverneur. Les consulats honoraires représentent les intérêts de leurs ressortissants à l'étranger mais ne sont pas dirigés par des diplomates professionnels.

Cette attaque intervient alors que la Suède est prise dans une crise diplomatique avec plusieurs États musulmans qui lui reprochent d'avoir autorisé des profanations du Coran sur son sol. Lundi, deux hommes ont mis le feu à un exemplaire du livre sacré des musulmans devant le Parlement à Stockholm. Fin juin, ces deux mêmes hommes ont brûlé quelques pages du Coran devant la plus grande mosquée de la capitale suédoise, et le 20 juillet, ils ont profané ce texte, sans le brûler, devant l'ambassade d'Irak. La Suède condamne ces profanations, tout en défendant le droit constitutionnel à la liberté d'expression. Elle a renforcé son alerte antiterrorisme, admettant que ces destructions du Coran « ont augmenté les risques pour la Suède » et les Suédois. (gerçeknews, 31 July 2023)

Socio-économique / Socio-economic

Public employees stage one-day strike over government's low raise proposal

The Confederation of Public Workers' Unions (KESK) staged a one-day strike across Turkey to protest the government's initial offer in the 2024-2025 public sector collective bargaining negotiations. KESK members gathered in various cities' squares to voice their demands.

In the negotiations that began on August 14, the government proposed a gradual overall increase of 23% for 2024 and 11% for 2025. The union authorized to conduct the collective bargaining talks, Memur-Sen, had requested a gradual increase of 87.8% for the coming year and 43% for the following year.

After Memur-Sen's rejection of the initial offer, the government will present a second proposal today. If the union rejects this as well, the final decision will be made by an arbitration panel, and there is no right of appeal.

In the capital city of Ankara, KESK members gathered on Sakarya Street in the governmental district of Çankaya. Speaking at the event, KESK Co-Chair Şükran Kablan-Yeşil emphasized, "This is our first warning against the government's initial offer that disregards us."

Kablan-Yeşil said, "This offer imposes conditions of destitution. We have all been ridiculed. Is there anything in this offer to satisfy us? This is just the beginning of our struggle. We call on all public workers to unite for a wage that allows us to live above the poverty line."

In İstanbul, protests took place at hospitals. Members of the Health and Social Service Workers Union (SES) gathered at the Okmeydanı Oral and Dental Hospital and marched to the Prof. Dr. Cemil Taşçıoğlu City Hospital.

Healthcare workers from the Cerrahpaşa Medical Faculty Hospital also marched to the Samatya Education and Research Hospital Healthcare workers gathered outside the hospital, chanting slogans like "We want to live with dignity" and "We won't surrender to destitution."

KESK also organized mass protest demonstrations in cities such as Aydın, Bursa, Eskişehir, Samsun, Manisa, Zonguldak, Çanakkale, Adana, Antalya, Diyarbakır, Mersin, Mardin, Urfa, Adıyaman, and İzmir.

During the protests, a joint press release by KESK was read out. The statement indicated that the government's proposed wage increase was below even the official inflation figures, and that this was a form of "mockery."

"Fake" official data

KESK called for wage increases to be determined based on the poverty line calculated by the unions, rather than the "fake" official inflation data. "As of July 2023, the poverty line for a family of four has reached 38,000 Turkish liras. We say the lowest wage should be at least 45,000 liras," KESK stated.

"Despite this, just two days ago, the government announced a proposal that promises the lowest wage for the lowest public sector worker (Service Class 15/1), who currently earns 22,000 liras, to increase to 30,425 liras after two years."

"Similarly, the government's proposal pledges that the lowest wage for a single person, which is currently 20,350 liras, will increase to 28,145 liras after two years."

"Revising an offer that so egregiously disrespects us by a few points is not possible. This offer, based on the virtual numbers of TurkStat that even falls below the government's own inflation targets, is null and void for us."

Among KESK's main demands in the collective bargaining negotiations were:
Reducing the weekly working hours from 40 to 35
Ratifying ILO Convention No. 190 on Violence and Harassment
Increasing the minimum civil servant wage to 45,000 liras
Including the additional supplementary allowance in the current base monthly coefficient for wages
KESK had also announced that it would go on strike if the TÜİK inflation data were not considered in the collective bargaining negotiations. (BIA, 17 August 2023)

Turkey's short-term external debt surges to $162.8 billion by June 2023

Turkey's short-term external debt surged by 9.2% in June compared to last year. Bank-originated debt grew 2.7% to $64.0 billion, while other sectors' debt increased 0.8% to $54.5 billion.

The short-term external debt stock in Turkey at the end of June amounted to $162.8 billion, marking an increase of 9.2% compared to the end of the previous year, ANKA news agency reported on Thursday, citing statistics from the Turkish Central Bank.

During this period, the short-term external debt stock originating from banks increased by 2.7% to reach $64.0 billion, while the short-term external debt stock of other sectors increased by 0.8% to reach $54.5 billion.

Short-term loans borrowed by banks from abroad rose by 6.9% compared to the end of 2022, reaching $11.5 billion. Deposits held by non-resident foreigners in banks decreased by 5.6% to $20.4 billion, while deposits held by foreign banks increased by 9.0% to $18.3 billion. Additionally, foreign residents' deposits in Turkish Lira increased by 5.0% to reach $13.8 billion compared to the end of the previous year.

Import-related debts under the category of other sectors decreased by 0.1% to $48.7 billion compared to the end of 2022.

Examining the debt from a borrower's perspective, the short-term debt of the public sector, which consists entirely of state-owned banks, increased by 7.6% to $31.1 billion compared to the end of 2022. Meanwhile, the short-term external debt of the private sector decreased by 0.1% to $87.4 billion.

From the perspective of creditors, short-term debts to monetary institutions under the private creditor category increased by 19.9% to $89.1 billion compared to year-end, while debts to non-monetary institutions decreased by 2.1% to $72.4 billion.

Short-term bond issuances, which were $676 million at the end of the previous year, reached $969 million by the end of June 2023. During the same period, short-term debts to official creditors amounted to $268 million.

As of the end of June, the composition of the short-term external debt stock in terms of currencies stood at 48.2% in US dollars, 25.1% in euros, 9.3% in Turkish Lira, and 17.4% in other currencies.

According to the Central Bank's data, as of the end of June, using the remaining maturity data calculated based on short-term external debt with a maturity of 1 year or less, regardless of the original maturity, the stock amounted to $206.2 billion. Out of this stock, $16.6 billion consisted of debts owed by domestic banks and the foreign branches and subsidiaries of the private sector. When analyzed by borrowers, the total stock showed that the public sector had a 19.8% share, the Central Bank had a 21.5% share, and the private sector had a 58.7% share. (gerçeknews, 17 August 2023)

Number of children dragged into crime in Turkey increased by 148 Percent in 12 years

A new report by the CHP Poverty Solidarity Office has found that the number of children dragged into crime in Turkey has increased by 148 percent in the last 12 years. The "Children Driven to Crime File" report was released on August 16, 2023.

The report found that the number of children who came or were brought to security units after being dragged into crime increased from 98,256 in 2010 to 206,853 in 2022. This represents an increase of 148.4 percent.

The report also found that the three most common crimes committed by children were wounding, theft, and drug offenses. Of the children who came or were brought to security units due to being dragged into crime, 37.8 percent were charged with injury, 25.2 percent with theft, and 4.5 percent with using, selling, or buying drugs or stimulants.

The report argues that the increase in the number of children dragged into crime directly results from the increasing poverty and inequality in Turkey. The report states that "children who are dragged into crime are also victimized children." They are often from low-income families and have experienced neglect or abuse. They may also have mental health problems or learning disabilities.

The report calls for several measures to address the problem of children being dragged into crime. These include supporting low-income families, improving access to education and mental health services, and creating more opportunities for young people to find jobs.

The report concludes that "the number of children dragged into crime is a visible and traceable problem." It is a problem that can be solved if the right policies are implemented. (gerçeknews, 16 August 2023)

Quatre séismes en trois jours à Malatya

La province de Malatya a été secouée samedi par trois séismes d'une magnitude de 4,8, 4,5 et de 4,2 après un tremblement de 5,3 qui avait eu lieu jeudi.

"Il n'y a pas de développement négatif. Ni heureusement de bâtiment effondré", a déclaré le gouverneur de la province, Hulusi Sahin, à l'agence étatique turque Anadolu.

L'épicentre des séismes est situé à Yesilyurt, à 14 km au sud du chef-lieu de la province. Après le séisme meurtrier de février, "la moitié de la population avait quitté le district, la plupart des bâtiments étant endommagés. Ceux qui restent sont en majorité hébergés dans des containers, c'est notre chance", a affirmé le maire de Yesilyurt Mehmet Cinar sur la chaîne privée turque NTV.

Effrayés par les secousses successives, des habitants préfèrent rester dehors, dans des parcs, selon les médias locaux.

La province de Malatya avait déjà été affectée par le séisme dévastateur du 6 février qui a fait au moins 50.000 morts dans le sud et le sud-est du pays. Le tremblement de terre, d'une magnitude de 7,8, avait détruit ou endommagé très fortement plus de 200.000 bâtiments dans onze provinces du pays et également touché le nord de la Syrie voisine. (AFP, 12 août 2023)

Turkey's broad unemployment rate surpasses 24% in June

Data released by the Turkish Statistical Institute (TurkStat) reveals a marginal increase in the unemployment rate for individuals aged 15 and above in June, reaching 9.6%, up by 0.1 percentage points from the previous month.

The number of unemployed rose by 2,000 to a total of 3.33 million people. The unemployment rate stood at 7.8% for men and 13.2% for women.

However, the broader measurement of unemployment saw a notable increase of 1.7 percentage points, reaching 24.2% compared to the previous month. Termed as "labor underutilization rate" by TurkStat, the broad unemployment rate encompasses individuals facing time-related underemployment, potential workforce, and the unemployed.

The combined rate of time-related underemployment and unemployment was estimated at 16.6%, while the integrated rate of unemployment and potential workforce was projected at 17.9%.

In terms of the employed, the data indicated a decline of 363,000 individuals, bringing the total number of employed to 31.291 million people. The employment rate also saw a minor decrease of 0.6 percentage points, settling at 47.8%. These figures exhibited a difference between genders, with the employment rate being 65.2% for men and 30.8% for women.

Looking at the specific age group of 15 to 24-year-olds, the unemployment rate showed a moderate increase of 1.2 percentage points, reaching 18.6%. Within this category, the unemployment rate was recorded at 15.4% for men and 24.2% for women.

Among those actively employed during the reference period, the average weekly working hours in June, adjusted for seasonal and calendar factors, increased by 0.7 hours compared to the previous month, reaching a total of 44.6 hours. (BIA, 11 August 2023)

En pleine mobilisation écologiste, Erdogan défend le charbon

Charbon contre forêt: le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement attaqué lundi les défenseurs de l'environnement mobilisés contre le projet d'extension d'une mine de charbon et mis en garde l'opposition contre toute exploitation politique.

"Les centrales thermiques au charbon sont devenues une source d'énergie importante pour les pays européens avec la crise déclenchée par la guerre entre la Russie et l'Ukraine", a fait valoir le chef de l'Etat en citant "l'Allemagne et la France".

Dans la forêt d'Akbelen, au-dessus de Bodrum, station balnéaire de la Mer Egée (sud-ouest), des villageois épaulés par les défenseurs de l'environnement se relaient depuis le 24 juillet pour tenter de barrer la route aux tronçonneuses, protégées par les gendarmes et des véhicules blindés.

Les autorités ont procédé à plusieurs arrestations de militants qui s'opposent à l'extension de la mine de charbon.

"La centrale thermique qui produit près des deux tiers de l'électricité utilisée dans la région égéenne rapporte près d'un milliard de dollars à notre économie" a encore affirmé M.Erdogan à l'issue d'une réunion de son cabinet.

"C'est un apport important pour le pays", a-t-il insisté ajoutant: "Nous ne prêtons pas attention à ces écologistes marginaux, faisons ce que nous avons à faire".

Ces déclarations, les premières de M. Erdogan depuis le début de la mobilisation, interviennent à la veille d'une réunion extraordinaire mardi après-midi du parlement turc - actuellement en vacances - à la demande de l'opposition au sujet de la forêt d'Akbelen.

"Certains essaient en permanence de rejouer les mêmes scénarios avec des costumes différents, mais personne n'y croit plus" a accusé M. Erdogan: claire allusion au mouvement de contestation de Gezi en mai 2013.

A l'époque, il y a dix ans, les manifestations anti-gouvernementales avaient été déclenchées pour protéger un parc d'Istanbul voué à disparaitre au profit d'un projet immobilier: elles avaient progressivement gagné pratiquement toute la Turquie.

En 2020, le ministère des Forêts a accordé à la société YK Energy, propriété de la puissante holding turque Limak, réputée proche du président selon ses détracteurs, l'extension de sa mine de charbon dans la région d'Akbelen. Depuis, les recours se multiplient et la population ne désarme pas.

Le charbon - avec 37 centrales thermiques - fournit au pays un tiers de ses besoins en énergie primaire (selon l'Agence internationale de l'énergie, en 2021) et un tiers de son électricité. (AFP, 7 août 2023)

L'inflation en Turquie en hausse à 47,83 % en juillet

L'inflation en Turquie est repartie à la hausse en juillet à 47,83% sur un an après huit mois de ralentissement, selon les données officielles publiées jeudi.

Sur un mois, elle représente une augmentation importante de sept points en un mois.

La hausse des prix à la consommation avait atteint en juin 38,2% sur un an, son plus bas niveau en dix-huit mois après avoir culminé à 85,5% en octobre.

Cependant cette hausse était anticipée par la Banque centrale qui l'avait annoncée dès la semaine dernière, lors d'une conférence de presse le 27 juillet de sa nouvelle gouverneure, Hafize Gaye Erkan.

Selon ses prévisions annuelles, l'inflation doit atteindre 58%, plus du double des précédentes projections, à la fin de l'année, mais "la stabilité" interviendra à partir de 2025, a-t-elle assuré en promettant de tout faire pour ramener l'inflation à un chiffre.

L'inflation était passée en mai sous la barre des 40% pour la première fois depuis décembre 2021.

Les chiffres officiels sont toutefois régulièrement contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag): selon eux, la hausse des prix à la consommation s'élève à 69,21% sur les douze mois écoulés. (AFP, 3 août 2023)

Less than 15% workers in Turkey unionized, ministry reveals

In Turkey, only 2,421,940 out of the total 16,413,359 workers are affiliated with labor unions, highlighting that over 85% of registered employees lack union representation, as per the data recently released by the Ministry of Labor and Social Security.

Compared to the data from January 2023, figures reveal an increase of 249,000 in the overall number of workers, with an additional 90,952 individuals joining unions during this period.

At the beginning of the year, there were 16,163,549 workers, with a unionization rate standing at 14.42%. However, the recent data indicates that the unionization rate has slightly risen to 14.76%, showing a modest growth in union membership.

The ranking of the largest unions has also witnessed a change with the latest figures. While Turkish Metal Union previously held the top position with 258,928 members in January, it has now taken the second place. The union currently has 268,385 members. Surging ahead, Hizmet-İş Union has claimed the leading spot with a membership of 276,364 workers.  (BIA, 31 July 2023)

Inflation soars in Istanbul, hitting nearly 64% annually

According to a new report by the Istanbul Chamber of Commerce (ITO), inflation climbed to double digits monthly in July. The Istanbul Wage Earners Livelihood Index, a key indicator of retail price movements in the city, increased by 9.84% month-on-month. This was the fastest monthly increase since an 11.36% rise in April 2022.

Istanbul's annual inflation rate rose to 63.76% in July from 55.19% in June.

Prices for health, household goods, education, entertainment, transport, communication, housing, and food rose significantly compared to June. The most significant monthly increases were in health and personal care at 17.35%, household goods at 16.02%, and culture, education, and entertainment at 14.66%.

On the wholesale side, mining materials, fuel and energy, textiles, food, raw materials, chemicals, and building materials all saw price increases of 2-11% in July compared to the previous month.

The new data highlights the ongoing struggle with rising prices that residents and businesses face in Istanbul and across Turkey. With inflation at its highest level in decades, analysts warn that increasing prices will continue to pose economic challenges in the coming months. (gerçeknews, 1 August 2023)

Family minister voices opposition to 'indefinite' alimony payments

Minister of Family and Social Services Mahinur Özdemir-Göktaş has expressed her opposition to providing indefinite alimony to divorced women.

During a visit to a nursing home in Ankara today, Özdemir-Göktaş told reporters, "It is unacceptable to have a practice of paying indefinite alimony. If there is a grievance, we need to overcome it. If a man is the one who is aggrieved, we will support him as well. We aim to work on this issue in coordination with other ministries."

Alimony payments have been a topic of controversy and campaign by various conservative groups for years, often advocating for limiting alimony payments to specific durations.

Law on violence against women

Regarding Law No. 6284 on Combating Violence Against Women, which some groups supporting the government call for it to be abolished, the minister said that some women do not want this law to be implemented.

"Unfortunately, at times, our women do not want us to implement Law No. 6284. Not because they are afraid, but because they say, 'I love my husband.' Therefore, we need to be very sensitive. The law should not be changed. However, if there is an error in implementation, it should be addressed."

"No such thing as indefinite alimony"

Canan Göllü, head of the Federation of Women's Associations of Turkey (TKDF), responded to the minister's statements, noting that the person paying alimony has the right to object, and the term "indefinite alimony" is not accurate.

Güllü said, "The payer can object, saying, 'I found a job for my divorced spouse, but she did not work, she wanted to live off my money,' or 'My spouse has a very good financial situation, while I am only earning the minimum wage and [I cannot pay alimony].' They can exercise their right to object."

Güllü also highlighted that the average monthly alimony payments in Turkey are only 360 lira (~$13 US dollars) and asserted that the real issue is "the inability of the women to receive alimony."

"Detached from reality"

Aylin Nazlıaka, head of the Women's Branch of the main opposition Republican People's Party (CHP), made similar comments, saying, "There is no such thing as indefinite alimony. There are conditions for the termination of alimony. For example, if the recipient finds a job or remarries" during a broadcast on Cumhuriyet newspaper's YouTube channel.

She further cited a study by the Women's Solidarity Foundation, which found that only half of divorced women request alimony, and even among those who request it, only half actually receive alimony payments.

Nazlıaka also criticized the minister's remarks about the Law no 6284, saying, "The purpose of this law is to encourage victims because it is very difficult for a woman to expose violence or harassment. The minister is so detached from all these realities that instead of standing by the victims, she seems to stand by the culprits.

" I am constantly on the field, and our domestic violence hotline receives calls every day. The statements she claims to have heard do not match what we have observed." (BIA, 31 July 2023)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

German lawmaker vows to continue visiting Turkey

Akbulut has accused Turkey of operating under "arbitrary rule" with no separation of powers after she was briefly detained at Antalya airport this month.

The Turkish-born Left Party politician said there was no functioning rule of law or democracy in Turkey under President Erdogan's government. She blamed the unlawful expansion of presidential powers and individual decrees for creating injustice.

Akbulut was arrested on Aug. 3 over old social media posts criticizing Turkey's 2019 military operation in Syria. An arrest warrant was issued by a Kayseri prosecutor accusing her of terrorist propaganda.

She described the German Foreign Ministry's urgent efforts to secure her swift release as a "diplomatic crisis." Her departure followed high-level talks between German and Turkish officials.

Despite the intimidating experience, Akbulut insists she will join a parliamentary delegation trip to Turkey in October. She said she wouldn't be deterred from her work building German-Turkish relations.

However, Akbulut advised critics of Turkey to prepare carefully before visiting, as arbitrary arrests remain a threat. She warned against entering Turkey unprepared. (gerçeknews, 17 August 2023)

Céréales en Mer noire: les Occidentaux "doivent tenir leurs promesses", selon Erdogan

La solution au transport des céréales ukrainiennes en mer Noire "dépend des pays occidentaux qui doivent tenir leurs promesses", a estimé mardi soir le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Je pense qu'une solution peut être trouvée", a-t-il ajouté, évoquant son récent échange téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, qui a refusé de prolonger l'accord, dont la Turquie et l'Onu étaient les garantes, venu à expiration le 17 juillet.

"La semaine dernière, lors de notre conversation téléphonique avec M. Poutine, nous avons pris connaissance des exigences de la Russie", a indiqué le chef de l'Etat sans autre détail, devant la conférence des ambassadeurs à Ankara.

"La solution à ce problème dépend du respect par les pays occidentaux de leurs promesses. Les mesures qui auraient permis de transformer l'atmosphère positive créée par l'Initiative de la mer Noire en un cessez-le-feu, puis en un accord durable de paix, n'ont pas été prises", a-t-il accusé.

La Russie a exigé notamment la levée des obstacles, liés aux sanctions occidentales, à l'exportation de ses propres produits agricoles, fertilisants notamment.

"Notre position ici est claire", a martelé M. Erdogan, qui avait appelé M. Poutine la semaine dernière à "éviter l'escalade": "Si la guerre s'étend à la mer Noire, ce sera un désastre pour notre région". (AFP, 8  août 2023)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

U.S. Treasury imposes sanctions on Turkish-affiliated groups in Syria for Kurdish rights violations

The U.S. Treasury Department announced on Thursday that it has imposed sanctions on two armed groups affiliated with Turkey due to their actions against Kurds in Northern Syria and the western city of Afrin, as well as their violations of human rights.

The ministry in a written statement declared that sanctions have been applied to the Suleyman Sah Brigade and the Hamza Brigade, both of which have repeatedly been associated with human rights abuses, abductions, and looting in the Afrin region under Turkish control.

Additionally, the sanctions extend to three individuals: Mohammad Hussein al-Jasim (also known as Abu Amsha), Walid Hussein al-Jasim, and Sayf Boulad Abu Bakr.

The statement regarding the sanctions underscored the fact that these two armed groups have committed numerous human rights violations against the Kurdish population in Efrin, hindering the region's recovery.

"The United States is committed to supporting the Syrian people in living free from the exploitation of armed groups and the fear of violence," the statement said, while drawing attention to the actions of the two armed groups.

Regarding the Suleiman Shah Brigade, the statement indicated:

"As a component of the armed opposition to the Syrian government and a coalition of Syrian armed opposition groups known as the Syrian National Army, the Suleiman Shah Brigade operates in the Afrin region of Northern Syria under Turkish control. The brigade engages in abductions and acts of theft against the local population. It forces the residents of Afrin to abandon their homes, extorts significant ransoms for the return of family members, and engages in harassment."

Similarly, concerning the Hamza Brigade, the statement conveyed, "Another armed opposition group operating in Northern Syria, the Hamza Brigade, has been involved in cases of abductions, theft, and torture. The brigade also detains kidnapped individuals in detention facilities for extended periods. Captives are frequently subjected to sexual harassment by Hamza Brigade members during the kidnapping for ransom operations." (gerçeknews, 18 August 2023)

No university in Turkey among the top 100 in the world

London-based Quacquarelli Symonds (QS), one of the world's leading higher education specialists, has released their global university rankings for the year.

Massachusetts Institute of Technology (MIT) in the US has emerged at the top of the rankings for the 12th year in a row, with a full score of 100.

Five universities in Europe in the top 10

Five universities in Europe were among the top 10 in the ranking while the top 10 universities were the following:

Massachusetts Institute of Technology (MIT) (US-100 points),
University of Cambridge (Great Britain-99.2points),
University of Oxford (Great Britain-98.9 points),
Harvard University (ABD-98.3 points),
Stanford University (ABD- 98.1 points),
Imperial College London (Great Britain-97.8 points),
ETH Zurich – Swiss Federal Institute of Technology (İsviçre-93.3 points),
National University of Singapore (NUS) (Singapur-92.7 points),
University College London (UCL) (Great Britain- 92.4  points)
University of California, Berkeley (UCB) (90.4 points)

METU is ranked the 336th

The Middle East Technical University (METU) in Ankara had the highest rank among the universities in Turkey, securing its place in the top 400, on the 336th rank with 32.2 points.

İstanbul Technical University (İTÜ) comes next on rank 202 with 27.6 points, Koç University on rank 431 with 26.2 points, Bilkent University on rank 502 with 23.1 points, and Boğaziçi University on rank 514 with 22.7 points. (BIA, 8 August 2023)

Relations régionales / Regional Relations

Le cargo au départ de l'Ukraine est arrivé à Istanbul malgré le blocus russe

Le premier cargo au départ de l'Ukraine après la fin de l'accord sur les céréales est arrivé jeudi soir comme prévu à Istanbul, malgré le blocus russe, selon les sites de trafic maritime.

Le porte-conteneurs "Joseph Schulte", battant pavillon de Hong Kong, a quitté mercredi le port ukrainien d'Odessa, un défi lancé à la Russie qui menace d'attaquer de tels navires depuis qu'elle a mis fin en juillet à l'accord par lequel l'Ukraine pouvait exporter ses céréales.

Le porte-conteneurs emprunte "un nouveau couloir humanitaire" établi par Kiev, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tandis que la Russie a procédé le week-end dernier à des tirs de sommation envers un cargo qui se dirigeait vers Izmaïl, un port sur le Danube dans le sud de l'Ukraine.

La présidence turque a brisé jeudi soir son silence sur ces tirs visant un navire qui appartient, bien que battant le pavillon de Palaos, à une compagnie turque.

"Les interlocuteurs en Russie ont été mis en garde pour éviter ce genre d'initiative qui pourrait faire monter les tensions en mer Noire", a affirmé Ankara.

Moscou a en outre intensifié ses attaques contre les infrastructures portuaires ukrainiennes de la mer Noire et du Danube depuis son retrait de l'accord sur les céréales conclu sous l'égide de l'ONU et de la Turquie et entré en vigueur à l'été 2022.

Ce dernier permettait aux céréales ukrainiennes de quitter les ports du sud de l'Ukraine malgré le blocus mis en place par la Russie.

Dans le même temps, la communauté internationale cherche à trouver un moyen de sécuriser les itinéraires pour le transport vers le reste du monde des céréales à temps pour la récolte de cet automne, l'Ukraine et la Russie en étant des exportateurs de premier plan.

- Nouvelle initiative américaine -

L'accord de l'année dernière a contribué à faire baisser les prix mondiaux des denrées alimentaires et à fournir aux Ukrainiens d'importants revenus. L'Ukraine exporte désormais via le Danube une grande partie de ses produits agricoles.

Selon le Wall Street Journal, des responsables américains sont en pourparlers avec la Turquie, l'Ukraine et ses voisins concernant l'augmentation du trafic le long du Danube, qui se jette dans la mer Noire à la frontière entre l'Ukraine et la Roumanie.

L'un de ces responsables a affirmé que Washington allait étudier toutes les options, y compris celle d'un accompagnement militaire des navires de commerce ukrainiens.

Mais un officiel du ministère turc de la Défense ayant requis l'anonymat a semblé écarter jeudi cette initiative.
 "Nos efforts se concentrent sur la réactivation de l'accord sur les céréales", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision privée turque NTV.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan espère rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine ce mois-ci et le rétablissement de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes devrait être à l'ordre du jour de leurs discussions.

M. Erdogan a tenté de maintenir la neutralité de son pays et de rehausser son rôle diplomatique depuis le déclenchement de la guerre.
 La Turquie a ainsi accueilli deux premières séries de pourparlers de paix avec l'Ukraine et a intensifié ses échanges avec la Russie tout en fournissant des armes à Kiev.

- Contre-offensive diplomatique -

Les Russes se sont retirés de l'accord sur les céréales après avoir affirmé qu'il n'avait pas atteint son objectif de profiter aux populations touchées par la famine, en particulier en Afrique avec laquelle ils cherchent à renforcer les liens pour éviter un isolement sur la scène mondiale.

La Russie a depuis demandé à la Turquie de l'aider en vue d'exporter des céréales vers les pays africains en écartant l'Ukraine.

Dans un entretien jeudi avec l'AFP, le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a dans ce contexte annoncé un combat "de longue haleine" pour "faire renaître" les relations de Kiev avec l'Afrique.

Les tentatives russes d'obtenir le contrôle unilatéral de la navigation sur la mer Noire interviennent sur fond de contre-offensive militaire déclenchée en juin par les forces ukrainiennes.

- Pas de pression -

Cette contre-offensive s'appuie sur de nouveaux équipements occidentaux mais progresse lentement.
 Seule l'Ukraine décidera des termes d'une éventuelle négociation de paix avec la Russie, a répété jeudi le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg.

Deux jours plus tôt, son directeur de cabinet Stian Jenssen avait irrité Kiev en laissant entendre qu'une solution au conflit pourrait être que l'Ukraine cède des territoires à la Russie en contrepartie d'une adhésion à l'Otan.

M. Kouleba a assuré que l'Ukraine "ne ressentait pas" la pression de ses alliés occidentaux pour obtenir des résultats rapides. (AFP, 18 août 2023)

Assad reiterates won't meet Erdoğan until Turkey's 'complete withdrawal' from Syria

Syrian President Bashar al-Assad has reiterated that he won't meet President Recep Tayyip Erdoğan until Turkey completely withdraws from his country.

"A word without preconditions for a meeting means without an agenda, without an agenda means without preparation, without preparation means without results, so why do Erdoğan and I meet?" Assad told Sky Araic, according to a translation by Syria's state-run SANA news agency.

"We want to reach a clear goal. Our goal is the Turkish withdrawal from the Syrian lands, while Erdoğan's goal is to legitimize the presence of the Turkish occupation in Syria. Therefore, the meeting cannot take place under Erdoğan's conditions."

Turkey and its allied armed groups currently control several cities and towns in Syria's north and northwest. It also has a significant military presence in the jihadist stronghold of Idlib.

President Assad discussed the issue of refugee return, stating that approximately 500,000 individuals have already returned to their homes. However, he noted that the rate of return has recently slowed down. He emphasized the challenging conditions faced by refugees returning to Syria, such as the inadequacy of basic amenities like water, electricity, schools, and medical facilities.

Rapprochement between ankara and Damascus

The relationship between Turkey and Syria has been strained for more than a decade, with Turkey supporting Syrian armed groups in their conflict against the Damascus government. However, there have been attempts to improve relations over the past year.

Last September, President Erdoğan expressed his willingness to meet President Assad during the Shanghai Cooperation Organization Summit in Uzbekistan. Although Assad was not present at the summit, Erdoğan indicated a potential for dialogue and further steps with Syria.

Also, In December 2022, the defense ministers of Russia, Turkey, and Syria met in Moscow, discussing ways to resolve the Syrian crisis, address refugee issues, and combat extremist groups. A quadripartite meeting between the assistant foreign ministers of Syria, Russia, Iran, and Turkey in April 2023 aimed to overcome obstacles to normalization, focusing on ending Turkey's illegal presence in Syrian territory, non-interference in Syrian affairs, and combating terrorism.

Despite these efforts, the path to reconciliation between Turkey and Syria remains complex, with issues like territorial integrity and conflicting goals requiring substantial diplomatic endeavors. (BIA, 10 August 2023)

La Syrie reconduit l'accès humanitaire de l'ONU via deux postes-frontières avec la Turquie

La Syrie a prolongé de trois mois jusqu'en novembre l'autorisation pour l'ONU d'acheminer de l'aide humanitaire aux zones rebelles touchées par un séisme en février à travers deux passages transfrontaliers depuis la Turquie, s'est félicitée mardi l'agence humanitaire des Nations unies.

Après une requête de l'ONU et alors que cette permission de Damas expirait le 13 août, "nous sommes grandement satisfaits que le gouvernement syrien ait reconduit son autorisation d'utiliser les postes-frontières de Bab al-Salama et al-Rai jusqu'au 13 novembre" a indiqué dans un courriel Eri Kaneko, porte-parole à New York du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Après le tremblement de terre du 6 février qui a secoué la Turquie et la Syrie, qui a fait plus de 50.000 morts, ONG et opposants avaient critiqué la lenteur de l'arrivée de l'aide de l'ONU dans ces zones, où la population vivait déjà dans des conditions difficiles avant le drame.

Une semaine après, Damas avait accepté que l'ONU utilise deux autres passages frontaliers avec la Turquie, d'abord pour acheminer tentes, couvertures et kit anti-choléra. Cette autorisation pour trois mois a déjà été reconduite une fois en mai.

Selon l'ONU, la Syrie a besoin d'au moins 15 milliards de dollars pour se remettre du séisme qui a fait près de 6.000 morts dans ce pays.

En 2014, une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé un mécanisme d'usage de quatre postes-frontières pour acheminer l'aide humanitaire vers les zones rebelles du nord et du nord-ouest de la Syrie où vivent plus de quatre millions de personnes.

Mais sous la pression de Moscou, seul le poste de Bab al-Hawa avec la Turquie était resté opérationnel depuis 2020.

Toutefois, malgré le fait que Damas a annoncé à la mi-juillet autoriser en principe, de nouveau pour six mois, l'ONU à utiliser Bab el-Hawa entre la Turquie et la Syrie, le Conseil de sécurité ne s'est pas mis d'accord sur une reconduction et l'aide humanitaire n'a pas repris via ce poste-frontière.

La Syrie est ravagée par une guerre civile depuis 2011, qui a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays. (AFP, 8 août 2023)

Erdogan espère toujours la visite de Poutine en août

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'emploie à rétablir un corridor sécurisé en Mer Noire, espère toujours accueillir son homologue russe Vladimir Poutine en août, a-t-il indiqué vendredi.

"Il n'y a pas encore de date précise, mais mon ministre des Affaires étrangères et le chef du renseignement sont en discussion", a déclaré le chef de l'Etat aux journalistes après la prière du vendredi dans une mosquée d'Istanbul.

"Je pense que cette visite aura lieu en août", a-t-il ajouté.

La Turquie avait aidé à cimenter l'accord sur l'exportation sécurisée des céréales ukrainiennes en Mer Noire l'été dernier, jusqu'à son interruption mi-juillet après le retrait de Moscou.

M.Erdogan s'est dit vendredi d'accord avec la Russie sur la nécessité d'approvisionner les pays africains les moins développés.

"Nous allons transformer les céréales de la mer Noire en farine et les acheminer aux pays africains pauvres et moins développés", a-t-il annoncé sans autre détail.

Le président turc avait appelé mercredi M. Poutine à éviter toute "escalade" dans le conflit avec l'Ukraine après le bombardement d'installations portuaires ukrainiennes.

Il avait aussi insisté, lors d'un entretien par téléphone avec M. Poutine, sur "l'importance de l'Initiative de la mer Noire qu'il considère comme un pont pour la paix", selon les termes de la présidence turque.

Mais les relations entre les deux dirigeants ont fraichi après la visite du chef de l'Etat ukrainien à Istanbul en juillet, quand M. Erdogan a défendu l'entrée de Kiev dans l'Otan et surtout après que Volodymyr Zelensky était reparti avec les cinq principaux commandants du bataillon ukrainien Azov.

Les cinq avaient fait l'objet d'un échange de prisonniers entre Kiev et Moscou dont M. Erdogan s'était porté garant, à la condition qu'ils restent en Turquie jusqu'à la fin du conflit.

Le Kremlin avait dénoncé une "violation directe" de cet accord. (AFP, 4 août 2023)

Poutine demande le soutien de la Turquie pour exporter ses céréales

Le président russe Vladimir Poutine a demandé mercredi le soutien de son homologue turc pour exporter ses céréales et de facto contourner les sanctions occidentales, tout en refusant de relancer l'accord qui, sous l'égide d'Ankara, permettait les exportations agricoles ukrainiennes.

"Compte-tenu des besoins en nourriture des pays les plus nécessiteux, des options sont en cours d'élaboration pour permettre des livraisons de céréales russes (...) Il existe une volonté de coopérer dans ce domaine avec la Turquie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué, résumant la teneur des propos de M. Poutine.

Malgré les demandes répétées de la Turquie et de l'ONU, la Russie a refusé de prolonger en juillet l'accord qui permettait à l'Ukraine d'exporter ses céréales via la mer Noire, le Kremlin estimant que les dispositions devant permettre ses exportations de grains et d'engrais n'avaient jamais été mises en oeuvre.

M. Poutine a réitéré mercredi au téléphone à M. Erdogan son refus de relancer cet accord.
 Fin juillet, le président russe avait en outre promis de livrer à plusieurs pays africains gratuitement des céréales, malgré les sanctions qui depuis le début de l'assaut russe contre l'Ukraine paralyse le transport maritime depuis et vers la Russie.

En parallèle, la Russie bombarde désormais aussi les infrastructures portuaires nécessaires aux exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire et le Danube.

Signe de leurs désaccords sur ces dossier, le président turc a appelé mercredi son homologue russe Vladimir Poutine à éviter "toute escalade des tensions dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine" et a souligné que l'accord céréalier enterré par le Kremlin était "un pont vers la paix".

MM. Erdogan et Poutine, malgré leurs différends, ont vanté ces dernières années leur capacité à trouver des compromis, mais la Turquie semble avoir pris des distances ces dernières semaines. (AFP, 2 août 2023)

ISIS attack on Syrian military convoy leaves seven dead

Five Syrian soldiers and two oil truck drivers were killed on Tuesday in an attack carried out by the Islamic State in Syria's Hama province, according to a report by Syrian Observatory for Human Rights (SOHR).

The militants targeted with machine guns and anti-tank grenade launchers the convoy consisting of military vehicles and oil trucks on the road linking the cities of Raqqa and Salamiyah, SOHR said.

ISIS attacks in 2023 have so far left hundreds of fatalities in Syria, including over 190 Syrian troops and Damascus-backed militia, and over 150 civilians.

While a possible resurgence of ISIS in Syria is challenged mainly bay Kurdish-led Syrian Democratic Forces (SDF) and the US-led international coalition, these efforts are hampered by Turkey's persistent attacks on SDF.

ISIS's territorial control in Syria ended after the group's defeat by SDF in the battle of Raqqa in October 2017. (gerçeknews, 1 August 2023)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Des forces chypriotes-turques s'en prennent aux Casques bleus de l'ONU

Des forces chypriotes turques ont attaqué vendredi des Casques bleus de l'ONU qui tentaient de bloquer la construction d'une route controversée dans la zone tampon divisant Chypre, a indiqué la mission de l'ONU sur l'île.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé des faits "inacceptables" qui "pourraient constituer de graves crimes au regard du droit international", selon un communiqué de son porte-parole à New York. Il demande aux autorités turques de "respecter" l'autorité de l'Unficyp et se retirer "immédiatement" de la zone tampon.

L'incident s'est produit à Pyla, un village situé sur la Ligne verte patrouillée par l'ONU qui divise l'île entre la République de Chypre, internationalement reconnue, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue par la seule Turquie, qui a envahi le tiers nord de Chypre en 1974.

La mission de l'ONU, qui avait mis en garde jeudi les autorités chypriotes turques contre "les activités de construction non autorisées à l'intérieur de la zone tampon de l'ONU", a indiqué que des Casques bleus avaient été attaqués vendredi alors qu'ils tentaient de bloquer la construction d'une route empiétant sur la zone tampon.

"La Force de maintien de la paix des Nations unies à Chypre condamne les agressions contre les Casques bleus des Nations unies et les dommages causés aux véhicules de l'ONU par du personnel de la partie chypriote turque ce matin", a déclaré l'UNFICYP dans un communiqué.

Elle a précisé que l'incident s'était produit à l'intérieur de la zone tampon près de Pyla, non loin de la ville côtière de Larnaca, dans le sud de l'île.

"Les menaces à la sécurité des Casques bleus de l'ONU et les dommages causés aux biens de l'ONU sont inacceptables et constituent un crime grave au regard du droit international qui sera poursuivi avec toute la rigueur de la loi", a encore dit la mission de l'ONU.

Des policiers et des militaires chypriotes turcs en civil ont frappé un gardien de la paix et agressé une douzaine d'autres en les "poussant violemment", selon un responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Le porte-parole du gouvernement de la République de Chypre Konstantinos Letymbiotis a dénoncé "une tentative de violation très grave du statu quo".

Les Etats-Unis, la France et  le Royaume-Uni ont exprimé dans un communiqué conjoint leur "grande inquiétude face à la construction non autorisée d'une route menant à la zone tampon de l'ONU et aux agressions de forces chypriotes turques sur les Casques bleus".

Les efforts visant à réunifier l'île divisée sont au point mort depuis l'échec du dernier cycle de pourparlers soutenus par l'ONU en 2017. (AFP, 18 août 2023)


La Russie ouvre une représentation consulaire à Chypre-Nord

La Russie a décidé d'ouvrir une représentation consulaire à Chypre-Nord, une république autoproclamée indépendante du sud, reconnue par la seule Turquie, a annoncé mercredi le président de cette entité, Ersin Tatar.

Les Russes "ont entrepris des démarches pour ouvrir un bureau. L'Angleterre a déjà un bureau. Il n'y a aucun inconvénient pour nous que la Russie fasse de même. Il y a de nombreux Russes ici, c'est normal qu'ils ouvrent un bureau. Ca sera bien", s'est félicité M. Tatar auprès du journal Gundem Kibris.

"Ce sujet est d'actualité depuis un an. La Russie veut ouvrir un bureau pour des services consulaires à ses ressortissants. Ce sera sous forme d'un bureau. Mais il ne faut pas interpréter cela comme une reconnaissance de la RTCN", la République turque de Chypre Nord, a précisé le ministre chypriote turc des Affaires étrangères Tahsi Ertugruloglu à la télévision turque TRT Haber, progouvernementale.

L'information a été également reprise par l'agence russe de presse Tass, citée par TRT Haber, qui a veillé à préciser qu'il "n'y avait aucune implication politique dans cette décision".

Cette décision intervient cependant au cours d'une phase diplomatique dans laquelle le chef de l'Etat turc, Recep Tayyip Erdogan, multiplie les efforts pour relancer l'accord sur les exportations de céréales via la Mer Noire, appelant les Occidentaux à "tenir leurs promesses" .

Il s'agit en particulier de lever les sanctions qui entravent les exportations de produits agricoles russes.

M. Erdogan, parrain et garant de cette Initiative de la Mer Noire avec l'ONU, a dit espérer la visite en Turquie "ce mois-ci" de son homologue russe Vladimir Poutine.

Ce dernier a refusé de prolonger l'accord sur la Mer Noire arrivé à échéance le 17 juillet, qui a permis pendant un an à l'Ukraine d'exporter ses céréales.

L'île de Chypre est divisée depuis l'invasion par la Turquie en 1974 de sa partie nord, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes grecs qui souhaitaient rattacher le pays à la Grèce.

M. Erdogan y a récemment inauguré un nouvel aéroport six fois plus grand que le précédent, capable d'accueillir dix millions de passagers par an. (AFP, 9 août 2023)

Immigration / Migration

Turkey's largest cities experienced highest migration influx and outflow in 2022

Turkey's three largest cities, namely İstanbul, Ankara, and İzmir, took the lead as both recipients and contributors to internal migration in the country last year, Turkish Statistical Institute (TurkStat) figures have revealed.

According to the statistics, approximately 2.8 million people, or 3.27% of the population, migrated from one city to another across the nation in 2022. Nearly 480,000 of the individuals migrated between provinces for better housing and living conditions.

İstanbul took the top spot by receiving 385,294 migrants. Following closely were the capital city Ankara with 189,104 migrants and İzmir, the third-largest city, with 132,426 migrants. The number of people leaving these cities was 418,082, 161,912, and 107,312, respectively.

One of the main factors contributing to the increase in migration from these major cities to other regions could be the rising cost of living and housing expenses, particularly affecting larger cities. These effects were particularly evident in the year 2020, which saw the beginning of these impacts and was further influenced by the Covid-19 pandemic. Notably, İstanbul's population experienced a decline in that year for the first time in two decades.

Conversely, the provinces with the least immigration were Ardahan with 5,391 migrants, Bayburt with 7,031 migrants, and Kilis with 8,008 migrants. On the other hand, the provinces with the lowest emigration were Tunceli with 7,578 migrants, Kilis with 7,629 migrants, and Ardahan with 8,157 migrants.

Age groups

In Turkey, the most significant migration movement in terms of magnitude in 2022 was within the 20-24 age group, totaling 643,998 individuals. Of this age group, 42.5% were men and 57.5% were women.

The primary driver for migration within this age group was education. Of the migrants, 257,676 moved for educational purposes, 91,612 for employment or job opportunities, and 50,338 for improved housing and living conditions.

Out of the 2,791,156 individuals who migrated between provinces last year, 591,790 were dependent migrants, moving to be with a family member. Among them, 237,574 were men and 354,216 were women. (BIA, 14 August 2023)

Les touristes turcs en Grèce

Ragıp Duran, TVXS.GR, 12 août 2023

* Ils viennent en yacht, en avion, en voiture ou en bus… Certains avaient des aïeuls ici… Ils apprécient beaucoup la qualité et le prix des ouzeries et des tavernes… De plus, la population locale les accueille d’une façon cordiale. Il y a également une autre raison importante qui attire les Turcs…
- Cette année, le tourisme turc n’est pas à son apogée… "Nos hôtels sont pleins à peine à 60 pour cent. Les touristes arabes ne sont pas toujours bien accueillis chez nous alors qu’ils sont riches", constate un patron d’hôtel d’Antalya (méditerranée).

- ''Moi j’ai fait un calcul assez simple. Une semaine de vacances dans l’île de Leros par exemple coûte moins cher qu’une semaine de vacances à Bodrum (Égée). De plus, en Grèce, la qualité des repas et le service sont mieux qu’en Turquie'', affirme un jeune homme d’affaires turc en visite à Thessaloniki.

Pour un Turc, il est quand même difficile de passer ses vacances à l’étranger. Car il y a d’un côté la livre turque qui perd sa valeur presque tous les jours et de l’autre côté, il est de plus en plus difficile d’obtenir un visa pour les pays de Schengen. Par conséquent, le nombre de citoyens turcs qui peut quitter le pays diminue avec le temps.

- Tout d'abord, c’est tout près. Secundo, ici, en Grèce, on ne se sent pas à l’étranger. Même si on ne parle pas le grec, les gens sont sympas vis à vis des étrangers, surtout les Turcs. Et puis les hôtels, les restaurants, la nature sont mieux par rapport à ceux de la Turquie, admet une Turque qui passe ses vacances à Halkidiki pour la quatrième année consécutive.

Les avis politiques, idéologiques, culturels sur la Grèce en général sont partagés. Certains affirment que « La Grèce est le berceau de la démocratie. Et puis ce sont les Grecs qui ont inventé la philosophie » et d’autres pensent que « la Grèce est un pays européen comme les autres ni plus progressiste ni plus réactionnaire que les autres ».

Lors des conversations sur l’histoire récente de la Grèce, un universitaire turc remarque qu’à "l’époque de la Junte des Colonels il y a eu pas mal d’opposant grec qui étaient venus en Turquie. Depuis maintenant au moins 10 ans, ce sont les opposants turcs qui trouvent refuge en Grèce"..

La mer Egée, qui selon le poète turc Can Yucel "est une mer gentille et silencieuse" est inévitablement un pont entre la Turquie et la Grèce et elle pose quand même deux questions :

- Est ce qu’elle appartient aux Grecs ou bien aux Turcs?

La bonne réponse a été déjà donnée par les internationalistes des deux côtes : La mer Egée appartient aux poissons!

Alors surgit de la seconde question:

- Pour quoi donc les Grecs arrivent à pêcher et bouillir ou griller les meilleurs poissons et fruits de mer de l’Egée et les Turcs qui sont juste en face sont incapables de profiter de ces mêmes richesses ?

La réponse est… tout un programme.

Enfin, quand on compare les deux pays, il y a une différence essentielle qui a vu le jour depuis maintenant 21 ans:

- La Grèce, c’est la Turquie moins Erdogan!

Immigration: Londres annonce un accord avec Ankara visant les passeurs

Le Royaume-Uni a annoncé avoir conclu un accord avec la Turquie pour "écraser les réseaux de passeurs" dans la cadre de sa lutte contre l'immigration illégale, un projet qui prévoit de renforcer les échanges de données entre les deux pays.

Annoncé mardi soir, l'accord prévoit notamment la création d'un "centre d'excellence" par la police turque, soutenue par Londres, avec notamment des partages de données facilités en matière d'immigration.

"Comme je l'ai dit de manière claire, nous devons tout faire pour écraser les réseaux de passeurs et arrêter les bateaux", a déclarer la ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman.

"Notre partenariat avec la Turquie, un ami proche et un allié, permettra à nos services de travailler ensemble sur ce problème international."

En pleine crise du coût de la vie et à un an d'élections décisives pour le parti conservateur au pouvoir, le gouvernement britannique brandit la lutte contre l'immigration illégale comme une priorité et multiplie les annonces censées permettre de réduire - pour l'instant en vain - le nombre de traversées dans la Manche.

Le nouveau "centre d'excellence" en Turquie devrait renforcer la coopération entre l'agence nationale du crime et les équipes britanniques de renseignements basées en Turquie d'un côté et leurs homologues turcs de l'autre, notamment pour empêcher les exportations d'embarcations de fortune à travers l'Europe.

Mercredi, le ministre britannique en charge de l'immigration, Robert Jenrick, a refusé de dire combien Londres avait donné à la Turquie dans le cadre de cet accord.

"Ce n'est pas qu'une question d'argent", a-t-il dit sur la chaîne GB News. "Il s'agit surtout de partage de renseignements et d'informations.

Le gouvernement britannique multiplie les annonces au compte-goutte ces dernières semaines pour dissuader les potentiels candidats à l'asile d'effectuer la périlleuse traversée.

Lundi, après des semaines de reports, 15 demandeurs d'asile ont été installés dans une barge à quai dans le sud-ouest de l'Angleterre, un projet très critiqué par les associations de défense des droits humains. A terme, cette barge doit accueillir jusqu'à 500 demandeurs d'asile.

Le gouvernement a également annoncé cette semaine avoir mis en place une équipe pour s'attaquer aux "avocats qui aident les migrants à exploiter le système migratoire" britannique. (AFP, 9 août 2023)

Turkish doctors continue to seek work abroad amid ongoing problems

Doctors in Turkey continue to migrate abroad in enormous numbers as long-standing issues such as low pay, workplace violence, and heavy workloads remain unresolved, according to the Turkish Medical Association (TTB).

The TTB reported that applications for "certificates of good conduct" - a document required for doctors to work abroad - reached record levels in July. Data shows that 288 Turkish doctors applied for the certificate last month alone, bringing the total number of applicants this year to 1,649.

In a statement, the TTB highlighted the loss of rights and incidents of violence Turkish doctors face. "Against the increasing loss of rights and escalating violence in an environment of multiple crises, continue the struggle for life and survival," the statement read.

The number of applicants highlights ongoing frustration among Turkish doctors over low salaries, heavy workloads, and lack of resources. Doctors have also protested increasing violence from patients and their families.

The mass exodus threatens to exacerbate the shortage of doctors in Turkey's understaffed hospitals. The TTB and other medical groups have called for reforms to improve working conditions and stem the exodus of doctors from the country. (gerçeknews, 1 August 2023)




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