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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

47th Year / 47e Année
Septembre
 
2023 September
N° 541
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

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9 SEPTEMBRE 1952 : DÉBUT DE MES 71 ANS DE JOURNALISME



Les dirigeants d'Info-Turk blessés
dans un accident suspect en Belgique


Titres des évènements du mois

Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

La tâche des exilés après la défaite électorale de l’opposition en Turquie - Doğan Özgüden
Women inmates tortured, dragged on the floor, threatened in Turkish prison
Twenty-four detained in Antalya raids targeting unions, leftist parties

Un ado en détention pour avoir insulté Mustafa Kemal

Rising violations in Turkish prisons concern human rights advocates
Les "championnes" turques, cibles des forces conservatrices
Abandon des poursuites pour activités "immorales" contre une ONG féministe

La lutte internationaliste de l'apatride Yılmaz Güney - Doğan Özgüden
Lawyers demonstrate in front of the Constitutional Court for their colleague Atalay
11.000 ans de prison pour le fondateur d'une plateforme de cryptomonnaies

Intellectuals and artists rally against the Kobanê trial
Istanbul lawyers challenge governor's public alcohol ban
Rising torture cases in Turkey: 2022 marked second highest complaints since 2001

Pression sur les médias / Pressure on the Media

37 detained for 'inciting hatred' and 'disseminating misleading information'
Concert in İstanbul in commemoration of Khachaturian postponed
Journalist Sinan Aygül sentenced to 6 months in prison for trespassing

Hommage au journaliste Niyazi Dalyancı - Ragıp Duran
Les dirigeants d'Info-Turk blessés dans un accident suspect en Belgique
Released after 30 years, north Syria-born author involuntarily taken to Edirne for repatriation

Right activist handcuffed, manhandled before being taken to prison
Turkey blocks access to Voice of America's Turkish website

Kurdish Question / Question kurde

Deux combattantes des forces kurdes tuées dans une frappe imputée à la Turquie
Kobani Trial: "We are paying the price of supporting the Peace Proces"

Affrontements meurtriers entre combattants proturcs et forces kurdes en Syrie
Affrontements dans l'Est de la Syrie: au moins 22 morts
Kurdish villages 'Turkified' in Northern Syria
Sept membres du PKK tués dans des frappes attribuées à la Turquie

Minorités / Minorities

Intellectuals from Turkey urge global intervention in Nagorno-Karabakh
Second trial against 11 suspects on Hrant Dink murder

Karabakh: Erdogan dit "soutenir" la décision de l'Azerbaïdjan
L'Azerbaïdjan lance une offensive au Karabakh, appelle les Arméniens à capituler

Quatre membres yazidis tués dans une frappe de drone imputée à la Turquie
L’Azerbaïdjan se prépare à une nouvelle agression contre l’Arménie et le Haut-Karabakh

Zangezur Corridor overshadows Turkey-Iran ties, warns Iranian news agency
Vandalisme sur le monument commémoratif génocide 1915 en Belgique

Politique intérieure/Interior Politics

Cracks in Turkey's opposition could secure local election revenge for Erdoğan
La Turquie en tournée auprès des investisseurs internationaux
Le nouvel ennemi d’Ankara : Les Casques bleus en Chypre - Ragıp Duran

Forces armées/Armed Forces

Turkey launches military operation near Iran border
Bagdad condamne "les agressions répétées" d'Ankara après un raid meurtrier

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

A l'ONU, des dirigeants musulmans s'en prennent à l'Europe sur les profanations du Coran

Diyanet will develop education for children related to conversion to Islam
Le préfet d’Istanbul désire interdire l’alcool - Ragıp Duran
Ebrar Karakurt is subjected to unacceptable attacks by a vocal minority

Socio-économique / Socio-economic

La Turquie relève son taux directeur à 30%, au plus haut depuis 2003
Collapse in coal mine in Zonguldak: One worker loses his life
Le bilan des inondations passe à 8 morts en Turquie
L'inflation accélère en août, à 58,9% sur un an
Turkish Airlines commande dix gros porteurs Airbus A350
Turkey's mine workers end hunger strike after promise to address grievances

Quand l'expansion des mines à charbon mine le moral des villageois
"Les animaux ont soif": la mort à petit feu du plus grand lac de Turquie

Hausse surprise du taux directeur de 17,5% à 25%

Incendie en Turquie: le trafic maritime suspendu dans les Dardanelles

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

CoE continues not to take action against Turkey's non-compliance with ECHR
Erdogan criticizes UN’s “rainbow” colors mistaking them for LGBTQIA+ symbols

Erdogan accuse l'UE de «s'éloigner» de la Turquie
L'UE exige des progrès d'Ankara avant toute reprise des négociations
A Budapest, Orban reçoit Erdogan pour parler énergie et Otan
Le chef de la diplomatie turque rencontre le président Zelensky à Kiev

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Erdogan presse Elon Musk d'ouvrir une usine Tesla en Turquie

Sanctions américaines contre des entreprises turques aidant la Russie
Le spéléologue américain dit avoir "besoin d'aide" en Turquie
Trois parlementaires américains se rendent dans une zone rebelle en Syrie

Relations régionales / Regional Relations

"Hub gazier": Ankara prend ses distances avec Moscou
Libye : la Turquie complète son aide avec deux hôpitaux de campagne et du personnel médical
G20: premier face-à-face Erdogan-Sissi après une décennie de brouille
Accord céréalier: Erdogan appelle à ne pas "marginaliser" la Russie

Des responsables américains cherchent à réduire les tensions dans l'Est de la Syrie
Couvre-feu levé à Kirkouk après des heurts meurtriers en Irak
Eau, pétrole et PKK au menu de la visite du chef de la diplomatie turque en Irak

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

A l'ONU, Chypre réclame un règlement pacifique pour l'île divisée depuis 50 ans

Journalist from Cyprus sentenced in Turkey for insulting the President
Ankara et Athènes saluent une "nouvelle ère" dans leur relation
Turkey bans entry of Turkish Cypriot union leader
Le Conseil de sécurité de l'ONU "condamne les attaques" contre des Casques bleus
Erdogan met en cause les Casques bleus dans l'incident à Chypre

Immigration / Migration

Mercato : Marché des transferts de candidats en Belgique - Doğan Özgüden


Droits de l'Homme / Human Rights

La tâche des exilés après la défaite électorale de l’opposition en Turquie


 
Doğan Özgüden
(Artı Gerçek, 25 septembre 2023)

L’Exil (Sürgün), la revue de l’Assemblée des Exilés en Europe, clarifie la nature de notre exil politique ainsi que les objectifs et les moyens de lutte que nous partageons.
Le 6e numéro de Sürgün (l’Exil), la revue de l’Assemblée des Exilés en Europe (Avrupa Sürgünler Meclisi - ASM)*, que nous attendions avec impatience depuis des jours après n’avoir pas pu assister à la réunion de Paris, est enfin arrivé ce week-end. Alors que j’en transmettais quatre aux Ateliers du Soleil pour que nos amis en Belgique puissent les lire, j’ai immédiatement commencé à en lire un exemplaire.
 
Dans ce numéro de Sürgün, publiée depuis quatre ans par l’ASM, elle-même fondée il y a exactement 11 ans à Cologne par des exilés politiques venus de divers pays d’Europe, on retrouve de précieux articles révélant une fois de plus la cruauté et les pressions inhumaines exercées sur les défenseurs de la démocratie, de la liberté et de la paix, tant dans le pays dans lequel nous sommes nés et avons grandi que dans l’émigration, par la République de Turquie qui fête en ce moment son 100e anniversaire.
 
L’article introductif du comité de rédaction, intitulé « Bonjour de l’Exil », expose également les objectifs de lutte à venir des exilés politiques à l’étranger :
 
« Nous avions prévu de publier ce numéro en septembre. Septembre constitue en effet un tournant historique important dans l’histoire de notre pays. Dans l’histoire des sociétés, il y a eu et il y a des évènements et des développements qui affectent le processus, et en un sens, changent le sens de l’histoire. Tout comme les révolutions, les coups d’État, les massacres et les génocides occupent une place importante dans les processus et les mémoires sociétales.
 
Toutes les victimes de massacres, exécutions, tortures, incarcérations et contraintes à l’exil par la junte militaire fasciste qui a confisqué le pouvoir le 12 septembre 1980 pour réprimer l’opposition populaire, en fermant le Parlement, les partis, les organisations démocratiques et les syndicats, sont gravées dans la mémoire de l’histoire.
 
Parmi les fondateurs et les actuels responsables de l’Assemblée des Exilés en Europe (ASM), nous avons des amis qui ont subi les affres de cette période.
 
L’histoire entière de l’État turc, qui célèbre le 100e anniversaire de sa fondation, est essentiellement une histoire d’oppression, de massacre, de torture, d’exécution, d’exil et de déportation.
 
C’est une histoire lourde marquée du sceau des génocides arméniens et assyriens, des massacres d’Ağrı, de Zilan, de Koçgiri et du Dersim, des lois d’expulsion et de déportation des minorités et de la spoliation de leurs biens, des tribunaux d'exception, du massacre de 15 communistes dans les eaux sombres de la mer Noire, des tortures, des exécutions, des massacres et de l’exil.
 
L’oppression ethno-confessionnelle et le chauvinisme totalitariste qui se sont toujours exercés sur la nation kurde se poursuivent de nos jours dans une mesure croissante par l’État sous le joug du fasciste Erdogan et de son l’Alliance de partis de droite.

Ce qu’évoque Ragip Zarakolu
 
L’article de Ragip Zarakolu, mon ami et compagnon de lutte depuis les années 1960, envoyé depuis la Suède où il vit à présent en exil et intitulé « Le dossier non clos de la de la République : journalistes et écrivains en prison et en exil », est à lui seul un document de nature à condamner éternellement cette république centenaire dans la conscience humaine.
 
« L’exil en Turquie est un dossier qui ne s’est jamais refermé, et continue encore de nos jours… Si l’on n’excepte Namık Kemal à l’époque d’Abdülaziz, l’exil des écrivains est un phénomène qui s’est intensifié à partir du règne d’Abdülhamit ». Il donne ensuite un décompte détaillé des exilés politiques qui, jusqu’à nos jours, ont connu la douleur de l’exil et sont décédés sans voir la terre où ils sont nés et ont grandi, en commençant par « ne pas oublier de mentionner les écrivains et poètes arméniens assassinés en déportation durant le génocide des Arméniens de 1915 ».
 
Ce paragraphe de son article nous a particulièrement touché İnci et moi :
 
« L’exil de Dogan et İnci Özgüden a dépassé les 50 ans. Ils ont été les premiers à nous faire découvrir les livres des Sertel en exil. Ils ne pensaient probablement pas connaître le même sort au moment où ils faisaient découvrir ces livres aux lecteurs de Turquie. Avant de rencontrer l’exil à leur tour ».
 
En effet, tout en contribuant à la lutte socialiste dans la Turquie des années 1960 à la fois en tant que militant de parti et en qualité de rédacteur en chef, nous avions toujours considéré comme de notre devoir de publier les écrits et les livres de Nazım Hikmet, de Sabiha Sertel et de Zekeriya Sertel, qui avaient pris part à la même lutte des années auparavant et avaient dû quitter la Turquie sous la pression et les menaces d’un fascisme déclaré ou feutré.
 
Lorsque nous avons dû quitter illégalement la Turquie après le coup d’État du 12 mars 1971, nous avons également pris contact avec les exilés politiques des générations précédentes en bénéficiant de leurs expériences et de leurs conseils.
 
Dans le dernier numéro de Sürgün se trouvent également les précieux articles de nos amis en exil Mahmut Özkan, Aziz Tunç, Dr. Banu Büyükavcı, Enver Enli, Alaattin Çelik, Turgay Çelik, İ. Metin Ayçiçek, Recep Maraşlı et Sait Akgül, ainsi que les poèmes « Traître à la patrie » de Nazım Hikmet, « Tu nous reconnaitras d’où nous sommes tombés » de Selahattin Demirtaş, et « Ils migrent » de Nevzat Çelik.
 
L’article du co-porte-parole de l’ASM, Mahmut Özkan, intitulé « À propos de Yılmaz que nous avons perdu en exil » est une première réponse aux critiques formulées quant à la personnalité de Yılmaz Güney à l’occasion du 39e anniversaire de sa mort :
 
« En tant qu’artiste révolutionnaire militant, Yılmaz Güney soutient que le principal critère pour changer le monde est de changer sa propre dynamique intérieure. En partant de sa vie privée mouvementée, il s’interroge sur ses propres défauts et faiblesses, soutient que personne ne peut réussir dans la lutte révolutionnaire sans surmonter ses faiblesses petites-bourgeoises, développer une vraie personnalité révolutionnaire socialiste et passer par un sérieux processus d’autocritique. « Moi, je suis un homme porteur de faiblesses de diverses natures, dues aux activités productives de la classe dont je suis issu, et dans le passé, en raison de mon manque de conscience politique et de classe, j’ai eu des opinions, des attitudes et des comportements contraires au socialisme scientifique. J’en étais déjà conscient en ces temps-là. [La prison de] Selimiye, en particulier, a joué un rôle important dans ma prise de lucidité. Même dans les cadres limités de Selimiye… »
 
Merci à nos amis exilés…
 
Dans la revue Sürgün se trouve également le message suivant envoyé par l’Assemblée des Exilés en Europe, et dont nous sommes extrêmement honorés, à l’occasion de la projection à Cologne du documentaire « Apatride (Vatansız) » réalisé par Esra Yıldız au sujet de notre lutte :
 
« En tant que comité exécutif de l’ASM, nous saluons avec nos sentiments de solidarité les plus profonds tous les compagnons et amis qui ont contribué à l’évènement organisé aujourd’hui à Cologne pour Dogan Özgüden et Inci Tugsavul Özgüden, monuments de la résistance dans l’exil et membres honoraires de l’ASM.
 
« La politique répressive de l’État turc, menée depuis des temps immémoriaux contre l’opposition, les révolutionnaires éclairés et les courants socialistes, se poursuit aujourd’hui de manière croissante sous la férule du pouvoir politique.  
 
« Les politiques fascistes totalitaristes créées et mises en œuvre par le système réactionnaire dominant conduit à l’exil et en accroît l’ampleur.
 
« L’exemple le plus évident et le plus ancien d’exilés politiques contraints de vivre en dehors de leur pays est celui de nos amis journalistes exilés Dogan Özgüden et İnci Tuğsavul.
 
« Nous saluons avec amour et respect nos amis et camarades Dogan Özgüden et İnci Tuğsavul qui, au cours de leurs 52 années de vie en exil, ont travaillé et contribué sans relâche, avec obstination et résistance sans baisser la tête, à la lutte pour les droits de l’homme, la liberté, la justice, la pleine égalité des droits, la fraternité entre les peuples et la création d’un monde libre sans exploitation ni oppression.
 
« En appelant à la fin de l’exil, à la création des conditions propices à un retour en toute liberté des exilés dans leur pays et à la poursuite de la lutte pour un avenir de liberté… Avec notre amour et notre respect ».     
 
Engin Erkiner : « La patrie est l’endroit où tu produis ! »
 
Le 6e numéro de Sürgün comprend une recension, par l’écrivain-chercheur et membre du comité de rédaction, Engin Erkiner, du documentaire « Apatride » dont il a pu assister en personne à la projection à Cologne.
 
Bien avant la création de l’Assemblée des Exilés en Europe, j’avais contribué au très précieux magazine de recherche et d’information « Yazın » publié à la fois en Allemagne et en Turquie par Engin Erkiner dans les années 1990.
 
Un procès avait été intenté contre moi et Mehmet Emin Sert, l'éditeur responsable de Yazın en Turquie, pour un article que j’avais écrit à l’occasion du 30e anniversaire du coup d’État militaire du 12 mars 1971, et le tribunal avait envoyé des instructions aux postes-frontières en vue de mon arrestation en cas de retour en Turquie.
 
Dans son article paru dans Sürgün et intitulé « La patrie est l’endroit où tu produis ! », Engin Erkiner écrit :
 
« Il ne m’est bien sûr pas possible de connaître tous les exemples d’exil dans le monde, mais je ne pense pas qu’il puisse exister un autre exemple que celui des Özgüden-Tuğsavul, vivant et produisant sans discontinuité en exil depuis 52 ans.
 
« Dans son intervention, Dogan Özgüden déclare qu’ils ont eu de la chance à leur arrivée après le coup d’État du 12 mars 1971. Le fascisme était présent au Portugal, en Espagne et en Grèce. Il faut également y ajouter certains pays d’Amérique latine. Les antifascistes qui avaient été forcés de quitter ces pays menaient une opposition active. Et Özgüden d’ajouter : 'Nous avons beaucoup appris d’eux et nous leur avons appris certaines choses'.

« Mais la chance, c’est une chose, l’utiliser en est une autre. Ils ont su utiliser les spécificités de l’époque. Il y avait une grande expérience de lutte antifasciste dans les pays européens. Battre en retraite après la défaite et poursuivre la lutte même en exil occupe une place importante dans cette expérience.
 
« J’ai choisi comme titre à cet article un passage d’une intervention d’İnci Tuğsavul 'La patrie est l’endroit où tu produis !'
 
« Même être capable de produire depuis 52 ans peut être considéré comme une qualité en soi.
 
« De nombreux exilés qui ont passé au moins 20 ans dans le pays dans lequel ils vivent – s’ils sont restés politisés – ont généralement tendance à se réfugier dans le passé. Ils racontent et expliquent – avec des ajouts – ce qu’ils ont fait en Turquie. Ils n’ont pas pu se renouveler dans un autre pays ou dans d’autres conditions.
 
« La particularité de l’exil de Dogan Özgüden et İnci Tuğsavul est qu’ils n’ont pas passé leurs années à se vanter de leur prestigieux passé en Turquie.
 
« Le journal Akşam était la voix des socialistes dans les années 1960. Ensuite, la revue et les éditions Ant occupent une place particulière dans le monde de l’édition socialiste de cette époque.

« La première condition d’un exil productif est de laisser le passé dans le passé. Cela ne signifie pas qu’il faille oublier ces années, mais dans un autre pays, il se présente d’autres conditions et d’autres tâches. Il faut être capable d’y faire face avec courage.
 
« À la question 'Vous vivez en Belgique depuis des années. Qu’avez-vous fait ici ?', la meilleure réponse qui pouvaient être donnée sont les Ateliers du Soleil. Les Ateliers du Soleil, qui ont commencé petits il y a des années, ont progressivement grandi et réalisent diverses activités pour les immigrés et exilés.
 
« Il est impossible que dans un pays colonial comme la Belgique – le Congo était sa colonie – il n’existe pas de racisme. Disons que le racisme était nettement fort il y a 30 ans. Ce racisme se dirigeait particulièrement envers les personnes dont la couleur de peau n’était pas blanche.
 
« Dans le film, il est remarquable qu’une personne noire qui enseigne le français aux Ateliers du Soleil dise « Ici j’oublie ma couleur ». On peut dire que faire en sorte que les personnes se sentent égales et qu’elles oublient leur couleur constituent un déterminant des actions antifascistes et d’aide aux immigrés ».
 
La tâche qui incombe aux exilés après la défaite de l’opposition en 2023
 
Après avoir lu tous les articles de la revue Sürgün, nous avons avec İnci discuté de la manière dont nous pourrions développer davantage notre travail d’organisation et de publication en Belgique et, en parallèle, de ce que nous pourrions faire de plus, tant avec l’ASM qu’avec les exilés et leurs organisations dans divers pays.
 
Oui, si le gouvernement qui tourmente la Turquie depuis 21 ans avait pu être renversé lors des élections de 2023 et qu’un gouvernement de transition démocratique dans lequel le parti représentant la résistance nationale kurde aurait également eu droit de parole et de décision avait pu se mettre en place, il ne fait aucun doute que tout le poids de notre travail se serait déplacé de la Belgique vers la Turquie.
 
Puisque cela ne s’est pas produit, nous utiliserons toute notre énergie et nos ressources pour renforcer et pérenniser le travail d’information et de formation que nous menons depuis 50 ans en tant qu’Info-Türk et les Ateliers du Soleil avec la participation de nouveaux amis de différentes nationalités.
 
Oui, l’année 2024 à venir sera le 50e anniversaire d’Info-Türk et des Ateliers du Soleil…
 
Nous allons donc nous engager dans un processus de travail intensif pour célébrer cet anniversaire à travers divers évènements, tout en diversifiant et en renforçant toujours plus nos activités.
 
Le lancement des célébrations du 50e anniversaire sera la projection du documentaire « Apatride » au Festival du Film Méditerranéen en décembre de cette année.
 
Mais plus important encore, 2024 est une année électorale aussi bien en Turquie qu’en Belgique.
 
Bien entendu, il n’est pas question que les immigrés et les exilés installés dans les pays européens votent pour les élections locales en Turquie… Même si ce n’est pas le cas, il est vital de mettre en garde régulièrement les partis d’opposition, et en particulier les partis de gauche, de ne pas réitérer les mêmes erreurs que celles commises lors des élections de 2023.
 
Lors des élections législatives et européennes qui auront lieu en Belgique en 2024, les citoyens turcs qui ont acquis la citoyenneté de ce pays pourront également voter et devenir candidats sur les listes des partis belges.
 
Par ailleurs, en 2024, la Belgique se rendra à nouveau aux urnes pour les élections communales. Tous les immigrés de Turquie bénéficiant d’un droit de séjour pourront voter à ces élections, même s’ils n’ont pas obtenu la nationalité belge.
 
Comme je l’ai exposé en détail dans mon article intitulé « Mercato » la semaine dernière, les marchandages en votes et en candidats ont déjà démarré à plein régime à cet effet, tant de la part des partis belges que de la part des individus et des associations au service du lobby turc…
 
Les partis d’opposition de Turquie et les organisations démocratiques de Turquie organisées en Belgique doivent dès maintenant passer à l’action pour assurer la candidature et l’élection de personnes non inféodées au régime d’Ankara dans le cadre des élections en Belgique…
 
Info-Türk et les Ateliers du Soleil partagent la même détermination que celle exprimée dans l’article d’introduction de la revue Sürgün : « Quelle que soit la noirceur de la nuit, nous avons conscience que la libération et l’avènement d’un climat politique plein de vérité, de justice et de liberté, avec l’espoir vers des jours libres et éclairés, ne pourront se réaliser qu’à travers une lutte organisée ».

*ASM - Holzschuher Str 26 - 90439 Nürnberg - Allemagne
http://avrupasurgunleri.com

Women inmates tortured, dragged on the floor, threatened in Turkish prison

Two women inmates had been battered, hogtied for hours, dragged by their hair on the floor and subjected to threats in Turkey's Patnos prison, a report by lawyers and rights defenders said.

The report cited the statements of inmates Lale Kabisen and Nazlican Bariser who told lawyers that they were beaten up for about 40 minutes by a group of prison guards, then hogtied and left in a cell for nearly four hours.

The head of the prison administration reportedly came to the cell to tell the hogtied women, "This is what will happen when you complain about problems here to people outside."

They were later dragged on the floor by their hair as they were taken to a vehicle for their transfer to the hospital and they were reverse handcuffed, the inmates said.

The report noted that Kabisen and Bariser had bruises around their necks and wrists, that they could hardly walk, and could not move their hands and some other parts of their bodies comfortably, and that they evidently suffered pain as they sat down and got up. There were also bruises in other parts of their bodies and cuts on their heads.

The Bar Association of Van province, the Association of Lawyers for Freedom and the Association for Solidarity with Families of Prisoners called on Turkish authorities to launch an investigation into the incident. (gerçeknews, 22 September 2023)

Twenty-four detained in Antalya raids targeting unions, leftist parties

In a series of morning raids in Antalya, 24 individuals, members of various unions and leftist parties, were taken into custody.

Among the organizations whose members were detained are DiSK Emekli-Sen (Pensioners' Union) and Eğitim-Sen (Teachers' Union), as well as People's Houses (Halkevleri) and political parties such as the Workers' Party of Turkey (TİP), Labor Party (EMEP), and Left (SOL) Party.

Kadriye Tuğcu, head of Antalya Halkevi, told bianet that the raids were conducted under the pretext of commemorating the revolutionaries executed on May 6, 1972, by the Antalya Labor and Democracy Forces.

Lawyer Furkan Açıkgöz said there are four separate investigations, and those detained have been accused of various charges, including carrying the flag of the communist revolutionary Mahir Çayan, who was killed in 1972, and spreading "terrorist propaganda."

Açıkgöz also noted that one of his clients, who gave a statement at the police headquarters, was released without being referred to court.

In response to the raids, the TİP Antalya Provincial Organization stated on social media, "It should be known that these pressures will not deter us. Release our comrades immediately."

Antalya Halkevleri also shared a post, saying, "Down with fascism. Release the detainees."

Nurettin Sönmez, chair of Eğitim Sen Antalya Branch, said several members of the union were among the detained, including an executive in Antalya. "While there is the opportunity to easily reach and consult with them, we condemn the detention of our friends in this way and demand their immediate release," he added.

On May 6, the Antalya Labor and Democracy Forces held a vigil in Attalos Square to commemorate the death anniversaries of Deniz Gezmiş, Yusuf Arslan, and Hüseyin İnan, leaders of the revolutionary youth movement. (BIA, 21 September 2023)

Un ado en détention pour avoir insulté Mustafa Kemal

La Turquie ne plaisante pas avec le père fondateur de la République dont elle marquera le centenaire fin octobre: pour s'être moqué de Mustafa Kema Atatürk, un adolescent de 17 ans s'apprêtait jeudi soir à passer une deuxième nuit en détention.

Selon les médias turcs qui rapportent massivement l'histoire, le jeune homme a été filmé par ses camarades sur téléphone portable dans son lycée du quartier conservateur d'Usküdar, à Istanbul, froissant la photo du "Père des Turcs" (Atatürk), avant de la frotter en riant contre son entrejambe.

La vidéo - qui continue 24 heures après les faits de circuler jeudi soir sur le réseau X (ex-Twitter) - ayant été partagée sur les réseaux sociaux, le lycéen a été dénoncé et arrêté par la police, conduit au commissariat puis devant le Tribunal pour mineurs où un juge a requis un placement en détention, raconte ainsi le quotidien Cumhuriyet.

Le jeune homme, dont l'identité complète est divulguée, est accusé "d'insulte au public sur la base de la classe sociale, de la religion, du sexe et des spécificité régionale" et "d'insulte publique à la mémoire d'Atatürk" dont, circonstance aggravante, il avait arraché la photo dans un de ses manuels scolaires, détaille le quotidien.

L'autre grand quotidien, Hurriyet, rapporte également l'affaire en citant le ministère de l'Intérieur et le gouvernorat d'Istanbul qui relaient les faits dans les mêmes termes.

La plupart des journaux et des chaines de télévision diffusent la vidéo coupable, ainsi que celle de l'interpellation de l'adolescent, emmené le bras tordu derrière le dos dans les couloirs de son établissement.

Sur X, de nombreux commentaires réclament une sanction exemplaire pour le jeune homme, "sans l'excuser parce que c'est un enfant" insiste l'un.

Le chef de l'opposition Kemal Kilicdaroglu, candidat malheureux à la présidence en mai, a cependant dénoncé ce traitement estimant que le jeune était victime d'un "lavage de cerveau" orchestré par le pouvoir.

Tout en condamnant sur X cette "laideur", le chef du CHP estime que, "être compétent, ne signifie pas punir un enfant qui a été formé, trompé et soumis à un tel lavage de cerveau".

Mustafa Kemal fait l'objet d'une célébration omniprésente en Turquie, avec ses portraits placardés dans les rues, sur tous les édifices publics - et dans de nombreux espaces privés. (AFP, 21 sept 2023)

Rising violations in Turkish prisons concern human rights advocates

Over the past two years, Turkey's İHD (Human Rights Association) has received 155 complaints from inmates across 19 correctional facilities. This includes 57 complaints from six S Type Closed Prisons and 98 from 13 High-Security Closed Prisons. The inmates reported various violations, from physical abuse and torture to systematic problems like solitary confinement and restrictions on Kurdish literature.

The İHD's report highlighted numerous abuses, including torture, unjust disciplinary actions, humiliating searches, and military-style routines reminiscent of the oppressive regime of September 12.

Ercan Yilmaz, the President of the İHD Diyarbakır Branch, brought attention to the issue of solitary confinement. He emphasized that many inmates, especially those with severe sentences, were isolated, with a scant few sharing rooms with two others.

Nuray Cevirmen, a representative from İHD, discussed the grim conditions within the High-Security Penitentiary Institutions. She described a system where inmates were grouped based on their convictions and ongoing trials. The isolation of sick and disabled prisoners, exposed to heightened health risks, was a particular concern.

Prison hygiene is alarmingly poor. Inmates must wash and dry their clothes within their cramped quarters, leading to heightened disease risks. To compound matters, windows, often the sole source of ventilation, are barricaded, prompting several inmates to protest through hunger strikes.

The report also touched on the aggressive approach adopted by prison administrations, with inmates forced to follow strict formations and routines. External communication is limited, with controlled family calls and restricted access to opposing media outlets.

Personal property restrictions are stringent. For instance, in one prison, each inmate can possess only 18 books, which include essential texts like dictionaries.

The S Type Prisons, known for their strict measures, have come under severe criticism. Reports from inmates like Hogır Batu reveal harrowing violations. Furthermore, the suspicious deaths of inmates Sezer Alan and Sinan Kaya have prompted their families to turn to İHD, laying the blame squarely on the prison authorities.

Closing the report, lawyer Yusuf Erdogan, an İHD Diyarbakır board member, emphasized the harmful effects of extended solitary confinement on inmates' mental and physical health. He passionately called for the immediate closure of the High Security, Type S, and Type F Prisons, advocating for preserving inmates' dignity and human rights. (gerçeknews, 15 September 2023)

Les "championnes" turques, cibles des forces conservatrices

Quand Merve Dizdar a raflé fin mai le prix d'interprétation féminine à Cannes, ou lorsque les volleyeuses turques sont devenues récemment championnes d'Europe, leurs succès ont suscité la fierté en Turquie et la haine des conservateurs qui en ont fait des cibles.

Début septembre, "Les Sultanes du filet" -- surnom des joueuses de l'équipe nationale de volley -- remportent le premier titre jamais gagné par une équipe nationale turque.

Pourtant, la télévision d'Etat refuse d'interviewer Ebrar Karakurt, une des cadres de l'équipe qui est aussi l'une des rares sportives turques ouvertement lesbienne.
 La joueuse aux tempes rasées, déjà visée par le passé par la presse conservatrice, a même été clouée au pilori sur les réseaux sociaux pour avoir défendu les droits des LGBTQI+.

Trois mois plus tôt, devant un parterre de stars et des millions de téléspectateurs, l'actrice turque Merve Dizdar, récompensée pour son rôle dans "Les herbes sèches" du réalisateur Nuri Bilge Ceylan, dédie son prix à "toutes [s]es soeurs" turques rêvant d'un avenir meilleur.

Mais son discours, prononcé à la veille du second tour de l'élection présidentielle turque, la désigne aussitôt à la vindicte des conservateurs et lui vaut même un avertissement du vice-président du régulateur audiovisuel turc, instance acquise au président Recep Tayyip Erdogan.

"Vous allez apprendre à respecter votre pays", lui lance-t-il dans un message sur X (ex-Twitter) en guise de félicitations.

Ces deux succès de rang, qui auraient pu susciter une communion dans un pays en crise, ont finalement alimenté la division et la défiance au sein d'une société profondément clivée, entre conservateurs et religieux d'une part et libéraux et laïcs d'autre part.

"La polarisation de la société a atteint une telle ampleur que tout le monde trouve des prétextes pour s'écharper, et l'art et le sport ne font pas exception", explique à l'AFP Ozer Sencar, fondateur et directeur de l'Institut de sondages MetroPOLL.

Pour Dogan Gürpinar, professeur d'Histoire à l'Université technique d'Istanbul, sport et culture pourraient devenir de nouveaux terrains de lutte pour les opposants au président Erdogan, au pouvoir depuis deux décennies et réélu pour cinq ans fin mai.

"Les milieux (laïques) se tournent davantage vers la culture et le sport après leur défaite aux élections (en mai)", affirme-t-il.

- "pas de lesbiennes" -

Mais les conservateurs occupent aussi le terrain. Durant l'Euro-2023 de volley féminin, des internautes ont visé Ebrar Karakurt dans des messages ouvertement homophobes.

"Nous ne voulons pas de lesbiennes" ("lezbiyen istemiyoruz"), clamaient ces derniers sur les réseaux sociaux à chacun des matches de la sélection turque.

Des religieux ont prononcé des sermons appelant les fidèles à ne pas soutenir l'équipe, faisant écho aux propos du président Erdogan qui, dans la dernière ligne droite de la campagne pour l'élection présidentielle en mai, avait ciblé presque quotidiennement les LGBTQI+ qu'il qualifie de "pervers".

Le président turc a fini par féliciter les joueuses, exhortant même les Turcs à ne pas transformer "la culture, les arts et les sports... en outils de division".

Au même moment, Ebrar Karakurt partageait à ses plus de deux millions d'abonnés sur Instagram et X une photo la montrant bras grands ouverts face à une foule de supporteurs.

"Voici comment j'embrasse tout le monde. Nous gagnerons en nous unissant, pas en nous divisant", écrivait-elle en légende.

Pour l'historien Dogan Gürpinar, l'équipe féminine de volley a fait "brièvement fusionner libération des femmes et fierté nationale" et a brisé, chez les conservateurs, la perception selon laquelle les sports étaient conçus pour les hommes.

"Cela heurte sérieusement les sentiments des segments conservateurs et patriarcaux", estime aussi Ozer Sencar.

La réponse d'Ebrar Karakurt aux messages de haine montre également à quel point les LGBTQI+ ne se sentent plus intimidés, juge Yildiz Tar, coordinateur du programme de communication de l'association Kaos GL, l'une des principales organisations turques de défense des droits des LGBTQI+.

"Ils et elles se tiennent debout, plus gênés face à ces brimades dignes de l'école primaire", estime Yildiz Tar. Ce qui, affirme-t-il, "agace plus encore les cercles (conservateurs)". (AFP, 15 sept 2023)

Abandon des poursuites pour activités "immorales" contre une ONG féministe

Victoire pour les féministes turques: un tribunal d'Istanbul a annoncé mercredi l'abandon des poursuites contre une association de défense des droits des femmes accusée d'activités "contraires à la morale".

"La plainte a été rejetée", a affirmé à l'AFP Nursen Inal, une des représentantes de la plateforme "We Will Stop Femicide" dont un procureur avait demandé l'an dernier la dissolution.

"Nous sommes très heureuses, même si rien de tout ça n'aurait dû avoir lieu au départ. Nous continuerons la lutte pour défendre les droits des femmes!", a déclaré Mme Inal à l'AFP au milieu des applaudissements des soutiens présents au tribunal.

"Qu'est-ce que nous disions ? Nous arrêterons les féminicides et vous ne pourrez pas nous arrêter!", s'est encore félicitée l'association dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter).

Un procureur d'Istanbul avait demandé l'an dernier la dissolution de la plateforme "We Will Stop Femicide", une des principales associations de défense des droits des femmes de Turquie, pour "activités contraires à la loi et la morale".
 Les dirigeantes de l'ONG, fondée en 2010, dénonçaient un procès politique depuis son ouverture en juin 2022.

- "Détruire la famille" -

A l'origine du procès, des plaintes déposées par des particuliers qui reprochent aux membres de l'association de "détruire la famille au prétexte de défense des droits des femmes".

La plateforme avait organisé plusieurs manifestations pour le maintien de la Turquie dans la Convention d'Istanbul, un traité international établissant un cadre légal et institutionnel pour lutter contre les violences sexistes et dont la Turquie s'est retirée en 2021.

Le gouvernement turc avait justifié sa décision en affirmant que ce traité encourageait l'homosexualité et menaçait la structure familiale traditionnelle.

A l'inverse, des familles de femmes turques victimes de féminicides avaient pris la défense de la plateforme féministe.

"Nous nous opposons à la dissolution de la plateforme. Elles nous ont soutenues quand il n'y avait personne pour nous soutenir", avaient-elles plaidé dans un communiqué lu mercredi devant la cour par une responsable de l'ONG.

Dans la dernière ligne droite de la campagne pour l'élection présidentielle, en mai, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait également ciblé presque quotidiennement les LGBTQI+, qu'il qualifie depuis des années de "pervers".

Selon la plateforme féministe, 189 femmes ont été tuées depuis le début de l'année en Turquie -- 403 en 2022.

L'abandon des poursuites contre l'ONG intervient sept jours après la visite à Ankara du commissaire européen à l'Elargissement.

Ce dernier, le Hongrois Oliver Varhelyi, a conditionné la reprise des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne à l'accomplissement de progrès en matière de "démocratie et (d') Etat de droit". (AFP, 13 sept 2023)

La lutte internationaliste de l'apatride Yılmaz Güney...



Doğan Özgüden
Figure éminente de la littérature et du cinéma de Turquie, il continuera d'être un exemple pour les futures générations avec sa lutte dans son pays et en exil
Deux semaines se sont écoulées depuis l'horrible accident dans lequel nous avons frôlé la mort... Alors que nous traitons nos problèmes de santé qui ont entravé notre travail pendant une longue période, nous avons également entamé des procédures judiciaires pour identifier et punir les responsables de cet accident douteux.

La lutte juridique à cet égard est menée par l'avocat Johan Vande Lanotte, ancien vice-premier ministre belge et initiateur du Turkey Tribunal qui a condamné le régime d'Ankara en Suisse il y a deux ans et du procès contre le même régime auprès de la Cour pénale internationale à La Haye cette année.

L'une des conséquences les plus regrettables de cet accident pour İnci et moi est que nous ne pourrons malheureusement  pas assister au colloque organisé par l'Assemblée européenne des exilés (ASM) le 9 septembre 2023 à Paris pour marquer le 40e anniversaire de la mort en exil de notre bien-aimé Yılmaz Güney.

Toutefois, nous assisterons, même si c'est de loin, avec un message écrit à cette rencontre importante de l'ASM dont nous figurons avec fierté parmi les membres-fondateurs.

Yılmaz Güney, dont nous nous souvenons aujourd'hui avec amour, admiration et nostalgie, et moi-même, avons eu un destin parallèle remontant aux années 40, bien avant d'être expulsés de la citoyenneté turque sur ordre de la junte fasciste en exil après le coup d'État du 12 septembre 1980.

Avec Yılmaz Güney nous sommes du même âge... Il était l'un des deux enfants d'une famille de paysans sans terre d'origine kurde à Adana.

Alors que moi, fils de cheminot, je partageais la pauvreté et la souffrance des paysans de la steppe anatolienne, Yılmaz courait les rues d'Adana à gagner l'argent du pain.

Comme d'innombrables autres personnes de notre âge, ce passé a joué un rôle majeur dans mon choix d'une vie de lutte en tant que journaliste et dans le sien en tant qu'écrivain et cinéaste. Choix qui nous ont conduits à l'exil.

Nous avons connu les conditions difficiles de la période de la Seconde Guerre mondiale et de la période de dictature nationale et de classe qui a suivi, qualifiée de "démocratie", dans des environnements différents du monde du travail. Au cours de la même période nous avons été conscientisés.

Lorsque je travaillais à Sabah Postası, le seul journal d'opposition d'Izmir, ses histoires étaient publiées dans des magazines tels que Yeni Ufuklar, Onüç, Pazar Postası et Bir sous son vrai nom, Yılmaz Pütün.

Des années avant de devenir célèbre dans Yeşil Çam (Hollywood de Turquie), il a été condamné à la prison et à l'exil pour avoir fait de la propagande communiste dans son récit "Systèmes d'inégalité à trois inconnues".

Après avoir terminé son exil en 1962, il est revenu à Yeşil Çam comme un ouragan, tandis que j'ai émigré d'Izmir à Istanbul pour poursuivre mon travail de journaliste et de militant du Parti des travailleurs de Turquie.

Au début, le thème principal des films qu'il réalisait ou dans lesquels il jouait était la bravade, et c'est pour cette raison que Güney, que l'on a rapidement surnommé le "roi laid".  Mais il est devenu une légende du cinéma turc avec son film intitulé L'Espoir, qui lui a valu le Grand Prix en 1969 à Grenoble.

Visé par les coups d'État du 12 mars et du 12 septembre

Après le coup d'État du 12 mars 1971, Yılmaz Güney a été l'une des figures artistiques visées par la terreur d'État... Il a raconté en détail cette période d'oppression, de torture et d'emprisonnement dans son ouvrage en trois volumes, Trilogie de Selimiye.

Dans le dernier livre de cette trilogie, Sanık (L'accusé), il décrit également comment Yaşar Yılmaz, l'un des leaders étudiants que j'ai connu de près pendant les jours de résistance après 68, a été soumis à des pressions pendant l'interrogatoire. Selon Güney, ils ont torturé Yaşar Yılmaz à de nombreuses reprises afin de savoir où je me trouvais, moi qui étais en exil à l'époque, et s'il était en contact avec moi.

Oui, à l'époque, nous organisions la lutte pour la résistance démocratique à l'étranger contre le régime de la junte... L'une de nos armes les plus efficaces lors des réunions de résistance que nous organisions dans diverses pays était L'Espoir de Yılmaz Güney.

Après le coup d'État du 12 septembre 1980, lui à Paris et nous à Bruxelles, nous avons partagé la lutte en exil et l'apatridie.

Alors que Yılmaz Güney était encore en prison en Turquie, Le Troupeau, qu'il avait réalisé en Turquie avec Zeki Ökten, a reçu le Grand Prix de l'Association des critiques de cinéma à Bruxelles au début de l'année 1981. Comme Yılmaz était en prison, nous avions fait en sorte que l'actrice principale du film, Melike Demirağ, qui était en exil à l'époque avec son époux Şanar Yurdatapan, assiste à la cérémonie de remise des prix à Bruxelles.

À cette occasion, j'avais participé à une émission de la radio et de la télévision belge RTB pour présenter Yılmaz Güney, sa créativité et son combat.

Après son départ en exil, le film Yol (La Permission), qu'il a réalisé avec Şerif Gören alors qu'il était en prison en Turquie et qui a remporté la Palme d'or au Festival de Cannes avec Missing de Costa Gavras, est devenu l'une des armes les plus efficaces de la lutte antifasciste à l'étranger après le coup d'État du 12 septembre.

Le colloque organisé aujourd'hui à Paris par l'ASM à l'occasion du 40e anniversaire de la mort de Yılmaz Güney a notamment pour objectif de commémorer tous les progressistes, intellectuels, socialistes et communistes morts ou assassinés en exil.

À cette fin, avant la réunion, Yılmaz Güney et Ahmet Kaya seront commémorés sur leurs tombes au célèbre Père-Lachaise à Paris. Bien que nous ne puissions pas assister à ces cérémonies en personne, İnci et moi-même honorerons et nous souviendrons avec respect et nostalgie de tous nos amis de lutte et des valeurs que nous avons perdues en exil.

Il est regrettable que le sort des progressistes en Turquie, des citoyens qui s'opposent à l'exploitation, à la réaction et à l'oppression nationale, continue d'être l'emprisonnement ou l'exil, même 100 ans après la fondation de la république.

Les objectifs fixés par l'ASM n'ont pas été atteints lors de cette élection

Avant les dernières élections du 14 mai, l'ASM a demandé «l’adoption d’une loi comprenant le retrait de tous les obstacles aux conditions de retour des exilés, la restitution de leurs droits politiques et juridiques et de leurs biens confisqués, l’abandon des poursuites et procès intentés et la garantie de pouvoir revenir librement et en toute sécurité en Turquie pour tous les opposants, socialistes, progressistes, politiciens, académiciens, écrivains et intellectuels ayant été contraints de vivre en exil, ainsi que la présentation d’excuses officielles pour tous les préjudices et injustices subis».

Fort de mes 70 ans d’expérience journalistique, compte tenu de la composition de l’alliance qui était dirigée par le CHP en excluant les aspirations kurdes, et de la division en six listes des partis de gauche entrés en lice dans les élections en laissant les électeurs de gauche dans l’indécision, j’avais pour ma part deviné qu’aucun résultat probant ne pourrait sortir de ces élections en vue d’une démocratisation véritable du pays où je suis né et où j’ai grandi.

Néanmoins, comme les sondages d’avant premier tour réalisés par toutes les institutions et les leaders d’opinion des médias de gauche annonçaient jusqu’à la dernière minute une défaite du pouvoir islamo-fasciste, les messages pleins d’espérance nous donnant rendez-vous à Istanbul, à Izmir et à Diyarbakir de la part d’amis de Turquie ou de l’exil, ne tarirent pas jusqu’au dimanche 28 mai à 20 h.

Le résultat est là…

Dans les dernières pages du premier volume de mes mémoires intitulées « Journaliste apatride » décrivant la période d’avant l’exil, je décrivais la tristesse de notre départ de Turquie comme suit :

« Nous nous arrachons à notre cher pays, qui nous a vu naître, où nous avons grandi et pour lequel nous avons combattu. Sans imaginer le moins du monde qu’un beau jour, nous serions rendus « apatrides »… Avec l’espoir de revenir dès que possible et de reprendre les choses où nous les avions laissées, comme si de rien n’était… Cet espoir ne s’est jamais réalisé…»

Oui, exactement, 13 ans se sont écoulés depuis que j’ai rédigé ces lignes, et 52 ans se sont écoulés depuis que nous avons quitté la Turquie…

Les résultats des élections de 2023 ont montré une nouvelle fois que cet espoir ne pourra se réaliser prochainement.

Eh bien, même si nous avions pu revenir, il n’aurait pas été possible de tout recommencer là où nous nous sommes arrêtés dans le pays où nous sommes nés et avons grandi, étant donné qu’Inci et moi approchons le cap des 90 ans et que nos problèmes de santé entravent chaque jour un peu plus notre rythme de travail.

Malgré la défaite dans les urnes, la lutte sans concession...

Néanmoins, comme je le dis toujours, la lutte de ceux qui ne transigent pas avec leurs convictions et leurs pensées peut être menée de différentes manières n’importe où… Même s’il ne nous est plus possible de retourner en Turquie, nous continuerons à nous battre, dans la mesure de nos forces, pour nos convictions, comme nous le faisons depuis un demi-siècle,  au sein d'Info-Türk et des Ateliers du Soleil.

Dans « Journaliste Apatride » et dans les cinq précédents volumes d’« Écrits d'exil », j’avais documenté en détail les menaces, pressions et pratiques d’isolement dont nous avons fait l’objet durant notre exil politique de la part de l’État turc et des médias et missions diplomatiques à son service.

Nos luttes contre eux devant le Conseil d’État de Turquie et la Cour européenne des droits de l’homme sont toujours restées sans suite.

Comme je l’ai mentionné plus haut, je ne m’attendais pas à ce que sortent des urnes en 2023 un gouvernement susceptible de lever la menace, la pression et l’isolement auxquels les exilés politiques sont exposés, et de leur rendre leurs droits tout en leur présentant des excuses.

C’est pour cette raison qu’en date du 1er mars 2023, j’ai soutenu le dépôt devant la Cour pénale internationale de La Haye d’une plainte contre les responsables des violations des droits de l’homme en Turquie, et en particulier le président Recep Tayyip Erdogan. 

L’action a été intentée par le bureau d’avocats belges VSA, les Juges européens pour la Démocratie et les Libertés (MEDEL) et le Tribunal pour la Turquie qui, le 24 septembre 2021 à Genève, avait condamné le régime d’Ankara pour ses responsabilités dans les crimes contre l’humanité, la torture, la destruction, la violation de la liberté de la presse, l’impunité et l’entrave à l’accès à une justice libre et indépendante.

Lors de la conférence de presse tenue le 1er mars 2023 à La Haye pour annoncer à l’opinion publique l’action intentée, après la présentation faite au nom des organisations plaignantes par l’ancien vice-premier ministre de Belgique, le Prof. Dr. Johan Vande Lanotte, j’ai émis le vœu suivant :

«Les poursuites intentées devant les tribunaux turcs pour violation des droits n’aboutissent malheureusement pas… L’État turc ne tient même pas compte des décisions de la Cour européenne des droits de l’homme… Les victimes de l’oppression demeurent maintenues en détention. C’est pourquoi je suis convaincu que cette action intentée devant la Cour pénale internationale est tout à fait appropriée… Et j’espère qu’elle apportera une grande contribution à la démocratisation de la Turquie ».

En outre, j’ai transmis aux organisations plaignantes un texte contenant les menaces, les pressions et l’isolement dont nous avons fait l’objet, Inci et moi-même, tant de la part des médias et missions diplomatiques turques, que des autorités belges sous la pression de ces dernières.

Ce texte se trouve dans le 6e volume récemment publié de mes « Écrits d’exil ».

Cependant, j’exprime le souhait que les menaces, les pressions et l’isolement appliqués aux exilés politiques soient examinés un jour à la Grande Assemblée nationale de Turquie.

Pour les droits des exilés et de toutes les diasporas

Comme je l’ai dit lors du colloque organisé par l’ASM, le 17 septembre 2022, à Cologne :

«La privation de nationalité, le fait de subir continuellement tensions et menaces même lorsqu’ils demeurent dans des pays étrangers, concernent plus de 3 millions de migrants originaires de Turquie, en particulier les exilés politiques qui ont été écartés de leur pays en raison de la terreur d’État.

Cela concerne également les diasporas arménienne, assyrienne, grecque-orthodoxe, kurde et yézidie qui ont dû recréer un foyer dans différents pays du monde en raison des divers génocides et déportations commis depuis l’époque ottomane.

Cela concerne aussi la nation kurde, contrainte de vivre dans 4 pays différents suite à la partition impérialiste opérée à la fin de la Première Guerre Mondiale, au Nord à Bakur, à l’Est au Rojhilat, au Sud à Bashur et à l’Ouest au Rojava.

Cela concerne encore la nation arménienne, comme on l’a vu lors de l’occupation du Haut-Karabagh par les armées azerbaïdjanaises et turques avec la participation de leurs supplétifs terroristes islamistes.

Cela concerne le peuple du Chypre-Nord contraint de vivre pendant encore de nombreuses années sous l’occupation militaire turque et dont la volonté propre fut usurpée par mille et une pressions et fraudes organisées lors des dernières élections ».

Les dernières élections de 2023 n’ont pas permis la formation d’une Grande Assemblée nationale de Turquie en pouvoir de réclamer des comptes.

En tant qu’exilés politiques, il est de notre devoir envers le pays où nous sommes nés et avons grandi, envers les peuples vivants dans ce pays et ses voisins, de poursuivre avec tous nos moyens la lutte aussi longtemps que notre santé et notre existence nous le permettront.


9 SEPTEMBRE 1952 : DÉBUT DE MES 71 ANS DE JOURNALISME

Aujourd'hui, nous sommes le 9 septembre… Je suis journaliste depuis 71 ans. Comme les revenus de mon père cheminot étaient insuffisants pour assumer les frais de mes études supérieures, je fus obligé de travailler. Il y a juste 71 ans, le 9 septembre 1952, j'ai commencé à travailler en tant que sténographe au Ege Güneşi, premier journal de presse offset de Turquie.

De 1953 à 1962, j'ai occupé tous les postes possibles, de sténographe à reporter, en passant par chroniqueur et éditeur responsable au journal Sabah Postası, premier quotidien d'opposition au pouvoir répressif du Parti démocrate. Je fus également représentant des journaux Milliyet et Öncü pour la région de la Mer Égée.

Pour défendre les droits des travailleurs de la presse et la liberté de presse, j'ai fait partie des directions du Syndicat des journalistes d’Izmir, de la Fédération des syndicats de journalistes de Turquie, de l’Association des journalistes d'Izmir et du Conseil de déontologie journalistique. Sur le plan politique, j’étais parmi les premiers militants du Parti ouvrier de Turquie à Izmir.

Parti à Istanbul sur demande de son président Mehmet Ali Aybar, j'ai assumé à partir de 1963 des responsabilités au Centre de recherche scientifique et à la direction centrale du Parti ouvrier de Turquie. Sur le plan professionnel, j’ai été rédacteur en chef des deux quotidiens les plus anciens de Turquie, Gece Postası et Aksam.

Notre union dans la vie et dans la lutte avec İnci Tuğsavul commença au journal Akşam. En 1967, nous fondâmes, avec Yaşar Kemal et Fethi Naci, l’hebdomadaire socialiste Ant et l’animâmes sans relâche grâce à la contribution des leaders de la jeunesse progressiste jusqu'au coup d’État du 12 mars 1971.

Parce que notre revue Ant fut interdite par la loi martiale et en raison des procès ouverts à notre encontre avec la demande de plusieurs centaines d'années de prison, İnci et moi-même fûmes obligés de fuir illégalement la Turquie.

Durant cette période de plus de 50 années d'exil, nous avons fait partie des fondateurs du Mouvement de Résistance démocratique, de l'Union pour la Démocratie, Ateliers du Soleil et de la Fondation Info-Türk.

Depuis 1974, nous dirigeons l'agence İnfo-Türk qui informe l'opinion publique internationale par ses bulletins et ses livres publiés en diverses langues sur les problèmes en Turquie et en exil et sur les exigences démocratiques qui s'y rapportent.

https://www.info-turk.be/homepage.htm

Actuellement, nous sommes contraints de passer la majeure partie de notre temps à archiver l'ensemble des publications périodiques et livres que nous avons réalisés en un demi-siècle d'exil.

Malgré ceci et divers problèmes de santé que notre âge entraîne, nous restons fidèles à notre promesse à nos lecteurs, nos camarades et notre peuple : poursuivre la lutte sans cesse.

Pour de nombreuses années, tous ensemble...


Lawyers demonstrate in front of the Constitutional Court for their colleague Atalay

Lawyers from the Union of Turkish Bar Associations (TBB) and 55 bar associations gathered today in front of the Constitutional Court (AYM) for Gezi protester and lawyer Can Atalay, who was elected as a Member of Parliament from the Workers Party of Turkey (TİP) in the May 14 elections.

TBB President Erinç Sağkan, TBB Board members, and bar association presidents from Adana, Bitlis, Osmaniye, Adıyaman, Ağrı, Amasya, Ankara, Antalya, Ardahan, Artvin, Aydın, Balıkesir, Bartın, Batman, Bilecik, Bingöl, Bolu, Burdur, Bursa, Çanakkale, Çankırı, Diyarbakır, Düzce, Edirne, Eskişehir, Antep, Giresun, Hatay, Hakkari, Isparta, İstanbul, İzmir, Kars, Kayseri, Kırklareli, Kocaeli, Kütahya, Mardin, Mersin, Muğla, Muş, Nevşehir, Sakarya, Samsun, Siirt, Sinop, Urfa, Şırnak, Tekirdağ, Dersim, Trabzon, Van, Yalova, Ordu, Zonguldak, and hundreds of lawyers gathered at Çankaya Belediyesi Ahlatlıbel Atatürk Park.

Here, Hüseyin Cihat Açıkalın, the President of the Hatay Bar Association, began his speech by conveying the greetings of the people of Hatay, where Atalay was elected as a Member of Parliament. During the statement, slogans of "Hatay people want their representative" were chanted.

Açıkalın demanded the implementation of the provisions of the Constitution and the immediate release of Can Atalay.

TBB President Erinç Sağkan talked next and he said, "Preventing an elected member of parliament from participating in legislative activities is tantamount to disregarding the will of the voters along with their right to be elected."

Sağkan said the following:

"It should not be forgotten that our colleague Can Atalay is an elected member of parliament, and there is no final conviction against him. According to Article 3 of the Constitution, a member of parliament who is alleged to have committed a crime before or after the election cannot be detained, interrogated, arrested, or tried without the decision of the Parliament.

"Preventing an elected member of parliament from participating in legislative activities, disregarding the will of the voters along with their right to be elected, and obstructing their representation in the Parliament cannot be normalized in any democracy."

What happened?

Can Atalay was sentenced to 18 years in prison on April 25, 2022, in the case concerning the 2013 Gezi Park protests, on the charge of "aiding an attempt to overthrow the government."

After the court of appeals upheld the conviction on December 28, 2022, the case was appealed to the Court of Cassation.

Can Atalay was elected as an MP for the TİP in the May 14 elections with 75,720 votes.

On May 25, after receiving his parliamentary mandate through his lawyer, a release application was made via the National Judiciary Informatics System (UYAP) on the same day, and, a day later, an application was filed with the Court of Cassation.

However, the Court of Cassation's 3rd Criminal Chamber unanimously rejected the release request on July 13, ignoring the precedent decisions of the Constitutional Court.

Subsequently, the appeal against this decision was rejected by a majority of four against one by the Court of Cassation's 4th Criminal Chamber, which approved the 3rd Criminal Chamber's decision.

Atalay's lawyers stated that the trial could not proceed without the decision of the parliament to lift his parliamentary immunity, requesting a stay of proceedings from the Court of Cassation and the release of Atalay.

In the application, the lawyers referred to Articles 14 (Prevention of the abuse of fundamental rights and freedoms), 67 (Right to vote, be elected, and engage in political activities), and 83 (Legislative immunity) of the Constitution.

Emphasizing Article 83, which states, "A deputy who is alleged to have committed a crime before or after the elections cannot be detained, interrogated, arrested, or tried without the permission of the Assembly," the lawyers argued that Atalay's situation does not contradict Article 14, which is decisive regarding immunity.

The Chief Public Prosecutor's Office of the Court of Cassation expressed its opinion that the sentences of seven people, including Can Atalay, who are imprisoned for their convictions in the Gezi trial, should be upheld, but that in contrast, Mücella Yapıcı's sentence should be overturned.

The prosecutor also argued that the crime for which Can Atalay was convicted falls under the crimes to be evaluated within the scope of Article 14 of the Constitution and demanded the rejection of Atalay's lawyers' request for a "stay of proceedings" in the trial. (BIA, 8 September 2023)


11.000 ans de prison pour le fondateur d'une plateforme de cryptomonnaies

Le fondateur de la plateforme d'échange de cryptomonnaies Thodex, qui avait fui la Turquie avec les avoirs de ses clients, a été condamné jeudi soir à 11.196 années de prison, ont rapporté les médias turcs.

Deux frères de Faruk Fatih Özer, le principal accusé, ont été condamnés à une peine identique par le même tribunal d'Istanbul, selon l'agence de presse étatique turque Anadolu.

Le fondateur de la plateforme Thodex, recherché avec une notice rouge d'Interpol, avait été arrêté en Albanie en août 2022, seize mois après avoir fui la Turquie.

Il a été extradé vers la Turquie en avril dernier.

Les autorités turques accusaient Faruk Fatih Özer d'avoir fui avec deux milliards de dollars d'actifs appartenant à près de 400.000 utilisateurs.

La plateforme avait suspendu du jour au lendemain ses activités après avoir affiché un mystérieux message indiquant qu'elle avait besoin de cinq jours pour traiter un investissement extérieur non spécifié.

Thodex avait mené une campagne publicitaire d'envergure pour attirer les investisseurs, promettant notamment d'offrir des voitures de luxe à certains d'entre eux.

La plateforme avait également fait des remises spectaculaires sur le dogecoin, une cryptomonnaie à l'origine parodique mais gonflée depuis par l'intérêt - entre autres - du multimilliardaire et patron de Tesla et de X Elon Musk. (AFP, 8 sept 2023)

Intellectuals and artists rally against the Kobanê trial

The ongoing Kobanê Case against 108 politicians, including former HDP Co-Chairs Figen Yuksekdag and Selahattin Demirtas, related to the 2014 protests against the ISIS siege of Kobanê, has drawn significant attention and condemnation from the intellectual and artistic community. The trial is before the Ankara 22nd High Criminal Court, with 18 politicians in pre-trial detention. The next hearing is slated for September 4.

In a new development, 193 intellectuals and artists jointly penned a statement titled "The Kobane trial is unlawful; we are against it." The statement articulates the collective concern over the ongoing trial and the broader implications for democratic rights in Turkey.

"We have been deeply disturbed by the Kobanê Trial, which implicates 108 individuals, including 18 currently in pre-trial detention," the statement read. The intellectuals and artists emphasize the trial's context: a response to the universally condemned ISIS attacks on Kobanê in 2014.

Despite the Grand Chamber of the ECtHR's decision on rights violations, the group laments the continuation of pre-trial detention for 18 individuals. They stress that this situation breaches several constitutional rights, most notably the right to a fair trial, the freedom to engage in political activities, and freedom of expression.

The collective concluded their statement with a call for justice and democratic values, saying, "As people of art and ideas, we firmly stand against this overt illegality. We implore an immediate shift away from the actions that starkly pull our country from the tenets of law, peace, and democracy."

28 August 2023

Signed by

 A. Halûk Ünal, Abdullah Demirbaş, Abdülhakim Daş, Adil Okay, Adnan Özyalçıner, Ahmet Aksel, Ahmet Aykaç, Ahmet Dindar, Ahmet İnsel, Ahmet Kardam, Ahmet Telli, Akın Atalay, Akın Atauz, Akın Birdal, Ali Ekber Kaypakkaya, Ali Topuz, Aliye Özlü, Asuman Bayrak, Atalay Saraç, Aydın Çubukçu, Ayfer Tunç, Ayşegül Devecioğlu, Ayşen Şahin, Aziz Konukman, Bahadır Altan, Bahadır Özgür, Barış Yıldırım, Baskın Oran, Bilge Seçkin Çetinkaya, Binnaz Toprak, Burhan Sönmez, Bülent Atamer, C. Hakkı Zariç, Celal Yıldırım, Cengiz Arı, Cevat Çapan, Cezmi Ersöz, Cuma Boynukara, Çetin Ali Nergis, Dinçer Demirkent, Doğan Özgüden, Elçin Gizem Tarhan, Elif Şafak, Emin Alper, Ercan Bingöl, Erdal Doğan, Erdoğan Aydın, Erdoğan Kahyaoğlu, Ergin Cinmen, Ergun Babahan, Esra Calus, Esra Koç, Ezel Akay, Faruk Çıkrıkçı, Fatih Polat, Fatma Bostan Ünsal, Fehim Işık, Ferda Koç, Ferhat Tunç, Fethiye Çetin, Feyyaz Yaman, Fikret Başkaya, Filiz Kardam, Foti Benlisoy, Gaye Boralıoğlu, Gencay Gürsoy, Gökçe Okay, Gökçer Tahincioğlu, Gül Gülsün Yıldız, Güngör Şenkal, Gürhan Ertür, Hacer Ansal, Hakkı Özdal, Halide Yıldırım, Hanife Yüksel, HannaBeth-Sawoçe, Hasan Öztoprak, Hatice Özbay, Hüseyin Habip Taşkın, Ilgın Ruhi Su, İbrahim Ateş, İbrahim Çiftçioğlu, İlkay Alptekin Demir, İlter Sayın, İnci Hekimoğlu, İnci Tuğsavul, İsmail Beşikçi, İsmet Alıcı, İştar Gözaydın, Jülide Kural, Kadir Akın, Kadri Salaz, Kemal Gökhan, Korkut Akın, Kubilay Dağbatıran, Levent Kaçar, Leyla Şahin, Mahmut Memduh Uyan, Mazlum Çetinkaya, Mecit Ünal, Mehmet Güç, Mehmet Sait Aydın, Mehmet Türkay, Melek Ulagay, Meliha Coşkun, Mesut Kara, Mete Özel, Murat Serhasi Toktaş, Murat Uyurkulak, Murat Yaykın, Murathan Mungan, Musa Özuğurlu, Mustafa Kemal Erdemol, Mustafa Paçal, Mustafa Peköz, Mustafa Sönmez, Mustafa Ünlü, Nadire Mater, Namık Kuyumcu, Nazan Aksoy, Nazar Büyüm, Necati Abay, Necmi Demir, Necmiye Alpay, Nejla Demirci, Nesrin Nas, Nesteren Davutoğlu, Neşe Yaşın, Nevin Koçoğlu, Nevzat Karakış, Nevzat Onaran, Nezir İçgören, Nilgün Toker, Niyazi Zorlu, Nuray Sancar, Nurcan Baysal, Okan Toygar, Onur Hamzaoğlu, Orhan Alkaya, Orhan Pamuk, Orhan Silier, Osman Bozkurt, Osman Okkan, Oya Baydar, Ömer Faruk, Ömer Madra, Özcan Sapan, Özge Doğar, Özgür Başkaya, Özgür Müftüoğlu, Özgür Zeybek, Özlem İşbilir, Racho Donef, Ragıp Zarakol, Recep Maraşlı, Rıza Türmen, Sait Çetinoğlu, Salih Öztürk, Sema Kaygusuz, Semih Gümüş, Serap Ogan Eren, Serdar Keskin, Seyit Soydan, Sezai Sarıoğlu, Sibel Özbudun, Şahabettin Demir, Şanar Yurdatapan, Şebnem İşigüzel, Şengün Kılıç, Tahsin Yeşildere, Tamer Güven, Temel Demirer, Tuğrul Eryılmaz, Turgut Toygar, Vartkes Keşiş, Vecdi Erbay, Vehbi Koca, Viki Çiprut, Vivet Kanetti, Yasemin Bektaş, Yasemin Göksu, Yavuz Baydar, Yetvart Danzikyan, Yücel Demirer, Yücel Tunca, Zafer Köse, Zafer Yılmaz, Zehra Çınar, Zehra Kabasakal Arat, Zeliha Demirel, Zerrin Kurtoğlu Şahin, Ziya Halis, Zülfü Livaneli.

Istanbul lawyers challenge governor's public alcohol ban

The Istanbul Bar Association has filed a lawsuit challenging the recent circular by the Istanbul Governor's office that bans alcohol consumption in public spaces like parks and beaches across the city.

The legal challenge argues the ban violates privacy rights guaranteed by Turkey's constitution and the European Convention on Human Rights.

"The circular dated August 17, 2023, on 'Sale of Alcohol and Consumption of Alcoholic Beverages,' which was published in the press and public opinion by the Governorship of Istanbul as a circular on alcohol ban, interferes with the privacy of private life, which is guaranteed by Article 20 of the Constitution and Article 8 of the European Convention on Human Rights," the bar association said in a statement on Wednesday.

The lawsuit, filed with the Istanbul 4th Administrative Court under case number 2023/1991 Esas, requests the annulment and suspension of the governor's circular that lawyers argue infringes on individual lifestyles.

The alcohol consumption ban in public spaces has sparked opposition since being announced. Critics see it as an encroachment on citizens' civil liberties.

This new legal challenge from the Istanbul Bar Association represents the latest pushback against the controversial move by the Istanbul governorate. The lawsuit claims the circular violates privacy rights and lifestyle freedoms. (gerçeknews, 31 August 2023)

Rising torture cases in Turkey: 2022 marked second highest complaints since 2001

A total of 1,201 people in Turkey were subjected to alleged torture or ill-treatment, marking 2022 as the year with the second-highest number of such complaints since 2001, a report by Turkey Human Rights Foundation (TIHV) said on Monday.

Metin Bakkalcı, President of TIHV, commented on the findings, stating that the high number of complaints is indicative of a worrying trend in human rights violations.

The report detailed that of the 1,201 individuals who reached out, 1,117 claimed personal experiences of torture and mistreatment, while 84 stated that a close relative had been subjected to such treatments. It was further determined that 1,079 of these cases took place within Turkey, whereas 38 incidents occurred outside the nation's borders.

The spectrum of victims was particularly alarming, with the youngest being just three years old and the oldest aged 76. The gender breakdown of complainants revealed that 56.9% were male, 39.1% female, and around 4% identified as LGBTQIA+.

The types of abuse narrated by the victims varied in nature but remained deeply concerning. A staggering 70.2% mentioned physical interventions, while 83.4% recounted threats and verbal abuse. Positional torture was experienced by 45.2% of the complainants. Sexual torture was reported by 43.5% of the individuals, and distressingly, three individuals shared harrowing tales of rape.
(gerçeknews, 28 August 2023)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

37 detained for 'inciting hatred' and 'disseminating misleading information'

Twenty-seven people, social media account managers of the internet news portals Aykırı Haber, Muhbir, and Haber Report among them, were detained in 13 provinces on charges of "publicly inciting hatred and enmity" and "publicly disseminating misleading information."

The Ankara Chief Public Prosecutor's Office has initiated the operation and said, in a statement released today, that "hate speech was used on the internet and social media "publicly inciting hatred and enmity" and "publicly disseminating misleading information," as identified through open-source research.

They have therefore initiated an investigation against those who made the posts.

As a result, detention orders were issued for 27 individuals located in Ankara, Hatay, Antalya, Samsun, Kahramanmaraş, Sakarya, İzmir, Siirt, Şanlıurfa, Tokat, Edirne, Bursa, and Istanbul.

Statement from Minister Yerlikaya

Interior Minister Ali Yerlikaya made the following statement on his social media account regarding the issue:

"As a result of operations conducted by 14 Provincial Police Departments with the coordination of the General Directorate of Security Cyber Crimes Combat Bureau, supported by the Intelligence Directorate and the Security Directorate, 27 suspected individuals were detained in simultaneous operations carried out in 14 provinces against social media account managers who were found to have incited hatred and enmity among the public and disseminated misleading information to our citizens through hate speech used on the internet and social media."

Lawyer Ersöz: "You cannot detain journalists"

Lawyer Hüseyin Ersöz criticized the detention process with a post on social media platform X:

"The minimum sentence for the crime of 'Incitement to hatred and enmity among the public,' which the journalists are being accused of, is only 1.5 years. Even if such an allegation exists, you cannot detain journalists! Because according to the Execution Law, those who commit this crime do not go to prison. On the other hand, for this crime to be committed, there must be 'an open and imminent danger to public security.' News that was made days ago and has lost its effect does not create 'an imminent danger.' These detentions result in a violation of freedom of expression." (BIA, 20 September 2023)

Concert in İstanbul in commemoration of Khachaturian postponed

The concert planned in Istanbul's Cemal Reşit Rey Concert Hall to commemorate the 120th anniversary of Armenian composer Aram Khachaturian's birth, which was scheduled for yesterday (September 21), has been postponed.

According to Agos Newspaper, the concert, organized by the Permanent Representation of Armenia to the Black Sea Economic Cooperation, was set to feature Turkish musicians alongside the Khachaduryan Trio from Armenia and the Istanbul Philharmonic Chamber Orchestra conducted by Oleksandr Samoylenko.

The concert's rescheduled date has not been announced. (BIA, 20 September 2023)

Journalist Sinan Aygül sentenced to 6 months in prison for trespassing

The Committee to Protect Journalists condemns the six-month sentence issued to Turkish journalist Sinan Aygül on Tuesday, in connection with his journalistic activity.

“The people charged with the vicious assault that landed journalist Sinan Aygül in hospital in June were released on bail by a Turkish court last week. This week, Aygül was sentenced to prison for his reporting of an exclusive story that was clearly in the public interest. There is something wrong with this picture,” said Özgür Öğret, CPJ’s Turkey representative. “Turkish authorities should not fight Aygül’s appeal and should accept the concept of a free press that can operate without fear of retaliation.”

In May, a court in the eastern city of Tatvan, in the province of Bitlis, found Aygül, chief editor of the privately owned website Bitlis News and chair of the Bitlis Journalists Society, guilty of trespassing in a hotel’s kitchen, where the journalist exposed the presence of meat from Turkey’s Red Crescent that was supposed to have been distributed to people in need.

The court sentenced Aygül in May during a “simple trial,” meaning it involved a judgment without a hearing, resulting in a reduced sentence of four and a half months. Aygül, who remained free pending trial, told CPJ in May that he had filed an appeal, which would lead to a regular trial, but that he was concerned he would end up serving six months instead. As he feared, the court sentenced him to six months in prison on September 19.

Aygül told CPJ via messaging app Tuesday that he does not have high hopes for the next appeal, which his lawyer is going to file to a regional appeals court once the Tatvan court publishes a detailed explanation of the verdict on an undetermined date. He said he believes he will go to prison.

Meanwhile, two men seen on video assaulting Aygül in June were released from jail pending trial last week.

CPJ’s email to the prosecutor’s office in Bitlis did not receive a reply. (gerçeknews, 19 September 2023)


Les dirigeants d'Info-Turk blessés dans un accident suspect en Belgique



Chers amis, chers lecteurs,

Le 26 août 2023, nous avons annoncé que nos contributions dans les médias sociaux allaient être perturbées pour quelque temps parce que nous nous trouvions sous traitement médical suite à un accident de voiture le 25 août 2023.

Nous remercions de tout cœur tous nos amis pour leur compréhension et leurs messages d'encouragement.

Voici ce qui s'est passé:

Le 20 août 2023, certains sites web azerbaïdjanais basés à Bakou ont lancé une campagne de provocation sous le titre "Qui sont les 'intellectuels turcs' qui attaquent l'Azerbaïdjan?' contre les personnes en Turquie et en exil qui avaient signé la déclaration de solidarité avec le peuple du Karabakh sous le blocus de l'Azerbaïdjan.

Parmi les signataires visés figuraient deux rédacteurs d'Info-Türk:

"Doğan Özgüden : Écrivain-journaliste de 87 ans qui s'est réfugié en Belgique en 1974 parce qu'il était menacé d'un total de 300 ans de prison et qui y vit depuis lors. Il a été déchu de sa nationalité turque. Il est célèbre pour ses positions pro-arméniennes et sa principale activité en Belgique consiste à mener des actions contre la Turquie et à défendre les intérêts des Arméniens. Pendant la guerre de 44 jours, il a accusé l'Azerbaïdjan d'agression. Le 19 octobre 2020, dans son article intitulé 'Les auteurs du génocide arménien', il a accusé les présidents de la Turquie et de l'Azerbaïdjan de répéter le génocide contre les Arméniens et s'est opposé à ce que les terres azerbaïdjanaises soient libérées des occupants."

"İnci Tuğsavul : journaliste, écrivain, défenseur des droits de l'homme. En 1982, elle a été privée de sa citoyenneté turque. Elle vit en Belgique. Elle était membre du Parti communiste de Turquie. Elle entretient des liens étroits avec la diaspora arménienne et défend les allégations de génocide.”

Nous étions dans le passé plusieurs fois la cible des médias au service du régime d'Ankara.

Sur cette nouvelle provocation, nous avons décidé de restructurer la Fondation Info-Türk dès que possible afin de garantir que nos publications et autres travaux de défense des droits humains puissent se poursuivre après notre disparition.

Dans un premier temps, le vendredi 25 août 2023, moi-même, İnci Tuğsavul et Iuccia Saponara, en tant qu'admnistrateurs de la Fondation Info-Türk, nous nous sommes rendus à Wavre dans une voiture WV Polo conduite par Özgüden, afin de signer les nouveaux statuts de la Fondation 'Info-Türk, déjà préparés par un notaire conformément à la nouvelle loi belge.

Malgré des conditions météorologiques extrêmement mauvaises, de fortes averses et des orages, nous avons parcouru près de 30 kilomètres sans aucun problème et sommes entrés dans le parking Indigo près de l'étude notariale à Wavre.

À 9 h 47, exactement, après avoir retiré le ticket numéro 1840516, la barrière s'est ouverte et nous nous sommes déplacés lentement pour nous garer sur une place libre à proximité, mais la voiture a avancé à une vitesse folle, devenue incontrôlable en quelques secondes bien que j’ai appuyé sur la pédale de frein et tiré le frein à main.

Lorsque que j'ai tourné le volant vers la gauche pour éviter de heurter la voiture qui se trouvait juste en face, notre voiture a franchi la barrière du parking à une vitesse infernale, et est allée s'encastrer dans une voiture garée à l'autre côté de la rue en dehors du parking.

S'il n'y avait pas eu de voiture garée, notre voiture aurait heurté le mur et avec cette vitesse infernale, aurait pû nous blesser plus gravement, pire nous aurait tués tous les trois.

Des ambulances nous ont emmenés d'urgence dans trois divers hôpitaux les plus proches pour un premier traitement médical. Bien que cinq jours se soient écoulés, nous n'avons toujours pas retrouvé nos conditions de vie et de travail normales.

Grâce à la solidarité et au soutien exemplaire de nos collègues des Ateliers du Soleil et plusieurs de nos amis, nous essayons de sortir au plus vite de cette situation cauchemardesque.

Bien entendu, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour découvrir les raisons qui ont poussé le moteur à s'emballer de la sorte et la voiture à faire une course infernale, et demander des comptes aux responsables.

Salutations fraternelles.

Hommage au journaliste Niyazi Dalyancı
Ragıp Duran, TVXS.GR, 13 sept 2023

Les amis, camarades et collègues turcs et grecs de Dalyancı (1943-2023), un des meilleurs journalistes du pays, socialiste, activiste pour la paix, hellénophone et hellénophile ont rendu hommage à leur maître par un livre de souvenir riche d’informations et de pensées.

Fils d’un pêcheur, ancien élève du prestigieux Robert College et licencié en économie, Niyazi Dalyanci était décédé, suite à une longue maladie, le 25 mars dernier. Ses parents, ses camarades, ses amis et collègues ont récemment publié un petit livre d’hommage de 106 pages dans lequel ils ont descrit les cent visages de ce grand journaliste. 41 personnalités, dont 11 grecs (H.Alexiou, A.Arabaci, Y.Benlisoy, S.Berberakis, L.Chrysanthopoulos, T.Danilof, A.Ferentinou, S.Korakas, A.Kourkoulas, S.Kouloglou, K.Mystakidou) 1 arménien dont la majorité sont des journalistes, mais également des diplomates, des universitaires, des députés, des avocats ont rédigé des articles pour faire connaître la vie, le caractère, les activités politiques et journalistiques de Dalyanci. Sa fille et son partenaire ont également contribué à ce livre. Père de deux enfants, Niyazi, fils du Bosphore, visage toujours souriant, était un intellectuel de gauche extraordinaire. Dès l’âge de 18 ans, il avait adhéré en 1961 au premier Parti socialiste du pays, le Parti Ouvrier de Turquie (TİP). Il était également un des dirigeants de l’Association pour la Paix (Barış Derneği) qui luttait contre l’armement en particulier de Washington et de l’OTAN et qui défendait fermement l’amitié turco-grecque. Niyazi a dû connaître après le Coup d’Etat de 1980, les murs des prisons d’Istanbul comme la plupart des gens de la gauche turque.

“Il était un ange”, “Il faut dresser son statut”, “Intellectuel brillant, zéro égo!”, “L’amitié et la solidarité étaient ses deux plus importantes signatures”, “Il était très modeste, mais il n’avait jamais quitté ses principes : démocrate à fond, de la gauche jusqu’au dernier jour”, “Bon vivant, bon buveur de raki, il était tout le temps en plein humour” ont écrit ses amis. Niyazi parlait couramment l’anglais et le grec. Pendant toute sa vie, il a été toujours journaliste, rédacteur en chef de la première agence d’information indépendante THA et plus tard, il était directeur de la BBA, une agence d’information spécialisée dans la production d’information en anglais, des news pour les télés étrangères et des documentaires. Il avait reçu plusieurs prix, en particulier pour le reportage réalisé en octobre 1978 dans des conditions extrêmement difficiles en Irak du Nord sur le leader kurde Jalal Talabani, Président de l’Union Patriotique du Kurdistan. Dalyanci était aussi le producteur d’un documentaire sur Nazim Hikmet.

Considéré comme maître par la plupart des journalistes qui ont aujourd’hui 60 ans, Dalyancı était instructeur naturel et enseignait en pratique le métier sans avoir l’air d’un entraîneur. L’agence THA fut à son époque (1950-1983) une sorte d’école informelle de journalisme pour l’ensemble des jeunes qui avaient débuté le métier auprès de Dalyancı. Il était devenu enseignant plein temps après avoir quitté le journalisme actif fin des années 90, dans la Faculté de Communication de l’Université Bilgi à Istanbul.

Né à Beykoz (Amikos) dans l’entrée nord-ouest du Bosphore Niyazi a du quitter son village natal et s’est installé sur l’île de Burgaz (Antigoni et plus tard Pyrgos) un des îles des Princes dans la mer de Marmara. Niyazi avait sa barque de pêcheur, nageait très bien et savait cuisiner des repas exquis égéens.

Aucun journaliste turc du dernier siècle n’était aussi populaire et autant aimé et respecté que Niyazi. Le livre d’hommage le démontre bien, car des personnalités de tout bord et de très différents horizons politiques vantent les mérites de Niyazi. Ce dernier avait rédigé des analyses presque parfaites sur la politique interne et externe de la Turquie, sur les relations turco-grecques, sur les Kurdes, les Arméniens, les Kémalistes, le laïcisme, les femmes et les enfants.

Avec le départ de Niyazi, le journalisme en Turquie, qui est déjà en état presque végétatif depuis au moins vingt ans, prépare désormais ses cérémonies funéraires.

Released after 30 years, north Syria-born author involuntarily taken to Edirne for repatriation

Abdulmenaf Osman, born in Al-Hasakah city of northeastern Syria, was released on Sunday, September 3, after serving 30 years and 6 months in Manisa Akhisar Type T Closed Prison.

Osman, who was arrested at the age of 28 and released at the age of 58, was initially taken to Akhisar Gendarmerie Station to be transferred to the Manisa Repatriation Center (GGM) due to his birthplace in Al-Hasakah, in the region controlled by the Autonomous Administration of North and East Syria.

Speaking to bianet, Osman's lawyer Halil Coşkun said he had a face-to-face meeting with his client Osman until 6 pm yesterday. He said, "Despite Menaf being released on Sunday, he was actually detained at Akhisar Gendarmerie Station. In the evening hours, they took him to the hospital. The commanders we spoke to told us that they would take Menaf to İzmir GGM."

Attorney Coşkun, who stated that Osman called him early this morning, said, "Our client, who has been held at Akhisar Gendarmerie Station for two days, was abducted to Edirne during the night hours. We think he was taken to the GGM there. They lied to us."

"Procedure followed is unlawful"

Coşkun expressed his concerns about his client: "According to the Law on Foreigners and International Protection, my client is among the persons who cannot be deported. These procedures are unlawful. Menaf should be given the one-month period specified in the law to go to a third country and obtain a passport."

Who is Abdulmenaf Osman?

Abdulmenaf Osman, a Rojavan writer, was born in Hesekê in 1965. He completed his primary, middle, and high school education in this city and went to the Syrian capital, Damascus, to study at the university. Osman completed his education at Damascus University's Geology Department.

Osman was detained in Batman on March 3, 1993, and sentenced to life imprisonment by the State Security Court (DGM) on charges of "attempting to separate a part of the territories under the sovereignty of the state."

Osman has nine books, two of which were published in Turkey. His play "Destê Şeş Tilî (Six-Fingered Hand)" was staged at the Diyarbakır Metropolitan Municipality City Theaters.

Here is a list of Osman's published books: "Girê Şêran," "Şînok," "Namûsname," "Piling, Şoreşname 1," "Silava Bajariyan," "Sînor," "Lênûska Leyla," "Sêbareya Zindanê - 1: Cuhû," and "Sol." (BIA, 3 September 2023)

Right activist handcuffed, manhandled before being taken to prison

A right activist who was sentenced to a prison term in Turkey for serving as "editor-in-chief on watch" in solidarity with Ozgur Gundem newspaper was taken to medical check-up in handcuffs on Thursday before being transferred to prison.

Celalettin Can was among a group of journalists who had taken part in the solidarity action as editor-in-chiefs on watch of Ozgur Gundem, a daily that extensively reported on human rights violations in Kurdish-majority provinces. Can and others were found guilty of "propaganda" charges in April 2019, and the ruling was upheld first in September 2020 by an upper court, then recently on 21 July this year by the high appeals court.

Can, who was sentenced to one year and three months in prison, went to the Istanbul Courthouse today for the incarceration process and was manhandled by the police before his transfer to prison, rights activist Nimet Tanrikulu who was accompanying him told bianet.

She said that he was placed in a cell by the police upon arriving at the courthouse, and the police later told her that he had been taken to a hospital for medical check-up before his transfer.

She said:

"Celalettin was taken back a while later and he was in handcuffs. He said that a police officer manhandled him when he objected to being cuffed and that the handcuffs were not taken off during the medical examination. They took him back to the cell."

About Celalettin Can

Celalettin Can was arrested in 1979 when he was a university student in Istanbul, and was incarcerated for nearly 20 years. When he was released in 1999 he founded the Association of the 1978 Generation, an association for solidarity with the victims of the 1980 military coup. "1978" is a reference to the year when a generation of young political activists were in their early 20s.

Can is the writer of books titled "78'liler Sorguluyor" ("The Generation of 78 Hold into Account") and "Merhaba Baskaldiri" ("Hello Rebellion"). (gerçeknews, 23 August 2023)


Turkey blocks access to Voice of America's Turkish website

The Committee to Protect Journalists calls on Turkish authorities to reverse their recent decision to block access to the Turkish-language website of the U.S. Congress-funded broadcaster Voice of America.

“Turkish authorities’ relentless attempts to control the flow of news and information in the country have led to yet another court order blocking access to Voice of America’s Turkish website,” said Özgür Öğret, CPJ’s Turkey representative. “Authorities must make peace with the idea of a free press in Turkey and allow both local and foreign media to distribute news freely. All restrictions targeting media outlets should be ended without delay.”

On August 22, an Ankara court granted a request to block VOA from the Radio and Television Supreme Council, the government telecommunications regulator known as RTÜK, citing alleged unpaid licensing fees. The court gave VOA a 72-hour deadline to obtain a license, and then blocked the outlet on Monday, August 28.

On Tuesday, CPJ’s attempts to access VOA’s Turkish-language website from within Turkey failed without a VPN. The broadcaster’s English website remains accessible.

CPJ’s email to RTÜK did not receive a reply. VOA reported that it is possible to appeal the ruling, but did not say whether it planned to do so.

VOA’s Turkish-language website, voaturkce.com, was launched at a new address after the outlet’s previous websites were blocked last year.

In February 2022, RTÜK ordered VOA and two other foreign outlets to apply for broadcast licenses or face blocks, leading to a series of blocks on several of the VOA’s websites in July 2022 after the outlet did not comply. (BIA, 31 August 2023)

Kurdish Question / Question kurde

Deux combattantes des forces kurdes tuées dans une frappe imputée à la Turquie

Deux combattantes d'un conseil militaire affilié aux Forces démocratiques syriennes, (FDS, dominées par les Kurdes), ont été tuées vendredi dans le nord de la Syrie, par une frappe imputée à la Turquie a-t-on appris auprès des autorités régionales.

La Turquie, qui mène régulièrement des attaques de drones dans les zones contrôlées par l'administration autonome kurde en Syrie, a intensifié ses frappes ces dernières semaines.

"Deux de nos camarades combattantes sont mortes en martyr", a indiqué le commandement général du conseil militaire de Manbij dans un communiqué, "lorsque leur voiture a été visée par un drone de l'occupant turc sur la route menant au village d'al-Hattabat, au sud de Manbij". Une troisième combattante et un combattant blessés ont été transportés à l'hôpital, selon le commandement.

Le conseil militaire de Manbij, affilié aux FDS, contrôle la ville éponyme et ses environs. La région est parfois la cible de bombardements menés depuis les positions des factions syriennes proturques qui contrôlent les zones à l'ouest de la ville.
 Des affrontements meurtriers ont eu lieu au début du mois entre les FDS et des factions proturques dans cette région.

Ces violences intervenaient peu après que les FDS ont annoncé avoir repris un village dans la province de Deir Ezzor, dans l'est du pays en guerre, à l'issue d'affrontements avec des combattants de tribus arabes ayant fait au moins 90 morts.

"Après les attaques récentes (...) par les mercenaires de l'occupation turque, leur échec à avancer sur tous les fronts et leurs lourdes pertes, l'occupation turque (...) a recours à des méthodes lâches et perfides visant à saper la volonté de nos combattants", ajoute le communiqué.

Depuis le début de l'année, 58 personnes ont péri dans des frappes de drones turques, dont 13 civils et 42 membres des forces kurdes et de leurs alliés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Les FDS, soutenues par Washington, avaient été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.

La Turquie qualifie de "terroriste" la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple), qu'elle considère comme une extension des rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). (AFP, 15 sept 2023)

Kobani Trial: "We are paying the price of supporting the Peace Proces"

The 31st session of the Kobani trial continues with its 2nd hearing at the Ankara 22nd High Criminal Court on the Sincan Prison Campus.

After politicians Ahmet Türk and Gülser Yıldırım presented their defenses on Tuesday (September 12), Yıldırım's lawyers spoke yesterday. The trial will continue today.

Ahmet Türk defended their role in the peace process

Speaking at the court on Tuesday (September 12), politician Ahmet Türk stated that this trial is political and was opened on instructions. Evaluating the indictment as "Fairy tales from Andersen," Türk said, "We also experienced Diyarbakır Prison during the September 12 coup in 1980. We have made efforts for society to come together. There is an attitude that portrays our legal ideas and actions as illegal. What kind of democracy is this? We are experiencing a process where the judiciary has become politicized," he said.

"We are saddened by this. Every one of our people made contributions to the struggle in Kobani. An understanding that considers these aids as a crime! We escorted the convoy of these aids with the Governor of Mardin. A speech I made about raising a voice against what happened in Kobani is included in this indictment. So, are we going to defend the ISIS murderers?" he asked.

"We held the first meeting in the Peace Process."

Türk, who stated that he has been involved in politics for 50 years, pointed out that in the indictment, the people valuing him is considered as "membership in an organization."

The Kurdish politician added: "We had the first meeting in the Peace Process. So, how did we do it? The Prison Director took us to the ferry in Istanbul. On whose instructions? We did this duty upon the instructions of the Prime Minister and the President, and we played a role in the Peace Process. (...) If we went to Kobani and Kandil, these were done with the knowledge of the state. If you are trying us, also try those who sent us, try those who initiated this process."

Ahmet Türk objected to the inclusion of the issues on which he was acquitted long before and what he has written and defended since the past in this case: "The thought and opinion crimes for which I was acquitted have been included in the indictment as if something new and significant has been discovered. What does this have to do with the trial? All these were allegations settled by the court in the 90s and 80s. The inclusion of these in the indictment is an understanding that looks hostile to our existence and future. We reject this understanding."

Gülser Yıldırım's defense

Gülser Yıldırım, who appeared in court yesterday and delivered her defense in Kurdish, stated that she had read the indictment and that there was no evidence in the indictment to make a defense.

Yıldırım, who claimed that they paid the price for contributing to the peace process and being in favor of peace, said in court: "Our party sincerely and seriously became a partner in this solution process. However, apparently, there was insincerity, and today this insincerity is directed at us."

The Kurdish politician concluded her words as follows: "We are in favor of dialogue, solution, and peace. We are on trial today because we did our duty yesterday and contributed to the solution process. We are not the ones who want conflict; we are not putting the solution process on trial. We want dialogue to be re-established in this country. We are still in favor of peace, and today, we are paying the price for it."

"YPG's fight against ISIS was recognized at that time"

After politician Gülser Yıldırım presented her defense the day before yesterday, her lawyers spoke yesterday

Lawyer Azat Yıldırım reminded that the struggle of YPG against ISIS was recognized by the government at that time.

Yıldırım, stating that the state did not define YPG as a "terrorist organization" at that time, said, "YPG was not defined as a 'terrorist organization,' even on the detention dates of the HDP co-chairs and other party members. In this context, the law cannot be applied retroactively."

"HDP had tweeted at that time when a civilian segment joined protests against ISIS. There was no mention of violence in the tweet. Protest is a right. Our questions about how the tweet incited violence remain unanswered," the lawyer added.

Yıldırım also reminded during the hearing that HDP members suffered the most damage and loss of life during the protests and subsequent acts of violence on the side of the border in Turkey during ISIS's attack on Kobani in northern Syria.

Lawyer Kuzu: Everyone should be acquitted

Lawyer Erdal Kuzu, who spoke next, said, "This case has been conducted based on an investigation led by someone within the mafia. For this reason, this case should end, and all deputies should be acquitted." (BIA, 14 September 2023)

Affrontements meurtriers entre combattants proturcs et forces kurdes en Syrie

Des affrontements meurtriers ont eu lieu mercredi entre les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, et des factions proturques dans le nord de la Syrie, obligeant des dizaines de familles à fuir, selon une ONG et un habitant.

Ces violences interviennent peu après que les FDS ont annoncé avoir repris un village dans la province de Deir Ezzor, dans l'est du pays en guerre, à l'issue d'affrontements avec des combattants de tribus arabes ayant fait au moins 90 morts.

Des membres des factions proturques disant appartenir à ces tribus arabes ont indiqué avoir attaqué mercredi une zone aux mains des FDS en soutien aux combattants arabes de Deir Ezzor, selon un correspondant de l'AFP.

Ils "ont tenté de s'infiltrer dans des villages" près de Manbij "mais les FDS se sont interposés", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane.

Ces trois derniers jours, ils ont intensifié leurs bombardements en soutien aux combattants arabes qui ont affronté les FDS à Deir Ezzor.

Selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, quatre combattants proturcs ont été tués et 13 autres blessés mercredi durant les affrontements près de Manbij, contraignant des dizaines de familles à fuir.

"La plupart des habitants ont quitté notre village", a déclaré à l'AFP un habitant d'un village situé sur la ligne de front.

Le conseil militaire de Manbij, affilié aux FDS, contrôle la ville éponyme et ses environs. Les forces du régime du président Bachar al-Assad sont également présentes dans cette zone située près la frontière turque en vertu d'un accord conclu en 2019 avec les combattants kurdes.

La région est parfois la cible de bombardements menés depuis les positions des factions syriennes proturques qui contrôlent les zones à l'ouest de la ville.

Les FDS avaient annoncé plus tôt mercredi "la fin des opérations militaires" dans la région de Deir Ezzor où elles ont délogé des combattants arabes de la dernière localité où ils s'étaient insurgés après l'arrestation fin août du chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe local arabe armé pourtant affilié aux FDS.

Déclenchée en 2011 après la répression de manifestations antigouvernementales, la guerre en Syrie a fait près d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes, ravagé les infrastructures et morcelé le pays.

Elle s'est complexifiée avec l'intervention de jihadistes et de puissances étrangères comme la Turquie qui considère les forces kurdes comme des "terroristes". (AFP, 7 sept 2023)


Affrontements dans l'Est de la Syrie: au moins 22 morts

- Au moins 22 personnes ont été tuées dans des affrontements dans l'Est de la Syrie entre les Forces démocratiques syriennes, coalition de combattants dominée par les Kurdes, et un groupe armé local, a indiqué mardi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

"Seize combattants locaux et trois membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont été tués dans les affrontements dans plusieurs villages de l'Est de la province de Deir Ezzor", a précisé l'Observatoire (OSDH).
Trois civils, dont deux enfants, ont également péri dans ces combats, a ajouté la même source.

Soutenues par Washington, les FDS ont été le fer de lance de l'offensive qui a défait le groupe Etat islamique (EI) en Syrie en 2019.

Elles contrôlent une zone semi-autonome kurde dans le nord-est du pays, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.

Le Conseil militaire de Deir Ezzor est un groupe armé local arabe affilié aux FDS et dirigé par Ahmad al-Khabil, surnommé Abou Khawla, qui a été arrêté dimanche dans la ville de Hasakeh, selon l'OSDH.

Cette arrestation a suscité des tensions qui ont dégénéré en accrochages après que des positions des FDS ont été visées par des attaques, précise l'Observatoire, basé en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un vaste réseau de sources à l'intérieur de la Syrie.

Les motifs de l'arrestation d'Ahmad al-Khabil n'ont pas été précisés, mais l'OSDH et un militant local ont indiqué à l'AFP qu'il était connu pour ses activités de contrebande, qui lui ont rapporté une fortune considérable au fil des ans.

Le Conseil militaire de Deir Ezzor est responsable de la sécurité dans certaines parties de la province de Deir Ezzor, à majorité arabe.

La zone semi-autonome kurde gère la région par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes.

"En fait il s'agit d'un règlement de comptes", estime Omar Abu Layla, un journaliste local qui dirige le site d'informations DeirEzzor24.

"Des commandants corrompus se sont sentis menacés après l'arrestation d'Abou Khawla et ont essayé de transformer la situation en une question tribale et arabe afin de se protéger", a-t-il ajouté.

Les FDS se sont contentées d'indiquer dans un communiqué avoir lancé lundi "une opération pour renforcer la sécurité" dans la province de Deir Ezzor contre l'EI et "des criminels (...) impliqués dans le trafic de drogue et la contrebande d'armes".

Une source au sein des FDS ayant requis l'anonymat a précisé que la zone où les affrontements ont eu lieu longe "une route de contrebande bien connue". 
(AFP, 29 août 2023)

Kurdish villages 'Turkified' in Northern Syria

Turkish forces in the occupied Northern Syria are changing the names of Kurdish villages to Turkish language, amidst a greater move to alter the region's demography and cultural landscape, Rudaw reported on Monday.

Regions under the control of armed groups affiliated with Turkey are undergoing a change in village names, with Turkish designations replacing the original monikers.

Presently, villages located in the areas of Bab and Cerablus, territories under the jurisdiction of Turkey and its affiliated armed groups, are witnessing this change. So far, 11 villages in Bab and Cerablus have had their names 'Turkified'.

Social media users shared photos of the signage bearing the new names. Notably, the village of Heci Kusa, situated northeast of Bab, has had its name changed to a Turkish variant by the armed groups.

Included in the list of newly renamed villages are Kurdish settlements like Sawa and Zilif.

Dr. Welid Sexo, a Kurdish academician and politician originally from Afrin, said that these name changes are a "continuation of Turkey's policy to alter the region's demography."

Bab, a district of Aleppo, houses 127 Kurdish villages, with the majority speaking in Kurdish. Based on the available data, around 400,000 Kurds reside in areas affiliated with Bab, Azez, and Aleppo.

Previously in the city of Afrin, names of certain Kurdish villages had also been completely altered, with Turkish names inscribed on their signposts. For instance, the village of Kotan was renamed as "Zafer Obası", and Qestela Miqdêd's name was changed to "Selcuk Obası".
(gerçeknews, 28 August 2023)

Sept membres du PKK tués dans des frappes attribuées à la Turquie

Sept membres du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK turc, ont été tués jeudi dans le nord de l'Irak dans deux frappes de drone imputées à Ankara, au moment où le chef de la diplomatie turque était en visite dans cette région.

La région autonome du Kurdistan d'Irak, frontalière de la Turquie, est le théâtre depuis début août d'une intensification des raids de drones contre le PKK, qui dispose de bases arrières au Kurdistan d'Irak et est en lutte armée contre l'armée turque depuis 1984.

Jeudi, deux attaques --la première dans la matinée, la seconde en fin d'après-midi-- ont pris pour cible des combattants du PKK, organisation classée "terroriste" par Ankara et plusieurs pays occidentaux.

"Un drone de l'armée turque a ciblé un véhicule du PKK, tuant un responsable et deux combattants", dans le district de Sidakan, non loin de la frontière iranienne, selon les services antiterroristes du Kurdistan d'Irak.

Peu après, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a rencontré à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, président de la région autonome, et le Premier ministre du gouvernement régional Masrour Barzani.

"Nous avons réussi à régler cette question (de la lutte contre le PKK, ndlr) une bonne fois pour toutes en Turquie", a déclaré M. Fidan lors d'une conférence de presse conjointe avec Masrour Barzani.

"Aujourd'hui, le PKK se cache en territoire irakien. Nous travaillons avec Bagdad et Erbil pour préserver l'Irak du PKK", a-t-il dit, sans commenter la frappe.

Quelques heures plus tard, une deuxième frappe de drone de l'armée turque sur le district de Sidakan a tué "deux responsables du PKK et deux secouristes du parti", ont ajouté les services antiterroristes, précisant que cette attaque visait "une tente".

- "Organisation terroriste" -

En soirée, le ministre turc a tenu un second entretien avec Nechirvan Barzani, selon la télévision kurde locale Rudaw.

Mardi, au premier jour de sa visite en Irak, le chef de la diplomatie turque a exhorté à Bagdad le gouvernement irakien à "reconnaître le PKK comme organisation terroriste".

L'armée turque ne commente que rarement ses frappes en Irak, mais elle dispose de bases militaires au Kurdistan irakien et mène régulièrement des opérations terrestres et aériennes contre les combattants kurdes turcs.

De longue date, Bagdad et Erbil sont accusées de détourner le regard sur les bombardements turcs pour préserver l'alliance stratégique les unissant à la Turquie, partenaire commercial incontournable. Même si régulièrement des communiqués viennent condamner du bout des lèvres une violation de la souveraineté irakienne et les répercussions pour les civils.

A l'été 2022, des frappes d'artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs ont tué neuf personnes, principalement des vacanciers venus du sud de l'Irak. La Turquie a nié toute responsabilité et accusé le PKK.

Une visite du président turc Recep Tayyip Erdogan en Irak est prévue dans les prochaines semaines mais la date exacte doit encore être annoncée, selon le gouvernement irakien.
(AFP, 24 août 2023)

Minorités / Minorities

Intellectuals from Turkey urge global intervention in Nagorno-Karabakh

123 journalists, writers, and intellectuals from Turkey have published an open letter calling on the international community to take a proactive stance in Nagorno-Karabakh, where a ceasefire that saw Armenian forces stand down aünd the fate of Armenians in the region remains uncertain.

The call to action is directed at global bodies, chiefly the United Nations, to ensure the rights and safety of the residents of Nagorno-Karabakh, also known as Artsakh. The letter states, "Various bodies, from the United Nations to the European Council and select individual countries, have been urging Azerbaijan for months to end its blockade targeting 120,000 people in Karabakh." The statement goes on to caution against expecting Azerbaijan's capital, Baku, to change its stance after previously disregarding such appeals.

The authors further explain their perspective, stating, "The aim is to gain complete control of Nagorno-Karabakh Artsakh, driving the Armenian people from lands they have inhabited for centuries, and, should they resist, to end their existence." They also claim that the ongoing ceasefire talks do not seem to recognize any distinct status or cultural presence. They compare Azerbaijan's objective to its past actions in Nakhchivan, where they allege that not a single stone was left standing in the historic Julfa Armenian Cemetery.

Expressing their concern, the signatories note, "We, the undersigned Turks, see that the international community has not shown adequate sensitivity to developments and we watch the situation with alarm." The letter reiterates that preventing genocides isn't about waiting for them to happen and then intervening, but rather about proactive measures.

The intellectuals conclude with a call for urgent humanitarian aid and airlifts for the trapped civilians. They stress that the ceasefire should be made permanent and that the living conditions of the Nagorno-Karabakh population should be guaranteed just as those of citizens in any other country.

Signed by:
A.Serdar Koçman, Abdullah Demirbaş, Adil Okay, Adnan Cangüder, Ahmet Hulusi Kırım, Ahmet Konuk, Akın Birdal, Akın Atauz, Akup Alakuş, Ali Ekber Kaypakkaya, Ali Gökkaya, Anjel Dikme, Ari Günter, Aris Nalcı, Armen Korkmaz, Atilla Dirim, Attila Tuygan, Ayşe Hür, Aziz Tunç, Baskın Oran, Burak Demir, Cengiz Aktar, Cengiz Gültekin, Demir Sönmez, Denis Dreisbusch, Dilek Ak, Dinç Dinç, Doğan Özgüden, Emre Uslu, Enver Enli, Eren Keskin, Faruk Mızrak, Fatime Akalın, Fatin Kanat, Fatma Gök, Ferhat Umruk, Ferit Barut, Feyyaz Kerimo, Fikret Başkaya, Garo Kaprielyan, Gülseren Yoleri, Gün Zileli, Güngör Şenkal, Hacı Orman, Hakan Tahmaz, Haldun Açıksözlü, Halil Savda, Hanife Elmadağ, Haydar Doğan, Hosrof Köletavitoğlu, Hovsep Hayreni, Hrant Kasparyan, Huriye Şahin, Hüseyin Habib Taşkın, Hüseyin Karakuş, Hüseyin Şenol, Hüsnü Öndül, İlyas Danyeli, İnan Gedik, İnci Tuğsavul, İshak Kocabıyık, Jan Beth-Sawoce, Kasım Ergün, Kayuş Çalıkman G., Kazım Gündoğan, Kemal Bilget, Kenan Yenice, Kuvvet Lordoğlu, Leman Stehn, Lerna Ekmekçioğlu, Mahinur Şaşmaz, Mahmut Konuk, Mahmut Uzun, Mazlum Çetinkaya, Mehmet Ali Orğun, Mehmet Onur Yılmaz, Mehmet Tursun, Mehmet Uluışık, Memik Horuz, Mihail Vasiliadis, Miran Afşar, Murad Karakaş, Murad Mıhçı, Murat Polat, Necati Abay, Nedim Durmuş, Nevzat Onaran, Nuran Yüce, Nurten Kırmızıgül, Ohannis Conkar, Onur Hamzaoğlu, Osman Tiftikçi, Pınar Ömeroğlu, Ramazan Gezgin, Recep Maraşlı, Sait Çetinoğlu, Sarkis Adam, Selahattin Esmer, Selay Ertem, Sibel Perçinel, Sinan Canlı, Süleyman Eryılmaz, Şaban İba, Şanar Yurdatapan, Şenol Karakaş, Şiar Rişvanoğlu, Şükriye Ercan, Şükrü Hamarat, Taner Akçam, Tufan Sisli, Tuncay Yılmaz, Ufuk Güneş, Ülkü Çevik, Veysi Sarısözen, Yalçın Ergündoğan, Yasemin Balıkçı, Yasemin Çongar, Yıldız Aydın, Zehra Kabasakal Arat, Zeki Kahraman, Zeliha İkizer, Ziya Özder… (gerçeknews, 19 September 2023)

Second trial against 11 suspects on Hrant Dink murder

The second hearing was held today (September 20) of the new trial opened against 11 people, 5 of whom had previously been tried and convicted for the murder of Agos Newspaper's Editor-in-Chief Hrant Dink.

The defendants, accused of attempting to overthrow the constitutional order, intentional manslaughter, membership of an armed terrorist organization (FETÖ), and manslaughter through negligent behavior, appeared before the judge in Istanbul's 14th Heavy Penal Court in Çağlayan.

While the defendants were not brought to the courtroom, the detained ones participated in the hearing via the Audio and Visual Information System (SEGBİS).

The defendants in the case, which includes public officials and civilian instigators in Trabzon, are Adem Sağlar, Ahmet İskender, Ali Fuat Yılmazer, Erhan Tuncel, Ersin Yolcu, Faruk Sarı, Ramazan Akyürek, Tuncay Uzundal, Yahya Öztürk, Yasin Hayal, and Zeynel Abidin Yavuz.

During the hearing, the Dink family was represented by lawyers Hülya Deveci, Emel Ataktürk Sevimli, and Bahri Belen. Hakan Bakırcıoğlu, one of the lawyers of the Dink family who had been handling the murder case from the beginning, passed away on April 2.

The hearing began with the statements of those who did not defend themselves against the indictment in the first hearing.

Former intelligence chief Ramazan Akyürek (accused of attempting to overthrow the constitutional order in the current trial) started his defense by expressing condolences to the family of Hakan Bakırcıoğlu.

Akyürek argued that the trial was duplicative, referring to the penalties he received in a previous trial involving public officials that concluded on March 26, 2021.

"The real culprits of the murder were acquitted"

Akyürek claimed that the aggravated life imprisonment he received for "committing manslaughter by using someone else as a tool," the 5 years, 7 months, and 15 days he received for "destroying an official document," and the 7 years, 6 months he received for "counterfeiting an official document" were unjust.

He accused the Istanbul Police Department and Istanbul Gendarmerie Command of not preventing the murder despite knowing about the preparations. He denied his own responsibility and stated that he shared intelligence information about the murder with the relevant authorities.

Akyürek said, "It was known that Hrant Dink received serious threats in Istanbul during the times when he was accused of insulting Turkishness. Yasin Hayal was released from prison 11 months before the murder. I wrote official letters stating that Hayal targeted Hrant Dink and that he would kill him as soon as he had the opportunity. I sent these letters to relevant units. Istanbul Police did not care about the information sent by Trabzon Police. There is a full 11 months between the transmission of the murder information and Hrant Dink's murder. The real culprits of the murder were acquitted or never tried."

Akyürek also denied the charges in the new trial, saying, "There is no such action as trying to overthrow the constitutional order. I have never been involved in any coup. Even though I have been in prison for 9 years, if there is any connection between this murder that happened 16 years ago and a coup, I do not know."

"Dink's name was not mentioned in the documents"

After completing his defense, the court president reminded Akyürek that he had ensured Erhan Tuncel was hired as an assistant intelligence agent and that he had been the person to end this duty as the head of the intelligence department. President Şahin asked why he did not take any precautions when he saw the intelligence report related to the murder. Akyürek replied, "Trabzon did not mention that this was related to Hrant Dink; if it did, the name Yasin Hayal would have reminded me of something. Neither Hayal nor Dink's names were mentioned in this intelligence report."

Akyürek's defense lasted for about 4 hours.

İskender: "Today FETÖ, tomorrow Süleymancılar"

After Akyürek, the court gave the floor to Ahmet İskender who is a friend of Yasin Hayal and Ogün Samast, and a fugitive suspect sentenced in absentia in the first trial for the crime of helping intentional manslaughter.

İskender asked the court, "If I receive a sentence from this case, will I become a member of FETÖ (Fethullah Gülen Terrorist Organization)?" The presiding judge stated that the court cannot make a decision for now and requested his defense.

İskender said, "They say today it's FETÖ, tomorrow it will be Süleymancılar (another religious group). I have no connection with FETÖ," and requested his acquittal.

Erhan Tuncel's reaction to imprisonment

After İskender, the court asked Adem Sağlam, the only detained defendant in the file, if he had any requests. Sağlam, who stated that he had been detained for 16 months, explained that he had been suspended from duty after the July 15 coup attempt and then arrested. He said he had never fled, claimed his innocence, and therefore requested his release.

The court also asked Erhan Tuncel if he had any requests. When Tuncel mentioned that he was in custody, the presiding judge reminded him that he was not imprisoned in this case. Tuncel then said, "Is this a plot? Or are they going to release Yasin from prison and make him commit a crime?"

The court announced an interim decision, stating that the other defendants scheduled to testify today will be heard at the next session. The court released the detained defendant Adem Sağlam with a travel ban and the obligation to sign in at the police station. The next hearing was scheduled for December 6 at 10:00 am. (BIA, 20 September 2023)

Karabakh: Erdogan dit "soutenir" la décision de l'Azerbaïdjan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit "soutenir" mardi le lancement par l'Azerbaïdjan d'une opération militaire au Nagorny Karabakh, région que se disputent l'Arménie et l'Azerbaïdjan, allié historique d'Ankara.

"Nous soutenons les mesures prises par l'Azerbaïdjan (...) pour défendre son intégrité territoriale", a affirmé le président turc dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter).

"Le Karabakh est un territoire azerbaïdjanais. L'imposition d'un autre statut ne sera jamais acceptée", a ajouté le chef de l'Etat turc, répétant son antienne selon laquelle la Turquie et l'Azerbaïdjan forment "une nation, deux Etats".

Le ministère turc des Affaires étrangères avait qualifié plus tôt mardi de "légitimes" les "préoccupations" ayant conduit à l'opération militaire azerbaïdjanaise, tout en exhortant Bakou et Erevan à revenir à la table des négociations.

Lors de la guerre qui avait opposé en 2020 Erevan et Bakou au Nagorny Karabakh, la Turquie avait appuyé l'Azerbaïdjan en lui fournissant des drones.

Les rapports entre la Turquie et l'Arménie restent eux empoisonnés par les massacres d'Arméniens commis lors de la Première Guerre mondiale dans l'Empire ottoman, ancêtre de la Turquie, ce qu'Erevan et de nombreux pays considèrent comme un génocide, un terme qu'Ankara rejette. (AFP, 19 sept 2023)

L'Azerbaïdjan lance une offensive au Karabakh, appelle les Arméniens à capituler

L'Azerbaïdjan a lancé mardi une offensive militaire au Nagorny Karabakh, trois ans après la précédente guerre, demandant la reddition de son adversaire arménien dans cette région disputée depuis des décennies avec l'Arménie.

La présidence azerbaïdjanaise a appelé en début de soirée les troupes de ce territoire sécessionniste d'Azerbaïdjan en majorité peuplé d'Arméniens à déposer les armes, condition sine qua non pour le début de négociations.

"Les forces armées arméniennes illégales doivent hisser le drapeau blanc, rendre toutes les armes et le régime illégal doit se dissoudre. Autrement, les opérations antiterroristes continueront jusqu'au bout", a-t-elle déclaré, faisant écho à la diplomatie azerbaïdjanaise qui réclamait une reddition "totale et inconditionnelle".

La présidence a proposé, en cas de capitulation, des pourparlers "avec les représentants de la population arménienne du Karabakh à Yevlakh", une ville azerbaïdjanaise à 295 km à l'ouest de Bakou.

Avant cela, les autorités de cette région disputée avaient réclamé un cessez-le-feu immédiat et des négociations.

- Au moins 26 morts -

Les combats ont fait au moins 25 morts, dont deux civils, dans cette région et la population de six localités y a été évacuée, selon un bilan fourni par les séparatistes.
 De son côté, l'Azerbaïdjan a annoncé la mort d'un civil, tué "par des éclats d'obus à la suite d'une attaque des forces armées arméniennes".

Les séparatistes affirment que plusieurs villes du Nagorny Karabakh, dont sa capitale Stepanakert, sont ciblées par des "tirs intensifs", qui visent aussi des infrastructures civiles.

Les affrontements ont lieu "sur toute la ligne de contact" de ce territoire et les Azerbaïdjanais ont recours à l'"artillerie", à des roquettes, à des drones d'attaque, à des avions, ont-ils raconté.

Soixante positions arméniennes y ont été conquises, a annoncé dans la soirée Bakou.

Quant à l'Arménie, qui a dénoncé une "agression de grande ampleur" à des fins de "nettoyage ethnique", elle a assuré ne pas avoir de troupes au Nagorny-Karabakh, laissant entendre que les séparatistes étaient seuls face aux soldats azerbaïdjanais.

Et elle considère que c'est à la Russie, garante d'un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain, d'agir pour "stopper l'agression azerbaïdjanaise".

Le conflit de 2020 avait débouché sur une déroute militaire de l'Arménie qui avait dû céder à l'Azerbaïdjan des zones dans et autour du Nagorny Karabakh.

Un cessez-le-feu, négocié par la Russie, avait été conclu par ces deux anciennes républiques soviétiques du Caucase, sans jamais qu'on aboutisse à un accord de paix.

- "Entraîner l'Arménie" dans la guerre ? -

A Bakou, le ministère de la Défense avait annoncé mardi matin le déclenchement d'"opérations antiterroristes" après la mort de six Azerbaïdjanais dans l'explosion de mines sur le site d'un tunnel en construction entre Choucha et Fizouli, deux villes du Nagorny Karabakh sous contrôle de l'Azerbaïdjan.

C'est un groupe de "saboteurs" séparatistes qui a posé ces engins explosifs, d'après les services de sécurité azerbaïdjanais.

"L'échec de la communauté internationale à agir est à l'origine de l'offensive azerbaïdjanaise", ont quant à eux commenté les Arméniens du Nagorny-Karabakh.

Les tensions s'aggravent depuis des mois autour de ce territoire qui a déjà été au coeur de deux guerres entre Erevan et Bakou. La première avait duré de 1988 à 1994, celle de l'automne 2020 s'était arrêtée au bout de six semaines.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a à ce propos accusé les Azerbaïdjanais de vouloir "entraîner l'Arménie dans les hostilités".

La situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise est pour l'heure "stable", a-t-il néanmoins insisté.

- Crainte de "troubles" en Arménie -

Nikol Pachinian, auquel l'opposition reproche d'avoir été responsable de la défaite d'il y a trois ans, a dans le même temps dénoncé des appels à un "coup d'Etat" dans son pays, où des heurts ont opposé des manifestants le qualifiant de "traître" et exigeant sa démission aux policiers devant le siège du gouvernement.

"Il existe actuellement un vrai risque de troubles généralisés en Arménie", ont prévenu mardi soir les services de sécurité arméniens, promettant des "mesures pour maintenir l'ordre constitutionnel" et mettant en garde les citoyens contre les "diverses provocations".

Des dizaines de personnes se sont en outre rassemblées devant l'ambassade de Russie à Erevan pour dénoncer l'inaction de ce pays face à l'offensive azerbaïdjanaise.

- Appel à une "cessation immédiate" des hostilités -

Bakou a précisé avoir informé de ses opérations à la fois la Russie - qui a ensuite révélé n'avoir été mise au courant que "quelques minutes" avant leur commencement - et la Turquie.

Le Kremlin, "préoccupé", a dit par la voix de son porte-parole essayer de convaincre l'Arménie et l'Azerbaïdjan de retourner "à la table des négociations", tandis que la mission de maintien de la paix russe au Nagorny-Karabakh s'est prononcée pour un cessez-le-feu "immédiat".

Quant à la Turquie, qui a qualifié de "légitimes" les préoccupations ayant amené les Azerbaïdjanais à se lancer dans une action militaire, elle a également exhorté, en parallèle, à la "poursuite du processus de négociations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie".

"Nous soutenons les mesures prises par l'Azerbaïdjan (...) pour défendre son intégrité territoriale", a martelé le président turc Recep Tayyip Erdogan.

A l'opposé, pour le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui prône "une cessation immédiate" des hostilités, le recours à la force est "inacceptable" et "ces actions (de Bakou) aggravent une situation humanitaire déjà difficile au Nagorny-Karabakh et sapent les perspectives de paix".

Réaction similaire du président français Emmanuel Macron qui a peu après condamné "avec la plus grande fermeté" l'offensive azerbaïdjanaise et souhaité sa "cessation immédiate".

Le président du Conseil européen, Charles Michel, qui a effectué une médiation par le passé entre les deux pays, a aussi estimé que l'Azerbaïdjan devait "immédiatement" interrompre ses opérations.

Nikol Pachinian, qui n'a pas fait état de discussions avec Vladimir Poutine, a eu deux entretiens téléphoniques avec MM. Macron et Blinken. (AFP, 19 sept 2023)

Quatre membres yazidis tués dans une frappe de drone imputée à la Turquie

Au moins quatre membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan, le PKK turc, dont un "haut responsable", ont été tués dimanche dans le nord de l'Irak par une frappe de drone menée par "l'armée turque", ont annoncé les services antiterroristes du Kurdistan autonome.

L'armée turque commente rarement ses frappes en Irak mais elle mène régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK et ses positions dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.

"Un haut responsable du Parti des Travailleurs du Kurdistan et trois combattants ont été tués quand un drone de l'armée turque a visé leur véhicule dans la région de Jal Mir, sur le mont Sinjar", ont déclaré les services antiterroristes du Kurdistan dans un communiqué.

Le Sinjar abrite aussi un mouvement local yazidi affilié au PKK: les Unités de résistance du Sinjar. Dimanche, dans un communiqué, elles ont confirmé la mort de "trois de nos camarades" dans une frappe de drone imputée à la Turquie et visant leur véhicule.

Le PKK, qui livre une lutte armée contre les troupes turque depuis 1984, est classé groupe "terroriste" par Ankara et plusieurs pays occidentaux.

La Turquie a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre le groupe, qui dispose également de bases-arrières dans cette région.

Fin août, sept membres du PKK ont été tués dans le nord de l'Irak par deux frappes de drone, des attaques qui coïncidaient avec une visite en Irak du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan.

De longue date, Bagdad et Erbil sont accusées de détourner le regard sur les bombardements turcs pour préserver l'alliance stratégique les unissant à la Turquie, partenaire commercial incontournable. Même si régulièrement des communiqués viennent condamner du bout des lèvres une violation de la souveraineté irakienne et les répercussions pour les civils.

A l'été 2022, des frappes d'artillerie imputées à Ankara contre une aire de loisirs ont tué neuf personnes, principalement des vacanciers venus du sud de l'Irak. La Turquie a nié toute responsabilité et accusé le PKK.

Fin juillet, les services du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, avaient évoqué une "visite à venir" en Irak du président turc Recep Tayyip Erdogan, un déplacement dont la date exacte n'a pas été dévoilée. (AFP, 17 sept 2023)

L’Azerbaïdjan se prépare à une nouvelle agression contre l’Arménie et le Haut-Karabakh

Vahé Gevorgyan, vice-ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie, a participé à Vienne (Autriche) le 12 septembre et a prononcé un discours lors de la session du Conseil permanent spécial de l’OSCE convoquée à l’initiative de l’Arménie.

L’Azerbaïdjan se prépare à une nouvelle agression militaire contre l’Arménie et le Haut-Karabakh a affirmé Vice-Ministre des Affaires étrangères d’Arménie à la session de l’OSCE.

Le vice-ministre des Affaires étrangères a attiré l’attention des représentants des États participants de l’OSCE sur l’aggravation de la crise humanitaire au Haut-Karabakh à la suite du blocage illégal par l’Azerbaïdjan du corridor de Latchine pendant 9 mois, ainsi que sur les actions visant à renforcer la situation sécuritaire le long de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan où sont déployés les forces azéries ainsi que sur la ligne de contact avec le Haut-Karabakh.

Vahé Gevorgyan a souligné que le blocus inhumain imposé par l’Azerbaïdjan aux 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh et l’arrêt complet de l’approvisionnement humanitaire, accompagnés du blocage délibéré d’infrastructures clés telles que l’électricité et le gaz, ont conduit à une crise humanitaire extrême, avec que l’Azerbaïdjan vise le Haut-Karabagh, subissent un nettoyage ethnique complet.

« Le blocus du Haut-Karabakh s’inscrit dans un contexte plus large et s’inscrit dans le cadre de décennies d’incitation à la haine contre les Arméniens, de politique de recours à la force et de menace de force, de violations flagrantes du droit humanitaire international et des droits de l’homme, qui sont des signes avant-coureurs de l’intention d’un génocide » a déclaré Vahé Gevorgyan.

Le vice-ministre arménien des Affaires étrangères a souligné que l’Azerbaïdjan devait répondre aux appels de la communauté internationale et mettre en œuvre sans condition la décision de 2023 de la Cour internationale de Justice, décision adoptée le 23 février et réaffirmée le 6 juillet visant à mettre fin au blocus illégal du corridor de Latchine et à assurer la circulation ininterrompue des personnes, des véhicules et des marchandises entre l’Arménie et le Haut-Karabakh dans les deux sens.

Vahé Gevorgyan a souligné l’urgence d’assurer un accès humanitaire sans entrave au Haut-Karabakh et l’implication des structures internationales compétentes sur le terrain.

Évoquant la situation sécuritaire dans la région, le vice-ministre arménien des Affaires étrangères a condamné le mouvement et l’accumulation de soldats, d’armes offensives et d’équipements militaires effectués par l’Azerbaïdjan le long de la frontière avec l’Arménie et de la ligne de contact avec le Haut-Karabagh. Il a souligné que ces actions ne sont rien d’autre qu’une menace de recours à la force, ce qui prouve que l’Azerbaïdjan se prépare à une nouvelle agression militaire contre l’Arménie et le Haut-Karabakh.

« Alors que l’Arménie reste déterminée à régler toutes les questions en suspens avec l’Azerbaïdjan exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques, nous attendons de la communauté internationale et de nos partenaires qu’ils fassent tous les efforts et utilisent les moyens à leur disposition pour empêcher une nouvelle agression dans notre région » a-t-il souligné.

Le vice-ministre des Affaires étrangères a réaffirmé l’engagement de l’Arménie à établir la stabilité et une paix durable dans la région, soulignant que cet engagement ne peut être mis en œuvre que dans des conditions d’exclusion de la force ou de son recours et de violations massives des droits humains fondamentaux.

Le discours a également souligné la nécessité d’efforts internationaux spéciaux pour garantir les droits et la sécurité de la population du Haut-Karabakh et d’un mécanisme de dialogue international solide entre Stepanakert et Bakou, qui permettra d’obtenir des résultats tangibles dans le processus. (Krikor Amirzayan, armenews.com, 12 septembre 2023)


Zangezur Corridor overshadows Turkey-Iran ties, warns Iranian news agency

In a noteworthy analysis, signed by Payman Yazdani, the Iranian Mehr News Agency focuses on Turkey's Foreign Minister recent visit to the capital of the Islamic Republic. According to the analysis, while Turkey and Iran are keen to develop bilateral and regional partnerships, there remain underlying disagreements. The success of their relationship will hinge on the balance between cooperation on mutual interests and navigating contentious issues like the Zangezur Corridor.

In the aftermath of recent elections, Turkey seems to be reshaping its foreign diplomacy, aiming to fortify ties with neighboring countries. Ankara’s diplomatic overtures are evident in the visit of its foreign minister, Hakan Fidan, to Tehran, underlines the Mehr News Agency.

Historically, Turkey and Iran have shared a keen interest in bolstering bilateral ties, especially in the realms of energy and trade. The latest engagements between the foreign ministers underscored a shared goal of achieving a $30 billion bilateral trade target. To achieve this, Iran's top diplomat, Amir-Abdollahian, stressed the need to update the preferential trade agreement between the two nations. Furthermore, emphasizing the substantial cross-border movement between their citizens, Amir-Abdollahian urged for intensified consular cooperation. Another significant point of discussion during Hakan Fidan's visit was Iran's longstanding claim to water rights from the Aras River, with Turkey assuring that it wouldn't curtail Iran's entitled share.

According to the article, regionally, the cooperation between these two significant powers, Turkey and Iran, could reshape the dynamics of the broader region. A key topic in their regional dialogues is countering armed and terrorist factions that jeopardize not only their national security but also regional peace. Effective handling of this concern, as both sides recognize, hinges on collaborative efforts involving not just Turkey and Iran but also Iraq and Syria.

Notably, Fidan's trip to Tehran followed his discussions with Russia's Foreign Minister and Amir-Abdollahian's visit to Damascus. This sequence suggests that, facilitated by Iran's mediation, a thaw in the frosty relations between Ankara and Damascus might be on the horizon. Both Syrian and Iranian authorities have implied that any potential rapprochement largely rests on Turkey's withdrawal from Syrian territories.

Another point on the regional cooperation agenda was the potential for a trilateral economic discourse involving Tehran, Riyadh, and Ankara. Strengthened ties between Iran, Saudi Arabia, and Turkey could be pivotal in ensuring stability in West Asia, with ripple effects possibly felt beyond the region.

However, it’s not all accord and unity. The Mehr's analysis stresses that, a significant point of contention between Iran and Turkey is the proposed Zangezur Corridor. Although Iranian officials welcomed comprehensive collaboration with Turkey, they unequivocally voiced their opposition to any alteration in regional borders or the geopolitical landscape, specifically referencing the proposed corridor. Iran's contention is that the Zangezur Corridor could divert the region's geopolitical advantages in favor of NATO and Israel. A key concern for Iran is that this corridor might offer NATO an entry point to the Caspian Sea.

The Zangezur corridor (Armenian: Զանգեզուրի միջանցք, romanized: Zangezuri mijantsk; Azerbaijani: Zəngəzur dəhlizi) is a plan for a transport corridor which, if implemented, would give Azerbaijan unimpeded access to Nakhchivan Autonomous Republic without Armenian checkpoints via Armenia's Syunik Province and, in a broad sense, for the geopolitical corridor that would connect Turkey to the rest of the Turkic world.  (gerçeknews, 5 September 2023)

Vandalisme sur le monument commémoratif génocide 1915 en Belgique

Le communiqué de presse
Fédération des Araméens (Syriaques) de Belgique:

C’est avec une profonde tristesse que nous avons constaté, ce dimanche 27 août, la dégradation du monument de commémoration du génocide des Araméens de 1915, inauguré à Jette, avec le soutien des autorités communales, il y a maintenant 8 ans. Le monument a été taggué de manière à recouvrir complètement les mentions qui y sont inscrites en langue française, en insistant pour tenter de les rendre illisibles, sur les mots « génocide » et « 500.000 victimes ».

Il s’agit d’un acte grave de négationnisme que nous condamnons fermement. Ce monument, dédié au recueillement et au souvenir, honore la mémoire des victimes d’une tragédie qui a profondément marqué l’histoire des Araméens. Il représente bien plus qu’un simple monument, en incarnant les souvenirs, les émotions et les enseignements que nous devons préserver pour les générations futures, peu importe leur origine ou religion. En le dégradant de cette manière, ce sont les histoires de ces vies brisées, et de ces populations effacées que l’on a tenté de ternir.

Face à cet affront envers le respect et la dignité des victimes et leurs descendants, nous souhaitons insister sur le devoir de mémoire qui relève de tous. La préservation du souvenir de cette tragédie est un devoir de citoyen que nous devons respecter, sans quoi l’histoire continuera de se répéter. Nous encourageons les membres de la société civile ainsi que les autorités compétentes à condamner cet acte odieux et à se mobiliser pour que cela ne se reproduise plus jamais. En ces moments douloureux, réaffirmons notre engagement à préserver la mémoire des victimes et à honorer leur héritage.

Ensemble, nous démontrerons que notre détermination à préserver le passé et à construire un avenir empreint de compassion est plus forte que toute tentative de destruction.

Nous tenons à remercier la commune de Jette qui a, dès ce lundi 28 août, fait le nécessaire pour nettoyer le monument et ainsi apaiser les esprits.

Fédération des Araméens (Syriaques) de Belgique Co-signé par : Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind (CCLJ) Collectif belge pour la prévention des crimes de génocide et contre les négationnismes, Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB) Comité des Arméniens de Belgique Ibuka Mémoire & Justice Institut Syriaque de Belgique Réseau International Recherche et Génocide (RESIRG asbl)


Politique intérieure/Interior Politics

Cracks in Turkey's opposition could secure local election revenge for Erdoğan

As a result of a successful collaboration with other parties in the 2019 local elections, Turkey's main opposition Republican People's Party (CHP) managed to wrest control of İstanbul and Ankara, ending the 25-year dominance of President Recep Tayyip Erdoğan's ruling party and its predecessors in these cities.

The underlying factor in these victories was the CHP's ability to secure the backing of both the secular nationalist Good (İYİ) Party and the Kurdish-focused Peoples' Democratic Party (HDP).

This success in the local elections bolstered hopes ahead of the dual polls in May that the end of Erdoğan's era was approaching. Yet, the president both defeated CHP leader Kemal Kılıçdaroğlu, backed by an even wider coalition including two splinter movements from his AKP, and maintained the parliamentary majority with his allies.

The defeat in what was considered Erdoğan's toughest elections amid dire economic challenges has caused fractures among the opposition parties, as well as an internal struggle within the CHP. This may lead to the lack of a wide coalition against the ruling bloc in the upcoming local elections scheduled for the end of March next year.

After months of criticism towards the CHP and mixed signals about the local elections, the Good Party declared on Wednesday that it would run independently, following a meeting of the party's executive board.

The Green Left Party, the successor to the HDP, had already indicated its intention to field its own candidates, albeit without entirely ruling out the possibility of cooperation.

Future possibilities

Given that there are still more than six months until the elections and that these politicians have a track record of backtracking from their bold statements, it's too early to completely rule out a broader coalition against the ruling bloc.

However, the challenges are greater than before. Firstly, the very idea of forming the broadest coalition possible to defeat Erdoğan suffered a serious blow in the last election. Before the runoff vote, Kılıçdaroğlu even secured the support of the ultranationalist Victory (Zafer) Party, in addition to the so-called Table of Six and the pro-Kurdish Green Left, yet still couldn't defeat Erdoğan.

This conclusion is underscored by the stances taken by both the Good Party and the Green Left, as they now assert their roles as proponents of a "third way," separately, of course, in Turkey's evolving political landscape.

In a speech in late August, Good Party leader Meral Akşener said the bipolar political landscape created by the current alliance system "deepens polarization and benefits the ruling power."

In an interview with well-known journalist Fatih Ataylı on his YouTube channel last week, she repeated these views and said "we are determined not to take part in this alliance system."

When asked whether they are willing to risk the AKP winning the local elections due to this decision, she replied, "We are willing to risk everything. Perhaps our candidates will be elected."

It's also worth noting that Akşener has ruled out any "direct or indirect cooperation with separatist movements," apparently referring to the Green Left.

Nevertheless, the mayors of Ankara and İstanbul, both confirmed by Kılıçdaroğlu to seek re-election, remain optimistic that Akşener could return to the alliance.

Ankara Mayor Mansur Yavaş, who shares the same nationalist background as the Good Party, said, "A lot can happen until the election. We will see if the decision changes," as quoted by Saygı Öztürk, the representative of the Sözcü media group in Ankara.

İstanbul Mayor Ekrem İmamoğlu also expressed his belief that an alliance was still necessary, and that Akşener had not closed the door on it.

Meanwhile, it's noteworthy that Akşener had touted for the presidential candidacy of İmamoğlu or Yavaş rather than Kılıçdaroğlu, due to their popular support. This dispute caused a brief rupture in the opposition alliance just about two months into the May elections. After the elections, Akşener criticized the mayors for not showing courage to become a candidate.

Both mayors are unlikely to defeat AKP candidates without the support of the Good Party and the Green Left. In 2019, İmamoğlu won the mayoral race by a margin of only around 13,000 votes. After a rerun election due to allegations of irregularities, the margin widened to 10 points. In Ankara, Yavaş defeated the AKP candidate by only 3 points.

In the parliamentary election in May, the Good Party received 8% and 12.8% of the vote in İstanbul and Ankara, respectively, whereas the Green Left got 8.19% of the vote in İstanbul and 3.19% in Ankara.

The situation is similar in Adana, Mersin and Antalya, three greater cities where the CHP took over from the AKP in the last election.

A possible change in the CHP leadership could add another variable to whether the CHP can bring together the Green Left and the Good Party.

Özgür Özel, the leader of CHP's parliamentary group, announced his candidacy for the party leadership today. He immediately got the backing of İmamoğlu, who has spearheaded the anti-Kılıçdaroğlu movement in the party since the May elections. The date of the party congress will be decided after October.

The Good Party

One reason behind Good Party's decision could be their failure to achieve the expected vote share in the last two elections where they collaborated with CHP.

The party was founded in 2017 by a group of politicians who split from the Nationalist Movement Party (MHP), the main allies of Erdoğan. The party received slightly less than 10% of the vote in both the 2018 and 2023 elections.

Following the May elections, some senior party figures contended that the alliance with the CHP had incurred them a loss of votes. According to their assessment, the party's attempt to establish itself as a center-right entity fell short in capturing the support of right-wing voters who remained skeptical about the CHP.

Right now, the party may be prioritizing expanding its voter base over incurring an election loss to the AKP by backing the CHP, as implied by Akşener's words in the Youtube interview, "We did not establish this party to make the CHP win elections."

The Green Left

The Green Left has also indicated its inclination to run independently in the local elections, although not as emphatically as the Good Party.

The co-spokesperson and Member of Parliament for the Green Left Party, İbrahim Akın, told Artı TV, "We believe that it is not possible to provide unconditional support like we did in the 2019 elections under current circumstances."

Implicitly referring to the Good Party's stance, he added, "It is difficult to come together with approaches that ignore [us]. If this situation changes, we are open to dialogue. If not, we are ready to chart our own course."

Nevertheless, the party's main priority appears to be its own recovery following the disappointing election results rather than focusing on cooperation with other parties.

After the two-day congress on September 10-11, the party released a declaration, directing substantial criticism towards the main opposition over its silence against the persecution of the Kurdish political movement. In particular, it mentioned the CHP's inaction towards the government's takeover of almost all the municipalities won by the HDP in the 2019 election, and the lift of the legislative immunities of HDP deputies.

The pro-Kurdish parties may have supported the CHP as the "least-worst" option in the past two elections, but they might now struggle in finding a compelling reason to continue doing so. With Erdoğan securing the presidency regardless, and the CHP's moderated nationalism falling short of their expectations, it may not make much of a difference whether the AKP or the CHP wins the mayoral races in İstanbul and Ankara.

The Green Left's declaration also highlights this, reiterating their commitment to build a "third way against the two hegemonic class blocs."

For the 2024 elections, the declaration sets the party's target as to take back the municipalities in Kurdish majority provinces that are run by government-appointed officials. The mayors had been dismissed by the Interior Ministry due to "terrorism-related" investigations against them.

With opposition parties in this state of disarray, Erdoğan continues to emphasize his determination to win back metropolitan municipalities, notably İstanbul and Ankara, from the CHP. (gerçeknews, 13 September 2023)

La Turquie en tournée auprès des investisseurs internationaux

La Turquie, en proie à une sévère crise économique, va entreprendre une grande tournée des investisseurs dont beaucoup ont déserté ces dernières années, effrayés par le durcissement du pouvoir et l'instabilité économique.

Le ministre turc des Finances, Mehmet Simsek, a annoncé jeudi le lancement d'une série de rencontres qui débutera cette fin de semaine avec les pays du G20 réunis en sommet en Inde et continuera en Europe et à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies.

Simultanément, la Banque mondiale a annoncé son plein soutien à la nouvelle équipe du ministre et de la banque centrale, se disant "déterminée à accompagner la Turquie dans la mise en oeuvre de ses politiques" destinées à rétablir la stabilité économique du pays.

"Nous allons au G20 demain puis j'irai en Allemagne juste après. Nous nous rendrons ensuite à New York avec notre président pour des réunions à l'ONU. Il y aura des rencontres avec des investisseurs. Puis nous irons à Londres et en Asie", a déclaré Mehmet Simsek devant des journalistes dont celle de l'AFP.

"Il n'y aura pas un investisseur avec lequel nous ne dialoguerons pas", a promis le ministre, nommé après la réélection fin mai du président Recep Tayyip Erdogan.

Les investissements directs étrangers ont fortement reculé en Turquie ces dernières années alors face à l'effondrement de la monnaie et à l'inflation.

La part d'obligations turques détenues par des obligataires étrangers est désormais inférieure à 1%, contre 20% environ en 2015, selon les statistiques officielles.

L'inflation a atteint 58,9% sur douze mois en août, après avoir reflué en juin à 38,2%. Elle avait culminé à 85,5% en octobre 2022.

Selon les projections publiées mercredi, le gouvernement table sur une inflation à 33% en 2024 puis 15,2% en 2025 et enfin 8,5% en 2026.

Pour endiguer l'inflation, la banque centrale turque a progressivement relevé son principal taux directeur de 8,5% à 25% depuis juin.

Le président Erdogan s'était auparavant opposé au relèvement des taux, affirmant - à rebours des théories économiques classiques - que les taux d'intérêt élevés favorisent l'inflation.

Le chef de l'Etat s'est dit mercredi favorable à la poursuite "d'une politique monétaire restrictive", semblant se ranger à l'orthodoxie de sa nouvelle équipe d'experts sur les taux d'intérêt et soutenir pleinement les options conventionnelles prônées par son ministre des Finances.

Dans ces conditions, la Banque mondiale entend accroître son soutien à la Turquie de 18 milliards de dollars, en supplément des 17 déjà alloués, son représentant à Ankara, Humberto Lopez, estimant dans un communiqué qu'elle va "dans la bonne direction". (AFP, 7 sept 2023)

Le nouvel ennemi d’Ankara : Les Casques bleus en Chypre

Ragıp Duran, TVXS.GR, 25 août 2023

"La direction de la RTCN (La République Turque du Chypre du Nord, entité autoproclamée  qui n’est reconnue que par Ankara) était déjà en conflit avec la République de Chypre et la Grèce, elle a également des problèmes avec l’Union Européenne et les Etats Unis. Comme si tout cela ne suffisait pas, elle combat maintenant l’UNFICYP (Forces des Nations Unies pour le maintien de la Paix en Chypre/Casques bleus)" observe le Prof. Baskin Oran, spécialiste des relations internationale dans sa chronique du 24 août publiée par Arti Gercek, site d’information indépendant.

L’auteur analyse les développements récents causés par la police et l’armée turque dans la zone démilitarisée sous le contrôle de l’ONU à Chypre, dont le nord est sous l’occupation militaire d’Ankara depuis l’invasion en juillet 1974. Faut-il rappeler que le gouvernement installé par Ankara dans cette partie de l’île dépend entièrement, c'est-à-dire politiquement et financièrement du régime d’Ankara. La Turquie nomme depuis 49 ans des ambassadeurs à ‘’la RTCN’’, mais ces diplomates sont les uniques étrangers en poste dans la partie turque de Nicosie et ils sont traités par une partie des locaux comme un ‘’Gouverneur de colonie’’.

Les responsables de la RTCN avec l’accord d’Ankara ont voulu construire une route sur la  Ligne Verte (180 km.), zone tampon sous l’autorité de l’UNFICYP, sans demander la permission de l’ONU, pour raccourcir le trajet entre le village greco-turc de Pyla et la partie turque de l’île. Les policiers et les soldats turcs n’ont pas hésité à s’opposer violemment contre les officiels de l’UNFICYP.  

Quatre Casques bleus étaient blessés et ses véhicules étaient endommagés alors qu'ils tentaient de bloquer "des travaux de construction non autorisés" près de Pyla.

Le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence,  a condamné les attaques, qui pourraient "constituer un crime en vertu du droit international". "Cette action est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité et constitue une violation du statu quo dans la zone tampon de l'ONU", ont insisté les 15 membres du Conseil.

Ankara, soutien encore et toujours les responsables de la RTCN.

La partie nord du Chypre sous l’occupation d’Ankara est appelée ‘’La Petite Patrie’’ dans la terminologie officielle. ‘’Tout ce qui existe en Turquie doit également y  exister’’ selon la formule des officiels d’Ankara. A commencer par le nationalisme et la violation de l’ensemble des règles juridiques et politiques. ‘’La RTCN est une sorte de refuge d’Ankara pour l’ensemble des opérations illégales et illégitimes militaires, politiques ou financières’’ avait constaté Sener Levent, directeur de publication du quotidien Afrika, publié dans la partie turque, unique journal qui s’oppose contre la domination d’Ankara.

Il y a eu au moins trois informations qui ont encouragé Ankara et les responsables de la partie turque du Chypre avant l’incident de Pyla :

+ La Fédération de Russie a demandé aux autorités turques de l’île l’ouverture d’une représentation diplomatique russe dans la partie turque de Nicosie.

+ M. S. Wilson, membre de la Chambre des Communes de la Grande Bretagne avait prononcé le 2 août dernier un discours dans lequel il a demandé la reconnaissance diplomatique par Londres de la RTCN.

+ L’avion du sénateur américain M. P. Sessions, qui était reçu par le Président chypriote turc  Ersin Tatar,  avait atterri directement sur l’aéroport turc d’Ercan/Nicosie  le 3 août, alors que Ercan ne reçoit des vols que de la Turquie.

Il faut également rappeler que le ministre des affaires étrangères de la partie turque M.Tahsin Ertuğruloğlu, avait récemment déclaré que ‘’la durée de la visite de l’UNFICYP est fini. Il faut qu’ils signent un accord militaire avec la RTCN ou bien il faut qu’ils quittent la région’’.  

Enfin un détail folklorique mais spectaculaire : Le chef des Loups Gris, le Président du parti d’Action Nationaliste, extrême-droite, M.Devlet Bahceli, a publié un vidéo sur la toile tout de suite après l’incident de Pyla dans lequel il se promenait dans son office avec un chapelet à la main et portant de longues bottes. (Porter des bottes signifie en turc déclarer la guerre). ‘’Chypre appartient aux turcs’’ était inscrit sur les bottes.

‘’Ankara ne respecte pas le droit ni sur son propre territoire ni à l’étranger’’ conclut le Professeur Oran.


Forces armées/Armed Forces

Turkey launches military operation near Iran border

The Turkish Armed Forces (TSK) has launched a military operation in Hakkari, a predominantly Kurdish-populated province in the country's east, targeting the Kurdistan Workers' Party (PKK).

The operation specifically targets the rural areas near the villages of Aşağı Uluyol (Tilorana Jêr) and Yukarı Uluyol (Tilorana Jor) in the Yüksekova district, near Turkey's border with Iran, Mezopotamya Agency (MA) reported.

As part of this operation, a bridge used for accessing the Horê, Beresor, and Conî plateaus from these villages has been sealed off by soldiers utilizing armored vehicles. Additionally, a strict cordon has been placed around the villages.

Those who own sheep in the Beresor Plateau found their passage obstructed, preventing them from herding their livestock. This, in turn, forced shepherds to return to their village without being able to tend to their sheep.

Since the early morning hours, the military has been actively involved in the operation, with numerous troops transported to the area using armored vehicles. The region close to the Iran border has witnessed heightened activity of reconnaissance and armed drones. (BIA, 20 September 2023)

Bagdad condamne "les agressions répétées" d'Ankara après un raid meurtrier

La présidence à Bagdad a condamné mardi les "agressions répétées de la Turquie" en territoire irakien au lendemain de la mort de trois membres des services antiterroristes kurdes dans une frappe de drone attribuée à Ankara.

Mardi soir, la diplomatie turque a répliqué en accusant ces forces --affiliées à un grand parti kurde irakien-- de s'entraîner avec des "terroristes du PKK/YPG", en allusion au Parti des travailleurs du Kurdistan et aux Unités de protection du peuple, mouvement syrien.

Au Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, l'armée turque a installé depuis 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires pour lutter contre le PKK, classé groupe "terroriste" par Ankara et plusieurs pays occidentaux.

Mais lundi la frappe de drone a visé l'aérodrome d'Arbat, près de Souleimaniyeh, où se trouvaient des forces des services antiterroristes du Kurdistan. Le bombardement a fait trois morts et trois blessés parmi leurs effectifs, rare attaque contre les forces régulières de la région autonome.

"L'ambassadeur turc sera convoqué à Bagdad pour lui remettre une lettre de protestation adressée à la présidence turque", ont indiqué mardi dans un communiqué les services du président irakien Abdel Latif Rachid.

Le drone est entré "dans l'espace aérien irakien via la frontière avec la Turquie", avait assuré plus tôt mardi le général Yehya Rassoul, porte-parole du Commandant en chef des forces armées à Bagdad.

- Entraînement avec "des terroristes" -

Le ministère turc des Affaires étrangères a réagi en soirée sans toutefois reconnaître ouvertement que l'armée d'Ankara était responsable de la frappe.

"Il semblerait qu'au moment de l'explosion, des membres du +groupe antiterroriste+ affilié à l'UPK (Union patriotique du Kurdistan, ndlr) s'entraînaient avec des terroristes du PKK/YPG", selon un communiqué.

"Ce dernier incident confirme une fois de plus la justesse de notre action à Souleimaniyeh, où l'organisation terroriste a pratiquement pris la population en otage", ajoute la diplomatie turque.

En avril, la Turquie avait fermé son espace aérien aux vols en provenance et à destination de l'aéroport de Souleimaniyeh, y dénonçant une "intrusion" du PKK.

Quelques jours plus tard, l'Irak accusait Ankara d'avoir mené un "bombardement" aux abords de cet aéroport -- pendant que s'y trouvait des soldats américains et le commandant d'une coalition syrienne dominée par les Kurdes et alliée à Washington, les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Mardi, réagissant au bombardement contre l'aérodrome d'Arbat, le Premier ministre du Kurdistan Masrour Barzani a condamné "une violation de la souveraineté".

- "Eloignés de la frontière" -

La Turquie et l'Iran sont souvent pointés du doigt pour des frappes de drone visant au Kurdistan d'Irak leurs oppositions respectives, implantées dans ce secteur depuis des décennies.

Ces derniers jours, Bagdad était en discussion avec Téhéran concernant la présence au Kurdistan d'Irak de groupes armés de l'opposition kurde iranienne.

Il y a un an, Téhéran avait bombardé à plusieurs reprises les positions de ces groupes. Ils étaient accusés d'infiltrer l'Iran pour mener des attaques contre les forces iraniennes. Et d'être impliqués dans le mouvement de contestation déclenché en Iran après la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne interpellée par la police des moeurs en septembre 2022.

Téhéran avait fixé le 19 septembre comme date-butoir et menaçait de représailles si Bagdad n'appliquait pas un "accord sur la sécurité" prévoyant le désarmement de ces groupes et leur éloignement de la frontière.

Mardi dans un communiqué, Bagdad a assuré avoir "respecté ses engagements" et avoir transféré ces groupes "vers un secteur éloigné de la frontière".

"Ces groupes ont été désarmés en vue de leur attribuer le statut de réfugiés", ajoute le communiqué publié par un haut comité chargé de l'application de l'accord, précisant que les gardes-frontières de l'armée irakienne fédérale ont été déployés dans ces secteurs frontaliers.

"Des progrès significatifs ont été réalisés", a confirmé à l'AFP Jeanine Hennis-Plasschaert, représentante spéciale de l'ONU en Irak, interrogée sur l'application de l'accord. "Toutes les parties sont sincèrement engagées sur l'accord. La sécurité à long-terme est essentielle pour tous". (AFP, 19 sept 2023)

Affaires religieuses / Religious Affairs

A l'ONU, des dirigeants musulmans s'en prennent à l'Europe sur les profanations du Coran

Des dirigeants de pays musulmans -- Turquie, Iran, Qatar -- ont profité mardi de la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU pour s'en prendre à des pays européens, notamment la Suède, où ont eu lieu d'"ignobles" profanations et autodafés d'exemplaires du Coran.

C'est le président turc Recep Tayyip Erdogan qui a été le premier à la tribune des Nations unies à dénoncer ces attaques "intolérables" en Europe supposées contre l'islam.

Un réfugié irakien en Suède, Salwan Momika, a déclenché une vague d'indignations internationales en juin en brûlant et piétinant le Coran devant la plus grande mosquée de Stockholm au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête célébrée par les musulmans à travers le monde.

L'Irak a demandé la semaine dernière à la Suède son extradition. Cette dernière a condamné les profanations du Coran tout en soulignant la prévalence de la liberté d'expression et de rassemblement sur son sol.

Le gouvernement du Danemark voisin a présenté fin août un projet de loi pour interdire les autodafés du livre saint de l'islam.

De son côté, le président Erdogan met depuis des mois la pression sur la Suède pour qu'elle prenne des mesures contre ces profanations, dans un contexte de fortes tensions entre les deux pays: Ankara a fini en juillet, après 14 mois de blocage, par lever son veto à l'adhésion de la Suède à l'Otan. La Turquie reproche à Stockholm une mansuétude supposée envers des militants kurdes réfugiés sur son sol.

Lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le chef de l'Etat turc a estimé que "le racisme, la xénophobie et l'islamophobie", dans des pays européens qu'il n'a pas cités, avaient atteint des seuils "intolérables".

Accusant "des politiciens populistes de nombreux pays de continuer à jouer avec le feu", M. Erdogan a jugé encore que "les attaques ignobles en Europe contre le Coran (...) assombrissaient l'avenir" du Vieux continent.

Dans un discours également très dur contre l'ennemi américain et l'Occident en général, le président conservateur iranien Ebrahim Raïssi a assuré que "le feu de l'irrespect ne viendrait pas à bout de la vérité divine".

- Embrasser le Coran -

Le dirigeant de la République islamique chiite a brandi plusieurs fois un exemplaire du Coran qu'il a embrassé du bout des lèvres avant de le poser sur le pupitre.

"L'islamophobie et l'apartheid culturel que l'on peut observer dans des pays occidentaux
-- allant de la profanation de livres saints du Coran à l'interdiction du hijab dans des écoles -- et d'autres et nombreuses discriminations regrettables, ne relèvent pas de la dignité humaine", a fustigé M. Raïssi, sans citer ni la Suède, ni la France.

M. Raïssi est à l'ONU au moment où les Occidentaux affichent leur solidarité avec le peuple iranien, un an après la mort de la jeune femme kurde Mahsa Amini qui avait provoqué des manifestations massives.

De son côté, l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, dont le richissime Etat du Golfe est l'allié des Occidentaux, a affirmé que "le Coran était trop sacré pour être profané par un idiot".(AFP, 20 sept 2023)

Diyanet will develop education for children related to conversion to Islam

With a change made in the 'Duties and Working Regulation' of the Diyanet (Presidency of Religious Affairs), the authority to prepare educational programs, course materials, textbooks, and supplementary educational materials for children aged 4-6, as well as for youth and adults, has been granted to the General Directorate of Educational Services of the Diyanet.

The changes in the 'Duties and Working Regulation' of Diyanet have been published in the Official Gazette. Within the scope of the changes, the responsibilities of the General Directorate of Educational Services have been expanded.

As part of the changes, the General Directorate has been granted the authority to prepare educational programs, course materials, textbooks, and supplementary educational materials for children aged 4-6, as well as for youth and adults.

Activities related to conversion to Islam

With this regulation change, the Diyanet Presidency's General Directorate of Educational Services will also carry out activities related to conversion to Islam (ihtida) both domestically and abroad, follow up on the procedures for those who convert to Islam, and maintain records related to these documents.

Learning of Qur'an

The General Directorate will also be responsible for promoting the proper recitation, understanding, and learning of the Qur'an, establishing Qur'an courses and Qur'an education centers for those who want to memorize the Qur'an, organizing courses for those who want to receive religious education, and handling procedures related to these courses and centers.

Furthermore, the Directorate will open dormitories and hostels for students attending the courses and centers, ensuring the coverage of their expenses while staying there. (BIA, 15 September 2023)

Le préfet d’Istanbul désire interdire l’alcool

Ragıp Duran, TVXS.GR, 3 sept 2023

Le 17 août dernier, la préfecture a publié une circulaire dans laquelle elle interdit ‘’la vente et la consommation de l’alcool dans les parcs et places publiques, sur les rues et les plages ainsi qu’autres lieux publics’’. Elle voulait protéger ‘’la sécurité des citoyens’’. Mais devant les protestations le préfet a du jeudi, rectifier le tir.

- Il est sûr que la Préfecture ne s’occupe pas de la ‘’sécurité des citoyens ’, car il y a encore et tous les jours des dizaines d’Istanbuliotes morts ou blessés dans les accidents de route surtout de moto en plein centre-ville.

- S’il faut s’occuper de la sécurité des citoyens, la Préfecture doit prendre des mesures contre les bandes mafiatiques armés qui s’entretuent ou bien qui tuent les passagers innocents.

- Alors que les résidents de la ville demandent depuis au moins 10 ans de nouveaux taxis, c’est toujours la Préfecture qui ne les autorise pas.

- Le gouvernement surtaxe déjà toutes les boissons à base d’alcool. C’est le Trésor qui s’enrichit. Mais quand même le Préfet veut maintenant interdire la consommation de l’alcool sur la place publique.

- Cette interdiction est le reflet d’un réflexe de classe. Car devant la hausse des prix, les ouvriers, les étudiants, les pauvres ne peuvent plus aller dans les restaurants même populaires, alors ils n’ont que la rue comme espace d’amusement et pour prendre de l’alcool.

- Cette interdiction est politique. Car les rues, les parcs, les places publiques sont les espaces où les opposants peuvent manifester et exprimer leur mécontentement contre le régime. La préfecture désire neutraliser la nature anti-régime des places publiques.

- Il est clair que le régime veut imposer son style de vie à l’ensemble de la population. Nous savons déjà qu’au nom de l’İslam, Erdogan est catégoriquement contre la consommation de l’alcool. Alors que même le Coran n’a pas interdit la consommation de l’alcool, car il interdit seulement ‘’l’abus de l’alcool’’ et ‘’l’état d’ivresse’’…et qu’aucune loi de la république de la Turquie n’interdit non plus la consommation de l’alcool…et je dois ajouter que c’est l’Etat lui-même, à travers l’administration du Monopole qui produit et distribue les boissons à base d’alcool. De plus, la préfecture n’a pas juridiquement le droit d’interdire l’alcool.

- Cela commence avec l’interdiction de l’alcool. Puis viendra l’obligation de faire la prière 5 fois par jour pour l’ensemble de la population. Et puis toutes les femmes seront obligées de porter le voile islamique. C’est ainsi qu’ils veulent établir le mode de vie islamiste.

- L’interdiction de la préfecture est contre la Constitution et la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Elle est contre la protection de la vie privée. Elle est contre le laïcisme.

- Les médias du régime soutiennent cette interdiction et prétendent que même les pays occidentaux interdisent la consommation de l’alcool sur les places publiques. C’est faux. Alors appliquons donc l’ensemble des dispositions des législations des pays démocratiques de l’Europe.

Voici quelques citations tirées des chroniques des journalistes, des intellectuels et des juristes publiés cette semaine.

Le Barreau d’Istanbul, qui cite les raisons juridiques, politiques et sociales de son opposition, a déposé une plainte devant le Tribunal Administratif pour l’abrogation de la circulaire préfectorale.

Devant ces protestations, la préfecture a dû faire jeudi un pas en arrière et elle a publié un communiqué précisant que l’interdiction visait essentiellement ‘’ceux qui perturbent l’ordre public’’.

Le régime de l’Homme Unique n’a pas pu, malgré 21 ans de pouvoir, imposer le mode de vie soi-disant ‘’islamique’’ sur l’ensemble des citoyens. Ennemi fervent du laïcisme, de l’alcool et des libertés publiques, Erdogan n’a pas autre moyen que l’interdiction des pratiques qu’il n’approuve pas: Interdiction des marches et manifestations d’opposition, interdiction des festivals de musique, interdiction des partis ou organisations politiques de l’opposition, enfin interdiction de toute action légale et légitime qui peut affaiblir sa domination.

Erdogan avait même osé en novembre 2017 traiter Atatürk et İsmet İnonu de ‘’deux ivrognes’’: ‘’Est-ce la loi rédigée par deux ivrognes est plus importante que les ordres du Coran ? Comme la Turquie n’est plus un Etat de droit depuis maintenant au moins 10 ans, l’opposition n’a pas la capacité ni les moyens de protéger les droits des citoyens. D’ailleurs, la principale formation de l’opposition, les Kémalistes du CHP (Parti Républicaine du Peuple, 169 sièges sur 600) n’a pas dit un seul mot contre l’interdiction de la préfecture. Elle se croit ‘’plus musulmane’’ qu’Erdogan et a peur de perdre le soutien des électeurs de droite, alors qu’il l’a déjà perdu.

Faut-il par ailleurs préciser qu’une partie de l’opposition (!) croit que le laicisme se définit essentiellement par la liberté de consommation d’alcool.

La hausse des prix des boissons à base d’alcool et l’interdiction de l’alcool poussent les addicts, surtout les pauvres, à produire du raki ou bien de la bière chez eux d’une façon amateur.

Il y a également de plus en plus de producteur du marché noir, profitant des conditions actuelles, qui produisent et vendent du raki illégal, qui cause parfois même la mort des consommateurs malheureux.

‘’Nous n’avions qu’un seul soulagement contre les bêtises du gouvernement. Et maintenant ils empêchent notre seul plaisir’’ se lamente un syndicaliste de gauche.

Ebrar Karakurt is subjected to unacceptable attacks by a vocal minority

In a statement posted on its social media account today, the Galatasaray Thought Association addressed the hate speech directed at Turkey Women's National Volleyball Team player Ebrar Karakurt.

The statement summarized, "To marginalize people based on their nationality, language, religion, gender, or sexual orientation is a hate crime. The attacks on Ebrar by a vocal minority with a loud voice are absolutely unacceptable. We stand by our athlete, as the Galatasaray Thought Association."

Sports commentator and Hürriyet Newspaper columnist Güntekin Onay, who hosts a program on beIN Sports, on the other hand, responded to former Ankara Metropolitan Municipality Mayor Melih Gökçek, who had targeted Ebrar Karakurt for her sexual orientation two days ago (September 2), saying, "It's unclear what you do for a living and how you make money."

What happened?

Former Ankara Mayor Melih Gökçek, on September 2, quoted a post made by player Ebrar Karakurt on social media for humor and said, "You are an LGBT person who is not worthy of the national team."

In addition to Gökçek, Özlem Doğan, the Ankara Representative of Milat Gazetesi, also stated, "My real expectation is that someone like Ebrar should be removed from the Turkish National Volleyball Team."

The pro-government media that targeted Karakurt due to her sexual orientation made headlines emphasizing Cuban-origin player Melissa Vargas among the other players of the Turkish Women's Volleyball Team after the team's victory in the 2023 European Women's Volleyball Championship on the night of September 3.

Meanwhile, members of the Turkey Women's National Volleyball Team continue to show their support for Karakurt. İlkin Aydın, who plays as a smasher on the team, responded to the targeting in one of her appearances by saying, "I was born free, and I will live freely."

Women's volleyball team received extensive support on social media from women and LGBTQ+ rights advocates.

Designer Mahir Akkoyun dedicated a rainbow design featuring Melissa Vargas' silhouette to the players of the team who has won the European Championship. (BIA, 4 September 2023)

Socio-économique / Socio-economic

La Turquie relève son taux directeur à 30%, au plus haut depuis 2003

Feu la politique hétérodoxe du président Erdogan: la banque centrale turque a de nouveau relevé jeudi de cinq points de pourcentage son principal taux directeur, désormais fixé à 30%, pour tenter d'endiguer une inflation en plein rebond.

Ce taux, plafonné à 8,5% en juin, atteint désormais un niveau inconnu depuis 2003 en Turquie, pays en proie à une sévère crise économique.

Reconnaissant que "l'inflation a été supérieure aux attentes en juillet et août" en raison notamment de la flambée des prix du pétrole, la banque centrale turque annonce de nouveaux relèvements des taux dans les mois à venir, "jusqu'à une amélioration significative des perspectives d'inflation".

Mais cette hausse attendue -- la quatrième de suite -- est encore jugée insuffisante par beaucoup: l'inflation s'est accélérée à 58,9% sur un an en août après avoir reflué à 38,2% en juin, repartant vers les sommets d'octobre 2022 (85,5%), bien au-delà du niveau des taux accordés aux particuliers.

"Très bonne décision de la part de la banque centrale turque. N'oublions pas qu'ils ont désormais augmenté les taux d'un montant cumulé de 2.150 points de base (depuis juin, NDLR), même si avec l'inflation (...) les taux d'intérêt réels restent très fortement négatifs", a souligné l'économiste Timothy Ash, de BlueBay Asset Management.

Une hausse aussi forte des taux directeurs relevait pourtant de la science-fiction il y a encore cinq mois: le président Recep Tayyip Erdogan, alors en campagne pour sa réélection, continuait de soutenir la baisse des taux directeurs, privilégiant la croissance et l'emploi à la stabilité des prix.

Le chef de l'État turc, qui affirme à rebours des théories économiques classiques que les taux d'intérêt élevés favorisent l'inflation, a cependant infléchi sa position ces derniers mois, laissant depuis juin sa nouvelle équipe économique revenir à des politiques plus conventionnelles.

"Nous ferons revenir l'inflation à un chiffre à l'aide d'une politique monétaire restrictive", a-t-il déclaré début septembre, semblant avoir acté la nécessité de nouvelles hausses de taux.

- Surchauffe -

 Les économistes continuent toutefois de s'inquiéter de la surchauffe de l'économie turque, les taux d'intérêt actuels, toujours largement inférieurs à l'inflation, incitant les consommateurs à dépenser rapidement leur argent.

"L'économie turque ne ralentit pas aussi rapidement que nous le pensions il y a quelques mois", écrivait mi-septembre Liam Peach, analyste du cabinet Capital Economics. Ce même analyste a jugé jeudi que le taux directeur atteindra "au moins 35% à la fin de l'année".

L'agence de notations Fitch a relevé début septembre sa perspective concernant la Turquie de "négative" à "stable", saluant le retour à une "politique plus conventionnelle et cohérente".

Fitch estime toutefois qu'"il subsiste une incertitude quant à l'ampleur, à la longévité et au succès de l'ajustement politique visant à réduire l'inflation, en partie à cause de considérations politiques".

Le ministre turc de l'Économie Mehmet Simsek, dont la nomination début juin a été saluée par les investisseurs, a écarté toute baisse des taux d'ici au second semestre 2024.

Mais le ministre de l'Économie devra composer avec un autre problème de taille: les finances de la Turquie sont alourdies par un mécanisme bancaire couvrant la dépréciation des dépôts bancaires en livres turques par rapport au dollar, à l'euro ou à la livre britannique.

Le démantèlement attendu de ce mécanisme lancé fin 2021 pourrait inciter les épargnants à convertir leurs économies en devises étrangères et à faire plonger plus encore la livre turque, qui a déjà perdu près de 80% de sa valeur en cinq ans face au dollar.

Jeudi en début d'après-midi (11H30 GMT), la monnaie s'échangeait autour de 27 livres turques pour un dollar, quasiment stable.

L'économiste Timothy Ash a qualifié ce mécanisme de "grenade dégoupillée placée dans la poche de M. Simsek par l'équipe sortante". (AFP, 21 sept 2023)

Collapse in coal mine in Zonguldak: One worker loses his life

One worker lost their life, and six others were injured as a result of a collapse in the coal mine of the Turkish Hardcoal Authority (TTK) Armutçuk Facility in Karadeniz Ereğli. The collapse happened as a result of the roof collapsing at a depth of -450 meters in the mine which is located in the Kandilli district of Karadeniz Ereğli.

According to information provided to bianet by TTK sources, there were 13 workers working at the production point in the mine where the collapse occurred, with 4 of them trapped under the debris. So far, one worker has been rescued.

According to a statement from the Ministry of Energy and Natural Resources, one worker trapped under the debris lost his life, and three workers were rescued with injuries.

Statements from Health Minister and AFAD

Health Minister Fahrettin Koca, in a tweet, stated, "One person lost their life due to the collapse. We have 6 injured. The injured have been transferred to the hospital."

The Disaster and Emergency Management Presidency (AFAD) stated in its announcement that the collapse in the Armutçuk mine occurred around 13:45, with workers trapped under the debris and numerous teams were dispatched to the scene.

Governor: "We are in communication with the three workers"

Zonguldak Governor Osman Hacıbektaşoğlu, participating in a live broadcast on 24 TV, announced that four workers were trapped under the debris, one worker has been safely rescued, and efforts to rescue the other three workers are ongoing.

Hacıbektaşoğlu stated, "We are in communication with the other three colleagues. It is not a major collapse. There is no gas explosion. We will reach our injured workers as soon as possible." (gerçeknews, 15 September 2023)

Le bilan des inondations passe à 8 morts en Turquie

Les pluies diluviennes qui ont touché mardi le Nord-Ouest de la Turquie ont fait huit morts, selon un nouveau bilan donné jeudi par des autorités.

Les secouristes à pied d'oeuvre dans la province de Kirklareli, limitrophe de la Bulgarie, ont découvert jeudi le corps d'une sixième victime, recherchée depuis deux jours.

Deux autres personnes ont trouvé la mort mardi soir à Istanbul, la plus grande ville du pays dont certaines rues ont été transformées en torrents.

Les six victimes des inondations dans la province de Kirklareli, en vacances dans la zone, se trouvaient dans des maisonnettes en bois bâties sans permis, au milieu des bois, lorsque des pluies torrentielles se sont abattues sur la région.

Une enquête a été ouverte et un mandat d'arret a été émis contre le propriétaire de société de tourisme, a annoncé jeudi soir le ministre turc de la Justice, Yilmaz Tunç.

Les pluies diluviennes ont également fait sept morts en Grèce et en Bulgarie. (AFP, 7 sept 2023)

L'inflation accélère en août, à 58,9% sur un an

L'inflation a atteint 58,9% sur un an en août en Turquie, au plus haut depuis décembre 2022, selon les données officielles publiées lundi.

La hausse des prix à la consommation, alimentée par la dépréciation de la livre turque, s'est établie à 9,1% sur un mois.

L'inflation avait réaccéléré en juillet, à 47,8% sur un an, après huit mois de tassement.

L'inflation avait reflué à 38,2% sur un an en juin, son plus bas niveau en un an et demi, après avoir culminé à 85,5% en octobre 2022.

Quoiqu'élevés, les chiffres officiels sont contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag), selon lesquels la hausse des prix à la consommation s'élève à 128% en glissement annuel.

La Banque centrale turque, qui a relevé son principal taux directeur de 8,5% à 25% depuis juin afin d'endiguer l'inflation, avait revu fin juillet ses prévisions pour la fin de l'année.

Selon elle, l'inflation atteindra 58% fin 2023 -plus du double des précédentes projections-, avant un retour à "la stabilité" à partir de 2025.

"Nous savons que la lutte contre l'inflation prendra du temps. Nous sommes dans une période de transition. Nous ferons tout ce qui est nécessaire (resserrement monétaire, politique de crédit et politiques des revenus) pour contrôler l'inflation puis la faire refluer", a indiqué lundi sur X (ex-Twitter) le ministre turc de l'Économie, Mehmet Simsek.

"Chiffres d'inflation assez terribles. Cela va accroître la pression sur (la banque centrale) pour qu'elle augmente encore de manière significative son taux directeur", a jugé Timothy Ash, analyste au cabinet BlueAsset Management.

Mais le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a nommé après sa réélection fin mai un nouveau ministre de l'Économie et une nouvelle gouverneure de la Banque centrale -deux nominations saluées par les milieux économiques-, pourrait s'opposer à une tel relèvement.

Le chef de l'État turc, à rebours des théories économiques classiques, estime que les taux d'intérêt élevés favorisent l'inflation.

La Turquie connaît une inflation à deux chiffres sans discontinuer depuis fin 2019, rendant le coût de la vie difficilement supportable pour de nombreuses familles. (AFP, 4 sept 2023)


Turkish Airlines commande dix gros porteurs Airbus A350

La compagnie aérienne Turkish Airlines a annoncé la commande de dix gros porteurs Airbus A350-900.

Cette commande, dont le montant n'a pas été précisé, portera à 24 le nombre de A350-900 de la compagnie turque, selon un porte-parole de l'entreprise.

Les biréacteurs long-courriers d'Airbus seront livrés entre 2025 et 2027, a précisé Turkish Airlines dans un communiqué.

Selon le dernier prix catalogue de l'avionneur européen, qui n'a plus été mis à jour depuis 2018 et n'est pas appliqué, le contrat atteindrait près de 3,2 milliards de dollars.

Turkish Airlines avait indiqué début juin vouloir signer des commandes pour 600 avions de ligne dans les mois à venir.

La compagnie turque est engagée dans un développement tous azimuts, notamment vers l'Afrique et l'Asie, en tirant parti du nouvel aéroport d'Istanbul (IGA, inauguré en 2018), sa principale plateforme de correspondance. (AFP, 4 sept 2023)

Turkey's mine workers end hunger strike after promise to address grievances

Workers at Yıldızlar Holding's Doruk Madencilik in the Koyunağı neighborhood of Mihalıçık district are continuing their hunger strike after locking themselves in the mine on Aug. 31. Türk-İş President Ergün Atalay, who met with vice presidents, deputies, and company officials, went to the mine today and met with the workers.

After being promised their grievances would be resolved, the workers ended their hunger strike and left the mine. The workers were offered rations and baklava and began a sit-in protest.

In a written statement by Doruk Madencilik, it was stated that the fields where they will produce coal for the Yunus Emre Thermal Power Plant have yet to be transferred to them by the Savings Deposit Insurance Fund (TMSF) for nine months. Emphasizing that 270 miners employed in this process were put on compulsory unpaid leave with the thought that the transfer would be made, it was stated that the workers' compensation would be paid in 6 installments starting in October.

The statement read: "It was also announced that the personnel who want to continue working can be assigned to the power plant operation in the above-ground status. The remaining union claims from the SDIF period have nothing to do with our company. The licenses the miners are protesting do not belong to our company. Suppose the coal licenses that we bid for and won within Adularya Energy Production Commercial and Economic Integrity framework are transferred to us. In that case, our workers will be able to work again".  (gerçeknews, 3 September 2023)

Quand l'expansion des mines à charbon mine le moral des villageois

Osman Arslan prépare son thé agenouillé au pied d'un arbre de bon matin, alors que se dresse derrière lui une centrale électrique à charbon qui s'élève comme une bête au-dessus de son village turc de la côte égéenne.

Tout juste rentré d'un pèlerinage à La Mecque avec son épouse, l'homme d'âge moyen se souvient de l'âge d'or de l'agriculture locale, quand il n'y avait pas de centrale thermique à Soma (ouest du pays).

A l'époque, ses oliviers étaient en meilleure forme, assure Osman Arslan, tandis que la fumée de son thé se mélange à celle des cheminées de la centrale.

Outre les conséquences environnementales, la mine de charbon de Soma a également été le lieu de la pire catastrophe industrielle qu'a connue la Turquie. En 2014, plus de 300 personnes sont mortes dans un accident survenu dans la mine, ce qui a rendu l'industrie très impopulaire auprès de la population locale.

Reste qu'à l'instar d'autres centrales, Soma voit ses ressources en charbon diminuer drastiquement et cherche à s'étendre sur de nouveaux terrains au grand dam des locaux.

Militants écologistes et villageois se sont affrontés avec la gendarmerie dans le sud-ouest de la Turquie, dans la province de Mugla, lorsqu'une usine a commencé à abattre arbres et oliviers en quête de charbon, le mois dernier.

- Un coût humain -

Un journaliste de l'AFP a fait le tour des environs de cinq centrales électriques à charbon en Turquie, pour constater que le coût humain, lié à cette ressource énergétique très polluante, est élevé.

Les olives de la ville égéenne de Milas, les tomates et haricots de la plaine d'Afsin ne fleurissent plus autant, tandis que les problèmes respiratoires sont devenus la principale maladie mortelle à Yatagan (sud-est).

Ici, la centrale électrique qui est l'une des plus anciennes du pays, émet une forte odeur de méthane qui imprègne l'air, et des couches visibles à l'oeil nu recouvrent arbres et jardins.

Okan Goktas, 44 ans, qui irrigue ses terres en fin d'après-midi, nous apprend que son frère était employé dans cette centrale comme "plusieurs villageois des alentours", avant de prendre sa retraite.

"L'aide du (gouvernement, Ndlr) pour l'agriculture est presque inxistante, alors la population n'avait d'autre choix que de travailler à la centrale."

Alors que le président conservateur Recep Tayyip Erdogan, réélu en mai, a assuré que la Turquie atteindra l'objectif de zéro émission de carbone d'ici 2053, les critiques fusent.

La Turquie est le dernier pays du Groupe des 20 principales économies au monde à avoir ratifié les Accords de Paris, après que l'environnement soit devenu un enjeu majeur à la suite des incendies mortels en 2021.

Qu'importe, les centrales électriques obtiennent les autorisations du gouvernement nécessaires pour leurs expansions.

- Insatiable -

Les centrales de Yenikoy and Kemerkoy ont ainsi fauché des terres où poussaient autrefois des olives de Milas exportées dans le monde entier.

Selon les villageois, la centrale de Yenikoy achète des terrains agricoles à des prix réduits, jouant du désespoir des propriétaires locaux qui, dépités, sont convaincus de ne pouvoir faire autrement.

Mais la centrale de Yenikoy semble toujours insatiable, et continue sa quête de terrains agricoles et de forêts pour répondre à ses besoins.

Au cours des deux dernières années, plusieurs baies ont été presque complètement englouties, obligeant certains villageois à migrer, d'autres à voir leur vie dépendre désormais du travail dans ces usines.

Selon Nail, 63 ans, la centrale de Karabiga sur la côte Egée emploie 600 personnes, dont son fils.

Yusuf, qui regarde la mine depuis son balcon dans la ville d'Afsin, dans la province de Kahramanmaras (sud-est de la Turquie), est également mineur.

Selon lui, les agriculteurs peinent à cultiver leurs terres à cause de la pollution de la mine.

Ce mineur de 48 ans est convaincu que la mine n'utilise par des filtres à air appropriés la nuit, ce qui l'a poussé avec son frère à saisir la justice.

En vain. Lex experts mandatés ont conclu à l'absence d'infraction.
(AFP, 27 août 2023)

"Les animaux ont soif": la mort à petit feu du plus grand lac de Turquie

Devant le pâturage au bord du lac de Van, dans l'est de la Turquie, Ibrahim Koç se souvient de sa jeunesse: l'étendue où broute son bétail, autrefois verdoyante, est devenue sèche.

Des arbustes ont poussé sur ce qui furent les rives du plus grand lac du pays que les habitants appellent encore, en référence à sa grandeur d'antan, "la mer de Van".

Les eaux du lac se sont retirées au fil des années à cause de la sécheresse et du réchauffement climatique.

"Les animaux ont soif", regrette M. Koç, âgé de 65 ans. "Il n'y a plus d'eau", ajoute-t-il en référence aux réserves d'eau qui disparaissent dans de nombreux coins du pays.

La vague de chaleur qui a touché presque toutes les régions de la Turquie cet été a aggravé la situation.

Le retrait des eaux a dégagé des bandes de terre, provoquant une poussière salée qui pollue l'air et qui est amenée à augmenter avec les années. Van est un lac endoréique, c'est-à-dire qui retient ses eaux dans une cuvette fermée, entrainant une concentration de sels et autres minéraux dans l'eau.

"Le pire est encore à venir. Le niveau du lac continuera à baisser", prévient Faruk Alaeddinoglu, professeur de géographie à l'Université Yuzuncu Yil à Van.

D'une superficie de 3.700 km2, le lac s'est rétréci de près de 1,5% ces dernières années, selon une étude menée par le chercheur en 2022.

D'après M. Alaeddinoglu, la taille du lac a diminué dans le passé en raison des fractures des plaques tectoniques qui font de la Turquie l'une des zones sismiques les plus actives au monde.

Mais il impute la baisse actuelle à la hausse des températures qui entraîne "moins de précipitations et une évaporation excessive".

Près de trois fois plus d'eau s'évapore du lac qu'il n'en redescend sous forme de pluie, précise-t-il.

Dans le district de Celebibagi situé sur la rive nord du lac, les eaux se sont retirées sur près de 4 kilomètres.

Les rives sèches sont désormais couvertes d'ossements d'oiseaux, de buissons épineux et des terres où affleurent le sodium et autres minéraux.

"Nous marchons sur une zone qui était autrefois couverte par les eaux du lac", raconte le militant local de l'environnement Ali Kalcik. "Aujourd'hui c'est un terrain sec sans vie".

Des flamants roses qui dansent au-dessus des montagnes indiquent le lieu où le lac commence enfin.

- Efforts ruinés -

En 2019, la construction d'un palais pour le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ahlat, situé sur les rives du nord du lac, a été vivement critiquée par des activistes de l'environnement estimant qu'elle mettait en danger un écosystème déjà fragile.

Alors que s'érigent des résidences de luxe gourmandes en eau, les autorités ont récemment exhorté les paysans à opter pour des cultures nécessitant peu d'eau.

Kinyas Gezer, agriculteur âgé de 56 ans, ne pourra donc plus cultiver de betteraves qui demandent beaucoup d'arrosage.

"Tous mes efforts sont ruinés", se lamente-t-il en montrant aussi des abricots flétris sur les arbres de son jardin.

"Si cela continue comme ça, on devra abandonner l'agriculture", prédit-il.

Le lac de Van souffre aussi de pollution anthropique que l'assèchement rend "plus visible", selon Orhan Deniz, professeur de géographie à l'Université Yuzuncu Yil, évoquant "de grandes plaques de boue nauséabondes".

"Dans les années 1990, nous allions nous baigner pendant notre pause-déjeuner. Impossible aujourd'hui", regrette-t-il en regardant le lac depuis son bureau.

- "Un massacre" -

Le lac est toujours populaire auprès des touristes et certains habitants se baignent malgré tout.

Le gouverneur de Van, Ozan Balci, affirme que 80 millions de livres turques (près de 3 millions de dollars) ont été dépensées pour nettoyer le lac.

"Nous faisons de notre mieux pour protéger le lac car il fait partie du patrimoine culturel", explique-t-il.

Dans le village côtier d'Adir, des habitants se baignent et pique-niquent sous les arbres. Mais non loin, des cadavres de mouettes trahissent la catastrophe écologique.

Selon les experts, les mulets perles -- poissons endémiques qui constituent la base du régime alimentaire des mouettes -- ont migré plus tôt cette année à cause de la sécheresse et les mouettes sont mortes de faim.

"Les oiseaux encore en vie sont en danger. Faute de nourriture, ils mourront aussi", affirme Necmettin Nebioglu, un villageois âgé de 64 ans.

"Dans le passé, les mouettes nous suivaient pendant que nous nagions dans le lac. Regardez, c'est un massacre", se désole-t-il.
(AFP, 25 août 2023)

Hausse surprise du taux directeur de 17,5% à 25%

La banque centrale turque a créé la surprise jeudi en relevant fortement son taux directeur, de 17,5% à 25%, afin de prévenir un rebond de l'inflation.

"Le Comité a décidé de poursuivre le processus de resserrement monétaire afin d'établir le plus rapidement possible le cap de la désinflation (...) et de contrôler la détérioration du comportement des prix", indique la banque centrale dans son communiqué.

"Des indicateurs récents pointent vers une hausse continue de la tendance sous-jacente de l'inflation", a-t-elle précisé.

Ce nouveau relèvement, d'une ampleur inattendue, porte la signature de la nouvelle équipe économique turque entrée en fonctions après la réélection fin mai du président Recep Tayyip Erdogan, pourtant ardent défenseur des taux d'intérêt bas.

Face à une inflation toujours proche des 48% et à la crise économique dont la Turquie peine à se sortir, le chef de l'Etat consent pour l'heure à une hausse des taux.

Après deux précédentes hausses limitées du taux directeur, le président turc laisse finalement les coudées franches à la nouvelle gouverneure de la banque centrale, Hafize Gaye Erkan, et au ministre de l'Economie Mehmet Simsek, estiment les analystes.

Jeudi en début d'après-midi, la livre turque a légèrement gagné de la valeur par rapport au dollar et s'échangeait à près de 26,81 livres pour un dollar.

-"Impressionnant"-

"Les marchés turcs acceptent très bien la hausse des taux de la banque centrale aujourd'hui. Hafize Gaye Erkan et son équipe sont vraiment impressionnantes", a jugé Timothy Ash, économiste de BlueBay Asset Management.

Après les élections, Ankara a réduit son dispositif de défense de la livre turque, artificiellement soutenue des mois durant par des ventes massives de devises pour lui éviter de dévisser.

La monnaie a perdu le quart de sa valeur face au dollar depuis fin mai.

La nouvelle équipe chargée de l'économie du chef de l'Etat turc s'est immédiatement lancée dans une nouvelle bataille contre l'inflation qui a atteint 85% sur un an en octobre dernier.

M. Simsek et Mme Erkan ont permis à la livre turque de commencer à se déprécier par rapport au dollar dans le but d'alléger la pression sur les caisses de l'État épuisées.

Ils ont également imposé une série de mesures plus techniques visant à équilibrer l'économie et à restaurer la confiance des consommateurs et des investisseurs étrangers turcs.

-Ecart-

Dans les premiers mois de leur mandat, ils semblaient préconiser une approche plus lente qui tente de restaurer la confiance du marché.

"La banque centrale semble donner la priorité à la constitution de réserves et à l'amélioration des déséquilibres extérieurs", a affirmé Muhammet Mercan, économiste en chef de la banque ING.

La banque centrale s'attend à ce que le taux d'inflation annuel atteigne 60% entre avril et juin de l'année prochaine.

Le taux d'inflation annuel de la Turquie a atteint 47,8% en juillet, en partie grâce aux milliards de dollars de dépenses sociales effectuées par M. Erdogan pendant sa campagne électorale.

"Il reste un écart important entre le taux directeur et l'inflation actuelle et attendue", a estimé M. Mercan.
(AFP, 24 août 2023)

Incendie en Turquie: le trafic maritime suspendu dans les Dardanelles

Le trafic maritime est suspendu mardi soir dans le détroit des Dardanelles (nord-ouest) à cause d'un feu de forêt qui menace la province de Canakkale, a annoncé le ministère turc des Transports.

"Le trafic maritime a été temporairement suspendu dans le sens sud-nord et a été réduit à sens unique à cause d'un feu de forêt dans la région de Kepez à Canakkale", a affirmé le ministère.

L'incendie s'est rapidement répandu à cause des vents violents ayant atteint 70 km/h, a affirmé le ministre de l'Agriculture et des Forêts Ibrahim Yumakli.

"Nous concentrons tous nos efforts pour protéger les centre-villes. La bonne nouvelle est que les vents semblent orienter l'incendie de manière à éviter le centre de Canakkale", a-t-il ajouté.

Six villages, ainsi qu'un campus universitaire ont été évacués dans la région, a annoncé le gouverneur de la province.

Plus de 420 pompiers tentent de maîtriser le feu avec l'aide de dix bombardiers d'eau, a affirmé l'Agence turque de gestion des catastrophes AFAD.

Des images diffusées par les medias locaux montrent des flammes s'approcher des zones urbaines avec d'impressionnantes fumées grises et oranges qui couvrent le ciel.

L'autoroute entre Canakkale et Can, à 70 km au sud-est du chef lieu de la province, a aussi été fermée, ont annoncé les autorités.

Frontière naturelle entre l'Europe et l'Asie, le détroit des Dardanelles relie la mer Égée à la mer de Marmara.

La province de Canakkale est une destination touristique populaire abritant le site des ruines antiques de Troie.

La Turquie tente de moderniser son service de lutte contre les incendies après avoir été en proie en 2021 aux feux destructeurs le long de ses côtes sud et ouest.

Les flammes ont ravagé plus de 200.000 hectares de forêt et fait au moins neuf morts en 2021.

Le président Recep Tayyip Erdogan a alors été vivement critiqué pour sa gestion de la catastrophe.

L'ampleur des dégâts a attiré l'attention sur les questions d'environnement en Turquie et a incité le parlement turc à ratifier l'Accord de Paris sur le climat.
(AFP, 22 août 2023)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

CoE continues not to take action against Turkey's non-compliance with ECHR

The Council of Europe (CoE) Committee of Ministers (CoM) once again refrained from taking measures in the face of Turkey's continuing non compliance with the European Court of Human Rights (ECHR) in the cases of Kurdish politician Selahattin Demirtas, imprisoned since November 2016, and human rights defender Osman Kavala, imprisoned since October 2017.

The ECHR on 20 November 2018 stated that the extensions of Demirtas's detention "pursued the predominant ulterior purpose of stifling pluralism and limiting freedom of political debate," and ordered Turkey to put an end to his pre-trial detention.

ECHR's second decision on the case was issued on 22 December 2020 when the court ordered Turkey for the second time to release Demirtas.

The ECHR ruled in December 2019 that the European Convention on Human Rights was violated in the the Kavala case, and called for Kavala's immediate release.

The Committee of Ministers said in a statement after meetings held between 19 and 21 September that "the deputies expressed their deep regret that the applicants Mr. Demirtas and Ms. Yuksekdag Senoğlu [former co-chair of the pro-Kurdish Peoples' Democratic Party who was also arrested in November 2016 on similar allegations] remain in detention despite the Court’s findings and the Committee’s decisions."

The CoE "strongly urged the Turkish authorities, once again, to ensure the applicants' immediate release," and "invited the member States, the Secretary General as well as other relevant Council of Europe bodies and Observer States to raise the issue of the applicants' continuing detention in their contacts with the Turkish authorities and call for immediate action to bring it to an end."

In another statement regarding the Kavala case, the CoE again expressed regret and "strongly urged the authorities to take all necessary measures" to "protect the judiciary from undue influence from the executive branch." (gerçeknews, 22 September 2023)

Erdogan criticizes UN’s “rainbow” colors mistaking them for LGBTQIA+ symbols

At the recently concluded United Nations General Assembly held in New York, President Tayyip Erdogan of Turkey caused a stir by raising concerns about the "rainbow" colors prominently displayed at the venue. Speaking to journalists during his visit, ErdGğan indicated that one of his primary discomforts was the colors he perceived as representing the LGBTQIA+ community.

According to Turkey’s state-run Anadolu Agency, Erdogan mentioned his intention to relay his concerns to the UN Secretary-General Antonio Guterres, but could not find the opportunity. He was quoted as saying, "As much as these steps represent a certain community, they should also acknowledge those who are disturbed by it. It's a matter of human concern."

In Turkey, attitudes towards the LGBTQIA+ community have been notably tense, with President Erdoğan and his allied parties and institutions adopting a critical stance against LGBTQIA+ rights and individuals, much to the dismay of the local LGBTQIA+ community.

However, an important clarification arises in the context of Erdogan's remarks. The rainbow colors at the UN do not symbolize LGBTQIA+ rights. Instead, they stand for the 17 sustainable development goals of the United Nations, adopted by world leaders in 2015 with a target date of 2030. These goals encompass global challenges such as eradicating hunger, poverty, addressing climate change, fighting inequalities, and promoting gender equality.

In recent times, Erdogan's statements opposing LGBTQIA+ rights and emphasizing the importance of family structures have attracted attention. During his visit, he reiterated his intention to constitutionally safeguard the family institution, asserting, "Protecting the family is equivalent to protecting Turkey, and our homeland. We will fight this issue most effectively in our country." Elaborating further on the significance of family, Erdogan expressed concerns about what he perceives as attempts in various countries to weaken family structures for societal disruption. He resolved, "We have never allowed, and will never allow, any attempts targeting our family structures and youth in our country." (gerçeknews, 22 September 2023)


Erdogan accuse l'UE de «s'éloigner» de la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé samedi l'Union européenne de chercher à «s'éloigner» de la Turquie, alors que les négociations d'adhésion avec Ankara sont au point mort.

«L'Union européenne cherche à s'éloigner de la Turquie. Nous conduirons notre propre évaluation de la situation et nous aussi pourrions nous prendre une autre direction», a déclaré le chef de l'Etat qui s'apprêtait à décoller pour New York, afin de prendre part à l'Assemblée générale des Nations unies.

Recep Tayyip Erdogan était interrogé par la presse après que le commissaire européen à l'élargissement a réclamé à Ankara des progrès en matière de démocratie. «Les négociations d'adhésion sont actuellement au point mort. Pour qu'elles reprennent, il y a des critères très clairs (...) qui devront être pris en compte, liés à la démocratie et à l'Etat de droit», avait prévenu le commissaire hongrois, Oliver Varhelyi, en visite le 6 septembre à Ankara.

La Turquie, toujours officiellement candidate à l'UE, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion entamées en 2005 sont à l'arrêt depuis plusieurs années. Les relations s'étaient très fortement tendues depuis la tentative manquée de putsch de juillet 2016 en Turquie et les purges massives contre les opposants et des journalistes qui avaient suivi. (AFP, 16 sept 2023)

L'UE exige des progrès d'Ankara avant toute reprise des négociations

La Turquie doit accomplir des progrès en matière de démocratie afin que les négociations d'adhésion avec l'Union européenne puissent reprendre, a affirmé mercredi à Ankara le commissaire européen à l'élargissement.

"Les négociations d'adhésion sont actuellement au point mort. Pour qu'elles reprennent, il y a des critères très clairs (...) qui devront être pris en compte, et ces critères sont liés à la démocratie et à l'Etat de droit", a déclaré le commissaire hongrois, Oliver Varhelyi, lors d'une conférence de presse commune avec le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan.

"Nous avons discuté des domaines dans lesquels nous pouvons aller de l'avant", a ajouté M. Varhelyi, estimant que le partenariat entre Ankara et les Européens avait un "potentiel immense".

Le ministre turc des Affaires étrangères a en réponse accusé Bruxelles de mettre des obstacles "politiques" aux négociations d'adhésion.

"Nous attendons de l'UE qu'elle démontre la volonté nécessaire à l'amélioration de nos relations et qu'elle agisse avec plus de courage", a déclaré M. Fidan.

Avant le sommet de l'Otan en juillet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait conditionné son feu vert à l'entrée de la Suède dans l'Otan à la reprise des négociations d'adhésion de son pays à l'UE, dont sont membres la plupart des pays de l'Alliance atlantique.

"Nous allons intensifier nos efforts pour moderniser l'union douanière afin d'ajouter une nouvelle dimension à nos échanges avec l'Union européenne", a déclaré mercredi lors d'un discours le président turc.

La Turquie, toujours officiellement candidate à l'UE, a déposé sa candidature en 1987 à la Communauté économique européenne et en 1999 à l'Union européenne, mais les négociations d'adhésion entamées en 2005 sont à l'arrêt depuis plusieurs années.

Les relations s'étaient très fortement tendues depuis la tentative manquée de putsch de juillet 2016 en Turquie et les purges massives contre les opposants et des journalistes qui avaient suivi. (AFP, 6 sept 2023)

A Budapest, Orban reçoit Erdogan pour parler énergie et Otan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rencontré dimanche à Budapest le Premier ministre hongrois Viktor Orban, sur fond de discussions autour de la sécurité énergétique et de l'adhésion de la Suède à l'Otan.

La Hongrie n'a toujours pas procédé au vote pour approuver l'entrée du pays nordique dans l'Alliance atlantique, s'alignant sur la Turquie qui a longtemps bloqué le dossier avant de lever son veto en juillet.

"Comme en Hongrie, les députés du Parlement turc sont en vacances et nous pourrons revenir à la question lors de la session de l'automne", a déclaré dans une vidéo diffusée sur Facebook le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto. "Nous avons convenu de rester en contact".

Les deux pays ont également évoqué le renforcement de leur coopération énergétique, alors que la Hongrie reçoit déjà une grande partie de son gaz via le gazoduc TurkStream acheminant le gaz russe à travers la mer Noire.

Budapest et Ankara vont par ailleurs approfondir leur "partenariat stratégique", une annonce qui doit être officialisée lors d'une nouvelle visite de Recep Tayyip Erdogan prévue le 18 décembre.

Ce déplacement s'inscrivait dans une série de rencontres diplomatiques organisées par M. Orban à l'occasion des Championnats du monde d'athlétisme qui se sont ouverts samedi et des festivités célébrant la fondation de l'Etat hongrois.

Parmi les autres dignitaires reçus dimanche, le dirigeant serbe Aleksandar Vucic, le président d'Azerbaïdjan Ilham Aliev, celui du Kirghizstan Sadyr Japarov et celui du Turkménistan, l'un des pays les plus reclus au monde, Serdar Berdymoukhamedov.

M. Szijjarto a salué "la coopération étroite avec l'Asie centrale et les Balkans occidentaux", cruciale pour "surmonter les conséquences des crises" actuelles, en particulier énergétique.

La Serbie a ainsi promis de "fournir les capacités de transit nécessaires" si l'Ukraine décidait de ne plus permettre au gaz russe de passer sur son territoire pour être acheminé vers certains pays européens, a-il précisé.

Un accord a aussi été signé avec Bakou, prévoyant le stockage de 50 millions de mètres cube de gaz sur le sol hongrois.

La Hongrie, rare pays de l'Union européenne (UE) à avoir maintenu des liens avec le Kremlin depuis le début de la guerre, a mené ces dernières années une politique d'ouverture à l'Est, non seulement vers la Russie, mais aussi l'Asie centrale et la Chine.

Viktor Orban, qui défend des valeurs "illibérales", s'est félicité d'accueillir ses "amis politiques" en ce week-end de célébrations, dont sont absents ses partenaires occidentaux qui l'accusent régulièrement de dérive autoritaire.
(AFP, 20 août 2023)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Erdogan presse Elon Musk d'ouvrir une usine Tesla en Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenté dimanche de convaincre Elon Musk, le patron du constructeur de véhicules électriques Tesla, d'implanter une usine en Turquie, a-t-on appris lundi.

"Le président Erdogan a appelé Tesla à installer sa 7e usine en Turquie", a indiqué lundi dans un communiqué la présidence turque, au lendemain d'une rencontre à New York entre le président turc et le fantasque entrepreneur, également patron de X (ex-Twitter).

L'entrevue entre les deux hommes avait débuté par une séquence devenue virale sur les réseaux sociaux.

"Où est votre femme ?", demande le président turc en anglais - une langue qu'il maîtrise très mal -, tandis qu'Elon Musk est assis sur sa droite avec son jeune fils X AE A-XII sur ses genoux.

"Oh, elle est à San Francisco", répond l'entrepreneur, étouffant un rire nerveux. "Nous sommes séparés et c'est surtout moi qui m'occupe de lui".

Le président turc a ensuite déroulé son argumentaire pour tenter de séduire le patron de Tesla.

Plusieurs grands constructeurs automobiles possèdent des usines d'assemblage en Turquie, parmi lesquels Toyota, Ford, Fiat et Renault, tandis que des sous-traitants turcs fournissent déjà des composants à Tesla, selon la présidence turque.

Quant au constructeur automobile turc Togg, il produit également depuis le printemps un SUV électrique.

Elon Musk a confirmé en mars le projet de construction d'une usine Tesla dans le nord du Mexique, près de Monterrey, en plus de ses deux usines américaines et de ses "méga-usines" en Allemagne et en Chine.

Le président français Emmanuel Macron cherche lui aussi à convaincre Elon Musk d'implanter une usine Tesla en France.

Le constructeur américain a dévoilé fin juillet des résultats en hausse, avec 466.140 véhicules livrés au deuxième trimestre contre 254.695 un an plus tôt, grâce aux réductions de prix qu'il a appliquées ces derniers mois. (AFP, 18 sept 2023)

Sanctions américaines contre des entreprises turques aidant la Russie

Les Etats-Unis ont imposé jeudi une nouvelle salve de sanctions contre la Russie pour sa guerre en Ukraine, ciblant en particulier cinq entreprises turques.

"Le gouvernement américain cible les personnes et les entités qui tentent de contourner les sanctions, celles qui aident la Russie à mener sa guerre contre l'Ukraine et celles qui participent au renforcement de la production énergétique de la Russie", a déclaré le secrétaire d'Etat Antony Blinken dans un communiqué.

Parmi les entreprises sanctionnées figurent trois sociétés turques suspectées d'avoir fourni des pièces et équipements pour la fabrication de drones à des entreprises russes du secteur de la défense.

Deux autres entreprises turques, ainsi que le propriétaire de l'une d'entre elles, ont été ciblés pour avoir fourni des services au secteur naval russe.

Elles font partie des plus de 150 personnes, sociétés et institutions inscrites jeudi sur les listes noires du Trésor américain et du département d'Etat pour leur rôle présumé dans le soutien à la guerre que la Russie mène depuis près de 19 mois contre l'Ukraine.

La plupart des personnes citées sont des fabricants, des sociétés commerciales et des instituts russes qui soutiennent la production d'armes et d'autres fournitures pour les forces armées russes, ainsi que leurs dirigeants ou gérants.

Par ailleurs, deux personnes impliquées dans le groupe paramilitaire russe Wagner ont été placées sur la liste noire des sanctions, l'une pour avoir facilité le commerce d'armes avec la Corée du Nord et l'autre pour le rôle de Wagner en Centrafrique.

Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, les Etats-Unis, et d'autres pays, ont imposé de vastes sanctions contre la Russie visant à affaiblir son économie et contrarier son effort de guerre. (AFP, 14 sept 2023)

Le spéléologue américain dit avoir "besoin d'aide" en Turquie

Le spéléologue américain tombé gravement malade au fond d'un gouffre en Turquie explique avoir besoin d'une "aide sérieuse" pour regagner la surface, dans une vidéo publiée vendredi par l'AFP.

Mark Dickey, 40 ans, explorait le réseau de grottes de Morca (sud) avec une équipe internationale quand il a été victime d'une hémorragie abdominale à plus de 1.000 m de profondeur.

"Bonjour je suis Mark Dickey", entame le spéléoloque, le teint pâle, chaudement vêtu, dans une vidéo partagée par les bureaux de la présidence turque.

"Comme vous pouvez voir, je me tiens debout, je suis conscient, je parle, mais je ne suis pas encore guéri et je vais avoir besoin d'une aide sérieuse pour sortir d'ici" déclare-t-il en remerciant les autorités turques, les équipes de secours et "le monde soudé de la spéléologie" accouru son chevet.

Plus de 150 secouristes entrainés, répartis en une vingtaine d'équipes venus de Turquie et de l'étranger se sont présentés pour lui venir en aide, selon la Fédération turque de spéléologie.

"La réponse rapide du gouvernement turc pour fournir l'aide médicale dont j'avais besoin m'a, je pense, sauvé la vie" indique-t-il en affirmant avoir été "très proche de la fin" quand sa fiancée, "Jessica est apparue" avec les médicaments.

Les secours ont pu notamment lui faire parvenir des poches de sang pour transfusion.

Selon l'Association européenne Caverescue, spécialiste des secours en profondeur, un membre de l'expédition a donné l'alerte samedi: Mark Dickey se trouvait alors à une profondeur de 1.040 m, précise-t-elle.

Son état étant désormais jugé "stabilisé", les préparatifs se poursuivent vendredi pour l'évacuer sur une civière qui devra d'abord être descendue jusqu'à lui.

Selon la fédération turque de spéléologie qui communique régulièrement sur le réseau X (ex-Twitter), "vingt secouristes italiens et croates ont atteint le camp de base".

La victime sera amenée vers ce camp provisoire à -700 m, une fois les passages les plus étroits de la grotte élargis pour laisser passer la civière.

Des équipes croates et bulgares vont préparer cette première phase de remontée, entre -700 et -900 mètres et acheminent les cordes et le matériel de sauvetage nécessaire à l'évacuation du malade.

Selon la Fédération, il faut "en condition normale environ quinze heures" pour regagner la surface depuis cette étape.

Les opérations sont menées conjointement avec l'agence de secours d'urgence turque, l'Afad.

le gouffre de Morca est la troisième grotte la plus profonde de Turquie sur le plateau de Taseli, dans une région montagneuse difficile d'accès de la province de Mersin (sud). (AFP, 8 sept 2023)

Trois parlementaires américains se rendent dans une zone rebelle en Syrie

Trois membres de la Chambre des représentants américaine ont effectué une rare visite dimanche dans une zone rebelle du nord de la Syrie, contrôlée par des factions pro-turques, a constaté l'AFP sur place.

Les Républicains French Hill, Ben Cline et Scott Fitzgerald se sont rendus dans un hôpital au nord de la ville de Azaz (province d'Alep) depuis la Turquie en passant par le poste-frontière de Bab al-Salama, où ils ont été accueillis par une banderole arborant le message "Bienvenue en Syrie libre", entourée de drapeaux de la révolution syrienne.

"Le but de la visite était d'observer la situation dans les zones libérées", a affirmé à l'AFP le responsable des relations publiques au sein du gouvernement intérimaire, un organe de l'opposition soutenu par la Turquie, Yasser el-Hajji.

Les élus ont rencontré des orphelins de la guerre civile ayant fait depuis 2011 plus de 500.000 morts.

Le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) est le principal groupe actif dans la dernière poche d'opposition armée comprenant une grande partie de la province d'Idleb et des territoires limitrophes des provinces d'Alep, Hama et Lattaquié.

D'autres factions rebelles moins influentes, soutenues à des degrés divers par la Turquie, sont aussi présentes.

"Afin d'éviter toute controverse aux Etats-Unis, ils ont choisi de ne pas continuer vers Jandairis, dans les territoires contrôlés par HTS", selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, HTS est qualifié de groupe "terroriste" par Washington.

Selon M. Abdel Rahmane, les parlementaires "souhaitaient évaluer le travail du gouvernement intérimaire afin d'étudier la possibilité de faire parvenir l'aide humanitaire via Bab el-Salama au lieu de Bab el-Hawa", contrôlé par HTS.

En vertu d'un mécanisme de l'ONU déployé en 2014, Bab al-Hawa était le dernier poste-frontière avec la Turquie par lequel les agences humanitaires onusiennes pouvaient acheminer l'aide humanitaire vers les zones rebelles sans autorisation préalable du gouvernement syrien.

Le 11 juillet, ce mécanisme dénoncé par Damas comme une violation de sa souveraineté n'a pas été reconduit, avant que l'ONU n'annonce début août un accord avec le régime pour le maintenir pendant six mois via Bab al-Hawa.

Au cours de leur visite, les trois Républicains ont également rencontré Raed Saleh, le chef des Casques blancs, les secouristes qui opèrent dans les zones rebelles.

M. Saleh a notamment souligné lors d'une réunion "l'importance de poursuivre l'aide transfrontalière à la lumière des besoins humanitaires croissants après le séisme dévastateur" qui a frappé la Turquie et la Syrie en février, faisant des dizaines de milliers de morts, a déclaré son organisation dans un communiqué.
(AFP, 27 août 2023)

Relations régionales / Regional Relations

"Hub gazier": Ankara prend ses distances avec Moscou

Le ministre turc de l'Energie a pour la première fois mis en doute l'intérêt d'une plateforme d'échanges de gaz avec la Russie proposée l'an dernier par Vladimir Poutine au président Recep Tayyip Erdogan.

"Tout le monde semble ignorer qu'on a déjà un site d'échanges de gaz et d'électricité qui fonctionne bien et tous les jours: a-t-on vraiment besoin d'une autre plateforme?", a confié le ministre Alparslan Bayraktar devant quelques journalistes dont celle de l'AFP.

"Nous vendons du gaz à la Bulgarie, à la Hongrie. La Turquie est déjà un pays de transit fiable" pour le gaz, a insisté M. Bayraktar qui s'exprimait jeudi à Ankara.

L'entretien était sous embargo jusqu'à vendredi matin à la demande du ministère.

Le président russe Vladimir Poutine avait proposé l'an dernier en octobre au président turc Erdogan de créer un "hub gazier" pour exporter du gaz vers l'Europe et des pays tiers, en marge d'un sommet régional à Astana, au Kazakhastan.

Le chef de l'Etat turc avait le lendemain assuré que les travaux commenceraient sans tarder pour "un centre de distribution international".

"Il n'y aura pas d'attente à ce sujet", avait-il affirmé en précisant que l'éventuel "hub" pourrait être construit dans la région de la Thrace, dans le nord-ouest de la Turquie frontalier de la Bulgarie et de la Grèce.

L'idée avait été très mal accueillie par les Européens qui y voyaient une façon pour la Turquie d'augmenter ses achats à la Russie alors qu'ils tentaient de limiter les leurs.

"Il n'y a pour nous aucun sens à créer de nouvelles infrastructures qui permettraient d'importer davantage de gaz russe", avait souligné Paris.

Vladimir Poutine avait ensuite rectifié ses propos en affirmant qu'il songeait d'avantage à une plateforme de commerce électronique qu'à un site physique de stockage de gaz.

Ce que le ministre a paru aussi écarter jeudi.

Selon lui, les choses ont trainé depuis Astana "en raison du séisme (qui a frappé le sud de la Turquie le 6 février) puis des élections: Disons qu'on a fait une pause mais nous sommes en discussions" a-t-il ajouté.

La Russie livre déjà la Turquie à travers le gazoduc TurkStream qui traverse la mer Noire.

Ankara qui est parvenu depuis février 2022 à maintenir des relations avec Moscou comme avec Kiev espère toujours jouer les médiateurs entre les deux parties.

La Turquie dont les besoins en gaz sont colossaux - et couverts à 90% par des importations - a fait des efforts pour diversifier ses approvisionnements et en "importe de dix pays différents", a rappelé M. Bayraktar, citant notamment l'Algérie et le Qatar et bientôt Israël.

"J'en ai parlé avec le ministre israélien de l'Energie et (le président) Erdogan va s'entretenir avec le Premier ministre israélien". (AFP, 15 sept 2023)

Libye : la Turquie complète son aide avec deux hôpitaux de campagne et du personnel médical

La Turquie a annoncé mercredi soir l'envoi de nouveaux secours médicaux à la Libye, victime d'inondations meurtrières, dont l'envoi de deux hôpitaux de campagne et de personnel médical supplémentaire.

"Ce soir, nous envoyons 148 personnes supplémentaires avec un navire qui partira du port d'Izmir Alsancak (ouest)" a annoncé le ministère de la Santé.

 "Deux hôpitaux de campagne entièrement équipés et six unités d'intervention d'urgence, dix ambulances" et plus de douze véhicules d'urgence partent par ce bateau a-t-il poursuivi, précisant qu'il y a aura ainsi "159 agents de santé turcs aux côtés du peuple libyen".

Le ministère rappelle que la Turquie a été un des premiers pays à réagir dès mardi avec l'envoi de "deux unités d'intervention d'urgence, des fournitures médicales, un grand nombre de générateurs, des médicaments et dispositifs médicaux nécessaires" et des unités de recherche et d'intervention envoyés à bord de trois avions cargos.

La Turquie est un allié de poids du gouvernement de Tripoli au côté duquel elle est engagée, y compris militairement, depuis janvier 2020.

Les autorités libyennes ont fait état de plus de 3.800 morts et de milliers de disparus à la suite d'inondations dévastatrices qui ont frappé dimanche la ville de Derna, dans l'est de la Libye.

Au moins 30.000 personnes qui vivaient dans cette cité de 100.000 habitants ont été déplacées et des milliers de personnes sont portées disparues. (AFP, 13 sept 2023)

G20: premier face-à-face Erdogan-Sissi après une décennie de brouille

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est entretenu dimanche en face-à-face avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi en marge du sommet du G20 à New Delhi, scellant la fin d'une décennie de brouille entre les deux pays.

Selon des images diffusées en direct par les chaînes de télévision turques, les deux dirigeants se sont entretenus en présence de plusieurs membres de leurs délégations.

La Turquie avait annoncé en mars dernier le rétablissement de ses premiers contacts diplomatiques avec Le Caire depuis 2013.

Les relations entre Ankara et Le Caire ont été brutalement rompues après l'arrivée au pouvoir de M. Sissi cette année-là.

La destitution par M. Sissi du premier président démocratiquement élu d'Egypte, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et grand allié de la Turquie, faisait alors répéter au président Erdogan qu'il ne parlerait "jamais" à "quelqu'un comme" M. Sissi.

Au lendemain du séisme du 6 février qui a fait plus de 50.000 morts en Turquie, les deux responsables s'étaient toutefois parlé au téléphone après avoir échangé leur toute première poignée de main en novembre 2022 dans les tribunes de la Coupe du monde de football au Qatar, un autre pays avec lequel l'Egypte a récemment renoué après l'avoir accusé de proximité avec les Frères musulmans. (AFP, 10 sept 2023)


Accord céréalier: Erdogan appelle à ne pas "marginaliser" la Russie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé dimanche à ne pas "marginaliser" la Russie dans les pourparlers pour relancer l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire.

"Aucun processus qui marginaliserait la Russie dans l'initiative sur les céréales en mer Noire ne sera viable", a déclaré le président turc devant la presse, après la clôture du sommet du G20 à New Delhi, annonçant l'organisation d'une réunion prochaine sur le sujet avec des représentants russes, ukrainiens et onusiens sans précision de date ni de lieu.

"Nous sommes d'avis qu'il convient d'éviter toute mesure susceptible de perturber la paix en mer Noire et d'aggraver les tensions dans la région", a ajouté M. Erdogan, qui s'est rendu lundi à Sotchi (Russie) pour s'entretenir avec le président russe Vladimir Poutine.

Négocié sous l'égide d'Ankara et de l'ONU à l'été 2022, cet accord visait à sécuriser les exportations céréalières de Kiev via les ports ukrainiens sur la mer Noire.

La Russie s'est retirée en juillet de l'accord, crucial pour l'approvisionnement alimentaire mondial, affirmant que l'accès au marché international de ses propres produits agricoles et engrais était entravé par les sanctions occidentales. (AFP, 10 sept 2023)

Des responsables américains cherchent à réduire les tensions dans l'Est de la Syrie

L'ambassade américaine à Damas a fait état dimanche d'une rencontre entre des responsables américains, des représentants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des notables de tribus arabes de Deir Ezzor, pour mettre fin aux récents affrontements dans cette région de l'Est de la Syrie.

Les FDS, coalition de combattants soutenue par Washington et dominée par les Kurdes, ont arrêté le 27 août Ahmad al-Khabil, le chef du Conseil militaire de Deir Ezzor, un groupe local arabe armé pourtant affilié aux FDS, déclenchant des accrochages entre les deux camps dans les zones sous contrôle kurde de la province.

Les affrontements ont fait 57 morts, dont 49 combattants des deux bords et huit civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les FDS ont instauré samedi un couvre-feu de 48 heures, accusant des "mercenaires (...) liés au régime" de vouloir "semer la discorde", entre leurs forces et les tribus arabes.

Le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Ethan Goldrich, et le major général Joel Vowell, commandant de la coalition internationale luttant contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), ont rencontré dans le Nord-Est de la Syrie des membres des FDS et des leaders tribaux de Deir Ezzor, a indiqué l'ambassade des Etats-Unis dans un communiqué.

Les participants ont souligné la nécessité de "répondre aux préoccupations des habitants", de se prémunir contre "les ingérences extérieures" dans la province, d'éviter les pertes civiles et de "réduire la violence dans les plus brefs délais", a-t-elle ajouté.

MM. Goldrich et Vowell ont réaffirmé l'importance du partenariat entre Américains et FDS dans la lutte contre l'EI.

Les FDS ont en effet été le fer de lance de l'offensive qui a défait l'EI en Syrie en 2019. Elles contrôlent une zone semi-autonome kurde dans le Nord-Est du pays, y compris des pans entiers de la province de Deir Ezzor.

Cette province majoritairement arabe traverse le fleuve Euphrate, avec les FDS à l'Est et sur la rive Ouest les forces prorégime et des groupes soutenus par l'Iran.

La région compte également des forces de la coalition internationale, essentiellement américaines.

La zone semi-autonome kurde gère la région par l'intermédiaire de conseils civils et militaires locaux, afin d'éviter de mécontenter les tribus locales, presque toutes arabes.

Le deuxième jour du couvre-feu est relativement calme, avec seulement un village où des tensions semblent persister parmi les cinq touchées par les récentes tensions, a affirmé à l'AFP le porte-parole des FDS, Farhad Chami. (AFP, 3 sept 2023)

Couvre-feu levé à Kirkouk après des heurts meurtriers en Irak

Les autorités locales ont levé dimanche le couvre-feu instauré la veille à Kirkouk après la mort de quatre personnes lors de manifestations rivales dans cette ville multiethnique du nord de l'Irak, point culminant de tensions communautaires depuis plusieurs jours.

Le couvre-feu, imposé par le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani samedi soir, "a été levé", a déclaré à l'AFP le général Kawa Gharib, chef de la police de Kirkouk. "La situation est désormais stable dans toute la ville", a-t-il assuré.

La veille, la situation a dégénéré au cours de manifestations rivales réunissant, d'un côté, des habitants kurdes et, de l'autre, des protestataires turcomans et arabes.

Déployées pour faire tampon, les forces de l'ordre ont effectué des tirs de sommation pour contraindre les manifestants kurdes à se disperser.

Quatre Kurdes sont morts et 15 autres personnes ont été blessées, selon un nouveau bilan donné dimanche par Amer Chouani, porte-parole de la police locale.

Selon les autorités sanitaires, au moins trois des quatre morts eux ont été touchés par des tirs d'armes à feu, sans que l'on sache qui en étaient à l'origine.

Le chef du gouvernement irakien a réclamé la formation "d'une commission d'enquête".

Kirkouk, située dans une zone riche en pétrole, est l'objet d'une dispute historique entre la région autonome du Kurdistan et le gouvernement central. Et les tensions s'étaient accentuées depuis près d'une semaine.

Lundi, des manifestants arabes et turcomans avaient organisé un sit-in devant le QG des forces de sécurité à Kirkouk en signe de protestation, après des informations faisant état d'une décision du Premier ministre de remettre le bâtiment au Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui l'occupait autrefois.

En réaction, des manifestants kurdes se sont mobilisés samedi et tenté de rallier le QG. La situation a dégénéré peu après.

Dans la matinée de dimanche, le général Jabbar Naïma al-Taï, plus haut responsable des forces de sécurité à Kirkouk, a assuré à l'AFP que le bâtiment au centre des tensions était "sous le contrôle de l'armée" irakienne.

Par voie de conséquence, le sit-in des protestataires arabes et turcomans a été "levé", selon la police.

Cet épisode de violences est le dernier en date de la longue histoire des tensions autour de Kirkouk.

En 2014, le PDK et les peshmergas, forces de sécurité du Kurdistan autonome, avaient brièvement pris le contrôle de la région pétrolière de Kirkouk. Mais ils en avaient été expulsés à l'automne 2017 par les troupes fédérales, en rétorsion à un référendum d'indépendance kurde qui s'était soldé par un échec. (AFP, 3 sept 2023)


Le chef de la diplomatie turque rencontre le président Zelensky à Kiev

Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a rencontré vendredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev lors d'une rare visite, ont annoncé les autorités respectives des deux pays.

"Notre ministre a été reçu à Kiev par le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux.

M. Zelensky a confirmé la rencontre sur Telegram, disant avoir notamment évoqué les "risques posés par le blocus russe du couloir céréalier en mer Noire".

La Russie s'est retirée mi-juillet de l'accord qui a permis pendant près d'un an de faire sortir, malgré la guerre, des millions de tonnes de céréales ukrainiennes par la mer.

Ces dernières semaines, Moscou a mené plusieurs séries de frappes sur des infrastructures portuaires à Odessa et dans des ports du Danube.

L'Ukraine cherche de son côté des partenaires pour relancer ses exportations, y compris par la mer Noire, où elle a défié récemment Moscou avec le voyage d'un navire cargo battant pavillon de Hong Kong, qui n'a pas été attaqué par la Russie malgré ses menaces.

Kiev a aussi mené plusieurs attaques sur des navires russes en mer Noire, y compris un tanker pétrolier, et menacé à son tour les navires se dirigeant vers le ports russes et occupés par Moscou.

La Turquie a longtemps fait office de médiatrice entre les deux pays en guerre, parrainant notamment l'accord céréalier abandonné par la Russie, mais les relations avec Moscou se sont tendues après la remise par Ankara à l'Ukraine de commandants du régiment ultranationaliste Azov.

Le président Vladimir Poutine a malgré tout demandé début août le soutien de la Turquie pour exporter les céréales de la très vaste récolte russe, dont les livraisons sont entravées à cause des sanctions occidentales.
(AFP, 25 août 2023)

Eau, pétrole et PKK au menu de la visite du chef de la diplomatie turque en Irak

Le ministre turc des Affaires étrangères a débuté mardi une visite en Irak par des entretiens avec son homologue irakien lors desquels ils ont évoqué la problématique de l'eau, la reprise des exportations du pétrole kurde vers la Turquie et la présence du PKK en Irak.

Le séjour d'Hakan Fidan, qui se déroule à Bagdad et au Kurdistan d'Irak jusqu'à jeudi, doit préparer la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan pour laquelle aucune date n'a encore été avancée.

Le dossier de l'eau et des barrages sur le Tigre et l'Euphrate, deux fleuves qui prennent leur source en Turquie avant d'arroser l'Irak, est particulièrement sensible entre les deux voisins.

L'Irak souffre d'une baisse alarmante du niveau des deux fleuves et accuse la Turquie de réduire considérablement le débit des cours d'eau à cause des barrages en amont.

A l'issue d'entretiens avec son homologue irakien Fouad Hussein, Hakan Fidan a dit en conférence de presse approcher la problématique de la sécheresse qui frappe l'Irak "d'une perspective purement humaine". Il compte miser sur "un mécanisme de dialogue soutenu" avec Bagdad.

Le chef de la diplomatie turque a ainsi proposé la création d'un "comité permanent" pour gérer la question de l'eau, selon Fouad Hussein.

A Bagdad, Hakan Fidan doit aussi s'entretenir avec le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani et le président Abdel Latif Rachid.

Autre sujet brûlant: les combattants kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui disposent de bases arrières dans le nord de l'Irak, région où la Turquie mène régulièrement des opérations militaires contre ce groupe.

Mettant en garde contre le PKK, "notre ennemi commun qui ne doit pas empoisonner nos relations bilatérales", Hakan Fidan a invité Bagdad a "reconnaître le PKK comme organisation terroriste".

Les deux responsables ont enfin évoqué la reprise prochaine des exportations du pétrole du Kurdistan d'Irak vers la Turquie, gelées en mars par Ankara.

"Nous espérons trouver une solution", a dit Fouad Hussein en conférence de presse.

Après avoir fait cavalier seul des années durant pour exporter du pétrole via la Turquie, le Kurdistan irakien a dû se plier fin mars à une décision d'un tribunal international en faveur de Bagdad quant à la gestion de ce pétrole.

Après ce verdict, la Turquie a cessé le transit sur son territoire via oléoduc du pétrole kurde.

En mai, l'Irak avait dit attendre un "accord final" avec la Turquie avant de pouvoir reprendre les exportations de pétrole, mais des questions financières restent en suspens.
(AFP, 22 août 2023)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

A l'ONU, Chypre réclame un règlement pacifique pour l'île divisée depuis 50 ans

Le président de Chypre Nikos Christodoulides a réclamé mercredi devant l'Assemblée générale des Nations unies un règlement pacifique et une réunification pour cette île divisée et sous tensions depuis un demi-siècle.

"Il est plus que temps que les Nations unies deviennent une force motrice du dialogue en nommant d'abord un émissaire sur le problème chypriote, afin de préparer le terrain à une reprise des négociations", a plaidé M. Christodoulides.

"Les Nations unies et le secrétaire général (Antonio Guterres) ont une responsabilité contenue dans la Charte des Nations unies d'agir comme catalyseurs de la paix à Chypre", a insisté le président.

Chypre est divisée par une ligne de démarcation contrôlée par l'ONU depuis l'invasion du tiers nord de l'île par l'armée turque en 1974, en réaction à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher le pays à la Grèce. La RTCN, autoproclamée et reconnue par la seule Turquie, est habitée par des Chypriotes-turcs et des colons turcs, tandis que la République de Chypre, membre de l'Union européenne, est peuplée de Chypriotes-grecs dans la partie sud.

Il y a eu fin août un regain de tensions lorsque, selon l'ONU, des forces chypriotes-turques ont attaqué des Casques bleus tentant de bloquer la construction d'une route controversée.

Cet incident, qui a blessé quatre soldats onusiens, s'est produit à Pyla (Pile en turc), le seul village où vivent côte à côte des Chypriotes grecs et turcs, sur la Ligne verte surveillée par l'ONU. Il a été dénoncé par le Conseil de sécurité mais la Turquie a qualifié cette condamnation de "déconnectée de la réalité".

Le président chypriote a souligné que "l'Union européenne (...) avait exprimé son engagement à réussir et à réunifier son dernier Etat membre encore divisé".

Il a également mis en garde son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, lequel avait réclamé mardi à la tribune de l'ONU une reconnaissance de la partie turque de Chypre: "L'invasion, l'agression et l'usage de la force ne pourront jamais être reconnus" et il n'y aura "pas d'autre règlement de la question de Chypre que des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".

Les dernières tentatives de la communauté internationale sous l'égide de l'ONU -- Etats-Unis et Union européenne en tête -- de trouver une solution pour Chypre avaient échoué en 2017. (AFP, 20 sept 2023)

Journalist from Cyprus sentenced in Turkey for insulting the President

Şener Levent, the Editor-in-Chief of the Avrupa newspaper published in Cyprus, has been sentenced to 11 months and 20 days in prison for insulting the President of Turkey (Article 299 of the Turkish Penal Code) in his article titled "Kurds and Us."

The verdict was issued on March 10, 2023, but it was not officially communicated to Levent until August. Levent did not share the details of the court that issued the decision and announced that he disregarded the verdict. Claiming that he is being tried in absentia, Levent stated, "I reject it," and questioned the existence of a fair and independent judiciary in Turkey, saying, "Have they left an impartial and independent judiciary in Turkey? The courts are at the service of Tayyip Erdoğan."

In his article related to this issue, Levent also reminded readers that there are at least 60 imprisoned journalists in Turkey.

Levent's article titled "Kurds and Us" criticized the alliance of three out of the four political parties in the Turkish Parliament regarding the Kurdish issue. He wrote, "Three out of four parties in the Parliament have united on this issue... They have joined forces to expel the Kurdish party that remains outside this alliance from the Parliament and imprison them... They are all with the authoritarian dictator who has vowed to crush the Kurds... When the oppression of the Kurds comes to the fore, even the dictator's corruption is forgotten... While such a massacre is happening in the eastern provinces, there is silence from the west."

Previous conviction

On December 8, 2017, Levent faced another trial, this time for a cartoon published in the newspaper called "Afrika" (the former name of the European Newspaper). He was acquitted in the trial in Cyprus, but in Turkey, he was sentenced to one year in prison by the 63rd Criminal Court of First Instance in Ankara. The prison sentence was converted into a fine of 9,000 Turkish Lira.

The controversial cartoon depicted an ancient statue in front of a Greek flag, with the statue appearing to urinate on the head of President Erdoğan, and the caption "From the Greek perspective..." was written on it. This cartoon had led to an attempted lynching of the employees of the Afrika newspaper. (BIA, 13 September 2023)

Ankara et Athènes saluent une "nouvelle ère" dans leur relation

Les ministres turc et grec des Affaires étrangères ont salué mardi à Ankara une "nouvelle ère" dans les relations entre leurs pays, rivaux régionaux, apaisées depuis plusieurs mois.

"Nous sommes entrés dans une nouvelle ère positive dans nos relations avec la Grèce", s'est félicité le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue Giorgos Gerapetritis.

"Nous sommes prêts à poursuivre le dialogue avec notre voisin grec sans condition préalable et à développer nos relations dans tous les domaines", a déclaré M. Fidan.

Le ministre grec a lui affirmé qu'Athènes était "prêt à résoudre (ses) différends" avec Ankara.

A l'issue d'un tête-à-tête en marge du sommet de l'Otan en juillet, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avaient déjà salué un "élan positif" dans les relations turco-grecques.

Les deux dirigeants, réélus au printemps, doivent s'entretenir à nouveau ce mois-ci en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Les deux voisins, membres de l'Otan, se disputent de longue date les frontières maritimes et les droits d'exploration énergétique en mer Égée et en Méditerranée orientale.

Le dossier migratoire empoisonne également les relations entre les deux voisins.

Mais les tensions, vives l'an dernier, se sont apaisées en février lorsque la Grèce a envoyé des équipes de secouristes à la suite du violent séisme qui a tué plus de 50.000 personnes dans le sud de la Turquie. (AFP, 5 sept 2023)

Turkey bans entry of Turkish Cypriot union leader

Turkey has banned the entry of a prominent Turkish Cypriot union leader in the latest border restriction targeting outspoken activists from the island.

Federation of Revolutionary Trade Unions (Dev-İş) President Koral Asam was blocked from entering Turkey on Thursday, with authorities citing the vague "N-82" code.

Asam had been traveling to Istanbul with other unionists to attend a general assembly meeting of the Petrol-İş labor union. Instead, he is expected to be returned to Northern Cyprus on the first flight out.

The syndicalist is the latest high-profile Turkish Cypriot in the list of activists, politicians, or journalists, prevented from entering Turkey in recent years.

The unilateral Turkish initiative began after the presidential elections in the internationally unrecognized Turkish Republic of Northern Cyprus in 2020. Since then, Turkish Cypriots who support reunification under a federal solution have faced entry bans.

Asam's denied entry marks a continuation of Ankara's crackdown on dissident voices from Northern Cyprus seeking to attend meetings or events in Turkey. Critics see the move as further isolation of Turkish Cypriots advocating cooperation and dialogue. (gerçeknews, 31 August 2023)

Le Conseil de sécurité de l'ONU "condamne les attaques" contre des Casques bleus

Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné lundi "les attaques contre des soldats de la paix de l'ONU" par des Chypriotes-turcs, dénonçant également une "violation du statu quo" dans la zone tampon avec le lancement de la construction d'une route.

Dans une déclaration publiée après une réunion à huis clos, les 15 membres du Conseil "ont souligné que les attaques contre des soldats de la paix pouvaient constituer un crime en vertu du droit international".

Un calme précaire régnait lundi dans la zone tampon sur l'île divisée de Chypre, l'ONU ayant accusé vendredi des forces chypriotes-turques de s'en être pris physiquement aux Casques bleus qui tentaient de bloquer la construction d'une route controversée.

Le Conseil de sécurité s'est lundi "fortement inquiété du lancement de travaux non autorisés par la partie chypriote-turque dans la zone tampon près de Pyla".

"Cette action est contraire aux résolutions du Conseil de sécurité et constitue une violation du statu quo dans la zone tampon de l'ONU", a-t-il insisté.

Saluant l'arrêt de la construction controversée et le retrait des équipements et personnel, le Conseil de sécurité a appelé toutes les parties à "éviter toute nouvelle action unilatérale ou d'escalade (...) qui pourrait augmenter les tensions sur l'île et mettre en danger les chances d'un accord".
(AFP, 22 août 2023)

Erdogan met en cause les Casques bleus dans l'incident à Chypre

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en cause les Casques bleus lundi dans l'incident survenu vendredi à Chypre, où l'ONU a accusé des forces chypriotes turques de les avoir agressés sur l'île divisée.

"L'intervention des Casques bleus (...) est inadmissible pour nous. (...) Avec leur intervention envers les villageois et leurs déclarations inappropriées, les Casques bleus ont porté atteinte à leur impartialité et à leur réputation déjà endommagée", a déclaré le chef de l'Etat turc.

"Empêcher l'accès des Chypriotes turcs de Pyla à leur propre terre est illégal et inhumain", a ajouté le président turc.

L'incident, l'un des plus graves depuis plusieurs années, a suscité des condamnations internationales. Il s'est produit à Pyla (Pile en turc), le seul village où vivent côte à côte des Chypriotes grecs et turcs, sur la ligne verte surveillée par l'ONU.

L'ONU a indiqué que quatre Casques bleus avaient été blessés et que ses véhicules avaient été endommagés alors qu'ils tentaient de bloquer "des travaux de construction non autorisés" près de Pyla.

"La situation est calme aujourd'hui après les agressions de la semaine dernière", a affirmé lundi le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres, Stéphane Dujarric.

La zone tampon, ou ligne verte, divise l'île entre la République de Chypre, membre de l'Union européenne et exerçant son autorité au sud, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN), autoproclamée et reconnue uniquement par la Turquie, qui a envahi le tiers nord de l'île en 1974 en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs souhaitant rattacher le pays à la Grèce.

Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir lundi à huis clos pour étudier la question.
 Les autorités de la RTCN, selon lesquelles le projet vise à faciliter les mouvements de sa population, ont rejeté les allégations "infondées" de la mission de l'ONU.
(AFP, 21 août 2023)

Immigration / Migration

Mercato : Marché des transferts de candidats en Belgique...



Doğan Özgüden

Afin d'obtenir des voix turques lors des prochaines élections, les partis belges ont déjà entamé des négociations pour le transfert de candidats turcs dans le Mercato politique.
Depuis que les handicaps physiques causés par l'accident survenu à la fin du mois d'août m'empêchent de dormir correctement la nuit et ne me permettent pas de quitter l'endroit où je suis soigné pendant la journée, ma dépendance à l'égard de l'ordinateur s'est intensifiée. En plus des informations politiques, sociales et culturelles, je me suis également intéressé aux informations sportives.

Pendant les mois d'été, les pages sportives des médias en Belgique, comme dans le reste du monde, sont remplies d'informations sur les transferts de footballeurs à des prix astronomiques et les gros titres sont donc consacrés au Mercato !

Ce mot signifie "marché des transferts" en italien et est utilisé dans les médias français depuis les années 90 pour désigner le "marché des transferts de footballeurs".

Le journal Le Soir annonce dans son édition du 7 septembre 2023 sous le titre " Mercato à 160 millions d'euros " que les clubs de football belges ont battu un nouveau record en matière de transferts de joueurs.

Le même jour, des sites d'information turcs ont également rapporté que le joueur vedette de Trabzonspor, Doğucan Haspolat, a été transféré à Westerloo, l'une des équipes de première division de Belgique, pour un prix élevé.

Le marché des transferts dans le domaine du football venait de fermer lorsque le journal « La Libre Belgique » publiait un titre sensationnel sur un transfert dans le monde de la politique :

« Mercato dans le parti DEFI qui a transféré le député Emin Ozkara ! »

DEFI est un parti fondé en 1964 sous le nom de Front démocratique des francophones (FDF) pour défendre les droits des Belges francophones de la région bruxelloise, qui depuis 2015 a décidé de s'organiser en région wallonne et a changé de nom pour devenir Fédéraliste démocratique indépendant...

La nouvelle a surpris le monde politique belge, car les opinions politiques d'Emin Özkara, membre du Conseil régional de Bruxelles et du Conseil communal de Schaerbeek et de DEFI sont très différentes.

Défense du régime d'Ankara en tant que député du parti de gauche...

Membre du Parti socialiste depuis 2004, Emin Özkara a été député régional et administrateur communal, membre d'un parti étiqueté "de gauche", mais comme beaucoup d'hommes politiques de nationalité turque et belge, il a été un ardent défenseur du régime turc dans les parlements où il a siégé.

Afin d'obtenir les votes des électeurs turcs lors des élections belges, il a imprimé et distribué des brochures électorales en turc et a toujours soutenu les efforts de lobbying de l'État turc en Belgique.

En outre, en sa qualité de vice-président du Parlement régional bruxellois, il a personnellement accueilli Yesugay Aksakal, président de l'Association des opérations spéciales de la police turque à la retraite, à Bruxelles le 17 janvier 2017. Il a présidé la conférence qu'il a donnée. Aksakal, qui a été démis de ses fonctions à Istanbul en raison de son implication dans l'affaire Susurluk et dans l'assassinat du roi des casinos Ömer Lütfü Topal.

Emin Özkara a démissionné du Parti socialiste en 2019 après qu'Emir Kır, le bourgmestre de Saint-Josse, qui, comme lui, s'est toujours opposé à la reconnaissance du génocide arménien par l'État belge, ait été exclu du Parti socialiste pour avoir reçu deux membres du MHP dans son bureau.

En revanche, DEFI est un parti laïque qui a toujours critiqué les violations des droits de l'homme en Turquie et s'est toujours battu contre le port de vêtements religieux par les employés du service public et contre l'abattage d'animaux, pour le sacrifice, sans anesthésie.

Il semble que DEFI, au pouvoir à Schaerbeek, deuxième commune de Bruxelles, en coalition avec le parti ECOLO depuis de nombreuses années, ait récemment vu ses chances électorales affaiblies par certaines pratiques qui ont suscité un large ressentiment parmi les habitants de la région et qu'il ait tenté de procéder à des transferts sans aucune divergence d'opinion afin de regagner le pouvoir.

Le fait que deux mois plus tôt, le 30 juin 2023, le député bruxellois et conseiller communal de Schaerbeek Sadık Köksal ait quitté DEFI et rejoint le Mouvement réformateur (MR) semble être la principale raison pour laquelle Emin Özkara, un ancien membre du PS ayant reçu un vote de préférence élevé de la part de la communauté turque lors des dernières élections, ait fait hâtivement l’objet d’un Mercato.

L'écrivain et metteur en scène Erdinç Utku, un de nos amis qui s'intéresse à la politique de la Belgique, où il vit, ainsi qu'à la politique de la Turquie, et qui est un défenseur de la démocratie et des libertés dans les deux pays, a reflété cette nouvelle du Mercato dans son style humoristique sur sa page de médias sociaux comme suit :

"Le monde tourne, quoi qu'on en dise !

"DEFI a officialisé l'adhésion au parti d'Emin Özkara, qui a démissionné du PS et a continué à travailler en tant qu'indépendant.

"L'ambiance est animée. La politique bruxelloise connaît des développements vertigineux.

"Les regards se tournent désormais vers un autre ancien membre du PS, beaucoup plus influent... Un autre politicien prometteur, qui a attiré l'attention par ses sorties anti-laïques, cherche également des moyens de passer au PS.

"Alors que les partis belges sans principes disent 'laissez venir les votes, peu importe de qui ils viennent', ceux d'origine turque disent 'laissez-moi me faire élire, peu importe où je me fais élire'.

"Nous avons déjà fait un sketch à ce sujet et nous devrions le rejouer cette saison..."

D'ici à ce que les listes de candidats aux élections communales du 13 octobre 2024 en Belgique soient déterminées, il ne faudra pas s'étonner de rencontrer de nombreux autres exemples frappants de comportements peu scrupuleux qui feront l'objet d'un sketch.

Le facteur Emirdag dans la commune de Saint-Josse...

Comme Erdinç l'a indiqué dans son article, les yeux sont maintenant tournés vers un ancien membre du PS beaucoup plus influent.... Emir Kır, qui est bourgmestre de Saint Josse depuis des années, membre de l'Assemblée nationale belge, mais a été exclu du PS en 2019 pour avoir accepté deux membres du MHP dans son bureau, est très attendu. Mais avec quelle étiquette participera-t-il aux élections de 2024 ?

Etant donné qu'un nombre important d'électeurs d'origine turque à Bruxelles, en particulier dans les communes de Schaerbeek et de Saint-Josse, sont originaires d'Emirdağ, il ne fait aucun doute qu'Emirdağ sera l'une des étapes les plus importantes de la campagne électorale des politiciens turcs qui souhaitent être réélus lors des prochaines élections en Belgique...

Serkan Koyuncu, le maire AKP d'Emirdağ, s'était rendu en Belgique avec une importante délégation en octobre dernier et a rendu visite à Emir Kır, bourgmestre de Saint-Josse, dans son bureau pour discuter de la coopération pour les célébrations du 60e anniversaire et de la signature d'un pacte d'amitié entre les deux municipalités. Emir Kır s'était également rendu à Emirdağ en juillet et avait rendu visite au maire Serkan Koyuncu dans son bureau.

Après 60 ans, c'est un fait que les Emirdagiens ne constituent plus la majorité absolue de la communauté turque immigrée en Belgique... Les ouvriers, les exilés politiques, les Kurdes, les Arméniens, les Assyriens, les Yazidis, les Arméniens, les Syriaques, qui ont dû quitter leur foyer en raison de l'oppression nationale, ont complètement changé la composition de la population turque à Bruxelles, comme dans le reste de la Belgique.

Je l'ai déjà écrit... Plus de 80 % de la population immigrée turque en Belgique se compose aujourd'hui de citoyens turcs originaires d'autres localités qu'Emirdağ. Les migrants des provinces kurdes, de la région de la mer Noire et des métropoles telles qu'Ankara, Istanbul et Izmir occupent une place importante dans cette masse.

Selon les chiffres de 2008 de l'ambassade de Turquie en Belgique, parmi les 187 700 immigrés turcs en Belgique, la proportion de résidents d'Emirdag était de 19,5 % avec 36 620 personnes, tandis que les résidents de Karakoçan constituaient 9,3 % avec 17 470 personnes.

Le nombre d'Emirdagiens à Schaerbeek et Saint-Josse a augmenté avec la participation des retraités venus à Bruxelles après la fermeture des mines et le quartier Emirdag d'Afyon a littéralement laissé son empreinte dans ces deux communes bruxelloises.

Le fait que 74,70 % des électeurs turcs en Belgique aient voté pour l'Alliance populaire lors des récentes élections présidentielles et législatives en Turquie pourrait signifier que les citoyens belges de Turquie voteront pour des candidats turcs proches de cette alliance lors des élections belges de 2024 ?

Il ne faut pas oublier que 44,56 % des électeurs turcs de Belgique ne se sont pas rendus aux urnes lors des dernières élections. Avec ceux qui ont participé aux élections et qui ont voté pour les partis d'opposition, le nombre de Turcs qui n'ont pas voté pour l'Alliance populaire s'élève à 91 595, soit 59,25 %.

Sans aucun doute, parmi cette masse, il y a aussi des d'Emirdagiens et leurs enfants et petits-enfants qui sont démocrates, en faveur de la liberté et de la paix, et avec lesquels nous avons lutté ensemble contre les juntes dans les syndicats et les organisations démocratiques d'immigrés après les coups d'État du 12 mars et du 12 septembre.

De plus, si l'on tient compte des milliers d'Assyriens, d'Arméniens, de Yazidis, de Grecs, de Kurdes et de Turcs qui ont acquis la citoyenneté belge mais ne peuvent pas voter parce qu'ils ont perdu leurs droits de citoyenneté en exil politique, ce pourcentage est encore plus élevé. Dans ce pays d'Europe centrale, ceux qui ont voté pour Erdoğan et ses partisans constituent une minorité de 40,75 %.

C'est pourquoi les partis politiques belges doivent prendre ce fait en considération lorsqu'ils établissent leurs listes de candidats pour les prochaines élections.

Parallèlement, les partis d'opposition turcs et les organisations démocratiques turques organisées en Belgique devraient établir les contacts nécessaires avec les partis belges afin de garantir la nomination et l'élection de candidats qui ne seront pas des partisans du régime d'Ankara lors des élections belges.

Comme en Turquie, il est du devoir vital de chaque individu et de chaque organisation en Turquie de prendre part à la lutte pour la défense des droits et des libertés démocratiques en Belgique, où l'extrême droite se renforce.

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