flashfondationeditorsbulletinspublications

INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

49th Year / 49e Année
Décembre
2023 December
N° 544
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

Site searchWeb search

powered by FreeFind


         
Doğan Özgüden bu yeni kitabında yaşam ve mücadele arkadaşı İnci Tuğsavul'un çocukluğundan günümüze dek yaşamını ve çok boyutlu kavgasını belgeliyor. Kitapta ayrıca İnci Tuğsavul'un Türkiye'de ve sürgünde yayınlanmış kendi yazıları, kendisiyle yapılan söyleşiler ve mücadeleli yaşamının çeşitli dönemlerinden kareler yer alıyor.
Tüm kitaplarımız gibi bu kitabın pdf'ine de şu link'ten erişilebilir:

https://www.info-turk.be/documents-pdf.htm



Le vendredi 8 décembre à 19h30
à l'Espace Magh
La projection sera suivie du concert
d'Anatolian Stories avec les chants
arméniens, assyriens, kurdes et turcs.

 http://www.cinemamed.be


Titres des évènements du mois
Titles of this month's events

Droits de l'Homme / Human Rights

La remise en liberté d'un député emprisonné encore renvoyée sine die
Education union reacts to naming of school after 'torturer'

Supreme Court finds violation in preventing May Day celebrations in Taksim Square
Second application regarding Atalay referred to Constitutional Court General Assembly

Comme Nazım Hikmet, continuer à « trahir la patrie »… - Doğan Özgüden
Grève de la faim dans les prisons turques : “Donnez-nous de la voix”

Esra Yıldız a raconté le documentaire « Apatride »
Court rules for removal of Turkish Medical Association leadership
Petition for 81-year-old prisoner Makbule Özer
La Turquie gèle les avoirs de 62 personnes pour financement du terrorisme

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Flashback 2023 | Crackdown on journalists: Turkey
Turkey tightens internet censorship, bans access to 16 VPN providers
Un quotidien pro-kurde exclu de la bibliothèque du Parlement

RSF: Turkey arrested 43 journalists in 2023
Turkey’s ‘Ekşi Sözlük’ social media site banned again

Journalist Furkan Karabay detained
Journalist İrfan Uçar detained

L'agence turque Anadolu annonce la mort de l'un de ses journalistes à Gaza
Journalist Hacı Boğatekin sentenced to prison for reporting bribery allegations


Kurdish Question / Question kurde

Kurdish community commemorates victims of 2011 Roboski Massacre
Kurdish filmmaker Mansour Karimian killed in Turkish airstrike in Qamishli

Sheikh Said's grandson ordered to share Turkish flag on social media as penalty
Demirtaş: 'Those who avoid dialogue are responsible for these deaths'
Le leader kurde pendu en 1925 renaît de ses cendres - Ragip Duran

Kurds marched in Paris to protest against two deadly attacks
Historical Kurdish icons’ portraits adorn Sheikh Said Tower amid political tensions
Des partisans du Hamas installés dans les zones d’occupation turque du nord de la Syrie
HEDEP names itself DEM Party

Final resolution of the 18th EUTCC Conference on the Kurds
Demirtaş: 'If I were a racist, fascist gang leader, I wouldn't be standing trial'

Kurdish organizations closed by State of Emergency practices
Un Kurde emprisonné depuis 14 ans exécuté en Iran
Elected with half a million votes, sentenced for 'membership in a terrorist organization'
Reaction to interim decision in Tahir Elçi case

Minorités / Minorities

Le monument du génocide arménien de Cologne est retiré sous la pression turco-azérie

La Turquie dénonce les "provocations" de la diaspora arménienne
Ankara salue les mesures de normalisation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

Politique intérieure/Interior Politics

La Cour constitutionnelle ordonne de nouveau la libération d'un député en prison

Décès d'un député frappé d'une crise cardiaque en pleine séance
L'opposition se divise en vue des municipales du mois de mars
HEDEP leader challenges 'trustees' to run for mayor
HEDEP to alter acronym to avoid closure risk

Le rêve monarchiste d'Erdogan, Ragip Duran

Forces armées/Armed Forces

Bombing cities cannot bring solutions, says retired Turkish Colonel
Huit civils tués dans des frappes turques en Syrie
Raids aériens en Irak et Syrie après la mort de 12 soldats

Affaires religieuses / Religious Affairs
 
 
Plus de 300 personnes arrêtées pour des liens présumés avec l'EI
L'Allemagne n'acceptera bientôt plus les imams formés en Turquie
Alevis meet in 'Democratic Turkey Meeting' in İstanbul

Socio-économique / Socio-economic

Le championnat de foot reprend, les incidents demeurent
Inflation en Turquie : la patronne de la Banque centrale retourne vivre chez ses parents

Turkish Airlines annonce une commande géante de 355 Airbus, dont des options
Mine collapse in Denizli
Une équipe de volleyeuses agressée lors d'un match de championnat
Un arbitre lynché, le championnat de football suspendu

L'inflation atteint près de 62% sur un an en novembre
Séisme de magnitude 5,1 dans la mer de Marmara, au sud d'Istanbul
Escroquerie pyramidale en Turquie: Erdogan met en garde contre les fraudeurs

Earthquake education support plan raises questions as six affected provinces left out

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Erdogan et Orban déterminés à approfondir les relations turco-hongroises

Rapporteur européen : La Turquie "isolée" devrait éviter son "ton agressif"
La Turquie se porte candidate pour accueillir la COP31 en 2026
L'UE veut améliorer ses relations avec la Turquie, hors adhésion
EP Rapporteur for Turkey to join the Saturday Mothers gathering


Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

La Suède dans l'Otan: le vote turc "probablement" après le Nouvel An

Le parlement turc devrait reprendre mardi la procédure d'adhésion de la Suède
Erdogan alerte Biden sur les conséquences régionales du conflit
Véto à l'Onu: Erdogan dénonce le "Conseil de protection d'Israël"
Erdogan conditionne l'admission de la Suède à la vente des F-16 par les Etats-Unis
Les Etats-Unis rendent à la Turquie des antiquités évaluées à 8 millions de dollars

Otan: la Turquie a promis à la Suède une ratification dans "quelques semaines"
Un ancien employé turc du consulat américain en prison a été libéré
Des ministres de pays de l'Otan appellent la Turquie à ratifier l'adhésion de la Suède

Relations régionales / Regional Relations

Pour Erdogan, "aucune différence" entre Netanyahu et Hitler
DEM Party welcomes Kirkuk election results
Le chef de l’armée belge met en garde contre une guerre avec la Russie
Macédoine du Nord: un dirigeant d'extrême droite arrêté, soupçonné d'un double meurtre
Erdogan rejette les appels de Washington à rompre les liens avec le Hamas

Erdogan qualifie Netanyahu de "boucher de Gaza"
Report de la visite du président iranien en Turquie

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Mitsotakis-Erdogan: De la bonne volonté des deux cotés, mais… - Ragip Duran
Erdogan et Mitsotakis déterminés à surmonter divergences et tensions gréco-turques

Immigration / Migration

Rixe mortelle pour un jeune Turc de 16 ans, information judiciaire ouverte

Le vote du projet “Bruxelles Numérique”: Une victoire pour le tissu associatif à Bruxelles
Le buste de Roger Nols, ancien bourgmestre de Schaerbeek, retourné


Droits de l'Homme / Human Rights

La remise en liberté d'un député emprisonné encore renvoyée sine die

La justice turque a de nouveau renvoyé mercredi le sort du député d'opposition emprisonné Can Atalay devant la Cour de cassation, sans statuer sur son éventuelle remise en liberté ordonnée à deux reprises par la Cour constitutionnelle.

La 13e Haute Cour pénale d'Istanbul a estimé que "la décision concernant la violation des droits (de M. Atalay) ne relève pas de (son) autorité", selon les conclusions diffusées par les principaux médias turcs d'opposition, dont Halk TV, et par le site Habertürk.

"Ceux qui ont signé cette décision ne sont pas des juges, ce sont des criminels", s'est écrié l'un des avocats de Can Atalay, Özgur Urfa, qui a demandé leur "suspension" en dénonçant une audience de "dix heures pour écrire deux pages et demi".

"Ce qui signfie qu'ils ont reçu des instuctions du gouvernement", a-t-il accusé.

La Cour constitutionnelle a ordonné par deux fois la remise en liberté de l'avocat de 47 ans, détenu depuis avril 2022, arguant que son droit à la "liberté" et à la "sécurité individuelle", ainsi que celui d'être "élu et de mener des activités politiques", avaient été "violés".

Le maintien en détention de M. Atalay, élu en mai député du parti de gauche minoritaire Tip alors qu'il était en prison, a déclenché ces derniers mois une crise judiciaire sans précédent en Turquie.

M. Atalay a été condamné à 18 ans de prison pour "tentative de renverser le gouvernement".

Le premier arrêt de la Cour constitutionnelle, rendu en octobre, avait été contesté par la Cour de cassation: le président turc Recep Tayyip Erdogan avait alors pris le parti de la haute juridiction en accusant la Cour constitutionnelle "d'accumuler les erreurs".

Un deuxième arrêt, jeudi dernier 21 décembre, a été pareillement ignoré.

Plusieurs centaines de sympathisants de Can Atalay ont entamé dans l'après-midi un sit-in devant le tribunal d'Istanbul en promettant de rester là jusqu'à la "fin de cette mascarade", selon les termes du président du Tip, Erkan Bas.

"Nous ne reculerons pas, même d'un demi-pas" a-t-il confirmé à l'annonce du nouveau renvoi.

M. Bas a reçu le soutien d'Özgür Özel, président du CHP, le principal parti d'opposition, qui a appelé sur le réseau "X" (ex-Twitter) à manifester devant le tribunal jusqu'à la libération de l'élu.

Can Atalay est l'un des sept accusés condamnés l'an dernier au cours du procès controversé du philanthrope Osman Kavala, accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement en finançant des manifestations contre le pouvoir en 2013.

Tous deux ont dénoncé un procès "politique" et des accusations fictives.

La Cour de cassation avait rejeté l'appel de M. Atalay en juillet. (AFP, 27 déc 2023)

Education union reacts to naming of school after 'torturer'

The Education and Science Employees' Union (Eğitim Sen), İzmir Branch No. 5, released a statement regarding the change of the name of a school in Buca to "Martyr Esat Oktay Yıldıran Primary School."

The statement noted that İzmir Governorship continued to change the school names associated with Buca, despite discontent and protests.

"Esat Oktay Yıldıran served as the director of Diyarbakır Prison after the September 12 coup, causing the death of nearly 60 people during his tenure as a torturer. It is unacceptable for the name of such a torturer to be given to an educational institution," the union stated.

The statement from Education and Science Workers' Union (Eğitim Sen) İzmir Branch No. 5 is as follows:

"The name of Belenbaşı Village Primary School, established in 1959, has been changed to Esat Oktay Yıldıran Primary School, a figure associated with the torture of the 1980s. It is unacceptable for the name of a torturer who served as the commander of Diyarbakır Prison, a symbol of the September 12 1980 coup, to be given to an educational institution.

"The AKP (Justice and Development Party) government, as a result of public reaction, removed the name of this torturer from the monument in the park. In 2010, the AKP-led Fatih Municipality dismantled the name of Esat Oktay Yıldıran from the monument in Fatih Martyrs Park. Now, the AKP government is giving the name of this torturer, whose name it removed from the park in 2010, to an educational institution. As Eğitim Sen, we condemn giving the name of an individual known for his torture and responsible for the deaths of dozens of people to an educational institution. We demand that this disgrace be rectified promptly, and we call for an immediate reversal of the name change made by İzmir Governorship."  (BIA, 26 Dec 2023)

Supreme Court finds violation in preventing May Day celebrations in Taksim Square

The Constitutional Court ruled that the decisions preventing May Day celebrations in Taksim Square in 2014 and 2015 violated the right to organize meetings and demonstrations.

A symbolic compensation of 18,000 lira each will be paid to the applicants, including the Confederation of Progressive Workers' Unions (DİSK), then President of DİSK Kani Beko, the current President Arzu Çerkezoğlu, and the Confederation of Public Employees' Unions (KESK) along with the then President of Kesk Lami Özgen.

In the court's decision, it was stated that "Taksim holds a symbolic value for certain segments of society, especially unions and workers, due to the events in 1977 that resulted in the death of 34 people."

There has been a deadly attack using firearms shot from tops of the surrounding buildings on the demonstrators on 1 May 1977 in Taksim Square, İstanbul. Casualty figures vary between 34 and 42 persons killed and 126 and 220 injured. None of the perpetrators were caught. The massacre was part of the wave of political violence in Turkey in the late 1970s.

Previous decisions

The Constitutional Court had previously ruled that the right to "assembly and demonstration" was violated in connection with the police attack against those who wanted to march from Şişli Pangaltı to Taksim Square on May 1, 2009.

The European Court of Human Rights (ECHR) had also ruled that Turkey violated Article 11 of the European Convention on Human Rights, which regulates freedom of assembly, in the application related to the attack on the May 1, 2007, demonstration in Taksim by DİSK.

The ECHR issued its second decision on the matter regarding the intervention in 2008. Concluding the second case opened with the application of DİSK and TTB, the ECHR found Turkey guilty of police violence on May 1, 2008, in Taksim Square, and sentenced it to compensation.

"Reasoning for prohibition insufficient and unacceptable"

In its decision, the Constitutional Court recalled that the applicant unions and associations had notified the Governorship of their intention to organize May Day celebrations in Taksim Square. However, the Governorship rejected this request, citing concerns about Taksim Square not being one of the designated areas for May Day events and potential disruption of public order.

In the recent decision of the Constitutional Court, it was reminded that May 1st was declared a day of solidarity by legal regulation in 2009 and celebrated in Taksim in the years 2009, 2010, 2011, and 2012, and there was no intervention in these demonstrations.

The Constitutional Court stated in its decision that the reasoning claiming "Taksim Square is not one of the designated meeting areas determined by the authorities" is considered insufficient and unacceptable to completely prohibit gatherings in the chosen location. (BIA, 15 Dec 2023)

Second application regarding Atalay referred to Constitutional Court General Assembly

The Constitutional Court (AYM) has accepted the second application for a violation of rights concerning Can Atalay, the Turkey Workers' Party (TİP) Hatay Deputy and convict in the Gezi Park Case.

The First Division of the AYM unanimously referred the application regarding the violation of rights for Can Atalay to the Constitutional Court General Assembly.

The decision of the division states, "In accordance with Article 28 of the Constitutional Court Internal Rules, it was unanimously decided to refer the application to the Constitutional Court General Assembly for a decision."

The AYM will make a decision on the application on a date to be determined later.

After being sentenced to 18 years in prison in the Gezi Park Case, Can Atalay, was elected as a member of parliament for Hatay. His release and cessation of the trial were rejected by the Court of Cassation.

Atalay has made a second individual application to the Constitutional Court.

The AYM General Assembly had issued a "violation decision" in his first application, and discussions of a "judicial crisis" began after the decision was not implemented by the courts. (BIA, 13 Dec 2023)


Comme Nazım Hikmet, continuer à « trahir la patrie »…



Doğan Özgüden
(Artı Gerçek, 11 décembre 2023)
Grâce au documentaire Apatride, tout comme dans les villes de notre jeunesse Izmir et Ankara, nous serons aussi présents avec İnci en image dans la ville de notre combat commun, Istanbul.
Le documentaire Apatride (Heimatlos – Stateless - Vatansız) d’Esra Yıldız, qui illustre notre vie et nos combats, à İnci et à moi, en Turquie et durant nos années d’exil, ainsi que les activités d’Info-Türk et des Ateliers du Soleil que nous avons fondés dans la capitale de l’Europe voici un demi-siècle, avait été projeté ce vendredi soir dernier à Bruxelles au Festival du Film méditerranéen.

Apatride, qui a déjà été projeté à Antalya, Ankara, Izmir, Boston, Paris, Cologne et Hambourg, ira aussi à la rencontre des spectateurs, ce soir, au Festival du Film « Quels droits humains ? » à Istanbul.

La projection du documentaire à Bruxelles nous a permis de revoir à nouveau nos amis dans l’exil et, même brièvement, de nous épancher pour la première fois après le choc et l’isolement provoqués par notre étrange accident de voiture du mois d’août. 

À la suite de la projection, après qu’Esra Yıldız ait éclairé le public sur la réalisation du documentaire et ses commentaires, nous avons partagé avec İnci cette déclaration commune sur notre demi-siècle d’exil en Belgique :

« À notre arrivée en Belgique comme exilés clandestins en 1971, j’avais 35 ans et İnci 31… Nous étions relativement jeunes… Aujourd’hui, j’en ai 87 et İnci 83, nous sommes proches de la fin d’un long parcours tumultueux.

« Il y a 52 ans, nous avons dû faire le choix de l’exil en raison du coup d’état militaire fasciste qui interdit notre revue socialiste et nous prît pour cible avec plusieurs procès et menaces physiques.

« C’est une époque exceptionnelle en Europe. Au début des années 70, comme en Turquie, trois autres pays européens, le Portugal, l’Espagne et la Grèce se trouvaient sous une dictature fasciste.

« Avec les exilés politiques et les travailleurs immigrés de ces pays, d’une part, et les travailleurs immigrés d’Italie et du Maroc, d’autre part, nous partagions le même combat pour la démocratie, la justice sociale et l’égalité.

« Info-Türk et les Ateliers du Soleil sont nés dans ce contexte socio-politique d’il y a un demi-siècle.

« Une nouvelle époque s’est ouverte avec le second coup d’état militaire en Turquie qui a fait de nous des apatrides…

« Dans les années 80, l’arrivée des exilés arméniens, assyriens, kurdes et yézidis a ajouté une nouvelle dimension aux combats d’Info-Türk et des Ateliers du Soleil… Un combat commun pour la reconnaissance des génocides et répressions perpétrées contre ces peuples les plus anciens d’Anatolie.

« l y a aussi une troisième dimension dans notre lutte dans l’exil…

« En tant que citoyens d’origine étrangère de Belgique, nous avons milité au sein des syndicats belges, dans le Comité de liaison des organisations de travailleurs immigrés (CLOTI), les conseils consultatifs pour immigrés des communes de Bruxelles et d’Etterbeek, la Ligue des droits humains et le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX).

« Nous sommes très heureux, ce soir, d’être en particulier aux côtés des amis du Centre bruxellois d’action interculturelle (CBAI) dont je suis membre depuis sa fondation.

« Nous n’oublierons jamais les amis fondateurs du CBAI, René De Schutter, François Rigaux, Bruno Ducoli et Thérèse Mangot qui nous ont déjà quitté…

« Ce soir, le documentaire Apatride étant projeté ici à l’Espace Magh, nous souhaitons rendre un vibrant hommage à notre cher ami Mohamed El Baroudi, président du Rassemblement démocratique marocain (RDM) parti si tôt…

« Bien entendu, nous souhaitons exprimer ce soir nos remerciements aux dirigeants, animateurs et apprenants des Ateliers du Soleil qui viennent des quatre coins du monde et donnent leur meilleur pour que Bruxelles, la capitale de l’Europe, soit un véritable centre de la fraternité et de la solidarité humaines.

« Nous remercions également nos amis d’Anatolian Stories qui vont nous faire partager la diversité de la musique de notre pays d’origine qui nous manque tant.

« …Et chère Esra… Comment te remercier, car, grâce à toi, nous sommes retournés au moins en images dans les villes de notre jeunesse comme Ankara et Izmir…

« Une bonne nouvelle… Apatride sera projeté ce lundi dans le cadre du festival de cinéma des droits humains à Istanbul.

« La métropole de notre jeunesse et de nos combats communs dans la presse et le mouvement de gauche… Déjà un grand salut à toi, belle Istanbul ! »

L’apatridie dans la deuxième phase de l’exil…

En effet, les projections d’Apatride en Turquie sont d’une grande importance, tant pour İnci que pour moi-même, car elles nous permettent de retrouver les gens de notre pays, desquels nous sommes séparés depuis maintenant 45 ans, sinon en physiquement, du moins en images.

Surtout Istanbul… La ville où nous avons poursuivi ensemble notre vie de lutte, l’une commencée à Izmir dans les années 50, l’autre à Ankara dans les années 60, d’abord au sein du journal Akşam, puis dans la revue et les publications Ant (Le Serment)…

À Istanbul, nous avons pendant exactement six années tout à la fois vécu et relaté en détail dans la revue Ant des évènements historiques comme la première entrée du Parti ouvrier de Turquie à l’Assemblée avec 15 députés, la création de la DİSK (Confédération des syndicats ouvriers révolutionnaires) contre le syndicalisme jaune de la Türk-İş (Confédération des syndicats ouvriers de Turquie), la montée du mouvement de la jeunesse révolutionnaire, la première organisation légale de la nation kurde dans le DDKO (Foyers révolutionnaires culturels de l’Est), la légendaire résistance ouvrière des 15-16 juin et le blocage de l’accès au Bosphore de la 6e Flotte américaine.

C’est cet Istanbul que nous avions dû quitter pour la première fois alors que nous étions l’une des cibles du terrorisme d’État qui s’était abattu après le coup d’État du 12 mars 1971. Cette première séparation dura sept ans.

Après avoir organisé le mouvement de Résistance Démocratique à l’étranger puis fondé Info-Türk à Bruxelles, nous étions retournés en Turquie en 1978 pour préparer la reprise de notre combat éditorial à Istanbul, et nous avions pu partiellement satisfaire notre nostalgie pour Istanbul, Izmir et Ankara.

La même année, alors que nous étions rentrés à Bruxelles pour confier la gestion d’Info-Türk à nos amis en exil et nous préparerions notre retour définitif, nous avions dû reporter notre retour sur le conseil de mes avocats en raison des poursuites lancées par le parquet de la Marine d’Istanbul à la suite de la parution en Turquie d’un livre antimilitariste que j’avais écrit…

C’est dans cette période d’attente que le coup d’État du 12 septembre 1980, tout en anéantissant complètement toute possibilité de retour, nous avait rendu « apatrides » à partir de 1982…

Le procès que nous avions intenté devant le Conseil d’État contre cette décision avait été conclu par un jugement à nos dépens au motif « qu’aucun procès ne peut être intenté contre les décisions adoptées par le Conseil national de sécurité ».

À l’action que nous avions intenté contre cette décision devant la Cour européenne des droits de l’homme, le gouvernement de Turgut Özal s’était d’abord défendu en déclarant que nous méritions cette déchéance de nationalité en raison de nos infractions répétées aux articles 140, 141, 142, 158, 159, 311 et 312 du Code pénal turc. Cependant, ce renard rusé d’Özal, se rendant compte que la CEDH allait trancher en notre faveur, s’était empressé d’abroger le paragraphe ajouté par la Junte à la loi sur la nationalité la veille de la date de notre audience.

Les institutions européennes s’étant globalement engagées dans un processus de normalisation des relations avec la Turquie, la CEDH avait décidé, le 28 juin 1993, à la majorité des voix, de rejeter l’affaire étant donné que notre droit à la nationalité avait été rétabli.
 
Suite à cette décision, comme le gouvernement turc, dans ses réponses au Conseil d’État et à la CEDH, avait officiellement déclaré que des poursuites pénales avaient été intentées à notre encontre en vertu de nombreux articles du Code pénal turc ayant justifié notre déchéance de nationalité, notre avocat Halit Çelenk a fait appel à plusieurs reprises aux ministres turcs des Affaires étrangères de l’époque pour qu’une garantie soit donnée qu’aucune poursuite serait intentée contre nous en cas de retour en Turquie. Mais aucun ministre, en ce compris Hikmet Çetin, Mümtaz Soysal et İsmail Cem, n’a donné une telle garantie.

De plus, à la suite de la publication en Turquie d’un article critique envers les généraux putschistes à l’occasion du 30e anniversaire du coup d’État de 1971, un nouveau procès a été intenté à mon encontre à Istanbul et le tribunal a ordonné aux postes-frontières mon arrestation immédiate en cas de retour en Turquie.

Cela fait exactement 45 ans que nous n’avons pas revu Istanbul, Izmir et Ankara…

En résumé, cela fait exactement 45 ans que nous n’avons pas revu ni Istanbul, ni les villes de notre jeunesse, Izmir et Ankara.

Malgré cela, Istanbul ne nous a jamais oubliés… L’Association des droits humains en 2006, l’Association des Journalistes de Turquie en 2007 et l’Associations des Éditeurs de Turquie en 2015 nous ont tous deux honorés de leurs prix pour notre contribution à la lutte pour la liberté de la presse et de pensée.

Comme si les pressions et menaces en Turquie ne suffisaient pas, nous avons été pris pour cible à maintes reprises par l’ambassade de Turquie à Bruxelles et les médias sous ses ordres en raison des publications d’Info-Türk et de notre participation à toutes les activités organisées en Belgique contre les actions du régime d’Ankara. C’est même pour cette raison que l’État belge a dû me placer sous protection rapprochée en 2008.

Parmi les spectateurs venus voir Apatride à Bruxelles vendredi passé, il y avait beaucoup de nos amis qui ont été témoins de ce que nous avons vécus.

Erdinç Utku et Serpil Aygün, les fondateurs et dirigeants de Binfikir (Mille idées), qui mènent depuis des décennies en Belgique des œuvres, que nous observons avec admiration, tant sur le plan médiatique que sur le plan des beaux-arts, à commencer par le théâtre, étaient également avec nous lors de la projection du documentaire.

Il y a neuf ans, en 2014, Serpil Aygün avait réalisé avec nous un entretien détaillé sur « l’histoire et l’actualité de l’édition en langue turque en Belgique à l’occasion du 50e anniversaire de l’immigration de main-d’œuvre de Turquie vers la Belgique ».*

Le précieux humoriste Erdinç Utku avait également écrit en détail, la même année, dans sa chronique du journal Cumhuriyet (République) du 27 juillet 2024 ses impressions de notre première rencontre dans son article intitulé « Doğan Özgüden et İnci Özgüden Tuğsavul continuent encore à Bruxelles à 'trahir la patrie' » !

Erdinç, qui lutte à lui seul depuis des années pour sauver la statue de Nasreddin Hodja se trouvant dans un coin de revue transformé en décharge dans la commune de Schaerbeek, a partagé sur sa page de réseau social, comprenant également une photo prise de nous deux après notre rencontre lors de la projection d’Apatride, cet article, en le présentant par cette note : « Hier soir, en regardant le documentaire Apatride, je me suis souvenu d’un de mes très vieux articles » :

« Doğan Özgüden continue encore à « trahir la patrie » ! 

Récemment, j’ai partagé des moments très agréables en compagnie d’un « traître à la patrie » à Bruxelles, l’« apatride » Doğan Özgüden. J’ai eu le plaisir d’être gratifié du privilège de bénéficier de l’un des géants du journalisme.

J’ai reçu des tuyaux utiles du journaliste Doğan Özgüden, un journaliste révolutionnaire, rédacteur en chef d’Akşam, l’un des grands hebdomadaires des années 1960 qu’il avait transformé en organe du mouvement ouvrier et démocratique, et le fondateur des revues et publications Ant à l’origine de nombreuses œuvres pionnières. J’ai vu une fois encore face à l’humilité du géant journalistique que « les sommets ne se grimpent que dans l’ascension ». Je ne comprends pas comment, alors que nous avons à nos côtés, à Bruxelles, de telles valeurs, nous avons pu tomber dans l’erreur de les ignorer depuis des années ! Et si nous décrivions après cette heure la valeur d’un révolutionnaire de 78 ans qui, dans ses 60 ans de lutte honorable, a supporté les procès, l’exil et les menaces ; et a connu le mépris, la déchéance de nationalité, l’accusation d’être un traitre à la patrie, le lynchage et le silence ?

Doğan Özgüden et son épouse İnci Tuğsavul ont quitté la Turquie et se sont installés en Belgique après le coup d’État militaire de 1971. Depuis lors, Özgüden, qui poursuit son œuvre avec son épouse à Bruxelles en publiant sur la Turquie en différentes langues avec l’agence Info-Türk qu’ils ont fondé, et mène également depuis 40 ans des activités sociales avec le centre éducatif multiculturel les Ateliers du Soleil. Özgüden a publié en deux volumes son extraordinaire parcours de vie et sa vie d’exil sous le titre « Journaliste apatride ». Nous pourrons aussi bénéficier de son témoignage, pas seulement pour mieux comprendre et appréhender sur l’histoire récente de la Turquie, mais aussi celle de la Turquie qui se trouve hors des frontières de la Turquie.

Les Ateliers du Soleil ont célébré leur 40e anniversaire avec un évènement multiculturel voici trois semaines. Doğan Özgüden et İnci Tuğsavul, qui sont actuellement les dirigeants honoraires des Ateliers du Soleil, l’ont fondé sous le nom d’Info-Türk dans la première moitié des années 70 avec leurs amis avec lesquels ils luttaient ensemble en Europe contre le régime militaire en Turquie. Avec l’arrêt de l’immigration de main-d’œuvre en Europe suite à la crise pétrolière de 1974 et l’augmentation des attaques racistes contre les personnes d’origine étrangère, ils ont assumé la mission d’informer régulièrement l’opinion publique européenne sur les pratiques antidémocratiques en vigueur tant en Turquie que dans les pays importateurs de main-d’œuvre immigrée et d’aider les travailleurs de Turquie à s’organiser dans les syndicats et à fonder des organisations démocratiques. Ceux qui déclarent Info-Türk ennemi de la Turquie savent-ils qu’il a, de plus, participé activement aux campagnes de lutte contre le racisme et la reconnaissance du droit de vote et d’éligibilité pour les personnes d’origine étrangère ; que c’est le premier à avoir fait connaitre dans les années 80 à la Belgique les caricatures de Turquie, Karagöz et Nasrettin Hodja ?

Pour suivre, écoutons le couple Özgüden-Tuğsavul si vous le voulez bien : « En parallèle, sur les demandes insistantes des migrants de Turquie, nous avons élargi nos travaux à l’ouverture de cours de langue et d’intégration pour les adultes, d’écoles de devoirs pour les enfants et les jeunes et d’ateliers créatifs. Alors que ces travaux s’adressaient dans un premier temps uniquement à diverses populations originaires de Turquie, notre association s’est, en peu de temps, transformée en un véritable carrefour de citoyens du monde avec la participation de migrants de plus de 50 nationalités venant des quatre coins du monde. C’est pourquoi nous l’avons baptisé à partir de 1985 en Ateliers du Soleil. Aujourd’hui, la direction des Ateliers tout comme son personnel se composent d’amis assyriens, belges, algériens, arméniens, marocains, espagnols, italiens, kurdes, latino-américains, rwandais, turcs et grecs.

N’avions-nous pas qualifié Nazım Hikmet de « traitre à la patrie » en le poussant à écrire le poème « Traitre à la patrie » en 1962 ? Et Nazım, en colère, n’avait-il pas écrit : « Oui, je suis traitre à la patrie, si vous êtes patriotes, si vous êtes les protecteurs de ce pays, moi, je suis traitre à ce pays, je suis traitre à cette patrie./ Si la patrie, ce sont vos fermages, si la patrie, c’est ce qui se trouve dans vos caisses et vos carnets de chèques,/ si la patrie, c’est crever de faim au bord des routes,/ si la patrie, c’est trembler de froid dehors comme un chien, et en été se tordre de paludisme,/ si c’est pomper notre sang versé dans vos usines, la patrie, si la patrie ce sont les griffes de vos grands propriétaires terriens, si la patrie, ce sont les livres religieux armés de lances, les matraques des policiers,/ si ce sont vos rémunérations et vos traitements, la patrie,/ si ce sont les bases américaines, les bombes américaines, les canons de la flotte américaine, la patrie,/ si la patrie, ce n’est pas nous délivrer de ces ténèbres pestilentielles,/ alors moi je suis traitre à la patrie. Écrivez sur trois colonnes en caractères bien noirs et gras ' Nâzım Hikmet est traitre à la patrie, et il continue '».

Doğan Özgüden et İnci Özgüden Tuğsavul continuent encore à Bruxelles à « trahir la patrie » ! **
____________________________________-

*https://www.info-turk.be/binfikir-ozguden.htm
** https://www.facebook.com/erdinc.utku

Grève de la faim dans les prisons turques : “Donnez-nous de la voix”

Dans 104 prisons turques, des prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim pour demander la levée de l’isolement d’Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde. L’écrivaine emprisonnée Leyla Saraç lance un appel à l’opinion publique.

Depuis lundi, les prisonniers politiques de 104 centres de détention en Turquie ont entamé une grève de la faim pour la libération du leader kurde Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde. La grève de la faim est menée en alternance par groupes, la première revendication étant la levée de l’isolement d’Öcalan. Le représentant kurde et ses trois codétenus de l’île-prison d’Imrali n’ont plus donné signe de vie depuis mars 2021.

Ces derniers jours, de nombreux prisonniers ont pris la parole par l’intermédiaire de leurs proches ou de leurs avocats afin d’expliquer publiquement leurs revendications. L’une de ces prisonnières est l’écrivaine kurde Leyla Saraç, détenue à la prison pour femmes de Şakran à Izmir. Lors d’une conversation téléphonique avec sa famille, elle a déclaré qu’elle était en grève de la faim avec ses codétenues Kübra Filiz et Esma Başkale. “Nous appelons nos familles et l’opinion publique à nous soutenir. Vous devez nous donner de la voix”, a dit Mme Saraç, expliquant que la résistance se poursuivrait jusqu’à ce que l’isolement d’Öcalan soit levé.

Leyla Saraç est l’auteur du recueil de poèmes kurdes “Werzeba” et du livre “Zerya”. Condamnée en 2015 à sept ans et demi de prison pour “appartenance à une organisation terroriste”, elle été libérée en 2021. Huit mois après sa libération, elle a été arrêtée à l’aéroport d’Izmir en juin 2022 et à nouveau incarcérée pour des sanctions disciplinaires en suspens. Sa libération est prévue en avril 2024. (ROJINFO - 1 décembre 2023)

Esra Yıldız a raconté le documentaire « Apatride »


Les deux journalistes « apatrides » insoumis et les enfants du soleil


Ayşegül Özbek, Biamag, 13 novembre 2021
À l’occasion du 50e anniversaire de l’exil forcé de Turquie de Doğan Özgüden et İnci Tuğsavul Özgüden, Esra Yıldız les a portés au grand écran dans le documentaire « Apatride », ainsi que les Ateliers du Soleil qu’ils ont fondés en Belgique où ils ont émigré.
Deux journalistes contraints de quitter la Turquie après le coup d’État militaire du 12 mars 1971 et déchus de la nationalité turque après le 12 septembre : Doğan Özgüden et İnci Tuğsavul Özgüden. À l’occasion du 50e anniversaire de l’exil des deux journalistes de Turquie, Esra Yıldız les a portés au grand écran dans le documentaire « Apatride », ainsi que les Ateliers du Soleil qu’ils ont fondés en Belgique où ils ont émigré.

Le documentaire, qui a été présenté au public pour la première fois au Festival du Film d’Antalya, raconte l’histoire des Özgüden qui poursuivent à Bruxelles, où ils vivent en exil depuis 1974, leur vision du monde sans discrimination ni exclusion au sein du centre éducatif multiculturel des Ateliers du Soleil.

Esra Yıldız a raconté son film centré sur les deux journalistes « apatrides » et les Ateliers du Soleil :

« La projection du film Apatride au Festival du Film de l’Orange d’Or d’Antalya, le festival le plus ancien et le plus enraciné de Turquie, c’est-à-dire le retour d’İnci Tuğsavul et de Doğan Özgüden en Turquie à travers un film et la rencontre avec le public cinéphile tout juste 50 ans après leur exil forcé de Turquie, avait une très grande valeur à mes yeux. Cela montre que la force de l’art/du cinéma va au-delà de la politique ».

La légendaire revue Ant
Q – Comment avez-vous croisé la route d’İnci Tuğsavul et de Doğan Özgüden ? Comment est née l’idée de réaliser un documentaire sur eux et leurs combats ?
J’étais responsable de la section Turquie de l’exposition « Le Che dans l’objectif de Korda » de la curatrice Trisha Ziff, qui avait parcouru différents pays et avait été inauguré à Istanbul (santralistanbul) en 2008. Cette exposition, qui portait sur l’impact de la photographie iconique d’Ernesto Che Guevara prise en 1960 par Alberto Korda Diaz dans la culture populaire de chaque pays où elle fut exposée, était aussi une exposition sociologique traitant et montrant l’impact de cette photo/image sur la culture sociale de ce pays. En effectuant des recherches pour l’exposition, j’étais tombé sur le numéro du 2 avril 1968 de la légendaire revue Ant (Le Serment), une publication qui, très tôt, avait utilisé la photo du Che de Korda. Pour cette revue et les différentes publications qui avaient reproduit cette photo, je me suis entretenue avec Fahri Aral, alors directeur des publications de l’Université Bilgi à Istanbul, ami proche d’İnci Tuğsavul et de Doğan Özgüden et dans le même temps l’un des anciens contributeurs de la revue Ant.

C’est également à cette époque que Fahri Aral, ayant appris que je devais me rendre à Paris pour la « Rétrospective Yüksel Arslan » qui allait être inaugurée un an plus tard (2009), m’avait proposé de me rendre de Paris à Bruxelles pour y faire leur connaissance. Je travaillais sans relâche sur les préparatifs de l’exposition rétrospective à Paris, mais je me suis tout de même réservé une journée pour aller à Bruxelles, et je suis heureuse de l’avoir fait. J’avais fait part à Yüksel Arslan de mon voyage à Bruxelles. En fait, la position politique de Yüksel Arslan et de son entourage étaient, par des aspects différents, similaires à ce qu’ils avaient fait aux mêmes périodes. Dans ma vie tout comme dans mes centres d’intérêt académiques, la période des années 1960 et 1970 et cette génération, importantes aux plans culturel et social, ont toujours occupé une place spéciale.

Le lieu où j’ai rencontré les Özgüden, c’étaient les Ateliers du Soleil qu’ils ont fondé à Bruxelles où ils vivent toujours. J’y ai eu un entretien avec eux, et j’ai également enregistré une courte vidéo sur la façon dont la photo de Korda avait été utilisée dans la revue et l’histoire qui la sous-tendait. Elle a été présentée à l’occasion d’une conférence en marge de l’exposition.

« Cette atmosphère qui rend tout le monde heureux »


J’ai été impressionné par l’environnement des Ateliers du Soleil, les histoires de vie de leurs enseignants et leurs rapports mutuels, leurs étudiants, le rapport qu’ils ont établi avec une personne extérieure comme moi, et l’atmosphère joyeuse qu’ils ont créée et dont chacune des parties prenantes profite. Bien sûr, j’ai été encore plus impressionné par le fait qu’un lieu aussi inspirant, proposant une formation en vue de l’intégration dans la société des migrants et des réfugiés venus à Bruxelles des différentes parties du monde, ait été fondée par deux journalistes chevronnés ayant dû quitter la Turquie à la suite du coup d’État du 12 mars 1971. Je n’ai jamais oublié le jour où j’ai fait leur connaissance ; je porte encore dans mon esprit les fragments et les traces de cette journée.

Nos contacts se sont poursuivis dans la période qui a suivi. Pour le livre « Sortir à l’affiche : 1963-1980 : l’aventure illustrée de la gauche » publié aux éditions İletişim (2013), j’ai réalisé un entretien avec İnci Tuğsavul Özgüden, une femme créatrice qui avait marqué de son empreinte l’art graphique de cette période. Mais ce qui a été véritablement décisif pour moi, c’est le livre « Journaliste apatride » de Doğan Özgüden que j’ai lu pendant mes études doctorales à Berlin (à une époque où la guerre s’intensifiait au Moyen-Orient et l’on était confronté à la plus grande migration de masse depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale). Après ce livre, l’idée de réaliser un documentaire sur eux s’est davantage clarifiée.  

Les histoires racontées dans le deuxième volume du livre, dont la langue est particulièrement forte, étaient très visuelles et cinématographiques, en plus d’être un témoignage oral et un travail historique très important sur les fuites d’un pays européen à un autre, les luttes et les réseaux de résistance constitués. L’exil affecte positivement la relation de l’exilé avec sa langue maternelle de différentes manières, comme on peut le constater chez de nombreux auteurs exilés. J’espère que le film « Apatride » éveillera chez le spectateur la tentation de lire le livre. Après les tournages de 2013, j’ai réalisé les principaux tournages à Bruxelles en 2014, après m’être rendu une deuxième fois à Berlin pour mes études, et j’y suis retourné de nouveau l’année suivante.

Un lieu utopique : les Ateliers du Soleil
Q – Comment avez-vous convaincu les deux journalistes et comment s’est déroulée la suite ?
Ils n’ont guère été réticents et ont accepté l’idée de réaliser un film documentaire parce que nous nous connaissions depuis plusieurs années et que je n’étais pas une personne extérieure qui leur était inconnue.

Toutefois, on s’attendait à ce que le film porte sur Doğan Özgüden. Il est un très bon orateur et écrivain ; j’ai toujours été impressionné par sa capacité à se souvenir très clairement de toutes les choses passées. Le fait qu’il soit, de l’aveu général, un très bon journaliste inspirant pour des gens différents et qu’il soit issu de la lutte organisée joue également un grand rôle.

D’un autre côté, j’ai convaincu İnci Özgüden de parler et d’apparaître dans le film. En fait, mes travaux universitaires et mes pratiques cinématographiques se croisent toujours. La plupart du temps, ils se nourrissent mutuellement.

Il était également important pour moi de mettre en avant l’histoire peu écrite et documentée des femmes dans le mouvement de gauche des années 1960. Et c’était aussi important de les convaincre de la nécessité de rappeler la situation des exilés en Europe après la lutte des années 1960 et 1970 et ce qu’ils font aujourd’hui, et d’ajouter au film l’histoire et l’environnement des Ateliers du Soleil qu’ils ont fondés, un lieu utopique où se rencontrent des personnes aux destins croisés. Le film est aussi par bien des aspects le produit de l’évolution de nos discussions.   

Réaliser un film/documentaire dans lequel on entre dans la vie privée des gens est un processus difficile pour les deux parties, tant pour le réalisateur que pour la personne dont la vie est filmée. Après tout ce processus, j’ai finalisé le film en le modifiant et en le façonnant suivant les nouvelles situations rencontrées. Dans la seconde partie du film, j’ai pu réaliser jusqu’à un certain point l’idée qui avait germé dans ma tête de montrer toutes les relations internes d’un institut à la manière d’un Frederick Wiseman. Le langage cinématographique de la gauche radicale des années 1960 et 1970, les ciné-tracts ou d’autres films politiques de l’époque étaient toujours dans mon esprit, et il y a eu aussi des références à ceux-ci dans le film.

À la fin de ce long processus, je voudrais remercier Doğan Özgüden, İnci Tuğsavul Özgüden et tous les travailleurs des Ateliers du Soleil de m’avoir permis de faire partie de leur vie.

« C’est une époque où nous avons besoin de lutte collective »

Q – « Je suis fier des 45 dernières années parce que nous ne nous sommes pas soumis », dit quelque part Doğan Özgüden. Quels sentiments vous ont donné les Özgüden au moment du tournage ?
Après avoir dû quitter la Turquie en 1971 en raison de leurs activités de journalisme et d’édition, les Özgüden ont été contraints de vivre en exil politique en Europe. Ils ont fondé le Mouvement de résistance démocratique après le 12 mars et l’Union pour la démocratie après le 12 septembre. Et depuis 1974 jusqu’à nos jours, les Özgüden poursuivent leur lutte avec l’agence d’information sur la Turquie, Info-Türk, et le centre éducatif multiculturel et pour migrants de différentes nationalités, les Ateliers du Soleil, au nom des gens de différents pays du monde dans des domaines liés aux droits humains fondamentaux comme la démocratie, la liberté de pensée et d’expression.  

J’ai eu l’occasion de constater cela non seulement lors du tournage, mais aussi dans ma relation avec eux toutes ces années durant. La libération par l’éducation sans rompre avec la culture d’origine, telle qu’elle est pratiquée au sein des Ateliers du Soleil en particulier, devrait être un modèle pour tous les migrants et les réfugiés dans leur nouveau pays.

Tout comme Paulo Freire et sa « Pédagogie des opprimés » dans laquelle il voyait l’éducation comme un moyen de libération des opprimés, j’ai également observé cette libération dans la formation donnée aux migrants dans les Ateliers.

Le film ramène dans l’actualité toutes les luttes qu’ils ont menées et leurs suites, avec le journal Akşam, une importante publication du mouvement socialiste, puis plus tard la revue et les éditions Ant. Avec ce film, je cherche aussi à répondre à la question de savoir ce que font aujourd’hui, après tout cela, les gens comme eux qui ont dû fuir leur pays. L’atmosphère politique en Turquie et dans le monde a beaucoup changé depuis le temps où j’ai tourné le film. Nous observons que les procès intentés contre les Özgüden depuis leur exil n’ont fait que se multiplier.

En pensant à İnci Tuğsavul, à Doğan Özgüden et aux douleurs et catastrophes fort différentes que les formateurs et les apprenants des Ateliers du Soleil ont vécu, je me suis toujours souvenu de cela. Toutes ces douleurs, ces difficultés, ces chagrins et ces catastrophes vécues devraient nous conduire à davantage de partage et de dialogue les uns avec les autres. Parce que nous sommes dans une période où nous avons grandement besoin de lutte collective, et ne fût-ce que de l’imaginer.

Nous ne devons pas oublier non plus les intellectuels qui sont restés en Turquie et ont continué à y lutter jusqu’à la fin de leur vie, à l’exemple de l’écrivain Yaşar Kemal, l’un des fondateurs de la revue Ant, dont j’ai intégré les propos dans le documentaire.

Dans le documentaire, Kemal déclare dans le contexte politique des années 1970 : « Je suis un écrivain, l’écrivain du peuple. Je resterai en Turquie jusqu’à la fin de la lutte contre cette oppression ». Ceux qui poursuivent toutes ces luttes, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, qui n’abandonnent pas et doivent en payer le prix, se sont battus et continuent de se battre pour un monde plus libre et plus démocratique. J’espère que leurs luttes pour les droits de l’homme et les libertés seront une source d’inspiration pour tout le monde. Parce que c’était ma plus grande motivation dans la réalisation de ce film.

Les enfants du soleil
Q – Outre l’histoire des deux journalistes, le documentaire se concentre également sur le centre multiculturel d’éducation des Ateliers du Soleil qu’ils ont créé à Bruxelles. Que signifient les Ateliers du Soleil pour les Özgüden et, plus important encore, pour leur public ?
Vers la fin du film, je reprends les paroles d’İnci Tuğsavul à l’occasion des fêtes de fin d’année des Ateliers du Soleil en 2015 : « Nous avons reçu de nombreuses récompenses tout au long de notre vie. Mais, pour moi, ma plus grande récompense sont les Ateliers du Soleil, l’existence des Ateliers du Soleil depuis plus de quarante ans, cette amitié et cet amour que nous possédons et partageons ».

En fait, cette phrase résume très bien l’importance des Ateliers du Soleil dans la vie des Özgüden. J’espère que cette atmosphère d’amitié et d’amour désintéressés sera transmise au spectateur de la même manière que je l’ai vécue.

Les Ateliers du Soleil tirent leur inspiration de la « Cité du Soleil », l’œuvre utopique rédigée en prison par Tomasso Campanella, et leur emblème figurant un soleil vient de celui de la revue et des éditions Ant. Le fait que la majorité des migrants venus aux Ateliers du Soleil dans les premières années venaient principalement des pays ensoleillés du sud est également la raison pour laquelle les Ateliers ont reçu une telle dénomination ; de nos jours, les ateliers sont le refuge des « enfants du soleil » qui donnent de l’espoir en l’avenir.

Certains apprenants reviennent des années plus tard comme formateurs, et on peut voir directement leurs contributions à la société et à l’éducation dans les ateliers. L’institut préfigure en fait, dans un monde recomposé par la migration et l’exil, un bon exemple de ce qui devrait et pourrait être réalisé dans le futur.

Des réalisatrices qui prennent des risques
Q – Comment le film a-t-il été reçu par les spectateurs à Antalya ?
Même si les films n’ont pu être projetés qu’une seule fois en raison des conditions pandémiques, il était très agréable d’être avec les spectateurs. Le cinéma est une œuvre collective, mais c’est aussi une forme d’art qui doit être vécue collectivement. Je pense que la rencontre d’un public avec l’histoire de deux personnes issues de la lutte collective des années 1960 et d’une organisation qu’ils ont créée, provoquera une prise de conscience différente à une époque où des sujets tels que la liberté d’expression et de presse, l’immigration, le regard sur les migrants et les réfugiés, l’exil sont toujours plus à l’ordre du jour. 

Le public du festival a participé de manière très belle et sincère et a posé des questions après la projection. Il y a même eu des spectateurs qui sont venus me voir lors d’autres projections de films pour partager leurs opinions sur le film. J’ai constaté qu’Antalya a un public très pointu d’adeptes de festivals de films.

Je ne peux décrire le bonheur et la surprise que j’ai ressentis lorsque, à l’interruption du film « L’Évènement » d’Audrey Diwan à la suite du malaise de deux spectateurs et de la réouverture des lumières, un spectateur qui avait vu mon film s’est approché de moi et m’a fait part de ses réflexions. Ce film a eu un parcours long et difficile sur plusieurs années, comme la plupart des films documentaires produits en Turquie.

J’espère que les documentaristes et leurs productions en Turquie, parmi lesquelles prédominent les réalisatrices prenant des risques et ayant le courage de dire des vérités, recevront davantage de soutien dans tous les domaines. Parce que nous sommes heureuses que nos productions, fruits d’un long voyage et compte tenu de l’objectif visé dans la réalisation de ces films, trouvent une demande sociale et rencontrent leur public. 

Traduction: Mazyar Khoojinian

Court rules for removal of Turkish Medical Association leadership

A court in Ankara has ruled for the dismissal of all members of the Central Council of the Turkish Medical Association (TTB/TMA).

The legal proceedings stemmed from the TTB Chair Şebnem Korur-Fincancı’s claim last year that the Turkish military used chemical weapons in operations against PKK militants in Iraq’s Kurdistan region.

Korur-Fincancı served two and a half months on remand after her claims led to an investigation against her for “terrorist propaganda.”

The courtroom saw the presence of the accused TTB Central Council members and their legal representatives, as well as union representatives, professional organization leaders, and opposition lawmakers.

While the court sought to postpone the hearing, lawyers and the TTB Central Council members facing dismissal insisted on presenting their defense.

Following the defenses, the judge announced the decision to dismiss the Central Council members from their roles.

According to the court's ruling, in accordance with Article 2 of the TTB Law, a new election is to be held within one month. It appointed chairs of five provincial medical chambers to hold a congress for the election.  

The ousted TTB members are as follows: TTB Central Council President Şebnem Korur Fincancı, Second President Ali İhsan Ökten, General Secretary Vedat Bulut, and members Nursel Şahin, Onur Naci Karahancı, Kazım Doğan Eroğulları, Alican Bahadır, Ahmet Karer Yurtdaş, Adalet Çıbık, Aydın Şirin, and Lütfi Tiyekli.

Background

The controversy began when TTB Central Council President Prof. Dr. Şebnem Korur Fincancı claimed in a live broadcast on October 20, 2022, that the Turkish Armed Forces used chemical weapons in their operations against PKK militants. 

Commenting on a video at the center of the allegations, she had said, "It is evident that toxic chemicals directly affecting the nervous system has been used. Despite being prohibited, we see it used in conflicts."

The video in question, released by the pro-PKK Fırat News Agency (ANF), purportedly showed two militants, with one having a seizure and other showing delirious behavior. The PKK had declared these two individuals “martyred as a result of the chemical attack.” 

During her commentary, Korur-Fincancı emphasized the necessity of independent investigations in the region, citing international agreements. She had said, "When such a claim arises under the Geneva Convention, the principles of the Minnesota Protocol must be considered in the investigation."

After these statements, Korur-Fincancı was targeted by media outlets close to the government. President Recep Tayyip Erdoğan and then-Minister of National Defense Hulusi Akar denied the allegations of chemical weapon use.

Subsequently, on October 22, 2022, the Ankara Public Prosecutor's Office initiated an investigation against Korur-Fincancı on charges of "making propaganda for a terrorist organization" and "insulting the Turkish nation and state institutions." She was detained on October 26, 2022, and arrested on October 27, 2022, for "terrorist propaganda.

In the indictment, the prosecutor sought a prison sentence of up to 7 years and 6 months for Prof. Dr. Korur-Fincancı on the charge of "making propaganda through the press" (Anti-Terror Law 7/2).

After two and a half months of detention, Prof. Dr. Korur-Fincancı was released on January 11, 2023.

Additionally, on October 26, 2022, the Ankara Public Prosecutor's Office prepared a petition requesting the removal of TTB Central Council members, sending it to the Ankara 31st Civil Court of First Instance.

The first hearing for the trial seeking the dismissal of the TTB Central Council for allegedly "engaging in activities beyond its purpose" took place on January 10, 2023. (BIA, 1 Dec 2023)

Petition for 81-year-old prisoner Makbule Özer

Deputies of the Peoples' Equality and Democracy Party (HEDEP) have applied to the Parliament Human Rights Inquiry Commission (İHİK) for 81-year-old Makbule Özer, for whom the Forensic Medicine Institute (ATK) issued a report arguing she could remain in prison.

The application recalls the raid on the home of Özer and her husband Hadi Özer on July 24, 2018, where they were detained along with their children. It is mentioned that a case was filed against Özer and her husband on charges of "aiding the organization," and they were sentenced to 2 years and 1 month in prison each.

The petition stated that the Özer couple were unlawfully and without evidence arrested on May 9, 2022, but the elderly mother, who is significantly old and has a 61% disability, had been taken care of by her children even before the arrest. It emphasized that pre-trial detention, especially for an elderly person with significant health challenges, posed various risks, including the right to life. Following extensive efforts by her lawyers, Makbule Özer was released on September 7, 2022, after the one-year deferral of her 2-year and 1-month prison sentence.

According to the information provided in the petition, despite Özer going to the courthouse and the Forensic Medicine Institute (ATK) in a wheelchair, ATK issued a report on November 11 stating that she "may remain in prison." (BIA, 1 Dec 2023)

La Turquie gèle les avoirs de 62 personnes pour financement du terrorisme

Les autorités turques ont gelé les avoirs de 62 personnes et de 20 entités juridiques dans leur pays et à l'étranger, les soupçonnant de financer le terrorisme. Une personne et une organisation en Belgique sont concernées, selon une communication du ministère turc des Finances, publiée mercredi. La Turquie leur reproche de potentiels liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré par la Turquie, l'Union européenne et les États-Unis comme une organisation terroriste.

Le ministère précise que des raisons fondées permettent d'établir que ces personnes et entités ont enfreint la loi sur le financement du terrorisme. En Belgique, les avoirs du Croissant rouge kurde ont notamment été bloqués.

Des biens, appartenant souvent à des sections locales du Croissant rouge kurde, ont également été gelés ailleurs en Europe, comme en Autriche, au Royaume-Uni, en France, au Danemark, en Allemagne et en Suède. (Belga, 29 nov 2023)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Flashback 2023 | Crackdown on journalists: Turkey

2023 saw a worrying decline in press freedom, highlighting the precarious situation facing journalists in Turkey.

A staggering 314 journalists faced legal action during the year of 2023, with 29 held in pre-trial detention, according to a report by the Media and Law Studies Association (MLSA). Terrorism-related charges made up the majority of cases involving journalists, accounting for 43 percent of trials.

At least 17 journalists were killed in the earthquakes that struck south-east Turkey in February. But those who survived and reported from the disaster zones faced government harassment for exposing institutional failures. In the space of a week, four journalists were arrested and two others placed under investigation for their comments on the earthquakes.

A new wave of crackdowns on Kurdish journalists took place in the run-up to the presidential elections in May. In April and May, 19 journalists had their homes raided, 36 were arrested and eight were sent to prison. By the end of May, 79 journalists were in prison, according to the Dicle Fırat Journalists’ Association (DFG).

The situation in Turkey has gone from “problematic” to “very bad”, according to Reporters Without Borders (RSF). The organisation ranked Turkey 165th out of 180 countries in its World Press Freedom Index for 2023, down from 149th last year.

Condemning the Turkish crackdown on Kurdish media workers, Irene Khan – UN Special Rapporteur on freedom of opinion and expression – had said: “Too often, vague, overly broad anti-terrorism and other criminal laws are misused against journalists.”

However, during a September interview, Turkish President Recep Tayyip Erdoğan defended the high number of jailed journalists.

“If they were supportive of terrorism, those who are supporting terrorism, where would they live or roam freely around the world? These people have been supportive of terrorism,” Erdoğan said in response to journalist Amna Nawaz’s question as to why there are so many journalists in jail in Turkey.

Prominent incidents included the imprisonment of veteran journalist Merdan Yanardağ in June, who had criticised conditions in İmralı Island Prison. Although Yanardağ received a two-and-a-half-year sentence in October, his release was ordered, factoring in his pre-trial detention.

Dominique Pradalié, president of the International Federation of Journalists (IFC), bluntly labelled Turkey as the “biggest open prison in the world for journalists”, underscoring the dire situation faced by Kurdish journalists.

The violence against journalists persisted in June when Sinan Aygül, a journalist known for his reporting on corruption scandals, was violently attacked. The two defendants accused of assaulting Aygül were released by a Turkish court in September.

In July, a Diyarbakır (Amed) court released 18 Kurdish journalists accused of terrorism, while August witnessed a Turkish drone targeting journalists from the Jin TV network in Syria, resulting in casualties.

In November, imprisoned prominent Kurdish journalist Dicle Müftüoğlu won the Most Resilient Journalist Award for 2023. In early December, the court ruled to continue the detention of Müftüoğlu, who was arrested in May and faces up to 15 years in prison. (medyanews.net , 28 Dec 2023)

Turkey tightens internet censorship, bans access to 16 VPN providers

Turkey’s Information and Communications Technologies Authority (BTK) has banned access to 16 VPN providers that are frequently used to circumvent government censorship, Deutsche Welle’s Turkish edition (DW Türkçe) reported on Monday.

The move signals a significant tightening of the Turkish government’s efforts to control internet access and the flow of information.

Professor Yaman Akdeniz, founder of the Freedom of Expression Association (İFÖD) and a faculty member at İstanbul Bilgi University law school who’s an expert in IT law, spoke to DW Türkçe about the new VPN ban, which also affects popular providers such as Proton, Surfshark, Ipvanish and Cyberghost.

Akdeniz emphasized that this new strategy of the government and the BTK aims to prevent access to news sites censored by the Turkish government, especially via VPN services. Foreign-based news outlets such as DW Türkçe and the Turkish edition of Voice of America (VOA Türkçe) are particularly affected as access to these websites is currently banned in the country.

According to İFÖD’s EngelliWeb initiative, around 712,558 websites were banned in Turkey at the end of 2022, and projections suggest that this number could rise to around 900,000 by the end of 2023. Akdeniz said the legal basis for the VPN ban is based on an amendment to Law No. 5651 from 2014, which obliges internet service providers to block “alternative access methods” to censored websites. He criticized the ban as arbitrary and lacking a court order, arguing that it violates the freedom of communication protected by the Turkish Constitution and the European Convention on Human Rights (ECHR).

Despite these restrictions, VPN providers continue to find ways to circumvent the ban by introducing new VPN names and IP addresses, DW Türkçe reported.

The censorship of DW Türkçe and VOA Türkçe stems from a decree issued by the Radio and Television Supreme Council (RTÜK), Turkey’s broadcasting regulator, in August 2019, according to which internet news platforms must obtain a license from RTÜK. DW did not comply with this requirement, citing incompatibilities with German laws and possible censorship. As a result, its website was blocked in Turkey in July 2022, as was VOA Türkçe’s.

The outlets described RTÜK’s demand in February 2022 as an attempt at censorship and at expansion of the Turkish government’s control over domestic media to foreign outlets, which are the only source of free and independent journalism for some people in Turkey, where the majority of the media is controlled by the government.

DW challenged this decision before the Turkish Constitutional Court, claiming that freedom of expression and the press as well as the right to a fair trial and an effective remedy, as guaranteed by the Turkish Constitution and the ECHR, were violated.

In an attempt to make its content available to Turks, DW continued its operations on alternative websites, dwturkce.com and inspiredminds.de/tr, since its main web address, dw.com/tr, was blocked. In November dwturkce.com and inspiredminds.de/tr were also blocked following decisions by the Ankara 9th Criminal Court of Peace.

Turkey, where internet freedom has steadily declined over the past decade, ranks among the “not free” countries concerning online freedoms, according to a report released by the US-based nonprofit Freedom House in October. (Turkish Minute, December 18, 2023)

Un quotidien pro-kurde exclu de la bibliothèque du Parlement

Sezai Temelli, député du parti Égalité du peuple et démocratie (DEM), a remis en question la censure en cours au parlement contre le quotidien pro-kurde « Yeni Yaşam ».

Yeni Yaşam n’est pas autorisé à entrer au Parlement depuis le 27 août 2021. Le journal, opérationnel depuis 2018, a respecté toutes les exigences légales et s’est enregistré auprès du parquet général d’Istanbul, a noté Temelli.

Temelli, s’adressant au président du Parlement Numan Kurtulmuş, a souligné le tirage quotidien du journal de 4.500 exemplaires, dont 2.800 distribués dans les kiosques et un nombre quotidien d’abonnés de 1.700. La distribution comprend à la fois des abonnements imprimés traditionnels et des abonnements aux journaux électroniques.

Temelli a demandé des éclaircissements sur les raisons de cette décision et a demandé si la direction du journal avait été officiellement informée.

Lors des discussions budgétaires au parlement, Mahmut Tanal, membre du principal parti d’opposition, le CHP, avait précédemment attiré l’attention sur l’absence de Yeni Yaşam au parlement, remettant en question le traitement inégal des journaux dans les contrats parlementaires.

Kurtulmuş a confirmé la résiliation de l’abonnement du journal « Yeni Yaşam » par la bibliothèque du Parlement, affirmant que la décision est conforme à la résolution 2021/4 du Conseil des bibliothèques et des archives. (Kurdistan Au Féminin, 20 décembre 2023).

RSF: Turkey arrested 43 journalists in 2023
 

Reporters Without Borders (RSF) has published its 2023 roundup, presenting statistics on journalists globally who have faced imprisonment and violence.

The report indicates that 521 journalists are currently detained worldwide, with 45 of them losing their lives, including at least 13 in Gaza. RSF disclosed that nine journalists investigating organized crime and six focusing on corruption were among those targeted.

RSF noted a decline in the number of jailed journalists globally, falling from 569 in 2022. The decrease is attributed to fewer journalists in detention in Iran (-24) and Turkey (-23) compared to the previous year, as of December 1. However, the reduced figures do not signify an absence of arrests in these countries.

In Iran and Turkey, the pattern of repression involves a cycle of journalists facing continuous arrests and subsequent releases throughout the year. In 2023, 43 journalists were imprisoned in Turkey, and 58 in Iran. Out of the 569 detained journalists, 258 are situated in China (including Hong Kong), Myanmar, Belarus, and Vietnam.


RSF highlighted the specific targeting of Kurdish journalists, revealing that 43 journalists in Turkey underwent imprisonment in 2023. As of December 1, 2023, seven remain incarcerated, with four released for "precautionary reasons." RSF commented, "This number highlights the widespread use of intimidation arrests."

As part of an ongoing process since 2022, RSF announced that at least 13 Kurdish journalists were arrested before the April 2023 elections, with many subsequently released. (BIA, 14 Dec 2023)

Turkey’s ‘Ekşi Sözlük’ social media site banned again

A group monitoring online censorship in the country reported that the website was banned for reasons related to “national security and the preservation of public order.”
 
Ekşi Sözlük, a social media platform that is among the most popular websites in Turkey, has faced censorship once again. 

The order to ban the website was given by the Ankara 6th Penal Judgeship of Peace, said the platform’s administration.

"However, we are not informed about the details, and we are trying to obtain information from the authorities. We will share information as we receive it,” it said in a statement.

Meanwhile, EngelliWeb, a platform monitoring online censorship in Turkey, reported that Ekşi Sözlük was banned for reasons related to “national security and the preservation of public order.”

In response to the domain block, Ekşi Sözlük's administration launched eksisozluk1999.com and redirected the content to this address, employing a tactic commonly used in Turkey to navigate around censorship decisions for websites.

This is not the first time Ekşi Sözlük has encountered censorship. In February, the platform was targeted amid restrictions on platforms criticizing the government's negligence during the February earthquakes. (BIA, 14 Dec 2023)


Journalist Furkan Karabay detained

In the early hours of the morning, the police apprehended Furkan Karabay, the editor of Gerçek Gündem, at his residence.

According to Gerçek Gündem's report, the arrest was prompted by a criminal complaint filed by Bekir Altun, the head of the Justice Commission, against Karabay for 'defamation' and 'insult,' as revealed in a letter sent by Istanbul Anadolu Republic Prosecutor İsmail Uçar to the Supreme Board of Judges and Prosecutors (HSK).

Taken to Istanbul Courthouse in Çağlayan, Karabay is currently providing a statement to the prosecutor.

Erol Önderoğlu, the Turkey representative of Reporters Without Borders (RSF), expressed concern over Karabay's arrest, stating, "Why would reporting and bringing to light allegations of bribery and corruption within the judiciary disturb anyone? The morning police intervention, forcibly taking Furkan Karabay, the editor of Gerçek Gündem, who already responds to every summons, from his home is a threat."

The DİSK Basın İş journalists' union also reacted to Karabay's detention, emphasizing his significant contributions to important news stories related to allegations of bribery and corruption within the judiciary, as well as the Necip Hablemitoğlu murder. The union asserted, "Journalism is not a crime; Karabay should be released immediately."

It is noteworthy that Karabay is facing a 'defamation' charge for his social media posts regarding Deputy Ministers of Justice Akın Gürlek and Hasan Yılmaz, as well as İrfan Fidan, a member of the Constitutional Court. (BIA, 7 Dec 2023)

Journalist İrfan Uçar detained

Uçar had set aside active journalism about a year ago to care for his parents, both dealing with health issues, and had relocated to be with his family.
 
https://static.bianet.org/haber/2023/12/06/journalist-irfan-ucar-detained.jpg
Journalist İrfan Uçar was apprehended during a morning raid at his residence in Antep.

According to Mezopotamya Agency's (MA) report, Uçar was taken to the city center of Gaziantep following the arrest, with no information provided to his family about the reason for his detention.

Having previously worked for various media outlets such as IMC TV and Özgür Gündem, Uçar had set aside active journalism about a year ago to care for his parents, both dealing with health issues, and had relocated to be with his family(BIA, 6 Dec 2023)

L'agence turque Anadolu annonce la mort de l'un de ses journalistes à Gaza

L'agence de presse officielle turque Anadolu a indiqué vendredi qu'un journaliste pigiste palestinien qu'elle employait dans la bande de Gaza a été tué dans un bombardement israélien.

Muntasir al-Sawwaf, qui travaillait comme cameraman pour l'agence, est mort avec son frère et "certains de ses proches" dans le sud de l'enclave, a précisé l'agence.

"Nous sommes préoccupés par la vie de nos collègues, qui remplissent leurs missions avec dévouement dans des conditions très difficiles", a déclaré le directeur général de l'agence, Serdar Karagoz. "Nous ferons tout pour que les auteurs de ces attaques rendent des comptes".

Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déclaré plus tôt vendredi qu'au moins 57 journalistes et employés des médias ont trouvé la mort à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne.

La guerre a commencé lorsque des militants armés du Hamas ont lancé, le 7 octobre, une importante attaque dans le sud d'Israël, tuant 1.200 personnes, pour la plupart des civils, selon des responsables israéliens.

Israël a répondu par une offensive de grande envergure contre Gaza, dans le but d'"anéantir" le mouvement islamiste et de libérer les otages qu'il détient.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme qu'au moins 109 personnes ont trouvé la mort à Gaza depuis l'expiration, tôt vendredi, d'une pause de sept jours dans les hostilités et la reprise des combats terrestres et des frappes aériennes israéliennes.

Pendant la trêve, le Hamas a libéré 80 otages israéliens en échange de 240 prisonniers palestiniens. Les autorités du Hamas affirment que la campagne israélienne a tué plus de 15.000 personnes, pour la plupart des civils.
(AFP, 1 déc 2023)

Journalist Hacı Boğatekin sentenced to prison for reporting bribery allegations

Hacı Boğatekin, a local journalist in Adıyaman, has been sentenced to 1 year and 6 months in prison for an article he penned in 2018 regarding bribery allegations within the judiciary.

Boğatekin wrote about Batuhan M., a judge serving in Adıyaman’s Gerger district at the time, accusing him of accepting a substantial bribe to issue severe penalties in an ongoing trial. 

The bribery claim amounted to 2 million Turkish Liras, and Boğatekin published documents supporting his allegations in articles titled 'Bribery Allegations in Gerger Courthouse' on October 18, 2018, and 'Do Not Taint Justice' and 'Have the Funds Been Smuggled?' on October 19, 2018. Access to these articles was later banned.

Despite Boğatekin filing a complaint with the Council of Judges and Prosecutors (HSK) to investigate the claims, the HSK did not pursue the complaint or grant permission for an inquiry. 

Subsequently, the Gerger Public Prosecutor's Office, in April 2022, initiated legal proceedings against Hacı Boğatekin and the newspaper's publisher and his son, Özgür Boğatekin, accusing them of baseless claims and defamation. The prosecutor demanded sentences ranging from 1 to 4 years for the journalists.

The case, which had eight hearings from the opening on November 22, 2023, reached its conclusion. In the final hearing, the prosecutor, citing the Constitution, Turkish Penal Code, and the European Convention on Human Rights, recommended the acquittal of the journalists.

The prosecutor emphasized the importance of the "right to seek justice," "the right to petition, access information, and apply to the public ombudsman," and the "immunity of allegation and defense" as crucial safeguards for individuals wishing to assert their rights freely without fear or hindrance. The prosecutor affirmed that the news articles and the complaint letter were lawful.

In response to the prosecutor's statement, Hacı Boğatekin's lawyer, Hüseyin Boğatekin, declared his agreement with the prosecution and argued that the reports were within the scope of press freedom, addressing matters of public interest. He emphasized that Hacı Boğatekin's complaints to the HSK were well within the right to file a grievance. Despite these arguments, the court sentenced Hacı Boğatekin to 1 year and 6 months in prison without parole. Özgür Boğatekin was acquitted of the same charges. Hüseyin Boğatekin announced their intention to appeal the prison sentence. (BIA, 27 Nov 2023)


Kurdish Question / Question kurde

Kurdish community commemorates victims of 2011 Roboski Massacre

Commemorations across Turkey, including a gathering at the graves of the victims in the Kurdish-majority southeastern Şırnak’s (Şirnex) Uludere (Qileban) district, marked the 12th anniversary of the Roboski massacre, honouring the 34 lives lost, among them 19 children.

The 12th anniversary of the Roboski massacre, which claimed the lives of 34 Kurdish civilians, including 19 children, in 2011, was commemorated in Turkey’s Kurdish-majority southeastern Şırnak’s (Şirnex) Uludere (Qileban) district. Families, political representatives and community members gathered at the victims’ graves, paying tribute and seeking justice for this unresolved tragedy.

Photos of the 34 victims were displayed during the memorial, attended by families of the deceased and key figures from the Democratic Regions Party (DBP) and Peoples’ Equality and Democracy (DEM) Party. Co-chairs Çiğdem Kılıçgün Uçar and Keskin Bayındır of the DBP, along with Tülay Hatimoğulları, co-chair of the DEM Party, were present.

In her address, Hatimoğulları emphasised the shared responsibility in the Roboski massacre. “Until those responsible from the Turkish Armed Forces, the Defence Minister and the then-Chief of General Staff come forward to explain and account for this event, everyone shares the guilt,” she said, adding that “it’s clear that laws are set aside when it involves Kurds or the oppressed in this country.” (medyanews.net , 28 Dec 2023)

Kurdish filmmaker Mansour Karimian killed in Turkish airstrike in Qamishli

Mansour Karimian, a distinguished Kurdish filmmaker originally from Sine (Sînê) in Iranian Kurdistan, was reportedly killed in the ongoing Turkish military offensive against North and East Syria, specifically in the city of Qamishli (Qamişlo). Karimian was in the area working on a new documentary. His death marks a significant loss to the Kurdish film industry, as he was instrumental in the production of influential television series such as Tava Sor and Evina Kurd.

Karimian’s career was notable for its dedication to advancing Kurdish cinema across borders, having worked in various Kurdish-majority cities including Kobani (Kobanê), Sinjar (Şengal), and Qamishli. His commitment to his craft earned him widespread respect and admiration, both as a filmmaker and a patriotic artist.

The Turkish military aggression, which has been ongoing since 23 December across North and East Syria, has targeted various civilian facilities, including healthcare establishments, causing widespread destruction and loss of life. In Qamishli alone, medical sources reported critical conditions of three individuals following the bombardment. The Turkish onslaught has not only affected human lives but also damaged vital infrastructure, including grain silos, oil stations and a printing press in western Qamishli.

This recent wave of attacks, which includes the airstrike that resulted in Karimian’s death, is asserted by Turkey as a response to losses sustained in operations against the Kurdistan Workers’ Party (PKK). However, Syrian Kurdish leaders, including Aldar Khalil of the Democratic Union Party (PYD), have categorically denied any organisational link to the PKK. This distinction is crucial, as Syrian Kurds, while acknowledging philosophical influences from Abdullah Öcalan, emphasise their separate identity and governance approach in North and East Syria (Rojava). Turkish President Recep Tayyip Erdoğan, nevertheless, continues to equate Syrian Kurdish entities with the PKK, a stance that has led to significant geopolitical tensions and the current spate of military actions in the region. He had previously vowed to target both northern Syria and Iraq in response to these losses. The extensive strikes have targeted critical facilities, leading to a rising death toll and severe infrastructure damage across North and East Syria.

As the region grapples with the aftermath of these relentless air strikes, the death toll continues to rise, heightening concerns and sparking widespread public outrage. Thousands have taken to the streets in Qamishli to protest the attacks, voicing strong opposition to Turkey’s aggressive actions.

Political leaders in the region have condemned the bombardment as a blatant violation of international law, with the deliberate targeting of civilian infrastructure amounting to war crimes. Major cities across North and East Syria have witnessed demonstrations against Turkey’s military actions, with the Rojava Information Centre (RIC) actively providing updates and insights on the situation. (medyanews.net, 28 Dec 2023)

Sheikh Said's grandson ordered to share Turkish flag on social media as penalty

The Diyarbakır Bar Association has taken legal action concerning the case of Ruşen Fırat who faced an extraordinary penalty of being ordered to share the Turkish flag on Facebook.

Ruşen Fırat found himself in legal trouble on December 26 in Hınıs, Erzurum, due to Facebook posts he shared in 2015 and 2016. Accused of making 'terrorist propaganda,' Fırat was subsequently referred to the Hınıs Criminal Peace Court for possible detention. However, he was released under judicial control.

Fırat is the grandson of Sheikh Said, a Kurdish sheikh who led a rebellion in 1925 against the newly founded republic.

The Hınıs Criminal Peace Court not only imposed judicial control on Fırat but also mandated that he share the Turkish flag on all his social media accounts for 30 days. The court stated:

"During the judicial control period, the suspect is required to share the Turkish flag on his social media accounts every day. Failure to comply will result in a reconsideration of the detention process for violating the terms of judicial control."

Following the court's decision, Fırat began sharing images of the Turkish flag on his social media platforms. However, there are claims that the court distorted Fırat's statement in the court record. The term 'Kurdistan flag' in Fırat's statement was marked as "(so-called) Kurdistan flag" in the records. Furthermore, the judge reportedly questioned Fırat about whether he had ever taken a photo with the Turkish flag.

Fırat's sister, Halime Fırat, shared that the police had contacted them, informing them of the court's decision. According to the judge's ruling, they are required to display the Turkish flag on their social media accounts for 30 days and visit the police station three times a week to povide signature.

In response to the situation, Fırat stated, "The police have been calling us since last night, warning that if the decision is not implemented, my brother will be detained again." The sister added, "On the morning of December 26, following a raid on our house at 6:00 a.m., my brother Ruşen Fırat was arbitrarily detained." (BIA, 28 Dec 2023)

Demirtaş: 'Those who avoid dialogue are responsible for these deaths'

The Kobanî Trial is underway for 108 individuals, including 18 in custody, among them former co-chairpersons and members of the Central Executive Board of the Peoples' Democratic Party (HDP), based on the protests that took place on October 6-8, 2014, in response to ISIS attacks on Kobani.

During today's hearing, Selahattin Demirtaş, the former co-chair of the HDP, currently detained in Edirne F Type Prison, made his defense on the merits via the Audio and Video Information System (SEGBİS).

"We make our defense for our people and for history"

Beginning his defense in Kurdish, Demirtaş greeted the attendees of the trial. In his speech in Kurdish, he said: 'Dear comrades, I greet each and every one of you wholeheartedly. I hope that each of you is well and healthy. I have been in captivity for 7 years, but this is the first time I am given the right to defend myself. So far, I have spoken in some investigations for various reasons. This is the first time I am making a direct defense. I am not addressing my defense to your panel. Because you are also a part of these attacks. However, we make our defense for our people and for history. I shouldn't recognize your panel. This case opened against us is political, and sometimes I will make a political defense. This is a retaliation, a political trial. You took us captive for your interests. Today, the children of this country are being killed in this war. We share the pain and sorrow of those children."

"We can stop these deaths through politics, by lifting the isolation. The Turkish society needs to raise its voice against this ongoing war. Turks and Kurds should join hands to stop this war. As politicians, we believe in this and work towards a solution. Those who keep us captive here are making war decisions from their comfortable places. The people of Turkey should see who wants this war and who is causing these deaths."

Speaking about the day the verdict will be announced in the trial, Demirtaş continued, 'It is my wish; on the day the verdict is announced, that my wife and my daughters play drums and trumpets in the courtyard of our house in Diyarbakır. That decision has no significance for me personally or for our people."

"We were declared guilty before the trial"

Stating that they were declared guilty before the trial concluded, Demirtaş continued: "All human rights have been violated. Our dear friends lost their loved ones, and they were not allowed to share this moment. Some of our loved ones lost their lives on the roads. Our children grew up away from us. You knew we were innocent, but still, you kept us in prison. If you cared about humanity, how could you do these things? Those who do this have no share in humanity. Your evil bent your head, but ours remained high. We know that you have made your decision. But whatever your decision is, it has no bearing on us and our people."

"Turkish and Kurdish people should raise their voices for peace"

Demirtaş stated, 'We will not give up on our case. I apologize to my people, to my friends and acquaintances who placed their hope in us. We couldn't meet expectations." "But I promise to continue our struggle under the leadership of our party, the DEM Party. I wish success to the DEM Party, and I also wish success to our Co-Chairs, Tuncer Bakırhan and Tülay Hatimoğulları," he said.

Expressing that the solution for the people of Turkey and Kurdistan is to end isolation and return to dialogue methods, Demirtaş continued his defense: "Those who avoid negotiation and dialogue are responsible for these deaths. Any politician who seeks a solution through weapons and war for their own political fate is hypocritical. Those who create a power base for themselves on the blood of the people's children are devoid of morality and conscience. Today, the Turkish and Kurdish people in Turkey should raise their voices for peace. Those who incite you with nationalist fervor while enjoying the benefits are not holding back from sending your children to war."

Highlighting that only the impoverished people can put an end to the current course, Demirtaş remarked, "If Turks and Kurds come together, if they can say 'we are against war,' it becomes much more possible to live together in unity and fraternity. Ensuring peace, fostering democracy becomes much easier. We are politicians who believe in peace and democratic solutions. Despite being held hostage for years just because we wanted this, we still cry out for peace from behind the bars as well. But those in power are making war decisions every day from the comfort of their warm seats."

"It is time to hold politicians accountable"

Demirtaş, stating that the Turkish people need to see this hypocrisy, continued: "They need to understand who wants war and who wants peace. If they defend peace in Palestine but imprison those who want peace in their own country and impose isolation, what is it if not hypocrisy? We will continue to act in line with our principles and advocate for peace in all circumstances. If Turkey is mourning for its children today, it is time to hold politicians accountable. Those who make decisions for operations from their warm seats should be held accountable for loading the Kurdish issue onto the shoulders of young people sent on operations in minus 20 degrees. All those who accuse us of terrorism and murder while we live the pain of burying young children at the age of 20-22 are nourished by this blood. There are parliamentarians who served 5 terms without ever mentioning peace once in their lives." (BIA, 25 Dec 2023)

Le leader kurde pendu en 1925 renaît de ses cendres

Ragip Duran, TVXS.GR, 24 décembre 2023
Cheik Said, architecte de la première révolte kurde est-il un traître à la nation ou bien un héros politico-religieux? La classe politique et l’opinion publique turques réouvrent le débat.
Quand le curateur, nommé à la place du maire élu de Diyarbakir (Sud-est), a décidé de donner le nom de Cheik Said à un boulevard en construction, les réactions des Kémalistes furent très violentes.

- Cheik Said est un terroriste séparatiste qui a lutté contre le République d’Ataturk!

- Il était pour le califat et demanda le rétablissement du charia (régime islamique)

- Il était un réactionnaire et voulait créer le Kurdistan!

Fatih Altaylı, ancien directeur des grands quotidiens populaires comme Hurriyet et Sabah, poursuit aujourd’hui sa carrière populiste sur son compte de Youtube est allé jusqu’à défendre Hitler: ‘’Oui, Hitler était un dictateur fasciste. Mais il n’avait pas essayé de diviser l’Allemagne, il n’avait pas non plus voulu créer un Etat au sein même de l’Allemagne. Alors que Cheik Said était un pervers, une crapule sans honneur ’’.

Le Barreau de Diyarbakir a déposé une plainte contre ce journaliste Kémaliste, anti-Erdogan, mais fidèle à l’idéologie officielle de l’Etat.

Un député kurde de IYI Parti (Le Bon Parti, Droite nationaliste, issu de l’extrême-droite, 38 sièges sur 600 au Parlement) M. Salim Ensarioglu, défère au Conseil de Discipline de sa formation, pour avoir défendu Cheik Said, a démissionné de son parti.

M. Ozgur Ozel, le nouveau Président du CHP, principale formation de l’opposition (Parti Républicain du Peuple, Kémaliste, 129 sièges) a été critiqué sévèrement par des chroniqueurs Kémalistes car ‘’il n’a pas pu défendre fermement les principes républicains et kémalistes au sujet de Cheik Said’’.

Plusieurs responsables des ONG kurdes ont également publiés des communiqués pour défendre ‘’le nom et l’honneur d’un héros politico-religieux’’. En effet, Cheik Said est considéré comme un grand chef nationaliste et religieux par la grande majorité des Kurdes, toutes tendances politiques confondues. Les petits enfants du Cheik ont de leur côté demandé le respect vis à vis des morts.

Un tribunal a récemment refusé la requête des petits enfants du Cheik qui voulaient que l’Etat dévoile enfin le lieu d’enterrement de leur grand-père.

Said, avec 5 autres responsables kurdes, accusé de traîtrise à la nation a été pendu le 27 mai 1925 par le Tribunal d’Indépendance, juridiction extraordinaire formée par des députés et non des juges, après six jours d’audience. Les accusés n’avaient pas le droit à l’assistance d’avocat et le droit de recours n’existait pas. Ce tribunal a jugé 5110 accusés dont 420 ont été condamnés à la peine capitale et 1911 à des peines de prison.

Cheik Said (1865-1925) était d’origine Zaza (une branche ethnique des Kurdes) et un chef important du secte Naqshbandi. Imam, prêcheur et idéologue, il s’opposait contre la république créé par Ataturk, car selon lui, les droits élémentaires des Kurdes y étaient interdits. Il croyait que le califat et le sharia étaient un pont déterminant pour la fraternité kurdo-turque. Il revendiquait l’autonomie pour la région kurde, la liberté pour la langue kurde et la nomination des gouverneurs kurdes dans ces départements à majorité kurde.

L’idéologie officielle turque, les kémalistes, les nationalistes et voire les communistes de l’époque soviétique croient que Cheik Said était ‘’un agent de l’impérialisme brittanique’’ sans aucune preuve tangible.

Le débat actuel a la double dimension:

- Entre les laïcs et les défenseurs de la charia

- Entre les Kurdes et l’Etat turc

La Turquie n’a toujours pas pu résoudre le problème kurde depuis la création de la république en 1923. Le mot ‘’kurde’’ n’apparaît aujourd'hui dans aucun texte officiel de la législation turque. Quand les Kurdes revendiquent leurs droits élémentaires même pacifiquement et politiquement (Liberté de parler, d’écrire et d’imprimer en kurde, liberté d’enseignement en kurde, liberté d’organisation politique et culturelle, l’autonomie, avoir des droits égaux…etc…) ils sont tout de suite accusés de faire du séparatisme et de terrorisme par les régimes turcs depuis 1925.

Un professeur de sciences politiques en exil en France, qui n’est pas d’accord avec la politique religieuse de Cheik Said a quand même posé la question cruciale : ‘’Il faut aujourd’hui débattre sur la vraie nature de la république fondée par Ataturk. Était-elle une vraie république qui embrasse l’ensemble des citoyens du pays sans faire distinction d’origine nationale, ethnique et religieuse. Les Kurdes, les Arméniens, les Roums et tous les autres citoyens non-musulmans et non-turcs… C’est ainsi qu’on peut comprendre la raison de la révolte de Cheik Said.’’

Kurds marched in Paris to protest against two deadly attacks

Kurds and their allies marched through the streets of the French capital on Saturday to protest against two deadly attacks on their community 10 years apart in Paris and the continuing impunity in the cases.

The mass demonstration, calling for justice and transparency, took place one year after the shooting at a Kurdish cultural centre in Paris that claimed the lives of three Kurds on 23 December. Kurdish activists Emine Kara and Abdurrahman Kızıl and musician Mîr Perwer were killed in the attack.

The crowd began to gather early in the morning at the Ahmet Kaya Cultural Centre, the site of the 2022 massacre, and at the Gare du Nord, the starting point of the march.

As a gesture of remembrance, the Municipality of the 10th arrondissement of Paris decorated its building with photographs of the victims of both massacres, including Sakine Cansız, Fidan Doğan and Leyla Şaylemez, who were killed in another attack in Paris on 9 January 2013, allegedly orchestrated by Turkish intelligence.

Since the 2022 attack, the Kurdish community have called for a comprehensive investigation of the attack’s links to the 2013 assassinations.

The march will be attended by prominent figures, demonstrating cross-party support for the demand for justice. Alexandra Cordebard, mayor of the 10th district of Paris, Rémi Féraud, senator for the Socialist Party in Paris, Ian Brossat, spokesman for the Communist Party of France and senator for Paris, Pascal Torre, president of the France-Kurdistan Solidarity Association, Danielle Simonnet, deputy for the French Indomitable Movement in Paris, Julien Bayou, deputy for the Greens in Paris, and François Béchiequ, 19th deputy mayor of Paris, were among those taking part in the demonstration.

The march, which was closely followed by the local and national press, underlined the collective demand to address the unresolved aspects of these two murders and to shed light on the continuing impunity surrounding them. The call for accountability and justice echoed as the crowd moved through the city. (medyanews.net, 23 déc 2023)

Historical Kurdish icons’ portraits adorn Sheikh Said Tower amid political tensions

Kurdish youth hung a banner on the Sheikh Said Tower in Diyarbakır’s (Amed) Sur (Sûr) district with the pictures of prominent historical Kurdish figures on Wednesday night. The banner included Sheikh Said, the leader of the Sheikh Said Rebellion who was hanged in 1925, Qazi Muhammad, an Iranian Kurdish leader who led the short-lived Republic of Mahabad, Leyla Qasim, a Kurdish activist against the Iraqi Ba’ath regime who was executed in Baghdad in 1974, Seyid Rıza, an Alevi Kurdish political leader, Musa Anter, a Kurdish writer, journalist and intellectual who was assassinated in 1992, and Nuri Dersimi, a revolutionary Kurdish intellectual. The banner also carried the slogan “I am Kurdish, I am immortal” (”Kurd im, nemir im”).

This act follows recent political discussions and tensions in Turkey. The polemic began when the Diyarbakır Metropolitan Municipality, which is currently under trusteeship following the dismissal of elected Kurdish mayors who were replaced by government-appointed trustees, announced the start of construction on Sheikh Said Boulevard and showed the progress on social media.

In response, some far-right critics, including Ümit Özdağ, the leader of the Victory Party, questioned the appropriateness of naming a boulevard after Sheikh Said, who was executed for leading a rebellion against the state. He remarked: “What state, after facing a rebellion in which hundreds of officers, soldiers and civilian officials were killed and finally sentencing a traitor to death, would name a boulevard after him in the city where he was hanged? If you wanted to build Sheikh Said Boulevard, why would you appoint a trustee? The HDP (Peoples’ Democratic Party) could have done it.”

In response to these criticisms, an official from the Diyarbakır Metropolitan Municipality stated that the name Sheikh Said was given to the boulevard 12-13 years ago by the Democratic Society Party (DBP)-led municipality, not the current government. The official insisted that the construction of the existing boulevard would continue, saying, “We focus on the service, not the name… The people of Diyarbakır know it that way”.

The documents revealed that it was Osman Baydemir, the mayor of Diyarbakır Metropolitan Municipality at the time, who gave the name Sheikh Said to the boulevard. Furthermore, a square in the province was given the name ‘Sheikh Said Square’ in 2014 with a council decision. The co-mayors at the time were Gültan Kışanak and Fırat Anlı.

Cihan Aydın, the former president of the Diyarbakır Bar Association, revealed that at the time, the co-mayors of the Diyarbakır Metropolitan Municipality were under investigation for using the name Sheikh Said.

Aydın condemned the politicisation of the issue and said: “It is a shameful situation to exploit this issue for political gain before the upcoming local elections and to make immoral, aggressive and unfounded statements about the memory of Sheikh Said. The Kurdish people will express their democratic reaction when the time comes. This issue is one of the most striking examples of the double standards of the regime and the judiciary towards the Kurdish communities. While Kurds are put on trial over the name of Sheikh Said, the regime is trying to gain political capital from it.”

The Turkish government is currently seeking the extradition of Baydemir, a Kurdish politician and human rights defender who served as mayor of Diyarbakır from 2004 to 2014 and is currently living in exile in Europe. In addition, former co-mayors Gültan Kışanak and Fırat Anlı were arrested in October 2016 on charges of attempting to secede part of the territory under state sovereignty.

The Sheikh Said rebellion (Serhildana Şêx Seîd) marked the first significant Kurdish uprising against the newly-formed Turkish Republic following the signing of the Treaty of Lausanne in 1923. Historian Robert W. Olson described it as “the first large-scale nationalist rebellion by the Kurds”.

The rebellion was met with a forceful response from Turkish authorities. They utilised continual aerial bombardments and concentrated military forces to suppress the revolt. In the aftermath, more than 7,000 individuals faced prosecution through independence tribunals, and over 600 people were executed. (medyanews.net, Dec 15, 2023)

Des partisans du Hamas installés dans les zones d’occupation turque du nord de la Syrie

Selon un rapport de la plateforme d’investigation Lekolin, des milliers de Palestiniens ont été installés dans les territoires sous occupation turque du nord de la Syrie, en vertu d’un accord entre la Turquie, le Qatar et le Hamas.

La Turquie installe des populations à grande échelle dans les zones qu’elle occupe au nord de la Syrie. La modification de la structure démographique de ces régions fait partie de la stratégie turque d’occupation à long terme. Les régions occupées d’Afrin, Girê Spî (Tall Abyad) et Serêkaniyê (Ras al-Ain) ont été en grande partie vidées de leur population kurde. Des dizaines de milliers de membres de milices djihadistes syriennes, qui servent de forces supplétives à l’armée turque, ainsi que des réfugiés syriens déportés de Turquie ont été installés dans les habitations évacuées par les propriétaires d’origine et dans des colonies construites par des fondations de Turquie, du Qatar et d’autres pays se présentant comme des organisations humanitaires.

Selon le site d’information Lekolin, depuis le 20 octobre, des milliers de partisans du Hamas ont été transférés de la bande de Gaza vers Afrin, Al-Bab et Djarablus, dans le nord de la Syrie, en passant par Kilis et Antep en Turquie.

Accord entre la Turquie, le Qatar et le Hamas

Selon le rapport, un accord secret passé entre la Turquie, le Qatar et le Hamas prévoit le transfert de 250.000 personnes de la bande de Gaza vers le Nord-Kurdistan (sud-est de la Turquie), les territoires occupés du nord de la Syrie et la partie de Chypre contrôlée par la Turquie.

La plateforme d’investigation indique que 4000 tentes et maisons ont été installées dans un camp destiné à accueillir des partisans du Hamas dans le village de Celemê à Afrin-Jindirês, sous la supervision des services secrets turcs (MIT). Le camp, qui est en cours de construction, est géré par le groupe djihadiste Faylaq al-Cham, qui travaille avec le MIT.

Le 17 novembre, plus de 75 familles d’Idlib et du nord d’Alep, dont de nombreuses familles du Hamas, auraient été transférées dans un camp situé dans le village de Çeqela, dans le district d’Afrin-Şiyê, qui est sous le contrôle du groupe Al-Amshat. Les familles ont été installées dans des tentes.

Le 19 octobre, au début de la guerre entre le Hamas et Israël, des dizaines de familles ont été transférées de la bande de Gaza dans le district de Jindirês à Afrin. 75 familles du Hamas, escortées par des véhicules blindés turcs, ont été transportées vers le camp Der Belut à Jindirês. Fin novembre, plus de 150 familles ont été installées dans des tentes à Al-Bab.

Selon le rapport, les camps sont financés par le Qatar, le Koweït, l’association “Mains blanches” des Frères musulmans, une autre association qui collabore avec la Fondation turque pour l’aide humanitaire (IHH) et l’association palestinienne Al Aish al Kerama. (ROJ, 15 déc 2023)

HEDEP names itself DEM Party

People's Equality and Democracy Party (HEDEP, now abbreviated as DEM Party) Spokesperson and Member of Parliament for Şırnak, Ayşegül Doğan, spoke at her party's press conference.

Doğan announced that as part of the changes requested by the Court of Cassation regarding her party, the abbreviation of the party name has been altered, and amendments have been made to two articles in their bylaws.

Doğan stated, "The essence and core of today's DEM Party are the peoples. It seems they haven't understood, as they continue to fuss over letters. Our core is formed by peoples, not letters."

The Court of Cassation had stated that the abbreviation HEDEP, as of November 18, would not be accepted as it resembled the previously closed party, HADEP, citing it as "contrary to the law." (BIA, 12 Dec 2023)

Final resolution of the 18th EUTCC Conference on the Kurds

The international EUTCC conference “The European Union, Turkey, the Middle East and the Kurds” was held in the European Parliament for the 18th time on 6-7 December.

The Annual International Conference on the EU, Turkey, the Middle East and the Kurds was hosted by the EU Turkey Civic Commission (EUTCC) in cooperation with the The Left Group, the Greens-European Free Alliance (GREENS/EFA), the Groups of the Free Alliance of Socialists and Democrats (S&D) and the Kurdish Institute Brussels.

The Turkish Republic, which celebrate its 100th founding anniversary in 2023, has confirmed and even intensified its militaristic and anti-democratic course with the parliamentary and presidential elections. As in the past, Kurds and the Kurdish regions are particularly affected by this. Waves of arrests against Kurdish politicians are not abating. For the local elections next year, it is to be feared that Ankara will once again appoint forced administrators in the Kurdish regions.

The solitary confinement of Kurdish leader Abdullah Öcalan continues unabated. For three years, his lawyers and family have been denied any visits to the prison island, contrary to all legal requirements, both Turkish and international (UN and ECtHR resolutions).

The rise in gender-based violence since the AKP / Erdoğan came to power has reached a peak with the country's withdrawal from the Istanbul Convention.

The expansionist foreign policy by the Turkish state is increasing daily which cause crimes against humanity and violates international law. Since the beginning of October, there has been an increase in airstrikes on northern Syria, destroying a significant part of the infrastructure. Drone attacks, both in northern Syria and in the Kurdistan Region of Iraq, are killing civilians on an almost daily basis. These attacks, and in particular the ongoing active support for fundamentalist, Islamist groups, are threatening peace and deepening instability in the Middle East and changing the demography.

Against the backdrop of all these developments, a political solution to the Kurdish question, a central issue in Turkey and the Middle East, is not in sight.

The EUTCC Conference therefore demands

• the European Union to act in accordance with the demands of the European Parliament's report on Turkey, also against the background of the responsibility arising from the Treaty of Lausanne.

• the CPT to immediately publish the report on the last visit to the island in September 2022. The CPT is urgently asked to put pressure on Turkey to act and to secure the lifting of the isolation, which is against its commitments.

• the Council of Europe to take all measures resulting from the disregard of judgments of the European Court of Human Rights which Turkey is refusing to flow.

• the immediate lifting of the incommunicado detention of Abdullah Öcalan, his release according to the ´Right of Hope` legislation. Here we refer to the worldwide campaign launched in October for his freedom and a political solution to the Kurdish question, which deserves international resonance so that democracy and peace in Turkey and the Middle East have a chance.

The EUTCC Conference

• Welcomes the decision of the European Parliament to award the Sakharov Peace Prize to  the Kurdish woman Jina Amini as a symbol of the maxim ‘Jin, Jiyan, Azadi’ (Woman, Life, Freedom) post hum and declares its solidarity with the Kurdish women’s resistance. (ANF, 9 Dec 2023)

Demirtaş: 'If I were a racist, fascist gang leader, I wouldn't be standing trial'

Selahattin Demirtaş, the imprisoned former Co-Chairperson of the Peoples' Democratic Party (HDP) appeared in court again yesterday (December 5).

Demirtaş stated in his defense in the 9th hearing of the trial, where 10 different cases related to the accusation of "insulting a public official" against officials, including the then Prime Minister Davutoğlu, between 2015-2017 were consolidated. "I am Kurdish, I am a Kurdish politician, and that is the reason for my trial," he said.

Demirtaş has been in custody since November 4, 2016, and he has not been released despite the European Court of Human Rights finding a violation of his rights in relation to his detention.

In the trial held at the 14th Criminal Court of First Instance in Mersin, 25 lawyers participated to defend Demirtaş, who attended the hearing via the Audio and Video Information System (SEGBİS) from Edirne Prison.

"Deputy Minister of Interior of the period should be heard"

According to the report by Abidin Yağmur from Artı Gerçek, Lawyer Özgür Özbek stated:

"10 cases have been consolidated. This means that 10 prosecutors have been involved. While evidence in favor of the defendant should also be collected, there are only pieces of evidence against him. The speeches in question were made during the parliamentary term. Immunity and impunity for speeches made in the parliament also apply to those made outside the parliament."

The lawyer also stated that in the case related to the events in Cizre, Osman Baydemir was heard as a witness, but Meral Danış Beştaş was not. He said, "To understand what my client and the HDP did to stop the conflict and to comprehend what happened in Cizre, Meral Danış Beştaş and the Deputy Minister of Interior of that period should be heard."

"I am standing trial because I am Kurdish"

After the lawyers' defenses, Selahattin Demirtaş, in his statement, said:

"With this case, Articles 14 and 18 of the European Convention on Human Rights (ECHR) are being violated. I have been subjected to discrimination throughout the trial process because I am a Kurdish politician. The prosecutor who has an ideological and political standpoint and who  is trying to cover up the crimes of the state has said that the soldier and police officers were fighting against the trenches. And he claimed that I insulted them. Did any of those soldiers and police officers turn out to be coup plotters after July 15 [referring to the coup attempt in July 15, 2016]? Yes, they did. Did the prosecutor investigate them?"

"The prosecutor did not consider that I am a Member of Parliament, the president of an opposition party, a citizen, the political atmosphere of the time, those who gave instructions from the Parliament to the police and the military, saying 'leave no stone unturned,' the politicization of the judiciary, and the promotion of the judge who sentenced me, Canan Kaftancıoğlu, and Selçuk Kozağaçlı. He did not look at the 1.5 million tweets labeling me 'terrorist Demirtaş,'" he added.

Showing photos depicting torture inflicted on dead bodies in different cities, Demirtaş stated, "Did the prosecutor investigate whether I fabricated these words or if I spoke based on a concrete incident? What needs protection is not those who carry out such meanness, but humanity," he addressed.

"Millions elected me to speak these truths"

Stating, "I am standing trial because I am Kurdish," Demirtaş continued:

"If I were a racist, fascist gang leader, they wouldn't be prosecuting me. Even if I were sentenced to a hundred thousand years, I would continue to say the same. I spoke too little during that period."

"Millions of people who voted for me elected me to speak these truths. Not speaking them would be disgraceful. Our demands are legitimate. A fair trial can take place only if the court eliminates the discrimination against me due to my ethnic and political identity."

Following Demirtaş's defense, the court panel rejected all the lawyers' requests and set the next hearing date for May 15, 2024.

The court decided to request the missing files, DVDs, and CDs, as well as the missing parliamentary records. (BIA, 5 Dec 2023)

Kurdish organizations closed by State of Emergency practices

Institutions with Kurdish and dissident identities that were closed through state of emergency practices are documented in the book titled "Bîrgeh Memory Almanac". The publication includes 246 civil society organizations and 42 media outlets, with a focus on those based in Diyarbakır.

There is a local election ahead, and if everything proceeds as usual, voters will head to the polls on March 31, 2024, to elect new leaders to govern local areas.

One of the main agenda items for Kurds before the local elections revolves around trustees. The central question in the discussions is whether the government will appoint trustees again. Issues such as corruption, irregularities, and policies targeting the Kurdish language and culture are among the most widely debated topics concerning trustees.

Additionally, there is the presence of conservative and religious civil society organizations that have emerged in the vacuum left by Kurdish and dissident NGOs closed after the attempted coup on July 15, 2016.

Following the coup attempt, which President Erdoğan described as "a grace from the God," numerous civil society organizations, media outlets, and women's groups were shuttered through emergency decrees (KHK). In addition to those associated with the Fethullah Gülen movement, the AKP sought to utilize this "divine grace" to "neutralize" other opposition structures. This led to the closure of many Kurdish and dissident civil society organizations, democratic mass organizations, and media outlets. Properties were seized, and hundreds of people were left unemployed as a result.

A recent book has been published as a result of a study aimed at elucidating the work conducted by these hundreds of institutions, the reasons behind their closure, and the subsequent legal processes. The publication delves into the activities of these numerous organizations, shedding light on why they were closed and narrating the legal proceedings that followed.

The book also includes evaluation essays from individuals who experienced the entire process, such as Gültan Kışanak, the co-mayor of Diyarbakır Metropolitan Municipality who was replaced by a trustee and detained, not released despite completing her sentence; Murat Çelikkan from the Memory Center; imprisoned lawyer Selçuk Kozağaçlı; psychologist Düzgün Uğur; and Yüksel Genç, the Coordinator of the Center for Socio-Political Field Research.

Kurdish daily newspaper of 1990's closed by AKP government

The Almanac reminds us that the Azadiya Welat newspaper, which in the 1990s, then-Foreign Minister İsmail Cem, when asked by those inquiring during his foreign trips about the ban on Kurdish in Turkey, responded by pulling out  from his bag, stating, "Who said it's banned? Look, there's a daily Kurdish newspaper," was closed by the AKP government.

The study allows us to understand the places in social memory of organizations such as Jin News Agency, the first women's news agency, Sarmaşık Poverty and Sustainable Development Association formed by various social, political, cultural, and economic components of Diyarbakır, the Free Journalists Association, the Kurdish Writers Association, and many other associations in the fields of women, youth, culture, arts, and solidarity, in the context of today's agenda.

In the Almanac, quoting Hêlîn Bozarslan, we see an examination of TV channels, newspapers, magazines, and radios that were "operating in the challenging political atmosphere of post-1980 Turkey, addressing social issues," "raising discrimination, inequality, and human rights violations," and "engaging in a different editorial line with newspapers, magazines, radio stations at the local and national levels under the hot conditions of the period, creating vital spaces for freedom of expression." The Almanac explores the "reasons" behind the closure of these media outlets and their ongoing legal processes.

"Bîrgeh" aims to contribute to remembering this memory. (BIA, 1 Dec 2023)

Un Kurde emprisonné depuis 14 ans exécuté en Iran

Un Kurde iranien condamné à mort pour "corruption sur terre" et emprisonné depuis 14 ans a été exécuté mercredi, ont indiqué des organisations de défense des droits humains.

Ayoub Karimi avait été condamné à mort avec six autres Kurdes en 2018, accusé d'appartenir à des mouvements interdits et d'être lié au meurtre d'un religieux à Mahabad (ouest).

Il a été pendu avec six autres hommes --condamnés dans d'autres affaires-- dans une prison près de Téhéran, selon l'ONG IHR basée en Norvège.

"L'exécution de Ayoub Karimi, basée sur des confessions forcées et sans qu'il ait bénéficié d'un procès juste, est un crime", a déclaré le directeur d'IHR Mahmoud Amiry-Moghaddam.

L'exécution a également été confirmée par Human Rights Activists News Agency, basée aux Etats-Unis, et par Kurdistan Human Rights Network, basé en France.

L'organisation Amnesty International avait exhorté l'Iran à ne pas exécuter Karimi et avait dénoncé les conditions du procès et des confessions obtenues sous la torture.

Cinq de ses coaccusés -le sixième a été exécuté il y a quelques semaines- sont dans le couloir de la mort, selon les ONG.

L'Iran est le deuxième pays comptant le plus grand nombre d'exécutions après la Chine, selon plusieurs ONG, dont Amnesty International. (AFP, 1 déc 2023)


Elected with half a million votes, sentenced for 'membership in a terrorist organization'

The Human Rights Association (IHD) Diyarbakır Branch made a statement regarding sentencing of the Mayor of Diyarbakır Metropolitan Municipality, Selçuk Mızraklı, to more than 9 years in prison once again in the retrial. The statement emphasized that Mızraklı was elected with 62% of the vote in the local elections in Diyarbakır on March 31, 2019.

In the third hearing of the retrial of Diyarbakır Metropolitan Municipality Mayor Adnan Selçuk Mızraklı, held yesterday (November 29), Diyarbakır 9th Heavy Penal Court sentenced Mızraklı to 9 years, 4 months, and 15 days in prison on charges of "membership in a terrorist organization."

The court also ruled for the continuation of Mızraklı's detention. The same sentence of 9 years, 4 months, and 15 days, given in the initial trial, had been overturned by the Court of Cassation 3rd Criminal Chamber.

In yesterday's hearing, Diyarbakır 9th Heavy Penal Court handed down a 7-year, 6-month prison sentence to Mızraklı on the charge of "membership in a terrorist organization" and increased the sentence by half. After applying a discretionary reduction on the 10-year, 6-month prison sentence, the court sentenced him to 9 years, 4 months, and 15 days in prison.

The Human Rights Association Diyarbakır branch criticized the ongoing appointment of trustees since 2016 in a statement today and reminded that Mızraklı was elected with 62% of the vote in the local elections on March 31, 2019.

The statement included the following points:

"Since 2016, following the unjust appointment of trustees to municipalities, systematic pressures and interventions against Kurds and political representatives, such as arrests, detentions, and hindering the right to engage in politics, continue.

In a country where democracy, human rights, and individual freedoms are not guaranteed, it is impossible to achieve social peace. Therefore, steps must be taken to implement policies that will end the ongoing armed conflict and violence in Turkey, and the decisions of the European Court of Human Rights (ECHR) and the Constitutional Court must be urgently implemented in domestic law.

The path to democratization in Turkey and minimizing human rights issues lies not in the detention, arrest, and imposition of heavy penalties on Kurds and political representatives or the appointment of trustees to municipalities but in securing the right to vote and be elected in a real sense, ending the ongoing conflict, and seeking a peaceful and dialogue-based resolution to the Kurdish issue." (BIA, 30 Nov 2023)

Reaction to interim decision in Tahir Elçi case

Presidents of Diyarbakır Bar Association and the Union of Turkish Bar Associations expressed their reactions in response to the court's rejection of all requests and call for an opinion in the case regarding the murder of former Diyarbakır Bar Association President Tahir Elçi, and said "One day, all perpetrators of Tahir Elçi will be held accountable before the judiciary."

A statement was read out yesterday (November 29) outside the Diyarbakır Courthouse in response to the court's decision to reject all requests and seek an opinion in the trial concerning the murdering of the former president of Diyarbakır Bar Association, Tahir Elçi.

According to the news from Mezapotamya Agency, the statement was attended by Türkan Elçi, the wife of Elçi, Erinç Sağkan, the President of the Union of Turkish Bar Associations (TBB), bar association presidents, the Association of Lawyers for Freedom (ÖHD), representatives of the Peoples' Equality and Democracy Party (HEDEP), and deputies from the Republican People's Party (CHP), as well as representatives from civil society organizations.

In the statement, Diyarbakır Bar Association President Nahit Eren conveyed that the court has made 12 interim decisions, and all of their requests were rejected so far He mentioned that the court panel also decided to abandon the decision for an on-site inspection and the hearing of witnesses.

Eren, stating that the court has essentially put the final point on the scenario drawn in the prosecution process that has been ongoing for three years," expressed what they were told with this decision: "Hey lawyers, friends of Tahir Elçi, we have been keeping you busy with a so-called trial for three years, occasionally issuing interim decisions, but this case file is beyond us. Someone in the dark corridors of Ankara is making interim decisions in this case file."

"We are accustomed to this impunity, but..."

Eren, saying that there are no independent and impartial judges to illuminate the Elçi case in Diyarbakır, stated that this was once again confirmed today. He continued, saying, "We have been accustomed to this impunity policy for years. But for the first time, we said, 'He was killed in the heart of Diyarbakır, in front of dozens of cameras, live on air. See this crime once, see the injustice, see the lack of justice, and expose those who committed and operated this crime, reveal all the dark forces behind this crime,' but it was rejected."

Stating, "As someone representing the defense in this country, I have once again concluded that we have no power whatsoever," Eren declared that they would take this case to the European Court of Human Rights (ECtHR). He said, "One day, all perpetrators of Tahir Elçi will be held accountable before the judiciary."

Eren indicated that the next hearing has been postponed to March 6, 2024, but in reality, they were told, "Repeat what you have said so far once again, but we will close this case in this manner." He expressed that regardless of the situation, they will continue their struggle for this case until the end.

TBB President: "We witnessed the helplessness of the court"

TBB President Erinç Sağkan also highlighted the deficiencies that have been ongoing for several years in both the investigation and prosecution stages, expressing their concerns about a fair trial. Sağkan stated that the interim decision announced by the court revealed its intention and continued as follows:

"We witnessed the helplessness at the court, using a TÜBİTAK report as a justification for withdrawing from the interim decision regarding the testimony of the prime minister of the time who had said, 'This is a political assassination.' Today, we witnessed the illegality of rejecting all witnesses requested to be heard, stating, 'They will not contribute to the essence of the case.'

Today in this court, we saw a evasive response, stating that an on-site inspection, which was rejected by using the justification of the discovery made in 2016, would not contribute to the case with the evidence at hand, revealing an illegality and fear. Unfortunately, today we witnessed a court saying, 'I am withdrawing my hands from these matters now; I can no longer sustain this case further.'

I am sure that the audacity given by a system that does not even comply with the decision of the Constitutional Court lies beneath these decisions. Of course, we will again be here on March 6. After this, we will follow both the higher court, the Constitutional Court, and the European Court of Human Rights processes, and eventually, we will achieve justice for President Tahir and for all of us." (BIA, 30 Nov 2023)


Minorités / Minorities

Le monument du génocide arménien de Cologne est retiré sous la pression turco-azérie

Après des années de harcèlement des puissants lobbies turcs qui en exigeaient le retrait, le monument dédié au génocide des Arméniens disparaît finalement du paysage urbain de Cologne, emporté par les eaux troubles d’une politique municipale qui a dû, au mépris de l’éthique, s’incliner devant la force du nombre et les pressions de l’Etat turc.

Les Arméniens ne constituent en effet qu’une petite communauté dans la grande ville du nord-ouest de l’Allemagne qui, avec sa nombreuse communauté turque, est devenue le quartier général de l’organisation Vision nationale, ouvertement liée à l’Etat turc et à son leader, le président Recep Teyyip Erdogan. Sur son compte X, le journaliste français Guillaume Perrier écrivait ainsi : « La ville de Cologne a finalement démantelé un monument commémorant le génocide arménien. Cologne a une petite communauté arménienne, mais elle a surtout une importante communauté turque ». Et d’ajouter : « Cela est avant tout le résultat des pressions du gouvernement turc et des concessions de la droite allemande (le CDU a utilisé, encouragé et soutenu les Loups gris et Milli Görüs pour contrer l’influence de la gauche sur les immigrés turcs) ».

La sénatrice française Valérie Boyer de son côté écrivait sur son compte X que « Cologne s’est inclinée devant les membres turcs de Vision nationale qui imposent le déni du génocide arménien de 1915 », en ajoutant : « C’est là une conséquence directe de l’immigration turque en Allemagne... C’est le signe avant-coureur de jours amers en Europe ». Le monument qui s’élevait à Cologne était dédié à ce génocide arménien que la Turquie refuse de reconnaître. Il avait connu plusieurs avatars, en raison des manifestations d’hostilité persistantes des nationalistes turcs, et avait été démantelé puis restauré à plusieurs reprises. La municipalité de Cologne avait à chaque fois invoqué des motifs spécieux pour justifier son démantèlement, faisant valoir la création d’une piste cyclable dont le monument contrarierait le tracé ou encore le risque d’ « agitation sociale » .

Il semble que la dernière manifestation fin octobre des nationalistes turcs, au nombre desquels les partisans des associations d’eextrême droite et racistes telles que “Ülkü Ocakları” et DITIB, aient porté le coup de grâce à ce mémorial en poussant la municipalité de Cologne à déclarer que « le monument doit être retiré ».

Un cadeau de cette Allemagne qui a pourtant officiellement reconnu le génocide des Arméniens en 2016 au président Erdogan qui effectuait mi novembre une visite officielle à Berlin où il était reçu par le chancelier Olaf Scholz, qui ne cachait par ailleurs pas son embarras après les déclarations fracassantes du président turc dénonçant le « génocide perpétré sur les Palestiniens » par Israël et prenant ouvertement la défense du Hamas. (armenews.com, 22 décembre 2023)

La Turquie dénonce les "provocations" de la diaspora arménienne

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a dénoncé jeudi à Bakou le rôle "provocateur" de la diaspora arménienne en Occident qui, selon lui, entrave le processus de paix en cours entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

"Malheureusement, les Arméniens de la diaspora en Occident exploitent les difficultés de la population arménienne et essaient de monter les autres pays contre l'Azerbaïdjan", a déclaré M. Fidan lors d'une conférence de presse commune avec son homologue Djeyhoun Baïramov à Bakou.

"Tous les pays en dehors de la région doivent encourager la normalisation" entre les deux pays, a-t-il continué.

Le ministre turc s'est également félicité des récentes mesures de renforcement de la confiance entre Bakou et Erevan, dont un échange de prisonniers mercredi, après des décennies de conflit.

"Ceux qui tentent de nuire au processus par des mesures provocatrices devraient en tirer un message", a-t-il ajouté.

S'agissant des relations de la Turquie avec l'Arménie, M. Fidan s'est de nouveau montré encourageant.

"Comme je l'ai dit précédemment, nous ne voyons aucun obstacle à la normalisation avec l'Arménie. Nous attendons que l'accord de paix avec l'Azerbaïdjan soit finalisé. Ensuite ne il restera qu'à régler quelques questions techniques et politiques, mais aucune qui ne puisse être résolue".

"Ce qui se passe actuellement entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie aura un impact positif sur la normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie," a-t-il insisté.

Alliée de l'Azerbaïdjan, la Turquie a soutenu Bakou lors de la guerre pour le contrôle du Haut-Karabakh alors qu'elle tente depuis quelques années de normaliser à son tour ses relations difficiles avec l'Arménie.

Pendant trois décennies, Bakou et Erevan se sont affrontés pour le contrôle de cette enclave séparatiste arménienne, reconquise entièrement en septembre dernier par l'Azerbaïdjan.

Les deux parties qui se sont engagées à normaliser leurs liens ont entamé une série de mesures de confiance, dont l'échange mercredi de prisonniers. (AFP, 14 déc 2023)

Ankara salue les mesures de normalisation entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan

La Turquie a salué vendredi la décision d'instaurer des mesures de normalisation annoncées par l'Arménie et l'Azerbaïdjan après trois décennies de conflit pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabakh, reconquise en septembre par Bakou.

"Nous saluons la décision de mettre en place des mesures de confiance entre les deux pays et nous soutenons la poursuite des pourparlers pour des mesures additionnelles", a affirmé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Nous souhaitons la signature le plus tôt possible entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie d'un accord de paix qui sera un des plus importants développements pour établir la paix et la stabilité durables dans le Caucase du Sud", a ajouté le ministère.

Alliée de l'Azerbaïdjan, la Turquie a soutenu Bakou lors de la guerre pour le contrôle du Haut-Karabakh alors qu'elle tente depuis quelques années de normaliser à son tour ses relations difficiles avec l'Arménie.

L'Azerbaïdjan et l'Arménie se sont engagés à prendre "des mesures concrètes visant à renforcer la confiance" et ont réaffirmé "leur intention de normaliser leurs liens et de signer un accord de paix".

Les deux pays se sont également entendus sur la libération de 32 prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué jeudi cette déclaration, la qualifiant d'"avancée majeure".

Les Etats-Unis se sont également félicités de l'échange de prisonniers qui "représente une importante mesure de confiance". (AFP, 8 déc 2023)

Politique intérieure/Interior Politics

La Cour constitutionnelle ordonne de nouveau la libération d'un député en prison

La Cour constitutionnelle turque a ordonné une nouvelle fois jeudi la remise en liberté d'un opposant élu député en mai alors qu'il était en prison, provoquant une crise judiciaire sans précédent en Turquie.

La Cour a demandé à l'unanimité la libération de Can Atalay, un avocat de 47 ans détenu depuis avril 2022, selon les détails de l'arrêt rendus publics dans l'après-midi.

Ses droits à la "liberté" et à la "sécurité individuelle" ainsi que d'"être élu et de mener des activités politiques", n'ont pas été respectés, ont statué à la majorité les membres de ce tribunal.

Il s'agit du deuxième arrêt de la Cour constitutionnelle ordonnant la remise en liberté de cet opposant condamné à 18 ans de prison pour "tentative de renverser le gouvernement".

Son premier arrêt, rendu en octobre, avait été contesté par la Cour de cassation qui avait annoncé ne pas en reconnaître la validité, causant une crise sans précédent entre ces deux tribunaux.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait alors pris le parti de la Cour de cassation, accusant la Cour constitutionnelle d'accumuler les erreurs.

"La décision motivée de la Cour de cassation n'est pas juste de mon point de vue", a commenté Feti Yildiz, le vice-président du MHP (Parti de l'action nationaliste, extrême droite), une formation alliée à M. Erdogan.

"Can Atalay devrait immédiatement être libéré en vertu de la Constitution. (...) Ne pas respecter cette décision revient à ignorer l'ordre constitutionnel", a de son côté réagi le chef du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), le principal parti de l'opposition,
Ozgur Ozel.

La controverse entre les deux cours avait suscité de vives réactions au sein de l'opposition et chez les défenseurs des droits de l'homme.

Can Atalay est l'une des sept personnes condamnées l'an dernier au cours du procès, controversé, du mécène Osman Kavala, accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement en finançant des manifestations contre le pouvoir en 2013.

Tous deux ont dénoncé un procès "politique" et des accusations fictives.

La Cour de cassation avait rejeté l'appel de M. Atalay en juillet. (AFP, 21 déc 2023)

Décès d'un député frappé d'une crise cardiaque en pleine séance

Un député islamiste turc, qui avait subi mardi une crise cardiaque à la tribune du Parlement après avoir vitupéré la politique selon lui trop accommodante d'Ankara envers Israël, est décédé jeudi, a annoncé le ministre de la Santé.

"Hasan Bitmez, vice-président du parti Saadet (Félicité) qui s'est évanoui lors de son discours à la Grande Assemblée nationale de Turquie mardi 12 décembre (...) est décédé aujourd'hui", a indiqué sur le réseau social X le ministre, Fahrettin Koca.

M. Bitmez, 53 ans, s'était effondré à la tribune à la fin d'un discours dénonçant la politique du président Recep Tayyip Erdogan envers Israël, en particulier la poursuite des relations commerciales avec ce pays.

"Même si vous échappez aux tourments de l'histoire, vous ne pouvez pas vous sauver du châtiment d'Allah", avait-il lancé avant de s'effondrer.

L'élu avait été transféré dans l'unité de soins intensifs d'un hôpital d'Ankara.

M. Erdogan a dénoncé avec véhémence la politique d'Israël, qualifié d'Etat "terroriste", depuis le début des bombardements sur la bande de Gaza lancés en représailles à l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas palestinien sur le sol israélien. (AFP, 14 déc 2023)

L'opposition se divise en vue des municipales du mois de mars

Le principal parti d'opposition turc CHP a perdu lundi un allié crucial dans sa tentative de former un front uni contre la coalition au pouvoir du président Recep Tayyip Erdogan pour les élections municipales prévues en mars, dont les enjeux sont considérables.

L'opposition laïque avait uni ses forces lors des élections historiques de 2019 qui ont vu l'AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir, perdre les mairies d'Istanbul et d'Ankara pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir de M. Erdogan.

Mais ses efforts de faire de même lors de l'élection présidentielle de mai dernier ont échoué, et se sont soldés par d'âpres querelles intestines.

Le principal parti d'opposition, le CHP, a évincé Kemal Kilicdaroglu, le challenger du président Erdogan, de son poste de chef et a choisi pour le remplacer Ozgur Ozel, un politicien relativement peu expérimenté.

Le parti de droite Iyi s'est retiré de l'alliance et a fait porter sur le CHP la responsabilité des mauvais résultats de l'opposition dans la partie parlementaire du scrutin de mai.

Le principal parti pro-kurde a changé de nom et annoncé son intention de présenter ses propres candidats en mars, ce qui pourrait favoriser les alliés d'Erdogan dans les villes ethniquement mixtes telles qu'Istanbul, qui compte une importante communauté turque.

Ces dernières semaines, M. Ozel, du CHP, a tenté de rallier le parti Iyi à sa cause. Mais ce dernier a annoncé, à l'issue de son conseil d'administration lundi, qu'il présenterait également ses propres candidats en mars.

- Meilleur candidat de l'opposition -

Le président Erdogan a fait de la reconquête d'Istanbul, sa ville natale qu'il a dirigée en tant que maire dans les années 1990, sa principale mission après avoir été réélu pour un dernier mandat de cinq ans.

La capitale économique de la Turquie et ancien siège du pouvoir est désormais dirigée par le populaire et ambitieux Ekrem Imamoglu, du CHP.

Cet homme de 52 ans est considéré comme le meilleur candidat de l'opposition pour tenter de ravir la présidence à l'AKP de M. Erdogan en 2028.

M. Imamoglu ne s'est pas présenté à l'élection présidentielle de mai parce qu'il avait été condamné pour une accusation de diffamation controversée que ses partisans considèrent comme une vendetta politique du président Erdogan après sa défaite de 2019.

Le maire d'Istanbul pourrait être contraint à la démission et à une sortie de la vie politique pendant quelques années si sa condamnation est confirmée en appel.

M. Imamoglu a gagné en 2019 grâce au soutien du parti Iyi et à celui, indirect, du parti pro-kurde, qui avait à l'époque décidé de ne pas présenter de candidats pour éviter de diviser le vote de l'opposition.

Mais les électeurs kurdes n'ont pas pardonné la décision du CHP de se retourner contre eux entre le premier et le second tour du scrutin présidentiel de mai dernier.

Le parti pro-kurde HEDEP (nouveau nom du HDP) doit prendre dans les semaines à venir sa décision sur sa participation aux municipales du mois de mars. Mais la porte-parole du HEDEP Aysegul Dogan a précisé lundi que son parti avait déjà commencé à sélectionner ses candidats. (AFP, 4 déc 2023)

HEDEP leader challenges 'trustees' to run for mayor

Tuncer Bakırhan, the Co-Chair of the People’s Equality and Democracy Party (HEDEP), concluded his week-long regional tour with a public gathering in Hakkari. Addressing the attendees in front of the HEDEP Provincial Office, Bakırhan focused on the upcoming local elections and the contentious issue of appointed trustees in municipalities.

Trustees are non-elected officials who are appointed by the central government to replace elected mayors who are accused of links to "terrorism" or other crimes. This practice has been widely used against the pro-Kurdish Peoples’ Democratic Party (HDP) since 2016, when the government removed 95 HDP mayors from office and replaced them with trustees.

The government continued this policy after the 2019 local elections, when the HDP won 65 municipalities in the Kurdish-majority provinces, but six of them were denied their certificates of election and 48 of them were later dismissed and replaced with trustees. The Council of Europe has found this practice to be contrary to international law and a serious violation of local democracy.

"Trustee means corruption"

Bakırhan criticized the government’s practice of appointing trustees, stating, “For two terms now, they have appointed trustees to govern us. Trustee means corruption and theft; it means removing the name of Apê Mûsa from the signboard. The trustee is the one who closed the Ayşe Şan Cultural Center and demolished the statue of Celadet Bedirhan. The trustee is against women, Kurds, youth, and workers. So, what does the trustee do? Honestly, they engage in plunder and corruption.”

Providing specific examples, Bakırhan highlighted the financial impact of trustee appointments in various regions, stating, “If we were to recount the corruption of the trustees in Diyarbakır’s Bağlar, Mardin, and Batman, two days would not be enough. Van’s debt has doubled, Siirt’s debt has tripled. There are no roads, no infrastructure.”

Bakırhan urged a change in the trustee system through democratic means, stating, “In the upcoming elections, we will bury this trustee system in the ballot box. We will send the trustee back to their hometown, to the Palace.”

Describing the lands as "ancient" and resistant to those who do not embrace democratic values, Bakırhan concluded, “Whatever they do, today, tomorrow, or the day after, peace winds will blow in Turkey and Kurdistan; there will be no trustees. Those who reject the Kurds, who rot Kurdish youth in prisons, who send them into exile will undoubtedly lose in these lands.”

Bakırhan announced that the party would soon unveil its local election strategies, concluding with, “Our people want us to participate not only in Kurdistan but everywhere. We will carefully consider and discuss our people’s request and announce in the coming days how we will determine our election strategy in this regard.” (BIA, 1 Dec 2023)

HEDEP to alter acronym to avoid closure risk

The Court of Cassation asked the party to change its acronym, citing its similarity to HADEP, a previously closed pro-Kurdish party. HEDEP will comply with the request to avoid any risks ahead of the local elections in March.

An ongoing legal battle surrounds the Kurdish-focused People's Equality and Democracy Party (HEDEP) as the Court of Cassation Chief Public Prosecutor's Office challenges the party's recent acronym change, citing similarities to the previously closed HADEP.

In response to the court's objection, Ayşegül Doğan, the spokesperson for HEDEP, characterized the situation as another instance of legal pressure on their party. 

"Snares against our party continue relentlessly," she said, explaining, “Why did we need this change? Because the closure case against the HDP was ongoing, and the risk of not being able to participate in the elections emerged, so we entered the previous elections as the Green Left Party."

Doğan emphasized the uniqueness of the situation, highlighting that HADEP had been closed, making it impossible to confuse the two parties. "They express that we evoke HADEP by turning the law upside down and ask us to change our name," she explained. "The prosecution says, if this decision is not implemented, if we do not consider this request and make the necessary changes within the specified time, they will threaten us by filing a warning lawsuit with the Constitutional Court."

The spokesperson outlined the party's response to the threat, saying, "We will announce that we have started work on this objection to avoid any risk before the local elections. Changes will be made to the regulations regarding the requested articles. These changes will only be within the limits requested by the Court of Cassation. No other changes will be made. We will do this as soon as possible."

Doğan concluded by addressing ongoing efforts to determine the new acronym for the party, reassuring that the long name, the People's Democracy and Equality Party, will remain unchanged. Only the acronym HEDEP will be altered.

Background 

The Green Left Party, which was founded as an environmentalist and socialist party, became the new political platform for the pro-Kurdish movement in Turkey after the People’s Democratic Party (HDP) faced a closure case. 

The HDP, which was the third-largest party in the parliament, was accused of having links to the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK). 

The closure case, which was initiated by the chief public prosecutor of the Court of Cassation, sought to ban 687 HDP members from politics, including former co-chairs Selahattin Demirtaş and Figen Yüksekdağ, and to seize the party’s assets. 

In response to the closure case, the HDP’s members and executives switched to the Green Left Party, which ran in the May 2023 local elections instead of the HDP. The Green Left Party has 57 seats, making it the third-largest party in the parliament. 

Following the elections, the Green Left Party changed its name to Peoples’ Equality and Democracy Party, with the acronym HEDEP. The party said that the name change was a reflection of its inclusive and pluralist vision, and that it aimed to appeal to a broader segment of the society. 

However, the name HEDEP also resembled previous pro-Kurdish parties, such as the HDP and the HADEP. The HADEP was the predecessor of the Democratic Society Party (DTP), which was also banned in 2009. (BIA, 27 Nov 2023)

Le rêve monarchiste d'Erdogan

Ragip Duran, TVXS.GR, 27 novembre 2023

"Si on adopte le système dans lequel le candidat qui a la majorité des votes au premier tour sera élu président de la République, le scrutin finira plus vite et on évitera ainsi les voies erronées. Le système actuel qui demande l’obligation d’obtenir les 50+1% au second tour, oriente les partis politiques à des voies sans issue. On ne sait pas qui est qui, qui est l’allié de qui… On parle des Tables à 6 voire des Tables à 16 (référence aux initiatives de l’opposition). Il y aura encore plus de difficulté dans le futur. Mais si on dit que le candidat qui a le plus de vote au premier tour est élu Président, le scrutin sera fini en peu de temps" a dit le Président Erdogan lors de son retour de Berlin le 18 novembre dernier.

Faut-il rappeler que les élections présidentielles en Turquie se fait en deux tours et seuls les deux candidats qui ont accueilli le plus grand nombre de vote participent au second tour. Et celui qui a plus de vote au second tour, donc 50+1%, est élu président de la République.

Les dernières élections Présidentielles ont eu lieu en mai 2023 et Erdogan a été élu avec 52.16% des votes au second tour. Il avait recueilli 52.59% des votes au premier tour lors des élections de 2018.

Alors que les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2028 Erdogan désire rester encore au pouvoir mais la Constitution interdit une troisième candidature. Il s’était déjà présenté d’une façon anti-constitutionnelle pour la troisième fois lors du scrutin du 2023, sous prétexte que certains articles de la Constitution étaient amendés.

Depuis son élection Erdogan a eu beaucoup de difficultés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. La situation catastrophique de l’économie turque ne renforce pas son prestige. Les défaites diplomatiques enregistrées les 6 derniers mois ont affaibli la position du Sultan.

Par ailleurs, le MHP (Parti d’Action Nationaliste, Les Loups Gris, extrême-droite, 50 sièges sur 600 au Parlement) et plusieurs responsables de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement au pouvoir, droite islamiste, 264 sièges) ont exprimé que le système de 50+1% devrait être toujours en vigueur.

Erdogan et les ténors de l’AKP ne sont pas toujours très contents des actes et des initiatives du MHP, leur principal allié. Ce dernier est déjà bien organisé surtout dans l’appareil judiciaire du pays.

Erdogan désire être donc le vrai Homme Unique du système et avoir les mains complètement libres sur l’ensemble des affaires de la Turquie.

En ce moment Erdogan et l’ensemble de la classe politique turque sont concentrés sur les élections locales de mars 2024. Les partis réfléchissent et discutent sur les alliances possibles avec peu de succès.

Alors, coincé un peu dans l’impasse, Erdogan croit qu’une nouvelle constitution peut résoudre ses problèmes : il n’aura plus besoin d’allié au Parlement, il neutralisera La Cour Constitutionnelle qui est déjà sous les attaques de la… Cour de cassation et du pouvoir. Ainsi, Erdoğan veut réaliser son rêve d’un Président tout puissant dans un Etat sans opposition et sans institution de contrôle du pouvoir. Alors qu’actuellement, il a déjà les mains libres pour violer systématiquement la Constitution, les lois et les verdicts des tribunaux qui ne sont pas favorables à ses intérêts.

L’opposition officielle n’est pas très active contre ces visées alors que la grande majorité des juristes et des démocrates s’opposent contre les plans monarchistes d’Erdogan.

Erdogan n’a plus les moyens d’améliorer la situation économique du pays, c’est pourquoi le scrutin de mars 2024 sera un tournant décisif pour la réalisation de ses objectifs.

Forces armées/Armed Forces

Bombing cities cannot bring solutions, says retired Turkish Colonel

Bombing and destroying cities only perpetuates a damaging war, said retired Turkish Colonel Süleyman Şadi Gür, in his critique of Turkey’s ongoing attacks on the Kurdistan Region of Iraq.

Speaking to Mezopotamya Agency’s Delal Akyüz on Thursday, Gür questioned the legality and rationale behind claims of infiltration by Turkey into other countries’ territories and emphasised the need for peace and the redirection of military resources to aid the poor. “Instead of producing UAVs and combat drones, if we allocate resources to the poor, we will be a happier society,” he said.

Regarding the allegations of ‘infiltrating’ into Iraqi Kurdistan, Gür clarified, “For an ‘infiltration’ claim to be valid, the army must be positioned within its own territory”. He emphasised that the area purportedly ‘infiltrated’ does not belong to Turkey but to the Kurds, expressing his inability to understand how ‘infiltration’ into the territory of another country can occur.

The retired Colonel highlighted the destructive nature of war for all involved parties and the ineffectiveness of military actions in conveying messages or achieving peace. “Bombing mountains, destroying cities is not a solution. The way to find the solution is to tirelessly voice the demand for peace and spread it among the society,” he emphasised.

He pointed out the resistance against peace talks by those in power, saying, “In response to our desire to discuss peace, the government will continue to build walls in front of us”.

Gür questioned the beneficiaries of wars, indicating that they primarily serve capital interests, and described the dilemma of war, saying, “One side is incited and divided via nationalism, while the other side becomes defensive. This results in a tedious and damaging war for both parties. Neither killing with landmines nor ‘infiltrating’ and causing harm can effectively convey a message.” (medyanews.net, 28 Dec 2023)

Huit civils tués dans des frappes turques en Syrie

Huit civils ont été tués lundi dans des frappes turques dans le nord-est de la Syrie sous contrôle des Kurdes, ont rapporté une ONG et les forces kurdes syriennes.

La Turquie a annoncé samedi une opération aérienne "contre des cibles terroristes dans le nord de la Syrie et de l'Irak" en représailles à la mort de douze de ses soldats en deux jours dans le nord de l'Irak où elle dispose de bases militaires.

Les Kurdes syriens, après la guerre en Syrie déclenchée en 2011, ont établi une administration autonome dans les zones qu'ils contrôlent dans le nord et l'est du pays, qui sont régulièrement prises pour cibles par l'armée de la Turquie, pays voisin de la Syrie et de l'Irak.

Alliées des Etats-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition dominée par les Kurdes, tiennent ces zones.

Ankara considère la principale composante des FDS, les YPG (Unités de protection du peuple), comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc), qualifié d'"organisation terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Lundi, les bombardements turcs ont ciblé des installations gérées par l'administration autonome kurde tuant huit civils, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.
 Parmi les morts, cinq ont péri dans une frappe contre une imprimerie dans la ville de Qamichli, dans la province de Hassaké, près de la frontière turque, a précisé l'ONG.

L'aviation turque a mené plus de 20 frappes aériennes dans la région, principalement sur Qamichli et ses environs, selon l'OSDH et des correspondants de l'AFP sur place.

"Plus de 25 installations civiles" ont été visées, a affirmé sur X (ex-Twitter) Farhad Shami, porte-parole des FDS, confirmant le bilan de huit civils tués.

Samedi soir, l'OSDH a fait état de frappes contre des sites pétroliers près de la frontière turque.

Les douze militaires turcs ont péri dans deux attaques séparées contre des bases militaires turques vendredi et samedi dans le nord de l'Irak, selon le ministère turc de la Défense.

L'armée turque, qui déploie également des soldats dans le nord de la Syrie, déclenche régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les positions du PKK qui dispose de bases arrière dans le Kurdistan d'Irak (nord). (AFP, 25 déc 2023)

Raids aériens en Irak et Syrie après la mort de 12 soldats

La Turquie a effectué samedi soir une opération aérienne "contre des cibles terroristes dans le nord de la Syrie et de l'Irak" après la mort de douze de ses soldats en deux jours, a annoncé le ministère turc de la Défense.

Les douze militaires ont péri dans deux attaques séparées contre des bases militaires turques vendredi et samedi dans le nord de l'Irak, selon le bilan du ministère.

Dans un communiqué diffusé sur son site internet, le ministère précise que "29 cibles, dont des grottes, des bunkers, des abris, des installations pétrolières et des entrepôts, ont été détruits" au cours de l'opération réalisée "à 22 heures (19H00 GMT) le 23 décembre".

Un correspondant de l'AFP ainsi que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme avaient signalé dans la soirée de samedi des frappes contre deux sites pétroliers dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, sans faire état de victimes.

En début de soirée, le ministère turc de la Défense avait annoncé la mort de "six camarades héroïques (...) tombés en martyrs dans un affrontement avec les terroristes qui ont tenté de s'infiltrer sur une base dans la région de l'opération Griffe refermée".

Ankara avait précédemment fait état de six autres soldats tués dans le nord de l'Irak, au cours d'une attaque survenue vendredi soir et attribuée au PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, classé groupe terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux.

Selon les médias turcs, les bases militaires turques respectivement visées vendredi et samedi sont situées à Hakurk et à Zap.

Samedi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué des ripostes de l'armée turque contre "les terroristes" dans le nord de l'Irak et de la Syrie.

"Les scélérats séparatistes ont dû rendre des comptes pour le sang qu'ils ont versé", a-t-il affirmé.

"Nous continuerons à mettre en oeuvre avec détermination notre stratégie visant à éliminer le terrorisme à sa source jusqu'à ce que le dernier terroriste soit éliminé", a ajouté M. Erdogan.

L'armée turque déclenche régulièrement des opérations militaires terrestres et aériennes contre les combattants du PKK et leurs positions dans le nord de l'Irak, au Kurdistan autonome ou dans la région montagneuse du Sinjar.

La Turquie a installé en 25 ans plusieurs dizaines de bases militaires au Kurdistan irakien pour lutter contre ce groupe, qui dispose également de bases arrière dans cette région. (AFP, 23 déc 2023)


Affaires religieuses / Religious Affairs

Plus de 300 personnes arrêtées pour des liens présumés avec l'EI

La police turque a arrêté plus de 300 personnes pour des liens présumés avec le groupe Etat islamique (EI) au cours d'une vaste coup de filet mené dans 32 villes, a annoncé vendredi le ministre turc de l'Intérieur.

"304 individus ont été interpellés au cours de l'opération "Héros-34" menée simultanément dans 32 villes contre l'organisation terroriste Daech", acronyme arabe de l'organisation Etat islamique, a affirmé Ali Yerlikaya sur le réseau social X (ex-Twitter).

Istanbul et Ankara font partie des 32 localités où l'opération policière a été menée.

Quelque 86 personnes ont été arrêtées dans la seule ville d'Istanbul, a précisé le ministre.

La Turquie a été le théâtre de nombreux attentats entre 2015 et 2017, dont certains attribués au groupe Etat islamique.

En janvier 2017, un attentat contre un discothèque à Istanbul, revendiqué par l'EI, avait fait 39 morts, tandis que 109 personnes avaient été tuées en octobre 2015 dans une autre attaque attribuée au groupe jihadiste devant la gare centrale d'Ankara. (AFP, 22 déc 2023)

L'Allemagne n'acceptera bientôt plus les imams formés en Turquie

L'Allemagne va progressivement cesser d'accueillir des imams de Turquie pour former ces cadres religieux sur son propre territoire afin d'encourager l'intégration des musulmans dans la société, a annoncé jeudi le ministère de l'Intérieur.

Un accord a été conclu avec le groupe de coordination turco-islamique DITIB selon lequel l'Allemagne va former 100 imams par an, et la Turquie réduire parallèlement d'autant le nombre de guides spirituels envoyés dans le pays, a précisé le ministère dans un communiqué.

Le DITIB est la plus grande association islamique d'Allemagne et gère quelque 900 communautés de mosquées.

Rattachée directement à la Diyanet, le ministère des affaires religieuses de la République de Turquie, elle a été soupçonnée d'agir comme un relais d'Ankara, notamment depuis le putsch manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan en 2016.

La justice allemande avait notamment soupçonné quatre imams membres du DITIB d'avoir espionné des opposants ou critiques du pouvoir turc, avant d'abandonner l'enquête faute de preuves suffisantes.

La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser a qualifié l'accord "d'étape majeure dans l'intégration et la participation de la communauté musulmane en Allemagne".

"Nous avons besoin de chefs religieux qui parlent notre langue, connaissent notre pays et endossent nos valeurs", a-t-elle jugé.

"Nous voulons que les imams s'impliquent dans le dialogue inter-religieux et discutent des questions de foi dans notre société", a-t-elle dit.

Selon la Conférence allemande de l'islam (IKD), l'Allemagne compte quelque 5,5 millions de musulmans, soit environ 6,6 % de la population. Le pays abrite environ 2.500 communautés de mosquées.

Jusqu'à récemment, la grande majorité des imams en Allemagne étaient formés à l'étranger, principalement en Turquie.

En 2018, l'ancienne chancelière Angela Merkel (2005-2021) avait appelé de ses voeux leur formation en Allemagne. "Cela nous rendra plus indépendants et cela est nécessaire pour l'avenir", avait-elle justifié devant les députés du Bundestag.

L'association DITIB avait commencé à le faire en 2020. Et un an plus tard, l'Allemagne a lancé son programme pour former des imams "made in Germany" à Osnabrück, dans le nord-ouest du pays.

La formation des 100 imams par an en Allemagne se déroulera dans le cadre du programme existant de DITIB, ainsi que dans le cadre d'un programme supplémentaire, en coopération avec la Conférence allemande de l'islam, a précisé le ministère. (AFP, 14 déc 2023)

Alevis meet in 'Democratic Turkey Meeting' in İstanbul

In response to the call by Alevi associations, a rally took place at Kadıköy with demands for "Secular education, humane living, democratic Turkey." The gathered crowd protested against the implementation of the ÇEDES project in which religious officials are appointed as "spiritual counselors" in schools.

Alevis gathered on Sunday (December 10) in Kadıköy in response to the call from Alevi associations. A rally was held with demands for "Secular education, humane living, democratic Turkey."

The Alevi Bektashi Federation (ABF), the European Alevi Union Confederation (AABK), the Alevi Associations Federation (ADFE), Hacı Bektaş Veli Anatolian Culture Foundation (HBVAKV), Alevi Cultural Associations (AKD), Pir Sultan Abdal Cultural Association (PSAKD), Democratic Alevi Associations (DAD), and the Anatolian Alevi Souls Federation, along with numerous unions, professional organizations, and party representatives, also participated in the rally.

The banner: Imam to the mosque!

Mustafa Aslan, the President of the Alevi Bektashi Federation, criticized the country's shift towards a "Turkish-style Sharia", emphasizing the need for secular, scientific, and mother tongue education in his speech:

"As Alevi people, at a time when the country is increasingly moving towards fascism, towards a Turkish-style Sharia, we are standing up for our motherland and for the republic. We are not deniers or dogmatists, as some claim. This country belongs to us."

"We will strive for the democratization of this country. We declare that we will transform this country into a flower field where everyone can express their language, faith, color freely and comfortably. We insist on education being secular and scientific. However, what is the government doing? They are turning the schools into religious schools. Despite the shortage of teachers and hungry students in schools, they appoint imams to schools. Together, we demand secular, scientific, and mother tongue education."

ÇEDES project

Religious officials such as imams, preachers, religious services experts, and Quran course instructors appointed as "spiritual counselors" are providing "values education" to students in MEB schools in this school year in the scope of the "I Am Sensitive to My Environment, I Value My Values (ÇEDES)" project signed between the Ministry of National Education (MEB), the Presidency of Religious Affairs, and the Ministry of Youth and Sports.

The banner: The Circassians are demanding equal citizenship rights for everyone.

In a joint statement on behalf of Alevi organizations, Seher Şengüllü Yılmaz and Cuma Erçe criticized the bilateral agreements with Israel, stating, "Those who commit war crimes in Syria cannot call for peace in the Middle East." In their speeches where they also greeted the Saturday Mothers/People, they continued:

"Let us build a Turkey where Alevis, who have paid the price and long for secular education and humane living, can thrive. We collectively object to those who polarize society, deny, and assimilate. We shout for unity, solidarity, and peace. We stand shoulder to shoulder with those who are marginalized due to their identity, sexual orientation, or beliefs."

"The mindset that lets the Madımak case, one of the foremost crimes against humanity, reach the statute of limitations, releases the killers of our 33 compatriots, and sets free the killers of our brother Hrant Dink, women, child abusers, mafia leaders, and drug lords while unjustly and unlawfully imprisoning revolutionaries, socialists, intellectuals, and journalists, is the same mindset. Disregarding even the antidemocratic constitution of September 12 [1980], not adhering to the decisions of the Constitutional Court, and wagging fingers at legal professionals is dictatorship. Imposing a trustee on the Turkish Medical Association is dictatorship." (BIA, 10 Dec 2023)


Socio-économique / Socio-economic

Le championnat de foot reprend, les incidents demeurent

Violente bagarre pendant un match de troisième division, rencontre interrompue après une décision arbitrale contestée en D1: la reprise mardi du championnat de football turc une semaine après le lynchage d'un arbitre a été de nouveau émaillée d'incidents.

Une violente bagarre a éclaté entre des joueurs de Bursaspor et de Diyarbakirspor, deux équipes évoluant en 3e division. Des images devenues virales sur les réseaux sociaux ont montré des joueurs de Bursaspor se précipitant sur leurs visiteurs de Diyarbakir - une ville du sud-est qui sert de capitale informelle à la minorité kurde de Turquie - à l'issue de leur défaite à domicile (2-0).

Les forces de sécurité ont dû intervenir pour mettre fin aux altercations sur le terrain et aux heurts entre supporters dans les tribunes. L'arbitre a distribué cinq cartons rouges.

Le même jour, un match de première division a été suspendu en raison d'une décision arbitrale contestée. Le président d'Istanbulspor a ordonné à son équipe de quitter le terrain après qu'un arbitre a choisi de ne pas siffler une faute lors d'une action qui a abouti à un but du club visiteur de Trabzonspor. Le match a été suspendu alors que Trabzonspor menait 2-1 en seconde période.

Le championnat reprenait mardi après avoir été suspendu pour une semaine à la suite de l'agression d'un arbitre lors d'un match de première division à Ankara, le 12 décembre, entre les clubs d'Ankaragücü et Rizespor.

Au coup de sifflet final, alors que le club visiteur venait d'égaliser (1-1) et qu'un but avait été refusé à Ankara, l'arbitre avait été roué de coups par plusieurs hommes, dont le président du club de la capitale.

La Fédération turque de football a interdit à vie le président d'Ankaragücü et a condamné le club à jouer cinq matches à domicile à huis clos et à payer une amende de 60.000 euros. (AFP, 21 déc 2023)

Inflation en Turquie : la patronne de la Banque centrale retourne vivre chez ses parents

La situation est courante chez les jeunes Turcs, moins pour une ancienne cadre de Wall Street : en raison de la hausse massive des prix, la gouverneure de la Banque centrale turque, Hafize Gaye Erkan, dit avoir été contrainte de retourner vivre chez ses parents.

«Nous n’avons pas trouvé de logement à Istanbul. C’est terriblement cher. Nous nous sommes installés chez mes parents», a expliqué ce samedi 16 décembre la banquière qui a pris ses fonctions début juin après la réélection du président Recep Tayyip Erdogan, au quotidien turc Hürriyet. «Est-il possible qu’Istanbul soit devenue plus chère que Manhattan ?», s’interroge-t-elle dans cet entretien publié samedi.

Hafize Gaye Erkan, âgée de 44 ans, vivait depuis deux décennies aux Etats-Unis, où elle a occupé des postes de responsabilités au sein de plusieurs grandes banques, dont Goldman Sachs.

Mais l’inflation a atteint en novembre pas moins de 62 % sur un an en Turquie, alimentée notamment par la dévaluation de la livre turque, et les prix des loyers ont augmenté de 77,1 % sur la même période à Istanbul, d’après une étude de l’université stambouliote de Bahçesehir.

Tensions locatives

Pour tenter d’endiguer l’inflation, la Banque centrale turque a relevé son taux directeur de 8,5 % à 40 %, en à peine quelques mois. «Nous arrivons à la fin des mesures de resserrement monétaire», assure toutefois la gouverneure de la Banque centrale, première femme à diriger l’institution.

Face à la gronde des locataires, menacés par l’envolée des prix, le gouvernement turc a plafonné la révision des loyers des logements à 25 %. Mais selon des experts, cette mesure n’a fait qu’aggraver les tensions, poussant de nombreux propriétaires à chercher par tous les moyens, parfois frauduleux, à se débarrasser de leurs locataires pour relouer leurs biens parfois plusieurs fois plus cher. (AFP, 16 décembre 2023)

Turkish Airlines annonce une commande géante de 355 Airbus, dont des options

La compagnie aérienne turque Turkish Airlines a annoncé vendredi une commande totale de 355 avions Airbus dont des options d'achat, permettant ainsi à sa flotte de se hisser, dans la décennie à venir, parmi les plus plus grandes du monde.

Turkish Airlines a annoncé, dans un communiqué, une commande ferme de 230 avions et une option pour 125 appareils additionnels, dans le cadre de son plan stratégique 2023-2033.

Le constructeur européen a fait état pour sa part d'une commande ferme de 220 appareils, ayant déjà annoncé en septembre la vente de dix appareils.

L'accord permettra à Turkish Airlines de porter sa flotte à plus de 800 appareils d'ici dix ans, contre 439 actuellement.

"La Turquie est en croissance et Turkish Airlines vole à haute altitude. (...) Nous avons décidé d'acheter 355 avions d'Airbus", a affirmé sur X (ex-Twitter) le directeur général de Turkish Airlines Bilal Eksi.

"J'espère que ce sera bénéfique à notre pays et à notre compagnie", a-t-il ajouté.

L'entreprise s'est engagée dans une croissance notamment vers l'Afrique et l'Asie, grâce à son nouveau hub, le gigantesque aéroport international d'Istanbul.

Avec ses futurs long-courriers, Turkish Airlines veut être notamment capable de relier sans escale l'Australie, pour servir la communauté turque expatriée, mais aussi inciter des Australiens à se rendre en visite touristique en Turquie.

La commande de la compagnie aérienne - qui comprend 150 A321 NEO et 60 gros-porteurs A350-900 - représente au prix catalogue plus de 40 milliards de dollars.

Les accords de cette taille sont rarement conclus au prix réel, car les constructeurs accordent des réductions sur les commandes groupées.

- Un coup de pouce géant -

La flotte existante de Turkish Airlines comporte presque autant d'appareils Airbus que Boeing.

La nouvelle commande donne un coup de pouce géant au constructeur européen dans sa course à la suprématie mondiale avec son rival américain.

"Cette commande d'avions de dernière génération est une démonstration de la vision audacieuse de Turkish Airlines", a déclaré Christian Scherer, directeur d'Airbus, dans un communiqué.

Turkish Airlines est basée dans le nouvel aéroport international d'Istanbul et dessert 120 pays.

La compagnie revendique détenir le titre de "la compagnie aérienne qui dessert le plus de pays dans le monde".

L'accord comprend également une commande distincte pour Rolls-Royce visant à fournir des services de maintenance et des pièces de rechange pour les moteurs des avions A350.

Le gouvernement britannique a annoncé qu'il portait sur 70 avions propulsés par Rolls-Royce.

"Cet accord historique entre Turkish Airlines, Airbus et Rolls-Royce démontre que le ciel est la seule limite pour le secteur aéronautique britannique en plein essor", a déclaré le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans un communiqué.

Le secrétaire britannique au Commerce, Kemi Badenoch, a de son côté qualifié l'accord de "victoire pour le secteur aérospatial britannique". (AFP, 15 déc 2023)

Mine collapse in Denizli

A collapse occurred for reasons yet to be determined in the chrome mine located in the Karaismailler Neighborhood. Upon receiving the report, gendarmerie, health, fire brigade, and AFAD (Disaster and Emergency Management Authority) teams were dispatched to the scene.

The teams initiated search and rescue efforts and reached the three individuals trapped due to the collapse.

Worker Rıfat Salman was rescued and transported to Pamukkale University Hospital by health teams.

The bodies of mining engineer Kadir Özer and miner Mustafa Karahan, who were determined to have lost their lives, were retrieved from under the collapse through the efforts of the teams. The bodies were then sent to the morgue of the same hospital for autopsy.

İSİG: Another worker had lost his life in the same mine a year ago

Denizli Governor Ömer Faruk Coşkun, conducted on-site inspections at the site of the collapse that occurred in the chrome mine in the village of Karaismailler in the Acıpayam district.

The governor, sharing information that the health condition of the worker transported to the hospital is well, announced that an investigation had been initiated into the incident.

The Health and Safety Labor Watch (İSİG) announced on its social media account X that last year, a 40-year-old miner named Ali Rıza Kut lost his life after being trapped under a collapse in the same mine. (BIA, 15 Dec 2023)

Une équipe de volleyeuses agressée lors d'un match de championnat

Une équipe de volleyeuses turques qui disputait un match de la Ligue féminine de Volley (KFC) dans la ville d'Adana (sud) a été violemment prise à partie par le public et une des joueuses blessée au genou, a dénoncé mercredi le responsable de leur club.

Mesut Karabulut, président du club de Malataya (centre-sud), une ville gravement endommagée par le séisme du 6 février dernier, a annoncé avoir porté plainte contre le club Imamoglu Belediye d'Adana et son public.

Dans une déclaration adressée aux médias et titrée "Nuit noire pour le volley-ball", M. Karabulut raconte que les insultes ont commencé à fuser avant même le début du match dimanche soir.

"Ils ont prononcé des mots indescriptibles à l'encontre de nos joueuses et de nos entraîneurs" écrit-il, évoquant "une foule anormale, principalement des hommes", qui a jeté "des bouteilles de verre et de plastique" sur les filles.

L'une d'elle a dû subir cinq points de suture au genou.

"A la fin du match, les tribunes n'ont pas été évacuées et nos athlètes n'ont pas été autorisées à gagner les vestiaires. Des gobelets et des bouteilles en verre ont été jetés sur le terrain et certains ont tenté d'envahir le terrain pour battre nos athlètes", rapporte-t-il encore.

"Nous avons déposé une plainte au pénal" a-t-il ajouté en spécifiant que cette plainte vise "le club et le public" d'Adana, ville ultra-conservatrice.

M. Karabulut rappelle que les joueuses de Malatya se préparent pour le championnat dans des "conditions difficiles" après le séisme qui a dévasté la région et causé au total plus de 50.000 morts dans le sud et le sud-est de la Turquie.

Sur des photos postées par des joueuses sur le réseau X (ex-Twitter) et relayées par les médias, plusieurs jeunes femmes exhibent leurs bleus sur les jambes ou les bras.

Surnommées les "Sultanes du filet", les volleyeuses turques ont remporté en septembre le championnat d'Europe, leur premier titre international majeur, ce qui leur a valu d'être régulièrement ciblées ensuite par les groupes d'extrémistes religieux et ultraconservateurs.

Les graves incidents de dimanche surviennent alors que le championnat de football de Turquie a été suspendu en raison de l'agression, lundi soir, d'un arbitre par plusieurs hommes, dont le président d'un club de première division d'Ankara.

La victime qui a pu quitter l'hôpital mercredi, souffre d'une traumatisme crânien.

Le championnat reprendra le 19 décembre mais la Fédération turque de football (TFF) doit annoncer jeudi des sanctions contre le club d'Ankaragücü, dont le président Faruk Koca, membre actif du parti AKP au pouvoir, a démissionné. (AFP, 13 déc 2023)

Un arbitre lynché, le championnat de football suspendu

Un arbitre d'une rencontre du championnat de football de Turquie a été roué de coups lundi par plusieurs hommes, dont le président du club d'Ankaragücü, un incident grave qui a provoqué la suspension du championnat de première division jusqu'à nouvel ordre.

Selon des images diffusées en direct à la télévision, le dirigeant du club d'Ankara, Faruk Koca, s'est précipité sur la pelouse à l'issue du match entre Ankaragücü et Rizespor avant d'asséner un coup de poing au visage de l'arbitre de la rencontre, Halil Umut Meler.

Rizespor venait d'égaliser (1-1) quelques instants plus tôt dans le temps additionnel sur le terrain d'Ankaragücü, qui s'était vu refuser un but plus tôt dans le match.

Tombé au sol, l'arbitre s'est roulé en boule pour se protéger mais a reçu dans la foulée plusieurs coups de pied au visage, donné par au moins deux autres hommes, vraisemblablement membres de l'équipe locale.

Selon les médias turcs, Halil Umut Meler, tuméfié sous l'oeil gauche, a été transféré à l'hôpital.

Le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a annoncé sur le réseau social X l'interpellation de trois hommes, dont le président du club d'Ankaragücü.

La Fédération turque de football (TFF) a elle décidé "le report sine die" de toutes les rencontres du championnat en réaction à cet incident qui réveille le spectre de la violence dans le football turc.

"Nous condamnons fermement l'attaque inhumaine et méprisable contre Halil Umut Meler (...) et souhaitons un prompt rétablissement à notre précieux arbitre", a indiqué la fédération.

- "Soirée noire" -

Cité par l'agence de presse étatique turque Anadolu, le médecin-chef de l'hôpital Acibadem d'Ankara, où a été transporté l'arbitre, a indiqué que celui-ci souffrait d'un traumatisme crânien.

"Son pronostic vital n'est pas engagé. Il y a un saignement autour de l'oeil gauche et une petite fissure à cet endroit", a détaillé le Dr. Mehmet Yörübulut.

Preuve de l'extrême résonance de cet acte de violence, le président turc Recep Tayyip Erdogan a réagi. "Je condamne l'attaque contre l'arbitre Halil Umut Meler (...) Nous ne permettrons jamais que la violence s'immisce dans le sport turc", a-t-il écrit sur X.

Dénonçant une "soirée noire" pour le football turc, l'Association turque des arbitres a elle appelé ses membres à exercer leur droit de retrait.

"Nous croyons, ou voulons croire, que les responsables du football turc et de la justice turque prendront toutes les mesures pénales nécessaires", écrit l'association dans un communiqué.

"Nous présentons nos excuses aux supporters (...) et à l'ensemble de la communauté sportive pour ce triste incident", a indiqué le club d'Ankaragücü.

L'AKP, le parti islamo-conservateur du président Erdogan, a pour sa part lancé une procédure d'exclusion à l'encontre de Faruk Koca, selon la chaîne publique turque TRT Haber.

M. Koca avait été élu deux fois député AKP en 2002 et 2007.

Plusieurs championnats européens (Grèce, France...) ont été secoués récemment par des violences, mais l'agression d'un arbitre par des membres ou des dirigeants d'un club professionnel reste rarissime.

Les matches du championnat de Grèce de football se disputeront ainsi à huis clos jusqu'au 12 février pour tenter d'endiguer les violences qui émaillent régulièrement ce sport, a annoncé lundi le gouvernement grec. (AFP, 11 déc 2023)


L'inflation atteint près de 62% sur un an en novembre

L'inflation a atteint près de 62% sur un an en novembre en Turquie, selon les données officielles publiées lundi.

La hausse des prix à la consommation, alimentée notamment par la dépréciation de la livre turque, a grimpé en novembre à 61,98% sur un an, alors qu'elle avait atteint 61,36% en octobre.

Elle a cependant légèrement baissé de 3,43% à 3,28% sur un mois en novembre.

Quoique élevés, les chiffres officiels sont contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag), qui calculent la hausse des prix à la consommation à 129,27% en glissement annuel en novembre.

Depuis les élections de mai et la reconduction au pouvoir du président Erdogan, la nouvelle équipe à la tête de la Banque centrale et du ministère de l'Economie a fait remonter le taux directeur de 8,5 à 40% afin de tenter de réduire l'inflation.

M. Erdogan a été réélu en mai dernier en s'engageant durant sa campagne à ne jamais autoriser la banque centrale à relever son taux directeur tant qu'il serait président.

Il a cependant changé de cap, en nommant une nouvelle équipe d'économistes respectés, formés à Wall Street et dans le privé, chargés de sortir la Turquie de la crise.
 Selon des analystes, une hausse finale du taux directeur de 2,5% pourrait avoir lieu lors de la prochaine réunion de la banque centrale le 21 décembre.

 Le taux directeur pourrait ensuite resté stable au cours de 2024.

 - La réinitialisation prendra du temps-

Selon les données officielles, la hausse des coûts d'emprunt a commencé à ralentir la consommation - un objectif clé de la banque centrale.

Le PIB de la Turquie n'a augmenté que de 0,3% entre juillet et septembre. Il avait augmenté de 3,3% entre avril et juin.

"La banque centrale accueillera ces chiffres comme une preuve que la demande se refroidit et que les pressions inflationnistes continuent de s'atténuer", a estimé Liam Peach de Capital Economics.

"Cependant, pour ramener l'inflation à des niveaux beaucoup plus bas, il faudra que la politique monétaire reste restrictive pendant une période prolongée et nous nous attendons à ce que la banque centrale laisse les taux d'intérêt inchangés tout au long de 2024", a-t-il ajouté.

L'agence de notation Standard & Poor a révisé la note de la Turquie de stable à positive à long terme en novembre.

"L'inflation semble avoir atteint un pic", a estimé l'agence de notation.

Mais elle a également averti que "la réinitialisation de la politique prendra au moins deux ans pour maîtriser l'inflation".

Des analystes reprochent au président Erdogan d'avoir déclenché la spirale inflationniste en forçant la banque centrale théoriquement indépendante à réduire le taux directeur bien en dessous de la hausse des prix.

Le taux d'inflation annuel officiel avait culminé à 85,51 % en octobre 2022.

Prise dans une spirale de dévaluation et d'inflation, la Turquie connaît une inflation à deux chiffres sans discontinuer depuis fin 2019, rendant le coût de la vie difficilement supportable pour de nombreuses familles. (AFP, 4 déc 2023)

Séisme de magnitude 5,1 dans la mer de Marmara, au sud d'Istanbul

Un séisme de magnitude 5,1 a frappé lundi le golfe de Gemlik, situé au sud d'Istanbul, sans faire de grands dégâts ni de victimes, ont annoncé les autorités turques.

L'épicentre du séisme est situé dans la mer de Marmara, au large de Gemlik, à près de 120 km au sud d'Istanbul et près de Bursa, selon l'agence turque de gestion des catastrophes AFAD.

Les journalistes de l'AFP ont ressenti les secousses dans la partie asiatique et européenne d'Istanbul, tandis que les habitants se sont précipités dans la rue craignant un effondrement des bâtiments à Bursa, selon les images diffusées par les médias turcs.

Avec ses plus de 15 millions d'habitants, Istanbul est la plus grande ville de la Turquie à craindre un grand séisme à cause de sa proximité avec la faille nord-anatolienne, une de plus actives dans le monde.

Un séisme de magnitude 7,6 avait frappé la ville en 1999, faisant plus de 17.000 morts.

Deux grands séismes ont frappé le sud-est de la Turquie en février, faisant plus de 50.000 morts et ravageant une dizaine de villes dans la région. (AFP, 4 déc 2023)

Escroquerie pyramidale en Turquie: Erdogan met en garde contre les fraudeurs

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté samedi ses concitoyens à se tenir à l'écart des systèmes pyramidaux, alors qu'un scandale fait rage dans une banque qui aurait soutiré des millions de dollars à des célébrités et des stars du football.

Depuis plusieurs jours, les médias turcs font leurs gros titres sur les déboires de la banque Denizbank, au centre d'une escroquerie pyramidale.

Des documents judiciaires rapportés par la presse montrent que l'un des directeurs de la succursale d'Istanbul de cette banque a organisé un système illégal portant sur 44 millions de dollars, en faisant miroiter des rendements de 250%.

Le fonds en faillite avait été baptisé du nom du légendaire entraîneur Fatih Terim, qui a mené le club stambouliote de Galatasaray au titre de champion UEFA en 2000. Cela aurait permis d'escroquer des stars telles que l'ancien milieu de terrain du FC Barcelone, Arda Turan.

Ce banquier aurait reçu des sacs pleins de dollars de la part de célébrités et de joueurs et assuré que les dirigeants de la Denizbank étaient au courant, ce que la banque a démenti.

"La Turquie est un Etat de droit et quiconque commet des actes illégaux sera puni", a déclaré samedi le président
Erdogan dans un communiqué. "Nos concitoyens ne doivent pas tomber dans les pièges des fraudeurs qui offrent des profits élevés en peu de temps".

La Denizbank, qui opère désormais comme filiale de la banque Emirates NBD, basée à Dubaï, a déclaré dans un communiqué qu'elle "a eu connaissance du problème lorsqu'un plaignant, qui est également notre client, s'est présenté à l'agence" en avril. (AFP, 2 déc 2023)


Earthquake education support plan raises questions as six affected provinces left out

The government will provide financial support for students in the region affected by the February earthquakes, but several provinces and some types of schools were not included in the plan.

In accordance with a communiqué published in the Official Gazette on November 29 private school students in Adıyaman, Hatay, Maraş, and Malatya provinces, as well as Antep's İslahiye and Nurdağı districts, will receive educational support.

For the academic year 2023-2024, the plan is to provide support ranging from 12,800 to 18,000 lira for 40,000 students enrolled in private pre-schools, primary, middle, and high school levels under Law No. 5580.

It's noteworthy that the specified areas, including Adıyaman, Hatay, Maraş, and Malatya, are among those most affected by the February 6 earthquakes, whereas Antep's other seven districts, along with Adana, Diyarbakır, Kilis, Osmaniye, and Urfa, are not included in the list.

The communiqué outlines the amounts of educational support for each student at different educational levels, including pre-school, primary, middle, and high school. However, students enrolled in private vocational and technical education schools in organized industrial zones that receive government support will not benefit from this educational support.

The Ministry of National Education (MEB) website states that details regarding the types of schools eligible for support, student numbers, criteria for selecting students and schools, and other relevant matters will be specified in a guide published by the MEB.

A representative from the Turkey Private Schools Association (TÖZOK) told bianet that the decisions outlined in the communiqué are at the discretion of the Presidency, and they are obligated to comply. (BIA, 1 Dec 2023)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Erdogan et Orban déterminés à approfondir les relations turco-hongroises

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre hongrois Viktor Orban ont promis lundi à l'issue d'une rencontre à Budapest de renforcer les relations bilatérales, la Hongrie isolée dans l'UE se disant "en quête d'alliés".

Il s'agit de la deuxième visite du chef d'Etat turc en quatre mois, signe de la proximité des deux dirigeants, les seuls à ne pas avoir encore ratifié l'adhésion de la Suède à l'Otan.

"Nous souhaitons renforcer nos liens dans des domaines comme la défense et l'énergie, où nous avons déjà une coopération fructueuse", a déclaré M. Erdogan à la presse, visant des échanges commerciaux d'une valeur de 6 milliards de dollars (5,4 milliards d'euros), contre 4 milliards cette année.

Les dirigeants ont également décidé de consolider leur "partenariat stratégique", 100 ans tout juste après l'établissement des relations diplomatiques entre les deux nations.

"Toutes les conditions sont réunies pour élever nos liens à un niveau jamais atteint auparavant", a souligné M. Orban.

Après un 20e siècle marqué par le démembrement de l'empire austro-hongrois en 1920 et des décennies de férule communiste, la Hongrie veut "prendre sa revanche au 21e siècle", a-t-il ajouté. "Et pour y parvenir, nous recherchons des alliés".

Viktor Orban a multiplié ces dernières années les bras de fer avec Bruxelles et ses partenaires occidentaux, bloquant encore la semaine dernière une aide de 50 milliards d'euros pour l'Ukraine, tout en menant une politique d'ouverture vers l'Est.

- Cheval vs voiture -

Seul dirigeant de l'Union européenne à avoir maintenu des liens étroits avec le Kremlin depuis l'invasion russe de l'Ukraine, il s'est aussi rapproché de la Turquie ou encore de la Chine et des pays d'Asie centrale.

La question de l'élargissement de l'Otan a également été évoquée au cours de la visite de Recep Tayyip Erdogan, selon un message posté sur X (ex-Twitter) par la présidente hongroise Katalin Novak.

Le dirigeant turc, qui avait finalement accepté de lever en juillet son veto, a récemment conditionné la ratification par la Turquie à une approbation "simultanée" par le Congrès américain de la vente d'avions F-16 à la Turquie.

La Hongrie a pour sa part donné son soutien de principe mais traîne des pieds depuis des mois. En septembre, M. Orban avait estimé qu'il n'y avait "pas d'urgence" à procéder au vote, exigeant d'abord du "respect" de la part du pays nordique.

Budapest appelle Stockholm à cesser sa politique de "dénigrement" et ses remarques régulières sur les manquements à l'Etat de droit de Budapest.

Malgré une chute spectaculaire en 2003, Recep Tayyip Erdogan a reçu de son hôte un cheval de la race hongroise Nonius, réputée pour son endurance et sa puissance.

"Le cadeau d'une nation équestre à une autre", a écrit Viktor Orban sur les réseaux sociaux, se félicitant d'avoir eu en échange une voiture électrique fabriquée en Turquie.

"La meilleure affaire que j'ai jamais faite: contre un cheval, j'ai obtenu 435 chevaux!", s'est-il exclamé. (AFP, 18 déc 2023)

Rapporteur européen : La Turquie "isolée" devrait éviter son "ton agressif"

La Turquie est "entièrement isolée" sur la scène internationale et devrait abandonner les discours agressifs si elle veut développer ses relations avec l'Union européenne, a affirmé mercredi à Istanbul le rapporteur sur la Turquie au Parlement européen, Nacho Sanchez Amor.

"Eviter d'utiliser un ton agressif et menaçant est facile, à effet immédiat et gratuit. (...) Vous êtes entièrement isolée. Votre seul véritable ami est l'Azerbaïdjan", a déclaré M. Sanchez Amor lors d'une conférence de presse organisée à Istanbul.

"Nous attendons un nouveau ton et des signes de réengagement de la part de la Turquie", a-t-il ajouté.

Les négociations entre l'Union européenne et la Turquie, pays candidat à rejoindre l'UE depuis 1999, sont gelées depuis 2018.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et le commissaire européen en charge des pays voisins de l'UE, Oliver Varhelyi, avaient proposé la semaine dernière de repartir sur de nouvelles bases et d'améliorer le dialogue et la coopération avec Ankara.

L'UE veut aussi discuter avec la Turquie de la meilleure façon d'empêcher la Russie de contourner les sanctions décidées par les Occidentaux, avaient indiqué les deux responsables européens.

Dans son dernier rapport sur l'état des négociations avec les pays candidats, publié en novembre, la Commission européenne avait constaté que "la politique étrangère unilatérale de la Turquie reste en contradiction avec les priorités de l'UE".

-"Enfant gâté de l'Occident"-

Le président turc Recep Tayyip Erdogan effectuera cette semaine une visite en Grèce dans le but de renouer les liens entre les deux pays voisins dont les relations ont été marquées par de nombreuses tensions ces dernières années.

Le chef de l'Etat turc s'en est à plusieurs reprises pris à l'Occident lors de sa campagne électorale en mai et a profité d'une visite en Allemagne le mois dernier pour condamner le soutien de Berlin à Israël dans sa guerre contre le Hamas.
 Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président turc, a réitéré mercredi ses critiques envers l'Occident.

"Sans le soutien de tous les pays occidentaux, en particulier des Etats-Unis, à Israël, nous ne serions pas confrontés à une telle situation dans notre région", a-t-il affirmé.

"Je sais que de nombreuses décisions de la politique étrangère turque sont prises en prenant en compte la manière dont elles seront perçues dans l'opinion publique interne", a de son côté estimé M. Sanchez Amor.

"Malgré la situation actuelle, l'UE est prête à s'engager dans d'autres domaines pour faire avancer les relations", a-t-il précisé.

M. Sanchez Amor a également félicité Ankara de lui avoir permis de rendre visite au mécène Osman Kavala, dont la détention depuis 2017 a déchiré les liens entre la Turquie et l'Occident.

"La décision du gouvernement turc d'autoriser cette visite (à Kavala) est un pas important", a déclaré M. Sanchez Amor dans un communiqué au moment où il quittait la Turquie.

"J'espère que cette ouverture est le signe qu'une nouvelle période s'ouvre dans les relations entre l'UE et la Turquie", a-t-il ajouté.

Les responsables du Conseil de l'Europe ont sommé à plusieurs reprises la Turquie de libérer immédiatement le mécène turc, après un arrêt jugeant qu'Ankara avait violé la Convention européenne des droits de l'Homme.

En prison depuis six ans, l'homme d'affaires né à Paris, âgé de 66 ans, figure de la société civile, mécène des arts et de la culture, est accusé d'avoir cherché à renverser le gouvernement en finançant des manifestations hostiles au pouvoir en 2013.

Sa condamnation à la "réclusion à perpétuité aggravée", pour son rôle présumé dans les manifestations de Gezi en 2013 à Istanbul, a été confirmée en septembre par la justice turque.

Ce qui signifie qu'il ne peut y avoir de libération anticipée et que le détenu restera à l'isolement. (AFP, 6 déc 2023)

La Turquie se porte candidate pour accueillir la COP31 en 2026

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé vendredi la candidature de la Turquie pour accueillir la Conférence internationale pour le climat COP31 en 2026.

La Turquie entre ainsi en compétition avec l'Australie qui avait annoncé sa candidature plus tôt cette année.

"Nous avons annoncé notre candidature pour accueillir la 31ème conférence des Nations unies pour le climat qui aura lieu en 2026", a affirmé M. Erdogan lors de son discours à la COP28 à Dubaï.

"Je suis sûr que vous, mes précieux amis, allez nous donner le soutien nécessaire", a-t-il ajouté.

La Turquie a été le dernier pays du Groupe des Vingt à signer en 2021 l'accord de Paris sur le climat et s'est engagée à atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2053.

"Poursuivant l'objectif de zéro émission nette, nos feuilles de route pour les industries de l'acier, de l'aluminium, du ciment et des engrais ont été finalisées", a affirmé M. Erdogan.

"Nous avons l'intention d'augmenter la proportion d'énergies renouvelables à 69% d'ici 2053", a-t-il ajouté.

Ébranlée par un tremblement de terre qui a fait plus de 50.000 victimes en février, la Turquie avait renoncé à accueillir une réunion clé des Nations Unies sur la biodiversité en 2024 afin de concentrer ses ressources sur les efforts de reconstruction.
(AFP, 1 déc 2023)

L'UE veut améliorer ses relations avec la Turquie, hors adhésion

L'Union européenne, prenant acte de l'impasse dans laquelle se trouvent ses relations avec la Turquie, a proposé mercredi de repartir sur de nouvelles bases et d'améliorer le dialogue et la coopération avec Ankara.

Les négociations entre la Turquie, pays candidat à rejoindre l'UE depuis 1999, sont gelées depuis 2018.

Face à cette "impasse", le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et le commissaire européen en charge des pays voisins de l'UE, Oliver Varhelyi, ont proposé aux 27 de rouvrir un dialogue à haut niveau avec Ankara, et d'améliorer leur coopération sur des sujets "d'intérêt commun" comme les migrations, l'énergie, le commerce ou l'attribution de visas aux ressortissants turcs.

Sur les visas, M. Varhelyi a suggéré aux Européens d'accorder des visas à multiples entrées et pour de plus longues durées, une demande formulée de longue date par la Turquie.

Une "modernisation" de l'accord d'union douanière entre l'UE et la Turquie est également proposée. Les échanges commerciaux entre Ankara et l'Union européenne ont atteint quelque 200 milliards d'euros, un "record", a souligné M. Varhelyi.

Prudents, les deux hommes ont toutefois insisté sur la nécessité que cette reprise du dialogue et de la coopération se fasse "étape par étape", de façon "proportionnelle" et qu'il soit possible de revenir en arrière à tout moment.

Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l'UE veut aussi discuter avec la Turquie de la meilleure façon d'empêcher la Russie de contourner les sanctions décidées par les Occidentaux, ont indiqué les deux responsables européens. La Turquie, pays membre de l'Otan qui contrôle les détroits vers la Mer Noire, a refusé jusqu'à présent de prendre des sanctions contre la Russie.

Ces recommandations doivent encore recevoir l'aval des 27 Etats membres avant de pouvoir être mises en oeuvre. (AFP, 29 nov 2023)


EP Rapporteur for Turkey to join the Saturday Mothers gathering

European Parliament Standing Rapporteur for Turkey, Nacho Sánchez Amor, is coming to Turkey to participate in the 975th gathering of the Saturday Mothers/People in Galatasaray on Saturday.

The Permanent Rapporteur of the European Parliament (EP) on Turkey, Nacho Sánchez Amor, will attend as an observer the 975th gathering of the Saturday Mothers/People, scheduled to take place on December 2nd at Galatasaray Square.

This longstanding protest by individuals who have lost their loved ones in detention has been met with police violence and obstruction every Saturday in Galatasaray, Taksim since the İstanbul Beyoğlu District Governorship banned the 700th gathering of the Saturday Mothers/People on August 25, 2018, claiming "no notification was made."

Nacho Sánchez Amor had met with representatives of the Saturday Mothers/People, Human Rights Association (İHD), and the Turkey Human Rights Foundation (TİHV) in the European Parliament in October. Following the meeting, the two organizations invited Nacho Sánchez Amor to Turkey in accordance with the principles outlined in the Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE) Guidelines on Freedom of Peaceful Assembly, of which Turkey is a founding member.

Amor has been serving as the Permanent Rapporteur on Turkey for the European Parliament since September 2019. (BIA, 28 Nov 2023)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

La Suède dans l'Otan: le vote turc "probablement" après le Nouvel An

Le vote du parlement turc pour valider l'entrée de la Suède dans l'Otan, approuvée en commission parlementaire le 26 décembre, devra "probablement" attendre début 2024 avec le retour des députés le 15 janvier, ont indiqué jeudi des sources parlementaires.

Le parlement est officiellement en vacances depuis mercredi soir. Sa Commission des Affaires étrangères a approuvé mardi le protocole d'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique, mais celui-ci doit encore être voté à la majorité des députés pour que soit mis fin au suspense qui dure depuis 19 mois.

La Turquie est le dernier membre de l'Alliance atlantique avec la Hongrie à barrer la route à la Suède, multipliant exigences et prétextes pour justifier ses réticences.

Stockholm avait déposé sa candidature peu après le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022, en même temps que la Finlande, admise en avril dernier.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a la possibilité de convoquer une session parlementaire extraordinaire d'ici la reprise officielle des travaux.

Mais le chef de l'Etat a ouvertement conditionné le feu vert de la Turquie à la livraison d'avions militaires américains F-16, jusqu'ici bloquée par le Congrès.

Selon une source diplomatique à Ankara, le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan s'est entretenu mercredi avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken, "à la demande de ce dernier".

Selon cette source, M. Fidan a de nouveau insisté sur la livraison des avions et rappelé qu'Ankara "attend de l'administration américaine et du Congrès américain qu'ils agissent conformément à l'esprit d'alliance et respectent les engagements pris".

Le gouvernement américain n'est pas hostile à cette vente mais le Congrès l'a bloquée jusqu'ici pour des raisons politiques, dont les tensions avec la Grèce - elle-aussi membre de l'Otan - dont Ankara s'est récemment rapproché.

"Il semble désormais évident que les deux processus vont avancer en parallèle", avait indiqué en début de semaine à l'AFP le directeur du German Marshall Fund à Ankara, Ozgur Unluhisarcikli.

Selon lui, "il n'y a pas vraiment de consensus au sein du Parlement turc, ni au congrès américain".

"Mais si MM. Biden et Erdogan font preuve de la volonté requise, nous pouvons espérer un dénouement proche", avait-il ajouté. (AFP, 28 déc 2023)

Le parlement turc devrait reprendre mardi la procédure d'adhésion de la Suède

Le Parlement turc devrait reprendre mardi l'examen du protocole d'adhésion de la Suède à l'Otan en suspend depuis mai 2022, après une première discussion en commission parlementaire sans la conclusion d'un accord en novembre dernier.

La commission des Affaires étrangères du Parlement, en charge d'examiner en première étape le protocole avant un vote à l'assemblée, se réunira mardi, a affirmé à l'AFP une source de l'opposition turque.

"Une notification officielle écrite ne nous est pas encore parvenue, mais on nous a oralement affirmé que la commission se réunit mardi à 15H00 (12H00 GMT)", a affirmé cette source.

Après dix-sept mois de blocage, le président Recep Tayyip Erdogan avait transmis fin octobre aux députés turcs le protocole d'adhésion de l'Etat scandinave.

La première journée de discussions au sein de la commission parlementaire s'était toutefois achevée sans la conclusion d'un accord en novembre dernier.

Le président turc avait par ailleurs conditionné début décembre la ratification d'Ankara à une approbation "simultanée" par le Congrès américain de la vente d'avions F-16 à la Turquie.

La Turquie avait déjà joué la carte de la Suède pour tenter d'obtenir un feu vert des Etats-Unis à la vente d'avions F-16, dont elle a besoin pour moderniser sa force aérienne.

Le gouvernement américain n'est pas hostile à cette vente mais le Congrès l'avait bloquée jusqu'ici pour des raisons politiques comme les violations des droits de l'homme en Turquie ou les tensions avec la Grèce.

La Turquie, avec la Hongrie, sont les derniers des 31 membres de l'Alliance Atlantique à bloquer l'entrée de Stockholm, après avoir validé en mars celle de sa voisine finlandaise.

Pour l'adhésion de la Finlande ratifiée le 31 mars, une semaine s'était écoulée entre le vote au sein de la commission et en séance plénière au parlement.

M. Erdogan avait levé son veto en juillet - en précisant que la décision finale revenait au Parlement turc - après des mois de pression sur les dirigeants suédois dont il dénonçait la mansuétude envers certains réfugiés turcs et kurdes, accusés de "terrorisme" par Ankara.

C'est le cas des membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux. Ainsi que pour les sympathisants du mouvement gülenistes que le chef de l'Etat rend responsable de la tentative de coup d'Etat de juillet 2016. (AFP, 22 déc 2023)

Erdogan alerte Biden sur les conséquences régionales du conflit

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a alerté jeudi soir le président américain Joe Biden contre les "conséquences régionales et mondiales négatives" du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.

Il s'agissait du premier entretien entre les deux dirigeants depuis le 7 octobre et le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en représailles aux attaques du Hamas en territoire israélien.

"Le président Erdogan a déclaré que l'intensification et la prolongation des attaques israéliennes pourraient avoir des conséquences régionales et mondiales négatives" a rapporté la présidence turque dans un communiqué publié à l'issue de cet entretien téléphonique.

"Le retrait du soutien inconditionnel des États-Unis à Israël peut garantir un cessez-le-feu rapide", a insisté M. Erdogan.

Allié traditionnel de la cause palestinienne, le chef de l'Etat turc a dénoncé à de nombreuses reprises et en termes virulents les opérations militaires israéliennes sur Gaza et le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël, qualifié d'Etat "terroriste" et "génocidaire".

Le pilonnage incessant de Gaza a fait au moins 18.000 morts selon le bilan du Hamas.

Israël a promis d'"anéantir" le mouvement islamiste palestinien après la mort d'au moins de 1.2O0 Israéliens, en majorité civils et la prise de 240 otages, lors d'une attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre.

M. Erdogan a affirmé que "les Etats-Unis avaient la responsabilité historique d'assurer le plus rapidement possible un cessez-le-feu permanent dans la région".

Par ailleurs, poursuit le communiqué, les deux responsables ont évoqué la question des avions américains F-16 dont la Turquie attend la livraison, toujours suspendue à une décision du Congrès à Washington.

M. Erdogan a ouvertement conditionné lundi la vente des F-16 à la ratification par le Parlement turc de l'entrée de la Suède dans l'Otan.

"Faites simultanément et de manière solidaire ce qui vous incombe et notre Parlement prendra la décision nécessaire", avait lancé le chef de l'Etat turc.

Le Parlement turc a entamé mi-novembre l'examen du protocole d'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique, en suspend depuis mai 2022.

Mais les discussions n'ont pas avancé depuis et les députés turcs sont maintenant accaparés par la discussion du budget, avant la pause de fin d'année qui devrait commencer autour du 25 décembre. (AFP, 14 déc 2023)

Véto à l'Onu: Erdogan dénonce le "Conseil de protection d'Israël"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé samedi le Conseil de sécurité des Nations unies devenu selon lui le "Conseil de protection d'Israël", au lendemain du veto américain sur une résolution réclamant un cessez-le-feu à Gaza.

"Depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité est devenu un conseil de protection et de défense d'Israël", a dénoncé le chef de l'Etat à l'occasion du 75è anniversaire de la déclaration des droits humains.

Le projet de résolution, préparé par le secrétaire général, Antonio Guterres, a été rejeté par la seule voix des Etats-Unis qui s'y opposaient, une abstention (le Royaume-Uni) et treize voix pour.

"Est-ce ça, la justice?" a lancé M. Erdogan qui a répété une nouvelle fois que "le monde est plus grand que cinq".

"Un autre monde est possible, mais sans l'Amérique. Les Etats-Unis se tiennent au côté d'Israël avec leur argent et leur équipement militaire. Hé, l'Amérique! combien allez-vous payer pour ça? " a encore lancé le président turc.

"Chaque jour la Déclaration des droits humains est violée à Gaza", a-t-il continué.

La résolution onusienne était soumise plus de deux mois après le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, d'après les autorités israéliennes. (AFP, 9 déc 2023)

Erdogan conditionne l'admission de la Suède à la vente des F-16 par les Etats-Unis

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a conditionné vendredi la ratification par la Turquie de l'adhésion de la Suède à l'Otan à une approbation "simultanée" par le Congrès américain de la vente d'avions F-16 à la Turquie.

"Le Canada ne fait que parler de la Suède à propos des caméras que nous voulons acheter pour nos drones. Les Etats-Unis disent la même chose. Vous dites que vous prendrez des mesures sur la question des F-16 après son adoption par le Congrès. (...) Faites simultanément et de manière solidaire ce qui vous incombe et notre Parlement prendra la décision nécessaire", a affirmé le chef de l'Etat turc.

Le Parlement turc avait entamé mi-novembre l'examen du protocole d'adhésion de la Suède à l'Otan en suspens depuis mai 2022, mais les discussions ont par la suite été reportées.

La Turquie avait déjà joué la carte de la Suède pour tenter d'obtenir un feu vert des Etats-Unis à la vente d'avions F-16, dont elle a besoin pour moderniser sa force aérienne.

Le gouvernement américain n'est pas hostile à cette vente mais le Congrès l'a bloquée jusqu'ici pour des raisons politiques comme les violations des droits de l'homme en Turquie ou les tensions avec la Grèce.

La colère d'Ankara envers Washington à propos de son soutien envers Israël dans sa guerre contre le Hamas a compliqué davantage la situation.

La Suède a affirmé fin novembre avoir reçu l'assurance que la Turquie ratifierait l'adhésion "dans quelques semaines".

Mais la commission des affaires étrangères du Parlement turc n'a pas pour l'instant fixé de nouvelle date pour la reprise de l'examen du protocole d'adhésion.

Après dix-sept mois de blocage, le président Recep Tayyip Erdogan avait transmis fin octobre aux députés turcs le protocole d'adhésion de l'Etat scandinave.

La Turquie, avec la Hongrie, sont les derniers des 31 membres de l'Alliance atlantique à bloquer l'entrée de la Suède, après avoir validé en mars celle de la Finlande, sa voisine.

M. Erdogan avait levé son veto en juillet après des mois de pression sur les dirigeants suédois dont il dénonçait la mansuétude envers certains réfugiés turcs et kurdes, accusés de "terrorisme" par Ankara. (AFP, 8 déc 2023)


Les Etats-Unis rendent à la Turquie des antiquités évaluées à 8 millions de dollars

Les autorités américaines ont rendu mardi à la Turquie 41 antiquités pillées sur un site archéologique romain, d'une valeur de huit millions de dollars, dans le cadre d'une campagne de saisies dans des musées américains.

Le procureur de l'Etat de New York pour l'arrondissement de Manhattan, Alvin Bragg, a annoncé dans un communiqué avoir rendu à la Turquie "90 antiquités d'une valeur de plus de 60 millions de dollars" en moins de deux ans.

Parmi ces trésors archéologiques, 41 pièces ont été restituées lors d'une cérémonie mardi à New York en présence du ministre adjoint turc de la Culture et du Tourisme Ghokan Yazgi.

Huit d'entre elles avaient été retrouvées dans le cadre d'une enquête contre un réseau international de pilleurs, trafiquants et receleurs d'antiquités volées depuis les années 1960 sur le site greco-romain de Bubon, dans le sud-ouest de la Turquie.

Parmi ces antiquités, deux têtes de l'empereur romain Caracalla du IIIe siècle, l'une saisie en mars de cette année au Fordham Museum of Art et l'autre à la même date au prestigieux Metropolitan Museum of Art (MET), deux musées de New York.

Un buste de femme du IIe siècle pillé à Bubon avait été saisi en juin dernier, selon le communiqué, après être passé en contrebande en Suisse par le trafiquant américain, décédé en 2012, Robert Hecht, qui l'avait vendu au Worcester Art Museum dans le Massachusetts.

Le procureur Bragg avait déjà annoncé en avril et en septembre des restitutions à Ankara d'antiquités du site de Bubon, dont une statue saisie dans un musée de Cleveland.

"Ensemble, je crois que nous pouvons mettre fin aux coups portés à l'identité et à l'histoire des nations", a déclaré le ministre turc, cité dans le communiqué.

Le parquet de Manhattan mène tambour battant une campagne de restitutions d'oeuvres d'art depuis 2017.

Sous l'égide du procureur Bragg depuis 2022, plus de 1.000 pièces d'une valeur de 225 millions de dollars ont été rendues à plus de 20 pays, dont le Cambodge, la Chine, l'Inde, le Pakistan, l'Egypte, l'Irak, la Grèce, la Turquie et l'Italie. (AFP, 5 déc 2023)

Otan: la Turquie a promis à la Suède une ratification dans "quelques semaines"

Le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström a affirmé mercredi avoir reçu l'assurance de son homologue turc Hakan Fidan que son pays ratifierait l'adhésion de la Suède à l'Otan "dans quelques semaines".

Le protocole d'adhésion de la Suède à l'Otan, qui requiert l'unanimité des 31 membres de l'Alliance atlantique, est en suspens depuis mai 2022. La Turquie et la Hongrie sont les derniers membres à bloquer son entrée, après avoir validé en mars celle de sa voisine finlandaise.

Si Tobias Billström a relevé cette indication de calendrier de la part de son homologue turc, il s'est aussi montré prudent.

"Bien sûr, nous ne prenons jamais rien pour acquis", a-t-il ajouté, lors d'un bref échange avec la presse avant une réunion ministérielle à Bruxelles.

Il a également précisé avoir rencontré son homologue hongrois Peter Szijjarto qui a confirmé pour sa part que la Hongrie ne serait "pas le dernier pays" à ratifier cette adhésion.

Le parlement turc a entamé mi-novembre l'examen du protocole d'adhésion de la Suède à l'Otan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait levé son veto en juillet - en précisant que la décision finale revenait au parlement turc - après des mois de pression sur les dirigeants suédois dont il dénonçait la mansuétude envers certains réfugiés turcs et kurdes, accusés de "terrorisme" par Ankara.

La ministre finlandaise Elina Valtonen s'est de son côté déclarée "très déçue" mardi en soulignant que les pays alliés avaient espéré que cette adhésion puisse être scellée lors de cette réunion de l'Otan.

Elle a dit espérer que celle-ci puisse devenir effective "avant Noël". (AFP, 29 nov 2023)


Un ancien employé turc du consulat américain en prison a été libéré

Un ancien employé local du consulat américain à Istanbul, détenu depuis 2017 pour "aide à un groupe terroriste", a été relâché, a indiqué mercredi un porte-parole de l'ambassade à l'AFP sans fournir de détails sur les conditions de sa libération.

Chargé au consulat de faire la liaison entre les autorités américaines et la brigade de lutte contre le trafic des stupéfiants de la police turque, Metin Topuz avait été arrêté en octobre 2017 et placé depuis en détention.

Un tribunal d'Istanbul l'avait condamné en 2020 à près de neuf ans de prison pour "aide à un groupe terroriste".

Il lui était reproché d'avoir aidé l'organisation du prédicateur turc Fethullah Gülen, la bête noire du président turc Recep Tayyip Erdogan qui l'accuse d'avoir orchestré une tentative de coup d'Etat en 2016.

M. Topuz a toujours rejeté ces accusations, affirmant que ses contacts avec des personnes considérées par les autorités turques comme des partisans de M. Gülen s'inscrivaient dans le cadre de son travail. Il a aussi assuré qu'il ne faisait qu'"obéir aux ordres" de ses supérieurs au consulat.

Son avocat n'était pas immédiatement disponible pour dire si M. Topuz avait été relâché avant la fin de sa peine ou s'il avait bénéficié d'une libération conditionnelle.

Le procès de M. Topuz avait à l'époque empoisonné les relations entre la Turquie et les Etats-Unis. (AFP, 29 nov 2023)


Des ministres de pays de l'Otan appellent la Turquie à ratifier l'adhésion de la Suède

Plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, réunis mardi à Bruxelles, ont exprimé leur frustration face à la Turquie, qui tarde à ratifier l'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique, malgré des mois de tractations.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu avec son homologue turc Hakan Fidan en marge de la réunion et réitéré qu'Ankara devrait ratifier l'adhésion de la Suède "aussi rapidement que possible".

M. Blinken s'était déjà longuement entretenu avec lui lors d'une récente visite dans la capitale turque, alors que Washington et d'autres pays alliés accusent la Turquie de faire trainer les choses.

"Nous attendons de la Turquie et de la Hongrie qu'elles ratifient désormais sans plus tarder cette adhésion", a déclaré pour sa part à la presse la ministre française Catherine Colonna.

"Il en va de la force et de la crédibilité de notre alliance, il ne faut pas perdre un jour de plus", a-t-elle ajouté.

Le parlement turc a entamé mi-novembre l'examen du protocole d'adhésion de la Suède à l'Otan, en suspens depuis mai 2022 et qui requiert l'unanimité des 31 membres de l'Alliance atlantique.

La Turquie, avec la Hongrie, sont les derniers membres de l'Otan à bloquer l'entrée de la Suède, après avoir validé en mars celle de sa voisine finlandaise.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait levé son veto en juillet - en précisant que la décision finale revenait au parlement turc - après des mois de pression sur les dirigeants suédois dont il dénonçait la mansuétude envers certains réfugiés turcs et kurdes, accusés de "terrorisme" par Ankara.

La ministre finlandaise Elina Valtonen s'est de son côté déclarée "très déçue" en soulignant que les pays alliés avaient espéré que cette adhésion puisse être scellée lors de la réunion de l'Otan mardi et mercredi.

Elle a dit espérer que celle-ci puisse devenir effective "avant Noël".

"Le processus avance mais je voudrais le voir avancer plus vite, ce n'est pas un secret", a déclaré lundi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. (AFP, 28 nov 2023)


Relations régionales / Regional Relations

Pour Erdogan, "aucune différence" entre Netanyahu et Hitler

Le président turc Recep Tayip Erdogan a estimé mercredi qu'il "n'y a aucun différence" entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et Adolf Hitler.

"En quoi êtes vous différent d'Hitler?" a lancé M. Erdogan à l'adresse du dirigeant israélien, lors d'une cérémonie à Ankara.

Le Premier ministre israélien n'a pas tardé à répondre.

"Erdogan, qui commet un génocide contre les Kurdes et qui détient le record mondial d'emprisonnement de journalistes qui s'opposent à son régime, est la dernière personne à pouvoir nous prêcher la morale", a-t-il rétorqué dans un communiqué.

Accusant M. Erdogan d'accueillir les dirigeants du Hamas, M. Netanyahu a défendu l'opération militaire israélienne à Gaza.

L'armée israélienne "se bat pour éliminer l'organisation terroriste la plus odieuse et la plus brutale du monde", a-t-il déclaré en référence au Hamas, ajoutant que le mouvement palestinien avait "commis des crimes contre l'humanité".

Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le chef de l'Etat turc, allié traditionnel de la cause palestinienne, a multiplié les invectives à l'égard d'Israël, dénonçant aussi le soutien des Etats-Unis au gouvernement israélien.

M. Erdogan a notamment qualifié Israël d'Etat "terroriste" et "génocidaire" en raison des bombardements intenses sur le territoire palestinien de Gaza, conduits par l'armée israélienne en représailles au massacre d'environ 1.140 personnes, en majorité des civils, par le mouvement Hamas le 7 octobre.

Dans ces opérations militaires à Gaza, 21.110 personnes, dont une majorité de civils, ont été tuées et 55.243 blessées, selon un nouveau bilan mercredi du ministère de la Santé du Hamas. (AFP, 27 déc 2023)

DEM Party welcomes Kirkuk election results

The People's Equality and Democracy (DEM) Party has welcomed the results of the provincial elections in Iraq, particularly in the city of Kirkuk. In an official statement, co-chairpersons Tülay Hatimoğulları and Tuncer Bakırhan extend their appreciation for the democratic determination exhibited by the people of Kirkuk.

Regarding the seat distribution in the Kirkuk Provincial Council after the elections on December 18, the breakdown is as follows: Patriotic Union of Kurdistan (PUK) 5, Arab Coalition 3, Turkmen Front 2, Kurdistan Democratic Party (KDP) 2, Arab Qaeda 2, Arab Itikaf 1, and Christian 1.

Kurdish parties have claimed a total of 7 seats out of the 16 available in the council, which holds the responsibility of electing a governor through a single majority.

Furthermore, Kurdish parties have achieved success in securing 15 out of 75 seats in provinces with a notable Kurdish population across Iraq.

"We hope that the Iraq elections, which are crucial for the Middle East, bring democracy, justice, and freedom to the people of the region," said the DEM Party's statement.

"Despite various external interventions aiming to create social chaos and political instability, the people of Kirkuk have exercised their democratic will by participating in the elections.

"In the context of the divide-and-rule strategy of the nation-state-centric approach in the Middle East, attempting to govern societies by dividing them based on national identities and beliefs to destabilize the region, the will of the people in Kirkuk has become a beacon of hope for the Middle East.

"With these election results, we hope that the Democratic Nation approach, encompassing all people and beliefs in Kirkuk, will gain more strength and spread throughout the entire region."

"We congratulate the Patriotic Union of Kurdistan (Yekîtiya Niştimanî ya Kurdistanê) for their success in the Kirkuk elections. We believe that the will of the Kurdish people will manifest itself today, as in history, by prioritizing coexistence among the people of the region and living together.

"We trust that the administration will show the necessary sensitivity in Kirkuk for the democratic coexistence of the people, allowing them to live with their identities and beliefs."

On December 18, provincial elections were held in 15 Iraqi provinces outside the three provinces of the Kurdistan Region. Iraq had postponed the elections for 10 years due to ISIS attacks and the COVID-19 pandemic.

With 16 million voters in the region, the election turnout remained at 41%, influenced by the boycott call of the Sadr Movement. Kirkuk had the highest participation rate in all provinces, with 64%. (BIA, 20 Dec 2023)

Le chef de l’armée belge met en garde contre une guerre avec la Russie

Le chef de la Défense belge, Michel Hofman, tire la sonnette d’alarme quant à la possibilité d’une guerre imminente avec la Russie. Au cours d’une visite aux troupes belges déployées en Roumanie, membre de l’OTAN, ce dernier a souligné l’urgence pour l’Europe de se préparer activement et de démontrer de manière catégorique sa capacité à assurer sa défense.

Avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’idée d’un conflit entre la Russie et l’Europe semblait impensable. Mais aujourd'hui, Vladimir Poutine adopte un ton de plus en plus menaçant, tandis que la Russie continue de se réarmer, établissant ainsi une véritable économie de guerre, a déclaré Michel Hofman à la VRT. “Je pense qu'on a de quoi s’inquiéter. Ils ont déjà démontré leur volonté d’attaquer un voisin.”

L’amiral n’écarte donc pas la possibilité que la Russie cherche à ouvrir un nouveau front dans quelques années, en parallèle au conflit en Ukraine. “Nous devons nous assurer que nous avons la capacité d’éviter cela et démontrer notre volonté de contre-attaquer en cas de besoin”, a-t-il ajouté. “L’Europe doit se préparer de toute urgence. Ceux qui aspirent à la paix feraient bien de se préparer à la guerre, afin de dissuader la Russie.”

Pendant sa visite aux troupes belges, Michel Hofman, “pessimiste”, a également exprimé son inquiétude quant à l’évolution de la situation en Ukraine. Il a souligné l’impératif pour les pays de l’OTAN de contribuer à une dissuasion crédible, afin d’atténuer la volonté de la Russie d’entreprendre des actions hostiles contre un membre de l’alliance. (Het Laatste Nieuws, 19 décembre 2023).

Macédoine du Nord: un dirigeant d'extrême droite arrêté, soupçonné d'un double meurtre

Le chef d'un parti d'extrême droite en Macédoine du Nord, qui était recherché dans le cadre d'une enquête sur un double meurtre, a été arrêté mardi soir en Turquie, a indiqué un ministre du pays des Balkans.

Ljupco Palevski, visé par un mandat d'arrêt international émis par Skopje, est soupçonné d'être le commanditaire et l'auteur du meurtre d'une adolescente de 14 ans et d'un homme de 74 ans originaire de la ville de Veles (centre), dont les corps ont été découverts dimanche.

Selon la police, M. Palevski a été arrêté dans la ville turque de Balikesir (nord-ouest) où il était arrivé en passant par la Serbie et la Bulgarie.

"Les collègues de Turquie m'ont informé que l'initiateur, l'organisateur, le principal coordinateur et l'auteur direct (du double meurtre) a été interpellé sur leur territoire", a indiqué le ministre de l'Intérieur de Macédoine du Nord, Oliver Spasovski, pendant une conférence de presse.

D'après la police, quatre personnes sont impliquées dans ces meurtres, dont le père de la jeune fille.

M. Palevski, une figure publique, est également un ancien homme d'affaires et propriétaire de médias qui a participé à des activités pro-russes ces dernières années.

Selon l'enquête, l'homme assassiné devait de l'argent à l'un des suspects et est une victime collatérale dans la mesure où c'est sa voiture qui a été utilisée pour enlever la jeune fille.

La voiture a ensuite été retrouvée calcinée près de l'endroit où le corps de l'adolescente a été découvert. (AFP, 6 déc 2023)

Erdogan rejette les appels de Washington à rompre les liens avec le Hamas

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a opposé samedi une fin de non-recevoir aux appels de l'administration américaine pressant la Turquie de rompre ses liens avec le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et de l'intelligence financière, Brian Nelson, a fait part de la "profonde" inquiétude de Washington au regard des liens entretenus par Ankara avec le Hamas, lors d'une visite cette semaine en Turquie.

Les Etats-Unis, a précisé M. Nelson, n'ont pas détecté de flux financiers en direction du Hamas via la Turquie depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils.

Mais il a souligné qu'Ankara avait aidé le Hamas à accéder à des financements par le passé et a appelé la Turquie à sévir contre de potentiels futurs transferts de fonds.

Samedi, le président Erdogan a rappelé que Washington n'ignorait pas que la Turquie, à l'inverse des Etats-Unis, ne considère pas le Hamas comme une organisation terroriste.

"Tout d'abord, le Hamas est une réalité en Palestine, c'est un parti politique là-bas, qui s'est présenté aux élections en tant que parti politique et les a gagnées", a-t-il déclaré dans un texte publié par ses services.

"Nous élaborons et concevons notre politique étrangère à Ankara uniquement en fonctions des intérêts de la Turquie et des attentes de notre peuple", a-t-il poursuivi.

"Je suis certain que nos interlocuteurs reconnaissent les efforts constants et équilibrés de la politique étrangère de la Turquie dans de tels crises humanitaires et conflits", a-t-il ajouté.

L'armée israélienne bombardait samedi la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis l'expiration d'une trêve avec le Hamas qui a permis la libération d'une centaine d'otages en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens ainsi que l'accélération de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a mené des bombardements dévastateurs contre le territoire palestinien et lancé le 27 octobre une offensive terrestre. D'après le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont plus de 6.150 de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes depuis le 7 octobre.

Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président turc a pris fait et cause pour le Hamas à mesure que le nombre de victimes palestiniennes de la bande de Gaza augmentait.

Le chef de l'Etat turc a plusieurs fois qualifié Israël d'"Etat terroriste", estimant que le Hamas était un "groupe de libérateurs qui protègent leur terre".

M. Erdogan, qui a qualifié le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "boucher de Gaza", a brandi la menace de poursuites judiciaires internationales contre lui.
 "Nous attendons que ces auteurs de génocide, ces bouchers de Gaza pris en flagrant délit, spécialement Netanyahu, reçoivent le juste châtiment", a lancé samedi le président turc.

Israël avait retiré fin octobre tous ses diplomates en Turquie après une diatribe de M. Erdogan, qui a accusé Israël de commettre "des crimes de guerre". (AFP, 2 déc 2023)


Erdogan qualifie Netanyahu de "boucher de Gaza"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de "boucher de Gaza", l'accusant de "susciter l'antisémitisme" dans le monde.

"Netanyahu a dorénavant gravé son nom dans l'histoire comme le boucher de Gaza", a affirmé le chef de l'Etat turc lors d'un discours devant son groupe parlementaire.

Il "met en danger la sécurité du peuple israélien, ainsi que celle de tous les Juifs, en suscitant l'antisémitisme avec les meurtres qu'il a commis à Gaza", a ajouté le président Erdogan.

Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président turc a pris fait et cause pour le Hamas à mesure que le nombre de victimes palestiniennes de la bande de Gaza augmentait, du fait des représailles israéliennes après l'attaque meurtrière du mouvement islamiste du 7 octobre qui a fait 1.200 morts en Israël, essentiellement des civils.

Au moins 15.000 Palestiniens, là aussi surtout des civils, ont été tués dans les bombardements depuis le début de la guerre, selon le gouvernement du Hamas.

Le chef de l'Etat turc a plusieurs fois qualifié Israël d'"Etat terroriste", estimant que le Hamas était un "groupe de libérateurs qui protègent leur terre".

Israël avait retiré fin octobre l'ensemble de ses diplomates en Turquie après une diatribe de M. Erdogan, qui a accusé Israël de commettre "des crimes de guerre".

Des efforts pour prolonger l'arrêt des combats entre Israël et le Hamas étaient en cours mercredi, au sixième jour d'une trêve --s'achevant jeudi matin-- qui a permis la libération d'otages israéliens retenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël. (AFP, 29 nov 2023)

Report de la visite du président iranien en Turquie

L'Iran a annoncé mardi, sans en donner la raison, le report de la visite en Turquie de son président Ebrahim Raïssi qui devait aborder avec son homologue turc le dossier de la guerre entre Israël et le Hamas.

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui avait annoncé la visite de son homologue iranien, n'a aucune rencontre prévue mardi, a indiqué de son côté la présidence turque sans fournir davantage de précisions.

"Le président Ebrahim Raïssi vient en Turquie le 28 novembre", avait affirmé le chef de l'Etat turc aux journalistes à bord de son vol de retour d'un sommet régional à Ryad le 11 novembre dernier. Il avait alors précisé qu'une position commune face à la guerre à Gaza devait être abordée au cours de cette rencontre.

Le report de la venue du président Raïssi en Turquie a été annoncé par l'agence iranienne Tasnim, sans plus de détails.

La confusion autour de cette visite souligne les tensions persistantes entre les deux puissances régionales malgré leurs points de vues convergents sur la guerre entre Israël et le Hamas.

Le président turc s'est entretenu au téléphone avec son homologue iranien dimanche.

"L'Iran et la Turquie continueront de travailler ensemble pour rendre permanent le cessez-le-feu temporaire et parvenir à une paix durable", avait annoncé la présidence turque à l'issue de cet entretien.

"Avec la poursuite de la diplomatie de haut niveau entre les deux pays, les deux parties pourront voir le renforcement et l'approfondissement de la coopération mutuelle", a de son côté déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères.

 - Cause palestinienne -

 Fervent défenseur de la cause palestinienne, le président turc Erdogan a pris fait et cause pour le Hamas à mesure que le nombre de victimes palestiniennes de la bande de Gaza augmentait, du fait des représailles israéliennes après l'attaque meurtrière du mouvement islamiste du 7 octobre qui a fait 1.200 morts en Israël, essentiellement des civils.

Au moins 15.000 Palestiniens, là aussi surtout des civils, ont été tués dans les bombardements depuis le début de la guerre, selon le gouvernement du Hamas.

Le chef de l'Etat turc a qualifié Israël d'"Etat terroriste" et estimé que le Hamas était un "groupe de libérateurs qui protègent leur terre".

Selon des analystes, Téhéran tente de convaincre Ankara d'aller au-delà des discours et de rompre ses relations commerciales florissantes avec Israël.

"L'Iran attend de la Turquie qu'elle mette fin à ses échanges commerciaux directs et indirects avec Israël", estime le directeur du Centre des études iraniennes à Istanbul, Hakki Uygur.

"La Turquie a cependant adopté une approche consistant à soigneusement séparer les questions politiques et commerciales", ajoute-t-il.

 - Histoire complexe -

 La Turquie et l'Iran partagent une frontière de 535 km et une histoire complexe marquée par des relations économiques proches et des désaccords à propos des conflits régionaux.

La Turquie a appuyé les groupes rebelles pendant la guerre en Syrie, contre le président syrien Bachar al-Assad soutenu par l'Iran et la Russie.

Le soutien d'Ankara à l'Azerbaïdjan à propos du territoire disputé du Haut-Karabakh, dont Bakou s'est emparé en septembre dernier lors d'une offensive éclair, a aussi irrité l'Iran.

Téhéran s'inquiète que la montée en puissance de Bakou dans la région du Caucase puisse alimenter des ambitions séparatistes au sein de sa propre minorité ethnique azérie.

En outre, l'Iran voit d'un mauvais oeil toute ambition de l'Azerbaïdjan de se ménager un couloir en territoire arménien vers l'enclave du Nakhitchevan, le long de la frontière nord de l'Iran, qui pourrait potentiellement compliquer son propre accès à l'Arménie.

"Le plus important désaccord entre la Turquie et l'Iran concerne le Caucase et le Haut-Karabakh", affirme Arif Keskin, chercheur spécialiste des relations turco-iraniennes basé à Ankara.

"Avec le conflit à Gaza, cette question a été reléguée au second plan, mais elle demeure importante", ajoute-t-il. (AFP, 28 nov 2023)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Mitsotakis-Erdogan: De la bonne volonté des deux cotés, mais…

Ragip Duran, TVXS.GR, 11 décembre 2023
* La rencontre à Athènes des deux leaders a été bien accueillie en Turquie, en Grèce et un peu partout. Un bon départ dont la suite n’est pas encore assurée.
Tout paraît presque excellent quand on lit la déclaration Commune de Bon Voisinage signée jeudi à Athènes par M. Mitsotakis et M. Erdogan à la Sommet du Haut Conseil de Coopération.

En effet, les deux parties s’engagent à:

- Plus de coopération et à promouvoir la coexistence pacifique

- Développer des initiatives communes pour des sujets spécifiques politiques

- Renforcer les mesures de confiance y compris dans le domaine militaire

– S’abstenir de déclarations qui se nuisent mutuellement

- Résoudre les conflits d’une façon amicale.

Les relations entre Athènes et Ankara ont été depuis presque toujours acrimonieuses avec des bas et des hauts, plutôt des bas que des hauts, reconnaît l’ensemble des observateurs.

La rencontre récente d’Athènes peut être donc comprise comme l’ouverture d’une nouvelle page blanche.

Le Premier ministre grec peut se rendre à Ankara au printemps 2024, si la rhétorique belliqueuse n’est plus à l’ordre du jour surtout du coté turc.

Les deux parties accordent désormais une importance capitale pour l’amélioration des relations bilatérales. Athènes accordera prochainement une sorte de libre circulation aux citoyens turcs qui désirent visiter les 12 îles grecques de l’Égée. Et Ankara espère que le niveau des échanges commerciaux atteindra 10 milliards d’Euros.

Mais les spécialistes grecs et turcs ont quand même des réserves : les problèmes les plus difficiles à résoudre entre les deux pays (La question de Chypre, le plateau continental, les minorités, l’espace aérien, violation des droits de l’homme en Turquie…etc) n’ont pas été volontairement traités en détail dans l’ordre du jour des deux leaders. ‘’Une fois, l’atmosphère de confiance sera établie, ces questions seront débattues’’ prévoit une source proche de la délégation turque.

Le fait qu’Erdogan a appelé le Premier ministre grec ‘’Mon ami Kyriakos !’’ n’a pas été bien accueilli par l’ensemble des observateurs de l’opposition turque qui connaissent assez bien les zigzags du Président turc . ‘’Asad était à l’époque également son ami, mais il est devenu terroriste quand la guerre avait commencé en Syrie. Et Erdogan avait auparavant dit beaucoup de mal à propos de Kyriakos’’ commente un professeur de Sciences Politique d’Ankara. Erdogan avait tenu le même type de discours vis-à-vis du Président égyptien, le Général Sissi.

Du côté grec, la majorité des connaisseurs croient que les deux gouvernements s’inspirent et se servent des réflexes nationalistes des deux Etats respectifs. Ils savent qu’il s’agit d’une ligne politique officielle des deux Etats qui alimente les conflits. Mais que ‘’Erdogan a le pouvoir de changer cette politique’’.

Les mauvaises langues d’Ankara ont même dit que les deux leaders ont essayé à Athènes de faire des ‘’omelettes sans œufs’’.

Isolé sur la scène internationale et en difficulté économique, Erdogan désire donc améliorer ses relations avec surtout l'Union européenne via la Grèce, estime un chroniqueur. Le message a été bien reçu par Athènes, car Mitsotakis a déclaré que ‘’la Grèce soutenait la candidature d’Ankara’’. Reste à savoir si Bruxelles désire accorder le statut de membre à part entière à la Turquie.

‘’Malgré toutes les carences et faiblesses le Sommet d’Athènes est un pas globalement positif dans les relations bilatérales voire pour la région’’ conclut un diplomate turc. ‘’Mais il ne faut pas exagérer et attendre les pas concrets de coopération’’ ajoute-t-il.

Erdogan et Mitsotakis déterminés à surmonter divergences et tensions gréco-turques

Après des années de relations acrimonieuses, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ont affiché jeudi à Athènes leur volonté commune de chercher des solutions aux différends qui opposent leurs deux pays rivaux, notamment territoriaux et migratoires.

"Il n'y a aucun problème qui ne puisse être réglé entre nous", a martelé le chef de l'Etat turc à l'issue d'un entretien avec M. Mitsotakis dans la capitale grecque où il effectue sa première visite depuis 2017.

"Il suffit pour cela d'agir avec de bonnes intentions, de se concentrer sur une vision d'ensemble", a-t-il ajouté.

Les relations entre ces deux rivaux historiques mais partenaires au sein de l'OTAN ont connu ces dernières années "des fluctuations qui parfois les menaçaient dangereusement", a admis le chef du gouvernement grec face à M. Erdogan.

"Nos différences sont connues. Mais nous devons chercher des solutions", a-t-il ajouté, précisant vouloir se rendre à Ankara "au printemps" 2024.

"Nous avons une opportunité et nous devons en profiter", a-t-il repris. "Je veux aujourd'hui regarder vers l'avenir".

Les deux hommes ont échangé une longue poignée de main sur le perron du palais Maximou du Premier ministre et M. Erdogan a évoqué mercredi dans la presse grecque son "ami Kyriakos".

- "Deux frères" -

Ces dernières années, les tensions ont été particulièrement vives autour de la délimitation du plateau continental des îles grecques en mer Egée, des zones d'exploitation maritimes et du dossier migratoire.

Mais pour M. Erdogan, qui a longtemps entretenu une rhétorique belliqueuse envers la Grèce, membre de l'Union européenne, l'important c'est "la volonté de résoudre ces problèmes".

"S'il peut y avoir des divergences d'opinion même entre deux frères, il est naturel qu'il y ait des divergences d'opinion entre deux voisins", a jugé le dirigeant turc.

Les tensions avaient été ravivées par les tentatives de la Turquie d'explorer des gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale.

En 2022, M. Erdogan a également accusé la Grèce "d'occuper" les îles de la mer Égée et a proféré une menace claire: "nous pourrions arriver soudainement une nuit".

Mais à la faveur du terrible séisme qui a frappé le sud de la Turquie en février et tué au moins 50.000 personnes, les deux pays, qui partagent une histoire commune de plusieurs siècles, ont amorcé un rapprochement tangible.

Recevant M. Erdogan, la présidente de la République hellénique, Katerina Sakellaropoulou a d'ailleurs jugé que "lors des événements tragiques auxquels nos pays ont été confrontés (...) la solidarité et la démonstration d'humanité sont une caractéristique qui unit les deux peuples".

M. Erdogan et Mitsotakis avaient entériné cette détente lors d'une rencontre en marge du sommet de l'Otan en juillet.

- "Bon voisinage" -

A Athènes, les deux dirigeants ont également signé une déclaration commune de "bon voisinage".

Alors que l'économie turque est engluée dans une grave crise, ils ont émis le voeu de doubler les échanges commerciaux entre leurs deux pays pour atteindre 10 milliards d'euros.

Seize accords bilatéraux ont été signés entre plusieurs ministres des deux pays qui tiennent pour l'occasion une réunion du Haut conseil de coopération, un organe bilatéral.

Athènes et Ankara veulent aussi relancer un programme de visas pour les Turcs souhaitant se rendre sur dix îles grecques proches des côtes turques, comme Rhodes ou Lesbos et qui pourront séjourner durant sept jours dans ces îles.

La dernière visite du président turc il y a 6 ans avait été marquée par une brouille diplomatique suivie d'une période de tension sur leur longue frontière maritime et terrestre entre 2020 et 2022.

La Turquie avait alors été accusée d'avoir poussé des migrants vers la Grèce pour faire pression sur les Vingt-Sept qui avaient promis de verser une aide financière à Ankara pour la prise en charge de réfugiés syriens sur son sol.

"Nous avons une bien meilleure coopération en matière d'immigration qui doit être (encore) améliorée", a noté M. Mitsotakis assurant que les départs de migrants en quête d'asile dans l'Union européenne, des côtes turques avaient diminué de manière significative récemment. (AFP, 7 déc 2023)

Immigration / Migration

Rixe mortelle pour un jeune Turc de 16 ans, information judiciaire ouverte

Une information judiciaire a été ouverte à l'encontre de cinq suspects mineurs après le décès d'un adolescent turc de 16 ans, frappé à l'arme blanche lors d'une rixe au centre ville de Limoges, a annoncé mercredi le parquet.

Les suspects, des mineurs isolés âgés de 15 à 17 ans, sont de nationalité pakistanaise, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
 Selon France Bleu Limousin, la victime résidait dans un foyer de suivi éducatif et social pour mineurs en banlieue de Limoges, et les suspects étaient sans domicile fixe.

Lundi, en fin de journée, la police est intervenue pour une rixe place Churchill à Limoges et a prodigué les premiers soins à la victime, qui a succombé à ses blessures à l'hôpital. L'autopsie réalisée mercredi a conclu que la mort était consécutive à "deux plaies profondes" par arme blanche, selon le parquet.

Les cinq suspects devaient être présentés à un juge d'instruction. En garde à vue, ils ont reconnu leur présence sur les lieux mais nient leur implication quant aux coups mortels portés à la victime, selon le parquet. Aucune arme blanche n'a été retrouvée en leur possession au moment de leur interpellation, d'après France Bleu Limousin.

L'information judiciaire a été ouverte pour "violence avec préméditation ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "violence volontaire avec incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours aggravée par trois circonstances (arme, réunion et avec préméditation)". (AFP, 27 déc 2023)

Le vote du projet “Bruxelles Numérique”: Une victoire pour le tissu associatif à Bruxelles

La mobilisation du monde associatif a convaincu les députés bruxellois d’auditionner un représentant de l’ASBL Lire et Écrire avant de se prononcer sur le projet du ministre de la Transition numérique, Bernard Clerfayt.

Face à l’inquiétude formulée depuis plusieurs mois par le monde associatif et relayée par les partis de l’opposition, dont le MR, la commission interparlementaire bruxelloise a en effet décidé d’auditionner, le 13 décembre, l’ASBL Lire et Écrire. Cette association, qui se bat pour le droit à l’alphabétisation pour tous, s’est réjouie du report du vote et de l’audition d’un de ses représentants.

“Force est de constater que, dans le cadre de la campagne contre Bruxelles Numérique, la mobilisation citoyenne est d’une redoutable efficacité. Ce 6 décembre, rien ne s’est passé comme l’avait espéré le ministre Défi. Nul doute que ces derniers rebondissements motiveront les Bruxellois, les associations, les syndicats et les experts impliqués dans ce mouvement à maintenir la pression sur les élus afin que le contact humain – et non la voie numérique – soit le premier moyen de communication avec les services d’intérêt général dans la capitale”, a commenté Stéphane Vanden Eede, expert auprès de Lire et Écrire.

Garanties insuffisantes pour les publics vulnérables

Le projet d’ordonnance, sur lequel Bernard Clerfayt et la majorité bruxelloise travaillent depuis près de deux ans, ambitionne d’encadrer la numérisation des interactions de la population avec les administrations publiques bruxelloises. Cette première initiative du genre en Belgique fait toutefois craindre, dans le chef du milieu associatif et des services sociaux, une aggravation de la fracture numérique, déjà particulièrement importante en région bruxelloise.

Le buste de Roger Nols, ancien bourgmestre de Schaerbeek, retourné

Le 5 décembre 2023, la commune de Schaerbeek a procédé au retournement du buste de Roger Nols, un ancien bourgmestre reconnu pour sa politique d’extrême droite, dans le Hall des Bourgmestres de l’Hôtel communal.

Le 5 septembre 2017, le MRAX publiait une lettre ouverte aux autorités schaerbeekoises demandant le retrait du buste de Roger Nols. A la suite de cette interpellation, le Collège a confié une mission de recherche à un groupe de travail.

A l’issue du groupe de travail, un consensus a émergé pour que le buste de Roger Nols soit retourné sur son socle et qu’il soit accompagné, après un parcours pédagogique, d’une oeuvre créée par des élèves de Schaerbeek reflétant les valeurs promues par la commune aujourd’hui.

Cette intervention ainsi que les démarches qui l’entourent ont été validées par le Conseil communal en décembre 2022.

***

Il y a 37 ans, le 6 octobre 1986, le bourgmestre Roger Nols faisait partie d'un débat sur l’immigration et la xénophobie animé par Mamine Pirotte dans son programme Ecran témoin à la RTBF.

Le programme débutait par la diffusion du film “Train d’enfer” de l’acteur français Roger Hanin, qui racontait une agression raciste se déroulant dans un train. Roger Hanin, un ami marocain et moi-même faisions face à Roger Nols pour le débat qui suivait le film.

Était également présent le bourgmestre socialiste de Saint-Gilles Charles Picque, une des étoiles montantes du ciel politique bruxellois, qui allait par la suite devenir Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale.

Esquissé par Pierre Kroll, le débat fut âpre. Face à nos critiques envers les mesures racistes et xénophobes qu’il avait prises dans sa commune, Roger Nols tentait de justifier les procédés xénophobes et discriminatoires auxquels la commune de Schaerbeek avait recours en avançant que les communautés musulmanes de plus sont en plus nombreuses étaient une grave menace pour l’avenir de la Belgique.

Je soulignai pour ma part qu’aucune infrastructure « d’intégration » n’avait été offerte aux Marocains et aux Turcs que l’on avait fait descendre dans les mines où les mineurs belges ne voulaient plus descendre. Ces Marocains et Turcs –main d’œuvre à bon marché– que l’on avait fait venir pour relancer l’économie belge, et que la responsabilité des discordances dont la presse donnait une image exagérée incombait en grande partie aux dirigeants du pays eux-mêmes.

J’ai indiqué de plus que ces populations immigrées abandonnées à leur sort par ces mêmes dirigeants étaient condamnées à s’enfermer dans des ghettos à cause des politiques nationalistes et intégristes des régimes antidémocratiques des pays dont elles étaient originaires, et qu’en outre, comme si cela ne suffisait pas déjà, l’éducation religieuse des enfants turcs et marocains était confiée depuis la grande crise pétrolière à des enseignants rémunérés par l’Arabie Saoudite rétrograde.

(Dogan Özgüden, Journaliste “Apatride”, Academic&Scientific Publishers, Bruxelles 2014)



 informations du mois passé click Informations of the past month
Toutes les informations depuis 1976 click All informations since 1976

flashfondationeditorsbulletinspublications