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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey
Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie


29th Year / 29e Année
Mars 2005 March
N° 319
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be

Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Özgüden
Responsible editor/Editrice responsable:
Inci Tugsavul

Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration
 

Ankara retarde  l'application
du nouveau code pénal controversé

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Tous les évènements du mois
All events of the current month
 

O Droits de l'Homme / Human Rights O

Ankara retarde jusqu'en juin l'application du nouveau code pénal controversé
Flag Craziness: Those Who Can't Bully USA, Bully Kurds 
Evidence of human rights abuses related to Baku-Ceyhan Pipeline
The Guardian: Mein Kampf sales soar in Turkey 
Fifty percent of Turks feel surrounded by enemies 
NGO's resign from human rights board
L'armée et le gouvernement ont déclenché la terreur de drapeau turc
La Turquie condamnée après la mort de trois Kurdes en 1992
Droits de l'Homme: progrès insuffisants de la Turquie (IHD)
Detailed balance-sheet of the State terror in 2004 in Turkey
La CEDH condamne la Turquie pour la mort d'un suspect lors d'une fusillade
Young Turks' sudden interest in Hitler's Mein Kampf!
Justice Minister: "57,930 prisoners in Turkey of whom 4,519 political"
"La police turque est en même temps procureur, juge et exécutante!"
Mazlum-Der presents last violations statistics in Turkey
Critical Report By IHD: In 2 Months 2855 Rights Violations Occurred
Le parlement européen condamne les brutalités de la police turque
Droits de l'homme: l'UE demande à la Turquie de faire plus
European Commission's reaction against Turkish police's brutality
AI Protest: Police brutality against peaceful demonstrators
Rassemblement des femmes en Turquie réprimé, l'UE choquée
US report says torture remains widespread in Turkey
La Turquie condamnée pour avoir puni de prison les propos d'une syndicaliste
TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

O Pression sur les médias / Pressure on the Media O

Local governor ordered the destruction of Orhan Pamuk's all books 
Meurtre d'un journaliste en KKTC: la Turquie condamnée par la CEDH
Mise en liberté provisoire de la journaliste autrichienne Sandra Bakutz
La Turquie condamnée pour avoir mis en cause la liberté d'expression
Prime Minister Sues Erdogan Another Newspaper 
Lawyer and Journalists on Trial in Tunceli
Kurdish Album Confiscated in Diyarbakir
30-day ban on the radio station Dünya in Adana
Translator and Publisher on Trial for Obscenity
AI: Concerns about new Turkish Penal Code should be addressed 
IPI addressed its concerns about new Penal Code to Turkish Premier
Le Premier ministre poursuit un magazine le caricaturant comme un animal
RSF: Sérieuses inquiétudes pour la liberté de la presse en Turquie
Les journalistes turcs manifestent contre le nouveau code pénal à Istanbul
Les médias turcs mènent campagne pour le report du nouveau code pénal 
A new proceeding against a journalist for insulting Erdogan
The sentence against two journalists ratified by Supreme Court
Ankara condamnée pour violation de la liberté d'expression
Journalists in Istanbul express concern about new Penal Code
L'actrice Emmanuelle Béart boycotte le festival du film d'Istanbul
Freedom of Expression Cases Continue 
A Writer and A Journalist on Trial
Affaire Bakutz: l'IPI demande à Manuel Barroso d'intervenir en Turquie
Cases of Freedom of Expression... One after another! 
The list of the 19 journalists in Turkish prisons
RSF pays tribute to women journalists under threat, also in Turkey
Prime Minister Erdogan Continues to Sue Journalists
IFJ: "Targeted and brutal"  murder of a journalist in Azerbaijan 
Controversial "press freedom" of Turkey
L'IPI condamne la détention d'une journaliste autrichienne en Turquie
Les autorités audiovisuelles veulent limiter les télé-réalités en Turquie
Ragip Zarakolu's Trial  Postponed; Baskaya acquitted
Press Council: New laws will put pressure on the press
Une journaliste autrichienne emprisonnée depuis 18 jours en Turquie
Reactions against the condemnation of Caricaturist Musa Kart

O Kurdish Question / Question kurde O

"Is Ocalan's Proposal of Confederation for Kurdistan a Solution?" 
Explosion sur un pipeline dans le sud-est de la Turquie, attribuée au PKK
Les célébrations massives du Newroz dans le Kurdistan de Turquie
Executives of a pro-Kurdish party to be tried
Army Commander: "Number of PKK militants has increased" 
Ankara's Hollow promises for Kurds displaced by army
La Turquie a plus de 1.350 soldats dans le nord de l'Irak (ministre)

O Minorités / Minorities 

Commémorations en Belgique du génocide arménien
Berne appelle Ankara à un travail approfondi sur le génocide arménien
Aznavour demande à l'Allemagne de reconnaître le génocide arménien
Les chansons lazes interdites à la télévision publique turque pour cause d'UE
"Le moment le plus nul: Le refus d'Emir Kir de reconnaître le génocide arménien"
Turkish newspapers turn upside-down Armenian ambassador's words
Orhan Pamuk, menacé de mort, annule ses visites en Allemagne
Ragip Zarakolu again tried for Armenian Genocide
"Mein Kampf" devient un best-seller en Turquie
Le CDCA s'alarme de la montée de l'intolérance en Turquie
Ankara launched a negationist campaign at 90th anniversary
La Turquie s'affirme prête à "régler ses comptes politiques avec l'histoire" 
Armenian Foreign Minister's Response to Ankara on Genocide
Turkey on List of Humanitarian Crimes
Separatist animals curbed in Turkey
La Turquie rebaptise les animaux "Armeniana" et "Kurdistanica"!
FEA: Les propos de Toubon déformés par la presse turque
A Panel in Germany on Armenian Genocide With Turkish Intelligentsia

O Politique intérieure/Interior Politics O

Two more resign from the AKP; the majority fell to 357
The Turkish National Assembly's composition changes
Le premier parti d'opposition CHP confronté à de nouveaux départs
Le Parlement renvoi au président une loi d'amnistie pour les étudiants
Nouvelle démission d'un député de l'AKP

O Forces armées/Armed Forces O

Newroz: l'armée turque fustige une tentative de brûler le drapeau turc
The Islamist Government supports the Army's ambitious armament plan
Ankara et Addis Abeba veulent renforcer leur coopération, notamment militaire

O Affaires religieuses / Religious Affairs O

Spread of 'green money' in Turkey unnerves Washington 
Organisation islamiste interdite: 30 suspects seront jugés en Allemagne
Un prisonnier de Guantanamo pourrait avoir été amené en Turquie
Deux islamistes arrêtés 12 ans après avoir provoqué un incendie mortel

O Socio-économique / Socio-economic O

L'économie turque: croissance de 9,9% pour 2004
La Turquie dénonce à nouveau le risque de marée noire dans ses détroits
Glissement de terrain en Turquie : 17 disparus
Discrimination des femmes: la Turquie montrée du doigt
Fort séisme dans l'est de la Turquie: 18 blessés, des dégâts matériels
Annulation d'une loi autorisant aux étrangers d'acheter des terres
AI on Turkey: "Shelters for women not cemeteries!"
Séisme en Turquie : 16 blessés et des dégâts matériels
Alcool frelaté en Turquie : le bilan atteint 19 morts

O Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations O

Elargissement de l'UE: les Européens préfèrent l'Ukraine à la Turquie 
Erdogan promet que la Turquie respectera ses engagements d'ici au 3 octobre
Schroeder : Ankara doit remplir les critères "pas seulement sur le papier"
Schulz (PSE) remet en cause l'ouverture des négociations
L'adhésion de la Turquie continue à peser sur le référendum en France
Des militants de gauche manifestent contre l'adhésion de la Turquie à l'UE
Les Pays-Bas devront quitter l'UE si la Turquie y est admise selon un député
Le président turc annule une visite à Helsinki en raison de critiques de l'UE 
Rehn plaide pour un "changement des mentalités" en Turquie sur la voie de l'UE
L'UE réprouve la répression violente d'une manifestation 
Musée tapissé de drapeaux turcs, l'extrême droite autrichienne voit rouge
M. Rehn presse Ankara de ne pas relâcher ses efforts d'intégration à l'UE
OSCE calls for removal of Cyprus, Armenian bans

O Turquie-USA/ Turkey-USA  O

Quand les Turcs envahissent les Etats-Unis : une parodie de politique-fiction
La Turquie pourrait autoriser les Etats-Unis à utiliser une de ses bases
Le regret de Rumsfeld: le rejet turc d'une offensive en Irak par le nord
Guerre en Irak : manifestations anti-américaines en Turquie
Démission de l'ambassadeur des Etats-Unis en Turquie
Les USA demandent le soutien d'Ankara pour un retrait des troupes syriennes
L'ambassade américaine dément la libération d'un détenu turc de Guantanamo
New F-16 aircraft deal with US 
La Turquie renonce à profiter d'un don américain d'un milliard de dollars

O Relations régionales / Regional Relations O

Turquie/Maroc: quatre accords de coopération économique signés à Rabat
Libre-échange: Tunis et Ankara veulent renforcer leur coopération
Les compagnies turques attaquées au Kirghizistan
L'eau, un enjeu de puissance pour la Turquie
Accord sur la ville pétrolière de Kirkouk entre chiites et Kurdes (Talabani)
Les Kurdes s'accrochent à leurs revendications en mémoire de leurs victimes 
Formation de l'exécutif en Irak: les Kurdes avancent de nouvelles exigences
Prière pour Maskhadov à Istanbul : plus d'un millier de personnes présentes
Manifestation pro-tchétchène à Istanbul après la mort d'Aslan Maskhadov
Première visite d'un chef de gouvernement turc en Afrique du Sud
Deux chauffeurs routiers turcs et deux soldat irakiens tués 

O Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece O

Ankara a-t-elle reconnu Chypre avec la signature du protocole?
La Turquie répète qu'il n'y aura aucune reconnaissance indirecte de Chypre
La Turquie doit honorer ses obligations envers Chypre, rappelle Moratinos
L'activité militaire turque en Egée "obstacle" à la normalisation (Athènes)

O Immigration / Migration O

 Arrestation de 116 immigrants clandestins dans l'est de la Turquie
La nouvelle assemblée des musulmans en Belgique dominée par le lobby turc
Pays-Bas: pourvoi en cassation pour extrader une dirigeante kurde
Deux Turcs condamnés pour le meurtre d'un Italien seront expulsés à vie
Mehmet, délinquant célèbre et récidiviste, menacé d'expulsion


 





Droits de l'Homme / Human Rights

Ankara retarde jusqu'en juin l'application du nouveau code pénal controversé

Le parlement turc a adopté jeudi un projet de loi qui reporte au 1er juin l'entrée en application, prévue initialement pour vendredi, d'un nouveau code pénal pro-européen, mais le gouvernement a assuré que cette décision relevait de raisons purement techniques.

La raison avancée pour ce report par le parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir, est que certains articles du code pourraient créer, entre autres, une défaillance dans la lutte contre la contrebande.

La réforme, qui modifie en profondeur un code pénal vieux de 78 ans et emprunté à l'Italie fasciste, avait été adoptée en septembre afin d'aligner le pays sur les normes de l'Union européenne, que la Turquie souhaite intégrer.

Elle a été saluée principalement pour ses sanctions renforcées à l'égard des auteurs d'atteintes aux droits de l'Homme et ses mesures améliorant les droits des femmes.

Elle était considérée comme la dernière modification importante de la législation turque nécessaire pour que la Turquie puisse obtenir une date pour lancer des négociations d'adhésion à l'UE.

Ces négociations doivent s'ouvrir le 3 octobre prochain, aux termes d'une décision prise par les dirigeants européens en décembre.

Le code était critiqué ces derniers jours en raison des restrictions qu'il apporte à la liberté de la presse, mais cet aspect de la législation n'a pas été évoqué par les responsables turcs.

Même si elle n'est pas ouvertement évoquée par les membres du gouvernement, la vaste campagne menée par les médias pour le report de l'application du code en raison de son attitude restrictive contre la presse aurait eu un impact sur la décision du gouvernement.

Le chef de la diplomatie Abdullah Gul a voulu de son côté rassurer l'UE, indiquant que ce report était "purement pour des raisons techniques".

"Il n'est pas question de ne pas honorer nos engagements (vis-à-vis de l'UE). Nous allons poursuivre le processus de réforme", a-t-il dit à un groupe de journalistes.

M. Gul devait s'entretenir jeudi après-midi au téléphone avec le commissaire européen à l'Elargissement, Ollie Rehn, pour lui expliquer les raisons du retard, a-t-on indiqué de source diplomatique turque.

Le ministre de la Justice Cemil Cicek s'est opposé à cette mesure, estimant que le nouveau délai ne changerait rien.

"Tout le monde, y compris la presse, a eu le temps de réfléchir sur le code", a-t-il dit sur la chaîne privée NTV. "Ce sera une perte de temps".

Selon les experts, les dispositions du code relatives aux médias comportent des termes suffisamment vagues pour permettre aux juges ou aux procureurs de lancer arbitrairement des poursuites et réintroduisent des peines de prison pour les journalistes, abolies pourtant lors d'une précédente réforme.

Des dizaines de journalistes, d'écrivains et d'intellectuels ont été emprisonnés dans le passé en Turquie pour avoir exprimé leurs opinions. (AFP, 31 mars 2005)

Flag Craziness: Those Who Can't Bully USA, Bully Kurds

The 7th article of the Flag Law reads "(...) the flag cannot be torn, burnt, thrown on the ground (...) those acting against this law and statute will be prevented and investigated by the authorities ..."

According to the 8th article, those who are found guilty at the end of the investigation "will be sentenced according to the article 526 of the Turkish Criminal Law unless their crime warrants a heavier sentence." According to that article: "(...) unless the action results in another crime, the sentence will be 3 to 6 months imprisonment in a minimum-security prison and a light fine"

This is the argument the "law of the state" would use to frame the "flag tearing three kids" incident on March 20th Newroz celebrations in Mersin.

Looking at the news media there is nothing to suggest a disfunction in the process of the investigation. As the demonstration was ending an armed police officer took the flag being torn from the grips of the kids, the kids ran away but "14 year old V.S. and 12 year old C.S. were identified from video footage" and were detained last week.

Why is a "crime" committed by children and which has a legal consequence of "minimum-security imprisonment and a light fine" attracting such a barrage of reaction leaving one speechless, exaggerated favors; 2 years worth bonus pay to the police officer who took the flag from the children, audacious remarks, media driven condemnation campaigns and fascist demonstrations of nationalism.

Ultimately, at the "scene of the crime" the flag was prevented from being ripped: there isn't a "negligence of duty", the "suspects", kids, even if we assume that they are "criminals", have been detained and finally arrested: there isn't a "security" issue. Those who organized the rally say "that is our flag also, we wont let it be torn": there is no provocation or open defiance.

So what is the big deal? Why is an issue that legally and by mere common sense should be the responsibility of the "juvenile court", being blown out of proportion? Why are those who should be responsible for warning people who usher civil turmoil and make sure that all is turned back to normal, exploiting this to create a climate of nationalist Armageddon? Why are countless state institutions who are "claiming responsibility", specifically the army, the president, the parliament, the government, the political parties acting so immaturely?

If not grave, very serious...

In a society divided by deep inequalities, wrongfulness and injustices; shouldn't those rulers take a sigh of relief when 3 day long demonstrations accross the country attended by over one million people asserting their identity and culture aren't marred by any significant violence and the only thing that passes for an "incident" is a "light crime" committed by children,

Don't those who rule Turkey know that since 1999, if not before, the leaders of the hundreds of thousands who attend the Newroz demonstrations shape their politics and actions to conform with Turkey's "indivisible land integrity", that this was accepted not because of a "particular choice" but out of " strategical necessity"? Aren't all of these political decisions observed during "weekly meetings" of jailed PKK leader Abdullah Ocalan with his lawyers and monitored in the field by the security forces.?

Then, in contrast to the arguments of those, who are fanning the fire albeit knowing all these facts, the real danger is not separation of the country, not secession of the Kurds from Turkey.

The real "big danger" is the disconnection of those who rule the Republic of Turkey, its military force, its social-political and economic control mechanisms from reality and objectiveness. The real "big danger" is their lack of political determinedness and insight to champion policies based on reality and objectiveness vis-à-vis their ultra-nationalist, fascist adversaries and subordinates.

If this wasn't the case would the Military Chief of Staff , who directs an armed force of approximately 1 million and who holds Abdullah Ocalan prisoner, who "reports" the most insignificant intelligence, who are at the head of the most sophisticated state force in Turkey, sink to the level of children and pledge to "protect the country and it's flag to fight even for the price of the very last drop of their blood."

If that wasn't the case would the Military Chief of Staff issue a statement pointing to one sixth of the population by labelling them as "so-called citizens."?

Doesn't this expression strongly imply that their rights as such, their right to free expression and legal equality are also "so-called" rights for the "so-called citizens"?

Doesn't this statement issued by the Military Chief of Staff encourage those who have been hesitant towards trampling the rights of equal citizens that from now on that they have the "army behind them"?

The only reason why there haven't been serious strife among the peoples of diverse ethnic origins is the common sense of citizens. But nobody can guarantee that the same situation will persist if this campaign would continue in similar intensity on all fronts for another year...

The relationship amongst citizens hasn't reached a level of serious tension yet, but it certainly is grave between leaders and society. Ultimately the end result of labelling part of the citizenry as "so-called citizens" and a media sanctioned advertising of this to society with or without "foreseeing " the consequences leads to the same outcome: The state is as such feeds a serious confrontation among the public.

The most important issue today is that those with social and political responsibilities understand the gravity of the situation and act accordingly. Yet for the past three days everyone who holds political powers, from the president to extra-parliamentary opposition groups, have behaved overtly fragile and inept with an almost reflexive reaction to one-up those to the right of them. Consequently "fascism" sets the standard for the actions and comprehension of our leaders.

The media, whose public duty is to check, criticize and warn those in power "fans the fire" and leads to increased public fermentation instead of airing programs to address the seriousness of the situation and help enlighten people.

Those who can't bully the US, bully the Kurds

Let's face up to reality, anyone who is encouraging hatred, enimity, hostility and resentment against the Kurds of Turkey is indeed trying to transfer the price of their incompetence in the international arena on to the shoulders of a "domestic enemy".

*Was the failure of the ridiculous supra-governmental foreign policy strategy of becoming a "regional power" regardless of the economic and cultural poverty due to the Kurds or because of those who foolishly thought they could challenge US interests with military power provided by the US?

*Who is responsible for Turkey being cornered in Cyprus after 30 years. The champions of false assumptions that international law could be disregarded and ambitions of gaining territorial influence outside of the "Anatolian peninsula" who claim ownership of the whole island od the Kurds?

*Who is hurting national pride? The Kurds or a European Union candidate Turkey who has accepted to conform itself with EU standards and agreements yet cannot move a finger unless clubbed by Brussels.

*Who is responsible for the ineffectiveness of "regional power" claims despite 300 billion dollars in internal and external debt? The Kurds or those who have been drawing "red lines" within the territories of other countries?

The rulers of Turkey are paying their inability to replace the cold war status-quo after the fall of the United Soviet Republic of Russia (USSR) with anything but fluff by watching the direct US takeover of the region. The old days of cross-border assertions and practices of regional domination with the direct or indirect approval of Washington are over now.

The rulers of Turkey are paying the price of not implementing a democratic process that respects the multicultural nature of the society and instead subscribing to the "authoritarian democracy" notion what had been approved during the existence of the USSR.

Attacking the Kurds, the poor and the women every time when Ankara's rulers come to loggerheads with crucial allies, international powers and institutions, Washington and Brussels, in the game of global power will never give back the regional influence lost by the rulers of Turkey for their lack of correct policies and foresight.

But it will "legitimize" the revanchism of those who are enraged of the slight tipping of the political balance in the last decade in favor of the poor, oppressed, neglected and excluded, under ultra-nationalism.

Those who feel themselves responsible of the good of Turkey need to see the prevention of such prospects as their number one priority, that is, if they wish not to remain mute before the readers of "Mein Kampf", whose numbers are reported to increase recently. (BIA News Center, Ertugrul KURKCU, March 29, 2005)

Evidence of human rights abuses related toBaku-Ceyhan Pipeline

Two reports published today (Tues 1800) reveal an investigation into BP's Baku-Tbilisi-Ceyhan pipeline has uncovered evidence of human rights abuses, including violations of international fair trial standards in Turkey.

The project is funded by British tax payers via loans from the World Bank, the Export Credit Guarantee Dept (ECGD) and the European Bank for Reconstruction and Development (EBRD).

Environmental and human rights groups are calling on the development banks to explicitly screen projects for their potential human rights impacts.

The evidence, published by Kurdish Human Rights Project, The Corner House, Friends of the Earth and Environmental Defense, follows a fact-finding mission to the Ardahan and Imranli regions of Turkey, along the pipeline route, which included observing the trial of a Turkish human rights defender [1].

Ferhat Kaya was detained and allegedly tortured in May 2004 as a result of his work with villagers affected by the pipeline. Eleven police officers were accused of ill-treating him [2]. But at his trial, the fact-finding mission observed deficiencies in the amounting to violations of international fair trial standards. The mission was itself subject to police surveillance throughout its visit.

Catriona Vine, a barrister who took part in the fact finding and trial observation mission, said:

"It is particularly worrying that the human rights reforms implemented by the Turkish Government in advance of its EU accession application appear to have had little impact in the North-East region of Turkey as evidenced by the conclusions of both reports."

The mission also found that the project is being implemented in breach of agreed standards, particularly those relating to land acquisition, potentially placing the project in violation of host country law, project loan conditions and the European Convention on Human Rights. Legal reforms recently adopted by Turkey appear not to have been implemented.

Kerim Yildiz of the Kurdish Human Rights Project said:  "We recommend that the project lenders now come to terms with the context in which this project is being implemented, including the capacity of BOTAS (the Turkish company responsible for building the pipeline in Turkey) and the Turkish Government to ensure fair expropriation and compensation practices. This should include much closer and more independent oversight, monitoring and scrutiny by project lenders."

The mission also found that problems which had been previously identified had still not been addressed, with severe impacts on villagers. The groups believe that the public financiers subsidizing the project should take greater responsibility for ensuring that international standards are enforced.

Nick Hildyard of The Corner House said:  "The UK government has admitted to parliament that there have been significant breaches of project standards but claim they do not justifying suspending the loan. Whilst BP continues to get its money, many affected villagers are still waiting the compensation that is owed to them. Protestors face intimidation, detention or worse, with little prospect of a fair trial."

Friends of the Earth International Finance Campaigner Hannah Ellis said:  "BP's project is resulting in human rights abuses on the back of development bank finance. Ferhat Kaya's trial highlights the failure of the project's attempts at consultation with those affected. BP and the banks involved must do more to ensure that the work they fund is not breaching fundamental environmental and social standards." (KHRP, March 29, 2005)

Notes:

[1] The two reports - Baku-Tbilisi-Ceyhan Oil Pipeline: Human Rights, Social and Environmental Impacts Turkey Section (ISBN 1 900175 79 7) and The Trials of Ferhat Kaya (ISBN 1 900175 80 0) - are available from Kurdish Human Rights Project (+44 (0) 207 287-2772) or the Baku-Ceyhan Campaign www.baku.org.uk from 1700 (GMT)

The Guardian: Mein Kampf sales soar in Turkey

Mein Kampf, the book Hitler wrote in prison before he rose to power in 1933, has become a bestseller in Turkey, provoking consternation.

The dreams of creating a master race are being snapped up by young Turks. Its publishers believe that more than 100,000 copies have been sold in the past two months.

Its sudden appeal has alarmed Turkey's Jewish community and is causing concern in the EU. A German diplomat said its success "might not give the right signals" to Europeans in advance of Turkey's opening accession talks in October.

"Obviously we're very concerned," Ivo Molinas, one of Turkey's 25,000 Jews, said in Istanbul. "This is a democratic country and the book can't be banned, but it would be good if the Turkish government openly said they don't like it being sold. Unfortunately, there has been no such approach."

Although Jews have been assured by booksellers and the publishers that their motives are "purely commercial and not ideological", Jewish officials say the book's popularity has coincided with a wave of anti-semitic articles in the press.

Mr Molinas, a columnist in the weekly Shalom, said: "There has been a big increase in articles attacking us in the fundamentalist and national ist press, because of what is happening in the Middle East, the Israeli-Palestinian problem and the war in Iraq.

"That has affected readers, and I think boosted sales of Mein Kampf." Analysts believe the book's popularity is related to a rise in nationalism and anti-US sentiment since the invasion of Iraq. A survey last month by the Metropoll Strategic and Social Studies Centre showed that half Turkey's 70 million people were convinced the country was surrounded by enemies.

Many Turks fear that joining the EU will expose their country to permissiveness and force them to give up treasured traditions. (The Guardian, Helena Smith in Athens, March 29, 2005)

Fifty percent of Turks feel surrounded by enemies

Fifty percent of Turks believe that Turkey is surrounded by enemy countries, and a significant portion of society perceives traditional ally the United States as an enemy, an opinion poll has revealed.

The survey, carried out by MetroPoll Strategic and Social Studies Center on Feb. 16-21 in 12 provinces, showed that 38.9 percent of Turks consider the United States to be an enemy. Fully 50.4 percent of those surveyed said they believed that Turkey was surrounded by enemies, while 30.7 percent disagreed.

The survey findings come amid fears of rising nationalism among the Turks, fed by deterioration of ties with the United States, particularly in connection with disagreements over Iraq, and concerns that the reform process for European Union membership is slowing down.

Despite the concerns, however, an overwhelming majority of Turks still look favorably at the EU membership process. Seventy-five percent of respondents said they had positive view of the EU and 75.9 percent said they would support Turkey's accession to the EU in the event of a referendum. This, however, contrasts with a widely held pessimism that Turkey will not be able to join the EU at the end of its accession talks. Some 45.9 percent said Turkey cannot join the union, while 38.9 percent said membership was feasible.

As far as the United States is concerned, however, more than half of those surveyed, 59.5 percent, said they had a negative view of the United States.

Relations between Turkey and the United States deteriorated after Turkey turned down a U.S. request to deploy combat troops on Turkish soil to open a northern front on Iraq.

The tension continued after the war in Iraq was over because of U.S. slowness to respond to Turkish calls for a crackdown on militants from the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) in northern Iraq and to prevent Iraqi Kurdish attempts to gain further political influence, which Turkey fears could culminate in the establishment of an independent Kurdish state.

The survey found that Turks still supported the decision not to allow the United States to open a northern front on Iraq from Turkish soil (54.3 percent), while 29.1 said the decision worked against Turkish interests.

A 57.9 percent majority believes the Jan. 30 elections in Iraq increased chances of the Iraqi Kurds having their own state.

But despite the support for rejection of military cooperation with the United States, the participants said that the government's overall policy on Iraq was not successful, a finding which apparently shows that Turks expect a more active government stance on Iraq. (Turkish Daily News, March 28, 2005)

NGO's resign from human rights board

Pir Sultan Abdal Culture Association President Kazžm Genç, Turkish Human Rights Foundation President Yavuz Önen, Turkish Human rights Institute President Nevzat Helvacž and Turkish Doctors' Union Deputy President Metin Bakkalcž announced on Thursday that they were resigning as Prime Ministry Human Rights Advisory Board members due to the government's insincerity concerning human rights.

Önen, speaking at a joint press conference, said the government had never asked for the board's recommendations while passing four comprehensive law packages, adding that their request for a meeting with Foreign Minister Abdullah Gül had remained unanswered.

He said 14 members of the board were dismissed before their term ended, adding that they condemned the discrepancy in the government's statements and actions. (Turkish Daily News, March 25, 2005)

L'armée et le gouvernement ont déclenché la terreur de drapeau turc

Les associations des droits de l'homme ont été indignées par les déclarations chauvinistes du gouvernement AKP et de l'état major de l'armée turque, concernant l'incident à Mersin du drapeau turc. Les présidents de l'Association des droits de l'homme (IHD) et de l'Association des peuples opprimés (Mazlum-Der) ont déclaré que les déclarations faites par le gouvernement et l'état major pourraient causer du tort à l'atmosphère de paix qui règne en Turquie depuis quelque temps.

D'autre part, après les différentes déclarations de l'état major et des responsables du gouvernement, plusieurs notes comportant des messages d'intimidation ainsi que des menaces ont été accrochés devant les bureaux du DEHAP à Bursa.

Sur les notes, on pouvait lire les menaces comme: "personne ne peut menacer ce pays", "vous allez mourir", "bientôt, nous allons détruire cet immeuble avec vous dedans", "maintenant votre crédit est épuisé" et "le 1er mai, votre sang coulera dans les rues".

Le président de l'IHD, Yusuf Alatas¸, dans une déclaration écrite, a fait savoir que cette année, les célébrations du Newroz se sont déroulées dans un climat de paix et de fraternité.

Alatas a déclaré que les incidents semblable à celui de Mersin  sont très rares et a ajouté: "les déclarations de l'état major et des responsables du gouvernement, sont très inquiétantes. Il faut absolument que chacun de nous, reste éloigné de tout propos qui pourrait causer du tort à la paix."

Le président de Mazlum-Der, Ayhan Bilgen, a également fait une déclaration écrite dans laquelle il critique le rôle des médias, des responsables d'association, des hommes politiques et des responsables du gouvernement qui ont joué un rôle de juge dans l'incident de Mersin.

Bilgen a dit: "les personnes qui font des déclarations relatifs à ce genre d'incident, doivent être très prudent pour ne pas provoquer des réactions de lynchage psychologique au sien de la société."

A Mersin, les deux enfants kurdes qui sont soupçonnés d'avoir jeté par terre le drapeau turc, ont été arrêtés le jeudi matin dans la cour de l'école puis ont été emmenés par une équipe de la section criminelle anti-terroriste, dans la maison d'arrêt des mineurs à Mezitli. Les enfants étaient en pleure au moment de l'arrestation.

Lors de l'arrestation des enfants, l'attention a été attirée sur le plus jeune C.S. qui était habillé en uniforme d'école.

La section du DEHAP, qui pense que cet événement n'est rien d'autre qu'une provocation, a envoyé une délégation sur les lieux.

Un membre du comité d'organisation du Newroz de Mersin, Nebî Sahîn, a déclaré qu'un homme âgé entre 25 et 30 ans, après avoir fait le signe des loups gris (parti ultra-nationaliste turc), avait jeté le drapeau au milieu de la foule qui se dispersait.

L'AFP rapporte qu'une vaste démonstration de patriotisme règne derniers jours à travers la Turquie à renforts de drapeaux turcs.

"La Turquie est en émoi depuis qu'un groupe d'adolescents kurdes tentèrent dimanche de brûler le drapeau devant les caméras à Mersin (sud) lors des célébrations du Newroz, le Nouvel An Kurde.

"La presse et les autorités ont crié au scandale et à la provocation en dépit du jeune âge des suspects.

"Les Kurdes de Turquie, une communauté d'une dizaine de millions de personnes, profitent de cette fête qui annonce l'arrivée du printemps, le 21 mars, pour réclamer des droits accrus.Des dizaines de milliers de personnes ont participé aux festivités cette année. Des banderoles ont été déployées en faveur du PKK et des slogans scandés en faveur de son chef Abdullah Ocalan, emprisonné à vie.

"Aspirations pro-européennes oblige, pour la première fois, la police n'est pratiquement pas intervenue contre les manifestants qui ont ouvertement défié l'unité du pays.

"La puissante armée turque, qui a combattu entre 1984 et 1999 contre les rebelles du PKK --dans des affrontements qui ont fait plus de 36.500 morts-- a dénoncé l'outrage dans un communiqué au ton très fort, parlant d'une 'trahison'.

"Une ferveur de patriotisme a embrasé le pays et l'emblème national est aujourd'hui omniprésent.

"Des milliers de drapeaux ont été gratuitement distribués dans les rues et les chaînes de télévision ont placé l'emblème en vignette au coin des écrans. Balcons, terrasses, autobus municipaux, taxis, banques, commerces sont ornés du symbole national.

"Le grand bazar historique d'Istanbul, haut lieu touristique, n'a pas été épargné.

"Une loi stricte existe sur le respect du drapeau et tout contrevenant est passible d'une amende ou d'une peine de prison. Il ne peut être placé dans un endroit où les gens s'assoient ou marchent dessus. Personne ne peut l'insulter, le brûler, le déchirer ou le jeter à terre.

"Certains journaux ont lancé des appels à la retenue à la population pour empêcher d'éventuels incidents entre Turcs et Kurdes, mais les sentiments nationalistes sont à fleur de peau.

"Des analystes s'inquiètent de cette situation dans un pays qui doit amorcer le 3 octobre prochain des négociations d'adhésion avec l'Union européenne.

"'Il y a un sentiment qui dit +y'en a marre+ parmi la population qui définit son identité nationale comme turque' au sujet des visées indépendentistes des kurdes, estime une éditorialiste du journal Radikal. Elle affirme qu'un "racisme" anti-kurde est en recrudescence en Turquie et qu'il faut désormais en parler pour pouvoir y remédier." (Info-Turk, AFP, 24 mars 2004)

Droits de l'Homme: progrès insuffisants de la Turquie (IHD)

Les violations des droits de l'Homme ont diminué en Turquie en 2004 mais restent à un "niveau inacceptable" en comparaison avec les normes européennes, a affirmé vendredi la principale organisation turque de défense des droits de l'Homme.

"On peut parler d'une amélioration générale quand on compare les données de 2004 en matière de droits de l'Homme à celles de 2003", a déclaré le président de l'Association des droits de l'Homme (IHD) Yusuf Alatas, lors d'une conférence de presse présentant le rapport annuel rédigé par l'association.

"Mais si nous examinons les chiffres sans les comparer aux années précédentes, la situation n'est pas encourageante du tout", a-t-il ajouté. "Les violations des droits de l'Homme sont encore à un niveau inacceptable et loin des normes de l'Union européenne".

Un résumé du rapport de l'IHD fait état de 843 plaintes pour torture et mauvais traitements transmises à l'association en 2004, contre 1.202 l'année précédente.

M. Alatas a estimé que ce chiffre démontrait l'échec de la politique de "tolérance zéro" affichée par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan à l'encontre de la torture.

Le rapport mentionne également que neuf publications ont été saisies ou interdites en 2004, contre 285 en 2003, et que le nombre d'organisations non-gouvernementales fermées sur ordre des autorités est passé de 47 à 13 durant la même période.

Le ministère public a lancé en 2004 des poursuites contre 467 personnes pour des motifs relevant du délit d'opinion alors que 1.706 personnes avaient été poursuivies en 2003, poursuit l'IHD.

L'association révèle par ailleurs une augmentation du nombre de personnes ayant trouvé la mort lors d'affrontements armés.

Le bilan passe ainsi de 104 à 240 morts -des chiffres qui semblent refléter la reprise des affrontements entre forces de sécurité et rebelles kurdes dans le sud-est anatolien après l'annonce en juin par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel) de la fin d'un cessez-le-feu unilatéral.

L'UE a donné en décembre 2004 son feu vert au lancement dès octobre de négociations d'adhésion avec Ankara, mais a recommandé à la Turquie de traduire dans la pratique ses engagements en faveur d'une amélioration de la situation des droits de l'Homme et de la démocratie. (AFP, 18 mars 2005)

Detailed balance-sheet of the State terror in 2004 in Turkey

RIGHT TO LIFE

Extrajudicial Executions: 42 deaths, 36 injured
Deaths/Injuries in Prisons: 32

Suicides:  11 deaths and 1 injured
Death due to hunger strikes: 1
People who burned themselves:  6 deaths and 1 injured
People murdered or injured by other prisoners  5 death and 9 injured
Deaths due to a lack of treatment  9
Deaths in Police Custody: 5
Attacks by unidentified assailants: 47 deaths, 76 injured
Suspiciously disappeared:  14
Deaths and Injuries in armed conflicts:  240 deaths, 104 injured
Killed and injured by illegal organizations: 14 deaths, 53 injured
Deaths because of official negligence or error: 27 deaths, 10 injured
Suicides of police and gendarmerie:  18 individuals
People Attacked (Civilian Conflicts): 28 deaths, 535 injured
University Students:   2 deaths, 36 injured
Members and executives of political parties:  22 deaths, 377 iunjured
Teachers:  2 deaths and 13 injured
Local Executives:  1 death, 10 injured
Others:  1 death, 68 injured
Explosion of Landmines and Unidentified Ordinances: 59 deaths, 139 injured
Asylum seekers and migrants:  37 deaths, 52 injured

VIOLENCE AGAINST WOMEN AND CHILDREN

Women and Children Suicides:  97
Women and Children Suicide Attempts:  49
Honor Killings :  43 deaths, 3 injured
Violence in Families:  82 deaths, 50 injured
Violence Against Women:  57 deaths, 50 injured
Violence and assaults against children:  42 deaths, 52 injured

TORTURE AND ILL TREATMENT

Torture and  Ill, Inhuman or degrading treatments or punishments: 843 cases
Torture and ill treatment under police custody:  526
Torture and ill treatments by village guards: 11
Ill treatment and torture outside of the official detention premises: 249
Torture in prisons: 57
Threatened and forced to be reporter: 197
Injured and beaten by security forces during social demonstrations: 213

FREEDOM AND SECURITY OF INDIVIDUALS

Turkish citizens taken under detention: 6391
Asylum seekers and migrants taken under detention: 3320
Turkish citizens arrested: 774

FREEDOM OF THOUGHT AND EXPRESSION

Banned cultural activities, theatre, concerts: 31
Banned and Confiscated Books: 4
Banned and Confiscated Journals and reviews: 5
Closed newspapers and journals: 5
Raided newspapers, publishing houses, associations: 20
Televisions and radio channels suspended from broadcasting: 12
TV and radio programmes suspended: 24
Warnings given for radio and television channels: 390
Decisions to launch legal procedures against TV and radios: 78
Investigations Launched against people who expressed their thoughts: 76 for 2488 persons
Trials Launched against people as they expressed their thoughts: 78 for 467 persons
Concluded Trials:  In 72 resulted trialsi, 104 individuals acquitted. 693 individuals were sentenced to 30 years 9 months imprisonment and fines totaling to 784 billion 757 million 402 thousand Turkish Liras.

FREEDOM OF ASSOCIATION AND MEETING

Meetings and demonstrations raided or restricted: 124
Activities Banned: 8
Investigations Launched: 36 against 1181 individuals
Trials Launched: 27 against 1195
Resulted Trials: 25 trials were resulted, 135 individuals acquitted.134 individuals were sentenced to 159 year 8 months imprisonment and fines of 8 billions 840 millions Turkish Liras.

FREEDOM TO ORGANIZE

Raided  Organizations: 15
Legal proceedings: 8 against 41 persons
Trials launched: 5 against 18 persons
Legal proceeddings for party or association closures: 23

SOCIAL AND ECONOMIC RIGHTS

Dismissals because of political and economic reasons: 13.931
Exiled people: 580
Deaths at work accidents: 181
Injuries  ay work accidents: 771

La CEDH condamne la Turquie pour la mort d'un suspect lors d'une fusillade

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné jeudi la Turquie pour le décès d'un homme, placé en garde à vue et tué dans une fusillade lors d'une opération de police en 1996.

La Cour a estimé que la Turquie avait violé les articles 2 (droit à la vie) et 13 (droit à un recours effectif) de la Convention européenne des droits de l'homme, et alloué au requérant, le frère du suspect décédé, 15.000 euros pour dommage moral.

Semsettin Gezici, avait été interpellé le 12 août 1996 par les forces de l'ordre et placé en garde à vue, a rappelé la Cour dans son arrêt.

A la suite de ses déclarations, une opération de police à laquelle ce dernier assista, fut menée le 19 août au domicile d'un membre présumé de l'organisation séparatiste kurde PKK.

Une fusillade éclata au cours de laquelle Semsettin Gezici et le membre présumé du PKK furent tués.

"Les autorités ont le devoir de protéger les personnes en garde à vue, qui de ce fait sont en situation de vulnérabilité", a souligné la Cour européenne.

"Or, en mettant l'intéressé en présence de la personne qu'il avait dénoncée et sachant qu'elle était en possession d'une arme de guerre, les autorités ont créé une situation potentiellement dangereuse et soumis le frère du requérant à un risque extrême injustifié", a-t-elle poursuivi.

 La Cour a également estimé que "la Turquie a manqué à son obligation de mener une enquête adéquate et effective sur les circonstances de la mort du frère du requérant".

Elle a toutefois rejeté les allégations selon lesquelles ce dernier aurait été "victime d'une exécution extrajudiciaire après avoir été torturé par les forces de l'ordre alors qu'il se trouvait en garde à vue", comme son frère le soutenait.

Par ailleurs, dans une autre affaire, la CEDH a également condamné jeudi la Turquie pour "ne pas avoir mené une enquête adéquate et effective sur les circonstances" de la disparition d'un homme, qui, selon son épouse, n'est jamais rentré d'un voyage en avril 1996.

Elle a estimé qu'"il y a eu violation procédurale que l'article 2 impose à l'Etat" et alloué 10.000 euros à cette femme, Talat Türkoglu.

La Cour a en revanche jugé qu'"il n'y avait pas de preuves suffisantes pour conclure", comme celle-ci l'affirme, que son mari - traduit en justice à plusieurs reprises avant sa disparition pour des infractions politiques - ait été tué par des agents de l'Etat ou avec leur complicité. (AFP, 17 mars 2004)

Young Turks' sudden interest in Hitler's Mein Kampf!

Mein Kampf is becoming the book of the month at the D&R bookshop at the Migros shopping center in downtown Ankara. Adolf Hitler's infamous work is selling so fast it has entered the bestseller lists. Rukan Binerbay, store manager, says he has sold at least 1,000 copies in the past few weeks.

At the Remzi bookstore in the rival Armada shopping center, the book has sold out. Manager Emre Demirok says it has been the third highest seller in the past month.

Sales took off after a new edition was published at 5.90 liras a copy ($4.90, €3.50, £2.40).

But who is buying it? "Students, mainly. Young men. Turkish people love this kind of stuff," says Mr. Binerbay.

Perhaps they do, but booksellers and academics are puzzled by the sudden popularity of Mein Kampf (in Turkish, Kavgam). In a country with neither a deep reading culture nor a history of anti-Semitism, but which does have a taste for conspiracy theories, the phenomenon is sparking debate and controversy.

The sudden success of the Nazi tract has alarmed Turkey's small Jewish community. While diplomats say it does not necessarily reflect an awakening of anti-Semitism, Silvio Ovadyo, a spokesman for Istanbul's Jewish community, says its new popularity may reflect the anti-Semitism that features regularly in the extremist wing of Turkey's press. "This is an anti-Semitic book and, yes, we are concerned about it," he says.

There is also concern in Germany. The government of Bavaria, which controls the copyright, goes to great lengths to suppress publication of Mein Kampf around the world. "The availability and rising popularity of this book in Turkey are matters of serious concern for us," says an official at the German embassy in Ankara. The issue looks set to become a thorn in German-Turkish relations.

Ali Carkoglu, a political scientist at Sabanci University, cautions that books can easily become bestsellers in Turkey with relatively low sales. Akin Dirik, an official at the Turkish publishers' union, adds that the publishing industry cannot supply accurate sales figures. Some estimate, however, that more than 100,000 copies of the book are in Turkish are in print.

And it has clearly found an audience.

Tayfun Atay, an academic at Ankara University, says the book has long enjoyed a "covert popularity among hard-line Turkish nationalists". But new readers may be motivated more by curiosity than by any attraction to Hitler's anti-Semitism and fanaticism. "They may be curious about Hitler not because he is a hero but because he is an anti-hero," he suggests.

Mein Kampf's popularity also coincides with the success of Turkey's current runaway bestseller, a novel called Metal Storm.

This depicts a US invasion of Turkey, and has tapped in to anti-American feeling sparked by the Iraq war. US and Turkish officials are currently engaged in a terse transatlantic exchange about how deeply this feeling runs.

There is no doubt, too, some commentators say, that Turkey currently feels vulnerable. Even though the country opens accession talks with the European Union later this year, Dogu Ergil, who runs a think-tank called the Center for the Research of Societal Problems, says many Turks "know in their hearts" that many Europeans do not want them.

"This is a moment of convergence of these feelings which has turned into a social phenomenon," Mr. Ergil says, referring to Turks' reading habits. Mein Kampf readers "are searching for motivation, and here it is, albeit in perverted form. The book is nonsense, and so is the fear." (AZG Armenian Daily, Vincent Boland, March 16, 2005)

Justice Minister: "57,930 prisoners in Turkey of whom 4,519 political"

In reply to a written question at the National Assembly, Justice Minister Cemil Cicek announced that there were 57,930 prisoners in Turkey at the end of 2004. 4,519 out of these prisoners are detained or condemned for political reasons under the pretext of "crimes against the Turkish State".

The minister also said that the number of the prisoners aged betwween 11 to 15 is 299.
 

The number of the prisons in Turkey rises to 417. (AA, March 12, 2005)

"La police turque est en même temps procureur, juge et exécutante!"

Communiqué de presse du Front pour les Droits et les Libertés(HOC):

Sur demande du Parlement européen, la préfecture de police d'Istanbul vient d'envoyer une note informative au ministère des affaires étrangères concernant la terreur que leurs agents ont semé à Saraçhane-Beyazit lors de la manifestation commémorant la journée internationale de la femme travailleuse.

Dans cette note informative, la police a décrit la Commission des femmes de la section stanbouliote de l'association pour les droits et les libertés (Temel Haklar) et le Front pour les Droits et les Libertés (HÖC) ainsi que diverses associations et revues légales, de "groupes agissant en parallèle aux organisations clandestines".
Or, il n'y a aucune décision de justice qui décrit ces associations ainsi.

Mais la police ne voit aucun inconvénient à remplacer les magistrats.

C'est ainsi depuis des années. En effet, voici des années que la police taxe des insititutions légales d' "antennes d'organisations illégales" et de "terroristes" ceux qui luttent pour les droits et les libertés. La police mène régulièrement des razzias dans leurs locaux et n'hésite pas à exécuter leurs membres en pleine rue.
Et le plus grave, c'est que dans bien des cas, pas un seul organe judiciaire, pas un seul média bourgeois n'a réagi aux "verdicts" de la police.

Les tribunaux distribuent des condamnations à tours de bras, à partir des rapports de police et les médias leurs sont subordonnés.

D'après la police, sont "terroristes", tous ceux qui ne raisonnent pas comme elle.

Voici une preuve de plus que notre pays est dominé par un Etat policier qui terrorise et persécute les progressistes, démocrates et révolutionnaires sous le couvert de la lutte contre le terrorisme.

La note informative de la Préfecture de police d'Istanbul n'est pas anodine. Elle donne une idée sur le caractère policier de l'Etat.

La police se voit au-dessus des lois et du pouvoir judiciaire.
Nous appelons tout le monde et surtout les juristes, les insitutions juridiques et la presse, a réagir contre la terreur policière. (www.haklar-ozgurlukler-cephesi.org, 12 mars 2005)

Mazlum-Der presents last violations statistics in Turkey

The Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples (Mazlum-Der) yesterday issued a human rights report summarizing human rights violations reported during the first two months of this year, reported the Anatolia news agency.

The report states that 75 people had been killed during the first two months of 2005, in violation of the right to life. The deaths noted in the report were mostly classified as murders, extra-judicial executions and torture.

Speaking at a press conference held at the associations' headquarters, Chairperson Ayhan Bilgen said the findings of the report were prepared based on the work of the association's Commission of Monitoring Human Rights Violations and from information gathered from the press.

According to the report, in addition to other violations, the state has banned three broadcasting reports and has exercised restrictions on media institutions five times over the first two months. The report also gives statistics indicating violations of various human rights including, the right to work in a favorable environment, the right to belief and the right to be treated equally.

Speaking on the Women's Day incidents, "The ideology or goal of the protesters in any particular case, should not affect the attitude of the security forces," said Bilgen, adding, "Security forces are in charge of protecting demonstrators and protecting the environment from any damage that could come from protesters. They should not go beyond their authority and try to punish protesters on the street."

Bilgen also said that the problem is one of Turkey's own problems. "It should not only be considered with respect to Turkey's harmonization process with the European Union."

Referring to Russian forces' killing of Chechen rebel leader Aslan Maskhadov, Bilgen said he sent a letter to Russian President Vladimir Putin demanding him to let Maskhadov's family bury his remains in peace. (Turkish Daily News, March 12, 2005)

Critical Report By IHD: In 2 Months 2855 Rights Violations Occurred

The Human Rights Association (IHD) Diyarbakir Branch Office has issued its  monthly reports for January and February 2005. In these reports the IHD states that there were 2855 rights violations in this period.

According to the reports, 126 torture and mistreatment violations were registered; in these two months 1886 investigations were opened and 64 people were arrested. In armed conflict 7 were killed, while 5 people lost their lives in extra-judicial and summary killings, 6 were wounded, and 12 women were subjected to violence.

IHD Vice-President Lawyer Reyhan Yalcindag stated that everyone anticipated that there would be positive steps taken in terms of human rights following the 17 December agreement to open European Union negotiations; in reality, however, after this date developments appear to be not so good.

In the last two months the most serious rights' violations occurred during armed conflict, followed by the right to demonstrate, freedom of speech, torture and violence against women.

The IHD statement states that the Justice and Development Party (AKP) government relaxed control after 17 December and it appears that all the violations were committed after that date. The statement continued with the following:

"There were especially perplexing hard interventions against people using their right to meeting and protest, the most clear evidence of which are violations against the right to life, arbitrary custodies and arrests after demonstrations. The most dramatic example of this is the killing of Umit Gonultas in Mersin just because he was using his right to demonstrate. In our region in the last 2 months 80 people were taken into custody and 109 people were injured during demonstrations. There were investigations opened against 1886 people for expressing their thoughts! All these developments in respect of human rights show us once again that the state has not changed its autocratic and oppressive character."

"There is a measure of democracy and human rights but these are limited by how much the state allows. Demands beyond this limit are treated by the government as anti-state and deserving of destruction. Despite the directives and seminars held by the Interior Ministry with the purpose of educating the police, forces who disperse demonstrators pursue people trying to run away for hundreds of metres and once they catch them they are beaten with rafters and truncheons. This work is  carried out even by police officers in senior positions who are  leading their forces. However, there are no administrative investigations opened against any security officer practising these violations."

The IHD statement said that the intolerance shown against Kurdish citizens wanting to use their right to demonstrate and their fundamental rights reached alarming levels in the last 2 months; most of the harsher violations have occurred in the East and Southeast Anatolia Region. The statement contains the following statement:

" The government shows serious contradictions between what it says and what it practices. The serious violations in our region cast a shadow over the positive steps being taken. For this reason we request that the government establish a special committee to monitor violations in this region. It should work in close dialogue with human rights organisations."

Violations are as follows:

In January:

Death in Combat: 7 dead - 6 wounded,
Extra-judicial Killings, Attacks, Summary Killings: 5 dead
Number of Detentions: 29
Claims of Torture and Ill-treatment: 6
Missing Persons Claims: 3
Arrests: 20
Expulsion from Work: 165
Administrative Investigations and fines in working environment:  36
Investigations and Fines against freedom of thought and speech: 1868
Requests to dispatch to prison: 4
Violence against Women: 9
Right to Health: 14
Suicide: 4
Total Number of Violations: 2186
There were a total of 59 applications sent to the IHD Diyarbakir Branch Office in January.

In February:

Taken into custody: 97
Violence during Social Events: 102
Torture and Ill-Treatment: 120,
a) By Officials of Gendarmerie: 44,
b) By Officials of Security Forces: 74
c) By GKK: 2
Arrests: 44
Administrative Investigations and fines in working environment: 11
Investigations and Fines against freedom of thought and speech: 18
Requests to dispatch to prison: 3
Violence against Women: 3
Suicides: 2
Total Number of Violations: 669

There were a total of 249 applications sent to the IHD Diyarbakir Branch Office in February. The number of violations of rights in January and February is 2855. There were 308 applications made just to the IHD Branch Office in Diyarbakir. (IHD Diyarbakir Branch, March 8, 2005)
 

Le parlement européen condamne les brutalités de la police turque

Le Président du Parlement européen Josep Borrell a tenu "à condamner de la manière la plus forte la répression dont ont été victimes les femmes qui célébraient par anticipation la journée internationale des femmes du 8 mars.

Les images des violences commises par la police anti-émeutes et les arrestations qui ont été opérées m'amènent à rappeler le plus fermement possible aux autorités turques les engagements qui ont été les leurs lors du Conseil européen de décembre 2004, qui a décidé de l'ouverture prochaine des négociations d'adhésion.

Les manifestantes réclamaient un droit qui leur est dû; l'égalité des droits homme/femme. Le gouvernement turc doit tout mettre en oeuvre pour sanctionner les auteurs de ces actes inqualifiables qui sont incompatibles avec les ambitions de la Turquie d'appartenir un jour à l'UE. La poursuite des réformes et le changement des mentalités doivent demeurer une priorité absolue."

D'autre part, le Parlement européen, réuni le 10 mars 2005 à Strasbourg, a adopté une résolution sur le suivi du programme d'action de la quatrième conférence mondiale sur les femmes (Pékin + 10). Dans cette résolution, "vu les incidents graves qui se sont produits le 6 mars 2005 à Istanbul lors d'une manifestation liée à la Journée internationale de la femme," le Parlement européen a  fermement condamné la brutalité de la police turqueet a invité la Commission européenne à lui présenter un rapport circonstancié sur les faits.(Communiqués de presse du PE, 8-10 mars 2005)

European Parliament Socialists today condemned Turkish police violence

European Parliament Socialists today condemned Turkish police violence against women demonstrating in Istanbul ahead of International Women's Day.

Said Martin Schulz, leader of the 202-strong Socialist Group:

"The use of batons and tear gas to break up a demonstration by women and young people is absolutely appalling.  We condemn this police violence categorically.

"The police behaviour demonstrates the gulf that exists between the official position that reforms are underway and the reality of life on the ground.

"I welcome the firm response of the Turkish authorities in voicing their determination to prevent such scenes from happening again. I urge them to press ahead with the reform process - and ensure the implementation of human rights reforms - so that there is no shadow over the opening of Turkey's talks with the EU on 3 October."

Group vice-president Jan Marinus Wiersma, who is responsible for policy on the wider Europe, echoed the sentiments.  "This incident demonstrates the need for strict monitoring of human rights and the rule of law to remain in place in the run-up to the opening of negotations and afterwards." (EP Socialists press release, March 7, 2005)

Droits de l'homme: l'UE demande à la Turquie de faire plus

La Turquie doit faire plus en matière de droits de l'homme, a estimé mercredi la présidence luxembourgeoise de l'Union européenne, estimant que la répression dimanche de la manifestation à Istanbul ne montrait pas "vraiment" le visage d'une "Turquie du 21ème siècle".

"La Turquie a fait beaucoup de progrès sur la question des droits de l'homme au cours des trois dernières années", a reconnu le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, dans un entretien à la radio allemande Deutschlandfunk dont le transcript a été rendu public à Bruxelles.

Mais "ce dimanche a montré que ce n'est pas assez dans un pays comme la Turquie en phase de transition pour la mise en place de lois contre la torture, pour les droits de l'homme, pour la liberté de culte etc", a-t-il ajouté.

"Pour moi, ce n'était pas vraiment une Turquie du 21è siècle, mais plutôt une Turquie où l'on voit tellement de brutalité", a encore poursuivi le ministre luxembourgeois.

Dimanche, des images diffusées par les chaînes de télévision ont montré la police anti-émeutes faisant usage de matraques et de gaz lacrymogènes contre des manifestantes rassemblées devant des locaux de la municipalité d'Istanbul à l'occasion de la journée internationale des femmes. (AFP, 9 mars 2005)

European Commission's reaction against Turkish police's brutality

This is a press release from the European Commission:

Statement by the EU Troika following incidents during a women's rights demonstration in Istanbul on 6 March 2005

Ahead of a Ministerial Meeting between the EU Troika and Turkey in Ankara on 7 March, the representatives of the European Union - Jean Asselborn, current President of the Council of the European Union, Olli Rehn, European Commissioner in charge of Enlargement and Denis MacShane, British Minister for Europe - issued the following joint statement:

"We were shocked by images of the police beating women and young people demonstrating in Istanbul in connection with International Women's Day. We condemn all violence, as demonstrations must be peaceful.

On the eve of a visit by the EU during which the rights of women will be an important issue, we are concerned to see such disproportionate force used against demonstrators.

We ask the Turkish authorities to carry out an investigation into this event to prevent similar incidents in the future." (EC press release, March 8, 2005)

AI Protest: Police brutality against peaceful demonstrators

Amnesty International is greatly concerned by the disproportionate use of force by police officers against individuals who had gathered peacefully in Istanbul on 6 March to celebrate Women's Day early. Police used truncheons and pepper gas to disperse some 500 people who had gathered in the Sarachane and Beyazit quarters of Istanbul, which resulted in 63 individuals being detained and at least three people being reportedly hospitalized.

The police had reportedly intervened on the basis that the demonstration had not been authorized. While images of the ill-treatment received wide press coverage internationally because of the European Union Ministerial Troika that began in Ankara today, such scenes are regularly broadcast in Turkey in which police appear to particularly target demonstrators from opposition groups for brutal treatment.

The government has made numerous changes to the Law on Meetings and Demonstrations in an attempt to address concerns regarding the policing of demonstrations. However, allegations of ill-treatment during demonstrations have very rarely resulted in prosecution of law enforcement officials, and sanctions have often been limited. On the other hand, those complaining of ill-treatment are themselves frequently prosecuted for resistance to public officials or for violating Law No. 2911 on Meetings and Demonstrations.

Amnesty International welcomes news that the government has opened an investigation into the incident but calls on the authorities to publish the full findings of the investigation, to ensure that perpetrators of human rights violations are brought to justice and to take further urgent steps to ensure that police officers conform to international standards on the right to freedom of assembly and on the use of force. (AI Index, 7 March 2005)

Rassemblement des femmes en Turquie réprimé, l'UE choquée

La police anti-émeutes turque a arrêté dimanche 63 manifestants qui participaient à un rassemblement pour marquer la journée internationale des femmes du 8 mars, selon les media turcs.

Les policiers ont ordonné aux quelque 150 manifestants, rassemblés devant les bureaux de la municipalité dans la partie européenne de la ville, de se disperser, affirmant que leur manifestation était illégale, mais ceux-ci ont refusé, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

Selon des images diffusées par la télévision NTV, les policiers ont utilisé des matraques et des gaz irritants contre les manifestants et ont traîné les personnes arrêtées dans des bus.

La police est intervenue pour disperser un second rassemblement d'environ 250 manifestants qui criaient des slogans dans le district de Beyazit, également dans la partie européenne d'Istanbul.

Les policiers ont fait usage de gaz irritants. Les manifestants se sont dispersés dans les rues environnantes. Les vitres d'un véhicule de police ont été brisées.

Les femmes font partie du paysage politique turc depuis 1934, quand elles ont obtenu le droit de vote sous le régime de Mustafa Kemal Ataturk, fondateur de la Turquie moderne.

En milieu urbain, de nombreuses femmes se sont émancipées. Mais la majorité des femmes turques restent soumises aux traditions patriarcales et les violences contre les femmes restent un problème important dans un pays qui a reçu le feu vert à l'ouverture de négociations d'adhésion à l'Union européenne.

Rassemblement réprimé par la police turque: l'UE "choquée"

L'Union européenne s'est déclarée lundi "choquée" par la dispersion menée par la force par la police anti-émeutes turque d'un rassemblement organisé dimanche à Istanbul à l'occasion de la journée internationale des femmes.

"Nous avons été choqués par les images de la police frappant des femmes et des jeunes gens manifestant à Istanbul à l'occasion de la journée internationale des femmes", a souligné la "troïka" européenne dans une déclaration.

"Nous condamnons toutes sortes de violences... et demandons aux autorités turques de mener une enquête sur cette affaire de façon à prévenir à l'avenir des incidents similaires", a ajouté le texte.

La déclaration de la "troïka" est signée par le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, dont le pays assure la présidence de l'Union, ainsi que par le commissaire européen pour l'Elargissement, Olli Rehn, et le ministre britannique pour les Affaires européennes, Denis MacShane.

Le Royaume-Uni succèdera au Luxembourg à la présidence de l'UE au second semestre de 2005.

Des images diffusées par les chaînes de télévision ont montré des éléments de la police anti-émeutes faisant usage de matraques et de gaz irritants à l'encontre de manifestants qui s'étaient rassemblés devant des locaux de la municipalité d'Istanbul. Soixante-trois manifestants ont été arrêtés, selon les médias turcs.

"Il est bien clair que la Commission ne pense pas que ce soit un comportement normal", a souligné lors d'un briefing de presse la porte-parole de la Commission européenne, Françoise Le Bail.

Rappelant que Olli Rehn était déjà en Turquie, la porte-parole a souligné que le commissaire européen avait "fait savoir" aux autorités d'Ankara "qu'il était important que la Turquie ne fasse pas de pause dans ses réformes".

Et le commissaire "a mis l'accent en particulier sur les réformes en matière de droits des femmes, en matière des droits des communautés religieuses non-musulmanes et de la liberté d'expression", a poursuivi Françoise Le Bail.

La dispersion musclée du rassemblement d'Istanbul survient au moment même où la "troïka" européenne conduit, lundi à Ankara, des entretiens avec les autorités turques sur l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE. Cette ouverture a été fixée au 3 octobre lors du sommet européen de décembre dernier. (AFP, 6-7 mars 2005)

US report says torture remains widespread in Turkey

The United States noted improvements in Turkey's human rights record over the past year but said problems remained in a number of areas, including widespread torture and ill-treatment by security forces.

"Members of the security forces continued to torture, beat, and otherwise abuse persons regularly, particularly in the southeast," an annual report on human right practices across the world said in its Turkey section. The report noted "a number of unlawful killings" by security forces particularly in southeastern Anatolia, one example of which is a November killing of Ahmet Kaymaz and his 12-year-old son in the southeastern city of Mardin's Kžzžltepe district, and complained of the continuing practice of arbitrary arrest and detention.

"Courts investigate many allegations of ill treatment and torture by security forces, however they rarely convicted or punished offenders. Administrative and bureaucratic barriers impeded prosecutions and contributed to the low number of torture convictions," the report said.

This year's report comes amid tension in Turkey-United States relations over Iraq, which pushed high anti-American sentiments in Turkey, something that sparked anti-Turkey comments in U.S. media in turn. At an official level, however, both sides reiterate commitment to cooperation and shared values that have kept the two countries' decades-old alliance.

Paula J. Dobriansky, Under Secretary of State for Global Affairs, said at a press conference in Washington while releasing the report that democracy could function in many Muslim countries similar to the way it functions in Turkey. But the way she referred to Turkey, together with Iraq and Afghanistan, raised eyebrows among the skeptical media audience in Ankara.

"If freedom and democracy work in Muslim nations like Indonesia, Turkey, Afghanistan and Iraq, why should they not be the norm in Iran, Libya, Syria and Saudi Arabia?" Dobriansky asked in Washington.

In Ankara, a senior U.S. official said this was not to say Turkey was lumped into the same category with Iraq and Afghanistan. "I would not say this is anyway equating or comparing the state of democracy in Iraq with that of Afghanistan or of Indonesia or of Turkey. It is very evident from differences among the four countries," the official said.

The U.S. official said the report used the word "widespread" to explain that torture was not "localized in one particular area but spread across Turkey." (Turkish Daily News, March 2, 2005)

La Turquie condamnée pour avoir puni de prison les propos d'une syndicaliste

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour violation de la liberté d'expression à la suite de l'emprisonnement en 1997 d'une enseignante syndicaliste de 40 ans qui avait prononcé un discours critique à l'égard du ministre de la Justice.

La Cour a alloué à la requérante, institutrice et membre du syndicat des travailleurs de l'enseignement et de la science, 4.000 euros pour dommage moral, 4.000 euros pour dommage matériel et 1.500 euros pour frais et dépens.

Elle a jugé sa condamnation à un an d'emprisonnnement "disproportionnée aux bus visés" et dès lors "non nécessaire dans une société démocratique".

Le discours de la syndicaliste, sur "la démocratie et les droits syndicaux", présentait "certains passages particulièrement acerbes" qui brossaient "un tableau des plus négatifs de la personnalité du ministre de la Justice", a noté la Cour, tout en relevant qu'il ne s'agissait "pas d'un discours de haine" exhortant à la violence. (AFP, 1er mars 2005)

TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

March 30, 2005

Stop WarningŠ On 29 March Van Heavy Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against the non-commissioned officers Atalay Boylu and Halil Karakas, privates Müslüm Demir and Halil Kül in connection with the killing of Yücel Solmaz, who was a civil servant on charge at a clinic in Van. Demir testified to the effect that the car kept going despite the "stop warning". He said: "Upon this I randomly fired once. Later I learned that a person died". The hearing was adjourned to 28 April. (Özgür Gündem)

Torture in DetentionŠ The students who were detained during the press statement staged on 25 March to protest the dismissal of 14 students from Istanbul University announced that they were tortured. Student Aygün Kumru stated the followings after he was released: "They detained us in accordance with the expectations of the EU. While they were detaining us silently before the eyes of the press they tortured our friends inside. They harassed our female friends." (Özgür Gündem)

Juvenile ThreatenedŠ T.U. (16), student of Bingöl Lyceum, made an official complaint on the allegations that police officers forced him to be an informer, continuously followed and disturbed him. T.U announced at the HRA Bingöl branch that he was detained by three civilian dressed police officers while he was going home on 23 March and taken to Düzagaç Police Station. He told that he was asked to be an informer: "They told that a journal with the name Asmin would be published in Bingöl by a group of people including me. They wanted me to inform them about the works conducted for the journal, what were done by Egitim-Sen and Bin-Dep-Der and what were spoken. They told they would pay me YTL 150-200 per month, pay for the private courses, help me to enter a university and help at the university". T.U. told that he took YTL 20 from the police officers on the grounds that he was afraid and he was released one hour later. He also announced that he met the police officers on 24 March once. (Özgür Gündem)

Demonstrators on TrialŠ A case was launched against the members of organizing committee of the festivity organized in connection with "1 September World Peace Day" on 5 September 2004 in Zeytinburnu district of Istanbul. The indictment wants the defendants Hürriyet Sener (former chairwoman of HRA Istanbul branch), Sah Ismail Karagöz, Engin Yasar, Yildiz Aktas, Lawyer Oya Ersoy Ataman, Hasan Toprak, Hüseyin Bektas and Çetin Ova to be sentenced for violating the Law on Meetings and Demonstrations. The case would commence on 28 April at Istanbul Penal Court of First Instance No 1. (TIHV)

Demonstration HinderedŠ Police intervened a group who wanted to stage a press statement in Istanbul in order to protest the exaggerated reactions against the burning of Turkish flag during the Newroz celebration in Mersin. On 29 March members of Rights and Freedoms Front gathered on 29 March on Taksim Square objected the police who wanted them to stage their action nearby the tram stop on Istiklal Avenue. Upon this police dispersed the group by force and detained 24 persons including 7 women. (Radikal)

Susurluk CaseŠ On 29 March Istanbul Heavy Penal Court No 2 continued to hear the re-trial of former DYP MP Sedat Edip Bucak. The Court of Cassation had quashed the acquittal decision against him. In his summing up the case public prosecutor demanded the court to decide in the acquittal of Bucak. The hearing was adjourned to 27 May for awaiting the new Turkish Penal Code to come into force. (Cumhuriyet)

Clash and Attacks in the SoutheastŠ According to the announcement by HPG, more than 20 soldiers were allegedly killed during the clashes broke out during the operations conducted by the security forces on between 23 and 27 March on Cudi Mountain nearby Sirnak. G. Çam (17) and Zuhal Çam (19), who were detained on 20 March after the killing of two HPG militants during the clash nearby Çay village of Derik district (Mardin), were arrested. After Serif Yalçin was announced as one of the seven KADEK militants who were killed during the clash broke out in the region between Kurtalan district of Siirt and Besiri district of Batman in August 2003, Yalçin was buried in Tunceli by his family after he was identified. (Özgür Gündem)

March 29, 2005

Incident in Mersin... A molotov cocktail was thrown in the garden of a theological lyceum in Mersin on 28 March. Aydin H. was reportedly detained in connection with the incident. (Milliyet)

Mine and Bomb Explosions... Zafer Biroglu and Cahit Essiz were wounded when the bomb they found in the military zone on Ziyaret peak nearby Dicle district of Diyarbakir exploded. Zafer Biroglu lost 2 fingers and Cahit Essiz's face was wounded during explosion. Harun Kaygu (13) was wounded the howitzer he found exploded nearby Geneyik village of Gaziantep. The howitzer was allegedly left there by the troops from 5th Armoured Brigade after manoeuvres on 22-26 March. (Radikal-Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Umut Demirkol, who was detained on 25 March in Diyarbakir for tearing a paper flag into pieces, was reportedly arrested on 26 March. žn Istanbul 4 persons were detained for "being member of Kongre-Gel" and 10 persons on the allegation of "being member of radical Islamist organization Hizb-ut Tahrir". (Cumhuriyet-Radikal)

Attacks and Clashes in Southeast... The names of the HPG militants, who were killed during the clash on 26 March nearby Çay village in Derik district of Mardin, were disclosed as Nusret Bali and Abdullah Deniz. Kadriye Gürel (10) was shot at his head and seriously wounded during the clash. She was taken to Dicle University Research Hospital. Nusret Bali was allegedly the HPG militant who escaped during the incident on 21 November 2004 in Kiziltepe district of Mardin when Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz were killed. (Radikal-Özgür Gündem)

March 28, 2005

Torture in Izmir... The juveniles G.Ç., A.S., G.K., O.A., M.D., V.Y., E.Ö., R.S., O.S. and M.K., who were detained on 24 March after a quarrel between high school students in Menemen district of Izmir, were allegedly tortured in Menemen Police Station. According to the news appeared on daily Özgür Gündem G.Ç., A.S., G.K., O.A., M.D., V.Y., E.Ö., R.S. and O.S. were detained after quarrel and beaten by the police in custody. Upon detention of his friends M.K. wanted to set himself to fire in front of the station. M.K. was also detained and according to the news a police officer with first name Ramazan threatened M.K. by pointing a gun. (28 March, Özgür Gündem)

Newroz Celebrations... Public prosecutor in Diyarbakir launched a court case against 9 persons for violating the Law on Meetings and Demonstrations in connection with the Newroz celebrations in Diyarbakir on 21 March organised by DEHAP province organisation. An investigation against the organising committee and 5 Norwegians is still ongoing. 6 women incarcerated in Diyarbakir E-type Prison were given one month's ban on receiving visits for burning their old clothes to celebrate Newroz. The prisoners Ilknur Özden, Güzel Becerikli, Sohbet Yildiz, Yildiz Dündar, Gülümser Yuca and Güler Çelik asked for firewood to celebrate, but since their demand was rejected they burned clothes in the garden. M.F. (14), who was detained in connection with the burning of Turkish flag during Newroz celebrations in Mersin, was arrested on 25 March. Engin Gündüz (21), who was detained in Turgutreis town of Bodrum in Mugla for tearing a paper flag into pieces, was arrested on 25 March. Miraç Vayiç and Osman Bingöl, students at Gazi University, organised a press conference in the premises of IHD Ankara branch on 26 March and announced that they were beaten on 23 March by the rightists who organised a meeting under the title "Flag Demonstration". (25-27 March, Cumhuriyet-Evrensel-Radikal-Özgür Gündem)

The Umut (Hope) CaseŠ On 25 March Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against 8 persons who were charged with 22 actions, including the killings of journalist Ugur Mumcu, Dr. Bahriye Üçok, Prof. Dr. Muammer Aksoy and Prof. Dr. Ahmet Taner Kislali. The hearing was adjourned to 13 May. (26 March, Milliyet)

Demonstration Prevented... The police intervened a press announcement on 25 March in Beyoglu (Istanbul) organised by "Youth Federation" to protest in the dismissal of 14 students from Istanbul University. 13 persons were detained during the incidents; they were released same day. After their release they conducted hunger strike in Taksim Walking Park until 27 March. (26-27 March, Sabah)

Detentions and Arrests... Ferman Demir, Hasan Ekinci and Murat Aksu were detained in Istanbul on he allegations of "being member of Kongre-Gel". (26 March, Star)

Attacks and Clashes in Southeast... 2 HPG militants were killed during the clash on 26 March nearby Çay village of Derik district in Mardin. The name of one militant was disclosed as Abdullah Deniz. (27 March, Evrensel)

March 25, 2005

Lawyer Attacked.... Nedim Degirmenci, former Chairman of Progressive Lawyer Association (ÇHD) and former executive of Izmir Bar Association, was heavily beaten by rightists on 24 March. According to the Announcement by ÇHD Degirmenci was allegedly beaten by 10-15 persons with iron sticks on the grounds that he tearing a paper in shape of Turkish flag plastered on the window of a cafe. His chin and some of his tooth were broken during the incident and he was taken to hospital. (BIA)

Child Killed... IHD commission, who went to Düzce village of Nusaybin district in Mardin to investigate the killing of the child Selahattin Günbay on 19 March, was prevented by gendarmerie. Mihdi Perinçek, member of IHD executive board, announced that IHD Chair for Mardin branch Hüseyin Cangir, members of Social Democrat Party in Germany and DEHAP who wanted to see the relatives of Günbay and the eyewitnesses in Dirçomer village, were prevented without any reason. (BIA)

Newroz Celebrations... E.B. (18) and F.B., M.A.A., S.T. who are under 18 years were detained in connection with the burning of Turkish flag during Newroz celebrations in Mersin. The children V.S. and C.S. were previously detained for the same reason. 6 children were arrested afterwards. R.T. (15), who was detained on 22 March, was released to be tried without remand. Aytaç Ayhan, Hasret Tusun, Burhan Aytaç, Behçet Güngör, Sinan Sümer, Dilek Karahan, Hatice Özüç and Nihat Firat, who were detained in connection with the Newroz celebrations in Ankara, were arrested on 24 March. (Milliyet)

Attack against DEHAP Premises... A group of rightists attacked DEHAP premises in Üsküdar district of Istanbul on 22 March. According to the announcement by DEHAP a group of persons who attended the meeting organised in connection with the burning of Turkish flag during Newroz celebrations in Mersin got into the DEHAP premises, damaged the furniture and broke the windows. The attacker allegedly went to MHP district organisation after the incident. The windows of the DEHAP premises in Eskisehir were broken on the same day. (Özgür Gündem)

Incident at the UniversityŠ On 24 March a quarrel broke out between the rightist students and the students who are the supporters of TKP at Marmara University. Four students were wounded during the incident. (Sabah)

Detentions and Arrests... The writer Necmiye Alpay was detained on the in Diyarbakir where she went for a conference under the title "Cultural Diverity, Lingual Diversity" co-organized by Pen and Kurdish Pen. He was detained on 24 March at 5am in the hotel she was spending the night on the allegations that there was an arrest warrant against her. She was released at 10am on the grounds that there was a mistake since the old criminal records were not erased. (Radikal)

Clashes and Attacks in the Southeast... According to an announcement by HPG one officer and 7 privates were killed on 22 March during a clash on Cudi Mountain nearby Sirnak. (Özgür Gündem)

March 24, 2005

Extra-Judicial ExecutionŠ On 22 March Hakkari Heavy Penal Court continued to hear the case against the non-commissioned officer Murat Sener in connection with the killing of Fevzi Can nearby Örencik hamlet in Ortaklar village in Semdinli district of Hakkari on 30 November 2004. The court refused the demand of the lawyers acting as sub-plaintiff for the investigation of the place of incident and Can's clothes by the Forensic Institute. The hearing was adjourned to 10 May. (Özgür Gündem)

Torture TrialŠ On 22 March Istanbul Heavy Penal Court No 5 started to hear the case against 2 police officers launched on charges of torturing Sezai Karakus, who had been detained on the allegations of "being member of Kongra-Gel" on 28 September 2004 and had committed suicide on 22 November 2004 in Tekirdag F-type Prison. Selim Okçuoglu, lawyer of Sezai Karakus stressed the fact that the defendants did not attend the hearing and demanded the defendants to be taken to the next hearing by police. The court decided to write a letter to Istanbul Security Directorate for bringing the defendants to the hearing. (Özgür Gündem)

Killing of JuvenileŠ The village guard Ahmet Dinç, villagers Abdurrahim Dinç and Hasan Dinç were arrested on 22 March in connection with the killing of the juvenile Selahattin Günbay on 19 March in Düzce village Nusaybin distrcit (Mardin). (Özgür Gündem)

Journalist Beaten... Ümit Kiliç, Ardahan correspondent of Dogan News Agency, was heavily beaten by Ufuk Çimsit, Bülent Karaçay and Nemli Çimsit, headman of Akçakale, on 22 March. Kiliç was sent to Kars State Hospital after the diagnosis celebral hemorrage. Kiliç's left arm is reportedly broken. Ümit Kiliç announced that he might have attacked in connection with his news about illegality in distributing aids to farmers and the photo he took while Çildir Security Director Arif Senal was hunting although hunting was banned. (Milliyet)

Newroz CelebrationsŠ Two persons who were detained on the allegations that they carried the poster of Abdullah Öcalan during Newroz celebration in Ankara were arrested on 22 March. 31 persons in Diyarbakir, 28 persons in Istanbul, 26 persons in Izmir, 6 persons in Eskisehir, 3 persons in Konya were detained. A clash broke out between the police and the demonstrators during the Newroz celebration in Kadifekale quarter of Izmir on 21 March. Three police cars and a vehicle of a local TV channel were damaged. 18 of the 23 persons who were detained on 20 March during the Newroz celebrations in Mersin were arrested on 22 March. Meanwhile the juveniles V.S. and C.S. who allegedly burned the Turkish flag during the celebrations were detained on 23 March. Demonstrations were organized in various cities mostly by followers of MHP and members of Idealists' Unions in connection with this incident. Member of Newroz Organization Committee in Mersin Nebi Sahin told the followings in connection with the incident: "I started to walk to home after signing the minutes certifying that the demonstration passed without incident. I saw a group was marching. A person aged around 25-30 having a flag went towards the group. The group and this person started to quarrel and the flag fell down. One of the children took the flag and threw it to the ground." (Cumhuriyet-Özgür Gündem)

Armed Attack in HazroŠ After the incidents broke out on 21 March in Hazro district of Diyarbakir, three more houses belonging to the relatives of Hamit Ergin, mayor of Hazro, were allegedly set on fire. On 23 March Hazro Peace Penal Court issued arrest warrants against Hamit Ergin and Azad Ergin. Azad and Hamit Ergin were reportedly put in the convict wards in the hospital. Azad Ergin was reportedly arrested on the allegations of "killing Mehmet Karakas" and Hamir Ergin was arrested for "inciting his brother to kill". Ergin's lawyer Fuat Cosacak announced that they would object the decision of arrest on the grounds that it was issued before testifying. (Özgür Gündem)

Refugees DiedŠ On 22 March a boat carrying refugees from Ayvalik district of Balikesir to Lesbos island of Greece sank. Two Mauritanian citizens died, eight Iranian citizens and a Mauritanian citizen were saved. (Hürriyet)

Clashes and Attacks in the SoutheastŠ According to the announcement of HPG a soldier was reportedly killed during the clash broke out in the area between Aricak district of Elazig and Dicle district of Diyarbakir on 20 March. (Özgür Gündem)

March 22, 2005

Killed VillagersŠ Parliamentary Human Rights Commission announced the report prepared in connection with the killing of the villagers Kenan Çubukçu and Olcay Bayrak, and wounding of Selahattin Çubukçu and Ismail Sari on 17 September 2004 nearby Elmaçukur village of Siran district (Gümüshane). The report prepared by AKP MP for Diyarbakir Cavit Torun and CHP MP for Diyarbakir Mesut Deger includes the following findings: "PKK has never organized a terrorist action in the region and nobody has have a relation with the organization. The news saying that 'there will be terrorist actions in the region' is not true. The incident was shown as if happened at 22.30 although it happened around at 20.00-20.30 in the evening. 40 minutes later than the operation they opened fire one time by the shotgun the villagers in order to show as if "the villagers opened fire first and the operation upon this fire". (Yeni Safak)

Armed Attack in HazroŠ An Armed attack broke out in Hazro district of Diyarbakir between the relatives of the former and current mayors in connection with "dismissal of workers from municipality". One person was killed while three persons were wounded. Curfew imposed in the district where two houses were set to fire. According to the news gathered Abit Çiçek, relative of former mayor Recep Dolan, was fired from his job. On 21 March Dolan's relatives encountered with mayor Hamit Ergin and his relatives at the district centre. The quarrel between them turned into an armed clash after a while. Mehmet Karakas from the Dogan family died, mayor Hamit Ergin, his brother Azad Ergin and his relative Veysi Daskesen were wounded. Some two hours later than the incident houses of two relatives of the mayor were set to fire. After these incidents curfew imposed in the district. On the other hand, according to the news appeared on the daily Özgür Politika some relatives of Dolan encountered Hamit Ergin on 20 March at the district centre and reportedly cursed at him and opened fire into air. Police reportedly raided Hamit Ergin's house in the evening upon the complaint of Dolan family. According to the news, On 21 March mayor Hamit Ergin and his brother Azad Ergin were subjected to armed attack in a cafe where they stopped by while they were going to municipality on 21 March. Armed clash started upon this incident. Ergin made an announcement after having taken to hospital: "Former mayor Recep Dolan and his relatives opened fire on us while we were sitting in the cafe. Particularly Recep Dogan shot me. Upon this my relatives responded. I was wounded like my brother and my cousin Veysi Daskesen. A bullet came into my arm and got out from my back. My brother's legs were wounded. Mehmet Karakas died during the clash. We were taken to District Gendarmerie Commandership just after the incident. They did not take us to a clinic for security reasons. We were taken here after the first intervention of the military doctor. Mehmet Karakas was taken to the hospital too. The number of the wounded persons was said to be higher." (Sabah-Özgür Gündem)

Death in DetentionŠ Güven Karakus (21), who was detained on the grounds that "he escaped from the army", died in Çaycuma (Zonguldak) Gendarmerie Station. Karakus allegedly hung himself to the window of the toilet in the custody. Karakus was in Balikesir for his military service and came to his hometown Karapinar (town of Çaycuma district of Zonguldak) after escaping on 5 March. He was reportedly detained by the gendarmerie. (Sabah)

Newspaper ConfiscatedŠ Istanbul Heavy Penal Court No12 confiscated the newspaper Ülkede Özgür Gündem on 20 March in connection with the news titled "Öcalan announces his democratic project at Newroz - Confederalism is Declared Today". The decision was taken according to the Article 7/2 of the Anti-Terror Law and Article 25/2 of the Law on Press on the grounds that "the articles, news and pictures on the pages 1 and 6 include propaganda for an illegal organization". Police raided Gün Printing House on 19 March at 16.30 and asked the newspaper dated 20 March. They seized the papers while they were being printed. (BIA)

Newroz CelebrationsŠ Newroz celebrations held in various cities on 21 March passed without incident. A police officer was slightly wounded during the clash between police and a group who closed the road to traffic in 19 Mayis quarter of Adana. A person who was carrying the poster of Abdullah Öcalan was detained during the celebrations in Konya. Lezgin Asan, Nezir Baskak, Ozan Bekçi, Vedat Geyikogullari, Ferhan Alkan, Erdogan Bayhan, Necmettin Çeçen, Diren Yalçin and Kiymet Toprak, who were detained during the operations conducted in Mersin before the Newroz celebrations, were arrested on 21 March. Many persons including the correspondent with Dicle News Agency (DIHA) Erhan Sahin were reportedly detained during the Newroz celebrations in Eskisehir on 20 March. Erhan Sahin was released on 21 March but his camera was seized. (Milliyet-Özgür Gündem)

Detentions and ArrestsŠ Sait Üçlü, who was detained on the allegations that "there was an arrest warrant in absentia against him", was arrested on 21 March. Sait Üçlü had been arrested in 1981 for "leading being of PKK" and released in March 2001. (Özgür Gündem)

March 21, 2005

Child Killed... Selahattin Günbay (13) was reportedly killed by village guards on 19 March nearby Düzce village of Nusaybin district in Mardin. Selahattin Günbay, his relative Zeki Günbay (12) and Seyithan Gürkan were grazing the animals on the day of incident. According to the news gathered the village guards from Kayadibi village warned them not to graze the animals on that pasture and fired afterwards. Zeki Günbay and Seyithan Gürkan were wounded. The children were allegedly attacked by H.D., I.D., I.D., A.D. and M.D. (21 March, Radikal-Özgür Gündem)

Trial on Death in Custody... On 18 March, Ankara Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against the police officers Ibrahim Dedeoglu, Sadi Çayli, Hasan Cavit Orhan and Süleyman Sinkil in connection with the death in custody of student Birtan Altinbas on 16 January 1991. The defendant Hasan Cavit Orhan said that he would present important evidences at the next hearing that was adjourned to 29 April. Orhan tried to take the camera of the correspondent of daily Milliyet Serdar Özsoy who wanted to take a photo and cursed at him. 1st Chamber of Court of Cassation had quashed in December 2004 the verdict against four police officers who had been prosecuted in connection with the death of Birtan Altinbas in detention. The court, on the other hand, had approved the acquittal of other four officers. The court had not accept the decision of the penal court that alleged the killer was not clear on the grounds that it was clear. The sentences given to the defendants had been reduced relying on this under the Article 463 TPC. After this decision the case would be heard for a third time. If the penal court accepts the reason of quash the sentences may reach 8 years and 10 months. If the penal court insists on its former decision General Chamber of the Court of Cassation would decide on the case. The lapse of time would end in June 2013. On 26 March Ankara Penal Court of First Instance had sentenced the police officers Ibrahim Dedeoglu, Sadi Çayli, Hasan Cavit Orhan and Süleyman Sinkil to 8 years' imprisonment each for intentional killing under the articles 448 and 452/1 TPC. The sentences had been reduced into 4 years 5 months 10 days'. Tansel Kayhan, Talip Tastan, Mehmet Kirici and Muammer Eti had been acquitted. (19 March, Radikal- TIHV)

Massacre in the Prison... On 17 March, Ankara Criminal Court No 6 continued to hear the case of 161 members of the security forces, charged in connection with the massacre in Ulucanlar Prison, during which 10 prisoners died on 26 September 1999. Cenker Aslan, who had been serving in the prisons during the incident, testified at the hearing. 161 members of the security forces including lieutenant colonel Ali Öz, major Zahit Engin, commander of Çankaya District Gendarmerie Regiment Headquarter captain Muhittin Ates, and captain Nevfel Denizyžlmaz are on trial. In the indictment it is alleged that five prisoners were killed by their friends, and other five by the gendarmerie officers, and 69 prisoners were injured. According to the indictment the gendarmerie officers acted in accordance with ³the law and their duties². In the trial, the prosecutor demands the defendants be tried under Article 49/1 of the TPC (the public officers shall be immune from punishment while performing their duties). (18 March, Evrensel)

Person Forced to Become Informer... On 18 March, C.S. (17) organised a press conference in the premises of IHD Istanbul branch and announced that he was threatened by the police officers to become a police informer. C.S. said that on 11 March he was forcibly got into a vehicle with the number plate 34 EJY 78 and first taken to Kagithane Security Directorate then to the Department to Fight Terrorism at Istanbul Security Directorate: ³They offered me money to become an informer. He wanted me disclose information on the activities of Kagithane People's Culture Centre.² Spokesman of the centre Ümit Efe added that the detention of C.S. was not registered. (19 March, Evrensel)

Pressures in Prisons... Parliamentary Human Rights Commission announced its report on Tekirdag F-type Prison. According to the report prepared by the MPs Faruk Ünsal, Hakan Tasçi, Ahmet Koca and Özlem Çerçioglu there were problems arising from physical structure and administration. The commission also added that there has to be a permanent medical staff in the prison permanent and continued: ³The guards are working under heavy conditions and the prisoners are also affected of this.² (19 March, Yeni Safak)

Newroz Celebrations... During house raids conducted on 18 March in Edirne Besir Belke, DEHAP Chair for Edirne, DEHAP executives for the province Cemil Yilmaz, Ilhan Bilgiç, the university students Nurettin Durudemir, Ilhan Kezer, Mehmet Asif Öncü, Ömer Durmaz and a person with the first name Serhat were detained in connection with Newroz celebrations. Meanwhile the governorate did not allow celebrations in Edirne. The application by Tunceli Labour and Democracy Platform was rejected on the grounds that ³Nevruz² was written as ³Newroz². 8 persons were detained for carrying the posters of Abdullah Öcalan after the celebration organised by the DEHAP, EMEP, KESK and DISK Zeytinburnu (Istanbul). After the police intervened the celebration on the night of 18 March in Siirt a group of juveniles threw stones to the police station on the night of 19 March. After the incident civilian dressed, masked and armed persons reportedly beat the residents of the quarter and broke the windows of the houses. The police seized the placards and posters during celebrations in Mersin. Police also intervened the crowd after the end of the action and detained many persons by beating. (20-21 March, Radikal-Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... B.Ç., B.K., H.T. and Z.P. were detained on the allegations of ³being members of TIKKO and having thrown molotov cocktails against AKP club in Darica town of Gebze district in Kocaeli some 20 days ago². B.Ç. and B.K. were arrested on 17 March. Savas Aslanhan and Süleyman Kisa, alleged members of Independent Youth Movement (BAGEH), were detained on 19 March during a house raid in Huzurevleri quarter of Diyarbakir. (21 March, Özgür Gündem-TIHV)

Clashes and Attacks in Southeast... According to a press release by HPG 4 soldiers were killed on 18 March during a clash on Cudi Mountain nearby Silopi district of Sirnak. (20 March, Özgür Gündem)

March 18, 2005

Extra-Judicial Killing... Parliamentary Human Rights Commission announced its report on the killings of Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz on 21 November 2004 in Kiziltepe district of Mardin. The report prepared by AKP MPs Cavit Torun, Faruk Ünsal, CHP MPs Mesut Deger and Hüseyin Güler stressed followings: "The allegation of the police that the PKK militant Nusret Bali, code name 'Kabat', escaped from the backside of the house could not be proved. Forensic Institute could not determine the firing date of the rifles allegedly used by Ahmet Kaymaz and his son. Criminal Police Laboratory could not determine necessary ballistic evidence on the bullets fired from the rifles of the killed persons and did not continue the investigation concerning the rifles. Relying on these information and reports there is serious suspicion whether those rifles were used during the incident. 34 shells found next to corpses indicate that they were killed from 2-3 meters distance. The holes of the bullets on the clothes also support this idea. A clash is hardly possible. If there was a clash the officer should have been wounded in such a close distance. But none of the officers were wounded. No fingerprints were found on 2 grenades. Both father and son were wearing house slippers." Following judgements were made in the conclusion part of the report: "Under the light of these information security forces used unproportioned and excessive force during the incident. Officers damaged the image of state and government both for the people of Turkey and members of EU and other Western countries. This and resembling incidents make people think that Turkey is a country where human rights are frequently and senselessly violated." (Milliyet)

Dismissed Students...8 of the students who made a press announcement in front of the Rectorate of Karaelmas University in Zonguldak in connection with the attack of rightist students in 2004, were temporally dismissed from the university. Disciplinary Council of the university dismissed one student for 2 semesters, one student for one month, 6 students for one week. 6 students were warned. (Evrensel)

Detentions and Arrests... I.A. was arrested on 16 March in Mersin on the allegations of "being member of Kongre-Gel". (Zaman)

March 17, 2005

Attack to StudentŠ Cihat Özçelik (21), student at Faculty of Arts of Ankara University, announced that he was kidnapped by unknown persons on 13 March and beaten. Özçelik told the followings: "After leaving the house of my friend in Abidinpasa quarter around 17.00pm I came to the Sihhiye Bridge. A street peddler on the bridge asked me in Kurdish where my hometown was. I said that I did not know Kurdish. He said: 'You seem as if you are from my hometown'. When I asked where he was from he said: 'Diyarbekir'. I said I am from Ankara and continued walking. After walking some 100 meters two men forcibly put me in a car. They blindfolded me in the car. When I asked who they were they said: 'We will meet again and see each other'. There were five men in the car. They punched me continuously. They alleged that I had relation with illegal organizations. When I told that I had no relation with any illegal organization they said: 'We were not sure about this. If we were sure we would detain you. This is just a warning. It is better not to involve this kind of relations otherwise worse things may happen'. They kept me one hour in the car and then released on Sihhiye Bridge again." (Evrensel)

Demonstration HinderedŠ Police forcibly dispersed the students who staged an action on 16 March in Cebeci Campus of Ankara University to protest the killing of 7 persons in Istanbul University on 16 March 1978. They threw gas bomb on students and detained the student Fatma K. (Milliyet)

Newroz CelebrationsŠ Halil Kaçar, who was shot at his foot by the police during the Newroz celebration in Siirt on the night of 13 March, was detained when he left the hospital. He was taken to the Security Directorate immediately after the operation on 15 March and released after testifying. Halil Kaçar stated that the police officers forced him to sign the testimony saying "he organized the actions, threw stones to the police, shouted slogans in favour of PKK". On 16 March police raided Halil Kaçar's house. Kaçar's family made an official complaint against police officers. (Özgür Gündem)

8 March World Women DayŠ A court case was launched against five persons in connection with the demonstration staged on 6 March in Istanbul for 8 March World Women Day. The case was launched upon the complaint of 8 police officers who alleged that the demonstrators Sahin Kütükçü, Mehmet Can Demir, Baris Gürbey, Mehmet Burak Övür and Resul Solgun "resisted police officers and destroyed police vehicles". The indictment wants the defendants to be sentenced for violating the Law on Meeting and Demonstration. Meanwhile, it was announced that six police officers were suspended from duty on the allegation of using unproportioned and excessive force. (Milliyet-Sabah)

March 16, 2005

Soldiers on TrialŠ The case launched against 40 soldiers on the allegation of raping Sükran Esen who had been detained in 1993 and 1994 would reportedly be continued in Çorum on the grounds of "security" reasons. The decision taken on 7 February by the 5th Penal Chamber of Court of Cassation upon the demand of Ministry of Justice was announced to the defendants and plaintiff during the hearing held on 15 March at Mardin Heavy Penal Court No 1. Eren Keskin, Lawyer of Sükran Esen, announced that the case that was launched against 405 soldiers on the same allegation at Mardin Heavy Penal Court No 2 was also sent to Çorum. Eren Keskin stated that there was no security problem and the transfer of the cases to another city is a "favour for the torturers". (Özgür Gündem)

Torture in Detention ŠD.Y. and N.K., who were detained on the allegations of throwing molotov cocktail to a bank in Kagithane district of Istanbul, were allegedly tortured. Lawyer Suat Eren stated that D.Y, who was later arrested, was given a medical report certifying inability to work for 7 days due to the bullet wound on his arm and N.K. was given 15 days report. Suat Eren told that police officers opened fire without warning on the night of 27 February: "D.Y. was shot at his arm and the right arm of D.Y was broken when the police car was driven on him. A police officer later got out of the car and looked my client to see whether he was alive or not. Afterwards another police officer put his gun into my client's mouth and ran over his head. Residents of the place witnessed everything." Suat Eren put that his clients were handcuffed while they were being detained although they were wounded: "D.Y. was dragged on the corridor of the police station and made to lie face downwards. They kicked his back, knees and wounded arm continuously when he was handcuffed. They inserted fingers into the bullet wound on his arm. My client was fainted while he was being tortured. When he opened his eyes he heard that police officers said 'let him die' when the physician wanted to put off the handcuffs. My client was treated upon the insistence of the physician". Eren also said that police officers squeezed the testicles of N.K. and pricked needles into his palate. (Özgür Gündem)

Egitim-Sen CaseŠ Ankara Labour Court No 2 announced the reasoned verdict concerning the closure case against teachers' union Egitim-Sen. It was stressed in the verdict that the Article 90 of the Constitution foreseeing that the international conventions are superior to the Constitution and laws. It was also stressed that Constitution should be interpreted in accordance with the United Nations Universal Declaration of Human Rights. Following statements were put in the decision: "To learn a language other than the official one is not an activity against law. In addition the state have to protect citizens who have other languages and cultures than the official one. According to the articles 10 and 11 of the European Convention of Human Rights the criteria of closing a political party or association is "close danger" and "violence". Even the statement written in the statue of Egitim-Sen is against laws it does not include "close danger" or "violence", thus to close the union would lead to social tension." (Evrensel)

Newroz CelebrationsŠ Police intervened a group who organized Newroz celebration on the night of 13 March in Siirt. Police officers shot the juvenile Halil Kaçar at his foot during the incidents. (Özgür Gündem)

8 March World Women DayŠ An investigation was launched against three police officers in connection with the incidents during the demonstration staged at Saraçhane Square in Istanbul on 6 March for the 8 March World Women Day. These police officers were reportedly suspended from the duty. (Radikal)

Students Dismissed from the UniversityŠ 16 students, who protested the civilian dressed police officers when they were recording an activity organized on 22 December 2004 at Istanbul University Law Faculty, dismissed from the university. The students reportedly dismissed on the grounds of "insulting administrative staff of the school". One of the dismissed students Özgür Ceylan Aytaç had announced in February that she and Tamer Dogan had been forced to be police informers during the investigation carried out by the professors Ersan Sen, Birsen Ersen and Rauf Verbay. (Evrensel)

March 15, 2005

Killing by Unidentified AssailantŠ Naciye Yakisan, wife of Erdogan Yakisan who had been detained and arrested in connection with the killing of imam Giyasettin Baglam in February 1994, announced that her husband undertook the attack under torture: "They detained me. They showed the torture tools. They said: 'We will torture you in order to make your husband tell everything'. They made me sit on electric chair. Then my husband signed the papers". Yakisan's father Necmettin Yakisan told that his son had been detained by the police officers who had raided the house in the midnight: "They spoiled the house. They were searching weapon. Meanwhile six persons attacked me. They threatened me to death. They were drunk. I said. 'I will show the place of the guns'. I had been a hunter before. I gave my two rifles. They detained me, Murat, Vedat and Erdogan and took us to Tatvan Security Directorate. We were kept in detention for 9 days. We were subjected to kick, curse, and psychological pressure. It was Ramadan and I fasted without eating anything for 9 days. I did not see my son during this time. I was always blindfolded. I opened my eyes at the Security Directorate. They got angry with me. They released Vedat and me before sending to the public prosecutor. Murat and Erdogan were kept in detention for 21 days. Murat was released by the court". (Özgür Gündem)

8 March World Women DayŠ A court case was launched against 56 persons who were detained during the demonstrations staged at Saraçhane and Beyazit squares on 6 March for the 8 March World Women Day. The indictment wants the defendants to be sentenced for violating the Law on Meeting and Demonstrations. The files of 9 persons, who were younger than 18, were reportedly sent to the Juveniles Court. Meanwhile, Mehmet Elkatmis, President of Parliamentary Human Rights Commission, gave information about the investigation of the commission: "The attitude of the police is not acceptable but there was provocation against the police". Elkatmis said the followings at the press conference on 14 March: "None of us want these incidents to occur. We are upset. Officers also stated that they were sorry. They said 'This is not acceptable'. In addition Security Directorate said such a statement; 'According to our culture and tradition it is a shame to hit somebody who falls. Our friends made a great mistake. It is impossible for us to accept this. The necessary proceedings will be conducted'. We believe in these ideas too. The inspectors are dealing with the issue. It is a matter of judiciary. It is impossible to support these kinds of incidents. It is the duty of the police to keep the peace and the security of the country. Police must be very careful and obey the laws while conducting their duty. Police behaved sensitively during the incidents. Police must have a strong will and should not be effected by the provocations. But police should not be hindered to conduct duty. There were great provocations against police during that incident. Of course police should be very painstaking in order not to use unproportioned force during intervention." (Milliyet-Yeni Safak)

RTÜK DecisionsŠ RTÜK reportedly filed an official complaint against Digitürk after permanently closing the TV channels Primemax and Primemax 2 broadcasting on the digital platform Digiturk for making the propaganda of an illegal organisation in the movie "Little Freedom". The complaint petition given by Mustafa Ulug to the public prosecutor in Istanbul said: "Broadcasting against the national politics by making propaganda of separatism and terrorism cannot not be regarded in accordance with public interest.". (TIHV)

Detentions and ArrestsŠ 14 persons who protested the Prime Minister Recep Tayyip Erdogan during the meeting of Women's Wing of AKP in Istanbul on 13 March were detained. The detainees were released by the public prosecutor. (Milliyet)

March 14, 2005

Extrajudicial Killing... The investigation against Makbule Kaymaz, wife of Ahmet Kaymaz who was killed with his son on 21 November 2004 in Kiziltepe district of Mardin, was concluded with the decision of not to prosecute. The investigation was started relying on the summary prepared by the public prosecutor in Kiziltepe on the allegation that "Makbule Kaymaz was a member of illegal organization". Public prosecutor in Diyarbakir decided that there was no clear and distinct evidence. (12 March, Radikal)

Killing by Unidentified Assailant... The relatives of Murat Kurtboga, who had killed the imam Giyasettin Baglam (Parlak) in February 1994 in Tatvan district of Bitlis according to the video recording found during the operation to a house in Beykoz (Istanbul) during which Hezbollah leader Hüseyin Velioglu had been killed, applied to IHD Mersin branch. His father Ramazan Kurtboga said that his son had been detained in 1991 in Batman and had been conditionally released after having served 3,5 years: "He had stayed in Mersin with us since 1998. Afterwards he disappeared. A few days after his disappearance he called us and said he would come back. But we could not get any information afterwards." He added that he was called to the Security Directorate in Mersin in 2004 and he was asked by a superintendent officer with the first name Zeki to remove his son from state registry on the grounds that 5 years passed after his disappearance. Tahir Elçi, lawyer of Ümit Isik who stayed in prison for 11 years for killing of Giyasettin Baglam, announced that the video recordings were sent to Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 in 2003 for the trial Ümit Isik and Erdogan Yakisan and added: "Despite the video recordings the case against Isik was not dropped but Isik was released relying on the period he served and his epilepsies." Elçi also said that they applied to ECHR in January 2003 on the grounds that the case was not concluded in a reasonable period and ECHR asked information concerning the case until 20 May. (13 March, Özgür Gündem)

8 March World Women Day... Parliamentary Human Rights Commission, presided by Mehmet Elkatmis and members Abdurrahman Anik, Mehmet Soydan and Ahmet Yilmazkaya, had a meeting with Istanbul Governor Muammer Güler in connection with the incidents concerning 8 March World Women Day. Elkatmis announced after the meeting that they would also visit the prisons on 13 and 14 March. Investigation Committee of General Directorate of Security completed examining the video recordings of the meeting and started interrogating police officers charged at Special Team Department in Istanbul. (12 March, Sabah)

Demonstrators on Trial... On 11 March, Ankara Heavy Penal Court No 11 started to hear the case against 46 persons in connection with the demonstration organised to protest in the draft Law on Execution of Sentences on 7 December 2004 in Ankara by the Socialist Platform of Oppressed (ESP). Lawyer Selçuk Kozagaçli said before the indictment was read that the case was launched according to the Article 168/1 TPC (membership of an illegal organisation) relying on the provision "those persons who are not member of an illegal organisations but commit crime in the name of the organisation would be tried on charges of being member of an illegal organisation" of the aw to Fight Terrorism. He added that the case should have been launched for violating the Law on Meetings and Demonstrations and added that if the court starts to hear the case all the cases concerning demonstrations and meetings would be regarded as cases of illegal organisations. Kozagaçli wanted the court to decide not to be responsible with the case and send the file to Penal Court of First Instance, but the court rejected the demand and released 28 of 46 defendants. The names of the released defendants are: Tuna Altan, Yilmaz Çiracioglu, Ersin Polat, Zeliha Kabatas, Basak Sahin, Remziye Turmus, Bülent Kapar, Barin Kaya, Hasan Keskin, Mehmet Çalis, Sinan Buldu, Koray Türk, Onur Sertel, Mesut Açikalin, Turgay Dagli, Adile Demir, Cenk Türkmen, Mustafa Baran, Gökhan Kalkan, Derya Taskiran, Fatma Özbey, Kadir Aktas, Bahar Cemali, Ikram Çali, Irfan Gerçek, Kamil Bozkan, Abbas Duman and Muharrem Demirkiran. The court adjourned the hearing to 27 April. (11 March, Milliyet)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against 26 persons for violating the Law on Meetings and Demonstrations in connection with the protest action in front of Hakkari Governorate on 27 January on the grounds that the aids did not arrive the city on time after the earthquake on the night of 25 January. The case would commence at Hakkari Penal Court of First Instance. One of the defendants in this case is reportedly Bülent Çiftçi who had joined PKK 10 years ago and about whom no information had been received since then. (13 March, Özgür Gündem)

Incident in the University... On 10 March, a group of rightists attacked the leftist student in the Education Faculty of Cukurova University. One of the leftist students Davut Adli was wounded during the attack of the rightists including the members of Idealists Union and Idealist Workers Association. (12 March, Evrensel)

March 11, 2005

Killing by Unidentified Assailant... Ümit Isik, who had been in the prison for 11 year for killing the imam Giyasettin Baglam (Parlak) in February 1994 in Tatvan district of Bitlis, was released on the grounds that Baglam had been killed by the Hezbollah member Murat Kurtboga. According to the news appeared on daily Milliyet, the video recordings of the testimonies of Murat Kurtboga had been seized on 17 January 2000 during the operation to a house in Beykoz (Istanbul) during which Hezbollah leader Hüseyin Velioglu had been killed, but the cassettes had been damaged and they could not been repaired until 2004. According to the video recordings, Murat Kurtboga confessed that he had been taken out from Bitlis Prison by police officers and he had killed Giyasettin Baglam with possible confessor Nurettin. The confessions of Kurtboga had been released in July 2002 on the internet site of "Özgür Polita" under the title "Cofessions of a Hezbollah Trigger". Kurtboga had been allegedly interrogated and killed by Hezbollah. Upon confessions of Kurtboga public prosecutor in Diyarbakir prepared a summary of the developments concerning superintendent officer Hakan, officer Ahmet and confessor Nurettin and sent to public prosecutor in Tatvan with the demand of identification of the persons, launching a court case against the persons on charges of "forming a gang and intentional killing" according to the Articles 313 and 450 TPC. Ümit Isik had been on trial on charges of "being member of PKK" at Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 and arrested when he had been 19 years old. Erdogan Yakisan, who had been on trial with Isik was not released due to other cases against him. (Cumhuriyet-TIHV)

Police Officers on Trial... A court case was launched against 3 police officers in connection with the killing of Seydi Battal Öczan on 18 February nearby Mahmudiye district of Eskisehir. The indictment wants the remanded officer Hüseyin Duran and the officers Vedat Aktas and Murat Kayali, who were present at the place of incident, to be sentenced on charges of "intentional killing and participating a crime". The case would commence on 5 April at Eskisehir Heavy Penal. (Milliyet)

Tradesmen on Trial... A court case was launched against 1100 tradesmen, who did not open theirs shops in Yüksekova district of Hakkari on 15 February for the anniversary of PKK leader Abdullah's being brought to Turkey, on charges of "making propaganda of an illegal organisation". The case would commence at Yüksekova Penal Court of First Instance. (Özgür Gündem)

March 10, 2005

Police Officers on TrialŠ On 9 March Ankara Penal Court of First Instance No. 6 continued to hear the case against six police officers in connection with the beating of the juveniles Kemal Yaratilmis, H. Yaratilmis and Emre Camci at Ankara Anafartalar Police Station in May 2004. Ümmet Dogan testified to the effect that Kemal Yaratilmis, H. Yaratilmis and Emre Camci attacked on them by knives and also some 80 persons attacked them. Ümmet Dogan alleged that they had to drew back due to the crowd and opened fire into the air three times but did not shot anybody. Dilber Tatlibal stated that he saw many police officers on the street, who had pickaxe handles. When he requested police officers to release the juveniles, Tatlibal said, Superintended Sahir Uzun said: 'If I release them I have to put off my cloths'. The hearing was adjourned to 5 May. The indictment wants the police officers Sahir Uzun, Mehemt Özcan, Kenan Aydin, Ümmet Dogan, Ugur Sen and Yusuf Akbas to be sentenced according to the Article 245 TPC (ill treatment). (Evrensel)

Musician and Journalist on TrialŠ On 9 March Beyoglu Penal Court of First Instance No. 2 continued to hear the case against the musician Ferhat Tunç and Mehmet Çolak, editor-in-chief of the newspaper Özgür Gündem, in connection with the article of Ferhat Tunç titled "A Revolutionist Leyla and a Song"  that was published on Özgür Gündem on 19 January. The hearing was adjourned to 2 June to notify Çolak who lives abroad. The indictment wants Tunç and Çolak to be sentenced according to the Article 159 TPC. (BIA)

Vice-mayor of Tunceli on TrialŠ On 9 March Malatya Heavy Penal Court No. 3 started to hear the case against vice-mayor of Tunceli Mustafa Taskale launched for "aiding illegal organization" . Taskale had been detained on the allegations that his name had been written on the papers found on a HPG militant killed in a clash. (Evrensel)

Hizb-Ut Tahrir Case, DetentionsŠ On 9 March Ankara Heavy Penal Court No. 11 started to hear the case against Serdar Kaya, who was detained when he was giving a letter to the Prime Minister Recep Tayyip Erdogan during a meeting in Ankara on 4 January. Upon a question of the chair of the court Orhan Karadeniz Kaya told the followings: "I am a member of Hizb-ut Tahrir. I chat with people and distribute leaflets. I know that I committed crime" . When Serdar Kaya prayed before testifying Karadeniz put Serdar Kaya out of the courtroom. Afterwards the spectators started to pray too but they stopped after the intervention of the police. Then Karadeniz put women and the old people out of the courtroom. 42 persons were detained in the courtroom of the Ankara SSC. 34 of the detainees were released by the public prosecutor. Bilal Çolak, Zeki Çolak, Serdar Halici, Isa Çinar, Hüseyin Sahin, Ismail Sen, Murat Özbin  and remanded defendant Serdar Kaya were sent to Ankara Security Directorate for the interrogation. (Milliyet-Zaman)

March 9, 2005

Incident in DiyarbakirŠ A person was wounded when the bomb he was trying to put into a car in front of the municipality building exploded in Yenisehir town of Diyarbakir on 8 March. Seyithan Dönüs who was on charge at Security Directorate was wounded. The person who was trying to put the bomb escaped. (Milliyet)

8 March World Women DayŠ Police intervened the demonstration organized in connection with the 8 March World Women Day in Malatya. Demonstrators were dispersed by force. Chair for EMEP in Malatya Province Necdet Bali, secretary for IHD Malatya branch Nihal Pekaslan, spokesman of the Socialist Platform of the Oppressed Ibrahim Bozay, Leyla Bozay, Filiz Mete, Kemal Gültekin and Kivanç Pekaslan were detained. Meanwhile, two chief inspectors were charged for the investigation launched in connection with the beating of many demonstrators on 6 March in Istanbul. The inspectors concluded that eight police officers used disproportioned force after investigating the videos of the incidents at Beyazit and Saraçhane squares. They reportedly put that the police officers could not be identified due to the gas masks. Lawyers Ali Eksi, Behiç Asçi and Sevim Akat, members of Contemporary Lawyers' Association who attended the demonstration as observers and were beaten, filed an official complaint against police officers. Forensic Institute reportedly gave one-day report to Ali Eksi and Behic Ahçi each, and sent Sevim Akat to the hospital. (Radikal)

MP Candidate Convicted for KurdishŠ Sükran Aydin, MP candidate for DEHAP in Diyarbakir and Bismil mayor, was sentenced to a fine of TL 1 billion 372 million 102 thousand on the grounds of speaking in Kurdish during the meeting organized for 3 November 2002 elections in Lice district of Diyarbakir on 26 October 2002. Lice Penal Court of First Instance reportedly sentenced Aydin under the articles 58 and 151/2 of the Law on Political Parties. Sükran Aydin stated that the decision was taken on 26 January but announced her on 6 March. Sükran Aydin also announced that she was sentenced in the cases launched in Kulp and Hazro districts for the same reason. (Özgür Gündem)

March 8, 2005

Woman TorturedŠ Kaze Özlü, who has been detained and tortured many times, was released. The case against Kaze Özlü and Naciye Yeter, who were arrested on 3 January for "providing counterfeit ID for Hakan Bazo" , was commenced at Adana Heavy Penal Court No 7 on 7 March. Lawyer Fatma Karakas stated that it was impossible for Kaze Özlü to "provide counterfeit ID"  on the grounds that she was illiterate. The court decided to release Kaze Özlü and Naciye Yeter. (Özgür Gündem)

RTÜK DecisionsŠ Supreme Court of Radio and Television (RTÜK) sentenced Show TV, Kanal D, ATV and XTV in connection with the "family contests" . According to the announcement made by RTÜK, XTV received three warnings for the programme "Size Anne Diyebilir miyim?" , Kanal D received two warnings for the programmes "Beyaz Atli Prens"  and "Sahte Gelin" , Show TV received two warnings for the programmes "Bir Prens Araniyor"  and "Gel Yeniden" . In addition, RTÜK also warned Show TV for the magazine programmes "Pazar Sürprizi"  and "Pazar Keyfi"  on the grounds that fragments of the programme "Biz Evleniyoruz"  were broadcasted. ATV received warning on the grounds that the programmes "Gülbence"  and "A Takimi"  hosted the contestants of the programmes "Bizim Evde Ne Oluyor"  and "Gelinim Olur musun?" . Lig TV received warning on the grounds that the programme "Maraton"  "incited the football fans to violence" . (Radikal)

Detentions and ArrestsŠIbrahim Duran, who was sentenced to life imprisonment in "Sivas massacre"  case and Zekeriya Tekin who was sentenced to seven years and six months' imprisonment, were reportedly captured in Sivas. (Radikal)

Clash and Attacks in the SoutheastŠ According to the announcement by HPG, a police officer was allegedly killed during an attack against a checkpoint in Kiziltepe district of Mardin. (Özgür Gündem)

March 7, 2005

Distributors Beaten by the Police... Distributor of the daily Özgür Gündem and the journal Özgür Halk in Van Sadik Aydogmus announced that he was detained with 2 of his friends on 5 March and they were beaten in Istasyon Police Station: "When we were distributing the paper and the journal in the evening 3 civil vehicles waylaid. The civilian dressed officers asked us what we were doing. When we replied that we were distributing periodicals the officer with the first name Fatih and Tayfun started to beat me. They were also insulting me. Afterwards they took us to the station. An officer said there "treat them as if they are animals"  and upon this they started to beat us."  Aydogmus added that the physician who examined them did not give medical reports and they were threatened not to talk about the incident. (7 March, Özgür Gündem)

Pressures in Prisons... According to the press release by the prisoners in Erzurum Closed Prison the conditions worsened in the prison. The prisoner announced that the blankets were seized by the administration on the grounds that there were missing blankets, ill prisoners were not treated properly, and the prisoners were restricted from benefiting from airing. (7 March, Özgür Gündem)

Ban on TV Channels... RTÜK (Supreme Board of Radio and Televisions) permanently closed the TV channels Primemax and Primemax 2 broadcasting on the digital platform Digiturk for making the propaganda of an illegal organisation in the movie "Little Freedom" . The director of the movie Yüksel Yavuz announced that the movie was given permission by the Ministry of Culture and was started to be played at the cinemas since December 2003. (7 March, Milliyet)

Foreign Journalist on Trial... A court case was launched against Austrian citizen Sandra Bakutz, who came to Turkey on 9 February to attend the DHKP-C trial at Istanbul Heavy Penal Court No 12 and was arrested. The indictment stated that Bakutz helped 2 persons, who staged a protest action during the speech of former Minister of Foreign Affairs Ismail Cem in the European Parliament, to get into the building of European Parliament. The indictment wants the defendant to be sentenced according to the Article 168/2 for "aiding an illegal organisation" . Bakutz, correspondent with the "Radio Orange"  and German newspaper "Junge Welt"  was arrested on 9 February due to the arrest warrant in absentia issued against her in 2001 by Ankara SSC. (BIA)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against 62 persons in connection with the incidents in Siirt during the funeral of Sibel Sartik and Nergiz Özer, 2 of 5 persons who were killed on 19 January nearby Toptepe village in Kumcati town of Sirnak. The indictment wants the defendants to be sentenced for staging an unauthorised demonstration. 35 of the defendant are remanded. The case would commence on 23 March. (5 March, Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Erhan Eryasar, M. Emin Kutpinar, Cercis Tezyel, Erol Elmali, Dilaver Altinok and Kemal Kaçak, who were among the villagers who were detained during the raids conducted in the villages of Özalp district of Van, were arrested on 4 March. 5 persons were released. Nuran Dogan, who was detained on the allegations that "she put a bomb in a night club nearby us Base in Incirlik district of Adana and was a member of MLKP"  was arrested on 4 March in Adana. Ercan K. who was detained in Ankara on the allegation of being member of radical Islamist organization Hizb-ut Tahrir"  was arrested on 4 March. Ercan K. was reportedly a civil servant at the Department of Special Team of Ankara Security Directorate. (5-6 March, Milliyet-Özgür Gündem-Star)

Clashes and Attacks in Southeast... The HPG militant Gafur Can who was detained on 2 March in the region between Cizre and Idil districts of Sirnak was allegedly killed by soldiers. According to the announcement by HPG, Can was unarmed when he was detained. His uncle Abdulhakim Can said that his nephew was shot at his temple and back from close distance. According to the official announcement, it was alleged that 2 HPG militants were killed during a clash nearby Sirnak. Can was buried by the police officers on 5 March in Nusaybin district of Mardin. A.P., M.E. and N.A. were detained during a demonstration to protest not being allowed a ceremony. (5-7 March, Özgür Gündem)

March 4, 2005:

Stop Warning... On 3 March, Van Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against the non-commissioned officers Atalay Boylu and Halil Karakas, privates Müslüm Demir and Halil Kül in connection with the killing of Yücel Solmaz, who was a civil servant on charge at a clinic in Van, on 25 December 2004. The court issued an arrest warrant in absentia against non-commissioned officers Halil Karakas. (Özgür Gündem)

Soldiers on Trial... On 3 March, Gumushane Heavy Penal Court continued to hear the case against a lieutenant and seven soldiers charged in Gendarmerie Special Operations branch in connection with the killings of Kenan Çubukçu (34) and Olcay Bayrak (17), and wounding Selahattin Çubukçu and Ismail Sari nearby Elmaçukur in Sirvan district of Gumushane on 17 September on charges of "killing" and "attempt to kill". The court adjourned the hearing to 31 March for compilation of deficient documents. (Hürriyet-TIHV)

Torture Trial... On 3 March, Iskenderun Heavy Penal Court continued to hear the case of the police officers Murat Çikar, Halil Özkan, Aysun Yüksel and Gürkan Ilhan, head of the desk of Political Affairs, in connection with the torturing of Fatma Deniz Polattas and Nazime Ceren Samanoglu, who were detained in Iskenderun in March 1999. Gürkan Ilhan testified at the hearing to the effect that the detainees had seen their parents twice during detention period and asked why they had not told their families the torture incident, but made official complaint after having been arrested and sent to prison. The court adjourned the hearing for the preparation of the defence. (Milliyet)

Journalist Detained... Sami Cebeci, writer with the newspaper Yeni Asya, who was detained on 2 March in Ankara for his approved sentence in connection with an article entitled "Earthquake is a Divine Warning" written after the earthquake on 17 August 1999, was released on 3 March on objection of his lawyer Ömer Faruk Uysal to Istanbul Heavy Penal Court No 11 on the grounds that his client was not sent a call for the execution of his sentence. (Milliyet)

Demonstrations for Öcalan... Güngör Alp, DEHAP Chair for Kars, and Kafkas University students Ismail Imre, Ahmet Ugurlu, Yunus Eris and Ibrahim Boçnak were detained on 3 March in connection with a demonstration for Abdullah Öcalan on 19 February. The detainees were arrested the same day on charges of "shouting slogans in favour of an illegal organisation". 3 different cases were launched against 70 persons, 41 of them remanded, in connection with the demonstration on 16 February in Diyarbakir. 3 children would be tried at Children Court, 3 persons at Diyarbakir Penal Court of First Instance No 1 and 67 defendants would be tried at Diyarbakir Penal Court of First Instance No 3. The cases would commence on 14 March. (Milliyet-Özgür Gündem)

Ill-treatment in Custody... Nevzat Genç, Seydi Olgun, Sevket Egriboy, Kasim Egriboy and Nurettin Altžnok, 5 of 28 persons who were detained during the raids conducted on 1 March in Yukari Turgay, Asagi Turgay, Damlacik, Egribilen, Yukari Koçkiran, Asagi Koçkiran and Oynakli villages in Özalp district of Van, were released on 2 March. Nevzat Genç announced that they were beaten by the soldiers in custody. (Özgür Gündem)

Clashes and Attacks in Southeast... According to an announcement by HPG one officer, 3 privates and one village guard were killed during a clash on Gabar Mountain nearby Sirnak. (Özgür Gündem)

March 3, 2005:

Police Officers on TrialŠ On 2 March, Gaziosmanpasa Penal Court of First Instance started to hear the case against five police officers on charges of beating Hidir Atas at Istanbul Sultançiftligi Police Station. Hidir Atas testified as follows at the hearing: "When we had disagreement about the taxi fee with the driver we went to police station. When the police officers learned that my hometown is Tunceli the beat me".  Lawyer Eren Keskin stated that the allegation of the police officers that "Hidir Atas was wounded due to fall" was not true. Ali Özkan, Mustafa Ergen, Sezai Kiliç, Gürbüz Gökkaya and Mehmet Karamese are the defendant police officers. (Özgür Gündem)

Journalist DetainedŠ Sami Cebeci, writer with the newspaper Yeni Asya, was detained on 2 March in Ankara for his article entitled "Earthquake is a Divine Warning" written after the earthquake on 17 August 1999. Istanbul SSC had sentenced Sami Cebeci to 1 year and 8 months' imprisonment and he was reportedly detained upon the confirmation of the decision by the Court of the Cassation. Editor-in-chief of the newspaper Faruk Çakir alleged that Sami Cebeci had to be retried after the changes made in the Article 312 TPC and his sentence was not suspended. (Zaman)

Refuge DiedŠ The corpse of an Iranian citizen was found nearby Üçgözler village of Çaldiran district in Van. The unidentified person allegedly froze while entering Turkey. (Radikal)

March 2, 2005

Extra-Judicial KillingŠ Midyat Heavy Penal Court denied the appeal against the result of the investigation launched against Kiziltepe Security Director Kemal Dönmez in connection with the killing of Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz on 21 November 2004 in Kiziltepe district of Mardin. The court stated in its decision that "Dönmez directed the operation but he was not responsible on the grounds that he did not use gun". (Radikal)

Juvenile Beaten by PoliceŠ Ankara Governorate did not allow an investigation against the police officers who beat on 28 October 2004 I.K., student at Ankara Gazi Lyceum. Lawyer Mahmut Nedim Eldem announced that the Governorate did not allow according to the Law No 4483 on the allegations that "I.K.'s temporary report was not transformed into an definite report, there were contradictions and inconsistencies in the testimonies of witnesses, the allegation of beating is not true, there were no concrete evidences proving that the police officers wounded or beat I.K.". Lawyer Mayhmut Nedim Eldem reminded that I.K. was given a medical report certifying inability to work 7 days and announced that they would appeal to Ankara Regional Administrative Court for the cancellation of the decision. (Özgür Gündem)

Workers DetainedŠ Police intervened the action on 28 February staged by the workers who were dismissed from Desan Company in Merter quarter of Istanbul. Fethiye Erdogan, Organization Secretary of the union for the workers in textile sector Tekstil-Sen, and 15 workers were detained. (Özgür Gündem)

Detentions and ArrestsŠ 23 persons were detained during the raids conducted on 1 March in Yukari Turgay, Asagi Turgay, Damlacik, Egribilen, Yukari Koçkiran, Asagi Koçkiran and Oynakli villages in Özalp district of Van. (Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the SoutheastŠ HPG militant Yilmaz Bulut was reportedly killed during the clash broke out on Bagok Mountain nearby Nusaybin district of Mardin on 27 February. According to the announcement by HPG, Yilmaz Bulut was allegedly killed after being caught as wounded. It was also alleged that one soldier was killed and four soldiers were wounded during another clash in the same region. (Özgür Gündem)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Local governor ordered the destruction of Orhan Pamuk's all books
 

The local administrator of Isparta's Sütçüler district, Mustafa Altžnpžnar, issued a directive to all state libraries under his jurisdiction on Tuesday, ordering the seizure and destruction of all books written by the renowned author Orhan Pamuk, for Pamuk's statements about the so-called Armenian genocide.

Some prior investigation, however, would have revealed that there were no Pamuk books in any of his district's libraries. The administrator in his haste had forgotten to verify the existence of the book in the area's public institutions before issuing his order.

The directive issued by Altžnpžnar read: "The so-called author who has come to public attention in recent days has done a great disservice to the Turkish people with the statement he made overseas. The nation has the right to defend itself against the insults of this pro-minority racist. In this context all the state libraries need to conduct a search of this individual's books and destroy them."

Altžnpžnar, in a statement made to the Anatolia news agency, said his decision to send the directive was personal, adding: "I sent this directive in reaction to Pamuk's statements about the so-called genocide."

Altžnpžnar said: "I am now thinking it would have been better to check whether there were any such books before issuing the order."

Isparta Governor I™sa Parlak, in a statement released on Wednesday, confirmed that Altžnpžnar had asked all libraries to seize Pamuk's books. "Altžnpžnar misused his authority. It was a mistaken directive. It was cancelled today," he said. (Turkish Daily News, March 31, 2005)

Meurtre d'un journaliste en KKTC: la Turquie condamnée par la CEDH

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné jeudi la Turquie pour les lacunes dans l'enquête menée en République turque de Chypre nord (KKTC) après le meurtre en 1996 d'un journaliste très critique à l'égard des autorités de la KKTC et du gouvernement turc.

La Cour a alloué à Ilkay Adali, l'épouse de Kutlu Adali, tué par balle le 6 juillet 1996 devant son domicile, une somme de 20.000 EUR pour dommage moral et de 75.000 EUR pour frais et dépens.

Un lien entre le meurtre et l'activité de journaliste de la victime est "loin d'être invraisemblable", a estimé la Cour de Strasbourg en s'étonnant du peu de recherches effectuées sur d'éventuelles "motivations politiques" ou liées au travail de journaliste de Kutlu Adali, auteur d'articles très critiques à l'égard du gouvernement turc et des autorités de la KKTC.

Des investigations complémentaires qui auraient pu aider à élucider le meurtre n'ont été conduites qu'après la communication au gouvernement turc de la requête introduite à Strasbourg par l'épouse, a regretté la Cour.

Elle a conclu à la violation de l'article 2 quant "au manque d'enquête effective sur ce meurtre" et de l'article 13 (droit à un recours effectif), la veuve n'ayant pu engager une action en dommages et intérêts.

Par ailleurs, la Turquie a été condamnée pour violation de la liberté de réunion pour avoir refusé d'autoriser la requérante à se rendre en 1997 dans la partie sud de l'île pour y participer à une réunion bicommunautaire.

Chypre est divisée depuis l'été 1974, lorsque l'armée turque a envahi le tiers nord de l'île en réaction à un coup d'Etat d'ultra-nationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce, avec le soutien de la junte des colonels, alors au pouvoir à Athènes. (AFP, 31 mars 2005)

Mise en liberté provisoire de la journaliste autrichienne Sandra Bakutz

Un tribunal turc a ordonné mercredi la mise en liberté provisoire d'une journaliste autrichienne accusée d'appartenance à un groupe turc clandestin d'extrême gauche, en attendant son procès, a annoncé un des avocats de la défense.

Sandra Bakutz, correspondante de la radio autrichienne Orange 94.0 et de l'hebdomadaire allemand Junge Welt, avait été arrêtée par la police turque le 10 février à son arrivée en Turquie.

Elle s'était rendue à Istanbul pour couvrir le procès de 82 activistes arrêtés l'an dernier dans le cadre d'une opération policière internationale menée contre le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Cette mouvance d'extrême gauche est classée par les Etats-Unis et l'Union européenne parmi les organisations terroristes.

Mme Bakutz avait été écrouée le lendemain en vertu d'un mandat d'arrêt délivré par contumace à son encontre par un tribunal d'Ankara en 2000. Le mandat se fondait sur une information d'un journal turc qui avait rapporté que la journaliste avait aidé un groupe d'activistes du DHKP-C lors d'une manifestation à Bruxelles contre une visite de l'ancien ministre turc des Affaires étrangères Ismail Cem.

La journaliste a été libérée lors de la première audience de mercredi. Le procès a été ajournée au 1er juin, a déclaré à l'AFP l'un des avocats, Behic Asci.

"Nous insisterons pour son acquittement. Les preuves à son encontre sont vraiment très faibles", a-t-il ajouté.

Sandra Bakutz devrait pouvoir rentrer chez elle dans le courant de cette semaine, selon l'avocat. Elle risque néanmoins une peine d'au moins cinq ans de prison.

Mercredi, la journaliste a nié appartenir au DHKP-C et a démenti avoir joué un rôle quelconque dans les manifestations contre le ministre turc. Elle a précisé qu'elle militait pour les droits de l'hommes et avait appuyé la campagne contre les conditions de détention dans les prisons turques, qui avait été soutenue par ce mouvement.

La Turquie a adopté d'importantes réformes démocratiques pour se conformer aux normes de l'UE, à laquelle elle souhaite adhérer, mais elle est toujours critiquée pour ne pas en avoir fait assez dans le domaine de la liberté d'expression. (AFP, 30 mars 2005)

Turquie condamnée pour avoir mis en cause la liberté d'expression

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la Turquie dans deux affaires distinctes mettant en cause le droit à la liberté d'expression. Elles concernent toutes deux des citoyens d'origine kurde.

L'un des requérants, ömer Agin, avait été condamné en mars 1993 à un an et huit mois de prison ainsi qu'à une amende pour «atteinte à l'intégrité territoriale de l'Etat». Il avait participé à une table ronde de la revue Demokrat au cours de laquelle avaient été évoqués «les problèmes d'indépendance et de liberté» du peuple kurde.

Un ouvrage publié en 1997 par le second requérant Mahmut Alinak, avocat et ancien parlementaire, avait été saisi en raison de supposés appels à la haine et à la violence contenus dans ce livre de fiction qui s'inspirait de faits réels survenus dans un village du Kurdistan turc.

Dans les deux cas, la juridiction du Conseil de l'Europe infirme l'interprétation des juridictions turques. Les juges européens ont considéré à l'unanimité les décisions turques comme «non nécessaires dans une société démocratique» et contraires au droit à la liberté d'expression.

Ankara devra verser 19 000 euros au premier recourant à titre de dommage matériel et moral. (ATS-Edicom, 29 mars 2005)

Prime Minister Sues Erdogan Another Newspaper

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan sued "Gunluk Evrensel" (Daily Evrensel) newspaper for publishing the slogans of SEKA workers. Erdogan is seeking 15,000 new Turkish liras (USD 11,000) in damages. A Turkish court began handling the case on March 24.

Erdogan sued the newspaper saying the article titled, "SEKA Workers are cursing at AKP," on February 1, 2005, consisted of "severe and intolerable insults."

The newspaper's lawyer Devrim Avci told the court that the attempt to close down the SEKA factory, and the protests by the workers and their families became the top news in the whole media.

The lawyer said that the article in question was a news story and added it's the media's indispensable right to give news. Avci also said that the media wouldn't judge a news article based on whether it's in favor of or against a person.

Avci said that the sentences in question were clearly the slogans of the workers and added this was obvious from the photographs. The media would become a means for advertising if it only gave news that praise politicians. The next hearing will be held on May 3, the World Press Freedom Day. (BIA News Center,Erol Onderoglu, March 28, 2005)

Lawyer and Journalists on Trial in Tunceli

Public prosecutor in Tunceli launched a court case against Hüseyin Aygün, former Chairman of Tunceli Bar Association and owner of local paper Munzur Haber, and Irfan Uçar, Chief Executive of the daily Özgür Gündem, Hasan Bayar, editor-in-chief of the daily Özgür Gündem. Aygün recently announced in the premises of HRA Elazig branch on 13 February that he was threatened by Province Gendarmerie Commander Colonel Namik Dursun to death. Aygün added that denial of Dursun was published in the paper after the news appeared on paper. The case was launched according to Article 482 TPC for insult and would commence on 13 May at Tunceli Penal Court of First Instance. (BIA-TIHV, March 29, 2005)

Kurdish Album Confiscated in Diyarbakir

Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 ordered the confiscation of the Kurdish album "Roja Sibê-Ez Hêsiržm" of Gula Serhedi. The album had been released in 1999 and the decision was taken under the Article 7 of Anti-Terror Law. (Özgür Gündem-TIHV, March 29, 2005)

30-day ban on the radio station Dünya in Adana

RTÜK (Supreme Board of Radio and Televisions) banned the radio station Radyo Dünya (Adana) from broadcasting for 30 days on the grounds that the book "Memoirs of Guerrilla" was advertised during a programme on 9 July 2004.

The decision was taken under the article of RTÜK law saying "broadcasts shall not instigate the community to violence, terror, ethnical discrimination or shall not incite hate and hostility by making discrimination in the community in terms of the diversities of the social class, race, language, religion, sect and territory or shall not give rise to feelings of hatred in the community".

The case launched in connection with the programme is reportedly ongoing at Adana Penal Court of First Instance No 1. (Özgür Gündem-TIHV, March 25, 2005)

Translator and Publisher on Trial for Obscenity

On 23 March, Beyoglu Penal Court of First Instance No 2 acquitted the translator Avo Pardo and owner of Parantez Publishing Metin Celal Zeynioglu. The case had been launched according to the Article 426 TPC on the allegations that the book of Pedro Almadovar "Stories of Patty Diphusa" was obscene. The decision to confiscate the book was also lifted. (TIHV, March 25, 2005)

AI: Concerns about new Turkish Penal Code should be addressed

In recent days, press groups in Turkey have articulated their concerns regarding the new Penal Code which is due to come into effect on 1 April. Professional bodies such as the Press Council and Society of Turkish Journalists have called on the government to urgently review the new law which they are concerned will restrict press freedom. Justice Minister Cemil Cicek has stated that the government may review the legislation.  Amnesty International shares these concerns and urges the government to take further steps to bring Turkish law into line with international human rights law and standards related to freedom of expression.

While the new Penal Code has introduced many positive changes - most notably in the removal of gender-discriminatory articles - it still contains numerous restrictions on fundamental rights. Some provisions, which the authorities had used before to breach international standards related to freedom of expression, were carried over from the old Penal Code. For example, Article 159 which criminalized acts that "insult or belittle" various state institutions, and which Amnesty International has repeatedly called for to be abolished, reappears as Article 301 of the new Penal Code in the section entitled "Crimes against symbols of the states sovereignty and the honour of its organs" (Articles 299 - 301). Amnesty International is concerned that this section could be used to criminalize legitimate expression of dissent and opinion.

In other cases, new articles have been introduced which appear to introduce new restrictions to fundamental rights. For example, Article 305 of the new Penal Code criminalizes "acts against the fundamental national interest". The written explanation attached to the draft, when the law passed through Parliament, provided as examples of crimes such acts as "making propaganda for the withdrawal of Turkish soldiers from Cyprus or for the acceptance of a settlement in this issue detrimental to Turkey... or, contrary to historical truths, that the Armenians suffered a genocide after the First World War". Amnesty International considers that the imposition of a criminal penalty for any such statements - unless intended or likely to incite imminent violence - would be a clear breach of international standards related to freedom of expression

Many of the provisions in the new law envisage higher sentences if the "crime" has been perpetrated through the press and raise the possibility of custodial sentences for journalists. Chair of the Press Council Oktay Eksi has evaluated the new law as "an unfortunate reversal from the point of freedom of expression and of the press".

Background:

The new Penal Code was presented by the government as a less restrictive and democratic piece of legislation and hastily passed by Parliament in September 2004 as a result of pressure from the European Union. This pressure appears to have resulted in insufficient consultation with members of civil society, such as press and human rights groups, and may have contributed to the continuing problems in the law.

Amnesty International is also concerned about aspects of the Penal Code which are related to areas other than freedom of expression. For example, Article 122 of the draft of the new Penal Code which forbids discrimination on the basis of "language, race, colour, gender, political thought, philosophical belief, religion, denomination and other reasons" was amended at the last moment so that "sexual orientation" was removed from the draft. Amnesty International is therefore concerned that discrimination on the basis of sexuality was therefore not criminalized in the new law.

In addition, Amnesty International is concerned that the statute of limitations (the time limit) still applies in trials in which individuals are accused of torture. While the new law has extended this time limit, trials against alleged torturers are frequently deliberately delayed and therefore dropped through this provision thereby contributing towards a climate of impunity. Given the frequency with which this happens and the status of torture as a peremptory norm of general international law, Amnesty International considers that there should be no statute of limitations for the crime of torture. (AI Index, 23 March 2005)

IPI addressed its concerns about new Penal Code to Turkish Premier

IPI Director Johann P. Fritz has addressed the following letter on the new TPC's menaces on journalists to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan:

"The International Press Institute (IPI), the global network of editors, media executives and leading journalists, is deeply concerned about the introduction of a new Turkish Penal Code (TCK) and the continued criminal prosecution of a number of journalists.

The new TCK was adopted last year and will come into force on 1 April. According to reports, the new TCK contains provisions to punish journalists with prison sentences for their work, as well as vague wording that could make it easier for the authorities to suppress the media. The new TCK is the first change to the Penal Code in 78 years and it revamps Turkey's criminal laws.

According to information before IPI, the new penal code has 30 articles that threaten press freedom. In the face of these changes, the Turkish Journalists Association and the Turkish Press Council have heavily criticised the new TCK.

On 14 March, the Turkish Journalists Association sent a letter criticising the new TCK to the Minister of Justice, Cemil Cicek. The minister has promised to consider the complaints and make the necessary changes.

The Turkish Journalists Association maintains that certain articles must be changed because they prevent journalists from writing about on-going police investigations. Furthermore, article 125 on "insult" states that any criticism of a political figure might be interpreted as a personal insult and could lead to the journalist being imprisoned. The minimum sentence for committing a crime "against a state official because of his or her post" is one year in prison.

In addition, the new TCK increases prison sentences where the media are involved and is in stark contrast to the Press Law. As an example, where journalists write about an on-going police investigation, the current Press Law (article 19) provides for large fines, while the new TCK (article 288) carries prison sentences from six months to three years.

In this connection, two journalists for the Milliyet daily, Tolga Sardan and Gokser Tahincioglu, face charges for writing articles about alleged links between Turkish mafia boss Alaattin Cakici, the National Information Agency (MYT) and the Court of Appeals.

Hürriyet reporters Toygun Atilla and Cetin Aydin, as well as editor Necdet Tatlican, are also on trial for allegedly violating the secrecy of an on-going police investigation in a separate case involving alleged links between state institutions and the mafia.

The journalists were prosecuted because they published tapes of telephone conversations that reveal this relationship. They are accused of breaching article 4422 of the Penal Code that is related to the fight against organised crime. While they have cited facts in their articles that shed light on the investigation, they are liable for breaking the law because the police investigation had not been concluded. Now the journalists face imprisonment. The case is the first time that journalists have been prosecuted under the Penal Code and not sued according to the Press Law.

The new TCK also contains clauses for acting against the "basic national interest" in return for material benefits from foreigners. Under article 220, individuals found guilty of setting up an organisation that aims to commit crimes, or disseminating propaganda for such an organisation, are given prison sentences, which are increased by half, if the propaganda is disseminated by media outlets.

Many other articles also increase the prison sentence by half if the offence was committed through the media. Thus, article 305 can be used to charge people who write about controversial issues, such as Turkish troops in Cyprus or the Armenian genocide; article 318 can be used to charge individuals who write critical pieces about the military.

IPI calls on Your Excellency to take into account the demands of the Turkish journalists and to amend the Penal Code to decriminalise defamation. IPI believes criminal insult laws to be an anachronism that should be removed from every legal system. They should not exist in a country seeking to join the European Union and no journalist should have the stigma of a criminal record for merely expressing his or her opinions.

By keeping defamation as a criminal offence, journalists are forced to weigh the public interest of publishing against the fear of criminal prosecution. This will only encourage greater self-censorship in Turkey and this is to the detriment of not only the journalism profession, but also the country's readership which will be deprived of valuable information.

IPI would also like to remind Your Excellency that Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights states that everyone has the right to "seek, receive and impart information and ideas through any media and regardless of frontiers." (IFEX/IPI, March 23, 2005)

Le Premier ministre poursuit un magazine le caricaturant comme un animal

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé des poursuites contre un magazine l'ayant caricaturé sous la forme de divers animaux, a déclaré jeudi son avocat, relançant les tensions déjà vives entre le gouvernement et la presse.

L'avocat Fatih Sahin a affirmé à l'AFP avoir déposé une plainte mercredi auprès d'un tribunal d'Ankara contre l'hebdomadaire satirique Penguen (Pingouin) au motif que la caricature publiée par le magazine était offensante et réclamé 40.000 nouvelles livres turques (29.400 dollars, 22.600 euros) de dommages-intérêts.

Penguen a caricaturé M. Erdogan sous les traits d'un éléphant, d'une girafe, d'un singe et de plusieurs autres animaux en couverture de son édition du 24 février, qui portait le titre "Le monde des Tayyips".

L'hebdomadaire entendait protester contre la condamnation à une amende prononcée contre un dessinateur de presse qui avait dépeint le Premier ministre sous les traits d'un chat emmêlé dans une pelote de laine, symbolisant les efforts infructueux de M. Erdogan pour faire passer une loi facilitant l'entrée des étudiants issus de lycées religieux dans les universités.

Les poursuites lancées par M. Erdogan contre le dessinateur ont soulevé une vague de critiques dans la presse turque, qui s'est interrogée sur la sincérité des propos d'un Premier ministre s'affirmant déterminé à accroître les libertés en Turquie pour faciliter l'entrée du pays dans l'Union européenne.

Les groupes médiatiques ont lancé une campagne visant à suspendre l'entrée en application du nouveau code pénal, prévue pour le 1er avril, estimant qu'il comprenait des dispositions restreignant la liberté de la presse et réintroduisait des peines d'emprisonnement pour les journalistes. (AFP, 24 mars 2004)

RSF: Sérieuses inquiétudes pour la liberté de la presse en Turquie

Alors que perdurent les vieux réflexes répressifs du pouvoir exécutif à l'égard des journalistes, les médias turcs ont dénoncé les dispositions restrictives du nouveau code pénal qui doit entrer en application le 1er avril 2005.

Reporters sans frontières s'associe aux protestations des journalistes turcs et s'inquiète sérieusement de l'entrée en vigueur de ce nouveau code pénal. Loin d'aligner le droit turc sur le droit européen en matière de liberté d'expression, certains articles du code risquent au contraire de favoriser des poursuites judiciaires arbitraires à l'encontre des journalistes. Nous demandons  la modification de ce texte et l'abolition des peines de prison en matière de délit de presse» a déclaré l'organisation.

Par ailleurs, le Premier ministre a déposé plainte pour diffamation contre deux dessinateurs et exigé d'importants dommages et intérêts. Pour avoir caricaturé en chat la tête de Recep Tayyip Erdogan, Musa Kart, caricaturiste du quotidien républicain de gauche Cumhuriyet (40 000 exemplaires) a été condamné, le 21 décembre 2004, par la 8è chambre du tribunal correctionnel d'Ankara, à une amende d' environ 3 000 euros. Les juges ont estimé que cette caricature publiée le 9 mai 2004 était "de nature à humilier le Premier ministre". L'avocat de Musa Kart a fait appel, le 22 février, de cette décision.

Recep Tayyip Erdogan a également déposé une plainte pour diffamation contre le caricaturiste Sefer Selvi, qui avait représenté Cüneyt Zapsu, conseiller du Premier ministre, sur le dos du chef de l'éxécutif, pour le quotidien de gauche Günlük Evrensel. Le procès est toujours en cours.

Environ 250 journalistes ont manifesté dans les rues d'Istanbul le 17 mars pour tenter de convaincre le gouvernement de repousser l'entrée en vigueur du nouveau code pénal, prévue le 1er avril. La presse réclame son report d'au moins 6 mois, considérant qu'il contient de nombreuses restrictions à la liberté de la presse et que certains articles, rédigés en des termes trop vagues, pourraient entraîner la multiplication des poursuites judiciaires à l'encontre des journalistes.

L'"insulte envers une personne, de nature à l'humilier, la déshonorer et porter atteinte à sa dignité", (article125 du nouveau code pénal) est passible de trois mois à deux ans de prison. La peine peut être augmentée d'un tiers si elle commise par voie de presse (alinéa 4).

Un autre article sujet à polémique, le 305, punit de 3 ans à 10 ans de prison et d'une amende toute revendication portant sur le "génocide arménien" ou "le retrait des forces armées turques de Chypre", considérés comme allant à l'encontre des "intérêts nationaux fondamentaux". La peine peut aller jusqu'à 15 ans de prison si cette revendication est effectuée par voie de presse. Des dizaines de journalistes ont été emprisonnés dans le passé pour avoir simplement exprimé leur opinion sur ce type de sujet.

Par ailleurs, avant l'entrée en vigueur du nouveau code pénal, les tribunaux semblent accélérer les condamnations pour "insulte à l'armée". L'article 159/1 sera aboli après le 1er avril.

Ainsi, le 16 mars, Erol Özkoray, chroniqueur  pour le quotidien prokurde Ozgur Gündem a reçu la notification du tribunal de grande instance de Sisli, à Istanbul, qui le condamne à un an de prison ou à 1 000 euros de dommages et intérets, à la suite de la publication sur le site www.ideapolitika.com, le 26 novembre 2001, de deux articles intitulés "A quoi sert l'armée" et "Nouveaux barbares et Taliban en épaulettes". (RSF, 18 mars 2005)

Les journalistes turcs manifestent contre le nouveau code pénal à Istanbul

Environ 500 journalistes turcs ont manifesté jeudi dans le centre d'Istanbul pour appeler le gouvernement à suspendre l'entrée en vigueur, prévue le 1er avril, du nouveau code pénal, critiqué pour certaines dispositions allant contre la liberté de presse.

Certains manifestants portaient des menottes, d'autres s'étaient bâillonnés ou attachés les jambes par des cordes.

Les participants ont emprunté un parcours symbolique, depuis le siège de l'association des journalistes jusqu'au Palais de justice de la métropole, et ont baptisé leur action: "la marche pour accoutumer les journalistes à la voie du Palais de justice".

Cette manifestation s'incrit dans le cadre d'une campagne lancée par les médias turcs pour reporter d'au moins six mois l'entrée en vigueur du nouveau code pénal, adopté en septembre 2004, afin de l'aligner sur les normes européennes. Mais les journalistes estiment qu'il contient de sérieuses restrictions à la liberté de la presse.

La réforme du code pénal figurait parmi les mesures exigées par Bruxelles comme préalables au lancement de négociations d'adhésion avec la Turquie, finalement décidé en décembre.

Selon les experts, les dispositions du code relatives aux médias comportent des termes suffisamment vagues pour permettre aux juges ou procureurs de lancer arbitrairement des poursuites et réintroduisent des peines de prison pour les journalistes, pourtant abolies lors d'une précédente réforme.

Dans une lettre adressée mercredi au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, les groupes de presse ont indiqué que le nouveau code pourrait engendrer des "procédures arbitraires (...) et bourrer les prisons de journalistes".

Des dizaines de journalistes, d'écrivains et d'intellectuels ont été emprisonnés dans le passé en Turquie pour avoir exprimé leurs opinions. (AFP, 17 mars 2004)

Les médias turcs mènent campagne pour le report du nouveau code pénal

Les médias turcs ont lancé une campagne contre l'entrée en application, prévue pour le 1er avril, d'un nouveau code pénal adopté afin d'aligner la législation sur les normes européennes, estimant que celui-ci contenait de sérieuses restrictions à la liberté de la presse.

Le nouveau code pénal pourrait avoir pour résultat "de nombreuses poursuites arbitraires (...) et remplir les prisons de journalistes" ont affirmé plusieurs groupes de presse dans une lettre adressée mercredi au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

La campagne, qui a pris par surprise le gouvernement, vise à suspendre l'application de ce texte -dont l'adoption en septembre par le Parlement avait été saluée par l'Union européenne et les médias turcs- le temps de modifier certaines dispositions.

La réforme du code pénal figurait parmi les mesures exigées par Bruxelles comme préalables au lancement de négociations d'adhésion avec la Turquie, finalement décidé en décembre.

"Les grands groupes médiatiques étaient envoûtés par la campagne pour l'UE. Ils n'ont pas vu ou n'ont pas voulu voir les dangers de la loi", a affirmé Oral Calislar, un responsable de l'Association des journalistes turcs.

Les récentes attaques menées par M. Erdogan contre la presse ont cependant conduit les journalistes à examiner de plus près le nouveau code.

"L'incident Musa Kart a été l'étincelle et a nourri les soupçons", a déclaré M. Calislar, en référence à un caricaturiste poursuivi par M. Erdogan pour avoir dessiné le Premier ministre sous les traits d'un chat emmêlé dans une pelote de laine.

Selon les experts, les dispositions du code relatives aux médias comportent des termes suffisamment vagues pour permettre aux juges ou aux procureurs de lancer arbitrairement des poursuites et réintroduisent des peines de prison, abolies pourtant lors d'une précédente réforme, pour les journalistes.

Un article prévoit ainsi jusqu'à 15 ans d'emprisonnement pour les personnes qui propagent par voie médiatique et en échange de bénéfices matériels en provenance de l'étranger de la propagande allant à l'encontre des "intérêts nationaux fondamentaux".

Cet article en particulier a semé l'inquiétude, des notes explicatives attachées au projet de loi révélant qu'il pourrait viser ceux qui plaident pour un retrait des troupes turques de Chypre ou en faveur d'une reconnaissance du caractère génocidaire des massacres perpétrés en 1915 par l'Empire ottoman.

"Qu'arrivera-t-il par exemple à une institution qui reçoit des fonds de l'UE et critique la politique chypriote de la Turquie?", s'est interrogé M. Calislar.

Des dizaines de journalistes, d'écrivains et d'intellectuels ont été emprisonnés dans le passé en Turquie pour avoir exprimé leurs opinions.

Adem Sozuer, un juriste ayant participé à la rédaction du projet de code pénal, a reconnu que certaines dispositions devraient être amendées, mais a maintenu que le texte garantissait les libertés de la presse et d'opinion.

"Avec cette loi, la Turquie a indéniablement fait un pas en avant", a-t-il dit.

La réforme, qui a abrogé un code pénal emprunté 78 ans plus tôt à l'Italie fasciste, a été saluée principalement pour ses sanctions renforcées à l'égard des auteurs d'atteintes aux droits de l'Homme et ses mesures améliorant les droits des femmes.

Le gouvernement a rejeté la possibilité d'une suspension de l'application du nouveau code pénal, estimant que des amendements pourraient être adoptés ultérieurement si des problèmes sérieux survenaient dans la pratique.

"Je ne pense pas que les soupçons des journalistes seront confirmés après l'entrée en vigueur de la loi", a déclaré Koksal Toptan, chef de la commission parlementaire de la Justice. (AFP, 16 mars 2004)

A new proceeding against a journalist for insulting Erdogan

A case was launched against Hakki Saglam, editor-in-chief of the local newspaper Sakarya published in Eskisehir, in connection with a cartoon about the Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.

The indictment wants Hakki Saglam to be sentenced for "insult". The case would commence on 29 March at Eskisehir Penal Court of First Instance No 2.

Cartoonist Musa Kart had been sentenced to a fine of YTL 5 thousand in connection with the cartoon in the daily Cumhuriyet. The compensation case that had been launched against writer Önder Baloglu who had published the same cartoon on his column on the newspaper Sakarya had been rejected. (Milliyet-BIA, March 16, 2005)

The sentence against two journalists ratified by Supreme Court

The General Penal Chamber of the Court of the Cassation confirmed the imprisonment sentences given to journalists Mehmet Sevki Eygi and Selami Çaliskan, editor-in-chief of the newspaper Milli Gazete, in connection with the article titled "Din Düsmanligi Terörü (Terror of Religion Enemies)" appeared on the paper on 15 November 2000.

On 9 October Istanbul SSC had sentenced the journalists to 1 year and 8 months' imprisonment each under the Article 312 TPC. Çaliskan's sentence had been commuted to a fine of TL 1 billion 840 million while Eygi's sentence remained as an imprisonment and not suspended on the grounds that "he may commit the crime again".

8th Chamber of the Court of Cassation had quashed this decision on the grounds that "the article did not include expressions which incite people to violence". The case was handled by the General Penal Chamber of the Court of Cassation upon the denial of the Chief Prosecutor at the Court of Cassation. (Milliyet-BIA, March 17, 2005)

Ankara condamnée pour violation de la liberté d'expression de cinq Turcs

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'Homme pour violation de la liberté d'expression de cinq Turcs condamnés pour avoir écrit une déclaration critiquant la politique d'Ankara envers les Kurdes.

En mars 1992, les requérants --deux avocats, un professeur et deux syndicalistes-- avaient publié, avec une vingtaine d'autres personnes dont les deux anciens députés Leyla Zana et Hatip Dicle, une déclaration critiquant la gestion de la question kurde par la Turquie.

En 1997, ils avaient été condamnés pour incitation à la haine à un an et huit mois de prison, peine dont ils avaient ensuite été dispensés.

La Cour européenne a noté que leur condamnation poursuivait un "but légitime, à savoir la protection de l'intégrité territoriale" et que les propos "acerbes" et le ton "hostile" de la déclaration donnaient "une image extrêmement négative de l'Etat turc".

Mais les juges ont également estimé qu'on ne trouvait dans ces propos "aucune incitation à la violence, à la résistance armée ou à l'insurrection" et a ainsi conclu que la condamnation des requérants étaient "disproportionnée aux buts poursuivis".

La Cour a ainsi condamné la Turquie pour violation de l'article 10 (liberté d'expression) de la Convention européenne des droits de l'Homme. Elle l'a également condamnée pour violation de l'article 6 paragraphe 1 (procès équitable) en raison de la présence d'un juge militaire dans la Cour de sûreté de l'Etat.

Ankara devra verser 2.000 euros de dommage moral à chacun des cinq requérants. (AFP, 15 mars 2005)

Journalists in Istanbul express concern about new Penal Code

Not remaining silent on the restrictions, the Turkish Press Council also raised criticism over the new TCK that will come into effect on April 1.

April 1 will see the new Turkish Penal Code come into force. But serious protests over the provisions that deal with press freedoms have begun. Some see these measures as protecting the press while others see them as not just abbreviating them, but making them even more restrictive than ever -- and this at a time when Turkey is looking forward to the start of negotiations for its full membership into the European Union.

Saturday's Press Council meeting under its president, Oktay Eksi, was one of several meetings drawing attention to issues that are likely to become rather contentious over the next few months. Especially since Prime Minister Recep Tayyip Erdogan has begun to express his dissatisfaction with caricatures of him and most recently following the police action on March 6 when police broke up an "illegal" meeting in Bayezit that was being held because of the upcoming March 8 celebration of World Women's Day. According to Erdogan, the latter was something exaggerated by the press. A statement a little hard to believe when everybody saw the photographs on television of young women being hit to the ground and beaten.

Eksi pointed out during the Saturday meeting at the Crown Plaza Hotel that in the future he didn't want Turkey to be mentioned as a journalists' prison and we have struggled to get rid of these kinds of impressions. He emphasized how much those involved in journalism had been anticipating the promulgation of a new penal code. But he stressed that the new laws that will go in force in April will create problems for journalists in the future.

Former Istanbul Law Bar chairman, Turgut Kazan, spoke about how the new law was described as a "big reform" but it was as if the new penal code had turned its back on 80 years of accumulated experience. Most importantly he commented that the language of the articles that affect journalists is vague and who knew how they would be used. He suggested that either the law should not go into force for a year or that the provisions that are questionable had to be changed immediately.

This is not the first such meeting. Most recently the government minister responsible for the new regulations, Cemil Cicek, proclaimed that he never received any objections from journalists although the parliamentary meetings were open to the latter. In response to that, a statement was issued by the journalists' association detailing on what day concerns were raised in writing with Minister Cicek over most of the past year.

A working group has been set up by the Press Council to detail what constitutes threats to the freedom of the press in the new penal code.

Opposition takes side with media on TCK restrictions

Some opposition leaders yesterday joined a heated debate on the new Turkish Penal Code, which is being criticized for putting pressure on the press and urged the government to revise the legal articles promoting censorship and the restricting freedom of the press.

In a written statement, True Path Party (DYP) Chairman Mehmet Agar said, "The new Turkish Penal Code (TCK) is a legal manifestation of the wrath of the government leveled at the media," adding: "The new penal code couldn't be implemented in its current form. Necessary amendments should be made and the articles bringing restrictions to the freedom of press should be overruled."

Commenting on the same issue at his party congress in Eskis¸ehir, Democratic Left Party (DSP) Chairman Zeki Sezer said the new arrangements in the TCK about the freedom of the press are unacceptable. "The censorious manner of the late Ottoman period is trying to be revitalized. The government is trying to silence the press with the new (TCK) laws," he added. (Turkish Daily News, March 14, 2005)

L'actrice française Emmanuelle Béart boycotte le festival du film d'Istanbul

L'actrice française Emmanuelle Béart, invitée d'honneur du festival du film d'Istanbul, a décidé de boycotter cet événement pour protester contre les brutalités policières pendant une manifestation de femmes le 6 mars dernier dans cette ville, a annoncé samedi le quotidien turc Vatan.

Le quotidien, citant Hulya Uncansu, le directeur du festival, qui aura lieu le mois prochain, indique qu'Emmanuelle Béart a fait savoir qu'elle ne voulait pas se rendre dans un pays où les femmes étaient soumises à des violences.

Le 6 mars, des manifestantes s'étaient rassemblées à Istanbul à l'occasion de la Journée internationale des femmes et la manifestation avait été violemment dispersée par les forces de l'ordre qui avaient utilisé sans retenue gaz lacrymogènes et matraques. Certains policiers ont été filmés en train de frapper à coups de pied des femmes à terre.

La répression de cette manifestation avait été vivement critiquée par l'Union européenne, qui avait demandé à la Turquie de faire davantage dans le domaine des droits de l'homme alors que le pays souhaite intégrer l'UE. (AFP, 12 mars 2005)

Freedom of Expression Cases Continue

Charges and cases brought against journalists and others who use their freedom of expression, usually have been ending in a positive way so far in 2005. However, new cases based on the Turkish Penal Code (TCK) prevent thought from ceasing to be a crime in Turkey.

For example, Turkey's Supreme Court of Appeals recently overturned the conviction of writer Selahattin Aydar from the "Milli Gazete" (National Newspaper) and introduced a broader outline for the notion of "public order" in terms of thought an freedom of expression.

Acquittals from Articles 159 and 312

Yasar Camyar, the former chief editor of "Alinterimiz" newspaper, who was arrested on December 17 based on Article 159 of TCK, was released on February 7. Writer Cevher Ilhan of the "Yeni Asya" (New Asia) newspaper, who was sentenced based on Article 132 of the TCK, for a piece about the Marmara earthquake, was released on January 15. The two acquittals were positive developments in Turkey, which has for years, been one of the countries with the highest number of imprisoned journalists.

The acquittal of Selahattin Demirtas, head of the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD), who stood trial for criticizing the inclusion of KONGRA-GEL in the list of terrorist organizations in Europe, was acquitted in January 24. That also served as an example that Turkish courts have begun to take into account the European Union reforms. Demirtas had been charged with "praising an action deemed crime by law".

Cases in Tunceli and Istanbul

The prosecutor's office in Tunceli twice decided that there is lack of grounds for legal action as a response to complaints filed by Paramilitary Police Regiment Commandership against journalist Huseyin Aygun. The prosecutors' office decision was an exception compared to the previous years.

The commandership filed complaint against Aygun, the owner of "Munzur Haber", twice for citing a news titled, "they burned down my house," and an IHD report on local officials being threatened.

Aygun is also being charged for "insulting the republic," and "praising an action deemed crime by law," for defending the right to receive education in mother tongues during 2002 Newroz celebrations. Aygun, who is also being accused with "criticizing implementations in Tunceli and in the country, and encouraging the crowds to chant slogans," will stand his first hearing on March 29.

On March 9, another hearing took place on the case against Ferhat Tunc, who is being charged with "insult" for criticizing the continued conviction of Leyla Zana and other former deputies of the closed-down Democracy Party (DEP). Editor-in-chief Mehmet Colak and Tunc, who described the Zana case as "political" in his article for the "Yeniden Ozgür Gundem" (Free Agenda Again) newspaper, face up to three years in prison.

"Membership in an illegal organization" is still a problem

Accusing journalists with "membership in an illegal organization" has been a problem for many years. There were seven media employees among the 46 people detained and arrested during the demonstration by the Socialist Platform of the Oppressed about three months ago. The demonstrators were protesting the draft Penal Execution Law. The journalists will stand the first hearing on March 11 in an Ankara court.

Austrian journalist Sandra Bakutz, who is currently at the Ulucanlar prison in Ankara, is also being accused with membership in an illegal organization. She will have a hearing on March 30th at the Heavy Penal Court in Ankara. The accusation is putting Turkey in a difficult position. The Reporters Without Frontiers (RSF) sent a letter to Justice Minister Cemil Cicek arguing that Bakutz is arrested without a solid charge and that she is not being tried transparently. (BIA, Erol ONDEROGLU, March 11, 2005)

A Writer and A Journalist on Trial

On 10 March, Istanbul Penal Court of First Instance No 2 started to hear the case against Prof. Dr. Y. Cemal Anadol (72) in connection with his book "Turkey in Danger of Israel and Zionism" on charges of "inciting people hatred and enmity on religious ground". The indictment wants the defendant to be sentenced according to Article 312 TPC.

Public Prosecutor in Gerger (Adiyaman) sentenced Haci Bogatekin, the owner and editor-in-chief of the paper "Gerger Firat", to a fine of YTL 500 (TL 500 million) under the temporary Article 1 of the Law on Press for not presenting necessary documents.

According to the law Hacibogan has to pay the fine in 10 days, otherwise the fine would be increased to YTL 750 and a court case would launched against him. The case against Hacibogan which was launched according to Article 159 TPC for the article entitle "Gang State" published in August 2004, would be continued on 27 April. (Zaman-BIA-TIHV, March 11, 2005)

Affaire Bakutz: l'IPI demande à Manuel Barroso d'intervenir en Turquie

L'Institut international de la Presse (IPI) a demandé vendredi au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, d'intervenir auprès du gouvernement d'Ankara pour faire libérer une journaliste autrichienne détenue depuis la mi-février en Turquie.

"Les autorités turques détiennent Sandra Bakutz en raison de ses croyances sociales et politiques. Mais cette journaliste doit pouvoir s'exprimer et faire librement son métier, comme il est de règle dans une démocratie", affirme le directeur de l'IPI, Johann Fritz, dans une lettre adressée au chef de l'exécutif européen et publiée au siège de l'institut à Vienne.

Mme Bakutz, correspondante de la radio autrichienne Orange 94.0 et de l'hebdomadaire allemand Junge Welt, avait été arrêtée par la police turque le 10 février à l'aéroport international d'Istanbul.

Elle s'était rendue dans la métropole turque pour couvrir le procès de 82 activistes arrêtés l'an dernier dans le cadre d'une opération policière internationale menée contre le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Cette mouvance d'extrême gauche est classée par les Etats-Unis et l'Union européenne parmi les organisations terroristes.

Mme Bakutz avait été écrouée le lendemain en vertu d'un mandat d'arrêt délivré par contumace à son encontre par un tribunal d'Ankara en 2000.

Le mandat se basait sur une information d'un journal turc qui avait rapporté que la journaliste avait aidé un groupe d'activistes du DHKP-C lors d'une manifestation à Bruxelles contre une visite de l'ancien ministre turc des Affaires étrangères, Ismail Cem.

Par la suite, la journaliste a été inculpée d'"appartenance à une organisation illégale" d'extrême gauche et est passible d'au moins cinq ans de prison.

La section autrichienne Reporters sans frontières a par ailleurs critiqué l'isolement imposée à Mme Bakutz par les autorités turques.

"Cette détention n'est justifié par rien et repose sur de vagues présomptions alors qu'aucune date n'a été fixée pour une éventuel procès", note l'organisation professionnelle dans un communiqué publié à Vienne.

La Turquie a adopté d'importantes réformes démocratiques pour se conformer aux normes de l'UE, à laquelle elle souhaite adhérer, mais elle est toujours critiquée pour ne pas en avoir fait assez dans le domaine de la liberté d'expression. (AFP, 11 mars 2005)

Cases of Freedom of Expression... One after another!

Singer FERHAT TUNÇ will stand trial on Wednesday 9 March 2005 at 09:00 AM,
at Istanbul Beyoglu 2nd. Criminal Court of First Instance

What is his crime?
Artist Ferhat Tunç and the editor of daily Özgür Gündem  Mehmet Çolak are being tried for an article titled "A revolutionary Leyla and a Song"  written by Ferhat Tunç in his column called "Analiz"  on 19 January 2004. They are accused of violating Turkish Penal Code Article 159/1 "žnsulting juidicial organs, using media" . (This article incurs prison sentence from 6 months to  3 years)
What was written?
... I was not curious about the outcome of DEP MPs.court hearing at Ankara State Security Court since I knew the outcome from the start and I was not wrong.: No Acquittal!..
...Our respetable "deep"  juidicial system did the job again and carried on with the ugly game which has been going on for years, infront of the eyes of Europe. And the law is being used for this purpose. Now you might say "are you a lawyer how can you speak in this way?"  But I would have nothing to say in the face of a just and proper legal procedure. It is obvious that the DEP case is nothing but a tragicomical case.

46 people including 8 journalist will stand trial on Friday 11 March 2005,
at 09:00 AM, at Ankara 11th. High Criminal Court.

What is their crime?
These people including 8 journalist are not being tried for their wrtings. They are accused of "being members of an terrorist organisation"  without any serious evidence. On 7 December 2004, they were arrested at a peacefull demo organised to protest the new law for criminal executions and the isolations in prisons. They were initially arrested for "violating the law for meetings and demonstrations" , but when they were taken to court, the accusation was changed to "being member of an terrorist organisation" . It doesn't seem to be an accident that this common practice of 12th September style Law (!) is being dug out of its grave, just at a time when Turkey is trying to become part of Europe. Still we are waiting to see any serious evidence of the accusation. For detailed information on the 19 journalists that are in prison at the moment please contact: Solidarity Platform for imprisosned Journalists, Tel: +90 212 529 15 94, e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com

Publisher Ragžp Zarakolu will stand trial on Wednesday 16 March, at 10:00 am.
In Istanbul Hall of Justice (Sultanahmet) at the 2nd. Criminal Court of First Instance

What is his crime?
Having George Jerjian's book called "The truth will liberate us"  translated into Turkish and publishing it. The book is about one of the worst "taboos" , "1915 Armenian Genocide"  and it conflicts the official ideology. Türkish Penal Code Article 159. (Insulting the state and the republic) 5816/1 (Insulting the memory of Atatürk)

What was said in the book? (A part from the indictement)
... to prevent losses on the Turkish side Armenian men were separated from their families and to save on the desperately needed ammunition they were salughtered. And then Kurdish mobs and freed  convicts were sent upon the defensless women and children. Women and children had to run for their lives, they were raped and killed....

(These are some of the sentences claimed to insult the state. In the indictment there is no example of insult to Atatürk It merely says"  it is understood that..."   and that is it..)

We are stupid, we don't understand!
We can not understand how the actions claimed to be crime in these cases can be considered crimes. For us these sort of peacefull criticisms are only examples of the use of freedom of expression. Turkey is a state party to the Universal Human Rights Declaration and the European Convention on Human Rights and therefore everybody has to respect and tolerate the ideas of others whether they like them or not. Judicial organs are not outside of this fact infact responsible for it. It is these sort of cases which discredit the country in the international community. (antenna@superonline.com, March 7, 2005)

The list of the 19 journalists in Turkish prisons

1- Memik Horuz, newspaper Isçi Köylü, Tekirdag F-Type Prison
2- Erol Zavar,  Publisher and editor of the review Odak, Tekirdag F-Type Prison
3- Gülizar Kesici, Editor of the review Ekmek ve Adalet, Gebze Special-Type Prison
4- Ersin Sedefoglu, Publisher and editor of the journal Dayanisma, Sincan F-Type Prison
5- Veli Görgün, Bursa correspondent of the journal Dayanisma, Sincan F-Type Prison
6- Serdar Yigit, employee of the journal Dayanisma, Sincan F-Type Prison
7- Hatice Duman, Publisher and editor of the journal Atilim, Gebze Special-Type Prison
8- Selver Orman, correspondent of the journal Atilim, Ankara Central Prison
9- Ufuk Han, Ankara correspondent of the journal Atilim, Sincan F-Type Prison
10- Burcu Gümüs, Bursa correspondent of the journal Atilim, Ankara Central Prison
11- Nuray Kesik, Eskisehir correspondent of the journal Atilim, Ankara Central Prison
12- Seda Aktepe, correspondent at head office of the journal Atilim, Ankara Central Prison
13- Muharrem Cengiz, Publisher of the review Tavir, Tekirdag F-Type Prison
14- Metin Yavuz, Publisher of the review Yasadigimiz Vatan, Tekirdag F-Type Prison
15- Mehmet Yayla, Correspondent of the review Gençlik Gelecektir, Kandira F-Type Prison N°2
16- Meryem Özçelik, Correspondent of the review Gençlik Gelecektir, Gebze Special-Type Prison
17- Mustafa Gök, Ankara correspondent of the review Ekmek ve Adalet Dergisi, Sincan F-Type Prison
18- Sükran Söyleme, Mersin correspondent of the review Ekmek ve Adalet Dergisi, Mersin E-Type Prison
19- Sandra Bakuts, Austrian journalist, Istanbul-Pasakapisi Prison (Solidarity Platform for imprisosned Journalists, tutuklugazeteciler@mynet.com,  March 7, 2005)

RSF pays tribute to women journalists under threat, also in Turkey

As the world celebrates International Women's Day on 8 March, a French reporter is being held hostage in Iraq and four others are imprisoned elsewhere. Five women journalists have been killed doing their jobs since 8 March 2004.

Reporters Without Borders pays tribute to these women journalists, cyberdissents and Internet-users who, risking their lives and freedom, have carried on, for us, their work of informing the public. "We call on the international community to campaign for the release of women held in Iraq, Rwanda, the Maldives, Turkey and Iran. Most cases of murders of women journalists have been carried out with complete impunity. Governments must act for justice to be done."

Thirty-eight of the 636 journalists killed doing their jobs since 1992 have been women.

Florence Aubenas, 43, veteran reporter for the French daily Libération, was abducted on 5 January 2005 with her Iraqi fixer, Hussein Hanoun al-Saadi. She had been in Baghdad since 16 December 2004. An award-winning journalist, Florence Aubenas has covered conflicts for the French daily since 1986, in Rwanda, Kosovo, Algeria and Afghanistan.

Young Austrian journalist Sandra Bakutz was arrested by Turkish police in Istanbul on 10 February 2005, accused of "membership in a banned organisation". She faces 10-15 years in prison. She had travelled to Turkey to cover the trial of around 100 extreme left militants. (RSF/IFEX, March 8, 2005)

Prime Minister Erdogan Continues to Sue Journalists

Ismet Atar, the owner of "Zafer" (Victory) newspaper published in Gaziantep, the newspaper's editor-in-chief Atilla Konukoglu and columnist Halil Eyyupoglu were fined 3,000 YTL (new Turkish liras - USD 2,350) in damages for insulting Prime Minister Recep Tayyip Erdogan.

The Prime Minister, who previously sued "Gunluk Evrensel" (Daily Evrensel) and "Cumhuriyet" (Republic) newspapers for publishing caricatures about him, and who lost a case against the "Sakarya" newspaper in Eskisehir, this time managed to convict the journalists of "Zafer" newspaper.

A Gaziantep court rejected a request by the journalists to postpone the case until the new Turkish Penal Code goes into effect in April. The court ruled that the defendants have to pay a fine of 3,000 liras in damages. The fine includes interest since April 14, when the article in question was published.

Eyyupoglu, in his column called "Karakalem" (Charcoal Pencil) had criticized Prime Minister Erdogan for his treatment of Rauf Denktash, the president of the Turkish Republic of Northern Cyprus. Erdogan had told Denktash, who wanted to come to Turkey and make an announcement ahead of a reunification referendum in Cyprus, to "go and say whatever he has to say in Cyprus.''

Another lawsuit for an article titled, "Kurdistan after Cyprus?" is awaiting the new Turkish Penal Code (TCK), which will go into effect in April 1. During the last hearing, the court had ruled to postpone the trial until June 10. The journalists face from three to eight years in prison in found guilty.

In the new TCK the "insult" action is under "crimes against honor."

Under article 125 of the new TCK damaging the honor, dignity or prestige of a person is punishable by three months to two years in prison or a fine. The punishment is increased by one sixth if the insult is made openly in public, and one third if it is made through the media. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, March 7, 2005)

IFJ: "Targeted and brutal"  murder of a journalist in Azerbaijan

The International Federation of Journalists today condemned the "targeted and brutal"  murder of a journalist in Azerbaijan and called for a full inquiry into reports that senior government officials may be linked to the killing.

Elmar Huseynov the founder and editor of the Russian-language independent weekly news magazine Monitor was shot seven times by an unidentified assailant in his apartment building.

Huseynov, who has been harassed and pursued by the authorities many times in recent years, was killed as he entered his apartment.  The national state prosecutor set up an enquiry into what he said was a "brutal premeditated murder". They say all leads will be followed, including links between the killing and Husseynov's journalistic activities.

"This inquiry must get to the heart of allegations that people at the highest level in the state may be implicated in the killing,"  said Aidan White, IFJ General Secretary.

The Monitor has carried many reports of corruption and abuse of power by government members, including President Ilham Aliev. Some independent media say Huseynov was killed because of these reports. Huseynov's father Sabir told the French news agency Agence France-Presse he was sure "someone in the government" had ordered his son's murder. "We'd been expecting it."

Huseynov had already crossed swords with the authorities many times. He was sentenced to jail for six months in 2001 for supposedly libelling Baku mayor Gajibala Abutalibov.  He was also fined the equivalent of 10,000 Euro in July 2002 over an article criticising the army.

In April 2003, a court in Yasamal fined him the equivalent of 4,600 Euro for libel and in October of that year he was beaten up by police while covering protests over the presidential elections for Turan, the local news agency. Earlier this year a court in Baku ordered him to pay the equivalent of 15,000 Euro for libel or face criminal charges.

Attacks on the independent media have increased since the IFJ sent a mission to Azerbaijan in October 2003 following controversial elections.

Akper Hasanov, a journalist with Monitor, was detained by soldiers at Baku military headquarters on 2 February for five hours after he reported on abuses and mismanagement in an Azerbaijani military unit. At the time he was forced to confirm in writing that a critical article entitled, published in Monitor on 29 January, was written by Huseynov.

On February 25, Qanimet Zahid, editor-in-chief of the opposition daily Azadliq, and Azer Ahmedli, a director working for the same publication were kidnapped, tortured and blackmailed by three individuals and two policemen.

"All of these incidents illustrate that journalism in Azerbaijan exists in a twilight world of menace and intimidation,"  said Aidan White. "The killing of Huseynov seems to be the inevitable consequence of official hostility against critical and independent journalism." (IFJ, March 7, 2005)

Controversial "press freedom" of Turkey

Turkey may have made big strideards greater press freedom - but a series of high-profile court cases have highlighted how far it still needs to go.

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan - who has in the past presented himself as a champion of free speech - has just sued a political cartoonist who poked fun at him.

And human rights activists have raised the cases of some 60 Turkish academics, publishers and journalists who currently face prosecution or are in prison.

Their concern is backed by the US state department's annual report, released on Tuesday, which said Turkey's "state and government continued to limit freedom of speech and press".

"Harassment of journalists and others for controversial speech remained a serious problem," it added.

Mr Erdogan's successful suing of Musa Kart and his newspaper, Cumhuriyet, over a cartoon portraying him as a cat entangled in a ball of wool, has provoked fierce criticism from Turkish activists.

The prime minister - whose government has pushed through many rights reforms - was himself once imprisoned for a month for reciting a poem deemed anti-state.

Nonetheless, Mr Kart was ordered by an Ankara court to pay a $3,500 (£1,880) fine for "publicly humiliating the prime minister" by printing the image, which was a comment on problems he was having pushing a bill through parliament.

Metin Peker, president of the Turkish Cartoonists' Association, accused Mr Erdogan of trying to stifle free expression.

"We cartoonists have long faced pressure from politicians," he says on the Cartoonists' Rights Network International website.

"Just as we thought those dark days were over, we have been confronted with this."

Campaigners may take some comfort from another court, which threw out the case against a small paper which reprinted the cartoon.

"People who are under public light are forced to endure criticism in the same way that they endure applause," said Judge Mithat Ali Kabaali in his ruling.

"A prime minister who was forced to serve a long jail term for reciting a poem should show more tolerance to these kinds of criticisms."

However, Mr Erdogan filed another successful suit against a cartoonist for the left-leaning daily Evrensel last year, who drew him as a horse being led by an adviser.

Questions have also been raised by the acquittal on Wednesday of Fikret Baskaya, a prominent Turkish academic charged with "insulting" the Turkish authorities after he questioned the actions of the police.

The case prompted the head of the Turkish parliament's human rights commission, Mehmet Elkatmis, to say the part of the penal code used to prosecute him was undemocratic and should be abolished.

Amnesty International in Turkey said such prosecutions meant it still had "major concerns about the full enjoyment of the right to freedom of expression in Turkey".

Turkey has, however, made important progress towards greater liberty of speech.

Measures bolstering press freedom were included in a package of reforms passed by the Turkish parliament in May 2004, as part of its push to start EU membership talks.

And in June, the Turkish state broadcaster TRT began to broadcast a Kurdish-language programme for the first time, after a decades-long ban on the use of Kurdish.

But Fehmi Koru, a columnist for the Turkish pro-Islamist daily Yeni Safak, told the BBC News website the latest court cases came amid worrying setbacks for press freedom.

"This government, when it was first set up, claimed it would introduce new press laws which would be much more freedom-loving," he said.

However, he said, late last year parliament passed a law renewing Turkey's penal code which adds some 20 articles restricting freedoms. It should come into force on 1 April.

"We are trying to urge the government to change these articles in accordance with their promises when they came to power, that our press would be more free," Mr Koru said.

"This was a promise and I expect them to make good on their promises." (BBC, March 4, 2005)

Les autorités audiovisuelles veulent limiter les télé-réalités en Turquie

L'organisme turc de contrôle des médias, le RTUK, veut limiter les reality-shows, à la fois très prisés et controversés, diffusés sur les chaînes de télévision pour leur effets défavorables notamment sur les jeunes, a indiqué son chef Fatih Karaca.

"Je viens moi aussi du milieu de la production mais je regrette de dire que j'ai honte de ces émissions", s'est-il indigné dans des déclarations rapportées jeudi par la presse.

Il a souligné que "la patience de la société a été largement dépassée", expliquant que son organisme était assailli d'appels de personnes critiquant des émissions qui sont des variantes de "Big Brother", qui avait fait un tabac à la télévision turque.

L'une des émissions, qui a depuis changé de format, s'appelait "Veux tu m'épouser?". Les participants, des mères et leurs fils, ainsi que des jeunes femmes, devaient subir pendant trente jours, sous l'oeil vigilant des caméras, les épreuves d'une vie en commun émaillée de disputes fréquentes.

Les jeunes participantes ont été éliminées par le vote de leur belle-mère potentielle et la lauréate a empoché une belle somme, ainsi que le droit d'épouser l'un des participants.

Mais la mère de celui-ci s'y est opposée, arguant que la jeune fille était vulgaire, et est devenue une véritable anti-héroïne, apparaissant quotidiennement sur les chaînes de télévision.

D'autre émissions de télé-réalité, comme "La Maison", où s'affrontent deux familles, ou "Le Prince charmant", dans laquelle des jeunes filles se choisissent un futur époux, remportent actuellement un grand succès sur les chaînes privées.

Une commission sera créée pour suivre ces émissions et des sanctions --arrêt de l'émission ou amende-- seront si nécessaire adoptées, a indiqué M. Karaca.

"Il est temps de dire stop à ces émissions qui affectent en particulier les enfants et les adolescents", a-t-il ajouté. (AFP, 3 mars 2005)

L'IPI condamne la détention d'une journaliste autrichienne en Turquie

L'Institut international de la Presse (IPI) a condamné jeudi l'arrestation et la détention depuis la mi-février en Turquie d'une journaliste autrichienne, Sandra Bakutz.

"Cette affaire est troublante parce Mme Bakutz a été privée (par les autorités turques) de sa liberté de mouvement et du droit d'exercer sa profession", a déclaré le directeur de l'IPI, Johann Fritz, dans un communiqué publié au siège de l'institut à Vienne.

Mme Bakutz, correspondante de la radio autrichienne Orange 94.0 et de l'hebdomadaire allemand Junge Welt, a été inculpée jeudi d'"appartenance à une organisation illégale" d'extrême gauche et est passible d'au moins cinq ans de prison, a par aillleurs indiqué à Istanbul son avocat turc, Me Taylan Tanay.

La journaliste avait été arrêtée par la police turque le 10 février à l'aéroport international d'Istanbul alors qu'elle s'était rendue dans la métropole turque pour y couvrir le procès de 82 activistes arrêtés l'an dernier dans le cadre d'une opération policière internationale menée contre le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C).

Cette mouvance d'extrême gauche est classée par les Etats-Unis et l'Union européenne parmi les organisations terroristes.

Mme Bakutz avait été écrouée le lendemain en vertu d'un mandat d'arrêt délivré par contumace à son encontre par un tribunal d'Ankara en 2000.

Le mandat se basait sur une information d'un journal turc qui avait rapporté que la journaliste avait aidé un groupe d'activistes du DHKP-C lors d'une manifestation à Bruxelles contre une visite de l'ancien ministre turc des Affaires étrangères, Ismail Cem.

Mais selon Me Taylan, Mme Bakutz doit recouvrer prochainement la liberté car "les accusations qui la concernent sont dénuées de fondement".

"J'espère que les autorités turques agiront rapidement et libéreront (Mme) Bakutz, et qu'à l'avenir elles autoriseront les journalistes à couvrir librement les procès (politiques), conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme", a ajouté M. Fritz dans son communiqué.

La Turquie a adopté d'importantes réformes démocratiques pour se conformer aux normes de l'UE, à laquelle elle souhaite adhérer, mais elle est toujours critiquée pour ne pas en avoir fait assez dans le domaine de la liberté d'expression. (AFP, 3 mars 2005)

Ragip Zarakolu's Trial  Postponed; Baskaya acquitted

Joint Press Statement - International Publisher's Association (IPA)/International PEN:

International PEN, and the IPA, as well as other international NGOs, among them Amnesty International and Human Rights Watch, visited Turkey to attend as observers the trial hearingsagainst writer Fikret Baskaya and publisher Ragip Zarakolu set for 2 March 2005. While Fikret Baskaya was acquitted in Ankara, Ragip Zarakolu's trial was postponed to 12 May 2005 on procedural grounds.

The postponement is typical of such trials where hearings take place over many months, and sometimes years, causing much inconvenience and financial cost to those involved. Even if the defendant is acquitted of the charge, the long, drawn out process can be seen as a form of harassment. The trial itself can serve to make others think twice before publishing views that may bring them before the courts.

While both organisations welcome the acquittal of Fikret Baskaya, they will continue to monitor the trials against Ragip Zarakolu, and other writers, publishers and journalists similarly on trial for their publications. There are currently an estimated 60 writers, publishers and journalists under judicial process in Turkey for the practice of their right to freedom of expression. In this regard, the 2 March trial hearings of Fikret Baskaya and Ragip Zarakolu were just two out of many.

Lars Grahn, Chairman of the IPA Freedom to Publish Committee, declares: "Both Fikret Baskaya and Ragip Zarakolu have been subjected to a series of long, time-consuming and expensive court hearings. Whatever the outcome of these trials, this is in itself a form of harassment and punishment for daring to produce works, which touch on issues that the authorities regard as sensitive".

Eugene Schoulgin, Member of the Board of International PEN added: "The way the authorities are treating Ragip Zarakolu is mocking him as well as themselves".

More about PEN and IPA:

IPA, established in Paris in 1896, represents the publishing industry worldwide through 78 national, regional and specialised publishers associations in 66 countries. International PEN was founded in 1921 in London. It is represented worldwide through 141 centres in 99 countries. Both NGOs enjoy consultative status to the UN and seek to promote and defend the fundamental freedoms to publish, to read and to write, defending the rights of authors and publishers to create and distribute intellectual works in complete freedom. (IPA/PEN, March 2, 2005)

For more information, please contact:
IPA - Alexis Krikorian - cell: + 41 79 214 5530 - IPA - +41 22 830 1080, krikorian@ipa-uie.org - PEN - Eugene Schoulgin - mobile: + 47 480 31312 - PEN - +44 20 7253 32226, intpen@gn.apc.org

Press Council: New laws will put pressure on the press

Press Council Chairman Oktay Eks¸i said the new Turkish Penal Code, to come into force after April 1, includes articles defining 23 crimes that could be committed via the press and paves the way for journalists to be given prison sentences, the Anatolia news agency reported.

"The new laws include articles that will cast shadows on the freedom of expression and communication. Some articles of the new penal code makes it possible for journalists to be tried and given prison sentences for ?violations' occurring during work efforts," said Eksi, in a press statement issued yesterday.

Eksi went on to say that the new Press Law that was enacted by the ruling Justice and Development Party (AKP) in June 2004 was adopted with the principle of "not giving prison sentences for crimes committed via the media." Eksi said that the new laws contradict the previous in that the new laws allow journalists to be given prison sentences. "The government should figure out this problem before the implementation of the new laws." (Turkish Daily News, March 1, 2005)

Une journaliste autrichienne emprisonnée depuis 18 jours en Turquie

Sandra Bakutz, journaliste pour la radio autrichienne Orange 94.0 et pour l'hebdomadaire allemand Junge Welt, a été arrêtée par la police turque le 10 février 2005 à l'aéroport Atatürk d'Istanbul. Elle est accusée d'"appartenance à une organisation illégale". Le 16 février, elle a été conduite à la maison d'arrêt de Pasakapisi à Istanbul, avant d'être transférée dans la prison de la ville de Gebze, 50 km plus au Sud. Elle y est actuellement incarcérée dans l'attente d'un procès.

Reporters sans frontières proteste contre la détention de Sandra Bakutz dans des conditions plus que discutables. "Nous demandons au ministre turc de la Justice la libération immédiate de la journaliste autrichienne. Cet emprisonnement, qui dure maintenant depuis 18 jours, se base sur de vagues soupçons et ne s'appuie pas sur un mandat d'arrêt international. La justice turque ne respecte pas les articles 9 et 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme sur l'interdiction de la détention arbitraire et sur le droit à un procès équitable et transparent, ainsi que l'article 19 garantissant la liberté d'opinion", a déclaré l'organisation.

Sandra Bakutz, engagée par ailleurs depuis plusieurs années dans la défense des prisonniers politiques turcs, s'apprêtait à assister au procès des 82 activistes arrêtés dans le cadre d'une opération policière internationale menée le 1er avril 2004 contre le DHKP-C ("Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple"), mouvance d'extrême gauche classée par les Etats-Unis et l'Union européenne parmi les organisations terroristes.

A peine descendue de son avion en provenance de Vienne, la journaliste a été interpellée, puis a comparu le 11 février devant le 12e tribunal des lourdes peines pour lui signifier le motif de son inculpation. Il s'agit d'un mandat d'arrêt, daté de septembre 2001, émanant de la deuxième Cour de Sûreté de l'Etat (chargée à l'époque de juger les prisonniers politiques turcs et qui n'existe plus aujourd'hui, remplacée par la Cour des lourdes peines). Sandra Bakutz est accusée d'"appartenance à une organisation illégale", en l'occurrence le DHKP-C.

Si la journaliste autrichienne venait en Turquie dans le cadre d'une délégation de l'IPAI (International Platform against Isolation), organisation internationale de défense des prisonniers politiques turcs, elle devait également couvrir le procès des 82 activistes afin de réaliser un reportage pour Orange 94.0. Son appartenance à l'organisation DHKP-C n'est nullement prouvée.

L'avocate autrichienne de Sandra Bakutz, Gabriele Vana, soutient que les autorités turques se sont servies d'un faux prétexte, "appartenance à une organisation illégale", pour tout simplement empêcher une journaliste de faire une enquête sur un aspect polémique de la situation des droits de l'homme en Turquie, à l'heure où ce pays cherche à intégrer l'Union européenne.

Sandra Bakutz, depuis son transfert le 16 février à la prison de Gebze, a vu son audience avec un juge reportée deux fois. Les informations officielles sur le motif de cette "garde à vue" prolongée font cruellement défaut.

L'ambassadeur autrichien ainsi que le Consul général autrichien à Istanbul se sont rendus le 28 février au matin à la prison de Gebze. Seul le Consul général autrichien a été autorisé à voir la journaliste. Elle partage sa cellule avec dix autres prisonniers politiques et n'est pas autorisée à téléphoner ou avoir d'autres contacts avec l'extérieur. (RSF/IFEX, 1 mars 2005)

Reactions against the condemnation of Caricaturist Musa Kart

Journalists and caricaturists continue to criticize the Prime Minister, who sued caricaturist Musa Kart of Cumhuriyet newspaper for drawing him as a cat.

Caricaturist Behic Ak, who spoke to Bianet, said caricaturists, as well as journalists, constantly live through the problem of lack of freedom of expression in Turkey. He said there is a double censorship in Turkey.

Caricaturist Musa Kart and editor-in-chief Mehmet Sucu were fined a total of 5 billion Turkish lira ($3,800) for a caricature showing Prime Minister Recep Tayyip Erdogan as a cat entangled in headscarf threads.

The caricature was published in the Cumhuriyet newspaper on May 9, 2005 in Kart's corner named, "Beyond the Boot." The caricature represented the much-debated Islamic high schools, or Imam Hatip.

There are two kinds of censorship in Turkey, according to Ak. One applied to newspapers, and one, which newspapers apply to themselves. "Censorship self-applied by newspapers, which have turned into corporations in Turkey, has alienated both journalists, and caricaturists," said Ak.

"While drawing someone as a cat could be seen as a compliment, it was taken as an insult," said caricaturist Ak. He said the conviction showed the degree of press freedom in Turkey.

"This shows, people are afraid of the smallest expression of thought, or joke," said Ak. He added that people in Turkey like caricature a lot, and said caricaturists can stand up to difficulties because they get their power from the people.

Journalist Turker Alkan called on Erdogan to be more tolerable toward journalists in his column called in Radikal newspaper."To be honest, the caricaturist was fair. In democratic countries, worse things are drawn," wrote Alkan.

"They published a picture of Churchill as a statue with a dog's body. Don't they almost everyday publish caricatures of Bush, showing him as a monkey, and Blair as a dog?"

Another writer of the newspaper, Hakki Devrim, drew attention to contradictory rulings by Ankara and Eskisehir courts on cases involving the same caricature.

"Birgun" newspaper published a statement by the Turkish Animal Rights Platform (THHP) and asked: "Is it belittling to be likened to a cat?"

Columnist Hasan Pulur of the Milliyet newspaper wrote about the issue in his article titled, "The Caricature's Conviction."

"I thought there was democracy, freedom of thought," wrote Pulur. "I thought we were going to share European values."

"Who knows how he would be punished if he drew a member of the army," wrote Cetin Altan from the same newspaper.

Journalist Hasan Cemal touched the issue by publishing an article by Cumhuriyet's Oral Calislar in his column.

Oktay Eksi, the top columnist for Hurriyet newspaper reminded in his article, that the European Court of Human Rights usually overrules decisions by Turkish courts. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, March 1, 2005)

Kurdish Question / Question kurde

"Is Ocalan's Proposal of Confederation for Kurdistan a Solution?"

The imprisoned Kurdish leader Abdullah Ocalan called for a confederation for the permanent solution of the Kurdish problem. Ocalan, who advocated the idea via his lawyers, said the new Kurdish confederation would not be a sovereign state. Certain Kurdish circles didn't find the proposal feasible.

According to Ocalan's proposal, "three laws will be in force in Kurdistan. EU law, unitary state law and democrative conferative law."

Ocalan said if the unitary states (Turkey, Syria, Iraq, Iran) recognize the Kurdish peoples' confederal law, the Kurdish people will recognize theirs. He said reconciliation will be reached this way.

Ocalan said he is the founder of the confederalism, which he described as an "urgent, indispensable, historic mission, which can't be postponed." He said the flag would have a red star embedded in a yellow sun against a green background.

Kurdish intellectuals, who are distant to Ocalan's PKK, or Kurdistan Workers' Party, said Ocalan's proposal is a "fantasy" and a direct result of the "isolation psychology" he is in.

The pro-Kurdish political party Democratic People Party (DEHAP) is insisting that the proposal is seriously debated.

Leyla Zana, who is one of the founders of the Democratic Society Movement, also advocated the proposal during the Newroz celebrations in the province of Diyarbakir on Monday.

The proposal calls for the Kurdish entity to have its own "flag and a name" without being a sovereign state.

Ocalan, in his proposal, said the Kurdistan Democratic Confederalism project, which calls for uniting the Kurdish areas of Turkey, Iraq, Iran and Syria, is a social system. Ocalan has been jailed at the prison island of Imrali for the last six years.

"I believe I have earned my people a new philosophy and system of life," said Ocalan, and went on to explain the basics of the proposed system:

"This confederalism takes its strength from the historically rich cultural assets of Mesopotamia. It is based on the communal structure of the natural society, from the clan system to tribe confederations, that didn't, throughout the history of civilization, want to become a part of the centralization of the state society."

Ocalan's proposal was found "surprising" at a time when the Kurdish groups in northern Iraq are talking about "a state" and when the Kurdish groups in Turkey have, until recently, advocated a "democratic republic."

Tanrikulu: "What happened to the democratic state?"

Nimet Tanrikulu, the head of the Cultural Center of Tunceli, spoke to bianet about Ocalan's proposal. "I wonder what happened to the argument of 'democratic republic,' which the Kurds in Turkey seemed to agree on until recently," said Tanrikulu.

"A democratic republic seemed more applicable to Turkey's realities. It corresponded to a situation where all peoples could freely express themselves."

Tanrikulu said it's natural for every idea to be discussed, and added it's important that Kurds openly say what they want and that the people's desires are taken into consideration.

"But I don't understand how this proposal will meet the needs of the people," said Tanrikulu.

Tanrikulu said that efforts should be spent instead to "form a culture of coexistence."

Bakirhan: Democratic Republic is a must

DEHAP head Tuncer Bakirhan said they would under no condition give up the "Democratic Republic" approach but added the proposal should be debated:

"This is a very detailed issue. As a political party, we don't want to say anything about it yet. The proposal has to be studied."

Bakirhan believes that Ocalan's proposal of a confederation isn't an obstacle in front of a unitary state.

"We should discuss whether it's suitable or not for our country."

DEHAP's deputy head Naci Kutlay believes that "scientific opinions" shouldn't be consumed at once. "Ocalan has put forward a subject of theoretical discussion" said Kutlay.

"I don't believe such a proposal would be contradictory to the issue of "democratization of the republic."

What would be called a confederation?

Under the law of states, confederation is the union of two independent political entities under a single structure. For example, in Cyprus, the Turkish side's thesis is the coexistence of two states under one structure.

The perspective that the European Union, and the Independent States' Union is moving toward becoming a confederation is another example.

But experts underline that this model is not a state model. They point out that the Swiss Confederation of Switzerland, the only state in our time, which has the word "confederation" in its name, is a federal state just like the United States of America.

Kalyon: Does Nation-State exist?

Political analyst Kenan Kalyon said Ocalan has been for some time talking about the idea of Democratic Confederalism during his court hearings. Kalyon believes the proposal is problematic because of the flag, name and borders issues.

"Nation-state doesn't necessarily have to be a unitary state. It can be in the form of a confederation or a federation. But in Ocalan's proposal, confederation is presented as a transition from having a state into not having a state. And thus, using state symbols such as name, flag and borders, makes the proposal a problematic one."

"It has positive sides to it"

Kalyon said the proposal isn't feasible in today's circumstances. He added that the proposal is positive since it is an expression of Ocalan's desire to "reinterpret the people's right to designate their own faith, and to update the content."

"The solutions to two national and ethnic problems, the Kurdish problem and the Palestine problem, can be searched in different perspectives," said Kalyon. "It's Ocalan's right to give tongue to that.

Prof. Turgut Tarhanli: "It would bring about clashes"

Professor Turgut Tarhanli, an expert on state law and an academic at the Law Faculty of Istanbul University, also spoke to bianet about Ocalan's proposal. "It's certain that the proposal would bring about conflict and clashes in Turkey," said Tarhanli.

"It would be much more rational to propose that the democratic participation within the already existing state is strengthened. But it doesn't seem feasible to form an entity across borders, and one, which would directly affect the structure of four states. It has no legal basis either."

"Zana: Free equal unity"

Leyla Zana, one of the leaders of the Democratic Society Movement, who gave a speech during the Newroz celebrations in Diyarbakir, said the idea could be brought to life.

"People in Diyarbakir have embraced the project Ocalan has developed in the last six years," said Zana. She added nobody should misunderstand her. "We want the free and equal unity of people," she said.

"We are part of this country. We have changed and we will make them change too."

But other Kurdish circles aren't that "warm" to the proposal.

Firat: What do Kurds want

Independent Kurdish intellectual Umit Firat accuses Ocalan for coming up with issues that aren't on people's agenda.

Ocalan isn't putting forward the system, he claims to have founded, in a certain unity," said Firat.

"The definition of confederalism is very vague. It's not obvious where it begins and where it ends."

Firat argued that Ocalan made the proposal in a bid to seem nice to Turkey and to keep warm relations. He believes the government is pleased about the proposal too.

Firat said that the political priority of the Kurdish people is not "confederation." The main discussion should be focused on issues like "being from Turkey, main element/secondary element, and what do Kurds want..."

Elci: "Nothing more than a fantasy..."

Former Transportation minister, Kurdish politician Serafettin Elci told bianet that he doesn't understand the new philosophy proposed by Ocalan. He said philosophical ideas don't match reality.

"A society without a state is only possible in the world of angels" said Elci. "But these people are no angels."

"The idea of a democratic confederation would keep the people busy for a while, but would do nothing more," he said.

Elci said the Kurds in Turkey, except an organized group, don't take such proposals seriously.

Their main concern is democracy and equality, he added. (BIA News Center, Alev KARAKARTAL, March 25, 2005)

Explosion sur un pipeline dans le sud-est de la Turquie, attribuée au PKK

Une explosion a endommagé vendredi un pipeline dans le sud-est de la Turquie, causant une légère fuite de brut, ont annoncé les autorités locales qui l'ont attribuée aux militants séparatistes kurdes.

L'explosion a touché un tronçon du pipeline situé près du village de Taskoy, dans la province de Mardin, a précisé le vice-gouverneur de la province Ali Candan dans un communiqué cité par l'agence Anatolie.

M. Candan a affirmé qu'il s'agissait d'un attentat perpétré par des militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit, rebaptisé Kongra-Gel).

Seule une "petite quantité de brut" s'est échappée du conduit endommagé "car il n'y avait pas de flux de pétrole dans le pipeline" au moment de l'explosion, selon le communiqué. (AFP, 25 mars 2005)

La Turquie condamnée après la mort de trois Kurdes en 1992

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné jeudi la Turquie après la mort de trois Kurdes tués lors d'une opération militaire en 1992.

Le 10 novembre 1992, lors d'une opération militaire turque près de Diyarbakir, Mehmet Akkum, Mehmet Akan et Dervis Karadoc, âgés respectivement de 29, 70 et 33 ans, avaient été tués.

Selon le gouvernement turc, les trois hommes sont décédés lors d'un échange de tirs entre l'armée et des membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et ses soldats ne sont donc pas responsables.

Les familles des victimes assurent de leur côté que le premier a été tué par balle à bout portant par des militaires, et que les deux autres ont été tués par des membres des forces de sécurité.

La Cour européenne, notant qu'Ankara ne lui pas communiqué "des éléments de preuve essentiels", a d'abord condamné la Turquie pour violation de l'article 38 (obligation de faciliter l'enquête de la Cour) de la Convention européenne des droits de l'Homme.

Considérant ensuite que la Turquie n'avait ainsi "pas fourni d'explications sur les homicides" des trois hommes, les juges l'ont condamnée pour violation de l'article 2 (droit à la vie).

D'autre part, la Cour a souligné la "souffrance" du père de M. Akkum, dont les oreilles avaient été coupées après sa mort, et a condamné Ankara pour violation de l'article 3 (interdiction des traitements dégradants).

Enfin, la Turquie a été condamnée pour violation de l'article 13 (droit à un recours effectif), la famille des victimes n'ayant pas pu dénoncer leur mort à la justice et pour violation de l'article 1 paragraphe 1 (protection de la propriété), le cheval et le chien de M. Karadoc ayant également été abattus.

Ankara devra verser 57.300 euros de dommage matériel à la famille de M. Karadoc, et au total 81.000 euros pour dommage moral aux familles des trois victimes. (AFP, 24 mars 2004)

Les célébrations massives du Newroz dans le Kurdistan de Turquie

Des centaines de milliers de Kurdes de Turquie se sont réunis lundi dans le sud-est anatolien pour célébrer le Newroz, leur fête traditionnelle du Nouvel An, qui a été dans le passé l'occasion de tensions et d'affrontements sanglants avec les forces de sécurité turques.

Des dirigeants kurdes qui participaient aux célébrations à Diyarbakir, la principale ville de la région à majorité kurde, ont enjoint Ankara d'étendre les droits de leur minorité et de mettre fin à un conflit qui a fait quelque 36.500 morts.

"Nous n'attendons de solution ni de l'Union européenne, ni des Etats-Unis, mais de ceux qui gouvernent la Turquie", a déclaré devant la foule Tuncer Bakirhan, le président du Parti démocratique du peuple (Dehap, pro-kurde).

"Si vous vous décidez, le peuple kurde est prêt avec ses projets et les problèmes peuvent être résolus en trois mois", a poursuivi le politicien, cité par l'agence de presse Anatolie.

Ankara, longtemps pressée par la communauté internationale d'étendre les droits des Kurdes, a récemment accordé à cette minorité forte de plus de 10 millions de personnes de nouvelles libertés culturelles dans le cadre de réformes entreprises pour favoriser l'adhésion de la Turquie à l'UE.

Les Kurdes demandent cependant que ces réformes soient mises en oeuvre sur le terrain.

Ils réclament notamment une amnistie collective pour les rebelles ayant combattu les forces de sécurité turques entre 1984 et 1999 dans les rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel).

La célébration du Newroz est devenue pour les Kurdes l'occasion de revendiquer leurs droits et d'afficher leur soutien au PKK.

Un important dispositif policier -fort de 4.000 agents selon la chaîne de télévision CNN-Turk- a été déployé lundi à Diyarbakir pour assurer le bon déroulement des célébrations, au cours desquelles hommes et femmes ont dansé et chanté autour de feux sur la place des expositions de la ville.

Certains participants portaient des drapeaux du PKK et scandaient des slogans favorables au chef de l'organisation clandestine, Abdullah Ocalan, convaincu de trahison et purgeant une peine de réclusion à vie dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest).

Dans un communiqué diffusé par l'agence de presse pro-PKK MHA, M. Ocalan a plaidé depuis sa cellule pour l'instauration d'un système confédéral réunissant toutes les communautés kurdes sans remettre en cause les frontières des Etats existants, renonçant de fait à un Etat kurde indépendant.

Les célébrations du Newroz dans les autres villes

Le dimanche, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies dans les grandes villes de Turquie pour le Newroz, qui marque l'arrivée du printemps et est célébré le 21 mars comme le nouvel an Kurde, dont les festivités ont été marquées par certains incidents, selon les médias.

Le rassemblement le plus important a eu lieu à Istanbul.

Rassemblés dès les premières heures de la matinée sur une place de la banlieue de la métropole pour cette antique fête païenne qui annonce le réveil de la nature avec l'équinoxe de printemps, une foule d'hommes, de femmes et d'enfants ont participé à la manifestation, sous la haute surveillance de centaines de policiers et de gendarmes en tenues anti-émeutes.

Le rassemblement était organisé par la principale formation pro-kurde du pays, le Parti démocratique du peuple (Dehap).

Des chansons folkloriques ont été chantés et des rondes ont été formées autour d'un grand feu sur lequel les manifestants ont sauté.

A Mersin (sud), trois policiers et trois journalistes ont été légèrement blessés dans des incidents survenus entre forces de l'ordre et des manifestants qui voulaient brûler le drapeau turc, selon la chaîne d'information NTV.

Des participants ont ainsi arboré à Istanbul une photo du chef kurde emprisonné à vie Abdullah Ocalan et scandé des slogans en sa faveur.

Des scènes similaires se sont produits dans les manifestations qui ont eu lieu à Ankara, Mersin et Izmir (ouest), des villes qui comptent d'importantes communautés kurdes. (AFP, 20-21 mars 2005)

Executives of a pro-Kurdish party to be tried

Public prosecutor in Ankara launched a case against 12 former and current executives of Rights and Freedoms Party (Hak-Par) including chairman Abdülmelik Firat in connection with the first ordinary congress of the party.

It was stated in the indictment that invitation letters written in Kurdish were sent to the State President, GNAT President and Prime Minister and Vice Chairman of Hak-Par Resit Deli announced to the press that they sent Kurdish invitation letters in order to "examine the plausibility of Turkey about adjusting the EU norms.

According to the indictment Resit Deli reportedly made his speech in Kurdish in the congress and upon the warning of the government official he said, "I speak in Kurdish and you write it down on your report. If there is something against the laws you would prosecute me" and continued his speech in Kurdish.

The indictment announced that other speeches were also made in Kurdish and the messages were read in Kurdish. According to the indictment the speeches included heavy criticisms and disturbing ideas but there were no statements praising violence and inciting people to rebellion. The indictment put the followings: "Freedom of organization is not an absolute right like freedom of thought. This right can be limited according to the clause 2 of the article 11 of the European Convention on Human Rights by the state parties. Examining the limits of the laws in the country, trying to legitimise some demands by sending the invitation letters to particular institutions, the manner of the response given against the warnings of the officials overshadowed the fundamental principles of the constitution and the democracy guaranteed by the convention. Political parties' being indispensable elements of the political life and having close relationship with the state and society does not mean that they can do whatever they want."

The indictment wants the defendants to be sentenced according to the articles 81/c and 117 of the Law on Political Parties.

The case will be held at Ankara Penal Court of First Instance No.3. (Milliyet-TIHV, March 17, 2005)

Army Commander: "Number of PKK militants has increased"

The Army's land forces commander Gen. Yasar Büyükanžt said the terrorist Kurdistan Worker's Party (PKK) has increased its number of militants significantly, reported private CNN TÜRK television on its Website.

Considering the current number of PKK militants, Büyükanžt said that the number has again reached the level it stood at when PKK leader Abdullah Öcalan was captured in 1999.

Responding to reporters' questions at the 7th International Defense Industry Fair, Büyükanžt also said that a large number of militants have entered Turkish territory and those remaining in northern Iraq are deployed to regions close to Turkey's border.

There were an estimated 5,000 PKK militants in Turkish territory the year Öcalan was captured. In the following months, when Öcalan went on trial, the terrorist organization pulled most of its forces back to northern Iraq, when it announced a so-called unilateral ceasefire.

The PKK ended the unilateral ceasefire in June 2004 restarting the transportation of its militants into Turkish territory. (Turkish Daily News, March 14, 2005)

Ankara's Hollow promises for Kurds displaced by army

On a key benchmark for European Union membership, the Turkish government has failed to honor pledges to help 378,000 displaced people, mainly Kurds, return home more than a decade after the army forced them from their villages in southeastern Turkey, Human Rights Watch said in a report released today.

On March 7-8, the European Union's commissioner for enlargement, Olli Rehn, and a delegation of other high-level EU officials will visit Ankara to discuss Turkey's membership. The EU officials should press Turkey to take effective steps to facilitate the return of the internally displaced persons (IDPs) to southeastern Turkey, where Turkish security forces expelled hundreds of thousands from their villages during an internal armed conflict that raged during the 1980s and 1990s.

The 37-page report, " Still Critical: Prospects in 2005 for Internally Displaced Kurds in Turkey,"  details how the Turkish government has failed to implement measures for IDPs the United Nations recommended nearly three years ago. Since the European Union confirmed Turkey's membership candidacy in December, the Turkish government appears to have shelved plans to enact those measures. The report also details how Turkey has overstated its progress on internal displacement in reports to the European Commission. Before the European Union announced its decision to open membership talks, the Turkish government sent the European Commission statistics suggesting that the problem was well on its way to a solution-a requirement Turkey must fulfill for full membership. Turkey claimed that a third of the displaced had already returned, but Human Rights Watch revealed that permanent returns in some places were less than a fifth of the government's estimate.

" When we checked Turkey's figures on helping the displaced return home, the numbers proved unreliable,"  said Rachel Denber, acting executive director of Human Rights Watch's Europe and Central Asia Division. " Also, the bare figures don't convey how, thanks to government inaction, villagers are returning to places that are practically uninhabitable."

In southeastern Turkey, the government has failed to provide infrastructure such as electricity, telephone lines and schools to returning communities, and has not provided proper assistance with house reconstruction.

" What's worse, the government's paramilitary village guards are attacking and killing returnees in some parts of southeastern Turkey,"  added Denber.

Numerous intergovernmental bodies, as well as Turkish parliamentary commissions, have condemned the village guard system, which was devised in the 1980s to combat the illegal armed Kurdish Workers' Party (PKK, now known as Kongra Gel). More than 58,000 paramilitary village guards remain on the government payroll.

Human Rights Watch said that the government's paramilitary guards have killed 11 returned villagers in southeastern Turkey in the past three years.

When the United Nations examined the plight of the displaced in Turkey in 2002, it recommended that the government establish a dedicated IDP unit, develop a partnership with the international community for the resolution of IDP problems, and provide compensation for the damages arising from the displacement. Nearly three years later, the Turkish government has established no joint projects with intergovernmental organizations, and there is still no central governmental office responsible for IDPs. Last year, the Turkish parliament passed a compensation law, but no payments have yet been made.

It is now 18 years since Human Rights Watch warned of the impending program of village destruction in a 1987 report during the conflict in southeastern Turkey. The Turkish army duly carried out its campaign with considerable violence, torturing, "disappearing"  and extrajudicially executing villagers in the process. Human Rights Watch has since repeatedly criticized the Turkish government's empty gestures in its return programs, issuing further reports in 1995 and 2002.

"The Turkish state tried to cover up what it did, and now it's subjecting the displaced to years of delay,"  said Denber. "When EU officials arrive in Ankara, they need to put the problem of the displaced at the top of their agenda."

Human Rights Watch called on the European Union to press the Turkish government to move ahead by immediately approving an IDP project submitted last year by the United Nations Development Program. In addition, Ankara needs to establish an agency for IDPs that will take effective measures.

Since the European Union accepted Turkey's membership candidacy in 1999, human rights reform has been a stop-start process in the country. Turkey still has much to do on the protection of freedom of expression, freedom of religion, language rights and protection against torture.

"The predicament of the displaced is the most pressing concern, but the Turkish government has lost focus on its reform task as a whole," Denber noted. "Last week we had three delegates observing trials of Ragip Zarakolu and Fikret Baskaya, a publisher and a professor threatened with imprisonment for expressing their nonviolent opinions."

Preventing torture is another area where the Turkish government seems to have run out of energy. Turkey has made substantial improvement in recent years, but in order to combat persistent incidents of torture and ill-treatment, the European Union recommended in October 2004 that the Turkish government establish independent monitoring of detention facilities. Five months later, Turkey has still not implemented independent monitoring, even though the necessary legal mechanisms are already in place.

In 2000, the European Union presented Turkey with a list of benchmarks-known as the Accession Partnership-that Turkey had to meet to become a full member. This was revised in 2003, and will be revised again later this year. (Human Rights Watch, 7 March 2005)

La Turquie a plus de 1.350 soldats dans le nord de l'Irak (ministre)

L'armée turque dispose de 1.357 soldats dans le nord de l'Irak pour combattre les rebelles kurdes de Turquie, a indiqué le ministre turc de la Défense Vecdi Gonul, dans des déclarations rapportées vendredi par la presse.

Lors d'une session au Parlement jeudi de réponses écrites à des questions de députés de l'opposition, M. Gonul a souligné que les troupes turques déployées depuis 1992 dans le Kurdistan Irakien avaient pour but essentiellement d'y pourchasser les rebelles du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel).

Les officiers turques dans la région assurent également une mission de liaison auprès des unités américaines déployées à Kirkouk, Mossoul et Tall Afar, a ajouté le ministre.

L'armée turque était entrée pour la première fois dans le Kurdistan irakien en 1992 lors d'une vaste offensive lorsque que cette zone échappait alors aux troupes du président irakien déchu Saddam Hussein, afin de combattre les rebelles du PKK.

Plusieurs milliers de troupes avaient été déployées en permanence dans la région, près de la frontière. Elles ont graduellement été retirées depuis.

Près de 5.000 rebelles kurdes auraient trouvé refuge dans les montagnes du nord de l'Irak, selon les autorités turques. Des combats sporadiques se poursuivent encore dans la zone.

A Sirnak, dans l'extrême sud-est turc très montagneux, deux maquisards du PKK ont été tués vendredi par les forces de l'ordre, a rapporté l'agence de presse Anatolie. (AFP, 4 mars 2005)

Minorités / Minorities
 

9Oe ANNIVERSAIRE
Commémorations en Belgique du génocide arménien





Programme télévisé:

21 mars 2005 - 21h40
"Le génocide arménien"
TV la Deux
Documentaire franco-belge de Laurence Jourdan
De 1894 à 1917, l'extermination des deux tiers de la population arménienne de l'Empire ottoman, peu à peu organisé puis systématisé entre 1915 et 1917 (Le Soir, 21 mars 2005)
Un documentaire dur mais instructif sur l'une des pages les plus noirs de l'histoire européenne, l'une des plus méconnues aussi: le génocide de plus d'un million d'Arméniens. (La Libre Belgique, 21 mars 2005)

Trois événements communs

8 avril 2005 - 19h00
Soirée: "Arménie et les Arméniens"
Conférencier: le prof. Bernard Coulie, recteur de l'UCL
avec une exposition de photos et un stand de livres.
Centre Culturel De Zeyp - Rue Zeyp 47 - 1083 Bruxelles
Entrée: gratuite.

18 avril 2005 - 13h00
Conférence: "Une reconnaissance pour construire l'avenir"
Maison des Parlementaires (Salle des Congrès), Rue Louvain 21 - 1009 Bruxelles
Le sénateur Lionel Vandenberghe convie plusieurs personnalités à une conférence sur le thème: "Une reconnaissance pour construire l'avenir".
L'inscription est obligatoire avant le jeudi 14 avril 2005.
Les inscriptions sont à envoyer au sénateur Lionel Vandenberghe.
Courriel: lvandeberghe@senators.senate.be ou fax: ++32/(0)2 501 78 83.

22 avril 2005 - 20h00
Soirée culturelle
Centre Culturel De Zeyp - Rue Zeyp 47 - 1083 Bruxelles
Avec la participation de: A.A.D.B. Sevan (danse arménienne), CCS Bolivia (danse), Kolla Suyu Nan (musique), Sassoun (musique), Seîd Hinare (chant), Sophie Servais (chant).
Entrée gratuite.

Ces trois évènements sont organisés avec le soutien et la participation de:

L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, Citizenne, De Zeyp, 
eLandnet, la Fédération Euro-Arménienne, FVK, Rodenbachfonds, FVV, 
Fondation Info-Türk, l'Institut kurde de Bruxelles, Vrede vzw, West In.

Une journée de lecture et de débat

24 avril 2005 - 15h30
Lecture: "Papiers d'Arménie" de Caroline Safarian
présentés par le groupe Louys-Arto
Débat: "Génocide et représentation"
avec la participation de Marie-Aude Baronian, Jeanine Altounian, Prof. Bernard Coulie, Jacques Delcuvellerie, Pierre Mertens et Dogan Özgüden
Au Théâtre de Poche
Chemin du Gymnase 1A - 1000 Bruxelles
Information et réservation: 02-649 17 27
 

Berne appelle Ankara à un travail approfondi sur le génocide arménien

La question arménienne a figuré en bonne place lors des entretiens entre Micheline Calmy-Rey et son homologue turc Abdullah Gül mardi à Ankara. Les deux ministres des Affaires étrangères ont reconnu leurs divergences sur ce sujet mais se sont mis d'accord sur la nécessité d'un travail historique.

La ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey a appelé mardi la Turquie à entreprendre un travail historique approfondi sur le génocide des Arméniens perpétré dans ce pays sous le règne des Ottomans pendant la Première Guerre mondiale.

"Nous pensons qu'il est essentiel que chaque pays mène une recherche approfondie sur son propre passé, particulièrement à propos d'une question aussi douloureuse", a déclaré Mme Calmy-Rey à la presse à Ankara après une rencontre avec son homologue turc Abdullah Gul.

La ministre suisse s'exprimait au premier jour d'une visite officielle à Ankara, qui aurait dû avoir lieu en 2003 mais avait été annulée après le vote par le Conseil national, la chambre basse du parlement suisse, d'une résolution reconnaissant le génocide des Arméniens sous l'empire ottoman.

M. Gul a pour sa part répété que l'accusation de génocide par la diaspora arménienne était "inacceptable" pour la Turquie, tout en reconnaissant que cette question "empoisonne parfois nos relations avec d'autres pays".

Mme Calmy-Rey a salué comme une "bonne idée" la récente proposition d'Ankara de charger des historiens d'un travail approfondi sur cette question. Elle a précisé avoir proposé à M. Gul d'y faire participer des experts internationaux pour rendre ce travail plus crédible.

Les deux ministres ont en outre abordé la question des droits de l'Homme. La responsable du DFAE a félicité son homologue pour "les réformes et les efforts accomplis". Evoquant la manifestation de femmes violemment réprimée le 7 mars dernier à Istanbul, Micheline Calmy-Rey a toutefois souhaité que "la volonté politique se traduise par des réalisations sur le terrain".

Lors du volet kurde de son voyage en Turquie, Micheline Calmy-Rey a plaidé mercredi en faveur du respect des droits des femmes et des minorités.

La ministre suisse des Affaires étrangères a reconnu que l'application des réformes dans ce domaine laissait encore à désirer.

"Ces dernières années, le gouvernement turc a fait des efforts importants et passé de nombreuses réformes, notamment dans le domaine des droits humains", a relevé la cheffe de la diplomatie suisse après s'être entretenue avec les responsables d'une ONG locale, Ka-Mer.

Mais, a-t-elle souligné, "il m'a été dit de toutes parts que leur mise en oeuvre ne se déroulait pas sans heurts".

La responsable du Département fédéral (ministère) des affaires étrangères (DFAE) a ajouté que l'application de ces nouvelles lois risquait de prendre du temps, car "il faut changer les mentalités". Elle a souhaité "l'extension et la consolidation" des réformes, notamment dans les domaines de la liberté d'expression et des droits des femmes.

Ce volet de la visite avait causé l'irritation d'Ankara en 2003 lors de la planification du précédent voyage en Turquie de la cheffe du DFAE. Son déplacement avait fini par être annulé.

Peu après, les autorités turques l'avaient accusée de partialité envers la cause kurde pour s'être entretenue avec un représentant de cette communauté lors d'une conférence à Lausanne.

Mardi, le ministre des Affaires étrangères turc Abdullah Gül a demandé à la Suisse d'inscrire le Parti des travailleurs kurdes (PKK, rebaptisé Kongra-Gel) au rang des organisations terroristes. Il a essuyé un refus.

Berne ne reconnaît aucun groupe comme terroriste, sauf al-Qaïda, défini comme tel par l'ONU, selon le conseiller diplomatique de Mme Calmy-Rey, Roberto Balzaretti. (AFP-Swissinfo, 29-30 mars 2005)

Aznavour demande à l'Allemagne de reconnaître le génocide arménien

Le chanteur et compositeur français d'origine arménienne Charles Aznavour demande que l'Allemagne parle de "crime contraire au droit international" à propos du génocide arménien. Il a invité Berlin a imiter l'exemple de la France ou de la Suisse.

Fils de réfugiés arméniens, Charles Aznavour a expliqué, dans un article à paraître jeudi dans l'hebdomadaire "Die Zeit": "l'Allemagne porte une responsabilité. Non pas parce que ses hommes politiques ont ordonné l'extermination d'Arméniens mais parce qu'ils en ont été les spectateurs. Parce qu'ils ont dit à leurs alliés d'alors: 'faites ce que bon vous semble'".

"Si les Allemands reconnaissaient ce génocide, ce serait un grand pas. Alors, leurs alliés se verraient aussi forcés de le faire", a-t-il ajouté.

Le chancelier allemand Gerhard Schröder a été, à côté du président français Jacques Chirac, l'un des principaux soutiens de la candidature turque à l'adhésion à l'Union européenne. Ce soutien a contribué à ce que l'UE donne son feu vert en décembre à l'ouverture de négociations d'adhésion, qui doivent formellement commencer le 3 octobre prochain.

Ankara, qui a des relations étroites avec Berlin, réagit très vivement aux moindres allusions par les parlements européens au "génocide arménien".

La Turquie avait ainsi annulé en septembre 2003 une visite de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, en signe de protestation après la décision du Grand conseil vaudois de reconnaître le massacre des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915 comme étant "un génocide".

En décembre de la même année, le Conseil national avait adopté un postulat reconnaissant le génocide arménien, une décision qualifiée "d'inacceptable" à Ankara. Le Conseil fédéral était opposé à l'adoption de ce texte.  (ATS-Edicom, 30 mars 2005)

Les chansons lazes interdites à la télévision publique turque pour cause d'UE

La télévision publique turque a refusé de diffuser les chansons d'un musicien laze, une minorité du nord-est de la Turquie, au motif que les nouvelles lois d'adaptation aux standards démocratiques européens ne mentionnaient pas cette langue, a déclaré l'intéressé mardi à l'AFP.

"J'ai été invité par la chaîne de télévision nationale TRT-INT à participer le 18 mars à Ankara à l'enregistrement d'une émission musicale", a expliqué Birol Topaloglu, un musicien qui s'efforce depuis 1997 de sauver de l'oubli la la culture de la petite communauté laze, forte d'environ 250.000 représentants.

"Mais quand je suis arrivé au studio d'enregistrement avec ma cornemuse et mon violon, on m'a dit que mes chansons ne convenaient pas au programme", a-t-il poursuivi.

Rappelant que ses compositions en laze avaient déjà été diffusées à deux reprises dans le passé sur la chaîne publique, l'artiste s'est insurgé des motifs invoqués cette fois-ci par la direction de la TRT.

"La situation est tragi-comique: la direction m'a refusé l'accès à cause des réformes d'adaptation à l'Union européenne, qui autorisent la diffusion de programmes dans cinq langues -le zaza, le kurmanci (deux dialectes kurdes), l'arabe, le bosniaque et le tcherkesse- mais pas en laze", a-t-il affirmé.

Contactée par l'AFP, la chaîne a refusé de commenter l'incident.

Le Parlement turc a donné son feu vert à la diffusion d'émissions en langues minoritaires en 2002, une mesure symbolique visant à satisfaire les attentes de l'UE, qui s'est engagée en décembre 2004 à ouvrir des négociations d'adhésion avec Ankara dès octobre.

Il a cependant fallu attendre juin 2004 pour que la TRT transcrive la loi dans son règlement intérieur et commence à diffuser des programmes quotidiens de 35 minutes en cinq langues, intitulés "notre richesse culturelle".(AFP, 29 mars 2005)

"Le moment le plus nul: Le refus d'Emir Kir de reconnaître le génocide arménien"

Interview de Kathryn Brahy, journaliste politique de RTL-TVI (principale chaîne de télévision privée belge) qui a interviewé depuis des années les politiciens belges:

Q - Quels ont été les moments les plus nuls de votre carrière?

Brahy - Le moment le plus nul est tout récent. Il concerne Emir Kir (secrétaire d'Etat bruxellois à la Propreté publique, aux Sites et Monuments) qui refuse de reconnaître le génocide arménien. C'est nul. Sa déclaration sur nos antennes a été passée sous silence et n'a pas suscité de remous. Pourtant, c'était grave.

Il était mon invité un matin et c'était dans le contexte de l'adhésion de la Turquie (dont il est originaire) à l'Europe. Il a parlé de l'historique de l'intégration des Turcs en Belgique et en Europe, puis de Chypre. Il a dit "pas de problème, on reconnaîtra Chypre"

Dans la foulée, je lui ai demandé: "Vous allez aussi reconnaître le génocide des Arméniens?". Et là, il s'est défilé. Il a dit qu'il y avait bien eu quelques massacres mais qu'il ne lui appartenait pas à lui de rentrer dans ce débat, qu'il n'était pas historien, etc. Il a aussi dit après qu'il n'avait pas à juger ce que disaient des organisations internationales. Entre parenthèses, il s'agit des Nations Unies qui ne reconnaissent que trois génocides, dont celui des Arméniens. Le génocide arménien est un fait. Point.

Emir Kir aurait tenu les mêmes propos sur la Shoah, il sautait dans la minute. Mais voyez-vous, comme cela concernait les Arméniens, peu nombreux en Belgique, tout le monde s'en est foutu. C'était vraiment nul. Kir n'a pas reconnu ce génocide. Ne pas le reconnaître, pour moi, c'est le nier." (Télémoustique, 23 mars 2005)

Turkish newspapers turn upside-down Armenian ambassador's words

Yerevan - The Turkish newspapers "Radikal" and "Milliyet" have turned upside-down the statement attributed to the Armenian Ambassador to the European Union Vigen Chitechian.

The spokesman for the RA Foreign Ministry Hamlet Gasparian stated this, when commenting, at the request of reporters, on the allegation by the above mentioned newspapers that during his speech made at the Commission on Cooperation between Armenia and the European Parliament in Strasbourg last week, Vigen Chitechian said, "The Genocide problem was created by the Diaspora."

Hamlet Gasparian underlined that in connection with the genocide issue Ambassador Chitechian usually uses the expression "The Diaspora itself has been created as a result of the Genocide."

"I think the Turkish press, for propaganda purposes, is trying once again to mislead the international community into thinking that there is a contradiction between the approaches taken by Armenia and the Diaspora to the Armenian Genocide. This is an old Turkish trick indented for those uninformed," the RA Foreign Ministry spokesman stated. (Noyan Tapan, March 18, 2005)

Orhan Pamuk, menacé de mort, annule ses visites en Allemagne

La maison d'édition "Carl Hanser Verlag" annonce que le romancier turc Orhan Pamuk a dû annuler ses visites en Allemagne dans le cadre de présentation de la traduction en allemand de son livre Kar (Neige). Ainsi, les soirées organisées à Münich, Stuttgart, Cologne, Berlin et Leipzig ne se tiendront pas aux dates prévues (du 15 au 19 mars 2005).

Ses éditeurs allemands précisent que Pamuk a décidé de ne plus participer aux débats publics pour éviter l'aggravation de la tension autour de son nom.

Les autorités et médias turcs ont récemment déclenché une campaigne de lynchage médiatique contre Orhan Pamuk en raison de ses déclarations à un journal suisse relatives aux massacres des Arméniens et des Kurdes en Turquie.

Les médias allemands rapportent qu'Orhan Pamuk aurait récemment reçu des menaces de mort à cause de sa prise de position contestataire sur le génocide arménien. (Milliyet, Info-Türk, 17 mars 2005)

Ragip Zarakolu again tried for Armenian Genocide

On 16 March Istanbul Penal Court of First Instance No 2 started to hear the case against Ragip Zarakolu, owner of Belge Publishing House, in connection with the book about Armenian genocide entitled "The Truth Will Set Us Free" written by the English writer George Jerjian.

The indictment wants Zarakolu to be sentenced for "insulting the state and Atatürk".

Zarakolu testified to the effect that the writer did not intend insulting but aimed to serve for the Armenian-Turk relationship.

The State Prosecutor demanded a report of expertise (3 professors from the faculties of Law and Literature) to find out if there was an "insult" in the book. The judge accepted his demand.

(This is totally ridiculous. This is a matter of ³law², not football or music that the judge might need an expert's report. Both the prosecutor and the judge have education of law).

The hearing was adjourned to 17 May. (BIA-Freedom of Expression, March 16, 2005)

"Mein Kampf" devient un best-seller en Turquie

Publié pour la première fois en turc en 1939, "Mein Kampf" d'Adolf Hitler figure depuis plusieurs semaines au palmarès des meilleurs ventes des libraires turcs, un engouement qui s'explique, selon les spécialistes, par son prix bas aussi bien que par une poussée nationaliste.

Depuis janvier, "Mein Kampf" s'est vendu à près de 50.000 exemplaires et cette semaine il se classe au quatrième rang des meilleures ventes, selon le libraire D&R.

Ecrit en prison en 1925, "Mon combat" a pour la première fois été traduit en turc et publié en 1939, dans un pays déchiré par une lutte d'influence entre l'Allemagne nazie et les alliés.

"Mein Kampf était un best-seller caché, nous l'avons sorti du placard pour des raisons commerciales", explique à l'AFP Oguz Tektas des éditions Manifesto, qui tient à préciser que son entreprise n'avait d'autre motif que de "gagner de l'argent".

Publié et vendu librement au cours des années par une douzaine d'éditeurs, il se vendait à moins de 20.000 exemplaires par an pour environ 20 nouvelles livres turques (YTL - 11,6 euros) alors que la nouvelle édition est mise en vente à 5,90 YTL (3,4 euros).

"Ceux qui veulent connaître une personne qui a mis le monde à feu et à sang le lisent", a déclaré M. Tektas, dont les éditions sont les premières à offrir à bas prix l'ouvrage, écoulant en deux mois 23.000 exemplaires.

Sami Kilic, propriétaire des éditions Emre à Istanbul, qui a également publié "Mein Kampf" --31.000 depuis fin janvier, dont 26.000 déjà vendus-- admet que c'est surtout les jeunes qui l'achètent.

"Les événements ont un impact sur les ventes", dit-il, faisant allusion aux aspirations turques à rejoindre l'Union européenne, perçue dans les milieux nationalistes comme un abandon des valeurs nationales, la guerre en Irak qui a déclenché un sentiment anti-américain en Turquie, et la politique israélienne envers les Palestiniens.

"C'est surprenant et étonnant", reconnaît M. Kilic.

"Ce livre, qui n'a pas le moindre lot d'humanité, semble malheureusement être pris au sérieux ici", déplore pour sa part le politologue Dogu Ergil, interrogé par un journal turc.

Selon lui, l'engouement pour "Mein Kampf" dans ce pays à forte majorité musulmane s'explique notamment par une recrudescence de l'antisémitisme et de l'anti-américanisme nourris par l'occupation de l'Irak et les violences contre les Palestiniens.

"Le nazisme enterré dans les oubliettes de l'histoire en Europe a commencé à apparaître chez nous", regrette le professeur Ergil.

Contrairement à ce que laissent penser les ventes, la Turquie n'a jamais été un pays antisémite. Bien au contraire, c'est le sultan Beyazit II qui a accueilli les juifs d'Espagne fuyant l'Inquisition au XVe siècle, donnant ainsi l'exemple de ce qui allait devenir une tradition. De tout temps, l'Empire ottoman, puis la République Turque furent les protecteurs des juifs chassés d'Europe par les différents pogroms et le génocide nazi.

Silvyo Ovadya, le chef de la communauté juive de Turquie, qui compte 22.000 membres sur une population de 71 millions, se déclare "irrité" par cet intérêt soudain pour un livre qui jette les bases d'une politique raciste et antisémite et s'étonne du "fait qu'un livre de 500 pages puisse être publié à aussi bas prix". M. Ovadya dit avoir fait part de ses préoccupations aux maisons d'éditions qui ne l'ont pas écouté.

La majorité des juifs turcs sont établis à Istanbul, qui compte 18 synagogues. En novembre 2003, deux synagogues stambouliotes avaient été la cibles d'attentats islamistes qui avaient fait 25 morts et des centaines de blessés. (AFP, 16 mars 2004)

Le CDCA s'alarme de la montée de l'intolérance en Turquie

Après les violences policières contre des manifestants lors de la récente Journée de la Femme, l'intolérance à l'égard des minorités non musulmanes gagne du terrain en Turquie.

Le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) est choqué mais pas surpris de l'engouement suscité par la publication en langue turque de "Mein Kampf" d'Adolf Hitler, vendu à plus de 50.000 exemplaires en moins de trois mois. Le CDCA rappelle que déjà en 2003, la communauté juive de Turquie avait fait l'objet d'attentats révélant une montée inquiétante de l'antisémitisme en Turquie.

Pour leur part, les minorités chrétiennes font toujours l'objet d'une stricte surveillance de la part d'Ankara et de brimades dans l'exercice de leur culte, comme l'indique le rapport de la Commission européenne du 6 octobre 2004 et la résolution du Parlement européen du 15 décembre 2004. De plus, s'agissant du génocide arménien, la Turquie candidate à l'Union européenne, a renforcé son arsenal juridique qui condamne par l'article 312 du Code pénal à 10 ans d'emprisonnement, toute personne affirmant l'existence du génocide arménien ou demandant le retrait des troupes turques de Chypre.

"Aujourd'hui en Turquie, des éditeurs, des intellectuels et des écrivains turcs essaient de rétablir la réalité historique en reconnaissant le génocide des Arméniens de 1915 et ils sont menacés de peine de prison. Il est choquant et révoltant que la diffusion d'un tel ouvrage ouvertement antisémite et porteur de l'idéologie nazie, ne soit pas interdit mais au contraire choyé par le pouvoir en place à Ankara" a déclaré Harout Mardirossian, président du Comité de Défense de la Cause Arménienne.

"Il est encore plus choquant que ces événements interviennent au moment des commémorations du 60° anniversaire de la libération des camps de concentration et au 90° anniversaire du début du génocide arménien de 1915. Il serait enfin tant pour la Turquie, si elle souhaite se conformer aux critères de l'Union européenne, de faire la lumière sur son passé et de cesser sa politique négationniste et discriminatoire à l'égard de ses minorités" a conclu Harout Mardirossian. (armenews.com, 16 mars 2005)

Ankara launched a negationist campaign at 90th anniversary

The Turkish daily Milliyet announced on March 11, 2005 Turkey's counter-attack on the Armenian Genocide's 90th anniversary this year. The paper reports under the title of "Armenian Genocide Claims to Be Discussed In Ankara" that the Ankara Park Hotel will host on May 28-29 an international workshop entitled "1915-16: genocide, jurisprudence, psychology and history."

The Foreign Affairs Ministry and the National Security Council (MGK) of Turkey will finance the seminar of which the cost is estimated at  65,000 Dollars. The Eurasian Strategic Research Center (ASAM) will coordinate the meeting.

Numerous specialists and journalists from all over the world were invited to the workshop: The head of Eurasian Strategic Research Center  (ASAM) and former ambassador, Gunduz Aktan, Turkish History Foundation president Yusuf Halacoglu, dean of Ataturk University History Chair Enver Konukcu, Ilber Ortaylž, Halil Inalcžk, Kemal Karpat, Murat Belge, Mete Tunçay, Feroz Ahmad, Sadi Çaycž, Ömer Ersun, Turgut Tarhanlž, Serif Mardin, Süleyman Seyfi Ögün, Ahmet Insel, Ali Yasar Saržbay,  Arus Yumul, Ayhan Kaya, Türkkaya Ataöv, Sina Aksin, Cevdet Küçük, Azmi Süslü, Süleyman Beyoglu, Mehmet Saray, Cemil Koçak, Ali Aslan, Cezmi Eraslan, Sükrü Hanioglu, Selim Deringil, Zafer Toprak, Baskžn Oran, Zeki Aržkan, Fikret Türkmen, Minna Rozen, Çaglar Keyder.

Many foreign scholars such as Justin McCarty, Norman Stone, Stanford Shaw, William Schabas, Cynthia Snatra, Jan Wouters, Sten Verhoeven, Mordechai Kremintzer, Ruth Lapidot, Miri Gurie, Dan Stone, Eric Markusen, Yair Auron, Richard Hovannisyan, Justin Mccarthy, Norman Stone, Andrew Mango, Gilles Veinstein, Eric Zürcher, Ezel Kural Shaw, Heath Wlowry are among the invited orators.

Meanwhile Milliyet notes that Turkish scientist, Halil Berktay, was not invited. Turkish paper's reasoning is interesting: "Halil Berktay claims that the law of deportation designed for Armenians in 1915 aimed at 'ethnic cleansing'. So, they were deported not only from the eastern regions of the country but also from cities like Iznik, Izmir and Corlu. He expressed an opinion that 'this is enough today to label events as genocide'. For that reason he was not invited".

Hrant Dink, editor-in-chief of the Armenian newspaper Agos in Istanbul, and Etyen Mahcupyan, Zaman daily columnist, are among the invited to make speeches together with famous Turkish journalists Taha Akyol, Ali Bayramoglu, Can Dundar, Sahin Alpay, Kürsat Bumin and Gülay Göktürk .

One of the invited university members,  Enver Konukcu, dean of Ataturk University History Chair, has already claimed that there has never been an Armenian genocide between 1915 and 1919, but a Turkish genocide committed by Armenians. He said 519.000 Turks lost their life at this genocide. (Turkish media, March 11-15, 2005)

La Turquie s'affirme prête à "régler ses comptes politiques avec l'histoire"

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le chef du parti d'opposition CHP Deniz Baikal se sont rencontrés le 8 mars pour discuter de ce qu'ils appellent les " allégations arméniennes" . Les deux dirigeants opposés ont ensuite tenu une conférence commune, qui constituait une première, consacré à ce sujet. Le Premier ministre a appelé à une " étude impartiale d'historiens" . Répondant à la question d'un journaliste qui demandait ce que ferait la Turquie au cas où cette étude conclurait à l'existence d'un génocide, Erdogan a répondu: " S'il y a un besoin de règlement politique des comptes avec l'histoire après une telle étude, nous, le gouvernement et l'opposition, sommes prêts à le faire ".

Les deux hommes ont déclaré que leurs approches étaient semblables et qu'il n'y avait aucune différence entre l'AKP et le CHP sur la question arménienne. Ils ont également appelé la diaspora arménienne et le gouvernement arménien à ouvrir leurs archives. " La Turquie est prête à résoudre le problème. Nos archives sont ouvertes à tous. Et nous espérons que les Arméniens feront de même "a dit le Premier Ministre turc.

Le CHP entend de son côté contester les allégations faites dans "  l'infâme livre bleu " écrit par l'historien Arnold Joseph Toynbee et le diplomate James Bryce. Il souhaite également créer un climat favorable afin de permettre aux historiens européens de coopérer avec leurs homologues turcs dans l'étude des " allégations arméniennes" .

Cette question de la reconnaissance du génocide est également venue à l'ordre du jour de la réunion d'une délégation de l'union européenne avec les dirigeants turcs. Cette troïka composée du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, dont le pays assure la présidence de l'Union, le commissaire européen pour l'Elargissement, Olli Rehn, et le ministre britannique pour les Affaires européennes, Denis MacShane auraient déclaré selon le quotidien Milliyet que l'augmentation du questionnement en Europe concernant le génocide arménien pourrait négativement affecter le rapprochement de la Turquie à l'UE.

Les hauts fonctionnaires de l'UE auraient soutenu la proposition du professeur Yusuf Halaçoglu, chef de l'association d'histoire turque de porter la question du génocide à l'ordre du jour d'un comité international des scientifiques et des historiens pour la recherche. "La détermination de la Turquie à aborder et résoudre la question contrerait l'attitude négative de l'opinion publique de différents pays à travers l'Europe" auraient déclaré les fonctionnaires de l'UE , toujours selon Milliyet.

Communiqué du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme):

La demande de reconnaissance du génocide arménien, réitérée en décembre 2004 par la France, est considérée en Turquie, comme l'un des obstacles majeurs sur la longue route qui mène le pays à l'adhésion pleine et entière à l'Union Européenne.

Ce problème empoisonne suffisamment Ankara, pour que le gouvernement turc, par la voix de son Ministre des affaires étrangères Abdullah Gül, ait annoncé, il y a quelques mois, la mise en place d'une commission spéciale chargée "de contrer les commémorations du 90ème anniversaire" du génocide arménien de 1915, qui seront célébrées ce 24 avril par l' Arménie et la diaspora.

A cette occasion, le gouvernement turc avait dévoilé les premières mesures de sa politique en matière de "devoir de mémoire" pour l'année 2005: des travaux d'excavation mettant à jour des centaines de fosses communes allaient enfin prouver que s''il y avait bien eu "génocide" ce n'était pas celui dénoncé par la "propagande nationaliste arménienne", les centaines de milliers de victimes turques découvertes dans ces charniers étant là pour le prouver...

Mardi 8 mars 2005, le chef du parti d'opposition Deniz Baykal, chef du parti du Peuple Républicain (CHP), a participé à la conférence de presse du premier Ministre M.Erdogan (AKP), pour indiquer le soutien total que son parti apportait à la proposition gouvernementale de favoriser une enquête impartiale par des historiens sur les "réclamations arméniennes". "Nous faisons face à une campagne politique (contre la Turquie)," a dit M.Baykal. L'on aura donc compris que sur ce point-là encore, la classe politique turque, qu'elle soit au pouvoir ou dans l'opposition, ne se démarque pas des négationnistes et d'un Bruno Gollnisch déclarant, à propos du génocide des Juifs par les Nazis: "ces questions devraient relever du débat entre historiens".

"Si, après une telle étude, il y a besoin d'un arrangement politique pour régler des comptes avec l'histoire, nous, le gouvernement et l'opposition, sommes prêts à faire cela," a ajouté M.Erdogan*. Cette petite phrase "lâchée" par le chef du gouvernement turc lors de cette conférence de presse du 8 mars, pourrait annoncer un fléchissement de la rigidité turque sur cette question, si l'on ne connaissait la disposition de la Turquie à "régler ses comptes", par le sang et les larmes, avec une Histoire qui la dérange. Sa propension à gérer par la violence ses rapports avec toutes ses minorités (les femmes, sauvagement agressées par la police turque ce 6 mars à Istanbul, sont là pour en témoigner) incite à la prudence.

"Le double langage et le comportement ambigu de la Turquie à l'épreuve de l'Europe" titrait à ce propos avec perspicacité le journal en ligne proche-orient.info, le 7 mars. Rappelons que lors de la Conférence islamique des Ministres des Affaires Etrangères qui s'était tenue à Istanbul le 16 juin 2004, le Communiqué final, approuvé par M. Abdullah Gül "a dénoncé la décision de l'Union Européenne concernant la condamnation de la peine de la lapidation et des autres peines qualifiées d'inhumaines et qui sont appliquées dans certains Etats membres en vertu des dispositions de la Charia".

Quant au dialogue arméno-turc prôné par un premier ministre turc endossant le masque de la sagesse et de la conciliation, s'il doit se développer un jour, ce ne sera très certainement pas sous l'égide d'Ankara, et encore moins sous la houlette de ses "historiens" accrédités, mais avec des intellectuels turcs courageux qui travaillent depuis des années à cette reconnaissance du génocide arménien qu'ils appellent de leurs voeux, et qui leur vaut d'être condamnés à la détention ou à l'exil.

Au final, quelle que soit l'évolution de la politique turque, c'est l'Europe, qui a pris la décision historique d'ouvrir des négociations d'adhésion avec un pays pratiquant un négationnisme d'Etat, qui devra assumer cette lourde responsabilité. Quant aux Français de "mémoire arménienne", il ne leur reste plus, d'ici le Referendum du 29 mai, qu'à se plonger dans le texte de la constitution pour savoir si la lutte contre le négationnisme y est inscrite. (Armenews, 10 mars 2005)

Armenian Foreign Minister's Response to Ankara on Genocide

Responding to Turkish PM Recep Tayyip Erdogan's suggestion "to open archives and to carry out impartial research with the involvement of Armenian and Turkish historians", Vartan Oskanian said at the March 9 press conference: "Historians had their say long ago, and Turkey has to work its own approach to this. There is nothing left to the historians any more".

Armenian foreign minister's statement not only reveals all the futility of Turkish PM's offer but also renders to nil calculations to pull the Genocide issue of Ankara's agenda by leaving the matter to the historians. So, the minister's words cast doubt on the efficiency of Turks' efforts to terminate Genocide's international recognition process by lashing back.

The fact that Turkish public TV highlighted Vartan Oskanian's press conference the same night was not surprising after his statement. Turkish TV informed: "Foreign minister of Armenia, Vartan Oskanian rejected PM Erdogan's offer to the historians of both countries to start joint research, saying that the offer is groundless".

Armenian minister's statement made the headlines of the March 10 issues of central Turkish newspapers. But both, TV and the press, retained from commenting on his words.

This means that commentaries are still ahead and that responses in Turkey will not make waiting. It will result in reassessing Erdogan's offer. If it happens, then it will be obvious that Oskanian hit the target.

A March 10 article of Yeni Safaq signed by Ali Bayramoglu is an example of such reassessment. Though the author does not touch on Oskanian's statement, he makes an analysis into the existing approaches to the Armenian Genocide in Turkey and poses several other questions against Erdogan's. Being rather interesting, they demand a separate article. (AZG Armenian Daily, March 11, 2005)

Turkey on List of Humanitarian Crimes

The latest genocide and bloody events list published by the "Conscience Committee" of the Genocide Commemoration Museum in the US claims that Turkey killed 1.5 million Armenians in Turkey.

It is said in a news article published in the Washington Post that the mass genocide of civilians and other humanitarian crimes have taken place in the century-long bloody wars. The article reports that the number of lives lost and crimes committed have been recorded, however, the exact number can never be known.

Humanitarian crimes that took place in various places around the world have also been recorded in the list where it is claimed that Turkey had "murdered" 1.5 million Armenians between 1915 and 1918.

According to the list, seven million people had been murdered in Ukraine by the former Russian leader Joseph Stalin in 1932-33, the Japanese killed 300,000 Chinese in the Nanjing massacre, six million Jews had been murdered in Nazi Germany between 1938-1945, two million people under the Pol Pot regime had been killed in Kampuchea in 1975-79, 200,000 people in Bosnia between 1992 and 1995, and 800,000 people in Rwanda in 1994 had been murdered.

The Armenian society in Armenia controls a lobby that issues a statement alleging the genocide by Turkey in the media each year prior to April 24, the accepted date for the commemoration of the alleged Armenian genocide. (zaman.com, Monday 07, 2005)

Separatist animals curbed in Turkey

The Environment and Forest Ministry has announced that it has changed animal names that contain the words "Kurdistan" and "Armenia," which they considered threatened Turkey's unitary state. Meanwhile, a United Nations Development Program official objected, noting that the change needed to be cited in relevant literature to come into effect.

Some animals, whose Latin names included "separatist" words, have become a source of concern.

The names of red fox, wild sheep and roe deer were officially changed by the ministry on Friday.

From now on, the Latin name of red fox will be Vulpes Vulpes, instead of Vulpes Vulpes Kurdistanicum, wild sheep will be known as Ovis Orien Anatolicus, instead of Ovis Armeniana and Roe deer will be called Capreolus Caprelus Capreolus, instead of Capreolus Capreolus Armenius.

In a ministry statement, it was said that the changes were made, because the names were selected intentionally to pose a threat to the unitary state, and the foreign academics had acted very prejudicial.

UNDP rejects the change:

A UNDP official, who was asked about the changes by daily Hürriyet, said the ministry had to make a valid case for the changes and make sure the changes were cited in literature, before they could be considered official. The official said that it was up to the scientist who made the discovery to name the animal.

Environment and Forest Ministry Nature Preservation Department chief Professor Mustafa Kemal Yalžnkžlžç admitted that scientific names could not be chosen by anyone, but claimed that certain games were being played over Turkey. He said these academics were using such names to argue that Armenians or Kurds used to live in these regions. (Turkish Daily News, March 7, 2005)

La Turquie rebaptise les animaux "Armeniana" et "Kurdistanica"!

L'espèce de moutons appelée "Ovis Armeniana" a été renommée "Ovis Orientalis Anatolicus". De même, le chevreuil, de son nom scientifique "Capreolus Capreolus Armenius", a été rebaptisé "Capreolus Caprelus Capreolus".

Le renard roux, anciennement appelé "Vulpes Vulpes Kurdistanica", a vu son nom raccourci en "Vulpes Vulpes".

Selon le ministère turc de l'Environnement les noms de ses espèces animales auraient été attribués par des "étrangers" avec des arrières-pensées territoriales.

"Ces intentions sont tellement évidentes que même des espèces que l'on trouve uniquement dans notre pays ont été baptisées de noms allant contre l'unité turque", explique un communiqué du ministère de l'Environnement. (France2, 6 mars 2005)

FEA: Les propos de Toubon déformés par la presse turque

Ce jeudi 24 février à Strasbourg, M. Jacques Toubon (PPE, France) a évoqué la "réalité indiscutable" du génocide des Arméniens durant la 53ème réunion de la délégation interparlementaire UE-Turquie, délégation dont il est le vice-président. Durant son intervention, M. Toubon a indiqué à ses homologues turcs que la reconnaissance de ce génocide constituait un "élément important pour l'Europe", élément participant de ses "valeurs communes".

Il a notamment évoqué les nombreuses reconnaissances dont ce génocide avait fait l'objet de la part des pays de l 'Union et tout particulièrement la dernière en date, celle des Pays-Bas qui est survenue le 21 décembre 2004, juste après le Sommet européen de Bruxelles.

Son intervention a provoqué la fureur des officiels turcs qui participaient à la réunion, et notamment de M. Sükrü Elekdag (CHP- Parti kémaliste), ancien ambassadeur auprès des Etats-Unis et de M. Oguz Demiralp, le représentant permanent de la Turquie auprès de l'Union européenne.

M. Toubon a alors rappelé que le Parlement européen, depuis 1987, avait à de nombreuses reprises reconnu la réalité du génocide et depuis lors, demande continûment à la Turquie d'en faire autant. Il a expliqué que "en refusant de ratifier le Traité de Sèvres en 1920, la Turquie n'avait pas voulu reconnaître ce génocide" et que cela était explicable dans le contexte politique d'alors, mais que "90 ans après, la Turquie doit changer" et adopter les valeurs européennes en reconnaissant cette réalité historique.

La presse turque, l'agence officielle Anatolie et le Turkish Daily News en tête, a le jour même travesti les propos de M. Toubon, alléguant qu'il avait demandé à la Turquie de ratifier le Traité de Sèvres. Ce traité signé notamment par la première république d'Arménie et par l'Empire ottoman constituait une réparation pour le préjudice du génocide mais ne fut jamais ratifié par Ankara et fut remplacé par le Traité de Lausanne qui éludait la question.

"Nous saluons le courage et la persévérance de M. Jacques Toubon que les méthodes habituelles d'outrance et de surenchère des députés turcs n'ont pas impressionné" a déclaré Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération Euro-Arménienne. Aussi longtemps que l'Etat turc usera de la menace vis-à-vis de l'Europe, et de la peur vis-à-vis de son opinion publique, il fera la preuve que la Turquie n'est toujours pas européenne" a conclu Hilda Tchoboian. (Fédération euro-arménienne, 1 mars 2005)

A Panel in Germany on Armenian Genocide With Turkish Intelligentsia

A citizen of Germany of Armenian origin Artin Aqyuz sent an email to daily Azg on February 25. The name of the addresser is the distorted variant of Armenian name of Harutyun but the last name has no Armenian trace. Obviously, the addresser is a former citizen of Turkey, a country that does not bother too much about precisely putting Armenian names in the passports.

In other words, it is almost impossible for a Turkish-Armenian to make a Turkish official at the Passport Department write his name correctly in the document, especially when the name is ending in "ian". However, Artin Aqyuz attached a notification informing of a seminar in Cologne on March 5.

The name of the seminar is "The 90th anniversary of Armenian Genocide and social responsibility. A panel with Turkish intelligentsia". It is organized by the Central Council of Germany and the Armenian Church Center of Germany in association with the Church Union of Cologne and TODAY Turkish NGO.

Akin Birdal, honorable president of the Turkish General Union of Human Rights, journalist Demir Kucukaydin, Ragip Zarakolu, publisher and public figure, writer Recep Marasli will lecture at the seminar. Dogan Akhanli, vice-president of Union Against Genocide, will preside the workshop.

The notification informs that the Turkish society having neglected the processes of the Ottoman military court in 1919, the investigation of the parliament, numerous documents and studies, as well as the fact that thousands Armenians escaped Genocide by finding shelter in different countries of the world, continues denying the Genocide and even places the blame on the victims of the atrocities 90 ago.

All participants of the seminar are from Turkey alone. It's an incredible step given Turkey's state negationism. The following questions put by participants for discussion are more than incredible:

"Will Turkey be able to follow Germany's example in acknowledging Holocaust by 2015? Can it display ability of reconciling with the genocide it committed instead of turning deaf ear to just claims? Will it remember that the Armenians and Assyrians massacred in 1915 were the country's citizens and not a country waging war against Turkey? Will it trace links between the crime committed in the past and the violence in different spheres of social life in today's Turkey in order to free the coming generations from bearing moral, jural and civil responsibility? If negation and threats are no way out, then what will be the approach and responsibility of Turkish intelligentsia, mass media and political figures to the genocide issue?"

We think that the coming seminar will contribute to the initiative of Christian Democrats' to honor the victims of Genocide in Bundestag and will be an adequate counteraction to Turkish official circles. (AZG Armenian Daily, Hakob Chakrian, March 2, 2005)

Politique intérieure/Interior Politics

Two more resign from the AKP; the majority fell to 357

The exodus of deputies from their parties continued on Wednesday, with Erzurum deputy I™brahim Özdogan and I™zmir deputy Serpil Yžldžz resigning from the ruling Justice and Development Party (AKP).

Their resignations bring the number of deputies leaving the AKP to 13, with 357 deputies remaining.

Yžldžz, in a written statement released on Wednesday, said the party had moved away from its founding mission with the government's recent domestic and foreign policies and the anti-democratic and unfair practices occurring within the party. "The requests voiced by many of the deputies in line with the people's demands have been ignored. In order not to visit my disappointment on the people, I am resigning from the AKP," he said.

After it became known that Özdogan would hold a press conference at 11:00 a.m., deputies congregated in the Parliament Press Bureau to learn whether or not their friend was resigning.

AKP Erzurum branch president Hüseyin Tanfer, Erzurum Greater Municipality Mayor Ahmet Küçükler and Erzurum Central Mayor Recep Küçükoglu tried to prevent Özdogan from entering the bureau, and only after his associates intervened could Özdogan enter the press section.

Özdogan leveled serious accusations against the AKP government and Prime Minister Recep Tayyip Erdogan during the press conference. "If I, as the people's representative, cannot talk to the minister or the prime minister, will I just drink tea when I come to Parliament?"

He accused the prime minister of considering improving the health system by issuing fatwa, noting that despite its pre-elections promises, the government had failed to resolve the headscarf issue in its two-and-a-half years in power. "Hundreds of muggings occur in the large cities everyday and the government is doing nothing about it," said Özdogan.

When asked what he would do next, Özdogan said that at present he wanted to remain an independent deputy. (Turkish Daily News, March 31, 2005)

The Turkish National Assembly's composition changes

Several deputies resigning from their parties on Monday have energized Turkish politics. First two deputies, Miraç Akdogan (Malatya) and ömer Abusoglu (Gaziantep) announced their resignations from the ruling Justice and Development Party (AKP). Then came the resignations of Ersoy Bulut, Ahmet Güryüz Ketenci, Mustafa Sayar, Zübeyir Amber and Hakkž Akalžn from the opposition Republican People's Party (CHP).

Hours later, the former CHP deputies joined the Social Democrat People's Party (SHP) at a ceremony held at party headquarters

Currently, the CHP has 163 parliamentary seats as opposed to AKP's 359. The other political parties which are being represented at Parliament thanks to resignations from AKP et CHP: Correct Way Party (DYP) 6, Motjerland Party (ANAP) 5, , Social Democrat People's Party (SHP) 5 and People's Promotion Party (HYP) 1.

Manisa deputy Ersoy Bulut held a press conference in Parliament with his colleagues, criticizing CHP leader Deniz Baykal and the recent extraordinary party congress.

Ersoy described Baykal as "CHP's sultan," blasting Baykal for removing all branch executives who opposed his leadership.

"Telling the truth is a crime. Lying and flattery is the norm. The party is being run like a farm. Political leaders are not answerable for anything. Experienced politicians are forced to act like the three monkeys. A party executive that violates tradition, party regulations and the law in order to stay at the top -- this is what is governing the CHP. The development of Turkish democracy and especially social democracy is blocked. CHP members have to choose between flattering the leader or being independent individuals," he said.

Mardin deputy Muharrem Dogan, who recently quit the CHP, joined ANAP on Monday.

In a written statement, Dogan criticized the AKP and CHP for failing to utilize the opportunity created by being a single-party government and a sole opposition party in Parliament. He said he believed Turkey's problems would be solved by an ANAP led by Erkan Mumcu. (TDN, March 29, 2005)

Le premier parti d'opposition CHP confronté à de nouveaux départs

Cinq députés ont démissionné lundi du Parti républicain du peuple (CHP), la principale formation d'opposition en Turquie, qui ne cesse de perdre des membres depuis la réelection en janvier de son président Deniz Baykal.

Les démissionnaires ont indiqué devant la presse qu'il rejoindront mardi les rangs du parti populiste social-démocrate (SHP), qui n'est pas représenté au Parlement.

"Le CHP n'est désormais plus un parti politique. C'est une entreprise dirigée par Deniz Baykal", a indiqué l'un des députés démissionnaires Ersoy Bulut, dénonçant la mainmise et l'"hégémonie" de M. Baykal sur tout les organes du parti social-démocrate profondément divisé.

Le CHP dispose de 163 députés au parlement où le parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir, détient la majorité absolue avec 360 élus (sur 550).

Une dizaine de députés ont quitté le parti depuis deux ans, dénonçant notamment la politique de leur chef.

Vendredi dernier, le CHP avait expulsé pour des raisons disciplinaires son plus important membre dissident, Mustafa Sarigul, étoile montante du parti.

Mustafa Sarigul, maire du district de Sisli, à Istanbul, avait tenté en janvier de prendre la tête du parti lors d'un congrès extraordinaire entaché de violences sans précédent. Lors du congrès, des altercations violentes se sont produites entre les militants à coups de poing, provoquant une intervention des forces de l'ordre. Plusieurs personnes ont été blessées lors de ces incidents sans précédent.

M. Sarigul, 48 ans, maire du district résidentiel de Sisli, à Istanbul, représente la vague des réformateurs au sein du parti en perte de vitesse -19% des suffrages aux dernières élections législatives de novembre 2002, 18% aux municipales de 2004.

Accusé par M. Baykal d'avoir reçu des pots-de-vin, M. Sarigul, qui a irrité la direction de son parti en sillonnant le pays pour tenir des meetings, avait déjà été traduit devant une commission disciplinaire, mais celle-ci l'avait blanchi. (AFP, 28 mars 2005)

Le Parlement renvoi au président une loi d'amnistie pour les étudiants

Le Parlement turc a adopté sans changements mardi une loi controversée prévoyant une amnistie pour des dizaines de milliers d'étudiants renvoyés des universités pour diverses raisons, dont le port du foulard islamique, à laquelle le président turc Ahmet Necdet Sezer avait mis son veto.

La loi adoptée une première fois le 23 février, autorise le retour à l'université des étudiants exclus après 2000 en raison de leur absentéisme ou de mesures disciplinaires.

M. Sezer y avait mis son veto, indiquant que la loi qui constitue juridiquement une amnistie devait être adoptée par les députés à une majorité renforcée des trois cinquièmes.

Cette fois ce seuil a été acquis avec le "oui" de 349 députés (sur 550).

La loi a été votée au milieu de critiques accusant le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, de manoeuvres "populistes" et visant à permettre le retour dans les universités des étudiantes exclues pour avoir refusé d'ôter leur voile.

Le port du voile islamique est strictement interdit dans la fonction publique et les universités en Turquie, pays musulman au régime laïque, et est perçu par les milieux pro-laïques, dont l'armée, comme un signe ostensible de soutien à l'islam politique.

De nombreuses étudiantes, qui refusaient d'enlever leur foulard sur le campus universitaire, ont soit renoncé à suivre les cours soit préféré porter une perruque.

Face à la montée des critiques, des responsables du gouvernement ont précisé que les femmes qui continueraient à porter le voile ne seraient pas réintégrées dans les universités.

Au total, quelque 240.000 étudiants pourraient bénéficier de cette loi, la dixième du genre depuis les années 1980. (AFP, 15 mars 2005)

Nouvelle démission d'un député de l'AKP

Le parti conservateur au pouvoir en Turquie a enregistré la démission de son quatrième député en deux semaines, qui laisse craindre la menace d'une scission en son sein ou d'élections anticipées.

Le député stanbouliote Goksal Kucukali a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il avait quitté le parti Justice et Développement (AKP) du Premier ministre Tayyip Erdogan, qui a pris à son encontre des mesures disciplinaires pour des faits de corruption présumée. Il a démenti ces accusations.

L'AKP détient toujours une large majorité parlementaire, avec 363 sièges sur 550, mais les démissions récentes du ministre de Tourisme Erkan Mumcu et de trois autres députés du parti ont souligné les tensions existant entre ses ailes musulmane et nationaliste.

Ces démissions ont privé l'AKP de la majorité des deux tiers au parlement - élu pour cinq ans en 2002 - requise pour un changement de la constitution. Des analystes estiment qu'Erdogan pourrait organiser des élections anticipées cette année afin de redonner un souffle à sa majorité. D'autres pensent que le gouvernement n'est pas près à s'y risquer devant la menace d'une scission du parti. (Reuters, 1er mars 2005)

Forces armées/Armed Forces

Newroz : l'armée turque fustige une tentative de brûler le drapeau turc

L'armée turque a vivement dénoncé mardi les auteurs d'une tentative de brûler le drapeau turc dans le sud de la Turquie lors des célébrations du Newroz, la fête traditionnelle du Nouvel An kurde, estimant que leur acte relevait de la "trahison".

"Le peuple turc (...) n'a jamais été confronté à une telle trahison de la part de ses propres soi-disant citoyens", souligne un communiqué de l'état-major des armées au ton particulièrement fort.

"C'est un acte de trahison", poursuit le document.

De jeunes Kurdes s'en sont pris au drapeau turc dimanche lors d'un rassemblement à Mersin (sud) : ils y ont mis le feu devant les caméras avant qu'un policier en civil n'intervienne pour éteindre les flammes.

Les images diffusées par les chaînes de télévision ont provoqué des manifestations de réaction sporadiques, notamment à Erzurum (est), lors desquelles des drapeaux turcs ont été arborés.

L'armée turque a aussi appelé "ceux qui veulent tester l'amour des forces armées pour la patrie et son drapeau à regarder dans les pages d'Histoire".

Les Kurdes de Turquie, une importante communauté de quelque dix millions de personnes, profitent habituellement du Newroz qui annonce l'arrivée du printemps, le 21 mars, pour réclamer des droits accrus. (AFP, 22 mars 2004)

The Islamist Government supports the Army's ambitious armament plan

An ambitious plan by Turkey's government and military authorities for the consolidation of the country's biggest defense companies has unnerved the local industry, with some analysts and procurement officials objecting to the proposal.

Analysts and industry sources said the plan would kill off competition in the defense procurement business and give too much power to the military, which, through a foundation, controls most of the big players in the local market.

"No doubt, the military will win an upper hand in most procurement decisions if the plan goes ahead," said one senior industry source who represents several Western weapons suppliers.

A London-based Turkey specialist said the plan to merge Turkey's big defense companies would create a state monopoly and undermine the procurement office, the Undersecretariat for the Defense Industry (SSM). "The SSM will come under pressure to award most of its contracts on a sole-source basis ? to the new defense giant," he said. "That will kill off competition and cause a waste of public resources because the monopoly will charge monopolistic [more expensive] prices on each program. Local competition may die off."

Last month Turkey's defense officials pushed the button for a huge consolidation plan when Turkish Aerospace Industries Inc. (TAI), the country's second largest defense company, and Turkish Aircraft Industries (TUSAS), TAI's parent company, agreed to merge under a single corporate identity. TAI and TUSAS, both based here, formalized the merger plan at their extraordinary general meeting Feb. 18.

In January TUSAS acquired the 42 percent stake that Lockheed Martin Aeronautics held in TAI together with a 7 percent stake that General Electric held in the same company. After the acquisition, TUSAS's shares in TAI rose to 98 percent. The remaining 2 percent of shares in TAI are owned by small Turkish companies.

A TAI official said the merger plan aims to prevent an overlap of activity. "It would not be productive if TAI and TUSAS operated as separate units," the official said.

TAI assembled F-16 fighter jets at its plant in the 1980s and 1990s. Lockheed Martin Aeronautics, which developed and manufactures the F-16 and other military aircraft, is a division of Lockheed Martin, the world's largest defense company. General Electric is a large U.S. company with a division that builds aircraft engines.

TAI presently manufactures parts for Boeing Co. of Chicago and U.S. helicopter maker Sikorsky. The company also is a participant in the multinational Joint Strike Fighter and Future Large Aircraft programs.

Also in January Alenia Aeronautica SpA officially made a proposal to the SSM for the purchase of TAI's 49 percent shares. The procurement office has yet to decide on this proposal.

Now there are broader objectives to the consolidation plan. The plan aims to create a Turkish Defense Industry Holding Inc., or Turk Savunma Sanayi Holding A.S. in Turkish, a parent entity for the country's top defense companies presently owned by the government and/or the military.

Under the plan, Turk Savunma Sanayi Holding will hold majority stakes in most of Turkey's key weapons/systems manufacturers. These will include TAI; software company Havelsan; military electronics manufacturer Aselsan, the country's largest defense concern; missile manufacturer Roketsan; and ammunition supplier MKEK, all based here.

A senior government official said that Murad Bayar, Turkey's chief procurement official, made a presentation on the consolidation plan at a meeting of the National Security Council (MGK) on Feb. 25.

"Government and military leaders have given their go-ahead for the plan," the official said. "We are targeting the next few months to formalize the plan. Ideally, by the end of April, the merger will be a reality."

One procurement official familiar with the consolidation plan said there was already a "silent war" for top management at the proposed parent company.

"Several military figures and industry executives are lobbying for top posts," the procurement official said. "The military leaders insist a retired general/service commander should chair the proposed holding company."

Industry sources said although the consolidation plan had initially been devised by the SSM, it has significantly deviated from its original purpose.

"The idea was to create a national aviation company bringing together the capabilities of several smaller companies," said one aviation industry source. "The plan has now turned into a battle for power between military and industry figures. This may be a big strategic mistake on the part of Turkish industry."

Some analysts said Turkey was moving in the wrong direction with the plan. "This is centralizing, instead of de-centralizing," said Reha Tartici, director of the Istanbul-based research house Consensus. "Such big plans either bring about big gains or big losses."

An Ankara-based defense analyst said the consolidation plan would give too much power to the military, which owns majority stakes in the companies to merge, and undermine smaller, privately owned companies.

"The plan took off on good faith, no doubt. But it is now going in the wrong direction," the analyst said. "It will probably create a military-controlled giant run by bureaucracy and red tape, and a kind of monopolistic market where smaller, privately owned companies will not be able to breathe."

Turkey's government and military officials first debated reshuffling the local industry at a May 2004 meeting and agreed on a white paper that made a gloomy diagnosis of the market situation at the time.

According to the white paper, Turkey's local industry met only a fraction of national requirements. In 2003 it met a mere 20 percent of the country's procurement needs. That compares with 79 percent in Israel, 48 percent in South Korea and 66 percent in Italy.

Presently, Ankara hopes the consolidation plan will boost the local content/requirement ratio to 50 percent in the next five years.

The defense industry restructuring white paper outlined the necessary strategy as follows: (a) to create a competitive industry; (b) to materialize original (national) design models in programs; (c) to restructure the defense industry so as to make it efficient and productive; and (d) to achieve, by the year 2010, systems integration and software; network, information and satellite systems; electronic warfare and missile, guidance and control capabilities. (Turkish Daily News, March 16, 2005)

Ankara et Addis Abeba veulent renforcer leur coopération, notamment militaire

L'Ethiopie et la Turquie veulent renforcer leur coopération, notamment dans le domaine commercial et militaire, ont indiqué mercredi à Addis Abeba le chefs de gouvernement de ces deux pays.

"Nous avons une industrie dans le secteur de la défense en Ethiopie (...) la coopération dans ces domaines nous intéresse, mais (...)  nous ne sommes pas dans une fièvre d'achat d'armes pour déstabiliser nos voisins", a déclaré à Addis Abeba le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, devant la presse, à l'issue d'une rencontre avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

Cette première visite d'un chef de gouvernement turc en Ethiopie était destinée à renforcer les relations économiques entre les deux pays.

L'Ethiopie et l'Erythrée, ancienne province éthiopienne indépendante depuis 1993, ont mené une guerre frontalière de 1998 à 2000, et depuis la situation reste tendue. Une commission frontalière indépendante a défini la frontière en avril 2002, mais la démarcation n'a toujours pas commencée.

Depuis le mois de janvier la communauté internationale s'inquiète d'un renforcement militaire du côté ethiopien près de la frontière avec l'Erythrée.

"Nous voulons contribuer au développement économique de l'Ethiopie. Notre désir est de partager notre savoir-faire dans les domaines du textile, de l'industrie du cuir, de la défense et de l'énergie", a pour sa part déclaré M. Erdogan à l'issue de cette rencontre avec son homolgue ethiopien.

"Les échanges commerciaux s'élèvent à 100 millions de dollars par an (jusqu'à présent), l'objectif est d'atteindre 500 millions de dollars par an", a poursuivi le Premier ministre turc.

L'Ethiopie exporte principalement des produits agricoles vers la Turquie qui lui vend des produits manufacturés comme le textile et le cuir, a précisé M. Zenawi.

M. Erdogan devait rencontrer le président éthiopien, Girma Wolde-Giorgis, mercredi après-midi avant de poursuivre sa visite d'Etat en Afrique du Sud, le principal partenaire économique de la Turquie sur le continent africain, les échanges commerciaux s'élevant à 448 millions de dollars en 2003.

Le Premier ministre turc regagnera son pays samedi.(AFP, 2 mars 2005)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Spread of 'green money' in Turkey unnerves Washington

At a time when Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's government is busy trying to get diplomacy efforts on track to mend worsening ties with Washington, the United States is increasingly concerned over what it sees as the uncontrolled spread of "green money" in Turkey.

United States policy-makers fear some of the funds circulating in the "Islamic market" in Turkey may spill over and be used to finance radical Islamic activity.

"Islamic business in Turkey Š is expanding at a pace and in ways that we fear may go out of control," said one State Department official. "We urge the Turkish authorities to take every possible measure to make sure green money does not fund radical Islamic activity in or outside of Turkey."

The official said the "green money" in Turkey has, in recent years, boomed in a way that it is now extremely difficult to monitor its circulation. "It has spread to almost every corner of Turkish business, especially, as we have been able to spot it, through small and medium-scale businesses that have the potential to grow into big holding companies."

Recently, Michael Rubin of the Middle East Quarterly, a think tank with close ties with the Bush administration, pointed to an economic boom in Kayseri, Foreign Minister Abdullah Gul's hometown..

"Malls, boutiques and fancy hotels dot the landscape. During the 1980s and early 1990s, as Turkey wallowed in economic stagnation, Kayseri's greatest export was its people. Many young, unemployed or undereducated men migrated to Germany, where they took a number of menial but relatively high-paying jobs," Rubin wrote and mentioned Kombassan Holding, founded in Konya by Hasim Bayram, a religious conservative who began his career as a schoolteacher. "Groups such as Kombassan grew rapidly as they issued shares in exchange for remittance income from migrant labor in Germany and elsewhere in Europe and reinvested it in a variety of local businesses."

Kombassan began in 1989 as a local printing and packaging concern in Konya but grew to include more than 50 firms in such key areas as automotives, electronics, construction, textiles, petroleum, shopping centers and food, even purchasing Konya's soccer team. At its height Kombassan boasted nearly 30,000 shareholders and owned companies in Turkey, Germany and the United States, which Rubin argues translated into political influence. Bayram and other Kombassan board members were widely known to have financed former premier Necmettin Erbakan's Anatolia tour in the run-up to the 1996 elections and provided consistent support to his Welfare Party (RP) from which Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's Justice and Development Party (AKP) emerged.

According to Rubin, the Islamic banks -- especially those sponsored by Saudi Arabia -- regularly channel money to Islamist enterprises in Turkey. "Erdogan has been silent on these issue, perhaps because he is heavily invested in green money business," said Rubin.

Last November Deniz Baykal, leader of the parliamentary opposition Republican People's Party (CHP), accused the AKP of trying to create a religious-based economy. Similarly, in 2001 Rahmi Koç, chairman of Koç Holding, Turkey's largest and oldest conglomerate, argued that Erdogan had a $1 billion fortune and asked where this wealth came from.

But the Kombassan model does not always guarantee success. Earlier this month, Turkish prosecutors detained dozens of former executives of Endustri Holding, another company that issued shares in exchange for remittance income from migrant labor mostly in Germany. Endustri Holding managers are being accused of siphoning off nearly $250 million from "good Muslims."

In the early 1990s, between $2 and $3 billion was invested into Islamic holding companies, but this changed in 1997 when a Turkish court froze Kombassan's assets and ordered it to repay shareholders $101 million. But Kombassan balked, invoking a legal loophole. When it issued stocks, many were informal, "written on napkins," according to one former politician. In October 2000, however, Turkey's Capital Markets Board (SPK) froze Kombassan real estate assets, and there are now many lawsuits against Bayram and his companies.

Rubin says: "The growth of the Islamic business sector is apparent across Turkey and appears intricately linked to the AKP's rise. A decade ago, rural and conservative Turks tended to inhabit poorer sections of town and shop in mom-and-pop stores or outdoor markets while wealthier, secular Turks spent their money in modern shops and Western-style supermarkets. Green money investment has caused the pattern to blur. The green money influx into Turkey is not a short-term phenomenon. Rather, through careful investment, green money is laundered into legitimate businesses that will serve as an engine for Islamic parties to whittle away at Turkey's secular traditions for years to come."

Among the biggest conglomerates, the black sheep has always been Ulker. Military officials privately admit the Turkish military refuses to buy Ülker products for its conscripts so as not to subsidize Islamism. The military command remains on alert against "green money."

Earlier this year military and procurement officials "strongly discouraged" the takeover of majority shares at a local defense company by a Turkish conglomerate widely known to have "Islamic roots."

"The potential buyer was convinced that the defense company it had intended to acquire would have very slim chances to win military contracts if it went ahead with the takeover plan," a procurement official said.

Analysts say Turkey is quietly evolving into a not-always-comfortable mix: a union of Islam and capitalism. "The spread of green money is now too visible to go unnoticed," said a London-based Turkey specialist. "This is particularly upsetting Washington."

Bankers point to the growth of the Islamic market. "The market is growing and as it does, what it considers local and hence lower in risk, will include a larger part of the globe. Islamic banking began as a geographic phenomenon, predominantly in the Gulf countries and Egypt. It now covers most of the Islamic world, from North Africa to Turkey, across Pakistan, all the way to Malaysia, Indonesia and Brunei," said one Western banker in Istanbul. "By the end of this century, Islam is predicted to become second only to Christianity in the United States and Europe, in terms of numbers of adherents. Considering the issues, one gets a feel of where the growth to this market might come from and how this market will be perceiving risk that it may now be considering as foreign."

One inevitable part of the picture is Muslim spiritual leader Fethullah Gulen, who now resides in the United States. Today the Gulen community controls a nationwide media empire that includes a television station (Samanyolu), a radio station (Burc FM), a daily newspaper (Zaman) and a weekly magazine (Aksiyon) and several other periodicals. It also owns an Islamic (interest-free) bank (Asya Finans) and is linked to a number of business groups and prosperous entrepreneurs who help fund many of his endeavors especially in the field of education - a network of 150 schools in Turkey and possibly more abroad.

Alarmed by growing U.S. unrest vis-à-vis rising anti-Americanism (or rising Islamism) in Turkey, Erdogan and Gul sent Murat Mercan, the AKP's deputy chairman, to Washington with an olive branch.

On March 25 Mercan told an audience of the American Enterprise Institute, a conservative think tank, that his government intended to become as transparent as any other EU member state.

"We want to be as transparent as any European country. We want to be as democratic as any European country. We want to be, as you know, considered as respecting of human rights as any European country. In other words, what we are saying is that the process that we are going to go through will definitely lead to more transparency, the EU process that has been taken by my government, by my party," Mercan said.

He also said: "Our (party's) income is 99.9 percent government support, and our expenses are very clear. So if you claim that our party has to disclose its financial sources, it really hurts, because we do publicize it. We're like a public company. We are a public institution and our deeds, our statements and our policies are open everywhere and we don't have any other hidden agenda." (Turkish Daily News, March 30, 2005)

Organisation islamiste interdite: 30 suspects seront jugés en Allemagne

Une trentaine de membres présumés de l'organisation islamiste "Califat" (Hilafet Devleti) interdite en Allemagne, pour la plupart de nationalité turque, ont été renvoyés devant un tribunal de Stuttgart (sud-ouest), a annoncé jeudi le parquet de cette ville.

Les suspects sont poursuivis pour avoir soutenu de manière collective ou individuelle cette organisation islamiste, violant ainsi l'interdiction prononcée en Allemagne contre le "Califat", a ajouté le ministère public, sans préciser la date du procès.

Cette organisation a été fondée par l'extrémiste islamiste turc Metin Kaplan, surnommé le "Calife de Cologne", ville de l'ouest de l'Allemagne où il s'était établi.

Elle avait été interdite pour avoir tenté de mettre en place un pouvoir autoritaire en Turquie, le cas échéant par des moyens violents, ce qui n'est pas compatible avec les fondements de la démocratie et l'Etat de droit, avait jugé la Cour constitutionnelle allemande en 2003.

Dans le contexte de cette affaire, les autorités allemandes avaient effectué fin décembre 2004 une série de perquisitions dans le cadre de 190 enquêtes, dont 160 avaient été classées sans suite.

Metin Kaplan, expulsé d'Allemagne en octobre et inculpé de tentative de renversement de l'ordre constitutionnel en Turquie, est jugé pour terrorisme par la Cour d'assises d'Istanbul. Il est incarcéré dans une prison de Tekirdag (nord-ouest).

En Allemagne, Kaplan avait pris la tête du Hilafet Devleti --une organisation islamiste oeuvrant au renversement du régime d'Ankara-- à la mort en 1995 de son père, Cemaleddin, un ancien prédicateur ultra-radical surnommé "la Voix noire" en Turquie. (AFP, 17 mars 2004)

Un prisonnier de Guantanamo pourrait avoir été amené en Turquie

La mère d'un Turc né en Allemagne détenu sans jugement dans la prison militaire américaine de Guantanamo a affirmé dimanche qu'il y avait des indices laissant penser que son fils avait été amené en Turquie, a rapporté l'agence Anatolie.

Murat Kurnaz, 23 ans, qui vivait en Allemagne, a été arrêté au Pakistan en 2002.

"Nous n'avons pas encore d'informations précises, mais mon fils Murat pourrait avoir été amené en Turquie," a confié à l'agence Rabia Kurnaz, qui vit à Adapazari (nord-ouest).

Un responsable turc, dont elle n'a pas révélé l'identité, lui a dit que son fils avait été transféré samedi de la base de Guantanamo à la base militaire d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, à bord d'un avion américain.

Des policiers de la province d'Adana, où se trouve Incirlik, étaient au courant, selon Anatolie, du transfèrement d'un Turc à la base, mais personne ne leur a été remis pour le moment.

Un avocat allemand de Kurnaz avait affirmé en octobre dernier qu'il était confiant dans la libération de son client du fait de l'insuffisance de preuves dans le dossier.

Les Américains ont cru qu'un compagnon de voyage de Kurnaz, qui devait l'accompagner au Pakistan, était un futur kamikaze. Mais ce suspect n'est jamais parvenu au Pakistan. Les enquêteurs américains ont aussi accusé Kurnaz d'être un combattant islamiste lié à Al-Qaïda ce qu'il a démenti.

Ses avocats affirment qu'il ne s'est jamais battu, n'a jamais possédé d'armes et n'est jamais allé en Afghanistan.

Rabia Kurnaz a ajouté que son fils était un homme pieux qui s'était rendu au Pakistan pour poursuivre ses études coraniques. Elle a souligné qu'il n'était lié à aucune organisation.

Selon ses avocats, Murat Kurnaz fait partie des prisonniers qui ont été humiliés sexuellement lors de leurs interrogatoires à Guantanamo par des officiers américains de sexe féminin. (AFP, 13 mars 2005)

Deux islamistes arrêtés 12 ans après avoir provoqué un incendie mortel

La police turque a arrêté deux extrémistes islamistes en fuite, condamnés par contumace pour avoir participé en 1993 à l'incendie d'un hôtel de Sivas (est) dans lequel séjournaient des artistes et des intellectuels, causant la mort de 37 personnes, ont affirmé lundi des sources policières.

Des unités anti-terroristes ont interpellé les deux hommes, désignés par leurs seules initiales, après avoir investi le bâtiment dans lequel ils se cachaient dans province de Sivas, a déclaré la police locale dans un communiqué cité par l'agence de presse Anatolie.

L'un des fugitifs avait été condamné à l'emprisonnement à perpétuité et l'autre à sept ans et demi de prison pour leur participation à l'incendie volontaire de l'hôtel Madimak le 2 juillet 1993.

Des milliers de musulmans conservateurs avaient manifesté ce jour là contre la tenue à Sivas d'un festival de poésie organisé par la communauté alévie, qui prône un islam libéral et a longtemps été persécutée par la majorité sunnite.

Les manifestants avaient attaqué et mis le feu à l'hôtel où se tenait le festival, causant la mort de 37 personnes, parmi lesquelles se trouvaient des poètes, des musiciens et des critiques renommés.

Au terme d'un marathon légal qui a duré plus de sept ans, 31 personnes ont été condamnées à mort pour leur participation à l'attaque.

La peine de mort a depuis été abolie en Turquie et commuée en emprisonnement à vie.

Le drame de Sivas avait semé l'inquiétude au sein de l'intelligentsia laïque turque, qui y avait vu le signe d'une montée de l'islamisme radical en Turquie, un pays dont la population est musulmane à plus de 99%. (AFP, 7 mars 2005)

Socio-économique / Socio-economic

L'économie turque: croissance de 9,9% pour 2004

L'économie turque a enregistré une croissance de 9,9% en 2004 par rapport à l'année précédente, un chiffre au delà des objectifs qui étaient de l'ordre de 5%, a annoncé jeudi l'Institut national des statistiques (DIE).

La croissance pour le dernier trimestre de 2004 a été de 6,6%, selon le DIE.

Le produit intérieur brut par habitant a augmenté de 3,383 dollars (2003) à 4,172 dollars en 2004.

Le gouvernement turc avait réussi à atteindre en 2003 une croissance de 5,9%, au delà des prévisions de 5%.

En 2001, dans un contexte de crise économique, l'économie turque avait vu une contraction sans précédent de 9,4%.

La Turquie table sur une inflation de 4% en 2007 et un taux de croissance en moyenne de 5% entre 2005 et 2007.

L'inflation, d'environ 9%, est à son niveau le plus bas depuis près de 30 ans.

Pour la première fois, Ankara a mené à terme en février un programme de trois ans conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) -- 17 autres programmes similaires s'étaient soldés par des échecs dans le passé -- avec une assistance financière de quelque 16 milliards de dollars.

Une mission du FMI est attendue la semaine prochaine en Turquie pour discuter d'un nouvel accord stand-by de trois ans qui doit prévoir une aide de 10 milliards de dollars pour Ankara et devrait lui permettre d'achever la restructuration de son économie. (AFP, 31 mars 2005)

La Turquie dénonce à nouveau le risque de marée noire dans ses détroits

La Turquie a tiré une nouvelle fois la sonnette d'alarme lundi sur la croissance du trafic pétrolier dans ses détroits, en s'inquiétant des conséquences désastreuses qu'un accident pourrait entraîner.

"La quantité de pétrole qui passe par les détroits a augmenté de 50% ces trois dernières années", a indiqué le ministre turc de l'Energie Hilmi Guler à l'ouverture d'une conférence internationale annuelle de deux jours sur les moyens de développer la coopération énergétique dans la région de la Caspienne et de la mer Noire.

"Si quelque chose se produisait dans les détroits (turcs) cela créerait un problème majeur pour la région, notamment pour Istanbul, et l'acheminement du pétrole serait affecté pendant des mois", a-t-il dit.

Depuis longtemps, les autorités d'Ankara mettent en garde sur le risque d'accidents dans les détroits de Canakkale (Dardanelles, nord-ouest) et du Bosphore, quatrième détroit le plus fréquenté au monde qui traverse Istanbul, métropole de plus de 12 millions d'habitants.

En 2003, 46.930 navires ont transité par les détroits, dont plus de 8.000 transportant une cargaison dangereuse, le plus souvent du gaz liquéfié ou du pétrole, selon les chiffres fournis par les autorités turques.

"Un problème environnemental pour Istanbul serait désastreux", a souligné le ministre qui a précisé que le projet d'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, "qui avance très bien et qui doit être opérationnel dans les prochains mois" pour écouler vers les pays occidentaux le pétrole du Caucase, était l'un des meilleurs moyens pour décongestionner les détroits turcs.

La Russie est le pays qui a le plus recours aux détroits turcs pour acheminer son pétrole.

Outre la Turquie, la Russie, le Kazakhstan, l'Iran, le Pakistan, l'Inde, l'Ukraine, la Bulgarie, la Géorgie, la Grèce et la Bulgarie participent à la conférence. (AFP, 28 mars 2005)

Glissement de terrain en Turquie : 17 disparus

Dix-sept personnes étaient portées disparues et sept ont été blessées jeudi après un glissement de terrain qui a enseveli 24 maisons du petit village de Sugozu, dans la province turque de Sivas (nord-est), ont annoncé des responsables locaux.

"Vingt-quatre maisons et 17 personnes ont été ensevelies dans le glissement de terrain", a déclaré le gouverneur de Sivas Hasan Canpolat, cité par l'agence de presse Anatolie. "Nous sommes confrontés à un grand désastre (...) Les efforts de sauvetage sont menés avec difficulté".

Plusieurs dizaines de sauveteurs ont été dépêchés sur le lieu du sinistre, situé à environ 400 km au nord-est d'Ankara, ainsi que des bulldozers, dont l'utilisation a été empêchée par de nouveaux glissements de terrains, a poursuivi M. Canpolat.

Les secouristes, contraints de travailler avec des pelles, devaient poursuivre leurs recherches durant toute la nuit.

Sept personnes ont été hospitalisées après la catastrophe, a par ailleurs affirmé une cellule de crise à Ankara.

"Quand j'ai entendu ce grand bruit, j'ai d'abord cru que des avions de guerre passaient au dessus du village", a déclaré l'imam de Sugozu Hamit Keskin, cité par Anatolie. "Quand je suis sorti, j'ai vu que les montagnes me tombaient dessus et je me suis mis à courir".

Selon le vice-gouverneur de Sivas Ali Manti, interrogé par l'AFP, le sinistre a été provoqué vraisemblablement par des pluies torrentielles, qui ont emporté les terres instables typiques de la région.

M. Canpolat a pour sa part souligné que le site avait été déclaré terrain à risque par les autorités et que les habitants avaient refusé d'évacuer leurs maisons situées sur un flanc de colline.

Le Croissant-Rouge a envoyé des tentes et du matériel humanitaire sur lelieu de la catastrophe.

Un autre glissement de terrain s'est produit dans la bourgade d'Ulubey, dans la province voisine d'Ordu, mais aucune victime n'a été déplorée, la coulée de terre ayant atteint une zone déjà partiellement évacuée en 2000 en prévision d'une telle catastrophe, a rapporté Anatolie. (AFP, 17 mars 2004)

Discrimination des femmes: la Turquie montrée du doigt

Les femmes turques sont victimes de discriminations et de violences, mais le gouvernement s'investit pleinement dans la recherche de solutions. Tel a été le message transmis au Parlement européen lors d'une audition tenue ce mercredi.

Au cours d'un débat franc et ouvert, les spécialistes turcs et européens ont discuté avec un ministre d'État turc, Mme Güldal AKSIT, du rôle politique, social et culturel joué par la femme dans la Turquie d'aujourd'hui. Tous les orateurs ont convenu qu'il restait beaucoup à faire en matière de lutte contre la discrimination. La mise en ¦uvre des réformes instaurées par Ankara constitue un point crucial.

Organisée par la commission des Droits de la femme et de l'Egalité des genres, cette audition était destinée à contribuer à la réalisation d'un rapport d'initiative de Mme Emine BOZKURT (PSE, NL) qui devrait être mis aux voix en commission le 26 mai prochain. Aux dires des experts invités, les mariages forcés, les crimes d'honneur et les violences au foyer restent monnaie courante dans bien des régions de Turquie. La discrimination est également présente dans le système éducatif, particulièrement parmi les jeunes filles qui sont scolarisées dans une mesure bien moindre que les jeunes de leur âge mais de sexe masculin. De même, la présence des femmes sur le marché de l'emploi est très faible: seulement 27% des travailleurs sont de sexe féminin et la plupart des femmes actives travaillent dans les secteurs de l'agriculture et de l'administration publique.

Mme Bozkurt a évoqué la répression policière lors de la manifestation organisée le 6 mars à Istanbul à l'occasion de la Journée internationale de la femme et a indiqué que "l'une des conditions posées à la Turquie pour qu'elle puisse adhérer à l'UE est de veiller au respect des droits de la femme".  Elle a reconnu qu'Ankara s'efforçait de réformer les codes civil et pénal pour lutter contre la discrimination des femmes, non sans ajouter que ce n'était guère suffisant : "Le gouvernement doit investir suffisamment de moyens et de personnel pour assurer la mise en ¦uvre de ces réformes". Un autre problème majeur réside dans l'absence d'informations fiables sur les conditions de vie des femmes. Sans statistiques officielles et mises à jour, il est extrêmement difficile de planifier une quelconque action. En 1995, selon les ONG locales, quasiment toutes les femmes vivant dans les quartiers déshérités d'Ankara avaient été victimes de violences dans leur famille. Sur 1200 femmes interrogées entre 1990 et 1996, 88 % déclaraient déjà  vivre dans un milieu violent.

"Les femmes devraient jouir des mêmes droits que les hommes", a déclaré Mme Güldal AKSIT, ministre d'État turque pour l'égalité des sexes, qui soulignait les efforts déployés par son gouvernement pour lutter contre la discrimination et l'exclusion sociale. La ratification d'importantes conventions internationales sur les droits des femmes, l'amendement de la Constitution au moyen d'un article visant spécifiquement à promouvoir l'égalité entre les sexes et la réforme des codes civil et pénal desquels ont disparu des concepts patriarcaux (concernant, par exemple, la chasteté et la moralité publique) comptent parmi les réformes les plus significatives déjà mises en application par le gouvernement turc. Elle a certes admis que "des problèmes persistent dans la mise en ¦uvre de cette législation", mais a ajouté que "le gouvernement s'efforce d'améliorer la situation". Ankara a en effet lancé une campagne de sensibilisation aux droits de la femme, y associant des vedettes du football national. Au sujet de la manifestation du 6 mars, Mme Aksit a stigmatisé sans ambages la répression policière violente contre les manifestantes et affirmé que "la police a besoin d'être formée à la problématique des droits de la femme".

D'autres orateurs ont apporté des informations plus détaillées. Selon Mme Feride ACAR, professeur de sciences politiques à Ankara, le niveau de discrimination n'est pas uniforme en Turquie. Il existe des différences notables "entre les différentes régions, mais aussi entre communautés urbaines et rurales" où la mentalité patriarcale est plus répandue. Le processus d'intégration à l'UE contribue également à accélérer les changements en droits mais, a-t-elle déclaré, "il est trop tôt pour déjà parler d'application". Mme Serap CILELI, militante de la lutte contre les mariages forcés et les crimes d'honneur, a estimé que la mentalité patriarcale constitue un obstacle majeur dans la lutte contre la discrimination des femmes. Mme Vildan YIRMIBESOGLU, juriste d'Istanbul, a indiqué "qu'un changement de mentalité se fait jour dans la société. Nous devenons de plus en plus conscients des droits des femmes".

Le consensus était général quant aux chances d'améliorer les conditions de vie des femmes en Turquie. Les députés ont partagé l'avis des spécialistes pour lesquels la mise en ¦uvre des réformes est faisable puisque la société turque a pris davantage conscience de l'importance de l'égalité des sexes et les réponses fournies par le ministre furent à leurs yeux satisfaisantes.

Dans ses conclusions, Mme Bozkurt a fait observer : "Une chose ne fait aucun doute, c'est l'engagement fort du gouvernement turc". (Communiqué de presse du PE, March 16, 2005)

Fort séisme dans l'est de la Turquie: 18 blessés, des dégâts matériels

Dix-huit personnes ont été légèrement blessées dans un séisme de magnitude 5,9 sur l'échelle ouverte de Richter qui a secoué tôt lundi l'est de la Turquie, provoquant des dégâts matériels, selon les autorités locales, citées par l'agence de presse semi-officielle Anatolie.

La secousse s'est produite à 03H55 (01H55 GMT) à Karliova, dans la province de Bingol, touché déjà samedi par un tremblement de terre d'une magnitude de 5,7 qui avait fait 16 blessés.

Plus de 400 habitations ont subi des dégâts dans une quarantaine de villages ainsi que dans certaines fermes de la région où des animaux ont péri, selon l'agence.

L'armée a héliporté de l'aide alimentaire, des tentes et des couvertures dans des localités isolées auxquelles l'accès est coupée en raison d'une épaisse couche de neige.

Deux femmes piégées sous les décombres de leur maison dans le petit village de Sucati ont été sauvées par une équipe médicale, précise Anatolie.

Des habitants de Karliova se sont précipités dans la rues après la secousse et ont passé la nuit autour des braseros qu'ils ont allumés.

Les hivers sont particulièrement froids dans cette région défavorisée de la Turquie, où les habitations sont généralement construites en pierre.

Les écoles ont été fermées pour trois jours dans la zone sinistrée.

Un séisme de magnitude 6,4 avait fait 176 morts en mai 2003 dans la même province de Bingol.

En 1999, près de 20.000 personnes avaient péri et des milliers d'autres avaient été blessées dans deux violents tremblements de terre dans le nord-ouest industriel et densément peuplé du pays. (AFP, 14 mars 2005)

Annulation d'une loi autorisant aux étrangers d'acheter des terres

La Cour constitutionnelle turque a annulé des dispositions d'une loi permettant aux étrangers d'acquérir des terrains et des biens immobiliers en Turquie, a annoncé lundi son vice-président Hasim Kilic.

La Cour a jugé insatisfaisantes les restrictions et les garanties légales prévues par la loi, adoptée en juillet 2003 au Parlement, a-t-il dit aux journalistes, cité par l'agence de presse Anatolie.

Le principal parti d'opposition à l'Assemblée turque, le parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), avait saisi la Cour constitutionnelle, réclamant l'annulation de certaines de ses dispositions prévoyant notamment que des étrangers ou des entreprises étrangères puissent acheter des propriétés en Turquie qui aspire à entrer dans l'Union européenne.

La législation restera en vigueur pendant trois mois, le temps pour les députés d'adopter de nouvelles dispositions afin de combler le "vide juridique" en raison de transactions toujours en cours, a souligné M. Kilic.

Il a affirmé que la décision de la Cour ne signifiait pas que "les étrangers ne peuvent rien acheter en Turquie".

La presse turque a fait état d'un accroissement du nombre d'étrangers achetant des terres ou des maisons en Turquie. Des informations sur des sociétés israéliennes achetant des propriétés notamment dans des zones du sud-est de la Turquie, riches en eau, avaient provoqué des réactions hostiles des milieux nationalistes. (AFP, 14 mars 2005)

AI on Turkey: "Shelters for women not cemeteries!"

For countless women home is not a refuge but a place of terror. All too often, violence against women in the family is considered a private matter and not treated by the authorities as a crime. However, all governments are responsible for protecting their citizens from abuse, whether committed by officials or by private individuals. Women should not face this violence unsupported. According to the Beijing Declaration it is part of a State's obligation to protect victims of violence by providing shelters and other services.

In recent months the government has undertaken several reforms towards meeting its responsibilities in this area. On 26 September 2004, a new Penal Code was passed.  It is a positive step towards the better protection of women's rights in Turkey and takes into account many of the recommendations made by groups and activists working in this area. In addition, legal status has been given to a Directorate on the Status of Women attached to the Prime Ministry which will work to strengthen the position of women in Turkish society. On 24 December 2004 legislation came into force which obligates municipalities with a population of more than 50,000 inhabitants to establish shelters for women. However, in meetings with Amnesty International, Turkish government representatives have not been able to give any information about a long-term implementation plan for establishing women's shelters. Governments have a responsibility to respect, protect and fulfil women's rights; this includes ensuring there is a legal, administrative and policy framework in place.

It is vital that the government takes urgent steps now to ensure that the recent legislative changes become real and that they are fully implemented by ensuring that adequate funding is available from their central budget; otherwise there is the risk that the reforms will be meaningless.  The need for shelters is especially pressing as they are critical in situations where women's lives are at risk. Despite the legal changes introduced, there is still a drastic shortage of shelters in Turkey - there are only 13 shelters  in a country with a population of approximately 70 million. Women's organizations in Turkey are calling for the establishment of at least three shelters a year. The government needs to ensure that women have not just the right of access to shelters in law but also the real opportunity to benefit from them. This is an obligation that central and local authorities should work towards in cooperation with organizations that are experienced in working to protect women from violence.

Cooperation and consultation with women's organizations in the drawing up of guidelines on universal shelter principles is especially important to ensure that shelters are effective and do not themselves become places of abuse. The movement for women's shelters in Turkey has recently issued a number of recommendations in this area - for example, that shelter addresses should be kept secret from the public; that shelter workers should have professional training in working with women who have suffered violence; and that shelters should be supplemented by a network of emergency help lines and counselling centres.

The training of professionals like doctors, nurses, lawyers, and the police who come across victims of violence in the course of their duties is also important. The main focus of the training programmes should be the recognition of violence, the optimal use of safety precautions, and learning to deal with victims in the right manner.

Preventive measures such as public awareness and education programmes are as equal in importance as protective measures such as helplines, shelters and support centres. But it is important to keep in mind that legislation is not enough to eradicate violence against women. Full implementation of those laws is key.

Recommended action:

Please send politely worded letters to the Turkish authorities in English or your own language:
Welcoming the adoption of the several positive legal reforms in the area of women's rights introduced by the government - including the new Turkish Penal Code - but stressing the need for their full and immediate implementation;
Note with regard to the new Law on Municipalities:
a) Urge the Government to work with women's organizations to draw up guidelines on universal shelter principles;
b) Urge the Government to ensure that adequate funding is available from the central budget for the establishment of shelters;
c) Urge the government to emphasize to local authorities the importance of working with women's groups in setting up and/or funding shelters;
Calling for sufficient  information and points of access for women to report violence, including hotlines covering all regions of Turkey staffed by sufficiently trained personnel;
Requesting that they establish training programmes for professionals who may be a first point of contact for women who have experienced violence. The main focus of the training programmes being the recognition of violence, the optimal use of safety procedures, and learning to deal with victims in the appropriate manner;
Calling on the Government to require local authorities, police forces and health authorities to ensure the widespread distribution of relevant brochures and posters in hospitals, police stations, pharmacies and doctor's surgeries. (AI Index, 11 March 2005)

Séisme en Turquie : 16 blessés et des dégâts matériels

Un séisme de magnitude 5,7 sur l'échelle ouverte de Richter a fait au moins seize blessés et endommagé plus de cent bâtiments samedi matin dans l'est de la Turquie, ont annoncé les autorités locales.

L'épicentre du séisme, qui s'est produit à 09h36 (07h36 GMT), était situé dans la localité de Karliova, dans la province de Bingol, selon l'observatoire Kandilli situé à Istanbul.

Quinze personnes, légèrement blessées, ont été hospitalisées à Karliova, et une seizième personne a été blessée dans la province voisine d'Erzurum, où la secousse a été également ressentie, ont indiqué des responsables locaux à l'agence de presse Anatolie.

Une centaine de bâtiments ont subi des dégâts à Karliova et 28 bâtiments à Erzurum.

Le gouverneur de Bingol, Vehbi Avuc, a indiqué que des granges s'étaient effondrées dans des fermes et que des animaux avaient péri dans six villages de la province, une région montagneuse où la neige tombée en abondance ces derniers jours rend difficiles les communications.

La télévision a montré des scènes de panique dans la ville de Karliova, dont les habitants se sont réfugiés dans les rues enneigées après la secousse.

Le séisme a aussi été ressenti dans les provinces voisines de Diyarbakir, d'Erzurum, de Mus et de Tunceli.

Dans la province d'Erzurum, une route reliant la capitale provinciale du même nom à la ville de Cat a été bloquée par une avalanche déclenchée par le tremblement de terre, selon l'agence Anatolie. Vingt-huit maisons ont été endommagées dans des villages près de Cat.

Les autorités ont envoyé des équipes de secours dans la région touchée tandis que le Croissant-Rouge turc a acheminé des tentes et de l'aide humanitaire.

Un séisme de magnitude 6,4 avait fait 176 morts en mai 2003 dans la même province de Bingol.

Les tremblements de terre sont fréquents en Turquie, où quelque 20.000 personnes ont péri au cours de deux violents séismes en août et novembre 1999. (AFP, 12 mars 2005)

Alcool frelaté en Turquie : le bilan atteint 19 morts

Le bilan des décès à la suite de la consommation d'alcool frelaté en Turquie s'est établi à 19 après la mort à l'hôpital de trois personnes, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires.

Dix huit personnes sont mortes à Istanbul et une autre personne est décédée dans la province de Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, a annoncé à l'AFP un porte-parole du département de la santé d'Istanbul.

La police mène aussi une enquête sur deux décès qui auraient été causés par l'ingestion de raki contrefait. Le raki, une eau-de-vie à base d'anis, est la boisson nationale turque.

Dix neuf autres personnes étaient toujours en traitement à l'hôpital après avoir bu de l'eau-de-vie frelatée confectionnée avec de l'alcool méthylique, une substance qui peut provoquer des intoxications mortelles, selon la même source.

Ces décès ont suscité la panique dans les cafés turcs. De nombreux professionnels turcs du secteur ont imputé la prolifération des contrefaçons à l'augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées.

Néanmoins, le ministre des Finances Kemal Unakitan a déclaré vendredi que le gouvernement n'avait pas l'intention de revenir sur ces hausses.

Selon les autorités sanitaires, les contrefaçons de raki contiennent jusqu'à 200 fois plus d'alcool méthylique que la quantité autorisée.

La police a arrêté au moins 15 personnes et saisi plusieurs milliers de bouteilles d'eau-de-vie contrefaite à travers le pays.

Gérant d'une petite épicerie, Selman Karapinar, qui n'a vendu que "deux ou trois bouteilles depuis mercredi", tient le gouvernement pour responsable du développement des produits frelatés.

"Depuis l'augmentation de la taxe sur les alcools, une bouteille de 70cl coûte 22,5 millions de livres turques (13,4 euros). C'est beaucoup trop et ça encourage les trafics", estime le quinquagénaire.

"Certains clients râlent, surtout quand il y a des restaurants qui proposent des bouteilles à 20 millions", poursuit-il, admettant avoir lui-même été approché par des revendeurs d'alcool à bas prix.

Depuis l'arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP), en novembre 2002, la taxe sur le raki a connu quatre augmentations successives, la dernière en date étant de 26%, selon Galip Yorgancioglu, un dirigeant de la firme de production de raki Mey Icki, cité par l'agence Anatolie.

Au total, les taxes représentent 65% du prix d'une bouteille de raki, selon cette source.

"Du fait de ces taxes, certains petits établissements de divertissement, des débits de boisson non agréés ont commencé à vendre n'importe quoi, c'est de l'argent facile", estime Erkal Selvi, propriétaire du restaurant de poissons "Chez Erkal".

Une dizaine de personnes ont pour l'heure été déférées devant des tribunaux d'Istanbul, dont cinq ont été placées en détention provisoire pour "mise en danger de la santé d'autrui", a rapporté Anatolie.

Des milliers de bouteilles de raki contrefait on en outre été saisies à travers le pays. (AFP, 3-6 mars 2005)

Le président turc met son véto à une loi d'amnistie pour les étudiants

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a mis son véto à une loi controversée prévoyant une amnistie pour des dizaines de milliers d'étudiants renvoyés des universités pour diverses raisons, dont le port du foulard islamique, a annoncé mercredi son service de presse.

La loi, qui autorise le retour à l'université des étudiants exclus après 2000 en raison de leur absentéisme ou de mesures disciplinaires, constitue juridiquement une amnistie et aurait donc dû être adoptée par le Parlement à une majorité renforcée des trois cinquièmes, affirme un communiqué de la présidence.

Mais aucune indication établissant que la majorité requise a été atteinte ne figure dans le procès-verbal de la session, ajoute le document.

"Le président Sezer a renvoyé la loi au Parlement pour qu'elle y soit réexaminée", poursuit-il.

La loi a été votée le 23 février au milieu de critiques accusant le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, de manoeuvres "populistes" et visant à permettre le retour dans les universités des étudiantes exclues pour avoir refusé d'ôter leur voile.

Le port du voile islamique est strictement interdit dans la fonction publique et les universités en Turquie, pays musulman au régime laïque, et est perçu par les milieux pro-laïques, dont l'armée, comme un signe ostensible de soutien à l'islam politique.

De nombreuses étudiantes, qui refusaient d'enlever leur foulard sur le campus universitaire, ont soit renoncé à suivre les cours soit préféré porter une perruque.

Face à la montée des critiques, des responsables du gouvernement ont précisé que les femmes qui continueraient à porter le voile ne seraient pas réintégrées dans les universités.

Au total, quelque 240.000 étudiants -dont plusieurs centaines de jeunes femmes voilées- pourraient bénéficier de cette loi, la dixième du genre depuis les années 1980.

Le président de la République ne peut mettre son véto qu'une seule fois aux lois qui lui sont présentées. Si le Parlement adopte de nouveau cette loi dans les mêmes termes, M. Sezer sera contraint de la promulguer, mais il pourra encore saisir la cour constitutionnelle. (AFP, 2 mars 2005)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Elargissement de l'UE: les Européens préfèrent l'Ukraine à la Turquie

Les Européens se sont prononcés à une large majorité en faveur d'une future entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, largement préférée à l'adhésion de la Turquie, selon un sondage réalisé dans six pays européens et publié jeudi dans le quotidien parisien Le Figaro (droite).

Globalement, l'entrée de l'Ukraine recueille 55% d'avis favorables, devançant la Russie (50%), la Turquie (45%) et le Maroc (35%), selon ce sondage effectué par téléphone dans six pays (France, Allemagne, Italie, Pologne, Espagne et Royaume-Uni) auprès d'échantillons d'environ 1.000 personnes à chaque fois.

La France et l'Allemagne apparaissent comme les pays les plus opposés à une adhésion de la Turquie, avec respectivement 63% et 64% d'avis défavorables.

La Pologne, voisine et protectrice des intérêts politiques de l'Ukraine, plébiscite à 77% une adhésion de ce pays à l'UE, contre 58% d'avis favorables en France, 60% en Espagne et 62% en Italie.

Le Royaume-Uni est le seul pays membre à placer en première place une adhésion de la Turquie (50% d'avis favorables), qui devance légèrement l'Ukraine (49%), puis la Russie (44%) et le Maroc (36%).

Selon le Figaro, la hiérarchie des opinions, qui met en vedette les deux pays slaves, "montre l'importance que les Européens attachent à la notion d'appartenance géographique, historique et culturelle à l'Europe".

Le Maroc, situé hors de l'Europe, "apparaît carrément comme une hypothèse exotique", selon ce sondage réalisé à la demande de Yes (Yalta European Strategy), un groupe de pression constitué à l'initiative du milliardaire Viktor Pintchouk, gendre de l'ancien président ukrainien Leonid Koutchma, et fervent partisan d'un rapprochement de son pays avec l'Europe. (AFP, 24 mars 2004)

Erdogan promet que la Turquie respectera ses engagements d'ici au 3 octobre

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis lundi soir à Bruxelles que la Turquie respectera les engagements attendus d'elle par les Européens avant l'ouverture prévue le 3 octobre de ses négociations d'adhésion à l'UE.

"Les pas qui doivent être faits d'ici là le seront assurément", a déclaré M. Erdogan à l'issue d'un dîner de travail avec le Premier ministre grec Costas Caramanlis à la veille du sommet européen de Bruxelles.

Il a cité, parmi ces engagements, l'extension aux dix nouveaux membres de l'Union, dont la République de Chypre, de l'accord d'union douanière qui lie Ankara à l'Europe depuis 1963.

"Je ne peux vous donner la date exacte à laquelle nous le signerons, mais je peux vous dire que nos experts travaillent dessus. Dès qu'ils auront terminé..., nous pourrons aller de l'avant et signer", a-t-il précisé.

Les Européens ont exigé cette signature de la Turquie pour ouvrir les négociations. A cet égard, leur décision récente de reporter les pourparlers d'adhésion avec la Croatie, faute de respect par Zagreb de leurs conditions (coopération avec le TPI), a pu sonner à Ankara comme un rappel à l'ordre.

A défaut d'une reconnaissance officielle, l'extension à Chypre du protocole d'union douanière euro-turque équivaudrait pour l'UE à une reconnaissance de facto des autorités de Nicosie, à laquelle la Turquie s'est toujours refusé par le passé.

La Turquie récuse d'ailleurs qu'une telle extension aujourd'hui puisse être interprétée comme une reconnaissance.

Le chef du gouvernement turc a par ailleurs indiqué qu'il s'était également entretenu avec son homologue grec de "ce que nous pouvons faire concernant une solution à Chypre sur la base du plan des Nations unies".

"Les deux parties ont affiché la volonté politique d'une solution et d'un règlement du dossier", a-t-il souligné.

"Notre but reste la reprise des négociations sur la base du plan Annan et dans le cadre des principes européens", a déclaré de son côté M. Caramanlis, en référence au plan de réunification du secrétaire général de l'Onu, approuvé l'an passé par les Chypriotes turc mais rejeté par les Chypriotes grecs. (AFP, 21 mars 2004)

Schroeder : Ankara doit remplir les critères "pas seulement sur le papier"

Le chancelier allemand Gerhard Schroeder a estimé lundi à Berlin que la Turquie devait remplir les critères d'adhésion à l'Union européenne "pas seulement sur le papier, mais dans les faits", se disant toutefois convaincu que le délai d'ouverture des négociations serait tenu.

"Nous avons la ferme volonté que les critères soient remplis pas seulement sur le papier, mais aussi dans les faits", a déclaré le chancelier allemand à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre grec Costas Caramanlis.

Le chancelier s'est déclaré convaincu que les "obligations" imposées par l'UE à la Turquie pour le 3 octobre 2005 seraient remplies et que le délai serait tenu.

Interrogé par ailleurs dans une interview à la chaîne de télévision privée ntv sur le point de savoir si la Turquie avait fait un pas en arrière, le chancelier a répondu: "Elle n'a pas fait de pas en arrière, mais pas non plus de progrès au cours de la mise en oeuvre" de ses obligations.

L'UE a donné en décembre 2004 son feu vert au lancement dès octobre de négociations d'adhésion avec Ankara, mais a recommandé à la Turquie de traduire dans la pratique ses engagements en faveur d'une amélioration de la situation des droits de l'homme et de la démocratie.

Pour sa part, le Premier ministre grec a aussi insisté sur le respect, "dans chaque phase du processus", des critères d'adhésion imposés en décembre 2004 par l'UE à la Turquie.

Dans un entretien au quotidien allemand Berliner Zeitung de samedi, le président du groupe du Parti socialiste européen (PSE) au Parlement européen, Martin Schulz, a remis en cause l'ouverture de négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE, en raison du dossier chypriote et de l'attitude de la police turque lors d'un rassemblement le 6 mars à Istanbul à l'occasion de la Journée de la femme.

Ankara doit "enfin régler la question chypriote". "En ce moment, je ne vois pas de changement sur ce point. Si ça ne bouge pas, les négociations d'adhésion ne commenceront pas", a affirmé l'eurodéputé. (AFP, 21 mars 2004)

Schulz (PSE) remet en cause l'ouverture des négociations

Le chef des eurodéputés socialistes, Martin Schulz, a remis en cause l'ouverture de négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE, en raison du dossier chypriote et de l'attitude de la police turque, dans une interview publiée samedi dans la presse allemande.

Ankara doit "enfin régler la question chypriote", a dit au journal Berliner Zeitung le président du groupe du Parti socialiste européen (PSE). "En ce moment, je ne vois pas de changement sur ce point. Si ça ne bouge pas, les négociations d'adhésion ne commenceront pas", a ajouté l'Allemand Martin Schulz dont le groupe penche pourtant pour une adhésion.

Ankara s'est engagé à signer, avant le 3 octobre, date prévue du début des négociations, un protocole modifiant son accord d'association avec l'UE pour tenir compte de l'entrée de dix nouveaux pays, dont la République de Chypre, ce qui équivaudrait aux yeux des Européens à une reconnaissance de fait de cette dernière.

Les derniers événements nous "donnent du souci", a ajouté M. Schulz en dénonçant l'attitude de la police turque lors d'un rassemblement le 6 mars à Istanbul à l'occasion de la Journée de la femme. Les forces de l'ordre avaient fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes, et plusieurs policiers avaient été vus et filmés pendant qu'ils frappaient des femmes tombées à terre. Cela "n'est pas acceptable", a dit l'eurodéputé.

L'UE a donné en décembre 2004 son feu vert au lancement dès octobre de négociations d'adhésion avec Ankara, mais a recommandé à la Turquie de traduire dans la pratique ses engagements en faveur d'une amélioration de la situation des droits de l'Homme et de la démocratie. (AFP, 19 mars 2005)

L'adhésion de la Turquie continue à peser sur le référendum en France

Malgré les efforts de l'UMP pour déconnecter ce sujet de la ratification de la Constitution, l'électorat de droite demeure inquiet. Certains élus estiment que cela renforcera le "non".

Sur les marchés, dans les réunions publiques, dans les permanences, c'est la première question qui reste posée aux élus de droite à propos de l'Europe; l'adoption du projet de Constitution, le 29 mai, ouvrirait-elle la porte de l'Union à la Turquie?

Pourtant, depuis l'entame des négociations d'adhésion avec ce pays, en décembre 2004, et l'engagement favorable de Jacques Chirac, la majorité a bien tenté d'endiguer la montée de l'inquiétude dans son électorat.

L'UMP, sous la direction de Nicolas Sarkozy, s'est prononcée massivement contre l'adhésion de la Turquie, et la Constitution française a été modifiée, afin de consulter la population par référendum pour toute nouvelle adhésion.

Peine perdue, pour l'heure. "La question de la Turquie sera un élément majeur du "non" au référendum", prévient Alain Marleix, député (UMP) du Cantal. "Je sais que c'est dans la tête des gens, et j'aborde toujours le sujet dans les réunions publiques, raconte Pierre Lequiller, président (UMP) de la délégation de l'Assemblée nationale pour l'Union européenne. Sinon ils croiraient que je veux l'esquiver."

A ce rejet, il y a d'abord les "bonnes raisons", selon M. Lequiller. "Pourquoi, après l'élargissement, ouvrir de nouveau l'Union à un grand pays, situé à la fois dans l'Europe et en dehors, alors qu'on a déjà du mal à la faire fonctionner à vingt-cinq? Les Français s'inquiètent aussi des éventuels nouveaux voisins; l'Arménie, la Syrie, l'Irak", résume l'élu.

"C'est la crainte d'un élargissement sans fin qui domine, avance Axel Poniatowski (UMP, Val-d'Oise). On a le sentiment, aujourd'hui, que l'Europe va trop vite." L'Europe peut être perçue comme un "chantier permanent" et donner le sentiment qu'on est "embarqués dans un mouvement qu'on ne maîtrise pas", affirme François Sauvadet, porte-parole de l'UDF.

"L'ISLAM, EN APARTÉ"

Mais il y a aussi les "mauvaises raisons, un peu cachées", reconnaît M. Lequiller. "Jamais personne ne se lève pour dire qu'il ne veut pas de ce pays parce qu'il est musulman, mais on le devine", affirme-t-il. "Les gens parlent de l'islam, en aparté", relate Isabelle Debré, sénatrice (UMP) des Hauts-de-Seine.

"Pour les Français, les Turcs sont des Arabes, on leur explique qu'ils sont musulmans mais pas arabes, mais ils ne comprennent pas. Ils ne veulent pas qu'on donne le sentiment de financer des mosquées", rapporte M. Marleix. "Dans ma circonscription, le voile est beaucoup porté par les femmes turques, note Irène Tharin, députée (UMP) du Doubs. On ne nous croit pas quand on explique que la Turquie est un pays laïque." L'absence de référence aux racines chrétiennes dans la Constitution renforce ces craintes.

Les images de femmes matraquées par des policiers, lors de manifestations en Turquie pour la Journée des femmes dimanche 6 mars, se superposent à ces préventions. Elles ont marqué à droite, mais aussi à gauche, au sein de laquelle le sujet turc taraude certes moins les électeurs; ceux-ci mettent d'abord l'accent sur le refus du libéralisme et la crainte des délocalisations.

Mais quand la Turquie est évoquée, la question des droits de l'homme et de la femme est toujours avancée pour rappeler le long chemin que le pays doit encore parcourir. "Les choses ne sont pas mûres", résume Michel Liebgott (PS, Moselle).

"RISQUES D'AMALGAME"

Moins interpellé par ses électeurs que la droite, le PS ne tient pas à mettre le sujet à l'ordre du jour. D'autant que la question de l'adhésion ne se posera pas avant une dizaine d'années. Selon Guy Lengagne, maire de Boulogne et député socialiste du Pas-de-Calais, ce sujet serait encore "tabou" au sein du parti. Ce n'est "pas un enjeu, affirme Pascal Terrasse. Pour ou contre l'adhésion, les avis sont très partagés".

C'est donc la droite favorable au "oui", qui va devoir travailler à déconnecter la question turque et le référendum. Son argumentaire est rodé. "C'est en votant "oui" à la Constitution que les Français pourront s'exprimer, le moment venu, sur la Turquie", affirme Luc Chatel, porte-parole de l'UMP.

Richard Mallié, député des Bouches-du-Rhône, lance le mot d'ordre du ""oui" - à la Constitution - pour le "non" - à l'entrée de la Turquie -". "Il est aujourd'hui de - notre - devoir de mettre l'accent sur les risques d'amalgame, dans le mauvais sens, entre l'adoption de ce texte historique et l'adhésion de la Turquie", affirme M. Mallié dans un communiqué. Suite à la révision de la Constitution française, adoptée le 28 février, toute nouvelle adhésion sera subordonnée à un référendum en France. Les élus veulent aussi faire connaître cette "garantie".

Paradoxalement, de nombreux Français voient déjà la Turquie dans l'Europe. La preuve? Ils citent volontiers le fait qu'elle soit représentée au concours de Miss Europe et à l'Eurovision. Et la finale de la Ligue des champions de football aura lieu, le 25 mai, à Istanbul. (Le Monde, Gaëlle Dupont, 20 mars 2005)

Des militants de gauche manifestent contre l'adhésion de la Turquie à l'UE

Environ 1.500 militants de gauche ont manifesté à Istanbul dimanche contre la volonté de la Turquie d'adhérer à l'Union européenne, qualifiant d'impérialiste le processus d'élargissement du bloc européen.

"Pas d'adhésion à l'UE", "A bas l'impérialisme" ont scandé les manifestants qui agitaient des drapeaux rouges.

Le rassemblement dans le quartier de Kadikoy, sur la rive européenne d'Istanbul, a été organisé à l'initiative du Parti communiste turc (TKP), un petit parti opposé à l'entrée de la Turquie dans l'UE.

Aucun incident n'a été signalé au cours de la manifestation encadrée selon l'agence Anatolie par 1.800 policiers. (AFP, 13 mars 2005)

Les Pays-Bas devront quitter l'UE si la Turquie y est admise selon un député

Le député néerlandais d'extrême-droite Geert Wilders a estimé que les Pays-Bas devraient quitter l'Union européenne si la Turquie était admise au sein de l'UE, lors d'un entretien avec la télévision nationale néerlandaise NOS pour présenter son nouveau manifeste.

"Si la Turquie entre dans l'UE, les Pays-Bas devront en sortir", a déclaré le député qui siège en indépendant au parlement néerlandais et vit sous des mesures de protection très strictes en raison de menaces de mort à son encontre.

Connu pour ses discours anti-immigration et anti islam, Geert Wilders avait enregistré une forte progression dans les sondages peu après l'assassinat du réalisateur néerlandais Theo Van Gogh au nom de l'islam radical, le 2 novembre dernier. Il était crédité d'une vingtaine de sièges sur les 150 que compte le Parlement en cas d'élection. Sa popularité est cependant retombée dans les dernières semaines et il n'obtiendrait plus que quatre sièges, selon une enquête publiée vendredi par l'institut NSS.

Dans son nouveau manifeste, M. Wilders prône le licenciement de la moitié des fonctionnaires néerlandais, des quotas voire un arrêt de l'accueil des demandeurs d'asile, une interdiction d'entrée pour les partenaires originaires de pays non occidentaux qui viendraient rejoindre leur conjoint aux Pays-Bas et des peines de prison à vie automatique après le troisième délit ou acte criminel. (AFP, 13 mars 2005)

Le président turc annule une visite à Helsinki en raison de critiques de l'UE

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a annulé une visite en Finlande en réaction, selon le quotidien finlandais Helsingin Sanomat mercredi, aux critiques de l'Union européenne après la répression d'une manifestation la semaine dernière à Istanbul.

La présidence finlandaise a confirmé le report sine die de cette visite, prévue le 14 mars, en se contentant d'indiquer qu'il y avait "eu un problème de dernière minute à propos du programme" de M. Sezer.

"Ce n'est pas plus dramatique que cela", a assuré Maria Romantschuk, porte-parole de la présidence finlandaise, à l'agence FNB.

A Ankara, un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a également invoqué une question de calendrier.

"Cette visite a été différée en raison de certaines difficultés de programme. Ces difficultés ont surgi avant la visite de la troïka" européenne en Turquie, a assuré Namik Tan.

Helsingin Sanomat, de son côté, cite des "sources fiables" selon lesquelles le président de la Turquie, pays candidat à l'adhésion à l'UE, "a pris offense des réactions européennes à l'égard du comportement de la police turque" contre des femmes défilant dimanche 7 mars à Istanbul à l'occasion de la journée internationale des femmes.

L'UE avait alors dénoncé un "usage disproportionné de la force".

Le quotidien note aussi que l'annonce de l'annulation de la visite du président turc intervient au lendemain d'une visite en Turquie du commissaire européen à l'Elargissement, le Finlandais Olli Rehn.

La Finlande assurera la présidence tournante de l'UE au second semestre 2006. (AFP, 9 mars 2005)

Rehn plaide pour un "changement des mentalités" en Turquie sur la voie de l'UE

Le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn a plaidé mardi à Istanbul, au deuxième jour de sa visite en Turquie, pour un "changement des mentalités" au sein de la société et de l'Etat turc en vue d'une future adhésion de ce pays à l'Union européenne.

"Une de mes découvertes aujourd'hui est que l'élément crucial du processus de réformes sera un changement des mentalités qui ancrera les réformes politiques et légales en Turquie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'aéroport Ataturk peu avant de quitter le pays.

M. Rehn, qui s'est entretenu dans la métropole turque avec des représentants de la société civile et a visité un centre de réhabilitation pour victimes de la torture, a notamment insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts dans la lutte contre les mauvais traitements.

"J'ai pu constater qu'il y avait encore des cas -pas forcément systématiques et aussi répandus qu'auparavant-, qu'il restait encore du travail à accomplir pour atteindre la politique de tolérance zéro contre la torture", a-t-il affirmé.

"Nous présenterons en novembre notre prochain rapport sur les critères juridiques et politiques et il sera embarrassant pour la Turquie d'avoir un bilan très critique un mois après l'ouverture des négociations d'adhésion", a prévenu le commissaire européen.

Les dirigeants européens ont donné leur feu vert en décembre à l'ouverture dès octobre de pourparlers d'adhésion avec Ankara, moyennant quelques conditions.

M. Rehn a estimé que le point clé du processus de réformes serait "la façon dont la volonté politique sera pleinement traduite dans la mentalité de l'administration judiciaire et de l'ensemble de l'Etat".

Plus tôt dans la journée, le fonctionnaire européen a pointé devant un panel d'hommes d'affaires turcs les manquements d'Ankara à ses obligations dans le domaine économique.

Rappelant que la Turquie et l'UE étaient liés par un accord d'union douanière couvrant de larges secteurs de leurs échanges économiques depuis 1996, M. Rehn a affirmé qu'il y avait encore "de nombreux engagements non tenus par la partie turque, ce qui est inacceptable".

Citant des "manquements évidents" dans le respect des droits de propriété intellectuelle et des restrictions au libre-échange dans divers secteurs, le commissaire européen a conclu que "de telles mesures sont franchement difficiles à comprendre de la part d'un pays candidat qui est sur le point d'ouvrir des négociations d'adhésion" avec l'UE. (AFP, 8 mars 2005)

L'UE réprouve la répression violente d'une manifestation

Des représentants de la "troïka" européenne en visite à Ankara ont réprouvé lundi la violence avec laquelle une manifestation de femmes a été réprimée la veille à Istanbul et enjoint la Turquie, qui désire adhérer à l'UE, de poursuivre ses réformes et d'améliorer ses relations avec Chypre.

La plus importante visite de dirigeants européens depuis le feu vert donné en décembre par l'Union européenne à l'ouverture dès octobre de négociations d'adhésion avec Ankara a débuté sur une fausse note, avec la condamnation ferme d'un "usage disproportionné de la force" par la police turque.

"Nous avons été choqués par les images de la police frappant des femmes et des jeunes gens manifestant à Istanbul à l'occasion de la journée internationale des femmes", ont affirmé les représentants européens dans un communiqué diffusé à Bruxelles alors que débutaient les discussions avec les dirigeants turcs.

Des éléments de la police anti-émeutes ont fait usage dimanche de matraques et de gaz irritants à l'encontre de manifestants rassemblés à Istanbul à l'occasion de la journée internationale des femmes.

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a exprimé lundi sa "tristesse" et annoncé qu'une enquête avait été ouverte pour examiner le comportement de la police au cours de cet incident.

"Tout le monde doit respecter la loi, mais quand ils (les gens) ne le font pas, la police doit faire très attention à la façon dont elle réagit", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse conjointe avec les membres de la "troïka".

"Ce n'est pas bon pour la perception de la Turquie en Europe, ce n'est pas bon pour le peuple turc non plus", a commenté le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn avant d'affirmer sa satisfaction à l'annonce de l'ouverture d'une enquête.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise Jean Asselborn, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE, a pour sa part rendu hommage aux réformes entreprises par la Turquie, tout en soulignant que "le rythme des réformes devrait être maintenu".

M. Asselborn a notamment enjoint Ankara de renforcer les droits des minorités non musulmanes et kurde, d'assurer que les mesures de prévention contre la torture sont mises en oeuvre dans l'ensemble du pays et de lutter contre les disparités économiques entre les régions.

La question de la reconnaissance de la République de Chypre par la Turquie a aussi été abordée au cours des entretiens, auxquels participait également le ministre britannique délégué aux Affaires européennes Denis MacShane.

L'UE a conditionné l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie à la signature par celle-ci d'un protocole étendant aux dix nouveaux membres de l'UE, dont la République de Chypre, l'application d'un accord d'union douanière la liant déjà aux autres Etats membres.

M. Gul a réaffirmé que ce protocole serait signé "dans les temps", mais Ankara maintient que ce geste ne saurait être interprété comme une reconnaissance de facto de la République de Chypre.

Chypre est divisé depuis l'invasion de l'île en 1974 par les troupes turques en réaction à une tentative de coup d'Etat mené par des Chypriotes-Grecs et visant à la rattacher à la Grèce.

La République de Chypre administre la partie chypriote-grecque de l'île,  seule entité reconnue internationalement. La République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée en 1983, est reconnue par la seule Turquie.

Le rejet par les Chypriotes-Grecs, lors d'un référendum en avril, d'un plan de paix onusien a exaspéré l'UE, qui a cependant intégré la République de Chypre en mai, tandis que les Chypriotes-Turcs, qui avaient massivement approuvé le plan, sont restés à la porte de l'Europe.

M. Rehn devait rencontrer le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le dirigeant du principal parti d'opposition Deniz Baykal plus tard dans la journée.

Il doit s'entretenir mardi à Istanbul avec des représentants de la société civile et des hommes d'affaires. (AFP, 7 mars 2005)

Musée tapissé de drapeaux turcs, l'extrême droite autrichienne voit rouge

L'"installation" d'un artiste germano-turc, qui a tapissé de drapeaux turcs la façade d'un musée viennois, provoque la colère de l'extrême droite associée au pouvoir en Autriche, un pays hostile à l'entrée de la Turquie dans l'Europe.

Feridun Zaimoglu, écrivain et artiste allemand d'origine turque a utilisé 420 drapeaux turcs de dimensions diverses --jusqu'à 3,70 m par 2,40 cm-- pour recouvrir entièrement, de rouge avec croissants et étoiles blancs, la façade néo-baroque de la "Kunsthalle", au centre de la capitale autrichienne.

Heinz-Christian Strache, un des vice-présidents du FPOe (extrême droite), a estimé dans l'hebdomadaire "Observer" que "si nous (Autrichiens) acceptons ces développements, nous mettrons en péril la survie et la sécurité de notre identité culturelle".

Le quotidien "Heute" (populiste) dénonce une "provocation". "La Kunsthalle devient une tente turque", estime le quotidien ajoutant qu'avec cette "installation", qui durera jusqu'au 28 mars, "un immeuble public est ottomanisé".

L'empire ottoman, qui a précédé la création de la Turquie moderne, a été longtemps ennemi héréditaire de l'empire d'Autriche, assiégeant par deux fois Vienne, en 1529 et en 1683.

M. Zaimoglu, écrivain et artiste allemand d'origine turque, a expliqué lundi à la presse les buts de cette "installation", intitulée de manière provocatrice "Kanak.Attack ("Attaque de +bougnoules+") - La troisième occupation turque?": Il s'agit notamment de montrer que "la deuxième et la troisième générations de Turcs en Europe ne sont plus forcées de vivre entassées", mais qu'elles constituaient désormais une force sûre d'elle-même, "un mouvement offensif".

"Quand le barbare entre en vainqueur dans un pays, il laisse flotter ses pavillons, signes de son pouvoir complet", a-t-il ajouté.

Pour le directeur de la "Kunsthalle", Gerald Matt, "l'exposition est un test pour la société viennoise", largement embourgeoisée, alors que Feridun Zaimoglu a admis qu'il voulait "provoquer un peu".

L'"installation" dans l'un des musées d'art moderne situé dans le complexe baroque du Museumsquartier inaugure aussi une série de soirées, exposés et discussions sur "L'islam et l'Occident" qui auront lieu pendant une semaine dans un café littéraire de Vienne.

Ces discussions ont été lancées par le débat ayant cours en Autriche sur l'opportunité d'accepter la Turquie au sein de l'Union européenne (UE). L'écrasante majorité de la population et la quasi-totalité des partis politiques --à l'exception notable des Verts (écologistes, opposition)-- y sont farouchement opposés.

En décembre, le chancelier (conservateur) Wolfgang Schuessel avait promis à ses compatriotes un référendum sur l'entrée de la Turquie dans l'UE. Cet engagement avait alors provoqué une cacophonie dans la classe politique, qui prône une association entre Ankara et l'UE.

Dans les derniers sondages, moins de 30% des Autrichiens étaient favorables à une intégration de la Turquie à l'UE.

Quelque 148.000 Turcs vivaient en Autriche pour la plupart à Vienne en 2003. (AFP, 8 mars 2005)

M. Rehn presse Ankara de ne pas relâcher ses efforts d'intégration à l'UE

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, a appelé dimanche la Turquie à ne pas ralentir le rythme des réformes en vue de son éventuelle adhésion à l'Union européenne, au premier jour d'une visite à Ankara.

M. Rehn a reconnu, à l'issue d'un entretien avec le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, que la Turquie "avait accompli des réformes très audacieuses et significatives pour améliorer la situation des droits de l'homme". Il a jugé "compréhensible", dans des déclarations à la presse, qu'à présent, elle fasse ""une courte pause" dans le rythme de ces réformes.

Mais il a estimé crucial que dans le même temps, la Turquie, qui a été invitée en décembre 2004 à Bruxelles à entamer le 3 octobre 2005 des négociations d'adhésion, maintienne le rythme des réformes dans les domaines juridique, politique et économique.

Ankara doit encore remplir une série de conditions posées par l'UE pour pouvoir entamer des négociations d'adhésion à la date prévue.

La Turquie doit notamment étendre aux dix nouveaux membres de l'UE, dont Chypre qu'elle n'a jamais reconnu officiellement, un accord d'union douanière qui la lie déjà aux autres Etats membres. L'UE considère que ce geste équivaudrait à une reconnaissance de facto de la république de Chypre.

"J'ai reçu les assurances de M. Gul que (ce protocole) sera signé à temps avant le 3 octobre, ouvrant ainsi la voie au début des négociations", a souligné M. Rehn.

Au cours de sa visite de trois jours en Tuquie, M. Rehn doit rencontrer le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Il doit également rencontrer à Istanbul  des organisations non gouvernementales et des chefs d'entreprises.

Jean Asselborn, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg qui assure la présidence tournante de l'UE, ainsi que le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires européennes, Denis McShane, dont le pays présidera l'UE à partir de juin, prendront part aux entretiens de M. Rehn lundi à Ankara. (AFP, 6 mars 2005)

OSCE calls for removal of Cyprus, Armenian bans

A top official of the Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE) has urged Turkey to further amend its penal code to expand freedom of expression. The official said calls for the withdrawal of Turkish troops from Cyprus or claims that Armenians were subject to a so-called genocide should not be treated as crimes.

Miklos Haraszti, the 55-country organization's representative on freedom of the media, said in a letter to Justice Minister Cemil Çiçek that all references in official documents criminalizing calls for either the withdrawal of Turkish troops from Cyprus or claims that Armenians were exposed to so-called genocide should be eliminated in a legally binding way.

References to Cyprus and Armenian issues are found in an explanatory document that accompanies Article 305 of the Penal Code, which regulates "offenses against national interests." Previously these two subjects were omitted from a version of the Penal Code that was sent to judges.

"Officially removing these subjects can help eliminate the impression that Article 305 allows the punishment of free speech," Haraszti said.

Turkey deploys some 35,000 troops in Cyprus and said there would be no troop withdrawal from the island unless a lasting settlement is found to Cyprus' division. Ankara also categorically rejects Armenian allegations that Armenians were subject to supposed "genocide" at the hands of the late Ottoman Empire in the beginning of the last century.

Turkey has amended its penal code as part of ongoing measures aimed to bring its laws into line with standards of the European Union, which Turkey aspires to join. The reforms will enter into force on April 1.

Haraszti generally welcomed the latest reform but said some "worrying" provisions has been kept in the revised code.

"There are still some worrying provisions in your Penal Code that run against OSCE commitments on freedom of expression. This is of serious concern to my office," Haraszti said in the letter.

The representative asked the Turkish government to remove Articles 216 and 302 from the Penal Code. "Article 216 contradicts the internationally recognized basic principle that speech cannot be prosecuted when there is no incitement to violence," he said.

The two articles are the basis of charges against writer and academic Fikret Bas¸kaya and publisher Ragžp Zarakolu. Bas¸kaya was acquitted on Wednesday, and Zarakolu's trial was postponed to May on procedural grounds.

Haraszti welcomed the acquittal of Bas¸kaya and said he would monitor the postponed trial of Zarakolu. Bas¸kaya was charged under Article 302 of the Penal Code with "insulting the military and security forces of the state." Zarakolu is charged under Article 216 of the code for publishing a book about government policies on Kurdish issues that prosecutors say incited hatred. If convicted, he could receive a prison sentence of up to two years. (Turkish Daily News, March 4, 2005)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Quand les Turcs envahissent les Etats-Unis : une parodie de politique-fiction

Une politique-fiction qui doit bientôt paraître en Turquie évoque avec beaucoup d'humour une invasion des Etats-Unis par de jeunes nationalistes turcs, avec le concours d'extraterrestres, un roman anti-américain qui risque d'être un nouveau succès de librairie après le best-seller "Tempête de métal".

"L'Amérique est à nous" va être distribué à partir du week-end en Turquie. Sur sa couverture, la statue de la Liberté porte une moustache, symbole machiste turc, et le drapeau américain est frappé de trois croissants, emblème des ultra-nationalistes turcs.

Le sujet du roman est farfelu : excédé par l'interventionnisme américain dans le monde et notamment après que des bateaux de guerre américains eurent franchi secrètement le Bosphore, à Istanbul, un jeune nationaliste turc reçoit lors d'une prière la visite d'un extraterrestre qui exauce son voeu de vouloir s'emparer de la superpuissance américaine grâce à un engin qui contrôle les esprits.

Mais la comédie ne fait que commencer car les occupants turquisent immédiatement le pays en organisant par exemple à la Maison Blanche des fêtes de "cig kofte", une sorte de steak tartare turc.

Le Turc est déclaré langue officielle et Madonna devient danseuse du ventre.

"Les sentiments anti-américains sont à la base de ce roman mais ce n'est pas un livre de guerre, car personne n'est tué", explique à l'AFP l'un des deux auteurs du livre, Erdogan Ekmekci.

Cet ancien agent commercial de 27 ans qui vit à Istanbul en est à son premier roman. Il ne cache pas que la "conjoncture" est très proprice à la publication de pamphlets anti-américains, mais déclare que son livre est en fait une "auto-critique" des Turcs et de leur mode de vie.

"La Turquie est mal dirigée par les Turcs qui dirigeront mal les Etats-Unis ce qui provoquera la fin de ce pays car nous y exportons nos problèmes et nos malheurs", dit-il.

Exemples des problèmes sociaux --de longues queues devant les hôpitaux-- et une économie fragilisée par une mauvaise gestion où le pain se vend à 250 dollars.

"Nous avons pêché et blâmé le diable", ajoute le co-auteur du roman qui sera publié dans la foulée d'un autre livre, plus sérieux, qui relate une invasion de la Turquie par les Etats-Unis en 2007.

"Tempête de métal" est devenu un best-seller avec plus de 110.000 exemplaires vendus.

Le roman a surtout le vent en poupe en raison des vifs sentiments anti-américains en Turquie depuis l'occupation de l'Irak en 2003 qui a provoqué de réelles tensions entre Ankara et Washington, alliés au sein de l'Otan.

L'anti-américanisme fait vendre ces temps-ci en Turquie et les éditions Akis envisagent de tirer à au moins 50.000 exemplaires cette deuxième fiction impliquant les Américains.

"Le milieu est propice", explique Adem Ozbay, un responsable de la maison d'édition.

Il regrette qu'un outrage au drapeau par des adolescents kurdes lors d'une fête kurde ait entrainé un mouvement de chauvinisme et de patriotisme .

"Nous avons voulu nous amuser et imaginer ce qui se produirait aux Etats-Unis si les erreurs commises ici se répétaient là bas, c'est du tragi-comique", dit l'éditeur.

A la fin du livre, les choses se gâtent et le héros principal est obligé de recourir au service d'extraterrestres pour revenir dans le temps, comme si rien ne s'était passé. (AFP, Burak Akinci, 31 mars 2005)

La Turquie pourrait autoriser les Etats-Unis à utiliser une de ses bases

La Turquie pourrait autoriser les Etats-Unis à utiliser une des ses principales bases comme centre logistique pour des opérations en Irak et en Afghanistan, a indiqué un haut responsable turc mercredi.

Les autorités turques ont achevé le travail technique visant à définir les conditions dans lesquelles des avions américains pourront se servir de la base d'Incirlik, dans la province d'Adana (sud), et la décision finale dépend maintenant du gouvernement, a expliqué ce haut responsable sous couvert de l'anonymat.

Ankara et Washington ont négocié l'accès à cette base pendant plusieurs mois, dans une athmosphère tendue en raison de leurs divergences sur la question irakienne.

Selon les termes du projet d'acord, des avions civils et militaires américains pourront transiter via Incirlik à condition qu'ils ne transportent que du "matériel logistique non mortel". Ils seraient alors tenus d'informer les autorités turques de leurs plans de vols mais ne seraient pas obligés de demander l'autorisation pour chaque vol.

L'accord ne nécessitera pas le feu vert du parlement turc car il relève d'une décision antérieure du gouvernement permettant l'utilisation de cette base pour des transports logistiques et humanitaires à destination de l'Irak et de l'Afghanistan, a précisé le responsable.

En mars 2003, peu avant l'invasion de l'Irak, le parlement turc avait refusé aux Etats-Unis le passage de leurs troupes par le territoire turc pour l'ouverture d'un front dans le Kurdistan irakien.

Les liens traditionnellement étroits entre Ankara et Washington, alliés au sein de l'Otan, se sont aussi distendus en raison de la réticence des Américains à intervenir contre les rebelles Kurdes de Turquie. Ankara s'inquiète aussi de la place que pourraient occuper les Kurdes irakiens dans l'Irak de l'après-Saddam Hussein.

De la fin de la première guerre du Golfe, en 1991, jusqu'à l'invasion de l'Irak en 2003, des avions militaires américains et britanniques avaient été autorisés à utiliser la base d'Incirlik pour leurs vols de contrôle de la zone d'exclusion aérienne instaurée au-dessus du nord de l'Irak. (AFP, 30 mars 2005)

Le regret de Rumsfeld: le rejet turc d'une offensive en Irak par le nord

Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld n'a qu'un seul regret sur le déroulement de la guerre en Irak, deux ans après son déclenchement: le rejet par la Turquie d'un front nord au début de l'offensive.

Ce refus de laisser la 4ème Division d'infanterie américaine pénétrer en Irak par la Turquie est "la chose la plus importante" et c'est l'une des raisons de la ténacité de l'insurrection actuelle en Irak, a déclaré le chef du Pentagone dimanche, lors des émissions politiques des chaînes américaine Fox et ABC.

M. Rumsfeld a dressé globalement un bilan très positif de la situation en Irak. "25 millions d'Irakiens sont libres. L'économie revient. Le dinar (la monnaie irakienne) est fort. Les écoles sont ouvertes. les hôpitaux sont ouverts", a-t-il souligné sur ABC.

Interrogé sur ce que, rétrospectivement, il aurait souhaité voir se dérouler autrement, M. Rumsfeld n'a cité que le rejet par la Turquie d'autoriser un front nord pour renverser le régime de Saddam Hussein.

"Je crois que beaucoup moins de membres du régime (de Saddam Hussein) et du parti Baas auraient pu s'échapper", a-t-il dit sur Fox.

"Beaucoup plus auraient été capturés ou tués, et en conséquence l'intensité de l'insurrection aurait été moindre qu'elle n'est aujourd'hui", a ajouté M. Rumsfeld.

La Turquie, pays laïque, mais avec une très forte majorité de la population musulmane, avait refusé en 2003 d'ouvrir pour les Américains, à partir de son territoire, un front nord contre l'Irak.

 M. Rumsfeld, reconduit dans ses fonctions par le président George W. Bush pour son second mandat, a estimé que le niveau de l'insurrection était à la baisse mais "toujours à un niveau plus élevé que prévu", deux ans après le début de la guerre.

"Les insurgés ont réussi à ralentir les progrès économiques et politiques. Ils n'ont pas réussi à les arrêter et ils ne vont pas gagner", a dit le secrétaire à la Défense, se déclarant confiant en la capacité des forces de sécurité irakiennes -- selon lui fortes de plus de 145.000 hommes actuellement -- d'affronter l'insurrection.

Alors que les tractations se poursuivent en Irak pour former un gouvernement près de deux mois après les élections, M. Rumsfeld a appelé les Irakiens à mettre les intérêts du pays et des Etats-Unis avant les intérêts partisans.

"Il faut qu'ils fassent terriblement attention sur les changements à faire", a averti le secrétaire à la Défense sur Fox, en soulignant que les Irakiens devaient dépasser les considérations tribales ou ethniques.

"Les Etats-Unis ont trop d'intérêts en jeu, beaucoup investi et trop de vies en jeu pour que les gens manquent de sérieux", a-t-il ajouté.

Il a estimé que les Irakiens en avaient conscience. "Nous nous attendons, a déclaré M. Rumsfeld, à ce qu'ils se comportent de façon professionnelle et mûre (...) pour conduire le pays sur la voie de la démocratie et défaire l'insurrection".

Sur le chapitre "si c'était à refaire", le secrétaire à la Défense a balayé certaines critiques sur les opérations militaires et l'occupation.

Pour M. Rumsfeld, seuls des stratèges en chambre ont estimé que le niveau des troupes était insuffisant pour stabiliser l'Irak après la chute de Bagdad, et la hiérarchie militaire est d'accord que 150.000 hommes avaient été suffisants.

Il est également faux, selon lui, de dire que cela avait été une erreur de démanteler l'armée irakienne et sa hiérarchie sunnite.

Enfin, le secrétaire à la Défense a minimisé les difficultés des Irakiens à former un gouvernement, en donnant l'exemple américain. "Quand on y pense, a-t-il dit, nous avons nos élections en novembre et les élus ne prennent leurs fonctions qu'en janvier". (AFP, 20 mars 2005)

Guerre en Irak : manifestations anti-américaines en Turquie

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi dans trois villes de Turquie pour protester contre la guerre en Irak et la présence de forces américaines dans ce pays voisin, ont annoncé les médias.

A Ankara, Istanbul et Adana, où sont situées des missions diplomatiques américaines, les manifestants réunis à l'appel de partis politiques et de syndicats ont dénoncé, en présence d'un important dispositif policier, l'"occupation" de l'Irak, précise l'agence de presse Anatolie.

"Les Etats-Unis, allez-vous-en de l'Irak", pouvaient-on lire sur l'une des banderoles déployées par un manifestant à Istanbul où plusieurs artères ont été fermées à la circulation.

A Ankara, les manifestants qui ont été empêchés de s'approcher de l'ambassade américaine ont crié : "stop à l'occupation de l'Irak, l'Irak appartient aux Irakiens".

La Turquie, pays laïque, mais avec une très forte majorité de la population musulmane, avait refusé en 2003 d'ouvrir pour les Américains, à partir de son territoire, un front nord contre l'Irak.

Une très large majorité de l'opinion publique turque est opposée à la présence américaine en Irak. (AFP, 19 mars 2005)

Démission de l'ambassadeur des Etats-Unis en Turquie

L'ambassadeur américain auprès de la Turquie, Eric Edelman, a démissionné de son poste à Ankara ainsi que de ses fonctions au Département d'Etat, a annoncé vendredi un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis.

M. Edelman a envoyé sa lettre de démission au président George W. Bush la semaine dernière et quittera la Turquie fin juin, a-t-il précisé.

"Il s'agit d'une décision personnelle. Elle n'a rien à voir avec les relations turco-américaines et avec ce qui se passe actuellement en Turquie", a ajouté le porte-parole qui faisait allusion à une période de tiédeur particulièrement marquée dans les relations entre les deux pays.

M. Edelman, nommé ambassadeur en Turquie en juillet 2003, n'a pas encore décidé s'il briguerait un poste dans une autre administration gouvernementale ou s'il irait dans le secteur privé, a souligné le porte-parole.

Diplomate de carrière, M. Edelman s'est attiré récemment des critiques en exprimant son mécontentement au sujet de la visite prévue le mois prochain en Syrie par le président turc Ahmet Necdet Sezer.

Le président a déclaré mardi qu'il maintenait la visite. Les remarques de M. Edelman ont été qualifiées d'ingérence dans les affaires intérieures de la Turquie, certains allant jusqu'à demander qu'il soit déclaré persona non grata par les autorités turques.

Les relations turco-américaines sont tendues depuis que le Parlement turc, peu avant l'invasion de l'Irak en mars 2003, a refusé aux troupes américaines l'accès du territoire turc afin de rejoindre le nord de l'Irak et y ouvrir un front.

Washington est d'autre part préoccupé par la montée des sentiments anti-américains en Turquie, une nation musulmane avec un système strictement laïque considéré par les Américains comme un modèle de cohabitation entre démocratie et islam. (AFP, 18 mars 2005)

Les USA demandent le soutien d'Ankara pour un retrait des troupes syriennes

Les Etats-Unis ont demandé lundi à leur allié turc de se joindre aux appels lancés par la communauté internationale à la Syrie pour ce pays retire immédiatement ses troupes du Liban.

"Ce que l'on peut dire de la Syrie c'est que la communauté internationale soutient unanimement la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies" qui demande à la Syrie de retirer immédiatement ses forces du Liban, a déclaré à Bursa (nord-ouest) Eric Edelman, ambassadeur des Etats-Unis en Turquie, cité par l'agence Anatolie.

"Nous espérons que la Turquie se joindra à (l'appel de) la communauté internationale. La décision pour ce faire appartient naturellement à la Turquie," a-t-il ajouté.

La Turquie est restée pratiquement muette sur ce sujet au cours des dernières semaines et depuis lassassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Les relations entre Ankara et Damas se sont réchauffées depuis l'époque houleuse de 1998 lorsque les deux pays étaient au bord de la guerre, la Turquie accusant la Syrie d'offrir un sanctuaire aux militants séparatistes kurdes en lutte contre Ankara.

La tension est tombée lorsque les autorités syriennes ont expulsé le dirigeant rebelle kurde Abdullah Ocalan et conclu un accord de sécurité avec Ankara, s'engageant à couper les vivres au Parti des travailleurs du Kurdistan, (PKK, rebaptisé Kongra-Gel).

La Turquie a cherché à établir des relations plus étroites avec la Syrie depuis l'intervention américaine en Irak malgré les avertissements des Etats-Unis.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu en Syrie en décembre et le président turc Ahmet Necdet Sezer doit s'y rendre en avril prochain. (AFP, 14 mars 2005)

L'ambassade américaine dément la libération d'un détenu turc de Guantanamo

Un responsable de l'ambassade américaine en Turquie a démenti lundi qu'un prisonnier Turc détenu sans jugement dans la prison militaire américaine de Guantanamo eut été libéré comme l'a affirmé la presse.

"Il n'y a pas eu de libération d'un citoyen turc de Guantanamo", a indiqué ce diplomate à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Murat Kurnaz, 23 ans, qui vivait en Allemagne, a été arrêté au Pakistan en 2002.

Le diplomate américain a indiqué ignorer si Kurnaz serait libéré prochainement.

La mère de Kurnaz a affirmé dimanche qu'il y avait des indices laissant penser que son fils avait été amené en Turquie.

Un responsable turc, dont elle n'a pas révélé l'identité, lui a dit que son fils avait été transféré samedi de la base de Guantanamo à la base militaire d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, à bord d'un avion américain.

Interrogé par l'AFP, la police d'Adana, où se trouve Incirlik, a dit: "Il n'est pas en Turquie".

Un porte-parole a indiqué que son arrivée était prévue mais Kurnaz "n'était pas dans l'avion".

Un avocat allemand de Kurnaz avait affirmé en octobre qu'il était confiant que son client serait libéré par manque de preuves.

Les Américains ont cru qu'un compagnon de voyage de Kurnaz, qui devait l'accompagner au Pakistan, était un futur kamikaze, mais ce suspect n'est jamais parvenu au Pakistan.

Les enquêteurs américains ont également accusé Kurnaz d'être un combattant islamiste lié à Al-Qaïdan, ce qu'il a démenti.

Ses avocats affirment qu'il n'a jamais combattu, n'a jamais possédé d'armes et n'est jamais allé en Afghanistan.

Selon ses avocats, Kurnaz fait partie des prisonniers qui ont été humiliés sexuellement lors de leurs interrogatoires à Guantanamo par des officiers américains de sexe féminin. (AFP, 14 mars 2005)

New F-16 aircraft deal with US

Rising anti-Americanism in Turkey does not seem to have affected the defense cooperation between both countries from inching towards signing a new deal to upgrade 80 F-16 fighter planes. The agreement worth $600 million will replace an older agreement that will expire on March 31.

"We are successfully inching towards finalizing this contract," a senior Turkish defense official said. "Talks have matured regardless of recent political snags."

The upgrade capabilities will include electronic warfare systems, advanced radar, integration of the modular mission computer, night vision goggles and various missile systems.

The F-16 upgrade program is a priority for the operational needs of the Air Force. "We must go ahead with the upgrades at once," a senior military official said. "There is urgent need to boost the operational capabilities of our (fighter) fleet."A Lockheed Martin official confirmed that the company was working with Ankara and Washington to define a systems upgrade program for Turkey's fleet of F-16s. Lockheed Martin Aeronautics Company, a subsidiary of Lockheed Martin, designs and produces the F-16 Flying Falcon. (Turkish Daily News, March 7, 2005)

La Turquie renonce à profiter d'un don américain d'un milliard de dollars

Le secrétariat d'Etat turc au Trésor a affirmé vendredi que la Turquie, au vu de l'évolution positive de son économie, n'avait plus besoin d'un don américain d'un milliard de dollars pour lequel un accord avait été signé en septembre 2003.

"Au cours de la dernière période, l'économie turque à montré des performances supérieures, une croissance durable et stable s'est installée dans l'économie", explique le secrétariat d'Etat dans un communiqué.

Au vu de cette évolution, "nous avons souligné lors de nos contacts avec des responsables américains que nous considérions l'utilisation de cette possibilité de financement comme non nécessaire", poursuit le document.

Les Etats-Unis s'étaient engagés le 22 septembre 2003 à verser un milliard de dollars à Ankara pour soutenir ses réformes économiques et compenser les effets négatifs du déclenchement de la guerre en Irak, pays voisin de la Turquie.

L'annonce du Trésor turc a été immédiatement saluée par Andrew Vorkink, le représentant en Turquie de la Banque mondiale, qui a estimé qu'elle montrait "à quel point l'économie turque est saine", selon l'agence de presse Anatolie.

"La Turquie n'a pas besoin de ce don. C'est un signe de l'arrivée de la confiance dans l'économie turque", a estimé M. Vorkink, cité par Anatolie. (AFP, 4 mars 2005)

Relations régionales / Regional Relations

Turquie/Maroc: quatre accords de coopération économique signés à Rabat

La Turquie et le Maroc ont signé à Rabat quatre accords de coopération économique, dans le cadre d'une visite officielle du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Ces accords ont été signés mercredi lors d'une réunion de coopération élargie présidée par le premier ministre turc et son homologue marocain Driss Jettou.

Les accords concernent notamment la coopération en matière de santé et de sciences médicales, la prévention des maladies qui attaquent les végétaux et le transfert de technologies routières adaptées aux régions montagneuses, a indiqué l'agence marocaine Map.

Le Premier ministre marocain Driss Jettou a par ailleurs indiqué que l'accord de libre-échange signé par Rabat et Ankara en 2004 permettra aux marchandises marocaines d'accéder au marché turc, exonérées des taxes douanières.

En 2004, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 435 millions de dollars contre 260 millions enregistrés en 2003. Les importations marocaines ont augmenté de plus de 80% et les exportations de plus 30% à l'égard de la Turquie, a fait remarquer le Premier ministre marocain en se félicitant de "la forte présence au Maroc des entreprises turques", notamment dans l'équipement et les travaux publics.

La Turquie exporte vers le Maroc notamment des produits sidérurgiques, des pièces détachées, des véhicules industriels, de l'électroménager, du pétrole et du textile alors que le Maroc vend à ce pays les phosphates et dérivés, de la pâte à papier, du plomb brut et du cuir.

M. Tayyip Erdogan a estimé que sa visite au Maroc prépare "une nouvelle ère pour les relations fructueuses" entre les deux pays. Il s'est réjoui de l'existence d'une volonté politique visant le développement de ces liens.
 M. Erdogan, a été reçu mercredi par le roi Mohammed VI à Rabat. Il a salué l'intérêt qu'accorde le Maroc aux négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. "Cela reflète la solidité des relations d'amitié entre les deux pays", a-t-il dit.

M. Erdogan avait effectué une visite en Tunisie avant de se rendre mercredi au Maroc, pour une tournée en Afrique du Nord qu'il poursuit à la tête d'une délégation politique et commerciale. (AFP, 31 mars 2005)

Libre-échange: Tunis et Ankara veulent renforcer leur coopération

Tunis et Ankara sont convenus mardi de développer leur coopération pour l'élargir à "tous les domaines" dans le cadre d'une convention bilatérale de libre-échange, à l'occasion d'une visite du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Tunis.

M. Erdogan a été reçu par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et a eu une séance de travail avec son homologue tunisien, Mohamed Ghannouchi, au début d'une visite de deux jours à Tunis.

Cette visite axée sur les relations politiques et économiques est la première d'un chef de gouvernement turc en Tunisie depuis plus de quinze ans.

"La coopération bilatérale est satisfaisante et nos deux pays se soutiennent mutuellement dans les instances internationales", a assuré M. Erdogan, ajoutant qu'ils sont "convenus de développer leur coopération et de l'élargir à tous les domaines".

Le président tunisien a salué "la dynamique qui caractérise les relations politiques" tuniso-turques, insistant sur l'intérêt d'intensifier les échanges économiques.

En novembre 2004, la Tunisie et la Turquie ont signé un accord de libre-échange, visant notamment à développer une "stratégie commune" dans le secteur du textile à la suite du démantèlement des Accords multifibres (AMF), qui ouvre l'accès de la Chine au marché européen.

Le Premier ministre tunisien a affirmé que Tunis et Ankara devaient conjuguer leurs efforts pour promouvoir l'industrie textile, "afin de sauvegarder la part des deux pays sur les marchés extérieurs, notamment européens.

Plaidant pour "un partenariat actif et durable", M. Ghannouchi a souhaité que l'accord de libre-échange entraîne "un bond" du commerce, de l'investissement et de la coopération dans tous les domaines, y compris le tourisme, l'industrie alimentaire et la recherche scientifique.

Le volume des échanges tuniso-turcs, jugés au-deçà des possibilités des deux pays, était de 358 millions de dinars (221 millions d'euros) en 2003, la Tunisie vendant phosphate, câbles, cuir et dattes et achetant à la Turquie fer, acier et équipements.

Au plan politique, les deux pays ont fait état de "convergence de vues", notamment sur Proche-orient et la nécessité de relancer le processus de paix "sur la base de la légalité internationale et des résolutions de l'Onu".

M. Ben Ali a invité la Turquie à participer "au plus haut niveau" au Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) en novembre en Tunisie, affirmant que Tunis et Ankara peuvent jouer un "rôle de premier plan dans le dialogue entre l'Orient et l'Occident".

La Tunisie et la Turquie sont membres de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) et entretiennent des rapports étroits avec l'Occident, l'Europe notamment.

M. Erdogan devait rencontrer les hommes d'affaires des deux pays et le président du parlement tunisien, avant de se rendre mercredi au Maroc, deuxième étape d'une tournée en Afrique du Nord. (AFP, 29 mars 2005)

Les compagnies turques attaquées au Kirghizistan

Les hommes d'affaires turcs au  Kirghizistan ont perdu près de 20 millions de dollars, a rapporté  dimanche l'agence de presse turque Anatolia.  25 compagnies turques au Kirghizistan ont été attaquées, selon le reportage, citant l'ambassadeur de Turquie au Kirghizistan,  Serpil Alpman.

La Turquie entretient des liens plus ou moins étroits avec toutes les républiques turcophones d'Asie centrale, dont le Kirghizstan, depuis leur accession à l'indépendance après l'effondrement de l'Union soviétique.

Quelque 3.500 Turcs vivent au Kirghizstan, pour la plupart des employés et des étudiants, selon les chiffres du ministère turc des Affaires étrangères.

Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé samedi dans un communiqué la reprise imminente des vols entre la Turquie et le Kirghizstan au vu du retour au calme à Bishkek, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Constatant "un retour rapide à l'ordre social" et l'absence de violences visant spécifiquement les ressortissants turcs au Kirghizstan, le ministère a affirmé que "le premier vol régulier (à destination de Bichkek) aura lieu ce soir".

Un avion affrété spécialement pour rapatrier des étudiants turcs bloqués dans la ville kirghize de Jalalabad quittera par ailleurs la Turquie dans la nuit, a déclaré le chef de la diplomatie Abdullah Gul, cité par Anatolie, lors d'une conférence de presse à Ankara.

Le communiqué diffusé auparavant par le ministère annonçait que la Turquie suspendait ses opérations de rapatriement.

Un premier avion de la compagnie aérienne nationale turque a rapatrié en urgence 119 Turcs de Bichkek, pour la plupart des femmes et des enfants, dans la nuit de vendredi à samedi.

Le communiqué du ministère affirme par ailleurs qu'une délégation de trois diplomates turcs arrivée la veille à Bichkek s'est entretenue samedi avec la nouvelle ministre kirghize des Affaires étrangères Roza Otounbaïeva.

Les diplomates doivent rencontrer dimanche les hommes d'affaires turcs établis à Bichkek et visiter l'université turque de Manas, poursuit le document. (AFP-Xhinua, 26-27 mars 2005)

L'eau, un enjeu de puissance pour la Turquie

Inégalement répartie, l'eau constitue une richesse fondamentale au Proche-Orient et fournit à la Turquie, forte de 26 bassins fluviaux, un argument de poids dans ses relations avec ses voisins du sud, l'Irak et la Syrie.

Les signes de démocratisation dans la région offrent depuis peu un espoir pour un règlement à l'amiable du partage de l'eau, estiment les spécialistes.

A eux seuls, le Tigre et l'Euphrate, fleuves mythiques qui prennent leur source en Turquie, fournissent un tiers des eaux de surface du pays.

Sa position donne à la Turquie le contrôle des deux cours et lui permet d'utiliser l'eau en premier, au mieux de ses propres besoins agricoles et industriels. La Syrie et l'Irak sont ainsi dépendants d'un pays tiers pour une ressource vitale.

En 1981, la Turquie s'est lancée dans la construction d'un gigantesque complexe hydraulique, appelé le projet du sud-est anatolien (GAP), incluant le barrage Ataturk, cinquième plus grand barrage du monde.

Après son achèvement, prévu pour 2010 mais plus vraisemblablement 2020 par manque de fonds, le GAP doit contribuer au développement d'une des régions les plus pauvres de Turquie. Mais il devrait aussi entraîner une diminution du débit de l'Euphrate, à hauteur de 40% pour la Syrie et de 90% pour l'Irak.

La Turquie contrôle 88% du débit de l'Euphrate et environ 50% de celui du Tigre, ce qui lui sert d'argument pour proclamer son droit d'un usage libre et indépendant de l'eau qu'elle contrôle.

L'immense projet du GAP se heurte à l'hostilité de Damas et de Bagdad, qui accusent la Turquie de les priver d'une quantité importante d'eau en menant ce projet, reproche rejeté par Ankara qui avait appelé la Syrie à moderniser ses capacités archaïques d'irrigation.

En 1987, Ankara et Damas ont signé un accord garantissant le passage d'au moins 500 m3/seconde, c'est-à-dire la moitié du débit total, à charge pour la Syrie et l'Irak de partager ensuite les ressources.

Il n'existe aucun traité de partage des eaux entre les pays riverains et, en matière de droit international, il n'existe pas un régime uniforme organisant un tel partage. Turcs, Syriens et Irakiens font partie d'un comité technique sur l'eau depuis 1992, mais les négociations n'ont pas progressé.

Cependant, le réchauffement des relations entre la Turquie et la Syrie depuis qu'elles ont signé en 1998 un accord de sécurité -après avoir été au bord de la guerre en raison du soutien de Damas aux rebelles kurdes de Turquie- et le changement de régime en Irak ont réduit les craintes mutuelles, selon les experts.

"Les changements dans la région ont créé un meilleur environnement pour discuter de la question de l'eau", assure un diplomate turc sous couvert d'anonymat.

Le professeur de relations internationales Huseyin Bagci estime pour sa part que "le problème persiste" mais que les moyens de le surmonter ont considérablement changé grâce à la démocratisation de l'Irak et la politique de transparence prônée par Damas qui sont un "atout pour la Turquie".

"La question va être discutée sans que les protagonistes ne se sentent mutuellement menacés", a-t-il ajouté.

La Turquie tente aussi depuis une dizaine d'années de monnayer cette précieuse richesse dans le cadre d'un projet de vente de l'eau du fleuve Manavgat, près de la ville portuaire d'Antalya, sur la Méditerranée, baptisé "l'Eau de la paix". Israël et la Jordanie sont des clients potentiels. (AFP, Burak AKINCI, 20 mars 2005)

Accord sur la ville pétrolière de Kirkouk entre chiites et Kurdes (Talabani)

Le chef kurde Jalal Talabani a confirmé samedi qu'un accord avait été trouvé avec la liste chiite sur le statut de la ville pétrolière de Kirkouk, revendiquée par les Kurdes.

"Nous nous sommes mis d'accord sur l'article 58 de la loi fondamentale et il sera mis en application un mois après la mise sur pied du nouveau gouvernement", a affirmé le dirigeant de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) à l'issue d'une rencontre avec son rival Massoud Barzani, leader du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Selon l'article 58, le gouvernement doit favoriser le retour des Kurdes expulsés par la politique d'arabisation de Saddam Hussein et faire des propositions sur le statut définitif de cette ville, qui devront figurer dans la Constitution permanente.

"Un Etat a été détruit et nous allons en reconstruire un autre dès que le gouvernement sera formé", a-t-il ajouté à Salaheddine, fief du PDK à 360 km au nord de Bagdad.

M. Talabani a également souhaité un gouvernement aussi large que possible. "Nous désirons un gouvernement d'unité. Nous voulons la participation de toutes les parties, tant les sunnites que la liste du (Premier ministre sortant Iyad) Allaoui", a-t-il souligné.

M. Barzani a confié que les portefeuilles n'ont pas encore été distribués. Un de ses proches, Nouri Chawis, l'actuel vice-président irakien, a précisé que les discussions "portaient sur les détails de la composition du gouvernement mais des tractations sont encore nécessaires pour un accord final".

La "liste unifiée irakienne", soutenue par le clergé chiite, et "l'Union du du Kurdistan", qui sont majoritaires au parlement, "se sont mises d'accord sur les principes et désormais la porte est ouverte aux autres groupes", a-t-il ajouté.

"Nous essayons d'attirer les listes d'Allaoui et (du président sortant Ghazi) al-Yaouar ainsi que les groupes (sunnites) qui n'ont pas participé aux élections pour former un gouvernement d'unité nationale", a-t-il encore dit. (AFP, 19 mars 2005)

Les Kurdes s'accrochent à leurs revendications en mémoire de leurs victimes

Les Kurdes, deuxième groupe dans la nouvelle Assemblée nationale transitoire, insistent sur leurs revendications dans un Irak fédéral, invoquant les nombreuses injustices subies sous Saddam Hussein.

En raflant 77 des 275 sièges de l'Assemblée nationale, les Kurdes sont devenus une force incontournable dans le paysage politique irakien.

Leur histoire a été marquée par de nombreuses exactions comme la campagne d'Anfal lancée en 1988 par l'ancien régime déchu de Saddam Hussein, consistant à raser des villages entiers ou le gazage, la même année, de milliers de Kurdes à Halabja.

C'est d'ailleurs en souvenir de Halabja que la première réunion de l'Assemblée nationale élue s'est tenue le 16 mars, date du 17ème anniversaire du gazage.

Sous l'ancien régime, des dizaines de milliers de Kurdes ont été spoliés de leurs terres et expulsés de la ville pétrolifère de Kirkouk et de villages des provinces de Ninive, Diyala et Salaheddine, dans le nord.

Avant le renversement de Saddam Hussein en avril 2003, les Kurdes ont cependant joui de douze années d'autonomie grâce à la zone d'exclusion aérienne imposée par les Alliés de la guerre du Golfe en 1991 dans le nord.

L'Alliance kurde, composée de l'Union patriotique du Kurdistan de Jalal Talabani (UPK) et du Parti démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani (PDK), sait qu'elle est en position de force pour négocier avec la liste chiite, l'Alliance unifiée irakienne (AUI), qui dispose d'une courte majorité de 146 sièges.

La Loi fondamentale, la Constitution provisoire, prévoit en effet l'élection par les deux tiers des députés d'un Conseil présidentiel de trois membres, qui choisit à l'unanimité le Premier ministre.

Début mars, M. Barzani résumait les revendications kurdes: "Il faut que la loi fondamentale soit la base de la Constitution permanente, qu'une solution soit trouvée à Kirkouk sur la base de l'article 58 de la première loi, que les forces des peshmergas (milices kurdes) soient maintenues, que les richesses (pétrolières) soient réparties de manière équitable et que soit retenu le principe du fédéralisme".

Les responsables de l'AUI ont estimé que le règlement de la question de Kirkouk relevait de la compétence de l'Assemblée, sans se prononcer explicitement sur les peshmergas et le partage des ressources.

Dimanche, les dirigeants kurdes ont exigé la révision du projet d'accord mis au point avec les chiites pour la formation d'un gouvernement et l'implication de l'ensemble des forces politiques dans les négociations.

Lundi, Jalal Talabani, choisi par l'Alliance kurde comme candidat à la présidence, reconnaissait "des désaccords sur l'avenir des peshmergas et sur des articles de la Loi fondamentale, notamment ceux traitant de Kirkouk".

Selon une responsable de l'AUI, Samira al-Moussaoui, "certaines parties tentent de réaliser certains objectifs parce qu'elles craignent de ne pouvoir les atteindre à l'avenir. Parmi les questions sur lesquelles elles insistent figurent les déplacés kurdes et le statut des peshmergas dans l'armée irakienne".

"Les Kurdes font chanter les chiites parce qu'ils savent que s'ils ne s'entendent pas sur tout, les chiites seuls ne peuvent pas atteindre leurs objectifs", a commenté le sunnite Sobhi Abdelhamid, le chef du Mouvement des nationalistes arabes.

Selon un responsable du PDK à Bagdad, Dilshad Miran, "il est important que l'accord entre les deux parties soit clair et transparent". "Il y a eu beaucoup de problèmes pour les Kurdes par le passé", a-t-il expliqué.

"L'Irak ne jouira de la stabilité que s'il est bâti sur un consensus entre toutes les composantes de son peuple", a déclaré M. Talabani lors de la première réunion de l'Assemblée nationale mercredi, alors que les deux parties n'étaient toujours pas survenues à surmonter leurs divergences. (AFP, 16 mars 2004)

Formation de l'exécutif en Irak: les Kurdes avancent de nouvelles exigences

Les dirigeants kurdes d'Irak ont posé dimanche de nouvelles conditions à un accord avec les chiites sur la formation de l'exécutif, compromettant les chances d'un consensus avant la réunion de l'Assemblée le 16 mars.

Ils ont exigé la révision du projet d'accord mis au point la semaine dernière et l'implication de l'ensemble des forces politiques aux négociations, lors d'une rencontre entre les négociateurs et les dirigeants de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani) et du Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani).

"Il y a de grands progrès, mais le projet d'accord nécessite une réécriture et la participation d'autres forces politiques aux négociations pour former un gouvernement et en élargir la base", a déclaré à la presse Fouad Maassoum, président du Conseil national, l'Assemblée provisoire, impliqué dans les tractations.

"Le caractère particulier de la période que nous traversons nécessite la participation au gouvernement des différentes forces et pas seulement de deux ou trois", a-t-il insisté à l'issue de la réunion au quartier général du PDK à Salaheddine, situé à 370 km au nord de Bagdad.

"Il y a eu des objections au projet d'accord, nous allons retourner à Bagdad avec un esprit ouvert pour parvenir à un accord avec l'Alliance irakienne unifiée (AUI, chiite, majoritaire) et les autres partis", a indiqué le vice-président irakien Roj Nouri Shawis, un des négociateurs.

"Nous avons des revendications essentielles auxquelles nous tenons: la démocratie, le fédéralisme, les droits de l'Homme et les droits des femmes", a-t-il ajouté.

"Nos points de vue sont proches, mais cela ne suffit pas. Il faut une participation des autres listes à ces questions", a-t-il estimé.

L'élection par les deux tiers des députés d'un Conseil présidentiel de trois membres, qui choisit à l'unanimité le Premier ministre, oblige l'AUI, soutenue par une majorité d'au moins 146 députés sur 275, à nouer des alliances. Le groupe kurde est le deuxième au Parlement, avec 77 députés, devant la liste du Premier ministre sortant Iyad Allaoui, qui contrôle 40 sièges.

"Nous avons réalisé de bons progrès. Ces négociations n'ont pas été rompues et nous allons examiner dans les prochains jours la répartition des postes ministériels", a précisé un autre négociateur, le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zebari.

Au sujet de la première séance de l'Assemblée élue, prévue le 16 mars, la réunion aura lieu à la date prévue", a assuré M. Shawis.

Interrogé sur la ville pétrolière de Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad, dont les Kurdes réclament le rattachement à leur région autonome, M. Maassoum a répondu: "L'accord s'est fait sur certains points, mais d'autres doivent être discutés", en allusion notamment aux peshmergas, les combattants kurdes.

"En ce qui concerne les peshmergas, la situation est la suivante: une partie sera chargée d'une mission régionale (au Kurdistan) et ceux qui rejoindront l'armée irakienne auront un autre statut", a-t-il précisé

"Ce que nous avons discuté avec les chiites n'était pas un accord mais un projet d'accord", a-t-il souligné.

Un conseiller du candidat de l'AUI au poste de Premier ministre, le chef du parti islamiste Dawa Ibrahim Jaafari, a indiqué jeudi à l'AFP que les deux parties étaient parvenues à un accord de principe.

Un des négociateurs kurdes, Fouad Kamal, du bureau politique de l'UPK, avait indiqué que tout accord devrait être soumis à l'approbation des dirigeants kurdes.

Interrogé sur la possibilité de parvenir à un accord dans ces conditions d'ici au 16 mars, M. Shawis a répondu: "Je l'espère".(AFP, 13 mars 2005)

Prière pour Maskhadov à Istanbul : plus d'un millier de personnes présentes

Plus de mille personnes réunies à l'appel d'associations caucasiennes et islamistes se sont recueillies vendredi devant la mosquée de Fatih, à Istanbul, à la mémoire du président indépendantiste tchétchène Aslan Maskhadov, tué mardi par des forces spéciales russes.

"Maskhadov est mort, mais le mouvement pour l'indépendance continue", a déclaré devant la foule, après la prière, Bulent Yildirim, président de l'Association pour les droits de l'Homme et les libertés (IHH, islamiste).

"J'appelle tous les Turcs à aider la Tchétchénie contre l'impérialisme russe", a-t-il poursuivi, invitant également le président, le Premier ministre et le parlement turcs à condamner le "meurtre" du dirigeant tchétchène.

Les manifestants, dont le nombre a été estimé à 1.500 par la police, portaient des drapeaux tchétchènes et des pancartes à l'effigie du président russe Vladimir Poutine proclamant : "Poutine, assassin, hors de Tchétchénie".

"Caucase libre, ni Etats-Unis, ni Russie", "le Caucase sera le cimetière des Russes", "les martyrs ne meurent pas, la résistance ne s'arrête pas", a scandé la foule entre deux invocations de la grandeur d'Allah, jusqu'à la dispersion dans le calme de la manifestation.

Des prières ont par ailleurs été organisées dans plusieurs autres villes de Turquie, a rapporté l'agence de presse Anatolie, qui n'a pas noté d'incident.

"Maskhadov, le chef des Tchétchènes qui soutenait la paix et la modération (...) a été traîtreusement assassiné", a notamment déclaré à Konya Ali Niyar, responsable local du syndicat des employés du culte, cité par Anatolie. "Cette balle a été tirée contre la paix au Caucase".

Malgré la politique officielle de non ingérence mise en avant par Ankara, la cause des Tchétchènes rencontre une certaine sympathie en Turquie musulmane, qui abrite de nombreuses communautés originaires du Caucase. (AFP, 11 mars 2005)

Manifestation pro-tchétchène à Istanbul après la mort d'Aslan Maskhadov

Une cinquantaine de personnes réunies à l'appel de plusieurs associations caucasiennes ont manifesté mercredi à Istanbul devant le consulat de Russie après l'élimination, la veille, du président indépendantiste tchétchène Aslan Maskhadov par des forces spéciales russes.

Les manifestants, qui brandissaient des photographies de Maskhadov barrées de la mention "nous n'oublierons pas" ainsi que des drapeaux tchétchènes et de la confédération caucasienne, ont défilé aux cris de "Poutine, assassin, hors du Caucase" et "ni Etats-Unis, ni Russie, Caucase indépendant".

"En assassinant Maskhadov, qui appelait à la paix, la Russie a montré une fois de plus que ce n'était pas la paix mais la guerre et l'instabilité qu'elle voulait dans le Caucase", a déclaré un porte-parole des manifestants devant le consulat de Russie.

Ceux-ci se sont dispersés dans le calme après avoir déposé une gerbe mortuaire noire devant le bâtiment diplomatique.

Malgré la politique officielle de non ingérence mise en avant par Ankara, la cause des Tchétchènes rencontre une certaine sympathie en Turquie musulmane, qui abrite de nombreuses communautés originaires du Caucase. (AFP, 9 mars 2005)

Première visite d'un chef de gouvernement turc en Afrique du Sud

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a entamé jeudi à Pretoria une visite de trois jours en Afrique du Sud qui constitue la première visite d'un chef de gouvernement turc dans ce pays.

M. Erdogan est arrivé mercredi soir en provenance d'Ethiopie à la tête d'une délégation de 60 hommes d'affaires.

"L'Afrique est un continent très important pour la Turquie dans l'approche multi-dimensionnelle de notre politique étrangère", a-t-il déclaré aux journalistes après avoir rencontré le vice-président sud-africain Jacob Zuma.

"Les ministres de nos délégations ont discuté de la coopération sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire", a de son côté indiqué M. Zuma.

M. Erdogan a également indiqué qu'il cherchait le soutien de Pretoria afin d'obtenir un statut d'observateur au sein du Mouvement des non-alignés (MNA).

Le Premier ministre turc devait rencontrer vendredi le président sud-africain Thabo Mbeki au Cap (sud-ouest) avant de regagner la Turquie samedi.

Les échanges commerciaux entre la Turquie et l'Afrique du Sud sont en constante augmentation depuis cinq ans. Ils sont passés de 182,5 millions de dollars en 1999 à 448 millions de dollars en 2003. (AFP, 3 mars 2005)

Deux chauffeurs routiers turcs et deux soldat irakiens tués

Deux chauffeurs routiers turcs ont été tués mercredi au nord de Bagdad et les corps de deux soldats irakiens exécutés d'une balle dans la nuque ont été retrouvés dans la même région, selon la police.

Deux chauffeurs turcs qui faisaient partie d'un convoi protégé par des militaires américains et irakiens ont été tués vers 18h00 (15h00 GMT) par des tirs à Mekhoul, à 9 km au nord de Baïji (200 km au nord de Bagdad), a précisé le lieutenant-colonel Hassan Salah, de la police irakienne.

Leurs véhicules ont été endommagés, et deux suspects ont été arrêtés sur les lieux de l'attaque, a-t-il ajouté.

Les corps des deux chauffeurs portaient des traces de balles à la tête et à l'abdomen, a souligné le Dr Khaled Joubouri, de l'hôpital de Baïji.

Le groupe islamiste radical Ansar al-Sunna, lié au réseau terroriste Al-Qaïda, a affirmé mercredi avoir exécuté deux autres camionneurs turcs après les avoir capturés le 25 février sur la route entre Tikrit et Kirkouk pour avoir transporté du ciment pour les forces américaines.

Par ailleurs, la police de Siniya, à 15 km au nord de Baïji, alertée par un habitant, a découvert peu après 17h00 (14h00 GMT) les corps de deux soldats irakiens exécutés d'une balle dans la nuque, a affirmé le lieutenant-colonel Mezhar Khalaf.(AFP, 2 mars 2005)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Ankara a-t-elle reconnu Chypre avec la signature du protocole?

La Turquie a engagé le processus de signature d'un protocole étendant son accord douanier avec l'UE à Chypre, en adressant lundi à la Commission européenne le texte approuvé de ce protocole, a rapporté mardi l'agence de presse semi-officielle Anatolie, citant des diplomates.

Le ministre turc des affaires étrangères, Abdullah Gul, a répété lundi que la signature de ce document ne signifierait pas une reconnaissance de la République de Chypre.

La Commission européenne a confirmé mardi avoir reçu une lettre d'Ankara donnant son assentiment au texte du protocole qui étend notamment à la République de Chypre l'accord d'union douanière qui lie la Turquie à l'Union.

"Dans cette lettre, on apprend que le côté turc est d'accord avec le texte du protocole de l'accord d'Ankara", a déclaré Krisztina Nagy, la porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement, Ollie Rehn.

L'annonce de l'envoi de cet accord turc avait été faite un peu auparavant par l'agence de presse semi-officielle turque Anatolie.

Le processus de signature de l'accord va pouvoir désormais s'engager. L'accord doit notamment recevoir le feu vert du Parlement turc.

L'Union européenne a décidé en décembre d'ouvrir les négociations d'adhésion avec la Turquie le 3 octobre prochain à condition qu'Ankara signe d'ici là le protocole qui étend l'union douanière entre l'UE et la Turquie aux dix nouveaux pays qui ont rejoint l'Union en mai 2004, dont la République de Chypre.

La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre et le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a répété récemment que la signature du protocole d'Ankara ne signifierait pas pour Ankara une reconnaissance de la République de Chypre.

Krisztina Nagy a rappelé à cet égard que plusieurs responsables européens considéraient que la signature du protocole d'Ankara par les autorités turques ne constituait pas "une reconnaissance juridique et formelle de la République de Chypre" par la Turquie.

La signature du protocole doit avoir lieu avant l'ouverture des négociations d'adhésion avec Ankara et la Commission a reçu des "assurances" en ce sens" de la part des autorités turques, a-t-elle ajouté. (AFP, 29 mars 2005)

La Turquie répète qu'il n'y aura aucune reconnaissance indirecte de Chypre

Le ministre turc des affaires étrangères, Abdullah Gul, a répété lundi que la signature prévue par la Turquie d'un protocole étendant son accord douanier avec l'Union européenne à Chypre ne constituerait en aucun cas une reconnaissance implicite de Chypre par Ankara.

"Une reconnaissance du secteur chypriote grec est hors de question. Cela ne peut se produire qu'après qu'un règlement durable aura été trouvé", a déclaré M. Gul lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre argentin des affaires étrangères, Rafael Bielsa, en visite à Ankara.

A la suite du conflit de 1974, l'île de Chypre est divisée en deux parties : la République de Chypre (chypriote-grecque) au sud, reconnue internationalement et devenue membre de l'UE le 1er mai 2004 lors de l'élargissement de l'Union à 25, et la "République turque de Chypre du nord" ("KKTC"), proclamée en 1983 et reconnue uniquement par la Turquie, qui y stationne quelque 30.000 soldats.

En décembre 2004, lorsque l'Union européenne a décidé d'ouvrir le 3 octobre prochain des négociations avec la Turquie en vue de son adhésion à l'UE, Ankara s'est engagé à signer avant l'ouverture des négociations un protocole étendant son accord douanier avec l'UE aux dix pays entrés dans l'union en 2004, dont Chypre.

L'UE estime qu'à défaut d'une reconnaissance officielle, à laquelle Ankara se refuse absolument, cette signature turque équivaudrait à une reconnaissance de facto du gouvernement de Nicosie.

Mais la Turquie récuse toute interprétation de l'extension de l'accord douanier comme une reconnaissance implicite.

"La Turquie reconnaît la KKTC. Cela continuera et notre ambassadeur y restera. Il n'y aura pas de changement", a insisté le chef de la diplomatie turque.

M. Gul a indiqué que les autorités turques étudiaient le texte du protocole d'extension de l'accord douanier, que Bruxelles a envoyé ce week-end à Ankara en vue de son approbation.

Les procédures qui doivent encore être effectuées pourraient reporter la signature à la période de la présidence britannique de l'UE, a-t-il déclaré. La Grande-Bretagne prend la présidence tournante de l'UE le 1er juillet.

Le chef de la diplomatie turque a par ailleurs appelé une nouvelle fois l'ONU à oeuvrer à une reprise des pourparlers entre la partie grecque et la partie turque de Chypre afin de parvenir à la réunification de l'île.

Ankara espère qu'un règlement rapide de la question de Chypre conduisant à une réunification lui permettra de contourner le problème de la reconnaissance de la partie chypriote-grecque.

En avril 2004, une tentative de réunification a échoué. Un plan de réunification de l'ONU, soumis à un double référendum simultané, a été approuvé par la partie chypriote-turque, mais rejeté par la partie chypriote-grecque.

En conséquence, seule la République de Chypre est entrée dans l'UE le 1er mai suivant.

La division de Chypre a eu lieu en 1974 lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île, en réaction à un coup d'Etat d'ultra-nationalistes chypriotes-grecs qui voulaient le rattachement de Chypre à la Grèce. (AFP, 28 mars 2005)

La Turquie doit honorer ses obligations envers Chypre, rappelle Moratinos

La Turquie ne doit pas seulement étendre avant octobre un accord douanier avec l'Union européenne (UE) pour inclure Chypre, mais aussi traduire cet engagement dans les faits, a rappelé jeudi le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos.

"Dans le cadre des relations internationales, lorsque vous signez quelque chose, c'est pour l'appliquer", a déclaré M. Moratinos à l'issue d'une rencontre à Nicosie avec le président chypriote Tassos Papadopoulos et avec son homologue George Iacovou.

Les Chypriotes grecs s'inquiètent du fait que la Turquie, qui a promis de signer l'extension de son accord douanier avec l'UE aux dix Etats devenus membres en mai 2004, dont Chypre, pourrait ne pas l'appliquer en jouant sur le fait qu'il doit être ratifié par son parlement pour pouvoir entrer en application.

Chypre est le seul Etat membre de l'UE avec lequel Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques.

"Il y a le principe de la bonne foi. L'idée que vous puissiez signer un accord mais pas le ratifier afin de ne pas l'appliquer est totalement contraire aux pratiques internationales", a déclaré pour sa part M. Iacovou.

Les Européens ont exigé cette signature de la Turquie pour ouvrir les négociations d'adhésion du pays à l'UE.

A défaut d'une reconnaissance officielle, l'extension à Chypre du protocole d'union douanière euro-turque équivaudrait pour l'UE à une reconnaissance de facto des autorités de Nicosie, à laquelle la Turquie s'est toujours refusé par le passé.

La Turquie récuse d'ailleurs qu'une telle extension aujourd'hui puisse être interprétée comme une reconnaissance.

Lundi, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis à Bruxelles que la Turquie respecterait les engagements attendus d'elle par les Européens avant l'ouverture prévue le 3 octobre de ses négociations d'adhésion.

"Les pas qui doivent être faits d'ici là le seront assurément", a déclaré M. Erdogan à l'issue d'un dîner de travail avec le Premier ministre grec Costas Caramanlis à la veille du sommet européen de Bruxelles.

Chypre est divisée depuis l'intervention turque de 1974 dans le nord de l'île, déclenchée à la suite d'un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 24 mars 2004)

L'activité militaire turque en Egée "obstacle" à la normalisation (Athènes)

L'activité militaire turque en mer Egée constitue "un obstacle" à la normalisation des relations gréco-turques, a affirmé jeudi le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos.

La presse grecque a relevé ces deux derniers jours un accroissement des infractions aux règlements de navigation aérienne en Egée et des violations de l'espace aérien grec par des chasseurs turcs.

Selon la presse, citant des sources militaires grecques, 37 appareils turcs de différents types ont manoeuvré mardi en Egée dans la zone grecque d'information de vol (FIR) et ont violé à 18 reprises l'espace aérien grec. Mercredi, ce sont 38 avions de la chasse turque qui ont survolé le nord et le centre de l'Egée, avec 13 violations de l'espace aérien, selon la même source.

Certains de ces avions étaient armés, a souligné la presse grecque.

Les journaux ont relevé que ces incursions constituaient des "records" depuis près d'un an. Le quotidien Ta Néa affirmait ainsi mercredi que la moyenne des violations de l'espace grec en février avait augmenté de 61% par rapport à la moyenne des violations de toute l'année 2004.

A chaque fois, la chasse grecque intervient et repousse les appareils turcs. La Turquie ne reconnaît pas l'espace aérien grec qui s'étend, selon Athènes, jusqu'à 10 milles (18 km) au large des côtes, et le fixe à 6 milles. Ce différend est la source de tensions récurrentes entre les deux pays.

"La Grèce croit à la normalisation des relations gréco-turques et travaille dans ce sens", a affirmé M. Koumoutsakos dans un point de presse.

"L'activité militaire turque en Egée avec sa série d'infractions (aux règles internationales de navigation aérienne) et de violations, constitue un obstacle dans la voie de la normalisation", a-t-il ajouté.

M. Koumoutsakos a précisé que, dans chaque cas, la Grèce procédait à des démarches de protestation et informait les autorités compétentes de l'Union européenne.

Le porte-parole a par ailleurs indiqué que le Premier ministre Costas Caramanlis devait rencontrer lundi soir à Bruxelles son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, tandis que le chef de la diplomatie grecque Pétros Molyviatis devrait se rendre à Ankara les 12-13 avril pour discuter avec son homologue turc Abdullah Gul. (AFP, 17 mars 2004)

Immigration / Migration

Arrestation de 116 immigrants clandestins dans l'est de la Turquie

Les forces de sécurité turques ont arrêté mardi 116 immigrants clandestins, pour la plupart bangladais, et trois passeurs présumés au cours de deux opérations menées dans la province de Van, riveraine de l'Iran, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Au cours d'une première intervention, la gendarmerie a interpellé 58 immigrants -31 Bangladais, 14 Afghans et 13 Pakistanais- ainsi que trois Turcs soupçonnés d'être des passeurs à bord d'un bateau de pêche qui tentait de traverser le lac de Van.

Cinquante-deux Bangladais, cinq Afghans et un Iranien ont par ailleurs été arrêtés dans un village voisin au cours de recherches menées après la découverte d'une camionnette abandonnée, ont affirmé à Anatolie des  responsables locaux.

Les clandestins seront expulsés de Turquie, ont déclaré ces sources à l'agence, qui a précisé que les trois passeurs avaient été placés en garde à vue.

La Turquie est un important pays de transit pour l'émigration clandestine en provenance d'Asie et d'Afrique et à destination de l'Europe.

Des migrants clandestins tentent quotidiennement de passer de Turquie en Grèce ou en Bulgarie par la voie terrestre ou par mer. (AFP, 29 mars 2005)

La nouvelle assemblée des musulmans en Belgique dominée par le lobby turc

L'Assemblée générale des musulmans de Belgique, dont les 68 membres ont été élus dimanche dernier, sera largement dominée par des personnes d'origine turque, a annoncé mercredi la commission indépendante chargée d'organiser le scrutin.

Ce bouleversement de la composition de l'organe représentatif des musulmans de Belgique est dû à la forte mobilisation de la communauté turque et à la "lassitude" de nombreux musulmans d'origine marocaine face aux querelles intestines de l'ancienne assemblée, selon les médias belges.

[Toutefois, cette mobilisation s'est réalisée par une ingérence évidente de l'Etat turc, car la campagne électorale de plupart de candidats turcs a été organisée, financée et orientée par la Fondation des affaires religieuses (Diyanet Vakfi) liée directement à l'Ambassade de Turquie à Bruxelles.

D'ailleurs, cette fondation , en collaboration avec les organisations de droit ou atatürkistes, joue toujours le rôle  de maître de jeu lors des élections fédérales, régionales ou communales afin d'assurer l'obédience absolue de tous les candidats d'origine turque au lobby turc.

Lors des élections régionales dernières, avant le scrutin, tous les élus ou candidats turcs, y compris les échevins et notamment le futur secrétaire d'état bruxellois Emir Kir, avaient participé à une manifestation négationniste.-ndlr]

Les candidats turcs ont obtenu 40 élus, contre 20 pour les candidats d'origine marocaine, 6 pour la catégorie "autre appartenance culturelle" (qui inclut notamment les Pakistanais (3 élus), les Albanais, les Africains et les Algériens) et 2 pour les "convertis", a précisé mercredi la commission en dévoilant les résultats officiels.

La nouvelle assemblée comprendra un nombre égal de francophones et de néerlandophones, ainsi que cinq femmes (sur 11 candidates).

Quelque 69.500 musulmans de Belgique s'étaient inscrits à ce deuxième scrutin de l'histoire d'une institution créée en 1998. 43.765 bulletins valables ont été recensés, soit une participation de 63%, a précisé la commission électorale.

Une fois installée, l'Assemblée générale devra proposer à la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, une liste de 17 personnes choisies parmi les 68 élus, qui seront appelées à former l'"Exécutif des musulmans de Belgique", l'interlocuteur officiel des autorités belges en ce qui concerne l'organisation matérielle du culte.

L'Exécutif sortant, dominé par des Bruxellois d'origine marocaine, était entré en conflit avec la ministre de la Justice, qu'il taxait d'ingérence dans l'organisation de l'islam en Belgique, et avait multiplié les recours pour empêcher l'organisation d'élections voulues par le gouvernement et organisées sous l'égide d'une commission désignée par le ministère de la Justice.

Alors que les responsables des mosquées turques, incités par les autorités d'Ankara, ont enregistré de nombreux électeurs dans les semaines qui ont précédés le scrutin, les personnes d'origine marocaine, qui constituent pourtant la communauté musulmane la plus importante de Belgique, étaient incitées, principalement par l'Exécutif sortant, à boycotter celui-ci. (Info-Turk, AFP, 23 mars 2004)

Pays-Bas: pourvoi en cassation pour extrader une dirigeante kurde

Les Pays-Bas se sont pourvus en cassation pour obtenir l'expulsion vers la Turquie de la dirigeante kurde Nusriye Kesbir, interdite jusqu'à présent par la justice néerlandaise, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Le ministre néerlandais de la Justice Piet Hein Donner estime dans son pourvoi que "la Cour méconnaît (...) le principe de la confiance légitime" et n'a pas tenu compte des promesses du gouvernement turc de bien traiter l'opposante si elle était extradée.

En première instance le 8 novembre, puis devant par la Cour d'appel de La Haye le 20 janvier, l'extradition de Nusriye Kesbir, autorisée par le ministère de la Justice, avait été refusée au motif qu'elle risquait d'être torturée par la Turquie.

Nusriye Kesbir, ancienne dirigeante du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) rebaptisé Kongra-Gel, avait déclaré craindre un procès biaisé et des tortures en cas d'extradition vers la Turquie.

Ankara l'accuse d'être responsable d'au moins vingt-cinq attaques dans l'est de la Turquie entre 1993 et 1995. (AFP, 16 mars 2004)

Deux Turcs condamnés pour le meurtre d'un Italien seront expulsés à vie

La Cour suprême du Danemark a décidé mardi que deux jeunes Turcs condamnés à 10 et 8 ans de prison pour le meurtre d'un touriste italien, seront expulsés à vie du royaume après avoir purgé leur peine, a-t-on appris de source judiciaire.

Cette décision confirme un arrêt de la Cour d'Appel. C'est la première fois que des criminels nés ou habitant au Danemark depuis leur plus jeune âge seront expulsés à vie vers leur pays d'origine, à l'expiration de leur peine.

"C'est un verdict grave et effrayant car les deux condamnés ont vécu toute leur vie au Danemark où ils ont leurs propres familles", a déclaré Ulrik Rasmussen l'avocat de l'un d'entre eux, Ferhat Kilic, à l'issue de l'audience.

De parents immigrés turcs, les deux jeunes, mineurs au moment des faits, n'avaient pas la nationalité danoise.

Six des sept juges de la Haute Cour ont soutenu cette expulsion à vie, en raison de la gravité de l'acte commis par les deux adolescents, et parce qu'ils ont "des liens non négligeables avec la Turquie et la culture turque", s'étant rendus régulièrement en vacances en Turquie et parlant la langue turque, selon les attendus de la Cour.

Hizir Kilic, âgé de 17 ans au moment des faits, qui avait porté les coups mortels, avait été condamné à 10 ans de prison. Son cousin de 16 ans, Ferhat Kilic, avait écopé d'une peine de 8 ans.

La victime, Antonio Curra, 19 ans, avait été poignardée le 9 août 2003 après avoir refusé de leur donner son argent.

L'agression avait eu lieu en pleine rue dans le quartier populaire de Noerrebro, où le touriste italien était à la recherche d'une auberge de jeunesse.

Ce meurtre avait suscité une grande émotion à Copenhague où des milliers de personnes s'étaient recueillies des jours durant sur le lieu du drame pour protester contre la violence. (AFP, 15 mars 2005)

Mehmet, délinquant célèbre et récidiviste, menacé d'expulsion

Mulhis A., délinquant juvénile devenu célèbre en Allemagne sous le surnom de Mehmet pour avoir été expulsé à l'âge de 14 ans en 1998, pourrait de nouveau être expulsé après avoir frappé ses parents, a indiqué jeudi le ministère de l'Intérieur de Bavière (sud).

Mehmet, un pseudonyme choisi par la justice allemande pour protéger son identité à l'époque des faits, est accusé d'avoir frappé et menacé de mort ses parents pour recevoir de l'argent à la mi-février.

Le jeune garçon, né en Allemagne et qui a grandi dans la capitale bavaroise, avait été condamné en octobre 1998 à un an de prison pour vol et blessures corporelles aggravées. Il avait auparavant commis une soixantaine de délits.

Mehmet avait ensuité été expulsé vers la Turquie, pays d'origine de ses parents. Mais en 2002, la Cour fédérale administrative avait ordonné aux autorités régionales de lui attribuer une autorisation de séjour.

Depuis, il a de nouveau été condamné par la justice en 2003, à un an de prison avec sursis pour vol avec arme.

En 1998, son cas avait provoqué une polémique en Allemagne, devenant emblématique de la fermeté de la Bavière, dirigée par l'Union chrétienne-sociale (CSU, branche bavaroise conservatrice de la démocratie-chrétienne), à l'égard des délinquants étrangers.

Selon le ministre régional de l'Intérieur, Guenther Beckstein, la "légende de la resocialisation" de Mehmet est l'exemple d'une "rêverie sociale-romantique qui n'a rien à voir avec la réalité". Il a précisé que les possibilités légales d'une expulsion allaient être examinées. (AFP, 3 mars 2005)
 
 

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