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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey
Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie


29th Year / 29e Année
Février 2005 February
N° 318
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be

Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Özgüden
Responsible editor/Editrice responsable:
Inci Tugsavul

Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration
 

La Turquie condamnée par la CEDH
pour violation de la liberté d'expression

Site search Web search

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IMPORTANT NOTICE: Few groups in the service of the Turkish State have recently launched Internet pages with addresses similar to Info-Turk's address. This is a new attempt of the Ankara regime that  has used over three decades all odious means to silence our free voice. Info-Turk does not have any relation with these groups and is determined to contibute, in spite of all pressures, to the defense of human rights in Turkey .

AVIS IMPORTANT: Certains groupes au service de l'Etat turc ont récemment lancé des pages Internet avec des adresses semblables à celle d'Info-Turk. Il s'agit d'une nouvelle tentative du régime d'Ankara qui a depuis trois décennies utilisé tous les moyens odieux pour étouffer notre libre voix. Info-Turk n'a aucune relation avec ces groupes et est résolu de contribuer, malgré tout, à la défense des droits de l'homme en Turquie. 


 

 
 
 

O Droits de l'Homme / Human Rights O

Court rejects bid to close Egitim-Sen
Restriction on Press at Military Tribunals
Turkey's rights group seeks protest violence probe
L'autrichienne Sandra Bakutz emmenée à la prison de Gebze
Fear for Lawyer Hüseyin Aygün's safety
L'activiste autrichienne Sandra Bakutz arrêtée à Istanbul
Members of Turkish Rights Board Forced to Quit
Students on trial for fights at Istanbul University
La Turquie condamnée pour des mauvais traitements infligés à un détenu
Campagne anti-UE de la Fédération de la jeunesse
Turkey Should Ratify ICC Treaty
TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

O Pression sur les médias / Pressure on the Media O

Turkish Prime Minister's Lawsuits Draw Cartoonists' Ire
Two new legal proceedings against Ragip Zarakolu
La Turquie condamnée par la CEDH pour violation de la liberté d'expression
Another charge filed against writer Orhan Pamuk for his words
Turkish Media Declare Orhan Pamuk "Traitor of Nation"
IFEX members monitor free speech trials in Turkey
Journalists prevented to carry out an investigation
Protest to Erdogan by international press organizations
Violation de la liberté d'expression d'un Kurde: la Turquie condamnée
A journalist's sentence quashed by higher court
Radyo Dünya Trial in Adana
Publisher on trial for publishing some confessions
Journalists are still tried at tribunals in Turkey

O Kurdish Question / Question kurde O

Zana et ses amis plaident non coupables devant une Cour qui les rejuge
Procès de policiers turcs inculpés après la mort d'un jeune Kurde et son père
Manifestations pro-Ocalan: des blessés et nombreuses interpellations
Des Kurdes manifestent à Marseille pour la libération d'Ocalan
Des milliers de Kurdes manifestent à Strasbourg pour la libération d'Ocalan
Plus de 50 détenus kurdes en grève de la faim en Syrie
"Turkey still has to resolve its Kurdish issue"
A Kurd's Death Under Custody Confirmed
Ocalan's Lawyer on Trial in Istanbul
Anything But Tunceli on News in Zaza Language
EU to Take On Expense of Kurdish Translators

O Minorités / Minorities 

Discrimination in society has its roots in school books
German CDU to Demand Turkey Acknowledge Killings of Armenians 
Rendez-vous européen: Giovanni Scognamillo, héritier de l'Istanbul cosmopolite
L'écrivain turc Kemal Yalcin reconnaît le génocide des Arméniens
Rapport de l'ECRI sur les discriminations à l'encontre des Minorités en Turquie
Génocide arménien: Une ministre française invite Ankara à un travail de mémoire
Génocide Arménien: la Turquie aurait déjà raté le train ...
Le génocide arménien réintroduit dans les programmes scolaires
Le gouvernement du Royaume-Uni évoque le génocide arménien
Quand la Turquie redécouvre sa mémoire arménienne
Textbooks Should be Cleansed of Nationalism
Un ministre français "choqué" par les propos d'Erdogan sur les Arméniens

O Politique intérieure/Interior Politics O

Zülfü Livaneli quits CHP
Ouverture du procès d'un ancien ministre turc accusé de corruption
Un député turc démissionne de l'AKP en raison de divergences avec son parti
Le nomination d'un nouveau ministre de la Culture et du Tourisme
Culture Minister Mumcu quits both party and post 
L'ex-Premier ministre Mesut Yilmaz jugé pour corruption
Règlement de compte au sein du principal parti d'opposition turc
La Turquie décide de garder le secret sur la vie privée d'Ataturk
Congrès du CHP: Deniz Baykal a gagné, le parti a perdu

O Forces armées/Armed Forces O

Turkey moves to revive ambitious arms programs 
Turkish Army repeats its hostility against Kurds in Iraq

O Affaires religieuses / Religious Affairs O

Protesters blast headscarf ban
Council of Europe report divides Turkish politics 
Protestation contre la loi française interdisant le voile à l'école
Libération de huit participants présumés aux attentats sanglants d'Istanbul
Alevite Demands Turned Down

O Socio-économique / Socio-economic O

SSK handover still causing anguish
Turmoil on first day of SSK hospitals' take over
Le parlement turc adopte une amnistie controversée pour les étudiants
Encourage Women For More Active Participation
Trade unions slam government policies 
La direction de Roche en détention à propos du prix d'un médicament
L'Ukraine a extradé un mafieux turc vers la Turquie
Mehmet Ali Agca souhaite un prompt rétablissement au pape

O Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations O

Le Parlement français adopte définitivement la révision de la Constitution
Ankara doit aider à trouver une solution à Chypre, rappelle M. Barroso
Juncker presse la Turquie de tenir sa promesse de signer l'accord d'Ankara
Un ministre luxembourgeois déplore la "fatigue" de la Turquie
Sarkozy explique aux Turcs pourquoi il ne veut pas d'eux dans l'UE (presse)
Le gouvernement turc accusé d'avoir perdu sa ferveur pro-européenne 
Sarkozy: "plus l'Europe sera intégrée, moins la Turquie pourra y participer"
Le Sénat français vote la révision constitutionnelle 
Turkey Unable to Recieve EU Grants
Les entretiens de la délégation parlementaire française en Turquie

O Turquie-USA/ Turkey-USA  O

Ankara, Washington step up strategic dialogue
Une fiction sur une guerre turco-américaine fait un tabac en Turquie 
US Asks Anti-Americanism To Be Stopped In Turkey 
US maintains nuclear weapons in Turkey
La stratégie US prévoit de sous-traiter des frappes nucléaires (experts)
Bombastic Discourse, Little Progress
Manifestation anti-USA en Turquie avant l'arrivée de Condoleezza Rice
Rice s'efforce de rassurer Ankara sur l'Irak et les guérillas kurdes
Erdogan: les relations Turquie/Etats-Unis dans une "atmosphère positive"

O Relations régionales / Regional Relations O

Le président arménien évoque les problèmes avec la Turquie
Une mission turque a rencontré M. Talabani en Irak
Kurdish declared official language of Kirkuk
Tayyip Erdogan se promène le long du Vieux Pont de Mostar
Un ex-otage Turc en Irak confirme avoir versé une rançon
Abdullah Gül: "Turkish-Armenian Border Will Never Open"
La Turquie, avocat de la candidature de l'Albanie à l'OTAN (Erdogan)
La mise en liberté d'un homme d'affaires turc enlevé en Irak
La victoire électorale des Kurdes en Irak
"Turkish Troops in Iraq will Facilitate Kerkuk Intervention" 
NYT: Turkey may intervene in northern Iraq
La Turquie prend le relais à l'Isaf avec les parlementaires en ligne de mire
Le parlement iranien réduit la part d'une société turque dans un marché controversé
Le drapeau turc suscite un intérêt très spécial à Aceh
Une intervention turque à Kirkouk sera un "désastre", selon M. Barzani
La Turquie affirme son soutien au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas
Le chef d'état-major israélien en Turquie

O Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece O

Chypre accuse la Turquie de déployer des chars dans le nord de l'île
KKTC: Le parti du Premier ministre sortant gagne les élections
La Grèce demande le renforcement de la sécurité au patriarcat d'Istanbul
Entretien du 1er ministre turc avec le chef de l'opposition chypriote-grecque
L'AKEL critique le soutien britannique aux Chypriotes-turcs
Visite sans précédent d'un chef politique chypriote-grec en Turquie
La résolution du problème chypriote: "une priorité" (Papadopoulos)

O Immigration / Migration O

 La Grèce refuse d'extrader un suspect du DHKP-C turc recherché par Berlin
La nièce du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan expulsée vers l'Italie
Détention provisoire prolongée pour six membres du PKK
Un militant kurde remis en liberté aux Pays-Bas
Urgent Action by the KNK for Freeing Kurdish Deputy Remzi Kartal
Ankara veut obtenir l'extradition de l'ex-député kurde Kartal









 


 
 


 

Actualités... Actualities...

Droits de l'Homme / Human Rights

Court rejects bid to close Egitim-Sen

The Ankara Second Business Court on Monday rejected the closure application filed by the Ankara Prosecutors Office concerning the Education Labor Union (Egitim-Sen), which had attracted a lot of attention, both nationally and internationally.

The closure application against Egitim-Sen was filed because its regulations listed obtaining the right to receive education in one's mother tongue as one of its objectives. The closure application asserted that the union's regulation violates constitutional articles, which stipulate that Turkey's official language is Turkish and no other language can be taught as a mother language in educational institutions.

This was the second time the court rejected the closure application. The Supreme Court of Appeals overturned the previous rejection.

The Confederation of Public Sector Trade Unions' (KESK) Sami Evren said the Egitim-Sen case had become a symbol of democracy and the freedom of expression, adding: "The rule of law was protected by the court when it decided not to change its previous decision. It was unfortunate that the case insulted people from other ethnic and cultural backgrounds."

Egitim-Sen Chairman Alaaddin Dinçer thanked all those who had supported them during the trial and said the court's decision had shown everyone that there were real judges in Ankara.

Dinçer criticized the government on its silence over the case, and accused them of lacking the courage displayed by the sitting judge. The prosecutor's office has the right to appeal the decision. If it doesn't, the decision will be final.

The case was seen by many as a test of Turkey's recent rights and freedoms reforms. (Turkish Daily News, February 22, 2005)

Restriction on Press at Military Tribunals

The ban on the attendance of the media in the military courts without accreditation was lifted. The correspondents with the TV channels Samanyolu, Kanal 7 and the newspapers Vakit, Yeni Safak and Dünden Bugüne Tercüman were allowed to attend a case held by General Staff Military Court on 23 February.

The managers of the newspapers Dünden Bugüne Tercüman and Yeni Safak also attended the hearing upon the new regulation. Nazli Ilicak, member of Executives Council of the newspaper Dünden Bugüne Tercüman, reportedly appealed to National Defence Ministry upon the correspondent was not allowed to attend the hearing held before.

National Defence Minister Vecdi Gönül gave the following information in his letter to Ilicak: "The hearings held at the military courts are open the public and the representatives of the media unless the court take a contrary decision that was determined by the law. However, upon the problems occurred in the attendance of some press representatives to the hearing on 5 January 2005 General Staff decided to lift the condition of accreditation for the media." (Milliyet - TIHV, February 23,2004)

Turkey's rights group seeks protest violence probe

A rights group called on Wednesday for a probe into what it called excessive use of force by police in breaking up protests marking the sixth anniversary of Kurdish rebel leader Abdullah Ocalan's capture.

Riot police sprayed tear gas and wielded batons on Tuesday to disperse hundreds of pro-Ocalan protesters in Istanbul and Diyarbakir, the main city in the largely Kurdish southeast. It was not clear how many people were injured or detained.

Local police said they were investigating the death from apparent gunshot wounds of a 19-year-old man in the southern port city of Mersin, where protesters threw rocks at police. There were also smaller clashes between police and demonstrators in the Aegean city of Izmir and the eastern town of Van.

Ocalan, serving a life sentence in a Turkish prison after special forces captured him in Kenya in 1999, still commands support among sections of the Kurdish population.

The Human Rights Association (IHD), a leading Turkish rights group, called on the Interior Ministry and prosecutors to launch administrative and judicial investigations into those responsible for Tuesday's violence.

"We in the Human Rights Association condemn this mode of operation which is based on violence, pressure and obstructing the exercise of rights," IHD Chairman Yusuf Alatas said in a statement.

A police spokesman said police had not yet issued a statement on the allegations of excessive force.

Turkish special forces brought Kurdistan Workers Party (PKK) leader Ocalan back to Turkey from Kenya in 1999 after a three-month chase around Europe and Africa.

Before his capture, Ocalan had been searching for a safe haven. Syria threw him out of Damascus under Turkish military pressure in November 1998. He failed to find long-term refuge in Italy, Russia, the Netherlands and other European countries.

He was sentenced to death for high treason on June 29, 1999, but the verdict was later commuted to life imprisonment once Turkey abolished the death penalty as part of a European Union-inspired rights reform drive.

The PKK launched a fight for an ethnic homeland in southeast Turkey in 1984. More than 30,000 have died in two decades of conflict. Violence dwindled after his capture but revived after the group called off a unilateral ceasefire last June. (Reuters, February 16, 2005)

L'autrichienne Sandra Bakutz emmenée à la prison de Gebze

Sandra Bakutz, une citoyenne autrichienne de 30 ans engagée depuis plusieurs années dans la lutte pour le respect des droits de l'homme en Turquie et pour la libération des prisonniers politiques avait été arrêtée le 10 février dernier à Istanbul, à peine descendue de son avion en provenance de Vienne.

Elle s'apprêtait à assister au procès des 82 activistes arrêtés en Turquie dans le cadre de l'opération policière internationale menée le 1er avril 2004 contre la prétendue mouvance de l'organisation DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple).

Le lendemain, elle a comparu au 12e tribunal des lourdes peines pour la lecture du motif de son inculpation: un mandat d'arrêt délivré en septembre 2001 par la 2e Cour de Sûreté de l'Etat (tribunal d'exception où sont jugés les militants politiques aujourd'hui rebaptisés en Cour des peines lourdes) pour appartenance à "l’organisation illégale DHKP-C". Après l'audience, Sandra Bakutz a été emmenée à la maison d'arrêt de Pasakapisi dans l'arrondissement d'Üsküdar à Istanbul.

Le 16 février, Sandra Bakutz a été transférée à la prison de la ville de Gebze située à 50 km d'Istanbul. Elle y demeurera en attendant son jugement.

Voici son adresse:
Sandra Bakutz
Gebze M Tipi Hapishanesi
Gebze / Kocaeli
Turquie

Vous pouvez en outre envoyer vos messages de solidarité à l'adresse suivante: sandrabakutz@yahoo.com

Ceux-ci lui seront envoyés par nos soins. (Tayad Komite-Bruxelles, 19 février 2005)

Fear for Lawyer Hüseyin Aygün's safety

Lawyer Hüseyin Aygün, (m), aged 35, lawyer and human rights defender, has been threatened repeatedly by a local military commander, apparently as a result of his work as a human rights defender. Amnesty International is concerned for his safety.

Hüseyin Aygün is the former head of the local Bar Association of Lawyers in Tünceli province, south eastern Turkey and has worked with victims of human rights violations including torture and "disappearances". He is currently working on behalf of the families of seven people who "disappeared" from Midrik village in Tünceli while Turkish army commandos were operating in the area in September 1994. He and other lawyers working on the case recently called for further investigations into these "disappearances". Their efforts to draw attention to this case led to it being raised recently at the Human Rights Commission of the Turkish Parliament.

On 3 February, the Commander of Gendarmerie Forces (members of the army who carry out policing functions in rural areas) in Tünceli province visited the workplace of a relative of Hüseyin Aygün. The Commander told the relative that that Hüseyin Aygün was "a traitor to the country" and "an enemy of the state". The Commander also claimed that "soon you'll see that we have discredited him". At a meeting with Hüseyin Aygün on 7 February, the Gendarmerie Commander made similar statements, and told the lawyer that: "Šwe know you well, you are under every stone, our institution considers you very negativelyŠ your family are good, but why are you like this" Don't go against us in every incident. OK, you are doing your job but don't do it any more - just leave it to others".

On 11 February, Hüseyin Aygün was visited by three members of the gendarmerie wearing plain clothes, who told him that the Gendarmerie Commander wished to meet with him again. When Hüseyin Aygün telephoned the Gendarmerie Commander to find out more, the Commander reportedly tried to blackmail him, saying that "I have in my hands some solid evidence, this time there's no saving you.  However, I'm hesitant as to whether or not I should transfer these files to the ProsecutorŠ perhaps if you listen to us we can come to some agreement with you."

Hüseyin Aygün told Amnesty International: "If these kinds of tactics can be used against a human rights lawyer, what sort of pressures can the citizen on the street be subjected to? The profession of lawyer is guaranteed by the law and constitution of Turkey. My professional activities are not the responsibility of the Gendarmerie Commander - rather that is the legal responsibility of the State Prosecutor and the local Bar Association."

BACKGROUND INFORMATION

Human rights defenders in Turkey have been subjected to physical harassment, death threats and arbitrary detention for their work promoting human rights. Some have been detained, tortured or even killed.

Despite numerous legal reforms enacted by the current government, human rights defenders - including lawyers, doctors, trade unionists and environmentalists - continue to face harassment and restrictions against their activities as a result of their legal activities including the opening of large numbers of cases and investigations which constitutes a form of "judicial harassment". In October 2004, Hina Jilani, the UN Special Representative on Human Rights Defenders, visited Turkey and expressed her concern at the opening of large numbers of cases against human rights defenders and recommended that all cases pending against human rights defenders should be reviewed. (AI Index, 15 February 2005)

L'activiste autrichienne Sandra Bakutz arrêtée à Istanbul

Le 10 février 2005, l'activiste autrichienne dénommée Sandra Bakutz a été arrêtée à l'aéroport Atatürk à Istanbul alors qu'elle s'apprêtait à assister au procès des activistes arrêtés le 1er avril 2004 dans le cadre de l'opération policière internationale visant la gauche révolutionnaire turque.

Le comité TAYAD a diffusé l'appel suivant pour la mise en liberté de Bakutz:

"Sandra Bakutz a passé la nuit en garde à vue. Aujourd'hui, elle a comparu devant le tribunal des lourdes peines (ACM) puis a été conduite à la maison d'arrêt de Pasakapisi à Üsküdar avec l'accusation d'appartenance à l'organisation clandestine "DHKP-C".

"D'ici une semaine, elle sera transférée à la prison de Gebze.
Sandra Bakutz est connue par son engagement dans la lutte pour la démocratie en Turquie. Elle s'est rendue plusieurs fois en Turquie en délégation puis, en accompagnatrice et en traductrice dans le cadre de mission d'observations. En effet, outre l'allemand et l'anglais, Sandra Bakutz parle parfaitement le turc. Que ce soit dans les manifestations, les forums sociaux, au Parlement européen ou dans la presse progressiste comme Junge Welt, elle a maintes fois défendu la cause des prisonniers politiques de Turquie et dénoncé les mauvais traitements qu'ils subissent quotidiennement. Aujourd'hui, Sandra Bakutz est elle-même prisonnière politique.

"D'une part, on chante la démocratisation de la Turquie mais d'autre part, l'Etat turc continue d'engeôler les activistes des droits de l'homme. C'est inadmissible!

"Nous vous demandons d'agir en urgence et d'écrire aux autorités turques pour exiger sa libération immédiate." (tayadkomite@hotmail.com)

Members of Turkish Rights Board Forced to Quit

The Prime Ministry Human Rights Advisory Board (IHDK) chairman Prof. Ibrahim Kaboglu and three of the top members of the board resigned on Monday, noting that they were incapable of continuing with their work, because the government had no intention of listening to them.

Kaboglu said: "We weren't pushed out for neglecting our work, we were pushed out for performing our work properly. Some circles reacted negatively when we made a certain decision or became angry when we proposed something they did not like.New members were appointed to the board in September without us being informed. These uninformed appointments surfaced disturbances in the board. Then the Prime Ministerial Deputy Under Secretary (PMDUS) took action in February 2004, and stopped our meetings which were held regularly at the annex of the State Mansion, home to the Prime Minister."

The government announced on Feb. 3 the term of office had ended for 14 members of the 78-member Board including Chairman Ibrahim Kaboglu, reported CNN-Turk television on its Web site.

Kaboglu said that they would also petition to the European Court of Human Rights (ECHR) if domestic-legal means are exhausted. "We proposed in our report; the received reaction from the legislation questioned by the judiciary, and dispersed by the execution." Kaboglu added that reforms in Turkey were only made to satisfy Europe but that these reforms have not properly been adopted yet.

The IHDK is an autonomous committee that was established by the Prime Ministry on Feb. 26, 2003 to draft reports and make recommendations on ways to improve human rights standards in Turkey. However, they became the focus of significant debate when a report on minorities and charges were filed against some of the board members.

The board had suggested a reinterpretation of the definition of minority, which some claimed violated the constitution. (Turkish Daily News-Hurriyet, February 8, 2005)

Students on trial for fights at Istanbul University

On 4 February, Istanbul Heavy Penal Court No 1 started to hear the case against 47 leftist students and 14 rightist students in connection with the fights broke out in Istanbul University in November and December 2004. The remanded students Ercan Sarikaya, Murat Hiçbezmez, Aliser Delek, Ismail Doga Karatepe, Kemal Okur, Nazim Soylu, Eren Saritas and Zafer Kuran were released on bail at the hearing. Journalists were reportedly not let to enter the hearing room although there was not a decision of secrecy. The leftist students who came to support their friends were not let in the courthouse while the rightist students were. (Cumhuriyet-TIHV, February 5, 2005)

La Turquie condamnée pour des mauvais traitements infligés à un détenu

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné jeudi la Turquie pour des tortures infligées pendant sa garde à vue en 1997 à un homme de 34 ans soupçonné de liens avec l'ex-PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan rebaptisé Kongra-Gel.

La Cour a alloué à Lazgin Biyan, détenu à la maison d'arrêt d'Aydin, 9.000 euros (EUR) pour dommage moral pour la violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme (interdiction de la torture) et 3.000 EUR pour frais et dépens.

Le requérant, soupçonné d'être membre d'un comité secret constitué pour porter aide et assistance au PKK et condamné en 1998 à 12 ans d'emprisonnement pour appartenance à une organisation illégale, avait été arrêté en mars 1997.

Il se plaignait d'avoir été déshabillé durant sa garde à vue, d'avoir subi des électrochocs, reçu des coups de bâton et de câble, été aspergé avec de l'eau froide et d'avoir fait l'objet d'injures et de menaces de mort afin de lui extorquer des aveux.

Le gouvernement turc a soutenu, selon la Cour, que "sous l'effet de l'anxiété, le requérant se serait automutilé en utilisant les boutons de sa veste et la fermeture de son pantalon".

Dans son arrêt, la Cour s'est interrogée "sur la possibilité qu'aurait eu le requérant de s'infliger de telles lésions, sur différentes parties du corps et notamment le dos" et estimé que l'explication du gouvernement n'était "pas plausible".

La CEDH a également condamné la Turquie pour violation de l'article 6 (droit à un procès équitable) de la Convention européenne des droits de l'Homme, en raison du manque d'indépendance et d'impartialité de la cour de sûreté de l'Etat l'ayant jugé et condamné. (AFP, 3 février 2005)

Campagne anti-UE de la Fédération de la jeunesse

Depuis l'annonce du lancement des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'UE, le 17 décembre dernier, la Fédération de la jeunesse (Gençlik Federasyonu) est engagée dans une intense campagne anti-UE. Mais après plus d'un mois de campagne "anti-intégrationniste", les étudiants affiliés à cette Fédération sont aujourd'hui confrontés à une vague de répression toute aussi intense de la part des autorités turques.

Durant un mois, ces jeunes militants ont parcouru les rues de tout le pays, pour sensibiliser la population au droit de disposer de sa souverainté nationale.

Le 10 janvier, la section stanbouliote de la Fédération de la jeunesse a organisé un rassemblement devant le centre d'information de l'Union européenne situé dans la quartier Taksim.

Le 13 janvier, un concert intitulé "Chansons pour une Turquie indépendante" a réuni au centre culturel Kadirga à Eminönü, des musiciens progressistes comme ceux du "Grup Yorum", Ekrem Ataer, Ibrahim Karaca, Mazlum Cimen ou encore Nurettin Güleç.

Le 15 janvier, plusieurs centaines de membres de la Fédération se sont rassemblés devant le palais de Dolmabahçe, à l'endroit même où le 17 juillet 1968, la jeunesse révolutionnaire avec Deniz Gezmis [dirigeant historique du mouvement étudiant de la génération 68. Il fut pendu avec deux de ses camarades par la junte militaire le 6 mai 1972] à sa tête, jetta les soldats américains de la 6e flotte à la mer. Après avoir chanté des hymnes révolutionnaires, les jeunes protestataires ont brûlé les drapeaux US et UE et ont jeté les restes à la mer.

Le 16 janvier, les jeunes de Gençlik Federasyonu ont effectué une marche au flambeau dans le quartier de Tepebasi. Au cours de l'action, les étudiants ont à nouveau brûlé les drapeaux européen et américain.

Le 17 janvier, la Fédération de la jeunesse a ponctué sa campagne anti-UE par une manifestation à Ankara aux cris de "Nous voulons une Turquie indépendante. Mettez fin à la collaboration". Avant même le début de la manifestation baptisée "la marche des patriotes", la police est intervenue avec violence et a arrêté 198 manifestants.

La presse a présenté ces arrestations comme un "progrès démocratique" en raison de l'usage de menottes en plastique par les policiers, une nouveauté dans l'arsenal répressif dont disposent les autorités turques. Néanmoins, la plupart des étudiants arrêtés se sont plaints de douleurs intenables provoquées par le resserrement maximal de ces menottes, de nausées dûes à l'usage outrancier des gaz lacrymogènes ainsi que de coups qu'ils ont reçu au cours de leur arrestation et durant leur transfert vers le commissariat.

166 d'entre eux ont été déférés devant la Cour de Sûreté de l'Etat d'Ankara, rebaptisé aujourd'hui "tribunal d'assises" (ACM). Six d'entre eux, Fatih Bezgirci, Musa Kurt, Onur Özdemir, Hasan Bek, Ugur Eyilik et Mert Kavak ont été mis en examen pour leur prétendue appartenance à l'organisation clandestine DHKP-C.

Ils ont été conduits à la prisons de type F de Sincan. Alors que les traques policières se poursuivent contre les membres de la Fédération de la jeunesse, les milices fascistes des "Loups Gris" continuent à semer la terreur sur les campus universitaires et à faire couler le sang des étudiants démocrates et révolutionnaires. (HÖC-Cumhuriyet, CNN-Türk, Halkin Sesi TV, 2 février 2005)

Turkey Should Ratify ICC Treaty

The Coalition for the International Criminal Court (CICC) - an international coalition of more than 2,000 non-governmental and civil society organizations - in a campaign initiated by Amnesty International has today called on the Turkish government to accede to the Rome Statute of the International Criminal Court (ICC) to demonstrate its commitment to international justice and the rule of law. In a letter sent to Turkish Prime Minister R. Tayyip Erdogan today, the CICC urges Turkey to prioritize its accession to the Rome Statute - the treaty that created the first permanent global court capable of trying individuals accused of genocide, crimes against humanity and war crimes - especially in light of upcoming EU accession negotiations which are due to start in October 2005.

The European Union has issued repeated calls for Turkey's accession to the Rome Statute, which it sees as an essential component of the democratic model and values of the EU. Turkey is the only EU-candidate country that has not ratified the Rome Statute. A series of recent positive developments in Turkey provides hope that ICC accession may be taken seriously by the Turkish Parliament in 2005. These advances include Turkey's most recent constitutional amendments, in particular the amendment to Article 38 that allows for the extradition of Turkish citizens to the ICC, as well the full abolition of capital punishment, limitations on the Turkish military's authority and strengthening of press freedom. In early 2004, Turkey also joined the "Friends of the ICC", a group of States that work to support the goals of the ICC. Most promisingly, on 8 October 2004 in a statement before the Parliamentary Assembly of Council of Europe, Prime Minister Erdogan declared that "Turkey will soon approve the Rome Statute Š and will become part of the International Court Convention". The CICC hope that these vital steps towards strengthening the rule of law in Turkey, and Prime Minister Erdogan's statements, will help to galvanize Turkey to respond to on-going calls from Europe and other ICC countries by promptly acceding to the ICC treaty.

"Turkey's most recent progress on the ICC issue, including its latest constitutional reforms and Prime Minister Erdogan's positive statements about Turkish accession to the ICC, seem to indicate a positive attitude in Turkey toward the Court," said Irune Aguirrezabal, Europe Coordinator for the CICC. "In addition to promoting the international rule of law, Turkey's accession could also promote additional support for the ICC in the region - most notably amongst Turkey's neighbours, such as Armenia, Azerbaijan and Lebanon."

The ICC is the world's first permanent criminal court. It was established in The Hague, the Netherlands on 1 July 2002 when the Rome Statute entered into force. The court does not have jurisdiction over any crimes prior to that date. The ICC's jurisdiction extends over the territories and nationals of countries that have ratified or acceded to the Rome Statute. To date, the ICC has 97 Member States, which include the whole of the European Union, with the exception of the Czech Republic. The ICC may also have jurisdiction in situations referred by the UN Security Council. In accordance with the court's "complementarity" principle, however, the ICC will only act when national courts have been unable or unwilling to do so. The ICC announced the launch of formal investigations in the Democratic Republic of Congo and Uganda in June and July 2004 respectively.

Each month, CICC members select a country on which to focus ICC ratification efforts. Principle organizers of the international campaign are members of the Coalition of the International Criminal Court (CICC) including: Amnesty International, Human Rights Watch, Parliamentarians for Global Action, the Turkish Human Rights Foundation (TIHV) and the Helsinki Citizen's Assembly. CICC ratification targets over the past six months have included: the Dominican Republic, Morocco, Ukraine, Lebanon, Cape Verde and Kenya. As part of a campaign initiated by Amnesty International Turkey in 1997, a national coalition of NGOs, including the Turkish Human Rights Foundation, Mazlum-Der, Human Rights Agenda, Human Rights Association and Helsinki Citizens Assembly, are also lobbying for the ratification of the ICC. (CICC, 1 February 2005)

TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

February 28, 2005

Police Officers on Trial... A court case was launched against 5 police officers in connection with wounding of the juvenile Cemil Aktas during the Newroz celebrations in 2004. Lawyer Beyhan Günyeli announced that the indictment wanted the officers Mevlüt Z., Murat S., Nihat K., Ömer Y. and Dursun Ç. charged at the Department to Fight Terrorism to be sentenced for "wounding a person improvidently and inattentively which might lead to death". The case would commence at Adana Heavy Penal Court No3 on 14 March. Günyeli stressed that they would ask the defendants to be sentenced for "attempt to killing". (28 February, Özgür Gündem)

Torture Trial... A court case was launched against 2 police officers on charges of torturing Sezai Karakus, who had been detained on the allegations of "being member of Kongra-Gel" on 28 September 2004 and had committed suicide on 22 November 2004 in Tekirdag F-type Prison. Lawyer Inan Akmese announced that the case against the officers M.K. and M.B. would commence at Istanbul Heavy Penal Court No 5 on 22 March. (27 February, Özgür Gündem)

Demonstrator Killed... The report prepared by IHD Mersin branch in connection with the detah of Ümit Gönültas during a demonstration for Abdullah Öcalan on 15 February was announced on 26 February. According to the report, there were no evidences proving that the demonstrators used weapons. It was also stressed that although Gönültas was shot at about 9pm the official announcement alleged that security forces were informed about the incident some one hour later. IHD also asked whether the security forces shot the incident by a camera and stressed that the testimonies of the persons who were with Günültas were not taken. The eyewitness Mehmet Suretli testified to the IHD commission and said he saw a group of juveniles demonstrating: "Afterwards a armoured police vehicle came to the place of the incident. After the arrival of the vehicle I heart shots. After firings someone screamed that a person was shot. They took the shot person in front of my house. When the persons were carrying him, I heart the officers saying "catch them, they are escaping". I saw officers chasing the demonstrators. First civilian dressed officers came with truncheons in their hands. Afterwards some 200 officers came including members of Special team. I did not hear officer warning the demonstrators. One officer shouted to light the projectors. I did not see who shot." (27 February, Özgür Gündem)

EMEP Premises Attacked... An armed attack was organised on 26 February against the premises of Party of Labour (EMEP) in Ankara. At about 1pm a person came to the EMEP headquarters on Sezenler Street in Sihhiye quarter. After the door was opened the person fired once and escaped. Cem Gurbetoglu (23), executive of EMEP youth wings, was shot at his leg. The attacker was followed by the persons present in the premises, but could not be caught. (27 February, Evrensel)

DEP MPsŠ On 25 february,, Ankara Special Heavy Penal Court No 11 continued to hear the retrial of former DEP MPs Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan and Selim Sadak. Defence lawyer Yusuf Alatas wanted the case to be continued in accordance with the changes made in Turkish Penal Code and Criminal Procedure Code. The court adjourned the hearing to 22 April (26 February, Cumhuriyet)

Music Albums Confiscated... Diyarbakir Heavy penal Court No 6 ordered the confiscation of the Kurdish album of Aynur Dogan under the title "Keçe Kurdan" released by Kalan music company. The decision was reportedly given on the grounds that propaganda of an illegal organisation was made in the lyrics of the songs. The court also ordered in January and February the confiscation of the following albums released by the music companies Kom, Medya, Armani and Borsa for the same reason: "Devrane" by Sehmuz Kaya, "Ji Bir Nabin" by Koma Gula Werzan, "Doktor Zeki" by Pismam-1, "Welat Xwina Sehidan" by Koma Çektar, "Rojda" by Koma Azadi, "Roje Sibê Ez Hesirim" by Gula Serhedi, "Tina Rojê" and "Cenga Jina" by Diyar, "Dilana Besinor" by Koma Çiya, "Mezrobatanžm Ez" by Koma Rojhilat, "Ava Evîne" by Kawa, "Bejê" by Aydin, "Ay Dil" by Heme Haci. (27 February, Milliyet-Özgür Gündem)

DHKP-C TrialŠ On 25 february, Istanbul Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against Inan Gök, Nadir Akgül, Bülent Kemal Yildirim and Muharrem Cengiz on charges of "being member of an illegal organisation and participating the a bomb attack on 3 June 2003 against the bus of the judges and prosecutors charged at Istanbul SSC". Nadir Akgül and member of the music group Grup Yorum Muharrem Cengiz were released at the hearing. In March 2004 Muharrem Cengiz had been detained after having testified at hearing of the case and arrested afterwards. A case had been launched against him. (26 February, Cumhuriyet)

1 September World Peace Day... A court case was launched against the organising committee of the activities in connection with the 1 September World Peace Day in 2004. The indictment wanted the defendants Emin Sari, Emrullah Öztürk, Nevzat Geylan, Abdullah Tekin, Saadettin Tasçi, Fazil Yilmaz and Ibrahim Ötengil to be sentenced for violating the Article 23 of Law on Meetings and Demonstrations. The case would commence at Semdinli Penal Court of First Instance on 9 March. (27 February, Özgür Gündem)

February 25, 2005

Torturers on Trial... A court case was launched against 6 police officers on charges of torturing Sunay Yesildag and Naciye Cogaltay, who were detained on 23 September 2002 on suspicion of being members of KADEK. Another case against 4 officers is still ongoing at Istanbul Heavy Penal Court No 4. Public prosecutor in Istanbul stressed that the case against the police officers Ömer Özüyilmaz, Ömer Faruk Albayrak, Feyzullah Ilker Serdar and Özkan Ekinci was still ongoing and wanted superintendent Çetin Erdemir, officers Mustafa Kara, Erol Dinçel, Serap Tola, Nuh Araci and Ali Özel, who were charged at the Department to Fight Terrorism in Istanbul Security Directorate and were present during the interrogation, to be sentenced according to the Article 243 TPC (torture). The case would commence at Istanbul Heavy Penal Court No 7 on 3 March. Lawyer Fatma Karakas announced that they would ask the court at the hearing to combine the case. (Özgür Gündem)

Unionists Detained... 34 workers who were fired from a factory in Ikitelli quarter of Istanbul were attacked during the demonstration they staged on 24 February in front of the company. The attackers were reportedly men of the owner of the company. Çayan Dursun, secretary of the trade union for the workers in transportation sector TÜMTIS Istanbul branch, and the workers Harun Bulut, Erdal Bozkurt were wounded during the fight. The police intervened the incident and detained 20 persons. (Star)

Clashes and Attacks in Southeast... According to an announcement by HPG 2 soldiers were killed and a soldier was wounded during a clash that broke out on 23 February nearby Botika village in Gercüs district of Batman.  (Özgür Gündem)

February 24, 2005

Stop WarningŠ Police officer Vedat Aktas, who was arrested in connection with the killing of Seyit Battal Özcan nearby Mahmudiye district of Eskisehir on 18 February, was released after the completion of the ballistic investigation of the gun used during the incident. Hüseyin Duran was arrested for killing Özcan. (Milliyet)

Detentions and ArrestsŠ Sohbet Sen, Imam Canpolat and Ali Sükran Aktas, members of "Peace and Democratic Solution Group", who were detained on 22 February while they were entering the GNAT, were arrested by Ankara Heavy Penal Court No 11 on 23 February. (Evrensel)

February 23, 2005

RTÜK DecisionsŠ RTÜK (Supreme Board of Radio and Televisions) sentenced Star TV to three times programme stop on the allegations of  "harming the physical, mental and moral development of juveniles and children" and "attacking the moral personality of people". Kanal D, ATV, Sinema Türk, Radyo Ekin and Show TV received warnings in connection with various programmes. (Milliyet)

DEHAP Executive on TrialŠ Erzurum Heavy Penal Court No. 2 sentenced former chair of DEHAP for Erzurum Province Erdal Özakçil to 3 months' imprisonment for "making propaganda of illegal organization" in connection with a press statement in 2003. (Özgür Gündem)

Demonstrations for ÖcalanŠ Tahir Koç, Gülistan Koç and Mikail San, who were detained during the press staement organized by DEHAP in Hakkari on 21 February, were arrested according to the Article 7/2 of the Law on Fight to Terrorism. Erdogan Bozan was released to be prosecuted without remand. Abdurrahman Gültekin, Remziye Inan, Gülistan Inan, Remziye Sarica, Nezahat Kaya, Kadriye Ilbas and Remziye Beyter, who were arrested on the same allegation in Mersin, were arrested on 22 February. Çetin Gezer, Fuat Sarman, Nimet Sarman and Rasit Bulut, who were detained after the demonstration organized in Esenyurt town of Istanbul, were arrested on 22 February. Saliha Karakoç, chairwoman of DEHAP in Esenyurt town, was released to be prosecuted without remand. (Özgür Gündem)

Detentions and ArrestsŠ Sohbet Sen, Imam Canpolat and Ali Sükran Aktas, members of "Peace and Democratic Solution Group" who returned to Turkey after the "peace call" of Abdullah Öcalan in 1999, were detained on 22 February in Ankara. Sen, Canpolat and Aktas were reportedly detained at GNAT when they went to interview with CHP MPs. (Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the SoutheastŠ Accoring to the announcement made the HPG, two soldiers were allegedly killed and two soldiers were wounded during the attack organized to a panzer on 21 February at the highway between Siirt and Güçlükonak district. (Özgür Gündem)

February 22, 2005

Extra-Judicial KillingŠ On 21 February, Mardin Heavy Penal Court No 2 started to hear the case launched in connection with the killing of Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz on 21 November 2004 in Kiziltepe district of Mardin. The defendant police officers Seydi Ahmet Töngel, Yasafettin Açiksöz, Mehmet Karaca and Salih Ayaz did not participate the hearing on the allegations that "they were appointed to other cities". Journalists were not allowed to attend hearing. Many persons attended to the hearing including GNAT Human Rights Commission members Cavit Torun, Faruk Ünsal, Mesut Deger, Hüseyin Güler, Chairman of DEHAP Tuncer Bakirhan and European Parliament MP Feleknaz Uca. Lawyers of Kaymaz family Tahir Elçi and Sezgin Tanrikulu criticized that the police officers did not attend the hearing. Elçi stated the followings: "We are facing a typical indictment that protects the defendants. According to the report of the Forensic Institution the dead persons wore slippers. Fake minutes were arranged and the evidences were collected by the security officers thus the defendants were protected. It is alleged that there was a clash but there were no traces of bullets on the walls of the house and truck. All the persons participated the operation are responsible". One of the lawyers of Veysel Güler told the followings: "Extra-judicial killing is an incident of 5-10 seconds. According to the report published by the UN on last week the number of the child terrorists decreased to 300 thousand from 360 thousand in the world (UN refers to "child soldiers" in the above-mentioned report. TIHV). Thus the children can be terrorists too. In addition we have doubts about the age of Ugur Kaymaz. According to the witnesses Ugur Kaymaz was a teenager". The hearing was adjourned to 16 May for taking the testimonies of the police officers in the cities where they were appointed. The indictment wants the police officers to be sentenced to imprisonment between 4 years and 6 years. Meanwhile the police officers were reportedly returned to their duties by the General Directorate of Security. Police intervened the press statement organized by DEHAP in Hakkari in connection with the case. Police used tear gas and detained Tahir Koç, Erdogan Bozan Gülistan Koç and Mikail San under beatings. Fadile Tekin, Bahattin Sen and Berivan Akboga were reportedly wounded during the incident. (Radikal, Özgür Gündem)

Closure Case Against Egitim-SenŠ Ankara Labor Case No. 2 rejected closure case against teachers' union Egitim-Sen for the second time. Ankara Governorate had launched the case on the allegations that the union violated the articles 3 saying that "Republic of Turkey is an indivisible unity with its territory and nation. Its official language is Turkish" and 42 that foresees the citizens of the Republic of Turkey cannot be taught in a language other than Turkish as mother tongue" of the Constitution. Ankara Labour Case No. 2 had rejected the case on 15 September 2004 and the 9th Judicial Chamber of the Court of the Cassation had quashed this desicion later. The Court of Cassation had stated in its decision that "freedom of establishing association can be limited for the protection of national security, integrity of the country and public order according to the European Convention of the Human Rights" and "Turkish citizens cannot have education in a language other than Turkish". (Cumhuriyet)

Demonstrators on TrialŠ A court case was launched against 30 persons including DEHAP executives in connection with the funeral ceremony organized in Tatvan district of Bitlis for the HPG militant Riza Çakan who was killed during a clash in November 2004. The indictment prepared asserts that the defendants "shouted slogans in favour of illegal organization". The following defendants would be tried at Penal Court of First Instance: Chairman of DEHAP in Bitlis Province Mehmet Can Demir, Chairman of DEHAP for Central District Bahattin Çagtay, DEHAP executives Medeni Yalçinkaya, Emrullah Cayhan, Medeni Baskan, Mine Serefhanoglu, Nezir Çaliskan, Sait Aydemir, Suhat Altun, DEHAP members Çetin Aydemir, Sebahettin Özel, Ramazan Dalgalan, Ferhat Koç, Mehmet Galip Ulus, Ahmet Nuyan, Masalah Demirtas, Firat Yetiskin, Emine Dikmen, Nesim Karadasli, Erdinç Tulay, Dervis Gündüz, Osman Çakan, Behvar Barz Serefhanoglu, Orhan Bezirganoglu, Mehmet Nezir Karabas, Hasan Ülkü, Abdurrahman Eren, Vedat Yamaç, Mehmet Salih Aydemir and Onur Yalçinkaya. (Özgür Gündem)

Sect Leader on TrialŠ Public prosecutor in Istanbul launched a case against Ömer Öngüt, leader of the Islamist group known as "Hakikatçilar" in connection with his book "Insanin Yaradilisi ve Organ Nakli (Creation of Human and Organ Transplantation)". The indictment wants Öngüt to be sentenced according to the Article 312 TPC for the statements in the book such as "organ donors would be punished in hell". The case would be held by Istanbul Penal Court of First Instance. (Sabah)

February 21, 2005

Stop Warning... On 18 February, the police shot Seydi Battal Özcan to death in Muradiye district of Eskisehir, allegedly because he did not listen to stop warnings and kept driving. The police officer Vedat Aktas, who was detained in connection with the incident, was arrested. The officers Hüseyin Duran and Murat Kayali were released to be tried without remand. (20 February, Sabah)

Demonstrations for Öcalan, Demonstrator Killed... According to the official announcement on 17 Febrary by Mersin Governorate concerning the killing of Ümit Gönültas (19), who was killed during the demonstration on 15 February in Mersin staged in connection with the anniversary of the Abdullah Öcalan's being brought to Turkey on 16 February, Interior Ministry appointed inspectors to investigate the incident: "Security forces were informed that there was a wounded person nearby Kaya Mermer Atölyesi on Çiftçiler Avenue. When the security forces reached the quarter there were 3 barricades on the avenue and the road was closed. The barricades were removed; the officers found the corpse of Ümit Gönültas on the corner of the street 91244 in Kurdali quarter. The place of incident was closed for the civilians and experts started an investigation. Public prosecutor was informed immediately." The same day the police intervened a group of persons who gathered in front of DEHAP premises. The police dispersed the crowd by beating and detained 14 persons including DEHAP party assembly member Ercan Sezgin and DEHAP Chair for Mersin Halis Deger. The camera of Evrensel correspondent Ferhat Uyar was seized, Dicle News agency correspondent Nesrin Yazar was assaulted and threatened. Ferhat Sabtik (12) and Cihan Geçkin (14) were wounded on the night of 16 February during a demonstration in Sevket Sümer quarter of Mersin. Geçkin, wjho was taken to Mersin State Hospital, announced: "When we were going to home from school we saw a group of persons. While we were standing with the demonstrators, we were thrown stones from an apartment. Then someone came downstairs and pointed a gun towards us. When I was trying to escape I was shot at my shoulder. I saw that the owner of the market fired at me. When persons around were taking me away, I saw someone else shot." Resit Sabtik, father of Ferhat Sabtik, said that all the people living in the neighbourhood testified to the effects that the owner of the marked fired: "I also testified to the police. But the police asked me whether I saw his firing and added that a demonstrator might have fired. I replied that why would they fire each other if they all were demonstrating. When I insisted they wrote down the name of the market." 41 persons out of 62, who were detained on 16 February in Diyarbakir, were arrested on 17 February on charges of "staging an unauthorised demonstration". 3 persons were detained during the demonstration on 20 February in Sirnak. (18-19-20 February, Özgür Gündem)
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Torture in Agri... The peddlers Ferhat Tasdemir, Ferdi Tasdemir, Müazim Yildirim, Burhan Tayfur and Firat Tasdemir, who were detained on 16 February at Gürbulak Border Gate in Dogubeyazit district of Agri for bringing goods into Turkey from Iran more than they were allowed to, were reportedly torture in custody. The peddlers were given reports certifying inability to work for 20 days. Ferhat Tasdemir, Ferdi Tasdemir and Mülazim Yildirim were arrested on 17 February for demolishing a wall in the police station. (18-19 February, Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Semdin Gündüz, who was detained in Gercüs district of Batman on the allegations of "being member of Hezbollah", was arrested on 17 February. M.K. and E.I., who were detained in January in connection with the bomb attack against Hikmet Tan, former Governor of Van, on 3 July 2004, were reportedly arrested. DEHAP executives for Bulanik district (Mus) Ali Topçu, M. Sah Karaçelik, Masallah Selvi, Selahattin Karabalik and members of Province assembly Kurban Kaya and Bahattin Bingöl were detained on 17 February. Ali Topçu said that they were stopped nearby Yoncali Gendarmerie Station while they were going to Mus for a meeting and continued: "We were sentenced to a fine because a document of our car was missing. We objected. While the problem was a missing document, we were detained for insulting the General Staff. We were kept standing on the snow at the gendarmerie station for 3 hours. We were insulted. We also told the incident the public prosecutor." (18-19 February, Hürriyet-Özgür Gündem-Sabah)

February 17, 2005

Demonstration for Öcalan, Demonstrator Killed... On 15 and 16 February, many demonstrations were staged in various cities on the anniversary of the Abdullah Öcalan's being brought to Turkey on 16 February. The police intervened the demonstration and many persons were wounded or detained. The corpse of Ümit Gönültas (19), who was killed during the demonstration on 15 February in Mersin, was found. Süleyman Ekizer, Deputy Director of Security in Mersin, announced that the corpse was found upon a denunciation after the demonstration in Kurdali quarter. Gönültas was buried on 16 February after the forensic examination in Mersin State Hospital. Lawyer of Gönültas family Bedri Kuran announced that the incident was suspicious and they would wait the end investigation. Ekizer announced: "The investigation concerning that Gönültas was shot by police officers is still ongoing. There is an eyewitness. The examination of the bullet would enlighten the case. I asked for an inspector to investigate the incident. he could even have been shot by an enemy of his. The place where the corpse was found is some 800 meters away from the place of demonstration. He has a criminal record for damaging property, but no record on relation with PKK." According to the news appeared on daily Özgür Gündem an eyewitness who did not want to disclose his/her name alleged that Gönültas was shot by an officer charged at teh Department to Fight Terrorism: "At abut 9.30pm our neighbourhood was blockaded for the anniversary of 15 February. We staged an action and burnt fire. Ümit was standing between my brother and me. Officers fired directly towards us. Ümit put his hand on his chest and fell down. My brother screamed that he was shot. Police officers were some 15-20 meters far. They did not move while firing of afterwards. We tried to escape by taking Ümit. But we could carry him only 20 meters. They started firing again. We did not notice that his was seriously wounded. We thought they could also shoot us and leave him there. He was still capable of talking when we left him. He was asking us to take him away. If the officers took him to the hospital immediately he could have been living. I knew from the neighbourhood. He was a friend of my brother and known as Kevir. My brother shocked and is not capable of talking." M. Abi (16) who announced that he was beaten by the officers during the demonstration on 14 February in Van, appealed to IHD Van branch. Abi announced that he heard slogans when he was going home in the evening, afterwards police officers came and stopped him: "After stopping me they hit my head with the butt of their weapons. I fell down. They started stepped on me. There were some 20 officers. They were cursing at me. They hit once again and I fainted. When I recovered I was lying on the bank of a stream. An acquaintance found me there and took to his home. He dressed my wounds and called my family." (Cumhuriyet-Radikal-Özgür Gündem)

Prisoner Beaten... Deniz Bakir, who was suffering from Wernicke-Korsakoff dissase and was arrested after a demonstration he attended on 7 December 2004, was reportedly beaten in Sincan F-type Prison. According to the report prepared by the lawyer Ahmet Eldem, executive for IHD Ankara branch, the prisoner Mahir Akkaya objected the guards when they wanted to search his shoes when he was going to see a visitor. Upon this the guards wanted to take Akkaya out of the ward by dragging on the ground. When Deniz Bakir intervened the guards they also beat him. (Evrensel)

DEHAP Executive on Trial... On 16 February, Bingöl Penal Court of First Instance concluded to hear the case against Sait Biçakçi, member of DEHAP party assembly, launched in connection with the speech he made on 29 April 2003 during the ordinary congress of DEHAP Bingöl province organisation for defending the legalisation of KADEK. The court acquitted the defendant relying on the decision of Penal Chamber of the Court of Cassation in the case against Selahattin Aydar, writer with the daily Milli Gazete. (Milliyet)

Attack on Masons Association... On 15 February, Istanbul Heavy Penal Court No 9 continued to hear the case against 18 persons launched in connection with the bomb attack organized against "Free and Accepted Masons Association" in Yakacik Çarsi quarter of Kartal district (Istanbul) on 9 March 2004. Presiding judge announced that the case was combined with the one against Hakan Çaliskan launched in connection with Al Quaide on charges of "being member of an illegal organisation" at Istanbul Heavy Penal Court No 10. Ömer Aksu and Abdülkadir Dabbahoglu who testified at the hearing identified Engin Vural. Defendant Birol Kayaalp was released at the hearing to be tried without remand. (Milliyet)

February 15, 2005

Lawyer ThreatenedŠ Hüseyin Aygün, former chairman of Tunceli Bar Association and owner of the newspaper "Munzur Haber", organized a press conference at IHD Elazig branch on 13 February and announced that he was threatened by the Commander in Tunceli Gendarmerie HQ Namik Dursun. Aygün told the followings:  "Namik Dursun went to an office of my relative on 3 February and reportedly said, 'He was an enemy of the state and traitor. We will not kill him but make him discredited in a short time'. Aygün told that he met with Dursun on 3 February. Dursun reportedly told him the followings: "We know you very well. You have a very negative image in our institution. You have a very good family. But why are you like this? We see you in every incident. You perform your profession but you should stop. Let other persons do from now on".    (Birgün)

The Umut (Hope) Case Š On 14 February Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against 8 persons who were charged with 22 actions, including the killing of journalist Ugur Mumcu, Dr. Bahriye Üçok, Prof. Dr. Muammer Aksoy and Prof. Dr. Ahmet Taner Kislali. The hearing was adjourned to 25 March. (Radikal)

Bomb Attacks in IstanbulŠ On 14 February Istanbul Heavy Penal Court No 10 continued to hear the case against 69 defendants that was launched in connection with the bomb attacks organized on 15-20 November 2003 in Istanbul. Defendant Harun Ilhan testified at the hearing to the effect that one of the leaders of Gürcan Baç was in Iran. Cemile Akdas, Mediha Yildirim, Mehmet Helvaci, Abdullah Demir, Yusuf Dural, Ahmet Selami Demir, Hüseyin Suat Öz and Muhammed ül Emin Bastin were released at the hearing. (Radikal)

Actions for ÖcalanŠ 35 women, who staged a demonstration on Bhosphorus Bridge in Istanbul on 14 February in connection with the anniversary of Abdullah Öcalan's being brought to Turkey (1999), were detained. (Zaman)

February 14, 2005

Death in Custody... Latif Okay, who was detained on 10 February in Nazilli district of Aydin on the allegations of "smuggling historical remaining", died in custody. According to the official announcement when the health condition of Okay worsened, he was taken to Nazilli State Hospital and died there. (12 February, Radikal)

Allegation of Ill-treatment... On 12 February, 3 houses including house of Seyithan Akkaya, DEHAP Chair for Bulanik district of Mus, were raided. Hamdullah Çiftçi was detained during raids. Akkaya said followings: "Soldiers came to our house first. We objected on the grounds that the raids in the district could only be conducted by the police. Upon our objection they broke the door of the house and afterwards called an officer. The raid was conducted just like the ones in 90s. We kept standing on the snow for 4 hours." (13 February, Özgür Gündem)

Journalist on Trial... Yasar Çamyar, former editor-in-chief of the paper Alinterimiz, was released on 7 February after the changes in the Article 159 TPC. He had been sentenced to 16 months' imprisonment and arrested on 17 December 2004. (13 February, BIA)

DEHAP Members on Trial... On 11 February, Bitlis Penal Court of First Instance concluded the case against DEHAP executives M. Salih Yalçinkaya, Gürcü Araz, Enver Kurtulus, Sahin Çoban, Celalettin Ilbar, Abdurrahman Eren and Mehmet Can Demir launched for the slogans shouted and Kurdish songs played during the congress on 11 May 2003. The court sentenced the defendants to 5 months' imprisonment under the Article 117 of Law on Political Parties. The sentences were commuted to a fine TL 1 billion 733 thousand 550. (14 February, Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Sadettin Temiz and his brother Ali Temiz, who had been convicted so called Sivas Massacre Trial, were detained on 12 February in Sivas. Sadettin Temiz, remanded for 4 months during trial, had been sentenced to 12 years' imprisonment. Ali Temiz, remanded for 9 months during trial, had been sentenced to life imprisonment. Kenan Çiçek, Veysi Yakut, Erkan Tapkan who were distributing leaflets for the release of Abdullah Öcalan were detained on 12 February in Adana. Aygül Bidav, member of the Peace and Democratic Solution Initiative, who came to Turkey upon the call by PKK leader Abdullah Öcalan, arrested and released some time later, was detained on 11 February on a control point nearby Elmali Gendarmerie Station on Tunceli-Elazig road. She was released on 12 February. On 11 February in Cizre district of Sirnak the police intervened a demonstration demanding the end of the clashes and detained Abdurrahman Çakir and Sirazi Özcan. Austrian citizen Sandra Bakutz, who came to Turkey on 9 February to attend the DHKP-C trial at Istanbul Heavy Penal Court No 12, was detained on 11 February on the allegations of "being member of an illegal organisation". An arrest warrant in absentia had been issued against her in 2001 by Ankara SSC. She had been reportedly detained when she had come to Turkey with a committee in 1998 in connection with the disappearances. (12-13-14 February, Cumhuriyet-Evrensel-Radikal-Özgür Gündem)

February 11, 2005

Extra-Judicial Killings... Public Prosecutor in Mardin rejected the demand of Parliamentary Human Rights Commission for receiving the documents and information concerning the killings of Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz (12) on 21 November 2004 in Kiziltepe district of Mardin. Prosecutor rejected the demand relying on the Article 138 of the Constitution saying that "no organ, authority, office or individual may give orders or instructions to courts or judges relating to the exercise of judicial power, send them circulars, or make recommendations or suggestions". Chair of the Commission Mehmet Elkatmis announced on 10 February that their demand was rejected and they were even not informed on the date of the hearing. He added that they had no attempt to give orders or instructions to court or judges. (Cumhuriyet)

Stop Warning... Interior Ministry answered the application of IHD in connection with the killing of the shepherd Fevzi Can (19) on 30 November nearby Örencik village in Semdinli district of Hakkari by the soldiers from Ortaklar Gendarmerie Station on the allegations that he had not obeyed stop warning. Ministry stressed that there was no reason to start an administrative or disciplinary investigation against non-commissioned officer Murat Sener. According to the answer sent on 31 January with the signature of Acting Chairman of Investigation Council Kerem Al, Fevzi Can had been warned twice to stop on the day of incident, Can had not stopped but instead tried to escape. It was also stated that he had been shot to death when he had been trying to escape and non-commissioned officer Murat Sener had been arrested by Semdinli Peace Penal Court upon death of Fevzi Can. Ministry also announced that an investigation had been started by Hakkari Gendarmerie HQ against Murat Sener. (Özgür Gündem)

Women Beaten... Members of the "Peace Mothers Initiative" who were beaten by the soldiers on 6 February in gendarmerie station when they were stoped on the way from Diyarbakir to Siirt, made an official complaint against the soldiers. During the press conference held in the premises of IHD Diyarbakir branch on 10 February Rahime Fidan announced that they were stopped on the control point of Basur Gendarmerie Station -some 20 km from Siirt- and continued: "During the quarrel 4 of our friends were wounded and taken to the hospital. Many persons were also slightly wounded." Members of initiative made an official complaint against the soldiers charged at Basur Gendarmerie Station on the grounds of "misconduct of duty, ill-treatment, prevention of freedom of expression, prevention of freedom of travel". (Özgür Gündem)

Journalists Detained... Governorates of Pertek and Mazgirt (Tunceli) did not give permission to start investigation against the soldiers in connection with the detention of Cem Emir, correspondent of daily Evrensel, the correspondents of Dicle News Agency Burhan Ekinci and Mücahit Yalçin on 6 October 2004. Governorate of Mazgirt alleged in its decision that the journalists were not prevented in Elmalik Gendarmerie Station and they were not detained. Meanwhile Governorate of Pertek alleged that first lieutenant Çagatay Borucu did not threaten or prevent the journalists. Correspondent of daily Cumhuriyet Ferit Demir, correspondent of Ihlas News Agency Haydar Yavuzak, correspondent of Cihan News Agency Ali Haydar Gözlü, correspondent for the daily Evrensel Cem Emir, correspondent of the TV channel NTV Ercan Topaç, the correspondents of Dicle News Agency Burhan Ekinci and Mücahit Yalçžn, who had gone for the group of persons calling themselves "human shields" demanding Turkish troops to stop the military operations in Southeast and East Anatolia", had been detained near the Tunceli-Elazig border. Gendarmerie authorities had reportedly told the followings when the journalists had demanded the minutes concerning their detention: "We did not detain you legally. It was an arbitrary detention thus has no records". Gendarmerie Commander in Mazgirt district had stated the followings: "I will not conduct any legal proceedings. Go and complain to whomever you want. Leave here or I will get you out by gendarmerie force. Are you terrorists? Why are you dealing with this?" (BIA-TIHV)

February 10, 2005

Juveniles Tortured, Lawyer on TrialŠ On 9 February Diyarbakir Heavy Penal Court concluded the case against Zülfü Dündar, lawyer of the juveniles B. Dokuz (15) and M. Okçu (14) who had been detained on 23 April in Hani district (Diyarbakir), on the allegation of "misconduct of duty". The court acquitted Dündar. The indictment wanted Dündar to be sentenced on the grounds that although the public prosecutor in Hani had decided not to prosecute the officers in connection with the allegations of "smearing the juveniles' faces with faeces in detention" Dündar later had announced that the incident had really happened. (Özgür Gündem)

Teachers on TrialŠ On 9 February Sungurlu Penal Court of First Instance concluded the case against 7 teachers, members of Egitim-Sen, launched in connection with the one-day-stop-working action on 11 December 2003 in Çorum. The court acquitted Asker Akyol, Soner Karaca, Cevher Boztas, Yurdanur Saraç, Hülya Yigitoglu, Hatice Kel and Elvan Sökeli, who were indicted for "not going to work without an excuse".  (Milliyet)

Demonstration PreventedŠ Police intervened the DEHAP members who wanted put black wreath in front of AKP office in Salihli district of Manisa. The action was organized in the framework of a campaign against war. Asiye Kaya, Sirin Özdemir, Kadriye Özdemir, Yagmur Deniz, Sultan Yiliz, Gülistan Adiyaman, Meryem Gök, Mahmut Ecer and Hamit Özdemir were wounded during the incident and 111 persons were reportedly detained. (Özgür Gündem-Cumhuriyet)

Semdin Sakik on Trial...  Interior Ministry refused the appeal of Semdin Sakik, former leading member of PKK, to benefit from Repentance Law. In the letter sent by Interior Ministry to Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 it was stated that although Sakik gave information for the collapse of the organization, he caused the death of hundreds of persons with his orders and directions as a member of the central committee". The court adjourned the hearing to 18 March for announcing the decision. (Radikal)

February 9, 2005

Police Officers on TrialŠOn 8 February Adana Heavy Penal Court No. 2 continued to hear the case against 3 police officers in connection with the killing of Siar Perincek on 28 May in Adana. Police officer Kadir Kara, on charge at Adana State Hospital, was heard as witness at the hearing. Kara alleged that he did not see Perinçek's clothes and also stated the followings: "The shot person was brought to the hospital. We made body search, there were $900, some Turkish money, cigarettes and a lighter. We recorded them and gave them to the police officers on charge at Anti-Terror Department. The person was taken to the operation room with his clothes." Upon these statements the judge read the testimony that Kara gave to the public prosecutor, and said the followings: "Does this testimony belong to you? You said that you took the clothes and gave to the police officers on charge at Anti-Terror Department. Why are you lying now? Did you see the clothes or not? Were you under pressure while you were testifying? Why are you changing your testimony?" Lawyer Mustafa Cinkiliç, acting as sub-plaintiff, alleged that Kara was lying and stated followings: "Kara had to come to last hearing as a witness but he did not. We had assessed his behaviour as gaining time to darken the evidences. Now Kara is lying as you see. Either the public prosecutor prepared a fake document or Kadir Kara is lying on the grounds that he was told to change his testimony". The hearing was adjourned to 12 April. The indictment wants Security Director Davut Özates to be sentenced for "killing a person beyond intention", chief superintendent Mesut Gürkan and superintendent Erhan Çiloglu for "ill-treating Mehmet Nurettin Basçi". (Özgür Gündem)

Sivas MassacreŠ On 8 February, Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case of the convicts of Sivas Massacre who wanted to benefit the Law on Reintegration to Society known as Repentance Law. Presiding judge Orhan Karadeniz stated that they did not receive the defence of Özkan Dogan who appealed from France to benefit the law and they could not get information about the conditions of Tufan Caymaz, Ramazan Önder and Halis Duran, against whom there were arrest warrants. Meanwhile defendant Durmus Tufan announced that he withdrew his application. Thus the number of defendants who wanted to benefit the law decreased to 56. The hearing was adjourned to 24 March for completion the deficient documents. (Birgün)

Complaint Against SoldiersŠ Necmettin Aktas (27), who was bit by a dog of the Gendarmerie Station in Döver village of Dicle district (Diyarbakir), made an official complaint against the soldiers and the Commander Murat Yasar. He had a quarrel with Yasar 5 months ago and he had made an official complaint against Yasar for having been threatened. Aktas put that the soldiers made a dog attack him and his nephew Zübeydin Aktas on 29 January. (Özgür Gündem)

Detentions and ArrestsŠ On the night of 6 February a demonstration was staged in Davutlar town of Aydin for the anniversary of PKK leader Abdullah's being brought to Turkey. Ercan Dinçer, Yasin Aslan, Emrah Erçetin, Yilmaz, Yagmur Bagca and three unknown persons were detained during the raids conducted on 7 February. (Özgür Gündem)

February 8, 2005

The "Egyptian Bazaar" CaseŠ On 7 February Istanbul Heavy Penal Court No 12 continued to hear the case of 15 defendants in connection with the explosion in the Egyptian Bazaar in Eminönü-Istanbul on 9 July 1998 that had resulted in the death of 7 and injuries of 120 people. The indictment wants Pinar Selek, Abdülmecit Öztürk, Alaattin Öget, Isa Kaya, Kübra Sevgi to sentenced life imprisonment under the Article 125, and Baran Öztürk, Heval Öztürk, Ercan Alir, Masallah Yagin, Delibas Arat, Menderes Öget, Erkan Öget, Hasan Kiliçdogan, Alican Öget, Suat Kaya to imprisonment. (Özgür Gündem)

Party Closure CasesŠ The decision of the Court of Cassation on rejection of the closure case against 7 political parties was published on Official Gazette on 7 February. In his announcement after the meeting Chairman of the Court of Cassation Mustafa Bumin said that the Article 105 of Law on Political Parties, upon which the cases had been launched, was annulled. The court of Cassation stressed in its decision that the Article 105 of Law on Political Parties had been annulled by the Constitutional Court on the grounds that it had been in contradiction with the Constitution and the decision had been published on the Official Gazette on 22 July 2003. It was also said that new legal regulation had to be made until 22 July 2004, but it was not made and there was no legal ground for the closure cases. Chief Prosecutor at the Court of Cassation had launched cases against the political parties Türkiye Sosyalist Isçi Partisi (Socialist Workers Party of Turkey), Adalet Partisi (Justice Party), Türkiye Adalet Partisi (Justice Party of Turkey), Büyük Adalet Partisi (Great Justice Party), Türkiye Özürlüsüyle Mutludur Partisi (Turkey Is Happy With Its Disabled People Party), Devrimci Sosyalist Isçi Partisi (Revolutionary Socialist Workers Party) and Anayol Partisi (Main Path Party) with the demand of closure for not participating 2 successive general elections. (Hürriyet)

February 7, 2005

Person Wounded by the Police... Hakan Göçücü, Abdullah Gözkaman and Ibrahim Gündüz were beaten and Ahmet Göçücü was shot and wounded by the police officers in Bingöl on the night of 2 January. Hakan Göçücü said concerning the incident occurred in front of Bingöl Police House as follows: "I called one of the police officers, I thought he was one of my friends. But afterwards I apologised. An officer wearing a black jacket started to insult and afterwards beat us. My uncle's son Ahmet Göçücü and his friends came to the place of incident. The police officers also attacked them. One of the officers first shot into the air and then to the foot of Ahmet Göçücü. Upon this I fisted that officer. 3 or 4 more officers came meanwhile. They were beating my friend Abdullah Gözkaman. They detained both of us under beatings." Hakan Göçücü stressed that they were also beaten at Bingöl Security Directorate and threatened not to relate the incidents. Ibrahim Gündüz, who wanted to visit Ahmet Göçücü at the hospital, said that he was beaten by the police. Ahmet Göçücü who was shot at his foot and hip was taken to Firat University Research Hospital. (5 February, Özgür Gündem)

Woman Beaten by the Police... Mukaddes Çaglar, member of DEHAP youth wings, announced that she was assaulted by police officers on 5 February in Yüksekova district of Hakkari. Çaglar said that he was stopped on the police point while leaving the district and continued: "After ID check police officers wanted to search my bag. I replied that there were my private belongings in it and asked for a female officer to search it. Upon this officers took me out of the vehicle by holding my hair. They started to assault me and afterwards sent the dogs over me. The dogs dragged my on the ground. The officers were saying while beating me 'we know who you are; we would not let you work freely. We can kill you and no one would know what happened to you'. Afterwards the passengers got out of the vehicle and intervened. Upon this the officers took me to the security directorate. I was kept there some 2 hours and the officers asked me not to make official complaint by saying their friends were wrong." Çaglar was given a report certifying inability to work for one day by Yüksekova State Hospital. She made official complaint and identified 2 officers with the first name Suat and Ismail. (7 February, Özgür Gündem)

Ill-treatment Allegation... The number of the persons, who were arrested during the incident that broke up during the funerals of Sibel Sartik and Nergiz Özer -2 of 5 persons who had been killed on 19 January nearby Toptepe village in Kumçati town of Sirnak-, reached 27. The names of the arrested persons are as follows: DEHAP executive for Sirnak Ibrahim Kiliçarslan, women wings chair Emine Oguz, executive for central district Mustafa Gündüz, executive of youth wings Tevfik Kaçar, DEHAP members Yusuf Kaplan, Teymen Yilmaz, Tahir Çetin, Ata Tasçi, Musa Kaçar, Süleyman Tas, Sibel Ete, Fadil Tasçi, Yusuf Akin, Ahmet Ilhan, Hayrettin Akcan, Hakan Can, Adil Ceyhan, Fehmi Elçin, Abdullah Inan, Abdulkerim Ekinci, Murat Yildirim, Emin Aksu, Ömer Ete, Muhlis Ete, Ali Kaçar, Mehmet Beyan and Adil Esen. One of the detainees Metin Beydogan announced that they did not testify at Sirnak Security Directorate on the grounds that they were subjected to ill-treatment. Beydogan said that they were taken to public prosecutor's office and public prosecutor Dursun Düzer insulted the detainees and threatened with arrest in case they do not testify. He added that they were taken back to the security directorate and forced to testify. Beydogan also stressed that they were all subjected to psychological pressure and they appealed to IHD Siirt branch because of ill-treatment. (5 February, Özgür Gündem)

Village Guards on Trial... 6 of 10 village guards who had been sentenced to life imprisonment for killing 8 villagers on 20 April 1993 in Çalpinar village in Midyat district of Mardin were arrested. According to the news appeared on the web page of the daily published in Germany Özgür Politika on 20 November 2004 the case had been heard at Denizli Heavy Penal Court No 2 on the grounds of security and the court had sentenced the defendants to life imprisonment in 2003. But the defendants Tacettin Sakan, Mihdi Özbey, Halit Aktar, Sehmus Seyde, Nevaf Aydin, Mehmet Sayhan, Ethem Sayhan, Tevfik Akbay, Rahmi Kaçmaz and Abbas Tas had not been arrested, on the contrary they continued to work. Tacettin Sakan, Mihdi Özbey, Ethem Seyhan, Abbas Tas, Sehmus Seyde and Halit Aktar were reportedly arrested on 5 February. (7 February, Özgür Gündem)

Death in Prison... Firat Turgut, incarcerated in Istanbul Bayrampasa Prison, died. According to the official announcement Turgut hang himself on the night of 3 February. (5 February, Zaman)
 (02/019) Demonstrators on TrialŠ Police intervened the demonstration staged by the members of People's House on 5 February in order to protest the visit of the US Foreign Minister Condoleezza Rice. Four persons were detained during the incident. (6 February, Cumhuriyet)

Haluk Kirci Brought to TurkeyŠ Haluk Kirci, defendant of Bahçelievler and Susurluk cases, was extraditing to Turkey by Ukraine on 4 February. Kirci had been escaped to Ukraine after having been released "by mistake" in March 2004. He had been captured in Kiev on 24 October 2004. (5 February, Radikal)

Detentions and ArrestsŠ On 4 February, Istanbul Heavy Penal Court No 9 continued to hear the case against three persons launched in connection with the demonstration organized to protest the extraditing of Abdullah Öcalan to Turkey. Sebahattin Çatikkas and Ekrem Üzer were released at the hearing. The court refused to release Cemal Özen. Muhittin Özcan, Mehmet Atça, Sefik Malgal and Sabriye Malgal were detained on the night of 3 February during the house raids conducted in Idil district of Sirnak. The villagers Tacettin Katildi, Cemal (surname not known) and Eyüphan (surname not known) were reportedly detained during the raids conducted in Yukari Akçagöller village of Özalp district (Van) on 1 February. (5-7 February, Özgür Gündem)

February 4, 2005

Police Officers on Trial... A court case was launched against 2 police officers on the grounds that they had ill-treated 10 persons who had been detained on 16 July 2004 in Diyarbakir for the petition demanding the release of Abdullah Öcalan. The indictment wants the defendants Ramazan Aslantas and Yüksel Pasenli to be sentenced according to the Article 245 TPC (ill-treatment) for forcing the detainees to listen to high-volume music in custody. The case would commence on 7 September at Diyarbakir Penal Court of First Instance No 3. Mihdi Perinçek, IHD Representative for Eastern and South-eastern Anatolia, announced that they would object the decision of non-prosecution of 17 police officers who had tear the petitions into pieces. (Cumhuriyet)
(02/008) Journalist on Trial... On 3 February, Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 started to hear the case against Resat Ok, correspondent of Dicle News Agency, who had been detained on Habur Border Gate on 27 October 2004 when he had been going to Iraq and arrested afterwards. The court acquitted the defendant for lack of evidence. He had been charged with "aiding an illegal organisation". (Özgür Gündem)

Journalists on Trial... On 3 February, the case against the correspondent of daily Milliyet Tolga Sardan and Gökçer Tahincioglu in connection with the news concerning the relations of Alaattin Çakici, leader of underground gang, with national intelligence service MIT and Court of Cassation was started to be heard. The journalist testified at the hearing to the effect that the news was on an issue that is the relation of a criminal and bureaucratic bodies to affect the judicial procedures that had to be discussed in a democratic society. The indictment wants the defendants to be sentenced for violating the Law on Fight to Interest Oriented Criminal Organizations by releasing confidential information. (Milliyet)

Journalists on Trial... On 3 February, Izmir Heavy Penal Court No 13 continued to hear the case against the distributors of daily Özgür Gündem Mehmet Yücedag, Medine Tunç, Sadik Sürer, and D_HA correspondents Fahri Kilinç, Sevinç Tuncelili and Ibrahim Açikyer on charges of "making propaganda of an illegal organisation". The court issued an arrest warrant against Mehmet Yücedag who had never attended the hearings and adjourned the hearing to 26 April. (Özgür Gündem)

February 3, 2005

Death in DetentionŠ Commission for Investigation of Extra-Legal Practices in Istanbul Lawyers' Bar Association made an official complaint in connection with the death of Gökhan Belgüzar in Istanbul Osmaniye Police Station on 23 January. Istanbul Bar Association made a press release on 1 February and announced that Gökhan Belgüzar was not healthy, had to take pills, but the police officers on duty did not let him to take his pills. The announcement also stated the suspicion on the possibility of the killing of Belgüzar under torture. On 2 February family of Belgüzar made an official complaint with the public prosecutor in Bakirköy. (Cumhuriyet)

Death Fast in PrisonŠ On 2 February Çanakkale Heavy Penal Court No. 1 continued to hear the case that was launched against 563 security officers (3 second lieutenants, 16 sergeants, 496 privates, 1 superintendant, 10 police officers) in connection with the prison operations on 19 December 2000. Defendant Yildiz Baguc, who is prosecuted without remand, told the followings at the hearing: "The operation started at about 4am. When we heard that the operation started we piled up the bunks and cupboards in front of the door in order to prevent them to enter. On the first day they hosed water and foam into the wards. On the second day they destroyed the walls and the roof of the prison, and threw gas bombs inside. We were shouting slogans and the names of our friends who were either wounded or dead. Fidan Kalsen, who died by burning herself, said to the security officials: 'If you come in I will burn myself'. Then she burned herself. On the third day of the operation one piece of the bomb thrown from the hole opened in the roof hit my head and caused partial paralysis." Lawyer Behiç Asçi demanded an investigation to be made in the prison, the records of radio and phone recordings to be brought to the hearing, former Minister of Justice Hikmet Sami Türk to be heard as a witness and the defendant soldiers to be arrested. The court refused these demands. Defendants Muharrem Güzel, Ali Osman Köse, Ali Riza Seçik, Hülya Aydogan, Günay Eren, Mehmet Karaman and Veysel Sahin were released at the hearing. There is no arrested defendant in the case now. The hearing was adjourned to 12 April. (Cumhuriyet)

Students on TrialŠ A court case was launched against 12 leftist students who were attacked by the rightist students on 4 December 2004 for "not fasting on Ramadan". The case that was launched upon the complaints of the rightist students Ismail Oguz Basaga and Abdurrahman Özkümüs, commenced on 1 February at Ankara Penal Court of First Instance No 6. The students testified to the effect that they did not participate the fight. The hearing was adjourned to 17 March. The names of the defendants are Cihan Baykal, Berkan Kayacan, Fžrat Belen, Kamil Ortakçž, Önder Kele_, Özgü Dinler, Sevket Murat Dünsen, Kubilay Han, Cemal Keskin, Hasan Yapici, Ömür Demirel and Inan Kaya. (Özgür Gündem)

February 1st, 2005

Demonstrators on TrialŠOn 31 January Mersin Penal Court of First Instance No 5 continued to hear the case against nine persons in connection with the petitions for the release of Abdullah Öcalan. Mevlüt Uçar, Kazim Avci, Süleyman Çakmak, Zümeyra Oguz, Ozan Bekçi, Ali Aktas and Mehmet Eren Teke were released at the hearing. The hearing was adjourned to 7 March. The indictment wants the defendants Yunus Asan and Sükrü Sungur, who were released at the hearing on 7 December 2004, and Uçar, Avci, Çakmak, Oguz, Bekçi, Aktas, Teke to be sentenced according to the Article 312 TPC and for violating the Law on Meetings and Demonstrations. (Özgür Gündem)

Demonstrators on TrialŠ A court case was launched against 16 persons in connection with the press conference organized to protest the detention of Tuncer Bakirhan, Chairman of DEHAP, Ahmet Turan Demir, Chairman of Free Society Party (ÖTP), musician Haluk Levent, the guitarists Göktug Senkal and Demir Karacehennem on the allegations that they participated "Kurdish Festival" on 22 September 2003 in Germany. The case would commence at Fatih Penal Court of First Instance on 10 February. 16 defendants, including Chairwoman of IHD Istanbul branch Eren Keskin, Secretary General of the trade union Tüm Bel-Sen Hüseyin Ayyildiz, Chairman of SDP in Istanbul Ridvan Turan, are indicted for "violating the Law on Meeting and Demonstration". (Özgür Gündem)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Turkish Prime Minister's Lawsuits Draw Cartoonists' Ire

This nation's best-known political cartoonists gathered in Istanbul on Wednesday to protest legal action taken by the prime minister against artists who criticized him through their work.

Members of the Turkish Cartoonists Assn. accuse Prime Minister Recep Tayyip Erdogan of trying to stifle free expression even as Turkey is preparing to launch talks to win membership in the European Union.

"We cartoonists have long faced pressure from politicians," Metin Peker, the association's president, said at a news conference.

"Just as we thought those dark days were over, we have been confronted with this."

Peker was referring to a defamation suit filed recently by Erdogan against Musa Kart, a cartoonist for the secular daily newspaper Cumhuriyet. Kart was fined $3,500 by an Ankara court last week on charges of assailing Erdogan's honor in a cartoon that depicted him as a cat enmeshed in a ball of wool.

The work was published by Cumhuriyet in May, when the Turkish leader proposed a legislation that would allow graduates of Islamic clerical training schools to enter secular universities. In the cartoon, Erdogan, who is entangled in yarn labeled for the Islamic religious schools, says: "Do not create tensions. We shall resolve this matter."

Turkish secularists accused the former Islamist leader of doing just what the cartoon figure warned against by trying to increase the role of Islam in public life. The bill was rejected by the country's secularist president, Ahmet Necdet Sezer.

Kart denies that he insulted Erdogan. "I was merely trying to show that he had become trapped in his own rhetoric," he said Wednesday in a telephone interview, adding that he would appeal the verdict.

Erdogan filed a similar suit against cartoonist Sefer Selvi, of the left-leaning daily Evrensel, who drew the prime minister as a horse being led by one of his advisors. Selvi was also convicted and fined.

Western observers say such moves fly in the face of Erdogan's efforts to lead Turkey into the EU. Since coming to power two years ago, he has pushed through a blizzard of reforms aimed at winning support in the European community. The moves have included scrapping prison sentences for journalists expressing dissident views and expanding free-speech protections.

The changes prompted EU leaders to agree in December to launch accession negotiations with Turkey starting Oct. 3. "The talks will start only if Turkey continues to stick by the EU's rules," a Western envoy who requested anonymity said Wednesday.

Until recent years, Turkish journalists were routinely tortured and jailed for airing opinions deemed to undermine the state.

Erdogan spent a brief stint in jail in 1998 after being convicted on charges of trying to incite a religious uprising when he recited a nationalist poem at a rally. Since taking office, however, he has filed more than 50 cases against journalists and cartoonists accused of defaming him, media lawyers say.

"One would think that as a victim of repression, Erdogan would be the least likely leader to go after our friends," said Tuncay Akgun, the co-owner of Turkey's largest-selling weekly cartoon magazine, Leman.

Some speculate that Erdogan's antagonism toward cartoonists is deeply personal.

"Erdogan has a real problem with criticism, especially if it's graphic," said a longtime associate, who declined to be identified.

Said Akgun: "More likely he doesn't have a sense of humor." (The Times, Amberin Zaman, February 24, 2005)

Two new legal proceedings against Ragip Zarakolu

The Istanbul Public Prosecutor's Office has started legal proceedings against Ragip Zarakolu, director of the Belge Publishing House for two books that he published.

George Jerjian's book entitled "History Will Free All of US / Turkish-Armenian Conciliation" is pursued under Article 159 of the Turkish penal Code and the law for Protecting Ataturk's Memory. The Prosecutor considers an insult to the Turkish Republic and to Ataturk to claim that there were some people at the foundation of the Republic and around Ataturk who had responsibility for the 1915 Armenian Deportation.

Journalist Zulkuf Kisanak's book entitled "Lost Villages" too is pursued under Article 159. The book relates the history of 14 out of 3.500 Kurdish villages that were evacuated by force between 1990 and 1995. The claim of the villagers that it was the Turkish State that burnt their villages is considered as an insult to the Turkish Republic.

Zarakolu has said that he will ask at the tribunal that these villagers be heard as witness. (Armenian News Network/Groong, Mihran Toumajan, February 11, 2005)

La Turquie condamnée par la CEDH pour violation de la liberté d'expression

La Cour européenne des droits de l'Homme a sanctionné mardi la Turquie pour violation de la liberté d'expression pour avoir condamné un député en 1995 à verser 55.000 euros de dommages et intérêts pour diffamation et injures à l'égard du président de la république Suleyman Demirel.

La Cour a alloué 35.000 euros à Ekrem Pakdemirli, à l'époque des faits député et vice-président du ANAP (parti de la mère patrie), un parti politique de l'opposition.

Elle a estimé que l'ampleur de la somme que M. Pakdemirli avait dû verser était disproportionnée avec la gravité des propos tenus et les montants généralement octroyés dans ce genre d'affaire.

Le requérant avait tenu, lors d'une conférence de presse en avril 1995, des propos très critiques à l'égard de M. Demirel, le qualifiant de menteur et de calomniateur. Malgré plusieurs recours en appel, il avait dû verser en janvier 1997 les dommages et intérêts, qui avaient atteint 60.000 euros avec les intérêts, à M. Demirel.

La Cour a estimé dans son arrêt que le juge avait "fixé la barre du montant des indemnités le plus haut possible" et "s'était référé à la législation pénale qui aurait été applicable si le requérant n'avait pas bénéficié de l'immunité parlementaire". Elle a jugé en outre que l'évaluation avait été faite "à travers une surprotection du statut du président de la république". (AFP, 22 février 2005)

Another charge filed against writer Orhan Pamuk for his words

Another charge has been filed by Kayseri Bar Association attorney Orhan Pekmezci against internationally renowned Turkish novelist Orhan Pamuk for statements he reportedly made during an interview with the Swiss daily Tagesanzeiger, published in the newspaper's Feb. 6 issue, reported Anatolia news agency.

"Pamuk has made groundless claims against the Turkish identity, the Turkish military and Turkey as a whole. I think he should be punished for violating Article 159 and 312 of the Turkish Penal Code," said Pekmezci after filing charges at the Kayseri State Prosecutor's office. "He made a statement provoking the people to hatred and animosity through the media, which is defined as a crime in Article 312."

Pekmezci claimed that Pamuk said, "30,000 Kurds and 1 million Armenians were killed in Turkey. Almost no one dares to speak out this but me, and the nationalists hate me for that."

Pamuk the author of six novels and the recipient of major Turkish and international literary awards, has had his work translated into more than 20 languages. His most recent novel is "My Name Is Red." Pamuk's latest novel, "Kar," (Snow), translated by Maureen Freely, has been included in The New York Times' "100 Notable Books of the Year" list prepared by the daily's "Book Review" section. The review, published every Sunday, has selected 100 notable books from all those it has reviewed since Dec. 7, 2003.

Previously Mehmet Üçok an attorney from the Anatolia Professional Association of Owners of Scientific and Literary Works (ANASAM) filed charges against Pamuk at the Kayseri Public Prosecutor's office. (Turkish Daily News, February 19, 2005)

Turkish Media Declare Orhan Pamuk "Traitor of Nation"

The Swiss Tagesanzeiger published the interview given by Orhan Pamuk, Turkish novelist, in its February 6 issue. It's worth reminding that the Turkish novelist emphasized the necessity to publicly speak about the tragic events that took place in the past and added: "30 thousand Kurds and 1 million Armenians were killed in Turkey. Almost no one dares speak but me, and the nationalists hate me for that."

The statement made by Pamuk aroused indignation in Turkey and he became the target of almost all Turkish newspapers that condemn him of treason.

For example, Vatan newspaper touched upon the statement of Pamuk in "Is the Freedom of Speech Is Also Freedom of Treason?" article, while the article published in Aksham is entitled "Why Does Pamuk Hate?"

Hyurriet called Pamuk "the black writer" in the article by Fatih Altay. The newspaper calls him a liar, emphasizing that his approach is that of an enemy. Hyurriet called the writer "a miserable creature," adding that they even don't want to waste their hatred on him.

The Turkish scientists join the Turkish press in making Orhan Pamuk a target for criticism and hatred. In order to comment Pamuk's statement, Gazete Vatani turned to Tokamesh Atesh, professor at the Istanbul University, who called this statement a huge drawback for the novelist, adding that the history shouldn't be analyzed like that. Professor Bahaddin Yediydez accused Pamuk of ignorance and said: "There is not a single country in the world where the state authorities do not interfere with the rebellion of a separate ethnic group."

Professor Hikmet Ozdemir, head of the Armenian Studies Department at the Turkish Union of Historians, threatened to refute the "unfair" statement of Pamuk scientifically. At the same time, he emphasized that he, as a scientist, can't seriously treat Pamuk, saying that his statement about the massacre of 1 million Armenians is a "great lie."

Halil Inaljek, professor at the Bosphorus University, accepting the worldwide fame of Pamuk, condemned him of making an irresponsible statement against the Turkish state and the Turkish nation.

Perhaps, only Halil Berktay, professor at Sabanj University, supported Pamuk describing him as a fair intelligent and pointed out that he told the truth. Berktay added: "In 1915-16 about 800 thousand or 1 million Armenians were killed for sure. I don't know how many Kurds were killed in the Southeast of the country. But, I think it is quite possible that the number of the killed Kurds amounted 30 thousand."

It's worthless to comment on the response of the Turkish press and the scientists to the statement made by Orhan Pamuk. We just want to inform our readers about the confrontation, so that the Armenian society can response the anti-Armenian statements of the dregs of society that have to unfold Turkish-Azeri propaganda in Armenia. At the same time, we want to tell the public, culture and political figures visiting Turkey that they shouldn't mix the tolerance in issue of the difference in the opinions with joining their voices to the Turkish denial of the Armenian Genocide. (AZG, February 15, 2005)

IFEX members monitor free speech trials in Turkey

International free expression groups will be watching Turkey closely next month when a writer and a publisher accused of insulting the government and inciting hatred go on trial. The International Publishers Association (IPA), Norwegian PEN, the Writers in Prison Committee of International PEN (WiPC) and Human Rights Watch will be sending observers to Turkey to monitor the trials of Fikret Baskaya and Ragip Zarakolu.

Baskaya, an economics professor and author, and Zarakolu, a book publisher, are scheduled to appear before courts in Ankara and Istanbul on 2 March 2005. Baskaya is charged under Article 159/1 of the Penal Code with insulting the state and the military. If convicted, he could be jailed for up to three years in prison. The charges stem from articles he wrote in the early 1990s, including one which suggested that the government approved an arson attack that killed 38 people in the town of Sivas, according to WiPC.

Zarakolu is charged under Article 312 of the Penal Code for "incitement to racial hatred" and faces two years in jail. As owner and director of Belge Publishing House, he published an issue of "Ozgur Politka" magazine in March 2003 which included an article that criticised the Turkish government's treatment of Kurds.

IPA and International PEN say Turkey's Penal Code, which was amended in September 2004, provides "virtually no progress on freedom of expression." They say it still gives authorities broad powers to penalise writers and publishers who criticise the government or champion minority rights.

A December 2004 EU monitoring report says while free expression conditions in Turkey have "improved significantly" in recent years, some journalists and citizens continue to be prosecuted for expressing their opinions. The report says Turkey's Penal Code "provides only limited progress as regards freedom of expression." (IFEX, February 15, 2005)

Journalists prevented to carry out an investigation

Governorates of Pertek and Mazgirt (Tunceli) did not give permission to start investigation against the soldiers in connection with the detention of Cem Emir, correspondent of daily Evrensel, the correspondents of Dicle News Agency Burhan Ekinci and Mücahit Yalçin on 6 October 2004.

Governorate of Mazgirt alleged in its decision that the journalists were not prevented in Elmalik Gendarmerie Station and they were not detained.

Meanwhile Governorate of Pertek alleged that first lieutenant Çagatay Borucu did not threaten or prevent the journalists.

Correspondent of daily Cumhuriyet Ferit Demir, correspondent of Ihlas News Agency Haydar Yavuzak, correspondent of Cihan News Agency Ali Haydar Gözlü, correspondent for the daily Evrensel Cem Emir, correspondent of the TV channel NTV Ercan Topaç, the correspondents of Dicle News Agency Burhan Ekinci and Mücahit Yalçžn, who had gone for the group of persons calling themselves "human shields" demanding Turkish troops to stop the military operations in Southeast and East Anatolia", had been detained near the Tunceli-Elazig border.

Gendarmerie authorities had reportedly told the followings when the journalists had demanded the minutes concerning their detention: "We did not detain you legally. It was an arbitrary detention thus has no records".

Gendarmerie Commander in Mazgirt district had stated the followings: "I will not conduct any legal proceedings. Go and complain to whomever you want. Leave here or I will get you out by gendarmerie force. Are you terrorists? Why are you dealing with this?" (BIA-TIHV, February 11, 2005)

Protest to Erdogan by international press organizations

The following is a joint protest sent ont Februay 8 to Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan by Aidan White, IFJ General Secretary, and Johann P. Fritz, IPI Director:

"Your Excellency,

"The International Federation of Journalists (IFJ), the global organisation of journalists representing over 500,000 journalists worldwide, and the International Press Institute (IPI), the global network of editors, media executives and leading journalists from over 120 countries, are deeply concerned over the situation of the journalists and other workers at Star newspaper. We are calling for your Government to take the necessary measures to reinstate over 650 employees and to pay their compensation.

"As you are aware, in December last year your Government took control of Star newspaper's upper management, for financial and political reasons. Immediately after the change of management, the new management fired 682 people without any notice or compensation.

"Following this action, several employees took this case to the courts and the new management was ordered to reinstate all of our colleagues and to pay them their respective compensation.

"However, your Government ignored the decision of the courts and blocked the due legal procedure to reinstate these journalists and media staffers leaving close to 700 Star employees jobless.

"We find such callous disregard for fundamental labour rights and your government's indifference to the core legal principles of the Turkish state to be quite intolerable.

"You will recall that one year ago several dozen employees of Star enterprises could not get their regular salaries for a period of seven months. The revenues of Star TV and Star newspaper were blocked by the Banking Regulation and Supervision Agency (BDDK). Furthermore, in mid-2003, the activities of the energy companies (CEAS and Kepez) and the bank (Imar Bank) owned by the Uzan family, who is also the owner of the Star media companies, were ceased by a decision of your Government.

"In this regard, these latest actions demonstrate a clear and open policy of repression and censorship against the free press in Turkey.

"With Turkey due to enter into formal talks regarding full membership of the European Union in October this year, this situation casts a shadow over any potentially successful integration procedures.

"Your Government has a moral, legal and ethical obligation to ensure the democratic progress of your country and we urge you to ensure the full respect for and adherence to the key role of a free and independent press in this process.

"The Turkiye Gazeteciler Sendikasi (TGS), the IFJ affiliate in Turkey, supports the journalists and media workers at Star company and is extremely concerned by the consequences of your government's decision for the future of each of these workers.

"We ask for further information on the reasons for blocking the reinstatement of our colleagues at Star and a failure to compensate them, and we call your Government to find an immediate arrangement to resolve this crisis through professional dialogue with the TGS." (IFEX, 8 February 2005)

Violation de la liberté d'expression d'un Kurde: la Turquie condamnée (CEDH)

La cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour violation de la liberté d'expression d'un de ses ressortissants d'origine kurde, auteur en 1996 d'un livre considéré par les autorités comme de la propagande séparatiste.

La Cour a estimé dans son arrêt que "la teneur de l'ouvrage ne justifiait pas la condamnation" de Muzaffer Erdost, 72 ans, à un an d'emprisonnement et au paiement d'une amende.

Dans son livre, qui avait été saisi par les autorités, l'auteur faisait référence à des "peuples aux origines ethniques diverses" et au fait qu'"avec l'effondrement de la République de Turquie" allait se fonder "un Etat kurde".

"Si certains passages de l'ouvrage litigieux doivent s'entendre comme revêtant un caractère critique à l'égard des autorités nationales, ils n'incitent pas à la violence ou à la haine, ce qui est un élément essentiel à prendre en considération", a souligné la Cour.

Elle a alloué au requérant 2.500 EUR pour dommage matériel, 5.000 EUR pour dommage moral et 1.000 EUR pour frais et dépens.

La Cour a également conclu à la violation du droit à un procès équitable en raison du manque d'indépendance et d'impartialité de la Cour de sûreté de l'Etat ayant condamné le requérant. (AFP, 8 février 2005)

A journalist's sentence quashed by higher court

Supreme Court of Appeal (Yargžtay) in historic hearing rquashed the sentence of 1 year and 8 months' imprisonment given to Selahattin Aydar, columnist with the newspaper Milli Gazete, under the Article 312 TPC. The Supreme Court justifies the verdict with the argument that "Turkey's secular public order is such firmly established that counter-secularist opinions should be granted maximum freedom of expression."

The initial verdict of Istanbul SSC had been confirmed by the 8th Chamber of the Court of Cassation in May 2004.

After the Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation had objected the decision, the case was taken into consideration by the General Penal Chamber of the Court of the Cassation. General Chamber annulled the confirmation decision of the 8th Chamber of the Court of Cassation and quashed the imprisonment sentence given by the SSC with 14 votes against 13.

It was mentioned in the decision that the Article 312 was put in the TPC for the aim of preventing hatred and enmity in the various strata of the society but the objective criteria of hatred and enmity in practice could not be determined clearly. In the decision, the criteria of the crime were listed as follows:

"The action has to be done openly. The provocation must be done relying on at least one of the divisions of social class, race, religion, sect or region, and must aim to create opposition between these groups. The provocation has to incite different groups of the society to hatred and enmity, but this provocation must be dangerous for public life and include violence".

Freedom of thought was defined as follows in the decison: "The limits of freedom of thought is determined according to the national and international norms. Freedom of thought that is the primary element of democracy is the basic ground of many rights and freedoms and source of social development. In the liberal democracies, expression of thought is protected widely and citizens can benefit the freedom of expression largely."

According to the decision, "to convict a person according to the personal sensitivity of the judges in connection with his/her publication released relying on the idea that it does not violate the law, would damage the trust on law. Public order would be destroyed, freedom of thought and expression would be damaged and the dynamism of social development would be prevented. When the persons who express even the most harmful thoughts are convicted they find supporters".

In the decision It was also put that the article would not find any supporter due to the "self-contradictory parts" of it. The followings were stated in connection with Aydar's article:

"The article contradicts with the holy book of the religion that the writer seems to support. Thus it should be thought that the writer cannot find supporters among his readers as this religion says: 'Proclaim! (or read!) in the name of thy Lord and Cherisher'. The readers may ask why three years increase of the compulsory education is against the religion and it may be found out that the idea alleged by the article is faulty. To convict the writer instead of expose the invalidity of the idea of the article may increase the tendency to adopt this idea and may damage the public order."

"There is no doubt that the secularism is a fundamental value in Turkey. It should be reminded that the ones who hold the administrative power of the state have enforced an 'official ideology' in the name of law and caused their society underdeveloped. However, it is under the authority of the legislative power whether to convict statements against secularism or not. It is an undeniable fact that the concept of secularism widely penetrated in the daily life and adopted by the dominant majority when we consider the social and cultural level of the society." (Cumhuriyet-Radikal-TIHV, February 5, 2005)

Radyo Dünya Trial in Adana

On 3 February Adana Heavy Penal Court No 6 concluded the case against Fatih Demir, Broadcast Director of the radio Radyo Dünya, and the announcer Yeter Cemile Gündogdu launched on the allegations of "making separatist propaganda".

The court decided in the acquittal of the defendants on the grounds of the "lack of evidence".

The indictment wanted Demir and Gündogdu to be sentenced according the Article 7/2 of the Law on Fight to Terrorism. The case against the Our Emperor Radio, Television, Publication and Advertisement Company, the owner of Radio World launched upon the appeal of Adana Special Heavy Penal Court to the Ministry of Industry and Trade continues at Adana Trade Court of First Instance No 2. (BIA-TIHV, February 8, 2005)

Publisher on trial for publishing some confessions

Two different cases were launched against the owner of Aram Publishing House Fatih Tas in connection with the two editions of the book entitled "Confessions of a JITEM Member (Itirafçž Bir JITEM'ci Anlatti)" in which the crimes committed by the officials and confessors in the 90s in the Region Under State of Emergency were published relying on the confession of PKK member Abdülkadir Aygan.

The indictment wants Tas to be sentenced for "mentioning the names of the staff fighting with terrorism".

The confessions of Abdülkadir Aygan were released in Özgür Gündem and Özgür Politika. (Özgür Gündem-TIHV, February 7, 2005)

Journalists are still tried at tribunals in Turkey

On 3 February, Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 started to hear the case against Resat Ok, correspondent of Dicle News Agency, who had been detained on Habur Border Gate on 27 October 2004 when he had been going to Iraq and arrested afterwards. The court acquitted the defendant for lack of evidence. He had been charged with "aiding an illegal organisation". (Özgür Gündem-TIHV, February 4, 2005)

On 3 February, the case against the correspondent of daily Milliyet Tolga Sardan and Gökçer Tahincioglu in connection with the news concerning the relations of Alaattin Çakici, leader of underground gang, with national intelligence service MIT and Court of Cassation was started to be heard. The journalist testified at the hearing to the effect that the news was on an issue that is the relation of a criminal and bureaucratic bodies to affect the judicial procedures that had to be discussed in a democratic society. The indictment wants the defendants to be sentenced for violating the Law on Fight to Interest Oriented Criminal Organizations by releasing confidential information. (Milliye-TIHV, February 4, 2005)

On 3 February, Izmir Heavy Penal Court No 13 continued to hear the case against the distributors of daily Özgür Gündem Mehmet Yücedag, Medine Tunç, Sadik Sürer, and D_HA correspondents Fahri Kilinç, Sevinç Tuncelili and Ibrahim Açikyer on charges of "making propaganda of an illegal organisation". The court issued an arrest warrant against Mehmet Yücedag who had never attended the hearings and adjourned the hearing to 26 April. (Özgür Gündem-TIHV, February 4, 2005)

On 28 January Istanbul Heavy Penal Court No. 14 started to hear the case against the owner of the daily Özgür Gündem Ali Çelik Kasimogullari, editor-in-chief Mehmet Çolak and Diyarbakir correspondent of Dicle News Agency Hikmet Erden that was launched in connection with the news published in Özgür Gündem on 25 March 2003. The hearing was adjourned to 27 May to wait for the new criminal code to come into force. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 6/1 of the Law on Fight to Terrorism for "announcing the names of the persons charged to fight against terrorism". The news under the title "The price for forgetfulness was 6 months' imprisonment" focused on the trial of Chairman of DEHAP in Hazro (Diyarbakir) Hamit Ergin for "violating the Law on Elections". (TIHV, February 1, 2005)

Kurdish Question / Question kurde

Zana et ses amis plaident non coupables devant une Cour qui les rejuge

Quatre ex-députés kurdes, dont la militante des droits des Kurdes en Turquie Leyla Zana, ont plaidé non coupables vendredi lors d'un premier plaidoyer devant un tribunal d'Ankara, qui les juge pour la troisième fois pour soutien à la rébellion armée kurde dans le sud-est turc.

"Je rejette les accusations", a déclaré devant la Cour d'assises Leyla Zana, la plus connue des quatre accusés.

La lauréate 1995 du Prix Sakharov du Parlement européen a demandé à ce que le procès soit "équitable", conformément à une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Ses trois anciens co-détenus, Hatip Dicle, Selim Sadak et Orhan Dogan, ont également rejeté les accusations et plaidé non coupables.

La Cour a fixé la prochaine audience au 22 avril après que la défense eut demandé un délai supplémentaire afin de donner son avis sur la façon de poursuivre ce procès, à la lumière des récentes réformes légales adoptées par la Turquie pour se rapprocher des normes européennes de démocratie.

Après avoir passé dix ans derrière les barreaux, Mme Zana et ses trois camarades avaient été libérés par une Cour d'appel en juin 2004 en attendant la révision de leur dernier procès.

Le verdict prononcé en 1994 à leur encontre pour soutien aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-Gel), qui a mené une lutte armée contre Ankara entre 1984 et 1999, avait été contesté par les associations européennes de défense des droits de l'Homme.

La CEDH, qui avait jugé inéquitable leur premier procès, avait réclamé une nouvelle comparution. Les quatre détenus ont été rejugés l'an dernier mais le nouveau procès n'a fait que confirmer la précédente condamnation, provoquant des réactions négatives en Europe.

Un troisième procès s'est ouvert le 22 octobre 2004 après que la Cour de cassation eut cassé le deuxième jugement pour vice de procédure. (AFP, 25 février 2005)

Procès de policiers turcs inculpés après la mort d'un jeune Kurde et son père

Le procès de quatre policiers inculpés après la mort d'un jeune kurde et de son père, abattus dans des circonstances controversées en novembre dans le sud-est anatolien, s'est ouvert lundi à Mardin, chef-lieu de la province où s'était produit l'événement.

Les quatre fonctionnaires, mutés dans d'autres régions de Turquie, n'ont pas comparu à une audience marquée par des manifestations, des mesures de sécurité exceptionnelles et la présence de nombreux politiciens et observateurs de la société civile.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés lundi matin devant les locaux du gouvernorat de Mardin, proches du tribunal, pour condamner le "meurtre" d'Ahmet Kaymaz et de son fils âgé de 12 ans, Ugur, tués le 21 novembre par des tirs à l'extérieur de leur maison dans la ville de Kiziltepe.

"Douze ans, treize balles, pourquoi?" pouvait on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, selon les images diffusées par la chaîne de télévision NTV.

Lors de l'audience, les avocats de la défense ont affirmé que leurs clients, passibles de deux à six ans d'emprisonnement, n'avaient fait que répondre aux coups de feu dirigés contre eux par les victimes.

"Ils avaient ouvert le feu contre nos clients. C'est au cours de l'affrontement qu'Ahmet et Ugur Kaymaz ont perdu la vie", ont plaidé Sedat Altun et Veysel Guler, cités par l'agence de presse Anatolie, après avoir demandé le transfert du procès dans une autre ville pour des raisons de sécurité.

Les représentants de la partie civile ont, à l'instar des organisations de défense des droits de l'homme qui avaient dénoncé l'affaire, estimé que le père et son fils étaient des civils non armés, demandé l'incarcération des policiers et contesté l'acte d'accusation.

Celui-ci mentionne qu'un pistolet ayant servi lors d'une attaque contre une station de police locale a été retrouvé sur le corps du père et requiert que les policiers impliqués dans la tuerie soient jugés pour avoir outrepassé les limites de la légitime défense.

Le mois dernier, une commission d'enquête parlementaire a accusé la police de "grave négligence" et conclu que Kaymaz et son fils auraient pu être capturés sans dommages.

"Nous demandons que les inculpés soient arrêtés et soient jugés pour le meurtre de plus d'une personne", a déclaré l'avocat Tahir Elci.

Outre la famille des victimes, le président du Parti démocratique du peuple (Dehap, kurde) Tuncer Bakirhan, des membres de la commission parlementaire chargée des droits de l'Homme et des représentants des barreaux de plusieurs villes de Turquie ont assisté à l'audience, a rapporté Anatolie.

L'agence a également fait état de mesures de sécurité exceptionnelles, précisant notamment que les caméras et les appareils photographiques avaient été pour l'occasion proscrits du tribunal.

Suivant l'avis du ministère public, le tribunal a rejeté les demandes de la partie civile et transmis au procureur général de Mardin celle concernant une délocalisation du procès, a précisé Anatolie.

Les juges ont finalement remis l'audience au 16 mai, selon la chaîne de télévision CNN-Turk. (AFP, 21 février 2005)

Manifestations pro-Ocalan: des blessés et nombreuses interpellations

Plusieurs personnes ont été blessées et de nombreuses autres interpellées dans des incidents survenus dans plusieurs villes de Turquie qui ont marqué mardi le sixième anniversaire de la capture du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan, le 15 février 1999, au Kenya.

A Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde, au moins quinze personnes ont été blessées, dont des policiers, lorsque les forces de l'ordre ont violemment dispersé une manifestation organisée en faveur d'Ocalan, a rapporté un correspondant de l'AFP.

Une déclaration a été lue devant la presse et les manifestants qui étaient quelque 300 et brandissaient des photos du chef kurde ont ensuite voulu défiler sur une artère du centre-ville avant d'en être empêchés par la police qui a fait usage de bâton et de gaz lacrymogène pour les disperser.

La police, dont des agents ont été blessés par des jets de pierre, a procédé à 55 interpellations.

A Mersin (sud), qui compte une forte population de Kurdes immigrés, des manifestants ont bloqué une route et ont brulé des pneus. La police anti-émeutes est intervenue et a interpellé 14 personnes, selon la chaîne d'information NTV.

A Izmir, dans l'ouest, deux manifestants, membes d'un parti pro-kurde, et un policier ont été blessés lors des heurts, selon l'agence de presse Anatolie.

Une autre manifestation pro-Ocalan a été dispersée à Beyoglu, dans le centre-ville d'Istanbul.

Environ 300 manifestants ont déposé une couronne noire devant le consultat de Grèce qui a été suivie d'une intervention musclée des forces de l'ordre.

Ocalan avait séjourné clandestinement à Athènes en janvier 1999. Il avait ensuite été évacué avec l'aide des services de renseignement grecs vers l'ambassade de Grèce à Nairobi, au Kenya, à la sortie de laquelle il avait été capturé par des agents turcs et transféré en Turquie.

La Grèce avait été tenue pour responsable par les sympathisants du PKK d'avoir indirectement livré leur chef aux Turcs.

D'autres manifestations à Siirt et à Van, dans l'est, se sont terminées sans incident. (AFP, 15 février 2005)

Des Kurdes manifestent à Marseille pour la libération d'Ocalan

Deux mille Kurdes selon les organisateurs, 700 selon la police, ont manifesté mardi à Marseille (sud) pour réclamer la libération du leader kurde, Abdullah Ocalan, détenu en Turquie depuis six ans, a constaté un journaliste de l'AFP.

Aux cris de "Libérez Ocalan", "Solution politique au Kurdistan", "Amnistie générale pour tous les prisonniers politiques en Turquie", le cortège a sillonné le centre-ville.

Les manifestants, qui ont répondu à l'appel des associations kurdes en France, ont évoqué "le 15 février 1999, jour sombre dans l'histoire du peuple kurde" où "Abdullah Ocalan a été kidnappé dans l'enceinte de l'ambassade de Grèce au Kenya et emmené en Turquie", dans un tract distribué à la population.

Ocalan a été ensuite condamné à mort pour "séparatisme" en 1999, mais sa sentence a été commuée en détention à perpétuité en 2002 à la faveur de l'abolition de la peine de mort dans le cadre de réformes devant aider l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Le leader kurde est incarcéré en isolement sur l'île-prison d'Imrali, dans le nord-ouest de la Turquie. Les manifestants ont dénoncé ses conditions de détention qui lui valent "de graves problèmes de santé".

Ils ont aussi protesté contre l'arrestation de Remzi Kartal, ancien du parti pour la démocratie (DEP) et membre fondateur du Congrès national du Kurdistan (KNK), interpellé par "les autorités allemandes qui s'apprêtent à répondre favorablement à la demande d'extradition émanant des autorités turques", selon la fédération. (AFP, 15 février 2005)
Des milliers de Kurdes manifestent à Strasbourg pour la libération d'Ocalan

Des milliers de Kurdes venus notamment de France, du Bénélux et d'Allemagne, manifestaient samedi à Strasbourg (est de la France) pour réclamer la libération du leader kurde Abdullah Ocalan, détenu en Turquie depuis six ans.

Les manifestants - 9.000 selon la police, 15.000 selon les organisateurs - porteurs de centaines de portraits et de photos du leader du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, rebaptisé Kongra-Gel), devaient rejoindre le quartier du stade de la Meinau où ont été programmées, sur un parking, des animations culturelles et des prises de parole jusqu'en fin d'après-midi.

Les manifestants, dont beaucoup scandaient le nom d'Ocalan ou son surnom, "Apo", tout en brandissant des banderoles porteuses de slogans rédigés en turc, répondaient à l'appel de la Maison des Kurdes en Alsace, une association culturelle située à Strasbourg, et de la Fédération des associations kurdes de France.

Ocalan a été condamné à mort pour "séparatisme" en 1999 après son arrestation au Kénya en février de la même année, mais sa sentence a été commuée en détention à perpétuité en 2002 à la faveur de l'abolition de la peine de mort, dans le cadre de réformes devant favoriser l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Le leader kurde est incarcéré en isolement sur l'île-prison d'Imrali, dans le nord-ouest de la Turquie. Ses défenseurs dénoncent systématiquement les conditions de détention de leur client.

Les Kurdes de France, d'Allemagne et du Bénélux ont l'habitude de se rassembler à Strasbourg aux alentours de la date-anniversaire de l'arrestation d'Ocalan, pour réclamer sa libération. A cette occasion ils étaient au moins 20.000 dans les rues de Strasbourg en février 2003 et 15.000 en 2004. (AFP, 12 février 2005)

Plus de 50 détenus kurdes en grève de la faim en Syrie

Plus de cinquante détenus kurdes observent depuis mardi une grève de la faim "pour protester contre la torture et les traitements inhumains" dont ils font l'objet dans la prison d'Adra (30 km de Damas), a annoncé samedi l'avocat et militant des droits de l'Homme syrien Anouar Bounni.

Les prisonniers, dont dix femmes, appartiennent au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils ont été arrêtés en mai 2004, lors d'une campagne lancée contre les membres du PKK "à la suite de l'annonce faite par ce parti de mettre fin à la trêve avec la Turquie", a indiqué Me Bounni dans un communiqué.

Jusqu'à 1998, la Syrie soutenait le PKK (séparatistes kurdes de Turquie, rebaptisé Kongra-Gel) qui menait une lutte armée dans le sud-est de la Turquie.

Mais Damas a fini par cesser son soutien au mouvement et en a expulsé son leader, Abdullah Ocalan, aujourd'hui emprisonné en Turquie.

Selon Me Bounni, les prisonniers "sont contraints de dormir à même le sol, reçoivent des coups, manquent d'hygième et sont interdits de visite".

Par ailleurs, des Kurdes, arrêtés lors de heurts sanglants en mars 2004 dans le nord de la Syrie, doivent comparaître jeudi devant le tribunal militaire, à Damas, a ajouté Me Bounni.

D'autres sont jugés par la Cour de sûreté de l'Etat, un tribunal d'exception à Damas, selon lui.

Ils sont accusés d'"actes de sabotage" et d'"incitations à la sédition, à des dissensions confessionnelles et à la guerre civile".

En tout, quelque 200 Kurdes ont été maintenus en prison suite aux affrontements qui ont opposé en mars dernier des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes dans des régions du nord de la Syrie, ayant fait 40 morts, selon des sources kurdes, 25 morts selon les autorités syriennes. (AFP, 12 février 2005)

"Turkey still has to resolve its Kurdish issue"

Following a trip to Turkey, an international delegation has deemed the country unfit to join the EU. With regard to the Kurdish issue, it concluded that the improvements were merely theoretical.

A report by the delegation of international lawyers claims that the official representation of problems such as the Kurdish issue are "largely euphemistic, if not totally false". The report, to which DW-WORLD has access, said that while Turkey has made many attempts towards becoming a democratic state, there is still a long way to go in putting reformed laws into practice.

Turkish human rights activists stressed to the delegation that "there has been no fundamental change in the mentality and thinking in the Turkish government and state apparatus." They said the Turkish government has to develop a far-reaching program for the political, socio-economic and cultural equality for the Kurdish people.

"And as long as they are not willing to do so, there can be no recommendation that they join the EU," the report said. They called for the establishment of a commission comprising NGOs from both Turkey and EU nations to oversee reforms relating to human rights in Turkey.

Continued suppression

The six-person delegation, comprising of high-ranking German and South African lawyers, traveled to Istanbul and Ankara in the middle of January where they conducted numerous conversations with human rights activists, representatives of Turkey's ruling AKP party and members of parliament.

The lawyers stated that neither the government, the military or other political parties show a fundamental shift in thinking on the Kurdish issue, and concluded that the official policy is still a long way off recognising the Kurds as equals with the same rights and freedoms.

Despite certain legal changes, the Kurdish language is still widely repressed. There are no Kurdish radio or TV stations and the two weekly half-hour programs on state television, which are repeatedly cited as progress on the Kurdish issue, amount to nothing more than propaganda which has been translated into Kurdish. "Nobody watches them," one of the lawyers said. In addition, there is still a law in effect which bans political parties from using any language other than Turkish.

The lawyers have called on the EU to make the Kurdish issue a central element of their negotiations. The influence of the EU in accession talks is the most effective factor for a peaceful and politically correct solution to the issue.

During their trip, the lawyers also sought to gain an impression of the conditions in which former chairman of the Kurdistan Workers Party, the PKK, Abdullah Öcalan, is being held captive on the island of Imrali. In a ruling in March 2003, the European Court of Justice for Human Rights deemed the trial against Öclan unfair. The Turkish government, however, launched an appeal, and a decision on the issue is expected this spring.

In the eyes of the human rights activists, there has been no change in Öcalan's prison conditions. The lawyers are involved as international observers in the Öclan appeal case and were dissatisfied with the Turkish Justice Minister's refusal to accept a visit from the delegation for "reasons of security".

They claim that Öcalan is in solitary confinement, and that his relatives and lawyers are prevented from visiting him. Isolation, they said, is white torture and capable of breaking the personalities and wills of political prisoners.

The report, which is due for publication later this month, says that Öcalan's case is a "indicator for the credibility of the development of human rights in Turkey". It concluded that Öcalan's prison conditions have to become a central point in EU accession talks.  (www.dw-world.de, February 12, 2005)

A Kurd's Death Under Custody Confirmed

The Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD) and the Diyarbakir Bar Association are pursuing legal action against about 30 people who had responsibility or negligence in the death of Murat Aslan.

Aslan was kidnapped and killed 10 years ago.

In a recent press conference, Selahattin Demirtas, head of the IHD Diyarbakir branch and Lawyer M. Sezgin Tanrikulu, head of the Diyarbakir Bar Association, said that, for the first time in Turkey, unearthed bones were proved to belong to a missing person through DNA tests.

Aslan's father, Izzettin Aslan, found his missing son where he was buried through the confessions of JITEM member Abdulkadir Aygan.

Aygan's confessions were published in the "Ulkede Ozgur Gundem" (Free Agenda in the Country) newspaper on March 11, 2004. Father Aslan was also present at the press conference.

"As the IHD Diyarbakir branch and the Diyarbakir Bar Association, we will pursue legal action against all the officials mentioned in the confessions of Abdulkadir Aygan.

Murat Aslan was born in 1969. Ten years ago, he was forced into a white Renault while he was walking in the Yenisehir district of Diyarbakir with two other friends.

He was taken to a mountain in Silopi where he was shot in his head and then burned. His body was found 15 centimeters below ground.

Murat's father Izzettin Aslan applied to every state and government offices or departments he could think of after his son was kidnapped, but could not get any information until March 11, 2004. The confessions of Abdulkadir Aygan were published that day in the Ulkede Ozgur Gundem newspaper.

According to the newspaper, Murat Aslan was kidnapped by JITEM members among whom was Abdulkerim Kirca, the Commander of the Paramilitary Police Intelligence Team. He was taken to the Diyarbakir JITEM, questioned, and then taken to the Silopi JITEM Intelligence Commandership.

After being tortured and questioned there, he was taken to near the Kortuk Village, where they poured gasoline on him and burned him to death.

After reading the newspaper, father Izzettin Aslan went to the Kortuk Village. Villagers told Izzettin Aslan that such an incident took place 10 years ago.

They said a shepherd witnessed the killing and went to the area a couple of days later to bury the burnt body. The shepherd also marked the grave with white stones. The villagers also told the father that the identity of the body wasn't known and the grave was accepted as a shrine in the region.

DNA tests proved the identity

After reaching these information, Izzettin Aslan applied to the IHD Diyarbakir branch.

* A group, formed with the help of IHD and the Diyarbakir Bar, together with the Silopi prosecutor, doctors and paramilitary police officials, found a human skeleton 15 centimeters below ground.

* Father Izzettin Aslan recognized his son's body from the chin and teeth structure.

* The bones were sent to the Istanbul Forensic Medical Institution for DNA tests. The DNA from the bones was compared with the DNA from the parents. The Forensic Medical Institution, in its September 9, 2004 report confirmed that the bones belonged to Murat Aslan.

Lawyers will demand that the inquisition be in line with UN Principles

Lawyers Tanrikulu and Demirtas said they will also demand that, through the inquisition, the "United Nations Economic and Social Committee's Principles on the Prevention and Investigation of All Extra-Legal, Arbitrary and Summary Executions," are put into use.

"All those responsible of such past incidents should be revealed and tried so that a high-standard democracy can work in the country," said Tanrikulu and Demirtas.

Following is a list of some of the 30 people who were in responsible positions ten years ago, against whom the IHD Diyarbakir branch and Diyarbakir Bar are seeking legal action:

Governor Hayri Kozakcioglu of the emergency rule, Lieutenant General Hikmet Koksal of the Paramilitary Police Corps, Commander Ismet Yediyildiz of the Diyarbakir Provincial Regiment, Commander Cemal Temizoz of the Cizre District Paramilitary Police, Abdulhakim Guven, Savas Gevrekci, Cemil Isik, Ali Ozansoy, Mustafa Deniz, Zeki Batuhan, Erdal Salincak, Selahattin Gorgulu, Ibrahim Babat, Abdulkerim Kirca, Adil Timurtas, Fethi Cetin, Murat Kirikkaya, Aytekin Ozen, Kurtulus On, Huseyin Tilki, Hanim eyaz, Yukse Ugur, Abdulkadir Ugur, Kemal Emluk, Nuri Ates, Tuna Yanardag, Cindi Acet (Acut) ve Abdulkadir Aygan. (BIA News Center, February 7, 2005)

Ocalan's Lawyer on Trial in Istanbul

Irfan Dündar, one of the lawyers of Abdullah Öcalan, against whom there is an arrest warrant in absentia, testified at Istanbul Heavy Penal Court No 12 on 7 February. The court lifted the arrest warrant against Dündar.

Irfan Dündar, who was indicted for "being a member of illegal organization" and "transmitting the directions of Abdullah Öcalan to the organization", testified as follows:

"All the lawyers of Öcalan were indicted for the same allegations. It is impossible for Öcalan to give us or anybody else directions due to the conditions. Because the interviews are made before very eyes of the officials". (Özgür Gündem-TIHV, February 8, 2005)

Anything But Tunceli on News in Zaza Language

Turkey's state owned TV and radio broadcast company TRT gives voice to Zaza language in its broadcasting in non-Turkish languages it gave start on 7th of June 2004.

European Court of Human Rights (ECHR) decisions on Turkey do not take place in the program "Our Cultural Legacy" nor do the military combats in the region.

Instead, news deliver soldiers' response to the events in Kirkuk and oppressed Turkish Union of Ksanthi's intention to apply to ECHR.

Various issues ranging from re-election of Deniz Baykal as the leader of main opposition Republican People's Party (CHP) and European Commission member Franco Frattini's perception of Turkey as a role model for Islamic countries to the money raised by the Prime Minister for the tsunami victimns are given voice in the news.

After the sports news on transfers of French football star Nicholas Anelka to Turkish team Fenerbahçe, Rinday Anadoli (Aspirations from Anatolia) takes place.

The program specifies the danger of extinction for a special type of textile industry in Rize (Northern Turkey) caused by lacking hemp plant linen.

The music program provides room for guitarist Cemil Koçgün's song "Cureless Man."

The following broadcast Mavira Kesk (From Blue to Green) tells the story of Hüseyin Amca whose homeland is flooded after construction of a dam on the River Euphrates. Yet Zaza's are still expecting to hear and watch about where they ar massively inhabited: The province of Tunceli!

After publication of a bylaw on broadcasting in non-Turkish languages on 25th of January 2004, Bosnian @ language has been the first to be given a shot. The weekly program of non-Turkish broadcasting on TRT Radio 1 and TRT 3 looks as follows: Arabic on Tuesdays, Kurmanji Language on Wednesdays, Caucasian on Thursdays and Zaza on Fridays. (BIA News Center, February 4, 2005)

EU to Take On Expense of Kurdish Translators

European Union (EU) Commission has promised Turkey that it will provide financial support to trainKurdish translators to work in the courts.

Tobias King, an official at the Commission's Justice, Freedom and Security General Directorate, announced this in answer to questions from Turkish correspondents in a training seminar for journalists in Brussels yesterday.

King said that with the help of Criminal Trial Procedures Law, those who are not fluent in Turkish, will be assisted by the court.

Underlining this as a significant improvement, the EU official said that first they asked Turkish Justice Ministry about their preparations for providing Kurdish translators and that if Turkey conducts preparations to train these translators the EU is ready to finance this, King added. (zaman.com, February 4, 2005)

Minorités / Minorities

Discrimination in society has its roots in school books

A joint survey conducted by the History Foundation of Turkey and the Turkish Academy of Sciences (TÜBA) depicts an accurate picture on how discrimination has spread into the minds and daily lives of people living in Turkey as a fact resembling ancient phobias regarding threats directed at a country's unity often described as "the indivisible integrity of the state with its territory and nation."

The survey was a three-year project called, "Human Rights in School Books." The History Foundation scanned 190 primary and high school books in which 4,000 discriminative items on the basis of religion, race or gender were found. The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) contributed to the project with its expertise and the Open Society Institute Assistance Foundation-Turkey financially supported it.

Hrant Dink, editor in chief of the bi-lingual (Armenian-Turkish) Agos weekly, believes the History Foundation's recent report has crucial importance as a persons' education determines their life. He emphasizes, however, elimination of those discriminative items from school books would not be enough but the basic challenge should be against the mentality that legitimizes discrimination.

"The understanding of otherization in school books is not something new. Moreover, it's a consequence of the policy of stereotyping in Turkey, which stands as a necessity for Turkey's ideal definition of nation-state," Dink said in an interview with the Turkish Daily News.

Dink said the education system in Turkey is presented as "nationalist" but in more ways than one it served to dictate a racist nationalism. "Thus efforts for having citizens, who perceive incidents from the point of racism or nationalism, need an 'other' or 'enemy'," he said. In all institutions derived from the educational system, one can observe its reflections, he added.

Nongovernmental organizations in Turkey have obviously started being more influential in the European Union harmonization process. The History Foundation's project is an example of those efforts aiming to increase public awareness in society.

Dink emphasized that awareness starts with school books and explained how his awareness improved while he was learning the alphabet in primary school. There is a sentence in Turkish school books for teaching the alphabet; "Ali, throw the ball to Ayse." During those years he faced the mentality of a system in simple sentences, Dink has suggested an alternative sentence in order to teach the alphabet; "Ali, throw the ball to Agop too."

The phenomenon of multiculturalism in recent years has become much more discussed in society, however, a certain resistance is also observed. A December decision from the Press Council made just ahead of the Dec. 17 Brussels EU Summit where Turkey was given a date to start entry talks with the union, resembles both resistance within society as well as some institutions' efforts to protect multiculturalism.

An article in daily Birgün, Dink commented on Turkey's improvement in the EU process, however, it sparked vicious reactions from another daily, Yeni Çag; its headline from the front page was, "Look at the Armenian." The Press Council, upon a complaint from Dink, decided to warn Yeni Çag, as it was motivating cruelty towards Dink.

"No person shall be denounced or ridiculed in publications on account of his/her race, sex, social status or religious beliefs," said the related article of the Turkey-Code of Professional Principles of the Press.

One can always find the necessary legal tools if there is a sufficient will to act against discrimination. But the question then comes; does that will exist in society? The answer isn't quite satisfactory regarding implementation. Yet, Dink is not discouraged saying that the awareness movement started by the civil society spelled a positive start as it would lead to dealing with the sources of the basic fault.

"The fear of confrontation is an essential fear, because issues we are afraid of facing are hidden in the origins of our identities," Dink remarked. He said one was afraid that his foundations would be jarred, if he faces his fears as it starts with the individual's national identity and leads to questioning the state's identity, or even the state's integrity.

Dink said this fear was understandable; however, it was not possible to acknowledge. He likened the confrontation process to a medical cure process as it was painful and necessary at the same time.

"Consider it as continuous therapy; with every little experience, you will avoid a greater catastrophe."

The EU harmonization process' role is only a "catalyst" role, Dink concluded: "If the patient refuses to be cured, catalysts can do nothing."  (Turkish Daily News, February 28, 2005)

German CDU to Demand Turkey Acknowledge Killings of Armenians

Germany's main opposition parties, which oppose Turkey's bid to join the European Union, plan to submit a motion to parliament calling on Turkey to acknowledge responsibility for the deaths of hundreds of thousands of Armenians in 1915.

The Christian Democratic Union and its Bavarian sister party, the Christian Social Union, said the Turkish government arrested the Armenian political elite in Istanbul in 1915, marking the start of mass deportations and murders in which as many as 1.5 million Armenians are estimated to have died.

The Turkish government's refusal to accept responsibility for the crimes committed 90 years ago "stands in contrast to the idea of reconciliation that spearheads the shared values of the European Union, which Turkey aims to join," said the draft motion, a copy of which was e-mailed to Bloomberg News.

CDU leader Angela Merkel and CSU head Edmund Stoiber have called for Turkey to be allowed a "privileged partnership" with the 25-nation bloc. EU leaders including German Chancellor Gerhard Schroeder agreed two months ago that Turkey should start membership talks in October this year.

Turkey's Hurriyet newspaper today called the motion an attempt by Merkel to block the country from joining the EU. The CDU leader has said Turkey isn't European enough in terms of its culture and history to join the union.

"It isn't true that we want to bar Turkey from EU entry with this proposal, but still we think it's important to honor the memory of the Armenian victims," the CDU's Christoph Bergner, one of the legislators who signed the motion, said in a telephone interview.

Germany has a part in the crimes because the government at the time didn't act to prevent the killings in spite of detailed evidence documented by German ambassadors in Turkey, Bergner said.

Not all CDU lawmakers back the motion.

"I reject this proposal and didn't vote for it," said Volker Ruehe, the chairman of the all-party parliamentary foreign- affairs committee, in an interview. "I think it will be modified eventually. We've no right to thrust this demand" on Turkey.

The Turkish government denies accusations of genocide over the deaths. It says the Armenians were killed during civil conflicts in which many Turks also died. (Bloomberg.com, February 24, 2005)

Rendez-vous européen: Giovanni Scognamillo, héritier de l'Istanbul cosmopolite

Bien malin qui pourra démêler l'écheveau embrouillé des origines de Giovanni Scognamillo, vénérable vieillard qui, après plus de 70 ans passés à Istanbul, dit "nous" quand il parle des Turcs, se revendique de "sujétion italienne" mais a appris le français et le grec avant la langue de Dante.

Le vieil homme est le plus souvent classé dans la catégorie floue et bien commode des "Levantins" -"celle des types qui ne sont ni occidentaux ni orientaux et qu'on a tendance à regarder comme des gens à qui il ne faut pas se fier", résume l'intéressé.

Plus académiquement, sont considérés comme Levantins les catholiques romains -plus rarement les protestants- nés et vivant sur le sol turc, soit une communauté réduite aujourd'hui à quelques centaines d'âmes mais qui, des siècles durant, a fait office de passeur entre l'Empire ottoman et l'Europe.

"Les plus anciennes familles remontent à Constantinople", l'Istanbul d'avant la conquête par les Turcs, en 1453, complète M. Scognamillo. "Les Levantins sont pour l'essentiel d'origine italienne, avec quelques exemplaires maltais ou anglais (...) Ce qui complique l'affaire, c'est les mélanges, avec les Grecs, parfois les Turcs".

Agé de 76 ans, ce petit-fils d'un cuisinier napolitain émigré en Turquie au milieu du XIXe siècle et d'une Italienne des îles grecques du Dodécanèse a connu les derniers feux de l'Istanbul cosmopolite, entichée d'Europe, où prospérait sa communauté.

"Quand j'étais gosse, il y avait quatre journaux en français, qui était la langue du quartier de Beyoglu, d'où est partie l'occidentalisation de la Turquie", se souvient-il. "Le théâtre, le cinéma, la musique classique, la prostitution à l'européenne, les bars, tout est passé par Beyoglu".

Le jeune Scognamillo, qui parlait le français et le grec en famille -il apprendra l'italien à l'école, puis l'anglais et l'espagnol-, a d'ailleurs débuté sa carrière tumultueuse en écrivant, à l'instar de plusieurs autres Levantins, dans un quotidien francophone, le "Journal d'Orient".

Successivement libraire, décorateur, employé de banque, journaliste, ce touche à tout a perpétué la tradition de pont entre les cultures à travers ses deux passions, le cinéma et l'écriture.

"J'ai travaillé comme assistant réalisateur pour plusieurs productions européennes tournées à Istanbul, dont la plupart ont été complètement oubliées depuis, comme 'Golden Horn', du réalisateur de films trash Jesus Franco, ou 'Coplan à Istanbul', un film d'espionnage franco-italien", raconte-t-il.

Trois ans durant, cet expert en films de genre -il a notamment commis deux anthologies monumentales sur les cinémas fantastique et érotique turcs- a également essayé, sans grand succès, de vendre des vidéos de films turcs à Londres.

Auteur de plus de cinquante romans et essais, Giovanni Scognamillo se targue par ailleurs d'être "le seul écrivain étranger de langue turque".

Le titre paraît cependant quelque peu usurpé pour celui que les membres de la communauté italienne surnomment "il Turcho" et qui, s'il a choisi de conserver le passeport transalpin parce qu'il "n'aime pas l'idée de changer de nationalité ou de religion", avoue avoir largement rompu avec l'Italie.

"Je me sens encore un peu Italien, parfois", concède le vieil homme, dont les enfants ont choisi, comme de nombreux descendants de Levantins, de s'installer en Italie et en Grèce, mais qui se considère comme "un exemple rare" d'intégration à la société turque.

De ses multiples identités, c'est au bout du compte celle de citoyen européen que Giovanni Scognamillo préfère retenir.

"Avant tout, je suis Européen, c'est ma culture de base", conclut-il, avant d'affirmer sa conviction de l'appartenance de la Turquie au Vieux continent "depuis l'empire ottoman" et "la nécessité de l'intégrer à l'Union européenne pour permettre (à celle-ci) de dépasser ses horizons de club chrétien". (AFP, 23 février 2005)

L'écrivain turc Kemal Yalcin reconnaît le génocide des Arméniens

Né en 1952 dans le district de Honaz de la province de Denizli, l'écrivain Kemal Yalcin entra à l'Ecole Pédagogique Guéné de Sparta, puis à l'Ecole supérieure Pédagogique Tchapa d'Istambul avant d'entrer à la Faculté de Philosophie de l'Université des Lettres d'Istanbul.

Il réside en Allemagne Fédérale depuis 1982 et enseigne le turc dans la ville de Bochum.

Kemal Yalcin est résolu à faire publier son livre "Mon coeur se réjouit par toi" dans son intégralité en Turquie. Il est prêt à saisir la Cour Européenne s'il le fallait. Il est en relation étroite avec Ragip Zarakolu.

Nous donnons ici deux textes écrits par lui à propos de son livre et de sa traduction arménienne. (yevrobatsi.org, 19 février 2005)

PREFACE

La traduction arménienne de mon roman "Mon coeur se réjouit par toi" m'a beaucoup enchanté. Elle vous le rend accessible. Je serai ainsi à même de partager avec vous mes pensées, mon amour, mes sentiments et mes espoirs. Aussi, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à Monseigneur Karékine Bekdjian pour la traduction et la publication en arménien de "Mon coeur se réjouit par toi" ainsi qu'à tous ceux qui se sont investis dans la parution des versions en langue turque et arménienne de mon livre.

Ce sont mon professeur d'Istanbul Madame Méliné et ma mère qui m'ont inspiré l'idée de l'écrire. Grâce à l'humanisme et aux connaissances de Méliné, je me suis rendu compte de mon inconscience. C'est précisément l'examen de cet état d'esprit qui m'a incité à écrire "Mon coeur se réjouit par toi".

Mes parents sont des musulmans de confession sunnite.Mon grand-père était un religieux qui a pris part pendant sept ans aux combats livrés aux Dardanelles, dans le Caucase et à Afyon. C'est de lui que je tiens les douloureux récits de l'exil.
Je suis originaire de Honaz, alias Colossan, qui fut un des grands centres du christianisme. Comme vous le savez, l'apôtre Paul emprisonné à Rome avait adressé cinq épîtres aux chrétiens de Colossan, de Leudice et de Hiérople pour leur annoncer le vrai enseignement et le droit chemin. Il leur avait recommandé entre autres : "Ne mentez pas les uns aux autresŠ., renoncez à la colère, à l'animosité, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Revêtez-vous de bonté, de miséricorde, d'humilité, de douceur, de patience et d'amour" (Epître aux Colossiens 3-9.)

Je me rendis en Turquie l'été 1998. J'avais décidé, afin d'écrire "Mon coeur se réjouit par toi", de partir à la recherche de femmes arméniennes âgées, témoins vivants des évènements de 1915, de les trouver, de les faire parler, ainsi que d'autres témoins grecs, arméniens et juifs qui, n'ayant pas payé les impôts sur leurs biens, avaient été déportés dans les camps de travail d'Achkalé. Je me devais aussi de visiter Ani et Akhtamar. Je fis part de mon projet à ma mère, à mes frères, à mes soeurs et à mon fils pour connaître leur opinion. Tous se prononcèrent contre, sauf ma mère. "Pour ce qui est de la publication de ton livre "Une dot en hypothèque", on te comprend. Cependant la question arménienne diffère de celle des Grecs. Tu vas t'attirer des ennuis. N'y va pas", me dirent-ils. Ma mère, quant à elle, me dit : «Va, mon fils, va. Trouve cette Arménienne de Eudoc qui m'a guérie de mes maux de tête et transmets lui mes salutations". Je pris la route, accompagné de l'amour plein de chaleur de ma mère.

En 2000, les Editions Doran tirèrent mon roman à 3000 exemplaires.Les chaînes de télévision CNN-Turque et Samanyolu montèrent à l'intention du public un documentaire qui m'était consacré. Le quotidien Radikal mit sous presse une longue interview concernant mon livre, qui devait être mis à la disposition des lecteurs le 15 janvier 2001.

Le 12 janvier, les Editions me téléphonèrent m'informant que "selon une directive venue d'en haut, mon roman ne pourrait pas pour le moment être mis en vente". La diffusion du documentaire et de l'interview susmentionnés fut interrompue. Au bout d'une longue attente de dix mois, la maison d'édition m'annonça que la diffusion du roman était toujours en arrêt et qu'il fallait, hélas, encore attendre. Là dessus, je le fis publier par mes propres moyens en Allemagne.

De nombreux échos positifs me parvinrent de lecteurs résidant en Turquie, en Allemagne, en France, en Amérique, au Canada, en Italie, aux Pays-Bas et en Suède. J'en ai inséré quelques-uns à la fin du roman. La première publication fut épuisée en peu de temps. La nécessité d'une seconde se fit sentir.

En août 2002, je me rendis à Istanbul pour aborder le destin de mon livre avec la maison d'édition. Ses responsables, qui avaient pris la décision d'imprimer mon livre, sans me prévenir et sans aucune interpellation de la police et en l'absence de tout verdict judiciaire défavorable, m'annoncèrent, en présence d'un notaire, qu'ils avaient "endommagé" mon oeuvre. Ils me montrèrent l'attestation de "dégât". Ainsi, ils considérèrent unilatéralement comme nul le "Contrat de Publication" qu'ils avaient établi avec moi. Il existe un dicton turc qui dit : "Il est impossible de crépir le soleil avec la boue».

Tout ce que j'avais vu et entendu des témoins oculaires, des vérités acquises au cours de mes recherches, j'ai reproduit tout cela sans en changer un seul mot. Quant à sa valorisation, j'en laisse le soin à vous, mes lecteurs.

Dans chaque peuple, chaque nation, on trouve de bons et de mauvais sujets : des partisans de la fraternité et d'autres qui ont soif du sang de leur frère. Le peuple arménien compte de grands hommes tel le vénérable Mesrop Machtotz qui prônait l'amour, la réconciliation, l'amitié et la science. L'histoire du peuple turc donne des exemples analogues d'hommes de bien tel Yunus Emre qui classait au-dessus de tous les mêmes valeurs.Les Mesrop Machtotz et Yunus Emre ont partagé la même terre, la même géographie. Moi-même suis l'enfant de cette terre. Par conséquent je suis fier en tant qu'écrivain et voyageur de ce chemin de réconciliation, de fraternité, d'amour et de science qu'ils ont tracé.

"Chers frères Arméniens, je m'incline devant cette immense douleur de notre siècle, devant ces massacres qui ont noirci l'humanité, devant la mémoire de tous les Arméniens et Assyriens qui ont perdu la vie par une mort programmée des chemins de la déportation. Je considère comme mienne votre souffrance. En tant qu'homme de lettres turc, je vous demande pardon en mon nom et au nom de l'humanité. Je m'incline aussi devant la mémoire des Turcs, Kurdes et de tous ceux qui, partageant le même sort dont les Arméniens et les Assyriens, périrent durant cette sinistre période. Je perçois leur douleur comme la mienne.

Maudits soient ceux qui furent la cause de cet opprobre de la conscience humaine, ceux qui programmèrent et réalisèrent cette grande tragédie. Le racisme, le nationalisme, la discrimination ne peuvent qu'envenimer les relations entre les gens et les peuples. Nous devons tous nous tendre la main et adopter une approche tout à fait nouvelle afin de développer l'amitié contre le racisme, la réconciliation contre la force brutale, la confiance contre la domination.

Je vous offre mon coeur afin de ranimer l'amitié et la culture de réconciliation, d'oublier notre grande douleur et de ne plus revivre une telle souffrance.

Kemal Yalcin
Bochum, 3 novembre

EPILOGUE

"Durant la rédaction de mon livre, j'ai frappé à la porte de nombreux Arméniens qui ne me connaissaient pas. Pour la première fois un Turc les interrogeait sur leur passé, désireux de ranimer des souvenirs voués à l'oubli. Ils m'ont fait confiance et m'ont ouvert leur porte mais aussi leur coeur, me faisant part de leurs réflexions et de leur vécu, me relatant l'histoire de leur peuple et de leur famille. Certains m'ont posé des conditions de ne rien rapporter par écrit, d'autres, de ne pas mentionner leurs noms : "Je te raconte cela pour que tu saches, mais ces parties-là, ne les écris pas", me prièrent-ils. D'aucuns, par contre, me dirent : «Ecris mon nom, prends ma photo et reproduis fidèlement mon récit". J'ai tenu compte à la lettre de leurs désirs et prières.

Ceux qui prennent la parole dans ce livre se font l'interprète de ceux qui n'ont pu ou n'ont point voulu parler. Ces gens-là ont confié leurs sentiments et pensées à un Turc prêt à les écouter. Leurs récits n'étaient pas seulement sentiments et pensées mais aussi et avant l'histoire de leur peuple et de la vie de leur famille.

J'ai perçu auprès de mes interlocuteurs arméniens une certaine difficulté à se rappeler leur passé. Moi-même j'éprouvais quelque embarras quand je leur posais des questions susceptibles d'éveiller en eux des douleurs enfouies sous la cendre. J'ai remarqué de même que lorsqu'un Arménien parlait avec une connaissance turque, il lui cachait son passé, évitant consciemment ou inconsciemment des "souvenirs" aptes à l'indisposer. Je me suis rendu compte encore que quand un Turc cause avec un ami arménien, il s'abstenait "d'aborder" le passé chargé de douleur de ce dernier, soit il se gardait d'exprimer ses doutes et réflexions.

Si au bout de deux ans, notre professeur de turc Madame Méliné ne put dire : "Tu es Arménien, toi aussi tu as une langue, une culture. Parle-nous un peu de ta vie", c'est qu'avec le temps je compris qu'elle aussi "s'abstenait" de quelque chose.

Pour l'individu comme pour la société, il est très important du point de vue d'un psychisme sain de pouvoir s'exprimer sur sa mémoire, sur ses souvenirs. Exprimer en toute franchise son opinion et ses réactions, sa manière de penser et ses souvenirs sous-jacents à la conscience formant son identité, parler librement de ses conventions et de ses tabous libèrent l'homme et la société. Tout ceci contribue à ce que l'individu se réconcilie avec soi-même.

La réconciliation sociale ou la culture de réconciliation, partant de la confiance, de la bienveillance, de l'amour et du respect des différences, n'est-elle pas la purification du subconscient de la société? C'est en tenant compte d'une logique sociétaire, des paramètres du raisonnement, des points de vue communément répandus que s'expriment Arménien et Turc. Parce que ces gens-là sont les enfants de ce pays, de cette société. Ces valorisations et paramètres du raisonnement occupent une place prépondérante dans leur mode de vie sociale, tout en lui inculquant une certaine orientation. Je me suis aperçu que les Arméniens que je rencontrais ne pouvaient pas exprimer leur douleur, ne voulaient pas l'extérioriser. A l'issue de nombreux entretiens, j'ai compris que tout Arménien est une goutte dans la mer des souffrances, un coeur brûlé au feu du brasier.

Je ne fis d'abord part à personne de mes enquêtes, préférant transcrire au jour le jour et sur le vif ce que mes interlocuteurs me confiaient. Il arrivait parfois que des gens qui ne se connaissaient pas me racontent les mêmes évènements en employant les mêmes mots, les mêmes phrases. Je présente mes excuses au lecteur pour les similitudes apparaissant dans les récits. Je tiens à remercier chaleureusement mes interlocuteurs arméniens.

Si ce livre pouvait contribuer à mieux connaître l'histoire des Arméniens, avec lesquels nous avons vécu pendant des siècles, à mieux appréhender leur identité nationale, à mieux comprendre leur douleur et à considérer sans préjugé notre passé commun afin d'établir entre nous des relations d'amitié et d'élaborer une culture de réconciliation, je n'en serais que plus heureux".

L'Organisation des Nations Unies a proclamé l'an 2000 année de "Culture de la réconciliation". Je publie mon livre afin qu'il contribue à son développement.

Kemal Yalcin.

Rapport de l'ECRI sur les discriminations à l'encontre des minorités en Turquie

La Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI), une instance du Conseil de l'Europe, a dénoncé mardi les discriminations qui continuent à frapper les Kurdes, les Roms et les groupes minoritaires en Turquie.

Dans un rapport adopté en juin 2004 et rendu public mardi, l'ECRI relève qu'en dépit des "importantes" réformes constitutionnelles et législatives mises en place ces dernières années, des "progrès" restent à faire en direction des groupes minoritaires tels que les Kurdes, les Roms et les immigrés.

Ces derniers, note le rapport, continuent à faire l'objet de mauvais traitements de la part des forces de l'ordre. Des "propos et actes intolérants" qui proviennent des médias ou du grand public les visent et ne font l'objet "d'aucune sanction".

L'ECRI recommande aux autorités turques de prendre des mesures "pour régler le problème des Kurdes, notamment de deux qui ont été déplacés à l'intérieur du pays, mais aussi des Roms et des groupes religieux minoritaires".

L'ECRI estime également que des "progrès" restent à faire en matière de liberté religieuse, notamment la suppression de la mention de la religion sur la carte d'identité -- il n'est pas possible d'indiquer qu'une personne est athée -- et du cours de religion obligatoire à l'école.

Ces cours devraient devenir facultatifs pour tous et être revus à l'avenir "pour qu'ils dépeignent véritablement l'ensemble des cultures religieuses et ne soient plus perçus comme des cours d'instruction de la religion musulmane" relève l'ECRI. (AFP, 15 février 2005)

Résumé général

Depuis la publication du second rapport de l'ECRI sur la Turquie, des progrès ont été accomplis dans un certain nombre de domaines abordés dans ce rapport. La Turquie a ratifié plusieurs traités de droits de l'homme dont la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale. D'importantes réformes constitutionnelles et législatives sont intervenues, visant à renforcer les droits et libertés fondamentaux et à mieux lutter contre le racisme et la discrimination raciale. Il y a eu des progrès concernant la liberté d'expression, notamment dans des langues autres que le turc, de réunion et d'association des membres de groupes minoritaires ethniques et religieux. Les fonctionnaires ont été formés aux droits de l'homme et des organes locaux de droits de l'homme ont été mis en place. Enfin, des dispositions interdisant la discrimination dans l'emploi et prévoyant un partage de la charge de la preuve dans ce domaine ont été insérées dans le code du travail.

Cependant, plusieurs recommandations formulées dans le second rapport de l'ECRI n'ont pas été mises en oeuvre ou l'ont été de façon incomplète. En dépit des réformes, il reste encore des lacunes dans la Constitution, le droit pénal et le droit civil et administratif concernant la lutte contre le racisme et la discrimination raciale. L'article 312 du code pénal interdisant la haine raciale ne paraît pas toujours être utilisé à bon escient. Il reste des progrès à faire en matière de liberté religieuse, notamment concernant la suppression de la mention de la religion sur la carte d'identité et du cours de religion obligatoire à l'école. Bien que des progrès aient été accomplis dans la lutte contre la torture et l'impunité, certains membres de groupes minoritaires, notamment les Kurdes et les immigrés, feraient encore l'objet de mauvais traitements de la part des représentants des forces de l'ordre. Les Kurdes, notamment ceux qui ont été déplacés à l'intérieur du pays, rencontrent d'importants problèmes liés au conflit armé dans la région du Sud-Est. Des propos et des actes intolérants provenant des médias et du grand public à l'encontre de membres de groupes minoritaires ne font l'objet d'aucune sanction. Il n'existe toujours pas d'organe national spécialisé dans la lutte contre le racisme et l'intolérance.

Dans le présent rapport, l'ECRI recommande aux autorités turques de prendre des mesures supplémentaires dans un certain nombre de domaines. Elle recommande notamment de renforcer les dispositions constitutionnelles, pénales, civiles et administratives pour lutter contre le racisme et la discrimination raciale. Elle souligne la nécessité de renforcer le respect des droits des immigrés, quel que soit leur statut juridiques, des demandeurs d'asile, des réfugiés et des victimes de la traite d'êtres humains. Elle recommande de prendre des mesures pour régler les problèmes des Kurdes, surtout de ceux qui ont été déplacés à l'intérieur du pays, mais aussi des Roms et des groupes religieux minoritaires. Elle recommande de sensibiliser les fonctionnaires, les médias et le grand public à la nécessité de lutter contre le racisme et la discrimination raciale; d'assurer le suivi de la situation en matière de lutte contre le racisme; de créer un organe national spécialisé dans la lutte contre le racisme, notamment pour jouer ce rôle de sensibilisation et de suivi. (http://www.coe.int/T/F/Droits_de_l'Homme/Ecri/1-ECRI/2-Pays-par-pays/Turquie/Turquie_CBC_3.asp)

Génocide arménien: Une ministre française invite Ankara à un travail de mémoire

La ministre française déléguée aux Affaires européennes Claudie Haigneré a invité lundi la Turquie à faire "un travail de mémoire" vis-à-vis du génocide arménien de 1915 dans le processus d'intégration d'Ankara à l'Union européenne.

"La construction européenne se fait sur la paix et sur le bon voisinage. Il y a un travail de mémoire qui est nécessaire pour tous", a-t-elle notamment dit lors d'une conférence de presse avec le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul.
 Les massacres et les déportations d'Arméniens, de 1915 à 1917, ont fait entre 1,2 et 1,3 million de morts selon les Arméniens (entre 250.000 et 300.000, selon les Turcs)

La Turquie reconnaît que des massacres ont été perpétrés et que de nombreux Arméniens sont morts lors de leur déportation. Mais elle fait valoir qu'il s'agissait d'une répression contre une population coupable de collaboration avec l'ennemi russe pendant la première guerre mondiale, et que des dizaines de milliers de Turcs ont été tués par les Arméniens pendant le déclin de l'empire ottoman.

Mme Haigneré a salué les réformes en matière de démocratie, des droits de l'Homme et dans le domaine de l'économie adoptées par le gouvernement turc pour respecter les critères européens mais souligné qu'il s'agissait là d'un "point de départ".

"Les négociations seront longes et difficiles", a-t-elle averti, ajoutant que la France était prête à accompagner, "si elle le souhaite", la Turquie, "un grand partenaire" dans son processus européen.

M. Gul a pour sa part souligné la détermination du gouvernement turc de mettre en vigueur ces réformes.

La ministre française a aussi rencontré le ministre de l'Economie Ali Babacan ainsi que des responsables au parlement.

La Turquie, pays musulman de 71 millions d'habitants, va entamer le 3 octobre prochain des négociations d'adhésion au club européen.

La classe politique française est divisée au sujet de l'adhésion de la Turquie à l'UE.

Le référendum en France, promis par M. Chirac sur l'adhésion d'Ankara, mais qui ne doit pas avoir lieu avant une dizaine d'années, a soulevé des critiques des dirigeants turcs. (AFP, 14 février 2005)

Génocide Arménien: la Turquie aurait déjà raté le train ...
 

Le célèbre et influent éditorialiste turc Mehmet Ali BIRAND (notamment présentateur pour CNN-Türk) s'est une nouvelle fois exprimé sur le génocide arménien et le malaise que provoque ce sujet en Turquie. Dans son article intitulé: "Nous avons déjà raté le train ..." il essaie une nouvelle fois de nier le génocide arménien et se résigne finalement à envisager timidement que l'opinion turque puisse un jour, accepter de revoir son histoire Cet article prouve une nouvelle fois que la question de la négation du génocide arménien est une politique menée par les Gouvernements turcs successifs... Le CDCA vous propose une traduction complète de cet article ("We've already missed the train...par Mehmet Ali BIRAND - Turkish Daily News - 9 février 2005 ), réalisée par ses soins:


Il est temps que nous acceptions le fait que les revendications arméniennes prétendant qu'ils ont subi un génocide ont commencé à porté leurs fruits,particulièrement en Occident.

Les Arméniens ont été assidus dans le respect de leurs objectifs depuis les 75 dernières années. Ils ont publié des milliers de livres et d'articles. Ils ont fondé des chaires dans les universités et convaincu l'opinion internationale. Et à la longue il ont gagné la reconnaissance internationale en dépit du fait que leurs données étaient insuffisantes et qu'elles ne reflétaient pas la vérité.

Nous, pendant ce temps, nous sommes restés sur la touche à observer. Nous étions rassurés par la seule propagande. Nous pensions que nous pouvions écarter ce doigt pointé en feignant que les accusations n'existaient pas. Nous croyions que l'opinion internationale admettrait la vérité tôt ou tard. Mais nous faisions erreur. L'exact opposé de ce que nous attendions est arrivé. Il n'y plus de raison maintenant de se lamenter sur ce gâchis.

Nous ouvrons ainsi un nouveau chapitre. Nous devons agir en conformité avec la situation réelle et limiter les dégats au minimum à ce moment précis.

Nous connaissons tous Yusuf Halaçoglu. Il exerce la fonction de président de la Fondation d'Histoire Turque depuis 11 ans. Il a participé à l'émission "Manset" vendredi dernier et il a réitéré la réalité de la situation actuelle, qui nécessite un avertissement vital. Nous ne pouvons désormais plus surmonter cette situation par la propagande via la publication de documents, livres et films. Nous devrions continuer nos efforts dans ces domaines mais nous devons commencer à prendre des initiatives qui susciteront l'intérêt : des initiatives politiques et historiques. Nous devons nous concentrer sur une strategie.

Sa suggestion, comme l'ancien ambassadeur Yalim Eralp l'avait dit, est que la Turquie prenne les commandes et presse les Nations Unis de mettre en place un comité d'investigation. La conséquence de cet effort conjoint, l'enquête et le résultat de cette dernière, donnera vraiment une marge de manoeuvre à la Turquie. Pendant ce temps, la partie Turque pourra prouver à travers de la documentation qu'il n'y a pas eu de génocide et que ce qui s'est passé, ce sont des tueries des deux côtés, les Ottomans punissant ceux qu'ils jugeaint coupables. En d'autres termes, les Turcs sont assez confiants quant à l'aboutissement. Il est vital à cet instant qu'une personne qui est un érudit sur le sujet prenne position et proclame : "Nous sommes forts, mais ceci est de la responsabilité des politiciens. La recherche scientifique est insuffisante".

Les responsables de l'Etat doivent se réveiller, développer une stratégie et réaliser que nous n'arriveront à rien en "laissant le travail aux historiens". Il est temps d'impliquer les Nations Unis dans l'action et de découvrir de nouveaux horizons qui auront un impact dans l'arène internationale.

Allez, Réveillez vous.

Les politiciens devraient être au premier plan

J'ai parcouru un article intéressant du Prof. M. Sükrü Hanioglu et un résumé de ce dernier par Mehmet Barlas.
Hanioglu suscite l'intérêt de chacun par son aisance et sa facilité à traiter de l'approche de l'état Turc par rapport aux accusations mensongères des Arméniens.

La réalité actuelle est clairement exprimée dans les mots d'Hanioglu résumés par Barlas : Alors que d'un côté on attend le perfectionnisme de la part d'un historien au service d'une idéologie officielle, on attend d'autant plus qu'il parvienne à une conclusion similaire à travers des "documents", à la manière des résultats obtenus par un scientifique dans un laboratoire.

Les diverses interprétations sur la Révolution Française et le rôle de l' "Ancient Régime" qui ont été faites lors des 100e et 200e anniversaires de la révolte et de l'élimination des Janissaires, longtemps considérés comme "évènement favorable", ont été admises comme les raisons fondamentales pour l'instauration de la dictature de Bab Ali à la fin du 19e siècle.

L'interprétation des historiens Arabes à propos d’Abdülhamid II a été sujette à un changement drastique à la suite de la guerre Israelo-Arabe de 1967. Enfin, un historien Turc estimé qui écrivit une étude exhaustive du coup d'état du 31 Mars, jugea approprié de définir en 1994 cet événement comme un "soulèvement fondamentaliste" alors qu'il pensait différemment dan les années 1970.

La Loi de Déportation de 1915 et la thèse officielle Turque plaidant pour que l'intention finale de cette loi soit laissée aux historiens et la thèse qui a été partagée par les administrations diverses ne semble pas trop plausible, non plus.

Laisser les historiens interpréter le sujet ne mène à rien. Nous avons échoué en tant que société à construire une tactique appropriée envers un sujet aussi sensible, et cela a mené à des problèmes sur la  scène internationale.

Nous avons fait un choix sur un certain terrain et avons cru que cela resterait la réalité ultime. Mais parfois au contraire, l'interprétation de certains évènements change aussi. Ce qui était connu comme un "déplacement" dans le passé peut être vu comme un "génocide" par l'opinion publique générale.

Il est temps d'ouvrir de tel sujets au débat public. (www.cdca.asso.fr, 10 février 2005)

Le génocide arménien réintroduit dans les programmes scolaires

Les références au génocide arménien qui avaient été supprimées le mois dernier des manuels scolaires dans la partie consacrée aux génocides du XX ème siècle suite aux pressions des autorités turques, seront finalement maintenues. C'est ce qu'a déclaré Matthias Platzeck, ministre-président, de ce Land allemand. Il a mis sur le compte d'une erreur cette suppression et a nié qu'elle ait été faite à la demande des diplomates turcs.

Selon la presse germanique, qui avait dénoncé ce scandale, le ministre de l'Education Holger Rupprecht (sans étiquette) avait pris cette initiative en janvier sur intervention directe de M.Platzecks. Elle intervenait aussi à la suite d'un déjeuner des deux politiciens avec le consul de la Turquie à Berlin, Aydin Durusay.

La déclaration de Matthias Platzeck, qu'on présente comme un successeur possible de Gerhard Schröder, a eu lieu après une rencontre avec l'ambassadeur d'Arménie en Allemagne, madame Karine Kazinian, qui s'était déclarée profondément indignée par cette occultation. Celle-ci apparaissait comme d'autant plus grave que le Land de Brandebourg est jusqu'ici le seul des 16 états fédéraux allemands, à évoquer le génocide arménien dans ses programmes scolaires.

Les instances dirigeantes du SPD et de la CDU, partis de la coalition gouvernementale, avaient de leur côté demandé au gouvernement du Land et à son président du Conseil de revenir sur cette suppression. L'ambassadeur turc à Berlin, Mehmet Ali Irtemcelik, a quant à lui nié toute responsabilité des diplomate turcs dans cette affaire. Selon lui, le déjeuner entre le consul général de Turquie et les dirigeants du Land de Brandebourg à Postdam, ne visait qu'à donner l'avis de la Turquie sur les événements de 1915. (ARMENEWS, 9 février 2005)

Le gouvernement du Royaume-Uni évoque le génocide arménien

Pour la première fois, le gouvernement du Royaume-Uni a évoqué de facto le génocide arménien. Selon le site officiel du gouvernement du Royaume-Uni, les leaders politiques du Pays de Galle et les représentants religieux vont marquer la journée de commémoration de l'holocauste lors d'un événement qui évoquera également le 90e anniversaire du génocide arménien. C'est la toute première fois que le site web du gouvernement du Royaume Unis fait référence au "génocide arménien" et à "l'holocauste arménien".

L'ambassadrice du Royaume-Uni en Arménie, Thorda Abbot-Watt, a précisé qu'elle savait que l'Arménie avait de nombreuses archives sur les évènements de 1915-1917. Elle a ajouté que le Royaume-Uni n'avait pas changé sa position sur ce sujet et qu'elle préférait ne pas touché à ce sujet sensible pour la nation arménienne. (ARMENEWS, 9 février 2005)

Quand la Turquie redécouvre sa mémoire arménienne

Occultée pendant quatre-vingt-dix ans par l'histoire officielle, la mémoire arménienne ressurgit en Turquie. Les livres et les expositions sur ce sujet rencontrent les faveurs du public. Alors que la Turquie va entamer, à l'automne, ses négociations d'adhésion avec l'Union européenne, un tabou est brisé.

Prénom changé. Le succès du livre de l'avocate Fethiye Çetin, Ma grand-mère, en témoigne. Membre de la Commission des minorités du barreau d'Istanbul, elle raconte comment elle a retrouvé les traces de sa famille arménienne. "Je l'ai appris très tard. Ma grand-mère était née arménienne, mais elle a été enterrée en musulmane. Quand elle est morte, j'ai publié une petite nécrologie dans la revue Harach, qui paraît en France, afin de retrouver mes parents perdus", raconte Fethiye Çetin. Le prêtre du village natal de sa grand-mère, installé en France, se souvenait d'un lointain parent chrétien, adopté par une famille musulmane en 1915 et qui avait changé son prénom.

Autre exemple : l'exposition de cartes postales des années 1900-1914, organisée à Istanbul mi-janvier, qui montrait, chiffres à l'appui et ville par ville, l'omniprésence des communautés arméniennes sur le territoire ottoman. "En Turquie, l'histoire a toujours été enseignée par rapport au seul peuple turc, comme s'il n'y avait jamais eu que lui sur ce territoire. Quand on parle des Arméniens, ils ne sont pas décrits comme une partie intégrante de la société, mais comme une source de problèmes", explique Osman Koker, directeur de l'exposition. Même engouement pour le livre sur la gastronomie arménienne de Takuhi Tovmasian, Bonne et joyeuse table. Souvenirs de la cuisine de ma grand-mère. Des romans commencent aussi à sortir comme, le Dernier Arménien, de Peter Najarian.

Si les élites commencent à débattre de la question arménienne, le sujet reste quand même très sensible. Des historiens de Turquie et d'Arménie, proches de leurs gouvernements respectifs, ont tenu des réunions préparatoires afin d'échanger des documents officiels, mais le manque de bonne volonté et de confiance a empêché la poursuite de ce dialogue. Une délégation turque composée d'intellectuels de gauche et islamiques, venue en décembre à Erevan, capitale de l'Arménie, y a été relativement bien accueillie mais elle est rentrée sans aucun résultat concret. Certaines initiatives laissent apparaître un léger changement dans l'attitude des dirigeants d'Ankara. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, issu du mouvement islamiste, a ainsi inauguré en décembre un Musée arménien à Istanbul, peu avant le sommet européen de Bruxelles.

"Malgré ces petits changements, il reste encore beaucoup à faire au niveau de l'Etat et de la société", estime Hirant Dink, directeur de l'hebdomadaire Agos. Deux spécialistes turcs de la question arménienne, Taner Akcam et Halil Berktay, dont les publications démentent les thèses officielles d'Ankara, sont encore bannis des milieux académiques et des médias. Dans l'imaginaire populaire, le mot "Arménien" conserve une connotation péjorative. Par exemple, les "terroristes séparatistes kurdes" étaient accusés par les grands médias d'être des "rejetons d'Arméniens". Le chanteur Charles Aznavour fut interdit d'antenne dans les années 70-80, parce qu'il était de souche arménienne. Le film Ararat, du réalisateur canadien d'origine arménienne Atom Egoyan, n'a pas pu être projeté en Turquie malgré un visa officiel, car des groupuscules d'extrême droite avaient menacé de brûler les salles de cinéma.

Lourd héritage. La reconnaissance, ces dernières années, du génocide arménien de 1915 par une dizaine de pays, dont la France, a provoqué un choc. La République turque, créée sept ans après la tragédie, n'a toujours pas réussi à se situer par rapport à ce lourd héritage. "Nous devons trouver une solution où il n'y aura ni perdant ni gagnant", assure Hirant Dink. Les Arméniens de Turquie restent pour la plupart sceptiques sur la position de la France, souhaitant faire de la reconnaissance du "génocide" un préalable à l'adhésion turque à l'UE. Chroniqueur au quotidien Zaman, l'écrivain Etyen Mahcupyan, Arménien d'Istanbul, rappelle que "la population turque n'a pas encore pleinement conscience du problème et, dans un tel contexte, imposer une solution ne peut que susciter des réactions hostiles". (Libération, Ragip DURAN, 10 février 2005)

Textbooks Should be Cleansed of Nationalism

Orhan Silier, head of the History Foundation announces that they have finalized their project "Human Rights in Textbooks" after three years of intense study and education.

The project is implemented under the European Commission and Open Society Institute grants. Results are presented to the Ministry of Education and public today.

"Thanks to modifications in course syllabuses in line with our proposals, education in general and textbooks will be freed of discrimination and have a peaceful and democratic spirit," Silier expressed their expectations at the press meeting on Friday.

Results include recommendations on content and syllabus of school courses and on the school environment in general.

"Human rights to be intertwined in the education system"

The recommendations include:

* In textbooks, an essentialist and unhistorical outlook viewing world as a static entity should be abandoned.
* Textbooks should be neither didactic nor incomprehensive. Religious knowledge should not be taken for granted and a clear demarcation line should be drawn between the subjective and objective.
* Students should be provided access to and criticize the phenomena explained in textbooks without necessarily consulting to "a higher authority."

Stereotyping the women; the other as an "enemy"

* Textbooks should illustrate a pluralist society perceiving difference as a legacy. Cultural varieties of Turkey should be reflected in course books in form of regional differences and names at least.
* Economic inequalities are to be perceived as source of social solidarity instead of being hidden from children.
* Civic responsibilities should be emphasized rather than a heroic devotion to nation.
* Human rights need to be analyzed in its historical context. Students should be aware of its development and expansion as a concept.
* A xenophobic perspective discriminating a cultural, religious or ethnic group should be abandoned. Stereotyping and discriminating women should come to an end.

Self-improving teachers

* "Peace Education" should replace "National Security" courses. More time should be allotted to world history and geography.
* A flexible syllabus in line with these principles is needed. Instructors should be provided with the available conditions for self-improvement. Revision of Education Faculties and Higher Education Board under these terms is necessary.
* Students should be self-expressive and have responsibility in a democratized school environment.
* "Right to good education" principle requires well prepared textbooks with reasonable prices.

The project examines 190 textbooks used in primary secondary education under the mentioned criteria. Results were discussed in an international symposium in April 2004. Education for Instructors is provided in five provinces along with study groups formed in six different cities. (BIA News Center, February 7, 2005)

Un ministre français "choqué" par les propos d'Erdogan sur les Arméniens

Le ministre français délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, s'est dit choqué dimanche par les propos du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, déclarant qu'il ne savait pas qu'en France, "400.000 Arméniens pouvaient faire échouer un référendum" en référence à la communauté arménienne vivant en France. Erdogan a par ailleurs rappelé d'un ton menaçant qu'il y a 500.000 Turcs en France.

"J'ai été très surpris par la brutalité de la réponse du Premier ministre turc. Je suis choqué car d'une certaine manière, il semble exprimer le regret qu'il y ait encore 400.000 Arméniens survivants en France ", a déclaré M. Devedjian, lui-même d'origine arménienne, sur la radio publique France Inter .

Le Premier ministre turc faisait référence jeudi, devant une mission parlementaire française en visite en Turquie, à l'éventualité d'un référendum en France sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Tous les interlocuteurs turcs rencontrés par cette mission parlementaire ont exprimé leur "déception" ou se sont dit "choqués" face aux réticences suscitées en France par la candidature de la Turquie à l'UE, notamment en raison de sa non reconnaissance du génocide arménien.

M. Erdogan "n'a pas l'air de comprendre que par exemple, la Shoah n'indigne pas seulement les juifs mais tous les démocrates. Pour le refus de la reconnaissance du génocide arménien, c'est la même chose", a dit M. Devedjian, soulignant que "l'Europe s'est reconstruite sur la réconciliation des peuples".

Le président français Jacques Chirac avait demandé en décembre à la Turquie de faire un "effort de mémoire", rappelant que la reconnaissance du génocide arménien était "la loi" en France.

Le parlement français, l'un des premiers en Europe, a reconnu comme un "génocide" les massacres d'Arméniens perpétrés sous l'Empire ottoman en 1915, sans toutefois en désigner les responsables.

M. Devedjian, comme des associations arméniennes ainsi que des députés de toutes tendances politiques, s'étaient prononcés contre l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Union européenne, tant que le génocide ne serait pas reconnu par Ankara.

L'entretien de la délégation française avec le patriarche arménien

A Istanbul, en recevant la délégation française, le patriarche arménien Mesrob II a estimé que la question du génocide arménien devait "être réglée par les historiens" et n'était "pas une affaire politique", a indiqué sa porte-parole Luiz Bakar.

"Nous n'avons absolument rien à dire sur la loi française", a ajouté la porte-parole en rapportant les propos du Patriarche à l'issue de son entretien avec la délégation française conduite par le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré.

En 2001, la reconnaissance du génocide arménien en 1915 a été votée par l'Assemblée nationale française.

"Nous sommes Arméniens, mais nous vivons en Turquie. Nous avons vécu un évènement tragique, mais nous préférons regarder vers l'avenir", a poursuivi le patriarche, selon Mme Bakar.

Mesrob II a affirmé en outre, selon M. Accoyer, que lui-même n'employait pas le mot "génocide", même "s'il l'avait fait lors de ses voeux et pensait que ces évènements méritaient ce qualificatif". Pour autant, a poursuivi M. Accoyer, "il n'y a pas de sa part une exigence sémantique".

"Cette question est difficile mais les positions des uns et des autres sont en train d'évoluer", a relevé M. Debré.

Le patriarche "ne fait pas de la reconnaissance du génocide" par son pays "un préalable", a ajouté M. Ayrault, en indiquant qu'il avait fait la veille une "ouverture" en proposant au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan la constitution d'une "commission internationale d'historiens sous l'égide des Nations unies" pour régler cette question.

"Nous aurons peut-être nous même besoin de cela concernant notre passé colonial", a-t-il poursuivi, en insistant sur le devoir de vérité des nations face à leur passé.

 Affirmant ne "pas regretter" son vote sur la reconnaissance du génocide, M. Bocquet a insisté également sur la nécessité de "rechercher une solution pour surmonter ce blocage".

Le patriarche a par ailleurs affirmé son soutien à l'entrée de son pays dans l'Union européenne. Il a fait valoir de plus, selon sa porte-parole, que si la Turquie entrait dans l'UE "les gens ne se seraient plus tentés d'y aller car ils y seront déjà". (AFP, 4-5-6 février 2005)

Politique intérieure/Interior Politics

Zülfü Livaneli quits CHP

Republican People's Party (CHP) deputy from Istanbul Zülfü Livaneli resigned from his party on Thursday, noting that it was differences of opinion that had crept in between the principles he believed in and the party that had caused his resignation.

Livaneli said the CHP had become an anti-democratic organization with an oligarchy that prevented anyone from having a say in party policies. Speaking at a parliamentary press conference Livaneli said he had seen two party congresses in the past year with special forces and the gendarmerie intervention. "The people will never forgive those who did such a disservice to Atatürk's party," he said.

He said it was not right to waste so much energy to eliminate intra-party opposition at a time when Turkey faced so many threats from outside. After the congress any sort of opposition was eliminated, he said, adding that the CHP no longer represented the Turkish left or the opposition.

Livaneli said the intervention of special forces at the party congress and the decision to dismiss the Izmir CHP leadership were the main reasons behind his resignation. He said he had no idea about what he would do next but noted that he could return to the CHP once the oligarchy was removed.

He said he had explained his intentions to CHP deputy Kemal Dervis, who had wished him luck.

With Livaneli's resignation the number of CHP parliamentary seats decreased to 170, as opposed to the 364 seats held by the ruling Justice and Development Party (AKP). (Turkish Daily News, February 25, 2005)

Ouverture du procès d'un ancien ministre turc accusé de corruption

Un ancien ministre nationaliste turc, Koray Aydin, a commencé jeudi à comparaître devant un tribunal spécial pour répondre d'accusations de corruption et d'abus de pouvoir dans des appels d'offres publics qui auraient permis son enrichissement personnel.

M. Aydin, ancien ministre des Travaux publics et du Logement, qui risque plusieurs années de prison, est jugé par la Cour constitutionnelle qui prend, pour juger d'ex-ministres, le nom de Cour suprême.

Il est accusé d'avoir choisi personnellement, en contre-partie d'une certaine somme, des entrepreneurs proches de son parti pour construire des habitations pour les survivants des séismes de 1999, qui avaient fait 20.000 morts dans le nord-ouest de la Turquie.

Il lui est aussi reproché d'avoir permis à des municipalités, situées en dehors de la région touchée par le séisme, d'obtenir une part des aides financières allouées aux zones sinistrées.

Au cours de cette première audience, l'avocat de M. Aydin a demandé l'arrêt du procès et le renvoi à l'Assemblée du rapport d'enquête parlementaire sur lequel se fonde l'acte d'accusation, arguant de plusieurs vices de procédure, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La commission d'enquête a indûment mené des recherches sur les richesses acquises par M. Aydin entre 1995 et 1999, à une époque où celui-ci n'était pas en fonction, a fait valoir l'avocat.

Les juges ont rejeté les objections de la défense et reporté l'audience au 30 mars.

M. Aydin a participé, en tant que membre du Parti de l'action nationaliste (MHP - extrême droite), au cabinet de coalition de l'ancien Premier ministre Bulent Ecevit, au pouvoir jusqu'aux élections de novembre 2002, remportées par le Parti de la Justice et du Développement (AKP).

En dehors de M. Aydin, la Cour suprême juge lors d'audiences séparées l'ancien Premier ministre conservateur Mesut Yilmaz ainsi que de cinq anciens ministres, pour répondre notamment d'accusations de corruption.

Un autre ancien ministre des Travaux publics et du Logement, Yasar Topcu, accusé lui aussi de corruption dans un appel d'offres pour la construction d'une autoroute dans le nord du pays, doit également comparaître devant cette cour à partir du 2 mars.

Ces procès font suite à des enquêtes parlementaires sur des accusations de fraude à grande échelle dans des appels d'offres, des liquidations, des réformes bancaires et des projets liés aux sources d'énergie pendant la décennie écoulée. Ces fraudes auraient coûté à la Turquie des milliards de dollars. (AFP, 24 février 2005)

Un député turc démissionne de l'AKP en raison de divergences avec son parti

Le député turc Suleyman Saribas a annoncé lundi avoir démissionné du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, en raison de divergences avec cette formation, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"En dépit de nos avertissements amicaux, il est apparu qu'il serait malheureusement difficile d'assurer dans cette structure la sensibilité nécessaire que nous montrons pour les affaires nationales et les solutions que nous attendons pour les affaires du pays", a déclaré le parlementaire dans un communiqué cité par Anatolie.

Selon la chaîne de télévision CNN-Turk, M. Saribas est un proche de l'ancien ministre de la culture et du tourisme Erkan Mumcu, qui a lui-même démissionné de son poste ministériel et de l'AKP la semaine dernière.

L'AKP conserve une large majorité au Parlement avec 365 députés sur 550. (AFP, 21 février 2005)

Journal "Köklü Degisim" Confiscated

Public prosecutor in Ankara ordered the confiscation of the 8th issue of the journal "Köklü Degisim (Radical Change)" that has an Islamic tendency, on the allegations of "inciting people to hatred and enmity" under the Article 312 TPC. (Turktime - TIHV, February 22,2004)

Le nomination d'un nouveau ministre de la Culture et du Tourisme

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a nommé lundi Atilla Koc, un député de 59 ans ayant fait carrière dans la fonction publique, ministre de la Culture et du Tourisme, en remplacement d'Erkan Mumcu, premier membre du cabinet à avoir démissionné de son poste, la semaine dernière.

M. Erdogan a effectué son annonce au terme d'un entretien exceptionnel de près de deux heures avec le président Ahmet Necdet Sezer.

La durée de cette rencontre a fait courir les spéculations sur un remaniement ministériel de plus grande ampleur, attendu par les analystes, mais le chef de l'exécutif est resté laconique au moment de s'adresser aux journalistes, dans une allocution retransmise par plusieurs chaînes de télévision.

"Il y avait une ouverture au ministère de la Culture et du Tourisme et une nomination a été effectuée", a-t-il déclaré, se refusant à de plus amples commentaires.

M. Koc, député du Parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) pour la province d'Aydin (ouest), a servi comme gouverneur, sous-préfet, chef provincial de la police, secrétaire général à la mairie d'Ankara et sous-secrétaire au sein des services du Premier ministre.

Il remplace le charismatique Erkan Mumcu, 42 ans, qui a démissionné le 15 février du gouvernement et de l'AKP en raison de "divergences d'opinion récurrentes au sein du cabinet (...) sur une vaste étendue de sujets".

La démission de M. Mumcu est intervenue, selon la presse, un jour après qu'il se fut exprimé contre un projet gouvernemental de réintégration de milliers d'étudiants exclus des universités, dont ceux qui l'avaient été pour avoir porté le voile islamique en classe, une attitude proscrite par l'Etat turc, au régime strictement laïque. (AFP, 21 février 2005)

Culture Minister Mumcu quits both party and post

In the first such Cabinet crisis of this government, Culture Minister Erkan Mumcu resigned on Tuesday from his Cabinet post and from the ruling Justice and Development Party (AKP).

Mumcu was among the ministers whose seats were threatened by a Cabinet reshuffle that was expected to have taken place before the new year. Mumcu's name was also linked to efforts to unite the center-right Motherland Party (ANAP) and the True Path Party (DYP). Mumcu was one of those who were rumored to be leading the new political movement.

Mumcu was an ANAP "star" when the party was a coalition member prior to the Nov. 3, 2002 national elections. Mumcu shocked many by quitting ANAP and joining the newly formed AKP just before the elections.

He first was named education minister but was moved to the culture portfolio after Recep Tayyip Erdogan replaced Abdullah Gül as prime minister.

It was recently reported that Mumcu found it hard to get along with the AKP organization and was annoyed at having been moved out of the Education Ministry. (Turkish Daily News , February 16, 2005)

L'ex-Premier ministre Mesut Yilmaz jugé pour corruption

L'ancien Premier ministre conservateur turc Mesut Yilmaz a plaidé son innocence mercredi à l'ouverture d'un procès très médiatisé à son encontre pour corruption, dénonçant un "complot" politique.

Il est devenu le premier ancien chef de gouvernement dans l'histoire de la Turquie a être jugé devant la Cour constitutionnelle qui a pris pour la circonstance le nom de Cour suprême, plus haute instance juridique du pays.

Le jugement ne sera pas susceptible d'appel.

Mesut Yilmaz, 58 ans, et son ex-ministre de l'Economie Gunes Taner, 56 ans, répondent d'accusations de corruption pour des faits qui remontent à 1998 et risquent au moins dix ans de prison chacun.

Ils sont soupçonnés de malversations au moment de la privatisation de la banque publique Turkbank.

Ils se voient notamment reprocher d'avoir vendu dans des conditions irrégulières la banque -- qui a cessé depuis ses activités -- à un homme d'affaires controversé, affaire qui avait mené à la chute de leur gouvernement de coalition tripartite.

Cet homme d'affaire avait acquis la banque pour 600 millions de dollars lors d'une vente aux enchères mais la procédure avait été annulée après la découverte de ses liens avec un chef mafieux.

MM. Yilmaz et Taner avaient été renvoyés en octobre 2004 devant la justice par les députés turcs qui s'étaient prononcés sur un rapport d'une commission d'enquête parlementaire.

Lors de sa défense, M. Yilmaz a rejeté toutes les accusations, affirmant n'avoir eu "aucune implication" dans la vente de Turkbank. "De telles accusations relèvent d'un complot à motif politique", a-t-il dit.

Il a admis avoir rencontré très brièvement au préalable l'homme d'affaires incriminé, mais affirmé ignorer à l'époque ses liens avec une organisation mafieuse et du fait que celle-ci intimidait les autres participants aux enchères.

Il a accusé la police de "négligence" pour ne pas avoir été informé à temps des rapports entre cet homme d'affaires et le chef mafieux.

M. Yilmaz, trois fois Premier ministre dans les années 1990 et ancien chef du parti de la mère-patrie (Anap), a plusieurs fois dû répondre devant l'Assemblée nationale d'accusations de fraude, mais il a à chaque fois été blanchi.

M. Taner a pour sa part nié les faits qui lui sont reprochés.

Comme M. Taner, M. Yilmaz s'est retiré de la vie politique après la défaite de l'Anap aux élections législatives de 2002.

Ces élections avaient porté au pouvoir un tout nouveau parti, celui de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), qui avait fait campagne contre la corruption et promis de livrer à la justice les anciens hommes politiques éclaboussés par ce fléau qui était chronique dans le pays.

L'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est aujourd'hui sommée de mettre en oeuvre ses promesses, tant par son électorat que par l'Union européenne avec laquelle Ankara entamera le 3 octobre des négociations d'adhésion.

Cette même Cour juge actuellement pour d'autres accusations de corruption, lors d'audiences séparées, quatre anciens ministres.

La première audience du procès contre MM Yilmaz et Taner s'est déroulée dans une salle bondée remplié par les proches des deux accusés, des journalistes, d'ancien parlementaires et de leur partisans politiques, venus nombreux.

La prochaine audience a été fixée au 24 mars. Le procès devrait durer plusieurs mois.

La droite classique représentée par les anciens Premiers ministres Mesut Yilmaz et Mme Tansu Ciller -- qui a aussi quitté la politique -- avait été l'une des grandes perdantes du dernier scrutin législatif, n'ayant pu envoyer aucun représentant au parlement. (AFP, 16 février 2005)

Règlement de compte au sein du principal parti d'opposition turc

Mustafa Sarigul, qui avait tenté la semaine dernière de prendre la tête du Parti républicain du peuple (CHP), la principale formation d'opposition en Turquie, a été déféré samedi devant le conseil de discipline de son Parti pour une éventuelle exclusion, selon l'agence de presse Anatolie.

Le comité de direction (MYK) du CHP a demandé l'exclusion définitive de M. Sarigul en raison du "comportement manifesté" par celui-ci au cours d'un congrès les 29 et 30 janvier à Ankara, qui avait vu le président en place Deniz Baykal l'emporter sur son rival mais avait été entâché de violences.

"Le comportement manifesté par Sarigul et le fait qu'il a disposé des gens dont l'appartenance au parti était douteuse pour transformer le congrès en scène de violence et d'émeute", sont à l'origine de cette décision, a expliqué à Ankara le membre du MYK Esref Erdem, cité par Anatolie.

Lors du congrès extraordinaire du CHP, des altercations violentes ont éclaté entre les militants à coups de poing, provoquant une intervention des forces de l'ordre. Plusieurs personnes ont été blessées.

Mustafa Sarigul, maire du district résidentiel de Sisli, à Istanbul, représente la vague des réformateurs au sein de ce parti social-démocrate profondément divisé et en perte de vitesse -19% des suffrages aux dernières élections législatives de novembre 2002, 18% aux municipales de 2004.

Accusé par M. Baykal lui-même d'avoir reçu des pots-de-vin, M. Sarigul avait déjà été renvoyé devant une commission disciplinaire, mais celle-ci l'avait blanchi.

Lors du congrès, M. Baykal l'a emporté par 674 voix contre 460 à M. Sarigul. (AFP, 5 février 2005)

La Turquie décide de garder le secret sur la vie privée d'Ataturk

La Turquie a décidé de ne pas rendre publiques les correspondances et le journal intime de l'épouse de Mustafa Kemal Ataturk, qui auraient pu éclaircir les mystères entourant le mariage tumultueux du fondateur de la République turque.

Alors que le débat sur la publication des écrits de l'énigmatique Latife Usakligil faisait rage depuis plusieurs semaines après l'expiration d'une interdiction émise par un tribunal en 1980, le président de la Fondation d'histoire turque a affirmé jeudi que la famille de Mme Usakligil avait demandé le maintien de ces documents au secret.

"L'affaire est terminée. Il nous est impossible désormais de les diffuser", a déclaré Yusuf Halacoglu à l'agence de presse Anatolie.

Un demi-siècle après son divorce et 37 ans après le décès de son ex-époux, Mme Usakligil s'est éteinte en 1975, emportant dans la tombe les secrets de son bref mariage avec Ataturk.

Des informations parcellaires sur cette union ont cependant filtré à travers les mémoires publiées par les assistants d'Ataturk, qui ont décrit "Madame Latife" comme une jeune femme autoritaire et querelleuse, frustrée par les abus d'alcool de son mari et l'invasion de leur vie privée par ses camarades.

Selon ces récits, la jeune épouse était capable de prendre à partie son conjoint de 20 ans son aîné en public et de trépigner de colère quand les dîners de travail duraient jusqu'au petit matin.

Ataturk a finalement décidé deux ans après le mariage de divorcer de cette épouse polyglotte et éduquée à l'occidentale qui, ironiquement, est dépeinte comme étant à l'origine de plusieurs réformes mises en oeuvre par le chef d'Etat pour libérer les femmes turques de l'emprise des traditions patriarcales.

Mustafa Kemal Ataturk est adulé par des millions de Turcs comme un politicien visionnaire qui a fondé la Turquie sur les ruines de l'empire ottoman, tranformant de sa main de fer le pays en une République laïque et plus occidentalisée qu'aucune autre nation musulmane.

Les opposants à la divulgation des écrits de Latife Usakligil ont fait valoir que les détails de la vie privée d'Ataturk pourraient ternir son image et être détournés par les islamistes déplorant ses réformes.

"Personne dans ce pays n'aura le pouvoir de transformer Latife et Mustafa Kemal Ataturk en animaux médiatiques", a commenté jeudi l'éditorialiste Emin Colasan dans le quotidien libéral Hurriyet. (AFP, 3 février 2005)

Forces armées/Armed Forces

Turkey moves to revive ambitious arms programs

Ankara is moving to revive an ambitious but long-delayed defense procurement plan to upgrade the operational capabilities of its military as the aftereffects of the 2001 financial collapse begins to fade.

In the 1990s, Ankara spent nearly $3 billion a year for procurement and the Turkish military became one of the few armed forces in the world that could redeploy a whole brigade overnight with airborne capabilities.

In line with the financial austerity program that was implemented after the financial crisis, the military shelved all non-vital programs, with priority given to repair and maintenance efforts.

At a late January meeting of the Defense Industry Executive Committee, Turkey's highest decision-making body on defense procurement, the government's civilian and military flanks outlined a plan on major military helicopter and aircraft purchases together worth billions of dollars.

On Turkey's largest defense procurement program, Defense Minister Vecdi Gonul says several international helicopter gunship manufacturers will be invited before the end of February to send their offers to the Undersecretariat for the Defense Industry (SSM), the main defense procurement agency, a tender worth around $4 billion.

It seems Turkey will once again be one of the major arms purchasers in the world. (Turkish Daily News, February 6, 2005)

Turkish Army repeats its hostility against Kurds in Iraq

Deputy Chief of General Staff Gen. Ilker Basbug said on Jan. 27 that the Kurdish inflow into the disputed northern Iraqi city of Kirkuk ahead of the Jan. 30 elections in Iraq could spark clashes there, a development that could also embroil Turkey.

"Hundreds of thousands of Kurds migrated to Kirkuk and registered themselves in order to vote," said Basbug, adding, "This could render the results of the elections questionable and make it almost impossible to find a just and lasting solution for Kirkuk."

He said: "Even worse, these developments could threaten the territorial and political unity of Iraq and create a huge security problem for the region. Such a development would pose an important security problem for Turkey."

Basbug also said Turkey and its NATO ally the United States were not seeing eye-to-eye concerning the presence of a few thousand militants from the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) holed up in the mountains of northern Iraq, with the United States still not considering any military action against the group.

Turkey has been pressing the United States and Iraq's interim administration to eliminate the group but U.S. forces, already overstretched in other parts of Iraq, focus on non-military measures against the group, such as cutting financial supplies and communication.

Basbug indicated, however, that such a difference between Turkey and the United States was not "vital" and emphasized that relations between Turkey and the United States were too extensive to be reduced to just one issue. (Turkish Daily News, February 6, 2005)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Protesters blast headscarf ban

A group of protestors, including members of some right wing groups and labor unions, held a demonstration yesterday in Ankara, part of which involved the sending of wigs to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and Parliamentary Education Commission head Tayyar Altžkulaç, in protest of the headscarf ban on university campuses.

Members of the Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples (Mazlum-Der), the Freedom of Thought and Education Rights Association (Özgür-Der) and the Teachers Labor Union (Ögretmen-Sen) decided to send wigs to express their disagreement with the headscarf ban. Some female students who believe covering their hair to be necessary, have started wearing wigs over their natural hair. By doing this, they believe, they can continue their education without wearing headscarves and without violating Islamic rules.

The sending of the wigs to the premier and the education commission head have also been interpreted as a reaction to the premier's alleged statements during the Cabinet meeting held two weeks ago. Responding to former Culture and Tourism Minister Erkan Mumcu's alleged suggestion to amend the constitution to allow wearing headscarves at universities, the premier reportedly said, "It is no big deal. They [female students] can wear wigs over their hair before going on campus."

Protesters chanted slogans against the headscarf ban such as, "Freedom of education, no to junta" and "Long live our resistance."

In a statement, the leader of the group Burçin Çeliker said, "A student amnesty bill that doesn't allow for the wearing of headscarves is certainly incomplete and a mistake," adding, "Women's wearing of headscarves is among the commandments of Allah."

In addition to and amid the headscarf ban turmoil, the Education Labor Union (Egitim-Sen) announced the results of an investigation showing the quality of higher education in Turkey to be very low.

The Egitim-Sen concluded that the quality of education in Turkey is notably insufficient and said that the universities across Anatolia are in dire need of qualified instructors. Moreover, the investigation indicates that despite their wish to attain a university education, some 80 percent of college-age youth aren't afforded the opportunity, due to financial or other obstacles.

The student amnesty bill is envisaged to pardon university students expelled from the universities after 2000, regardless of the reasons of their expulsion. (Turkish Daily News, February 28, 2005)

Council of Europe report divides Turkish politics

Turkish opposition parties were split yesterday over suggestions in a Council of Europe report that the government should remove reference to religion on identity cards and compulsory religious education in schools.

The report, released on Tuesday by the European Commission against Racism and Intolerance (ECRI), has drawn mixed reaction from the ruling Justice and Development Party (AKP) as well. Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said the government would look into the recommendations and suggested there could be steps to modify the Turkish legislation. Deputies from his party, on the other hand, protested the report, saying religious education was necessary in a country like Turkey, which has an overwhelmingly Muslim population and accused the authors of the report of acting on the basis of insufficient information about Turkey's realities.

AKP deputies apparently found a supporter in the right-wing opposition True Path Party (DYP). "Such an imposition from the Council of Europe can never be accepted," DYP leader Mehmet Agar told the Turkish Daily News.

According to Agar, Article 24 of the Turkish Constitution already regulates the issue of religious education in Turkey. The article says religious education shall be provided under state provision and that courses on religious culture were compulsory at primary schools.

Opposition Republican People's Party (CHP) also looked divided. An Ankara deputy from the pro-secularist party, Gülsün Toker Bilgehan, said religious education was necessary but emphasized the content of what was taught was what mattered.

"There should be no misleading interpretation about such issues as women's rights and the headscarf," she told the TDN.

The party's Izmir deputy Canan Aržtman backed the ECRI suggestions, describing them a "very useful warning."

"Religious education should not be compulsory," she said. "We should have an attitude that is more in line with respect for human rights and with the overall respect for humanitarian values."

The debate reflects high sensitivities over the issue of religious freedoms in Turkish politics. Officials say religious freedoms have already been a matter of discussion in Turkey's process of accession into the European Union. Turkey has already taken steps to modify its legislation in an effort to bring its laws into line with norms of the EU as part of its process of accession into the current 25-nation bloc.

In comments over the ECRI report, Foreign Minister Abdullah Gül said any decision on whether to remove the reference to religion on identity cards and the status of religious education in schools was up to the government. (Turkish Daily News, February 17, 2005)

Protestation contre la loi française interdisant le voile à l'école

Une lycéenne française d'origine turque a annoncé mercredi à Istanbul son intention de se raser la tête pour protester contre la loi interdisant le port de signes religieux ostensibles à l'école publique, dont le foulard islamique, qui est entrée en vigueur en septembre en France.

"L'école rouvrira lundi. J'y retournerai après m'être rasé la tête, (...) en ôtant mon foulard devant l'école. Du fait de la loi, je n'ai pas pu y entrer avec mon voile", a expliqué lors d'une conférence de presse Cennet Aydogan, lycéenne à Strasbourg (Est), selon l'agence de presse Anatolie.

Mustafa Ercan, président de l'Association des opprimés (Mazlum-der), qui organisait la conférence, a pour sa part estimé que "le port du foulard est un droit fondamental et relève de la liberté de conscience".

Le port du voile islamique est proscrit en Turquie aussi bien dans les écoles que dans les universités et au sein de la fonction publique. (AFP, 16 février 2005)

Libération de huit participants présumés aux attentats sanglants d'Istanbul

Un tribunal d'Istanbul a placé lundi en liberté surveillée huit personnes accusées d'avoir participé à une série d'attentats contre des synagogues et des intérêts britanniques dans la métropole turque en novembre 2003, qui ont fait 63 morts et des centaines de blessés.

Le ministère public a demandé en début d'audience la remise en liberté de 17 prévenus au motif que leur acte d'accusation devait être requalifié au vu des dispositions du nouveau code pénal, voté à l'automne dernier par le Parlement turc et devant entrer officiellement en vigueur le 1er avril.

Les juges du siège n'ont cependant accédé à cette demande que pour huit accusés, dont Cemile Akdas et Mediha Yildirim, les épouses des deux instigateurs supposés des attentats -Habib Akdas, qui aurait, selon une cassette vidéo diffusé en septembre, trouvé la mort lors de combats en Irak, et Gurcan Bac, toujours en cavale.

La décision du tribunal ramène à 30 le nombre de prévenus encore emprisonnés, 41 accusés étant désormais en liberté surveillée.

Les attentats suicide à la camionnette piégée des 15 et 20 novembre 2003 avaient visé deux synagogues stambouliotes, le consulat général britannique et la banque britannique HSBC.

Deux des accusés ont affirmé, lors d'une précédente audience, que le groupe à l'origine des attentats était en lien avec le réseau teroriste Al-Qaïda, et ont notamment reconnu avoir rencontré son chef, Oussama ben Laden, en Afghanistan.

La plupart des autres prévenus récusent en revanche tout lien avec le terrorisme international et toute participation directe aux attentats d'Istanbul.

Le prochaine audience du procès a été fixée par les juges au 11 avril. (AFP, 14 février 2005)

Alevite Demands Turned Down

Human Rights Association (IHD) sharply criticizes capital Ankara's Çankaya district administration with refusing to allocate space for Cemevi, temple of Alevis. This is violation of articles 10 and 24 of the Turkish Constitution along with the 9th and 14th articles of European Human Rights Treaty they say in a written statement on Friday.

Those who do not allocate land for Cemevi commit crime after the Çankaya Cemevi Construction Association was denied a space for a temple, says IHD chair Yusuf Alatas¸.

The District Administration justifies refusal with the argument that no communal building other than the ones appropriately constructed as a mosque can be used as a temple.

IHD puts forth article 24 of the Constitution and the 9th article of EHRT protects "freedom of conscious and religion" and that 14th article of EHRT bans any kind of discrimination.

No office can comment on Alevis

IHD adopts the following ideas on the issue seen in the press statement today:

*Neither public organizations nor people in charge have the right to discriminate a group of people because of their religious beliefs or right to interpret those beliefs in line with their personal interests.

*In this context, no organization or person can interpret the Alevi sect, faith of millions, and make discrimination.

*Such an approach would not be in conformity with the principle of a "Secular State" stated in the 2nd article of the constitution.

*A secular state should keep its distant same towards all religions and sects.

*So equal distribution of sources is a necessity of the principle of secularity.

IHD demanded the withdrawal of the decision along with equal opportunities for Cemevi construction with those of Mosques.

In the press statement called for attention form various ministries and wanted inquisition for those who made the mentioned decision. (BIA News Center, February 4, 2005)

Socio-économique / Socio-economic

SSK handover still causing anguish

Civil servants and workers no longer receive their treatment from separate hospitals. The Health Ministry is now the sole authority providing health services to insured workers, civil servants and pensioners. The transfer of Social Security Authority (SSK) hospitals to the ministry was approved when President Ahmet Necdet Sezer signed the bill regulating the handover on Jan. 19. The final transfer of ownership came into effect on Feb. 19, a month after approval.

The decision to go ahead with the transfer was said to have been made to ease access to medical facilities for people insured by the SSK. The first day, however, saw scenes of turmoil, confusion and overcrowding in former SSK hospitals.

Due to changes in the procedures that are now to be carried out before a medical examination, queues of up to 10 meters long were formed. Almost all Turkish dailies reported the suffering and problems of people trying to overcome procedural hardships. Specific stories about the agony endured by a number of patients, some of whom reportedly died because they couldn't get the necessary medication, made lead stories in some of the newspapers.

The government, however, perceived the extensive reporting in the media as an exaggeration of the problem. Prime Minister Recep Tayyip Erdogan criticized the attitude of the press, noting that it focused more on the negative aspects of the handover rather than explaining the benefits the new system would bring to the people. "It is not right or meaningful to incite people with incorrect news," the prime minister reportedly said.

Showing determination to stabilize the operating of the hospitals, Erdogan also said, "No patient will ever leave the pharmacies without receiving their medication."

Despite frequent declarations by government members about their determination to ease bureaucracy in all possible public transactions, the handover of the SSK hospitals is reported to have increased the number of necessary bureaucratic transactions both before medical examinations and for receiving prescribed medicines.

Reports said the problems that arose in receiving medication from pharmacies were mainly due to a lack of cooperation between the Health Ministry and the pharmacies. Closing pharmacies inside SSK hospitals before implementation of the new procedures was an additional factor that has boosted the grievances of the patients.

There were approximately 33 million citizens in Turkey covered by the Social Security Authority (SSK) and 148 SSK hospitals having a total capacity to care for 34,450 people. With the transfer of the hospitals, the Health Ministry has now increased the number of hospitals under its control to 813.

Along with the hospitals, some 50,000 personnel of the now-defunct SSK, including 7,151 doctors, 1,735 medical assistants and 2,480 general practitioners, have become Health Ministry personnel. Those personnel will receive their next wages from the ministry on March 15. (Turkish Daily News, February 27, 2005)

Turmoil on first day of SSK hospitals' take over

Turmoil and overcrowding was reportedly the scene at Social Security Authority (SSK) hospitals during the first day (yesterday) of being run by the Health Ministry, the Dogan News Agency reported.

Queues of up to ten meters long were formed as the result of changes made in the necessary procedures that are to be carried out before a medical examination.

Due to changes in the procedure, the patients are told to submit photocopies of some of their documents, which, in turn, increased the number of queues.

"In response to my 30 years of service, the state now demands four photocopies for each page, for which I pay 25 kurush," told Mehmet Bugday, a 63 year-old pensioner, to Dogan. (Turkish Daily News, February 22, 2005)

Le parlement turc adopte une amnistie controversée pour les étudiants

Le parlement turc a adopté mercredi un projet de loi controversé prévoyant une amnistie pour des dizaines de milliers d'étudiants renvoyés des universités pour des raisons diverses, qui pourrait créer des frictions car il inclut les étudiantes portant le foulard islamique.

Le projet de loi adopté par les voix de la majorité gouvernementale du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), ouvre la voie à un retour dans les universités de quelque 240.000 étudiants qui ont cessé depuis juin 2000 de suivre les cours pour des raisons disciplinaires ou en ont été exclus pour absentéisme chronique.

Il devrait aussi favoriser le retour de plusieurs centaines d'étudiantes portant le foulard. Le port du voile dans la fonction publique et les universités est strictement interdit en Turquie, pays musulman au régime laïque.

Cette loi, qui doit encore être entérinée par le chef de l'Etat avant d'entrer en vigueur, est la dixième de ce genre depuis les années 1980.

Le gouvernement a été accusé par la presse et l'opposition de "populisme" en présentant ce projet qui devrait provoquer de nouveaux incidents aux portes des universités.

"Ce projet ne fera que rendre plus complexes les problèmes dans les universités", a notamment estimé Ali Topuz, député du parti républicain du pepule (CHP, centre gauche).

De nombreuses étudiantes, qui refusaient d'enlever leur foulard sur le campus universitaire, ont soit renoncé à suivre les cours soit préféré porter une perruque.

Des organisations pro-islamiques ont lancé une campagne auprès de l'AKP qui s'était engagé avant son arrivée au pouvoir en 2002 à modifier les lois.

Mais certaines démarches du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan se sont heurtées aux principes laïques du pays et ce en dépit du fait que l'AKP dispose d'une majorité écrasante à l'Assemblée nationale.

Les milieux pro-laïques en Turquie, dont l'armée, considèrent le port du foulard islamique comme un signe ostensible de soutien à l'islam politique. (AFP, 23 février 2005)

Encourage Women For More Active Participation

Committee on the Elimination of Discrimination Against Women (CEDAW)releases its recommendations on Turkey after its report on Turkey and the Shadow Report (Golge Raporu) by the women's organizations.

The committee expects "further steps" and wider participation of women in politics to end the gender discrimination.

The Report underlines that women cannot benefit social services and actively participate in politics and labor force. Committee recommends the state party launch campaigns to end violence against women and increase public awareness on the issue.

The Committee board also demands an increase in the number of shelters for women and criticizes "the lack of information in the report on the situation of women-asylum seekers in the state party."

Committee demands a better definition of "discrimination against women" in the Constitutional Law on the grounds that Turkish Penal Code (TCK), Civil Code and the Constitution contains discriminatory articles.

CEDAW recommends media be encouraged to draw a "positive image of women" to emphasize the gender equality in line with the public and private responsibilities of individuals.

The Committee asserts factors that lead to "early or forced marriages and polygamy" are "patriarchal fabric of the society, cultural stereotypes and traditions." Committee suggests cooperation with women's organizations.

Discrimination in laws prevails

Some highlights from the committee's report:

*The state should initiate campaigns to raise the public awareness on discrimination against women; it should launch necessary programs to educate prosecutors and judges.

*TCK should make clear that women's consent is the sole precondition for genital and virginity tests.

*"Custom killing" instead of "honor killings"can still result in "less vigorous" prosecution for those who committed the crime. Committee recommends both be classified as "aggravated homicide."

*Constrains on "sexual relations among youth between 15 and 18" impact women worse because of the "patriarchal attitudes."

*Joint ownership of acquired property in the Civil Code should apply to the past cases too.

*Domestic violence prevails and women are unaware of their rights and protection mechanisms provided by the state.

*The number of shelters for women is inadequate: state should ensure whether the Municipalities have the necessary resources to increase this number after the responsibility to construct shelters is delegated to the local administrations with the new Municipal Law.

Special measures needed

*State should introduce special temporary measures in order to decrease the under-representation of women in labor force, parliament, public institutions and Foreign Service. Temporary special measures are also needed to diminish the pervasive illiteracy among women and to encourage them for further education.

*New regulations should address the regional disparities of the girls especially in rural areas. State should also implement further policies to resolve the problems of those whose mother tongue is not Turkish. State should also determine the number of the students with headscarves banned from their schools.

*The committee demands the state to give provide place for "integration of a gender perspective in its economic planning" in the reports it sends to the committee.

*Women participation in the labor force is inadequate.Women earn lower wages in both public and private sector. They also engage in the underground economy and work unpaid in rural areas which leave them socially insecure.

*State should adopt temporary special measures which include pre-school education for children and awareness raising campaigns to end the cultural stereotypes drawn for women.

*Greater amount of resources is needed for women health, in particular for the maternal and infant health. (BIA, Burcin BELGE, January 17, 2005)

Trade unions slam government policies

The Emek Platform, a coalition of trade unions and nongovernmental organizations, held rallies in 81 cities around the country on Wednesday to protest policies being pursued by the ruling Justice and Development Party (AKP) that they claimed were damaging social justice.

In rallies held in Ankara and Izmir, union leaders accused the government of implementing International Monetary Fund (IMF) policies word for word and portraying them as reforms. Union members displayed banners decrying the transfer of Social Security Authority (SSK) hospitals to the Health Ministry, the closing of the Village Services Department and administrative and social security reforms, with many calling for a general strike.

Emek Platform spokesman and Turkish Union of Engineers' and Architects' Chambers (TMMOB) Chairman Mehmet Sogancž said the government had come to represent privatization, financial capital and thievery. Addressing a crowd in Ankara that included numerous deputies as well as student and social groups, Sogancž said government policies would result in a general socioeconomic collapse.

Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK) President Sami Evren said in Izmir that they were not only against the government's health policies but also its entire program, noting that it would be the people who would eventually bear the cost of these policies. (Turkish Daily News, February 17, 2005)

La direction de Roche en détention à propos du prix d'un médicament

La police turque a placé en détention plusieurs membres de la direction de la filiale turque du groupe pharmaceutique suisse Roche, soupçonnée d'avoir exagéré le prix d'un médicament contre le cancer, a annoncé mercredi un porte-parole au siège du groupe à Bâle.

Sept membres de la direction de Roche Turquie ont été arrêtés lundi par la police à Istanbul, a indiqué le porte-parole de Roche Daniel Piller, confirmant une information du quotidien "Basler Zeitung". Un certain nombre d'entre eux ont depuis été relâchés, a-t-il ajouté.

Les autorités reprochent à Roche d'avoir exagéré le prix d'un médicament contre le cancer. Le groupe pharmaceutique estime qu'il n'existe aucun indice démontrant que la direction turque soit impliquée dans des actions illégales, a indiqué M.Piller.

L'an dernier, un ancien collaborateur de Roche avait reproché au groupe d'avoir vendu ce médicament contre le cancer à plusieurs acheteurs à des prix différents. Selon Roche, les prix ont été fixés en accord avec une nouvelle loi turque datant de 2003.

Roche emploie 700 personnes en Turquie. En 2004, les ventes de médicaments de la multinationale dans ce pays se sont élevées à 300 millions de francs suisses (200 millions d'euros). (AFP, 16 février 2005)
L'Ukraine a extradé un mafieux turc vers la Turquie

L'Ukraine a extradé vendredi vers la Turquie Haluk Kirci, un Turc lié aux milieux d'extrême-droite et de la mafia, arrêté en octobre en Ukraine, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Kirci, âgé de 46 ans, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international, avait été arrêté à Mykolaïev, à 450 km au sud de Kiev.

Il a été transféré à Istanbul depuis Kiev à bord d'un avion de la compagnie nationale Turkish Airlines, précise l'agence.

Il est soupçonné d'appartenance au groupe d'extrême-droite des Loups Gris, une organisation qui s'est illustrée dans les années 70 et 80 par ses actions violentes contre les groupes gauchistes, avant de se reconvertir dans le grand banditisme.

Il est soupçonné du meurtre de sept jeunes membres du Parti des Travailleurs de Turquie (TIP, gauche) à Ankara en 1978.

Arrêté en 1980 et condamné à mort pour ce crime, sa peine a été commuée en une trentaine d'années d'emprisonnement.

Il a été libéré par erreur en 1991 avant d'être interpellé à nouveau en 1996 à Istanbul, s'évadant le jour même de son arrestation.

La police retrouve sa trace en 1999. Arrêté à Istanbul, il est jugé pour participation à une organisation de malfaiteurs et condamné à quatre ans d'emprisonnement supplémentaires en 2001. Il est une nouvelle fois relaxé en mars 2004. Cette décision est cassée par la cour d'appel, mais entre-temps, Kirci a pris la fuite. (AFP, 4 février 2005)

Mehmet Ali Agca souhaite un prompt rétablissement au pape

Mehmet Ali Agca, le Turc qui avait tenté d'assassiner le pape Jean Paul II en 1981, a souhaité jeudi, depuis sa prison, un prompt rétablissement au pontife hospitalisé pour une laryngo-trachéite et l'a enjoint de révéler à ses fidèles la fin du monde prochaine.

"Cher pape Jean Paul II, toi et moi avons souffert pour l'accomplissement d'un plan divin universel. Je te souhaite un prompt rétablissement. Je te remercie pour avoir révélé le 13 mai 2000 le troisième secret de Fatima", écrit le détenu dans un communiqué manuscrit en italien faxé à l'AFP par son avocat, Mustafa Demirbag.

Mehmet Ali Agca avait 23 ans lorsqu'il a tiré pour des motifs restés inconnus sur le pape qui traversait la place Saint Pierre à bord d'une voiture décapotable pour se rendre à une audience générale, le 23 mai 1981, le blessant grièvement.

Il a été extradé en Turquie en 2000 après avoir passé 19 ans dans les prisons italiennes et avoir obtenu le pardon de sa victime.

"Cher pape, tu dois maintenant confirmer que  nous sommes à la fin du monde. Ceci est la dernière génération de l'humanité sur la planète Terre. Ce n'est que comme cela que Dieu te donnera la santé et une force miraculeuse pour les années à venir", poursuit M. Agca.

"Dans tous les cas, je t'embrasse, Karol Wojtyla. Je te transmet mes meilleurs voeux", conclut-il en utilisant le nom polonais du pontife.

A son arrivée en Turquie, Mehmet Ali Agca a été condamné à sept ans et quatre mois d'emprisonnement par la justice turque pour un vol à main armée perpétré dans les années 1970 et à la détention à vie pour le meurtre d'un journaliste en 1979 - une peine commuée en 10 ans de prison.

Ses avocats espèrent le faire sortir de prison prochainement au bénéfice d'une loi d'amnistie votée en 2002 -applicable, selon eux, à la deuxième condamnation- et des remises de peine.

Une cour d'Istanbul a cependant rejeté leur demande de remise en liberté en novembre. (AFP, 3 février 2005)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Le Parlement français adopte définitivement la révision de la Constitution

Le Parlement, réuni en Congrès à Versailles, a adopté définitivement lundi la révision constitutionnelle ouvrant la voie au référendum sur le traité constitutionel européen.

Cette 18ème révision de la Constitution de la Vème République a été votée par 730 députés et sénateurs, 66 contre et 96 abstentions. Ce vote est sans surprise, tous les groupes politiques représentés dans les deux assemblées s'étant prononcés pour cette révision, à l'exception des communistes.

Comme lors des votes préalables à l'Assemblée et au Sénat, ceux des socialistes qui sont opposés au traité européen se sont massivement abstenus lundi.

La voie est désormais libre pour le président Jacques Chirac pour annoncer la date à laquelle se tiendra le référendum sur le projet de constitution de l'Union européenne. La révision constitutionnelle avait pour principal objet d'adapter le titre XV de la Constitution au nouveau traité européen. Ces dispositions ne seront effectives que lorsque ce traité entrera en vigueur.

En ouverture du Congrès, Jean-Pierre Raffarin avait déclaré que "sincèrement, la bonne réponse, c'est le oui" à la Constitution européenne. "Pour l'Europe, il n'y a pas de projet de rechange (...) Je suis sûr que la campagne référendaire, démocratique et pluraliste permettra au peuple français de faire un choix d'histoire, un choix d'avenir", avait lancé le Premier ministre.

Le texte adopté prévoit en outre que les futures adhésions à l'UE seront soumises à référendum, mais seulement après les prochaines adhésions de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Croatie. Cette disposition concerne au premier chef l'éventuelle adhésion de la Turquie, qui soulève une vive polémique en France et divise les deux principales formations politiques, l'UMP et le PS.

Les députés et sénateurs doivent maintenant voter la Charte de l'environnement, qui inscrit notamment le principe de précaution dans la Constitution. Lundi matin, les socialistes se sont prononcés pour "une non participation au vote" sur la Charte de l'Environnement, a-t-on appris auprès de participants à une réunion des parlementaires PS.

"J'ai fait prévaloir l'esprit de responsabilité qui, reconnaissons-le, va permettre au texte de passer", a commenté le premier secrétaire du PS François Hollande, à l'issue de la réunion à l'Assemblée nationale des députés et sénateurs socialistes. Les parlementaires PS se sont prononcés à 80 voix pour la non participation au vote sur la Charte, 22 préférant l'abstention.

Les parlementaires PCF ont décidé pour leur part de s'abstenir lors du vote sur l'inscription de la Charte de l'environnement dans la Constitution, afin de ne "pas favoriser une opération politicienne de Jacques Chirac", a annoncé le sénateur communiste Robert Hue. "Nous allons nous abstenir", a déclaré à l'AFP l'ancien numéro un PCF, à son arrivée au chateau de Versailles, où se tient lundi le Congrès du Parlement. (AFP, 28 février 2005)

Ankara doit aider à trouver une solution à Chypre, rappelle M. Barroso

Le gouvernement turc doit aider à trouver une solution au problème de Chypre, a estimé lundi le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, tout en appelant les communautés grecque et turque de l'île à améliorer leurs relations.

"Nous disons au gouvernement turc qu'il devrait coopérer et aider à trouver une solution au problème de Chypre", a déclaré M. Barroso à la presse après une rencontre à Bruxelles avec le président chypriote Tassos Papadopoulos.

"Nous pensons qu'une condition très importante est le niveau de confiance entre les communautés à Chypre. Nous appelons instamment toutes les parties à créer une meilleure atmosphère", a poursuivi M. Barroso.

La Commission européenne est prête à "jouer un rôle plus important" dans ce dossier, dans le cadre défini par l'Onu, a-t-il assuré.

Auparavant, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, dont le pays préside l'Union européenne (UE), avait appelé Ankara à tenir son engagement d'étendre aux dix nouveaux membres de l'UE, dont Chypre, l'accord d'union douanière qui lie déjà la Turquie aux autres Etats membres.

M. Juncker a laissé entendre qu'en cas contraire, Ankara risquait de ne pas pouvoir entamer ses négociations d'adhésion à l'UE à la date prévue du 3 octobre.

L'île de Chypre est divisée en deux depuis 1974, date de l'invasion de son tiers nord par l'armée turque. Seule la République de Chypre (sud) est reconnue sur le plan international et c'est elle qui a adhéré à l'UE le 1er mai 2004.

L'année dernière, les Chypriotes n'ont pas pu se mettre d'accord sur un plan de réunification de l'île présenté par l'Onu. Approuvé en avril lors d'un référendum par les Chypriotes turcs du nord de l'île, le plan a été rejeté par les Chypriotes grecs du sud. (AFP, 28 février 2005)
 

Juncker presse la Turquie de tenir sa promesse de signer l'accord d'Ankara

Le Premier ministre luxembourgeois et président en exercice de l'Union européenne, Jean-Claude Juncker, a pressé lundi la Turquie de tenir son engagement d'étendre aux 10 nouveaux membres de l'UE, dont Chypre, l'accord d'union douanière qui la lie déjà aux autres Etats membres.

M. Juncker a laissé entendre qu'Ankara risquait, dans le cas contraire, de ne pas pouvoir entamer ses négociations d'adhésion à l'UE à la date prévue du 3 octobre prochain.

"La Turquie doit signer le protocole (étendant l'accord d'union douanière signé en 1963 à Ankara)", a déclaré le chef du gouvernement grand-ducal lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec le président chypriote Tassos Papadopoulos.

"Il y a une attente générale de la part des pays membres de l'Union européenne pour que la Turquie signe le protocole le plus vite possible" a martelé M. Juncker.

"Il n'y a aucune possibilité pour Ankara de commencer à commenter ce qui a déjà été négocié", a-t-il ajouté.

Au terme d'un sommet dans une ambiance tendue, Européens et Turcs s'étaient mis d'accord en décembre dernier à Bruxelles pour fixer au 3 octobre 2005 le début des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait alors pris l'engagement que son pays étendrait d'ici là l'accord d'union douanière à l'ensemble des 25, un geste qui, à défaut d'une reconnaissance officielle de la République de Chypre, équivaudrait aux yeux des Européens à une reconnaissance de fait.

En visite à Ankara, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration du Luxembourg, Nicolas Schmit, a affirmé lundi que la "fatigue" de la Turquie dans le processus d'intégration à l'Union européenne (UE) provoquait des inquiétudes. (AFP, 28 février 2005)
 

Un ministre luxembourgeois déplore la "fatigue" de la Turquie

Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration du Luxembourg, Nicolas Schmit, dont le pays assure la présidence de l'UE, a affirmé lundi que la "fatigue" de la Turquie dans le processus d'intégration à l'Union européenne (UE) provoquait des inquiétudes.

"Après le sommet de Bruxelles il y a eu une fatigue. Cela a créé certaines inquiétudes" sur la détermination d'Ankara d'adhérer à l'UE, a-t-il dit sur la chaîne d'information NTV.

"On ne peut pas dire qu'il y ait une très bonne atmosphère" en Turquie au sujet du processus européen, a souligné M. Schmit avant une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères turc Abdullah Gul.

Lors d'une conférence de presse conjointe au terme de cette entrevue, M. Gul a rejeté ces critiques et affirmé que la "première priorité" du gouvernement était le dossier européen, soulignant qu'il n'y avait pas de faille dans cette détermination.

"Le processus de démocratisation va se poursuivre avec une même détermination", a-t-il notamment dit, cité par l'agence de presse Anatolie.

M. Schmit a pour sa part souligné la nécessité pour la Turquie de ne pas perdre son élan pro-européen et de pleinement mettre en oeuvre les réformes adoptées.

L'opposition et les milieux européens à Ankara craignent que le gouvernement turc n'ait quelque peu perdu de son élan après le soulagement d'avoir décroché une date --le 3 octobre 2005 --pour l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE, lors du sommet des dirigeants européens en décembre.

La Turquie s'est engagée dans un vaste chantier de réformes ces cinq dernières années. Mais depuis le sommet du 17 décembre, le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan semble avoir réduit la vitesse dans le processus pro-européen.

Le gouvernement n'a toujours pas choisi un négociateur en chef qui dirigera ces difficiles négociations qui devraient durer au moins dix, voire quinze ans.

Néanmoins, la semaine dernière M. Erdogan a assuré que cette personnalité qui devrait venir des rangs de son parti de la Justice et du Développement (AKP) et qui pourrait être M. Gul serait nommée sous peu.

Les préparatifs turques pour les négociations seront à l'ordre du jour d'une prochaine visite à Ankara du commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, les 7 et 8 mars. (AFP, 28 février 2005)
 

Sarkozy explique aux Turcs pourquoi il ne veut pas d'eux dans l'UE (presse)

Le président du parti français UMP (droite, au pouvoir) Nicolas Sarkozy a exposé dimanche au public turc, dans une lettre publiée par le quotidien populaire Vatan, les raisons pour lesquelles il est opposé à l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne (UE).

"Il faut admettre que la Turquie n'a partagé dans son histoire, à part l'antiquité, aucun des grands moments qui ont façonné l'histoire européenne", estime le candidat déclaré à la présidence française, selon le texte original de sa lettre, obtenu par l'AFP.

"Il serait faux de considérer que la Turquie est européenne géographiquement. La Turquie dispose certes d'une petite enclave européenne, mais celle-ci ne représente que 5% de son territoire et 8% de sa population", relève le dirigeant politique français, partisan d'un "partenariat privilégié" avec Ankara.

M. Sarkozy, qui évoque également le risque de voir une Turquie "sans expérience des institutions européennes" devenir, du fait de sa démographie, "le principal décideur au sein de l'Europe", ainsi que le coût d'une telle intégration, appelle à "clarifier rapidemment la situation à l'égard des Turcs".

Les dirigeants de l'UE ont décidé en décembre d'ouvrir des négociations d'adhésion avec Ankara le 3 octobre prochain, sous certaines conditions.

Le président français Jacques Chirac a affirmé à maintes reprises être personnellement favorable à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Il est fortement critiqué sur ce dossier au sein même de son propre parti, l'UMP. (AFP, 27 février 2005)

Le gouvernement turc accusé d'avoir perdu sa ferveur pro-européenne

L'opposition et les milieux européens à Ankara craignent que le gouvernement turc n'ait quelque peu perdu de son élan après le soulagement d'avoir décroché une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE, l'invitant à remettre les bouchées doubles.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a toujours cité l'adhésion de son pays à l'Union européenne parmi les priorités de son gouvernement depuis qu'il est  arrivé au pouvoir en 2002 et en a recueilli les fruits lors du dernier sommet des dirigeants européen en décembre dernier.

La décision de l'UE d'entamer, sous de strictes conditions, des négociations d'adhésion à partir du 3 octobre prochain a véritablement soulagé M. Erdogan, qui s'était engagé personnellement pour cette cause, ainsi que ses ministres.

Mais depuis le sommet du 17 décembre, le gouvernement semble avoir réduit la vitesse dans le processus pro-européen.

"Il y a une certaine inquiétude", en Europe au sujet de cette pause, a commenté à l'AFP un diplomate européen à Ankara. Mais il a aussi souligné que cette situation était "normale" et que l'UE "comprend" la nécessité pour le gouvernement turc de vouloir "récupérer" après des réformes adoptées au parlement pour se conformer aux normes de l'acquis communautaire.

"On aimerait un message plus fort sur les réformes à venir", a souligné sous couvert d'anonymat ce diplomate.

Il a aussi mis l'accent sur l'importance pour les Etats de l'UE d'oeuvrer à une "plus grande confiance et une ouverture d'esprit de l'opinion publique européenne en faveur de l'adhésion de la Turquie", pays de 71 millions d'habitants.

Le chef de l'opposition social-démocrate au parlement, Deniz Baykal, a reproché au gouvernement du parti de la Justice et du Développement (AKP, aux origines islamiste) de ne pas en faire assez pour se préparer aux pourparlers d'intégration.

Le gouvernement n'a toujours pas choisi un négociateur en chef qui dirigera ces difficiles négociations qui devraient durer au moins dix, voire quinze ans.

M. Erdogan a rejeté ces critiques mercredi devant ses députés.

"Le processus (d'adhésion) de l'UE figure tout le temps dans l'agenda de notre gouvernement", a-t-il dit. Il s'est voulu rassurant: "Le 3 octobre sera un tournant et ouvrira une nouvelle période".

Sur une chaîne privée le même soir, il a indiqué que le principal négociateur de son gouvernement serait nommé prochainement et a laissé entendre qu'il pourrait s'agir du ministre des Affaires étrangères Abdullah Gul.

Les préparatifs turcs pour les négociations seront à l'ordre du jour d'une prochaine visite à Ankara du commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, les 7 et 8 mars.

"Il faut une structure nouvelle et impliquer davantage la société civile dans le processus européen", estime Cengiz Aktar, un spécialiste de l'UE à l'université stambouliote de Galatasaray.

Selon lui, le gouvernement n'a pas oublié l'objectif principal, mais "s'est un peu désintéressé" du sujet européen.

Sur les dossiers de la mise en vigueur des réformes adoptées, du conflit chypriote, des droits culturels pour la communauté kurde et des minorités religieuses, Ankara a été particulièrement lent l'année dernière et des efforts sont attendus d'ici le 3 octobre, soulignent les experts.

La Turquie doit, avant l'amorce de ces pourparlers qui porteront sur une trentaine de chapitres, s'engager notamment à une certaine reconnaissance la République de Chypre (Chypriotes grecs). (AFP, 24 février 2005)

Sarkozy: "plus l'Europe sera intégrée, moins la Turquie pourra y participer"

Le président de l'UMP (droite au pouvoir), Nicolas Sarkozy, opposé à l'adhésion d'Ankara à l'Union européenne, a affirmé jeudi que "plus l'Europe sera intégrée, moins la Turquie pourra y participer".

"L'Europe doit avoir des frontières et après y avoir bien réfléchi, je le dis comme je le pense: je ne crois pas que cela soit une bonne idée d'intégrer la Turquie dans l'Union européenne", a-t-il affirmé en prônant le "oui" au prochain référendum sur la Constitution européenne, lors d'une réunion publique à Tarbes (sud).

M. Sarkozy a soutenu qu'en "disant oui à la Constitution, on augmente la marche que devra franchir la Turquie pour intégrer l'Europe".
 "Plus nous serons dans une Europe intégrée, moins la Turquie pourra y participer" mais "si vous refusez la Constitution, ce sera alors le grand marché et la question de l'intégration de la Turquie sera posée avec d'autant plus de facilité".

"Je ne dis pas cela pour rejeter les Turcs, un grand peuple qui a fait de grands progrès sur le chemin de la démocratie. La Constitution prévoit le partenariat privilégié. Retenons le partenariat privilégié pour associer la Turquie plutôt que pour l'intégrer", a-t-il ajouté. (AFP, 24 février 2005)
 

Un Turc professeur de théologie arrêté aux Pays-Bas

Un Turc, professeur de théologie, qui, selon les services de renseignement néerlandais (AIVD), présente un "danger pour la sécurité nationale", a été arrêté jeudi, deux jours après l'annonce de l'expulsion prochaine de trois imams radicaux, a rapporté l'agence de presse ANP.

L'homme, dont l'identité n'a pas été précisée, résidait illégalement à Rotterdam (sud-ouest), selon le Service de l'immigration et de la naturalisation (IND) cité par l'ANP. Il a été placé en détention administrative et devrait être expulsé.

Il ciblait particulièrement les jeunes d'origine turque auxquels ils enseignait une version de l'islam "fondamentaliste, anti-occidentale, et anti-démocratique", selon l'IND.

Mardi, le gouvernement néerlandais avait annoncé sa décision d'expulser trois imams d'une mosquée d'Eindhoven (sud-est) en les accusant de menacer l'ordre public et la sécurité nationale.

Tous trois ont décidé de faire appel de cette décision. (AFP, 24 février 2005)

Le Sénat français vote la révision constitutionnelle

Le Sénat a voté jeudi en première lecture, dans les mêmes termes que l'Assemblée, la modification du Titre XV de la Constitution, ouvrant ainsi la voie à la réunion du Congrès à Versailles, préalable au référendum sur le traité constitutionnel européen.Le président du Sénat Christian Poncelet a proclamé les résultats du scrutin, qui s'est déroulé par appel nominal: le texte a été adopté par 263 voix contre 27 et 30 abstentions.

L'UMP, l'UDF et le PS avaient appelé à voter pour ce texte de quatre articles, dont le plus controversé, visant implicitement la Turquie, impose le recours au référendum pour la ratification des futures adhésions à l'Union européenne (à l'exception de celles déjà prévues comme la Bulgarie, la Roumanie et à la Croatie).

Le groupe communiste a voté contre, rejoint par cinq voix isolées, notamment celle de Charles Pasqua (UMP, Hauts-de-Seine) dont le bulletin bleu (contre) a été déposé dans l'urne par le président du groupe UMP Josselin de Rohan, muni de sa procuration.

Les membres du groupe socialiste hostiles à la Constitution européenne, dont les anciens ministres Jean-Luc Mélenchon (Essone) et Jean-Pierre Masseret (Moselle), avaient annoncé qu'ils s'abstiendraient.

L'article 2, qui rend obligatoire le recours au référendum pour ratifier toute nouvelle adhésion à l'Union européenne a donné lieu à un débat passionné, opposant notamment défenseurs des prérogatives du président de la République en matière de référendum et souverainistes soucieux de laisser le dernier mot au peuple.

L'ancien président PS du Conseil constitutionnel Robert Badinter a ironisé sur cet "article turc" et la plupart des orateurs socialistes ont accusé le gouvernement de l'avoir introduit dans le projet de loi pour régler un problème interne à l'UMP à propos de la Turquie.

L'obligation de référendum, en effet, ne s'appliquera pas à la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie, pour lesquelles les négociations d'adhésion sont déjà très avancées. (AFP, 17 février 2005)

Turkey Unable to Recieve EU Grants

Head of Foreign Ministry Central Finance and Contract Unit (CFCU) Ercan Tortop asserts Turkey needs to produce a greater number of projects to receive the 1.1 billion Euros grant from the EU, a news in daily Zaman (Time) shows.
 

Abdullah Caliskan, Supervisor from the CFCU informs bianet that Turkey has received 20% of the foreseen 1.1 bn grant. "Lack of experts cannot be an excuse" Caliskan criticizes the low productivity of public corporations. He says public institutions (PI) are provided with Project Making Aids, an opportunity to hire specialized people.

Projects should be in line with Turkey's catching up agenda with the EU and to ensure its compliance with the acquis to get a grant. They also have to be non-profit.

Among others, Employment Agency (ISKUR) manages to transfer the greatest amount of aid to the project managers with the 32 million Euros it granted to 190 projects out of 1500. The projects aim at increasing the possibility to be employed for those who are unemployed, unskilled or women by providing them with education.

Small and Medium Size Enterprises (SME) can also be granted by the EU as long as they produce "infrastructural projects to increase their competitiveness", Caliskan puts it.

However "structural drawbacks prevent PIs produce project" Asc. Prof. Firuz Yasamis, former undersecretary of the Ministry of Environment, elucidates the reasons of low productivity to bianet.

Yasamis emphasizes that it is the Consultancy Firms who should produce projects. "Whether the project is a non-profit one is not so important. The point is to hire expert staff with the possible minimum wage"he criticizes the "non-profit criterion" for the grants.

"I cannot see any noteworthy development despite all the good intentions and grants" Yasamis expresses his disappointment and claims that principal goal must be using the grants as efficient as possible. For him the amount received is not of importance. (BIA News Center, Onur Ant, February 8, 2005)

Les entretiens de la délégation parlementaire française en Turquie

Une délégation de députés français dirigée par le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré a été confrontée à l'incompréhension et l'amertume des Turcs face aux réticences françaises sur l'adhésion d'Ankara à l'Union européenne, au cours d'un périple de trois jours en Turquie.

Venus "sans a priori, ni préjugé", M. Debré et les présidents des groupes parlementaires de droite et de gauche, Bernard Accoyer (UMP) Hervé Morin (UDF), Jean-Marc Ayrault (PS) et Alain Bocquet (PCF) ont pu mesurer, d'Ankara à Istanbul, le fossé créé entre les deux pays par le débat en France sur la candidature turque.

Tous leurs interlocuteurs, du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux parlementaires, en passant par les chefs d'entreprise, les associations et les universitaires, ont exprimé leur "déception" ou se sont dit "choqués".

Même incompréhension samedi à Istanbul où les responsables de l'Université francophone de Galatasaray ont vilipendé le traitement particulier réservé à leur pays alors qu'aucun référendum n'est prévu pour l'adhésion de la Croatie à l'UE.

Le patronat turc (TUSIAD) a manifesté son amertume en s'étonnant "des peurs et des inquiétudes" des Français, qui leur font oublier "l'essentiel", à savoir que "la Turquie et l'Union européenne peuvent créer de la valeur ajoutée".

Tous les membres de la délégation française se sont employés à "écouter et comprendre". Pour les socialistes français, M. Ayrault a souligné qu'ils étaient opposés à un référendum sur la candidature de la Turquie.

M. Debré l'a défendu en expliquant qu'une telle consultation était "normale" s'agissant d'un "grand pays de 71 millions d'habitants" et en rappelant qu'il en avait été de même pour l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté européenne.

Le principal parti de droite (UMP) auquel appartient M. Debré est partisan d'un partenariat privilégié avec la Turquie mais ne souhaite pas son entrée dans l'UE.

Au terme de la visite, le président de l'Assemblée nationale s'est montré satisfait du dialogue "vrai et franc" ainsi noué. Ce ton, voulu par M. Debré, à mille lieux du langage diplomatique habituel, a parfois étonné. Mais, a-t-il souligné, la délégation de l'Assemblée n'était "pas venue pour négocier mais pour s'informer", ce qui autorise une plus grande liberté.  (AFP, 3-4-5 février 2005)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Ankara, Washington step up strategic dialogue

While Ankara and Washington have been expressing their multidimensional relationship in response to ongoing comments describing the relations as passing through an ebb and flow phase, the Turkish Foreign Ministry and U.S. State Department have agreed on forming a permanent "'joint consulting forum" in the framework of current "strategic dialogue" between the two countries.

Ambassador Halil Akžncž responsible for Russia, the Caucasus and Middle East affairs at the Foreign Ministry earlier this week held talks in Washington with Laura Kennedy, the U.S. deputy assistant secretary for European and Eurasian affairs, the Anatolia news agency reported. The situation in Georgia, issues regarding Russia and the Caucasus, the Nagorno-Karabakh dispute, Turkey-Armenia relations and energy were among the issues discussed by Akžncž and Kennedy, said the agency.

The U.S. State Department called Akžncž's Washington talks with Kennedy based on Eurasian affairs as "US-Turkey strategic dialogue" in a written statement, said Anatolia. Such bilateral meetings served as a forum for Turkish and U.S. officials to discuss common interests, seek resolutions to deadlocked conflicts in the region and to exchange views on deeper cooperation in the energy sector and political and economic reforms, the statement said.

The Turkish-U.S. relationship has recently been an issue heated up by certain articles in the U.S. media. The Turkish government, however, has constantly been dwelling on the strategic dimension of the relations.

Turkish officials have invited their counterparts in Washington to Ankara in a bid to maintain continuity of the consulting forum, the U.S. State Department said. (Turkish Daily News, February 25, 2005)

Une fiction sur une guerre turco-américaine fait un tabac en Turquie

Les avions de combats américains bombardent sans relâche Istanbul et Ankara, tuant des centaines de personnes, et la Turquie entière est en feu et en flammes : l'opération "Tempête de métal" est engagée contre l'ex-allié turc.

Le livre de deux jeunes turcs, qui relate avec un maximum de détails une hypothétique guerre entre Turcs et Américains, a déjà été vendu à plus de 100.000 exemplaires depuis sa parution en décembre dans un pays où les ventes de livres se limitent généralement à quelques milliers.

Le roman a surtout le vent en poupe en raison des vifs sentiments anti-américains en Turquie depuis l'occupation de l'Irak en 2003 qui a provoqué des tensions réelles entre deux alliés de l'Otan.

L'histoire se déroule en mai 2007. Des troupes turques déployées dans le nord de l'Irak pour y protéger les droits de la minorité turcomane, de souche turque, sont attaquées par les forces américaines.

Une vaste campagne de désinformation est lancée sur les médias américains qui font état d'une offensive turque contre les GIs.

L'objectif inavoué de l'opération est de s'emparer des vastes gisements de bore en Turquie, pays qui détient plus de 60% du stock mondial, pour l'utiliser à des fins énergétiques.

Les principales villes turques sont pilonnées par l'aviation américaine qui inflige de lourdes pertes en vies humaines. La Turquie, surprise, se tourne vers l'Union européenne et la Russie pour de l'aide.

Le succès de l'ouvrage, selon les critiques qui lui trouvent peu de valeur littéraire, s'explique par les tensions qui marquent les relations turco-américaines.

Les liens d'Ankara avec Washington, qui remontent aux années d'après guerre, ont été très éprouvés par le refus du parlement turc, dominé par le parti (au pouvoir) de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) d'ouvrir un front nord pour les Américains contre l'Irak.

Depuis, malgré des déclarations officielles insistant sur le caractère "stratégique" de ces relations, le froid est évident entre les deux capitales.

Douglas Feith, le sous-secrétaire américain à la Défense et considéré comme l'un des faucons de l'administration Bush, a récemment indiqué dans des propos rapportés par la presse turque que le partenariat turco-américain ne survivrait pas si le gouvernement turc n'intervenait pas pour atténuer l'anti-américanisme dans ce pays à population musulmane.

Selon la presse turque, "Tempête de métal" a un lectorat parmi la classe politique, notamment à l'AKP, où l'hostilité américaine est allé jusqu'à qualifier de "génocide" l'offensive américaine en Irak, mais aussi chez les militaires.

Ses auteurs, Orkun Ucar, un accro de la science-fiction, et Burak Turna, ancien journaliste expert en questions de défense, affirment que leur scénario est plausible et ne cachent par leur opposition aux politiques de la superpuissance américaine.

"Ce roman n'évoque pas un complot politique mais une théorie de possibilité", estime Burak Turna.

"Les Etats-Unis agissent aujourd'hui avec une mentalité qui remonte à la croisade", souligne de son côté Orkun Uçar. "Comme les armées croisées qui s'étaient emparés de Jérusalem il y a des siècles, les Américains font la même chose de nos jours", dit-il dans une interview à un hebdomadaire spécialisé.

Fiction ou pas, l'anti-américanisme fait vendre.

La maison d'édition Timas vient de publier 50.000 nouveaux exemplaires du livre, précise une responsable, Yasemin Nak. Elle explique cet intérêt par le fait que le roman s'adresse "au subconscient des lecteurs turcs". (AFP, Burak Akinci, 22 février 2005)

US Asks Anti-Americanism To Be Stopped In Turkey

A debate on anti-Americanism in Turkey, started by Robert L. Pollock's article in the Wall Street Journal, was deepened by the intervention of the US Undersecretary of Defense Douglas Feith yesterday.

Noting that Ankara should take action in order to stop anti-Americanism, Feith warned that otherwise relations between the two countries might suffer. Expressing that the US highly values good relations with its allies and wants to preserve them, Feith said, with reference to Turkey, that they hope their allies would also try hard to provide public opinion support regarding this relation as they have provided it in their country. Feith stressed that without the necessary sensitivity to maintain strong ties between the two countries, the relations could no longer be sustained.

President of the Federation of Turkish American Associations Ata Erim has sent an official letter to the Wall Street Journal expressing the strong reaction of the Turkish community against the article titled "The Sick Man of Europe-Again". Erim underlined that a false portrayal of Turkey through news or editorials in some newspapers as if they represented the views of all segments of society is neither right nor fair.

A survey broadcast by the BBC including a question on how the re-election of Bush was viewed showed the most negative answer to this question from Turkey causing speculation that Turkey is the strongest anti-American country. In the survey conducted by GlobeScan for the International Policy Attitudes Program at the University of Maryland in 21 countries, 82 percent of respondents in Turkey said that the re-election of Bush is dangerous for global security. The survey, which was held between November 15th 2004 and January 3rd 2005, also included another question about how the re-election of Bush affected their opinions about Americans. 72 percent of Turks answered "negatively", which also made Turkey the country expressing the most negative opinion on the question. (Zaman, February 20, 2005)

US maintains nuclear weapons in Turkey

The United States keeps some 480 nuclear weapons deployed at bases in six countries, including Turkey, a private arms control group said in a report.

According to a report released by the Natural Resources Defense Council, nuclear weapons are deployed at eight bases in Germany, Britain, Italy, Belgium and the Netherlands, in addition to Turkey. Turkey, like Italy, hosts 90 nuclear bombs, while 20 bombs are stored in Belgium and in the Netherlands, the report said. Germany has the largest concentration, with as many as 150 nuclear bombs.

The report said the total number was two times larger than previously estimated and claimed there was no justification for storing the weapons since the Soviet threat no longer existed. (Turkish Daily News, February 10, 2005)

La stratégie US prévoit de sous-traiter des frappes nucléaires (experts)

La stratégie nucléaire américaine prévoit la sous-traitance de frappes nucléaires auprès de ses alliés de l'Otan dépourvus de l'arme atomique en cas de conflit en Europe, dans ce qui est considéré par les experts comme un moyen de contourner la loi internationale, selon un rapport rendu public mercredi.

L'étude, réalisée par le "Natural Resources Defense Council", un groupe de réflexion sur la sécurité nationale et l'environnement, est basée essentiellement sur des documents officiels déclassifiés et fournit une analyse détaillée de l'arsenal nucléaire américain en Europe et de la doctrine pour justifier son maintien plus de dix ans après la fin de la Guerre Froide.

Pour la première fois le document révèle le nombre précis de têtes nucléaires qui seraient transférées, suivant les plans actuels des Etats-Unis et de l'Otan, à des pays alliés dépourvus de l'arme atomique pour utilisation par leurs aviations.

Si une guerre devait éclater en Europe jusqu'à 180 bombes nucléaires seraient confiées aux forces aériennes de Belgique, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie et de Turquie, selon cette étude.

Ces bombes font partie de l'arsenal de 480 têtes nucléaires que les Etats-Unis ont maintenu en Europe après l'effondrement de l'Union Soviétique en 1991 et le retrait des armes nucléaires de l'URSS du continent.

L'étude souligne que cet arsenal est entreposé dans huit bases aériennes situés dans cinq pays de l'Union européenne - Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni - et en Turquie.

Les 300 bombes nucléaires restantes resteraient aux mains des Américains pour utilisation par les F-15 et F-16 de l'aviation américaine basés en Europe, souligne encore le rapport. (AFP, 9 février 2005)

Bombastic Discourse, Little Progress

Turkish PM Tayyip Erdogan and Foreign Minister Abdullah Gül highlight "strong ties" between Turkey and United States, despite their recent criticisms on "the suffering of Iraq's Turkomans under USA's unjustifiable treatment on Northern Iraq."

US Secreatary od State Condoleeza Rice during her short visit to Ankara seems to have appeased Turkish leaders with following assurances:

*We earnestly support Iraq's territorial integrity.

*We will be protecting Kirkuk's multinational complexion.

*We will not permit Northern Iraq turn to a base for attacks against Turkey.

In turn, Turkish PM Tayyip Erdogan and Foreign Minister Gul in public statements with Rice after their meetings expressed that "Our strategic alliance perpetuates in a mature and constructive manner."

"We have recovered from the disappointment we lived through when the Turkish parliament refused to join the war on Iraq" says Rice on NTV, a Turkish news network. She adds "Otherwise, we would not lend our support to Turkey in its EU accession bid and in IMF relations."

Bombastic talks

However "mutual" declarations from both sides prove recent criticisms of Erdogan towards Washington were mere "valor" crystals.

"Government's declarations conform to domestic popular feelings," says Asc. Prof. Mustafa Aydin of Ankara University Political Sciences Faculty International Relations Department comments on Erdogan's approach.

Aydin further criticizes Erdogan's claims that "We will march to Kirkuk if necessary":

*Intervention would be against all Northern Iraqis not only PKK which makes it difficult. Other groups have greater military power than PKK.

*Moreover, intervention would be against American Military. They are responsible of the internal security. Or you do it with their approval, which is hard to imagine, since US is getting on well with the Kurds.

Distrust remains

"Turkey has not much to do in Kirkuk issue other than creating an international pressure. Turkey-USA relations have not recovered and distrust in between stays on," Aydin argues.

"Anti-American atmosphere restrains the ruling AKP (Justice and Development Party). However, Turkey should refrain from bombastic statements. Occupation in Iraq is part of US-Turkey relations."

Rice's visit proves Aydin's relevance while "valor" prevails in AKP's foreign policy. Despite absence of a change in Turkey-US relations after Erdogan's whoop "We will march to Kirkuk if necessary. No one can disturb us", Turkish PM emphasizes the "strong ties" with the same valor: "Our strategic alliance perpetuates in a mature and constructive manner." (BIA News Center, February 7, 2005)

Manifestation anti-USA en Turquie avant l'arrivée de Condoleezza Rice

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Ankara contre la politique étrangère des Etats-Unis au Proche Orient et l'occupation de l'Irak à quelques heures d'une visite de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice dans la capitale turque.

Une centaines de policiers anti-émeutes, armés pour certains de pistolets automatiques, et des véhicules blindés ont été déployés devant l'ambassade des Etats-Unis pour en interdire l'accès aux manifestants.

A Istanbul, une soixantaine de personnes de la Coordination contre l'occupation de l'Irak composée de plusieurs organisations de gauche parmi lesquels le Front pour les Droits et Libertés (HÖC), la plate-forme socialiste de opprimés (ESP) ou le parti du mouvement des travailleurs (EHP) etc. ainsi que d'associations musulmanes démocrates (Özgür-Der et Mazlum-Der), s'est rassemblée devant le lycée Galatasaray, tout près de la place Taksim pour exprimer "leur dégoût" de la présence de Condoleezza Rice en Turquie.

Dans son allocution, Sevinç Tanyildiz de la Coordination contre l'occupation de l'Irak, a dénoncé le rôle joué par Condoleezza Rice dans les massacres perpétrés par les troupes US et leurs alliés en Irak ainsi que les "menaces de guerre latentes adressées par Rice à la Syrie et à l'Iran". Et de signaler que Rice "connue pour ses liaisons avec les compagnies pétrolières" devrait probablement négocier à Ankara l'utilisation de la base d'Incirlik comme "centre logistique" dans le cadre d'un "contrôle renforcé" de la région.

Tanyildiz a également expliqué que la venue prochaine en Turquie du numéro 3 du Pentagone, Douglas Feith, n'était "certainement pas un hasard".

Au même moment, une cinquantaine de membres du Front pour les Droits et les Libertés (HÖC) s'était rassemblée à Ankara devant l'ambassade US pour protester contre la venue de Condoleeza Rice en Turquie.

En outre, quelques activistes des maisons du peuple (Halkevleri) se sont réunis à Kizilay aux cris de "Rice assassin. Ce pays n'est pas à vendre" et "Etats-Unis assassins, AKP collabo" Lorsque les forces d'intervention rapide ont procédé aux arrestations, certains membres de Halkevleri ont rétorqué "C'est pas nous, c'est Rice que vous devez arrêter". Finalement, 4 personnes ont été mises en garde à vue.

A Ankara, 500 personnes se sont réunies à l'appel de la Confédération révolutionnaire des syndicats ouvriers (DISK), de la Confédération des travailleurs des services publics (KESK), du centre culturel Pir Sultan Abdal, de l'Union des chambres des ingénieurs et des architectes (TMMOB), du Parti du Travail (EMEP), du Parti de la liberté et de la solidarité (ÖDP), de la Fondation "les soixante-dix-huitards" et du Parti de la démocratie socialiste (SDP).

A l'issue de la manifestation, une couronne de deuil a été déposée à la porte de l'ambassade US pour commémorer les victimes de l'Empire américain. (AFP-HÖC Info,  6 février 2005)

Rice s'efforce de rassurer Ankara sur l'Irak et les guérillas kurdes

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a multiplié dimanche, au deuxième jour de sa visite à Ankara, les assurances quant au maintien de l'unité irakienne et à la lutte contre les séparatistes kurdes de Turquie réfugiés en Irak, deux sujets sensibles pour les Turcs.

"Nous allons travailler sur les difficultés sous-jacentes auxquelles nous sommes confrontés. (...) Les amis ont des différends de temps en temps, mais l'important, c'est qu'ils se rappellent qu'ils sont toujours amis", a déclaré Mme Rice lors d'une conférence de presse peu avant son départ pour Israël.

"J'ai réitéré l'engagement des Etats-Unis envers un Irak unifié qui soit en paix avec ses voisins (...), un Irak dans lequel tous les Irakiens sont bienvenus et respectés", a-t-elle poursuivi.

Le ministre turc des affaires étrangères Abdullah Gul, avec qui elle venait de s'entretenir, a favorablement accueilli ces déclarations, tentant de minimiser les tensions occasionnées par la question irakienne, et affirmant que le "partenariat stratégique" Etats-Unis-Turquie était toujours d'actualité.

"Je crois que nous allons suivre de près les questions dont nous avons discuté et avoir des consultations beaucoup plus intenses en tant qu'alliés" a-t-il affirmé, tout en faisant l'éloge d'une "alliance (turco-américaine) qui a fait ses preuves à travers l'histoire".

Déjà passablement assombries depuis le refus par le parlement turc d'autoriser, en mars 2003, le passage sur le sol turc de soldats américains en route pour l'Irak, les relations turco-américaines ont connu un nouveau refroidissement après les élections irakiennes du 30 janvier.

Ankara, qui redoute que les Kurdes irakiens ne fondent, si les Etats-Unis ne s'y opposent pas, un Etat indépendant dans le nord de l'Irak, a vigoureusement critiqué le fait que des dizaines de milliers de Kurdes chassés de Kirkouk par le régime de Saddam Hussein aient été autorisés à voter dans cette cité.

Pour la Turquie, qui s'inquiète également du sort des Turkmènes, une minorité turcophone établie à Kirkouk et dont elle défend les intérêts, une mainmise des Kurdes sur les richesses pétrolières de la ville est inacceptable car elle rendrait viable le projet d'un Kurdistan indépendant.

Selon un sondage organisé en janvier par un mouvement indépendantiste kurde dans toutes les régions irakiennes de peuplement kurde, cette perspective serait désirée par 98,7% des quelque deux millions de personnes interrogées.

Pour Ankara, une telle évolution pourrait raviver les aspirations séparatistes de sa propre minorité kurde dans le sud-est anatolien.

Mme Rice a tenu à rassurer la population turque, qui manifeste de plus de plus en plus fréquemment des signes d'anti-américanisme, en affirmant dans un entretien télévisé diffusé sur la chaîne NTV que Kirkouk devait devenir un lieu "où tous les Irakiens vivent ensemble sans crainte", selon la traduction en turc donnée par NTV.

Elle a cependant estimé qu'il revenait aux Irakiens de décider du futur statut de la ville.

La secrétaire d'Etat a également répondu dans sa conférence de presse à une autre inquiétude d'Ankara, concernant l'inaction des troupes américaines face à la présence de quelque 5.000 militants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, rebaptisé Kongra-gel), dans le Kurdistan irakien.

"Le territoire irakien ne devrait jamais être un endroit à partir duquel le terrorisme peut être dirigé contre ses voisins", a-t-elle assuré.

Elle n'a cependant pas préconisé le recours à une intervention militaire contre cette organisation considérée comme terroriste par Washington et Ankara et revendiquant l'indépendance du sud-est de la Turquie, arguant sur NTV des conditions sécuritaires difficiles rencontrées par les soldats américains dans d'autres régions de l'Irak.

Mme Rice a plutôt appelé de ses voeux la poursuite de la collaboration entre la Turquie, l'Irak et les Etats-Unis sur ce sujet ainsi que la recherche de voies non militaires, comme l'assèchement des ressources financières du PKK, pour mettre un terme à ses activités.

Mme Rice, qui effectue une tournée dans huit pays européens et au Proche Orient, était attendue dans la soirée en Israël. (AFP, 6 février 2005)

Erdogan: les relations Turquie/Etats-Unis dans une "atmosphère positive"

Les relations turco-américaines se poursuivent dans une atmosphère positive, a déclaré le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan samedi soir à Ankara au terme d'une rencontre de 45 minutes avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.

"Nos relations se poursuivent avec la même maturité dans une atmosphère positive (...) au niveau du partenariat stratégique. C'est ce que nous nous sommes confirmé l'un à l'autre", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à l'aéroport d'Ankara, où s'est déroulé l'entretien.

Alliés au sein de l'Otan et unis par un partenariat qualifié de stratégique par Ankara et Washington, la Turquie et les Etats-Unis ont exprimé des divergences au cours des derniers mois au sujet de l'Irak.

La situation dans le nord de ce pays notamment, où Ankara redoute que les Kurdes tentent de poser, si les Etats-Unis ne s'y opposent pas, les bases d'un futur Etat indépendant, inquiète toutefois la Turquie.

Washington a eu beau affirmer son attachement au maintien de l'intégrité territoriale irakienne, Ankara reste sceptique et craint qu'un Kurdistan irakien indépendant ne ravive les aspirations séparatistes de sa propre minorité kurde dans le sud-est anatolien.

Les inquiétudes de la Turquie se sont renforcées après que des dizaines de milliers de Kurdes chassés de la ville pétrolière de Kirkouk (nord de l'Irak) par la politique d'arabisation forcée menée par Bagdad eurent été autorisés à voter dans cette ville la semaine dernière.

La Turquie est catégoriquement opposée à une prise de contrôle de la ville par les Kurdes, qui pourraient en faire selon elle leur capitale. Ankara s'inquiète du sort des Turkmènes, une minorité turcophone établie à Kirkouk et dont elle défend les intérêts.

M. Erdogan a dit à la presse avoir évoqué quatre sujets avec Mme Rice: l'Irak, l'Afghanistan, le Proche-Orient et Chypre - sans donner plus de précisions. (AFP, 5 février 2005)

Relations régionales / Regional Relations

Le président arménien évoque les problèmes avec la Turquie

Le président arménien, Robert Kotcharian, a déclaré, dans une interview au journal Golos Armenii, qu'il était optimiste quant à une reconnaissance par la Turquie du génocide arménien. Il a précisé que depuis de nombreuses années, la société turque avait appris à nier le génocide arménien et qu'il était difficile de surmonter cette position. Cependant la volonté de la Turquie d'adhérer à l'UE implique une ouverture de la société, un meilleur accès à l'information et des discussions sur les sujets qui posent problème.

Quant à la possibilité que la Turquie lance une campagne de propagande négationniste, Kotcharian a affirmé que cela existait déjà et que les résultats seraient différents des effets attendus par la Turquie.

Concernant l'Azerbaïdjan, il a souligné que l'arménophobie était devenu une politique d'état. Selon Kotcharian, la réaction de la société azerbaïdjanaise au meurtre d'un officier arménien par un de ses collègues azéris à Budapest est le résultat de cette politique. Il a ajouté que les Arméniens et les Azéris n'avaient pas la même vision du monde et les mêmes traditions culturelles. "Il ne pourrait jamais y avoir un évènement comme Sumgaït en Arménie, a précisé le président. C'est notre force et non pas notre faiblesse. On devrait donc arrêter de comparer l'Arménie et l'Azerbaïdjan". "La différence entre le potentiel économique des deux pays est également un argument de propagande pour Bakou depuis 1989. C'est cette certitude qui a poussé l'Azerbaïdjan à déclarer la guerre contre le Haut Karabagh en 1992. Mais aujourd'hui le potentiel économique ne se mesure pas seulement à la quantité de pétrole qu'un pays produit. Il se détermine selon l'efficacité de son économie. Et si on considère cet aspect, l'Arménie est certainement en meilleure position que l'Azerbaïdjan", a expliqué Kotcharian.

Lors d'une autre interview donnée au journal La voix de l'Arménie, le président arménien a évoqué les révolutions géorgienne et ukrainienne en affirmant qu'il y avait aucune pré-condition pour un tel scénario en Arménie. " La meilleure garantie pour la stabilité est un gouvernement énergique et efficace et une politique étrangère ciblée et équilibrée. Si le gouvernement est mou, il y aura toujours quelqu'un qui essayera de renverser le pouvoir. S'il y a beaucoup de citoyen en colère, cette personne pourra les convaincre. Et si le gouvernement n'est pas dirigé par quelqu'un de puissant, les tentatives de renversement de pouvoir sont soutenu par des pays étrangers. Ces trois facteurs étaient présents en Géorgie et en Ukraine ", a souligné Kotcharian. Il a ajouté qu'il n'y avait pas de forte opposition dans le pays. "Plus l'opposition est forte, plus les exigences envers le gouvernement sont élevées. Une opposition faible altère le travaille du gouvernement. Je suis en faveur d'une opposition forte", a affirmé le président arménien. (Armenews, 28 février 2005)

Une mission turque a rencontré M. Talabani en Irak

Une délégation turque s'est entretenue jeudi de l'avenir des relations turco-irakiennes dans le nord de l'Irak avec le dirigeant de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), Jalal Talabani, qui brigue la présidence du pays, a annoncé vendredi un haut responsable turc.

La mission conduite par l'ambassadeur Osman Koruturk, coordinateur pour l'Irak du ministère des Affaires étrangères, a rencontré le chef kurde à Dokhan, près de Souleymanieh, fief de l'UPK, et "plusieurs sujets d'intérêt commun" ont été abordés, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.

"Le fait qu'une délégation turque a rencontré M. Talabani en Irak démontre que la Turquie n'est pas opposée à ce qu'il soit président" de l'Irak, a-t-on précisé.

M. Talabani a affirmé qu'en dehors de certains groupuscules nationalistes, les Kurdes irakiens défendaient l'intégrité territoriale de l'Irak, une priorité pour la Turquie, qui craint une contagion séparatiste pour sa propre communauté kurde, selon cette source.

Les responsables turcs ont pour leur part fait état auprès du dirigeant kurde de l'opposition d'Ankara à un éventuel expansionnisme kurde dans le nord de l'Irak de façon à inclure la ville riche en pétrole de Kirkouk dans leur zone autonome.

La Turquie défend notamment les droits des Turkmènes (turcophones) dans cette ville devenue une poudrière en raison des conflits entre ethnies.

La hantise d'Ankara est que Kirkouk soit rattachée aux provinces kurdes et devienne, à terme, la riche capitale d'un futur Etat indépendant que beaucoup de Kurdes souhaitent créer dans cette région aux portes de la Turquie. (AFP, 27 février 2005)

Kurdish declared official language of Kirkuk

The Kurdish governor of Kirkuk has issued a circular declaring Kurdish the official language in the disputed oil-rich city in northern Iraq, said a news report yesterday.

Kirkuk Governor Abdurrahman Mustafa's order came as Osman Korutürk, Turkey's special envoy to Iraq, was visiting northern Iraq for talks with Jalal Talabani, leader of the Patriotic Union of Kurdistan (PUK).

The decision may lead to tension among the city's ethnically diverse population. The circular makes Kurdish the official language not only in Kirkuk city but also in all districts, some of which are populated exclusively by non-Kurdish communities such as the Turkmen, reported the private Mak Ajans.

Kurds claim ownership of Kirkuk, the control of which is disputed among Kurds, Turkmens and Arabs, and a win in the Jan. 30 local elections in the city added strength to their claim. Kurds won more than half of the vote in the local polls and say this has proven the ³Kurdish identity² of the city. They also insist on the control of the strategic city in order to agree to any deal on the formation of a new Iraqi government.

Turkey, on the other hand, is worried about the rights of Turkmens in the city and says Kirkuk should not be ruled by any ethnic group. Ankara complained of massive Kurdish migration to the city before the polls.

Abdurrahman became the city's governor after the U.S.-led war on Iraq, and fresh elections for a new governor in the post-election era have not yet been held. (Turkish Daily News, February 25, 2005)

Tayyip Erdogan se promène le long du Vieux Pont de Mostar

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est promené jeudi le long du Vieux Pont de Mostar, joyau de l'architecture ottomane détruit pendant la guerre de Bosnie (1992-1995) et restauré à l'identique en 2004 grâce à l'aide financière de la communauté internationale, dont la Turquie.

"Cette visite a une importance particulière pour moi car je n'ai pas été en mesure de participer aux cérémonies d'inauguration (le 23 juillet 2004) en raison d'un terrible événement en Turquie", a déclaré aux journalistes M. Erdogan.

M. Erdogan avait alors annulé sa visite à Mostar (sud) en raison d'un grave accident ferroviaire, la veille, dans son pays ayant fait 36 tués.

Le chef du gouvernement turc, en Bosnie depuis mercredi, a profité de cette occasion pour découvrir la vieille ville de Mostar.

Erigé au 16ème siècle par un célèbre architecte turc, Hayrettin, élève du fameux architecte Sinan, père de l'architecture ottomane classique, le Vieux-Pont (Stari Most), a été détruit en 1993 par les forces croates de Bosnie.

Le pont, une arche en dos d'âne, était classé sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Les travaux de reconstruction se sont élevés à environ 12 millions d'euros.

Les 1.088 pierres utilisées ont été taillées à la main selon les techniques utilisées à l'époque de son construction initiale.

La Bosnie a fait partie pendant des siècles de l'empire ottoman et l'empreinte de la culture turque est toujours visible dans le pays.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé mercredi en Bosnie pour une visite officielle de deux jours consacrée au développement des relations bilatérales, notamment commerciales, a-t-on indiqué de source officielle.

A Sarajevo, M. Erdogan a rencontré dès son arrivée son homologue bosniaque, Adnan Terzic.

Un accord bilatéral visant à éviter la double imposition a été signé en marge de cette rencontre.

"Je suis fermement convaincu qu'avec sa mise en place, cet accord va ouvrir la voie aux hommes d'affaires" turcs en Bosnie, a déclaré à la presse M. Erdogan à l'issue de ses entretiens avec M. Terzic.

"Nous espérons que cet accord va encourager les hommes d'affaires turcs à investir en Bosnie", a renchéri le Premier ministre bosniaque.

M. Erdogan, qui est accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires, a déploré "le bas niveau des échanges commerciaux" entre la Bosnie et la Turquie.(AFP, 19 février 2005)

Un ex-otage Turc en Irak confirme avoir versé une rançon

Un homme d'affaire turc, Kahraman Sadikoglu, enlevé en décembre en Irak et libéré lundi, a confirmé mercredi soir avait versé une rançon d'un demi-million de dollars à ses ravisseurs.

"J'ai payé 500.000 dollars", a-t-il dit aux journalistes à Istanbul, cité par l'agence de presse Anatolie.

Selon M. Sadikoglu les personnes qui l'on pris en otage pendant deux mois sont d'anciens officiers du président irakien déchu Saddam Hussein et l'ont bien traité.

Ces hommes ont envoyé l'un de leurs complices en Jordanie où la rançon lui a été remise, a-t-il ajouté.

Le richissime armateur turc et trois de ses accompagnateurs avaient été enlevés mi-décembre dans le sud de l'Irak dans la région d'Oum Qasr, ville portuaire à la frontière avec le Koweït.

Les trois compagnons de M. Sadikoglu - deux Turcs et un Irakien - avaient été libérés en janvier.

M. Sadikoglu est propriétaire d'une entreprise de fret basée à Istanbul et active dans les villes irakiennes de Bassorah et Oum Qasr. Elle a remporté des contrats pour renflouer des épaves de navires ayant sombré dans le Golfe pendant la guerre entre l'Iran et l'Irak dans les années '80.

Les Turcs sont souvent la cible d'attaques en Irak, ou environ 80 d'entre eux, principalement des chauffeurs de camions, ont été tués au cours des derniers mois, la plupart dans des attaques perpétrées sur des routes, certains à l'occasion d'un enlèvement. (AFP, 17 février 2005)

Abdullah Gül: "Turkish-Armenian Border Will Never Open"

Abdullah Gul, Turkish foreign minister, met with Elmar Mamediarov, his Azeri counterpart, within the framework of the official visit to Turkey, on February 10. In response to the question put by a journalist on the opening of the Turkish-Armenian border in the course of the press conference held by the end of the meeting, Gul said: "Let the Azeris be calm. Unless the Nagorno Karabakh issue is solved within the framework of Azerbaijan's territorial integrity, Turkey will not open its border with Armenia and will not improve its relations with Armenia."

Turkish Public TV informed about this on February 11. According to the February 11 issue of Hurriyet, Gul gave an extremely profound sign to Mamediarov, emphasizing the following: "Azerbaijan is the friend and the fraternal country for both Turks of Turkey and those living in Cyprus. The step we take will serve as a good example for other countries."

Reminding of the international isolation of the Turkish republic of Northern Cyprus, Gul told Mamediarov to call for the Azeris to display their fraternal feeling and attitude towards the Turks of Cyprus and added: "We are looking forward to the step you take." In other words, Gul demanded the recognition of the Republic of Northern Cyprus from the Azeris against their decision to keep blocked the Armenian-Turkish border. (AZG, February 15, 2005)

La Turquie, avocat de la candidature de l'Albanie à l'OTAN (Erdogan)

Le Premier-ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré  mardi à Tirana que son pays était fermement décidé à soutenir l'adhésion de l'Albanie dans les structures de l'OTAN.

"La Turquie sera l'avocat de cette candidature, car nous sommes fermement décidés à aider et à soutenir les efforts de l'Albanie pour son adhésion dans les structures de l'OTAN", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse.

Selon M. Erdogan, l'Albanie qui "présente un intérêt stratégique pour toute la région joue et pourra jouer un rôle de stabilité dans les Balkans".

"L'Albanie est un pays qui a une position clé dans les Balkans et avec sa politique sage et bien  équilibrée, elle est un soutien pour la stabilité et la paix dans la région", a estimé M. Erdogan à l'issue des entretiens avec son homologue albanais, Fatos Nano.

Le Premier ministre turc, qui est arrivé mardi à Tirana pour une viste officielle de deux jours, doit discuter avec les autorités albanaises des relations bilatérales et de la stabilité dans les Balkans.

Accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires, il doit également discuter de la coopération économique et des possibilités d'investissements turcs en Albanie.

L'Albanie, qui depuis janvier 2003 négocie avec Bruxelles un accord de stabilisation et d'association avec l'UE, compte intégrer l'OTAN à l'horizon 2005. (AFP, 15 février 2005)

La mise en liberté d'un homme d'affaires turc enlevé en Irak

Un homme d'affaire turc, Kahraman Sadikoglu, enlevé en décembre en Irak et libéré lundi soir par ses ravisseurs, est arrivé mardi à Istanbul à bord d'un avion privé, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

M. Sadikoglu, qui avait été enlevé à la mi-décembre dans le sud de l'Irak, est apparu en bonne santé à son arrivée en Turquie, a précisé l'agence.

Le richissime armateur turc a passé la nuit de lundi à mardi sur une base britannique du sud de l'Irak et a été conduit à Bagdad à bord d'un avion militaire des forces britanniques, a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Selon le journal Vatan, la famille de l'ex-otage a versé une rançon de 500.000 dollars à ses ravisseurs qui réclamaient 20 millions de dollars pour obtenir sa libération.

M. Sadikoglu avait été enlevé par des inconnus armés dans la région d'Oum Qasr, ville portuaire à la frontière avec le Koweït, avec trois autres accompagnateurs.

Les trois accompagnateurs - deux Turcs et un Irakien - de M. Sadikoglu avaient été libérés en janvier.

M. Sadikoglu, l'un des hommes les plus riches de Turquie, est propriétaire d'une entreprise de fret basée à Istanbul et active dans les villes irakiennes méridionales de Bassorah et d'Oum Qasr. Elle a remporté des contrats pour renflouer des épaves de navires ayant sombré dans le Golfe pendant la guerre entre l'Iran et l'Irak.

Les Turcs sont de plus en plus souvent la cible d'attaques en Irak. Environ 80 Turcs, principalement des chauffeurs de camions, ont été tués en Irak au cours des derniers mois, la plupart dans des attaques perpétrées sur des routes, certains à l'occasion d'un enlèvement.

D'autre otages turcs ont été relâchés après l'engagement pris par leurs employeurs de cesser leurs activités en Irak. (AFP, 15 février 2005)

La victoire électorale des Kurdes en Irak

La deuxième position remportée par la liste de l'Alliance kurde aux élections générales en Irak est une victoire pour cette communauté, qui a longtemps souffert des exactions du régime de Saddam Hussein.

Devant mathématiquement remporter 71 des 275 sièges de la nouvelle Assemblée nationale constituante, la liste formée des deux grandes formations kurdes rivales, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) semble assurée d'obtenir un des postes clefs à la tête de l'Etat (Président ou premier ministre) et à même de faire avancer ses revendications.

Pour ces élections les deux leaders kurdes, Massoud Barzani (PDK) et Jalal Talabani (UPK), ont enterrés leurs querelles pour pouvoir peser dans la rédaction de la nouvelle Constitution.

M. Talabani a déjà annoncé qu'il était candidat au poste de Premier ministre ou de président, M. Barzani se réservant pour sa part la tête du Parlement régional kurde, élu également le 30 janvier.

Les Kurdes pourraient désormais servir d'intermédiaires au sein de l'Assemblée nationale entre les vainqueurs, la liste chiite de l'Alliance unifiée irakienne dominée par les religieux, et les partisans d'un Irak laïque.

Mais on s'attend aussi à ce que les Kurdes tentent de faire avancer une partie de leurs revendications, rejetée à la fois par les autres composantes irakiennes et des pays voisins.

Non contents de se contenter de l'autonomie des trois provinces du nord de l'Irak qu'ils ont arrachée à Saddam Hussein en 1991, les dirigeants kurdes on récemment fait du rattachement de Kirkouk (250 km au nord de Bagdad) à cette zone une condition à la conclusion de toute alliance électorale avec des formations non kurdes.

Pour beaucoup, les propos apaisants des dirigeants kurdes qui se sont prononcés avant les élections en faveur d'un Irak fédéral et démocratique, dont le Kurdistan serait une des composantes, ne sont que des déclarations de circonstance.

Il y a une semaine, une association a annoncé qu'un référendum sans valeur légale, auquel avaient participé près de deux millions de Kurdes en marge des élections du 30 janvier, avait fait apparaître une majorité de près de 80% en faveur de l'indépendance du Kurdistan.

Les Kurdes représentent entre 15 et 20% des quelque 27 millions d'Irakiens et les Arabes sunnites (communauté aujourd'hui marginalisée après avoir exercé pendant plusieurs décennies un pouvoir sans partage), s'inquiètent de les voir prendre un rôle démesuré à l'Assemblée nationale, eux qui sont déjà fortement représentés dans la nouvelle armée.

Avant les élections, un proche conseiller de M. Talabani, Noshirwan Mustafa, avait affirmé très clairement les exigences des Kurdes, qui craignent de voir la nouvelle majorité chiite rogner sur les droits qu'ils se sont vu octroyer par la Constitution provisoire adoptée en mars 2004.

"Si les Arabes n'acceptent pas le principe du fédéralisme, alors nous ne serons plus Irakiens. S'ils instaurent un régime théocratique, nous ne serons plus Irakiens. Enfin les territoires kurdes doivent être rendus au Kurdistan", avait-il dit.

La perspective d'un Kurdistan indépendant au nord d'un Irak éclaté inquiète fortement les voisins de cette région qui abritent de fortes communautés kurdes, comme la Turquie et, dans une moindre mesure la Syrie.

Ankara a laissé entendre à plusieurs reprises qu'une déclaration d'indépendance kurde serait un quasi casus belli et a obtenu des Américains la garantie que les frontières de l'Irak ne seraient pas modifiées.

La liste kurde remporte le Conseil de province de Kirkouk

Malgré l'affirmation d'Ankara que Kirkouk sois une ville turcomane, la liste kurde a remporté à la majorité absolue les élections pour le conseil de la province de Taamim, dont la ville multiethnique de Kirkouk est le chef-lieu.

La liste Kirkouk-fraternité, formée par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union démocratique du Kurdistan (UPK), a obtenu 237.303 voix sur 405.951 suffrages exprimés, soit 58,4% des voix, selon les chiffres officiels publiés dimanche par la Commission électorale irakienne.

Après l'annonce des résultats, des Kurdes ont célébré cette victoire, sillonnant en voiture le nord de la ville, tous phares allumés et klaxonnant. Brandissant des drapeaux du Kurdistan irakien, certains ont tiré en l'air, en signe de joie.

Les quartiers à majorité arabe et turcomane étaient, eux, calmes et désertés, les commerces ayant baissé leurs rideaux plus tôt que prévu.

Les Kurdes revendiquent le rattachement de Kirkouk (250 km au nord de Bagdad) à leurs trois provinces autonomes du Kurdistan et des milliers d'entre eux, déplacés par le régime de Saddam Hussein, ont été autorisés à voter dans la ville le 30 janvier.

Le Front turcoman d'Irak a obtenu la deuxième position avec 73.791 voix, soit 16% des suffrages exprimés.

Plusieurs mouvements et partis arabes et turcomans de la ville avaient dénoncé les élections bien avant l'annonce des résultats.

Des partis arabes sunnites et chiites s'étaient même retirés des élections de la province de Taamim, pour protester contre l'autorisation donnée aux déplacés kurdes d'y voter.

Le chef de la police de Kirkouk Tourhane Youssef a annoncé dimanche la prolongation du couvre-feu "pour prévenir tout acte de violence ou provocation" dans la ville. Le couvre-feu a été imposé de 18h00 (15h00 GMT) à 06h00 (03h00 GMT), jusqu'à nouvel ordre.

La police et l'armée irakiennes se sont déployées dans les rues de Kirkouk, ont dispersé les rassemblements, empêché les tirs de joie et annoncé que toute personne qui ne respecterait pas ses directives serait arrêtée.

"Nous allons néanmoins participer au processus politique et nous déciderons, selon la situation, de rester ou de nous retirer", a-t-il dit.

Le chef du Front turcoman, Farouk Abdallah Abdelrahmane, a affirmé: "Nous oeuvrerons au sein de l'Assemblée nationale et du conseil de Kirkouk pour prouver que Kirkouk est une ville irakienne", tout en invitant à "une coopération politique pacifique".

De son côté, le responsable de l'UPK à Kirkouk, Jalal Jawhar, a déclaré que ces résultats "sont une victoire de la volonté des Irakiens et de leur détermination à bâtir un Irak fédéral".

"Notre liste a remporté une victoire écrasante car elle rassemble toutes les communautés", a-t-il poursuivi, insistant sur le caractère kurde de Kirkouk.  (AFP, 13 février 2005)

Ankara dénonce des "irrégularités" dans le scrutin irakien

Ankara s'inquiète du bon score réalisé par les Kurdes aux élections irakiennes. Quelques heures après l'annonce des résultats, la Turquie a demandé dimanche à la commission électorale irakienne et à l'ONU d'enquêter sur les "irrégularités" qui ont selon elle entaché le scrutin du 30 janvier, notamment dans le secteur de Kirkouk (nord).

"Il apparaît que certains éléments ont tenté d'influencer le vote et ont ainsi obtenu des gains injustes", a estimé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, faisant manifestement allusion aux Kurdes.

"En conséquence, le Parlement intérimaire irakien ne reflétera pas les proportions réelles de la société irakienne", ajoute le communiqué. "Les irrégularités conduisent à émettre de sérieux doutes sur la possibilité de parvenir à l'objectif d'un Parlement intérimaire."

Sans jamais citer les Kurdes, le ministère fait remarquer que la participation électorale a été faible dans certaines régions et estime que les résultats ont été "déséquilibrés" dans plusieurs secteurs, dont celui de Kirkouk.  (AP, 13 février 2004)

"Turkish Troops in Iraq will Facilitate Kerkuk Intervention"

The Wall Street Journal reported in its Friday edition that Turkish military troops, located at four different points within the Iraqi borders , mostly at the Barmani Airport, about 25 km south of Turkish border, will facilitate a possible intervention if the Kurdish administration takes the control of Kerkuk (Kirkuk).

A news article by the Journal reported that about two millions Kurdish electors voted for independence in an unofficial referendum held during the Iraqi elections and noted that the Kurds' insistence that they want to preserve the independence obtained since 1991 has caused alarm bells to ring in Turkey.

According to the Journal, Turkey has warned Kurds not to take control of Kirkuk and deprive the Turkmen of their rights; stating they would facilitate necessary intervention in Kirkuk. The Journal also noted that the Turkish army had formed military bases in Barmani and three others towns in northern Iraq in order to monitor the activities of the terrorist organization the Kurdistan Worker's Party (PKK) eight years ago and asserted that although the PKK was oppressed, Turkey would not withdraw from these bases. (Zaman, February 12, 2005)

NYT: Turkey may intervene in northern Iraq

Turkey perceives that military intervention in northern Iraq in connection with the dispute over the city of Kirkuk would be diplomatically risky, but it may well see that preventing the emergence of a potentially oil-rich Kurdish entity next to its border is worth taking the risk, said The New York Times.

A commentary in the influential newspaper also said Turkey's bid to join the European Union may still remain intact even in the event of intervention since "Europe may regard keeping the Iraqi Kurds within the boundaries of Iraq, thus promoting stability in the Persian Gulf and in the oil markets, as more important than keeping Turkey out of Iraq."

As for Washington, it said the United States might feel forced to turn its military power on the Kurds if they attempt to change Kirkuk's status. "But if America does nothing to hold Kirkuk, it may well find itself in another crisis. Only this one would not be confined to Iraq," it said. (Turkish Daily News, February 10, 2005)

La Turquie prend le relais à l'Isaf avec les parlementaires en ligne de mire

La Turquie a pris dimanche le commandement de la Force internationale d'assistance pour la sécurité en Afghanistan (Isaf), un mandat de six mois au cours duquel cette force pourrait avoir à sécuriser les élections parlementaires, tout en étendant sa présence à l'ouest du pays.

Après six mois à la tête de l'Isaf, le général français Jean-Louis Py, commandant de l'Eurocorps, a remis symboliquement lors d'une cérémonie à l'état-major de l'Isaf à Kaboul, le drapeau vert de cette force au général turc Ethem Erdagi, transmettant ainsi à la Turquie sa direction jusqu'en août.

Sous le commandement du général Py, l'Isaf, sous mandat de l'Otan depuis août 2003, a contribué à la sécurisation de l'élection présidentielle du 9 octobre.

Sous celui du général Erdagi, âgé de 56 ans et commandant du Corps de réaction rapide de l'Otan à Istambul, cette force comptant quelque 8.000 soldats originaires de 36 pays dont 1.700 de Turquie devra en principe favoriser la sécurisation des élections parlementaires et locales.

"Je suis très honoré d'assumer le commandement de l'Isaf", a déclaré le général Erdagi en soulignant aussi que sous son commandement l'Otan s'étendra à l'ouest du pays, alors qu'elle est pour l'instant cantonnée à Kaboul et neuf provinces du nord.

Alors qu'elle tente de planifier ses opérations, l'Otan n'a pas manqué de rappeler aux ministres afghans assistant à la cérémonie - notamment les ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères - que la date des élections doit désormais être fixée au plus vite.

"Nous comptons sur le gouvernement afghan et les agences internationales impliquées pour qu'ils décident le plus vite possible du calendrier des élections", a déclaré le général Gerhard W. Back, commandant des forces alliées pour le nord de l'Europe (Joint force command Brunssum).

Le scrutin devait en principe être organisé avant le 20 mai, mais un porte-parole de la présidence a récemment admis qu'il pourrait être reporté, sans pour autant dissiper le flou sur la date finalement retenue.

En janvier, le général Py avait déjà pressé les autorités d'annoncer une date et précisé que la tenue d'élections en août serait problématique car la force multinationale serait alors en pleine rotation de ses troupes.

Le représentant civil de l'Otan en Afghanistan Hikmet Cetin a déclaré à des journalistes en marge de la cérémonie que l'Otan a "très clairement indiqué aux autorités afghanes et à l'ONU que les élections doivent se tenir au plus tard la première semaine de juillet".

Autrement, selon lui, elles devront être reportées à septembre, une fois que cette rotation sera achevée.

M. Cetin, comme le général Back, ont souligné qu'ils s'attendaient toutefois à une annonce "dans les jours à venir".

Lors d'une conférence de presse à l'issue de la cérémonie, Ethem Erdagi a par ailleurs affirmé que l'Isaf disposerait de "suffisamment de troupes pour soutenir les élections".

"Je ne me concentre pas tant sur le nombre de troupes que sur leurs capacités", a ajouté Gerhard Back en refusant aussi de se livrer à des estimations chiffrées et en soulignant que sa "mobilité aérienne", serait renforcée.

Lors de la présidentielle du 9 octobre 2004, l'Isaf disposait de près de 10.000 militaires.

Forte d'environ 8.000 soldats elle en comptera quelque 500 autres lors de son extension à l'ouest de l'Afghanistan, qui devrait intervenir "en mai-juin", selon le général Back.

Cette extension doit se faire par le biais de quatre équipes de recontruction provinciale (PRT), dont deux existent déjà sous commandement américain et passeront sous contrôle de l'Isaf.

Ces équipes militaro-civiles combinent les tâches de sécurisation et les missions humanitaires. (AFP, 13 février 2005)

Le parlement iranien réduit la part d'une société turque dans un marché controversé

Le parlement iranien a décidé dimanche de diminuer la part de la société turque Turkcell de 70 à 49% dans un important marché pour la création d'un second réseau de téléphonie mobile, au risque de pousser la compagnie à renoncer au projet.

Des députés ont affirmé que leur décision allait "accroître le rôle technologique et scientifique de la partie iranienne".

La loi approuvée par une majorité de députés prévoit de distribuer 16 millions de lignes de téléphones portables au cours des quinze prochaines années à un million de rials (110 dollars) l'unité.

Turkcell a obtenu le contrat lors d'un appel d'offres international en février 2004 sous le nom d'Irancell, devenant ainsi le second opérateur de téléphonie mobile en Iran après les télécoms iraniennes.

Le contrat pour la création du second réseau de téléphonie mobile est chiffré à 3 milliards de dollars.

L'accord prévoyait le paiement par Turkcell de 300 millions d'euros (366 millions de dollars) pour la licence.

La loi stipule aussi que les modalités de réalisation du contrat relatives à la sécurité devront être approuvées par le Conseil suprême de la sécurité nationale. Elle précise aussi que la part des sociétés iraniennes ne pourra être inférieure à 51%.

Le parlement iranien, dominé par les conservateurs, a voté en septembre une loi soumettant à l'approbation des députés les contrats avec les sociétés turques TAV (Tepe-Akfen-Vie) et Turkcell, chargées respectivement de la construction de la seconde phase du nouvel aéroport international Imam Khomeiny et d'un second réseau de téléphonie mobile.

Les conservateurs affirment que l'attribution d'une majorité des parts à une compagnie étrangère est contraire aux intérêts nationaux de l'Iran.

La décision du parlement intervient deux semaines après que Turkcell eut menacé d'abandonner le contrat si le parlement baissait effectivement la part de la compagnie turque de 70% à 49%.

Dans une telle hypothèse, "Turkcell n'aura d'autre choix que de laisser tomber le contrat", avait déclaré le 31 janvier un représentant de la société turque, Hokan Toygar, à l'agence officielle iranienne. (AFP, 13 février 2005)

Le drapeau turc suscite un intérêt très spécial à Aceh

Présents parmi les secouristes du monde entier en Indonésie, les Turcs suscitent un intérêt spécial de par leur drapeau: celui-ci ressemble en effet beaucoup à la bannière interdite des rebelles séparatistes de la province.

Le drapeau turc à l'étoile et au croissant blancs sur fond rouge flotte un peu partout à Banda Aceh, alors que l'aide de la Turquie sur le terrain reste modeste.

De fait l'étendard est prisé, même si les heureux possesseurs sont réticents à admettre qu'ils ont trouvé là un moyen détourné d'afficher leur sympathie pour la cause indépendantiste.

"Tout le monde ici veut des drapeaux turcs, il n'y en a pas assez", s'étonne Ilhan Arikhan, un correspondant de la chaîne de télévision turque TRT.

La bannière du Mouvement Aceh Libre (GAM) présente une similitude frappante avec les couleurs d'Ankara. Constituée également d'une étoile et d'un croissant blancs sur fond rouge, elle diffère seulement par deux bandes noires bordées de blanc, en haut et en bas.

Le conflit d'Aceh a fait plus de 12.000 morts depuis 1976 et a été marqué par de nombreuses atrocités. L'armée a lancé en mai 2003 une vaste opération pour écraser le GAM, après l'échec d'une trêve.
 Plus de 2.400 rebelles ont été tués depuis lors. Des associations de défense de droits de l'Homme affirment que de très nombreux civils ont également été tués. De récentes discussions à Helsinki entre gouvernement indonésien et rebelles n'a pas empêché les accrochages de se poursuivre.

Déployer le drapeau du GAM dans la province contrôlée par l'armée vaut d'être immédiatement envoyé en prison.

Darwin, un simple commerçant vendant des bananes, a accroché un grand drapeau turc sur le mur du fond de son échoppe en bord de route. Dans la province les espions rôdent et pas question de s'épancher sur la question sensible de l'indépendantisme.

"Les Turcs me l'ont offert hier, je l'ai mis juste pour décorer", déclare à l'AFP le vendeur. "Nous sommes neutres, nous ne soutenons ni le GAM ni l'Indonésie. Les Turcs nous l'ont donné et nous les remercions de leur aide".

D'autres résidents montrent les mêmes réticences, affirmant posséder un drapeau turc simplement en raison de l'assistance des volontaires turcs présents.

"Il présente des similitudes avec le drapeau du GAM, mais cela ne veut pas dire que la population d'Aceh en tire de la motivation ou de la force", assure Budi, gérant de magasin de 40 ans qui se dit aussi "neutre".
  Ami Hazrami, qui vend des lunettes de soleil dans la rue, confie avoir entendu des rumeurs selon lesquelles des gens déploient le drapeau turc en soutien à la cause rebelle. "Mais je ne crois pas que cela soit vrai", dit-il prudemment.

Ilhan Arikhan, le reporter de la télévision turque, relate avoir eu quelques sueurs froides à un point de contrôle des militaires indonésiens: "Les soldats pointaient notre drapeau turc en hurlant 'qu'est-ce que c'est que ça, qu'est-ce que c'est que ça?'. Nous leur avons montré nos passeports et finalement ils nous ont laissé partir".

Apparemment peu préoccupée par ce débat, une ONG turque gérée par des boulangers propose chaque jour 7.000 pains cuits au four. Cette boulangerie aéroportée suscite autant de curiosité que le drapeau: en effet la population d'Aceh, contrairement au riz ou aux nouilles, n'a jamais eu l'habitude de consommer de pain. (AFP, 12 février 2005)

Une intervention turque à Kirkouk sera un "désastre", selon M. Barzani

Le chef du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Massoud Barzani a affirmé qu'une intervention militaire turque dans le nord de l'Irak serait un "désastre" et appelé la Turquie à ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Irak.

"J'espère qu'une telle chose ne se produire pas, mais si elle a lieu ce serait un désastre pour toutes les parties", a dit le chef kurde depuis son fief de Salaheddine, à 350 km au nord de Bagdad, à la chaîne d'information turque CNN-Turk.

Il était interrogé sur l'éventualité d'une intervention de l'armée turque à Kirkouk, évoquée par la presse nationaliste turque, en cas d'une prise du contrôle de cette ville pétrolière du nord de l'Irak par les Kurdes.

"Kirkouk est une cité à identité kurde", a-t-il dit dit, "qui donne le droit à la Turquie de s'ingérer dans les affaires internes de l'Irak?"

La Turquie, pays frontalier de l'Irak, est catégoriquement opposée à une prise de contrôle de Kirkouk par les Kurdes, qui souhaitent faire de cette ville la capitale de la région autonome ou de l'Etat indépendant qu'ils veulent établir dans le nord.

Des dizaines de milliers de Kurdes déplacés ont voté lors des élections législatives de dimanche dernier à Kirkouk, faisant pencher la balance en leur faveur et provoquant la colère de la Turquie.

M. Barzani a estimé que l'"indépendance est le droit naturel de la région du Kurdistan (irakien). Elle n'est pas une fantaisie".

Mais a-t-il poursuivi "l'objectif actuel des Kurdes est le maintien de l'intégrité territoriale de l'Irak et la création d'un Irak au système pluraliste et fédéral".

Les responsables turcs ont affirmé à plusieurs reprises que leur pays n'avait pas d'ambition territoriale sur l'Irak.

La ville de Kirkouk et sa province abritent d'immenses réserves de pétrole qui devraient jouer un rôle crucial pour la future économie de l'Irak.

Ankara, qui soutient la minorité turcomane, turcophone, craint qu'une éventuelle mainmise kurde sur les ressources de la région n'attise des velléités d'indépendance chez les Kurdes d'Irak.

La Turquie redoute un phénomène de contagion qui relancerait les visées séparatistes parmi sa propre communauté kurde. (AFP, 4 février 2005)

La Turquie affirme son soutien au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas

La Turquie a affirmé mercredi son soutien au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Ankara, à ses efforts pour réformer les institutions de l'Autorité palestinienne et au combat de son peuple pour se voir reconnaître le statut d'Etat.

"La paix durable et la stabilité au Proche Orient ne seront pas possibles tant que le peuple palestinien ne sera pas parvenu à avoir un Etat indépendant et la vie honorable, prospère et libre qu'il mérite", a déclaré le président  du Parlement turc Bulent Arinc lors d'un déjeuner avec M. Abbas.

"Soyez assuré que tous vos efforts pour la paix seront soutenus de tout coeur par la Turquie", a-t-il ajouté, selon un communiqué diffusé par le Parlement.

"Nous sommes convaincus que vous accomplirez de la manière la plus efficace  les réformes nécessaires des institutions de l'Autorité palestinienne", a estimé M. Arinc, avant d'affirmer que la Turquie serait "heureuse de partager" avec les Palestiniens son "expérience des réformes" et de développer les solidarités entre les deux peuples.

Mahmoud Abbas, de passage à Ankara dans le cadre d'une tournée dans quatre pays consécutive à son élection à la tête de l'Autorité palestinienne, s'est réjoui du soutien de la Turquie.

"Nous prenons l'expérience démocratique de la Turquie comme une modèle", a-t-il affirmé à la presse via un interprète.

Le dirigeant palestinien a également insisté sur l'importance de Jérusalem pour le monde musulman.

"Avec le soutien des nations éprises de paix, Jérusalem appartiendra de nouveau aux musulmans et les prières se poursuivront à Jérusalem jusqu'au Jugement dernier", a-t-il affirmé.

La veille, M. Abbas avait rencontré le président Ahmet Necdet Sezer, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et des hommes d'affaires turcs qui ont annoncé qu'ils organiseraient courant mars en Turquie une rencontre avec leurs homologues palestiniens et israéliens pour discuter de la mise en oeuvre de projets communs.

La visite de M. Abbas en Turquie coïncidait avec celle du dirigeant militaire israélien Moshe Yaalon, qui a discuté à Ankara des possibilités de renforcer les liens bilatéraux.

La Turquie, pays musulman non arabe au régime strictement laïque, est l'un des principaux alliés d'Israël dans la région depuis la signature, en 1996, d'un accord de coopération militaire.

Ankara ne s'est cependant pas privée de critiquer la politique de son partenaire à l'égard des Palestiniens, M. Erdogan qualifiant ainsi en mai de "terrorisme d'Etat" des raids israéliens dans la bande de Gaza -une déclaration qui a jeté un froid sans précédent sur les relations israélo-turques.

Mahmoud Abbas devait quitter la Turquie plus tard dans la journée. (AFP, 2 février 2005)

Le chef d'état-major israélien en Turquie

Le chef d'état-major israélien Moshé Yaalon a rencontré mardi son homologue turc, le général Hilmi Ozkok, lors d'une visite en Turquie, a rapporté l'agence de presse semi-officielle Anatolie. L'entretien était fermé à la presse.

Cette visite coïncide avec celle du nouveau président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui est arrivé mardi à Ankara pour sa première visite officielle en Turquie.

Elle survient alors que selon des informations du quotidien israélien Haaretz l'Etat hébreu négocie avec la Turquie un contrat de coopération dans le domaine de l'armement portant sur un total de 1,5 milliard de dollars.

Le contrat envisagé prévoit la modernisation par les experts israéliens de 48 appareils F-4 Phantom et de 200 à 300 chars M-48 Patton turcs, ainsi que l'achat par l'armée turque de drones israéliens de type Harpy.

Le partenariat stratégique entre Israël et la Turquie, un pays musulman strictement laïque, a été scellé en 1996 par un accord de coopération militaire. Cet accord, vivement dénoncé par les Arabes et l'Iran, avait été suivi d'un net développement des échanges économiques et culturels entre les deux pays.

Le volume commercial entre les deux pays a atteint 2 milliards de dollars en 2004, en hausse de 33% par rapport à l'année précédente. (AFP, 1er février 2005)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Chypre accuse la Turquie de déployer des chars dans le nord de l'île

Les autorités de la République de Chypre (internationalement reconnue) ont accusé mercredi Ankara de déployer des chars supplémentaires dans le nord de l'île, en dépit de ses déclarations en faveur d'une réconciliation des deux parties de l'île divisée.

"Nous avons constaté que l'armée turque avait transféré dans le nord occupé des chars américains totalement équipés et modernisés ainsi qu'un grand nombre de transports de troupes blindés", a indiqué le ministre de la Défense Koullis Mavronicolas lors d'une conférence de presse.

Selon lui, ces véhicules ne sont pas des équipements de "remplacement", mais bien des "blindés supplémentaires" et ce transfert d'équipement fait "remonter la tension" des deux côtés de la ligne de cessez-le-feu qui divise l'île d'est en ouest depuis 1974.

Le ministre a souligné que ce renforcement de l'armement côté nord avait coïncidé avec la tenue des élections législatives chypriotes turques dimanche, remportées par le parti du Premier ministre sortant Mehmet Ali Talat, partisan du plan de paix proposé par l'Onu pour une réunification de l'île et approuvé par une majorité des Chypriotes turcs lors d'un référendum en avril 2004.

"Cet événement seul montre une contradiction entre les paroles et les actes du côté turc", accuse M. Mavronicolas.

Le ministre a réitéré les accusations maintes fois formulées par son gouvernement et selon lesquelles la Turquie continue de déployer de l'armement fabriqué aux Etats-Unis dans le nord de l'île en violation d'une loi américaine de 1988.

Le chef de la diplomatie turque Abdullah Gul a démenti jeudi des accusations des autorités chypriotes grecques selon lesquelles son pays aurait déployé des chars supplémentaires dans le nord (turc) de l'île.

"C'est totalement dénué de fondement. Ce n'est pas vrai", a-t-il dit devant la presse en recevant à sa résidence son homologue letton Artis Pabriks en visite à Ankara.

Se disant "très surpris" par les accusations des responsables chypriotes grecs, le ministre turc a estimé que la Turquie "n'avait pas besoin d'une telle chose".

Chypre est divisée depuis cette date lorsque la Turquie, l'une des puissances garantes de l'indépendance de Chypre, a envahi le nord de l'île en réponse à un coup d'Etat fomenté par des ultranationalistes chypriotes-grecs, visant à rattacher l'île à la Grèce.

La Turquie maintient quelque 30.000 troupes dans le nord de l'île. (AFP, 23-24 février 2005)

KKTC: Le parti du Premier ministre sortant gagne les élections

Après le décompte de tous les votes, le CTP qui soutient le plan du secrétaire général de l'Onu Kofi Annan pour la réunification de l'île divisée, obtient 44,4% des votes, a indiqué la commission électorale.

Ce résultat lui permet d'avoir 24 ou 25 des 50 sièges du Parlement de la République turque de Chypre du Nord (KKTC, autoproclamée et reconnue par la seule Turquie).

Le Parti de l'unité nationale (UBP, nationaliste) de l'ancien Premier ministre Dervis Eroglu, arrive en deuxième place avec 31,7% des votes et obtient ainsi 18 ou 19 sièges.

Mehmet Ali Talat, a proclamé la victoire de son parti, tout en reconnaissant qu'il aura besoin de l'alliance d'autres formations pour pouvoir former un gouvernement.

"Les résultats partiels des élections montrent que le nombre de votes que nous avons obtenu a augmenté d'une manière significative. C'est une réussite importante", a déclaré M. Talat s'exprimant dans le centre de presse installé pour les élections dans un hotel de Nicosie nord.

M. Talat avait remporté les dernières élections en décembre 2003 avec 35,2% des votes, après avoir soutenu le Plan de Kofi Annan pour la réunification de l'île, qui avait été rejeté par les Chypriotes grecs lors d'un référendum le 24 avril.

A Bruxelles, la Commission européenne n'a pas tardé à réagir, saluant la victoire de M. Talat. «Les résultats témoignent d'un désir clair de la communauté chypriote-turque de continuer les préparatifs à sa pleine intégration au sein de l'Union européenne», a déclaré l'exécutif communautaire dans un communiqué. (AFP, 20 février 2005)

La Grèce demande le renforcement de la sécurité au patriarcat d'Istanbul

La Grèce a demandé samedi le renforcement des mesures de sécurité au patriarcat grec orthodoxe d'Istanbul après la découverte dans la matinée d'une grenade sur le toit d'une église du patriarcat.

Selon les médias grecs, la police turque a désamorcé une grenade qui se trouvait sur le toit de l'église Saint Georges dans l'enceinte du patriarcat et que des employés avaient repérée samedi matin.

"Nous condamnons sans détours les attitudes extrêmes et les actions d'intolérance comme cet acte dirigé contre le patriarcat oeucuménique de Constantinople, une institution suprême de l'Ordodoxie mondiale", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos.

"De telles actions sont contraires aux principes européens et doivent être réglées immédiatement et efficacement par les autorités turques", a ajouté M. Koumoutsakos.

Le porte-parole a indiqué que les diplomates grecs à Ankara et à Istanbul avaient exprimé "leurs inquiétudes" auprès des autorités turques et leur avait demandé "de renforcer les mesures de sécurité du patriarcat oeucuménique".

Le patriarcat orthodoxe situé dans le quartier du Fanar est régulièrement la cible de manifestations organisées par des mouvements nationalistes, contrariés par les demandes du patriarche Bartholomée Ier en faveur d'une extension des libertés religieuses pour les non-musulmans de Turquie.

En octobre dernier, une bombe artisanale avait été lancée dans les jardins du patriarcat, ne causant que des dégâts matériels mineurs. (AFP, 19 février 2005)

Entretien du 1er ministre turc avec le chef de l'opposition chypriote-grecque

Le chef de l'opposition chypriote-grecque Nicos Anastassiades a eu samedi des entretiens qu'il a qualifiés d'"utiles" avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au sujet de la division de Chypre, a annoncé l'agence Anatolie.

"Les entretiens avec le Premier ministre se sont déroulés dans une ambiance amicale. Ils ont été très utiles. Nous avons engagé un dialogue", a-t-il précisé à l'issue de la rencontre selon l'agence de presse turque.

M. Anastassiades, qui dirige le Disy (droite), a ajouté que la paix à Chypre n'aiderait pas seulement l'île, mais également la Grèce et la Turquie.

"Ces trois pays ont un foyer commun qui est l'Union européenne" a-t-il ajouté.

M. Erdogan n'a pas fait de commentaires à l'issue des entretiens.

La question chypriote reste un obstacle de taille sur le chemin de la Turquie pour rejoindre l'Union européenne. L'UE a décidé en décembre d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie le 3 octobre prochain.

Chypre est divisée depuis l'intervention en juillet 1974 de l'armée turque dans le nord de l'île en riposte à un coup d'Etat chypriote-grec visant à la rattacher à la Grèce.

Ankara maintient 30.000 militaires dans le nord de l'île et refuse de reconnaître le gouvernement chypriote-grec dont la souveraineté s'étend sur les deux tiers de l'île.

Les dirigeants turcs considèrent la reconnaissance de Chypre comme hors de question tant que les parties ne seront pas parvenues à accord de paix durable mettant un terme à la division de l'île.

M. Anastassiades est le premier dirigeant politique chypriote grec à se rendre en Turquie depuis la partition de l'île.

Le Disy a été le seul parti chypriote-grec à appeler à voter en faveur du plan de réunification de l'île proposé par les Nations unies et soutenu par Ankara.

Ce plan a été rejeté à une majorité écrasante par les Chypriotes-grecs le 24 avril dernier. Il avait été accepté par les Chypriotes turcs.

La conséquence en a été que seuls les Chypriotes-grecs ont rejoint l'Union européenne le 1er mai dernier. (AFP, 12 février 2005)

L'AKEL critique le soutien britannique aux Chypriotes-turcs

Le chef du parti communiste chypriote-grec (Akel), Dimitris Christofias, pilier de la coalition gouvernementale de la République de Chypre (sud), a critiqué jeudi à Athènes le soutien britannique à la République turque de Chypre nord (RTCN, autoproclamée).

"Qu'est-ce que les Britanniques veulent de plus de Chypre? En choisissant (de soutenir) la Turquie, il faut qu'ils comprennent que les Chypriotes (grecs) ont des sentiments et une dignité qu'il doivent respecter", a dit M. Christofias, à l'issue d'un entretien avec le chef de la diplomatie grecque, Pétros Molyviatis

M. Christofias est en visite à Athènes pour suivre les travaux du 17ème congrès du parti communiste grec (KKE).

Rappelant le maintien des deux bases militaires à Chypre depuis l'indépendance de l'île en 1960, M. Christofias a indiqué que la Grande-Bretagne, une des trois puissances garantes de l'île depuis 1960 avec la Turquie et la Grèce, "a des intérêts sur l'île".

"Personne n'a demandé à la Grande-Bretagne de retirer ses bases", a-t-il rappelé.

Londres est accusé par les Chypriotes-grecs de tenter de récompenser les Chypriotes-turcs qui avaient voté en faveur d'un plan de l'Onu en vue de la réunification de l'île, et de punir les Chypriotes-grecs qui l'avaient rejeté lors d'un référendum en avril.

La République de Chypre, reconnue internationalement comme la seule entité légitime sur toute l'île, mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud, est entrée dans l'Union européenne le 1er mai, laissant les Chypriotes-turcs aux portes de l'Union.

Depuis un référendum en avril sur un plan de réunification de l'île présenté par les Nations unies, les Chypriotes-turcs font campagne auprès de la communauté internationale pour la levée des sanctions qui les frappent.

Les électeurs chypriotes turcs avaient soutenu ce plan, mais les Chypriotes-grecs l'avaient massivement rejeté. (AFP, 10 février 2005)

Visite sans précédent d'un chef politique chypriote-grec en Turquie

Une délégation dirigée par le chef de l'opposition chypriote-grecque Nicos Anastassiades est arrivée mercredi à Istanbul pour une première visite en Turquie d'un chef politique du secteur grec de l'île depuis l'intervention turque à Chypre, en 1974.

M. Anastassiades, qui dirige le Disy (droite), a appelé lors d'une conférence organisée par un institut de recherche stambouliote à une intégration complète de la Turquie dans l'Union européenne dès qu'elle remplirait tous les critères d'adhésion.

"La Turquie doit devenir un Etat membre à part entière de l'UE en fonction des critères existant pour tous les autres pays candidats", a-t-il déclaré.

"Nous appelons de nos voeux une Turquie européenne, une Turquie partie prenante des valeurs fondatrices de l'UE: la liberté, la coexistence pacifique, le respect réciproque", a poursuivi M. Anastassiades.

Rappelant que l'UE était jusqu'ici parvenue à "soigner les blessures du passé", le président du Disy a estimé que Chypre ne devait pas "être une exception à cette règle. Il est grand temps de refermer une fois pour toute le chapitre douloureux et traumatique" de la partition de Chypre.

L'île est divisée depuis 1974, lorsqu'un coup d'Etat ultranationaliste chypriote-grec visant à la rattacher à la Grèce a provoqué l'invasion de son tiers nord par l'armée turque.

"Nous savons tous que la question chypriote est chargée de beaucoup de douleur et de méfiance, (...) mais le passé appartient aux historiens, c'est à eux de le juger, tandis que le futur appartient aux politiciens", a ajouté l'homme politique, qui s'est déclaré confiant dans la possibilité de "gagner ensemble le futur".

Invité par le parti de la Justice et du Développement (AKP) du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, M. Anastassiades doit rencontrer jeudi à Ankara le chef de la diplomatie Abdullah Gul, puis M. Erdogan à istanbul samedi.

Il doit s'entretenir dimanche avec le patriarche oecuménique orthodoxe d'Istanbul Bartholomée Ier avant de quitter la Turquie.

Le Disy avait fait campagne pour le "oui" à un plan de réunification de Chypre proposé par l'Onu. Les électeurs chypriotes-grecs avaient cependant massivement rejeté ce plan de paix lors du  référendum du 24 aril 2004, tandis que les Chypriotes-turcs l'avaient adopté.

Sans l'aval des deux communautés, le plan du secrétaire général de l'Onu Kofi Annan est devenu caduc.

Le rejet du plan de paix par les Chypriotes grecs a laissé la République turque de Chypre du Nord (RTCN-reconnue uniquement par la Turquie) aux portes de l'Union européenne, dans laquelle n'est entrée de facto que le sud (grec) de l'île.

L'UE a décidé en décembre d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie le 3 octobre prochain. (AFP, 10 février 2005)

La résolution du problème chypriote: "une priorité" (Papadopoulos)

Le président chypriote, Tassos Papadopoulos, a affirmé mardi que sa priorité était la "résolution du problème chypriote", tout en soulignant que la signature par Ankara d'un protocole modifiant son accord d'association avec l'UE constituerait un "pas significatif".

"Notre priorité, c'est la résolution du problème chypriote", a-t-il dit à des journalistes étrangers à Nicosie.

"La signature de ce protocole par la Turquie n'est pas notre priorité mais une obligation d'Ankara envers l'Union européenne qui a demandé à la Turquie de le signer le plus vite possible", a-t-il ajouté.

Cette signature par Ankara constituerait "un premier pas significatif pour normaliser les relations (de Chypre) avec la Turquie, normalisation qui faciliterait certainement les efforts en vue d'une solution" au problème de la division de l'île, a précisé le président, écartant cependant l'idée d'une impasse.

L'UE a décidé en décembre dernier d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie le 3 octobre prochain à condition qu'Ankara reconnaisse la République de Chypre.
 A cette occasion, Ankara s'est engagé à signer, avant cette date, un protocole modifiant son accord d'association avec l'UE pour tenir compte de l'entrée de dix nouveaux pays, dont la République de Chypre.
 Toutefois, les avis divergent sur la portée de ce document, en particulier s'il vaudra, ou pas, reconnaissance officielle ou de facto de Chypre. D'autant plus que la Turquie a affirmé fin décembre que l'accord avec l'UE n'impliquait pas la reconnaissance de Chypre, soulevant une levée de boucliers chez les autorités chypriotes.

M. Papadopoulos a par ailleurs réaffirmé être prêt à reprendre des pourparlers sous l'égide de l'Onu en vue d'un règlement du problème de la division de Chypre souhaitant que l'UE ait un "rôle plus actif" dans les négociations.
 Chypre est divisée depuis l'intervention en juillet 1974 de l'armée turque dans le nord de l'île, en riposte à un coup d'Etat chypriote-grec visant à rattacher l'île à la Grèce.

Un plan de l'Onu sur la réunification de l'île a été soumis à un référendum en avril 2004. Il a été approuvé par les habitants du nord de l'île, tandis que les Chypriotes-grecs le rejetaient. Le plan de l'Onu a été par conséquent retiré et seule la partie sud a rejoint l'Union européenne. (AFP, 1er février 2005)

Immigration / Migration

La Grèce refuse d'extrader un suspect du DHKP-C turc recherché par Berlin

Le ministre grec de la Justice Anastase Papaligouras a refusé d'extrader un ressortissant allemand d'origine kurde, Sinan Bozkurt, membre présumé du DHKP-C (Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire), a indiqué mercredi un communiqué du ministère de la Justice.

Le ministre a informé les autorités allemandes des raisons qui l'ont conduit à prendre sa décision, ajoute le communiqué, sans préciser ces raisons.

Sinan Bozkurt, 31 ans, faisait l'objet d'un mandat international lancé par le parquet général allemand, et a été incarcéré depuis son arrestation en avril 2004 dans la prison de Komotini (nord-est).

Résidant depuis sept ans à Athènes sous le nom de Taïlan, ouvrier du bâtiment, il avait été arrêté après avoir pris en charge trois compatriotes qui venaient d'entrer clandestinement en Grèce. Son arrestation avait coïncidé avec une opération policière conjointe dans cinq pays européens contre les milieux clandestins de l'extrême-gauche turque, mais la police grecque avait assuré qu'il n'y avait pas de lien.

Les partis grecs de gauche ainsi que la puissante confédération de la fonction publique ADEDY, dont il avait été un collaborateur, réclamaient sa remise en liberté et avaient organisé plusieurs manifestations.

Le DHKP-C a été inscrit en mai 2002 sur la liste noire de l'Union européenne recensant les organisations terroristes.

Le ministère de la Justice a précisé que c'était la dernière fois que le ministre grec se prononçait sur un cas d'extradition. Une nouvelle loi entrée en vigueur en juillet dernier, qui établit la procédure du mandat d'arrêt européen, prévoit en effet que la décision finale pour une extradition revienne exclusivement aux tribunaux.

Le cas de Sinan Bozkurt entrait dans le cadre de la législation antérieure qui accordait au ministre de la Justice le dernier mot dans les affaires d'extradition. (AFP, 23 février 2005)

La nièce du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan expulsée vers l'Italie

La nièce d'Abdullah Ocalan, chef rebelle kurde détenu en Turquie depuis six ans, a été expulsée mercredi matin de Marseille (sud-est) en direction de Rome, a-t-on appris auprès de la préfecture.

La jeune femme, Ayney Ocalan, 24 ans, était arrivée en novembre à Marseille après avoir déposé une première demande d'asile en Italie. C'est pour cette raison que les autorités françaises ont refusé de lui accorder l'asile, selon son avocat, Me Lionel Febbraro.

La nièce du chef rebelle kurde avait été convoquée à la préfecture tôt mardi matin et placée aussitôt dans un centre de rétention, a-t-il déclaré à l'AFP.

Me Febbraro, qui qualifie de "traquenard" cette convocation à la préfecture et estime "très exceptionnel qu'on ait utilisé la coercition pour ce genre d'affaire", a déposé hier un "référé liberté" auprès du tribunal administratif de Marseille. Ce recours n'est pas suspensif, mais si le tribunal jugeait illégal l'expulsion de la jeune femme, celle-ci pourrait être autorisée à revenir sur le territoire français, a-t-il indiqué. (AFP, 16 février 2005)

Détention provisoire prolongée pour six membres du PKK

Le Tribunal de Rotterdam a prolongé mardi de trois mois la détention provisoire de six membres du PKK, soupçonnés de participation à une organisation terroriste et arrêtés le 12 novembre aux Pays-Bas, a rapporté l'agence ANP.

Au total, seize membres de cette organisation doivent comparaître mardi et mercredi lors d'une audience procédurale, destinée à faire le point sur l'enquête et à déterminer si une prolongation des détentions provisoires se justifie.

Le 12 novembre, les forces de l'ordre néerlandaises avaient arrêté en différents endroits des Pays-Bas 38 personnes soupçonnées d'être des membres de l'organisation séparatiste kurde.

Dans un camping de Liempde (sud-est) 29 personnes avaient été arrêtées, alors qu'elles suivaient selon le procureur "un entraînement pour se préparer à la lutte armée du PKK en Turquie, en commettant des actes terroristes".

Dans les semaines qui avaient suivi cette vague d'arrestations, plusieurs personnes avaient déjà été remises en liberté ou confiées à la police des étrangers. (AFP, 8 février 2005)

Un militant kurde remis en liberté aux Pays-Bas

Un des deux membres du mouvement séparatiste kurde Kongra-Gel (ex-PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan) arrêté aux Pays-Bas en janvier et soupçonné d'extorsion de fonds a été remis en liberté, rapporte l'agence de presse néerlandaise ANP en citant le parquet.

Les raisons de cette remise en liberté n'ont pas été précisées.

Les deux membres de l'ex-PKK avaient été arrêtés aux Pays-Bas il y a environ deux semaines. Un autre avait été interpellé en Allemagne. Selon le parquet néerlandais, le "Parti des travailleurs du Kurdistan PPK est suspecté d'utiliser la menace, la force et l'extorsion pour recueillir des fonds pour l'organisation".

Ces arrestations s'inscrivaient dans le cadre d'une série d'enquêtes menées aux Pays-Bas depuis 2003, selon le parquet. Fin novembre 2004, 38 membres du PKK ont été arrêtés lors du démantèlement de ce que les autorités avaient présenté comme un camp d'entraînement. (AFP, 3 février 2005)

Urgent Action by the KNK for Freeing Kurdish Deputy Remzi Kartal

The National Congress of Kurdistan (KNK) has launched a campaign against the arrest of Remzi Kartal under the title of "Free Kurdish politician Remzi Kartal - No extradition to Turkey".

Below are the texts of the KNK's call and the Open Letter:

"Dear colleagues and friends
"Please find attached an Open Letter calling for the immediate release of the Kurdish politician Remzi Kartal. Please sign and return to us or send this letter directly to the German authorities listed below. In addition we would like to ask you

o to make all efforts in collecting signatures and enourage your friends to support this campaign
o to promote the Open Letter on websites
o to send it out to all your contacts
o to publish the Open Letter and signature lists
o collect us as many signatures as possible
"Please send us (newroz6@hotmail.com) the copies of any letters you write or replies you receive.
"We very much appreciate your help".

1) Minister of Interior
Otto Schily
Address
Oberanger 38, 80331 München
Tel: 030/227-77971
Fax: 030/227-76971
otto.schily@bundestag.de
oder
Telefon: 01888-681-0
Telefax: 01888-681-2926

2.)  Foreign Minister
Joschka Fischer
Auswärtiges Amt
11013 Berlin
Telefon 030-5000-0
Telefax 030-5000-3402
poststelle@auswaertigesamt.de

3) Claudia Roth
(Beauftrage der Bundesregierung für Menschenrechtspolitik und humanitäre Hilfe im Auswärtigen Amt)
Deutscher Bundestag
Platz der Republik 1, 11011 Berlin
Tel.: 030/227-72027
Fax: 030/227-76028
claudia.roth@bundestag.de

4) Executive Commission for Human Rgiths and Humanitarian Assistance (Ausschuss für Menschenrechte und Humanitäre Hilfe)
Christa Nickels MdB
Deutscher Bundestag
Platz der Republik 1
11011 Berlin
christa.nickels@ bundestag.de

5) Government Representative for Migratio, Refugees and Integration
(Beauftragte der Bundesregierung für Migration, Flüchtlinge und Integration)
Marieluise Beck (Bremen)
Deutscher Bundestag
Platz der Republik 1
11011 Berlin
Telefon: 030 - 227 - 0
E-mail: mail@bundestag.de

The Text of the Open Letter to the German Government

"Free the Kurdish politician Remzi Kartal  - No Extradition to Turkey

"We have learnt with dismay of the arrest of Remzi Kartal, a former DEP (Democracy Party) MP in the Turkish Parliament, vice-chair of KONGRA-GEL (Kurdistan People's Congress). He was detained by the German authorities at the request of Turkey on 22 January while he was on a visit to Nuremberg to attend a cultural event.

"Remzi Kartal is a prominent Kurdish politician who has been active in Europe, working for a democratic and peaceful solution to the Kurdish question, since escaping from Turkey in 1994. His fellow DEP MPs Hatip Dicle, Leyla Zana, Orhan Dogan and Selim Sadak, imprisoned for daring to speak Kurdish in the Turkish Parliament, were only recently released after a major international campaign.

"Remzi Kartal is widely known to politicians and other public figures across Europe as a result of his tireless work lobbying for a peaceful political solution to the Kurdish question in Turkey. He is a well-respected  and well-liked figure in the Kurdish movement and amongst friends of the Kurds. His  detention is an attack on the legitimate political struggle of all the Kurds.

"His current arrest seems likely to be a consequence of the mid-January meeting in Ankara between representatives of the US, Turkey, and the Iraqi interim government. One agenda item was Turkey's insistence that the US take firmer steps to eliminate the 5,000 KONGRA-GEL guerrillas based in the mountains of South Kurdistan (Northern Iraq) and that the EU act against the Kurdish organisation's representatives in Europe.

"US and Turkey have consistently urged European governments to take stronger measures against KONGRA-GEL and its supporters among the Kurdish million-strong diaspora in Europe. We ask you to resist this pressure, not to participate in this process of criminalisation of the Kurdish people and in the persistent foiling of attempts to find a political solution to the Kurdish question.

"It is not yet known what charges Remzi Kartal may be facing, but he remains in detention for maybe as long as 40 days in Germany while the authorities await a formal written request from Ankara for his extradition.

"Remzi Kartal has refugee status in Belgium. If the German authorities were to ignore the protection afforded him under the refugee law of another country, that would be a flagrant breach of international law. And only recently on 20 January the Dutch Court of Appeal refused for a second time the Dutch government's request to extradite well-known Kurdish activist Nuriye Kesbir on the grounds that Turkey's guarantees that she would not be tortured were not to be relied upon. The same would be true of Remzi Kartal if he were to be extradited to Turkey.

"By taking the step of arresting Remzi Kartal, Germany is only making it harder to achieve a peaceful solution to the Kurdish question, while at the same time harming the attempts to democratise Turkey and encouraging the continued use of torture, human rights violations, and Turkey's policy of assimilation, denial and annihilation towards the Kurds.

"We urge you to release Remzi Kartal immediately and refuse any request for extraditon to Turkey in the spirit of peace, democracy and reconciliation."
 
 

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