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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

31st Year / 31e Année
July
 
2007 Juillet
N° 347
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events




Droits de l'Homme / Human Rights

La Turquie condamnée à Strasbourg pour des tortures à des détenus
Human Rights Activists Warn: Increase in Police Torture
Evolution du nationalisme et du fondamentalisme en Turquie
(L'analyse de l'écrivain kurde Ahmet Dere)
Viol et torture en garde à vue: la Turquie condamnée par la CEDH
Un jeune belge incarcéré en Turquie pour écouler de la fausse monnaie
Continuing Abuse in F-type Prisons
Tortures policières au pied du monument aux droits de l’homme à Ankara
21-year balance-sheet of Human Rights Association (IHD)
 IHD: 225 personnes tuées dans les violences depuis le début de l'année
MHP leader Bahçeli vows to hang PKK leader
Politicians Clamouring for Death Penalty
Turkey Guilty of Hindering Communication
 Amnesty dénonce l'impunité accordée aux tortionnaires
Death Penalty Becomes Election Fodder
37 victims of Sivas Massacre commemorated


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Un auteur de livres contre le gouvernement inculpé et écroué

Doz Publishing Editor Vural Still on Trial
Arrestation d'un auteur de pamphlets anti-gouvernement à succès
Yet Another 301 Case Against a Journalist
Censorship Survives Despite the 99th Celebration of Its Abolition
Turkey convicted twice for limiting the freedom of expression
Ragip Zarakolu received awards in Sarajevo and Istanbul 
Deux journalistes kurdes iraniens condamnés à mort
Daily Güncel Stopped, Representative Detained...
Governor’s Office Banned the Concert of a Greek Singer
Gündem Newspaper Closed for Fifteen Days
Filtering company briefly blocks BIANET's website
Trois collaborateurs du journal Agos à nouveau devant le juge
Arrest warrant issued for author facing trial over history book
Academic Staff on Trial in Izmir
Dink, Zarakolu and Cayligil Awarded
BIA Media Report-Full Text: State Violates, Who Pays?
Publisher Mehdi Tanrikulu on Trial

 Recent informations about the trials of Belge Publications
Controversial Job Cuts at Radikal Newspaper
RSF: “La justice doit prouver qu’elle ne cherche à protéger personne”


Kurdish Question / Question kurde


DTP has a 20-deputy group in the new National Assembly

Deux maires kurdes poursuivis pour usage administratif du kurde
Un soldat tué, 3 blessés lors de heurts avec des militants kurdes
PKK denies reports that four leaders killed in Iraq
Une députée kurde élue dimanche est sortie de prison
 Les Kurdes retournent au Parlement turc mais leur tâche sera rude
Nouvelle enquête judiciaire contre l'ex-députée kurde Leyla Zana
Deux militants kurdes tués lors de combats avec l'armée
 Les ficelles du DPT pour que leurs électeurs fassent le "bon" choix
La Turquie fustige l'Autriche pour avoir laissé filer un cadre du PKK
Retour annoncé des Kurdes au Parlement à la faveur des élections
Deux soldats tués, six blessés par l'explosion d'une mine
Deux soldats et un militant kurde tués lors de heurts
DTP ready for coalition, wants four ministries
Eren Keskin receives one-year prison sentence for speaking of "Kurdistan"
 Diyarbakır, Sirnak mayors investigated for terrorist propaganda
Kurdish Candidates Harassed During Campaigns
 Manifestation nationaliste à Ankara contre la guérilla kurde
Let’s get used to live with the DTP
Lynch Attempt over Kurdish Music
Cinq militants kurdes tués par l'Armée
IHD Concerned About Recent Incidents in Sırnak Area
Arrestation de trois militants kurdes présumés


Minorités / Minorities

Agos and Akcam Condemned to Pay Compensation

Again No Non-Muslim Deputy in the Turkish Parliament
 Agos Lawyers Demand Judges' Withdrawal
Comité de soutien à l'historien Taner Akcam, menacé de mort
One of Dink's alleged murderers revives questions about police role
Taner Akçam en danger de mort
 Mahcupyan : Le meurtre de Dink a été "projeté par un réseau plus grand"
Appeal Against Evictions in Dink Case
Le rachat de Petkim par un consortium kazakh laisse place à l’arménophobie
Génocide arménien: AXA propose des versements aux descendants
 Dink's Lawyers Want Decisive Judiciary
Agressivités racistes au début du procès du meurtre de Hrant Dink
Rakel Dink's Appeal to the Court
Journalist Baydar: "Au cœur du procès des assassins de Hrant Dink

Politique intérieure/Interior Politics

MPs not Allowed to Visit Political Prisoners
Le référendum sur l'élection présidentielle fixé au 21 octobre
Le Conseil supérieur des élections confirme la victoire de l'AKP
Grassroots pressure on CHP Chairman Baykal to quit increases
Polemics started on Kemalism's exclusion from the Constitution
L'AKP semble prêt à un nouveau bras de fer avec l'armée
Gül laisse entendre qu'il est toujours candidat à la présidence
Le gouvernement: la victoire de l'AKP, avertissement du peuple à l'armée
Le leader du CHP Deniz Baykal exclut de démissionner malgré son échec
European Socialists deplore Baykal’s decision to stay
Le Parlement issu des élections aura un nombre record de femmes

Echec historique de l'Armée et de ses alliés nationalistes
Douche froide pour le CHP, la direction appelée à démissionner

La presse turque: l'immixtion de l'armée dans la crise a favorisé l'AKP
Vers un parlement encore plus polarisé par la présence de députés islamistes, nationalistes et kurdes
 Les femmes peinent à trouver une place dans un Parlement "moustachu"
Elections and the Dream of a Civil Constitution
Assassinat d'un candidat aux élections
Erdogan va quitter la politique si son parti ne gouverne pas seul
Le CHP, membre du SI, fait du nationalisme son étendard
Erdogan recule sur sa promesse de lever l'interdiction du voile
"Social Democrat" CHP more nationalist than Extreme-Right MHP
La majorité pour l’élection du président au suffrage universel
 Top court's ruling creates more political uncertainity
Electoral Campaigns Based on Security Fears
Streets Witnesses Election Campaigns
Civil society ‘uneasy' with CHP, calls for its expulsion from SI
La Cour constitutionnelle entérine la présidentielle au suffrage direct
 DTP mobilizes for election of independent candidates
 Socialist International (SI) decided to monitor CHP


Forces armées/Armed Forces

L'armée continue à menacer malgré son echec aux élections
Top commanders to meet amid calls for civilian constitution
International Campaign for Conscientious Objector Ulke
 Attentat suicide visant un convoi des forces turques en Afghanistan
Peace Court: Condemning Military is "Not a Crime"
Military Pursues Conscientious Objector
 Professional Army Would Serve the Capital
Neo-nationalistic gang members are terrorists, prosecutors say
Turkish Army criticizes lack of international cooperation against PKK
Un général turc risque un procès pour avoir qualifié Dink de "traitre"


Affaires religieuses / Religious Affairs

Le meurtrier islamiste affirme qu'il prévoyait de tuer le président

L'armée américaine identifie un combattant turc d'Al-Qaïda tué en Irak
Harcèlement contre des convertis au christianisme en Turquie
800 "martyrs" tués par les Ottomans en 1480 en route vers la sainteté



Socio-économique / Socio-economic

Pénurie d'eau, rationnements à Ankara
La Banque centrale appelle le gouvernement à limiter les dépenses
 Droits syndicaux sur le Bosphore: la Turquie condamnée par la CEDH
Murder in the Name of Honour
La conférence des pays les moins avancés à Istanbul
 Les incendies de forêt inquiétants en Turquie
 Une cour turque décide de maintenir le jeune Allemand Marco en prison
 The Fourth Gay Pride March in Istanbul


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Le PS souhaite que la Turquie "prépare correctement" son entrée à l'UE

Sarkozy félicite Erdogan pour sa "remarquable victoire"
Le Conseil de l'Europe "impressionné" par le déroulement du scrutin
Bruxelles appelle Erdogan à rapidement relancer les réformes
La presse européenne relativise la portée de la victoire d'Erdogan
Barroso félicite Erdogan qui a promis de "se rapprocher de l'UE"
 Paris veut un Groupe de sages, mais peut-être pas en 2007
Olli Rehn: Reforms in Turkey slowed down
 Le commissaire européen Rehn critique l'attitude de la France
Plus de 55% des Danois contre l'entrée de la Turquie dans l'UE 
Les nuages s'amoncellent sur la présidence portugaise de l'UE


Turquie-USA/ Turkey-USA

Bush félicite le Premier ministre turc pour sa victoire électorale

La Maison Blanche salue des élections "libres et justes" en Turquie
 Washington juge inopportun un accord gazier turco-iranien
Les Etats-Unis exhortent la Turquie à ne pas lancer d'incursions en Irak
Un général américain met en garde Ankara contre des incursions en Irak


Relations régionales / Regional Relations

UNHCR deplores forced return of 135 Iraqis by Turkey

Ankara agite la menace d'une incursion en Irak après les élections
La Turquie bombarde le nord de l'Irak après la mort de 3 soldats
 Candar: I can't rule out a military incursion into Iraq after elections
Les forces iraniennes ont bombardé un refuge de la guérilla kurde en Irak
Zebari: 140.000 soldats turcs massés à la frontière de l'Irak
Christian Assyrian Demonstrations Around the Globe for Protection
Congressional Letter Urges Bush to Aid Iraq's Persecuted Assyrians
Barzani: une opération militaire turque déclencherait une guerre dévastatrice


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Victoire "écrasante" d'Erdogan et "gifle" aux généraux (presse grecque)

Les Chypriotes grecs commémorent la journée "noire" de l'invasion turque
Merkel appelle Ankara à respecter ses engagements européens sur Chypre
 Le dirigeant chypriote-turc renonce à rencontrer le président chypriote
Cérémonie à Chypre-nord pour les premiers "disparus" Chypriotes turcs
Papadopoulos pour une relance des discussions avec la partie turque
 L'archevêque de Chypre veut sauver les églises orthodoxes du nord
Ban exhorte Chypriotes grecs et turcs à chercher activement une solution
Les restes de certains disparus chypriotes bientôt remis à leurs familles


Immigration / Migration

Un Kurde de Turquie en centre de rétention tente de s'immoler par le feu

Une colonie de vacances turque en France fermée pour pratiques cultuelles
Communiqué de Koksal et Lambert relatif au procès d'Emir Kir
Emir Kir vers une démission forcée ?
Le Soir: Quand les vacances se terminent en prison
Motion en faveur de deux prisonniers politiques turcs en Italie
 Les organisations de l'immigration turque boycottent le Sommet de Berlin
Relations du secrétaire d'Etat Emir Kir avec la police turque
 Service militaire en Turquie pour le ministre PS Emir Kir?
L’état allemand accusé de laisser mourir un détenu politique!
Autorisation provisoire de séjour à des Kurdes de Turquie
Entretien des jeunes juristes avec Bahar Kimyongür


Droits de l'Homme / Human Rights

La Turquie condamnée à Strasbourg pour des tortures à des détenus

La Turquie a été condamnée mardi à Strasbourg pour avoir infligé le supplice de la falaka (coups sur les pieds) à un prisonnier en 2000 à titre de punition et des tortures à des Kurdes pour leur arracher des aveux en 1999.

Sabri Diri, détenu en 2000 dans une prison de haute sécurité d'Istanbul pour appartenance à une organisation illégale, avait participé aux grèves de la faim organisées dans ces établissements pour protester contre la sévérité de leur régime et réprimées dans le sang par les autorités.

Des scintigraphies, pratiquées à la demande expresse de la Cour européenne des droits de l'homme, avaient permis de prouver l'existence de traumatismes dus au supplice de la falaka que la Turquie niait, ou attribuait à d'autres causes.

Dans un arrêt rendu mardi, la Cour européenne a estimé que M. Diri avait été torturé "intentionnellement dans le but de le punir et de briser sa résistance physique et morale aux autorités de la prison". Elle a alloué au requérant, qui vit actuellement en Suisse, 15.000 euros pour dommage moral.

Dans un autre arrêt, la Cour a attribué des sommes de 5.500 à 12.700 euros à 12 requérants kurdes résidant à Sirnak, arrêtés par les gendarmes en septembre 1999 pour appartenance à l'organisation terroriste illégale PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan.

Les requérants affirmaient avoir été privés d'alimentation, battus, pendus, avoir reçu des chocs électriques ou des jets à forte pression et subi des musiques ou des cris à fort volume sonore pour les contraindre à avouer.

Les juges européens ont donné raison à cinq d'entre eux pour les tortures, et reconnu aux sept autres notamment une durée excessive de leur garde à vue.

"Les autorités n'ont pas carte blanche pour arrêter des suspects et les placer en garde à vue, sans contrôle effectif des tribunaux, chaque fois qu'elles estiment qu'il y a eu une infraction terroriste", rappelle la Cour dans son arrêt. (AFP, 31 juil 2007)

Human Rights Activists Warn: Increase in Police Torture

Akin Birdal, newly elected MP for Diyarbakir and former president of the Human Rights Association (IHD), and Metin Bakkalci, general secretary of the Turkey Human Rights Foundation (TIHV) have called for a reconsideration of the legal amendments to the 'Law on Powers and Tasks of the Police'. The amendments have made torture more prevalent.

According to TIHV data, three people died in detention in June in Canakkale, Izmir and Istanbul.

Bakkalci said that there were 266 claims of torture brought to the foundation in the first six months of 2007, which represents a 40 percent increase from 2006. Of the applications, 172 were concerned with events which happened in 2007.

The IHD says that 708 people were tortured in 2006.

MP Birdal is determined to work towards a reduction in police powers in parliament: "There is a direct link between this law and torture. As soon as the law was passed, there were more news of torture and deaths in detention. The law is incongruous with international law, and we will call for changes."

The most recent case to draw attention was that of journalist Sinan Tekpetek from the "Özgür Hayat" newspaper and the "yüzde 52 Öfke" magazine. He has informed the press that he was tortured by the police. According to the information he gave bianet, Tekpetek was stopped and asked for ID. After his ID had been checked through a central computer system, he was forced into a police car. Pepper spray was used and he was beaten up. He was brought to a deserted place and beaten up again; then he was thrown from the car.

Legitimization of police force

Tekpetek's case starts with one of the new powers of the police. They are allowed to stop anyone and ask for their ID.

* In the name of crime prevention, the police are allowed to detain people at random. This randomness encourages torture. Primarily, it allows for psychological violence.

* An environment of physical force has been created. This ranges from the frequent use of handcuffs to the firing of shots without hesitation.

The foremost problem is that these police powers legitimise the use of physical force by the police. In other words, it makes people forget that everyone has the right not to be tortured.

The AKP government passed the amendments to the Police Law and it was ratified by President Sezer.

Birdal concedes that there may be MPs who voted for this law without exact knowledge of what it entailed. "If necessary, we will photocopy this law and make sure they read it. We will draw attention to it from the speaker's podium."

The case of Sinan Tekpetek has drawn attention to the police force attached to the Beyoglu Police Department.

The Istanbul branch of the IHD said on 29 June that the random practices and the use of violence by police had increased in recent months. The association had received more than sixty complaints in the two preceding months.

Police in Beyoglu have been criticized in recent years for targeting journalists, for using force against and arresting the "muhtar" (quarter official) Cigdem Nalbantoglu, who had criticized the police, after an ID control, and for using violence against transsexual Esmeray.

Journalists targeted

On 23 August 2005, a trainee reporter for the "Cumhuriyet" newspaper, Servet Alcinkaya, was detained and beaten in the police car and at the police station. His "crime"? When asked for his ID, he had asked for the ID of the policemen to make sure they were what they claimed.

When he said, "Don't beat me, I am a journalist", the reply was, "Is there a rule that journalists don't get beaten?" When in detention, he was not allowed to inform his family of his whereabouts.

During the 1 May march of workers near Taksim Square (which had been banned), more than ten journalists were kicked, hit with truncheons and/or attacked with pepper spray. The journalists are preparing to sue.
Victim of police violence on trial herself

Muhtar Cigdem Nalbantoglu of the Gümüssuyu quarter near Taksim had criticised the police for their open discrimination against transvestites and prostitutes. In 2006, she was taken into custody for an ID control. She was hit and handcuffed.

Nalbantoglu's complaints have not had any results. On the contrary, she is on trial for "resisting the police" at the Beyoglu 1st Penal Court. The court will hear her statement on 2 October.

Different sexual orientations targeted

Transsexual Esmeray has claimed that she was beaten in front of the Beyoglu Police Station on 5 June.

On 16 June, a group of homosexuals were subjected to police violence at the Tekyön bar in Beyoglu. According to an eye witness, people were beaten with truncheons and pepper spray was used. (BIA News Center, July 31, 2007)


Evolution du nationalisme et du fondamentalisme en Turquie

(L'analyse de l'écrivain kurde Ahmet Dere)


Les valeurs de la démocratie et la défense des libertés fondamentales auront connu pendant ces premières années du 21e siècle quelques avancées. Il n’est plus possible de maintenir peuples et communautés sous la pression et les priver, comme dans les siècles précédents, de la possibilité de s’exprimer. Telle est la réalité du monde. Malheureusement, La Turquie, candidate à l’UE, exprime une évolution allant en sens inverse à ce qui se passe ailleurs sur la planète. Dans ce pays, le fondamentalisme et le nationalisme sont en progression constante depuis ces dernières années.

Je crois que cette tendance provoque une forte inquiétude parmi les différents peuples de Turquie car elle représente un sérieux danger non seulement pour ces populations de Turquie, mais également pour l’ensemble du Moyen-Orient. Cette évolution est aussi perçue comme un danger important pour  l’UE, à laquelle la Turquie essaie d’adhérer. En effet, n’oublions pas qu’environ deux millions de Turcs vivent dans les pays de cette Union. L’Etat turc maintient toujours ses relations avec ses citoyens en Europe et il essaie de poursuivre, avec leur aide, une politique similaire.

Analysons les raisons de ce danger couvant en Turquie. Le hasard n’y est pour rien. Nationalisme et fondamentalisme n’ont pas connu cette progression et semé leurs influences à travers le pays par miracle. Certes, En période électorale, on enregistre généralement une exaspération du sentiment national. Tous les partis politiques turcs utilisent cette ficelle. Nous ne pouvons sur ce point les distinguer l’un de l’autre.

Cependant, en tenant compte de l’évolution de la situation internationale et des effets qu’elle produit sur la Turquie, on peut prétendre que le fondamentalisme et le nationalisme ne peuvent évoluer sans l’appui de l’Etat turc. De fait, c’est la force de l’Etat elle même qu’il faut voir à la base de ce danger croissant de jour en jour. Ainsi, après l’analyse des faits, il faut bien se rendre à l’évidence que, de façon non officielle, ce sont des puissances de diverses institutions étatiques qui alimentent le nationalisme et le fondamentalisme. L’armée est la plus active dans ce domaine. Cette évidence n’est contestée par personne.

Une politique systématique de l’Etat soutient toujours le développement du fondamentalisme et du nationalisme. Ce n’est pas l’islam paisible tel qu’il est pratiqué qui est à même de renforcer le fondamentalisme. De même, on sait que le nationalisme populaire de la Turquie n’est pas en mesure d’imposer facilement un autre fascisme de type hitlérien.

Il faut rappeler que le Mouvement de la Liberté Kurde a crée un sentiment démocratique et révolutionnaire au Kurdistan et en Turquie ces 30 dernières années. Il a plus particulièrement apporté des connaissances aux Kurdes leur permettant de défendre leurs droits nationaux, démocratiques et humanitaires. En compromettant ainsi la politique nihiliste de l’Etat, ce mouvement kurde a introduit une véritable crainte dans toutes les institutions étatiques depuis le commencement de la lutte armée le 15 août 1984. L’absence d’une politique cohérente visant à résoudre les problèmes du pays a conforté le mouvement de libération du Kurdistan qui est ainsi considéré comme un grand danger pour la République Turque fondée par Mustafa Kemal.

D’après la politique officielle de l’Etat, cette crainte non fondée est propagée par les milieux incultes. De fait, en se servant des sentiments religieux et nationalistes de ces milieux, on développe chez eux un rejet du mouvement kurde. En mettant tous les moyens de l’Etat au service de cette hostilité, une véritable guerre s’engage  alors contre les Kurdes.  Cause et effet se conjuguent alors et c’est cette sale guerre qui nourrit et fait évoluer le sentiment nationaliste et fondamentaliste en Turquie.

En même temps, ces efforts de la Turquie servent dans une large mesure d’autres milieux mal intentionnés. C’est dans cette perspective que le mouvement Hizbollah (une force paramilitaire) trouve la possibilité de s’organiser pendant les années 1990 au Kurdistan. Ce mouvement paramilitaire a commis des crimes -restés impunis- dont  on connaît les auteurs. Les populations turques et kurdes ont connu bien des souffrances et subi de lourdes pertes suite au développement de cette organisation. On sait aujourd’hui que l’Etat turc se trouvait derrière ces puissances occultes. Ces puissances ont ainsi acquis une telle importance qu’elles ont même fini par mettre en danger l’intérêt de l’Etat. Dans les années 2000, des mesures ont donc été prises contre ce mouvement et son influence a été artificiellement réduite. Cependant, après l’année 2002 et plus particulièrement avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement AKP, cette agressivité se propage sous d’autres formes. Le nouveau déguisement est celui de la « lutte contre le séparatisme ».

En parlant du séparatisme, la première chose qui vient à l’esprit, c’est la lutte pour la démocratie et la liberté du peuple kurde. Cette lutte est présentée comme un poing vengeur contre les Turcs et la Turquie. Au lieu de prendre en considération les droits légitimes du peuple kurde et de les aborder dans un état d’esprit contemporain, on utilise la population, on abuse de son innocence, on exploite ses croyances pour les organiser autour d’un sentiment fondamentaliste et on crée  un nationalisme de nature fasciste. Au lieu de protéger ses populations, l’Etat turc les manipule afin de faire évoluer ces deux sentiments. On ne peut malheureusement prédire jusqu’où ces sentiments vont évoluer.

Ce problème est de plus en plus difficile à résoudre. Cette situation ne présente pas un danger seulement du point de vue des Kurdes, mais elle influence tous les peuples vivant en Turquie ainsi que dans les pays voisins. Elle obstrue également la voie de l’adhésion de la Turquie à l’UE. Il n’est pas difficile de deviner comment l’UE posera son regard sur ce pays où le nationalisme et le fondamentalisme trouvent tant de possibilités pour s’incruster. Il n’est pas difficile non plus de deviner la satisfaction des forces qui, au sein même de l’UE, s’opposent à l’adhésion de la Turquie. Cette situation périlleuse représente un atout majeur pour rejeter la candidature turque. 

Certes, certains pays européens disposent bien d’autres arguments, mais dans l’immédiat, ce point est au premier plan. Ceci représente un atout important pour les Chrétiens Démocrates Européens. Cependant, le but des opposants à la Turquie n’est pas simplement  de s’opposer à la situation dégradante de la Turquie. Au contraire, leur objectif est de pousser la Turquie vers  une situation précaire afin d’avoir des prétextes qui peuvent être utilisés contre les peuples de ce pays et aussi des pays voisins.

Ainsi, le processus des négociations s’avère  avantageux car cette situation sera mieux éclairée à mesure de l’avancement des discussions. Si les autorités turques ne se rendent pas compte de cette situation et ne prennent pas les dispositions nécessaires, le pays se heurtera à de sérieux obstacles sur le chemin de l’adhésion à l’UE. Signalons qu’en l’espèce, ce sont seulement les réactionnaires qui peuvent tirer profit d’une telle situation.

Etant donné que la situation objective de la Turquie est un problème populaire, elle intéresse aussi les intellectuels et les démocrates.
En effet, on peut prétendre que tout ce que l’Etat considère comme conforme à ses propres intérêts ne peut être conforme aux intérêts des peuples.

Dans le cas de la Turquie plus particulièrement, de trop rares décisions politiques, prises dans l’intérêt de l’Etat, sont conformes aux intérêts populaires. C’est là où doivent intervenir les institutions civiles et populaires et les démocrates pour livrer une lutte concrète contre cette attitude de l’Etat. Même s’il y du retard dans cette voie, il est certain que l’on peut obtenir des résultats à travers une lutte sérieuse. Le plus important, c’est l’entrée en scène des démocrates et l’organisation d’une lutte distincte contre le fondamentalisme et le nationalisme.

La résolution démocratique de la question kurde doit prendre place obligatoirement au cœur même de la lutte conduite contre le fondamentalisme et le nationalisme. En effet, l’absence de solution au problème kurde est à la base de ce fléau.

En tenant compte des intérêts des peuples de la Turquie, la question kurde doit être obligatoirement réglée grâce à des résolutions saines et permanentes, démocratiques. A cet effet, rappelons que M. Abdullah Ocalan a proposé de nombreuses perspectives tant aux Kurdes qu’aux intellectuels et aux autorités turques.

Nous sommes à un moment crucial. Dans le cadre du processus des élections générales, ces perspectives peuvent être prises en considération et une solution peut être trouvée pour la question kurde, pour autant que l’on consente à fournir l’effort nécessaire. La Turquie se débarrasserait des nombreux problèmes qui la déstabilisent.

De cette manière, les peuples de Turquie ainsi que les peuples voisins trouveraient la sérénité. La Turquie ne représenterait plus un danger du point de vue de l’UE. Dans un tel cas de figure, et même si la candidature de la Turquie n’était pas encore acceptée, elle présenterait, en tant que pays proche et voisin, un intérêt pour l’UE. A ce stade, il est nécessaire d’évoquer le rôle important qui incombe à la Communauté Européenne et à ses institutions. Plus particulièrement, les organisations civiles  pourront jouer un rôle plus important. Il ne s’agit pas seulement de la résolution de la question Kurde, mais du devoir humain de chacun. Ce serait un petit pas vers un avenir illuminé et prometteur. 

Viol et torture en garde à vue: la Turquie condamnée par la CEDH

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour des cas de torture survenus à l'occasion de deux gardes à vue en 1998 et en 1994.

Dans la première affaire, Cafer Kurt, membre présumé de l'organisation armée illégale le Parti Révolutionnaire Turc (Türkiye Devrim Partisi), s'était plaint à la justice d'avoir subi, de la part des policiers responsables de sa garde à vue en mai 1998, des tortures intenses, notamment d'avoir été violé à l'aide d'objets en bois et de tuyaux.

Le parquet d'Istanbul intenta une action pénale contre les policiers mais, en juin 2004, la cour d'assises déclara les accusations éteintes pour prescription. M. Kurt, malade, fut libéré en avril 2002 et demanda l'asile politique en Grèce.

Dans une seconde affaire, six plaignants (Fazil Ahmet Tamer, Erol Kaplan, Hasan Demir, Ridvan Kura, Mustafa Demir et Fatma Günay), membres présumés de l'organisation illégale THKP (Parti de la libération du peuple de Turquie/Union de refondation) se plaignaient de nombreux sévices pendant leur garde à vue le 19 avril 1994.

Ils affirmèrent avoir subi la "pendaison palestinienne" (suspension par les bras avec les mains liées dans le dos) et d'avoir été privés de sommeil. Ils firent l'objet de plusieurs examens médicaux qui révélèrent qu'ils souffraient de douleurs et d'une perte de sensibilité aux bras.

Le parquet poursuivit les huit policiers responsables de la garde à vue. En mai 2004, la Cour de cassation prononça l'extinction de l'action pénale pour prescription.

Les policiers identifiés comme étant leurs tortionnaires ne firent l'objet d'aucune sanction disciplinaire.

Les juges de Strasbourg ont estimé mardi que, dans les deux affaires, les violences infligées aux requérants étaient propres à engendrer des douleurs et souffrances "aiguës", et qu'elles "méritent la qualification de torture" interdite par l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme.

La Cour a alloué à Cafer Kurt 10.000 euros pour préjudice moral et des sommes allant de 25.000 à 30.000 euros aux six autres requérants. (AFP, 24 juil 2007)

Un jeune belge incarcéré en Turquie pour écouler de la fausse monnaie

Les autorités belges s'occupent du cas de Ricardo. Le Louviérois âgé de 22 ans est incarcéré depuis vendredi à Alanya. Il est accusé d'avoir tenté d'écouler de la fausse monnaie. Le malheureux touriste a été mis en contact avec une avocate proposée par l'ambassade de Belgique. "Comme le jeune homme rencontrait des problèmes linguistiques avec l'avocat pro deo mis à sa disposition sur place, nous lui avons conseillé un avocat avec lequel notre ambassade est souvent en contact", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Marc Michielsen. Ce dernier lui a rendu visite et une première réunion a eu lieu aujourd'hui.

Le jeune homme accompagné de son amie Stéphanie s'est fait abuser par un inconnu, à Brussels Airport, son départ pour la Turquie. Prétextant qu'il était malaisé d'utiliser de gros billets en Turquie, l'homme lui a proposé d'échanger son billet de 500 euros contre de plus petites coupures. Celles-ci se sont révélées fausses. Ricardo s'est fait arrêter alors qu'il utilisait un des billets dans un commerce turc. "Nous avons rencontré des cas semblables dans tous les pays qui connaissent une forte concentration de touristes, mais ce cas de fausse monnaie est une première", a précisé Marc Michielsen. "Même à Zaventem, la direction ne s'attendait pas à ce que ce genre de trafic existe en ses murs", a-t-il ajouté.

"Notre ambassade a demandé lundi aux autorités turques de pouvoir effectuer une visite consulaire, mais tout ne sera réglé en 24 heures... Nous savons par expérience que débloquer ce genre de situation prend du temps en Turquie, mais nous suivons l'affaire", a poursuivi M. Michielsen. Dans un tel cas de figure, la loi turque prévoit une peine d'emprisonnement préventive de 40 jours avant jugement. Dans l'intervalle, Ricardo devrait rester en prison. Sa petite amie rentre ce mercredi en Belgique. La famille est en contact avec l'ambassade de Belgique à Ankara. (RTL, 24 juillet 2007)

Continuing Abuse in F-type Prisons

The Istanbul branch of the Contemporary Lawyers' Association has announced that human rights violations continue in the controversial F-type prisons.

They claim that in an F-type prison in Tekirdag (Thrace), a prisoner who asked to be sent to hospital was beaten by both the doctor and the guards. It is said that in the same prison a prisoner's injured leg was hit.

Güray Dag of the Istanbul branch of the Contemporary Lawyers' Association (CHD) says that prisoner Kemal Avci, who had had pains in his fingers for two weeks, had been sent to the doctor's on 13 June. When he asked to be sent to hospital, he was beaten by the prison guards and by the doctor. Avci complained about the guards and the doctor, but was punished with 20 days in the cell for "resisting the doctor and civil servants on duty".

According to lawyers Barkin Timtik and Sükriye Erden of the CHD prisons' commission, prisoner Hakan Özek has a serious injury on his leg and cannot walk without crutches. When he could not stand any longer and asked for a chair, he was beaten by prison guards.

The two lawyers say that six other prisoners have been maltreated in a similar way. When they complained, they were punished with a withdrawal of family visits for one month and a ban on communication for 45 days.

These prisoners are: Muammer Simsek, Turan Özen, Ilhan Iseri, Zeynel Ertürk, Mesut Omur, and Bülent Pelit.

The CHD, which has prepared a report on F-type prisons, says that Order No. 45/1, which had been introduced in order to stop the protest hunger strikes of prisoners, was not being applied.

Lawyer Behic Asci, a member of the CHD, had initiated the hunger strikes on 5 April 2006 to protest against the isolation policy in F-type prisons, and the strikes continued for 294 days.

Order 45/1, which was then issued, allows for detainees and prisoners to use common space for 10 hours a day. (BIA News Center, July 18, 2007)

Tortures policières au pied du monument aux droits de l’homme à Ankara 
 
Le 16 juillet au soir, 154 membres du Front pour les droits et les libertés (HÖC), une organisation sociale issue de la gauche radicale, ont été arrêtés à Ankara lors d’un meeting anti-électoral intitulé « Les élections ne sont pas une solution. Rejoignons la lutte pour l’indépendance de la Turquie ». Dix autres membres de HÖC ont été sauvagement tabassés par la police.

L’une des deux victimes policières, Eray Destegül, un étudiant à la faculté de langues, d’histoire et de géographie (DTCF) à Ankara et membre de la Fédération de l’association de la jeunesse (Gençlik Dernegi Federasyonu) se trouve en ce moment entre la vie et la mort. Après avoir été torturé en pleine rue par les forces d’intervention spéciale (çevik kuvvet), il a été hospitalisé à la faculté de médecine de l’hôpital de Gazi à Ankara.

De nombreux passants ont hué la barbare de la police et une vingtaine de membres du Parti communiste de Turquie (TKP) a manifesté à l’endroit même où les membres de HÖC ont été battus.

En ce moment, 126 membres de HÖC comparaissent devant le procureur de la république. Les témoins oculaires soulignent que les brutalités policières se sont poursuivies durant la comparution des manifestants au tribunal.

Le lendemain, des membres de la Confédération syndicale des employés (KESK), de la plateforme socialiste des opprimés (ESP), des Maisons du Peuple (Halkevleri), de l’Initiative pour la Paix (Baris Inisiyatifi) et de la Plateforme révolutionnaire indépendante de classe (BDSP) ont manifesté pour protester cette brutalité policière.

Ce dimanche, la Turquie va connaître de nouvelles élections générales.

Au total, 7395 candidats sont en lice dans les 85 circonscriptions électorales du pays pour pourvoir les 550 sièges de la Grande Assemblée nationale.

Aux côtés des 14 partis politiques qui se présentent, la loi électorale fixant le seuil national d’entrée au Parlement à 10%, les organisations de la gauche radicale et les patriotes kurdes du DTP ont décidé de présenter des candidats indépendants pour assurer leur élection.

Selon les estimations, une fois élus, les candidats pro-kurdes devraient pouvoir former un groupe à l'Assemblée avec au moins une vingtaine de députés, probablement le groupe parlementaire du parti de la société démocratique (DTP).

Le DHKP quant à lui, a décidé de boycotter les élections pour renforcer un 3e front extraparlementaire en rupture avec la polarisation entre une armée qui exacerbe le nationalisme fasciste et l’AKP au pouvoir, soutenu par Bruxelles et Washington. Dans son dernier communiqué, le DHKP précise cependant ne pas mener campagne contre les candidats pro-kurdes et ceux de la gauche radicale.

Lors des dernières élections législatives de 2002, 11 millions des 42 millions d’électeurs ne s’étaient pas rendus aux urnes. Craignant toute velléité de désobéissance de la population envers les shows électoraux, les autorités, appuyées par la presse, ne cessent d’appeler les gens à remplir leur devoir civique.

Aujourd’hui, nombreux sont les citoyens qui ne se font plus d’illusions dans les élections. Par exemple, à Uzunköprü dans la province d’Edirne (région de Thrace), les habitants de la ville ont créé le Parti de la dernière chance (Son çare partisi). Les symboles de leur parti sont la pelle, la pioche et le cercueil « pour enterrer les autres partis ».

On note aussi qu’aux portes de certains villages, des habitants désabusés par les promesses électorales, ont planté des panneaux invitant les candidats en tournée électorale à rebrousser chemin.

Les brutalités policières observées lors de la manifestation pacifique des membres de HÖC montrent une nouvelle fois le caractère illusoire de la démocratisation de la Turquie et donne une nouvelle fois raison aux millions de protestataires qui boudent les élections. (Halkin Sesi, 18 juillet 2007)


21-year balance-sheet of Human Rights Association (IHD)

Statement by President of Human Rights Association (IHD), Ms. Reyhan Yalcindag, on the occasion of the 21st Anniversary of the organization:

Today, 17th July 2007, Human Rights Association (IHD) celebrates its 21st year. As you may know it is the first time that a human rights organization, in Turkey, celebrates its 21st year. IHD’ 21st year struggle for human rights, democracy, peace is important not only for itself but also for human rights movement in Turkey, Region and the World.

IHD continues its struggle, which started by 98 persons in 1986, with 33 branches, 4 representative offices and over 10.000 members and activists.

Human Rights Association is the oldest and largest civil society organization to take up the struggle for human rights. The association conducted its works in the most difficult circumstances in the wake of the 12 September 1980 military coup, and over the dark years of the late 1980s and early 1990s. There are many activities, such as; campaigns, preparing reports and so on, during the 20 years period of IHD. These activities are carried out for many purposes. For example; abolishing death penalty and DGM (State Security Court), freedom of expression, finding disappeared persons, peace, amnesty that aims to social peace, signature campaign for persons that expelled from their positions because of "1402" article, Not to Be Silent against Torture, Equal opportunities for disabled persons etc… IHD carried out an effective struggle against torture. Human Rights Association founded TIHV (Turkish Human Rights Foundation) for treatment and rehabilitation of torture victims.

Human Rights Association has been subjected to incredible pressures in its struggle. IHD’s 21 members were killed during since our foundation. Akın Birdal, who is one of the chairpersons of IHD, was shot by guns. Fortunately, he is still alive. Physical pressures have continued even after the assassination. There are many investigations and court cases against our administrators and members. İHD’s many branches were closed by the decisions of administration for a period. We are compelled to carry out our activities under the pressure of investigation and court cases.

IHD demands peace and democracy in all over the world. IHD will continue its struggle in all over Turkey and World by hand in hand with other human rights defenders. IHD wishes a world without any violation. (IHD, 17 July 2007)

IHD: 225 personnes tuées dans les violences depuis le début de l'année

225 personnes ont été tuées dans des violences qui ont augmenté depuis le début de l'année dans l'est et le sud-est anatoliens entre forces de sécurité et rebelles kurdes, a annoncé vendredi la principale organisation turque de défense des droits de l'Homme.

Deux soldats et deux membres du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) ont par ailleurs été tués dans des incidents survenus tard jeudi et vendredi dans trois provinces de l'est et du sud-est, théâtres de la lutte armée du PKK depuis 1984, ont indiqué les autorités locales.

Un soldat a été blessé, a-t-on précisé de même source.

"Nous constatons une sérieuse augmentation du nombre des heurts quotidiens", a indiqué lors d'une conférence de presse Mihdi Perinçek, responsable régional à Diyarbakir, principale ville du sud-est peuplé majoritairement de kurdes, de l'Association des droits de l'Homme (IHD).

"Nous nous inquiétons du fait que les accrochages s'étalent sur une grande zone", a-t-il souligné.

Selon un décompte de l'IHD, utilisant sources officielles et indépendantes, 111 membres des forces de l'ordre, 109 rebelles du PKK et cinq civils ont été tués dans la région de début janvier à fin juin.

Dans la même période de 2006, ce chiffre était de 190 morts, a affirmé l'IHD.

Sur son site internet, l'état-major des armées turques a fait savoir que 100 rebelles avaient été tués entre avril et juin, sans dire combien de militaires ont perdu la vie pendant cette période. (AFP, 13 juil 2007)

MHP leader Bahçeli vows to hang PKK leader

MHP leader Devlet Bahçeli, speaking as a guest on the evening news of the Star television channel on Thursday said Öcalan, the jailed leader of the Kurdistan Workers’ Party (PKK), could be hanged according to the result of a referendum to reintroduce the death penalty for crimes of terrorism and during times of war and martial law if the nation grants the MHP a numerical majority in Parliament. “If I have 367 deputies,” Bahçeli said, referring to the minimum number of legislators needed for a constitutional amendment, “I would bring back the death penalty, heal this social wound and ensure that justice is done.”

He also claimed that if his party was in government, they -- despite opposition from the US -- would not hesitate to launch a military incursion into northern Iraq, which harbors PKK militants in its borders “at a time when Turkey’s integrity is at stake.” Bahçeli continued expressing his view that the military should strike the Kandil Mountains. “First we would explain our reasons to the US. If it is not convinced, that would mean that it has other concerns. I am obliged to protect the independence, territorial integrity and the peace of my country; the unity and solidarity of my nation,” he said.

On the issue of the headscarf ban in Turkish universities, Bahçeli said Turkey needed to make a distinction between a person who receives the services of the state and a person who delivers that particular service. 

Bahçeli said his party aimed at forming a single-party government and was not considering a coalition with the Republican People’s Party (CHP), citing his belief that this was not in accordance with political ethics. He also said his party was not considering a coalition with other parties, which are not very different from each other.

Stating his views on the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), he referred to that party as a “political extension of separatist activities.” He also criticized the Justice and Development Party (AK Party) for its alleged plans of receiving the support of DTP deputies in Parliament. He said the two parties openly supported each other. (The New Anatolian, 13 July 2007)

Politicians Clamouring for Death Penalty

Politicians are using the death penalty as a cheap means of scoring points against each other.

In the pursuit of votes, there are no discourses of peace, democracy or human rights. Rather, nationalism, racism and discrimination are rife. Thus the killing of people by the state, the death penalty, has become a topic of discussion again.

According to Prof. Dr. Melek Göregenli, who has conducted research on perceptions on torture in Turkey, most people consider cases in two categories, those that deserve the death penalty, and those who do not.

This means that nearly everyone may have a list of those who deserve "the death penalty, torture, maltreatment, rape, or exploitation". A kind of list of "people who do not deserve human rights".

Death penalty competition

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan of the ruling Justice and Development Party (AKP) and Devlet Bahceli of the Nationalist Movement Party (MHP) are publicly arguing about whose fault it is that PKK leader Abdullah Öcalan was not hanged after his capture in 1999.

It started with Erdogan saying, "You don't become nationalist by saying you are nationalist. They give you the head of a terrorist leader as a present. You put him in prison in Imrali [a prison island in the Marmara Sea] and let the AKP pay the bill."

Erdogan was addressing the MHP who was a coalition partner in government at the time of Öcalan's capture. The same government also abolished the death penalty in order to comply with EU criteria.

Bahceli replied at a rally in eastern Turkey: "Instead of accusing the MHP of not hanging him, if you cannot find rope, here is some rope, if you can hang the separatist leader, hang him". He shouted at a person behind him on stage, "give it here", and the man quickly took a rope out of his jacket or from around his waist, and gave it to Bahceli, who then threw it into the crowd. It was obvious that this whole spectacle was staged. A bad script, a bad performance, and bad intentions!

Erdogan's answer was not slow in coming: "If you are so skillful [with the rope], if only people had sent you rope when you were in government, and you could have finished the job".

Meanwhile, Yasar Nuri Öztürk, a popular theologian-turned-politician who recently founded the "People's Ascent party" (HYP), has said that they would widen the scope of the death penalty and bring it back.

Another candidate in the upcoming elections, Kemal Yavuz, standing as an independent candidate, but with a Great Union Party (BBP) background, was able to say in a discussion programme on TV 8 that "terrorists and traitors deserve the death penalty".

The print media has also contributed to the reintroduction of a discussion on the death penalty. Radikal newspaper editor-in-chief Ismet Berkan wrote, "The [Kurdish] problem will not be solved with the hanging of Abdullah Öcalan; if it were, I would support his hanging, although I am against the death penalty."

What about human rights?

Whoever reads about human rights knows that the most basic right is the right to life, which cannot be violated under any circumstances. The state cannot only not violate this right; it also has the duty to protect the right to life.

Furthermore, this right is universal and cannot be ignored in the case of specific persons.

In October 2005, Turkey ratified the second optional protocol of the United Nations Covenant on Civil and Political Rights , which guarantees countries' commitment to the abolishment of the death penalty. In addition, it has also signed the 13th protocol of the European Convention of Human Rights, which says that "the death penalty is to be abolished even during war and when there is a threat of war".

Death penalty not a deterrent

It is important here to remember that the death penalty, despite arguments to the contrary, does not act as an effective deterrent.

According to research of the Death Penalty Information Centre in the USA, there is no proof that executions lower crime rates:

* The crime rate in states with the death penalty is higher by 44 percent than in states without it.

* The number of murders in the USA is four times higher than the number of murders in Europe, which does not apply the death penalty.

Furthermore, death is a punishment that cannot be revoked. According to Amnesty International, 122 of the people executed in the USA since 1973 were later found to be innocent.

In Turkey rise in nationalism

Political parties in Turkey are not doing anything to address any of the pressing problems, such as the Kurdish issue, human rights, democracy, labour rights, poverty, social rights and social policies. As the General Staff is pushing for "parties of security", political parties are forced to compete in nationalism.

Politicians and Journalists calling for a return to the death penalty, should do the following:

* be educated in basic human rights

* read the Charter of Journalists' Rights and Responsibilities, which declares that defending human rights is a duty. (BIA News Center, Tolga Korkut, July 11, 2007)

Turkey Guilty of Hindering Communication

The European Court of Human Rights (ECHR) has sentenced Turkey to paying 1,000 Euros compensation and legal expenses to prisoner Erdal Tan.

Tan had sent a letter to the Radikal newspaper in which he described the degrading conditions of the notorious F-type prisons. Prison authorities had prevented the sending of the letter, which, according to the ECHR, represented a "violation of the right to communication".

According to Article 8 of the European Convention on Human Rights, entitled "Right to respect of privacy and family life", everyone has the right that their "private life and family life, housing and communication" are respected.

32-year-old Tan, sentenced to twelve years imprisonment in the F-type Sincan prison in Turkey's capital Ankara, had written a letter to the newspaper in 2002. Prison authorities had argued that the letter "would create problems" and had refused to send it.

Tan then applied to the ECHR, arguing that his right to communication had been violated.

In yesterday's (3 July) decision, the ECHR also noted that in the regulations of penal institutions, the degree to which authorities can intervene in the communications of prisoners is not clearly defined.(BIA News Center, July 5, 2007)

Amnesty dénonce l'impunité accordée aux tortionnaires

Policiers et gendarmes turcs continuent à bénéficier d'une impunité inacceptable, estime l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty, qui les accuse de pratiquer torture, mauvais traitements et homicides.

"Les enquêtes et poursuites judiciaires découlant de sérieuses violations de droits de l'Homme commises par des policiers et des gendarmes sont bâclées, ce qui est encore aggravé par les décisions aléatoires des juges et procureurs", dénonce l'organisation dans un communiqué vendredi, à l'occasion de la publication d'un rapport sur la Turquie.

"Le résultat, c'est que les victimes de violations de droits de l'Homme n'obtiennent justice que tardivement ou pas du tout", ajoute Amnesty.

"Le système pénal turc doit être réformé. Il doit fermement placer la protection des droits de l'Homme des citoyens au-dessus de ce qui est perçu comme les intérêts des institutions ou des responsables de l'Etat", avance Nicola Duckworth, directeur d'Amnesty pour l'Europe et l'Asie centrale, dans le communiqué.

Le rapport intitulé "Turquie: la culture enracinée de l'impunité doit cesser" examine les facteurs contribuant à l'impunité des forces de l'ordre, notamment les délais administratifs, les défauts de procédures judiciaires et l'intimidation exercée à l'encontre de défenseurs des droits de l'Homme ou des journalistes.

Le rapport répertorie tortures et mauvais traitement infligés lors de détentions arbitraires, pendant et après des manifestations, ou en prison. Il dénonce aussi des procès au cours desquels des déclarations obtenues sous la torture représentent le principal élément à charge de l'accusation et sont admis dans la procédure. (AFP, 4 juil 2007)

Death Penalty Becomes Election Fodder

Although the death penalty was abolished in Turkey, politicians have brought up the issue again. The ruling Justice and Development Party (AKP), the Nationalist Movement Party (MHP) and the Republican People's Party (CHP) are competing in racist policies towards the Kurds in Turkey.

The AKP asked the MHP, "Why did you not hang Abdullah Öcalan?", referring to the MHP's time in the coalition government which abolished the death penalty. As a result, the leader of the Kurdish Workers' Party (PKK), Abdullah Öcalan is in prison.

The MHP retorted by calling on the AKP to hang him.

As the leader of the main opposition party, CHP chairperson Deniz Baykal did not respond strongly enough to this discussion. He settled for saying, "It is wrong to reduce the issue of terrorism to a discussion of the death penalty". Does that mean that the death penalty is wrong, or merely the reduction?  (BIA News Center, July 4, 2007)


37 victims of Sivas Massacre commemorated

More than 7,000 people who arrived in Sivas in eastern Turkey yesterday, shouted: "One day things will change and the murderers will pay back. Murderers burned and the state watched. Sivas will be a grave for fascism."  The crowd gathered to commemorate 14 years since the Madımak massacre of July 2, 1993 when fundamentalists attacked the Madımak Hotel with fire, burning and suffocating to death 37 intellectuals.

After meeting in Ethem Bey Park, crowds walked to Madımak Hotel, which gives its name to the massacre, under heavy security at the entrances of the city. "When I saw Madımak, I wanted to cry. I feel pain, deep pain, and shame," said Edibe Sulari, a retired teacher, who came to Sivas from Mersin for the first time in his life, but could not enter the hotel. "There is no politician sharing our pain today. They will pay the price in the elections," said Sulari. The Alevi associations and leftist unions arranged the rally and the only politician who attended the demonstration was Mustafa Sarıgül, Mayor of Şişli, one of Istanbul's districts. The crowds criticized Turkish politicians since no party members attended. Criticism of the government continued during the meeting held in front of the hotel for not bringing to justice the murderers.  "We came from Germany and Belgium. Our aim is to gather 100,000 people," said Devran Başkaya a member of Germany Alevi Unions Federation.

"I remember that day. We were in our shop. People were on the roof of the building in front of Madımak. They were throwing stones. Nobody understood what was going on," said Ahad Türkmenoğlu, a native of Sivas who works there as a tradesman. Most of the people in Sivas did not participate in the rally and preferred to watch silently from their homes. Fear was written on some of the faces. Perhaps fear of another possible attack.  "They weren't burned. They chocked to death from the smoke. The ones who did this are not from Sivas," said a jewelry shopkeeper. He said that Sivas is a modern city, known as a haven for leftists. A the Madımak Hotel in Sivas 14 years ago, Islamist fundamentalist murdered 37 leftist intellectuals, most of them Alevis who came to Sivas to commemorate a 16th-century poet, Pir Sultan Abdal, hanged for opposing religious oppression. Islamic extremists chanting anti-secularist slogans had blocked firefighters from entering the blazing hotel. Chairman of the Pir Sultan Abdal Association, Kazım Genç argued that the jurisdiction about July 2 could not be completed since nine of the defendants could not be found. The chairman of the Confederation of Public Sector Trade Unions (KESK) Ismail HattI Tombul argued that "Turkey is not secular, but it will be secular" since religious education is controlled by state. More than 30 Islamic extremists convicted in the attack are serving life in prison. Several others were also imprisoned for their roles.

The main wish of some of the people present was to turn Madımak Hotel into a museum to commemorate that day. "I can't understand why this Hotel is still operating," said Seyit Dursun Ertürk after walking over a kilometer to reach Madımak from his home. The grandson of the owners of Madımak Hotel, Bener Öğütçü, expressed his thoughts to the Turkish Daily News while the crowds were demonstrating. "We are ready to sacrifice our profits for one day on July 2. We emptied our hotel today. However, it is the only source of income for our family. With our workers, 12 families are surviving because of this Hotel," said Öğütçü. He opposed turning the Hotel into a museum, pointing that the hotel is their private property. Madımak is a small hotel with 30 rooms and 45 beds. The owners preserved the outside of the hotel as it was 14 years ago although there were some interior renovations. "We are afraid of reactions. The name of our hotel has become politicized," said Öğütçü. (TDN, July 3, 2007)



Pression sur les médias / Pressure on the Media

Un auteur de livres contre le gouvernement inculpé et écroué

Un auteur turc connu pour ses livres attaquant violemment le gouvernement issu de la mouvance islamiste a été inculpé et écroué tard lundi pour des liens présumés avec un groupuscule ultra-nationaliste clandestin, a rapporté l'agence Anatolie.

Ergün Poyraz a été inculpé par une cour d'Istanbul sous plusieurs chefs d'accusation, notamment "appartenance à une organisation illégale" et "obtention de document classifiés concernant la sécurité de l'Etat", précisé l'agence.

M. Poyraz avait été arrêté la semaine dernière à son domicile à Ankara avant d'être transféré à Istanbul pour y être interrogé par la police.

Lors de sa détention, il a été victime d'un malaise cardiaque et a été traité à l'hôpital.

Il est soupçonné d'avoir des liens avec un groupe visé par la police depuis la découverte lors d'une perquisition à Istanbul de 27 grenades et des détonateurs.

La police a arrêté plusieurs suspects, dont des militaires à la retraite, et saisi lors de nouvelles perquisitions des armes, des explosifs et des documents militaires, ont rapporté les médias.

Selon la presse, le groupe est proche d'élements incontrôlés des forces de sécurité agissant illégalement pour défendre ce qu'ils considèrent comme les intérêts nationaux.

Les médias ont également lié ce groupe à l'auteur d'un attentat contre le Conseil d'Etat qui avait tué un juge et en avait blessé quatre autres l'an dernier à Ankara.

Ergün Poyraz est l'auteur de plusieurs livres à succès visant des membres du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir.

Dans son livre "Les enfants de Moïse: Tayyip et Emine", Poyraz décrit le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son épouse Emine comme des crypto-juifs travaillant pour le compte des services secrets israéliens pour affaiblir le régime laïque turc. (AFP, 31 juil 2007)

Doz Publishing Editor Vural Still on Trial

The case against Ali Riza Vural editor at Doz Publishing continues. Doz had published Mesut Barzani's two-volume "Barzani and the Kurdish National Freedom Movement" in February 2003, and then in a second edition in 2005.

Vural is on trial for "insulting and deriding the Republic in print". The case continued on 18 July, but the Beyoglu Penal Court (Istanbul) has decided to wait for a file on Ahmet Zeki Okcuoglu who has previously been tried in relation to the book.
Beyoglu prosecutor Nihat Erdem cited Article 301/2 in his indictment of 5 October 2005 and demanded three years imprisonment for Vural. The case will continue on 28 November.

The following sentences have been deemed problematic:

"The Kurds started one rebellion after the other. They rose against the regional states that were seizing their rights in favour of imperialists. All rebellions were suppressed with violence. In Turkey, Mustafa Kemal [Atatürk] oppressed the Kurds very harshly."

"And this although he was only able to form the Republic, drive the Greeks from Turkish soil and convince the Entente powers to recognise the Turkish state with the help of the Kurds. At the beginning, Mustafa Kemal made generous promises to the Kurds, but as soon as his position was firm, he forgot his promises."

In another part of the book, the forced Armenian emigration is written about.
There are also memoirs of Mesut Barzani's father, Molla Mustafa Barzani (1903-1979).

In yesterday's Radikal (26 July), newly-elected lawyer Aysenur Bahcekapili (Justice and Development Party, AKP) was asked about Vural's case by reporter İsmail Saymaz. She said:

"I agree with criticism on this issue. I respect the amendments, but these laws were all made in the spirit of the 12 September [military coup] constitution. I am for a liberal law and pluralism. We will work towards changing the laws which are incongruous with a constitution prepared according to our beliefs. Of course, Article 301 is one of these." (BIA News Center, July 30, 2007)

Arrestation d'un auteur de pamphlets anti-gouvernement à succès

La police turque a arrêté vendredi pour des liens supposés avec un groupuscule ultra-nationaliste clandestin un auteur de pamphlets à succès attaquant violemment le gouvernement issu de la mouvance islamiste, ont affirmé des sources proches de l'enquête.

Ergün Poyraz a été interpelé tôt vendredi à son domicile à Ankara avant d'être transféré à Istanbul pour y être interrogé par la police.

Il est soupçonné de liens avec un groupe ultra-nationaliste visé par la police depuis la découverte lors d'une perquisition dans une cache d'armes à Istanbul de 27 grenades et de plusieurs détonateurs.

La police a arrêté plusieurs suspects, dont des militaires à la retraite, et saisi lors de nouvelles prequisitions des armes, des explosifs et des documents militaires, ont rapporté les médias.

Le groupe est selon la presse proche de l'"Etat profond" -une expression utilisée en Turquie pour désigner des éléments incontrôlés des forces de sécurité agissant illégalement pour défendre ce qu'ils considèrent comme les intérêts nationaux.

Les médias ont également lié ce groupe à l'auteur d'un attentat contre le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative turque, qui avait tué un juge et en avait blessé quatre autres l'an dernier à Ankara.

Après avoir déposé devant la police, Poyraz sera déféré devant un juge qui décidera de son éventuelle inculpation et de son placement ou non en détention provisoire.

Ergün Poyraz est l'auteur de plusieurs livres à succès visant des membres du gouvernement et du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir.

Dans son livre "Les enfants de Moïse: Tayyip et Emine", Poyraz décrit le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son épouse Emine comme des crypto-juifs travaillant pour le compte des services secrets israéliens à l'affaiblissement du régime laïque turc.

Dans d'autres ouvrages, l'auteur prête des origines kurdes au chef de la diplomatie Abdullah Gül et décrit le président du Parlement Bülent Arinç comme le descendant d'un ancien dignitaire religieux hostile à la République turque.

L'AKP, issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme démocrate et conservateur, est régulièrement accusé par les milieux laïques de vouloir islamiser la Turquie en catimini. (AFP, 27 juil 2007)

Yet Another 301 Case Against a Journalist

Umut Karakoyun, owner of the local "Tunceli Emek" newspaper in Tunceli, eastern Anatolia, is being tried under Article 301 for accusing the judiciary of bias.

Karakoyun has claimed that the Tunceli governor's office obstructed advertisements in an arbitrary manner and had written about the governor's press and PR manager Elif Polat. Karakoyun is also accused of "insulting a public officer through the media".

The case continued at the Tunceli Penal Court on 24 July and was postponed until 21 September for the Republican prosecutor Ali Cetin Yilmaz to prepare his deliberations.

The hearing was attended by lawyer Erdal Dogan who represented Umut Karakoyun, and by plaintiff Polat.

Dogan demanded that the journalist's aunt Hüsniye Karakoyun be heard as a witness. The court accepted the demand and listened to Hüsniye Karakoyun, a primary school teacher. She testified that her nephew faced various limitations and impositions by the governor and the governor's press and PR manager when trying to publish the newspaper.

She said, "Umut Karakoyun wrote the article because of the pressure." Elif Polat, however, denied being part of any kind of imposition.

Umut Karakoyun said, "I believe that the article, which was written after Elif Polat exerted pressure on me and my newspaper, does not include any insult. All the proof is in the case file."

The local newspaper had published the statement "We have witnessed how biased the judiciary is operating. In the corridors of the law court" in its issue of 3-6 October 2006. This statement as well as the claim that the governor had not replied to applications, and that manager Polat was being protected had lead to the journalist being put on trial on 30 November 2006. (BIA, July 28, 2007)


Censorship Survives Despite the 99th Celebration of Its Abolition

Before publishing their yearly ranking of countries according to the degree of freedom of the press they allow, the International Reporters Without Borders (RSF) send reporters and media organisations a questionnaire.

The questionnaire includes the following categories:

Attacks, arrests and threats
Threats and interference when trying to access news
Illegal frameworks and arbitrary court cases
Censorship and auto-censorship
Public media
Administrative and financial pressure
Internet and new media

When one reads those headings, one is reminded of many events in Turkey in 2007 which have moved it further down the ranks.

We live in a country which celebrates the 99th anniversary of the abolishment of censorship, but in reality it has become difficult to even discuss the censorship and auto-censorship which operate at government level, in public institutions, and in commercial groups.

A fitting example is this country's Prime Minister, who has been keen to get publicly even with a caricature magazine he probably does not even read. Think what the Prime Ministerial Office is capable of then...

Europe has interpreted the election success of the Justice and Development Party (AKP) as the result of "popular leadership". Is it just us who did not understand that Erdogan's court cases against dozens of journalists and caricaturists were part of a grand election campaign?

A company can claim millions of YTL in compensation because a news item has "reduced its commercial credibility". Someone else wants 300,000 YTL from a local newspaper which covered complaints about workers' rights.

Whenever the government uses the Savings Deposits Insurance Fund (TMSF) to confiscate media groups because of debts or "irregularities", there are increased claims of interference in the publications/broadcasts. The TMSF denies such interferences.

Let us make it clear how esteemed the journalism profession is in Turkey: Hrant Dink was killed; the number of attacks on journalists has reached two-digit numbers, and it has become commonplace for reporters to receive threats.

How will our ranking be affected by the fact that dozens of journalists, writers and academics are forced to apply for police protection?

We have become used to journalists being tried in the same court rooms as drug dealers, armed robbers and the finance mafia, ...what is new is the pressure on journalists to reveal their sources...

The main opposition party has not deemed it necessary to lobby for the freedom of expression and the press; can the government put an end to the hypocrisy with its cries for a continuation of EU reforms? At least we can send a louder voice to the new parliament.

Last year Turkey ranked 98th out of 168 countries, and it shared this position with Bhutan and the Ivory Coast.

This year, we may sink even lower.... (BIA News Center, Erol Onderoglu, July 25, 2007)

Turkey convicted twice for limiting the freedom of expression


The European Court of Human Rights (ECHR) has condemned Turkey for "limiting the freedom of expression", when the "Yedinci Gündem" newspaper was banned in the Emergency Law (OHAL) Regions by the regional governor.

The ECHR also criticised the fact that it has not been possible to appeal against OHAL decisions and found this to be inconsistent with the "right to effective appeals to the court" (Article 13 of the European Convention on Human Rights).

The newspaper, which had first been published on 23 June, was banned from the OHAL regions four days later. When legal appeals were fruitless, its 10 employees applied to the ECHR.

Hünkar Demirel, Evrim Alatas, Lales Arslan, Mehmet Burtakucin, Zeynal Akgül, Abdulvahap Taş, Azad Özkeskin, Bozkur Mevlüt, Ragıp Zarakolu and Hıdır Ates argued that there had been an infringement on their rights according to Articles 10 and 13 of the European Convention of Human Rights.

In its decision today (24 July), the ECHR decided unanimously that interference with the newspaper's activities was "unnecessary in a democratic society" and in violation of Article 10.

In a second case, the ECHR found Turkey to be in the wrong when it convicted Hasan Celal Güzel, chairperson of the Renaissance Party (YDP), for his criticism of then President Süleyman Demirel.

Güzel had written an article entitled "If you are President, act like a president", published in the "Yeni Günaydin" newspaper on 23 June 1997. He faced several trials from 1997 to 1998 and was convicted, even if his sentences were delayed.

Again, the ECHR decreed unanimously that freedom of expression had been violated illegitimately. The ECHR does not demand compensation, but 5,000 YTL legal costs for Güzel. (BIA News Center, July 25, 2007)

Ragip Zarakolu received awards in Sarajevo and Istanbul

The chief editor/owner of the international publishing house BELGE, Mr. Ragip Zarakolu was invited by IAGS (International Association of Genocide Scholars) to talk at the Conference in Sarajevo which was held between 9-14 July. Zarakolu talked about the struggle in Turkey against  genocide denialism and on the Armenian-Turkish Dialogue.

Zarakolu also received an award from IAGS honoring his work for minority rights and for the acknowledgement of Armenian Genocide. Carla Del Ponte, Prosecutor of International Criminal Tribune; Deborah Lipstadt, Dorot Professor of Modern Jewish and Holocaust Studies at Emory University;  Erik Markusen, Research Director of Department for Holocaust and Genocide Studies of Danish Institute for International Studies; Helen Fein,  Executive Director of Institute for the Study of Genocide at John Jay College of Criminal Justice, City University of New York had other IAGS Awards.

In Istanbul, Mr. Zarakolu received the Turkish Publisher’s Association’s Award for Freedom of Expression for his life-time contributions for freedom of thought. Mr. Zarakolu received the Award in a ceremony at the Taxim Hill Hotel on June 28th.  Ms. Elif Safak , a writer wo was threatened by  ultra nationalist circles during last year, and Mr. Esan Alis ,a bookseller who worked for 50 years in the Black Sea town of Bartin, also received awards. 
 
Dora Sakayan’s Trial was postponed until October 3rd

The trial against Mr. Zarakolu,  regarding Ms. Dora Sakayan’s book, “An Armenian Doctor in Turkey /  Garabed Hatcherian: My Smyrna Ordeal of 1922” was postponed until  October 3rd.  During the last trial on May 3rd the Court acquitted Mr. Zarakolu, as publisher, but the Court decided to prosecutethe translator of the book, Mr. Attila Tuygan, instead of Mr. Zarakolu. This trial began in 2005.
 
George Jerjian’s Trial was postponed October 3rd

The trial against Mr. Zarakolu,  regarding Mr. George Jerjian’s book, “The Truth will set us Free/  Armenians and Turks Reconciled” was postponed until October 3rd. During the last trial on June 26 the Court  received a new report about the book.by an academic expert. New report declared, that there is not enough proof for legal prosecution on the base of insulting turkishness and the turkish state. This trial began in 2005.
 
A New Inquiry was opened  regarding our recently published book “What is the Use of The Army?”

The General Staff of the Turkish Army requested that an  inquiry be opened regarding Erol Ozkoray’s book, “What is the Use of the Army”. A judicial decision of the prosecutor’s office was reached to cancel the inquiry. The book will not go to trail now. (Belge, July 21, 2007)

Deux journalistes kurdes iraniens condamnés à mort

Deux journalistes kurdes iraniens, Adnan Hassanpour et Hiva Botimar, ont été condamnés à mort le 16 juillet pour "espionnage" par un tribunal iranien, a affirmé vendredi l'Institut kurde de Paris, qui demande une "intervention urgente de la communauté internationale".

Les deux hommes ont été condamnés par le "tribunal révolutionnaire" de Marivan et ont été transférés à la prison centrale de Sanandaj, en vue de l'exécution de leur condamnation, selon la même source.

Ces deux journalistes collaboraient au magazine Aso (Horizons), publié en kurde et en persan à Sanandaj. Cette publication a été interdite par les autorités iraniennes en août 2005.

Amnesty International, qui avait fait état de l'arrestation de Hassanpour en janvier 2007, le présente également comme un "défenseur des droits culturels des kurdes iraniens".

"Sans une intervention urgente de la communauté internationale, les deux journalistes kurdes risquent d'être exécutés", déclare l'Institut kurde de Paris dans un communiqué. (AFP, 20 juil 2007)

Daily Güncel Stopped, Representative Detained...

After the Gündem newspaper has been closed for 15 days for "spreading terrorist propaganda", a heavy penal court in Istanbul has decided to close the Güncel newspaper, which it sees as Gündem's continuation, for 12 days.

A heavy penal court in Istanbul has stopped the "Güncel" newspaper from publishing for twelve days, arguing that it is the continuation of the "Gündem" newspaper which has been closed for 15 days.

"Gündem" had been closed on 15 July 2007 for an article on pre-election opinions in Batman, a province in the south-east of Turkey, published on 12 July and entitled: "Batman's message: Look after the guerrillas".

Mehmet Samur, the editor-in-chief of the "Güncel" newspaper evaluated its closure in the daily "Evrensel" newspaper as "election censorship". The newspaper will be closed until 28 July, six days after the general elections take place.

Samur argued that there was no legal basis for the closure. The fact that "Gündem" and "Güncel" are published by the same company does not imply a relationship of continuity. Major media groups, he argued, were not treated in this way.

He added that the decision was illegal and antidemocratic, and that "they want to silence the Kurdish and the oppositional press".
(BIA News Center, July 17, 2007)

Governor’s Office Banned the Concert of a Greek Singer

The concert of Greek musician Georgios Dalaras to be held today in Rumelihisarı has been banned by Istanbul governor’s office on the grounds that their documents were incomplete.

Georgios Dalaras was going to give a concert as part of “the 2nd. International Conference of Orthodox Youth” which opened with 788 people from 37 countries.

Stopping of a concert by the authorities in Istanbul which has gained the name of “cultural capital” is about to turn to an international scandal. (antenna-tr.org, July 17, 2007)

Gündem Newspaper Closed for Fifteen Days

A Heavy Penal Court in Istanbul has decided to close the "Gündem" newspaper for fifteen days. Cause for the closure was an article published on 12 July in issued 132, entitled: "The Batman Message: Stand By the Guerrillas".

The newspaper has been closed for 30 and 15 days before and has now been closed for "spreading PKK propaganda in a call for violence". Friday's issue (13 July) of the newspaper was confiscated.

Gündem's Editor-in-chief Yuksel Genc argued that the closure was a violation of the freedom of the press. He said that the newspaper has continually been targeted, but that the last two months seemed more normal. "We find it meaningful that our newspaper is closed in the week running up to the elections," he said. "It becomes clear once again that in such a time, Kurds are silenced."

In the article, journalist Cengiz Kapmaz had been evaluating the pre-election period in Batman, a province in the south-east of Turkey. One worker who he spoke to had said:

"The people's expectations of the [pro-Kurdish] independent candidates are very clear. The people are sending them to parliament not in order to support PKK terrorism, but to support the people's children who are struggling for their rights. They must not forget that. Those who call [PKK leader] Abdullah Öcalan "honourable" whenever they mention him, we expect to attend the funerals of the people's children who are killed."(BIA News Center, July 16, 2007)

Filtering company briefly blocks BIANET's website

A software company in Turkey recently blocked the BIANET website, http://www.bianet.com , acting not on a court order but instead from a list of "forbidden websites" allegedly based on a police list.

The discovery was made following readers' complaints of not being able to access the BIANET website.

BIANET is concerned that a software application designed to protect children from online violence and pornography, as well as to control Internet use at work, has been used to stop readers from accessing news websites instead.

The software company, My Yazilim, which produces Internet filters, confirmed that BIANET was on the list but could not explain how it got there. A company staff member said the list was based on the police's list of objectionable websites.

Upon BIANET's complaint, the company announced on 27 June 2007 that BIANET has been taken off the list and its website unblocked. The assistant general manager, Yusuf Meral, said that they had identified BIANET as a news site.

The company had been reluctant to oblige at first, arguing that the block list was based on the police list. It said police regularly check on Internet cafés - their most important clients - and will punish those found to have accessed such sites; hence the company has no choice but to enforce the block list.

A police officer interviewed by BIANET said nearly every police unit prepares a list of "objectionable sites" and sends it to police stations in the provinces.

Yusuf Andic, the head of an Internet café association (TieV), told BIANET that district administration and police units have such lists, and that Internet café owners manually add the sites on the lists to the filter programme. Some even ask authorities for the list.

He added that, according to information from the Ministry of the Interior, Internet cafés are monitored twice a month. There are about 15,000 to 20,000 Internet cafés in Turkey.

Lawyer Fikret Ilkiz said that such lists of "forbidden sites" are illegal. The new Law No. 5651 on the preparation of Internet publications and crimes connected with these publications, which came into force on 23 May, defines Internet cafés as public use providers and holds them responsible for blocking access to sites with criminal content. However, regulations laying down how this is supposed to be done are not yet in effect, Ilkiz said.

"These regulations need to come out by 23 September. Until they do, nobody is entitled to apply a legal article according to their personal thoughts and opinions. If they do, this is illegal, because it is not clear yet which sites are going to be designated 'harmful' by whom and how," said Ilkiz.

Although BIANET has been taken off the list, other political publications are still blocked. Among them are news sites http://www.atilim.org and http://www.alinteri.org , and the old web version of the "Özgür Gündem" daily, http://www.gundemimiz.com .
(BIA-RSF/IFEX, July 13, 2007)

Trois collaborateurs du journal Agos à nouveau devant le juge

Trois journalistes de l’hebdomadaire turco-arménien Agos comparaîtront devant la deuxième chambre du Tribunal correctionnel de Sisli, à Istanbul, le 18 juillet 2007. Serkis Seropyan, propriétaire du journal et Arat Dink, rédacteur en chef et fils du journaliste assassiné, Hrant Dink, sont accusés d’”insulte à l’identité turque”, en vertu de l’article 301 du code pénal. Aydin Engin, chroniqueur, est quant à lui poursuivi pour “insulte envers le tribunal”. Tous trois risquent entre six mois et trois ans de prison.

Reporters sans frontières condamne les poursuites engagées à l’encontre des trois journalistes. “Il nous faut dénoncer ce procès, notamment l’utilisation de l’article 301, qui représente une grave menace envers la liberté d’expression. Nous appelons aujourd’hui les juges à rendre un verdict en conformité avec les valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit”, a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse.

Les propos sur lesquels l’accusation se fonde sont ceux prononcés par Hrant Dink, dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters, en juillet 2006. Il évoquait alors la mémoire collective arménienne, marquée par le génocide de 1915. Le journaliste Aydin Engin est poursuivi en raison d'une chronique intitulé "Il faut toucher à la justice", publiée le 14 octobre 2005, dans laquelle il critiquait vivement l'incompétence de la justice dans le cadre des procès intentés contre Agos.

Le 14 juin 2007, Aydin Engin, Arat Dınk et Serkis Seropyan avaient été acquittés. Ils étaient accusés de "tenter d'influencer la justice" (art. 288 du code pénal turc), sur la base de cette même chronique. (europe@rsf.org, 15 juillet 2007)


Arrest warrant issued for author facing trial over history book

The 4 July 2007 hearing in the trial of Sirri Ozturk, publisher of Sorun Publishers, and author Osman Tiftikci, author of the book "The evolution of the army from Ottoman Times Until Today", was postponed.

The trial under Article 301, which was brought to court by the General Staff, will continue on 3 October. An arrest warrant was issued for Tiftikci in order to bring him to court. (BIANET/IFEX, 13 July 2007)


Academic Staff on Trial in Izmir

On 2 July, Izmir Penal Court of First Instance No 8 continued to hear the case against Prof. Atilla Yayla on charges of "insulting Atatürk" launched in connection with the speech he made on 18 November 2006 during the panel "Social Impacts of EU-Turkey Relations" organized by the Youth Wings of the AKP in Izmir.

The indictment wants Yayla to be sentenced according to the articles 1/1 and 2/1 of the Law on Crimes Committed Against Atatürk (Law No 5816) and Article 53 TPC for insulting Atatürk.

Nuray Kaya, correspondent with the daily Yeni Asir, who wrote the news testified at the hearing to the effect that Yayla made a speech on the relation of Turkey and Europe and said that Atatürk refers to regression more than development.  She added that she asked Yayla whether she understood his expression correctly and Yayla confirmed her.

Atilla Yayla wanted to talk upon the testimony of the journalist and said: "I talked about Kemalism, but not on Atatürk. I said in my speech that we are said that we were saved from Middle Ages by Republic and this is arguable. And I stressed that the Europeans would ask why we were putting the posters of sculptures of Atatürk everywhere."

The court decided to exempt Yayla from attending the hearings. Ali Bulaç and three more persons who organised and attended the activity were decided to be heard as witnesses. The hearing as adjourned to a later date. (Zaman-TIHV, July 2, 2007)

Dink, Zarakolu and Cayligil Awarded

The Turkey Journalists' Association (TGC) has been awarding a Press Freedom Prize since 1989 and has now announced this year's recipients.

The society has decided to award the prize to murdered journalist Hrant Dink, publisher Ragip Zarakolu and lawyer Gülcin Cayligil in the name of all journalists and writers who have suffered under Article 301 of the Turkish Penal Code.

The awards ceremony will be in Dolmabahce Palace, Istanbul, on 24 July.

An institutional award will be presented to the Turkey Journalists' Trade Union (TGS) for its work for economic, social and syndicate rights of journalists. (BIA News Center, July 11, 2007)

BIA Media Report-Full Text: State Violates, Who Pays?

The second quarterly BIA media report has been published, making for sobering reading. Journalists, newspapers, radio stations and television channels are still often obstructed when trying to make use of the right of freedom of expression. The report witnessed the trial of 132 people and seven media organs.

Attacks and threats

A busload of journalists who were following Prime Minister Recep Tayyip Erdogan to a party rally in Nigde on 26 June, claim that they were stopped by prime ministerial bodyguards, who held a gun to the bus driver's head and stopped the bus from following the prime minister's vehicle. Journalists Yalcin Bayer (Hurriyet newspaper), Hadi Ozisik (Star newspaper) and Sedat Simsek (Bugun newspaper) were witnesses of the threats. The Prime Ministerial Press Centre rejected their accounts and said that the journalists had ignored warnings and were acting threateningly themselves.

Omer Perperik, founder and columnist of the local Ekspres newspaper in Mudanya (a district of Bursa, western Turkey), was punched by Mudanya mayor Erol Demirhisar at a municipality meeting. The Mudanya Journalists' Association condemned the attack.

In May, Dogan News Agency head clerk Ahmet Ertan was trying to film a wedding convoy in Edremit (a district of Balıkesir, western Turkey). Erhan claims that police stopped him from filming, insulted him in a police vehicle, and forced him to delete recordings. The Balıkesir Journalists' Society has condemned the incident as a "blow to the freedom of speech".

Mehmet Eser, licence holder of Bingol's local Ab-i-Hayat newspaper, and editor Faysal Sonakalan, are suing the regional director of education Mehmet Ali Hansu for threatening them at his office. They say the threats stem for their article on a local primary school which is not earthquake proof. Bingol, in the east of Turkey, has witnessed the deaths of many children in earthquakes.

Many journalists observing the trade unions' 1 May rally in Taksim, Istanbul, claim they were targeted by police although they were obviously journalists. Alper Turgut, Vedat Arik, Aynur Colak and Berat Guncikan of the Cumhuriyet newspaper were injured or affected by tear gas. Bulent Ergun of the Vatan newspaper was attacked and threatened with arrest. Demet Bilge Ergun, Timur Soyka, Umay Aktas, and Ismail Saymaz of the Radikal newspaper and Ihsan Yildiz of television channel Kanal D were also attacked. A camera of Su TV was broken.

In Izmir, the office of local newspaper Yeni Asir was attacked and damaged by football hooligans (supporting Goztepe football club) on 17 April. One person was later arrested.

Yuksel Mert, a TV presenter at the local Akdeniz TV station in Adana (southern Turkey), and his guest, Zeki Kizilkaya, editor of the regional Cukurova Merhaba newspaper, were attacked by three people after they discussed corruption in a programme aired on 14 April. The three attackers, said to be involved in corruption, were later arrested for the attack.

Dogan Sonmez, reporter for the Venus radio station in Manavgat, Antalya (southern Turkey), was attacked by an unknown person who came to the station on 11 April. An investigation is underway.

Turkan Pampal, reporter for the 4 Temmuz newspaper in Karamursel (district of Kocaeli, western Turkey), claims that she has been threatened by leaders and members of the ruling Justice and Development Party's (AKP) youth branch after criticising the government's health policy. She has had no reply to her complaint to the prosecution, and water supplies to her home have been cut. Furthermore, a cafe owned by the newspaper's owner, Salih Kandir, has been visited by fiscal inspectors every day since the threats.

Arrests and detentions

Adem Ozkose, formerly of the Vakit newspaper and now employed by the Gercek Hayat magazine, was arrested by on 26 June by police officers of the terror branch in an operation targeting al Quaida-suspects. Ozkose was later released.

Sait Bayram, news director of Soz TV channel and newspaper in Diyarbakir (south-eastern Turkey), and Firat Avci, reporter for the same employer, were arrested on 18 June for alleging that a judge had been transferred because he had been taking bribes. They have been accused of "insulting through the media" and are being held in a Diyarbakir prison. Their appeals have been rejected and their trial begins on 20 July at a penal court in Diyarbakir.

23 people, among them journalists and writers, were arrested in September 2006 in an operation targeting the Marxist Leninist Communist Party (MLKP). Their trial begins on 26 October at a heavy penal court in Besiktas, İstanbul. Among them are Fusun Erdogan, broadcast coordinator of Ozgur radio station, Ibrahim Cicek, editor-in-chief of the Atilim newspaper, and Sedat Senoglu, publishing coordinator of the same newspaper. Life sentences of over 40 years are demanded for them and some others. The reason for their arrest is being kept secret.

After the same operation, 10 out of 16 people have been released from detention pending trial. Among those still to be released are news director Halis Dinc and Sinan Gercek, both of the Ozgur radio station.

Journalist Sinan Kara, former owner of the Datca News newspaper (in the West of Turkey), was arrested when in Batman (eastern Turkey) in order to write a guide book on the city. He has been detained for the last two months because he had been sentenced in absence to 146 days imprisonment for insulting through the media.

Court cases and interferences

Kemal Bozkurt, editor-in-chief of magazine "Revolution is the Only Way", is on trial for "praising crime" in an article he wrote about young revolutionary leaders who were killed in the Kizildere Killings in 1972. In the event, ten revolutionary youth leaders and three foreign hostages they were holding in order to prevent the execution of student leaders were killed. Bozkurt is awaiting his trial on 18 October.

The case against 56 Kurdish mayors was continued on 26 June at a Heavy Penal Court in Diyarbakir (south-eastern Turkey). The mayors had appealed to Danish Prime Minister Anders Fogh Rasmussen not to close the Kurdish Roj TV satellite channel which is broadcast from Denmark but banned in Turkey. 54 of the mayors are of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), while two are of the Social-democrat People's Party (SHP). They are being accused of aiding and abetting a terrorist organisation. For 53 of them, 7.5 to 15 years imprisonment are demanded, while three may be acquitted.

Ersen Korkmaz, owner of the Demokrat Iskenderun newspaper, is on trial for writing an article entitled "The Kurdish Leader was Taken and Surrendered to the Fascists", commenting on a panel organised by the Turkish Communist Party (TKP). TKP leader Necmettin Salaz is also being tried for insulting and deriding the army and police force. The case has been continuing for the last 4,5 years and was not concluded at the latest hearing (22 June) either. The trial has been postponed until 14 November.

The trial of Publisher Ragip Zarakolu (Belge Publications) for having George Jerjian's book "The Truth Will Set Us Free" translated into Turkish, was continued on 26 June. The trial has been postponed until 3 October for more evidence to be examined. The court had acquitted Zarakolu in a previous trial where for publishing Prof. Dr. Dora Sakayan's book, "The memoirs of an Armenian Doctor: Garabet Haceryan's Izmir Diary". In the same case, translator Atilla Tuygun is being tried for "insulting and deriding the state and the republic" and "insulting the memory of Ataturk", with 7.5 years imprisonment being demanded.

Haci Bogatekin, owner of a district newspaper in Gerger (district of Adiyaman, South-east Turkey), is facing a second trial for an article. In an unsigned article published on 10 March 2007 and entitled "Turkey Has Made a Mistake", Bogatekin had said: "The government has made a mistake. Where and when? Yesterday, in the East and South-East. And then in Istanbul. In Maras, in Sivas. Today in Trabzon, Istanbul, Mersin and the South-East..." The journalist is now on trial for "degrading the state" and the court case will begin on 25 July at a penal court in Gerger. He had previously been aquitted by the same prosecution for another article.

Huseyin Aykol, editor-in-chief of the Ulkede Ozgur Gundem newspaper, has been acquitted of being a member of a criminal organisation. In 2003, he had gone to the Kandil Mountain in Northern Iraq and interviewed PKK/Kongra Gel leaders. A heavy penal court in İstanbul decided on 21 June that he had gone to Northern Iraq with them aim of doing interviews. The journalist had been accused because of statements of confessor Hakan Bazu, and 10 years imprisonment had been demanded. The trial was based on Articles 314/2 and 53 of Law 5237 of the Turkish Penal Code and Article 5 of Law on Terrorism, No. 3713.

Former Transportation Minister Binali Yildirim had sued Birgun newspaper and writer Saruhan Oluc for "attacking personal rights" and had demanded 50,000 YTL compensation. The compensation was refused on 20 June by a civil court in Ankara. This was the third court to hear the case. The first had awarded 10,000 YTL in compensation, but a court of appeals had overturned the ruling. The final court decided to follow the ruling of the second court. On 13 August 2004, Birgun newspaper had published an article by Oluc entitled "Commercial Politics and Impudence".

Magazine writer Emin Karaca was on trial for insulting and degrading the armed forces after writing an article entitled "Write in Turkey and in Europe", criticizing the army in relation to the execution of Turkish communist leader Deniz Gezmis and his friends. The case had been dropped for procedural reasons, but was reopened on 20 June and will continue on 5 October. In the same case, editor Mehmet Emin Sert was aquitted. The case of the magazine's editor-in-chief Dogan Ozguden, living in Belgium, has been separated.

A case against sociologist Ismail Besikci, the owner of the magazine Populer Kurtur Esmer, Ferzende Kaya, and editor Mehmet Ali Izmir will continue on 10 December. The trial is based on an article by Besikci entitled "We did not talk, we had it printed". After a complaint by the General Staff, the three are accused of "inciting hatred and hostility" (Article 216) and between 4 and 6 years imprisonment are demanded.

The case against Agos editor-in-chief Hrant Drink for "degrading Turkishness" and "attempting to influence the judiciary" was dropped after his murder, but four other employees of Agos were in court again on 14 June. The case was closed to the public and the press for security reasons. The case is based on an interview which Hrant Dink gave to the Reuters News Agency last year and in which he expressed his belief that an Armenian genocide happened. The prosecution is demanding that Agos licence owner Serkis Seropyan, responsible director Arat Dink (son of Hrant Dink) be punished. Karin Karakasli, editor at Argos, had been aquitted for her article series "Armenian Identity" (in which she had initially been sentenced to a delayed six-month sentence). In a case against writer Aydin Engin, Arat Dink and Seropyan for an article entitled "The Judiciary Needs to Be Disturbed" by Engin, Dink and Seropyan have been aquitted. Aydin Engin has been found guilty of "insulting the court" in his article and his case will continue on 18 July.

Because of an interview he gave in the Tempo magazine, KURD-DER spokesperson Ibrahim Guclu is on trial together with reporter Enis Mazhar Tayman and responsible director Neval Barlas for "degrading Turkishness and the Republic" and "inciting the public to disobeying laws". The case against Barlas was dropped on 8 June as the author of the article was clear. The case will continue on 16 October.

Three representatives of the Human Rights Association (IHD) in Adana (southern Turkey) have been sentenced to 2 years 8 months imprisonment for protesting against the "Return to Life" military operations conducted in prisons in 2000, in which many prisoners died, and for demanding the prosecution of those responsible.

The sentences of Ethem Acikalin, Mustafa Bagcicek and Huseyin Beyaz were not delayed, "based on a consideration of the country's current situation". Another case against Acikalin began on 7 June in Adana. He had taken part in protests to find those responsible for the murder of 16-year-old Feyzi Abik and 11 people murdered in Diyarbakir. He is being accused of "degrading the state's police force".

At the beginning of June, the Iskender Chief Public Prosecution rejected a demand by mayor Mete Aslan for compensation from local newspaper owners Ersen Korkmaz and Erdal Yilmaz and journalist Dogan Suslu, arguing that the news was true, current and of public interest. The articles in question covered an attack on Suslu and two knife attacks on Korkmaz, arguing that all the attacks had happened during Aslan's time in office and that the perpetrators had not been found.

On 31 May, an Istanbul Heavy Penal Court prosecutor demanded that Nuri Aykon, owner of the Anadolu'da Vakit newspaper, and responsible editor Harun Aksoy be punished for offering the members of the 2nd Department of the State Council as a target in their newspaper. On 13 February 2006 the newspaper had published an article entitled "Who are the members who want to forbid the headscarf even in the street? These are the members". The prosecution is demanding a fine of 23,671 YTL for Aykon and 12,102 YTL for Aksoy. The State Council was attacked by Alparslan Arslan and one judge was killed. The lawyer for the two journalists has argued that Arslan's statements need to examined by the court in order to judge whether he was influenced by the article, but the request was refused. The case has been postponed.

After an article in Guney Ege, a local newspaper in Mugla (Aegean part of Turkey), in which paper and carton company MOPAK was accused of polluting the environment and ignoring employee's rights, newspaper owner Hasan Karacelik, editor Nuri Timbil and columnist Yuksel Sari were tried for insulting, and a demand of 300,000 YTL compensation was made. The demand for compensation has been rejected.

On 31 May, the prosecution of Erguder Oner, owner and responsible director of Dersim'de Iklim newspaper and editor Emrah Oner in Tunceli (eastern Turkey) started. After they published an article entitled "Ocalan Statement in Dersim" and used the term "leader of the Kurdish people", they are being accused of "praising crime and criminals" under Article 215. A sentence of up to two years is possible.

The trial of editor Ali Riza Vural of Doz Publishers for publishing the two-volume "Barzani and the Kurdish National Freedom Movement" will continue at a penal court in Istanbul on 18 July. He is accused of "insulting and degrading the Republic in print".

A trial against lawyer and former Human Rights Association (IHD) president Eren Keskin started on 31 May. After the murder of Hrant Dink, he had written an article entitled "Special Organisation at Work", published in the Birgun newspaper on 26 January 2007. He is accused of "degrading the state's armed forces in the media". His case will continue on 27 September.

The demand of Finance Minister Kemal Unakitan and daughter Zeynep Basutcu Unakitan for 40,000 YTL compensation from the Sabah newspaper was rejected by a civil court in Ankara on 6 June. On 23 February 2006 the newspaper had published articles relating to the daughter's visit to the TELSIM company, parts of which had been taken over by the Saving Deposits Insurance Fund (TMSF).

After Prime Minister Recep Tayyip Erdogan had called PKK leader Abdullah Ocalan "esteemed" in a speech in Australia on 14 January 2000, 232 people had filed complaints against him for "praising crimes and criminals" and "inciting people to hatred and hostility". He was aquitted because the prosecution found no other evidence of praise or incitement in his speech.

Writer Yalcin Ergundogan's trial continued on 23 May. After his article entitled "The disciples have rebelled against Haydar Bas", published in Birgun newspaper on 26 April 2005, Haydar Bas, leader of the Independent Turkey Party (BTP) filed a complaint. The case will continue on 15 October. A connected trial in which the women said to be Haydar's wives are claiming 15,000 YTL compensation continues on 26 September.

Hasan Cakkalkurt, responsible director of Milliyet newspaper, and owner Aydin Dogan and politician Mehmet Hatip Dicle were acquitted of spreading terrorist propaganda at a heavy penal court in Istanbul on 23 May. They had covered reactions on Kurdish websites to a speech by Dicle, co-founder of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). The court found the coverage of public interest and and argued that there was no criminal intent.

Abdurrahman Dilipak, previously convicted of "insulting the president" and acquitted of "insulting and degrading state institutions" is now on trial for an article entitled "My country is something else", published on 27 April 2001 in the Akit newspaper. He is accused of "inciting hatred and hostility". His case started on 22 May and will continue on 9 September.

On 21 May, the rejection of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's demand for 25,000 YTL compensation from the weekly caricature magazine Leman was announced. On the 6 July 2006 issue, Leman had written "Reco [Recep] the Kongo tick is making Turkey's mother cry", referring to the high petrol prices and high taxes in Turkey. The court in Ankara decided that as a politician, Erdogan had to accept criticism.

On 18 May, representatives of the Istanbul "Anadolunun Sesi" radio station announced that the decision of RTUK (High Commission for Radio and Television) to withdraw the broadcasting licence of the station had been supported by an administrative court in Ankara. The court argued that the decision wsa legal and that there would be no compensation for financial losses during closure. On 30 January, RTUK had closed the station indefininitely, based on temporary article 6 of Law 3984 on Radio and Television Foundation and Broadcasts. The station had also been closed for 30 days on 17 October 2006 for playing a song by Ahmet Kaya and for covering the discussion of the Kurdish issue in a newspaper, for criticising the "Return to life" operations of December 2000 and the then Minister of Justice Hikmet Sami Turk.

Writer and director Umur Hozatli's trial under Article 301 continued on 16 May. He had written two articles for the Ulkede Ozgur Gundem newspaper, entitled "Irritating Men" and "The Good Father Has Started Work". Former editor-in-chief Irfan Ucar and writer Sinan Kara face five trials under Article 301 for their articles, but they have beenpostponed until a statement can be taken from the newspaper's owner, Hasan Bayar, who lives abroad.

On 15 May, Muammer Karabulut, president of the Father Christmas Foundation was aquitted in his 301 trial. He had said that the Orthodox Greek Patriarchate was managing the court and and the Regional Directorate of Foundations.

Five human rights activists in Batman (south-east Turkey) are on trial for preparing a report into the killing of 11-year old Mizgin Ozbek by law-enforcement guns on 5 September 2006. Saadet Becerikli of the Human Rights Association (IHD), Mehmet Sat and Ahmet Sevim of MAZLUMDER, Sedat Ozevin, president of the Batman Bar Association, and lawyer Bengi Yildiz are being tried under Articles 288 and 301/2 ("attempting to influence the judiciary process" and "degrading the armed forces"). The case has postponed in order to seek permission from the Ministry of Justice to try the lawyers in the case.

Security expert Lale Sariibrahimoglu and reporter Ahmet Sik of the magazine Nokta (forced to close) are being tried under Articles 301/2 amd 53/1 for an interview entitled "The amry must stay out of domestic security", published on 8 February. Their case began on 7 May with a demand for up to 3 years imprisonment with both and will continueon 24 October ata penal court in Bakirkoy, Istanbul.

Journalist Gokhan Gencay of Birgun newspaper and responsible editor Ibrahim Cesmecioglu are on trial under Article 318 for an interview with conscientious objector Erkan Bolot, entitled "Let us take the source of humans away from war" and published on 30 October 2005. The case has been taken to a court of appeals after a penal court and a heavy penal court had both decided they were not responsible for the case. Now the court of appeals will decide which court is to rule.

District governor Mahmut Agbal of Karliova district (province of Bingol, south-eastern Turkey) is suing a weekly local newspaper, Bingol Ab-I Hayat, for a series of articles entitled "Villagers Claim Corruption". Editor-in-chief Faysal Sonakalan and Karliova representative Mustak Eroglu have been accused of "spreading slander about a person and an institution". The articles had deal with accusations of corruption in road making contracts.

Singer Ferhat Tunc is on trial for "spreading propaganda for the PKK". At a concert in Alanya (province of Antalya, southern Turkey) on 22 July 2006, he had said "Just as the soldiers dying in this country are counted as this country's children, so those who die as guerrillas are children of this country. For every dead soldier your heart burns, for every dead guerrilla my heart bleeds...". The singer will appear at an Izmir heavy penal cout on 6 June and from 1.5 to 15 years imprisonment can be demanded under changes of the Law on Terrorism.

Eren Keskin, lawyer and former president of Istanbul's branch of the Human Rights Association (IHD), previously convicted under Article 301, is on trial for using the term "Kurdistan" at a panel on sexual violence against women. He is accused of "inciting hatred and hostility" (under the old 312/2) for his comment on 2 October 2004 and up to three years imprisonment are being demanded.

Mustafa Koyuncu, responsible editor for the Emirdag newspaper published in Afyonkarahisar (northern Turkey), is on trial for "insulting an officer on duty" after spending a week in detention. The newspaper had published an article entitled "Should we enter the EU like this? They are abusing their position", criticizing the police force in Emirdag. The journalist was stopped in his car, arrested and kept in prison for a week. Dozens of police officers are suing Koyuncu, who appeared at a penal court in Emirdag on 24 May.

Namik Duran, journalist for the Milliyet newspaper was acquitted of spreading PKK propaganda on 10 May by an Istanbul heavy penal court. The court decided that an interview with Osman Ocalan, a former leading figure in the PKK, and his newborn child, entitled "Osman is rocking a cradle" and "The PKK should retreat" did not go beyond informing the public and that there was no evidence of a crime.

Aydin Budak, mayor of Cizre (province of Sirnak, south-eastern Turkey) was aquitted of "inciting the public to hatred and hostility" and "praising crime and criminals" at the first hearing of his case. Budak had been in detention and up to 5 years imprisonment had been demanded under Articles 215, 216/1 and Article 218 for a speech he had made at the spring festival of Newroz, which has been appropriated by Kurds as a day of political protests. Although Budak has been released in this case, he will still be detained because of a trial against him at a Diyarbakir penal code.

The trial of writer Osman Tiftikci, author of "The evolution of the army from Ottoman times until now", and Sirri Ozturk of Sorun Publications was continued on 8 May. They are being tried for "degrading the army". Because Tiftikci lives abroad, the trial has been postponed until 4 July, awaiting his summons.

Prosecutor Mustafa Turhan, who had been convicted nine years ago for having a Kalashnikoff gun in his home, is now on trial under Article 301 for saying "I have never trusted the justice system" last year.

Mahmut Alinak, Kars province leader of the pro-Kurdish DTP has been sentenced to 10 months imprisonment for saying that "the Semdinli contraguerrillas were bombed by the republic's gunmen". He was tried for "degrading the armed forces and the Turkish parliament". He is appealing against his sentence.

On 3 May, Nezahat Alkan, journalist for Birgun newspaper, was acquitted of offering a public prosecutor as a target for a terrorist organisation. In an article "Insistence on Bomb in Spice Market", published on 29 December 2005, she had mentioned the name of the prosecutor when covering the deliberations in the case. She had been tried under Article 6/1 of the Law on Terrorism.

The trial against Prof. Dr. Atilla Yayla of Gazi University under Law 5816 ("Law on Crimes against Ataturk") began on 30 April. Yayla had spoken of Ataturk as "that man" in a panel on November 2006 and up to three years imprisonment are demanded. His case will continue on 2 July at an Izmir penal court.

The case of Sebati Karakurt, journalist at the Hurriyet newspaper, has been taken to the heavy penal court for the third time. There had been disagreement about which court was responsible for the case. The case was reopened on 30 April. Karakurt had been sentenced to imprisonment for "publishing statements and propaganda of a terrorist organisation" after the publication of an interview with Kongra-Gel militants on the Kandil Mountain (Northern Iraq). Responsible editors Necdet Tatlican and Hasan Kilic are being tried under Article 7/2.

The case of Diyarbakir mayor Osman Baydemir, who had said in an interview with the Tempo magazine that "Turks and Kurds cannot live together", continued on 17 April. He is accused of "inciting the public to hatred and hostility" (Article 216). The case has been postponed until 24 July in order to allow the defence to examine an expert report. Another case against Baydemir for sending New Year greeting cards in Kurdish has been stopped because there was no permission of the Ministry of the Interior.

Erol Ozkoray, journalist for the Idea-Politka magazine has been acquitted after the prosecution realized that he had been tried in the same case before. Ozkoray had written two articles, entitled "What use is the army?" and "The new barbarians are the Taliban with epaulets", published in 2001.

Alper Gormus, editor at the Nokta magazine, is being tried for publishing extracts of retired navy vice admiral Ozden Ornek's diary on 29 March, commenting that Turkey narrowly escaped two military coups in 2004. He is being tried for insult and slander, with a sentence of 6 years and 8 months demanded. The case will continue on 19 September.

Hakan Tastan and Turan Topal, are on trial for "degrading Turkishness and inciting hatred and hostility" and "collecting data illegally" (Articles 301/1, 216/1 and 135/1). They are said to have engaged in protestant missionary activity in Silivri ( a district of Istanbul). Their case has been postponed to 18 July.

A demand by Prime Minister Erdogan for 10,000 YTL compensation to be paid by Tuncay Ozkan, who had prepared a political programme for Kanal Turk channel, was refused by an Ankara civil court on 10 April.

Ibrahim Yildiz, editor-in-chief of the Cumhuriyet newspaper, has been sentenced to 23 months 10 days imprisonment, later converted into a 14,000 YTL fine. The newspaper had reported the comments of Haluk Koc of the opposition CHP when Erdogan had refused to declare his financial assets. The Radikal newspaper, who had also reported the comments, was acquitted.

Bekir Coskun, journalist for the Hurriyet newspaper, is on trial for calling for a coup in an article called "Testing...testing...", published on 6 April. The suit has been brought by the Kocaeli branch of the Human Rights and Solidarity for the Oppressed Association (MAZLUMDER).

Corrections and Seeking Justice

A heavy penal court in Ankara which is investigating the attacks on the 2nd department of the State Council and on the Cumhuriyet newspaper has decided to widen its investigation after 27 hand grenades, TNT explosives and detonators were found in a house in Umraniye, Istanbul. It is possible that the weapons arsenal is related to the case.

The case of four suspects, Kamil Saglik, Dursun Kaya, Figen Arslan and Kezban Kilic, who are on trial for sending Prof. Dr. Baskin Oran threatening emails, began in Ankara on 16 May. Baskin Oran was a member of the Human Rights Advisory Board which prepared the "Minority Report". The case will continue on 19 September, after statements of two suspects in Istanbul and Bodrum are taken.

After insulting Sabah newspaper reporter Aliye Cetinkaya at a Happiness Party (SP) rally, Halil Yilmaz was sentenced to 6 days imprisonment, convertd to a 300 YTL fine. Cetinkaya had additionally been verbally abused and attacked with stones by a group at the rally in February 2006 because she had not covered her hair and was wearing jeans. She has filed a complaint against the attackers.

The case against 18 suspects (12 of them detained) in the Hrant Dink murder trial started on 2 July at a heavy penal court in Istanbul. Reporters Without Frontiers has declared its satisfaction that a trial is taking place, but warned that the role of public institutions in the murder needs to be investigated thoroughly.

A Law on Preventing Crimes Committed on the Internet was passed by parliament on 4 May. It was ratified by president Sezer on 22 May. Acording to the law, the Telecommunications Board will prevent crimes against Ataturk, following law No. 5816. 20 NGOs of the computer sector reacted strongly to the new law, saying that "The Internet needs to be fast, not censored!".

Chief of General Staff Yasar Buyukanit is being sued by the employees of the newspaper because he had referred to it as the "PKK's media organ" in a press conference on 12 April.

Emrullah Ozbey, licence holder and editor-in-chief of the local Haber 49 newspaper in Mus (eastern Turkey) is sueing three relatives of AKP MP Medeni Yilmaz for threatening him. The threats started after he wrote and article "Where is Equality?" on 1 December 2006. At the hearing on 4 April, Mahsum, Ferit and Fatih Yilmaz rejected the accusation.

Censorship and Reactions to Monopolisation

Internet sites, among them bianet.org, alinteri.org and atilim.org, are being blocked in Internet cafes. They are on police lists of "forbidden websites" which Internet café owners adopt in order to avoid being punished by the police. Although it is illegal to prepare such lists, Yusuf Andic of the All Internet Cafes association (TieV) said that district officials and police units had these lists.

Yasemin Congar, who had written about the scenario meeting of the General Staff at the Hudson Institute, is being accused of "writing intentionally untrue news". She had written that at the meeting, which was joined by a group from the Turkish Armed Forces (TAF), several scenarios had been imagined and planned: An attack on the president of the Constitutional Court, A bomb attack with 50 dead in central Istanbul and a cross-border operation of the TAF into Northern Iraq. The Modern Journalists' Association has expressed its disappointment that the General Staff has joined the targeting of journalists.

The Turkish Armed Forces Southern Coastal Command in Northern Cyprus did not allow Genc TV, Kibris newspaper, Kibris Tv, Bayrak Radio and TV Board, Yeniduzen and Afrika newspapers to watch a search-and-rescue drill in open water near Gazimagusa. The Cyprus Press Syndicate and the Cyprus Turkish Journalists' Union criticised the ban.

A broadcasting and publishing ban was put in place in Bingol on 1 June, relating to speculations that the Tatvan-Elazig freight train which was derailed by a PKK attack on 25 May was carrying weapons. The Chief Public Prosecutor's Office said that no radio, TV or print media was allowed to comment on the event or any goods which were found.

At the celebration of the 145th anniversary of the Audit Court on 29 May at the Bilkent Congress Centre in Ankara, invited media (Kanal B, ART and Kanal Turk) were stopped from entering by Prime Ministerial bodyguards because they were not accredited by the Prime Ministerial Office. Although officials of the Audit Court insisted that the media were guests, they were not allowed in.

At the 5th Istanbul Meeting for the Freedom of Thought, Communication lawyer Fikret Ilkiz and Gercek Gundem website editor Baris Yarkadas criticised the continuing censorship of the Internet. Nadire Mater from bianet criticised the mindframe that anyone who did not concur with Ataturk's "How happy am I to be Turkish" was automatically declared a traitor. Journalist Perihan Magden called for the closure of channels were hate discourses were being spread. Journalist Ragip Duran pointed out that the closure of websites in China made the news but that the closure of Kurdish websites was ignored. At the same meeting, representatives of the International Press Association (IPA), PEN and Amensty Intenational also called for the abolishment of Article 301.

After the bomb attack on a commercial centre in Ankara on 22 May, the Ankara Chief Public Prosecutor's Office declared a ban on all broadcasts and photographs of the bomb site in order to prevent physical or psychological damage. 8 people died and more than 100 people were injured in the attack.

Around 100 journalists marched from the Turkey Journalists' Syndicate (TGS) building to the Istanbul governor's office on 4 May to protest against the maltreatment of reporters and journalists on the hands of the police when they were covering the 1 May march. The protesters called for the resignation of governor Muammer Guler. Several of the journalists attacked by the police have filed complaints.

The Turkey Journalists' Society (TGC) published a statement on 3 May, International Freedom of the Press Day, saying that in 2007 Turkey had not achieved freedom of expression and variety of opinions.

3 Mayıs Dunya Basın Ozgurluğu Gunu dolayısıyla bir açıklama yapan TGC, "2007'de de ifade ozgurluğu ve çok sesliliğin ozlenen duzeye ulaşamamasının, yasa yapma yetkisine sahip siyasetçilerin içten olmayan yaklaşımından kaynaklandığı ortadadır" dedi. The G9, which is a union of 10 professional press organisations, called for a path "between the threats of coup and sharia" and also emphasised that the murder of journalist Hrant Dink showed once again how threatened journalists were. The G9 also recorded with worry the increase in court cases against people using the right of free expression.

In protest against the police's heavy handedness and the intensive use of teargas on 1 May, journalists and reporters staged a "put down your cameras" protest in the Istiklal pedestrian precinct in central Istanbul. Journalist Musa Agacik made a statement in which he declared that the police was obstructing their public duty of informing people. On 1 May, live broadcast vehicles of TV channels had been held in a car park until 11 am.

Alper Gormus, editor of Nokta magazine announced the closure of the magazine after pressure from the army at a press briefing on 21 April. The decision to close had been made by magazine owner Ayhan Durgun, who it is speculated, was put under intense pressure. Gormus criticised the fact that no politicians had condemned the way the magazine had been pressurised.

TV channel Klas in Manavgat (a district of Antalya, southern Turkey) has been forced to broadcast using a generator, after its electricity supply was cut off on 9 April. Cengizhan Demirkaya, chairperson of the managing board claims that the ruling AKP is losing votes and is trying to silence opposition with pressure and threats.

The website www.antoloji.com, a self-claimed "culture and art centre on the Internet" was closed with a court decree on 17 April. Web manager Cengiz Ekrem Teymur was not informed of the reason of the closure. After an appeal, the site was reopened on 27 April.

On 12 April, access to the popular Internet dictionary Eksisozluk was blocked by court decree because of claims that it was violating the personal rights of Adnan Oktar, the leader of an Islamic sect. Basak Purut, lawyer representing the site, said that the blocking of access was similar to that of the blocking of Youtube in terms of disproportionality". Oktar also managed to get access to the Superpoligon news website blocked.

On 7 April, Gundem newspaper, reopening after a month's closure, was again closed by decree of a heavy penal court in Istanbul. The court decided that the editions of 7 and 8 April 2007 represented "PKK/Kongra-Gel propaganda" and closed the newspaper for 15 days. The decision is based on the last paragraph of Article 6 of the new Law on Terrorism.

European Court of Human Rights

Milliyet journalist Meral Tamer and editor Eren Guvener, imprisoned after criticising President Suleyman Demirel after the 1999 earthquake, won their case at the ECHR on 26 June. Accused of "insulting the president", they had been imprisoned in September 2000. They are now to be paid a total of 6,000 Euros in compensation.

Historian Taner Akcam, professor at Minnesota University and known for his insistence that an Armenian genocide took place in Turkey, has applied to the ECHR because his academic research is threatened by Article 301 of the Turkish Penal Code. Akcam said that Article 301 is incongruent with articles 7,10 and 14 of the European Convention on Human Rights.

On 14 June, the ECHR decided that the freedom of speech of Yedinci Gundem editor Hunkar Demirel had not been violated. In June 2002, Demirel had been sentenced to 3 years and 9 months imprisonment after writing an article discussing "reasons for joining the organisation" [i.e. the PKK]. The ECHR agreed with the Turkish court that the article incited the use of violence.

On 14 June, the ECHR sentenced Turkey to a total of 5,250 Europs compensation for violating Article 10 of the European Convention on Human Rights in three separate cases. Mehmet Colak, editor at Yeniden Ozgur Gundem, had appealed because the newspaper had been banned from provinces under emergency rule in September 2002. Mehmet Selim Okcuoglu had appealed against a prison sentence and fine for an article he wrote for a brochure of the pro-Kurdish People's Democracy Party (HADEP). He had been convicted of spreading "separatist propaganda" and "inciting hatred and hostility". Tuncay Seyman and Fevzi Saygili, editor and owner of Evrensel newspaper also won their appeal at the ECHR.

Publisher Saim Ustun has won his appeal to the ECHR for compensation from Turkey. He had published a book on director Yilmaz Guney's life and political attitudes in 1992 and had been tried for "spreading separatist propaganda" in 2000, ending a six-month stay in prison, then a conversion of the sentence into a fine, and then acquittal. The ECHR has awarded him 3,000 Euros compensation, arguing that the book did not call for a revolution or armed resistance and did not praise violence.

On 3 May, the ECHR decreed that the right of freedom of expression of Ilyas Emir, editor of magazine Guney Kultur-Sanat-Edebiyat, of his drama "Enemy of Justice" and of the theatre group Teatra Jiyana nu (Kurdish for: New Life Theatre) had been violated by Turkey under Article 10 of the European Convention on Human Rights. Turkey has been sentenced to paying a total of 61,000 Euros compensation and legal expenses.

On12 April, the ECHR decreed that Hunkar Demirel and Hidir Ates, editor and owner of the Yedinci Gundem newspaper be paid 3,000 Euros compensation and expenses. The two had been sentenced to two fines each for publishing statements by PKK members and conducting an interview with a PKK leader. The ECHR decreed that there were no expressions of hatred.

The Gundem newspaper, which was closed for a month in March for "spreading terrorist propaganda" is complaining against the Law on Terrorism and demanding that particularly the last paragraph of Article 6 of the law be examined.

RTUK Penalties

The High Commission for Radio and Television has decided to penalize 13 television channels for ignoring the ban on broadcasting images from the bomb site of Ankara's 22 May bombing. Flash TV, Haber Turk, Ulusal 1, Kanal Turk, Kanal 1, NTV, TV5, Kanal D, Star, CNN Turk, STV, Sky Turk and Kanal 24 will all be penalized under law 3984, Article 33. 
(BIA News Center, Erol ONDEROGLU, July 10, 2007)

Publisher Mehdi Tanrikulu on Trial

On 11 July, Istanbul Heavy Penal Court No 14 continued to hear the case against Mehdi Tanrikulu, owner of Tevn Publishing House, in connection with the book "Kapitalizmin Emperyalist Sürecinde Kürt Özgürlük Hareketi ve PKK'nin Rolü (Kurdish Liberation Movement in the Imperialist Era of Capitalism and the Role of the PKK)" written by Dr. Ergun Sönmez who lives abroad.

The court adjourned the hearing to later date.

The indictment wants Tanrikulu to be sentenced according to the articles 7/2 and 6/2 of the Law on Fight Against Terrorism. (TIHV, July 12, 2007)

Recent informations about the trials of Belge Publications

Dora Sakayan’s Trial was postponed 3 October.

The trial against Mr. Ragip Zarakolu,  because of to publish Ms. Dora Sakayan’s book, “An Armenian Doctor in Turkey /  Garabed Hatcherian: My Smyrna Ordeal of 1922” was postponed to 3 October. During the last trial in 3 May, the Court had acquitted Mr. Zarakolu, as publisher, but the Court decided to accuse the translator of the book, Mr. Attila Tuygan, instead of Mr. Zarakolu. This trial began in 2005, like Jerjian’s trial.

George Jerjian’s Trial was postponed 3 October

The trial against Mr. Ragip Zarakolu,  because of to publish Mr. George Jerjian’s book, “The Truth will set us Free/  Armenians and Turks Reconciled” was postponed to 3 October. During the last trial in 26 June, the Court had received new academic expert report about the book. New report declared, that there is no enough proof for legal accusation on the base of insulting turkishness and turkish state, on the contrary of  first report, which was not accepted impartial by the defence. Mr. Zarakolu declared during the trial that he will give Jerjian’s  letter to the Court next trial.

Ragip Zarakolu had TPA’s Award for Freedom of Expression 

The editor of our publishing house, Mr. Ragip Zarakolu had Turkish Publisher’s Association’s Award for Freedom of Expression for his life contributions for the freedom of thought and to publish. Mr. Zarakolu had the Award with a ceremony at the Taxim Hill Hotel in 28 June, together with the writer, Ms. Elif Safak, who was attacked by the ultra nationalist circles during last year, and an old bookseller, who worked for 50 years in Bartin, a Black Sea Town, Mr. Esen Alis.

Our Editor will talk in IAGS conference in Bosnia

The editor of our publishing house, Mr. Ragip Zarakolu is invited by IAGS to talk about his experience in the Conference in Sarajewo, between 9-14 July. Zarakolu will talk about the struggle in Turkey against the denialism and Armenian-Turkish Dialog.

New Inquiry against our new book, “What is the Use of Army?”

The inquiry about our writer Erol Ozkoray’s book, “What is the Use of Army?”, which began with the complaint of  General Staff, closed judicial decision to annul. The book is free now. (belgeyayinevi@hotmail.com , June 8, 2007)

Controversial Job Cuts at Radikal Newspaper

The Dogan Media Group, which owns several daily newspapers, including Milliyet, Radikal, Posta and Fanatik, has started to axe jobs in the last three.

Even before the official announcement of the redundancies at Radikal newspaper on 28 June, rumours had been rife. But when editors Ismet Berkan and Erdal Güven announced that 41 people would be fired, everyone reacted with shock.

Newspaper employees are unconvinced by speculations of the economic necessity of sacking so many journalists. They believe that "there is something behind this".

Those concerned applied to the Turkey Journalists' Syndicate (TGS) and informed themselves about their legal rights. Some also hired a lawyer, Rana Yilmaz.

A forum discussing the media community was organised and attended by around 50 journalists. It was decided at the forum to print a one-page newspaper describing the recent developments, to form a platform of press organizations, to communicate with the readers, and to start a campaign among intellectuals and columnists to draw attention to the problem.

Radikal writers have drawn attention to the fact that those sacked are left with financial worries, having to pay for rent, for child care, some of them pregnant. Finding new work will be difficult in the current climate of lay-offs.

Show TV also sacks reporters

Meanwhile, the private Show TV channel has sacked 11 reporters from its news centre. The justification for the redundancies was that the length of the news programmes had been cut, and there was thus too much staff.

The reporters were informed of their dismissal by telephone in the evening of Monday, 2 July.

bianet has been informed that the reporters were told that they would only receive compensation if they resigned voluntarily. "If we sack you, we will not pay you compensation because you will go to court anyway".

The reporters then signed resignation letters in order to receive the compensation payment.

It is rumoured that Show TV is planning to dismiss a total of 40 people in the near future.

Reporters advised to seek legal advice

Lawyer Rana Yilmaz, who has been hired by some of the dismissed Radikal journalists, has said that it is unacceptable to force people to resign:

* When someone resigns, they lose the right to get their job back, as well as the right to go to court.

* A person who has resigned cannot apply for unemployment benefits

Yılmaz advises the reporters to seek expert legal advice before signing any documents. Otherwise, uninformed employees may sign away their rights to seek redress. Consulting a lawyer also gains the employees time.

In addition, journalists and reporters are advised to consult the Turkey Journalists' Syndicate (TGS).

Yılmaz also argued that employees should not be cowed by the perceived might of their employers. Collective action was important, and each case would set a precedent for future cases. ((BIA News Center, July 5, 2007)

* This article is partly based on an article written by a group of Radikal journalists.

RSF: “La justice doit prouver qu’elle ne cherche à protéger personne”

Une représentante de Reporters sans frontières s’est rendue à Istanbul, le lundi 2 juillet 2007, pour assister à l’ouverture du procès des assassins présumés de Hrant Dink, journaliste turc d‘origine arménienne tué de plusieurs coups de feu le 19 janvier dernier.

« Reporters sans frontières se réjouit de la décision de la cour d’élargir les investigations aux personnes qui se seraient rendues coupables de collusion ou de soutien aux assassins présumés. L’enquête a démontré que plusieurs accusés ont bénéficié de sympathie de la part des forces de l’ordre et que l’un d’entre eux, Erhan Tuncel, avait même alerté, en vain, la police de la préparation d‘un attentat contre le journaliste. La justice doit prouver qu’elle ne cherche à protéger personne et que tous ceux qui ont, d’une manière ou d’une autre, contribué à l’assassinat de Hrant Dink, y compris au sein des forces de l’ordre, seront sévèrement sanctionnés », a déclaré l’organisation.

« Ce procès revêt une valeur historique. Il appartient désormais à la Turquie, qui ambitionne de rejoindre l’Union européenne, de rejeter la violence et de choisir le respect de l’Etat de droit », a ajouté Reporters sans frontières.

Delal Dink, la fille du journaliste assassiné, a déclaré à Reporters sans frontières qu’il fallait que « justice soit rendue à son père ».  « Sinon, d’autres assassinats se produiront qui attiseront les tensions dans la population. Si cela continue, les enfants seront élevés dans la haine et cela ne s’arrêtera pas », a-t-elle précisé. Selon la jeune femme, son père avait confié qu’il savait que les menaces sur sa vie étaient « sérieuses » et qu’elles provenaient de « responsables de haut niveau ».

L’International Pen Club et l’Association des journalistes turcs qui avaient demandé à se constituer parties civiles ont vu leurs demandes rejetées et n’ont pas été autorisés à assister aux audiences. Seuls les avocats, les membres de la famille et les représentants des journaux Agos et Birgün, pour lesquels Hrant Dink travaillait, ont été autorisés à demeurer dans la salle. Reporters sans frontières va de son côté déposer une demande pour se constituer partie civile.

Avec plus d’une heure et demie de retard, dix-huit personnes ont comparu devant la 14e chambre de la cour d’assises du tribunal de Besikta à l’ouverture du procès, le 2 juillet 2007. Elles sont inculpées notamment d’ « homicide volontaire » et d’« appartenance à une organisation terroriste ». Sur la place avoisinant le tribunal dont l’accès avait été bloqué par les forces de police, tôt le matin, quelque 2 500 personnes se sont réunies pour scander : « Nous sommes tous Hrant Dink, nous sommes tous Arméniens ». Elles brandissaient des pancartes et arboraient des photos du journaliste.

Le principal accusé Ogün Samast, étant âgé de 17 ans au moment des faits, l’audience s’est déroulée à huis clos. Celui-ci a choisi de garder le silence. Pendant l’enquête, il avait reconnu avoir abattu Hrant Dink de trois balles. Erhan Tuncel (28 ans) et Yasin Hayal (26 ans) considérés comme les deux autres orgnaisateurs de l’assassinat se sont accusés mutuellement. Des peines de 26 à 42 ans de prison ont été réclamées contre Ogün Samast. Ses complices risquent la perpétuité tandis que quinze autres accusés encourent des peines de 7 à 35 ans de réclusion. La prochaine audience a été fixée au 1er octobre.

A leur arrivée au tribunal, Rakel, l’épouse de Hrant Dink, et sa fille Delal ont été prises à partie par l’un des avocats de Yasin Hayal, l’un des organisateurs présumés de l’attentat. Fuat Turgut s’est publiquement adressé aux deux femmes : « Vous êtes détentrices de passeports arméniens !». Pendant les débats, l’avocat a rappelé que la justice avait confirmé que Hrant Dink était un traître à sa patrie en le condamnant à six mois de prison avec sursis pour ses articles évoquant le massacre des Arméniens. Delal Dink a alors quitté la salle d’audience en pleurs.

L’un des avocats de la famille, Fethiye Çetin, a déploré l’absence des forces de sécurité sur les bancs des accusés. Elle a également regretté que l’enquête ait écarté certains protagonistes pourtant mis en cause et négligé des éléments (dont les enregistrements vidéos des commerces proches du siège d’Agos). Selon elle, les autorités de la ville de Trabzon ont nui à l’investigation. Elle a dénoncé également les sympathies dont bénéficieraient les ultranationalistes parmi les services de police et la justice. « Nous sommes convaincus que l’organisation qui a planifié, organisé et exécuté cet assassinat ne se limite pas à la ville de Trabzon », a-t-elle déclaré.

Né en 1954, Hrant Dink a mené un combat acharné pour la reconnaissance du génocide arménien. Sa mort a ravivé les divisions entre les nationalistes et les composantes les plus progressistes de la société turque. Hrant Dink n’a eu de cesse de renouveler son engagement en faveur d’une réconciliation nationale. Considéré comme un traître par les nationalistes, Hrant Dink était devenu la cible de groupes d’extrême droite. Malgré les accusations et les menaces, il a toujours refusé de quitter la Turquie. Lors de sa dernière interview, il avait confié : « C’est ici que je veux poursuivre le combat. Car ce n’est pas seulement mon combat. C’est le combat de tous ceux qui veulent la démocratisation de la Turquie. Si je me rends et que je quitte le pays, ce sera la honte pour tous. Mes ancêtres ont vécu dans ce pays, c’est ici que sont mes racines et j’ai le droit de mourir dans le pays qui m’a vu naître ». (europe@rsf.org, 3 juillet 2007)



Kurdish Question / Question kurde

DTP has a 20-deputy group in the new National Assembly

Twenty Kurdish independent deputies who were elected from the eastern and southeastern provinces on Monday joined the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). On Tuesday, the DTP applied to the Parliament to form a parliamentary group. This is the fourth parliamentary group after the Justice and Democracy (AK) Party, the Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP).

The DTP aware that it will not pass the ten percent threshold changed tactics for the July 22 elections and fielded independents. The tactic proved successful and the party managed to win 22 seats through the independents.

The leader of the independents Ahmet Turk was formerly the chairman of the DTP. He quit before the elections and became an independent. DTP sources say soon the party will hold an extraordinary convention and elect Turk as its chairman.

After his registration as deputy on Sunday, Türk said this year’s election was very important to the DTP and that his party’s group would work to make democracy permanent and develop a peace process. Expressing that his party’s major aim was to bring civilian and democratic methods to the foreground and solve problems, including the Kurdish question, in the peaceful framework of dialogue.

“As a group we will try to be the people’s voice in Parliament. We understand dialogue and consensus to be fundamental. Our aim is to consider the sensitivities of 72 million people and conduct politics that will express their problems,” he claimed.

He said as a group they would be acting with full awareness of their responsibility to realize the brotherhood of people that have lived together for a thousand years.

Türk said the DTP would also strive to transform Turkey into a civilian and democratic republic and avoid creating tension in Parliament. After stressing that they expected support from all seg,emts of society, he added: “Because one-sided goodwill and dialogue cannot solve anything, it would prove inconsequential. We want to see an approach from the government that will contribute to peaceful efforts.”

When asked about the DTP’s position on AK Party deputy and constitutional law professor Zafer Üskül’s statement that a new civilian constitution would leave out references to Mustafa Kemal Atatürk, Türk said they were ready to support efforts to form a civilian constitution. He then expressed the view that it was a responsibility of Parliament to “erase the traces of military takeovers.”

“In the end we want a democratic and contemporary constitution. Nowadays everybody interprets the principles and revolutions of Atatürk according to his or her own ideas. In reality we want a modern understanding in their interpretations. Instead of ideological discussions, we should have a civilian constitution that responds to the demands of our age,” he explained.

Meanwhile former head of the Human Rights’ Association (IHD) Akın Birdal, also elected to Parliament as an independent, announced that he had accepted Türk’s offer to join the DTP’s parliamentary group.

DTP Deputy Chairwoman Aysel Tugluk, also temporarily resigned from her party, made a statement to the press on Sunday in which she asserted, “We are here to serve our country.”

She said that sitting next to the Nationalist Movement Party’s (MHP) deputies, as determined by the parliamentary seating plan, would “not create any problems.”

Sırrı Sakık, another DTP member elected as an independent candidate from the province of Muş, expressed great excitement about being a Parliament member. Recalling that members of a DTP predecessor elected in 1991 left Parliament after one took the oath of allegiance in Kurdish, Sakık said, “I wish that incident had never happened.”

Chatting with reporters Sunday after completing his registration, Sakık claimed that a change made to the ballots which listed the names of independent candidates had caused confusion for DTP voters. “We would have come in with 30 or 35 deputies if names of the independent candidates had been written on a separate ballot,” he said.

Also in the conversation Sakık claimed the 10 percent election threshold that forced members of the DTP to run as independents was unfair. Additionally he expressed his opinion that the larger number of female representatives in Parliament should be seen and used as a good opportunity for Turkey. (Today’s Zaman-Cihan, July 30, 2007)

Deux maires kurdes poursuivis pour usage administratif du kurde

Des procureurs de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) ont lancé des poursuites contre deux maires et 17 conseillers municipaux kurdes qui avaient tenté d'introduire l'usage du kurde dans l'administration municipale, ont affirmé mardi des sources judiciaires.

Parmi les accusés, qui risquent de un à trois ans de prison, figure Osman Baydemir, le maire de Diyarbakir, la plus grand ville du sud-est anatolien à la population en majorité kurde.

L'autre élu poursuivi est Abdullah Demirbas, l'ex-maire de Sur, une mairie d'arrondissement du centre-ville multi-ethnique de Diyarbakir.

M. Demirbas a été démis de ses fonctions le mois dernier après avoir décidé avec son conseil municipal d'utiliser le kurde, mais aussi d'autres langues minoritaires comme l'arménien, l'arabe et l'araméen aux côtés du turc et de l'anglais au sein des services municipaux.

Selon la Constitution, la seule langue officielle en Turquie est le turc et aucune autre ne peut être utilisée au sein de l'administration.

L'acte d'accusation désigne MM. Baydemir et Demirbas ainsi que les 17 conseillers municipaux qui avaient voté en faveur du règlement municipal incriminé comme coupables d'"abus de pouvoir".

Le procès doit s'ouvrir le 7 novembre.

Le gouverneur de Diyarbakir, le plus haut représentant du l'Etat central dans la province, a demandé à un tribunal de faire retirer la disposition sur l'usage des langues minoritaires. (AFP, 30 juil 2007)

Un soldat tué, 3 blessés lors de heurts avec des militants kurdes

Un soldat turc a été tué et trois autres blessés lors de deux accrochages avec des militants kurdes du PKK survenus dimanche dans le sud-est de la Turquie, ont indiqué des sources locales.

Un premier incident s'est produit dans la province de Mardin. Des militants kurdes ont attaqué une patrouille de l'armée près de la localité de Nusaybin, tuant un soldat et blessant deux autres, a-t-on précisé de mêmes sources.

Dans un deuxième accrochage qui a eu lieu à Semdinli, près de la frontière avec l'Irak, un troisième soldat, un sous-officier, a été blessé, a-t-on ajouté.  (AFP, 30 juil 2007)

PKK denies reports that four leaders killed in Iraq

The Kurdish Workers' Party (PKK) on Saturday denied Turkish reports that four of its leaders had been killed in a suicide attack in a camp in northern Iraq.

According to the reports, four rebels were killed in what newspapers said appeared to have been a settling of scores at a rear base of the PKK in the Qandil mountains, close to Iraq's border with Iran and Turkey. A member of the PKK was said to have set off a belt packed with explosives during a meeting of PKK cadres, killing four of them and himself.

But a PKK spokesman denied there had been any attack, and accused the Turkish media of regularly publishing false reports about his movement, which is regarded as a terrorist group by much of the international community.

"The news that circulated on a number of media outlets in Turkey had no factual basis. There was no explosion and no one was wounded," Abdelrahman Chadarchi told AFP.

The Turkish dailies Hurriyet and Sabah said Riza Altun, one of the founders of the PKK and its chief financial operator, was one of those present at the time of the alleged explosion and said his fate was not known.

Altun was placed under investigation in France in February for suspected terrorist activities and barred from leaving the Paris region.

He managed nevertheless to slip out the country to Austria where authorities allowed him to go on to northern Iraq despite an international warrant being out for his arrest.

Last week Turkish Foreign Minister Abdullah Gul lashed out at Austria for failing to extradite Altun, describing it as "a very big mistake" and saying it "erodes the foundations of the international struggle against terrorism." (AFP, 28 july 2007)


Une députée kurde élue dimanche est sortie de prison

Une activiste kurde, élue députée dimanche lors des élections législatives en Turquie, est sortie de prison mardi à Gebze (nord-ouest), a constaté un photographe de l'AFP.

Sebahat Tuncel, qui s'était présentée sous l'étiquette "indépendant" dans la circonscription d'Istanbul, a été accueillie à sa sortie par une foule de militants.

"Notre peuple m'a confié une mission importante dans sa lutte pour la démocratie et la paix. Je ferai de mon mieux pour la remplir", a-t-elle déclaré.

Sebahat Tuncel avait été incarcérée il y a neuf mois et avait commencé à être jugée pour appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), considérée comme une organisation terroriste par Ankara, l'UE et les Etats-Unis.

Elle a bénéficié d'une disposition de la loi turque, controversée, qui octroie l'immunité dès l'élection au poste de député et interrompt un éventuel procès. Celui-ci ne peut reprendre que dans le cas où l'immunité est levée par le Parlement.

Elle fait partie des 25 députés kurdes élus dimanche sous l'étiquette "indépendant", qui permet d'éviter le barrage des 10 % de voix exigé au niveau national pour qu'un parti puisse entrer au Parlement.

En 1994, l'immunité des députés kurdes a été levée après qu'ils eurent été accusés de collusion avec le PKK. Il n'y avait plus de députés kurdes au Parlement depuis cette date. (AFP, 24 juil 2007)

Les Kurdes retournent au Parlement turc mais leur tâche sera rude

Treize ans après en avoir été exclus, les députés kurdes retournent au Parlement turc à l'occasion des élections mais leur engagement en faveur d'une réconciliation sera mis à rude épreuve par une recrudescence des activités des séparatistes kurdes.

"Nous voulons ouvrir une page nouvelle", a souligné Aysel Tugluk, ravie de figurer parmi les 24 députés kurdes élus aux législatives de dimanche, selon les résultats officieux.

"Nous voulons entamer un processus de dialogue et de réconciliation au Parlement afin de régler le problème (kurde)", affirme cette nouvelle députée de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien à majorité kurde.

Elle veut aussi rassurer l'opinion publique: "Nous ne serons pas une source de tension (...), nous agirons dans un esprit de tolérance et de compréhension".

Des centaines de personnes ont fêté avec des tambours et des chants la victoire électorale de leurs candidats à travers le sud-est.

"Ankara, nous arrivons", ont-ils scandé.

Le parti pour une société démocratique (DTP, principal parti pro-kurde) qui jouit d'un fort soutien dans cette région, avait présenté soixante candidats aux élections sous l'étiquette "indépendant" afin de contourner la règle du seuil minimum de 10% des voix au plan national pour qu'un parti puisse entrer au Parlement.

Ces députés doivent pouvoir former un groupe dans le nouveau Parlement.

Les candidats ont fait campagne sur le thème de la réconciliation entre Turcs et Kurdes. Ils ont notamment appelé Ankara à abandonner l'option militaire contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) et à accroître les droits de cette communauté.

Les premiers pas des députés kurdes au Parlement ont pris fin sur un échec en 1994 quand leur immunité a été levée après avoir été accusés de collusion avec le PKK. Certains, dont la plus connue, Mme Leyla Zana, lauréate du prix Sakharov de la paix du Conseil de l'Europe, se sont retrouvés en prison. D'autres ont choisi l'exil.

Depuis, sous la pression de l'UE, Ankara a accordé à la minorité kurde davantage de liberté dans le domaine culturel et levé l'état d'urgence dans le sud-est.

Les Kurdes continuent toutefois de se plaindre de discriminations. Ils réclament l'enseignement de leur langue à l'école et la reconnaissance de celle-ci dans la vie publique.

Il est cependant certain que les nouveaux parlementaires kurdes ne seront pas accueillis à bras ouverts à Ankara où le DTP est soupçonné d'être la vitrine politique du PKK et refuse de le condamner comme une organisation terroriste.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a d'ores et déjà averti que "le DTP continuera à alimenter les soupçons tant qu'il ne condamnera pas le PKK comme une organisation terroriste", comme l'ont fait l'Union européenne et Washington.

Le PKK a augmenté ses opérations cette année, suscitant des réactions nationalistes et des appels à une intervention dans le nord de l'Irak voisin où les rebelles disposent de bases arrières.

La résurgence des violences du PKK est considérée comme l'un des principaux facteurs qui ont favorisé le retour du parti nationaliste MHP au Parlement après une absence de cinq ans.

Parmi les candidats kurdes élus figurent deux avocats du chef rebelle emprisonnée Abdullah Öcalan, dont Mme Tugluk, accusée par les autorités turques de servir d'intermédiaire entre le chef du PKK et ses rebelles.

Autre situation plus insolite: une activiste incarcérée à Istanbul et qui devait bientôt être jugé pour liens présumés avec la rébellion kurde a gagné un siège de député. (AFP, Mahmut Boszarlan, 23 juil 2007)

Nouvelle enquête judiciaire contre l'ex-députée kurde Leyla Zana

Un procureur turc a ouvert une enquête samedi contre l'ex-députée kurde Leyla Zana
, qui a reçu en 1995 le prix Sakharov des droits de l'Homme,du Parlement européen. L'ouverture de cette enquête fait suite à une plainte de la police après des déclarations de Leyla Zana lors d'un meeting de soutien vendredi à des candidats kurdes aux législatives de dimanche.

Zana
a prôné une structure d'Etat fédéral pour la Turquie permettant aux Kurdes de jouir d'une autonomie, a rapporté l'agence Anatolie. "Il est temps de diviser la Turquie en provinces", a déclaré l'ex-députée, évoquant l'établissement d'une "Province du Kurdistan".

 L'enquête du parquet devra établir si Leyla Zana a violé les articles 216 et 302 du code pénal sur l'unité de l'Etat turc ainsi que la loi sur les élections.

Les propos de Mme Zana, qui a reçu en 1995 le prix Sakharov des droits de l'Homme, ont été vivement critiqués par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. "Il s'agit de propos très malheureux (...) Personne ne peut se livrer à une telle provocation à la veille des élections", a-t-il déclaré à la télévision Kanal 7.

Mme Zana et trois de ses collègues députés sont entrés au Parlement en 1991 sur les listes d'un parti social-démocrate mais ont été condamnés à la prison en 1994 pour collaboration avec un groupe séparatiste kurde armé.

Ils ont été libérés en 2004, après 10 ans d'emprisonnement. (AFP, 21 juil 2007 )

Deux militants kurdes tués lors de combats avec l'armée

Deux militants kurdes du PKK ont été abattus vendredi par les forces de sécurité dans le sud-est de la Turquie, ont indiqué des sources locales.

Les deux militants, un homme et une femme, ont été tués lors de combats dans la province de Sirnak, riveraine de l'Irak et de la Syrie, ont indiqué dans un communiqué les services du gouverneur de cette province.

Le document impute aux défunts, sur les corps desquels ont été retrouvés deux pistolets mitrailleurs, quatre grenades, quatre kilos d'explosif et du matériel pour confectionner des bombes, la responsabilité d'un attentat à la mine télécommandée, qui avait tué trois soldats en juin dans la même province.  (AFP, 20 juil 2007)

Les ficelles du DPT pour que leurs électeurs fassent le "bon" choix

Au siège du principal parti kurde de Turquie, la campagne pour les législatives de dimanche bat son plein: affiches, tracts - mais aussi de curieux pochoirs et d'étranges bouts de ficelle pour inciter les électeurs, souvent illettrés, à faire le "bon choix".

Zeynel Bagir, un militant du Parti pour une société démocratique (DTP), place le pochoir sur le bulletin de vote qui contient une longue liste de noms.

Au milieu du cercle découpé, c'est celui du candidat kurde qui apparaît et il ne reste plus à l'électeur qu'à apposer le tampon sur le "bon" nom.

"Nous allons imprimer environ 100.000 pochoirs et nos militants vont expliquer aux électeurs comment les utiliser", explique M. Bagir, rencontré au siège du parti à Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie, à majorité kurde.

Une autre possibilité envisagée par le DTP est de fournir aux électeurs un morceau de ficelle d'une certaine longueur qui, placée en haut du bulletin, tombera elle aussi pile sur le nom du "bon" candidat.

Dans cette région déshéritée du sud-est, 45 % des femmes et 19 % des hommes sont illettrés, bien plus que la moyenne nationale de 20 % et 4 % respectivement.

Le DTP, qui jouit d'un fort soutien dans la région, présente soixante candidats aux élections de dimanche sous l'étiquette "indépendant" afin de contourner la règle du seuil minimum de 10 % des voix au niveau national pour qu'un parti puisse entrer au Parlement.

Un sondage de l'Institut Konda publié jeudi a crédité les candidats indépendants, en grande majorité kurdes, de 5,7 % des voix, ce qui devrait se traduire par 25 à 35 députés.

Dés l'annonce par le DTP de sa nouvelle stratégie électorale en mai, le Parlement a, dans une rare manifestation d'unanimité, voté un amendement destiné à y faire obstacle.

Les noms des candidats indépendants doivent désormais figurer sur le même bulletin que celui des partis avec pour résultat une liste interminable, souvent confuse pour l'électeur. Auparavant, les indépendants étaient inscrits sur des bulletins séparés.

"Le fait que nous soyons obligés de nous présenter sous l'étiquette +indépendant+ est déjà l'illustration de pratiques non démocratiques", accuse Selahattin Demirtas, l'un des candidats kurdes à la députation.

Il dénonce aussi le fait qu'il ne puisse s'adresser en kurde à son électorat, le turc demeurant la seule langue autorisée de la campagne.

"Il est parfois difficile d'avoir un réel dialogue avec la population, j'ai parfois l'impression que mon message ne passe pas", confie le candidat, un avocat de 34 ans.

Il salue toujours son auditoire en kurde avant de passer au turc mais les questions sont posées en kurde.

Un homme lui demande ce qu'il fera pour aider les chômeurs tandis qu'une femme se plaint de devoir aller chercher l'eau à la fontaine dans son village toujours privée d'eau courante.

Demirtas répond avec patience... en turc.

Un imam kurde prend alors la parole pour appeler les villageois à soutenir le jeune avocat et pas le candidat du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), issu de la mouvance islamiste et grand favori du scrutin, selon les sondages.

"Dans la religion musulmane, tous les hommes sont égaux mais ce n'est pas la façon dont l'AKP agit", dénonce l'imam. En kurde. (AFP, 20 juil 2007)

La Turquie fustige l'Autriche pour avoir laissé filer un cadre du PKK

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül s'en est violemment pris jeudi à l'Autriche pour n'avoir pas arrêté un cadre des guérillas kurdes de Turquie recherché par un mandat d'arrêt international et qui a pris la fuite après avoir été inculpé en France.

"C'est une très grosse erreur, c'est aberrant et inacceptable", a dit le ministre devant les caméras de télévision à Kayseri (centre), sa circonscription, où il se trouve en campagne électorale avant les législatives de dimanche.

Ali Riza Altun, considéré comme l'un des fondateurs et le "trésorier" du PKK, a été inculpé en février par un juge parisien pour des activités terroristes présumées et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la région parisienne.

Il a ensuite pris la fuite et gagné l'Irak au début de ce mois, selon les autorités turques.

M. Gül a expliqué que ce "terroriste" avait été interpellé en Autriche en possession d'un faux passeport mais remis en liberté avant de prendre aussitôt un vol à destination d'Erbil, ville du nord de l'Irak où le PKK dispose de bases arrières pour attaquer la Turquie.

"Il est inacceptable qu'un pays européen puisse faire une telle chose (...) c'est la dernière chose qu'un pays de l'Europe puisse faire", a dit M. Gül, qui a précisé qu'une note de protestation avait été remise mercredi à ce sujet à l'ambassadeur d'Autriche à Ankara.

Le ministre a déploré que l'attitude des autorités autrichiennes "sape les fondements de la lutte internationale contre le terrorisme".

Ankara demandera à l'administration de Bagdad d'extrader Altun, a ajouté M. Gül. (AFP, 19 juil 2007)

Retour annoncé des Kurdes au Parlement à la faveur des élections

Treize ans après avoir été exclus du Parlement, des députés kurdes devraient y retourner à la faveur des législatives de dimanche avec des promesses de réconciliation alors que la recrudescence des violences séparatistes suscite la colère dans le pays.

Soixante membres du Parti pour une société démocratique (DTP) vont se présenter comme indépendants, une stratégie destinée a contourner la règle sur les 10 % minimum de voix au niveau national permettant à un parti d'entrer au Parlement.

Vingt à trente d'entre-eux pourraient être élus, selon les sondages, en raison du fort soutien dont ils bénéficient dans le sud-est du pays à majorité kurde.

A quelques jours du scrutin, l'excitation est palpable à Diyarbakir, la principale ville kurde du sud-est: les affiches des candidats sont omniprésentes et des milliers de volontaires font campagne en leur faveur.

"Nous allons voter pour les nôtres afin de montrer que nous existons dans ce pays et que nous aussi, nous avons une voix", explique Ferhat, un vendeur de légumes de 22 ans.

Les candidats font campagne sur le thème de la réconciliation entre Turcs et Kurdes. Ils appellent Ankara à abandonner l'option militaire contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) et à accroître les droits de cette minorité pour permettre un règlement pacifique du conflit vieux de 23 ans.

Ils sont cependant sans illusion sur l'accueil d'Ankara en cas d'élection.

"Nous savons que ce sera difficile mais nous agirons avec mesure. Les gens vont apprendre à mieux nous connaître au Parlement et vont bien voir que nous ne sommes pas des monstres", souligne l'une des candidates, Aysel Tugluk.

Le PKK a augmenté ses opérations cette année, alimentant les réactions nationalistes et les appels à une intervention dans le nord de l'Irak voisin où les rebelles disposent de bases arrières.

Le DTP a suscité la colère d'Ankara en refusant de condamner le PKK comme une organisation terroriste, alors que les Etats-Unis et l'Union européenne le considèrent comme telle.

"Le PKK n'est pas seulement une bande d'hommes armés. Il jouit d'un fort soutien parmi le peuple kurde", souligne un autre candidat, Selahattin Demirtas. "Le condamner reviendrait à condamner le peuple", ajoute-t-il.

Le DPT réfute tout lien avec le PKK, mais certains de ses membres reconnaissent que les rebelles ont une influence sur le parti.

"Le succès de nos députés dépendra de la façon dont l'establishment va les traiter et si le PKK soutient la démocratie ou fait pression sur eux pour qu'ils adoptent des positions radicales", confie un militant sous couvert de l'anonymat.

Le DTP veut obtenir une amnistie pour les membres du PKK, alors qu'Ankara exige une reddition.

Les premiers pas de la vingtaine de députés kurdes au Parlement ont pris fin sur un échec dramatique en 1994 quand leur immunité a été levée après avoir été accusés d'aider le PKK. Certains se sont retrouvés en prison, d'autres ont choisi l'exil et un a rejoint le PKK.

Depuis, sous la pression de l'Union européenne, la Turquie a accordé à la minorité kurde davantage de liberté dans le domaine culturel et levé l'état d'urgence dans le sud-est.

Les Kurdes continuent toutefois de se plaindre de discriminations. Ils réclament l'enseignement de leur langue à l'école et la reconnaissance de celle-ci dans la vie publique.

La pauvreté demeure également un grave problème dans cette région, où le chômage peut atteindre des pointes de 70 % dans les zones les plus défavorisées, tandis que de nombreux villages n'ont toujours pas l'eau courante et l'électricité. (AFP, Sibel Utku Bila, 19 juil 2007)

Deux soldats tués, six blessés par l'explosion d'une mine

Deux soldats turcs ont été tués et six autres blessés lorsqu'une mine a explosé au passage de leur véhicule mercredi dans le sud-est de la Turquie, ont indiqué les autorités locales.

L'incident s'est produit dans la localité de Cukurca, tout près de la frontière avec l'Irak, où l'armée dispose d'importantes troupes pour empêcher les infitrations de militants kurdes depuis leurs bases du nord de l'Irak, a-t-on précisé de même source. Elles affirment que la mine aurait été posée par les ces militants kurdes.  (AFP, 18 juil 2007)

Deux soldats et un militant kurde tués lors de heurts

Deux soldats turcs et un militant kurde ont été tués lors de combats avec des guérillas du PKK dans le sud-est anatolien, a annoncé mardi l'armée.

L'accrochage s'est produit lundi entre des soldats en patrouille et des militants du PKK dans la région montagneuse de Bestler, dans la province de Sirnak, riveraine de l'Irak et de la Syrie.

Un premier bilan donné par les autorités locales faisait état de deux morts dans les rangs de l'armée. L'état-major a ensuite précisé dans un communiqué qu'un rebelle avait aussi été abattu.

Selon un décompte réalisé par une association de défense des droits de l'Homme (IHD), utilisant sources officielles et indépendantes, 111 membres des forces de l'ordre, 109 rebelles du PKK et cinq civils ont été tués dans le sud-est anatolien, à la population majoritairement kurde, de début janvier à fin juin. (AFP, 17 juil 2007)

DTP ready for coalition, wants four ministries

The Democratic Society Party (DTP), which plans to enter Parliament with at least 25 deputies elected individually on July 22, declared their readiness for being part of a coalition government on condition of getting four ministries.

The DTP is expected to be a key party in the next Parliament, both in presidential elections and a vote of confidence for the next government. The ruling Justice and Development Party (AKP) did not rule out a possibility to form a coalition with the DTP while the Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP) strongly rejected such a coalition.

Nurettin Demirtaş, acting leader of the DTP, addressing his electorate in Mersin Sunday, said they are ready to form a government with any party whose agenda is democratization of Turkey and one that seeks a solution to the Kurdish problem based on the principles of democracy. "We can be part of a coalition government, but we want to have four ministries," Demirtaş said but did not underline which ministries they want.

Meanwhile the DTP has started to train its electorate how to vote for independent candidates in the July 22 general elections. Turkish Parliament in April amended a law regulating ballot papers to the disadvantage of independent candidates.

The DTP accuses the Supreme Election Board (YSK) of printing the names of independent candidates in a small font to make it harder for the elderly to vote for the right candidate.

Hilmi Aydoğdu, DTP's local official in Diyarbakır, said they will visit all houses in the region to show samples of the ballot paper. "We will teach them how to vote. We believe in our electorate's past experiences."  (Turkish daily News, , July 17, 2007)

Eren Keskin receives one-year prison sentence for speaking of "Kurdistan"

Human rights activist and lawyer Eren Keskin has received a one-year sentence for saying "Turkey has a dirty history" and using the term "Kurdistan". Keskin, who is also a former president of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), faces 13 trials and two investigations for various speeches, articles and interviews. In one case she has been sentenced to one year imprisonment, converted into a 4,380 YTL (approx. US$ 3,450) fine (under Article 159/1 of the old Turkish Penal Code).

Keskin's sentencing was over a speech she made at a human rights panel organised by the pro-Kurdish Democratic People's Party (DEHAP) in Cerkesköy (district of Tekirdag, Thrace) on 20 February 2005. She was accused of "insulting and degrading the republic". The prosecution also demanded that four previous delayed sentences be reviewed. The sentences had been delayed under the Conditional Amnesty No. 4616. Keskin reacted to the sentence by saying that her right to life was being violated.

A journalist witness, Saban Kardes, editor of a Cerkesköy newspaper, said that he left the room in protest and that he had recorded her words. According to Kardes, Keskin said: "There are attempts to suggest that human rights violations in Kurdistan have ended. This is not true. With the foundation of the state of the Turkish Republic, Kurdistan was ruled with the same law. The state is brutal enough to kill a 12-year-old child*; the Turkish Republic is a killer with bloody hands. They have to give account and apologise to us. Turkey's history is a dirty history".

A cameraman of a local TV channel, Savas Ozturk, agreed that such a statement was made, but said that he could not remember the exact content of the speech as he was concentrating on his work. Another witness confirmed the account.

Another investigation against Keskin has begun on request of the General Staff. Keskin is accused of "targeting the Turkish Armed Forces" in an interview she gave to the German "Tagesspiegel" newspaper on 24 June 2006. (BIANET/IFEX, 13 July 2007)

Diyarbakır, Sirnak mayors investigated for terrorist propaganda

An investigation has been launched against the mayors of Diyarbakır and Sirnak, Osman Baydemir and Ahmet Ertak, for terrorist propaganda in interviews given on television.

Baydemir is accused of making statements in support of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) in an interview he gave to Denmark-based Roj TV. He is claimed to have described the PKK as "armed opposition." Turkey says Roj TV is a PKK mouthpiece and has asked for it to be shut down. Denmark's failure to do so has caused tension between the two countries.

Sirnak Mayor Ertak is accused of calling for support to be given to the PKK in an interview he gave to France-24 news channel. He later denied making such a comment.

Ertak said he spoke in Kurdish to the French channel and that his statements were mistranslated. He denied saying, "The PKK supports Kurds and we support it. The PKK needs to be supported."

Ertak said he would never say such a thing, accusing the channel of tampering with his comments. Frederic Helbert, the interviewer, told the Dogan News Agency that Ertak's statements surprised him, arguing that the translations were correct.

Two inspectors from the Interior Ministry will investigate the actions of the two mayors. (Turkish Daily News, July 11, 2007)

Kurdish Candidates Harassed During Campaigns

Since the beginning of their election campaigns, some of the so-called "A thousand hope candidates", independent candidates supported by the pro Kurdish Democratic Society Party (DTP) and some parties of the left, have been targeted by obstructions and bans.

Arrests, confiscations of flags and posters, closure of election offices are all examples of the kind of harassment candidates have faced. Below are listed some specific incidents:

22.06.2007 The General Staff registers a complaint against Mahmut Alinak, candidate in Kars (eastern Turkey). The complaint to the Ministry of Justice is based on a speech of 24 April 2007, in which Alinak said, "We do not want any of our young people to die, neither as soldiers nor as guerrillas".

22.06.2007 In Van (eastern Turkey), independent candidates Saim Kartal, Özdal Ücer and Fatma Kurtulan are met by gendarmerie officer Kemal Zeybel, who tells them that rallies are forbidden and then shoots in the air when the crowd does not disperse.

24.06.2007 Candidate Hüseyin Armagan, candidate in Bursa (western Turkey), is arrested by the gendarmerie for opening an election office without permission.

27.06.2007 Posters of candidate Serafettin Halis in Tunceli (eastern Turkey) are confiscated after three local peace courts decide that they incite hostility and hatred.

28.06.2007 Cevdet Konak, mayor of one district in Tunceli, is arrested after a speech he made at the opening of Serafettin Halis' election Office.

01.07.2007 When Bursa candidate Armagan uses the purple flags which represent the "Thousand Hope candidates" in an election Office opening, police confiscate the flags, arguing that they are illegal.

04.07.2007 In a district of Sirnak (south-east of Turkey), the flags of independent candidates are pulled down by plainclothes policemen, and candidates are told that they can only use the flags at rallies.

05.07.2007 In a district of Mus (eastern Turkey), gendarmerie officers forbid the putting up of posters and flags in villages, arguing that it is illegal. Furthermore, Kurdish music cassettes are confiscated from the vehicles.

05.07.2007 Hilmi Karaoglan, candidate in Tekirdag (western Turkey), is arrested for playing Kurdish music in his election bus. (BIA News Center, July 9, 2007)

Manifestation nationaliste à Ankara contre la guérilla kurde

Des milliers de nationalistes se sont rassemblées samedi sur une place d'Ankara pour dénoncer les activités du parti des travailleurs du kurdistan (PKK, interdit) qui a intensifié sa lutte armée depuis le début de l'année, ont rapporté les médias.

La manifestation a été organisée à l'appel d'une vingtaine d'organisations, dont celles de soutien aux "martyrs", les soldats tombés lors des combats avec des guérillas dans le sud-est anatolien, théâtre des activités du PKK depuis 1984.

Les manifestants brandissant des drapeaux turcs ont accusé le gouvernement de ne pas en faire assez pour lutter contre le PKK et ont réclamé notamment une incursion militaire turque contre le nord de l'Irak.

Ils s'en sont également pris aux Etats-Unis qu'il ont accusé de soutenir les guérillas kurdes retranchés dans le nord de l'Irak. (AFP, 7 juil 2007)

Let’s get used to live with the DTP

While accusations like “you didn't hang Apo” get out of control and political parties pledge they will “never coalesce with the DTP”, the Democratic Society Party (DTP) prepares for the July 22 elections to enter the Parliament. Whether we like it or not, the DTP will enter the Parliament.

It will be nice! I also complain that some circles in the DTP fail to follow the projection of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), that they don't recognize anything but the concept of ethnicity and that they don't have any concrete policies about anything. However, if Turkey gets accustomed to discussing the “Kurdish issue” in Parliament, I will be happy. *** The DTP will certainly be elected to the Parliament and moreover the party could even undertake key roles. Who could say “Come on!” in disbelief to the following possibilities?

1) The Justice and Development Party (AKP) cannot come to power alone. In this case:  

i) In order not to step aside from the power, the AKP could go for coalition with the DTP.  
ii) If the Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP) cannot form a government, then the duo may need the DTP.  
iii) If the MHP says, “I will never ever get into a coalition with the DTP,” then the AKP+CHP+DTP coalition might be an option.

2) The AKP comes to power alone but cannot find the 367 quorum, which was introduced by the Constitutional Court in order to elect president. But with the help of the DTP votes, this figure is satisfied so easily. In this case, if the DTP tells AKP, “We don't object to a president whose wife wears a headscarf” then what happens? Won't the AKP be thrilled by that? Would the floor accept a “no” to such an offer? What will the AKP do if the DTP says, “In return, give me the parliamentary speaker seat”? I know that some of you, while reading these lines, are thinking: “Then there is a military coup!”.

But please do remember: We had our “red lines” during the March 1 deployment memorandum; they wiped out the red lines and we gave in. Then the hood case surfaced, we sent the commanders of the soldiers subjected to the incident to early retirement, and we did nothing else. We didn't recognize Jalal Talabani but he was welcomed by almost everyone. We insulted Massoud Barzani, but members of the Socialist International gave him a standing ovation. Does anybody know that if we are the game for the cross border operation?

If we see Ahmet Türk, Aysel Tuğluk, Hatip Dicle, Selim Sadak, Hasip Kaplan, Seferi Yılmaz, Murat Bozlak, Sırrı Sakık, Mahmut Alınak etc. not just as parliamentary deputies but as a minister or the parliamentary speaker or the deputy speaker, don't be surprised!

Why am I writing this article? A fellow citizen sent a wire to the late President Turgut Özal when elected as president. The wire read, “I can't get used to you.” When a reporter reminded Özal of the wire, he said: “They will get used to me, they will!” Time proved Özal was right and that citizen was wrong. A group of people who said, “We will never get used to Özal” cried when he passed away. Us Turkish people got accustomed to so many things, didn't we? (Turkish Daily News,
Cuneyt ULSEVER, July 5, 2007)

Lynch Attempt over Kurdish Music

Another lynch attempt came in Kırklareli after the recent incidents. Two Kurdish workers were attacked over wearing a T-shirt with Ahmet Kaya printing on it and reading “Gündem” newspaper in Sakarya and Kurdish workers were attacked in Silivri for talking in Kurdish among them. Now Kurdish youngsters were attacked for listening to Kurdish music on the beach. Military police arrested the Kurds instead of the attackers.

Demiral who was badly beaten up by attackers said that the military police threatened then to make sure that they would not complain against the attackers. (antenna-tr.org, July 7, 2007)

Cinq militants kurdes tués par l'Armée

L'armée turque a tué cinq rebelles kurdes, parmi lesquels deux femmes, dans des affrontements dans l'est du pays, a-t-on appris jeudi de sources militaires.
Deux femmes appartenant au PKK ont été tuées mercredi soir par des soldats près d'un village de la province de Tunceli.

L'armée a tué trois autres rebelles lors d'affrontements avec un groupe d'une quinzaine de militants kurdes qui ont éclaté jeudi matin dans la province de Tunceli, ont rapporté des sources militaires. Les combats se poursuivaient dans la région.

L'état-major de l'armée turque presse le gouvernement d'autoriser une opération dans le nord de l'Irak contre les quelque 4.000 séparatistes du PKK qui s'y regroupent.

Dans un incident séparé survenu à peu près aux mêmes heures dans la province voisine de Bingöl, un "gardien de village", milicien kurde armé par l'Etat turc contre les séparatistes kurdes, a été tué dans des accrochages avec des membres du PKK.  (Reuters-AFP, 5 juil 2007)

IHD Concerned About Recent Incidents in Sırnak Area

Press release by lawyer Reyhan Yalcindag, President of the Human Rights' Association (IHD):

Recent incidents and serious human rights violations in the provinces of Sirnak, Siirt and Hakkari, which have been declared by military bureaucracy as High Security Zone or de facto State of Emergency (OHAL), cause us more concern day by day.

There are a few sine qua non components of democracy regarding with elections. These components are; reflection of voters’ will freely in election, a democratic election process without interventions. On the other hand there are serious allegations against security forces. According to these allegations; in recent days security forces conduct often raids to villages particularly in Şırnak area. Moreover, security forces threaten people in the villages about not voting for independent candidates for the parliament. These are very serious allegations. Therefore, officials should make a statement about allegations without delay.

A bomb, which was put near to house and route of Beytüşşebap’s Mayor, has revealed a possible assassination attempt. If one of our citizens had not recognized the bomb mechanism, a violation of right to life could have been occurred. There are some questions, which should be answered without delay, as well as points that should be clarified. If the allegation, which argues that public prosecutor has not gone scene immediately, is true an investigation should be conducted for inconsideration of duty. Law rules and same principles should be valid in every part of a state governed by the rule of law. The uttermost point is that protection of all rights and freedoms, especially right to life, for everyone without exception is an essential mission.

As Human Rights Association (IHD) we are against any kind of attempts, which might harm social peace atmosphere and arouse violence and conflict circumstances. There have been serious human rights violations, especially right to life, that are identified as crime against humanity and will be never forgotten from our memory, in recent years. Darkness of the past has not been clarified yet and we are aware of that new chaotic scenarios will harm our people. We condemn assassination that seems to be against Mayor of Beytüşşebap, Mr. Faik Dursun, who has been elected via vote of people. We state that we will pursue of the process until those, who are responsible, will be tried in court. (IHD, July 3, 2007)

Arrestation de trois militants kurdes présumés

Trois
militants kurdes présumés, dont une femme, soupçonnés de s'apprêter à commettre des attentats spectaculaires à Istanbul, ont été arrêtés dans cette ville lors d'opérations policières, rapporte dimanche l'agence Anatolie.

Ces personnes sont arrivés depuis le sud-est anatolien pour commettre des attentats contre des civils, selon l'agence qui cite la police.

De l'explosif et des document relatif au PKK ont été saisis lors des descentes effectuées par la police anti-terroriste.

Ces personnes sont en outre soupçonnées d'être impliquées dans un attentat à la bombe survenu le 10 juin dernier à proximité d'un établissement de restauration rapide McDonald's dans le quartier de Bakirköy, sur la rive européenne d'Istanbul qui a fait 14 blessés, ajoute l'agence. (AFP, 1 juillet 2007)


Minorités / Minorities

Agos and Akcam Condemned to Pay Compensation

An Ankara civil court of first instance has accepted part of the suit of retired ambassador Sükrü Elekdag and has decreed that newspaper Agos and historian Taner Akcam must pay him 10,000 YTL compensation. Agos lawyers have announced an appeal.

The Ankara 13th Civil Court of First Instance has accepted part of the court case filed by retired ambassador Sükrü Elekdag against the Agos newspaper and historian Taner Akçam.

Akcam had written an article entitled "Gündüz Aktan and the Saik Problem in the Genocide". It was published in the issues of 6, 20 and 27 January and 3, 10 and 17 February in the weekly Agos newspaper. Elekdag had filed a suit for 20,000 YTL, claiming that the article violated his personal rights and insulted him.

The court agreed on a compensation claim of 10,000 YTL, to be paid by Akcam and the newspaper.

The lawyers of Agos have stated that the court decree was incongruous with the European Convention on Human Rights and other decisions made by the European Court of Human Rights. They are planning an appeal.

The article in question had first been published in the Birikim Journal in November 2005, and then as a series in the Agos newspaper. (BIA News Center, July 30, 2007)

Again No Non-Muslim Deputy in the Turkish Parliament

Although the spokesmen of Turkey's non-Muslim communities have expressed their satisfaction with results of the elections, none of the candidates belonging to  non-Muslim minorities could enter in the Parliament.

CHP nominated an Assyrian candidate, Gebro Tokgöz, for the first time. Yet CHP did not win any seats in Mardin where Tokgöz stood at the back of the list.

Same result for Armenian Efrin Bag who was at the bottom of Demokrat Party’s (DP) list for Istanbul 2nd Constituency.

Prof. Baskın Oran who ran his campaign saying he was the voice of all oppressed and minorities got around 33 thousand votes in Istanbul 2nd Constituency, but failed to be elected.

On the other hand, Independent candidates Ayşe Tükrükçü and Saliha Ermez both worked in state run brothel in Istanbul got the support of feminists but could not enter to the parliament. (antenna-tr.org, July 28, 2007)

Agos Lawyers Demand Judges' Withdrawal

Lawyers for the "Agos" newspaper have criticised the court which is trying license holder Serkis Seropyan and editor Arat Dink. They are in court for an interview in which Hrant Dink said he believed an Armenian genocide had taken place and for their campaign against Article 301.

The lawyers are demanding that the judges of the 2nd penal court in Sisli, Istanbul, withdraw from the case.

The case, which continued this morning (18 July) in the absence of the journalists, has been adjourned until 11 October so that the allegations and the case can be examined by the court.

Among those supporting the Agos journalists was Prof. Dr. Baskin Oran, independent candidate of the left in İstanbul.

Objectivity questioned

One of the journalists' lawyers, Fethiye Cetin, particularly addressed prosecutor Mücahit Ercan who has called for prison sentences for Seropyan and Arat Dink for "degrading Turkishness".

Cetin is demanding acquittal for her clients, saying: "The prosecution is acting as if it has personally suffered a crime. If it cannot act in the name of society, but only in the name of one ethnic group, then there is no objectivity. Any judge who feels emotional closeness to one side also needs to withdraw from the case for ethical reasons."

Scientific work rather than courts

Lawyer Ergin Cinmen, also representing Agos, also called for anyone who was not able to act objectively, to withdraw from the case. He also criticised the fact that the concept of "Turkishness" was being applied to the pre-Republican period: "Then you have to apply Article 301 to 4,000 years of Turkishness, in which case you will have a limitless number of court cases. The judiciary should not do the work of history and sociology."

Yücel Sayman, former president of the Istanbul Bar Association, has said that there are different approaches to an Armenian genocide, and that if historical events were tried in court, there would be no room left for scientific work.
Lawyer Erdal Dogan has criticised that fact that the court accepted individuals as third-party plaintiffs in the Hrant Dink cases. He added that the violence experienced by Hrant Dink and his lawyers in front of court buildings, in the corridors of the building and in the hearing room itself, were ignored.
He said: "I also want it to be considered what kinds of organisations are encouraged by decisions taken here [in court]."

To this, the court president Metin Aydin replied, "if we consider the results created outside, then we can never decide in here." (BIA News Center, July 19, 2007)

akcam Comité de soutien à l'historien Taner Akcam, menacé de mort

Deux groupes d'information, Yevrobatsi et le Collectif VAN, ont créé le 18 juillet 2007 un Comité de soutien à Taner Akçam avec l'appel urgent suivant:

Soutien urgent à l'historien turc Taner Akçam

Alors que la Turquie se rend aux urnes dimanche 22 juillet pour des élections anticipées organisées par le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, un candidat indépendant est assassiné, des menaces pèsent sur d’autres.

Dans ce contexte de violence, le comité de soutien à Taner Akçam vous fait part de sa très grande préoccupation quant à la situation que vit actuellement Taner Akçam.

Le Professeur Akçam, historien et sociologue, enseignant associé à l’Université du Minnesota, est l’objet d’une campagne d’appels au lynchage aussi bien aux Etats-Unis qu’en Turquie, de manœuvres d’intimidation et de menaces de mort très sérieuses, pour avoir écrit dans ses ouvrages que les massacres des Arméniens en 1915 constituaient bien un génocide.

Taner Akçam était un proche de Hrant Dink, journaliste, intellectuel et démocrate turco-arménien. Nous n’avons pu protéger Hrant Dink, assassiné le 19 janvier dernier à Istanbul. Nous devons réussir pour Taner Akçam.

Aussi nous demandons à tous les responsables politiques européens et nationaux d’exiger du gouvernement turc qu’il prenne les mesures nécessaires pour empêcher les campagnes de haine que mènent le quotidien turc Hürriyet ainsi que différents sites internet, et de faire savoir au dit gouvernement qu’ils le tiennent pour responsable de la sécurité et de la vie du Professeur Akçam et de ses proches. Le plus inquiétant est que c’est une campagne identique, dans le même Hürriyet (largement diffusé en Europe) qui a abouti au meurtre de Hrant Dink.

L’Europe, et en particulier la France, doit obtenir l’abrogation de l’article 301 du Code pénal turc, sous lequel plus de 60 intellectuels à ce jour, ont comparu ou doivent comparaître en justice pour « insulte à la turcité ». Cette loi qui fabrique des « traîtres à la patrie » a tué, et elle va tuer encore.

Le chemin des négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’UE doit passer par le respect des droits de l’homme et permettre que s’exprime sur les faits historiques liés au génocide arménien une autre voix que celle de l’Etat.

Le comité appelle également toutes et tous à faire suivre l'information, et de lui indiquer des personnalités et/ou associations qu'elles connaissent et qui pourraient aussi être signataires.

 Cet appel sera envoyé:

- au Président de la République
- au Ministre des Affaires Etangères
- au Président du Conseil Européen
- au Président du Parlement Européen
- au Président de la Commission Européenne
- aux sénateurs
- aux députés français et européens

Les premiers signataires de l'appel:

Dr. Tessa Hofmann, Freie Universität Berlin
Robert Bret, sénateur – PC
AndersonMargaret Lavinia Professor of History - University of California - Berkeley Etats-Unis
Dogan Özgüden, Fondation Info-Türk
Horiya Mekrelouf MRAP Marseille
Serge Avedikian, acteur, metteur en scène
Michel Atalay - Verts
Dr.Wilhelm Baum, Historiker und Verleger, Klagenfurt
Niculscu Iona Dr. Political Science Department – University of Bucharest Roumanie
Frédéric Couderc, romancier et journaliste
Villard Nathalie, Reporter – France
C.E. Arkantz - Ecrivain - Editorialiste


Des confirmations d'autres personnes et associations pour la signature de l'appel sont attendues.

Adresses des contacts :

contact@yevrobatsi.org
ou contact@collectifVAN.org
SVP signifier en objet: Comité de soutien à Taner Akçam

(Voir: Taner Akçam en danger de mort)

One of Dink's alleged murderers revives questions about police role

A letter from Tuncay Uzundal, a member of the alleged terrorist group on trial for journalist Hrant Dink's murder, to the prosecutor in charge of the case has revived questions about the role of the police in Dink's death. The contents of the letter were revealed last weekend by several Turkish news media including the daily "Radikal" in its 7 July 2007 issue.

"Once again, the finger has been pointed at the security forces because of their passivity prior to Dink's murder and because of what they could and should have done to prevent it," Reporters Without Borders said.

"The behaviour of the main defendants and their attempts to blame each other for Dink's death should not deflect attention from the urgency to pursue the investigation to the end and to question those police officers whose role has been called into question," the press freedom organisation added. "This is the only way for the Turkish judicial system to maintain its credibility."

In his letter, which the prosecutors received just before the start of the trial, Uzundal reportedly wrote that police officers told him, "It is the state that will break Dink's pencil." He did not, however, explain when and in what circumstances he was told this.

Uzundal also claimed in the letter that he told Yasin Hayal, one of the alleged masterminds of Dink's murder, that his co-tenant, Erhan Tuncel (another of the defendants), was a police informer. According to Uzundal, Tuncel was recruited by Ramazan Akyürek, who was the police chief of Trabzon (their home town) and who is now head of intelligence in the National Security Directorate.

In the letter, he describes how Tuncel warned the Trabzon police of the plan to murder Dink. He allegedly told the police: "Yasin Hayal will not serve his four-year prison sentence and Dink is going to be killed."

Arrested on 1 February, Uzundal is being prosecuted under article 314-2 (membership of an armed organisation) and article 82-1a (premeditated murder) of the Turkish criminal code and faces the possibility of life imprisonment. He told investigators he was present at preparatory meetings between Hayal, Tuncel (also an alleged organiser) and Ogün Samast (who is alleged to be the person who gunned Dink down on 19 January).

Tuncel, for his part, has accused Uzundal of playing a more important role that he acknowledges in Dink's death. He claims, for example, that it was Uzundal who supplied Samast with the Turkish flag found in his possession when he was arrested on 20 January.

The Dink family's lawyers have meanwhile appealed against the release of four other defendants - Salih Hacisalioglu, Osman Alpay, Irfan Özkan and Veysel Toprak - by the Istanbul court of assizes on 2 July. The lawyers say the four must be re-arrested because they are "essential for shedding light on all aspects" of the case.

The next hearing in the trial is not due to take place until 1 October. In the meantime Samast, Uzundal and other defendants have still not appeared before the court and some key witnesses have still not been questioned. (RSF/IFEX, July 13, 2007)

Taner Akçam en danger de mort

Le Collectif VAN vient de diffuser la traduction d'un article en turc paru sur Hur Haber du 09 juillet 2007.  Voici la présentation de la traduction:

Enfin. Enfin un intellectuel turc prend publiquement position pour défendre Taner Akçam. Ahmet Altan signe dans Hür Haber, le Lundi 09 Juillet, un article intitulé « Est-ce qu’on va tuer Taner ? » dans lequel il s’élève contre le silence complice qui isole l’historien turc menacé de mort pour avoir qualifié les évènements de 1915, de « génocide ». En 2007, on meurt sous les balles turques lorsqu’on ose affirmer – même lorsque l’on réside aux USA - qu’il y a eu un génocide du peuple arménien en 1915 dans l’Empire ottoman… Après Hrant Dink, l’universitaire turc Taner Akçam se sait désormais dans la ligne de mire des nationalistes téléguidés par Ankara : « ils m’ont mis dans la file suivante ».

Ahmet Altan interroge les possibles assassins : « Allez-vous tuer tous ceux qui disent : ‘Les Arméniens ont subi un génocide’ ? Si vous commettez cet assassinat, est-ce que ce sang versé va prouver que le génocide n’a pas eu lieu ? ». Et il adresse un appel pressant à l’élite intellectuelle de Turquie : « Dans ce pays où il y a tant de journaux, tant d’intellectuels, personne ne va hausser la voix pour défendre Taner? »

Rappellons ce que Taner Akçam écrivait dans Agos le 2 février 2007 : "Le gouvernement et les politiques doivent réaliser qu'un lien doit être établi entre la mort de Hrant et les évènements de 1915, c'est-à-dire la confrontation avec l'histoire. Verser des larmes de crocodile pour Hrant et continuer à mener une politique de haine envers les Arméniens, en ce qui concerne 1915, peut apporter des résultats extrêmement dangereux."

Quant à nous, nous espèrons que nombreux seront ceux, qui en Turquie, vont oser briser le tabou du génocide arménien et s’affirmer solidaires de ceux qui oeuvrent pour sa reconnaissance.

A quand des manifestations monstres dans les principales villes de Turquie, aux cris de : « Nous reconnaissons tous le génocide arménien » ?

Seule la société civile turque peut sauver ses intellectuels en leur assurant une salutaire liberté d’expression.

Est-ce qu’on va tuer Taner ?


Ahmet Altan
Hür Haber, le lundi 9 Juillet 2007

J’ai fait sa connaissance dans une ville universitaire d’Amérique où les hivers sont rudes.

J’avais souvent entendu son nom : Taner Akçam. Il faisait partie des leaders d’une organisation illégale devenue un mythe (Nota CVAN : Ahmet Altan fait référence aux mouvements étudiants gauchistes influencés par les mouvements étudiants français de 68 à Paris. Suite aux oppressions armées de l’Etat turc, la plupart de ces organisations étudiantes ont été obligées d’agir dans l’illégalité… )

Il n’accordait aucune importance aux ‘titres ou aux renommées’, y compris aux siens. Comme un vrai gauchiste, il définissait l’individu par ses oeuvres accomplies.

Tu es un homme à la hauteur de tes œuvres.

Il était un homme joyeux et blagueur. Il ne se plaignait jamais même dans les conditions les plus difficiles.

Il enseignait l’histoire et moi la littérature dans la même université.

Durant des longues soirées d’hiver où on se retrouvait, il me racontait son vécu, avec son style humoristique.

Il avait essayé de démocratiser une organisation illégale, et sa propre organisation était devenue son ennemie.

Il avait critiqué l’attitude antidémocratique du PKK. Il avait été mis sur la ‘liste des condamnés à mort’, lors d’une attaque un de ses copains avait été assassiné à sa place.

Lorsqu’il racontait cela, il devenait triste.

Sa méticulosité était inégalable.

Lorsqu’il allait clandestinement au camp de la vallée de la Bekaa, il emportait des lessives pour nettoyer le camp. Lorsqu’il racontait cela il mettait en évidence ‘les contradictions amusantes de la vie’ au lieu de raconter les difficultés qu’il avait surmontées.

Il était un leader qui portait des lessives au lieu de porter des armes.

A cette époque-là il faisait des recherches sur ce que les Unionistes avaient fait subir aux Arméniens et il confirmait que cela était un « génocide ».

A cette époque-là, pour un Turc ce n’était pas une mince affaire de dire cela.

Mais il croyait à ce qu’il disait, il disait ce qu’il croyait.

Il savait bien sûr que ce qu’il disait allait lui attirer des ennuis.

Il ne cherchait pas d’ennuis mais il n’était pas du genre à se taire, à ne pas dire ce qu’il croyait uniquement pour éviter les ennuis.

Il citait un par un tout ce que les Unionistes avaient fait.
Avec son courage et son honnêteté, il inspirait le respect.
Puis je suis rentré au pays.

Lui, il est allé dans une autre université en Amérique.

Il a écrit de nouveaux livres. Il a gagné de nouveaux ennemis.
Récemment j’ai reçu un mail de Taner.

La phrase suivante était particulièrement effrayante :
“D’abord Hrant. Je crois qu’ils m’ont mis dans la file suivante…”

Je me suis rappelé le dernier article écrit par Hrant juste avant sa mort.

Nous allions apprendre comment l’assassinat était organisé, ce que presque tous les cadres dirigeants de l’Etat savaient, ce qu’à plusieurs reprises avait été enregistré dans les rapports de dénonciation à la police.

Personne n’avait pu aider Hrant.

Personne n’avait trouvé ni le temps ni l’occasion de crier ‘qu’un crime allait se produire’.

Notre ‘ignorance’ a coûté la vie à Hrant.

Aujourd’hui Taner dit, “ je crois qu’ils m’ont mis dans la file suivante”.

L’assassinat de Hrant nous a démontré que notre Etat était capable de fermer l’œil devant de nouveaux assassinats pour défendre les péchés des Unionistes.

C’est pourquoi ce que Taner a écrit, a résonné plus cruellement encore dans mon for intérieur.

Peut-être ‘la voix, l’intuition’ qui avait prévenu Hrant juste avant l’assassinat, prévient-elle maintenant Taner.

Et, lui, il sent que le canon du fusil prêt à exploser, est tourné vers lui.

Vont-ils tuer Taner parce qu’il a dit « Les Arméniens ont subi un génocide »?

Est-ce que les membres de notre communauté n’ont pas le droit de dire ce qu’ils croient à propos de notre propre histoire ?

Est-ce que tout le monde est obligé de répéter les paroles de l’Etat?

Si on ne partage pas les pensées de l’Etat, les analyses de l’histoire, doit-on être puni par le châtiment de mort ?

Quelle discussion sur l’histoire peut-elle mériter le châtiment de mort ?

Allez-vous tuer tous ceux qui disent :« Les Arméniens ont subi un génocide »?

Si vous commettez cet assassinat, est-ce que ce sang versé va prouver que « le génocide n’a pas eu lieu » ?

L’esprit des Unionistes qui ont assassiné les Arméniens rôdent dans ce pays, il continue à tuer, sans faire de distinction. Arménien, Turc, Alevi, Sunnite, Protestant, Kurde… il continue à tuer…

Combien de temps cela va-t-il encore durer ?

Combien de temps encore les êtres humains vont-ils être assassinés ?

Cet Etat, ce peuple n’a pas pu protéger Hrant.

Défendons au moins Taner.

C’est un homme honnête et courageux.

Il a prononcé les paroles les plus difficiles à prononcer dans ce pays. Il les a dites parce qu’il y croyait.

Je suis persuadé qu’une personne qui dit ce qu’il croit, tout en sachant qu’il va s’attirer des ennuis, mérite le respect. . .

La mort rôde devant sa porte maintenant.

Dans ce pays où il y a tant de journaux, tant d’intellectuels, personne ne va hausser la voix pour défendre Taner?

N’oubliez pas !

Ce qui risque de tuer Taner, c’est notre silence.

Si demain il lui arrive quelque chose, nous serons tous complices.

Défendez cet homme…

Faites-le pour pouvoir dire « je suis aussi un être humain ».

Si vous ne le faites pas… Vous porterez votre silence en vous tout au long de votre vie, comme cette mort.

© Traduction : S.C. pour le Collectif VAN - 11 juillet 2007 - 08:20 - www.collectifvan.org


Mahcupyan : Le meurtre de Dink a été "projeté par un réseau plus grand"

Etyen Mahcupyan, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire arméno-turc Agos a donné à l’hebdomadaire allemand DER SPIEGEL une interview au sujet du procès des présumés tueurs de son prédécesseur Hrant Dink.

SPIEGEL : Le procès contre le présumé meurtrier de 17 ans de Dink et de ses complices a commencé. Mais maintenant l’enquête doit être reprise. D’autres personnes sont-elles impliquées ?

Etyen Mahcupyan : Ce type d’attaque doit avoir été préparé par un réseau plus grand que juste le gang qui est actuellement en procès. Il devait y avoir des connexions politiques, les gens qui ont tiré les cordes, ceux qui ont versé l’argent ou préparé les fondements idéologiques. Jusqu’ici seulement deux membres du Parti nationaliste de la Grande Unité(BBP) ont été accusés.

SPIEGEL : Un de l’accusé prétend qu’ils ont été contrôlés par un groupe dans la police.

Mahcupyan : Un certain nombre de policiers savaient ce qui allait arriver. Mais ils n’ont pas empêché le meurtre. Agissaient-ils de leur propre chef ou quelqu’un leur a-t-il donné des ordres ? Tout cela est trouble.

SPIEGEL : Quel était le motif du criminel ?

Mahcupyan : Il y a une liaison ici entre l’extrême nationalisme et des gangs criminels. Le but était probablement de causer de l’agitation en année d’élection avec l’intention de torpiller les chances de la Turquie de rejoindre l’Union Européenne. Vraisemblablement une série entière d’attaques avait été projetée, mais la réaction publique a été trop forte pour continuer.

SPIEGEL : En général, des crimes politiquement motivés sont rarement résolus en Turquie. Est-ce que cela sera différent cette fois ?

Mahcupyan : Dans le passé les juges avaient d’habitude peur de courir des risques. Aucun d’eux n’a voulu exposer les liaisons entre les militaires, le gouvernement et le pouvoir judiciaire. Mais dans ce procès il y a le potentiel pour vraiment aller jusqu’au fond des choses. Les juges sont flexibles et travaillent avec les avocats.

SPIEGEL : Vous êtes le successeur de Dink en tant que rédacteur en chef à Agos. Vous et vos collègues êtes-vous toujours menacé ?

Mahcupyan : oui, mais c’est la haine habituelle à laquelle nous devons faire face. La communauté arménienne et leur patriarche reçoivent souvent des menaces des nationalistes aussi.

SPIEGEL : Dink a été amené devant les juges plusieurs fois à cause de ses articles. Avez-vous aussi été gênés dans votre travail ?

Mahcupyan : Non à l’heure actuelle, mais si on le désire politiquement alors quelqu’un pourrait trouver un vieil article et déposer plainte. Je suis déjà passé en jugement pour de prétendues insultes à l’égard des institutions de l’Etat.

Interview conduite par Annette Grossbongardt. (Stéphane/armenews, 11 juillet 2007)

Appeal Against Evictions in Dink Case

The Dink murder trial started on 2 July. At the first hearing, four of twelve suspects in detention were released.

Joint attorneys have protested against this decision, reminding the court that Salih Hacisalihoglu, Osman Alpay, Irfan Özkan and Veysel Toprak are being tried for "helping a criminal organisation", "supplying a gun", "hiding criminal evidence" and "aiding and abetting a criminal organisation".

The Dink family lawyers have applied to a higher court, saying that the actions of the four suspects were vital in illuminating basic aspects of the murder trial.

The lawyers pointed out that there had not yet been any examination of murder suspect O.S., Zeynel Abidin Yavuz and Tuncay Uzundal (the latter two accused of membership in criminal organisation and involvement in the murder).

In addition, the lawyers said that directions to heavy penal courts in Trabzon, Hatay and Bayburt had been left unanswered, that some suspects had not been heard yet, and that not all evidence had been collected yet. (BIA News Center, July 11, 2007)

Le rachat de Petkim par un consortium kazakh laisse place à l’arménophobie

Un consortium conduit par des entreprises kazakhs a remporté jeudi 6 juillet 2007 avec une offre de 2,05 milliards de dollars une enchère pour le rachat de 51% des parts de la société pétrochimique turque Petkim Petrokimya Holding A.S.

Petkim détient le tiers du secteur pétrochimique en Turquie et emploie environ 4.000 travailleurs.

L’enchère, retransmise en direct par les chaînes de télévision, a été remportée par le groupe Transcentralasia Petrochemical Holding, basé au Kazakhstan, qui a notamment pour partenaire la compagnie d’investissement russe Troïka-Dialogue et les firmes kazakhs Eurasia et Caspi Neft.

Le porte-parole turc du consortium vainqueur Haluk Recai Ulusoy a affirmé devant la presse que "Transcentralasia envisage de très importants investissements dans le domaine de l’énergie", sans d’autre précisions. L’adjudication doit encore être ratifiée par un organe officiel de supervision.

En 2003, la Turquie avait lancé un appel d’offre pour la vente de 88,86% de Petkim. L’enchère avait été remporté en juin de la même année par l’empire controversé de la famille Uzan mais les autorités avaient annulé deux mois plus tard l’opération en raison des difficultés rencontrées par le groupe.

Une nouvelle adjudication lancée en août 2003 avait de nouveau été annulée pour manque d’intérêt de la part des investisseurs.

« Si nous sommes élus le parti du Peuple Républicain (CHP) nous stopperons le processus de vente » a déclaré samedi Deniz Baykal durant la campagne électorale pour les législatives du 22 juillet.

La critique est montée d’un cran quand les médias ont découvert que le propriétaire russe du consortium, Troika Dialogue, était un arménien Ruben Vardarian qui selon la presse turque « travaille activement pour la reconnaissance des revendications de génocide arménien pendant l’Empire ottoman ».

Deniz Baykal, s’adressant à son électorat a souligné que l’ « on ne connaît pas vraiment les acheteurs » ajoutant « Petkim est très important en Turquie. Nous ne savons pas qui l’a acheté. On connaît le vendeur mais pas l’acheteur ».

De son côté Devlet Bahçeli, le leader du Parti du Mouvement Nationaliste (MHP - extrème droite), pendant sa campagne électorale à Konya, a critiqué l’AKP pour avoir vendu Petkim avant les élections. « Est ce morale ?. Les élections sont dans 15 jours. Devlet Bahçeli a également soutenu qu’un des acheteurs est aussi l’un des financiers de la Diaspora arménienne : « Comment pouvez-vous vendre Petkim à ceux qui accusent la Turquie d’avoir commis un génocide ? ».

Le président du Syndicat des Inspecteurs de la santé publique turque (Saglik-Is) Mustafa Basoglu a déclaré pour sa part concernant Ruben Vardarian « Il doit être examiné si cet homme a jamais fourni de l’aide à la diaspora arménienne ». Dans une déclaration écrite Mustafa Basoglu a demandé que le processus soit immédiatement interrompu et a appelé la société civile à massivement manifester. (Stéphane/armenews, 10 juillet 2007)

Génocide arménien: AXA propose des versements aux descendants

Les héritiers des victimes des massacres d'Arméniens sous l'Empire Ottoman pendant la Première Guerre mondiale peuvent prétendre à des prestations d'assurance auprès du groupe français AXA jusqu'en octobre, ont annoncé mardi des avocats.

AXA est parvenu à un accord d'un montant de 17,5 millions de dollars (12,7 millions d'euro) en faveur des héritiers de porteurs de polices d'assurance auprès de filiales de cette compagnie qui exerçaient alors leur activité dans l'Empire Ottoman.

AXA a diffusé la liste de 7.000 victimes dont les héritiers peuvent demander le paiement d'une prestation d'assurance. Les candidats doivent présenter des documents prouvant leurs liens avec les victimes, a précisé le cabinet d'avocats qui s'est chargé de la plainte.

Barseg Gardalian, un avocat de ce cabinet américain, a précisé au cours d'une conférence de presse à Erevan que les candidatures étaient acceptées depuis le 1er avril jusqu'au 1er octobre.

La compagnie d'assurance américaine New York Life avait commencé en janvier à verser des prestations aux héritiers de ses assurés arméniens vivant dans l'Empire Ottoman en 1915 et elle devait verser une somme totale de 20 millions de dollars, selon la banque HSBC (Hong Kong and Shanghai Banking Corporation) chargée de ces versements.

Des plaintes en nom collectif similaires demandant la restitution de dépôts qui auraient été saisis par l'Empire Ottoman et transférés en Europe ont été déposées contre de grandes banques occidentales, dont la Deutsche Bank et la Dresdner Bank. (AFP, 10 juil 2007)

Dink's Lawyers Want Decisive Judiciary

The Dink family's lawyers, in a press briefing following the start of the trial, have announced that they consider the five-month investigation into Hrant Dink's murder incomplete.

After the first hearing on Monday (2 July), lawyer Fethiye Cetin said at the meeting yesterday (3 July), "yesterday's hearing shows that those responsible are not at all limited to those brought to trial".

Cetin reiterated that all the gendarmerie and police officers who had relations with the suspects and who, despite receiving information on the planned murder, did not take precautions, needed to be tried under Article 83 for "execution and negligence".

She announced that the initial demand for all those responsible in Trabzon, Ankara and Istanbul to be tried had been refused in the investigation period, but that these demands were repeated during the first hearing and partially accepted.

The joint party attorneys said that they were continuing their endeavours to collect evidence, but that this was actually the duty of the investigating prosecutors.

Cetin argued that with the statements of the suspects, state involvement had become clear. "This case cannot end like this. We cannot proceed with the decisions the prosecution has taken about the responsible gendarmerie and police officers."

Complaints against several security institutions have not been followed up: the security officers in Samsun, who, instead of questioning him, took souvenir pictures with suspected gunman O.S., the police officers in Trabzon who were in contact with the suspects, and the Ankara Intelligence Department and the Istanbul Police Headquarters, who, despite being notified of the murder plans by Trabzon, did not act.

As far as Samsun is concerned, permission has only been given for two people to be tried. Of the 21 officers who, after O.S. was caught in Samsun in the evening of 20 January, took pictures of him, only the person who leaked the pictures to the press and the acting director of the Terrorism Branch, who held O.S. in a tea room instead of in jail, are to be tried.

The Samsun prosecution said that "there was a kind of sympathy for the murder suspect. This is not a crime, but it can lead to a disciplinary investigation".

In Trabzon, joint attorneys had objected to the fact that only two gendarmerie officers were going to be tried. Their appeal was squashed by both the administrative court and the regional administrative court.

After the first hearing, the court has decided to meet certain demands:

* At the time of a conference organised at Bilgi University (İstanbul), an article in Hrant Dink's "Agos" newspaper claimed that Turkey's first woman pilot, Sabiha Gökcen, was Armenian. In reaction to this, there were protesters in front of the Agos newspaper office. There were also always protestors in front of the court where Hrant Dink was being tried. The court has agreed to demand video recordings of these activities from the authorities.

* It has also been decided to request the records which had been sent to Istanbul by the Ankara Intelligence Department, but which had been destroyed.

* Joint attorneys will be given access to all video and telephone recordings which the Istanbul Office of Public Prosecutions is holding.

* In 2004, Hrant Dink had been called to the Istanbul governor's office and had been warned by the vice governor, Erol Güngör, and two intelligence officers he introduced as "people close to me". The court has decided to demand that the names of these two intelligence officers are given to the court.

After Hrant Dink's murder and public reactions to this "warning", the governor's office had stated, "there was no question of threatening [him], but it was a case of a well-intentioned warning against becoming a target of those who were unhappy with his ideas".

The trial is to continue on 1 October. (BIA News Center, July 4, 2007)

Agressivités racistes au début du procès du meurtre de Hrant Dink

Le procès de 18 personnes soupçonnées d'implication dans le meurtre du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, qui avait bouleversé la Turquie en janvier, s'est ouvert lundi à Istanbul sur des échanges d'accusations entre les deux instigateurs supposés du crime.

L'audience a été perturbée, selon les témoignages de plusieurs juristes, par de violentes interventions de l'avocat de Yasin Hayal, Me Fuat Turgut.

Celui-ci a notamment estimé qu'en condamnant Dink à six mois de prison avec sursis pour des écrits sur la question arménienne, la justice turque avait confirmé qu'il était un "traître à la patrie".

La fille de Hrant Dink, Delal, a quitté la salle d'audience en pleurs.

Dans des déclarations écrites soumises à la cour, Rakel Dink, la veuve du journaliste, et son frère Hosrof, ont demandé que le tribunal fasse la lumière sur l'implication présumée de membres des forces de l'ordre dans l'assassinat.

"Ayez le courage de les défier... Soyez l'instrument de la justice divine pour que ce procès puisse devenir un moment d'illumination pour la Turquie," a dit Mme Dink.

"Ce procès est entre ceux qui défendent la légalité et ceux qui prétendent être l'Etat et la loi", a déclaré Hosrof Dink. "S'il met la vérité en lumière, il s'agira d'un tournant pour la Turquie".

Les avocats de la partie civile avaient déploré dès vendredi l'absence des forces de l'ordre dans l'acte d'accusation.

"Les forces de sécurité (...) n'ont pas été incluses dans le dossier, alors que leurs liens avec les suspects, le non accomplissement de leur devoir, leur dissimulation de preuves et même leur apologie du crime et du criminel ont été établis", avait déclaré Me Fethiye Cetin.


Au cours de l'audience, tenue à huis-clos en raison de la minorité de l'assassin présumé, celui-ci, Ogün Samast, un chômeur de 17 ans originaire de Trabzon (nord-est) et membre d'un groupuscule ultra-nationalistes de cette ville, a refusé de s'exprimer, ont indiqué aux journalistes les avocats de la partie civile.

Samast avait, lors de précédentes dépositions, avoué avoir abattu de trois balles Hrant Dink le 19 janvier à Istanbul, devant les locaux de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, que dirigeait le journaliste.

Ses comparses Yasin Hayal et Erhan Tuncel, considérés par l'acte d'accusation comme les dirigeants du groupe et les commanditaires de l'assassinat, ont en revanche usé de leur droit de parole pour se dénoncer réciproquement, a rapporté l'avocat de la partie civile Oguz Ugur Olca.

Hayal, qui a déjà passé 11 mois en prison pour un attentat à la bombe visant un restaurant McDonald's à Trabzon, qui avait fait six blessés en 2004, a assuré que Tuncel était l'unique "cerveau" de cet attentat comme de l'assassinat.

Tuncel a pour sa part qualifié Hayal de "schizophrène" et clamé son innocence en se définissant comme un simple informateur de police qui avait fait son "devoir" en informant ses supérieurs du complot visant Dink.

Selon l'acte d'accusation, Tuncel a à deux reprises en 2006 fait savoir aux forces de sécurité que Hayal préparait un attentat contre Dink. Mais, faisant partie lui-même du complot, il n'a pas précisé que l'assassin serait une tierce personne.

Le procureur a requis contre Samast 26,5 à 42 ans de prison pour meurtre, port d'arme illégal et appartenance à une organisation terroriste.

Hayal et Tuncel encourent des peines de prison à vie incompressibles, alors que des peines allant de 7,5 ans à 35 ans de prison ont été requises contre 15 autres accusés.

Dink, qui militait pour la réconciliation entre Turcs et Arméniens, s'était attiré la haine des cercles nationalistes pour avoir ouvertement qualifié de génocide les massacres d'Arméniens commis en Anatolie entre 1915 et 1917, une qualification rejetée par la Turquie.

La cour a décidé la remise en liberté de quatre accusés et fixé la prochaine audience au 1er octobre. (AFP, 2 juil 2007)

Rakel Dink's appeal to the Court

Your Honour the President of the Court and the Honorable Judges,

My story begins with the Armenian Varto tribe which is one of the 1915 leftovers. I was born in 1959 into the Armenian Varto tribe which was in Mardin borders; in Sirnak district now. Today the town is called Yolagzi. The name Varto omes from my grand grandfather's name, Vartan. The remaining of the tribe migrated to İstanbul in 1978. Until migration, their life in the village, and then in the city was spent by struggling at the courts against the fraud deeds that the landlords of the neighboring villages manufactured. These neighbor villages were built on our lands.

They were beaten, wounded and miraculously survived murder attempts. My father lived an honorable life without denying his roots and religion. He passed away in Brussels three years ago, with his mind and soul worried about his land, of which the trials still continue. His children promised him that they would continue the struggle. He never acted cowardly, was never lazy, never laid an evil eye on other's work and never imposed us with animosity.

I met with my beloved husband, whom I used to call Çutag, Hrant Dink in a boarding school we grew up together we got married. They stripped up our boarding school from us. With the help of Jesus Christ we overcame all the obstacles, hardships. We were worried at the problems of our country together. And now, I cry with a deep sadness.

Until today we were treated humiliated, insulted for being Armenians; we heard people use Armenian as a curse. We heard it and we still hear it from the newspapers, TVs, birth registration offices; from public servants to the highest authorities. Sometimes we were treated as if we were not citizens of this country, but migrants from somewhere else. We still witness all these and this structuring and this understanding; this darkness continues to create murderer from babies.

Verse 21:3 says "God wishes rightfullness and justice rather than sacrifices. Today, we see the babies who became murderers here; where is the darkness that created them?

The darkness I point to is not anyone unknown. You can find pieces of this darkness in Governorship, in Gendarmarie, in Armed Forces, in National Intelligence Agency, in Police, in Government, in Opposition Part, in parties that do not have a seat in the parliament, and even in the media and the non-governmental organizations. Their names, their positions are known. They continuously create murderers from babies and they do it to serve Turkey.

We have seen them in front of AGOS right after the Sabiha Gokcen article and in front of the court houses where my husband was being tried. But for some reason, justice and judiciary cannot reach to them, do not want to reach to them. Because, they know that if they dig further they will see that this darkness exists in them also.

Therefore, if you are not from this darkness and do not approve it, do not agree with them be courageous enough to go deeper and pull down all the barriers that was put on this case. Be the instrument of the God's justice; so that Turkey can be happy and this becomes the starting point of bright days for Turkey.

Your Honor, my husband was tried for he wrote, for he thought and spoke. As an innocent man, due to this understanding of the state he was found guilty. I believe that the expressions of the state bears separatism, insult, degradation; it encourages and multiplies the baby murderers. In short, the source of this spring is the perception and discourse. I am compliant against this discourse and the to the ones who speak it out.

I, as a member of the people who live on this soil since Noah, want to feel and see my children and myself as Armenian Turkish citizens, as equal citizens.

Our proverb says "One who denies his origin is a siner". What would you expect from the one who denies or hides his origin? How can you establish a strong building, a good character over a faulty base? I ask you, can you trust him? Does it mean that we are enemies for not denying our origin?

My beloved husband worked hard, never lied, never acted unjustly, never said a word against his country either here or abroad. He was a defender of truth and he lived as a true son and a true citizen. In return, he received the traitors bullet.

Whatever the justice you will see fit, it will not bring my husband back. None of the rulings will be as equal as my loss of my husband. If the justice is the foundation of the land, then I am in search of this justice. I want Turkey to build upon this base. I want to see it not in words, I want to see it in daily life, in discourse. Therefore, I demand that all the responsible ones and the authorities declare: "we could not, we did not want to protect your husband, our citizen. We knowingly committed a crime, we apologize."

I demand from honorable court which is the representative of the state that all the criminals receive the punishment they deserve. I feel no hatred to any of them; on the contrary I find all of them miserable and I feel pity for them. I pray mercy for them with the love and justice of Jesus Christ, one who knows all, sees all. I wish that with the help of the Holy Spirit, they can feel that they need this mercy. And I request that you act and decide in line with your responsibility.

With my due respect. (BIA News Center, July 3, 2007)


Journalist Baydar: "Au cœur du procès des assassins de Hrant Dink"

J’étais l’un des quatre journalistes qui ont été d’une façon ou d’une autre capables d’entrer dans la salle du tribunal, qui était seulement ouverte aux avocats et parents. Etyen Mahcupyan (AGOS), Ali Bayramoglu (Yeni Safak), Eser Karakas (Star Gazete) étaient les autres.

Le procès a commencé dans une chaleur étouffante et cela a continué toute la journée. Dès le début un incident mineur : un avocat, défendant Yasin Hayal qui est accusé d’avoir aidé Ogun Samast pour le meurtre a crié des obscénités à Cengiz Çandar ( enseignant pro-européen) à l’extérieur de la salle du tribunal. Il l’ a appelé « le serviteur de Bruxelles » ou quelque chose comme ça et une bagarre a été empêchée.

Je n’ai pas pu être à la première audience qui n’a durée longtemps. La deuxième audience a commencé avec les nerfs très tendus. Les accusés, environ 18 personnes, étaient fermement entouré par la gendarmerie. Mais après environ 10 minutes dans l’audience, un autre cercle de sécurité consitué par des policiers a été ajouté. Les avocats de Dink plus de 150 dans la petite pièce dispersée ici et là de façon serrée se sont rebellés. Ils ont exigé que le cordon soit dispersé et que le procès soit déplacé dans un plus grand hall. Rejecté

Ogun Samast, a utilisé son droit de rester silencieux. Il a semblé effrayé. Erhan Tuncel, l’élément clef dans le procès a dit qu’il était "dans le droit" tout le temps depuis de nombreuses années passées, faisant un récit sur les jeunes dans son voisinage à Trabzon. Il s’est plaint que les services de renseignements de la police avec lesquelles il a travaillé aient refusé de réagir à ses appels afin d’empêcher le meurtre.

Il a dit qu’il n’a pu joindre personne dans le mois critique avant le meurtre : « ils ne se sont pas mis en contact avec moi, disant ils étaient occupés ». Il était très, très tendu. Il a mentionné que tous les huit membres qu’il connaissait de nom et par rang dans les services de renseignements de la police de Trabzon seraient appelés comme témoins par lui et son avocat. Je crois qu’il se rend maintenant compte qu’il doit se sauver. Les noms n’ont pas été mentionnés et mis dans le compte-rendu d’audience malgré les efforts des avocats de Dink.

C’est le lien manquant dans la chaîne. L’espoir des avocats de Dink est maintenant de faire rendre public ces noms. Yasin Hayal, le présumé complice, à notre surprise, a réfuté la plupart des déclarations qu’il avait faites à la gendarmerie et aux procureurs jusqu’à l’audition devant la cour. Il était plutôt fâché et incisif. Il a fait une nouvelle déclaration. La raison de son revirement semble provenir du fait qu’il n’a pas su qu’Erhan Tuncel était un informateur.

« Nous le connaissions tous comme un grand frère nationaliste et pieux, initiallement je l’ai protégé, mais après que ce que j’ai appris je ne le ferai plus désormais » a-t-il dit. En bref, Hayal a pointé Tuncel comme le planificateur et celui qui a touché à l’acte. Il a dit que Samast est allé visiter Tuncel juste avant de s’être rendu à Istanbul. « Quand il a quitté la maison de Tuncel, il avait un drapeau turc avec lui » a dit Hayal. Important : Hayal et Tuncel ne s’aiment pas l’un l’autre et se sont accusés mutuellement durant l’audience.

Comme nous soupçonnions les liaisons de la chaîne « vers le haut » dépendent beaucoup de la volonté de la cour et de comment Tuncel et son avocat se comporteront dorénavant. Rakel Dink et le frère d’Hrant ont aussi déposé. L’appel de Rakel était très puissant en terme d’émotions. « Je pardonne à ces gens, mais je veux que l’état fasse la lumière complète dans ce procès pour les générations à venir » a-t-elle dit. Orhan Dink a déclaré : « nous comme famille de Hrant ne serons jamais les gagnants ou les perdants de ce procès. Le résultat de ce procès à l’inverse prouvera si la Turquie sera la gagnante ou la perdante ». (Sabah, Yavuz Baydar, traduit par Stéphane/armenews, 3 juillet 2007)


Politique intérieure/Interior Politics

MPs not Allowed to Visit Political Prisoners

MPs right to visit and inspect prison conditions has been restricted. MPs will no longer be able to visit political prisoners.
According to a new regulation Mps will only visit such prisoners as part of a parliamentary commission with a commission decision. Those who are not on the related commission of the Parliament will not be able to visit prisoners.

Crimes related to organisation, terror and freedom of expression are included in the ban. Most prisoners included in the new regulation are kept in F Type prison.

Thus Mps will continue to visit murderers, rapists, corruption convicts but not the student who are in prison for protesting privatisation of education. If that regulation had been in force at the time no MP could have visited Tayyip Erdogan as he was in prison under article 301. (antenna-tr.org, July 31, 2007)

Le référendum sur l'élection présidentielle fixé au 21 octobre

Le Conseil supérieur des élections (YSK) turc a annoncé mardi avoir fixé au 21 octobre un référendum sur une réforme de la Constitution prévoyant notamment l'élection du président de la République au suffrage universel.

Cette consultation ne devrait pas affecter la prochaine élection présidentielle, attendue fin août et qui devrait avoir lieu selon les modalités actuellement en vigueur, à l'Assemblée nationale.

La réforme a été présentée au printemps par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir pour surmonter le blocage né du boycott de l'élection présidentielle par l'opposition parlementaire, qui a entraîné l'annulation du scrutin faute de quorum.

L'opposition sociale-démocrate a boycotté l'élection pour empêcher l'accession au pouvoir du candidat unique de l'AKP, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, estimant que son arrivée à la présidence favoriserait les projets secrets d'islamisation de la société turque qu'elle attribue à l'AKP.

L'AKP rejette ses accusation et affirme s'être mué en un parti conservateur et démocrate.

L'annulation du scrutin présidentiel a contraint le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a convoquer des élections législatives anticipées, que l'AKP a largement remportées le 22 juillet.

Le nouveau Parlement se réunira samedi pour une cérémonie de prestation de serment. Il devrait élire un successeur au président sortant Ahmet Necdet Sezer d'ici la fin août.

La disposition la plus importante du paquet d'amendements soumis à référendum est l'élection du président au suffrage universel à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, au lieu d'un septennat unique actuellement.

Le projet prévoit aussi la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq. (AFP, 31 juil 2007)

Le Conseil supérieur des élections confirme la victoire de l'AKP

Le Conseil supérieur des élections (YSK) turc a a publié lundi les résultats définitifs officiels des élections législatives organisées le 22 juillet, confirmant la large victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

L'AKP, une formation issue de la mouvance islamiste mais qui se définit désormais comme démocrate et conservateur, a obtenu 341 des 550 sièges de l'Assemblée unicamérale, a déclaré à la presse Muammer Aydin, le président du YSK.

Les autres formations représentées au Parlement sont le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) avec 112 sièges et le Parti de l'action nationaliste (MHP, nationaliste) avec 70 sièges.

Le MHP a en fait remporté 71 sièges, mais un de ses élus a péri dans un accident de voiture la semaine dernière et ne sera pas remplacé, a rappelé M. Aydin, dont l'allocution était retransmise par plusieurs chaînes de télévision.

Aucun autre parti n'a franchi le seuil électoral de 10% requis au niveau national pour pouvoir envoyer des représentants au Parlement.

Vingt-six députés indépendants -dont 21 élus kurdes affiliés au Parti pour une société démocratique (DTP), qui a choisi de soutenir des "indépendants" pour contourner le seuil de 10%- complètent la composition de la nouvelle Assemblée.

M. Aydin, qui n'a pas donné d'indication sur le nombre de voix obtenues par les différents partis, a indiqué que le taux de participation avait atteint 84,25%, avec 36,06 millions de votants et 35,05 millions de buletins validés.

Des résultats officieux donnaient 46,4% des voix à l'AKP, 20,8% au CHP et 14,2% au MHP.

La nouvelle Assemblée se réunira samedi pour une cérémonie de prestation de serment. Les députés devraient ensuite inviter M. Erdogan a former un nouveau gouvernement. (AFP, 30 juil 2007)

Grassroots pressure on CHP Chairman Baykal to quit increases

The ranks of opposition to the Republican People's Party (CHP) leader Deniz Baykal from within his own party have continued to grow in number and ferocity since the party suffered an embarrassing defeat in the July 22 election.

Among the many slogans chanted by the demonstrators were: “Baykal resign!”; “All barons resign!”; “The AK Party is proud of you!”; “Fascist Baykal!”; and “Baykal the dictator!” Many placards also bore interesting messages, such as “There is no sea in Ankara, go swim in Antalya,” referring to a promise made by Baykal, the CHP deputy for Antalya, that he would swim to Rhodes if his party did not win the election.

The Justice and Development Party (AK Party), considered by the CHP to be their arch-rival, swept up 47 percent of the national vote, with only a 1.5 percent increase for the CHP compared to their share of the vote in the 2002 election. Baykal has been dismissing calls to quit the party leadership, saying they come from "opportunists" who are part of the inner-party opposition within his own party.On Saturday, however, the calls for his resignation rose to an extent almost too impossible to ignore, with CHP members flocking to the party headquarters from all over the country to make sure they were heard. The CHP “grassroots movement,” as they described themselves, hopped onto buses and rode across Turkey from Adana, Samsun, İstanbul, Mersin, Erzurum and Çorlu into the capital, Ankara, to stage protests against the embattled leader. The gathering of the CHP disgruntled began outside their party headquarters in Ankara’s Söğütözü district from dawn on Saturday, only to find their democratic right to protest was soon hampered by the police and surprise reinforcements. Garbage trucks and road maintenance machines were sent by the Çankaya Municipality, whose CHP mayor is known for his pro-Baykal stance, to form a barricade around the CHP building.

Exasperated by the garbage truck-enhanced barricade, the CHP leader’s opponents started chanting “Throw Baykal into the trash!” However, the municipal garbage trucks also came to the protestors’ aid as the day wore on, providing shade for the angry crowd under the increasingly hot sun. The grassroots rebels also found another use for the trucks by hanging their flags and placards on them for a more prominent display.

In what appeared to be a response to the anti-Baykal demonstration, the youth chapter of the CHP hung up a giant poster of Atatürk on the headquarters building. Large letters beneath Atatürk’s portrait read, “CHP, the only standing fortress of the republic, will not surrender to Soros’ supporters.” A spokesperson for the youth wing denied that they were suggesting that the anti-Baykal group was supported by George Soros, the controversial finance speculator known for supporting anti-authoritarian movements in Eastern Europe. “The real Soros supporters are inside [the building],” the spokesperson said. Another member from the group said, “They are stopping us with the police. We can’t enter our own party building.”

In a press statement he made during the protest, a former leader of the CHP youth chapters, Erhan Baydar, said, “We don’t want a forced administration.” He said Baykal’s authoritarian rule in the party did not appeal to the voters.

Meanwhile, Çankaya Mayor Muzaffer Eryılmaz stated that the municipality’s vehicles normally parked in that area. Later, however, he appeared to alter his stance, claiming that the heavy road maintenance vehicles were there as part of an asphalt-laying job.

CHP leader Baykal, in a press conference he held at CHP headquarters last week to assess the election results, had not interpreted the results as a failure. He viewed the situation as that his party had increased its vote by 1.5 percent, which, he said, was a success. In response to questions from the press on the growing calls for his resignation, he replied, “The party grassroots have no such expectation.”  (Today’s Zaman, July 30, 2007)

Polemics started on Kemalism's exclusion from the Constitution

A member of the Justice and Development Party (AKP) and a reputed constitutional law professor, Zafer Üskül, has stated that Turkey does not need to mention the principles laid down by the country’s founder Mustafa Kemal Atatürk and his revolutions in its proposed civilian constitution.

Speaking to the Sabah daily in an interview on a civilian and “colorless” constitution, a project of the AKP, Üskül argued that including notions such as “Atatürk nationalism” and “Atatürk principles and revolutions” in the Constitution, which are integrated in the opening provisions of the country’s main law, was unnecessary.

“Constitutions created by methods outside democracy are subject to much criticism, and they are never adopted [by the society]. We need a colorless constitution, one that does not impose any ideology on the country,” Üskül told Sabah.

He said concepts such as Atatürk nationalism, principles and revolutions, all parts of certain provisions in the Constitution, were taken as a basis by the Constitutional Court when it monitors laws. “Ideologies are the job of political parties. Any political party can defend an ideology unique to itself, and it should; that is how differences will emerge. A Kemalist party could be founded; and it most definitely should be. There will be supporters of such a party. However, constitutions should remain at an equal distance to all ideologies. We define this as a colorless constitution. This is the mentality of drafting a constitution in Europe.”

Professor Üskül also said he didn’t believe that taking out expressions that emphasize commitment to the principles and revolutions of Atatürk would create a legal vacuum. “This won’t change the fact that Mustafa Kemal Atatürk was the leader of the entire nation and he is the founder of the state of the Republic of Turkey. This is a common value. This is a common value that everyone should own up to. Mustafa Kemal Atatürk is something else; Kemalism or Atatürkism are different. In this sense, the Constitution includes traces of the Kemalist ideology.”

Üskül expressed that constitutions drafted by military governments could also be democratic, giving the example of Turkey’s 1961 Constitution. “It is said to be more democratic than many civil constitutions. The 1961 Constitution most certainly introduced an expansion of democratic rights and freedoms in comparison to the previous Constitution. However, it was the 1961 Constitution that founded the National Security Council [MGK] as a constitutional agency, and also the military Supreme Court of Appeals. It placed restrictions in the way of freedom of thought.”

Üskül said all administrative processes, including the army’s promotions and dismissals of officers or decisions of a body that supervises judges and prosecutors in the country have to be open to judicial review. He said another change the government was planning to introduce is a regulation that would amend assignment of members of the Constitutional Court and also allow the Constitutional Court to accept applications from individuals.

CHP leader Deniz Baykal reacted harshly to the words of AKP's new lawyer MP Professor Zafer Üskül: "Atatürk nationalism and principles and reforms must be excluded from the constitution."

Baykal: "From the beginning, AKP's MPs started to reveal their approach about constitutional change. I watch all this with grief. Turkey has lots of issues to solve. It is very sad to bring these issues to the agenda. It is nonsense for us to seek in a way that would shake the grounds Turkey's basic agreement is standing on. These are very irresponsible attempts." (Zaman-Sabah, July 28, 2007)

See also: 
Elections and the Dream of a Civil Constitution

L'AKP semble prêt à un nouveau bras de fer avec l'armée

L'AKP du Premier ministre Tayyip Erdogan, vainqueur des élections législatives dimanche en Turquie, semble de plus en plus tenté de présenter à nouveau la candidature du chef de la diplomatie Abdullah Gül à la présidence de la République, au risque d'un nouveau bras de fer avec les militaires.

Les milieux militaristes auront cette fois du mal à bloquer une nouvelle candidature de Gül, étant donné la large victoire de l'AKP, le Parti de la Justice et du Développement, dans les urnes le week-end dernier.

En mai, l'opposition dans l'Assemblée nationale avait empêché l'élection de Gül par le Parlement en boycottant le scrutin, empêchant ainsi l'AKP de réunir le quorum nécessaire à la désignation du chef de l'Etat.

La donne a toutefois changé jeudi.

Le deuxième parti d'opposition, le MHP (ultra-nationaliste), a annoncé qu'il participerait à l'élection présidentielle au Parlement, ouvrant ainsi la voie à l'élection d'un candidat de l'AKP.

Devlet Bahçeli, le chef du MHP qui a obtenu 71 sièges à l'Assemblée où il n'avait jusqu'alors aucun élu, a indiqué dans un entretien au quotidien Milliyet que son parti ne boycotterait pas le vote pour l'élection du président, prévu pour le mois prochain.

"Quand le Parlement se réunira pour élire un président, le MHP sera là", a-t-il déclaré. "Nous pouvons ne pas soutenir le candidat de l'AKP, mais il n'ont pas besoin de notre soutien de toute façon (...). Ils ont assez de voix pour élire leur candidat au troisième tour."

La participation du MHP au vote devrait permettre au AKP, qui dispose selon des résultats non officiels de 340 sièges, de dépasser le quorum de 367 députés sur les 550 que compte l'Assemblée unicamérale requis pour l'élection du président.

Sauf énorme surprise, Gül sera le prochain président, succédant à Ahmed Necdet Sezer, un laïque convaincu dont le mandat a expiré cette année. (Reuters-AFP, 26 juillet 2007)

Gül laisse entendre qu'il est toujours candidat à la présidence

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a fait comprendre mercredi qu'il demeurait candidat à la présidence, en raison de la victoire écrasante du parti au pouvoir aux législatives de dimanche, lors d'une conférence de presse à Ankara. "Je ne peux pas ignorer la volonté du peuple (...), les signes" en faveur d'une candidature lors des meetings de campagne électorale, a-t-il expliqué, alors que "Gül président" était devenu l'un des slogans des militants de l'AKP avant le scrutin.

"Personne ne peut interdire un candidat. Rien n'empêche que je sois candidat", a-t-il insisté.

Pressé de répondre s'il serait à nouveau candidat à la plus haute fonction, il a dit que sa décision était "très claire", se refusant toutefois à annoncer franchement sa candidature.

"Il n'est pas nécessaire de brusquer les choses. Je crois que les autres partis au Parlement vont prendre en considération le score de près de 50% que nous avons obtenu",
a-t-il ajouté, soulignant que le processus de l'élection présidentielle devait continuer dans un climat de "grande maturité politique dans la direction indiquée par les résultats"

Dans une première réaction, le principal parti d'opposition CHP a répété son rejet de la candidature de M. Gül, selon l'agence Anatolie.

"Nous ne soutiendrons pas une personne qui n'épouse pas les principes d'Atatürk", père fondateur de la Turquie comme Etat laïc, a déclaré le vice-président du CHP, Mustafa Özyürek, ajoutant que le parti boycotterait la séance du Parlement consacrée à l'élection du président.

La première tache du nouveau Parlement où l'AKP disposera de la majorité absolue avec 340 sièges (sur 550) sera d'élire un nouveau chef de l'Etat, vraisemblablement à la fin août ou en septembre.

Malgré sa victoire écrasante, l'AKP ne dispose cependant pas à lui tout seul des 2/3 des voix nécessaires à l'élection du président lors des deux premiers tours de scrutin. (AFP, 25 juil 2007)

Le gouvernement: la victoire de l'AKP, avertissement du peuple à l'armée

Le gouvernement turc a estimé mardi que la large victoire aux élections de dimanche du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, issu de la mouvance islamiste, était un avertissement du peuple à la puissante armée de ce pays à ne pas se mêler de politique.

Le résultat de ces élections montre que pour le peuple turc "la politique doit être l'affaire des seuls hommes politiques", a déclaré le porte-parole du gouvernement Mehmet Ali Sahin, faisant allusion au rôle de gardienne des institutions que l'armée entend jouer en Turquie.

"Notre peuple a toujours réagi à ce qui pourrait apparaître comme une immixtion dans la politique", a-t-il déclaré à l'issue de la première réunion du gouvernement après les élections.

"Les élections du 22 juillet ont renforcé la démocratie. La Turquie est une société plus ouverte, elle est devenue une démocratie plus libre dans le cadre du processus d'adhésion à l'Union européenne", a-t-il encore estimé.

Pendant la crise politique du printemps, provoquée par la tentative du gouvernement d'imposer son candidat, un ex-islamiste, à la présidence, l'armée a lancé une mise en garde contre toute remise en cause du principe de laïcité, fondement de l'Etat turc.

Selon la presse turque, l'ingérence de l'armée dans la crise explique en partie la victoire écrasante de l'AKP qui a remporté plus de 46% des voix lors du scrutin, selon des résultats officieux. (AFP, 24 juil 2007)

Le leader du CHP Deniz Baykal exclut de démissionner malgré son échec

Le principal dirigeant de l'opposition turque, Deniz Baykal, a exclu mercredi de démissionner malgré les résultats de son parti aux législatives de dimanche et les appels à son retrait de la direction du parti pro-laïc CHP (social-démocrate).

Evoquant la question de l'élection du président de la République, à l'origine de la crise politique et des législatives anticipées, M. Baykal a par ailleurs plaidé pour une solution de "compromis", dans sa première intervention depuis la victoire écrasante du Parti de la Justice et du développement (AKP, au pouvoir) aux élections.

"Le président doit sincèrement défendre la Constitution" qui affirme en particulier la laïcité de l'Etat turc, a-t-il souligné, répétant qu'il souhaitait un candidat choisi en dehors des partis.

Interrogé sur une nouvelle candidature du chef de la diplomatie Abdullah Gül, ex-figure de la mouvance islamiste, et bras droit du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, il a refusé de répondre avant une rencontre prévue avec M. Erdogan dont la date n'est pas encore fixée.

L'une des premières tâches du nouveau Parlement sera l'élection du président.

Le camp laïc a fait capoter au printemps l'élection à la présidentielle de M. Gül, obligeant M. Erdogan à avancer la date des législatives à l'origine prévues en novembre pour sortir de l'impasse.

Interrogé par ailleurs sur une éventuelle démission, M. Baykal a jugé que la situation n'appelait pas "une telle décision".

"Il n'y a pas eu de telles demandes de la part de la base du parti", a-t-il assuré, tandis que des échauffourées ont éclaté dimanche soir à l'annonce des résultats devant le siège du CHP à Ankara entre ses partisans et des militants réclamant sa démission.

Une partie de la presse turque a appelé à la démission de la direction du CHP, soulignant son échec à transformer en voix l'énorme mobilisation du camp laïc militant contre le gouvernement pendant la crise politique.

Selon les résultats officieux des législatives, le CHP --créé en 1923 par Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne-- a obtenu 20,8% des voix, loin derrière l'AKP qui recueille 46,4% des suffrages, 12 points de plus qu'au précédent scrutin de 2002. (AFP, 24 juil 2007)

European Socialists deplore Baykal’s decision to stay

European Socialists have deplored the fact that Deniz Baykal, the leader of the Republican People’s Party (CHP), their sister party in Turkey, has chosen not to resign after a resounding electoral defeat on Sunday.

Despite Baykal’s defiant stance, his political rivals in the left, Hikmet Çetin and his friends already took action hoping to find a new leader that would take Turkey’s left to new heights.

Socialists who have strongly criticized Baykal on many occasions -- for being too nationalist, too military-inclined and too removed from the real problems of the Turkish people -- called for the resignation of Baykal just hours after election results that gave the Justice and Development Party (AK Party) a landslide victory unprecedented in Turkish republican history. The officials of Socialist International (SI) told Today’s Zaman that any decision on the CHP should wait until the beginning of next year, reacting cautiously to questions of whether the organization would investigate into whether the CHP has been abiding by the rules of the SI.

Despite the SI’s prudent approach, one of the heavyweights of the European Socialists, Hannes Swoboda, told Today’s Zaman he deplored Baykal’s decision to stay at the helm of the party. The vice chairman of the Socialists at the European Parliament said CHP urgently needed fundamental reform. “I doubt this can be done with Mr. Baykal. I deplore the fact that he will not resign and give an opportunity to a new generation of leaders,” he said. Cem Özdemir, a German deputy of Turkish origin in the European Parliament, told Today’s Zaman that the CHP is now “a private club of Deniz Baykal’s” and that it was a waste of energy to comment on it.

The vice chairman of the Socialists -- the second largest group in the European Parliament with 217 out of 785 seats -- and a former rapporteur on Turkey, Swoboda said there would be serious pressure from Europe, including his group, to put the CHP under serious observation to determine whether it is still a Social Democrat party aligning itself with the principles of social democracy. The Socialist leader said that if Baykal manages to survive until September, the SI would “absolutely have a serious debate” about future relations with the CHP. He said there would be a delegation going to Turkey to check facts on the ground that would speak to both current and former members of the CHP, including those who have been elected on the AK Party ticket. When asked if it was ironic that the SI would talk to social democrats elected from AK Party lists, Swoboda said, “It is a disaster for the CHP.” Accusing the “so-called leftist parties” and the right-wingers of not being interested in modernizing Turkey, Swoboda said the election has been between the democrats and the non-democrats, implicitly implying that the AK Party was the only democratic party seriously engaged in the modernization of the country.

Özdemir said the new left should be organized in a new political movement that includes liberals, Alevis, union activists, Freedom and Democracy Party (ÖDP) members, members of the Social Democratic People’s Party (SHP) and independent Kurds as well as people like Hikmet Çetin and Ercan Karakaş if Baykal resists calls for his resignation. Stressing that the CHP has no relation whatsoever with the universal principles of the left, Özdemir said the SI should start to seriously think about what to do with the CHP.

Jan Marinus Wiersma, the vice chairman of the Socialist group in the European Parliament, and Joost Lagendijk, the co-chairman of the Turkey-EU Joint Parliament Commission, had both called for the resignation of Baykal late Sunday night as it became clear that the CHP had been defeated once again. (Zaman, Selcuk Gültasli, 25 juillet 2007)

Le Parlement issu des élections aura un nombre record de femmes

Le nouveau Parlement turc issu des législatives de dimanche comptera entre 45 et 51 femmes députées, soit un nombre record pour la Turquie, selon des estimations mardi du gouvernement et d'une association.

Le plus important groupe de femmes députées - 31 - a été élue sous l'étiquette du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), issu de la mouvance islamiste, a indiqué le porte-parole du gouvernement Mehmet Ali Sahin, évaluant le nombre total de femmes dans la nouvelle assemblée à 45, contre 24 dans la précédente.

"Cela apportera de la diversité", a-t-il commenté.

Cherchant à contrer ceux qui l'accusent de vouloir augmenter le rôle de l'islam en politique et dans la société, l'AKP a mis sur ses listes des candidates au discours libéral et qui exercent une profession.

L'Association KA-DER, qui soutient une plus forte représentation des femmes en politique, a évalué leur nombre à 51 dans la prochaine assemblée, ce qui ferait passer leur pourcentage de 4,3 % à 9,25 %.

Elle estime toutefois que le mauvais classement de la Turquie en la matière ne sera pas sensiblement modifié.

"Tant que l'égalité entre hommes et femmes n'est pas assurée, nous ne pouvons pas parler de véritable démocratie. C'est plutôt une démocratie d'hommes", a commenté la présidente de l'organisation, Hülya Gülbahar, réclamant un nombre égal d'hommes et de femmes dans le prochain gouvernement.

Ankara occupe le 123e rang pour la représentation des femmes au sein de l'Union interparlementaire, une organisation qui regroupe plus de 140 parlements nationaux.  (AFP, 24 juil 2007)

Echec historique de l'Armée et de ses alliés nationalistes

Pour la première fois dans l'histoire de la République de Turquie, l'Armée turque et ses alliés militaristes dans le monde politique, malgré toutes les menaces, pressions, obstructions et chantages qu'ils ont exercé depuis des mois, ont subi une défaite cuisante aux élections législatives du 22 juillet 2007.

Alors que
le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan recueille tout seul 46,49% des voix des bulletins et obtient la majorité absolue au Parlement (341 députés), le principal parti nationaliste, le Parti républicain du peuple (CHP) ne recueille que 20,84% des suffrages (112 députés). L'autre parti nationaliste, le Parti de l'action nationaliste (MHP) arrive en troisième position avec 14,26% des voix (70 députés).

Un autre évènement significatif de ces élections est sans aucun doute l'entrée des députés kurdes au Parlement malgré, toutes les obstructions érigées à l'unanimité par les partis politiques non-kurdes représentés à l'Assemblée nationale précédente.

Le Parti pour une société démocratique (DTP), qui jouit d'un fort soutien dans la région, a présente soixante candidats aux élections de dimanche sous l'étiquette "indépendant" afin de contourner la règle du seuil minimum de 10 % des voix au niveau national. Pour l'ensemble du pays, les candidats indépendants recueille 5,26% des suffrages (26 députés) dont 22 sont membres ou alliés du DTP.


Résultats en chiffres

Votes valables:  35.017.315
Taux de participation:   % 84,25

- Le parti de la Justice et du Développement (AKP), pro-islamiste: 16.318.368 (46,47 %)  - 341 députés
- Le parti républicain du peuple (CHP), nationaliste: 7.316.242   (20,84 %) - 112
députés
- Le parti de l'action nationaliste (MHP), ultra-nationaliste: 5.005.587   (14,26 %) - 70 députés
- Les indépendants: 1.831.165  (5,26%) -  26 députés dont 22 formeront le groupe du Parti pour une société démocratique (DTP), pro-kurde
- Le parti démocratique (DP), centre-droit: 1.898.679  (5.41%)
- Le parti Jeune (GP), droite populiste: 1.0564.940   (3,03 %)
- Le parti du bonheur (SP), pro-islamiste: 820.268  (2,34 %)
- Le parti de la Turquie indépendante (BTP), nationaliste, pro-islamiste: 182.184  (0,52 %)
- Le parti de l'élévation du peuple (HYP), centre-droite: 179.373  (0,51 %)
- Le parti des ouvriers (IP), nationaliste: 129.377    (0,37 %)      
- Le parti de la Turquie lumineuse (ATP), nationaliste: 100.989   (0,29 %)
- Le parti communiste de Turquie (TKP), gauche: 80.092   (0,23 %)
- Le parti de la liberté et de la solidarité (ODP), gauche: 52.195   (0,15%)
- Le parti libéral-démocrate (LDP), centre-droite: 38.318  (0,11 %)
- Le parti du travail (EMEP), gauche: 26.556   (0,08 %)

Toutefois, les présidents du parti de la liberté et de la solidarité (ODP), gauche, ainsi que du parti de la grande union (BBP), ultra-nationaliste et pro-islamiste,  ont été élus en tant qu'indépendants, respectivement à Istanbul et à Sivas


Erdogan a présenté la démission de son gouvernement

Le Premier ministre Erdogan a présenté lundi la démission de son gouvernement au président de la République Ahmet Necdet Sezer, au lendemain de l'écrasante victoire de son Parti de la justice et du développement (AKP) aux législatives.

"Conformément aux traditions, j'ai présenté la démission du conseil des ministres", a-t-il déclaré aux journalistes à l'issue de l'entretien.

"M. Sezer m'a demandé d'expédier les affaires courantes jusqu'à la formation du prochain gouvernement" qui sera le 60e depuis la création de la république turque en 1923.

Cette démission est une formalité car M. Erdogan doit être chargé, probablement la semaine prochaine après l'annonce des résultats officiels du scrutin, de former le prochain gouvernement par le président, son parti issu de la mouvance islamiste ayant remporté haut la main les élections.

La presse turque: l'immixtion de l'armée dans la crise a favorisé l'AKP

Les journaux turcs de lundi ont qualifié de réaction "démocratique" des électeurs à l'immixtion de l'armée dans la sphère politique le triomphe électoral du Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Le mémorandum du peuple", titre en "Une" le quotidien à grand tirage Sabah, dans une allusion à ce qui avait été baptisé le "mémorandum de l'armée", lorsque l'état-major avait menacé le gouvernement d'une intervention s'il ne faisait pas respecter le principe de laïcité, alimentant une crise politique qui a débouché sur les élections anticipées de dimanche.

"La nation a eu le dernier mot", affirme pour sa part le journal islamiste modéré Zaman.

L'AKP, issu de la mouvance islamiste, a obtenu dimanche 46,8% des voix après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, selon les derniers résultats publiés lundi matin par la chaîne de télévision CNN-Türk.

"S'il n'y avait pas eu de mémorandum (des militaires), s'il n'y avait pas eu d'intervention extérieure dans la politique (...), l'AKP n'aurait pas obtenu 47%", écrit Ismet Berkan, du quotidien libéral Radikal.

"Les gens n'aiment pas les gouvernements qui se querellent avec les soldats, mais ils n'aiment pas non plus l'intervention des militaires", renchérit le journal à grand tirage Hürriyet.

Titrant en "Une" sur "La troisième révolution populaire", le quotidien Aksam (populaire) souligne que l'AKP a obtenu le troisième score le plus élevé depuis l'introduction du multipartisme en 1946. Il est aussi, en 50 ans, le deuxième parti au pouvoir à voir son résultat électoral progresser à l'occasion d'un nouveau scrutin.

Les résultats montrent que l'armée "doit totalement cesser d'intervenir dans la politique turque", commente le rédacteur en chef d'Aksam, Serdar Turgut.

"La réponse du peuple est un défi aux dizaines de scénarios de crise, aux politiques de la tension, aux injonctions qui ont précédé les élections", conclut le chroniqueur Ibrahim Karagül, du quotidien pro-gouvernemental Yeni Safak.  (AFP, 23 juil 2007)

Douche froide pour le CHP, la direction appelée à démissionner

Le CHP, principal parti d'opposition social-démocrate en Turquie, a raté l'occasion aux législatives de dimanche de transformer en voix l'énorme mobilisation du camp laïc militant, estiment les analystes lundi.

Selon les résultats non officiels du scrutin, le CHP --créé en 1923 par Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne-- a obtenu 20,8% des voix, loin derrière le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, qui recueille 46,4% des suffrages, 12% de plus qu'au précédent scrutin de 2002.

Même si le CHP a amélioré légèrement son score des précédentes législatives (19,4%), la victoire écrasante du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ne laisse aucune marge de triomphe pour le CHP.

L'ambiance était d'ailleurs très morose dimanche soir devant le siège du CHP à Ankara où des échauffourées ont éclaté entre des partisans fidèles à son chef Deniz Baykal et ceux réclamant sa démission alors que le secrétaire général, Önder Sav, commentait les résultats devant les caméras de télévision.

"Nous n'avons pas perdu l'élection. A mon avis, nous n'avons pas remporté l'élection", a indiqué M. Sav, mais ses propos ne semblent convaincre personne.

Les commentateurs de presse étaient quasiment unanimes à exhorter M. Baykal (70 ans) et ses collaborateurs à démissionner après avoir perdu quatre élections d'affilée depuis 1995.

"C'est la fin de Baykal. Il doit partir", lançait sèchement un éditorialiste du journal Vatan qui accuse cette figure politique marquante et controversée de la gauche depuis près de 40 ans et son "Politburo", clan d'hommes de confiance, de n'avoir su apporter aucune solution aux problèmes de la Turquie, se contentant seulement de se manifester comme le porte étendard des principes séculiers.

M. Baykal n'avait fait aucune déclaration lundi en début d'après-midi.

Pourtant, tout laissait croire que le CHP capitaliserait sur les manifestations monstres des laïcs organisées en avril et mai en Turquie lors de l'élection présidentielle au Parlement où l'AKP voulait faire élire son candidat, le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, ex-figure de la mouvance islamiste dont la femme est voilée.

"Le CHP n'a pas réussi à se muer d'une tradition républicaine et étatique en un parti démocratique. Il n'a pas pu répondre aux demandes de modernisation de la société", commente la sociologue Nilüfer Göle.

Le CHP était considéré par de nombreux représentants de la société laïque, civile et militaire, comme la seule alternative crédible à la montée en puissance de l'AKP, accusé de vouloir islamiser la société turque.

"Le CHP a essayé de nous acculer avec un argumentaire nationaliste mais cela se retourne aujourd'hui contre lui. Deniz Baykal s'est tiré une balle dans le pied", affirme Ertugrul Günay, un transfuge du CHP --dont il a été le secrétaire général--, élu à sur la rive asiatique d'Istanbul sous les couleurs de l'AKP.

Le discours de plus en plus nationaliste de M. Baykal à l'égard de la communauté kurde, des minorités non-musulmanes et de l'Union européenne lui a valu de fortes critiques de la part des intellectuels de gauche qui n'ont pas hésité à traiter son mouvement de "fasciste".

"Le plus grand perdant des élections c'est le CHP. Cette cuisante défaite appartient en premier lieu à Deniz Baykal", souligne ainsi Hasan Bülent Kahraman dans dans le journal à gros tirage Sabah, critiquant le CHP pour s'être éloigné des valeurs de la gauche et de manquer purement et simplement d'idéologie.
(AFP, 23 juil 2007)

Vers un parlement encore plus polarisé par la présence de députés islamistes, nationalistes et kurdes

Plus de 42 millions d'électeurs votent ce dimanche 22 juillet pour des législatives cruciales. Il ont l'embarras du choix entre les promesses et programmes électoraux des formations politiques ayant présenté près de 8000 candidats pour cette échéance électorale. Ils représentent 14 formations politiques en plus de candidats indépendants, majoritairement kurdes.

Le vote a été avancé de quatre mois par une impasse dans l'élection au parlement d'un nouveau président de la République, le candidat unique du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, ayant été bloqué par l'opposition.

Au total, 7395 candidats, dont 500 indépendants, sont en lice dans les 85 circonscriptions électorales du pays pour pourvoir les 550 sièges de la Grande Assemblée nationale.

L'AKP d'Erdogan, qui ne cesse de clamer qu'il a abandonné son passé radical, et son principal adversaire social-démocrate, le Parti républicain du peuple (CHP), sont assurés d'entrer au Parlement.

Ces deux formations étaient les seules à envoyer des députés à l'Assemblée lors du dernier scrutin de 2002 avec, respectivement, 34% et et 19% des voix.

Après l'AKP et le CHP, deux autres partis qui pourraient siéger à la chambre unique semblent être le parti de l'action nationaliste (MHP, ultra-nationaliste) et le parti pour une société démocratique (DTP), pro-kurde.

Des partis kurdes avaient essayé par deux fois en 1999 et en 2002 d’envoyer des élus à Ankara mais bien que recueillant plus de 40 % des votes dans le Sud-Est et l’Est anatoliens, ils n’en avaient eu que 6 % à l’échelle nationale. Entre 30 et 40 indépendants devraient cette fois entrer au Parlement qui compte 550 membres. Cette fois-ci,
le DTP a présenté des candidats indépendants. Il évite ainsi le barrage imposant aux partis un minimum de 10 % des voix à l’échelle nationale.

Une fois élus, ces candidats devraient pouvoir former un groupe à l'Assemblée avec au moins une vingtaine de députés, probablement le groupe parlementaire du DTP. Leur soutien pourrait s'avérer crucial pour l'AKP si ce dernier n'arrive pas à obtenir la majorité absolue au Parlement.

Le MHP, parti ultra-nationaliste, était partie prenante de la violence politique dans les années 70 et 80 par le biais de son organisation de jeunesse, "les Loups gris", qui comptait parmi ses anciens fidèles Mehmet Ali Agca, qui tenta d'assassiner le Pape Jean-Paul II en 1982. Son dirigeant, Devlet Bahçeli, 59 ans, a épuré le MHP d'élements radicaux et veut incarner un nationalisme moderne, mais son discours conserve des accents autoritaires: il a promis de rétablir la peine de mort si son parti obtenait les deux tiers des sièges au Parlement.

Le parti démocrate (DP, centre-droit) de Mehmet Agar, 56 ans, ancien ministre, est sorti affaibli d'une tentative malheureuse de fusion avec un autre parti de centre-droit. Le DP pourrait rester sous la barre des 10% des voix, tout comme le parti jeune (GP, populiste), fondé juste avant les élections de 2002 et qui avait, à la surprise générale, obtenu 7% des suffrages. Le discours "poujadiste" du GP avait attiré les franges les plus défavorisées de la société, grâce aussi au charisme de son dirigeant Cem Uzan, 46 ans, ex-magnat controversé des médias qui a vu son empire crouler après la découverte d'opérations frauduleuses.

A l'approche des législatives, le discours politique des principaux adversaires a cédé la place aux attaques personnelles, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dont le parti est donné gagnant, étant sommé de s'expliquer sur les revenus de son fils.

Le ton est brusquement monté lorsque le chef du CHP Deniz Baykal, a attaqué Erdogan au sujet de son fils aîné. Ahmet Burak Erdogan, 28 ans, dont les études à l'université ont été payées par un riche homme d'affaires, ancien ami de son père, s'est récemment lancé dans le transport maritime en acquérant un cargo pour 2,1 millions de dollars (1,5 million d'euros).


Le CHP a également fait publier des affiches d'une page dans les quotidiens où figurent Erdogan et plusieurs de ses ministres, dont celui des Finances accusé de népotisme, sous le slogan "grande corruption" avec la photo d'un cargo.

Erdogan a répliqué en demandant à Baykal de rendre public le montant de sa fortune et celle de son épouse.

Avant d'arriver au pouvoir en 2003, Erdogan avait dû s'expliquer devant la justice sur l'origine de sa fortune qui dépasse le million de dollars. Il avait été blanchi. Originaire d'une famille modeste et disposant d'un grand charisme auprès des classes populaires, il avait ensuite publiquement annoncé qu'il se retirait des affaires.

Malgré la polémique, l'AKP reste le grand favori du scrutin, devançant largement ses adversaires, selon les derniers sondages.
Plusieurs quotidiens ont cependant critiqué des enquêtes qui vont jusqu'à créditer l'AKP de 48% des suffrages, estimant qu'elles sont le fruit de la "propagande" du parti.

Les élections se tiennent pour éviter une grave crise politique, mais plusieurs analystes estiment que les causes du malaise demeureront, quel que soit le résultat. Les élections devraient aussi produire un Parlement plus fragmenté avec l'arrivée probable des nationalistes et des kurdes, prédisent les sondages.

Quel que soit le résultat, une fois le nouveau parlement élu, il faudra à nouveau procéder rapidement à l'élection d'un chef d'Etat et ce avec le risque potentiel de retomber dans la même impasse avec, peut-être, de nouvelles élections à la fin de l'automne.

Une délégation de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe doit assister aux élections anticipées de dimanche. (Avec AFP, 21 juil 2007)

Les femmes peinent à trouver une place dans un Parlement "moustachu"

Les électeurs turcs devraient envoyer un nombre record de femmes au Parlement lors du scrutin législatif de dimanche mais celles-ci demeureront largement sous-représentées par rapport à leurs collègues masculins.

De 30 à 55 femmes pourraient accéder à l'un des 550 sièges du Parlement, contre 24 dans l'assemblée précédente élue en 2002, selon l'association KA-DER, qui soutient les femmes candidates quel que soit leur parti.

Le pourcentage des femmes parmi les députés passerait ainsi de 4,4 % à 6 %, voire 10 %.

Cette augmentation ne devrait cependant pas fondamentalement changer le classement d'Ankara qui occupe le 123e rang pour la représentation des femmes au sein de l'Union interparlementaire, une organisation qui regroupe plus de 140 parlements nationaux.

Pour sa pré-campagne électorale, KA-DER a collé de fausses moustaches sur des actrices ou des femmes d'affaires célèbres avec la question: "Devons-nous avoir une moustache pour entrer au Parlement ?".

"Nous avons eu la réponse à notre question et c'est oui", raconte la présidente de l'Association Hülya Gülbahar. "Nous sommes une nouvelle fois face à un scrutin dans lequel les partis n'ont pas changé leur politique, qui consiste à inscrire quelques femmes alibis sur leur liste", explique-t-elle.

La Turquie est pourtant fière que son père fondateur Mustafa Kemal Atatürk ait donné dès 1934 le droit de vote aux femmes, avant des pays européens comme la France, l'Italie, la Belgique ou la Suisse. Mais les progrès ont été très limités depuis.

Canan Aritman, qui espère être réélue pour un deuxième mandat sous l'étiquette du Parti républicain du peuple (CHP, opposition social-démocrate), estime qu'une telle discrimination entache la démocratie turque.

"Les hommes ne veulent pas partager la politique avec les femmes mais une démocratie sans femmes est une démocratie défectueuse", estime-t-elle.

L'un des principaux problèmes pour les femmes qui aspirent à devenir candidates est qu'il n'existe pas de primaires: ce sont les chefs des partis qui décident qui va se présenter et dans quelle position sur leur liste.

Or, la plupart des candidates occupent les derniers rangs des listes des partis, les privant pratiquement de toute chance d'être élue dans ce système à la proportionnelle.

Un autre obstacle pour les femmes est le coût élevé des campagnes électorales dans un pays où ce sont les hommes qui contrôlent le plus souvent les cordons de la bourse.

Si un mouvement d'émancipation des femmes a marqué l'ouest du pays plus urbanisé, d'importantes régions rurales sont encore dominées par les hommes et les filles sont retirées très jeunes de l'école puis confinées à la maison.

En outre, de nombreuses femmes ne peuvent pas voter pour le parti de leur choix à moins qu'il ne corresponde à celui des hommes de la famille.

Cette sous-représentation des femmes en politique n'est d'ailleurs que l'un des aspects de l'inégalité des sexes en Turquie, pays officiellement à 99 % musulman.

Selon un sondage du Forum économique mondial en 2006 sur les différences d'opportunités entre hommes et femmes, la Turquie arrive péniblement au 105e rang sur un total de 115 pays, 20 places derrière le pays de l'Union européenne le moins bien classé, Chypre.

Alors que les femmes représentent 28 % de la population active, elles ne sont que 24 % dans les universités.

Plus grave, la violence contre les femmes a augmenté de 76 % sur les deux années 2005-2006, selon les statistiques de la police.

Les organisations féministes souhaitent que la Turquie réforme sa Constitution et sa loi électorale pour instituer un quota de 30 % en faveur des femmes, mais cette revendication est restée jusqu'à présent largement ignorée. (AFP, 19 juil 2007)

Elections and the Dream of a Civil Constitution

One of the Justice and Development Party's (AKP) election promises is "a new constitution". In the ambiguous text, there is only one paragraph which offers promise:

"A new constitution must fully apply the unchanging Republican values of a democratic, laicist and social state ruled by law, must protect the rights of individuals in the most effective way, must protect the principles and standards of the Universal Declaration of Human Rights and the European Convention on Human Rights".

Prof. Dr. Zafer Üskül, a constitution expert who has transferred to the AKP, expressed the need for a new constitution in an interview in the "Radikal" newspaper:

"The current constitution cannot be ameliorated. The soul of that constitution [which was written by the military junta after the 1980 coup] cannot be destroyed. The soul of the coup is everywhere."

"The [new] constitution will be a "reconciliation constitution" with all political parties, and NGOs participating in the discussion."

This sounds nice, but is it practicable?

Pre-election party promises

Both the AKP and the Republican People's Party (CHP) are promising the strengthening of basic rights and freedoms in their pre-election memoranda.
The AKP says, "Applying a universal understanding of law and freedom, reformulated rights to life and property, and freedoms of thought, expression, belief, enterprise and organisation will be fully applied."

The CHP emphasizes that the right to life and freedom of expression are the basis of democracy and promises to protect the rights of the press and the freedom of communication to the last. The party says that it aims to develop basic rights such as "the rights of children, the right to work, trade union rights, the right to education, the right to shelter and accommodation, the right to an environment and urban rights" and overcome problems in their application.

Even the Nationalist Movement Party (MHP) speaks of the necessity of a new constitution and the protection of human rights. Ironically, its leader Devlet Bahceli feels no qualms about calling for a return of the death penalty at the same time.

The Democratic Party (DP, formerly the True Path Party) says that a general assembly throughout the country should prepare a civil constitution which respects human rights.

In theory, and in practice...

To be frank, all parties have caught on to the wisdom of speaking of human rights, but when it comes to practice, it is very different. A few points will suffice to show how little human rights are respected:

* The disgraceful Article 301 was ratified by the AKP. AKP's Minister of Justice Cemil Cicek has defended the article. When the AKP finally approached the CHP in order to change the article, CHP leader Deniz Baykal refused to cooperate. The worst is that although the EU is aware of Article 301, there are 14 other articles of the Penal Code which urgently need changing.

Legal amendments ratified in parliament under the leadership of the AKP have restricted the rights of defendants; the new Law on Terror openly invites torture and impunity, another amendment means that the police force has unprecedented authority.

* In order to decrease the chances of independent candidates to enter parliament, there was rarely-seen cooperation between the AKP and the CHP when they changed the format of the ballot paper. In addition, both AKP leader Erdogan and CHP leader Baykal called on people not to vote for independent candidates.

* When it comes to the right to organise, there has been no evidence of change in trade union law, or the laws on meeting and marching. On the contrary, the European Social Charter was only ratified with annotations.

* As far as the environment is concerned, this government's time in office has been characterised by an insistence on ignoring laws to protect the environment.

What kind of constitution can be designed by political parties who are competing in the accumulation of capital and in supporting the General Staff and American war policies?

Practical suggestions

While the political parties are making vague promises, which, looking at their track record, are not likely to be fulfilled after the elections, NGOs have long campaigned for concrete change in the constitution.

The Human Rights Association's General Committee, for instance, met in November 2006 and the then president Yusuf Alatas listed what was needed for a constitution based on social agreement, plurality, participation and human rights:

* The constitution must not allow for the violation of basic human rights in any case
* The duties and the limits of authority of the military must be made clear and be controlled by civil powers. Administration must be controlled by the judiciary. There must be an end to the division of the judiciary into civil and military.
* Parliament must represent the pluralist nature of society and this must be guaranteed by the constitution.
* Regional and local government must be strengthened and the constitution developed accordingly.
* Citizenship must be defined without applying ethnic terms
* Education in one's mother tongue must be accepted as a basic right. It must be possible for people to present and use public services in the language of the region.
* The constitution must be the basis on which independent human rights commissions, based on the Paris Principles, are formed.
* Equality of women, men and people with different sexual orientations must be safeguarded and the scope well-defined.
* Conscientious objection must be a basic right guaranteed by the constitution.

The Human Rights Association has called on parties to include the following in a new constitution:

Environmental rights, the right of benefiting from shared property, the right to development, the right to peace, the right to solidarity.

The right to peace in the constitution! Will they manage it?

(BIA News Center, Tolga KORKUT, July 17, 2007)

Assassinat d'un candidat aux élections

Le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), René van der Linden, s'est déclaré mardi "consterné" après l'assassinat à Istanbul de Tuncay Seyranlioglu, candidat indépendant aux législatives dimanche en Turquie.

"Un tel acte barbare ne doit pas miner la volonté du peuple turc d'organiser dans les meilleures conditions les élections parlementaires", a déclaré M. van der Linden dans un communiqué publié à Strasbourg.

Agé de 42 ans, l'homme d'affaires turc a été tué par des inconnus qui ont tiré sur sa voiture, blessant également trois autres passagers, ont indiqué mardi les médias turcs. La police soupçonne plutôt une dispute financière qu'un motif politique, a précisé la chaîne de télévision NTV.

L'APCE a annoncé qu'une délégation de 32 membres observerait les élections législatives qui se dérouleront le 22 juillet. (AFP, 17 juil 2007)

Erdogan va quitter la politique si son parti ne gouverne pas seul

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis mardi de "quitter la politique" si son parti n'obtenait pas les voix nécessaires pour gouverner seul pour un deuxième mandat à l'issue des élections législatives prévues dimanche.

"Si nous ne pouvons pas gouverner seul, je vais me retirer de la politique", a-t-il déclaré lors d'un discours électoral prononcé devant une foule à Isparta (sud-ouest), a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Il a aussi appelé les leaders des deux partis d'opposition qui sont ses plus grands rivaux aux élections à en faire de même si leur parti ne peut pas former seul le prochain gouvernement.

"Allez faites la même chose. Ouvrez la voie pour ceux qui vous suivent. Ayez de l'audace", a dit M. Erdogan.

Il s'agit de Deniz Baykal, chef du parti républicain du peuple (CHP, nationaliste), principale force d'opposition au Parlement et Devlet Bahceli, président du parti de la action nationaliste (MHP, ultra-nationaliste).

Le parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) est donné favori au scrutin. Selon les derniers sondages d'opinion, il est crédité d'environ 40% des suffrages mais en raison du système électoral turc pourrait ne pas obtenir la majorité absolue des sièges au Parlement (550 au total).

Le CHP est crédité entre 20 et 25% des voix tandis que le MHP, qui était resté sous la barre des 10% des voix nécessaires à l'échelle nationale pour se faire représenter à l'Assemblée lors des dernières élections, pourrait obtenir entre 10 et 15% des suffrages.

Aux dernières législatives de 2002 seuls deux partis avaient franchi la barre des 10% des voix: l'AKP avec 34% et le CHP avec 19% des suffrages.

L'AKP a réussi à contrôler les deux tiers des sièges au Parlement, mettant fin à plus d'une décennie de coalitions gouvernementales faibles.

M. Erdogan, un ancien maire d'Istanbul âgé de 53 ans, est un ancien islamiste qui renie son passé préférant qualifier son parti de "démocrate-conservateur". Mais les milieux laïques le soupçonnent de vouloir islamiser la Turquie en catimini.

Des responsables de ces deux partis ont immédiatement rejeté cet appel.

"Cette déclaration n'engage que lui", a dit le vice-président du CHP Mustafa Özyürek sur la chaîne d'information NTV. "Il n'est correct de transformer la politique en pari", a-t-il ajouté.

M. Baykal a brièvement quitté la direction du CHP lorsque ce parti est resté en dehors du Parlement aux législatives de 1999 mais il y est revenu l'année suivante après avoir écarté ses opposants.

Dans un entretien à un journal turc la semaine dernière, M. Baykal, un amateur de natation âgé de 69 ans, a ironisé en disant qu'il nagerait jusqu'à l'île grecque de Rhodes, située à une vingtaine de km des côtes turques s'il perdait les élections.

"Une personne qui a toutes ses facultés mentales ne dirait pas une chose pareille. Le Premier ministre défie le peuple en leur disant +si vous ne m'élisez pas, je pars+", a indiqué pour sa part le vice-président du MHP Mehmet Sandir sur NTV.
(AFP, 17 juil 2007)


Le CHP, membre du SI, fait du nationalisme son étendard

Le parti républicain du peuple (CHP), principale force d'opposition au Parlement, créé par Mustafa Kemal Atatürk, se dit social-démocrate mais il est accusé de tenir un discours de plus en plus nationaliste.

L'élection présidentielle ratée en mai au Parlement dominé par le parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir), a polarisé la Turquie en camps laïc et anti-laïc.

Des millions de personnes sont descendues dans la rue pour affirmer leur attachement à la laïcité et dénoncer "la dérive islamiste" du gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Dans ce conflit tout aussi complexe qu'ambigu, le CHP, membre de l'internationale socialiste, revendique le courant laïc kémaliste.

Les divisions internes au sein de la gauche turque ont tout au long des deux dernières décennies produit des gouvernements majoritairement de droite. Cette fois, aux élections du 22 juillet, le CHP, allié avec un petit parti de centre-gauche (DSP), espère pouvoir gouverner le pays ne serait-ce qu'en intégrant une coalition.

Le CHP est crédité de 20 à 25% des suffrages et pourrait prétendre à former un gouvernement si l'AKP, donné favori, n'obtenait pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Aux dernières législatives, le CHP avait remporté 19% des voix, derrière l'AKP (34%).

Le parti se présente comme un "contre-poids" à l'AKP dans une société traditionnellement conservatrice en défendant une laïcité à la française, qui veut maintenir la religion strictement dans la sphère privée.

Mais de nombreux intellectuels critiquent l'idéologie du CHP, défendu par l'élite laïque qui gravite autour de la bureaucratie d'Etat, l'armée, le pouvoir judiciaire et l'enseignement supérieur.

"Je déclare à tous les gens que je connais --et ce le plus sérieusement du monde-- que s'il leur venait jamais à l'esprit de voter CHP lors des prochaines élections, alors qu'ils n'en fassent rien et qu'ils donnent plutôt leurs voix au MHP (Parti de l'action Nationaliste, extrême-droite)", explique Baskin Oran, académicien et candidat indépendant au scrutin.

Ce professeur en relations internationales, dont le père était pourtant député CHP dans les années 50, accuse le parti d'aujourd'hui de bâtir sa raison d'être sur une diabolisation de l'AKP, d'utiliser un discours nationaliste et jacobin, notamment contre la communauté kurde, et de s'opposer ainsi à une nation plurielle.

Le CHP s'oppose à une révision d'une disposition controversée du nouveau code pénal, critiqué par l'Union européenne comme une entorse à la liberté d'expression et qui est à l'origine de poursuites contre des intellectuels.

M. Oran a été jugé et acquitté aux termes de cet article 301 du code.

Murat Belge, un autre intellectuel de gauche, est encore plus critique.

"Aujourd'hui, pour une personne de gauche, voter pour le CHP est plus difficile que de voter pour l'AKP (...) car voter pour le CHP revient à voter directement pour le front fasciste", dit-il dans le journal Radikal.

Les accents autoritaires du parti se cristallisent aussi autour de son président Deniz Baykal, un ancien routard du mouvement âgé de 69 ans --mais qui fait beaucoup plus jeune-- et de sa garde rapprochée, constituée de proches collaborateurs ne tolèrant pas d'opposition.(AFP, Burak AKINCI, 17 juil 2007)

Erdogan recule sur sa promesse de lever l'interdiction du voile

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que la Turquie avait encore besoin de temps pour trouver un compromis sur le retrait de l'interdiction du voile dans les universités, a rapporté dimanche l'agence de presse Anatolia.

Erdogan, dont l'épouse et les deux filles portent le voile, est opposé à cette interdiction mais son gouvernement n'est pas parvenu à l'abolir, craignant les réactions de l'establishment laïque qui considère le voile comme un symbole de la menace à l'ordre laïc de ce pays majoritairement musulman.

Le parti d'Erdogan, le Parti pour la Justice et le Développement (AKP), favori pour les élections législatives de dimanche prochain, a retiré cette question de son programme politique.

"Nous souhaitaons que toutes (les femmes) puissent aller librement à l'université, qu'elles portent le voile ou non", a déclaré Erdogan, cité par Anatolia.

Selon lui, la société turque est favorable au retrait de l'interdiction mais "il n'y a pas de compromis entre les institutions de l'Etat."

Le droit pour les étudiantes de porter le voile ne devrait pas être considéré comme un sujet politique mais comme une liberté personnelle, a-t-il ajouté.

L'élite laïque, à laquelle appartiennent l'armée, l'élite judiciaire et académique, se méfie de l'AKP en raison de ses origines islamistes au sein d'un parti aujourd'hui interdit.

La question du voile a été au coeur d'une crise politique en avril, bloquant l'élection au poste de président du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul, et provoquant la tenue d'élections législatives le 22 juillet.

L'épouse d'Abdullah Gul porte également le voile et de nombreux laïcs turcs s'étaient élevés contre la perspective de voir une première dame voilée.

Les arguments de l'APK selon lequel l'interdiction de porter le voile à l'université viole la liberté de conscience et le droit à l'éducation a subi un revers en 2005 lorsque la Cour européenne des Droits de l'Homme a jugé que l'interdiction n'était pas une violation de droits et pouvait être nécessaire pour protéger l'ordre laïc des mouvements extrémistes.

Arrivé au pouvoir en 2002, l'APK a désavoué son origine islamiste, s'engageant en faveur de la laïcité et mettant en oeuvre des réformes qui ont permis le début des négociations d'adhésion entre la Turquie et l'Union européenne en 2005. (AFP, 15 juil 2007)

"Social Democrat" CHP more nationalist than Extreme-Right MHP

The election campaigns and the accompanying rhetoric show that many parties are exploiting an increase in nationalism. CHP, traditionally referred to as "centre-left" and the nationalist MHP are displaying an unprecedented degree of rapprochement.

According to Prof. Dr. Arus Yumul, from the sociology department at Bilgi University, İstanbul, the recent similarity in discourses used by the Republican People's Party (CHP) - allegedly a party of the left- and the Nationalist Movement Party (MHP) is to be interpreted as a rapprochement of two different kinds of nationalism.

"The CHP sees itself as continuing the statist/bureaucratic tradition and appeals to voters who have appropriated this tradition. The MHP is more 'populist' and supports a more populist nationalism. CHP attracts the centre, the elite, while the MHP targets the nationalist feelings of the periphery. And both party's discourses are starting to resemble each other."

Yumul says that the CHP is emphasizing the nationalism which the left has ignored. The MHP has got rid off elements that were outside of the system and has moved closer to the state. Thus, the MHP has appropriated some of the statism of the CHP, and the CHP is becoming more populist.

It has come to the point where some nationalists will vote for the CHP and some of those disillusioned with the ruling AKP will vote for the MHP. The CHP represents the centre-left less and less, while the MHP has become less of a radical choice. (BIA News Center, July 12, 2007)

La majorité pour l’élection du président au suffrage universel

Près de trois quarts des Turcs sont favorables à l’élection de leur président au suffrage universel et non par le Parlement, si l’on en croit un sondage Estima publié mercredi par le journal Vatan.

Selon ce sondage, 74,5% des personnes interrogées sont prêtes à approuver par référendum une réforme constitutionnelle en ce sens, tandis que 19,4% voteraient contre.

Le Tribunal constitutionnel a rejeté ce mois-ci des appels du principal parti d’opposition et du président Ahmet Necdet Sezer, hostiles à un projet de réformes préparé par le gouvernement afin de permettre aux Turcs d’élire directement leurs futurs présidents.

La décision du Tribunal constitutionnel va permettre la tenue d’un référendum, probablement en octobre ou en novembre, et renforce la position du Premier ministre Tayyip Erdogan et de son Parti AK, qui plonge ses racines dans l’islamisme.

Les sondages prédisent une reconduction du parti au pouvoir lors des élections législatives du 22 juillet ainsi que l’entrée au Parlement de deux partis d’opposition - le CHP et MHP -, qui franchiraient le seuil des 10% requis pour siéger.

Le successeur de Sezer, tenant de la laïcité farouchement opposé à l’AK, doit être désigné cet automne par le Parlement pour un mandat de sept ans.

En tout état de cause, une élection présidentielle au suffrage universel ne pourrait dès lors intervenir avant 2014.

Le mandat de Sezer expirait en mai dernier, mais l’incapacité du Parlement à lui choisir un successeur l’a contraint à rester au pouvoir. (Vatan-Stéphane/armenews, 11 juillet 2007)

Top court's ruling creates more political uncertainity

A ruling by Turkey's Constitutional Court late Thursday created a new series of problems on how the next president will be elected.

The Turkish capital is overflowing with political scenarios on what may happen next but one thing is certain and that is the fact that the next Parliament's first task will be trying to elect the next president under current rules. According to political observers here, either the president will be elected by Parliament through consensus or Turkey will hold twin ballots on October 21, one for a new Parliament yet again and the other a referendum to change the rules on how the president will be elected.

The country's top court turned down appeals by President Ahmet Necdet Sezer and the opposition Republican People's Party (CHP) to annul the constitutional amendments package that includes electing the president by popular vote for a five year term and the chance to be re-elected, and also the holding of parliamentary elections every four years instead of five and reducing the quorum to 184 from the current 367 deputies.

Early in May, the ruling Justice and Development Party (AKP) tried to elect their candidate, Foreign Minister Abdullah Gül as president, but failed after a harsh military warning through a memo on April 27 and the resulting decision by the Constitutional Court to annul the first round of presidential elections.

AKP assesses the ruling:

Foreign Minister Gül, in an interview with private NTV on Friday, said they had instructed their legal experts to assess the court's ruling. "Every possibility is under consideration," he said without giving any hint on his party's strategy after the elections.

Gül said the hardships of the presidential elections caused a lot of strain on the members of the Constitutional Court, who annulled the first round of elections in Parliament. Satisfied with the ruling, Gül also said the government could set the timetable for the referendum earlier than scheduled.

Despite Gül's and the AKP's delight there are still important uncertainties about the process after the general elections on July 22. Here are some scenarios discussed in Ankara:

Parliament to elect 11th president:

Almost all legal experts and politicians agree that the new Parliament's first task will be electing the president. Former justice minister, Prof. Hikmet Sami Türk, said he believed the new Parliament will convene on August 1 and elect the parliamentary speaker and his council within 10 days. After this, he said, Parliament should immediately start a new process to elect the president, which needs to be completed in 30 days.

"But the difficulty here is the Constitutional Court's earlier ruling on the need of 367 deputies as the quorum. Parliament should have 367 deputies in the General Assembly to elect the president since the amendment reducing the quorum to 184 will enter into force only after the referendum."

If Parliament succeeds to elect Ahmet Necdet Sezer's successor, many of the problems will be overcome. The Turkish people can still vote on the constitutional amendments package in October and, if approved, the next president can be elected by popular vote five or seven years later.

Burhan Kuzu, Chairman of the Constitutional Commission in Parliament, confirmed that the new Parliament's responsibility in electing the president but said, "Everything depends on the arithmetical composition of Parliament," the Anatolia news agency reported yesterday.

Many argue that the newly elected 550 deputies won't risk renewing elections and will force their leaders for consensus to elect Sezer's successor.

Twin ballots on Oct. 21:

However, if Parliament fails in electing the president, then it has to dissolve itself and immediately call for general elections in accordance with Article 102 of the Constitution. State Minister Abdüllatif Şener, who voluntarily decided not to stand for election, pointed at this possibility and hinted at twin ballots on Oct. 21, the Anatolia news agency reported. "If Parliament cannot complete the process of electing the president, the general elections can be held on the same day as the referendum," he said.

If a simple majority of Turkish people vote in favor of the government proposed constitutional reform package, Turkey's president can be elected in December by popular vote.

Consensus is required:

Professor Mehmet Turhan at Başkent University underlined the need to reach consensus among the political parties in the new Parliament, saying, "Finding 367 is a must. The parties will either seek consensus or will go to a referendum."

Professor Türk, too, emphasized the need of consensus noting, "This time we expect them to have more common sense. Otherwise they risk dissolving Parliament a month after it is elected."

An alternative:

Meanwhile Ergun Özbudun, professor at Bilkent University, dismissed the views that electing the president should be the first task of the new Parliament, arguing, "Another way of looking at the matter is as such: The people will decide how they want the president to be elected by voting on the package. Therefore we should wait. In this period, President Sezer would continue in office."

Referendum can be annulled?

On the other hand, there are some legal experts who argue that the referendum could also be annulled. One of them, Necmi Yüzbaşıoğlu, professor at Galatasaray University, argued that as Parliament could not complete the constitutional process of the reform package in time, it should be annulled, the Anatolia news agency reported. "If the referendum does not take place by July 22, the package could be considered null and void. But these decisions will be made by the next Parliament after July 22," he said.

Yüzbaşıoğlu criticized the top court for not annulling the package and said, "If it had annulled the package, the legal chaos would have ended and this in turn could have forced the political parties to seek consensus."  (Turkish Daily News, July 7, 2007)


Electoral Campaigns Based on Security Fears

Particularly the ruling AKP and the nationalist MHP are using increasing nationalism and anger over the continuing deaths of soldiers in battles with the PKK to score points. The main parties are unanimous in their support for cross-border operations.

Minister of Foreign Affairs Abdullah Gül, whose bid for presidency was thwarted by the boycotting of the election by the opposition party, has said that in order to protect the country, his party had not made a great issue out of the boycott.

Speaking at a rally in Ankara, he pointed to the decrease in inflation during his party's time in office and said "this is real nationalism".

In a discussion programme he joined in the evening of 4 July on Channel 24, Abdullah Gül commented on the controversial plans for cross-border operations into Northern Iraq, saying that "if the soldiers say we need to enter Northern Iraq tomorrow, we will enter".

He added: "We have no interest in Iraq territory. Our aim is to disable a terrorist organization [the Kurdish Workers' Party (PKK)]. In order to do that, we will do whatever is necessary."

Meanwhile, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan referred to an agreement between Turkey and the USA, signed on 22 September 2003 and concerning the economic support of Turkey, as well as US operations in Iraq. According to Erdogan, Turkey did not commit to abstaining from unilateral action in Northern Iraq as a precondition for a financial grant.

Gül's and Erdogan's comments are an indication of the increasing support that a military operation in Northern Iraq has in Turkey. The Kurdish Workers' Party (PKK) has a base in the Kandil Mountain range, more than sixty kilometres away from the border.

In recent political discourses there has been no mention of political solutions to the "Kurdish issue". Rather, the sole focus has become the battles between the army and the PKK, in which soldiers are dying almost daily.

The increase in anti-PKK rhetoric is also continuing in the mud-slinging between the ruling Justice and Development Party (AKP) and the Nationalist Movement Party (MHP). Recep Tayyip Erdogan (AKP) has begun targeting the MHP in his rally speeches and had taunted the MHP: "Why did you not hang Abdullah Öcalan?", referring to the MHP's time in government. After PKK leader Öcalan's capture, the then coalition government abolished the death penalty in line with European Union accession conditions. Salih Kapusuz of the AKP has also revived the term "baby murderer" for Abdullah Öcalan, thus heating up emotions even more.

The MHP in turn has vowed to publish the signature of all AKP members of parliament who signed the bill to abolish the death penalty. (BIA News Center, July 5, 2007)

Streets Witnesses Election Campaigns

Every day, several parties are campaigning in Istanbul's main pedestrian precinct, Istiklal Street. ANAP has not joined these elections. Supporters of pro-Kurdish independent candidates have been stopped from setting up a campaign stall.

One of Istanbul's central districts, Beyoglu, is home to a variety of people. This year, the main pedestrian precinct, Istiklal Street is witnessing a relatively quiet election campaign.

When we walked along the street yesterday, the Turkish Communist Party (TKP), the Republican People's Party (CHP), and supporters of independent candidate academic Baskin Oran were on the street, handing out information. We accompanied the campaigners along the street.

People want change

Özgür of the TKP was handing out a leaflet called "Time to leave the Herd". Özgür is part of the Patriotic Youth Movement and has helped with the campaign since the schools have closed for the summer. He says that people's reactions are positive. They are fed up with parties that all resemble each other. According to Özgür, the long-term aim of the TKP is to be in government.

Beyoglu for Özgür represents Turkey, because such different people live, work and pass through it.

Baskin Oran's campaign

In front of the Benetton shop in Istiklal Street, supporters of the independent candidate Baskin Oran have opened a stall and are handing out information.

Özlem Barut says that they have stepped up their campaign this week. "Baskin Oran has joined meetings in different places in the city, thus becoming better-known and better-understood."

Another supporter, wishing to remain anonymous, supported the pro-Kurdish Democratic People's Party (DEHAP) in the 2002 general elections, and has no high hopes for these elections either.

Police stops pro-Kurdish volunteers

Meanwhile, police stopped campaign volunteers for the two independent candidates supported by the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) from setting up a stand in the same street. In order to circumvent the 10% election hurdle, the DTP has fielded independent candidates in this election. In Istanbul's second and third constituency respectively, these are Dogan Erbas and Sebahat Tuncel.

The justification was that the stand was not to be further than 50 metres away from the election office. The volunteers were forced to walk along the street and hand out leaflets. Volunteer Pınar Isik said, "We cannot measure the people's reactions because we have somehow not been able to open a stand. If we did, then we could introduce our candidates and understand the people's thoughts about this election".

Another volunteer for the DTP-supported candidates said that people were not showing interest.

One passer-by, Deniz Kahraman, said when he heard that candidate Tuncel was in prison: "We have never seen anyone go into parliament from prison; that would be interesting. (BIA News Center, July 6, 2007)


Civil society ‘uneasy' with CHP, calls for its expulsion from SI

Saban Dayanan is a human rights activist and is uneasy with the ongoing membership of Turkey's main opposition Republican People's Party (CHP) in the Socialist International (SI), the members of which defend pluralistic democracy as a must. He is not alone.

CHP leader Deniz Baykal speaks during an election rally for his party in Nevşehir.

Dayanan, together with five other human rights defenders -- Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples (MAZLUM-DER) Vice President Şinasi Haznedar; lawyer and former Human Rights Association (İHD) İstanbul Branch Chairman Eren Keskin; Ergin Doğru; Rıza Dalkılıç and Veysi Altay -- has launched a petition campaign to have the CHP expelled from the SI.

In an open letter addressed to the SI and opened to the public as a petition to the socialist group, the six individuals said they want to "express their uneasiness over the CHP's membership in the SI."

The letter reads: "We, as owners of the signatures below, want to express our uneasiness over the CHP's membership in the SI. The CHP, which is provoking nationalism with its barrier to freedom of thought and expression and its manner and discourse against multiculturalism, has lost its social democrat identity and has turned into a pro-status quo, right-wing nationalist party."

The number of signatures increased from six to 166 in a matter of days, from June 30 to July 3, with the leading group doing nothing except announcing this campaign through a limited number of e-mail messages. "Our goal was collecting qualified signatures, that is to say, signatures from individuals who have a certain degree of representation capability," Dayanan told Today's Zaman.

The SI Council has already launched a monitoring process into the CHP over its commitment to the principles of democracy. An SI delegation will visit Turkey to hold talks with CHP directors shortly after the general elections scheduled for July 22 as part of a process that may result in the expulsion of the CHP from the world gathering of social democratic parties. Whether the CHP should be expelled from the SI will be made in the documented arguments, which will be presented to the council at the next meeting.

The open letter and the signatures collected in the campaign will be sent to the SI secretariat next week with a cover letter, Dayanan said, noting that these would then become part of the documentation process.

Noting that that CHP leader Deniz Baykal is currently SI vice president, Dayanan said: "He was so comfortable as he read out the final declaration at last month's SI meeting in Geneva. His confidence was discomforting for us."

"We believe that membership of the CHP -- which hinders Turkey's democratization and civilianization via its nationalist and aggressive policies -- in the SI, moreover this party's assuming vice presidency of the SI, constitutes a contradiction to the SI's efforts for creating a free world. We want membership of the CHP -- which opposes all kinds of freedoms for protection of the current status quo, which exerts intensified efforts for dividing the people into camps as secular and anti-secular, which constitutes a barrier in front of initiatives for democratization, which openly called for a coup d'état during the presidential elections process and which supported those who attempted a coup d'état -- in the SI to be terminated immediately," the letter says, as it urges the SI to assume a stance befitting itself.

"The SI should not be mediating anti-democratic policies assumed by the CHP," the letter concludes.

Taking into consideration variety of signatories of the open letter, it is possible to say that uneasiness over CHP's stance is not limited to a certain segment of the society, nor based on ideological motives. The profile of the signatories may provide a strong clue to the SI during its monitoring process:

Murathan Mungan, author, playwright and poet; Mehmet Bekaroğlu, human rights activist and a former deputy from the Islamic-leaning Felicity Party (SP); Yusuf Alataş, lawyer and former İHD president; Alin Taşçıyan, journalist and movie critic; Rüstem Batum, journalist and television reporter; Raffi Hermonn journalist and İHD vice president; Muhsin Kızılkaya, author; Ferhat Kentel, sociologist; Abdurrahman Dilipak, journalist and human rights activist; and Osman Murat Ülke, translator and the first conscientious objector in the country.

The CHP has already attracted a great deal of criticism from SI members, who say its "nationalist rhetoric" is in violation of universal democratic standards as the CHP took a supportive stance towards what appeared to be a military intervention in politics during Turkey's failed presidential election process.

The General Staff issued a powerful statement -- dubbed an e-memorandum -- hours after the first round of the presidential election on April 27, expressing concern over secularism debates in the context of the election and warning of an intervention. Earlier the same day the CHP took the election to the Constitutional Court, which nullified the ballot, saying in a controversial ruling that there should have been at least 367 deputies in attendance. (Zaman, Emine Kart, July 7, 2007)

La Cour constitutionnelle entérine la présidentielle au suffrage direct

La Cour constitutionnelle de Turquie a rejeté jeudi des demandes en annulation d'une réforme constitutionnelle controversée du parti au pouvoir mettant en place le suffrage universel pour l'élection présidentielle, a annoncé le vice-président de la Cour, Hasim Kiliç.

Six des onze juges de la Cour ont voté en faveur du rejet de la requête en annulation, a déclaré M. Kiliç à la presse.

"Six de nos juges ont jugé qu'il n'y avait rien d'inconstitutionnel concernant le paquet de réformes", a-t-il dit. "Le paquet est toujours valide".

Les requêtes, reposant sur des vices supposés de forme, émanaient du président de la République, Ahmet Necdet Sezer, et de la principale formation de l'opposition parlementaire, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).

Leur rejet signifie que M. Sezer ne peut plus s'opposer à la réforme et qu'il est désormais contraint de la soumettre à un référendum, dernière étape avant l'éventuelle entrée en vigueur de ces amendements.

La disposition la plus importante du paquet d'amendements, déposé par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), est l'élection du président au suffrage universel à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, au lieu d'un septennat unique actuellement.

Le projet prévoit aussi la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.

M. Sezer avait rejeté une première fois le projet de réforme après une première adoption par les députés, le 10 mai, estimant que "le changement de régime visé (par la réforme) n'a pas de justification ni raison acceptable".

Face à un deuxième vote du texte dans le mêmes termes, il n'avait plus que deux options devant lui: soit le promulguer, soit convoquer un référendum.

Il avait opté le 15 juin pour la deuxième solution.

L'AKP avait présenté la réforme dans l'urgence, à la surprise générale, pour sortir d'une crise politique après avoir échoué en avril à faire élire par le Parlement son candidat à l'élection présidentielle, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül.

Détenant une large majorité au Parlement, l'AKP était quasiment assuré d'y faire élire Abdullah Gül, mais le boycott du scrutin par l'opposition a conduit à son annulation par la Cour constitutionnelle, le quorum de 367 députés présents n'ayant pas été atteint.  (AFP, 5 juil 2007)

DTP mobilizes for election of independent candidates

The pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) is trying to ensure as many of its candidates make it to Parliament in the July 22 general elections, mobilizing its resources to ensure that votes don't go to only one candidate, but to all equally.

Previous pro-Kurdish parties received majorities in many provinces in the east and the southeast in past elections but failed to get any candidates elected because they failed to pass the 10 percent threshold.

According to the election law, only parties that receive more than 10 percent of the national vote can send deputies to Parliament. During the general elections of November 2002, the Democratic People's Party (DEHAP), the DTP's precursor, received 6.22 percent of the national vote, failing to send even a single deputy to Parliament. The ruling Justice and Development Party (AKP) and the Republican People's Party (CHP), the two parties that passed the threshold, dominated the southeast and certain parts in the east of the country despite the fact that they received less votes than DEHAP.

This time around, the DTP decided to allow its candidates to enter the elections as independent candidates to circumvent the threshold.

However, the parties in Parliament changed the election law earlier this year in an effort to make it harder for independents to enter Parliament.

In the past, all political parties were marked on a ballot paper and independent candidates distributed their own in front of ballot boxes. The new law bans individual ballot papers for independent candidates. In the next elections, both candidates of parties and independent candidates will be listed on the same ballot paper.

This was seen as an effort to limit the success of the DTP, because many of the DTP's voters in the east and the southeast are Kurdish and can't read in Turkish.

In an effort to overcome the obstacles in front of it, the DTP has launched a regional program to ensure its electorate vote for them.

The first plan is to divide provinces into smaller regions in order to ensure that all DTP candidates receive an equal share of the vote by assigning specific regions to individual candidates.

While preparing their election placards, the DTP placed the photos of each candidate with a list of regions underneath in an effort to ensure all votes don't go to a single popular candidate.

In Diyarbakır, four candidates were assigned regions according to the support the party received in the 2002 elections. The party calculated that each candidate would need 60,000 votes to get its candidate elected from Diyarbakır.

Meanwhile in Van, the local DTP bureau has turned its election campaign into a literacy drive in an effort to ensure that its voters, some of whom don't read Turkish, find the independent DTP candidate on the ballot box.

Illiterate women are taught how to find the name of the candidate on the paper. DTP members use a whiteboard to draw a diagram of the ballot paper and show the women how to locate the candidate's name. DTP members use both the Turkish and Kurdish language to help the women.

The women are taught to memorize the candidate's name and position on the ballot paper. In Van alone, 150 DTP members are assigned the duty of teaching supporters how to locate the candidate's name on the paper.

The only independent candidate supported by the DTP, Fatma Kurtulan from Van, said other parties had their logo on the ballot paper. "We are having some problems about some women not knowing how to read and write. We need to visit each woman in their home and teach them how to find our name."

She said they also asked women to take their young children with them to the ballot box, because illiterate parents had the right to do so according to the law. (Turkish Daily News, July 4, 2007)

Socialist International (SI) decided to monitor CHP

The Council of the Socialist International (SI) has launched a monitoring process into Turkey's main opposition Republican People's Party (CHP) over its commitment to the principles of democracy.

A SI delegation will visit Turkey to hold talks with CHP directors shortly after the general elections scheduled for July 22 as part of a process that might result in the eventual expulsion of the CHP from the world gathering of social democratic parties.

A report drawn up by the Ethics Committee of the SI during a Thursday meeting was discussed at a meeting of the council on Saturday. The report, which was adopted unanimously, called on the SI to investigate "how the CHP acted when it comes to support for democracy." When the report was presented at the council meeting, a member from Sweden felt the need to take the stage and underlined the fact that the report didn't actually call for "an examination on overall situation in Turkey's political life."The member said it called particularly for "monitoring and investigating the CHP's stance regarding the course of affairs in Turkey's democracy and political life," instead Anne Ludvigsson, a Swedish politician and SI member, told Today's Zaman on Sunday in a brief telephone conversation.

Eventually, the council gave the go-ahead for launching a monitoring process for an investigation into the CHP's conduct. In the meantime, arguments concerning the CHP's stance will be documented in order to be presented at the next meeting of the council for which an exact date has not been set.

A delegation will visit the Turkish capital for talks with CHP directors in order to offer them an opportunity to respond to the SI's arguments, Ludvigsson said, noting that the visit was likely to take place after the elections.

Whether the CHP should be expelled from the SI will be made on the documented arguments, which will be presented to the council at the next meeting, she said and added, "I hope for the CHP's being expelled and Sweden will definitely vote for their expulsion."

The CHP has received much criticism from SI members, who say its "nationalist rhetoric" is in violation of universal democratic standards. Ludvigsson said she was annoyed when the CHP took a supportive stance towards what appeared to be a military intervention in politics during Turkey's failed presidential election process.

The military issued a powerful statement hours after the first round of presidential election on April 27, expressing concern over secularism debates in the context of the election and warning of an intervention. Earlier the same day the CHP took the election to the Constitutional Court, which cancelled it, saying in a controversial ruling that there should have been at least 367 deputies in attendance.

CHP leader Deniz Baykal, a vice president of the SI, attended the council meeting in Geneva. Upon his arrival at İstanbul's Atatürk Airport on Saturday evening, he denied that the CHP's expulsion was on the SI's agenda, suggesting that "certain circles in Turkey" have been fabricating these kinds of allegations.

Meanwhile, a group of human rights defenders in Turkey have launched a petition campaign for having the CHP expelled from the SI. In an open letter addressed to the SI and opened to the public opinion for support via signatures, the group said they wanted to "express their uneasiness over the CHP's membership in the SI."

"The SI should not be mediating anti-democratic policies assumed by the CHP," said human rights defenders in the open letter, calling on the SI to assume a stance befitting themselves by expelling the CHP. (Zaman, Emine Kart, July 2, 2007)



Forces armées/Armed Forces

L'armée continue à menacer malgré son echec aux élections

L'armée turque veut que le prochain président soit loyal aux valeurs républicaines et à la laïcité, a affirmé lundi le chef d'état-major des forces armées, le général Yasar Büyükanit.

"Le point de vue de l'armée ne varie pas d'un jour à l'autre", a déclaré le général cité par l'agence Antolie.

Il faisait référence à ses déclarations du mois d'avril dans lesquelles il affirmait que l'armée voulait que le prochain président de la République, qui doit être élu en mai par le Parlement, soit loyal aux valeurs Républicaines, dont la laïcité, "dans la pratique et non pas seulement en paroles".

L'armée, qui a renversé quatre gouvernements depuis 1960, avait lancé le 27 avril une mise en garde au gouvernement contre toute remise en cause de la  laïcité, principe fondateur de ce pays peuplé officiellement à 99 % de musulmans.

Une grave crise constitutionnelle avait éclaté au printemps entre le Parti de la justice et du développement (AKP) et le camp nationaliste-militariste, lorsque le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül, un ex-islamiste s'était porté candidat à la présidence. Cette crise avait entraîné l'organisation d'élections anticipées qui se sont déroulées le 22 juillet.

Elles ont été largement remportées par l'AKP. Abdullah Gül a, quant à lui, laissé entendre, le 25 juillet, qu'il demeurait candidat à la présidence. (AFP, 30 juil 2007)

Top commanders to meet amid calls for civilian constitution

Turkey's strictly secular and politically powerful military is to convene its four-day annual Supreme Military Council (YAŞ) meeting, headed by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, on Wednesday to discuss the promotions and retirements of generals and colonels.

This year's YAŞ meeting is to take place in the midst of preparations by the ruling Justice and Development Party (AK Party), which won a landslide victory in early national elections held on July 22 for the second time since the November 2002 elections, to design a civilian constitution to replace the 1982 military-dictated one. Among expected changes to be made in the constitution is to open YAŞ decisions of promotions, retirements and expulsions to court rulings as was the case before the 1980 military coup.

Associate Professor Ümit Kardaş, a retired military judge, told Today’s Zaman that both YAŞ decisions as well as the appointments of the Supreme Board of Prosecutor and Judges (HSYK), whose appointments are made by the president, should be open to court hearings if Turkey wants to install the supremacy of law.

Prime Minister Erdoğan and Defense Minister Vecdi Gönül have stated their reservations to all YAŞ decisions on grounds that YAŞ decisions should be open to court review.

Meanwhile, a statement was released by the Office of the Chief of General Staff on July 25 in an attempt to clarify the functions of YAŞ once again.

“Appointments of generals and admirals are not made during YAŞ meetings, contrary to public belief,” it said.

The promotion of colonels, generals and admirals, the extension of terms of duty of generals and admirals and their retirements as well as other issues, such as the expulsion of officers due to disciplinary and immoral acts, are discussed at YAŞ meetings.

“In other words, YAŞ has neither the authority nor responsibility over appointments,” said the statement.

The appointments of the chief of general staff, service commanders and appointments of other generals and admirals are made in line with principles envisaged in special laws adopted outside YAŞ activities, the General Staff statement said.

Under Article 117 of the Constitution, the chief of general staff is appointed by the president upon a proposal made by the Cabinet.

But the Cabinet has for the first time used this authority for Chief of General Staff Gen. Yaşar Büyükanıt just a day before the 2006 YAŞ meeting to dispel increased rumors that the government might state its objection to Büyükanıt’s appointment due to his hawkish stance in areas concerning civilian authority.

In fact, the General Staff under Büyükanıt released a late-night e memorandum posted on its Web site on April 27 warning the government against electing Foreign Minister Abdullah Gül as president, which eventually triggered the early national elections.

General dispatching tanks expects promotion

Almost half of the officer corps will change billets as a result of new appointments and retirements following the YAŞ meeting.

Additionally, Turkish Air Forces and Naval Forces commanders will be replaced, while Gen. Büyükanıt will remain in his post for another year, as will Turkish Land Forces Commander Gen. İlker Başbuğ, who is expected to replace Büyükanıt as the new chief of general staff next year.

Navy Commander in Gölcük Adm. Mezaffer Metin Ataç and War Academies Commander Gen. Aydoğan Babaoğlu are expected to replace Adm. Yener Karahanoğlu and Gen. Faruk Cömert, respectively, as the new naval and air forces commanders.

Lt. Gen. Erdal Ceylanoğlu, commander of the Land Forces Inspection and Evalutaion Department and publicly known for his orders to dispatch tanks to Ankara’s Sincan district in a show of force against the Islamic-rooted government last decade, and where a “Quds Night” meeting was held with the participation of senior Iranian diplomats that started the process of a postmodern coup forcing the the Islamic led-coalition government to resign in 1997, is among the lieutenant generals expecting to get promotion to the rank of full general.

Similarly, Lt. Gen. Ethem Erdağı, commander of the 3rd Army Corps in İstanbul who is currently being tried by a military court on corruption charges, is also among those speculated to be promoted to the full general.

1st Army Commander Gen. Fethi Remzi Tuncel, Commander of the Training and Doctrine Command Gen. Orhan Yöney and Commander of the Aegean Army Gen. Şükrü Sarıışık will retire, vacating three full general seats at the Turkish Land Forces Command that both Gen. Ceylanoğlu and Gen. Erdağı are competing to fill with five other lieutenant generals.

YAŞ decisions will become effective following acting President Ahmet Necdet Sezer’s approval and by Aug. 30.  (Today’s Zaman, Lale Sariibrahimoglu, July 30, 2007)


International Campaign for Conscientious Objector Ulke

An international signature campaign against the demanded prison sentence for conscientious objector Osman Murat Ülke has begun.

The German Peace Organisation - Union of Pacifists, the Global Women's Movement, the Greek Association of Conscientious Objectors, the Payday Men's Network and the International Pacifists have announced that Ülke is being threatened with 17 months imprisonment and have started a signature campaign on the Internet.

The campaigners say that "Refusing to kill is not a crime" and call for an end of the persecution of conscientious objectors. They also reminded readers that Tureky had promised the European Council to prepare a new Law on Military Service which included the right to conscientious objection.

On 1 September 1995, Ülke had burnt his summons to do military service, saying "I am not a soldier and will never be one. I will never do military service." He was arrested five times between 1996 and 1999 for refusing to go to the army.

On 9 March 1999, he was released from military prison in order to surrender to his unit. He went home. According to the European Court of Human Rights (ECHR), he has since then been sentenced to "civil death".

On 13-14 February 2007, the European Committee of the Council of Ministers expressed its sorrow at the fact that although the ECHR had found Turkish institutions guilty of violations, no preventative measures were being taken.

On 6 June 2007, Turkish institutions told the European Council that a legal proposal which would prevent the repeated punishment of conscientious objectors was under way. (BIA News Center, July 26, 2007)

Attentat suicide visant un convoi des forces turques en Afghanistan

Dix policiers afghans et trois civils, dont un ingénieur philippin, ont été tués mercredi dans une série d'attaques rebelles, dont deux attentats suicide, dans le sud et l'est de l'Afghanistan, ont affirmé les autorités afghanes.

Le premier attentat suicide a visé un convoi de l'équipe de reconstruction (PRT) des forces turques de l'Otan à Kaboul, blessant un civil afghan et un membre des forces spéciales turques chargé de la sécurité, selon la police et le ministère turc des Affaires étrangères.

Une deuxième attaque menée devant le QG de la police de Khost (est) par un kamikaze portant l'uniforme de la police a tué trois policiers et un civil, selon des sources policière et hospitalière.

Le kamikaze était accompagné d'un homme, ayant également revêtu l'uniforme des forces de l'ordre et qui a été lui abattu après avoir ouvert le feu sur les policiers qui gardaient l'entrée principale du QG, selon le chef adjoint de la police provinciale, Sayed Nur Mohammad.

A Kaboul, un porte-parole des talibans a revendiqué l'attentat suicide contre le convoi de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan, le premier dans la capitale afghane, placée sous haute sécurité, depuis le 6 juillet.

Le convoi turc a ensuite été la cible de tirs, selon les autorités turques, soulignant qu'un officier turc avait été blessé au pied et que son état n'inspirait aucune inquiétude. (AFP, 18 juil 2007)

Peace Court: Condemning Military is "Not a Crime"

Eight rights activists and members of professional associations who had publicly condemned the General Staff's "e-warning" on its Internet site, published in the night of 27 April, have been acquitted. The peace court in Sanliurfa, in south-east Turkey, decreed yesterday (16 July) that "there was no evidence of a crime" and that the press release by the accused was "within the framework of legitimate criticism and the freedom of expression".

Mustafa Arisüt, branch president of the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER) and one of those on trial, evaluated the decision as "positive". However, he maintained the demand for those publishing the warning to be prosecuted. He added that the fact that those condemning the warning had been prosecuted was wrong.

The activists had been prosecuted for "degrading the army" under Article 301 of the Turkish Penal Code. In a press release entitled "Military Interference in Politics is Unacceptable", they had said: "It is unacceptable that the army, which is fed and armed with modern weapons through the taxes of Turkey's people, becomes known as a 'coup/memorandum' army domestically and abroad."

Those on trial were: Mustafa Arisüt (MAZLUMDER), Gulay Koca (branch president of the Human Rights Association), Ömer Avci (Sanliurfa Lawyers' Association), Ibrahim Ayhan (Confederation of Trade Unions of Public Employees- KESK), Ahmet Kaytan (Confederation of Trade Unions of Civil Servants - MEMURSEN), Atilla Yazar (Union of Turkish Engineers and Architects' Chambers - TMMOB), Salih Samak (RUHA-DER) and Sadik Demir (branch president of trade union GENEL-IS).

Indeed, NGOs in Diyarbakir, a province in south-east Turkey, have brought the General Staff to court for the memorandum. The Diyarbakir Bar Association, the Diyarbakir branch of the Human Rights Association, and the Diyarbakir branch of MAZLUMDER have sued the General Staff for the memorandum published on its website. The memorandum had implied the threat of a military coup.

However, an administrative court in Ankara has decreed that the memorandum was "not a warning, but a press statement with administrative content". (BIA News Center, July 18, 2007)

Military Pursues Conscientious Objector

Although the European Court of Human Rights (ECHR) has decreed differently, the Eskisehir Military Prosecution still demands the arrest and imprisonment of conscientious objector Osman Murat Ülke.

According to Ülke's lawyers, the prosecution in Eskisehir has demanded a sentence of 17 months and 15 days and has sent the file to the Ayvalik prosecution. Should Ülke not meet with the prosecution within 10 days, an arrest warrant will be issued.

Ülke had been arrested on 8 November 1996 and tried numerous times for "damaging the public image of the army", "disobeying orders", "insisting on disobeying orders" and "desertion". He was imprisoned for a total of 701 days.

His lawyers argue that the present sentence demanded is a collation of previous sentences and that his time in prison has not been considered. They point to the ECHR decision that Turkey has sentenced Ülke to "civil death", which was unacceptable in a democratic regime. The ECHR decision has been forwarded to the military prosecution in Eskisehir, the prosecution in Ayvalik, the General Staff and the Ministry of Foreign Affairs.

Furthermore, the lawyers have appealed to the Cabinet of the European Council, which audits the application of ECHR decrees. On 5 December 2006, the European Council Cabinet had asked Turkey what steps it had taken to stop violating Ülke's rights and what it was doing about a general framework.

Although Turkey has promised to prepare legislation for conscientious objectors, nothing has been done. It had claimed that a law was being prepared and had been sent to the Prime Ministerial office. However, by 6 June 2007 nothing had changed. Ülke's criminal record still stands and he can be rearrested at any time. He still risks "civil death". (BIA News Center, July 17, 2007)

Professional Army Would Serve the Capital

Writer Serdar Sen, known for his research on the army, has evaluated the decision of the General Staff to found "professional commando" units as a bid for regional control rather than an attempt at fighting PKK terrorism.

General Ilker Basbug, commander of the ground forces, had announced the formation of professional brigades. They would be deployed in the East and South-East in order to reduce the loss of life among soldiers.

Sen interpreted this plan as a step on the way of professionalisation of the army. He believes that Turkey needs professionalisation in order to protect the global capital and flow of values in the Caucasus, Balkans and the Middle East.

In Sen's estimation, a fully professional army could be established within 15-20 years. This is a process, which cannot be justified just with war against the PKK and the existence of a Kurdish regional government in Iraq. Meanwhile, the rise of militarist ideology is serving to legitimize the new role of the army.

* Turkey and the Greater Middle East Project (GMEP): As part of the Eurasian strategy of the GMEP, Turkey has taken on the role of "vassal state". After September 11 and the increase of conflict in Eurasia, Turkey has been placed at the centre of energy and communication channels. Turkey is shown as an exemplary regime to other countries of the region. In this context, military power has increased in importance in order to control the region. The Turkish Armed Forces are aware that they are the most suitable army due to their experience and technical equipment.

* Changing status of the army: Capitalist groups cannot act without the army. The political influence of the army has been reestablished in a new context, based on regional dominance-dependence relations, petrol pipelines and communication lines. This also involves being prepared for cross-border operations.

"Martyrdom" only accepted on Turkish soil

The professionalisation of an army means that there is never a delay of recruits and that experience is accumulated. Temporary soldiers cannot be used for long-term cross-border operations.

While there is a culture of "martyrdom" to protect the borders of one's country which has legitimized the dying of soldiers, the same motivation cannot be maintained in operations not on Turkish soil. That is why there is a need for a professional army. Professionalisation also represents an investment area for modernizing the army.

Capitalists, the army and the government hand-in-hand: War is essential in the regeneration of industrial capitalism. International, particular US-centred, capital is currently being invested in Turkey. Ahmet Davutoglu, head advisor of the Prime Minster, has declared 2007 "the year in which our orientation will increasingly respond to the challenges of globalization".

Politicians, capitalists and the army come together in this project. What sounds like the noise of conflict, is really everybody's attempt at redefining his or her position in the hierarchy of power.(BIA News Center, Tolga KORKUT, July 16, 2007)

Neo-nationalistic gang members are terrorists, prosecutors say

The Ankara Chief Prosecutor’s Office has decided to carry out the investigation regarding the Association for the Union of Patriotic Forces (VKGB), a crime gang recently uncovered through the police counterterrorism operation dubbed “Whirl.”

The VKGB has apparent links to army officers and is being accused of 40 crimes, including attempts at agitating participants of political rallies protesting the government and provoking mourners at martyrs’ funerals, Star daily reported yesterday.

The organization is being accused of “trying to weaken the independence and stability of the state,” among many other crimes. The existence of an armed wing of the association was a major reason for the prosecution to consider the VKGB a terrorist organization.

Earlier prosecutors were investigating the files of a priest shot dead in Trabzon last year, the murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink in January, a gunman’s attack against the State Council last year and a hand grenade attack against the Cumhuriyet daily’s office also in 2006, the brutal murder of three bible publishers in the province of Malatya earlier this year and an arms-depot discovered in a shanty house in İstanbul’s Ümraniye last month -- now all included in the category of terrorist crimes.

According to the report, police officers conducting the Operation Whirl are still trying to locate arms and explosives the gang is known to have stored in two of Turkey’s major cities, the report said.

The investigation also revealed that some of the organization’s cell members which have not yet been detained are preparing acts of provocation ahead of the elections on July 22. The prosecutors have found that a Black Sea villa belonging to the organization, dubbed a “chateau” by locals, is being used to train armed militants for the group. Evidence proving the group runs military and armed training camps in a forested area in Bolu has also found its way into the file.

Police say the VKGB was preparing for a bloody attack similar to the Maraş massacre of 1978 in which an ultra-nationalist used a bomb to attack the city’s Alevi population.

A curious gang

Links between the VKGB and retired high-ranking military officers has been under the spotlight since the first day of the investigation. Recent evidence proves that the VKGB united with another nationalist organization, the Kuvayi Milliye (National Forces), in a ceremony lead by Lt. Gen. Hasan Kundakçı, former commander of the Gendarmerie Regional Security Command.

The Kuvayi Milliye had made front page news after footage showing its chairman, retired Col. Fikri Karadag, leading an oath-to-kill-or-die ceremony was broadcast on the Internet. The pledge, taken with one hand on a rifle, is compulsory for new recruits.

The unification ceremony of the two groups was in March 2005 and organized at the VKGB’s office in Ankara. On behalf of Karadağ, his right-hand man Hüseyin Görüm participated, explaining the group’s activities, including frequent meetings with “top-level big shots” in Ankara. Retired Gen. Kundakçı also delivered a speech in this ceremony.

The investigation also revealed that Gen. Hurşit Tolon, Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) President Rauf Denktaş, retired Maj. Gen. Cumhur Evcil, retired Lt. Gen. Suat İlhan and Vural Savaş sent flowers to the meeting.

A VKGB publication counts Professor Erol Manisalı, retired Maj. Gen. Erol Evcil, retired Col. Hüseyin Mümtaz, Honorary Chief Prosecutor of the High Court of Appeals Vural Savaş and Erol Bilbilik from the neo-nationalist Workers’ Party (İP) among its regular contributors.

Meanwhile recently emerged photographs show VKGB Chairman Taner Ünal, Deputy Chairman Vehbi Şanlı (who swindled a martyr’s widow out of YTL 60,000) and former Hakkari Ranger Brigade Commander retired Brig. Gen. Alattin Parmaksız together.

Retired Gen. Kundakçı is the honorary president of the VKGB.

MİT to investigate the case

A military prosecutor is also currently investigating the case because of the links revealed between the gang and retired officers. Phone conversations recorded during the course of the investigation which led to the members arrests also exposed contact made with certain members of the National Intelligence Organization (MİT), a Today’s Zaman correspondent in Ankara reports.
VKGB fact sheet

* Nineteen members of the Association for the Union of Patriotic Forces (VKGB) were taken into custody after an extensive operation by the Anti-Organized Crime and Smuggling Department of the Ankara Police last week.

* The results of the investigation are likely to have heavy political consequences as the group, in addition to suggestions of involvement in organized crime, seems to have planned and staged a number of illegal acts during political demonstrations. Phone records of conversations, recorded during a 14-month police operation that led to Monday’s arrests, reveal links between the suspects and former and currently active members of the military.

* The gang’s ultimate purpose is to disturb peace and stability in the country and overthrow the government, the investigation has revealed so far. Most of the evidence is based on information gathered from phone conversations during police monitoring since the start of the “Whirl” operation over a year ago.

* The criminal network obtains its orders from an individual codenamed “Number One,” however police were not able to determine the identity of the mysterious master. Number One is known to be a retired army general. Speculation suggests this person could be retired Maj. Gen. Veli Küçük or retired Gen. Hasan Kundakçı.

* Phone records also prove that, for the suspects, “funerals of martyred soldiers are events that need to be participated in with enthusiasm.” (Zaman, ERKAN ACAR, SEDAT GÜNEC, July 12, 2007)

Turkish Army criticizes lack of international cooperation against PKK

Turkey's military chief criticized what he said was a lack of international cooperation in combatting a "terrorist" Kurdish guerrilla organization based in northern Iraq.

Gen. Yasar Buyukanit made his remarks during a security conference in the Mediterranean resort city of Antalya, a week after he asked the government to set political guidelines for an incursion into northern Iraq to fight Kurdish guerrillas targeting Turkey.

Last week, Buyukanit criticized the United States and Iraq for inaction against the Kurdistan Workers' Party, or PKK, which has escalated attacks on Turkey from neighboring Iraq.

"While we maintain our struggle against this terrorist organization and expect international cooperation in this struggle, we are having difficulty in understanding some positions and attitudes that we face," Buyukanit said Tuesday in Antalya. "These attitudes do not only disappoint us but hurt the basic understanding that combating terrorism requires better cooperation."

The government is likely to consider military action only as a last resort. Asking parliament to approve an incursion would strain ties with Washington and Iraq, which oppose any unilateral Turkish action.

On Tuesday, Deniz Baykal, the leader of Turkey's main opposition party, said he would back any bill authorizing a military cross-border operation into northern Iraq, if the government were to decide to summon parliament from its recess to vote on the issue.

Opposition parties have criticized the government — which faces elections later this month — for not authorizing an incursion, which they say demonstrates that it has been too soft on terrorism.

During the 1990s, Turkish troops penetrated Iraqi territory several times, sometimes with as many as 50,000 troops. The Turkish forces withdrew, leaving behind about 2,000 soldiers to monitor rebel activities. (Associated Press, July 3, 2007)

Un général turc risque un procès pour avoir qualifié Dink de "traitre"

La famille de Hrant Dink assassiné en janvier 2007 poursuit en justice un général turc pour l’avoir qualifié de traître a déclaré leur avocat mercredi.

L’avocate Fethiye Cetin affirme que le Général Dursun Ali Karaduman, commandant des forces paramilitaires dans la province du nord de Giresun, avait qualifié Hrant Dink de traître dans un discours en avril, bien qu’il n’ait pas mentionné son nom.

Dans son discours fait aux obsèques d’un soldat tué par des rebelles kurdes le Général Karaduman a déploré ce qu’il a vu comme l’indifférence de l’Occident envers les victimes de l’insurrection kurde dans le Sud-Est de la Turquie. « Le sénat des Etats-Unis, le Parlement français, le Parlement européen et l’Arménie n’ont pas condamné ceux qui vous ont tués . » a-t-il déclaré.

« Ils publient des condamnations seulement quand les traîtres sont tués » a-t-il ajouté. L’avocate Mme Cetin a dit qu’il était « évident » que le général se référait à Hrant Dink. Le général avait aussi récité une poésie lors des obsèques d’un autre soldat en juin où il dénoncait l’épanchement des condamnations internationales après le meurtre de Hrant Dink a-t-elle expliqué.

La famille de Dink ne chercherait pas de peine de prison pour le général ou une compensation financière a dit Mme Cetin. Ils demande à la cour de juger que ses remarques étaient « illégales, racistes et provocatrices » et que la décision soit publiée dans des journaux majeurs a-t-elle expliqué.

Le procès du présumé meurtrier de Hrant Dink et des 17 autres suspects commence aujourd’hui. La famille de Dink a appelé à une extension de l’enquête après sa mort. Ils affirment que la police a préparé le terrain pour le meurtre en laissant de côté plusieurs notes des services de renseignements sur un complot en préparation à Trabzon visant à tuer le journaliste arménien. (Stéphane/armenews, 1er juillet 2007)



Affaires religieuses/Religious Affairs

Le meurtrier islamiste affirme qu'il prévoyait de tuer le président

L'auteur présumé d'un attentat qui avait coûté la vie à un juge du Conseil d'Etat turc l'an dernier à Ankara a déclaré jeudi lors de son procès qu'il prévoyait d'assassiner le président de la République et plusieurs hommes d'affaires, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"L'objectif de l'attaque (contre le Conseil d'Etat) était de punir les basses actions contre la foi d'Allah, son prophète et les musulmans", a déclaré Alparslan Arslan, un avocat de 30 ans qui avait fait feu sur cinq juges de la 4e chambre du Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative turque, en tuant un et blessant les quatre autres.

"Si je n'avais pas été capturé, j'aurais attaqué le groupe de médias Dogan, le groupe (industriel) Koç (...) et des banques. J'aurai tué le président Ahmet Necdet Sezer", a-t-il ajouté.

Lors d'une précédente audience, Arslan a affirmé avoir attaqué le Conseil d'Etat en réaction à la vigueur avec laquelle cette institution fait respecter l'interdiction du port du foulard islamique dans les administrations publiques et les universités.

Il a également admis avoir organisé trois attaques à la grenade perpétrées à la même époque contre le quotidien Cumhuriyet, qui n'avaient pas fait de victimes, en riposte à la publication d'une caricature montrant un cochon portant le voile islamique.

Les médias ont suggéré qu'Arslam pourrait être lié à un groupe ultra-nationaliste comprenant des retraités de l'armée récemment arrêtés à Istanbul après la découverte d'une cache d'armes contenant des grenades similaires à celles jetées contre Cumhuriyet.

Selon l'avocat d'un des complices supposés d'Arlsan, cité jeudi par Anatolie, un des prévenus a confirmé dans une déposition à la police que l'attentat contre le Conseil d'Etat avait été commandité par ledit groupe ultra-nationaliste. Arslan a démenti cette information.

Le juge a ajourné l'audience dans l'attente de nouvelles preuves.

La réclusion a vie a été requise contre Arslan et quatre coaccusés pour appartenance à une organisation clandestine et tentative de renversement de l'ordre constitutionnel par la force.

Quatre autres complices présumés encourrent des peines moindres. (AFP, 26 juillet 2007)

L'armée américaine identifie un combattant turc d'Al-Qaïda tué en Irak

L'armée américaine a annoncé jeudi qu'un important membre d'Al-Qaïda tué le 23 juin au cours d'une opération dans l'ouest de l'Irak était un ressortissant turc ayant eu des liens avec le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Mehmet Yilmaz, appelé aussi Khali al-Turki, a été tué en même temps que deux autres membres du réseau, Mehmet Resit Isik, appelé aussi Khali al-Turki, et Ahmed Sancar, appelé aussi Khattab al-Turki, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Les trois hommes ont été abattus dans des échanges de coups de feu avec des forces de la coalition qui tentaient de les arrêter.

Yilmaz était un proche de Khalid Shaayikh Mouhammad, le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, et dirigeait un groupe de combattants turcs qui s'est battu en 2001 avec les forces de la coalition en Afghanistan, selon le communiqué.

Après avoir été blessé dans des combats, il était allé se faire soigner au Pakistan, où il avait été capturé en 2004 par les forces de sécurité du pays avant d'être expulsé en Turquie.

Relâché fin 2005, il avait rejoint en 2006 Al-Qaïda pour des opérations en Irak. Il fait l'objet de plusieurs enquête des autorités turques pour des opérations terroristes, selon le communiqué.

Sancar était un "terroriste connu, un important leader d'Al-Qaïda et un important financier pour le groupe terroriste", a ajouté l'armée américaine.

Selon des rapports des services de renseignements, Sancar et Isik jouaient des rôles clés dans la communication et la logistique d'Al-Qaïda en Irak.

Mercredi, les forces américaines avaient annoncé l'arrestation d'un autre haut dirigeant irakien d'Al-Qaïda en Irak, considéré comme l'intermédiaire entre la branche irakienne du réseau et son chef historique Oussama ben Laden.

Un porte-parole de l'armée américaine, le général Kevin Bergner, avait identifié le dirigeant présumé comme Khaled al-Mashhadani, arrêté le 4 juillet à Mossoul, dans le nord de l'Irak. (AFP, 19 juil 2007)

Harcèlement contre des convertis au christianisme en Turquie

Le Collectif VAN publie cet article paru sur Journal Chrétien du 04 juillet 2007. Deux Turcs convertis au christianisme il y a 10 ans, sont accusés d’avoir dénigré l’identité turque, d’avoir injurié l’islam et d’avoir récolté des renseignements confidentiels sur les citoyens. Leur procès est en cours et les deux chrétiens risquent jusqu’à 9 ans de prison. La prochaine audience devrait avoir lieu le 18 juillet prochain à Silivri (72 km à l’ouest d’Istanbul). 




Depuis le mois de novembre 2006, Hakan Tastan, 37 ans et Turan Topal, 46 ans, ont des ennuis avec la justice. Pour avoir proposé des cours d’études bibliques par correspondance, les deux chrétiens avaient déjà été accusés d’avoir dénigré l’identité turque, d’avoir injurié l’islam et d’avoir récolté des renseignements confidentiels sur les citoyens. Leur procès est en cours et les deux chrétiens risquent jusqu’à 9 ans de prison. Le week-end dernier, une autre accusation a été ajoutée à la liste. 



Hakan Tastan se rendait au culte à Istanbul : « Trois policiers en tenue m’attendaient devant l’église. J’étais convoqué au commissariat avec Turan ». Les deux chrétiens ont été accusés d’avoir récolté de l’argent sans permission officielle des autorités locales. Ils devront payer 340 euros pour avoir enfreint la loi (section 29 du code administratif 2860).

« Qu’est ce que c’est ? Du harcèlement tout simplement ! » a dénoncé Turan Topal. « C’est ridicule ! » a ajouté leur avocat, Haydar Polat. « Cela n’a rien à voir avec l’affaire originale ».

En janvier dernier, lors d’une audience au tribunal de Silivri (72 km à l’ouest d’Istanbul) où est traitée cette première affaire, le procureur avait accusé l’église de Tastan de violer la loi en collectant des offrandes sans autorisation officielle. 



En avril, lors de la troisième audience de leur procès, ce même procureur avait décrit les deux chrétiens comme faisant partie d’un groupe dangereux. « Ils mènent une vie luxueuse et empoisonnent notre jeunesse… » avait-il affirmé devant les journalistes.

La prochaine audience devrait avoir lieu le 18 juillet prochain. Mais après le martyre de Malatya, ce procès sera suivi de près par le ministère de la Justice. Selon un journal turc, le gouvernement craindrait que l’Union européenne demande des comptes si des nouvelles de ce procès étaient publiées dans la presse internationale.

Hakan Tastan et Turan Topal sont d’anciens musulmans qui se sont convertis au christianisme il y a plus de 10 ans. Tous deux sont surveillés par la police et ont même été secrètement filmés par les gendarmes et les policiers depuis le début de leur procès. (Collectif VAN, 4 juillet 2007)

800 "martyrs" tués par les Ottomans en 1480 en route vers la sainteté

Un groupe de 800 chrétiens tués à Otrante (Italie) par les Ottomans musulmans en août 1480 ont franchi vendredi un pas décisif vers la sainteté, après la reconnaissance de leur "martyre" par le Vatican.

La congrégation pour la cause des saints a reconnu "le martyre" subi par "Antonio Primaldo et ses compagnons laïcs", "tués par haine de la foi le 23 août 1480 à Otrante", selon un communiqué du Vatican.

Ces chrétiens du 15ème siècle jouissaient déjà du statut de bienheureux, le premier degré avant la sainteté.

Selon la chronique, la ville d'Otrante, assaillie par la flotte turque commandée par l'amiral Gedik Ahmed Pacha, a été envahie le 11 août 1480 par les milices musulmanes qui se sont livrées à des massacres.

Le 14 août, Ahmed Pacha ordonna de rassembler tous les survivants mâles âgés de plus de 15 ans qui eurent alors le choix de se convertir à l'islam ou d'être décapités. Tous refusèrent de renier le christianisme. (AFP, 6 juil 2007)



Socio-économique / Socio-economic

Pénurie d'eau, rationnements à Ankara

La Turquie est en proie à une pénurie d'eau à la suite d'une sécheresse provoquée par un manque de pluies et des rationnements qui devraient durer plusieurs mois doivent débuter mercredi à Ankara, ont annoncé mardi les responsables municipaux.

La capitale turque, deuxième métropole du pays avec environ 3,9 millions d'habitants, a été divisée en deux par les autorités municipales et chaque partie sera privée d'eau pendant quatre jours de la semaine.

Il y a plusieurs semaines déjà, les autorités avaient interdit aux habitants de laver leurs voitures et d'arroser leurs pelouses et jardins.

Les ventes de bidons d'eau ont considérablement augmenté en prévision des rationnements qui interviennent dans une ville où règne la canicule avec des températures de 37° C.

Ankara dispose actuellement de 170 millions de m3 de réserves d'eau, a annoncé vendredi dernier le maire Melih Gökçek sur une chaîne de télévision.

Des travaux sont en cours pour drainer l'eau du fleuve Kizilirmak (nord-est), le plus long de Turquie, vers Ankara mais cela pourrait prendre jusqu'à cinq mois, a ajouté le responsable.

Des camions-citernes seront mis à la disposition des hôpitaux pendant cette période.

Les autorités sanitaires ont conseillé aux habitants de faire bouillir l'eau ou d'utiliser de l'eau minérale pour les besoins d'hygiène corporel.

Les très faibles précipitations hivernales dans l'ouest et le centre de la Turquie notamment ont provoquée une sécheresse et ont abouti à une réduction draconienne des réserves de plusieurs cours d'eau. (AFP, 31 juil 2007)

La Banque centrale appelle le gouvernement à limiter les dépenses

La Banque centrale turque a affirmé vendredi avoir constaté des "déviations" par rapport aux prévisions budgétaires durant la récente campagne des élections législatives et a appelé le gouvernement à réduire les dépenses.

"S'il y a des déviations par rapport au budget -et apparemment il y en a-, nous attendons que des mesures soient prises pour que les prévisions de fin d'année soient atteintes", a déclaré lors d'une conférence de presse à Ankara le gouverneur de la Banque centrale Durmus Yilmaz.

Les mesures doivent être prises "sans délai", a-t-il ajouté.

Le déficit budgétaire turc s'est creusé en juin, en raison selon les experts d'un accroissement des dépenses publiques lié à la campagne électorale.

La campagne s'est achevée dimanche avec une large victoire du Parti de la justice et du développement (AKP, ex-islamiste), au pouvoir depuis novembre 2002.

Cette victoire a été saluée par les milieux d'affaires et les marchés financiers, désireux de voir la stabilité économique perdurer avec un gouvernement considéré comme favorable aux investisseurs.

Sous la précédente législature AKP, l'inflation annuelle est passée en Turquie de 29,7% en 2002 à 9,65% en 2006, la croissance s'est maintenue à un taux moyen de 7% par an entre 2003 et 2006, le déficit budgétaire a été réduit à 0,7% en 2006.

Ces résultats ont été obtenus avec l'aide d'accords de stand-by avec le Fonds monétaire international (FMI), alors que la Turquie se relevait d'une des plus graves crises économiques de son histoire, survenue en 2001.

Alors que le dernier accord en date avec le FMI, portant sur un prêt de 10 milliards de dollars, arrive à expiration en mai 2008, M. Durmus a estimé qu'un nouveau prêt ne serait pas nécessaire, mais il s'est demandé si Ankara aurait la détermination nécessaire pour maintenir sans le Fonds sa discipline fiscale.

"Le FMI a été un ancrage important (...) La question est à présent: pouvons nous continuer sans le FMI de prendre les décisions qui ont été prises avec lui? Si nous y parvenons, il n'y aura pas de problème", a-t-il estimé.

"A mon avis, il faudrait que dans la période à venir, des règles de discipline fiscale soient établies, annoncées et appliquées", a-t-il poursuivi. (AFP, 27 juil 2007)

Droits syndicaux sur le Bosphore: la Turquie condamnée par la CEDH

Quarante-deux agents de péage des guichets du pont du Bosphore à Istanbul ont obtenu mardi la condamnation de la Turquie par les juges européens de Strasbourg pour violation de la liberté d'association.

Membres d'un syndicat affilié à la Confédération des syndicats des travailleurs du secteur public (KESK), ils avaient en mars 1998 puis en février 1999 quitté leur poste de travail dans le cadre d'actions de "ralentissement du travail".

Les automobilistes ayant pu passer le péage sans payer, l'administration avait intenté contre les agents des actions en dommages et intérêts auxquelles les juridictions avaient ensuite fait droit.

Les requérants se plaignaient que les jugements leur enjoignant de payer des dommages-intérêts pour avoir mené une action syndicale avaient méconnu leurs droits à la liberté d'association et de réunion.

L'arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l'Homme estime que l'action des agents pour une durée de trois heures est "une action collective dans le contexte de l'exercice des droits syndicaux". La responsabilité civile des requérants ayant été engagée en raison de cette action, la Cour conclut que la mesure "constitue une ingérence dans leur droit à la liberté d'association".

Elle a alloué aux 42 plaignants un montant total de 33.615 euros au titre de la satisfaction équitable. (AFP, 17 juil 2007)

Murder in the Name of Honour

The frequency with which so-called honour-killings appear in the news mean that there is a danger of "normalising" violence towards women.

Last week a young woman was killed by her father in Urfa (south-east of Turkey), and again, women's organisations buried her body on a cemetery for those without families.

Yasemin was one and a half months pregnant when her father took her to an empty piece of land and killed her with a single bullet. The reason: Yasemin K. does not marry the man her family wants and runs away with her boyfriend. When she returns to her family, she is not forgiven. Indeed, considered with a twisted logic, she has committed two mistakes: she has chosen another husband, and then she has left him.

Killing your daughter

Father Ibrahim C. says he feels no regret. "A girl only leaves the house she has gone to [in marriage] in her coffin", referring to the wide-spread conviction that young women have no right to return to their parents' home.

"I have saved my honour by killing Yasemin", says the father. So honour is purified by a murder.

According to the new laws, Ibrahim C will probably receive a life sentence. Meanwhile, six other members of the family have been released, although they were probably implicated in the organisation of the murder. When a Pakistani woman was killed by her family in Denmark, the whole family was sentenced.

No mercy for Birgül

A recent article in the daily "Radikal" newspaper described the case of Birgül, a young woman from Agri, in the east of Turkey. In month-long disputes, the murder of Birgül became a certainty. First her family demanded of her husband that he kill her. He said, "Give me money or kill her yourself". When they did not, he finally did kill her, on the edge of a motorway.

Birgül's husband might seem unwilling to commit the murder, but he still surrenders to the system. As for the reason for the murder: Birgül and her husband could not have children, and for years he had been pressurised by his family to take a second wife. The marriage suffered and he began beating Birgül. She had run away to her parents many times but was sent back every time....

"Reasons" for murders

There are so many "reasons" for "honour killings": wanting to marry someone the family does not like, running away with a man, gossip spread about a young woman, writing a mobile phone message to a man...these reasons are listed by men with a chilling calmness.

According to the United Nations Population Fund (UNFPA), every year five thousand women are murdered in the name of "honour". This of course does not include all the murders that are covered up, many of them as suicides.

"Custom" normalises the inhuman

Calling these murders "custom murders" (as they are in Turkish) or "honour killings" normalises these inhuman murders.

Saying that "honour killings" are part of a tribal order and Kurdish culture means disinformation and resignation.

According to a 2005 report of Ka-Mer, an association which has saved dozens of women from murder, the real reason for these killings is to ensure women's compliance and submission. "Thus, to look for an issue of virginity or a "forbidden relation" behind every murder is to ignore the real reasons." (BIA News Center, Zehra Ayman, July 17, 2007)

La conférence des pays les moins avancés à Istanbul

Les représentants des 50 pays les moins avancés (PMA) de la planète et des experts onusiens ont dressé lundi lors d'une conférence à Istanbul un bilan amer des effets de la mondialisation sur leurs sociétés.

"Paradoxalement, alors que certains pays deviennent plus intégrés et prospères, d'autres deviennent plus marginalisés et isolés", a constaté devant un parterre de ministres et de diplomates des PMA Harriet Schmidt, du Bureau du Haut-représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits Etats insulaires en développement.

"Telle est la triste réalité des PMA. Alors que la mondialisation a, au cours des 30 dernières années, étendu le commerce, accru la production économique et créé une richesse sans précédent sur le plan mondial, les PMA ne sont pas parvenus à en bénéficier", a-t-elle ajouté.

Les PMA, tels que définis par l'Onu, comprennent 34 Etats africains, 15 Etats asiatiques ainsi que Haïti, soit environ 12% de la population mondiale.

Ils n'attirent pourtant que moins de 2% des investissements directs étrangers, la plupart dans les secteurs des hydrocarbures et des minerais.

Pire, la part des PMA dans les exportations mondiales de marchandises est passée de 3% dans les années 1950 à 0,7% au cours de la présente décennie, leur part dans les exportations agricoles passant de 3,3% à 1,5% entre les années 1970 et les années 1990, a argumenté la spécialiste.

"Si les forces de la mondialisation continuent sur la voie des 30 dernières années, elles vont complètement balayer les PMA", a prévenu Mme Schmidt.

Selon les documents de travail de la conférence, qui s'achèvera mardi, les raisons "internes" de l'échec des pays les plus pauvres à tirer bénéfice de la mondialisation ne manquent pas: analphabétisme, infrastructures déficientes, explosion urbaine, désertification...

Mais, pour plusieurs intervenants, parfois amers, c'est tout le système de la mondialisation qu'il faut remettre en cause.

Pour l'ex-président tanzanizen Benjamin Mkapa, la mondialisation, régie par des institutions fondées par les vainqueurs de la seconde guerre mondiale, soit le Nord industrialisé, a ainsi eu pour objet et résultat "de renforcer la domination économique et géopolitique du Nord et de préserver ses intérêts".

"Je suis devenu moins convaincu que la communauté internationale, en particulier le monde industrialisé riche, est sérieuse et résolue à tenir ses promesses (...) de soutenir le développement des populations les plus pauvres de l'humanité", a asséné l'homme d'Etat.

Un constat partagé par le Turc Kemal Dervis, à la tête du Programme des Nations unies pour le développement.

"Les progrès ont été très faibles, sinon nuls", a-t-il estimé. "Il est frustrant de voir ceux qui vantent le libre-échange et le marché libéral prendre parfois les mesures les plus radicalement protectionnistes qui bloquent complètement toutes les opportunité pour les pays en développement".

Pour M. Dervis, une répartition plus équitable des bienfaits de la mondialisation passe par "une refonte générale de l'architecture internationale" encadrant ce processus.

Au final, "les PMA ont peu de chances d'atteindre aux dates prévues leurs objectifs de développement international", a constaté Sheikha Haya Rashed Al Khalifa, la présidente de l'Assemblée générale de l'Onu, faisant référence aux Objectifs du Millénaire fixés par l'Onu en 2000 pour lutter contre la pauvreté et à ceux que les PMA se sont assignés pour la décennie 2001-2010.  (AFP, 9 juil 2007)

Les incendies de forêt inquiétants en Turquie

Les pompiers turcs ont maîtrisé dimanche un feu de forêt qui menaçait la station balnéaire de Bodrum (sud-ouest), mais de nouveaux foyers sont apparus dans d'autres régions, ont rapporté les médias.

"L'incendie est complètement maîtrisé", a déclaré à l'agence de presse Anatolie le directeur de l'administration des Forêts, Osman Kahveci, au sujet du feu qui s'était déclaré samedi matin à la périphérie de Bodrum, une station balnéaire très prisée de la bourgeoisie turque et des vacanciers étrangers.

"Une surface d'environ 300 hectares a été endommagée", a ajouté le fonctionnaire, privilégiant "la possibilité que l'incendie ait une cause humaine et soit dû à un acte de négligence".

Les équipes de pompiers poursuivaient dimanche leurs opérations de refroidissement des cendres, a indiqué la chaîne de télévision NTV.

Trois fermes et un camion des sapeurs-pompiers ont été sérieusement endommagés par le sinistre, qui a contraint les autorités locales à faire évacuer temporairement deux grands hôtels de Bodrum.

Une vingtaine de personnes, dont des pompiers, ont été soignées après avoir été indisposées par la fumée.

Deux autres incendies se sont en revanche déclarés dimanche dans le sud et l'ouest du pays.

Dans la région de Manavgat (sud) six maisons ont été détruites par les flammes d'un sinistre se diffusant rapidement en raison de forts vents, a rapporté NTV.

Les autorités locales, qui ont ordonné l'évacuation d'un village, espéraient cependant venir rapidemment à bout du sinistre avec le déploiement de cinq hélicoptères et six avions de lutte anti-incendie, selon Anatolie.

Plusieurs foyers sont également apparus aux alentours d'Izmir, la troisième ville de Turquie, sur la mer Egée (ouest), a ajouté Anatolie, précisant que les feux étaient de dimensions modestes mais que le vent pouvait les attiser. (AFP, 8 juil 2007)

Une cour turque décide de maintenir le jeune Allemand Marco en prison

Un tribunal turc a décidé vendredi de maintenir en détention provisoire Marco W., un Allemand de 17 ans emprisonné depuis la mi-avril et accusé d'"agression sexuelle" contre une Anglaise de 13 ans, ont indiqué à l'AFP des observateurs au procès.

Peu d'informations ont filtré vendredi sur la deuxième audience de ce procès devant une cour d'Antalya (sud), tenu à huis clos en raison de l'âge du prévenu, dont la détention a suscité des tensions diplomatiques entre Ankara et Berlin.

Selon l'agence de presse Anatolie, les parents de Marco ont assisté à l'audience et ont fait leurs dépositions.

La mère du jeune homme est sortie en larmes de la salle d'audience, a ajouté l'agence.

La cour a fixé la prochaine audience au 8 août, ont indiqué des observateurs au procès, sous le couvert de l'anonymat.

En Allemagne, Christian Wulff, le ministre-président de Basse-Saxe, l'Etat régional d'où est originaire le jeune homme, a jugé que son maintien en détention était une décision "démesurée et irresponsable".

"Nous respectons l'indépendance de la justice turque", a-t-il déclaré, cité par le quotidien régional Neue Osnabrücker Zeitung à paraître samedi.

"Mais nous estimons que la mise en détention provisoire dans les conditions actuelles et sur une si longue période est une décision démesurée et irresponsable", a-t-il ajouté.

Marco W. a été arrêté le 11 avril à Side, une station balnéaire proche d'Antalya, à la suite d'une plainte déposée par la mère d'une jeune Britannique de 13 ans, l'accusant d'agression sexuelle sur sa fille.

Dans des interviews accordées à des médias turcs et allemands, Marco W. a clamé son innocence, affirmant que l'adolescente était consentante, qu'elle avait dit avoir 15 ans et qu'il n'y avait pas eu pénétration.

La jeune Britannique, Charlotte, a démenti cette version des faits.

Les parents de Marco W. ont lancé fin juin un appel aux autorités turques en vue de la libération de leur fils qui se trouve, selon eux, "dans un très mauvais état physique et psychique".

Berlin a demandé que l'adolescent soit laissé en liberté, mais la justice turque s'y est opposée. Il risque une peine de huit ans de prison.

Le vice-Premier ministre turc Mehmet Ali Sahin a dénoncé la semaine dernière les protestations suscitées en Europe par cette affaire. Quand les pays européens "disent qu'ils ne peuvent pas s'ingérer" dans les affaires de justice, "ils doivent se souvenir que le même principe vaut aussi pour nous", a-t-il déclaré.

Marco a déclaré la semaine dernière à un journal turc qu'il était bien traité en prison.

Selon les médias turcs, des tests gynécologiques ont établi que Charlotte était toujours vierge. (AFP, 6 juil 2007)

The Fourth Gay Pride March in Istanbul

The fourth Gay Pride March took place at the weekend (1 July) along Istiklal Street, the central pedestrian precinct in Taksim, İstanbul. Carrying rainbow banners, gays, lesbians, bisexuals, transvestites and transsexuals and their supporters shouted slogans such as "Homosexuals will not stay silent".

Gay rights associations, as well as pacifists and feminists were present at the march.

Also marching in support were the independent parliamentary candidate for İstanbul's second constituency, Baskin Oran, the president of the Turkish Physicians' Union, Gencay Gürsoy, writers Roni Marguiles, Feza Kürkcüoglu, and Ali Bayramoglu, as well as Italian MP Vladimir Luxuria. Foreign press was also present.

One of the issues addressed in the march was the continuing discrimination transvestites and transsexuals face on the part of the police. "We are not exhibitionists, we are transvestites" and "You cannot ignore the Transvestite identity" were slogans shouted.

One marcher, speaking to bianet, said that "being a transvestite or transsexual means being punished. We want to walk without pressure, without criticism, without discrimination, not just today, but everyday."

According to independent candidate Baskin Oran, "fear is as contagious as bravery. Kurds must defend homosexuals, Alevis must defend the handicapped, feminists must defend transvestites. Oppressed groups in society are heartened by these kinds of activities. I see this march as a signal flare which increases courage."

At the end of the march, the "Hormone Tomato Awards" were announced for homophobic people, among them a journalist, a musician, a politician, and also the Bursa Traders and Craftsmen Association, which has strongly opposed the formation of a gay rights association in Bursa. There was also a call on marchers to be present at the opening of the Hrant Dink murder trial on the following day.  (BIA News Center, July 3, 2007)



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Le PS souhaite que la Turquie "prépare correctement" son entrée à l'UE

Le secrétaire national du PS au projet européen, Benoît Hamon, a souhaité lundi que la Turquie "prépare correctement" son adhésion à l'Union européenne après la large victoire de l'AKP du Premier ministre sortant Recep Tayyip Erdogan aux élections générales, dimanche.

"Le résultat des élections ne laisse aucun doute sur le fait que Recep Erdogan disposera d'une majorité large, désormais", a déclaré M. Hamon lors du point de presse hebdomadaire du parti.

Le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, a obtenu 46,4% des voix aux législatives, lui donnant 340 des 550 sièges du Parlement.

Selon M. Hamon, "il faut souhaiter que cette majorité soit utile à contribuer à ce que la Turquie continue à préparer correctement le calendrier d'adhésion à l'Union européenne".

De même, il a formé le voeu "que cette majorité ne remette pas en cause un certain nombre d'efforts qui restent absolument indispensables à faire pour la Turquie en matière de reconnaissance des droits des minorités, de place des femmes dans la société turque (...) puisqu'il y avait une tentation de restreindre la liberté des femmes".

"Nous serons attentifs à ces questions dans l'avenir", a-t-il averti.
 Dans un communiqué, le secrétariat international du PS voit d'autre part dans le résultat des urnes une confirmation de "la solidité de l'implantation des processus démocratiques dans la République turque".

"Pour la première fois depuis longtemps dans ce pays, une majorité sortante, qui a oeuvré, à la suite de celles qui l'ont précédée, au chantier des réformes et des négociations avec l'Union Européenne, est reconduite par les électeurs", relève le secteur dirigé par le député Pierre Moscovici.

Néanmoins, le Parti socialiste "appelle les forces de progrès en Europe à rester vigilantes quant à la poursuite des réformes et aux choix politiques que fera la majorité conservatrice reconduite".  (AFP, 23 juil 2007)

Sarkozy félicite Erdogan pour sa "remarquable victoire"

Nicolas Sarkozy a appelé lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan pour le féliciter de "sa remarquable victoire" et l'assurer qu'il espérait poursuivre leurs "relations de confiance" en dépit des "divergences", a indiqué l'Elysée.

Le président français, qui est l'un des dirigeants européens les plus hostiles à l'adhésion d'Ankara à l'Union européenne, a appelé M. Erdogan et "lui a adressé ses sincères félicitations pour sa remarquable victoire", a rapporté le porte-parole de la présidence David Martinon.

Le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, a obtenu la majorité absolue aux élections législatives de dimanche avec plus de 46% des voix.
 
M. Sarkozy "lui a souhaité un plein succès pour les cinq années à venir" et "il lui a dit qu'il comptait que les relations de confiance nouées se poursuivent malgré les divergences que la Turquie et la France peuvent avoir", a ajouté le porte-parole. (AFP, 23 juil 2007)

Le Conseil de l'Europe "impressionné" par le déroulement du scrutin

Une délégation de parlementaires du Conseil de l'Europe, observateurs des élections législatives dimanche en Turquie, s'est déclarée lundi "impressionnée par l'organisation et le déroulement du scrutin".

"Dans une très large mesure, le scrutin était organisé avec professionnalisme et s'est déroulé sans heurt", selon un communiqué de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) publié à Strasbourg.

"Si seulement ces élections avaient été aussi équitables qu'elles ont été libres", a cependant regretté le chef de la délégation, le conservateur belge Luc Van den Brande (PPE/DC). En Turquie il faut qu'un parti obtienne au moins 10% de voix au niveau national pour avoir des députés. "C'est de loin le seuil le plus élevé de ceux pratiqués dans les 47 Etats membres du Conseil de l'Europe", a-t-il commenté.

Ce seuil, qui vise à garantir la stabilité, limite dans les faits la représentation au Parlement qui sera toutefois "beaucoup plus représentatif que le précédent", selon la délégation de l'APCE. (AFP, 23 juil 2007)

Bruxelles appelle Erdogan à rapidement relancer les réformes

Le commissaire européen à l'Elargissement a appelé le gouvernement turc qui sortira des élections remportées par le parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à rapidement relancer les réformes pour redynamiser les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.

"Il est essentiel que le nouveau gouvernement relance les réformes juridiques et économiques avec une détermination entière et des résultats concrets", a souligné le commissaire Olli Rehn, à son arrivée à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères.

"Il est important d'améliorer les libertés fondamentales et le niveau de vie, pour les citoyens turcs mais aussi pour rapprocher la Turquie de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

"Nous avons besoin de voir des progrès concrets sur des libertés aussi fondamentales que la liberté d'expression et la liberté de culte, et j'espère qu'on en aura à présenter dans notre rapport d'étape en novembre", a-t-il précisé.

La Commission présentera en novembre, dans son rapport annuel, une évaluation des progrès effectués par la Turquie dans les réformes qu'elle doit effectuer pour adhérer un jour à l'UE, dans le cadre des négociations d'adhésion entamées avec elle en octobre 2005.

"Le précédent gouvernement a fait des réformes substantielles ces deux dernières années et j'ai confiance (dans le fait) que le nouveau gouvernement va se concentrer sur la relance du processus de réforme et aidera ainsi à redynamiser le processus d'adhésion à l'UE", a encore souligné M. Rehn.  (AFP, 23 juil 2007)

La presse européenne relativise la portée de la victoire d'Erdogan

La presse européenne relativisait la portée du succès aux législatives de dimanche en Turquie des islamistes modérés, qui, souligne-t-elle, auront du mal à débloquer la crise institutionnelle liée à la désignation d'un nouveau président.

Car si le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se voit "plébiscité" à l'issue de cette "écrasante victoire", son parti, l'AKP, "n'obtient finalement pas la majorité des 2/3 à l'assemblée nécessaire à une complète domination", commente ainsi Le Soir, dans son édition de lundi.

Conséquence, poursuit le quotidien belge, le chef du gouvernement turc pourrait être contraint de "mettre de l'eau dans son vin" et de "proposer un candidat" à la présidence de la République "acceptable aux yeux d'une partie de l'opposition".

"Erdogan serait bien avisé (...) de choisir un candidat de compromis pour le poste de président", les élections ayant permis une "clarification en Turquie, mais pas une fin de la crise", renchérit, en Autriche, Salzburger Nachrichten.

Un constat que fait également le journal espagnol ABC pour lequel, certes, "la société turque s'est exprimée avec clarté", mais le parti du Premier ministre turc n'est pas parvenu à obtenir "le grand ouragan électoral" souhaité pour débloquer la crise institutionnelle.

Tandis que son compatriote El Mundo, qui n'hésite pas à parler de "tremblement de terre électoral" en raison de la large avance de l'AKP sur son principal adversaire, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), juge que l'entrée en force des nationalistes du MHP (Parti de l'action nationaliste) fait du nouveau parlement une "bombe à retardement".

Son de cloche similaire en Italie, où La Stampa et le Corriere della Sera, s'ils titrent tous les deux sur "le triomphe de l'islam modéré" et s'ils se félicitent des engagements de M. Erdogan à "respecter la laïcité et la démocratie", s'inquiètent du poids de la droite nationaliste.

"Le gouvernement devra faire preuve d'autodiscipline et de tact" pour ne pas susciter les foudres de l'armée, avertit pour sa part, leur confrère autrichien Kurier, et ce malgré le "non clair aux militaires" qu'évoque le journal néerlandais De Volkskrant.

"Ces résultats ne devraient pas mettre fin au bras de fer entre l'AKP et l'armée", met aussi en garde en France, Le Figaro, avant de relever que les militaires "n'ont sans doute pas dit leur dernier mot".

Conclusion du grec Eleftherotypia, selon lequel, bien que les législatives aient infligé une "giffle à l'armée et à l'establisment kémaliste", le chef du gouvernement turc "est conduit au compromis pour maintenir les équilibres".

La nature même de l'AKP continue parallèlement de susciter des interrogations dans certains journaux, le tchèque Lidove Noviny, notamment, se demandant si "une démocratie islamique normale va maintenant s'installer, qui ressemblerait en principe à celle chrétienne telle que nous la connaissons en Europe". "Quand le Parti Populaire gagne en Espagne ou la CDU en Allemagne, personne n'agite le spectre de rétablissement de l'inquisition. Mais quand l'AKP s'impose en Turquie, une incertitude résonne", ajoute-t-il.

Reste que M. Erdogan a obtenu un "signal clair" des électeurs pour aller de l'avant dans son rapprochement avec l'Union européenne, note le quotidien allemand Der Tagesspiegel.

Le journal italien La Repubblica insiste à cet égard sur l'importance pour l'UE d'éviter à la Turquie les "humiliations gratuites" et les positions fermées sur la question de l'adhésion à l'Union européenne.  (AFP, 23 juil 2007)

Barroso félicite Erdogan qui a promis de "se rapprocher de l'UE"

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a félicité lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le parti a remporté haut la main dimanche les législatives, et qui, rappelle-t-il, a promis de se rapprocher de l'Union européenne.

Dans un communiqué, M. Barroso "félicite le Premier ministre turc, M. Erdogan, pour son impressionnante victoire électorale".

"Le Premier ministre Erdogan s'est engagé personnellement à se rapprocher de manière durable de l'Union européenne", a ajouté le président de la Commission, tandis que la Turquie a commencé de difficiles négociations d'adhésion avec l'UE.

M. Barroso a rappelé que cette victoire "survenait à un moment important pour le peuple turc, alors que le pays se dirigeait vers des réformes politiques et économiques".

"Il est très important que partout en Europe nous tendions la main au nouveau gouvernement. Une situation politique stable et sûre en Turquie est massivement de notre intérêt", a déclaré pour sa part le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles.

Dimanche à Athènes, Barroso estimait que la Turquie n'est pas prête à rejoindre l'Union mais que les négociations d'adhésion ouvertes en 2005 doivent se poursuivre.

"Soyons honnêtes. La Turquie n'est pas prête à devenir membre de l'UE et l'UE n'est pas prête à accepter la Turquie comme membre. Ni demain, ni après-demain", a-t-il déclaré au journal grec Kathimerini.

Barroso appelle toutefois les Etats membres à ne pas fermer pour autant la porte au nez des Turcs.

"Personnellement, je crois que c'est une question de crédibilité pour l'UE (....) Je voudrais demander à la France et à tous les Etats membres de ne pas revenir sur la décision que nous avons prise ensemble et de poursuivre les négociations", a-t-il ajouté. (AFP-Reuters, 23 juil 2007)

Paris veut un Groupe de sages, mais peut-être pas en 2007

La France voudrait voir créé "un groupe de Sages" sur la nature de l'Union européenne et "sa vocation à intégrer" de nouveaux pays comme la Turquie, mais pourrait accepter de reporter ce débat après 2007, selon son secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.

Alors que le président Nicolas Sarkozy, qui estime que la Turquie n'a "pas sa place" dans l'Union, avait promis de mettre les pieds dans le plat et réclamait il y a encore quelques semaines une réflexion sur les frontières de l'Europe, Paris semble avoir opté pour une démarche prudente.

"Il conviendrait d'avoir pour le moins une réflexion ouverte sur +qui sommes nous? où allons nous?+", a déclaré mardi M. Jouyet, devant l'European Policy Centre, un institut bruxellois. "Arrêtons-nous deux minutes pour y réfléchir et organisons un groupe de travail, un groupe de sages qui dirait, +voilà ce que nous pouvons faire, voilà les conditions+..."

"Mais nous souhaitons discuter d'abord avec nos partenaires et on verra d'ici la fin de l'année si cela est suffisamment mûr pour être mis sur la table", a-t-il ajouté.

La prudence de M. Jouyet s'explique par le fait que l'actuelle présidence portugaise de l'UE, qui s'achèvera le 31 décembre et est, elle, favorable à une adhésion de la Turquie, a déjà indiqué qu'elle ne souhaitait pas organiser un tel débat.

M. Jouyet a par ailleurs souligné que le projet d'Union méditerranéenne prôné par M. Sarkozy, qui permettrait d'approfondir les relations de l'UE avec les pays de la Méditerranée, n'était "en aucun cas une alternative aux relations très proches qui, quelles que soient les divergences, doivent exister entre la Turquie et l'Union".

Après des tractations laborieuses entre ses membres - très partagés face à la Turquie - l'UE a entamé en octobre 2005 des négociations avec Ankara dont l'objectif est clairement l'adhésion, même si cette dernière n'est pas "garantie".

Les diplomates les plus optimistes pensent qu'elles prendront au moins 10 ou 15 ans avant d'aboutir. (AFP, 17 juil 2007)

Olli Rehn: Reforms in Turkey slowed down

EU Commissioner for Enlargement Olli Rehn stated on Tuesday that the reforms in Turkey are "slowed down a little bit" and indicated his expectancy that endeavours for reforms would grow stronger after the the general elections.

In an interview with the German daily Die Welt, Rehn said "Turkey had made great progress in rule of law, individual freedoms, and the development of free market economy, but slowed down the reforms due to internal politics, this year."

Stressing that Turkey's hesitations towards EU membership partly owed to EU's loss of credibility in Turkey Rehn said, "Turkey needs to endeavour for reforms after the parliamentary elections. Progress in religious freedoms and freedom of thought is a must. Only then can the negotiations gain a new momentum."

Rehn, said they were going through "an interval" in negotiations with Turkey and said "both teams are exhausted. We need fresh energy, we need to revive the spirit in both sides. After the elections the second half-time will begin."

Rehn, emphasized that Turkey could become an important energy corridor for natural gas and oil towards the EU and said, "therefore we should enhance collaboration in the energy sector. Accession negotiations is a suitable instrument for enhancing collaboration in energy sector between Turkey and EU. I am for the opening of the energy chapter in negotiations. Both Turkey and EU will benefit from this." (The New Anatolian, 17 July 2007)


Le commissaire européen Rehn critique l'attitude de la France

Le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn a critiqué l'attitude de la France dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, dans un entretien à la presse allemande.

"Celui qui lance un nouveau débat devrait penser à toutes les conséquences possibles" qu'il provoque, a prévenu M. Rehn dans un entretien au quotidien allemand Financial Times Deutschland. Il faisait allusion à l'intention du président français Nicolas Sarkozy d'organiser un grand débat sur les frontières de l'Union et l'élargissement au sommet européen de décembre, qui sera organisé par le Portugal.

Lisbonne a d'ores et déjà refusé d'organiser au sommet européen de décembre un tel débat.

"Le processus d'adhésion est une ancre pour la démocratie et la laïcité", a affirmé M. Rehn.

Si "un pays membre ou un groupe veut remettre en question le chemin pris il doit assumer la responsabilité des conséquences", a-t-il insisté, estimant que l'Union Européenne devait poursuivre les négociations d'adhésion de la Turquie. "Sinon, elle perd sa crédibilité en tant que partenaire international", a-t-il souligné.

Le président français, Nicolas Sarkozy, a déclaré à plusieurs reprises qu'il était opposé à l'adhésion de la Turquie à l'UE, préférant plutôt un partenariat privilégié entre l'Union et Ankara.

L'UE a ouvert fin juin deux des trois nouveaux chapitres prévus des négociations d'adhésion de la Turquie au bloc européen, pour éviter un veto de la France. Paris menaçait de bloquer le chapitre sur "la politique économique et monétaire", perçu comme le plus politique des trois, poussant la présidence encore allemande à le retirer de l'agenda. (AFP, 6 juil 2007)

Plus de 55% des Danois contre l'entrée de la Turquie dans l'UE 

Une large majorité de Danois (55,7%) est opposée à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne (UE), selon un sondage publié mardi par le quotidien Jyllands-Posten.

29,2% y sont favorables et 15,2% des sondés ne se sont pas prononcés lors de cette enquête réalisée du 4 au 7 juillet par l'institut Ramboell Management auprès de 1.002 personnes de plus de 17 ans.

L'opposition à l'adhésion de la Turquie est bien ancrée dans l'esprit de la population danoise, constate le journal, notant que le camp du "non" a légèrement gagné du terrain par rapport à un sondage similaire de novembre 2005, sans indiquer de pourcentage.

Le sondage publié mardi montre que les électeurs des partis libéral et conservateur au pouvoir ainsi que ceux des sociaux-démocrates, principale formation de l'opposition, sont en désaccord avec leurs élus, qui soutiennent les négociations d'adhésion d'Ankara avec l'UE.

Pas moins de 61,8% des électeurs conservateurs ont un avis négatif sur l'adhésion turque, tout comme 61,5% des électeurs libéraux et 57,3% des électeurs sociaux-démocrates. Les plus opposés sont ceux du Parti du peuple danois (extrême droite), qui sont à 77,6% contre.

Seuls les électeurs des partis radical et socialiste du peuple, tous deux dans l'opposition, sont pour cette adhésion, avec respectivement 57,7% et 54,2% d'opinions favorables, selon ce sondage. (AFP, 3 juil 2007)

Les nuages s'amoncellent sur la présidence portugaise de l'UE

Le Portugal, qui a pris dimanche le relais de l'Allemagne à la présidence de l'Union européenne, espérait pouvoir mener sa mission à bien sans trop de difficultés. Mais les nuages s'amoncellent pour Lisbonne.

"Ce sera difficile", a reconnu le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Manuel Lobo Antunes, lors d'une rencontre avec un groupe de journalistes européens venus de Bruxelles.

Le nouveau traité européen, les négociations UE-Turquie, les relations avec la Russie et les projets budgétaires de la France risquent de constituer autant de casse-tête pour ce petit pays qui prend pour la troisième fois les rênes de l'Union.

Tout le gouvernement portugais a poussé un soupir de soulagement lorsque les dirigeants européens sont parvenus, à l'aube du 23 juin dernier, à un accord sur le contenu du traité qui remplacera la défunte Constitution européenne.

L'Allemagne ayant, contre toute attente, réussi à inverser les "non" français et néerlandais de 2005, il ne restait plus à la nouvelle présidence qu'à faire approuver le nouveau texte après une courte conférence intergouvernementale (CIG).

C'était compter sans la Pologne qui, après avoir réussi à retarder de facto à 2017 l'entrée en vigueur des nouvelles règles de vote à la double majorité - des Etats et de la population -, entend maintenant rouvrir ce dossier.

La querelle porte désormais sur le mécanisme permettant aux pays de repousser les décisions de l'UE s'ils manquent de justesse à réunir la minorité de blocage après cette date.

PAS DE "TRAITÉ DE LISBONNE" ?

Varsovie assure avoir obtenu l'engagement que, dans un tel cas, la décision soit reportée de deux ans, ce qui équivaut à un droit de veto. Tous les autres responsables de l'UE rétorquent que l'accord écrit conclu à Bruxelles prévoit un report jusqu'au sommet européen suivant, soit un maximum de quatre mois.

Le Premier ministre portugais, José Socrates, joue l'apaisement sur une question qu'il sait explosive.

"Cela ne peut être qu'un malentendu", a-t-il déclaré aux journalistes européens dans les jardins de sa résidence.

Il refuse de considérer cela comme une "difficulté" et se dit persuadé que Varsovie respectera "rapidement" sa signature.

"Nous avons suivi les débats, nous n'avons pas de doute sur ce qui a été décidé", a renchéri son ministre des Affaires étrangères, Luis Amado. "La situation est claire."

En privé, pourtant, les responsables portugais se disent très inquiets à l'idée de voir le gouvernement populiste des frères Jaroslaw et Lech Kaczynski camper sur cette position.

Même si le Portugal a l'appui des autres gouvernements, l'intransigeance de Varsovie risque de ruiner sa présidence et d'empêcher la signature du "traité de Lisbonne" en octobre.

La Pologne est également un partenaire difficile sur un autre dossier important de la présidence portugaise, l'ouverture de négociations pour la conclusion d'un accord de partenariat stratégique avec la Russie, sur lequel la Finlande et l'Allemagne ont échoué après avoir multiplié les initiatives.

RESPECT DE LA PAROLE DONNÉE À ANKARA

Kaczynski oppose son veto à ces négociations tant que la Russie n'aura pas mis fin à son embargo sur les importations de viande bovine polonaise et le projet d'installation d'éléments du bouclier antimissile américains en Pologne n'arrange rien.

José Socrates est visiblement très préoccupé.

"On a commencé par la viande, maintenant on parle d'armes", a-t-il expliqué en promettant que le Portugal ferait tout pour faire baisser la température avec la Russie, qui doit selon lui être traité avec les égards qu'elle mérite.

La France donne aussi des cheveux blancs aux Portugais.

Nicolas Sarkozy, qui estime que la Turquie n'a pas sa place en Europe, a accepté après son élection de ne pas interrompre les négociations d'adhésion avec la Turquie en échange d'un grand débat en décembre sur les frontières de l'Union européenne, qui devrait selon lui formuler une alternative.

Or, le Portugal n'a aucun envie d'organiser ce débat dont il sait qu'il exacerbera des tensions entre partisans et opposants de l'adhésion de la Turquie alors que l'UE semble à peine sortir de la crise provoquée par les "non" au projet de Constitution.

"Je dois défendre le prestige et la crédibilité de l'Europe", a dit Socrates, favorable à l'adhésion turque pour ne pas aliéner ce grand pays musulman et, tout simplement, pour respecter la parole donnée lors de l'ouverture des négociations.

Mais son gouvernement reconnaît qu'il ne pourra pas empêcher le président français de ruer dans les brancards en décembre.

"S'il y a un gouvernement qui veut ouvrir un débat, on ne voit pas comment on pourrait s'y opposer", a expliqué Luis Amado, sans cacher que le Portugal ne fera pas d'excès de zèle pour l'aider. "On essaiera de gagner du temps."

La France risque aussi de provoquer des tiraillements sur le plan économique, Sarkozy ayant annoncé que l'objectif d'équilibre des finances publiques français était repoussé à 2012 malgré les engagements pris par le précédent gouvernement français de ramener le déficit à zéro en 2010.

Mais le Portugal n'entend pas mener bataille sur ce dossier.

"Je n'ai pas l'intention d'être sympathique avec la France, en particulier avec Monsieur Sarkozy", a déclaré le ministre des Finances, Fernando Teixeira dos Santos. "Un accord est un accord et j'espère que les accords seront respectés. Mais il faut être réaliste. Il est évident qu'il y a une différence entre une obligation juridique et une obligation politique." (Reuters, Yves Clarisse, 1er juillet 2007)


Turquie-USA/ Turkey-USA

Bush félicite le Premier ministre turc pour sa victoire électorale

Le président américain George W. Bush a félicité mardi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan pour la victoire de son parti aux élections législatives de dimanche, a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche Gordon Johndroe.

"Le président Bush a appelé le Premier ministre turc Erdogan pour le féliciter de la récente élection de son parti et réaffirmé l'engagement des Etats-Unis à établir une relation forte avec notre allié de l'OTAN, la Turquie", a dit M. Johndroe à la presse.

M. Bush lui a téléphoné à bord d'Air Force One à destination de Charleston (Caroline du Sud, sud-est) où il a donné un discours sur l'Irak.  (AFP, 24 juil 2007)

La Maison Blanche salue des élections "libres et justes" en Turquie

La Maison Blanche a salué lundi des élections législatives "libres et justes" en Turquie et écarté l'idée que l'armée turque puisse contester les résultats.

"Il s'agissait d'élections libres et justes et la Turquie demeure un important allié des Etats-Unis, aussi la félicitons-nous", a dit Tony Snow, porte-parole de la Maison Blanche.

Interrogé pour savoir si Washington était inquiet d'une possible réaction des militaires turcs, attachés à la laïcité de la Turquie, après la large victoire du Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, M. Snow a répondu que rien ne laissait envisager une réaction de l'armée.

Le Parti de la justice et du développement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a obtenu 46,4% des voix aux législatives dimanche, lui donnant 340 des 550 sièges du Parlement.

Ce scrutin était censé dénouer la crise politique qui a éclaté au printemps entre M. Erdogan et les pro-laïcs, dont l'armée, qui soupçonnent le gouvernement de chercher à islamiser en catimini le pays. (AFP, 23 juil 2007)

Washington juge inopportun un accord gazier turco-iranien

Les Etats-Unis ont jugé lundi inopportun un accord gazier entre la Turquie et l'Iran, pays voisins, pour transporter du gaz iranien et du gaz turkmène vers l'Europe, soulignant que Téhéran "n'est pas un partenaire fiable".

"Rien n'est encore définitif", a noté le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, interrogé lundi sur cet accord de principe qui a été signé vendredi à Ankara entre le ministre turc de l'Energie Hilmi Güler et son homologue iranien Kazem Vaziri Hamaneh.

"Ce sera aux Turks de décider s'ils veulent ou non faire des affaires avec l'Iran en ce moment", a ajouté M. McCormack, appelant implicitement les autorités turques à ne pas signer d'accord définitif avec Téhéran.

"Si vous voulez savoir ce que nous en pensons, si à notre avis c'est le moment d'investir dans les secteurs pétrolier et gazier iraniens, eh bien non! nous ne le pensons pas", a-t-il ajouté.

"L'Iran n'a pas vraiment fait la preuve qu'il était un partenaire fiable", a poursuivi le porte-parole. "Mais une fois de plus, c'est un accord préliminaire et nous verrons ce que ça donnera".

Après le refus de Téhéran de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium et parallèlement aux sanctions contre les programmes nucléaire et balistique de l'Iran, les Etats-Unis ont décidé d'imposer des sanctions financières contre Téhéran.

Ils incitent les autres pays à suivre leur exemple pour faire pression sur le régime iranien et le forcer à renoncer à son programme nucléaire.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a pris la défense mardi de l'accord préliminaire entre la Turquie et l'Iran. "Nous importons du pétrole et du gaz naturel. Nous voulons abaisser la somme que nous payons pour ces importations", a déclaré M. Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie.

Il a indiqué que le contrat prévoyait, outre le transit de gaz turkmène et iranien vers l'Europe, la possibilité pour la Turquie de développer trois puits de gaz naturel en Iran sans passer par une procédure d'appel d'offre.

"L'Iran nous a fait une offre attrayante (...) Ne devrions nous pas penser en ce moment aux intérêts de notre pays?", a demandé M. Erdogan. "Est-ce que les Etats-Unis vont nous demander pourquoi nous n'avons pas demandé leur permission? Je pense qu'ils vont comprendre". (AFP, 16-17 juil 2007)

Les Etats-Unis exhortent la Turquie à ne pas lancer d'incursions en Irak

Les Etats-Unis ont indiqué lundi partager les craintes de la Turquie concernant les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak mais exhortent Ankara à ne pas lancer d'incursions militaires chez son voisin.

"Le PKK et les organisations terroristes sont bien sûr des sujets d'inquiétude pour nous", a dit le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, en faisant référence aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan.

"Mais il est également important de reconnaître la souveraineté territoriale de l'Irak", a-t-il ajouté.

"Les Etats-Unis souhaitent que le problème soit résolu de sorte que les Turcs ne soient pas contraints d'affronter le terrorisme du PKK, et afin que la Turquie, l'Irak et les Etats-Unis travaillent tous ensemble pour combattre les terroristes", a dit le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a affirmé lundi que la Turquie avait massé 140.000 hommes à la frontière nord de l'Irak.

Le gouvernement turc a mis au point des plans pour une éventuelle incursion militaire dans les montagnes du nord de l'Irak afin d'en déloger les rebelles du PKK, avait déclaré fin juin le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül.

Il avait prévenu que la Turquie mettrait ces plans en oeuvre si les autorités irakiennes ou les Etats-Unis ne parvenaient pas à agir contre le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara comme par Washington.  (AFP, 9 juil 2007)

Un général américain met en garde Ankara contre des incursions en Irak

Un général américain a mis en garde mardi Ankara contre des incursions dans le nord de l'Irak qui pourraient, selon lui, déstabiliser ce pays.

L'armée américaine "a de bonnes relations avec les militaires turcs" mais "comme l'a dit le secrétaire à la Défense (Robert Gates), tout bouleversement dans le nord de l'Irak ne serait pas bienvenu en ce moment", a dit le général Perry Wiggins, directeur adjoint des opérations des forces américaines à l'état-major interarmées, au cours d'un point de presse au Pentagone.

Le gouvernement turc a mis au point des plans pour une éventuelle incursion militaire dans le nord de l'Irak afin d'en déloger les rebelles du PKK, avait déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül.

Dans des remarques publiées par le quotidien Radikal, M. Gül a prévenu que la Turquie mettrait ces plans en oeuvre si les autorités irakiennes ou les Etats-Unis ne parvenaient pas à agir contre le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara comme par Washington.

Le général commandant l'état-major turc Yasar Büyükanit appelle depuis avril au lancement d'une opération contre le PKK dans la région autonome kurde du nord de l'Irak, où l'organisation jouit, selon Ankara, d'une parfaite liberté de mouvement et de la possibilité de s'approvisionner en armes et explosifs.

L'armée américaine a transféré le 30 mai la responsabilité de la sécurité des trois provinces kurdes d'Irak au gouvernement régional du Kurdistan.  (AFP, 3 juil 2007)


Relations régionales / Regional Relations

UNHCR deplores forced return of 135 Iraqis by Turkey

A United Nations refugee agency has expressed deep concern at reports that Turkish authorities forcibly returned 135 Iraqis to their country earlier this week, suggesting that Turkish authorities deported the Iraqis without checking if they had any claims for asylum -- and in violation of a UN request, issued in 2006, that all Iraqi refugees be granted protection.

An Iraqi refugee shows his documentation as he waits to register at the UNHCR office in Douma, near Damascus.

The Iraqis were part of a group of some 500 illegal migrants detained in the town of Urla in Izmir province earlier this month, the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) said on Thursday in Geneva. The group included Iraqis, Palestinians, Sri Lankans and Afghans.

A senior police official in İzmir, speaking to The Associated Press on Thursday, confirmed that a group of Iraqis was returned to Iraq, but was not able to provide any numbers. The official said the group was sent back because no asylum applications had been made.

Nevertheless, the UN statement disputed that claim, saying that some among the 135 had reportedly expressed a wish to apply for asylum. If that is true, the UN agency said, Turkey would have violated an international rule requiring that asylum seekers be properly assessed before being forcibly returned to a country where their lives may be at risk.

An official at the UNHCR office in Turkey told Today's Zaman on Friday that they had contacted Turkish officials concerning the issue soon after seeing media reports and asked Turkish authorities to refrain from returning the illegal immigrants to their home country since there might be asylum seekers or persons who should be granted refugee status.

"We also asked the authorities to have access to persons among those who possibly had sought asylum and we proposed working in cooperation with them. We were unable to get any response for a while," the official, speaking on condition of anonymity, explained.

"Eventually the positive response for working in cooperation came from Turkish officials but only after reports over the deportation of 135 Iraqis," the same official stressed. He, however, also emphasized that they were ready for cooperation with Turkish authorities regarding the situation of the rest of the 500 illegal immigrants.

As of Friday afternoon, no demand for senior-level contact by Turkish officials to the UNHCR office in Ankara had been communicated following the UN statement in Geneva on Thursday.

While Foreign Ministry officials were still trying to obtain detailed information from the Interior Ministry on the issue, Interior Ministry officials were not available for comment when approached by Today's Zaman.

Turkey is a transit point for illegal migrants from the Middle East and Africa seeking better lives in Europe. Turkey does not accept refugees. It deports anyone who has been caught entering Turkey illegally for economic reasons. It allows asylum seekers to stay in the country while the UNHCR assesses their cases and finds a way to send them to third countries.

More than 2 million Iraqis have fled the violence in their country; most have gone to Syria and Jordan. There are about 4,000 Iraqi refugees or asylum-seekers in Turkey waiting to be assessed or sent to other countries, according to the UNHCR office in Ankara.

The UNHCR said it had "sought assurances that in future, persons in need of international protection will be treated in full respect of Turkey's international and national legal obligations."

In Jordan, Iraq's Deputy Foreign Minister Mohammad al-Haj Hamoud, who was addressing a UN-backed experts meeting on the status of refugees, said on Thursday that his country's neighbors must alleviate the plight of the hundreds of thousands who fled to safety abroad after the US-led invasion of Iraq in 2003. "The moral and humanitarian duty dictates they extend their hand to ease the burden on the refugees and facilitate their stay until they can return," Hamoud told the gathering that was attended by delegates from Turkey, Iran and UN agencies. (Zaman, July 28, 2007)

Ankara agite la menace d'une incursion en Irak après les élections

Ankara a averti samedi qu'il pourrait envoyer des troupes dans le nord de l'Irak si les discussions avec les Irakiens et les Américains prévues après les élections turques de dimanche ne règlent pas le problème des rebelles kurdes basés dans le nord de l'Irak.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué avoir invité son homologue irakien Nouri al-Maliki à venir à Ankara après les législatives pour discuter de cette question.

La Turquie ne supporte plus que les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan continuent à bénéficier d'un sanctuaire dans les zones kurdes du nord de l'Irak, bien que les Etats-Unis aient placé le PKK sur leur liste d'organisations terroristes.

Elle accuse les Kurdes d'Irak d'aider les rebelles, en armes et en explosifs et veut des discussions trilatérales pour régler cette question.

"Nous allons leur demander de prendre toutes les mesures nécessaires ou nous ferons ce qui est nécessaire", a averti Erdogan sur la télévision Kanal-7.

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a lui aussi souligné qu'Ankara voulait neutraliser les rebelles.

"Notre objectif n'est pas d'entrer en Irak mais de neutraliser l'organisation terroriste. Nous utiliserons notre droit (à l'autodéfense) tant que cette organisation continuera à frapper la Turquie", a-t-il déclaré à la télévision TGRT.

L'accroissement des attaques du PKK depuis le début de l'année a été l'un des thèmes de la campagne électorale, l'opposition accusant le Parti de la justice et du développement (AKP) d'Erdogan, en tête des sondages, de ne pas avoir une politique assez dure contre les rebelles.

Deux rebelles kurdes du PKK ont été abattus vendredi par les forces de sécurité dans le sud-est de la Turquie, lors de combats dans la province de Sirnak, riveraine de l'Irak et de la Syrie.

L'attaque par le PKK d'un poste de police vendredi soir dans la localité de Semdinli (sud-est), près de la frontière avec l'Irak et l'Iran a également fait deux blessés légers parmi les policiers, selon l'agence Anatolie. (AFP, 21 juil 2007 )

La Turquie bombarde le nord de l'Irak après la mort de 3 soldats

L'armée turque a bombardé mercredi des positions des rebelles séparatistes kurdes dans le nord de l'Irak, près de la frontière, déclare un responsable turc selon lequel il n'y a pas de blessé.

Jabar Yawer, responsable-adjoint des combattants kurdes pechmergas dans la région autonome du Kurdistan irakien, a déclaré que ces bombardements faisaient suite à la mort de trois soldats turcs, tués dans l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule près de la frontière avec l'Irak.

Une centaine d'obus ont été tirés en direction de la ville de Zakho, située près de la frontière, à l'intérieur du nord de l'Irak, a précisé Yawer. Ces bombardements ont fait fuir les habitants.

Des responsables kurdes ont cependant démenti des informations faisant état de raids aériens de l'aviation turque.

Les autorités turques accusent les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de se servir du nord de l'Irak comme base pour perpétrer des attaques contre leurs soldats.

L'armée a renforcé sa présence à la frontière où sont actuellement déployés plus de 200.000 soldats et elle refuse d'écarter la possibilité d'une opération militaire en territoire irakien. (Reuters- Le Monde, 19 juillet 2007)

Candar: I can't rule out a military incursion into Iraq

Prominent journalist and foreign policy analyst Cengiz Candar does not rule out a Turkish military incursion into northern Iraq after the elections "in the foreseeable future" but stresses such an action would have devastating consequences for everyone including Turkey.

Candar stresses that "patriotism dictates to be against an ill-fated adventure like an incursion into Iraq."
He says the dynamics and current trends in Turkey may force such a cross border operation and warns that this could lead to a zero sum game.

He insists that a win-win situation can only happen if Turkey accepts the role of becoming a mentor to the Iraqi
Kurds and accepting their existence.

Here is the full text of the interview:

The New Anatolian: You are known to be heavily involved on Turkish-Iraqi affairs. Nowadays, a Turkish military intervention to Northern Iraq is on top of Turkey's political agenda. This is your time and you keep silent. Why?

Cengiz Çandar: That is true. My involvement with Iraq dates back to late 1970's. Interestingly, that is through the current Shiite Vice-President of Iraq, Adel Abdulmehdi with whom I shared an apartment in my Beirut days, when my initial interest in what I will call "the Iraqi file" started. By the way, I got to know Jalal Talabani, the current President of Iraq since the year 1973. Therefore, apart from "the Iraqi file", my interest on the Iraqi Kurdish issue even precedes my acquaintance with Adel Abdulmehdi.

Then, as special advisor to late President Turgut Özal, I acted as an intermediary between him and the Iraqi Kurdish leadership in 1991. With Özal's endorsement and backing, I played a major role in the establishment of initial contacts between Turkey and Iraqi Kurdish political movement. That signified breaking the ice since the foundation of our republic. And, since then, I followed keenly the developments in Iraq, on Turkish-Iraqi and Turkish-Kurdish relations. The point where we have reached is diametrically opposed what I have been advocating since decades. I am watching and waiting for the dust to settle. The period we are in is laden with demagogy and belligerent discourse. In such a tense polarized atmosphere, the voices of reason are drowned. For me, it is time to wait and see, while preserving serenity and savvy.

The New Anatolian: Don't you feel you are obliged to raise your voice and propose an alternative course as what you term as serenity and savvy?

Cengiz Çandar: I did already. I spoke on various TV programs. I wrote repeatedly in my columns. I participated in a number of panels, here in Turkey and also in Washington and elsewhere. My views on this issue are well known. However, in the last weeks preceding Turkey's July 22 elections, frenzy prevails and the political climate related with the power struggle in Turkey is so poisoned that any sober assessment reaches to deaf ears.

We need to wait for the aftermath of the elections to see how the things will unfold in respect to northern Iraq.

The New Anatolian: Does that suggest that you do not expect a Turkish military incursion to northern Iraq prior to elections?

Cengiz Çandar: No, I do not. But, this does not mean that the current belligerent discourse is not generating its own dangerous dynamic and intoxicating the atmosphere between Turkey and the Kurds. Unfortunately, I cannot rule out a devastatingly and unnecessary adventurism on Turkey's part in the foreseeable future.

The New Anatolian: Can you elaborate?

Cengiz Çandar: The heated discourse on the possible military incursion into northern Iraq is a by-product of an intense power struggle in Turkey. It is an open secret that the military is attempting to corner the ruling party and the government and to discredit it by giving an image that it is insensitive in addressing Turkey's crucial security needs. Prime Minister Tayyip Erdogan and the Foreign Minister Abdullah Gül, particularly, in turn, began to make equally belligerent statements not to let the ultra-nationalist opposition parties benefit at the ballot box. Nonetheless, if the dominant political discourse on the Kurdish issue, on the Iraqi Kurdish leadership and on the situation in northern Iraq becomes so belligerent and hostile, it generates its own dynamic. It raises high expectations in the Turkish public for a military operation against the PKK presence beyond the Turkish borders. The Turkish political class becomes a captive of its own discourse and might feel obliged to undertake military action across the frontier with Iraq. Apart from this, such a dominant political discourse intoxicates the atmosphere between Turkey and the Turks and the Kurds in general in an irreversible way.

That concerns me more than anything else.

We should keep on mind that prior the 1967 War between Israel and Arab countries, neither of the warring parties desired that confrontation. In that war, Israel, Egypt, Syria and Jordan were involved. When we read the archives now, we find out that each one of them was maneuvering against the other. Yet, it went out of hand and led to the Six-Day War whose consequences are defining today's intractable Middle East question. A confrontation with magnitudes of Turkish incursion into northern Iraq will have equally complex results for the region as a whole and will be devastating for our country Turkey, as well.

Patriotism dictates to be against such an ill-fated adventure.

The New Anatolian: Do you not recognize that the PKK constitutes a terrorist threat, a security threat to Turkey and Turkey has every right to defend itself? Does "patriotism" not oblige Turkey to confront this security threat?

Cengiz Çandar: I do. But, the matter is more complicated than it seemingly is. First of all, the PKK is a homegrown issue. It is a by-product of Turkey's unresolved Kurdish question. Secondly, it is a splintered organization. It is by no means at its strength that it had during 1990's. Its operational ability is much more diminished. Even, the scores of military incursions into northern Iraq during the 1990's when the PKK's threat to security was incomparable as of today, did not bear fruit; how come we can hope that it will, now.

In the 1990's, we had an American green light and Iraqi Kurdish allies on our side. Now, there is an apparent American red light, we will have to confront Iraqi Kurdish fighters who are much more emboldened after the removal of Saddam regime and additionally we are an accession country to the EU and such a move will play to the hands of those in the EU who never want to see a Turkey in the European family.

A Turkish military incursion into northern Iraq is a recipe for getting into Iraqi quagmire and a shortcut key for Turkey's destabilization that may endanger Turkey's territorial integrity. There are many other ways to deal with the
PKK: A military incursion into northern Iraq is a non-option. Perhaps, the only non-option.

The New Anatolian: Don't you think that Turkey's political and military leadership cannot perceive such obvious facts on the ground? Why should, then, they attempt to such a folly?

Cengiz Çandar: You could address the same question to the leaders of Turkey prior to the Balkan Wars and the WW I. Their short-sightedness and mistakes ended up the collapse of our state which was an empire. Even our imperial leaders committed gross errors. A similar mindset and spirit is ostensibly prevailing in Turkey that worries me a lot. They continuously feed an inadvertent nationalism and in turn are guided by that monster that they contributed to create.

I doubt if the real issue is the PKK.

The New Anatolian: If not, what?

Cengiz Çandar: Turkish political body, yet, is far away from digesting the fact that a quasi-independent Kurdistan emerged next to Turkey. Turkish political and military leaders are not happy to see that a federal Iraq with its autonomous Kurdish component has constitutional legitimacy at the next door to Turkey. They see this as an existential risk to the Republic of Turkey with its territorial integrity.

We should take into account that the foundation of our republic coincides with the post-WW I design of the Middle East. Hence, if the post-WW I status-quo in the region, particularly in Iraq changes or is being modified, the Turkish establishment tends to see it as the beginning of the end.

They want to see the status-quo ante to be re-established. But, it will never happen. You cannot roll the wheel of history back. Iraq, under a Saddam regime-type of Sunni Arab dominated country is over. The post-WW I order is thrown into the dustbin of history. It will never come back. By the year 2003 and its aftermath, a drastic paradigm shift occurred in Iraq. We, in Turkey, should conform to new realities on the ground. We should acknowledge the paradigm shift occurred.

The New Anatolian: That means?

Cengiz Çandar: That means, as the developments in Iraq presents risks for Turkey, equally or even furthermore they offer opportunities. An emergent Kurdistan in the North of Iraq, whether within the framework of a federal (never again centralized) Iraq or even independent is God's gift for Turkey. Turkey should embrace this happening at its next door. It should extend its protective umbrella over to the Iraqi Kurds, as Iran does for Iraqi Shiites or the Arab world, in general, does for Sunni Arabs. It should engage with Iraqi Kurdish leadership and also extend its economic power for the reconstruction of the area. Turkish businesses are already doing it. What is lacking is Turkey's official stamp. The Iraqi Kurdistan is floating over a sea of unexplored hydrocarbons, oil and natural gas. The unexplored oilfields in Iraqi Kurdistan are estimated around 20-25 billion barrels. The Kurdish officials are continuously inviting Turkey to head the inevitable international involvement. That is why I wrote once, "Do not move into northern Iraq with TSK (Turkish Armed Forces), but move into Kurdistan with TPAO (Turkish National Oil Company)."

I think this metaphor that was a title of an article of mine summarizes what I stand for. If Turkey acknowledges the paradigm shift that occurred in Iraq and digests its consequences, then, it could engage in fraternal contacts with the Iraqi President Jalal Talabani and also with the president of Kurdistan Regional Government, Massoud Barzani. Such an approach, such an engagement will yield much more favorable results in containing and ultimately getting over the PKK threat. It would signal very positive signals for our own Kurdish citizens in Turkey. And, it will ameliorate and consolidate our relations with the United States. That will also increase Turkey's standing vis-a-vis the European Union.

This is the only win-win situation. We should get out of this zero-sum game that heralds disaster for Turkey, as soon as possible.  
(The New Anatolian, 13 July 2007)

Les forces iraniennes ont bombardé un refuge de la guérilla kurde en Irak

Les forces iraniennes ont bombardé jeudi la région de Bashdar (nord de l'Irak), ciblant la guérilla kurde, a indiqué à l'AFP un dirigeant kurde

"Il y a eu des combats entre Pejak et les forces iraniennes, et celles-ci  ont procédé à des bombardements dans le secteur de Sardoul, dans la région de Bashdar", a affirmé Bachir Ahmed, un responsable du district de Bashdar, à 160 km au nord de Soulemaniyeh.

Le Pejak est un parti kurde iranien proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, kurdes de Turquie).

Un porte-parole des peshmerga (combattants kurdes) dans l'admnistration du Kurdistan, Jabar Yawar, a confirmé l'attaque de l'Iran dans la région de Bashdar.

"C'est vrai. Mais nous ne soutenons pas le PKK ou Pejak. Nous sommes opposés à l'utilisation des terres kurdes pour frapper n'importe quel pays et demandons aussi que nos régions ne soient elles non plus attaquées", a déclaré M. Yawar. (AFP, 12 juil 2007)


Zebari: 140.000 soldats turcs massés à la frontière de l'Irak

Le ministre irakien des Affaires étrangères,  Hoshyar Zebari a affirmé lundi que la Turquie avait massé 140.000 hommes à la frontière nord de l'Irak et appelé Ankara à donner plus de temps à son voisin pour traiter de la question kurde.

Le gouvernement turc a mis au point des plans pour une éventuelle incursion militaire dans les montagnes du nord de l'Irak afin d'en déloger les guérillas du PKK, avait déclaré fin juin le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül.

"Cela serait très utile (...) je ne peux pas dire que nous en finirons avec le PKK mais une incursion portera un grand coup" contre cette organisation considérée comme terroriste par la Turquie et de nombreux pays de la communauté internationale, avait précisé à cette époque le général commandant l'état-major, Yasar Büyükanit

Dans ce contexte, Hoshyar Zebari a appelé la Turquie à prendre part "aussi vite que possible" à des discussions tripartites, avec les Etats-Unis et l'Irak, afin de dénouer la crise.

Le ministre irakien a rappelé que toute intervention de la Turquie sur son sol serait considérée par l'Irak comme une violation de sa souveraineté tout en soulignant qu'aucune mesure contre le PKK n'était exclue.

"Les relations avec la Turquie sont encore bonnes mais (...) selon nos renseignements, environ 140.000 hommes de troupes sont massés à la frontière et ils sont sont là pour quelque temps", a déclaré M. Zebari devant des journalistes à Bagdad.

"Nous avons un problème de +timing+", a déclaré le ministre expliquant que l'armée irakienne ne pouvait pas en même temps combattre le terrorisme dans les rues de Bagdad et lancer une campagne contre les rebelles kurdes dans les montagnes du nord.
(AFP, 9 juil 2007)

Christian Assyrian Demonstrations Around the Globe for Protection

A string of demonstrations have been witnessed around the world this summer. The common denominator has been the persecution of the Christian Assyrians (also called Chaldeans and Syriacs) in Iraq.

Thousands of Assyrians, inspired by the first demonstration by the community in the Swedish capital in May, have taken to the streets since then.

Demonstrations have been held in Norway, Denmark, Belgium, Florida, Chicago, Canada, Australia, Sweden and France. In some countries Assyrian communities have arranged more than one demonstration.

The demonstrators from the different continents and countries have been united in one voice calling for the protection of Iraq's indigenous population, the Christian Assyrians.

Recent reports make visible an ethno-religious cleansing campaign against Iraq's third largest minority which is at the same time the only Christian minority.

Several districts of Baghdad have already been emptied of their Christian residents after attacks on churches, kidnappings, forced conversions to Islam, imposition of Islamic taxes on non-Muslims and forced hijab dress for Christian women.

The pattern of this ethno-religious cleansing in Baghdad is feared to be repeated in northern Iraq if nothing is done to protect the hundreds of thousands of Christian Assyrians living there on ancestral lands that once constituted the heartland of the Assyrian Empire.

A solution in form of a legal administrative area in the Nineveh plains in northern Iraq is currently being considered to halt the exodus of the Christian Assyrians from Iraq.

The current Iraqi constitution allows for the formation of administrative areas and if it becomes real, the Nineveh plains administrative area would become the first of its kind in an Iraq still spiralling into chaos.

Already inhabited by different vulnerable minorities, both Christian and non Christian, the Nineveh plain administrative area could be the life buoy that will allow Iraq to keep its minorities alive through these difficult times.

The Nineveh plains administrative area would give the minorities living there tools to protect themselves from forced conversions, kidnappings, Islamic taxes and what could be described as a civil war in Iraq. (AINA, Afram Barryakoub, July 7, 2007)

Congressional Letter Urges Bush to Aid Iraq's Persecuted Assyrians

A letter signed by 73 Congressional members was sent to President Bush on June 28. The letter expressed concern on the persecution of the Assyrians (also known as Chaldeans and Syriacs) of Iraq. The letter was spearheaded by Congresswoman Anna Eshoo (California, 14th district).

The letter says "...constant reports of unspeakable violence and persecution demonstrate beyond a doubt that the general security and development needs of Iraqi Christians are not being met" and "Iraqi Christians have neither a strong voicein Iraqi national politics nor the resources necessary to deter the constant harassment and violence..."

Noting that nearly half of Iraqi Christians have fled the country since 2003, the letter urges President Bush to "increase efforts to work with our allies to improve the welfare and security of Iraq's indigenous Christian and other religious minority populations." (www.aina.org, July 6, 2007)

Barzani: une opération militaire turque déclencherait une guerre dévastatrice

Massoud Barzani, le leader du Parti démocratique du Kurdistan lance un avertissement: une attaque contre les Kurdes en Irak serait une catastrophe et déclencherait une "guerre dévastatrice dans la région". Cette déclaration fait suite à la menace d'Ankara de mener une opération militaire en Irak contre les rebelles kurdes. La Turquie comme les Etats-Unis considèrent en effet le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, comme une organisation terroriste. Le conflit irakien, la présence des troupes américaines, le rôle mineur joué par l'Europe: Massoud Barzani répond aux questions d'EuroNews.

EuroNews : En ce qui concerne le Kurdistan, y-a-t-il des craintes d'une intervention turque dans les affaires irakiennes ?
M.Barzani : On entend de temps à autres des menaces turques mais nous voyons que la meilleure solution c'est le dialogue.

EuroNews : Une intervention peut-elle ajouter un troisième problème aux divisions actuelles en Irak ?
M. Barzani : Evidemment, une intervention turque dans les affaires irakiennes aboutirait à une catastrophe pour toute la région, pour la Turquie, pour l'Irak et pour tous les autres.

EuroNews : Quelle genre de catastrophe ?
M. Barzani : Ce serait le début d'une guerre dévastatrice dans la région.

EuroNews : Elle pourrait toucher d'autres pays ?
M.Barzani : Elle peut se déplacer et se propager à d'autres pays.

EuroNews : Dans les pays où se trouvent des Kurdes ou au delà de cette zone ?
M.Barzani : Il y aura une réaction irakienne forte de la part des Irakiens, surtout au Kurdistan.

EuroNews : Les Kurdes sont-t-ils plus concernés que les autres ou est-ce l'ensemble de l'Irak qui est concerné?
M.Barzani : Non, tout l'Irak est concerné, car cela signifie une violation de la souveraineté du pays.

EuroNews : Avant la guerre, il y a quatre ans, il y avait des craintes de libanisation de l'Irak, maintenant on craint une irakisation du Liban. Ces craintes sont-elles fondées ?
M.Barzani : Non, je ne crois pas qu'il est juste de prendre l'exemple libanais pour l'Irak ou vice versa. Le Liban a sa particularité, l'Irak aussi.

EuroNews : Il y a des pressions de la part du sénat américain sur l'administration Bush. Comment voyez-vous ces pressions qui visent à retirer les troupes étrangères d'Irak ?
M.Barzani : Il me semble qu'il y a des éléments qui manquent à la connaissance du Congrès américain. De telles pressions sur le président Bush ne servent pas les intérêts américains, ni ceux de leurs alliés ou encore la lutte contre le terrorisme.

EuroNews : Vous souhaitez donc que les forces américaines restent en Irak ?
M.Barzani : La présence des forces américaines est importante. Je ne parle pas du nombre mais le principe de leur présence, dans les conditions actuelles, est très important.

EuroNews : S'agit-il de forces de libération ou d'occupation ?
M.Barzani : La grande erreur a eu lieu après la libération.

EuroNews : Quelle erreur ?
M.Barzani : L'erreur c'est la résolution 1483 de l'ONU qui autorise l'occupation. Les forces de libération sont alors devenues des forces d'occupation. C'est là que les problèmes ont commencé.

EuroNews : Souhaitez-vous que les choses changent et que les Américains laissent l'Irak aux Irakiens ?
M.Barzani : Il est important qu'il y ait un accord clair entre le gouvernement irakien et les Etats-Unis. Chacun doit connaître ses devoirs. Les forces américaines ne doivent pas intervenir comme des policiers dans la vie quotidienne des Irakiens.

EuroNews : On dit qu'il y a des pays extrémistes qui cherchent les troubles et l'instabilité en Irak...
M. Barzani : Il y a beaucoup de pays qui ont des comptes à régler avec les Etats-Unis. Ces pays veulent régler ces comptes sur le sol irakien au détriment des intérêts de l'Irak.

EuroNews : Qui se cache derrière les divisions internes en Irak entre sunnites et chiites ?
M.Barzani : Malheureusement, il y a des forces extrémistes côté sunnite comme chiite. Chacune mène des opérations contre l'autre.

EuroNews : Y a t-il un espoir que ces opérations se terminent ?
M.Barzani : Le conflit est profond et enraciné. Je ne vois pas de fin à ce conflit dans l'immédiat.

EuroNews : Pourquoi l'Europe est-elle absente ?
M.Barzani : C'est une question que je me pose. Pour quelle raison l'Europe est quasi absente notamment en ce qui concrne l'Irak ? Cette question me préoccupe.

EuroNews : Vous pensez que l'Amérique tente d'écarter l'Europe de la région ?
M.Barzani : Je ne pense pas. Au contraire, l'Amérique invite ses alliés européens à participer aussi bien militairement qu'économiquement.

EuroNews : Cela place donc l'Europe au seul niveau des aides financières ?
M.Barzani : Non, elle peut participer concrètement dans le processus de stabilisation, dans les investissements, la construction.

EuroNews : Comment voyez-vous l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne ?
M.Barzani : J'espère que la Turquie adhèrera à l'Union aux conditions des Européens.

EuroNews : Conditions européennes, pourquoi ?
M.Barzani : Car cela aidera à la propagation d'une démocratie réelle en Turquie. (Euronews, 3 juillet 2007)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Victoire "écrasante" d'Erdogan et "gifle" aux généraux (presse grecque)

La presse grecque a souligné lundi en Une la "victoire écrasante" du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux élections turques, et la "gifle" donnée aux militaires.

"L'autonomie pour Erdogan, la gifle pour les généraux", titre Ta Nea (gauche, opposition). Dans son éditorial le journal estime que "la nouvelle scène politique turque cache des pièges qui demandent une adaptation de notre politique".

"Il est clair que pour la Turquie et les relations gréco-turques, la situation est maintenant entièrement différente. Pour voir si elle est meilleure, il faudra attendre les premiers gestes du puissant Erdogan", ajoute Ta Nea.

Eleftherotypia (gauche indépendant) titre sur la "Giffle à l'armée et à l'establisment kémaliste". Le quotidien estime dans son éditorial intitulé "Ni voile, ni tank" que Recep Tayyip Erdogan "est conduit au compromis pour garder les équilibres et éviter l'intervention violente des kémalistes. Il aura dans cette voie le soutien de l'Union européenne pour que la Turquie s'adapte à l'acquis européen".

Ethnos (gauche populaire) souligne aussi la "victoire écrasante de Erdogan, à l'ombre des Loups Gris (le mouvement de jeunesse du parti nationaliste MHP)". "Le nouveau gouvernement est appelé maintenant à trouver des équilibres délicats avec les généraux, les kémalistes et Washington", estime le quotidien.

Sous le titre "grande victoire avec des zones grises", Elefthéros Typos (droite) souligne que "le Premier ministre turc est le premier qui s'est opposé au kémalisme et qui a gagné, du moins jusqu'à maintenant".

Le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) de M. Erdogan, issu de la mouvance islamiste, a obtenu 46,4% des voix aux législatives de dimanche, ce qui lui donne 340 des 550 sièges du Parlement. (AFP, 23 juil 2007)

Les Chypriotes grecs commémorent la journée "noire" de l'invasion turque

Les sirènes ont retenti à travers le sud de Chypre vendredi à l'aube, à l'heure exacte où l'armée turque avait débarqué sur l'île méditéranéenne voici 33 ans en réponse à coup d'Etat fomenté par le régime des colonels au pouvoir à Athènes fin d'unifier Chypre à la Grèce.

En raison des 3.000 morts et disparus, les Chypriotes grecs qualifient cette date "d'anniversaire noir", qui est marquée par des messes et des cérémonies du souvenir en hommage aux victimes.

A 05h30 le 20 juillet 1974, les troupes turques avaient débarqué sur une plage de Kyrenia, ville portuaire du nord de l'île, cinq jours après que des nationalistes chypriotes grecs, soutenue par le régime militaire au pouvoir à Athènes, avaient évincé du pouvoir le président chypriote, l'archevêque Makarios.

Environ 200.000 Chypriotes grecs avaient été chassés de la partie septentrionale de l'île à mesure de l'avancée des troupes turques, qui occupent depuis un tiers du territoire .

Ankara avait présenté l'invasion comme une "opération de paix" destinée à protéger les Chypriotes turcs des persécutions des Chypriotes grecs.

Depuis, en dépit des efforts pour promouvoir la paix, en particulier un plan de l'ONU rejeté en 2004 par référendum par les Chypriotes grecs et massivement approuvé par les Chypriotes turcs, Chypre reste divisée. Plus de 40.000 soldats turcs sont toujours déployés dans sa partie septentrionale.

Le président chypriote Tassos Papadopoulos, un des fers de lance du "non" au référendum de 2004, a participé à une cérémonie officielle de dépôt de gerbes. "Aujourd'hui est un jour difficile. Nos pensées et notre compassion vont à ceux qui ont sacrifié leurs vies pour au moins sauver notre dignité nationale", a-t-il déclaré.

Talat appelle les Chypriotes grecs à reprendre les négociations

Le dirigeant de l'entité chypriote turque Mehmet Ali Talat a appelé vendredi, à l'occasion du 33e anniversaire de l'invasion du nord de l'île par les troupes turques, les autorités chypriotes grecques à reprendre les négociations sur la réunification de Chypre.

"J'appelle en toute sincérité la partie chypriote grecque à la table des négociations pour des pourparlers de bonne foi et visant à un résultat, pour parvenir à la paix et à une solution à Chypre", a déclaré le "président" de la République turque de Chypre Nord (KKTC, autoproclamée, reconnue uniquement par Ankara).

"Je vous assure que le plus petit geste de bonne volonté des Chypriotes grecs aura pour contrepartie des geste biens plus grands de notre part", a poursuivi Talat.

Une patrouille aérienne turque a exécuté des acrobaties au dessus de la partie nord de Nicosie, tandis que des chars et des véhicules blindés défilaient dans la partie nord de la seule capitale du monde encore divisée.

La semaine dernière, Talat avait repoussé une offre de rencontre du président chypriote Tassos Papadopoulos, apparemment en réaction aux efforts déployés par les Chypriotes grecs pour empêcher une rencontre de football entre une équipe anglaise et une formation chypriote turque dans le nord de l'île. (AFP, 20 juil 2007)

Merkel appelle Ankara à respecter ses engagements européens sur Chypre

La chancelière allemande Angela Merkel a déploré vendredi le fait que la Turquie ne respecte pas ses engagements vis-à-vis de l'Union européenne concernant le dossier chypriote.

Ankara refuse de ratifier un protocole étendant un accord d'union douanière aux pays récemment entrés dans l'UE, dont Chypre, tant que l'embargo international pesant sur les Turcs de Chypre Nord ne sera pas abandonné.

La Turquie, qui occupe depuis 1974 la partie nord de l'île, ne reconnaît pas la République de Chypre.

Interrogée au cours d'une conférence de presse à Athènes avec son homologue grec Costas Caramanlis sur les élections dimanche en Turquie et les négociations en cours entre Ankara et l'UE, la chancelière a indiqué qu'il fallait insister sur l'application du protocole.

"L'UE a ouvert (fin juin) quelques chapitres sur les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, ce qui reste c'est l'application du protocole", a-t-elle souligné.

"Nous voulons l'application de ce protocole", a-t-elle dit.

Le refus d'Ankara de ratifier ce texte a conduit l'UE à geler en décembre 2006 les pourparlers d'adhésion dans huit des 35 chapitres de négociations.

Chypre est divisée depuis l'invasion du nord de l'île par les troupes turques, en réaction à un coup d'Etat chypriote grec visant au rattachement du pays à la Grèce.

La chancelière allemande Angela Merkel est à Athènes pour une visite de travail de quelques heures. 

Athènes appelle Ankara à adopter une "position constructive" sur Chypre

Le ministère grec des Affaires étrangères a appelé vendredi la Turquie à adopter "une position constructive" afin d'arriver à une solution au problème de l'île divisée de Chypre.

"La base pour recommencer un effort afin de trouver une solution est l'accord du 8 juillet 2006", a affirmé le ministère dans un communiqué publié à l'occasion du 33e anniversaire de l'invasion du nord de l'île par les troupes turques.

"Cet accord peut servir de base pour trouver une solution, à condition que la partie chypriote turque adopte une position constructive et adéquate", poursuit ce texte.

Le président de la République de Chypre Tassos Papadopoulos et le dirigeant de l'entité chypriote-turque Mehmet Ali Talat ont conclu le 8 juillet 2006 un accord cadre pour reprendre les négociations en vue d'une solution basée sur le principe d'une fédération bi-zonale et bi-communautaire. Aucune avancée substantielle n'a été enregistrée depuis.

Athènes a rappelé la "nécessité impérative d'une solution" pour la réunification de l'île "sur la base des résolutions des Nations unies et des principes européens". (AFP, 20 juil 2007)

Le dirigeant chypriote-turc renonce à rencontrer le président chypriote

Le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat a fait marche arrière jeudi en renonçant à rencontrer le président chypriote Tassos Papadopoulos, estimant que celui-ci n'était pas véritablement impliqué dans la recherche d'une réconciliation pour régler la division de l'île.

"Fixer une date pour une rencontre entre les deux chefs n'est pas approprié à l'heure actuelle", a déclaré à la presse le sous-secrétaire de M. Talat, Rasit Pertev, après une rencontre avec des responsables des Nations unies.

M. Talat a changé d'avis après que les autorités chypriote-grecques eurent exercé des pressions pour obtenir l'annulation d'un match de football prévu mercredi soir entre une équipe chypriote-turque et un club anglais, a affirmé M. Pertev.

Mardi, Mehmet Ali Talat avait annoncé accepter une proposition du président chypriote (grec) Tassos Papadopoulos de le rencontrer pour relancer les discussions, sous la médiation de l'ONU, destinées à trouver une solution à la division de l'île.

Cette invitation survenait un an après la conclusion par MM. Papadopoulos et Talat, le 8 juillet 2006, d'un accord cadre pour reprendre les négociations en vue d'une solution basée sur le principe d'une fédération bi-zonale et bi-communautaire. Aucune avancée substantielle n'a pu être enregistrée depuis.

Chypre est divisée depuis 1974, quand l'armée turque a occupé le tiers septentrional de l'île en riposte à un coup d'Etat organisé par le Régime des colonels alors au pouvoir à Athènes et visant à rattacher Chypre à la Grèce. (AFP, 12 juil 2007)

Cérémonie à Chypre-nord pour les premiers "disparus" Chypriotes turcs

Environ 300 personnes ont assisté jeudi à une cérémonie militaire en l'honneur de 13 Chypriotes turcs disparus en 1974 et dont les restes viennent d'être identifiés, dans la partie nord de Nicosie, seule capitale encore divisée du monde, où ils ont ensuite été inhumés.

Les restes des 13 hommes, tous des civils disparus lors des violences survenues pendant l'invasion de l'île en juillet 1974 par l'armée turque, ont été identifiés grâce à des tests ADN par le laboratoire du Comité de l'ONU pour les personnes disparues (CMP).

Mehmet Ali Talat, président de la République turque de Chypre du nord (KKTC, autoproclamée, reconnue uniquement par Ankara), son prédécesseur Rauf Denktash, des responsables militaires turcs ainsi que les familles des victimes participaient à la cérémonie solennelle, selon des journalistes de l'AFP.

Officiels et anonymes ont aussi assisté à une cérémonie religieuse avant l'inhumation des dépouilles, dont les cercueils ont été transportés par les soldats dans un cimetière du secteur turc de Nicosie (nord).

"Trente-trois ans après, les flammes sont encore vives dans notre coeur", a déclaré Kudret Özersay, un fils de victime, qui a pris la parole au nom des "martyrs" chypriotes turcs.

"Nous sommes fiers de vous", a-t-il lancé, lors d'un discours qui a ému l'assistance. Il a expliqué que son père et deux autres personnes, membres de la résistance chypriote turque, étaient désarmés lorsqu'ils ont été faits prisonniers par des miliciens chypriotes grecs.

Ils ont ensuite été fusillés avec deux autres personnes dans le village d'Alaminyo le 20 juillet 1974, le jour de l'invasion de l'armée turque, a-t-il dit, parlant de "massacre".

Alaminyo, dans le district de Larnaca, se situe dans la partie de l'île méditerranéenne sous administration grecque, au sud de la "ligne verte" qui coupe Chypre en deux.

Les victimes, retrouvées pendant des fouilles qui ont débuté à l'été dernier, étaient âgées de 18 à 65 ans, a précisé à l'AFP Ahmet Erdengiz, membre chypriote turc de la CMP.

Selon l'ONU, 1.468 Chypriotes grecs et 502 Chypriotes turcs ont disparu lors des violences communautaires de 1963-64 et au moment de l'invasion turque en 1974, survenue en riposte à un coup d'Etat organisé par le régime des colonels alors au pouvoir à Athènes et visant à unifier Chypre avec la Grèce.

Le laboratoire du CMP vient également d'identifier les restes de 15 Chypriotes grecs. Les familles ont également souhaité des inhumations rapides et un enterrement est prévu samedi.

Longtemps bloquée par les tensions, l'identification des ossements a commencé en 2006. Selon le CMP, le processus d'identification et de restitution des dépouilles aux familles devrait durer plusieurs années.

Vendredi, des responsables de la KKTC ont déclaré que celle-ci accorderait 1,5 million d'euros au CMP, provenant d'un don européen de 259 millions EUR, sur un budget 2007 d'environ deux millions d'euros. (AFP, 12 juil 2007)


Papadopoulos pour une relance des discussions avec la partie turque

Le président chypriote Tassos Papadopoulos a proposé au dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat une réunion afin de relancer les discussions, sous la médiation de l'ONU, destinées à trouver une solution à la partition de l'île, a indiqué lundi une source gouvernementale.

Un courrier a été envoyé au président de la KKTC (République turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par la Turquie) Mehmet Ali Talat par le biais de l'ONU proposant un tête-à-tête maintenant que les discussions officieuses ont "atteint leurs limites", selon le porte-parole du gouvernement chypriote Vasilis Palmas.

Cette initiative survient un an après la conclusion par MM. Papadopoulos et Talat, le 8 juillet 2006, d'un accord cadre pour reprendre des négociations en vue d'une solution basée sur le principe d'une fédération bi-zonale et bi-communautaire.

"Un an plus tard, sans avancée substantielle sur cet accord, il était nécessaire d'essayer de lui donner un nouvel élan avec cette réunion", a expliqué M. Palmas.

Mehmet Ali Talat doit tenir de son côté une conférence de presse mardi pour évoquer "les derniers rebondissements dans le problème chypriote", selon son cabinet. La partie chypriote turque "va évaluer sérieusement" cette proposition et donner sa réponse dans la semaine, a déclaré Hasan Ercakica, le porte-parole du dirigeant chypriote-turc.

Vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait exhorté les dirigeants chypriotes grecs et turcs à s'engager activement dans la recherche d'une solution définitive.  (AFP, 9 juil 2007)

L'archevêque de Chypre veut sauver les églises orthodoxes du nord

Chrisostomos II, archevêque grec-orthodoxe de Chypre, a lancé dimanche à la télévision italienne un appel pour la réouverture du monastère de Saint-Barnabé et la restauration des édifices religieux situés dans la partie nord de l'île sous occupation turque.

"Nous demandons permission aux troupes d'occupation et à la communauté turque-chypriote de pouvoir restaurer nos églises à nos frais et d'autoriser le retour de six moines âgés de plus de 80 ans dans le monastère de Saint-Barnabé", a déclaré le prélat à la télévision nationale italienne RAI.

Selon le prélat, les moines ont dû quitter le monastère depuis la partition de l'île et l'occupation turque de la partie nord en 1974 et souhaitent pouvoir y retourner pour y mourir.

"Nous voulons que notre civilisation soit respectée. Pour notre part si les turcs estiment que des mosquées du côté grec sont en mauvais état, nous sommes prêts à les restaurer", a indiqué Mgr Chrisostomos.

L'archevêque orthodoxe qui a rencontré récemment Benoît XVI à Rome affirme avoir reçu du pape l'assurance qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour aider à la solution du problème.

 Selon l'archevêque sur les 520 édifices religieux chrétiens recensés dans la partie nord de Chypre 133 églises, chapelles ou monastères sont actuellement désacralisés dont 78 ont été convertis en mosquées et le reste en hôpitaux ou installations et dépôts militaires.

"Nous souhaitons arrêter la dégradation des édifices, sensibiliser la communauté internationale pour pouvoir récupérer les objets d'art sacrés et conserver les bâtiments religieux", a expliqué le prélat qui a indiqué avoir alerté également sur cette question les dirigeants de la Russie et de l'Europe dont la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Romano Prodi.  (AFP, 8 juil 2007)

Ban exhorte Chypriotes grecs et turcs à chercher activement une solution

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, exhorte les dirigeants chypriotes grecs et turcs à s'engager activement dans la recherche d'une solution définitive au problème de leur île divisée, a indiqué vendredi son service de presse dans un communiqué.

Alors que dimanche marque le premier anniversaire d'un accord conclu entre les dirigeants du nord et du sud visant à relancer des négociations afin de trouver une telle solution, M. Ban estime "regrettable qu'un an se soit écoulé sans que ce processus n'ait commencé", dit le communiqué.

M. Ban "exhorte les deux dirigeants à faire preuve de l'imagination et du courage politique nécessaires pour faire avancer leurs discussions au-delà des questions de procédure et à s'engager réellement sur la substance", ajoute le texte.

Le président de la république de Chypre (grec) Tassos Papadopoulos et le président de la RTCN (république turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par la Turquie) Mehmet Ali Talat avaient conclu le 8 juillet 2006 un accord cadre pour reprendre des négociations en vue d'une solution basée sur le principe d'une fédération bi-zonale et bi-communautaire.

Chypre est divisée depuis 1974 et l'invasion par l'armée turque de sa partie nord, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. En 2004, les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un plan onusien de réunification qui avait été accepté par les Chypriotes-turcs.  (AFP, 6 juil 2007)

Les restes de certains disparus chypriotes bientôt remis à leurs familles

Le Comité de l'ONU pour les personnes disparues (CMP) à Chypre a indiqué lundi qu'il allait informer les familles des 28 premières victimes identifiées qu'elles pourraient récupérer les dépouilles de leurs proches.

"Les familles concernées, avec lesquelles tous les arrangements seront pris en vue d'une éventuelle remise des dépouilles de leurs proches, seront personnellement informées", a indiqué le CMP dans un communiqué.

"Le CMP espère sincèrement que malgré la douleur des familles (...) il y aura peut-être un certain apaisement après tant d'années d'incertitude douloureuse", a-t-il ajouté.

Ce comité vient d'annoncer qu'il avait formellement identifié les dépouilles de 28 des personnes disparues.

Environ 270 dépouilles avaient été exhumées de fosses communes des deux côtés de la ligne de démarcation après un accord conclu en 2006.

Selon l'ONU, 1.468 Chypriotes grecs et 502 Chypriotes turcs ont disparu lors des violences communautaires de 1963-64 et au moment de l'invasion turque en 1974. Cette invasion a conduit à une division de l'île entre le sud sous administration chypriote grecque et la République autoproclamée turque de Chypre du nord (KKTC), uniquement reconnue par Ankara.

Longtemps bloquée par les tensions entre les parties, l'identification des ossements avait commencé fin août 2006 au sein d'un nouveau laboratoire du CMP, situé dans la zone-tampon de Nicosie.
 Animé par une équipe de 12 Chypriotes, grecs et turcs, et encadrés par deux anthropologues et deux archéologues étrangers, le CMP est notamment financé par des dons. Son coût de fonctionnement est estimé à 2,1 millions d'euros (2,8 M de dollars) pour 2007.

Selon le CMP, il faudra au moins trois ans pour exhumer les dépouilles de toutes les personnes disparues et leur identification devrait prendre plusieurs années.

En KKTC, les disparus ont tous été déclarés morts, alors que la République de Chypre considère toujours les siens comme vivants. (AFP, 2 juil 2007)


Immigration / Migration

Un Kurde de Turquie en centre de rétention tente de s'immoler par le feu

Un ressortissant kurde de Turquie menacé d'expulsion a tenté de s'immoler par le feu mercredi au Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), a-t-on appris vendredi auprès de la Cimade et son avocat.

Brûlé "au troisième degré sur son visage et ses mains", il a été admis jeudi au service des grands brûlés "à l'hôpital Cochin pour des soins qui devraient durer un mois", souligne la Cimade dans un communiqué.

Le vol qui devait le ramener samedi dans son pays a été annulé, a précisé la Cimade.

Cet homme, "âgé de 36 ans" et installé "en France depuis 1989", avait tenté de s'immoler par le feu mercredi soir "vers 22H30", selon son avocat, Me Nicolas Rouly, joint au téléphone par l'AFP. Par son acte, il cherchait à protester contre l'arrêté de reconduite à la frontière pris par les autorités préfectorales de l'Eure le 11 juillet, a expliqué Me Rouly.

Sa demande d'annulation de l'arrêté préfectoral avait été rejetée une semaine plus tard par le Tribunal administratif de Melun.

Il avait en 2006 demandé un titre de séjour pour raisons de santé qui lui avait été refusé. Il souffrait de troubles psychologiques, selon la Cimade.

Son avocat a indiqué envisager "une action en responsabilité à l'encontre de l'Etat". "Pourquoi s'est-il retrouvé avec un briquet, dans un centre normalement bien surveillé, pourquoi le médecin (qui l'a reçu, NDLR) "n'a pas pris sa menace au sérieux ?", a demandé Me Rouly.

Jointe au téléphone par l'AFP, la direction du Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, près de l'aéroport de Roissy, n'a pas souhaité communiquer sur cette affaire. (AFP, 27 juil 2007)

Une colonie de vacances turque en France fermée pour pratiques cultuelles

Une colonie de vacances organisée à Bains-les-Bains (Vosges) par une association turque de Nancy a été fermée par la préfecture en raison d'une "pratique cultuelle trop prégnante", a-t-on appris mardi de source administrative à Epinal.

Les 96 enfants de la région nancéenne qui participaient à cette colonie ont été renvoyés dans leurs familles, conformément à un arrêté du 13 juillet par le secrétaire général de la préfecture des Vosges, a précisé Frédéric Roussel, de la direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) chargée de l'accueil collectif des mineurs.

Le centre culturel turc de Nancy s'est vu refuser par l'autorité préfectorale la tenue d'une deuxième colonie, du 1er au 12 août, dans les locaux du lycée professionnel Le Chesnois qu'il louait, a ajouté M. Roussel.

Une requête formée en référé par l'association nancéenne devant le tribunal administratif (TA) de Nancy a été rejetée le 18 juillet, a-t-il précisé.

Les autorités avaient été alertées début juillet par le groupement de gendarmerie des Vosges auprès duquel un enfant hébergé par le centre culturel s'était plaint à deux reprises par téléphone.

L'enfant avait fait état de "contraintes physiques liées à l'obligation de s'adonner à une pratique religieuse", selon l'ordonnance du TA. Les petits vacanciers devaient ainsi se lever la nuit pour faire la prière.

Un contrôle diligenté par la DJS a permis de recueillir d'autres témoignages confirmant ces pratiques ainsi qu'un encadrement "à la rigueur excessive, voire disciplinaire".

"Nous avions des informations qui nous donnaient à penser que les enfants étaient menacés physiquement", a expliqué M. Roussel.

Dans son ordonnance, le TA a relevé "l'absence de projet éducatif et pédagogique" et relevé "le défaut d'organisation d'activités de loisirs compensé par la pratique intensive et imposée de la religion et l'enseignement de la culture turque".

"Ces pratiques portent atteinte à l'intégrité physique et mentale des mineurs confiés à l'association", avait conclu la juridiction administrative. (AFP, 24 juil 2007)

Communiqué de Koksal et Lambert relatif au procès d'Emir Kir

Dans un communiqué de presse diffusé jeudi 19 juillet 2007, le Secrétaire d'Etat régional Emir Kir a estimé "que la voie judiciaire n'est pas la voie appropriée pour faire taire des rumeurs malsaines et ridicules, toutes liées à mes origines, telles toutes celles dont j'ai pu être l'objet ces dernières années".

S'agissant des informations vérifiées diffusées depuis plusieurs années à propos des turpitudes de Monsieur Kir par les sites Suffrage universel (http://suffrage-universel.be ) et Humeur allochtone (http://allochtone.blogspot.com/), nous tenons à rappeler que le tribunal de première instance de Bruxelles a clairement rejeté toute idée de faute commise à l'égard de Monsieur Kir par son jugement du 28/10/2005 (http://suffrage-universel.be/be/kirjugement.htm ), à l'occasion de l'usage que nous faisions des qualificatifs de négationniste, menteur et délinquant à propos de ce politicien.

Nous rappelons que c'est à l'initiative de Monsieur Kir que la justice belge a été saisie en novembre 2004. Le même requérant, n'ayant pas digéré le désaveu qui lui avait été infligé en première instance, avait décidé d'interjeter appel.

Tant la plainte initiale que la procédure d'appel ont entraîné pour les défendeurs, internautes bénévoles, des coûts considérables, tant en frais d'avocats qu'en heures de travail pour la rédaction des mémoires de conclusions, qui a nécessité de nombreuses investigations et traductions, face à un secrétaire d'Etat en exercice qui dispose de moyens considérables, tant sur le plan humain que financier.

Les défendeurs ont par ailleurs fait l'objet ces trois dernières années d'une campagne mettant en cause leur intégrité morale et professionnelle dans plusieurs médias turcophones entièrement dévoués à "notre Ministre d'Etat".

A présent, alors que la date fatidique de l'audience en appel se rapproche, et que de nouveaux éléments matériels accablants pour lui ont été mis à jour postérieurement au premier jugement, notamment une pétition signée par lui, prônant le démantèlement du monument à la mémoire du génocide arménien (http://www.tbx.be/fr/20.01/actu199/app.rvb ), Monsieur Kir prétend imposer unilatéralement la "fin de la procédure", craignant d'essuyer un nouveau désaveu cinglant en appel, qui rendrait problématique son maintien à un poste de secrétaire d'Etat.

Nous estimons donc qu'il n'y a pas lieu d'interrompre à ce stade la marche de la justice vu le ton injurieux à notre encontre du communiqué de presse du secrétaire d'Etat. Monsieur Kir regrette tardivement de ne pas avoir emprunté d'autres voies que celle de la justice (lesquelles au juste ?) pour nous faire taire, pour faire taire un média indépendant, gratuit et animé bénévolement par un journaliste et un chercheur indépendant.

Le jugement en première instance et celui en appel d'ici quelques mois feront en effet certainement jurisprudence quant à la liberté d'opinion et à la liberté de la presse au sens large, c'est d'ailleurs probablement ce qui effraie Monsieur Kir et les personnes qui l'ont conseillé dans ses prises de décision dans ce domaine. (pylambert@gmail.com, 23 juillet 2007)

Emir Kir vers une démission forcée ?

Dans un soudain communiqué de presse, Emir Kir (PS) jette l'éponge à quelques mois des plaidoiries devant la Cour d'appel dans le cadre du procès qu'il avait initié à l'encontre de Pierre-Yves Lambert et moi-même (Mehmet Koksal). Le cabinet du secrétaire d'Etat bruxellois vient d'envoyer le communiqué de presse suivant :

"Il y a deux ans et demi, j'ai décidé d'introduire une action judiciaire contre les deux animateurs du site internet « www.suffrage-universel.be » parce que je faisais à cette époque – et pendant de longs mois encore par la suite – l'objet d'une campagne de dénigrement systématique. Ces animateurs m'ont affublé de qualificatifs inacceptables, voire injurieux. Le débat public né autour de cette procédure en justice privée m'apparaît aujourd'hui comme complètement stérile, très éloigné des préoccupations qui sont les miennes en tant que Secrétaire d'Etat bruxellois. J'ai donc pris la décision de mettre fin à cette procédure. Un courrier devrait parvenir en ce sens très prochainement au conseil de Messieurs Lambert et Köksal. Cette décision ne doit pas être interprétée comme une acceptation dans mon chef du bien-fondé des critiques ou des injures dont j’ai fait l’objet. J'estime juste aujourd'hui que la voie judiciaire n'est pas la voie appropriée pour faire taire des rumeurs malsaines et ridicules, toutes liées à mes origines, telles toutes celles dont j'ai pu être l'objet ces dernières années. La dernière en date, toute récente – celle, complètement farfelue, qui prétendait que j'allais effectuer ces jours-ci mon service militaire en Turquie – n'en est qu'un exemple de plus et n'a fait que me conforter dans l'idée que cette plainte n'avait plus de raison d'être. Ma volonté est également de contribuer au mieux à la sérénité du débat politique. Dès lors, mon unique souci est aujourd'hui, comme hier, de remplir au mieux les fonctions qui sont les miennes en tant que membre de l'exécutif bruxellois, et ce dans l’intérêt de l’ensemble des citoyens bruxellois", persiste Emir Kir.

Ce qui veut dire que seul le jugement du Tribunal de Première Instance qualifiant un secrétaire d'Etat socialiste bruxellois de "menteur", "négationniste" et "délinquant" restera dans les annales comme la vérité judiciaire. Interpellé à l'époque par l'opposition, le chef du gouvernement régional, Charles Picqué (PS), avait déclaré vouloir attendre l'arrêt de la Cour d'appel avant de prendre une quelconque décision à ce sujet. Etant donné le forfait de son protégé avant les plaidoiries en appel, faudra-t-il en conclure que Picqué demandera sa démission immédiate en toute logique ? Suspense.

En attendant, il a de quoi s'interroger sur la phrase suivante d'un responsable politique : "la voie judiciaire n'est pas la voie appropriée pour faire taire" les journalistes. C'est inquiétant de constater que le politicien cherche maintenant d'autres "voies appropriées" afin de faire taire la presse indépendante. (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 19 juillet 2007)

Voir aussi:

Relations du secrétaire d'Etat Emir Kir avec la police turque
Service militaire en Turquie pour le ministre PS Emir Kir?


Le Soir: Quand les vacances se terminent en prison

Vous l'aviez oublié ? Il y a quelques années, vous aviez participé à une manifestation contre la venue en Belgique du vice-président du petit Royaume d'Utopilandia. Jeune militant engagé pour les droits de l'Homme, vous aviez invectivé l'éminence, lui adressant quelques vérités bien senties. La police d'Utopilandia vous a considéré comme un « terroriste » et a délivré, à votre insu, un mandat d'arrêt international. Et vous voilà partant en vacances, sans savoir qu’Interpol a fait circuler parmi ses membres (dont la Belgique) une demande d’arrestation… Personne ne vous a rien dit. Le policier belge, qui vous a regardé franchir le contrôle de Bruxelles-National, se doutait bien, à la lecture de son listing Interpol, que vous ne reviendrez pas au bout de vos deux semaines passées au soleil…

Ce scénario est celui vécu par Bahar Kimyongur, le ressortissant belge sympathisant de l’organisation d’extrême gauche DHKP-C, arrêté en avril 2006 aux Pays-Bas sur base d’un mandat d’arrêt délivré par la Turquie et décrété, au bout d’un mois de privation de liberté, sans fondement par les Pays-Bas.

Le sénateur Ecolo Josy Dubié vient de redéposer une proposition de loi visant à informer tout ressortissant belge de l’existence d’un mandat d’arrêt international délivré à son encontre par un pays étranger. Son raisonnement est simple et de bon sens: soit la personne recherchée par un pays étranger est un criminel avéré et dans ce cas, les faits qui lui sont reprochés peuvent être dénoncés à la Justice belge; soit la Belgique (qui n’extrade pas en principe ses nationaux) consent à garder secrètes les demandes farfelues émanant du pays demandeur… et accepte ainsi de livrer l’un de ses ressortissants à une nation étrangère, ce qui équivaut à une extradition illégale qui ne dit pas son nom.

Bahar Kimyongür a, lui, tenté de savoir si la demande d’extradition farfelue pesant sur lui avait été levée depuis le jugement rendu aux Pays-Bas. Au bureau d’Interpol, on lui a signifié qu’on ne «communiquait pas avec les civils». Il ne peut donc quitter le territoire sans prendre le risque d’être arrêté. (Le Soir, Marc Metdepenningen, 10 juillet 2007)

Motion en faveur de deux prisonniers politiques turcs en Italie

L'Association de Solidarité Prolétaire (ASP) en Italie fait circuler et signer une motion en faveur de deux prisonniers turcs en Italie arrêtés après l'opération du premier avril 2004 à Pérouse, qui eut des conséquences sur des sympathisants du DHKP/C partout en Europe, y compris en Belgique. Cf : le pocès du DHKP/C où Bahar Kimyongür, Sükriye Akar, Musa Asoglu et Kaya Saz avaient été condamnés en première instance et en appel.

Il s'agit surtout de mobiliser pour contrer l'extradition vers la Turquie de Avni Er qui est incarcéré pour le moment dans la prison de Nuoro en Sardaigne. La Turquie le réclame pour "terrorisme" bien qu'il n'ait jamais commis aucun acte de sang ou de violence ou projeter de faire un attentat. En réalité, lui et sa compagne faisaient un travail d'information en gérant un site internet sur l'isolement et la torture en Turquie.

Les signataires actuels sont : Parti des CARC Féderation Toscane, l'Association culturelle Aldo Salvetti de Massa, l'Association de Solidarité Proletaire, le PCL de Massa Carrara, le PCL de Florence.

L'Appel que l'ASP demande de faire signer et de diffuser est le suivant:

Solidarité avec nos amis turcs Avni Er et Zeynep Kiliç!

Ces derniers jours, est arrivée la nouvelle de la requête d'extradition présentée par le gouvernement turc vis-à-vis de notre ami Avni Er détenu injustement depuis le 1er avril 2004 dans la prison de Nuoro en Sardaigne. Le gouvernement Prodi, s'il en autorise l'extradition, de fait, condamnera cet ami à la torture ou à la mort des mains des bourreaux fascistes qui détiennent le pouvoir en Turquie.

D'un côté, le gouvernement Prodi se drape d'un esprit "démocratique" demandant l'abolition de la peine de mort dans le monde entier et de l'autre il souhaite remettre entre les mains d'assassins et bourreaux fascistes deux réfugiés politiques.

L'engagement des signataires de cet appel est celui de développer au plus vite une campagne de dénonciation et de mobilisation en faveur de nos deux amis pour revendiquer leur libération et pour chercher d'une façon ou d'une autre à en empêcher l'extradition.

Liberté pour nos amis Avni Er et Zeynep Kiliç !
(michael.boireau@gmail.com)

Les organisations de l'immigration turque boycottent le Sommet de Berlin

Le gouvernement d'Angela Merkel se trouve face à un cruel dilemme. Hier à Berlin, les organisations de l'immigration turque ont décidé de boycotter le Sommet sur l'intégration. Sans les Turcs la plus forte communauté étrangère en Allemagne, avec plus de 2 millions de membres, l'événement garde-t-il un sens? Peut-on espérer intégrer une population d'origine étrangère sans la participation de ceux qui la représente, en partie au moins?

La chancelière a pourtant riposté: «On ne lance pasd'ultimatum au gouvernement.» Angela Merkel a rejeté avec fermeté l'attitude des associations emmenées par la Ditib (Union islamique turque pour l'ins­titution de lareligion, bras droit des autorités turques).Elles mettent en cause les nouveaux obstacles imposés au droit au regroupement familial, qui figurent dans la nouvelle loi sur l'immigration déjà adoptée au Bundestag et au Bundesrat, la seconde Chambre du parlement allemand. La loi n'attend plus que la signature du président de la République Horst Köhler pour être mise en application!

Elle reportera de 16 à 18 ans l'âge légal des prétendants au regroupement familial des pays non-membres de l'Union européenne. Elle leur impose aussi une connaissance minimale de la langue allemande avant d'obtenir l'autorisation de rejoindre l'Allemagne. Une mesure prise essentiellement pour lutter contre les mariages ­forcés, encore nombreux dans la communauté turque.

«C'est de la discrimination, assène Kenan Kolat, président de la communauté turque en Allemagne.» «Il faut prendre la protestation des organisations turques très au sérieux, estime Dieter Öberndörfer (CDU), membre du Conseil de l'immigration. On inflige aux migrants d'origine turque un traitement discriminatoire par rapport aux étrangers des pays membres de l'Union. C'est juridiquement inadmissible.»

Les associations envisagent d'ailleurs de déposer plainte auprès de la Cour constitutionnelle. «La nouvelle loi transforme de nombreux migrants en citoyens de seconde classe», estime Bekir Alboga, de laDitib. «L'Allemand Hans peut faire venir sa femme de Turquie ou d'Inde sans condition, mais l'Allemand Ali, avec des racines turques, fait face, lui, a desévères obligations.»

Le plan d'intégration qui vient d'être adopté par le gouvernement allemand marque pourtant «un tournant dans la politique de l'immigration», assurait hier la chancelière au sortir du sommet. 750 millions d'euros seront consacrés notamment à l'amélioration de la formation des ­migrants et à leur apprentissagede la langue allemande. Angela Merkel a invité les associations turques à renouer le dialogue, pour sa mise en oeuvre.

Nouvelles mesures pour l'intégration

La conférence nationale sur l'intégration du jeudi a été l'occasion pour la chancelière d'exposer un catalogue de quelque 400 mesures censées améliorer l'intégration des quelque 15 millions de personnes issues de l'immigration qui vivent en Allemagne.

Ces mesures, qui doivent faire l'objet d'une évaluation d'ici à l'automne 2008, incluent notamment le renforcement des "cours d'intégration" proposés aux étrangers, un meilleur apprentissage de la langue allemande dès l'école maternelle, un programme de lutte contre l'école buissonière, ainsi qu'un engagement de la part du patronat à créer pour les immigrés 10.000 places supplémentaires d'apprentissage d'ici 2010.

Même la chaîne de télévision publique ARD s'est ralliée à ce programme, en s'engageant à davantage évoquer sur son antenne le quotidien des familles immigrées "en tant qu'élément de la normalité sociale".

Devant la presse, Mme Merkel a affiché sa satisfaction, en évoquant "une étape fondamentale dans l'histoire de notre politique d'intégration".

Le sommet de jeudi était le deuxième du genre organisé par le gouvernement, après une première rencontre organisée il y a un an pour tenter de corriger les ratés du modèle "multikulti" (multiculturel) à l'allemande, aujourd'hui considéré comme partiellement en panne.

Dans un rapport publié jeudi, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammerberg, a d'ailleurs adressé plusieurs critiques sur ce thème à l'Allemagne. Les méthodes utilisées par la police pour lutter contre le terrorisme islamiste, notamment des "descentes (de police) dans des mosquées", peuvent avoir "un impact négatif sur la manière dont un groupe de population particulière est perçu par le public, et accroître ainsi la vulnérabilité de ses membres", a-t-il mis en garde. (AFP, 12 juillet 2007)

Relations du secrétaire d'Etat Emir Kir avec la police turque

Les relations du Secrétaire d'Etat bruxellois Emir Kir (PS) avec son pays d'origine viennent de susciter une série de questions car il fêtera prochainement ses 39 ans, l'âge limite des citoyens turcs pour effectuer leur service militaire dans l'Armée turque.

Selon les informations de La Dernière Heure du 4 juillet, le nom d'Emir Kir ne figure pas sur la liste des appelés du mois de juillet affichée aux valves de l'ambassade de Turquie à Bruxelles. Un oubli? Toujours selon les propres sources de la DH, le nom d'Emir Kir aurait été volontairement gommé des listes par l'ambassade afin que la mention ne puisse pas nuire à son statut.

Même jour, Le Soir annonçait qu'Emir Kir aurait déjà fait son choix: la légitimité belge prime sur ses origines.

Toutefois, cette attention prétendue d'Emir Kir n'est pas toujours évidente. Bien que Kir préfère suspendre son service militaire dans l'Armée turque jusqu'à la fin de ses mandats politiques belges, il n'hésite pas à maintenir des relations privilégiées avec la police turque.

Par exemple, le 8 avril 2007, le secrétaire d'Etat Emir Kir, accompagné de l'échevin Sait Köse (MR) de Schaerbeek, avait assisté aux célébrations du 162e anniversaire de la fondation de la police d'Istanbul en tant qu'invité d'honneur du chef de cette institution, Celalettin Cerrah.

Les relations d'Emir Kir avec ce chef de police avaient commencé plus tôt. Accompagné de son chef de renseignements Ahmet Ilhan Güler, le chef de police d'Istanbul Celalettin Cerrah avait déjà rendu une visite au Secrétaire d'Etat bruxellois Emir Kir à Bruxelles le 19 janvier 2007.

Autant qu'on sache, Emir Kir n'a pas de compétence en matières policières dans le gouvernement bruxellois. Il n'est chargé que de "propreté publique, des monuments et sites, de l'action sociale, de la famille et du sport".

Ce qui est plus inquiétant est que Cerrah est un des dirigeants policiers les plus critiqués de Turquie, notamment pour les relations douteuses de ses services avec les milieux ultranationalistes qui ont assassiné le journaliste arménien Hrant Dink en janvier 2007.

Après l'assassinat, le leader du parti d'opposition principal CHP Deniz Baykal a, dans une interview, réclamé la démission immédiate de Cerrah en raison de son implication dans des affaires occultes. Il a accusé Cerrah de n´avoir pas protégé Dink qui avait écrit dans son journal bilingue Agos avoir reçu des menaces de mort. (Tercüman, 10 février 2007)

De plus, trois inspecteurs du ministère de l’Intérieur avaient, après deux mois d’enquête interne dans les services de sécurité d’Istanbul, rendu leur verdict sans appel: le Directeur de la Police Celalettin Cerrah et son chef des renseignements Ahmet Ilhan Güler sont coupables de négligence dans l’affaire du meurtre du journaliste d’origine arménienne Hrant Dink. (La Libre Belgique, lundi 26 mars 2007)

Malgré cela, Emir Kir n'a pas hésité à honorer, en tant que ministre belge, le chef de la police d'Istanbul.

Quelle est la raison de ces visites réciproques alors que la crédibilité du chef de police Celalettin Cerrah est contestée même par le leader du CHP, parti frère du Parti Socialiste (PS) dont Emir Kir est membre.

Emir Kir est-il ministre de l'Intérieur de Belgique ou chef de la police bruxelloise?

Lors de ces visites réciproques, ont-ils parlé seulement de beautés touristiques d'Istanbul ou de Bruxelles?

Ou bien ont-ils évoqué une collaboration étroite en vue d'utiliser les moyens des pouvoirs publics belges pour exercer la pression sur les opposants du régime d'Ankara en Belgique?

Servir en uniforme dans une armée étrangère irrite apparemment Emir Kir, car une telle allégeance mettra en péril sa carrière politique en Belgique.

Avoir des relations douteuses, dans son costume de ministre, avec des chefs de police étrangers, n'est-il pas aussi irritant pour cet enfant chéri du PS?

Qu'en pensent les dirigeants du PS?

Service militaire en Turquie pour le ministre PS Emir Kir?

Une rumeur se répand dans la communauté turque de la capitale : Emir Kir, le secrétaire d’Etat PS bruxellois à la Propreté, s’apprêterait à effectuer son service militaire turc, réduit à 21 jours. Ce bruit vient d’être énergiquement démenti par l’intéressé : « C’est absurde, dit Emir Kir. Ceux qui me veulent du tort utilisent tous les moyens. Comme beaucoup de Turcs vivant en Belgique, j’ai la double nationalité. Mais il est hors de question que je fasse un service militaire en Turquie. Je suis un élu belge, j’exerce des responsabilités ici et j’entends rester fidèle à la Belgique qui m’a tant donné. »

La loi turque exige que tout Turc de sexe masculin fasse son service militaire (16 mois actuellement). Vu le nationalisme ambiant dans ce pays, ne pas l’accomplir est presque inimaginable et passerait pour un acte antiturc. Le législateur a cependant tenu compte du cas de Turcs vivant à l’étranger. Ceux-ci voient leur service militaire réduit à 21 jours, moyennant le paiement d’une somme de 5.112 euros. Ils ont jusqu’à l’âge de 39 ans pour l’accomplir. Si un Turc de cet âge vivant à l’étranger n’a pas encore accompli son devoir civique, il est pénalisé d’une amende de 7.668 euros et doit effectuer son service dans les mois qui suivent. Et s’il n’obtempère pas, le gouvernement peut le déchoir de sa nationalité. A noter que, s’il se rend en Turquie, il sera appréhendé et prié d’effectuer sur-le-champ son service militaire (après avoir payé la somme de 7.668 euros).

Emir Kir a 39 ans, ce qui explique que la rumeur circule maintenant. S’il n’accomplit pas son service, il risque de perdre sa nationalité turque. Et ses adversaires de faire remarquer qu’il perdrait alors sa crédibilité auprès des électeurs turcs de la capitale.

Emir Kir réagit : « Je répète que je suis belge. Tant que j’exercerai un mandat en Belgique, j’adopterai la même attitude. Quant à mes électeurs, je rappelle que j’ai été élu par des voix turques et non turques. J’entends travailler pour le bien de tous les Bruxellois. »

La double nationalité est un droit reconnu chez nous. Par contre, effectuer son service militaire à l’étranger alors que l’on exerce une importante fonction exécutive est politiquement très délicat. Emir Kir est le premier Turc dans un gouvernement en Belgique et il essuie les plâtres.

Précisons que bien d’autres élus turco-belges possèdent la double nationalité et sont tenus d’accomplir leur service militaire en Turquie. Certains n’ont toujours pas réglé le problème. D’autres ont eu plus de chance. Ainsi, Sait Kose, échevin MR à Schaerbeek, la commune qui compte le plus grand nombre de Turcs à Bruxelles, a effectué son service militaire turc en 1990, avant son engagement politique en Belgique.


Emir Kir n’est pas un cas isolé

Le secrétaire d’Etat Emir Kir (PS) n’est pas le seul élu d’origine turque tiraillé entre ses deux pays. Pour rappel, le mandataire bruxellois, qui jouit de la double nationalité, n’a pas encore effectué son service militaire en Turquie. Or, la loi turque l’y oblige, qui prévoit un passage sous les drapeaux (avant l’âge de 39 ans) de seize mois pour les Turcs résidant au pays et de 21 jours pour les citoyens résidant à l’étranger, moyennant le versement de 5.112 euros. Et elle prive de leur nationalité turque ceux qui violent la loi en n’effectuant pas ce service.

Emir Kir a fait son choix : la légitimité belge prime ses origines (Le Soir du 4 juillet). Mais il n’est pas le seul mandataire à posséder la double nationalité. A Bruxelles, ils sont une dizaine dans le cas – les femmes n’effectuant pas de service militaire en Turquie. Que vont faire ces députés régionaux et autres conseillers communaux ou de CPAS ? Nous le leur avons demandé.

C’est à Schaerbeek que l’on rencontre le plus d’élus turcs. L’échevin des Sports Saïd Köse a effectué son service militaire en Turquie en 1992, avant tout engagement politique à Bruxelles. Idem pour le conseiller Halis Kökten. Il n’en va pas de même pour Sait Köksal (MR, Schaerbeek). Celuici est actuellement sous les drapeaux ! D’autres se souviennent à peine de leur service, comme Ozturk Mustafa (58 ans), qui l’a effectué en 1972. Emir Ozkara (Schaerbeek, PS), 35 ans, n’a toujours pas fait son service.

D’autres, par contre, ont fait leur choix : Temiz Sevket (Bruxelles- Ville) déclare sans ambages qu’il ne l’a pas fait et qu’il ne le fera pas. Même choix pour Ibrahim Erkan (Saint-Josse) : âgé de 51 ans, il a renoncé à la citoyenneté turque. Pour lui, le service militaire en Turquie est inconciliable avec l’engagement politique en Belgique. A noter qu’au Maroc, le service militaire a été abrogé pour tout ressortissant marocain vivant hors du pays. 
(Le Soir, FRANCOIS ROBERT, 4-5 juillet 2007)

La Dernière Heure: Emir Kir dans l'armée turque ?

Emir Kir a-t-il l'intention de rentrer ce mois-ci en Turquie, officiellement pour y passer des vacances, officieusement pour y effectuer son service militaire ? La rumeur grossit dans les milieux belgo-turcs et auprès des détracteurs du secrétaire d'Etat bruxellois - Emir Kir dispose de la double nationalité - qui y voient là une nouvelle arme pour l'abattre.

Le contexte tout d'abord. Les citoyens turcs sont invités à servir sous les drapeaux pendant 15 mois avant leur 39e anniversaire. Pour la diaspora, les règles sont légèrement différentes, en ce sens que les binationaux peuvent bénéficier d'une réduction de la durée du service, s'ils sont employés ou employeurs dans un pays étranger. Le service durera alors 21 jours mais le milicien devra payer un droit d'un peu plus de 5.100 euros (payables en plusieurs fois). Un traitement de faveur, 3 jours, serait également prévu pour ceux dont la position à l'étranger serait influente.

Quant au service en tant que tel, il est généralement effectué, pour les ressortissants résidant hors de Turquie, dans le camp militaire de Burdur (centre du pays). Plus un stage sportif qu'un réel camp militaire.

C'est la seconde ou la troisième option que, selon nos informations, Emir Kir, qui fêtera ses 39 ans le 17 octobre prochain, aurait choisie. Cependant, son nom ne figure pas sur la liste des appelés du mois de juillet affichée aux valves de l'ambassade de Turquie à Bruxelles. Un oubli ? Toujours selon nos propres sources, le nom d'Emir Kir aurait été volontairement gommé des listes par l'ambassade afin que la mention ne puisse pas nuire à son statut.

Par contre, sur cette même liste, que nous avons pu consulter, on retrouve cette fois le nom de Sadik Köksal, chef de groupe MR au conseil communal de Schaerbeek et administrateur-délégué à Vivaqua. Nous avons tenté de joindre M. Köksal sur son GSM. Nous sommes tombés sur sa messagerie vocale qui annonce : "Je suis à l'étranger, je suis en vacances. Je serai de retour au mois d'août. Merci de ne pas laisser de message."

Évidemment, cette contrainte imposée par le pays d'origine nuit, contre leur gré, au travail des mandataires d'origine turque en Belgique. Kir et Köksal ne sont donc pas les seuls à avoir été rattrapés par leurs obligations en Turquie qui, rappelons-le, fait partie de l'Otan comme la Belgique.

Le député SP-A/Spirit Cemal Cavdarli (élu en 2003) avait lui aussi eu à effectuer son service. Service ramené à trois jours. (La Dernière Heure, Karim Fadoul, Mathieu Ladevèze et Mathieu Colleyn, 4 juillet 2007)


L’état allemand accusé de laisser mourir un détenu politique !

Communiqué du Comité international de soutien à l’association turque des familles de détenus (TAYAD):

Mustafa Atalay a été transféré dans une prison seulement 26 jours après une grave intervention chirurgicale cardiaque, et se trouve en cellule d’isolement. Même le médecin de la prison refuse de prendre la responsabilité pour ce cas.

Il a été arrêté en Turquie en 1980, pour ses activités politiques en tant que journaliste révolutionnaire et démocrate, et a passé 20 années de sa vie en prison où il a été torturé. Par la suite, il a demandé l’asile politique en Allemagne et l’a obtenu. 50 ans, il a été opéré du cœur à Berlin où on lui a posé un by-pass.

Le 15 novembre 2006, il a été arrêté et enfermé dans la prison de Hanovre sur ordre de l’avocat général (procureur en Allemagne, ndlt) et ce, alors qu’il se trouvait en revalidation à la clinique de Bad Bevensen.

Depuis lors, il se trouve 23 heures par jour en cellule d’isolement et son état de santé se détériore de jour en jour. Aujourd’hui, 7 mois seulement après son opération de by-pass, la clinique universitaire de Hanovre a de nouveau constaté que ses artères sont bouchées. Même le médecin de prison refuse d’endosser la responsabilité de son traitement.

La saturation de ses artères est réapparue en prison. Son incarcération ne fera qu’entraîner des complications.

Deux poids deux mesures ?

Lorsque un jeune allemand a été arrêté en Turquie (fait divers des dernières semaines, ndlt), tous les journaux en ont fait des gros titres et d’innombrables personnalités et organisations, y compris l’état allemand, ont demandé sa libération.

Des prisonniers malades en Allemagne sont confinés en cellule d’isolement où ils sont livrés à eux-mêmes.

Qu’essaie de cacher l’état allemand ? La clinique universitaire de Hanovre, des employés de la prison ainsi que le médecin de la prison ont expliqué que Mustafa Atalay doit être soigné dans un hôpital civil. Entre-temps, l’état allemand reste sans réaction !

Les ministères compétents, et avant tous l’avocat général, seront tenus pour responsable pour toute évolution négative.

Nous appelons l’opinion démocratique sensible aux droits de  l’homme à soutenir Mustafa Atalay et à agir de sorte qu’il puisse bénéficier des soins nécessaires !

Mustafa Atalay doit être immédiatement libéré pour pouvoir recevoir les soins adéquats a l’hôpital.
 
Veuillez adresser vos courriers de protestation à l’avocat général de la cour fédérale :

Der Generalbundesanwalt beim Bundesgerichtshof
Brauerstraße 30; 76135 Karlsruhe
Tel.: 0721 - 81 91 0; Fax: 0721 - 81 91 59 0
e-mail: poststelle@generalbundesanwalt.de
Adresse de Mustafa Atalay
Mustafa Atalay
Schulenburger Landstraße 145
30165 Hannover
(http://www.tayad-committee.info)

Autorisation provisoire de séjour à des Kurdes de Turquie

Six Kurdes de Turquie, sans papiers, se sont attachés entre eux mercredi sur l'aqueduc de Montpellier pour obtenir leur régularisation, avant de finalement recevoir une autorisation provisoire de séjour, a-t-on appris auprès de l'association Cimade. Cette autorisation octroyée par la préfecture de l'Hérault est assortie d'un droit au travail. Elle est valable trois mois. Acceptant la proposition de la préfecture, les six hommes ont quitté au bout de plusieurs heures leur position sur l'aqueduc, qui, du haut de ses 22 mètres, domine un quartier de Montpellier.

Ils avaient déjà observé une grève de la faim en mars, en compagnie de 10 autres Kurdes pour obtenir leur régularisation. Ils avaient été évacués de force des locaux où ils menaient cette action et hospitalisés après avoir cessé de s'alimenter pendant 29 jours. Un seul s'était alors vu proposer une régularisation pour raison médicale. Certains sont en France depuis plus de 10 ans.

Mercredi, la préfecture a aussi proposé l'autorisation provisoire de séjour aux neuf autres personnes. Parallèlement, mercredi, le Groupe d'intervention de la police nationale, appelé à Montpellier pour l'affaire des Kurdes, a délogé un homme qui avait grimpé sur le toit du tribunal de la ville. Il protestait contre une décision de justice, qui supprimait à sa soeur le droit de garde de ses enfants. L'homme menaçait de se jeter du toit.
(AFP, 4 juil 2007)

Entretien des jeunes juristes avec Bahar Kimyongür

Publié par "Sous la Robe", Bulletin de la Conférence Libre du Jeune Barreau de Liège, n° 22, Juin 2007:

En septembre dernier était publiée dans La Libre une carte blanche intitulée Une jurisprudence d’exception, cosignée par plusieurs enseignants dont des professeurs issus des trois grandes universités francophones du pays : Jean-Marie Klinkenberg (Ulg), Anne Morelli (ULB) et Jean Pestieau (UCL) ainsi que par le sociologue Jean-Claude Paye (1).

L’article fut publié quelques jours avant l’ouverture du procès devant la Cour d’Appel de Gand d’une dizaine de personnes proches du parti DHKP-C, un parti d’opposition turque. Parmi eux, Bahar Kimyongür, un citoyen belge condamné en février 2006 en correctionnel à quatre ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste ».

Commentant la loi de 2003 sur les méthodes particulières de recherche, les auteurs de la carte blanche entendaient dénoncer ses travers et relevaient que l’enjeu fondamental du procès de Gand était de créer une jurisprudence permettant de criminaliser toute solidarité vis-à-vis d’une organisation désignée comme terroriste par les autorités. « Des activités qui relèvent de la liberté d’opinion et d’expression sont aujourd’hui condamnées dans notre pays comme appartenance à une organisation terroriste, et le seront davantage demain si le citoyen ne se mobilise pas. Ce procès nous concerne tous, car il engage l’avenir de nos libertés fondamentales » concluaient-ils.

Non juristes, ils faisaient part de leur préoccupation par rapport à ce texte légal longuement discuté depuis au sein des barreaux et de l’OBFG.

En réalité, le seul délit de Bahar Kimyongür était d’avoir traduit un document du DHKP-C et d’être membre du bureau d’information de cette organisation à Bruxelles. Le 28 avril 2006, il était arrêté aux Pays-Bas sur ordre de la Belgique pour être extradé vers la Turquie. On connaît la suite: la justice hollandaise refusera de prêter le flanc à cette mascarade tandis que certains parlementaires belges demanderont des explications au gouvernement belge qui restera dans l’embarras.

Un an plus tard, presque jour pour jour, la Cour de Cassation rendra un arrêt à la fois inattendu et courageux (2). Elle y dénonce comme irréguliers, vicieux et viciés les procès de première instance et d’appel à charge des onze membres présumés du DHKP-C.

Se basant sur l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, la Cour déclare suspecte et entachée de suspicion la nomination du juge Freddy Troch, intentionnellement désigné à la tête du Tribunal correctionnel de Bruges pour être certain d’aboutir à un verdict à la sévérité exemplaire. Mais la Cour de Cassation met aussi sur la sellette le Président de la Cour d’Appel de Gand De Graeve qui a autorisé cette manoeuvre illégale et le Procureur fédéral Johan Delmulle qui en a été l’instigateur.

Indirectement, c’est la Ministre de la justice elle-même qui se trouvera visée. Bahar Kimyongür et trois autres détenus furent immédiatement libérés.

Aujourd’hui, à une époque où les opinions politiques dissidentes deviennent vite suspectes, il nous a semblé utile et important de revenir sur cette affaire car elle révèle de manière consternante les travers d’une réglementation dangereuse et potentiellement liberticide. Bahar Kimyongür, figure médiatique et centrale de ce procès, a gentiment accepté de répondre aux quelques questions qui suivent.
 
1. Comment commentez-vous la décision de la Cour de Cassation du 19 avril 2007?
 
Surprenante dans la logique de notre procès qui était éminemment politique et logique du point de vue du droit. Surprenante car vu la tournure des événements, rien ne laissait présager que le jugement de première instance et l’arrêt en appel seraient anéantis.
Tant d’irrégularités avaient émaillé l’instruction et le procès, tant de mauvais traitements ont été infligés aux condamnés et surtout à mes codétenus incarcérés à la prison de Bruges qu’il aurait semblé illusoire de croire en une quelconque remise en question de cette affaire par une quelconque juridiction. Le matin de ce mémorable mercredi 19 avril, j’ai hésité jusqu’à la dernière minute avant de quitter ma cellule de la prison de Nivelles pour me rendre à l’audience en cassation. Je n’avais aucune raison d’y croire. Je remercie cordialement le président de la cour de cassation de m’avoir donné tort.
 
2. Quelles ont été les grandes étapes de votre procès ?
 
Tout a commencé le 26 septembre 1999, lorsque la police découvre dans un appartement à Knokke des militants présumés du mouvement marxiste turc DHKP-C dont Fehriye Erdal, des archives de ladite organisation, du matériel informatique, des faux cachets, des faux papiers et quelques pistolets.

Les personnes interpellées passent quelques mois en détention préventive puis sont relaxées. L’affaire ne semble pas vraiment susciter l’émoi. Après les attentats du 11 septembre 2001 à New York qui servent de prétexte aux guerres étasuniennes d’occupation, de nombreux Etats adoptent des législations antiterroristes d’exception sous la pression américaine. La Belgique, en bon élève, se dote d’une loi antiterrorisme le 19 décembre 2003.

En juin 2004, en tant qu’attaché au bureau d’information du DHKP-C situé en plein coeur du quartier européen à Bruxelles, j’accorde une interview à la chaîne RTL dans laquelle je commente un communiqué du DHKP-C qui présente ses condoléances à la population turque suite à une explosion accidentelle qui coûta la vie à trois citoyens innocents. Sur les pressions du député de droite François-Xavier de Donnéa, une enquête est menée à mon encontre. Du coup, la justice ressort l’affaire de Knokke et décide de faire un procès global pour « terrorisme », « association de malfaiteurs » et « organisation criminelle » avec l’intention claire d’éradiquer toute forme d’expression de sympathie envers le DHKP-C. C’est en soi un projet périlleux pour les droits démocratiques et les libertés fondamentales puisque le DHKP-C en Belgique, ce sont des concerts, des pique-niques et des manifestations pacifiques pouvant rassembler au total plusieurs milliers de personnes essentiellement parmi les immigrés économiques et les réfugiés politiques de Turquie.

Pour revenir sur la chronologie du procès, le 6 décembre 2005, la chambre des mises en  accusation de Bruges refuse la demande de traitement du dossier en assises et renvoie celui-ci devant le tribunal correctionnel.

Le 23 janvier 2006 commencent les débats sur le fond.

Le 28 février 2006, sept des onze inculpés reçoivent des condamnations lourdes allant entre quatre et sept ans de prison. Trois de mes co-inculpés sont arrêtés sur le champ. J’écope de quatre ans de prison pour appartenance au DHKP-C mais étant le seul Belge parmi les condamnés et en raison de mes nombreuses attaches (familiales et professionnelles), je bénéficie du droit de comparaître librement à mon procès d’appel.

Fehriye Erdal disparaît comme on le sait. Le dirigeant du DHKP-C Dursun Karatas, et l’avocate Zerrin Sari, sont respectivement condamnés à 6 et 4 ans de prison ferme par contumace.

Le 28 avril 2006, je suis arrêté aux Pays-Bas et passe 68 jours dans l’antichambre de l’enfer des prisons turques. Motif de mon arrestation : un mandat d’arrêt international émis à mon insu par les autorités judiciaires turques parce qu’en novembre 2000, j’ai chahuté le ministre turc des affaires étrangères de l’époque, M. Ismail Cem, dans l’enceinte du parlement européen au moment où il se mit à mentir au public à propos des prétendues avancées démocratiques de la Turquie. Le 4 juillet 2006, le tribunal de La Haye décide de me libérer en raison du caractère ridicule de l’acte d’accusation turc.

J’échappe ainsi à la torture et à une condamnation probable de 15 ans de prison dans le tristement célèbre pénitencier de haute sécurité « de type F » à Sincan dans la banlieue d’Ankara. Aujourd’hui, nous sommes quasi sûr, notamment grâce à un procès-verbal publié dans les quotidiens le 19 septembre dernier que des hauts fonctionnaires de l’Etat se sont rendus coupables de forfaiture en organisant mon enlèvement aux Pays-Bas.

Le 7 novembre 2006, les juges de la cour d’appel de Gand m’attendent au tournant et alourdissent ma condamnation d’un an, faisant passer celle-ci de quatre à cinq ans de prison ferme. Je suis immédiatement conduit à la prison de Gand. Entre-temps, mes co-inculpés incarcérés le 28 février subissent un régime d’isolement inhumain.
Le 19 avril 2007, la cour de cassation brise l’arrêt sur base d’une « apparence de non-impartialité » dans la nomination du juge Freddy Troch en premier instance.

Le juge Troch n’est pas n’importe qui. A l’époque de l’opération « Rebel » qui consistait à ficher plus de 92.000 Turcs de Belgique, il présidait le Comité P. Cette opération fut menée en étroite collaboration avec la police turque pourtant connue pour ses malversations et ses prouesses en matière de torture…

Troch est un conservateur invétéré du CD&V à l’instar du procureur fédéral Johan Delmulle.
 
3. Qui selon vous en fut l’instigateur principal et pour quelles raisons ?
 
D’abord, l’Etat turc bien entendu. Cet Etat si fidèle à Washington depuis la fin des années 40, a tenté de tout temps et par tous les moyens, y compris par des moyens militaires, d’éliminer ses adversaires politiques. Les autorités turques peuvent également compter sur un large lobby composé d’élus d’origine turque, d’hommes d’affaires ou de parlementaires belgo-belges qui ont d’énormes intérêts financiers en Turquie, à l’instar de François-Xavier de Donnéa via la banque Dexia. Le procureur fédéral Johan Delmulle voulait lui aussi en découdre avec les 11 inculpés du procès DHKP-C, autant par ambition personnelle que par motivation idéologique. En toute  évidence, il tenait mordicus à bâtir sa notoriété sur nos condamnations lourdes. Delmulle est un maccarthyste de la pire espèce acquis à la « war on terror » de Georges Bush, et pour qui un mouvement marxiste tel que le DHKP-C n’a pas droit de cité et encore moins droit d’exister quand bien même il fut inoffensif en Belgique.

Rappelons que ce procureur fédéral présida en personne la fameuse réunion du 26 avril 2006 au ministère de la justice destinée à organiser ma livraison aux autorités turques via les Pays-Bas. Dans cet acte de dénonciation à la police néerlandaise, on peut y voir la cruauté à l’état brut d’un individu prêt à mettre l’un de ses concitoyens à la merci de la police politique turque. On peut y voir du racisme puisque ma nationalité belge ne compte pas pour lui. On peut aussi y voir du mépris à l’égard de la justice belge puisqu’au moment où ce procureur m’a dénoncé auprès de son homologue néerlandais, j’étais en attente d’être jugé en appel à Gand et donc libre de voyager.
 
4. Certains médias vous ont présenté comme « un activiste kurde » alors que vous êtes de nationalité belge. Quelles sont les raisons qui expliquent votre engouement pour la « cause kurde »?

En réalité, je n’ai absolument rien de Kurde. Je suis un Belge né à l’hôpital français à Bruxelles ! Mes parents sont originaires de Turquie. Mais ils sont ni Turcs ni Kurdes. Ils sont Arabes de la ville d’Antioche. La fameuse Antioche dont parle la Bible et où se trouve l’église de Saint-Pierre, la première église du monde. La fameuse Antioche prise par les Croisés en 1098. La fameuse Antioche, chef-lieu d’une province majoritairement arabophone occupée par la France entre 1919 et 1939 puis offerte par la France à la Turquie et que revendique la Syrie depuis. Je soutiens bien entendu la résistance du peuple kurde pour son droit à l’autodétermination. Le peuple kurde est la plus grande nation du monde sans Etat et le droit à l’éducation dans la langue kurde reste toujours interdit en Turquie. Cependant, mon combat n’est pas de type nationaliste ni séparatiste. Je suis un socialiste révolutionnaire. Et c’est à ce titre que je sympathise avec le DHKP-C qui se bat pour l’indépendance de la Turquie, la démocratie et la justice sociale mais aussi pour les droits culturels de toutes les minorités. En Europe et surtout en Belgique où la droite fasciste turque est relativement puissante, on oublie trop souvent que l’on peut être Turc et de gauche et qu’en Turquie, outre les Kurdes et les Turcs, plus de quarante nationalités et minorités nationales cohabitent : les Lazes, les Circassiens, les Pomaques, les Géorgiens, les Bosniaques, les Assyriens, les Grecs, les Arméniens, les Azéris…
 
5. Comment cette cause se définit-elle ? Etes-vous optimiste par rapport à la situation du peuple kurde en Turquie ?
 
On assiste actuellement à une escalade du conflit entre l’armée turque et le PKK, principal mouvement de guérilla kurde. Ce conflit exacerbe dangereusement les nationalismes turc et kurde.

L’extrême droite turque profite des crispations nationalistes pour mener des actions de lynchage contre les manifestations les plus pacifiques. Actuellement, si vous défilez dans les rues pour défendre les droits des prisonniers politiques, des travailleurs ou des étudiants, vous risquez d’être pris à partie tant par la police que par des hordes de « Loups Gris » sous prétexte que vous cautionnez le séparatisme kurde ! D’autre part, l’armée turque qui prône la laïcité sous sa forme la plus antidémocratique et la plus intégriste manipule la contestation sociale en mobilisant les foules contre le gouvernement de Tayyip Erdogan pour son caractère prétendument islamiste et antirépublicain. Si l’habit ne fait pas le moine, il ne fait pas l’imam non plus. Le parti de la justice et du développement (AKP) d’Erdogan est certes ultralibéral, proaméricain et conservateur, mais le voile des épouses des membres de son équipe ne fait pas de celui-ci une confrérie religieuse menaçant « les principes de Mustafa Kemal Atatürk ». En bref, l’armée turque qui a toujours soutenu les mouvements islamistes contre les forces de gauche mise aujourd’hui sur de faux clivages pour restaurer son pouvoir. Dans ce climat de polarisation tous azimuts, de lynchage et d’hystérie nationaliste, les alternatives de gauche sont de plus en plus marginalisées.

Il faut également admettre que la violence démesurée des nationalistes kurdes du PKK ne rend pas leur cause plus légitime ni ne facilite la tâche des démocrates.

Mais je reste confiant car de toute façon, les forces progressistes n’ont jamais connu de périodes tranquilles. Pour exterminer la gauche, l’armée turque soutenue par la CIA, le grand patronat et les seigneurs fonciers turcs, a perpétré deux coups d’état, l’un en 1971 et l’autre en 1980. De nombreux leaders de gauche ont été pendus, fusillés, enlevés et torturés à mort. Des centaines de militants de gauche, pour la plupart du DHKP-C, continuent de peupler les prisons turques. Malgré tout, la gauche a survécu. Son activité s’étend sur tout le territoire turc et de manière plus notoire dans les bidonvilles situés en périphérie des grandes métropoles comme Istanbul, Ankara, Adana et Izmir.
 
6. Votre carte de visite mentionne que vous êtes archéologue, traducteur et guide touristique. Ce n’est pas de cette façon que les médias vous ont présenté. Quel a été votre parcours ?
 
Quand on vous appose le label terroriste sur la figure, il n’est vraiment pas facile de s’en  débarrasser. Pour ceux qui me connaissent, ma condamnation pour terrorisme est pour le moins grotesque. D’abord parce que je suis un militant des plus pacifiques comme on en trouve dans toutes les manifestations antilibérales ou dans toutes les associations des droits de l’homme. Je me bats depuis plus de douze ans pour la démocratisation de la Turquie notamment à travers la dénonciation des mauvais traitements que subissent les prisonniers politiques dans les prisons spéciales de type F.

Ma militance ne m’a hélas pas permis de me consacrer à mon métier et à ma passion première : l’archéologie.

En tant que licencié en histoire de l’art et archéologie à l’Université libre de Bruxelles (ULB), j’ai rêvé, bien avant mes études, d’entreprendre des fouilles à Antioche, dont les fondations hellénistiques se sont enfoncées au fil des siècles et des séismes destructeurs.

Mais ma conscience ne m’autorisa pas à déserter les tranchées de mon combat pour une Turquie plus juste dans un monde plus juste. Le choix entre les chantiers de fouille ou les tranchées de la lutte a été très dur pour moi. Mais actuellement, le dilemme est définitivement résolu à cause du mandat d’arrêt Interpol qui m’empêche de quitter la Belgique. Mes chances de voyager sont définitivement réduites comme peau de chagrin puisque légalement, il n’existe aucune possibilité de recours à un mandat pareil. Chagrin, c’est vraiment le mot. Ce chagrin, je le partage avec mon épouse Deniz qui risquerait d’être arrêtée voire extradée vers la Turquie en cas de déplacement vers l’étranger, elle aussi, pour avoir participé à cette action de protestation contre le ministre turc en novembre 2000.

Sa situation est encore plus délicate car d’une part, le procureur du Roi de Bruxelles s’oppose à sa nationalité belge pour des raisons explicitement politiques et d’autre part, l’ambassade de Turquie à Bruxelles lui a confisqué son passeport turc.

Voilà, mon parcours. Rien de vraiment extraordinaire. Rien de vraiment banal.

Hier, je pouvais parler de parcours parce qu’il y avait du mouvement.

Aujourd’hui, je suis entravé par des obstacles de taille : la loi antiterroriste, la reprise du procès en septembre, le mandat Interpol, la filature policière…
 
7. Quel regard portez-vous sur la justice belge aujourd’hui ?
 
Un regard des plus mitigés. Je constate que les fabricants de la peur et les marchands de sécurité n’occupent plus uniquement les plateaux de télévision, les meetings électoraux ou les états-majors.

L’omnipotence dont jouit le procureur fédéral Delmulle, l’arrogance et l’agressivité dont il a fait preuve tout au long du procès ne me rassurent guère. Cet individu dangereux, sans foi ni loi, n’a cessé de mentir pour se tirer d’affaire. Ainsi, vous le citez dans un tract et il présente cela comme une menace de mort.

Vous vous défendez contre ces calomnies et il vous accuse de recourir à la « contre-stratégie terroriste ». Vous participez à un camp de vacances familial et il en fait un camp d’entraînement militaire.

Vous parlez de la répression en Turquie et il fait de vous un tueur sanguinaire. Je ne connais pas suffisamment les mécanismes de la justice pour me lancer dans une analyse de fond. Je constate néanmoins que des juges en arrivent à être impressionnés par ce genre de shows. Prenons l’exemple des juges de la cour d’appel de Gand : ils se sont carrément érigés en arbitres du conflit en cours en Turquie, allant jusqu’à justifier le coup d’état fasciste du 12 mars 1971 face à la radicalisation du mouvement ouvrier. Que des juges belges en viennent à cautionner un régime fasciste ou même à émettre un avis unilatéral sur la lutte en Turquie est tout simplement ahurissant. Les tribunaux de sûreté de l’Etat récemment dissous grâce aux pressions européennes et aux mouvements sociaux turcs m’ont soudainement semblé si proches…
 
(1) «Une jurisprudence d’exception », La Libre du 8/09/2006.
(2) Cass., 19/04/2007, arrêt n° P.06.1605.N/10.
 
Propos recueillis par Eric Therer, (www.cljb.be, 2 juillet 2007)


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