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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

31st Year / 31e Année
August
 
2007 Août
N° 348
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events




Droits de l'Homme / Human Rights

Peace activists to gather for preservation of Anatolian mosaic

 New Constitution Must Be Pluralist
A Park Too Much for Rights Activist Ayse Nur Zarakolu
Acquittal after Criticising Military Operations
Urgent Appeal for the Protection of Human Rights Defenders
Pressures Against Human Rights Defenders and IHD
IHD: "Incomprehensible Bans in Turkish Prisons"
Elections Protesters are still in Prison
Mehmet Ali Agca transféré dans une prison de haute sécurité d'Ankara
Arrested for Protesting Against Disappearance
Ban on prison visits against human rights
Human rights activists sentenced for criticising military operation
Appel urgent pour la libération immédiate de deux prisonniers politiques
Rights Activists to Appeal Against Sentence
Human Rights Activists Denounce Prison Regulations
Turkish Judiciary on Trial Before EU Report
 Prison Population in Turkey at Record High with 82,000
ECHR Decides in Karatepe and Ulusoy Cases

Pression sur les médias / Pressure on the Media

TV Station Penalised over the name of a dog

 RSF: Detention of Journalist Yetisgen Inappropriate
Latin America-Turkey Cultural Festival
A Magazine Seized in Gaziantep,  Editor Arrested
 Four websites face lawsuits for reporting on labour issues in media group
"Hürriyet" journalist dismissed, allegedly due to government pressure
Number of Imprisoned Journalists in Turkey: 24
Local Journalists in Sarköy On Trial For "Insult"
Three Journalists in Diyarbakir and Afyon on Trial
Prominent journalist under investigation for criticizing military
Journalist on Trial for "Tales of Grown-ups"
Journalist convicted of "insulting" Kerincsiz, faces imprisonment
Mathematics Village Needs Permission!
Court deems Ayşenur Zarakolu’s name separatist
Two Journalists Investigated Under 301
Reopening of Bookshop Triggers Investigation
Magazine on Trial for Three Articles
Orhan Pamuk's 301 Case Dropped
RSF Condemns Attack on Journalist
New Investigation against Musician Ferhat Tunc
Manifestation contre la condamnation à mort de deux journalistes kurdes en Iran


Kurdish Question / Question kurde


Barzani does not want any confrontation with PKK

Investigation about DTP leader Türk
DTP Deputies were not invited to Victory Day Celebrations
Question kurde : la question de la question
Les militaires turcs accusés d'utiliser l'arme chimique contre les combattants kurdes
Huit militants kurdes tués lors de combats dans le sud-est
Assassins of Yezîdî Kurds Trained in Istanbul

KNK: La sale guerre contre les Kurdes s'intensifie
Deux militants kurdes tués dans l'est de la Turquie
Au Kurdistan irakien, des villageois fuient les tensions avec la Turquie
Massacre à Singal: Les Kurdes sont toujours victimes
(L'analyse de l'écrivain kurde Ahmet Dere)
Deux soldats, 10 militants kurdes tués lors de combats en Turquie
DTP deputies held first group meeting at Parliament
 DTP deputy calls for end on ban on Kurdish in politics
KDP representative says PKK not a terrorist organisation
 Self-criticism from DTP for elections
PKK Warns Maliki Of Military Action Against Kurds
Iraqi Kurdish MP blasts Iraqi PM Maliki for Ankara talks
Repressive proceedings against the Kurdish Language
Neuf morts lors d'accrochages entre l'armée et la guérilla kurde
Ankara proteste contre l'Autriche pour la libération d'un militant kurde


Minorités / Minorities


Police Not to Be Questioned in Dink Murder Trial

 EAFJD: Le chantage de la Turquie sur sa communauté juive
Swedish Uproar After Turkish Threats Concerning the Genocide of Assyrians
Polémique:  Un Juif peut-il parler du génocide arménien ?
Peres rassure Erdogan à propos du génocide arménien
Parliamentary Motion: Has the State used the ethnic list?

Germany banned the publication of Hitler's book in Turkey

Greek Orthodox Patriarch under investigation by prosecutors
 Députés et monde associatif demandent la démission de Halacoglu
Halacoglu should be dismissed for his recent absurdities
Greek Orphanage Case is in the European Court
 Erdogan interdit de dire « soi-disant » pour le génocide arménien
Hrant Dink Foundation Set Up in Istanbul
Interview avec Fethiye Cetin, défenseur des minorités en Turquie
Ali Ertem: Laissez Akçam tranquille


Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan promet une nouvelle constitution de "large compromis"
Nouveau gouvernement approuvé par le nouveau président
Gül élu président de la République
Le pari difficile d’Abdullah Gül à la tête de la Turquie
La presse turque appelle le président Gül à tenir promesse sur la laïcité
Le Parlement s'apprête à élire Abdullah Gül à la tête de l'Etat
Appels à l'apaisement dans le camp anti-AKP

Gul rate le 2e tour et attend d'être élu mardi
Erdogan attacked for telling Gul critics to leave Turkey
Abdullah Gül n'est pas élu au premier tour
Aujourd'hui: Trois candidats au premier tour de l'élection présidentielle
Un candidat d'extrême-droite à l'élection présidentielle
Le dernier coup anti-démocratique du président sortant Sezer
 Controverse autour du voile que la future Première dame portera
Gül toujours le seul candidat à la présidence de la République
Independent MP Ufuk Uras Returns to ÖDP
Reportage avec Ufuk Uras, seul élu d'un parti de gauche
Le premier tour de nouvelles élections présidentielles: 20 août
Une figure modérée du parti au pouvoir élu président du Parlement
Erdogan chargé de former le nouveau gouvernement
 Le nouveau Parlement investi sans incidents
Le Monde: Vers une sortie de crise en Turquie?

DSP's MPs officially quit Turkey's main opposition party
 Baskin Oran to Appeal to ECHR on Elections


Forces armées/Armed Forces

L'armée turque refuse d'inviter la femme voilée du président à une cérémonie
Le nouveau président fraîchement accueilli à une réception de l'armée
Nouvelles menaces du chef de l'Armée à la veille de l'élection présidentielle
 Top general: The shop is not permanently closed
Erdogan invite l'armée à rester à l'écart de la politique
 Does Turkish General Staff Change Tactics?
Le chef de l'armée refuse de s'exprimer sur la candidature de Gül
Another Conscientious Objector Imprisoned in Turkey
Gendarmerie Commander favorite to become chief of staff in 2010
Two air generals have resigned
L'armée turque renvoie 23 militaires pour des activités islamistes


Affaires religieuses / Religious Affairs

Gül's description of secularism sparks new debate
Alevis win case on religious education
Des pirates de l'air détournent un avion turc, puis se rendent
Un responsable des Frères Musulmans interdit de se rendre en Turquie

Socio-économique / Socio-economic

Crime d'honneur: la plus haute cour allemande renvoie deux frères en justice

 Wave of strikes threatening Turkish economy
Turkey Must Rethink Child Abuse Law
 Anniversary of the 1999 Disaster: Istanbul Not Prepared for Earthquake
Chute de la bourse d'Istanbul dans le sillage des marchés mondiaux
Un prêt pour la construction du barrage d'Ilisu controversé
KHRP Briefing Paper  on the Ilisu Dam Project
Collision entre deux navires au large d'Istanbul : 48 blessés
Ankara, privée d'eau, ses habitants prient pour la pluie
Women Harrased at Home And Left Out
Les personnels de la Turkish Airlines votent la grève


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Bruxelles espère un nouvel élan pour l'adhésion à l'UE

Sarkozy évoque une relance des négociations UE-Turquie
Olli Rehn appelle au respect de la démocratie

Turquie-USA/ Turkey-USA

Bush félicite Gül de son élection à la présidence turque

US Crisis and Turkey: Capitalists Win, Workers Lose
Manoeuvres aéronavales conjointes Israël-Turquie-USA


Relations régionales / Regional Relations

Poutine félicite Gül pour son élection à la présidence

La Ligue arabe "heureuse" de l'élection de Gül à la présidence
US Report: Turkish cross-border operation on table
Les marchandises turques affluent en Arménie malgré la frontière fermée
Barzani: Turkish consulate engages in intelligence activities
Des frappes iraniennes provoquent un exode au Kurdistan irakien
Les Kurdes yézidis craignent d'autres attentats
 Al-Maliki Declines Turkish Terror Treaty
 Missile en Géorgie: la communauté internationale doit arbitrer (presse russe)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le Premier ministre grec félicite Gül pour son élection

Marcoullis insists Cyprus resolution up to Turkish army
 Rencontre entre les dirigeants grec et turc le 5 septembre
Pétrole chypriote: les menaces d'Ankara auront des répercussions européennes
Révision d'un livre d'histoire accusé de "partialité pro-turque" en Grèce


Immigration / Migration

Helsinki Citizens Condemn Refugee Death in Turkish Police Custody
Frustration over German immigration law and reactions
Six morts dans le naufrage d'un bateau de clandestins
La mère du jeune Allemand détenu en Turquie craint qu'il ne se suicide
Le Clea en week-end de réflexion sur les lois antiterroristes
La petite amie de Ricardo entendue par la justice turque




Droits de l'Homme / Human Rights

Peace activists to gather for preservation of Anatolian mosaic

Peace activists, human right defenders and intellectuals are meeting on Sept. 1 for "Turkey Peace Assembly," a platform aimed at keeping peace on Turkey's agenda and is a culmination of the conference "Turkey Searching for its Peace" which took place in January. The conference was a call on all individuals and institutions to demonstrate a sound determination for the realization of peace as well as the prevention of every kind of conflict and war both in Turkey, the Middle East and the world in general, regardless of political views.

Members of this initiative consider civilian participation particularly important in a country like Turkey where the Kurdish issue remains a barrier to the realization of peace, and where nationalism is on the rise and militarist government policies restrict civil life. They also criticize the government's policies on tackling the Kurdish problem, which has been affecting Turkey for almost 30 years.

Former Human Rights Association (IHD) chairman, Yusuf Alataş, who is also a part of this initiative, thinks that besides some other factors, the Kurdish issue stands before Turkey as a barrier in the realization of social peace. "The Kurdish problem requires a stronger and state-oriented solution. This problem has been on Turkey's agenda for almost 25-30 years and reveals that there is something wrong in the implemented policies," he said. "It is not solely the problem of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), nor the Kurdish people themselves. It is the problem of all and all should play a role in solving the problem."

Alatas said they created this platform to highlight peace-related issues on Turkey's agenda and raise public awareness on peace via the media.

"Project for living together"

Nevertheless, Alatas said it is not only the responsibility of civil society but also the government's duty to find a solution to the issues preventing the full realization of peace in the country.

Yavuz Önen, head of the Turkey Human Rights Foundation (TİHV), said peace was the primary item on their agenda. "What we are trying to do is just give a voice and scream for peace rather than finding a solution to the issues requiring conciliation and peace," he said adding that the assembly will identify its own agenda and that there was regional representation in the assembly. "It will be independent, impartial and free. Naming the issues deepens the problems and makes it harder to find a solution to them. We will thus advocate regional and universal peace and highlight peace in the country's agenda."

The DTP's deputy Akın Birdal who is also involved with the platform said the establishment of the assembly was the culmination of a one-and-a-half year long effort but was a late attempt as Hrant Dink, the Armenian newspaper editor, was killed just five days after the "Turkey Searching its Peace" conference took place. "Our project is a 'project for living together.' We aim at finding a democratic and peaceful solution to the Kurdish issue. Now, the DTP will also play a crucial role in this sense because a response was created to the problem with its representation in Parliament. A collective solution will be easier this way." 

Academic Baskın Oran meanwhile said that the representation of the DTP in Parliament was quite an important and positive development both for Turkey and the Kurdish people because, he says, those who cannot enter Parliament seek a solution on the mountains. He is thus hopeful that a peaceful solution is likely to be reached in the upcoming period. "However, it is important in terms of the DTP whether the solution to the Kurdish problem will be peaceful or violent. Further, the attitude of the other side on the issue will also be determining." (Turkish Daily News, August 31, 2007)

New Constitution Must Be Pluralist

The antidemocratic provisions of the Turkish Constitution of 1982, a document designed after the military coup of Sept. 12, 1980, were still in place despite 13 amendments. Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan instructed that a commission consisting of AK Party deputies be established and also requested jurists specializing in constitutional law and nongovernmental organizations conduct similar work.

The constitutional drafting work undertaken by the AK Party is being carried out by such deputies as İstanbul deputy Ertuğrul Günay, Professor Zafer Üskül, Ahmet İyimaya and Ayşenur Bahçekapılı as well as former Justice Minister Cemil Çiçek, former parliamentary Constitutional Commission Chairman Burhan Kuzu, parliamentary group chairman Bekir Bozdağ and Deputy Chairman Dengir Mir Mehmet Fırat.

The 50-article draft constitutional amendment package prepared by Kuzu in the 22nd term of Parliament had become null and void since the main opposition Republican People's Party (CHP) refused to send members to the Constitutional Consensus Commission in Parliament. The CHP had stipulated that immunity of deputies and ministers be removed in exchange for its support of constitutional amendment, therefore the commission could not be established. The first text that served as a reference for the senior AK Party management was Kuzu's text, and Üskül is also known to have done similar work. Additionally the AK Party is examining a study of civilian constitutions conducted by the late Professor Bülent Tanör, a specialist in constitutional law.

While this party-sponsored work is ongoing, Erdoğan also requested that progress made outside Parliament be taken into consideration. Professors of constitutional law Ergün Özbudun, Mustafa Erdoğan, Zühtü Arslan, Levent Köker, Mehmet Turan and Hayati Hazır and former Supreme Court of Appeals Chairman Sami Selçuk have been asked to examine the constitutional amendment.

It is Erdoğan's plan to gather various pieces of work into a coherent and joint text in Parliament. Four constitutional documents prepared by Özbudun, Kuzu, Üskül and Tanör have still not still merged into a single text. These four texts will be assessed by the senior AK Party executives and a fifth will be produced.

However, this will not be the final product as all will be discussed in Constitution Drafting Commission to be set up in Parliament. When this commission starts work, it will request contributions from all parties whether they are represented in Parliament or not. Moreover, representatives of nongovernmental organizations will also be invited to this commission. After working on alternative texts for about two months, the commission will prepare a preliminary document to be released publicly for further discussion.


Reactions from the left-wing parties

Parties of the left have reacted to announcements that the AKP has completed a draft of a new, "civil" constitution: All strata of society need to be considered and consulted. Otherwise, this will not be a democratic constitution.

According to newspaper reports, the ruling Justice and Development Party (AKP) has prepared the draft for a "civil constitution" to replace the one created by the military junta of 1982. The draft, presented to Prime Minister Erdogan, reduces the powers of the president and redefines sovereignty and citizenship.

Parties of the left have listed the requirements of a constitution and have expressed their discomfort at the fact that the AKP is preparing a constitution by itself.

Levent Tüzel, chairperson of the Labour Party (EMEP), Aydemir Güler, chairperson of the Turkey Communist Party (TKP), Ufuk Uras, MP for the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), and Nurettin Demirtas, co-chair of the Democratic Society Party (DTP) spoke to bianet. Their main concern was "democracy".

Facing up to and breaking with 12 September

Tüzel: The 1982 constitution is a coup constitution. It is a constitution which rejects the right to life, human rights and freedoms. It limits the legal rights of the peoples of Turkey, as well as their rights to vote and be elected and trade union rights. This constitution allows the Turkish Armed Forces to intervene in the name of safeguarding [the Republic]. This must change. The National Security Council (MGK) must be abolished, not the state but the citizen must be used as a base. The constitution must not be based on the concept of the "Turkish nation".

Güler: If we want more democracy, we must first settle scores with the 12 September [military coup]. Changing the constitution is not enough. For 25 years, parties of the order, and now the AKP, have made all attempts to protect the constitutional status quo. A discussion without 12 September is incomplete.

Uras: It is vital to break radically with the 12 September constitution. The new constitution must be a simple text which includes social and economic rights and uses democratic and human rights as its base.

Demirtas: The discrimination against differences (of language, religion, religious order, ethnicity) in the constitution must be ended. There must be a redefinition of citizenship and of state-individual relations. The demands of workers, trade union rights, equal opportunities in education and health must be guaranteed and not be dependent on the whim of different governments.

Can the AKP design a "civil" constitution?

Tüzel: I don't believe the AKP draft includes democracy. If this is a social contract, then it must be discussed by all strata of society and organisations. The AKP does not show such an intention. An exclusionary party cannot prepare a democratic constitution.

Güler: A party which does not have any problems with 12 September cannot show the necessary sensitivity. We must look for progress in human rights to the Turkish people, not to the AKP.

Uras: If the constitution is supposed to be civil, then it must encompass all social strata and demands. If the AKP only brings the finished product, then the search for a new constitution will continue. This opportunity must be grasped.

Demirtas: If we look at the signals sent so far and the past policies of the AKP, this draft will not be satisfactory. Up to now the AKP has not displayed the mentality which sees difference as enrichment. The constitution they prepare will reflect this. (Zaman - BIA news centre, Gökce Gündüc, August 24, 2007)

A Park Too Much for Rights Activist Ayse Nur Zarakolu

The municipality of Diyarbakir, the Kurdish-majority province in the south-east of Turkey, has met with hurdles in its plans to name a park after deceased human rights activist and publisher Ayse Nur Zarakolu.

The Regional Administrative Court has decreed that the park cannot be named after a person who "supported separatist ideas and spread terrorist propaganda both in her own books and in the books she published".

The court had become involved after the Diyarbakir governor's office had objected to the naming. The Diyarbakir municipality council will assemble in order to decide on their reaction.

The husband of Ayse Nur Zarakolu, Ragip Zarakolu,  a journalist at the "Ülkede Özgür Gündem" and a publisher, has said: "Ayse Nur Zarakolu, like Hrant Dink, was a person who tried to build bridges between our peoples on the basis of mutual respect , and she is one of the people who paid for this with her life."

In an article yesterday (22 August), Zarakolu wrote that his wife was sentenced to imprisonment under Article 8 of the Anti-Terrorism Law, but that this article has now been dropped in the process of "pretend democratisation".

Thus, argues Zarakolu, the sentence has lost its validity, as have the decreeing courts, the State Security Courts, which have been abolished. "Whether or not Ayse Nur Zarakolu's name is on the gate of the park or not, she will always live on and symbolise the brotherhood between peoples."

A park on the Dicle Kent Boulevard had been named the "Aysenur Zarakolu Free Women's Park Forest". Following the court decree, the municipality has renamed the park "Park Forest". (BIA news centre, Erol Onderoglu, August 24, 2007)

Acquittal after Criticising Military Operations

Özgür Ulas Kaplan, president of the Tunceli Bar Association, and Hüseyin Tunc, province chairperson of the Labour Party (EMEP), have been acquitted after criticising the increase in military operations in the region in a programme on the Kurdish satellite channel Roj TV. Roj TV is broadcast from Denmark and Turkey has repeatedly called for its closure.

Tunc and Kaplan had been tried under Article 7/2 of the Anti-Terorrism Law and up to seven and a half years imprisonment had been demanded. Kaplan expressed satisfaction at their acquittal:

"The decision is positive. In any case, there should be no complaints filed for such speeches. Because I did not spread the propaganda of any organisation in my speech and did not incite to violence. They were words within the framework of the freedom of expression."

Call for economic, democratic and social programmes

The Malatya Heavy Penal Court acquitted the defendants at the third hearing on 16 August, arguing that there were no elements of a crime. The defendants were absent at the hearing.

In late 2006, several political party and municipality representatives held a press briefing, at the end of which Kaplan and Tunc spoke to Roj TV per telephone, expressing their desire for military operations in the are to stop.

Kaplan told Roj TV about the clashes in Tunceli. He said that the years of military management had not brought any results, and had expressed the need for economic, democratic and social programmes.

Anti-Terrorism Law amended

According to amendments made on 29 June 2006, Article 7/2 of the Anti-Terrorism Law calls for a heavier punishment: "A person spreading propaganda for a terrorist organisation will be punished with between one and five years imprisonment.

Should the crime be committed using the press or the media, the punishment is increased by half. In addition, press and media owners and others responsible will be fined with a daily fine from 1,000 to 10,000 days. For those responsible in broadcasting and publishing , the upper limit is 5,000 days." (BIA news centre, Erol Onderoglu, August 23, 2007)

Urgent Appeal for the Protection of Human Rights Defenders

The Observatory for the Protection of Human Rights Defenders, a joint programme of the World Organisation Against Torture (OMCT) and the International Federation for Human Rights (FIDH), requests your urgent intervention in the following situation in Turkey.

Brief description of the situation:

The Observatory has been informed by the Human Rights Association (Insan Haklari Dernegi - IHD) about the sentencing of three members of the Adana branch of the Association for criticising the “Return to Life” military operations of December 2000 and the prison conditions of Kurdish leader Abdullah Öcalan.

According to the information received, on June 7, 2007, Mr. Ethem Acikalin, President of the IHD branch in Adana, Mr. Mustafa Bagcicek, Secretary General, and Mr. Hüseyin Beyaz, Financial Secretary, were sentenced by the Adana Criminal Court n°1 to two years and eight months’ imprisonment for “inciting hatred and hostility” and “praising crime and criminals” (Article 215 of the Criminal Code). On the same day, the three men appealed their sentence before the Appeal Court in Ankara (Yargitay). They will remain free until the decision of the court, which should take place within one year.

The Observatory recalls that on December 19, 2000, the military had organised the “Return to life” military operations that had been launched simultaneously in 22 prisons all over Turkey in order to end two months of hunger strikes and “death fasts” carried out by hundreds of political prisoners, and which resulted in the death of 31 people, two of them soldiers. At that time, the hunger strikers were protesting against the State’s plan to transfer its prisoners from large wards to “F-type” prisons (characterised by small one- and three-person cells, where continued isolation leaves prisoners particularly vulnerable to torture and other forms of ill treatment).

On December 18, 2005, Mr. Ethem Acikalin, Mr. Mustafa Bagcicek and Mr. Hüseyin Beyaz had organised a demonstration, protesting against these military operations and calling for the prosecution of those responsible for these violations. The second charge was brought after they criticised, in the press release issued at the occasion of the demonstration, Mr. Öcalan’s solitary confinement in Imrali Prison.

Action requested:

Please write to the authorities of Turkey urging them to :

Guarantee in all circumstances the physical and psychological integrity of Mr. Ethem Acikalin, Mr. Mustafa Bagcicek and Mr. Hüseyin Beyaz, as well as of all human rights defenders in Turkey;

Ensure that their rights to a fair and impartial trial be guaranteed when appealing their sentences, so that the charges against them be dropped, as they are arbitrary;

Put an end to acts of harassment against all human rights defenders in Turkey;

Conform with the provisions of the UN Declaration on Human Rights Defenders, adopted by the United Nations General Assembly on December 9, 1998, especially its Article 1, which states that “everyone has the right, individually or in association with others, to promote and to strive for the protection and realisation of human rights and fundamental freedoms at the national and international levels”, its Article 5, which provides that “everyone has the right, individually and in association with others, [...] to meet or assemble peacefully”, its Article 6.b, which states that “everyone has the right [...] to freely to publish, impart or disseminate to others views, information and knowledge on all human rights and fundamental freedoms” and its Article 12.2 which provides that “the State shall take all necessary measures to ensure the protection  by the competent authorities of everyone, individually or in association with others, against any violence, threats, retaliation, de facto or de jure adverse discrimination, pressure or any other arbitrary action as a consequence of his or her legitimate exercise of the rights referred to in the present Declaration”;

Ensure in all circumstances respect for human rights and fundamental freedoms in accordance with international human rights standards and international instruments ratified by Turkey, including the Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment and Punishment, which was ratified by Turkey in 1988.

Addresses:


Please also write to the diplomatic representations of Turkey in your respective countries.

Geneva-Paris, August 17, 2007

Kindly inform us of any action undertaken quoting the code of this appeal in your reply.

The Observatory, a FIDH and OMCT venture, is dedicated to the protection of Human Rights Defenders and aims to offer them concrete support in their time of need.
The Observatory was the winner of the 1998 Human Rights Prize of the French Republic.

To contact the Observatory, call the emergency line:
Email : Appeals@fidh-omct.org
Tel et fax FIDH : + 33 1 43 55 55 05 / 33 1 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : +41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29

Pressures Against Human Rights Defenders and IHD

IHD's press release about the pressures made on the organization:

Human Rights Association (Insan Hakları Derneği ”IHD”) was founded on 17th July 1986, by 98 human rights defenders. After the military coup of 1980, there were so many violations against basic human rights-freedoms. For example; torture carried out in police custody and prisons intensified; deaths were more frequent, political parties, associations and trade unions were banned and their executives were jailed.

Today Human Rights Association continues its struggle with 33 branches, 2 representative offices and over 10.000 members and activists. There have been many activities, such as; campaigns, preparing reports and press statements during the 21 years of IHD.

These activities are carried out for many purposes. For example; abolishing death penalty and DGM (State Security Court), freedom of expression, finding disappeared persons, peace, amnesty that aims to social peace, signature campaign for persons that expelled from their positions because of “1402” article, Not to Be Silent against Torture, Equal opportunities for disabled persons.

IHD has been subject to pressures at different degrees. Two main periods can be mentioned with regard to harassments towards the association. For example, from 1986 to 1999 a total of 13 members were killed due to their human rights activities. In addition, one of the Presidents, Akın Birdal was attacked by two members of a paramilitary group allegedly linked to the State. Other members were threatened, imprisoned, prosecuted and tortured.

After 1999, pressures turned up to be more judicial and administrative than physical. In fact, the end of the conflict in the south-east and Turkey’s commitment to reforms in 2001 has brought about a promising change in the relationship between State institutions and the human rights community in the country.

Hopefully, a certain decrease in the human rights violations is acknowledged by defenders as an initial easing of the environment in which they operate.

Types of pressures observed after 1999:

1. Closure of Branches:

Malatya, Gaziantep, Van, Konya, Bursa and Izmir branches were temporarily closed in 2000 in relation to their complaints against prison policies of the government.

2. Raids by the security forces to the Headquarters and Branches plus Confiscation of several documents together with PCs:

In 2000, Istanbul and Ankara Branches;
In 2001, IHD Headquarters, Bursa, Adana and Bingol Branches;
In 2003, IHD Headquarters, Ankara and Siirt Branches.
IHD offices were repeatedly raided, vandalized and arbitrarily shut down.
3. Court cases and Investigations:

From 2000 to 2002: a total of 437 court cases were launched against the Headquarters and 13 branches. 231 of those were concluded during that period: 160 ended with acquittal and 71 were judged nolle presequi.

From 2003 to 2004:

Headquarters: 7 court cases against 53 IHD executives.
Diyarbakır Branch: 30 court cases and investigations only in 2004. (6 of those ongoing, 15 ended with non-pursuit, 5 with acquittal, 2 with fine penalty). 64 members were subject to court cases and investigations.
Istanbul Branch: 25 court cases against 126 executives. 5 concluded with acquittal.
Izmir Branch: 11 court cases against 33 executives.
Siirt Branch: 19 court cases and investigations.
Bingol Branch: 46 court cases and investigations against the chairperson.
Hakkari Branch: 8 court cases and investigation in 2003. All ongoing.
Mardin Branch: 1 court case concluded with penalty on the grounds that the chairperson hanged billboard posters in Kurdish without prior permission. 5 investigations against the chairperson are ongoing.
Kocaeli Branch: 35 investigations against the chairperson due to press statements he released on human rights violations.
Malatya Branch: A court case for the closure of the Branch on the grounds of violation of the Association Law by holding extraordinary Congress instead of ordinary one.
Adıyaman Branch: 1 court case and 2 investigations in 2004 against the chairperson. The court case ended with penalty.

In addition, members of Van, Urfa, Mus, Hatay, Iskenderun, Balıkesir, Tarsus, Karadeniz Ereğli, and Trabzon Branches encountered investigations.

In addition, members of Van, Urfa, Mus, Hatay, Iskenderun, Balıkesir, Tarsus, Karadeniz Ereğli, and Trabzon Branches encountered investigations and court cases due to their press statements and speeches.

The judicial process was founded on:

- the Law No2911 concerning Meetings and Demonstrations,
- the Law No 2908 concerning Associations,
- the Turkish Penal Code (provisions restricting freedom of speech),
- the Anti-Terror Law.

(IHD, ALERT–TURKEY, August 19, 2007)

IHD: "Incomprehensible Bans in Turkish Prisons"

Human Rights Association (IHD) Istanbul Branch reported the violations of rights in prisons and demanded the stopping of it. The report was based on letters from and applications made by prisoners covers the first 6 months of 2007. The report reveals that the isolation of prisoners continue in F type prisons despite the contrary directives of Ministry of Justice and prisoners are prevented from having visitors, communicating with outside and having medical checks. HRA report includes torture cases too.

IHD received 1 letter from Bursa prison, 1 Vezirköprü prison, 1 Metris prison, 3 from Konya, 2 from Edirne F Type, 2 from Bolu F Type, 37 from Tekirdağ F Type prison, 47 in total. 9 relatives of prisoners applied to HRA between 1 January and 1 August.

Report reveals that there are incomprehensible bans in prisons:

Some colours in underwear are found "suspicious". Red, green, dark blue are banned. *Keeping newspapers for archive is banned. *Black berries, keeping soap and washing up liquid by the window *Shopping outside the canteen day, shopping for others *buying food from outside * wearing the clothes brought by visitors *Having organiser type or spiralled notebooks * Talking while playing handball * Giving morale in letters * Walkman, mentioning the prison practices in letters * speaking in Kurdish with visitors * Getting publications in Kurdish, getting dissident publications. (antenna-tr.org, August 18, 2007)


Elections Protesters are still in Prison

Solidarity Association for Relatives of Prisoners (TAYAD) demanded the release of those who were arrested for protesting the elections and tortured afterwards. TAYAD distributed the pictures of people who were arrested over a demonstrations they held to protest the recent general elections. TAYAD said that 154 people were arrested 87 of whom were put on remand, 45 out of 87 were released after the applications of the solicitors yet 42 (all male) are still in prison. (antenna-tr.org, August 18, 2007)

Mehmet Ali Agca transféré dans une prison de haute sécurité d'Ankara

Mehmet Ali Agca, le Turc qui a tenté d'assassiner le pape Jean Paul II en 1981, a été transféré vendredi de sa prison d'Istanbul vers une prison de haute sécurité d'Ankara, ont annoncé des membres de sa famille et les médias.

Mehmet Ali Agca était emprisonné à Istanbul depuis son extradition d'Italie en 2000, pour plusieurs crimes commis avant qu'il ne tente d'assassiner Jean Paul II le 13 mai 1981 sur la place Saint-Pierre de Rome, le blessant grièvement.

L'ancien militant d'extrême droite a été reconnu coupable du meurtre en 1979 d'un journaliste renommé et de deux braquages commis dans les années 1970.

Il devrait rester derrière les barreaux jusqu'en 2010.

Agca, 49 ans, avait demandé à être transféré dans une prison de Malatya (est) où vit sa famille, mais il n'a obtenu que d'être transféré à Ankara, à 700 km de sa ville natale, a indiqué à l'AFP son frère Adnan.

D'importantes mesures de sécurités ont été prises pour le transfèrement d'Ali Agca qui est désormais détenu dans une cellule individuelle de la prison de haute sécurité de Sincan, une banlieue de la capitale turque, a précisé l'agence Anatolie. (AFP, 17 août 2007)

Arrested for Protesting Against Disappearance

Serdar Tanis and Ebubekir Deniz, two leaders of the pro-Kurdish People's Democracy Party (HADEP) in Silopi (province of Sirnak, eastern Turkey) disappeared while in gendarmerie detention in January 2001.

They had been called to the Silopi Gendarmerie Command on 25 January and have not been heard from since.

Having marked their disappearance with a "silent sit-down", the Siirt province president of HADEP's successor party, the Democratic Society Party (DTP), Abdurrahman Tasci was arrested with 39 other people.

They were accused of breaching Law No. 2911 on Meeting and Marches. Thirty people were acquitted and ten convicted. Nine of the latter were arrested at different times.

Tasci had been sentenced to 1 year and 3 months imprisonment, and his sentence has now been confirmed, leading to his arrest.

The DTP general head office has released a statement reacting to the arrest: "Hundreds of leaders and members of our party have been put into prison under flimsy pretexts and in an illegal manner, just for using their legal rights of freedom of expression and organisation."

"The arrest is a shameful event for our country and it shows the hypocrisy of our democracy and laws."

The DTP has demanded that Tasci and other party leaders be released immediatedly and that there be an end to the "lawlessness experienced".

In August 2005, the European Court of Human Rights had ordered Turkey to pay a total of 150,000 Euros compensation for the disappearance of Tanis and Deniz. (BIA News Center, August 13, 2007)

Ban on prison visits against human rights

Recent attempts by the government to introduce strict restrictions on prison visits by visitors and parliamentarians drew harsh reaction from human right activists in Turkey.

"We won't be able to learn what is happening behind the walls of prisons. Everybody has the right to learn it. Yet, it seems that we won't learn in which conditions the convicted and imprisoned live in prisons with the recent ban," said Reyhan Yalçındağ, chairwoman of the Human Rights Association (İHD).

The government introduced an amendment to the existing regulation (dated 2005) regulating the conditions of prison visits just after the July 22 elections, placing serious restrictions on visits to inmates in prison. According to the new regulation, only deputies involved in Parliament's commission on human rights will be allowed to visit prisoners convicted of terrorism or for violations against the Constitution and state.

The ban on most visits to certain categories of prisoners by parliamentarians basically aims to prevent possible attempts by the pro-Kurdish Democratic Society Party's (DTP) deputies to visit Abdullah Öcalan, the one-time leader of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK). The ban was thus created considering the DTP - Öcalan relationship while it actually affects the situation of many other arrested and sentenced prisoners negatively.

No determination on part of government:

"Prisons should be open to civilian supervision. This is what the situation is like in democratic countries where the bars, chambers of medicine, human rights associations as well as parliamentarians visit prisons and release reports. It is also essential for deputies to visit the prisons especially in the struggle against torture," said Yalçındağ.

The Justice Ministry ban is a "grave" and  "undemocratic" action in a democratic country like Turkey, argues Yalçındağ as according to her the initiative implies a rather problematic situation. It is a question of democracy and not a matter of encouraging some deputies not to visit certain categories of prisoners [Abdullah Öcalan], she thinks. "The situation makes us think that there are still some incidents of torture which need to be masked in Turkey. We understand that the government will not issue a behest to improve the prisons."

"The attempt violates the spirit of democracy," said Metin Bakkalcı, secretary general of the Turkish Human Rights Foundation (TİHV).

The initiative is an intervention in legislative and executive power, he argues. "It is really interesting for an institution to impose a ban on parliamentarians," he said. "How can one put a limitation on parliamentarians, the uppermost legislative body. Who holds such a right to do this?"

Inmates have to notify the names of three visitors whom they want to receive visits from in prison within 10 days of entering prison. Based on the new regulation, the police will investigate the names first and then decide on visitation rights.

"Police forces, however, aren't authorized to judge whether someone is objectionable. It is the responsibility of the judge to decide on whether someone is objectionable. The ban is an obvious intervention in the executive power," he said. "And, this isn't democracy."

Bakkalcı thinks that parliamentarians were declared as "objectionable" in this latest attempt, which ignores the legislative and executive bodies in the country. He said in addition to international mechanisms, national supervision mechanisms including deputies play a vital role in preventing acts of torture in Turkey. Recent developments, however, created mistrust of sorts toward the related authorities in charge of preventing torture in the country, he says.

"They are [government] giving the message that 'we are capable of doing everything!'"  (TDN, August 11, 2007)

Human rights activists sentenced for criticising military operation

Three human rights activists of the Adana branch of the Human Rights Association (IHD) have been sentenced to two years and eight months' imprisonment for criticising the "Return to Life" military operations of December 2000 and the prison conditions of Kurdish leader Abdullah Ocalan.
 
The IHD's Istanbul branch has denounced the ruling. The IHD is planning to appeal against the sentences.

Ethem Acikalin, the president of the IHD's Adana branch, secretary Mustafa Bagcicek and accountant Hüseyin Beyaz have each been sentenced to two  years and eight months' imprisonment. The decision was made at a penal court in Adana on 7 June 2007. The court decided - "considering the state the country is in" - not to defer the punishments.

The IHD Istanbul branch stated that the convictions have shown that "the reforms have not changed the oppressive essence of the system". On 19 December 2000, the military organised synchronous operations in 22 prisons which resulted in the death of 31 people, two of them soldiers. The operations had targeted hunger strikers and were called "Return to Life". On 18 December 2005, the human rights activists organised a rally, protesting against the operations and calling for the prosecution of those responsible. They had termed the operations "The Return to Life Massacre". The activists then stood accused of "inciting hatred and hostility".

The three activists have also been punished under Article 215 of the Penal Code for "praising crime and criminals". This second charge was brought because they criticised Ocalan's isolation in Imrali Prison: "At Imrali Prison, the isolation of Abdullah Ocalan, personally and representative for the Kurdish people, becomes greater every day. The most natural right of contact is violated for random reasons. Although there  are several court cases open against him, his right of defense is violated because he is kept from seeing his lawyers under flimsy pretexts. He is not given paper, pens and the most basic human rights." Lawyers for the IHD have announced an appeal against the decision. They emphasised that they did not criticise the fact that Ocalan was in prison, but the conditions of his confinement. There could thus be no case made for the "praise of crimes and criminals". The court had also mentioned in its decision that "it had been attempted to introduce the concept of the Kurdish and the Turkish people".
 
The IHD has made a press statement entitled, "The snowdrops which have grown out of the seeds of 12 September [the date of the military coup in 1980] will not fade: Human rights activists will not be silenced", in which it has interpreted the conviction as oppression and has announced its decision to appeal. (BIANET/IFEX, August 10, 2007)

Appel urgent pour la libération immédiate de deux prisonniers politiques

Une fois de plus, la Maison populaire de Genève a été informée sur la situation alarmante dans les prisons turques.

En effet, outre la répression, les mauvais traitements et les pressions psychologiques exercés sur les détenus par les autorités pénitenciers, les prisonniers malades sont empêchés d’être consultés et/ou soignés jusqu’à ce que leur maladie devient  irréversible, comme c’est le cas en particulier dans des prisons de haute sécurité.

Parmi tant d’autres exemples, l’état de santé de M. Yasar INCE et Mme Nevin YAYLACI est très préoccupant.

Détenu à la prison n°1 de type F de Sincan, M. INCE  est atteint d’une hépatite B bien avancée. Suite à l’aggravation de son état, il a été consulté le 25 juin dernier. Le diagnostic indique une infection du foie avec le risque de cirrhose et/ou de cancer. Malgré ce diagnostic et son état faible pour s’occuper de lui-même, il est gardé dans sa cellule.

Il en est de même pour Mme YAYLACI qui est détenue dans la prison de type L de Sincan. Bien qu’elle ait eu plusieurs alertes, elle n’a été hospitalisée récemment que suite à une hémorragie cérébrale.
La politique des autorités turques est bien connue envers les prisonniers politiques. Ces derniers sont considérés comme des ennemis et traités comme tels. Leur isolement, dans tous les sens du terme, et leur non traitement en cas de maladie obéissent à cette politique. Bien que la peine de mort soit abolie officiellement, les autorités turques ont recours à deux méthodes pour se débarrasser de certains de leurs opposants : les exécutions sommaires et l’élimination à petit feu des prisonniers (torture, mauvais traitements, obstacles pour les soins des prisonniers malades, isolement, etc.). Selon les données de la Fondation turque des droits de l’homme, des dizaines de prisonniers politiques ont succombés ces dernières années suite aux maladies non traitées. Il s’agit entre autres de MM Ahmet Ok, Polat Iyit, Mehmet Salih Çelikpençe, Celal Türker, Ali Gür, Osman Das, Bekir Gül, Ugur Hülagü Güldogan, Esrek Ozkaya, Abdülkadir Yilmaz, Ihsan Biç, Mehmet Nuri Adli, Necmi Akgün, Halef Ozer, Murat Dil, Ibrahim Cici, Numan Akman, Kemal Çelik, Ismet Baycan, Salih Sevinel, Ali Yaprak, Seyfettin Çagman et Mmes Hacer Kaya et Hanim Baran.

Une action en faveur de M. Yasar INCE et Mme Nevin YAYLACI est nécessaire pour sauver leur vie avant qu’il soit trop tard.

C’est pourquoi, nous vous appelons à adresser des lettres de protestations aux autorités turques pour qu’elles cessent leurs politiques inhumaines à l’égard des prisonniers politiques et fassent le nécessaire pour le traitement des détenus malades en général et de M. Yasar INCE et Mme Nevin YAYLACI en particulier.
 
Nous vous demandons surtout d’intervenir auprès des autorités compétentes de Turquie afin d’obtenir leur libération.

En vous remerciant de l’attention vous accorderez à la présente, nous vous prions de recevoir, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

Maison populaire de Genève
Demir SONMEZ

Addresses for the Recommended Actions:

President of the Turkish Republic
Ahmet Necdet SEZER,
Turkiye Cumhuriyeti Cumhurbaskanligi, 06689 Cankaya, Ankara
Faks: 00 90 312 441 38 16,  e-mail:
cumhurbaskanligi@tccb.gov.tr

Prime Minister of the Turkish Republic
Recep Tayyip Erdogan,
Turkiye Cumhuriyeti Basbakanligi, Kizilay, Ankara
e-mail: bimer@basbakanlik.gov.tr

Justice Minister of the Turkish Republic
Cemil Cicek,
Turkiye Cumhuriyeti Adalet Bakani, 06659 Kizilay, Ankara
Tel: 00 90 312 417 7770
e-mail: info@adalet.gov.tr

Mission permanente de la Turquie auprès de l'Office des Nations Unies à Genève
Son Excellence Monsieur Ahmet Üzümcü

Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
, Représentant permanent
Adresse:
Chemin du Petit-Saconnex 28b
1211 Genève 19
Tel: +41 22 918 50 80
Fax: +41 22 734 08 59
Courriel: mission.turkey@ties.itu.int

United Nations High Commissioner for Human Rights
ngochr@ohchr.org

United Nations High Commissioner for Refugees
1503@ohchr.org

Rights Activists to Appeal Against Sentence

The Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) has denounced the fact that three members of the IHD branch in Adana have been convicted for their criticism of the "Return to Life" operations in prisons.

Ethem Acikalin, the president of the Adana branch of the IHD, Mustafa Bagcicek, the secretary, and Hüseyin Beyaz, the accountant, have been sentenced to two years and eight months imprisonment each. The decision was made at a penal court in Adana on 7 June. The court had decided - "considering the state the country is in" - not to defer the punishments.

The Istanbul IHD has stated that the convictions have shown that "the reforms have not changed the oppressive essence of the system".

On 19 December 2000, the military had organised synchronous operations in 22 prisons which ended in the death of 31 people, two of them soldiers. The operations had targeted hunger strikers and were called "Return to Life".

On 18 December 2005, the human rights activists had organised a rally and protested against the operations and called for the prosecution of those responsible. They had termed the operations "The Return to Life Massacre".

The activists then stood accused of "inciting hatred and hostility".

They have also been punished under Article 215 of the Penal Code for "praising crime and criminals". This second charge was brought because the activists criticised the isolation of Abdullah Öcalan in Imrali Prison:

"At Imrali Prison, the isolation of Abdullah Öcalan, personally and representative for the Kurdish people, becomes greater every day. The most natural right of contact is violated for random reasons. Although there are several court cases open against him, his right of defense is violated because he is kept from seeing his lawyers under flimsy pretexts. He is not given paper, pens and the most basic human rights."

Lawyers for the IHD have announced an appeal against the decision. They emphasised that they did not criticise the fact that Öcalan was in prison, but the conditions of his confinement. There could thus be no case made for the "praise of crimes and criminals".

The court had also mentioned in its decision that "it had been attempted to introduce the concept of the Kurdish and the Turkish people".

The IHD has made a press statement entitled, "The snowdrops which have grown out of the seeds of 12 September [the date of the military coup in 1980] will not fade: Human rights activists will not be silenced", in which it has interpreted the conviction as oppression and has announced its decision to appeal. (BIA News Center, August 8, 2007)

Human Rights Activists Denounce Prison Regulalations

The Turkish Human Rights Foundation (TIHV) has condemned the decision of the Ministry of Justice last week to make changes concerning the regulations of prison visits.

The changes in regulations, announced on 28 July, are as follows:

* Law-enforcement officers will decide whether visitors of detained or imprisoned persons are "objectionable" and whether a visit will be allowed.

* MPs will only be allowed to visit prison if they are working in relevant commissions in parliament. In addition, they will not be able to visit political prisoners and detainees.

The TIHV has denounced these changes as a step backwards in the prevention of torture and as an opening for further rights violations.

It pointed to a case in 1995, when MP Sabri Ergül visited the Manisa Police Headquarters and witnessed the torture of 14 young men. As a result, one chief superintendent and 10 police officers were punished. The young men were then acquitted of writing on the walls, hanging up banners illegally.

The TIHV warned of the probable results of changes:

According to Article 9 of the regulations, detainees and prisoners were allowed to nominate three visitors as well as other people in extraordinary cases. There were no limitations.

The new regulations say that detainees and prisoners must specify the three visitors, and that the law-enforcement officers would decide within 10 days whether to allow visits from these people.

This means that now visitors are also under the control of the security forces. This violation of basic rights and freedoms is incongruous with the principle of lawfulness.

The concept of "an objectionable person" has been written into a law, but this status can only be decided by a judge. According to the new regulations, security forces, not the judiciary, will decide on the status of a person.

Collecting information on a person can only be accepted with legal decisions, and the right to privacy is also threatened. Even if personal information is collected within a legal framework, it is vital that the information is used appropriately. This rule is also violated.

Collecting information about a visitor of a detainee or prisoner also violates the principle of the presumed innocence of that person. It is not possible to collect information about a person who has not been complained about or has been acting suspiciously.

The changes in regulations have been interpreted as a reaction to the election of pro-Kurdish MPs into parliament. (BIA News Center, August 3, 2007)

Turkish Judiciary on Trial Before EU Report

Yesterday, Turkey's busy courts began their summer break. When the judges return to work on 3 September, more than 40 cases concerning the freedom of expression will be waiting for them.

They will be hearing 33 of these cases before 7 November, the day when the European Commission will publish a Progress Report on Turkey.

19 of the cases have been brought under Article 301 of the Turkish penal code (formerly Article 159). The European Union has long called for a change to this article in order to conform to modern standards. It will be considered in the progress report.

Among the cases under Article 301 or 159 to be heard this year are those of journalist Ersen Korkmaz, who has been prosecuted for the last five years, as well as new cases, such as the one against journalists Lale Sariibrahimoglu and Ahmet Sik.

Another case is that of writer Emin Karaca, who after critising the army on the anniversary of the execution of militant student leaders Deniz Gezmis, Yusuf Aslan and Hüseyin Inan in an article entitled "Write in Turkey and in Europe".

Karaca has been on trial since November 2002. In September 2005, he was given a five-month prison sentence which was then converted into a fine of 900 YTL. However, the court of appeals overturned the decision on the grounds of procedure. Now, he is being tried by a penal court in Istanbul.

According to the BIA Media Monitoring Report published on 6 July, there were four new court cases opened under Article 301 between April and June. (BIA News Center, August 3, 2007)

Prison Population in Turkey at Record High with 82,000

Turkey’s soaring crime rate -- up by 64 percent in 2006 from the previous year according to official data released in February this year -- has in turn brought the prison population in Turkey to above 82,000 as of April this year, the highest in the history of the Turkish Republic.

According to the information obtained from the General Directorate of Prisons and Jails, the number of inmates in Turkey’s 387 prisons and jails as of Aug. 1, 2007 is 82,742.

The last time the number of inmates in Turkey’s prisons climbed to a record was 27 years ago after the Sept. 12 military coup when the number of arrested and convicted neared 72,000.

The number of jailed or imprisoned in the first seven months of 2007 has topped 13,000. Realizing that the current prisons’ capacity wouldn’t allow the imprisonment of more people, the Ministry of Justice built new prisons, increasing the total capacity to 90,000 from 70,000 inmates. However, officials from the ministry are drawing attention to the fact that if the number of people jailed or imprisoned continues to grow, building more prisons will not be a solution.

Since 2000 over 50,000 jailed or imprisoned people have been released, benefiting from two new laws and a package of amendments: the Law of Release on Parole enacted in 2000, the Law of Repentance passed in 2003, and an amendment package introduced to some articles in the Turkish Penal Code (TCK) in 2005 which shortened the time served in prison for some crimes. Alongside those who benefited from these laws, a large number of others finished serving their terms. However, the nearly empty prisons were filled in almost no time, hinting at the possibility of future obligatory pardons and paroles being granted to keep the prison population within capacity.

The rise in the prison population, according to experts, stems from an increased crime rate. It is also said that judges are no longer lenient with those involved in some minor crimes such as snatch-and-grab theft. Offenders of such crimes used to be released pending trial but judges now prefer to send such criminals to jail, much to the relief of the general public. The amendment package introduced on June 1, 2005 brought heavier sentences for some serious crimes. Under the new regulations, those whose crimes were in the range of the amended articles and whose trials began after the amendment enactment date were sentenced to longer years of imprisonment, setting in motion the current situation.

According to the information obtained from the General Directorate of Prisons and Jails, the number of inmates in Turkey’s 387 prisons and jails as of Aug. 1, 2007 is 82,742, of whom 50,907 have been arrested pending trial and the rest are convicts. While the numbers of those arrested and convicted were almost equal in previous years, the growing number of arrests is attracting attention.

The number of individuals convicted of homicide exceeds 16,000, leading the rest of the prison population as a result of the longer sentences served by offenders. The number convicted of indictable offences, like all types of theft, is 12,000. F-Type prisons, which have attracted much of criticism for introducing solitary and small-group isolation for inmates traditionally housed in ward-like facilities, house over 4,000 inmates convicted of crimes related to terrorism.

An overwhelming majority of the prison population is composed of adult males, 76,995 inmates or 93 percent in total. Only 2,963 are adult females, while 2,784 inmates are minors. (Zaman, August 2, 2007)

ECHR Decides in Karatepe and Ulusoy Cases

The European Court of Human Rights (ECHR) has decreed that Turkey did not limit the freedom of expression of former Kayseri mayor Sükrü Karatepe when it punished him for "inciting hatred and hostility" in several of his speeches.

On 9 October 1997, Karatepe had been sentenced to a year imprisonment and a fine by the Ankara State Security Court for "spreading hatred and hostility by pointing to differences in religion" in speeches made in October and November 1996. Karatepe was removed from his office in February 1998 and arrested on 24 April 1998.

Karatepe, a member of the Welfare Party (RP), was given a conditional release on 17 September 1998.

While the ECHR acknowledged that the army members of the state security courts made fair trials less likely, and that this was incongruous with Article 6/1 of the European Convention on Human Rights, it found that Karatepe's punishment was not excessive, considering the aim of preventing the incitement to crime.

Voting six to one, the ECHR decreed that the sentence did not violate Article 10 of the Convention on Human Rights and denied Karatepe the right to compensation. It charged the former mayor with paying 500 Euros court expenses.

The ECHR also considered the case of journalist Ziya Ulusoy, where it came to a different conclusion. The court decreed that Turkey had violated his right to freedom of expression and that the trial had been unfair.

Ulusoy had been sentenced to 16 months imprisonment in April 1997 for an article about the Sivas massacre, where 37 Alevi intellectuals died in a hotel that had been set on fire in 1993.

The ECHR decreed that Ulusoy's right to freedom of expression had been limited without foundation and in a matter unfitting for a democratic society.
Because Ulusoy had not specified an amount, the ECHR did not call for a payment of compensation. It announced that, according to the Convention's policies on cases heard by courts that were not neutral or independent, the file would be reconsidered if Ulusoy should demand compensation.

Ulusoy hat been convicted for criticizing the state's and the security forces' indifference to the murder of the 37 people in the fire at the Madimak Hotel in Sivas in 1993, as well as for criticizing the state's policies for the Kurdish issue.

Turkey had interpreted Ulusoy's use of the term "Kurdistan" for one part of Turkish territory and the term "National Liberation Movement" as "separatist propaganda".

The ECHR argued that this evaluation did not legitimize the punishment that Ulusoy was given. Because the article did not call for armed resistance or rebellion and did not contain any discourses of hatred, the punishment was found excessive. (BIA News Center, August 2, 2007)



Pression sur les médias / Pressure on the Media

TV Station Penalised over the name of a dog

Radio and television higher board (RTUK) decided to penalise Kanal D TV channel over a dog which is called “Huseyin” in TV a serial. RTUK said some citizens complained about the dog being called “Huseyin” a common name among Alewis.

RTUK said that they received endless complaints especially from Alewis. A group of people demonstrated outside the TV station demanding apology while the serial was on. An apology made by the channel did not save it from punishment by RTUK.

Another Website Barred

Courts stopped access to another website WordPress.com after similar measures against Ekşi Sözlük and Antoloji.com. Journalists without Borders (RSF) and NGOs who defend freedom of communication criticises the practice of barring the whole sites over one disputed article.

Fatih Primary Court Num. 2 barred access to worldpress.com as Adnan Oktar filed a complaint against the website. Users trying to access the site get a page which says “access to this site has been stopped by a court order”.
(antenna-tr.org, August 23-24, 2007)

RSF: Detention of Journalist Yetisgen Inappropriate

Paris based international rights organization Reporters Sans Frontieres has denounced the "precautionary" detention of journalist Yasin Yetisgen from Gaziantep, south-east Turkey, and has called for his release.
 
Yetisgen had published an article entitled "Antep and the Shepherd's Fire" in which the term "northern Kurdistan" appeared in his weekly newspaper "Coban Atesi" (Shepherd's Fire).  He is both owner and responsible manager of the newspaper.  The article had been written by Hursit Kacikkirmaz, a writer resident in Switzerland. There has been an arrest warrant issued for Kacikkirmaz as well.
 
Yetisgen was arrested on 14 August and has been sent to an H-type prison in Gaziantep, but he is to be tried at the Adana Heavy Penal Court. 
 
The RSF has denounced his detention, saying:
 
"As the crime of ‘separatist propaganda’ in article 8 of the anti-terrorism law was repealed in July 2003, it seems utterly archaic to detain Yetisgen before prosecuting him on a charge of ‘attacking the country’s integrity and the state’s unity’."
 
The court case will be monitored by the journalist's lawyer Hüseyin Kursun, and by Seyhmus Ülek, former vice president of the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUM-DER). 
 
Saban Kaplan, judge at Gaziantep's First Court of Peace had declared that there was "strong suspicion that Yetisgen had committed a crime, and that the nature of the crime and the evidence pointed towards it being a crime under Article 100/3 of the Penal Court Law" and this was the reason for the detention.
 
Seydi Vakkas Ovayolu, a lawyer representing Yetisgen, said that his client's objection to the arrest was refuted on 16 August, and that he could only receive visitors as of yesterday (20 August). Newspaper representatives have protested against the fact that Yetisgen has been arrested as a "precaution" although no trial has started yet.

The 22nd issue of the "Shepherd's Fire" was confiscated because of the use of the expression "North Kurdistan". The exact phrase was, "Antep is an industrial city in North Kurdistan". Yetisgen was called to make a statement and then arrested. .  (BIA news centre, Erol Onderoglu, August 21, 2007)

Latin America-Turkey Cultural Festival

Latin America-Turkey Cultural Festival is to be organized by BEKSAV (Foundation for Science, Education, Esthetics, Culture, Arts Researches) between 22nd of August and 10th of September. Participants from Cuba, Venezuela, Chile, Brasil and Peru will attend festival activities in Istanbul, Ankara, Bursa, Izmir, Adana, Antakya and Diyarbakır.

The start of the Latin America-Turkey Cultural Festival will be given with a press conference at BEKSAV Conference Hall on 22nd of August, 2007 at 11:00.

MUSIC GROUPS:

Meli Witran Mapu Music Group / CHILE
A. DE CUBA – Sugar of Cuba / CUBA
LATIN FEVER DANCE GROUP / CUBA–BRASIL
FRAPOM MUSIC AND THEATRE GROUP/ VENEZUELA
AYLLU  CHAKUI MUSIC GROUP / PERU

BEKSAV was established in February, 1995 in Istanbul. Gave products in many fields of arts; music, theatre, cinema, literature coming first. Worked in the fields of photography, painting, popular dances. The Foundation also organized several contemporary or theoretical discussions/seminars and prepared files on these topics.

Gave education to over 1000 people with the courses of painting, guitar, theatre, modern dances, flute. BEKSAV opened facilities for some amateur and professional movie makers and music and theatre groups and helped the development of culture and arts.

Presented its productions in theatre, music, cinema fields to a large public in Turkey and Europe. Organized festivals and concerts in Istanbul, Izmit, Canakkale, Iskenderun, Antakya together with the municipalities. Attended education and holiday camps of the labor unions and presented its’ productions to the workers.
BEKSAV, established a miniature university until 2000 with the title “Lessons of Life and Dream” in the fields of science history, philosophy, literature, esthetics, sociology, etc. 500 people took part in these lessons.
 
The Foundation contributes to the publishing of the left-wing art journal “Sanat ve Hayat” (Art and Life).

Festival Contact Address: BEKSAV, Caferağa Mahallesi Damga Sokak No: 17  KADIKÖY/ISTANBUL
Festival Contact Telephone: (0090 216) 349 91 55- 56
E-Mail: info@beksav.org beksav_07@hotmail.com
Press Consultant: Necati ABAY, GSM: 0090 535 929 75 86
E-Mail: info@ceylanyayinlari.com

A Magazine Seized in Gaziantep,  Editor Arrested

A weekly local magazine in Gaziantep named “Çoban Ateşi” was seized over having “North Kurdistan” phrase in its copy number 22. The owner and the editor of the paper was put on remand as he went to give his statement. An arrest order has been issued for writer Hurşit Kaşıkkırmaz. (antenna-tr.org, August 18, 2007)

Four websites face lawsuits for reporting on labour issues in media group

Four websites reporting on the obstruction of trade union activities among employees of "Sabah" newspaper have been sued for compensation by Nurdan Acur, human resources manager of the Merkez Newspaper Group.

The Modern Journalists' Association (CGD) has condemned Acur for filing suits against four Internet sites which had posted items about her and demanding that the news items be removed.

Acur has demanded a total of 6,000 YTL (approx. US$4,280) in compensation from the websites http://www.superpoligon.com , http://www.celiknet.com , http://www.haberciler.com and http://www.gercekgündem.com for publishing statements saying that she was trying to prevent trade union activities at "Sabah".

CGD chairperson Ahmet Abakay has said that it is well known that there is pressure on employers in the media sector, including those working for "Sabah" newspaper and ATV channel, not to join trade unions. He evaluated Acur's complaints as an indication of "how outdated the management of some press institutions is and how primitive the press sector is."

Abakay pointed out that Cengiz Erdinc, chairperson of the CGD's Istanbul branch, had been dismissed in a similar context. "It is only possible in countries like Turkey, which are far from democracy and modernity, to sue those Internet publications that report and comment on the fact that some employees have been fired." (BIANET/IFEX, August 16, 2007)

"Hürriyet" journalist dismissed, allegedly due to government pressure

After 22 years with the "Hürriyet" newspaper, columnist Emin Cölasan has been dismissed. Journalists' associations and prominent individual journalists have protested his dismissal.

The Turkey Journalist's Society (TGC) condemned the dismissal, saying, "We cannot accept that Cölasan, an important writer in the Turkish media, has been dismissed because of his dissident articles."

The TGC management council stated that it would support Cölasan. In a written statement, the society said: "That such an event has taken place at a time when messages of compromise and tolerance abound makes us worried about government-press relations in the coming period."

The TGC emphasised that freedom of the press was an indispensable element of democracy. It reminded everyone, including the media, that everyone should work toward ending this kind of censorship.

Ahmet Abakay, the chairperson of the Modern Journalists' Association (CGD), stated that "Cölasan's dismissal is a warning to other opposition writers." The CGD argues that Cölasan has been dismissed due to pressure from the Justice and Development Party (Adalet ve Kalkinma Partisi, AKP) government on the newspaper: "This is punishment of a writer who does not support the government. The decision is proof that the newspaper will not be independent of the government and does not want to be. The issue goes beyond Emin Cölasan; the government has successfully silenced a writer who expresses dissident opinions."

Journalist Fatih Altayli has said that he is not surprised by Cölasan's dismissal because the newspaper's owner, Aydin Dogan, had wanted to fire Cölasan for four years. According to Altayli, what stopped Dogan was the fear that Cölasan would transfer to another big newspaper, specifically "Sabah".

Altayli worked for "Hürriyet" for a long time and then transferred to "Sabah". He now works for the http://www.Gazeteport.com.tr website. He said in an article, "Profiting from the taming of 'Sabah', the Dogan Group is cleaning up." He added, "The Dogan Group is trying to get rid of those people it sees as burdens, those who make its life difficult. Because 'Sabah' is now controlled by the Savings Deposit Insurance Fund (TMSF) and is not a rival anymore, there is no possibility of Cölasan transferring there. They were able to fire him easily."

Three journalists who joined a live programme on Sky Türk, a web-based television station - "Cumhuriyet" journalist Ali Sirmen, Kanal Türk television station owner Tuncay Özkan and the Turkey Journalists' Syndicate (TGS) chairperson Ercan Ipekci - described Cölasan's dismissal as "a blow to freedom of expression." Ipekci said that journalists less well-known than Cölasan had been fired prior to the general elections of 22 July. "At that point, we began to worry whether there was restructuring under way. It seems that the editors-in-chief have decided to implement that model. Every newspaper has its own style. We don't believe that people are dismissed because of accusations of insults. If [Cölasan] has been fired because he criticised the government, then we are worried. It would mean that rather than maintaining freedom of the press and of expression, the media is violating it," Ipekci added. (BIANET/IFEX, August 16, 2007)


Number of Imprisoned Journalists in Turkey: 24

According to data of Solidarity Platform of Imprisoned Journalists (TGDP), 24 journalists of whom 8 are authors have been imprisoned in Turkish prisons as of August 15, 2007.  Of 24 journalists, 20 were detained after Anti-Terror Act (TMY) which was put in to effect on September 2006.

One of the prisoners is Emin Orhan, under arrest for ten months, will be tried on August 7, 2007 according to TMY.

List of the journalistes in the prisons of Turkey:

Ibrahim Cicek, Atilim, prison type-F in Tekirdag
Sedat Senoglu, Atilim, prison type-F in Edirne
Füsun Erdogan, Ozgür Radio, special prison in Gebze
Hasan Cosar, Atilim, prison type-F in Sincan
Ziya Ulusoy, Atilim, prison type-F in Tekirdag
Bayram Namaz, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Hatice Duman, Atilim, special prison in Gebze
Suat Kolca, Ozgür Halk and Genç Bakis, prison type-F in Edirne
Yasar Duman, Ozgür Halk and Genç Bakis, prison type-F in Edirne
Selahaddin Sumeli, Ozgür Halk and Genç Bakis, prison type-F in Edirne
Mahmut Bozdag, Ozgür Halk and Genç Bakis, prison type-F in Edirne
Cem Sahin, Ozgür Halk and Genç Bakis, prison type-F in Tekirdag
Kemal Aydeniz, Odak, prison of Bayrampasa
Erol Zavar, Odak, prison type-F in Sincan
Mustafa Gök, Ekmek ve Adalet, prison type-F in Sincan
Baris Acikel,  Isci Köylü, prison type-F N°1 in Kandira
Behdin Tunç, DIHA News Agency,
prison type-D in Diyarbakir
Faysal Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Sabri Adanır, Journal Gündem, prison type-E in Diyarbakir
Mehmet Karaaslan, Journal Gündem, prison type-E in Mersin
Ali Bulus, DIHA News Agency, prison type-F in Mersin
Sami Gök, Alinteri, prison type-F in Sincan
Hüseyin Habip Taşkın, Review Güney, prison of Manisa
Yasin Yetisgen, Journal Coban Atesi, prison of Gaziantep


The Platform of Solidarity With Imprisoned Journalists (TGDP)
Communication: Necati Abay, Spokesman of TGDP;  GSM: +90 0535 929 75 86
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com

Local Journalists in Sarköy On Trial For "Insult"

The prosecution in Sarköy (province of Tekirdag in Thrace) has demanded ten years imprisonment for journalist Yakup Önal of the local "Şarköy'ün Sesi" ("The Voice of Şarköy) newspaper for insulting mayor Can Gürsoy of the Justice and Development Party (AKP) and two municipal council members, Olcay Yücel and Ercan Yücel.

Önal had written an article entitled "Fairy tales for adults- Pinocchio and the nine dwarves".

The suits of two other plaintiffs, Afat Gürsoy and Ilyas Inanc were rejected by the prosecution, based on Articles 125/3-a and 126 of the penal code.

The court case will continue on 31 October. The court will decide whether to invite a technical expert to the next hearing.

The case had initially been handled by prosecutor Tamer Soysal. On his transferal to Diyarbakir, the case had been taken over by prosecutor Hüseyin Kocaslan.

Soysal had appealed against the acquittal of the journalist in an earlier case (14 March), related to an article entitled, "Beer drinkers in blue-flagged Sarköy, beware!"

In that case, Önal had been on trial for "violating the secrecy of an investigation" and "attempting to influence the judiciary".

The present case has been continuing for some time. On 21 November 2006, the Şarköy civil court of first instance had decided that the journalist had "gone beyond the limits of criticism" in his article about the fairy tales. However, it had not demanded any compensation payments.

The court had called on Önal to "end the unfair attacks" on mayor Gürsoy and had decided that the decree be published in the Sarköy newspaper in order that "third persons be informed" (Aticle 25/2 of the civil code). Önal had appealed against the decision.

Local authorities had argued that they were designated in the fairy tales published in the culture and art pages of the newspaper and have demanded up to 21 years in prison in six court cases.

The newspaper had started a series called "President Pinocchio and the nine dwarves" on 20 July 2005. The story started, "Once upon a time...in a country, there was a president called Pinocchio in a coastal town called Sarki. Pinocchio had nine dwarves who approved all of his decisions like a suction pump." (BIA News Center, August 14, 2007)

Three Journalists in Diyarbakir and Afyon on Trial

Two journalists of the "Söz TV and Newspaper" in Diyarbakir (south-eastern Turkey) and the responsible director of the local "Emirdag" newspaper in Afyonkarahisar ( central Anatolia) are still on trial.

Sait Bayram and Firat Avci , news editor and journalist of " Söz " respectively, were arrested in Diyarbakir on 18 June and released on 20 July. They had published an article claiming that judge Mehmet Yücel of Diyarbakir's first criminal court of peace had been transferred because he had accepted bribes. They will appear in court again on 31 October.

On 18 June 2007, the two journalists had published an article entitled "He has been transferred to Diyarbakir for taking bribes". They had been arrested for "insulting local authorities in print".

The journalists were kept in prison until their first hearing. They are now being tried by a penal court in Diyarbakir. Editor-in-chief Ömer Büyüktimur said at the time of their arrest, "We are saddened, we made news and we stand behind our news."

In the second case, " Emirdag " responsible director Mustafa Koyuncu was arrested on 13 March for "insulting an officer on duty". His trial will continue on 3 October. Koyuncu is currently doing his military service, which will end in the middle of September.

Koyuncu had spent a week in prison after being stopped in traffic and arrested. The article in question, entitled "Should we have entered the EU like this? They are abusing their positions", was published on 12 March 2007.

44 police officers have filed complaints against the journalist, who had reported the claims of detained people in the article.

Meanwhile Sinan Kara of the " Datca News " has been released from prison after serving a five-month sentence handed out when he was the owner of the newspaper.
(BIA News Center, August 14, 2007)

Prominent journalist under investigation for criticizing military

The military's General Staff filed a complaint with the Justice Ministry last month about a column by award-winning journalist Umur Talu, who has been writing for two years about the inequalities faced by noncommissioned officers in the military. The General Staff maintains that Talu's column aims to harm the hierarchy within the military. Talu, who is a columnist for the daily newspaper Sabah testified to the prosecutor last week.

"I believe I did the right thing. It (my column) is based on the truth and consciousness and it is right from the point of journalism as well," said Talu.

Talu started to write about the issue following the sale of Erdemir iron and steel factory to the Turkish Armed Forces Pension Fund (OYAK). "I learned more about the inequalities within OYAK afterwards," Talu said. This led him to write more about the situation of noncommissioned officers within the army.

"There are humanitarian problems in a great and important institution [the army], from exclusion to income," Talu said, "It is a shame writing as if there are problems when there is not, but it is a greater shame not writing when there are problems."

The Turkish Journalists Community (TGC) awarded Umur Talu for a 2005 column on the same issue. Talu won the same award from the TGC for his columns in 2004 as well.

The head of the Turkey Journalists' Trade Union Ercan İpekçi emphasized that a decision by the European Court of Human Rights (ECHR) is taken as a basis, which states that announcing opinions that might even shock society, except encouraging violence is under the framework of press freedoms. The judiciary should take into account the ECHR's decision, he said, speaking on the complaint filed by the General Staff against Umur Talu.

"A journalist has to write everything and share the thoughts of every segment of society with others," İpekçi said. 

Meanwhile, the head of the Press Council, Oktay Ekşi, stated that it is against the council's understanding to make comments on an ongoing judicial process. However, Talu's columns on the issue are within the limits of a journalist's duty, Ekşi added. He stated his hope that Talu will not be punished. "Thinking to the contrary means ignoring people's right to learn about the truth and not recognizing press freedom," Ekşi said.

Talu says that thousands of people are really hurt, even if he had not written the columns. "Those people suffer much but the public heard about them only when they become martyrs," he said. Many noncommissioned officers who probably don't share the same thoughts as him normally, gave him their support and congratulated Talu for his courage by e-mail or phone even while on duty with guns in their hands, he said.

"I wrote for real democratization, not to make someone to receive more wages," Talu said. (Turkish Daily News, August 13, 2007)

Journalist on Trial for "Tales of Grown-ups"

Sarköy Penal Court of First Instance continued to hear the case against Yakup Önal, writer with the local paper "Sarköy'ün Sesi (Voice of Sarköy)" launched in connection with the serial "Büyüklere Masallar-Pinokyo ve Dokuz Cüceler (Tales of Grown-ups: Pinocchio and Nine Dwarfs)" started to be released on the paper on 20 July 2005.

The indictment wants Önal to be sentenced to 10 years' imprisonment according to the articles 125 and 126 of TPC for insulting Sarköy Mayor Can Gürsoy, members of Municipality Assembly Olcay Yücel and Ercan Yücel. The court adjourned the hearing to 31 October for the preparation of defence. (BIA, 10 August 2007)


Journalist convicted of "insulting" Kerincsiz, faces imprisonment

Journalist Ayse Onal of the "Star" newspaper has been sentenced to three months imprisonment and payment of compensation to Kemal Kerincsiz, a lawyer with of the Great Lawyer's Union, after he filed a suit against her. Her imprisonment has been converted into a fine.

Onal has been sentenced to paying Kerincsiz compensation by a penal court in Istanbul for "insulting" him. The lawyer had demanded 8,000 YTL (approx. US$6,200), however the court agreed on 3,000 YTL (approx. US$2,300) with added interest since the publication of the article, resulting in a payment of 4,750 YTL (approx. US$3700).

In an article published on 30 December 2005, Onal had criticised Kerincsiz for filing a suit against Joost Lagendijk, the co-chair of the EU Turkey Joint Parliamentary Committee. In the article, entitled "A New Year's Wish", she had used the expressions "a suspicious copy of a lawyer" and "insane" to describe Kerincsiz. She has also been found guilty for writing that Kerincsiz was "making more noise than could be expected from a dwarf" and that "the smear campaign of an ill (intentioned) future assassin is hitting the real Turkish law."

Kerincsiz has achieved national and international notoriety for filing suits against intellectuals such as Orhan Pamuk, Elif Shafak and Hrant Dink.

The court applied Article 126 of the Penal Code in its judgment, which states that "even if the aggrieved person's name is not openly referred to and allegations are insinuated, it is considered that the name was given and that an insult took place if there is no hesitation in identifying the person."

Onal has declared that she paid Kerincsiz's lawyer the compensation together with 750 YTL (approx. US$800) even before the court case was decided. She has also been sentenced to a three-month prison sentence converted into a fine. Onal has said that she is as yet undecided on whether to pay the fine. (BIANET/IFEX, August 10, 2007)


Mathematics Village Needs Permission!

The building site of a mathematics village owned by Prof. Dr. Ali Nesin was closed down on the grounds that it did not have permission. Military police removed the teachers and pupils from the camp. The decision caused international protest. Famous Russian mathematician Prof. Alexandre Borovik who taught in the village sent a letter to the prime minister.

Ali Nesin: “I will not get Permission for Maths Village”

Ali Nesin the founder of a mathematics village in Şirince said that the closing down of the village for not having permission was an intervention to academic freedom. Nesin said "I will stand trial if necessary. We will see a regulation exposed that bans a professor from teaching his subject. This is an act of civil disobedience".

Nesin has been holding maths camps all around Turkey for 10 years. The camp building site was closed down on the grounds that it did not have permission. Selçuk prosecution launched an investigation with the charge of pirate education.

Nesin argues that a gathering of people to study maths can not be subject to permission. “We are not gathered here for education purposes, we do not offer diploma or certificate, we share and exchange maths. “ (antenna-tr.org, August 10-13, 2007)


Court deems Ayşenur Zarakolu’s name separatist

Court ruled out the attempt of naming a park in Diyarbakır after the human rights defender Ayşe Zarakolu who lost her life in 2002. District administrative court ruled that the park cold not be named with her name since she was someone who adopted separatist ideas and made propaganda in her books for a terrorist organisation as well as publishing other such books. General secretary of Diyarbakır council Fahrettin Çağdaş said that the council would meet in August to decide over the name of the park. Çağdaş noted that they could take the case to a higher court. (antenna-tr.org, August 10, 2007)

Two Journalists Investigated Under 301

Two journalists of the "Radikal" newspaper, Perihan Magden and Yildirim Türker, are being investigated under the charge of "degrading the state's armed forces" (Article 301).

On 29 June, prosecutor Ali Cakir in Bagcilar, Istanbul, who had conducted an investigation of Magden for an article entitled "State, you are painted all over tonight", had dismissed proceedings against the writer.

Magden had criticised the fact that there had been a publishing and broadcasting embargo on the find of a stock of ammunition in a house in Ümraniye, Istanbul. She is also being investigated for "creating dislike for the military service" in the same article.

Following a complaint by one Recep Akkus, journalist Yildirim Türker is also being investigated under Article 301/2.

In his article published on 8 July 2007 in the Radikal 2 Supplement, entitled "Invisible Attack", Yildirim had written about the indifference of state authorities and the media towards racism in the period leading up to journalist Hrant Dink's murder.

The article ended:

"The whole of society must react when, not 20 or 30, but even one person uses racist, discriminatory, threatening language. We have to look at the closeness of these disordered nationalist militia and the state and the Republican-Kemalist-theorists. Armenians are frightened and uneasy. How do you feel?" (BIA News Center, August 8, 2007)

Reopening of Bookshop Triggers Investigation

20 people are being investigated by the prosecution for their attendance at the re-opening of the bombed Umut bookstore in Semdinli, in the eastern province of Hakkari.

The bookstore made the headlines of the country after it was bombed on 9 November 2005. Three people were arrested as suspects, two of them gendarmerie officers and one a PKK-informer.

Among those being investigated for their attendance are former MPs Ahmet Türk, Selim Sadak and Hatip Dicle, now of the Democratic Society Party (DTP), the Diyarbakir mayor Osman Baydemir, publisher Seferi Yilmaz (owner of the bookstore) and Filiz Kocali, chairperson of the Socialist Democracy Party (SDP). Some of the people investigated have been elected MPs in the 22 July elections.

The bookstore was reopened on 18 March 2006, and the investigation has been opened one and a half years later under Law No. 2911 concerning Meetings and Marches.

Salih Yildiz, mayor of Yüksekova (in Hakkari) and former MP Selim Sadak reacted against the investigation in a statement to the Dicle News Agency. (BIA News Center, August 8, 2007)


Magazine on Trial for Three Articles

Cagri Karadag, and Kemal Bozkurt, owner and editor of the magazine "Revolution is the Only Way Movement" respectively, are on trial for two articles entitled "The Kurds are my brothers and the people in E-type prisons are your children" and "1 September World Peace Day".

The articles were published in the 8th issue of the magazine in September and October 2004.

Karadag and Bozkurt are being tried under the Article 7/2 (last paragraph) of the Law on Terrorism.

The 14th Heavy Penal Court in Istanbul decided at its last hearing on 31 April that defendant Bozkurt would be brought to the next hearing on 31 August by force.

In the first article it said:

"As those resisting become isolated, attacks increase. Let us unite our forces in order to create an effective resistance against the brutal attacks on the Kurdish movement, the systematic attacks on the revolutionaries and the torture. Practices of unity that have to be more effective than previous attempts need to be created."

This quote has been said to encourage violence and terrorism methods.

In the second article, an extract has been accused of the same crime:

"This is the time to start resisting attacks in our own region. This is our revolutionary duty. 1 September 2004, World Peace Day, must be a beginning of the building of a line of resistance that involves supporting the Kurdish movement and opposing F-type prisons.

The magazine is also on trial for another article, "No to YÖK". YÖK is the controversial Council of Higher Education in Turkey, which controls academic appointments and activities.

In the article, it said: "The fact that the students are exhibiting a central stand against the systematic attacks of the rulers will add to our power. It is time to touch water and soap [i.e. to take sides]. ... These efforts must be directed at revealing the anti-democratic practices of YÖK."

The Law on Terrorism was changed on 29 June 2006. The amended law says, "A person spreading propaganda is punished with one to five years in prison. If this crime is committed using the press and media, the punishment is increased by half. In addition, owners and responsible publishers of press and media organs who did not participate in the crime are nevertheless punishable with legal fines of between 1,000 and 11,000 days. The limit for those responsible for broadcasting/publishing is 5,000 days." (BIA News Center, August 7, 2007)

Orhan Pamuk's 301 Case Dropped

Writer Orhan Pamuk had been prosecuted for an interview given to the weekly Swiss "Das Magazin" in February 2005, in which he had said, "One million Armenians and 30,000 Kurds have been killed on this soil."

Pamuk had been prosecuted at the Sisli 2nd Penal Court for "degrading Turkishness" (Article 301), and a sentence of up to three years had been demanded. The case had then been dropped in January 2006 because the Ministry of Justice had withheld permission to judge.

The court had decided to try Pamuk under Article 159, the predecessor of Article 301 and had asked for permission from the Ministry of Justice. The case had been postponed until 7 February.

When the Ministry had replied on 20 January that "we do not have the authority to permit judgment", the court decided to drop the case immediately.

Supporters of Pamuk, including European Members of Parliament, had been attacked by nationalists when they attended the trial. The violence had attracted as much attention in Europe as the case itself. (BIA News Center, August 6, 2007)


RSF Condemns Attack on Journalist

The International Reporters Without Borders (RSF) organisation has denounced the attack of journalist Sinan Tekpetek.

Tekpetek of the "Özgür Hayat" (Free Life) newspaper and editor of the "yüzde 52 Öfke" (52 percent Anger) magazine, had given a press briefing at the headquarters of the Human Rights Association (IHD) in Istanbul on 28 July.

He said that he had been stopped by the police in Taksim, Istanbul, on the evening of 26 July. He was taken away in a police car, driven to a desolate place, where he was subjected to insults, death threats and violence. He was finally driven to a place near Karaköy (central Istanbul) and thrown out of the car.

According to the doctor's report, Tekpetek has two broken ribs and bruising on several places on his body. He was declared unfit to work for 20 days.

The journalist claimed that he did not know the reason for the attack. It may be due to the activities of the magazine or because of a court case related to his witnessing a case of police violence in 2005.

In a briefing in Paris today (2 July), the RSF said:

"The violence described by Tekpetek is appalling, and those responsible must be identified, arrested and punished."

"It remains to be established whether his kidnapping and beating were linked to his work as a journalist or his role as a witness in an earlier case of police violence."

Reporters Without Borders added: "It is vital that the authorities should intervene in this case. However you look it, this assault by those whose job is to protect citizens is unacceptable." (BIA News Center, August 3, 2007)

New Investigation against Musician Ferhat Tunc

An investigation has been opened against musician Ferhat Tunç over his speech at a concert he gave last year.

Malatya public prosecutor launched an investigation on what Tunç said during his concert on 12 August 2006, one year after the concert. His words will be examined to see if he made propaganda for terrorism. Tunç whose statement taken by Istanbul prosecution office said his words were for peace.

Tunç said he remembered MKP militants who were killed in Tunceli in 2004, he knew most of them from his childhood years. (antenna-tr.org, August 3, 2007)



Manifestation contre la condamnation à mort de deux journalistes kurdes en Iran

Une quinzaine de militants turcs des droits de l'Homme ont protesté mercredi devant le consulat d'Iran à Istanbul contre la condamnation à mort de deux journalistes kurdes iraniens, officiellement confirmée la veille par Téhéran.

Les manifestants, réunis à l'instigation de l'Association des droits de l'Homme (IHD), ont lu devant le consulat un communiqué déplorant les tortures dont ont été victimes, selon l'IHD, Abdolvahed Bohimar et Adnan Hassanpour, condamnés à la pendaison comme "ennemis de Dieu" par un tribunal iranien.

"La peine de mort prononcée contre les deux journalistes kurdes doit être levée immédiatement, la Constitution et le droit iranien doivent être réformés et la peine de mort être complètement abrogée", ont-ils poursuivi.

Selon l'ONG Reporters Sans Frontières (RSF), M. Hassanpour, reconnu coupable "d'activités subversives contre la sécurité nationale" et "d'espionnage", travaillait sur la question sensible du Kurdistan iranien. M. Botimar est, selon RSF, journaliste et membre actif d'une association environnementale.

D'autre part, l'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a lancé une pétition pour demander la libération de deux journalistes kurdes condamnés à mort en Iran, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.

Abdolvahed Bohimar et Adnan Hassanpour "ont été condamnés à la pendaison pour être mohareb", ce qui signifie en persan "ennemis de Dieu", le 16 juillet dernier, par le tribunal de Marivan (Kurdistan iranien), a confirmé mardi la justice iranienne.

RSF demande également la libération du journaliste Farshad Gorbanpour, placé en détention mardi pour des motifs "non révélés", et de l'ancien rédacteur en chef du quotidien Jomhouriat, Emadoldin Baghi, condamné le même jour à trois ans de prison pour "action contre la sécurité nationale" et "publicité en faveur des opposants contre le régime".

Selon l'organisation, onze journalistes et cyberdissidents sont actuellement emprisonnés en Iran. (AFP, 1 août 2007)



Kurdish Question / Question kurde

Barzani does not want any confrontation with PKK

President Massoud Barzani of the Kurdistan Region of Iraq does not want any major confrontation with PKK forces in his territory, sources close to the Erbil leadership told The New Anatolian.

They said twice in the past Barzani suffered serious disappointment in his struggle against the PKK and does not want the repetition of this today or any time in the future.

The sources said the peshmerga force affiliated with the Kurdistan Democratic Party (KDP) was left alone to fight the PKK and suffer heavy losses which were criticized by the Kurdish public.

The sources also said Barzani was upset because he was also criticized for allowing "Kurdish brothers fight Kurdish brothers."

The sources said the peshmerga forces of Barzani fought against the PKK for the first time in the Haftanin area in 1992. The PKK managed to prevent Turkish forces from sending reinforcements to help the peshmerga units and thus the Kurds sustained heavy losses. This was confirmed by a Turkish retired officer who participated in the joint operations with the KDP against the PKK.

The second setback came in 1997 and early in 2000s before the collapse of the Saddam regime when Barzani's forces were again asked to confront the PKK. The campaign was against a bitter disappointment for Barzani with heavy KDP casualties. Military sources said half of the PKK forces had refused to fight against the KDP at the time and some were even executed but despite this the PKK militants managed to inflict heavy losses.

This was an eye opener for Barzani who vowed never to allow such setbacks in the future.

Turkey is constantly criticizing the KDP and the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) for failing to make an effort to finish off the presence of the PKK in the northern Iraqi Kurdish mountains.

The Kurds in return are saying past military campaigns, more than two dozen of them, have failed to dislodge the PKK in northern Iraq and thus are a loss of time and resources.

They say Turkey should create the domestic conditions so that the PKK stops its terrorist campaign.

Turks say while they will cope with their own domestic situation on the Kurdish issue they expect the Iraqi Kurds to at least isolate and tame the PKK militants living in their area. However, continued PKK attacks inside Turkey are pushing the government to demand serious action from the Iraqi Kurds against the PKK in the not too distant future.

KDP External Relations Director Safeen Dizaye has been in Ankara for the past few weeks and has officially met with Prof. Ahmet Davutoglu, the chief foreign policy advisor of the prime minister and Ambassador Oguz Celikkol, Turkey's coordinator for Iraq. Turkish sources said Dizayee took note that especially Davutoglu's warning that Turkey's patience is running out. (The New Anatolian, 30 August 2007)

Investigation about DTP leader Türk

The Ankara Chief Public Prosecutor's Office has started an investigation about the DTP leader Ahmet Türk by reason of his speech about their not being invited to the August 30th reception and their written press announcement on August 30th about the "September 1st World Peace Day."

The crime Türk and the DTP is accused of is the 301/2nd item of the Turkish Criminal Code (TCK), which is "insulting the Turkish Republic Government, the judicial bodies, military and security foundations."

The suggested sentence is imprisonment from 6 months to 2 years.

Within the concept of the investigation, the voice and visual records of Ahmet Türk's speech will be required and examined. (Sabah, August 31, 2007)

DTP Deputies were not invited to Victory Day Celebrations

Deputies from the DTP have expressed frustration with not being invited to the Aug. 30 Victory Day celebrations. DTP parliamentary group leader Ahmet Türk commented: “We are representing a parliamentary group, an idea. We don’t find such an approach to people and a political party with a parliamentary group elected to Parliament according to the will of the people in a democratic country to be justified in the least.”

In its statement released to mark Victory Day released Thursday, the DTP noted the importance of 11 terrorists’ bodies not being returned to their families over the significance of Victory Day. “If the operations [of the security forces against the PKK] continue, then we cannot do our part,” the message said.

The Women’s Council of the DTP reiterated the demand in a statement released Friday to mark Sept. 1 World Peace Day.

Speaking to journalists during Thursday’s reception, Land Forces Commander Gen. İlker Başbuğ said the military could not possibly have invited the DTP, citing the fact that the party refuses to refer to the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) as a terrorist organization. “They can’t call the PKK a terrorist organization. How can we invite someone who does not?” the general inquired.

“What will we do if we get news of another martyr in five minutes? Does your logic accept that? Do they [DTP] call them [PKK] terrorists? They don’t. And then they say we are discriminating against them. How can this possibly work?” the general demanded.

When members of the press suggested that DTP deputies would be invited to the Presidential Palace on Republic Day, Oct. 29, Gen. Başbuğ said: “This should be asked to those who are inviting them. That is, if they do invite them.”  (Today’s Zaman, August 31, 2007)

Question kurde : la question de la question

Le communiqué d'André Métayer, Président des Amitiés kurdes de Bretagne:

Des élus bretons (députés, sénateurs, président du Conseil régional de Bretagne, présidents de conseils généraux, maires, conseiller généraux et régionaux) sont intervenus en faveur des 53 maires kurdes poursuivis injustement par les autorités judiciaires de Turquie au motif qu'en défendant une chaîne de télévision en exil ils apporteraient "un soutien volontaire et délibéré à un organisme illégal", ROJTV, qualifiée "d'organe de propagande".

Organe de propagande ? Tel n'est pas l'avis du Conseil de la radio et de la télévision du Danemark qui estime que les séquences mises en cause par le RTSC turc ressemblent en tous points à des séquences d’information ou à des débats dans lesquels les informations et les points de vue sont retransmis dans le cadre d’émission dont la vocation est d'informer ou de débattre.

Il est à noter, hélas, que ce n'est pas le seul procès intenté contre des élus du peuple et contre les cadres d'un parti légal pro-kurde, le DTP, Parti pour une Société Démocratique : le rapport de l'association turque des droits de l'homme, (IHD) ne relève pas moins, pour la période allant de janvier 2006 à juin 2007, de 33 enquêtes, poursuites, plaintes ou condamnations touchant des maires ou des cadres du DTP pour des motifs en rapport avec l'emploi de la langue kurde.

Que dire du "respect du patrimoine culturel et des particularismes identitaires" que contiendrait le cadre des réformes mises en œuvre par la Turquie au moment où l'Etat signe un prêt d'1,2 milliard d'euros pour la construction d'un barrage qui va engloutir le site historique pluri-millénaire de Hasankeyf, renfermant des trésors archéologiques appartenant aux civilisations assyrienne, romaine et ottomane ?

Que dire de la liberté de publier et de diffuser en langue kurde quand les entraves à la liberté d'enseigner et de diffuser emprisonnent les structures dans des carcans administratifs et traînent les acteurs devant les tribunaux ?

Osman Baydemir n'est-il pas poursuivi pour avoir envoyé, en tant que Maire de la ville de Diyarbakir, des cartes de vœux rédigées en kurde, en turc et en anglais, et le maire d'arrondissement de Diyarbakir centre, Abdullah Demirbas, -et son conseil municipal – ne viennent-ils pas d'être destitués par le Conseil d'Etat de Turquie au motif d'avoir institué le multilinguisme (turc, kurde, arabe, syriaque) dans les services municipaux ?

En ce qui concerne les droits politiques, rappelons que les partis politiques pro-kurdes précédant le DTP ont été successivement reconnus et… interdits, et que de nombreuses plaintes font état des entraves mises à la campagne électorale des candidats DTP, à commencer par la mise en examen préventive et l'incarcération de cadres du DTP parmi lesquels Sebahat Tuncel, porte-parole de la section des femmes du DTP d'Istanbul, élue députée et passant donc directement de la prison, où elle était écrouée depuis novembre 2006, au Parlement de Turquie.

La Turquie va-t-elle continuer à nier la question kurde et à refuser d'ouvrir des négociations avec tous les représentants de la cause kurde, qu'ils soient combattants ou non, tous qualifiés de "terroristes" ? Peut-elle continuer à ignorer leurs nombreux appels à une paix négociée qui accorderait aux Kurdes des droits culturels et politiques dans le respect des frontières existantes ? C'est la question.

Peut-on continuer à appeler "terroristes" des combattants, revêtus d'uniformes, clairement identifiés comme les forces armées du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), signataire de la Convention de Genève depuis le 24 janvier 1995, qui revendique sa lutte armée mais dénonce les attentats qu'on lui impute abusivement et qui sont parfois, comme ceux du 9 novembre 2005 à Şemdinli, l'œuvre de l'armée turque elle-même ou de "l'Etat profond" ? C'est la question de la question.

Metin Tekçe, le courageux maire de Hakkari, a eu le mérite d'y répondre clairement devant ses juges : " les quelques deux millions de personnes qui forment la base de notre parti soutiennent dans le même temps les propositions du PKK en faveur d’une résolution démocratique du problème kurde. Et pour cette raison les électeurs de notre parti ne considèrent pas le PKK comme une organisation terroriste… Une grande majorité des habitants de Hakkari a des enfants au sein du PKK. Et on ne peut, par conséquent, attendre d’eux qu’ils traitent leurs propres enfants de terroristes".

L'argumentation qui repose sur l'accusation de "séparatisme" ou de "collusion avec une organisation terroriste" - c'est-à-dire le PKK - est confortée par le fait que les Etats-Unis et l'Union européenne ont, pour des raisons d'opportunité conjoncturelles, inscrit cette organisation dans la liste des organisations terroristes. Appel est lancé à l'Union européenne pour qu'elle revoie sa copie. (agencebretagnepresse.com, 30 août 2007)

Les militaires turcs accusés d'utiliser l'arme chimique contre les combattants kurdes

Formation légale pro-kurde représentée au parlement turc, le Parti de la société démocratique (DTP) a accusé l'armée turque d'avoir utilisé des armes chimiques lors des opérations effectuées contre les combattants kurdes dans le Sud-Est du pays, a rapporté jeudi la compagnie de télévision NTV.

Selon une déclaration du DTP, le refus des forces de sécurité de restituer à leurs familles les corps des 11 combattants du PKK tués il y a quelques jours dans la province de Sirnak, "augmente les soupçons quant à l'utilisation d'armes chimiques par les militaires turcs engagés dans cette opération antiterroriste".

Le DTP a invité les forces de sécurité turques à cesser toutes les opérations contre le PKK et s'est prononcé pour le règlement négocié de la question kurde dans le respect de l'intégrité territoriale de la Turquie.

"Commençons une nouvelle initiative le 21 septembre, la Journée internationale de la paix, pour rétablir la paix dans notre pays. Ce n'est pas par les opérations armées, le recours à la force, la négation et la destruction qu'il faut régler le problème kurde, mais par la reconnaissance des différences dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays et de la démocratie", indique la déclaration du DTP.

L'Etat-major turc n'a pas encore répondu aux affirmations du DTP. (RIA Novosti, 30 août, 2007)


Assassins of Yezîdî Kurds Trained in Istanbul

Özgür Gündem has an article describing the training of Turkmen assassins and their operations in South Kurdistan. According to Özgür Gündem, an ex-assassin, Muhammet Sait Ali, confessed some important information regarding the murder of the 525 Yezîdî Kurds in Şengal.

Sait Ali was caught in Kirkuk, where he confessed that he was trained in Istanbul, at the police station headquarters in Vatan Street. Iraq's regional neighbors--Syria, Iran, Turkey, Saudi Arabia, Egypt--even though they have their own disagreements over many matters, come together easily to cooperate against the Kurds.

The most recent example of this is their cooperation against the Kirkuk Referendum. In order to suffocate the Kurdish movement and to sabotage the Kirkuk Referendum, they have organized several suicide attacks against Mûsil, Kirkuk, Maxmur, and Hewlêr. The groups that attacked as suicide bombers were trained in Iran, Saudi Arabia, and Syria and are financially supported by them.

Now, we can add Turkey to the list of suicide bomb trainers in addition to its well-earned reputation as a state-sponsor of terror.

According to Sait Ali, an ethnic Turkmen, Turkish MİT trained 44 Turkmen as assassins at the Vatan police headquarters. It was these who were sent to ply their new trade in South Kurdistan. According to the documents received, 12 of the Turkmen assassins were sent to Kirkuk, 8 to Hewlêr, 4 to Silêmanî, and 20 to Baghdad. As Sait Ali stated:  "On 19 February 2006, they sent me to Ankara, and on the second day they sent me to Istanbul. They gave me the nickname of "Zeki." We were 44 people. MIT gave us assassination training. We didn't know each other. They took us to a building in Vatan Street, and gave us sniper and handgun training."

According to Ali, retired generals trained them: "We were 44 guys and everyone had a nickname so that no one knew who the other was. However, it was obvious that the people who were training us were very knowledgeable and sufficient people. The training was given on behalf of MIT, but it wasn't official. They told us to get trained very well, but after leaving the building, to forget about all the people we had met. They warned us not to reveal their identities."

A Canadian passport was found on Sait Ali's person when he was detained in Kirkuk. He also carried several letters with him that had been sent from Syria. According to the letters, Turkey and Syria are cooperating in order to create chaos in South Kurdistan. Ali says that Syria has an enormous influence on ex-Ba'ath supporters and trained the Ba'ath Arabs, while Turkey trained Turkmen, so that both Syria and Turkey ould enhance their intelligence web.

In addition, Sait Ali mentioned that arms supplies come from Turkey and Syria. Syria is making things easier for Turkey to operate in South Kurdistan by using its influence over Sunni Arabs in Kirkuk and Mûsil. That's why the Turkish intelligence agents that staff the so-called Turkish "consulate" in Mûsil are able to move about freely in extremely dangerous areas, while residents of all ethnicities must take extreme care to move about in the city and surrounding areas.

Turkey is supplying arms to the intelligence staff in Iraq through Syria and Iran, either transported by train or in large trucks--which reminds us of the train that had been derailed by HPG gerilas at the nd of May. There are links to HPG's derailing operation in yesterday's post.

Sait Ali said: "We get most of our arms from ex-Ba'athist or Turkmen parties, and they help us."

It kind of makes you wonder doesn't it, where the propaganda is coming from that supplies Arab bloggers with wild suppositions such as the one that blames "Kurdish warlords" of being the masterminds behind the murder of the Şengal Yezîdîs. Meanwhile, Yezîdîs themselves know that the attack was the work of those who don't want stability in the region and don't want Kurds to have any kind of freedom. (By Mizgin Yilmaz, August 30, 2007)

Huit militants kurdes tués lors de combats dans le sud-est

Huit militants kurdes du PKK ont été tués mercredi lors de combats dans le sud-est anatolien, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les affrontements ont eu lieu dans une zone rurale de la province de Siirt, près de la localité de Pervari, où les forces de sécurité ont lancé une opération sur la base d'informations fournies par un militant qui venait de se rendre aux autorités, a indiqué le gouvernorat de Siirt, cité par Anatolie.

Un membre d'une milice supplétive de l'armée a été légèrement blessé dans l'accrochage, a ajouté cette source, précisant que l'opération se poursuivait.  (AFP, 29 août 2007)

KNK: La sale guerre contre les Kurdes s'intensifie

Le communiqué du Congrès National du Kurdistan (KNK):

Le front de la sale guerre menée contre les Kurdes, coordonnée par la Turquie et soutenue par l’Iran et la Syrie, s'étend au Kurdistan et crée un danger pour toute la région du Moyen Orient.

Nous voulons rappeler que malgré le cessez-le-feu décrété le 01 Octobre 2006 par le Mouvement kurde de Libération, l’armée turque intensifie ses opérations militaires dans toutes les régions du Kurdistan contre la guérilla kurde en utilisant, entre autres, l'arme chimique qui sème la mort par dizaine, chez ses propres soldats comme chez les guérilleros : dernièrement 11 guérilleros kurdes ont ainsi trouvé la mort dans cette sale guerre qui utilise le gaz chimique.

D’autre part l’armée iranienne  a attaqué  la région du Kurdistan Irakien terrorisant les populations civiles dont la vie est en danger : les villages frontaliers du Kurdistan iranien ont été évacués et nous sommes inquiets sur le sort des villageois.

Le 14 Août dernier, plus de 700 civils, femmes, enfants, vieillards confondus, ont été massacrés  et des centaines ont été blessés par des attentats aux camions piégés dans la région habitée par  des Kurdes yézidis au Kurdistan Irakien. Ces attaques sont les plus meurtrières de l’histoire récente depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003. Plus de 1500 familles ont été touchées par ces attentats. Nous voulons souligner que, derrière ces attaques et cette sale guerre se trouvent les forces qui composent le front anti-kurde : Turquie, Iran, Syrie.

En état de légitime défense, les Kurdes sont contraints d'entrer en lutte contre cette cruauté dont le but est d’anéantir l'avenir peuple kurde. Nous appelons les autorités de l’Union européenne et les institutions démocratiques européennes à réagir face à la barbarie de l’Etat turc et de ses alliés qui crée une menace grave pour la paix et la stabilité dans toute la région. Le silence des institutions internationales serait considérer par la Turquie et ses alliés comme un encouragement pour l'intensification de cette sale guerre.

Au nom de la paix et de la démocratie, le Congrès National du Kurdistan en appelle aux milieux démocratiques en leur demandant de réagir dans les meilleurs délais. (farasin@hotmail.com, 28 août 2007)

Deux militants kurdes tués dans l'est de la Turquie

Deux militants kurdes ont été tués mardi lors de combats avec l'armée turque dans l'est du pays, ont annoncé les autorités.

L'affrontement s'est produit dans une zone rurale de la province de Van lorsque deux "terroristes" ont refusé de se rendre et ouvert le feu sur les forces de sécurité, a déclaré dans un communiqué le bureau du gouverneur local, cité par l'agence de presse Anatolie.  (AFP, 28 août 2007)

Au Kurdistan irakien, des villageois fuient les menaces de la Turquie

Un an après avoir fui la violence endémique de Bagdad et s'être réfugié au Kurdistan irakien, Emmanuel plie de nouveau bagage, par crainte d'une incursion militaire turque contre les rebelles kurdes de la région.

Emmanuel, qui ne souhaite pas donner son nom, est irakien de confession chrétienne. Il vivait à Bagdad dans la banlieue de Dora, où il possédait une boutique de spiritueux, jusqu'à ce que des extrémistes islamistes le menacent de mort, l'obligeant à fuir la capitale irakienne déchirée par les violences confessionnelles.

Cet homme de 43 ans, père de deux enfants, et sa femme se sont alors réfugiés dans le village de Sharansh, près de la frontière turco-irakienne, au coeur de la région autonome du Kurdistan irakien (nord).

"Qui aurait imaginé qu'après avoir fui Bagdad, ses attentats à la voiture piégée et la violence, j'aurais de nouveau à chercher un refuge sûr", déplore-t-il.

"Même ce village magnifique n'est plus sûr", ajoute-t-il en désignant les montagnes et les plantations d'orangers qui entourent cette petite bourgade perdue dans la montagne à 500 km de Bagdad.

Le cas d'Emmanuel n'est pas isolé.

Ces dernières semaines, des dizaines de familles chrétiennes réfugiées au Kurdistan irakien ont repris le chemin de l'exode de crainte d'incursions de l'armée turque contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Turquie estime que quelque 3.000 membres du PKK utilisent le nord de l'Irak comme base arrière pour leurs opérations dans le sud-est de l'Anatolie.

En juin, l'Irak a officiellement protesté contre un bombardement turc de villages de la province de Dohouk, où Sharansh est situé.

"Plusieurs obus sont tombés autour de Sharansh. La situation est tendue", explique Emmanuel.

"La Turquie a massé des troupes à la frontière. Les gens ont peur et je ne veux pas me réveiller un matin et découvrir que l'armée turque nous a encerclés. C'est la raison pour laquelle je pars", dit-il.

Début août, Bagdad et Ankara ont signé un document de coopération contre les rebelles kurdes de Turquie installés dans le nord de l'Irak, ce qui a priori exclurait une opération militaire turque.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avait mis en garde Ankara contre toute ingérence dans cette région et les Etats-Unis ont averti qu'une opération militaire déstabiliserait encore davantage l'Irak.

Mais, selon des experts turcs, le gouvernement Maliki, déjà en proie à une grave crise politique, dispose de peu de moyens pour persuader les Kurdes d'Irak d'agir contre le PKK.

En attendant, des familles entières continuent à fuir la région.

"Nous avions l'habitude de venir à Sharansh pour le week-end et les vacances d'été (...) mais aujourd'hui nous avons peur", explique Hajji Hassan, un Kurde irakien de la ville de Zakho, principale agglomération de la province de Dohouk, qui était venu trouver un peu de fraîcheur dans le village.

De son côté, un avocat kurde irakien, Mahmoud Othman, espère une solution non violente.

"La Turquie doit reconnaître des droits aux Kurdes et dialoguer avec le PKK" pour mettre un terme à ce conflit qui a fait plus de 37.000 morts depuis que le Parti des travailleurs a pris les armes en 1984, dit-il. (AFP, Kemal Taha, 27 août 2007)

Massacre à Singal: Les Kurdes sont toujours victimes

(L'analyse de l'écrivain kurde Ahmet Dere)

Les Kurdes sont toujours victimes des massacres et de traitements inhumains. Ce peuple subit de tels actes dans les quatre parties du Kurdistan. Dernièrement, le 14 Août 2007 plus de 700 civils, femmes, enfants et vieillards confondus, ont été massacrés  et des centaines ont été blessés par des attentats aux camions piégés dans la région de Singal, au Kurdistan Irakien. Ces attentats ont été faites contre ces Kurdes en raison de leur appartenance à la religion kurde yézidie. Ces attaques sont les plus meurtrières de l’histoire récente depuis le renversement de Saddam Husein en 2003. Ces attentats ont frappé deux camps, prolongeant en quelque sorte l’opération d’extermination entreprise par le régime baasiste. Plus de 1500 familles ont été touchées par ces attentats.

Les villages où ces attentats ont été effectués, Al-Khataniyah et Al-Adnaniyah, sont essentiellement peuplés par les Kurdes yézidis. Dans cette région du Kurdistan Irakien la communauté yézidie compte plus de 600.000 personnes.

Ce massacre ne peut être considéré comme un épisode sanglant parmi d’autres des affrontements interconfessionnels qui endeuillent régulièrement l’Irak. Les yézidis n’ont aucune milice, ils ne menacent personne et ils se sont tenus, jusqu’à présent, à l’écart de tous les conflits déchirant l’Irak. Les victimes sont des paysans démunis et sans défense. Ceux qui ont planifié et perpétré ces attentats ont cherché délibérément à exterminer une partie de cette communauté kurde qui est attachée à ses coutumes et ses valeurs historiques.

Il ne faut pas oublier que le référendum concernant l’avenir de la province de Kirkuk doit être réalisé à la fin de cette année. C’est pourquoi les menaces des pays voisins comme la Turquie et la Syrie ont joué un rôle important dans ces attentats. Le but de la Turquie est de montrer que cette région n’est pas tranquille et que le référendum ne doit pas être effectué.

Suite à ces attaques les organisations kurdes, dont le Congrès National du Kurdistan, ont fait appel autorités de l’Union européenne à réagir face à cette barbarie.
 
Les pays voisins de l’ Irak, comme la Turquie et la Syrie font tout pour déstabiliser la région et créer des problèmes non seulement entre les Kurdes musulmans et  yézidis, mais aussi avec les chrétiens et les Turkmènes de ces territoires qui souhaitent vivre ensemble.

Dans ce contexte, la seule solution susceptible d’assurer la survie de ces communautés est leur intégration à la région du Kurdistan. Les provinces de Mossoul et de Kirkuk sont peuplées d’une forte majorité de Kurdes. La Constitution irakienne, approuvée par plus de 80 % d’Irakiens, stipule, dans son article 140, l’organisation, avant la fin de cette année, d’un référendum pour permettre à leur population de se prononcer librement sur leur rattachement à la région du Kurdistan Irakien.

Considérés comme hérétiques par l’islam orthodoxe, les yézidis ont été persécutés tout au long de son histoire, en particulier par l’empire ottoman. Des dizaines de milliers d’entre eux ont dû chercher refuge dans le Caucase où leurs descendants forment encore des communautés significatives en Arménie, en Géorgie et en Russie. D’autres ont survécu dans les montagnes du Kurdistan, qui constituent une sorte d’arche de Noé ethnographique, aux côtés des chrétiens assyro-chaldéens, des juifs, des sabéens, des shabaks, des yarsanites et autres minorités religieuses menacées.

A la fin de cet article je veux attirer aussi l’attention sur l’acte de barbarie du régime Iranien qui a exécuté trois jeunes kurdes, le 22 Août 2007. Cette barbarie du régime des Mollahs est continuée par des opérations à la frontière du Kurdistan Iranien et Irakien. Suite à ces opérations plusieurs villages des Kurdes Irakiens ont été évacués. La communauté internationale ne doit pas rester silencieuse et elle doit condamner cet acte par les moyens pratiques.

Deux soldats, 10 militants kurdes tués lors de combats en Turquie

Deux soldats turcs et 10 militants kurdes du PKK ont été tués samedi lors de combats dans le sud-est anatolien, a indiqué samedi l'état-major dans un communiqué.

L'accrochage s'est produit dans une zone rurale proche de la localité d'Uludere, dans la province de Sirnak, voisine de la Syrie et de l'Irak, lors d'opérations de ratissage menées par l'armée, indique le document, diffusé sur le site internet de l'état-major.

Deux femmes figurent parmi les militants abattus, sur lesquels ont été retrouvés plusieurs pistolets mitrailleurs, des documents et "d'importantes quantités" d'explosifs, ajoute le communiqué, qui précise que les opérations se poursuivent dans la zone.

Cet accrochage est l'un des plus meurtriers depuis plusieurs mois dans le sud-est anatolien à majorité kurde.  (AFP, 26 août 2007)

DTP deputies held first group meeting at Parliament

DTP held its first parliamentary group meeting yesterday. Deputy chairman of the DTP's parliamentary group, Selahattin Demirtaş, stressed the importance of this meeting, saying: "This is the first time since 1924 that we, as Kurdish citizens, are making politics within the framework of Parliament, with our own identities."

Demirtaş's intentional neglect on participation by the DEP after the 1991 elections is being seen as yet another sign of their determination to break ties with unfortunate events of the past.

The DTP’s group meeting was also significant as party leader Ahmet Türk hinted that the color of their vote in the presidential election is “empty.” Reiterating that they would join the vote, Türk warned that their decision to cast empty votes should not be compared to the Republican People’s Party’s (CHP) decision to boycott the election.

Türk said their decision relates to presidential candidate Abdullah Gül’s failure to promise a civilian solution to the Kurdish problem. “Our priority is civil politics. Our preference is that Parliament elect a civilian president. We want the elected president to embrace the 72 million [people of the nation]. We had a meeting with Mr. Gül about our expectations of a peaceful solution to the Kurdish problem, but we didn’t receive an open message from him,” Türk explained.

This first meeting of the parliamentary group echoed a recent critical report by the DTP about its identity and policies. Türk said the overwhelming number of votes won by the Justice and Development Party (AK Party) is a clear message coming out of the ballot box that the nation has closed its gates to chauvinist, nationalist and racist understandings. “This message says the nation does not support those touting war, that the people want a peaceful solution,” said Türk. Emphasizing that the DTP has taken this message, Türk promised that his party will endeavor to prioritize democratic methods and develop a peaceful and democratic process to solve the Kurdish problem.
(Zaman, August 21, 2007)

DTP deputy calls for end on ban on Kurdish in politics

Certain issues should no longer be considered taboos. The ban on the use of Kurdish in politics should be lifted, said the newly elected deputy from the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) Gültan Kışanak last week.

Speaking at a joint press conference with DTP deputy Sebahat Tuncel, Kışanak asked: "Why should a person be forced to learn a language apart from one's mother tongue?"

She said the natal deaths were twice as high than some African countries in the east of Turkey because mothers did not know Turkish. 

She said all parties in Diyarbakır, including the right-wing Nationalist Movement Party (MHP) had reached an agreement in Diyarbakır to use Kurdish in political campaigns.

Tuncel, who was released from prison where she was serving time for being a member of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) upon her election to Parliament, said she and her friends in prison had celebrated her election by dancing. "Prison officials and even the guards came to congratulate me."She said Turkey needed a civilian and democratic constitution.

Earlier,
addressing the DTP's Women Assembly meeting in Istanbul late Monday, Sabahat Tuncel said, “16 years ago there were just one Leyla Zana in Parliament but now there are eight.” Eight out of 20 DTP deputies are women.

Leyla Zana was the first Kurdish woman to enter Parliament in 1991, creating a storm during the swearing in ceremony when she gave a message of peace in Kurdish. Zana was later arrested on charges of supporting a terrorist organization and served 10 years in prison.

Tuncel underlined the importance of the votes given to her enabling her to enter Parliament from prison. “Our real job begins right now. All eyes are on us. We'll be watched very closely,” Tuncel noted. She also said they made a good beginning in Parliament last Saturday when the DTP officials shook the hand of their main political rival the leader of the Nationalist Movement Party (MHP) Devlet Bahçeli.  (Turkish Daily News, August 8-13, 2007)

KDP representative says PKK not a terrorist organisation

The representative of the Northern Iraq regional Kurdish Administration leader Messoud Barzani’s in Turkey on Sunday said that they did not recognise the PKK as a terrorist organisation.

Kadir Eziz, the representative in Turkey for Barzani’s Kurdistan Democratic Party (KDP), said Iraqi Kurds would not enter into a conflict with the PKK, despite Iraqi Prime Minister Maliki last week giving a commitment to eradicate the group from northern Iraq, where it has bases.

Maliki’s government was facing collapse and he was not in a position to met Turkey’s requests, Eziz said.

Also on Sunday, the KDP’s and the Kurdish Administration’s minister responsible for peshmerge (militia) affairs, Sheih Cafer Sheih Mustafa, said that they did not believe that the PKK could be blocked by applying military power.

The problem was a political one and thus that the answer was a political one as well, he said. (ntvmsnbc.com, 13 August 2007)


Self-criticism from DTP for elections

The party assembly of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) said in a self-critique of the election results that the party could not decide whether it is a Kurdish party or Turkey's party, the Anatolia news agency reported. The DTP said it had not managed to give a voice to all the laborers and oppressed segments of society. The assembly decided to hold a general meeting in September.

The party managed to send 21 deputies to Parliament by choosing to run in the elections with independent candidates and avoid the ten percent threshold. However, the election results were evaluated as negative for the DTP because of the increasing success of the Justice and Development Party (AKP) in southeastern and eastern Anatolia.

The party assembly stated in a declaration following last week's meeting that the DTP had stayed in a complainant position, while it needs to start radical democracy from the party itself. "We came across early elections when we could not overcome organizational disorder yet," the party assembly stated, adding that it was a fundamental failure to not take necessary measures when they anticipated early elections. 

The party assembly said that the election disclosed how meaningless the threshold is, as the party ran with independent candidates in the elections. "We made a breach in the threshold," the declaration stated. (TDN, August 11, 2007)

PKK Warns Maliki Of Military Action Against Kurds

An official in the Kurdistan Workers Party (PKK) warned Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki of the "grave consequences" of any joint military action with the Turkish government against the Kurdish party.

"Any possible joint attack by Maliki and Turkey against the party will not serve his government and might even cause its demise," Abdul-Rahman al-Jadirji, the official in charge of the PKK's foreign relations department, told the independent news agency Voices of Iraq (VOI) by telephone.

He said, "hostile" acts against the PKK would be deemed "hostile" against all Kurds.
Jadirji considered Maliki's statements against the PKK, or Partiya Karkeren Kurdistan in Kurdish, as "antagonistic."

"Maliki should have worked on solving the Kurdish issue in Turkey via peaceful means and democratic dialogue," Jadirji emphasized, referring to Iraqi Kurd politicians' rejection of Maliki's agreement with the Turkish government, with the view that he (Maliki) "does not represent the position of the Iraqi Kurdistan region's government."

Mahmoud Othman, a member of parliament from the Kurdistan Coalition (KC), the second largest bloc in the Iraqi parliament with 55 seats, commenting on a recent agreement between Maliki and the Ankara government during his visit to Turkey, had told VOI "we flatly reject any military operation targeting PKK inside the region's territories and this is what we agreed on with Maliki before his departure for Turkey." (KurdistanObserver.com-VOI, August 10, 2007)

Iraqi Kurdish MP blasts Iraqi PM Maliki for Ankara talks

Following the signing of an anti-PKK accord in Ankara by Iraqi Prime Minister Nuri Al Maliki, Iraqi Parliament member Mahmut Osman, who is also a member of the Kurdistan Alliance Bloc, noted that the accord did not "reflect the views of the Kurdistan Regional Authority."

Osman asserted "The signed accord in anathema to the views we had concluded on together prior to Maliki's visit to Turkey. The PKK are not terrorists, they are opposed to the terror of the Turkish government."
 
In further statements on the Iraqi "Sesi" radio station, Osman said: "The Turkish state has been committing crimes against the Kurdish people for nearly 100 years now, and has been refusing to grant the Kurds their rights."

Osman criticized Maliki's talks in Ankara, noting "We made it clear that we were opposed to a military operation by Turkey against the PKK on Kurdistan soil. We made this clear directly to Maliki before he went to Turkey, but he did not stay tied to our understanding of the matter." (Hurriyet, August 8, 2007)


Repressive proceedings against the Kurdish Language

Human Rights Association (IHD) Report
from January 2006 to 29th June 2007

1. Due the investigation, which had been opened because reason of using “W” letter in the application and banner for Newroz demonstration of 2006; Mr. Dalhan Kaya, Chairman of DTP (Democratic Society Party) in Dogubeyazit district- Agri Province of Southeast region of Turkey, was punished. The sentence was transformed into 200 YTL (New Turkish Lira) fine. (28 December 2006, Toplumsal Demokrasi “Social Democracy Newspaper”)

2. An investigation was opened against Mr. Faik Dursun, Mayor of Beytüssebap (Sirnak Province), and municipality parliamentary members by reason that they had entitled streets with Kurdish names through decision of Municipality Parliament. The investigation was opened by Beytüsebap Administrative Office. (8 December 2006/Diyarbakir Söz)

3. An investigation was opened against Mr. Abdullah Ince (Provincial Chairman of DTP), Mr. Deniz Yildiz (Chairman of Sahinbey District, Gaziantep), Mr. Erdal Usluer (Provincial Board Member) by reason that they had spoken in Kurdish in the opening meeting of DTP District Building, on 26th February 2006, in Sahinbey District of Gaziantep Province. (5 March 2006, Ülkede Ozgür Gündem “Free Agenda in the Country”)

4. By reason of shouting Kurdish slogans and singing Kurdish songs in 1st Ordinary General Meeting (which was held on 11th May 2003 and in Manolya Bakery) of DEHAP Provincial Branch of Bitlis-city in Southeast region of Turkey-the organizing inkaya, Mr. Gürcü Araz, Mr. Enver Kurtulus, Mr. Sahin ‚oban, Mr. Celalettin Ilbar, Mr. Abdurrahman Eren and Mr. Mehmet Can Demir were sentenced to 6 months imprisonment. They were charged with Numbered 2820 Article, which is about “violating law on Political Parties”. The court case was held by Criminal Court of Bitlis. (29 April 2006, Free Agenda in the Country)

5. An investigation was opened against Mr. Abdullah Demirbas, Mayor of Sur Municipality in Diyarbakir Province, southeast region of Turkey, because of the allegations that he performed a marriage ceremony in Kurdish. (11 April 2006, Diyarbakir Söz Newspaper),

6. An investigation was opened against Mr.Selim Sadak (member of founding committee of DTP), Mr. Halim Dag (Provincial Board Member of Mardin Province) and Mr. Cebrail Sayar (Vice Chairman of DTP Mardin) by reason that they had spoken in Kurdish in the opening meeting of DTP District Organization in Nusaybin, Mardin in 23 April 2006. (14 May 2006, Free Agenda in the Country)

7. A court case was started against Mr. Murat Avci (Provincial Chairman of DTP in Siirt) since they had used “W” letter in the invitations, by DTP Provincial Organization in Siirt, for Newroz Festive. (2 June 2006, Free Agenda in the Country)

8. An investigation was opened Mr. Emrullah Cin (Mayor of Viransehir Municipality in Sanliurfa Province) by reason of preparing bulletin, about activities by the municipality, in Turkish and Kurdish. (9 July 2006, Free Agenda in the Country)

9. A court case was started against 7 people including Mr. Aydin Budak (Mayor of Cizre Municipality) by reason of using “W” letter and shouting the slogan “Damn those who block the Peace” in Newroz Festive that held in 21 March 2006 in Cizre District, Sirnak Province. (9 July 2006, Free Agenda in the Country)

10. 76 students, who subjected to an investigation, were rusticated and dismissed from Van University since they had danced in Kurdish songs during the spring student festival in 100. Yil University of Van. (Van Branch of IHD, Human Rights Association)

11. Mr. Yusuf Oztürk, who is a driver and works from Islahiye to Altinüzüm districts in Gaziantep Province, stated that “he was punished with fine (664 YTL) and his vehicle was prohibited from working for 15 days since a sergeant had e a complaint against him for playing Kurdish song in the trip.” (11 October 2006, Free Agenda in the Country)

12. A court case was started against Mr. Habip Sagni for reading a poem “Ez Kime” by Cigerxwin at the 2nd Nemrut Festival, which was held in 14 August 2005 and organized by DEHAP Provincial Organization. The festival is organized in every year. (30 November 2006, Social Democracy)

13. An investigation was opened against Mr. Abdullah Demirbas (Mayor of Sur Municipality) since he had a Kurdish software by engineers to use in his computer. The investigation was opened by Chief Public Prosecutor’s Office in Diyarbakir. (29 November 2006, Güneydogu Ekspres, Southeast Express)

14. A court case was opened, against Sur Municipality in Diyarbakir, by Ministry of Interior Affairs. The court case was opened because of the “Book on Play and Handmade”, which published in Kurdish and Turkish for children. (16 November 2006, Free Agenda in the Country)

15. Course in Kiziltepe District of Mardin Province, was punished to fine by reason of putting Kurdish poster without permission. (DIHA, Dicle News Agency)

16. Two inspectors from Ministry of Interior Affairs opened an investigation against the decision about Kurdish software “Ubuntu” by Sur Municipality. (09 January 2006, DIHA)

17. A court case was opened against Mr. Osman Baydemir (Mayor of Diyarbakir Metropolitan Municipality) by reason of posting greetings cards, in Kurdish sentences as “Happy New Year”, to TBMM (Turkish Grand National Assembly) on the occasion of New Year’s Day. (3 November 2006, Radikal Newspaper). The trial is still going on. The court case was opened in accordance with TCK (Turkish Penal Code) 222/1; the Article Numbered 1355, which is about “violating law on Turkish Letters”. The trial is being held by 2nd Criminal Court of Peace of Diyarbakir. The file number is: E.06/524. (Law office of Diyarbakir Metropolitan Municipality)

18. The subject of investigation file numbered 2006/10775 by Chief Public Prosecutor’s Office in Diyarbakir is: posting invitation cards, which was in Kurdish-Turkish, for 6th Festival to the chief public prosecutor’s office. (Law office of Diyarbakir Metropolitan Municipality)

19. An investigation was opened against Mr. Osman Baydemir (Mayor of Diyarbakir Metropolitan Municipality), because of mainly using Kurdish in an invitation card which was written in English, Turkish, Armenian and Kurdish, by Chief Public Prosecutor’s Office in Diyarbakir. (17 January 2007, DIHA)

20. In accordance with decision, dated 09.01.2007 and numbered 20/21-07, by Ministry of Interior Affairs’ Inspectorship; Mr. Osman Baydemir (Mayor of Diyarbakir Metropolitan Municipality) submitted an advocacy about Kurdish version of Municipality’s Web site. (Law office of Diyarbakir Metropolitan Municipality)

21. Mr. Osman Baydemir (Mayor of Diyarbakir Metropolitan Municipality) submitted a written advocacy, to Ministry of Interior Affairs, for booklet of Kurdish Children names. (Law office of Diyarbakir Metropolitan Municipality)

22. Mr. Osman Baydemir (Mayor of Diyarbakir Metropolitan Municipality) and Ms. Yurdusev Ozsökmenler (Mayor of Baglar Municipality, Diyarbakir) submitted a written advocacy, to Ministry of Interior Affairs, for distribution of brochure in Kurdish on “Children Camp in July”. (Law office of Diyarbakir Metropolitan Municipality)

23. An investigation was opened against Mr. Firat Anli (Mayor of Yenisehir Municipality, Diyarbakir) since he had prepared Kurdish invitation card for “Festival of Youth Culture and Sports” and greeting card for Festive. (11 January 2007, Cumhuriyet Newspaper, Republic Newspaper)

24. An investigation was opened against Sur Municipality in Diyarbakir, which made decision in its parliament about providing “Multi language Services in the Municipality”, by Ministry of Interior Affairs and Chief Public Prosecutor’s Office in Diyarbakir. (10 January 2007, Diyarbakir Olay Newspaper)

25. An investigation was opened against Ms. Zeynep Bilge by reason reading Kurdish poem in the 1st Ordinary General Meeting of Provincial Youth Parliament of DTP Mardin. (22 February 2007, Gündem Newspaper, Agenda Newspaper)

26. An investigation was opened against Sur Municipality in Diyarbakir by reason of putting poster, in Turkish and Kurdish’s dialects of Kurmanci-Zazaki, on the occasion of “Human Rights Week”. The investigation was opened by Ministry of Interior Affairs. The sentence on the poster was: “No human without his rights”. (6 April 2007, DIHA)

27. A preliminary investigation was opened against Mr. Firat Anli (Mayor of Yenisehir Municipality in Diyarbakir) since he had workers put congratulations message (poster) and into lighted boards in Kurdish in different places of Diyarbakir on the occasion of Ramadan Month and Ramadan Festive. (10 April 2007, DIHA)

28. An investigation was opened against Mr. Omer Yilmaz (Provincial Chairman of DTP in Ardahan), Mr. Ferhat Kaya (Chairman of Main District) and Mr. Bülent Ongel (Chairman of Göle District) by Public Prosecutor Office of Ardahan, province in the East part of Turkey. The investigation was opened by reason of using “W” letter in the press statement, which read in the Newroz meeting that organized by DTP Provincial Organization of Ardahan in 21 March. These three people were charged with “violating the law on Political Parties”. (20 April 2007, DIHA)

29. In 14.02.2007 the 3rd Criminal Court of Ankara convicted a trial, which had been opened against Congress Council and executives on that time because of the speeches in Kurdish and invitation for 1st Ordinary General Meeting, which was held in 4 January 2004, of Hak ve Ozgürlükler Partisi (Rights and Freedoms Party). Regarding with their criminal records, Mr. Abdulmelik Firat (former General President), Mr. Kasim Ergün, Mr. Resit Deli, Mr. Semir Güzel and Mr. I to 1 year imprisonment. On the other hand; Mr. Bayram Bozyel, Mr. Fehmi Demir, Mr. Necdet Gündem, mr. Fettah Karagöz, Ms. Gönül Dabakoglu, Mr. Sin, Mr. Ilhan Güneri and Ms. Ayse Demir were sentenced to 6 months imprisonment. 6 months imprisonments were transferred into fine. The amount is 1.980.00 YTL. (Web site of HAK-PAR)

30. An investigation was opened against Mr. Abdullah Demirbas (Mayor of Sur Municipality in Diyarbakir), by reason of violating TCK 222 and 257, numbered 1353 article about the law on Acceptance and Practice of Turkish Letters, by Administrative Inspectorship of Ministry of Interior Affairs. The investigation was opened about a campaign, which was carried out in two languages. The title of the campaign was “Organ donation is life donation”. The mentioned sentence was written both in Kurdish and Turkish. The aim of the campaign was spreading organ donation and rising awareness about the issue. (13 June 2007, DIHA)

31. The 8th Council of State, which dealt with appeal by Mr. Abdullah Demirbas (Mayor of Sur Municipality) regarding with removing the mayor from his position and dissolving the municipality parliament because of the decision about providing “Multi language Services in the Municipality”, convicted anonymously with removing the mayor from his position and dissolving the municipality parliament grounding the decision by the municipality. (14 June 2007, DIHA)

32. A court case was started against Mr. Mahmut Alinak, (lawyer and former provincial chairman of DTP Kars Organization) by Ankara Criminal Court because of his letter in Kurdish about the problems of Kars. Mr.Alinak sent this letter to Mr. Recep Tayyip Erdogan, Prime Minister of Turkey. The court case was opened in accordance with violating the article numbered 1353 on “the acceptance and Practice of Turkish Letters”. The prosecutor demanded a sentence with the numbered 5237 TCK’s Article 222. Moreover, the prosecutor asked a security precaution in accordance with the article 53/1-2 of TCK in case Mr. Alinak will be sentenced. (19 January 2007, DIHA)

33. An investigation was opened against Mr. Vakkas Dalkili (“Thousand Hopes” Independent deputy candidate in Gaziantep) since he greeted people in Kurdish in the opening of his election office. (20 June 2007, DIHA)

Neuf morts lors d'accrochages entre l'armée et la guérilla kurde

Trois soldats turcs et six militants kurdes du PKK ont été tués et six autres militaires blessés lors d'accrochages survenus tard mercredi dans l'est de la Turquie.

Les heurts se sont produits dans la localité d'Ovacik de la province de Tunceli où l'Armée turque a entamé une grande opération de ratissage contre la guérille kurde.

Des opérations de l'armée soutenue par des hélicoptères sont en cours dans la zone, selon l'agence Anatolie.

Dans un autre incident dans la même province mais cette fois dans la sous-préfecture de Hozat, cinq soldats qui se rendaient à pied dans une zone d'opérations ont été blessés par l'explosion d'une mine. L'un des soldats a été grièvement touché.

Un soldat et un paysan travaillant dans une forêt ont par ailleurs été blessés dans l'explosion de deux mines à Uludere, tout près de la frontière avec l'Irak.  (AFP, 2 août 2007)

Ankara proteste contre l'Autriche pour la libération d'un militant kurde

La Turquie a protesté contre l'Autriche auprès de l'OSCE et s'apprête à une démarche similaire à l'Onu pour avoir laissé partir en Irak un militant kurde recherché par Ankara, a indiqué mercredi un responsable turc.

"Nous n'avons pas reçu d'explications satisfaisantes de la part de l'Autriche sur cet incident", a indiqué aux journalistes Levent Bilman, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères.

"Nous nous sommes plaint auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (...) Nous allons aussi déposer bientôt une protestation auprès des Nations unies", a-t-il précisé.

Interrogé pour savoir si Ankara envisageait de réduire le niveau de ses relations diplomatiques et économiques avec Vienne, M. Bilmen a déclaré: "Nous évaluons cette situation".

Au centre de la polémique se trouve Ali Riza Altun, considéré comme l'un des fondateurs et le "trésorier" du PKK.

Altun avait été mis en examen en février en France pour des activités terroristes présumées et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter la région parisienne.

Il s'est rendu ensuite en Autriche où les autorités l'on laissé partir le mois dernier vers le nord de l'Irak malgré un mandat d'arrêt international à son encontre et le fait que le PKK soit classé comme une organisation terroriste par l'Union européenne.

La semaine dernière, le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül avait fustigé l'Autriche pour avoir laissé filer Altun en Irak, parlant de "grosse erreur, aberrante et inacceptable".

Ankara attend une réponse de Bagdad sur sa demande d'extradition d'Altun, a ajouté M. Bilman. (AFP, 1 août 2007)



Minorités / Minorities

Police Not to Be Questioned in Dink Murder Trial

Although the Istanbul Public Prosecution had posited that Trabzon police officers had "neglected their duties of crime prevention", the Trabzon Governor's Office will not allow the questioning of eight of its officers.

The Trabzon Governor's Office has not given permission for its security officers to be questioned in relation with the Hrant Dink murder.

Lawyers of the Dink family are appealing against this announcement of 7 Augst at the First Administrative Court in Trabzon.

The governor's office has based its decision on a report by investigators of the Ministry of the Interior, which had decided that eight security officers, including the then Police Directors Ramazan Akyürek and Resat Altay, were "not at fault".

Cetin: Questioning officers is vital

Fethiye Cetin, one of the Dink family's lawyers, spoke with bianet. She evaluated the investigators' report and the decision as "very saddening". She explained the importance of questioning the police officers:

"One of the defendants in the trial, Erhan Tuncel, was working as a police informant. He had told intelligence officers that Hrant Dink would be murdered, indeed that he would be killed with a shot in the neck."

"One of the most important duties of police officers is to prevent crimes. In the first place, there is negligence, because inspite of being informed they did not act."

"Apart from the negligence, the relations that were built before the murder look like an attempt to hide the murder. This investigation was very important. The fact that 'no fault has been found' is very saddening."

"Atalay needs to reinvestigate"

Cetin emphasised that the new Minister of the Interior, Besir Atalay, needed to start a new, serious investigation into the Dink murder.

"The gendarmerie is also attached to the Minister. This investigation has to be run by people with special authority, who will be able to investigate independently and effectively."

She continued, "Police officers must do their duties without any blots. Otherwise, we will continue to suffer greatly in Turkey."

Istanbul Prosecution had found fault

The Istanbul Public Prosecution, which has been running the investigation into the murder, had sent files to the Trabzon Public Prosecution, arguing that the Trabzon security officers had "neglected their duties" and had not "fulfilled their duties as civil servants to prevent a crime". Istanbul had called for an investigation of the officers.

Following Law 4483 on Trials of Civil Servants and other Public Workers, the prosecution sent the files to the Trabzon Governor's Office and civil service chief inspectors of the Ministry of the Interior had been assigned to an investigation.

"No fault found"

In a preliminary report, the inspectors had said:

"Contrary to claims made, there has been no fault found with the Trabzon Police Directorate officers as far as the fulfillment of civil servant duties to prevent crimes is concerned. In addition, the claim that there were 17 warnings of Firat (Hrant) Dink's planned murder is not true."

As a reaction to this preliminary report, the Trabzon Governor's Office has decided not to allow the questioning of Ramazan Akyürek, Resat Altay, Engin Dinc, Faruk Sari, Ercan Demir, Özcan Mumcu, Muhittin Zenit and Mehmet Ayhan.

Hrant Dink, the editor-in-chief of the weekly Agos newspaper had been murdered on 19 January this year. The first hearing of the murder trial took place on 2 July. (BIA news centre, Tolga KORKUT, August 31, 2007)

EAFJD: Le chantage de la Turquie sur sa communauté juive

La Ligue Anti-Diffamation reconnaît le génocide des Arméniens mais s’oppose à la résolution de reconnaissance au Congrès US en raison des menaces que fait peser l’Etat turc sur les Juifs de Turquie

Ce 24 août, la Ligue Anti-Diffamation des Etats-Unis (ADL) a fait volte-face en reconnaissant définitivement le génocide des Arméniens, après que le comité de la campagne « Pas de place pour la haine » (No Place for Hate ) du Massachusetts (USA) ait mis fin à sa coopération avec cette organisation en raison de sa position jusqu’alors négationniste sur ce génocide.

Cette nouvelle position de l’ADL, obtenue après une chaude controverse, a immédiatement été suivie par l’American Jewish Committee (AJC), l’autre grande organisation juive de lobbying aux Etats-Unis. L’avancée sous pression de leur base de l’ADL et de l’AJC a provoqué l’hystérie des milieux politiques turcs qui « sous-traitaient » jusqu’alors aux organisations juives américaines une partie de la politique de communication de la Turquie aux USA. Sur fond de possible vote par le Congrès américain de la résolution sur le génocide des Arméniens cet automne, ces avancées ont conduit la Turquie à dénoncer ses contrats de lobbying à Washington tandis que le Premier Ministre turc Erdogan s’est longuement entretenu avec le Président Shimon Pérès, sommé de mettre au pas les Juifs américains.

L’ADL affirme que la Ligue est venue « à partager l’appréciation que [...] les évènements tragiques de 1915-1918 étaient en réalité l’équivalent d’un génocide ». Elle ajoute cependant : « …nous continuons fermement de penser qu’une résolution du Congrès serait contreproductive et ne faciliterait pas la réconciliation entre Turcs et Arméniens … ».

La raison principale de son opposition à une résolution de reconnaissance du Congrès américain est pour le moins choquante : c’est la sécurité des Juifs de Turquie qui est invoquée. « Tant que l’ADL restera une organisation engagée prioritairement dans la sûreté et la sécurité du peuple juif, nous ne pouvons pas en bonne conscience ignorer le bien-être des 20 000 Juifs de Turquie», précise le dernier communiqué de l’ADL signé par son président Abraham Foxman.

En écho, le Consul général d’Israël en Turquie Mordehai Amihai s’est inquiété en déclarant : « J’espère que la population turque peut faire la différence entre l’Etat d’Israël, l’ADL et la population juive de Turquie ».

Les pressions du gouvernement turc sur Israël visent à obtenir le réalignement derrière Ankara des organisations juives américaines, dont l’ ADL, et leur soutien à sa politique négationniste.

« Les Juifs de Turquie sont des otages » a déclaré Laurent Leylekian, le directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne ; « contrairement à l’ idée répandue par une propagande massive, cette communauté, comme toutes les autres communautés non turques, ne jouit d’aucune liberté, et est instrumentalisée pour forcer les organisations juives internationales à trahir les principes de défense de la justice et de la dignité humaine pour lesquelles elles ont pourtant été créées » a t-il expliqué.

« Le chantage à la vie et à la sécurité des minorités est un acte qui se situe dans la droite ligne de la tradition étatique turque ; les Arméniens en ont fait l’horrible expérience. Il est urgent pour les organisations juives d’Europe de soutenir leurs homologues américains dans leur refus de céder à cet odieux chantage » a affirmé Laurent Leylekian. La Fédération Euro-Arménienne rappelle que les brûlots antisémites tels que « Mein Kampf » ou les « Protocoles des Sages de Sion » sont depuis plusieurs années des best-sellers en Turquie comme le sont de nombreuses brochures arménophobes. (contact@eafjd.org, 31 août 2007)

Swedish Uproar After Turkish Threats Concerning the Genocide of Assyrians

Many people are today aware of the genocide the Assyrian people suffered during WWI at the hands of the Turks and their hired killers, the Kurds. Many also know that this genocide, called Seyfo by Assyrians, is an incredibly controversial issue among Turks, who refuse to this today to accept any accusations of genocide in spite of the conclusions made by independent scholars who have studied the issue.

This Turkish-Assyrian issue caused many headlines in the Swedish media in the last two weeks. It started during a speech of the leader of the social democratic party, Mona Sahlin, in Stockholm on the 12 August 2007. When informed that Mona Sahlin was to hold a speech in town, an Assyrian group prepared a leaflet with the message "Recognize the genocide against the Assyrians." Also present during the speech of the social democratic leader was a Turkish group from the local area.

Chaos ensued. The Turkish group started making threats and demanding that the leaflet of the Assyrian group be taken down. Feeling the pressure and the threats of the Turkish group, the social democratic representatives started demanding from the Assyrians to take down the leaflet. The Assyrians took down the leaflet reluctantly.

The following day the uproar started in the Swedish media. The debate evolved around whether Swedish society should submit to threats made by Turks or other groups who do not respect the freedom of speech. Many influential persons expressed solidarity with the Assyrians and called for the Seyfo genocide to be recognized.

The social democratic party was shaken by the event and the harsh criticism against it for not standing up for the freedom of speech. Several newspapers also criticized the party for not officially recognizing the genocide on Assyrians because of Turkish threats and diplomatic pressure. (EasternStar News Agency-AINA, August 31, 2007)


Polémique:  Un Juif peut-il parler du génocide arménien ?

L'affaire commence il y a quelques jours dans les pages du quotidien américain The Boston Globe. Interrogé par le journal, Andrew Tarsy, dirigeant régional d'une grande association juive américaine de lutte contre l'intolérance, le racisme et l'antisémitisme – l'Anti-Defamation League (ADL) – qualifie de "génocide" le massacre de 1,5 million d'Arméniens entre 1915 et 1918 par l'armée ottomane. Aussitôt après la parution de l'interview, Andrew Tarsy est tout bonnement viré par les instances nationales de l'ADL. Une mise à l'écart qui a immédiatement soulevé une vague d'émotion au sein de la communauté juive américaine.

Pourquoi, en effet, se débarrasser ainsi d'un responsable d'une association juive, simplement pour avoir émis une opinion ? Une opinion qui est, de plus, largement partagée : à savoir que les événements visant les Arméniens en 1915 dans l'Empire ottoman constituaient bien un génocide. La réponse à cette question, il faut aller la chercher dans la presse israélienne, et plus exactement dans le quotidien Yediot Aharonot.

Abe Foxman, le directeur national de l'ADL, y explique que, si l'ADL n'a jamais voulu qualifier de "génocide" ce qui est arrivé aux Arméniens, cela tient à deux raisons. La première, c'est que l'ADL – qui reste une organisation juive – ne veut pas mettre en danger la communauté juive turque en prenant position contre la thèse officielle d'Ankara. La deuxième raison – toujours selon M. Foxman – est que l'ADL ne veut pas non plus fragiliser la sécurité d'Israël.

Qu'est-ce que la sécurité d'Israël a à voir avec le génocide arménien ? La Turquie est l'un des seuls pays musulmans à entretenir des relations normales avec Tel-Aviv. Ankara a reconnu l'Etat d'Israël dès 1949, et les deux pays ont même passé un accord militaire en 1996. Sans parler, bien sûr, de leurs intenses relations économiques. Bref, la Turquie est pour Israël un allié précieux. Et, à Tel-Aviv, les gouvernements successifs ont toujours été très discrets sur la question arménienne. D'autant que les deux pays ont aussi en commun un allié stratégique : les Etats-Unis.

Mais en quoi la position d'une association juive américaine sur le génocide arménien pourrait-elle mettre en péril les relations entre Israël et la Turquie ? La réponse à cet imbroglio presque byzantin, il faut la chercher dans la presse turque. Le quotidien d'Istanbul Zaman, qui fait d'habitude preuve de plus d'impertinence, devient presque menaçant en une de son édition d'hier lorsqu'il évoque cette affaire. Zaman rappelle en effet que deux résolutions attendent d'être votées, l'une par le Sénat américain, l'autre par la Chambre des représentants. Deux résolutions qui reconnaissent explicitement qu'un génocide a bel et bien été commis en 1915 contre les Arméniens.

Or le vote de ces deux résolutions fait l'objet d'une véritable bataille au sein des deux Assemblées américaines. Sans compter l'administration Bush, qui est très opposée à ces textes. Dans cette lutte feutrée mais implacable, la position de la communauté juive américaine compte pour beaucoup. Ne serait-ce que moralement, car elle est dépositaire de la mémoire d'un autre génocide – l'Holocauste, bien sûr. Du coup, on comprend mieux les enjeux : si une des associations juives américaines les plus influentes venait à reconnaître le génocide arménien, cela donnerait des arguments décisifs à tous ceux qui, aux Etats-Unis, militent pour que le Congrès vote ces résolutions.

Zaman ne s'y est pas trompé, qui prévient que le vote de ces textes par le Congrès des Etats-Unis mettrait en péril les relations américano-turques – et, donc, la coopération de la Turquie en Irak et en Afghanistan.

En attendant, M. Foxman, qui avait pourtant lui-même pris la décision de virer son délégué régional, termine son communiqué par ces mots : "Après réflexion, nous sommes arrivés à la conclusion que les événements de 1915 pouvaient être qualifiés de génocide, et que si le concept avait existé à l'époque, il aurait immédiatement été employé. J'espère qu'Ankara comprendra qu'il revient aux amis de la Turquie de l'inviter à affronter ce sombre chapitre de son histoire et de travailler avec les Arméniens à la réconciliation." Mais l'ADL "s'oppose toujours à une résolution" du Congrès sur cette question, affirment les Nouvelles d'Arménie. (courrierinternational.com, Anthony Bellanger, 23 août 2007)

Peres rassure Erdogan à propos du génocide arménien

Le président israélien Shimon Peres a appelé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan jeudi au téléphone pour le rassurer sur la volonté d'Israël de maintenir des relations étroites avec la Turquie, a annoncé un conseiller de M. Erdogan.

Cet appel intervient après qu'un important lobby juif américain, la Ligue anti-diffamation (ADL), a décidé de qualifier de "génocide" le massacre des Arméniens à l'époque de l'empire ottoman, ce que rejettent catégoriquement les autorités turques.

A Ankara, cette décision fait craindre la fin du soutien du puissant lobby juif américain contre ceux qui pressent Washington de reconnaître le massacre des Arméniens comme génocide et de faire voter une loi dans ce sens au Congrès.

"Peres a insisté sur l'importance pour Israël de ses relations avec la Turquie", a déclaré le conseiller du Premier ministre turc à l'AFP. "Ce fut une discussion fructueuse", a-t-il ajouté.

Mercredi, l'ambassade d'Israël à Ankara a déclaré que l'Etat hébreu avait connaissance des "terribles événements" et des "horribles souffrances" endurés par les Arméniens, tout en exhortant les Israéliens à ne pas prendre partie.

"Israël demande à ce qu'aucune des deux parties ne soit privilégiée et qu'aucune qualification ne soit faite concernant ce qui est arrivé. Nous espérons que les deux parties parviendront à un dialogue ouvert qui permettra de refermer les blessures", a-t-elle ajouté.

L'ADL a déclaré mardi qu'elle avait réexaminé le cas du massacre des Arméniens et, après consultation de spécialistes, avait jugé qu'il "correspondait à un génocide".

L'organisation américaine a néanmoins ajouté qu'une loi du Congrès, qui reconnaîtrait ce massacre comme un génocide, ne "faciliterait pas la réconciliation entre Turcs et Arméniens, et pourrait mettre en péril... les importantes relations bilatérales entre la Turquie, Israël et les Etats-Unis".

La Turquie est le principal allié d'Israël dans la région depuis la signature en 1996 d'un accord de coopération militaire, qui avait provoqué la colère des pays arabes et de l'Iran.

L'intervention américaine en Irak et la politique israélienne envers les Palestiniens ont favorisé l'émergence de sentiments anti-américains et anti-israéliens dans l'opinion turque.

Le gouvernement de M. Erdogan, issu de la mouvance islamiste, avait se son côté provoqué la colère d'Israël en 2006 en accueillant à Ankara des responsables du Hamas pour, selon la Turquie, tenter de convaincre le groupe islamiste palestinien de renoncer à la violence. (AFP, 23 août 2007)


Parliamentary Motion: Has the State used the ethnic list?

As reactions continue to rise against the statement of the head of Turkish History Institution (TTK) Yusuf Halaçoğlu who told the press that he had a list of Armenians who became Kurdish Alewis, the issue was taken to the Parliament by MPs Ufuk Uras (ÖDP) and Durdu Özbolat (CHP).

Two MPs yesterday put a motion to the parliament asking the Prime Minister whether he knew about the list and saw the list or not.

CHP MP for Ankara Yılmaz Ateş asked Erdoğan whether he thought that someone with such mentality should stay as the head of History Institution.

In the meanwhile Alewi confederations filed a complaint against Halacoğlu.
(antenna-tr.org, August 24, 2007)

Germany banned the publication of Hitler's book in Turkey

Bavaria, one of Germany’s federal states, has won a legal battle to get the publication and sale of Adolf Hitler’s infamous book “Mein Kampf” banned in Turkey after the book became a best-seller here, a Turkish news report said yesterday.

The court case was the latest attempt on the part of Bavaria to stop Turkish publication and sale of the book written by Hitler in prison before he rose to power, reports the daily Hürriyet. After becoming a best-seller in Turkey earlier this year, with publishers saying more than 100,000 copies have been sold, Bavaria took action to intervene. In letters to publishers, Bavarian officials argued that the book’s copyright belonged to the German federal state everywhere except in the United States and Britain.

Some eight publishing houses responded to the Bavarian letter, providing legal promises that they would stop publishing and selling the book. But six others refused to comply with Bavarian demands, prompting the German federal state to file a lawsuit against them. The two-year court case resulted in a decision upholding the Bavarian position and the final verdict banned Turkish publishers from publishing and selling the book.

The sudden rise in the book’s popularity caused concern in Europe and among Turkey’s Jewish community. (Zaman, August 24, 2007)


Greek Orthodox Patriarch under investigation by prosecutors

Barholomeos II, the patriarch of the Greek Orthodox Church in Turkey, has been called on to give a statement to prosecutors on comments he made declaring that the patriarchy had ecumenical status.

Bujidar Cipof, a former member of the Bulgarian Orthodox Church’s board of directors in Turkey, lodged a complaint with the office of the prosecutor in the Istanbul district of Beyoglu, claiming that Barholomeos II had breached article 219 of the Turkish Criminal Code.

The article covers the crime of ‘abusing religious services’.

The complaint was based on comments made by the patriarch recently, who said that “the patriarchy has been ecumenical since the 6th century. The entire world knows this historical title”.

Turkey does not accept that the Greek Orthodox patriarch has ecumenical status, only that he is the head of the church in Turkey.

Under article 219, if found guilty, Barholomeos could be fined and/or be imprisoned for a term of between one month and one year. (The New Anatolian, 24 August 2007)


Députés et monde associatif demandent la démission de Halacoglu

C’est à Kayseri dimanche 19 août 2007 lors d’une conférence consacrée à l’histoire et la culture turque que le président de l’institut d’histoire turque Yusuf Halaçoglu a de nouveau dérapé et déclaré que les Kurdes étaient des Turkmènes convertis et que les Kurdes Alevis étaient des Arméniens convertis.

Des institutions alévis et de nombreux politiciens ont immédiatement exigé sa démission en l’accusant de racisme

Lors du symposium Yusuf Halaçoglu a soutenu que les Kurdes sont sunnites et que Alevis sont des Turkmènes : « les Kurdes qui vivent en Turquie sont à l’origine des descendents de Turkmènes et les Kurdes Alevis sont d’’origines arméniennes » a-t-il dit. « Certains d’entre ceux dans les villes anatoliennes orientales tels que Tunceli et Sivas, se définissent comme des Kurdes Alevis et sont d’origines arméniennes ». Yusuf Halaçoglu a aussi prétendu que beaucoup de membres de partis interdits de « l’Armée de Libération des Ouvriers et Paysans Turcs (TIKKO) et du Parti des Travailleurs Kurdes (PKK) étaient des Arméniens convertis.

« Quelques Arméniens se sont installés dans plusieurs secteurs et se sont définit eux-mêmes comme des Kurdes Alevis pendant la déportation obligatoire de 1915 » a déclaré Halaçoglu. « Beaucoup d’entre eux, qui se sont converti à partir d’origines arméniennes en Kurdes Alevis, ne sont pas vraiment sincères. On sait qu’ils essayent d’ouvrir une église. Par exemple quand quelques membres PKK sont arrêtés ils deviennent apparents qu’ils ne sont pas circoncis. Nous devons être prudents de la direction d’où la terreur vient » a ajouté le pseudo chercheur qui a conclut que le gouvernement turc dirigé par le CHP en 1936 était au courant de cette affaire et qu’un recensement précis de la localisation de ces « cryptos-arméniens » avait été fait. « Je ne dis pas que tous les Kurdes sont des Turcs. Je parle selon les documents, des rapports datant des années 1500. Nous travaillons actuellement sur les structures démographiques qui retraceront les racines de toutes les familles vivant en Anatolie. Nous aurons fini le travail de huit volumes vers la fin de l’année » a expliqué Halaçoglu.

Etyen Mahcupyan, le rédacteur en chef de l’hebdomaire bilingue arméno-turc Agos, a attiré l’attention sur le mélange multiethnique et multiculturel en Anatolie. « Ceci ne peut pas être accepté comme une façon d’analyser la complexité. Ses explications ne sont pas scientifiques et je ne me soucie pas d’eux ou de les prendre au sérieux » a dit Etyen Mahcupyan déclarant que les habitants d’Anatolie ont vécu de façon interactive et ont partagé des cultures et des religions. « Dans cette perspective, qui sont les Turcs ? » se demande le journaliste arménien.

Selahattin Özel président de la fédération alévi Bektasi s’est déclaré en accord avec Mahcupyan. « Personne ne devrait la prendre au sérieux. Cette déclaration a des buts politiques certains et c’est du raciste » a-t-il ajouté précisant que l’Alévisme n’est pas une race ou une racine ethnique.

Le député du DTP ( Kurdes) Akin Birdal, cependant, pense que le racisme ne devrait pas être sous-estimé et une plainte devrait être déposée contre Halaçoglu. « Aucun historien consciencieux ne ferait cela. C’est une déclaration politique avec des buts cachés. Il est contre les droits de l’homme. »

Le président du DTP a critiqué Halaçoglu lors d’uneconférence de presse exigeant lundi que le gouvernement agisse contre ces déclarations racistes et demandant son renvoi. « Halaçoglu ne connaît rien à l’histoire. Les Arméniens n’avaient été soumis à aucune convertion jusqu’en 1914. Après cela ils ont eu besoin de cacher leurs identités. De plus les racines de l’alévisme Kurde ou turc datent des années 1570 » a déclaré Ahmet Türk.

Comme d’autres institutions Alévis et politiciens, le président de l’association du Sultan Pir Abdal , Kazim Genç, a évalué les déclarations d’Halaçoglu comme racistes et a exigé sa démission. « Un poste si scientifique et universitaire a de grandes responsabilités. Il devrait faire des descriptions scientifiques et de la recherche en conformité avec les buts de son institution. Le travail de l’institution, cependant, est loin d’être scientifique depuis que le coup d’Etat a eu lieu le 12 septembre 1980 ».

La député du parti de la Justice et du Développement (AKP) au pouvoir actuellement Reha Çamurglu, un Alévi, a demandé lundi à Yusuf Halaçoglu de démissionner de ses fonctions. En parlant aux journalistes dans le Parlement, Reha Çamuroglu a déclaré que les arguments de Yusuf Halaçoglu étaient malheureux et indécents. « Il est à la tête du TTK. Je ne sais pas où il veut aller avec ses avis ». (Stéphane/armenews, 22 août 2007)

Halacoglu should be dismissed for his recent absurdities

At a symposium in Kayseri, central Anatolia, Yusuf Halacoglu, president of the Turkish Historical Society (TTK) had made comments on the ethnic composition of Turkey which have caused enraged reactions.

Halacoglu had claimed that "People we call Kurds are actually of Turkmen origin, while those we think are Kurdish Alevi are really of Armenian origin". He put forward the claim that "most of the people in the TIKKO (Turkey Workers' and Villagers' Liberation Army) and PKK (Kurdistan Workers' Party) organisations are Kurds of Armenian origin."  

Maksudyan: 'Race' is an outdated concept

Nazan Maksudyan, author of the book "Measuring Turkishness: Science Fiction Anthropology and Turkish Nationalism's Racist Aspect (1925-1939) and history PhD candidate at Sabanci University, has commented:

"It is impossible to read Halacoglu's comments without feeling alarmed. It has long been accepted by scientists that the concept of 'race' has no scientific base. Categorising people as Armenian, Kurdish, Turkmen and ascribing certain characteristics to these groups and assuming that they behave in a certain way is at best a simplification, but at its worst racism."
"Race" is an exclusionary category

"We know that in the foundation years of the Turkish Republic, racism was one of the currencies affected by the nationalist paradigm and that there were serious references to the 'Turkish race' when the national history and national language theses were formulated. There was research done in the name of anthropology which was far from scientific, and the superiority of the 'Turkish race', designated as the founders of the state, was continuously emphasised. 'Race', unlike 'culture' or 'citizenship' is a category that does not allow for later membership. Its points of reference are blood, lineage and roots, which are exclusionary and result in second-class citizenship."

Maksudyan continued, "By claiming that Kurdish Alevis are really Armenians, Halacoglu has also referred to a touchstone of today's nationalism: the denial of the 1915 disaster: The Armenians did not die, they are alive with an Alevi identity."
Association of Armenians with terrorist activities

"In addition, the association of 'Armenian origin' with 'terrorist organisations' is a frequently encountered example of racism. Armenians in this country, whether 'converted' or not, are targeted as suspicious at any opportunity anyway. Is it not clear that such statements, instead of reducing the prejudice and hostility of the public, foment hatred?"

Maksudyan ends with a question: "Did we not see with Hrant Dink's murder in January that such 'disclosures' provoke people, even punish someone?"
IHD and Alevis call for resignation

Meanwhile, the Human Rights Association (IHD) and the Alevi Pir Sultan Abdal Culture Association have reacted to Halacoglu's statements.

The IHD has said that Halacoglu, by ignoring the ethnic roots of the people living in Turkey, has displayed a racist attitude and has called for his resignation. As the president of the TTK, it should have been Halacoglu's duty to avoid racism and other prejudices. Since he has been in the office, the IHD claims, he has abused it in order to shape history according to his own ideas. The association will send Prime Minister Erdogan a letter to call for Halacoglu's dismissal.

Office carries responsibility of neutrality

The Pir Sultan Abdal Culture Association has denounced his stance as "an act of hostility towards science" and has also called for his resignation: "With his comments on Alevi culture and beliefs and Kurdish identity, Halacoglu has committed the crime of separatism in the face of Turkey's reality." The association pointed out that his office carried the responsibility of objectivity:

"When one looks at the formation of this institution and its research since then, it is clear that the TTK has been given a mission.  Since the 12 September 1980 military coup, its studies have been far from scientific. It is not the duty of scientists to interpret history in the framework of written laws and to agree with official ideology, but to defend the truths of scientific history in the framework of universal law." (ASB/NZ/GG/AG) On 18 August, Yusuf Halacoglu, president of the Turkish History Foundation (TTK) had made controversial comments on the ethnic make-up of Turkey at a symposium in Kayseri. Associations have called for his resignation.  (BIA news centre, August 21, 2007)

Greek Orphanage Case is in the European Court

European Court of Human Rights accepted the application of Fener Greek Patriarchy about the Greek Orphanage in Prinkipo island.
The building and its land was sold to the patriarchy in 1902. Greek orphanage in Yedikule Balıklı Rum Hospital was moved there. Greek immigrant took refuge in the premises during World War I which was burned down in a fire in 1963. The building was evacuated and left empty afterwards. Foundations Directorate opened a case against the Orphanage Foundation arguing that it no longer provided charity and demanded the land back. After 8 years of legal battle the directorate got the building and the land. Patriarchy applied to the European court in 2005. The hearing will be held on 2 October. (antenna-tr.org, August 18, 2007)

Erdogan interdit de dire « soi-disant » pour le génocide arménien

Le premier ministre turc Reccep Tayyip Erdogan a récemment publié un décret confidentiel (N° 2007-18 du 3 juillet) interdisant l’utilisation du terme « sözde » (‘soi-disant’ ou ‘prétendu’ en Turc) pour parler du génocide arménien. L’information sur cette directive « secrète » a été diffusée le 19 juillet par la chaîne turque « Ulusal Kanal », également sur son site Web, puis reprise par plusieurs autres sites d’informations depuis lors.

Colère des négationnistes turcs qui ont réagi à ce décret, accusant le premier ministre de miner leurs efforts pour contrer la résolution du Congrès concernant le génocide arménien (H.Res.106). Les officiels et les journalistes turcs ne manquent jamais, en parlant du génocide arménien, d’utiliser les termes « prétendu », « soi-disant » ou « allégations », insufflant ainsi le doute sur les massacres de masse des Arméniens par le gouvernement turc de 1915 à 1923. Selon le décret d’Erdogan, dorénavant, le génocide arménien devrait être présenté dans les documents officiels et les discours publics sous la dénomination « les événements de 1915 » ou « les allégations arméniennes concernant les événements de 1915 ».

Selon des sources bien informées, le Bureau du premier ministre a envoyé ce décret à tous les services officiels, y compris les ministères, les gouverneurs, les maires, les universités, les tribunaux, ainsi qu’au chef d’Etat-major. Erdogan indique dans son décret qu’il a pris cette mesure sur la base d’une résolution adoptée par le Conseil de l’Europe en février 2005. C’est aussi une référence à la recommandation de plusieurs ONG turques en février 2005 de « nettoyer les manuels turcs de la xénophobie et de l’ultranationalisme ». La proposition est le résultat d’une étude de trois ans financée par le Commission Européenne.

‘Ulusal Kanal’ a expliqué que le Conseil de l’Europe avait invité la Turquie à ne pas employer certains mots ou expressions dénigrants les Arméniens et les Grecs dans les manuels turcs. (FEAJD-Traduction d’un article de PanARMENIAN.Net, 13 août 2007)

Hrant Dink Foundation Set Up in Istanbul

A foundation has been set up in the name of Hrant Dink the former editor of AGOS paper who got murdered. Rahil, Zabel, Haykanoş, Hasrof, Yervant, Arat and Delal Dink of Dink family set up the foundation in Istanbul.

The foundation has 100 thousand YTL assets and its purpose is: "Contribute to a healthy climate in the society in economic, social and cultural terms. Contribute to raising individuals with democratic cultural, respect and tolerance." (antenna-tr.org, August 13, 2007)


Interview avec Fethiye Cetin, défenseur des minorités en Turquie

Lorsqu’on lui demande si elle craint pour sa vie, Fethiye Cetin écarte la question en évoquant un dicton turc.

« Chez nous, on a coutume de dire qu’il ne faut pas prendre le train si on a peur de l’acier », lance l’avocate de 56 ans, rencontrée il y a quelques jours dans son bureau stambouliote, sur la rive orientale du Bosphore.

La question n’a rien d’hypothétique puisque le nom de Mme Cetin, spécialiste en matière de droits des minorités, circule sur des sites ultranationalistes, qui lui reprochent son engagement dans le procès des meurtriers du journaliste Hrant Dink.

Le journaliste turc d’origine arménienne a été abattu par balles en janvier dernier à la sortie des locaux du journal Agos, dont il était le directeur. Il recevait depuis plusieurs années des menaces en raison de son combat pour que les autorités d’Ankara reconnaissent le génocide arménien, perpétré au début du siècle dernier.

La mort de ce respecté défenseur de la liberté d’expression, plusieurs fois poursuivi pour avoir « insulté l’identité nationale turque » par ses écrits, a suscité un vif émoi au pays. Lors de ses funérailles, des dizaines de milliers de personnes s’étaient réunies pour manifester leur désarroi. Plusieurs scandaient : « Nous sommes tous Arméniens » ou « Nous sommes tous Hrant ».

Le sentiment est très loin de faire l’unanimité en Turquie, où l’on assiste actuellement à une forte recrudescence nationaliste.

En témoigne notamment la publication par les médias de photos sur lesquelles on voit des policiers et des gendarmes posant fièrement avec le présumé tueur du journaliste, Oguz Samast, un jeune sympathisant ultranationaliste de 17 ans venu de Trabzon, dans le nord du pays.

Ces images ont profondément heurté Mme Cetin. « La première chose que je me suis demandée, en les voyant, c’est comment je pourrai regarder encore dans les yeux les membres de la famille de Hrant Dink. Comme citoyenne turque, c’était une grande honte pour moi de voir une telle scène... Mon côté arménien a parallèlement ressenti une grande douleur », souligne-t-elle.

L’avocate a appris à 25 ans que l’une de ses grand-mères était d’origine arménienne. Paysanne, elle avait changé de nom après les massacres et gardé secrets pendant des années ses racines et son souvenir des exactions survenues au début du siècle.

« Elle m’a d’abord dit qu’elle avait de la famille aux États-Unis et qu’elle voulait que je les retrouve. Peu à peu, j’ai réussi à lui faire raconter son histoire », relate Mme Cetin, qui se dit désormais immunisée à vie contre le nationalisme.

L’avocate a publié il y a quelques années un livre relatant l’histoire de son aïeule, qui a depuis été réédité à sept reprises. Il a aidé, croit-elle, à ouvrir le débat en Turquie sur la question arménienne, un sujet longtemps demeuré tabou.

Le procès des meurtriers de Hrant Dink, qui s’est ouvert début juillet, constitue une autre étape déterminante pour favoriser une plus grande liberté d’expression, croit Mme Ceytin. Il reste à voir cependant jusqu’où ira la justice turque, souvent critiquée par les organisations de défense des droits de l’homme pour son manque d’indépendance.

La famille du journaliste abattu craint que le tribunal se contente de diriger les projecteurs sur les jeunes ultranationalistes appréhendés et laisse de côté les pistes qui suggèrent notamment un rôle des services de sécurité.

« Je peux ouvertement dire que les personnes responsables de la mort de Hrant Dink ne sont pas les jeunes que l’on nous montre. Ce sont des chômeurs, facilement manipulables, qui sont utilisés par d’autres personnes », insiste l’avocate.

Les avocats de Hrant Dink montrent du doigt ce que les intellectuels turcs appellent « l’État profond ». Il s’agit de membres des forces de sécurité, de militaires et de bureaucrates qui sont disposés à agir, illégalement s’il le faut, pour défendre ce qu’ils estiment prioritaire pour le pays ou leurs propres intérêts.

« Ce procès, c’est un combat entre ceux qui veulent changer le statu quo et ceux qui veulent

Ali Ertem: Laissez Akçam tranquille

Il est inimaginable qu’un Etat qui ne doute pas de sa légitimité, puisse utiliser des méthodes criminelles pour faire taire ceux de ses propres citoyens qui ont un point de vue différent sur son histoire passée et qu’il puisse faire assassiner ses intellectuels et ses scientifiques afin d’empêcher le peuple d’apprendre la vérité sur sa propre histoire. Désigner ses adversaires comme cibles en les traînant dans la boue, et les présenter comme des ennemis du peuple pour qu’ils soient lynchés, ne sont pas les méthodes d’un Etat légitime mais celles d’organisations criminelles. Ce genre de méthodes n’est conforme ni aux valeurs éthiques ni aux valeurs scientifiques. Les critères d’un Etat de droit légitime consistent à traiter à égalité ses citoyens sans faire de discrimination selon leur appartenance ethnique, leur croyance, leur statut social ou leur opinion politique, qu’il s’agisse de leurs droits ou de leurs devoirs.

La série d’événements qui a eu lieu ces dernières années sous l’autorité de la République turque. démontre clairement que les règles qui donnent à un Etat sa légitimité sont complètement ignorées. Il n’y a pas d’autre explication possible pour comprendre la situation des citoyens de la R.T.(1) qui ont été assassinés, qu’on a fait disparaître ou qu’on a transformés en cibles uniquement parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec l’idéologie de l’Etat. Jusqu’à aujourd’hui, aucun des assassinats politiques n’a été élucidé, que les victimes aient été un individu ou un groupe de personnes. L’exemple le plus flagrant de cet état de fait est le cas de Hrant Dink, avec d’abord une campagne de diffamation de plusieurs mois jusqu’à son assassinat prévisible en plein jour, et maintenant la volonté de faire disparaître les preuves et de laisser dans l’ombre les vrais coupables.

Les événements évoluent de manière inquiétante. Au lieu de tirer les leçons du passé et d’imposer les principes d’un Etat de droit, des préparatifs sont en cours pour ajouter un nouveau crime aux crimes contre l’humanité déjà commis.

Cette fois-ci une campagne de lynchage a été déclenchée contre un éminent scientifique mondialement connu, le Professeur Taner Akçam. Akçam qui a été contraint de quitter son pays une deuxième fois suite à des menaces et des persécutions, est cette fois menacé aux Etats-Unis. Ceux qui ont peur d’affronter leur propre histoire sont dans un état de panique car le tabou du génocide est tombé. Taner Akçam a joué un rôle de précurseur sur le problème le plus brûlant de la Turquie. Ceux qui n’arrivent pas accepter les travaux exemplaires qu’il a effectués pour mettre en lumière les vérités historiques, veulent maintenant l’assassiner. Le fait que leur réseau mondial d’agents provocateurs et les média soutenus par l’Etat soient entrés en action main dans la main contre Taner Akçam ne peut pas avoir d’autre explication.

Dans une situation aussi critique, ce sont à la fois l’humanité et la RT qui se trouvent face à une épreuve importante. Tout les êtres humains et toutes les organisations respectueuses des droits de l’homme, doivent défendre la liberté d’opinion et le droit de vivre de Taner. Dans le cas contraire il nous faudra porter notre honte, qui pèse plus que la mort, jusqu’à la fin de nos jours.

Quant à l’Etat turc, en empêchant depuis sa création la confrontation avec son passé, il n’a de son côté pas pu tracer de limite séparatrice entre lui-même et les bandes de malfaiteurs coupables de génocide. C’est pourquoi l’armée et les services de sécurité qui constituent les piliers de l’Etat, sont devenus des nids de criminels. Dans ces conditions, il est impossible d’établir la paix avec les peuples voisins, de prévenir de nouveaux génocides et d’empêcher de nouveaux assassinats politiques.

Face à cette situation, les responsables de la République turque ont deux options. Ou bien ils vont fermer les yeux devant l’assassinat de Taner, et l’ajouter à la liste des victimes du génocide, en confirmant que la R.T. est soumise à l’autorité de bandes génocidaires, ou bien ils vont retenir les assassins en disant ‘cela suffit !’, et ainsi ils pourront faire appliquer les principes d’un Etat de droit et ôter tous les obstacles érigés devant le peuple pour l’empêcher d’affronter sa propre histoire. Il ne reste plus aucun autre choix possible pour les dirigeants de l’Etat turc.

L’humanité n’a pas besoin d’assassins ni de bandes de criminels mais elle a besoin de gens comme Taner Akcam qui mènent un combat au détriment de leur propre vie afin que les vérités historiques remontent à la lumière du jour et que la paix et l’amitié soient instaurées !

Ne touchez pas à Taner !

Francfort, le 28 Juillet 2007
http://comite-soutien.taner-akcam.over-blog.org/

[1] = T.C. en turc, initiales de Türkiye Cumhuriyeti qui ont une connotation négative (Etat opresseur, armée, police, élimination d’opposants etc.


Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan promet une nouvelle constitution de "large compromis"

Le nouveau gouvernement turc s'est engagé vendredi à consolider la démocratie et la stabilité économique et à faire avancer le pays dans la voie de l'Union européenne dans le cadre d'une nouvelle constitution plus libérale, respectueuse des libertés individuelles.

Les objectifs du gouvernement approuvé mercredi par le nouveau président Abdullah Gül ont été dévoilés au Parlement par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui a lu devant les députés le programme du deuxième gouvernement de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

"La Turquie a droit à une constitution civile et démocratique qui sera le fruit d'un large compromis", a indiqué M. Erdogan, soulignant que le nouveau texte élargirait le champ des libertés individuelles en Turquie, pays qui a entamé en 2005 de difficiles négociations à l'UE.

Il a souligné que son gouvernement oeuvrerait pendant les cinq prochaines années pour un respect "total" des critères politiques et démocratiques dits de Copenhague, auxquels un pays candidat à l'UE doit se conformer.

"Sans regarder si des chapitres (de négociations) seront officiellement ouverts ou non, les réformes dans plusieurs domaines seront maintenues", a dit M. Erdogan.

Outre l'opposition de certains Etats des 27, la division persistante de l'île de Chypre contribue aussi à freiner le processus européen de la Turquie. Huit chapitres ont été gelés en décembre 2006 par l'UE au motif qu'Ankara refuse toujours d'ouvrir ses ports aux navires chypriotes grecs.

M. Erdogan a promis une "tolérance zéro" à la torture, un problème pour laquelle la Turquie est encore critiquée par les institutions européennes malgré d'importants progrès pour lutter contre cette pratique, réprimée par la loi mais qui persiste dans les faits.

L'AKP domine l'Assemblée nationale après avoir remporté haut la main les élections législatives anticipées du 22 juillet, convoquées pour sortir la Turquie d'une crise institutionnelle autour de la question de la laïcité.

Fort de sa grande victoire électorale (46,5%), l'AKP a maintenu la candidature à la présidence de M. Gül, ex-bras droit de M. Erdogan et ancien islamiste, qui inquiète le camp laïc.

M. Gül a été élu mardi président par le Parlement avec les seules voix des députés de l'AKP.

M. Erdogan a souligné vendredi au début de son discours l'attachement de son gouvernement aux principes républicains, dont la laïcité.

L'AKP, dont il est le président, travaille depuis un certain temps sur une nouvelle loi fondamentale qui remplacera celle qui a été largement inspirée par l'armée après un coup d'Etat en 1980.

Cette constitution a été révisée plusieurs fois, notamment dans le cadre des aspirations d'Ankara à rejoindre l'UE, mais les experts estiment qu'il faut la remplacer en bloc par un texte plus libéral en ligne avec les constitutions européennes.

Des experts en droit constitutionnel ont récemment remis à l'AKP une première mouture de la nouvelle constitution qui sera examinée par une commission avant d'être présentée à l'opinion publique dans les prochains mois.

Sur le plan économique, M. Erdogan a affirmé que son gouvernement maintiendrait une discipline fiscale rigoureuse pour assurer la stabilité des prix.

Il a ajouté que l'un de ses objectifs serait de porter le revenu national par habitant de 5.477 dollars en 2006 à 10.000 dollars en 2013.

Les bons résultats économiques de l'AKP de 2002 à 2007 ont été parmi les principaux raisons de sa victoire électorale, selon les sondages.

Le nouveau gouvernement sollicitera le 5 septembre un vote de confiance au Parlement, une pure formalité car l'AKP y est largement majoritaire. (AFP, Burak Akinci, 31 août 2007)

Nouveau gouvernement approuvé par le nouveau président

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi que le nouveau président Abdullah Gül, élu la veille, avait approuvé la composition de son nouveau gouvernement.

Le nouveau cabinet comprend 25 ministres, avec des membres du gouvernement sortant et des nouveaux venus, a déclaré M. Erdogan après avoir eu un entretien avec M. Gül.

Ali Babacan, ministre de l'Economie et négociateur en chef avec l'Union européenne dans le précédent exécutif, a été nommé ministre des Affaires étrangères en remplacement d'Abdullah Gül et conserve sa fonction de négociateur avec le bloc européen, a-t-il indiqué.

"Notre objectif (...) sera de travailler pour plus de libertés et de prospérité", a commenté M. Erdogan.

Au pouvoir depuis 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) de M. Erdogan a remporté le 22 juillet une large victoire lors d'élections législatives anticipées convoquées pour sortir d'une grave crise politique née de la candidature de M. Gül à la présidence.

Le nouveau gouvernement comprend des personnalités sans lien avec l'islam politique, qui ont rejoint l'AKP avant les législatives de juillet, dans une stratégie d'ouverture du parti visant à prouver qu'il avait rompu tout lien avec ses racines islamistes et se situait désormais au centre-droit.

Parmi eux figure Ertugrul Günay, un transfuge de l'opposition sociale-démocrate nommé ministre de la Culture et du Tourisme.

On compte aussi Zafer Caglayan, l'ex-président de la Chambre d'industrie d'Ankara, au ministère de l'Industrie et du Commerce, et Mehmet Simsek,  économiste en chef chez Merrill Lynch à Londres, devenu ministre d'Etat en charge de l'Economie.

La seule femme dans ce cabinet, comme dans le précédent, est la ministre d'Etat Nimet Cubukçu.

Le nouveau gouvernement, qui se réunira en Conseil des ministres pour la première fois mercredi soir, devrait facilement franchir la semaine prochaine l'obstacle du vote de confiance du Parlement, dominé par l'AKP, et entrer en fonction pour un mandat de cinq ans.

Voici la composition du nouveau gouvernement:

Premier ministre: Recep Tayyip Erdogan
Adjoint au Premier ministre et ministre d'Etat: Cemil Ciçek
Adjoint au Premier ministre et ministre d'Etat: Hayati Yazici
Adjoint au Premier ministre et ministre d'Etat: Nazim Ekren
Ministre d'Etat: Mehmet Aydin
Ministre d'Etat: Murat Basesgioglu
Ministre d'Etat: Kürsad Tüzmen
Ministre d'Etat: Nimet Cubukçu
Ministre d'Etat: Mehmet Simsek
Ministre d'Etat: Mustafa Sait Yazicioglu
Justice: Mehmet Ali Sahin
Défense: Vecdi Gönül
Intérieur: Besir Atalay
Affaires étrangères et négociateur en chef avec l'UE: Ali Babacan
Finances: Kemal Unakitan
Education nationale: Hüseyin Celik
Travaux publics et Logement: Faruk Nafiz Özak
Santé: Recep Akdag
Transports: Binali Yildirim
Agriculture et Affaires rurales: Mehmet Mehdi Eker
Travail et Sécurité sociale: Faruk Celik
Industrie et Commerce: Mehmet Zafer Caglayan
Energie et Ressources naturelles: Mehmet Hilmi Güler
Culture et Tourisme: Ertugrul Günay
Forêts et Environnement: Veysel Eroglu.

Gul élu président de la République

Le Parlement turc a élu mardi président de la République le chef de la diplomatie Abdullah Gül, qui devient le premier responsable issu de la mouvance islamiste à accéder à la magistrature suprême dans la Turquie laïque, a annoncé le président du Parlement. Gül a recueilli les voix de 339 des 550 députés du Parlement, dominé par son parti AKP. Une majorité absolue de 276 voix était requise pour être élu.

Les deux autres candidats, Sabahattin Cakmakoglu du Parti de l'action nationaliste (MHP) et Hüseyin Tayfun Içli du Parti de la gauche démocratique (DSP), ont obtenu respectivement 70 et 13 voix.


"Je jure devant la grande nation turque (...) d'être fidèle à la démocratie et à la République laïque (...) et d'accomplir mon devoir impartialement", a déclaré M. Gül, lisant devant les députés un texte inclus dans la Constitution.

L'épouse de M. Gül, Hayrünnisa, dont le voile islamique est perçu par le camp laïque comme une expression de défiance de la laïcité, n'a pas assisté à la cérémonie.

Les commandants de l'Armée turque et les députés du Parti républicain du peuple (CHP) étaient également absents. Les détracteurs de M. Gül estiment qu'il a pour ambition secrète d'islamiser le pays et que son accession à la présidence lui permettra de neutraliser plusieurs institutions de contrôle de l'action gouvernementale.

Après avoir prêté serment, le nouveau président a insisté dans un discours sur son engagement à défendre la séparation entre l'Etat et la religion.

"La République turque est un Etat démocratique, laïque et social basé sur l'Etat de droit (...) je travaillerai avec détermination pour protéger et renforcer tous ces principes", a-t-il déclaré.

"Le principe de laïcité est à la fois un modèle qui assure la liberté pour différents modes de vie et une règle de paix sociale", a-t-il ajouté.

Il s'est ensuite rendu au palais présidentiel pour une brève cérémonie de passation de pouvoirs avec le président sortant, Ahmet Necdet Sezer.

Aux deux premiers tours la semaine dernière, une majorité des deux tiers des suffrages, soit 367 voix - que M. Gül n'a pas réunie-, était nécessaire.

L'élection de M. Gül, qui avait activement oeuvré en tant que chef de la diplomatie à l'ouverture de négociations d'adhésion, en 2005, entre la Turquie et l'Union européenne (UE), a été saluée par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

La présidence de M. Gül pourrait contribuer à donner "un nouvel élan immédiat et positif au processus d'adhésion (de la Turquie) à l'UE, via des avancées dans plusieurs domaines clé", a affirmé M. Barroso.

Washington a estimé que l'élection s'inscrivait dans la continuation du développement démocratique de la Turquie.

Les débuts de M. Gül à la présidence risquent d'être difficiles, le CHP ayant déjà prévenu qu'il examinerait à la loupe les faits et gestes du nouveau président.

"Nous aurons à l'oeil chacun de ses pas, nous allons contrôler sa loyauté à la République", a déclaré le vice-président du CHP Mustafa Özyürek.

Le chef de l'armée turque avait pour sa part dénoncé à la veille du vote des "foyers du mal qui essayent systématiquement d'éroder la structure laïque du pays".

"Les forces armées turques ne feront pas de concessions (...) dans leur devoir de garder la République turque, un Etat laïc et social fondé sur l'autorité de la loi", avait poursuivi le général commandant l'état-major Yasar Büyükanit.

Dans un climat de tension alimenté par des manifestations géantes contre l'islamisme et une déclaration de l'armée qui menaçait d'intervenir en cas de remise en cause de la laïcité, l'opposition avait bloqué au printemps une première candidature de M. Gül en boycottant le scrutin, empêchant le Parlement de réunir son quorum.

Mais les élections législatives convoquées le 22 juillet pour sortir de l'impasse ont débouché sur une large victoire de l'AKP.  (AFP, 28 août 2007)

Le pari difficile d’Abdullah Gül à la tête de la Turquie

Pour la première fois, un politicien issu du mouvement islamiste avec une femme portant le foulard va s’installer à Cankaya, le palais présidentiel, qui fut celui de Mustapha Kemal, fondateur d’une République laïque et jacobine sur les décombres de l’Empire ottoman après la Première Guerre mondiale. Habile politicien, Abdullah Gül sait qu’il doit rassurer cette moitié de la Turquie qui, lors des législatives du 22 juillet, n’a pas voté pour l’AKP (le parti de la justice et du développement) sorti grand vainqueur des urnes avec 46,5 % des voix.

Craintes.  «Le renforcement et la défense des valeurs républicaines édictées dans la Constitution seront mes priorités»,déclarait-il, il y a une dizaine de jours, en annonçant sa décision de se présenter à nouveau à la présidence de la République - sa candidature au printemps avait déchaîné de grandes manifestations du camp laïc. Le chef de l’Etat a des compétences limitées mais dispose d’importants pouvoirs en matière de nomination dans la haute fonction publique. D’où la crainte d’infiltrations massives des islamistes dans les rouages clefs de l’Etat.

Le CHP, le parti de la gauche kémaliste, a été le grand perdant des élections (20 % des voix). Mais les militaires comme les responsables de ce parti ont annoncé qu’ils boycotteraient les cérémonies où apparaîtrait la femme du président en foulard, même si 72,5 % des Turcs, selon les sondages, considèrent «normal» le port du voile par la première dame.

« Les débuts d’Abdullah Gül ne seront pas faciles et chacun de ses pas sera scruté à la loupe par les institutions et les franges de la société sensibles à la défense de la laïcité», écrivait hier matin un éditorial du journal populaire Vatan.

Abdullah Gül aura en effet besoin de toute sa rondeur et de son habileté diplomatique pour faire oublier un passé d’islamiste convaincu. Cet homme très pieux, né il y a cinquante-six ans à Kayseri, fief conservateur et islamiste en Anatolie centrale, a étudié l’économie à Istanbul puis à Londres avant de partir à Djeddah en Arabie Saoudite où, entre 1983 et 1991, il travaille comme cadre de la Banque de développement islamique.

De retour en Turquie, il commence à faire de la politique dans le Refah, le «parti de la prospérité» de Necmettin Erbakan, le leader historique de l’islamisme politique turc. Quand ce dernier devient en 1996 Premier ministre, Gül qui est déjà un des poids lourds du parti, est nommé ministre d’Etat et porte-parole du gouvernement. Un an plus tard, le Refah est chassé du pouvoir sous la pression de l’armée puis interdit.

Trois ans plus tard, Abdullah Gül et Recep Tayyip Erdogan, alors maire islamiste du Grand Istanbul, décident de former un nouveau parti en tirant les leçons de cet échec et de l’impossibilité de défier ouvertement l’Etat et l’armée. L’AKP se pose ainsi comme conservateur sur le plan des mœurs mais libéral en économie et surtout proeuropéen. L’Union européenne et les réformes qu’elle impose sont un bouclier contre l’armée. Dès lors, les classes moyennes choisissent aussi l’AKP, d’où le nouveau succès de ce parti aux élections de juillet après cinq ans de gouvernement. Figures libérales.  Abdullah Gül, que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan appelle «son frère», est bien conscient des enjeux qui s’ouvrent pour l’AKP comme des peurs qu’il suscite. Les ex-islamistes occupent désormais les trois premières fonctions politiques du pays (présidence de la République, présidence de la chambre et Premier ministre). Il s’agit maintenant de rassurer. Le nouveau gouvernement d’Erdogan, dont la liste est présentée aujourd’hui, doit intégrer bon nombre des figures les plus libérales du parti.

A la fin du mois, le Parlement commencera à plancher sur une grande réforme libérale de la Constitution pour sortir du système mis en place après le coup d’Etat de 1980. «Elle mettra l’accent sur le peuple plus que sur l’Etat», assure l’AKP. Plusieurs juristes de gauche ou libéraux ont accepté pour cette raison d’être élus sur les listes de l’AKP. Le grand quotidien Milliyet évoque déjà «une étape historique qui pourrait nous rapprocher un peu plus d’une pleine maturité démocratique». (Libération, Marc SEMO, 29 août 2007)

La presse turque appelle le président Gül à tenir promesse sur la laïcité

La presse turque appelait unanimement mercredi le nouveau président Abdullah Gül, un ex-islamiste, à tenir ses promesses d'impartialité et de respect de la laïcité, condition indispensable selon elle d'une réconciliation entre franges religieuse et laïque de la société.

"M. Gül, n'oubliez jamais ce serment", titrait le quotidien libéral Radikal, faisant allusion au serment prononcé conformément à la Constitution par le nouveau président peu après avoir été élu par le Parlement mardi, et qui comprend une promesse de fidélité "à la démocratie et à la République laïque".

"Son premier discours a été sur la laïcité", a noté le quotidien à grand tirage Hürriyet, reproduisant en "Une" le texte du serment, comme un rappel des engagements pris.

M. Gül a été élu au troisième tour de scrutin, qu'il aisément remporté grâce à la confortable majorité détenue par son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

Une première candidature de M. Gül, l'ex-chef de la diplomatie, au printemps, avait débouché sur une grave crise politique, plusieurs millions de personnes manifestant dans les rues leur attachement à la laïcité tandis que l'armée menaçait d'intervention et que l'opposition bloquait le vote.

Les détracteurs de M. Gül considèrent qu'il a pour ambition secrète d'islamiser le pays et que son accession à la présidence lui permettra de neutraliser plusieurs institutions de contrôle de l'action gouvernementale.

Les élections législatives convoquées le 22 juillet pour sortir de l'impasse ont débouché sur une large victoire de l'AKP.

"Une mission historique attend le président Gül", a commenté Hürriyet. "Il s'agit de transformer les dommages et traumatismes sociaux créés par cette élection en un 'avantage' historique. En d'autres termes, il doit persuader les gens pour qui la fidélité à la laïcité passe avant tout qu'il est aussi fidèle qu'eux à ce principe".

Le quotidien Vatan appelait pour sa part M. Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à saisir l'opportunité de cette élection pour ressouder la société turque.

"Si le président et le Premier ministre comprennent pleinement leur mission historique et ouvrent leurs bras à la nation entière, non seulement la Turquie sera gagnante mais eux-mêmes accéderont à la gloire", a-t-il affirmé.

Le journal notait cependant la difficulté que rencontreront les deux hommes pour convaincre les défenseurs de la laïcité, qui "désormais vont tous observer avec attention -pour certains avec suspicion- chacun de leurs pas, chacune de leurs lois, chaque nomination". (AFP, 29 août 2007)


Le Parlement s'apprête à élire Abdullah Gül à la tête de l'Etat

Le Parlement turc va, selon toute vraisemblance et en dépit des objections des défenseurs les plus engagés de la laïcité, élire mardi le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül au poste de président de la République. Il n'y est requis que la majorité absolue, soit 276 voix, or le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Gül dispose de 340 sièges depuis sa large victoire aux législatives anticipées le 22 juillet.

Ces élections avaient été convoquées pour sortir d'une grave crise politique née d'une première candidature de M. Gül à la magistrature suprême, qui avait poussé au printemps des millions de Turcs à manifester en faveur de la laïcité et qui avait culminé avec une menace d'intervention de l'armée.

Ses détracteurs restent toujours sceptiques, estimant qu'un homme qui a par le passé brocardé l'occidentalisation de la Turquie et dont l'épouse porte le voile islamique, perçu par les tenants de la laïcité comme un symbole de l'islam politique, ne peut représenter la République.

Pour les milieux libéraux -et les alliés occidentaux de la Turquie-, M. Gül, 56 ans, est un homme politique modéré qui a contribué à l'adoption de réformes démocratiques d'envergure, ouvrant la voie à l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Union européenne en 2005.

Pour les défenseurs les plus sourcilleux de la laïcité, il n'est en revanche qu'un imposteur, qui, une fois président, révélera son vrai visage en participant avec le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et un Parlement dominé par leur Parti de la justice et du développement (AKP), au démantèlement du régime laïque en place.

Le jovial et souriant chef de la diplomatie nie nourrir de tels projets et assure qu'il a coupé les ponts avec son passé islamiste et qu'il est convaincu du bien fondé de la séparation entre l'Etat et la religion.

"Le renforcement et la défense des valeurs républicaines édictées dans la Constitution seront ma priorité", a-t-il affirmé ce mois-ci après avoir annoncé sa candidature.

Une première tentative de M. Gül d'obtenir la présidence en avril-mai avait conduit à une grave crise politique, l'opposition bloquant le vote au Parlement et l'armée menaçant d'intervenir si la laïcité était menacée.

Cette crise a conduit à la convocation d'élections législatives anticipées, largement remportées le 22 juillet par l'AKP (46,5% des voix) - une victoire dans laquelle l'AKP a vu une approbation populaire de la candidature de M. Gül.

Homme pieux dont l'épouse et la fille portent le voile islamique, M. Gül est considéré comme étant l'homme de confiance de M. Erdogan, dont il a temporairement pris la place à la tête du gouvernement après les législatives de 2002 quand celui-ci était empêché, en raison d'une ancienne condamnation pour "incitation à la haine religieuse", de devenir Premier ministre.

Il a cédé sa place à son mentor cinq mois plus tard et pris la tête des Affaires étrangères, portefeuille ministériel dont il aura au total été le titulaire pendant plus de quatre ans.

Né le 29 octobre 1950 dans une famille modeste dans le fief islamiste de Kayseri (centre), où il a été quatre fois élu député depuis 1991, M. Gül, est diplômé de la faculté des sciences économiques de l'Université d'Istanbul.

Anglophone, il a fréquenté par la suite des universités en Grande-Bretagne, où il a obtenu une maîtrise, puis un doctorat en économie.

De 1983 à 1991, M. Gül a travaillé comme économiste au siège de la Banque de développement islamique à Jeddah (Arabie Saoudite).

Il a regagné la Turquie afin de mener campagne pour les législatives de 1991 aux côtés de l'ex-Premier ministre Necmettin Erbakan, pionnier de l'islam politique en Turquie.

Réélu en 1995, il devint ministre d'Etat et porte-parole du premier gouvernement de coalition de la Turquie moderne à être dirigé par un islamiste, Necmettin Erbakan, chassé du pouvoir en juin 1997 par l'armée et dont le Parti de la prospérité, Refah, fut interdit en 1998 pour "activités antilaïques".

A l'instar de nombre de députés du Refah, M. Gul a rejoint alors le Parti de la vertu (Fazilet).

Représentant les "modernistes" contre les "traditionalistes", il a été battu au congrès qui a sonné le glas du parti.

Le Fazilet a également été dissous par la justice en 2001 et l'AKP lui a succédé.

M. Gül est le père de trois enfants.  (AFP, Hande CULPAN, 26 août 2007)

Le président turc: des fonctions protocolaires, mais aussi un pouvoir

Les fonctions présidentielles en Turquie sont pour l'essentiel protocolaires. Le président dispose néanmoins de pouvoirs lui permettant d'influer sur le sort des lois nouvellement votées par le Parlement et sur le fonctionnement d'institutions de premier plan.

Le Parlement, qui élit le président pour un mandat non renouvelable de sept ans, va procéder mardi à un troisième tour, qui devrait, sauf fait exceptionnel, aboutir à l'élection du ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül.

Voici quelques faits notables concernant le président et son élection:

ELIGIBILITE - Les candidats à la présidence doivent avoir plus de 40 ans et être titulaires d'un diplôme universitaire. S'ils ne sont pas membres du Parlement, leur candidature doit être présentée sur proposition d'un cinquième des membres du Parlement.

IMPARTIALITE - Si le président élu est membre d'un parti ou du Parlement, il voit ses liens avec son parti rompus et perd sa qualité de député.

DROIT DE VETO - Le président a le droit de mettre son veto, une seule fois, à l'adoption d'une loi nouvellement votée et de la renvoyer devant le Parlement. Si la loi est votée une deuxième fois dans les mêmes termes, il sera contraint de la promulguer, mais pourra toujours déposer un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle.

REFERENDUM - Le président peut décider de soumettre à référendum toute révision constitutionnelle.

CONVOCATION D'ELECTIONS - Le président peut convoquer des élections législatives anticipées si aucun gouvernement n'a pu être formé dans les délais prescrits à l'issue des élections, après l'échec d'un vote de confiance, ou après le succès d'un vote de défiance.

NOMINATIONS - Le président nomme le Premier ministre et accepte sa démission, approuve la composition du gouvernement. Il nomme les membres de la Cour constitutionnelle, du Conseil de l'enseignement supérieur, du Conseil supérieur des juges et des procureurs, les recteurs des universités, le procureur général de la République près la Cour de cassation, le quart des membres du Conseil d'Etat et les ambassadeurs.

SITUATIONS EXCEPTIONNELLES - Le président décrète la mobilisation des forces armées et proclame l'état de siège ou l'état d'urgence.

Appels à l'apaisement dans le camp anti-AKP

Parmi les défenseurs du régime laïque turc, les appels se multiplient en faveur d'une attitude moins intransigeante à l'égard du gouvernement issu de la mouvance islamiste et de son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, en passe d'être élu.

Des mois durant, les partisans les plus sourcilleux de la laïcité, emmenés par le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) de Deniz Baykal, ont conspué la candidature de M. Gül, l'accusant de vouloir, une fois devenu président, mettre en oeuvre un plan secret d'islamisation du pays. Toutefois la colère gronde récemment chez les détracteurs de M. Baykal.

"Baykal et ses amis ont choisi de faire du CHP un parti nationaliste et dépouillé de son idéologie traditionnelle de gauche", s'indigne Zülfü Livaneli, artiste, écrivain et ancien député, démissionnaire du CHP. "Les gens ont été contraints de choisir entre l'AKP et une coalition associant le CHP et les nationalistes. Ils ont senti qu'une telle coalition aurait été la fin de la Turquie", poursuit M. Livaneli, indiquant que l'élection de M. Gül ne lui "pose aucun problème".

Au sein même du CHP, la génération montante réclame un changement de stratégie, même si elle reste sceptique face à l'AKP et à sa conversion affichée aux valeurs démocratiques.

"La campagne a été fondée sur les valeurs de la République, la laïcité. C'est très important tout ça (...) mais les gens auraient plutôt voulu entendre quelles étaient nos solutions contre le chômage ou pour l'agriculture", déplore Didem Engin, 30 ans, candidate malheureuse du CHP à Istanbul.

"Il nous faut maintenant nous engager dans une opposition constructive, pas essayer de provoquer une crise après l'autre ou attendre la faute du gouvernement", considère la jeune femme, qui admet regretter que son parti ait encore tenté la semaine dernière, sans succès, de faire invalider l'élection en boycottant le vote.

Plus radical, Ufuk Uras, président du petit Parti de la liberté et de la solidarité (ÖDP, gauche) dont il est devenu en juillet l'unique député, réfute la menace d'une islamisation de la Turquie par l'AKP, qui selon lui n'est qu'un "parti néolibéral et néoconservateur typique du processus de mondialisation".

"Ce qui est important aujourd'hui, c'est de savoir vers quoi va évoluer la Turquie: vers une République militariste, une République de la peur, ou bien vers une République sociale et démocratique", argumente cet homme politique, dénonçant les immiscions de l'armée dans le jeu politique.

La réalité de cette "menace islamiste" est discutée jusque dans les rangs du quotidien Cumhuriyet, pourtant à la pointe de la lutte contre l'AKP.

Pour Oral Calislar, éditorialiste atypique de ce journal, l'AKP a ainsi eu des effets éminemment positifs sur la société turque.

"Ce parti est en train de changer petit à petit (...) et avec lui une nouvelle classe moyenne conservatrice se rapproche elle aussi de la laïcité. Cette société islamiste était refermée sur elle-même, elle vivait dans un ghetto et l'AKP l'a ouverte sur l'extérieur", se félicite-t-il.

Le journaliste insiste néanmoins sur le rôle indispensable que doit jouer l'opposition laïque pour éviter aux dirigeants de l'AKP de "commettre des erreurs", dont ils les croit toujours capables. (AFP, Nicolas CHEVIRON, 27 août 2007)


Gul rate le 2e tour et attend d'être élu mardi

Le deuxième tour de l'élection présidentielle turque s'est terminé vendredi sans surprise, le grand favori, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, ancien islamiste, n'obtenant pas la majorité des deux tiers (367 voix) au parlement, requise pour les deux premiers tours.

M. Gül a obtenu 337 voix, selon la présidence de l'assemblée, soit quatre de moins qu'au premier tour lundi, lors de ce vote de routine.

Il attend maintenant le troisième tour de mardi prochain, quand une majorité simple de 276 voix sur 550 suffira pour être élu 11e président de la République turque.

Dès l'annonce du résultat mardi, il devrait prêter serment et prendre la succession du président sortant Ahmet Necdet Sezer qui expédie les affaires courantes depuis la fin de son mandat en mai.

Les deux autres candidats à la présidence, Sabahattin Cakmakoglu du MHP et Hüseyin Tayfun Içli du DSP, ont obtenu vendredi respectivement 71 et 14 voix, soit une de plus pour chacun par rapport au premier tour.

Vingt-quatre députés, vraisemblablement les indépendants et les élus du DTP (pro-kurde), ont voté blanc.

Lundi dernier, M. Gül, candidat du Parti de la justice et du développement (AKP), avait recueilli 341 voix.

Comme lors du premier tour, la principale formation d'opposition, le Parti républicain du peuple, a boycotté le vote pour protester contre la candidature d'Abdullah Gül. (AFP, 24 août 2007)

Erdogan attacked for telling Gul critics to leave Turkey

Prime Minister Tayyip Erdogan came under fire on Wednesday for calling on Turks who refused to accept Foreign Minister Abdullah Gul as their next president to leave Turkey.

In a discussion programme on Kanal D yesterday (20 August) evening, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan told moderator Ugur Dündar that "compromise was never unanimous".
 
He recounted that presidential candidate Abdullah Gül had visited everyone and emphasised that even the constitution did not seek absolute consensus, considering 276 votes sufficient in the third ballot.

Erdogan pointed out that Gül, should he become president, would cut all relations with the Justice and Development Party (AKP). He said, "Some people are saying, 'He cannot be my president'. Some of your colleagues [meaning journalists] who say that should first give up their Turkish citizenship. This is my right."


Top-selling Turkish newspapers, non-governmental organizations and opposition parties described as undemocratic Erdogan's attack on Hurriyet newspaper columnist Bekir Coskun.

Gul is running as the ruling AK Party's sole candidate in a race which has heightened tensions between the Islamist-rooted government and the military as well as with the secular elite.

"From now on no one can speak of a secular state ... political Islam has taken another step forward," Coskun had written in a column on August 15. He said Gul would "not be my president".

Erdogan's critics on Wednesday called on him to apologize for his response to Coskun.

"It is clear that tolerance, democratic thought and a sense of law does not lie behind these comments," said Deniz Baykal, leader of the main opposition Republican People's Party (CHP).

"How can the prime minister tell a respected journalist to leave Turkey?" asked Baykal, whose party is boycotting the presidential election process because of Gul's candidacy.

Radikal newspaper columnist Murat Yetkin said Erdogan's comments echoed those of far-right groups who in the past had used to say about Turkey "love it or leave it".

"Prime Minister Erdogan showed the understanding of an autocratic leader. In the next statement, he may even send dissenting writers into exile," wrote Sedat Ergin, a columnist at leading liberal daily Milliyet.

Pro-government newspapers played down the controversy. (Reuters, Paul de Bendern, Aug 22, 2007)

Abdullah Gül n'est pas élu au premier tour

Le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gül, quasiment assuré de devenir le prochain président de la République, n'est pas parvenu lundi à être élu dès le premier tour de scrutin, a annoncé le président du Parlement.

M. Gül, candidat du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir, a recueilli les voix de 341 députés, alors qu'une majorité des deux-tiers, soit 367 voix sur 550, était requise, a annoncé le président de l'Assemblée, Köksal Toptan.

Le Parti républicain du peuple (CHP, nationaliste), le principal parti d'opposition, a boycotté une nouvelle fois l'élection, arguant que le passé d'islamiste de M. Gül prouve qu'il n'est pas attaché à défendre les valeurs républicaines et la laïcité.

Les deux autres candidats, Sabahattin Cakmakoglu du Parti de l'action nationaliste (MHP, ultra-nationaliste) et Hüseyin Tayfun Içli du Parti de la gauche démocratique (DSP, nationaliste), ont obtenu respectivement 70 et 13 voix.

Le Parti pour une société démocratique (DPT, pro-kurde) qui a 20 sièges, tout en participant à l'élection, a voté blanca en raison du non-engagement de Gül pour une solution pacifique à la question kurde.

La participation des élus d'opposition à l'élection a permis d'atteindre -en dépit du boycott décrété par le CHP, fort de 99 députés- le quorum de 367 députés requis pour valider le vote et éviter une répétition de la crise survenue au printemps dernier.

Le deuxième tour aura lieu le vendredi 24 août.

Aujourd'hui: Trois candidats au premier tour de l'élection présidentielle

Un premier tour se déroule lundi au Parlement turc pour désigner le 11e président de la République, un processus qui devrait aboutir à l'élection du ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, candidat du parti au pouvoir issu de la mouvance islamiste. Les députés seront appelés à s'exprimer par bulletin secret pour choisir leur candidat à la magistrature suprême pour un unique septennat.

Après Abdullah Gül (AKP), deux autres députés ont également déposé leur candidature: Sabahattin Cakmakoglu, un ancien ministre de la Défense et membre du Parti de l'action nationaliste (MHP, extrême-droite) et Huseyin Tayfun Icli, un ancien ministre issu du parti de la gauche démocratique (DSP- nationaliste)

Les deux autres candidatures semblent indiquer que les deux partis DSP et MHP ne boycotteront pas le scrutin présidentiel, ce qui élimine tout risque pour le Parlement de ne pas atteindre le quorum et de répéter la crise institutionnelle qui avait secoué le pays en avril dernier.

Lors des deux premiers tours du scrutin, un candidat doit obtenir une majorité de deux tiers, soit 367 voix, pour être élu.

Détenant 340 sièges sur 550 au Parlement, l'AKP pourra sans problème élire M. Gül au troisième tour à la majorité absolue de 276 voix.

Le MHP détient 70 sièges et le DSP 13.

Le Parti pour une société démocratique (DPT, pro-kurde) qui a 20 sièges a également fait savoir qu'il participerait au scrutin.

De son côté, le Parti républicain du peuple (CHP, nationaliste), le principal parti d'opposition, a en revanche décidé de boycotter une nouvelle fois l'élection, arguant que le passé d'islamiste de M. Gül prouve qu'il n'est pas attaché à défendre les valeurs républicaines et la laïcité.

L'AKP, au pouvoir depuis 2002, a remporté haut la main les élections législatives anticipées organisées le 22 juillet et dispose d'une majorité écrasante de 340 élus à l'Assemblée.

Ces élections avaient été convoquées après que l'AKP eut échoué à faire élire M. Gül une première fois en avril et mai. La candidature de cet ancien islamiste de 56 ans, respecté aujourd'hui dans la politique turque, avait provoqué une levée de boucliers des milieux laïcs, provoquant des manifestations géantes à travers la Turquie musulmane mais laïque.

L'armée était intervenue dans le débat en exprimant sa très nette désapprobation par le biais d'un communiqué mis en ligne sur son site web en pleine nuit.

L'opposition a boycotté le vote au Parlement et l'élection a capoté faute de quorum.

Sur fond de grave crise institutionnelle, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a convoqué alors des législatives anticipées pour le 22 juillet, le président sortant Ahmet Necdet Sezer, laïc convaincu dont le mandat s'est achevé en mai, restant en poste jusqu'à l'élection de son successeur.

Fort de sa victoire électorale (46,5%), l'AKP a de nouveau présenté M. Gül comme son candidat présidentiel, défiant le camps laïc et les généraux, qui gardent jusqu'à présent le mutisme.

Le parti de M. Erdogan estime que son succès électoral lui donne le droit politique et moral de maintenir la candidature de M. Gül, démontrant par le même biais que le pays est gouverné par la classe politique et non par l'armée.

Il y a dix ans, les généraux n'avaient pas hésité à renverser un gouvernement jugé trop islamiste et dans lequel M. Gül avait rang de ministre d'Etat.

Le chef de la diplomatie a tenté après l'annonce de sa candidature de dissiper les craintes des laïcs, promettant d'être attaché "aux valeurs républicaines" dont la laïcité, principe fondateur de la république turque.

Cependant, le fait que son épouse porte le voile, considéré par la hiérarchie laïque comme une volonté d'appartenance à l'islam politique, irrite les laïcs les plus sourcilleux.

M. Gül a d'ores et déjà signalé qu'il serait un président engagé dans la politique étrangère de son pays --notamment en ce qui concerne le processus d'intégration de la Turquie dans l'Union européen, entamé en 2005-- contrairement à M. Sezer, qui est resté très peu actif dans ce domaine.

Il y a de fortes chances que le successeur de M. Gül à la présidence de la République soit élu au suffrage universel pour un mandat renouvelable une fois de cinq ans, l'AKP ayant fait adopter par l'Assemblée sortante une réforme constitutionnelle en ce sens qui sera soumise à un référendum le 21 octobre. 

Portrait d'Abdullah Gül

Né le 29 octobre 1950 dans une famille modeste dans le fief islamiste de Kayseri (centre), où il a été quatre fois élu député depuis 1991, Gül, est diplômé de la faculté des sciences économiques de l'Université d'Istanbul.

Anglophone, il a fréquenté par la suite des universités en Grande-Bretagne, où il a obtenu une maîtrise, puis un doctorat en économie.

Il s'était distingué dans les années 1990 par ses prises de positions contre la laïcité, principe fondateur de la république qui prend sa source dans la constitution, qu'il promet maintenant de défendre.

"Le renforcement et la défense des valeurs républicaines édictées dans la Constitution sera ma priorité", a-t-il dit mardi après avoir annoncé sa candidature.

Il a ensuite répété son engagement les jours suivants dans le but de rassurer les laïcs les plus sourcilleux.

De 1983 à 1991, M. Gül a travaillé comme économiste au siège de la Banque de développement islamique à Jeddah (Arabie Saoudite).

Il a regagné la Turquie afin de mener campagne pour les législatives de 1991 aux côtés de l'ex-Premier ministre Necmettin Erbakan, pionnier de l'islam politique en Turquie et dont le Parti de la prospérité, Refah, fut interdit en 1998 pour "activités antilaïques".

Réélu en 1995, il devint ministre d'Etat et porte-parole du premier gouvernement de coalition de la Turquie moderne à être dirigé par un islamiste.

Il était alors opposé à une adhésion de la Turquie à l'UE.

Chassé du pouvoir en juin 1997 par la pression de la hiérarchie laïque civile et militaire, le Refah fut interdit début 1998.

A l'instar de nombre de députés du Refah, M. Gul a rejoint alors le Parti de la vertu (Fazilet).

Représentant les "modernistes" contre les "traditionalistes", il a été battu au congrès qui a sonné le glas du parti, accentuant les divergences entre les deux courants.

Le Fazilet a également été dissous par la justice en 2001 et L'AKP lui a succédé.

M. Gül avait milité aux côtés de son épouse, qui porte le voile, pour le port de cette coiffe prohibée à l'Université et dans la fonction publique en Turquie. Son épouse a finalement abandonné une procédure engagée contre la Turquie devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

M. Gül est père de trois enfants.
(AFP, Burak Akinci, 19 août 2007)

Un candidat d'extrême-droite à l'élection présidentielle

Le Parti de l'action nationaliste (MHP, extrême-droite) a annoncé vendredi la candidature d'un de ses membres à l'élection présidentielle, prévue la semaine prochaine, et pour laquelle le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, s'est déjà porté candidat.

Sabahattin Cakmakoglu, ancien ministre de la Défense et membre du MHP, a peu de chances de l'emporter face à M. Gül, par le Parti de la justice et du développement (AKP) qui détient une solide majorité au Parlement, chargé d'élire le président.

Sabahattin Cakmakoglu, 77 ans, a été brièvement ministre de l'Intérieur en 1991 puis ministre de la Défense entre 1999 et 2002. Sa désignation confirme l'intention déjà annoncée du MHP de ne pas boycotter le scrutin présidentiel, ce qui éliminerait tout risque pour le Parlement de ne pas atteindre le quorum et de répéter la crise institutionnelle qui avait secoué le pays en avril.

Même s'ils n'appportent pas leur soutien à M. Gül, la participation des partis d'opposition au scrutin est cruciale pour la victoire de l'AKP.

Aux deux premiers tours de scrutin, il faut pour être élu obtenir la majorité des deux-tiers, soit 367 voix sur 550. (AFP, 17 août 2007)

Le dernier coup anti-démocratique du président sortant Sezer

Le président de la République Ahmet Necdet Sezer, qui a reçu jeudi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui devait lui soumettre la composition de son nouveau gouvernement, lui a demandé de présenter sa liste au nouveau chef de l'Etat qui doit être prochainement élu, a indiqué M. Erdogan.

Ce geste inattendu de Sezer a suivi une visite au palais présidentiel par le chef d'état-major Yasar Büyükanit et les commandants des forces terrestres, aériennes et navales.

"Sans même accepter ni regarder la liste, M. le président m'a dit qu'il était préférable que je la présente à son successeur", a dit M. Erdogan aux journalistes au sortir de l'entretien, se félicitant "d'une attitude très positive" du président Sezer.

"En disant 'ce n'est pas moi mais le nouveau président qui doit approuver cette liste', M. le président a fait un geste en faveur du prochain président", a-t-il souligné.

Toutefois, ce dernier geste du président sortant constitue une ultime tentative de discréditer, sous l'impulsion des militaires, le pouvoir de l'AKP.

En effet, Sezer n'a pas du tout considéré injuste de nominer, un jour avant en tant qu'ancien président de la République, plusieurs personnes proches des militaires aux postes clé auprès de la Cour constitutionnelle, du Conseil d'Etat et au Conseil suprême de l'Enseignement.

Erdogan avait signalé mercredi qu'il procéderait à un vaste remaniement de son gouvernement qu'il avait formé après sa première victoire électorale en 2002.

Il a précisé que deux nouveaux postes de ministres d'Etat seront créés portant à 24 le nombre de ministres.

Une fois que le nouveau président aura approuvé le cabinet, Erdogan doit lire au Parlement le programme de son gouvernement et obtenir le vote de confiance des députés.

M. Sezer dont le septennat s'est achevé en mai dernier mais qui reste en poste jusqu'à l'élection de son successeur, a entretenu des relations tumultueuses avec l'AKP et son chef rejetant des nominations à des postes clé ou refusant d'approuver certains membres du précédent gouvernement d'Erdogan. (Agences de presse, 16 août 2007)

Controverse autour du voile que la future Première dame portera

La future Première dame de Turquie portera le voile, pourtant prohibé à l'Université et dans les administrations publiques, relançant le débat sur la place de ce symbole islamique dans un Etat qui se veut strictement laïc.

Hayrünisa Gül, 42 ans, mariée depuis 27 ans à Abdullah Gül, très vraisemblablement le prochain chef de l'Etat, s'affiche en public avec cette coiffe.

Et au-delà, elle avait saisi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), lorsque son mari était ministre des Affaires étrangères, parce qu'elle s'était vu interdire l'accès à l'université en raison de son foulard.

La procédure avait finalement été abandonnée en 2004 après que la Cour eut débouté une jeune Turque voilée qui contestait cette interdiction strictement appliquée en Turquie.

Le couple Gül a une fille, Kübra, âgée de 22 ans, qui est aussi voilée. Elle a fait partie pendant quatre ans de celles qui ont dissimulé cette pièce d'étoffe sous une perruque, une façon de permettre aux étudiantes musulmanes militantes de transgresser l'interdiction du port du foulard dans les universités.

L'AKP (issu de la mouvance islamiste) n'a pas réussi à assouplir cette interdiction depuis sa première arrivée au pouvoir, en 2002, en raison de l'opposition de la hiérarchie favorable à la laïcité.

Le voile, un symbole identitaire fort chez les électeurs de base de l'AKP, irrite les laïcs, et la polémique autour du fait de savoir si un homme dont l'épouse arbore le voile islamique peut prétendre aux plus hautes fonctions au sein d'un Etat laïc ne date pas d'hier.

"C'est moi qui serai président, si je suis élu, et non ma femme", a sèchement tranché mardi M. Gül, un ex-islamiste, devant un groupe de journalistes de la presse étrangère, dont l'AFP.

Il a évoqué un "choix personnel" de son épouse et a rejeté d'éventuelles frictions avec l'armée qui considère que le port du foulard équivaut à un soutien ostensible à l'islam politique.

A la question les généraux mettront-ils une certaine distance avec lui s'il est élu, M. Gül, qui deviendra également dans cette hypothèse le commandant en chef des forces armées, a répondu : "absolument pas (...) j'ai travaillé très étroitement avec l'armée pendant mon mandat de ministre".

L'armée procède régulièrement à des purges d'islamistes de ses rangs et les femmes des officiers ne peuvent porter le foulard.

En revanche, nombre d'épouses de dirigeants de l'AKP sont voilées, à l'instar de celle du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Selon un comptage effectué par le journal Hürriyet, les épouses de 235 députés (sur 550) du nouveau Parlement issu des législatives du 22 juillet, largement remportées par l'AKP, sont voilées.

La presse laïque soulignait mercredi les problèmes découlant du fait d'avoir une Première dame voilée au palais présidentiel, un poste très symbolique car il a été occupé par le père fondateur de la Turquie, Mustafa Kemal Atatürk.

Toutefois, Mme Gül ne sera cependant pas la première à se présenter avec cette coiffe au palais présidentiel de Cankaya. En effet, Latife Ussaki, l'éphémère épouse d'Atatürk, se couvrait la tête aux débuts de la république fondée en 1923, avant de se dévoiler avec les réformes laïques. (AFP, 15 août 2007)

Gül promet d'être "impartial"

Le candidat à la présidence, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, a promis d'être "impartial" s'il devient président du pays, au lendemain de l'annonce de sa deuxième candidature à la magistrature suprême.

"Si je suis élu, les principes fondamentaux de la Constitution seront mon guide. Je vais abandonner ma personnalité politique et devenir impartial", a affirmé aux journalistes M. Gül, qui a rencontré mercredi des dirigeants syndicaux.

M. Gül s'est d'abord entretenu avec le président de la Confédération des syndicats d'ouvriers (Türk-Is, gauche), puis avec avec les chefs du syndicat Hak-Is (conservateur), de la Confédération des associations d'employeurs (Tisk) et de l'Union des chambres de commerce et des bourses (Tobb).

Le premier ministre Erdogan a de son côté lancé mercredi un appel à l'unité aux Turcs, estimant que la candidature de M. Gül, son bras droit et numéro 2 de l'AKP, devrait permettre un "grand consensus" dans la société turque.

"M. Gül va oeuvrer pour renforcer les principes fondamentaux de notre République", dont la laïcité, a-t-il insisté lors d'une conférence de presse au siège de sa formation.

"De par sa connaissance, son expérience et son charisme, M. Gül, mon frère, est un homme d'Etat apte à remplir ce poste suprême", a déclaré M. Erdogan.

Il a aussi précisé qu'il remettrait jeudi la liste de son nouveau gouvernement au chef de l'Etat sortant Ahmet Necdet Sezer.

Selon la presse, il devrait procéder à un vaste remaniement.

M. Gül, considéré par ses partisans comme une figure respectée et modérée de la politique turque, a immédiatement promis mardi, après avoir annoncé sa candidature, de sauvegarder la laïcité, dans un pays officiellement à 99% musulman. Mais le fait que son épouse porte le voile pose un problème aux yeux des laïcs.

Interrogé sur ce point, M. Erdogan a parlé d'un "choix personnel". tout le monde, a-t-il dit, "doit respecter cet état de choses", a ajouté M. Erdogan.

Le CHP a annoncé mardi qu'il boycotterait de nouveau le scrutin présidentiel et qu'il ne se rendrait pas aux réceptions officielles au palais présidentiel si M. Gül était élu, une façon de ne pas le reconnaître comme président. (AFP, 15 août 2007)

Gül toujours le seul candidat à la présidence de la République

Le
Parti de la justice et du développement (AKP), vainqueur des élections législatives, a décidé lundi de maintenir la candidature d'Abdullah Gül, le ministre des Affaires étrangères, aux élections présidentielles. La candidature à la présidentielle de Gül, dont la femme porte le voile, est à l'origine de la grave crise institutionnelle du printemps entre le AKP et le camp nationaliste-militariste, qui a entraîné les élections anticipées du 22 juillet dernier remportées haut la main par l'AKP.

Cette décision a été prise lors d'une réunion des instances dirigeantes de l'AKP qui s'est tenue sous la présidence du chef du parti, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Mardi, Abdullah Gül a formellement déposé sa candidature au Parlement et a immédiatement promis à sauvegarder la laïcité qui prend sa source dans la constitution du pays, officiellement à 99% musulman, et à être impartial s'il est élu.

"Le renforcement et la défense des valeurs républicaines édictées dans la constitution sera ma priorité principale", a-t-il dit, ajoutant: "Je ferai tout ce qui est nécessaire pour la défense de la laïcité (...), je pense que personne ne doit avoir d'inquiétude à ce sujet", a-t-il souligné, s'adressant visiblement aux milieux soucieux de la protection des principes laïques.

La candidature de Gül ne fait pas l'unanimité au Parlement en raison de son passé d'islamiste. Le fait que son épouse porte en public le voile islamique pose également problème aux yeux des laïcs.

Le foulard, considéré par l'élite laïque, dont l'armée, comme un soutien ostensible à l'islamisme, est interdit dans la fonction publique et les universités turques.

Le principal parti d'opposition nationaliste CHP à l'Assemblée a opposé mardi une fin de non recevoir à M. Gül qui souhaitait rencontrer son chef. M. Gül qui est pour l'instant l'unique candidat du scrutin présidentiel, a rencontré quand même d'autres leaders politiques pour tenter de rallier leur soutien.

L'AKP est certain d'élire son candidat lors du vote qui débutera le 20 août.

Après deux premiers tours de scrutin à la majorité qualifiée de 367 voix, l'AKP qui détient 341 sièges (sur 550) pourra sans problème élire M. Gül au troisième tour, le 28 août, à la majorité absolue de 276 voix.

La Turquie a été plongée en avril-mai dans une grave crise politique à la suite du boycott de l'élection présidentielle par l'opposition parlementaire, qui a entraîné l'annulation du scrutin faute de quorum.

Le CHP avait boycotté l'élection pour empêcher l'accession à la présidence de M. Gül ainsi qu'une mainmise sur les institutions de l'AKP, qu'elle accuse de vouloir islamiser la société.Les détracteurs de M. Gül l'accusent de vouloir affaiblir les principes laïques. L'AKP rejette ces accusations affirmant avoir mué en un parti conservateur et démocrate.

La crise avait culminé avec la publication par l'armée d'un communiqué menaçant d'une intervention en cas de non respect de la laïcité par le gouvernement.

L'annulation du scrutin présidentiel a contraint M. Erdogan à convoquer des élections anticipées.

L'armée a redit le 30 juillet qu'elle voulait que le prochain président, élu pour un septennat unique, soit loyal aux valeurs républicaines et à la laïcité.


Erdogan pourrait annoncer jeudi la composition de son nouveau gouvernement

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan pourrait annoncer jeudi la composition de son nouveau cabinet lorsqu'il aura son entretien hebdomadaire avec le président turc, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement, Mehmet Ali Sahin.

"Le Premier ministre va rencontrer le président Ahmet Necdet Sezer jeudi. Je ne sais pas s'il soumettra la liste de son nouveau gouvernement mais j'ai l'impression qu'il le fera", a-t-il dit à la presse à l'issue d'un conseil des ministres.

Le porte-parole a ajouté que ce conseil était le dernier de l'actuel gouvernement et que M. Erdogan avait exprimé sa gratitude à ses ministres pour le travail accompli au cours des cinq dernières années. (AFP, 13-14 août 2007)

Independent MP Ufuk Uras Returns to ÖDP

Istanbul MP Ufuk Uras was elected as an independent candidate in the 22 July elections. Now that he is in parliament, he has returned to the Freedom and Solidarity Party (ÖDP).

Uras, who had been the chairperson of the party before the elections, re-registered with the party on 26 July and informed the assembly speakership of his decision on 4 August.

The pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) candidates, who had also run as independent "Thousand Hope" candidates in order to overcome the 10 percent election hurdle, have also declared their party membership and have formed a group in parliament.

Furthermore, the Democratic Left Party (DSP), which had entered the elections on the list of the Republican People's Party (CHP), has announced its separation from the CHP.

Finally, Sivas MP Muhsin Yazicioglu, who was elected as an independent candidate, has returned to the Grand Turkey Party (BBP). He had been the chairperson of the party before the elections.

There are thus seven parties in parliament now, the ruling Justice and Development Party (AKP) with 341 seats, the CHP with 99, the Nationalist Movement Party (MHP) with 70 seats, the DTP with 20, the DSP with 13, the ÖDP with 1 and
the BBP with 1.

There are still 4 independent candidates.

This parliamentary assembly has opened with 549 rather than 550 members because an MHP MP died in a road accident. The Supreme Electoral Board has decided not to fill his place. (BIA News Center, August 7, 2007)

Reportage avec Ufuk Uras, seul élu d'un parti de gauche

Avant de prendre ‘Midnight Express’, avec un voyageur pas comme les autres

Le soir du 3 Août Vendredi, les heures avancent vers une nuit d’Istanbul pas très chaude, un peu humide, qui vient de sortir de l’effet d’une vague de chaleur d’Afrique et qui se prépare de rencontrer une autre. Dans la Gare historique de Haydarpasa, qui a été sujet des oeuvres de plusieurs écrivains comme Agahta Christie, plus de trois milles Stambouliotes se préparent pour saluer un voyageur qui va prendre ‘Midnight Express’. Ufuk Uras, universitaire, qui est élu comme député de la 1ère Région d’Istanbul (Asie) est un voyageur différent, étant le candidat commun de la gauche; et dans ce désordre, il n’a pas refusé notre demande, on a parlé à Istanbul qui est “la prostituée bien aimée, difficile à quitter” avant de partir pour TBMM (La Grande Assemblée Nationale de la Turquie).

Raffi A. Hermonn (*)
Journaliste-Chroniqueur-Chercheur

RAH – Depuis l’expérience du “Parti Travailliste de la Turquie” (TIP) en 1965, on a élu pour la première fois en Turquie un député, on pourra dire absolument de gauche pour TBMM, c’est vous. Bien que vous soyez le Président du “Parti de Liberté et de Solidarité” (ODP) vous êtiez dans l’élection comme le “candidat indépendant de la gauche”, mais biensûr vous serez le Président de ce parti et vous allez représenter tous les électeurs gauchistes de la partie Asiatique cela veut dire la 1ère Région d’Istanbul dès lors. Est-ce que vous pouvez nous parler de votre état d’âme?

UU – Avant tout, je sens une grande responsabilité historique; il s’agit d’une période de plus de 40 ans et depuis cette période, en Turquie on a vu des parlements qui ne representaient pas “la gauche absolue” comme vous venez de dire; et un jour arrive, on a confiance en vous et vous avez cette tâche de mettre fin à cette coutume. La manière  si vous me permettez dire de se libérer de cette responsabilité, passe de “partager” cette responsabilité. Alors, moi aussi, avec l’aide de mes amis, pour la socialisation de la politique; surtout dans le but de permettre aux mouvements sociaux d’entrer dans la politique, je vais faire tout mon possible pour ouvrir des réseaux sociauax dans la période qui nous attend. Nous allons essayer de contribuer à la politique Turque qui est trop allée  vers la droite radicale, avec des interventions gauchistes. Juste comme TIP dont vous en avez parlé qui a dirigé CHP vers la gauche à l’époque. Je pense que je vais avoir une telle mission.

RAH – 1965 et 2007. Facile à dire. Il s’agit de 42 ans passés. Pourquoi si longtemps?

UU – Il y a des raisons différentes. D’abord, il faut chercher les raisons dans les putschs militaires qui sont réalisés plus ou moins tous les dix ans. Car, lors des putschs militaires, la gauche a subi le vrai dommage, comme partout dans le monde. Comme nous n’avons pas pu faire les alliances que nous avons partiellement fait aujourd’hui dans les trois dernières élections en Turquie, nous n’avons pas pu d    épasser le barrage des 10%; en plus pour pouvoir développer “la Gauche Politique”, il faut en vérité développer “la Gauche Sociale”. Ce qu’on appelle “la Gauche Sociale”, c’est le réseau formé des unités comme les associations, les syndicats, les organisations de métier, les organisations non gouvernementales. Sans ce réseau, on ne peut pas réaliser un travail sur le terrain; en Turquie on a besoin encore beaucoup de temps pour pouvoir développer ce réseau. Dans une recherchee réalisé par le magazine “Eurobarometr”, le pays où la droite est plus puissante après La Lituanie et la Chypre du Sud, c’est la Turquie. Nous sommes dans un tel climat politique. Ce sont des raisons en dehors de nous cela veut dire des raisons objectives mais il faut surtout voir les raisons subjectives à l’intérieur de nous. Peut-être nous avons besoin d’un “renouvellement politique” ou d’une “renaissance politique”. Cette mission que la Gauche Turque devait remplir, n’est malheureusement pas réalisée jusqu’aujourd’hui. Il faut dire ‘ni négation, ni reprise’. Je pense que nous pouvons réaliser “la Gauche de Millénaire” ou de 21ème siècle en trouvant une “voie intermédiaire”, en revendiquant notre héritage historique, en l’évaluant et en le critiquant.

RAH – Oui,  depuis des années, soit ODP, soit les autres partis socialistes de gauche obtenaient 0.9 ou 1% des votes, mais cette année je pense avec une “invention” de Prof. Ahmet Insel maline et brillante, les classes qu’on prétendait qu’elles n’existaient pas comme les Kurdes, ceux qui représentent la gauche socialiste et qui ne pouvaient pas entrer dans le parlement à cause du barrage de 10%, ont pu faire entendre leurs voix. Est-ce que vous voyez approcher le “renouvellement” ou la “Renaissance” dont vous avez parlé dans l’horizon? Je pense que c’est un coïncidence sympathique que votre nom veut dire “Horizon”…

UU – Bon, mes amis ont déjà utilisé mon nom comme un ‘symbole de communication’, c’était biensur sympa. Mais ce sont bien les jeux de l’art de communication, sinon je ne suis pas habitué à avoir de telles missions extrêmes et exagérées. En face Deniz Baykal et Recep T. Erdogan qui se sont réunis et qui n’ont pas changé le barrage de 10%, nous avons renvoyé cette décision à eux avec un “courrier recommandé”. Nous avons prouvé que ce barrage de 10% imposé, ne sert plus à rien. Probablement avec la Nouvelle Constitution, on va résoudre ce problème. Si la Loi des Partis Politiques va être changée et le barrage sera diminué à 5% selon les normes de l’UE, les partis gauchistes pourront se reprendre. Ce barrage de 10% était bien un problème pour nous, quand nous avons établi ODP. Mais le projet de “l’Union de Gauche” n’est pas suffisant, ce que vous dites politiquement est aussi important. Pour pouvoir assurer une Renaisssance politique, il faut que vous ayez les bases nécessaires. La politique de la Turquie était dans un étape sérieux de “division en particules”, et de “ghetto”. La politique a un caractère qui peut assurer cette réunion. C’était la raison que notre travail dans la 1ère Région  était réussi, nous avons formé une sorte d’arc-en-ciel de la politique et nous étions ensemble en tant que des couleurs différentes. Ce n’étaient pas que des couleurs politiques, comme exemple, il y avaient surtout des groupes des individus, des familles en dehors de la religion et des ordres, des Associations des Anciens Elèves des institutions d’éducation comme “Kadiköy Maarif Koleji” qui est mon ancien collège et “l’Université Technique de Moyen Orient”; même les institutions qui ne s’intéressaient pas avec la politique jusqu’à aujourd’hui, ont fait partie de ce travail. La raison de cette synergie, c’est que nous avons réussi d’être côte à côte, nous n’avons pas laissé d’une côté aucun groupe formé par notre peuple et qui est accepté “différent”. Prenez la Gauche de l’Amérique Latine et par exemple Morales. On a pu obtenir même plus de 50% avec des alliances tous petits, minuscules. C’est ce que nous avons fait dans la 1ère Région. Si nous pouvons établir un modèle pour toute la Turquie, on peut ouvrir la voie à la Gauche de la Turquie.

RAH – Après avoir parlé d’être côte à côte, parlons d’une évolution. Les citoyens turcs officiellement non-musulmans (et non ceux qui vivent leur identité en secret), dont la population étaient beaucoup plus dans les années passées, avaient un rôle important dans le cadre de la politique même s’ils ne sont pas si nombreux à nos jours. En plus ils ont changé leurs habitudes et ils ont partagé leurs votes entre AKP, vous et Baskin Oran qui était l’autre candidat indépendant. Qu’est-ce que vous pensez du rôle de nos citoyens arméniens et minoritaires qui sont “différents” mais qui sont un des principaux éléments du pays?

UU -  Oui c’est bien juste. Nous somme heureux d’obtenir un pourcentage de 8% des Iles des Princes à Marmara et surtout de l’Ile de Kinali (Proti) où les citoyens arméniens sont majoritaires. Et même nous l’avons célébré avec Rakel Dink ( la veuve du journaliste arménien Hrant Dink, qui est tué le 19 Janvier) à Kinali, avec un bon repas. Et j’ai entendu que le Maire actuel des Iles, Coskun Ozden (qui pense qu’il est élu pour faire continuer les problèmes avec une certaine indifférence et non pour les résoudre) s’est mis en colère à cause du résultat et a dit : “Alors à partir de maintenant ce sera aussi Ufuk Uras qui va ramasser vos déchets”. Et moi je lui ai répondu : “On va voir qui va sortir des déchets dans la prochaine élection”. Je prends ce succès comme la suite de la manifestation après les funérailles, la suite de cette partie brillante de la Turquie (que nous n’avons pas toujours la chance de voir). Je le dis parce que Hrant était non seulement membre de notre parti mais il était aussi un ami proche de moi; je ne sais pas si je retournerais en politique d’une façon si active, s’il n’était pas tué. Après cet incident, j’ai eu un sentiment de mission, d’obligation comme la plupart entre nous. Nous avons des obligations envers Hrant et les gens qu’il représentait, nous n’avions pas d’autre choix que les réaliser. Chacun devait faire son possible, la Turquie et son peuple ne pouvaient plus réussir sans réaliser ces obligations. La manifestation qui est commencée aux funérailles de Hrant Dink continue toujours, ce n’est pas encore terminé. Il faut construire notre mosaïque de cultures, de croyances, de couleurs, de voix divers des élections. Nos citoyens arméniens on donné un support indéniable dans les élections. En Turquie, jusqu’à aujourd’hui, les Arméniens avaient une coutume de voter pour des partis “puissants” du système, avec un instinct de protection des minoritaires; cette fois-ci c’est significatif qu’ils ont voté pour un parti et pour les candidats indépendants. AKP a pu prendre des votes, parce qu’il est le moins “nationaliste” entre les autres…

RAH - Excusez-moi d’intervenir ici mais j’appelle ceci “Néo-Ittihadiste”…

UU – C’est une très bonne détection et description, biensur étant le moins “néo-ittihadiste” entre les partis du système, il aurait du recevoir des votes, et il les a pris… L’option de AKP était la “Coalition des Nationalistes” formée de CHP-MHP et c’était clair que ce serait un catastrophe. Dans ce cas-là on pourrait être victime de la provocation de guerre en Iraq du Nord; alors le succès de AKP a montré que la stratégie de CHP était fausse. On ne peut pas faire une politique de “gauche” en faisant partie du vent de nationalisme; il faut le comprendre. On a vu encore une fois que les principaux fondaments de la politique de “gauche” sont “l’internationnalisme”, “l’anti-militarisme”. Le meilleur résultat de cette élection c’est l’échec absolu de la pensée “Néo-Ittihadiste”. En Turquie on a voté pour la stabilité et la paix et non pour la tension. La gauche sera de nouveau retournée à ses valeurs internationales et elle ira vers une nouvelle description. Et entre temps nous devons préciser que les problèmes des biens, des propriétés, des fondations etc de nos citoyens minoritaires sont les problèmes fondamentaux de nous tous. Il faut les résoudre au plus vite.

RAH – En parlant de nos vrais citoyens qui sont des “faux” citoyens pour une partie, parlons de la situation qui donne le sentiment que la Turquie a des “vrais” et des “faux” voisins; et donc entrons dans le domaine de la “Politique Extérieure”.

UU -  Ce sera très bien. Voyez, je ne crois pas que la Tuirquie a des ennemis surtout entre ses voisins. Ce n’est pas possible, tous nos voisins sont des vrais voisins de même façon que tous nos citoyens sont des vrais citoyens. Nous défendons qu’il faut avoir des différentes relations culturelles, artistiques, économiques, commerciales indépendemmant, en ouvrant les portes des frontières. Y compris le Chypre, l’Iraq, l’Arménie et tous nos voisins. Je vous répète, je ne crois pas que nous avons un seul ennemi à l’extérieur. Laissez-moi dire une chose importante, le plus important critère, le fondament de la civilisation de la politique c’est la “Politique Extérieure”. Si les partis ne peuvent pas produire de la politique autre que les politiques d’Etat, cela veut dire qu’ils ne sont pas civilisés, c’est inutile qu’ils disent le contraire. On peut donner l’exemple des congrès de CTP; CTP est le parti-frère de ODP en Chypre. De la Turquie, seul ODP et AKP participent à leurs congrès comme invités. Ni CHP ni les autres partis peuvent participer au congrès du gouvernement du Chypre du Nord. Ils ne peuvent pas produire une politique extérieure indépendante.

RAH – C’est intéressant que AKP aussi participe à ce congrès, non?

UU -  Biensur c’est intéressant mais ce n’est pas choquant; de nouveau on est en face du fait déjà determiné par nous, AKP est le moins nationaliste –attention je ne dis pas le moins patriote-, le moins raciste entre les autres partis. Comme toujours, le fait qu’il est le moins nationaliste donne liberté aux individus, au parti et aux formations et encourage la production. Je crois que ce parlement va mieux refléter les différentes couleurs du pays et sera plus fonctionnel comme il va représenter presque toutes les demandes de la société.

RAH – Est-ce qu’on peut comprendre que “la Gauche Turque” va se transformer en “Gauche de la Turquie”?

UU – Oui, au dernier point on peut le définir comme ça. Essentiellement, nous devons aller vers une structure commune qui va inclure toutes les couleurs culturelles et politiques dans notre pays, tous les sociaux-démocrates, les socialites, y compris le mouvement politique kurde. Cela va être sous la forme d’une coalition souple, d’un front ou d’un parti? C’est trop tôt pour le dire, nous allons essayer de préparer le fond. On peut préparer un calendrier avec tous les éléments qui nous supportent et on peut avoir un résultat dans les élections locales comme AKP.

RAH – Pouvez-vous en parler un peu plus?

UU – AKP est formé à partir du Parti de Saadet, par un cadre qui désire des changements en acceptant les nécessités et les nouveaux paramètres du siècle, La Droite l’a fait en quittant le Parti de Saadet; peut-être la Gauche aussi peut le faire dans l’avenir. Maintenant que le Parti de Saadet (Bonheur) et Necmettin Erbakan représente des idées et des cadres qui ne sont plus actuels, cela peut être la même chose pour CHP et Deniz Baykal. La Gauche doit trouver son propre Parti de Saadet à partir du quel il va se libérer et il doit trouver son bonheur.

RAH – Nous parlons de la “Gauche” et des “Partis Gauchistes”; certains gens sont toujours confus en Turquie et dans le monde; les cadres gauchistes et démocratiques en Turquie d’une par luttent pour entrer dans l‘UE et d’autre part ils acceptent cette formation comme “une union des capitalistes” à cause de leurs idéologies, et alors le quel, pour vous?

UU – On peut prendre ce sujet de cette façon; par exemple nous sommes membre du Parti Européen  Gauchiste, on a dit dans le dernier congrès : “Oui nous pouvons changer cet Europe!”. Cela veut dire, nous pouvons former un fond de lutte commun avec les partis gauchistes européens pour pouvoir construire un “autre” Europe “Social”. Quand nous nous sommes réunis à Berlin récemment, nous avons fait la proposition de ne pas utiliser “la solidarité internationnaliste” seulement comme une devise utilisée pour les déclarations réciproques mais par exemple de faire une manifestation commune à Istanbul contre le racisme. Ils étaient positifs. Mais on a eu les élections et on a du la reporter. Nous devons faire tout notre posible pour assurer une synchronisation de lutte de multi-identités, avec les mosaïques humaines pleines de couleurs de l’Europe et de la Turquie.  A part l’UE qui est « un marché commun économique », avec la fondation du Parlement Européen, c’est important que la gauche ait des idées sur l’avenir de l’UE. Est-ce que ce sera « fédérative » ou « confédérale » ? Elle doit être plus profonde ou plus étendue ? Lors de l’étape des discussions, il faut que nous produisons sans cesse des idées de gauche. Il n’y a pas un autre pays comme la Turquie. Disons que vous faites de la pêcherie, l’UE dit que « La longueur et la largeur de la ligne doivent être ça et ça et non ça et ça », c’est très difficile pour nous. Nous sommes habitués à utiliser des chaluts et des dynamites ; même en politique, il y a des chalutiers, il y en a ceux qui utilisent des dynamites. C’est pourquoi l’UE permet le progrès de la Turquie en mettant des règles et des standardes. Si elles ne vous plaisent pas, vous les changez en discutant mais sans lutter avec des canons et pistols. Les réseaux politiques des critères de Copenhag nous offrent des possibilités pour que nous luttons contre le fait de rendre la Banque Centrale de l’UE indépendante ou contre un projet Néo-libéral. Si nous voulons critiquer la politique d’agriculture de l’UE, mais comment ? On va prendre des décisions communes avec les organisations des agriculteurs en Europe et en Turquie, on va agir ensemble, et de cette façon la lutte va s’étendre. C’est pourquoi il faut aussi voir l’UE comme un « Fond de Lutte » ; en même temps la Gauche a un rôle dans la construction d’un autre Europe. C’est possible de construire « l’Europe de Travail » contre « l’Europe de Capital », et « l’Europe de Paix » contre « l’Europe de Guerre ». Quand nous avons appris la philosophie dialectique, nous avons appris en premier que « tout contient son opposé en lui-même ». La phrase « L’UE ne va jamais changer » peut être la production de la pensée droite ; comme « la fin de l’histoire » de Fukuyana. C’est très intéressant, quand les thèses de droite passent par Edirne, elles sont expliquées comme « gauche ».

RAH – Qu’est-ce que 1915 représente pour vous ?

UU – Les peines de différentes dimensions causées par le grand catastrophe de massacre en 1915 sont très claires ; maintenant la description de ce massacre n’est pas le problème principal. C’est un génocide, c’est un nettoyage etnique mais le plus important, en résultat c’est un massacre horrible, et on ne peut pas le refuser. Le plus grand responsable de ce désastre est le gouvernement de Ittihat-Terakki. Nous, étant les citoyens de la République Turque, pourquoi nous allons défendre la politique du gouvernement de Ittihat-Terakki, qui est devenu un problème pour nous ? Ce n’est pas défendable ; on va refuser l’Ottoman et en même temps (en refusant le fait) on va défendre la mentalité qui a causé des grandes souffrances. Maintenant qu’il faut affronter l’histoire, couvrir les blessures, prendre soin de nos citoyens arméniens, les protéger, faire une discrimination positive, résoudre leurs problèmes de biens et de propriétés, développer les relations avec l’Arménie, assurer la possibilité de retourner les biens et les propriétés qui appartenaient à leurs parents ; c’est incroyable qu’on fait juste le contraire. Quand une société n’affronte pas son histoire, elle devient une société impudente ; c’est ce que Hrant Dink a essayé de faire. Les métaphores qu’il a utilisé a causé sa mort, il dit « Allez mon pot !» à quelqu’un dans la rue ; il pense qu’il a fait un compliment mais celui-ci dit « ah ! tu as voulu m’appeler animal ! » et il le tue. Nous sommes dans une situation que nous ne pouvons pas utiliser des métaphores, si on peut trouver des tueurs en payant, il faut penser « Où on a fait la faute ? », biensur si on a un amour pour le pays, une intelligence, une conscience. Je suis du village de Divrigi de Sivas, je savais déjà bien ce sujet grâce à mes grands-parents. L’histoire officiel peut dire tous les mensonges qu’elle veut, personne ne peut être trompé. Si les blessures d’un Grand Désastre continue à saigner jusqu’à aujourd’hui, la seule chose qu’on peut faire c’est d’établir une empathie et essayer de couvrir les blessures. Nous pouvons nous purifier en affrontant. Nous avons vu qu’on peut aller nulle part avec la politique de déni. Nous avons cherché des partenaires en Arménie, je crois qu’ils existent, mais nous sommes tellement séparés que même nous, nous n’avons pas pu les trouver. Etant les gauchistes et les gens de l’opposition, nous devons nous retrouver.

Vice-Président de
l’Association des Droits de l’Homme de Turquie (IHD)
raffihermonn@hotmail.com

Le premier tour de nouvelles élections présidentielles: 20 août

Le Parlement turc a approuvé vendredi un échéancier fixant au 20 août le premier tour de nouvelles élections présidentielles, après l'annulation en mai d'un premier scrutin.

L'échéancier, conçu par un comité de députés ad hoc, prévoit la tenue si nécessaire d'un deuxième tour le 24 août, d'un troisième tour le 28 août et d'un quatrième et ultime tour le 1er septembre.

Les candidats ont désormais jusqu'au 19 août à minuit pour se faire connaître.

La Turquie a été plongée au printemps dans une grave crise politique à la suite du boycott de l'élection présidentielle par l'opposition parlementaire, qui a entraîné l'annulation du scrutin faute de quorum.

L'opposition avait boycotté l'élection pour empêcher l'accession à la présidence du candidat unique du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, ainsi qu'une mainmise de l'AKP, qu'elle accuse de couloir islamiser la société, sur les institutions.

L'AKP rejette ces accusations et affirme être devenu un parti conservateur et démocrate.

La crise avait culminé avec la publication par l'armée d'un communiqué menaçant d'une intervention militaire en cas de non respect de la laïcité par le gouvernement.

L'annulation du scrutin présidentiel a contraint le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à convoquer des élections législatives anticipées, que l'AKP a largement remportées le 22 juillet, s'arrogeant 341 des 550 sièges au Parlement.

M. Erdogan a affirmé qu'il chercherait cette fois un compromis avec les autres partis sur la personne du nouveau président, mais a prévenu que le candidat de l'AKP devrait venir des rangs du parti.

M. Gül a indiqué qu'il pourrait se porter candidat à nouveau.

Mais des sources au sein de l'AKP et les médias ont rapporté mercredi que le parti était divisé sur l'opportunité d'une nouvelle candidature de M. Gül, craignant qu'une telle décision ne ravive les tensions avec les milieux pro-laïques, dont l'armée.

Le Parti de l'action nationaliste (MHP, nationaliste), fort de 70 élus, a annoncé la semaine dernière qu'il participerait à l'élection présidentielle, ce qui éloigne l'hypothèse d'un nouveau blocage, le quorum requis étant des deux tiers des 550 sièges, soit 367 sièges.

Après deux premiers tours de scrutin à la majorité qualifiée de 367 voix, l'AKP serait ainsi en position d'élire le candidat de son choix dès le troisième tour, à la majorité absolue de 276 voix. (AFP, 10 août 2007)

Une figure modérée du parti au pouvoir élu président du Parlement

Köksal Toptan, une personnalité modérée du parti issu de la mouvance islamiste qui a remporté haut la main les élections législatives en Turquie, a été élu jeudi président de l'Assemblée nationale, a annoncé le président par intérim du Parlement monocaméral, Sükrü Elekdag.

M. Toptan, 64 ans, membre du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, a été élu pour un mandat de deux ans dès le premier tour de scrutin avec 450 voix des 535 députés présents lors du vote (sur 550), bénéficiant également du soutien des députés de l'opposition.

Les deux tiers des voix, soit 367, lui suffisaient pour être élu.

L'autre candidat en lice, Tunca Toskay, du Parti de l'action nationaliste (MHP, nationaliste), a recueilli 74 voix. Un troisième candidat s'est retiré de la course avant le vote.

La candidature de M. Toptan a été largement perçue comme un signe de la volonté de l'AKP et de son chef, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, de se réconcilier avec les forces laïques après un conflit qui est à l'origine d'une grave crise institutionnelle en avril-mai.

Avocat et plusieurs fois ministre dans des gouvernements de centre-droit, M. Toptan a ensuite rejoint l'AKP avant d'être élu député en 2002 et de diriger la commission parlementaire sur la justice.

Lors d'un discours de remerciement, M. Toptan a surtout souligné la nécessité "de faire avancer encore davantage la démocratie" en Turquie et de créer une "atmosphère de tolérance" dans le pays.

M. Toptan succède à Bülent Arinç, l'un des chefs de file de l'AKP, dont l'épouse porte le voile islamique, et qui s'était notamment fait remarquer par des prises de positions controversées contre le régime strictement laïque en vigueur en Turquie.

La femme du nouveau président du Parlement ne porte pas le voile.

Le Parlement doit désormais élire le président de la République, un scrutin prévu pour la fin août.

L'AKP a remporté le 22 juillet 341 sièges du Parlement, suivi par le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate, 99 sièges), le MHP (70 sièges), le Parti pour une société démocratique (DTP, pro-kurde, 20 sièges). Le Parti de la gauche démocratique (DSP, gauche) qui avait formé une alliance électorale avec le CHP, a obtenu 13 sièges. Quatre sièges reviennent à des indépendants et deux autres à deux petits partis.

M. Erdogan avait été contraint d'avancer la date des législatives - à l'origine prévues en novembre - après l'échec de l'AKP dans sa tentative de faire élire son candidat à la tête de l'Etat, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, un ancien islamiste dont l'épouse est voilée.

L'opposition sociale-démocrate avait boycotté l'élection présidentielle au Parlement, entraînant son annulation faute de quorum, pour empêcher une mainmise sur les institutions de l'AKP, qu'elle accuse de vouloir islamiser la société turque.

Mercredi, la presse et l'entourage de M. Erdogan ont affirmé que M. Erdogan était réservé sur la candidature de M. Gül à la présidence et qu'il préférait présenter un candidat consensuel. (AFP, 9 août 2007)

Erdogan chargé de former le nouveau gouvernement

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a confié lundi au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan la tâche de constituer un nouveau gouvernement après la grande victoire de son parti aux élections législatives du 22 juillet, a déclaré M. Erdogan aux journalistes.

"M. le Président m'a chargé de former le nouveau gouvernement", a-t-il indiqué à l'issue d'un court entretien.

Il a souligné qu'il consulterait les instances dirigeantes de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) pour former "un cabinet encore plus performant" pour parvenir à une "démocratie plus développée" et un revenu par habitant de 10.000 dollars.

L'une des priorités du nouveau gouvernement, a continué M. Erdogan, sera de réduire davantage les disparités entre l'Ouest industrialisé et l'Est plus défavorisé et peuplé majoritairement de Kurdes en instaurant "la culture de la tolérance et de la paix".

M. Erdogan, 53 ans, a 45 jours, selon la constitution, pour présenter au chef de l'Etat le nouveau gouvernement, son deuxième depuis 2003, mais devrait le faire sans attendre l'expiration de ce délai, selon les observateurs.

Il devrait procéder à un remaniement de son cabinet sortant en y incorporant certaines nouvelles personnalités de l'AKP. Ainsi, Mehmet Simsek, un ancien économiste de la société financière américaine Merrill-Lynch, est pressenti à la tête d'un ministère économique.

L'AKP de M. Erdogan a remporté 46,5% des suffrages et 341 des 550 sièges à l'Assemblée nationale à l'issue des élections.

M. Erdogan a présenté sa démission à M. Sezer le jour suivant.

Le nouveau Parlement a tenu samedi sa première session, au cours de laquelle les députés ont prêté serment.

La première tâche du Parlement sera d'élire son président, à partir de la semaine prochaine, pour un mandat de deux ans. Ensuite il devra procéder à l'élection du nouveau chef de l'Etat.

Cette question a été le détonateur de la crise politique du printemps quand M. Erdogan a tenté d'imposer son candidat à la présidentielle et s'est heurté aux milieux laïques, dont l'armée.

Pour sortir de l'impasse, il a convoqué des élections anticipées, théoriquement prévues en novembre.

Le septennat unique de l'actuel président, M. Sezer, figure de proue du camp laïc, a expiré en mai.

Le chef de la diplomatie Abdullah Gül, qui a été le seul candidat au scrutin présidentiel, s'était retiré de la course. M. Gül, ancien islamiste, bras droit de M. Erdogan et dont l'épouse est voilée, a laissé entendre après l'énorme victoire électorale de son parti qu'il pourrait maintenir sa candidature à la présidentielle. (AFP, 6 août 2007)


Le nouveau Parlement investi sans incidents

Après les élections législatives du mois dernier, le Parlement turc a été officiellement investi ce samedi. On trouve notamment en son sein des députés de l'AKP, d'inspiration islamiste, qui ont conservé leur majorité, et des députés pro-kurdes qui siègeront à l'assemblée pour la première fois depuis 16 ans.

Le Parlement va maintenant devoir nommer un nouveau président. "Abdullah Gül va probablement maintenir sa candidature. La politique ne peut pas ne pas tenir compte de la volonté du peuple", a déclaré Salih Kapusuz, chef de file du groupe AK à l'assemblée. Erdogan devrait quant à lui être maintenu à son poste de Premier ministre.

Le nouveau Parlement turc s'est réuni pour la première fois samedi pour une cérémonie de prestation de serment après les élections législatives du 22 juillet.

Tous les regards étaient fixés sur les députés pro-kurdes qui, sous les couleurs du Parti pour une société démocratique (DTP), faisaient leur retour 16 ans après une première et mouvementée apparition dans l'hémicyle.

En 1991, au cours d'une cérémonie inaugurale restée dans l'histoire, Leyla Zana, la première femme kurde à entrer au Parlement, avait adressé un message de paix en langue kurde, alors bannie de la sphère publique. La députée portait en outre un serre-tête au couleurs rouge, jaune et vert du mouvement national kurde.

Trois ans plus tard, Mme Zana et trois de ses collègues étaient condamnés à 15 ans de prison -ils en purgeront dix- pour soutien à une organisation terroriste.

Cette fois-ci, aucun des nouveaux députés kurdes n'a fait le même geste..

"Nous voulons participer à l'élaboration d'un processus pacifique et démocratique (...) dans un esprit de conciliation et de dialogue: c'est avec ces sentiments que nous voulons accomplir notre mission dans ce Parlement", a déclaré samedi sur la chaîne d'information CNN-Türk Ahmet Türk, le chef du DTP.

Dans l'hémicycle, M. Türk, suivi par d'autres députés DTP, est allé jusqu'à serrer la main du président du Parti de l'action nationaliste (MHP, ultra-nationaliste), Devlet Bahçeli, pourtant partisan d'une guerre sans pitié contre le PKK.

"Nos idées peuvent ne pas être les mêmes, mais nous allons travailler sous un même toit. Nous sommes des gens civilisés, nous allons avoir des relations", a commenté le député kurde, cité par l'agence de presse Anatolie.

La séance s'est ouverte à 15H00 (12H00 GMT) sous la présidence provisoire du député le plus âgé, Sükrü Elekdag, 83 ans, membre du Parti républicain du peuple (CHP, opposition sociale-démocrate).

M. Elekdag a convié les députés à jurer fidélité, un à un, à la "République turque laïque et démocratique".

La cérémonie s'est terminé vers minuit sans incidents et 549 députés ont ainsi commencé à exercer leurs fonctions législatives.
 
Le Parti de la justice et du développement (AKP, islamiste) de M. Erdogan occupe actuellement 341 des 550 sièges du Parlement monocaméral, suivi par le CHP avec 99 sièges, le MHP (70 sièges), le DTP (20 sièges), le Parti de la gauche démocratique (DSP, 13 sièges), le Parti
de Liberté et de Solidarité” (ODP, 1 siège) et le Parti de Grande Turquie (BBP, 1 siège)

Quatre sièges reviennent à des élus indépendants et un reste vacant après la mort de son nouveau titulaire peu après les élections. (AFP, 4-7 août 2007)

Le Monde: Vers une sortie de crise en Turquie?

La Turquie semble en passe de réussir ce que les législatives anticipées du 22 juillet étaient censées apporter : une sortie démocratique de la crise politique qui avait éclaté en avril au moment de l'élection avortée, par le Parlement, d'un nouveau président de la République. Car après le triomphe du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, les généraux, qui avaient bloqué l'élection du candidat de ce parti "ex-islamiste", semblent n'avoir plus d'autre choix que de s'incliner - fût-ce provisoirement.

L'optimisme sur une issue consensuelle de la question de la présidence a été à son comble lorsque le chef de l'AKP, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a fait comprendre, avant le scrutin puis au soir même de sa victoire, qu'il était favorable à un "candidat de compromis" - c'est-à-dire qu'il renoncerait à présenter à nouveau son ministre des affaires étrangères Abdullah Gül, dont l'élection a été bloquée au printemps. Mais ce dernier a annoncé, trois jours après le scrutin, qu'il pourrait se représenter "pour répondre aux attentes du peuple".

Faisant, peut-être, contre mauvaise fortune bon coeur, M. Erdogan n'a pu qu'accepter le retour de celui qu'il appelle son "frère" : le slogan "Gül à la présidence" dominait tous les meetings de l'AKP. Le désir de laver l'humiliation infligée à ce candidat - au prétexte du foulard porté par son épouse, comme par presque tout l'électorat féminin de ce parti - aurait d'ailleurs transformé en triomphe le succès annoncé aux législatives. "Si l'armée s'opposait encore une fois à Gül, aux élections suivantes, l'AKP pourrait passer de 46 % à plus de 60 % des voix !", relève l'analyste Rusen Sakir.

L'élément nouveau a été l'appui promis par le chef du parti ultranationaliste MHP (14 % des voix) à l'élection d'un candidat AKP à la présidence. Sans nécessairement voter pour lui, les députés MHP assureront, a-t-il dit, le nouveau quorum nécessaire aux deux premiers tours de scrutin, pour permettre l'élection à la majorité simple, au troisième, du candidat soutenu par l'AKP. Certes, M. Gül n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature, des tractations sont en cours, et le moment de vérité pourrait ne pas intervenir avant septembre. Mais l'étonnant est que - torpeur estivale mise à part - cette issue soit envisagée avec calme par ceux-là mêmes qui, avant le scrutin, criaient au danger de voir l'AKP accéder à la présidence, l'ultime levier de pouvoir encore aux mains des "laïques".

Un éditorial du journaliste bien introduit Mehmet Ali Birand a ainsi été interprété, dans les milieux AKP, comme une version officieuse de la nouvelle position des généraux. "Tout comme nous, écrit-il, les militaires seront gênés par une première dame portant le foulard, surtout en termes d'image à l'étranger. Mais notre armée n'est pas comme celles d'Amérique latine. Elle restera vigilante sur ce qui peut menacer la laïcité, mais elle n'ira pas contre la volonté nationale." Une "volonté nationale" que même dans le camp kémaliste, déstabilisé par son faible score de 20 %, certaines voix appellent à respecter, au nom de la démocratie.

Cela montre à quel point les rapports de force ont bougé en Turquie, au détriment, bien sûr, des généraux, dont aucun des procédés utilisés durant la crise ne semble recyclable. Le mémorandum menaçant publié par l'armée sur son site Internet avait certes impressionné la Cour constitutionnelle, mais celle-ci a montré, depuis, qu'elle devrait résister à toute nouvelle instrumentalisation. Les meetings de masse pro-laïcité, et surtout ceux "contre la terreur" auxquels l'état-major a ensuite appelé, au risque d'enflammer l'antagonisme turco-kurde, ont été un échec patent. Surtout, l'armée turque, qui entend tirer sa légitimité de son prestige - constamment scruté par les sondages qu'elle commandite -, ne peut pas bloquer un candidat quasi plébiscité. C'était acceptable, à la rigueur, quand l'AKP s'appuyait, après le scrutin législatif de 2002, sur un tiers des voix seulement pour occuper presque deux tiers des sièges.

Cet argument ne tient plus maintenant qu'il aura moins de députés, mais avec près de la moitié des suffrages. D'autant que les raisons de cette popularité croissante de l'AKP - cas de figure unique en Turquie, depuis un demi-siècle, pour un parti au pouvoir - vont bien au-delà du désir de "venger Gül". Elles tiennent à l'attention que ce parti a portée, contrairement à tous ses prédécesseurs, aux besoins des couches populaires, en termes de santé, éducation, habitat ou services de proximité, par le biais des municipalités, qu'il contrôle à 70 %. Cet électorat populaire, presque captif, est par ailleurs en forte croissance démographique. La hausse du niveau de vie, fruit de la croissance économique, et la vive soif de stabilité des Turcs ont aussi reporté sur ce parti, qui a modernisé le profil de ses candidats, beaucoup de voix du "centre".

L'explosion de la communication de masse et sa libéralisation lui ont aussi profité : la rhétorique plus ou moins nationaliste, belliqueuse et "antieuropéenne" de tous les partis d'opposition ne leur a finalement rien apporté, même si elle a permis le retour au Parlement du MHP, avec un score qui n'a rien de glorieux. Alors que l'AKP bénéficie désormais de la majorité du vote kurde et - paradoxalement pour ceux qui s'obstinent à qualifier ce parti d'"islamiste" - de celui des minorités non musulmanes. Selon l'institut de sondage Konda, le plus performant sur ce scrutin, le critère religieux aurait déterminé le choix de 10 % seulement de l'électorat.

Même si la pertinence d'une telle question est discutable, elle permet de mesurer les limites d'une lecture des complexités turques en termes de conflit entre "islamistes" et "laïques". Les généraux turcs ne peuvent pas ne pas en tirer les conséquences, quitte à chercher d'autres parades.  (Le Monde, Sophie Shihab, 4 août 2007)

DSP's MPs officially quit Turkey's main opposition party

Thirteen parliament members from the center-left Democratic Left Party (DSP), which struck an electoral alliance with the main opposition Republican People's Party's (CHP) in the parliamentary elections, officially left the CHP and rejoined their party on Friday.

They will take the oath as DSP's parliament members in the new parliament's first session to be held on Saturday, the semi- official Anatolia news agency reported.

The DSP allied with the CHP in the 23rd parliamentary elections held on July 22, hoping that the combination would help it come into power and at least garner enough seats to become a coalition partner.

However, the CHP, which boycotted the presidential election process in May, suffered a major defeat in the elections, even though it gained over 20 percent of votes and became the second largest party in the country.

The CHP got only 112 seats, 13 of which belongs to the DSP, down from the 177 seats it won in 2002 elections.

According to the final result announced on Monday, the Justice and Development Party (AKP) won 341 seats in the 550-member parliament, followed by the CHP and the Nationalist Movement Party (MHP).

Accordingly, the CHP won 112 seats while the MHP clinched 70 seats in the new parliament. Other parties did not gain enough support to clear the 10-percent hurdle to enter the parliament, said the results.

Baskin Oran to Appeal to ECHR on Elections

Prof. Dr. Baskin Oran was an independent candidate in the 2nd constituency of Istanbul, but was not elected. He had appealed to the European Court of Human Rights (ECHR) because of the difficulties that independent candidates face in Turkey.

In a telephone interview with the NTV station on 31 July, he said: "We are not interested in money. But the appeal is important in order to improve the democratic standards in the country."

Oran's lawyer, Prof. Mehmet Semi Gemalmaz, has appealed because people who voted at the borders were unable to vote for Oran. This, he argued, violates the first additional protocol of the European Convention of Human Rights.

In another appeal, a voter who had come to Turkey to vote, has complained because he was not able to vote for independent candidates at the border poll station.

The ballot papers handed out at the borders do not have any independent candidates written on them, but the border votes are divided among the provinces of Turkey.

This has led to the highly controversial announcement by the Supreme Electoral Board (YSK) that an independent candidate in Hakkari, Sebahattin Suvagci, who had initially won a seat, has to step back in favour of a candidate of the Justice and Development Party (AKP). After the "border votes" had been added, the AKP had more votes than Suvagci.

Prof. Dr. Ahmet Insel evaluated this controversy in the Radikal newspaper of last Sunday, claiming that if Suvagci appealed to the ECHR, Turkey would be found in the wrong:

"In Hakkari, independent candidate Sebahattin Suvagci had 45 votes more than AKP candidate Abdulmuttalip Özbek and it had been announced inofficially that he had won one of the province's three seats in parliament. Then, 232 "border votes" were added to the Hakkari votes, and then the AKP candidate passed the independent one. Here you have effective discrimination..." (BIA News Center, August 2, 2007)


Forces armées/Armed Forces

L'armée turque refuse d'inviter la femme voilée du président à une cérémonie

L'armée turque a refusé d'inviter l'épouse portant le voile islamique du nouveau président Abdullah Gül aux cérémonies du Jour de la Victoire célébrées jeudi, dans un nouveau geste de défiance envers le chef de l'Etat issu de la mouvance islamiste.

Depuis l'élection de M. Gül mardi par le Parlement turc, l'armée, gardienne du régime laïque, a déjà marqué à plusieurs reprises son hostilité à cette présidence qu'elle soupçonne de vouloir islamiser la Turquie, s'attirant la désapprobation de la plupart des médias.

La première dame Hayrünnisa Gül, dont le voile est perçu par les défenseurs les plus sourcilleux de la laïcité comme un symbole de rejet du système laïque, n'a pas assisté jeudi au défilé militaire célébrant la victoire, le 30 août 1922, des troupes turques sur les forces grecques.

L'épouse du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, également voilée, n'a pas non plus été invitée, comme lors des années passées depuis l'arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la Justice et du Développement (AKP) de M. Erdogan.

M. Gül était assis entre M. Erdogan et le chef de l'état-major, le général Yasar Büyükanit, avec lequel il a échangé peu de paroles, les deux hommes assistant à la cérémonie avec des visages graves.

Mme Gül n'a pas non plus assisté jeudi soir à la réception traditionnellement offerte par les militaires à l'occasion du Jour de la Victoire. Selon la presse, son nom n'était pas mentionné dans l'invitation transmise au nouveau président.

Cependant, l'atmosphère semblait plus détendue à cette réception dont des images de la télévision ont montré le général Büyükanit discutant avec MM. Gül et Erdogan.

L'interdiction du voile islamique dans les administrations et les universités turques est strictement appliquée par l'armée - les officiers dont les femmes sont voilées sont exclus de toute promotion et souvent renvoyés.

M. Gül, qui a dirigé la diplomatie turque depuis 2003 jusqu'à son élection, assure avoir de longue date abandonné tout lien avec l'islam politique et s'est engagé après son élection à défendre la séparation entre l'Etat et la religion et à être un président impartial.

Les généraux n'en ont pas moins exprimé leur défiance.

Mercredi, le général Büyükanit et plusieurs officiers se sont ostensiblement abstenus de saluer le président, comme il est de coutume, au moment de monter sur une estrade pour une cérémonie de remise de diplômes à l'académie militaire GATA d'Ankara.

Les généraux, qui ont déjà renversé quatre gouvernements en un demi-siècle, avaient également boudé mardi la cérémonie de prestation de serment du nouveau président qui est aussi commandant en chef des forces armées.

La veille de l'élection, le général Büyükanit avait dénoncé dans un communiqué célébrant le Jour de la Victoire des "foyers du mal qui essayent systématiquement d'éroder la structure laïque du pays" et assuré que les forces armées "ne feront pas de concessions".

Ces gestes de défiance ont été modérément appréciés par la presse.

"La personne qui est le commandant en chef de l'armée n'a pas bénéficié du respect auquel elle a droit", écrivait jeudi le quotidien populaire Vatan.

"Nous comprenons que M. Gül soit traité avec suspicion (mais) nous espérons  que les forces armées corrigeront leur attitude de façon à aider le président Gül à prouver son attachement à la République laïque", poursuivait-il.

Le journal Aksam a publié un appel similaire: "On n'attend pas des généraux qu'ils s'adaptent à la nouvelle situation sur le champ, mais ils devraient reconsidérer certaines de leurs attitudes".

M. Gül a fait assez "pour ouvrir la voie à une réconciliation à la tête de l'Etat", estimait le quotidien. (AFP, Sibel Utku Bila, 30 août 2007)

Le nouveau président fraîchement accueilli à une réception de l'armée

Abdullah Gül, le premier président de la Turquie laïque à être issu de la mouvance islamiste, a reçu un accueil glacial mercredi au cours de sa première rencontre -à l'occasion d'une cérémonie- avec les militaires depuis son élection la veille.

M. Gül, en butte aux soupçons des défenseurs de la laïcité les plus sourcilleux, qui le soupçonnent de vouloir islamiser la société turque, a rejoint le chef de l'état-major, le général Yasar Büyükanit, et d'autres officiers pour une cérémonie de remise de diplômes à l'hôpital militaire GATA d'Ankara.

Les généraux ont serré la main du nouveau président, mais le général Büyükanit et certains officiers supérieurs se sont abstenus de saluer M. Gül comme il est de coutume en montant sur l'estrade où ils devaient présenter leurs diplômes aux étudiants.

M. Gül s'était présenté à la cérémonie sans son épouse Hayrünnisa, dont le voile islamique est perçu par le camp laïque comme un symbole de rejet de la laïcité.

Ancien ministre des Affaires étrangères, M. Gül, 56 ans, a été élu président mardi par le Parlement. Il a pris ses fonctions peu après le vote en prêtant serment de fidélité au régime laïque et en s'engageant à être un président impartial.

Les généraux, qui se considèrent comme les gardiens du régime laïque, n'en ont pas moins exprimé leur désapprobation en boudant la cérémonie de prestation de serment du nouveau chef d'Etat, également désertée par certains hauts fonctionnaires et une partie de l'opposition.

Une première candidature de M. Gül, au printemps, avait débouché sur une grave crise politique, plusieurs millions de personnes manifestant dans les rues leur attachement à la laïcité tandis que l'armée menaçait d'intervenir et que l'opposition bloquait le vote.

Les élections législatives convoquées le 22 juillet pour sortir de l'impasse ont débouché sur une large victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Gül et du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Dans un message de conciliation avec l'armée, celui-ci a appelé mercredi à l'unité.

"Je voudrais (...) insister sur le fait que nous avons plus que jamais besoin de laisser de côté nos différences et de nous unir autour des valeurs de notre nation, les principes de la République et nos objectifs communs", a déclaré M. Erdogan dans un communiqué.

"Fort de ces sentiments, je félicite nos héros des forces armées turques et toute la nation", a ajouté M. Erdogan dans ce document diffusé en prévision des célébrations du Jour de la Victoire, le 30 août, qui sont aussi l'occasion de rendre hommage aux forces armées.

La première tâche de M. Gül sera d'approuver la composition du nouveau gouvernement que M. Erdogan doit lui présenter à 16H00 (13H00 GMT).

La presse turque invitait pour sa part le chef de l'Etat à tenir ses promesses d'impartialité et de respect de la laïcité.

"M. Gül, n'oubliez jamais ce serment", titrait le quotidien libéral Radikal, faisant allusion au serment prononcé conformément à la Constitution par le nouveau président.

Le quotidien populaire Vatan appelait MM. Gül et Erdogan à saisir l'occasion de cette élection pour ressouder la société turque.

"Si le président et le Premier ministre sont pleinement conscients de leur mission historique et ouvrent leurs bras à la nation entière, non seulement la Turquie sera gagnante mais eux-mêmes accéderont à la gloire", a-t-il affirmé.

Le journal notait cependant la difficulté que rencontreront les deux hommes pour convaincre les défenseurs de la laïcité, qui "désormais vont tous observer avec attention -pour certains avec suspicion- chacun de leurs pas, chacune de leurs lois, chaque nomination". (AFP, 29 août 2007)

Nouvelles menaces du chef de l'Armée à la veille de l'élection présidentielle

Le chef de l'armée turque Yasar Buyukanit a mis en garde lundi contre les "foyers du mal" qui tenteraient de renverser le système laïc du pays, à la veille d'un vote parlementaire décisif qui doit installer un ancien islamiste à la tête de la nation.

"Notre nation a observé le comportement des séparatistes qui ne peuvent pas accepter la structure unitaire de la République turque et les foyers du mal qui essayent systématiquement d'éroder la structure laïque du pays," a déclaré Yasar Buyukanit dans un message écrit publié sur le site internet de ses services.

L'armée ne sera pas "dissuadée par de telles attaques" et continuera à défendre les principes de la république établis par le père fondateur de la nation Mustafa Kemal Ataturk en 1923, a-t-il ajouté.

Le message de Yasar Buyukanit a été diffusé à l'occasion du jour anniversaire de la victoire, décisive pour l'indépendance du pays, de l'armée menée par Ataturk face aux forces étrangères le 30 août 1922.

"Les forces armées turques ne feront pas de concessions (...) dans leur devoir de garder la République turque, un Etat laïc et social basé sur l'autorité de la loi," a poursuivi le général Buyukanit.

La déclaration n'a fait aucune référence au troisième tour de scrutin prévu mardi au Parlement au cours duquel le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül est quasiment certain d'être élu président. 

Top general: The shop is not permanently closed

Chief of General Staff Gen. Yaşar Büyükanıt late Thursday signaled that the military will continue to closely watch the presidential elections and internal developments saying, "The shop is not permanently closed."

Büyükanıt declined to comment on the Justice and Development Party's (AKP) presidential candidate Abdullah Gül and said, "The shop is closed," earlier this week.

"That day I answered this way because I was busy. Otherwise the shop is not permanently closed," Gen. Büyükanıt said to the daily Milliyet's Ankara Bureau Chief Fikret Bila on the sidelines of a reception held at the Air Force's headquarters.

The military issued a warning to the government on April 27, hours after the first round of voting in the presidential elections where Abdullah Gül was the sole candidate. Gül later had to withdraw from the elections since the Constitutional Court annulled the voting.

Gen. Büyükanıt did not give any hint as to whether they will invite the President-to-be Abdullah Gül to functions alone or with his wife, Hayrünisa Gül, who wears a headscarf. "We have not sent an invitation to Mr. Gül since his status is not yet clear," Büyükanıt said. According to military rules, women that wear a headscarf and men with a beard cannot enter military zones.

"We have not discussed the issue with our commanders. I will talk with my friends and will listen to their opinions, and then reach a conclusion about it," he said. Upon a question whether army commanders will be present during Gül's swearing-in in Parliament next Tuesday, Büyükanıt said, "I don't know. It is too early to decide. Tuesday's program is not set yet."

Traditionally, top generals and all high-level officials should be present during the president's swearing-in ceremony.

Late Thursday, Air Force Commander Gen. Faruk Cömert handed over his office to Gen. Aydoğan Babaoğlu in a ceremony held at the Air Force's headquarters. "It will not be very hard to resolve all the problems of our country if we can strengthen our democratic maturity, if we try to better understand each other instead of getting suspicious of each other, and if we can activate the dynamism of our differing opinions through open and intimate dialogue," said Cömert. (Turkish Daily News, August 25, 2007)

Erdogan invite l'armée à rester à l'écart de la politique

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que l'armée devait se tenir à l'écart de la politique, alors que le Parlement s'apprête à élire un président de la République issu de la mouvance islamiste, a rapporté mardi l'agence de presse Anatolie.

Les militaires "devraient rester à leur place (...) Toutes les institutions devraient agir au vu du mandat qui leur est attribué par la Constitution", a déclaré tard dans la nuit M. Erdogan, cité par Anatolie.

"Si nous croyons en la démocratie, nous ne devons pas impliquer les forces armées turques" dans le jeu politique, a-t-il poursuivi. "Pour nous, les forces armées sont sacrées (mais) en démocratie elles ont leur propre place et les politiciens en ont une autre".

Les généraux ont démenti mardi dans un communiqué des informations publiées dans la presse évoquant des pourparlers secrets entre M. Gül et le chef de l'état-major, le général Yasar Büyükanit, qui auraient selon certains journaux débouché sur un accord sur la candidature du chef de la diplomatie.

"Comme on le sait, les forces armées turques partagent ouvertement leurs points de vue avec le public quand cela semble nécessaire", affirme le document.

"Les allégations affirmant que le chef de l'état-major a eu des entretiens avec certains politiciens durant le processus de l'élection présidentielle et est parvenu à un accord sont dénuées de tout fondement", poursuit-il. "Il est hors de question que les forces armées turques marchandent à quelque sujet que ce soit avec quelque personne ou institution que ce soit". (AFP, 21 août 2007)

Does Turkish General Staff Change Tactics?

Chief of General Staff Yasar Büyükanit has vowed to stay silent on the presidential elections, the first ballot of which is due this afternoon. Prof. Mithat Sancar has intepreted this silence as a deliberate change in tactics.

Prof. Dr. Mithat Sancar of the Law Faculty at Ankara University has evaluated Chief of General Staff Yasar Büyükanit's vow to stay silent on the presidential elections as deliberate.

Sancar does not believe that this is a change of line or a compromise; rather, the message is "let us wait and see". He predicts that the General Staff, which sees the presidential office as its own, will change tactics and act in a more circumspect manner.

After the election results of 22 July, in which the Justice and Development Party (AKP) netted 46.6 percent, it would be risky for the General Staff to speak out as clearly against the AKP as it did in a press statement on 12 April, in the "e-memorandum" on 27 April and on 8 June.

On the 12 April, Büyükanit had called for a president who was "laicist in essence rather than in words". In the "e-memorandum" published on its website in the night following the boycotted presidential elections, the General Staff had expressed its fear for laicism in Turkey. In an Internet article in June, it had spoken out against human rights activists and had called for a "mass reflex" against terrorism.

Prof. Dr. Sancar believes that Büyükanit's present reaction shows that he has learnt a lesson. "Creating a crisis at this point would not leave them room to maneuver. I believe they are adjusting their tactics to the balance of power. Other than that, I don't think they are giving up on 27 April.

Why is Cankaya so important?

Sancar explained why Cankaya, the presidential residence, represented a crisis for the army:

    * Cankaya designed after 12 September 1980 coup: "The presidential office was redesigned as a kind of guardian's office with the 1982 constitution and the president was given extraordinary powers. It was designed with the assumption that the republic would remain in the control of its 'wardens'. No one apart from someone from the 12 September regime or someone under their control was meant to go to Cankaya."

    * Cankaya is the critical threshold: "If Cankaya is controlled by someone not from their circle, then their faith in their own system is weakened. This is the critical threshold. They believe that they will not only lose their influence with the presidential office, but also with other institutions feeding the bureaucratic power: the judiciary, the army, universities."

    *  Vital area of control: "The struggle for Cankaya is perceived as an absolute and vital struggle for power by the army and their circle. They have not given up the idea of making a move in order to protect their power."

Sancar predicts that rather than publishing threatening statements, the General Staff will try to monitor and obstruct the AKP government. "Rather than forcing them to do what they want, they will force them not to do anything they do not want. I don't believe they have changed their mind since the e-memorandum."

Sancar believes that Prime Minister Erdogan, unlike some Islamic circles, does not ascribe such importance to Cankaya, but that he wants smooth management. "This is also connected to the AKP's neoliberal articulations."

They also need an environment in which to solve problems important to the base, such as the headscarf and the imam hatip schools.

On the other hand, the AKP has never clashed with the security bureaucracy over the legal arrangements which have led to human rights violations. Sancar says, "The AKP is a pragmatic party. Depending on the conditions, it may make concessions in the area of democracy. This became obvious in the cases of the temporary security zones, the increase of police powers, and the appeasement of the army and security apparatus. This is why human rights activists and democratic powers need to apply a programme of opposition towards the AKP, towards the government." (BIA news center, Tolga Korkut, August 17, 2007)

Le chef de l'armée refuse de s'exprimer sur la candidature de Gül

Le chef de l'armée turque s'est refusé jeudi à s'exprimer sur la candidature du parti au pouvoir à l'élection présidentielle, le chef de la diplomatie Abdullah Gül, affirmant que "tout a été dit" à ce sujet.

"Je ne parlerai pas, quand je parle, je suis mal compris", a dit le général Yasar Büyükanit, cité par les chaînes de télévision CNN-Türk et NTV, aux journalistes qui l'interrogeaient sur la candidature du ministre des Affaires étrangères, au terme d'une réception au palais présidentiel où se trouvait également M. Gül.

Il a cependant souligné que le nouveau président devait "refléter dans la pratique" qu'il est attaché aux valeurs républicaines, dont la laïcité, principe fondateur de la Turquie.

"Tout à été dit", a-t-il souligné en allusion à des déclarations précédentes où il avait notamment demandé que le prochain président soit "attaché dans la pratique et non pas seulement en paroles" aux valeurs de la république.

Le général a par ailleurs laissé entendre, en réponse à une autre question, que les généraux pourraient se distancier des réceptions au palais présidentiel en raison du voile islamique que porte l'épouse de M. Gül.

"Nous ne voulons nous disputer avec personne mais nous avons des principes auxquels nous sommes attachés", a-t-il ajouté. (AFP, 16 août 2007)

Another Conscientious Objector Imprisoned in Turkey

Yet another conscientious objector Enver Aydemir has been added to a list of people prosecuted or imprisoned for refusing to serve the military. Conscientious objectors Osman Murat Ülke, Mehmet Tarhan, Halil Savda have been prosecuted and imprisoned for the same reason. Aydemir refused to do the service for religious reasons.

Enver Aydemir (29) was arrested shortly after he declared to his close circle that he refused to do the military service because of his Islamic believes. Aydemir was transferred to his military unit in Bilecik on 25 July. He was then arrested and put in Eskişehir prison.

Mazlumder Kocaeli branch chairman Ömer Faruk Gergerlioğlu said that Enver Aydemir's father applied to them and said that Enver was mistreated in the gendarme unit. It was reported that Enver Aydemir's family members were prevented from visiting him in prison on the grounds that their headscarves were not in the right shape.

Savaskarsitlari.org and Contemporary Lawyers Association İzmir branch demanded his immediate release. (antenna-tr.org, August 14, 2007)

Gendarmerie Commander favorite to become chief of staff in 2010

The Supreme Military Council which met between Aug1 and 4.under the chairmanship of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan did not only promote and retire senior officers but also shaped the leadership of the Armed Forces for the next decade.

With the decisions of the council it became virtually certain that Gendarmerie Commander General Isik Kosaner will become the new chief of staff in 2010.

As the general was born on Jan. 5, 1945 he will be able to serve as chief of staff for three years instead of two before he is retired due to the 65 age limit. There is a strong possibility that if nothing extraordinary happens and the rules are followed General Necdet Ozel who was promoted as general this year will become the new chief of staff when Kosaner completes his term in 2013.

Next year the term of office of Chief of Staff General Yasar Buyukanit and Land Forces Commander General Ilker Basbug ends. Buyukanit will be retired in August 2008 and his post will go to Basbug. Basbug who was born on April 29, 1943 will only serve until 2010 when he will be retired.

Next year when Basbug vacates his post as Land Forces chief the only undisputed candidate to fill his post will be General Kosaner. General Ismail Kocman who was promoted the same year as Basbug was born on Feb.1, 1943 and will be retired because of the 65 year age limit and thus cannot become Land Forces commander.

The third candidate who could have been chief of staff next year was Deputy Chief of Staff General Ergin Saygun who will remain in his post for another year. As General Kosaner is one year more senior than General Saygun and the fact that Saygun has not served in a combat unit has erased his chances of leading the military.

So Kosaner will be named Land Forces chief in 2008 and will then become Chief of Staff in 2010. The age limit of retirement for the chief of staff is 67. As Kosaner was born in January he will be able to serve another year as Chief of Staff.

General Necdet Ozel who has now emerged as the leading candidate to become the Chief of Staff in 2013 won promotion this year and has been appointed as Aegean Army Commander. The fact that Ozel is younger than the five generals who were promoted before him has improved his chances to lead the military.

In 1962 Colonel Talat Aydemir using military cadets had tried to stage a coup. The coup failed but this meant punishment for the cadets and between 1963 and 1964 there were no officers graduating from the War School. This meant many commanders now have to be retired because of age. The normal period for the chief of staff is four years but because of the coup the cadets lost two years and many chiefs of staff could only serve shorter periods. Buyukanit and Basbug will only serve two years and Kosenaer only three instead of four.

The ages and birth dates of the commanders have now become very important as it determines their date of retirement and how long they can serve as chief of staff or a force commander. General Ismail Kocman was born in 1943, General Ergin Saygun, General Hasan Igsiz and General Avni Atilla Isik were all born in 1946.

August 30 is regarded as the staring point when retirement age is calculated. So if a commander is born after August 30 he wins another year. General Buyuanit could become chief of staff because he was born on September 1, 1940. If he had been born two days before he would not have even become Land Forces commander.

General Kosaner who is expected to become chief of staff will gain another year because of this. He was born on December 5, 1945. So his retirement age will be a calculated as if he was born in 1946.

So Navy Commander Yener Karahanoglu and Air Force Commander General Faruk Comert were retired. Fleet Commander Admiral Metin Atac was appointed Navy commander and War Academy Commander Ayhan Babaoglu was named Air Force chief. Air Force Chief of Staff Hasan Aksay was promoted as general. Northern Territories Fleet Commander Esref Ugur Yigit was also promoted as admiral. So it has now become certain that Aksay will become Air Force chief and Admiral Esref Ugur Yigit will become Navy commander to serve between 2009 and 2011.  (The New Anatolian, Evren Deger, 11 August 2007)

Two air generals have resigned

It has been claimed that one of the brilliant generals, Major General Uğurluoğlu, has resigned because he has not been moved to the position he wanted. The Brigadier General Karaca also resigned due to not being promoted.

After the Supreme Military Court (YAŞ), two generals have resigned. The Major General Orhan Uğurluoğlu, who would be promoted 2 years later, and the Brigadier General Muzaffer Karaca, who was not promoted, decided to resign.

The Major General Uğurluoğlu was an Assistant Adviser at the Ministry of Defense, and he was assigned to the command of the Air Force School. In March 2006, 6 male and female students were claimed to have sexual intercourse within the school, and he was taken from his position to the new one in the Ministry of Defense. It is stated that he decided to resign because he remained in his current position this year and he will be promoted in minimum 2 years.

The Brigadier General Karaca was formerly the commander of one of the strategically important military bases of Turkey. It has been stated that his resignation will be processed this week. (Sabah,August 8, 2007)


L'armée turque renvoie 23 militaires pour des activités islamistes

L'armée turque a annoncé samedi dans un communiqué avoir renvoyé 23 militaires pour des activités pro-islamistes et pour indiscipline.

Les expulsions ont été décidées lors de la réunion annuelle du Conseil militaire supérieur, qui s'est tenue quatre jours durant sous la présidence du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour statuer sur les promotions, les départs en retraite et les exclusions au sein de l'armée.

Les exclus ont été convaincus de "participation à des activités réactionnaires" et "d'actes nuisant à la discipline d'une manière portant atteinte au prestige de l'armée", affirme le communiqué, diffusé sur le site internet de l'état-major.

Le document ne donne pas de détails sur la nature des actes d'indiscipline des officiers congédiés, mais l'armée, qui s'est érigée en gardienne du régime strictement laïc en vigueur en Turquie, a dans le passé expulsé des centaines de militaires soupçonnés de militantisme islamiste.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le ministre de la Défense Vecdi Gonul, dont le gouvernement est issu de la mouvance islamiste, ont au cours des dernières années émis des réserves sur ces expulsions, tout en les entérinant.

Bien qu'il ait renié ses convictions islamistes, le Parti de la justice et du développement de M. Erdogan est toujours regardé avec suspicion par l'armée -qui a menacé en avril d'intervenir si le gouvernement ne faisait pas respecter la laïcité- et les défenseurs de ce principe.

Les décisions du Conseil militaire supérieur sont irréversibles et ne sont pas susceptibles d'appel.

Nouveaux commandants de la marine et de l'armée de l'air

Le Conseil militaire supérieur, la plus haute instance militaire turque, a nommé samedi de nouveaux commandants à la tête de la marine et de l'armée de l'air, a affirmé l'état-major dans un communiqué.

L'amiral Metin Ataç, 61 ans, remplace à la tête de la marine l'amiral Yener Karahanoglu, dont il était l'adjoint et qui part à la retraite.

A 63 ans, le général Aydogan Babaoglu, qui dirigeait les écoles de guerre, prend le commandement de l'armée de l'air en remplacement du général Faruk Cömert.

Le Conseil militaire supérieur se réunit annuellement pour statuer sur les promotions, les départs en retraite et les exclusions au sein de l'armée.

Il s'est réuni cette année de mercredi à samedi sous la présidence du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. (AFP, 4 août 2007)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Gül's description of secularism sparks new debate

President Abdullah Gül described secularism as the rule of social harmony and a model that underpins freedom for different life styles, in his first speech following his election Tuesday.


“In democracy which is a system of rights and liberties, secularism, one of the core principles of our Republic, is as much a model that underpins freedom for different life styles as it is a rule of social harmony. Not only that, commitment to the principle of secularism is also the most expedient way of eliminating from the outset conflicts and elements of altercation that from time to time manifest themselves in every society. When we think about the realities and sensitivities inherent to our geography, we will better comprehend the significance of the principle of secularism which also guarantees the freedom of religion and conscience,” Gül said.

Gül's statement was welcomed by many as a new description of secularism, but on the other hand drew criticism from secularist circles.

“It was a nice speech. It was nice because it was openly protecting democracy, rule of law and secular characteristic of the republic,” Hasan Cemal, a columnist for daily Milliyet wrote.

Gül's description of secularism broadens the official understanding of this core principle, which roughly is “the separation of state and religious affairs.” Although there is no description of secularism in the Constitution, article 24 provides for freedom of religion but at the same time restricts abuse of religion for political purposes.

“We know that Gül comes from an Islamic movement and is a religious man. But there are two points he should not underestimate,” said Ruşen Çakır, a political analyst who has closely followed the Justice and Development Party (AKP) for years. “If he could become the president it is not only thanks to democracy but also secularism that paves the way even for religious persons to be able to climb to the highest point in the state. And secondly, secularism, which means that the state should be neutral toward all religions, is much more necessary for religious people than the non-Muslims or those who have a loose relation with Islam,” he said.

In the past, efforts by the conservatives to emphasize their own description of secularism created internal tensions in the country. Former Parliament Speaker Bülent Arınç openly said that there was a need to redefine secularism. He argued that secularism assures the freedom of all religious activities, in a move to demote its description to liberty of religion. Former President Ahmet Necdet Sezer had slammed Arınç's effort to describe secularism in his own way. 

“Protection of secularism is a must for Gül if he wants to turn this potential crisis into an opportunity,” Çakır said.

However, there are those who are not very satisfied with Gül's description of secularism. Atilla Kart, a Republican People's Party (CHP) deputy and a member of the Constitutional Commission, in an interview with the Turkish Daily News yesterday, said he had the impression that Gül described it in line with secularism's real purpose. “However, Gül should have touched on the fact that religion has become a tool for political gain and that there are efforts to impose religious rule in state affairs. These are the missing points in his speech,” Kart said.

The CHP's deputy also said that Gül had to clarify how he would deal with such a threat during his presidency. “This is the point where the president should give reassurances. The president is impartial but has to be on the side of protecting the fundamental principles and secularism not only through rhetoric but with concrete action,” he said.

Meanwhile, a professor of law and a former foreign minister, Mümtaz Soysal, speaking to the TDN yesterday, said that Gül's description is incomplete. “Gül did not underline the fact that secularism requires a full separation of state affairs from religious rules. Gül and like-minded circles consider secularism only as religious freedom. “It is not good for him to start with such an description. This is worrying for the future,” Soysal said. (Turkish Daily News, GÖKSEL BOZKURT-SERKAN DEMİRTAŞ, August 30, 2007)

Alevis win case on religious education

Families have the right to interfere with the education of their children ruled the European Court of Human Rights (ECHR) in a case concerning the right of families in Turkey to stop their children from participating in mandatory religious courses.

The ECHR arrived at this verdict after an Alevi Turkish citizen Hasan Zengin filed a lawsuit with the court in 2004. Zengin first approached the Turkish courts requesting the removal of mandatory religious courses from the national education curriculum in 2001 but did not receive a satisfactory answer. After he exhausted available domestic remedies, Zengin appealed to the ECHR in 2004 on the grounds that mandatory religious courses in the Turkish national education system, which predominantly teach the Sunni creed of Islam, is a violation of article 9 of the European Convention of Human Rights.

The court agreed with the plaintiff and decided that the current situation is against the "impartiality of the state" principal and is a violation of human rights.

The decision is expected to have significant repercussions such as changing the curriculum of religious courses. Although the final ruling has not been issued yet, we believe this decision will be a major step for the Alevi community in Turkey, said Professor İzzettin Doğan, chairman of Cem Foundation, Turkey's prominent Alevi organization.

"The Zengin case is very important for us because our foundation filed a similar lawsuit in Turkish courts in February 2007. Attendance in religious courses, which are supposed to be teaching religious culture, is mandatory according to the Turkish Constitution. However the content of the courses is biased and promotes Sunni Islam. Our case stands on the same basis with the Zengin case. Therefore we believe the ECHR ruling will be very effective on the outcome of our case," Doğan said. (Turkish Daily News, August 30, 2007)


Des pirates de l'air détournent un avion turc, puis se rendent

Deux hommes qui avaient détourné samedi matin un avion de ligne avec plus de 140 personnes à bord entre le nord de Chypre sous contrôle turc et Istanbul se sont rendus aux autorités à Antalya, dans le sud de la Turquie, ont annoncé les autorités locales.

"Nous avons contacté les pirates de l'air et mené des négociations avec eux", a déclaré le ministre turc de l'Intérieur Osman Gunes, précisant que leur reddition avait été assurée "grâce à des méthodes" qu'il n'a pas voulu révéler.

M. Gunes a révélé qu'il s'agissait d'un Syrien, probablement d'origine palestinienne, Mommen Abdül Aziz Talikh, et d'un Turc, Mehmet Resat Ozlu.

Selon l'agence de presse Anatolie qui cite des sources policières, Mommen Abdül Aziz Talikh, un Palestinien de 33 ans, détenteur d'un passeport égyptien, aurait cotoyé dans une prison saoudienne un responsable d'Al-Qaïda qui y purgeait une peine de détention à perpétuité.

Les autorités turques avaient dans un premier indiqué que Talikh possédait un passeport syrien.

Selon Anatolie, Talikh et son complice Mehmet Resat Ozlu, un ressortissant turc, auraient projeté de détourner l'avion vers l'Iran, en route vers l'Afghanistan où ils devaient rejoindre Al-Qaïda.

Une troisième personne, soupçonnée d'être complice des deux pirates de l'air, a été arrêtée. Mais elle a été relâchée après avoir été interrogée par la police, a indiqué le gouverneur d'Antalya, Alattin Yuksel.

Selon la compagnie Atlas Jet, l'avion était parti de Nicosie avec 136 passagers et six membres d'équipage à bord. Mais des responsables ont indiqué plus tard qu'il transportait 140 passagers, dont huit enfants, ainsi que cinq membres d'équipage.

L'avion s'était posé d'urgence à Antalya, une grande station balnéaire du sud de la Turquie, pour s'approvisionner en carburant à la demande des pirates de l'air, qui se réclamaient d'Al-Qaïda, selon des passagers, et voulaient aller en Iran ou en Syrie.

Alors que les pirates libéraient les femmes et les enfants à l'avant de l'appareil, des passagers ont réussi à ouvrir de force la porte arrière de l'appareil et la plupart sont parvenus à s'enfuir, a raconté l'un d'eux, Erhan Erkul.

"Les pirates ne pouvaient pas intervenir. Ils étaient à l'avant de l'avion", a-t-il expliqué. Ils "ont dit qu'ils étaient d'Al-Qaïda", a ajouté ce passager.

Les deux pilotes ont également réussi à sauter hors de la cabine de pilotage, a indiqué Aydin Kizilhan, un responsable de la compagnie, non identifiée, qui avait loué l'appareil à Atlas Jet.

La chaîne de télévision CNN-Turk a montré les deux auteurs du détournement quittant l'appareil avant d'être menottés et emmenés à bord d'un véhicule blanc.

"Les pirates regrettent ce qu'ils ont fait et ils veulent retourner en Iran", a affirmé la chaîne NTV, citant un membre de l'équipage.

Les deux hommes avaient affirmé détenir une bombe mais la police n'a trouvé que de la pâte à modeler dans le paquet censé contenir des explosifs, ont annoncé CNN-Turk et NTV. L'un des deux hommes était en possession d'un couteau.

Détenant encore quelques personnes à bord, après la fuite massive de passagers, les pirates ont tenté de négocier, demandant des pilotes et la possibilité de partir pour un pays du Proche-Orient. Mais les autorités ont refusé et ont déclaré attendre leur reddition, survenue peu après, a précisé CNN-Turk.

Les auteurs "parlaient arabe, par moment anglais. L'un d'entre eux parlait un peu le turc", a témoigné une passagère.

Selon un passager, cité par la chaîne CNN-Turk, les pirates voulaient protester contre la politique des Etats-Unis. Un autre passager, Hakki Dogusoy, a affirmé que les pirates ne voulaient pas "faire de mal" aux occupants de l'avion, "des musulmans". Mais un autre voyageur, désigné sous le seul prénom d'Abdullah, a déclaré que les passagers "ont vécu des moments extrêmement difficiles".

Téhéran a rapidement réagi, affirmant que "l'avion détourné n'a rien à avoir avec l'Iran" et parlant d'"acte odieux".

A Nicosie, le ministère chypriote des Affaires étrangères a accusé Chypre du Nord de ne pas respecter "les règlements internationaux concernant la sécurité et l'aviation civile".

Il a souligné que l'avion détourné avait décollé de l'aéroport situé dans la partie septentrionale de l'île, occupée par l'armée turque et qui n'est reconnu par aucun autre pays que la Turquie.
(AFP, 19 août 2007)

Un responsable des Frères Musulmans interdit de se rendre en Turquie

Un des dirigeants des Frères Musulmans, Essam el-Aryane, n'a pas été autorisé vendredi à quitter l'Egypte alors qu'il cherchait à se rendre en Turquie, a-t-on appris de sources aéroportuaires.

M. el-Aryane s'est vu opposer un refus de quitter le territoire alors qu'il était à l'aéroport pour se rendre à Istanbul en Turquie, a indiqué à l'AFP un responsable de l'aéoroport qui a requis l'anonymat.

Le dirigeant islamiste, un médecin, qui intervient souvent comme porte-parole de la confrèrie dont il est membre du bureau politique, a confirmé avoir été empêché d'effectuer ce "déplacement touristique" organisé par le syndicat des médecins que contrôle les frères Musulmans.

M. el-Aryane affirme ne pas avoir reçu d'avis motivant son interdiction de quitter l'Egypte et avoir déjà dû renoncer à deux déplacements, le 15 mai pour Oslo, et le 15 juillet pour Doha.

Il avait été arrêté à deux reprises, pendant plusieurs mois, en 2005 et en 2006.

Cible d'une nouvelle campagne de répression, la confrérie islamiste, officiellement interdite mais tolérée, avait réalisé une percée historique lors des législatives de 2005.

Sous l'étiquette d'"indépendants", la confrèrie avait remporté 88 des 454 sièges du Parlement. (AFP, 17 août 2007)


Socio-économique / Socio-economic

Crime d'honneur: la plus haute cour allemande renvoie deux frères en justice

La Cour fédérale de justice allemande, plus haute instance judiciaire du pays, a décidé mardi de renvoyer à nouveau devant la justice deux frères acquittés en avril 2006 du meurtre de leur soeur, un crime d'honneur qui avait suscité l'émotion en Allemagne.

La Cour a cassé le jugement rendu par le tribunal de Berlin, estimant qu'il avait mal apprécié les éléments de preuve dont il disposait.

Un seul des trois frères alors jugé avait été condamné, à 9 ans et trois mois de prison. Il s'agissait du plus jeune, Ayan Sürücü, âgé de 21 ans aujourd'hui. Il avait reconnu avoir abattu en février 2005 sa soeur Hatun de plusieurs balles tirées dans la tête en pleine rue parce qu'elle "vivait comme elle l'entendait".

La Cour, basée à Leipzig (est), a notamment fondé sa décision sur le témoignage de l'ex-petite amie du condamné, lequel lui aurait affirmé qu'un de ses frères avait procuré l'arme du crime pendant que l'autre était dans les parages au moment du meurtre pour l'assister en cas de besoin.

Le tribunal de Berlin avait décidé de ne pas tenir compte de ce témoignage, jugeant les déclarations de la jeune femme en partie contradictoires.

Alpaslan et Mutlu Sürücü sont aujourd'hui âgés de 26 et 28 ans.

Reste à savoir s'ils se présenteront à la justice allemande: selon les informations de certains médias, ils se trouveraient en Turquie. Mutlu Sürücü  a la nationalité allemande et pourrait éventuellement être extradé vers l'Allemagne. Son frère Alpaslan est, lui, exclusivement turc.

La victime, Hatun, Germano-Kurde tuée à l'âge de 23 ans, était mère célibataire d'un petit garçon de 5 ans. Elle a été exécutée à un arrêt de bus dans le sud de Berlin, après avoir déclaré à son frère cadet avoir le droit de vivre comme bon lui semblait.

Mariée de force en 1998 à l'âge de 15 ans à un cousin en Turquie, Hatun Sürücü l'avait ensuite quitté, était revenue enceinte à Berlin et avait accouché en mai 1999 d'un fils, à l'âge de 17 ans.

Elle avait par la suite refusé de retourner en Turquie et avait rompu avec sa famille, en renonçant au port du voile. Elle avait commencé une formation en électrotechnique.

Ce crime d'honneur avait suscité beaucoup d'émotion en Allemagne. Le pays avait alors découvert avec effroi que les "crimes d'honneur" constituaient une pratique récurrente sur son sol. Une association berlinoise d'aide aux jeunes filles turques en difficulté a recensé une cinquantaine de procès pour crimes d'honneur en Allemagne entre 1996 et 2005, la très grande majorité au sein de la communauté turque. (AFP, 28 août 2007)

Wave of strikes threatening Turkish economy

Turkey is experiencing the greatest wave of strikes since the 1990s. Following the workers of Turkish Airlines (THY), wage earners in the textile and marine sectors also decided to halt working until seeing their demands fully met. Finally, workers for the Scientific and Technological Research Council of Turkey (TÜBİTAK) joined the caravan of strikers.

Hava-İş President Atilay Ayçin addreesing THY workers to say their reasons for striking are many.

Employees at Petkim, Turkey's state-owned petrochemicals producer that was recently privatized in a debated tender to a Kazakh-led consortium, may choose to go on strike anytime as they still haven't reached an agreement with the company's administration over wages for next term.

Unions seem to have become much more prone to declare strikes in order to demand higher wages, despite laborers' salaries having enjoyed increases with the dramatically falling inflation in the past four years. "The shadow of strike is threatening the industries beforehand," many analysts say, as competitiveness, production, and so the profitability of these companies will fall, resulting in less recruitment or even firings in the middle-term. According to estimations made by some experts in the business, strikes may cause the economy to see a direct loss of at least $5 billion.

Analysts are also questioning the timing of these strikes, wondering whether there is special purpose for unions to shut down production all around the same time. "Is the strike being drawn to the table as a trump card of instability?" is the most asked question nowadays. Some believe the strikes will probably be exploited as a means to throttle the government and the economy. The employers are also wary of the unions' steps, blaming them of avoiding reaching a common ground in agreements.

The gridlock in collective bargaining talks has long been on the agenda of the Turkish economy. The Civil Aviation Workers' Union (Hava-İş) rejected the THY administration's offer of a 10 percent wage increase last month and insisted on a much larger hike -- 23 percent --for all workers. The two sides of the table made no concessions and the talks ended in a stalemate as the union decided to lead its member workers to a strike. Even Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's directives and Labor and Social Security Minister Murat Başesgioğlu's conciliatory attempts didn't help ameliorate the demands of the workers.

The THY administration, on the other hand, called the union's bluff and declared they will announce a lockout if workers strike. That means 11,300 THY workers may lose their jobs completely and THY may ultimately shut down its subsidiary company for technical services. Currently pilots are earning up to YTL 12,000 monthly whereas hosts and flight attendants make between YTL 3,000 and 3,600. The monthly earnings of technicians vary between YTL 2,500 and YTL 4,000.

The possibility of a strike is worrying tourism operators and exporters the most. It is a matter of concern for the government as well since tourism, which plays a vital role in shrinking the current account deficit, will be severely damaged if THY is forced to cancel flights due to a strike. Chairman of the Turkish Association of Travel Agents (TÜRSAB) Başaran Ulusoy insists that the two sides must immediately reach an agreement. "A strike at THY would definitely be a harsh blow to tourism," he says. At the same time, THY is of utmost importance in terms of exportation. The airline carries Turkish businessmen to some countries that no other Turkish airline company flies to. If THY opts to shrink its operations and cancels flights to such destinations, commercial relations with these countries may be greatly affected. Oğuz Satıcı, the chairman of Turkish Exporters Assembly (TİM), points to this dreadful scenario and blames the union for the deadlock in talks and refusal to reach an agreement. For him, the THY administration has so far shown good intentions to solve the problem, but their attempts have always been weathered by the union for apparently no reason.

Textiles are another sector that has come under the strike wave. The Turkish Textile, Knitting and Clothing Industry Workers' Union (TEKSİF) decided on a strike in 20 establishments. The Real Trade Union for Workers in the Weaving, Knitting and Garment Industry (Öz İplik-İş), committed to Labor Confederation (Hak-İş), is also going on a strike involving 5,000 workers in six establishments. Textile, Garment, Painting, Tricot and Dress Workers' Union (TEKSTİL-SEN), on the other hand, has also decided to strike in seven work places on behalf of 5,000 employees. The strike decisions coming one after another are causing stress on Turkish industry, which scrambles to deal with the Chinese threat and the economy. The strikes would shake the textile industry that has a significant for Turkey's exports and struggles to become a trademark. It is said that the strike decision concerning about 16,000 workers in total would likely please the Chinese the most. The widely accepted opinion is that a possible shrinking of the textile sector, which is the leading power in terms of employment, would jolt the sector.

The Turkish Union of Chambers and Commodities Exchanges (TOBB) Apparel and Ready Wear Assembly President Umut Oran stated that the sector's profit margin remained between 5 and 10 percent due to the negative impact of East Asia, adding: "The textile sector lies on the edge of a knife. The Turkish economy doesn't have a chance to overcome a strike; it would mean non-production and the decrease in the acceleration of the sector. Oran also underlined that a strike would shake the exports of the sector.

The İstanbul Textile and Raw Materials Exporters' Union (İTHİB) Chairman İsmail Gülle emphasized that many employers would volunteer for a lockout if a strike did happen. "The strike and the subsequent lockout would wear down the sector. The important thing is that factories keep manufacturing. The exports of the textile sector are around 25 percent and will reach $7 billion by the end of 2007. We wouldn't like to have any obstacle while we have gained this acceleration."

Turkey's pioneering scientific studies institution, the Scientific and Technological Research Council of Turkey (TÜBİTAK), is also under the threat of strike. The Turkish Union of Trade, Cooperative, Education, Office and Fine Arts Workers (Tez-Koop İş), a sub-union of the Confederation of Turkish Labor Unions (Türk-İş), decided to go on a strike with 3,000 employees. The strike in an institution such as TÜBİTAK, which gives significant research and development (R&D) support to Turkish industry, is also considered a serious threat for the Turkish economy in general. TÜBİTAK runs several R&D operations in institutions and laboratories in various cities and conducts basic and applied research on positive sciences for the public and private establishments. A slowdown in TÜBİTAK would prevent the Turkish industry from becoming a trademark and competing in the global markets.The ongoing collective bargaining in Türk Telekom also ended up without a compromise on Wednesday. The Turkish Communication Workers' Union (Haber-İş) is preparing to decide on a strike in the second half of September. During the negotiations, which concern around 25,000 workers, the union asked for a 19 percent salary increase. This much of a raise would bring an additional financial burden equivalent to YTL 172 million to the establishment.

As the labor unions move to strike in several establishments, the total number of workers to participate may reach 62,300. Negotiations between the government and the unions still continue and the third round meetings brought the wage increase issue on the agenda. In order to meet the unions' demands, additional resources between YTL 5.3 and YTL 10.6 billion is required. Furthermore, civil service unions have several other demands, such as additional payment for crowded classrooms in schools, energy use at a discounted price, free lunch and more workers at the Postal and Telecommunications General Directorate (PTT) -- all of which are impossible to fulfill.

Meanwhile an establishment in Tarsus is seeing its 546th day in a strike. Since March 15, 2006, the 300 workers of the SCT Filter Factory have been striking with Birleşik Metal-İş, a sub-union of the Confederation of Revolutionary Workers' Union (DİSK). The laborers alternatively stand guard at the factory as well. (Zaman, August 24, 2007)

Turkey Must Rethink Child Abuse Law

Lawyer Seda Akco of the Istanbul Bar Association has evaluated Turkey's policy on child abusers in the light of the recent controversy in France, where a freed child abuser raped a child of Turkish origin.

Akco does not believe that increasing the sentences for sexual abuse will prevent such abuse from happening. According to the lawyer, "This is an issue to do with the control of a drive. Punishment does not improve that person's life. Just like with drug addictions, treatment must be offered."

Turkish Penal Code deals with sexual abuse of children, but...

Commenting on legal provisions concerning the sexual abuse of children in Turkey, Akco said: "The Turkish Penal Code has prepared a special article concerning the sexual abuse of children. This article deals with the sexual abuse of children by adults, but at the moment it also includes sexual experimentation between children."

Akco criticises the article for not being precise enough; if a crime is committed under this article, these crimes have to be dealt with effectively and without violating human rights.

"Our actual aim is not to keep people in prison longer, but to protect children, to create alternatives that provide social peace. Rather than the length of a sentence, judgement strategies and the execution of decrees are more important."

A problem with the article is that "up to fifteen years of age, all sexual activity is considered sexual abuse. As soon as a child is over 15, it is not counted as abuse, even if it was forced through threats, deception or affecting the will of the child. This is important in cases like incest."

Another problem is the fact that sexual activities between children who are close in age are interpreted as sexual crimes.

In general, Akco believes that there is confusion about sexuality and children in Turkey. He gives the example of "child marriages": "Approving of early marriages is incongruous with condeming the sexual abuse of children." (BIA news centre, Nilufer Zengin, August 23, 2007)

Anniversary of the 1999 Disaster: Istanbul Not Prepared for Earthquake

On 17 August 1999, the Marmara Sea Region in the north-west of Turkey began shaking at 3:02 am. The earthquake, a 7.4 on the Richter scale, lasted for 45 seconds. According to official information, 18,373 people died, 48,901 people were injured and hundreds of thousands of people became homeless.

There will be another earthquake…

Experts are saying that there is a 60 percent likelihood of a strong earthquake in Istanbul within the next 30 years. Academics have compiled exact information on the expected quake and the possible damages, but, says Prof. Dr.  Mustafa Erdik from the earthquake research institute in Kandili, Istanbul, there is no political will to act on the information.

Zeytinburnu at risk

The institute is working on a pilot project in Zeytinburnu, a district in the north-west of Istanbul. Zeytinburnu is predicted to be one of the worst-affected areas in a future earthquake. Of the 16,000 buildings examined in the study, 2,295 were badly damaged.

“It was concluded that those buildings would need to be torn down and rebuilt in an earthquake-proof manner, and that half of the remaining buildings would have to be strengthened. However, because of administrative, legal, financial and logistical hurdles, this has not been done.”

People we talked to in Zeytinburnu are worried. Those who can afford it strengthen their own houses. All of them believe that public buildings are just as unsafe.

Public buildings not safe

They are not mistaken. The Istanbul Project to Reduce Seismic Risk and Prepare for Emergency (ISMEP), started in 2006, foresees the strengthening of 840,000 buildings in its first phase. More than 3,000 hospitals, schools and administrative buildings need to be fortified, but only 1 percent has so far been worked on.

Master plan not heeded

Leading universities in Turkey, the Bosphorus, Istanbul Technical and Yildiz Technical universities in Istanbul, as well as the Middle East Technical University in Ankara, have presented an Istanbul Earthquake Master Plan, but no action has been taken in response.

The expected Istanbul-Marmara earthquake will not only lead to loss of life and material damage, but is also likely to destroy cultural heritage sites. It would severly cripple the local economy and small-scale entrepreneurs would not be able to survive the disaster. (BIA news center, August 17, 2007)

Chute de la bourse d'Istanbul dans le sillage des marchés mondiaux

La Bourse d'Istanbul a clôturé jeudi sa séance avec une baisse de 6,79%, suivant la chute des Bourses mondiales provoquée par la crise de liquidités actuelle, ont indiqué des analystes.

L'indice IMKB-100 des cent valeurs vedettes de la Bourse a perdu 3.240,82 points, clôturant la journée à 44.473,30 points.

En trois jours, la Bourse d'Istanbul a baissé de 11,5%, soit 5.799.22 points.

Les Bourses mondiales étaient de nouveau prises dans la tourmente jeudi, plombées par les inquiétudes concernant le marché du crédit.

"Les baisses sur les marchés européens et le Dow Jones ont aussi accéléré les pertes à Istanbul", a commenté Oguz Yilmaz, analyste auprès des biens mobiliers Hak.

"Il est naturel pour les marchés émergents d'être affectés encore plus lourdement comparativement aux marchés des pays développés. Mais la raison pour laquelle nous avons ressenti davantage cet effet résulte de l'incertitude concernant les prochaines élections présidentielles", a-t-il ajouté. (AFP, 16 août 2007)

Un prêt pour la construction du barrage d'Ilisu controversé

La Turquie a signé mardi un prêt d'1,2 milliard d'euros d'un consortium international pour construire un barrage controversé dans le sud-est du pays, rapporte l'agence de presse turque Anatolie.

Le consortium qui a accordé le prêt est composé de l'organisme turc de gestion de l'eau ainsi que d'organismes financiers autrichiens, suisses et allemands, indique Anatolie.

La construction du barrage d'Ilisu, à Dargecit sur le Tigre, à 45 km de la frontière syrienne, a débuté en août 2006, en dépit des critiques qui lui reprochent de dévaster un site historique millénaire et de déplacer plusieurs milliers de Kurdes.

L'ouvrage, qui générera annuellement 3,8 milliards de kWh et pourrait créer 10.000 emplois, devrait être achevé en 2014, selon les responsables du projet.

Ceux-ci avancent que 80% des monuments du site historique voisin d'Hasankeyf --notamment occupé par les Assyriens, les Romains et les Ottomans-- resteront au-dessus de la surface et que les monuments engloutis seront relocalisés dans un musée de plein air dans la région. (AFP, 14 août 2007)

KHRP Briefing Paper  on the Ilisu Dam Project

The Ilisu Dam is part of a large scale regional development project in southeast Turkey.  Plans were approved by the Turkish government in 1982, but the project has failed to meet international standards.  In 2002, foreign companies and financers dropped out of the project due to its potentially disastrous consequences.  The dam as envisaged will not only harm the environment, decreasing the quality of soil and water, killing fish, and causing diseases, but it will also drown many villages, including the ancient city of Hasankeyf, displacing more than 55,000 people and destroying their homes and farms.  Finally, the dam will wipe out the history and culture of the region, embodied in the towns and communities that exist there today.  Additionally, Turkey has failed to involve either local communities or riparian nations in decision-making, in violation of international standards.  Nevertheless, German, Austrian, and Swiss companies have signed on to the infamous project with full knowledge of the potential dangers and the Iraqi government’s objections to the project.

Ilisu Dam: Facts and History

Ilisu Dam is one of nineteen dams planned as part of the south-eastern Anatolia Project (GAP), a large-scale regional development plan.  Its intended location is on the Tigris River, 65 km from the border with Syria.  It includes a hydroelectric power plant with a capacity of 1200 MW, and will be built in conjunction with another dam, at Cizre, used for irrigation purposes. The total cost is expected to reach 2 billion Euros.

GAP was launched in 1977, and plans for Ilisu were approved in 1982. These plans were shelved for a time in response to recurring conflicts in the area, but were revived in the late 90s. At this time the project was adopted by several European companies, including UK construction company, Balfour Beatty.  These companies sought financial backing from Export Credit Agencies (ECAs) and received provisional approval.

However, the project was highly criticized by archeologists and environmental and human rights groups because of the damaging effects it would have on the local environment, villagers, and international relations. As a result of the Ilisu Dam Campaign, the companies involved withdrew from the project in 2002, citing the State water agency’s (DSI) failure to meet criteria established be the ECAs.  The criteria required Turkey to develop a resettlement plan meeting international standards, a plan for preserving the archeological heritage of Hasankeyf, and assessments of the cultural and environmental impacts of the dam.

Despite the serious problems associated with the Ilisu Dam project, the Turkish government decided to continue with construction plans.  In 2004, Austrian company, VA Tech, (now owned by German company, Siemens, with VA Tech Hydro still based in Austria under Andritz AG) was contracted to build the dam.  Other German, Austrian, and Swiss companies are also involved.  In March of 2007, the German government approved an export credit guarantee despite the infamous project’s virtually unchanged situation.

European non-governmental organizations (NGOs) Corner House, Berne Declaration, ECA-Watch, Forests and European Union Resource Network (FERN), Kurdish Human Rights Project (KHRP), and World Economy, Ecology & Development (WEED), as well as local activists in the Initiative to Save Hasankeyf (ISH), are continuing the Ilisu Dam Campaign.  These groups are highlighting the project’s continuing failure to meet international standards relating to environmental protection, resettlement, archeological preservation, and negotiation with affected communities and other nations.

Motivation behind Ilisu Dam

Economic Goals

The two professed goals of the GAP project are harvesting energy and creating more irrigated farm land (and therefore higher employment rates and standards of living).  However, studies of the future sites and experience from currently operating dams indicate that the project will be unable to achieve these economic goals if continued as planned.  The present villagers will be unlikely to benefit from any economic growth, as they will be displaced from their homes, forced into the shanty towns of nearby cities.  Even those that stay behind may find the newly irrigated land unworkable because of salinisation and erosion caused by the dam, or uninhabitable because of diseases such as malaria.  This has been the typical aftermath of completed GAP dams.

In addition, the dams are only expected to have a life of about 50-70 years.  During much of this time they will be controlled by foreign investors under the Build-Operate-Transfer method of financing the project.  Developed countries have largely abandoned dams as an energy collection method.  The foreign companies are only willing to accept these projects because they retain most of the financial gain.

Turkey has yet to consider other options, such as solar or wind power, which may be more beneficial economically, without harming the land and culture of the area.  Also, a different location or a shorter dam could save the ancient city of Hasankeyf, while dramatically reducing building expenses.

Social/Political Goals

Another goal of the GAP project, displayed on their website, is “to reinstate civilization to the Upper Mesopotamia.”  This statement demonstrates the Turkish government’s refusal to recognize Kurdish heritage as valuable, or even worthy of being called civilization.

The GAP project is a part of a larger program of cultural assimilation, aimed at erasing the Kurdish culture and assimilating Kurds into the mainstream Turkish culture.  The floods will erase Kurdish history and heritage, displace families and communities, and cover up evidence of government oppression in the region, including potential graves of the “disappeared.” According to the World Archaeological Congress, this amounts “to a form of ethnic cleansing” in which supporting governments and companies will be complicit.

Impact of the Ilisu Dam

The Ilisu Dam project fails to meet international standards in several areas, which will be highlighted below.  Severe problems are evident in the environmental, archaeological/cultural, social (resettlement and compensation), and political aspects of the plan.  The project does not even meet the minimum requirements of the World Bank: mitigating environmental problems, assessing alternatives, consultation with riparian nations, and local participation in decision-making.

Environmental Issues

According to internationally renowned Universities like the Swiss ETH Zürich, the Environmental Impact Assessment Report (EIAR) released by the Turkish authorities is vague, incomplete, and sometimes even contradictory.  It does not comply with the EU Directive on Environmental Impact Assessment, though the European Commission has stressed that Turkey must comply with these standards in all projects.  It also fails to meet World Bank standards for impact assessments.

The EIAR does not assess the degree of the impacts associated with the dam.  Without this information it is impossible to find solutions for minimizing effects.

In addition, the EIAR’s assessments do not include impacts outside of Turkey, in Syria and Iraq.  The farmers in these countries have not been informed of the project, and will not receive any assistance for negative side-affects.  The Turkish DIA insists that they are helping these farmers by preventing floods.  However, these farmers actually rely on annual floods to irrigate their land.  And although the dam will prevent yearly floods, it will create daily flood waves which are not beneficial to farmers.

Another potential environmental problem is a decrease in water and soil quality.  The soil downstream may become salinated or erode as a result of the dam.  Sediment will be trapped, preventing it from fertilizing farmland and causing a build-up in the reservoir, decreasing the dam’s productivity. In addition, the water will be 10-15 degrees cooler downstream and will contain less oxygen. The water will also become dirtier as a result of sewage from upriver cities and agricultural run-off collecting in the basin.  Sewage treatment plants are planned for upriver cities, but they will not be completed before the dam, nor do the plans take into account the population increase from displaced villagers. Finally, the eutrophication and anoxic conditions caused by the agricultural runoff will remain unmitigated.

Because this increasingly dirty water will remain stagnant, the river will not be able to purify itself, creating a risk for disease.  This risk is increased by rotting plant life submerged under the reservoir, which creates a breeding ground for insects that carry malaria, leishmaniasis, and other diseases.  There have been severe malaria problems in the wake of recently completed dams, such as the Atatürk and Birecik.

Finally, local varieties of fish and plant life are endangered by the dam, such as riparian systems of vegetation and backwater aquatic habitation. About 400 kilometres of river ecosystems (the Tigris and its tributaries) would be destroyed, and a number of species specific to the area would lose their habitat. A decrease in fish will also remove an additional source of income for villagers—fishing.

Social Issues

The Turkish government has developed a Resettlement Action Plan (RAP) to handle the displacement of villagers. It is not ready for decision-making by ECAs. The organizational plans for resettlement and compensation are weak.  In addition, officials have not consulted with local communities, particularly women, or even made information available to them (the RAP is not publicly available).  This violates the World Bank standards for international financing, to which the ECAs have expressed a commitment.

One problem in the organizational structure is the RAP’s uncertainty about population. Earlier reports suggesting higher than 80,000 were later changed to 55,000.  The RAP also fails to account for the population growth rate, which will be high on account of large families.

Another unaddressed problem is the local landowning system.  Most of the property is owned by landlords, while many farmers own no property.  The RAP does not ensure that those who use the land will receive compensation for their losses.  Many farmers will end up in the shanty towns of nearby cities.  These cities are already burdened by refugees from recent conflicts and have no resources available for villagers.

Additionally, the RAP does not account for villagers who have already been displaced because of conflicts.  They will have nowhere to return to after their villages are flooded, and the compensation will be received by the village guards living in their homes.

Neither the villagers, nor the cities hosting those displaced have been consulted about the dam.  Although the DSI professes local support, fact-finding missions report that many villagers have not even been informed, while others are adamantly against the project.  The town of Hasankeyf even has a local initiative to save the town from flooding.  City officials from nearby Batman are also unsupportive, as they are unable to cope with thousands of displaced farmers.

Women, in particular, have been left out of the decision-making, although the DSI claims to be focused on women’s and children’s issues.  Those women interviewed by fact-finding missions universally declare that they do not want the dam because it will make caring for a family even more difficult.  As most women do not own property, the small compensation will go only to the men.

Even if villagers are consulted, it is within the ongoing context of state oppression, torture, and other human rights violations.  Villagers are afraid to speak out.  For many of them the method of “consultation” was being ordered into a police station and told that the dam was going to be built.  Under the present conditions, a fair and open discussion of the project is impossible.

Finally, it is uncertain whether the RAP is legally binding.  It may ultimately amount to nothing more than promises.

But binding or not, it remains inadequate. The RAP has not been changed—it is the same plan that foreign companies and governments rejected the first time around.

Archaeological/Cultural Issues

The most widely decried result of the Ilisu Dam is the destruction of the ancient town of Hasankeyf.  It is a first degree Archaeological Conservation Site, and any intervention must be approved by the Diyarbakir Board for the Conservation of Cultural and National Assets.  DSI authorities have yet to seek approval from the board.

In addition, the Turkish government has ratified the 1992 European Convention on the Protection of Architectural Heritage as part of the EU accession process.  According to this convention, archaeological assets are non-renewable resources that should be preserved, preferably in situ.  Turkey’s plan to quickly remove parts of Hasankeyf before destroying it, without considering alternatives, is in direct violation of this convention.

Archaeologists have grave doubts about the plan to move parts of the city to safety.  Experts believe it will be impossible to transport the antique monuments without destroying them.  Also, Turkey has not set enough time or money aside for this endeavour.  Archaeologists claim it will take at least twenty-five years, but the dam is expected to be finished in less than ten.

Even if the plan is successful, part of the town will still be lost, violating the EU Convention’s focus on in situ preservation.  The city of Hasankeyf is a monument, as an important stop on the Silk Road and as a flourishing medieval city between two empires in the East and West.

But Hasankeyf is not the only site of archaeological interest to be lost in the flood.  Archaeologists believe discoveries from the area could lead to connections between Neanderthals and modern man.  As of today, the area has not been thoroughly surveyed by archaeologists (a tragedy in itself), but rough surveys of some areas suggest layers of history below ground that stand to be drowned by the reservoir.  This is a loss not only to the local residents, but to the history and heritage of all humanity.

In addition, the flooding caused by the dam will wipe out more recent history, including the culture and traditions of the people living in the area today.  This is part of a broader plan to repress cultural diversity in the region, particularly with regard to the Kurdish people. The floods will cover up the religious and cultural centres of the region’s residents and the graves of their ancestors.  It will also separate communities, who will not be resettled together—all part of an attempt to assimilate locals of the region into mainstream Turkish culture.

Finally, the floods will cover up evidence of recent conflicts and human rights violations occurring in the area, including evacuated villages and possibly graves of the “disappeared.”

Political Issues 

Global:  Turkey shares the waters of the Tigris River with Syria and Iraq.  International law requires that Turkey consult with these countries, negotiate, and address any problems raised before interfering with the water supply.

There was a meeting in March of 2007 on this issue. Turkey claims that an agreement was reached, but Iraq and Syria deny this.  Iraq insists that the only agreement was over a framework for future talks, denying that it has given approval to Turkey’s plans.

Although the European ECAs said they would require Turkey to inform Iraq, the project was approved in March despite Iraq’s objections.

This situation threatens to increase already present tensions between Turkey and Iraq, and could even lead to “water wars.”  The idea of using water as a weapon is not new—in fact, Turkey used its dams to stop water flow into Iraq in 1990.  Iraq responded by threatening to bomb the dams.  Water wars such as this could have disastrous consequences for local civilians.  Even in times of peace, allowing a state to wield this powerful tool increases tensions between neighbouring countries.

Although the Final Terms of Reference for the Ilisu project require a flow of 60 cubic metres per second, this is only at Ilisu, not the border.  The flow could end up being much lower, especially in the summer, after passing through irrigation dams such as the one planned for Cizre. The Ilisu Dam could allow Turkey to completely halt the flow of the Tigris into Iraq and Syria.

In addition, Iraq and Syria face the same environmental problems (flooding, decreased water quality, etc.) as downstream Turkish farmers.

By funding before the required negotiations have been made, the ECAs may be in violation of international law.  World Bank standards demand that Turkey solicit opinions from riparian nations (as well as local communities) before beginning the project.

Local:  Finally, the dam will increase tensions in the already conflict-ridden region of south-east Turkey, as more locals become refugees. Turkey has essentially acknowledged this, sending 5,000 soldiers to the region for security.

The reservoir also serves the political purpose of disrupting the movement of the Kurdish armed group, the PKK.  This has been admitted by officials to be one of the motives for building past dams.

Conclusion

The Ilisu Dam project is destructive to the environment, society, culture, and political stability of the region and the world.  It is in violation of International law.  The foreign companies involved should withdraw their support until these problems are resolved. (khrp@khrp.org, May 30, 2007)


Collision entre deux navires au large d'Istanbul : 48 blessés

Quarante-huit personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans la collision d'un ferry turc et d'un cargo battant pavillon ukrainien lundi au large d'Istanbul, ont annoncé les autorités de la première métropole turque.

"Au total, 48 personnes ont été blessées dans la collision", ont indiqué les services de la mairie d'Istanbul dans un communiqué.

Un homme a été grièvement blessé dans l'accident, tandis que les autres blessés ont été soignés sur place, précise le communiqué.

Le Département de la santé de la ville avait fait état auparavant de 40 blessés.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'accident qui s'est produit à 10h50 locales (07H50 GMT) dans la mer de Marmara entre le cargo "Semyon Rudhnev" et le ferry turc qui reliait Bostanci, sur la rive asiatique d'Istanbul, à l'île d'Avsa située à quelque 110 km au sud-ouest d'Istanbul.

Le ferry turc est entré en collision avec le cargo ukrainien, qui avait jeté l'ancre, a précisé le sous-secrétariat à la mer dans un communiqué.

A Kiev, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a confirmé que la responsabilité de l'accident incombait au ferry turc.

"Selon les premières informations, la partie turque est responsable de l'accident", a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant qu'aucun membre d'équipage du cargo n'avait été blessé.

Le ferry, qui a heurté le cargo une vingtaine de minutes après son départ du quai de Yenikapi, sur la rive européenne de la première métropole turque, n'a subi que des dégâts mineurs.

Le ferry a pu à nouveau s'amarrer au quai de Yenikapi après l'accident.

Le cargo ukrainien, qui attendait de faire son chargement à Istanbul avant de mettre le cap vers l'Ukraine, a également subi des dégâts mineurs, a précisé l'agence Anatolie.

La mer de Marmara est reliée à la mer Noire par le détroit du Bosphore qui sépare en deux la plus plus importante ville de Turquie, avec 12 millions d'habitants, et rejoint la Mer Egée à travers le détroit des Dardanelles.

Les deux détroits constituent la principale route maritime pour les navires ukrainiens et russes qui veulent rejoindre l'Atlantique par la Méditerranée. Ils font partie des voies maritimes les plus fréquentées du monde. (AFP, 13 août 2007)

Ankara, privée d'eau, ses habitants prient pour la pluie

De nombreux fidèles turcs ont prié vendredi dans les mosquées d'Ankara pour l'arrivée de la pluie dans une ville où le manque d'eau a pris des proportions dramatiques, provoquant des appels à la démission de son maire accusé d'incompétence et de négligence.

"Que dieu le Miséricordieux nous accorde sa grâce, accepte nos prières et amène les pluies fertiles des cieux", a dit le mufti lors de la prière, repris  par des centaines de fidèles, hommes et femmes, massés à l'intérieur et sur l'esplanade de la grande mosquée Hacibayram Veli, située dans le centre-ville.

La scène a été répétée dans d'autres mosquées de la deuxième métropole turque.

L'ouest et le centre de la Turquie, sont confrontés à une pénurie d'eau à la suite d'un manque de pluies et des rationnements draconiens ont débuté dans la capitale turque le 1er août.

Et la rupture d'une importante conduite a entraîné mardi la coupure de tout l'approvisionnement en eau potable de la ville pour 4 millions d'habitants qui en sont privés dans certains secteurs depuis plus de cinq jours: du jamais vu.

Le maire, Melih Gökçek, a promis jeudi soir sur une chaîne de télévision que la panne avait été réparée et que la ville aurait de l'eau au plus tard samedi et ce sans rationnement pour une dizaine de jours.

Il a aussi appelé ses concitoyens à prendre moins de douches et à "prier dieu" pour la pluie.

Quelques jours auparavant en annonçant les restrictions il avait appelé les Ankariotes à "partir en vacances", à "visiter leurs proches" et "implorer dieu", provoquant une vive controverse.

Les responsables de la gestion des eaux, conscients des conséquences de la sécheresse avaient mis en garde le maire et réclamé des investissements.

Le maire est donc accusé de ne pas avoir investi dans l'infrastructure de sa ville. L'intéressé se réfugie dans la clémence divine disant que "seul dieu peut remédier" à la situation actuelle.

Plusieurs hôpitaux, ravitaillés par des camions-citernes, ont dû reporter les interventions chirurgicales hormis les cas les plus urgents en cette période de forte chaleur.

Excédés par cette gabegie, des habitants ont manifesté jeudi soir devant la municipalité et portant des bidons ont exhorté M. Gökçek a démissionner. (AFP, 10 août 2007)

Women Harrased at Home And Left Out

About half of the women applying to the "Purple Roof" association, that is 306, require immediate shelter because their lives are in danger.

The association said in a statement, "Numbers show that necessary steps have not been taken to combat violence towards women in Turkey. The circular published by the Prime Ministerial Office on 4 July 2006, entitled 'Actions to be taken in the struggle against violence towards women and children and in the prevention of honour killings' does not go beyond recommendations."

It further drew attention to the fact that if the relevant units do not implement preventative measures, there is not enough of a budget to put into place sanctions or precautions.

Eren Keskin, lawyer and former president of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), spoke at a panel entitled "Sexual violence of state origin", saying that it was much more difficult to deal with domestic and sexual violence than with violence in state institutions.

According to Aktan Uslu of the "Birgün" newspaper, Keskin said that women who suffered sexual abuse and rape were afraid to complain or report the crime.

Data of the "Purple Roof" association shows that there is only sheltered housing for 200 women in Istanbul, a city of around 15 million people. It is difficult to find concrete numbers on the number of shelters and their capacity. Officials say that there are 35 women shelters in the whole of Turkey. This is well below international standards.

The association points out that there are no support mechanisms for women who become homeless because of domestic violence. In the first six months of 2007, 42 of the applicants were homeless.

Of the women who applied to the "Purple Roof" Advice Centre, 45 wanted a divorce, 86 legal support, and 43 psychological support. Just as the violence these women experience can be deadly, it can also lead to permanent physical disability.

The violence that women experience also traumatises their children.

In addition, however, women complain about violence towards their children, about incest and about sexual abuse by neighbours.

Keskin founded a legal advice office for people who have experienced sexual abuse and rape. She says, "We have seen that it is very difficult for people to make complaints, even in structures that are against the state."

Nevertheless, Keskin points out that there is now at least a legal framework with which to work. The old Turkish Penal Code did not count abuse as a crime, did not recognise rape sufficiently and punished so-called "honour killings" more leniently. (BIA News Center, August 8, 2007)

Les personnels de la Turkish Airlines votent la grève

Les personnels de la compagnie aérienne Turkish Airlines (THY) ont voté pour une grève réclamée par leurs syndicats afin de soutenir des revendications salariales, selon les résultats du vote rendus publics jeudi par les chaînes de télévisions.

Quelque 12.700 employés étaient appelés à se prononcer depuis lundi dans plusieurs villes de Turquie sur le déclenchement ou non d'une grève après l'échec des négociations collectives qui durent depuis plusieurs mois entre la direction de la THY et le syndicat Hava-Is.

5.100 personnes ont "oui" à la grève, tandis que 4.550 autres ont dit "non", selon les résultats non-officiels publiés par les chaînes.

La convention collective concerne les pilotes, le personnel de cabine et le personnel au sol de la première compagnie aérienne turque qui dispose d'une flotte de 98 avions, principalement des Airbus et des Boeing.

Selon le syndicat, les personnels de THY ont accepté une réduction de 10% des salaires pendant la période de crise de l'après 11 septembre. Depuis, la compagnie réalise constamment des bénéfices: les ventes ont augmenté de 22% en 2006 et les bénéfices nets de 28%.

Pendant les discussions, la direction a refusé de céder du terrain sur le plan des conditions de travail, mais a accepté des concessions en matière de salaires.

D'ultimes discussions devraient maintenant être tenues entre la direction de la compagnie et le syndicat afin de pouvoir parvenir à un accord, a précisé la chaîne d'information CNN-Türk.

Candan Karlitekin, le PDG de THY, a déclaré après l'annonce des résultats que sa compagnie ne pouvait s'engager dans aucune nouvelle concession salariale en faveur des employés.

Le gouvernement peut aussi prendre l'initiative d'interdire la grève qui pourrait intervenir en haute saison touristique, ajoute CNN-Türk. (AFP, 9 août 2007)



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Bruxelles espère un nouvel élan pour l'adhésion à l'UE

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé mardi que l'élection d'Abdullah Gül à la présidence turque pourrait contribuer à donner un "nouvel élan" aux négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE).

Cette élection et l'arrivée au pouvoir d'un nouveau gouvernement doté d'"un mandat populaire clair" sont "l'occasion de donner un nouvel élan immédiat et positif au processus d'adhésion (de la Turquie) à l'Union européenne, via des avancées dans plusieurs domaines clé", a ajouté M. Barroso, sans citer ces domaines.

La Commission européenne réclame en priorité au gouvernement turc des réformes économiques et juridiques, notamment pour renforcer la liberté d'expression et la liberté de culte.

Le président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, a lui aussi réclamé des réformes à la Turquie, en soulignant que l'arrivée de M. Gül à la présidence turque ne suffirait pas à changer le cours des négociations avec l'UE.

"Il est important, non pas que la Turquie se réclame des valeurs européennes, mais qu'elle les transpose dans la réalité. C'est la question essentielle", souligne M. Pöttering, dans une interview au Tagesspiegel à paraître mercredi.

Bruxelles doit présenter en novembre une évaluation des progrès effectués par la Turquie dans ces domaines, dans le cadre de son évaluation annuelle des progrès effectués par les pays candidats à l'UE.

M. Barroso a félicité M. Gül, premier responsable issu de la mouvance islamiste à accéder à la magistrature suprême dans la Turquie laïque, et s'est dit certain qu'il "remplirait sa tâche avec un grand sens du devoir" envers son pays et ses concitoyens.

La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations d'adhésion à l'UE qui n'ont avancé que très lentement depuis. Même les analystes les plus optimistes prévoient qu'elles devraient durer au moins dix ou quinze ans.

Les 27 sont très divisés face à la perspective d'une entrée dans leurs rangs de ce grand pays à majorité musulmane, à cheval entre l'Europe et l'Asie.

L'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence française a encore accentué ces divisions. Après avoir clamé son opposition à une entrée de la Turquie dans l'UE, il a indiqué lundi qu'il pourrait accepter la poursuite des négociations avec Ankara si les 27 acceptaient d'ouvrir une réflexion sur l'avenir de l'Europe à l'horizon 2020-2030. (AFP, 28 août 2007)

Sarkozy évoque une relance des négociations UE-Turquie

Le président Nicolas Sarkozy a évoqué lundi la possibilité de relancer les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, tout en réaffirmant que sa préférence allait à une "association" entre l'UE et Ankara.

M. Sarkozy, dans un discours-programme de politique étrangère devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, a conditionné cette ouverture au lancement par les 27 d'une "réflexion essentielle sur l'avenir de notre Union" par un "comité de sages".

Si tel est le cas, "la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux  chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent, à condition que ces chapitres soient compatibles avec les deux visions possibles de l'avenir de leurs relations: soit l'adhésion, soit une association aussi étroite que possible sans aller jusqu'à l'adhésion", a-t-il ajouté.

M. Sarkozy a rappelé qu'il avait durant la campagne électorale "prôné" la  formule d'un association, et a ajouté qu'il n'avait "pas changé d'avis".

L'Union européenne, dont plusieurs responsables avaient averti Nicolas Sarkozy des conséquences d'une remise en cause des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, a salué lundi ses déclarations selon lesquelles il pourrait accepter la poursuite des discussions avec Ankara.

"Nous saluons cette contribution sur ce débat en cours", a indiqué un porte-parole de la Commission, Amadeu Altafaj.

Il a rappelé la position de la Commission, dont le président José Manuel Barroso avait personnellement averti M. Sarkozy des "conséquences très négatives" d'un blocage du processus d'adhésion turc : "l'UE doit remplir ses engagements et les négociations d'adhésion doivent continuer sur la base du cadre de négociations" défini par tous les Etats membres lors de l'ouverture des pourparlers avec la Turquie en octobre 2005, a souligné M. Altafaj.

La présidence portugaise, qui fait partie des pays de l'UE qui soutiennent une adhésion à terme de la Turquie à l'UE, a elle aussi accueilli favorablement les déclarations du président français.

Il s'agit d'une "proposition novatrice" que l'on "va prendre en compte", a indiqué à l'AFP son porte-parole, Manuel Carvalho.
M. Carvalho n'a cependant pas pu dire à ce stade si Lisbonne, qui tient la présidence tournante de l'UE jusqu'à fin décembre, pourrait accepter de créer ce "comité de sages" avant la fin de l'année, comme l'a demandé M. Sarkozy.

La France avait déjà commencé à infléchir son discours ces dernières semaines, d'autant que le Premier ministre portugais, José Socrates, qui préside l'UE depuis le 1er juillet, avait souligné à plusieurs reprises que son pays soutenait pleinement l'adhésion à terme de la Turquie.

Les pourparlers d'adhésion sont organisés en 35 chapitres thématiques. Leur ouverture est progressive et nécessite à chaque fois l'unanimité des Etats membres.

Avec la Turquie, les 27 sont tellement divisés que seuls quatre chapitres ont été ouverts à ce jour. Les analystes les plus optimistes prévoient que les pourparlers dureront au moins 10 ou 15 ans.

Le Portugal a indiqué qu'il souhaitait ouvrir plusieurs chapitres - sans dire combien - avant la fin de sa présidence fin décembre.

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a dénoncé lundi "l'entourloupe" de Nicolas Sarkozy, qui a évoqué la possibilité de poursuivre les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, à condition qu'elles restent compatibles avec un simple accord d'association.

"C'est une invention et une entourloupe. Comme cela a été maintes et maintes fois répété par les institutions européennes, ces négociations ont pour but l'adhésion de la Turquie, et rien d'autre", a estimé M. Le Pen dans un communiqué.

Les Français approuvent à 58% le traité simplifié sur les institutions européennes lancé en juin, deux ans après le non au référendum en France sur la Constitution de l'UE, selon un sondage rendu public lundi.

Par contre, les Français ne sont plus que 34% à se déclarer favorables à l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne, alors qu'ils étaient 43% en 2006. "Une nette majorité de Français (58%) déclare que la Turquie ne doit pas faire partie de l'Union européenne", en accord avec l'opinion exprimée par le président Nicolas Sarkozy, conclut l'institut de sondage à l'issue de cette enquête réalisée du 25 au 28 juillet derniers.  (AFP, 27 août 2007)

Olli Rehn appelle au respect de la démocratie

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, s'est dit confiant jeudi dans le bon déroulement de l'élection présidentielle en Turquie tout en appelant au respect de la démocratie.

"Il est important que l'élection présidentielle respecte tous les principes d'une démocratie et d'un Etat de droit", a déclaré M. Rehn à l'agence finlandaise STT.

Cependant, a-t-il souligné, "l'Union européenne (UE) n'a aucune raison de penser que l'armée où quelque instance que ce soit interfèrera dans le processus démocratique en cours au Parlement turc".

Le premier tour de la présidentielle aura lieu le lundi 20 août. En Turquie, ce sont les parlementaires qui élisent le chef de l'Etat.

Ce nouveau scrutin a été convoqué après l'annulation d'une première élection au printemps, faute de quorum, à la suite de son boycott par l'opposition qui accuse le Parti de la justice et du développement (AKP, ex-islamiste) au pouvoir de vouloir islamiser la société turque.

Le candidat de l'AKP, l'actuel chef de la diplomatie Abdullah Gül, avait remporté le scrutin invalidé.

De nouveau candidat, il a promis de respecter la laïcité, principe qui prend sa source dans la constitution du pays, officiellement à 99% musulman, et dont l'armée se porte publiquement garante malgré la réprobation de l'UE qui insiste sur la séparation des pouvoirs dans une démocratie moderne.

"En Europe, nous connaissons Gül comme ministre des Affaires étrangères. Il a beaucoup fait pour ouvrir le chemin de l'UE à la Turquie", candidate à l'adhésion, a déclaré à cet égard M. Rehn, commissaire européen de la Finlande. (AFP, 16 août 2007)


Turquie-USA/ Turkey-USA

Bush félicite Gül de son élection à la présidence turque

Le président américain George W. Bush a appelé Abdullah Gül mardi pour le féliciter de son élection à la présidence de la Turquie, a indiqué la Maison Blanche.

M. Bush a passé un bref coup de fil à M. Gül avant un discours à Reno (Nevada) "pour le féliciter de son élection comme président de la Turquie", a rapporté un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.

"Il a réaffirmé l'engagement des Etats-Unis au côté de la Turquie, une partenaire et une alliée forte", a-t-il dit.

 Les Etats-Unis avaient aupravant salué l'élection d'Abdullah Gül, par l'intermédiaire d'un porte-parole du département d'Etat Tom Casey.

"Nous saluons cet exercice de la démocratie turque qui se situe dans la continuité du développement démocratique de ce pays", a déclaré à la presse Tom Casey.

"Comme vous le savez, nous avons travaillé en étroite coopération avec le président-élu pendant son mandat de ministre des Affaires étrangères, nous espérons continuer à le faire maintenant qu'il occupe de nouvelles fonctions et nous le félicitons pour son élection", a-t-il ajouté. (AFP, 28 août 2007)

US Crisis and Turkey: Capitalists Win, Workers Lose

"Turkey is entering a period of micro-reforms. The ruling Justice and Development Party (AKP) finished its macro-reforms in order to conform to international systems in the last legislative period. The foreign capitalists affected by the international economic crisis may see Turkey as a possible region of investment. If that is the case, then a more flexible employment policy will increase the dominace that capital will have over labour."

Economist Fuat Ercan thus interprets the probable developments in Turkey following the financial crisis in the USA. He and his colleague Tolga Tören have evaluated the possible effects of the international market crisis on Turkey and particularly on workers for bianet.

The Istanbul Stock Exchange has been one of the most affected internationally. Tören said that problems with the USA mortgage crdits had caused a financial crisis that was related to the fluctuations of capitalism.

According to Ercan, this crisis was bigger than that of 1929 and added, "There is so much accumulated capital in the world that we are facing a crisis of how to use this capital."

"In the USA, two thirds of the credits given are mortgages. There has been a liquidity problem on the markets for a long time. Capitalists are experiencing problems and new ways to create capital need to be found. This may be housing loans, investment in technology or a turn towards countries who are in the process of becoming capitalist."

Ercan added, "These kinds of crises hit those with small or medium savings. If you only have 100 Lira, and you lose 60 of them, then you are very much affected."

Capitalists Approve of AKP

Tören and Ercan agree that capitalists approve of the AKP's economic policies of the last four years. Tören, "The AKP has listened to [economic advisor] Kemal Dervis's advice about separating politics and the economy. The main move has been to unite different capitalist groups."

According to Ercan, "The AKP has used all of the possibilities that the international expansion has offered. There has been more foreign capital brought into Turkey than in the last forty years. Capitalists looking for new areas after this crisis may look towards Turkey, which has done its homework."

Labour will be destroyed

After the 2001 crisis, unemployment increased in Turkey, and micro-reforms require flexible employment policies, says Ercan. "The value of the labour market will drop when foreign capital comes to Turkey, the dominance of capital over society will increase and an urban transformation will take place. Farmers, seen as a burden, will be destroyed."

The AKP is allowing capital to enter the area of social security and is at the same time reducing the social right to security to charity. Tören says, "In terms of capitalists, those supporting the AKP must overcome the 'fragility' of their demands and organise more effectively. For workers this means less power, less organisation, less defense." (BIA news centre, Ayca Örer, August 23, 2007)

Manoeuvres aéronavales conjointes Israël-Turquie-USA

Israël, la Turquie et les Etats-Unis vont participer du 20 au 24 août à des manoeuvres aéronavales en Méditerranée orientale, au large des côtes sud de la Turquie, a annoncé mardi un porte-parole militaire israélien.

Ces manoeuvres organisées pour la huitième année et baptisées "Reliant Mermaid VIII" (Sirène confiante), sont centrées sur des exercices de sauvetage en mer et la coordination des commandements militaires des trois pays, a ajouté le porte-parole.

Les exercices impliquent dix bâtiments de guerre, quatre hélicoptères et quatre avions de reconnaissance et de sauvetage en mer des trois pays.

L'Etat hébreu a signé en 1996 un accord de coopération militaire avec la Turquie, qui a soulevé la colère de la plupart des pays arabes et de l'Iran.

Ces manoeuvres auront lieu un mois après la victoire le 22 juillet du Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. (AFP, 13 août 2003)


Relations régionales / Regional Relations

Poutine félicite Gül pour son élection à la présidence

Le président russe Vladimir Poutine a félicité mardi Abdullah Gül pour son élection à la présidence de la Turquie et a dit espérer un nouvel élan dans les relations bilatérales, a annoncé le service de presse du Kremlin.

"Je me souviens de nos rencontres avec enthousiasme. Je suis certain que le climat de compréhension mutuelle continuera à guider nos efforts afin d'amener nos relations bilatérales vers un niveau plus élevé d'un partenariat avancé", a écrit M. Poutine dans une lettre.

"Je suis sûr que nos nations continueront à tirer les bénéfices de la coopération bienveillante qui s'est établie entre la Russie et la Turquie et que la stabilité et la sécurité dans la région seront favorisées", a poursuivi le président russe. (AFP, 28 août 2007)

La Ligue arabe "heureuse" de l'élection de Gül à la présidence

La Ligue arabe est "heureuse" de l'élection d'Abdullah Gül à la présidence turque, a affirmé mercredi son secrétaire général Amr Moussa, espérant que la Turquie poursuivrait ses efforts pour la paix au Moyen-Orient.

"Nous sommes très heureux de l'élection d'Abdullah Gül à la présidence de la Turquie. C'est un homme politique compétent qui s'est montré ferme lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères de Turquie", a déclaré M. Moussa dans un communiqué reçu par l'AFP.

"Nous espérons que la Turquie continuera à jouer son rôle et à user de son influence et de son identité en tant que pays du Moyen-Orient pour parvenir à une paix juste" dans la région, a-t-il poursuivi, affirmant que les Arabes avaient suivi le scrutin "avec le plus grand intérêt".  (AFP, 29 août 2007)


US Report: Turkish cross-border operation on table

A cross-border operation by Turkey into northern Iraq to hit PKK bases is still an option, a report released by US intelligence on Iraq said. The report, called "National Intelligence Estimate," represents the consensus of 16 US intelligence agencies and says that Iraq's neighbors will continue to "focus on improving their leverage in Iraq" in anticipation of a US troop pullout.

"Turkey probably would use a range of measures to protect what it perceives as its interests in Iraq," it said in its declassified findings. "The risk of cross-border operations against the People's Congress of Kurdistan (KG) terrorist group based in northern Iraq remains," it added, referring to the PKK. Turkey signed a preliminary deal with Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki, committing the Iraqi government to fight the terrorist group in its territory. The deal is interpreted as reducing possibilities for a cross-border operation anytime soon in Iraq because it says a counterterrorism agreement will be reached in two months.

Gul lends support to Iran’s anti-PEJAK operation in Iraq

Foreign Minister Abdullah Gül voiced support for a possible cross-border operation by neighboring Iran into Iraq to fight a wing of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) there, saying countries have the right to defend their borders.

Some 2,000 families have reportedly fled mountainous northeast Iraq due to the Iranian shelling and have taken shelter in tents outside the mountainous zone. One resident said they left their village after PEJAK members told them there would be massive clashes in the region soon.

"Unfortunately, terrorists have the ability to operate in Iraq's north due to a power vacuum in Iraq," Gül told a press conference after talks with Iraqi Sunni Vice President Tariq al-Hashimi in Ankara after he was asked to comment on reports that Iran was preparing for an incursion into Iraq. "They pose a threat to Turkey as well as to other neighbors. Therefore, every country has the right to defend its borders and take legitimate measures for its own security," he said

News reports on Iraqi Kurdish Web sites and Turkish agencies said Iran's army crossed the border into neighboring Iraq and shelled the Kandil Mountain located in northern Iraq, where PEJAK, the Iranian wing of the PKK, has camps.

Iranian troops penetrated five kilometers into Iraqi territory causing massive material damage, the Anatolia news agency said yesterday. Similar reports were released by Iraqi Kurdish Web sites on Thursday, which quoted local officials in the region as saying Iran has launched a "full-scale war."

PEJAK militants are hiding in mountain shelters amid intensive shelling by the Iranian army against the group's bases on Kandil Mountain and the Hajj Umran area, Anatolia said. Some 2,000 families fled the region due to the shelling and took shelter in tents they set up outside the mountainous zone.

Iranian authorities have declined to comment on reports of any operations so far. On Wednesday, government spokes-man Gholamhossein Elham denied reports that Iran was distributing leaflets in northern Iraq warning the villagers in the region to evacuate the area ahead of an Iranian military offensive against PEJAK.

"These leaflets are aimed at creating concern among our neighbors, especially the Kurds living in northern Iraq, by means of propaganda and psychological warfare, if the leaflets even exist," he told reporters.
(Zaman, August 25, 2007)

Les marchandises turques affluent en Arménie malgré la frontière fermée

Les camions turcs chargés de marchandises se fondent dans le paysage des routes tortueuses d'Arménie, pays voisin de la Turquie avec lequel le commerce prospère en dépit de la fermeture officielle de la frontière et de la haine historique.

"Ce qui est important à mes yeux, ce sont la qualité et le prix des marchandises, pas leur pays d'origine", explique Sourain, jeune habitant d'Erevan, la capitale de l'Arménie, qui vient d'acheter une machine à laver fabriquée en Turquie.

Les marchandises turques affluent en Arménie malgré une longue histoire d'antagonisme entre Arméniens et Turcs liée aux massacres d'Arméniens en 1915-17 sous l'Empire Ottoman, qu'Ankara refuse de qualifier de "génocide".

Erevan n'est qu'à 25 kilomètres de la frontière turque. Mais en raison de l'embargo commercial turc contre l'Arménie et de la frontière fermée, ils doivent faire de longs détours à travers la Géorgie voisine.

En 1993, la Turquie a interdit les exportations vers l'Arménie et a fermé sa frontière dans un geste de solidarité avec l'Azerbaïdjan, en guerre avec l'Arménie pour le contrôle de l'enclave du Nagorny Karabakh.

Résultat, les files de camions turcs en route pour Erevan atteignent parfois plus d'un kilomètre au principal point de passage entre l'Arménie et la Géorgie.

Afin de contourner l'embargo, les marchandises changent officiellement de propriétaire en Géorgie, en passant par des intermédiaires ou par des compagnies spécialement créées à cet effet par les exportateurs turcs.

Gadjik Kotcharian, responsable du ministère arménien du Commerce et du développement économique, reconnaît le "grand nombre de marchandises turques en Arménie", le plus souvent de l'électroménager ou des vêtements.

 Les ventes de produits turcs ont augmenté de 40% en 2006 par rapport à l'année précédente, selon les chiffres du ministère.

 Des hommes d'affaires turcs et arméniens ont appelé leurs gouvernements à la levée de l'embargo et à la réouverture de la frontière.

"Ce serait très avantageux pour les deux pays de rouvrir la frontière", estime ainsi Kaan Soiak, vice-président du Conseil turco-arménien du développement économique.

 Selon l'homme d'affaires turc, la réouverture de la frontière faciliterait aussi l'accès de l'Arménie, ex-république soviétique enclavée dans le Caucase, aux marchés occidentaux.

"Malheureusement, les hommes politiques de deux côtés tirent profit de l'état actuel des choses", déplore-t-il.

 Il est notamment peu probable que la Turquie arrête de soutenir l'Azerbaïdjan sur le Nagorny Karabakh, territoire peuplé par 145.000 Arméniens qui s'est autoproclamé indépendant de l'Azerbaïdjan en 1991.

 Lors d'une rencontre à Istanbul en juin dernier, le ministre arménien des Affaires étrangères, Vartan Oskanian, a ainsi appelé la Turquie à rouvrir sa frontière avec l'Arménie, mais Ankara a posé le règlement du conflit du Nagorny Karabakh comme condition préalable.

L'assassinat du journaliste arménien Grant Dink par un ultra-nationaliste à Istanbul en janvier a aussi contribué à la détérioration des relations entre les deux pays.

Et tous les Arméniens ne sont pas prêts à mettre de côté la politique au nom du commerce.

"Je n'achète pas de marchandises turques ou azerbaïdjanaises et je ne comprends pas du tout les gens qui se fichent de l'origine des produits!", s'offusque un vieil habitant d'Erevan, Robert Sanasarian, qui pour rien au monde n'achèterait des produits fabriqués par les "adversaires" de l'Arménie. (AFP, Mariam HAROUTUNIAN, 23 août 2007)

Barzani: Turkish consulate engages in intelligence activities

Iraqi Kurdish leader Massoud Barzani asserted that Turkish spies, not diplomats, were in charge at the Turkish Consulate in the northern Iraqi city of Mosul and that they were stirring up trouble in the region, according to a Kurdish Web site.

Turkey is engaged in intelligence activities via the Consulate in Mosul, a statement on Barzani's Kurdistan Democratic Party (KDP) Web site stated, citing Kurdish sources.

"Syria and Turkey are in the pursuit of creating a counter army against Kurdistan. Syrian support is behind the Turkish intelligence activities," stated the Web site.

The statement on the Web site also questioned the presence of a consulate in Mosul where it said there were no Turkish citizens. "They are thoroughly known to be intelligence officials. There is a 70-person Turkish team here. Most of them wear official uniforms, which show that they are soldiers. They leave in cars without license plates around 5:00 p.m. and return later in the day or the next day. They wear Arab clothing when they go out."

The statement posted on the Web site claimed, "This Consulate is working just like an intelligence center and anti-Kurdish headquarters."

Sources in the Turkish Foreign Ministry, meanwhile, expressed unease at the allegations targeting the Turkish Consulate in Mosul. Speaking to the Anatolia news agency, ministry sources said the Consulate was performing its mission and service in the best possible way and in equal contact with all fractions in Iraq without discrimination. (Turkish Daily News, August 22, 2007)

Des frappes iraniennes provoquent un exode au Kurdistan irakien

Plusieurs centaines de villageois des montagnes du nord de l'Irak ont pris le chemin de l'exode pour échapper aux bombardements de l'armée iranienne qui traque dans la zone frontalière les séparatistes kurdes.

"Quelque 150 familles ont fui huit villages. Nous sommes très inquiets quant à la situation dans la zone. Si les bombardements se poursuivent, nous devrons peut-être décréter l'état d'urgence", a déclaré Hussein Ahmed, chef du district de Qalaa Diza, dans la région autonome du Kurdistan irakien.

"Il y a eu aujourd'hui des tirs d'artillerie à Hadj Oumran, sur le Mont Qandil. Deux obus sont tombés dans la nuit", a précisé Ahmed Qader, le responsable du district d'Hadj Oumran, à une journaliste de l'AFP qui a pu se rendre en début de semaine dans la région.

Samedi, un hélicoptère de l'armée iranienne s'était écrasé dans les montagnes de Qandil, dans le nord-ouest de l'Iran, près de la frontière irakienne, provoquant la mort de six Gardiens de la révolution. La guérilla kurde a affirmé que l'appareil avait explosé en se posant sur une mine, tandis que l'armée iranienne incriminait le mauvais temps.

Quelle que soit la cause de l'incident, il semble qu'il ait entraîné une intensification des combats dans la zone, provoquant la fuite de nombreux civils.

Qalaa Diza, en territoire irakien, se trouve très près de la province iranienne d'Azerbaïdjan occidental, qui compte une importante minorité kurde.

Cette province est le théâtre depuis plus d'un an d'affrontements réguliers entre l'armée iranienne et les activistes kurdes, dont beaucoup appartiennent au Parti de la vie libre au Kurdistan (Pejak), un groupe proche du PKK.

Depuis la chute de l'hélicoptère iranien, de nombreux civils kurdes qui vivaient sur le Mont Qandil ont décidé de redescendre à dos de mule, quittant leurs villages pour se réfugier dans la vallée, dans des abris de fortune hors de portée des canons iraniens.

Jhader Whatman, un berger de 57 ans, explique que sa maison de Cheikh Eich a été détruite par des tirs d'artillerie. Sa famille a sauvé ce qu'elle pouvait, avant de marcher pendant deux jours et deux nuits en suivant le cours d'un ruisseau.

Son village abritait bien des combattants du PKK, confie-t-il.

"Les membres du PKK se cachaient, comme nous, mais ils nous ont avertis que notre village risquait d'être bombardé. Quand nous avons été bombardés, le PKK a riposté à la mitrailleuse et à la kalachnikov", dit-il.

"J'étais en train de manger quand le bombardement a commencé. J'ai couru. Ma maison a été touchée et détruite. Nous avons sauvé ce que nous avons pu. Un de mes fils a pris la fuite avec les moutons. Nous avons suivi en emportant ce que nous pouvions, de la nourriture et des couvertures", raconte de son côté Aman Amed, 57 ans.

Buvant son thé à petites gorgées sous une tente, elle ne peut s'empêcher de se remémorer la première fois où elle a dû fuir son village, aux heures les plus sombres du régime de l'ancien président Saddam Hussein, qui avait mené une répression féroce contre les Kurdes.

"J'ai accouché dans une grotte, car Saddam avait détruit notre village. Cette fois, cela va peut-être être la même chose. Peut-être allons nous voir des femmes accoucher dans cette vallée?" (AFP, 22 août 2007)

Les Kurdes yézidis craignent d'autres attentats

Les Kurdes yézidis du nord-ouest de l'Irak ne cachaient pas jeudi leur crainte d'être la cible d'une entreprise d'extermination, au lendemain des attentats suicides qui ont tué quelque 200 membres de leur petite secte ésotérique issue des temps préislamiques.

Fort de quelques centaines de milliers d'adeptes vivant aux confins de l'Irak, de la Turquie et de la Syrie, le yézidisme mêle, dans un vaste syncrétisme, judaïsme, islam, nestorianisme, zoroastrisme et manichéisme.

Se plaignant d'être victimes de persécutions parce qu'ils récusent l'existence du Mal et vénèrent Satan en tant que chef des anges de Dieu, les Yézidis vivent à l'écart des autres communautés religieuses et se marient strictement entre eux.

"Leur but est de nous annihiler, de fomenter des troubles puis de tuer tous les Yézidis, car nous ne somme pas musulmans", affirme Abou Saïd, un ancien de Kahtaniya, l'un des villages yézidis dévastés mardi soir par les camions piégés des kamikazes.

Le vieillard à la barbe grisonnante explique au vice-Premier ministre irakien Barham Saleh, venu constater de visu l'ampleur du carnage, que pas moins de 51 membres de sa famille élargie ont été tués dans ces attentats.

"C'est comme après l'explosion d'une bombe atomique", confie Saleh, lui-même kurde, en se frayant un chemin parmi une foule en colère dans les décombres des habitations de pisé dévastées par les explosifs.

"Al Qaïda veut tuer tous les Yézidis. Encore une bombe comme ça et il n'y aura plus un seul Yézidi", s'insurge Hossein, un autre habitant de Khatiniya, où des familles entières ont été décimées.

Selon le gouverneur de la province de Nivive, Douraïd Kachmoula, les attentats ont fait 200 morts. Le ministre de la Santé du Kurdistan, Zaïriane Osmane, avance pour sa part le chiffre de 205 morts et 235 blessés.

Le commandant américain Rodger Lemons, dont les troupes ont participé aux opérations de secours, estime que 175 à 180 personnes ont été tuées et que, 48 heures après les attentats, il n'y a plus aucune chance de retrouver un survivant.

Les cadavres des victimes, recouverts de couvertures, ont été alignés dans la rue. Les opérations de déblaiement ont débuté et la priorité va maintenant aux survivants, dont des centaines sont privés d'abri et se plaignent de manquer d'eau potable depuis trois jours.  (Reuters, 16 août 2007)

Une secte ésotérique persécutée pendant des siècles

Les attentats meurtriers d’hier ont touché la minorité yézidie, forte de quelque 500 000 membres, qui vit essentiellement dans le nord de l’Irak, dans la région de Mossoul. Cette communauté préislamique de langue kurde a été longtemps considérée à tort par les musulmans et les chrétiens comme une secte d’adorateurs du diable.

Les fidèles de cette religion ésotérique, dont la cosmogonie emprunte des éléments au zoroastrisme iranien, vénèrent Malak Taus, le premier des sept archanges créés par Dieu, et représenté par un paon. Ils seraient quelque 600 à 800 000 dans le monde, essentiellement dans le Caucase (Arménie, Géorgie) et au Moyen-Orient (Turquie, Syrie).

Chrétiens et musulmans identifient Malak Taus à Satan parce qu’il porte en arabe le nom de Shaytan, qui est celui de Satan dans le Coran. Il est pourtant interdit aux Yézidis de prononcer le mot «diable». Ils croient que le bien et le mal coexistent en l’homme et que c’est à lui de choisir entre eux.

Cette secte, dont les membres ne peuvent pas se convertir à d’autres religions, est divisée en castes. Les adeptes croient avoir été spécifiquement créés à partir d’Adam et non pas d’Adam et Eve comme le reste des humains. Ils ne peuvent pas se marier à l’extérieur du groupe, pas plus qu’à l’extérieur de leur caste. Et ils doivent respecter de nombreux interdits alimentaires, rejetant notamment la laitue.

Persécutés pendant des siècles, notamment sous Saddam Hussein, ils ont vu leur droit à pratiquer leur culte reconnu dans la nouvelle constitution irakienne. Ils ont trois députés, sur les 275 sièges de l’Assemblée nationale irakienne, élus sur la liste kurde, et deux sièges sur 111 au Parlement autonome kurde. (liberation.fr, Hélène Despic-Popovic, 16 août 2007)

Al-Maliki Declines Turkish Terror Treaty

Prime Minister Nuri al-Maliki appears to have been ambushed by Turkish PM Recep Tayyip Erdogan on his visit to Ankara, when Erdogan suddenly presented him with a thoroughgoing counter-terrorism treaty to sign, pledging the Iraqi government to go after the PKK (Kurdish Workers Party), which it branded a terrorist organization. Al-Maliki declined to sign that broad document. Instead, he signed a much narrower memorandum of understanding that he would attempt to expel the PKK from Iraq. He is said to have avoided calling the PKK a terrorist organization because his Kurdish allies nixed it.

Al-Maliki is not in a position, politically speaking, to crack down hard on the PKK, several thousand of whose fighters are being given safe harbor by the Kurdistan Regional Government of Iraq. Al-Maliki has been deserted by some of his former Shiite allies in parliament, including the Islamic Virtue Party (Fadhila), the Sadr Movement, and the secular Shiites of the Iraqi National List. He has also lost the Sunni Arab bloc, the Iraqi Accord Front. He would be open to failing a vote of no confidence without the backing of the Kurdistan Alliance. Therefore, he has to keep Massoud Barzani happy. He has no choice if he wants to go on being prime minister. And Barzani is the architect of the policy of giving the PKK a haven in Iraq.

The Turkish paper Sabah complained that al-Maliki had freely branded the PKK a terrorist organization when speaking to the press corps on board his plane to Ankara. But when suddenly faced with the prospect of signing a formal commitment that branded them as such, he turned evasive.

The real achievement of the trip was probably the understandings reached on energy issues. If security can improve to the point where Iraqi petroleum and gas are exported via Turkey, Turkey can make billions off tolls. At the moment, pipeline sabotage has prevented much in the way of exports from the Kirkuk fields to the Mediterranean via Turkey.

Meanwhile, the Kurdistan Regional Government passed its own petroleum law on Monday, even though the Federal parliament has not yet passed its. The Kurds are claiming extensive autonomy from Baghdad for their petroleum industry.

Sawt al-Iraq, writing in Arabic, reports that the Association of Muslim Scholars (Sunni fundamentalists) immediately called on foreign firms to boycott Kurdistan oil investments. AMS, which stands for a strong central government and opposes loose federalism, is linked to the 1920 Revolution Brigades guerrilla group.

Turkish-US relations are still shaky, and Turkey is threatening to stop supplies going across its territory to US troops in Iraq if Congress passes a resolution recognizing the WWI genocide against the Armenians conducted by Ottoman officers. (KurdistanObserver.com, August 8, 2007)

Missile en Géorgie: la communauté internationale doit arbitrer (presse russe)

La presse russe pressait mercredi la communauté internationale, notamment Ankara et Washington, de se prononcer dans la crise entre la Russie et la Géorgie, afin de déterminer de façon indépendante l'origine du tir de missile à l'origine du scandale, russe selon les Géorgiens.

Le journal Izvestia suggère que la communauté internationale, notamment la Turquie voisine et les Etats-Unis, départage Russes et Géorgiens.

"La station radar d'un pays tiers pourrait apporter une preuve supplémentaire. La Turquie surveille sans doute l'ensemble de l'espace aérien du Caucase", écrit ce journal proche des autorités.

"Son système de surveillance aérienne n'a pas pu manquer la présence d'un avion militaire russe", ajoute-t-il.

Il suggère également que soient utilisées les informations enregistrées lundi soir, lors du tir de missile, par des "satellites d'observation espions" américains ou chinois.

"Bien sûr, ces informations ont un caractère secret, mais si une enquête internationale sérieuse est lancée concernant cet incident, elles peuvent être révélées à toutes les parties intéressées", conclut le journal.

Le quotidien des affaires Vedomosti rappelle quant à lui que des observateurs de la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ossétie du Sud se sont rendus sur place et doivent "aider à éclaircir" la situation.

Il souligne que la Russie n'a pas intérêt à déstabiliser la situation dans la république séparatiste géorgienne pro-russe d'Ossétie du Sud, à la différence de la Géorgie qui cherche à remettre la main dessus.

"Toute déstabilisation autour de l'Ossétie du Sud profite bien sûr à la Géorgie et non à la Russie", alors que Moscou a tout intérêt au "statu quo", souligne Vedomosti.

Le journal Vremia Novosteï compte lui aussi sur l'impartialité de la mission de l'OSCE pour faire la lumière sur l'incident.

Il souligne que les forces russes de maintien de la paix en Ossétie du Sud "participent activement à l'enquête avec les observateurs de l'OSCE". (AFP, 8 août 2007)



Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le Premier ministre grec félicite Gül pour son élection

Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a envoyé mardi soir une lettre de félicitations au nouveau président turc Abdullah Gül, a annoncé un bref communiqué de son bureau de presse.

Dans son courrier, le Premier ministre "souligne auprès du nouveau président qu'il compte sur la poursuite des efforts des deux pays en faveur d'une amélioration de leurs relations bilatérales en se fondant sur le droit international", indique le texte.

M. Caramanlis y réaffirme aussi "la détermination de la Grèce à travailler avec la Turquie pour renforcer la paix et la stabilité dans la région", conclut le communiqué.

Les deux pays voisins et membres de l'Otan, qui ont normalisé leurs relations, entretiennent toujours de nombreux différends au sujet de la souveraineté en mer Egée et autour de la question chypriote. (AFP, 28 août 2007)

Marcoullis insists Cyprus resolution up to Turkish army

Greek Cypriot Foreign Minister Erato Kozakou Marcoullis has insisted that the key to the Cyprus issue is in the hands of the Turkish military and not in those of Turkish Cyprus's political leadership or the Turkish government.

Marcoullis' latest remarks on the controversial issue came in an interview published in Sunday's edition of Greek Cypriot daily Phileleftheros, the Anatolia news agency reported from Lefkosa (Nicosia).

During the interview when she expressed hope over a planned meeting between Turkish Cypriot President Mehmet Ali Talat and Greek Cypriot leader Tassos Papadopoulos scheduled for next month, Marcoullis was asked whether she has changed her mind and believed that "the key to the Cyprus issue has passed to the Turkish Cypriot side since the leaders' meeting would take place.

"The key has always been in the hands of Ankara, particularly in the hands of the Turkish military," Marcoullis replied at the time. "As we have stated many times, it is the Turkish army that controls all kinds of developments with its permanent presence, with its control over the Turkish society, with its fundamental interests which it believes are present in Cyprus and with its statements over the eastern Mediterranean," she added.

Voicing strong support for the presence of Turkish troops in the northern part of Cyprus, the Turkish Foreign Ministry on Friday harshly slammed the newly appointed Greek Cypriot foreign minister over controversial remarks critical of the chief general staff and the presence of Turkish troops on the divided island. Earlier this month, in her first remarks to the Turkish media since being appointed in mid-July, Marcoullis, targeting the Turkish military, said the key to the Cyprus issue was in the hands of the Turkish military and not in those of the political leadership of the country, leading to a harsh reaction from the Turkish Foreign Ministry. (Today's Zaman, August 27, 2007)

Rencontre entre les dirigeants grec et turc le 5 septembre

Le dirigeant de l'entité chypriote turque, Mehmet Ali Talat, et le président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, se rencontreront le 5 septembre pour relancer une initiative de paix patronnée par l'ONU, a affirmé mardi un responsable chypriote turc.

La rencontre a été confirmée par les Nations unies à Nicosie.

Elle se tiendra dans la zone tampon --la "zone verte"-- sous contrôle de l'ONU, qui divise l'île et sa capitale, séparant les communautés chypriotes grecque et chypriote turque, a-t-on indiqué de mêmes sources.

La date a été définie mardi pendant une réunion entre Rasit Pertev, le secrétaire du cabinet de Mehmet Ali Talat, un haut responsable chypriote grec, et des représentants de l'ONU.

M. Papadopoulos avait initialement proposé l'organisation d'un face-à-face en juin. Mais l'offre avait été rejetée par M. Talat en réaction à l'attitude des Chypriotes grecs qui étaient intervenus pour empêcher la tenue d'une rencontre de football entre une équipe anglaise et une formation chypriote turque, dans le nord de l'île.

La République turque de Chypre Nord (RTCN) est uniquement reconnue par Ankara et ce match aurait constitué une première historique.

Au cours de leur rencontre, MM. Papadopoulos et Talat essaieront de faire progresser un accord cadre conclu le 8 juillet 2006 et visant à reprendre les négociations en vue d'un règlement fondé sur le principe d'une fédération bizonale et bicommunautaire.

Aucune avancée substantielle n'a été enregistrée depuis cette date.

"L'accord du 8 juillet (2006) contient des éléments qui constituent une bonne base pour une avancée dans le règlement complet de la question chypriote", a estimé un porte-parole du gouvernement de la République de Chypre après l'annonce de cette nouvelle rencontre.

Celle-ci intervient toutefois alors que Mehmet Ali Talat a de son côté averti, mardi dans un entretien au Daily Telegraph, d'un risque de "partition permanente" de Chypre.

"Le fossé s'agrandit. Il y a des enquêtes d'opinion qui montrent que la majorité des Chypriotes turcs est favorable à une solution de deux Etats. (...) C'est un grand danger", a déclaré M. Talat dans le quotidien britannique.

En 2004, les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un plan onusien de réunification qui avait été accepté par les Chypriotes-turcs.

Chypre est divisée depuis l'invasion du nord de l'île par l'armée turque en 1974, en réaction à un coup d'Etat militaire fomenté par des Chypriotes grecs avec le soutien d'Athènes pour rattacher l'île à la Grèce.

La Turquie maintient environ 40.000 militaires dans le nord de l'île, arguant de l'absence d'un règlement durable du conflit entre les deux communautés. (AFP, 21 août 2007)

Pétrole chypriote: les menaces d'Ankara auront des répercussions européennes

Les menaces d'Ankara au sujet de l'exploration de champs pétroliers par Chypre pourraient bloquer l'accession de la Turquie à l'Union européenne, a mis en garde vendredi le gouvernement chypriote.

La ministre chypriote des Affaires étrangères, Mme Erato Kozakou-Marcoullis, a averti qu'Ankara ne pouvait continuer à exiger que Chypre renonce à l'exploration de pétrole, affirmant que le comportement de la Turquie était observé par les instances de l'Union européenne.

"Il y aura certainement des répercussions", a-t-elle estimé devant des journalistes. "Il y a déjà une conséquence importante relative au chapitre de l'énergie. Avec un tel comportement de la Turquie, il sera inconcevable d'ouvrir ce chapitre", a-t-elle ajouté.

La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations d'adhésion avec l'UE. Ces pourparlers sont divisés en 35 chapitres dont Ankara n'est pour l'heure parvenu à ouvrir que les deux premiers, "science et recherche" en juin 2006 et "entreprise et politique industrielle" fin mars.

Mme Kozakou-Marcoullis répondait aux déclarations d'Ankara qui a réaffirmé qu'"elle sécuriserait ses droits et ses intérêts" dans la région si le gouvernement chypriote tentait d'explorer les champs pétroliers au large de l'île.

Chypre a officiellement lancé le 15 février 2007 un appel d'offres sur l'exploration et le forage de pétrole au large des côtes de l'île. La date limite pour que les entreprises déposent leur dossier a été fixée au 16 août.

Au moins cinq compagnies dont une russe et une chinoise sont intéressées, selon le gouvernement chypriote.

Cet appel d'offres concerne une zone de quelque 70.000 km2 au large de Chypre, pays divisé depuis l'invasion turque en 1974 du tiers nord de l'île, où la République turque de Chypre Nord (KKTC) a été autoproclamée et est reconnue seulement par Ankara.

La volonté chypriote d'exploiter ces ressources potentielles a suscité des tensions, la Turquie craignant que la KKTC ne soit lésée.

Selon des estimations, les réserves de pétrole et de gaz au large de Chypre atteindraient 400 milliards de dollars, soit environ 20 fois le produit national brut de l'île. (AFP, 10 août 2007)

Révision d'un livre d'histoire accusé de "partialité pro-turque" en Grèce

Un nouveau manuel scolaire d'histoire accusé par l'Eglise orthodoxe de Grèce et les nationalistes de "partialité pro-turque" va être révisé avec l'accord de ses rédacteurs, a affirmé jeudi la ministre de l'Education et des Cultes Marietta Yannakou.

"Les rédacteurs ont admis qu'il existait des incongruités historiques, des erreurs, des omissions et des inattentions. Ils ont accepté de faire les corrections nécessaires", a-t-elle ajouté au cours d'une conférence de presse.

Un conseil des ministres restreint s'était penché mardi sur la question qui a suscité de multiples controverses depuis le début de l'année.

La ministre a refusé de donner des précisions sur la nature et le nombre des changements qui seront apportés.

Elle a seulement confirmé que des modifications seraient faites concernant l'évocation de la prise de Smyrne (maintenant Izmir, en Turquie) en 1922 par les troupes de Mustapha Kemal, contraignant les Grecs d'Asie Mineure à évacuer la ville dans des conditions terribles.

Cette page d'histoire très vivace pour les Grecs, qui l'appellent la "Catastrophe", marquait la fin de la présence grecque en Asie Mineure depuis l'Antiquité.

Le livre raconte que les Grecs étaient "rassemblés" sur le quai pour attendre de fuir, sans dire qu'ils étaient pourchassés à travers la ville. Cette référence était "une erreur", a dit Mme Yannakou.

Les détracteurs du manuel destiné aux classes de sixième avaient lancé une pétition dénonçant un livre qui, selon eux, prive les enfants de "mémoire et conscience collective", notamment en "embellissant l'empire ottoman" et en "sous-estimant le rôle de l'Eglise" orthodoxe dans la lutte d'indépendance.

Une responsable du livre, Maria Repoussi a défendu le manuel en affirmant au contraire qu'il se débarrassait de quelques clichés sur les 400 ans de la domination ottomane. Le livre rompt notamment avec le "mythe national" d'un concours déterminant de l'Eglise orthodoxe à l'indépendance grecque. (AFP, 2 août 2007)



Immigration / Migration

Helsinki Citizens Condemn Refugee Death in Turkish Police Custody

After Nigerian refugee Festus Okey was killed at the police headquarters in Beyoglu, central Istanbul, the Helsinki Citizens' Assembly (hCa) has called for authorities to react to police violence in Beyoglu. It has called for those responsible to be tried immediately.

The hCa says that a trial is not enough, and that in order to prevent further cases, not only the police in the department for foreigners, but all police officers, needed to be educated on the rights of refugees and the procedures of seeking asylum.

In order to prevent the maltreatment of refugees by police, it called for permission for NGOs to access places where foreigners were held.

The hCa said that it frequently received information that African migrants and refugees were maltreated and abused by police in Beyoglu.

"According to the claims, generally plain-clothes police officers stop African-origin foreigners for ID controls or raid their homes and demand money. If this is not accepted, then the foreigners are threatened with imprisonment for the possession of drugs.

The hCa points out that if police maltreatment goes unpunished, this encourages an escalation, which finally led to Okey's death.

The Assembly has said that it would monitor the investigation into Okey's death and the trial closely.

According to an article in the Radikal newspaper, Festus Okey had come to Turkey two years ago as an illegal refugee. He was last seen when he was arrested in Tarlabasi, central Istanbul, with his friend M.O. It is claimed that when he was taken to the Beyoglu Police Department of Public Peace, he tried to take the gun of a police officer and that during the ensuing squabble a shot was fired and Okey died. The Beyoglu Public Prosecution is reporting this version of events.

A leader of the Nigerian refugees in Turkey who declined to give his name, said that 25-year-old Okey's journey to Turkey was typical. Called "Okute" by his friends, Okey had hoped to become a footballer. He had played trial matches in several amateur teams, but nothing had come of it.

At one point he had been caught and held at the Police Department for Foreigners for six months. He had been released one month ago, after he had applied to the United Nations High Commission for Refugees in order to obtain official refugee status.

Now his body has been waiting in a morgue for the last ten days...His family do not know that their son has died.

Other refugees worried

Refugees are concerned about a death in a police station. Their leader said, "We have been beaten by the police and our money has been taken from us. But this is the first time that a friend of ours is killed. We wonder if there will be more..."

Okey's friend M.O. from Burundi, who is still being held at the Department for Foreigners, was visited by representatives of the Nigerian consulate. According to their information, the two friends were walking from Tarlabasi towards the Taksim First Aid Hospital on the evening of 20 August, when plain-clothes policemen stopped in a car next to them and searched them, claiming there had been a tip-off for drugs.

They arrested M.O. and Okey and took them to the Beyoglu Police Department of Public Peace. M.O. says that while Okey was taken up to the fifth floor, he was held on the first. M.O. says that he started hearing screams and then the sound of a gun. A policeman came to him and told him that his friend had died.

While police authorities have confirmed Okey's death, they are not giving any other details.

This is not the first time that the Beyoglu police have made the headlines with violence. Transvestite Esmeray has been beaten when wanting to pass in front of the police station. Business man Sezai Yakar said that his nose and hand were broken. Journalist Sinan Tekpetek says that he was kidnapped, beaten and then thrown into the street in nearby Karaköy. Taxi driver Engin Topal said that he was beaten by the police when trying to run away from robbers. (BIA news centre, Tolga KORKUT-Ismail SAYMAZ, August 31, 2007)

Frustration over German immigration law and reactions

The reaction of Turks living in Germany ranged from disappointment to pure fury yesterday after German President Horst Koehler approved a contentious immigration law which they say is discriminatory.

Germany's Turkish community boycotted an integration summit hosted by Chancellor Angela Merkel in July to protest the new immigration law, which they say is discriminatory against Turks.

Tuesday's approval, which made the law final, dashed any remaining hope that the law might be prevented from going into effect on the grounds of lack of compliance with constitutional principles. A spokesman for the presidency said on Tuesday that no non-compliance between the law and the Constitution had been detected.

"It was what we expected," said a spokesman for the Association of Turkish Entrepreneurs in Germany, speaking to Today's Zaman on the phone. Expressing deep concern about the future effects of the law, he said, "This will really make integration difficult." Remzi Kaplan, director of the association, said: "Of course we don't appreciate what happened. But now we have to cope with it. Life will become very difficult in particular for those people who don't know the details of the law and those who can't pay attorneys to defend their interests." Asked whether the Turks are planning any appeal against the law, he said he did not expect any such move to get it annulled.

In a statement the Turkish Foreign Ministry expressed disappointment yesterday that Turkish efforts to prevent the law from going into effect did not produce any result and called on the Turks to seek legal remedies against the law in international courts, ostensibly referring to the European Court of Human Rights.

The main point of contention in connection with the new law is a provision that makes a foreigner who wants to bring his or her spouse to Germany prove that the partner can earn a living and has some knowledge of German. The rules do not apply to German nationals bringing a foreign spouse into the country or to immigrants from within the EU or countries like Australia, Israel, Japan and the United States.

"To be honest, Germany simply no longer wants to have further migration from the East -- and especially from Turkey," said Celal Altun, president of the Turkish Community in Berlin. "This law was not intended to better integrate immigrants in German society as the government claimed; this law is simply used to reduce immigration in general." According to Altun, the Turks in Germany are "very scared" now as the law seriously undermines "trust" in the German government.

"There are certain provisions in the law that were clearly addressed only to Turks. How do you think a poor woman from eastern Anatolia can find a language course to learn German in her hometown? And even if she does, how can she pay?" he asks, referring to the provision that makes it compulsory for partners from Turkey and some other countries to have basic German skills.

Altun said fears over "Turkification" of German society were gaining ground and warned that political steps like this law could have risky outcomes for social peace.

Contrary to other Turkish representatives who say they are unwilling to lodge an appeal against the law in Germany or at the European Court of Human Rights, Altun said his organization was determined to fight back. "Now we will take the legal path to stop this law. We will begin drafting a legal appeal," he said.

Altun said the Turkish Community in Berlin was planning to go directly to the European Court of Human Rights because of the legal obstacles facing an association in applying to the German Federal Constitutional Court. He also said he saw a good chance that the Turkish group's appeal would be successful. "The point is that the law obviously contains rules that are discriminatory; they introduce exceptions just for Turks. Thus, they violate the principle of equality and are not in accordance with the European Convention on Human Rights," he said. (Zaman, August 23, 2007)

Six morts dans le naufrage d'un bateau de clandestins

Six personnes se sont noyées lorsqu'une embarcation transportant des immigrants clandestins, pour la plupart afghans, a coulé sur la côte égéenne de la Turquie, a indiqué vendredi un responsable local.

Le naufrage a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à une centaine de mètres de la côte du district d'Urla, dans la province d'Izmir, peu après que l'embarcation eut appareillé, probablement pour les îles grecques voisines, a déclaré à l'AFP le vice-gouverneur d'Urla, Sahin Bayhan.

Il a ajouté que 45 personnes étaient parvenues à rejoindre la côte à la nage alors que les garde-côtes cherchaient cinq autres personnes portées disparues.

Les causes du naufrage ne sont pas encore connues, a-t-il précisé.

"Dans ce genre de circonstances, les accidents sont dus la plupart du temps au fait que les passeurs prennent plus de passagers que leurs frêles embarcations ne peuvent en contenir ou à la vieillesse des bateaux", a-t-il expliqué.

Le propriétaire du bateau a été interpellé dans le cadre de l'enquête sur l'accident, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

Les clandestins étaient originaires d'Afghanistan et du Pakistan, selon la chaîne d'information télévisée NTV.

La Turquie est située sur une importante voie de passage d'immigrés clandestins en provenance d'Asie et désireux de se rendre en Europe.

Avec l'arrivée de l'été, les migrants tentent le plus souvent de gagner la Grèce par la voie terrestre ou de rejoindre la Grèce ou l'Italie à bord d'embarcations de fortune. (AFP, 17 août 2007)

La mère du jeune Allemand détenu en Turquie craint qu'il ne se suicide

La mère du jeune Allemand de 17 ans, emprisonné depuis la mi-avril en Turquie et accusé d'"agression sexuelle" contre une Anglaise de 13 ans, a dit craindre que son fils ne se suicide, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Focus paru lundi.

"Nous lui avons rendu visite mercredi dernier à Antalya. Il était totalement abattu et a pleuré. Marco avait un grand espoir d'être libéré", a déclaré Martina W., soulignant que son fils avait "beaucoup maigri" et paraissait "épuisé".

"Nous craignons pour sa vie. Il nous a envoyé un fax où est écrit +Si je vis, c'est à 90% pour vous+". Espérons qu'il ne se fera pas de mal", a ajouté la mère.

Marco W. a été arrêté le 11 avril à Side, une station balnéaire proche d'Antalya, à la suite d'une plainte déposée par la mère d'une adolescente britannique âgée de 13 ans, l'accusant d'agression sexuelle sur sa fille.

"Nous croyons qu'elle (l'adolescente) avait peur de reconnaître auprès de sa mère qu'elle avait eu son premier rapport sexuel et qu'elle a pour cette raison accusé Marco (de l'avoir agressée). Mais c'était une histoire inoffensive entre ados", a dit la mère.

La cour d'assises d'Antalya a décidé le 8 août de prolonger la détention préventive du jeune Allemand. Le jugement final pourrait avoir lieu début septembre.

Martina W. a par ailleurs affirmé qu'un avocat turc, Bilal K., qui selon elle, "n'arrête pas de donner des interviews" en prétendant représenter Marco W., n'avait jamais été mandaté par quiconque. "Ni par nous, ni par notre fils", a-t-elle dit à Focus. (AFP, 13 août 2007)

Le Clea en week-end de réflexion sur les lois antiterroristes

Le week end du 17 au 19 août, à Modave, le CLEA (Comité pour la Liberté d'Expression et d'Association) organise un week-end de détente et de réflexion sur les lois antiterroristes. L'occasion de mieux les connaître, de mieux se connaître et de préparer la reprise du procès-DHKP-C (première audience le 13.09.07 à Anvers).

Le week-end commence le vendredi à 16h et se termine le dimanche dans l'après-midi.

Le séjour en pension complète s'élève à 15 euros par jour et par personne.

Résxervation par mail à l'adresse rosa-rosso@coditel.net ou à l'adresse postale/téléphone ci-dessous :
Nadine Rosa-Rosso
Rue Van Artevelde, 161/19
1000 Bruxelles
Tél.: 0484 597 802
Paiement sur le compte 210-0210467-29 avec la mention «week-end CLEA»

La petite amie de Ricardo entendue par la justice turque

Comme prévu, la petite amie de Ricardo, ce Belge de 22 ans emprisonné en Turquie depuis le 20 juillet pour avoir utilisé des faux billets, a témoigné vendredi devant le tribunal.

Dans la matinée, la jeune fille, accompagnée de la mère et du frère de Ricardo, avait pu rencontrer le jeune homme à la prison d'Alanya où il est détenu, a confirmé le porte-parole adjoint du SPF Affaires étrangères. Devant les trois juges du tribunal, Stéphanie a confirmé les déclarations de son petit-ami. L'avocate de Ricardo -une Turque qui travaille souvent avec l'ambassade de Belgique à Ankara- a par ailleurs déposé une requête pour la levée de la détention préventive. Les juges doivent se prononcer sur ce point dans les trois jours ouvrables.

Vendredi matin, Ricardo a reçu la visite de sa mère, de son frère et de Stéphanie, grâce à l'intervention de son avocate et de l'ambassade. L'entrevue a permis de rassurer les proches du jeune homme. Celui-ci est incarcéré depuis le 20 juillet. Il avait été arrêté avec Stéphanie après avoir voulu payer avec un billet de 100 euros, qui s'était révélé être un faux. Le couple avait sans doute été piégé par un homme, à Brussels Airport,
qui leur avait proposé d'échanger leurs billets de 500 euros contre des plus petites coupures, plus faciles à utiliser en Turquie. (belga, 10 août 2007)


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