flashfondationeditorsarchivesantresistancelinks

INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

33. Year / 33. Année
Décembre
 
2008 December
N° 364
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


Site searchWeb search

powered by FreeFind

Menaces de lynchage contre Dogan Özgüden

Le gouvernement belge:
"Özgüden placé sous protection après des menaces"


REACTIONS ET ECHOS
Messages de Solidarité

Appel à la solidarité - Liste des signataires



Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

PEN Turkey Defends The Rights Of The Homosexuals

 Father Files Complaint On His Son’s Murder Investigation
But what kind’a new year?
United Nation Statement on LGBT Human Rights and The Position of Turkey
Ceber’s friends face prison sentence for up to 10 years
Death Threat to Baskın Oran
Attentats de juillet à Istanbul: neuf suspects inculpés
 Youth Union Draws Attention To Police Killings In Turkey
The Declaration Of Human Rights Handed Out On The Street
HRW  Leaves The Meeting With A Minister Extremely Unsatisfied
HRW dénonce l'impunité des violences policières en Turquie
Under Investigation For Filing Harassment Complaint Against Police Officers



Pression sur les médias / Pressure on the Media

18 Journalists and Columnists Meet Year 2009 in Turkish Prisons

Ragip Zarakolu tried this time for propaganda of terrorism
Le peuple turc a besoin de tous ses messagers - Daniel Paquet (Canada)
The Minority Report Case Goes To The Ministry For Article 301
Journalist Özer Does Not Receive The Revised Treatment Of Article 301
 Temel Demirer Defends Himself Against Minister's Accusations
December 4th is the anniversary of two important events
46 bans on 21 newspapers since the summer of 2006
Two Journalists Face 18 Years In Prison
ECHR Sentences Turkey In The “Banned Publication” Case
 BIA Media Monitoring Report For The Third Quarter of 2008



Kurdish Question / Question kurde

Kurdish Still Not Recognized In The Parliament

L'aviation turque bombarde des positions du PKK en Irak
La Turquie reste déterminée à chasser les rebelles kurdes d'Irak
Harold Pinter remembered for work on Kurdish rights in Turkey
Broadcasting in Kurdish Allowed To The State, But Banned To The Kurds

7884 people faced trial for calling Ocalan “Mr”
 3 soldats turcs tués, 9 blessés dans une attaque des rebelles kurdes
TESEV Announces Its Report About The Kurdish Problem
 Sükrü Erbas got condemned for speaking in Kurdish that he doesn’t know
Un Kurde breton, détenu dans une prison de type F, clame son innocence
La Turquie accusée de susciter des dissensions entre les Kurdes
Une chaîne entièrement en kurde à la télévision d'Etat turque le 1er janvier
Dead Writer Sentenced For Speaking Kurdish
Investigation Launched Against Calling Öcalan Respectable
 Turcs et Iraniens bombardent le nord de l'Irak
5 years prison sentence for the word “Guerrilla”
L'aviation turque bombarde des positions des rebelles kurdes en Irak
Appeal to Solidarity with Kurdish Writer Haydar Isik
 Appel à la solidarité avec l'écrivain kurde Haydar Isik
 Former Kurdish Parliamentarian Goes To Prison For Civil Disobedience
ECHR Rules Against Banning Publication of PKK Leader’s Statements
La guérilla kurde décrète un cessez-le-feu de 9 jours
L'aviation turque bombarde des positions de rebelles kurdes en Irak
L'ex-députée kurde Leyla Zana, Prix Sakharov, condamnée à 10 ans de prison
Raid aérien turc contre des cibles kurdes dans le nord de l'Irak



Minorités / Minorities


 La campagne d'excuses sur "la grande catastrophe subie par les Arméniens en 1915"
La pétition demandant pardon aux Arméniens crée la polémique en Turquie
Débats autour de la pétition demandant pardon aux Arméniens pour la « Grande Catastrophe » de 1915
par Pierre-Yves Lambert, Suffrage Universel, 26 décembre 2008
"Premier compte-rendu de la campagne d’excuse" par Cengiz Aktar
Turkish Peace Assembly Supports The Apology To The Armenians Campaign
Gül considers as insult a deputy's remarks on his mother's ethnic origin
Engin Parev: My Right To Apologize
President Gül Accused Of Having An Armenian Mother
 Premier Erdogan Attacks Apologize Campaigners
Un Turc condamné à plus de 4 ans de prison pour avoir poignardé un prêtre
Turkish State TV Program Holds Hrant Dink Responsible For Maras Massacre
Thirty Years after the Maraş Massacre
Romany People Hide Their Identities Because Of The Prejudices
Rakel Dink "pour la mémoire de Hrant"
CEDH: Deux fondations arméniennes obtiennent réparation de la Turquie
Europe Keeps Eye on Assyrian Monastery Ownership
Assyrians Rally in Sweden in Support of Besieged Monastery in Turkey
 Des intellectuels arméniens invitent Gul à reconnaître le génocide des Arméniens
Le patriarche de Constantinople aux funérailles du patriarche Alexis II
 Intellectuals Launch A Campaign To Apologize Armenians
Nationalists react to intellectuals’ courageous apology
Witness In Dink’s Murder Case Changes His Statement
La question de l’Arménie évoquée lors de la commission parlementaire mixte Turquie-UE
Le gouvernement n'inscrira pas le texte sur le génocide arménien au Sénat français

Politique intérieure/Interior Politics

An important analysis of Turkey changing foreign policy


Forces armées/Armed Forces

Colonel Öz And Five Gendarme Officials On Trial For Neglect In Dink’s Murder

 Turkish Military Opposes Armenian Apology Campaign
Transsexual Celebrity Acquitted Of “Alienating People From Military Service
Sentence cassée contre l'auteur d'un attentat contre le Conseil d'Etat turc
 Interrogation of General Küçük, Number One Suspect Of The Ergenekon Conspiracy
Airbus signe un accord de production avec le turc TUSAS



Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Alevite Institute Is Founded

 Alevite Meeting For The Still Unsolved Maraş Massacre
 Arrestation en Turquie de 30 membres présumés du réseau Al-Qaïda
Port du voile islamique : la CEDH confime les décisions nationales



Socio-économique / Socio-economic

Le Parlement turc adopte un budget de restriction pour faire face à la crise

Barrage à Ilisu: Berne et Vienne suspendent leurs garanties bancaires
Renault en Turquie: arrêt de production jusqu'au 12 janvier
L'offre russe jugée recevable pour la 1ère centrale nucléaire en Turquie
Kurdish Women Deputies of Turkey Move Against The Polygamy Law In Northern Iraq
Women Organizations Unable To Take Part In Italian Artist’s Murder Trial
Près de 300 femmes turques victimes de crimes d'honneur depuis 2001
Union Representative Wants Solutions That Will Not Harm Workers
Rapport de la CSI sur les violations des droits syndicaux en Turquie



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Leyla Zana's Condemnation Debated at the British House of Commons

UE-Turquie: pas de clash en 2008 mais attention danger en 2009
Le Conseil européen donne un dernier avertissement à Ankara
Le Bourgmestre Willy Kuijpers interpelle l'ambassadeur de Turquie en Belgique
L'UE appelle Ankara à normaliser "d'urgence" ses relations avec Chypre
Les mécontantements du rapporteur du Parlement Européen sur la Turquie


Turquie-USA/ Turkey-USA

Bush parle avec Gül avant un sommet Turquie-Afghanistan-Pakistan


Relations régionales / Regional Relations

Joint Communiqué: The Israeli Administration Committed Crime Against Humanity

Tournée au Proche-Orient du Premier ministre turc
 Manifestations en Turquie contre les raids israéliens sur Gaza
Ankara condamne les raids israéliens, réclame leur arrêt immédiat
Maliki en Turquie pour évoquer la lutte contre le PKK et la coopération
Les présidents afghan et pakistanais s'engagent à lutter contre le terrorisme



Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Turquie veut une accélération des discussions sur Chypre
Turkish Activists In Solidarity With The Greek Activists
Des manifestants aspergent le consulat grec à Istanbul de peinture
Nicosie va poursuivre l'exploration pétrolière malgré les plaintes
Ocalan porte plainte contre la Grèce pour ne pas l'avoir protégé des Turcs
Les incidents avec la marine turque pourraient nuire aux pourparlers


Immigration / Migration

Le ministre flamand Marino Keulen à la soirée politique des Loups gris

Appel du CLEA au rassemblement du 7 janvier au Palais de Justice
Le Parlement belge va revoir les lois anti-terroristes
Une jeune kurde "enlevée" à Paris affirme fuir un mariage forcé
Onze Kurdes jugés pour des attentats contre des cibles turques à Bordeaux
La nationalité belge de Deniz Demirkapi dépendra le sort de son mari
Incidents dans un camps de rétention d'immigrants illégaux


Menaces de lynchage contre Dogan Özgüden

A la suite de la dépêche d'Info-Türk concernant les déclarations ultranationalistes d'un ministre turc et de l'ambassadeur  Fuat Tanlay prononcées lors d'une cérémonie à l'Ambassade de Turquie à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Kemal Atatürk, plusieurs sites pro-gouvernementaux ont lancé contre Info-Türk une nouvelle campagne allant jusqu'à l'incitation au lynchage de son rédacteur en chef Dogan Özgüden.

Dans la dépêche du 11 novembre 2008, Info-Türk avait fait état de deux déclarations (Voir:Le ministre turc a fait des éloges de la déportation des Grecs et Arméniens).

- Le ministre turc de la Défense Nationale Vecdi Gönül a fait des éloges à la politique de déportation des Grecs et Arméniens de Turquie organisée au début de la République. Il a affirmé que la création d'une nation turque aurait été possible grâce à cette politique ordonnée par Atatürk.

- L'ambassadeur turc à Bruxelles, Fuat Tanlay, quant à lui, a fait la lecture d'un poème haineux en éloge au drapeau turc: "Je creuserai la tombe de ceux qui ne te regardent pas avec mes yeux. Je ruinerai le nid de l'oiseau qui vole sans te saluer."

Le 13 novembre 2008, le site Gündem, en citant l'entièreté de la dépêche, d'Info-Türk, l'a attaqué dans les termes suivants:

"Comme vous le voyez, les ennemis du Turc ne dorment pas. D'après eux, commémorer nos leaders, en faire l'éloge, leur dire votre attachement et être fier de notre histoire,  est un acte criminel. Il n'est pas du tout difficile de comprendre à quel  niveau ils sont loin de l'amour de la nation et de la patrie." (Voir: Atatürk'ü Anma Törenlerinden Rahatsız Olanlar Var)

Le 13 novembre 2008, une conférence internationale a eu lieu dans les salles du Parlement européen pour la commémoration du massacre en 1938 de la population kurde de Dersim organisé par l'Armée turque. 

Avec les organisations démocratiques arméniennes, kurdes et assyriennes, la Fondation Info-Türk a elle aussi soutenu la tenue de cette conférence avec une déclaration commune. (Voir: Communiqué commun)

Le lendemain, le 14 novembre 2008, le site Beltürk a attaqué Info-Türk dans les termes suivants, en se référant à la lettre de remerciement envoyée de l'Association des Journalistes de Turquie (TGC) à Dogan Özgüden pour ses services rendus à la presse turque depuis plus de 50 ans (Voir: Remerciements à Özgüden par l'Association des Journalistes de Turquie):

"On connaît toujours l'hostilité des associations arméniennes, assyriennes et kurdes contre la Turquie. Dans une autre facette de cette hostilité se trouvent Info-Türk et son éditeur Dogan Özgüden.

"Alors que les membres de l'Association des Journalistes de Turquie déploraient dans leurs journaux cette sorte de conférence anti-Turquie, le fait d'avoir envoyé une lettre de remerciements à Dogan Özgüden, organisateur de ces choses-là, fait preuve du soutien à l'hostilité contre la Turquie par la même institution." (Voir: Artik Yettiniz)

Dix jours plus tard, le 24 novembre 2008, le même site a attaqué Özgüden avec un autre article intitulé "Le scandale du prix dans l'Association des Journalistes" (Voir: Gazeteciler Cemiyeti'nde ödül skandali).

Comme si le décernement du prix aurait eu lieu tout récemment, l'article dit:

"Ce document portant la signature du président Orhan Erinç et le secrétaire général Celal Toprak à été envoyé par courrier à Dogan Özgüden qui vit en Belgique et ne se rend pas à la justice turque depuis 37 ans. (...) Özgüden se trouve parmi les défenseurs principaux de la thèse de soi disant 'génocide arménien'. Il affirme que la Turquie aurait commis le génocide des Arméniens, Kurdes et Assyriens. Un des récents 'services distingués' de cet avant-garde du lobby anti-turc est la 'Conférence de Dersim' tenue récemment.

"Il a fondé en 1967 la revue socialiste Ant et les éditions Ant. Fuant la Turquie  et installé en Belgique après la révolution  [coup d'état – ndlt] de 1971, il a organisé 'la Résistance démocratique de Turquie' et lancé des campagnes contre les forces armées turques. Connu en Belgique par ses activités hostiles à la Turquie, Ozgüden a mené l'organisation de plusieurs conférences sur 'le génocide'. "

Dans l'article, on fait également l'allusion suivante au lynchage d'un journaliste d'opposition en 1922:

"Dans les années de la lutte nationale, le journaliste Ali Kemal a été tué par lynchage car il a demandé l'exécution de Mustafa Kemal Atatürk. En 2000, le nom de ce journaliste a été mis dans la liste de 'journalistes martyres' établie par l'Association des Journalistes de Turquie. (…) Après la victoire de la lutte nationale, Ali Kemal a été arrêté le 6 novembre 1922 à Istanbul et tué à Izmit par lynchage sur le chemin d'Ankara".

Or, le journaliste-éditeur Ragip Zarakolu, spécialiste en matière de répression des minorités en Turquie, précise que la raison du lynchage d'Ali Kemal n'était pas son opposition au mouvement kémaliste, mais sa détermination à poursuivre les responsables du génocide arménien. En effet, plusieurs opposants du mouvement kémaliste avant la guerre ont été intégrés dans l'appareil de l'Etat après la proclamation de la République à condition qu'ils ne prononcent aucun mot à propos de la liquidation des minorités anatoliennes. (Voir:
Documents sur le lynchage d'Ali Kemal pour sa position concernant le génocide des Arméniens)

Il faut se rappeler qu'à la suite de pareilles provocations faites par les médias turcs, en 2007, un journaliste d'origine arménienne, Hrant Dink, avait été assassiné à Istanbul.

L'auteur de l'article de Belturk explique plus tard qu'il a contacté l'Association des Journalistes de Turquie pour faire pression.

Ci-dessous est reprise la dernière partie de son entretien avec le secrétaire général de la TGC:

Q - Il y a quelques 50 procès à l’encontre de Dogan Özgüden. Il ne peut pas retourner en Turquie. Le Conseil d'administration n'a t-il pas tenu compte de ceci?
R – Il y a des procès contre plusieurs journalistes. Nous défendons ceux qui ont des procès liés à la liberté de la presse.
Q – Mais il ne peut pas retourner en Turquie. Dès qu'il rentre, il sera mis en état d'arrestation.
R – Vous ne savez rien à ce sujet, n'est-ce pas?
Q – Il y a une décision du tribunal.
R – Une décision en Turquie? Y'a-t-il vraiment une décision? Concernant quoi?
Q – Insultes à TSK (Forces armées turques).
R – Je comprends. Si vous pouvez nous aider, je serai ravi. Si vous l’avez, envoyez-nous cette décision. Ainsi nous pouvons la mettre à l'ordre du jour du Conseil d'administration et l'envoyer au Conseil de discipline. Ce conseil peut décider d'invalider son affiliation.
 
Alors que toutes les forces démocratiques de Turquie et de l'Union européenne protestent sans cesse l'application de l'article 301 du Code pénal turc contre les journalistes et intellectuels à cause de leurs critiques à l'égard de l'Etat et l'Armée, il est honteux de demander à une association de journalistes l'expulsion d'un journaliste qui se trouve depuis des années sous la menace d'arrestation pour avoir critiqué les putschistes du coup d'état de 1971.

Menacé ouvertement de lynchage, Dogan Özgüden a déposé une nouvelle plainte auprès du Procureur du Roi contre les instigateurs à la violence et au lynchage.


Attaque simultanée contre Özgüden par un quotidien ultranationaliste en Turquie

Parallèlement aux sites turcs pro-gouvernementaux à Bruxelles, un quotidien du mouvement ultranationaliste turc, Yeniçag, a attaqué Özgüden simultanement  par la publication du même article. (Voir: Hakaretçiye ödül verdiler)

Le réseau indépendent de la communication (BIA) a diffusé, le 26 novembre 2008, l'information suivante intitulée "Le quotidien Yeniçag attaque le journaliste pour un prix":

Le quotidien Yeniçag attaque le journaliste distingué Dogan Özgüden pour avoir reçu un prix à l'occasion de son  cinquantième anniversaire dans la profession ainsi que l'Association des Journalistes de Turquie pour lui avoir décerner ce prix.

Le quotidien qualifie comme un 'scandale de prix' d'avoir primé Özgüden contre qui il y a un procès juridique pour "avoir insulté les militaires".

Le journal utilise les phrases comme "Il y a plus de 50 poursuites contre lui et il échappe à la justice depuis 37 ans" et "Un défenseur des Arméniens" pour Özgüden qui a quitté la Turquie en 1971 et n'est plus rentré depuis.

Le journal affirme que l'attribution de ce prix montre que l'hostilité contre la Turquie trouve soutien non seulement dans l'Union européenne, mais elle est soutenue par des institutions et organisations distinguées en Turquie.

Zarakolu: Ils deviennent les juges d'inquisition

Le journaliste Ragip Zarakolu a écrit un article condamnant l'attaque du quotidien Yeniçag contre le journaliste et la TGC. (Voir: Sesonline: Yeter artık! / Ragıp Zarakolu)

Intitulé "Assez!", l'article critique le quotidien pour avoir choisi comme cible un des journalistes distingués de la Turquie, agissant ainsi comme un juge d'inquisition, et avoir tenté d'exercer pression sur l'Association des journalistes de Turquie.

Zarakolu critique également l'auteur de l'article  pour falsifier les faits. Il dit que le mandat d'arrêt contre Özgüden a été délivré pour son article en protestation contre la pendaison de Deniz Gezmis et ses camarades, révolutionnaires de gauche.

Bien que Zarakolu confirme l'existence d'un mandat d'arrêt, il ajoute que cette décision signifie une décadance et une honte pour la Turquie.

"'Est-il un crime de critiquer les généraux de la junte, les généraux qui ont commis le crime contre l'humanité? Il est un crime dans mon pays. Vous ne permettez pas de parler de 1915, 1938, 1971, 1980! " a-t-il dit.

(Info-Turk, 26 novembre 2008)

Le gouvernement belge: "Özgüden placé sous protection après des menaces"

BRUXELLES 11/12 (BELGA) -  Un journaliste belge d'origine turque, Dogan Özgüden, qui anime le site internet indépendant "Info-Türk", a été mis sous protection des autorités belges après des menaces visant son intégrité, a-t-on apris jeudi. Ce journaliste avait dénoncé dernièrement le comportement de personnalités officielles.

M. Özgüden avait fait écho récemment à une cérémonie, à l'ambassade de Turquie à Bruxelles durant laquelle le ministre turc de la Défense Nationale, Vecdi Gönül, aurait, selon Info-Türk, fait l'éloge de la politique de déportation des Grecs et Arméniens de Turquie. Selon Info-Türk toujours, lors de la même cérémonie, l'amabassadeur lui-même, Fuat Tanlay, aurait fait lecture d'un poème haineux en éloge au drapeau turc: "Je creuserai la tombe de ceux qui ne te regardent pas avec mes yeux. Je ruinerai le nid de l'oiseau qui vole sans te saluer".

A la suite des informations mettant en cause ces autorités, plusieurs sites pro-gouvernementaux, dont le site Beltürk, ont lancé contre Info-Türk une campagne allant jusqu'à l'incitation au lynchage de son rédacteur en chef, Dogan Özgüden, selon le sénateur Ecolo Josy Dubié qui a interrogé jeudi le ministre de l'Intérieur Patrick Dewael sur la prise de mesures particulières de protection de ce journaliste.

"Le dossier de monsieur Özgüden a été transmis à la Direction Générale Centre de Crise dans le cadre de la circulaire (...) du Collège des Procureurs généraux auprès des cours d'appel en ce qui concerne la protection des personnalités, des fonctionnaires publics et des personnes privées menacées", a indiqué au Sénat le secrétaire d'Etat Jean-Marc Délizée qui remplaçait M. Dewael. "Vous devez toutefois comprendre que dans l'intérêt de la sécurité de M. Özguden, il n'est pas possible de communiquer les éventuelles mesures de protection qui ont été prises à l'égard de sa personne", a-t-il précisé.

Le sénateur Dubié a dit espérer pouvoir retenir de la réponse du ministre que l'intéressé avait été placé sous protection. "Je vous le confirme", a répondu M. Délizée.

Dogan Özgüden a déposé plainte auprès du Procureur du Roi contre les instigateurs à la violence et au lynchage.


La question parlementaire de Josy Dubié sur les menaces contre Dogan Özgüden

Le sénateur belge Josy Dubié (Ecolo) vient de déposer une question parlementaire au Ministre de l'Intérieur sur les menaces pesant sur Dogan Özgüden, rédacteur en chef d'Info-Türk.

Le ministre de l'Intérieur Patrick Dewael (Open Vld) répondra la question lors de la séance du jeudi 11 décembre 2008.

Le texte de la question parlementaire de Josy Dubié:

Dans une dépêche datée du 11 novembre 2008, l’agence de presse indépendante située en Belgique, Info-Türk, spécialisée sur les évènements d’Anatolie, a fait état de deux déclarations  ultranationalistes d'un ministre turc et de l'ambassadeur de Turquie à Bruxelles  Fuat Tanlay prononcées lors d'une cérémonie à l'Ambassade de Turquie à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Kemal Atatürk.

L’agence Info-Türk rapportait les propos du ministre turc de la Défense Nationale Vecdi Gönül qui a fait l’éloge de la politique de déportation des Grecs et Arméniens de Turquie organisée au début de la République, affirmant que la création d'une nation turque n’aurait été possible que grâce à cette politique ordonnée par Atatürk.

Toujours selon cette agence, l'ambassadeur turc à Bruxelles, Fuat Tanlay, quant à lui, a fait la lecture d'un poème haineux en éloge au drapeau turc: "Je creuserai la tombe de ceux qui ne te regardent pas avec mes yeux. Je ruinerai le nid de l'oiseau qui vole sans te saluer."

A la suite de cette dépêche d'Info-Türk plusieurs sites pro-gouvernementaux ont lancé contre Info-Türk une nouvelle campagne allant jusqu'à l'incitation au lynchage de son rédacteur en chef Dogan Özgüden.

Ainsi le 14 novembre 2008, le site Beltürk a attaqué Info-Türk en faisant clairement allusion au lynchage en Turquie d'un journaliste d'opposition en 1922:

"Dans les années de la lutte nationale, le journaliste Ali Kemal a été tué par lynchage car il a demandé l'exécution de Mustafa Kemal Atatürk. En 2000, le nom de ce journaliste a été mis dans la liste de 'journalistes martyres' établie par l'Association des Journalistes de Turquie. (…) Après la victoire de la lutte nationale, Ali Kemal a été arrêté le 6 novembre 1922 à Istanbul et tué à Izmit par lynchage sur le chemin d'Ankara".

Or, le journaliste-éditeur Ragip Zarakolu, spécialiste en matière de répression des minorités en Turquie, précise que la raison du lynchage d'Ali Kemal n'était pas son opposition au mouvement kémaliste, mais sa détermination à poursuivre les responsables du génocide arménien, ce que réclame aussi Mr Ozguden

Il faut se rappeler qu'à la suite de pareilles provocations faites par les médias turcs, en 2007, un journaliste d'origine arménienne, Hrant Dink, avait été assassiné à Istanbul.

Menacé ouvertement de lynchage, Dogan Özgüden a déposé une nouvelle plainte auprès du Procureur du Roi contre les instigateurs à la violence et au lynchage.

Le ministre compte-t-il prendre des mesures particulière pour assurer la protection de ce journaliste menacé et lui assurer ainsi le droit de poursuivre son travail ?


Documents sur le lynchage d'Ali Kemal pour sa position concernant le génocide des Arméniens

Documentation du génocide arménien dans les sources turques par Vahakn Dadrian

Les aveux d’ex-hauts responsables civils et militaires

http://www.imprescriptible.fr/dadrian/aveux

Ministres de la période de l’Armistice - Adversaires et critiques de l’Ittihad

Cinq des ministres en exercice pendant la période de l’Armistice se distinguent par leur reconnaissance explicite du crime de génocide envers les Arméniens; il faut souligner que trois d’entre eux étaient membre du parti d'opposition Itilâf et étaient de véhéments opposants de l’Ittihad. Ali Kemal, Ministre de l’Education et par la suite Ministre de l’Intérieur, était le plus ardent et intrépide ce groupe, réclamant sans relâche que les Ittihadistes coupables soient poursuivis et punis par les tribunaux. Profitant de son poste de directeur de la rédaction des quotidiens turcs Sabah, Payam, et plus tard Peyam-Sabah, il incriminait non seulement les chefs de l’Ittihad, mais aussi la Chambre des députés Ottomane, et des « milliers et milliers » de gens ordinaires qui avaient participé aux atrocités.

http://www.imprescriptible.fr/dadrian/corpus/aveux

Sabah, 28 janvier 1919.
Editorial par Ali Kemal,
Ministre de l’Education (4 mars - 19 mai 1919) et du Ministre de l’Intérieur (19 mai - 29 juin 1919)

« Il y a 4 ou 5 ans, un crime historique singulier a été perpétré, un crime devant lequel le monde frissonne. Etant donné ses dimensions et son niveau, ses auteurs ne se comptent pas par cinq, ni dix, mais par centaines de milliers… En fait, il a déjà été démontré que cette tragédie avait été planifiée et fondée sur une décision prise par le Comité Central de l’Ittihad ». [ un autre éditorial dans Alemdar du 18 juillet 1919, disait que : « … Notre Ministre de la Justice a ouvert les portes des prisons… Ne croyez pas que nous essayons de blâmer les Arméniens ; nous ne devons pas nous flatter en pensant que le monde est peuplé d’idiots. Nous avons pillé les propriétés des gens que nous avons déportés et massacrés ; nous avons approuvé le vol dans notre Chambre et notre Sénat… Prouvons que nous avons suffisamment d’énergie nationale pour mettre la loi en vigueur contre les chefs de ces bandes qui ont foulé au pied la justice et traîné dans la boue notre honneur et notre vie nationale ».]

Un article sur Ali Kemal:

http://en.wikipedia.org/wiki/Ali_Kemal_Bey

With unequalled passion, Ali Kemal condemned the attacks on and massacres of the empire's Armenians during World War I and inveighed against the Ittihadistchieftains as the authors or that crime, relentlessly demanding their prosecution and punishment.


La déclaration commune de solidarité avec Dogan Özgüden

Trois organisations partenaires de la Fondation Info-Türk, l'Institut Kurde de Bruxelles, l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, viennent de publier la suivante déclaration commune de solidarité avec Dogan Özgüden:

Doğan Özgüden, un des rares journalistes démocratiques et dignes de foi de la presse turque est menacé par la presse ultranationaliste de Turquie. Cette « presse » est téléguidée par les autorités étatiques turques. Ce sont surtout l'Ambassade de Turquie et la presse turque pro-gouvernementale en Belgique qui agressent M. Doğan Özgüden de façon intolérable.

On se trouve devant une campagne de haine complètement diffamatoire et indubitablement orchestrée par des forces obscures.

M. Özgüden est non seulement attaqué dans sa fonction de journaliste mais également dans sa personne, il est devenu la cible du nationalisme turc extrémiste.

En coordination avec les organisations représentant les minorités de Turquie qui subissent l'oppression, nous lançons un appel aux autorités belges et à la presse démocratique de Belgique afin qu'elles prennent position.

Il faut absolument réagir fermement et obtenir que s'arrêtent les continuelles attaques des autorités turques et de la presse qui les représente dans notre pays.

C'est à la suite du putsch militaire de l'armée turque en 1971 que M. Özgüden a dû quitter la Turquie et s'est installé à Bruxelles. Il y a fondé l'agence d'information Info-Türk (http://www.Info-turk.be) qui dénonce sans relâche le véritable visage politique de la Turquie.

Contrairement à la presse turque inféodée, il a toujours traité de façon impartiale l'actualité turque et l'action de ses gouvernements. Courageusement, il n'a pas craint de parler de l'oppression subie par les Kurdes, les Arméniens et les Assyro-Chaldéens ainsi que d'autres minorités.

En Belgique, il participe et assiste à toutes les conférences qui s'efforcent de faire connaître la situation réelle sur le plan des droits de l'homme en Turquie. Cette activité qu'il poursuit inlassablement depuis des années en a fait la cible privilégiée des autorités turques.

Alors qu'en Turquie, une cinquantaine de procès sont engagés contre lui, il vient d'être reconnu par l'Association des journalistes de Turquie (TGC) et remercié pour son travail journalistique de qualité.

Cette reconnaissance pour la qualité de son travail a provoqué une augmentation de l'agressivité de  tous les éléments ultranationalistes turcs. La violence des attaques qu'il subit est liée à un ensemble de circonstances. Non seulement son travail journalistique quotidien est considéré par l'Etat turc comme une véritable agression mais les récentes déclarations de M. Özgüden contre l'ultranationalisme ont été très mal acceptées.

Récemment, l'ambassadeur de Turquie en Belgique Fuat Tanlay et le ministre turc Vecdi Gonul, lors d'une cérémonie à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Mustafa Kemal Ataturk, ont fait des déclarations que l'on peut qualifier de scandaleuses. Dans un communiqué du 11 novembre, M. Özgüden a relevé deux points qu'il a durement critiqués:

1. Le ministre turc de la Défense, Vecdi Gonul, a fait l'éloge de la décision de déporter les Grecs et les Arméniens au début du siècle passé qui a permis l'unification de peuple turc. Il a affirmé que la création d'une nation turque aurait été possible grâce à cette politique ordonnée par Atatürk.
2. L'ambassadeur de Turquie, Fuat Tanlay, a cité un poème haineux qui est une louange au drapeau turc: « Je vais creuser la tombe de ceux qui ne te considèrent pas avec les mêmes yeux que moi. Je vais détruire le nid de ceux qui ne te saluent pas. »

Le 13 novembre 2008, le site Gündem, en citant l'entièreté de la dépêche d'Info-Türk, l'a attaqué dans les termes suivants:: « Comme vous le voyez, les ennemis des Turcs ne dorment pas. Selon eux, la reconnaissance de nos chefs et un hommage rendu à leurs actions qui est la base de notre fidélité et de notre fierté liées à notre histoire est à condamner. Ce n'est pas difficile de comprendre qu'ils n'ont aucune sympathie pour notre peuple et notre patrie. »

Info-Türk a envoyé un communiqué commun avec la Fédération Euro-Arménienne, l'Institut Kurde de Bruxelles, l'Association des Arméniens démocrates de Belgique, et l'association des Assyro-Chaldéens de Belgique, dont le titre est: « Cette Turquie, cela suffit ».

Il demandait un changement radical du comportement de l'Etat turc vis-à-vis de ses minorités et de ses concitoyens. Le communiqué a été diffusé lors d'une conférence réalisée en mémoire du massacre de 1937-1938 du peuple kurde de Dersim, massacre perpétué par l'armée turque.

Ce 14 novembre, le site Beltürk a condamné la lettre de remerciement que M. Özgüden a reçue de l'Association des Journalistes de Turquie (TGC) pour services rendus. Il attaque dans des termes intolérables: "On connaît toujours l'hostilité des associations arméniennes, assyriennes et kurdes contre la Turquie. Dans une autre facette de cette hostilité se trouvent Info-Türk et son éditeur Dogan Özgüden. Alors que les membres de l'Association des Journalistes de Turquie déploraient dans leurs journaux cette sorte de conférence anti-Turquie, le fait d'avoir envoyé une lettre de remerciements à Dogan Özgüden, organisateur de ces choses-là, fait preuve du soutien à l'hostilité contre la Turquie par la même institution."

Le 24 novembre, Beltürk a à nouveau attaqué ouvertement M. Özgüden dans un autre article dont le titre est très évocateur : « Le scandale du prix de l'Association des Journalistes. » Cette attaque se résume comme suit: "Ce document portant la signature du président Orhan Erinç et le secrétaire général Celal Toprak à été envoyé par courrier à Dogan Özgüden qui vit en Belgique et ne se rend pas à la justice turque depuis 37 ans. (...) Özgüden se trouve parmi les défenseurs principaux de la thèse de soi disant 'génocide arménien'. Il affirme que la Turquie aurait commis le génocide des Arméniens, Kurdes et Assyriens. Un des récents 'services distingués' de cet avant-garde du lobby anti-turc est la 'Conférence de Dersim' tenue récemment.

"Il a fondé en 1967 la revue socialiste Ant et les éditions Ant. Fuyant la Turquie  et installé en Belgique après la révolution  [coup d'état – ndlt] de 1971, il a organisé 'la Résistance démocratique de Turquie' et lancé des campagnes contre les forces armées turques. Connu en Belgique pour ses activités hostiles à la Turquie, Ozgüden a mené l'organisation de plusieurs conférences sur 'le génocide'. "

Dans le même article, on évoque également le lynchage d'un journaliste dissident en 1922: "Dans les années de lutte nationale, le journaliste Ali Kemal a été tué par lynchage car il avait demandé l'exécution de Mustafa Kemal Atatürk. En 2000, le nom de ce journaliste a été cité dans la liste des 'journalistes martyres' établie par l'Association des Journalistes de Turquie. (…) Après la victoire de la lutte nationale, Ali Kemal a été arrêté le 6 novembre 1922 à Istanbul et tué à Izmit par lynchage sur le chemin d'Ankara".

Ragip Zarakolu, journaliste/éditeur et spécialiste de l'histoire de la répression des minorités en Turquie, affirme que la pendaison d'Ali Kemal n'est pas liée à son attitude anti-kémaliste mais à son engagement à poursuivre les responsables du génocide arménien toujours nié par l'État turc. Il faut savoir que plusieurs opposants au mouvement kémaliste ont fini par se retrouver dans l'appareil étatique à condition qu'ils se taisent en ce qui concerne la liquidation des minorités anatoliennes.

Rappelons un exemple frappant de cette politique de déni, à savoir l'assassinat en 2007 du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, provoqué par des articles séditieux et des appels à la haine.

Il est clair que Beltürk, bras armé de la presse kémaliste en Belgique et l'organisation « La pensée d'Atatürk » veulent la tête d'Özgüden.

L'auteur de l'article dans Beltürk affirme avoir pris contact avec l'Association des Journalistes de Turquie (TGC) afin d'exercer une pression sur celle-ci. Il accuse la TGC d'avoir remercié un journaliste contre lequel il y a quelques 50 procès et un mandat d'arrestation en Turquie.

Doğan Özgüden a déposé une plainte officielle dans la mesure où il est menacé de lynchage.

Il est incroyable, alors que toutes les forces démocratiques s'unissent pour que soit annulé l'article 301 qui bride la liberté d'expression, on continue à menacer un journaliste qui se trouve depuis des années sous la menace d'arrestation selon cet article pour avoir critiqué les putschistes du coup d'état de 1971.

Nos associations demandent aux autorités belges de prendre d'urgence des mesures afin d'interdire sur son territoire cette sorte de pression et même de menaces émanant des autorités turques et d'une presse qui se targue de les représenter en Belgique. Il est inacceptable qu'en Belgique, la liberté d'expression représentée par un journaliste tel que M. Doğan Özgüden qui défend la démocratie soit attaquée et même menacée.

Nous nous déclarons solidaires avec M. Doğan Özgüden dont nous apprécions le courage et la correction journalistique.


Institut Kurde de Bruxelles
Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Associations des Assyriens de Belgique




Menaces of lynching against Dogan Özgüden

After the publication of Info-Türk flash bulletins concerning the ultranationalist statements of a Turkish minister and Turkish Ambassador Fuat Tanlay, made at a ceremony at the Turkish Embassy in Brussels on the occasion of the anniversary of Kemal Ataturk's death, pro-government Turkish sites have launched against Info-Türk a new campaign of incitement to lynching its chief editor Dogan Özgüden.

In its flash of November 11, 2008, Info-Türk reported these two statements (See:  Le ministre turc a fait des éloges de la déportation des Grecs et Arméniens).

- The Turkish National Defense Minister Vecdi Gönül praised the policy of deportation of Greeks and Armenians in Turkey at the beginning of the Republic. He said that the establishment of a Turkish nation has been achieved thanks to this policy ordered by Atatürk.

- The Turkish Ambassador in Brussels, Fuat Tanlay, read a poem praising the Turkish flag and full of hatred: "I dig the grave of those who do not watch you with my eyes. I ruin the nest of birds which fly without greeting you."

On November 13, 2008, the site Gündem, quoting the entirety of the flash, attacked Info-Türk as follows:

"As you can see, the enemies of Turk do not sleep. According to them, commemorate our leaders in to praise, tell them your commitment and be proud of our history, is a criminal act. It is not at all difficult to understand at what level they are far from the love of the nation and homeland." (See: Atatürk'ü Anma Törenlerinden Rahatsız Olanlar Var)

Same day, on November 13, 2008, an international conference was held at the European Parliament in Brussels to commemorate the Massacre of the Kurdish population in Dersim, carried out in 1938 by the Turkish Army.

With Armenian, Kurdish and Assyrian democratic organizations, the Info-Türk Foundation supported the holding of this conference with a joint statement. (See: Joint Declaration)

The next day, on November 14, 2008, the site Beltürk attacked Info-Türk in the following terms, referring to the letter of thanks sent by the Journalists' Association of Turkey (TGC) to Özgüden for his distinguished service rendered the Turkish press for over 50 years. (See: Thanks to Dogan Özgüden by the Journalists' Association of Turkey)

"Everybody knows the hostility of Armenian, Assyrian and Kurdish associations against Turkey. In another facet of this hostility take place Info-Türk and his publisher Dogan Özgüden.

"As members of the Journalists' Association of Turkey deplore in their newspapers this kind of anti-Turkey conference, the fact that a letter of thanks was sent to Dogan Özgüden, organizer of such things, showed how this hostility against Turkey was supported by the same institution. " (See: Artik Yettiniz)

Ten days later, on November 24, 2008, the same site attacked with another article entitled "The scandal of the award of the Journalists' Association" (See: Gazeteciler Cemiyeti'nde ödül skandali).

As if the letter of thanks was sent recently, the article says:

"This document bearing the signature of President Orhan Erinç and Secretary General Celal Toprak was mailed to Dogan Özgüden who lives in Belgium and does not surrender to the Turkish justice for 37 years. (...) Özgüden is among the principal defenders of the so-called 'Armenian genocide' thesis. He claims that Turkey had committed genocide of Armenians, Kurds and Assyrians. One of the recent 'distinguished services' of this vanguard of anti-Turkish lobby is the organization of the Dersim Conference.

"He founded the magazine the socialist review Ant and the Ant Publishing House in 1967. After having fled Turkey and settled in Belgium after the revolution [coup état] of 1971, he organized 'Democratic Resistance of Turkey" and launched campaigns against the Turkish Armed Forces. Known in Belgium by its activities hostile to Turkey, Özgüden lead the organization of many conferences on 'genocide'. "

The article also made allusion to the lynching of a journalist in opposition in 1922:

"In the years of national war, journalist Ali Kemal was killed by lynching because he called for the execution of Mustafa Kemal Atatürk. In 2000, the name of this journalist was put in the list of 'Martyred journalists' established by the Journalists' Association of Turkey. (...) After the victory of the national war, Ali Kemal was arrested on November 6, 1922, in Istanbul and killed by lynching in Izmit on the way to Ankara."
 
However, distinguished journalist-publisher Ragip Zarakolu, specialist in the matter of the oppressed minorities in Turkey, says that the real reason of Ali Kemal's lynching was not his opposition to the Kemalist Movement, but his determination to pursue the responsibles of the Genocide of Armenians. In fact, many opponents of the Kemalist Movement during the war were integrated into the State apparatus with the condition of not pronouncing a single word against the liquidation of the minorities of Anatolia. (See
: Documents sur le lynchage d'Ali Kemal pour sa position concernant le génocide des Arméniens)

It must be remembered that following such provocations made by the Turkish media, in 2007, a journalist of Armenian origin, Hrant Dink, was murdered in Istanbul.

The author of the article explains later on that she contacted the Journalists' Association of Turkey to make pressure on its administrators.

Here is the last part of her talk with the TGC's Secretary General of TGC:

Q - There are about 50 legal proceedings against Dogan Özgüden. This is why he cannot return to Turkey. Has the Administrative Board ignored this?
A - There are many cases against journalists. We defend those cases related to freedom of the press.
Q - But he cannot return to Turkey. When he returns, he will be put under arrest.
A - Do you know anything about it?
Q - There is a decision of tribunal.
R - A decision in Turkey? Is there really a decision? If so, regarding what?
Q - Insults to TSK (Turkish Armed Forces).
A - I see. If you can help us, I will be delighted. If you have this decision, send it to us. So we can put the matter on the Administrative Board's agenda and send it later to the Disciplinary Board. The board may decide to cancel his membership.

As all democratic forces of Turkey and the European Union continuously protest against the application of Article 301 of the Turkish Penal Code against journalists and intellectuals because of their criticisms against the State and the Army, it is shameful to ask a journalists' association to cancel the membership of a journalist who is for many years under the menace of arrest for having criticized the putschists of the 1971 Coup?

Threatened by lynching, Dogan Özgüden has addressed a new complaint to the Royal Prosecutor against the instigators to the violence and lynching.

Simultaneous attack to Özgüden by an ultranationalist daily in Turkey

In parallel to the pro-government Turkish sites in Brussels, a daily newspaper of Turkish ultranationalist movement, Yeniçag, simultaneously attack Dogan Özgüden by publishing the same article. (See: Hakaretçiye ödül verdiler)

The Independent Communication Network (BIA) published on November 26, 2008, the following information titled "Daily Yeniçağ Attacks Journalist For An Award":

Daily Yeniçağ attacks distinguished journalist Doğan Özgüden for receiving an award for his fiftieth year in the profession and the Turkish Journalist Association for giving it.

The newspaper described giving an award to Özgüden against whom there is a lawsuit for “denigrating the military” an “award scandal”.

The newspaper used the expressions 'There are more than 50 lawsuits against him, he is running away from the law for 37 years' and 'An Armenian defender' for Özgüden, who had to leave Turkey in 1971 and never returned again.

The newspaper said in the “report” signed by Selda Öztürk Kay that the award led to comments that being against Turkey found support not only in the European Union (EU), but was also backed by the ‘distinguished’ institutions and organization in Turkey.

Zarakolu: They have become inquisition judges

Journalist Ragıp Zarakolu wrote an article condemning the attack by daily Yeniçağ against the journalist and the TGC. (See: Sesonline: Yeter artık! / Ragıp Zarakolu)

Titled “Enough!”, the article criticizes the newspaper for choosing one of the distinguished journalists of Turkey for his attack, acting like an inquisition judge and having the nerve to try to put pressure on the Turkish Journalists Association.

Zarakolu also criticized the reporter for not getting her facts right. He said the warrant of apprehension regarding Özgüden was given since his statement about his article protesting the hanging of Deniz Gezmiş and his friends, the left wing revolutionaries, could not be taken.

Although Zarakolu confirmed that there was such a decision, he also added that this decision has existed up until today as Turkey’s failure, as Turkey’s shame.

“It is crime to criticize the generals of the junta, the generals who committed crimes against humanity. This has become a crime in my country. They do not let anyone talk about 1915, 1938, 1971, 1980!”, he said. (Info-Turk, 27 novembre 2008)



The Belgian Government: "Özgüden taken under protection after menaces"

BRUSSELS 11/12 (BELGA) -  A Belgian journalist of Turkish origin, Dogan Özgüden, who edits the independent internet site "Info-Türk", has been taken under protection by Belgian authorities after the menaces against his integrity, announced on Thursday.

Mr. Özgüden had recently echoed a ceremony at the Turkish Embassy during which Turkish National Defense Minister Vecdi Gönül, according to Info-Türk, praised the policy of deportation of Greeks and Armenians from Turkey. Again according to Info-Türk, during the ceremony, Turkish Ambassador Fuat Tanlay himself read a poem praising the Turkish flag and full of hatred: "I dig the grave of those who do not watch you with my eyes. I ruin  the nest of birds which fly without greeting you."

Following this information calling into question these authorities, many pro-government sites, of which Beltürk, have launched against Info-Türk a campaign going up to incitement to lynching its chief editor, Dogan Özgüden, according to Senator Josy Dubié who questioned on Thursday Interior Minister Patrick Dewael if particular measures were taken for this journalist's protection.

"The file of Mr. Özgüden has been transmitted to the Crisis Center General Directory within the frame of the circular letter (...) of the Board of General Prosecutors by the Appeal Courts concerning the protection of personalities, public servants and private persons under menace", said at the Senate the State Secretary Jean-Marc Délizée who replaced Mr. Dewael. "You should understand however that for the interest of Mr. Özgüden's security, it is not possible to communicate possible measures of protection that were taken as regards him," he added.

Senator Dubié said he hopes that the minister's reply means that the concerned has been placed under protection. "I confirm it," said Mr. Délizée in answer.

Dogan Özgüden has also put a complaint to the Royal Prosecutor against the instigators to violence and lynching.


Droits de l'Homme / Human Rights

PEN Turkey Defends The Rights Of The Homosexuals

Tarık Günersel, President of PEN Turkey, called upon the government and the public to take action to respect the rights of the homosexuals.

Reminding that 64 countries signed the decision to end making homosexualism a crime at the sixtieth anniversary of the Universal Declaration of Human Rights, Günersel said, “The rights of the homosexuals are a part of the human rights that cannot be ignored.”

Sayin “The Turkish government must realize, accept and confirm this fact”, the President of the PEN Turkey said, “It is much better to be the 65th than the 165th.”

On December 18, 2008, the United Nations published a declaration signed by 64 countries that ended making homosexualism a crime in the countries that are members in the UN.

The declaration, which was prepared by the initiative of France and Holland, states that the human rights are for all the people and therefore the homosexuals should not be accused of their sexual preference. (BIA, December 26, 2008 - This report was prepared using kaosgl.org.)

Father Files Complaint On His Son’s Murder Investigation

Haşim Gemik, whose son Çağdaş Gemik was killed by a police bullet, filed a complaint against Mehmet Seyman, vice governor of Antalya, accusing him of “attempting to influence the trial process.”

The vice governor had sent a circular to the prosecutor asking for information about the investigation regarding Çağdaş Gemik’s murder and did this by a communication stamped “confidential”.

Haşim Gemik claims that Seyman might have sent this by the order of his superiors and therefore, the investigation must include everyone who may have taken part in the incident.

“Confidential” circular that Seyman sent as “the President of the Human Rights Committee”

While the authorities conducting the investigation, Seyman had defended the action of the accused police officer in the letter he had sent and furthermore had asked for information about the investigation.

Previously, Seyman had behaved similarly about the complaint by Lambdaistanbul regarding the police violence they had to endure and written that there had been no such cases in the records and no “rights violation was found.”

The investigation about Çağdaş Gemik’s murder committed on October 27 is still continuing. Police officer Ergin was put under arrest for the charge of murder. (BIA, December 24, 2008)

But what kind’a new year?

Our 2008 Monument of Free Thinking, lawyer Mahmut Alinak was born in Digor town (Kars) in 1952. He entered the Parliament in 1991 as MP for Sirnak. Alinak was Democratic Society Party’s Kars city chair until recently.

Mahmut Alinak went into prison three times this year on his own will and he will greet the New Year in prison.

1. He was found guilty of praising crime and criminal (TPC 215) on 26.06.2007 over his words on ROJ TV. The prison sentence was commuted to a fine of 500 Liras. Mahmut Alinak went to prison saying he would not buy his freedom. He served it and was released.

2. On 28.11.2007 he was condemned under the same article 215 for asking the Kars council to rename streets after Deniz Gezmis(1), Musa Anter(2) and Vedat Aydin(3). He was given 25 days and 500 Lira. He again refused to pay the fine and served the prison sentence and was released.

3.  This time he was condemned for calling people to commit civil disobedience actions during a speech he made at a panel discussion on 4 June 2006 organised by Caucasus University Student Union. He was given 4 months and 5 days prison sentence. The court commuted the sentence to a fine of 2500 Lira. Alinak went to prison on 15 December 2008, refusing to pay.

Along with Alinak, articles 18 and 19 of Universal Declaration of Human Rights, articles 18 and 19 of UN’s Civil and Political Rights Convention, and articles 9 and 10 of European Human Rights Convention and articles 25 and 26 of the Constitution will be greeting the New Year behind the bars in Kars Prison.

A happy new year to the authorities of law making, the executive and the judicial system, to Mr Prime Minister and Minister of Justice, to the prosecutors who filed these cases and the judges who gave and approved these sentences. Sleep well at the New Year’s Eve.

Sanar Yurdatapan – The Initiative for Freedom of Expression

1)     Deniz Gezmis: Youth leader of 1968. Sentenced to death penalty and executed in 1972.
2)     Musa Anter: Kurdish journalist and writer. Murdered by unknown killers in 1992.
3)     Vedat Aydin: Kurdish deputy, murdered by unknown killers in 1991.

United Nation Statement on LGBT Human Rights and The Position of Turkey

UN statement on LGBT human rights and the position of Turkey:

If it is accepted, the presentation of the one of the most important statement on LGBT issues to the UN General Assembly is now expected to take place between now and December 20.

If the statement is allowed to be issued, it will call out for de-criminalization of same-sex acts. The statement will also condemn all human rights violations based on sexual orientation and gender identity. Although this statement will not be binding, we believe that it will be an important step to combat homophobia as well as discrimination and persecution based on sexual orientation and gender identity.

We urge the government of Turkey to take the necessary action to support the UN Statement on LGBT Human Rights which are stated as follow:

1-
The Turkish government is one of the only candidates to European Union that has declined to support a United Nations Declaration calling for the global decriminalization of homosexuality. The draft was already signed by all the formal or potential candidate countries which are:

Bosnia and Herzegovina, Croatia, Montenegro, Serbia, and The Former Yugoslav Republic of Macedonia.

The European Union is founded, according to th e Convention's proposal, on the values of respect for human dignity, liberty, democracy, equality, the rule of law and respect for human rights.

We urge the Turkish government to commit to promote and protect human rights of all persons, regardless of sexual orientation and gender identity which is one of the founding principles of European Union.

2-
IGLHRC (International Gay and Lesbian Human Rights Commission) issued a statement saying that they have confirmed that the Organization of The Islamic Conference (OIC) is joining with the Vatican to protest this human rights statement.

The General Secretary of this international organization is Ekmeleddin Ihsanoglu from Turkey.

We are urging the General Secretary to consider the organization’s position regarding LGBT Issues.

3-
We, the Turkish LGBT people, are asking Turkey to reject homophobia and stand for a better world in order for everyone to be treated equally.

Issued by THE LGBT RIGHTS PLATFORM

Note: LGBT Rights Platform is composed of various LGBT organizations and initiatives in Turkey which are stated below:

Izmir Transvestite and Transsexual Initiative, Izmir, Turkey Kaos GL Association, Ankara, Turkey Kaos GL Izmir Formation, Izmir, Turkey Lambda Istanbul LGBT Solidarity Association, Istanbul, Turkey Mor EL Eskisehir LGBT Formation, Eskisehir, Turkey Pembe Hayat LGBT Solidarity Association, Ankara, Turkey Piramid LGBT Diyarbakir Formation, Diyarbakir, Turkey

 Lambdaistanbul LGBTT Dayanisma Dernegi

Tel: +90 (0) 212 245 70 68 Istiklâl Caddesi, Katip Celebi Mah. Tel Sok. No: 28/6 Kat:5 Beyoglu - Istanbul www.lambdaistanbul.org (lambda@lambdaistanbul.org, December 18, 2008)

Ceber’s friends face prison sentence for up to 10 years

Lawyer Oya Aslan said that policemen who were held responsible for Ceber’s death face a possible prison sentence between 2 and 5 years but her clients faced a possible prison sentence of 10 years or more.

Ceber and his friends were arrested while protesting the police shooting of Ferhat Gerçek as he sold a left wing magazine on 19 October 2007. Ceber lost his life because of torture in prison. (antenna-tr.org, December 22, 2008)

Death Threat to Baskın Oran

An organisation called Turkish Revenge Union Organisation (TRUO) which acclaimed the attack on a restaurant in Northern Iraq’s city of Kirkuk killing 55 ad injuring 120, sent Baskın Oran a death threat.

TRUO already released a threat on the Internet fort hey believed the Turkish army was under attack in Ergenekon trial. They threatened Professor Baskın Oran this time over an article published in Radikal daily on 24 July. Oran criticised the statements signed by “Savaşan Atsız, general secretary of TRUO” for it incited hatred.

TRUO sent Oran a message telling him that a decision has been made about him and he would disappear. (antenna-tr.org, December 17, 2008)

Attentats de juillet à Istanbul: neuf suspects inculpés

Un procureur d'Istanbul a inculpé neuf personnes en relation avec les attentats à la bombe qui avaient fait 17 morts en juillet à Istanbul et que les autorités soupçonnent d'être l'oeuvre de rebelles kurdes, a rapporté mercredi l'agence Anatolie.

Le procureur spécial chargé des affaires terroristes Murat Yönder a réclamé la réclusion criminelle à perpétuité contre deux des suspects qu'il accuse d'"atteinte à l'unité de l'Etat", indique l'agence.

Il leur reproche d'avoir fait le guet pendant la pose des engins explosifs.
La police recherche le poseur de bombes qui n'est toujours pas identifié, a précisé Anatolie.

Sept autres prévenus seront jugés pour "appartenance à l'organisation terroriste PKK" et "possession d'explosif". Ils encourent des peines allant de sept à 45 ans de prison.

Huit des neuf suspects sont actuellement écroués. Leur procès doit s'ouvrir dans les jours prochains à Istanbul, selon l'agence.

Deux bombes avaient explosé à une dizaine de minutes d'intervalle le 28 juillet sur une avenue commerçante et piétonne du quartier populaire de Güngören, tuant 17 personnes et en blessant 154 autres. (AFP, 17 déc 2008)


Youth Union Draws Attention To Police Killings In Turkey

“When we look at Greece, what we see is not only the latest incidents. We see in Alexis Baran Tursun, Festus Okey, Çağdaş Gemik, Feyzullah Ete, Uğur Kaymaz, Engin Çeber and many others.”

The members of the Student Youth Union (Genç-Sen) gathered in front of the Greek Embassy in Istanbul and protested the killing of Alexandros Grigoropoulos by the police. They drew attention to the murders committed by the police.

Carrying in their hands banners saying “Alexis is our brother”, about fifty Genç-Sen members demanded cancellation of the powers given to the police by the law arranging the powers and duties of the police (PVSK).

“The government of the Justice and Development Party (AKP) has blood in its hands for legalizing the murders by the police by passing the PVSK. Those judges and prosecutors who release the police officers who are suspects in these murders and instead arrest the relatives of the victims are copartners in these murders.”

Ali Tektaş, who read the press release on behalf of the group, criticized the Prime Minister, Recep Tayyip Erdoğan, who called Greek Prime Minister Kostas Karamanlis and offered his condolences.

“Erdoğan is being hypocritical, because he shuts his eyes to the deaths by the police shootings in his own country. It is easy to talk when one is far away from the fire. However, the Prime Minister forgets that this fire will burn him, too.”

Tektaş said they needed to rise the level of the struggle in order to end the murders.

“We have no other chance, if we want to win back our rights and to live as human beings should. There cannot be any future in a country in which the state has made a tradition out of killing, unless the murderers are called to account for their crimes.”

Grigoropoulos was killed by the Greek police on December 6. Thousands of people have been protesting the murder all around Greece for the past nine days. The protests are also taking place in various towns in Europe. (BIA, Bawer CAKIR, December 15, 2008)

The Declaration Of Human Rights Handed Out On The Street

Members of the Istanbul branch of the Human Rights Association (İHD) handed out the copies of the Universal Declaration of Human Rights to the people on the İstiklal Street of the Beyoğlu neighborhood of Istanbul for the 60th anniversary of the declaration.

Gülseren Yoleri, head of IHD’s Istanbul branch, says those who know their rights will also try to protect them and that is why they were handing out the declarations to the people.

The activists from the İHD met at the Taksim Square and they talked about the importance of defending the Universal Declaration on its 60th anniversary.

After Yoleri’s speech the activists handed out the copies of the declaration while walking towards the Galatasarary High School on the Istiklal Street in the Beyoğlu neighborhood.

Talking to bianet about the matter, Yoleri says, “The Declaration recognizes important rights. It is important from every respective. But the Human Rights is a developing and living phenomenon. Therefore, we wish that these definitions can be widened and we desire the nice days when everyone’s rights will be protected.”

One of the people who received the copy of the Declaration handed by the activists, 27 year old Sevda, told bianet that it was important to have such a declaration and these activities designed to remind us out rights are very valuable.

Wondering why those who fight for the human rights experience difficulties, Sevda says she has not read the whole Declaration and will feel stronger after she reads it.

39 year old Haldun Kıyıcı thanked the İHD activists for drawing attention to one of the least cared concepts in Turkey. Kıyıcı said he was going to take the declaration to his children so that they can read it.

Selahattin Gürgen said he did not even know there was such a declaration, he read very few positive comments about those activists who work for the human rights and contrary to the things written about them, they did not look like bad people.

According to Ayşenur Gülçiçek, the human rights should not be restricted to one day; like the mothers day, everyday should be a human rights day. (BIA, Bawer ÇAKIR, December 12, 2008)

HRW  Leaves The Meeting With A Minister Extremely Unsatisfied

Kenneth Roth, administrator of the Human Rights Watch (HRW), described Cemil Çiçek, minister in charge of the issues related to human rights, with whom he met about their reports about the police violence in Turkey and not punishing those responsible for it, as sarcastic and too defensive.

Roth met with three ministers about the report: Cemil Çiçek, State Minister in charge of the issues related to human rights, Beşir Atalay, Minister of Interior, Mehmet Ali Şahin, Minister of Justice.

According to Roth, Çiçek denies even the existence of the problem and when reminded of the police violence cases, describes this as an outcome of the psychology of the police officer up against terrorism.

Emphasizing that Çiçek offered excuses about every matter they brought up in regards to the human rights violations, Roth said, “When we mentioned the Constitutional Reform, the freedom of expression and the police violence he brought up the constitutional process in the European Union (EU), the EU’s attitude towards Turkey and the violence used by the Kurdistan Workers Party (PKK), respectively.”

“It is ironic that Çiçek is the minister in charge of the human rights. It made me think that if Çiçek was a minister for improving the human rights or one for violating them. Let alone the implementation of the recommendations in the report, he did not even want to discuss the matter.

Roth said Atalay, Interior of Minister, was more constructive, more open to the problem, willing to look for a solution, in agreement with the recommendations and said they were trying to implement some of them.

Roth added that Atalay was especially in agreement with keeping the police officers and the units accused of violations out of the investigations about them, stopping the counter suits by the police against the victims and discontinuing with the practice of making statements to protect the suspected police officers. However, he also said that the main problem was if Atalay had the power to implement these changes or would be prevented by people like Çiçek.

“We know that the problem of Iraq, the PKK, the closure case against the Justice and Development Party (AKP) and the EU’s changing attitude towards Turkey have been affecting the reform process negatively.  But these reforms should not be done for someone else, but the people of Turkey. It is obvious that the government is divided. The real question is if Erdoğan’s government is loyal to the reforms in spite of all the negative factors.”

Roth noted that Minister Şahin also agreed that the problem was not with the law about the police violence, but its implementation; however, especially the arrangement regarding using deadly force is open to all kinds of violations.

Roth also pointed out to the disappointment they had with Şahin’s giving permission to 58 article 301 investigations since May, saying it was problematic that the minister sees criticizing  the government as a call to violence sometimes and as an insult some other times.

Roth added that the HRW was going to continue watching  and reporting the police violence. (BIA, Tolga KORKUT , December 10, 2008)

Under Investigation For Filing Harassment Complaint Against Police Officers

An investigation is under way against Tutku Türkol, a reader of daily Birgün, who had filed a complaint against police officers for apprehending her in Kadıköy/İstanbul on September 5 for having a copy of Birgün and keeping in the station and harassing both verbally and physically.

Today (December 5) Türkol gave her statement at the Kadıköy Prosecutor’s Office about the complaint she had made against the police officers three months ago.

Türkol’s lawyer Kerem Dikmen told bianet that he was having hard time to have the authorities move against the police officers: “At his level, I am supposed to convince the judge, but I am trying to convince the prosecutor instead.”

Dikmen also says that the prosecutor is not convinced because Türkol’s name does not appear in any of the records in the police station.

Türkol, also a member of the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), who filed a complaint against five police officers for “harassment”, “insult” and “malpractice”, told bianet that she was being harassed by telephone and therefore she was worried, scared of going out.

The victim claimed that the police had taken her copy of Birgün and ripped it to pieces, while asking her why she was reading it and from where she way buying it. Following this, she was apprehended and kept in the station for a while, being verbally and physically harassed in the process.

On September 9, a group from the ÖDP had protested the incident by reading Birgün in front of the police station where Türkol was taken into custody. The party members had supported Türkol in front of Kadıköy Justice Hall while she was filing her complaint. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 5, 2008)

HRW dénonce l'impunité des violences policières en Turquie

La réticence de la Turquie à réprimer les brutalités policières a conduit depuis 2007 à une augmentation des cas de violences provoquées par des agents, parfois avec l'usage d'armes, a affirmé vendredi l'organisation des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).

"Les membres des forces de l'ordre sont rarement voire jamais tenus pour responsables (,  ) Aujourd'hui, en dépit des mesures légales mises en place, les agents qui bafouent les lois jouissent d'une impunité quand ils sont soupçonnés d'abus ou même s'ils tuent illégalement des suspects", souligne HRW dans un rapport présenté à Istanbul lors d'une conférence de presse.

Ce rapport examine 28 cas d'abus supposés commis par la police, y compris des cas de mauvais traitements lors et après des contrôles d'identité, d'usage excessif de la force contre des manifestants et de tirs ayant parfois coûté la vie à des suspects.

Selon l'organisation américaine de défense des droits de l'Homme, le problème a été exacerbé par des modifications apportées à la loi sur les pouvoirs de la police en juin 2007, qui accorde notamment selon elle aux forces de l'ordre un pouvoir arbitraire lors des contrôles d'identité et une lattitude excessive quant à l'utilisation des armes de service.

"Il est devenu une routine" pour les personnes qui portent plainte contre la police de se voir eux-mêmes poursuivis pour résistance aux agents, selon le rapport.

Le HRW exhorte le gouvernement turc à prendre des mesures pour résoudre le problème, comme créer une autorité indépendante qui se chargerait d'enquêter sur les violences policières ou intenter rapidement des procès aux agents abusant de leur position.

Citant des statistiques du ministère de la Justice, l'ONG relève que le nombre de plaintes pour torture ou usage abusif de la force est passé de 2.854 en 2006 à 3.339 en 2007, tandis que le nombre de condamnations à des peines de prison et tombé de 104 à 48.

"Une de nos sources d'inquiétude concerne l'augmentation du nombre de plaintes, alors que le nombre de condamnations est en diminution", a commenté lors de la présentation du rapport Kenneth Roth, directeur exécutif de HRW.

"Il y a un besoin urgent d'une réaffirmation par (le Premier ministre Recep Tayyip) Erdogan de l'importance du processus de réformes. S'il se contente de déléguer la question à ses subordonnés immédiats, les réformes vont connaître de sérieux problèmes en Turquie", a ajouté M. Roth.

Le directeur exécutif de HRW a notamment déploré l'attitude du vice-Premier ministre Cemil Cicek, qui, lors d'une récente rencontre à Ankara, a selon lui "refusé de reconnaître l'existence du problème". Sa "principale réponse a été de citer les pires précédents en Europe comme s'ils justifiaient les mauvais comportements en Turquie".

L'Union européenne, à laquelle souhaite adhérer la Turquie, et plusieurs associations de défense des droits de l'Homme, ont fait état cette année d'une recrudescence des cas de torture et de mauvais traitements en Turquie, en dépit des promesses gouvernementales de "tolérance zéro" contre la torture. (AFP, 5 déc 2008)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

18 Journalists and Columnists Meet Year 2009 in Turkish Prisons

Let’s Send to Imprisoned Journalist A Card For New Year

Many journalists and columnists meet year 2009 in prisons in Turkey and all over the world.

We, as Solidarity Platform With Imprisoned Journalists, celebrate new year of all journalists and columnists who are imprisoned in our country and in the world, and wish they would be free as soon as possible.

Imprisoned journalists and columnists were arrested because of the fact that they defended freedom of thought and expression, freedom of press and information right of people.

We can act with solidarity by sending new year card to 18 imprisoned journalists and columnists. 

Cancel Law No. 301 and Anti-Terror Law Which Block Freedom of Thought and Expression!

Freedom for Imprisoned Journalists!

We present names and prisons in which they are imprisoned of 18 journalists and columnists imprisoned since 29 December 2008 to the information of press, public, sensitive people and institutions…

Ali Buluş, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
Barış Açıkel, Kandıra 1 Nolu F Tipi Cezaevi, KOCAELİ
Bayram Namaz, Edirne 1 Nolu F Tipi Cezaevi
Behdin Tunç, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
Erdal Güler, Amasya E Tipi Cezaevi, İstanbul
Erol Zavar, Sincan F Tipi Cezaevi, ANKARA
Faysal Tunç, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
Füsun Erdoğan, Gebze Özel Tip Cezaevi, Gebze/KOCAELİ
Hatice Duman, Gebze Özel Tip Cezaevi, Gebze/KOCAELİ
İbrahim Çiçek, Tekirdağ 2 Nolu F Tipi Cezaevi
Mahmut Tutal, Urfa E Tipi Cezaevi
Mehmet Ali Varış, Metris Cezaevi
Mehmet Bakır, Bolu F Tipi Cezaevi
Mehmet Karaaslan, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
Murat Coşkun, Adana Kürkçüler F Tipi  Cezaevi
Mustafa Gök, Sincan F Tipi Cezaevi, ANKARA
Sedat Şenoğlu, Edirne 1 Nolu F Tipi Cezaevi
Ziya Ulusoy, Tekirdağ 1 Nolu F Tipi Cezaevi

Solidarity Platform With Imprisoned Journalists (TGDP)
29 December 2008

CONTACT: Necati ABAY-TGDP Spokesperson, GSM: 0535 929 75 86, Fax: (0212) 514 68 77
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com

Ragip Zarakolu tried this time for propaganda of terrorism

Ragıp Zarakolu, chief editor of the newspaper “Alternatif” and Cevat Düşün, owner and manager in-charge of the same newspaper, were at the first hearing of their trial at the 9th High Criminal Court of Istanbul today. They are accused of “doing propaganda of a terrorist organization”, “alienating people from the military service” and “praising the crime and the criminal”.

Nurettin Ak, head of the court gave Berna Altay, prosecutor for the case, until March 12, 2009 to submit its opinion for the essence of the case.

Reminding that the changes in the Anti-Terror Law were taken to the Constitutional Court by the previous president, Necdet Sezer, Zarakolu said it was not fair to be tried this way.

“One of the traps in the new media law revealed itself with this. They started prosecuting the chief editors, too.”

In the past only the reporters, the newspaper owners and the managers in-charge were being prosecuted, now they added, according to Zarakolu, the chief editors to this list, too and this point out to a different approach towards the opposition press.

“For example, they do not prosecute “Hurriyet”s chief editor Ertuğrul Özkök for news that appear in this newspaper, but when it is the opposition press then the treatment changes. I told this to the prosecutor during the trial. This is a clear discrimination against the opposition press.”

The publisher says that this practice looks out for the privileges general media and “Alternatif” cannot find the opportunity to express itself under these conditions.

“The goal of the newspaper is to work towards ending the 25 year old war and to establish a democratic environment. But it was banned after its first issue and because of this it could not explain itself.”

“Alternatif” is accused of the following items that appeared in the indictment of prosecutor Bilal Bayraktar as regards to the issue of the newspaper dated August 16/17:

- Conscientious objector Bilal Bayraktar’s article titled “I refuse to be a Turkish soldier”.

- Characterizing the Kurdistan Workers Party (PKK) as “an organization struggling for the liberation of the Kurdish people” and calling Abdullah Öcalan, PKK’s imprisoned leader, as “the leader of the Kurdish people” in the article titled “The first bullet should be discussed”.

- A news report about the August 15 celebration in the southeastern Turkey, titled “There are fireworks everywhere”.

- A news report about the speech of a Democratic Society Party deputy in the Ağrı province, titled “If the political solution cannot be realized then the Kurds will turn their faces to the mountain.”

Tarık Günersel, President of the Turkish PEN, Eugene Schoulgin, President of the International PEN, translator Atilla Tuygan, and Şanar Yurdatapan, Spokesperson for the Initiative Against the Thought Crime, were at the hearing of Zarakolu and Düşün. (BIA, December 23, 2008)

The Minority Report Case Goes To The Ministry For Article 301

The 28th Criminal Court of First Instance of Ankara sent the article 301 file for Prof. Dr. İbrahim Kaboğlu, former head of the Human Rights Advisory Board of the Prime Ministry (BIHDK) and Prof. Dr. Baskın Oran, head of the subcommittee of the same board to the to the Ministry of Justice to obtain permission for their prosecution. The lawsuit was filed for the Minority Rights and Cultural Rights Report prepared by this committee, which had suggested the use of the term “Türkiyelilik” (to be from Turkey) instead of Turks.

Judge Avni Mis rejected the demand by the accused and their lawyer Oya Aydın to send article 301 to the Constitutional Court.

Sending the case file to the ministry to obtain the necessary permission to continue the trial, Judge Mis postponed the trial to April 1, 2009.

Suspect’s lawyer Aydın demanded in today’s hearing that the article itself should have been sent to the Constitutional Court, since it restricts the freedom of expression.

She argued that the said article is against the sixth article of the European Convention on Human Rights about “fair trial”, which emphasizes the concepts of the rule of law and the independence of the judiciary.

“The Ministry of Justice is a political post. When it makes its decision, either for or against us, we will still be in the position of not having talked about out problem. Sending the case file to the ministry after four years points to a lack of jurisprudence. Having a political post decide whether or not one is guilty of a crime without a mechanism to control its decision may lead to arbitrariness. Since this procedure calls for an intervention by the executive, it is unconstitutional.”

“The second problem is that article 301 violates the freedom of expression. While the denigration clause is not clear, it also states that the act of criticizing cannot be punished. Respect to the state cannot be maintained this way.”

Stating that this article lead Turkey into a crisis, Kaboğlu and Oran said the condition of permission is like asking for the forgiveness of the ministry.”

Moreover, Oran added that this crisis can be turned into an opportunity by sending this file to the Constitutional Court. The court said they might consider this demand after the file comes back from the ministry.

On May 10, 2006, Ankara's 28th Criminal Court had dropped the Article 301 charge, following the reply by the Justice Ministry that the conditions for the trial for “denigrating Turkishness” had not been established, and had ruled that the defendants were to be acquitted of the Article 216 charge, “inciting hatred and hostility among people.”  

Investigating the appeal, the Supreme Court of Appeals 8th Penal Circuit had later overturned the acquittal decision regarding the Article 216 charge, ruling that the corporeal and incorporeal conditions of the crime had existed. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 18, 2008)

Journalist Özer Does Not Receive The Revised Treatment Of Article 301

Following the reversals in the Supreme Court of Appeals, Aziz Özer, owner and manager in-charge of the magazine “Yeni Dünya için Çağrı”, was sentenced again for the cases he was tried for under article 301.

Özer’s lawyer Özcan Kılıç said that they could not make use of the revised version of article 301 in three of the cases. The revised 301 requires that the article 301 cases are sent to the Ministry of Justice for permission.

The 2nd Criminal Court of First Instance had sentenced Özer for criticizing the Justice and Development Party (AKP) through two of his articles that appeared in the “Çağrı” magazine in December 2003: “For whom the light bulb is on” and “We did not forget the December 19 massacre”. The sentence was not converted to a fine.

The court also sentenced him for his articles titled “The Turkish Republic for 80 years, Fascism for 80 years” and “No to being a partner in the occupation in Iraq” to 19 months in prison, but the sentence was converted to a fine. The court later reconsidered its ruling after it came back from the Supreme Court of Appeals. It finally sentenced Özer to a fine in the amount of 175 euro.

The11th High Criminal Court of Istanbul tried Özer under the article 7/2 of the Anti Terror Law and sentenced him for his article titled “The Kurdish problem, the solutions and our duties” that appeared in the periodical mentioned above  to prison for one year and three months. The file was appealed.

Finally the 2nd High Criminal Court of Beyoğlu/Istanbul fined him for the articles titled “Operationland” and “The State attack on the prisons” that appeared in the special  February 2001 issue of the periodical on March 26, 2006 for 350 euro. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 19, 2008)

Temel Demirer Defends Himself Against Minister's Accusations

Temel Demirer, who is on trial under article 301 of the Penal Code (TCK) because of the permission granted by Mehmet Ali Şahin, Minister of Justice, said the minister was distorting his words.

Demirer is accused of “denigrating the Turkish Republic” and “inciting to hatred and hostility” for saying that Hrant Dink was not only killed for being an Armenian, but for recognizing the genocide as well. 

The Justice Minister had claimed that Demirer’s words were inviting everyone to commit crime against the state by calling the state murderer, having a negative influence on people.

Previously, the minister had made the following comment about Demirer’s case that “They do not pay attention to the things this person has been saying, but when a lawsuit is filed they feel sorry for him. This person said Turkey was a murderous state. He says the Turkish state first murdered the Armenians and will now murder the Kurds. Sorry, but I cannot let anyone call my state a murderous state. This is not freedom of expression. This is what this article describes as the crime of insulting the person of the state.”

Şahin who cannot let anyone call the state murderer apologized for Ceber’s death

Demirer’s lawyers had accused the minister for putting their client’s life in danger by making him a target of hate and interfering with the trial process. Demirer is facing two years in prison.

Saying minister’s latest statement does not reflect the reality, Demirer claims that he did not talk about his thoughts, but actual facts within their historical context and the state was disturbed by this.

“Everyone knows how I speak and write about the facts; how can writing about the facts be hurtful and provocative?”

Demirer says minister’s attitude is contradictory since the same minister who makes him a target by saying that he calls the state murderer apologized about the murder of Engin Ceber while he was detained.

Article 301 permission to the cases trying the “marginal and radical leftist” magazines

So far 462 files have been sent to the Ministry of Justice and Şahin gave permission to 58 of them. Some of them are still not decided and about 260 of them were denied.

The minister says that those that are given permission to be tried under article 301 make up only 19 percent of the total and those cases that target the press members are only 8 percent. He says these numbers were much higher before.

Saying some of the cases for which he granted permission are marginal and radical leftist magazines, Şahin says, “Some of the statements are so mean that only one’s enemy can write them. Only the enemy can write those statements against the State and the Armed Forces. We allow the trial to go on in these cases.  One writes such comments that they disturb you, I mean they insult. That is why we grant permission, but it is the judiciary that will make the final decision. I do not decide, I cannot say if he is guilty, because I am not the judge.”

“He is making a call for committing crime, violence and terror…He said ‘I expressed my opinion, and they gave trial permission against me’. Then I asked what he said, why I allowed for this trial. I explained what they said. I interpreted them as an invitation to violence and terror. Of course the court itself will decide.”

Demirer is on trial for the speech he gave at the 7th Munzur Culture and Nature Festival in the province of Tunceli and is accused of “doing propaganda of a terrorist organization.” The next hearing of the case will be on February 12, 2009. (BIA, Erol ONDEROGLU, December 11, 2008)

December 4th is the anniversary of two important events

In 1945 a fascist mob destroyed TAN daily newspaper which had been the voice of anti-fascist opposition against the one party regime. The mob had concocted a lynch plot to tar and drag Mrs. Sabiha Sertel and Mr. Zekeriye Sertel who were the directors of the newspaper along the city streets as well.

“Kemalist and jingoist youth” had carried out a mini 6-7 September pogrom against leftwing papers and bookshops. They burned and destroyed stores, books and newsprint. Security forces only watched these attacks. “I appreciate the reaction of the youth” said the Governor, like our present governors. And instead of the attackers, Mr. and Mrs. Sertel have been arrested. 

In 1994, again on the September 4th the head office of Özgür Ülke at Kadırga district, and Talas Han which had the offices of Belge International Publishing House and Welat newspaper had been bombed. Head office of the newspaper had been blown up and the employees saved themselves from the balcony with great difficulty. There was no fire brigade. The neighbors watched the fire indifferently like they did during 1993 Sivas Fire. At a snowy night in December, newspaper employees have been arrested -some with their pajamas, some barefooted. Hospitals sent back Ersin Yıldız, transportation worker of the newspaper; and finally a hospital accepted him, but he died from hemorrhage. The following day, with the supports of its friends, Özgür Ülke continued on publishing with the headline “This fire will burn you too!”

In two weeks, Özgür Ülke, which had been bombed three days after the meeting of National Security Council, published a document ordering “liquidation of said newspaper” signed by Mrs. Çiller, the former Prime Minister. Later, even the Administrative Court accepted an action for damages, admitting the responsibility of the state. Many newspapers, which maintain the same tradition, cannot found their political voice for the present because of continual bans.   

They prevent freedom of self-expression of the leftwing press, and in general freedom of being informed, receiving and giving information and publishing of citizens. Prohibitive mind of the one party regime has been kept for 58 years persistently. However, the tradition of free press has been going on for 58 years like a relay race, relaying the tradition to each other.

Intellectuals have reacted to the attack on Özgür Ülke, and gave their support and solidarity. In addition to their articles on their reactions against the bombs aimed at the freedom of press, they also sold newspaper in İstiklal Street. A crowded group, including writers Orhan Pamuk, Ahmet Altan, Latife Tekin, Murathan Mungan and actress Lale Mansur, sold the newspaper with the headline: “Lay Claim to Your Own Ülke (which means “country” in Turkish).” The police wanted to prevent this action, asserting that “Selling Özgür Ülke is prohibited as well!”  

If only we would experience the same sensitivity today!

Since the summer of 2006, we have seen 46 bans on 21 newspapers.
They brought hundreds of suits against these newspapers.  
Hey, the press organizations, where are you?

Ragıp Zarakolu
Alternatif Newspaper
Editor in chief

46 bans on 21 newspapers since the summer of 2006


The newspapers that have been banned in two years:

Ülkede Özgür Gündem,  4 Augustus 2006,  15 days
Ülkede Özgür Gündem,  16 November 2006,  15 days
Gündem,  6 March 2007,  30 days
Gündem,  9 April 2007,  15 days
Gündem,  12 July 2007,  15 days
Gündem,  8 September 2007,  30 days
Gündem,  9 October 2007,  30 days
Gündem,  14 November 2007,  30 days
Yaşamda Gündem,  10 March 2007,  continual ban on publishing
Güncel,  30 March 2007,  30 days
Güncel,  17 July 2007,  12 days
Güncel,  17 October 2007,  30 days
Gerçek Demokrasi,  16 October 2007,  30 days
Gerçek Demokrasi,  21 November 2007,  30 days
Alternatif,  25 May 2008,  30 days
Alternatif,  20 September 2008,  30 days
Alternatif,  20 October 2008, 30 days
Gelecek,  30 June 2008,  30 days
Gelecek,  27 September 2008,  30 days
YedinciGün,  12 November 2007,  15 days
YedinciGün,  27 November 2007,  30 days
YedinciGün,  12 January 2008,  30 days
YedinciGün,  3 March 2008,  30 days
YedinciGün,  7 April 2008,  30 days
YedinciGün,  13 May 2008,  30 days
YedinciGün, 8 October 2008, 30 days
Haftaya Bakış,  8 December 2007,  30 days
Haftaya Bakış,  2 February 2008,  30 days
Haftaya Bakış,  18 March 2008,  30 days
Yaşamda Demokrasi,  16 December 2007,  30 days
Yaşamda Demokrasi,  17 February 2008,  30 days
Yaşamda Demokrasi,  4 April 2008,  30 days
Toplumsal Demokrasi,  5 January 2008,  30 days
Toplumsal Demokrasi,  25 February 2008,  30 days
Öteki Bakış,  4 April 2008,  30 days
Yeni Bakış,  8 May 2008,  30 days
Azadiya Welat,  23 March 2007, 20 days
Azadiya Welat,  7 October 2008,  30 days
Azadiya Welat,  27 November 2008,  30 days
Özgür Ülke,  1 October 2008,  .30 days
Gerçek,  3 October 2008,  .30 days
Ülkeye Bakış,  18 October 2008,  30 days
Yeni Mezopotamya,  22 October 2008, 30 days
Politika,  4 November 2008,  30 days
Analiz,  24 November 2008, 30 days
Ayrıntı,  29 November 2008,  30 days

Two Journalists Face 18 Years In Prison

Adıyaman’s Gerger Prosecutor asked for 13 years and 2 months for journalist Hacı Boğatekin, who served 109 days in the prison for voicing his opinion about Prosecutor Sadullah Ovacıklı’s feeling close to Fethullah Gülen, a well-known Islamic community leader in Turkey.

Moreover, Cumali Badur is facing 4 years and 6 months in prison for publishing Ovacıklı’s threat to Boğatekin for writing about the possibility of a relationship between Gülen and him on the internet site gergerim.com. Ovacıklı had told Boğatekin “How can you call his highness Fethullah Gülen Hodja Feto (short for Fethullah). Apologize right away, otherwise I will burn you.”

The Criminal Court of First Instance gave both journalists until February 5, 2009 to prepare their defenses.

In addition to it, the head of the court, Ayşegül Şimşek, took back the decision to wait for the outcome of the investigation conducted by the Ministry of Justice regarding Prosecutor Ovacıklı on the grounds that it would not have any effect on the outcome of the case.

The outcome of the investigation regarding Ovacıklı will not be waited

However, contrary to Prosecutor Ali Çatal’s opinion, Boğatekin wants to wait for the outcome of the investigation, as it will show if the allegation voiced by him that Ovacıklı had his private internet site done by a person affiliated with the Muslim community of Nur Asya.

On July 30, the court had finally released Boğatekin after extending its stay in prison twice on the grounds that he could escape or go to hiding, there was strong suspicion of crime and could pressure the witnesses in the case filed by Ovacıklı with the testimonies of the six police officers.

The international Journalists Without Borders (RSF) organization had demanded the release of Boğatekin while he was in the Kahta Prison in the province of Adıyaman. After watching the hearing on May 30, the RSF had stated that the case had brought up the issue of the independent judiciary in Turkey.

The journalist was arrested for publishing about the prosecutor who had wanted to take his statement for his article titled “Feto and Apo” and for claiming that he had threatened him by telling him “How can you call his highness Fethullah Gülen Hodja Feto (short for Fethullah). Apologize right away, otherwise I will burn you.”

On June 25, the 3rd High Criminal Court of Malatya had sentenced him to 18 months in prison for “doing propaganda for the Kurdistan Workers Party (PKK).  (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 3, 2008)

ECHR Sentences Turkey In The “Banned Publication” Case

The European Court of Human Rights (ECHR) ruled that the freedom of expression of Ahmet Gemici, a representative of the Labor Party (EMEP), whose bulletins were seized by the police, was violated.

The ECHR sentenced Turkey to pay 1180 euro as compensation.

Gemici had applied to the ECHR on the grounds that his freedom of expression and right to a fair trial were violated. Gemici’s bulletins were seized and he was not allowed to get a trial open to public.

Gemici was taken into custody for having banned material on the same day the banning and the seizing of the bulletins had occurred. Therefore, the ECHR argued that he had no way knowing that the material he had was banned.

The European Court of Human Rights (ECHR) sentenced Turkey to pay 41 thousand euro to Adana’s former prosecutor Sacit Kayasu for restricting his freedom of expression when he made an attempt for the prosecution of retired four-star general Kenan Evren, responsible for the September 12 military coup of 1980.

While Kayasu’s petition as a normal citizen for the same purpose on August 1999 was not answered, the Supreme Council of Judges and Prosecutors (HSYK) had reprimanded him on March 30, 2000 for preparing an indictment regarding Kenan Evren’s prosecution on March 28, 2000. 

Although the latest BİA Media Monitoring Report on October 31 indicated that there was a decrease in the ECHR sentences, the amount ruled in Kayasu’s case shows that the opposite may be the case soon. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 3, 2008)


BIA Media Monitoring Report For The Third Quarter of 2008

According to the report published by the Media Monitoring Desk of the Independent Communications Network (BIA) for the period of July-August-September 2008, total of 116 people, 77 of whom are journalists, were prosecuted in 73 freedom of expression cases.

The 32 page long report presents the violations under the following headings: “Attacks and Threats”, “Custodies and arrests”, “Cases and Attempts”, “Arrangements and seeking of rights”, “European Court of Human Rights”, “Reactions to censorship and monopolizations”, and “RTÜK Implementations".

The Full Text of the report can be read at: http://www.bianet.org/english/kategori/english/111179/bia-media-monitoring-report-for-the-third-quarter-of-2008-full-text

Attacks and Threats

On 26th of September, Trabzon’s 2nd Criminal Court of Peace sent the file of the two gendarmerie officers who were on trial for neglect of their duties prior to the murder of Hrant Dink to the High Criminal Court by ruling lack of jurisdiction.

Same as the witnesses heard before, Lieutenant Hüsamettin Polat, Branch Director of Trabzon Provincial Gendarmerie’s Fight Against Smuggling and Organized Crime Unit, told that accused petty officers Okan Şimşek and Veysel Şahin had informed their superiors, including Colonel Ali Öz, about the tip for the planning of the assassination of Hrant Dink. Polat told in his statement that Şimşek and Şahin had brought up the information Yasin Hayal’s brother in law Coskun İğci had conveyed to them in the daily intelligence meeting held in July 2006.

 “Colonel Ali Öz did not show the necessary sensitivity about the intelligence tip regarding Hrant Dink’s murder. This was not neglect or ignoring the tip. This did not seem normal to me. I got suspicious. It is not intentional, but I cannot say neglect, either.”

Murdered journalist Hrant Dink’s family filed a complaint with the Supreme Council of Judges and Prosecutors (HSYK) against the three judges for not doing their duty.

Lawyer Fethiye Çetin accused judges Atilla Sarp, İlhan Hanağası and Sadettin Yaman for “violating the law by making decisions without legal ground” and “restricting the effective right to apply to courts. The lawyers asked for legal and administrative investigation for the three judges. Completing their application on September 25, the lawyers wanted to initiate a legal and administrative investigation against the three judges and inspect their decisions. The application of the lawyers emphasized the fact that the court had ended on June 27 the 1,5 year long investigation by the inspectors of the Ministry of Interior with one paragraph long decision without any legal ground. The investigation was conducted to determine the role of the  Istanbul Police Department in the murder of Hrant Dink on January 19, 2007. The Regional Administrative Court refused to grant permission for the investigation of any of the officers, in spite of the information the inspectors were able to uncover against the officers and the conclusion by the experts that they had some responsibility in the matter.

The lawyer emphasized that this decision ended the chance to prosecute Istanbul Police Chief Celalettin Cerrah, Intelligence Branch Director Ahmet İlhan Güler and the eight police officers.

Reporter Turan Aktaş of daily Taraf filed a criminal complaint against the police officers who manhandled him during an identity inspection and the Medical Examiner’s Officers for submitting a report stating there was no manhandling. The reporter said he had gotten into a discussion about the matter of identity inspection at the Söğütlüçeşme train station with the police officers when he was trying to make a report and after the discussion he was twive manhandled for taking their pictures. The officers, on the other hand, said they manhandled him since he was taking pictures.

After the newspaper of the Doğan Media Group started making news about the Lighthouse (Deniz Feneri) fraud case in Germany and possible connections with the association sharing the same in Turkey and the Justice and Development Party, the Prime Minister attacked the Doğan Media Group, accusing them with shady deals. In return, Doğan accused the Prime Minister of blackmailing them. Assoc. Prof. Aslı Tunç, Head of the Media and Communications Systems Department at Bilgi University, “The latest polemic between the Prime Minister and a media boss, threatening each other through the media organs, has reminded us one more time how important democracy is.”

At the second week of his accusations directed at the President of the Doğan Group Holding Aydın Doğan, Prime Minister Recep Tayip Erdoğan attacked the International Pres Institute (IPI) and the World Press Councils Union (WAPC) for criticizing him in the foregoing altercation. The Prime Minister accused the said organs as being under the control of Doğan. Condemning the threats directed at the Doğan Media Group, IPI President David Dadge demanded Erdoğan take back his ultimatum to the group and stop the pressure on the media. WAPC President Oktay Ekşi also reacted to the Prime Minister’s remarks. The Turkish Journalists Association (TGÇ), the Contemporary Journalists Association (ÇGD) and the Committee of the Publishing Freedom of the Turkish Writers Union (TYB) protested the Prime Minister As well. Ferai Tınç, President of the Press Institute Association and a columnist for daily Hurriyet, said he could not accept the Prime Minister’s attack. President of the World Association of Newspapers (WAN) Gavin O’Reilly and the President of the World Editors Forum Xavier Vidal-Folch expressed great concern in the letter they wrote to the Prime Minister at the attempts to prevent the press freedom.

The headquarters of daily Yeni Şafak was attacked the second time in the last five months. It was concluded by the police that the broken window that was found in the morning of August 31 was broken because of a gunshot from outside. The same building was attacked on July 4, 2001 and May 5, 2008.

In Mustafa Kınalı’s report named “Two people took Ogün to Hrant”, which appeared in the newspaper Hurriyet, Associate Doctor Emin Gürses, who was arrested in connection with the Ergenekon case, tells that there were two individuals with Samast when he went to kill Dink and he learned this from a university student, a woman who witnessed the incident. This explanation, which appears on the 159th page of  the 137th folder in the  appendices of the Ergenekon indictment, is based on the telephone communication Gürses had with an individual who he called “Paşam”. These statements in Gürses’ telephone interview appeared in the media: “Now the kid (Ogün Samast) who went to kill Hrant Dink went there with two other individuals. The father of the girl who saw this told us, ‘My daughter saw them. They were speaking about the event and my daughter was behind them.’ The girl is a first-year student in a university. These men and this kid went and killed Hrant Dink. These men are not around. These men took this kid to Hrant Dink’s door. Their identities are not known.” This new evidence confirmed the images that appeared during the Show TV news showing Dink’s murderer with two other people.

The internet sites of www.antenna-tr.org , which publishes the news and information about the activities of the Initiative Against the Thought Crime regarding the freedom of expression, and www.ortakpayda.org, which presents the activities for the common ground searches in the society, were hacked on July 24. Hearing that their site was hacked by a group so bold not to hide their identity, Şanar Yurdatapan, the spokesperson for the initiative, called upon the Prime Minister, the Telecommunication Institution, the Minister of the Interior and the Justice and the prosecutors conducting the Ergenekon investigation to do their jobs. Yurdatapan says these individual who describe themselves as “Sabotage TIM” organize through an internet site named www.atabeyler.org. He wants these internet pirates be investigated thoroughly to determine whether or not they were connected with the Ergenekon organization.

Senior Major Ali Oğuz Çağlar, who was on duty at Trabzon at the time of Dink’s murder, said petty officers Okan Şimşek and Veysel Şahin, who are on trial for breach of duty at the 2nd Criminal Court of First Instance, had done their duties. Çağlar confirmed that the intelligence reports about Dink’s assassination plans had come up at a meeting with Trabzon gendarmerie officials but was ignored by Colonel Ali Öz. Gendarmerie informant Coşkun İğci, Sergeant Major Hüseyin Yılmaz, Master Sergeant Hacı Ömer Ünalır and accused Şimşek and Şahin, who were heard by the court previously, had given the above statement about Colonel Öz’s involvement.

The subcommittee of the Human Rights Investigation Committee of the Turkish Parliament (TBMM) announced its report about Hrant Dink’s Murder on July 23. The report stated that the state was at fault in protecting the life of its own citizen. President of the committee and Bursa deputy for the Justice and Development Party (AKP) Mehmet Okutan, who declined to answer the questions of the journalists, said, “We reached the decision that there was fault, negligence and lack of coordination both in gendarmerie and police organizations.”

After going to the European Human Rights Court (ECHR) twice for the Trabzon Gendarmeries and Police officials who did not process the tips regarding Hrant Dink’s murder, lawyers of the Dink family are getting ready to go to the ECHR for Celalettin Cerrah as well. Following the preliminary investigation by the inspectors of the Ministry of Interior, Istanbul Regional Administrative Court had decided on June 27 that there would be no investigation against Istanbul Police Chief Celalettin Cerrah and the seven officials. The decision stipulated that Intelligence Branch Director Ahmet İlhan Güler, Intelligence Branch Vice Director Bülent Köksal, Chief of the Office of the Intelligence Branch İbrahim Pala, Section Chief Şevki Eldivan, Desk Chief Volkan Akbulak and police officers Bahadır Tekin and Özcan Özkan had no fault in Dink’s murder and therefore there was no need to grant permission for their investigation.

The court was finally able to take Trabzon Provincial Gendarmerie Regiment commander Colonel Ali Öz’s statement after one and a half years. Giving his statement at Bursa’s 1st Criminal Court of Peace on July 21, Öz argued that Intelligence Office Director Captain Metin Yıldız informed him about Hrant’s Dink murder of January 19, 2007 by calling him on his cellular phone during his visit at Zigana Mountain in the Black Sea region of Turkey. When asked about the statements of Okan Şimşek and Veysel Şahin that the intelligence reports about Dink’s assassination plans had come up at a meeting with Trabzon gendarmerie officials, Öz, who appeared at the court as a witness, said, “This subject did not come up at this meeting. I do not remember it.”

Describing Metin Yıldız, Ali Oğuz Çağlar, Hüsamettin Polat, Gazi Günay, Hüseyin Yılmaz and Gökhan Asla as his staff, Öz declined to answer lawyer Cinmen’s question if there was an animosity between him and them since he said he did not want to answer. When Dink’s lawyers asked if the signature on the Form for Recording and Communicating Information of the Provincial Gendarmerie Command was his, Öz’s answer was affirmative. When he was reminded that Yıldız stated for Bolu Criminal Court of Peace on June 9 that he had told him during an intelligence meeting where Okan Şimşek, Veysel Şahin and other commanders were present as well that Hrant Dink was going to be murdered, Öz said that he did not remember if this subject was brought up.

On July 20, Trabzon Governor Nuri Okutan announced that they had reached the decision to launch an investigation about Trabzon’s Provincial Gendarmerie Commander Colonel Ali Öz and former Intelligence Branch Director Senior Captain Metin Yıldız for their involvement in Dink’s murder. Ergin Cinmen, of the lawyers of the Dink family, demanded the cases in TrabzonIstanbul must be combined and added that otherwise the justice would not be served in Dink’s case. and

Fethiye Çetin, one of the lawyers for the Dink family, said that they were following the news about the inspectors from the media, since they received no notification about it. She told that the report was going to be submitted to Trabzon Governorship’s Provincial Administrative Council and they were planning to get involved depending on the decision of the council.

In the sixth hearing on July 7, Istanbul’s 14th High Criminal Court, which is trying the Dink murder case, decided to continue keeping the eight accused under arrest.

In spite of the constant demands by Dink’s lawyers, the court refused to combine the Trabzon Gendarmerie case with the Dink murder case.

Complaining that he became a suspect in the case he had started as a witness, gendarmerie informant Coşkun İğci said that he had done his duty as a citizen and tried to prevent Hayal from carrying out Dink’s murder. He further added that once he had realized he could not have prevented him anymore, he had informed the gendarmerie about Hayal’s plans. He was also able to delay the murder for one, one a half months up until October 2006 by telling Hayal that he was going to buy a gun. After this, he said, he had never seen Hayal anymore. İğci repeated the same testimony that he had given during the Trabzon trial and said that among the accused, he had only known Ahmet İskender.

When he asked how many times he met with gendarmerie he told that he knew the gendarmerie people with whom he was in touch since 2004 and he met with them five, six times after the intelligence reports about Yasin Hayal.

The court heard, Hakkı Bahadır Cihan, son of Yaşar Cihan, a provincial chairperson of the Great Unity Party (BBP). He told the court that there was no connection between the BBP and the “Alperen Ocakları” (Hero-Dervish Hearths), claiming that Metin Gündoğdu’s statement “our people were going to do the Dink job, they messed it up” was transmitted wrongly.

The court heard the testimonies of Ogün Samast’s relatives Yaşar Samast and Aslan Samast, and Ahmet Emin Özmete, who saw Ogün Samast running after the murder, Agos employee İnan Murat and Agos advertisement section employee Kristin Dellaloğlu.

Ergin Cinmen, one of the lawyers of the Dink family, argued that the law regarding the prosecution of the state officials and other public officials blocked the investigation and prosecution of those within the state who were responsible for the murder. He said that the said law blocked the three of the four fields of the legal struggles regarding the case. He pointed out to the fact that none of the officials from the Istanbul Police Department whose neglect in the murder had been shown were being prosecuted. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 1, 2008)


Kurdish Question / Question kurde


Kurdish Still Not Recognized In The Parliament

The Kurdish words used in the discussions in the Parliament received promotion and became “a bunch of words in a non-Turkish language”. They were previously defined as words from an unknown language.

In December 27, Gültan Kışanak, a Democratic Society Party (DTP) deputy, brought up the problem in the speech she made about the Kurdish broadcasting of the Turkish State Television (TRT). She reminded that despite the Kurdish TV channel in the TRT, the Kurdish language was still described as an unknown language in the Parliament.

Therefore Speaker Köksal Toptan said it would have been nice if they could have described it as “a non-Turkish language” and asked the stenographers to use this statement for the Kurdish words.

Another DTP deputy, Osman Özçelik, mocked the expression of “unknown language” by saying “the name of the village, which is Hoşvan in the unknown language, became Doğanköy in the known language. Previously, Özçelik had told bianet that the practice was insulting. (BIA, December 29, 2008)

L'aviation turque bombarde des positions du PKK en Irak

L'aviation turque a bombardé dimanche des positions des séparatistes kurdes du PKK au Kurdistan irakien, a indiqué à l'AFP le responsable des relations extérieures du Parti des travailleurs du Kurdistan.

"Des avions turcs ont effectué aujourd'hui à midi (09H00 GMT) des frappes sur les districts de Khwakurk et de Khnera, à la frontière entre l'Irak, l'Iran et la Turquie", a déclaré Ahmed Denis, le responsable des relations extérieures du PKK.

"Les frappes ont duré jusqu'à 15H00" (12H00 GMT), a ajouté le responsable séparatiste kurde.

"La nuit précédente, les avions turcs avaient frappé pendant une heure ces districts", a par ailleurs souligné M. Denis, précisant qu'il n'avait pas d'information sur d'éventuelles victimes lors de l'ensemble de ces raids aériens.

Les 16 et 17 décembre, l'aviation turque avait déjà bombardé des cibles du PKKk.

Les cibles visées étaient des positions du PKK dans les montagnes de Qandil, une place-forte des rebelles kurdes de Turquie. (AFP, 28 déc 2008)

La Turquie reste déterminée à chasser les rebelles kurdes d'Irak

Plus d'un an après le déclenchement de ses premières opérations transfrontalières dans le nord de l'Irak, la Turquie reste décidée à "nettoyer" la région des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui y sont toujours retranchés.

"Le nord de l'Irak n'est désormais plus un sanctuaire pour les terroristes", a affirmé vendredi devant la presse le porte-parole de l'armée turque, le général Metin Gürak.

Avec les raids aériens, le PKK, mouvement séparatiste kurde de Turquie, "a essuyé d'importants dégâts" et le nombre des rebelles "fuyant" leurs camps est en augmentation, a-t-il estimé.

"Leurs moyens logistiques ont été sévèrement touchés et des dissensions ont été signalées entre les commandants" de l'organisation, a-t-il dit, sans toutefois donner de bilan des pertes dans les rangs du PKK. On estime que plusieurs centaines de ses combattants ont été mis hors combat.

Interrogée par l'AFP, une source gouvernementale turque s'exprimant sous le couvert de l'anonymat réaffirme de son côté l'objectif d'Ankara de "nettoyer" le nord de l'Irak du PKK. "Il ne serait pas réaliste de les anéantir tous, mais on sait que ces raids démoralisent beaucoup" les rebelles, déclare-t-elle.

Une visite du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki mercredi à Ankara a donné l'occasion aux deux pays voisins d'exprimer leur volonté de coopérer contre les rebelles kurdes de Turquie qui disposent de bases arrière dans le Kurdistan irakien, une zone de fait autonome et administrée par les Kurdes d'Irak.

La Turquie a longtemps ignoré ces derniers, les accusant de fermer les yeux sur les agissements du PKK. Mais elle a dû changer de politique à partir du début de cette année, notamment en raison des pressions des Américains qui occupent l'Irak depuis 2003 et dont les seuls alliés dans ce pays ont été les Kurdes.

Ankara a dépêché depuis plusieurs émissaires auprès du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, dans une volonté de le reconnaître désormais comme un interlocuteur pour régler le problème du PKK.

Selon Ankara, environ 3.000 rebelles sont basés dans les montagnes du nord de l'Irak, d'où ils s'infiltrent en territoire turc pour y mener des attaques.

Le Parlement turc a donné son feu vert à des opérations en Irak en octobre 2007 et les premiers bombardements aériens ont commencé deux mois plus tard contre les cibles du PKK, notamment à Qandil, une place-forte des rebelles.

L'armée turque a aussi procédé à une incursion terrestre de quelques jours dans la zone en février 2008.

Les Etats-Unis sont opposés à de grandes opérations turques dans cette zone, qui est la plus calme d'Irak. Mais le gouvernement américain, qui, tout comme l'Union européenne, considère le PKK comme une organisation terroriste, ne pouvait rester sans rien faire.

En 2007, Washington s'était engagé, pour calmer la Turquie après des attaques rebelles meurtrières contre ses militaires, à fournir des renseignements satellitaires sur les mouvements du PKK.

Les opérations réalisées par Ankara n'empêchent toutefois pas le PKK de disposer encore d'un potentiel important en Turquie et en Irak.

Mercredi soir, trois militaires ont été tués et neuf autres blessés dans une attaque des rebelles dans la petite ville turque de Cizre, dans le sud-est anatolien peuplé majoritairement de kurdes, toute proche des frontières irakienne et syrienne.

"Vous croyez que l'on peut exterminer le PKK avec des bombardements, voilà 30 ans que les combats durent", s'est interrogé le député kurde influent du Parlement turc, Sirri Sakik.

"Il faut avant tout une solution pacifique et politique au problème kurde, ce n'est qu'alors que les rebelles déposeront les armes", a-t-il indiqué à l'AFP.

Le conflit kurde qui a débuté en 1984 a fait 44.000 morts en Turquie. (AFP, 26 déc 2008)

Harold Pinter remembered for work on Kurdish rights in Turkey

The Nobel Prize winner playwright Harold Pinter was a vocal opponent of the 2003 invasion of Iraq, likening U.S. President George W. Bush's administration to the Nazis and calling former British Prime Minister Tony Blair a "mass murderer." He also criticized a former ban on the Kurdish language in Turkey after the 1980 military coup and wrote a play on the issue

Harold Pinter, the British playwright and Nobel laureate famous for brooding portrayals of domestic life and his barbed politics, lost his battle against cancer Thursday. Pinter is best remembered here for his advocacy of Kurdish rights. He was 78.

Pinter, who won the Nobel Prize for literature in 2005, was a vocal opponent of the 2003 invasion of Iraq, likening U.S. President George W. Bush's administration to the Nazis and calling former British Prime Minister Tony Blair a "mass murderer."

Turkey's policies were also a target of his political campaigns. Kurdish rights were among the causes Pinter embraced.

Highly critical of the policies endorsed after the military coup of 1980, Pinter came to Turkey with prominent American playwright and essayist Arthur Miller and visited political inmates.

It was Orhan Pamuk, the Nobel Prize for Literature winner one year after Pinter and author Gündüz Vassaf, who met Pinter and Miller at the airport upon their arrival in Istanbul.

"Pinter was my friend, and a very good man, I am so sorry," said Pamuk talking to daily Radikal newspaper. "He made a revolution in 20th century theater," he said.

Following his visit to Turkey, in 1988 Pinter wrote "The Mountain Language," which is a play about Kurdish as a forbidden language.

"His is a name I can never forget. The Kurdish language was forbidden by a law after the Sept. 12 [1980] coup. He then wrote ’The Mountain Language.’ It was a significant solidarity gesture," said human rights activist and publisher Ragıp Zarakolu, speaking to the Hürriyet Daily News & The Economic Review.

Zarakolu is also an honorary member of English PEN, a writer’s association. Pinter’s visit created great surprise in Turkey, where they found many people were in jail, Zarakolu said.

"He had become the unwanted man in Turkey because of his play ’The Mountain,’" said Mehmet Ergen, theater producer and director, reported daily Radikal yesterday.

"However he had foreseen the democratization process that it is proceeding today. And this week even on state’s TV channel TRT, the Kurdish language can be heard," he said.

Use silence in plays, not in life
Pinter won the Nobel Prize for his work including "The Caretaker" and "The Birthday Party."

"Pinter restored theater to its basic elements: an enclosed space and unpredictable dialogue, where people are at the mercy of each other and pretense crumbles," the Nobel academy said on its Web site after making the award.

Silences are one of the main characteristics of Pinter’s plays, and the author used them to increase tension and indicate menace.

Politically, the Brit was far from silent, speaking out against Western foreign policy and saving his most vehement criticism for the United States, which in his Nobel lecture he called "brutal, indifferent, scornful, and ruthless."

In his 1985 visit to Turkey he was invited to the U.S. Embassy with Miller for dinner.

Both criticized human rights abuses and the lack of free speech in Turkey, and U.S. support for the country. They were ejected from the mission after the meal.

"Being thrown out of the U.S. Embassy in Ankara with Arthur Miller Ğ a voluntary exile Ğ was one of the proudest moments of my life," Pinter said on his Web site.

"The crimes of the United States have been systematic, constant, vicious, remorseless," Pinter said in his Nobel speech. Pinter dedicated more than half the talk to a condemnation of U.S. foreign policy and U.K. support for it. "The United States supported and in many cases engendered every right-wing military dictatorship in the world after the end of the Second World War."

In his speech, the playwright criticized U.S. support since 1945 for regimes in Nicaragua, Indonesia, Greece, Uruguay, Brazil, Paraguay, Haiti, Turkey, the Philippines, Guatemala, El Salvador and Chile.

In recent years, he saved his most vociferous criticisms for the 2003 U.S.-led invasion of Iraq.

"Pinter is one of the last representatives of a generation of sincere authors, dealing with social issues and human rights," said author Ahmet Ümit.

A person dealing with world issues
"Currently dealing with social issues is like following fashion and many authors behave as if they are interested in. This makes them earn fame and career. However Pinter sincerely believed in this and he was an enlightened person dealing with world issues," he said.

The author’s breakthrough play was "The Caretaker," (1959), which dealt with the struggle for personal power between two brothers, Aston and Mick, and a tramp called Davies, whom Aston invites to stay at their house.

The play, first performed in 1960 in London, was well-received by audiences and was described by the Observer critic Alan Pryce-Jones as "the most dazzling evening to reach the London theater this year."

Pinter’s plays, written in a style that gave the English language the word "Pinteresque," are characterized by a minimum of plot and the use of silence to increase tension.

They are often set in a single room where characters are threatened by forces or people whose precise intentions can be difficult to define. One of Pinter’s recurring themes is menace, both spoken and unspoken. (hurriyet.com.tr/english, December 29, 2008)

Broadcasting in Kurdish Allowed To The State, But Banned To The Kurds

“If the ruling party wants to make a contribution that promotes the freedoms then it should revise the article in the Constitution that regulates broadcasting in local languages.”

Ahmet Birsin, broadcasting coordinator for the “Gün Radio-TV”, thinks that forming a Kurdish TV channel in the Turkish Radio and Television (TRT), TRT 6, is an investment by the government for the coming elections.

According to the regulations of the Supreme Council of the Radio and Television (RTÜK), the TV channels can broadcast in local languages only four hours a day and they need to have subtitles in Turkish. Birsin told bianet that the TRT 6 is planning to broadcast in Kurdish 24 hours a day and there were no subtitles in the test broadcasting. He thinks that if they are not going to revise the law and thus the regulations, then this will mean no positive contribution for the private channels that broadcast in Kurdish.

The new channel started its broadcasting with a song by Mehmedo that is sung by Rojin and this song has been banned by the state for some time now. When this song was aired by “Aktüel Radyo Televizyon” (ART) of Diyarbakır in the eastern Turkey, owner of the channel Nezahat Dağtekin was sentenced to five years in prison. The sentence was converted to a fine.

“There are many cases right now for broadcasting in Kurdish. Most of the cases are for using the Kurdish letters w, q and x. We were closed for one year just because we aired the song “Xalo” by Şivan Perwer. The song that is banned for us was aired at the opening day of this new Kurdish channel. There are no changes regarding the RTÜK regulations about this matter in the agenda of the Parliament.”

The coordinator of “Gün Radyo-TV” says that the people of the region reach them to express their reactions.

“The people do not find this new channel sincere. The people who called the live broadcasting expressed their reactions both to the government and Rojin.”

Birsin said they are working towards voicing the demands and the critiques coming from various organizations, among them the newspaper “Azadiye Welat”, the artists of the Dicle-Fırat Culture Association, the Kurdish Writers Association.

The TRT 6, which will start broadcasting on January 1, started test broadcasting yesterday (December 25).

According to the TRT authorities, the new channel will not be on the system of cable television, but will be dome through the satellite and land system.

The Kurdish words used by the Democratic Society Party (DTP) deputies in the Parliament were recorded as words from “an unknown language”. Osman Özçelik, a DTP deputy, had considered this as an insult. (BIA, December 28, 2008)

7884 people faced trial for calling Ocalan “Mr”

Justice Minister Mehmet Ali Şahin answered a question in the Parliament giving information on the number of cases filed under TPC 215 for calling Abdullah Ocalan PKK leader as “Mr”.

Şahin said that in 2006 and 2007 7884 people stood trial for referring Abdullah Ocalan “Mr”. 949 people were condemned while 773 acquitted.

In 2006, 2691 people faced trial for calling Ocalan “Mr”.

The number of cases were doubled in 2007. 5193 people including 167 children faced charges. 949 people were condemned while 733 acquitted. (antenna-tr.org, December 26, 2008)

3 soldats turcs tués, 9 blessés dans une attaque des rebelles kurdes

Trois soldats turcs ont été tués et neuf autres blessés, dont quatre grièvement mercredi soir dans une attaque de rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris jeudi de source officielle locale.

Des rebelles du PKK ont attaqué à l'arme automatique un minibus de l'armée dans la petite ville de Cizre, proche des frontières avec l'Irak et la Syrie, a-t-on précisé de mêmes sources.

Des opérations sont en cours pour appréhender les "terroristes", dénomination officielle du PKK, a-t-on ajouté. (AFP, 25 déc 2008)

TESEV Announces Its Report About The Kurdish Problem

The Turkish Economic and Social Studies Foundation (TESEV) has announced its report on the subject of the Kurdish Problem. The report is based on the opinions of close to the thirty people made up of academicians, jurists, politicians and business people who work on the Kurdish problem. The report is titled “A Roadmap for the Solution of the Kurdish Question: Policy Suggestions to the Government from the Region”.

“Destroying the PKK will not solve the Kurdish problem”

One of the first conclusions of the report was “The Kurdish problem existed when there was no Kurdistan Workers Party (PKK); even if  the PKK is destroyed completely, the problems and demands of the Kurdish problem will continue to exist.”

The report consists of sections categorized as political steps, constitutional and legal reforms, economic reforms, social politics, mandatory migration, strengthening local administrations, and some of the solutions suggested by the report are as follows:

Disarming the PKK: The operations must end. The mediation of the Kurdish non-governmental organizations and parties must be sought. The PKK militants should be offered the chance of amnesty without the obligation to state their regret. There should be works to ease the integration of the PKK militants back to society.

Dialog with the parties: The Democratic Society Party (DTP) is isolated. There should be communication with this party and the organizations that put the Kurdish party to its agenda.

Do not just meet with the employers: In order to solve the Kurdish problem, not only the professional organizations and the representatives of the employers, but the human rights associations, the women’s organizations, the unions and all the non-governmental organizations, even the most radical opinions should be taken into consideration.

New constitution: The Kurdish problem cannot be solved without a new civil and democratic constitution.

Use of Kurdish: The Kurdish language should be either the second or the optional language in education. The language bans should be removed. The original place names should be restored. The Kurdish speaking public workers should be able to work in the areas of education, health and judiciary. The National Theatre should be able to perform Kurdish plays and there should be Kurdish language institutes.

Economy: The Southeastern Development Plan should cover all the state of emergency provinces. Investment in this area should be encouraged The credit opportunities for the women should be provided.

Social Policy: There needs to be an emergency plan to fight with the poverty. There should be special policies for children, women and seasonal workers.

Mandatory migration: The practice of village guards must end. The guards should be rehabilitated. The victims of the mandatory migration should be helped, the compensation period should be prolonged, and the mine fields should be cleaned and farmed. The victims of the mines should be assisted in the matters of employment, education and health.

The state owes an apology: An independent and non partisan commission and a new law to investigate the human rights violations in the process of mandatory migration. It should not be forgotten that the state owes an apology to the Kurdish people.

There are suggestions in the report regarding strengthening the local administrations. (BIA, December 24, 2008)

Sükrü Erbas got condemned for speaking in Kurdish that he doesn’t know

Antalya Manavgat Criminal Court of First Instance Num.1 condemned 15 people to 9 months prison sentence each for speaking in Kurdish during the opening ceremony of Democratic People Party (DEHAP) election Office in 2002. Among the condemned there is a poet Şair Şükrü who was not at the opening and does not actually know Kurdish, and Kurdish politician Hikmet Fidan who got killed in 2005.

They were condemned for “speaking in a language other than Turkish” in Statue 298 article 151 / 1 and Statue 2820 on Political Parties article 117. (antenna-tr.org, December 22, 2008)

Un Kurde breton, détenu dans une prison de type F, clame son innocence

RENNES/ROAZHON — « J'aurai voulu vous écrire cette lettre en français moi-même, mais comme je vous écris de la prison, je suis obligé d'utilisé le turc. Si j'en avais eu la possibilité, j'aurais même voulu vous l'écrire avec le peu de breton que je sais. Je m'appelle Abdulkadir DİLSİZ, je suis détenu dans la Prison de type F no 2 de Izmir ; retourné en Turquie après avoir travaillé environ un an à Roj TV en 2004, j'ai, pour cette raison, été arrêté, mis en garde à vue, torturé et incarcéré Manavgat (district d'Antalya) le 04.01.2008. Un procès est ouvert à mon encontre au motif que je serais membre de l'organisation(PKK), accusation basée sur le fait que j'ai travaillé à Roj TV il y a 4 ans. Je suis, depuis maintenant près d'un an, détenu injustement, l'accusation d'appartenance à l'organisation n'étant fondée sur aucune preuve bien que je fus suivis et écouté pendant plus d'un an. Mon procès est ouvert et la 3ème audience va se tenir 24.12.2008 devant la 10ème Cour pénale d'Izmir qui va décider de mon sort. J'ai besoin du soutien de l'opinion publique Internationale et de la presse, et c'est pourquoi j'en appelle à la presse, aux organisations civiles et à toutes les personnes humanistes pour qu'elles viennent assister au procès ».

Kenavo! 15.11.2008 Abdulkadir DİLSİZ 2 Nolu F Tipi Cezaevi Kırıklar – Buca İZMİR

Kadir est connu en Bretagne, où il a résidé, comme un militant de la cause kurde qui, en 1995, avait participé aux manifestations de protestations contre l'arrestation des députés kurdes du DEP (dont Leila Zana). Il est aussi connu pour avoir participé au tournage du film de Régis Blanchard, « un hiver à Istanbul », présenté au festival de Douarnenez en 2002 ; ce film est l'histoire de prisonniers politiques menant des grèves de la faim pour protester contre l'isolement cellulaire dans lequel Kadir, o ironie du sort! se trouve aujourd'hui. Kadir, c'est l'exemple même du lampiste qui, contrairement aux annonces tonitruantes de la presse turque, n'est ni un des membres de haut rang du PKK, ni un des fondateurs de ROJ TV, mais un Kurde livré au lynchage médiatique pour avoir travaillé quelques mois à ROJ TV, cette télévision kurde en exil, émettant depuis le Danemark, qui énerve tant la Turquie. A noter que le gouvernement turc a été débouté de ses plaintes contre ROJ TV, le « C.S.A. » danois (le Conseil de la radio et de la télévision) estimant que les émissions, accusées par la Turquie d'être incitatrices à la haine, étaient « en tous points conformes à des séquences d'information ou à des débats dans lesquels les informations et les points de vue sont retransmis dans le cadre d'émission dont la vocation est d'informer ou de débattre ». Nous sommes donc loin d'une association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. (agencebretagnepresse.com, André Métayer , 22 décembre 2008)

La Turquie accusée de susciter des dissensions entre les Kurdes

Un haut responsable du PKK a accusé dimanche la Turquie de chercher à susciter des conflits au sein de cette ethnie en se rapprochant du gouvernement autonome kurde irakien.

"Depuis l'échec de leur opération militaire l'an dernier à la frontière entre l'Irak et la Turquie, ils ont opté pour une politique de division des Kurdes pour créer des conflits entre eux", a déclaré à l'AFP Kamal Kheyri, responsable des relations extérieures du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) joint par téléphone.

Les Kurdes sont partagés entre l'Irak, la Turquie, l'Iran et la Syrie.

"Dans ce but, les Turcs se rapprochent du gouvernement de la région du Kurdistan irakien", a ajouté le responsable du PKK, pressant les responsables kurdes irakiens "de ne pas tomber dans le piège du complot turc".

"Les kurdes sont chanceux car jusqu'à présent nos ennemis n'ont pas réussi à provoquer une guerre intestine", s'est félicité M. Kheyri.

Des centaines de militants du PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, sont réfugiés dans les montagnes du nord de l'Irak d'où ils lancent des attaques contre la Turquie.

La Turquie a accusé à diverses reprises les Kurdes irakiens, qui dirigent une administration autonome dans la région, de tolérer et même d'aider le PKK tout en affirmant vouloir poursuivre le dialogue avec eux.

Les Kurdes irakiens sont prêts à apporter leur aide contre le PKK, a expliqué samedi à Ankara le vice-président irakien Tarek al-Hachemi en ajoutant que le président irakien Jalal Talabani qui est Kurde, lui avait demandé de transmettre "un message fort" à Ankara selon lequel "les Kurdes irakiens sont ouverts à une amélioration des relations" avec la Turquie. (AFP, 21 déc 2008)

Une chaîne entièrement en kurde à la télévision d'Etat turque le 1er janvier

La Turquie franchira une nouvelle étape dans l'ouverture vers sa communauté kurde à partir du 1er janvier 2009 avec le lancement sur une chaîne de télévision publique d'émissions en kurde, une langue autrefois interdite.

Cette chaîne, baptisée la Six car elle est la sixième chaîne de télévision généraliste de l'établissement public de radio et télévision turque (TRT), émettra 24h sur 24 en langue kurde.

Selon le directeur général de la TRT, Ibrahim Sahin, cette chaîne cherchera à "ne pas imposer l'idéologie de l'Etat" et proposera des programmes d'information de plusieurs heures.

La chaîne, dont les préparatifs se poursuivent dans la discrétion, sera dirigée par un diplomate et commencera par émettre en kurmanci, dialecte kurde majoritaire en Turquie.

Le projet est ambitieux car la chaîne doit trouver sa place parmi la dizaine de chaînes kurdes diffusées en Turquie par satellite et suivies par des millions de personnes grâce à des antennes paraboliques disséminées dans le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de kurdes.

Et avant même son lancement, la chaîne a subi un premier revers: deux chanteurs kurdes, Ciwan Haco et Sivan Perver, auraient refusé de faire des émissions pour la chaîne, selon la presse.

Les enregistrements de ces artistes comme ceux de tant d'autres s'échangeaient sous le manteau dans les années 1980 et 1990, lorsque la rébellion du PKK battait son plein contre le pouvoir d'Ankara.

Mais depuis le début des années 2000, pour renforcer ses chances d'adhésion à l'Union européenne, la Turquie a brisé des tabous: en 2004 des programmes hebdomadaire de 30 minutes en langue kurde ont été lancés sur la TRT puis sur les chaînes privées dans un pays où il y a encore 15 ans l'usage du kurde en public était interdit.

Initiative remarquée à l'époque mais jugée insuffisante par les milieux kurdes qui ont dénoncé le contenu des programmes, dédiés à la culture générale sans jamais toucher aux sujets sensibles.

Selon les autorités turques, cette nouvelle chaîne pourrait contribuer à limiter l'influence de Roj-TV, la chaîne pro-PKK qui émet du Danemark malgré les protestations d'Ankara.

Ainsi, un projet de loi a été élaboré cette année par le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et approuvé en été par le Parlement puis le chef de l'Etat.

Le problème kurde en Turquie sera-t-il pour autant résolu?

"Non", estime sèchement le député kurde Sirri Sakik qui juge cette démarche "cosmétique" avant des élections municipales en mars que M. Erdogan veut à tout prix remporter dans les provinces kurdes.

"Il n'y aura pas de débat politique sur cette chaîne. Le gouvernement envisage de s'en servir pour de la propagande", a indiqué à l'AFP ce parlementaire membre du Parti pour une société démocratique (DTP), la principale formation pro-kurde du pays, menacé d'interdiction pour collusion avec le PKK.

M. Sakik accuse M. Erdogan, au pouvoir depuis 2002, ne n'avoir "rien fait pour résoudre le problème kurde" et rappelle ses slogans de plus en plus nationalistes ces derniers temps.

"Nous disons: une nation, un drapeau, une patrie et un Etat. Ceux qui ne sont pas d'accord avec ça devraient partir", avait lancé le Premier ministre en novembre. (AFP, Burak Akinci, 21 déc 2008)

Dead Writer Sentenced For Speaking Kurdish

1st Criminal Court of First Instance of Antalya sentenced fifteen people, among whom Poet Şükrü Erbaş and Hikmet Fidan, a Kurdish politician who was killed in 2005, to prison for nine moths for “talking n Kurdish” during the election process.

The incident that eventually brought the sentence was the speech given by Fidan at the opening of the election bureau of the Democratic People Party (DEHAP), closed later, in 2002. Erbaş, who was a candidate in the elections, was not there at the time, but his name was on the list of the invited.

The ruling has been protested in a press release by various writers and intellectuals lead by Aydın Çubukçu, Sİbel Özbdun, Zerrin Taşpınar and Ali Balkız  at the Yüksel Street in Ankara.

Gürgöz: They sentenced the person who died four years ago

Lawyer Nusret Gürgöz, secretary of the Antalya Branch of the Contemporary Jurists Association (ÇHD), told bianet that the fact that Fidan who died four years ago showed what kind of trial they ha face.

According to Gürgöz, Erbaş and Şemsettin Kalay do not even know Kurdish and some of the people were not even in Manavgat, the place where the opening took place. Gürgöz said they appealed the decision for four of the suspects and they will take up their defense once the judgment is reversed.

Those who were sentenced are Celal Gülsavan Budak, Cevdet Çağlar, Şükrü Erbaş, Şemsettin Kalay, Yılmaz Yavuz, Ahmet Tozluyurt, Hikmet Fidan, Mehmet Gündüz, Rukiye Altılar, Hazne Yıldırım, Cemil Aktaş, Ömer Açar, Adnan Koçak Demir, İhsan Yıldız.

“Tragicomic and strange trial”

The victims held a press release at Antalya Journalists Association on Wednesday (December 17), describing the trial process at the time when the authorities are claiming they are going to take steps regarding the Kurdish problem as “tragicomic and strange.”

Erbaş said the problem was not him, but the inability to speak in Kurdish in public space and daily life without being under pressure.

Writer Hasan Kıyafet, too, stated that all the languages, including Kurdish, needed respect. He said he was punished forty years ago for describing Kurdish as one of the languages he spoke well at the back of his book published in 1969, and the Kurdish language is still a trial cause today.

Cevdet Çağlar, head of the Antalya province for the Democratic Society Party (DTP), said he was sued 67 times for similar reason.

Kalaycı stated that the authorities were alienating and punishing all the candidates from the DEHAP and the DTP for being Kurds. (BIA, December 18, 2008)

Investigation Launched Against Calling Öcalan Respectable

An investigation has been launched against local newspaper “Demokrat Iskenderun for publishing the press release of the Democratic Society Party (DTP) during which the imprisoned leader of the Kurdistan Workers Party (PKK), Abdullah Öcalan, was referred as “respectable”.

Prosecutor’s Office for the province of İskenderun, where the press release was held, took the statement of Ersen Korkmaz, manager in-charge of the newspaper. Korkmaz’s statement was taken for the news titled “Ending the Imrali Prison and the implementations related to it should be taken seriously for the great contribution it will have for the social peace”, which had appeared on the November 18, 2008 issue of the newspaper.

Giving his statement to Prosecutor Mustafa Tarsuslu on December 15, journalist Korkmaz said they were simply reporting this incident and they did not comment upon it.

Similarly, Mahmut Aydıncı, head of the Iskenderun branch of the Democratic Society Party (DTP), is facing an investigation under article 215, the crime of “praising crime and the criminal”, for addressing Öcalan using the term “esteemed”. The decision whether or not to file a lawsuit will be given after the statements are taken.

Journalist Korkmaz is on trial for publishing an article titled “Kurds’ leader was taken an delivered to the Fascists” after watching a panel by the Turkish Communist Party (TKP).

The case of Korkmaz and Necmettin Salaz, a TKP representative, who are accused of “insulting and ridiculing the military and the police” and facing three years in prison, will continue on December 26. (BIA, December 18, 2008)

Turcs et Iraniens bombardent le nord de l'Irak

L'aviation turque et les artilleurs iraniens ont bombardé mercredi la région frontalière septentrionale de l'Irak, a indiqué à l'AFP le porte-parole des peshmergas (combattants) du Kurdistan irakien Jabbar Yawar.

"Les forces turques et iraniennes continuent de bombarder la région frontalière irakienne sous le prétexte de combattre le PKK dans les régions de Hadj Omrane et les Monts de Qandil", dans le nord-est de l'Irak, a-t-il dit.

"Ces bombardements turcs et iraniens ont fait beaucoup de dommages matériels dans ces villages et les habitants se sont enfuis", a-t-il ajouté.

A Ankara, l'armée turque a annoncé avoir bombardé pour la deuxième journée consécutive des cibles du PKK, dans le nord de l'Irak. Il s'agit de positions dans les montagnes de Qandil, place-forte des rebelles kurdes de Turquie, selon un communiqué publié sur le site internet de l'armée turque.

"Les avions ont accompli avec succès leur mission et sont retournés sans problèmes à leurs bases", ajoute-t-il.

Mardi, l'armée turque avait indiqué avoir frappé des positions dans cette même zone.

Le mois dernier, l'Irak, la Turquie et les Etats-Unis ont décidé de former une commission conjointe pour adopter des mesures de nature à faire cesser les activités des rebelles kurdes.

"Nous attendons que ce comité commence à travailler effectivement dans un très court délai", a indiqué mercredi le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Burak Özügergin. Il a aussi annoncé une prochaine visite à Ankara du ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari.

L'Iran, autre voisin de l'Irak, mène lui aussi des raids réguliers contre des positions de rebelles kurdes en Irak.

Des localités du Kurdistan irakien, frontalières de l'Iran, sont régulièrement la cible de tirs d'artillerie de l'armée iranienne qui tente d'éradiquer la rébellion kurde.

Le groupe Péjak, lié au PKK, est accusé par Téhéran de mener des opérations armées dans l'ouest de l'Iran et d'être soutenu par Washington. (AFP, 17 déc 2008)

5 years prison sentence for the word “Guerrilla”

Trial of Osman Baydemir and Nejdet Atay over a press statement on Turkey’s cross border military operation in Northern Iraq on 25 February continued. Baydemir told the court "I meant to express my expectations and hope for an end to the suffering and pain. I did not mean to commit crime.”

Prosecutor argued that the suspects referred PKK members as guerrillas hence made propaganda for a terrorist organisation. Prosecutor asked the court to give the accused 5 years prison sentence under article 7/2 of Anti-terror Law. (antenna-tr.org, December 17, 2008)

L'aviation turque bombarde des positions des rebelles kurdes en Irak

Des avions des forces aériennes turques ont bombardé mardi dans le nord de l'Irak des positions des séparatistes kurdes du PKK, a annoncé l'armée dans un communiqué.

Le raid visait des positions du PKK dans les montagnes de Qandil, une place-forte des rebelles kurdes de Turquie dans le nord de l'Irak, selon un communiqué publié sur le site internet de l'armée turque.

"Les avions ont accompli avec succès leur mission et sont rentrés sans problèmes à leurs bases", ajoute le communiqué.

Le communiqué ne précise pas si le raid a fait des victimes dans les rangs du PKK. Il déclare que des mesures ont été prises pour éviter que la population civile de la région ne soit atteinte. (AFP 16 déc 2008)

Appel à la solidarité avec l'écrivain kurde Haydar Isik

Nous venons d'apprendre que l'Etat turc a délivré un avis de recherche contre l'écrivain Haydar Isik avec la demande de son renvoi à la Turquie sous accusation d'être membre du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Il est inadmissible de soumettre Haydar Isik à un tel traitement. Il s'est engagé à défendre les droits fondamentaux du peuple kurde par ses articles, livres et en tant que président de l'Association pour la Reconstruction de Dersim.

Même si le tentatives du Ministre turc de l'Intérieur pour l'arrestation d'Isik en Allemagne n'aboutit pas, il se trouve toujours sous une menace permanente.

Nous connaissons très bien ce que la Turquie veut accomplir: De déranger sans cesse les socialistes ou les défenseurs des droits du peuple kurde quel que soit le pays où ils se trouvent; de restreindre leur possibilité d'activités et de les intimider...

Il y a peu de temps, nous avons témoigné la même chose par la désignation de Dogan Özgüden comme un cible. Aujourd'hui c'est le tour de Haydar Isik, demain sans aucun doute une autre personne.

C'est la raison pour laquelle, tout en exprimant nos sentiments de solidarité avec Haydar Isik, nous appelons tous les progressistes, démocrates et militants de la paix réagir contre cette sorte de pressions.

Le Secrétariat du Conseil Européen pour la Paix / Turquie
http://www.barismeclisi.com
Le 14 décembre 2008

Adhésion à l'appel avec la mention du nom, de la profession et du pays:
info@barismeclisi.com

Appeal to Solidarity with Kurdish Writer Haydar Isik

We have been acknowledged that the Turkish State issued a research warrant against Kurdish writer Haydar Isik with the request of sending him back to Turkey on charges of being a member of the Kurdistan Workers' Party (PKK).

It is unacceptable that Haydar Isik be subjected to such a treatment. He defends the fundamental rights of the Kurdish people by its articles, books and as the chairman of the Association for the Reconstruction of Dersim.

Even if the Turkish Interior Ministry's attempts for Isik's arrest in Germany fail, he will always remain under a permanent threat.

We know very well what Turkey wants to accomplish: To harrass socialists and the defenders of the Kurdish people's rights in whatsoever country they are living, to restrict their activities and to intimidate them...

Recently, we witnessed the same case when Dogan Özgüden was chosen as a target to menaces.

Today it is Haydar Isik's turn and no doubt tomorrow they will take as a target another person.

That is why, as expressing our feelings of solidarity with Haydar Isik, we call on all progressive people, democrats and peace activists to react against this kind of pressures.


Secretariat of the European Peace Council
http://www.barismeclisi.com
December 14, 2008

Support to the appel by mentioning name, profession and country:
info@barismeclisi.com

Former Kurdish Parliamentarian Goes To Prison For Civil Disobedience

Mahmut Alınak, former parliamentarian for the Democracy Party (DEP), who was sent to prison for calling people to organize civil disobedience acts for four months and five days, went to prison again.

Holding a press release in front of the Kars Justice Hall before he went to the prison, former parliamentarian for Kars and Şırnak provinces said, “The court gave me a chance to pay a fine for my prison sentence, but I did not accept it.”

“I will feel the cold handcuffs in the depths of my soul, but since freedom has a cost, I will pay this cost and accept these handcuffs around my wrists as a medal of honor.”

Alınak did not pay the fine, preferred the hundred day prison sentence

Preferring to go to prison rather than pay the fine, Alınak was sent to the Kars Prison. He will stay in prison for hundred days for the charges of “praising the crime” and “provoking others not to obey the laws.”

Kurdish politician Mahmut Alınak had to stay in prison for his fifty day sentence until September 12 for proposing to name the streets and parks after Deniz Gezmiş, Vedat Aydın and Musa Anter, left wing and pro-Kurdish figures who were killed at various times for their ideas, and for protesting the prison conditions of Abdullah Öcalan, leader of the Kurdish Workers Party (PKK), who is in jail for life.

Alınak had been convicted one more time for announcing the “Don’t let the young people die, so mothers will not cry” campaign and calling people for disobedience in the “The Priorities of Democracy” panel held by the Caucasus University Student Association on June 4, 2006.

Alınak had made the following argument in his  speech: “Think what would happen if we did not regiser our children…Imagine millions from Amed to Istanbul, from Dersim to Kars, to Iğdır, to Ardahan are on the streets. Who can hold back this huge power? …They will not go to courts, they will not send their children to schools, they will not register their names and they will not register their houses. What would happen? The system would go bankrupt. Civil revolution without fighting with the police, the military. Get ready for those days.”

Alınak filed a complaint against Mehmet Ali Şahin, Minister of Justice, and Ekrem Bakır, Vice Director of the Penitentiaries, for misconduct in office because of the refusal of the prison authorities to let him have a laptop computer to work on his book. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 15, 2008)

ECHR Rules Against Banning Publication of PKK Leader’s Statements

The European Court of Human Rights (ECHR) decided that closing weekly “Yedinci Gündem” for one week for publishing statements from Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the Kurdistan Workers Party (PKK), was a freedom of expression violation.

The ECHR finalized the complaint made by the owner of the newspaper, Hıdır Ateş, and its director in-charge, Hünkar Demirel, on December 9 and concluded that the conviction of the two journalists because of the news that appeared in June 2002 was a violation of the 10th article of the European Convention on Human Rights (ECHR).

The ECHR concluded that not serving the written statement of the Chief Prosecutor of the Supreme Court of Appeals to the complainants after the decision had been appealed was contrary to the principle of the just trial.

Basing its decision on the 1st article of the first protocol and indicating that the application for the “violation of the right of property” will have to be discussed separately, the ECHR rfined Turkey to pay mental anguish damages in the amount of 4000 euro to the two complainants and court charges in the amount of 2000 euro.

Although the latest BİA Media Monitoring Report on October 31 indicated that there was a decrease in the ECHR sentences, the cases for former Adana governor Sacit Kayasu and the Labor Party (EMEP) bulletins increased the number of the sentences against Turkey. (BIA, Erol ONDEROGLU, December 11, 2008)

La guérilla kurde décrète un cessez-le-feu de 9 jours

Les rebelles kurdes du PKK, en lutte contre l'armée turque, ont annoncé dimanche un cessez-le feu de neuf jours à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.

"Nous annonçons un cessez-le-feu et l'arrêt des opérations militaires contre l'armée turque à partir de ce soir (dimanche) et pour une durée de neuf jours à l'occasion de l'Aïd" al-Adha, a affirmé par téléphone à l'AFP Ahmad Daniss, chargé des relations extérieures du PKK et qui se trouve dans les Monts Qandil, à la confluence de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie.

"Par ce geste, nous voulons montrer notre détermination pour la paix et à trouver une solution politique au problème. Nous espérons que la Turquie prendra des mesures pour ouvrir la porte du dialogue plutôt que celle de l'option militaire", a-t-il ajouté.

En septembre, les rebelles kurdes de Turquie avaient annoncé un cessez-le feu dans le cadre des fêtes célébrant la fin du ramadan. (AFP 7 déc 2008)


L'aviation turque bombarde des positions de rebelles kurdes en Irak

Des avions de l'armée turque ont bombardé vendredi dans le nord de l'Irak des positions de rebelles kurdes de Turquie, a annoncé l'état-major de l'armée dans un communiqué.

Ce raid aérien visait des caches du PKK dans la région montagneuse de Qandil, une importante base arrière du PKK à proximité de la frontière entre l'Irak et la Turquie, a précisé l'armée dans ce communiqué publié sur son site Internet.

Les cibles visées "ont été atteintes avec succès" et tous les avions sont rentrés sans problème à leur base en Turquie, ajoute l'armée sans mentionner des pertes dans les rangs du PKK. Elle souligne qu'il a été pris soin d'éviter tout dommage collatéral touchant des civils.

Les forces armées turques mènent régulièrement des opérations contre des positions du PKK dans le Kurdistan irakien, pour lesquelles elles disposent de renseignements fournis par les Etats-Unis. Ankara reproche aux Irakiens de ne pas faire assez pour empêcher les attaques des rebelles kurdes contre le territoire turc.

En octobre, le parlement turc avait autorisé l'armée à mener de tels raids pour une durée d'un an. Le dernier en date avait été mené le 1er décembre. (AFP, 5 déc 2008)

L'ex-députée kurde Leyla Zana, Prix Sakharov, condamnée à 10 ans de prison

Un tribunal turc a condamné jeudi à 10 ans de prison l'ancienne députée kurde Leyla Zana pour appartenance au groupe rebelle kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et pour avoir diffusé sa propagande.

Le tribunal de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, en majorité peuplé de Kurdes, a estimé que Mme Zana avait violé neuf fois le code pénal et la loi anti-terrorisme en exprimant indirectement dans des discours son soutien au PKK et à son chef emprisonné Abdullah Öcalan.

Mme Zana, qui a déjà passé une décennie en prison (1994-2004) avec trois autres ex-députés kurdes pour collusion avec le PKK, n'a pas assisté à l'audience.

Son avocat, Me Cabbar Leygara, a affirmé aux journalistes présents qu'il ferait appel de cette décision et a accusé la cour d'avoir bafoué les droits de la défense.

Le PKK, classé organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, se bat depuis 1984 pour l'indépendance du sud-est anatolien, un conflit qui a fait plus de 40.000 morts selon les chiffres officiels.

Le Parlement européen européen a attribué en 1995 le Prix Sakharov des droits de l'Homme à Leyla Zana. (AFP, 4 déc 2008)

Raid aérien turc contre des cibles kurdes dans le nord de l'Irak

Des avions de l'armée turque ont bombardé lundi des positions de rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé l'état-major général dans un communiqué publié à Ankara.

Le raid visait des rebelles du PKK dans la zone de Zap, dans la région du nord de l'Irak contrôlée par les Kurdes, selon le communiqué de l'état-major général diffusé sur son site Internet.

Tous les avions ont regagné leur base après avoir accompli leur mission, a ajouté le communiqué.

Le précédent raid aérien avait été mené le 28 octobre.

En octobre, le Parlement turc a prolongé d'un an son mandat au gouvernement l'autorisant à mener des opérations militaires transfrontalières contre les bases irakiennes du PKK. (AFP, 1 déc 2008)


Minorités / Minorities


La campagne d'excuses sur " la grande catastrophe subie par les Arméniens"

La lettre ouverte des intellectuels arméniens pour la reconnaissance du génocide des Arméniens par l'Etat turc (Voir: Des intellectuels arméniens invitent Gul à reconnaître le génocide des Arméniens), fait écho aux réactions suscitées par une pétition initiée par un groupe d’intellectuels turcs en vue.

Cette pétition rejette le déni de la "grande catastrophe" subie en 1915 par les Arméniens ottomans, et présente les "excuses personnelles" de ses signataires à leurs "sœurs et frères arméniens".

Une partie d'intellectuels turcs ont réagi en affirmant que le "grand catastrophe" est en réalité un génocide, et ont répliqué que c’était "à l’Etat turc de s’excuser".

Toutefois, parmi les signataires se trouvent également plusieurs intellectuels qui exigent toujours la réconnaisance du génocide des Arméniens par l'Etat turc. S'ils ont signé le texte de la campagne actuelle, c'est pour assurer une plus large adhésion à la reconnaissance du génocide des Arméniens.

"Avec ces prises de position parallèles, une nouvelle période s’ouvre dans les deux pays" a déclaré Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération Euro Arménienne pour la Justice et la Démocratie. "Les intellectuels turcs et arméniens, unis contre le mensonge et le déni du génocide, en appellent pour la première fois à une vraie réconciliation fondée sur la vérité, la reconnaissance et la justice.

"Nous reconnaissons chez les intellectuels turcs des qualités remarquables de courage et de maturité démocratique, que l’Union européenne a le devoir moral et politique de soutenir" a poursuivi Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération Euro-arménienne.

A propos de la résolution prochaine du Parlement européen sur la Turquie, la Fédération Euro Arménienne considère que même si le PE affiche de plus en plus d’indifférence à la question de l’adhésion turque, il doit être clair sur la question du génocide. Elle souligne que l’Assemblée européenne doit être à l’écoute de l’évolution de la société turque, et cesser de soutenir des attitudes figées d’une administration qui "tire la société vers le bas".

"Le Parlement européen ne doit pas lâcher ces démocrates turcs courageux qui risquent non seulement des condamnations en vertu de l’article 301 du code pénal turc, mais mettent en danger leur vie en demandant ouvertement la reconnaissance du génocide des Arméniens"  a conclu Hilda Tchoboian.

Les premiers signataires pour la campagne d'excuses:

Adalet Ağaoğlu,  Adnan Ekşigil,  Ahmet Çakmak,  Ahmet Çiğdem,  Ahmet Evin,  Ahmet İnsel,  Ahmet İsvan,  Ahmet Kuyaş,  Akif Kurtuluş,  Aksu Bora,  Alaz Kuseyri,  Ali Arif Cangı,  Ali Bayramoğlu,  Ali Nesin,  Alper Görmüş,  Arzu Başaran,  Asaf Savaş Akat,  Aslı Erdoğan,  Atila Eralp,  Atilla Yayla,  Attila Tuygan,  Aydan Baktır,  Aydın Cıngı,  Ayhan Aktar,  Ayhan Bilgen,  Ayla Gürsoy,  Aylin Aslım,  Ayşe Batumlu,  Ayşe Berktay,  Ayşe Buğra,  Ayşe Erzan,  Ayşe Gözen,  Ayşe Kadıoğlu,  Ayşe Önal,  Aziz Gökdemir,  Barış Pirhasan,  Baskın Oran,  Bejan Matur,  Berat Günçıkan,  Betül Tanbay,  Bilge Contepe,  Bülent Atamer,  Bülent Aydın,  Burhan Şenatalar,  Canan Tolon,  Celal Başlangıç,  Cem Mansur,  Cem Özdemir,  Cemil Koçak,  Cengiz Aktar,  Cengiz Alğan,  Cengiz Çandar,  Cezmi Ersöz,  Çiğdem Mater,  Coşkun Aral,  Deniz Türkali,  Derya Alabora,  Dilek Kurban,  Doğan Özgüden,  Doğan Tarkan,  Ebru Erkekli,  Ece Temelkuran,  Edhem Eldem,  Emine Algan,  Emine Uşaklıgil,  Emrullah Beytar,  Enis Batur,  Eren Keskin,  Ergin Cinmen,  Ergün Eşsizoğlu,  Erkan Goloğlu,  Erkan Şen,  Erol Katırcıoğlu,  Ersin Salman,  Ertuğrul Kürkçü,  Esra Mungan,  Evin Doğu,  F.Levent Şensever,  Faruk Bildirici,  Fatma Tülin,  Fazıl Hüsnü Erdem,  Fehim Caculi,  Ferda Balancar,  Ferda Keskin,  Ferhat Kentel,  Fethiye Çetin,  Fikret Adanır,  Fikret Başkaya,  Fikret Toksöz,  Filiz Ali ,  Filiz Koçali,  Füsun Üstel,  Gencay Gürsoy,  Gila Benmayor,  Gönül Dinçer,  Gülçin Santırcıoğlu,  Güllü Aybar,  Gülseren Onanç,  Günay Göksu Özdoğan,  Gürhan Ertür,  Habib Bektaş,  Hadi Uluengin,  Hakan Tahmaz,  Haldun Dostoğlu,  Hale Tenger,  Halil Berktay,  Hasan Cemal,  Hidayet Şefkatli Tuksal,  Hüsamettin Onanç,  Hüseyin Hatemi,  Hüsnü Öndül,  İbrahim Betil,  İbrahim Kaboğlu ,  İhsan Dağı,  İnci Tuğsavul, İpek Çalışlar,  Işıl Kasapoğlu,  Julide Kural,  Kemal Gökhan Gürses,  Kemal Göktaş ,  Kezban Hatemi ,  Koray Çalışkan,  Koray Düzgören,  Korhan Gümüş,  Lale Mansur,  Levent Yılmaz,  Leyla İpekçi,  Leyla Neyzi,  Mahir Günşiray,  Mahmut Temizyürek,  Mebuse Tekay,  Mehmet Demir,  Mehmet Güleryüz,  Mehmet Soylu,  Mehmet Ural,  Melek Göregenli,  Mesut Saganda,  Mine Kırıkkanat,  Mithat Sancar,  Mücteba Kılıç,  Muharrem Erbey,  Muhsin Kızılkaya,  Murat Belge,  Murat Çelikkan,  Murat Morova ,  Murat Necip Arman,  Murat Paker,  Murathan Mungan,  Mustafa Arslantunalı,  Mustafa Suphi Erden,  Mustafa Yasacan,  Naci Kutlay,  Nail Satlıgan,  Necmiye Alpay,  Nedim Gürsel,  Neşe Düzel,  Nil Mutluer,  Nilgün Toker,  Nilüfer Göle,  Nurhan Yentürk,  Ömer Faruk Gergerlioğlu,  Ömer Laçiner,  Ömer Madra  ,  Oral Çalışlar,  Orhan Koçak ,  Orhan Miroğlu,  Orhan Silier,  Osman Köker,  Osman Murat Ülke,  Oya Aydın,  Oya Baydar,  Özlem Dalkıran,  Perihan Mağden,  Piyale Madra,  Pınar Selek,  Ragıp Duran,  Rasim Ozan Kütahyalı,  Roni Margulies,  Şahin Alpay,  Şanar Yurdatapan,  Şebnem K.Fincancı,  Şebnem Sönmez,  Şehbal Şenyurt,  Selim Deringil,  Semih Kaplanoğlu,  Semra Somersan,  Şenol Karakaş,  Şerafettin Elçi,  Şeyhmus Diken,  Sezgin Tanrıkulu,  Şirin Tekeli,  Suavi Aydın,  Şükrü Erbaş,  Süleyman Göncü,  Tahsin Yeşildere,  Tanıl Bora ,  Tarhan Erdem,  Tarık Ziya Ekinci,  Temel İskit ,  Tuna Kiremitçi,  Ümit Fırat,  Ümit Güney,  Ümit Kardaş,  Ümit Kıvanç ,  Ümit Şahin,  Umut Özkırımlı,  Ünal Ünsal,  Vedat Yıldırım,  Yahya Madra,  Yalçın Ergündoğan,  Yaman Yıldız,  Yasemin Çongar,  Yasemin Göksu,  Yavuz Bingöl,  Yavuz Önen,  Yeliz Kızılarslan,  Yıldıray Oğur,  Yıldız Önen,  Yücel Sayman,  Yusuf Alataş,  Zeynep Tanbay,  Zozan Özgökçe.

Pour adhésion à la campagne: http://www.ozurdiliyoruz.com/destek.aspx


La pétition demandant pardon aux Arméniens crée la polémique en Turquie

A travers une pétition diffusée depuis mardi sur internet, plus de 11.000 Turcs ont demandé pardon aux Arméniens pour les massacres de membres de leur communauté commis en 1915 en Anatolie, une initiative sans précédent qui se heurte à de nombreuses critiques.

Le document, conçu par un petit groupe d'universitaires, ne qualifie pas les massacres d'Arméniens survenus sous l'empire ottoman de "génocide", un terme dont l'emploi en Turquie est passible de poursuites pénales, mais il s'indigne de l'"injustice" commise par l'histoire officielle turque.

"Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subi en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon", dit-il.

Mardi à 14H00 GMT, soit en moins de deux jours, cet acte de contrition sur un sujet encore largement tabou en Turquie avait réuni 11.047 signatures, dont celles de nombreux intellectuels et artistes.

Un succès, selon l'un des initiateurs de la campagne, Cengiz Aktar, spécialiste des affaires européennes à l'université stambouliote de Bahçesehir.

"Je sentais qu'il y avait ce désir de s'exprimer chez les individus, qu'il y avait beaucoup de gens en Turquie qui ne gobaient pas le discours officiel sur ce qui est arrivé en 1915 (...). J'ai été confirmé", a déclaré M. Aktar à l'AFP.

L'initiative a revanche suscité la colère des milieux nationalistes, le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP) Devlet Bahçeli accusant au Parlement des "soi-disant intellectuels" de vouloir "transformer en champs de bataille les valeurs sociales et spirituelles" de la société turque.

Une soixantaine d'anciens diplomates sont également montés au front, au nom de leurs 42 camarades tués entre 1975 et 1984 par l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (ASALA), qui ambitionnait de contraindre par une campagne d'attentats la Turquie à reconnaître le "génocide".

"Est-ce que ceux qui sont à l'origine de cette initiative bancale ont songé à s'excuser auprès des victimes du terrorisme arménien à travers l'histoire?", s'interrogent-ils dans un communiqué, dénonçant une "trahison".

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan lui-même, qui avait pourtant soutenu en 2005 la tenue à Istanbul d'une conférence critique sur les massacres de 1915 et dont le gouvernement s'active actuellement à une normalisation des relations avec l'Arménie, a désapprouvé la campagne.

"Si un tel crime a eu lieu, celui qui l'a commis peut s'excuser. Mais ce n'est pas mon cas, pas plus que celui de mon pays ou de ma nation", a déclaré mercredi à la presse M. Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie. "Je n'accepte pas cette campagne, je ne la soutiens pas et je n'y prends pas part."

Ses signataires se défendent pourtant de vouloir imposer leur point de vue à la société turque ou de militer pour des excuses officielles de l'Etat turc.

"C'est quelque chose entre l'histoire et moi en tant qu'individu", souligne Ahmet Kuyas, historien de l'université stambouliote de Galatasaray. "Il n'y a pas de devoir national, pas de devoir étatique. On le fait ou pas, c'est peut-être une question de maturité citoyenne ou éthique." (AFP, 17 déc 2008)

Débats autour de la pétition demandant pardon aux Arméniens pour la « Grande Catastrophe » de 1915

Pierre-Yves Lambert

Suffrage Universel, 26 décembre 2008

Version pdf de cet article (245 Ko): http://suffrage-universel.be/su/turquie-petition-081226.pdf


Annoncée au départ pour le Nouvel An1, un manifeste-pétition a été lancé le lundi 15 décembre 2008 par 200 intellectuels turcs et mis en ligne sur le site http://www.ozurdiliyoruz.com/ (Özür diliyorum signifie « Je demande pardon »). Le texte exact, traduit en plusieurs langues sur le site (rendu inaccessible du 20 au 22/12 par des hackers nationalistes, rétabli le 23/12) est:

« Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes sœurs et frères arméniens et je leur demande pardon. » 2

Ces excuses adressées aux victimes du génocide de 1915 ont été formulées par quatre intellectuels issus de la gauche turque : l'économiste Ahmet Insel, le professeur de sciences politiques Baskin Oran, le spécialiste des questions européennes Cengiz Aktar, et le chroniqueur Ali Bayramoğlu, un ami de feu Hrant Dink3. Selon ce dernier, «Le terme"génocide"aurait rendu l'identification difficile pour certains.»4, ce qui explique l'utilisation du terme « Grande Catastrophe », habituellement surtout utilisé par les Grecs pour désigner les massacres et l'exode des Micrasiates (Grecs d'Asie mineure, d'Anatolie) dans les années 1920.

Parmi les 200 premiers signataires, on relève aussi la présence de deux Turcs de la diaspora, le coprésident des Verts allemands, le député Cem Özdemir, et le fondateur d'Info-Türk, Dogan Özgüden, réfugié à Bruxelles depuis le coup d'état de 1971. Quelques heures après sa mise en ligne le 15 décembre, la pétition était déjà passée de 200 à un millier de signataires5. Quatre jours plus tard, ils étaient 13.0006, et le 24 décembre ils avaient dépassé les 24.000.

Au sein du parti au pouvoir, le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-démocrate), la réaction n'a pas été unanime, le premier ministre Erdogan estimant que «  Si un tel crime a eu lieu, celui qui l'a commis peut s'excuser. Mais ce n'est pas mon cas, pas plus que celui de mon pays ou de ma nation »7, le président de la République Gül se limitant quant à lui à constater qu'une telle pétition relevait de la liberté d'expression.

Le porte-parole de l'armée turque et les dirigeants des deux partis fascistes issus des Loups Gris, le Parti de l'action nationaliste (MHP, laïcisto-fasciste) et le Parti de la grande unité (BBP, islamo-fasciste), ont condamné l'initiative, et des contre-pétitions ont été lancées sur internet, www.ozurbekliyoruz.com le 17 décembre et www.ozurdilemiyoruz.biz le 18 décembre.

La deuxième, seule encore en ligne quelques jours plus tard, a été initiée par des personnalités artistiques (Ahmet Şafak et Ozan Arif), ainsi que par des députés du CHP (laïcisto-nationaliste, membre en sursis8 de l'Internationale socialiste) et du MHP (Loups Gris laïco-fascistes), par le député Muhsin Yazıcıoğlu, président du BBP (Loups gris islamo-fascistes), ainsi que par des journalistes:

« L'histoire a été écrite et a donné son verdict. Il n'y a pas de culpabilité dont nous ayons honte ni de coupables pour lesquels présenter des excuses. Ceux qui ont lancé cette campagne dégoûtante en se cachant sous le nom d'intellectuels doivent comprendre que personne ne peut parler au nom de la nation turque et d'accuser la nation turque  » 9
Une députée smyrniote du CHP « social-démocrate », Canan Arıtman, a fort opportunément glissé le 17 décembre, lors d'une réunion de la Commission des affaires étrangères du parlement turc, à l'oreille de journalistes friands de ce genre d' « informations » que l'attitude réservée du président Abdullah Gül était peut-être à rechercher du côté de sa mère, faisant clairement allusion à une rumeur suivant laquelle celle-ci serait d'origine arménienne.

C'est loin d'être une exception en Turquie, pas mal de polémiques politiques dérapent en insultes du style « sperme d'Arménien » (Ermeni Dolu), et il n'est pas rare que des « journalistes » publient des « infos » sur les cryptos-juifs (Dönme). Il y a trois ans, un député AKP, Ramazan Toprak, avait également accusé un recteur d'académie opposé à la levée de l'interdiction du foulard dans ces termes: « le recteur Yucel Askin, est d'origine arménienne. J'entends que cent présidents des universités de toute la Turquie projettent une manifestation à Van », « tout ceci est absurde. Nous avons affecté un recteur d'origine arménienne à Van où l'Arménie a toujours des plans »10

Déjà à l'époque, certains journalistes avaient protesté contre une telle manifestation de racisme, Mehmet Ali Birand, dans le Turkish Daily News, avait écrit « Un député du gouvernement a bizarrement défendu l'arrestation de M. Askin en accusant le président de l'université d'être 'd'origine arménienne'. Depuis quand dans ce pays être 'd'origine arménienne' prouve sa culpabilité? S'il y a vraiment une loi (…) et si la constitution n'est pas un texte comique (…) le député devrait être poursuivi pour 'incitation publique à la haine raciale'. Mais il bénéficie d'une protection parlementaire qui le protège contre toute poursuite. De toute façon, la famille de M. Askin a été obligée d'affirmer qu'il n'est pas d'origine arménienne. ».

Cette fois-ci, le tollé est plus général dans la presse, même de la part d'éditorialistes qui ne soutiennent pas la pétition mais qui condamnent sans réserve cette « manifestation d'une mentalité fasciste » dans des quotidiens comme Zaman (musulman), Bugün (ex-Tercüman, droite conservatrice), Milliyet ou Radikal11 Des demandes ont été publiquement adressées à la direction du CHP, y compris de la part d'élus ou de cadres du parti, pour que cette députée soit sévèrement rappelée à l'ordre et sanctionnée, mais à ce jour aucune mesure sérieuse n'a été prise à son encontre.

1Vercihan Ziflioğlu, Mixed feelings for "genocide" petition, Hürriyet Daily News, 12 décembre 2008
2Özür diliyorum Text in other languages (arabe, arménien, allemand, anglais, espagnol, farsi, français, grec, italien, kurde, portugais, russe)
3Guillaume Perrier, Des milliers de Turcs demandent "pardon" aux Arméniens, Le Monde, 20 décembre 2008
4Laure Marchand, Les excuses d'intellectuels turcs auprès des Arméniens, Le Figaro, 17 décembre 2008
5Sarah Rainsford, Turkish thinkers' Armenia apology, BBC World News, 16 décembre 2008
6Guillaume Perrier, Des milliers de Turcs demandent "pardon" aux Arméniens, Le Monde, 20 décembre 2008
7Une pétition demandant pardon aux Arméniens crée la polémique en Turquie, AFP, 18 décembre 2008
8Marine Copin, «  Le CHP « dans le collimateur » de l'Internationale Socialiste…[archive] », vendredi 20 juillet 2007, Observatoire de la vie politique turque (OVIPOT)
9Vugar Masimoglu, Signature campaign against pro-Armenian forces in Turkey launched at www.ozurdilemiyoruz.biz, Azeri Press Agency, 18 décembre 2008
10Traduir par le Collectif Van, 26 octobre 2005, repris par Info-Türk n°326 d'octobre 2005 et par la Liste de diffusion Suffrage Universel du 7 novembre 2005 sous le titre « Salopards racistes contre salopards laïcistes »
11Fatma Disli, Deputy's 'fascist' remarks met with criticism, Today's Zaman, 20 décembre 2008

"Premier compte-rendu de la campagne d’excuse" par Cengiz Aktar

La campagne a été lancée lundi 15 décembre. L’un des protagonistes de la pétition, Cendiz Aktar, a fait dans le quotidien turc hurriyet un premier bilan que la rédaction des NAM vous a traduit :

"Comme il y en a toujours été lors de débat sur des questions tabous aussi semblables deux discussions parallèles ont vu le jour mais aussi parfois avec des convergences. La première est celle des récitations et réactions primitives communes des gens qui sont loyaux envers le tabou.

L’autre est celle d’une discussion sur le contenu de la pétition, ce qu’elle doit être et ne doit pas être et comment tout ceci est exprimé. Le premier groupe de réactions est la déclaration de l’évidence. Ceux-ci ne sont rien que des clichés, des phrases défensives, des déclarations et de la rhétorique négationnistes basés sur l’abondance des martyrs et des traîtres.

Pendant le dernier siècle le camp négationniste a préconisé que la question arménienne est une complète invention, arguant essentiellement que les arméniens se sont vaporisés en quelques années d’Anatolie où ils avaient vécu pendant 4000 ans. Mais bien sûr, les gardiens du temple, c’est-à-dire l’état et des politiciens pro-étatique sont derrière une telle attitude. Leur critère unique est qu’on doit aimer le pays de la seule façon qu’ils connaissent. Les gens qui agissent contre eux sont accusés de trahison, étiquetés comme des traîtres. Cela dure depuis exactement un siècle, puisque l’aile méchante pro militaire du Comité Union et le Progrès a repris le pouvoir en 1909. On n’a vu aucun changement du contenu des avertissements, des menaces et des insultes.

L’autre groupe consiste en des gens qui aiment désapprouver et donner constamment des conseils. Des discussions constructives sont toujours utiles et elles doivent être entretenus. Mais l’appui et la participation dans la campagne ont traîné le débat intellectuel vers un terrain complètement différent. Les participants ont changé le débat dans quelque chose de différent d’un débat classique entre des intellectuels et ont porté la question arménienne vers des discussions à un niveau inouï inconnu auparavant. Sur la question arménienne, de nouveaux et différents mots, autre que les discours de négation ou de tristesse, ont été prononcés en Turquie.

Quant au monde arménien, qu’il soit de Turquie, d’Arménie ou parmi la diaspora, un sens profond de gratitude est visible accompagné de quelques irritations, particulièrement dans les institutions de la diaspora. Le débat continu là-bas aussi.

A la fin, le déterminant réel est les turcs, qui de tout âge et de toutes les villes ou professions ont écouté la voix de la conscience et ont participé à la campagne. Ils ont été d’accord avec la campagne en sachant combien la question de ce tabou est épouvantable et que les communautés auxquelles ils peuvent appartenir n’approuvent pas cela du tout.

Ils ont eu du cran pour signer, particulièrement dans un pays où l’excuse est considérée généralement comme un acte déshonorant et dans un environnement intellectuel où même le plus ambitieux des signataires ne réussit pas à faire des excuses tout en étant d’accord avec le reste du texte.

Refréner le désir de changement et de normalisation en Turquie qui a commencé en 1983 est impossible. Le processus peut seulement être interrompu ; et en fait il y a un tel danger de nos jours. Mais dans la durée, l’eau trouve toujours son cours et les faits passés qui ont été ignorés depuis la formation de la nation en tant qu’Etat reviendront à l’ordre du jour.

Le processus d’adhésion à l’Union européen est certainement le vecteur le plus essentiel "de l’éclaircissement turc" et le meurtre du journaliste arméno-turc Hrant Dink est peut-être le tournant de cet éclaircissement.

Cette campagne n’est pas une discussion au sujet du génocide. C’est la participation des voix de la conscience. Ce n’est pas une campagne de quelques intellectuels et écrivains comme l’a mise de côté le Premier ministre. Ces gens ont seulement amorcé une occasion et ont offert un moyen. Dorénavant, en Turquie et à l’étranger, en Arménie et en diaspora, chacun s’interessant à la question arménienne devra prêter attention à l’existence de 14000 personnes en Turquie qui ont écouté la voix de leur conscience et ont participé à la campagne. Dorénavant, ils seront le nouveau facteur de cette dispute et discussion vieille d’un siècle". (Armenews, December 22, 2008)

Turkish Peace Assembly Supports The Apology To The Armenians Campaign

The Turkish Peace Assembly sees “the campaign to apologize to my Armenian brothers and sisters” as a “development that strengthens the hopes and demands for peace.”

The assembly announced that this campaign was part of the process of facing the past and the campaigns that include racist and impatient approaches make living together impossible.

“The citizens did what the state should have done”

Calling upon the authorities to take a step towards the social peace by facing the history and the problems, the Peace Assembly characterized those who participate in the campaigned as “the citizen who are doing what the state should do.”

Describing the announcements by the Prime Minister, the Chief of Staff and the heads of the political parties as “the counter campaign”, The Peace Assembly says, “The fact the President felt forced to reveal his ethnic origin to the public shows what kind of danger a normal citizen and the society are facing.”

The number of the signatures is 20 thousand

In the morning hours, when this news was being written, the number of the signatures in the campaign to apologize to the Armenians (ozurdiliyoruz.com) was over 20 thousand. (BIA, December 23, 2008)

Gül considers as insult a deputy's remarks on his mother's ethnic origin

President Abdullah Gül filed a mental anguish lawsuit against Canan Arıtman, Izmir deputy  for the People’s Republican Party (CHP), in the amount of 1 YTL (about 0.5 euro).

CHP deputy Arıtman had implied that President Gül’s mother was Armenian, when the President had made the comment about the campaign to apologize to the Armenians that ability to discuss every opinion is the policy of the state.

Arıtman had continued her comments after the reactions to her initial comments: “When some people agree with or support the claim that we committed the crime of genocide against the Armenians, the others would ask them if they were Armenians. They would ask this question even if that person is a president.”

President Gül claims that his identity as a statesman, which he has been trying to maintain with utmost responsibility and meticulousness, was defamed.

The President explained yesterday (December 21) that his family was both “Muslim and Turk” and in reply to this explanation, Arıtman said, “The President declared, with some difficulty, that he was the president of the state of the Turkish Republic and the nation. I am sorry that this identity was declared as secondary. He should have said 'I  am a Turk' as his first identity.” (BIA, December 23, 2008)


Engin Parev: My Right To Apologize

Like many people who have signed and not signed the statement in apology of the 1915 events; I also think the wording is not to the liking of some of us; but I guess the drafters of this text argued on this extensively, and came to a "compromise" one, to provide as much participation as possible.

For example, personally, I am not happy with the definition of the 1915 as only the Great Catastrophe; I would have liked to sign  under a text which said Genocide openly; I believe we have past all  threshold to be cautious; especially after the killing of Hrant Dink.

Also some other persons have been outside the scope of the apology as we all know the Assyrians also had their share of the 1915 Genocide; and then when is a good time to apologise from the Rums (ethnic Greeks under Turkish rule) and other non-Muslims in Turkey who have suffered not may be as much as in so many numbers, but have also suffered similarly? Therefore the text could have possibly said "the Armenian Genocide, the Armenians and others who have lost their lives in that period and all the non-Muslims who have suffered the same faith for similar reasons of hatred; as victims of crimes against humanity..".

Another point of ciriticism was that this apology statement's text could have been discussed a little longer among a larger group of persons rather than being launched immediately by the four prominent intellectuals; this would have given us all the chance to refine and study other forms of apologies better; and improve it.

BUT I still signed this statement, because:

Even though I do not feel personally responsible from the Genocide; I signed it for reasons of humane consciousness ; like many others have also expressed; i.e. Yasemn Çongar et al..;

I believe that this statement will increase awareness and also put pressures on official historiography,

I signed for reasons of compassion and empathy creation;

I signed to announce that we, the citizens of Turkey who are willing to face the past, those of us who have to live here have had really enough of this official and public denialist approach, we can not not sign such a statement if already some people have taken courageous initiative to begin somewhere; to take  a step further ahead in a thorny road;

I see the statement as an avant garde to be followed by better ones and many many others in the near future; this is only a starter;

As against the criticisms of those who do not wish to sign by saying that they are world citizens and not bound by the borders of a mundane state;
these  people who signed the apology text are also citizens of the world; to say those who sign are feeling as subjects of the Turkish state; or doing this in the name of the Turkish state would be injustice to the signatories.

I signed because this burden of official/public denial has always been too unbearable to live with; you can imagine living in a country where such truth has been continuously concealed and many people who wanted to talk about it faced court cases, had to flee to another civilised parts of the world; or had been killed like Hrant Dink.  Hrant Dink was killed because of this concealed history and open hatred; was killed because he was an Armenian; and also because he was constantly trying to uncover the buried facts;

I wanted to sign it not merely to put my mind at ease; as my mind is still not at ease and will not be until Turkey recognizes, apologises and compensates officially; my mind will not be at ease till the moment I die with remembrance of those Armenian brothers and sisters of ours and others who had to die like that; But this will be a small step in that truth and soul searching path; it is worth the effort; brick by brick to make this wall of denial and shame to fall down;

I wanted to sign because I wanted to shout not only by one signature but all my life that I will always be at pain, suffer, remember the lost souls and suffrage they had to go through;

Finally this is my right to apologise; to not only to those living Armenians whether they were relatives or had no ties at all with the genocide victims; all inclusive apology from all Armenians and Assyrians, and all human beings of the world; but also to the deceased souls of the genocide of the 1909 and 1915. Whether my apology is accepted or not, (by the living or by the deceased) I will want to keep doing this until we all accept, understand, share pain, forgive; but not FORGET till eternity what had happened in 1915.

I may still have forgotten important reasons to the apology, or feelings still not explained; but just wanted to express some of them; the process of apology is not a gained one with one statement; it is a long long enduring path to take. And this statement is a sign post for this road; and I wish to congratulate the four courageus persons who initiated it. (BIA, December 19, 2008)

President Gül Accused Of Having An Armenian Mother

Associate Professor Tanju Tosun, faculty at the 9 Eylül University, criticized Canan Arıtman, Izmir deputy for the Republican People’s Party (CHP), regarding her comments about President Abdullah Gül’s mother’s ethnicity. He described these comments as reflection of the “either love it or leave it” mentality.

Tosun, who is known for his studies on the People’s Republican Party (CHP), said the following to bianet:

“Some elected political elites in Turkey are not ready to living together and they do not have a problem with this. They are still seeing a society that is ethnic, religious, and even homogenous class-wise. When we look at it from this perspective, it seems that these elites in Turkey do not have values about tolerance and living together.”

According to Tosun, the CHP needs to apologize to the Armenian citizens for Arıtman’s comments.

“One cannot do politics by doing detective work on origins. Arıtman’s unfortunate explanation shows that the politicians have identity perceptions that are pre-modern.”

CHP deputy Arıtman had implied that President Gül’s mother was Armenian, when the President had made the comment about the campaign to apologize to the Armenians that being able to discuss every opinion is the policy of the state.

After the comments to her statements about the President, Arıtman said, “When some people agree with or support the claim that we committed the crime of genocide against the Armenians, the other would ask them if they were Armenians. They would ask this question even if that person is a president.”

The President announced that he was sorry about Arıtman’s comments and he was planning to take legal action against her. (BIA, Bawer CAKIR, December 19, 2008)

Premier Erdogan Attacks Apologize Campaigners

The very first signatories of the “I apologize” campaign replied to Prime Minister’s words about the campaign.

The campaign was organized with the support of the 200 academicians, journalists, jurists and activists and it intends to apologize to the Armenians for the Great Catastrophe their ancestors, the Ottoman Armenians, had experienced in 1915. The text of the campaign says the following:

“My conscience does not accept the insensitivity shown to and the denial of the ‘Great Catastrophe’ that the Ottoman Armenians were subjected to in 1915. I reject this injustice and for my share, I empathize with the feelings and pain of my Armenian brothers and sisters, I apologize to them.”

The number of the signatures has reached 12341.

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan described the campaign as irrational and said, “One who committed the crime should apologize. It is not us. I do not accept it, I do not support it.”

Ağaoğlu: The Prime Minister should not discuss this, but the mentality that killed Hrant Dink

Writer Adalet Ağaoğlu: “What is expressed here is our shame. Erdoğan should tell us why Hrant Dink was killed, instead of this.”

“Racism and Turkism still continue. Since Dink was killed for the same reason and while everyone was aware about the murder plan, these are not the sentences to be uttered. The campaign is the expression of the shame we feel about the mentality that has been alive since the Ottomans.”

Musician Aylin Aslım: “When it suits him he claims the 800 year old heritage, and when it does not suit him he says he did not do it. This is how an adolescent would act and his words about the campaign make as much sense as this kind of behavior does.”

Aksu Bora: “Committing a crime does not always require an act. We are apologizing here for the crime, but for having ignored it, having forgotten it.”

Kardaş: The campaign will open the way to facing the past, to confronting it. This is a matter of conscience. These people are following it their consciences. This will ease Turkey’s position as well. I believe that this will contribute to the job of facing the past.”

Contepe: Prime Minister’s ideology is obvious, his attitude is normal

Co-chairperson of the Greens Party Bilge Contepe: “We have nothing to do with the state. The head of the state may not apologize. We know what kind of ideology and the mistake they are following.”

“I insist that apologizing is very important. We want to live in a democratic country and under equality. Those who live together with many different cultures will eventually have democracy. The Armenians are one of the essential/founding elements of this land. This is why I apologize to them for this injustice they had to endure.”

Ali Nesin: “I apologize to the Prime Minister for the inconvenience I caused.”

Prof. Dr. Ayhan Aktar: “This is Prime Minister’s opinion. That is all I will say.”

Actress Lale Mansur: “If the Prime Minister does not want to apologize, it is fine. We apologize for ourselves.”

“These reactions show how right this campaign is. It shows how taboo this subject is. This apology has nothing to do with Armenia, the political parties, the politicians.”

Lawyer Tahir Elçi: “Neither the Kurdish problem nor the other existing problems can be solved before Turkey faces the Armenian problem. The state has so far not taken any steps in connection with this problem.”

“It is not possible to understand Prime Minister’s attitude. He has shown his intent. I do not expect democratic steps from a Prime Minister who tells his citizens to leave if they do not like the way things are. I am not surprised.” (BIA, Bawer ÇAKIR, December 17, 2008)

Un Turc condamné à plus de 4 ans de prison pour avoir poignardé un prêtre

Un Turc de 19 ans a été condamné lundi à quatre ans et sept mois de prison pour avoir poignardé un prêtre catholique à l'issue de la messe dans une église d'Izmir, dans l'ouest de la Turquie, a rapporté l'agence Anatolie.

Un tribunal de cette ville a prononcé contre Ramazan Bay une peine de quatre ans et deux mois de prison pour l'agression en décembre 2007 du père Adriano Franchini, un Italien de 65 ans, qui avait été blessé à l'abdomen.

La cour lui a infligé une peine supplémentaire de cinq mois de prison et une amende de 375 livres turques (248 dollars ou 177 euros) pour avoir été porteur d'un couteau à cran d'arrêt.

Le jeune Turc s'était rendu à la police peu après cette agression. Au cours de son procès, il a expliqué qu'il avait agi seul et était motivé par la colère face à l'activité missionnaire chrétienne en Turquie, pays très majoritairement musulman mais officiellement laïc.

Cette agression avait été la dernière d'une série visant des chrétiens en Turquie. En avril 2007, trois protestants - un missionnaire allemand et deux Turcs membres d'une communauté évangélique locale - avaient été égorgés à Malatya (est). En février 2006, le prêtre catholique italien Andrea Santoro avait été tué par balle à Trabzon (nord-est).

Cinq jours après ce meurtre, un prêtre catholique avait rapporté avoir été agressé par un groupe de jeunes à l'église Sainte-Hélène d'Izmir (ouest). En juillet 2006, un prêtre catholique français, Pierre Brunissen, avait été blessé au couteau à Samsun (nord).

Toutes ces attaques ont alimenté la crainte d'une augmentation de l'hostilité à l'encontre des non-musulmans en Turquie au moment où ce pays est pressé par l'Union européenne de promouvoir la tolérance ethnique et religieuse. (AFP, 29 déc 2008)

Turkish State TV Program Holds Hrant Dink Responsible For Maras Massacre

The weekly TV program of “Şahların Labirenti” on the Turkish Radio and Television (TRT) presented murdered Armenian journalist as the perpetrator of the Maraş Massacre thirty years ago.

In the part about the Maraş Massacre, Ökkeş Şendiller (Kenger), one of the administrators of the Greater Union Party (BBP) and the number one suspect of the massacre, said, “The organizations of Hrant Dink and his friends did all this. After all, there were six, seven uncircumcised corpses. What do these have to do with Alevi and Sunni beliefs?”

Taraf carried this news to the headline as “Hrant Dink executed by the TRT, too”.

According to Serdar Değirmencioğlu, Hakkı Öznur, BBP’s Vice President, and Zülfü Canpolat, founder of the European branch of the World Order Hearths (Nizam-ı Alem), were the consultants of the program.

Değirmencioğlu criticizes the program for not really touching upon any of the past incidents of March 16, Bahçelievler, Maraş, Çorum.

According to the official records, 111 people were killed in the Maraş massacre.

Ökkeş Kenger, who got the last name of Şendiller after the acquittal, was the number one suspect of the case filed with the Adana Martial Law Court. He was taken into custody for bombing the Çiçek movie where the anticommunist movie “When the sun will be born” was being played and thus provoking the people on December 19, 1978.

Yusuf İlhan, who was also taken into custody for the incident, had said that the bomb was blasted by Kenger and his job was to throw dynamite to the roof of the movie theater. He said the purpose was to provoke the ultra right wing militants. İlhan also said that Kenger had called the general headquarters in Ankara and reported what had happened.

The number one suspect of the case, Kenger, was acquitted. The 68 people who had played crucial roles in the massacre were never tried. 804 people were tried and 379 people were acquitted. The 314 people who were being tried for sentences from one to fifteen years were released in the process. The death penalties given to the 29 people and the life sentences given to the 7 people were overruled by the Supreme Court of Appeals. Finally, with a change made in the Anti Terror Law, all the perpetrators were released.

According to the report prepared by İrfan Özaydınlı, then minister of interior, Ünal Osmanağaoğlu, Haluk Kırcı, Mustafa Özmen, Bünyamin Adanalı, Ahmet Ercüment Gedikli, whose names would appear years later in the Susurluk conspiracy, were in Maraş at the time of the massacre. (BIA, December 26, 2008)

Thirty Years after the Maras Massacre

Eight hundred and four defendants stood trial for participating in the December 1978 massacre in Maraş which according to official figures left 111 dead and a thousand people injured. The Martial Law Military Court No. 1 (Adana, Kahramanmaraş, Gaziantep, Adıyaman, Hatay İlleri Sıkıyönetim Askeri Komutanlığı 1 Numaralı Askeri Mahkemesi) convened in a sports hall in Adana to hear the case. For the first time the proceedings which ran on consecutive days were taped and full transcriptions running to thousands of pages produced. 

Although thirteen provinces of the country were put under martial law in direct response to the Maraş massacre, this did little to guarantee security of life. Political assassinations continued to occur on a daily basis; just in the course of the trial three lawyers acting for the victims of the massacre (mudahil avukat) were murdered, and the others faced death threats and were obliged to switch their places of lodging in Adana for the duration of the proceedings. 
A number of defendants were sentenced to life imprisonment, though all were released by 1992. The court never probed the evidence and circumstances to discover what lay behind the massacre, how it was planned and by whom.  
Discussing and explaining the December 1978 massacre in Maraş has been largely confined to Alevi and leftist circles. There has been little wider discussion, apart from by some on the far right associated with the events.  For those who have discussed the events, the overwhelming focus has been on the fact of the killings being the result of a planned conspiracy, the work of rightists and allegedly deep state elements. In some quarters it is even argued to have been the work of international intelligence agencies. That the military court made no attempt to get to the bottom of the incidents has of course fuelled this speculation about the dimensions of the conspiracy. 

The fixation on the conspiracy itself, however, has been at the expense of confronting the human tragedy and the fact that the actual perpetrators of the killings were not only a group of conspirators. Rather they were ordinary people, villagers and townsfolk who became capable of horrific acts of torture and murder of young and old, women and men. Among the defendants were local muhtars and imams. It is difficult to resist the view that the conspirators behind the killings must themselves have been surprised at the dimensions this massacre took on. 

The massacre was triggered by a series of events including the bombing of a cinema and the murder and then funerals of two teachers. The victims were mainly singled out for being Alevi and leftist/CHP voting. For nationalists and rightists, a simple understanding of leftist or communist political affiliations viewed them as atheist ideologies which threatened to an entire religious moral order.  Converging left identity with Alevi seemed to provide the proof of this threat. The accounts of the killings bear out the fact that the question of religious affiliation became central as a means of demarcating who needed to be purged. Witnesses testified in court that victims were frequently asked by their assailants to prove that they were Muslim and Turkish.

Explanations of the Maraş incidents tended to resist examining the responsibility of the local population for what happened by focusing on a “hidden hand” in the events, blaming everything on outsiders, or simply insisting on an age-old “brotherhood” of Alevi and Sunni (a slightly apologetic “we are all brothers”/”hepimiz kardesiz”). In Maraş a silence hangs over the incidents of 1978. There has been no attempt to confront what happened. The incidents have been subjected to a collective forgetting in which it is not even possible for most people in the town today to empathize with the victims of the massacre. It is more readily admitted that the incidents were damaging to the town than to a part of its population. A great majority of the Alevi population left the town after the incidents. (BIA, Emma SINCLAIR-WEBB, December 26, 2008)

Romany People Hide Their Identities Because Of The Prejudices

Bayram İşleyen, the vice president of the association, said, “We established our association, but most of our citizens describe themselves as refugees, not as Romany, since they came here from Salonika.”

Reminding that the Romany are usually associated with crimes such as burglary, İşleyen adds “Those who are uncomfortable with these prejudices do not want to reveal their identities, they do not become a member and they do not support the association.”

According to İşleyen, the Romanies are among the first settlers in Didim, who came from Salonika because of the forced deportation in 1923. They do agriculture and husbandry. “We also sweat for our bread. The concerns of our citizens should end. If  the Kurds, the Alevis, the Laz can reveal their identities, then the Romani should too.”

“We are a part of the chain and we have a share in this district and in this country as much as everyone else. I am proud to say I am a Romani.” (BIA, Buket ERBAS, December 23, 2008)


Rakel Dink "pour la mémoire de Hrant"

Rakel Dink était venue en compagnie de Fethiye Cetin venue à Marseille du 11 au 13 décembre, présenter le livre de Hrant Dink « Etre Arménien en Turquie » à l’occasion du Festival national du livre arménien, récompensé par le « Prix Henri Verneuil du meilleur essai 2009 ». Une occasion de lui poser quelques questions sur son combat.

-Nouvelles d’Arménie Magazine : cela fait près de deux ans que votre mari, Hrant Dink fut assassiné. Pensez-vous que les choses avancent sur ce dossier ?

Rakel Dink : le dossier de l’assassinat de Hrant est lié au processus de démocratisation des institutions et de la société turque et il n’avance pas aussi rapidement que nous l’aurions souhaité. Mais nous sommes convaincus que ce dossier aboutira. C’est le sens de mon combat.

-Nouvelles d’Arménie Magazine : pouvez-vous vous exprimer librement en Turquie et pensez-vous que les choses évoluent au sein de la société turque ?

Rakel Dink : les choses évoluent bien sur. Mais il reste tant à faire encore pour parvenir à faire la lumière sur le dossier de l’assassinat de mon mari. Mais nous restons convaincus que les choses évoluent et que notre action qui est soutenue par de très nombreux amis Turcs, aboutira à faire la lumière sur toutes ces forces obscures qui ont agi dans cette lâche exécution. Je dirai que si la lumière est faite sur le dossier de mon mari, c’est toute la société turque qui sera grandie, car elle aura évolué et réalisé un grand pas.

-Nouvelles d’Arménie Magazine : Qu’attendez-vous de la France ?

Rakel Dink : la France, patrie des Droits de l’homme a un grand rôle dans le monde. La France est ressentie comme une important caution morale en matière de justice sur notre planète.

-Nouvelles d’Arménie Magazine : la mémoire de Hrant Dink planait durant la journée du Festival du livre arménien et les jours qui ont précédé à Marseille, avec ces remises de médailles et de trophées. Vos impressions ?

Rakel Dink : respecter la mémoire de Hrant est le meilleur hommage qu’on puisse lui rendre. Sa disparition doit nous servir à avancer vers une évolution des mentalités en Turquie.

(armenews, Krikor Amirzayan, 21 décembre 2008)

CEDH: Deux fondations arméniennes obtiennent réparation de la Turquie

Deux fondations religieuses arméniennes, qui s'estimaient spoliées de leurs biens en Turquie, ont obtenu mardi réparation de l'Etat turc auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Le gouvernement turc devra rembourser 275.000 euros à la fondation de l'hôpital arménien Surp Pirgic de Yedikule pour le prix d'un appartement à Istanbul, qui a été vendu aux enchères à un particulier et ne peut plus lui être rendu.

Le conseil d'administration de la fondation Samatya Surp Kevork comprenant une église, une école et un cimetière arméniens, également spoliée d'un immeuble à Istanbul, recevra pour sa part 600.000 euros pour préjudice matériel.

Le Trésor public turc avait contesté les titres de propriété des deux fondations religieuses arméniennes et la justice turque avait annulé ces titres respectivement 40 ans et 47 ans après leur acquisition par donation.

Les fondations ont alors déposé des requêtes devant la CEDH à Strasbourg, s'estimant victimes d'atteintes au respect de leurs biens et d'une discrimination.

Dans ses deux arrêts, la Cour écarte le grief de discrimination mais reconnaît que l'annulation des titres de propriétés viole le droit des fondations au respect de leurs biens.

Les juges de Strasbourg ont également estimé incompatible avec le principe de la légalité l'annulation de ces titres par les autorités turques en application d'une jurisprudence adoptée 16 ans et 22 ans après l'acquisition des biens. (AFP 16 déc 2008)

Europe Keeps Eye on Assyrian Monastery Ownership

A 1,600-year-old monastery is at the center of a land dispute between a religious group of Assyrians and three nearby villages in Midyat in southeastern Anatolia. The case is one of many being followed closely by the European Union as it monitors the situation for religious groups in Turkey.

Europe keeps eye on Assyrian monastery ownership While local officials from the villages claimed their land was deliberately occupied, the head of the Deyrulumur Monastery Foundation, Kuryakos Ergün, said the Assyrians were not occupiers.

"Neither the Ottoman Empire nor the Turkish Republic existed at the time of this monastery. We are not occupiers, we have been on this land for centuries," he was quoted as saying by daily Radikal.

The local officials, however, do not agree. İsmail Erkan, Süleyman Düz and İsa Dilek from the surrounding villages said monastery officials built walls around the 100-hectare forest of oak trees located within the borders of Yayvantepe, Eğlence and Çandarlı villages. The officials applied to the prosecutors' office, arguing that the frontiers of a place of worship were not that broad anywhere in the world.

Düz even went further to say in the petition: "You are the sons of Fatih the Conqueror who once said 'I'll cut off the head of the one who cuts a branch from my forest.' Don't cut off the head of a bishop but you must prevent his occupation and plunder."

Ongoing cases Two cases filed against the monastery are still ongoing. A second hearing for one of the cases will be held Dec. 19. Ergün told Radikal the atmosphere in the region was tense due to land surveying proceedings and the monastery was in favor of finding a compromise.

"We don't want to have any problems with our neighbors," Ergün said, adding that the walls around the forest were built to host visitors. "But the goal of the opposing party is not confined to seizing the land."

He said the monastery was holding a central position and valuable for the Assyrians. "This monastery has been paying tax for these lands since 1938. There is no occupation É The immigration from Turkey to Europe has begun to flow the opposite direction. Some are not pleased with this. This monastery was founded before Islam." Ergün said if the legal ways were exhausted in Turkey, they would apply to the European Court of Human Rights.

The EU and especially Germany, to where an estimated 100,000 Assyrians migrated from Turkey, are pressing the country to improve their religious freedoms. In 2004 the EU Commission pointed out the problems encountered by the Assyrians in Turkey.

German Ambassador to Turkey Eckart Cuntz went to Midyat early this month for meetings with local officials as well as representatives from the Assyrian community.

"It is important to make sure that anybody can practice his religion freely," said a diplomatic source to the Hürriyet Daily News & Economic Review.

Ergün said two Swedish deputies headed by Yılmaz Kerimo of Assyrian origin from the Social Democratic Party would visit the region soon. (aina - www.hurriyet.com.tr, December 16, 2008)

Assyrians Rally in Sweden in Support of Besieged Monastery in Turkey

Nearly four thousand Assyrians gathered in the town of Södertälje on Sunday to protest the attempts by Muslim village leaders in south-eastern Turkey to confiscate lands belonging to the ancient Saint Gabriel monastery (AINA 12-2-2008, 9-16-2008). Representatives of major Swedish political parties, Assyrian organizations and bishops were present to convey a message of support to the 1600 years old monastery.

Assyrian representatives committed themselves to do whatever is necessary to stop the attacks against what they consider to be the last standing Assyrian Christian symbol in south eastern Turkey.

European politicians are standing by the Assyrians and the Saint Gabriel monastery (AINA 12-9-2008). The German ambassador to Turkey, Dr. Eckart Cuntz, visited the monastery (AINA 12-12-2008) and Swedish MPs Mats Pertorft and Yilmaz Kerimo are planning to attend the second court hearings which will begin on the 19 December.

Between 1914-1918 a genocide was perpetrated against the Assyrian population in northern Mesopotamia and especially in the areas of what is today south eastern Turkey. Turks and Kurds cooperated to wipe out the non Muslim population in the name of Jihad. Today only 3000 Assyrians remain in south-eastern Turkey. For many Assyrians today the attacks against the Saint Gabriel monastery are seen as a continuation of the 1914-1918 genocide, which Turkey still denies. (AINA, December 15, 2008)

Des intellectuels arméniens invitent Gul à reconnaître le génocide des Arméniens

Plus de 300 artistes, académiciens, chercheurs, docteurs, responsables publics et membres des médias ont adressé une lettre ouverte au président turc Abdullah Gul, l’invitant à reconnaître le génocide des Arméniens.

La lettre déclare :

"Cher M. Président, Une nouvelle situation au Sud Caucase a été établie après les derniers événements, le Président arménien Serge Sarkissian osant franchir le pas de vous inviter en Arménie et la réunion qui a eu lieu de nouveau confirme que l’établissement de bonnes relations amicales entre l’Arménie et la Turquie exigent des solutions courageuses et réalistes. Tout d’abord, nous faisons face à la vieille question de la reconnaissance du génocide des Arméniens. Acceptons honnêtement que ce problème a divisé les deux peuples depuis 1915. M. le Président, dans ce cas nous traitons avec un redoutable crime contre l’humanité. Ce n’est pas seulement la demande du peuple arménien, mais aussi la juste espérance de la communauté internationale.

"La diplomatie actuelle de la Turquie et la propagande ne pourront pas cacher les sombres pages de notre histoire commune. Votre génération doit accepter cette vérité indéniable et reconnaître le génocide des Arméniens. Nous pensons que c’est en premier nécessaire pour le peuple turc. Par ce choix il se débarrassera du fardeau de l’histoire et sera debout à côté des autres états à visage découvert. Avec ce choix il sera possible de clore cette page et de marcher avec assurance vers l’avenir. Votre visite en Arménie et l’initiative de la Turquie visant à l’établissement de la stabilité dans le Caucase inspirent un certain espoir qu’une politique réaliste prend graduellement forme en Turquie, mais ces efforts peuvent facilement échouer si l’Etat n’entreprend de mesures décisives mettant un terme à sa politique actuelle de négation du génocide des Arméniens".

"Cette sans précédente lettre ouverte à Abullah Gul a été accueillie favorablement mardi par Giro Manoyan, membre de la Fédération Révolutionnaire Arménienne (Dashnaktsutyun) et dont le parti participe à la coalition au pouvoir qui a observé avec malaise les récentes ouvertures diplomatiques de Serge Sarkissian vers les Turcs. “ Je pense que cette lettre est significative dans le sens où elle vient d’Arménie et reflète clairement l’avis de notre public qu’il est impossible d’éluder la question de la reconnaissance du génocide" a déclaré Giro Manoyan aux journalistes." (Stéphane/armenews, 10 décembre 2008)

Le patriarche de Constantinople aux funérailles du patriarche Alexis II

Le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, a quitté lundi Istanbul pour assister à Moscou aux funérailles du patriarche de Moscou, Alexis II, décédé vendredi à l'âge de 79 ans, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"Nous avons perdu un frère très important. Assister à ses funérailles constitue un devoir pour moi", a-t-il dit à des journalistes à l'aéroport d'Istanbul avant de prendre un vol privé à destination de la capitale russe, a précisé l'agence.

Bartholomée Ier a souligné les divergences entre son patriarcat et celui d'Alexis II mais a affirmé que des rencontres, ayant eu lieu depuis juillet en Ukraine et à Istanbul entre le patriarche défunt et lui-même, avaient rapproché les chefs des deux communautés. "Nous avions décidé d'oeuvrer en faveur de nos églises et de la paix mondiale", a indiqué le patriarche de Constantinople.

"Nous allons à présent coopérer avec son successeur (d'Alexis II) pour apporter des solutions aux problèmes de notre église et contribuer au dialogue entre les religions", a-t-il ajouté.

Le patriarcat oecuménique d'Istanbul date de l'Empire byzantin grec orthodoxe, qui s'est effondré en 1453 lorsque les Turcs Ottomans conquirent Istanbul, alors appelée Constantinople.

La communauté grecque orthodoxe de Turquie comprend aujourd'hui environ 2.000 membres. Le patriarche oecuménique, qui y siège, est la plus haute autorité sprituelle du monde orthodoxe.

Les funérailles d'Alexis II auront lieu mardi. Le corps du patriarche de Moscou et de toutes les Russies restera exposé jusqu'à ses funérailles en la cathédrale du Christ-sauveur à Moscou pour un dernier hommage. Dimanche, plus de 25.000 fidèles étaient venus s'incliner devant sa dépouille. (AFP, 8 déc 2008)

Intellectuals Launch A Campaign To Apologize Armenians

“My conscience does not accept the insensitivity showed to and the denial of the ‘Great Catastrophe’ that the Ottoman Armenians were subjected to in 1915. I reject this injustice and for my share, I empathize with the feelings and pain of my Armenian brothers, I apologize them.”

This is the text of the campaign that was introduced by Journalist Ali Bayramoğlu, professors Baskın Oran and Ahmet İnsel and Dr. Cengiz Aktar, with the support of some the other academicians. The text will be opened for signature in the internet for one year, starting on the new years day.

Aktar told Tülay Şubatlı of daily Vatan why they were apologizing:

“We are apologizing for not being able to discuss, not talk openly about  this topic for such a long time, nearly one hundred years.”

Aktar described the purpose of the campaign as such:

“What happened to the Armenians is not well-known; people are forced to forget it, and the subject  is highly provocative. The Turks have heard this mostly from their elders, their grandfathers. But, the subject has not become an objective historical narrative. Therefore, today many people in Turkey, with all the good intentions, think that nothing happened to the Armenians .”

“The official history has been saying that this incident happened through secondary, not very important, and even mutual massacres; they push the idea that it was an ordinary incident explainable by the conditions of the First World War. However, unfortunately, the facts are very different. Perhaps there is only one fact and it is that the Kurds and Turks are still here, but the Armenians are not. The subject of this campaign is the individuals. This is a voice coming from the individual’s conscience. Those who want to apologize can apologize, and those who do not should not.” (BIA, December 5, 2008)

Nationalists react to intellectuals’ courageous apology

Turkey’s nationalists have been incensed about a group of Turkish intellectuals who recently apologized publicly for the “great disaster Ottoman Armenians suffered in 1915” in a country where even discussing Armenian claims of genocide at the hands of the Ottoman Empire can be cause for arrest.

The reaction to a petition initiated by a group of intellectuals, led by popular professors Baskın Oran and Ahmet İnsel and journalists Ali Bayramoğlu and Cengiz Aktar, personally apologizing for the forced deportation of Armenians from their homes in the Turkish heartland in 1915, has shown yet again how courageous one must be to publicly announce his or her unorthodox opinions in Turkey, particularly if those opinions contradict the official ideology.

In a phone interview with Today’s Zaman, Nationalist Movement Party (MHP) deputy for Erzurum Zeki Ertugay accused the signatories of being in “a state of hysteria.” He stressed that it was not Armenians who suffered at the hand of Ottoman Turks, but Turks who were assaulted by Armenians. “Erzurum suffered most from that cruelty.

Every house has memories of people butchered by Armenians. I regard apologizing to the Armenians as an insult to the Turkish nation. People who call themselves intellectuals have not even been enlightened about their own history. A stain of shame like genocide has never taken place in the history of the Turkish nation. If there is somebody who needs to apologize, it is the Armenians and the Western states that provoked the Armenians against the Turks by promising them a state of their own."

Behiç Çelik, a MHP deputy from Mersin, was equally enraged. "It is impossible to refer to these people as intellectuals. The so-called intellectuals trying to apologize to Armenians do not know the past. They don't know history. There has never been any genocide in the history of the Turkish nation. Apologizing even for the deportation is not acceptable, because deportations have been carried out by many nations, not just Turkey. The US relocated Native Americans, Russia deported the Kazaks and the Crimean Tatars. Their intellectuals never apologized to anybody."

Ultranationalist media outlets and pundits were also furious. The Yeni Çağ (New Age) daily referred to the petition as a "campaign to smear Turkey." Yusuf Halaçoğlu, a well-known ultranationalist who formerly headed the Turkish Historical Society (TTK), said the real target here was connected to Turkey's new foreign policy initiative, started in early September with President Abdullah Gül and Foreign Minister Ali Babacan visiting Yerevan for a soccer match between the national teams of Turkey and Armenia. "The aim here is to foment public opinion to be able to take that earlier initiative to the next level," Halaçoğlu said.

He said only 22,000 people died before 1915, the year of the forced deportation. "Will they apologize for those, too? Or will the Armenians announce with whom they cooperated when the Ottoman Empire was fighting world powers? Are they going to publicly announce how many Armenians were part of the French and Russian armies at the time? Armenians, as people who cooperated with the enemy in their own countries, have lost this war. This is the state of affairs as it stands today," he said.

Historian Cemalettin Taşkıran was quoted in nationalist newspapers as saying, "This is the biggest betrayal that could be shown to our forefathers." Taşkıran said the campaign was set up to hurt the unity of the Turkish nation and to prepare the way for Turkey's eventual recognition of Armenian claims of genocide.

The intellectuals' group is calling on other people to sign the petition posted online, which reads as follows: "I cannot conscientiously accept the indifference to the great disaster that Ottoman Armenians suffered in 1915, and its denial. I reject this injustice and, acting of my own will, I share the feelings and pains of my Armenian brothers and sisters, and I apologize to them."

The organizers of the campaign have underlined that first they will collect signatures from intellectuals and they will then open a secure Web site to collect signatures.

The Armenian population that was in Turkey before the establishment of Turkish Republic was forced to emigrate in 1915, and, according to some, the conditions of this expulsion are the basis of Armenian claims of genocide. (Zaman, E.BARIŞ ALTINTAŞ, ERCAN YAVUZ, 6 December 2008)

Witness In Dink’s Murder Case Changes His Statement

In Dink’s murder case, Kaan Gerçek rejected his previous statement that he was with Dink’s murder suspect Ogün Samast driving around in Istanbul before journalist Hrant Dink was murdered. He said he did not remember anything.

The 14th High Criminal Court of Istanbul, which is trying the case, had decided on October 14 to take the statements of the witnesses Ergun Çağatay in Erciş and Kaan Gerçek in Afyonkarahisar.

The 1st High Criminal Court of Afyon took Gerçek’s statement in the presence of Dink’s lawyers İnci İşbilir, Arzu Becerik and Bahri Bayram Belen in the city of Afyon where he is doing his military service took.

Gerçek had told in his previous statement that “Ogün told me he was going to kill someone named Hrant Dink. He showed me his gun and Dink’s photograph.” But he now rejects this statement and says he does not remember anything.

Belen says Gerçek is important for solving the incident since he is one of the people who was with Ogün Samast a day before the murder.  He told bianet that “We now know he lies. He had told us that he had driven around with Samast and that he had told him everything. Now he denies everything. We will file complaint about this person for false testimony.”

Osman Hayal, Yasin Hayal’s brother, joined the case as the 20th suspect following his suspicious statements regarding whereabouts of him on the day of the murder.

Osman Hayal will be tried as the twentieth suspect of the trial at the 14th High Criminal Court of Beşiktaş, Istanbul. The next hearing will be on January 26. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 5, 2008)


La question de l’Arménie évoquée lors de la commission parlementaire mixte Turquie-UE

La 60ème réunion de la commission parlementaire mixte Turquie-Union européenne s’est achevée jeudi à Ankara par une conférence de presse commune des co-présidents turc, Yasar Yakis, et européen, Joost Lagendijk, de la commission.

« La délégation du Parlement européen avant la réunion s’est entretenue avec les représentants syndicaux » a déclaré Yakis.

« La délégation a partagé avec nous les informations obtenues des syndicats, et nous avons constaté qu’il existe des différences énormes dans les chiffres concernant le nombre des ouvriers syndiqués donnés par les syndicats et les chiffres du ministère du Travail » a-t-il indiqué.

« Nous allons essayer de savoir à quoi est dûe cette différence » a-t-il ajouté.

« La Turquie a besoin d’une nouvelle loi sur les syndciats conforme aux standards de l’UE, c’est le désir des syndicats et de l’Union » a de son de son côté déclaré M. Lagendijk.

« Ce n’est pas le rôle stratégique que joue la Turquie dans sa région ou son économie qui va la rapprocher de l’Europe mais de hauts standards démocratiques » a-t-il ajouté, tout en précisant : « Les droits de l’Homme se trouvent à la base de la démocratie ».

Le député chypriote Marios Matsakis a demandé à ce que la « diplomatie du football » à s’applique également à la question chypriote.

Le co-président Joost Lagendijk a demandé que si la récente réconciliation entre la Turquie et l’Arménie est le début d’un changement de la politique arménienne de la Turquie. Yasar Yakis lui a répondu que la Turquie s’était décidée pour une nouvelle approche dans ses relations avec l’Arménie et recherchait à constituer la confiance entre les états.

De son côté le vice-président du parti du Peuple Républicaine (CHP) Onur Oymen a déclaré que la Turquie avait déjà pris beaucoup d’initiatives pour une réconciliation avec l’Arménie mais que les administrations arméniennes successives les ont ignorés. Onur Oymen a affirmé que si ces efforts pour la paix ne peuvent pas réussir les générations suivantes évalueraient celles-ci comme une « lutte en vain ». Onur Oymen a déclaré « nos amis européens doivent être modérés en faisant des remarques sur cette question et devraient applaudir à chaque pas et effort dans cet aspect. L’Europe ne doit pas appliquer un double standart. Peut-être si l’Azerbaïdjan avait un Mastakis (le membre chypriote du Parlement européen Marios Matsakis) alors peut-être leurs droits seraient défendus par l’Europe aussi ».

Joost Lagendijk lui a répoundu « celui qui a envoyé le Président Gul visiter l’Arménie n’était pas l’Europe, mais la Turquie ».

Le chypriote Marios Matsakis a déclaré « Il semble que le match de football entre la Turquie et l’Arménie a été avantageux. Peut-être la Turquie pourrait faire un match de football avec nous aussi et tout irait vers le mieux. Je proposerai mon idée au Premier ministre Tayyip Erdogan ».

M. Lagendijk a par ailleurs annoncé que c’était sa dernière participation à une réunion de la commission parlementaire mixte. (Stéphane/armenews, 4 décembre 2008)


Le gouvernement n'inscrira pas le texte sur le génocide arménien au Sénat français

Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Alain Marleix, a réitéré devant les députés l'opposition du gouvernement à l'inscription à l'agenda du Sénat du texte voté en 2006 par l'Assemblée pénalisant la négation du génocide arménien.

"La position du gouvernement est claire et connue : il n'est pas favorable à son inscription à l'ordre du jour du Sénat", a répondu M. Marleix lors d'une question orale mardi, selon le compte-rendu dont l'AFP a eu copie mercredi.

"Le dispositif législatif existe déjà", a soutenu M. Marleix en référence
à la loi de 2001 reconnaissant le génocide de 1915.

"En outre, le gouvernement considère qu'il n'appartient pas au Parlement de légiférer sur l'histoire et que c'est aux historiens qu'il revient d'écrire et d'interpréter celle-ci", a-t-il dit.

Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), s'est "étonné de la position adoptée par Alain Marleix".

"Cette position n'est pas claire et le gouvernement français semble plier aux pressions d'Ankara", a ajouté M. de Villiers qui vient d'effectuer une visite en Arménie.

Présentée par les socialistes, et reprenant des textes identiques de députés de la majorité, la proposition de loi qui visait à rendre passible de prison la négation du génocide arménien, avait été adoptée, à une très large majorité, par les députés le 12 octobre 2006.

Ankara avait aussitôt averti qu'une telle loi porterait un coup sévère aux relations franco-turques et que les firmes françaises se verraient exclues de marchés potentiellement fructueux.

La ministre des Affaires européennes, Catherine Colonna, avait dès cette époque expliqué qu'elle n'y était "pas favorable". Le Premier ministre d'alors, Dominique de Villepin, avait lui aussi jugé que ce n'était "pas une bonne chose que de légiférer sur les questions d'histoire et de mémoire".

Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, avait quant à lui promis de reprendre ce texte, en cas d'alternance politique en 2007. (AFP, 3 déc 2008)

Politique intérieure/Interior Politics

An important analysis of Turkey changing foreign policy
 
SOURCE: Carnegie Endowment for International Peace, September 2008
Turkey’s Middle East Policies: Between Neo-Ottomanism and Kemalism
Omer Taspinar Carnegie Paper, September 2008

Turkey’s increased engagement in the Middle East reflects its desire to become a self-confident regional superpower. Yet, Ankara’s fraught handling of the Kurdish issue has been reactive, alarmist, and insecure. Unless Turkey learns to balance its opposing priorities, the country will witness an increase in ultra-nationalism and isolationism, concludes a new paper from the Carnegie Endowment.
 
Ömer Taspinar explains the two conflicting drivers of Turkey’s new activism in the Middle East: “Neo-Ottomanism,” which encourages engagement and projection of influence recalling Turkey’s multicultural, Muslim, and imperial past, and “Kemalism,” which aims to eliminate the perceived threat of Kurdish nationalism and protect Turkey’s secular, nationalist identity. He examines the impact of recent political developments, the re-emergence of the Kurdish challenge for Turkey’s foreign policy, and explores Ankara’s relations with the West and the Middle East, including its close ties with Syria and Iran.
 
Key conclusions
 
Neo-Ottomanism motivates the foreign policy of Turkey’s ruling party, the AKP. Critics of the AKP, including the military and national security establishment, view neo-Ottomanism and its use of soft power in the Middle East as a threat to Turkey’s Kemalist secular identity. 
 
Turkey’s secular, nationalist establishment resents the West for supporting the Kurds and “moderate Islam” in Turkey, while the AKP’s neo-Ottomanism favors good relations with Washington and Brussels—an important realignment of Turkish foreign policy.
 
Both groups favor improved relations between Ankara, Tehran, and Damascus. Neo-Ottomans view engagement with Iran and Syria as part of Turkey’s growing regional influence, while Kemalists see a shared interest in containing Kurdish nationalism and preventing the emergence of an independent Kurdish nation on their borders.
 
Should a military or judicial coup overthrow the AKP—as almost happened in April 2007 and July 2008—a radical form of Kemalism could dominate Turkey’s domestic and foreign policy, leading to a more confrontational position on the Kurdish challenge, notably in Iraq.
 
Taspinar concludes:
 
“The stakes for Turkey and the future of the Middle East are high. Home to more than 70 million Muslims, Turkey is the most advanced democracy in the Islamic world. A stable, western-oriented, liberal Turkey on a clear path toward the EU would serve as a growing market for western goods, a contributor to the labor force Europe will desperately need in the coming decades, a democratic example for the rest of the Muslim world, a stabilizing influence on Iraq, and a partner in Afghanistan.
 
An authoritarian, resentful, and isolated Turkey, on the other hand, would be the opposite in every case. If its domestic politics were to go wrong, Turkey would not only cease being a democratic success story but also could become a destabilizing factor in the Middle East.”

About the Author
 
Ömer Taspinar is professor of National Security Strategy at the U.S. National War College and the director of the Turkey Program at the Brookings Institution. Taspinar was previously assistant professor in the European Studies Department of the Johns Hopkins University, School of Advanced International Studies (SAIS), where he remains an adjunct professor. He has held consulting positions at the Robert F. Kennedy Center for Human Rights in Washington, and at the Strategic Planning Department of TOFAS–FIAT in Istanbul. (mesop@online.de, December 3, 2008)


Forces armées/Armed Forces

Colonel Öz And Five Gendarme Officials On Trial For Neglect In Dink’s Murder

Trabzon’s Chief Prosecutor’s Office submitted the indictment for the six gendarme officials who are accused of neglect in the murder of Hrant Dink.

After the statements of gendarme petty officers Okan Şimşek and Veysel Şahin, who are on trial at the 2nd Criminal Court of First Instance of Trabzon, the authorities completed the investigation about the five gendarme officials, including Colonel Ali Öz.

If the indictment sent by the Chief Prosecutor to the 2nd Criminal Court of First Instance is accepted, then Colonel Ali Öz, Captain Metin Yıldız and gendarme officials Önder Aras, Hüseyin Yılmaz, Hacı Ömer Ünaldı and Gazi Günay will be tried for “the brach of duty”, facing two years in prison.

On November 12, the news channel NTV had announced the findings of the Inspection Committee of the Prime Ministry about the case.

The report had stated that both the gendarme and the police had not taken any measures to stop the murder from taking place, even though they had the intelligence about it, and had demanded an investigation about those responsible for this neglect.

During their depositions at the 2nd Criminal Court of Peace of Trabzon on March 20, chief master sergeant Okan Şimşek and master sergeant Veysel Şahin had told that they had received the information that Dink was going to be murdered from Coşkun İğci and conveyed it to the Gendarmerie Regiment Commander Colonel Ali Öz. Coşkun İğci, Yasin Hayal’s brother-in-law, who is on trial as one of the instigators of the murder, was the gendarme informant at the time.

The two suspects had admitted  they had already known that Yasin Hayal, one of the instigators in the Dink murder, had come to Istanbul to research on Hrant Dink and his newspaper”Agos” in July 2006. Therefore, Trabzon’s Prosecutor’s Office had launched an investigation against Colonel Öz and the Trabzon Governorship had given permission for an administrative investigation about Öz.

Öz’s attempt to stop the investigation had failed and most recently, Trabzon’s Administrative Court had rejected Öz’s objection.

Dink family had gone to the EHRC in December 2007 on the grounds that only Okan Şimşek and Veysel Şahin were on trial from Trabzon Provincial Gendarmerie, but Gendarmerie Regiment Commander Colonel Ali Öz and the other high level officials were kept outside the trial process. 

The next hearing of the murder case in which twenty people are on trial will be at the 14th High Criminal Court of İstanbul on January 26, 2009. (BIA, December 29, 2008)

Turkish Military Opposes Armenian Apology Campaign

Turkey’s powerful generals on Friday stepped into a deepening controversy over an apology by Turkish intellectuals for the mass killings of Armenians in World War One, saying the campaign had “harmful consequences”.

The Internet initiative, which has drawn criticism from Prime Minister Tayyip Erdogan and nationalists, coincides with a diplomatic rapprochement between Turkey and Armenia to end almost 100 years of hostility. Nearly 14,000 people have signed the apology.

“We definitely think that what is done is not right. Apologizing is wrong and can yield harmful consequences,” Brigadier General Metin Gurak, spokesman for the General Staff, told a news conference.

On Wednesday, Erdogan said the campaign had no other benefit than “stirring up trouble, disturbing our peace and undoing the steps which have been taken”.

President Abdullah Gul has distanced himself from those comments, hailing the initiative as proof of Turkey’s democratic health. He became the first Turkish leader to visit Armenia in September as Turkey sought to improve ties.

Turks, including Nobel prize-winning author Orhan Pamuk, have been prosecuted in the European Union candidate country for affirming that the mass killings of Armenians in 1915 amounted to genocide.
(Reuters, December 19th, 2008)


Transsexual Celebrity Acquitted Of “Alienating People From Military Service

The 18th Criminal Court of First Instance acquitted Bülent Ersoy, the famous transsexual singer of Turkey, of the accusation of alienating people from military service through her words during a TV program. She had said that if she had a son she would not send him to fight in the Northern Iraq operations.

The court ruled yesterday (December 18) that there was no intention of committing crime, she was using her freedom of expression. Ersoy did not come to the last hearing.

While one of the complainants Hayati Karataş demanded Ersoy’s punishment, the prosecutor said she was using her freedom of expression.

The court too said that the singer was expressing his personal opinions and had no intention of committing crime.

Ersoy defended her position by saying that she was demanding solution rather than dying to solve the problem at hand and she also added that she had the right to express her opinions as an artist who was born and raised in Turkey and paid her taxes.

“If it is treason or alienating people from military service to ask for solution rather than death, then that is simply a matter of understanding. I am here because I was misunderstood.”

Ersoy is on trial for talking against deaths in the Northern Iraq operations during the TV program Popstar Alaturka on February 24, which was aired by Star TV.

The prosecutor had filed the lawsuit following complaints by ten people and based his arguments on the claim that every Turk was born a soldier and that Ersoy’s speech was quoted by the pro-Kurdish Roj TV.

According to article 318 of the Turkish Penal Code, “(1) Anyone caught encouraging or suggesting alienation of people from the military service or does propaganda towards this goal will be sentenced to prison from six months to two years. (2) If this act is done through media then the sentence will be doubled.” (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, December 19, 2008)

Sentence cassée contre l'auteur d'un attentat contre le Conseil d'Etat turc

La Cour de cassation turque a cassé mardi une condamnation à la prison à vie frappant l'auteur d'un attentat meurtrier qui avait visé le Conseil d'Etat en 2006 et ordonné le rattachement du dossier au procès du groupe putschiste présumé "Ergenekon", ont rapporté les médias.

La 9e chambre de la Cour a décidé, selon l'agence de presse Anatolie, qu'il y avait "une nécessité de fusionner ces deux procédures en raison d'accusations faisant état d'une connexion légale entre cette procédure (Conseil d'Etat) et le procès Ergenekon", en cours dans les environs d'Istanbul.

Alparslan Arslan, un avocat âgé aujourd'hui de 31 ans, a été condamné en février 2007 à la réclusion criminelle à pérpétuité pour avoir fait feu sur cinq juges du Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative turque, tuant l'un d'eux et blessant les quatre autres.

Cinq autres comparses, dont la sentence a également été cassée, avaient été condamnés à des peines de prison diverses.

Les six prisonniers pourraient ne pas être immédiatement rejugés, a indiqué Anatolie, rapportant que le tribunal qui les a condamnés à Ankara pourrait décider de maintenir son verdict.

Arslan avait reconnu les faits et avait admis avoir organisé trois attaques à la grenade contre le quotidien social-démocrate Cumhuriyet, qui n'avaient pas fait de victimes, en riposte à la publication d'une caricature montrant un cochon portant le voile islamique.

Les médias ont rapporté qu'Arslan pourrait être lié au réseau "Ergenekon", un groupe ultra-nationaliste comprenant des militaires retraités jugés depuis octobre à Silivri, dans la banlieue d'Istanbul, pour une tentative supposée de déstabilisation du pays afin de préparer le terrain à un coup d'état militaire. (AFP 16 déc 2008)

Interrogation of General Küçük, Number One Suspect Of The Ergenekon Conspiracy

Today, the 13th High Criminal Court of Istanbul heard retired general Veli Küçük in the Ergenekon case. Küçük said “I have never made a mistake in my life, I always obeyed the laws. But I had never thought that the state could devise a plot.

Küçük was accused by Osman Yıldırım, suspect of the attack on the State Council and whose name is connected with the Susurluk conspiracy, as the person who gave the order for the bombing of the newspaper “Cumhuriyet”.

Replying to the claim that he had not gone to the Commission for the Investigation of the Susurluk Conspiracy to give his statement, Küçük said he had actually never been invited by the commission. He also added that Fikri Sağlar, then a member of the Parliamentary commission, had already mentioned this detail in some his speeches.

According to Ntvmsnbc.com, the number one suspect of the Ergenekon, Küçük, talked for the first time. He described how he came across Susurluk and how he met Tuncay Güney.

He said Güney was chosen as a pawn in this investigation. He added that Güney's statement was forced out of him and he was used in this scenario.

Küçük said they had been trying to corner him for while and he was taken into custody in connection with this plan.

About the topic of the unsolved murders in the province of Kocaeli during his time as the gendarmerie commander in the province, he said, “There can never be an unsolved murder in my area. I will solve them. My lawyer had petitioned the authorities to find out if there had been any unsolved murders during my time. Next day, the newspapers wrote ‘the court was investigating the unsolved murders’. But they did not write that my lawyer had written a petition.”

Arguing that his work at the intelligence unit was being presented as a crime, Küçük said he had worked at the intelligence groups of the Gendarmerie Command Post. Saying this was an official unit, he added the following:

“They insisted on putting the name JİTEM, the Gendarmerie Intelligence and Anti-Terror Unit, in the indictment. The Gendarmerie has never had such a unit. They are trying to give the impression as if there is a secret, an illegal organization. The intelligence groups of the Gendarmerie have never been in illegal activities. JİTEM is an attack on the Armed Forces.”

Regarding his relationship with crime leaders such as Sedat Peker and Sami Hoştan, Küçük refused to admit them as criminal gang leaders.

Küçük said that Hoştan had informed him of the accident [Susurluk] since he had known both Hüseyin Kocadağ and Sedat Bucak. When he had called the police chief to get more information, he had found out that a person named Mehmet Özbay had been killed as well.

Since it had been heard a month before the incident that Abdullah Çatlı had been using the name “Mehmet Özbay”, he called and tipped the police chief.

Küçük also added that he was introduced to Güney through an older retired soldier and pointd out that he used to bring questionable information from time to time while stationed in the province of Giresun.

He said he thought Güney was giving all this information in order to keep his contact with him alive, but later he tried to keep him away from himself. (BIA, December 15, 2008)


Airbus signe un accord de production avec le turc TUSAS

L'avionneur européen Airbus a signé jeudi à Ankara un accord avec la firme turque TUSAS pour la production de pièces détachées d'avions.

L'accord prévoit que TUSAS dessinera et produira les ailerons de l'Airbus A350, ce qui devrait lui permettre de gagner au moins 500 millions de dollars (396 millions d'euros), a affirmé lors de la signature le président de la compagnie Atalay Efeer, cité par l'agence de presse Anatolie.

Le premier A350 devrait voler en 2012, a ajouté M. Efeer, indiquant que les commandes atteignaient en novembre 480 appareils.

Le secrétaire d'Etat français aux Transports, Dominique Bussereau, a salué l'accord comme étant "une décision stratégique" d'EADS, la maison mère d'Airbus, et des gouvernements intéressés dans le but de développer la coopération économique et industrielle avec la Turquie.

L'accord constitue le premier programme de production à grande échelle pour TUSAS dans l'aéronautique civile. La compagnie détient également des actions de la branche militaire d'Airbus et est un partenaire de l'avionneur européen pour l'A400M. (AFP, 4 déc 2008)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Alevite Institute Is Founded

The initiatives of the Hacı Bektas Veli Anatolia Culture Foundation (HBVAKV) and the Anatolia Culture Associations (AKD) resulted in the founding of the Alevi Institute. The institute plans to do research in this area.

Giving a speech at the opening ceremony, Ertuğrul Günay, Minister of Culture and Tourism, apologized to the Alevis for the pressures and massacres they had to endure.

“The Turkish society passed through serious provocations: Maraş in 1978, Çorum in 1980 and Sivas in 1993. But our Alevi and Bektashi citizens stuck to their values; therefore these games did not work. Apologizing to you in the name of the state for all this, I express my gratitude and blessings.”

Reacting to Günay’s speech, Yeter Sivri, who lost her children in the Sivas massacre, asked how long the meat restaurant would stay in business at the place where the massacre took place, when this place would become a museum and stated that her heart has been burning for fifteen years.

Upon hearing this, Günay said the Madımak Otel will become a museum in July 2009.

Problems of the Alevis

Prof. Dr. Cengiz Güleç, head of the institute, said the Alevi belief was an important color among the beliefs and cultures in Turkey.

He indicated that the Alevi culture had an important mystical dimension that puts the loving humans at the center.

Güleç stated that the institute was going to fill a very important vacuum by redefining the Alevi belief and the Alevi problems.

German Ambassador Eckart Cuntz, Vatikan Ambassaor Antonio Lucibello, Ali Kılıç, a member of the central executive committee of the People’s Republican Party (CHP), Şerafettin Halis, Tunceli deputy for the Democratic Society Party (DTP), and ambassadors of Egypt, Sweden and Canada were at the opening (EÜ). (BIA, December 24, 2008)

Alevite Meeting For The Still Unsolved Maraş Massacre

Thousands of Alevites were at the meeting held at Adana by the Pir Sultan Abdal Culture Association (PSBKD) for the thirtieth anniversary of the Maraş massacre, where Alevites women, men and children were massacred by the fascist-sunnite majority.

The participants, who had come from the provinces of Adıyaman, Malatya, Sivas, Ankara, Istanbul and Izmir, demanded the opening of state’s secret archives and the prosecution of the real perpetrators of the massacre.

Metin Çelik, President of PSBKD’s Adana branch and one of those in the organizing committee, said, “We had trusted the state, we carry its identity cards but those identity cards were burned at Maraş thirty years ago.”

Çelik said they were having these meetings to bring the perpetrators of the massacre to justice.

Ali Balkız, President of the Alevite Bektashi Federation (ABF), said that they did and will not forget the events that took place at Maraş thity years ago.

Balkız also said that they made a demand regarding the dismissal of the Sivas massacre case for the statue of limitations at the hearing in Ankara last week.

“The Alevite history is the history of massacres”

Fevzi Gümüş, PSAKD’s president, said, “Trying to cover the Maraş massacre is a sin, a crime against humanity. The Maraş massacre is another Karbala in the history of Alevites. Maraş massacre is a wound that still bleeds within ourselves after thirty years as Karbala still does after centuries; for the perpetrators of Maraş are still not tried, like the perpetrators of May Day of 1977, Sivas, Çorum and Gazi are not.”

Stating that the Alevite history was the history of massacres, Turgut Öker, President of the Confederation of the European Alevite Associations, said, “We are never going to relive more Maraş and Madımak massacres, because we are more organized now.”

The meeting ended with a concert by an artist, Ozan Emekçi, who had lost his close ones in the massacre.

Many organizations such as the Revolutionary Confederation of the Trade Unions (DİSK), the Confederation of Public Employees Trade Unions (KESK), the Turkish Union of Chambers of Engineers and Architects (TMMOB), the Democratic Society Party (DTP), the People’s Houses, the Democratic Rights Federation and many local associations were at the meeting.

The Platform Against Coups asked President Abdullah Gül thirteen questions about the Maraş massacre in its 30th  anniversary: if the CIA agent Paul Henze had meetings in Maraş before the events, why was the report that was prepared after the massacre not made public, who were the four agents from the National Intelligence Organization (MİT) who participated in the events in Maraş and appeared in the archive of Ecevit, one of the former prime ministers, what was done about police officer Hasan Aydın who bombed the Çiçek movie theater. (BIA, December 22, 2008)

Arrestation en Turquie de 30 membres présumés du réseau Al-Qaïda

La police turque a arrêté mercredi au cours d'une vaste opération 30 personnes soupçonnées d'appartenir au réseau Al-Qaïda, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La police anti-terroriste a dans un premier temps arrêté 15 suspects à Istanbul, puis en a interpellé 15 autres dans deux provinces, a indiqué l'agence, sans donner davantage de précisions sur les lieux des arrestations.

Plusieurs documents d'Al-Qaïda et divers matériaux ont été saisis lors de l'opération de police, qui se poursuivait, a ajouté Anatolie.

La police turque procède régulièrement à des arrestations dans les milieux islamistes proches du réseau Al-Qaïda.

Onze membres présumés d'Al-Qaïda arrêtés en août dans les provinces de Bingöl et Mus (sud-est) et accusés d'avoir créé un groupe --la Brigade musulmane de la vengeance-- ayant pour objectif de commettre des attentats, devaient être jugés en décembre.

Une cellule turque d'Al-Qaïda a été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

En février 2007, sept militants présumés d'Al-Qaïda, dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. (AFP, 17 déc 2008)

Port du voile islamique : la CEDH confime les décisions nationales

La CEDH saisie de la demande de deux françaises de confession musulmane exclues en 1999 de manière définitive de leur établissement scolaire alors qu'elles refusaient de retirer leur voile durant un cours de sport campe sur sa position et les déboute.

Dans sa décision du 10 novembre 2005, la Cour avait déjà approuvé le jugement des juridictions turques portant interdiction du foulard dans les universités turques. A l'appui de sa décision, la Cour disposait alors que la décision des juridictions turques n'était pas contraire aux droits fondamentaux d'une population majoritairement musulmane et respectait ainsi le principe de laïcité reconnu par la Turquie (selon l'article 2 de sa Constitution).

A l'époque déjà, Leyla Sahin, l'étudiante en question, avait invoqué l'article 9 de la CEDH portant droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion mais s'était vu déboutée en appel au moyen que l'interdiction posée par le droit turc pouvait être considérée comme « nécessaire à la protection du système démocratique en Turquie ».

Jeudi dernier , l'article 9 et 2 du Protocole 1 de la CEDH (droit à l'instruction) ont été cités à l'appui de la demande des requérantes qui se sont encore une fois vues déboutées de leur demande au moyen que la sanction d'exclusion définitive n'était « en rien disproportionnée », les requérantes ayant poursuivi leurs études par correspondance. Selon les juges, les convictions religieuses des deux étudiantes ont été « pleinement prises en compte face aux impératifs de la protection des droits et libertés d'autrui et de l'ordre public". La Cour a encore estimé qu' aucune question ne se posait au regard de l'article 2 du Protocole 1 de la convention européenne des droits de l'homme. (www.en3mots.com, Anne laure Henault, 5 Décembre 2008)


Socio-économique / Socio-economic

Le Parlement turc adopte un budget de restriction pour faire face à la crise

Le Parlement turc a adopté samedi un budget 2009 de restriction pour faire face à la crise financière mondiale, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le projet de loi budgétaire a été approuvé au terme d'un marathon législatif de douze jours, au rythme de douze heures de délibérations quotidiennes, par 324 députés, selon Anatolie. Cent dix-sept élus ont voté contre

Il fixe les dépenses pour 2009 à 259,2 milliards de livres turques (environ 122 milliards d'euros, 171,6 milliards de dollars) et les recettes à 248,8 milliards de livres turques (117.1 milliards d'euros, 164,7 milliards de dollars).

La loi prévoit une réduction de 10% à 16% des enveloppes budgétaires des différents ministères, à l'exception de ceux de la Défense, de la Justice et des Transports.

Son adoption intervient alors que la Turquie est en négociations avec le Fonds monétaire international pour l'octroi d'une ligne de crédit valable sur une durée de 18 à 24 mois et dont le montant serait, selon les médias, d'environ 25 milliards de dollars.

Le dernier accord "stand-by" avec le Fonds s'est achevé en mai et portait sur un crédit de 10 milliards de dollars sur trois ans. Un précédent accord qui s'étalait également sur trois ans, de 16 milliards de dollars, avait permis à la Turquie en 2001 de surmonter sa pire crise économique, provoquée par un secteur bancaire défaillant. (AFP, 27 déc 2008)

Barrage à Ilisu: Berne et Vienne suspendent leurs garanties bancaires

La Suisse et l'Autriche, suivant l'exemple de l'Allemagne, ont décidé à leur tour de suspendre leurs garanties bancaires à un projet turc controversé de barrage hydroélectrique à Ilisu (sud-est de la Turquie), ont indiqué mardi dans un communiqué les compagnies d'assurance des deux pays.

"Les assurances de crédit à l'exportation d'Autriche et de Suisse ont demandé au consortium de livraison d'interrompre l'exécution des contrats destinés au projet d'Ilisu" sur le Tigre, ont expliqué l'Assurance suisse contre les risques à l'exportation (SERV) et la Österreichische Kontrollbank.
 La veille, Berlin, également impliqué dans les garanties financières du projet, avait ouvert le mouvement, estimant qu'Ankara n'avait pas répondu à ses inquiétudes en matière sociale et environnementale.

Les organismes suisses et autrichiens ont mis en avant les mêmes arguments. Ils invoquent notamment "des informations récentes concernant des expropriations, non conformes aux conventions, effectuées le long des routes dans la région du projet".

La suspension est fixée contractuellement à 180 jours, délai qui doit permettre à Ankara de remplir les standards de la Banque mondiale.

Selon ses détracteurs, le projet de construire un barrage sur le Tigre à Ilisu, près de la frontière irakienne, doit entraîner le déplacement forcé de plus de 50.000 riverains et menace le patrimoine culturel de la ville kurde de Hasankeys.

La Turquie avait jusqu'à la mi-décembre pour remplir plus de 150 conditions dans les domaines de la protection de l'environnement, des biens culturels et de la population fixées par les agences de garantie à l'exportation des trois pays pour ce barrage dont le projet remonte aux années 1980.

Dans sa forme actuelle, le projet, d'un coût de 1,2 milliard d'euros, comprend la construction de 19 centrales électriques, qui généreraient 1.200 mégawatts et contribueraient au développement économique et social dans cette région en créant à terme 3,8 millions d'emplois directs et indirects. (AFP, 23 déc 2008)

Renault en Turquie: arrêt de production jusqu'au 12 janvier

Le constructeur automobile français Renault a décidé d'arrêter sa production en Turquie du 18 décembre au 12 janvier en raison d'une baisse importante des ventes, a indiqué vendredi l'agence de presse turque Anatolie.

L'usine Oyak-Renault de Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, devrait reprendre la production le lundi 12 janvier, a précisé l'agence.

L'usine de Bursa abrite les ateliers de fabrication des modèles Mégane II, Clio Symbol et Clio III, ainsi que des ateliers dédiés à l'activité mécanique. 80% de la production est destinée à l'exportation.

Renault a assuré qu'une majeure partie des 5.300 ouvriers travaillant sur ce site percevraient 76% de leur salaires conformément à leur convention collective, selon Anatolie.

Les ventes mondiales du groupe Renault (marques Renault, Dacia, Samsung) ont reculé de 24% en novembre par rapport au même mois de 2007 dans un marché automobile mondial lui-même en baisse de 22,5%, a annoncé jeudi le groupe dans un communiqué.

D'autre part, la direction du constructeur américain Ford en Turquie a annoncé vendredi le licenciement prochain de 300 ouvriers en raison d'une baisse importante de ses ventes, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"Nos chiffres de production du dernier trimestre 2008 ont montré une baisse de plus de 50% par rapport à la même période de l'an précédent, nous obligeant à réviser nos plans de production et d'emploi", a expliqué dans un communiqué la direction de Ford Otosan, joint-venture entre Ford et le holding turc Koç.

L'entreprise mettra un terme le 29 décembre aux contrats de 300 employés de son usine d'Eskisehir (nord-ouest), une de ses deux sites de production en Turquie, précise le document.

Ford Otosan était en 2007 le premier constructeur de véhicules en Turquie avec 286.356 unités produites, exclusivement dans le secteur des utilitaires et destinées pour les trois quarts à l'exportation.

L'usine d'Eskisehir est spécialisée dans la construction de camions.

L'entreprise employait avant les licenciements annoncés quelque 8.500 personnes. (AFP, 19 déc 2008)

L'offre russe jugée recevable pour la 1ère centrale nucléaire en Turquie

L'Institut turc de l'énergie atomique (TAEK) a annoncé vendredi qu'il jugeait recevable une offre faite en septembre par la compagnie publique russe Atomstroyexport pour la construction de la première centrale nucléaire de Turquie.

"Il a été décidé à la suite d'une série d'examens que l'offre répond aux critères (de sécurité) du TAEK", souligne un communiqué publié sur le site internet de cet organisme. La société russe a été la seule à répondre à un appel d'offre. Le montant de l'offre n'a pas été annoncée.

Selon les autorités turques, 13 compagnies s'étaient montrées intéressées par le projet et s'étaient procurées le cahier des charges dont le français Vinci Construction Grands Projets, le franco-belge Suez Tractebel et le canadien AECL (Atomic Energy Of Canada Limited). Mais aucune n'a fait d'offre concrète.

L'offre de la société russe qui a un partenaire turc, le groupe Park, doit encore être étudiée par la Tetas, la compagnie d'électricité nationale, puis la décision finale reviendra au conseil des ministres, soulignent les spécialistes du dossier.

Atomstroyexport est la plus grande compagnie russe mettant en oeuvre des accords intergouvernementaux sur la construction de sites nucléaires à l'étranger. Désireuse de réduire sa dépendance énergétique envers l'étranger, la Turquie prévoit de construire trois centrales nucléaires d'ici cinq ans.

Les défenseurs de l'environnement s'inquiètent en particulier du premier projet, qui comprend la construction d'un réacteur à seulement 25 km d'une ligne de faille sismique dans le sud du pays, près de Mersin.

Le deuxième réacteur doit être construit à Sinop, dans le nord de Turquie, sur la mer Noire, et là aussi les organisations environnementales s'y opposent avec force.

Un précédent projet de centrale nucléaire en Turquie avait été contraint à l'abandon pour des raisons financières notamment, et le gouvernement avait retiré son appel d'offres. C'est la quatrième tentative d'Ankara dans ce domaine depuis plus de 35 ans. (AFP, 19 déc 2008)

Kurdish Women Deputies of Turkey Move Against The Polygamy Law In Northern Iraq

Sebahat Tuncel, a woman parliamentarian for the Democratic Society Party (DTP) , told bianet about the discussions in the Kurdistan Regional Administration Parliament regarding the law allowing polygamy.

“We told the speaker of the Parliament, the Ministry of Culture and the Ministry of Interior that we saw the law for polygamy as violence against the women during our visit to Northern Iraq.”

However, the parliamentarians told them in return that there was a misunderstanding.

“They said ‘In fact we are restricting the law on polygamy left from the Saddam era. We are making polygamy more difficult’. For example, this new law conditions the second marriage on the permission given by the first wife. If the first wife cannot conduct her wifely duties and if this can be proven, only then a second marriage will be allowed.”

Tuncel criticized the Parliament in following terms:

“Even though it may be true that the new arrangement may make life easier for the women, it still legalizes the polygamy.”

“Because of the effect of the religious norms, they cannot attempt to change the whole law, but even this change is a men’s point of view. The law passed without getting the opinion of the women and with very little margin.”

She said the campaigns to repel the new law will continue.

When Köksal Toptan, speaker for the Turkish Parliament, told the women of the DTP that they should pay more attention to the Turkish Parliament rather than the one in the Northern Iraq, Tuncel’s answer was that the women’s problem was above the political parties and the countries. She continued by adding that they had already submitted a proposal for man-woman equality and  another one to impose 40 percent woman quota on the political parties; if he is serious then he should concern himself with our demands."

“We take action both for the woman raped in Istanbul or the woman stoned to death for adultery in Iran.  But this is not enough. For this is not simply women's problem, the source of this politics is the male mentality. Therefore, they should start looking at themselves first.” (BIA, Emine ÖZCAN, December 16, 2008)

Women Organizations Unable To Take Part In Italian Artist’s Murder Trial

The third hearing of the case in which Murat Karataş is tried for murdering Italian artist Giuseppina Pasqualina Di Marineo (known as Pippa Bacca) after he got her into his car in Gebze, Kocaeli, near Istanbul is held today (December 16).

The 1st High Criminal Court of Kocaeli postponed the trial to January 20, 2009 in order to complete the statement of the last witness.

In the hearing that was observed by twenty women, the court rejected the demand by the women's organizations Purple Roof and Women Laborers Association (EKD) to join the case on the side of the victim on the grounds that they were not similarly injured by the incident. However, the court reached the opposite conclusion and refused their demand.

“All the women would be injured by the crime committed against Bacca”
Funda Ekin, one of the lawyers who joined the case, conveyed bianet his impressions of the hearing:

“As women, we demand to join all the cases in which women were murdered. But since the judiciary interprets the matter of injury from the crime committed to someone else very narrowly, we are usually kept outside. We are trying to become an exception. It is important to monitor all the cases in order both to make sure the prosecution moves fairly and to create a difference.”

Whereas the Izmir Women’s Platform made its press release before the hearing, the EKS and the women who were observing the case together held their press release after the hearing.

The women said that they were going to continue monitor both Bacca’s case and the cases of the other women who were slain. They also condemned the Beyoğlu district governorship’s decision to cut the financial source of the Purple House.

33 year old Italian artist Giuseppina Pasqualino di Marineo, known as Pippa Bacca, had gone missing on March 31.

On March 8, 2007, Marineo had left Milano with her artist friend Silvia Moro for “peace”. Leaving Milano with wedding gowns on them, the two artists were planning to reach Tel-Aviv by hitchhiking through the Balkan countries and Turkey. (BIA, Emine ÖZCAN, December 16, 2008)

Près de 300 femmes turques victimes de crimes d'honneur depuis 2001

Au moins 288 femmes ont péri en Turquie depuis 2001 victimes de crimes d'honneur, selon une étude universitaire dont l'agence de presse Anatolie a publié jeudi les résultats.

Compilant les données de différents procès, l'étude, menée par l'université Inönü de Malatya (est), a établi que 344 meurtres avaient été commis depuis 2001 dans le pays avec pour mobile de laver l'honneur d'une famille, a affirmé le directeur de la recherche, Osman Celbis, à Anatolie.

L'enquête classe ces meurtres en deux groupes, a indiqué M. Celbis.

Il y a d'abord les "meurtres d'honneur" simples, qui ne sont pas les fruits d'une procédure élaborée et dont les victimes peuvent aussi être des hommes, et les "meurtres traditionnels", ordonnés lors d'un conseil de famille et visant spécifiquement des femmes du groupe considérées comme immorales.

Un nombre égal de meurtres de chaque type (172) a été commis durant la période décrite, selon les verdicts des tribunaux, avec au total 288 femmes tuées, a poursuivi l'universitaire.

M. Celbis a estimé que l'augmentation récente des peines frappant les crimes d'honneur avait amené les familles à adopter de nouvelles stratégies, comme pousser au suicide la femme considérée comme immorale, et a appelé les autorités judiciaires à redoubler d'attention dans les cas de suicides de femmes.

Les "meurtres traditionnels" décrits par l'étude sont plus répandus dans l'est de la Turquie, à la population en majorité kurde.

La pratique a parfois pris une telle ampleur que des femmes ont été tuées pour avoir discuté avec des étrangers, demandé la diffusion d'une chanson à la radio ou même pour avoir été les victimes d'un viol.

Les hommes sont le plus souvent tués pour avoir commis un viol, un enlèvement ou forcé une femme à se prostituer.

Le gouvernement et les associations ont accru leurs efforts au cours des dernières années pour éradiquer les crimes d'honneur, mais les sondages montrent qu'ils jouissent encore d'une large tolérance dans l'est du pays : 37% des personnes interrogées en 2006 à Diyarbakir (sud-est) pensaient qu'une femme adultère devait être tuée. (AFP, 4 déc 2008)

Union Representative Wants Solutions That Will Not Harm Workers

Tayfun Görgün, secretary-general of the Confederation of the Revolutionary Trade Unions (DİSK) says if the crisis is not fought against together, then the rights of the workers can not be defended.

This weekend, the DİSK held the “We will not pick up the cost for the crisis” meeting at Ankara together with the Confederation of Public Employees Trade Unions (KESK). Stating he will support everyone who resists the terminations done with the excuse of  dealing with the economic crisis, Görgün says that the layoffs by business' that are profiting should be banned and the ones that are declaring losses should open their balance sheets to the workers and if necessary, these businesses can be transferred to the workers.


While Görgün says “Those laid off should not leave their work places”, he also adds the following:

“They are laying on us the cost of the economic crisis through price increases, taxes, layoffs and controlling the rights and the wages. We already support our own members who resist the layoffs, but the rest of the workers should organize, too. There is no other way; the employers are organized and resolved. We are not the reason for this crisis. Those who caused the crisis should pay its cost.”

Görgün summarized their most immediate demands as follows:

Take the price increases back: Starting with the natural gas prices, the latest price increases should be taken back. These price increases are an attempt to reduce the budgetary deficit, while the petroleum prices are falling. They will transfer the funds that will come from these increases to the employers.

Reduce taxes: There are high taxes like the cellular telephone, the electricity, the communication tax, the Value Added Tax. We demand that these are reduced.

Minimum wage: Minimum wage should be tax-free.

Görgün says that these demands need a mass struggle that consists of individuals, labor organizations and the political parties and organizations on the side of the labor. He says depending on the attitude of the government, they may organize new activities after the long holiday that is coming up.

“Had the government taken measures against the crisis, they would have informed everyone of this with great pleasure. Nobody should take this crisis lightly. If we, the small shop owner, the farmer, the retired, the unemployed, do not work together, this process will translate into the losses of rights. The 2009 will be a year of struggle. We may reduce the damage with reasonable and strong struggle.”

Görgün also added that they might not have been any physical clash at the meeting, if the police did not pick on a certain group by insisting that the sticks holding their banners were too thick. (BIA, December 1, 2008)

Rapport de la CSI sur les violations des droits syndicaux en Turquie

Les syndicats du secteur public ont continué à être la cible d’ingérences de la part du gouvernement. Les adhérents syndicaux ont fait l’objet d’arrestations, d’amendes et de sanctions disciplinaires. Dans le secteur privé, les travailleurs ont eu à affronter des représailles antisyndicales brutales, y compris des licenciements arbitraires. Les actions collectives ont été réprimées par des violences policières et des arrestations. Le rapprochement de la loi aux normes fondamentales du travail n’a pratiquement pas progressé.

Droits syndicaux dans la législation

Il y a eu très peu de progrès eu égard à la mise en conformité avec les normes internationales de la législation nationale concernant les droits des travailleurs et les libertés syndicales. La majeure partie des réformes n’en sont encore qu’au stade de projet, bien en retard par rapport à d’autres domaines législatifs qui ont déjà été modifiés en vue de l’accession possible de la Turquie à l’Union européenne.

Restrictions à la liberté syndicale: La liberté syndicale et le droit de constituer un syndicat sont inscrits dans la loi tant pour les ressortissants nationaux que pour les travailleurs étrangers, avec toutefois certaines restrictions.

Les sections 3(a) et 15 de la loi n°4688 sur les syndicats des employés de la fonction publique refusent la liberté syndicale à plusieurs catégories de fonctionnaires. La section 3(a) ne l’accorde qu’aux employés ayant un contrat permanent et qui ne sont plus en période d’essai. La section 15 énumère une série de travailleurs qui n’ont pas le droit d’adhérer à un syndicat: les avocats, les fonctionnaires civils du ministère de la Défense nationale et des forces armées de Turquie, les employés des institutions carcérales, le personnel des forces spéciales de sécurité, les employés publics « à des postes de confiance », les présidents des universités et les directeurs des établissements d’enseignement secondaire, etc. Plus de 450.000 employés de la fonction publique sont exclus de la sorte.

La loi nº 5620 adoptée en avril 2007 a apporté un amendement à l’article 3(a) de la loi relative aux syndicats des employés de la fonction publique, en vertu duquel les personnels travaillant sous contrat à durée déterminée ont, à présent, le droit d’adhérer à des syndicats des employés de la fonction publique. Bien que cet amendement étende le droit d’adhérer à un syndicat à de nouvelles catégories d’employés de la fonction publique, il ne fait rien pour rendre la législation turque conforme à la Convention nº 87 en termes du droit de tous les travailleurs, sans distinction d’aucune sorte, de former des organisations de leur choix et d’y adhérer.

La loi n°5672 adoptée en mai 2007 a introduit un amendement à l’article 14(4) de la loi syndicale, qui révoque la condition restreignant l’éligibilité pour l’accès aux fonctions syndicales aux employés ayant un minimum de 10 ans d’ancienneté à leur actif.

Le projet de loi n°2821 (loi sur les syndicats) contient encore de nombreuses restrictions détaillées au droit de grève. Le projet de loi n°2822 (loi sur les conventions collectives, les grèves et les lock-out) abolit l’obligation d’obtenir un certificat notarié pour les travailleurs qui souhaitent adhérer à un syndicat, mais pas pour ceux qui veulent en démissionner. Les travailleurs doivent rémunérer ce service. Les deux projets de loi remplaceront la législation existante dès lors qu’ils auront été adoptés par le Parlement. D’ici là, les conditions de dix ans d’ancienneté et de citoyenneté turque s’appliqueront encore aux candidats à un poste syndical. Il n’y a pas eu de progrès tangible en 2007 concernant l’adoption de ces nouvelles lois. En janvier 2008, le gouvernement a annoncé à l’OIT que l’adoption de la nouvelle législation était prévue pour le premier trimestre de 2008. Même après l’entrée en vigueur des deux projets de loi, la législation turque pertinente restera en infraction des Conventions n°87 et 98 de l’OIT.

Activités limitées: Les syndicats doivent obtenir une autorisation officielle pour organiser des réunions ou des rassemblements, et laisser la police y assister et enregistrer leurs débats. Les associations ne peuvent toujours pas utiliser d’autre langue que le turc dans leurs activités officielles. La loi sur les syndicats des employés de la fonction publique contient des dispositions détaillées sur les activités et le fonctionnement des organisations syndicales, ce qui est contraire aux principes de la liberté syndicale.

Un syndicat qui serait reconnu coupable d’infraction grave à la loi régissant ses activités peut être contraint de suspendre celles-ci ou de se mettre en liquidation sur ordre du tribunal du travail.

Restrictions à la négociation collective: Pour être reconnu comme agent de négociation, un syndicat doit représenter au moins 50% plus un des travailleurs d’une entreprise et 10% de l’ensemble des travailleurs du secteur concerné à l’échelon national. Un seul syndicat par entreprise – celui ayant le plus d’effectifs – est autorisé à négocier collectivement. Les recommandations du Comité de la liberté syndicale de l’OIT visant à amender la loi n°2822 sur les conventions collectives, les grèves et les lock-out pour la mettre en conformité avec certains principes fondamentaux applicables à la négociation collective et au droit de grève ont été prises en compte dans le nouveau projet de loi, qui doit encore être adopté.

Quant au secteur public, il n’est nulle part question de négociation collective dans la loi sur les syndicats de fonctionnaires publics, qui parle en revanche d’« entretiens consultatifs collectifs ». La loi décrit en détail les matières sur lesquelles ceux-ci peuvent porter, mais la liste se limite à des questions financières portant sur les salaires et autres prestations, les indemnités et les primes. C’est très loin de la définition de la négociation collective que donne la Convention n°98 de l’OIT et, dans les faits, le pouvoir de décision reste entre les mains du gouvernement.

Importantes restrictions au droit de grève: Malgré une révision de la loi sur les syndicats des employés de la fonction publique, le droit de grève n’est toujours pas officiellement reconnu dans le secteur public. L’OIT a fait remarquer de manière réitérée que les sections 29 et 30 de la loi n°2822 sur le droit de grève sont incompatibles avec la Convention. L’OIT a rappelé que les restrictions au droit de grève dans le service public dépendent uniquement des fonctions détenues par les fonctionnaires concernés. Ces restrictions doivent, par conséquent, se limiter aux fonctionnaires qui exercent une autorité au nom de l’État et à ceux qui travaillent dans les services essentiels – dans le sens le plus strict du terme.

Les grèves de solidarité, les grèves générales, les grèves perlées et les occupations de lieux de travail sont toujours interdites. Des peines graves, de prison notamment, sont prévues en cas de participation à ces grèves. Toute grève non convoquée par un conseil exécutif syndical est interdite. Les grèves pour non-respect des conventions collectives du travail sont interdites.

Dans les secteurs où les grèves sont autorisées, il faut toutefois respecter un délai excessif (près de trois mois) à partir du début des négociations avant de pouvoir mener une action de grève et les syndicats sont en outre tenus de remplir toute une série de formalités précises. Il faut tout d’abord qu’il y ait eu une négociation collective. Si la décision de mener effectivement une action de grève est prise, l’employeur doit recevoir un préavis d’une semaine au moins. Les employeurs ont le droit de recourir au lock-out contre les grévistes, mais ils n’ont pas le droit d’engager des briseurs de grève ou de faire appel au personnel administratif pour effectuer le travail des grévistes. Ils n’ont pas non plus le droit de renvoyer des employés qui incitent à la grève ou y prennent part lorsque celle-ci est légale.

Il est interdit d’empêcher l’entrée de matières premières dans une usine ou la sortie de produits finis, tout comme d’empêcher le travail de ceux qui ne sont pas membres du syndicat. Seuls quatre ou cinq grévistes peuvent former un piquet de grève devant l’entrée de l’usine; il leur est interdit de planter une tente ou un abri quelconque et de pendre des banderoles où serait écrit autre chose que « lieu de travail en grève ».

Si le projet de loi n°2821 est adopté, plusieurs de ces restrictions seront levées; d’autres resteront malgré tout en vigueur.

Protection limitée contre la discrimination antisyndicale: La législation sur la sécurité de l’emploi ne s’applique qu’aux établissements comptant au minimum 30 salariés. Par le jeu du recours à la sous-traitance et aux contrats à durée déterminée, près de 95% des lieux de travail comptent moins de 30 salariés.

Les amendes applicables aux employeurs qui ne respectent pas les droits syndicaux sont trop modestes pour être dissuasives. Les modifications apportées au Code civil devraient, cependant, remédier à cette faille. L’adoption et la mise en œuvre du nouveau Code civil auraient dû n’être qu’une simple formalité, compte tenu de la majorité absolue au parlement turc du parti au pouvoir. Or, cela n’est pas encore le cas, ce qui démontre à quel point la protection contre la discrimination antisyndicale n’est pas une priorité en Turquie.

Droits Syndicaux dans la Pratique et Violations en 2007

Les droits syndicaux ne sont pas encore totalement reconnus: L’édition de novembre 2007 du rapport d’étape de la Commission européenne sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne constate que l’instauration des droits syndicaux continue de poser un problème. La part de la population active couverte par des conventions collectives reste extrêmement faible et continue de se réduire, en raison des seuils de représentation fixés par la loi pour pouvoir négocier. Sur les quelque 11 millions de travailleurs titulaires d’un contrat de travail, moins d’un million étaient couverts par des conventions collectives.

Ingérence dans les affaires syndicales: La Fédération syndicale du secteur public (KESK) et ses affiliées ont vu les pouvoirs publics s’immiscer dans leurs statuts. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a considéré que la mention de termes comme négociation collective, conflit du travail ou droit de grève dans les statuts des 4 syndicats constituaient des atteintes à la loi relative aux employés de la fonction publique (loi 4688 (PETU)).

Obstacles à la négociation: Les syndicats indiquent que le gouvernement manipule les chiffres des effectifs ou prétend que des irrégularités ont été détectées dans ces chiffres afin de leur nier le droit à la négociation collective, et que des pressions sont exercées sur les adhérents pour qu’ils démissionnent des syndicats. L’obstruction à laquelle se livrent les employeurs n’est pas suffisamment sanctionnée, même lorsqu’une juridiction statue en faveur d’un syndicat. Le gouvernement tend à ne pas traiter les syndicats comme des partenaires sociaux à part entière, mais plutôt comme une sorte d’organe de consultation.

Pressions pour amener les travailleurs à quitter leur syndicat: Un grand nombre de travailleurs et travailleuses sont victimes de discrimination pour le simple fait d’être membres d’un syndicat. C’est ainsi qu’ils sont transférés dans un autre établissement voire, souvent, dans une autre ville. Les autres formes de discrimination occasionnées par le fait d’appartenir à un syndicat, ainsi que les pressions exercées sur les travailleurs pour qu’ils renoncent à leur affiliation, continuent de poser un problème.

Licenciements: Les employeurs du secteur privé ont tendance à passer outre à la législation. Il leur arrive souvent de licencier des travailleurs syndiqués pour saper ou détruire les syndicats, comme le montrent de nombreux cas répertoriés ci-dessous.

En janvier, la direction de l’entreprise Uno-Ummas Unlu Mamüller Sanayi Ve Ticaret A.S. a commencé à exercer des pressions pour contraindre les travailleurs à se désaffilier du syndicat TÜRK-IS et du Syndicat des travailleurs du tabac, boissons, alimentation et connexes de Turquie (TEKGIDA-Is) affilié à l’UITA. Comme un moyen de dissuasion supplémentaire, l’entreprise a procédé au licenciement de deux employés syndiqués, nommément Hasan Acarbay et Erkan Demirci.

Le 9 janvier, la direction de la firme Delta Gida, à Düzce, a licencié 98 travailleurs suite à leur affiliation au syndicat TEKGIDA-Is. L’employeur a déclaré expressément qu’il n’engagerait pas de négociations collectives avec le syndicat et qu’il n’embaucherait pas de travailleurs syndiqués.

Toujours en janvier, la direction de l’entreprise Kaynak Sulari Ve Turizm A.S., à Kirkpinar-Sapanca, a commencé à user de pressions à l’égard de ses employés pour les contraindre à démissionner du syndicat TEKGIDA-Is. Douze membres du syndicat ont été congédiés en guise de mesure de dissuasion pour les autres travailleurs. Ender Karakoç, membre du syndicat, a été menacé d’une arme blanche.

A partir du mois de janvier, la direction de l’entreprise KAREKSAN, à Izmir, a procédé au licenciement de 56 travailleurs pour s’être affiliés au syndicat TEKGIDA-Is. Elle a dû ensuite procéder à leur rembauche, sur ordre d’un tribunal local. La direction a ensuite scindé l’entreprise en une dizaine d’« entités partenaires » aux fins de démanteler le syndicat.

Le 15 février, 31 membres du Syndicat des travailleurs de l’industrie automobile de Turquie (TÜMTIS) ont été congédiés par l’entreprise Horoz Transportation and Logistics Co. Le syndicat a aussitôt entamé une campagne en vue de leur réinsertion. Le 6 avril, des voyous à la solde de la direction de l’entreprise, armés de couteaux, ont attaqué et blessé Ihsan Sezer, membre de TÜMTIS, et Erkan Aydogdu, membre du Comité d’inspection de la branche syndicale d’Ankara. Au terme de quatre mois de lutte acharnée, le syndicat s’est finalement résigné face aux intimidations incessantes de la direction de l’entreprise et a abandonné son combat pour la réintégration des travailleurs. La procédure intentée par le syndicat contre l’employeur était, cependant, toujours en instance au moment de rédiger ces lignes.

En mars, deux salariées membres du syndicat BES, affilié à la KESK, ont été licenciées pour avoir distribué des tracts syndicaux qui obéissaient, prétendument, à des « objectifs politiques et idéologiques ». L’une d’elles a subséquemment été réintégrée, en septembre, suite à un recours en justice du syndicat.

Toujours en mars, la direction de l’entreprise Bag Yaglari, à Izmir, a licencié 22 employés lorsque le syndicat TEKGIDA-Is a entamé une campagne de recrutement.

Le 3 août, Yuksel Yalabiyik a été limogé par l’entreprise Çam Carpet and Foreign Trade Ltd. Co, à Usak. M. Yalabiyik était affilié, depuis 2003, au Syndicat des travailleurs du textile et de l’habillement de Turquie (TEKSIF), affilié à TÜRK-Is. Son licenciement était directement lié à son affiliation syndicale. Les demandes d’emploi qu’il a adressées à d’autres entreprises par la suite ont systématiquement été refoulées. Une action en justice intentée contre l’employeur a permis de montrer que l’Association des employeurs du textile, à Usak, avait fait circuler une liste noire sur laquelle figuraient les noms de tous les travailleurs syndiqués, y compris le sien. Après avoir tenté sans relâche de trouver un emploi qui lui permettrait de soutenir sa femme et ses deux enfants, Yuksel s’est suicidé, le 16 novembre. Il avait 37 ans.

Le 27 août, 13 membres du syndicat TÜMTIS ont été congédiés par l’entreprise Super Cargo Co, à Bursa, Istanbul, après avoir été menacés par des tueurs à gage payés par la direction de l’entreprise.

Au début du mois de septembre, le propriétaire de la firme DIMES Co, qui est également député au parlement pour le Parti populaire républicain (CHP), a congédié 16 travailleurs qui avaient commencé à recruter des membres pour le syndicat TEKGIDA-Is. Quatorze d’entre eux travaillaient dans l’usine DIMES à Izmir. Les deux autres étaient employés à Tokat.

Le 28 septembre, la direction de l’entreprise Orteks Textile Products Ind. & Trade Co, basée dans la ville de Nigde, a informé le ministère du Travail et de la Sécurité sociale qu’elle avait procédé à la résiliation des contrats d’emploi de 106 travailleurs deux jours avant. Les travailleurs n’ayant, quant à eux, pas été mis au fait ont tout simplement continué à travailler. Ils étaient tous membres du syndicat TEKSIF, qui venait de déposer sa demande en vue de l’obtention du statut d’agent de négociation, après avoir organisé 121 des 205 employés de l’entreprise. Le ministère a rejeté la demande de reconnaissance et le syndicat TEKSIF a donc résolu de recourir au tribunal.

La direction de l’usine de produits laitiers Yörsan, à Susurluk-Balikesir, a systématiquement et brutalement réprimé toute tentative des travailleurs d’adhérer au syndicat TEKGIDA-Is. Certains travailleurs ont fait l’objet de menaces physiques. Un travailleur a été emmené de force jusqu’à une maison retirée au milieu d’un vignoble où des individus ont menacé de lui tirer une balle dans le pied s’il ne démissionnait pas du syndicat. Quand il est devenu apparent que les tactiques d’intimidation n’atteindraient pas l’objectif désiré, l’entreprise a sommairement congédié les 402 membres du syndicat, en décembre. D’autre part, la direction de l’entreprise Yörsün a également estimé nécessaire de vilipender le syndicat dans deux journaux nationaux, en affirmant que les « agissements pernicieux de certains éléments » menaçaient la paix sociale dans les usines de l’entreprise Yörsün.

Arrestations: Le 13 août, neuf membres du syndicat TÜMTIS ont été congédiés pour leurs activités syndicales dans l’entreprise Akdeniz Selçuk Transportation Co, à Izmir. Trois jours plus tard, Safer Kömürcü, chef de la section syndicale du TÜMTIS à Izmir a été écroué en même temps qu’un autre membre du syndicat. Le lendemain, la police a procédé à l’arrestation, avec violence, de 11 autres membres du syndicat. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés. Gürel Yilmaz, secrétaire général du TÜMTIS et Safer Kömürcü ont été passés à tabac lorsqu’ils se sont rendus au commissariat de police pour obtenir des informations concernant leurs collègues en détention.

Le 20 novembre, six membres du comité exécutif de la section syndicale TÜMTIS ont été arrêtés pour leur rôle dans l’organisation de mobilisations de travailleurs devant les sièges sociaux des entreprises Lider Cargo et Gram Alimentary Co, en protestation contre le licenciement arbitraire de plusieurs de leurs collègues. Nurettin Kiliçdogan, secrétaire de l’éducation et président de la branche syndicale du TÜMTIS à Ankara, a été arrêté à l’hôtel Ozbek, à Istanbul, où il s’était rendu pour assister à la réunion du comité exécutif syndical; plusieurs autres syndicalistes ont été écroués à Ankara, nommément Hüseyin Babiyigit, Halil Keten, Erkan Aydogan, Binali Güney, Atilla Yilmaz et Selahattin Demir.

Attaques violentes, peines de prison et sanctions disciplinaires contre des syndicalistes: Le 8 mars, des membres de la direction de l’entreprise Star Van, basée à Gaziantep, et leurs gardes du corps ont agressé Fikret Uluç et Mustafa Öztürk du syndicat TÜMTIS avec des matraques et des battes. Les agresseurs ont été appréhendés mais ont été relâchés deux jours plus tard.

Le 26 novembre 2005, un rassemblement pacifique des enseignants à Ankara a été brutalement réprimé. Dix-sept enseignants ont été blessés et dix d’entre eux ont été arrêtés. Le parquet a engagé des poursuites contre 11 membres des comités exécutifs de différentes organisations syndicales affiliées à la KESK. Ils ont tous été condamnés à des peines de prison d’un an et trois mois et à une amende de 407 YTL. Neuf d’entre eux ont vu leur sentence suspendue. Les sentences du président de la KESK, Ismail Hakki Tombul et du président du BTS, Fehmi Kutan ont, quant à elles, été maintenues. Si ces sentences se voient confirmées par le Tribunal d’appel supérieur de la Turquie, les deux dirigeants syndicaux seront envoyés derrière les barreaux.

Le 6 avril, Mme İlknur Ozcan Polat, de la branche du Syndicat des employés du secteur public de la santé (SES) de Kirklareli, affilié à la KESK, a été mutée de force après avoir été condamnée à des « sanctions disciplinaires » par le gouverneur et la direction générale de la Santé de Kirklareli. Le 18 décembre, une sanction similaire a été infligée à deux membres du comité exécutif du SES, Yavuz Acar et Atilla Ergenekon.

Locaux syndicaux incendiés: Le 4 mars, un incendie a ravagé les bureaux de la branche locale du syndicat Egitim Sen, à Sakarya. L’enquête a révélé qu’il s’agissait d’un incendie volontaire.

Fermeture d’un syndicat des retraités: Le 19 septembre, la CSI a écrit au Premier ministre de la Turquie pour protester contre une série d’actions en justice engagées à l’encontre du Syndicat des retraités de Turquie (Emekli-Sen), affilié à la confédération syndicale DISK, alors que le 17e tribunal judiciaire central d’Ankara avait déjà déclaré non recevable l’action intentée par le ministère de l’Intérieur de la Turquie. Un appel interjeté subséquemment par le ministère a, toutefois, conduit à une sentence de la Cour suprême ordonnant la fermeture du syndicat. Cette sentence invoquait l’article 51 de la constitution de la Turquie, en vertu duquel les retraités n’ont pas le droit de former des syndicats. Cette décision va à l’encontre des normes juridiques internationales, qui ont la préséance sur la législation nationale de la Turquie, conformément à ce qui est stipulé dans l’article 90 de la constitution. (http://survey08.ituc-csi.org/, 1er décembre 2008)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Leyla Zana's Condemnation Debated at the British House of Commons

The recent condemnation of former Kurdish Deputy Leyla Zana was the one of the main European affairs debated on December 9, 2008 at the House of Commons. Ann Clwyd MP (Cynon Valley, Labour) made the following declaration on the question:

I want to talk mainly about Turkey this evening. I want to do so because although I welcome Turkey’s application to join the European Union and I hope that it is successful, there are certain conditions that must be met before it joins.

A few weeks ago, I was invited to give an address at the memorial service of a very notable Turkish politician who was the former Deputy Prime Minister of the country: Erdal Inonu. He was the son of a former President of Turkey, who followed Ataturk as the second President. I mention that because although it might appear from what I shall say today that I am only a critic of Turkey, I am in fact also a long-time friend of Turkey.

I chaired for three years the Inter-Parliamentary Union’s committee on the human rights of parliamentarians. Before that, I served on the committee for a further three years. At almost each session of the IPU conferences which took place twice a year Turkey would appear before our committee as one of the countries that was oppressing its own elected politicians. We had a long-running battle with the Turks on the issue of Kurdish politicians, who were put in prison for little more than the kind of freedom of expression that all of us as elected politicians take for granted. Eventually, some of those politicians were released, only to be charged again on various counts.

A few days ago, one of those politicians, Leyla Zana The name may be familiar to Members who follow Turkish human rights matters closely was sentenced again to 10 years in prison by a Turkish court in Diyarbakir. The court ruled that she had violated the penal code and the anti-terror law in nine speeches, one of which was given here in the House of Commons.

Leyla Zana is accused of having supported, and spread propaganda in favour of, the PKK the Kurdistan Workers Party. At a celebration in Diyarbakir, she stated that the PKK leader, Abdullah Ocalan, should be regarded as one of three Kurdish leaders. That is, I think, a perfectly acceptable point of view, even though Ocalan is rightly in jail for having been involved in many of the terrorist attacks that took place in Turkey. I am pleased to hear that he is now out of solitary confinement. Leyla Zana will, of course, appeal against the verdict.

I mentioned Mr Inonu because he was the first Turkish politician to bring Leyla Zana into his party and into Parliament. That was the first instance of Kurds, mainly from the south-east of Turkey, being elected as Kurds in the Parliament. That was in 1991. Her decision at that time to take the parliamentary oath in Kurdish led to immediate calls for her arrest. She actually took the oath in Kurdish and Turkish, which is not unlike what I did when I was first admitted to this House; I took the oath in English and Welsh, and there was no threat to arrest me after doing that.

That was the first time that Kurdish had been spoken in the Turkish Parliament. Leyla Zana was sentenced to 15 years in prison, but was released in 2004 due to international pressure. She received a lot of international prizes. She was awarded an international prize in 1994 and the Sakharov prize the following year. Despite her personal sufferings and losses during the 10 years of imprisonment her husband and her children have had to leave Turkey and are in another country she has continued to speak on behalf of her own people. Since her release in 2004, she has done so on every possible occasion. One such occasion was a meeting in this House of Commons. I was not present, but I am told that it was where she made one of the nine speeches for which she has been convicted again.

What Leyla Zana asks for is recognition for the Kurdish language and Kurdish identity, and freedom of expression, in addition to political and cultural rights. She seeks a non-violent and democratic solution for the Kurds living within Turkey’s borders.

A few months before, I had visited south-east Turkey for the first time in seven years. On the previous occasion, I had been there with the Select Committee on International Development, when we examined the support that the British Government were providing through export credit guarantees for the Ilisu dam in Turkey, which is a highly controversial development. The dam would result in the displacement of 80,000 people, mainly Kurds. They are told that they will receive compensation, but this plan has been around for a large number of years and nobody to whom I have spoken in south-east Turkey knows what the compensation will be. Organisations such as the World Bank, the United Nations and so on no longer give support for dam developments of this kind, which displace so many people. As a result of the International Development Committee’s report, the then Secretary of State for Trade and Industry rightly decided to withdraw British support for export credit guarantees. Since then, several other countries have also withdrawn their support, the latest being Germany I think that the only country providing support is Switzerland.

I had lunch with Leyla Zana, who is regarded as a terrorist. I first met her when she was serving her prison sentence in Ankara. The prison governor allowed me two and a half hours with her, during which we discussed her situation. She had been given a small patch of land to garden, but as any hon. Member who knows prisons in Turkey will be aware, that prison was not a pleasant place to be for 10 years. The prison governor himself said to me at the time, she should not be here.” It was obvious to everybody, except the Turkish Government, that she should not have been in prison.

After 10 years, due to international pressure, Leyla Zana was released. She still holds the same views, nothing has changed. A growing number of terrorist attacks are being carried out in south-east Turkey. The number of people who have been killed in that civil war so far is 30,000 to 45,000, including more than 20,000 Kurdish guerrillas, 5,000 Turkish soldiers and security force members and 5,000 civilians of course, millions of people have been uprooted.

Those of us who understand the importance of culture and language really understand how the Kurds in south-east Turkey feel. I am not saying that this is the entire answer to the problem, but I believe that if the Turkish Government made more moves to meet the social and cultural needs of the Kurds in south-east Turkey, that would diffuse some of the support that many people in that region give the PKK. I spoke to a mayor of a town I will not mention it or him by name, in case he lands up in jail who told me that his brother was fighting in the mountains and that he was ready to send his son to fight in the mountains too. The strength of feeling had grown enormously in the six or seven years since I was last in the region.

I had various conversations with people in the Turkish Government, but the situation was difficult for Ankara it still is at the time I was there because the Government were focused on their own existence. They had been in trouble with the courts and there was a possibility that the Government of the ruling AK party would be dissolved. But, of course, Ankara has, for decades, denied the existence of more than 12 million ethnic Kurds and has forced them to hide their customs, language and very identity or face charges of treason. That discrimination against one fifth of the country’s population was institutionalised in the 1920s, with the founding of the Turkish republic, which was committed to imposing a uniform national identity.

The persecution of the Kurds escalated dramatically in the 1980s, as the PKK gained strength. In 1991, at the height of that persecution, Leyla Zana became the first and only Kurdish woman elected to Turkey’s Parliament since the foundation of the republic I have already mentioned what she was then jailed for. She had taken the first steps on the path to Ankara central closed prison, which I can assure hon. Members is a pretty ghastly place.

As anybody who visits south-east Turkey will realise I took our ambassador there; our ambassador was fairly new and had not been to the south-east before to many Kurds, Leyla Zana is a modern-day Joan of Arc, a champion of human rights for her people. Her critics see her as a separatist puppet, ill-trained for a Government post and obsessed with challenging the official myth that no ethnicity except Turk exists in Turkey.

When Leyla Zana was 15, she married the former mayor of Diyarbakir, Mehdi Zana, and developed her political consciousness the hard way; he was jailed during the military rule in 1980 for the promotion of the Kurdish cause, and she and her children visited him in prison. She told a journalist:

We were always met with brutal and inhuman pressure.

She said that the Turkish guards beat them. She said:

They banned speaking in Kurdish. When we told them that we did not speak Turkish, they bluntly told us to look in each others’ eyes, and that would suffice.

I do not know whether any hon. Members have seen Harold Pinter’s “Mountain Language,” but it is an exceptional play lasting only about an hour and half, and I saw it at the National Theatre. It involves only three people Kurdish mother, her son, who is in jail, and the jailer. The mother, who speaks Kurdish only, is unable to speak to her son throughout her visit to the jail, because Kurdish is prohibited and only Turkish is allowed. The play is stunning and once one has seen it, the message becomes clear.

From the time of those visits, Zana began to fight back. In 1984, when her children were old enough, she started school. In three years, she made progress very quickly and she then took a job with the newly established Human Rights Association in Diyarbakir. In the course of defending the rights of her imprisoned husband and other detainees, Zana herself fell victim to official brutality. She said:

I was detained during a protest in front of Diyarbakir prison in 1988...For seven days I was interrogated under torture. I was forced to take off my clothes and was brutally beaten.

Zana subsequently ran for parliament and won a seat in 1991 on an SHP coalition ticket the SHP is the sister party of the Labour party, it is a member of Socialist International and it was Inonu’s party. After her open embrace of Kurdish rights before a national audience, an outraged military one should never forget how strong the military are in Turkey applied pressure to the SHP. She and the other SHP deputies were forced out of the party and founded the Democracy party.

Zana kept her seat for three years while the Ankara state security court’s public prosecutor pushed the National Assembly to lift parliamentary immunity from prosecution for the Democracy party deputies. In March 1994, Parliament accepted the charge that Democracy party members were affiliated with the PKK and lifted their immunity. Authorities interrogated Zana for two weeks and charged her with affiliation to the PKK. Before the year was out, the Ankara state security court convicted Zana and the three other former Democracy party deputies that I mentioned Hatip Dicle, Selim Sadak and Orhan Dogan of membership of an armed gang, and sentenced each to 15 years imprisonment. The then Prime Minister, Tancu Ciller, justified the incident as the PKK’s dismissal from Parliament. The Democracy party was outlawed, and other former MPs went into exile in Belgium.

Zana spent 10 years of her young life in prison, and has now been convicted for another 10 years. She spent her time in prison reading, studying, writing letters to supporters and tending to her little garden. She hardly ever sees her children, because they now live in another country. I met her daughter and asked her whether she wanted to go into politics like her mother. She shook her head violently and said, “No, I want to be an IT consultant.

In the south-east of Turkey, everybody talks about Leyla Zana. She has become a role model and a source of pride for Kurdish women. She is often credited with improving their position in the patriarchal Kurdish society. After her example, Kurdish women feel more encouraged to break with the old traditions of obeying their men and devoting their lives to housekeeping. It must be said that those traditions do pervade Kurdish culture. The most interesting point about studies of Kurdish nationalism, especially in the Ottoman empire, is that they are only about men and do not mention women at all. Under the weight of its historical traditions, Kurdish society has very paternal characteristics. It is highly probable that a foreigner browsing through those studies would gain the impression that Kurdish society is composed only of men. It is as though no Kurdish woman lived between the legendary warrior, Black Fatma, who fought in the Crimean war in the 1850s and Leyla Zana herself.

Zana has paid a high price for her place in history. Although she suffers from a blood circulation disorder during her first period in prison she required frequent visits to the prison clinic she told her lawyer to play down her ill-health. Whenever we met the Turkish delegations at the IPU human rights commission, they would tell me that Leyla Zana had been offered the option of leaving prison early on grounds of ill-health, but she refused it. She wanted to win her freedom on the justice of her cause.

Globally, several human rights organisations have raised the profile of all the MPs. Amnesty International named Leyla as a special focus case and members of the US Congress and of several European Parliaments nominated her for the Nobel peace prize. As I said, she won the Sakharov prize.

Turkey’s internal political climate has changed significantly as fears of militant Kurdish separatism diminished after Ocalan was arrested and sentenced to life imprisonment. Turkey also wants to join the European Union. However, from the evidence of my visits to the south-east of Turkey over the past six years, that desire has somewhat diminished. The Turks are a proud people and they feel that they are being snubbed by the international community. Nevertheless, they have had to make changes in many of their laws to attempt to comply with European Union membership.

On paper, the reforms have been encouraging. The ban on broadcasting in Kurdish was lifted, with certain qualifications, in 2001 and 2002. Other legal changes allow for the teaching of languages, including Kurdish, but the authorities have yet to approve any courses in Kurdish. Despite recent reforms, the Turkish authorities still appear to view the legitimate requests of Kurdish citizens for linguistic and cultural rights as a danger to Turkish territorial integrity. Of course, people such as Leyla Zana continue to pay the price. She still advocates co-operation and fraternity between all of Turkey’s people. She has said:

Peace, once attained, will bring women, Kurds and Turks as well innumerable opportunities for developing their human capacities.

She has lived that lesson.

People living in the south-east of Turkey still have enormous problems. The mayor of Diyarbakir told me that freedom of speech was slipping away in the region, and people were not allowed to use the Kurdish language in many official situations, so a lot of resentment was building up. That fuelled support for the PKK and harmed relations with neighbouring countries, such as Iraq. When I met the deputy chair of the parliamentary foreign affairs committee, he said that he understood that to defeat the PKK, the Government had to address the grievances of the Kurds in the south-east. Military means alone would not be successful. That is the clear message. If the Turks really want to solve the problems of south-east Turkey, people cannot be prosecuted for using the letter “w”” in an official invitation written in both Kurdish and Turkish because it is not part of the Turkish alphabet. People should not be arrested for singing Kurdish songs or using their own language in official situations. All the groups I talked to in the south-east were strongly opposed to the building of the Ilisu dam, which had little or no consultation.

Last week, the European Council, in its report on accession, discussed enlargement and mentioned Turkey in particular. It said:

The Council is disappointed to note that over the year just passed Turkey has made only limited progress, particularly as regards political reforms.

Substantial efforts to ensure that Turkey meets the Copenhagen criteria must be made in several fields, such as continued judicial reform; establishing an anti-corruption strategy; effective protection of citizens rights; full implementation of a policy of zero tolerance of torture and ill-treatment; ensuring freedom of expression and religion in law and in practice for all religious communities; respect for property rights; respect for and protection of minorities; strengthening of cultural rights, women’s rights, children’s rights and trade union rights; and the civilian authority’s control of the military.

As regards the south-east of Turkey, the Council takes note of the Turkish Government’s decision to complete the south-eastern Anatolia project the GAP and emphasises the need to implement measures to ensure economic, social and cultural development. The Council, like us all, condemns all terrorist attacks and violence in Turkish territory in the strongest terms possible and expresses its full solidarity with the people of Turkey. The EU reiterates that it absolutely supports Turkey in its fight against terrorism, which must be conducted with due regard for human rights, fundamental freedoms and international law while preserving regional peace and security.

The European Parliament has also written a draft report on the Council’s report as it affects Turkey. It contains a series of points about human rights as well as about the need for respect for and the protection of minorities. It is only a draft report, but it will be coming before the European Parliament shortly.

I strongly support Turkish membership of the EU. It would be good for Turkey and for the rest of the EU, too. However, it must meet some provisions. There must be faster movement on reform. There must be respect for the cultural and linguistic rights of Kurds I can hardly describe the Kurds in Turkey as a minority, since they make up 12 million of the population. It is incumbent on us all to keep putting pressure on the Turkish Government to meet the criteria that the EU would wish Turkey to meet if it is to join.

I have great affection for Turkey and its people. Since they were ruled by the military, which was not all that long ago, the IPU has been quite patient with Turkey. We have congratulated them when there has been progress and we have given them a sharp kick when we think that they could be making greater progress in certain areas.

Finally, on Leyla Zana, the IPU sent people to her first trial. They said that she had a totally unfair trial and that her defence counsel was not given the proper opportunity to put the case on her behalf. When she was sentenced, there was an appeal. The same judge who made the judgment in the first case started the case off by saying, “I was the judge at her first trial, and I am not going to change my mind.” Whatever new arguments there were, he had already made it clear that he would not change his mind.

If Leyla Zana comes before a court again, I shall be very concerned. As things are in Turkey, she will not get a fair trial. When she was sentenced last week, her defence counsel was not there. He had been told that the trial would start later in the day, and was then phoned about 10 minutes before the trial started to be told that it was starting. He asked for a bit more time, and I think that he was given 10 minutes. When they went back to the court, the trial had already taken place. Leyla Zana’s defence counsel, once again, was unable to put the argument on her behalf. I have deep concerns about that case, and I hope that we will all lobby on behalf of all those who should be getting proper human rights in Turkey and who are not. (www.kurdmedia.com, Decemùber 11, 2008)


UE-Turquie: pas de clash en 2008 mais attention danger en 2009

La Turquie a fait un pas vers l'UE au terme d'une présidence française sans accroc, malgré l'opposition de Nicolas Sarkozy à une adhésion turque, mais Ankara pourrait aller au clash avec les Européens en 2009 si elle refuse de reconnaître Chypre.

Poursuivant son rythme d'escargot vers l'intégration européenne, la Turquie a ouvert vendredi deux chapitres thématiques sur les 35 qui jalonnent ses négociations d'adhésion à l'UE. Dix chapitres au total ont ainsi été ouverts depuis le début des pourparlers en octobre 2005.

Déjouant certains pronostics, la France a donc tenu sa parole d'ouvrir deux chapitres pendant sa présidence de l'UE, évitant une crise avec Ankara.

Pour autant, personne ne s'attend à une année facile entre la Turquie et l'UE en 2009, même si la présidence du bloc européen sera alors assumée par deux pays plus favorables à Ankara, la République Tchèque et la Suède.

"A la surface, cela semble lisse, mais en dessous, un orage se prépare", commente Amanda Akçakoca, analyste au European policy centre.

A moins d'une improbable solution au problème chypriote l'an prochain, "la date limite pour l'application de l'union douanière (entre la Turquie et l'UE) à la République de Chypre sera atteinte fin 2009", continue-t-elle.

Or la Turquie refuse d'appliquer cette union douanière à la république de Chypre qu'elle ne reconnaît pas. Même si elle avait accepté en principe de le faire en signant en 2004 le protocole dit d'Ankara qui étendait l'accord douanier UE-Turquie aux Etats membres entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

En décembre 2006, l'UE avait déjà décidé de geler 8 chapitres des négociations, en raison du refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs. Elle avait aussi prévenu qu'elle réexaminerait la situation fin 2009.

Les Turcs n'étant pas prêts à bouger sur ce sujet tant que les discussions engagées en septembre sur Chypre, divisée depuis 1974, n'auront pas abouti, "il y aura probablement une crise d'ici la fin de l'année", prédit Amanda Akçakoca.

Même s'il n'y a pas suspension pure et simple des négociations avec Ankara, l'UE "trouvera un autre moyen de punir la Turquie, en ralentissant encore le processus ou en gelant autre chose", ajoute-t-elle.

"Un échec à respecter l'engagement de 2005 d'ouvrir ports et aéroports au trafic chypriote grec en 2009 entraînerait le risque que les Etats membres opposés à l'adhésion (turque) tentent de suspendre les négociations d'adhésion", estime de son côté l'International Crisis Group. Et "une fois suspendues, il pourrait être impossible de trouver l'unanimité nécessaire pour les reprendre", ajoute-t-il.

La France et Chypre, soutenus par l'Autriche, sont aujourd'hui les Etats qui freinent le plus la marche de la Turquie vers l'UE.

Pour l'instant, les responsables européens refusent néanmoins d'envisager une telle crise avec un pays dont tout le monde souligne l'importance pour l'UE, sur le plan stratégique ou énergétique.

"La Turquie a toutes les cartes en main pour faire de 2009 un jalon décisif vers l'UE", a ainsi assuré vendredi le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn, espérant une mise en oeuvre du protocole d'Ankara qui donnerait "un nouveau souffle au processus de négociations".

"Il est inutile de spéculer sur de mauvais scénarios pour le moment", a-t-il ajouté.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont eux simplement rappelé aux Turcs début décembre qu'ils attendaient une normalisation "urgente" de leurs relations avec la République de Chypre.

"Il est prématuré d'aller plus loin, nous apprécierons la situation" fin 2009, avait alors indiqué un diplomate français. (AFP, Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS, 19 déc 2008)

Le Conseil européen donne un dernier avertissement à Ankara

Le Conseil Affaires Générales et Relations Extérieures (GAEC) de l’Union européenne a rendu ses conclusions annuelles sur la politique d’Elargissement de l’Union européenne ce mardi 9 décembre. Ces conclusions qui insistent sur la « conditionnalité équitable et rigoureuse » et sur les « critères de référence » veillant aux « questions fondamentales relatives à l’Etat de droit et à la bonne gouvernance » consacrent un chapitre entier à la Turquie.

Plus critique que jamais, ce chapitre sonne comme un dernier avertissement lancé à Ankara dont l’absence de progrès en mise en cause. Ainsi, tout en saluant « le rôle actif et constructif joué par la Turquie à travers ses initiatives diplomatiques en direction du Caucase du Sud et du Moyen-Orient » et en se félicitant « qu’une grave crise politique ait pu être évitée l’été dernier », le Conseil « note avec regret que la Turquie n’a accompli, au cours de l’année écoulée, que des progrès limités, notamment en matière de réformes politiques » Le Conseil estime ainsi que « des efforts substantiels doivent encore être réalisés dans des domaines tels que la poursuite de la réforme du système judiciaire, la mise en place d’une stratégie de lutte contre la corruption, la protection effective des droits des citoyens, la mise en oeuvre complète de la politique de tolérance zéro contre la torture et les mauvais traitements, la garantie en droit et en pratique de la liberté d’expression et de la liberté de religion pour toutes les communautés religieuses, le respect du droit de propriété, le respect des minorités et leur protection ainsi que le renforcement des droits culturels, des droits des femmes, des droits des enfants et des droits syndicaux ainsi que du contrôle des autorités civiles sur l’armée. »

« Cette liste de manquements est trop longue pour un Etat en cours de négociations qui était censé avoir déjà rempli tous ces critères politiques » a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne. « Elle trahit l’opinion diplomatiquement exprimée par le Conseil que la candidature de la Turquie n’est pas crédible » a-t-elle poursuivi.

Concernant la question chypriote, le Conseil « regrette que la Turquie n’ait pas encore satisfait à l’obligation qu’elle a de mettre en oeuvre de manière intégrale et non-discriminatoire, le protocole additionnel à l’accord d’association et qu’elle n’ait pas non plus progressé sur la voie de la normalisation de ses relations avec la République de Chypre » et signifie à Ankara que « des progrès sont maintenant attendus de manière urgente. »

« Il est normal que l’Union européenne ne puisse tolérer plus longtemps d’un Etat prétendument candidat qu’il occupe militairement un Etat membre et qu’il refuse de la reconnaître, même implicitement. » a ajouté la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

S’exprimant par ailleurs au sujet des relations avec Erevan, le Conseil dit « encourager le rapprochement initié avec l’Arménie ».

« Un rapprochement sincère implique l’abandon du blocus de l’Arménie par Ankara et la reconnaissance du génocide des Arméniens tels que le demandent les société civiles turque, arménienne et européenne » a déclaré Hilda Tchoboian. (eafjd.eu, 13 décembre 2008)

Le Bourgmestre Willy Kuijpers interpelle l'ambassadeur de Turquie en Belgique

Le Bourgmestre de Herent M.
Willy Kuijpers, réagissant contre les paroles prononcées dans l'Ambassade de Turquie lors de la commémoration de l'anniversaire de la mort d'Atatürk, a envoyé à l'ambassadeur de Turquie, Fuat Tanlay, la lettre suivante:

M. Fuat Tanlay
Ambassadeur de Turquie
Montoyerstraat 4
1000 BRUXELLES

Herent, 18 novembre 2008

Monsieur l’Ambassadeur,

J’ai appris que le 10 novembre 2008 votre service a commémoré le 70ième anniversaire du décès de monsieur Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République turque.

Dans votre hommage au drapeau turc, on m’a dit que vous, ainsi que le ministre de la défense Vecdi Günül dans son discours, avez utilisé des concepts et mots nationalistes. Ces idées nationalistes sont en contradiction avec les valeurs prônées par l’union européenne, union formée par des peuples multiples et à laquelle la Turquie souhaite adhérer.

Si cela s’avère être exact, je souhaite par ce courrier vous témoigner de ma très grande stupeur. Particulièrement à la veille du 11 novembre : journée de la paix, journée de commémorations de la fin de la première guerre mondiale de 1914-1918.

Etant donné ce qui précède, je souhaiterais prendre connaissance des textes prononcés lors de la commémoration du 10 novembre.

Pour cette raison, j’aimerais recevoir les textes prononcés lors de la commémoration du 10 novembre.

En vous remerciant, mes salutations distinguées,

Willy Kuijpers
Bourgmeester
Swertmolenstraat 23
3020 HERENT

kuijpers


L'UE appelle Ankara à normaliser "d'urgence" ses relations avec Chypre

L'Union européenne a appelé lundi la Turquie à normaliser "de manière urgente" ses relations avec la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas.

En décembre 2006, l'UE avait décidé de geler 8 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations d'adhésion de la Turquie au bloc européen, en raison du refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs.

Les Turcs avaient pourtant accepté en principe de le faire, en signant le protocole dit d'Ankara qui étendait l'accord douanier UE-Turquie aux Etats membres entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE réunis lundi à Bruxelles ont regretté "que la Turquie n'ait pas encore satisfait à l'obligation qu'elle a de mettre en oeuvre de manière intégrale et non-discriminatoire le protocole (d'Ankara) et qu'elle n'ait pas non plus progressé sur la voie de la normalisation de ses relations avec la République de Chypre".

"Des progrès sont maintenant attendus de manière urgente", ont-ils ajouté.

En suspendant les huit chapitres en 2006, l'UE avait en effet prévenu qu'elle réexaminerait la situation fin 2009.

Elle pourrait à ce moment là décider de freiner encore plus le processus de négociations, en gelant par exemple d'autres chapitres.

Dans leur déclaration de lundi, les Etats membres eux ne vont pas jusque là.

"Il est prématuré d'aller plus loin, nous apprécierons la situation à ce moment là", a indiqué un diplomate de la présidence française de l'UE.

De manière plus générale, les ministres ont noté "avec regret que la Turquie n'ait accompli, au cours de l'année écoulée, que des progrès limités, notamment en matière de réformes politiques".

Malgré tout, les responsables français, parmi les plus hostiles à l'adhésion de la Turquie à l'UE, ont prévu d'ouvrir le 19 décembre deux nouveaux chapitres de négociations. Ce qui porterait à dix le nombre de chapitres ouverts en trois ans. (AFP, 8 déc 2008)

Les mécontantements du rapporteur du Parlement Européen sur la Turquie

L’eurodéputée Ria Oomen-Ruijten (Parti Populaire européen, Conservateurs, Pays-Bas) a présenté ce mardi 2 décembre la version provisoire de son rapport 2008 sur la Turquie à la Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen. Fait significatif, cette présentation s’est déroulée tardivement devant un parterre clairsemé essentiellement composé d’eurodéputés connus pour leur soutien inconditionnel à l’adhésion de la Turquie, et de journalistes anatoliens.

D’une manière générale, le projet de résolution frappe par le mécontentent résigné qu’il exprime : les « préoccupations » et les « regrets » constituent l’essentiel du message adressé à Ankara tandis que la perspective d’adhésion n’est plus même mentionnée, si ce n’est pour rappeler en passant qu’elle reste subrogée au « respect intégral des critères de Copenhague et à la capacité d’absorption de l’Union ».

Le rapport rappelle en revanche son « inquiétude de voir en Turquie, pour la troisième année consécutive, un ralentissement du processus de réformes » en dépit du fort mandat acquis par le gouvernement AKP. Il regrette également que l’accord d’association UE-Turquie et son protocole additionnel – celui qui aux yeux de Bruxelles vaudrait reconnaissance implicite de Chypre par la Turquie – « n’aient pas été totalement implémenté par le gouvernement turc » et rappelle que le non respect par Ankara de ses engagements « avant décembre 2009 affectera sérieusement le processus de négociations ».

« Nous notons avec satisfaction le changement de ton de ce rapport qui, par rapport à l’année précédente, pointe les lacunes de la Turquie plutôt que de les dissimuler. Face aux promesses d’Ankara sans cesse démenties par les faits, il conforte la crédibilité de l’approche politique de l’Union européenne » a déclaré Laurent Leylekian, le directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne.

Concernant les questions de Droits de l’Homme et de liberté d’expression, le rapporteur regrette que « la liberté d’expression et la liberté de la presse ne soient toujours pas pleinement protégées en Turquie, que l’amendement à l’article 301 ne soit pas suffisant dans la mesure où des personnes sont toujours poursuivies et il appelle maintenant à l’abrogation de cet article. Il déplore également qu’en Turquie « des sites Internet soient fréquemment interdits ce qui éloigne la Turquie des standards d’une société démocratique et pluraliste ».

Sur les minorités, le projet de rapport exprime sa préoccupation « au sujet de l’hostilité continue et de la violence qu’elles endurent » et à propos du fait que « la Turquie n’a pas fait de progrès pour assurer la diversité culturelle et pour promouvoir le respect et la protection des minorités ».

« Cette réalité est d’autant plus importante à rappeler que la Turquie menace maintenant des Européens en Europe même, notamment tous ceux qui – comme les journalistes Alberto Rosselli, Dogan Özgüden ou comme le professeur Ronald Mönsch – osent évoquer le fait kurde ou le génocide des Arméniens » a commenté le directeur de la Fédération Euro-Arménienne.

Concernant les différents aspects de la question arménienne, le rapport de Mme Oomen-Ruijten « salue la visite du président Gül en Arménie en septembre 2008 à la suite de l’invitation du Président Sarkissian et espère que cela favorisera vraiment un climat favorable à la normalisation des relations entre leurs pays ». Le rapport continue en appelant à nouveau « le gouvernement turc à ré-ouvrir sa frontière avec l’Arménie et à rétablir des relations politiques et économiques complètes » avec ce pays. Enfin, Mme Oomen-Ruijten réitère sa formule incantatoire par laquelle elle « appelle à nouveau les gouvernement turcs et arméniens à commencer un processus de réconciliation dans le respect des évènements passés et présents, autorisant une discussion franche et ouverte sur les évènements du passé ».

« Cette année encore, Madame Oomen-Ruijten continue de renvoyer dos à dos victimes et bourreaux alors que le génocide est un crime imprescriptible contre l’Humanité qui ne peut se résumer aux relations bilatérales entre deux Etats. » a déclaré Laurent Leylekian. « Nous regrettons cette attitude dépassée par laquelle elle encourage la Turquie à continuer sa politique négationniste et par laquelle elle expose les intellectuels de ce pays qui, maintenant, évoquent en tant que tel ce génocide avec moins d’appréhension que certains eurodéputés » a-t-il conclu. (EAFJD, 3 décembre 2008)


Turquie-USA/ Turkey-USA

Bush parle avec Gül avant un sommet Turquie-Afghanistan-Pakistan

Le président américain George W. Bush s'est entretenu jeudi avec son homologue turc Abdullah Gül de la situation en Irak et des entretiens que celui-ci devait avoir prochainement avec leurs collègues afghan et pakistanais, a indiqué la Maison Blanche.

Lors d'un entretien téléphonique, "le président Bush a remercié le président Gül de son engagement en faveur de la stabilité et de la sécurité en Irak, et de son action pour promouvoir la coopération entre les dirigeants pakistanais et afghans", a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.

MM. Bush et Gül se sont parlé le jour où l'Irak, voisin de la Turquie, levait le dernier obstacle gouvernemental et législatif à un important accord de sécurité avec les Etats-Unis, mais aussi la veille d'un sommet à Istanbul avec les présidents turc, afghan et pakistanais, MM. Gül donc, Hamid Karzaï et Asif Ali Zardari.

La Turquie, alliée des Etats-Unis, entretient traditionnellement de bons rapports avec l'Afghanistan et le Pakistan.

Elle reçoit leurs dirigeants alors que l'utilisation par les talibans et les extrémistes du sol pakistanais pour lancer des attaques en Afghanistan et aggraver une situation déjà précaire est une préoccupation majeure à Kaboul et à Washington. Les récents attentats de Bombay ont renforcé l'attente d'une lutte des autorités pakistanaises contre l'extrémisme sur tout leur territoire.

L'Inde accuse des fondamentalistes basés au Pakistan d'avoir planifié et perpétré les attentats. (AFP, 4 déc 2008)


Relations régionales / Regional Relations

Joint Communiqué: The Israeli Administration Committed Crime Against Humanity

The joint press release about Israeli military operation in Gaza by Human Rights Association (IHD), Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) and Organization of Human Rights&Solidarity for Oppressed People (MAZLUMDER):

The Israeli Administration has started a new military operation in Palestine after the one in 2006 by “reason” of rescue of its soldier and in 2007 with the same “reason” and covered also Lebanon. It has conducted a dense and nonstop attack in Gaza Strip, which is under siege. Hundreds people, including civilians, lost their life and were wounded. According to the information, military attacks are still going on. These attacks show that human value, humanitarian law and customs have been violated. The Israeli Administration's statement, which expresses that the military operation has been conducted as a reaction to attacks by Hamas, is not persuasive. The current attack, which is the most severe one regarding the last 20 years, shows that there is a tendency for massacre. It is also “unproportional and excessive” attack. We condemn the Israeli Administration for these attacks.

Palestinian struggle against the occupation is a rightful one as long as it will exist. However the Palestinian organizations must respect for human rights both Palestinian and Israeli people.

UN's silence, ineffectual and unresponsive position of Arab regimes will cause continuation of human rights violations.

We speak to the Defense Minister Israeli, which states that “It is War time”. You are wrong. It is peacetime. Israeli people should should escape from politicians that want war. Israeli people should act in this way for its and humanity's sake.

Conducting these attacks, when the US and Israeli administrations are in “lame duck” position, are too dangerous. Do these aggressive and irresponsible attacks aim to cause a regional war in a period, on which the World Financial Crisis is getting deeper and deeper? Does the Imperialism want to use aggressiveness of Israel to overcome the economic crisis? The peoples should realize it and stop the aggressiveness of Israel that will cause more serious problem in all over the world. International bodies, especially the United Nations, as well as the peoples should not be a mere spectator to the situation.

We ask that:

1- attacks in Palestine must be stopped immediately;
2- Israel should withdraw to 1967 borders;
3- Palestinians' indispensable right of self-determination, in accordance with its political preferences, should be recognized;
4- the siege on Gaza must be abolished immediately;
5-Egypt should open the Rafah Gate permanently;
5- all parties should act in a manner that will accomplish the perpetual Regional peace;
6- the political power in Turkey should not stop only making uncombe statements but must suspend all treaties, especially military.

We repeat obstinately that such attacks in Palestine or any other country do not kill only innocent children, women, old people and civilians but also human dignity, all of our dignity and future. Children.

You could reach the press release via also the following link:
http://www.ihd.org.tr/english/index.php?option=com_content&view=article&id=359

Tournée au Proche-Orient du Premier ministre turc

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan va effectuer cette semaine une tournée au Proche-Orient pour tenter de faire baisser les tensions après l'offensive israélienne à Gaza, a annoncé lundi un responsable turc.

Cette tournée qui commence mercredi doit le conduire en Syrie, en Jordanie, en Arabie saoudite et en Egypte, a précisé le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Cemil Ciçek.

"Il discutera de ce qui peut être entrepris pour ramener la paix et la stabilité dans la région", a dit M. Cicek devant la presse à l'issue d'une réunion hebdomadaire du cabinet.

"La Turquie est disposée à faire ce qu'elle peut pour arrêter le bain de sang", a-t-il ajouté.

La Turquie, pays non arabe, majoritairement musulman, au régime laïc, est le principal allié d'Israël dans la région mais entretient des liens étroits avec les Palestiniens, dont la cause bénéficie d'un large capital de sympathie dans le pays.

Plus tôt lundi, Ankara avait annoncé que l'offensive aérienne israélienne sur la bande de Gaza rendait "impossibles" les négociations de paix indirectes engagées entre Israël et la Syrie par l'intermédiaire de la Turquie.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, avait déclaré que les raids d'Israël dans la bande de Gaza avaient provoqué une "profonde déception" à Ankara.

"Je réitère mon appel à un cessez-le-feu immédiat", avait poursuivi le chef de la diplomatie turque. "Les armes doivent se taire et la diplomatie prendre le relais", avait-il estimé après des discussions avec son homologue égyptien, Ahmed Abul Gheit à Ankara.

Les négociations israélo-syriennes "impossibles" après les raids à Gaza

L'offensive aérienne israélienne sur la bande de Gaza rend "impossible" la poursuite des négociations de paix indirectes engagées entre Israël et la Syrie par l'intermédiaire de la Turquie, a déclaré lundi le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan.

Après une rencontre entre M. Babacan et son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit, qui effectuait une visite en Turquie, les deux ministres ont réitéré leurs appels à la fin "immédiate" des raids israéliens sur le territoire palestinien, mettant en garde contre une éventuelle propagation régionale du conflit.

"La poursuite des discussions (israélo-syriennes) dans ces conditions est naturellement impossible", a affirmé le ministre turc à la presse.

"Faire la guerre du côté israélo-palestinien et au même moment faire la paix du côté israélo-syrien, ces deux choses ne peuvent pas aller de pair", a-t-il ajouté.

Un responsable syrien avait également estimé dimanche que les négociations indirectes ne pourraient pas se poursuivre à cause de "l'agression israélienne" contre la bande de Gaza.

"Je réitère mon appel à un cessez-le-feu immédiat", a poursuivi le chef de la diplomatie turque. "Les armes doivent se taire et la diplomatie prendre le relais", a-t-il estimé.

"Nous appelons Israël à cesser immédiatement cette opération militaire", a insisté M. Babacan, demandant également au mouvement islamiste Hamas d'arrêter de lancer des roquettes sur le territoire israélien, et à la communauté internationale d'apporter une aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza.

"La poursuite du conflit pourrait provoquer sa propagation au-delà des frontières de Gaza et atteindre une nouvelle étape qui représenterait un risque grave pour la région", a-t-il mis en garde.

Le ministre égyptien a qualifié la situation de "très dangereuse", précisant qu'il avait discuté avec son homologue turc de la manière de parvenir à un cessez-le-feu "immédiat". M. Gheit avait déclaré dimanche que l'Egypte tentait de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui pourrait être suivi d'une trêve.

Ali Babacan a rappelé que le Premier ministre israélien Ehud Olmert était venu le 22 décembre à Ankara pour discuter des perspectives de progrès dans les discussions israélo-syriennes. Selon le ministre turc, les raids d'Israël dans la bande de Gaza, lancés samedi, seulement quelques jours après cette visite, ont provoqué une "profonde déception" à Ankara.

La Syrie et Israël, qui sont officiellement toujours en état de belligérance depuis le premier conflit israélo-arabe de 1948, ont entamé en mai une série de pourparlers indirects par l'entremise de la Turquie.

Depuis mai, des négociateurs israéliens et syriens se sont rencontrés à quatre reprises à Istanbul par l'entremise de diplomates turcs, sans toutefois parvenir à des résultats probants.

Les négociations étaient suspendues depuis qu'Ehud Olmert, mis en cause dans des affaires de corruption, a annoncé en juillet sa démission du poste de Premier ministre.

La médiation turque illustre la volonté d'Ankara de jouer un rôle accru dans le règlement des conflits au Proche-Orient.

Des négociations directes entre Israël et la Syrie avaient pris fin il y a huit ans sans parvenir à une solution concernant l'épineuse question du plateau du Golan, annexé par les Israéliens en 1981.

En échange de la paix, Damas réclame la restitution totale du plateau du Golan jusqu'aux rives du lac de Tibériade, principale réserve d'eau douce d'Israël.

Israël a toujours refusé cette condition et demande pour sa part que la Syrie rompe ses liens privilégiés avec le régime de Téhéran et cesse tout appui au Hezbollah libanais et au Hamas palestinien. (AFP, 29 déc 2008)

Manifestations en Turquie contre les raids israéliens sur Gaza

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche dans une douzaine de villes de Turquie contre les raids israéliens sur la bande de Gaza, qui ont fait, selon un bilan palestinien, plus de 280 morts en 24 heures.

A Istanbul, des centaines de manifestants réunis à l'appel d'organisations islamistes devant la mosquée de Beyazit, dans le centre historique de la métropole, ont scandé des slogans tels que "le sionisme sera vaincu, la résistance palestinienne triomphera", a constaté un photographe de l'AFP.

Sur la place de Taksim, principale esplanade de la ville, des manifestants ont aspergé de peinture rouge un portrait du Premier ministre israélien Ehud Olmert tandis que des militants communistes déposaient une gerbe funéraire devant le consulat d'Israël, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Plusieurs centaines de manifestants ont également protesté devant l'ambassade d'Israël à Ankara, brûlant une étoile de David en bois et jetant des chaussures vers le bâtiment, selon Anatolie et les images diffusées par les chaînes de télévision.

L'agence a fait état de manifestations dans une dizaine d'autres villes de Turquie, parfois sous la neige dans l'est du pays.

Samedi, une foule -3.500 personnes selon la police, jusqu'à 10.000 selon les organisateurs-, réunie à l'appel de plusieurs partis, syndicats et associations islamistes, a défilé sur l'avenue Istiklal, l'artère commerçante la plus fréquentée d'Istanbul, sur la rive européenne de la métropole.

Marchant derrière des banderoles affirmant "Défendre Gaza, c'est défendre Istanbul" et "Gaza sera le cimetière du sionisme", les manifestants, dont certains portaient des drapeaux palestiniens et du Hamas, ont scandé "Israël, assassin, hors de Palestine" et "Hamas, frappe Israël".

"Si nous sommes unis, les maudits partiront. La Turquie doit s'unir, le monde musulman doit s'unir", a affirmé un des orateurs de la manifestation, appelant au boycott des produits israéliens et à la collecte de fonds pour soutenir la Palestine.

Israël a poursuivi dimanche ses attaques aériennes à Gaza et mobilisé des milliers de réservistes en vue d'une éventuelle offensive terrestre.

L'opération dite "plomb durci", d'une violence jamais vue depuis l'occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967, vise, selon l'Etat hébreu, à mettre fin aux tirs de roquettes depuis Gaza sur les localités du sud du pays. (AFP, 28 déc 2008)

Ankara condamne les raids israéliens, réclame leur arrêt immédiat

La Turquie a réclamé samedi l'arrêt immédia des raids aériens israéliens sur Gaza et exprimé son "mécontentement" face à ce qu'elle considère comme un "coup porté aux initiatives de paix".

"Les événements de Gaza sont de nature à affecter négativement au plus haut point la stabilité régionale", a affirmé dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères.

"Le nombre élevé de morts résultant de l'intervention et le possible développement d'une spirale de la violence suscitent l'inquiétude et le mécontentement", a poursuivi le ministère, appelant Israël "à la modération et à un arrêt immédiat de l'intervention militaire".

Interrogé par des journalistes, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé que l'opération était une marque d'"irrespect" à l'égard de la Turquie alors que celle-ci joue depuis des mois un rôle d'intermédiaire dans des négociations indirectes de paix entre Israël et la Syrie.

"Je considère que la méthode employée par Israël, alors que nous avons fait tant d'efforts pour la paix, est un coup porté aux initiatives de paix", a déclaré M. Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie.

M. Erdogan a indiqué qu'il avait annulé un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert en réaction aux raids et a appelé le Conseil de sécurité de l'Onu à intervenir au plus vite.

Quelque 150 Palestiniens ont été tués samedi dans des raids aériens israéliens massifs contre le Hamas dans la bande de Gaza, selon des responsables du territoire contrôlé par le mouvement islamiste, alors qu'Israël avertissait que son opération ne faisait que commencer. (AFP, 27 déc 2008)

Maliki en Turquie pour évoquer la lutte contre le PKK et la coopération

La Turquie et l'Irak ont exprimé mercredi, à l'occasion d'une visite du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à Ankara, leur volonté de lutter contre les militants du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) retranchés dans les montagnes du nord de l'Irak.

"Nous ne devrons pas permettre que les organisations terroristes, en particulier le PKK (interdit), affaiblissent nos relations", a indiqué M. Maliki lors d'un déjeuner de travail avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Il a souligné que le but de sa visite était de mettre en oeuvre le "Conseil suprême de coopération stratégique" -qui comptera notamment les Premiers ministres des deux pays-, organisme dont la création avait été annoncé lors d'une visite de M. Erdogan à Bagdad en juillet.

"Il existe une volonté commune pour renforcer notre coopération" a-t-il ajouté.

M. Erdogan a pour sa part souligné à cette occasion que la lutte contre "le terrorisme", c'est-à-dire le PKK, était "le domaine commun" des deux pays voisins. "Notre combat commun se poursuivra", a-t-il souligné.

M. Maliki est arrivé mercredi à Ankara accompagné de plusieurs ministres, dont ceux du Commerce, de l'Electricité et des Travaux publics. Il a été reçu en fin de matinée par le président Abdullah Gül.
 MM. Maliki et Erdogan devaient en outre présider des réunions de comités de coopération.

A son arrivée dans la capitale turque, le Premier ministre irakien a indiqué soutenir les travaux d'un comité formé le mois dernier entre l'Irak, la Turquie et les Etats-Unis pour évaluer la menace du PKK et agir pour mettre fin à ses activités.

Plusieurs milliers de rebelles, selon Ankara, sont réfugiés dans les montagnes de l'Irak du nord et s'infiltrent en territoire turc pour y attaquer les forces de sécurité.

La Turquie poursuit ses opérations militaires aussi bien sur son territoire qu'en Irak du nord contre des cibles du PKK, bombardées régulièrement par son aviation depuis un an.

Dans des déclarations mardi à la presse turque, le président irakien Jalal Talabani indiquait que les Kurdes d'Irak se réuniraient prochainement pour appeler les rebelles à "abandonner la lutte armée et rejoindre le processus démocratique".

Selon M. Talabani, lui-même kurde, les liens avec la Turquie ont une importance "stratégique" pour l'Irak. Le PKK "doit se rendre compte qu'il est dans l'impasse", ajoutait le président irakien en demandant parallèlement à Ankara "de faire des gestes pour inciter" les rebelles à déposer les armes.

Ces propos ont été interprétés par les médias turcs comme une démarche visant, à terme, à "dissoudre" le PKK en Irak.

Selon ces chaînes de télévision, les factions kurdes et l'administration de Bagdad devraient bientôt déclarer le PKK hors-la-loi et lui couper toute voie de financement.

Ankara a accusé les Kurdes irakiens, qui dirigent une administration autonome dans le nord de l'Irak, de tolérer, voire d'aider les rebelles.

Suite à un changement de politique depuis début 2008, encouragée par Washington dont les forces occupent l'Irak depuis 2003, Ankara a accru ses contacts avec l'administration kurde afin de résoudre ce problème.

Nouveau signe de ce réchauffement: le président turc a annoncé mardi une visite en Irak pour janvier. (AFP, 24 déc 2008)

Les présidents afghan et pakistanais s'engagent à lutter contre le terrorisme

La Turquie a accueilli vendredi pour un sommet trilatéral le président afghan Hamid Karzaï et son homologue pakistanais Asif Ali Zardari, dans le but de développer la coopération économique et en matière de sécurité entre les deux pays.

Deux présidents se sont engagés vendredi à lutter conjointement contre le terrorisme au cours d'un sommet organisé à Istanbul par la Turquie et destiné à améliorer la coopération en matière de sécurité entre les deux pays.

Le président afghan Hamid Karzai s'est félicité du développement de contacts "extrêmement bons" avec le Pakistan depuis l'élection de son homologue Asif Ali Zardari et a évoqué une récente décision de leurs ministres des Affaires étrangères d'élaborer une stratégie commune contre le terrorisme.

A Istanbul, les deux dirigeants ont discuté "de la nécessité de se consacrer à présent à des arrangements institutionnels entre les deux gouvernements et de mettre en oeuvre des plans (,  ) qui mèneront à un combat plus détaillé et plus coopératif contre le terrorisme dans la région", a affirmé M. Karzai lors d'une conférence de presse.

Les régions tribales du nord-ouest du Pakistan sont le fief de centaines de talibans et combattants du réseau Al-Qaïda qui ont fui l'Afghanistan après le renversement du régime islamiste à Kaboul en novembre 2001 par une coalition militaire internationale dirigée par les Etats-Unis.

Le Pakistan, dont une partie des services secrets est soupçonnée d'avoir soutenu les talibans, a été accusé par Washington et Kaboul de ne pas faire suffisamment pour empêcher les islamistes de pénétrer en Afghanistan depuis son territoire.

Islamabad a rejeté ces accusations et a lancé une offensive militaire ces derniers mois dans les zones tribales pour en déloger les islamistes.

Dans un communiqué commun, Hamid Karzaï, Asif Ali Zardari et leur homologue turc Abdullah Gül "ont exprimé leur détermination à renforcer la coopération trilatérale afin d'éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes et toutes ses manifestations d'une manière efficace".

Les trois présidents ont réaffirmé dans ce document la nécessité "de respecter et de préserver l'unité et l'intégrité territoriale de tous les pays de la région" et de défendre les "principes de non intervention et de non-ingérence" dans les affaires intérieures.

Ils ont également approuvé un cadre pour leur coopération, qui comprend un volet militaire, une coopération entre leurs agences de renseignements sur le terrorisme, l'instauration d'un mécanisme trilatéral contre le trafic de stupéfiants et une possible formation commune pour la police et les militaires.

"Nous ne nous sommes pas contentés d'émettre des déclarations de bonnes intentions, nous avons aussi créé les meilleures conditions pour une coopération entre les institutions étatiques", a commenté M. Gül.

Une nouvelle rencontre trilatérale aura lieu l'an prochain.

Il a également indiqué avoir discuté avec ses homologues de la question des tensions entre l'Inde et le Pakistan après les attaques qui ont fait 172 morts, dont neuf assaillants, à Bombay fin novembre, et ont été imputées par New Delhi à un groupe islamiste basé au Pakistan. "Nous condamnons ces attaques", a-t-il dit.

Ce sommet trilatéral est le deuxième du genre après celui d'Ankara le 30 avril 2007.

La Turquie, traditionnellement proche de Kaboul et d'Islamabad et membre de l'Otan, cherche à jouer le rôle de médiateur entre les deux voisins.

La Turquie compte 860 soldats engagés en Afghanistan au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan. Les entreprises turques sont également très impliquées dans la reconstruction du pays. (AFP, 5 déc 2008)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Turquie veut une accélération des discussions sur Chypre

La Turquie a déclaré mercredi que le rythme des discussions en vue de la réunification de Chypre sous l'égide des Nations Unies était trop lent et devait être accéléré.

"Nous pensons que les négociations se poursuivent sur une bonne base mais le processus avance extrêmement lentement", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Burak Ozugergin lors d'une conférence de presse.

Le leader de la République turque de Chypre Nord (RTCN, autoproclamée) Mehmet Ali Talat a également soulevé cette question, a-t-il ajouté, estimant que "la fréquence des rencontres pourrait être accrue ou les modalités modifiées".

De nouvelles négociations sur la réunification de l'île méditerranéenne ont démarré en septembre entre Mehmet Ali Talat et le président chypriote Demetris Christofias, un chypriote-grec, et les deux responsables se voient régulièrement.

Pour le moment aucune avancée spectaculaire n'a été enregistrée, et la situation s'est même tendue à la suite de la polémique entre Nicosie et la Turquie --seul pays à reconnaître la RTCN--, au sujet d'explorations pétrolières au large de l'île.

La partition de l'île demeure un obstacle majeur à la volonté turque de devenir membre de l'Union européenne, que Chypre a rejoint en 2004.

Chypre est divisée depuis 1974, quand l'armée turque a envahi le tiers nord de l'île après un coup d'Etat de Chypriotes grecs soutenus par Athènes qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

La dernière tentative de réunification, un plan de paix soumis par l'ONU en 2004, avait été acceptée par les Chypriotes-turcs mais massivement rejetée par référendum par les Chypriotes-grecs. (AFP, 17 déc 2008)

Turkish Activists In Solidarity With The Greek Activists

“The Greek state must end the policies of pressure and violence against the people who participate in the activities, those who have been detained must be released.”

The Socialist Platform of the Oppressed (ESP) held a press release in front of the Greek Embassy in Istanbul and protested the killing of Alexandros (Alexi) Grigoropoulos by the police and called upon the European peoples to support the activists in Greece.

An ESP member Ersin Sedefoğlu read the press release, which also found support by the members of the Istanbul branch of the Human Rights Association who were handing out the Universal Declaration of Human Rights on the Istiklal Street.

Sedefoğlu said:

“This massacre coincided with the period of the traumatic effects of the financial and global crises. The Greek government lets the police use violence to stop the dynamic social opposition that is on the side of the thousands of workers fired and tens of thousands in fear of being fired.”

Pointing out to the more than fifty people slain by the police since the law about the duty and authority of the police (PVSK) was passed in Turkey, Sedefoğlu stated that they were in solidarity with the Greek people.

While the activists were chanting various slogans, three workers were cleaning the red paint the Anarchists threw at the walls of the embassy.

The Revolutionary High Schoolers (Dev-Lis) threw spoiled tomatoes at the Greek Embassy in Izmir in Turkey’s Aegean region.

Marching from their Izmir building to the embassy, the Dev-Lis members had to make their press release fifty meters from the embassy because of the police barricade.

Ceren Gür, who read the press release, pointed out to the fact that a sixteen year old youth was killed by a police bullet and they were in solidarity with the Greek people. (BIA, Bawer ÇAKIR, December 12, 2008)

Des manifestants aspergent le consulat grec à Istanbul de peinture

Une dizaine de manifestants turcs ont aspergé mercredi de peinture rouge la façade du consulat général de Grèce à Istanbul pour protester contre la mort d'un adolescent grec tué par la police samedi à Athènes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les manifestants, qui ont affirmé faire partie d'un groupe "anarchiste" de la métropole turque, ont lancé de nombreux ballons en plastique et des cannettes contenant de la peinture contre la façade de l'immeuble situé sur la rive européenne de la ville.

Ils ont également brisé les vitres de la voiture officielle du consul garé devant la section des visas, avant de prendre la fuite. La police n'a procédé à aucune arrestation.

Le patriarche oecuménique orthodoxe de Constantinople Bartholomée Ier a exhorté mercredi la Grèce à "la paix" au cinquième jour des émeutes qui éclaté après la mort d'un adolescent abattu par la police et ont plongé ce pays dans une profonde crise sociale et politique.

Interrogé à Istanbul par des journalistes à son retour de Moscou où il a assisté mardi aux funérailles du patriarche de Moscou, Alexis II, le chef spirituel du monde orthodoxe, qui siège dans la métropole turque, a refusé de réagir sur les violences auxquelles est confrontée la Grèce voisine.

"Je ne veux pas m'immiscer. Je conseille la paix, la tranquillité et l'amour", a-t-il souligné.

Le patriarcat oecuménique d'Istanbul date de l'Empire byzantin grec orthodoxe, qui s'est effondré en 1453 lorsque les Turcs Ottomans ont conquis Istanbul, alors appelée Constantinople.

Bartholomée 1er est de nationalité turque mais il appartient à la petite communauté orthodoxe grecque (2.000 membres) de Turquie. Il est le primat d'honneur de dizaines de millions d'orthodoxes dans le monde. (AFP, 10 déc 2008)

Ocalan porte plainte contre la Grèce pour ne pas l'avoir protégé des Turcs

Le chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan a porté plainte contre la Grèce, estimant que cette dernière ne l'a pas protégé comme elle s'était selon lui engagée à la faire en 1999, permettant ainsi sa capture par la Turquie, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Un avocat grec agissant pour M. Öcalan, Yiannis Rahiotis, a déposé une plainte "symbolique" pour réclamer une compensation de 20.100 euros à Athènes, coupable selon lui d'avoir trahi le leader kurde alors qu'elle lui avait auparavant garanti qu'elle assurerait sa sécurité, selon la même source.

Traqué par des agents turcs, Abdullah Öcalan s'est caché à Athènes pendant deux jours en 1999, avant d'être aidé par les services de renseignements grecs à gagner le Kenya, où il a finalement été arrêté le 15 février par des agents turcs avec l'aide des services de renseignement américains.

Jugé en Turquie, le fondateur et chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) a été condamné à mort pour "séparatisme", une peine commuée en prison à perpétuité après l'abolition de la peine de mort par Ankara, une réforme demandée par l'Union européenne (UE) que la Turquie souhaite intégrer.

Trois ministres grecs ont été démis de leur fonction et treize personnes, dont Abdullah Öcalan, jugées ensuite pour son entrée illégale dans le pays à la suite de cette affaire qui s'est avérée un désastre diplomatique pour la Grèce. (AFP, 4 déc 2008)

Nicosie va poursuivre l'exploration pétrolière malgré les plaintes

Le ministre du Commerce chypriote, Antonis Paschalides, a déclaré jeudi que Nicosie allait poursuivre l'exploration petrolière en Méditerranée au large de l'île malgré les protestations des responsables chypriotes-turcs.

"Le programme d'exploration se poursuit," a déclaré le ministre devant les journalistes après un entretien avec le ministre syrien du Pétrole, Soufiane Allaou.

"Nous exerçons les droits souverains de la République de Chypre. Nous ne nous arrêterons pas, et ne cèderons nos droits à personne", a-t-il dit.

Peu auparavant, des sources officielles chypriotes-turques avaient indiqué que le dirigeant de l'entité chypriote-turque Mehmet Ali Talat avait protesté contre ce programme d'exploration dans une lettre au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

"Les activités de la partie chypriote-grecque relatives à la délimitation de zones de compétence maritime (,  ) avant une résolution globale viole" les droits des Chypriotes-turcs, a affirmé M. Talat dans ce courrier, daté du 26 novembre.

La controverse, impliquant aussi la Turquie, menace les pourparlers de paix en cours sous les auspices de l'ONU entre M. Talat et le président chypriote Demetris Christofias.

M. Talat a souligné dans sa missive que les négociations comprenaient la question de la délimitation des zones de compétence maritime et a dénoncé les missions d'exploration chypriotes-grecques comme des "tentatives chroniques de régler la question hors de la table de négociation et de diffamer la Turquie".

Il a cependant indiqué que les Chypriotes turcs étaient prêts à poursuivre les pourparlers.

Le 13 novembre, la marine turque a obligé un bateau norvégien d'exploration pétrolière affrété par le gouvernement chypriote à quitter les eaux de l'île.

Nicosie a assuré que l'incident avait eu lieu à l'intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE). Ankara a pour sa part dénoncé "une violation de ses droits territoriaux en Méditerranée orientale".

Des incidents similaires se sont produits les 19, 21 et 24 novembre, selon le gouvernement chypriote, qui a lui aussi transmis une lettre de protestation à M. Ban et M. Christofias a prévenu que le différend pourrait avoir un impact négatif sur les négociations, qui piétinent depuis leur lancement en septembre.

Chypre a reçu des demandes de permis d'exploration pétrolière sur une zone au large de ses côtes sud et sud-ouest.

Les fonds marins entre Chypre et le Liban et entre Chypre et l'Egypte renfermeraient d'importantes réserves d'hydrocarbures, selon des experts.

Chypre a signé des accords d'exploration et d'exploitation pétrolière et gazière avec l'Egypte et le Liban, suscitant des protestations turques. Le gouvernement chypriote souhaite ouvrir 11 blocs d'exploration, mais aucun contrat n'a encore été signé.

Chypre est divisée depuis l'invasion en 1974 par l'armée turque du tiers nord de l'île, à la suite d'un coup d'Etat de Chypriotes-grecs soutenus par Athènes et voulant rattacher Chypre à la Grèce. (AFP, 4 déc 2008)

Les incidents avec la marine turque pourraient nuire aux pourparlers

Les pourparlers menés sous l'égide de l'ONU pour réunifier Chypre pourraient dérailler à cause des entraves de la marine turque à l'exploration pétrolière offshore, a assuré le président chypriote Demetris Christofias dans une lettre rendue publique mercredi.

La République de Chypre a envoyé deux lettres de protestation à l'ONU, se plaignant de "provocation" des bateaux turcs tentant d'empêcher l'exploration pétrolière dans le sud de l'île.

Nicosie assure que quatre "incidents sérieux" se sont produits le mois dernier.

"Je me trouve dans la position déplaisante d'exprimer ma consternation à propos de la poursuite de telles actions agressives", écrit le président chypriote dans une lettre datée du 25 novembre adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

"La poursuite de ces incidents, je suis triste de le constater, ont inévitablement des conséquences négatives sur nos efforts pour atteindre une solution négociée sur le problème chypriote", ajoute-t-il.

Chypre est divisée depuis 1974, quand l'armée turque a envahi le tiers nord de l'île après un coup d'Etat de Chypriotes-grecs soutenus par Athènes qui voulaient rattacher Chypre à la Grèce.

M. Christofias et le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat ont lancé des négociations en septembre pour tenter de réunifier l'île. Une nouvelle rencontre doit avoir lieu le 16 décembre.

Cette tension liée aux droits à l'exploration pétrolière complique la situation entre le gouvernement chypriote-grec, reconnu par la communauté internationale, et la Turquie, seul pays à reconnaître la République turque de Chypre-nord (RTCN).

Le 13 novembre, la marine turque avait obligé un bateau norvégien d'exploration pétrolière affrété par le gouvernement chypriote, à quitter les eaux de l'île.

Nicosie a assuré que l'incident avait eu lieu à l'intérieur de sa zone économique exclusive (ZEE). Ankara a pour sa part dénoncé "une violation de ses droits territoriaux en Méditerranée orientale".

Des incidents similaires se sont produits les 19, 21 et 24 novembre, selon le gouvernement chypriote.
 "Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger le processus de négociations et pour parvenir à une issue positive", assure dans sa lettre M. Christofias.

"Il est aussi important que les Nations unies et la communauté internationale soutienne ces efforts", affirme-t-il.  (AFP, 3 déc 2008)


Immigration / Migration

Le ministre flamand Marino Keulen à la soirée politique des Loups gris

Mehmet Koksal (Suffrage Universel)

29 décembre 2008. – Le ministre flamand de l'Intérieur et de Intégration, Marino Keulen (Open-VLD), a participé ce dimanche 28 décembre 2008 à une soirée politique organisée par la branche belge du parti d'extrême droite turque, le MHP (Milliyetçi Hareket Parti – Parti d'Action Nationaliste). Le « festival des cultures et des arts » organisé par les associations « culturelles turques » de Waterschei et de Winterslag, membres de la « Fédération turque de Belgique », a eu lieu dans la ville limbourgeoise de Genk où un défilé folklorico-militaire a même été organisé par les sympathisants dans les rues de Satalenstraat et Venenstraat.

La soirée s'est poursuivie ensuite dans le restaurant Anatolia (situé sur la  Evence Copeelaan) avec une lecture de versets coraniques par le professeur de religion İsmail Sineren suivis des hymnes nationales turc et belge puis des concerts de chansons nationalistes en compagnie des artistes Cafer Altun et Seval Güles. Le Président de la « Belçika Türk Federasyonu » (Fédération turque de Belgique) Mithat Öztürk et son vice-président Ömer Zararsiz ont pris la parole pour expliquer les activités de ces associations belges liés au MHP (parti nationaliste d'extrême droite turc).  Prenant la parole juste devant un drapeau géant représentant le leader historique de l'extrême droite turque, le colonel Alparslan Türkes, le libéral Marino Keulen a évoqué la récente Miss Belgique Zeynep Sever comme un exemple d'intégration et il a rappelé que son parti, l'Open-VLD, était pour « l'adhésion totale de la Turquie au sein de l'Union européenne ». La députée CD&V Hilâl Yalçin a envoyé un message pour s'excuser de son absence à cette soirée parce qu'elle vient d'avoir un bébé, un message qui a recueilli des applaudissements nourris de l'auditoire.

Atilla Kaya, vice-président du MHP et député turc d'Istanbul, a expliqué aux participants que « l'Europe compte environ 5 millions de Turcs dont la plupart sont des citoyens des pays européens. L'objectif de nos associations est de défendre l'unité et la solidarité entre ces personnes. En 2009, il y aura trois événements importants pour le mouvement nationaliste : les élections communales du 29 mars, le 40e anniversaire du MHP et notre 9e Congrès. Appelez votre famille et vos amis en Turquie pour leur demander de voter pour le MHP pendant les élections communales. Je remercie les organisateurs et particulièrement Monsieur Marino Keulen d'avoir honoré de sa présence notre soirée. Que Dieu protège le Turc et l'élève ».    

En plus du ministre flamand de l'Intérieur et de l'Intégration, Marino Keulen (Open-VLD), d'autres personnalités politiques étaient également présents à la soirée d'extrême droite dont la conseillère communale d'Heusden Zolder Sevim Murat (Open-VLD, ex-SP.A), l'échevin de Genk Ali Caglar (CD&V), le premier échevin de Genk Wim Dries (CD&V).

Le Milliyetçi Hareket Partisi ou MHP (Parti d'action nationaliste) est un parti politique turc d'extrême droite nationaliste considéré comme l'émanation des Loups gris (mouvement violent panturquiste et ultranationaliste). Après cinq années d'absence, le MHP a retrouvé une représentation parlementaire aux élections anticipées de juillet 2007 avec 14,3 % et 71 députés. Le parti gère une confédération européenne dénommée « Avrupa Türk Konfederasyonu » (Confédération turque européenne), basée à Francfort en Allemagne, qui regroupe 10 fédérations nationales européennes regroupant les associations liés à la mouvance d'extrême droite turc sur le territoire européen.

(version pdf en ligne: http://suffrage-universel.be/su/belgique-loupsgris-genk-081228.pdf)

Keulen, présent à une fête nationaliste turque, plaide la bonne foi

Le ministre flamand de l'Intégration Marino Keulen (Open Vld) a participé dimanche à une soirée organisée par des associations proches du parti turc d'extrême droite MHP, a dénoncé lundi le journaliste Mehmet Koksal sur son site internet. Disant ignorer ce lien, le ministre a plaidé la bonne foi et s'est distancié de toute forme d'extrémisme.

"Festival des cultures et des arts"

Le ministre régional a marqué de sa présence dimanche soir le "festival des cultures et des arts" organisé à Genk par les associations "culturelles turques" de Waterschei et de Winterslag, membres de la "Fédération turque de Belgique" liée au MHP, selon le journaliste Mehmet Koksal.

Prenant la parole devant un drapeau représentant le leader historique de l'extrême droite turque, le colonel Alparslan Türkes, Marino Keulen a notamment évoqué la récente Miss Belgique Zeynep Sever comme un exemple d'intégration et rappelé que son parti était pour "l'adhésion totale de la Turquie au sein de l'Union européenne", précise le journaliste.

Loups gris

Le Milliyetçi Hareket Partisi ou MHP (Parti d'action nationaliste) est un parti nationaliste turc dont le mouvement de jeunesse est l'organisation d'extrême droite les Loups gris. Interrogé par l'agence BELGA, M. Keulen a confirmé avoir été présent une heure à cette fête, mais plaide la bonne foi.

Relisant l'invitation qui lui était parvenue, il a affirmé qu'il lui aurait été impossible d'en déduire un quelconque lien avec des organisations extrémistes. Il a tenu à préciser qu'il se distanciait totalement de toute forme d'extrémisme. Il ajoute avoir constaté la présence sur place de nombreuses personnalités du secteur de l'intégration, dont certains mandataires politiques locaux issus de l'immigration et exempts de tout soupçon d'extrémisme.  (Belga 29/12/08 20h49 - http://www.standaard.be/Artikel/Detail.aspx?artikelId=DMF29122008_101&ref=nieuwsoverzicht

Appel du CLEA au rassemblement lors du procès contre Bahar Kimyongür du 7 janvier

La première audience du nouveau procès contre Bahar Kimyongür et ses co-inculpés aura lieu le mercredi 7 janvier 2009 à 9 heures à la Cour d'Appel de Bruxelles (salle 0.23)

Rassemblement à 8h30 sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles.

Venez nombreux, ces militants ne doivent plus retourner en prison !

Non aux législations "antiterroristes" !

--

Dans le cadre de la première audience du nouveau "procès DHKP-C" à la Cour d'appel de Bruxelles, le Clea appelle à un rassemblement. Celui-ci se déroulera sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles ce mercredi 7 janvier à 8 heures 30 afin de soutenir les militants poursuivis et d'exiger l'abrogation de la loi antiterroriste.

Soyons nombreux lors de cette première audience et de celles qui suivront car, dans cette lutte, notre force est le nombre et notre détermination! Il est essentiel de relancer et maintenir une dynamique de lutte qui a montré ses vertus dans les combats récents. Par nos mobilisations, nous avons réussi à troubler la bonne conscience du monde politique. En l'occurrence, notre persévérance aura finalement convaincu des parlementaires d'appartenance partidaire diverse d'entamer la totale évaluation des législations sécuritaires récemment adoptées dans notre pays, en particulier la loi relative aux infractions terroristes qui fera l'objet des travaux d'une Commission dès le mois de février prochain.

Il convient de donner un signe fort à la veille de cette évaluation parlementaire !

Il est donc important de faire un effort pour venir manifester à l'occasion de cette audience qui fixera le planning des audiences suivantes.

En effet, quand partout en Europe et en Belgique se multiplient les exactions du pouvoir à l'encontre des libertés citoyennes sous prétexte de "lutte contre le terrorisme", il est essentiel, dès les premiers instants de ce nouveau procès, de montrer aux juges qu'en dépit de l'acharnement du Parquet fédéral, nombre de citoyens demeurent vigilants et s'attacheront à vérifier qu'à chaque étape de la procédure les droits et libertés des prévenus seront bel et bien respectées.

Le Clea

En juin dernier, la Cour de Cassation a cassé le jugement de la Cour d'Appel d'Anvers qui acquittait -ou condamnait à des peines très légères- les personnes poursuivies dans le cadre de l'affaire DHKP-C [Lire le communiqué du Clea à ce sujet : http://leclea.be/#acharnement ]. Dans ce qui ressemble de plus en plus à de l'acharnement judiciaire, la Cour d'Appel de Bruxelles réexaminera l'entièreté du dossier et jugera du fond de l'affaire. La première audience aura lieu le 7 janvier prochain à 9 heures au Palais de Justice de Bruxelles.

Pour soutenir les militants inquiétés et dénoncer l'utilisation de législations liberticides comme la loi antiterroriste, le Clea appelle à une large mobilisation pour un rassemblement sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles, le mercredi 7 janvier 2009 dès 8 heures 30. Venez nombreux ! Ces militants ne doivent plus retourner en prison !

Bahar Kimyongür, l'une des victimes de cette répression, vient de publier un livre : Turquie, terre de diaspora et d'exil, qui apporte des éléments déterminants pour cerner le contexte du procès qu'il subit actuellement. Il y traite, en effet, de l'exil politique provoqué par les juntes militaires turques, de l'organisation de celui-ci à l'étranger et de la répression dont il fait l'objet. Le livre est disponible en librairie. Vous pouvez également le commander et obtenir des informations supplémentaires à son propos sur :  http://www.couleurlivres.be/html/nouveautes/turquie.htm.

Cette étude s'avère d'autant plus pertinente que la criminalisation et les pressions exercées à l'encontre des exilés turcs ne cessent de croître, en Belgique bien sûr, mais également partout en Europe.

- Ainsi, l'épouse de Bahar Kimyongür, Deniz Demirkapi, fait elle aussi, les frais de ses opinions et de l'engagement politique de son mari. Les autorités judiciaires de notre pays tentent par tous les moyens de l'empêcher de devenir belge (Lire la suite : http://leclea.be/pages/deniz.html , lire le jugement : http://leclea.be/pdf/Deniz_jugement.pdf ).

- Dogan Özgüden, rédacteur en chef d'un site d'information sur la situation politique en Turquie, est, quant à lui, menacé de lynchage en Belgique :  http://www.info-turk.be/364.htm#lynchage

- On compte au total pas moins de 40 inculpations dans le cadre de procès DHKP-C en Belgique, en France, en Allemagne et en Italie. Un communiqué accessible par ce lien Internet fait état des dernières perquisitions effectuées en Allemagne dans le cadre de l'application de la version élargie de loi antiterroriste allemande (art. 129 b) :  http://www.leclea.be/pages/repression-d.html

Ces attaques contre les opposants au régime turc sont rendues possibles par la mise en place de législations «antiterroristes», des dispositifs législatifs qui ne criminalisent pas seulement des militants turcs. Ils menacent en réalité tous les contestataires puisqu'ils permettent de criminaliser des opinions et des actions politiques. Ainsi, une réforme de la décision cadre européenne relative à la lutte contre le terrorisme vient d'être adoptée par le Conseil de l'Union Européenne :
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:330:0021:0023:FR:PDF 

Elle permettra de punir plus directement en tant que délit terroriste de simples opinions pouvant être jugées, arbitrairement, comme de nature à encourager des actes terroristes. On est en plein dans le délit d'opinion !

Ce recours à la criminalisation des opposants politiques devient si courant en Belgique et en Europe (lire par exemple, sur le site du Clea, les informations relatives à la condamnation de Greenpeace, à l'arrestation de membres du Secours Rouge, ou tout récemment à l'affaire «Tarnac»), que certains analystes désignent cette pratique de la fabrication de la peur par la construction d'un ennemi intérieur comme une modalité de l'exercice du pouvoir : le but recherché est la justification et la légitimation de pouvoirs spéciaux.  (lire : http://nantes.indymedia.org/attachments/dec2008/taiga1.pdf ).

À l'heure où des magistrats, des professeurs de droit et certains parlementaires commencent à contester le bien-fondé des législations antiterroristes, il faut plus que jamais manifester une large mobilisation publique en faveur de leur abrogation.

Bonne année de luttes,
Le Clea
(https://leclea.be/cgi-bin/mailman/listinfo/clea)

Le Parlement belge va revoir les lois anti-terroristes

Les lois anti-terroristes vont être prochainement réévaluées lors d'auditions en commission de la Justice du Parlement, sous réserve de continuité du Parlement actuel, affirme mardi La RTBF.

Un colloque y était en effet consacré vendredi dernier, organisé par les départements de droit pénal des universités de Louvain et de Maastricht et par le comité T (vigilance en matière de lutte contre le terrorisme) et "il a mis en évidence les risques d'atteintes aux libertés publiques entraînés par ces lois, alors que leur efficacité spécifique est mise en doute".

Plusieurs intervenants étrangers et belges ont exprimé des critiques sur ces lois et leur application, notamment le fait qu'elles n'ont pas montré une efficacité "spécifique suffisante".

Dubrulle pointe les délits d'appartenance
A l'occasion de ce colloque, l'ex-numéro 2 du Ministère de la Justice, Claude Debrulle, est sorti du bois, un an après sa mise à la pension et le devoir de réserve qu'il s'était imposé. Celui qui fut de 1993 à 2007 Directeur général de la législation et des libertés publiques lance désormais un cri d'alarme en faveur d'une révision de ces lois anti-terroristes.

"Que ce soit dans notre pays, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en France, on constate qu'il y a effectivement dans ce type de législation extrêmement vague et imprécise, une série d'interprétations qu'on peut en faire, de techniques que l'on utilise, de profilage qu'on applique, qui débouchent sur notamment des procès de délit d'appartenance, des mise en cause de liberté d'opinion. Je pense que l'expérience de quelques années montre bien dans les faits, qu'il y a là, un certain nombre de dérives auxquelles il faut remédier", a-t-il expliqué à la RTBF.

Claude Debrulle, de par sa fonction, a vécut la genèse des lois anti-terroristes, de l'adoption de la directive cadre européenne après les attentats du 11 septembre 2001 à celle des lois belges transposant cette directive en droit belge. A l'époque, rappelle la RTBF, il avait déjà exprimé des critiques à l'égard des dangers qu'il estimait dériver de cet arsenal législatif, et avait fait des contre-propositions. Le ministre de la Justice de l'époque, Marc Verwhilgen, l'avait alors mal pris et avait tenté de le priver de ses attributions. Le conseil d'Etat avait toutefois rétabli Claude Debrulle dans ses fonctions.

Lors de sa mise à la pension, en 2007, il avait encore exprimé, en interne, les mêmes réserves, dans un discours tenu devant toute la hiérarchie du Ministère et le cabinet de la ministre, Laurette Onkelinx. (belga/acx, 23 décembre 2008)

Une jeune kurde "enlevée" à Paris affirme fuir un mariage forcé

Une jeune kurde recherchée en France dans le cadre d'une enquête pour enlèvement se trouve en Belgique, où elle s'est réfugiée pour fuir un mariage forcé et un époux violent, a-t-elle expliqué mercredi au quotidien la Libre Belgique.

Selon son père, qui vit dans la banlieue parisienne, la jeune femme a été enlevée le 7 décembre pour servir la cause du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Un avis de disparition a été transmis à tous les services de police en France et le parquet antiterroriste a été saisi de l'affaire en raison de la mise en cause du mouvement séparatiste kurde.

Or la jeune femme, Cemile Demir, 23 ans, originaire d'un village kurde de l'Est de la Turquie, a affirmé ne ne pas avoir été enlevée lors d'un entretien accordé mercredi à la Libre Belgique dans le bureau de son avocat, Me Olivier Stein, à Bruxelles.

Elle reconnaît avoir été aidée par des militants de la cause kurde pour quitter la France, mais sa fuite a pour cause son refus d'être renvoyée en Turquie par sa famille.

Elle précise avoir été mariée de force à un cousin en 2007 et être partie avec son mari s'installer à Kiel en Allemagne. Elle accuse son mari de la battre et dit avoir été hospitalisée après des brutalités puis placée dans un centre pour femme battue en Allemagne.

Son père, qui vit à Paris, l'a recueillie, mais selon elle, il voulait la renvoyer en Turquie, où vit sa mère, ce qu'elle a refusé.

L'Office des étrangers en Belgique lui a refusé l'asile, a précisé son avocat, qui a indiqué avoir demandé à son placement sous protection humanitaire de la Convention de Genève. (AFP, 25 déc 2008)

Onze Kurdes jugés pour des attentats contre des cibles turques à Bordeaux

Le procès de onze jeunes Kurdes, présumés proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et soupçonnés d'avoir jeté des cocktails Molotov contre deux cafés et une association turcs à Bordeaux au printemps 2007, a débuté lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Tandis que trois prévenus comparaissaient détenus, sept autres comparaissaient libres. Le onzième ne s'est pas présenté à l'audience.

Pour la plupart âgés d'une vingtaine d'années, ils sont poursuivis pour des faits de "dégradation", de "détention d'explosifs" et/ou d'"association de malfaiteurs à visée terroriste".

Certains, soupçonnés d'avoir collecté des fonds au profit du PKK, sont également renvoyés devant la 10e chambre pour "financement du terrorisme".

La plupart avaient été interpellés en juin 2007 en banlieue parisienne, dans les régions de Bordeaux et de Marseille.

Ils sont soupçonnés d'avoir jeté des cocktails Molotov à Bordeaux contre deux bars turcs --le "Football Café" le 5 mars 2007 et "Chez Musa" le 24 avril 2007-- ainsi que contre une association culturelle turque le 17 mars.

Pour les enquêteurs, tous sont membres des "Jeunesses apoïstes", organisation de jeunesse du PKK, ainsi nommée en référence au chef rebelle kurde Abdullah Öcalan surnommé "Apo", condamné à la prison à vie en Turquie, où il est détenu depuis 1999.

Si les avocats de la défense reconnaissent que les prévenus ont "une conscience politique", ils dénoncent un dossier outrageusement "gonflé" par l'accusation. (AFP, 8 déc 2008)

La nationalité belge de Deniz Demirkapi dépendra le sort de son mari

Le dernier message de Bahar Kimyongür du 8 décembre 2008:

Cher(e)s ami(e)s
 
Du neuf dans le dossier d'acquisition de la nationalité belge de Deniz Demirkapi. On s’y attendait, la juge n’a pas donné une décision favorable.
En fait, elle s’est réservée à statuer « en attendant la suite de la procédure relative au mari de la déclarante ».
Et pourquoi, le sort du mari importe tant alors que seuls des « faits personnels graves » peuvent être invoqués pour lui refuser la nationalité ?
Parce que son mari serait « de moralité douteuse ».
 
Si, si, c’est dans le jugement que je vous envoie en attachement.
 
Bonne lecture et à bientôt.
 
Bahar

Note: La Prochaine audience du procès DHKP-C: le mercredi 7 janvier 2009.

Incidents dans un camps de rétention d'immigrants illégaux

Douze immigrants ont été légèrement blessés dans un camp de rétention du nord-ouest de la Turquie au cours d'incidents puis d'un incendie survenus dans la nuit de samedi à dimanche, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Selon les chaînes de télévisions, des immigrants retenus dans ce camps de la province d'Edirne ont mis le feu à leurs couvertures pour protester contre leurs conditions de détention, provoquant un incendie.

Douze clandestins ont été hospitalisés après avoir inhalé de la fumée mais leurs jours ne sont pas en danger, selon Anatolie.

Le camps abritait 173 immigrants illégaux au moment de l'incident, selon les autorités locales.

Tout les autres occupants ont été transférés à un autre endroit, selon la même source.

La Turquie constitue une importante voie de passage pour les immigrés clandestins en provenance d'Asie et désireux de se rendre en Europe.

Un clandestin somalien a été tué et quatre personnes dont deux policiers ont été blessées en juin au cours d'une émeute dans un camp de rétention à Kirklareli (nord-ouest), près de la frontière Bulgare. (AFP 7 déc 2008)



 informations du mois passé click Informations of the past month
Toutes les informations depuis 1976 click All informations since 1976


flashfondationeditorsarchivesantresistancelinks