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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

39th Year / 39e Année
Mai
 
2013 May
N° 417
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

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The Peace and Democracy Conference to meet in Brussels
La Conférence pour la paix et la démocratie se réunira à Bruxelles
Avrupa'da Barış ve Demokrasi Konferansı'na Çağrı


1 mai
Le 1er mai sous la terreur policière à Istanbul


Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

The Peace and Democracy Conference to meet in Brussels
La Conférence pour la paix et la démocratie se réunira à Bruxelles
Avrupa'da Barış ve Demokrasi Konferansı'na Çağrı
 Turkey's largest courtroom enters into service
Peace and Democracy Conference: Claim for end to denial of genocide until 2015
 La Turquie hôte et cible du 38e congrès de la FIDH
AI: ‘Turkey shows little progress in freedom’
Des centaines d'avocats réunis à Istanbul pour soutenir des confrères jugés
ICAD opens week for disappeared people
Au moins dix personnes tuées dans l'explosion d'un dépôt de carburant clandestin
 ECHR Rejected an application saying "Constitutional Court First"
Erdogan annonce un nouveau bilan de 51 morts, 13 arrestations
A Antakya, la colère de la rue contre la guerre syrienne de la Turquie
Damas dément être derrière les attentats en Turquie
Russia: Provocation to disrupt Syria peace talks?
Un double attentat fait 45 morts en Turquie
Istanbul Courthouse Protest Ban Begins With Water Cannons
 Gaz lacrymogène contre de jeunes footballeurs
Global Coalition Calls on Turkey to Join the Fight against Impunity
 TESEV report: Turkey's army, police, MİT need reform
Police attacked demonstration for Deniz, Yusuf and Huseyin

Relatives of disappeared people ask for justice
Appel à la solidarité avec deux femmes socialistes en Turquie

Le 1er mai sous la terreur policière à Istanbul
Police crackdown against workers across Istanbul
Erdoğan shooting himself in the foot
Remembering Workers' Day of 1977

BDP asks parliamentary inquiry on unsolved murders

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Campagne de signature: Sevan Nisanyan n’est pas seul!

 IPA Calls for Immediate Release of Publishers and Writers
Journalist Necati Abay Sentenced to 11 Years and 3 Months of Prison
RSF: Un journaliste condamné à de la prison pour insulte à l’islam
Un auteur arménien condamné à un an de prison pour insulte à Mahomet
CAP Report Offers Solutions on Freer Press in Turkey
 EFJ Resolution on press freedom in Turkey
 RSF dénonce l'interdiction de l’information sur les attentats
EFJ urges authorities to free journalists in Ergenekon court hearing
Happy May 3 With All Jailed Journalists in Turkey!
RSF dénonce une série d’abus policiers contre des journalistes à Istanbul
NUJ: Turkey – a tough place to be a journalist
Journalist Aktepe Detained in Italy
Press Freedom Day: Turkey was ranked 120th out of 197 nations

Kurdish Question / Question kurde

Kurdish Speaking University to Open in Diyarbakır

 Kurdish Language Feast Observed in Turkey
 Intellectuals organize conference for peace and democracy
 Les premiers combattants du PKK arrivent en Irak
Karayılan: We will defend ourselves if attacked
 Le PKK amorce son retrait historique de Turquie
Talabani's former consultant Hatice Yasar detained in Turkey
 PKK pullout starts with controversies

Minorités / Minorities

Armenian genocide bill introduced in US Congress
Conference on Assyrian, Armenian and Greek Genocides Held in Chicago
 La justice casse le verdict sur le meurtre de Hrant Dink
 Présentation d'un livre arménien à Bruxelles
 Le mémorial arménien a droit de cité à Genève
 Le Patriarcat arménien d’Istanbul attaqué
Jews, Armenians top victims of hate speech
 A Hrant Dink murder suspect Promoted

Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan réclame 450.000 euros à un opposant qui l'a comparé à Assad

 Erdoğan: We may have three polls in 2014
CHP leader 'glad' Erdogan wants to sue him over al-Assad comparison
Some CHP deputies may leave for a nationalist party
 CHP’s meeting with EU Socialist group canceled over remarks about Erdoğan
Demirtaş says Kılıçdaroğlu wants settlement process to fail
Wise People report back to Turkish PM after five weeks of meetings

Forces armées/Armed Forces

Indictment against the military involved in February 28 Coup

Mort du pilote turc dont le F-16 s'est écrasé près de la Syrie
Conscientious Objectors to Form Association in Turkey
May 13: Civic disobedience demonstration in Turkey

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Des islamistes s'attaquent à des jeunes au nom de "codes moraux"

AKP member calls for the ‘annihilation of atheists’ on Twitter
 US Report: "Turkish Government favors Sunni Islamic groups"
 CPI : examen préliminaire sur le raid contre la flottille de Gaza
New Islamic banks ready to open soon in Turkey
Adnan Oktar, Controversial Religious Figure, Sues His Suers

Socio-économique / Socio-economic

Le Parlement adopte une loi qui limite la consommation d'alcool

 Turkey loses 12,000 to work accidents in 12 years
 Bulgarie: des routiers bloquent la frontière avec la Turquie
Grève à Turkish Airlines, pas d'interruption des vols
Le régime turc veut resserrer l'étau sur la consommation d'alcool
 La Turquie a fini de rembourser ses dettes auprès du FMI
One in every four marriages in Turkey involves child bride: NGO
Le rouge à lèvre banni pour les hôtesses, polémique

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations


Le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE dans l'impasse
La Turquie s'inquiète des accords de libre-échange négociés par l'UE
Joëlle Milquet renonce à un débat avec Kimyongur
La coopération policière turco-belge renforcée lors de la visite de Milquet
Turkish EU Minister: "Turkey wants EU leadership"
Van Rompuy veut "revigorer" le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE
Le Portugal réaffirme son soutien à l'adhésion de la Turquie à l'UE
Un consortium franco-japonais construira la 2e centrale nucléaire turque, fort controversée

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Erdogan couldn’t get what he expected on Syria from US visit

 Obama-Erdogan: Pas de "formule magique" pour mettre fin à la guerre en Syrie
 Après l'attentat de Reyhanli, la Turquie exhorte ses alliés à agir en Syrie
 Erdogan calls the USA to start military operations in Syria

Relations régionales / Regional Relations

Onze morts dans des combats entre rebelles syriens et kurdes à Alep

Les Kurdes de Syrie veulent participer à "Genève 2"
La Turquie va construire un mur de sécurité à sa frontière avec la Syrie
Les talibans annoncent la libération des quatre derniers otages turcs
 Attentats de Reyhanli : le peuple turc accuse Erdogan et ses mercenaires syriens
PYD: 60% of Syrian oil controlled by Kurds
Erdogan dénonce les raids israéliens visant la Syrie "inacceptables"
Mavi Marmara: un accord est proche sur les indemnisations
Kimyongür: "Israël-ASL, même combat"
Pour Erdogan, le "tueur" Assad va "payer un prix très très élevé"
L'Irak accuse la Turquie d'être derrière les manifestations
Le sport, nouvelle arme de la guerre du ciel entre la Turquie et le Golfe
 Un policier tué, six personnes blessées par des tirs venant de Syrie
Médiation turco-qatarie pour libérer les Libanais enlevés en Syrie

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le secrétaire d'Etat américain veut "dégeler" le conflit à Chypre

Immigration / Migration

Débat : "Ces jeunes qui partent en Syrie : que pouvons-nous faire ?"

Au procès néo-nazi, l'accusée se terre dans le mutisme
Le grand procès des néo-nazis s'enfonce dans une bataille de juristes
L'attaquant ivoirien Drogba réagit aux insultes racistes en Turquie
Un ministre turc appelle ses concitoyens à s'intéger sans renier leurs origines
 La “propagande ataturkienne” d’Emir Kir
Le procès historique de néonazis s'est ouvert en Allemagne
L'un des plus grands procès néonazis de l'Après guerre s'ouvre en Allemagne
Pourquoi Fabius défend-il l’accord sécuritaire signé avec la Turquie?


Droits de l'Homme / Human Rights

The Peace and Democracy Conference to meet in Brussels
A number of organisations, political parties and personalities from Kurdistan and Turkey gathering in Brussels on May 19, 2013 with the aim of contributing to the peace process in their country, agreed to organise a Peace and Democracy Conference on June 29-30, 2013, in this capital city of the European Union.

The participants issued a declaration to the press and public announcing the reasons and aims of such a conference.

A committee consisting of 14 representatives of various associations and organizations carries out the preparations for the conference and holds talks with all relevant circles in Europe.

A conference with the same aim has already been held in Ankara and two others will meet in the cities of Diyarbakir and Hewler.

Declaration to the press and public

During the historic process that we are going through, an opportunity for a lasting peace has been created that lays the foundation for a free and democratic future for all our peoples. This period marks a turning point for the future of everyone.

We believe that the achievement of an enduring democracy is a common demand of everyone. In this context, we believe that all peoples, regardless of their ethnic origins, religion, language, culture, history and class positions, will carry out their historic responsibilities.

The peoples living in Europe who can trace their origins to Kurdistan and Turkey are a fundamental part of this process. All the peoples and religious groups who have suffered massacres, exile and have been cut off from their lands as a result of the repressive policies of the Turkish Republic must be involved in this process and put forward their own demands.

The peace conference, scheduled to take place in Europe while others will be held elsewhere, offers a historic opportunity for all our peoples living in this continent to come together and find common solutions.

We, as representatives of the national, religious, gender based, and cultural organisations, undersigned below, have decided to organise the Peace and Democracy Conference on June 29-30, 2013.

We believe that a historic initiative will be developed at the conference in order to strengthen solidarity and co-operation between our peoples in Europe and that this will lay the basis for a free and peaceful future in our country.

We are therefore issuing a call to all the ancient ethnic peoples of Anatolia and Mesopotamia now living in Europe, namely Arabs, Armenians, Assyrian-Syriacs, Circassians, Greeks, Kurds, Laz, Roms, Turks, and those of repressed beliefs: Alevi, Christian, Ezidi, Jewish, Muslim, to support the Peace and Democracy Conference where common ideas will be discussed and a programme developed that reflects the democratic aspirations and demands of all the oppressed peoples.

Let us gather at our conference for founding together an equitable and free life with our proper identities, without oppressing and being oppressed.

Signed by
Armenians from Dersim
Association of Protecting Laz Language and Culture (LAGEBURA)
Assyrian-Syriac Federation in Germany and Central Europe
Communist Party of Kürdistan
Confederation of  Oppressed Migrants in Europe (Aveg-Kon)
Confederation of Alevis Unions in Europe
Confederation of Kurdish Associations in Europe (KON-KURD)
Europe Karerli Association in Europe 
European Federation of Pontus Greeks
European Peace Assembly
European Platform of Exiles
Federation of Democratic Alevis (FEDA)
Federation of Democratic Workers Associations
Federation of Ezidi Associations
Federation of Kurdish Associations in Germany (YEK-KOM)
Freedom and Solidarity Party (ÖDP Europe)
Group of Ezidi Scholars
Human Rights Association Germany-Turkey  (TÜDAY)
Inititative of Freedom to Ocalan
Islam Party of Kürdistan
Journalists' Union of Kürdistan
Karakoçan Association in Europe
Kurdish Institute
Kurdish Women Movement in Europe
Kürdistan Federation of İslam Community
Peace Inititative of Kurdish and Turkish Women -Stockholm
Revolutionary Proletariat (A World to be Lived)
Socialist New Establishment Party
Sweden Peace Assembly
Union of Socialist Women

Derwich Ferho (Brussels Kurdish Institute)
Doğan Özgüden (Journalist)
Günay Aslan (Journalist-Writer)
İ. Metin Ayçiçek (Journalist-Writer)
İnci Tuğsavul (Journalist)
Mahmut Şakar (Lawyer, MAF-DAD)
Murat Çakır (Journalist-Writer)
Mustafa Ayrancı (The Union of Workers of Turkey in Netherlands)
Remzi Kartal (President of Kongra-Gel)
Teslim Töre (Politician)
Zeynel Özen (Politician)
Zübeyir Aydar (Member of KCK Executive Council)
e-mail: demokrasibariskonferansi2013@gmail.com

La Conférence pour la paix et la démocratie se réunira à Bruxelles
Plusieurs organisations, partis politiques et personnalités en provenance du Kurdistan et de Turquie réunies à Bruxelles le 19 mai 2013 en vue de contribuer au processus de paix dans leur pays, ont décidé d'organiser une conférence pour la paix et la démocratie le 29-30 juin 2013 dans la capitale de l'Union européenne.

A la fin de la réunion, les participants ont publié une déclaration à la presse et au public précisant les reasons et les buts de cette conférence.

Un comité composé de 14 représentants de diverses associations et organisations est en train de préparer la conférence et de s'entretenir avec tous les milieux concernés en Europe.

Une conférence ayant le même but s'est déjà réunie à Ankara et deux autres se réuniront dans les villes de Diyarbakir et Hewler.

Déclaration à la presse et au public

Au cours du processus historique que nous traversons, la possibilité d'une paix durable a été créée. Elle jette les bases d'un avenir libre et démocratique pour tous nos peuples. Cette période marque un tournant pour le futur de tout le monde.

Nous croyons que la réalisation d'une démocratie durable est une demande commune de tous. Dans ce contexte, nous croyons que toutes les personnes, quelle que soit l'origine ethnique, la religion, la langue, la culture, l'histoire et la position de classe, s'acquitteront de leurs responsabilités historiques.

Les peuples vivant en Europe qui peuvent relier leurs origines au Kurdistan et à la Turquie sont des acteurs essentiels de ce processus.

Tous les peuples et les groupes religieux qui ont subi des massacres, l'exil et qui ont été coupés de leurs terres en raison de la politique répressive de la République turque doivent être impliqués dans ce processus et mettre en avant leurs propres revendications.

La conférence de paix, qui doit avoir lieu en Europe tandis que d'autres se tiendront ailleurs, offre une occasion historique pour tous les peuples qui vivent dans ce continent de se réunir et trouver des solutions communes.

Nous, soussignés, représentants des organisations nationales, religieuses, culturelles et de celles fondées sur base de l'égalité de sexe, avons décidé d'organiser une conférence pour la paix et la démocratie, les 29-30 juin 2013 à Bruxelles.
 
Nous pensons qu'une initiative historique sera développée lors de la conférence afin de renforcer la solidarité et la coopération entre nos peuples en Europe et que cela permettra de jeter les bases d'un avenir libre et pacifique dans notre pays.

Nous lançons donc un appel à tous les peuples ethniques de l'Anatolie et de la Mésopotamie qui vivent aujourd'hui en Europe, à savoir les Arabes, Arméniens, Assyro-Syriaques, Circassiens, Grecs, Kurdes, Laz,  Roms, Turcs, et ceux des croyances réprimées telles que les alevis, chrétiennes, ézidis, juives, musulmanes, pour qu'ils soutiennent la conférence pour la paix et la démocratie où seront exprimées toutes les dynamiques de la démocratie et les revendications de tous les opprimés en vue de chercher les solutions communes.

Réunissons-nous à cette conférence pour construire tous ensemble une vie équitable et libre, avec nos propres identités et ce, sans opprimer et sans être opprimés.

Signé par
Arméniens de Dersim
Assemblée de paix de Suède
Assemblée de paix en Europe
Association circassienne
Association de protection de langue et culture Laz (LAGEBURA)
Association des droits de Homme Turquie-Allemagne (TÜDAY)
Association européenne de Karakoçan
Association européenne de Karerli
Confédération des organisations kurdes en Europe (KON-KURD)
Confédération européenne des migrants opprimés (Aveg-Kon)
Confédération européenne des unions alévies
Fédération assyro-syriaque en Allemagne et Europe centrale
Fédération de communauté islamique du Kurdistan
Fédération démocratique des alévis (FEDA)
Fédération des associations démocratiques ouvrières
Fédération des associations ézidies
Fédération des organisations kurdes en Allemagne (YEK-KOM)
Fédération européenne des Grecs de Pontus
Initiative pour Liberté à Ocalan
Initiative pour paix des femmes kurdes et turques-Stockholm
Institut kurde
Mouvement européen des femmes kurdes
Parti communiste du Kurdistan
Parti Islam de Kurdistan
Parti pour liberté et solidarité (ODP Europe)
Parti socialiste de réfondation
Plate-forme d'exilés en Europe
Prolétariat révolutionnaire (Un monde à vivre)
Union des chercheurs ézidis
Union des femmes socialistes
Union des journalistes du Kurdistan

Derwich Ferho (Institut kurde de Bruxelles)
Doğan Özgüden (Journaliste)
Günay Aslan (Journaliste-écrivain)
I. Metin Aycicek (Journaliste-Ecrivain)
İnci Tugsavul (Journaliste)
Mahmut Şakar (Avocat, MAF-DAD)
Murat Çakır (Journaliste-Ecrivain)
Mustafa Ayrancı (L'Union des travailleurs de Turquie au Pays-Bas)
Remzi Kartal (Président de Kongra-Gel)
Teslim Töre (Politicien)
Zeynel Ozen (Politicien)
Zübeyir Aydar (Membre du conseil exécutif de KCK)
e-mail: demokrasibariskonferansi2013@gmail.com

Turkey's largest courtroom enters into service

A new courtroom with a capacity of 810 people entered into service on Monday. The courtroom is currently the country's largest. It was built in the wake of mounting criticism that the Silivri Courthouse, where the trial against the Ergenekon terrorist organization is being held, was not large enough to hold all suspects and observers involved in the trial.

The new courtroom, which is part of a five-floor courthouse, will hold trials in which large numbers of suspects stand trial. Among such trials are those of Ergenekon and the Kurdistan Communities Union (KCK). There are 275 defendants in the Ergenekon case and 250 in the KCK case.

The courtroom is able to host 310 defendants, 200 lawyers, 300 observers and 30 members of the press.

The courthouse is situated next to the Silivri Courthouse and carries the same name. It has two other courtrooms, each of which has a 300-person capacity. There are also a custodial prison, offices for bar associations and lawyers, a cafeteria, a press room, a dining hall and offices for judges and prosecutors.

The construction of the courthouse took 14 months. The first hearing there was held on Monday and was for the trial of defendants in the KCK case. The courthouse was constructed on an area of some 17,000 square meters.

Defendants in the Ergenekon and KCK cases will be transferred to the custodial prison inside the courthouse and will be taken to the courtroom via stairs that connect the prison with the courtroom.

Visitors will be allowed inside the courthouse after a security screening at the entrance. Each visitor will be given a visitor's card that will allow them to pass through the various gates inside the courthouse. The courthouse has 15 entrances, but visitors will be allowed through only two of these.

The three courtrooms are equipped with high-tech devices that will allow defendants to deliver their testimonies more easily and freely.
(TODAY'S ZAMAN, May 27, 2013)

Peace and Democracy Conference: Claim for an end to denial of genocide until 2015

The Democracy and Peace Conference in Ankara opened and continued on Saturday with messages putting emphasis on the necessity of achievement of peace and democracy across the country.

The opening speech of the conference was made by BDP (Peace and Democracy Party) Istanbul deputy Sırrı Süreyya Önder, followed by the speeches of Prof. Gençay Gürsoy, Diyarbakır Bar Association President Mehmet Emin Aktar, TIHV (Human Rights Foundation of Turkey) President Şebnem Korur Fincancı, Murathan Mungan and BDP co-chair Gültan Kışanak.

Writer Murathan Mungan said Turkey was currently witnessing a dangerous process and a great public anger dominating the whole country. Making peace with Kurds cannot be achieved without making peace with the present anger, he underlined and remarked that it was a need to create a common language in the current process in search of a peaceful future. “We cannot express ourselves nor give voice to our reality. We need to initiate cracks to enable a change in mentalities. It is indeed difficult but not impossible to tell peace to a mass with senses distorted since 1980”, he added.

Mungan also noted that the centenary of the massive massacre of Armenians, which Turkey denies was genocide, was approaching. "Every person who writes or speaks publicly is indebted to [the Armenians] who lost their lives in 1915," Mungan said, urging for an end to denial.

Speaking after, BDP co-chair Gültan Kışanak put emphasis on the differences of the current resolution process than previous ones and commented the talks between the Turkish state and Kurdish leader Abdullah Öcalan as a historic development paving the way for a lasting peace for all oppressed and otherized peoples in Anatolia and Mesopotamia. Kışanak stated that it was important in the currently ongoing process to shed light on the past and to replace the pains of the past with justice. "We can have the power and chance to correct the mistakes of the past should we look at the future all together. At this conference, which is being attended by all the oppressed, denied, assimilated and otherized circles of this ancient territory, we will build our future all together and discuss what kinds of a country, future and peace we demand. It is us who will build a new future on these lands and ensure the progress of the current process of re-construction. This is a journey to the future, to a lasting peace and to a life basing on the equality of everyone's rights", she said.

BDP co-chair called attention to the necessity of the removal of all obstacles before democratic struggle and politics, adding, "The current process must be crowned by a new democratic constitution to guarantee freedom for all identities and belief groups and rights of all peoples. It must offer a solution but not a deadlock in the face of the problems in the country". Kışanak underlined that social negotiation was the most important part to be achieved in the ongoing process of talks and that it was a need to enable peoples to touch, see and understand each other. Kışanak ended her speech by calling on everyone to take part in the process of the re-construction of the country and to take responsibility in order to create a new liberated Turkey.

Writers Vedat Türkali, Yaşar Kemal and Orhan Pamuk and Rakel Dink, couldn't attend the conference but sent messages to the conference on Saturday, laying stress on the value of identities and cultures. Türkali said the bloodshed in the country will come to an end thanks to the currently ongoing process of negotiations and pointed out that Kurdish leader Öcalan and KCK (Kurdish Communities Union) have taken the necessary steps with an aim to achieve a lasting peace across the country. “It is the government's duty to come up with a solution to not only the Kurdish question but also to the problems of all peoples living in Turkey, including Armenians, Jews, Gipsies, Georgians. It is an absolute need to prepare a new powerful constitution in order to ensure a together living for all peoples on these lands and to guarantee their constitutional rights and freedoms. What I demand is brotherhood, love and the freedom to live with conscience”.

Writer Yaşar Kemal also put emphasis on the importance of the establishment of a democratic system which -he said- was a need to enable everyone to live with their basic human rights such as living with their own identity and culture. Rakel Dink, wife of Armenian journalist Hrant Dink who was murdered on 19 January 2007, said she believed the conference would offer a significant contribution to the peace and democracy culture and struggle in Turkey. “Freedom and democracy can be achieved on conditions of ensuring equality for differences and confrontation with the past”, she added. (ANF-
hurriyetdailynews.com, May 25, 2013)

La Turquie hôte et cible du 38e congrès de la FIDH

La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a ouvert jeudi à Istanbul son 38e congrès en déplorant la situation "préoccupante" de certains de ses militants turcs emprisonnés ou poursuivis par la justice en Turquie.

"Nous restons très préoccupés par ce que nous considérons être des violations systématiques et récurrentes de la liberté d'expression", a lancé la présidente de la FIDH, Souhayr Belhassen en évoquant le vice-président de la Association turque des droits de l'Homme (IHD) Muharrem Erbey, détenu depuis 2009.

"Vous connaissez notre espoir de voir Muharrem Erbey libéré sans délai, c'est la demande pressante que je réitère en cet instant au gouvernement de votre pays", a poursuivi Mme Belhassen en s'adressant au vice-Premier ministre turc Besir Atalay, présent au congrès.

"Beaucoup de choses ont changé en Turquie depuis dix ans, nous savons que le gouvernement fait des efforts mais nous ne pouvons pas accepter que des gens continuent à mourir dans nos prisons", a-t-elle renchéri.

Interrogé en marge du congrès par la presse sur les détenus malades obligés de purger leurs peines en prison, M. Atalay a déploré "certaines lacunes dans l'application des lois adoptées par le gouvernement en faveur de ces détenus".

Lors d'un discours prononcé plus tôt devant la FIDH, le vice-Premier ministre turc a souligné les "efforts" accomplis en matière de protection des droits de l'Homme depuis l'arrivée au pouvoir de son gouvernement islamo-conservateur en 2002.

"La Turquie a été souvent condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme, nous avons été beaucoup critiqués à l'étranger", a-t-il concédé, "nous ne voulons pas vous faire croire que tout ce qui était à faire a été fait mais il y a des progrès".

Des milliers de personnes, dont des dizaines d'avocats ou journalistes, sont actuellement détenues en Turquie pour leurs liens supposés avec des organisations clandestines et "terroristes", surtout les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Après avoir engagé des discussions avec le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan pour tenter de mettre un terme au conflit kurde, le gouvernement turc a récemment modifié sa législation antiterroriste. Mais cette réforme a été jugée largement insuffisante par les ONG et la société civile.

Le Congrès de la FIDH doit s'achever lundi soir à Istanbul par la désignation d'un nouveau président.
(AFP, 23 mai 2013)

AI: ‘Turkey shows little progress in freedom’

Amnesty International has criticized Turkey for lack of progress in its human rights issues in its annual report, while praising the “little progress” in freedom of expression.

“Taboo issues now are being debated. I cannot say this new situation is at the level of international freedom of expression, but its progress,” the director of AI’s Turkey branch, Murat Çekiç, told the Hürriyet Daily News yesterday.

He emphasized that investigations were still being opened into individuals who voiced challenging opinions.

Çekiç also praised Turkey’s newly adopted law on “Foreigners and International Protection,” which introduced significant changes in terms of the human rights of immigrants and foreigners.

The Turkish police use excessive force to break up peaceful demonstrations; and investigations and prosecutions into alleged human rights abuses by state officials are flawed, the human rights group said in its 2013 report that is aired today.

Allegations of torture and ill-treatment in detention places persisted, according to the report, which added that the national human rights institution lacked guarantees of independence. “Independent mechanisms promised by the government, such as a police complaints procedure, were not established,” the report stated.

Unfair trials persisted, particularly with respect to prosecutions under anti-terrorism legislation before Special Heavy Penal Courts, the report says. Secret witness statements that could not be challenged have been used in court and convictions continued to be issued in cases lacking reliable and substantive evidence.

Conscientious objectors

Meanwhile, the report also said that no reforms had been introduced to recognize the right of conscientious objection or to prevent the repeated criminal prosecution of conscientious objectors for their refusal to perform military service. “People publicly supporting the right to conscientious objection faced criminal prosecution,” it said.

The report also touched upon gay rights in Turkey. The government rejected civil society calls to include sexual orientation and gender identity as prohibited discrimination grounds in the new Constitution, the report said. “No progress was made in adopting comprehensive non-discrimination legislation.” it read.

Turkey ratified the Council of Europe Convention on preventing and combating violence against women and domestic violence, passing a law that strengthened protections and allowed for direct application of the Convention. At the end of the year there were only 103 shelters for survivors of domestic violence, far below the number required by law, the Amnesty report claimed.
(hurriyetdailynews.com, May 23, 2013)

Avrupa'da Barış ve Demokrasi Konferansı'na Çağrı
Demokratik çözüm sürecine katkı sunmak amacıyla 29-30 Haziran tarihlerinde Belçika’nın Başkenti Brüksel’de gerçekleştirilecek olan "Barış ve Demokrasi Konferansı” hazırlığı için 19 Mayıs 2013 pazar günü Brüksel’de bir araya gelen Kürdistan ve Türkiyeli 42 göçmen örgütü, dernek ve siyasi partinin temsilcileriyle aralarında Kongra-Gel Başkanı Remzi Kartal, KCK Yürütme Konseyi üyesi Zübeyir Aydar, yazar Doğan Özgüden, Ferda Çetin, Günay Aslan, Yücel Özdemir, Mahir Sayın, Teslim Töre ve Metin Ayçiçek’in de bulunduğu çok sayıda şahsiyet, bir çağrı yayınlayarak konferans çalışmalarına start verdi.
Çağrı

“İçinden geçtiğimiz tarihsel süreçte halklarımızın özgür geleceğinin inşası için önemli bir barış fırsatı yakalanmıştır. Bu tarihsel süreç, halklarımızın özgür ve ortak geleceği açısından bir dönüm noktasıdır. Bunun kalıcı bir demokrasiyle sonuçlanmasının herkesin ortak özlemi olduğunu düşünüyoruz. Bu bağlamda etnik kökeni, dini, dili, kültürü, sınıfsal ve cins kimliği ne olursa olsun herkesin tarihsel sorumluluklarını yerine getireceğine inanıyoruz.

Avrupa’da yaşayan Kürdistan ve
Türkiye kökenli halklar bu sürecin temel dinamiklerinden biridir. Dolayısıyla Türk Devleti'nin geçmişten günümüze uygulayageldiği ırkçı, tekçi ve imhacı politikalarının sonucunda katliama uğratılmış, sürgün edilmiş, topraklarından koparılmış olan bütün halkların ve inanç gruplarının bu sürece kendi talepleriyle öznel bir güç olarak katılmaları gerekmektedir.

Bu anlamda çözüm ve barış konferanslarından birinin Avrupa'da gerçekleşiyor olması bu kıtada yaşayan haklarımız açısından tarihsel bir fırsattır.

Biz aşağıda imzası olan Avrupa'da yaşayan bütün ulusal, inançsal, kültürel, cinsel, sınıfsal göçmenlerin temsilcileri olarak 29-30 Haziran 2013 tarihleri arsında Brüksel’de yapılacak olan Barış ve Demokrasi Konferansı'nın hazırlık çalışmalarını başlatmış bulunuyoruz.

Ülkemizde demokratik, özgür bir geleceğin inşası, Avrupa'da halklarımız arasında demokratik dayanışmanın ve işbirliğinin sağlanması açısından konferansın tarihsel bir misyon yükleneceğini inanıyoruz.

Avrupa'da yaşayan Anadolu ve Mezopotamya'dan gelmiş olan bütün kadim kimlikler:
Arap, Asuri-Süryani, Çerkez, Ermeni, Kürt, Laz, Roman, Rum, Türk, ve ezilen bütün inançlar: Alevi, Ezidi, Hıristiyan, İslami, Yahudi kesimleri, bütün demokrasi dinamiklerini, ezilenlerin iradesini yansıtacak olan ve ortak çözüm yollarının aranacağı Barış ve Demokrasi Konferansı 'na destek vermeye çağırıyoruz. Ezmeden, ezilmeden kimliklerimizle eşit, özgür, birlikte bir yaşamı inşa etmek için konferansımızda buluşalım.”

İmzacılar

Almanya Kürt Dernekleri Federasyonu YEK-KOM
Almanya Türkiye İnsan Hakları Derneği TÜDAY
Almanya ve Orta Avrupa Asuri-Süryani Federasyonu
Avrupa Barış Meclisi
Avrupa Alevi Birlikleri Konfederasyonu
Avrupa Ezilen Göçmenler Konfederasyonu (Aveg-Kon )
Avrupa Karakoçanlar Derneği
Avrupa Karerliler Derneği
Avrupa Kürt Dernekleri Konfederasyonu KON-KURD
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Des centaines d'avocats réunis à Istanbul pour soutenir des confrères jugés

Plusieurs centaines d'avocats de Turquie et d'Europe se sont rassemblés vendredi à Istanbul pour apporter leur soutien à dix membres du barreau d'Istanbul, dont son bâtonnier, qui encourent jusqu'à quatre ans de prison pour entrave à la justice.

Les avocats étaient 300 selon l'agence de presse Anatolie, 500 selon des participants interrogés par l'AFP, dont une quarantaine d'avocats européens, à la première audience du procès ouvert contre le bâtonnier Ümit Kocasakal et neuf de ses confrères au tribunal de Silivri, dans la banlieue d'Istanbul.

Les accusés sont poursuivis pour avoir mis en cause l'attitude des juges à l'égard de la défense lors d'une audience, en avril 2012, d'un procès controversé sur un projet de coup d'Etat contre le gouvernement islamo-conservateur.

Le ministère public a réclamé une peine de deux à quatre ans de prison à leur encontre, une réquisition qui a indigné la profession.

"C'est la première fois qu'un bâtonnier est jugé en Turquie depuis le coup d'Etat de 1980 (...) Mais aucune menace ne fera taire les avocats", a déclaré après l'audience le principal accusé, Me Kocasakal, cité par Anatolie.

"C'est un procès qui a ému toute la communauté des avocats du monde", a affirmé à l'AFP Me Christian Charrière-Bournazel, président du Conseil national des barreaux de France, estimant que "la conscience universelle des avocats ne peut pas supporter" qu'un des leurs soit menacé de prison pour des "pressions" sur la justice.

"Je suis avocat pour faire pression sur les juges, pour que les juges rendent une justice saine et digne", a-t-il souligné, déplorant "des réflexes du côté du monde judiciaire (turc) qui n'ont rien à voir avec une justice démocratique".

Le procès a rapidement été reporté au 10 octobre, le juge se déclarant dans l'incapacité de siéger face à un tel afflux d'hommes de loi dans une salle d'audience trop exigüe.

Ces poursuites interviennent alors que plusieurs dizaines d'avocats sont actuellement en détention préventive en Turquie pour leurs liens supposés avec des organisations clandestines, principalement les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Quarante-cinq juristes turcs étaient emprisonnés fin janvier pour de tels motifs, selon un bilan publié par le barreau de Diyarbakir (sud-est).
(AFP, 17 mai 2013)

ICAD opens week for disappeared people

Turkey Branch of the International Committee Against Disappearances (ICAD) has started the activities of the “International Week against Enforced Disappearances in Custody" from 17-31 May with a sit-in in Istanbul's Galatasaray Square on Thursday.

The press statement for the sit-in was read by ICAD's Turkey Representative Ayşe Yılmaz who started her speech by telling the story of 18-year-old struggle Saturday Mothers have been giving at Galatasary Square with weekly sit-in acts where they ask the fate of their children disappeared in 90's.

“In 1995, Hasan Ocak, who was struggling against the fascist state of Turkey, was detained and disappeared in custody by Turkish police. Hasan's family and his comrades achieved to reach his body as a result of an effective struggle which molded public opinion as well. The struggle they gave caught the state in the act and remarkably exposed the crime it had committed”, she said.

Yılmaz remarked that Saturday Mothers' struggle, which left 420 weeks behind today, has also been supported by other mothers in Diyarbakır, Cizre, Batman and many other provinces in the Kurdish region who in the same way demanded the disclosure of the fate of their children.

Yılmaz pointed out that the responsibility for the disappearance of 748 people in 90's belonged to the leaders of the government at the time, including  Tansu Çiller, Mehmet Ağar and Süleyman Demirel. “Governments have changed but the attitude of the state still remains the same, despite the fact that some perpetrators, such as Ayhan Çarkın, confessed the crimes they had committed at that time.

Speaking after Yılmaz, Hasan Ocak's brother Ali Ocak said that “Disappearances in custody is the policy of reactionist regimes. The International Week against Enforced Disappearances in Custody aims to call attention to these policies”.

Hanife Yıldız, mother of Murat Yıldız who disappeared in custody in 95, called on Turkish Prime Minister  Recep Tayyip Erdoğan to stop ignoring the relatives of disappeared people.
(ANF, May 17, 2013)

Au moins dix personnes tuées dans l'explosion d'un dépôt de carburant clandestin

Au moins dix personnes ont été tuées vendredi dans un village du sud de la Turquie par l'explosion d'un dépôt clandestin de carburant auquel des contrebandiers avaient mis le feu pour échapper aux forces de l'ordre, a annoncé un responsable local.

Neuf autres personnes ont été blessées dans l'explosion de ce dépôt situé au sous-sol d'un immeuble de trois étages du village de Tanisma, près de la frontière syrienne, selon un premier bilan donné par le gouverneur de la province d'Hatay, Celalettin Lekesiz, cité par l'agence de presse Anatolie.

Parmi ces blessés figurent trois contrebandiers et plusieurs membres des forces de l'ordre, a précisé M. Lekesiz.

Le gouverneur a expliqué que les contrebandiers avaient mis le feu au dépôt pour tenter d'échapper aux forces de l'ordre qui venaient d'encercler le bâtiment.

A la faveur du conflit en Syrie voisine, les rebelles qui combattent le régime du président Bachar al-Assad ont pris le contrôle de plusieurs postes frontière entre les deux pays. La surveillance s'y est relâchée et a permis l'éclosion de nombreux trafics, notamment de carburant syrien qui est revendu en Turquie.

Les autorités locales n'ont fait aucun lien entre cette explosion et le double attentat à la voiture piégée il y a six jours qui a fait 51 morts dans la ville de Reyhanli, dans la même province d'Hatay.

Cet attentat a été attribué par les autorités turques à un groupuscule interdit d'extrême gauche turc soupçonné de liens avec le régime de Damas et les services de renseignement syriens.
(AFP, 17 mai 2013)

ECHR Rejected an application saying "Constitutional Court First"

The European Court of Human Rights rejected an applicant from Turkey, saying that the applicant has not "exhausted remedies" of Turkish court system - a verdict that emphasized on Turkey's new individual application process to Constitutional Court. The decision was taken by a majority (5 votes to 2).

On January 3, relying on Articles 6 (right to a fair hearing) and 14 (prohibition of discrimination), Hasan Uzun complained that the visit to the property in the presence of experts and witnesses had taken place the day before the scheduled date and that his two witnesses had not been notified of the change.

As the domestic proceedings in Mr Uzun’s case had ended on 25 September 2012 and the right of individual application before the CCT – under Law no. 6216 – was accessible in respect of all decisions that had become final after 23 September 2012, the Court found that Mr Uzun should have lodged an application with the Constitutional Court.

"As the domestic remedies had not been exhausted, the application was declared inadmissible," the verdict said yesterday.

"The present decision was not therefore a ruling on the effectiveness of the remedy in question." (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, May 16, 2013)

Erdogan annonce un nouveau bilan de 51 morts, 13 arrestations

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mardi un nouveau bilan de 51 morts pour le double attentat à la voiture piégée survenu samedi à Reyhanli, ville du sud de la Turquie proche de la Syrie, et que 13 suspects ont été arrêtés dans le cadre d'une vaste enquête policière.

"Malheureusement 51 personnes ont perdu la vie dans ces attaques", a-t-il dit lors d'un discours au Parlement.

Un précédent bilan fourni par son ministre de la Santé était de 50 tués.

M. Erdogan a confirmé que 13 personnes ont été été arrêtées dans le cadre de l'enquête.

Auparavant le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler, avait annoncé que quatre nouveaux suspects ont été interpellés, portant à 13 leur nombre depuis dimanche.

Une cinquantaine de personnes, dont sept syriens, étaient toujours hospitalisés mardi à la suite des attentats, les plus dévastateurs de l'histoire de la Turquie.

Ankara, qui a rompu avec la Syrie, son ex-allié, a attribué la responsabilité des attentats à un groupuscule marxiste turc au solde du régime syrien. Damas a démenti toute implication.

M. Erdogan a une nouvelle fois promis de faire "payer cher" aux auteurs leurs crimes lors de son intervention devant ses députés du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir.

"Nous panserons les blessures de ces attentats (...) Nous allons faire payer cher aux auteurs, tôt ou tard, le tribut de leur action. Personne ne doit en douter le contraire", a-t-il averti.

M. Erdogan devait quitter mardi après-midi Ankara pour se rendre aux Etats-Unis où il doit être reçu jeudi à la Maison Blanche par le président Barack Obama.

La crise syrienne et la position de la Turquie qui abrite 400.000 déplacés syriens sur son sol figurera en haut de l'agenda des discussions.
(AFP, 14 mai 2013)

A Antakya, la colère de la rue contre la guerre syrienne de la Turquie

La pluie qui tombait à seaux vient de cesser, alors ils sortent. D'abord quelques-uns, puis des centaines, finalement des milliers. Comme chaque jour, les habitants d'Antakya ont pris la rue pour demander des comptes après l'attentat meurtrier de Reyhanli.

A grand renfort de sifflets, d'applaudissements ou de slogans, ils dénoncent la présence toujours croissante des réfugiés syriens et le soutien d'Ankara aux rebelles en guerre contre le président Bachar al-Assad. Ils scandent "Nous ne voulons pas de tueurs jihadistes dans notre ville" et, à l'adresse des autorités turques, "Ne vous mêlez pas de la Syrie".

"Tout ce que nous voulons, c'est que le gouvernement abandonne son soutien aux rebelles islamistes", résume Mahir Mansuroglu, le porte-parole du centre communautaire de la province d'Hatay, un rassemblement hétéroclite de partisans de la gauche, de nationalistes, de musulmans ou de chrétiens qui tente de fédérer la protestation.

Alors qu'elle serpente autour du petit ruisseau qui parcourt la ville, la cohorte des manifestants observe à distance un autre cortège. Celui-là est constitué de quelques centaines de personnes qui exigent, elles, une "meilleure sécurité" à la frontière.

Plusieurs voitures de police suivent les manifestants à distance, pour éviter tout incident. Jusque-là, les forces de l'ordre n'ont pas eu à intervenir à Antakya, une ville qui accueille un mélange particulièrement riche d'ethnies et de religions, notamment des musulmans sunnites et alévis, ainsi que des chrétiens.

Mais l'arrivée sur le sol turc de près de 400.000 réfugiés syriens depuis le début il y a deux ans des combats qui opposent l'armée fidèle au régime de Damas et les rebelles qui ont juré sa perte a mis à mal ce fragile équilibre. Surtout dans la province de Hatay, qui accueille une forte communauté alaouite, la confession du président syrien.

Alors depuis le double attentat à la voiture piégée qui a fait 48 morts et plus d'une centaine de blessés dans la ville frontalière voisine de Reyhanli, la colère gronde.

Les autorités turques, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan en tête, ont beau répéter que le régime de Damas en est le seul responsable, rien n'y fait. La population locale continue à mettre en cause le soutien de son gouvernement aux rebelles, pour l'essentiel sunnites, hostiles à Bachar al-Assad et lui demande désormais des comptes.

"Les gens qui sont là disent simplement qu'ils ne veulent plus voir de jihadistes à longue barbe se pavaner dans leurs rues", insiste M. Mansuroglu en référence aux combattants de la fraction la plus radicale et islamisée de la rébellion syrienne.

"Ces larges manifestations sont la conséquence naturelle de la politique du gouvernement", renchérit Semir Baklaci, l'un des responsables locaux du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), "à chaque fois qu'il existe une réelle chance de dialogue en Syrie, ce genre d'événement se produit".

"Erdogan se contente d'observer alors qu'une attaque sauvage a infligé à la Turquie ses plus lourdes pertes", renchérit l'un des manifestants, Necla Oncu.

Certains accusent même le Premier ministre d'avoir laissé faire pour mieux plaider la cause d'une intervention militaire auprès du président américain Barack Obama, qu'il doit rencontrer vendredi à Washington.

Sadik Baba, un négociant de 37 ans, ne va pas aussi loin. Pour lui, c'est la forte présence des réfugiés syriens en Turquie qui est à l'origine de la situation, celle qui a transformé Reyhanli en une "petite Syrie", comme il dit.

"Combien d'entre nous vont devoir mourir avant qu'ils (les dirigeants turcs) ne se rendent compte que les risques sont devenus aussi grands de notre côté de la frontière ?", s'interroge-t-il, inquiet.
(AFP, 13 mai 2013)

Damas dément être derrière les attentats en Turquie

Le régime syrien a démenti dimanche toute implication dans le double attentat qui a fait 46 morts dans une localité turque frontalière, réfutant ainsi les accusations d'Ankara.

"La Syrie n'a pas commis et ne commettra jamais un tel acte, non pas parce que nous n'en sommes pas capables, mais parce que nos valeurs ne nous le permettent pas", a affirmé le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi, lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision publique.

"Nous avons été attristés par la mort de martyrs" samedi dans la localité de Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, a ajouté le ministre. "Ce sont nos frères", a-t-il indiqué.

"C'est (le Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan qui doit être questionné sur cet acte (...). Lui et son parti en assument la responsabilité directe", a poursuivi M. Zohbi. "Il doit démissionner en tant qu'assassin, il ne peut pas bâtir sa gloire sur le sang des Turcs et des Syriens".

"Pourquoi ces attentats quelques jours avant la rencontre entre Erdogan et (le président américain Barack) Obama? Lui (Erdogan) dont le pays est membre de l'Otan, veut-il inciter les Etats-Unis (à une intervention en Syrie) en lui disant que son pays est attaqué?", a lancé le ministre Zohbi.

"Veut-il faire échouer les efforts entre les Russes et les Américains?", a-t-il encore dit. Moscou et Washington se sont entendus la semaine dernière pour inciter Damas et les rebelles à s'asseoir autour d'une table et ont plaidé pour l'organisation "au plus vite" d'une conférence internationale sur la Syrie.

Le double attentat de Reyhanli est l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années, et en particulier depuis le début du conflit en Syrie voisine en mars 2011.

Le gouvernement turc, ancien allié de Damas, soutient l'opposition et les rebelles contre le président Bachar al-Assad.

Le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a annoncé samedi que les auteurs du double attentat étaient liés à des organisations proches du régime syrien.

"Personne n'a le droit de lancer des accusations arbitraires", a estimé M. Zohbi. "Il veut lancer des accusations puis chercher des preuves, autrement dit, il veut fabriquer des preuves".

Le ministre syrien a par ailleurs adressé une nouvelle mise en garde à Israël qui a mené la semaine dernière deux raids aériens en Syrie pour empêcher, selon un responsable israélien, le transfert d'armes au mouvement chiite libanais Hezbollah, allié de Damas et ennemi déclaré de l'Etat hébreu.

"Israël doit être conscient qu'il ne peut se balader ainsi dans le ciel syrien. L'armée et le peuple syrien savent comment défendre la Syrie et comment combattre au nom de la Syrie", a-t-il dit.

"Nous sommes un peuple qui n'oublie pas de riposter à une agression", a-t-il poursuivi.

Il a de même indiqué que la Syrie "avait le droit d'entrer dans le Golan (annexé par Israël) quand elle le veut et comme elle le veut".
(AFP, 12 mai 2013)

Russia: Provocation to disrupt Syria peace talks?

Russian RT Network reports:

Turkey has been quick to blame the Assad regime for two massive car bombs that killed 43 people in a town on its border with Syria. Ankara warned it will take “all retaliatory measures necessary” raising the prospect of an escalation in the conflict.

The investigations into the bombings has almost been completed, Turkish interior minister Muammer Güler told local press, announcing that the perpetrators were “linked to the Syrian regime and intelligence agency” and had nothing to do with the Syrian opposition and the refugees.

Five people were arrested following the blasts, three of whom were said to be Syrian nationals. Top Turkish government officials, including Prime Minister Erdogan, were quick to place the blame with Syria, despite lacking any evidence at the time.

The “usual suspect” in such a horrific attack is Syrian government, Turkish Deputy Prime Minister Bulent Arinc announced after the blasts pledging to do “what is necessary” if Assad regime’s guilt is proven.

"We know that the people taking refuge in Hatay have become targets for the Syrian regime," he said. "We think of them as the usual suspects when it comes to planning such a horrific attack."

Turkey reserves the right to take “every kind of measure” but so far is not planning to call an emergency NATO meeting, said foreign minister Ahmet Davutoglu, while Prime Minister Erdogan announced that Turkey will take “all retaliatory measures it deems necessary.”

Provocation to disrupt Syria peace talks?

Turkish Foreign Minister Davutoğlu called the attacks a “provocation,” saying that the timing of the blasts was not coincidental, referring to the recently proposed peace talks sponsored by Russia and the US.

“Such provocation can [come to mind] in such a critical transition phase regarding Syria. It is not a coincidence that this happened when diplomatic traffic is intensifying. We invite our citizens to be prudent,” Davutoğlu told reporters during his visit in Germany on Saturday.

Russia has raised concerns that groundless accusations and any subsequent adventurous third-party action could be disruptive.

“In the terrorist attack in Turkey, Syria was accused again – as it is always blamed for everything. Someone wants to disrupt the peace conference and to push ahead with the use of military force,” Alexei Pushkov, Chairman of the Foreign Affairs Committee of Russia’s Duma stated on Twitter.


The deadly blasts could even be an inside job, in the hope of encouraging international military action against Assad’s government, according to Marcus Papadopoulos, an editor for the UK's Politics First magazine.

“Turkey has been pushing for intervention in Syria, Western military intervention. It’s been pushing for a no-fly zone over northern Syria,” Papadopoulos said. “Given that Turkish generals a couple of years ago were planning to provoke a war with Greece, why is it implausible that Turkish generals or members of Turkish intelligence services wouldn’t be doing the same today, to try and provoke a war against Syria and thereby bringing in NATO,” he told  RT.

Border town protests Turkey’s policy on Syria, violence spillover

Saturday’s twin car bombs exploded outside the city hall and post office, killing 43 and injuring a further hundred people and destroying local buildings in the country’s deadliest attack in more than a decade.

A third explosion was later reported in the same city. However, local press later reported that the incident was unrelated.

Police reinforcements were dispatched to the city after the bombs ripped through the streets of Reyhanli, which is home to thousands of Syrians who have fled the conflict. Some 300,000 are now resident in Turkey overall. Their presence has caused some tension in the city on the Syrian border, especially among those unhappy with the influx of migrants.

Following the blasts approximately a hundred of the city’s residents took to the streets outside Turkey’s Foreign Ministry, calling for the resignation of Prime Minister Erdogan and accusing him of a failed policy towards Syria which they believe led to the assault.

Some locals have also blamed Syrian residents for bringing violence over the frontier, resulting in attacks against refugees.

“We heard that there were some reactions from local Turkish people against Syrian cars and Syrian people. Police reinforcements have been sent to prevent that sort of thing,” an anonymous Turkish government official told Reuters.

Some 60 people also marched in Ankara, Turkey’s capital following the blasts. The demonstrations were quickly dispersed. (http://rt.com/news/turkey-bomb-blasts-syria-162/)


Un double attentat fait 45 morts en Turquie

Deux voitures piégées ont explosé samedi à Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, faisant au moins 45 morts et une centaine de blessés.

Alors que les autorités turques dénonçent des liens entre les auteurs des attaques et le régime de Damas, l'opposition tient responsable le gouvernement d'Erdogan d'avoir impliqué la Turquie dans le conflit syrien tout en accueillant les rébelles islamistes qui sont suspectés de plusieurs actes de violence.

Les deux véhicules, bourrés d'explosifs, ont explosé vers 10h55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay), une localité située à huit kilomètres d'un important poste-frontière avec la Syrie.

Les déflagrations ont été particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d'éventuelles victimes sous des décombres, selon l'agence de presse Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions.

Les vitres de la plupart des bâtiments étaient soufflés jusqu'à 200 mètres de la zone des explosions, la limite du périmètre de sécurité mis en place par la gendarmerie turque, a constaté un correspondant de l'AFP.

De nombreux membres de la police scientifique, habillés dans des combinaisons blanches, circulaient à l'intérieur de ce périmètre, a indiqué cette source.

Une quinzaine d'ambulances, deux avions et plusieurs hélicoptères médicalisés ont été dépêchés à Reyhanli, une ville de 60.000 habitants, a indiqué le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu.


Au moins 43 personnes ont péri dans les attentats, a affirmé le vice-Premier ministre Besir Atalay, au cours d'une conférence de presse à Antakya, une ville proche de Reyhanli, a rappporté la chaîne de télévision d'information NTV.

Les attentats ont provoqué la panique chez les habitants de Reyhanli et des groupes de jeunes ont pris à partie les ressortissants syriens présents dans la ville, contraignant la police à tirer en l'air pour disperser la foule, selon NTV.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années et notamment depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.

Au cours de la même conférence de presse à Antakya, le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que les auteurs du double attentat étaient liés à des organisations proches du régime syrien.

"Les personnes et l'organisation qui ont mené (l'attaque) ont été identifiées. Il a été établi qu'elles étaient liées à des organisations soutenant le régime syrien et ses services de renseignement", a déclaré M. Güler, cité par la chaîne publique TRT sur son site Internet.

M. Atalay a pour sa part précisé que les auteurs de l'attentat ne venaient pas de l'autre côté de la frontière, mais se trouvaient en Turquie.

"Selon nos informations, les auteurs venaient de l'intérieur", a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a de son côté mis en garde les auteurs de l'attentat, d'où qu'ils viennent. "Les coupables en paieront le prix, qu'ils viennent de l'intérieur ou de l'extérieur du pays", a-t-il dit aux journalistes lors d'un déplacement à Berlin.

Plus tôt dans la journée, il avait souligné la "coïncidence" entre ces attaques et une "accélération" des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Washington le 16 mai.

Il a souligné que ces attentats ne modifieront pas la politique d'accueil de la Turquie vis-à-vis des réfugiés. "Quiconque se réfugie ici est notre hôte", a-t-il dit.

La Turquie soutient les rebelles syriens et accueille quelque 400.000 réfugiés syriens.

Le double attentat a été condamné par Washington et plusieurs capitales.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a qualifié "d'horribles" ces attentats. "Ces nouvelles horribles nous touchent tout particulièrement, nous tous qui travaillons en partenariat étroit avec la Turquie", a-t-il dit dans un communiqué.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé de son côté que "les coupables soient rapidement identifiés et traduits en justice", a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.

Le président français François Hollande a exprimé dans un communiqué "sa solidarité avec le peuple et les autorités turcs".

"Nous nous tenons aux côtés du peuple de Turquie", a commenté le chef de la diplomatie britannique William Hague dans un message sur Twitter.

Turquie-Syrie : tensions et violences depuis le conflit syrien

La Turquie, jadis alliée de Damas, a appelé Bachar al-Assad à quitter le pouvoir et s'est rangée aux côtés de l'opposition armée syrienne. Elle a renforcé sa présence militaire sur la frontière, longue de 900 kilomètres, avec la Syrie. Elle accueille quelque 400.000 réfugiés ainsi que des déserteurs de l'armée syrienne.

--2012--

- 22 juin: Destruction d'un avion de chasse turc par la défense antiaérienne syrienne, alors que, selon Ankara, il se trouvait dans l'espace aérien international.

- 19 sept: Trois blessés dans la localité turque d'Akçakale (sud-est) par des tirs provenant d'un poste-frontière syrien, où les rebelles syriens affrontent les forces régulières.

- 3 oct: Plusieurs obus tirés depuis la Syrie frappent Akçakale et tuent cinq civils turcs. L'armée turque bombarde en représailles plusieurs "cibles" en territoire syrien.

- 4 oct: Feu vert du Parlement turc à des opérations militaires en Syrie, si nécessaire.

Depuis le bombardement d'Akçakale, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens atteignant le territoire turc en visant des positions tenues par les troupes fidèles au régime.

- 10 oct: Un avion de ligne syrien Moscou-Damas est intercepté par la Turquie, Ankara assurant que l'appareil transporte des "munitions" et du matériel militaire. L'incident provoque une escalade verbale entre Ankara d'une part, et la Syrie et la Russie d'autre part, celles-ci démentant la présence d'armes à bord de l'avion.

- 12 oct: Un avion de chasse turc éloigne un hélicoptère de l'armée syrienne qui s'était approché de la frontière (responsable turc).

- 8 nov: Cinq civils turcs sont blessés lors de combats entre l'armée et des rebelles syriens au poste-frontière de Ras al-Ain.

--2013--

- 26 jan: La première des six batteries de missiles Patriot déployés par l'Otan en Turquie pour protéger sa frontière d'éventuelles attaques est déclarée opérationnelle par l'Alliance atlantique.

- 11 fév: Un attentat à la voiture piégée fait 17 morts et 30 blessés au poste-frontière de Cilvegözü (sud-est). En mars, un tribunal turc place en détention préventive quatre Syriens liés au régime de Damas et un Turc soupçonnés d'avoir perpétré l'attentat.

- 2 mai: Un policier est tué au poste-frontière d'Akçakale par des tirs en provenance du territoire syrien.

- 11 mai: Un double attentat à la voiture piégée dans une petite ville du sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, fait 40 morts et 100 blessés.

Istanbul Courthouse Protest Ban Begins With Water Cannons

A team of police officers and intervention tanks casted gas bombs and used water cannons against a bunch of protestors who were peacefully gathering on the steps of Istanbul Courthouse. The group, Halk Cephesi (People's Front) assembled every Wednesday noon for the past 13 weeks to protest arbitrary arrests and apartment raids.

"They told us that we couldn't remain here and should leave the courtyard immediately. We were confronted with gas bombs as we said that we were peacefully gathering here for the past 13 weeks. They casted gas bombs and sprayed water through intention vehicles," Yeliz Yılmaz, an activist, told bianet.

Yılmaz added that they will file a complaint regarding the matter.

bianet previously interviewed Ateş Hasan, Istanbul Courthouse's interim chief prosecutor and spokesperson, who denied allegations that the courtyard would be blocked to press statements.

However, a regulation released by Istanbul Chief Prosecutor Turan Çolakkadı on May 2 said that "demonstrations and press statements around the courtyard would not be allowed anymore" and "preventive measures would be taken otherwise".

Reacting to the police intervention, advocate Ceren Uysal told bianet that they will apply to the General Attorney's Office to find out about the case and appeal to the regulation if the allegations are true. (BIA, May 8, 2013)


Gaz lacrymogène contre de jeunes footballeurs

Plusieurs jeunes footballeurs turcs ont été brièvement hospitalisés lundi après une intervention musclée de la police qui les a abondamment aspergés de gaz lacrymogène à la fin d'un match dans l'ouest de la Turquie, ont rapporté mardi les chaînes de télévision.

Des policiers antiémeutes sont entrés sur la pelouse à quelques minutes de la fin d'une rencontre de championnat des moins de 14 ans, qui opposait l'équipe de Kütahya à celle d'Ikitelli (Istanbul), faisant un large usage d'aérosols lacrymogènes pour faire cesser des incidents entre les joueurs, selon CNN-Türk et NTV.

Au moins six adolescents, incommodés par le gaz, ont été hospitalisés à la suite de cet incident, précisent les deux chaînes.

L'intervention brutale de la police a provoqué l'émoi de la presse qui critiquait mardi l'usage abusif et excessif du gaz lacrymogène par la police pour les opérations de maintien de l'ordre.

Tout récemment, lors du 1er mai à Istanbul, la police turque a été critiquée par les associations des droits de l'Homme et la presse après qu'elle a fait usage de milliers de grenades lacrymogènes pour empêcher syndicats et manifestants d'accéder à une place célèbre de la ville, Taksim, en raison de travaux en cours sur cette esplanade.

Une jeune fille de 17 ans a été gravement blessée à la tête à cette occasion, ses proches affirmant qu'elle a été atteinte par une grenade lacrymogène.
(AFP, 7 mai 2013)

Global Coalition Calls on Turkey to Join the Fight against Impunity
 
Brussels—Turkey should reaffirm its commitment to eradicating the culture of impunity and strengthening the rule of law by acceding to the Rome Statute of the International Criminal Court (ICC), the Coalition for the ICC said.
 
Turkey is one of the focus countries this month of the Coalition’s Universal Ratification Campaign (URC), an initiative which aims to secure universal acceptance of the Rome Statute. In a letter sent to Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan this month, the Coalition urged Turkey to fulfill its past pledges to join the ICC.
 
“At the Review Conference of the Rome Statute held in June 2010, the head of the Turkish delegation, Ismail Aramaz, reiterated Prime Minister Erdogan’s commitment of 2004, but Turkey has yet to make any concrete progress towards accession to the Rome Statute,” said Virginie Amato, the Coalition’s senior advocacy and programme officer for Europe. “As a key international player, Turkey’s accession to the Rome Statute could strengthen the global voice at the Court and result in a more robust and meaningful participation in the global effort to establish a truly fair, effective and independent ICC.”
 
In October 2004, Erdoğan pledged before the Parliamentary Assembly of the Council of Europe that “Turkey will soon approve the Rome Statute after completing its internal preparations and will become part of the International Criminal Court”. The government subsequently adopted the third National Program for the Adoption of the European Union (EU) Acquis, in December 2008, which includes a reference to the ICC and Turkey’s ongoing efforts to complete the necessary work for its accession to the Rome Statute.
 
At the eighth session of the United Nations (UN) Human Rights Council’s Universal Periodic Review (UPR) in May 2010, Turkey accepted recommendations made by several states to consider adhering to the Rome Statute. Two years from now, at the 21st session of the UPR, Turkey is due to report on the implementation of recommendations accepted during the previous cycle.

 “Turkey is seeking election to the UN Security Council for 2015-2016. Advancement towards accession to the Rome Statute made before the elections would be a strong sign that Turkey shares the commitment of almost two-thirds of the world’s nations to achieving justice and the rule of law through the Rome Statute system,” said Brigitte Suhr, the Coalition’s director of Regional Programs. “Accession to the Rome Statute of the ICC by October 2014 could strengthen Turkey’s candidature.”
 
“Turkey has long stated its intention to accede; it is time for Turkey to honor its commitments and join in the growing movement to end impunity by acceding to the Rome Statute now,” said Öztürk Türkdoğan, spokesman for the Turkish Coalition for the ICC. “Now is the time to review and address any constitutional and legislative issues that have prevented accession by Turkey,” he added. “It is also critical that Article 38 of the current constitution providing that no citizen would be extradited to a foreign country on account of an offence, except under obligations resulting from being a party to the ICC, be maintained in the new constitution.”
 
The Coalition will be travelling to Turkey this month to hold bilateral meetings with Turkish government officials and civil society, in addition to holding several events with the Turkish Coalition to raise awareness of the ICC. Coalition Steering Committee member, FIDH, will hold its 38th FIDH Congress in Istanbul, with speakers including ICC Prosecutor Fatou Bensouda and ICC President Judge Sang-Hyun Song.
 
Background: The ICC is the world's first permanent international court to prosecute war crimes, crimes against humanity, and genocide. Central to the Court's mandate is the principle of complementarity, which holds that the Court will only intervene if national legal systems are unwilling or unable to investigate and prosecute perpetrators of genocide, crimes against humanity and war crimes. There are currently eight investigations before the Court: the Central African Republic; Cote d’Ivoire; the Democratic Republic of the Congo; Darfur, Sudan; Uganda; Kenya; Libya; and Mali. The ICC has publicly issued 20 arrest warrants and nine summonses to appear. The Court issued a judgment in its first trial on 14 March 2012. Two other trials are ongoing. The ICC’s Office of the Prosecutor has also made public that it is conducting seven preliminary examinations on four continents: Afghanistan, Colombia, Georgia, Guinea, Honduras, Republic of Korea and Nigeria.
 
The Coalition for the International Criminal Court is a global network of civil society organizations in 150 countries advocating for a fair, effective and independent International Criminal Court and improved access to justice for victims of genocide, war crimes and crimes against humanity. For more information, visit: www.coalitionfortheicc.org.

 
For more information, contact:

In Brussels: Virginie Amato
Senior Advocacy and
Programme Officer for Europe
Coalition for the ICC
Tel: +32 (0)2 502 62 15
Email: amato@coalitionfortheicc.org
 
In New York: Brigitte Suhr
Director of Regional Programs
Coalition for the ICC
Tel: +1 646 465 8540
Email: suhr@coalitionfortheicc.org

In Ankara:  Öztürk Türkdoğan
Spokesperson, Turkish Coalition for the ICC
President, Human Rights Association (IHD)
Tel: + 90 312 230 35 67/68/69
Mobile: +90 5323336246
E-mail: ihd@ihd.org.tr; ozturktdogan@gmail.com
 
In The Hague: Niall Matthews
Communications Officer
Coalition for the ICC
Tel: +31 (0) 70 311 10 85
Email: matthews@coalitionfortheicc.org


TESEV report: Turkey's army, police, MİT need reform

A recent report from the Turkish Economic and Social Studies Foundation (TESEV) Democratization Program has said that the Turkish army, police and intelligence organization are in need of reform.
Detailing the problems regarding these entities in terms of accountability and civilian-democratic supervision, the report, prepared by İstanbul University political science professor Biriz Berksoy, also provides the foundation's insight as to possible solutions.

It is stated in the report that the army still preserves its power to influence the civilian authority -- albeit much less so compared with the past. According to the report, the civilian government has limited control of the army, particularly on its budget and policy-making process. The presence of a military judiciary is another problem -- and the report said it brings human rights violations. It also suggested that there should be tighter civilian supervision of the army, and the military judiciary must be removed. It stated that compulsory military service must also be abolished and the training provided by the army should be checked by civilian authorities.

Concerning the problems of the police, TESEV said the strategies employed in the early 2000s by the police to prevent crimes from occurring could end up reducing every individual into a potential criminal. The extensive discretion given to the police has also led to a disproportional use of force on individuals and groups. The report stated that human rights violations committed by the police go without punishment, and there is still no independent or well-functioning institution to oversee the actions of police officers. Among its recommendations, TESEV suggested that the aforementioned strategies should no longer be in effect, and the riot police's right to use force must be removed. An independent civilian body should be able to oversee the police force's adjustment to human rights.

TESEV also criticized the National Intelligence Organization's (MİT) way of operation. The report said the authorities and power of MİT are too extensive and lead to human rights violations as well, paving the way for violating the confidentiality of personal data.

The report concluded that the current government -- as well as others to follow it -- needs to carry out reforms to prevent human rights violations at the hands of these security institutions. The political will, the report suggests, should be determined to spread the understanding of democracy to society and penalize every public worker, including security officers, who violates human rights. TESEV suggested laws that protect MİT authorities be replaced with laws that limit its authority.
(TODAY'S ZAMAN, May 6, 2013)

Police attacked demonstration for Deniz, Yusuf and Huseyin

Police attacked the group who gathered at Istanbul's Galatasaray Square on Sunday to remember Turkish revolutionaries Deniz Gezmiş, Hüseyin İnan and Yusuf Aslan who were executed on 6 May 1972.

The brutal attack also targeted ANF reporter Zeynep Kuray and DIHA reporters Rojda Korkmaz and Sevdiye Ergürbüs whom police assaulted and attempted to take into custody.

According to reports, police attempted to slap Korkmaz in the face and to break Kuray's left arm in a police vehicle. The three reporters were later released from the police car as a result of the strong reaction by press workers who were also in the area to follow the commemoration ceremony.  Korkmaz, Ergürbüz and Kuray said they would file a criminal complaint against police officers who brutally attacked them in the area.

A police commander pointed Kuray as a target, saying her that “You have injured my friend. Are you happy now? Besides, you have been released from the prison only recently”. In response to the police commander's threat, Kuray reminded that she was a journalist and pointed out that nobody would prevent her from doing her job.

Following the police intervention, the group gathered at Mis Street where they were once again attacked by police teams. A police officer was wounded in the clashes after which police assaulted ten people and took them into custody.

Forty one years ago, Deniz, Yusuf, Huseyin

Forty one years ago, on 6 May 1972, Deniz Gezmiş, Yusuf Aslan and Huseyin Inan were hanged in Ankara. Their trial had began on July 16, 1971. Gezmiş and his comrades were sentenced to death on October 9 for violating the Turkish Criminal Code's 146th article, which concerns attempts to "overthrow Constitutional order". According to legal procedure, a death sentence must be endorsed by Parliament before being sent to the President of the Republic for final assent. In March and April 1972 the sentence was placed before Parliament and in both readings the sentence was overwhelmingly approved.

After joining the Workers Party of Turkey (Türkiye Işçi Partisi), Gezmiş studied law at Istanbul University in 1966. In 1968, he founded the Revolutionary Jurists Organisation (Devrimci Hukukçular Kürulumu) and the Revolutionary Student Union (Devrimci Öğrenci Birliði).

He became increasingly politically active, and led the student-organised occupation of Istanbul University on June 12, 1968. After the occupation was forcibly ended by the law, he spearheaded protests against the arrival of the US 6th Fleet in Istanbul. Deniz Gezmiş was arrested for these actions on July 30, 1968, to be released on October 20 of the same year.

As he increased his involvement with the Worker's Party of Turkey, and began to advocate a National Democratic Revolution, his ideas started to circulate and inspire a growing revolutionary student base. On November 28, 1968, he was arrested again after protesting US ambassador's visit to Turkey, but was later released. On March 16, 1969 he was arrested again for participating in right-wing and left-wing armed conflicts and imprisoned until April 3. Gezmiş was re-arrested on May 31, 1969. The university was temporarily closed, and Gezmiş was injured in the conflict. Although Gezmiş was under surveillance, he escaped from hospital and went to Palestine Liberation Organization camps in Jordan to receive guerrilla training.

On March 4, 1971, Deniz Gezmiş and comrades kidnapped four U.S. privates from TUSLOG/The United States Logistics Group headquartered in Balgat, Ankara. After releasing the hostages, he and Yusuf Aslan were captured live near Siavs following an armed stand-off with law enforcement officers.

Their trial began on July 16, 1971. Gezmiş was sentenced to death on October 9 for violating the Turkish Criminal Code's 146th article, which concerns attempts to "overthrow Constitutional order". According to legal procedure, a death sentence must be endorsed by Parliament before being sent to the President of the Republic for final assent. In March and April 1972 the sentence was placed before Parliament and in both readings the sentence was overwhelmingly approved.

On May 4, President Cevdet Sunay after officially consulting the Minister of Justice and Prime Minister Nihat Erim , refused to grant Gezmiş a pardon. He was executed by hanging on May 6, 1972 in Ankara Central Prison along with Hüseyin Inan and Yusuf Aslan.

Deniz Gezmiş was born in Ankara on February 24, 1947.

Deniz Gezmiş is one of the revolutionaries in Turkey who dedicated their lives to the socialist cause. In his last letter addressed to his father just before the hanging, he was explaining the spirit of sacrifice by the revolutionary movement of Turkey: "Men are born, grow up, live and die... The important thing is not to live for a long time, but to do more things in the lifetime... My friends who were ahead of me did not show hesitancy before the death... You should not have any doubt that I will not have hesitation…."

Today and at the weekend Deniz Gezmiş, Yusuf Aslan, Huseyin Inan and the many revolutionaries like them will be remembered in several places. In Mersin, independent candidate Ertuğrul Kürkçü (Labor, Democracy and Freedom Block) will be one of the speakers in a series of commemoration meetings at Hrant Dink Park.

In 1970, Kürkçü was elected the General President of the Federation of Turkish Revolutionary Youth Associations (DEV-GENÇ). Kürkçü was one of eleven young revolutionaries who tried to rescue Deniz Gezmiş, Yusuf Arslan and Hüseyin Inan, members of the Turkey's People's Liberation Army (THKO) who were sentenced to death penalty by the Ankara Martial Law Court after the military coup on 12 March 1970. Kürkçü was the only one who survived the operation at the Kızıldere village in the Niksar district of Tokat. The Martial Law Court sentenced him to death penalty. Kürkçü served 14 years in prison before he was released in March 1986.
(ANF, May 6, 2013)

Relatives of disappeared people ask for justice

The sit-in-act by Human Rights Association (IHD) and relatives of disappeared people continued on the 221st week with demands for the disclosure of the aftermath of people whose murders in 90' still remain unsolved.

The weekly "Find the disappeared, try the perpetrators" sit-in in front of the Right to Live Monument at Kosuyolu Park in Diyarbakır was joined by Peace and Democracy Party (BDP) deputy Nursel Aydoğan, IHD Diyarbakır branch executives and members, representatives of Peace Mothers Initiative, MEYA-DER as well as a number of relatives of disappeared people.

Speaking here, IHD Diyarbakır Branch Chair Raci Bilici called attention to the importance of the ongoing process for democratization and solution to the Kurdish question and called on all circles to display sensitivity towards the process and to avoid provocative attitudes. Bilici pointed out that the ongoing military activity and operations in the Kurdish region should end, the Turkish military forces active in the Kurdish region should be withdrawn and the activities of village guards should be terminated in line with the withdrawal of PKK (Kurdistan Workers Party) forces to begin on 8 May. Referring to the ongoing KCK trials, Bilici said Kurdish politicians suffering from the violation of the freedom of expression and organization should be released in the soonest time.

Following Bilici's speech, IHD Diyarbakır executive Gamze Yalçın told the story of Haldun Ünver whose whereabouts has remained unknown since 1996 when he was allegedly last seen at Habur border gate.

Speaking after, BDP deputy Nursel Aydoğan pointed out that revealing the truth on disappeared people and ensuring justice for them should be the first step to be taken in the currently ongoing peace process. (ANF, May 5, 2013)

Appel à la solidarité avec deux femmes socialistes en Turquie

Hatice Duman; une journaliste socialiste et ancienne rédactrice en chef du journal Atılım.

Gülüzar Erman; une ouvrière socialiste syndiquée à Deri-iş.

Ces deux femmes socialistes ont été interpellées chez elles en 2003 pour avoir participé à "un hold-up bancaire". Elles sont jugées d'une façon injuste depuis 10 ans.

Bien que le contraire ait été prouvé par des témoignages et des preuves, elles ont été condamnées à la perpétuité à cause de leurs déclarations extirpées sous la torture.

Hatice ve Gülüzar, opposantes du système moniste de domination masculine, ont elles-mêmes changé et ce en changeant les donnes avec ce qu'elles avaient vu, entendu et interrogé.

La justice virile de l'AKP menace toutes les femmes et tous les opposants par la condamnation à perpétuité de Hatice et de Gülüzar.

Actuellement Hatice et Gülüzar attendent votre solidarité dans leur lutte contre l'injustice en criant derrière les murs de béton "Nous entendez-vous?"

Nous appelons toutes les organisations de femme qui travaillent pour l'émancipation de la femme et toutes les travailleuses à être solidaire avec Hatice Duman et Gülüzar Erman.

Nous, Union des Femmes Socialistes, protestons contre la justice sans justice des tribunaux turcs et revendiquons la liberation immediate de Hatice Duman et de Gülüzar Erman !  (yeni tarz <yenitarz@hotmail.com> , 5 mai 2013)

Le 1er mai sous la terreur policière à Istanbul

Près de 30 personnes ont été blessées et 72 autres arrêtées par la police
dans les incidents et heurts qui ont émaillé la célébration du 1er mai à Istanbul, déclarée "ville fermée" où tout rassemblement était interdit à cause des travaux en cours sur l'emblématique place Taksim.

Une dizaine de manifestants, dont la plupart on subi des malaises cardiaque en raison du gaz lacrymogène utilisé en abondance par la police anti-émeutes, ont été hospitalisés.

Depuis 2010, le rassemblement du 1er mai organisé par les syndicats et les partis de gauche turcs était autorisé sur la place Taksim, au centre d'Istanbul. Jusqu'à 500.000 personnes avaient participé à ces manifestations, pour une fois sans heurts avec la police. Ce n'est pas le cas cette année. Les autorités ont interdit l'accès à l'esplanade, une décision justifiée par des questions de sécurité. La place subit d'importants travaux depuis plusieurs mois. Les cortèges syndicaux ont dû renoncer à se regrouper sur la place symbole et des affrontements ont éclaté autour de la place.

Environ 25.000 policiers, des véhicules antiémeute des hélicoptères ont été mobilisés pour faire barrage aux manifestants. La  ville a été paralysée, les transports en commun arrêtés depuis 6h le matin. La centrale syndicale des travailleurs (Disk) avait décidé de passer outre l'interdiction. Mais les cortèges qui partent de quartiers périphériques ont été bloqués en amont. Des affrontements se sont également produits à Besiktas, à proximité des bureaux stambouliotes du premier ministre, situés dans une aile du palais de Dolmabahçe, ancien palais ottoman.


Le gouvernorat d'Istanbul a annoncé en outre que deux policiers ont été blessés dans les heurts survenus aux alentours de la célèbre place touristique Taksim et que 20 manifestants ont été interpellés par la police.

Dès le petit matin, les unités anti-émeutes de la police sont entrées en action en faisant usage de canons à eau et de grenades lacrymogènes pour empêcher les regroupements dans le quartier de Besiktas, à 2 km de Taksim, sur la rive européenne de la ville.

Les manifestants réunis a l'appel de partis de gauche et de syndicats, ont riposté par des jets de pierre.

"Mort au fascisme", "longue vie au 1er mai", ont scandé les manifestants.

Des échauffourées ont continué pendant plusieurs heures dans au moins trois quartiers menant à Taksim vers lesquels les routes ont été fermées et barricadées pour empêcher les manifestants d'y accéder.

Le transport routier, ferroviaire et maritime vers Taksim a également été suspendu, empêchant de nombreux stambouliotes et les touristes de circuler.

De nombreux riverains et passants ont été incommodés par les gaz. Les petits restaurateurs du quartier ont offert des quartiers de citron aux manifestants, le jus de citron apaisant les effets des gaz lacrymogènes.

Les bureaux stambouliotes du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, situés dans le quartier voisin de Besiktas, étaient barricadés et défendus par plusieurs dizaines de policiers soutenus par un blindé anti-émeute.

Un groupe d'une trentaine de féministes, agitant leurs drapeaux violets a été repoussé par la police à coups de grenades lacrymogènes.

"Assassins, sans honneur", hurlait un vieillard a la barbe blanche, alors que la police continuait de jeter des grenades en dépit des appels a l'aide pour soigner les victimes de malaise.

En revanche, la Fête du travail a été célébrée sans incidents dans au moins deux autres places de la mégapole turque et dans d'autres villes de Turquie, ont rapporté les chaînes de télévision.

Le gouvernement turc a décidé d'interdire le rendez-vous du 1er mai sur la place de Taksim, jugeant que le chantier engagé en novembre dernier pour en détourner la circulation automobile empêchait d'assurer la sécurité des dizaines de milliers de manifestants attendus.

La centrale syndicale des ouvriers Disk (gauche) a toutefois décidé de passer outre.

La police est aussi intervenue mercredi près du siège de ce syndicat situé aux abords de Taksim contre les manifestants, utilisant encore une fois des grenades lacrymogènes.

Des députés du principal parti d'opposition CHP qui étaient sur les lieux ont dû se protéger dans des immeubles avoisinants.

"C'est une répression inacceptable contre les travailleurs", a déclaré aux journalistes le vice-président de cette formation, Gürsel Tekin.


La place Taksim est le lieu traditionnel de rassemblement pour le 1er mai. En 1977, alors que le pays était en proie à une vague de violence politique, 34 syndicalistes avaient trouvé la mort sur la place, dans une foule prise de panique à la suite de tirs venus des toits. Mais les manifestations y sont longtemps restés interdites, année après année, malgré les demandes répétées et les inévitables affrontements qui dévastaient régulièrement le centre-ville.

Taksim est un emblème des luttes sociales turques et sa "reconquête" négociée avec les autorités, en 2010, avait apaisé les tensions. L'interdiction est justifiée cette année par les travaux : Derrière les palissades, des trous de 30m de profondeur sont creusés pour des tunnels routiers qui passeront sous sous la place.

La municipalité d'Istanbul, dont le premier ministre Recep Tayyip Erdogan est l'ancien maire (1994-99), a lancé un vaste projet de réaménagement de l'esplanade de Taksim et des environs. Sur le parc qui surplombe la place doivent être reconstruites d'anciennes casernes ottomanes qui pourraient abriter un énième centre commercial. Un projet fortement contesté.


D'autres rassemblements, sans heurts, ont été organisés pour ce 1er mai ailleurs à Istanbul et un peu partout en Turquie, comme à Izmir, Ankara, Diyarbakir... Le syndicat de fonctionnaires proche de l'AKP, Memur-Sen défilait à Canakkale, à l'Ouest du pays, le lieu de la bataille des Dardanelles.
(AFP- Le Monde, 1 mai 2013)

Police crackdown against workers across Istanbul

A number of unions, left-wing parties and organizations who took to the streets in Istanbul today to celebrate 1 May have been subjected to brutal police violence across the city. Many people, including party and union executives, have been injured and dozens of others taken into custody as a result of the severe police intervention.

Police attack on groups of workers in Şişli started early in the morning and continued till the afternoon.

Police first attacked thousands of people who were marching towards Taksim Square, the main point of celebrations, blockaded by police forces since early morning , under the leadership of Confederation of Revolutionary Trade Unions (DİSK). Clashes between police and demonstrators began as groups dispersed in side streets and responded to police with stones and molotov cocktails. The majority of the group went back to DISK central office where police continued to attack demonstrators with intense tear gas that severely affected the people around. Many wounded, including Enerji-Sen Union President Ali Duman, were rushed to the hospital for urgent treatment. Some groups who entered the hospital's garden because of police intervention also suffered attacks here by police teams.

Clashes also broke out in Dolapdere where groups were in the same way attacked by police while moving towards Taksim Square. Following the severe intervention, groups dispersed around in Tarlabaşı and put up barricades on side streets.

A number of political parties and trade union organizations gathered in Beşiktaş under the leadership of KESK. Police intervention on the groups here also started at early morning hours.

Republican People's Party (CHP) deputy chair Gürsel Tekin and MP Ercan Karakaş also suffered from the very intense tear gas thrown by police teams deployed in Beşiktaş.

A group, calling themselves "anti-capitalist Muslims", also suffered police intervention as they started their march from Fatih Mosque to Taksim Square.

In a statement on the brutal police attack on workers, Contemporary Lawyers Association, ÇHD, said that two people, Serdal Gül and Oran Meşe, have been taken to hospital for brain surgery after they were hit on the head by gas canister fired by police. ÇHD said one other, Zeynel Sabaz, who was also hit on the head with a gas canister, is facing risk of cerebral hemorrhage. ÇHD said four other people who also suffered injuries during the police attack are receiving treatment at hospitals.

According to ÇHD, police has detained 16 people around Şişli, three in Beşiktaş, 21 in Tarlabaşı, and "nine people who were subjected to police attack in a house in Tarlabaşı might also have been taken into custody".

40 thousand people have been deployed across Istanbul today after the Interior Ministry denied permission for celebrations for the May Day to take place in the central İstanbul square of Taksim because of the renovation work going on in the area.
(ANF, May 2, 2013)

Erdoğan shooting himself in the foot

For the last two years Labor Day celebrations have no longer been a source of political tension in Turkey as in the past. It was Prime Minister Tayyip Erdoğan’s Justice and Development Party (AK Parti) government which declared May Day a National holiday for labor, opening Istanbul’s Taksim Square back up to demonstrations. Taksim Square was the scene of tragedy back in 1977 when 34 people were killed, mostly crushed in the crowd when still unidentified people opened fire on hundreds and thousands of workers and demonstrators gathered there.

It is true that there has been massive construction work going on around Taksim which might be a safety risk for masses to gather there. It is true that some trade unions were insisting perhaps too much on having the rally in Taksim, as an apex of symbolism. But the government could have taken precautions in the months leading up to May 1st in cooperation with the unions to have a safe rally there.

Instead, Erdoğan was determined not to let the masses gather in the heart of Istanbul; possibly due to worries that the Labor Day rally could turn into a rally against the government by opposition groups.
 
Some 27,000 policemen were mobilized in order to stop demonstrators from rallying to Taksim. Public transportation, including metro, city buses and ferries and boats commuting between the European and Asian banks of the Bosphorus were suspended.

Police used water cannons, tear gas and baton charge in order to disperse the crowds. In Beşiktaş district, where Erdoğan’s Istanbul office is, the police intervened to the rally group of the main opposition Republican People’s Party (CHP) in one of the worst cases on May Day. Gürsel Tekin, a deputy chairman for the party told reporters that the police sprayed gas in his face despite the fact that he declared his identity as a member of Parliament; later on he was hospitalized.

At the end of the day, the picture is not a bright one for Erdoğan who is actually taking promising steps for domestic peace by initiating a dialogue process to bring an end to Turkey’s chronic Kurdish problem.

Freedom of expression and demonstration for all groups in a society are important for domestic peace, too.
(hurriyetdailynews.com, Murat Yetkin, May 2, 2013)

Remembering Workers' Day of 1977

Labour Day celebrations on Taksim Square in 1977 had seen the participation of well over 500,000 citizens. Many workers had not even entered the square when shots were heard. Most witnesses stated that they came from the building of the water supply company (Sular Idaresi) and the Intercontinental Hotel (now called The Marmara). Subsequently the security forces intervened with armoured vehicles making much noise with their sirens and explosives. They also hosed the crowd with pressurized water. Most casualties were caused by the panic that this attack created.

The figures regarding the casualties is still a debated issue, although the accredited numbers are of 37 persons killed and over 200 persons being injured.

On the day of the incident, Istanbul Radio Station announced that 34 people had been killed and 126 persons had been injured. According to the autopsy reports only four victims had been killed by bullets. In three cases the cause of death could either be a bullet or injuries to the head and 27 victims had been crushed. Several witnesses stated that Meral Özkol had been overrun by an armoured vehicle.

After the attack, over 500 demonstrators were detained, and 98 were indicted. Among the 17 defendants, who had been put in pre-trial detention, three were released before the first hearing and nine were released at the first hearing on 7 July 1977. The remaining prisoners were released soon afterwards. The trial ended in acquittal on 20 October 1989. Various sources stated that from the roof of the Water Supply Company, some 20 snipers were detained by the gendarmerie and handed over to the police. However, none of them appeared in the records of the police. This information comes from the prosecutor investigating the Taksim Square Massacre, Çetin Yetkin. He said that Lieutenant Abdullah Erim made the detentions and handed the detainees over to the police officers Muhsin Bodur and Mete Altan (who after the military coupon 12 September 1980 worked in the political department of Istanbul Police HQ). Both officers rejected the claim that they had been involved. It is nevertheless known that counter guerrilla forces prepared the attack on the crowd.

After three months of investigation, the prosecutor Çetin Yetkin was appointed elsewhere and resigned. Çetin Yetkin claimed that a sack with explosives had been handed over to the police, but later disappeared. Similarly the lawyer Rasim Öz alleged that he had shot a film of the incident showing many things including the snipers on the roof of the Water Supply Company. He had handed it over to the prosecutor's office, but it had been lost at Istanbul Police HQ.
(ANF, May 2, 2013)

BDP asks parliamentary inquiry on unsolved murders

Peace and Democracy Party (BDP) group deputy chair and Iğdır deputy Pervin Buldan asked for a Parliamentary Inquiry in order to investigate the unsolved murders that have taken the life of thousands of people since 1920 and, the political-social reasons and power groups behind the killings.

Buldan remarked that the history of unsolved murders in Turkey went back to 1920 when Mustafa Suphi, leader of the Communist Party of Turkey, and his comrades were drown in the Black Sea. "This political killing was followed by the execution of poem and writer Sebahattin Ali near Bulgarian border and has continued until reent years, becoming a part of our lives", Buldan noted.

BDP group deputy chair stated that unsolved murders in the country had remarkably intensified in 90's as a result of the state's approach basing on a military and paramilitary but not a democratic solution to the Kurdish question. Buldan pointed out that "Tens of thousand citizens of the Turkish state, including journalists, occupational groups, politicians, deputies, villagers, students and tradesmen, fell victim to unsolved murders in this period when, according to unofficial records, 18,000 people were killed in "unsolved murders".

She stated that the perpetrators of these killings still remain unsolved as the investigations into killings remained ineffective or dropped due to prescription.

Buldan also noted that the evidences to shed light on unsolved murders have been kept confidential as state secrets up to the present. She remarked that the Parliamentary Commission to Investigate Unsolved Murders had ended its works without launching an effective investigation because of the confidentiality of important sources of the state.

Buldan underlined that it was essential to shed light on unsolved murders in terms of creating a mutual trust environment in the ongoing process of talks in search for a solution to the Kurdish question. She said these political murders were a great shame for a state of law.

Buldan ended saying that it was a must by now to establish a commission to shed light on the unsolved murders in the country, to disclose the perpetrators and all reasons behind these killings and to pave the way for an effective investigation so that the legal process against those responsible could be launched.
(ANF, May 2, 2013)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Campagne de signature: Sevan Nisanyan n’est pas seul!

Nous protestons contre la condamnation de Sevan Nisanyan à 13,5 mois de prison, sous prétexte qu’il n’interprète pas la mythologie de l’islam comme les musulmans.

Ce jugement à l’encontre de Sevan Nisanyan, écrivain, linguiste  et chercheur, de même, la condamnation de Fazil Say pour la citation d’un poème de Omar Khayyâm (philosophe et savant persan ayant vécu de 1048 à 1131) est la preuve, non seulement du développement de l’intolérance de l’islam sunnite mais son ancrage dans l’Etat.

La prise de position d’Egemen Bagis (le Ministre responsable de l’UE dans le gouvernement turc) lors de la réunion en Suède, avec les représentants Assyro-syriaques, ayant qualifié de masturbation la résolution du parlement suédois sur le génocide de 1915, cette comparaison obscène doit être mise dans ce contexte. En plus les condamnations récentes à prison de Necati Abay, représentant de la plateforme de solidarité avec les journalistes emprisonnés (TGDP) à 11ans et 3 mois, ainsi que d’Ibrahim Guvenç qui est l’ex rédacteur en chef du journal Azadia Welat, à 10 ans 3 mois et 22 jours, sont des signes qui vont dans le sens de restrictions des libertés d’expressions.

Le chroniqueur Mehmet Y. Yilmaz rapporte dans le journal Hurriyet du 13 mai 2013, qu’en présence du Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan, lors de la rencontre avec « Les Sages » (dans le cadre du processus de paix en cours), le Ministre de la culture raconte une anecdote « une personne prie en demandant , mon Dieu protège-moi contre les calomnies, il entend un tonnerre et Dieu lui apparaît en disant « même moi je ne peux rien contre les calomnies, on dit de moi que je suis le père de Jésus ». Tout le monde aurait bien ri. Cette manière de faire est insultante pour des milliards de chrétiens et une déformation grossière du concept de La Sainte Trinité. Cette attitude irrespectueuse du Ministre de la culture avec l’approbation d’Erdogan sans aucune intervention des participants est inacceptable. Compte tenu des positions irrespectueuses d’Erdogan contre les Ezidis, Alevi, Zoroastriens et d’autres croyances, et la lourde condamnation de Nisanyan, qui dit simplement ne pas être obligé d’accepter la mythologie de l’islam, démontre la violence de l’intolérance de l’islam dans la République de Turquie.

Nous les signataires demandons l’annulation immédiate de cette décision et de ne plus récidiver dans ces procès d’inquisition similaire.

Nous demandons la sécurité et protection de la vie de Sevan Nisanyan et la garantie les libertés d’expression telles que prévues par la Constitution.

La liberté d’expression, la liberté religieuse ainsi que le droit de pouvoir les critiquer est un droit inaliénable. Par ces temps où le terrorisme islamiste se répand, nous soulignons que ces décisions sont encourageantes pour les terroristes et menacent la paix dans le monde.

Nous invitons toutes les personnes censées, à lever leurs voix contre cette décision ridicule.

Nous déclarons être solidaires de Sevan Nisanyan, Fazil Say, Necati Abay, Ibrahim Guvenç et de tous les amis persécutés à cause de leurs opinions car ce qui est en cause est notre dignité et notre avenir.

Cliquer "Signature formulaire" sur la page:
http://www.gercek-inatcidir.blogspot.be/


IPA Calls for Immediate Release of Publishers and Writers

Geneva, 24 May 2013 – As the next hearing of the trial of Ragıp and Deniz Zarakolu opens on 27 May, the International Publishers Association (IPA) continues to urge the Turkish authorities to drop all charges against both publishers and release Deniz Zarakolu, who has been detained for close to 600 days without a verdict, immediately.

Publishers Ragıp and Deniz Zarakolu were among more than 40 people arrested in October 2011 under the then Koma Civaken Kurdistan (KCK) investigation, a crackdown on pro-Kurdish circles, which has seen scores of writers, journalists, and publishers detained following thousands of arrests over the past two years.

IPA believes that Ragıp and Deniz Zarakolu, and several other writers and intellectuals, including academic Büşra Ersanlı, linguist Mulazim Ozcan, writers Aziz Tunc and Ayşe Berktay, are charged solely because of their publications, which violates Turkey’s international human rights obligations.

Deniz Zarakolu, a publisher, writer, translator, and PhD student specializing in political science at Bilgi University, is charged with ‘being a member of an illegal organisation’ and risks up to twelve years in prison if found guilty. He was arrested on 7 October 2011, and has detained ever since, after giving a lecture at the Political Science Academy of the pro-Kurdish Peace and Democracy (BDP) opposition party. This party is legal, and such party-affiliated research academies are common in Turkey. His father, iconic publisher Ragıp Zarakolu, is charged with ‘aiding and abetting an illegal organisation’ and is threatened with up to fifteen years in prison. He was released on 10 April 2012 following 160 days spent in a high security prison on pre-trial detention. He risks between 7.5 and 15 years in prison.

IPA’s Freedom to Publish Committee Chair, Bjørn Smith-Simonsen commented: “Deniz and Ragıp Zarakolu are outspoken, peaceful publishers. Thinking that their publishing activity encourages the violent pursuit of political agendas is a violation of their human rights. IPA therefore urges the Turkish authorities to drop all charges against Deniz and Ragıp Zarakolu as soon as possible, and calls on the Turkish authorities to secure the immediate release of Deniz who spent close to 600 days in prison without a verdict.

“Turkey is a signatory of international human rights treaties and is therefore under the obligation to observe individuals’ human rights. IPA remains concerned that these rights will be denied to the Zarakolus, and several other intellectuals, including Büşra Ersanlı and Ayşe Berktay, who are also defendants in the KCK case. The definition of terrorism in Turkey’s Anti-Terrorism Law (ATL) should be seriously narrowed so as to put an end to abuses”.

Background Information:

Deniz Zarakolu wrote books on Thomas Hobbes and the Turkish justice system. He also translated Hobbes’ De Cive (“On the Citizen”). He worked at the Belge publishing house. He had previously been arrested and charged with “inciting revenge or hatred” over a speech he gave in 2002 at the funeral of his mother Ayşe Nur Zarakolu, a founding member of the Belge publishing house, although he was later acquitted.

In June 2012, the 29th IPA Congress adopted a resolution “rejecting the abuse of broad definitions of terms such as defamation, state security, state secrecy, or terrorism as dangerous inroads for censorship, harassment of the media, and undemocratic influencing (…)”. Sadly, Turkey’s strict anti-terror legislation (ATL) illustrates the resolution above only too well. The broadness of ATL has allowed the Turkish authorities to curtail the freedom of expression of many in Turkey, including publishers who have for a long time advocated freedom to publish for all publishers and writers. This is particularly true of the Zarakolus. The definition of terrorism in Article 1 of ATL should be narrowed and several other provisions of ATL should be either repealed (Article 6/2) or amended (Article 7/2).

The various cases against the Kurdistan Communities Union (KCK) are ongoing. In Istanbul there are two KCK cases, including the KCK Press Case where all of the defendants are journalists or media workers and the evidence against them is strictly related to their normal, daily journalistic activities. 44 people have been charged, 24 of them are still in prison. The next hearing is scheduled for 17-19 June 2013 in Silivri. In the other Istanbul case, concerning the Zarakolus, a total of 205 defendants are standing trial. The next hearing is scheduled for 27 May-7 June 2013 in Silivri.

For more information, please visit: http://internationalpublishers.us5.list-manage.com/track/click?u=914a89e2e13ccd381d1c47e5d&id=72621d12d7&e=5557503f63

Journalist Necati Abay Sentenced to 11 Years and 3 Months of Prison
 

Necati Abay, a representative of Solidarity Platform with Jailed Journalists (TGDP) was sentenced to 11 years and 3 months of prison.

After the announcement of verdict that convicted him of “being a terrorist organization member”, Abay released a statement.

“Even though there is no evidence on the related charges, I was convicted due to court opinion,” the statement said. “PM Recep Tayyip Erdoğan has a direct contribution on my conviction.”

Some of the highlights from the statement included:

“On 21 May 2013, on the 10th hearing of a 10 year long trial, Istanbul 12th High Criminal Court found me guilty of ‘being a terrorist organization member on the ground that their ‘opinion’. Even though there was no evidence, I was ordered to serve 11 years and 3 months of prison, and subjected to judiciary control and international travel ban. 

“On 15 October 2012 Supreme Court of Appeals overturned a verdict by a local court dated 4 May 2012 which sentenced me to 18 years and 9 months of prison. But the Supreme Court of Appeals still ordered me to serve 10 to 15 years for ‘being an organization member’

“Nothing changed in my re-trial process. The injustice was just once more reinforced.”

“On 7 March 2012 PM Erdoğan mentioned my platform’s name on TV and accused it to create fake jailed journalists lists.

“I think that PM’s denigration campaign contributed to the verdicts reached by both Supreme Court of Appeals and local court. 

“Solidarity Platform with Jailed Journalists (TGDP) had a significant role, domestically and internationally, in bringing awareness and standing against the reality that Turkey had the highest number of jailed journalists in the world.

“On 28 February 2013 I was subjected to media terrorism with fake and biased news. I think these articles also contributed to my conviction. 

“Several people paid the price of defending press freedom in Turkey so far. Musa Anter, Metin Göktepe, Hrant Dink are just examples who paid the price with their lives. “My colleagues Hatice Duman, Yüksel Genç, Bayram Namaz, Ömer Çelik paid the price with prison terms. And they are still doing so.

“As a socialist journalist with 38 years of experience, I was arrested 3 times and also paid the price. Currently, I am maintaining my struggle as an exiled journalist abroad.

“The injustice that I was subjected to while I was working at Atilim newspaper in 2003 has a new episode now. I will continue to seek justice.

“I would like to have a special emphasis on something: What I am subjected through is also the cost of my contribution to a European Court of Human Rights verdict that found Turkey and some police officers (including Sedat Selim Ay, the current deputy police commissioner of Istanbul) guilty of torture.”
(BIA, May 23, 2013)

RSF: Un journaliste condamné à de la prison pour insulte à l’islam

Reporters sans frontières dénonce fermement la condamnation à treize mois et demi de prison du journaliste turc-arménien Sevan Nisanyan, pour avoir tenu sur son blog des propos jugés offensants envers Mahomet.

« La condamnation de Sevan Nisanyan à une peine privative de liberté constitue une violation grave de la liberté de l’information, et un signal d’intimidation inacceptable envoyé à ses collègues. Elle doit être cassée en appel. La répression des propos critiques de l’islam n’a pas sa place dans un Etat laïc comme la Turquie. Nous avons régulièrement salué le reflux progressif des tabous kémalistes – laïcs, nationalistes et militaristes. Mais la démocratie n’en bénéficiera pas s’ils viennent à être remplacés par une nouvelle censure religieuse. Nous appelons le législateur turc à abroger l’article 216-3 du code pénal, disposition liberticide sur lequel s’engagent de plus en plus de poursuites », a déclaré Reporters sans frontières.

Le 22 mai 2013, la 14e chambre du tribunal de police d’Istanbul a jugé Sevan Nisanyan coupable d’avoir « dénigré les valeurs religieuses d’une partie de la population », dans un article publié sur son blog le 29 septembre 2012. Quinze plaintes différentes avaient été enregistrées contre le journaliste suite à la parution de ce billet. Les juges ont déclaré que la peine de prison prononcée contre Sevan Nisanyan ne pouvait être commuée en sursis, car celui-ci avait déjà été condamné par le passé. Si le verdict est confirmé en appel et par la Cour de cassation, le journaliste devra donc effectuer sa peine.

Dans l’article incriminé, intitulé « Il faut combattre les crimes de haine », le journaliste revenait sur les polémiques engendrées par le film anti-islam « L’innocence des musulmans ». Il soulignait que la lutte contre les crimes de haine était absolument nécessaire, que ceux-ci visent des musulmans ou d’autres groupes, mais estimait que la vidéo controversée n’en constituait pas un. « Ridiculiser un leader arabe qui a prétendu il y a des siècles avoir pris contact avec Allah, et qui en a tiré des profits politiques, économiques et sexuels (…), ne constitue pas un crime de haine. C’est un test du niveau de l’école maternelle de ce qu’on appelle la liberté d’expression. »

« Il faut aussi se demander pourquoi ces amis, jadis si prompts à dénoncer les crimes de haine commis contre les minorités et autres groupes ethniques de notre pays, n’arrivent plus à faire preuve de la même cohérence quand il s’agit de réagir pour défendre l’islam et les musulmans (…) », écrivait-il plus loin.

L’article 216-3 du code pénal, qui interdit de « dénigrer ouvertement les valeurs religieuses d’une partie de la population », a été introduit par une réforme législative en 2005. Toute infraction jugée « suffisante pour mettre en péril la paix publique » est passible de six mois à un an de prison. C’est cette disposition qui avait été invoquée à l’encontre du pianiste Fazil Say, condamné en avril 2013 à dix mois de prison avec sursis. Ce verdict avait cependant été invalidé deux semaines plus tard pour « vices de procédure ». (RSF, 23 mai 2013)

Un auteur arménien condamné à un an de prison pour insulte à Mahomet

L'écrivain turc d'origine arménienne Sevan Nisanyan a été condamné mercredi par un tribunal d'Istanbul à un an et 45 jours de prison pour avoir insulté le prophète de l'islam Mahomet, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le 14e tribunal d'instance d'Istanbul a jugé M. Nisanyan, qui n'était pas présent à l'audience, coupable d'"insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population" turque, dans sa grande majorité musulmane.

Il a rejeté la possibilité d'une condamnation avec sursis au motif que l'accusé avait déjà un casier judiciaire, selon l'agence. Celui-ci peut encore faire appel de la décision.

M. Nisanyan, 57 ans, était poursuivi pour des propos diffusés en septembre 2012 sur son blog au sujet de la lutte contre les incitations à la haine.

"Se moquer d'un dirigeant arabe qui, des centaines d'années plus tôt, a prétendu être entré en contact avec dieu et en a tiré des profits politiques, économiques et sexuels n'est pas une incitation à la haine, c'est un test basique de ce qu'on appelle la liberté d'expression", a écrit l'accusé.

Ces propos ont suscité des poursuites dans plusieurs tribunaux de Turquie.

Cette condamnation intervient quelques semaines après celle du célèbre pianiste turc Fazil Say à dix mois de prison avec sursis pour avoir insulté l'islam en publiant des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter.

Ce dernier verdict, qui a soulevé l'indignation des défenseurs de la liberté d'expression, a cependant été invalidé en appel fin avril et l'artiste doit être rejugé.

Réagissant à sa condamnation, Sevan Nisanyan a accusé le tribunal d'agir sur ordre du gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"L'ouverture au même moment d'une série de procès et leur conclusion rapide montrent qu'il y a un changement de politique. Et je suis convaincu que le gouvernement en est à l'origine", a déclaré M. Nisanyan au quotidien libéral Radikal.
(AFP, 22 mai 2013)

CAP Report Offers Solutions on Freer Press in Turkey

Center for American Progress released its report on Freedom of the Press and Expression – a comprehensive document that also included recommendations for a free freer press in Turkey.

“During the late 1980s and early 1990s, journalists were targeted and sometimes killed by actors ranging from ultranationalists to Islamists, far leftists to the Kurdish Workers’ Party, or PKK, who seek Kurdish autonomy and greater legal and cultural protections,” the report said.

It stated that current Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan’s AKP has successfully defused much of the violence that characterized the extreme polarization of Turkish society in those years since coming to power in 2003. On the other hand, the report reminded on the number of jailed journalists, mostly from the Kurdish media. 

“If PM Erdoğan and AKP want to change the anti-democratic tradition in Turkey, they must emphasize on the expression freedom and public discussion of dissident ideas.”

 “The United States and Turkey have a solid strategic partnership on which to build, but in the long run, deepening this association—which is in both countries’ national interest and is sought by many on both sides—will require a shared understanding of freedom of expression and freedom of the press.”

Some of the highlights from the report included:

* Turkey’s crisis of press freedom extends beyond the outright silencing of journalists through imprisonment.

* Journalists and editors also report pressure on content from owners, leading to fears of dismissal. Most recently, veteran journalist Hasan Cemal was dismissed from Milliyet newspaper for defending the publication of minutes from a meeting between representatives of the pro-Kurdish Peace and Democracy Party, or BDP, and the PKK leader Abdullah Ӧcalan. The leaked minutes provided fodder for nationalist critics of the peace process, angering Prime Minister Erdoğan, who publicly criticized Milliyet and condemned Cemal’s column on the subject, declaring, “If this is journalism, down with it!” Such public condemnation from a sitting prime minister brought tremendous pressure to bear on Milliyet’s owner, who refused to publish a subsequent column and then fired Cemal.

* The cross-ownership of media entities can open up reporters, editors, and owners to a variety of pressures, confronting dissident journalists to lose employment.

* The latest reforms – publicly known as 4th Judicial Package- do not address the fundamental problems with the judicial system or the constitution and still leaves room for abuse under the “public order” clause.

* The Kurdish issue must be addressed through negotiation; military force alone will not solve the problem.

* The United States can and should do more to encourage its partner to more fully embrace its role as a modern democracy. (BIA, May 17, 2013)

Click here to access on the full report.
http://www.americanprogress.org/issues/security/report/2013/05/14/63159/freedom-of-the-press-and-expression-in-turkey/

EFJ Resolution on press freedom in Turkey

At its General Meeting in Verviers, Belgium, from 13 to 15 May, the European Federation of Journalists (EFJ) elected a new steering committee, including a new President and Vice-President. President of the EFJ is now Mogens Blicher Bjerregård, from the Danish Union of Journalists (Dansk Journalistforbund). Elected as Vice-President is Nadezda Azhgikhina from the Russian Union of Journalists.

The General Meeting was attended by delegates from 29 countries representing over 320.000 journalists in Europe. Over the course of the meeting, a message of support was also sent out to Greek journalist Dimitris Trimis who was due to appear in court for holding a strike on 1 May. The trial is part of legal action against media workers pursued by media owners aimed at criminalising trade union activities and manipulating public opinion news information.

The General Meeting adopted a set of 21 resolutions dealing with labour rights, press freedom, authors’ rights, gender and internal policies, as well as several statements on outgoing issues such as the crisis in Cyprus and missing journalists in Syria.

Resolution on press freedom in Turkey

The General Meeting of the European Federation of Journalists in Verviers, Belgium on 13-15 May 2013,

Recognising the work done by the European Federation of Journalists for the freedom of press in Turkey in the last three years;

Reminding of the EFJ call in favour of partnering jailed journalists in Turkey , of which AGJPB was the first one to respond to;

Underlining that this initiative allowed for a certain number of accused journalists to be freed from jail but not from accusations against them;

Invites the new steering committee to continue this campaign for the freedom of the press in Turkey.

Presses for cooperations set up between other associations engaged in the defence of press freedom in Turkey.

Suggests that the EFJ looks for ways to permanently finance developments of these contacts.

Requests to invite its affiliate associations and unions to maintain pressure on their parliaments and governments respectively in order to avoid that the issue of press freedom in Turkey does not lose out behind geopolitical considerations linked to the region.

Requests the Steering Committee to keep putting pressure on EU institutions regarding press freedom in Turkey.

You can find the resolutions here: http://europe.ifj.org/en/articles/resolutions-adopted-by-the-efj-general-meeting-in-2013

For more information, please contact EFJ on + 32 2 235 22 02

RSF dénonce l'interdiction de l’information sur les attentats

Reporters sans frontières dénonce la décision de la justice turque de limiter drastiquement la couverture médiatique du double attentat survenu le 11 mai 2013 à Reyhanli (région de Hatay, à la frontière syrienne).

« L’interdiction édictée par le tribunal de police de Reyhanli est une mesure disproportionnée et attentatoire au droit à l’information. Ces attentats comptent parmi les plus meurtriers de l’histoire récente de la Turquie : comment les informations qui s’y rapportent pourraient-elles ne pas relever de l’intérêt général ? Sous prétexte de lutter contre les rumeurs et de protéger le secret de l’enquête, la justice impose une mise au pas de l’information sur un sujet pourtant crucial. Nous lui demandons de lever immédiatement cette interdiction et de permettre aux médias de faire leur travail, indépendamment des communiqués officiels », a déclaré l’organisation.

« La terminologie vague et imprécise utilisée par le tribunal de police empêche les acteurs de l’information de mesurer l’étendue précise de l’interdiction et encourage l’autocensure. Dans les faits, cette décision ne permet pas aux médias de se faire l’écho des inquiétudes de la population locale et des critiques de la politique du gouvernement vis-à-vis de Damas. L’appel à l’union nationale est légitime, mais il ne saurait occulter le débat démocratique sur le contexte et les conséquences politiques des attentats. »

Le 11 mai 2013, deux explosions se sont produites devant la mairie et le bureau de poste de Reyhanli, faisant au moins 46 morts et une centaine de blessés. La ville abrite de nombreux réfugiés syriens et le siège de nombreuses ONG opérant en Syrie. Ce drame nourrit les inquiétudes quant à une extension régionale du conflit syrien.

Le jour même, le tribunal de police de Reyhanli a interdit à la presse écrite, aux médias audiovisuels et aux utilisateurs d’Internet de diffuser « toute information concernant l’état des morts et des blessés, ou relative à l’enquête ». L’« interdiction de publication », rendue publique sur le site du Conseil supérieur de l’audiovisuel (RTÜK), s’applique également aux « images détaillées » de la scène et des blessés. Cette décision fait suite à une requête du procureur de la République de Reyhanli. Officiellement, elle vise à protéger le secret de l’enquête et la vie privée des victimes (article 153 du code des procédures pénales).

L’Association turque des journalistes (TGC) a exigé des autorités qu’elles partagent avec les journalistes toute information relevant de l’intérêt général et qu’elles facilitent la tâche « déjà difficile » des représentants des médias. Le président de la Fédération turque des journalistes (TGF), Atilla Sertel, a déploré une « culture de l’interdiction qui n’apportera aucune solution ». « L’interdiction de publier ne fera que renforcer les interrogations, a-t-il déclaré. Elle nourrit la confusion et la mauvaise information de la population. »

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan soutient activement l’opposition au régime de Bachar Al-Assad. Les autorités turques ont accusé ce dernier d’être derrière les attentats de Reyhanli, ce que Damas dément. (RSF, 13 mai 2013)

EFJ urges authorities to free journalists in Ergenekon court hearing

This week at high-security prison Silivri outside Istanbul the hearing is expected to be read against journalists indicted in the Ergenekon trial. Among them is founder and owner of Kanal Biz television and journalist, Tunkay Özkan, who has been in prison since September 2008, a total of 1680 days.

The European Federation of Journalist (EFJ), regional group of the International Federation of Journalists, has urged the Turkish authorities to free journalists in the Ergenekon court hearing.

“Tunkay Özkan will make his final speech in court this week facing a life sentence. For us this is a test case if the Turkish authorities will apply the just demands of international organisations including the European Parliament to ‘fully narrowing the broad definition of criminal offences, namely of the act of terrorism, shortening excessively long pre-trial detention periods and curbing the role of special courts in practice’ (EP resolution on Turkey),” said EFJ President Arne König.

Özkan and other defendants in the Ergenekon trial maintain that the case was an excuse to bully independent and critical journalists and an attack on press freedom.

He faces a double fold life sentence in solitary confinement without parole and is charged with “membership to the alleged Ergenekon organization”, “abolishing or preventing the national assembly and the government from fulfilling its duty", "supplying classified documents", and "having a rifle".

Since 28 February 2011, Özkan has been in solidarity confinement. His lawyer Ahmet Çörtoglu complained as his client cannot see other prisoners and because he is alone during his family visit and cannot see other people.

“We hope that justice will be given to Özkan and that he will be released after 4 ½ years in prison,” said König. “Such long detention terms for journalists are unacceptable. We urge the authorities to free Özkan and the other accused journalists at once, and to drop the charges.”

Alongside Özkan, 65 other journalists are currently imprisoned in Turkey as part of the Ergenekon, KCK, MLKP and OdaTV cases. EFJ has campaigned for several years to set Turkish journalists free. It regularly sends observers to the trials and runs a scheme where affiliate unions “adopt” and support a journalist.

You can find more information about the “Set Turkish Journalists Free” campaign at http://europe.ifj.org/en/pages/turkey-campaign-set-journalists-free

For more information, please contact EFJ on + 32 2 235 22 02
The European Federation of Journalists is the European group of the International Federation of Journalists. It represents over 300,000 journalists in 37 countries.

Happy May 3 With All Jailed Journalists in Turkey!

69 journalists and 30 distributors welcomed the months of April behind bars in Turkey. All of them have been jailed for charges related to "organization linkages" defined by Turkish Penal Code and Anti-Terror Act. Out of 69 journalists and 30 publishers currently jailed in Turkey, 44 journalists and 29 distributors were from the Kurdish media.

Between January and March 2013, 2 defendants - including 1 journalist - was ordered to serve 15 years and 10 months of prison for charges related to Anti-Terror Act in Turkey.

In April 2012 at least 100 journalists and 35 distributors were jailed in Turkey. At the time, Turkish courts ordered 7 defendants - including 4 journalists - to serve 16 years and 11 months of prison for charges related to "terrorism" defined by Turkish Penal Code and Anti-Terror Act.

Highlights from Media Monitoring Report

Topics from BIA Media Monitoring Report include "murdered journalists", "jailed journalists", "attacks, threats and blocks", "prosecutions, new-ongoing trials, verdicts", "Turkish Penal Code Articles 285-288”, "defamation, personal rights and non-pecuniary damage demands", "banned, closed, seized publications", "ECHR" and "Turkish Radio and Television High Council".

On March Parliament's Justice Commission approved the "Bill on the revision of several laws in the context of human rights and freedom of expression" - publicly known as 4th Judicial Package. New judicial reforms envisioned penalties for those who "propagate, print or publish material for a terrorist organization" only in the case that the material legitimized, praised or encouraged force, violence or threat.

During this period, several journalists, profession or rights organizations released statements for the release and fair trial of jailed journalists; followed Ergenekon, Oda TV and KCK Media trials; criticized the 4th Judicial Package saying that it was insufficient to remove obstacles against press and expressions freedoms; and demanded the parliament to revise its amendments.

Between January and March 2013, 5 defendants (including 3 journalists) received a total of 90 days of prison and 44,100 liras (roughly 20,000 euros) for charges related to "insult" and "violating personal rights". In addition, Turkish courts found 3 defendants and 1 newspaper guilty of "insulting and violating the personal rights of PM Erdoğan",  ordered them to pay him 33,500 liras (roughly 16,000 euros). Two other defendants received warnings.

A total of 34 attacks have been reported at journalists and media representatives. 32 books were seized. Inmates were subjected to limitations regarding their allowed number of reading material. TV programs were canceled. 1 sculpture an 1 film were censured. There have been bans of posters, books and poems. Public school teachers were reportedly put through official investigation regarding their curriculum materials.

It was reported that there are currently 450 cases pending at ECHR related to freedom of expression in Turkey. ECHR found Turkey guilty of violating Article 10 of the Convention, ordering to pay 14 applicants (5 politicians and 9 newspapers/magazines) a sum if  73,500 euros.

Prosecutions related to Anti-Terror Act / Turkish Penal Code

In the period of January-March 2013, prosecutions and arrests related to Anti-Terror Act / Turkish Penal Code resumed in Turkey. Several journalists, distributors and media staff were charged with "being an armed organization member", "committing an illegal,organization crime while not being a member", "aiding voluntarily to an illegal organization while not taking part in the organization's hierarchy" and "founding and managing an illegal organization".

All jailed journalists in Turkey have been charged due to their "connection" with "illegal organizations". Out of 69 journalists and 30 publishers currently jailed in Turkey, 44 journalists and 29 distributors were from the Kurdish media.

Out of 69 jailed journalist, 17 have been convicted and 38 are standing trial. The remaining 14 are waiting for their charges to be made by prosecutors.

Dicle News Agency, Welat, Özgür Gündem

There are currently 16 jailed journalists from Dicle News Agency - 3 have been convicted, 11 are still standing trial and 2 are waiting for their charges to be made.  There are currently 8 jailed journalists from Azadiya Welat - 6 have been convicted and 2 are still being tried. There are currently 8 jailed journalists from Özgür Gündem - while 3 of them are formers staff, all 8 are still being tried. There are currently 3 jailed journalists from Özgür Halk - 2 have been convicted and 1 is still standing trial. There are currently 2 jailed journalists from Demokratik Modernite - both of them are standing trial.

Attacks, threats

In the period of January-March 2013, journalists and media staff have been subjected to at least 34 verbal, physical and social-media related attacks, threats and bans. Various state institutions blocked a film screening and access to websites. Around the same period in 2012, journalists and media staff have been subjected to at least 9 verbal, physical and social-media related attacks, threats and bans.

“Defamation”

Between January and March 2013, 5 defendants (including 3 journalists) received a total of 90 days of prison and 44,100 liras (roughly 20,000 euros) for charges related to "insult" and "violating personal rights". In addition, Turkish courts found 3 defendants and 1 newspaper guilty of "insulting and violating the personal rights of PM Erdoğan",  ordered them to pay him 33,500 liras (roughly 16,000 euros). Two other defendants received warnings.

Closures, seizures

32 books were seized. Inmates were subjected to limitations regarding their allowed number of reading material. TV programs were canceled. 1 sculpture an 1 film were censured. Posters of Democratic Free Women Movement and Labor Youth have been banned. There have been bans of posters, books and poems. Public school teachers were reportedly put through official investigation regarding their curriculum materials.

Around the same period in 2012, 5 newspapers were subjected through either seizure, confiscation, or sales and distribution ban. In addition, Peace and Democracy Party's Newroz celebration posters were seized by the police and prosecutors launched official investigations on 10 books released by Aram Publishing House.

ECHR

It was reported that there are currently 450 cases pending at ECHR related to freedom of expression in Turkey. ECHR found Turkey guilty of violating Article 10 of the Convention, ordering to pay 14 applicants (5 politicians and 9 newspapers/magazines) a sum if  73,500 euros.

Around the same period in 2012, at least 37 journalists have applied to the court and only 1 application was turned down. The court had found Turkey guilty on one journalist's case of violating Article 10 of the Convention, ordering Turkish state to pay 5,000 euros.

Higher Council of Radio and Television

Turkey's higher council of radio and television ordered 97 warnings, 337 disciplinary fines and 2 program suspensions in the January-March period of 2013. Broadcasting licenses of 5 television channels were cancelled according to Law 6112 Article 29/3 which regulated unlicensed media servers. In 2011, the council ordered 863 warnings, 89 disciplinary fines and 3 program suspensions and 1 compulsory disclosure.

The council's warnings on the following issues: "not using TV disclosure symbols" (7), "breaching confidentiality and violating human dignity" (1), "bad usage of Turkish" (8), “harming public health" (84), "violating the superiority of justice" (2),  "insulting national-moral values (1), "contests and lotteries" (1), "undeserved profit" (1), "usage of tobacco products" (1), "presentation of a news piece" (1).

The council's disciplinary fines were on the following issues: "breaching confidentiality and violating human dignity" (7), "bad usage of Turkish" (3), “harming public health" (287), insulting national-moral values (1), "undeserved profit" (1), "usage of tobacco products" (3), "violating public gender equality (1), "broadcasting of obscene content". (EG/BM)

The council's broadcasting suspensions were related to "promoting violence".

The remaining fines and warning were on the following technical issues: commercial communication, ads, material replacement, sponsorship, program support.

Around the same period in 2012, the council issued 327 warnings, 94 disciplinary fines and 2 program suspensions. (BIA, Emel GÜLCAN, May 8, 2013)

RSF dénonce une série d’abus policiers contre des journalistes à Istanbul

Reporters sans frontières condamne fermement les actes de violence délibérés auxquels se sont livrés des représentants de la police d’Istanbul à l’encontre de professionnels des médias ces derniers jours. Alors que le 1er mai avait été marqué par la violente agression d’au moins six journalistes, trois de leurs collègues ont à nouveau été pris à partie par des policiers en marge d’une manifestation le 5 mai 2013.

“Les journalistes n’ont pas à payer le prix des tensions qui traversent la société turque. Nous demandons à la police d’Istanbul de diligenter des enquêtes complètes et impartiales, afin d’identifier et de sanctionner ceux qui dans ses rangs se livrent à de tels abus. L’impunité ne fait qu’encourager de nouvelles agressions. Le rôle des forces de l’ordre est de protéger les professionnels des médias dans l’exercice de leurs fonctions. La police doit aussi se souvenir que les journalistes ne sont pas ses auxiliaires et que le secret des sources doit être respecté”, a déclaré l’organisation.

Le 5 mai 2013, la police est intervenue afin de disperser des manifestants qui entendaient marcher jusqu’à la place Taksim pour commémorer l’exécution de trois jeunes révolutionnaires en 1972. Tout rassemblement sur cette place centrale est actuellement interdite, en raison officiellement d’un chantier de piétonisation. Alors qu’elles couvraient l’intervention des forces de l’ordre, les reporters de l’agence de presse Diha Rojda Korkmaz et Sevdiye Ergürbüz, ainsi que la journaliste récemment libérée, Zeynep Kuray, ont été prises à partie par des policiers. Ces derniers ont exigé des journalistes qu’elles leur remettent leurs images. Rojda Korkmaz, qui refusait de s’exécuter, a été menottée dans le dos et traînée à terre. Un agent l’a giflée alors qu’elle criait : “Vous ne parviendrez pas à réduire au silence la presse libre !”

Les trois journalistes ont ensuite été emmenées dans un bus de la police, où elles ont été insultées et retenues un moment. La police les a finalement relâchées après avoir vérifié leur casier judiciaire. Lorsqu’elles ont demandé à ce que soit identifié le policier qui les avait agressées, l’officier supérieur leur a répondu : “Dégagez et dénoncez qui vous voulez !”

Dans la matinée du 1er mai 2013, au moins six journalistes avaient été blessés alors qu’ils couvraient les échauffourées entre les forces de l’ordre et des manifestants qui souhaitaient accéder à la place Taksim pour faire entendre leurs revendications liées à la Fête du travail. Afin de dissuader les manifestants de s’y rendre, un important dispositif sécuritaire avait été déployé dans les districts voisins de Beyoglu, Sisli et Besiktas. Plusieurs journalistes ont confié à Reporters sans frontières que leur circulation dans les quartiers proches de Taksim avait été entravée. Le représentant de l’organisation a lui-même été empêché dans un premiers temps de se rendre sur les lieux.

Le reporter du quotidien de gauche Birgün, Güray Öz, a également été blessé à la tête lors de l’intervention policière dans le district de Besiktas, en vue de disperser les manifestants. “Alors que je prenais des photos, la police m’a pris pour cible avec ses canons à eau. Elle a continué [...] même après que j’ai dit que j’étais journaliste, puis j’ai été traîné à terre”, a-t-il déclaré en montant dans l’ambulance. Il a trois points de suture au crâne.

Le reporter du quotidien islamiste Yeni Safak, Cihat Arpacik, a été blessé à la tête alors qu’il fuyait les policiers qui dispersaient la foule à l’aide de canons à eau. Le cameraman de la chaîne nationale Ülke TV, Fatih Yersiz, a quant à lui été blessé à la jambe dans le district de Sisli. Il a été transféré à l’hôpital, où les médecins ont dû lui faire un plâtre. Le reporter de l’agence de presse Dogan (DHA), Zeki Günal, a été atteint par un jet de pierre à la tête et au bras. Le cameraman de la chaîne nationale Sky360, Mesut Gengeç, et le reporter du quotidien Aksam, Ercan Öztürk, comptent aussi parmi les blessés. Dilek Odabasi, correspondante de la chaîne communautaire alévie Cem TV, a été interpellée par la police dans le quartier de Tarlabasi (Beyoglu) et emmenée à la direction de la sécurité d’Istanbul.

Bon nombre de journalistes portaient des masques à gaz, mais l’usage excessif du gaz lacrymogène par la police a néanmoins affecté le travail de plusieurs dizaines de journalistes. De nombreux correspondants présents à Sisli et à Besiktas n’ont pas pu assurer leurs directs du fait de troubles respiratoires. La police a également envoyé du gaz lacrymogène vers les locaux du quotidien Birgün, dans le quartier de Mecidiyeköy. Le gaz s’est infiltré dans la rédaction.

En fin de journée, le préfet d’Istanbul a fait état de 25 blessés et 75 interpellations. Il s’est excusé auprès des citoyens d’avoir restreint leur liberté de mouvement dans la ville. Les débordements du 1er mai 2013 rappellent ceux des 1er mai 2008 et 2009. Les forces de l’ordre s’étaient déjà rendues coupables d’agression de journalistes, qui restent à ce jour impunies. (RSF, 7 mai 2013)

NUJ: Turkey – a tough place to be a journalist

The National Union of Journalists <http://nuj.org.uk>  yesterday marked Word Press Freedom Day 2013 <http://sedgemore.com/2013/05/on-world-press-freedom-day-2013/>  with a public meeting focused on the plight of journalists in Turkey: a multi-party state and would-be EU member that doesn’t warrant the term democracy given the behaviour of the majority party toward its critics. Turkey recognises in law a thousand and one varieties of “terrorist”, and has a reputation for jailing large numbers of journalists.

Modern-day Turkey is a dangerous environment for journalists. Since 1992 Eighteen have been murdered <http://cpj.org/killed/europe/turkey/> , 14 of them with impunity. Sixty-six Turkish and Kurdish journalists remain in prison, with many on remand awaiting trial for offences that carry life sentences. The charges against them are mostly related to alleged association with banned political organisations that the Islamist-lite AKP <http://en.wikipedia.org/wiki/Justice_and_Development_Party_%28Turkey%29>  government deems terrorist. Proscribed groups range from Kurdish secessionists to secular nationalists (Kemalists <https://en.wikipedia.org/wiki/Kemalist_ideology> ) accused of plotting to overthrow the government.

One Kemalist-inclined journalist who fell foul of the AKP regime is academic and newspaper columnist Coşkun Musluk, who spent more than a year in prison before being released in March. Musluk was jailed for alleged participation in a purported plot known as Ergenekon <http://en.wikipedia.org/wiki/Ergenekon_%28organization%29> , with which a number of senior military figures have also been associated.

Musluk spoke to the meeting last night via a video link, providing considerable detail on the situation facing journalists in his country. For example, legislation implemented in 2005 arbitrarily labels as terrorist any number of political activists, social commentators and journalistic reporters. Musluk quipped that for every profession, trade and community group in Turkey there exists an associated terrorist organisation.

In Turkey there is no independence of the judiciary from the executive, and evidence against journalists who cross the government often comes in the form of computer files which Musluk citing technical details argues must have been planted. Journalists and political dissidents are then detained for such long periods without trial that acquittal is not seen as an option given the negative PR that would ensue for the government should the accused clear their names.

Musluk insists that international campaigning on behalf of persecuted Turkish journalists resonates strongly within the country. The government is now engaged in a dialogue with the armed Kurdish opposition, and has an eye on future EU membership. The AKP can only cope with so much bad press for Turkey on the world stage.

“The campaign is very important to imprisoned journalists. Please send them letters and postcards, and write about their situation in newspapers and blogs. Please make their voices heard.” [Coşkun Musluk]

Brussels-based journalist and International Federation of Journalists <http://www.ifj.org>  Turkey campaigner Mehmet Koksal <http://fr.wikipedia.org/wiki/Mehmet_Koksal>  presented photographs taken during a recent visit to the country which included a number of Belgian politicians. Belgium is involved in a number of projects with Turkey subject to formal international agreements, and the Belgian political establishment is rather concerned with the parlous state of Turkish democracy.

“In jail you are afraid of being forgotten, which is what the government wants. This is why international support is so important.” [Mehmet Koksal]

Sean Bamford, the TUC officer with special responsibility for the “Ottoman Empire” spoke next, reporting on the disgraceful events which took place on Wednesday of this week at the Mayday rally in Istanbul <http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-22365915> . Legions of riot police blocked access to Taksim Square in the city centre, the mobile phone network was jammed, and there was much state violence perpetrated against rally participants set on marking the anniversary of the massacre <https://en.wikipedia.org/wiki/Taksim_Square_massacre>  which took place there in 1977. Trade union headquarters were blockaded by the police, with tear gas canisters thrown into the buildings, the doors of which were then locked from the outside.

International Federation of Journalists president Jim Boumelha reported that the vast majority of cases brought before the European Court of Human Rights in recent times are related to Turkey, as are a third of all terrorism charges. But government peace talks with the Kurds are a potential game changer, says Boumelha. For that reason pressure must be kept up on the Turkish government when it comes to the human rights of Turks and Kurds alike.

The final speaker was Amnesty International researcher Andrew Gardner. Amnesty’s 2012 report on Turkey <http://www.amnesty.org/en/region/turkey/report-2012>  is wide ranging, and Gardner is especially interested in legal issues and mass media ownership. Within Turkey there is discussion of the report among journalists, but editors will not touch it for fear of antagonising newspaper proprietors and the political establishment.

Following the guest speakers there were many contributions from the capacity audience at Headland House, with Turkish and Kurdish journalists prominent among them.

 <http://sedgemore.com/?flattrss_redirect&id=14021&md5=b9c2b289ed998ec7b10dd22e9f3f028f>

Journalist Aktepe Detained in Italy

Atılım newspaper staff Seda Aktepe has been detained in Italy. Aktepe asked for asylum as she would reportedly be deported to Turkey.

On 10 December 2004 she was arrested for suspicions to be a MLKP member, a leftist organization based in Turkey. On 25 June 2005 Aktepe was released pending a trial.

Later on, an Ankara court found her guilty of "committing an organized crime while not being an organization member", ordering her to serve 3 years and 1 month of prison. In the meanwhile, Aktepe flew to Italy.

According to CNNTürk, Aktepe (29) was detained at a hotel room in Italy and sent to a prison prior to her deportation. A court is expected to respond Aktepe's asylum request in the next 5 days.  (BIA, May 7, 2013)

Press Freedom Day: Turkey was ranked 120th out of 197 nations

US-based human rights watchdog and freedom raters Freedom House has labeled Turkey a “partly free” country in their Freedom of the Press 2013 report and said the country's decline is continuing in press freedom.

Turkey was ranked 120th out of 197 nations on the press freedom list. “Turkey, a regional outlier, continued to elicit concern due to its high number of imprisoned journalists,” the report said. Turkey shares the 120th place with Congo, Fiji, Liberia, Macedonia and the Seychelles.

Turkey remained a regional outlier with a score of 56, deep inside the partly free range, as the government continued to crack down on journalists last year. Constitutional guarantees of freedom of the press and expression are only partially upheld in practice, undermined by restrictive provisions in the Turkish Penal Code (TCK) and the Counterterrorism Law (TMK). Thanks to detentions stemming from investigations into the alleged Ergenekon coup conspiracy and a crackdown on suspected Kurdish militants, Turkey remains among the nations with the most journalists behind bars in the world, it said.

Karin Karlekar, a Freedom House spokesperson, has said the possibility of arrest is an intimidating factor for Turkish journalists, crippling their work. Speaking to BBC Turkish, Karlekar said Turkey was regressing in press freedom. In response to the government's oft-stated argument that those journalists in jail are behind bars for reasons unrelated to their profession, Karlekar said he didn't believe this was true.

Freedom House Executive Director David J. Kramer, who also spoke to BBC Turkish, said he hoped to see further liberalization in freedom-related areas as integration with the EU deepens.

The report also detected a “global pattern in which the percentage of people world-wide who enjoy a free media environment fell to its lowest point in more than a decade.”

“Among the more disturbing developments in 2012 were dramatic declines for Mali, significant deterioration in Greece, and a further tightening of controls on press freedom in Latin America, punctuated by the decline of two countries, Ecuador and Paraguay, from Partly Free to Not Free status.”

A grim outlook was also in place for the Middle East. “Ongoing political turmoil produced uneven conditions for press freedom in the Middle East in 2012, with Tunisia and Libya largely retaining their gains from 2011 even as Egypt slid backward into the Not Free category. The region as a whole experienced a net decline for the year.”

IFJ Names Worst Jailers of Journalists on World

To mark World Press Freedom Day tomorrow, Friday 3 March 2013, the International Federation of Journalists (IFJ) has written to the Brussels embassies of the four countries in the world with the highest numbers of imprisoned journalists to demand their release.

Signed by IFJ President Jim Boumelha, the letters have been sent to the embassies of China, Iran, Turkey and Eritrea, to express the IFJ’s concern about the lack of press freedom in these countries, where journalists are routinely detained in violation of  their fundamental freedoms and human rights.

 “The only thing they (the journalists) are guilty of is fulfilling their professional duty as journalists to inform the public,” said the letters. 

“We urge your Government to end this climate of fear and intimidation facing journalists and to release from jail dozens of journalists, writers and trade unionists.”

As a sign of unity and solidarity, the IFJ is also calling on its affiliates to send similar letters to the embassies of the same countries in their regions.

To print off a copy of the letters, go to: http://www.ifj.org/en/pages/world-press-freedom-day-2013

This year the International Federation of Journalists (IFJ) is marking World Press Freedom Day by focusing on the issue of 'Journalist Safety and Journalists Imprisoned around the World. This reflects the on-going concern over the numbers of our colleagues who continue to languish in prisons in many countries as a result of their profession.

In Iran, according to IFJ affiliate, the Association of Iranian Journalists (AoIJ), at least 24 journalists are currently in prison on charges of allegedly violating Iranian laws.

In Turkey, IFJ affiliate, the Turkish Union of Journalists, estimates that at least 66 journalists are currently in prison, awaiting trial on charges of allegedly isolating the Turkish penal code or anti-terror laws. IFJ’s European organisation, the European Federation of Journalists, is running a campaign with the Turkish Union of Journalists to ‘Set Journalists Free in Turkey’: http://europe.ifj.org/en/pages/turkey-campaign-set-journalists-free

In Eritrea, according to reliable sources, at least 18 journalists have been detained without charges since the authorities imposed a ban on independent media in September 2001.

And in China, it was reported in 2012 that potentially over 30 journalists were imprisoned, awaiting trial on charges of allegedly violating the Chinese penal code or anti-terror laws.

To find out what events are planned by our affiliates for World Press Freedom Day 2013, visit our web page: http://www.ifj.org/en/pages/world-press-freedom-day-2013

For more information, please contact IFJ on + 32 2 235 2217


Kurdish Question / Question kurde

Kurdish Speaking University to Open in Diyarbakır

Diyarbakır province is preparing to house the first Kurdish speaking university by 2016 - a trilingual institution that is mainly expected to address Mesopotamian people.

The project dates back to the establishment of Mesopotamia Foundation with the initiative of 300 people including intellectuals, human rights activists, academicians, businesses people and NGO representatives.

Among the notable co-founders of the foundation included Şiwan Perwer, a well-known Kurdish artist.

While the location of the university campus remains undetermined, it is expected to open by the academic year of 2015-2016. Its name is expected to be Mesopotamia University.

Ramazan Tunç, the general secretary of the foundation, said they are in the process of completing procedures with Turkey's Higher Education Institution (YÖK) and Education Ministry.

Trilingual education

Kurdish, Turkish and English are expected to be the primary educational language of the university. The foundation is also working on to include Assyrian and Armenian in the near future. For those who do not speak Kurdish or English, there will be language courses.  

The university will mainly focus on humanities, applied sciences and medicine - the foundation will ultimately determine the departments after a thorough research.

"Kurdish language will integrate with sciences"

"The idea of a Kurdish speaking university came from an urgent need," Tunç said. "It will fill in the gap for societal needs as well as science. Our goal is to create a multilingual educational institution. We will overcome the barrier on mother tongue in Turkey through a private university. Kurdish language will integrate with sciences."

He also added that the university will be accredited internationally and cooperate with several universities in Norway, Sweden and UK.

"All Mesopotamia inclusive"

The university is expected to appeal to a variety of students in the Mesopotamia region - especially from Iraq, Syria and Iran.

Diyarbakır will become a cultural and industrial hub after this process," Tunç continued.

"We are quite optimistic. The university will find enough resources to sustain itself and even grow."

There is currently only one public university (Dicle) in Diyarbakır and a private one (Selahattin Eyyübi) is on the way.  (BIA, Nilay VARDAR, May 21, 2013)

Kurdish Language Feast Observed in Turkey
 

On May 15 Turkey's pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) observed Cejna Zimanê Kurdî, the term in Kurdish for Kurdish Language Feast. May 15 marks the publishing start date of Hawar, a Kurdish magazine edited by Celadet Alî Bedirxan. The magazine is considered as the first publication in Kurdish where Latin alphabet was used.

Hawar raised several literary people

Releasing 57 issues until 1943, the magazine influenced several literary people including Cegerxwîn, Qedrîcan and Osman Sebrî. It also set a milestone with Bedirxan's articles on the first attempts to create a Kurdish grammar system.

"People who grew up reading Hawar had a massive influence and contribution on the current education system in Federal Kurdistan Region, Kurdish institutes in Europe and Kurdish departments in Turkey's universities," a BDP statement said.

It also emphasized that the ban of a language would also mean a society's historical and cultural heritage.

"A society can only survive as long as it can use its mother tongue in a variety of places every day life including education, media, publishing, organization and politics."

"Kurdish still regarded as alien language"

The statement also reminded the ongoing "ban on mother tongue' in Turkey, almost since its foundation.

"The name of Kurdish language still doesn't appear in legal documents. Sometimes it is recognized as a local language, sometimes it is considered as foreign language. 2 hours of language courses in public schools is not giving rights to Kurdish people. Kurdish language can't be restrained to 2 hours. And Kurdish TV right is an illusion too. There is no legal foundation on state television in Kurdish (TRT 6) and it is in the hands of religious organizations."

It also complaint that testimony right, paid and limited, constituted a major challenge on fair trials in Turkey.

"All obstacles on Kurdish language are still there. But some are trying to give the impression that these obstacles don't exist." (BIA, May 17, 2013)


Intellectuals organize conference for peace and democracy

Writer Murathan Mungan, Prof. Gencay Gürsoy and HDK (People's Democratic Congress) executive council member Bircan Yorulmaz held a press conference on the Conference for Democracy and Peace to take place in Ankara on 25-26 May.

The conference has been organized by a group of intellectuals, academics, writers and artists including Vedat Türkali, Murathan Mungan, Orhan Pamuk, Rakel Dink, Yaşar Kemal, Tarık Ziya Ekinci,  Prof. Yakın Ertürk, Prof. Ioanna Kuçuradi, Prof. Gençay Gürsoy, Prof. Şebnem Korur Fincancı and Arif Sağ.

Speaking on behalf of the organizers, HDK Executive Council Member Bircan Yorulmaz invited all different circles, cultural and religious groups, intellectuals, unionists, writers, academics, political parties, NGOs and associations in Turkey to the conference in Ankara, saying, “Turkey is going through an historic process. Today is important for everyone to contribute to the building of a life inspired by freedom and equality principles and to democratic politics based on human rights”.

Remarking that peace and democracy were an urgent need in Turkey, Yorulmaz said that the country's new constitution should guarantee all different cultures, identities, languages and beliefs in the society and that the judicial system should have human rights and democratic law principles as a reference. Yorulmaz said people needed to create a social pressure for the fulfillment of these demands and indicated the organization of a Conference for Democracy and Peace as an historic responsibility and need in the currently ongoing process.

Speaking after, Gencay Gürsoy said the conference is organized to give voice to the opinions of those siding with a pluralistic, inclusive, multicultural and multiethnic society.

Writer Murathan Mungan evaluated the currently ongoing process of talks as an opportunity Turkey should take, adding, “I am of the opinion that this process should be supported by everyone. Wars have become like a Hollywood film to us by now. We are watching them almost without emotions”.

Referring to the conflict environment in Hatay's Reyhanlı district, where two bomb attacks left dozens killed and injured on 11 May, Mungan called attention to the problems Syrian refugees in the district are experiencing on the hands of radical groups.

"We need to mobilize - he said - if we do not want to get lost in the history of unsolved murders" and called attention to the increasing social violence in the daily life of the country "dominated - he said - by bloodshed, tears, murders, deaths and pain". Mungan underlined that the society needed to overcome the spread violence culture across the country.

"More painful times lie ahead of us should we happen to miss this historic opportunity", he warned.
(ANF, May 16, 2013)

Les premiers combattants du PKK arrivent en Irak

Les premiers combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ayant quitté la Turquie dans le cadre d'un processus de paix ont été accueillis par des accolades à leur arrivée dans le nord de l'Irak après une harassante traversée.

Quinze combattants sont arrivés à pied Harur, une localité de la province de Dohouk, au Kurdistan irakien, selon un journaliste de l'AFP. Ils ont traversé la zone frontalière escarpée pour rejoindre les milliers de combattants kurdes installés dans cette région autonome.

"Nous sommes les premiers à atteindre une zone sure", a déclaré Jagar, le chef du groupe de combattants formé de neuf hommes et de six femmes, arrivés vers 6H00 locales (03h00 GMT) armés de Kalashnikov et de RPG.
 Ils ont été accueillis par des accolades chaleureuses et poignées de mains d'autres membres du PKK installés en territoire irakien.

Une fois les armes déposées, les combattants exténués se sont réchauffés autour d'un feu.

"Notre repli a été effectué sur instructions de notre chef (Abdullah Öcalan, NDLR) et nous souhaitons qu'il ouvre une nouvelle étape de paix", a dit Jagar, en référence au chef du PKK emprisonné à vie.

"Nous avons été confrontés à des multiples difficultés, notamment la pluie et la neige" durant leur sept jours de marche sous l'oeil vigilant des avions turcs, surveillant le repli, selon lui.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a maintes fois répété que personne ne s'en prendrait aux rebelles en route pour l'Irak.


 En dépit de l'amorce d'un processus de paix entre Ankara et les rebelles kurdes, les habitants du Kurdistan irakien vivant près de la frontière turque s'inquiètent de voir s'installer des milliers de combattants kurdes de Turquie, redoutant d'éventuels raids de l'armée turque.

Le gouvernement fédéral irakien, qui a régulièrement dénoncé les attaques turques sur son territoire mais est également à couteaux tirés avec les autorités du Kurdistan irakien, ne s'est pas non plus montré enthousiaste de voir arriver d'autres rebelles kurdes.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a fait savoir que Bagdad, tout en saluant toute démarche susceptible de mettre fin au conflit entre la Turquie et le PKK, n'acceptait "pas l'entrée de groupes armés sur son territoire".

"Nous nous préparerions à une rude bataille avec la Turquie, mais finalement nous avons répondu à l'appel de notre leader Öcalan", a estimé pour sa part Midiya Afreen, une combattante du groupe. Pour elle, il s'agit d'une "nouvelle étape de paix."

Après l'annonce d'un cessez-le-feu unilatéral fin mars, ce retrait de Turquie constitue la deuxième phase concrète du processus de paix engagé entre le PKK et Ankara, pour mettre fin à près de 30 ans de conflit sanglant.

Abdullah Öcalan avait appelé le 21 mars ses troupes à un cessez-le-feu et au retrait, dans le cadre de négociations de paix qu'il mène depuis la fin de l'année dernière avec les autorités turques.

Le numéro deux du PKK, Murat Karayilan, avait indiqué la semaine dernière à un journal turc que le retrait s'achèverait à l'automne.

Entre 13 et 19 millions de Kurdes vivent en Turquie, selon les estimations, soit la majorité des quelque 25 à 35 millions de Kurdes disséminés dans une vaste zone couvrant aussi l'Irak, l'Iran et la Syrie.
(AFP, 14 mai 2013)

Karayılan: We will defend ourselves if attacked

Speaking to journalist Erdal Er about the withdrawal of Kurdish guerrillas accross the borders, Kurdish Communities Union (KCK) Executive Council president Murat Karayılan said that it will witness a deadlock and guerillas will defend themselves in the event of attacks and military operations similar to those the Turkish army launched during the previous withdrawal in 1999.

Responding to Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan who said that the Kurdish guerrillas should go back to Kandil just like they came to Turkey from there, Karayılan said that "We didn't come from somewhere else, we were already here since the very beginning. Eighty percent of our units got organized and joined the guerrilla from the places where they were born and grew up ,and they have never been to Media Defense Areas so far. It is true that some comrades from other parts of Kurdistan, those from the executive command, did go to the Kurdish region in Turkey and some others from Turkey went to  Media Defense Areas for training, but they are in the minority. This is why it would not be right to say that they should go back in the same way they came".

The KCK Executive Council president remarked that the withdrawal is continuing and noted that the first groups will have reached Media Defense Areas in a few days.

Karayılan evaluated the accelerated construction of military posts and dams in the Kurdish region since the truce KCK called on 23 March as opportunism, adding, "Çukurca (Hakkari's district) has a population of nine thousand but 18 thousand military forces are currently based in and around the district which is being used as a military base. When this is the case, it puts a question mark in the minds why more and more military posts are being built in this area now. They couldn't build those posts and dams in the region before the ceasefire because of the fact that guerrillas would prevent these constructions.

Karayılan pointed out that guerrillas were Kurdish people's defense power responsible for defending their basic right to exist. "It would be a distortion to point them as a threat in consideration of the situation in the Middle East where all peoples are bearing arms today in an effort to defend themselves. We are not a threat but a defense against the powers threatening us. This is why the guerrilla movement exists", he underlined and remarked that the disarmament of guerrillas could only be achieved after finalizing all phases of the resolution project and process with success”, he underlined and remarked that it would be a wrong attitude to expect thousands of guerrillas to leave arms in an instant.

Karayılan said they aimed to finalize the withdrawal as soon as possible, however warning that the activity of reconnaissance airplanes would prevent the progress of the withdrawal because of the fact that guerrillas would not make a move under the supervision of reconnaissance  airplanes.
(ANF, 11 May 2013)

Le PKK amorce son retrait historique de Turquie

Les combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont amorcé leur retrait de Turquie vers le nord de l'Irak, une opération qui s'inscrit dans le cadre d'un processus de paix pour mettre fin à près de 30 ans de conflit sanglant mais qui s'annonce délicate.

"Nous savons que le mouvement (de repli) des combattants a commencé", a déclaré mercredi à l'AFP Selahattin Demirtas, coprésident de la principale formation pro-kurde légale de Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP).

M. Demirtas n'était toutefois pas en mesure de dire si le retrait avait commencé mercredi ou plus tôt. De l'avis de nombreux observateurs, le repli des combattants a commencé avant la date du 8 mai, qui n'a qu'une portée symbolique.

"Les combattants doivent sans doute profiter de la nuit pour se replier" vers les bases arrières du PKK dans le Kurdistan irakien, a précisé le député kurde.

Une combattante du PKK utilisant le pseudonyme de Delal Amed a confirmé à l'agence pro-kurde Firat News un début de retrait, tout en mettant en garde Ankara.

"Même si nos forces se retirent au-delà de la frontière, la guérilla n'hésitera pas, si nécessaire, à résister" contre toute attaque, a-t-elle dit.

Selon l'édition Internet du journal Hürriyet, plusieurs colonnes de rebelles ont été vues par des villageois tôt mercredi en train de se diriger vers l'Irak depuis les zones escarpées et montagneuses de Hakkari, située dans l'extrême sud-est de la Turquie.

L'aile militaire du PKK, le HPG, avait confirmé mardi que son retrait commencerait bien mercredi, comme annoncé, exhortant Ankara à s'abstenir de toute "provocation" qui pourrait faire capoter l'opération.

Selon le HPG, les premiers groupes de rebelles doivent parvenir "en l'espace d'une semaine" dans leurs bases irakiennes.

Le PKK a ajouté qu'il resterait fidèle à son engagement de quitter le territoire turc dès lors qu'il n'était pas attaqué par les forces turques.

M. Demirtas s'est lui aussi inquiété de l'intervention possible de "forces" autres que celles de l'armée pendant ce repli.

--Risque de sabotage--

"Nous ne nous attendons pas à une attaque de l'armée, mais des militants paramilitaires, qui ne sont pas sous le contrôle des forces gouvernementales, peuvent tenter de saboter l'opération", a-t-il estimé.

A Ankara, le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement turc, Bülent Arinç, a déclaré que "le processus (de repli) était observé" par les services de renseignement turcs (MIT).

"Ce qui compte pour nous, c'est le résultat, nous avons l'impression que nous sommes proches du but", a-t-il affirmé.

Au Parlement, les députés du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir et du BDP ont pour leur part voté la création d'une commission parlementaire chargée d'observer et d'accompagner le processus de paix, a rapporté la chaîne d'information télévisée NTV.

En guise de protestation, des parlementaires de l'opposition sociale-démocrate et nationaliste ont quitté l'hémicycle, accusant le gouvernement de coopérer avec le PKK, selon NTV.

Le nombre de rebelles kurdes présents en Turquie est estimé à 2.000, auxquels s'ajoutent 2.500 autres en Irak.

Le retrait constituera la deuxième phase concrète du processus de paix engagé entre le PKK et Ankara, après l'annonce d'un cessez-le-feu unilatéral fin mars.

Le chef du PKK emprisonné à vie, Abdullah Öcalan, avait appelé le 21 mars ses troupes à un cessez-le-feu et au retrait, dans le cadre de négociations de paix qu'il mène depuis la fin de l'année dernière avec les autorités turques.

Le numéro deux du PKK, Murat Karayilan, a immédiatement confirmé la trêve, puis annoncé, le 25 avril, que le retrait commencerait le 8 mai.

Dans un entretien à un journal turc, Karayilan a précisé que le retrait s'achèverait en automne.

Il en a profité pour dire que la balle était dans le camp d'Ankara, exigeant des réformes en faveur des Kurdes de Turquie qui réclament la reconnaissance de droits spécifiques, notamment le droit à l'éducation en langue kurde, pour leur communauté de 12 à 15 millions de membres, ainsi qu'une autonomie régionale.

Une frange de l'opinion turque reste toutefois catégoriquement opposée aux discussions engagées par le gouvernement avec le chef du PKK, largement considéré comme un "terroriste". (AFP, 8 mai 2013)

Talabani's former consultant Hatice Yasar detained in Turkey

by Alliance for Kurdish Rights

Hatice Yaşar, one of the former consultants of  the Iraqi President Jalal Talabani, has been detained at the Esenboğa Airport where she arrived on May 8, 2013.

She has been arrested after being interrogated by the Istanbul 3rd Court authorized with the 10th article of the anti-terror law.

Having worked as the editor-in-chief of Ala Rızgari magazine before the coup d’état on 12 September 1980, Hatice Yaşar (Xecê) lived in the Kurdistan Federal Region for years.

She has been detained in Ankara with the charge of “coming to Turkey to continue her political activities.”

It has been claimed that arrest warrants for 40 more people along with Hatice Yaşar have been issued by the Istanbul 3rd Court authorized with the 10th article of the anti-terror law.

Hatice Yaşar is accused of “being a member of an armed organization.” Yaşar’s file also includes names of the PKK administrators such as Murat Karayılan, Cemil Bayık, Duran Kalkan, Ali Haydar Kaytan, Zübeyr Aydar, Remzi Kartal and Osman Öcalan.

Arrest warrants were issued for 40-50 people on 5 November 2012, Levent Kanat, Yaşar’s lawyer, said.

Yaşar has been put in prison after the decision of Halil Ibrahim Kütük, the judge of the court, to get Yaşar arrested.

Her lawyer said that the ruling is “unlawful and has been given without any evidence against her.”

While her identity information was registered, Hatice Yaşar said that she lived in Vienna and worked as a lecturer at the University of Sulaimani in the Kurdistan Region in Iraq.

It has been reported that Yaşar will be transferred to Istanbul where the investigation is carried out.

http://kurdishrights.org/2013/05/08/former-consultant-of-talabani-arrested-in-ankara/


PKK pullout starts with controversies

Around 1,500 Kurdish militants are set to begin retreating from Turkish territories into northern Iraq today as part of the ongoing resolution process carried out by the government and outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) with expectations that complete withdrawal will take three to four months.

Defined as the first phase of the resolution process, the debate around the withdrawal of the militants fueled an already tense political climate in the country as the Peace and Democracy Party (BDP) vowed they would hold the government responsible for any military operations against militants during their withdrawal.

On the other hand, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan reiterated that the militants should leave their arms behind and criticized the PKK chieftains for announcing the exact timeline of the retreat.

“Their announcement of a date etcetera, these kinds of things is wrong. I mean, if you will do something, then there is already no need to announce a date, this and that. The principles of this are leaving and laying down the arms. They would in any case know how to leave from wherever and how they had entered in the first place,” Erdoğan told reporters on May 7 following his address to his parliamentary group.

Erdoğan made this remark when he was reminded that Murat Karayılan, leader of the Kurdistan Workers’ Party (PKK), announced that the terrorist withdrawal would begin on May 8. He also criticized the media’s publication of some maps outlining the directions of the PKK members’ retreat from Turkey into the northern Iraq. “How they will leave, when they will leave is up to them. Making definitions [on their retreat] is not part of our strategy,” he added.

Interior Minister Muammer Güler echoed his prime minister while advising the media not to depict May 8 as an extraordinary day as all security forces were taking care of their business as usual.

BDP warns of operations

A serious warning came from Gültan Kışanak, co-chairperson of the BDP, who recalled the military’s operations against the militants in 1999, during their massive withdrawal from Turkey after the PKK’s leader Abdullah Öcalan was captured. “I am speaking very openly. Good things did not occur in 1999. This withdrawal process should be carried out in its whole skin,” she stressed.

Underlining that they took the government’s statements as assurances, she said, “We will hold the government responsible for any military operation.” The BDP’s leader also underscored that the next steps should concentrate on reforms to meet the demands of the Kurdish people in a bid to assure their electorate that the Kurdish question had not been forgotten after the withdrawal.

BDP’s other co-chairperson, Selahattin Demirtaş, estimated that the withdrawal process would take around three to four months considering the geographical size and thinking that they would use the same routes they had been using when entering into Turkey from northern Iraq. Demirtaş repeated Kışanak’s concerns but said he observed that the government took some additional administrative measures to prevent any potential operation against the militants.

MHP: Withdrawal illegal

In the meantime, leader of the Nationalist Movement Party (MHP) Devlet Bahçeli, protested that turning a blind eye to the departure of the armed PKK militants was illegal and that all steps taken during the peace process, including a new Constitution, were constitutional crimes.

“What kind of surrender is turning a blind eye to the departure of a terror organization’s members, waving goodbye to them?” asked Bahçeli, in his address to his parliamentary group on yesterday.
(hurriyetdailynews.com, May 7, 2013)

Minorités / Minorities

Armenian genocide bill introduced in US Congress

Two Republican and two Democratic congressmen have introduced a bill in the US House of Representatives to recognize the mass killings of Armenians at the hands of the Ottomans in 1915 to coincide with Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's official visit to Washington for talks with US President Barack Obama over the recent developments in the Middle East.

The “Armenian Genocide Truth and Justice Act," introduced by representatives Michael Grimm, Adam Schiff, David Valadao and Frank Pallone, calls on the US administration to recognize Armenian claims that they were victims of a genocide at the hands of the Ottoman Empire during World War I. President Obama had promised to recognize the Armenian claims during his election campaign but has so far failed to do so, referring to the events in annual presidential statements as “Meds Yeghern,” which means “great tragedy” in Armenian, instead.

“The time for the U.S. to officially recognize the Armenian Genocide is long overdue,” Congressman Pallone was quoted as saying by Armenian news website Panorama. “The U.S. has tirelessly defended justice and human rights throughout the world, and we have a solemn duty to recognize, once and for all, the injustices of the Armenian Genocide," Grimm was also quoted as saying by the site.

Turkey categorically denies the Armenian charges of genocide, saying that there were deaths on both sides when Armenians revolted against the Ottoman Empire in collaboration with the Russian army and invaded eastern Anatolia to gain independence.
(TODAY'S ZAMAN, May 17, 2013)

Conference on Assyrian, Armenian and Greek Genocides Held in Chicago

Skokie, IL -- The largest academic conference ever held focusing on the Armenian, Assyrian and Greek Genocides concluded on Saturday, May 11, after two days of presentations by over a dozen scholars from Armenia, Australia, England and across North America. Attended by over 120 participants each day, the conference was filled to capacity with an enthusiastic and inquisitive audience.

The conference, entitled The Ottoman Turkish Genocides of Anatolian Christians: A Common Case Study, was organized by the Armenian National Committee of Illinois, the Asia Minor and Pontos Hellenic Research Center and the Assyrian Center for Genocide Studies, and was held at the prestigious Illinois Holocaust Museum and Educational Center in Skokie, IL, on May 10 and 11, 2013. The assessments of the conference, both by the presenters and the attendees, were overwhelmingly positive.

"We were very pleased by the new and exciting material presented by our scholars," stated George Mavropoulos of the organizing committee. "After listening to these remarkable presentations, it has become very clear for many of us that the Genocides of the Armenians, Greeks and Assyrians were coordinated and can be viewed as one -- organized by the same individuals, using similar methods and pursuing the unified goal of eliminating the native Christian population from Anatolia," he continued.

The conference was opened by Master of Ceremonies John Davis, Emmy award winner and long-time reporter and anchorman for CBS affiliate WBBM-TV in Chicago. In his introductory remarks, Davis thanked the many sponsors, volunteers, scholars and participants for their contributions and for making the conference a reality. He then introduced Skokie Mayor George Van Dusen, who spoke about the significance of the conference being held at the Holocaust Museum. Mayor Van Dusen was followed by Greek Consul General Ionna Efthymiadou, who congratulated the Armenian, Assyrian, and Greek communities for coming together to organize the conference, and encouraged the scholars to continue their research into the Ottoman Genocides.

Davis then introduced conference moderator George Shirinian, Executive Director of the Zoryan Institute of Toronto, Canada. Shirinian's introductory remarks focused on the importance of these types of conferences in the advancement of genocide research, and provided an outline of how the conference would proceed. He then opened the first session of the conference by introducing Dr. Paul Baltrop, the Director of the Center of Judaic, Holocaust, and Genocide Studies at Florida Gulf Coast University. Dr. Baltrop presented the topic "Considering Genocide Testimony: Three Case Studies." During his presentation, Prof. Bartrop discussed the importance of survivor memoirs as a historical resource, presenting examples from an Armenian, an Assyrian and a Greek survivor. He noted that while historians sometimes view survivor accounts as unreliable due to trauma and bias, they often contain valuable details about massacres, and sometimes are the only accounts available of particular events.

Following Dr. Manukyan's presentation, Moderator George Shirinian invited all of the presenters to the stage for a final question and answer period from the audience before concluding the conference with his final remarks. The conference proceedings will be published in the near future.

The Armenian National Committee of Illinois is a grassroots public affairs organization which works in coordination with a nationwide network of offices, affiliated organizations and supporters to inform, educate, and actively advance the concerns of the Armenian American community on broad range of issues.

The Asia Minor and Pontos Hellenic Research Center was founded to research, preserve, and disseminate information concerning the history of the tragic expulsion of the Greeks from their ancestral homeland in Asia Minor.

The Assyrian Center for Genocide Studies is dedicated to the study of the Seyfo, or the Assyrian Genocide, and works to support research in the broader area of genocide studies and to promote awareness about the crime of genocide.
Assyrian International News Agency

La justice casse le verdict sur le meurtre de Hrant Dink

La Cour de cassation turque a partiellement invalidé mercredi le jugement condamnant les assassins du journalistes d'origine arménienne Hrant Dink, estimant que les juges auraient du retenir la thèse d'un crime commis par une organisation criminelle, a affirmé à l'AFP une avocate de la famille Dink.

"La Cour de cassation a maintenu les condamnations prononcées contre les suspects mais a cassé la décision qui les acquittait de crime en bande criminelle organisée", a déclaré Me Fethiye Cetin.

La décision doit conduire à une nouvelle enquête sur les ramifications d'un complot à l'origine du meurtre de Dink, une figure respectée de la communauté arménienne de Turquie.

"Nous saluons la décision qui reconnaît qu'il ne s'agissait pas seulement d'un meurtre commis au hasard", a commenté Me Cetin.

La Cour de Cassation a été saisie en janvier par le ministère public, considérant que le meurtre avait été commis "par une organisation de manière systématique, organisée et planifiée".

Hrant Dink a été abattu de deux balles dans la tête le 19 janvier 2007 à Istanbul devant les locaux d'Agos, l'hebdomadaire bilingue turc-arménien qu'il dirigeait, par un jeune nationaliste âgé de 17 ans, un crime qui a bouleversé la Turquie.

L'auteur de l'assassinat, Ogün Samast, a été condamné en juillet à 23 ans de prison, et son instigateur, Yasin Hayal, a été condamné mardi à la réclusion à perpétuité.

Mais de nombreux observateurs restaient sceptiques face à ce verdict, qui a écarté l'accusation d'un complot alors que les avocats de la partie civile réclamaient une enquête plus approfondie sur les ramifications du crime au sein des rouages de l'Etat.

Chaque année, des milliers de personnes se réunissent devant les locaux d'Agos le jour anniversaire de la mort de Hrant Dink pour lui rendre hommage et demander justice.

Dink oeuvrait à la réconciliation entre les Turcs et les Arméniens au regard de leur passé sanglant, mais les nationalistes lui en voulaient d'avoir employé pour le massacre des Arméniens sous l'Empire ottoman le terme de génocide, qu'Ankara rejette farouchement.
(AFP, 15 mai 2013)

Présentation d'un livre arménien à Bruxelles

Communiqué de l'agence de presse ANP (
Ararat News-Publishing):

Chers Amis Parev / Bonjour,

Nous sommes ravis de vous annoncer la nouvelle publication d’un livre sur les Arméniens en français. Nous voudrions chaleureusement vous inviter a la présentation par l’auteur Seyhmus Diken et le chanteur armenien Udi Yervant. 
 
LES VOILÀ PARTIS
SEYHMUS DIKEN

Traduit en français par: Khatchik Khatchikian
Rédacteur : Véronique Carre
260 pages, 40 photos
 
Un recueil d'essais sur l'histoire de Dikranakert / Amed / Diyarbekir a l’époque quand les Arméniens faisaient partie de la mosaïque multicolore et de la richesse culturelle de la ville.
 
La présentation du livre aura lieu
Le mercredi, 22 mai 2013, a 18h30
74, rue des Deux Eglises à Saint-Josse (Bruxelles)

avec la participation spéciale de
Seyhmus Diken, auteur du livre et Udi Yervant, musicien arménien de Dikranakert
Entrée gratuite

Contacts: araratnews@hotmail.com
Tel. 0032 47 808 18 58
www.araratnews.com


Le mémorial arménien a droit de cité à Genève

Les associations turques de Suisse tentent d'empêcher la construction à Genève d'un monument à la mémoire du génocide arménien. Après plusieurs années de discussions, on envisage désormais un nouveau site à proximité du siège de l'ONU à Genève.

Celâl Bayar, président de la fédération des associations turques de Romandie, a qualifié le choix de ce site de provocation.

La Suisse a pourtant le droit d'ériger ce mémorial, estime le quotidien libéral-conservateur Neue Zürcher Zeitung :

"Au-delà des limites de Genève, la Suisse s'est toujours montrée solidaire de ce peuple brisé, privé d'Etat pendant plusieurs siècles. … De ce point de vue, le projet de mémorial arménien s'inscrit dans la plus pure tradition genevoise et helvétique. Comme histoire arménienne est aussi un peu l'histoire suisse, les politiques helvétiques comme les Arméniens de Suisse ont le droit de représenter l'histoire arménienne de leur point de vue, sans avoir à demander préalablement la permission au gouvernement turc. … On est en droit d'espérer que les relations entre la Suisse et la Turquie sauront supporter de tels différends." (Neue Zürcher Zeitung, 8. mai 2013)

Le Patriarcat arménien d’Istanbul attaqué

Un inconnu a ouvert dimanche le feu à l’extérieur d’une église arménienne à Istanbul pendant le service du matin.

Personne n’a été blessé lors de l’incident, mais la communauté arménienne est extrêmement attentive car cela intervient un jour seulement après qu’une organisation raciste a brûlé un exemplaire du journal arménien Agos dans la province d’Igdir.

L’église où l’incident s’est produit se trouve à Gedik Pasa, non loin du Patriarcat arménien. Garo Paylan, qui assistait à l’événement, a dit que quelqu’un a tiré sept coups de feu en l’air en se tenant debout devant la porte de l’église. Il a dit que la congrégation a paniqué et s’est enfui dehors.

Garo Paylan également ajouté qu’il croyait que la raison pour laquelle cela est arrivé en face de la petite église est qu’il y a moins de caméras de sécurité autour d’elle par opposition à la rue où se trouve le patriarcat.

Il a dit que la police était arrivée sur les lieux et ont commencé des enquêtes pour identifier le tireur. Les policiers ont également saisi les images des caméras à proximité.

Garo Paylan noté qu’une organisation d’extrême droite qui s’appelle l’Association internationale pour la lutte contre les allégations arméniennes infondées (ASIM-DER) avait brûlé samedi un exemplaire de l’hebdomadaire Agos à Igdir ajoutant qu’il ne croyait pas que c’était une coïncidence qu’incident soit intervenu un jour après l’action de l’ASIM-DER.

Garo Paylan a également déclaré que la communauté arménienne et Agos pourraient déposer des plaintes mais que le reste du pays devraient se lever contre ces actes de racisme. (Stéphane ©armenews.com
, 6 mai 2013)

Jews, Armenians top victims of hate speech

According to a study by the Hrant Dink Foundation, Jews and Armenians are the communities most often subjected to hateful writing in the media with 25 percent of all cases, while Christians follow them at 18 percent. Based on news reports released within the last five months of 2012, the study evaluated the news that used ethnically or religiously discriminatory and racist expressions along with homophobic and gender-based hate speech.

The study showed that news including hate speech did not only target different religious or ethnic groups. Other groups singled out for attacks included homosexuals with 63 percent, transsexuals with 32 percent and women with 5 percent.

According to the study, Istanbul is the province where hate speech is the most common.

The rate of prevalence of hate speech and hostile expressions in news reports was 42 percent, while 27 percent of the news was manipulated or biased.

Among all the news on different Christian communities, the rate of hate speech occurence was 48 percent, while manipulation and exaggeration rate was 34 percent. The report includes the news and columns that used hate speech by referring to the papers and columnists by names. The clippings from papers were also added to the report.
(hurriyetdailynews.com, May 3, 2013)

A Hrant Dink murder suspect Promoted

Engin Dinç, an intelligence commissioner who hired one of Hrant Dink murder suspects as intelligence officer, has been assigned as Turkey's new Police Intelligence Bureau Chief.

According to an article by Agos newspaper, Dinç hired Erhan Tuncel, one of Hrant Dink murder suspects, as intelligence officer during his post in Trabzon province.

Announced by officials last night, Ömer Altıparmak has been replaced and Engin Dinç became Turkey's new Police Intelligence Bureau Chief.

Dinç served as intelligence commissioner in Afyon province, when Hrant Dink, a prominent Armenian journalist was assassinated in 2007. (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, May 1, 2013)

Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan réclame 450.000 euros à un opposant qui l'a comparé à Assad

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a porté plainte et réclame un million de livres (environ 450.000 euros) au chef du principal parti de l'opposition Kemal Kiliçdaroglu pour l'avoir comparé au président syrien Bachar al-Assad, a rapporté vendredi l'agence de presse Anatolie.

Dans le texte de leur requête déposée devant la justice, les avocats du chef du gouvernement ont jugé cette comparaison "fausse" et "inappropriée" et considéré qu'elle portait atteinte aux droits de leur client, selon Anatolie.

Ils ont également justifié les forts dommages et intérêts réclamés au président du Parti républicain du peuple (CHP) par les précédentes amendes qui lui ont déjà été infligées par la justice pour avoir diffamé ou attaqué M. Erdogan.

Les mots utilisés par M. Kiliçdaroglu lors de sa dernière sortie contre M. Erdogan doivent être sévèrement réprimés car ils ont bénéficié d'une large audience, ont argumenté les avocats du Premier ministre.

Le président du CHP a suscité l'ire de son rival en le qualifiant la semaine dernière, comme le maître de Damas, de "meurtrier", après le double attentat qui a fait 51 morts le 11 mai dernier dans la ville turque de Reyhanli (sud), non loin de la frontière syrienne.

"Le meurtrier des 51 personnes qui sont mortes à Reyhanli s'appelle Recep Tayyip Erdogan. Il est responsable de ça", avait déclaré M. Kiliçdaroglu lors d'un point de presse à Bruxelles avec le président du groupe social-démocrate au Parlement européen Hannes Swoboda. "Entre Assad et Erdogan, il n'y a qu'une différence de ton", avait-il ajouté.

Cette remarque a été jugée "inacceptable" par M. Swoboda, qui a demandé au chef du CHP de la retirer. Celui-ci ayant refusé, le président du groupe parlementaire social-démocrate européen avait alors annulé sa seconde entrevue prévue avec M. Kiliçdaroglu.
(AFP, 24 mai 2013)

Erdoğan: We may have three polls in 2014

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan once more signaled readiness to bring his party’s own draft Constitution to a people’s vote in absence of a consensus in Turkey’s much-anticipated parliamentary work to write a new Constitution, as he also eagerly insisted on considering a presidential system.

“Openly, I’m also losing my hope. We want the presidential system to be opened to debate,” Erdoğan was quoted as saying, while speaking with a group of journalists during an official visit to Washington.

Erdoğan’s remarks, published in daily Hürriyet on May 19, came when he was reminded that President Abdullah Gül had recently expressed hopelessness over the Constitution-making process. The prime minister used this question as an opportunity for to criticize the opposition for their firm objection against the ruling Justice and Development Party’s (AKP) presidential system proposal.

“Which mentality would be eliminated in case of a presidential system? No doubt, they are worried that their mentality will be eliminated. If no result is yielded, then the Plan C occurs; we will introduce our own draft,” Erdoğan added. “We have 326 deputies. We would introduce it to secret vote at Parliament. You know it will be a closed vote [session]. Maybe some brave individuals will come out despite party pressure,” he said, adding that they were also ready to serve with the current Constitution if their own draft was not eventually adopted.

“We will go to referendum if we reach the [required] number. Three elections [voting] may come in 2014,” he said, referring to the fact that local elections will be held in March 2014 and presidential elections in August 2014.

Erdoğan didn’t exclude the possibility of holding such a referendum before the end of 2013, if Parliamentary Speaker Cemil Çiçek declared the end of work by Parliament’s Constitution Conciliation Commission. In order for the new charter to pass through Parliament, 330 seats must vote in favor, leaving the AKP in need of the support of at least one other party.
(hurriyetdailynews.com, May 19, 2013)

CHP leader 'glad' Erdogan wants to sue him over al-Assad comparison


The CHP also penned a letter calling the European Socialist group President to resign, after he showed outrage over Kılıçdaroğlu's remarks likening Turkish Prime Minister Erdoğan to Bashar al-Assad. AA photo
Main opposition leader Kemal Kılıçdaroğlu has said he is "glad" that Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan is planning to sue him over his remarks likening him to Syrian President Bashar al-Assad.

"He is going to refer me to the court, over my accusations. In fact, I am very glad [about it]. Do you know why? Because that way we will shed light into what happened in Uludere," Kılıçdaroğlu told reporters May 18, referring to the military airstrike that killed 34 civilians in the southeastern province of Şırnak in December 2011.

The Republican People's Party (CHP) leader has repeatedly accused the government of trying to cover the facts by stating that civilians were mistaken for outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) militants in the airstrike.

"This was a massacre. We will [seize the opportunity] to give a petition and request that the perpetrators, those who gave the instructions, will appear in front of the court. The best part of the trial will be that a dark event will be brought to light, if the court does its duty," he said.

Kılıçdaroğlu had argued that there was only a "difference in shades" between Erdoğan and al-Assad, speaking at a joint press briefing with the president of the group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament, Hannes Swoboda, in Brussels on May 15.

The statement had sparked a rift between the CHP and the European Socialist group. The veteran Austrian politician had asked Kılıçdaroğlu to retract his statement and their meeting was subsequently canceled, with both sides claiming to be the ones who had taken the decision.

Erdoğan told reporters in Washington that he would not be answering Kılıçdaroğlu's accusations, but would rather refer him to court. "Because of my background, I would know very well how to answer him with the same language, but I don't want to sink to such a low level," Erdoğan said May 17.

Letter calling on Swoboda to resign

Meanwhile, the CHP has sent an official letter calling on Swoboda to resign from his presidency of the European Socialist group. "You have joined hands with those who have performed bloody scenarios. If you want to be referred to with dignity in the future, you should resign from the chair that you occupy," the letter reads.
(hurriyetdailynews.com, May 20, 2013)

Some CHP deputies may leave for a nationalist party

The struggle between the nationalist and reformist camps within the main opposition Republican People's Party (CHP) is growing stronger and stronger despite all efforts at reconciliation by party leader Kemal Kılıçdaroğlu.

The gloves have been off between the two camps in the party since Uşak deputy Dilek Akagün Yılmaz was referred to the party's disciplinary committee after she accused Sezgin Tanrıkulu, a deputy chairman of the CHP, of being a CIA agent.

As a result of the friction, some of the party deputies will take part in the May 19 celebrations organized under the leadership of the Workers' Party (İP) rather than those to be led by the CHP. May 19, the day Mustafa Kemal Atatürk, founder of the Turkish Republic, landed in Anatolia to launch the independence war against Allied forces following the World War I, is celebrated as Youth and Sports Day and to commemorate Atatürk. It's rumored that some deputies from the nationalist camp who often get together with İP officials will leave the CHP and formally join the İP.

The tension between the reformist and nationalist camps, which arose after Kılıçdaroğlu took leadership of the party and which became even more severe with the launch of the ongoing settlement process of Turkey's Kurdish issue, has caused fiery disputes within the party. When Yılmaz, after accusing Tanrıkulu of serving in the CIA, was referred last month to the disciplinary committee, the policy of balance Kılıçdaroğlu had been following was disrupted.

The nationalists in the CHP maintain that the party is trying to expel them, drawing attention to the fact that no penalties have been imposed against Tanrıkulu and Hüseyin Aygün, two deputies the nationalists claim have harmed the party with their discourse and attitude on various issues, while Yılmaz was referred to the disciplinary committee.

Disputes that were expected to come to the fore at the party council's meeting scheduled to be held the weekend before last were put on hold and Kılıçdaroğlu harshly criticized the media for broadcasting stories of a “quarrel in the CHP” before the caucus. However, when Kılıçdaroğlu offered support for the “Declaration of Peace and Democracy,” which had already been signed by some of the reformist CHP deputies who support the settlement process the government launched at the end of last year in an effort to end the Kurdish problem, the nationalist deputies put out a counter announcement in which the direction of the party was heavily questioned.

The nationalist group also demonstrates opposition to Kılıçdaroğlu in the party's disciplinary committee, most members of which are from the nationalist camp. The committee has postponed its decision, which it was supposed to make on Monday, on the “Dilek Akagün Yılmaz case” on the grounds that the committee has not received the minutes of Yılmaz's speech about Tanrıkulu. Yet a speech made a month ago in the previous parliamentary group meeting of the party should not take more than a couple of minutes to obtain. It is being said that the committee is seeking ways not to impose a penalty on Yılmaz.

The May 19 celebrations will represent another show of reaction against the party administration since deputies from the nationalist camp of the party have announced that they will be participating in the İP-led celebrations at Sıhhıye Square in Ankara rather than those to be organized by the CHP at Tandoğan Square. The youth branch of the CHP protested this attitude of the nationalist camp by chanting slogans at the party's parliamentary group meeting on Tuesday, calling on all party members to join the celebrations at Tandoğan.

Dilek Akagün Yılmaz, Nur Serter, İsa Gök and parliamentary group deputy chairwoman Emine Ülker Tarhan are some of the members of the nationalist camp, which includes some 30 deputies. Those deputies in the nationalist camp who often get together with İP officials allegedly discuss continuing politics within İP cadres, which would allow them to take a hard line against the ruling Justice and Development Party (AK Party) in Parliament.
(TODAY'S ZAMAN, May 16, 2013)

CHP’s meeting with EU Socialist group canceled over remarks about Erdoğan

A meeting between the president of the group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats in the European Parliament with Republican People’s Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu May 15 was canceled, after the latter compared Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan with Syrian President Bashar al-Assad.

After a press briefing with EU Socialist group leader Hannes Swoboda, Kılıçdaroğlu told a group of Turkish reporters that there was very little difference between Erdoğan and al-Assad in terms of democracy. “Between al-Assad and Erdoğan there is only a difference of shades. Both are oppressive, both have special courts and prosecutors. Media bosses call and ask which journalist is to be put [in jail]. Instructions are given to media. What difference do they have in terms of democracy?” Kılıçdaroğlu said.

However, the Turkish main opposition leader’s words caused some unease among the European delegation as Swoboda released a statement saying that he disagreed with such a comparison between Erdoğan and al-Assad. “Even though Erdoğan’s policies are legitimately criticized, they cannot be compared with al-Assad, who is at war against his own people,” Swoboda said in a statement.

Swoboda reportedly did not want to attend a second meeting scheduled later in the afternoon. The CHP also confirmed that the planned meeting did not take place, but said it was canceled by Kılıçdaroğlu.

CHP Deputy Chair Umut Oran, who was part of the delegation at the talks in Brussels, said that Swoboda asked Kılıçdaroğlu to withdraw his statement on Erdoğan before the second meeting.

“Swoboda transmitted us his discomfort. He made a statement before our meeting. But the statement was to be made after the meeting. Kılıçdaroğlu was upset about Swoboda’s attitude of taking Erdoğan’s defense and decided that there was no necessity of a meeting,” Oran told daily Hürriyet.

For his part, CHP deputy leader Faruk Loğoglu chided Swoboda, arguing that it did not suit freedom of expression. “Freedom of expression should be respected by everyone, including Swoboda,” Loğoğlu said.

CHP treated as they deserved: EU minister

Meanwhile, Turkey’s EU Minister Egemen Bağış said that the main opposition leader had “degraded” himself and his party. “Should any Turkish politician find himself in such a situation abroad, I would not accept it but great minds think alike. Now even Europeans say ‘It’s CHP.’ We can see that CHP are treated as they deserve,” he said from Washington where he is accompanying Erdoğan during his US visit.

“The air of Brussels [was not beneficial] for Kılıçdaroğlu. There is democracy and freedom in this air,” he added.  
(hurriyetdailynews.com, May 16, 2013)

Demirtaş says Kılıçdaroğlu wants settlement process to fail

Co-chairperson of the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) Selahattin Demirtaş on Wednesday accused the leader of the main opposition Republican People's Party (CHP) of wanting the failure of the ongoing settlement process, which aims to resolve the country's long-standing Kurdish problem.

The Justice and Development Party (AK Party) government has been sponsoring talks with the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) for several months in order to resolve the country's terrorism and Kurdish problems. As part of the process, the PKK, which has been waging a bloody war in the country's southeast since 1984, has begun to withdraw from Turkish soil.

Speaking to reporters at a meeting in Parliament, Demirtaş said the settlement process is actually in line with proposals the CHP made earlier for the solution of the Kurdish problem but Kılıçdaroğlu wants the process to fail.

When reminded of the CHP leader's remark,“The prime minister wants to make us a part of the failure,” Demirtaş said: “He is actually voicing his expectation on the issue. He means to say, ‘This process should fail so that we can say thankfully we did not become a part of it.'”

Demirtaş said instead of staying outside the process and waiting to see whether it will fail or not, it would be better for Kılıçdaroğlu to get involved and make a contribution to the process. 

The CHP supported the talks with the PKK in the beginning but it has withdrawn its support claiming that the government has lacked transparency during the process.
(TODAY'S ZAMAN, May 15, 2013)

Wise People report back to Turkish PM after five weeks of meetings

The chairs and vice-chairs of the seven sub-groups that are travelling the seven geographical regions of Turkey met with Erdoğan at his Istanbul office May 9.

The Wise Persons commission established to gather public support to the ongoing Kurdish peace process has given its first report to Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, after five weeks of work.

The chairs and vice-chairs of the seven sub-groups that are travelling the seven geographical regions of Turkey met with Erdoğan at his Istanbul office May 9 and shared their impressions on the level of support regarding the process. The meeting lasted over four hours.

Academic Mithat Sancar, vice-chair of the Marmara region sub-group, told reporters before the meeting that they were intending to make a preliminary evaluation of the commission's work. "The prime minister probably has things to tell us, but we also have many things to share with him," he said.

Yusuf Hakyemez, who is chairing the Black Sea sub-group, claimed that the reactions were generally positive. "In the Black Sea region there has been a similar trend to the surveys published by the prime minister [indicating 70 percent public support]. We don't invite those who could sabotage the meetings, but we do collect all the points of view, both positive and negative," he said.

For his part, the chair of the Central Anatolia sub-group also said that most of the public was supportive of the process, despite having some concerns. "We are here to transmit all these concerns to the prime minister," he said.

The process recently entered a critical stage, as the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) has initiated a pullout of its militants from Turkish soil. The Wise Persons commissions are set to work until the beginning of June, but this period could be extended by the prime minister.
(hurriyetdailynews.com, May 9, 2013)

Forces armées/Armed Forces

Indictment against the military involved in February 28 Coup

On Wednesday, the Ankara Chief Public Prosecutor's Office submitted an indictment against military actors in the Feb. 28 coup,
commonly referred to as a postmodern coup, to the Ankara 13th High Criminal Court. The court has two weeks to either accept the indictment or send it back to prosecutors for revision.

The prosecutor's office said in a statement that the indictment is 1,309 pages long. The document lists 103 suspects who are accused of overthrowing the government.


News sources say the investigation is also carried out on civilian collaborators in the Feb. 28 coup and prosecutors will prepare a new indictment against them.

A coalition government led by a now-defunct conservative party was forced by the military to step down on Feb. 28, 1997. Not only were fatal blows dealt to fundamental rights and freedoms after the coup, but democracy and the rule of law were also suspended. The coup introduced a series of harsh restrictions on religious life, including an unofficial but widely practiced ban on the use of the Islamic headscarf.

In 2012 the Ankara Chief Public Prosecutor's Office launched an investigation into the military participants of the coup. There are currently 75 suspects in jail pending trial on coup accusations. Four additional suspects fled abroad and there are 24 suspects who are not under arrest pending trial.

The indictment demands life imprisonment for all 103 suspects. Former Chief of General Staff retired Gen. İsmail Hakkı Karadayı is referred to as the number one suspect in the indictment. Among other top suspects in the document are former Deputy Chief of General Staff retired Gen. Çevik Bir, former 1st Army Commander retired Gen. Yalçın Ataman and former Secretary-General of the General Staff retired Maj. Gen. Erol Özkasnak.

Among the other major suspects in the case are retired Generals Fevzi Türkeri, Çetin Doğan and Teoman Koman, retired Major Generals Çetin Saner and Kenan Deniz and retired Lt. Gen. Engin Alan.

The only civilian mentioned in the Feb. 28 indictment is former Higher Education Board (YÖK) President Kemal Gürüz. Gürüz was arrested in June of last year after prosecutors involved in the coup investigation seized documents and correspondence between retired Gen. Bir and Gürüz, strengthening suspicions that the former YÖK head played a major role in the 1997 coup. The documents were sent to the clandestine West Study Group (BÇG).

The indictment lists 438 complainants in the case, including former Prime Minister Tansu Çiller. Çiller's True Path Party (DYP) was a partner in the coalition government overthrown on Feb. 28.

Among other complainants is Turkey's first -- and so far only -- headscarved deputy, Merve Kavakçı. In April, Kavakçı filed a criminal complaint against the perpetrators of the Feb. 28 coup. Kavakçı stated in the complaint that she was the target of malicious news stories at the time because of her choice to wear a headscarf.
(TODAY'S ZAMAN, May 24, 2013)

Mort du pilote turc dont le F-16 s'est écrasé près de la Syrie

Le pilote d'un chasseur F-16 de l'aviation turque n'a pas survécu au crash de son appareil lundi près de la frontière syrienne dans un contexte de vives tensions avec la Syrie, a affirmé tard lundi l'état-major des armées turques, sans donner de détails sur la mission de l'avion et les causes de l'incident.

"Le pilote de l'appareil F-16/C appartenant au Commandement de la 5e base aérienne de Merzifon (nord) qui s'est écrasé lundi dans la zone des monts Amanos, près d'Osmaniye (sud) est mort. Les débris de l'avion et le corps du pilote ont été retrouvés", selon un communiqué.

"Les causes de l'accident seront seront rendues publiques au terme de l'enquête".

La veille, l'état-major avait indiqué sans plus de détails que le F-16 était "en mission dans la région des monts Amanos", proches de la frontière syrienne.

Le quotidien Milliyet souligne que la base aérienne de Merzifon (province d'Amasaya) héberge la seule escadrille turque disposant de capacités de suppression des défenses anti-aériennes d'un adversaire.

La 151e escadrille, basée à Merzifon, est équipée de missiles air-sol américains AGM-88 HARM, conçus pour détecter, attaquer et détruire les radars et systèmes de transmission, notamment de postes de défense antiaérienne.

L'accident survient alors que la Turquie a accusé le régime du président syrien Bachar al-Assad d'avoir commandité un double attentat à la voiture piégée qui a fait 50 morts samedi à Reyhanli, une petite ville proche de la frontière syrienne.
(AFP, 14 mai 2013)

Conscientious Objectors to Form Association in Turkey

Turkey's conscientious objectors are set to kick off their first association on May 18 - during the week of International Conscientious Objectors Day.

The association will be open to all who refuse the compulsory military drafting for religious, moral or political reason, activists said.

Oğuz Sönmez from Savaş Karşıtları Platformu (Anti-War Platform) said they have been planning to form an association for longtime but were unable to realize due to lack of human resources and motivation.

"For me, the victimization of certain objectors was always a priority. As you know, they have been subjected through torture in military prisons. We couldn't stand behind some of them," he told bianet.

"Their families had really tough times. An association could help them out. Of course, what we need is the recognition of right to conscientious objector.

"We will help out military service victims"

"Turkey is still the only country in the Council of Europe that doesn't recognize the right to conscientious objection. All EU countries recognize this right.

"The European Court of Human Rights compelled its member countries to recognize the right to conscientious objection in July 2011. This binds Turkey as well.

"5-10 years ago, ideas like conscientious objection were considered imaginary in Turkey. Now we are almost realizing our association. We have suffered a lot to come to this point. Our goal is to kick off our association with 100 founding members.

"On May 18, we will organize a gathering to celebrate International Conscientious Objection Day and announce the foundation of our association." (BIA, Ekin KARACA, May 9, 2013)

May 13: Civic disobedience demonstration in Turkey

On May 13, on of the biggest civic disobedience demonstrations will take place in front of Istanbul Caglayan Courthouse, door C, at 17.00.

The demonstration will protest against the Turkish Penal Code (TCK) article 318 (To alienate people from the military) by students, workers, domestic-workers, artists, writers, academics etc. This article of the penal code openly violates the freedom of thought and expression. Different people from different networks will express their thoughts individually on this day with the sentence "Do not join the military service because...".

Come and support this disobedience to oppose the anti-democratic article 318. You can also support this action by international and national media coverage, social-media sharing. Especially the international support will be crucial since the current regulations impose an intervention by the police force or a legal action against the activists.

The organization for this day stands to be different from the commonly known political organizations in Turkey. The basis of the action is to protect the freedom of expression in Turkey, without necessarily a common ideology between the activists.

 The latest 4th Judicial Reform Package has modified the article TCK 318*. The pressure from the committee of ministers of the Council of Europe forced the government to make a reform on the article however this "adjustment" did not resolve the violations caused by this article. According to article 10 of the Turkish constitution, TCK318 itself is discrimination because the penal code does not define crimes against alienation of any other profession besides military service

Turkish Military Law is also discriminatory; the definition of citizenship by this law excludes women, homosexual men and physically or mentally disabled men as well.

 At least 100 people will declare their reasons NOT to go to military service individually. The civic disobedience will not end at May13, everybody can join this action and state their sentences on the Internet and support this action, which will continue until the abrogation of TCK318.

To this day, many citizens were put to trial due to TCK318 by ideological decisions of judges and prosecutors. One of the most intriguing cases is the two-years and eight trials long "Everybody is born as a baby" case. One actor, two writers, one lawyer and one conscientious objector's father were put on trial because of their slogans "Everybody is born as a baby, not a soldier". The defendants had requested gynecology specialists to scientifically prove that people are born as babies, but the court denied their request. However, the intervening 3 women witnessed that they gave birth to babies and not soldiers. This legal parody was against the militarist motto of "All Turks are born as soldiers".

In another point, a dangerous law draft is on the table by the Turkish national police. A definitive sentencing will be implemented for those who have insulted the police. The current law allows the police force to shoot their guns to whoever they suspect to be "terrorist". Hundreds of people were shot and killed by the police on the basis of this law, and responsible officers were all liberated. The police use "disproportional force" especially towards activists, women, students, and protagonists during demonstrations. Even documented cases on police violence end the injured parties in trial for "resisting to the police". In these circumstances this law draft threatens the people's security even further.
*
TCK 318 old version:

(1) Whoever commits an act to alienate people from the military service will be sentenced to 6 months to 2 years of prison.

(2) The sentence will be increased to half of the original verdict if the act was committed by the media.

Proposed version for the change of paragraph (1):

(1) Whoever commits an act to drive those who are doing their military service to escape or whoever commits an act to discourage those who will join the military service, will be sentenced to 6 months to 2 years of prison.

On May 13, at 17.00, journalists, human rights defenders are welcomed in front of Istanbul Caglayan Courthouse, door C. Thank you for your support

CONTACT: m.ali.b@hotmail.com

Affaires religieuses / Religious Affairs

Des islamistes s'attaquent à des jeunes au nom de "codes moraux"

Une personne a été blessée à l'arme blanche lorsqu'un groupe d'islamistes a attaqué samedi à Ankara au nom de la défense de "codes moraux", un rassemblement insolite de baisers en public, rapporte dimanche la presse turque.

Plus de 200 personnes, pour la plupart des jeunes, se sont réunies aux abords d'une station de métro du centre-ville de la capitale turque pour dénoncer des agents de la municipalité, dirigée par le parti islamo-conservateur au pouvoir, qui y étaient intervenus au nom des "codes moraux" contre un jeune couple qui s'embrassait dans la rue, selon les journaux Milliyet et Hürriyet.

Lorsque les manifestants ont commencé à échanger des baisers en signe de soutien à ce couple, un groupe d'une vingtaine de personnes a commencé à scander "Allah Akbar" et a attaqué avec des couteaux certains manifestants malgré la présence de la police, blessant légèrement un jeune qui a été hospitalisé, selon ces quotidiens.

La Turquie, un pays officiellement à 99% musulman, est dirigée depuis plus de 10 ans par un parti issu de la mouvance islamiste, qui selon les milieux laïcs, souhaite islamiser en catimini la société turque.

Selon les sondages d'opinion, la Turquie est devenu plus conservateur et plus religieux depuis l'arrivée au pouvoir du Parti de justice et du développement (AKP), du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui s'attaque régulièrement à la consommation d'alcool.
(AFP, 26 mai 2013)

AKP member calls for the ‘annihilation of atheists’ on Twitter

'My blood boils when spineless psychopaths pretending to be atheist swear at my religion. These people which have been raped should be annihilated,' Macit wrote in one tweet.

An official from the ruling Justice and Development Party (AKP) sparked controversy after he called for the “annihilation of atheists" on his Twitter account.

Mahmut Macit, a senior member of AKP’s Ankara provincial board and keen user of social media, flared up on May 21 about insults against believers via Twitter. “My blood boils when spineless psychopaths pretending to be atheist swear at my religion. These people which have been raped should be annihilated,” Macit wrote in one tweet. He also argued that “insulting Islam could not be considered freedom of expression.”

His remarks came as renowned Turkish-Armenian linguist and former columnist Sevan Nişanyan was condemned to 13 months in prison for alleged blasphemy in a blog comment.

They also added more fuel to Turkey’s culture wars, reignited by a bill currently debated in the Turkish Parliament that foresees new restrictions on the sale and consumption of alcohol.  

While reactions from twitter users were pouring in, Macit retaliated by writing that those who criticized the AKP government were “either seen as nude or holding a bottle of an alcoholic drink in their bio picture.”

This is not the first time that members of the AKP have stirred debate with comments about atheists. AKP Zonguldak deputy Özcan Ulupınar had said last year that “no benefits could come to society from an atheist youth.”

Recently a Turkish sociologist had likened atheism with autism, saying that autistic children can't go to heaven as they were “atheists due to a lack of a section for faith in their brains.” 
(hurriyetdailynews.com, May 22, 2013)

US Report: "Turkish Government favors Sunni Islamic groups"

The Constitution and other laws and policies generally protect religious freedom but the Turkish Government provides favorable and prejudicial treatment to Sunni Islamic groups, the U.S. State Department has said, in a wide-ranging annual report on religious freedom.

“In general, members of religious groups that had formal recognition during the Ottoman period, including the Greek Orthodox, Armenian Orthodox, Syrian Orthodox, Armenian Protestant, and Jewish communities, reported they had freedom to practice their faiths,” the report said, while criticizing the government for providing favorable and prejudicial treatment to Sunni Islamic groups.

Secretary of State John Kerry, while acknowledging that the U.S. record was not perfect, called religious freedom a “universal value” as he presented the report in Washington.

The report cited the Directorate of Religious Affairs (Diyanet) which regulates the operation of more than 85,000 registered mosques and employs more than 117,000 imams, Quran instructors, muezzins, and other religious workers, all of whom are civil servants. “Its mandate is to promote the belief, worship, and moral principles of Islam, educate the public about religious issues, and administer places of worship.”

It said the government donates land for the construction of mosques and in many cases funds their construction through the Diyanet or municipalities. Municipalities pay the utility bills for mosques located within their boundaries. These benefits are uniquely available to Sunni Muslims. The state provides training for Sunni Muslim clerics. Religious groups other than Sunni Muslims do not have schools to train clerics inside the country.

The report also touched on the Greek Orthodox Halki Seminary. “The Greek Orthodox Ecumenical Patriarchate continued to seek to reopen the Halki seminary as an institution for religious training. Several high-level officials expressed support for reopening Halki, including Diyanet President Mehmet Görmez in his first meeting with the Ecumenical Patriarch in July. However, by year’s end, the government had not clarified the legal authority under which the seminary could reopen,” it said.

The report also cited the case of pianist Fazıl Say and said the government had brought blasphemy charges against individuals or organizations on several occasions. In June, prosecutors charged concert pianist Say with insulting religious values and fomenting hatred and enmity among the public for sending tweets on his Twitter account referring to a poem by 11th-century Persian poet Omar Khayyam and describing “heaven’s promise of rivers of wine” as a tavern and comparing the poem’s promise of virgins in the afterlife to a brothel.
(hurriyetdailynews.com, May 21, 2013)

CPI : examen préliminaire sur le raid contre la flottille de Gaza

Trois ans après le raid meurtrier mené par Israël contre une flottille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010, le procureur de la Cour pénale internationale a annoncé mardi l'ouverture d'un examen préliminaire sur des crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis par les forces israéliennes.

"Mon bureau va entreprendre un examen préliminaire afin de déterminer si les critères pour ouvrir une enquête sont réunis", a indiqué le procureur, la Gambienne Fatou Bensouda, dans un communiqué : "J'annoncerai ma décision en temps opportun après une analyse approfondie de l'ensemble des informations disponibles".

Mme Bensouda a précisé avoir été saisie de l'affaire par le gouvernement des Comores, un Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, mais aussi l'Etat auprès duquel était enregistré le Mavi Marmara, navire amiral de la flottille internationale d'aide humanitaire.

Les Comores, île de l'océan Indien située entre Madagascar et le continent africain, ont demandé au procureur d'ouvrir une enquête pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, dont meurtre, torture et actes inhumains.

A l'aube du 31 mai 2010, la flottille avait été arraisonnée dans les eaux internationales par un commando israélien alors qu'elle tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien. Neuf Turcs à bord du Mavi Marmara avaient été tués dans l'assaut, ce qui avait provoqué une dégradation des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël.

"Les passagers à bord du Mavi Marmara ont été attaqués par les forces de défense israéliennes, qui étaient armées de lourdes armes à feu et d'autres armes plus petites. Les passagers de la flottille n'ont à aucun moment tiré de coups de feu", ont indiqué les avocats des Comores, issus d'un cabinet d'Istanbul, dans la plainte déposée devant la CPI et dont l'AFP a obtenu copie.

Selon le texte de la plainte, huit navires composaient la flottille. Ils avaient à leur bord plus de 700 personnes de 36 nationalités différentes. Ils transportaient également 10.000 tonnes de vivres, médicaments, vêtements, maisons préfabriquées et aires de jeu pour enfants, notamment.

Se défendant comme ils le pouvaient, certains passagers du Mavi Marmara ont tenté de riposter avec des couteaux de cuisine ou des barres de métal, selon la même source.

"Nous avons en notre possession toute une série de preuves, de témoins et de déclarations de victimes ainsi que des vidéos et des photos de l'événement", ont ajouté les avocats.

Un plan et une politique délibérés

"Les actions des forces de défense israéliennes étaient la manifestation d'un plan ou d'une politique qui consistait à utiliser la violence afin de dissuader les flottilles humanitaires", ont soutenu les avocats des Comores, qualifiant ce plan de "délibéré".

Ils ont en outre pointé du doigt les traitements "dégradants" et "inhumains" ainsi que les intimidations qu'on subis, selon eux, les personnes interpellées par Israël.
 En septembre 2011, un rapport de l'ONU avait jugé "excessive" et déraisonnable cette intervention militaire, mais avait considéré comme étant légal le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

Décrété en juin 2006 à la suite de la capture d'un soldat israélien --libéré en octobre 2011 en échange d'un millier de prisonniers palestiniens-- le blocus terrestre, maritime et aérien de la bande de Gaza a été renforcé en juin 2007 à la suite de la prise de contrôle de ce territoire par le mouvement islamiste Hamas.

Déjà tendues depuis l'opération israélienne meurtrière "Plomb durci" dans la bande de Gaza (décembre 2008/janvier 2009), les relations entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques dans les années 1990, s'étaient brutalement dégradées après le raid israélien de mai 2010.

A la demande pressante du président américain Barack Obama, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait présenté fin mars ses excuses à la Turquie. Depuis, des responsables turcs et israéliens se sont rencontrés pour discuter de l'indemnisation des familles des victimes, première étape du réchauffement des relations entre les deux pays.

La justice turque a ouvert en 2012 un procès contre les quatre anciens responsables militaires israéliens, qui sont jugés en leur absence.
(AFP, 14 mai 2013)

New Islamic banks ready to open soon in Turkey

Turkey has begun to open the doors to giving new banking licenses after the 2001 banking crisis, with no exception for interest-free Islamic banks, called participation banks.

Turkish Deputy Prime Minister Ali Babacan said at the Turkish Participation Banks Union’s annual meeting that it appeared the format of two participation banks would be clearer in a few months. The state-run banks, Ziraat Bank and Halkbank, will establish these two participation banks. “These banks should contribute to growing the participation banking sector, which is composed of very few players in Turkey,” Babacan said.

As of now four banks have operated in the participation banking industry: Bank Asya, Türkiye Finans, Albaraka Türk and Kuveyt Türk. They constitute 5.3 percent of the Turkish banking industry.

“More than 600 Islamic finance institutions are in the world right now and control over $1 trillion. This may seem big, but it constitutes just 1 percent of the entire finance industry... Participation banks should have a greater share in order to raise people’s access to more financing and to enable the finance sector to be more inclusive, which is also one of the biggest elements on the current agenda of the G-20,” Babacan said.

The aim of the Participation Banks Association of Turkey is to triple the share of Islamic banking assets in Turkey by 2023.

Ziraat Bank, Turkey’s largest state-run lender, has been planning to set up a separate Islamic bank, general manager Hüseyin Aydın said on April 13. Turkish lender Halkbank appears to be the second bank to start offering sharia-compliant services under a new entity.
(Reuters, May 13, 2013)

Adnan Oktar, Controversial Religious Figure, Sues His Suers

Adnan Oktar, a controversial religious figure, filed lawsuits against Gürkan Özocak and Mehmet Ali Köksal - two lawyers hired by an atheist group to sue him - over "manipulating a fair trial" and "breaching confidentiality of a judicial investigation".

Previously, an Istanbul prosecutor dropped charges against Adnan Oktar for “incitement to hatred and hostility". The applicant complaint that Oktar's theories and opinions insulted at those who support atheism, materialism, Darwinism and Marxism.

"We are going to appeal prosecutor's dropping off charges," Özocak told bianet.

The applicant's lawsuit cited that Harun Yahya, alias Adnan Oktar, insulted those who support atheism, materialism, Darwinism and Marxism through YouTube videos, and TV programs diffused from his TV-Chanel.

Bir Grup Ateist, an atheist group who sued Oktar for incitement to hatred and hostility, explained who they are and why they sued Oktar at adnanoktarsucisliyor.blogspot.com (Adnan Oktar is committing a crime).

"Adnan Oktar has sues several authors and web sites over defamation-related charges even though their opinions were within the limits of expression freedom. And he is continuing to insult those whose opinions he doesn't appreciate with much more severity," the group said in a statement.

"Darwinist and materialist people lack intelligence"

The group claimed some of Oktar's remarks that need to prosecuted as follows:

"PKK and them. They all have the same mentality. They all have the bloody-shedding, cruel mentality of those Darwinist, materialist, Stalinist, Leninist crowds.

“Darwinist and materialist people lack intelligence. All massacre perpetrators came though a marxist, Leninist and materialist education.

"They have held the Islam world as their hostage. The reason behind Muslims' current misery is due to Darwinism. The fall of Ottoman Empire is due to Darwinism.

“As a result of materialist, atheist and Darwinist education, a father sees his own child as ape, insect. The child sees his father as monkey, gorilla.

“The teacher of Hitler, the guy who brought up Hitler, says that nations are like Darwin's interpretation of life struggle and can only grow through violent struggle. You see the effect of Darwinism everywhere." (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, May 1, 2013)

Socio-économique / Socio-economic

Le Parlement adopte une loi qui limite la consommation d'alcool

Le Parlement turc a adopté vendredi un projet de loi défendu par le parti islamo-conservateur au pouvoir qui restreint la consommation, la vente et la publicité des boissons alcoolisées, dénoncé comme une atteinte aux libertés par l'opposition.

Au terme d'une procédure d'une rare célérité et de débats très agités, ce texte aussi strict que controversé présenté par le Parti de la justice et du développement (AKP) a été voté dans la nuit de jeudi à vendredi par une majorité des députés, au nom de la protection de la santé de la population.

Aux termes de cette loi, la vente d'alcool est interdite dans tous les commerces entre 22h00 et 6h00 du matin, de même qu'à toute heure à proximité des établissements scolaires et des mosquées. Des messages rappelant les dangers de l'alcool sont désormais obligatoires sur chaque boisson en contenant.

De même, le parrainage d'événements sportifs ou autres par les producteurs de boissons alcoolisées est banni, tout comme la présence d'images incitant à sa consommation dans les films de cinéma, les séries télévisées et les clips musicaux.

Le texte durcit enfin la répression contre l'ivresse au volant en prévoyant une amende de 700 livres turques et une suspension de six mois du permis de conduire tout automobiliste contrôlé avec un taux d'alcoolémie supérieur à 0,05%. Ceux dont le taux dépasse 0,1% sont passibles d'une peine de deux ans de prison ferme.

Tout au long des débats parlementaires, l'opposition laïque a violemment dénoncé un texte liberticide en prêtant au régime la volonté de vouloir régir les comportements privés de la population et islamiser la société turque.

"Ce texte nous est imposé par des motivations religieuses et idéologiques", a dénoncé un député du principal parti d'opposition, Musa Cam. "Ce n'est pas un combat contre les méfaits de l'alcool mais une tentative (du parti au pouvoir) d'imposer ses croyances et son mode de vie à l'ensemble de la société", a poursuivi l'élu.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a profité vendredi d'une intervention publique pour justifier la nouvelle loi.

"Devons-nous, en tant qu'Etat, encourager les mauvaises habitudes ? Nous ne voulons pas d'une jeunesse qui errerait ivre jour et nuit", a-t-il plaidé.
 Selon une récente étude de l'Institut national de la statistique turc (TurkStat), 85% de la population turque ne consomme pas d'alcool.

Le Premier ministre turc est régulièrement accusé de vouloir "islamiser" la société laïque et tournée vers l'Occident née de la proclamation de la République en 1923 sur les ruines de l'empire ottoman.

Il y a quelques mois, la compagnie aérienne Turkish Airlines, détenue à 49% par l'Etat, s'est attirée moult critiques en interdisant l'alcool sur la plupart de ses vols. Jamais en retard d'une provocation, M. Erdogan lui-même relancé la polémique le mois dernier en décernant à l'ayran, une boisson à base de yaourt, le titre de boisson nationale, de préférence à la bière ou au fameux raki anisé.
(AFP, 24 mai 2013)

Turkey loses 12,000 to work accidents in 12 years

About 1,000 people died every year in the past 12 years in Turkey as a result of work-related accidents, according to data from the general manager of a company that supports the construction industry.
Serdar Urfalılar, general manager of the URTİM Precast and Scaffold Systems Company, told the media on May 5 that the highest number of fatal work accidents in Turkey occurs in the construction sector. “Practices used in work safety in developed countries should also be applied in Turkey,” he said.

He said Turkey had a habit of remembering its workers only on May Day. “Competition has grown in Turkey on a large scale, increasing the threats to employee health and job safety.” He said his company produced formwork and scaffolding systems to address safety concerns.

Urfalılar said: “In the past 12 years, 12,686 people died in work accidents. Just in 2012, 278 construction workers died, 89 people in the agriculture and forestry sectors died, 83 in the energy sector and 80 workers in mine accidents and collapses.” He said the highest number of work accidents occurs in İstanbul, followed by other industrial cities such as İzmir, Ankara, Adana, Konya, Bursa, and Gaziantep.

The Labor and Social Security Ministry also recently released data on work accidents. According to this data, 172 work accidents happen daily in Turkey, four of which are fatal on average. Ministry officials said both workers and employers are now given work safety education to minimize accidents.

The ministry estimates the total annual cost of work accidents in Turkey at 7.7 billion lira. According to the ministry's training specialist, Dalım Dündar, work safety education focuses on risk analysis and risk measurement devices. “In the second phase, we teach employers and employees to choose the right protective equipment according to the results of risk analyses and risk measurement data.”

Another body, the Eskişehir Work Development Center (ESİŞGEM), released work safety data on May 9 during a conference held as part of Occupational Health and Safety Week. According to ESİŞGEM data, one worker dies every six hours in work accidents in Turkey, in keeping with the ministry's data of four work-related deaths a day on average. Emrah Çakır, a participant in the seminar, noted that work-related accidents increase in the summer. “It is extremely important to abide by work safety rules to prevent these accidents.” He also said that one worker is left disabled every 2.5 hours in Turkey on a daily basis, adding that 98 percent of all work accidents are caused by human error.

Worker dies in Tuzla on Friday

In a related and tragic development, a worker died in an explosion on Friday morning at a shipyard in İstanbul's Tuzla district, a place infamous for work-related deaths.

The Cihan news agency reported that the blast occurred in the Tersan Shipyard at around 5:00 a.m. when Ali Yakar was doing welding on a ship under construction. He died at the scene.

Workers who heard the explosion notified paramedics and firefighters. The fire that erupted after the explosion was contained by the firefighters, and Yakar's body was taken to the Pendik Marmara Research and Teaching Hospital's morgue.

Police have conducted an inspection at the scene and launched an investigation into the incident.
(TODAY'S ZAMAN, May 17, 2013)

Bulgarie: des routiers bloquent la frontière avec la Turquie

Des routiers bulgares bloquaient jeudi pour la deuxième fois en une semaine des postes-frontière avec la Turquie, pour protester contre les longues procédures de contrôle côté turc, a annoncé la radio bulgare BNR.

Une file de 10 km de poids lourds s'est constituée au principal poste-frontière bulgaro-turc, Kapitan-Andréevo, et une autre de 5 km au point de passage moins important de Lesovo, plus au nord, selon la BNR.

Le poste-frontière Kapitan-Andréevo voit passer une part importante du trafic entre l'Europe centrale et le Moyen-Orient.

Les routiers bulgares veulent dénoncer les longs contrôles et les exigences supplémentaires imposées selon eux par les douanes turques afin de les exclure du marché.

"Nous allons poursuivre nos actions de protestation jusqu'à ce que la situation change et que la Turquie se mette à respecter les règles européennes et internationales du transport routier et arrête de nous torturer", a déclaré le propriétaire d'une entreprise de transport routier, Petko Angelov.

"Nous voulons recevoir un traitement égal à celui du reste des sociétés de transports routier", a-t-il ajouté.

Le gouvernement bulgare a déposé jeudi une plainte à ce sujet auprès de la Commission européenne, a annoncé le ministère bulgare des Transports.

Sofia a demandé d'urgence une rencontre bulgaro-turque des ministres des Transports, après celle qui s'est tenue le 9 mai. L'ambassadeur bulgare à Ankara Krassimir Tuletchki a protesté auprès des autorités turques, qui "ont ordonné la levée de toute restriction à l'égard des transporteurs bulgares en Turquie", a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
(AFP, 16 mai 2013)

Grève à Turkish Airlines, pas d'interruption des vols

Des salariés de Turkish Airlines (THY) ont entamé mercredi une grève pour réclamer de meilleurs salaires et la réintégration d'employés licenciés après un arrêt de travail l'an dernier, mais la compagnie a assuré que le mouvement n'avait pas occasionné d'annulations de vols ou de retards.

"THY utilise des employés temporaires pour éviter les pertes de compétitivité et briser la grève", a déclaré à l'AFP Mustafa Yagci, secrétaire général du Syndicat de l'aviation civile de Turquie (Hava-Is), l'unique syndicat des salariés du transport aérien.

Le syndicat s'attendait à une participation de milliers d'employés de THY à la grève, qui a commencé à 00H00GMT, décidée principalement pour réclamer la réintégration de 305 salariés licenciés en juin après avoir participé à une grève qui a causé d'importantes perturbations pour les vols de la compagnie.

Mais THY a affirmé dans un communiqué que les grévistes représentaient moins de 1% des quelque 16.000 employés de la compagnie.

La compagnie a assuré que "l'ensemble du personnel" était au travail et qu'ils "ne prêtent pas attention à l'appel à la grève", tandis que les vols se poursuivent sans encombres.

Le ministre des Transports, Binali Yildirim, a également confirmé mercredi que "plus de 300 avions de THY ont décollé sans problème" et sans retards particuliers.

Les syndicalistes étaient cependant déterminés à poursuivre leur mouvement.

"Dans les heures à venir, vous allez voir les effets de la grève, ils ne peuvent pas tenir pour toujours", a souligné M. Yagci.

Le mouvement social de juin 2012 était motivé par un projet du gouvernement de supprimer le droit de grève dans le secteur du transport aérien, qu'Ankara essaie de développer et d'utiliser comme un instrument de rayonnement de la Turquie à l'étranger.

Le projet a été abandonné, mais les 305 employés licenciés n'ont pas été réintégrés.

Contrairement à la quasi-totalité de ses concurrentes européennes, Turkish Airlines, récompensée deux fois d'affilée du titre de meilleure compagnie du vieux continent, affiche une forte croissance et multiplie les dessertes dans le monde entier.

THY a ainsi transporté en 2012 près de 39 millions de passagers, en hausse de 20% par rapport en 2011.

La compagnie turque a également annoncé récemment deux commandes géantes de 117 Airbus A320 et 95 Boeing 737 (options comprises) pour près de 20 milliards de dollars.
(AFP, 15 mai 2013)

Le régime turc veut resserrer l'étau sur la consommation d'alcool

Le Parlement turc débattra à partir de mercredi d'un projet de loi controversé du gouvernement islamo-conservateur qui prévoit de nouvelles mesures restrictives sur l'alcool comme l'interdiction de toute publicité pour les boissons alcoolisées, a-t-on appris de source parlementaire.

La mesure vise selon ses instigateurs, des députés du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, a essentiellement protéger les enfants des effets néfastes de l'alcool.

Le texte qui fait partie d'un paquet législatif constitués de sujets variés, sera d'abord débattu en commission avant d'être voté en séance plénière. Il a néanmoins déjà suscité l'opposition des milieux pro-laïcs qui accusent le régime turc de vouloir continuer à islamiser la société turque en intervenant sur le champs privé.

Le projet prévoit en outre d'interdire aux fabricants d'alcool de parrainer des événements, de restreindre les endroits où l'alcool est en vente ou peut être consommé, et d'obliger à apposer sur les boissons des étiquettes rappelant la nocivité de l'alcool pour la santé.

Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, un musulman pieux qui ne boit ni fume, a proclamé il y a tout récemment l'ayran, une boisson rafraichissante non alcoolisée à base de yaourt, la "boisson nationale" des Turcs.

Et toujours récemment, la compagnie aérienne nationale Turkish Airlines a supprimé l'alcool sur les vols domestiques.

La Turquie bâtie sur des principes laïques est officiellement à 99% musulmane et l'islam interdit la consommation d'alcool.

Des mesures restreignant localement la consommation d'alcool et les taxes élevés imposées, donnent régulièrement lieu à des polémiques.

Même si le parti au pouvoir s'y attaque régulièrement, les Turcs n'ont pas de penchant pour l'alcool. Selon les chiffres fournis par l'Institut national TürkStat, 85% des Turcs ne boivent pas.
(AFP, 15 mai 2013)

La Turquie a fini de rembourser ses dettes auprès du FMI

La Turquie a apuré mardi l'intégralité de ses dettes auprès du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel il a eu un passé tumultueux, a déclaré le Premier ministre Tayyip Erdogan, faisant ainsi rentrer son pays dans le club des pays non endettés à cette institution.

"Après une longue période, la Turquie a apuré, réduit à zéro sa dette envers le FMI. Je souhaite que ce développement soit propice pour notre pays", a-t-il dit lors d'une intervention devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir.

Il a expliqué qu'une dernière tranche de 412 millions de dollars (317 millions d'euros) avait été remboursée mardi à l'institution monétaire internationale par la Banque centrale turque.

La Turquie s'était endettée à plusieurs reprises auprès du FMI depuis 1958.

L'Etat turc pourra désormais investir ses recettes fiscales dans les infrastructures, a affirmé M. Erdogan.

Le gouvernement Erdogan est engagé dans de grands projets d'infrastructures comme la construction à Istanbul, mégapole de 15 millions d'habitants, d'un troisième aéroport qui ambitionne de devenir le premier de la planète en nombre de passagers.

La Turquie, dirigée par l'AKP depuis 2002, et le FMI avaient longuement discuté entre fin 2008 et début 2010 de la possibilité d'un nouveau prêt. Aucun accord n'avait été trouvé.

Même si, après deux années de forte croissance, l'économie turque a nettement ralenti en 2012, avec une progression du produit intérieur brut (PIB) de seulement 2,2%, contre 8,8% l'année précédente, ce ralentissement n'a pas entravé la bonne marche de ses activités économiques, selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui a tenu la semaine dernière sa réunion annuelle à Istanbul.
 Cité par l'agence de presse Anatolie, Ali Babacan, le vice-premier ministre turc qui a dirigé le versement de la dernière tranche de dette, a indiqué que la Turquie s'était engagée à contribuer "à hauteur de 5 milliards de dollars" (3,8 milliards d'euros) aux opérations du FMI.

Le ministre avait expliqué lundi sur une chaîne de télévision la réussite économique de son pays par la priorité donnée à la croissance du secteur privé. La dette publique a diminué de 46 à 36% du PIB en 4 ans, a-t-il affirmé.
(AFP, 14 mai 2013)

One in every four marriages in Turkey involves child bride: NGO

The legal age for marriage in Turkey has been raised to 17 from 15, however many roups are calling to set the age to 18.

One out of every four brides is a child as families are increasingly applying to the court to change the date of birth of their daughters so that they can legally marry, warned an association of Turkish female lawyers May 4. “There is an increase of 94 percent in application to courts by families to show their daughters age older, in order to get marriage permit,” said Gülten Kaya, head of the female lawyers’ commission of the Union of Turkish Bar Associations, during a meeting of the group in Kuşadası.

The legal age for marriage in Turkey has been raised to 17 from 15, however the commission members said that the limit should be increased to the majority age of 18.

Istanbul bar’s women commission head Nilüfer Ay said that the increase in the number of child brides showed the lack of awareness of women’s place in society.
 
Lack of shelters for women victim of violence
 
Ay also said that despite the enactment of a law on violence against women, shelters for victims existed in only 14 provinces out of 8. “So laws are not enough; Awareness should be raised,” she said.
(hurriyetdailynews.com, May 4, 2013)

Le rouge à lèvre banni pour les hôtesses, polémique

La compagnie nationale turque Turkish Airlines (THY)a décidé d'interdire à ses hôtesses le rouge à lèvres de couleurs vives, rouge ou rose, une mesure qui provoque une nouvelle polémique en Turquie où le gouvernement islamo-conservateur est soupçonné d'islamiser la société, rapporte mercredi la presse.

Cette mesure qui fait partie du nouveau code esthétique pour les hôtesses de l'air de la première compagnie aérienne turque, a provoqué l'indignation des laïcs.

Pour protester, de nombreuses femmes ont posté leur photographies avec leurs lèvres teintes en rouge sur les réseaux sociaux.

"Cette mesure est un acte de perversion, comment le définir autrement?", a déclaré le vice-président du CHP, le principal parti d'opposition, Gürsel Tekin.

THY s'est justifié mardi soir dans un communiqué, affirmant qu'"un maquillage simple, soigné et dans les tons pastel est préférable pour le personnel travaillant dans le secteur des services".

Au cours des derniers mois d'autres mesures internes de THY, une compagnie en plein essor dont 49% du capital appartient à l'Etat turc, ont suscité des réactions controversées des milieux laïques, notamment l'interdiction de servir de l'alcool, banni par l'islam, sur les vols intérieurs.

Et en février, les images du nouvel uniforme choisi par THY pour habiller son personnel naviguant avaient fait débat, certains les trouvant trop conservateur et néo-ottoman.

Le projet avait ensuite été partiellement abandonné.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un musulman pieux, et son Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, sont souvent accusés par les milieux laïques de vouloir islamiser la Turquie en catimini.

Des mesures restreignant localement la consommation d'alcool donnent régulièrement lieu à des polémiques.
(AFP, 1 mai 2013)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE dans l'impasse

Le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne reste dans l'impasse en raison du refus d'Ankara de remplir ses obligations, ont déploré lundi les Européens à l'issue d'une réunion à Bruxelles avec le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu.

"L'Union européenne constate avec beaucoup de regrets que, malgré ses demandes répétées, la Turquie refuse toujours de remplir ses obligations", a déploré le conseil des Etats de l'UE dans un communiqué.

"L'Union européenne constate également que la Turquie n'a fait aucun progrès vers la normalisation de ses relations avec la République de Chypre" dont la partie nord est occupée par les troupes turques depuis 1974, ajouté le communiqué.

L'Union européenne s'est toutefois dite prête à faire un geste. "Nous espérons pouvoir ouvrir en juin un nouveau chapitre de discussion, le chapitre 22 concernant la politique régionale", a annoncé au cours d'une conférence de presse le chef de la diplomatie irlandaise, Eamon Gilmore, dont le pays assure la présidence des réunions ministérielles de l'UE jusqu'au 30 juin.

Mais la Turquie doit montrer de la bonne volonté, a insisté le commissaire européen en charge de l'Élargissement Stefan Füle. "La clef de l'amélioration des négociations est l'accord de réadmission conclu avec l'UE", que la Turquie doit signer et mettre en oeuvre.

Cet accord est capital pour faciliter la lutte contre l'immigration clandestine dans l'UE, car la Turquie est devenue un point de passage vers la Grèce. En contrepartie de la signature de cet accord paraphé par Ankara en 2012, l'UE acceptera de faciliter l'octroi de visas pour les ressortissants turcs.

Le chef de la diplomatie turque n'a pas caché son agacement devant le blocage de ce processus. "Une fleur ne suffit pas pour que le printemps arrive", a-t-il lancé au cours de la conférence de presse avec MM. Gilmore et Füle.

"Dix sept chapitres (sur 35) sont bloqués pour des motifs politiques. Il faut débloquer le processus, car à ce rythme, il faudra cinquante ans pour le terminer", a-t-il insisté.

Ahmet Davutoglu a demandé l'ouverture des chapitres liés aux relations extérieures. "Nous pensons que nous avons besoin d'une nouvelle perspective stratégique dans nos relations", a-t-il averti.

"Sans la Turquie, l'UE ne sera pas complète, elle n'aura pas de continuité stratégique et géographique", a-t-il soutenu.

M. Davutoglu doit participer à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE consacrée à la Syrie. Il a plaidé pour la levée de l'embargo européen sur les armes "car le peuple syrien à le droit à l'autodéfense".
(AFP, 27 mai 2013)

La Turquie s'inquiète des accords de libre-échange négociés par l'UE

Toujours à la porte de l'Union européenne, la Turquie redoute de faire les frais des accords de libre-échange négociés par Bruxelles avec les Etats-Unis ou le Mexique, qui menacent de remettre en cause les bénéfices du traité d'union douanière signé il y a près de vingt ans.

L'inquiétude courrait depuis des semaines, le ministre turc de l'Economie l'a exprimée sans détour. "Il faut jeter l'accord d'union douanière à la poubelle et le remplacer par un accord de libre échange", a lancé Zafer Caglayan, "dans sa forme actuelle, l'union douanière est loin d'assurer le libre marché et le libre-échange".

Au bord de la récession, l'UE a commencé à négocier avec plusieurs de ses partenaires commerciaux des accords de libre-échange, avec l'espoir de relancer sa croissance et de freiner la hausse du chômage.

Même si elle n'en est pas partie prenante, cette politique s'avère lourde de menaces pour la Turquie. Car aux termes de l'accord d'union douanière signé en 1995 entre Ankara et Bruxelles, tout pays tiers qui signe un traité commercial avec l'UE se voit directement offrir un accès au marché turc. Par contre, les entreprises turques ne bénéficient en retour d'aucun des avantages accordés aux exportations européennes.

Pour le gouvernement turc, l'enjeu est de taille. Les 27 absorbent à eux seuls près de 40% des exportations turques, pour un montant de 152,5 milliards de dollars en 2012. Alors que sa croissance a lourdement chuté à 2,2% l'an dernier après deux années folles à plus de 8%, pas question donc pour Ankara d'accepter une telle perspective.

Déjà très irritée par le blocage de son processus d'adhésion à l'UE, la Turquie se sent "mise sur la touche", résume l'expert Mustafay Kutlay, du centre de réflexion USAK d'Ankara. "Ces accords font peser un risque évident sur l'avenir de son économie", dit-il.

"Les accords de libre-échange négociés par l'UE, particulièrement ceux avec le Mexique et la Corée du Sud, se révèlent très désavantageux pour la Turquie", insiste l'analyste économique Sarp Kalkan, de l'institut TEPAV, puisque "ces deux pays produisent des biens très proches de ceux fabriqués en Turquie".

Préoccupations
 Du coup, le gouvernement turc fait feu de tout bois pour s'inviter dans les négociations ouvertes par Bruxelles, spécialement celles engagées avec Washington. La question a été mise à l'ordre du jour par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan lors de ses entretiens ce mois-ci avec le président américain Barack Obama.

"Nous avons commencé à discuter de règlementation commerciale avec les Etats-Unis bien avant que l'Union européenne ne parvienne à un accord avec eux" sur l'ouverture de négociations de libre-échange, fait valoir un diplomate turc s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Au-delà de ces inquiétudes, les analystes font remarquer que la Turquie a largement profité de l'accord de libre-échange signé avec les Européens, qui a contribué à en faire la 16e puissance économique mondiale.

"Il a joué un rôle très positif dans l'industrialisation du pays", rappelle M. Kalkan, "avant 1995, le commerce extérieur turc était très limité". Depuis cette date, le volume des exportations turques a ainsi été multiplié par sept et contribue désormais pour près d'un tiers à la richesse du pays.

Les Européens ont semble-t-il pris la mesure des préoccupations turques. Lors de sa première visite officielle la semaine dernière à Ankara, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy s'est efforcé de rassurer ses hôtes.

"Dans la mesure où vous êtes liés à l'UE par ce traité d'union douanière, un accord de commerce (avec les Etats-Unis) aura d'importantes conséquences", a reconnu M. Van Rompuy, "c'est pourquoi nous étudions la meilleure façon d'associer la Turquie à ce processus. Au bout du compte, il bénéficiera à tout le monde".
(AFP, Fulya Ozerkan, 28 mai 2013)

Joëlle Milquet renonce à un débat avec Kimyongur

La ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet (CDH) a non seulement eu des entretiens avec ses homologues turcs, lors de son voyage en Turquie en principe consacré au sort des mineurs et des ressortissants belges cantonnés à la frontière turco-syrienne dans le but d’aller rejoindre les guérillas anti-El Assad. Elle a aussi eu, selon son cabinet, des entretiens consacrés à «d’autres formes de manifestations terroristes», dont celles de l’organisation d’extrême gauche DHKP-C dont des militants réfugiés en Belgique furent poursuivis. La presse turque a retenu cet aspect de la visite de Joëlle Milquet. En cause, l’impression turque de cette «indolence belge» à l’égard des «terroristes turcs», qui se magnifia à l’occasion de l’évasion de Ferhyie Erdal qui, à la veille du prononcé de son jugement en février 2006, parvint à échapper à la surveillance des 24 agents de la Sûreté de l’Etat chargés de sa surveillance.

Le dossier DHKP-C a bien été mis sur la table des entretiens entre la ministre Milquet et les autorités turques au cours de son déplacement en Turquie de ces derniers jours. «Mais nous ne voulons pas détailler les mesures prises», indique son cabinet. Le sujet est d’autant plus sensible que la ministre de l’Intérieur avait accepté de participer ce 28mai à une conférence organisée par l’ASBL «Ecole démocratique» (EDP) sur la problématique des jeunes Belges partis combattre en Syrie. Le 13 mai, un courriel adressé à l’association indiquait: «C’est avec plaisir que Madame la vice-Première-ministre et ministre de l’Intérieur, Joëlle Milquet, accepte de participer au débat sur la Syrie.» Ce débat devait réunir aussi Philippe Moureaux (PS). Mais aussi Bahar Kimyongur, autrefois membre du «bureau d’information du DHKP-C» à Bruxelles dans les locaux duquel fut hébergée Fehryie Erdal. Le cabinet de Mme Milquet s’est rendu compte tardivement de sa bévue (même si Bahar Kimyongur a été acquitté de son appartenance à une organisation terroriste au terme d’un long parcours judiciaire). Le 18 mai, le cabinet Milquet annonçait par courriel à l’association EDP qu’elle «ne voulait pas prendre part à un débat politique», indique son cabinet.

L’impéritie des autorités judiciaires belges est régulièrement ciblée par les Turcs. La jeune femme est soupçonnée d’avoir été complice du meurtre de trois personnes, dont le magnat turc Sabançi, lors d’une attaque du DHKP-C à Istanbul. Le dossier instruit par la juge Franssen est clos depuis plus d’un an. L’avocat de la famille Sabançi en Belgique, Me Fernand Schmitz, s’étonne du retard mis par le parquet fédéral à introduire ses réquisitions finales. «Le dossier est sur le bureau du procureur fédéral Delmulle depuis tout ce temps», s’indigne-t-il. (Le Soir, Marc METDEPENNINGEN
, 24 mais 2013)

La coopération policière turco-belge renforcée lors de la visite de Milquet

La ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet achève mercredi la dernière journée de son déplacement en Turquie destiné à renforcer collaboration dans la lutte contre le terrorisme et le suivi des dossiers des ressortissants belges partis combattre en Syrie. La Vice-première ministre cdH rencontrera le directeur de l'Organisation du renseignement national turc, Hakan Fidan, et le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

Lundi matin, la ministre avait rencontré les représentants de l'opposition syrienne à Istanbul pour aborder ces différents sujets, ainsi que les représentants de la police turque. Elle s'est ensuite rendue à Ankara pour une série de rencontres avec différentes autorités: le ministre de la Justice, Sadullah Ergin, le ministre de l'Intérieur, Muammer Güler, ainsi que le Vice-Premier ministre, Bekir Bozdag.

Durant ces échanges, Joëlle Milquet a pu notamment faire part des besoins ciblés de coopération renforcée avec les autorités turques. Selon elle, les ministres turcs ont démontré une forte volonté de coopération. Ils ont échangé différentes informations importantes sur l'évolution de la situation en Syrie. Joëlle Milquet a évoqué les cas des mineurs dont les dossiers avaient déjà été envoyés aux autorités turques ainsi que ceux d'autres personnes.

Les autorités turques se sont engagées à renforcer leurs contrôles, notamment aux frontières avec la Syrie, et actions diverses en la matière. Par ailleurs, les formes de terrorisme, entre autres liées aux attentats du DHKP-C, ont été évoquées, de même que les réformes récentes de la législation anti-terroriste en Turquie. Les ministres se sont mis d'accord pour renforcer fortement leur cadre de coopération par des échanges constants d'informations, de pratiques, par l'entraide judiciaire et policière et par des rencontres régulières.

Ils ont notamment décidé d'organiser deux rencontres concrètes, entre les services de police, de renseignements et certaines autorités judiciaires avant l'été: l'une en Turquie concernant la problématique des ressortissants belges en Syrie; l'autre à Bruxelles pour un échange d'expertise et d'informations entre services concernant les autres formes de terrorisme. (Belga, 23 mai 2013)

Turkish EU Minister: "Turkey wants EU leadership"

Turkey is not simply a candidate for European Union membership, but is a candidate for the union’s leadership, EU Minister Egemen Bağış said today during his opening speech at the Town Twinning Workshop, a project aiming for international collaborations on local levels by partnering European and Turkish districts.

Bağış said Istanbul’s unique status as a “peaceful coexistence of all cultures and religions” makes it a vital player in the union membership process.

Bağış highlighted the ongoing multicultural existence of the city, with “mosques and churches and synagogues” standing side by side, as well as its current “rise to stardom” by becoming the European capital for sports and culture simultaneously in the same year.

Town Twinning, an ongoing program in line with the larger strategic project titled, “Istanbul Prepares for the EU” project, oversees collaboration between the local authorities of Turkish districts, with districts like Gaziosmanpaşa and Bağcılar offering partnerships in topics ranging from vocational education to preschool education.

The project aims to increase the administrative capacities of Turkish districts, to form international projects and collaborations, Union of Municipalities of Turkey’s Deputy General Secretary Mehmet Keleş said. 
(hurriyetdailynews.com, May 23, 2013)

Van Rompuy veut "revigorer" le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy s'est prononcé jeudi, à l'occasion de sa première visite à Ankara, pour "revigorer" le processus d'adhésion moribond de la Turquie à l'Union européenne.

"Notre objectif mutuel est de donner un nouvel élan au processus d'adhésion de la Turquie", a dit M. Van Rompuy lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Nous voulons revigorer nos relations dans tous les domaines et sur les sujets relatif au processus d'accession de la Turquie" à l'Union, a précisé le président de l'UE.

Le dirigeant européen a en outre salué les réformes entreprises par le gouvernement islamo-conservateur turc, notamment dans le domaine des droits de l'Homme, et soutenu le processus de paix engagé avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour mettre un terme au conflit kurde qui perdure depuis 1984.

"Vous pouvez compter sur notre appui", a souligné M. Van Rompuy.

M. Erdogan a pour sa part rappelé que 2013 consacrait le 50e anniversaire des accords d'Ankara établissant une association entre la Turquie et l'Europe et défendu la candidature de son pays à l'entrée dans l'UE.

"Nous ne voulons pas seulement entrer dans l'Union pour nos propres intérêts mais aussi pour y apporter notre contribution", a-t-il insisté, louant la bonne santé économique de la Turquie, 17e économie mondiale.

"Nous ne serons pas un fardeau" pour l'Europe, a plaidé M. Erdogan.

La Turquie a entamé en 2005 des négociations en vue de rejoindre l'UE. Mais les pourparlers patinent en raison de l'hostilité de pays européens comme la France et l'Allemagne à sa pleine adhésion mais aussi de blocages d'Ankara, liés à la question de Chypre dont les troupes turques occupent depuis 1974 la partie nord.

Paris a ouvert la voie à un déblocage début février en annonçant la levée de son veto sur un des cinq chapitres de discussion bloqués par l'ancien président Nicolas Sarkozy, hostile à l'entrée de la Turquie dans l'UE.

Lors de son déplacement, Herman Von Rompuy s'est également entretenu avec le chef de l'Etat turc Abdullah Gül et des responsables politiques au Parlement turc.
(AFP, 23 mai 2013)

Le Portugal réaffirme son soutien à l'adhésion de la Turquie à l'UE

Le gouvernement portugais se prononce en faveur d'une accélération des négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'UE, a déclaré lundi à Lisbonne le Premier ministre Pedro Passos Coelho au premier jour d'une visite officielle du président turc Abdullah Gül.

"Le Portugal soutient très clairement les négociations d'adhésion de la Turquie", a déclaré M. Passos Coelho, jugeant que les discussions entamées avec l'Union européenne en 2005 "duraient depuis trop longtemps".

"Nous sommes convaincus que l'accélération de ces négociations serait une bonne nouvelle pour la Turquie comme pour l'Europe", a-t-il souligné aux côtés de M. Gül, en visite au Portugal jusqu'à mercredi.

"Je voudrais remercier le Portugal pour son soutien aux négociations d'adhésion (...) et pour avoir toujours soutenu cette position", a affirmé le chef d'Etat turc, dont les propos étaient traduits en portugais.

"Le processus d'adhésion doit se poursuivre, la Turquie est un allié de l'Europe", a ajouté M. Gül, qui avait été reçu dans la matinée par le président portugais Anibal Cavaco Silva.

Les gouvernements des deux pays ont signé plusieurs accords de coopération bilatérale dans les domaines militaire, diplomatique et économique.

"Il y a un grand potentiel à développer dans nos rapports économiques et commerciaux", a affirmé M. Gül, précisant que les échanges entre les deux pays s'élevaient actuellement à environ un milliard de dollars.

Le président turc a notamment appelé à des partenariats entre les entrepreneurs turcs et portugais afin qu'il puissent ensemble "miser sur de nouvelles régions telles que le Moyen-Orient et l'Afrique".
(AFP, 6 mai 2013)

Un consortium franco-japonais construira la 2e centrale nucléaire turque, fort controversée

La Turquie a attribué à un consortium incluant le japonais Mitsubishi et le français GDF Suez la construction de sa deuxième centrale nucléaire, un contrat de plus de 15 milliards d'euros qui marque la relance du marché du nucléaire civil gelé depuis la catastrophe de Fukushima il y a deux ans.

Suggérée depuis plusieurs semaines, notamment dans la presse nippone, cette décision a été confirmée jeudi à l'AFP par un haut responsable du ministère turc de l'Energie, à la veille d'une visite officielle en Turquie du Premier ministre japonais Shinzo Abe.

Un accord intergouvernemental, qui marque le coup d'envoi des discussions commerciales exclusives, sera signé à cette occasion en grande pompe à Ankara par M. Abe et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Selon une source industrielle, le groupement industriel vainqueur réunit Mitsubishi Heavy Industries (MHI), son compatriote Itochu et l'énergéticien français GDF-Suez, auxquels devrait se joindre ultérieurement une entreprise turque.

Areva fournira avec MHI les quatre réacteurs de moyenne puissance (1.100 mégawatts) Atmea-1 qui équiperont la centrale, développés par leur coentreprise.

"Quand je vois le Premier ministre japonais rendre visite à son homologue turc M. Erdogan, cela donne une perspective favorable", au consortium Mitsubishi, a déclaré à Paris le PDG de GDF Suez, tout en rappelant que "c'est aux autorités turques et à elles seules de donner la réponse".

Interrogé sur le rôle de GDF Suez dans cette offre, il a souligné que son groupe était le seul exploitant nucléaire du consortium dirigé par Mitsubishi, et que dans l'hypothèse ou le groupement serait retenu, il opérerait la centrale en partenariat avec un ou des électriciens turcs.

Même si de longues négociations commerciales devront avoir lieu avant que l'accord turco-japonais ne débouche sur une commande formelle d'Atmea-1, cela constituerait le 1er débouché tangible pour ce réacteur de taille moyenne (1.100 mégawatts) par rapport à l'EPR d'Areva.

Le calendrier du projet prévoit le début des travaux de construction sur le site de Sinop, au bord de la mer Noire, en 2017, pour une mise en service des quatre tranches étalée entre 2023/2024 et 2028.

Pour soutenir sa forte croissance économique, la Turquie veut s'équiper de trois centrales nucléaires d'ici à cinq ans pour réduire sa dépendance vis-à-vis de ses importations de pétrole et de gaz, en forte croissance, notamment de Russie et d'Iran.

Ankara a déjà conclu un accord en 2010 avec la Russie pour en construire une première à Akkuyu, dans le sud du pays.

La victoire franco-japonaise annoncée constitue le premier contrat remporté par la filière nucléaire nippone depuis la catastrophe de Fukushima en 2011, qui avait freiné ou gelé de nombreux projets de réacteurs dans le monde.

Cité jeudi par le quotidien économique japonais Nikkei, M. Erdogan a justifié ce choix par le savoir-faire des Japonais en terme de résistance aux tremblements de terre --la Mer Noire est une zone à forte activité sismique-- et la technologie d'Areva.

Selon Nikkei, il a également encouragé le consortium à participer à l'appel d'offres pour la troisième centrale, probablement dans le nord-ouest de la Turquie.

"Il est de la responsabilité du Japon de partager son expérience et les leçons qu'il a tirées de l'accident de Fukushima et de contribuer ainsi à l'amélioration de la sécurité de l'énergie nucléaire dans le monde", a pour sa part affirmé M. Abe au quotidien turc Milliyet.

De nombreuses sociétés étrangères s'étaient manifestées pour décrocher ce marché de la deuxième centrale nucléaire turque. Des offres canadienne, sud-coréenne et chinoise ont ainsi été éliminées.

Le japonais Toshiba avait aussi candidaté en association avec la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale de Fukushima, mais Tepco s'était retirée quatre mois après l'accident nucléaire.

Depuis le dépôt de l'offre franco-japonaise, la partie nippone a été délibérément mise en avant pour négocier avec la partie turque.

La coopération nucléaire entre la France et la Turquie a été officiellement relancée en janvier mais les relations économiques franco-turques restent compliquées en raison des crises diplomatiques entre les deux pays, notamment à cause du vote de lois françaises reconnaissant le génocide arménien ou réprimant sa négation.

Si un tel accord bénéficiant à Areva et GDF-Suez se concrétise, il serait l'un des rares grands contrats d'Etat attribués ces dernières années par Ankara à des entreprises françaises.
(AFP, 3 mai 2013)

Centrale nucléaire en Turquie: interrogations sur le risque sismique


Des voix s'élevaient vendredi en France, du côté des écologistes, pour alerter sur les risques de la construction d'une nouvelle centrale nucléaire en Turquie - dont le contrat vient d'être remporté par un consortium franco-japonais - en raison de la forte activité sismique de ce pays.

En Turquie, "de nombreux séismes (Izmit, Duzce, Cerkes, Bingol, Karakoçan) sont intervenus au cours de la dernière décennie sur la faille nord anatolienne à proximité de laquelle est prévue la construction des réacteurs", a écrit le vice-président de l'Assemblée nationale, l'écologiste Denis Baupin, dans une "question écrite" à la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho.

"Ainsi, le séisme du 6 juin 2000 de Cerkes s'est déroulé à moins de 250 km du site futur de Sinop", ajoute-t-il.

M. Baupin demande notamment à Mme Batho "quel contrôle va être exercé par l'Autorité de Sûreté nucléaire française pour le projet" et "dans quelles conditions l'Etat actionnaire a été associé au projet Areva".

De son côté, le réseau Sortir du Nucléaire a interpellé Areva qui fournira, avec Mitsubishi Heavy Industries (MHI), les quatre réacteurs de moyenne puissance qui équiperont la centrale.

"Après avoir vendu le combustible Mox qui a fondu dans le réacteur n°3 de Fukushima et fortement contribué à la contamination au plutonium au Japon, l'entreprise française souhaite-t-elle être complice d'un nouveau désastre si un fort séisme survient en Turquie?", demande le réseau dans un communiqué.

"Cela ne semble pas inquiéter Areva, qui projette aussi de construire des réacteurs EPR en zone sismique en Inde", poursuit Sortir du Nucléaire.

La Turquie vient d'attribuer à un consortium incluant le japonais Mitsubishi et le français GDF Suez la construction de sa deuxième centrale nucléaire, un contrat de plus de 15 milliards d'euros qui marque la relance du marché nucléaire civil, gelé depuis la catastrophe de Fukushima il y a deux ans.

Le calendrier du projet prévoit le début des travaux de construction sur le site de Sinop, au bord de la mer Noire, en 2017, pour une mise en service des quatre tranches étalée entre 2023/2024 et 2028.
(AFP, 3 mai 2013)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Erdogan couldn’t get what he expected on Syria from US visit

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan did not get what he was hoping for on the Syria issue from his U.S. visit, according to the head of the International Crisis Group.

“Regarding the Syrian issue, I think he [Erdoğan] couldn’t get what he expected,” Hugh Pope told daily Hürriyet, adding that the most significant message from Erdoğan’s visit was that the U.S. did not have any intention of conducting a military operation in Syria to topple the Bashar al-Assad regime.

“The most significant message is this: The United States has no intention of any military operation to topple the al-Assad regime. If Erdoğan was expecting that, then he should have been disappointed, because for one and a half years he has become quite isolated over his policy demanding al-Assad to go,” Pope said. A recent report by the group said Turkey has struggled to find the right response to the Syrian civil war and must stop betting its reputation on a quick resolution to the crisis.

Asked if Erdoğan was isolated in the Western bloc, Pope said: “No, I’m talking about a more general situation here. No one is closer to the fire than Turkey. Turkey pays the cost of the ongoing events.” Pope also said the Syrian crisis has shown Turkey’s insufficiency in solving crises in the region on its own.

Erdoğan went to the United States for an official visit last week and met President Barack Obama at the White House on May 16. The two agreed on a ‘Syria without al-Assad.’
(hurriyetdailynews.com, May 20, 2013)

Obama-Erdogan: Pas de "formule magique" pour mettre fin à la guerre en Syrie

Le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont de nouveau exigé jeudi le départ du président syrien Bachar al-Assad, même si M. Obama a reconnu qu'il n'existait pas de "formule magique" pour mettre fin à la guerre en Syrie.

Le président américain a reçu avec tous les honneurs le dirigeant turc à la Maison Blanche, en pleine période d'intense activité diplomatique afin d'organiser une conférence internationale sur la Syrie à Genève en juin.

"Nous sommes tous les deux d'accord sur le fait qu'Assad doit partir", a martelé M. Obama lors d'une conférence de presse avec son hôte.

"Il faut qu'il transmette le pouvoir à une autorité de transition, c'est la seule façon dont nous allons résoudre cette crise (...) Le plus tôt sera le mieux", a-t-il insisté, s'engageant à "continuer à faire monter la pression sur le régime Assad et à coopérer avec l'opposition syrienne".

Saluant la "générosité extraordinaire" de l'allié turc qui accueille quelque 400.000 réfugiés syriens sur son sol, M. Obama a souligné qu'Ankara allait "jouer un rôle important au moment où nous réunissons des représentants du régime et de l'opposition dans les prochaines semaines".

Il faisait allusion au processus dit "de Genève", né en juin 2012 et relancé la semaine dernière à l'instigation de Washington et de Moscou, protecteur jusqu'ici indéfectible du régime Assad. Ce processus prévoit l'organisation d'une conférence internationale consacrée à une transition politique en Syrie.

Baptisée "Genève 2", cette réunion pourrait se tenir dans la ville suisse début juin.

Mais ni la Russie --qui a demandé que l'Iran et l'Arabie saoudite soient conviés à cette conférence-- ni la Syrie n'acceptent l'idée que M. Assad soit exclu d'une telle transition, ce qui est en revanche une condition préalable pour les rebelles.

De fait, a admis le président Obama, "il n'y a pas de formule magique face à une situation extraordinairement violente et compliquée comme celle de la Syrie".

Son homologue français François Hollande a, lui, plaidé pour "avoir avec la Russie cette discussion franche pour la convaincre que son intérêt, l'intérêt de la région, et l'intérêt de la paix, c'est d'en terminer avec Bachar al-Assad".

Le conflit, qui a fait plus de 94.000 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a débordé des frontières, en particulier en Turquie visée samedi par un attentat meurtrier tout près de la frontière syrienne.

Ce double attentat à la voiture piégée à Reyhanli a fait 51 morts, selon M. Erdogan. Son gouvernement, qui a pris fait et cause pour la rébellion, a accusé un groupuscule marxiste turc à la solde du régime syrien et annoncé 13 arrestations. Damas a démenti toute implication.

Avant même cet attentat, M. Erdogan avait appelé Washington à adopter une ligne plus dure face au président Assad.

Et jeudi, aux côtés de Barack Obama, il a affirmé que "mettre fin à cette situation sanglante en Syrie et répondre aux demandes légitimes (des Syriens) en établissant un nouveau gouvernement sont deux volets sur lesquels nous sommes totalement en accord avec les Etats-Unis".

Pour en discuter et parler de "Genève 2", le groupe des "Amis de la Syrie", réunissant l'opposition syrienne et 11 pays qui la soutiennent, se retrouvera de nouveau à Amman le 22 mai.

Washington a également renforcé ses sanctions contre Damas en inscrivant quatre ministres sur sa liste noire et désigné comme "terroriste" le chef du groupe de rebelles jihadistes Al-Nosra.

Le conflit prend une dimension de plus en plus régionale.

Selon le New York Times de jeudi, Israël --où le chef de la CIA s'est rendu en visite surprise pour parler de la Syrie-- a mis en garde Damas contre la poursuite d'envois d'armes sophistiquées au mouvement chiite libanais Hezbollah, laissant entendre qu'il envisageait de nouveaux raids aériens pour empêcher ces transferts.

La veille, l'ONU avait condamné "l'escalade" des attaques menées par le régime syrien dans une résolution à portée symbolique adoptée par son Assemblée générale. La Russie, la Chine et l'Iran s'y sont opposés.


Erdogan dit vouloir se rendre à Gaza et en Cisjordanie en juin

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé jeudi qu'il espérait se rendre dans la bande de Gaza, mais aussi en Cisjordanie en juin, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche avec le président américain Barack Obama.

La visite de M. Erdogan dans les Territoires palestiniens, à laquelle le dirigeant turc avait déjà fait allusion ces derniers mois, interviendrait au moment où Israël et la Turquie essaient de normaliser leurs relations à la demande des Etats-Unis, après l'assaut meurtrier contre un bâtiment turc au large de Gaza par un commando israélien en 2010.

Les Etats-Unis ont tenté ces derniers mois de dissuader M. Erdogan de se rendre à Gaza, une visite un temps évoquée pour fin mai par le Premier ministre turc. Le secrétaire d'Etat John Kerry avait appelé M. Erdogan à "retarder" ce déplacement en attendant "des conditions plus favorables". 
(AFP, 16 mai 2013)

Après l'attentat de Reyhanli, la Turquie exhorte ses alliés à agir en Syrie

En soulignant les risques de son soutien aux rebelles syriens, l'attentat de Reyhanli a contraint la Turquie à presser de plus belle la communauté internationale à agir contre le régime de Damas pour parer aux risques croissants de débordement du conflit.

Sitôt passé le choc de la double explosion dans la ville frontalière turque, qui a fait 48 morts et plus d'une centaine de blessés, les autorités d'Ankara ont mis en cause samedi la responsabilité du gouvernement syrien et assuré qu'il avait franchi une "ligne rouge" l'autorisant à "prendre toute mesure" en représailles.

Sur un ton très martial, le gouvernement turc a ajouté qu'il ne tolérerait aucun "risque terroriste" de la part de son voisin du sud, alors qu'il accueille sur son sol quelque 400.000 Syriens fuyant les combats qui ont déjà fait 80.000 morts, selon l'Organisation syrienne des droits de l'Homme (OSDH).

Pour les analystes, le double attentat à la voiture piégée de Reyhanli a marqué l'échec de la politique turque qui, après avoir tenté en vain de profiter de ses bonnes relations avec Damas pour jouer les médiateurs, a décidé de jouer la carte de la rébellion.

"Jugeant le départ de Bachar al-Assad inévitable, la Turquie a cherché à le déstabiliser en soutenant l'opposition politique et armée en Syrie", observe Soner Cagatay, du Washington Institute. "Mais cette politique a échoué avec les graves conséquences que les attaques de samedi ont soulignées", ajoute-t-il, "Ankara ne peut plus désormais se considérer comme à l'abri des retombées de la guerre".

Attentat de Reyhanli inclus, plus de 80 citoyens turcs ont été les victimes directes des événements syriens depuis leur début en 2011. Cinq d'entre eux ont été tués par des obus tirés en octobre depuis la Syrie. Et en février, un attentat à la voiture piégée avait déjà fait 17 victimes à un poste-frontière.

Depuis l'attentat de samedi, les habitants de Reyhanli expriment chaque jour leurs colère dans la rue en s'en prenant aux quelque 25.000 réfugiés syriens qui ont grossi les rangs de leur ville et en dénonçant le soutien du gouvernement turc aux rebelles.

Dans un rapport publié il y a quelque jours, l'ONG International Crisis group a précisément mis en garde contre les risques suscités par la forte présence de réfugiés et de rebelles syriens de confession sunnite dans la province turque d'Hatay, où réside une forte minorité alaouite, la confession du président Assad.

Mis en cause par les manifestants de Reyhanli et ses adversaires politiques, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a tenté dimanche de ramener le calme en appelant chacun à "garder son sang-froid face à chaque provocation visant à attirer la Turquie dans le bourbier syrien".

Ainsi qu'il l'a lui-même dit lundi devant la presse, le Premier ministre entend désormais, à la lumière de l'attentat de Reyhanli, profiter de sa visite vendredi à Washington pour "demander" au président Barack Obama d'intervenir plus fermement dans la crise.

Si les Etats-Unis, via l'Otan, ont accepté de déployer en Turquie des batteries de missiles sol-air Patriot, ils ont rejeté l'idée d'Ankara d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie et, surtout, répugnent à livrer des armes à la rébellion syrienne, de crainte qu'elles ne tombent entre les mains de sa faction la plus islamisée et radicale.

Selon la presse turque, M. Erdogan a ainsi l'intention de présenter au président américain des preuves de l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Damas, une des "lignes rouges" fixées par l'administration américaine.

"Le fait que la Turquie ait formellement accusé les services de renseignement syriens montre qu'elle est prête à utiliser cet attentat pour pousser les Américains à adopter une position plus ferme", juge Faysal Itani, analyste à l'Atlantic Council.

Dimanche, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a donné lors d'une visite à Berlin le "la" de cette politique en dénonçant le "silence" de ses alliés et une ONU "incapable d'agir".

L'attentat de Reyhanli montre à quel point le régime de Damas est "sans pitié" et "combien il est urgent de trouver une solution à la crise", insiste un diplomate turc.

Du coup, lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné dans les termes les plus forts" le double attentat. Dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil "soulignent la nécessité de poursuivre en justice les organisateurs, exécutants, financiers et instigateurs de ces actes de terrorisme répréhensibles".
(AFP, 14 mai 2013)

Erdogan calls the USA to start military operations in Syria

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has called on the U.S. government to take stronger action regarding Syria in an exclusive interview with NBC News' Ann Curry on May 9, a week before his visit to Washington.

Erdoğan said President Barack Obama's "red line" had been crossed a "long time ago," as it was clear that the Syrian government used chemical weapons.

"We want the United States to assume more responsibilities and take further steps. What sort of steps they will take, we are going to talk about this," he said.

Syria is widely expected to top the agenda during the Turkish prime minister's meeting with Obama at the White House on May 16.

Asked whether Turkey would support a U.S.-enforced no-fly zone in Syria, Erdogan said, "Right from the beginning...we would say 'yes.'

Erdoğan said Turkey had at least 200 "remainders of missiles," which it believes were used in chemical attacks. He also cited the injuries of Syrians who crossed the Turkish border for medical treatment as evidence.

"There are patients who have been brought to our hospitals who were wounded by these chemical weapons," he said, but added that he could not confirm whether sarin gas had been used.

Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu announced May 9 that Ankara would share with the public the results of blood tests on suspected victims of injured Syrians being treated in Turkey. Davutoğlu also added that standardized blood tests would be carried out on every injured Syrian fleeing the war-torn country.

During his interview with NBC, Erdoğan rejected suggestions that the rebels might have used chemical weapons. "There is no way I can believe in this now. First of all, how are they going to obtain this? Who would give such weapons to them?" he said. "But if it does exist, then we are against it ... We are against whoever holds the weapons."

The Turkish prime minister also referred to reports that Syrian President Bashar al-Assad's wife and children had left Syria. He said their life had been "ruined" by the Syrian president. "Sooner or later, the opposition are going to get [Bashar al-Assad]," Erdoğan said, advising the president's family to leave their country.
(hurriyetdailynews.com, May 9, 2013)

Relations régionales / Regional Relations

Onze morts dans des combats entre rebelles syriens et kurdes à Alep

Onze rebelles syriens ont été tués samedi soir dans le nord de la Syrie dans des combats avec des rebelles kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD), branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a rapporté dimanche une ONG.

"Des combats ont eu lieu hier soir à Aqaiba, dans la région d'Ifrine, entre les membres des comités de protection du peuple kurde (YPG), bras armé du PYD, faisant onze morts et vingt blessés" parmi les rebelles syriens, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un membre des YPG d'Aqaiba a affirmé à l'AFP que "les combats ont débuté lorsqu'un groupe armé de Liwa al-Tawhid (proche des Frères musulmans) a envahi notre village, en exigeant de prendre le contrôle d'un barrage tenu par l'YPG".

"Ils reprochaient aux combattants de l'YPG de faciliter le passage des habitants de Nubel", un village à majorité chiite distant de quelques km et encerclé par les rebelles.

Après le refus des combattants kurdes d'obtempérer, des combats ont commencé au cours desquels un commandant rebelle et six de ses hommes ont été tués, selon lui. Les membres de Liwa al-Tawhid ont "bombardé à partir de Ziyara durant toute la nuit, puis la situation s'est calmée. Nous avons eu des blessés", a-t-il dit.

Dans la même région, quelques jours auparavant, des affrontements similaires avaient eu lieu autour d'un barrage installé par les rebelles syriens, au sud de la ville de Koubani, a indiqué en outre l'OSDH sans préciser le nombre des victimes.

Les relations ont souvent été tendues entre les rebelles et les organisations kurdes, qui essaient d'empêcher les insurgés d'entrer dans leurs régions. Cependant, récemment, des combattants kurdes s'étaient alliés avec les rebelles dans certaines régions, notamment dans le quartier de cheikh Maqsoud à Alep (nord).

Selon l'OSDH, les violences à travers la Syrie ont causé la mort samedi de 147 personnes: 32 soldats, 26 civils, 79 rebelles, ainsi que 10 membres du Hezbollah libanais combattant dans la ville stratégique de Qousseir (ouest) aux côtés de l'armée syrienne. 
(AFP, 26 mai 2013)

Les Kurdes de Syrie veulent participer à "Genève 2"

Les Kurdes de Syrie veulent participer à la conférence internationale de paix dite "Genève 2", que ce soit dans les rangs de la Coalition nationale de l'opposition syrienne ou en dehors, ont affirmé dimanche à l'AFP des représentants de la principale plateforme politique kurde syrienne.

"Nous voulons aller à Genève, nous l'avons dit aux Américains, aux Français, aux Britanniques, aux Allemands", a déclaré Bahzad Ibrahim, venu à Istanbul assister au nom du Conseil suprême kurde à une réunion de la Coalition, qui regroupe les principaux acteurs de l'opposition syrienne.

"Nous voulons y aller, soit comme membres de la Coalition soit en tant que Conseil suprême kurde", a indiqué Sherwan Ibrahim, membre de la même organisation.

La Coalition nationale de l'opposition syrienne est réunie depuis jeudi à Istanbul pour débattre de sa participation à des négociations avec le régime du président Bachar al-Assad pour mettre fin au conflit qui ensanglante la Syrie depuis plus de deux ans.

Les Etats-Unis et la Russie sont à l'origine de cette initiative, pour laquelle Moscou a annoncé jeudi que Damas avait donné son accord de principe.

Mais les débats entre membres de l'opposition piétinent à Istanbul, certains opposants imputant cet échec à une guerre d'influence entre puissances régionales qui tentent de faire entrer leurs alliés syriens respectifs dans la Coalition avant tout débat sur une participation à Genève 2.

Dimanche, les membres de la Coalition ont repris leurs débats pendant une heure et demie, sans parvenir à s'entendre et à procéder à un vote sur l'entrée de nouveaux membres, a indiqué une porte-parole de la Coalition.
 Depuis le début de la révolte syrienne, les Kurdes (10% de la population), présents dans le Nord, ont tenté de garder leurs régions à l'abri des violences. A l'été 2012, l'armée régulière s'en est retirée sans combats.

Si les kurdes sont hostiles au pouvoir qui les a réprimés pendant des décennies, ils ont essayé aussi d'empêcher les rebelles de pénétrer dans leurs régions pour éviter des représailles des troupes régulières, suscitant des soupçons de collusion avec le régime.

Le Conseil suprême kurde, né en juillet 2012 d'un rapprochement entre le Parti de l'union démocratique (PYD), proche des rebelles kurdes de Turquie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et le Conseil national kurde (KNC), refuse d'intégrer la Coalition tant que celle-ci n'aura pas reconnu dans ses statuts l'existence et les droits de la minorité kurde de Syrie.

Cette demande avait peu de chance d'être entendue lors de la réunion d'Istanbul, selon Bahzad Ibrahim, qui représente aussi le KNC.

"Des considérations de politique internationale et régionale décident de l'ordre du jour et nous excluent de cet ordre du jour", a-t-il estimé.

Interrogé sur les responsables de ce blocage, Sherwan Ibrahim, qui représente également le PYD, a désigné "la Turquie et certains membres de la Coalition qui ont une vision arabe, qui ne se sont pas libérés de la pensée" officielle nationaliste arabe du régime syrien.

Le membre de la Coalition Abdel Basset Sayda a pour sa part indiqué à l'AFP que celle-ci ne serait pas hostile à la participation d'une délégation kurde aux éventuelles négociations de Genève 2.

"Nous ne serions pas contre la présence d'une délégation kurde représentant le Conseil suprême kurde aux pourparlers, dès lors que la Coalition est définie comme représentant et assurant la coordination de l'opposition à ces négociations", a déclaré M. Sayda.
(AFP, 26 mai 2013)

La Turquie va construire un mur de sécurité à sa frontière avec la Syrie

La Turquie a décidé de construire un "mur de sécurité" sur une petite partie de sa longue frontière avec la Syrie afin de mieux la surveiller, a indiqué jeudi le ministre turc des Douanes et du Commerce Hayati Yazici.

Ce mur, long de 2,5 km, sera érigé dans une zone située aux environs du poste-frontière de Cilvegözü, dans la province de Hatay (sud), en face du village syrien de Bab al-Hawa, a expliqué M. Yazici sur la chaîne d'information NTV.

"Il s'agira de barbelés et d'un mur sur lequel seront installés des caméras de surveillance" pour empêcher les infiltrations depuis la Syrie, a-t-il dit, "cette construction maximisera la sécurité dans cette zone".

Un attentat à la voiture piégée attribué par Ankara au régime de Damas avait fait 17 morts et 30 blessés le 11 février dernier au poste-frontière de Cilvegözü.

Les autorités turques ont par ailleurs décidé mardi de restreindre pendant une période d'un mois les entrées et sorties au seul poste-frontière avec la Syrie encore contrôlé par le gouvernement de Bachar al Assad, à la suite du double attentat à la voiture piégée qui a fait 51 morts le 11 mai dernier à Reyhanli.

Seuls les ressortissants turcs venant de Syrie et les non-Syriens transitant par la Turquie seront autorisés à franchir le poste de Yayladagi, à 90 km de Reyhanli.

La Turquie a imputé l'attaque de Reyhanli à un groupuscule clandestin d'extrême gauche turc lié, selon ses responsables, aux services de renseignement du régime du président syrien Bachar al-Assad, ce que ce dernier a démenti.

La Turquie soutient les rebelles syriens et a appelé au départ du président al-Assad. Elle accueille sur son sol quelque 400.000 réfugiés syriens.
(AFP, 23 mai 2013)

Les talibans annoncent la libération des quatre derniers otages turcs

Les talibans ont annoncé mardi avoir relâché les quatre derniers Turcs qu'ils détenaient depuis plus de trois semaines en Afghanistan, moins de 48 heures après avoir libéré un premier groupe d'otages.

"Dans un geste de bonne volonté et de respect à l'égard du peuple musulman de Turquie, les quatre derniers Turcs ont été libérés aujourd'hui et remis aux autorités turques", indique un communiqué laconique des talibans.

Aucune mention n'a été faite des trois autres otages, un Russe, un Kirghize et un Afghan, capturés en même temps que les huit ingénieurs turcs le 21 avril lors de l'atterrissage en urgence de leur hélicoptère civil dans la province du Logar, un bastion des insurgés situé au sud de Kaboul.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, avait été le premier à annoncer dimanche à Istanbul la libération du premier groupe de quatre ingénieurs obtenue, selon lui, "grâce aux efforts des services secrets turcs".

Le responsable afghan local, Hamidullah Hamid, avait souligné le rôle des chefs de tribus locaux dans la libération des quatre premiers otages, qui avaient été relâchés, selon lui, dans un "district isolé de la province de Nangarhar (est)".

Il s'agissait du rapt le plus important en Afghanistan depuis celui de 31 démineurs afghans, dont quatre avaient été décapités par leurs ravisseurs en juillet 2011. Les autres avaient tous été libérés. Les talibans avaient nié toute implication dans cette affaire.

Douze ingénieurs iraniens avaient pour leur part été enlevés en avril 2011 dans l'ouest de l'Afghanistan et relâchés quelques jours plus tard sains et saufs.

La Turquie, pays membre de l'Otan et
majoritairement musulman, dispose d'environ 1.850 soldats en Afghanistan, déployés principalement à Kaboul. Ceux-ci ne participent pas aux combats et sont cantonnés à des missions de patrouille.

Chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition de chefs de guerre afghans soutenus par les Américains, les talibans mènent depuis une insurrection contre les forces internationales et l'administration afghane.
(AFP, 14 mai 2013)

Attentats de Reyhanli : le peuple turc accuse Erdogan et ses mercenaires syriens

Bahar Kimyongür
http://www.michelcollon.info/Attentats-de-Reyhanli-le-peuple.html?lang=fr


Samedi 11 mai, la ville turque de Reyhanli (Rihaniye en arabe) située dans la province frontalière turco-syrienne du Hatay a été secouée par un double attentat à la voiture piégée. On dénombre pour l'heure 50 morts et des dizaines de blessés graves. Les autorités turques ont immédiatement pointé la responsabilité des services secrets syriens puis annoncé l’arrestation de neuf citoyens turcs affiliés à un « groupe marxiste » pro-syrien en lien avec le massacre. Dans la foulée, la justice turque a décrété la censure sur « toutes les informations relatives à l’enquête sur l’attentat ». Comment expliquer la panique et la précipitation qui se sont emparés du gouvernement néo-conservateur turc ? A qui profite le crime ? Que dit le principal accusé ? Nous avons tenté d’apporter quelques éclairages.

Dès le début de l’enquête sur les attentats de Reyhanli, les autorités turques ont accusé les « moukhabarats », les services secrets syriens d’en être les auteurs. La police turque a ensuite procédé à des perquisitions et des arrestations dans les milieux de la gauche radicale. Quelques formules lapidaires, deux ou trois slogans, un décret de censure et le tour était joué. Enfin, c'est ce que croyait l'administration AKP...

Le système judiciaire turc n’a jamais été un modèle en matière d’impartialité et la politisation de la magistrature turque n’est un secret pour personne. Le gouvernement turc se sert régulièrement de ses tribunaux pour faire taire ses adversaires. C’est ainsi que la Turquie est devenue la plus grande prison pour journalistes du monde.

Dans les affaires Ergenekon et Balyoz, les enquêteurs se sont évertués à démontrer sans succès qu’il existerait un grand complot contre le gouvernement AKP mêlant politiciens, journalistes et militaires kémalistes, groupes mafieux liés à la contre-guérilla, militants marxistes et groupuscules d’extrême droite.

L’accusation selon laquelle des réseaux d’extrême gauche en lien avec les services secrets syriens seraient les responsables de l’attentat de Reyhanli fait partie des classiques de l’AKP et n'a pas vraiment convaincu la population.

La majorité des habitants de Reyhanli pense d’ailleurs que l’attaque est l’œuvre de l’Armée syrienne libre (ASL).

De nombreuses personnes interrogées sur place disent même que les rebelles syriens ont été avertis et ont quitté la ville peu avant les explosions.

C’est en tout cas ce que relève le député turc du Congrès démocratique du peuple Ertugrul Kürkçü en visite aujourd'hui sur les lieux de l'attentat. (Radikal, 13 mai 2013).

Le modus operandi est étranger à la gauche turque

Avec un bilan de 50 morts, 155 blessés et des dégâts ayant touché 735 commerces, 62 véhicules, 8 bâtiments publics et 120 appartements, le double attentat de Reyhanli est l'attaque à l'explosif la plus sanglante de l'histoire de la République de Turquie. Les deux autres attentats les plus meurtriers qui suivent dans cette liste macabre ont été perpétrés par Al Qaïda, les 15 et 23 novembre 2003 à Istanbul et ont respectivement coûté la vie à 27 et à 30 personnes.
 
Ce détail a son importance. La Turquie est coutumière de la violence politique et la lutte armée y existe depuis le début des années 70. Des dizaines de mouvements marxistes et nationalistes ont pris le maquis contre le régime d'Ankara. Pourtant, aucun d’entre eux, pas même les indépendantistes du PKK aux moyens militaires conséquents n'ont commis d'attentat aussi meurtrier que celui de Reyhanli. Seule Al Qaïda rivalise avec ce record macabre.
 
Il est par ailleurs peu probable sinon impossible qu'un « groupe marxiste » ait délibérément visé la population civile à Reyhanli comme le prétendent les autorités turques. Ce type d'attentat ne correspond pas du tout au mode opératoire de la gauche radicale. Il est même en totale opposition avec les principes moraux et l'éthique militaire qui animent les marxistes anatoliens.
 
Le chef du groupe visé dément la version officielle et accuse les mercenaires d’Al Nosra
 
Les autorités turques désignent explicitement Mihrac Ural, un militant turco-syrien originaire d’Antioche comme étant le planificateur des attentats de Reyhanli.
 
Mihrac Ural est le chef de la milice syrienne pro-gouvernementale « Mouqawama Souriy » (Résistance syrienne) qui ratisse les régions forestières de Lattaquié à la frontière turco-syrienne pour empêcher l’infiltration des djihadistes venant de Turquie.
 
Il est aussi le secrétaire-général d’un groupuscule marxiste turc pro-syrien appelé « Urgentistes » (Acilciler) qui s’est dissous en 1988 et qui n’a plus mené d’action armée depuis plus de 30 ans.
 
Dissidente du Parti-Front populaire pour libération de la Turquie (THKP-C), l’organisation Acilciler tire son nom de son texte fondateur intitulé : « Les questions urgentes de la Révolution en Turquie ».
 
Son leader Mihrac Ural n’a plus remis les pieds en Turquie depuis 33 ans.
 
En Turquie même, seule une poignée de jeunes et de nostalgiques, la plupart originaires d’Antioche, la ville natale de Mihrac Ural, se revendiquent de l’héritage de ce groupe.
 
Ni la « Moqawama Souriy », une unité mobile de garde-frontières forte d’à peine quelques combattants armés de kalachnikovs, ni sa version turque « Acilciler » inactive depuis des décennies n’ont les capacités matérielles ni humaines d’organiser un attentat aussi sophistiqué au nez et à la barbe des services secrets turcs et occidentaux.
 
D’après la police turque, le double attentat à la voiture piégée de Reyhanli est une opération complexe nécessitant une bonne coordination, une grande quantité d’explosifs, des véhicules spécialement aménagés, des commandes à distance etc.
 
Ni Mihrac Ural, ni l’Etat syrien n’ont de raison ni d’intérêt à commettre un pareil crime sur le sol turc et à défier ainsi les armées de l’OTAN.
 
L’un et l’autre ont démenti avec véhémence toute implication dans ce crime terroriste.
 
Malgré son innocence revendiquée, les rebelles syriens et le gouvernement AKP ont fait de Mihrac Ural leur tête de turc.
 
Sa tête a été mise à prix la semaine dernière par l'Armée syrienne libre (ASL) pour sa prétendue responsabilité dans les massacres visant les quartiers sunnites de Banias.
 
Comme Reyhanli est majoritairement sunnite et que Mihrac Ural est alaouite, les médias rebelles ont saisi l'occasion pour répandre leur haine de l'alaouite.
 
Hier, l’organe de presse en langue turque de l’Armée syrienne libre (ASL) « Özgür Suriye Haber Ajansi » a qualifié les alaouites « d’ennemis de l’Islam » et de « génocidaires » qui « aiment verser le sang ».
 
A-t-on seulement demandé au principal accusé ce qu’il pense de toutes ces accusations ?
 
Voici ce qu’il répond :
 
« La main qui a assassiné à Reyhanli est la même que celle qui assassine à Damas et à Alep. Cette main est celle des forces salafistes, de ces esprits obscurs inspirés par la vengeance et la haine. Le Front Al Nusra assassine l’humanité un jour sur deux en poussant des esprits captifs et soumis à commettre des attentats suicide. Ces assassins qui tuent des êtres innocents n’ont rien d’humain. »
 
Mihrac Ural pointe ensuite une probable mésentente entre le commanditaire et l’exécutant : « Il semblerait que les réseaux sanguinaires se soient retournés contre leurs soutiens militaires et financiers. Cet attentat ressemble à un avertissement. Nous en ignorons les motivations. Peut-être s’agit-il d’un geste de mécontentement concernant un retard de paiement de la part de leurs parrains. Peut-être est-ce le signe d'une erreur dans le transport d'armes. Peut-être s’agit-il d’une vengeance contre la population de Reyhanli (qui a manifesté contre les rebelles syriens, Ndt)… La seule chose que nous savons est que cet attentat oppose le Front Al Nosra à son patron.
 
Tel est le sort de celui qui se jette dans le marécage. Erdogan se noie dans la fange et veut emporter le pays avec lui. Le peuple de Turquie doit mettre un terme à ce processus d’enlisement. C’est la seule voie qui empêchera de nouveaux massacres. »
 
M. Ural nous a confiés il y a quelques minutes qu'il n'exclut pas l'implication du Mossad dans cet attentat qu'il compare à l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais Rafiq Hariri.

Selon lui, le mode opératoire des attentats de Reyhanli et de Beyrouth sont analogues et visent le même objectif : affaiblir la Syrie.

Nous ne sommes pas obligés de croire M. Ural sur parole ni de suivre ses analyses (qui ne sont pas infondées) mais l’honnêteté intellectuelle exige que l’on demande au moins l’avis du principal accusé dans cette affaire.
 
Les victimes de l'attentat sont plus pro-Bachar que pro-rebelles
 
La ville de Reyhanli et ses alentours abritent plusieurs dizaines de milliers de réfugiés syriens sympathisant avec la rébellion anti-baassiste.
 
Or, sur les 50 victimes du double attentat, seules trois d'entre elles sont syriennes.
 
Les statistiques les plus fiables indiquent que la population turque, y compris l'électorat de l'AKP, est globalement opposée à la guerre entre la Turquie et la Syrie.
 
Les habitants de Reyhanli ne sont pas en reste. Ces derniers jours, ils ont organisé plusieurs manifestations contre les réfugiés et les rebelles syriens.
 
La raison en est que l’arrivée des réfugiés syriens a coïncidé avec une crise économique sans précédent qui frappe les populations vivant du commerce transfrontalier.
 
De plus, le soutien du gouvernement Erdogan aux rebelles syriens a fait du Hatay une véritable poudrière : des hommes armés circulent dans toute la province.
 
Plusieurs caches et des ateliers de fabrication d’armes appartenant aux rebelles syriens ont explosé « accidentellement ».
 
Des centaines de voitures ont été volées et emmenées en Syrie pour servir dans des attaques terroristes.
 
Des Syriens refusent parfois de payer leur addition dans les restaurants en arguant qu’ils sont les invités et les protégés d’Erdogan.
 
Des alaouites d’Antioche ont été menacés de mort et d’extermination. Le 29 avril dernier, le domicile du cheikh alaouite Ali Yeral très critique envers les rebelles syriens a été attaqué par des inconnus.
 
Dans la région d’Adana, des alaouites ont reçu un tract bilingue (arabe et turc) au contenu suivant : « Nous, soldats du bataillon du cheikh Moaz Al Khatib qui menons le djihad sur la voie d’Allah, mettons Assad et ses collaborateurs en garde : Ne soutenez pas le mécréant. Pour éviter que votre tête ne soit détachée de votre corps, empruntez la voie d’Allah. Toi le mécréant qui fait tes ablutions dans la bave du chien Assad, nous déverserons ton sang pour laver la terre sacrée de l’Etat sunnite syrien. Grâce à la puissance qu’Allah donnera à notre bras, votre fin est proche » (Cumhuriyet, 12 avril 2013).
 
Transgressant son sens de l’hospitalité légendaire, la population de Reyhanli qui, à l’instar des réfugiés et des rebelles syriens, est majoritairement sunnite, en a elle aussi ras-le-bol du laxisme des autorités turques à l’égard des réfugiés syriens qui sèment l’insécurité et la discorde.
 
Quatre jours avant les attentats, Reyhanli a été le théâtre de violents affrontements entre habitants locaux et réfugiés syriens.
 
On ne comprend donc pas pourquoi des « agents du régime syrien » auraient attaqué des habitants locaux au lieu de prendre des rebelles pour cible d’autant que le gouvernement syrien n'a aucun intérêt à cibler une population turque qui lui est favorable.
 
La thèse officielle turque selon laquelle le but des terroristes serait de semer la discorde entre les habitants de Reyhanli et les réfugiés syriens ne tient pas la route puisque cette discorde est déjà une réalité. Rebelles syriens et habitants de Reyhanli sont à couteaux tirés.
 
L'attentat visait certes à semer la discorde mais une discorde d'une toute autre nature, une discorde que les autorités n'ont visiblement pas réussi à camoufler puisqu'elle n'a pas échappé aux victimes. Les personnes interrogées sur les lieux du massacre ont interprété le double attentat comme une tentative de monter les sunnites du Hatay que d'aucuns veulent voir dans le camp des rebelles contre les alaouites "naturellement" pro-Bachar.
 
Mais la population du Hatay n’est pas dupe. Ce dimanche, alaouites, sunnites et chrétiens ont manifesté main dans la main à Antioche en solidarité avec les victimes de Reyhanli et ont appelé le gouvernement turc à la démission.
 
Un massacre qui arrange l'Etat turc et ses mercenaires syriens
 
L'administration Erdogan a fait du renversement du gouvernement de Bachar el Assad une priorité absolue. Toute initiative servant cette cause est parrainée par Ankara.
 
Ces derniers jours, Erdogan a multiplié les provocations guerrières, incitant les puissances occidentales à attaquer la Syrie. Jeudi dernier, il a déclaré à la chaîne étasunienne NBC News que son pays était prêt à appuyer Washington en cas de conflit avec Damas.
 
Erdogan a raison de s’affoler. Ses affaires en Syrie ne vont pas bien.
 
Face aux groupes armés qui accusent le coup, l'armée arabe syrienne progresse sur quasi tous les fronts. Elle a reconquis tous les quartiers sud de la ville d'Alep ainsi que des zones stratégiques de la banlieue de Homs et Hama.

L'armée est surtout parvenue à sécuriser Damas en remportant la bataille de la Ghouta et a neutralisé l'avancée des rebelles depuis la ville méridionale de Deraa. Elle vient même de pénétrer dans les banlieues de Qousseir où elle n'avait plus mis les pieds depuis plus de huit mois, ce qui va lui permettre de relier Homs au littoral. Les principaux axes routiers du pays sont sur le point de passer intégralement sous contrôle gouvernemental.
 
Certains experts militaires affirment que la victoire finale de l'armée gouvernementale n'est plus qu'une question de mois.
 
Mais la victoire de Damas n'est pas exclusivement militaire. Grâce à sa résistance et aux efforts de son allié russe, l'Etat syrien est aussi sur le point de remporter la bataille diplomatique. Les puissances occidentales semblent avoir compris que la Syrie n'est pas une bouchée facile et qu'il faudra trouver un compromis à défaut de pouvoir mettre ce pays à genoux.
 
On se demande dès lors pourquoi l'Etat syrien sacrifierait son précieux avantage et mettrait son existence en péril ?
 
Il paraît en effet insensé que le régime syrien qui a fait preuve de retenue tactique face aux provocations militaires israéliennes de la semaine dernière se mette subitement à narguer son puissant voisin du Nord lié à l’OTAN par un traité dont le 5e article stipule que « si un pays de l’Alliance est victime d’une attaque armée, chaque membre considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l’ensemble de membres ».
 
Last but not least : des rebelles syriens ont filmé les explosions survenues à Reyhanli et les ont immédiatement attribués à l'armée syrienne laissant penser qu'ils pourraient avoir été au courant de l'attaque ou les auteurs sinon les complices.
 
Plus surprenant encore : sur les lieux du massacre, un corps non identifié portant un casque de l’armée syrienne a été retrouvé attaché avec un câble à ce qui semble être un container situé à proximité l'une des voitures piégées qui a explosé.
 
Cet élément fait penser à un false flag, une opération sous faux drapeau visant à incriminer l’Etat syrien.
 
Il rappelle également une autre pratique des rebelles syriens relevée par C.J. Chivers, journaliste du New York Times : l’utilisation de prisonniers comme kamikazes.
 

Pour finir, notons que les mercenaires d'Erdogan basés dans le Hatay attendent une implication plus grande des puissances occidentales dans le conflit syrien.
 
Ils sont les seuls à profiter du crime.
 
Armés jusqu'aux dents, disposant d'ateliers de fabrication d'explosifs et bénéficiant d'une liberté absolue de mouvement et d'action en territoire turc, ils devraient être considérés comme les principaux suspects de l'attentat de Reyhanli.

C'est l'avis des victimes, pas celui d'Erdogan.

Décidément, peu de choses semblent unir Erdogan à son peuple : au lieu de se rendre auprès des victimes du plus sanglant attentat terroriste de l'histoire de la Turquie, le premier ministre turc préparait sa valise pour son voyage aux Etats-Unis.

Au menu de la rencontre entre Obama et Erdogan : la guerre contre la Syrie.

On connaît déjà le hors d’œuvre : les 50 martyrs de Reyhanli.


PYD: 60% of Syrian oil controlled by Kurds

According to Salih Muslim, PYD (the main Kurdish party in Syria) co-chair, 60% of oil is controlled by Kurds. "We protect the oil wells," he said, before pointing out that the Kurdish rewrite their history in the Middle East.

"The Kurdish people are re-writing their history. We are rebuilding a poorly written history. Today, Kurds are settling accounts with history", he said to ActuKurde.

Relying on a draft democratic autonomy, developed by Kurdish imprisoned leader Abdullah Ocalan, the Syrian Kurds are now a major force for the future of Syria. The Kurds are maintaining their neutrality, despite pressure from international and regional forces.

"Our position has not changed. - said Muslim - We protect our people. Sometimes we are facing regime forces, sometimes armed groups". Muslim added  that Kurds are waiting for the coalition of the Syrian opposition to clarify its position on the Kurds and the future of Syria.

The process of democratic self-government is on track for several years, but the revolt launched in March 2011 has accelerated the implementation of this project. Before being forced to withdraw from the Kurdish cities, the Syrian regime was very weak against the parallel structures put in place by the Kurds, as people's councils, committees, an alternative army and a police force.

Since 19 July 2012, the Kurds took control of nine cities in the region: Kobani, Afrin, Dirbêsiyé, Amude, Derik and Girkê Lêgué, as well as of these three cities Tel Temir Tirbespiyé and Rimêlan, where Kurdish, Arab and Christian communities shared their life. For the Kurdish city Serêkaniyê (Rass al-Ain), on the border with Turkey, an agreement on the cessation of hostilities between the Kurds and the Free Syrian Army (SLA) was concluded on 17 February 2013. The only Kurdish city where regime forces are still present is Qamishlo, but this city is governed by a board of people, installed by the Kurds. There are also Kurdish villages in the great city of Hasakah, where Kurds want to create a board that would represent all the communities living in this region, in order to force the regime to withdraw.

The Kurds have also taken control of the oil wells in the region. Rmaylan, Til Kojer and Jibis are the three areas that are home to major oil fields. "The regions that produce 60% of the oil in Syria are under the control of People's Defence Units (YPG, Kurdish army)", said the PYD co-chair. "Oil production is stopped, but the wells are under the protection of YPG" he added.

The Kurdish region is rich in water, oil and gas. Oil wells and gas are concentrated in the region of Jazeera. But the Kurds still can not take advantage of these resources because of the discriminatory policy of the Baath regime for decades. All the riches of the Kurdish region with agricultural wealth were transferred to cities like Damascus and Aleppo. The region also lacks factories, refineries and universities, which pushed the Kurds to mass immigration in the context of the "Arab belt" implementation policy in 1962 to expel the entire Kurdish population from the region of Jazeera (Cizre in Kurdish) along the Turkish border and replace them with Arabs.

Other oil areas are to be found in the region of Deir ez-Zor, controlled by armed groups. New oil wells in the region have recently been burned, according to the Kurdish leader Salih Muslim. "The regime does not control oil zone, but there is not production," he added.

"All we want is to live in freedom, peace and dignity on our land," Muslim said before adding: "There is a power struggle in Syria for 26 months. We have adopted a different strategy.  We knew from the beginning that the Syrian revolution will not be like that of Tunisia and Egypt. Opponents of the regime had bet on the fall of the regime within six months. More than two years have passed and who knows how long it will last yet. This 26 months of war - he concluded - showed that the military solution will lead nowhere. And history has also shown that stability in the Middle East depends on stability in Syria. Today we play the role of bridge to preserve the brotherhood between Arabs and Kurds. We will continue to play this historic role." (ANF, May 9, 2013)

Erdogan dénonce les raids israéliens visant la Syrie "inacceptables"

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé mardi les raids israéliens visant la Syrie, les qualifiant d'"inacceptables".

"Aucun prétexte, aucune excuse, ne peut justifier cette opération", a-t-il dit lors d'un discours au parlement, demandant aux Nations unies d'agir pour mettre fin aux attaques.

M. Erdogan a estimé que les raids aériens d'Israël "présentent sur un plateau d'or des atouts, des opportunités au régime illégal (du président Bachar) al-Assad" pour rester au pouvoir malgré la guerre civile qui règne dans le pays.

Critiquant une nouvelle fois l'inaction de la communauté internationale et plus particulièrement celle des Nations unies face à la crise syrienne, M. Erdogan a exhorté le Conseil de sécurité à agir contre "les massacres" commis par le régime syrien des populations civiles.

M. Erdogan réagissait au bombardement aérien par Israël lors du week-end d'un complexe militaire syrien, près de Damas, qui, selon des sources israeliennes, abritaient des armes venant d'Iran et destinées au Hezbollah libanais, un allié de Damas.

Selon les mêmes sources, l'Etat hébreu avait également pris pour cible, vendredi, un entrepôt comprenant des stocks d'armes sur l'aéroport de Damas.

Dimanche, M. Erdogan a dénoncé avec virulence le régime de Bachar al-Assad, qu'il a qualifié de "tueur" après "un massacre" commis selon les ONG par les soldats à Banias, une ville du nord-ouest de la Syrie.

Les critiques d'Erdogan visant l'Etat hébreu surviennent alors que son pays a entamé une normalisation avec Israël après que celui-ci eut présenté des excuses pour la mort lors d'un assaut d'un commando israélien en mer de neuf militants turcs en route pour Gaza.

La Turquie a rompu ses relations avec la Syrie après avoir exhorté à maintes reprises Damas à oeuvrer à un règlement négocié du conflit qui fait rage depuis maintenant trois ans et a fait plus de 70.000 morts sur le sol syrien.

Depuis, la Turquie s'est délibérément rangée au côté de l'opposition armée syrienne et a accueilli quelque 400.000 réfugiés ainsi que des déserteurs de l'armée de Bachar Al-Assad.


Le Hamas condamne "l'agression sioniste" contre la Syrie

Le gouvernement du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a condamné mardi "l'agression sioniste" contre la Syrie et a exhorté la Ligue arabe à agir pour empêcher qu'elle ne se reproduise.

"Le gouvernement dénonce l'agression des forces d'occupation (israéliennes) contre la Syrie. Il s'agit d'une grave ingérence qui réclame que la nation (arabe et islamique) se dresse et prenne les actions appropriées pour y faire face", a affirmé le gouvernement du Premier ministre Ismaïl Haniyeh dans un communiqué publié plusieurs jours après les raids aériens israéliens.

"Nous rejetons complètement toute agression sioniste contre la Syrie ou n'importe quel autre pays arabe et islamique quelles que soient les excuses de l'occupant (israélien) pour justifier ses crimes", a souligné le communiqué.

Le Hamas a appelé la Ligue arabe à "agir fermement et dans l'unité afin d'empêcher l'occupant de se livrer à la moindre agression".

La police du Hamas a par ailleurs dispersé dans la soirée à coups de matraques une manifestation organisée par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche nationaliste) à Khan Younes pour protester contre les frappes israéliennes en Syrie, a constaté l'AFP. Au moins trois manifestants ont été blessés, selon un représentant du FPLP, Nasrallah Jarhoun.
(AFP, 7 mai 2013)

Mavi Marmara: un accord est proche sur les indemnisations

Un accord sur l'indemnisation des victimes turques d'un raid israélien en mai 2010 au large de Gaza pourrait être conclu "dans un proche avenir" à la suite des progrès enregistrés lors de la réunion lundi entre responsables turcs et israéliens, a indiqué un communiqué officiel.

"La rencontre a été positive (...) Les deux équipes sont arrivées à un projet (d'accord), mais des éclaircissements sont encore nécessaires sur quelques sujets. Les deux parties s'attendent à arriver à un accord dans un proche avenir", a affirmé le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le communiqué n'a pas fourni d'autres détails sur la teneur des discussions.

La rencontre qui s'est déroulée au ministère israélien des Affaires étrangères a marqué la première visite en Israël de diplomates turcs depuis trois ans, selon des sources diplomatiques israéliennes.

L'équipe des négociateurs israéliens était conduite par le conseiller à la sécurité nationale, Yaakov Amidror, et l'émissaire spécial pour la réconciliation avec la Turquie, Joseph Ciechanover, tandis que la délégation turque était menée par le sous-secrétaire d'Etat turc aux Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu, ont indiqué les deux parties.

De premières discussions s'étaient tenues le 22 avril à Ankara sur ces indemnisations dont la Turquie a fait une condition sine qua non à la normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël.

Ankara avait indiqué qu'aucun montant n'avait encore été discuté.

Les discussions ont débuté un mois précisément après les excuses présentées, à l'instigation du président américain Barack Obama, par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, qui les réclamait avec insistance depuis le raid.

La Turquie et Israël doivent mettre en place un mécanisme qui permettra de verser des dommages et intérêts aux familles des neuf Turcs tués lors de l'assaut israélien le 31 mai 2010 contre le ferry turc Mavi Marmara, qui faisait partie d'une flottille humanitaire tentant de briser le blocus israélien de la bande de Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste Hamas.

M. Erdogan a par ailleurs annoncé son intention de se rendre dans l'enclave palestinienne dans la seconde moitié du mois de mai.

Déjà tendues depuis l'opération israélienne meurtrière "Plomb durci" dans la bande de Gaza (décembre 2008/janvier 2009), les relations entre la Turquie et Israël, alliés stratégiques dans les années 1990, s'étaient brutalement dégradées après le raid israélien de mai 2010.
(AFP, 6 mai 2013)

Kimyongür: "Israël-ASL, même combat"

Un chef rebelle syrien se réjouit de voir son pays bombardé par l'ennemi israélien.

Ce dimanche, un leader de l'opposition "syrienne" dénommé Hassan Rastanaoui est apparu en direct depuis Homs sur la deuxième chaîne israélienne.

Il était l'invité surprise du journaliste israélien Yaari Ehud.

Rastanaoui a été présenté sur le site Internet de la chaîne israélienne comme un leader de la rébellion "syrienne" ( http://www.mako.co.il/news-world/arab/Article-bfd61e1daa57e31004.htm&sCh=3d385dd2dd5d4110&pId=1575680455 )

Répondant à une question du journaliste relative aux bombardements effectués ces derniers jours par l'aviation israélienne à Damas, Hassan Rastanaoui a exprimé sa joie et sa gratitude ( http://www.youtube.com/watch?v=sSszn81qiyE ).

D'après lui, les bombardements de l'aviation israélienne visaient des caches d'armes appartenant à l'armée arabe syrienne mais aussi aux milices du Hezbollah et à la Garde républicaine iranienne qu'il qualifie de "plus grands dangers terroristes".

Cette nouvelle attaque de l'ennemi israélien, dixit Rastanaoui, "emplit le coeur du peuple et des révolutionnaires syriens".

La complicité entre la rébellion syrienne et l'armée israélienne n'est pas un scoop.

L'an dernier, la même chaîne israélienne avait interviewé le cheikh Abdallah Tamimi, un leader salafiste originaire de Homs très Israel-friendly. 

Usurpant l'identité sunnite et insultant des millions de Syriens sunnites patriotes, Tamimi déclarait que "pour les citoyens syriens sunnites, Israël n'est pas et n'a jamais été leur véritable ennemi (...) Nous (les sunnites) sommes dans le même camp que celui d'Israël" ( http://www.youtube.com/watch?v=9Xbu864lfwg ).

D'autre part, de nombreux combattants de l'ASL sont hébergés et se font soigner par l'armée israélienne (AFP, 16 février 2013 et Marc Henry, Le Figaro, 29 mars 2013)

Ils reçoivent des armes israéliennes ( http://www.youtube.com/watch?v=qgznlLHb-44 ), accueillent des journalistes et des agents israéliens dans leurs rangs (http://www.france24.com/fr/20121220-syrie-israel-armee-syrienne-libre-itai-anghel-amir-tibone-television-israelienne-idlib-khirbet-joz) renseignent les services secrets israéliens sur la localisation des rampes de lancement des missiles balistiques syriens et des dépôts d'armes et promettent que la Syrie "libre" normalisera ses relations avec Israël.

Malgré l'abondance de preuves sur les collusions entre Israël et les rebelles syriens, dans les médias mainstream mais aussi dans certains milieux soi-disant alternatifs et propalestiniens, on trouve encore quelques conspirationnistes frustrés qui défendent la thèse selon laquelle la Syrie et Israël seraient des pays amis, arguant que depuis la guerre de Tichrine (désigné que par son nom hébreux -Yom Kippour- dans les médias occidentaux), Damas a renforcé sa frontière la séparant d'Israël ainsi que ses lignes de défense dans le Golan.

Cette théorie est pourtant aussi absurde que de soupçonner une complicité entre les Etats-Unis et Cuba au motif que La Havane n'a toujours pas reconquis la baie de Guantanamo, un territoire cubain sous occupation militaire étasunienne depuis 1898.

N'en déplaise à certains spécialistes de l'enfumage, l'insoumission du gouvernement de Damas face à Israël et à ses vassaux wahhabites, le soutien politique et militaire qu'il apporte aux résistances libanaise et palestinienne, son alliance stratégique avec l'Iran, telles sont les raisons objectives qui poussent les Etat-Unis, l'Europe et Israël à faire durer la guerre de Syrie autant que faire se peut.

A la veille de la guerre contre l'Iran, la mission accomplie par les djihadistes syriens arrange Israël tout comme les opérations menées par Israël contre le gouvernement syrien sont du pain béni pour les djihadistes syriens. Et ce, de l'aveu même d'un chef rebelle. (Kimyongur Bahar <bahar_kimyongur@yahoo.fr> ,
le 5 mai 2013)

Pour Erdogan, le "tueur" Assad va "payer un prix très très élevé"

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que le président syrien Bashar al-Assad, qu'il a qualifié de "tueur", paierait "un prix très, très élevé" pour ce qu'il fait dans son pays.

"Vous, Bachar Assad, je jure devant Dieu que vous paierez pour tout cela", a martelé le président turc dans une de ses plus virulentes attaques contre le président syrien.

"Vous paierez un prix très, très élevé pour le courage dont vous faites preuve devant les bébés couchés dans leur berceau, mais dont vous êtes incapable devant les autres", a vitupéré le dirigeant turc devant un parterre de parlementaires.

"Si Dieu le permet, nous verrons ce tueur, ce meurtrier recevoir le jugement (qu'il mérite) dans ce monde... et nous louerons (Dieu) pour cela", a poursuivi M. Erdogan.

Ces mots ont été prononcés après l'annonce du bombardement aérien par Israël d'un complexe militaire syrien, près de Damas, qui, selon des sources israeliennes, abritaient des armes venant d'Iran et destinées au Hezbollah libanais, un allié de Damas.

Selon les mêmes sources, l'Etat hébreu avait également pris pour cible, jeudi soir, un entrepôt comprenant des stocks d'armes sur l'aéroport de Damas.

Ankara avait déjà vertement critiqué le régime syrien en février dernier après qu'Israël eut implicitement confirmé une attaque aérienne sur un complexe militaire situé près de Damas.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s'était alors moqué de l'armée syrienne qui, selon lui, s'était montré dans l'impossibilité de répliquer aux opérations d'Israël, son ennemi juré.
 "Mais pourquoi donc la Syrie n'est-elle donc même pas en mesure de lancer un caillou", avait ironisé le ministre devant les medias.

La Turquie a rompu ses relations avec la Syrie après avoir exhorté à maintes reprises Damas à oeuvrer à un règlement négocié du conflit qui fait rage depuis maintenant trois ans et a fait plus de 70.000 morts sur le sol syrien.

Depuis, la Turquie s'est délibérément rangée au côté de l'opposition armée syrienne et a accueilli quelque 400.000 réfugiés ainsi que des déserteurs de l'armée de Bachar Al-Assad.

La Turquie a en outre invité la communauté internationale à s'impliquer davantage dans une solution du conflit.
(AFP, 5 mai 2013)

L'Irak accuse la Turquie d'être derrière les manifestations

Le ministre irakien de la Défense par intérim Saadoune al-Douleïmi, a accusé dimanche la Turquie de contrôler les manifestations anti-gouvernementales qui servent selon lui de refuge pour les "terroristes" dans les régions à majorité sunnite du pays.

Selon M. Douleïmi, il y a des objectifs "étrangers" derrière ces mobilisations qui ont lieu depuis fin 2012 pour réclamer le départ du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé d'autoritarisme et de marginaliser la minorité sunnite.

"C'est comme si (les provinces d') al-Anbar, Mossoul ou Samarra faisaient partie de l'Empire ottoman", a-t-il dit, faisant référence à des régions sunnites en Irak.

Les relations entre Bagdad et Ankara se sont détériorées notamment en raison du refus de la Turquie d'extrader le vice-président irakien Tareq al-Hachémi condamné à mort dans son pays.

Les liens noués entre Ankara et la région autonome du Kurdistan irakien ont également envenimé les relations entre l'Irak et la Turquie.

M. Douleïmi s'en est également violemment pris aux manifestants: "Honte à ceux qui ouvrent leurs portes à Istanbul ou à tout autre pays".

"Les sites des manifestations sont devenus un refuge pour les terroristes et les assassins et ceux qui incitent au conflit, au confessionnalisme et à la haine", a-t-il ajouté.

Les manifestations anti-Maliki ont éclaté il y a plus de quatre mois et ont dégénéré en violences meurtrières fin avril. Au total, 240 personnes sont mortes en une semaine, dont une grande partie dans des attaques et heurts entre forces de sécurité, manifestants sunnites et leurs partisans.
(AFP, 5 mai 2013)

Le sport, nouvelle arme de la guerre du ciel entre la Turquie et le Golfe

La guerre du ciel a désormais gagné les stades. Déterminée à se hisser parmi les plus grandes, la compagnie aérienne Turkish Airlines (THY) défie ses rivales du Golfe sur le terrain du parrainage sportif, à grand renfort de millions de dollars et de champions.

Dans cette bataille de l'image, le transporteur turc a présenté cette semaine son nouveau porte-drapeau. Après les "blaugrana" du FC Barcelone et les "Red Devils" de Manchester United, dont les contrats sont arrivés à terme, THY a décidé de s'afficher avec le Borussia Dortmund, fraîchement qualifié pour la finale de la Ligue des champions.

Pour un prix estimé à plusieurs dizaines de millions d'euros, la compagnie sera pendant trois ans le transporteur du club et prend pied sur le marché allemand, avec ses 3 millions de résidents d'origine ou de nationalité turques et ses nombreux touristes.

Sacrée meilleure compagnie européenne en 2011 et 2012, Turkish Airlines affiche depuis quelques années une santé et des prétentions insolentes.

Elle multiplie les dessertes à tout-va, veut faire passer sa fréquentation de 39 millions de passagers transportés en 2012 à 90 millions à l'horizon 2020 et vient de signer un chèque de 20 milliards de dollars pour doubler la taille de sa flotte en acquérant 117 Airbus A320 et 95 Boeing 737 (options comprises).

A l'appui de ses grandes ambitions, THY a fait du sport de haut niveau et de ses icônes l'un des vecteurs favoris de sa réputation.

En plus de soutenir des clubs, la compagnie n'hésite pas à enrôler sous sa bannière les plus grands champions. Sa publicité avec la star du basket américain Kobe Bryant et le génie argentin du ballon rond Lionel Messi a fait le tour du monde.

"Nous offrons un très bon produit à nos clients", explique le président de Turkish Airlines Hamdi Topcu, "pour prolonger la vente de ce bon produit et incarner notre marque, nous faisons appel aux grands noms du sport".

L'idée n'est pas nouvelle. Avant THY, d'autres compagnies aériennes ont choisi d'asseoir leur notoriété sur un athlète, un club ou une compétition de renom. South African et les compagnies américaines par exemple. Mais ces pionnières ont été aujourd'hui devancées par leurs rivales du Golfe, dopées par leurs pétrodollars.

Retour gagnant

 En football, Emirates est ainsi le parrain très en vue du Paris Saint-Germain, d'Arsenal ou du Milan AC. La compagnie émiratie vient aussi de s'engager à financer 15 des 19 Grand-Prix de cinq prochaines saisons de Formule 1.

Son PDG cheikh Ahmad bin Said al-Maktoum a récemment évalué son budget annuel consacré aux sports autour de 227 millions de dollars.

"Le sponsoring sportif est très efficace car le public se souvient mieux du sport que de tout le reste", constate le responsable médias d'Emirates, Boutros Boutros. "Nous avions besoin de visibilité dans le monde entier (...) ce type de partenariat nous a énormément rapporté", confirme de son côté le vice-président de Turkish Airlines, Ali Genç.

A en croire les spécialistes, la promotion des entreprises par le sport est un pari qui rapporte à tous les coups.

"THY a investi dans son image de marque avec des publicités et des parrainages très accrocheurs, aux dépends de sa rentabilité à court terme", observe Emre Akcakmak, analyste chez East Capital, "cet investissement a aujourd'hui payé en terme de taux de remplissage des avions, et donc de rentabilité".

L'âpre compétition que se livrent Turkish Airlines et les compagnies du Golfe pour dominer le ciel d'Orient a donc gagné le sport de haut niveau. La chasse aux noms prestigieux bat son plein. Qatar Airways vient de s'offrir une belle victoire en emportant de haute lutte le droit de poser son nom sur le maillot du "Barça".

Mais la guerre est loin d'être terminée. "Si Emirates ou Qatar Airways développent leurs partenariats sportifs, il est difficile pour leurs rivales de ne pas suivre", pronostique Lionel Maltese, professeur de marketing sportif à la Ketge Business School, "elles prendraient le risque de paraître moins attractives".

Son mariage avec les Allemands de Dortmund à peine annoncé, Turkish Airlines se prépare donc à révéler le nom de la prochaine star débauchée pour sa promotion. Elle vise cette fois sa clientèle haut-de-gamme, ce sera donc un golfeur. "Quelqu'un qui s'est fait un nom dans le monde entier", lâche avec gourmandise Ali Genç.
(AFP, 4 mai 2013)

Un policier tué, six personnes blessées par des tirs venant de Syrie

Un policier a été tué et six personnes ont été blessées jeudi au poste-frontière turco-syrien d'Akçakale, dans la province de Sanliurfa (sud-est), par des tirs d'armes à feu en provenance du territoire syrien, ont affirmé des sources locales.

"On a ouvert le feu au hasard depuis l'autre côté (de la frontière). Trois de nos policiers ont été blessés, ainsi que deux soldats et deux civils", a déclaré le maire d'Akçakale, Abdülhakim Ayhan, à la chaîne d'information NTV.

Un des policiers, gravement atteint, a ensuite succombé à ses blessures, selon des sources hospitalières locales.

Le maire n'était pas en mesure de préciser l'origine de ces tirs. Il a cependant indiqué que des troubles étaient survenus un peu auparavant avec des Syriens auxquels les responsables turcs avaient refusé le droit d'entrer en Turquie.

Située à proximité immédiate de la frontière syrienne, la petite ville d'Akçakale a déjà été la victime collatérale des combats en Syrie, avec notamment la chute en octobre d'un obus syrien qui a tué cinq civils turcs, entraînant une riposte de l'artillerie turque contre des positions de l'armée syrienne.

Le poste-frontière syrien de Tall al-Abyad, qui fait face à Akçakale, est aux mains des rebelles depuis plusieurs mois.
(AFP, 2 mai 2013)

Médiation turco-qatarie pour libérer les Libanais enlevés en Syrie

Les ravisseurs de neuf pèlerins chiites libanais enlevés il y a un an dans le nord de la Syrie ont affirmé mercredi qu'une médiation turco-qatarie était en cours pour leur libération en échange de prisonnières dans les geôles du régime syrien.

Les ravisseurs, qui se présentent comme un groupe rebelle sous le nom de "Brigade de la tempête du Nord", ont affirmé dans un communiqué sur leur page Facebook qu'un "comité de médiation international a été formé par la Turquie, le Qatar et les oulémas musulmans libanais" en vue de libérer les pèlerins. "Les noms des prisonnières syriennes ont été remis à ce comité", précise le communiqué.

Onze pèlerins chiites libanais avaient été enlevés le 22 mai 2012 dans la province d'Alep alors qu'ils rentraient en bus dans leur pays après un pèlerinage en Iran. Par la suite, deux d'entre eux avaient été libérés.

Le groupe, qui affirme être formé de "révolutionnaires de Syrie", a de nouveau accusé ces pèlerins d'être des membres du Hezbollah, puissant parti chiite libanais et allié indéfectible du régime de Bachar al-Assad.

"Ce ne sont pas des pèlerins comme le prétend le Hezbollah", indique le communiqué. Le parti chiite combat actuellement aux côtés de l'armée syrienne dans la région centrale de Homs.

"Le moment est venu de faire état de notre revendication légitime, celle de libérer les Syriennes innocentes qui croupissent dans les geôles du régime d'Assad soutenu par le parti de l'Iran", précise le groupe, en référence au parrainage du Hezbollah par la République islamique d'Iran, principal allié régional de Damas.

"Nous n'avons pas de problème avec une confession", indique le groupe, en référence à la communauté chiite. Notre problème est avec le Hezbollah qui participe avec le régime au massacre de nos enfants et au viol de nos femmes".

Le régime syrien est engagé depuis deux ans dans une guerre sanglante contre les rebelles qui veulent le renverser.

Le Liban est divisé entre camp partisan du régime syrien, emmené par le Hezbollah, et camp hostile au président Assad.
(AFP, 1 mai 2013)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le secrétaire d'Etat américain veut "dégeler" le conflit à Chypre

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a promis vendredi à son homologue chypriote Ioannis Kasoulides d'oeuvrer à la réunification de l'île méditerranéenne, plaidant pour "dégeler" un conflit qui divise le pays depuis près de 40 ans.

Les deux ministre se sont entretenus au département d'Etat "des efforts américains pour réunifier Chypre en une fédération à deux zones, à deux communautés, sous les auspices" de l'émissaire de l'ONU à Chypre, Alexander Downer, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Patrick Ventrell.

Avant de rencontrer le ministre des Affaires étrangères chypriote, M. Kerry avait déclaré à la presse vouloir "dégeler (...) l'un des conflits gelés de la planète". A ses côtés, M. Kasoulides a qualifié la division de Chypre de "plaie à vif sanguinolente".

Les deux dirigeants ont également parlé des "efforts pour remettre l'économie chypriote sur la voie de la croissance et de la stabilité", selon M. Ventrell.

Chypre est divisée depuis 1974, après que la Turquie a envahi le nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.

Ankara ne reconnaît que la République turque de Chypre du nord (RTCN), contrairement au reste de la communauté internationale qui reconnaît la République de Chypre, membre de l'Union européenne depuis 2004.

Début avril, la Turquie, désireuse de relancer le dialogue sur sa candidature à l'Union européenne, avait estimé que le climat était désormais propice pour oeuvrer à "la réunification" de l'île.
(AFP, 10 mai 2013)

Immigration / Migration


Débat : "Ces jeunes qui partent en Syrie : que pouvons-nous faire ?"

On estime entre 80 et 100 le nombre de jeunes Belges partis combattre en Syrie. Beaucoup hélas ne reviendront pas. Et ceux qui reviendront : dans quel état et avec quelles conséquences ici ? Un drame épouvantable pour les parents et une angoisse pour notre société toute entière...

Interpellée par de nombreux professeurs faisant part de leur désarroi, l’Association pour une Ecole Démocratique (APED) a décidé d’inviter responsables politiques et analystes du Moyen-Orient pour analyser les causes du phénomène et ce qu'il est possible de faire aux différents niveaux.

Ce débat se mènera bien sûr dans le respect des convictions de chacun, avec le souci de dégager des pistes pour l'action concrète.

Avec :

Joëlle Milquet, Ministre de l'Intérieur
Philippe Moureaux, ancien bourgmestre de Molenbeek (à confirmer)
Bahar Kimyongür, auteur de Syriana
Michel Collon, animateur du site Investig'Action


Bruxelles 28 mai à 19 h 30
Salle Velge, IHECS, 58-60 rue de l'étuve, 1000 Bruxelles (métro Bourse).
Participation aux frais: 2,5 Euros (sous réserve de modifications)
http://www.michelcollon.info/?lang=fr

Au procès néo-nazi, l'accusée se terre dans le mutisme

L'un des plus grands procès de néo-nazis de l'après guerre en Allemagne a repris mardi devant un tribunal de Munich (sud) pour juger neuf meurtres racistes mais la principale accusée est restée muette, refusant même de donner son nom.

Silencieuse depuis son emprisonnement il y a un an et demi, Beate Zschäpe, a refusé mardi de décliner son identité. "Ma cliente ne donnera aucune information sur sa personne", a indiqué l'un de ses avocats, Wolfgang Heer.

Beate Zschäpe, 38 ans, est notamment accusée d'avoir participé à dix meurtres entre 2000 et 2007, dont neuf à caractère raciste visant essentiellement des personnes turques ou d'origine turque.

Ses deux complices, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les meurtriers présumés, se sont donné la mort le 4 novembre 2011. Ils formaient le trio néo-nazi Clandestinité national-socialiste (NSU).

Beate Zschäpe, qui a vécu quelque 13 ans dans la clandestinité avec ses deux acolytes, a été "impliquée dans la planification et la préparation" de ces meurtres et a donné au groupe "un semblant de légalité pour le monde extérieur", a estimé le procureur, Herbert Diemer, en lisant l'acte d'accusation.

Après quatre premiers jours d'audience consacrés à étudier une avalanche de requêtes de procédure, le procès de néonazis pour des meurtres racistes a été suspendu jusqu'à juin, a annoncé jeudi le tribunal de Munich.

Le procès de Beate Zschäpe, 38 ans, accusée notamment d'avoir participé à dix meurtres entre 2000 et 2007, dont neuf à caractère raciste visant essentiellement des personnes turques ou d'origine turque, et de quatre hommes l'ayant aidé, reprendra le 4 juin, a expliqué le président du tribunal, Manfred Götzl.

Zschäpe formait avec Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les meurtriers présumés qui se sont donné la mort le 4 novembre 2011, le trio néonazi Clandestinité national-socialiste (NSU).

Le procès de Zschäpe, qui a vécu environ 13 ans dans la clandestinité avec ses deux acolytes, avant de se rendre à la police, est l'un des plus grands procès de l'après-guerre en Allemagne.

Les quatre premiers jours d'audience ont été pratiquement monopolisés par une avalanche de requêtes des avocats de la défense et des parties civiles, cherchant notamment à repousser ou à retarder les débats, mais elles ont toutes été rejetées par le juge Götzl.

L'accusée a discuté jeudi avec ses avocats et des policiers, mais elle a gardé un silence absolu face aux juges, comme depuis son arrestation il y a un an et demi.

A la reprise des débats, le 4 juin, la cour procédera à l'interrogatoire des quatre coaccusés de Zschäpe, qui ont aidé d'une façon ou d'une autre la NSU. Deux d'entre eux sont des repentis et coopèrent avec la justice.

"Nous espérons que les accusés joueront très franchement cartes sur table", a déclaré Reinhard Schön, l'un des avocats des parties civiles, qui s'est dit "très impatient d'entendre leurs témoignages".

L'un des accusés, Ralf Wohlleben, devrait faire une déclaration écrite, a indiqué son avocat, tandis que le quatrième coaccusé, désigné seulement sous le nom d'André E., gardera le silence, comme Zschäpe.

Cette affaire a été marquée par une cascade de scandales autour de l'enquête et a mis en lumière de graves dysfonctionnements au sein de la police et des services de renseignements intérieurs qui semblent avoir manifesté un aveuglement coupable. Une commission d'enquête parlementaire travaille actuellement sur cette affaire.

Avant l'ouverture du procès, la chancelière Angela Merkel, qui avait exprimé l'an dernier "la honte" de l'Allemagne devant ces crimes, a assuré dans le grand journal turc Hürriyet que toute la lumière serait faite sur ces meurtres.
(AFP, 16 mai 2013)

Le grand procès des néo-nazis s'enfonce dans une bataille de juristes

L'un des plus grands procès de néo-nazis de l'Après guerre en Allemagne a repris mardi devant un tribunal de Munich (sud) pour juger neuf meurtres racistes mais s'est aussitôt enfoncé dans une bataille de juristes, comme lors de la première journée.

La lecture de l'acte d'accusation n'a même pas encore pu commencer, ce qui a provoqué l'impatience de certains avocats des familles de victimes.

La principale accusée, Beate Zschäpe, 38 ans, est notamment accusée d'avoir participé à dix meurtres entre 2000 et 2007, dont neuf à caractère raciste visant essentiellement des personnes turques ou d'origine turque.

Entre plusieurs interruptions de séance, la deuxième journée d'audience a été marquée par des réclamations des avocats de la défense qui exigent que les audiences soient déplacées dans une autre salle du tribunal.

Ils jugent l'actuelle salle trop exigüe pour un procès où figurent cinq accusés, 86 parties civiles représentées par 62 avocats.

Dès le premier jour, lundi dernier, le procès avait été ajourné de huit jours car les avocats de la défense avaient demandé la révocation de l'un des juges, une requête finalement rejetée.

Beate Zschäpe est apparue de nouveau sans menottes mardi, vêtue d'un tailleur-pantalon gris clair et d'une chemise blanche, les cheveux attachés et portant de grands anneaux aux oreilles.

Elle a aussitôt ostensiblement tourné le dos aux caméras et appareils photos autorisés à travailler quelques minutes avant le début des débats, comme elle l'avait fait lors de l'ouverture du procès, le 6 mai. Elle s'est ensuite entretenue avec ses trois avocats commis d'office.

Murée dans le silence depuis qu'elle s'est rendue à la police le 8 novembre 2011, ses gestes et tenues vestimentaires devant la Cour sont scrutés et analysés dans les moindres détails.
 Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, qui a reçu les familles des victimes dimanche lors d'une visite en Allemagne, a jugé son attitude arrogante. Pour lui, elle "a pris de haut" les familles des victimes venues en nombre au premier jour des audiences.

Beate Zschäpe, qui a vécu dans la clandestinité pendant 13 ans, encourt une lourde peine de prison. Outre sa participation présumée à dix meurtres, elle est soupçonnée d'être impliquée dans deux attentats contre des communautés étrangères et 15 braquages de banque.

Deux acolytes de la jeune femme, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les meurtriers présumés, s'étaient donné la mort le 4 novembre 2011 alors qu'ils étaient sur le point d'être découverts par la police.

Outre Beate Zschäpe, quatre personnes soupçonnées d'avoir fourni une aide logistique au trio néonazi, dénommé Clandestinité national-socialiste (NSU), sont jugées dans la capitale bavaroise.

Le procès pourrait durer environ deux ans.
(AFP, 14 mai 2013)

L'attaquant ivoirien Drogba réagit aux insultes racistes en Turquie

L'attaquant ivoirien de Galatasaray Didier Drogba a réagi aux insultes racistes proférées par des supporteurs de Fenerbahçe dimanche lors d'un match de championnat de Turquie, en publiant sur le média social Instagram une illustration sur la théorie de l'évolution, du singe à l'homme.

"Vous me traitez de singe mais vous sautiez devant votre écran quand j'ai remporté la Ligue des champions, vous me traitez de singe mais vous êtes devenus fous quand je suis devenu champion (de Turquie) avec Galatasaray", a écrit en légende Drogba, vainqueur de la C1 en 2012 avec Chelsea.

"Le plus triste est que vous me traitez de singe et vous oubliez que vous avez sauté en l'air quand mon frère +singe+ a marqué deux fois" dimanche, a-t-il ajouté, faisant référence à l'attaquant camerounais de Fenerbahçe Pierre Webo, qui a offert à son équipe les deux buts de la victoire (2-1) face à Galatasaray.

Drogba et son compatriote Emmanuel Eboué ont été copieusement sifflés par des supporteurs de Fenerbahçe, dont certains leur ont montré des bananes pour les associer à des "singes", lors de ce match de l'avant-dernière journée du championnat de Turquie, que Galatasaray est déjà assuré de remporter.

La rencontre a été ternie par la mort d'un supporteur de Fenerbahçe, poignardé selon les médias par un supporteur de Galatasaray, qui a été interpellé.

Drogba, 35 ans, a rejoint Galatasaray en janvier dernier.
(AFP, 14 mai 2013)

Un ministre turc appelle ses concitoyens à s'intéger sans renier leurs origines

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a appelé ses concitoyens vivant en Allemagne à s'intégrer mais en conservant leur identité culturelle, samedi, au cours d'une visite à Berlin.

"Tout le monde devrait savoir que l'intégration et l'assimilation sont deux choses différentes. Personne ne peut s'assimiler, quelles que soient les circonstances", a déclaré le ministre au cours d'un point de presse.

Il a appelé les quelque trois millions de ressortissants turcs ou d'origine turque que compte l'Allemagne à "préserver leur identité culturelle", tout en s'intégrant.

Il a aussi jugé que la communauté turque ne devait pas se refermer "dans des ghettos", mais au contraire "avoir confiance en elle-même et s'ouvrir à toute l'Europe".

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait soulevé un tollé en 2008 en mettant en garde à peu près dans les mêmes termes ses compatriotes contre l'assimilation, lors d'un passage en Allemagne. "Personne ne peut exiger de vous l'assimilation", avait-il lancé devant quelque 20.000 personnes à Cologne (ouest).

Lors de son dernier voyage à Berlin, en octobre, il avait invité les immigrés turcs qui vivent en Allemagne à apprendre à parler "couramment allemand. Ils doivent être bilingues et participer de plus en plus à la vie" du pays, avait-il ajouté.

M. Davutoglu a également rencontré des proches des victimes du groupuscule d'extrême droite NSU, dont l'une des membres, Beate Zschäpe est jugée depuis le 6 mai à Munich (sud).

"Le ministre a assuré que la Turquie était mobilisée pour ce procès et que le gouvernement ne permettrait pas qu'il tombe dans l'oubli", a déclaré à l'AFP Kerim Simsek, fils d'Enver Simsek, la première des dix victimes, dont huit Turcs ou d'origine turque, dont l'assassinat est revendiqué par la NSU.

La NSU a également revendiqué l'assassinat d'un Grec et d'une policière entre 2000 et 2007 dans tout le pays. L'affaire n'a été résolue - presque par accident- qu'en 2011, la police allemande ayant longtemps pensé à des règlements de comptes crapuleux au sein de la communauté turque.

"Ce qui nous chagrine, c'est que le gouvernement allemand a si longtemps été incapable de se rendre compte qu'il s'agissait d'un groupe meurtrier issu de la société allemande, alors que les Turcs étaient considérés comme un danger potentiel", a déclaré le ministre.

Il a toutefois ajouté qu'il ne fallait pas "tenir tous les Allemands pour responsables de ces meurtres. Cela serait contraire à notre conception de la justice".

Le procès de Zschäpe, 38 ans, et de trois complices présumés, doit reprendre lundi.
(AFP, 11 mai 2013)

La “propagande ataturkienne” d’Emir Kir

Le 1er mai, le Premier Tennoodois assista à une Fête de la souveraineté turque . Levée de boucliers de l’opposition face à la “confusion”

INCOMPRÉHENSION SAINT-JOSSE

“Il y a quand même une ligne à ne pas franchir ! Je ne comprends pas le signal donné par Emir Kir.”

Lorsqu’on lui apprend que dans l’après-midi du 1er mai, le maïeur tennoodois participa, en l’école communale Delclef, à une Fête de la souveraineté turque , Frédéric Roekens (Groen) tombe des nues. Avant de compulser le Net, puis de renchérir : “Il y a eu une fête similaire à Anvers. Mais elle semblait bien plus folklorique et sans ambassadeur…”

En la grande salle de la rue Potagère, la connotation politique ne pouvait échapper à quiconque. Hautes autorités et militaires (d’aucuns citèrent même des généraux) d’Ankara furent salués par une délégation belgo-turque (ou turco-belge) dûment étiquetée PS –du cru et de Schaerbeek, semble-t-il. Le tout, en présence des jeunes générations, costumées pour l’occasion : “Une école, c’est un endroit neutre. Or, cette cérémonie était à 100% politique.”

L’hommage rendu à la fondation de la république turque (honorée le 23 avril, du côté du Bosphore) ne fut cependant pas sujet à énorme diffusion. Nul mandataire de Saint-Josse -hormis la frange précitée, bien sûr- n’y fut convié. Pas même ceux que les origines liaient au régime de Kémal Ataturk : “Je n’ai pas reçu d’invitation non plus”, certifiait ainsi la libérale et ex-FDF Derya Bulduk, outrée. “Seuls des socialistes en étaient. C’était purement électoraliste.”

Cette ambivalence d’un “Kir invitant la Turquie dans sa commune” choque également les Ahmed Mousshin (Ecolo) ou Geoffroy Clerckx (MR), eux aussi cantonnés à une cure d’opposition. “Cela crée une confusion sur son statut” , décrète le premier qui, comme mandataire, avoue tout à la fois être “mal à l’aise” en regard de la situation et qu’il aurait apprécié une invitation.

“Une propagande ataturkienne dans une école ? Ca pose question. Très déplaisant !” , achève, tranchant comme un sabre, le second en espérant le collège, à tout le moins avisé de la démarche. “Quel message donne-t-il aux enfants ? C’est ce que je craignais : il joue trop la carte communautaire…” (La Dernière Heure, Guy Bernard, 10 mai 2013)

 www.dhnet.be/regions/bruxelles/article/433823/la-propagande-ataturkienne-d-emir-kir.html

Le procès historique de néonazis s'est ouvert en Allemagne

Le procès de néonazis, l'un des plus grands procès de l'après-guerre en Allemagne, s'est ouvert lundi à Munich (sud) pour juger les auteurs de neuf meurtres racistes après une enquête caractérisée par une série de scandales et de dysfonctionnements.

L'affaire, élucidée fin 2011, a mis en lumière le danger sous-estimé des réseaux d'extrême droite allemands. Elle a également mis en cause l'action des renseignements intérieurs et embarrassé le gouvernement allemand, les meurtriers présumés ayant pu agir pendant des années sans être inquiétés.

Dès le premier jour des audiences devant un tribunal de Munich, le procès a été ajourné au 14 mai, la défense ayant demandé la révocation d'un des juges. La lecture de l'acte d'accusation n'avait pas encore pu être amorcée.

Le procès, déjà programmé jusqu'en janvier 2014, devrait se poursuivre bien au-delà de cette date.

La principale accusée, Beate Zschäpe, 38 ans, accusée d'avoir participé à dix meurtres entre 2000 et 2007, est apparue devant le tribunal, sans menottes, en tailleur pantalon noir et chemise blanche lundi en début de matinée.

Cette femme originaire de l'ex-RDA, seule survivante d'un trio néonazi, apparaissait en public pour la première fois depuis qu'elle s'est rendue à la police le 8 novembre 2011, après une cavale de quatre jours à travers l'Allemagne.

Bras croisés et amaigrie, les cheveux soigneusement coiffés, elle est restée debout plusieurs minutes, tournant le dos aux caméras, entourée de policiers.

Beate Zschäpe, qui a vécu dans la clandestinité pendant 13 ans, encourt une lourde peine de prison. Elle doit répondre de sa participation présumée à neuf meurtres xénophobes, outre celui d'une policière en 2007. Elle est également soupçonnée d'être impliquée dans deux attentats contre des communautés étrangères et 15 braquages de banque, selon l'acte d'accusation.

Deux acolytes de la jeune femme, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les meurtriers présumés, se sont donné la mort, le 4 novembre 2011 alors qu'ils étaient sur le point d'être découverts par la police.

Outre Beate Zschäpe, quatre personnes soupçonnées d'avoir fourni une aide logistique au trio néonazi, dénommé Clandestinité national-socialiste (NSU), sont jugées dans la capitale bavaroise.

Face à eux, plus de 70 parties civiles, essentiellement des proches de victimes, qui entendent comprendre pourquoi leur père, frère ou fils ont été tués et pourquoi la police a semblé commettre tant d'erreurs dans l'enquête.

"Par sa dimension historique, sociale et politique, ce procès est l'un des plus importants de l'après-guerre en Allemagne", ont estimé les avocats de Semiya et Kerim Simsek, enfants d'un vendeur de fleurs immigré turc, tué en 2000.

Devant l'entrée du tribunal, une couronne mortuaire noire a été installée en hommage à l'une des victimes et des affiches avec les photos d'autres victimes ont été placardées à proximité de l'entrée du vaste complexe de béton.

Les avocats des parties civiles ont souhaité que ce procès permette de faire la lumière sur les circonstances de ces meurtres qui visaient des petits commerçants, la plupart turcs ou d'origine turque, dans toute l'Allemagne. Les familles ont été accusées à tort, et jamais la piste xénophobe n'a, semble-t-il, été explorée sérieusement par les enquêteurs.

Le Parquet a assuré lundi que la NSU n'était composée que de ce trio, même s'il a bénéficié de soutiens au moins logistiques pour vivre si longtemps dans la clandestinité. Les motivations réelles de "cette petite communauté" n'étaient connues que d'un nombre très faible de personnes, a souligné l'un des procureurs, Herbert Diemer, en marge du procès.

Dans ce dossier, les renseignements intérieurs ont été accusés de négligences voire de racisme. Des documents importants ont été détruits avant que l'enquête ne soit achevée.

L'Allemagne a officiellement présenté des excuses à l'ONU pour les erreurs commises pendant l'enquête et la chancelière Angela Merkel avait exprimé l'an dernier "la honte" de l'Allemagne devant ces crimes.

La Cour devra répondre à cette question qui hante le pays depuis la révélation de l'affaire : comment ces trois néonazis, visés par les services de renseignements intérieurs dès la fin des années 90, ont-ils pu vivre si longtemps sans jamais être inquiétés?

Les enfants d'Enver Simsek ont dénoncé via leur avocat une certaine indifférence du monde politique pour les crimes commis par l'extrême droite, active surtout dans l'ex-RDA depuis la Réunification. "Cela tient-il au fait que cela touche une frange vulnérable de la population, les immigrés?", se sont-ils interrogés.
(AFP, 6 mai 2013)

L'un des plus grands procès néonazis de l'Après guerre s'ouvre en Allemagne

L'un des plus grands procès néonazis de l'après-guerre en Allemagne s'ouvre lundi à Munich (sud) pour juger neuf meurtres racistes qui ont fait ressurgir les démons de l'extrême droite dans un pays traumatisé par son passé nazi.

Reporté du 17 avril au 6 mai en raison d'une vive controverse sur l'attribution des places réservées aux médias, le procès doit s'ouvrir à 10h00 (08h00 GMT) devant un tribunal de Munich. Trois journées d'audience sont prévues cette semaine pour ce procès hors normes comparé à celui de la Fraction armée rouge (RAF), dite la "bande à Baader", en 1977.

Plus de 600 témoins sont attendus à la barre, et le calendrier des audiences est déjà fixé jusqu'en janvier 2014 mais les autorités judiciaires ont d'ores et déjà averti que le procès irait bien au-delà.

Cinq juges doivent déterminer le rôle joué par la principale accusée, Beate Zschäpe, dans ces meurtres qui ont notamment visé huit Turcs ou personnes d'origine turque entre 2000 et 2006. Quatre autres personnes, accusées de complicité, seront assises à côté d'elle sur le banc des accusés. Le procès se tient dans la capitale de la Bavière car cinq des meurtres ont été commis dans cet Etat régional.

Une manifestation à l'appel d'organisations de lutte contre le racisme et la mouvance néonazie est prévue devant le tribunal à partir de 8h (06h00 GMT).
 Quelque 500 policiers seront déployés devant le tribunal, alors que d'aucuns craignent que des militants d'extrême droite tentent de venir soutenir Beate Zschäpe.

Cette femme de 38 ans, originaire de l'ex-RDA et qui a vécu 13 ans dans la clandestinité, doit répondre de sa participation présumée à neuf meurtres racistes entre 2000 et 2006, et à celui celui d'une policière en 2007. Elle est également soupçonnée d'être impliquée dans deux attentats contre des communautés étrangères et 15 braquages de banque.
Elle encourt une longue peine de prison.

Ses deux acolytes, Uwe Böhnhardt (34 ans) et Uwe Mundlos (38 ans), les meurtriers présumés, se sont donné la mort le 4 novembre 2011 alors qu'ils étaient sur le point d'être découverts par la police après un braquage raté. Tous trois formaient la cellule néonazie Clandestinité national-socialiste (NSU) qui disposait de soutiens dans la mouvance extrême droite, active surtout en ex-RDA depuis la Réunification.

Murée dans le silence depuis qu'elle s'est rendue à la police le 8 novembre 2011, Beate Zschäpe ne compte pas s'exprimer sur les faits reprochés, ont prévenu ses trois défenseurs.

L'un d'eux, Wolfgang Stahl, a même dénoncé "l'exécution médiatique" dont serait victime sa cliente, présentée selon lui comme "l'incarnation du mal".

Les avocats des parties civiles ont souhaité que ce procès permette de faire la lumière au maximum sur les circonstances de ces meurtres qui visaient des petits commerçants. Les familles des victimes ont été accusées à tort, et jamais la piste xénophobe n'a, semble-t-il, été explorée sérieusement par les enquêteurs.

"Nous espérons non seulement une condamnation des accusés (...), nous espérons aussi une discussion au sein de la société sur le problème de la violence d'extrême droite et du racisme en Allemagne", a souligné Sebastian Scharmer, l'un de ces avocats.

Cette affaire a été marquée par une cascade de scandales autour de l'enquête et mis en lumière de graves dysfonctionnements au sein de la police et des services de renseignements intérieurs, censés disposer d'"indics" dans les milieux néonazis mais qui semblent avoir manifesté un aveuglement coupable. Une commission d'enquête parlementaire travaille actuellement sur cette affaire.

Fin avril, l'Allemagne a officiellement présenté des excuses à l'Onu pour les erreurs commises durant l'enquête. Avant l'ouverture du procès, la chancelière Angela Merkel, qui avait exprimé l'an dernier "la honte" de l'Allemagne devant ces crimes, a assuré dans le grand journal turc Hürriyet que toute la lumière serait faite sur ces meurtres.

"Je vous assure que l'Allemagne fera tout (...) pour condamner les criminels à la peine qu'ils méritent", a-t-elle insisté.

Des membres du Parlement turc doivent assister au procès, organisé dans le tribunal où fut jugé à partir de 2009 l'ancien gardien de camp nazi John Demjanjuk.
(AFP, 5 mai 2013)

Pourquoi Fabius défend-il l’accord sécuritaire signé avec la Turquie?

par  Amitiés kurdes de Bretagne


Le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) avait demandé au ministre des Affaires étrangères de dénoncer l’accord sécuritaire signé par Claude Guéant :

la France doit redevenir la patrie des droits de l’Homme : la coopération avec un Etat dans la répression d’un peuple, la coopération avec un gouvernement qui pratique des milliers d’arrestations d’élus, de journalistes, d’intellectuels, d’avocats, n’est pas digne d’un gouvernement de gauche. L’honneur de la France serait de contribuer à ce qu’une solution politique soit trouvée à la question kurde, solution qui ne peut passer que par des négociations entre le gouvernement turc et les représentants du peuple kurde, en particulier Monsieur Abdullah Ocalan. C’est la volonté du peuple kurde. C’est ce combat pour une solution politique que menaient Fidan Dogan (Rojbin), Sakine Cansiz, Leyla Soylemez, les trois femmes assassinées et que le gouvernement turc assimilait à des « terroristes ». On voit de quel côté se trouvent les terroristes : ce sont leurs assassins.

Vrai comme que de la fausse monnaie

Dans sa réponse, Laurent Fabius estime que cet accord constitue un développement nécessaire et légitime, notamment face aux exactions commises par le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation qui figure dans la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Je précise qu’à cet égard que l’accord n’est pas encore ratifié mais que rien ne justifierait sa dénonciation.

Il va plus loin encore dans son obstination à ne pas voir, à ne pas entendre, à ne pas comprendre :

notre pays est également attaché à la liberté d’expression des mouvements politiques qui respectent la légalité. A cet égard, il est important que les représentants élus des populations d’origine kurde conservent leurs distances avec la violence terroriste, pour demeurer des interlocuteurs crédibles dans la recherche d’une solution pacifique et durable.

Les bras m’en tombent ! Même si Laurent Fabius et ses conseillers ne sont jamais allés à Roboski (Uludere) ou Çukurca, ni même à Diyarbakir, ils savent parfaitement que les manquements élémentaires aux pratiques démocratiques sont autant de violences d’Etat qu’il est nécessaire de dénoncer avant d’en accabler les victimes.

Pour n’avoir pas su prendre à temps ses distances avec un pouvoir tunisien totalitaire, Mme Alliot-Marie s’était ridiculisée en proposant à son ami Ben Ali le savoir-faire français pour "régler les situations sécuritaires". Son successeur devrait y réfléchir, notamment dans la période actuelle où l’heure est plus à la négociation qu’à la confrontation, plus à la reconnaissance d’interlocuteurs crédibles qu’à la stigmatisation de ses adversaires.

Trouble et consternation

Les associations amies du peuple kurde, regroupées dans la Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) ont exprimé collectivement leur trouble et leur consternation. Dans une lettre circonstanciée, Joël Dutto, au nom de la CNSK, réfute l’expression "exactions du PKK", une affirmation "gratuite et sans fondement" : ce n’est quand même pas le PKK qui a fait raser 4 000 villages, miner les champs et terres agricoles, détruire les cheptels, torturer, assassiner, enlever et faire disparaître des milliers de citoyens kurdes au prétexte qu’ils seraient coupables de sympathie avec la résistance ! Et que dire des armes chimiques employées par l’armée turque ?

Joël Dutto, conseiller municipal et communautaire de Marseille, conseiller général honoraire des Bouches-du-Rhône, prend également la défense des élus kurdes qui devraient, selon notre ministre, se "démarquer de la violence, s’ils veulent garder une légitimité supposée" ! Quelle injure pour les milliers de détenus politiques dont 6 député(e)s, 26 maires, des centaines d’élu(e)s, adjoints aux maires, conseillers municipaux, présidents de régions, tous tenant leur légitimité des urnes, ce que Laurent Fabius semble mettre en doute !

Pour la CNSK,

vous ne pouvez non plus méconnaitre le fait qu’au delà des élu(e)s, des dizaines de journalistes, d’avocats, de syndicalistes, de défenseurs des Droits de l’Homme croupissent en prison dans l’attente de procès ou ont été condamné(e)s à de lourdes peines de prison sur le fondement d’un Code pénal dans lequel prévaut une notion du « terrorisme » très éloignée des standards des pays démocratiques.

A titre d’exemple, en vertu de l’art. 215 du Code, écrire "Sayin (Monsieur) Öcalan" peut vous conduire en prison.

La pression turque sur la diplomatie française

Parmi les pressions qui pèsent sur la ligne politique de la diplomatie française, celle induite par la situation économique est sans doute la plus forte et, à cet égard, la Turquie ne se montre pas moins exigeante depuis que les relations franco turques ont été relancées après la rencontre du 20 juin dernier, en marge du Sommet de Rio, entre le Premier ministre de la République de Turquie et le Président de la République française. Depuis, la diplomatie turque s’impatiente. On peut ainsi lire dans Zaman, journal turc de tendance islamiste et conservatrice pro-gouvernementale :

même si le gouvernement français fait des gestes pour relancer les négociations d’adhésion turque à l’UE, l’indécision de François Hollande sur le sujet de la pénalisation du génocide arménien précarise ce processus de réchauffement... Il faudrait que François Hollande explique très clairement quelle est son attitude. Il ne s’agit pas seulement d’un choix politique pour M. Hollande mais aussi économique.

Le mot est lâché. Et Zaman enfonce le clou :

la France est en pôle position pour un contrat de 17 milliards d’euros pour la centrale nucléaire à Sinop. Les industriels français sont très actifs aussi dans le domaine de l’énergie renouvelable, les transports publics et le secteur de l’automobile. Aussi, les entreprises françaises comme Ankara attendent une décision définitive de la part de l’Élysée sur cette question.

Ce qui vaut pour la question arménienne vaut évidemment pour la question kurde.

Monsieur le Ministre, conclut Joël Dutto au nom de la CNSK, nous sommes consternés de constater que votre position ne se différencie nullement de celle de votre prédécesseur qui, en la matière, privilégiait les contrats économiques aux respects des Droits de l’Homme. Nous pensions que, sous votre impulsion, la diplomatie française aurait marqué davantage son attention sur le respect des droits humains et des minorités partout dans le monde et en particulier envers les pays avec lesquels la France souhaite amplifier ses relations.

Laurent Fabius nous assure par ailleurs que, s’agissant "du crime inqualifiable perpétré à Paris le 9 janvier contre trois militantes kurdes, les autorités françaises sont déterminées à faire toute la lumière". Même si la responsabilité des autorités ou des services turcs est engagée et qu’un marché de 17 milliards d’euros est en cours de négociations ?
(akbdrk.free.fr, André Métayer, 30 avril 2013)



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