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INFO-TURK


A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

30th Year / 30e Année
Septembre
 
2006  September
N° 337
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Özgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



  26 ans après le coup d'état de 1980, toujours le terrorisme militariste
(Intervention de Dogan Özgüden)
«L'affaire Kimyongür? Une honte pour la Belgique!»
(Interview avec Dogan Özgüden)



  O Droits de l'Homme / Human Rights O

Lawyer Behic Asci Reaches 175. Day in Hunger Strike

Un attentat à la bombe à Igdir a fait 17 blessés
Swedish Foundation Grant Blocked at Customs
Lawyer Investigated to Reveal Child Torture
Over 200 Intellectuals Say "Enough is Enough"
Turkish Mother Rebels Against War
Le 26e anniversaire du coup d'état de 1980 en Turquie
TIHV: "September 12 Coup Intact: Seeking Rights Still a Crime"

AI: Procès inéquitables et déni de justice dans les tribunaux turcs
Garde à vue et détention en Turquie : des problèmes subsistent
Top court to hear challenge to terror law changes
La loi électorale turque devant la Cour européenne des droits de l'homme
Dix morts, dont huit militaires, en deux jours dans le sud-est


TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief


O Pression sur les médias / Pressure on the Media O

Amnesty International calls on government to abolish Article 301
The number of the imprisoned journalists climbed to 25
Un octogénaire ayant accusé Erdogan condamné pour diffamation
 Security Courts Relaunched For Journalists!
IHD Blames Terror Law for Recent Prosecutions
New anti-teror law is used against the freedom of expression
TIHV: "Not only 301,  Fourteen Articles Need Change"
Radio Searched by Police in MLKP Probe

British Michael Dickinson released
La romancière Elif Safak acquittée, l'article 301 toujours en vigueur
Journalist faces imprisonment for biography on Atatürk's first wife

Translators on Trial for John Tirman's Book

Nouvelle opération policière contre le siège du journal Atilim

Bookstore Owner Seferi Yilmaz Still Under Arrest
A British university teacher kidnapped by Turkish Police
Protestation contre l'arrestation des journalistes progressistes
Author Elif Safak recounts struggle with ultranationalists
October. 5: Black Day For Freedom of Expression
Gunmen Open Fire on Local TV Producer
Journalist Rustu Demirkaya To Face "Abetting" Charges

TIHV's Report on Recent Pressures on the Media


O Kurdish Question / Question kurde O

Le PKK décrète un cessez-le-feu unilatéral

Ocalan appelle les militants du PKK appelle au cessez-le-feu
Le premier ministre Erdogan a rejeté l'appel à la trève
Kurdish association faces ban for insulting Turkish identity
56 maires kurdes jugés pour avoir écrit au Premier ministre danois
Left Military Ammunition Kills Another Child
Le PKK abat un soldat, revendique l'attentat à la bombe d'Igdir
Des centaines de soldats turcs acquittés pour le viol d'une Kurde
La Turquie demande à l'Irak de déclarer les militants du PKK hors-la-loi
9 Years Jail Demand for Human Rights Activist

Private Kirandi Case Sent to High Criminal Court

Gundem: TIT is under the control of the military
Le gouvernement irakien décide de fermer tous les bureaux du PKK en Irak
Kurdish impasse key factor in rising rate of lynchings
Marche silencieuse contre la violence à Diyarbakir
8 morts dans des combats PKK-armée dans l'est
Turkish Revenge Brigades’ claims responsibility for the bomb attack
TIHV Report on the bomb attack in Diyarbakir
Manifestations kurdes après l'attentat meurtrier à Diyarbakir
Le PKK nie être impliqué dans l'explosion de bombe à Diyarbakir
Kongra-Gel: ’Counterguerilla Forces responsible for bomb attack’
Dix morts et 14 blessés dans une explosion à Diyarbakir
No Evidence of Clash in Kurdish Girl Slaying
La pétition signée par trois millions de Kurdes pour la libération d'Öcalan
Le DTP a appelé le PKK à un cessez-le-feu
Former Kurdish deputies tried again at criminal court
Le chef d'un parti kurde irakien proche du PKK arrêté à Soulaimaniyah
"Investigate into Killing of Kurdish Girl in Batman"
DTP official detained on PKK propaganda charge

Un soldat turc tué, un autre blessé par des tirs de militants kurdes
Un enfant de 10 ans et deux militants kurdes tués dans le sud-est
A Kurdish analysis of the recent actions of violence
11 DTP members detained in Siirt
Un seul drapeau, kurde, sur les bâtiments publics du Kurdistan irakien
Kurdish song causes probe for gendarmerie chief


0 Minorités / Minorities 0

Chirac: "La Turquie doit reconnaître le génocide arménien"

La proposition de loi visant à sanctionner la négation du génocide arménien
Bartholomew: Christians are Discriminated in Turkey
Un documentaire sur le génocide arménien déprogrammé à Istanbul
Acte de désobéissance civile en solidarité avec Hrant Dink
Des candidats négationnistes turcs écartés des législatives néerlandaises
Chirac lie implicitement adhésion turque à l'UE et génocide arménien
Communiqué des minorités grecque et arménienne en Turquie
Turkey passes law on minority schools by excluding foreign students
Journaliste arménien Dink à nouveau poursuivi pour ses déclarations
La FEA dénonce les pressions turques sur le Parlement européen
L'empêchement de la réconnaisance du génocide des Arméniens en Espagne

La question arménienne change de chapitre dans les manuels d’histoire
Les militaires font main basse sur les titres de propriété des Arméniens
Les positions incohérentes d'Ankara concernant le génocide des Arméniens
Les Arméniens du Liban qualifient la Turquie d’"État assassin"
Les principaux procès pour négationnisme dans le monde
Governmental terror against Christians in Midyat
New Evangelical church opens in Istanbul
La commission AE du PE exige la reconnaissance du génocide des Arméniens
Le prix Condorcet-Aron à Gronowski, solidaire avec Arméniens
Génocide arménien: Pressions sur le Parlement européen


O Politique intérieure/Interior Politics O

Young Party in Parliament as Sirin joins

L’appel d’Ankara à l’unité du monde turcophone
Turkish Communities Congress becomes political collision point
Le parlement turc écourte ses vacances pour examiner des réformes pro-UE
Premier's special Ramadan mission for AKP deputies
Erdogan seeks more steps for solidarity among Turkish communities
Le premier ministre face à de violentes manifestations
Le parlement donne son feu vert à un déploiement de troupes au Liban
Les soldats turcs de retour au Liban, ancien territoire ottoman
Doutes et interrogations sur l'envoi de casques bleus au Liban
Le gouvernement dépose une motion au parlement pour l'envoi des soldats


O Forces armées/Armed Forces O

Naval Forces Commander's Threatening Attacks
Land Forces commander: Don't confuse Turkish Army with other armies
Air Forces commander warns against separatism threat
Anti-War and Anti-Globalist Week started in Turkey
Soldiers' Provocative Action Against Kurdish Mayor
L'armée turque défie l'UE en arguant de la menace islamiste
Anti-militarists wage war on ads of the Army's holding OYAK
Un responsable de l'UE dénonce la place de l'armée en Turquie
General Buyukanit says there is no such thing as PKK co-ordinator
General Basbug seeks public support in fighting terror
Gov't appoints retired Gen. Baser as special envoy to fight PKK
Campaign: "Put September 12,1980 Coup Commanders on Trial"
Charges Leveled Against "Bombing General"


O Affaires religieuses / Religious Affairs O

Conférence sur l’islam à Berlin sur fond de polémique sur un opéra

"Attentat contre le Pape", scénario d’une nouvelle en Turquie
 Relations between religious orders and big politics
Religious orders, politics and Trade in Turkey
La Turquie secouée par les déclarations du Pape sur l’islam
Catholic leader voices doubt on Turkey in EU
Neuf pays dont  la Turquie veulent des "excuses claires" du pape
Des propos de Prodi sur la sécurité du pape suscitent une polémique
A Turkish lawyer seeks Pope’s arrest upon arrival in Turkey
Alawite leader calls for changes in Religious Affairs Directorate
Un jeune Turc tire en l'air devant un temple protestant d'Ankara
L’islam est-il devenu un tabou, se demande la presse
Nouvelles réactions contre la déclaration du Pape Benoît XVI
Nuages sur la prochaine visite papale en Turquie
L’Allemagne et certains citoyens d’origine turque prennent la défense du pape
Vatıcan's report on Turkey: There is no secularism in Turkey!
Islamic nationalists in Turkey protest against visit of Benedict XVI
Le pape provoque la colère avant une visite prévue en Turquie
Un responsable musulman turc dénonce les propos du pape
Quatre présumés terroristes liés à Al-Qaïda arrêtés en Turquie
CHP claims mosques under control of religious orders
Le meurtrier d'un imam lynché à mort à Istanbul


O Socio-économique / Socio-economic O

Incendie sur un gazoduc: vraisemblablement un sabotage, selon Téhéran

Sulukule ou les derniers jours des Roms de Constantinople
Women Seek Help Most for Domestic Violence
Formule 1: les organisateurs du GP de Turquie condamnés
New Turkish School Term Starts With Defects
EP report criticizes women's rights in Turkey
Un barrage géant menace Hasankeyf, cité historique en Turquie
Movie Industry Workers Stand-up for Rights
Family Burdens Distract Women from Unionism

L'économie turque est fragilisée par l'année noire du tourisme


O Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations O

Ferrero Waldner: la Turquie doit tenir ses engagements

Résolution du PE: Ankara risque un arrêt des négociations d'adhésion
Le Parlement européen votera aujourd'hui le rapport sur la Turquie
Barroso favorable à un arrêt de l'élargissement avant la Turquie
Villepin met en garde contre le non-respect de l'union douanière
La Finlande cherche à éviter une crise avec la Turquie
As parliament discusses bill, fierce words on Turkey's EU quest
Turkey will not join EU by 2020, most Europeans predict
Barroso: La Turquie doit respecter ses engagements

Les députés PSE veulent adoucir le texte pour satisfaire Ankara
Evaluation de la Turquie: report de 15 jours du rapport de Bruxelles
L'UE cherche une solution "provisoire" à la crise turco-chypriote
Londres appelle la Turquie à satisfaire à ses obligations envers l'UE
Paris appelle Ankara à "respecter" ses engagements
Sarkozy pour une suspension des négociations d'adhésion UE-Turquie
Le secrétaire général du TUSIAD contre le "partenariat privilégié"
Les plans B de Bruxelles pour éviter la rupture avec Ankara
Rehn presse Ankara de respecter ses engagements
Les eurodéputés déplorent "le ralentissement des réformes" en Turquie
Les relations UE-Turquie risquent de dérailler cet automne
Le Danemark appelle Ankara à ouvrir ses ports et aéroports à Chypre
Union douanière ave Chypre: la présidence de l'UE menace Ankara


O Turquie-USA/ Turkey-USA  O

Turkey to buy $2.9 bln worth of F-16s - Pentagon

Carved-up Map of Turkey at NATO Prompts US Apology
Washington pour des mesures "effectives" et visibles" contre le PKK
La Turquie rejette un appel de l'OTAN pour des renforts en Afghanistan


O Relations régionales / Regional Relations O

Erdogan dénonce des propos du président irakien Talabani

Talabani: L'Irak ne tolérera pas l'interférence des voisins
Afghanistan : découverte du corps d'un Turc enlevé par les talibans
Démenti kurde sur l'entraînement de peshmergas par des Israéliens
L'Iran proteste après l'atterissage forcé d'un avion en Turquie
Finul: La Turquie doit déployer ses soldats d'ici la fin octobre
Le dirigeant du parti kurde irakien proche du PKK libéré après six jours
Drapeau kurde: une nouvelle étape vers l'indépendance, selon les Turcs
Les promesses de Kofi Annan lors de sa visite en Turquie
"L'Irak aura un nouveau drapeau", selon le président Jalal Talabani


O Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece O

La Grèce repousse les critiques de la Turquie sur sa minorité musulmane

La Turquie invite la Grèce à respecter sa minorité musulmane
Reconduction du premier ministre chypriote-turc démissionnaire
La langue turque fait son entrée dans l'école publique grecque
After resignations, KKTC seeks a new government
Caramanlis appelle Ankara à respecter ses engagements sur Chypre
Chypre affirme tenter d'éviter une crise avec la Turquie
Athènes appelle Ankara à respecter toutes ses obligations vis-à-vis de l'UE
Chypre: deux mois pour éviter une crise grave avec Ankara
La Turquie réitère son refus d'ouvrir ses ports et aéroports à Chypre
L'enquête sur l'abus politique du Grand Prix de Formule 1 par Ankara


O Immigration / Migration O

L'aveu d'un loup gris sur la liste PS de Mme Onkelinx
Allemagne: un Turc condamné à la perpétuité pour un "crime d'honneur"
Özgüden: «L'affaire Kimyongür? Une honte pour la Belgique!»
Le HCR enquête sur la mort de six immigrants clandestins en mer Egée
Le PS cède aux pressions du lobby turc
L'évêque syriaque orthodoxe musèle sa communauté pour le PS
La menace d'extradition contre un réfugié kurde en Suisse
Le scandale politico-judiciaire au Parlement belge
La révélation concernant un scandale politico-judiciaire en Belgique
Le procès en appel contre 9 membres présumés du DHKP-C
Une dirigeante du PKK évite une extradition vers la Turquie
Procès Kimyongür: Une jurisprudence d'exception
Un candidat gantois CD&V lié aux Loups Gris
Un avertissement sur l'ingérence du lobby turc dans les élections communales belges
Le 9 septembre à Bruxelles: "6 heures pour nos libertés"


Droits de l'Homme / Human Rights

Lawyer Behic Asci Reaches 175. Day in Hunger Strike

A one-man hunger strike launched by Turkish lawyer Behic Asci on April 5 marking the World Lawyers Day entered its 175th consecutive day on Tuesday, September 26, as the government continued to ignore his demands to address the issue of isolation of prisoners in the country's controversial maximum security F-type prisons.

Unaddressed problems at F-type prisons have so far lead to the death of 122 inmates/convicts and left behind more than 600 others crippled.

Asci, an attorney of law, declared in April this year "I am starting a hunger strike for the abolishment of isolation in prisons. I am on a hunger strike for the right to life in a country where law and justice have are being destroyed" and has since raised the support of a number of democratic mass organizations calling on the Ministry of Justice to end inhuman treatment in F-type prisons and save the lawyers life.

CHD's Bicen: Solution required before he dies

Contemporary Jurists Association (CHD) chairman Huseyin Bicen told bianet that rather than waiting for Asci to die on hunger strike, a solution to the ongoing problem needed to be found.

"Behic Asci's demands are not political but are humanitarian" he explained. "Humanitarian requests need to be addressed with humanitarian replies and a solution should not be delayed. Any tears to be shed after Asci's death will be crocodile tears."

Bicen called on the Ministry of Justice to take immediate steps towards solving the problem and said Bar Association chairmen needed to hold talks with the Platform Against Isolation to contribute towards a solution to the F-type prison problem.

DISK's Gorgun: Basic rights must be guaranteed

Turkey's Revolutionary Workers Unions Confederation (DISK) Ankara Regional Representative Tayfun Gorgun said problems encountered at Turkish prisons with F-type compounds coming at top of the list needed to be discussed immediately on a democratic and contemporary platform.

"The prisons should no longer remain to be a bleeding wound" said Gorgun, adding that work needed to be started to guarantee the most basic rights of inmates and convicts while the government heard the views of scientists and other relevant parties on the issue.

Gorgun appealed to the Ministry of Justice and all officials to hear the demands of families of the inmates and convicts held in prisons.

SES visits Asci

Health and Social Services Workers Union (SES) Sisli branch members on Tuesday paid a visit to Asci.

Prior to seeing the lawyer, SES Sisli Branch chair Rabia Tuncer said in a statement that the F-type enforcement needed to be abolished to protect the mental and physical health of all individuals without discrimination.

Support from democratic groups in Bursa

A number of democratic mass organizations based in Bursa visited lawyer Behic Asci last week at his house where he is continuing his hunger strike.

Human Rights Association Bursa branch executive Abdulaziz Akyol made a statement where he stressed that living conditions in F-type prisons were becoming more difficult by the day and added, "As human rights advocates we are hear now to the F-type prisons against isolation and to show that attorney.. Asci is not alone".

According to a news report in the Evrensel [Universal] newspaper, Asci continues his hunger strike at his home in the Sisli district of Istanbul and although he can still walk, has started to show signs of problems. The newspaper said he was thin and appeared to be exhausted and that he could not fulfill his daily functions. (BIA News Center, September 27, 2006)

Un attentat à la bombe à Igdir a fait 17 blessés

Un attentat à la bombe a fait 17 blessés, dont deux grièvement, samedi soir dans l'est de la Turquie, a rapporté l'agence de presse Anatolie, citant la police. L'explosion s'est produite à l'intérieur d'une camionnette stationnée en face d'un poste de police d'Igdir, ville du même nom que la province, frontalière avec l'Arménie.

Parmi les blessés figurent cinq policiers.

L'attentat n'a pas été revendiqué et une enquête policière est en cours.

Encore samedi, un train de fret a déraillé à Palu, dans l'est de la Turquie, suite à l'explosion d'une mine posée.

L'attentat n'a pas fait de victime, selon la même source. L'ensemble des 15 wagons du train, qui était vide, ont déraillé ou ont été renversés, subissant tous des dégâts, selon les autorités, citées par l'agence. (AFP, 24 septembre 2006)

Swedish Foundation Grant Blocked at Customs

As Western grantmakers and local civil society organizations strive to get more aid to the southeast province of Batman where poverty, internal migration and lack of educational facilities compound problems for children, bureaucracy has stopped a recent grant made by the Swedish Olof Palme Foundation reaching the region.

According to a news report in the Batman Cagdas [Contemporary Batman] newspaper, a number of children's storybooks and over a dozen computers sent by the Foundation to the province have been stuck at Turkey's Kapikule Customs and their delivery now looks unlikely.

The Assistance and Solidarity Association for those Migrating (GOC DER) has failed to receive the 1,215 story books written in the Kurdish language and 15 computers sent for their distribution.

GOC DER Batman Chairman Ahmet Demir told Batman Cagdas that the shipment was being held in Edirne at the local customs for over a month now.

A news report on the issue in Batman Cagdas said "the GOC DER Batman branch has decided to abandon the grant. Demir has said that legally, the material stuck at customs could reach them after the Police and the Ministry of Education approve of it".

Demir added, "Our initiatives led to no results. Kapikule Customs will not approve of the books. Although Kurdish is not banned, we cannot get delivery of the grant books.

"Bureaucratic procedures are so difficult that we have ended up helpless. They are requiring us to allocate funds for the books we have not been delivered yet to be inspected. When we realized we couldn't cope with this situation, we wrote to customs for the books to be returned. (BIA News Center, September 22, 2006)

Lawyer Investigated to Reveal Child Torture

The Izmir Public Prosecutor's Office has launched an investigation against attorney Nalan Erkem who in 2003, as an executive of the city Bar Association Group to Prevent Torture, publicly disclosed the existence of torture and mistreatment of children held at the local Buca prison.

The investigation started after the prosecution received formal permission from the Ministry of Justice but Erkem told bianet on Wednesday that she was informed she had to prepare her defense in the next ten days or forgo her right of defense altogether.

Erkem said her right to defense was being violated with authorities refusing to give a copy of the case file to her lawyer as required by the Criminal Procedures Law article 153.

In the said period, as member of the executive board of the Izmir Bar Association Group to Prevent Torture (IOG), Erkem had passed on information and allegations to the press related to incidences of torture of children at the Buca prison children's ward, their denied access to legal counsel and refusals by prison authorities to requests of transfers.

The incident and reports coming prior to a riot at the children's ward were later referred to as reasons for a riot in the compound by the national press and were reported under headlines ranging from "Torture in Prison" to "Signs of a Riot Were There".

Erkem maintains that public revelation of the information which they had in many folders led not only to subsequent talks with senior officials on the issue but also an overall improvement in conditions for children held in prison and the construction of the Bergama prison for minors.

"At the end of this period child inmates are in far better conditions" Erkem told bianet. "This was realized through us making these torture claims known. But the cost of this is my being put on trial".

IHGD: End the investigation immediately

The Human Rights Agenda Association (IHGD) to which Erkem is a member of has issued a statement demanding the investigation to end immediately noting that the prosecution's argument, some three years after the incident, was that she had made a statement on an incident which was subject to investigation before the investigation into the prison riot had been concluded.

IHGD's statement said Instead of investigating those human rights advocates in Turkey who are struggling to prevent torture and mistreatment incidents, prosecutors have the responsibility to impartially and thoroughly investigate claims of torture and mistreatment, bringing those responsible in front of justice". ((BIA News Center, Tolga KORKUT, September 21, 2006)

Over 200 Intellectuals Say "Enough is Enough"

As the country commemorated the September 12, 1980 military take-over staged allegedly to end social violence on Tuesday more than 200 Kurdish and Turkish intellectuals issued a public communiqué calling on the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) to unconditionally end all armed activities.

The statement, coming in the footstep of an appeal made this week by the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) for the PKK to declare a new unilateral cease-fire, also called on the state to amend legislation and enforce new projects that would ensure public peace and the participation of everyone in democratic social life.

"We, the citizens who have undersigned, are concerned of the environment of violence and conflict that has recently intensified and say enough is enough" said the opening remarks of the statement.

Among those who signed the communiqué were leading intellectuals, jurists, human rights activists, unionists, academics, writers and journalists.

The names under the statement included those of Union of Turkish Physicians Chairman Prof. Dr. Gencay Gursoy, Diyarbakir Bar Association Chairman Sezgin Tanrikulu, Diyarbakir Chamber of Industry and Commerce Chairman Kutbettin Arzu, Revolutionary Workers Unions Confederation (DISK) Chairman Suleyman Celebi, Public Workers Unions Confederation executive board member Sevgi Goyce, journalists Murat Celikkan, Zeynep Oral, Ipek Calislar, academics Prof.Dr. Ibrahim Kaboglu, Prof. Dr. Melek Goregenli, Prof.Dr. Fatma Gok and Economic and Social Studies Foundation of Turkey (TESEV) Chairman Can Paker.

Included among the signatures were names of tens of jurists and trade and commerce chamber officials based in the troubled Southeast region as well as some former Kurdish politicians.

Starting off by voicing concern over the intensifies atmosphere of conflict in Turkey in the recent weeks, the statement said critical global and regional conditions as well as a continuation of conflicts showed that it was "becoming more difficult for the Turks and Kurds to live together in an environment of peace and security."

"We are worried of developments which might be impossible to reverse" it said.

The statement continued: "From whatever ethnic root they come from, we say 'no' to the killing of soldier-civilian youth and our children, for our rights to life, future, security, freedom to be placed under threat. We request peace for everyone in our country, justice for everyone.

"It is possible to solve problems that until this day were seen not to be solved through violence, through peaceful ways and this solution is in our hands only. We, who have lived on this land together for a thousand years, now want to leave a lasting peace for our children.

"Feeling the suffering of those we lost until this day in our heard, in order for no more lives to be darkened as of how, hopefully for the last time we are calling out: The PKK should unconditionally end its armed activities. Every form of violence should come to and end, the solution of problems through peaceful and democratic means should be facilitated.

"We also want all state institutions of the state to make the legislative changes and implement projects without losing time, for everyone to be able to participate in democratic social life and for social peace to be established. I belief that this is not a weakness but a duty and responsibility, we declare that we will follow up on our requests".

The new peace appeal comes almost a year after some 150 intellectuals including some of which signed this Tuesday's text, issued a similar statement calling on the PKK and the government to "silence the guns, end the clashes". A total of 264 Kurdish intellectuals had later issued their own statement in support of that communiqué. (BIA News Center, September 13, 2006)

Turkish Mother Rebels Against War

After two decades of war with Kurdish separatists, Turks have grown used to military funerals -- the coffins wrapped in the flag, the grieving parents, the officers standing stiffly at attention, the huge and highly charged crowds.

The funeral of 2nd Lt. Zeki Burak Okay last week was not expected to differ from the 6,000 others Turkey has witnessed since 1984. But then the mother of the 25-year-old conscript spoke out.

"I will not say 'Long live this country,'" said Neriman Okay, referring to the patriotic phrase used almost without fail by grieving relatives of men killed fighting. "I didn't bring my son up to be a soldier, and I do not accept his death," she said, adding: "He died for nothing."

In many places, what she described as her "rebellion" would hardly raise an eyebrow. In Turkey, where the Kurdish conflict has served to stir angry nationalism, it was unprecedented: For the first time, a victim of separatist violence openly questioned the reason for war and found a public willing to listen.

"Neriman Okay has given a voice to all mothers whose sons have yet to do their military service -- even those whose sons are still small children," wrote Meral Tamer, a columnist for the centrist daily Milliyet.

Not surprisingly, much of the ongoing press coverage of Mrs. Okay's outburst describes it as a criticism of the elected government.

Killed near the southeastern mountain town of Cukurca, Lt. Okay was one of seven soldiers whose deaths coincided with the unpopular decision to send peacekeeping troops to Lebanon.

The criticisms spiked when Prime Minister Recep Tayyip Erdogan told a member of the public demanding an end to the deaths of soldiers, "Military service is not a place where you just lie down and take it easy." In a country in which 90 percent of the 800,000 military personnel are conscripts, Mr. Erdogan's comment was deemed tactless. Some analysts see this as the beginning of the end of his government.

But though Mrs. Okay criticized Mr. Erdogan directly, saying he could say nothing to her unless he, too, had a son fighting in Turkey's conflict-torn southeast, it was clear that her criticisms went beyond him and his party.

"The last time I spoke to my son, he told me he had no idea what he was doing," Mrs. Okay told a reporter after the funeral. "I've only shot a gun once, and in training; all we did was five-kilometer runs,'" she quoted him as saying.

"Sending boys who have never shot a gun to fight terrorists who've been in the mountains for 20 years is pure stupidity," she said. "This should be a job for professionals."

Unlike Mr. Erdogan, and despite his reputation for hawkishness, Gen. Yasar Buyukanit, Turkey's new chief of staff, responded positively to Mrs. Okay's criticisms.

"I will listen with respect to anything the mothers of martyrs have to say," he said, using the religiously tinged word Turks employ for troops or policemen killed in action. "I kiss the hands of the martyrs' mothers, and I kiss the cheeks of the martyrs' fathers."

But analysts pointed out that one of the first things Gen. Buyukanit said on taking up the post last month was to insist that there would be no change to the system of military service.

There was nothing unusual about his reference to soldiering as a duty. According to a textbook all Turkish secondary school students study, military service is "the most sacred service to the nation." A person who has not experienced it "cannot be useful to himself, his family or his homeland."

This point of view is supported by Turkish law, as novelist Perihan Magden discovered to her cost this year when she wrote an article defending conscientious objection. She wound up in court this July on charges of "turning Turks against the military" and faced up to three years in jail but was acquitted.

Political scientist Ayse Kadioglu has little doubt that some Turks would like to see Mrs. Okay put on trial.

"They almost certainly won't be able to, though," he said. "These soldiers' mothers are untouchable, but it seems that this might just be a turning point." (The Washington Times, Nicholas Birch, September 13, 2006)

Le 26e anniversaire du coup d'état de 1980 en Turquie

Le 11 septembre, tous les médias du monde rendaient hommage aux quelque 3.000 victimes de l'attentat contre les tours du World Trade Center. A cette occasion, la plupart des dirigeants politiques du monde étaient "américains" et condamnaient le terrorisme.

Or, le 11 septembre était également le 33e anniversaire du coup d'état militaire au Chili fomenté par les Etats-Unis. Plus de dix-mille personnes ont marché dans les rues de Santiago hier pour rappeler les 3200 morts et 1200 disparus qu'a laissé la longue dictature d'Augusto Pinochet.  Mais aucun de ces dirigeants politiques n'étaient chiliens hier et n'ont prononcé aucun mot pour condamner le terrorisme américain et pro-américain.

Aujourd'hui, c'est le 26e anniversaire du coup d'état militaire en Turquie, fomenté toujours par les Etats-Unis.

Le 12 septembre 1980… Les généraux de l'Armée turque ont effectué un coup d'état militaire pour empêcher le progrès des forces civiles défendant les droits sociaux et économiques des travailleurs et les droits nationaux du peuple kurde. Le processus de démocratisation et d'adhésion à la Communauté Economique Européenne (actuellement l'Union Européenne) a été arrêté par force et le pays a été transformé en un immense camp de concentration.
 
En effet, le coup d'état du 12 septembre 1980 était la deuxième phase d'un processus de militarisation dans tous les domaines du pays.
 
Voici le bilan honteux des crimes commis par les putschistes pro-américains du coup d'état du 12 septembre:
 
•    La Constitution imposée en 1982 par la junte militaire a aboli les derniers vestiges des libertés reconnues par la Constitution de 1961.
•    Cette constitution nie les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités arménienne, assyrienne et grecque de la Turquie. La domination de l'Armée sur la vie politique, économique et sociale du pays a été rendue intouchable par les privilèges reconnus par cette constitution au Conseil de la Sûreté Nationale (MGK).
•    En deux ans, plus de 650.000 personnes ont été arrêtées et soumises à la torture. 500 personnes ont perdu la vie durant leur détention.
•    Des milliers de personnes ont été rendues handicapées. 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires.
•    Un total de 98.404 personnes ont été jugées en raison de leurs opinions.
•    6.353 personnes ont été jugées sous la menace de peine capitale.
•    21.764 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison.
•    Cinquante personnes ont été exécutées à l'issue de (retirer le s) procès politiques. Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes.
•    348.000 personnes se sont vues refuser l'obtention de passeports.
•    Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil Suprême de l'Education (YOK), dépendant du pouvoir politique.
•    15.509 personnes ont été chassées de leurs postes universitaires sous la loi N°1402. 18.000 fonctionnaires, 2.000 juges et procureurs, 4.000 officiers de police, 2.000 officiers de l'Armée et 5.000 enseignants ont été forcés de démissionner. Tous les partis politiques ont été dissous. Les activités des 23.667 associations ont été arrêtées.
•    La presse a été soumise à la censure. 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale. Plusieurs condamnés ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitements ou lors de grèves de la faim en protestation contre ces mauvais traitements.
•    113.607 livres ont été brûlés. 39 tonnes de livres, de magazines et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.
•    937 films ont été interdits. 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribunaux. Le total des peines de prison prononcées contre les journalistes et écrivains s'élevait à 3.315 ans et 3 mois.


26 ans après le coup d'état de 1980, toujours le terrorisme militariste
Intervention de Dogan Özgüden


26 ans après le coup d'état de 1980, la Turquie a-t-elle pu se débarrasser des vestiges de ce régime?

Pour réponse, nous publions ci-après le texte de l'intervention de Dogan Özgüden, président de la Fondation Info-Turk, lors de la soirée "Six heures pour nos libertés", organisées le 9 septembre 2006 par le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (le CLEA):

L'objet de cette soirée est de défendre nos libertés contre les législations anti-terroristes adoptées depuis cinq ans en Belgique. Une période de cinq ans n'est qu'une courte période d'initiation ou d'apprentissage comparée à la longue expérience des peuples de Turquie.

En effet, l'histoire de Turquie, de l'Empire Ottoman à la République de Turque, est l'histoire de la lutte interminable contre le terrorisme.

Au début du 20e siècle, la terreur du Sultan Rouge contre les partisans de la démocratisation est suivie par la terreur des Jeunes Turcs, avec comme point culminant, le génocide des Arméniens et des Assyriens.  Motif: lutte indispensable contre le terrorisme arménien.

Début de la République... Une République fondée avec la promesse de démocratisation… En 1925, la terreur d'Etat contre le mouvement national kurde et les organisations de gauche se déclenche. Les tribunaux Istiklal (indépendance) appliquent une série de lois répressives. Motif: lutte indispensable contre le terrorisme kurde et communiste.

Non seulement les dirigeants de ces mouvements, mais également plusieurs figures historiques de la lutte nationale terminent leurs jours à la potence kémaliste.

Pire encore... Un des plus grands poètes du monde, Nazim Hikmet, fut emprisonné pendant plus de dix ans. Motif: le terrorisme par l'instigation des forces navales de la République contre le régime kémaliste.

Les coups d'état successifs de 1960, 1971 et 1980 sont des tournants historiques caractérisés par l'arrestation, l'emprisonnement, la torture et la pendaison de centaines de milliers d'opposants, toujours avec le même motif : lutte contre le terrorisme.

Le coup d'état du 12 septembre 1980 est la plus importante opération menée par les classes dominantes et les militaires, soutenus par les Etats-Unis, pour une militarisation forcenée dans tous les domaines du pays.

26 ans après de ce putsch sanglant, alors que l'Union Européenne marchande avec le régime d'Ankara:

Les généraux putschistes sont toujours protégés par le gouvernement et la demande des victimes pour les traduire devant des tribunaux est toujours refusée. Des écrivains et journalistes critiquant les généraux putschistes sont toujours jugés même sous le nouveau code pénal. Le président de la République Ahmet Necdet Sezer et d'autres dirigeants politiques ou militaires du pays rendent toujours hommage au chef de la junte, le général Kenan Evren.

La constitution anti-démocratique prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques (Articles 3, 42 et 66), imposée en 1982 par la junte militaire, est toujours en vigueur. L'Article 4 déclare que l'Article 3 ne pourra jamais être modifié et que même sa modification ne pourra être proposée. En plus, un système électoral imposant un seuil national de 10% est toujours maintenu au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro-kurde ou de gauche. Ceci afin que le parti islamiste reste au pouvoir avec une majorité absolue dans le Parlement malgré un score électoral inférieur à 50%.

Malgré la soi-disant "démilitarisation" du Conseil National de la Sûreté (MGK), les militaires continuent à dicter leurs choix par les déclarations médiatisées du chef de l'Etat Major ou des commandants des forces terrestres, aériennes ou navales. De plus, le Haut Conseil Militaire (YAS), chargé de gérer le fonctionnement interne de l'Armée, continue à radier certains officiers considérés "anti-laïques" malgré l'opposition du gouvernement. Les militaires exercent leur contrôle sur la vie économique du pays par le biais de leur holding financier sui generis OYAK et d'une série d'industries de guerre.

Tout récemment, un faucon, le général Yasar Buyukanit, a été désigné comme le chef d'Etat Major malgré le fait qu'il a couvert des opérations subversives contre les démocrates kurdes et qu'il exerce toujours des chantages militaristes et ultra-nationalistes contre les forces civiles.

Il y a toujours des milliers de détenus politiques dans les prisons turques. Tout récemment, 442 avocats et stagiaires ont signé une déclaration réclamant l'abolition de l'isolement et du « traitement » des détenus notamment dans les prisons de type-F. En même temps, 281 personnalités turques ont fait une déclaration commune qualifiant l'isolement carcéral comme une torture. Ils déclarent que: "Le système d'isolement et le traitement infligé aux détenus depuis le 19 décembre 2000 constitue une violation flagrante et sévère des droits humains."

Le nouveau code pénal turc, applaudi par l'Union Européenne, constitue toujours une menace sur la liberté de presse. Plusieurs journalistes sont toujours jugés pour insulte à l'Armée, au gouvernement ou aux forces de sécurité en raison de leurs critiques, en vertu de l'article 301 (l'ancien article 159) du CPT.

Récemment, l'Union des Editeurs de Turquie (TYB) a annoncé que, l'année dernière, 530 actions judiciaires ont été lancées contre les journalistes en vertu des articles 213, 214, 215, 216, 218, 220, 301, 312 et 318 du nouveau code pénal turc et des articles 6 et 7  de la loi anti-terreur.  104 de ces procès ont fini par la condamnation des journalistes et seulement 22 par l'acquittement.

D'ici 12 jours, le 21 septembre, la jeune romancière Elif Safak sera jugée par un tribunal pénal pour insulte à la nation turque.

Le 5 octobre, les procès criminels s'ouvriront ou se poursuivront contre 45 intellectuels… La journaliste Ipek Calislar sera jugée pour insulte à la personnalité de Kemal Atatürk…

Sous prétexte de renforcer la lutte contre le terrorisme, une nouvelle version de la loi anti-terroriste a été adoptée par le Parlement turc.

La loi prévoit des peines d'un à trois ans de prison pour ceux qui seraient responsables de la publication de communiqués émanant d'organisations terroristes.

Des peines analogues sont prévues pour ceux qui seraient convaincus de propagande en faveur des groupes terroristes. Ces peines peuvent être accrues de moitié si le responsable du délit est un organe de presse.

La loi prévoit de lourdes amendes pour les propriétaires ou directeurs de publications ayant commis ces crimes ou délits et donne aux juges et aux procureurs le pouvoir de suspendre ces publications.

Ces peines s'appliquent également aux porteurs d'emblèmes ou d'uniformes appartenant aux groupes mis hors la loi au cours de manifestations.

En vertu de la nouvelle loi, le financement d'un groupe terroriste est passible de cinq ans de prison et de sept ans et demi s'il s'agit de fonctionnaires.

Les personnes suspectées de terrorisme peuvent être privées d'avocat pendant les premières 24 heures de leur détention.

Enfin, la nouvelle loi autorise les forces de sécurité à faire usage de leurs armes, au cours d'une opération de sécurité, contre les suspects qui refuseraient d'obtempérer.

L'exécution sommaire et la torture lors d’arrestations sont toujours pratiquées. Tout récemment, des manifestants kurdes ont été abattus par les forces de sécurité. De plus, les groupes ultra-nationalistes sont encouragés à lyncher ceux qui se manifestent pour défendre les droits du peuple kurde ou pour protester contre les conditions carcérales des prisonniers politiques...

Il y a trois jours, le Comité anti-torture du Conseil de l'Europe, dans son rapport sur la Turquie, déclarait: «La situation des droits humains en Turquie continue d’être entachée par l’existence de procès inéquitables. Les personnes inculpées en vertu de la Loi Antiterroriste sont jugées lors de procès interminables et marqués par des irrégularités, qui sont le signe flagrant d’une justice en échec."

Malgré quelques réformes cosmétiques, les droits égaux (enseignement, expression audio-visuelle, association) ne sont toujours pas reconnus pour le peuple kurde ainsi que pour les minorités ethniques ou religieuses du pays, notamment  arméniennes, assyriennes, grecques et alévites. Toutes les initiatives pacifiques du mouvement national kurde en vue d'arriver à une solution pacifique sont systématiquement déclinées et les opérations militaires se poursuivent afin de satisfaire la voracité de l'Armée et de l'industrie de guerre.

La semaine passée, la Commission des Affaires Etrangères du Parlement Européen a voté une résolution demandant la reconnaissance du génocide des Arméniens, Assyriens et Grecs comme un préalable à l'adhésion turque à l'Union Européenne. Toutefois, Ankara ne montre aucune intention de reconnaître les injustices et atrocités commises dans l'histoire de la Turquie et poursuit une politique absolument négationniste. Selon le motif de l'Article 305, les citoyens qui demandent le retrait des militaires turcs de Chypre ou déclarent que le génocide arménien a effectivement eu lieu pendant la première guerre mondiale pourront être poursuivis en justice.

En plus, les missions diplomatiques d'Ankara  incitent souvent les ressortissants turcs et même les élus ou candidats d'origine turque des partis politiques européens (socialistes, libéraux, écolos ou chrétiens) à faire des déclarations négationnistes.

La campagne électorale actuelle en Belgique devient de plus en plus un moyen de règlement de comptes du lobby ultra-nationaliste turc avec les forces démocratiques belges ou turques, et ce sous une étonnante bienveillance des dirigeants politiques belges, notamment du PS, du MR ou du CDH.

Je me souviens des années début 70, une époque historique illustrée de solidarité belge avec les exilés espagnols, portugais, grecs, turcs, vietnamiens, chiliens qui étaient déclarés "terroristes" par les dictatures fascistes de leurs pays respectifs.

Il est fort possible qu'un Elio Di Rupo, une Laurette Onkelinx, un Didier Reynders, une Joëlle Milquet, en tant que jeunes universitaires ou lycéens de l'époque participaient à ces actions de solidarité ou les suivaient avec une certaine admiration.

Ironie de sort… Aujourd'hui, ces mêmes personnalités, soumises aux pressions et chantages des dirigeants des Etats-Unis et de la Turquie, adoptent les mêmes législations répressives et, en ce qui concerne par exemple la Turquie se montrent solidaires non avec les victimes arméniennes, assyriennes, kurdes ou turcs du régime répressif d'Ankara, mais avec ce régime en poursuivant les opposants et en plaçant des Loups Gris ou des négationnistes dans leurs listes électorales.

Aujourd'hui, la question des droits de l'Homme en Turquie est également une question pour la Belgique et l'Union Européenne.

J'espère que la coopération turco-européenne et turco-belge sera développée non pour le renforcement de la terreur d'Etat mais pour la liberté de tous les citoyens de Turquie.

Dogan Özgüden
Bruxelles, le 9 septembre 2006

TIHV: "September 12 Coup Intact: Seeking Rights Still a Crime"

Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) Chairman Yavuz Onen has said that the September 12, 1980 military coup was still intact in Turkey but for renewing itself and using sophisticated methods of existence.

A most recent example of which could be seen in Monday's mass circulation Turkish daily Hurriyet in an article by Fatih Cekirge that accused, on behalf of officials, relatives of Turkish soldiers killed in action in the Southeast for reacting to the deaths and branded their verbal frustration as an instrument of terror.

Onen said the so-called "democracy with muscle" created after the 1980 coup era had in today's Turkey "declared seeking rights an offence and made it illegal". He said "it creates a situation where it appears as if the state of Turkey cannot be in harmony with international values on human rights".

Referring to Cekirge's report in Hurriyet that referred to anti-war protests as being part of a terror plot against Turkey, Onen said "this news report regards being against war as an act of terror and related to terror organizations. I do not believe it is the product only of Cekirge's pen or a deep conversation. This is result of a psychological operation that has been planned since September 12. This operation is a strategy to make all democratic leaps, the act of using democratic rights an offence".
"Operation to Suppress Society"

Bianet interviewed Yavuz Onen on the consequences of the 1980 military coup, those who conducted it, today's Turkey and what it meant to be an advocate of human rights..

What kind of barrier does September 12 and its consequences place in front of today's human rights advocacy?

The September 12 law became institutionalized and is continuing by developing. It re-created itself at every stage. It laid the ground for law in Turkey. It destroyed the concept of democracy. A deformed 'muscle democracy' hence became perceived as democracy. September 12 laid the ground for muscle democracy, in other words the authoritarian regime.

This was a project to end all oppositions and particularly the left whichever name it existed under. This was a Cold War method. As result of it, they put political Islam in power.

This period continues. The greatest barrier in front of us is the September 12 constitution. Not only written documents but also understanding is also a barrier. Before anything, an atmosphere needs to be created to amend the constitution.

As for the today's governments that are products of September 12, they hold on to the constitution with all their might and they do not change it.

This declares it illegal to seek justice, rights. There is a situation where it appears that the state of Turkey cannot harmonize with international values of human rights.

Hurriyet's headline, meanwhile, evaluates being against war as an act of terror or something in relation to a terror organization. I do not believe this comes from Cekirge's pen alone, or from a deep conversation.

This is the result of a psychological operation that has been planned since September 12. The September 12 strategy is a strategy of making all democratic leaps and all acts of using democratic rights an offence.

We come across this situation in daily life every day. The democracy process which we thought had started in 2000 has not been able to overcome September 12 either.

It is frequently voiced that Argentina is similar to Turkey. Argentina can put their coup leaders on trial. Why does this not happen in Turkey?

Leave putting them on trial in Turkey alone, those who have served the coup are being rewarded instead, placed under protection. The only person who lives a life in luxury under constant protection is not [1980 coup leader general] Kenan Evren. The richest generals came out of the September 12 generals...

The state has the problem of coming face to face with reality. Facing 30 years of a bloody past is tense. The society needs to face this past.

Today in Turkey there is the will to make the concept of war a civilian concept. For the war between the Turkish Armed Forces and the PKK to take a civilian angle brings the threat of being directed to civil war. They want the society to actively be a part of this. They want to spread the culture of conflict to the civilian environment.

Developments over the funerals held for martyrs are a product of this. Even though the mothers, fathers, are quite straightforward and crying out with feelings of humanity, they are being displayed as an instrument of terror in Cekirge's article.

This is an operation to siege the society and suppress it in order to force those against war back.

September 12 still continues. It does so by renewing itself, through sophisticated methods.

Because of this the activities carried out yesterday against September 12 are ver meaningful. Suggestions that all of those responsible for the September 12 should be identified and put on trial are correct.

Is there no way out of this system created on September 12?

Opposition policies need to use a more effective language and program. Political organizations need to work more, come into the foreground, and create a dialogue with the people on democratic grounds.

Because the propaganda accusing those calling for peace is very strong... Humanitarian values are being portrayed as if they were treason.

Because of this, the process of an effective program for a political leap needs to be started. I believe that it is the leftwing opposition that could do this.

If there is to be a way out, this will definitely come from the left. Because what they have tried to destroy for 40 years is the left. The left needs to be effective in active politics.

One needs to recall the example of the Workers Party of Turkey here. It is possible to be an organized and effective voice in the field of politics. This is not an issue of having a majority. It is an issue of existence. Demands should not be restricted only to the concept of democracy. For instance demands for conditions should be made for the electoral barrier and to be represented in the Political Parties Law.

Because they are changing the agenda, attention is being distracted from these critical problems. The manipulation in Turkey's largest newspaper, an attempt by a journalist to converse with the prime minister and those around him to create public opinion, shows we are at a crucial point.

One of the main targets of September 12 was to suppress the labor movement and integrate Turkey into neoliberalizm. With this in mind, should human rights advocacy not address labor?

Of course. The greatest unjust in the world stems from economic division. Hunger, poverty, unemployment, inequality in shares, rights violations come at top of the list.

Because of this reason it could be said that defending human rights is defending the rights of the laborers.

Neo-liberal policies only increase the pain of this unjust. Defending rights in the classic sense is not limited to negative rights -personal rights. It has to have a perspective including economic, social, cultural rights. In Turkey this is the way we have always looked at defending human rights. (BIA News, Tolga KORKUT, September 12, 2006)

AI: Procès inéquitables et déni de justice dans les tribunaux turcs

En Turquie, les personnes inculpées en vertu de la Loi antiterroriste continuent d’être soumises à des procès interminables a révélé aujourd’hui Amnesty International, citant certains cas où la détention excède dix ans.Dans son rapport intitulé Turkey: Justice delayed and denied, l’organisation souligne que ces procès se fondent souvent sur des éléments de preuve anciens et obtenus sous la torture.

«La situation des droits humains en Turquie continue d’être entachée par l’existence de procès inéquitables, a déclaré Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International. Les personnes inculpées en vertu de la Loi antiterroriste sont jugées lors de procès interminables et marqués par des irrégularités, qui sont le signe flagrant d’une justice en échec.

«Le gouvernement turc a beau affirmer sa volonté d’éradiquer la torture, on note avec consternation que les éléments de preuve obtenus par de telles méthodes sont toujours admis dans les tribunaux pénaux spéciaux et pris en compte par les juges.»

Les personnes inculpées d’infractions prévues par la Loi antiterroriste sont traduites devant les tribunaux pénaux spéciaux. Ceux-ci appliquent des procédures tout aussi iniques que les cours de sûreté de l’État qu’ils ont remplacées :

des personnes inculpées depuis de longues années (certaines en 1993) sont toujours derrière les barreaux sans avoir pu faire valoir de manière appropriée leurs droits à la défense ou leur droit d’être rejugées de manière équitable, alors même que la Cour européenne des droits de l’homme a statué dans certains cas en leur faveur et estimé que la Turquie avait contrevenu à ses obligations en matière d’équité des procès ;

juges et procureurs sont bien souvent les mêmes personnes qui exerçaient à l’époque des cours de sûreté de l’État, ce qui contribue à la poursuite des irrégularités dans le nouveau système ;

de manière arbitraire, des juges s’abstiennent régulièrement de citer des témoins à comparaître, privant les personnes inculpées de leur droit de bénéficier d’une défense effective.

Les autorités ont certes mis en place la possibilité pour certaines personnes d’être rejugées – dans les cas où la Cour européenne des droits de l’homme a estimé que la Turquie avait violé les normes d’équité des procès. Toutefois, les procès qui se sont tenus jusqu’à présent n’ont pas permis un véritable réexamen exhaustif et impartial des éléments de preuve.

«La loi prévoit que les personnes en faveur desquelles la Cour européenne des droits de l’homme s’est prononcée ont le droit d’être rejugées. Les procès ayant eu lieu jusqu’à présent dans ce cadre se sont déroulés de manière kafkaïenne : les mêmes juges et les mêmes représentants du ministère public se contentant d’épousseter les mêmes dossiers et parvenant, comme l’on pouvait s’y attendre, aux mêmes décisions, précisément celles critiquées par la Cour européenne. Des éléments de preuve anciens et sujets à caution – pour beaucoup obtenus sous la torture – sont toujours pris en compte», a précisé Nicola Duckworth.

Par ailleurs, le gouvernement a assorti le droit de bénéficier d’un nouveau procès d’une clause spécifique en vertu de laquelle les personnes dont l’affaire était toujours en instance devant la Cour européenne des droits de l’homme le 4 février 2003 ne pourront pas être rejugées. Introduite pour éviter un nouveau procès du dirigeant du Partiya Karkeren Kurdistan (PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan), Abdullah Öcalan, cette disposition discriminatoire lèse également toutes les personnes pour lesquelles la Cour européenne ne s’était pas prononcée à cette date.

«Les autorités turques doivent de toute urgence procéder à un examen systématique de l’ensemble des procédures pénales en cours afin d’identifier toutes les affaires dans lesquelles existent des allégations selon lesquelles des déclarations de suspects, de prévenus ou de témoins ont été obtenues illégalement par la torture ou par d’autres mauvais traitements. Elles doivent prendre les mesures nécessaires afin que soient classées les affaires dans lesquelles on peut soupçonner avec raison que les principaux éléments de preuve retenus contre le prévenu reposent sur des «aveux» obtenus sous la contrainte, a déclaré Nicola Duckworth.

Amnesty International demande au gouvernement turc de se conformer aux normes internationales d’équité des procès et d’entamer une enquête approfondie sur toutes les allégations de torture, de faire en sorte que les tribunaux ne prennent plus en compte aucun élément de preuve obtenu sous la torture, de veiller à ce que le droit de bénéficier d’une défense effective soit mis en œuvre et de réduire la durée de la détention provisoire et des procédures pénales.

Pour obtenir de plus amples informations, veuillez consulter le document intitulé Turkey: Justice delayed and denied: The persistence of protracted and unfair trials for those charged under anti-terrorism legislation, Index AI : EUR 44/013/2006, http://web.amnesty.org/library/index/engeur440132006.

(Index AI-KurdishInfo, 6 septembre 2006)

Garde à vue et détention en Turquie : des problèmes subsistent

Les conditions de détention ont continué à s'améliorer en Turquie même si des mauvais traitements continuent à être enregistrés, notamment dans des commissariats, a indiqué mercredi le Comité anti-torture (CPT) du Conseil de l'Europe dans un rapport.

 Rendant compte d'une visite effectuée en décembre 2005 dans une série de prisons et de commissariats ainsi que dans plusieurs hôpitaux psychiatriques, le CPT a noté que les allégations de mauvais traitements étaient globalement "en déclin".

Il a néanmoins fait état de mauvais traitements dans deux commissariats d'Istanbul (ceux des quartiers de Beyoglu et de Gayrettepe) ainsi qu'au quartier général de la police de Van (ouest de la Turquie) où des suspects placés en garde à vue ont rapporté avoir fait l'objet de passages à tabac ou d'écrasement des parties génitales.

En ce qui concerne les prisons, le CPT a pointé du doigt la prison d'Adana où les mauvais traitements incluent des claques, des coups et des injures et où toute infraction au réglement est punie par des châtiments corporels.

Le CPT signale aussi une augmentation des mauvais traitements infligés en dehors des commissariats ou des prisons, dans des endroits isolés, conséquence de l'amélioration de la protection juridique en matière de détention.

Les conditions de détention observées par la délégation du CPT ont été jugées "globalement adéquates", à l'exception celles régnant au commissariat de Sirkeci ainsi que dans celui recevant des détenus immigrés à Istanbul dont "la surpopulation scandaleuse et la saleté générale défient l'imagination".

Le gouvernement turc a indiqué dans une lettre de février 2006 qu'un bâtiment nettement plus vaste serait mis en service pour ces détenus d'ici à la fin de l'année.

La visite du CPT a également révélé de "sérieux problèmes" dans l'accès aux soins dans les prisons ainsi qu'un recours important aux traitements par électrochocs "sans anesthésiants" dans les hôpitaux psychiatriques d'Adana et de Bakirköy..

"Le CPT est particulièrement préoccupé par l'utilisation éventuelle des électrochocs pour calmer rapidement des malades agités", note le rapport qui réclame que ce type de traitement fasse l'objet d'un consentement par écrit.

Dans sa réponse, le gouvernement turc a mis en avant les efforts réalisés ces dernières tant sur le plan législatif qu'en matière de formation pour combattre "toutes les formes de mauvais traitements".

Bien que le thème n'ait pas été au menu de sa visite, la délégation du CPT s'est inquiétée des conditions de détention du leader séparatiste kurde Abdullah Öcalan sur l'île-prison d'Imrali et de l'impossibilité pour ses avocats et ses proches de lui rendre visite. Elle précise que ce problème fait l'objet d'un dialogue spécifique entre le CPT et les autorités turques. (AFP, 6 sept 2006)

Top court to hear challenge to terror law changes

The Constitutional Court yesterday decided to hear a case filed by the president asking it to strike down two articles on freedom of the press in the controversial Anti-Terror Law.

The court didn't give the exact date of the session when the case will be discussed.

President Ahmet Necdet Sezer has requested the Constitutional Court annul some clauses of Articles 5 and 6 of the Anti-Terror Law.

The law has drawn fire from the opposition and civil groups on the grounds that it limits basic rights and freedoms. It was passed late in June just before Parliament's recess on July 1.

Article 5 of the law proposes penalties for those who disclose the identity of those involved in the fight against terrorism. The article also gives judges -- or public prosecutors in urgent cases requiring an immediate decision -- the authority to suspend the publications of dailies and magazines that spread terrorist propaganda from between 15 days to a month.

The president also asked for the annulment of Article 6, which proposes fines for owners and editors in chief -- even if they don't personally commit the crime -- of the publications in question.

President Sezer said in his petition that the owners of media organs and editors in chief are liable to sentences due to the activities of others and therefore the articles violate the principle of personal responsibility in the execution of crime.

Sezer claimed that the clauses in question violate freedom of the press and the proportionality principle in restricting fundamental rights and freedoms. (The New Anatolian, 6 September 2006)

La loi électorale turque devant la Cour européenne des droits de l'homme

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) s'est penchée mardi sur la loi électorale turque à la demande de deux candidats malchanceux d'un parti pro-kurde qui contestent le seuil électoral qu'un parti doit franchir pour entrer au Parlement, a-t-on appris auprès de la Cour.

Les deux candidats Mehmed Yumak et Resul Sadak s'étaient présentés aux élections législatives turques en 2002 sous l'étiquette du parti Dehap (parti démocratique du peuple, pro-kurde) dans le département de Sirnak où le parti Dehap avait obtenu 45,9% des suffrages exprimés.

Mais ils n'avaient pas été élus car le parti pro-kurde n'avait pas obtenu 10% des suffrages au niveau national, comme le prévoit la loi électorale turque.

Lors de ces élections, seuls deux partis, l'AKP (le parti au pouvoir, issu de la mouvance islamiste) et le parti social démocrate CHP, avaient pu envoyer des représentants au Parlement turc, 40% des électeurs n'étant en revanche pas représentés.

Selon les deux requérants, le fait qu'un seuil électoral de 10% soit imposé lors des élections législatives "porte atteinte à la libre expression du peuple sur le choix du corps législatif" et enfreint l'article 3 du protocole 1 (droit à des élections libres) de la Convention européenne des droits de l'homme.

L'arrêt a été mis en délibéré à une date non précisée.

Pressé depuis longtemps par l'Union Européenne de modifier ce seuil, l'AKP a indiqué le mois dernier qu'il souhaitait amender la loi électorale pour réduire l'âge d'éligibilité et faire passer le seuil minimum qu'un parti doit franchir pour entrer au Parlement turc de 10 à 7% des suffrages exprimés. (AFP, 5 sept 2006)

Dix morts, dont huit militaires, en deux jours dans le sud-est

Huit soldats turcs ont été tués et deux autres blessés lors d'incidents survenus, vendredi et samedi, avec des guérillas kurdes dans le sud-est du pays.

Trois soldats, dont un officier, ont été tués, vendredi soir, par l'explosion d'une mine activée à distance à Guçlukonak, près de la frontière turco-syrienne.

La région du sud-est, à majorité kurde, a connu un second incident, samedi, lorsque des guérillas kurdes ont attaqué un poste de gendarmerie à Cukurca, près de la frontière avec l'Irak. Deux soldats ont été tués et deux autres blessés dans cette attaque.

Un soldat, membre d'une patrouille en mission dans une localité frontalière avec l'Iran, à Saray, a été tué par un tir provenant du côté iranien.

Samedi, deux autres soldats ont été tués par l'explosion d'une mine au district de Dicle dans la province de Diyarbakir.

Dimanche, deux personnes, un civil et un policier, blessées par l'explosion d'une bombe dans un parc de Van (est de la Turquie) ont succombé à leurs blessures à l'hôpital. Parmi les blessés se trouve un deuxième policier.(AFP-Cumhuriyet, 2-3 sept 2006)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Amnesty International calls on government to abolish Article 301

Stressing its "dismay" at journalist Hrant Dink facing yet more charges under Article 301, Amnesty International pressed yesterday for the controversial law to be not just changed, but done away with entirely.

"Amnesty International is dismayed at today's news that yet another case has been opened against journalist Hrant Dink on charges of 'denigrating Turkishness' under Article 301 of the Turkish Penal Code" (TCK), said an Amnesty International USA statement. "The organization considers that this prosecution is part of an emerging pattern of harassment against the journalist exercising his right to freedom of expression -- a right which Turkey, as a state party to the European Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms and the International Covenant on Civil and Political Rights, has a legal obligation to uphold."

A new case was filed against Dink, a journalist and editor in chief of Turkish-Armenian Agos weekly, on Monday on charges of denigrating Turkish identity, by saying in an interview, "Of course, I call this a genocide. Because the result itself identifies what it is and gives it a name. You can see that a lot of people who have been living on these lands for 4,000 years have disappeared."

In its statement, Amnesty pointed to how this is the third time that Dink alone has faced charges under 301, adding, "Amnesty International is particularly concerned at this latest prosecution because it seems to constitute a pattern of judicial harassment against the writer for peacefully expressing his dissenting opinion."

Maintaining that the group will consider Dink a prisoner of conscience should he be found guilty, the group said that it considers the latest prosecution to be particularly disappointing following the welcome acquittal four days ago of another writer, novelist Elif Safak, on charges under Article 301 relating to statements made by characters in her novel "The Bastard of Istanbul."

"The organization had seen this as a positive step for freedom of expression in Turkey but fears this acquittal may prove to be the exception rather than the rule and demonstrates yet again the failure of certain members of the Turkish judiciary and prosecution to internalize international law, as required by Article 90 of the Turkish Constitution," the group said. "The organization reiterates its call for Article 301 to be abolished in its entirety, thereby putting an end to arbitrary implementation of this ill-defined law."

The group also said that the prosecution arises from a complaint lodged by elements of civil society opposed to the abolition of Article 301, who have repeatedly staged provocative and sometimes violent protests at trials, calling on the Turkish authorities to take all the necessary measures to protect defendants, their lawyers and supporters.

Journalists call on govt, opposition to abolish Article 301

The Progressive Journalists Association (CGD) also called for the abolition of Article 301, saying that Safak's recent acquittal doesn't solve the problems related to the controversial article.

CGD head Ahmet Abakay said yesterday, "The article in question constitutes a threat to all writers and journalists," adding that the main opposition Republican People's Party (CHP) and the ruling Justice and Development (AK) Party should compete over democracy, not nationalism.

"I don't agree with Dink's statements which resulted in him being prosecuted again," Abakay said. "But I fully support his freedom to express his ideas freely. I'm calling on both the CHP and the AK Party to do away with this shameful article."  (The New Anatolian, 28 September 2006)

The number of the imprisoned journalists climbed to 25

The Platform of Solidarity With Imprisoned Journalists (TGDP) has announced that recently five journalists were arrested during new police operations against editorial staffs of the journals Atilim , Özgür Halk and Genç Bakis, and  the Özgür Radio. The new victims of the pressure on the media are Halil Dinç, Mehmet Güzel, Serdal Isik, Özge Kelekçi and Emin Orhan.

The following is the updated list of the imprisoned journalists by September 27, 2006:

1- Ibrahim Cicek, chief editor of the journal Atilim, F-type Prison N°2 in Tekirdag
2- Sedat Senoglu, chief coordinator of the journal Atilim, F-type Prison N°2 in Edirne
3- Füsun Erdoğan, Coordinator of the Özgür Radio  Gebze Special Type Prison
4- Halil Dinç, Chief Correspondent of Özgür Radio
5- Mehmet Güzel, Antep correspondent of the journal Atilim
6- Serdal Işık, Diyarbakir correspondent of the journal Atilim
7- Özge Kelekçi, correspondent of the journal Atilim
8- Emin Orhan, columnist of the journal Atilim
9- Hasan Coşar, columnist of the journal Atilim, Sincan F-type Prison
10- Ziya Ulusoy, columnist of the journal Atilim, F-type Prison N°1 in Tekirdag
11- Bayram Namaz,   columnist of the journal Atilim, F-type Prison in Edirne
12- Suat Kolca, publisher of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, Bayrampasa Prison
13- Yaşar Duman, Yasar Duman, columnist of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, Bayrampasa Prison
14- Selahaddin Sumeli, writer of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, Bayrampasa Prison
15- Mahmut Bozdag, writer of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, Bayrampasa Prison
16- Memik Horuz, Journal Isci-Köylü, Bolu F-type Prison
17- Erol Zavar, Journal Odak, Sincan F-type Prison
18- Hatice Duman, Journal Atilim, Gebze Special Type Prison
19- Mustafa Gök, Journal Ekmek ve Adalet, Sincan F-type Prison
20- Evrim Dengiz, Dicle News Agency, Mersin E-type Prison
21- Nesrin Yazar, Dicle News Agency, Mersin E-type Prison
22- Baris Acikel,  Journal Isci Köylü, Kandira F-type Prison N°1
23- Rüstü Demirkaya, DIHA correspondent, Tunceli Prison
24- Füsun Erdogan,  Pasakapisi Prison in Istanbul
25- Filiz Gülkokuer, Mersin correspondent of the journal Alinteri, Gebze M-type prison
 
The TGDP appeals all press organizations and journalists to take part in a campaign of solidarity with the imprioned journalists in Turkey.

e-posta: tutuklugazeteciler@mynet.com
gsm: 90-534-929 75 86 (Necati Abay, president)
(TGDP, September 17, 2006)

Un octogénaire ayant accusé Erdogan condamné pour diffamation

Une Cour d'Ankara a condamné mercredi un octogénaire à payer 10.000 livres turques (5.300 euros) d'amende pour diffamation au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qu'il avait accusé de favoriser une dérive islamiste en Turquie, a rapporté l'agence Anatolie.

Mehmet Fethi Dördüncü, un ingénieur à la retraite de 83 ans, s'est vu infliger cette lourde sanction pour avoir fustigé la politique islamo-conservatrice du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, selon l'agence.

Le retraité avait collé une lettre de deux pages dans le livre d'or de la maison natale de Mustafa Kemal Atatürk, le père fondateur de la Turquie moderne et laïque, à Salonique.

Ce document, particulièrement critique, avait été découvert et déchiré du livre d'or par M. Erdogan lors d'une visite de celui-ci début mai dans cette ville grecque.

La lettre accuse l'AKP d'être constitué d'"infidèles" voulant "se servir de l'islam comme d'un bouclier" et d'"exploiter les sentiments religieux" des Turcs.

L'octogénaire s'en prend particulièrement à M. Erdogan, qu'il accuse d'être un "esclave" des Etats-Unis et de l'Union européenne.

L'affaire avait défrayé la chronique en Turquie.

M. Dördüncü, qui vit à Istanbul, s'est vu en outre intenter une procédure pénale par le Premier ministre. Il risque jusqu'à quatre ans de prison.

M. Erdogan, dont le parti est arrivé haut la main au pouvoir en 2002, renie son passé d'islamiste, préférant se qualifier de "conservateur démocrate".

L'AKP est régulièrement accusé par ses détracteurs de conserver en secret un programme islamiste, une allégation niée par le parti. (AFP, 27 sept 2006)

Security Courts Relaunched For Journalists!

The cases of journalists charged with "propaganda" and prosecuted at Criminal Courts of First Instance for interviews conducted with armed organization leaders are being transferred to Specialized High Criminal Courts under recent amendments made to Turkey's Anti-Terror Law.

Initially subject to the transfers are a group of 4 Turkish journalists whose cases have been continuing at lower level courts.

Mass circulation daily Hurriyet reporter Sebati Karakurt's case where he is charged for an interview conducted with outlawed Kurdish Peoples' Congress (Kongra-Gel) was initially opened at a High Criminal Court but then transferred to a Criminal Court of First Instance. With a new decision taken under the Anti-Terror Law, his case, where editors Necdet Tatlican and Hasan Kilic are co-defendants, is to go back to a High Criminal Court.

Similarly, daily Milliyet newspaper reporter Namik Durukan who interviewed outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) leader Abdullah Ocalan's brother Osman Ocalan will also be tried at a High Criminal Court if his appeal against this decision is rejected.

The fact that the courts these newsmen will appear at are "Specialized High Criminal Courts" is seen as a resurrection of the controversial post-coup State Security Courts (DGM) which were abolished in 2004 under the European Union reforms.

Lack of Jurisdiction in 2 Cases

Decisions to send the four newsmen to be tried at Specialized High Criminal Courts were taken on Friday, September 21, by an Istanbul Court of First Instance.

In two separate cases heard at the Bagcilar 2nd Criminal Court of First Instance, the bench decided on lack of jurisdiction under the amendments made in the Anti Terror Law as published in the Official Gazette on July 18. The amended article 9 of the law states that cases regarding offences described in the law will be heard at High Criminal Courts and that children over the age of 15 who commit such offences will also be prosecuted at such courts.

The first case was that involving Durukan for his April 29, 2005 interview published in the Milliyet newspaper. Interviewed by Durukan after the birth of his son, Osman Ocalan who led a splinter group out of the ranks of the PKK, told the journalists of the many changes that affected his life and openly criticized the PKK.

"Osman is rocking the cradle " and "PKK should withdraw" were the headlines of Durukan's interview in published format and in Friday's hearing where he rejected charges against him, the newsman maintained that the interview was not a propaganda of the organization but in fact a criticism of its conduct.

Facing up to five years imprisonment if found guilty, Durukan told the court on Friday "I do not accept the allegations. There was no propaganda of the organization, it was criticized. In the news report Osman Ocalan's leaving the organization and his criticism directed at the organization were covered. The changes that affected Osman Ocalan after the birth of his child while being referred to as leader of a 'child killing' organization were explained".

Despite Durukan's defense and his being an accredited journalist operating in the Southeast region for many years, Judge Muhterem Bulut chose to act in accord with the opinion of Prosecutor Mehmet Sahin and under the amendment mad to the Anti-Terror Law decided on a lack of jurisdiction and for the case file to be sent to the Istanbul Justice Hall for a trial to be held at a High Criminal Court.

Kandil interview back to High Court

An October 10, 2004 article in the Sunday edition of Hurriyet newspaper titled "Women Awareness Exceeds Kurdish Identity in Kandil" was based on an interview conducted by reporter Sebati Karakurt on Kandil mountain, the rural headquarters of the Kongra-Gel which is a continuation of the PKK.

Karakurt was promptly charged for "publishing the statements of a terror organization" and prosecuted for this and conducting propaganda of the terror organization. The newspaper's editors Necdet Tatlican and Hasan Kilic were prosecuted for propaganda too.

In addition to his interview with Kongra-Gel leader Murat Karayilan, Karakurt had written a news report reflecting the changes in the lives of militants living on Kandil mountain for so many years, inclusive of awareness of women rights and a rising consciousness of their own identity of female militants.

Karakurt's house was raided after the news went into print, leading to reaction among journalist groups but his case launched initially at a High Criminal Court was transferred to a Court of First Instance.

Last week, like in Durukan's case, the Bagcilar 2nd Criminal Court of First Instance rejected to continue to hear this case which has now also been sent to the High Criminal Court. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, September 25, 2006)

IHD Blames Terror Law for Recent Prosecutions

Turkish police have detained 114 suspects including journalists and radio workers in what has turned out to be a counter-terrorism operation that involves not only the organization it targets, but a number of legitimate unions that were recently involved in industrial disputes, a women's rights association, a leftwing newspaper and a popular liberal radio station based in Istanbul.

Turkey's Human Rights Association (IHD) reflected on the "concerning developments" taking place throughout the country and in a joint statement made with representatives of other rights groups has said "the practices enforced are worrying. Raids and detentions are seen by us as obstacles placed in front of the forces of democracy".

According to a report issued by Ozgur Radyo [Free Radio] that was searched by 30 policemen extensively last week after entries and exists to its street were placed under control, a total of 14 people have so far been arrested as part of the operation in the cities of Izmir, Ankara, Adana, Sivas, Mugla and Manisa where they have been sent to prison.

While 82 suspects are still believed to be held in detention across the country, 31 of the suspects including Ozgur Radyo's news editor Halil Dinc and radio executive Sinan Gercek were detained in metropolitan Istanbul.

The radio's Broadcast Coordinator Fusun Erdogan had been previously detained and placed under arrest. She is being kept at Gebze prison where she has refused to give any statement on grounds that she has not been informed of any charges leveled against her.

Ozgur Radyo and a leftwing newspaper are the worst to suffer from the recent roundup.

At core of the operation is the underground Marxist Leninist Communist Party (MLKP) which was formed in 1994 as a unification of two leftist groups known as the Communist Party of Turkey/Marxist Leninist Movement (TKP/ML Hareketi) and the Communist Workers Movement of Turkey (TKIH).

The operation follows a recent hack and takeover of the organization's web site by a group of extreme nationalist hackers.

Targeted in the operation in addition to the radio though is what some experts regard as a substitute to an organizational voice, the Atilim (Leap) newspaper, also known as the voice of the Socialist Platform of the Oppressed (ESP).

Banned for 15 days from print with a previous court order, Atilim said in its English language report online that its Chief Editor, Chief Coordinator and writers "were among the 23 revolutionaries and communists those who have been imprisoned recently" in reference to the initial roundup.

It claimed the banning order was taken due to its "reporting on the recent detentions and imprisonments". But a September 13 statement issued by the MLKP and titled ""For the Victory of Revolution, Long Live MLKP!" was given in full, and in English text immediately under the banning report.

During last week's raids in Istanbul, other places subject to search were the central and Kartal offices of Atilim newspaper as well as Gunes Agency where its technical work is carried out, the Socialist Platform of the Oppressed (ESP) building itself and the Gulsuyu Art and Life Magazine premises.

Concern for rights

What has come as most worrying for Turkish human rights groups were the new search warrants enforced late last week on a number of establishments including the offices of leading Turkish unions.

Police teams not only conducted searches in the offices of Ozgur Radyo and Atilim, but also entered and searched the Laborer Women's Association, Science Education Esthetic Culture Research Foundation (BEKSAV), Dockyard Ship Building-Repairs Workers Union (Limter-Is) and Tekstil-Sen offices.

While there were no immediate reports of mistreatment, a number of documents and communication were seized alongside computers used in the radio station. The searches, it was reported, were conducted alongside a representative of the Istanbul Chamber of Commerce as well as officials from the Security Branch and Financial Branch of the police.

Before the week was wrapped up and as concern over the operation mounted, the IHD Istanbul Branch hosted a press conference on September 22 with the participation of other rights groups and representatives of the establishments subject to police search.

Arguing that with the passing of the recent amendments to Turkey's controversial Anti-Terror Law pressure on the democratic society had increased dramatically, the groups expressed concern and anxiety that the recent operation was part of the restrictions imposed on democratic forces.

International PEN Turkey Center representative Ragip Zarakolu, Democratic Society Party (DTP) Provincial Chairman Dogan Erbas, Socialist Democracy Pary (SDP) and Party of Labor (EMEP) provincial organization representatives were among those present to support IHD's public concerns. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, September 25, 2006)

New anti-teror law is used against the freedom of expression

The Chairman of Freedom to Publish Committee, Ragip Zarakolu, has issued the following alarming declaration on the recent arrests made under the new Anti-Terror Law:

"Last week a mass arresting campaign began against left reviews in istanbul. The editors of the reviews Atilim and Sanat ve Hayat review as well of the Free Radio were arrested, their offices were searched by special police teams. The Art and Cultur Institution Beksav too was subjected to similar researchs.

"New anti teror law is used not against the teror but against the freedom of expression.

"Last week two kurdish reviews, Ozgur Halk and Genç Bakis had the same fate.

"Beksav made a press conference for 90. anniversary of Armenian Genocide last year. Sanat ve Hayat review published three booklets as free supplements about Armenian literature and genocide.

"We are calling the attention of human rights and writer and publisher organisations to this misusing of Anti-teror Law against the freedom of expression.

"The President of Turkey sent this law to the Constitutional Court, saying that this new law is against the freedom of expression.

"These police operations carried out in spite of the opposition of the President of The Republic mean giving an opportunity to the government and the military to finish the opposition press in Turkey before the high court cancels this law.

"We are in need of urgent reaction of democratic world public opinion." (rzarakolu@aol.com, September 25, 2006)

TIHV: "Not only 301,  Fourteen Articles Need Change"

The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) has stated that lifting of obstacles in front of freedom of expression in Turkey could not be confined to amending only Penal Code article 301 as there were at least 14 articles in whole that could create problems for freedom of expression and be used in place of each other.

A new report published by TIHV under the title "Freedom of Expression and Recent Developments in Turkey" revealed that from January till September 18, 2006, a total of 96 authors, publishers, journalists and intellectuals had been prosecuted and appeared before courts in the country only for what they had written in books or in the media.

Foundation Chairman Yavuz Onen said that other than the 14 articles that needed to be changed, various laws such as the Anti-Terror Law, the Law to Protect Ataturk, Press Law and RTUK Code restricted the freedom of expression.

Onen: The soul of the laws need change

Onen said that in order for freedom of expression to settle in Turkey, the soul and essence of all of these laws needed to be changed and gave as example Thursday's acquittal of author Elif Shakaf in Istanbul on charges under controversial article 301.

"Unless this happens" he said, "there will be no meaning in the amendments. And whether or not the cases opened and heard under these articles lead to an acquittal, they still mean intimidation through justice. Just like the negative atmosphere that has been continuing for months in the case in which Elif Shafak was acquitted".

Noting that the ruling Justice and Development Party (AKP) government continued its attitude of 'lets see what happens' despite tens of people being put on trial for their verbal or written expression of opinions since Turkey's new Penal Code had been passed, Onen said "the enforcement has been waited for and it has been seen altogether that barriers in front of freedom of expression continue".

In the statement made by the Foundation, the 14 articles of the Turkish Penal Code regarded as barriers for freedom of expression were listed as:

Article 84: Inciting and assisting suicide
Article 125: Offending honor, dignity and respectability, insulting public officials
Article 132: Violating the secrecy of communication
Article 134: Violating the secrecy of private life
Article 215: Praising crime or criminals
Article 216: Inciting hatred and enmity among the people
Article 218: Offences committed against public peace by means of the press
Article 285: Violating the secrecy of an investigation
Article 286: Sound and visual recording in investigation and prosecution procedures
Article 288: Attempt to influence a fair trial
Article 299: Insulting the President
Article 301: Degrading the Turkish identity, republic, the state institutions and organs
Article 305: Providing benefits to activities conducted against basic national interests
Article 318: Discouraging the people from military service

The TIHV report also referred to attempts made by 'nationalist' attorney Kemal Kerincsiz and those around him to intervene in freedom of expression and said the nationalist groups had openly threatened defendants at courts going to the extent of physically punching people outside of courtrooms. (BIA News Center, September 22, 2006)

Radio Searched by Police in MLKP Probe

An operation launched against the outlawed Marxist Leninist Communist Party (MLKP) organization on September 8 by the Istanbul counter-terrorism police force continued this Thursday with new search warrants enforced on a number of businesses including a well-known liberal radio station and offices of several leading Turkish unions.

Police teams conducted searches in offices of Ozgur Radyo [Free Radio], Laborer Womens Association, Science Education Esthetic Culture Research Foundation (BEKSAV), Dockyard Ship Building-Repairs Workers Union (Limter-Is) and Tekstil-Sen.

Among the premises searched were also various bureaus of the leftwing "Atilim" newspaper that was banned from print for a period of 15 days earlier this week as result of the ongoing crackdown.

The searches have been conducted under a September 20 warrant issued by the Istanbul 14th High Criminal Court and counter-terror teams have been accompanied by officials of the security branch, the financial branch and a representative of the Istanbul Chamber of Commerce during their search.

Following the previous detention and subsequent arrest of Ozgur Radyo Broadcast Coordinator Fusun Erdogan, police teams on Thursday set up control points on the street where the radio station is based and entered its offices to conduct the search.

The radio's news editor Halil Dinc was detained on grounds of an alleged search warrant and Sinan Gercek was placed under custody for being an executive of the company.

A statement made by the radio said "the police confiscated approximately 10 computer cases at our radio together with diaries, the telephone directory and private notes of those working here. Radio officials prevented the broadcast computers from being confiscated. Because of this the police copied the data off the broadcast computer containing music broadcast."

The radio, which was forced to stop its program after the police entered at 1700 was back on teir air at 0100.

Other places subject to search were he central and Kartal offices of "Atilim" newspaper and the Gunes Agency where its technical work is carried out, the Socialist Platform of the Oppressed (ESP) building and the Gulsuyu Art and Life Magazine premises.

Sources say around 30 people were detained in Istanbul alone, including Tekstil Sen chair Ayse Yumli Yeter who is the widow of unionists Suleyman Yeter who was tortured to death. But the operation itself is not confined to Istanbul and continues in other cities such as Kocaeli, Ankara and Izmir. (BIA News Center, Erol Onderoglu, September 22, 2006)

British Michael Dickinson released

Former member of staff in Yeditepe University Michael Dickinson has been released from Zeytinburnu Foreigners Department where he was arbitrarily held for days, after the determined struggle of young voluntary lawyers and British Embassy's intervention.

Dickinson has been kept in a cell yet there is no arrest or remand order about him. Dickinson said that Pakistani citizens who are kept at the same center are given no food, they are beaten and he was made to listened to their screams.

Dickinson said he was kept in a isolated and dirty cell. He was arrested and put in Ümraniye prison on 12 September after he opened and waved his collage portraying prime minister Erdogan as a dog during a court hearing in Kadıköy Justice Palace. Later on his remand was lifted but he was sent to Zeytinburnu Security Headquarter’s Foreigners Department.

Dickinson has been kept as a “guest” in an isolation cell, hungry and run down yet the legal basis on which he is being kept is not known. Lawyers who went to see him were given no legal reasons but told it was an administrative decision.

Clikc the above link to listen to the phone conversation between Michael Dickinson who is still in foreigners department and Şanar Yurdatapan of the Initiative for Freedom of Expression. ( antenna-tr.org, 22 September 2006)

La romancière Elif Safak acquittée, l'article 301 toujours en vigueur

Le tribunal turc de Beyoglu a acquitté jeudi la romancière Elif Safak, l’une des plus grandes plumes de Turquie, jugeant que rien ne venait prouver qu’elle avait "insulté la Turquie" dans son dernier roman, dans lequel elle évoque le génocide arménien. Cette décision intervient à l’heure du doute sur la candidature d’Ankara à l’Union européenne.

Mme Safak, 35 ans, risquait jusqu'à trois ans de prison pour, selon les plaignants, un groupe d'hommes de loi nationalistes, avoir "insulté l'identité nationale" dans des propos de personnages fictifs de son dernier roman, Le Père et le Bâtard, publié en mars en Turquie et évoquant les massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman.

Après 20 minutes d'audience et sans même entendre la défense, la Cour a estimé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves à l'encontre de l'écrivain. Cette dernière qui a accouché samedi d'une fille n'était pas présente à cette première audience à Beyoglu, dans le centre-ville.

En revanche, 200 policiers environ étaient déployés sous la pluie aux abords du tribunal d'où une trentaine de manifestants ultra-nationalistes brandissant le drapeau turc ont été tenus à l'écart tandis que des intellectuels étaient présents pour soutenir la romancière.

Des manifestants nationalistes rassemblés devant le tribunal ont eux montré leur colère, au cours d’une brève confrontation avec la police. Ils brandissaient notamment un drapeau européen frappé d’une croix gammée et assorti de l’inscription "fascisme européen".

"Je suis contente", a dit la romancière à la chaîne d'information NTV au téléphone, affirmant que la disposition aux termes de laquelle elle a été accusée était beaucoup trop vague.

Elle a nié vouloir insulter l'identité turque. "Tout au contraire, j'ai oeuvré au rapprochement des peuples arménien et turc", a dit l'auteur de plusieurs best-sellers, enseignante à l'université d'Arizona (Etats-Unis).

L'écrivan a par ailleurs dénoncé l'émergence en Turquie d'une "culture du lynchage" contre des opinions dissidentes. "+Ceux qui ne pensent pas comme nous coopèrent avec l'ennemi+, cette idée m'inquiète", a-t-elle ajouté.

Elle est la dernière en date d'intellectuels poursuivis au titre de l'article 301 du code pénal, portant sur le "dénigrement de l'identité nationale" et dont l'UE réclame la modification de façon à respecter la liberté d'expression.

Avant elle, la justice turque, sous forte pression internationale, avait abandonné en janvier dernier les poursuites pour le même chef d’accusation contre la figure majeure de la littérature turque, Orhan Pamuk, auteur de "Neige".

Le Parlement turc débat actuellement d'une réforme pro-européenne avant la publication par la Commission, le 8 novembre, d'un rapport crucial sur les progrès d'Ankara, mais l'article 301 n'y figure pas.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a salué jeudi l'acquittement de la romancière Elif Safak, accusée d'avoir insulté les Turcs dans un livre sur les massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman, laissant entendre que la loi l'incriminant pourrait être amendée. "La décision concernant Mme Safak est pour moi source de satisfaction", a-t-il dit à des journalistes à Ankara, cité par l'agence de presse Anatolie.

M. Erdogan a indiqué avoir eu une conversation téléphonique avec l'écrivain mercredi soir pour la féliciter de la naissance de sa fille et lui faire part de son "opinion" au sujet de la procédure judiciaire. Il a laissé entendre que l'article 301 du nouveau code pénal turc, qui porte sur le "dénigrement de l'identité nationale" turque, et aux termes duquel Mme Safak était accusée pouvait éventuellement être modifié. "Nous débattrons de cette question avec la majorité et l'opposition au parlement. Les lois ne sont pas là éternellement", a-t-il dit.

Il a toutefois estimé que les libertés individuelles ne pouvaient permettre d'insulter la République de Turquie tout en préconisant une loi moins vague.

L'Union européenne à laquelle veut adhérer la Turquie a également salué l'acquittement tout en renouvelant son appel à une réforme du code pénal turc.

"Mais malgré ce développement positif, le fait demeure que la Cour de cassation a établi en juillet 2006 une interprétation restrictive de l'article 301 du code pénal qui n'est pas conforme (...) avec les règles européennes dans le domaine de la liberté d'expression", a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn.  (AFP-Armenews, 21 sept 2006)

Journalist faces imprisonment for biography on Atatürk's first wife

Author Elif Shafak was acquitted of charges of "insult" at a 21 September 2006 hearing held before Beyoglu Court of First Instance in Istanbul. International PEN is delighted by this outcome, considering the trial against Elif Shafak to have been in direct violation of her right to freedom of expression. She was charged with "insult" to Turkishness under article 301 of the Turkish Penal Code for comments made by fictitious characters in her best-selling novel "Baba ve Pic" ("Father and Bastard").

Eugene Schoulgin, board member of International PEN who was present for the trial, says: "Whatever the outcome is in the trial against Shafak, it is a great concern for PEN that cases such as this continue to be opened in Turkey, contradicting the Turkish government's stated aspiration towards an open society and true democracy".

At least 18 other writers, publishers and journalists are on trial in Turkey on charges of "insult", and many more under other laws that have been used to stifle legitimate comment in Turkey. For example, on 5 October, Ipek Çalislar, the author of "Latife Hanim" ("Lady Latife"), will go on trial for a biography of the first wife of Mustafa Kemal Atatürk. She could be sentenced to up to four-and-a-half years for "insult" to the memory of Atatürk, under Law 5816.

Elif Shafak tells PEN that these laws are "used as a weapon to silence people - journalists, intellectuals, publishers and editors" - by a reactionary faction within the Turkish establishment whose goal is to "curb the domain of art and literature."

International PEN is the world association of writers representing members in over 100 countries. Its Writers in Prison Committee campaigns for the right to freedom of expression world-wide, and is currently monitoring around 900 cases of attacks against writers, journalists and publishers in countries around the globe. (WiPC/IFEX, September 21, 2006)

For further information, contact Eugene Schoulgin, PEN Board Member, Istanbul, Turkey, tel: +90 538 947 4449 (mobile), or Sara Whyatt at the WiPC, International PEN, Brownlow House, 50/51 High Holborn, London, WC1V 6ER, U.K., tel: +44 207 405 0338, +078 521 00531 (mobile, from within U.K., from 18-22 September), +44 7852100531 (mobile, from outside U.K., from 18-22 September), fax: +44 207 405 0339, e-mail: wipc@internationalpen.org.uk, Internet: http://www.internationalpen.org.uk

Translators on Trial for John Tirman's Book

Translators Lutfi Taylan Tosun and Aysel Yildirim are being prosecuted alongside Aram Publishing House owner Fatih Tas for the Turkish language copy of John Tirman's book "Spoils of War: The Human Cost of America's Arms Trade".

In this week's hearing of the case at the Istanbul 2nd Criminal Court of First Instance, an additional indictment was added to the case file including charged against Tosun and Yildirim.

If found guilty on the charges of "publicly degrading the armed forces" and "insulting [modern Turkey's founder] Ataturk" through content originally written by Tirman himself, each of the defendants face up to 6.5 years imprisonment.

Both of the translators have rejected the charges in their statements taken during the investigation while Tas's attorney Ozcan Kilic rejected the trial of the publisher on grounds that the author of the work was known and there was no reason to put a publisher on trial just because the author lived abroad.

Aram Publishing House recently launched an online campaign against controversial article 301 used to prosecute the defendants on charges of degrading the armed forces while additional charges against them for insulting Ataturk are based on law number 5812 dubbed the "Ataturk Law" or "Law on Offences Committed Against Ataturk".

The investigation into the Turkish language copy of "Spoils of War: The Human Cost of America's Arms Trade" started in November 2005 covering various excerpts in Tirman's work that focuses on criticism of US policy in the Middle East arguing that dollars earned through the arms trade led to support of militarization in the region while holding back essential democratic reforms.

Subject to the Istanbul charges are sections of the book relating to severe human rights violations allegedly committed by security forces in the 1990s inclusive of claims of "white genocide", assimilation, censorship and denial of cultural rights.

This week's hearing was adjourned to November 29 on a request made by the counsel of the translators to study the file and prepare a defense and will come in the wake of another controversial prosecution by the Istanbul Public Prosecutor's office, this time against the Turkish version of Noam Chomsky's "Role of Mass Media: Manufacturing of Consent".

Published again by the Aram Publishing House, the trial of this book is to continue in Istanbul on October 17. Each of the hearings are scheduled to be heard at 0930 in the morning.

Who is John Tirman?

John Tirman who has not directly been charged in the case of the Turkish version of his book and is likely never to be, is the Executive Director of MIT's Center for International Studies.

A political scientist, Tirman is author, or coauthor and editor, of ten books on international affairs, including The Fallacy of Star Wars (1984), the first important critique of strategic defense, and Spoils of War: The Human Cost of America's Arms Trade (1997).

In addition, he has published more than 100 articles in periodicals such as the New York Times, Washington Post, World Policy Journal, The Nation, Wall Street Journal, and International Herald Tribune.

Before joining MIT in 2004, he was program director of the Social Science Research Council. From 1986 to 1999, Tirman was executive director of the Winston Foundation for World Peace, a leading funder of work to prevent nuclear war and promote non-violent resolution of conflict. In 1999-2000, Tirman was Fulbright Senior Scholar in Cyprus and produced an educational Web site on the conflict. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, September 21, 2006)

Nouvelle opération policière contre le siège du journal Atilim

Le bureau du journal Atilim vient de diffuser le communiqué suivant:

"Aujourd’hui (21 Septembre 2006) à 16.30 heure locale de la Turquie, le bureau centrale du journal Atılım à Istanbul; ainsi que d’autres bureaux départementales du même journal ; l’imprimerie ou Atılım était imprime; Le Bureau du radio Özgür à Kadıköy; Beksav (Fondation de Recherches Artistique Culturelles, Esthétiques et Scientifiques);  Les bureaux de Taksim, et départementale du Plateforme Socialiste des Opprimés (ESP); des associations de quartiers; les sections de l’Association des Travailleuses (EKD), le syndicat des ouvriers de textile Tekstil-Sen; L’association de la Jeunesse Socialiste (SGD) à Fındıklı/Istanbul; ainsi que  plusieurs domiciles de militants révolutionnaires à Istanbul, Iskenderun et plusieurs d’autres villes, ont été perquisitionnés par la police, assistée par les teams spéciaux.

"Ces perquisitions ont été motivées par un arrêté de la 14eme Cour d’Assise d’Adana; un des tribunaux qui substituent les anciens Cours de Sureté d’Etat. En ce moment les perquisitions et les arrestations sont toujours poursuivies dans plusieurs villes de la Turquie et du Kurdistan du Nord. Plusieurs personnes dont Halil Dinç, Le Directeur Général d’Emission de la Radio Özgür sont en garde à vue. Il n’y a pas pour le moment d’informations précises sur le nombre des gardés à vue.

"L’état est en train de violer dans plusieurs villes de la Turquie et du Kurdistan du Nord, les droits d’expression et d’association démocratiques des ouvriers et des travailleurs. Dans ces jours qui marquent l’anniversaire de la Junte du 12 Septembre, les agressions de la dictature fasciste semi-militaire augmentent, malgré les illusions des courants réformistes. En voici la nouvelle Loi de Lutte Contre la Terreur.

"C’est une préparation de Guerre.

"C’est une guerre déclarée contre les ouvriers et les travailleurs, au peuple Kurde qui demande ses droits démocratiques nationaux, aux autres minorités, au mouvement démocratique des femmes qui luttent contre la domination masculine ; aux jeunes étudiants qui demandent une éducation autonome, démocratique, et scientifique.
Nous appelons tous les ouvriers et travailleurs, toutes les associations et institutions démocrates, révolutionnaires et progressistes à la lutte contre la terreur que l’état Turc est en train de semer.

"Pour l’arrêt des opérations et pour la libération des détenus, nous appelons tous ceux qui sont intéressés, à «bombarder» le ministère de la Justice, Le Ministre de l’Intérieur, le Premier Ministre, par des télécopies, par des coups de téléphones."

Le Ministre de l’Intérieur Abdulkadir Aksu, E-Mail: aaksu@icisleri.gov.tr
Le Premier Ministre, E-Mail: bimer@basbakanlik.gov.tr
Bureau Administratif de La Lutte Contre la Terreur, Tel: 0090 212 636 12 15, Télécopie : 0090 212 636 28 71
Directeur de Sureté d’Istanbul Tel: 0090 212 635 00 00
(atilimbelcika@hotmail.com, 21 septembre 2006)

Bookstore Owner Seferi Yilmaz Still Under Arrest

The trial of Semdinli bookstore owner Seferi Yilmaz started on Monday with the 4th High Criminal Court of Van refusing a prosecutor's request for the remanded defendant to be set free.

Yilmaz whose Umut (hope) book shop was bombed on November 9, 2005, leading this June to 39 years jail sentences passed for two non commissioned officers who were caught after the explosion, was placed under arrest on June 20 and transferred to a local prison.

The arrest was made not in relation to the bombing of his shop but allegations made by a supergrasser named Hasan Saglar from the ranks of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) who claimed Yilmaz had connections with some of the organization's rural leaders.

In Monday's first hearing the prosecutor's opinion that Yilmaz should be released only found one supporting vote among the case's judges who eventually decided to keep him in prison which could mean his remaining in jail at least until the second hearing which is listed for November 15.

Yilmaz's lawyer Murat Timur told bianet that the court had been adjourned to collect more evidence and to interview confessor Saglar as well as petty-officer Ozcan Deniz who was convicted for involvement in the bookstore bombing. Timur said the court had also requested information from the Interior Ministry and the police on statements made by Yilmaz following the Semdinli bombing.

The Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) had said after Yilmaz's arrest last June his being the most important witness in revealing the involvement of state forces in the Semdinli bombing made his following imprisonment "suspicious".

"The truth that came out behind the bombing of the Umut Bookstore in Semdinli [is] that officials of the state have committed the act of bombing. The non commissioned officers who participated in this act were sentenced to 39 years imprisonment by the Van High Criminal Court. Seferi Yilmaz is the owner of Umut Bookstore. He is the most important witness to reveal that state forces participated in the act of bombing" the statement said.

It added "we would like to express that we find it suspicious that Sefer Yilmaz, the victim and witness of the incident, was arrested due to a statement made by a repentant immediately after the verdict of the 'Semdinli Case' which was previously accepted as positive by democratic public opinion". (BIA News Center, Tolga KORKUT, September 20, 2006)

A British university teacher kidnapped by Turkish Police

Former(*) member of staff in Yeditepe University Michael Dickinson who was taken by police after opening a poster on which prime minister Recep Tayyip Erdogan was portrayed as the dog of George Bush at Kadiköy Court House, right after the court case where BAK representative Erkan Kara was tried in stead of him; has been sent to Zeytinburnu Police Haedqarters and tried to be deported.

He was hungry, tired and morally crashed after being kept in a cell 3 days long. The CMUK lawyer (obligatory due to Procedural Law for Criminal Courts) was not able to do anything, because he was neither under custody officially, nor arrested.
 
He was told to be a "guest" there, but this word means just nothing. He might be either taken into custody by police or arrested by a judge.

None!. Procedurally he is "kidnapped" by the police at the moment and this is a crime, no doubt!
 
Now, a few words about the past of the event:
 
Collage artists Dickinson's poster was put on exhibition organised by BAK (Peace and Justice Coalition) in the "Peace Tent" at Kadikoy square.

Police officers arrested Erkan Kaya who was in charge of the exhibition and a case was opened against Kara in Kadıköy 3rd Criminal Court of Peace. Kara faced imprisonment upto 3 years.

Dickonson applied to the prosecutor to be included in the case yet the prosecutor court rejected him. Dickinson who went to Kara's hearing on 12. September 2006, opened the same poster in Kadıköy Justice Palace. The police took him immediately and it declared his crime was “insulting the respectable figures of the state”.
 
(*) Yeditepe University sent a letter to Dickinson that they would not renew his contract running out on 30 September. The letter carries the date of 31 July on it yet it was posted on 6 September!?.. Dickinson is in prison now, he lost his job and his visa is running out. The Initiative for Freedom of Expression announced solidarity with him. (antenna@superonline.com, September 16, 2006)

Protestation contre l'arrestation des journalistes progressistes

A’ l’attention opinion publique:

Vous ne pouvez pas nous décourager le journal Atilim. Il continue de parler et parlera.

Nous disons  "basta, pour les gardes à vu", et demandons que les personnes qui sont arrêtées soient libérées immédiatement.

La nouvelle loi qui est légiférée dans le cadre de   « lutter contre le terreur » donne une légitimité à l’état de terroriser ses citoyens.

Cette loi  a le but de supprimer l’opposition démocratique, et opprimer toutes les couches exploitées.

Comme vous savez que le premier septembre est déclaré la journée de paix dans le monde entière. En Turquie les masses qui revendiquent cette volonté de paix sont  confrontées à la terreur d’Etat. Nous savons que l’état turc ne se gène pas d’attaquer aux forces progressistes et socialistes. A cette occasion la police est en campagne d’arrestation.

Ces derniers jours plusieurs personnes progressistes sont arrêtées. Parmi ces personnes le directeur du journal  Atilim,M. Ibrahim Cicek, et les journalistes Ziya Ulusoy, Bayram Namaz, Rukiye Erbaş, Hanefi Kınacı, Arzu Torun, Cemile Aktaş, Fatma Siner, Naci Güner, Volkan Okumuş, Seyfi Polat, Sedat Şenoğlu, Hatice Bolat, Füsun Erdoğan, Ali Hıdır Polat, Ayhan Güzel, Gülden Güzel, Tuncay Yurttaş, Özgür Gedik, Arif Çelebi, Elif Almakça, Erhan Ceylan ve Ayhan Öcal. Seul le directeur du journal a eu les contactes avec son avocat. Les autres n’ont pas pu avoir  les contacts ni avec leur famille ni leur avocat. Ces arrestations font la partie de politique de terreur d’Etat.

Nous les lecteurs du journal d’Atilim nous désapprouvons ces arrestations. Nous nous inquiétons pour leur vie. Nous demandons et exigeons leur libération sans condition.

Nous ne pouvons pas accepter ces arrestations diriger contre les forces socialistes.

Nous appelons tous les démocrates de l’Europe de prendre les positions contre ces mesures, et invitons de protester en envoyant les mails aux ministre de la justice, de l’intérieur,  ainsi le directeur de sécurité d’Istanbul,  et au premier ministre turc. 

Voici les adresses de mail:

Ministre de l’intérieur : aaksu@icisleri.gov.tr
Directeur de force de sécurité d’Istanbul tel : 0090 212 635 00 00
0090 212 636 12 15, Fax: 0090 212 636 28 71
Premier ministre turc bimer@basbakanlik.gov.tr

Collective Des İmmigrés Opprimées - Belgique
(atilimbelcika@hotmail.com, 11 septembre 2006)

Author Elif Safak recounts struggle with ultranationalists

For best-selling Turkish author Elif Safak, September promises to be a month of both joy and tribulation.

Nine-months pregnant, the University of Arizona literature professor is set to give birth to her first child. But another important date looms: the start of her trial on charges of "insulting Turkishness" in her novel that deals with the waning years of the Ottoman Empire.

In a quiet cafe in the backstreets of Istanbul's historic Beyoğlu district -- where Turks, Armenians, and Jews once lived in harmony -- Safak reflected on the peculiarities of a case in which it is nothing she said herself that is being put on trial, but words she gave to a fictitious Armenian character.

"I think my case is very bizarre because for the first time they are trying fictional characters," Safak, a striking woman with unruly locks of blond hair, told The Associated Press.

If convicted Safak, who divides her time between Tucson, Arizona, and Istanbul, could face three years in prison. Turkey has refused her request to delay the Sept. 21 trial because of her pregnancy.

The case will be closely watched by the European Union, which has repeatedly insisted that Turkey abolish laws that limit freedom of expression if it is to fulfill its dream of joining the elite club of nations -- which sees itself both as an economic bloc and a beacon of liberal, democratic values.

Safak said the law on insulting Turkishness "has been used as a weapon to silence many people. ... My case is perhaps just another step in this long chain."

That chain includes Turkey's best known novelist Orhan Pamuk -- perennial candidate for the Nobel Prize in literature -- and dozens of other writers and intellectuals forced to defend themselves against charges of "insulting Turkishness."

Safak says he has received hate mail from nationalists calling her a "pawn of the enemies of Turkey."

Although most of the cases have been dropped for technical reasons -- such as Pamuk's case -- and no one has yet ended up in prison, the trials have raised serious questions about whether Turkey is ready to embrace European values.

To Safak, the trials, brought forward by a coalition of ultranationalist lawyers, are an attempt to resist EU-inspired changes toward a more democratic and pluralistic Turkey that some see as a threat to the powerful central state, which has strong ties to the military.

Yet Safak sees reason for hope: The surge in nationalism, she says, is a clear sign that Turkey is truly undergoing a momentous transformation.

"This ultranationalist movement is taking place not because nothing is changing in Turkey, but just the opposite, because things are changing," said Safak. "The bigger the transformation, the bigger their panic."

Safak's novel, "The Bastard of Istanbul" (Baba ve Piç), touches upon the massacres of Armenians during the final years of the Ottoman Empire, telling the tale of a Turkish and an American-Armenian family whose lives become intertwined.

The book also deals with other taboos -- domestic violence and incestuous rape -- which are rarely discussed in this conservative, predominantly Muslim country.

But it was the fictional Armenian-American characters in the book that are sending Safak to court. In one passage, a character is deeply concerned about the prospect of his niece being brought up by a Turkish stepfather.

"What will that innocent lamb tell her friends when she grows up?" the man asks. "[That] I am the grandchild of genocide survivors who lost all their relatives to the hands of Turkish butchers in 1915, but I myself have been brainwashed to deny the genocide because I was raised by some Turk named Mustapha!"

Later, a radical Armenian-American blogger who goes by the name of Lady Peacock/Siramark writes: "Do you think [the Turks] are going to say: Oh yeah, we are sorry we massacred and deported you guys, and then contentedly denied it all."

Turkey insists that the mass evacuation and deaths of Armenians during World War I was not a planned genocide. Labeling it as such can be considered a criminal offense. The book has sold 60,000 copies since it was published -- considered a big hit in Turkey where readership is low.

The daughter of a female diplomat who raised Safak alone -- her father left when she was young -- the novelist said she first became aware of the Armenian issue after Armenian militants killed dozens of Turkish diplomats in the '70s and '80s.

"My very first acquaintance with the word Armenian was so negative, it just meant someone who wanted to kill my mother," Safak said. "I then started to ask questions, "why so much hatred against Turkish diplomats? What is behind this?'"

She does not take sides on the genocide debate, but criticizes Turkey for what she calls a "collective amnesia" of the atrocities.

"Turks and Armenians are not speaking the same language," she explained. "For the Turks all the past is gone, erased from our memories. That's the way we Westernized: by being future-oriented... The grandchildren of the 1915 survivors tend to be very, very past-oriented."

The English version of "The Bastard of Istanbul" is to be published next year. (The Associated Press, SUZAN FRASER, September 9, 2006)

October. 5: Black Day For Freedom of Expression

With the judiciary recess ending on September 6, bianet has established that Turkish courts are to hear 45 press and freedom of expression cases until the end of the year.

While the first press freedom trial will be heard this week on September 8, eyes are focused on October 5 when eight defendants including journalist Ipek Calislar and publisher Ragip Zarakolu will face judges in press and freedom of expression trials.

Calislar and Tatlican Face "Ataturk" case

On October 5 Thursday, journalist Ipek Calislar and "Hurriyet" newspaper editor Necdet Tatlican will appear before a court on trial for the book "Latife Hanim", a biography of modern Turkey's founder Mustafa Kemal Ataturk's partner Latife, published by Dogan Publishing House.

Calislar, an experienced journalist of 36 years and author of the best-seller "Latife Hanim", is being charged for quoting a story from Latife's sister Vecihe where Ataturk allegedly avoids his opponents by putting on a scarf and fleeing a house while pretending to be a woman.

A reference to the anecdote in a June 4, 2006 interview with the daily Hurriyet and the story she relayed in the book brings her and Tatlican before a court on charges of insulting Atatuk under a 1951 dated "Law to Protect Ataturk". Each face a prosecutor's demand for up to 4.5 years imprisonment.

Journalist Saymaz on trial for "torture" claim

The same day Calislar and Tatlican appear before a judge, "Radikal" newspaper reporter Ismail Saymaz will appear at the Bagcilar 2nd Court of First Instance for violating the country's Press Law by printing claims that a child had been tortured.

The journalist is being charged with "influencing justice" through his news report titled "Torture allegation concerning 11 year old child".

Zarakolu faces up to 13.5 years jail

The case against Belge Publshing House owner and journalist Ragip Zarakolu for publishing two books relating to Ottomon history and developments related to Armenians is also to be hear on October 5.

Zarakolu is on trial for the Turkish versions of Prof. Dr. Dora Sakayan's book "Garabed Hacheryan's Izmir Journal: An Armenian Doctor's Experiences " and George Jerjian's "The Truth Will Set Us Free: Armenians and Turks Reconciled".

In the trial to be held at the Istanbul 2nd Court of First Instance, a prosecutor demands up to 13.5 years imprisonment for the publisher.

Tempo's interview at cort

October 5 will also be the day where "Tempo" magazine reporter Enis Mazhar Tayman and editor-in-chief Neval Barlas will appear before a court in relation to an interview conducted with Diyarbakir KURD-DER spokesman and Rights and Freedoms Party (Hak-Par) former chairman Ibrahim Guclu.

However, the Bagcilar 2nd Court of First Instance is not interview Barlas in accordance with the opinion of prosecutor Omer Karacal who concluded that the author of the interview was identified. Because of this observers expect the case against Barlas to be dismissed and that against Tayman to continue.

The two newsmen and Guclu are charged with "insulting Turkism and the Republic" and "inciting people not to abide by law" through the interview published in Tempo on December 2, 2005.

Publisher Ozkan's case may be dismissed

Again the same day Evrensel Basim Yayin publishing house editor Songul Ozkan and author Ahmet Kahraman will appear before a court for Kahraman's book titled "Kurdish Rebellions".

The Beyoglu 2nd Court o First Instance had implied during the previous hearing on May 25 that as the author of the book was clearly identifiable he may not be held for the book. A decision may be taken in this case to dismiss charges against Ozkan and put Kahraman on trial individually.

New judiciary term starts with Kirandi case

The first freedom of press case to be heard in the new judiciary term will be held on September 8 with defendants of the so-called "Kirandi Case" appearing before a court.

On trial are Human Rights Association (IHD) Regional Representative Mihdi Perincek, IHD Diyarbakir Representative Selahattin Demirtas, Tunceli Mayoralty Provincial Council Ozgur Soylemez, artist Ferhat Tunc, journalist-writer Umur Hozatli and Dicle News Agency (DIHA) reporters Abdulkadir Ozbek and Rustu Demirkaya, Dogan News Agency (DHA) reporter Ferit Demir ve Anatolian Agency (AA) reporter Haydar Toprakci".

The group is charged in relation to the August 4, 2005 release of a kidnapped Turkish soldier by the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) and accused of "conducting propaganda of the organization and its aims" either by being there to receive Kirandi and escort him to safety or for covering the release. Each defendant on trial in the case faces up to 5 years imprisonment if found guilty. (BIA News Center, Erol Onderoglu, September 6, 2006)

Gunmen Open Fire on Local TV Producer

Unidentified gunmen opened fire on Adiyaman Journalists Association former chairman and local "Mercan Tv" producer Ragip Ersoy as he was getting into his car in front of his house. Ersoy came out of the Tuesday night attack unharmed.

A police investigating on the scene of the incident revealed a number of spent cartridges but the enquiry is continuing.

A mainstream Turkish newspaper reported meanwhile, that the journalist had fired back on the assailants using his licensed pistol before they made their getaway. Working as producer of Adiyaman's Mercan Tv "Ses Ver Adiyaman" program, Ersoy was quoted as saying he had received a number of telephone threats in relation to his program.

Diskaya: Guns should not have been involved

Making a statement after the incident, Adiyaman Journalists Association chairman Zeki Diskaya said "On behalf of our association I vehemently condemn this attack on our former chairman. I am sorry for those friends who have carried it out because guns should not have been involved in this affair. This affair should not have developed this way. As the Association, we will do everything in our responsibility and we will follow up this issue to the end". (BIA News Center, Erol Onderoglu, September 6, 2006)

Journalist Rustu Demirkaya To Face "Abetting" Charges

Arrested three months ago on allegations made by a former member of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) who surrendered to security forces in Tunceli, Dicle News Agency (DIHA) reporter Rustu Demirkaya is to be tried for "aiding and abetting" that organization.

Attempts made by Demirkaya's attorney Baris Yildirim for his release have yielded no results and the journalist will appear as defendant before the Malatya 3rd High Criminal Court on September 21. If found guilty of the charges, Demirkaya faces 5 to 10 years imprisonment.

Meanwhile, the case launched against Demirkaya for his involvement in the coverage of the 4 August 2005 release by PKK of kidnapped private Coskun Kirandi will be held on September 8.

Detained while covering Kirandi's release together with three journalists and five human rights activists, Demirkaya is charged in this separate case for "conducting propaganda of the organization and its aims".

Demirkaya was initially arrested and sent to the Tunceli Prison on 14 June after being apprehended according to statements made by a state repentant identified as Engin Korumcu. He was later transferred to Malatya prison where he is currently held.

Korumcu claimed he was a member of the PKK organization and made statements that involved Demirkaya. The journalist's lawyer Yildirim has since been arguing that it was a violation of the law for him to be placed under arrest merely due to claims made by a "repentant".

Demirkaya's recent problems started after he filed a news report on a criminal complaint made against Tunceli Province Gendarme Regiment Commander Namik Dursun who was accused of fraud. He was detained on May 4, 2005 for this report. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, September 5, 2006)

TIHV's Report on Recent Pressures on the Media

September 29, 2006

Journalists and HRA Member on Trial… On 28 September Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 concluded the case against the correspondent with Dicle News Agency Birol Duru, HRA member Daimi Açik and Kemal Özen launched according to articles 220 TPC (establishing organization to commit crime) and 314 TPC (armed organization).The court sentenced Daimi Açik and Birol Duru to six years and three months’ imprisonment each while acquitted Kemal Özen. Birol Duru had been arrested on the allegation of “having a cassette including PKK propaganda” when he had gone to Dinarbey village of Yedisu district in order to investigate the allegations that “Yedisu Gendarmerie Commander Ahmet Yanaral planted Indian hemp with some villagers”. (ANF)

Journalists on Trial… On 28 September, Bagcilar (Istanbul) Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Nuri Aykon, owner of daily Vakit, and editor-in-chief of the paper Harun Aksoy on charges of “pointing members of Highest Court of Administration as targets to illegal organisations”. Lawyer Ali Pacci demanded the case to be sent to heavy penal court according to the Article 9 of the Law on Fight Against Terrorism reminding that with the amendment in the Law in July such cases started to be held by heavy penal courts. The court decided to send the case to the heavy penal court and to continue to prosecute the defendants for the crimes of “insulting the officials on charge by means of press” and “insulting the judiciary”. (Zaman)

September 27, 2006

Journal Confiscated, Remanded Journalists Beaten... Istanbul Heavy Penal Court No 9 decided to stop the publishing of the journal Özgür Halk for one month and ordered the confiscation of the last edition of it. The decision was taken according to the Article 7/2 of the new Anti-Terror Law (propaganda in favour of illegal organization).  Suat Kolca, owner of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, workers with the journals Yasar Duman, Selahaddin Sumeli and Mahmut Bozdag, had been arrested on 15 September. Istanbul Heavy Penal Court No 12 had decided to stop publishing of the journal for one month, but the same court had lifted the decision to stop publishing upon objection. Meanwhile, Suat Kolca, Yasar Duman, Selahaddin Sumeli, Mahmut Bozdag and Tuncay Gündogdu (Democratic Society Party Youth Assembly Member) were reportedly beaten on 25 September while being transferred from Bayrampasa Closed Prison to Edirne F-type Prison. (Özgür Gündem)

Journalist on Trial... On 26 September, Istanbul heavy Penal Court No 9 started to hear the case against Hüseyin Akyol, editor-in-chief of the daily Özgür Gündem, for publishing the interview he made with the PKK executives in August 2003 at Kandil Mountain in Northern Iraq. The court adjourned the hearing to 12 December for the preparation of the summing-up of the Public Prosecutor. The indictment wants Akyol to be sentenced according to the Article 314/2 TPC and Article 5 of the Law on Fight Against Terrorism. (Özgür Gündem)

September 26, 2006

Journalists on Trial… A court case was launched against Hrant Dink, manager of the paper Agos, in connection with the news concerning an investigation against Dink published on 21 July. According to the news gathered, Recep Akkus, a friend of Lawyer Kemal Kerinçsiz, made an official complaint in connection with a declaration that Dink made to Reuters News Agency. Upon this complaint, on 21 July Agos published the news announcing that an investigation had been launched against Hrant Dink. The declaration of Dink was also put in the news. Upon this news Sisli Public Prosecutor launched case against Hrant Dink, editor-in-chief Sarkis Seropyan and Dink’s son Arat Dink according to the Article 301 TPC. (Radikal)

Journalist on Trial… On 22 September Batman Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Murat ayaz, owner of the newspaper Batman Express, and the editor-in-chief Mehmet Sah Ayaz launched in connection with the article “Kurtlar Vadisinde Vergi Haftasi” written by Mehmet Sah Ayaz and published on 20 February. According to the information given by Lawyer M. Sadik Bülbül the hearing was adjourned to 24 November. The indictment wants the defendants to be sentenecd according to the Article 301 TPC. (BIA)

British Artist Arrested, Ill Treatment in Detention… British Artist Michael Dickinson (former professor at Yeditepe University) who was arrested on 13 September in connection with the a poster showing Prime Minister Recep Tayyip Erdogan as the dog of US President George W. Bush was released on 25 September. Initiative Against Thought Crime spokesman Sanar Yurdatapan announced that Dickinson was released by the effect of British Embassy who began to act by the efforts of volunteer lawyers. Dickinson reportedly told that he witnessed Pakistani refugees, who were kept in the same branch, were beaten and not given food. Yurdatapan added that Dickinson was sleepless, hungry and tired when he was released. Meanwhile the lawyers who wanted to see Dickinson were said that the detention was not legal but administrative decision. (BIA)

September 25, 2006

Journalists on Trial… On 21 September Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Lube Ayar, correspondent with the daily Milliyet launched in connection with her articles published on 15 November 2005, and 4, 5, 6, 20, 21 January. The articles were about release of defendants during an investigation of a murder by former Beyoglu Public Prosecutor Ünal Canpolat. The hearing was adjourned to 19 December. The indictment wants Ayar to be sentenced to fine according to the Article 19 of the Press Law (effecting judiciary). The same court continued to hear the case against Namik Durukan, correspondent with the daily Milliyet, launched in connection with the interview he made with Abdullah Öcalan’s brother Osman Öcalan (published on 29 April 2005). The court decided not to be responsible from the case according to the Article 9 of the Law on Fight Against Terrorism and sent the file to heavy penal court. On the same day, Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Sebati Karakurt, correspondent with the daily Hürriyet, Hasan Kiliç and Necdet Tatlican, editor-in-chiefs of the newspaper, launched in connection with an interview made with the HPG militants in Northern Iraq. The court decided not to be responsible for the case and sent the case to the heavy penal court too.  On 21 September Malatya Heavy Penal Court No 3 started to hear the case against the correspondent with Dicle News Agency (DIHA) in Tunceli Rüstü Demirkaya who was arrested on upon the testimony of the HPG militant Engin Korumcu who surrendered to the security forces in Tunceli and 17 persons launched on the allegations of “aiding illegal organization”. Lawyer Baris Yildirim announced that the hearing was adjourned to 18 October. (22 September, BIA-Milliyet-Özgür Gündem)

Detentions and Arrests… On 21 September police raided Istanbul the premises of the radio Özgür Radyo, newspaper Atilim, journal Hayat ve Sanat, trade unions Limter-Is and Tekstil-Sen, Socialist Platform of the Oppressed (ESP), Science, Education, Culture and Art Foundation, 1 Mayis Quarter Association, Gülsuyu Quarter Association, Socialist Youth Association and Laborer Women’s Association. The names of the persons who were detained during the operation allegedly conducted against the MLKP with the permission given by Istanbul Heavy Penal Court No 14: Songül Akbay, Yilmaz Koruk, Özge Keleçi, Önder Öner, workers of the newspaper Atilim, Representative of the ESP in Istanbul Figen Yüksekdag, Halil Dinç, News Director of the Özgür Radyo, radio worker Sinan Gerçek, chairman of the Limter-Is Cem Dinç, Secretary General Zafer Tektas, Chairwoman of Tekstil-Sen Ayse Yumli Yeter, chairwoman of Istanbul Worker Women’s Association Çiçek Otlu, Gülay Boran, Chairman 1 Mayis Quarter Association Seryoldas Akar, Emin Orhan, Yusuf Demir, Aydin Nayir, workers of the journal Özgür Gençlik Ayse Koç, Ilden Dirini, Akin Çaglayan, Fehmi Kiliç, Mehmet Özcan, Ozan Dogan, Selver Orman, Abbas Duman, Özcan Dilekli, Günes Senyüz, Meriç Solmaz, Hasan (surname not known), Mustafa Altan, worker of the newspaper Dayanisma. In addition, Arzu Önay, Baris Kelleci, members of Socialist Youth Association in Mugla; Hasan Cosar, Semra Yalçinkaya, writers of the newspaper Atilim in Ankara; Ikram Çali in Izmir, Zeliha Yildirim and Murat Uludogan in Manisa; Havali Mengi, Arzu Mazi, Diren Yildiz in Adana; Dilek Tatas, Kenan Genç, Sevda Çagdas, Songül Ökte in Sivas; Sevim Kaptan Ölçmez, Sinan Tanriverdi, correspondent with Atilim Mehmet Güzel in Gaziantep; Seyhan Namaz, representative of Atilim Serdal Isik, Erkan Akhatan, Murat Mutluer, Alparslan Yerlikaya, Ridvan Tekes, Ilkay Dogan and Canan Kiliç in Diyarbakir were reportedly arrested. (23 September, BIA-Radikal)

September 19, 2006

Artists Arrested... British artist Michael Dickinson, who was detained on 12 September after the hearing of the case against Erkan Kara in connection with the exhibition organised by Global Peace and Justice Coalition in March in Istanbul when he opened a poster showing Prime Minister Recep Tayyip Erdogan as the dog of US President George W. Bush and arrested on 13 September, was reportedly taken from prison to Istanbul Security Directorate. Dickinson reportedly talked a correspondent of BIA (Independent Communication Network) on the phone and said that he was taken on 15 September to Foreigners Department at Security Directorate. Initiative Against Thought Crime spokesman Sanar Yurdatapan announced that Dickinson was kept 3 days in Ümraniye Prison and than taken to Foreigners Department. He stressed that there was neither a detention record nor an arrest decision against him: “The lawyer appointed by Istanbul Bar Association could not see him on the grounds that there was no detention of arrest record. This is something serious; this is something extralegal. He is neither detained nor arrested, but his freedom is restricted. This must be called abduction or forcibly preventing someone from his freedom. Both are crimes. There is a chain of crimes committed by the members of security forces.” (BIA)

September 18, 2006

Publishing Stopped… Istanbul Heavy Penal Court No 14 decided to stop the publishing of the newspaper Atilim for 15 days in connection with the news about the arrest of Ibrahim Çiçek, editor-in-chief of the newspaper Atilim, and Sedat Senoglu, publishing coordinator of Atilim. The decision was reportedly taken according to the Article 6 of the Law on Fight Against Terrorism. (16 September, Özgür Gündem)

Journalist on Trial… General Penal Chamber of the Court of Cassation announced the reasoned verdict against Hrant Dink, manager of the newspaper Agos. The court had confirmed the six months imprisonment sentence. Followings were said in the decision: “The critique’s being harsh, rude, exceeding the limit of delicateness is related with the level of education and culture of the person who makes the critique. However, one cannot use derogatory and vulgar statements while criticizing the institutions. Dink changed Atatürk’s statement “The power you need exists in the honorable blood in your veins” and used it to derogate the Turks.” Osman Sirin, President of the General Chamber of the Court of Cassation, and member Muvaffak Tatar who vote for the quash of the decision put that the article of Dink is a “typical use of the right to criticize” and the court that sentenced Dink tended to define the concept of “being Turk” from a “racist understanding of nationalism”. In sum, the counter vote against the sentence is as follows: “The freedom of expression has not been reunited with protection that is convenient with an universal point of view. The change and improvement gained by the adjustment laws of EU process was not comprehended and the indispensability of the right to criticize were not reflected to the decision.... The local government did not consider the opinions of the ECoHR and did not contribute the EU accession process with its decision... The expression of an opposite idea is still something to be afraid of in Turkey. Any idea that was prosecuted or imprisoned has not died. On the contrary, they have found supporters. It should be known that the expression of any idea couldn’t be prevented by the fear of punishment.” Istanbul Penal Court of First Instance No 2. had concluded the case on 7 October 2005 and sentenced Hrant Dink to six months’ imprisonment under that article 159 TPC. The sentence of Dink had been suspended while the case against editor-in-chief of the paper Karin Karakasli had been cancelled according to the new TPC. 9th Penal Chamber of the Court of Cassation had not considered the demand of the Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation who had alleged that the elements of the crime had not materialized and had quashed the verdict although it had confirmed the view that there had been insults against Turks in Dink’s article. 9th Penal Chamber had quashed the verdict on procedural grounds on the allegations that Lawyer Kemal Kerinçsiz and his friends had been accepted as sub-plaintiffs although they had not been directly affected from the crime. Upon this decision, Chief Public Prosecution at the Court of Cassation had appealed to the General Penal Chamber of the Court of Cassation for the cancellation of the decision on essential grounds. On 11 July General Penal Chamber of the Court of Cassation had refused the decision with 18 votes against 6 votes. The six months’ imprisonment sentence of Hrant Dink had become definite on the grounds that the decisions of the General Chamber had been binding. (16 September, Radikal)

Journalists Arrested… Suat Kolca, owners of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, workers of the journals Yasar Duman, Selahattin Sümeli, Mahmut Bozdag and Tuncay Gündogdu, member of Youth Assembly of DEHAP in Istanbul were arrested on 15 September.  These persons had been arrested during the raids to the journals Özgür Halk and Genç Bakis. Mücahit Yürek, an employee of the daily Ülkede Özgür Gündem, who was detained on 15 September in Batman, was arrested on 17 September on the allegation of “being member of illegal organization”. Seyfettin Nergiz, employee of the journal Özgür Halk who was detained on the same day was reportedly released on 16 September. Özcan Dogan, correspondent with the daily Yürüyüs who was arrested on 12 September, was released on 15 September. (16 September, Özgür Gündem)

September 14, 2006

British Artist Arrested… British artist Michael Dickinson, who was detained on 12 September for opening a poster showing Prime Minister Recep Tayyip Erdogan as the dog of US President George W. Bush, was arrested on 13 September on the allegations of “insulting state authorities”. Reportedly, Dickinson appealed to the court to be prosecuted with Erkan Kara who is on trial in connection with the exhibition organised by Global Peace and Justice Coalition in March in Istanbul, but his demand was refused. (Radikal)

Journalists Detained… Yasar Duman, Selahattin Sümeli and an unknown person were detained during the raids conducted to the offices of the journal Özgür Halk in Beyoglu and Aksaray quarters of Istanbul on 12 September. Suat Koca, editor-in-chief and the owner of the journal Genç Bakis, was detained when he got out of the courthouse where went to testify before the Besiktas Public Prosecutor in connection with an investigation. (Özgür Gündem)

September 12, 2006

Ban on Journal... Istanbul Heavy Penal Court No 12 banned the journal Genç Bakis from publishing for one month. The decision was reportedly taken on the grounds that the journal was making propaganda of PKK and HPG. (Özgür Gündem)

Journalist on Trial... On 10 September, Van Heavy Penal Court No 4 started to hear the case against Faysal Tunç, correspondent with daily Özgür Gündem, who was arrested on 16 February in Mus. The court rejected the demand of release and adjourned the hearing to 8 November. Avukat Mensur Isik announced that Tunç was on trial on charges of “being member of an illegal organisation” and the case was launched relying on the files downloaded from internet and books found in his house. (Özgür Gündem)

September 11, 2006

Journalists Detained... Ibrahim Çiçek, editor-in-chief of the paper Atilim, was detained on 8 September in Manisa. Coordinator of the paper Sedat Şenoglu was also detained on 9 September. Necati Abay announced in the name of Platform for Solidarity with Journalists in Prison that writer with the paper Bayram Namaz, former editor-in-chief of the paper Ziya Ulusoy and coordinator of Özgür Radio Füsun Erdogan were also detained. (9-10 September, Atilim)

September 7, 2006

Journalists Detained, on Trial... A court case was launched against the correspondent with Dicle News Agency (DIHA) in Tunceli Rüstü Demirkaya, who was detained upon the testimony of the HPG militant Engin Korumcu who surrendered to the security forces in Tunceli. The indictment wants Demirkaya to be sentenced on charges of “aiding an illegal organisation” and the case would commence on 21 September at Malatya Heavy Penal Court No 3. Musa Askara, correspondent with the daily Ülkede Özgür Gündem, was detained in Siirt on 31 August. He was released on 1 September by the Public Prosecutor. (Özgür Gündem)

Unionists and Journalists on Trial... A court case was launched against Ahmet Gündogdu, Chairman of teachers’ union Egitim-Bir-Sen, Hidir Yildirim, Chairman of Kütahya branch of the union, Mustafa Boz, editor-in-chief of the paper Olay, Alaaddin Uygun, General Coordinator of Olay, Hakki Ön, editor-in-chief of local paper Halkin Gazetesi in Kütahya, Önder Yaylioglu, General Coordinator of Halkın Gazetesi, Basak Akkasoglu, editor-in-chief of Akis, and Ibrahim Coskun, news editor of Akis, in connection with the press announcement they made concerning the decision of Highest Court of Administration on banning Aytaç Kilinç from being kindergarden director with headscarf. The indictment wants the unionists to be sentenced according to the Article 288 TPC (trying to affect judicial procedures) and the journalists according to the Article 533 of Law on Press. (2 September, Yeni Safak)

September 6, 2006

Journalist on Trial... On 31 August, Istanbul Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Yalçin Ergündogan, wrieter with the daily Birgün, launched in connection the news he wrote under the title "Müritleri Haydar Bas’a baskaldirdi (Followers Of Haydar Bas Rised Against Him)" published on 26 April 2005. The court adjourned the hearing to 4 October to wait for the expert’s reports. Lawyer Tora Pekin announced that the case was launched upon official complaint of Haydar Bas, Chairman of Independent Turkey Party (BTP), and the indictment wants Yalçin to be sentenced according to the Article 480/1 TPC and Article 11 of Law on Press. (2 September, Birgün)

Kurdish Question / Question kurde

Le PKK décrète un cessez-le-feu unilatéral

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a décrété un cessez-le-feu unilatéral à partir de dimanche dans leurs opérations contre les forces d'Ankara. "La durée de cette trêve dépendra des pas effectués et des développements survenus", précise une déclaration de la Confédération Démocratique du Kurdistan (KKK), organisation parapluie regroupant le PKK et ses groupes affiliés.

Le KKK indique qu'aucun mouvement militaire n'aura lieu en dehors d'opérations "logistiques et de précaution". Les armes ne seront pas utilisées tant que l'armée turque ne lancera pas d'attaques visant à l'anéantissement de la rébellion, poursuit la déclaration. "L'objectif de tous les cadres, organisations et associations (...) du mouvement pour la démocratie et la liberté du Kurdistan est le succès de ce processus de cessez-le-feu", souligne-t-elle.

L'annonce du PKK intervient alors que les Etats-Unis ont nommé un émissaire spécial pour coordonner avec la Turquie la lutte contre le groupe armé et qu'Erdogan doit rencontrer lundi à Washington le président américain George W. Bush pour s'entretenir notamment des mesures à prendre contre le PKK.

D'autre part, le numéro deux du PKK, Murat Karayilan, a confirmé samedi que son mouvement avait décidé d'observer un cessez-le-feu unilatéral en Turquie.

Il a appelé tous les membres du PKK à mener désormais "une action politique" pour régler la question kurde, lors d'une conférence de presse dans le Kurdistan irakien, dans la région reculée des Monts Qandil, près des frontières avec l'Iran et de la Turquie.

"La seule voie pour régler les problèmes de la région est de pratiquer un dialogue démocratique et de donner vie à un système démocratique et moderne en respectant les différences nationales ou religieuses", a-t-il dit, entouré par des membres du PKK en uniforme et en armes.

"Il y a beaucoup à faire, de notre côté, mais aussi du côté turc", a ajouté M. Karayilan.

"Je vous demande de faire tous les efforts possibles pour que soit réglée la question kurde en Turquie. Une fois que cela sera fait, toute la région connaîtra la stabilité", a-t-il affirmé.

M. Karayilan a également demandé aux partis kurdes irakiens d'apporter leur aide dans la recherche d'une solution.  (AFP, 30 sept 2006)

Le texte complet de l'appel de la Confédération Démocratique du Kurdistan (KKK)

A la Presse et à l’Opinion Publique Démocratique

Notre région, le Moyen Orient, est à un important tournant et les événements que nous vivons ne peuvent que nous convaincre, chaque jour un peu plus, que le nationalisme, les comportements anti-démocratiques sont des facteurs qui développent des confrontations et qui les mettent dans une impasse.

Dans la région du Moyen Orient, le seul juste chemin est de prendre la voie du dialogue qui respecte les différences de nationalité et de religion et qui donne vie à un système démocratique contemporain.

Nous savons que le problème principal de la région est le problème Kurde et la répression exercée sur le peuple Kurde renforce sévèrement la base anti-démocratique de la région. A contrario, la résolution du problème Kurde pourrait jouer un rôle de catalyseur pour démocratiser de cette région. C'est pour cette raison que la résolution démocratique du problème kurde sera décisive pour la démocratisation à l’échelle de la région.

Nous avons, en tant que mouvement, fait, dans ce sens, beaucoup d'efforts et beaucoup de sacrifices, et notre Leader, à plusieurs reprises, a développé des projets et lancé des appels. Nos efforts n’ont pas obtenu les résultats escomptés mais ont créé d'importantes avancées dans la compréhension et la popularisation du problème kurde, notamment en 2003, quand la population kurde a entrepris de résister aux attaques du gouvernement turc de façon telle que sa résistance devint un sujet d'actualité en Turquie. Durant ces deux dernières années, notre Mouvement de Liberté s'est renforcé, dans son organisation même, avec toutes ces activités démocratiques, ainsi que dans le mouvement de la guérilla, au point de contrer très sérieusement la politique négativiste et de destruction totale mise en place par l’Etat turc. Les luttes de libération du Kurdistan Est et Ouest ont permis, en parallèle, à la population du Kurdistan Nord de s'opposer fortement aux gouvernements Iranien et Syrien et les avancées dans les quatre parties du Kurdistan ont mis les Kurdes en état de pouvoir influencer et rééquilibrer les politiques internationales à l'égard de cette région.

Les relations entre Kurdes et Turcs sont devenues un sujet important dans la région et la question du problème kurde s’est imposée à l’actualité internationale. C’est dans ce cadre que différentes forces ont fait des déclarations et des appels relatifs à la solution du problème. Il y eut, d’abord, la déclaration des Etats Unis du 15 Août, puis les appels aux cessez-le-feu ou à rendre les armes de différentes instances ou organisations internationales, de la République fédérale d’Irak, du gouvernement régional du Kurdistan du sud et de son entourage, et ce, à plusieurs reprises. En Turquie, certaines organisations, et premier lieu le DTP, diverses personnalités intellectuelles, des écrivains, des musiciens, ont également lancé à plusieurs reprise des appels aux cessez le feu. Tous ces appels nous sont parvenus par voie de presse ou différents canaux diplomatiques.

Notre Leader a tenu compte de ces évolutions et fait une importante déclaration que notre mouvement a diffusé le 23 Août 2006 marquant ainsi le début d'un processus de solution démocratique. A la suite de cette déclaration, un certain nombre d'appels et d'entretiens ont permis d'accélérer avec succès l'entrée dans une nouvelle période de paix, conformément à l'appel au cessez le feu que notre Leader avait envoyé à notre mouvement, et qui ne fut dévoilé au public que le 7 septembre 2006.

En conséquence, la reprise militaire qui devait se faire le 15 septembre 2006 selon le Plan d’Automne mis au point par le HPG (mouvement de défense populaire) a été suspendue et sur demande de la présidence du conseil exécutif de Koma Komalên Kurdistan (Confédération Démocratique du Kurdistan), la 1ère réunion de l’assemblée de la 2nd année législative s'est tenue les 24-25 septembre 2006, réunissant la présidence du Kongra-Gel, les commissions permanentes, le conseil exécutif de Koma Komalên Kurdistan, le comité de défense populaire et le conseil de commandement du HPG, avec, comme seul point à l'ordre du jour, l’appel de notre Leader Abdullah Öcalan. Après discussion, nous sommes arrivés à prendre les décisions ci-dessous de façon consensuelle.

1.Le cessez-le-feu rentrera en vigueur à compter du 1er octobre 2006 et la durée continuera en fonction de l'évolution de la situation.

2. L'utilisation des armes sera prohibée sauf en cas de menaces de destruction de nos forces. Si le cas se produisait, nos forces se mettraient en position d'autodéfense sous toutes formes. 3.Tout au long de la période du cessez-le-feu, le HPG s'abstiendra d'actions militaires en dehors de ses besoins logistiques et sa sécurité de base.

4.Compte tenu de cette décision, le commandement du HPG adoptera un positionnement de ses forces, un mode opératoire et un programme en conformité avec la situation d'un cessez-le-feu.

5.De même, les cadres, les organisations et instituts du Mouvement pour la Liberté et la Démocratie du Kurdistan adapteront, sur le plan idéologique, politique, organisationnel et social, leur logistique, leurs travaux et leurs activités, afin de mettre tout en œuvre pour faire, de cette période du cessez le feu, un succès.

6.Cette décision engage toutes les forces rattachées à Koma Komalên Kurdistan. Chacun participera, par une attitude volontaire et dans un effort intense, au succès de l'opération.

C'est à la suite de ces décisions, prises lors de notre réunion, qu'APO, le Leader du Koma Komalên Kurdistan, fit, le 28 Septembre 2006, cette déclaration destinée à notre mouvement et à l'opinion publique : "Je déclare que je suis près à faire tout ce qui est possible et j'appelle donc le PKK à décréter un cessez-le-feu. La période durant ce cessez-le-feu sera importante mais restera insuffisante. En réalité c’est après cette étape qu'il y aura beaucoup de choses à faire "

Toutes nos organisations nationales ont, après explications, ratifié les résolutions que nous avons adoptées officiellement lors de notre réunion.

Les déclarations extrêmement claires de notre Leader Abdullah Öcalan et de notre mouvement s'imposent à toutes nos organisations nationales démocratiques. Ceci concerne aussi toutes les forces nationales démocratiques. Autrement dit, ceux qui sont en dehors de notre organisation, qui prétendent agir au nom de la population Kurde et qui se disent fidèles à notre Leader Abdullah Öcalan, toutes ces forces armées qui se tiennent en dehors de notre mouvement, devront se soumettre à l’appel de notre Leader Abdullah Öcalan.

Ceux qui ne prendraient pas compte notre appel, et qui nuiraient aux intérêts et à la cause de notre peuple, doivent savoir qu'ils s'exposent à une sanction de notre part, au niveau national.

Notre peuple qui a fait évoluer avec succès sa lutte pour la liberté, qui a fait beaucoup d’efforts et de sacrifices, devra s’approprier ce processus de cessez-le-feu de façon décisive, pour obtenir une solution démocratique dans une union libre. Ce processus devra donc être perçu comme une revendication très forte et exprimée comme telle. Notre peuple devra, en toute lucidité, faire preuve de persévérance, sachant que ce choix est celui de la paix.

Nous ferons notre devoir pour travailler à la création d’une vie dans une union démocratique libre et pour trouver une solution au sein des frontières de la Turquie. Par contre, notre peuple, comme toujours dans son Histoire, ne baissera jamais la tête devant une politique faite de négationnisme et de violence et saura, s’il le faut, se défendre. Le pas fait par un cessez-le-feu est d’une importance historique pour une union durable entre deux peuples. Maintenant nous avons une occasion pour la paix et nous voulons la mettre en valeur. Par contre ceux qui veulent allumer un incendie et créer un sentiment d'hostilité entre les peuples, ceux qui sont du côté de la guerre, les nationalistes et les chauvinistes, créent une dangereuse alternative. C’est pour ces raisons que toutes les organisations démocratiques, les milieux proches, les organes de presse et de diffusion, les intellectuels, les artistes, tous les secteurs sensibles doivent s’approprier cette trêve que nous venons de lancer, et ne pas rester inactifs : ils doivent faire aussi leur devoir.

Il est clair maintenant que le Gouvernement Turc et son Armée ne peuvent régler le problème Kurde par la violence comme ils ont essayé de le faire tant et tant de fois. La politique du "reddition ou destruction" n'a produit qu'un effet nuisible à notre peuple et une déstabilisation régionale, alors qu'une solution démocratique par le dialogue sera attractive et promotionnelle pour la Turquie qui se doit de répondre positivement à notre cessez-le-feu en le considérant comme une occasion historique à ne pas manquer.

Le succès du cessez-le-feu que nous avons décrété sera bénéfique pour tout le peuple kurde vivant dans les quatre parties du Kurdistan. Il est clair que tant que le problème kurde ne sera pas résolu en Turquie, rien ne sera vraiment résolu de façon durable dans aucune des parties du Kurdistan. Ceci se voit chaque jour encore plus clairement et c'est pour cette raison que le PDK, en premier, le PUK et toutes les forces Kurdes, doivent apporter leur contribution pour que tous ces efforts soient couronnés de succès.

Les gouvernements régionaux comme l’Iran et la Syrie doivent aussi réexaminer leurs positions et s’orienter vers un processus démocratique dont la condition sine qua non est d'établir un modus vivendi pacifique avec le peuple Kurde. Notre processus de cessez-le-feu va avoir une bonne influence sur toute la région, en commençant par ses deux pays –là

Il est clair que le Moyen Orient va, ainsi, retrouver paix et stabilité, et développer une influence rassurante autour de lui. Les USA, en premier lieu, et toutes les forces internationales ne doivent pas utiliser des méthodes violentes pour régler le problème Kurde, mais, au contraire, de se rapprocher d’une solution démocratique, qui favorisera un processus de paix et de stabilité dans la région et même au de-là. Des signaux positifs ont déjà été enregistrés à ce sujet depuis que nous avons décrété le cessez-le-feu. Quant au Gouvernement turc, il est injuste qu'il persiste dans une attitude de violence et qu'il continue à considérer notre mouvement comme une organisation terroriste alors que nous multiplions les appels à la démocratie et au dialogue. Cette politique menée depuis de dizaines d’années par le Gouvernement Turc qui est la cause de nombreux massacres, d'exodes etc … n'a donné aucun résultat, et l'a conduit dans l’impasse.

C’est pour cette raison que les Gouvernements qui ont pris place dans le "mécanisme à trois" et qui ont placé "les coordinateurs en relation avec le PKK", ne doivent pas considérer notre mouvement en tant qu'association terroriste, et doivent éviter de mettre en place des plans de liquidation. Il est clair qu’il est impossible de résoudre le problème par la violence comme tant d'exemples l'ont démontré dans le passé. Ce mécanisme doit être actualisé en prenant en compte le projet d'une solution démocratique, ce qui serait le meilleur chemin. Les Etats Unis, en premier lieu, mais aussi le gouvernement Irakien, en tant que gouvernement qui connaît bien de l'intérieur le problème kurde, doivent jouer la carte d'une solution pacifique, après que nous ayons décrété le cessez-le-feu.

Nous avons fait, de notre côté, ce que nous devions faire, en appelant à un cessez-le-feu pour favoriser la démocratie et la stabilité. Nous appelons donc les gouvernements concernés et leurs entourages et leur demandons de prendre, à leur tour, leurs responsabilités afin de travailler dans l'intérêt de tous, y compris ceux de la population kurde, dans le cadre de ce projet juste et démocratique. Le 30 Septembre 2006

Koma Komelên Kurdistan (Confédération Démocratique du Kurdistan) Conseil Présidentiel

Ocalan appelle les militants du PKK appelle au cessez-le-feu

Depuis sa cellule, le leader du PKK Abdullah Öcalan a appelé son parti à un nouveau cessez-le-feu contre les forces d'Ankara qui n'ont jamais reconnue dans le passé des trêves similaires. "J'appelle le PKK à un cessez-le-feu (...) Tant que nous ne serons pas la cible d'une destruction totale, le PKK ne devrait absolument pas utiliser ses armes", a-t-il dit à ses avocats qui ont rapporté jeudi ses propos à l'AFP.

Plusieurs défenseurs lui rendent régulièrement visite sur l'île-prison d'Imrali où il purge en solitaire une peine à vie depuis sa condamnation en juin 1999 par une Cour turque pour "séparatisme" et "trahison" et rapportent ses déclarations à la presse.

Ankara n'avait pas réagi à cet appel jeudi après-midi.

Le PKK avait décrété quatre trêves dans le passé qui ont toutes été rejetées par l'armée turque. Cette dernière avait exhorté les militants à abandonner purement et simplement les armes et s'était déclarée déterminée à traquer jusqu'au dernier les membres du PKK.

Pour Öcalan, cette nouvelle trêve unilatérale ne devrait pas être considérée comme une "faiblesse", mais devrait être vue par les autorités d'Ankara comme une occasion de réconciliation entre les peuples turc et kurde.

Malgré son emprisonnement et en dépit d'une scission au sein du groupe, Öcalan reste la figure de proue de la contestation kurde en Turquie et son influence sur le PKK est considérable.

"A ce stade, l'effusion de sang doit s'arrêter et une nouvelle chance doit être donnée à la paix", souligne le leader kurde qui estime que cette "chance pourrait être la dernière".

Le PKK avait mis fin à une trêve de cinq ans en juin 2004. Cela avait été suivi d'une recrudescence des attaques des militants dans plusieurs régions de Turquie qui ont coûté la vie à 78 membres des forces de sécurité depuis le début de l'année.

110 militants ont été tués dans les combats, selon un comptage de l'AFP  d'après les chiffres donnés par l'armée.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, a multiplié ses opérations cette année.

Un nouveau groupe kurde extrémiste, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), né vraisemblablement d'une division au sein du PKK, a revendiqué depuis l'an dernier plusieurs attaques sanglantes contre des cibles touristiques turques ainsi qu'à Istanbul, première métropole du pays.

Les autorités turques estiment que les TAK sont une émanation du PKK et que son commanditaire est Öcalan.

Le PKK, pour sa part, dément tout lien avec les TAK.

Outre des centaines de militants retranchés dans les montagnes escarpées du sud-est de la Turquie, quelque 5.000 militants se seraient réfugiés depuis 1999 dans des camps du nord de l'Irak depuis lesquels ils s'inflitrent en territoire turc pour des attaques sporadiques. (AFP, 28 sept 2006)

Le premier ministre Erdogan a rejeté l'appel à la trève

Le principal parti pro-kurde de Turquie s'est réjoui de l'appel à une trêve, exhortant Ankara à ne pas l'ignorer et à saisir cette opportunité pour l'arrêt du conflit armé.

"Nous nous félicitons de cet appel. Le pays a besoin de cette opportunité de paix", a indiqué à l'AFP Semdin Sakik, porte-parole du Parti pour une société démocratique (DTP).

"Si cette situation est bien gérée par tous, que ce soit les politiciens, l'armée ou le PKK, nous pourrons obtenir un arrêt des hostilités", a estimé ce politicien, emprisonné dans le passé pour soutien présumé aux rebelles kurdes.

Toutefois, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté l'appel à un cessez-le-feu d'Öcalan, exhortant la guérilla à purement et simplement abandonner la lutte armée contre les forces d'Ankara.

"Un cessez-le-feu se fait entre des Etats. C'est quelque chose d'inapproprié pour une organisation terroriste", en l'occurence le PKK, a dit Erdogan lors d'un entretien accordé tard jeudi à la chaîne de télévision privée Samanyolu, cité par l'agence Anatolie.

"L'organisation terroriste doit déposer les armes. C'est ce que nous attendons pour l'instauration de la paix dans la zone" kurde, a-t-il continué.

Erdogan, dont le gouvernement est critiqué pour ne pas être assez répressif envers le PKK, devrait demander lundi au président George W. Bush à la Maison Blanche une action américaine contre les rebelles du PKK réfugiés en Irak, sous l'oeil bienveillant, selon Ankara, de l'administration kurde alliée de Washington.

Le mont Qandil, dans le nord de l'Irak voisin, constitue depuis des années un refuge pour le PKK, mais Washington a fortement déconseillé à Ankara d'y lancer des opérations militaires.

L'émissaire spécial turc, nommé récemment pour coordonner la lutte contre le PKK en Irak, a appelé les rebelles à déposer "inconditionnellement" les armes.

"Le principe fondamental est d'exterminer cette organisation terroriste", a affirmé l'ancien général Edip Baser qui doit travailler avec le général américain à la retraite Joseph W. Ralston. (AFP, 29 sept 2006)

Les principales trêves du PKK

- 20 mars 1993: Le PKK, qui a lancé en août 1984 la lutte armée contre le régime d'Ankara, proclame le 17 un cessez-le-feu unilatéral qui entre en vigueur trois jours plus tard. En échange, Öcalan demande l'ouverture d'un dialogue politique avec les autorités turques, qui refusent de l'avoir comme interlocuteur. Le PKK réclame, outre l'annulation de l'état d'urgence et une amnistie générale, la reconnaissance de l'identité kurde. Les autorités déclarent à plusieurs reprises "ne pas marchander la souveraineté turque".

Le 8 juin 1993, Ocalan annonce la fin du cessez-le-feu car "le pouvoir central a rejeté la main que nous lui avons tendue".

- 15 décembre 1995: Öcalan annonce un cessez-le-feu unilatéral dont la durée dépendra de l'attitude du gouvernement issu des législatives du 24 décembre. Il précise que sa décision est liée au soutien apporté en Europe et en Turquie aux discussions sur une solution politique de la question kurde.

L'armée poursuit ses opérations quasi-quotidiennes contre les maquisards du PKK, leur infligeant de lourdes pertes. Un attentat-suicide fin juin 1996 contre des militaires à Tunceli (est), apparemment le premier de ce genre perpétré par le PKK, marque la fin de la trêve.

- 1er septembre 1998: Proposée le 28 août par Ocalan, la trêve est aussitôt rejetée "comme de la "propagande" par les autorités.

"Tant que nous ne serons pas agressés par les forces turques, nous n'entreprendrons aucune action armée (...) Cette trêve se poursuivra au moins jusqu'à avril 1999", date prévue pour des élections anticipées, déclare le leader du PKK.

- 1er septembre 1999: A la suite des appels de son leader, condamné à la peine capitale en juin, le PKK, qui a entamé fin août un retrait de Turquie vers le nord de l'Irak, annonce qu'il met fin à 15 ans de lutte armée.

Öcalan, dont la condamnation à mort sera commuée en prison à vie, annonce lui-même l'abandon de la lutte armée pour un Etat kurde indépendant et la transformation du PKK en une nouvelle organisation, Kadek, chargée de poursuivre le combat par des moyens politiques.

Bien que l'armée ait rejeté les appels à la paix lancés par le leader du PKK et réitéré sa détermination à pourchasser la formation kurde, les accrochages avaient presque cessé dans le sud-est du pays jusqu'au 1er juin 2004, lorsque les militants ont décidé de reprendre les armes et menacé de s'en prendre au tourisme. (AFP, 28 sept 2006)

Kurdish association faces ban for insulting Turkish identity

As debates rage over the controversial Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK), the Ankara Press Public Prosecutor's Office yesterday launched a probe into an association on charges of "denigrating Turkish identity" under the same article.

The probe into the Kurdish Democracy Forum and Academic Research Association said that the bylaws of the association include insulting remarks against Turkish identity and requests the association be banned.

The articles of the bylaws, subject to the probe, said that the association aims to analyze the historical and cultural heritage of the people that have lived in Mesopotamia and Anatolia in line with democratic understanding and universal criteria. The bylaws also stipulate that the association will protect a diversity thoughts in the democratic sphere and will hold meetings, conferences, panels and symposiums that will contribute to the resolution of all problems in Turkey, in line with the association's aims.

Other articles subject to the probe say that the association will analyze the culture and literature of the Kurdish people while examining the historical and cultural heritage of people that have lived in Mesopotamia and in Anatolia and will support the use of Kurdish in all fields of life, alongside being a daily and literary language.

The association also aims to advocate the resolution of all problems in Turkey in a democratic, nonviolent manner.

The public prosecutor's office said that the articles of the bylaws violate Article 301 of the TCK and the Constitution, seeking the association's banning.

Speaking to the Anka news agency about the probe yesterday, association head Feridun Yazar said that the charges are unfounded, and there are no phrases in the bylaws that can be considered insults to Turkish identity. "The articles in question are about Kurdish language and literature," said Yazar. "Saying that Kurdish language and literature exist and should be developed is considered an insult against Turkish identity under Article 301. With the same logic, broadcasts on TRT in Kurdish can also be considered an insult to Turkish identity."

Meanwhile, the European Commission in Brussels continues to emphasize that Article 301, which has led to a number of intellectuals standing trial, should be revised. European Union bureaucrats have warned that revision of Article 301 is very important for the regular progress report to be released in early November. (The New Anatolian, 27 September 2006)

56 maires kurdes jugés pour avoir écrit au Premier ministre danois

Cinquante-six maires kurdes sont jugés depuis mardi par une Cour de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) pour avoir écrit au Premier ministre danois, en décembre 2005, l'exhortant à résister aux demandes d'Ankara de fermer une chaîne de télévision kurde.

Les maires sont accusés de "soutien délibéré" au parti - interdit - des travailleurs du Kurdistan (PKK) à cause de cette lettre écrite en anglais à Anders Fogh Rasmussen en décembre 2005. Ils risquent jusqu'à quinze ans de prison.

Une quarantaine d'accusés, dont Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, la principale ville du sud-est turc peuplé majoritairement de kurdes, étaient présents à la première audience.

De nombreux policiers avaient été déployés devant la Cour d'assises.

Plusieurs de ces maires sont actuellement dans le collimateur de la justice pour d'autres procès, notamment pour apologie du PKK.

"C'est un procès tragi-comique", a affirmé Ferit Anli, l'un des maires jugés, indiquant que les élus étaient accusés pour avoir exprimé leurs opinions sur une chaîne ayant "une audience répandue" dans les zones kurdes de Turquie grâce aux antennes paraboliques.

Parlant au nom des autres maires, M. Anli a indiqué rejeter toutes les accusations, évoquant un acte démocratique.

Les juges ont fixé la prochaine audience pour le 21 novembre.

Ankara a demandé aux autorités danoises d'abroger la licence de diffusion accordée à Roj TV, basée au Danemark où elle émet depuis 2004, au motif que la chaîne a des liens avec le PKK, un groupe séparatiste armé considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union Européenne et les Etats-Unis.

L'acte d'accusation affirme que Roj TV cite régulièrement les dirigeants du PKK et rapporte des déclarations incitant à la violence "conformément à la propagande du PKK".

Les autorités turques considèrent que la chaîne incite à la haine en soutenant ouvertement le PKK, en conflit avec Ankara depuis 1984.

Washington a également demandé à Copenhague de fermer cette chaîne.

L'instance danoise de surveillance de l'audiovisuel a estimé au début de l'année que les programmes de Roj TV ne contenaient pas d'incitation à la haine.  (AFP, 26 sept 2006)

Left Military Ammunition Kills Another Child

11-year-old Kerem Turan and his 12 year old brother Osman were playing together with Yilmaz Ertas (11) with a piece of metal they found near a firing range of Siirt's Eruh district which is used by the Gendarme Regiment Command and Police Directorate.

An explosion killed Kerem on site and wounded his brother Osman and friend Yilmaz.

Despite an immediate investigation launched by a prosecutor arriving at the scene, the nature of the explosive was not clear. A large number of soldiers and policemen were deployed to the area as reinforcements following the blast.

When Kerem Turan's family wanted to visit the scene of incident they were barred by the police and gendarme. A subsequent squabble between the family and police left behind relatives crying, family members having a nervous breakdown.

As news of Kerem's death spread throughout the Southeast, in the Bornova district of Turkey's western coastal city of Izmir, police conducting a body search on two children aged 13 and 15 found three live anti-aircraft shells on the minors.

The 20mm Russian made shells were found in a local trash bin and picked up by the children who treated them as toys.

Muteber Ogreten, from the Initiative for a Turkey Without Mines says both incidents reflect an ongoing problem in Turkey where sufficient education and awareness is not provided to children against left-over ammunition and mines.

The initiative itself prepared a special awareness poster for children using international visual aids which, under the title "Don't Touch Mines or Explosives! Let Adults Know" was supposed to be distributed to various schools in regions that are exposed to the threat.

The Parliament Human Rights Commission had undertaken the poster's responsibility, the Interior Ministry and Ministry of Education had approved it and the Parliament itself had put ot in print.

Last May, the posters were sent to 11 provinces where mine incidents have been recorded, to be distributed in a number of schools: Agri (670), Batman (392), Bingol (335), Bitlis (393), Diyarbakir (1070), Elazig (430), Hakkari (250), Siirt (341), Sirnak (250), Tunceli (47) and Van (794).

Ogreten says the Initiative wanted the posters to reach the schools before holidays so an awareness among the children could be created "but there have been some delays in the posters reaching the schools and we have learned that unfortunately some schools, such as those in Siirt, have not received the posters".

"Had the posters been sent timely" she says, "they could have played an important role in prevent the incidents that have led to the death or injury of children".

Turkey failing on mine measures

According to the 2006 international mine report disclosed in the recent days, Turkey has still not passed the local legislation required under the 2003 "Mine Banning Convention" which went into force in 2004.

Turkey still does not have a National Mine Activity Official or a National Activity Cntre.

Turkey's 2006 stocks show the country has 2 million 979 thousand 165 mines and the last date for their disposal is March 1, 2008.

There are 1 million mines that have been planted in Turkey and although it needs to clear out and dispose of these by March 1, 2014, it has only cleared out 17,886 mines in the year 2005.

Turkey has reported that for training and research reasons it is keeping 16,000 anti-personnel mines and this figure is not only the second highest number of anti-personnel mines after Brazil but also about 10-15 fold what most other countries have. (BIA News Center, Kemal OZMEN, September 26, 2006)

Le PKK abat un soldat, revendique l'attentat à la bombe d'Igdir

Les militants kurdes ont tué un soldat lors de combats dans le sud-est de la Turquie et revendiqué l'attentat à la bombe qui a fait 17 blessés samedi soir dans le nord-est du pays, a-t-on appris lundi.

Les affrontements ont eu lieu tard dimanche lors d'une opération de sécurité dans la province de Mardin, riveraine de la Syrie, ont affirmé des sources locales qui ont indiqué que le soldat avait succombé à ses blessures lundi à l'hôpital.

Le PKK a revendiqué lundi un attentat survenu samedi soir devant une résidence de la police à Igdir, près de la frontière arménienne, qui a fait 17 blessés dont deux graves.

"L'attaque à la bombe contre la maison d'hôtes de la police le soir du 23 septembre a été menée par nos unités de guérilla" indique un bref communiqué placé sur le site internet de la branche armée du PKK.

Le PKK a également revendiqué le déraillement d'un train de fret samedi à Palu, dans l'est de la Turquie, à la suite de l'explosion d'une mine posée sur la voie.

La police a de son côté saisi environ neuf kilogrammes d'explosifs et dix détonateurs à Izmir, dans l'ouest du pays, présumément destinés à servir à des attaques de la guérilla kurde dans les stations balnéaires de la mer Egée, selon l'agence de presse Anatolia.

Un porte-parole du gouvernement de Bagdad a fait savoir à la télévision turque que le président irakien Jalal Talabani s'attendait à ce que le PKK appelle bientôt au cessez-le-feu, après une rencontre avec des chefs de la guérilla dans le nord de l'Irak.  (AFP, 25 sept 2006)

Des centaines de soldats turcs acquittés pour le viol d'une Kurde

Quatre-cent-cinq soldats de l'armée turque ont été acquittés lundi pour manque de preuves par un tribunal turc qui les jugeait depuis près de trois ans pour viols collectifs et torture d'une détenue kurde, a-t-on appris mercredi de l'avocate de la plaignante, Reyhan Yalçindag.

Le procès controversé qui s'était ouvert en octobre 2003 à Mardin, province du sud-est de la Turquie peuplée majoritairement de kurdes, avait par la suite été à transféré à Sungurlu (nord) pour des raisons de sécurité.

La victime présumée --présentée par ses seules initiales, S.E. --, âgée aujourd'hui de 34 ans et vivant actuellement en Allemagne, s'est plainte d'avoir été violée et soumise à des mauvais traitements répétés de la part de soldats alors qu'elle était en garde à vue à trois reprises entre 1993 et 1994 dans des postes de l'armée à Mardin.

L'ex-détenue, qui n'a jamais été condamnée, avait dû être hospitalisée après les derniers sévices présumés.

405 militaires (341 simples soldats et 64 gradés) servant dans ces postes à l'époque avaient été accusés dans l'acte du procureur.

La plupart d'entre eux ont achevé leur service militaire -obligatoire en Turquie- depuis les faits, selon Me Yalçindag.

"Le verdict n'est pas une surprise, nous allons faire appel", a expliqué à l'AFP l'avocate, qui a affirmé que "le seul fait de déplacer le procès est une flagrante violation des droits de la défense".

Si nécessaire, a-t-elle ajouté, les défenseurs de la plaignante saisiront la Cour européenne des droits de l'Homme.

La sentence a été rendue en l'absence des avocats qui ont refusé de se rendre à Sungurlu, a précisé Me Yalçindag qui a son bureau à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien.

S.E., qui a souffert de graves problèmes psychologiques, a émigré dans l'ouest de la Turquie et l'Allemagne lui a ensuite accordé un droit d'asile. (AFP, 20 sept 2006)

La Turquie demande à l'Irak de déclarer les militants du PKK hors-la-loi

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a demandé au gouvernement irakien de déclarer hors-la-loi les militants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui dispose de bases dans le nord de l'Irak, ont indiqué mercredi ses services dans un communiqué.

La demande de considérer le PKK comme une organisation terroriste fait partie d'un ensemble de mesures réclamées par M. Erdogan à son homologue irakien Nouri al-Maliki dans une lettre en date du 11 septembre, indique le document.

"M. Erdogan a transmit à son homologue l'attente forte de la Turquie de voir des mesures concrêtes mises en places avec détermination au plus vite", ajoute-t-il.

Parmi les requêtes de M. Erdogan figure la fermeture de tous les bureaux affiliées au PKK en Irak, une demande à laquelle Bagdad a annoncé mardi avoir accédé.

Le Premier ministre a également réclamé que les rebelles du PKK soient empêchés de pénétrer en Turquie depuis l'Irak.  (AFP, 20 sept 2006)

9 Years Jail Demand for Human Rights Activist

Public prosecutors have demanded a total of 9 years imprisonment for Turkey's Human Rights Association (IHD) Diyarbakir representative Selahattin Demirtas, charging him on two counts for remarks he made on television during interviews with Roj TV and Gun TV.

Subject to the charges is Demirtas's reference to the isolation conditions of the Kurdistan Workers Party (PKK) imprisoned leader Abdullah Ocalan, saying that this treatment had led to an increase in human rights violations in Southeast Turkey and his aired views that Ocalan himself could be seen a counterpart to any peace efforts in the region.

The Diyarbakir 5th High Criminal Court prosecutor demanded 4.5 years jail for Demirtas due to the statement he gave to Roj TV in relation to a February 7, 2003 press statement he made under the title "Tension caused by war and isolation has increased violations".

In his views aired by Gun TV on June 24, 2005 Demirtas said that in order for any peace project in Turkey to be successful, Ocalan could not be left out of the process.

Demirtas appeared before the Diyarbakir 4th and 5th High Criminal Courts on September 19, Tuesday, defending his position and maintaining that any views he expressed should be evaluated under the freedom of opinion.

"I mentioned the proposals we came up with for the solution of the Kurdish problem" Demitas said in his defense. "One of these was our proposal to establish dialogue with Ocalan. I had no intention of praising anyone or conducting propaganda. To stop the bloodshed, even Ocalan should be talked to".

Both cases against Demirtas were adjourned to November 14 where his trial will continue for conducting the propaganda of an organization or its goals. Each count is punishable by 3 years imprisonment but as the offense was committed through the press, the sentence can be increased by half adding up to a total of 9 years jail term for the activist. (BIA News Center, EROL ONDEROGLU, September 20, 2006)

Private Kirandi Case Sent to High Criminal Court

Four journalists and five human rights activists who were involved in the 2005 release of Turkish private Coskun Kirandi by his abducters, members of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK), may face trial at a High Criminal Court unless their appeal is accepted.

The nine defendants involved either in receiving Kirandi from the organization or covering the release as a news story, faced a prosecutor's demand for 5 years imprisonment each at the Tunceli Criminal Court of First Instance.

In the last hearing of the case in Tunceli on September 15, despite appeals made by the defense, presiding judge Omur Akin agreed with the opinion of public prosecutor Ozgur Bozkurt that due to the nature of the offense, the case was not under the jurisdiction of the court and the trial should be conducted at a higher level court, namely the High Criminal Court.

Although the court decided under Criminal Procedures Code (CMK) articles 3 and 4 on a lack of jurisdiction in the case, judge Akin said this decision could be appealed against within 7 days prompting a statement by the defense counsel that this is exactly what they intended to do.

On trial in the case are are Human Rights Association (IHD) Regional Representative Mihri Perincek , IHD Diyarbakir Representative Selahattin Demirtas, Tunceli Mayoralty Provincial Council Ozgur Soylemez, artist Ferhat Tunc, journalist-writer Umur Hozatli and Dicle News Agency (DIHA) reporters Abdulkadir Ozbek and Rustu Demirkaya, Dogan News Agency (DHA) reporter Ferit Demir and Anatolian Agency (AA) reporter Haydar Toprakci.

The group is charged in relation to the August 4, 2005 release of a kidnapped Turkish soldier by the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) and accused of "conducting propaganda of the organization and its aims" either by being there to receive Kirandi and escort him to safety or for covering the release. (BIA News Center, EROL ONDEROGLU, September 20, 2006)

Gundem: TIT is under the control of the military

While the government and the police were denouncing the involvement of the Turkish Revenge Brigades’ (TIT) in the bomb attacks in the Diyarbakir, Timurtas stated during his court trial that TIT was under the control of the military.

Although the bombing in Diyarbakir, which resulted in the death of 10 civilians, was assumed by TIT the incident is trying to be blamed on the PKK. While the government and the police are denying the existence of TIT, during the court trial of triggerman Adil Timurtas, who was given a Reward from Special Forces Commandship, showed that TIT was under the control of the military.

Timurtas who spoke several years ago in Nokta Magazine, explained TIT as follows: “Inside TIT there were police officers, soldiers and also confessors and civil nationalists. The relationship of JITEM (Gendarme Intelligence Organisation Headquarters, once also denied by authorities, there no official offices of this organisation) and TIT was under control. They mainly preferred sabotage actions.” Last year Timurtas was taken into custody while extorting money from DEHAP (People’s Democracy Party, former pro-Kurdish party, now dessolved) administrators, he was later released. During his interview he stated that actions or operations were executed under different organisational names to mislead the public opinion.

TIT is Protected by the Military

Although TIT assumed the attacks on 12 September 2006 in Diyarbakir, which resulted in the deaths of 10 people, officials in their statements denied their involvement. Adil Timurtas was awarded 2 times by Special Forces Commandship, he stated that TIT under the control of the military perpatrated many extra-judicial incidents in the region. The incident, which resulted in the deaths of 10 people, 8 of them children, and wounding of 17 people in Baglar, Diyarbakir, is still awaiting the arrest of the perpatrators and the enlightment of the backstage of the incident. After the bomb attack in Diyarbakir the issue of gangs within the state were put on the spotlight once more.

After the killing of Major Cem Ersever in October of 1993, known for extra-judicial killings in the Kurdish region with a gang he formed under JITEM. Adil Timurtas a PKK confessor and civil servant of OHAL (State Of Emergency) confessed to Nokta Magazine under the name of Ali Pinar as a TIT member to correspondents Ayse Onal and Can Karatas.

Ali Pinar spoke about the killing of Cem Ersever as ‘the Major was a traitor’. During an investigation in Diyarbakir DGM (State Security Court) Prosecutor in 1998 in the confessions of Ibrahim Babat TIT member Ali Pinar was identified as being Adil Timurtas. This interview was made 24 days after the death of Cem Ersever, the leader of JITEM. This made the killing of Ersever more complex and this interview by Nokta magazine was also a threat message to those who were loyal to him within JITEM.

Confessor Adil Timurtas, explained TIT as follows: ‘TIT thought quite alot about the Major (meaning Cem Ersever) and his partication in the organisation, however, he did not participate. They did not have any problem forming the gang, nearly everyday security forces lost their friends and were continually the target of the PKK in the region, so the potential was established long before. For this reason it was first thought that it be named KAP (Kemalist Soldier Police). They decided not to. Because KAP would give the image that it is a state force. But, there were not only soldiers or police officers. There were also confessors and civil nationalists. After a long discussion TIT became operative. Along with the acitivities of the hardlined HIZBULLAH extra-judicial killings in the region TIT also executed many extra-judicial killings.’

TIT Under the Control of Soldiers

Timurtas said the following regarding the relationship between JITEM and TIT: ‘The activities of JITEM and TIT, which worked independently from TIT, was under the total control of the Major (Cem Ersever). At first instead of killing of targets, the preference was to do sabotage actions thought to be detterent. Innocent actions like placing a bomb in the vehicle of the President of Diyarbakir Bar Association, the torching of the Diyarbakir office of Yeni Ulke newspaper, were perpatrated by the group of the Major.’

TIT known for many massacres in the region also changed names to mislead targets. Adli Timurtas during his conffessions stated that after the torching of Yeni Ulke newspaper a letter was left at the door titled ‘Islamic Mucahid Union (Islamic Fist).’ This was also recorded by Diyarbakir Police Station police officers Tayyar Karakaya, Ahmet Kose and Eyup Simsik. In the writing by the State Security Court Head Prosecutor sent to 1. Office of Security Office Head Intedant, the information noted in the record of the police officers was also noted.

During this time Ali Pinar (Adil Timurtas) instead of being in Diyarbakir Prison he is near a shore having an interview. The answer to the question lies clearly in the 2002/60 numbered dossier at the Diyarbakir 3. High Criminal Court. While Timurtas was a civil servant in the OHAL Regional Governorship he was arrested for having a Kalesnikof weapon in 1993, the execution of his arrest was void. Although Timurtas should be in prison till 1999 he was outside. In the court dossier the address the Timurtas presented attracts great attention, it is ‘Dicle Kral Kizi Dam Special Duty Commandsip Housing’.

Adil Timurtas last year in May was court by police red handed while trying to extort 30 thousand YTL (approximately 23 thousand Euro) from DEHAP Bagcilar District President Lezgin Bingol. Timurtas, Erdal Atalay, Abdulvahap Demir and Abuzer Gun were taken in custody, they had a JITEM identity card on themselves, were sent to 2. Criminal Court after hearing to Fatih Republic Prosecutor for ‘criminal offence’ and ‘profiting through threat’. They were released with the justification that there was ‘no concrete evidence’. The Republic Prosecutor appealled against the decision. As result of the appeal, the accused were dispatched to a higher court. From here the suspects were released.

The favourite among the Special Forces

Because confessor Adil Timurtas participated in military operations in the rural regions of Diyarbakir while he was in the prison he was given an award by the Special Duty Commandship. The name of confessor Adil Timurtas also takes place in the Susurluk (during a car accident in Susurluk government officials and well known gang members were found in the same vehicle) Report. Adil Timurtas on 20 August 1999 while staying in the Diyarbakir confessors ward sent a letter to 3. Diyarbakir State Security Court demanding his release stating that he was not guilty and that he participated in the operations with the acknowledgement of the state. With the letter Timurtas presented 2 fact papers, these documents showed that he participated in operations and the superior gave encouragement. It was determined that the 2 documents presented by Timurtas to the court were operations against the PKK. (Gundem-kurdmedia.com, September 18, 2006)

Le gouvernement irakien décide de fermer tous les bureaux du PKK en Irak

Le gouvernement irakien a décidé de fermer tous les bureaux du PKK présents sur le territoire, a annoncé mardi le porte-parole du gouvernement, Ali Dabbagh. "Le PKK maintient encore des activités illégales (en Irak) et possède probablement des bureaux sous d'autres noms. Pour ces raisons, et pour d'autres, le gouvernement a décidé de fermer tous ses bureaux et de préserver les relations irako-turques", a déclaré le porte-parole dans une conférence de presse.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki a assuré récemment que l'Irak ne serait pas un sanctuaire pour militants kurdes du PKK, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. "Nous ne permettrons pas que l'Irak serve de base pour le PKK", avait déclaré M. Maliki, selon un conseiller de M. Erdogan.

M. Maliki a assuré que son gouvernement continuerait de travailler avec les Etats-Unis et la Turquie dans la lutte commune contre le PKK.

A Bagdad, le chef d'un parti kurde irakien allié du PKK, le parti de la Solution démocratique au Kurdistan, a fait état de pressions turques sur le gouvernement autonome du Kurdistan irakien "pour limiter les activités et fermer les permanences" de son parti.

Faëk Kolbi a évoqué la fermeture en juillet du siège de son parti à Erbil, capitale de la région autonome kurde, et de l'arrestation de plusieurs cadres, dont deux sont encore détenus.

Il a souligné qu'il était à la tête d'"un parti politique et non d'une milice".

Faëk Kolbi avait été détenu pendant six jours début septembre par les services de sécurité, sous l'accusation d'implication dans la mort d'un cadre dissident du PKK, en février 2005. (AFP, 19 sept 2006)

Kurdish impasse key factor in rising rate of lynchings

Three lynching attempts directed at demonstrators thought to have pro-Kurdish views occurred in August alone and more than 20 such cases have been reported in the media over the past one-and-a-half years, with most of the attacks seemingly hate crimes directed either at people of Kurdish origin or those who have been outspoken in their defense of the Kurdish cause.

The legacy of a military intervention on Sept. 12 has much to do with today's lynch mobs, academics and civil society representatives agree. As the rate of lynching and attempted lynching peaks in Turkey, politicians, some of Turkey's most renowned academics, civil society representatives, trade union presidents and authors shared their assessments with TDN.

"The criminalization of social and political organizing after the Sept. 12 coup -- and consequently the formation of an anonymous mass society open to mobbish groupings and provocation by fueling its feelings, without a culture of getting organized towards a goal and without a culture of ideology and the male dominated society and growing aggression of men brought up in this culture as they increasingly feel under threat, both stand out as factors unique to Turkey that contribute to the formation of a lynching psychology," says Tanıl Bora, known for his famous works on nationalism in Turkey.

According to İsmail Hakkı Tombul, president of the Confederation of Public Workers' Unions (KESK), the primary reason behind escalating lynching attempt rates is the emergence "of a society in line with the Turkish-Islam synthesis as attempted by the Sept. 12 coup."

Almost all civil society representatives TDN talked to agreed that rising tension in the Turko-Kurdish conflict seems to be one of the primary reasons for the rise in mob violence.  (Turkish Daily News, September 18, 2006)

Marche silencieuse contre la violence à Diyarbakir

Quelque 5.000 personnes ont défilé en silence à Diyarbakir, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, pour protester contre un attentat qui y a fait dix morts mardi dernier.

La manifestation s'est déroulée pour l'essentiel sans incidents, bien que de petits groupes de jeunes aient ensuite été impliqués dans des accrochages avec la police.

Des marches silencieuses analogues ont été organisées dans d'autres villes de la région samedi. Des manifestants ont aussi participé à un rassemblement à Istanbul en signe de solidarité.

Une puissante bombe désamorcée samedi au bord d'une route principale

Une puissante bombe, similaire à celle qui a tué 10 personnes mardi dans un parc de la ville de Diyarbakir, a été découverte et désamorcée samedi sur une route principale, dans la même région, dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde, a-t-on appris de source officielle.

L'engin, qui devait être mis à feu à distance, a été découvert, enterré sur le bas-côté, près de Nusaybin, dans la province de Mardin, au bord d'une route longeant la frontière turco-syrienne et très fréquemment empruntée, par la population et les militaires, ont précisé les services du gouverneur local. (Reuters-AFP, 16 sept 2006)

L'appel du Centre de l'information du Kurdistan à l'opinion publique:

"Suite à l’explosion réalisée lors du 26ème commémoration du coup d’Etat militaire du ‘12 septembre 1980’ dans la ville de DIYARBAKIR (Kurdistan de Turquie) 10 innocents kurdes, dont 7 enfants et 1 bébé ont été tués, 13 autres y ont été blessés. En tant que kurdes vivant en Europe, nous condamnons cet acte barbare et nous présentons toutes nos sincères condoléances.

"Pourtant, le Conseil Exécutif du Kongra-Gel (Congrès du peuple du Kurdistan) avait récemment publié une déclaration pour la paix soutenue par un appel à cessez le feu unilatéral de la part de quelque 200 intellectuels kurdes et turcs, sympathisants du parti DTP (Parti pour une Société Démocratique) et des organisations non gouvernementales turques et kurdes. Cet attentat provocateur avait surtout pour but de créer une image négative du PKK pour l’arrivée du nouveau coordinateur, Joseph Ralston désigné par les Etats-Unis.

"Comme l’indique la presse européenne, ce n’est ni le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) ni quelconque organisation kurde qui a effectué cet attentat.

"En revanche cet acte a été reconnu par une organisation paramilitaire qui se nomme « la Brigade Turque de Vengeance ». Elle déclare par ailleurs sur son site Internet que ‘pour chaque turc 10 kurdes seront assassinés.’ Donc nous considérons que cette bombe est une nouvelle fois un rejet de la paix.

"Nous percevons que la volonté du peuple kurde pour la démocratie, la paix et la liberté ne représente aucune valeur pour cette brigade. Chercher un autre coupable serait du camouflage de ce dernier. Cette brigade fasciste est pilotée par l’Etat major turc. D’ailleurs il a été constaté que les matériaux utilisés lors de cet attentat sont identiques à ceux qu’utilisent les unités spéciales de l’armée turque menées toujours par l’Etat major.

"Le peuple kurde comme son leader M. Abdullah OCALAN insiste sur le fait que l’arrêt définitif de ces actes barbares passe par l’installation du système démocratique et confédéral au Moyen-Orient. Nous appelons toute personne se considérant démocrate et humaniste à réagir encore une fois contre la guerre.

"A l’opinion publique européenne :

"Dorénavant ne soyons pas spectateurs au peuple kurde, victimes des intérêts économiques et politiques ! Les kurdes veulent simplement vivre avec leur identité en paix. Évitons le réveil d’une pensée nationaliste chez les kurdes ! Car la perte de l’esprit démocratique du peuple kurde démotivera tous les efforts fournis pour la paix. Soutenons et encourageons les demandes du peuple kurde pour la paix et la liberté." (CIK, 16 septembre 2006)

8 morts dans des combats PKK-armée dans l'est

Six militants kurdes, un soldat et un "gardien de village", membre d'une milice créée par les autorités turques pour contrer la guérilla kurde, ont été tués dans des accrochages survenus vendredi dans l'est de la Turquie, a-t-on indiqué de source de sécurité locale.

L'incident qui a nécessité des renforts terrestres et aériens de l'armée s'est produit dans une zone rurale près d'Ercis, à une centaine de kilomètres de la frontière iranienne, a-t-on précisé de même source. (AFP, 15 sept 2006)

Turkish Revenge Brigades’ claims responsibility for the bomb attack

The notorious Turkish ultra-nationalist terrorist group ‘Turkish Revenge Brigade’ (Turkish: “Turk Intikam Tugayi”, “TIT”) claimed on their homepage responsibility for the bomb attack outside a family park in the Baglar district of Amed (Diyarbakir) in northern Kurdistan (southeastern Turkey). The blast killed seven Kurdish children and three adults. Another 13 people were wounded, of them two seriously.

The blast occurred around 21:00 (9 p.m. EEST) at a bus stop outside a family park in Baglar district of Amed (Diyarbakir) ripping through a crowd consisting of Kurdish families on their way home from the park. A total of 10 Kurds, seven of them children, were killed and thirteen others were wounded.

The names of the dead are:

* Nazli Çetinkaya and her children Abdullah Çetinkaya (5 months), Nazar Çetinkaya (2)
* Vahide Demir (33) and her children Mizgin Demir (12), Zilan Demir (8), Shilan Demir (6 months) and Evin Demir
* Rojhat Aslan

Two other killed in the blast have not yet been identified.

On their website http://turkintikamtugayi.8m.com, the Turkish ultra-nationalist terrorist group TIT claimed yesterday responsibility for the blast outside the family park in the Baglar district.

“To the great Turkish people. In the recent period in many of the areas of our country, the bloody PKK terrorist organization has martyred our soldiers, police officers and our youth. We, as the Turkish Revenge Brigade, swear on our flag colored red with the blood of our martyrs, that for every Turk that PKK kills in [western Turkey], we will kill 10 Kurds in Diyarbakir. […] Here are photos taken during the preparation for the operation on September 12, 2006, dedicated to Private Ali Balikci who was martyred during duty by the PKK terrorist organization in the Eruh district of Siirt,” the statement read. It ends with the slogan, “A good Kurd is a dead Kurd.”

A set of pictures were added to the homepage, showing the preparation of the bomb that was used in the attack. The bomb consisted of a 12-liter blue termos container, a walkie-talkie relay detonator, an activator, the top of a metal gas container as a balancing weight that was placed in the bottom of the termos and a case believed to contain C-4 plastic explosive. (kurdishinfo.com-DozaMe.org, September 14, 2006)

TIHV Report on the bomb attack in Diyarbakir

The number and the identity of the persons died during bomb attack in Diyarbakir on 12 September are still controversial. Although it was announced in the press appeared on press that “10 persons died” during the explosions the following 11 names were mentioned: Rojhilat Aslan, Fahide Demir (35), their children Mizgin Demir (13), Dilan Demir (9), Zilan Demir (6) Şiyan Demir (3), Fahide Demir’s sister Emine Yetisecek, Nazli Çetinkaya, her childrenAbdullah Çetinkaya and Nazar Çetinkaya. It was alleged that a man aged around 25 who was not identified due to his smashed corpse was the person carrying the bomb.

On the other hand, the daily Zaman announced that Rojhilat Aslan, who was announced as a “child” on some papers, had been detained in 2001 on the allegations aiding the PKK. Diyarbakir Governorate announced “it was understood during the preliminary investigation that the remote bomb exploded while it was being carried in a thermos bottle”.  Some of the eyewitnesses reportedly said that “a thermos bottle was put near the park wall and the bomb exploded when a child opened the thermos”.

Turkish Revenge Brigade (TIT) undertook the attack. In the announcement appeared on the website www.turkintikamtugayi.8m.com, it was stated that the attack was conducted for the revenge of the private Ali Balikçi who was killed on 7 September during the clash broke out nearby Eruh district of Siirt. Followings were stated in the announcement: “The bloodthirsty PKK has killed our soldiers, police and juveniles recently in many parts of our country. We, as Turkish Revenge Brigade, take the oath to kill 10 Kurds in Diyarbakir for one Turk killed in the West. We will take the revenge of every Turk.”. There is no information or document on the website except the above announcement and the photos that were allegedly taken before the explosion.

However, Interior Minister Abdulkadir Aksu announced that he did not take this announcement serious: “This kind of claims were set forth before too. But they were all provocative claims.”

On the other hand, Diyarbakir Security Directorate made the following announcement: “ The style of the action and the used explosive are similar with the style and explosives of the PKK. We think that the PKK organized this action in order to destroy the positive relations between the citizens and the state that has started to develop recently.” Meanwhile, Diyarbakir Public Prosecutor reportedly authorized the police to conduct unlimited search in Diyarbakir for three days. (ANF-Cumhuriyet-Milliyet-Radikal)

Manifestations kurdes après l'attentat meurtrier à Diyarbakir

Des heurts ont opposé jeudi des manifestants kurdes anti-gouvernementaux aux forces de l'ordre turques dans les rues de Diyarbakir (sud-est) après l'attentat qui a fait 10 morts mardi dans cette ville, majoritairement des enfants.

La manifestation a été déclenchée par la revendication de l'attentat par un groupe nationaliste se faisant appeler Brigade turque de la vengeance (TIT) qui a affirmé sur son site internet sa volonté de venger les victimes du PKK.

«Brisez les mains de ceux qui menacent la paix!», «Trouvez les assassins !», ont lancé les manifestants en se dirigeant vers le lieu de l'attentat, un arrêt d'autobus proche d'un jardin public.

Des protestataires ont scandé des slogans favorables à Abdullah Öcalan, le chef de file emprisonné du PKK.  Sous la surveillance étroite de la police, les manifestants ont déposé des oeillets rouges sur le lieu de l'explosion. La plupart des commerçants du quartier ont gardé rideau baissé par solidarité.

Un demi-millier de jeunes ont lancé des pierres sur les policiers après avoir tenté de franchir un cordon de police, et se sont ensuite dispersés dans les rues environnantes.  (AFP-SDA/ATS, 14 sept 2006)

Le PKK nie être impliqué dans l'explosion de bombe à Diyarbakir

L'explosion prématurée d'une bombe a tué onze personnes, dont sept enfants, et en a blessé 13 mardi soir en plein centre de Diyarbakir, chef-lieu du Sud-Est turc à majorité kurde, les soupçons se portant mercredi sur les rebelles kurdes qui ont nié toute implication. Les autorités n'avaient mercredi fait aucun commentaire sur les auteurs de l'attentat, dont l'un, déchiqueté, figurerait parmi les tués de source policière. Mais la police soupçonne les militants kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou une organisation armée qui lui est affiliée, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

Le PKK a démenti être responsable de l'explosion, qu'il a dénoncée, selon l'agence pro-kurde Firat, basée en Europe.

Un groupuscule d'extrême-droite turc a revendiqué mercredi sur un site internet un attentat qui a fait dix morts la veille dans le Sud-Est anatolien à la population en majorité kurde, une information accueillie avec scepticisme par des sources policières.

Le groupe, qui se fait appeler Brigade turque de la vengeance (TIT), affirme dans un message dont l'authenticité n'a pu être vérifiée qu'il avait agi en représailles contre les violences commises par les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous tuerons dix Kurdes à Diyarbakir (la ville où a été commis l'attentat) pour chaque martyr turc tué par le PKK dans l'Ouest", ajoute le communiqué, accompagné de photographies d'un engin ressemblant à une bombe et comportant un talkie-walkie et une bonbonne de gaz.

La TIT affirme que les photographies ont été prises avant l'attentat à Diyarbakir, principale ville du Sud-Est.

Plusieurs lettres de menace et des paquets suspects signé au nom du TIT aurait été auparavant plusieurs fois envoyé au  İHD (Association des Droits de l’homme) et au DTP (Partie démocratic du peulpe).

La police a lancé une vaste opération, contrôlant les entrées et les sorties de la ville, après l'explosion qui a provoqué des dégâts matériels considérables.

Diyarbakir, une ville d'environ un million d'habitants, est un des théâtres d'opérations du PKK qui préfère cependant habituellement affronter les forces de sécurité dans des zones reculées.

Le maire de la ville, Osman Baydemir, a dénoncé une "provocation" et appelé ses concitoyens au "bon sens" tandis que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan s'est dit consterné.

Les militants kurdes ont revendiqué cette année 16 attentats à la bombe à travers le pays, qui ont notamment visé des stations balnéaires dans l'ouest, et dans lesquels 12 personnes sont mortes et 200 autres ont été blessées.  (AFP et ANF, 13 sept 2006)

Kongra-Gel: ’Counterguerilla Forces responsible for bomb attack’

The Presidency of the People’s Congress of Kurdistan (KONGRA-GEL) issued the following communique concerning the bomb attack in Diyarbakir:

"As a result of a bomb attack in Baglar-Diyarbakir, at a bus stop, last night 11 of our innocent people were killed and over 10 were wounded. We like to state firstly that we vehemently condemn this attack on our people. We give our condolences to their families and to all our people and hope for a quick recovery to the wounded.

The place and timing of the attack is thought provoking. The attack in Diyarbakir was instigated on the 26th Anniversary of the 12 September 1980 Military Coup. The targeted place being Diyarbakir, targeted mass being the civil society gives the message of threat and revenge. This atrocity shows that the 12 September mentality desires to prosper and shows that it continues in Kurdistan. The State being seriously pressed in many fields, including militarily, puts into practice its para military forces, shows they took vengeance from the people. The incident is totally a continuum of the Semdinli bomb attack and the ‘good boys’ ‘Yasar Buyukanit’ (mow the General Staff of Turkish Military) stated this remark about Ali Kaya when he was arrested for the attacks - are at work.

On the other hand these attacks also took place while lately in Turkey many civil society organisations, intellectuals and peace lovers from a broad spectrum called for peace and political solution. For this reason it is an effort to sabotage and provoke the peace efforts. An attack such as this especially in a period where we made an announcement titled, ‘Declaration for a Peaceful and Democratic Solution’, for the democratic solution of the Kurdish question shows that it is the work of those Turkish Para Military forces system, which is afraid of democratic solution, dialogue and desires to sabotage such a process.

This attack also corresponds to a period when the Kurdish question was being discussed internationally and there were important developments on this matter. It is not a coincidence and thought provoking that these attacks took place during the EU (European Union) progress report preparations, debates in the European Parliament, especially when the USA appointed Josef Ralstone for the PKK Coordinator and when he was in Ankara, and the Kurdish question was put into the agenda and discussed internationally.

With this mean we call upon peace and democratic forces to work to enlighten this incident, and the democratic public opinion and our people to be sentive and aware. (Kongra-Gel, September 13, 2006)

Dix morts et 14 blessés dans une explosion à Diyarbakir

Dix personnes, dont sept enfants, ont été tuées et 14 autre blessées mardi soir dans un attentat sanglant à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est à majorité kurde de Turquie.  L'attentat, le plus meurtrier depuis le début de l'année, a eu lieu à 21h00 (19h00 GMT) près d'un arrêt de bus, dans un parc de Baglar, un district de Diyarbakir, qui attirent le soir de nombreux promeneurs.

Le bureau du gouverneur régional a indiqué qu'il s'agissait d'un attentat à la bombe, sans se prononcer sur ses auteurs.

Des corps recouverts, de bâches, jonchaient, au milieu de mares de sang, le site de l'attentat, qui a été bouclé par la police.

La chaîne de télévision CNN-Turk a affirmé que la bombe avait été activée par télécommande, probablement par un téléphone portable. Elle n'a pas donné d'indications sur les auteurs de l'attentat. D'après des informations non confirmées, la bombe était posée à un arrêt d'autobus près du parc et la plupart des victimes attendaient à cet arrêt.

La police a lancé une vaste opération de sécurité après l'explosion, contrôlant les entrées et les sorties de la ville.

Lundi, le principal parti pro-kurde du pays, le Parti pour une société démocratique (DTP), a appelé les militants kurdes du PKK à un cessez-le-feu. L'attentat a eu lieu quelques heures après l'arrivée à Ankara d'un envoyé spécial américain venu discuter des moyens de contrer les rebelles kurdes du PKK.

Une rencontre entre le président américain George W. Bush et M. Erdogan est par ailleurs prévue le 2 octobre prochain à Washington sur ce sujet.  (AFP, Mahmut BOZARSLAN, 13 septembre 2006)


"No Evidence of Clash in Kurdish Girl Slaying

An ongoing investigation by a delegation of members of the Human Rights Association (IHD), the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER) and the Bar Association into the September 5 killing of 9-year-old Kurdish girl Mizgin Ozbek has found no trace of an armed clash at the scene of her death.

A previous statement by the local governor's office had said Ozbek was traveling in a car with her family and was caught up in a crossfire between secure forces and "terrorists". It also said two terrorists were killed during the incident.

"There was no indication at the scene of the incident that there had been a clash" said Saadet Becerikli, chairwoman of the IHD Batman Branch and delegation member.

"We saw no sign of the two grenades that according to the statement were thrown by the [other] two persons killed."

Family in shock and tense

Becerikli explained that they had requested a meeting with the governor's office and as soon as talks were held with officials, they would make public the findings of their investigation.

She said Mizgin's family, including her mother Samiye Ozbek who is being treated in hospital for bullets wounds from the same gunfire, were in shock and also worried. Becerikli added that a request they had made to interview mother Ozbek at hospital had been turned down by the family.

"Mizgin was a nine year old child and should have been protected before anything else" Becerikli said, noting that "if the vehicle had not been sprayed with bullets, if the security forces had not used excessive force, the two persons who could not be identified and Mizgin would have been alive now. The security forces did nothing to protect the life of a small child who was in the vehicle".

Brother Hadi: No warning, corpses sprayed with bullets

Mizgin's elder brother Hadi Ozbek who was driving the car when the incident happened confirmed previous reports that he had picked up two hitchhikers who were the two later identified by officials as terrorists.

He said, however, there was no clash and that security forces opened fire on the car at a checkpoint.

"After I accepted two people I did not know into the car, I realized they were armed" Ozbek explained. "They also had a bag in front of them. I do not know what was in it.

"When we came close to the security checkpoint, we had alarming moments. I suddenly found myself come nose to nose with an armored vehicle. If I had not been able to stick the front of my car under the panzer perhaps we too would not be alive today. Even if they warned us to stop, we did not hear it. My mum dropped her head into my lap during the incident".

Ozbek said that it was only after they were physically stopped at the checkpoint by the panzer that the frightening incident took place.

"From top of the panzer bullets were fired one after another to the back seats of the car" he said. "Bullets raining also hit Mizgin. Those inside the car didn't have a chance to open fire. Suddenly I heard a sound from behind but I do not remember.

"After the guns went silent, those in the back seat were taken out. Later they shot the corpses with bullets. I can't forget that moment. I am still in shock. What was the crime of my 9-year-old sister? I don't know what to say."

Clash or not?

Findings of the delegation and any available witness statement with regard to the incident so far contradict the crux of the official version that Mizgin's death was unavoidable because she was caught up in cross-fire.

The two-armed persons in Ozbek's car, identified, as hitchhikers both by Mizgin's mother and brother, were "terrorists" according to the original statement issued by the Batman Governor's Office.

It said the incident happened at a checkpoint in a rural zone of the Taslidere village of Batman's Kozluk district and the two suspects had opened fire on security forces with long-range weapons. Mizgin Ozbek who was in a car was killed and her other Samiye was wounded and later taken to the Batman State Hospital. The two "terrorists" meanwhile, were killed and their weapons alongside 2 kilogram of C-4 explosives were confiscated.

Becerikli told bianet earlier that they regard the case as a violation of the right to life for three individuals while raising concern that the country's controversial new Anti-Terror Law may be leading to extra judicial killings.

He also quoted mother Samiye Ozbek saying in hospital the same day, "I was ill. Together with my son Hadi and daughter Mizgin we were going to the hospital in Batman. On the way, two teenagers hitchhiked. We picked them up. As we were carrying on, suddenly bullets started to rain on us. Our car was sprayed with bullets." (BIA News, Kemal OZMEN, September 12, 2006)

La pétition signée par trois millions de Kurdes pour la libération d'Öcalan

Plus de 3 millions de Kurdes de Turquie, d'Irak ou d'Iran, ont signé une pétition reconnaissant Abdullah Öcalan comme leur "leader politique au Kurdistan", a indiqué mardi à Bruxelles la Confédération des associations kurdes en Europe (Kon-Kurd)

La pétition, lancée en juillet 2005, a recueilli à ce jour 3,2 millions de signatures de Kurdes, ont précisé ses responsables dans l'enceinte du Parlement européen à Bruxelles.

Plus de 2 millions de signatures ont été recueillies en Turquie, 530.000 en Irak, 330.000 en Iran, 156.000 en Syrie, 140.000 en Europe et 34.000 en Russie, précise la confédération kurde.

Selon Ahmet Gulati Dere, du Conseil national du Kurdistan, le nombre réel de signatures s'élève à plus de 4 millions, mais beaucoup ont été saisies par les "forces de sécurités", principalement en Turquie.

"Le nombre de signatures est un signe très fort du peuple kurde", a commenté l'eurodéputée Feleknas Uca, du groupe de Gauche unitaire européenne (GUE), lors d'une conférence de presse.

Mme Uca a également appelé l'UE à faire pression pour les droits du peuple kurde auprès du gouvernement turc dans le cadre des négociations d'adhésion à l'UE de la Turquie et réclamé la fermeture de l'île prison d'Imrali, où est enfermé M. Öcalan.

"On ne peut pas seulement demander la fermeture de Guantanamo" sans réclamer celle d'Imrali, a-t-elle insisté.

Abdullah Öcalan est incarcéré depuis 1999 sur l'île prison d'Imrali (nord-ouest). La peine capitale prononcée contre lui avait été commuée en réclusion à vie en 2002 après l'abolition de la peine de mort en Turquie.

En août, il a annoncé qu'il pourrait appeler ses militants à déclarer un cessez-le-feu si Ankara affichait une "approche sincère" pour la résolution du conflit, selon des propos rapportés par une agence pro-kurde.

"Malheureusement, le peuple kurde n'a pas pas pu mener sa lutte avec d'autres moyens que la force (...) mais on a toujours demandé la paix et de mener cette lutte avec des moyens pacifiques", a assuré mardi à Bruxelles M. Dere. (AFP, 12 sept 2006)

Le DTP a appelé le PKK à un cessez-le-feu

Le principal parti pro-kurde de Turquie, DTP, a appelé lundi les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à un cessez-le-feu, alors que les militants de ce dernier ont récemment multiplié leurs opérations meurtrières.

"Nous espérons que le PKK ne laissera pas notre appel sans réponse, nous croyons qu'il y apportera une réponse positive", a déclaré lors d'une conférence de presse à Ankara Ahmet Türk, le président du Parti pour une société démocratique (DTP), cité par l'agence de presse Anatolie.

Au moins 100 membres du PKK et 75 membres des forces de sécurité sont morts depuis le début de l'année au cours de heurts dans le sud-est anatolien à la population majoritairement kurde, selon un décompte de l'AFP utilisant les chiffres donnés par l'armée.

Les autorités assimilent en outre au PKK un groupe radical, les Faucons de la Liberté du Kurdistan (TAK), qui a revendiqué plusieurs attentats meurtriers dans l'ouest du pays.

Le numéro deux du PKK, Murat Karayilan, a annoncé fin août que son organisation était disposée à mettre en oeuvre une trêve au 1er septembre si Ankara respectait certaines conditions - une proposition qui n'a pas été suivie d'effet. (AFP, 11 sept 2006)

Former Kurdish deputies tried again at criminal court

On 8 September, Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the retrial of former DEP MPs Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan and Selim Sadak. Lawyer Yusuf Alatas stated at hearing that the court wanted them to bring the witnesses to the court by themselves.

He added that the case should be concluded on the grounds that the case took more than the sentence the defendants expected to be given. He also wanted the court not to hear remaining witnesses.

The court decided not to hear the witnesses and adjourned the hearing to 31 October for the summing-up the case of the Public Prosecutor. (Özgür Gündem-TIHV, September 9, 2006)

Le chef d'un parti kurde irakien proche du PKK arrêté à Soulaimaniyah

Le chef d'un parti kurde irakien proche du PKK a été arrêté jeudi à Soulaimaniyah, pour implication dans le meurtre d'un dissident du PKK tué en 2005, a indiqué vendredi un responsable de la sécurité dans cette ville (330 km au nord de Bagdad).

Selon ce responsable, "les forces de sécurité ont arrêté jeudi Faëk Mohammad Kolbi, chef du parti de la solution démocratique kurde", allié du PKK. Il est "soupçonné d'être impliqué dans la mort de Kamal Chahine, un cadre dissident du PKK", a-t-il ajouté.

Son arrestation fait suite à une décision de justice prise en ce sens, a-t-il dit, précisant qu'"un suspect détenu dans le cadre de cette affaire a évoqué l'implication de Faëk Kolbi dans ce meurtre".

Kamal Chahine avait été tué en février 2005 dans un des villages de la province kurde autonome.

Un responsable du parti de Kolbi a rejeté les accusations lancées contre son chef, les qualifiant de dénuées de tout fondement. Ce responsable a affirmé, sous le couvert de l'anonymat, que cette arrestation vise uniquement à plaire aux autorités turques qui mettent la pression sur les dirigeants kurdes irakiens.

Faëk Kolbi est un chirurgien qui a milité dès les années 1980 dans les rangs des partis kurdes. Il a été élu député au premier Parlement kurde irakien de 1992, après les premières élections au Kurdistan irakien. Il dirige depuis 2001 le parti de la solution démocratique. (AFP, 8 sept 2006)

"Investigate into Killing of Kurdish Girl in Batman"

A nine year old child named Mizgin Ozbek was killed by gunfire in the southeast province of Batman on September 5, Tuesday.

In a statement on the incident, the Batman Governor's Office said she was caught up in a cross-fire between security forces and terrorists. Her mother, Samiye Ozbek says their vehicle was sprayed with bullets. Wounded in the same attack, she is under treatment in hospital.

Two of Turkey's most leading human rights organizations, the Human Rights Association (IHD) and the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER) have joined forces with the Bar Association and set up a fact-find mission to investigate the incident.

Batman IHD chairman Saadet Becerikli has told bianet they regard the case as a violation of the right to life for three individuals while raising concern that the country's controversial new Anti-Terror Law may be leading to extrajudicial killings. He said the fact-finding delegation would investigate the scene of incident and interview witnesses before sharing its findings with the public in the coming days.

According to the statement issued by the Batman Governor's Office, a clash took place in a rural zone of the Taslidere village of Batman's Kozluk district when two suspects opened fire on security forces patrolling the road with long range weapons.

During the clash, the statement said, Mizgin Ozbek who was in a car was killed and her other Samiye was wounded and later taken to the Batman State Hospital. The two "terrorists" meanwhile, were killed and their weapons alongside 2 kilogram of C-4 explosives were confiscated.

But Becerikli, who visited mother Samiye Ozbek in hospital the same day, quoted her saying: "I was ill. Together with my son Hadi and daughter Mizgin we were going to the hospital in Batman. On the way, two teenagers hitchhiked. We picked them up. As we were carrying on on our way, suddenly bullets started to rain on us. Our car was sprayed with bullets."

A statement made by the GUNDEM COCUK (Child) Association to bianet stressed that the most important aspect of this incident was that a child had lost her life in a conflict where she could not have taken sides.

"It should not be forgotten that however this incident may have happened, the violation of right to life for Mizgin is an issue. And this death cannot be declared as just or justified", the statement said.

The Association called for a thorough investigation into the incident and for those who may have through negligence or their responsibility caused the death of Mizgin Mizgin Ozbek to be identified and the public be informed of the findings.

IHD's Becerikli said that the car's driver and Mizgin Ozbek's brother Hadi Ozbek who previously appeared at the Prosecutor's Office under heavy security measures was brought before court on Wednesday and released. (BIA News Center, Kemal OZMEN, September 7, 2006)

DTP official detained on PKK propaganda charge

A local Democratic Society Party (DTP) Istanbul official was taken into custody yesterday on charges of spreading separatist propaganda.

Mehmet Cevat Ince, the head of the DTP's Gaziosmanpasa district branch, was taken into custody yesterday during a search of the party's local office, in which the Gendarmerie reportedly seized documents and publications about the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK).

Ince was later released by the public prosecutor's office following questioning.

DTP officials have been involved in similar actions over the last few months and have faced charges of being involved with the PKK or spreading the group's propaganda.

In related news, DTP Kars branch head Mahmut Alinak filed a complaint against Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, deputies from the ruling Justice and Development (AK) Party, Chief of General Staff Gen. Yasar Buyukanit and Land Forces Commander Gen. Ilker Basbug, accusing them of neglecting their duties and causing deaths.

Citing the rise in the number of soldiers dying in terrorist attacks, Alinak said that the officials were neglecting their duties and causing more soldiers to be killed in the attacks. (The New Anatolian, September 7, 2006)

Un soldat turc tué, un autre blessé par des tirs de militants kurdes

Un soldat turc a été tué et un autre blessé tard mercredi lors d'une attaque d'un poste de gendarmerie dans le sud-est de la Turquie par des militants du Parti des travailleurs du kurdistan (PKK), a-t-on indiqué jeudi de source officielle.

L'incident s'est produit à Eruh, dans la province de Siirt, précise un communiqué du gouvernorat.

Au moins 100 membres du PKK et 75 membres des forces de sécurité sont morts dans les violences qui se sont multipliées cette année, selon un décompte de l'AFP utilisant les chiffres donnés par l'armée.  (AFP, 7 sept 2006)

Un enfant de 10 ans et deux militants kurdes tués dans le sud-est

Un garçon âgé de 10 ans et deux militants kurdes ont été tués mardi dans un accrochage entre soldats et membres du Parti des travailleurs du kurdistan (PKK), a-t-on annoncé de source officielle.

L'accrochage a eu lieu près de Kozluk, dans la province de Batman. Des soldats ont riposté à des tirs provenant d'une automobile lors d'un point de contrôle, souligne un communiqué du gouvernorat.

L'enfant qui était dans le véhicule ainsi que deux militants ont été tués, selon le document qui ajoute que la mère du garçon a été blessée. (AFP, 5 sept 2006)

A Kurdish analysis of the recent actions of violence

In a wide-ranging interview with Kurdish newspaper Hewler Post in Arbil (published on 30 Aug 2006), the PKK leader Murat Karayilan talks very frankly and constructively about almost all the current issues that are closely or remotely related to the role of PKK in both north and south Kurdistan, Turkey and the Middle East.

He expresses their readiness to lay down arms if there is a democratic alternative for achieving peace adopted by the US and the international community. He appeals to the US to have a clear Kurdish policy as there are 40 million Kurds in the Middle East, 20 million of them are in Turkey, and to engage in fair and logical way with the Kurds and respond to their genuine desire to be a force of peace, progress and democracy in the Middle East. He acknowledges that they share with Hezbollah the important issue of stopping violence and disarmament but he stresses that the comparison stops there: PKK has not been established by any foreign power to serve their agenda, they do not get arms and support from foreign sponsors to cause sabotage and destruction and behave like a state within a state. They reject violence and use of arms unless forced to engage in self-defence.

He also asks Turkey to be realistic and logical and recognise the legitimacy of Kurdish demands for human, national and democratic rights. He reminds them that the way the arrest and imprisonment of PKK leader Abdullah Ocelan has not stopped Kurdish movement in Turkey, even if PKK surrenders and gives up the cause now, the legitimate national cause of 20 million people cannot be ignored for ever. He warns Turkey that a new generation of young people will pursue the cause, maybe in a more violent and extremist way.

There was a wave of bombs in Turkey last week. Perhaps their consequence in terms of death and damage was not great. But their political meaning must frighten Turkey and awaken them from their sleep-walking into a hell, which once they allow its creation; they will find it impossible to get out of. The hell is the Hamasization of PKK or the Kurdish movement in Turkey.

Turkey, the US and European countries are making a big dangerous and destructive mistake by their insistence on labelling a secular, democracy-seeking, peace-loving, and increasingly progressive, logical and realistic organisation as terrorists and murders and viewing them as equal to al-Qaida, Hamas and Hezbollah. PKK is part of Kurdish history and society. Kurdish society is democratic by virtue of being diverse and pluralistic in terms of regions, religions, dialects, minorities, tribes, traditions and political organisations. Kurdistan has never been under the control of a strong central state. Never a state ideology, religious and otherwise, has been viable and accepted by Kurdish people. Kurdistan society kept it genuine, mostly pre-Islamic traditions, of diversity, tolerance, recognition of all Others and genuine sympathy and support for all victimised minorities. Nowadays the Christians who are slaughtered in Iraq find shelter, peace and support in Kurdistan. Even the Arabs, who until a recent past were engaged in the genocide of Kurds, escape to Kurdistan from ethnic and sectarian cleansing by their own brothers in the south.

But now there are bombs in Turkish metropolitan cities and tourist attractions. Innocent civilians die and tourists are killed and injured.

As a Kurd I condemn this. It is against our traditions and values. But as a Kurd I understand this. There are four main reasons for this dangerous development of Eagles of Free Kurdistan:

1. The world’s indifference to the plight of Kurds and denial of their basic national and cultural rights in Turkey.

2. The US and Europe’s hypocritical and unfair labelling of Kurdish nationalsits as terrorists in spite of their readiness for dialogue, democracy and peaceful solutions to all problems.

3. Disillusion with even PKK’s compromising approach to Kurdish question in Turkey after the capture of its leader Abdullah Ocelan and its giving up the aim of free independent united Kurdistan.

4. The most important factor for this ominous development is what happens elsewhere: in Lebanon, in Palestine, in Iraq and everywhere else where there is violence. In this age of satellite TV, the Internet and global information, a new generation of Kurds can see on daily basis that the groups that most attract attention and international respect and recognition are those that advocate violence, especially criminal indiscriminate massacres of civilians. These methods are also most effective in resisting and fighting oppressive states with formidable killing machines and repressive apparatuses. It is not difficult to learn from this, to be trained in the same methods and to have access to bombs and bomb-making knowledge and equipment and to find frustrated young people prepared even to become suicide bombers.

When such terrorist methods are opted for, what will be the reaction of the Turkish state? More repression. Here we enter the vicious circle of destructive violence, the first hideous steps towards the creation of hell.

Does Turkey want to transform Diyarbekir into Gaza, north Kurdistan into Palestine and PKK into Hamas or Hezbollah?

This is a question that Turkey and its friends must ponder very carefully and rationally. Turkey should stop its outdated absurd ideological war against the Kurdish nation. Instead of thinking and planning to take the opportunity of its involvement in Lebanon to find a way back to Iraq to destroy Kurdish entity there, it is absolutely in the interests of Turkey and every human being in the Middle East if Turkey does totally the opposite: to encourage the emergence of a strong democratic Kurdistan both in Iraq and Turkey which along with Turkey would be part of the European Union and give an effective model to the oppressed peoples of Iran too: The Azeris, the Kurds and the Baluchis.

Turkey should remain committed to the secular democratic principles of modernism established by Kamal Ataturk while reviewing his ideology and liberating it from its racist and ultra-nationalist elements. After 80 years this is a long overdue task.

Turkey is at a critical crossroads: will it move confidently and rationally forward and be an important part of the modern democratic world of 21st century? Or will it opt for retreating to its past: to return to the 19th century as an isolationist theocratic racist state and the sick man of the Middle East?

It is Turkey’s approach to the Kurds and Kurdistan which determines the answer and the process. (KurdishMedia.com, By Dr Kamal Mirawdeli, September 2, 2006)

11 DTP members detained in Siirt

Police detained 11 members of a pro-Kurdish political party in the southeast on Friday, one day after confiscating documents seized at the party's offices, the state-owned Anatolia news agency reported.

The police seized documents allegedly advocating Kurdish separatism, which are illegal in Turkey, during a search of the local branch of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in the city of Siirt on Thursday, Anatolia said. Police were questioning the detained party officials Friday, including Murat Avci, head of the local party branch.

In related news, DTP Gebze district branch head Veli Aramaz and Darica branch head Raif Gundogdu were also arrested on Friday for keeping documents related to the Kurdistan Workers' Party (PKK).

A PKK member was caught by security officials in Tunceli in an operation in the Pulumur district. The officials said that operations in the region are ongoing. (The New Anatolian, 2 September 2006)

Un seul drapeau, kurde, sur les bâtiments publics du Kurdistan irakien

Le drapeau kurde flottait, seul, vendredi sur les bâtiments publics de la région automne du Kurdistan irakien, où il était parfois associé au drapeau irakien, après une décision en ce sens du gouvernement régional.

"Le drapeau kurde doit être hissé sur tous les bâtiments publics et les institutions gouvernementales de la région autonome du Kurdistan irakien", avait ordonné plus tôt cette semaine le gouvernement régional automne du Kurdistan.

"Dans les régions où le drapeau baassiste était arboré, nous ordonnons qu'il soit ôté et remplacé par le drapeau kurde", avait-il ajouté.

Le "drapeau baassiste" désigne péjorativement le drapeau irakien, du nom de l'ancien parti unique du régime du président déchu Saddam Hussein.

Le drapeau irakien se compose de trois bandes horizontales rouge, blanche et noire, portant trois étoiles et l'inscription Allah Akbar (Dieu est le plus grand) en vert, couleur de l'islam.

Le drapeau kurde possède lui des bandes horizontales rouge, blanche et verte, avec au centre un soleil rayonnant.

L'administration du Kurdistan, auparavant divisée entre les deux factions rivales de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani et du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani, a récemment été unifiée.

Dans la province de Soulaimaniyah, bastion de Jalal Talabani, qui est aussi le président irakien, le drapeau irakien figurait parfois au côté du drapeau kurde sur les bâtiments officiels.

Mais il n'avait pas droit de cité dans la province d'Erbil, fief de Massoud Barzani, devenu président de la région autonome du Kurdistan.

"Ce drapeau (baassiste) date de 1963 et, depuis, ont été commis tous les massacres, les meurtres collectifs et les crimes", c'est pourquoi "il est impossible de hisser ce drapeau au Kurdistan car il reflète une des périodes les plus noires de l'histoire de l'Irak", avait déclaré en mars 2005 M. Barzani.

En avril 2005, Jalal Talabani avait prêté serment en tant que président sur le drapeau irakien, mais il avait exprimé le souhait d'un changement d'emblème national.

"Il y aura certainement un nouveau drapeau, car la bannière actuelle est celle de Saddam Hussein", avait-il dit peu après son élection.

Les Irakiens s'étaient élevés contre le Conseil de gouvernement transitoire, mis en place à l'été 2003 par la coalition en Irak, pour avoir tenté d'imposer un nouvel étendard.

Celui-ci comprenait deux bandes bleues, symbolisant le Tigre et l'Euphrate, séparées par une bande jaune, couleur emblématique des Kurdes, surmontées d'un rectangle blanc avec au milieu un croissant, symbole de l'islam. Il avait été considéré comme trop proche du drapeau israélien.

Saddam Hussein est actuellement jugé pour génocide pour sa responsabilité dans les campagnes militaires Anfal au Kurdistan, qui auraient fait jusqu'à 180.000 morts en 1987-1988. (AFP, 1er septembre 2006)

Kurdish song causes probe for gendarmerie chief

A probe yesterday was launched against a local gendarmerie chief who danced with Kurdish songs in a student camp in Diyarbakir.

Elazig's Gezin gendarmerie chief Azim Basol faces a probe for attending a summer camp for economically disadvantaged children organized by the Diyarbakir Greater Municipality and dancing halay (a local dance) with Kurdish songs together with Mayor Osman Baydemir.

Reports said yesterday that a captain from the Gendarmerie Provincial Command questioned Basol, following the reports in papers about Basol attending the summer camp.

Papers published photos of Basol dancing with Baydemir with songs in Kurdish in the closing activities of a children summer camp, which took place along Lake Hazar in Elazig's Gezin. The reports were claimed to have sparked debates in the military. (The New Anatolian, 1 September 2006)

Minorités / Minorities

Chirac: "La Turquie doit reconnaître le génocide arménien"
 
L a Turquie doit reconnaître le génocide arménien si elle veut entrer dans l'Union européenne, et se grandirait en le faisant, comme ce fut le cas pour l'Allemagne après la Shoah, a déclaré Jacques Chirac samedi 30 septembre en Arménie.

"Faut-il que la Turquie reconnaisse le génocide arménien pour entrer dans l'Union ? (...) Honnêtement, je le crois", a dit le chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse à Erevan au palais de la présidence arménienne.

"Tout pays se grandit en reconnaissant ses drames et ses erreurs", a-t-il dit.
"Peut-on dire que l'Allemagne, qui a reconnu la Shoah, a pour autant perdu son crédit ? Elle s'est grandie. Un pays, une nation se grandit toujours de reconnaître les erreurs quelle a pu commettre", a-t-il ajouté.

De l'avis du président français, "la Turquie serait bien inspirée au regard de son histoire, de sa tradition, de sa culture, qui est aussi une culture humaniste, d'en tirer les conséquences".

Jacques Chirac a visité samedi le mémorial de Tsitsernakaberd, érigé sur les hauteurs d'Erevan à la mémoire des victimes des massacres perpétrés sous l'empire ottoman, entre 1915 et 1917.

La Turquie, qui n'entretient pas de relation diplomatique avec l'Arménie, a entamé l'an dernier des négociations en vue d'une éventuelle adhésion à l'Union européenne.

Le président arménien Robert Kotcharian s'est déclaré samedi "très intéressé" par la perspective "d'avoir des voisins les plus développés, démocratiques et ouverts possibles".

"Nous ne voyons pas d'inconvénient à cette adhésion. Nous voulons que sur le chemin de cette adhésion, dans le processus, nos problèmes trouvent un solution", a ajouté Robert Kotcharian, dont les propos étaient traduits en français.

Les massacres et déportations d'Arméniens par les Ottomans ont fait 1,5 million de morts, selon Erevan, entre 300.000 et 500.000, selon Ankara, qui refuse la qualification de génocide.

Le Premier ministre turc a récemment proposé l'établissement d'une commission mixte d'historiens sur cette question. Interrogé samedi à ce sujet, Robert Kotcharian a proposé la création d'une commission intergouvernementale "qui pourrait revenir sur toutes ces questions, y compris la création d'une commission d'historiens". (Reuters-AFP, 30 sept 2006)

La proposition de loi visant à sanctionner la négation du génocide arménien

Le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France (CCAF) vient d'annoncer que le Parti Socialiste présentera à nouveau le texte visant à sanctionner la négation du génocide arménien dans sa niche parlementaire du 12 octobre 2006. Les débats reprendront au point où ils avaient été interrompus le 18 mai.

En effet ce texte dont le rapporteur était le député M.Christophe Masse, avait déjà été présenté le 18 mai 2006 par le Parti Socialiste dans le cadre d’une de ses niches parlementaires, à l’Assemblée Nationale.

Alors qu’une majorité de députés, toutes formations confondues, s’apprêtait à voter le texte, le Président de l’Assemblée Nationale interrompait brusquement la séance, suspendant les débats sine die. Cette interruption de séance avait soulevé l’indignation de nombreux Français, en particulier ceux d’origine arménienne et d’une grande majorité d’élus, qui ont tous vu dans cette pratique un déni de démocratie.

Cette proposition de loi vise à condamner les pratiques négationnistes racistes et xénophobes qui ont pour effet d’exacerber le communautarisme et de troubler l’ordre public. Elle engendrera en fait une prise de conscience atténuant les effets politiques néfastes pour le présent et l’avenir de la négation des crimes contre l’humanité. (Stéphane/armenews, 29 septembre 2006)

Bartholomew: Christians are Discriminated in Turkey

Greek Orthodox Patriarch Bartholomew I has claimed that Christians living in Turkey are exposed to discrimination in terms of freedom of religion.

Speaking to reporters on Friday, Patriarch Bartholomew stated that the discrimination problems that Christians in Turkey encounter would gradually come to and end after Turkey steps into the European Union (EU).

The spiritual leader of the Greek Orthodox community in Turkey also implied that he would discuss the issue with Pope Benedict XVI, who is scheduled to pay a visit to Turkey in late November.

Saying that Turkey could take Europe as an example for itself regarding the freedom of religion for minority groups, the Patriarch went on to say that German Chancellor Angela Merkel would visit him in Istanbul in October.

"Our origin is so deep on these lands. We do not want to anger our government, we just want our rights", the Patriarch added. (Cihan News Agency, September 29, 2006)

Un documentaire sur le génocide arménien déprogrammé à Istanbul

Dans son édition du jeudi 28 septembre 2006, le quotidien turc Sabah annonçait qu' "un documentaire défendant la thèse du génocide", oeuvre des metteurs en scène Pea Holmquist et Suzanne Khardalian, "I Hate Dogs" (documentaire suédois de 28 mn) basé sur l'interview d'un rescapé arménien de 99 ans, Garbis Hagopian, vivant en France, allait être projeté dans le cadre du 9ème Festival International 1001 Documentaires (INTERNATIONAL 1001 DOCUMENTARY FILM FESTIVAL) à Istanbul.

Suzanne Khardalian informe aujourd'hui que son film a été déprogrammé sur ordre du Ministre turc de la Culture et qu'elle est très déçue car elle espérait l'ouverture d'un dialogue.

Note Collectif VAN: Ce documentaire a été projeté en avant-première par le Collectif VAN sur le Parvis de Notre-Dame en avril 2005. Garbis Hagopian est décédé depuis. (Sabah-Collectif VAN, 29 septembre 2006)

Acte de désobéissance civile en solidarité avec Hrant Dink

Un nouvel acte de désobéissance civile a été initié après qu'une nouvelle action aura été entreprise contre Hrant Dink, le rédacteur en chef du journal Hagos à la suite d'une déclaration faite à l'agence Reuters. Ceux qui ont signé le texte préparé par l'Initiative pour la Liberté d'Expression signeront d'après la déclaration de Dink considérée comme criminelle et ils informeront le procureur, demandant à être jugés avec Dink. Le texte [traduit par Didier Torossian, Yevrobatsi]
est le suivant :

JE SUIS D'ACCORD

"Bien sûr que je dis qu'il s'agissait d'un génocide, les conséquences ont défini l'incident de toute façon et l'ont nommé. Nous voyons que le peuple qui avait vécu 4 000 ans sur cette terre a disparu après les incidents." (AGOS, Hrant Dink, 21 juillet 2006)


JE SUIS D'ACCORD, JE SIGNE CES MOTS , ET JE VEUX AUSSI ETRE JUGE POUR CELA.

Şanar Yurdatapan (Musicien), Prof. Taner Akçam (Professeur d'Université), Dogan Özgüden (Journaliste), İnci Tugsavul (Journaliste), Erdal Yıldırım (Enseignant), Gülnur Elçik (Etudiant universitaire), Anita Kazeroğlu (Journaliste), Bogos Torikian (Ingénieur), Bulut Ünsal (Archéologue), Elif Kaya (Administrateur MKM), Eylem Düzyol (Journaliste), Fehmi Demir (Président du Parti des Droits et de la Liberté), Feyha Karslı (Avocate), Hakan Tuncer (Producteur de Textile), Hale Gönültaş (Journaliste), Haluk Ağabeyoğlu (Chercheur), Harun Karakuş (Journaliste), Hüseyin Yüksel Biçen (Association des Avocats Contemporains), İmam-Jonas Döğüş (Traducteur), Markar Esayan (Journaliste), Mustafa Sütlaş (Docteur, Président de l'Association pour les Droits des Personnes Malades), Pınar Selek (Sociologue), Sait Çetinoğlu (Militant des Droits de l'Homme), Serhat Erdoğan (Chauffeur), Sevan Gürün (Étudiant), Sinan Gökçen (Journaliste), Üner Eyüboğlu (Ingénieur), Av. Yusuf Alataş (Président de l'Association des Droits de l'Homme - IHD), Yüksel Genç (Journaliste, Militant pacifiste), İlhan Dögüş (étudiant), Ayşe Asuman Özbey (Pensionnée), Prof. Baskın Oran (Professeur d'Université, Erkan Şen (Etudiant-Initiative des jeunes civils), Esmahan Aykol (Ecrivain), Feyhan Oran, Gizem Önal (Etudiant), Kazım Genç (Avocat, président des associations culturelles Pir Sultan Abdal), Mahir Günşiray (Acteur), Mehmet Şerif Erkek (Etudiant), Melih Pekdemir Journalister), Müjgan Arpat (Correspondante TV), Selma Koçiva (Ecrivain Laz)

Information brève sur ce qui s'est passé :

Un dossier a été ouvert contre Hrant Dink, le rédacteur en chef et écrivain du journal AGOS après que "Kerinçsiz" et cie eurent déposé une plainte.

La mise en accusation préparée par le bureau du Procureur Général de Şişli, parle d'un rapport du journal intitulé "Un vote contre l'article 301" publié le 21 juillet 2006. Le rapport inclut une déclaration de Hrant Dink à l'agence Reuters. La déclaration citée est la suivante : "Bien sûr que je dis qu'il s'agissait d'un génocide, les conséquences ont défini l'incident de toute façon et l'ont nommé. Nous voyons que le peuple qui avait vécu 4 000 ans sur cette terre a disparu après les incidents"

Le procureur argumente que Hrant Dink a insulté le Turquicité avec ces mots et il demande que Hrant Dink et les deux responsables du journal Agos, Hrant Dink et Serkis Seropyan soient punis suivant l'article 301 du CPT, chacun avec des peines de prison de 6 mois à 3 ans.

Hrant Dink a été récemment condamné pour un autre procès et a subi une condamnation de 6 mois de prison qui fut après annulée. Sa condamnation fut approuvée par la Haute-Cour et maintenant c'est une peine de sursis. Ainsi, si ce procès mène à une condamnation, Dink devra accomplir les deux peines.

Information brève sur la désobéissance civile :

L'Initiative pour la Liberté d'Expression a été lancée lors du procès de Yasar Kemal en 1995 et a depuis soutenu tous les criminels de pensée de toute obédience, sans discrimination.

Plus de 80 000 personnes ont participé à plus de 200 crimes (?!), publiés dans 7 livres et environ 50 brochures. Tous les procès se sont conclus, sauf un, par un acquittement et tous ont été renvoyés en appel. Deux de ces cas, traités par la Cour Européenne des Droits de l'Homme, sont à leur étape finale actuellement. Le procureur a décidé d'arrêter les enquêtes dans le cas de la dernière désobéissance civile où 20 personnes ont violé 22 articles du nouveau CPT. Malgré le fait que la brochure pour la Liberté d'Expression 1995-2006 comprenne 31 paragraphes au sujet des idées criminelles répétées, la plupart étant condamnées et certaines idées criminelles condamnées par les décisions de la Haute-Cour, comme pour Hrant Dink.

Les participants ont fait appel aux tribunaux contre les actions des procureurs et se plaignent auprès des juges et des Procureurs des Hautes-Cours, disant que le procureur ne fait pas son travail et ferme les yeux sur les crimes commis (?!)

La suite sur: www.antenna-tr.org <http://www.antenna-tr.org>
Renseignements: info@antenna-tr.org or freex@superonline.com

Des candidats négationnistes turcs écartés des législatives néerlandaises

Samedi, le quotidien néerlandais Trouw annonçait qu'un avocat turc d'extrême droite, Kemal Kerincsiz, s'apprêtait à déposer plainte pour violation de l'article 301 du Code pénal turc contre deux candidats démocrates-chrétiens (CDA) néerlandais d'origine turque, Ayhan Tonca, haut responsable associatif proche de la Diyanet et conseiller communal CDA à Apeldoorn, et Osman Elmaci, conseiller communal à Gorinchem depuis 1998.

Cet article 301 stipule:

«1. Le dénigrement public de l'identité turque, de la République ou de la Grande Assemblée nationale turque sera puni de six mois à trois ans d'emprisonnement.
2. Le dénigrement public du gouvernement de la République de Turquie, des institutions judiciaires de l'Etat, des structures militaires ou sécuritaires, sera puni de six mois à deux ans d'emprisonnement.
3. Dans les cas où le dénigrement de l'identité turque sera commis par un citoyen turc dans un autre pays, la peine sera accrue d'un tiers.
4. L'_expression d'une pensée à visée critique ne constitue pas un délit. »
[traduction non officielle, Amnesty International ].

Le "crime" de Tonca et d'Elmaci serait d'avoir signé un document interne du CDA par lequel ils avalisent la position de ce parti reconnaissant la réalité du génocide arménien et soutenant la pénalisation de son négationnisme, une proposition de loi déposée en juin par le groupe parlementaire ChrtistenUnie (fondamentalistes protestants modérés). Leur signature au bas de ce document avait été exigée par leur parti après qu'ils aient tenu, notamment sur un forum internet dédié aux élus néerlandais d'origine turque, des propos virulemment négationnistes.

Tonca a toutefois fait savoir que cela ne l'engageait que vis-à-vis du CDA, et non en tant que responsable associatif turc, et quelques jours plus tard les deux sont revenus dans la presse turque sur leur engagement vis-à-vis du CDA.

Tant ces deux candidats que le gestionnaire du site web nationaliste qui accueille le forum, Erdinç Saçan, conseiller provincial travailliste (PvdA) qui n'a jamais caché son militantisme négationnisme, ont été écartés hier des listes de candidats de leurs partis respectifs pour les prochaines élections législatives de novembre 2006.

La députée travailliste sortante Nebahat Albayrak, qui siège à la Chambre des députés depuis 1998, occupe la deuxième place sur la liste (nationale) PvdA aux législatives et dont le nom est régulièrement cité comme ministre potentielle, a quant à elle tenu des propos "négationnistes soft" sur le sujet en réaction à ces exclusions, adoptant la position officielle turque de demande d'ouverture des archives turques et arméniennes et renvoyant dos à dos les "deux thèses", celle de la collaboration des Arméniens avec les Russes et celle du génocide planifié par l'Empire ottoman, ce qui revient donc à nier l'existence de ce génocide, reconnu par tous les historiens et par la plupart des Etats démocratiques (1).

(1) cf. jugement du Tribunal de Première Instance de Bruxelles, 28/10/2005, Kir contre Koksal et Lambert
Le tribunal constate dès lors que la position de monsieur Kir consistant à refuser de qualifier de génocide le massacre et la déportation des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915-1916 avant qu'une commission d'historiens indépendants se soit prononcée sur la question, tend, en ignorant délibérément les nombreux travaux sérieux déjà accomplis, à reporter indéfiniment toute décision sur une telle qualification, ce qui revient dans les faits à la nier. (Suffrage Universel - Pierre-Yves Lambert <pylambert@gmail.com>, 27 septembre 2006)

Chirac lie implicitement adhésion turque à l'UE et génocide arménien

Le président français Jacques Chirac a lié implicitement l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne à la reconnaissance du génocide arménien, dans une interview aux "Nouvelles d'Arménie" rendue publique mercredi par le mensuel.
 
M. Chirac doit effectuer, de vendredi à dimanche, la première visite d'Etat d'un président français dans cette ex-république soviétique du Caucase du Sud.

La France s'est toujours refusée à établir un lien direct entre les deux questions, les Européens n'ayant pas fait de la reconnaissance du génocide arménien de 1915 une condition de l'entrée d'Ankara à l'UE.
 
La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations en vue d'une entrée dans l'UE dans dix ou quinze ans.

Rappelant qu'il était à ses yeux "essentiel" que la Turquie reste ancrée à l'Occident, M. Chirac, interrogé sur le génocide, a souligné que "l'Europe, c'est d'abord un effort de réconciliation, de paix, de respect et d'ouverture aux autres", ajoutant que cela "s'est traduit toujours et partout par un effort de mémoire".

"Même si c'est un processus long et difficile, j'ai confiance dans la capacité de la Turquie à mener ce devoir de mémoire à son terme, car l'enjeu, c'est l'esprit même de la construction européenne", a déclaré le chef de l'Etat.

Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide orchestré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1917. Ankara affirme que des massacres ont été commis de part et d'autre et récuse les accusations de génocide.

Jacques Chirac a par ailleurs appelé l'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui se disputent depuis près de 20 ans l'enclave du Nagorny-Karabakh, à avoir "l'audace de la paix" en saisissant les propositions des pays médiateurs.  (AFP, 27 sept 2006)

Communiqué des minorités grecque et arménienne en Turquie

Un groupe de citoyens turcs d’origine grecque et arménienne ont diffusé ce communiqué le 25 septembre au sujet du projet de loi controversé sur les fondations des minorités examiné en séance plénière. Il y a eu jusqu’à présent 250 signatures à ce communiqué, mais ce nombre va croissant (veuillez consulter la dernière liste à jour plus bas). Aujourd’hui, alors que les actualités en font état dans les médias, les Syriaques souhaitent de même être cités dans ce communiqué.

Texte du communiqué

En particulier les récentes déclarations du CHP [Parti Républicain du Peuple] sur les minorités nous paraissent revêtir potentiellement un caractère discriminatoire.

Pour la première fois, dans l’histoire de notre République, nous nous opposons, en tant que minorités, à cette discrimination en réagissant de manière citoyenne.

Nous soumettons à votre examen la déclaration suivante.

A l’opinion publique …

Nous, citoyens soussignés de la République de Turquie,

- estimons que l’attitude de discrimination - exprimée à la tribune du Parlement à notre encontre, nous citoyens non musulmans de la République Turque, lors du débat parlementaire sur le projet de loi désigné sous le terme de « 9ème programme d’harmonisation » - est scandaleuse

- condamnons également l’attitude du parti gouvernemental, qui n’a, jusqu’à ce jour, pas pris en compte nos demandes relatives à nos droits et au règlement de nos problèmes, et qui a dû admettre explicitement avoir été obligé de le faire car s’agissant d’une condition exigée par l’Union Européenne à l’adhésion ; nous condamnons de même l’attitude de l’opposition, qui procède à une assimilation outrancière au sujet de nos différences qui font naturellement et historiquement partie de cette société, sans même proposer la moindre contribution au règlement de nos problèmes.

Nous voudrions rappeler cet état d’esprit exprimé à l’occasion du débat parlementaire au sujet de ces articles de loi qui ne peuvent apporter de réelle solution à nos problèmes, état d’esprit qui nous assimile à des « otages » et exige le principe de « réciprocité » : l’ordre social que vous envisagez n’est pas celui d’une république démocratique …

En tant que citoyens non-musulmans de la République de Turquie, nous soussignés en appelons au parti gouvernemental comme à l’opposition afin qu’ils acceptent ces exigences propres à une république démocratique et d’agir en conséquence .

Istanbul, 28 septembre 2006

Liste of signataires

Altunkaya Arsaluys, Altunkaya Hagop, Anagnostopulos Dositheos, Arslan Serda, Asigigan Arda, Alcan Toros, Alcan Garo, Aslanoglu Anna Maria, Ataoglu Aret, Ataoglu Karin, Ataoglu Sevan, Atinç Nadya, Avedikyan Sezar, Babek Haygazun, Babek Kirkor, Babek Natali, Babek Burak, Babek Kapriyel, Bagdat Hayko, Bakirci Eliz, Baytar Lora, Balimoglu Barkev, Bardizban Jilber, Barsamyan Saro, Bebek Tatyos, Benlioglu Penyamin, Berberyan Bercuhi, Biçakçi Artin, Bingaz Silva, Bingaz Süren, Cebeci Arev, Cebeci Kirkor, Cebeci Meline, Ceranoglu Silva, Çam Gültop, Çagli Serkan, Çam Hülya, Çam Gülsen, Çam Erol, Çam Murat, Çam Arman, Çam Sarkis, Çam Anna, Çam Köksal, Çam Yilmaz, Çakir Anto, Çalgicioglu Bogos, Çalikman Kayus, Çelik Meline, Çelik Erol, Çelik Ugur, Çelik Talin, Çeliköz Abraham, Çidem Aksel, Çilingir Arlin, Çilingir Murat, Çilgunyan Araksi, Çimen Sarkis, Çiteli Serkan, Çonkar Bedros, Çölcü Elmas, Dellaloglu Kristin, Degirmencioglu Ani, Demir Armen, Demir Varujan, Demir Cahit, Demirci Artin, Dink Hrant, Dink Arat, Dink Rakel, Düvenci Takuhi, Düvenci Vahriç, Elbe Beti, Elbe Sarkis, Erdinç Arda, Erbal Ayda, Erkol Jüliyet, Erkol Sarkis, Ekmekçi Murat, Esayan Markar, Estukoglu Seta, Estukoglu Sasun, Estukoglu Pakrat, Frangopulos Dimitri, Gavrilof Jan, Gobelyan Yervant, Gök Ishak, Güder Taniel, Güreh Nisan, Gürciyan Herman, Gürciyan Seta, Hergel Armenuhi, Hergel Misak, Hermonn A. Raffi, Içöz Anjel, Içöz Sahin, Içöz Aynur, Içöz Ugur, Kadiyan Ayk, Kalatas Hrant, Kalatas Susan, Karapekmez Artin, Karapekmez Surpik, Karapekmez Süron, Karapekmez Nazli, Karapekmez Sevan, Karapekmez Simon, Karabulut Donik, Kartun Hagop, Kartun Murat, Kartun Ohannes, Kartun Saken, Kartun Tatyos, Karabulut Aret, Karakasli Karin, Karayan Burag, Kazanci Sevan, Kalatas Harutyun, Kalatas Maryam, Kazeroglu Anita, Kazeroglu Artakin, Kazeroglu Kiymet, Kazeroglu Kamer, Keskin Ohannes, Kinaryan Jirayr, Kiliçdagi Ohannes, Koptas Rober, Kopar Lüsyen, Kovan Karun, Kuyuciyan Aylin, Kuyuciyan Raffi, Küçükhoren Natali, Kürkçüoglu Arden, Madatyan Ardas, Madatyan Takuhi, Mahçupyan Etyen, Maksudyan Nazan, Maksudyan Sibel, Mermer Leda, Mermer Günay, Mildanoglu Zakarya, Mikaelyan Burak, Murat Dina, Nalci Ani, Nalci Arto, Nalci Aris, Nas Aras, Nurnur Apraham, Nurnur Sara, Orguneser Arman, Orguneser Kapriyel, Oskanyan Ari, Özer Setrak, Özer Harutyun, Özsahakyan Nazaret, Özkan Murad, Pala Sibel, Pamir Kazmir, Pariziyanos Andon, Paylan Garabet, Paylan Sevan, Paylan Sirarpi, Paylan Ani, Paylan Antranik, Saris Mayda, Sagbazar Sayat, Seropyan Sarkis, Silahli Ohannes, Saydam Niko, Silahli Tomas, Silahli Solina, Selvioglu Onnik, Tayran Arman, Tasköprü Efkiye, Teller Hilda, Teller Irma, Tulumbaci Ilda, Tomasyan Yetvart, Tomasyan Payline, Tomasyan Mihran, Uluk Minas, Usta Garabet, Usta Süzan, Uygun Nadya, Varjabedyan Yetvart, Vasiliadis Mihail, Yamaci Ararat, Yasruel Eliz, Zaman Levon, Zaman Takuhi, Zurnaci Panos

Communiqué of Greek and Armenian Minorities in Turkey

A group of Turkish citizens of Greek and Armenian origin had released a Communiqué on 25 September on the controversial draft law on minority foundations. So far there have been 250 signatories to the Communiqué, but the number is growing (please see the latest list below). Today as the news items on the declaration appeared in the media, the Syriacs wanted their names added to the communiqué as well.  (Collectif VAN, 27 September 2006)

Text o f the Communiqué

Particularly, the recent statements of CHP on Minorities are virtually discriminatory. For the first time in Republican history, we, the Minorities are opposing to this discrimination in a civilian reaction.

We submit for your consideration the below announcement.

To the public opinion.

We, the undersigned citizens of the Republic of Turkey, - believe that the discriminatory approach voiced from the rostrum of the Parliament against we, the non-Muslim citizens of the Turkish Republic, during parliamentary debates on draft laws under the name of "9th harmonisation package" is thought-provoking, - condemn equally the approach of the ruling party, which did not take on board our demands relating to our rights and the settlement of our problems until today and explicitly admitted into being obliged to take them into consideration as a requirement of the EU accession process; as well as the approach of the opposition, which displays an outrageously assimilatory approach towards the differences that are a natural and historical part of this society, without even making the slightest contribution to the settlement of our problems.

We would like to remind to the mentality, which -during the parliamentary discussions about the articles that will doubtfully bring a solution to our problems- confessed that it considered us as "hostages" and demanded the principle of 'reciprocity': the order you are envisaging is not a democratic republic...

As the non-Muslim citizens of the Republic of Turkey, we -those who have signatures below- call on the ruling party as well as the opposition to accept the requirements of a democratic republic and to act accordingly...

List of signatories

Altunkaya Arsaluys, Altunkaya Hagop, Anagnostopulos Dositheos, Arslan Serda, Asigigan Arda, Alcan Toros, Alcan Garo, Aslanoglu Anna Maria, Ataoglu Aret, Ataoglu Karin, Ataoglu Sevan, Atinç Nadya, Avedikyan Sezar, Babek Haygazun, Babek Kirkor, Babek Natali, Babek Burak, Babek Kapriyel, Bagdat Hayko, Bakirci Eliz, Baytar Lora, Balimoglu Barkev, Bardizban Jilber, Barsamyan Saro, Bebek Tatyos, Benlioglu Penyamin, Berberyan Bercuhi, Biçakçi Artin, Bingaz Silva, Bingaz Süren, Cebeci Arev, Cebeci Kirkor, Cebeci Meline, Ceranoglu Silva, Çam Gültop, Çagli Serkan, Çam Hülya, Çam Gülsen, Çam Erol, Çam Murat, Çam Arman, Çam Sarkis, Çam Anna, Çam Köksal, Çam Yilmaz, Çakir Anto, Çalgicioglu Bogos, Çalikman Kayus, Çelik Meline, Çelik Erol, Çelik Ugur, Çelik Talin, Çeliköz Abraham, Çidem Aksel, Çilingir Arlin, Çilingir Murat, Çilgunyan Araksi, Çimen Sarkis, Çiteli Serkan, Çonkar Bedros, Çölcü Elmas, Dellaloglu Kristin, Degirmencioglu Ani, Demir Armen, Demir Varujan, Demir Cahit, Demirci Artin, Dink Hrant, Dink Arat, Dink Rakel, Düvenci Takuhi, Düvenci Vahriç, Elbe Beti, Elbe Sarkis, Erdinç Arda, Erbal Ayda, Erkol Jüliyet, Erkol Sarkis, Ekmekçi Murat, Esayan Markar, Estukoglu Seta, Estukoglu Sasun, Estukoglu Pakrat, Frangopulos Dimitri, Gavrilof Jan, Gobelyan Yervant, Gök Ishak, Güder Taniel, Güreh Nisan, Gürciyan Herman, Gürciyan Seta, Hergel Armenuhi, Hergel Misak, Hermonn A. Raffi, Içöz Anjel, Içöz Sahin, Içöz Aynur, Içöz Ugur, Kadiyan Ayk, Kalatas Hrant, Kalatas Susan, Karapekmez Artin, Karapekmez Surpik, Karapekmez Süron, Karapekmez Nazli, Karapekmez Sevan, Karapekmez Simon, Karabulut Donik, Kartun Hagop, Kartun Murat, Kartun Ohannes, Kartun Saken, Kartun Tatyos, Karabulut Aret, Karakasli Karin, Karayan Burag, Kazanci Sevan, Kalatas Harutyun, Kalatas Maryam, Kazeroglu Anita, Kazeroglu Artakin, Kazeroglu Kiymet, Kazeroglu Kamer, Keskin Ohannes, Kinaryan Jirayr, Kiliçdagi Ohannes, Koptas Rober, Kopar Lüsyen, Kovan Karun, Kuyuciyan Aylin, Kuyuciyan Raffi, Küçükhoren Natali, Kürkçüoglu Arden, Madatyan Ardas, Madatyan Takuhi, Mahçupyan Etyen, Maksudyan Nazan, Maksudyan Sibel, Mermer Leda, Mermer Günay, Mildanoglu Zakarya, Mikaelyan Burak, Murat Dina, Nalci Ani, Nalci Arto, Nalci Aris, Nas Aras, Nurnur Apraham, Nurnur Sara, Orguneser Arman, Orguneser Kapriyel, Oskanyan Ari, Özer Setrak, Özer Harutyun, Özsahakyan Nazaret, Özkan Murad, Pala Sibel, Pamir Kazmir, Pariziyanos Andon, Paylan Garabet, Paylan Sevan, Paylan Sirarpi, Paylan Ani, Paylan Antranik, Saris Mayda, Sagbazar Sayat, Seropyan Sarkis, Silahli Ohannes, Saydam Niko, Silahli Tomas, Silahli Solina, Selvioglu Onnik, Tayran Arman, Tasköprü Efkiye, Teller Hilda, Teller Irma, Tulumbaci Ilda, Tomasyan Yetvart, Tomasyan Payline, Tomasyan Mihran, Uluk Min

Turkey passes law on minority schools by excluding foreign students

Turkey's parliament on Tuesday passed an EU-backed reform bill broadening opportunities for minority schools, but removed a key passage that would have allowed foreign students to attend, a move likely to be seen as another setback in Turkey's progress toward EU membership.
 
The deletion ended a heated debate for the moment about whether allowing foreign students to attend minority schools in Turkey could lead to the reopening of a Greek Orthodox theology school shut down 35 years ago.
 
Turkey has been resisting pressure from the EU to reopen the Halki Theological School on Heybeliada Island near Istanbul, which was closed to new students in 1971 under a law that put religious and military training under state control.
 
The seminary trained generations of Greek Orthodox leaders including the current Patriarch Bartholomew I, a divisive figure in Turkey, which does not recognize his international role and rejects his use of the title "ecumenical," or universal, arguing instead that the patriarch is merely the spiritual leader of Istanbul's dwindling Orthodox community.
 
The seminary remained open until 1985, when the last five students graduated.
 
The passage of the altered bill will likely be seen as another setback in Turkey's progress toward EU membership. European officials have made wide-reaching reforms to improve minority rights in Turkey a prerequisite if this predominantly Muslim country is ever to join an expanded EU.
 
Turkey's reluctance to concede to demands that it reopen the seminary stems from a deep mistrust many here feel toward the patriarchate because of its traditional ties with Greece, Turkey's historical regional rival.
 
The refusal to recognize Bartholomew's international stature, likewise, is part of a desire to contain his influence to Istanbul instead of attributing to him the role of spiritual leader of hundreds of millions of Orthodox Christians worldwide.
 
Ultra-nationalist lawyers say they have gained millions of signatures in Turkey demanding that the patriarch be moved to Greece.
 
The head of Turkey's parliamentary commission on education, Tayyar Altikulac, said the wording of the adopted bill meant the seminary would remain closed unless the government decided to amend the constitution to reopen it.
 
"This bill has nothing to do with the theological seminary. The opening of the theological seminary is a constitutional matter," he said.
 
The adopted bill defines minority schools as "pre-schools, elementary and secondary schools founded by Greek, Armenian and Jewish minorities" and specifies that they must be attended by "students originating from the Turkish Republic."
 
The deleted wording had included "foreign students who belong to these minorities."
 
After the theological seminary closed, the Patriarchate tried to train future leaders of the church by sending them to theological schools abroad after they finished high school in Turkey. But most never returned, something church officials complain starves them of possible new leaders.
 
Under a 1923 treaty with Greece, the ecumenical patriarch must be a Turkish citizen. That was the condition set by Turkey for allowing the Patriarchate to remain in Istanbul.
 
The patriarchate in Istanbul dates from the 1,100-year-old Orthodox Greek Byzantine Empire, which collapsed when Muslim Ottoman Turks conquered Constantinople, today's Istanbul, in 1453.
 
In a related development, parliament's justice commission on Tuesday was also debating wording of a separate draft law aimed at returning properties of religious minority foundations confiscated by the state since 1974.
 
The planned amendments would allow the foundations to acquire and register properties that have been donated to them, but it was not clear if they would allow the groups to reclaim property that has since been sold to other people.
 
Although the proposed amendments are hailed as a breakthrough, they still fall short of expectations of minorities since they do not cover the issue of some other confiscated properties, such as cemeteries or properties owned by minority schools which are not foundations, Murat Cano, a lawyer and an expert on minority rights, told private Haber Turk television channel on Tuesday.
 
Prime Minister Recep Tayyip Erdogan of the Islamic-rooted government on Tuesday insisted that steps be taken by Greece in granting more "rights to Muslims living in Greece" before Turkey would take any further steps.
 
Members of Turkey's small Armenian and Greek minorities criticized the government's stance, saying they were being treated as "hostages" and not "citizens," Haber Turk reported. (The Associated Press, September 26, 2006)

Journaliste arménien Dink à nouveau poursuivi pour ses déclarations

Un tribunal d'Istanbul a décidé de juger le journaliste arménien de Turquie Hrant Dink pour "dénigrement de l'identité turque" après que celui-ci eut qualifié de "génocide" les massacres d'Arméniens commis en 1915-17, a affirmé lundi Fethiye Cetin, l'avocate de M. Dink.

Le directeur de la publication de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, qui encourt dans cette affaire jusqu'à trois ans d'emprisonnement, pourrait, s'il est reconnu coupable, voir s'ajouter à cette peine six mois de prison supplémentaires auxquels il a été condamné avec sursis l'an dernier.

"Hrant a accordé en juillet un entretien à une agence de presse étrangère sur les événements de 1915, dans lequel il a utilisé certains mots", a expliqué à l'AFP Me Cetin.

"C'est la reproduction de certains passages de l'entretien par Agos qui a entraîné l'ouverture d'une enquête et à présent de poursuites", a-t-elle poursuivi, indiquant ne pas encore connaître la date d'ouverture du procès.

Interrogé sur la nature des massacres d'Arméniens commis en Anatolie lors de la Première guerre mondiale, M. Dink affirme dans l'entretien: "Bien sûr je dis que c'est un génocide. Parce que le résultat identifie ce que c'est et lui donne un nom. Vous pouvez voir qu'un peuple qui a vécu sur ces terres pendant 4.000 ans a disparu."

Le journaliste est poursuivi au titre de l'article 301 du code pénal, qui a servi de base à des procédures judiciaires contre de nombreux intellectuels critiques de la thèse officielle sur la question arménienne.

La question arménienne est particulièrement sensible en Turquie, qui rejette l'emploi du terme "génocide" pour qualifier les événements.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre la semaine dernière que l'article 301, très critiqué par l'Union européenne à laquelle la Turquie aspire à adhérer, pourrait être amendé prochainement.

M. Dink a été condamné en octobre 2005 à six mois de prison avec sursis pour avoir appelé dans un article d'Agos les Arméniens à "se tourner maintenant vers le sang neuf de l'Arménie indépendante", seule capable de les libérer du poids de la Diaspora.

Cette condamnation avait été confirmée en appel en juillet. (AFP, 25 sept 2006)

L'empêchement de la réconnaisance du génocide des Arméniens en Espagne

Selon le quotidien turc Zaman en date du 20 septembre 2006 l’ambassadeur de Turquie en Espagne Volkan Vural affirme avoir empêcher une reconnaissance du génocide arménien par le parlement espagnol. Deux députés catalans de la Gauche Républicaine, Rosa M. Bonas et Joan Puigcercos, avaient soumis en juin dernier, à la Commission des Affaires étrangères du Parlement espagnol, une proposition en vue de reconnaître le génocide arménien.

La Turquie a réagi, bien entendu, par la voix de son ambassadeur en Espagne. « Lorsque nous avons pris connaissance de cette motion, a indiqué Volkan Vural, nous avons lancé des initiatives en direction du ministère espagnol des Affaires étrangères et du Parlement. Nous avons adressé un courrier aux deux députés et au chef de la Commission des Affaires étrangères, M. Josep Duran Lleida, dans lequel nous jugions cette démarche mauvaise, et nous leur avons dit que cela porterait atteinte aux relations turco-espagnoles. Quant au ministère turc des Affaires étrangères, il a exprimé ses préoccupations au gouvernement espagnol. »

Volkan Vural indique qu’il pense que le projet de résolution a été retiré ajoutant toutefois « quand bien même elle serait adoptée, dit-il, il est évident qu’elle n’aurait pas de valeur légale. Tout le monde verrait alors à quel point la démarche qui consiste à instrumentaliser des incidents historiques à des fins politiques est mauvaise et fâcheuse. »

Selon le Turkish Daily News, Rosa M. Bonas a déclaré qu’elle ressentait toujours un sentiment d’empathie à l’égard des communautés persécutées, ajoutant qu’elle n’avait appris l’existence du génocide arménien qu’après avoir reçu la lettre d’une organisation arménienne, laquelle n’est d’ailleurs pas nommée.

L’ambassadeur de Turquie en Espagne a indiqué en outre que la députée Rosa M. Bonas lui a écrit une lettre, dans laquelle elle dit n’éprouver « aucun ressentiment à l’égard de la Turquie ». « Elle a également souligné, a-t-il ajouté, qu’elle a toujours soutenu la candidature de la Turquie à l’adhésion à l’Union européenne. »

L’ambassadeur de Turquie en Espagne indique avoir rencontrer la députée catalane ces derniers jours.

Selon Volkan Vural, Rosa M. Bonas lui aurait déclaré qu’elle et son collègue Joan Puigcercos qui ne voulaient que modifier certains passages de la motion, et notamment « enlever l’article demandant à la Turquie de reconnaître le génocide arménien » auraient au final décider de retirer leur projet de résolution. (Zaman - Stéphane/armenews, 22 septembre 2006)

La FEA dénonce les pressions turques sur le Parlement européen

Les groupes socialistes et libéraux demande à supprimer le paragraphe sur la reconnaissance du génocide arménien comme préalable à l’adhésion de la Turquie. -- 



Suites aux pressions de la Turquie, les groupes socialistes et libéraux – pourtant deux des principaux promoteurs du paragraphe en question lors du vote du 4 septembre en Commission des Affaires Etrangères – ont fait volte-face en déposant un amendement visant à le supprimer. Ces amendements de suppression sont très loin de faire l’unanimité au sein même de leurs propres groupes. 



« La Turquie a imposé cet amendement aux deux groupes concernés en intimidant quelques-uns de leurs membres. Plusieurs parlementaires proches du dossier ont même été directement menacés» a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne. 



« La Turquie n’est pas encore dans l’Europe qu’elle tente déjà de retourner la ligne politique de notre représentation européenne et de lui imposer son négationnisme. La reconnaissance du génocide en tant que condition préalable à l’adhésion a déjà adoptée dans les mêmes termes lors de la résolution de septembre 2005. Nous mettons en garde les stratégies aventureuses qui viseraient à offenser les nations européennes pour ‘ne pas offenser’ un Etat définitivement négationniste » a conclu Hilda Tchoboian. (FEA, 22 septembre 2006)

 La question arménienne change de chapitre dans les manuels d’histoire

Le quotidien Vatan en date du 18 septembre 2006 a révélé un rapport sur un changement fait par le Ministère de l’Education nationale national de Turquie concernant les manuels d’histoire utilisés dans les écoles de Turquie. Selon le professeur Irfan Erdogan, membre du Conseil d’Education et de la Formation du ministère turc des changements ont ét prévus en ce qui concerne la question arménienne.

« La question arménienne a jusqu’à présent été couverte dans le chapître consacré à la première guerre mondiale, avec comme indication que 1915 correspond à l’année de la déportation obligatoire des Arméniens et que c’est à cette date que les problèmes ont commencé. Cependant ce n’est pas vrai. La question arménienne ne nous est apparu qu’après la deuxième guerre mondiale. Nous ne disons pas que la déportation obligatoire de 1915 n’est jamais arrivée, cependant il y a un vide de 50 ans entre l’événement en lui même et son apparition comme un problème pour la Turquie. Le récit devait correspondre à cette réalité ».

Selon le professeur Irfan Erdogan avec ce nouveau changement, la question arménienne désormais couverte sous la rubrique « des menaces externes » contre la Turquie après la deuxième guerre mondiale. (Stéphane/armenews, 20 septembre 2006)

Les militaires font main basse sur les titres de propriété des Arméniens

Hurriyet publie "une bombe" que nous traduisons sommairement. L'Armée - qui régit le Conseil de Sécurité nationale de Turquie -, s'oppose à ce que les documentations du cadastre ottoman passent dans le domaine public et soient accessibles dans les Archives et sur Internet afin de ne pas donner prise à des "revendications de prétendu génocide"...

Traduction sommaire de l'article paru dans Hurriyet : 

Cet article rend compte de l'avis désapprobateur du Conseil de Sécurité nationale de Turquie (l'Armée) concernant la demande de transfert des rapports du cadastre ottoman, situés à la Direction turque du Bureau du cadastre/Tapu Kadastro Mudurlugu vers les Archives d'Etat, et de leur traduction en turc moderne ainsi que leur publication par la suite sur un site Web. 

Le Conseil de Sécurité nationale de Turquie (l'Armée) a prétendu que ce processus, "en considérant les conditions dans lesquelles le pays se trouve", pourrait être exploité à des fins ethniques et politiques comme "les revendications de prétendu génocide, les demandes de propriété des dotations ottomanes, et ainsi de suite." Ainsi, le Conseil dans "une lettre confidentielle" a averti la Direction de ce processus et lui a vivement recommandé "de maintenir l'accès limité du cadastre ottoman". 



Les rapports du bureau du cadastre ottoman qui sont concernés par le projet, sont composés d'une variété de documentations concernant les villages et hauts plateaux, les titres de propriété des pâturages, les biens du cadastre de provinces, etc... 
 (Hurriyet-Traduction Collectif VAN, September 19, 2006)

Les positions incohérentes d'Ankara concernant le génocide des Arméniens

L’adoption, le 4 septembre, par la Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen d’un rapport « réitérant la demande de reconnaissance par la Turquie du génocide des Arméniens » et « considérant cette reconnaissance comme une pré condition à l’adhésion » a conduit le gouvernement turc à effectuer différentes déclarations:

Le lendemain de cette adoption, M. Erdogan, le Premier ministre turc, a en effet déclaré que « c’est une chimère [daydream] que d’attendre de la Turquie qu’elle reconnaisse le génocide des Arméniens ».

Le 9 septembre, M. Babacan, le Ministre de l’économie turc, par ailleurs négociateur en chef avec l’Union européenne, a néanmoins laissé entendre que son pays pourrait reconnaître le génocide. Il a affirmé dans le quotidien néerlandais NRC Handelsblad que la Turquie « acceptera [sur cette question] n’importe quelle conclusion » de comités de chercheurs et d’experts. « C’est pourquoi », a-t-il précisé, la Turquie « a proposé d’établir un comité de recherches avec les Arméniens » et pourquoi elle a « ouvert toutes ses archives ».

« Il est très clair que ces simagrées ne sont destinées qu’à donner le change et à gagner du temps : La stratégie de la Turquie consiste depuis plusieurs années à tenter d’enfermer cette question politique dans des conciliabules stériles sur de poussiéreuses questions d’archives. Son objectif est de neutraliser les implications juridiques et politiques du génocide, notamment dans le cadre de sa candidature à l’Union européenne » a déclaré Laurent Leylekian, le directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération Euro-Arménienne considère que les déclarations de M. Erdogan traduisent les vraies intentions de la Turquie tandis que celles de M. Babacan relèvent de l’opération de communication.

« Ceux qui souscrivent à ce type de démarche en Europe doivent savoir qu’ils soutiennent une politique délibérée de mensonge et de dissimulation et qu’ ils luttent objectivement contre les intérêts de l’Union européenne » a continué Laurent Leylekian.

Par ailleurs, la Fédération rappelle que des comités qualifiés d’historiens, de personnalités morales et d’experts se sont prononcés sans ambiguïté sur la réalité indiscutable du génocide des Arméniens par l’Etat turc à au moins trois reprises : En 1984 par le Tribunal Permanent des Peuples, en 2003 par le Centre International de Justice Transitionnelle et en 2005 par l’ Association Internationale des Chercheurs sur les Génocides (voir liens ci-après).

« Si l’Etat turc attendait réellement des conclusions d’experts impartiaux pour reconnaître le Génocide des Arméniens, il pourrait le faire dès aujourd ’hui. Le fait qu’il ne l’ait pas reconnu montre clairement qu’il ne s’agit pas d’une question d’historiens mais d’une question éminemment politique. La Turquie ne progressera vers la reconnaissance, c’est-à-dire vers les valeurs de l’Europe, que si elle y est fortement enjointe par l’Union. C’est pourquoi le Parlement européen se doit de confirmer à nouveau le vote de sa Commission des Affaires Etrangères » a conclu le directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne. (contact@eafjd.or, 18 septembre 2006)

Sentence du TPP, Paris, 1984, http://www.imprescriptible.fr/tribunal.htm Conclusion de l’ICTJ, New York, 2003 http://www.ictj.org/images/content/0/9/092.pdf Lettre de l’IAGS,
Boca Raton, 2005 http://www.eafjd.org/IMG/pdf/Letter_of_IAGS.pdf

Les Arméniens du Liban qualifient la Turquie d’"Etat assassin"

Ils étaient plusieurs centaines à répondre hier à l’appel du parti Tachnag et à prendre part à la manifestation « populaire » contre la participation de la Turquie aux Forces intérimaires des Nations unies au Liban (Finul). Sur un fond de chants patriotiques et brandissant les drapeaux du Liban et de l’Arménie, des fanions du parti Tachnag et des banderoles qualifiant la Turquie d’« État assassin », les Arméniens du Liban, qui n’ont pas oublié les massacres de 1915, ont commencé à affluer, dès 11h, à la place de la municipalité de Bourj Hammoud.

« Non à la participation turque aux forces internationales au Liban », lit-on sur une géante banderole qui couvre la façade d’un immeuble, au bas duquel était dressée la tribune. « Comment l’allié d’Israël pourrait-il être un arbitre entre le Liban et lui ? », « Génocide, massacre, déportation, annihilation : la définition turque de la paix », « La place des Martyrs témoigne de la cruauté des Turcs », « Libanais, le dictionnaire turc ne comprend pas les mots “justice et paix” »… Les banderoles hostiles à la participation turque à la Finul sont légion.

« Un million et demi de notre peuple ont été massacrés par les Turcs et vous vous attendez à ce qu’on les reçoive à bras ouverts ? » lance Arous, indignée. « Depuis plus de quinze ans, la communauté arménienne est marginalisée dans le pays et son avis n’est pas pris en compte, ce qui est frustrant », déplore Pascal pour sa part. Portant le drapeau libanais sur l’épaule, Manuel se demande : « Est-ce que la Turquie est capable de mener à bien une mission de paix ? » « Ce n’est pas un pays pacifiste, renchérit Vartan. Comment va-t-elle instaurer la paix alors qu’elle a des problèmes avec plusieurs autres peuples comme les Kurdes et les Grecs, et qu’elle échoue à instaurer la paix sur son propre territoire ? » Quant à Vagharch, il affirme que « la Turquie est un allié stratégique d’Israël ». « Si les soldats turcs viennent, c’est pour nous espionner », insiste-t-il.

Et si le gouvernement persistait dans sa position et que des forces turques arrivent au Liban ? « Nous poursuivrons nos manifestations de façon civilisée jusqu’à obtenir gain de cause », répond Pascal.

Plusieurs allocutions ont été prononcées à cette occasion, appelant le gouvernement à reconsidérer sa position. S’exprimant au nom du comité organisateur du rassemblement, Hratch Varjabédian a ainsi souligné que malgré les réserves exprimées par les Arméniens du Liban concernant la participation turque dans la Finul, « le gouvernement a ignoré les revendications de cette communauté », ce qui va à l’encontre des principes de l’accord du Taëf, qui est à la base du système libanais. Remarquant que le danger israélien guette toujours les Libanais, M. Varjabédian s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à accepter « la présence des forces alliées d’Israël sur son territoire ». Le Liban a également pâti sous l’Empire ottoman, a-t-il ajouté, notant que « la Turquie porte en vain le masque de la civilisation », d’autant qu’« elle ne s’est pas encore réconciliée avec son histoire ».

L’ancien député Jacques Choukhadarian a affirmé, pour sa part, que « le rassemblement ne vise pas le gouvernement ou son chef », mais qu’il s’agit « d’une prise de position juste d’une tranche principale de la société libanaise », unie par son refus de la participation turque à la Finul. « La Turquie ne peut pas participer à une opération de paix avant de reconnaître le génocide arménien, de s’en excuser et de s’engager à donner des compensations », a-t-il poursuivi, signalant que ce pays ne répond pas aux critères qui caractérisent les forces pour le maintien de la paix, à savoir « la neutralité par rapport aux parties en conflit ».

Prenant la parole en dernier, le recteur de l’université Haïgazian et représentant de l’Union des Églises évangéliques au Proche-Orient, Paul Haidostian, a noté que le refus arménien n’émane pas d’un fanatisme quelconque, mais qu’il s’agit d’une preuve de l’allégeance et du respect que porte cette communauté à sa cause juste et à ses martyrs.

Cette manifestation, à laquelle ont pris part plusieurs personnalités politiques et religieuses arméniennes, des représentants des différents associations et comités arméniens, ainsi que le député Nabil Nicolas, du CPL, n’est pas la première en son genre. La semaine dernière, un rassemblement estudiantin avait en fait eu lieu devant la Maison des Nations unies, place Riad el-Solh. D’autres suivront, sous le signe de la démocratie, jusqu’à ce que « justice soit faite ». (lorient-lejour.com.lb, Nada MERHI, 9 septembre 2006)

Les principaux procès pour négationnisme dans le monde

La condamnation à trois ans de prison à Vienne de l’historien britannique David Irving ajoute un nom à la liste des intellectuels européens jugés pour des propos ou écrits niant l’Holocauste. Voici un rappel de quelques jugements récents :

AUTRICHE :

3 septembre 2003 : Le révisionniste autrichien Wolfgang Froehlich, ancien député d’extrême droite, est condamné à Vienne à un an de prison ferme et deux avec sursis après la publication d’un livre dénonçant le "mensonge" des chambres à gaz.

ALLEMAGNE :

Depuis le 9 février 2006, le révisionniste Ernst Zuendel, l’un des principaux éditeurs mondiaux de matériel antisémite et neonazi, doit répondre devant le tribunal de Mannheim d’incitation à la haine raciale. La justice lui reproche aussi de remettre en cause l’existence des chambres à gaz. Son premier procès en novembre 2005 a éte interrompu après le rejet par le tribunal de son avocate, qui aurait tenu des propos antisémites. Extradé en mars 2005 du Canada, Zuendel encourt cinq ans de prison.

26 octobre 2005 : le négationniste belge Siegfried Verbeke est présenté au tribunal de Mannheim qui lui reproche d’avoir exprimé sur internet des doutes sur l’existence du génocide juif. Extradé des Pays-Bas, il a déjà été condamné à un an de prison et 2.500 euros d’amende par la Cour d’appel d’Anvers pour négationnisme et racisme. Son procès se poursuit.

2 décembre 1999 : Le néonazi Manfred Roeder est condamné à deux ans de prison ferme par un tribunal de Grevesmuehlen pour avoir qualifié d’"imposture" le génocide des juifs par les nazis.

29 août 1995 : le leader néonazi allemand Bela Ewald Althans est condamné à trois ans et demi de prison par un tribunal de Berlin pour avoir nié l’Holocauste dans un film intitulé "Profession néonazi". Le 15 décembre 1994, Althans avait déja été condamné à 18 mois de prison ferme à Munich pour avoir nié dans des cassettes vidéo la mort de millions de juifs tués par les nazis,

13 novembre 1992 : le président du parti néonazi allemand NPD, Guenther Anton Deckert, est condamné à Mannheim à un an de prison avec sursis pour avoir qualifié le chiffre de six millions de victimes juives du nazisme "d’ineptie cérébrale" et d’"absurdité".

SUISSE :

10 avril 2000 : Le Suisse Gaston-Armand Amaudruz, éditeur d’un mensuel révisionniste, est condamné à 12 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lausanne pour avoir mis en doute l’existence des chambres à gaz et contesté le chiffre de six millions de juifs tués par les nazis.

FRANCE :

3 jan 2006 : Georges Theil, ancien conseiller régional Front national (FN), est condamné par le tribunal correctionnel de Lyon à six mois de prison ferme et 10.000 euros d’amendes pour contestation de crimes contre l’humanité après avoir dénoncé dans une interview télévisée le "fantasme" des chambres à gaz.

Il avait déjà été condamné en 2001 pour des faits similaires à trois mois de prison avec sursis et 50.000 francs d’amendes par la cour d’appel de Grenoble.

13 déc 2005 : Le Parlement européen lève l’immunité du numéro 2 du FN Bruno Gollnisch après ses propos sur les chambres à gaz, une décision ouvrant la voie à son procès pour contestation de crimes contre l’humanité prévu devant le tribunal correctionnel de Lyon le 23 mai 2006.

14 décembre 1999 - L’enseignant Suisse Jurgen Graf est condamné à 50.000 francs d’amende par le Tribunal correctionnel de Paris pour avoir envoyé à des parlementaires français "L’Holocauste au scanner", un livre interdit en France en 1994.

3 juillet 1981 - Robert Faurisson, maître de conférences à Lyon II, est condamné pour diffamation publique par le tribunal de Paris pour avoir déclaré à la radio que "le prétendu gazage et le prétendu génocide juif" n’étaient "qu’un seul et même mensonge historique". Le 9 décembre 1991, il est condamné à 30.000 francs d’amende par la Cour d’appel de Paris pour "contestation de crimes contre l’humanité". (Nouvelles d'Arménie-collectifvan.org, 8 septembre 2006)

Governmental terror against Christians in Midyat

On August 30th, 2006 an unknown man threw a grenade into the house of Mr. Gabro Seven in Midyat, south-eastern Turkey, fortunately the family was not home at the time.

According to reliable sources, a police officer named Aytac Tefek is behind what happened and that Tefek has been responsible for other such operations and pressure tactics aimed to force the Assyrians in the area to leave.  Two days earlier another tragic incident took place. Mr. Issa Dogan, living in Australia, and Yusuf Ay were assaulted and beaten up by some Muslim extremists in the centre of Midyat.  An individual from the Cimmo family tried to blackmail Mr. Dogan into giving him $7000 dollars. When he refused, 15-20 people surrounded them and started to beat them up in front of a lot of people, who unfortunately did not dare to interfere or help them.

In 2002 Faulus and Afram Haidari were severely beaten up near the city hall of Midyat when they tried to submit a complaint against the Cimmo family. The Cimmos had occupied their property and lands, the Haidari family was given the choice to either leave or to be killed.  On July 23rd, 2005, Mr. Zeki Un, a Swedish Assyrian, and his son David were shot in their legs by Kahraman Yildiz, a senior member of the ruling Turkish party AKP.   Non of these committers was neither arrested nor subjected to any legal procedures, which gives a green light to any aggressors to commit more horrible actions enabling them to reach their goals of controlling the Assyrian lands and properties in the region.

There are already other villages in Tur Abdin which have been confiscated by the Turkish authorities and Muslim extremists who tend to use violence against those who try to return the properties to their rightful owners.

It is extremely important to remind the European countries that while Turkey is trying to negotiate its way into the European Union, the conditions for the Assyrians and other Christian minorities in Turkey have not improved in any way. And that Turkey's empty promises throughout its history makes every one aware of the danger that Turkey is following its old path.  It is worth noting

that many of the Assyrians who had fled Turkey for Europe during the 1960's and 1970's because of persecution have begun to return to their towns and villages but they are facing many dangers, especially what concerns their security.

Simon Barmano,
President of the Assyrian National Association of Sweden
Telefon: +46 (0) 8 550 166 83 Fax: +46 (0) 8 550 115 93 Postadress: Box 6019, 151 06 Södertälje E-post: simon.barmano@hujada.com - Translated by: Besima Simsek

New Evangelical church opens in Istanbul

A new Christian church has opened in Istanbul for the first time in modern Turkey in what its founder hailed on Friday as a sign of increased religious freedom in the European Union candidate country.

Since the foundation of the Turkish Republic in 1923 as a secular state with a predominantly Muslim population, accompanied by a mass exodus of Greek and Armenian Christians, many churches and other non-Muslim religious buildings have closed or been abandoned.

Minority rights are one of several sticking points in negotiations with the EU, and the continuing closure of a Greek Orthodox seminary has become a symbol of the difficulties still to be overcome.

Barcelona-born Carlos Madrigal, the founder pastor of Istanbul's Evangelical church, sees the end of his seven-year struggle to make the church official as a major step for Turkey.

"As far as the Protestant Church is concerned, it's an achievement ... but in terms of the rights and freedoms of all citizens, a door has been opened for any community," he told Reuters at the church on the Asian side of Istanbul.

He described the labyrinthine and expensive process required to get his church legally registered, including two trips to Turkey's top court.

Before 2003 it was impossible to open a church in Turkey, as Turkish legislation made no mention of the necessary procedures and dealt only with mosques, and worship outside an official venue was forbidden.

EU-inspired reforms in 2003 changed that, but even so, it took a further three years of bureaucratic procedures before the church could officially open in August.

Officially, Turkey is strictly secular, but a large majority of Turks are Muslim, and Islam is closely tied up with the national identity. The national flag bears the Islamic star and crescent moon, and many feel non-Muslims are not real Turks.

The new church is simple, unadorned except for stained-glass windows, in a house converted for about $130,000 with help from donors in Britain, Spain, the United States and Indonesia.

Now two more Evangelical churches are applying for permission to register, one in Istanbul's Beşiktaş district and another in the southeastern city of Diyarbakır.

Madrigal, a Catalan from a Catholic family who came to Turkey in 1985, says there are some 5,000 evangelical Christians in Turkey -- half of them Turks -- and he receives four or five enquiries each week.

But, in a country where missionaries have traditionally been viewed with suspicion, the group does not actively seek new members.

"(Proselytizing) is seen badly in society. ... The word missionary means spy," Madrigal said, adding that in 1987 he was arrested, and as policemen beat him they demanded to know which state he worked for.

There has been much progress since then, and Madrigal says the EU has played a large role, but his church still has unmet demands, such as being allowed to have a graveyard.

Madrigal, who says that what he has faced in Turkey has parallels with obstacles to change in Spain under dictator Francisco Franco, also looks forward to greater freedoms in Turkey as EU membership draws nearer.

"Turkey is changing its attitude slowly, from the realm of what is forbidden to one of what is permitted." (Reuters, EMMA ROSS-THOMAS, September 6, 2006)

La commission AE du PE exige la reconnaissance du génocide des Arméniens

La Commission des Affaires étrangères (AFET) du Parlement européen a voté tard dans la soirée le rapport Eurlings sur "les progrès réalisés par la Turquie sur la voie de l'adhésion" et les 343 amendements qui l'accompagnaient. Ce rapport à la tonalité globalement critique a été adopté par 53 voix contre 6 et 8 abstentions.

Concernant la question du génocide arménien, omniprésente au cours des débats, une majorité de parlementaires issus des principaux groupes politiques (PPE, PSE, ADLE, GUE) ont adopté deux amendements similaires qui "demandent à nouveau à la Turquie de reconnaître le génocide des Arméniens" et qui "considère cette reconnaissance comme un préalable à l'adhésion."

Par ailleurs, l'AFET "condamne fermement le comité raciste et xénophobe "Talaat Pacha" [...] pour ses violations graves des principes européens ainsi que les manifestations négationnistes de Lyon et de Berlin" organisées par celui-ci. Il demande à la Turquie de dissoudre ce comité et de mettre un terme à ses activités.

La résolution de l'AFET demande également que Ankara doit reconnaitre que l'Empire ottoman a commis le crime de génocide non seulement contre les Arméniens mais également contre les Grecs et les Assyriens pendant la première guerre mondiale.

Le texte des articles en question ne se trouve actuellement qu'en anglais:

40. Strongly condemns the xenophobic and racist ‘Talaat Pacha committee’, run by extreme right-wing organisations, for gravely infringing European principles, and the denialist demonstrations in Lyon and Berlin organised by those same organisations; calls on Turkey to abolish this committee and to end its activities;

49. Reiterates its call on Turkey to acknowledge the Armenian genocide, as called for in previous European Parliament resolutions of 15 December 2004 and 28 September 2005; considers such acknowledgement to be a precondition for European Union accession;

50. Takes note of the proposal by Turkey to establish a bilateral committee of experts in order to overcome the tragic experience of the past, and the position of Armenia regarding that proposal; urges both the Turkish Government and the Armenian Government to continue their process of reconciliation leading to a mutually acceptable proposal; welcomes that, with the recent debates in Turkey, at least a start has been made with the discussion on the painful history with Armenia; stresses that, although the recognition of the Armenian genocide as such is formally not one of the Copenhagen criteria, it is indispensable for a country on the road to membership to come to terms with and recognise its past; calls in this respect on the Turkish authorities to facilitate the work of researchers, intellectuals and academics working on this question, ensuring them the access to the historical archives and providing them with all the relevant documents; urges Turkey to take the necessary steps, without any preconditions, to establish diplomatic and good neighbourly relations with Armenia, to withdraw the economic blockade and to open the land border at an early date, in accordance with the resolutions adopted by Parliament between 1987 and 2005, thereby fulfilling the Accession Partnership priorities and the requirements of the Negotiation Framework on 'peaceful settlement on border disputes' which are both mandatory for EU accession; a similar position should be adopted for the cases of other minorities (e.g. the Greeks of Pontos and the Assyrians).

La Fédération Euro-Arménienne informe que l'AFET a également adopté un amendement de compromis contesté par nombre de parlementaires et qui émet toute une série de propositions floues allant de l'ouverture des archives turques à la réconciliation entre l'Arménie et la Turquie.

L'AFET appelle également la Turquie à "établir sans pré-condition des relations de bon voisinage avec l'Arménie, à mettre un terme au blocus économique et à ouvrir rapidement sa frontière terrestre [...] afin de remplir les priorités du Partenariat pour l'Adhésion et les obligations définies dans le Cadre de Négociation".

"C'est une victoire pour la Commission des Affaires Etrangères qui confirme globalement qu'elle sait résister aux pressions d'Ankara. Nous félicitons le rapporteur et les nombreux parlementaires qui ont réaffirmé la ligne politique du Parlement consistant à faire de la reconnaissance du génocide une condition d'adhésion." a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

"Nous regrettons cependant l'amendement dit de compromis qui ne retranscrit en vérité que la position de quelques parlementaires isolés qui soutiennent encore Ankara dans ses tentatives de déni du génocide et de contournement du problème politique qu'il constitue" a continué Hilda Tchoboian.

La Fédération Euro-Arménienne poursuivra ses consultations avec l'ensemble des parlementaires européens avant le vote en session plénière qui aura lieu fin septembre. (FEA-AINA, 4 septembre 2006)

Réaction du ministère turc des affaires étrangères

Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé mardi un rapport adopté la veille au soir au parlement européen (PE) qui exhorte Ankara à reconnaître le génocide arménien comme une condition préalable à une éventuelle entrée dans l'Union européenne.

"Nous sommes très consternés des efforts visant à imposer des pré-conditions qui sont loin d'être objectives sur des questions qui nécessitent une discipline académique sérieuse", affirme un communiqué.

Il réagissait à un rapport non contraignant adopté lundi soir par la commission des Affaires étrangères du PE, dans lequel les eurodéputés ont notamment déploré le "ralentissement du processus de réforme" en Turquie depuis l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'UE il y a près d'un an.

"Certains éléments du rapport, (...) rédigés avec des considérations politiques, ne sont pas compatibles avec la crédibilité du PE", souligne le document.

Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide orchestré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1917. Ankara affirme que des massacres ont été commis de part et d'autre et récuse les accusations de génocide. (AFP, 5 sept 2006)

Barroso scinde l'adhésion turque de la question du génocide arménien

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a refusé lundi d'imposer à la Turquie de reconnaître le génocide arménien avant son éventuelle adhésion à l'Union européenne.

"Ce genre d'examen doit être volontaire. Il ne peut être imposé", a jugé lundi le patron de l'exécutif européen. "On ne doit pas poser cela comme une condition supplémentaire", a insisté José Manuel Barroso en soulignant la "difficulté" et le "temps" nécessaire à la conduite de ce genre de débat. "Combien de temps l'église catholique a-t-elle mis pour reconnaître la réalité de l'Inquisition? Combien de temps les puissances coloniales ont-elles mis pour reconnaître les crimes coloniaux? ", a-t-il plaidé.

José Manuel Barroso a rejeté toute définition purement géographique de l'Union. "Il n'y a pas de consensus géographique sur les frontières de l'Union. Cherchons plutôt un consensus politique, car c'est à nous de décider", mais "il ne faut pas dire 'non' à ces pays qui témoignent d'une volonté d'Europe", a-t-il encore plaidé. Pour le président de l'exécutif européen, l'Union européenne se doit d'accepter tous les pays qui remplissent les critères fixés à leur adhésion "et qui représente un pas en avant, une valeur ajoutée, pour l'intégration européenne", a-t-il conclu. (7sur7.be, 4 septembre 2006)

Le prix Condorcet-Aron à Gronowski, solidaire avec Arméniens

Le Prix Condorcet-Aron 2006 décerné par le Centre de recherche et d'études politique a été attribué à Simon Gronowski. Il s’agit d’un choix politique, afin de soutenir l’action d’un rescapé de la Shoah qui s'est donné comme objectif de sensibiliser les esprits contre tous les génocides.

Comme le note Christian Laporte dans La Libre Belgique“ Sa liberté d'esprit lui a valu d'être ostracisé par une partie de la communauté juive”. On se souviendra en effet que Gronowski a été débarqué de la présidence de l’Union des Anciens déportés juifs de Belgique, suite à une manoeuvre orchestrée par Judith Kronfeld. Cette militante socialiste, proche de David Susskind, n’a pas supporté l’idée de Gronowski d’inviter des rescapés des génocides arméniens et tutsis lors du pèlerinage annuel de commémoration des déportations à Malines en 2005.

Cette manoeuvre illustre la contrepartie que paient certains notables juifs de Belgique pour leur proximité  avec les plus hautes autorités politiques du pays. Le PS, surtout à la veille d’élections où les votes de la communauté turque de Schaerbeek sont sollicités par Laurette Onkelinx, pousse ses militants et obligés à éviter que le génocide arménien ne soit évoqué. (ADI/Bruxelles, Eric Picard, 2 septembre 2006)

Génocide arménien: Pressions sur le Parlement européen

La Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen examinera et adoptera ce lundi 4 septembre un projet de rapport sur la Turquie préparé par le député néerlandais Camiel Eurlings (PPE). Plus de 343 amendements ont été déposés dès ce mois de juillet sur ce rapport à la tonalité globale relativement critique.

La question du génocide arménien est abordée par la version provisoire du rapport à travers un paragraphe ambigu, « prenant acte de la proposition de la Turquie d'établir un comité bilatéral d'experts afin de dépasser l'expérience tragique du passé ainsi que de la position de l'Arménie en ce qui concerne cette proposition » et « encourageant à la fois le gouvernement turc et le gouvernement arménien à poursuivre le processus de réconciliation pour aboutir à une proposition mutuellement acceptable ».

Cette formulation calquée sur les positions négationnistes de la Turquie et très en retrait des textes adoptés les années précédentes a conduit des Eurodéputés de toutes tendances à déposer de nombreux amendements sur cette question.

En ce qui concerne le blocus de l’Arménie par la Turquie, la version provisoire du rapport demande « instamment à la Turquie de prendre les mesures nécessaires, sans condition préalable, afin d'établir des relations diplomatiques et de bon voisinage avec l'Arménie et d'ouvrir la frontière rapidement, conformément aux résolutions adoptées par le Parlement entre 1987 et 2005 ».

Le grand nombre d’amendements déposés a conduit le rapporteur et les différents groupes politiques à proposer des compromis sur divers points et notamment – pour la première fois – sur les questions arméniennes. Néanmoins en raison des pressions exercées au sein du Parlement européen, ce compromis ignore la majorité des amendements déposés pour ne reprendre que les positions marginales les plus proches de celles du gouvernement turc : ouverture des archives, débats au sein de la société civile turque, comités d’experts…

« Ce texte n’est en rien un compromis, il est tout simplement une tentative d’affaiblir les positions du parlement européen, a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération Euro-Arménienne appelle en conséquence les membres de la Commission des Affaires Etrangères à voter pour les amendements qu’ils ont légitimement déposés et qui demandent clairement à la Turquie de reconnaître le génocide des Arméniens en tant que condition d’adhésion. Elle appelle également les Eurodéputés à voter en faveur des amendements demandant à la Commission d’inscrire la reconnaissance du génocide et la levée du blocus dans la feuille de route d’Ankara, telle que définie par le Partenariat pour l’Adhésion.

« Sur ces questions, les députés européens savent qu’ils ne peuvent pas transiger car c’est une question qui met en jeu les valeurs de l’Union autant qu’une question de sécurité régionale. Toute attitude de complaisance – loin de conduire la Turquie à faire des progrès – sera interprétée par Ankara comme un aveu de faiblesse et l’encouragera à durcir sa politique ultranationaliste » a conclu la présidente de la Fédération Euro-Arménienne. (contact@eafjd.org, 1er septembre 2006)

Politique intérieure/Interior Politics

Young Party in Parliament as Şirin joins

Cem Uzan's Young Party (GP) won a seat in Parliament when independent lawmaker Emin Şirin joined its ranks yesterday.

Şirin announced he was joining the (GP) in a statement to the Parliament Speaker's Office. Şirin was elected to Parliament as a member of Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's Justice and Development Party (AKP) in the 2002 elections but broke off from the AKP less than a year later due to disagreements with the party leader.

Şirin joined the tiny Liberal Democratic Party (LDP) after the AKP but resigned in three months' time. He then joined the opposition Motherland Party (ANAVATAN) in February 2005, but this alliance did not last long either, as Şirin criticized ANAVATAN Chairman Erkan Mumcu for following a similar political line to Erdoğan and resigned.

Şirin joining the GP marks a change in parliamentary composition as it means the GP is now represented in Parliament, raising the number of parties in the legislative body to seven.

The updated distribution of seats among political parties at 550-member Parliament is as follows: AKP, 355; Republican People's Party (CHP), 154; ANAVATAN, 21; True Path Party (DYP), 4; Social Democratic People's Party (SHP), 1; People's Ascent Party (HYP), 1; and GP, 1.

Nine deputies remain independent while five seats are vacant.

The prominent Uzan family was found to be in breach of banking procedures after the AKP came to power, prompting a legal process that ended in the confiscation of their possessions including media outlets, cement factories and electricity production facilities, effectively ending their business empire. Having fled the country to dodge arrest by the authorities, Kemal and Hakan Uzan, Cem Uzan's father and brother respectively, are still wanted by the Turkish state. Cem Uzan rid himself of his family's business involvements and founded a political party, thereby avoiding the legal problems that haunt the rest of his family. (The Turkish Daily News, 29 September 2006)

L’appel d’Ankara à l’unité du monde turcophone

Au moment même où se tenait à Erévan, du 18 au 20 septembre, la troisième Conférence Arménie-Diaspora, le monde turcophone se réunissait à Antalya, en Turquie, à l’occasion du 10e Congrès de l’Amitié et de la Coopération des Etats et Communautés turcophones. Selon le Turkish Daily News, ce congrès a réuni des représentants des anciennes Républiques soviétiques (Azerbaïdjan, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Turkménistan et Tadjikistan), des pays de l’Europe orientale et des Balkans (Roumanie, Bulgarie, Macédoine, Bosnie et Albanie), des Etats du Golfe et de l’Asie centrale (Iran, Irak et Afghanistan), des pays occidentaux (Allemagne, France, Etats-Unis, Australie, Belgique et Suisse), mais aussi de Chypre-Nord occupée par la Turquie et enfin de différentes régions comme la Crimée, le Kosovo ou la Thrace occidentale.

Un Congrès qui a donné l’occasion à Recep Tayyip Erdogan d’établir une feuille de route pour les Etats turcophones. Sur le plan politique, il a appelé à l’établissement d’une Communauté des Etats turcophones. « Nous devrions renforcer notre solidarité sur la scène internationale, a souligné M. Erdogan. Nous devrions travailler en commun sur des questions telles que Chypre et le Karabagh. Nous devrions également consolider la coopération, dans le monde turcophone, entre les administrations locales et les organisations non gouvernementales. » Par ailleurs, le Premier ministre turc a souhaité « un accroissement des investissements mutuels ». « Nous devrions étendre les recherches dans le domaine culturel, réécrire notre histoire commune et l’enseigner dans les écoles. »

Le chef du gouvernement turc a rappelé que le monde turcophone « a dominé un énorme espace régional, avec ses ressources énergétiques, sa culture et sa population jeune ». Au moment où la recomposition du monde passe « par un processus qui pourrait s’avérer douloureux, avec de possibles dégâts, comme nous l’avons vu au Liban et en Palestine », il incombe à l’ensemble du monde turcophone de « transformer ces crises en fenêtres d’opportunités ».

C’est ainsi que la Turquie continue de soutenir les Républiques turcophones sur la scène internationale. « La levée du blocus injuste qui frappe la République Turque de Chypre du Nord est une cause nationale pour la Turquie », a déclaré M. Erdogan, qui a réitéré son soutien politique et économique à l’endroit des Turcs Meskhets, des Turcs de Crimée ou des Turcomans d’Irak.

Soulignant l’augmentation des échanges commerciaux entre la Turquie et les Républiques turcophones, M. Erdogan a rappelé l’ouverture de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, l’inauguration prochaine du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzeroum et le lancement en 2007 du projet de ligne ferroviaire Kars-Akhalkalak-Tbilissi-Bakou.

Chez le ministre d’Etat Kürsad Tüzmen, l’enthousiasme exhale de forts relents panturquistes. « Avec les nouveaux partenariats entamés lors de ce Congrès, les frontières entre la mer Noire, la Caspienne et la Méditerranée vont disparaître, a-t-il dit selon Zaman. Nous allons transformer une région d’une superficie de 23 millions de km2en une zone de libre-échange. »

Moins euphorique, en revanche, est le ministre d’Etat turc Besir Alatay, qui espère que ce 10e Congrès, « très différent des précédents » par le nombre « beaucoup plus élevé » de ses participants, « favorisera l’établissement d’une coopération plus étroite » entre les composantes du monde turc. Car ces dernières, a-t-il concédé, n’ont pas réussi à développer une coopération satisfaisante depuis l’effondrement de l’ex-URSS.

Parmi les intervenants non-turcs à ce Congrès, on notera le discours du président azéri Ilham Aliev, qui a clamé que le monde turc ne peut être fort « qu’à la condition d’agir dans l’unité ». Vantant les vertus d’une coopération étroite entre la Turquie et les Républiques turcophones, il a notamment fait valoir que l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan prouvait à quel point les relations turco-azéries étaient importantes. Réaffirmant par ailleurs, à propos du conflit du Karabagh, que Bakou « ne permettra pas l’établissement d’un Etat arménien sur le territoire azerbaïdjanais », Ilham Aliev a indiqué que les Arméniens « réclament également des territoires à la Turquie ».

Cet appel d’Ankara à l’unité du monde turcophone n’est pas exempt d’arrière-pensées, pour certains journaux turcs. Cumhuriyet a estimé que la venue de M. Erdogan à Antalya et son discours sur l’impulsion à donner à la coopération au sein du monde turcophone visait à séduire les nationalistes, à un an des élections en Turquie. Le journal fait cependant remarquer, dans le même temps, que si la plupart des intervenants ont mentionné Atatürk pour ses remarques sur l’unité du monde turcophone, il n’en va de même de M. Erdogan, qui a passé sous silence, dans ses discours, le nom du Père fondateur de la République turque. (gamkonline.com, 23 septembre 2006)

Turkish Communities Congress becomes political collision point

The Turkic States and Communities Friendship and Cooperation Congress has become something of a domestic political focal point, with some parties trying to extract as much capital from it as they can.

The main clash is between the ruling Justice and Development Party (AKP) and the far-right Nationalist Movement Party (MHP). The first congress took place in 1993 and was planned by former MHP leader Alparslan Türkeş. After 2000, it was suspended for economic reasons. MHP leader Devlet Bahçeli, who was also the deputy prime minister at the time, prevented the convening of the congress due to statewide cost-cutting measures.

In 2001, ninth President Süleyman Demirel intervened and made sure the congress convened, with the private sector covering most of the cost. In his displeasure at seeing Demirel achieve what he could not, Bahçeli made MHP deputy Abdulhaluk Çay a scapegoat, removing his ministerial privileges. Çay later quit the MHP.

The congress has not been held since 2001.

The government's support ensured that the congress would be held in 2006, after a hiatus of five years. It is being organized by the Turkic States and Communities Friendship and Cooperation Foundation, which in turn was established by Türkeş and the Turkish Cooperation and Development Agency (TİKA). Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan allocated some of the Prime Ministry Promotion Fund to ensure that the congress was held.

The already strained relations between the MHP and the AKP have worsened due to Erdoğan's role as host of the congress.

The MHP accuses the prime minister of ignoring the Turkic world, arguing that the government has showed no sensitivity towards it since coming to power. They dismiss its recent efforts as trying to win over the nationalist votes.

MHP deputy leader Mehmet Şandır said: "Such political shows don't impress MHP members. The prime minister is trying to capitalize on rising nationalism. It will fail." (Turkish Daily News, September 19, 2006)

Le parlement turc écourte ses vacances pour examiner des réformes pro-UE

Le parlement turc a effectué mardi une rentrée anticipée pour débattre d'une nouvelle série de réformes afin de renforcer la candidature du pays à l'Union européenne avant la publication d'un rapport sur la Turquie de la Commission européenne.

A l'appel du Parti de la Justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, les députés ont écourté de près de deux semaines leurs vacances qui devaient prendre fin le 30 septembre.

L'AKP entend faire voter grâce à sa confortable majorité à l'Assemblée neuf dispositions pour continuer d'aligner la Turquie sur les normes de l'Union européenne et ce avant la publication du rapport annuel de la Commission, le 8 novembre, sur les progrès d'Ankara. Celui-ci s'annonce critique, notamment sur la question chypriote.

L'élargissement de la liberté de culte et d'association des minorités religieuses, notamment chrétiennes orthodoxes, ainsi que des dispositions en faveur des droits syndicaux figurent parmi les lois qui devraient être votées.

Ces lois devraient être adoptées d'ici le 1er octobre afin d'apporter une "contribution positive" au rapport de la Commission, a affirmé Irfan Gündüz, vice-président du groupe parlementaire de l'AKP.

La Turquie a entamé l'an dernier des négociations d'adhésion au club européen. Un seul des 35 chapitres des pourparlers d'adhésion, celui sur la science et la recherche, a été ouvert et déjà refermé.

Mais en raison de la question chypriote, la Turquie s'est vue menacée par plusieurs responsables européens d'un "déraillement" de ces négociations d'adhésion, soit d'une crise pouvant aller jusqu'à une suspension partielle ou totale des pourparlers.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix pays entrés dans le bloc européen en 2004.

Mais les Turcs ne l'appliquent toujours pas à Chypre, qu'ils ne reconnaissent pas, et ne laissent pas entrer les navires et avions chypriotes dans leurs ports et aéroports. (AFP, 19 sept 2006)

Premier's special Ramadan mission for AKP deputies

As both the holy month of Ramadan and next year's elections draw closer, Premier Recep Tayyip Erdogan has asked his deputies to practice his time-tested method: break their fast with poor families rather than at sumptuous dinners.

This is how the ruling Justice and Development (AK) Party has already started preparations for Ramadan, the Muslim holy month during which believers are asked to fast to demonstrate devotion and sacrifice.

As in previous years, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan will host Ramadan dinners for his party members and official visitors to Turkey. Angela Merkel, the German chancellor, will be one of the top leaders hosted in those iftars.

The deputies will not only be responsible for hosting iftar dinners in their hometowns, already a tradition, but also will be attending fast-breaking meals at poor families' houses.

Bringing iftar meals, groups of five to 10 deputies will pay visit to poor families' houses selected by the party in advance. The deputies will also bring presents to poor families.

Premier Erdogan also asked the deputies to break their fasts as much as they can in the municipality-run tents that will open for the poor to break their fasts for free.

Among the activities that are to be conducted in the name of the Ramadan, Premier Erdogan's wife Emine Erdogan is going to organize a separate program than that of the premier. She will be hosting iftar dinners with the female deputies as well as the wives of AKP deputies. (The New Anatolian, September 18, 2006)

Erdogan seeks more steps for solidarity among Turkish communities

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan has sought support for more concrete supports for the solidarity among the Turkish speaking countries and communities.

The 10th Congress of Friendship, Brotherhood, Cooperation of Turkish-speaking Countries and Communities has begun in Antalya.

Delivering the opening speech of the convention, PM Erdogan said that more concrete steps should be taken for the solidarity among Turkic world and he called for mutual economic cooperation.

Erdogan suggested three proposals to bolster "permanent" relations among the Turkic communities. Accelerating mutual economic investments especially in energy sector, cultural works should be conducted towards a unity of language and history and also cooperation in the political arena, including the issued of Turkish Cyprus and Upper Karabagh, were Erdogan's three offers.

The Turkish Republic of Northern Cyprus President Mehmet Ali Talat and Azerbaijan President Ilham Aliyev were among the participants of the convention.

Coordinated by Turkish State Minister Besir Atalay this year, the convention has been organized since 1993 in order to boost the friendship, brotherhood and cooperation among the Turkish speaking countries and communities.

Over a thousand people have been invited to the convention from eight countries apart from Turkey, six federal states, two autonomous republics and 11 communities in addition to around 100 bureaucrats and experts from Turkish state institutions. (Cihan News Agency, September 18, 2006)

Le premier ministre face à de violentes manifestations

Deux gardes du corps du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont été blessés dimanche à Sogut (nord-ouest) par des manifestants qui protestaient contre la décision d'envoyer de troupes turques au Liban et la violence des rebelles kurdes, selon les médias locaux.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour mettre un terme à l'agitation dans le stade de Sogut où M. Erdogan participait à une cérémonie de commémoration en l'honneur d'un des pères fondateurs de l'Empire Ottoman, selon le site internet du journal Milliyet.

Un des gardes du corps blessé, un neveu de M. Erdogan, a été touché au visage par un manifestant, selon l'agence de presse Anatolie. Le second garde du corps a été blessé au bras.

Les manifestants - des militants du Parti de l'Action Nationaliste, extrême droite - ont interrompu le discours de M. Erdogan à plusieurs reprises, le huant et lançant des slogans contre l'engagement de son gouvernement d'envoyer des troupes au Liban et son incapacité à stopper les affrontements avec les rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie.

"J'ignore les insultes", a dit M. Erdogan selon les médias.

Une fillette a été blessée à la fin de la cérémonie lorsque des manifestants ont jeté des pierres sur un bus transportant des membres du Parti de la Justice et du Développement de M. Erdogan, selon l'agence turque.

La décision d'Ankara de déployer des forces au Liban a provoqué des manifestations de rue, les critiques arguant que le gouvernement devrait en premier lieu négocier avec les rebelles kurdes, qui ont intensifié leurs attaques contre l'armée.

Le parlement turc a approuvé mardi lors d'une séance houleuse une motion gouvernementale prévoyant l'envoi d'un contingent armé pour la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) renforcée. (AFP, 10 sept 2006)

Le parlement donne son feu vert à un déploiement de troupes au Liban

Le parlement turc a approuvé mardi, sans surprise, une demande du gouvernement de dépêcher des troupes au Liban, malgré les objections de l'opposition et de la société civile qui affirment que les garanties de sécurité pour les soldats turcs ne sont pas réunies.

Les députés réunis en session extraordinaire ont voté par 340 voix contre 192 (bien 192) et une abstention une motion du gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) qui prévoit une participation pour un an au moins à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul).

Le gouvernement envisage de déployer à une date encore inconnue jusqu'à 1.000 soldats, une présence souhaitée par l'UE, Washington et Israël, la Turquie étant l'un des rares pays musulmans à avoir de bonnes relations avec l'Etat hébreu.

La Turquie est divisée sur sa participation à la Finul renforcée. Pour le gouvernement, ce sera l'occasion d'un retour d'influence dans une région autrefois territoire ottoman - jusqu'en 1918 -, ou une manière de consolider la candidature européenne d'Ankara.

Mais l'opposition et les organisations pacifistes craignent le piège du Proche-orient et l'éventualité d'un "bourbier" pour les soldats turcs.

Lundi soir, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a réitéré que les militaires turcs n'auraient pas pour mission de désarmer la milice chiite libanaise du Hezbollah et a menacé de retirer le contingent turc si cet ordre lui était donné.

Le vote au parlement est intervenu peu après l'arrivée à Ankara du secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, dans le cadre d'une tournée proche-orientale consacrée notamment à la situation au Liban.

Au cours de près six heures de débats houleux à l'Assemblée, les membres de l'opposition ont tiré à boulets rouges contre le gouvernement, l'exhortant à assurer la sécurité intérieure plutôt que d'expédier des militaires au Liban.

"Si vous voulez montrer votre force, envoyez des soldats au mont Qandil et non pas au Liban", a indiqué Önder Sav du parti Républicain du peuple (CHP, opposition social-démocrate), en allusion à la base, dans le nord de l'Irak, des rebelles kurdes de Turquie.

D'autres députés ont affirmé que le déploiement de casques bleues servirait les intérêts des Etats-Unis et d'Israël et non pas ceux du Liban.

"Ce n'est pas un camp de scouts, on n'envoi pas nos soldats à un pique-nique", a affirmé Onur Öymen, un ancien numéro deux de la diplomatie turque, aujourd'hui député CHP.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a rétorqué en affirmant que le fait d'envoyer des soldats pour assurer des opérations humanitaires et logistiques à la Finul était de l'intérêt de la Turquie.

"Il est impensable de négliger la méditerranée orientale", a-t-il notamment dit, ajoutant que la Turquie n'enverrait pas des "troupes combattantes" et que les règles d'engagement des soldats turcs étaient "claires et précises".

Des sondages effectués par plusieurs journaux turcs sur leurs sites internet ont révélé que l'opinion publique est largement opposée à l'envoi de soldats. Sur 27.000 participants au sondage en ligne effectué par la chaîne d'information NTV, 74,7% se sont dits opposés à une participation à la Finul.

Le président Ahmet Necdet Sezer a pris la tête de ceux qui rejettent la participation turque, craignant de voir les soldats turcs tomber au combat alors qu'une rébellion séparatiste kurde sanglante fait rage depuis 1984 dans le sud-est du pays.

Des dizaines de policiers anti-émeutes et des véhicules blindés ont été déployés devant les entrées de l'Assemblée afin d'empêcher tout débordement pendant les manifestations organisées par des ONG.

5.000 manifestants ont dénoncé la position du gouvernement dans la capitale aux cris de "n'envoyez pas nos enfants au Liban", tandis que sept jeunes qui manifestaient sur la place centrale de Kizilay ont été interpellés par la police. Quatre pacifistes ont été arrêtés à Istanbul.  (AFP, Burak Akinci, 5 sept 2006)

Les soldats turcs de retour au Liban, ancien territoire ottoman

Le parlement turc à donné son feu-vert mardi à l'envoi d'une force turque au Liban, ancien territoire ottoman que les dernières troupes turques avaient quitté en 1918. Pour Ankara, participer à la stabilisation du Liban serait une manière de renouer avec l'histoire, 88 ans après, et opérer un retour d'influence dans une zone autrefois partie intégrante de l'empire ottoman.

Les Turcs ottomans d'Anatolie commencèrent leur ascension au XIVe siècle, incluant en octobre 1516 la Syrie et le Liban à leur empire.

Des Etats indépendants aujourd'hui, ces terres étaient alors deux provinces ottomanes.

A son apogée, l'empire contrôlait l'Europe balkanique jusqu'aux portes de Vienne, les rives de la Mer noire, le Maghreb (hors Maroc), l'Egypte, la péninsule arabe et la Mésopotamie.

L'empire a entamé son déclin au XIXè siècle, incapable de résister aux appétits coloniaux des puissances européennes jouant sur les aspirations à l'indépendance des nations de l'Empire.

A cette période, la France fut le premier pays à faire débarquer en 1860 quelque 6.000 soldats au Liban pour assurer l'ordre, après la signature d'un protocole avec la Sublime Porte, suite à de graves incidents ethniques sur le territoire.

La région devint ensuite graduellement autonome et la première guerre mondiale eut raison de la suprématie ottomane.

La fin de la première guerre mondiale a achevé le dépeçage de celui qu'on appelait "l'homme malade" de l'Europe, allié à l'Allemagne et donc vaincu. La France et la Grande-Bretagne se sont partagés les pays arabes, avec des mandats sur la Syrie, le Liban, l'Irak, la Palestine et la Transjordanie.

Les soldats turcs ont quitté le Liban et la Syrie à l'automne 1918.

L'envoi d'un contingent militaire turc au Liban ravive également des souvenirs amers en ce qui concerne la question du "génocide" arménien pour la Turquie.

La communauté arménienne du Liban représente 4% de la population, en majorité descendante des survivants des massacres perpétrés en 1915 par la Turquie ottomane. Déportés vers la Syrie et le Liban, quelque 120.000 Arméniens vivent aujourd'hui au Liban, selon ses responsables politiques et religieux. Le parti Tachnak, le plus populaire parmi la communauté arménienne du Liban, a refusé une participation turque à la force de l'Onu renforcée. (AFP, 5 sept 2006)

Doutes et interrogations sur l'envoi de casques bleus au Liban

Des analystes s'interrogeaient lundi sur la sagesse de la décision du gouvernement turc d'envoyer des troupes au Liban, à la veille d'un vote au parlement qui semble acquis en raison de l'écrasante majorité dont dispose le parti gouvernemental.

Les députés doivent se prononcer mardi sur l'envoi pendant un an de soldats dans le cadre de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) à la suite du dépôt vendredi par le Parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, d'une motion sur cette question.

Selon la presse, Ankara enverrait entre 600 et 1.200 soldats à la Finul.

De son côté, l'opposition affirme que les garanties de sécurité pour les militaires turcs ne sont pas réunies.

Pour le gouvernement, la participation à la Finul renforcera le rôle géostratégique de la Turquie dans la région, ancien territoire ottoman. Les dirigeants se sont efforcés d'assurer que cette mission représentait un risque minimal et que les casques bleus n'auraient pas pour mission de désarmer la milice chiite libanaise du Hezbollah.

Mais cet argumentaire n'a pas convaincu les plus sceptiques qui voient le Liban comme un "bourbier".

"Envoyer des soldats dans un bourbier au Liban (...) et dire qu'ils ne seront pas du tout impliqués dans des combats revient à dire +Je vais nager dans la mer mais je ne vais pas me mouiller+", a estimé l'analyste Mustafa Balbay dans le quotidien Cumhuriyet, proche de la gauche.

L'analyste politique Dogu Ergil a évoqué la possibilité que les soldats soient les cibles d'actes hostiles pour des raisons liées au passé. "La domination turque a laissé un souvenir amer dans la région, que l'historiographie turque a dissimulé. Le fait de voir des drapeaux et des uniformes turcs va raviver cette anxiété, (faisant peser) un risque sur la sécurité du contingent turc au Liban", a-t-il dit au journal anglophone Turkish Daily News.

D'autre part, des centaines d'Arméniens du Liban ont manifesté à Beyrouth la semaine dernière pour protester contre une participation de la Turquie à une Finul.

Le Liban abrite la plus importante communauté arménienne du monde arabe, descendant des survivants des massacres, et qui mène une campagne internationale pour la reconnaissance du génocide arménien de 1915.

D'autres analystes soulignent le risque pour la Turquie d'être impliquée dans un conflit régional si les militaires turcs doivent affronter des soldats musulmans ou des miliciens du Hezbollah, soutenu par l'Iran.

Des soldats turcs "vont probablement mourir ou tuer ou Liban. Ce sera une répétition pour un possible conflit avec l'Iran. Ils seront intégrés comme une partie aux guerres civiles sectaires et communautaires dans la région", a prévenu l'analyste Umur Talu dans le journal à grand tirage Sabah.

Par ailleurs, des sondages effectués par plusieurs journaux turcs sur leurs sites internet ont révélé que l'opinion publique était largement opposée à l'envoi de soldats. Sur 51.000 participants au sondage en ligne réalisé par le quotidien à grand tirage Hurriyet, 77,2 % se sont dits opposés à une participation à la Finul.

Lors des enterrements ce week-end de huit soldats turcs morts dans des affrontements avec des rebelles kurdes, des membres des familles ont pris position contre le gouvernement.

Le père d'une victime, cité par Sabah, s'est ainsi insurgé contre le gouvernement qui "devrait envoyer des soldats non pas au Liban mais dans le nord de l'Irak", que les rebelles pro-kurdes utilisent comme base arrière pour des attaques dans le Sud-Est anatolien, qui se sont multipliées depuis le début de l'année. (AFP, Hande CULPAN, 4 sept 2006)

Le gouvernement dépose une motion au parlement pour l'envoi des soldats

Le gouvernement turc a formellement demandé  vendredi au parlement d'approuver l'envoi de troupes turques au Liban, a annoncé l'agence Anatolie.

Le texte indique que la contribution turque à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) comprendrait notamment l'envoi de "forces suffisantes pour une force navale patrouillant dans l'est de la Méditerranée, un soutien en matière de transport naval et aérien aux pays amis et alliés".

La Turquie participerait également à l'entraînement de l'armée libanaise, selon le projet de motion soumis au parlement.

Le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) a également demandé au parlement, actuellement en vacances, de se réunir en session extraordinaire le 5 septembre pour examiner et voter la motion, selon Anatolie.

L'AKP dispose d'une écrasante majorité au Parlement et une motion sur l'envoi de troupes à toutes les chances d'y être adoptée.

Le porte-parole du gouvernement Cemil Ciçek a indiqué mardi que le contingent turc aurait une mission d'au moins un an, extensible en cas de nécessité.

L'AKP dispose d'une écrasante majorité au Parlement et une motion sur l'envoi de troupes à toutes les chances d'y être adoptée.

Cette éventualité a suscité des protestations de l'opposition, qui a fait valoir que les soldats turcs pourraient être exposés à de graves dangers et avoir à combattre leurs corréligionnaires musulmans.

Plusieurs journaux turcs ont rapporté que les troupes de la Finul auraient, selon les règles d'engagement édictées par l'Onu, à désarmer la milice chiite du Hezbollah.

M. Gül a cependant démenti qu'une telle tâche soit assignée aux soldats turcs.

"Comme vous le verrez clairement dans la motion que nous allos envoyer au Parlement aujourd'hui, il n'y aura pas d'opération telle que le désarmement de groupes armés", a-t-il dit.

"Les soldats turcs n'iront pas là-bas pour combattre. Ils y iront seulement pour protéger la paix, organiser et faciliter les missions humanitaires sur place", a-t-il ajouté.

Le ministre a souligné que les militaires turcs disposeraient d'armes uniquement pour se protéger eux-mêmes.

"Sans nul doute, les soldats auront l'autorité pour se protéger eux-mêmes. Sinon ils seront en danger", a-t-il estimé. (AFP, 1er septembre 2006)


Forces armées/Armed Forces

Naval Forces Commander's Threatening Attacks

Maintaining the line of his colleagues, Naval Forces Commander Adm. Yener Karahanoglu on Friday showed the door to those he accuses of trying to defame the Turkish Armed Forces (TSK). "Those who try to wear down the country and its army will leave this country or else they will be drowned in the Anatolian sea," he said.

Certain foreign and domestic circles, in collusion, have intensified their attacks on the TSK, said Karahanoglu at the opening ceremony marking the start of the academic year of the Naval War Academy, and added, "We only feel sorrow for the plight of those miserable people whose end will certainly be total failure."

Karahanoglu's speech came as the third installment in a series of stern addresses delivered by the force commanders, who gave highly harsh messages both to the government and the European Union.

The chain is expected to be completed by the speech of Gen. Yasar Buyukanit, the chief of general staff, who will deliver a speech on Monday at the Turkish War Academies, while Prime Minister Recep Tayyip Erdogan will be having a talk with U.S. President George W. Bush.

The speeches are considered signals of stern new era for army-government relations. Commentators say the recent moves by the force commanders should be seen as the army's returning to its old attitude, and giving public speeches to openly criticize the government or even put it into line.

Gen. Ilker Basbug, the Land Forces commander, said in his speech that the attacks on the Turkish revolution compelled him to deliver a speech full of warnings, while Gen. Faruk Comert, the Air Forces Commander, underlined in his speech in Thursday that fundamentalism and separatism would bring disastrous results for the country, adding that if the roof is demolished, everybody will be caught under it.

Basbug also warned against the escalation of Islamist fundamentalism and stressed that sects, in violation of the Constitution, are gaining power due to ignorance of the rulers.

"Those whose main aim is to erode the republic and its fundamentals but who know that the biggest obstacle before this aim is the TSK, empowered by the Turkish people, also know that we're aware of who they are," said the commander.

The TSK will fulfill its duty given by the Turkish people under the law, he stressed.

Karahanoglu continued by saying that even the most minor weakness in protecting the unitary structure of the country and the notion of secularism would lead to grave damage that cannot be mended.

"Everyone should see that anti-secularists are gaining power and are trying to wear down this idea," he said, adding that there are people in Turkey who, using the democratic system as an instrument, try to achieve darker goals.

"Those circles have been against the fundamental changes and have been exploiting religion as a political tool to manipulate the masses. They haven't even hesitated to brand as blasphemy every move meant to impede them."

Karahanoglu also cited how that ezan (call for prayer) was translated into Turkish during Ataturk's era but the former tradition later won the battle; the Turkish ezan annulled as a concession to the counter-revolutionists after the multiparty system was established.

Touching on the nationalist principle as introduced by Ataturk himself, the naval forces commander said that Ataturk's understanding of nationalism is distinguished from others for its strict refusal of racism.

This principle also refuses formations like sects or communities, which certain circles favor, said Karahanoglu and added that the notion stands for the unity of the country under principles of full sovereignty and one nation and it strictly refuses separatism.

"Its opposite number is imperialism, capitalism and adherence to a system favoring Islamic law and sects," he added. (The New Anatolian, 30 September 2006)

Land Forces commander: Don't confuse Turkish Army with other armies

Land Forces Commander Gen. Ilker Basbug has once more emphasized that the Turkish Armed Forces (TSK) isn't like its counterparts in other countries.

Gen. Basbug said those who try to come to reach conclusions by comparing the TSK to armies of other countries are mistaken. "The TSK has always been and will always defend the nation-state, the country's unitary structure and secularism," said Basbug.

Referring to debates over a possible cease-fire by tthe PKK, Basbug said the security forces will continue its fight until the terrorist organization has been completely eradicated.

In a commentary he wrote for political magazine Barem, published in Konya, Gen. Basbug commented on Turkey's threat assessment and the measures to be taken against those threats.

Gen. Basbug said separatist terrorism and movements, fundamentalism and international terrorism are asymmetrical risks faced by Turkey. The main points in Gen. Basbug's commentary are:

"We live in a difficult region. Existing and possible asymmetrical and symmetrical threats require Turkey to have a strong armed forces. A deterrent force is vital to ensure peace," wrote Gen. Basbug.

"The unitary structure of the state is the guarantor of the preservation of the equality principle, and it's also the guarantee of not creating regionalism, racism or minorities. Secularism is the basis for the fundamental principles of the republic and constitutional order.

"Secularism, in a larger context, is accepting the supremacy of reason and science. Secularism is the cornerstone of all the values of the republic. It's natural that those who are not pleased with Turkey's unitary structure, with it being a secular and contemporary country, attack the nation-state structure of the country," said the Land Forces commander.

Arguing that there are both internal and external plots aiming to transform Turkey, Gen. Basbug said the people behind those projects see the TSK as their greatest obstacle.

"They argue that the TSK intervenes in politics and want the military to remain indifferent to attacks on the secular and unitary structure of the state," added Gen. Basbug.

"Those people are mistaken. People who compare the TSK to the armies of other countries know neither the history nor the facts of Turkish society. Some of those countries have never seen enemies' boots on their soil, and some are in regions which are strategically unimportant. The borders of some of those countries weren't drawn with the blood of people and soldiers," he also said.

The Land Forces commander also said the terrorist group is using freedoms given by democracy. "The separatist terrorist organization is based on ethnic nationalism. Their aim is to abolish the nation state and the unitary structure of the state. It shouldn't be forgotten that their next aim would be to divide the country," argued Gen. Basbug.

"A country is responsible for its security. However regional and international cooperation is vital in the fight against terrorism and the terrorist group. Otherwise that fight will continue longer than expected and claim more lives. All civil and state institutions with a role to play in this fight should have a common understanding of the terrorist group and terrorism," said Gen. Basbug, adding that winning the support of local people is also of vital importance. (The New Anatolian, 29 September 2006)

Air Forces commander warns against separatism threat

Air Forces Commander Gen. Faruk Comert warned against the terrorism threat yesterday, maintaining that the bond that establishes unity and integrity in the country is the principles of Mustafa Kemal Ataturk.

"Approaches that feed fundamentalism and separatism would bring disastrous results for the country," said Comert, speaking at a ceremony marking the start of the academic year of the Air War Academy yesterday. "If the roof is demolished, everybody will caught under it."

Comert underlined that the Turkish Armed Forces (TSK) will continue to fulfill its responsibilities under the Constitution and the laws.

"A concept of democracy that considers freedoms polarization in society and a concept of secularism that aims to politicize religion both harm the country," said Comert. "The rule of law and a social state that focuses on individuals are indispensable for the unity, integrity and the welfare of the nation."

"All national actors should assume responsibility in the fight against terrorism," he added. "Civilian measures taken alongside the military measures will remove the basis of terrorism."

Comert particularly underlined the significance of education in this regard and said that the bond that establishes the unity and integrity of the nation is the principles and reforms of Mustafa Kemal Ataturk. (The New Anatolian, 29 September 2006)

Anti-War and Anti-Globalist Week started in Turkey

Turkey's anti-war and anti-globalism activists gathering under the framework of Global Peace and Justice Coalition (Kuresel-BAK) have launched a week of activities against war in line with decisions taken at the 2006 European Social Forum and the World Social Forum.

Marking the start of the anti-war week, which will continue until September 30, Kuresel-BAK members opened a stand at the Tunel Square in Istanbul where a press conference was held.

Reading a statement on behalf of Kuresel-BAK, Zeynep Tanbay referred to increasing reports over the past week that the United States was preparing to attack Iran and said "One wishes so say what kind of insolence is this, what kind of shamelessness, what kind of lie.

Without having to account for anything, as if they have not turned the Middle East into a bloodbath, as if those who have committed the most serious act of terror in the Middle East since 2001 are not Bush and his team, now they are saying they will attack Iran."

Saying that accomplices to Bush's war policies were going one after another, Tanbay added, "Aznar in Spain and Berlusconi in Italy were topped. British Prime Minister Blair has said he would resign. The support received from Bush from the US public opinion is dragging on the floor".

Promising to be on the streets alongside all anti-war activists in the world for a week, Tanbay continued:

"Throughout the world we will shout for a whole week at deafening levels to the war, occupation, petrol and dollar maniacs saying 'Bush is a murderer, he is a terrorist, imperialist'. Long live the brotherhood of the people. Iran will not be another Iraq".

Following the statement, a theatre groups by the name Semaver Kumpanya joined the activity with music displays against war and Kuresel-BAK members headed off to the US consulate in Istanbul on bicycles.

Activities that will continue until September 30 will include the opening of anti-war stands in the Beyoglu, Kadikoy and Uskudar districts of Istanbul, various public gathering and talks, press statements, concerts and rallies.(BIA News Center, Kemal OZMEN, September 26, 2006)

Soldiers' Provocative Action Against Kurdish Mayor

Soldiers attached to the Mountain and Commando Brigade in the Southeast province of Hakkari have staged an unusual protest in the city centre where they hit the streets to collect garbage and displayed a placard saying: "Municipality, conduct your duty not separatism".

According to the local Yuksekova Haber newspaper published in Hakkari about 150 soldiers, some of them in plainclothes, attended the protest while Turkey's mass circulation daily Hurriyet said some 500 soldiers, together with wives and children, turned out for the garbage collection.

Brigade commander Brigadier General Azmi Utfan Cinek was seen to be distributing bin liners during the event.

One soldier, on a bullhorn, made the point public: "The Municipality should clear this trash. But come and let us do this together. We are paying environment tax, paying for garbage collection and water. But the municipality is not doing the cleaning. So come and let's do it together. It should not be us but the municipality clearing these streets".

Those attending the garbage collection protest on the Fatih, Valilik and Cumhuriyet avenues of the city then placed some of the full bin liners in front of the municipality building and left them there.

Mayor: Provocation

Hakkari Mayor Metin Tekce reacted to the garbage collection campaign and said in his statement on the issue that a military institution had displayed behavior similar to a political party and the incident was provocative.

"It is particularly worth thinking that the highest level military commander of a province has organized such a rally" Tekce said. "The garbage [in Hakkari] is collected twice a day. The people appreciate this work. Garbage is only an excuse here".

Tekce said in reference to military personnel being involved in last year's bombing of a bookstore in Semdinli, "As you know, a number of explosions took place in Hakkari last year. Most recently various things surfaced with the Semdinli incidents. In my view this initiative is a continuation of the Semdinli incidents. These provocations are being constantly made. But the people of Hakkari have always acted with common sense. They have shown this common sense in this incident too."

Tekce said the military had acted like a political party and argued this was the first time such an incident was recoded in the world. He added that they would make a more extensive statement on the issue later. (BIA News Center, September 26, 2006)

L'armée turque défie l'UE en arguant de la menace islamiste

L'armée turque a répliqué lundi aux accusations européennes d'une trop grande intervention dans la vie politique et se présentant comme le garant du maintien de la laïcité face à la montée de l'islamisme.

"On accuse l'armée d'intervenir en politique et on voudrait qu'elle reste neutre face aux attaques contre les grands principes de l'ordre constitutionnel", a déclaré le commandant en chef de l'armée de terre, le général Ilker Basbug, dans un discours devant une académie militaire, dont le texte a été communiqué à la presse.

"Les forces armées turques ont toujours assuré la protection de l'Etat nation, de l'Etat unitaire et de l'Etat laïque, et continueront à le faire", a-t-il ajouté.

Il répliquait ainsi à Hansjoerg Kretschmer, représentant de la Commission européenne en Turquie, qui avait estimé vendredi que la Turquie ne parviendrait pas à s'aligner sur les normes démocratiques de l'Union européenne tant que ses forces armées continueraient d'exercer une influence sur les questions civiles et d'échapper à tout contrôle.

"Le contrôle de toutes les institutions publiques est un élément clé dans les systèmes démocratiques", avait-il déclaré, insistant sur la nécessité pour la Turquie, dans son processus d'adhésion à l'Union européenne, de placer l'armée sous le contrôle des civils.

Le général Basbug a répondu lundi que l'interventionisme de l'armée était nécessaire face à "la menace réactionnaire (islamiste) qui atteint des niveaux inquiétants" et qui cherche à éroder les bases laïques de l'Etat turc moderne fondé par Mustafa Kemal Ataturk et "a déjà passablement progressé dans cette direction".

"Le gouvernement sera le premier à prendre des mesures s'il y a une régression réactionnaire en Turquie", a riposté Faruk Celik, haut responsable du Parti de la Justice et du Développement (PJD), formation conservatrice souvent accusée de chercher à remettre en vigueur des principes islamiques dans la vie publique.

Le responsable du PJD a fait valoir que les restrictions concernant l'éducation religieuse encourageaient les groupes musulmans à organiser des cours clandestins sur le Coran, considérés comme le terreau de l'extrémisme islamiste.

"De telles polémiques seront rapidement hors de propos si la Turquie poursuit le processus (d'entrée dans) l'Union européenne sans traîner en chemin", a ajouté M. Celik.

Ankara a entamé l'an dernier ses pourparlers d'adhésion avec Bruxelles et a entrepris une série de réformes destinées à intégrer les normes démocratiques de l'UE, consistant notamment à limiter les pouvoirs et le rôle politique de l'armée.

Les militaires turcs, qui se considèrent comme les gardiens du système laïque, ont par trois fois pris le pouvoir lors de coups d'Etat (en 1960, 1971 et 1980) et ont forcé à la démission le premier gouvernement islamiste en 1997. (AFP, 25 sept 2006)

Anti-militarists wage war on ads of the Army's holding OYAK

A recent advertisement run by a food company owned by one of Turkey's largest conglomerates, with army backing, drew fire from anti-militarists over the weekend.

The Global Peace and Justice Coalition (Kuresel-Bak) urged the food giant Eti, owned by the Army Mutual Aid Association (OYAK), to remove a wafer ad with militaristic connotations on Sunday.

The advertisement posted on billboards in the majority of the country's big cities introduces the wafer with words "long-range caramel filling," "shrapnel-like rice crunches," and "milk chocolate for camouflage."

The coalition accused OYAK, in a written statement, of using the advertisement for military propaganda. "It's aimed at legitimizing war and means of war in the eyes of the public," charged the group.

The group also recalled that the first public advertisement for Sumerbank, after the firm was purchased by OYAK, included the wording "We're at your orders."

Kuresel-Bak also said that such slogans are associated with the military, also underlining that the target audience is children. (The New Anatolian, 25 September 2006)

Un responsable de l'UE dénonce la place de l'armée en Turquie

La Turquie ne parviendra pas à s'aligner sur les normes démocratiques de l'Union européenne tant que ses forces armées continueront d'exercer une influence sur les questions civiles et d'échapper à tout contrôle, a déclaré vendredi à Ankara un haut fonctionnaire de l'UE.

"Le contrôle de toutes les institutions publiques est un élément clé dans les systèmes démocratiques", a déclaré Hansjoerg Kretschmer, le représentant de la Commission européenne en Turquie, cité par l'agence de presse Anatolie.

Estimant que l'armée turque était exemptée d'un tel contrôle, M. Kretschmer en a déduit que "les forces armées en Turquie ne respectent pas l'ordre légal et institutionnel".

Le responsable européen a souligné que l'armée turque donnait son opinion sur nombre de sujets relevant du domaine civil tels que l'éducation religieuse ou les droits culturels des minorités, les assimilant à des questions relevant de la sécurité nationale.

Reprochant aux militaires d'influencer l'opinion publique, M. Kretschmer a insisté sur la nécessité pour la Turquie, dans son processus d'adhésion à l'Union européenne, de placer l'armée sous le contrôle des civils.

La Turquie, qui a entamé en octobre des négociations d'adhésion avec le bloc européen, a déjà mis en oeuvre des réformes limitant les pouvoirs de l'armée, que le fonctionnaire européen a salué tout en indiquant qu'il ne s'agissait là "que d'un début" et que le gouvernement devrait "faire preuve de courage".

L'armée a joué un rôle central dans la politique turque pendant des décennies. Elle a mené trois coups d'Etat en 1960, 1971 et 1980 et poussé en 1997 le premier chef de gouvernement islamiste de l'histoire turque à la démission.

Les militaires se considèrent comme les gardiens du régime laïque en vigueur en Turquie et entretiennent des relations difficiles avec l'actuel gouvernement, issu de la mouvance islamiste.(AFP, 22 sept 2006)

General Buyukanit says there is no such thing as PKK co-ordinator

 The Chief of the Turkish General Staff has slammed the use of the term PKK co-ordinator when referring to the Turkish and Iraqi officials appointed to liase between Washington and Ankara over efforts to combat the terrorist group.

General Buyukanit’s comments came late Thursday during a visit to the headquarters of the Turkish Second Army in the south eastern city of Malatya. He said that the title PKK co-ordinator could be taken to imply that someone would be negotiating in the name of the Turkish Republic with terrorist group the PKK

“There is no such thing as a PKK coordinator. One can not bargain with a terrorist organisation,” Buyukanit said. The army would be following developments in terms of this appointment, the general said. Buyukanit added that the appointment of a Turkish official to liase with US and Iraqi officials might prompt thoughts as to whether Turkey had handed over the control of efforts to combat the PKK to others. The soldiers, police and public of the Turkish Republic is continuing its fight against the PKK, he said. (NTV-MSNBC, September 22, 2006)

General Basbug seeks public support in fighting terror

The Land Forces commander said on Wednesday that the fight against terrorism requires cooperation between state officials and local people.

Continuing his visit to the east and southeast, Land Forces Commander Gen. Ilker Basbug said that the eradication of terrorism is of vital importance, adding the security forces are determined to continue the fight.

Gen. Basbug also said the fight will continue until the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) has been completely eradicated.

Gendarmerie Commander Gen. Isik Kosaner accompanied Gen. Basbug in his visit to Siirt where the two commanders met with Governor Huseyin Avni Mutlu.

Also with Gen. Basbug were Second Army Commander Gen. Hasan Igsiz, Special Forces Commander Lt. Gen. Servet Yoruk, Gendarmerie Corps Commander Lt. Gen. Abdullah Atay and Third Commando Brigade Commander Brig. Gen. Abdullah Barutcu.

Mutlu expressed his pleasure at the military commanders visiting the city.

Explaining that the visit was part of an inspection of the Second Army, Gen. Basbug said that the military delegation had also visited Malatya, Van, Hakkari, Sirnak and Siirt and inspected the military units there.

Sources close to the military have said the visit is part of a new strategy against the PKK under which military officials plan to establish close relations with local people to combat the terrorist group.

"We saw that the governors in the cities we have visited are also making a great deal of effort to have good relations with the public. That made us extremely happy," said Gen. Basbug, stating that the local authorities have a very important role to play in combating terrorism.

He also said that temporary and volunteer village guards have told them their problems. "The temporary village guards system is very important in our fight against terrorism, and finding a solution to their problems should be our prime duty," added Gen. Basbug.

Saying that people in Hakkari gave him a warm welcome, Gen. Basbug added, "The police and all the security forces are determined to fight terrorism until the PKK is no more." (The New Anatolian/ Ankara, 22 September 2006)

Gov't appoints retired Gen. Baser as special envoy to fight PKK

The Turkish government has officially appointed retired general Edip Baser as Turkey's special envoy for fighting against terror, including the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK), a problematic issue among the US, Turkish and Iraqi administrations.

In response to questions on Baser's appointment decree, "I signed (it) today", Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan on Wednesday told reporters following the meeting of his party's regional leaders.

The government has decided to name general Baser as Turkey's special envoy for fighting against terror, said Foreign Minister Abdullah Gul on Tuesday afternoon in a press briefing before his departure for Paris. FM Gul stated that the appointment had not been made official yet.

General Baser was the former Deputy Chief of Turkish General Staff and 2nd Army Commander. He also served as NATO's Head of Intelligence Unit in the Allied Joint Forces in Naples and the Commander of Joint Headquarters Southeast.

The appointment decision came in the wake of the U.S. appointment of former Air Force Gen. Joseph Ralston to coordinate "U.S. engagement with Turkish and Iraqi governments in the fight to eliminate the terrorist threat of the PKK and other terrorist groups operating in northern Iraq and across the Turkey-Iraq border.

Late in August, the U.S. State Department appointed retired general Ralston as U.S. special envoy in the fight against the PKK terror organization. (Cihan News Agency, September 13, 2006)

Campaign: "Put September 12,1980 Coup Commanders on Trial"

Turkey's Platform Against Coups movement has filed a new criminal complaint with the Court of Appeals Prosecutor's Office demanding for commanders who staged the country's September 12, 1980 military coup and their Martial Law Commanders to be put on trial. The movement also asked the Court what happened to its previous criminal complaint filed last year.

Gathering in front of the Court's Prosecutor's Office on September 5, Tuesday, 20 members of the group opened a placard reading "Let us put those who staged the 12 September coup on trial" under slogans demanding them not to be protected.

Making a statement after delivering the criminal complaint petition, Ankara 78s Association Chairman Rusen Sumbuloglu recalled that they had previously filed a similar complaint and this was in addition to that.

Sumbuloglu explained that those who undersigned the petition frequently came to the Court of Appeals to check on the consequences of their complaint but complained about no action being taken.

"A year has passed and again we are at the doors of the Court of Appeals Prosecutor's Office" he said. "We ask all officials. Why is there no result to our complaint petitions. Who or what are you waiting for?"

The Platform charges former Chief of General Staff Kenan Evren, his aiding commanders Tahsin Sahinkaya and Nejat Tumer as well as those Martial Law commanders who served after the take-over for violating the law, abusing authority, responsibility for mistreatment, torture and killings, forceful seizure of property, violating the freedom of communication and unjust detentions.

The platform also accuses the commanders of staging a military coup against their own people in cooperation with a foreign country, an indirect reference to the United States .(BIA News Center, September 6, 2006)

Charges Leveled Against "Bombing General"

Turkey's Chief of General Staff Prosecutor's Office has drawn up its indictment against retired Lieutenant General Altay Tokat for his public revelation that he was responsible for ordering one or two clandestine street bombings when assigned to the Southeast region "to bring judges and civil servants in line".

Tokat's revelations were made during an interview with the "Aktuel" weekly and reported in summary in the July 27 issue of Sabah newspaper after which several investigations were launched against him.

Chief of General Staff Military Chief Prosecutor senior Colonel Saim Ozturk has charged Tokat under article 95 of the Military Penal Code and he could be sentenced to 6 years imprisonment if found guilty of "attempting to erode the feeling of confidence in commanders" and "making statements on military matters without authorization".

Tokat's case will be heard at the Chief of General Staff Military Tribunal but as he has retired out of military service, the tribunal may decide to send the case file to the Ankara justice hall.

The military prosecutor's office has detached the investigation into whether retired General Tokat had indeed ordered bombing activities in the Southeast from the original case file.

According to a report filed by Ersan Atar in the mass circulation daily Sabah newspaper, the 4-page indictment against Tokat charged that his statements in the media "gave the impression that the Turkish Armed Forces were using the methods used by the terrorist organization".

The indictment said "if the remarks of the defendant were made by any other person, they may not have been relevant. But because the remarks were made y a person who has reached high ranks, this has been observed closely by the public opinion and increased their effectiveness. Even though it is evident that the remarks of the defendant cannot erode confidence in the commanders on duty within the Turkish Armed Forces, such statements can create negative effects on some people with bad intentions".

Rights Activists: He encouraged crime

The Sirnak and Diyarbakir prosecutors' offices in Southeast Turkey had previously opened investigations into Tokat's remarks.

Turkey's Human Rights Association (IHD) and the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER) together with the Diyarbakir Bar Association and the Patriotic Front Jurists Initiative had separately filed criminal complaints against the retired general.

Diyarbakir Bar Association Sezgin Tanrikulu had said Tokat's revelations were a self-confession and that he had directly committed the offences of threatening, influencing the judiciary and praising crime. In its complaint and application, the Bar Association had requested for an investigation to be launched into the general's past activities and other possible clandestine acts in the Southeast.

Human rights associations and the Bar Association not only want the full spectrum of Tokat's activities investigated but for him to be put on trial for human rights violations in the region based on his statements.

Tokat's Revelations

In the controversial Aktuel interview, retired General Tokat was speaking in relation to the controversial bookstore bombing in Semdinli by members of the security forces, which the general described as a "possibly clumsy" operation.

"In my time," the retired general said, "I also had them throw a few bombs to some critical points. These were empty places! My issue was to give a message".

Tokat said the message given through street bombings targeted civil servants and judges who were assigned to the region and the explosions occurred close to were they lived.

"Civil servants, judges that come from the West [of Turkey] don't understand the seriousness of the situation... when things became calmer, they started to take this business nor seriously... In consequence I had [bombs] thrown at two places close to their houses. After that they understood that they needed to be careful. One [act of] disaster is better than a thousand words of advice. This way I educated them," he said.

"You can't immediately evaluate this by saying throwing bombs is illegal. I might have saved the lives of those people. I did not tell them either. Now if you construe this as assassination, I'll laugh at that" he was quoted as further saying. (BIA News Center, September 4, 2006)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Conférence sur l’islam à Berlin sur fond de polémique sur un opéra

Pour la première fois en Allemagne, représentants de l’Etat et de l’islam se sont retrouvés mercredi à Berlin, pour favoriser l’intégration des musulmans du pays sur fond de polémique sur la déprogrammation d’un opéra par crainte de représailles islamistes.

La réunion est présidée par le ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble (conservateur), qui a convié trente représentants de l’Etat et des régions allemandes et de la communauté musulmane forte de quelque 3,2 millions de membres en Allemagne.

M. Schäuble a exhorté les musulmans vivant en Allemagne, essentiellement des Turcs, à se sentir comme des "musulmans allemands", dans une tribune publiée par le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. Appelant à saisir "la chance de la liberté" inhérente selon lui à l’islam, il a appelé à "une réponse typiquement allemande dans le rapport entre Etat et religion".

Lors de cette conférence au château de Charlottenbourg, qui doit jeter les bases d’un processus de dialogue sur plusieurs années, devaient notamment être évoqués l’enseignement de l’islam à l’école, la formation des imams, l’islamisme ou encore les perspectives d’emploi pour les jeunes musulmans. La réunion à huis clos, qui a débuté à 12h00 locales (10h00 GMT), est suivie d’une conférence de presse à partir de 14h00 locales (12h00 GMT).

La communauté est représentée notamment par le Conseil de l’islam (ISLAMRAT), considéré comme la principale association représentative et proche des milieux musulmans conservateurs, ou par le DITIB, placé sous le contrôle de l’Etat turc.

La conférence, prévue de longue date, tombe en pleine polémique sur la déprogrammation annoncée lundi de l’opéra "Idomeneo" de Mozart au Deutsche Oper, dont la mise en scène peut être jugée provocante pour plusieurs religions dont l’islam. La police avait alerté l’opéra de risques de débordements islamistes au cas où cette mise en scène datant de 2003 était à nouveau présentée en novembre.

Mais cette déprogrammation a été critiquée de toutes parts dans la classe politique au nom de la défense de la liberté d’expression.

"Nous devons faire attention à ne pas reculer toujours davantage face à la peur créée par des islamistes radicaux prêts à commettre des violences", a ainsi déclaré Angela Merkel.

"L’autocensure par peur n’est pas tolérable. Elle est admisssible seulement de manière responsable, dans le cadre d’un véritable dialogue des cultures totalement exempt de violence", a ajouté Mme Merkel.

Cette déprogrammation a aussi été décriée par plusieurs associations musulmanes allemandes, à l’exception notable du Conseil de l’islam.

Pour son président, Ali Kizilkaya, il est nécessaire de "faire plus attention les uns aux autres, en respectant les sensibilités et en ne blessant pas une grande communauté religieuse".

Dans l’une des scènes, le roi de Crète Idoménée rapporte les têtes de Poséidon, de Jesus, de Bouddha et de Mahomet et les pose sur quatre chaises.

Cette affaire intervient peu après les récentes manifestations dans le monde musulman qui ont réagi violemment au lien établi entre islam et violence par le pape Benoît XVI, l’Allemand Josef Ratzinger, en septembre en Allemagne. (Armenews, 28 septembre 2006)

"Attentat contre le Pape", scénario d’une nouvelle en Turquie

Le MIT, les services secrets turcs, l’Opus Dei et la loge maçonnique P2 ourdissent des complots contre le pape en visite à Istanbul fin novembre. Finalement, le Souverain Pontife meurt dans l’explosion de sa voiture sur la route de l’aéroport. La bombe a été placée par Oriano Ciorella, journaliste italien et bras armé d’un cardinal qui tire les ficelles dans l’ombre pour prendre la place de Benoît XVI.

Cette conjuration sur les rives du Bosphore va déstabiliser tout le Moyen-Orient et l’histoire s’achève sur un avion américain chargé de bombes qui se dirige vers la Mecque, en Arabie saoudite. Nous sommes dans « Attentat contre le Pape ». Ce roman policier mêlant paranoïa et géopolitique de comptoir à la sauce turque s’est vendu à 5 000 exemplaires depuis le printemps.

Yücel Kaya, écrivain confidentiel à l’origine de cette science-fiction apocalyptique, a adressé la semaine dernière une lettre - bien réelle cette fois-ci - à Monseigneur Georges Marovitch, le représentant du Vatican à Istanbul.

Il y demande que son scénario « soit pris au sérieux », que la sécurité « soit renforcée » lors de la visite papale. « Attentat contre le Pape » suit la dernière mode littéraire : l’anti-américanisme et le choc des civilisations constituent les ingrédients indispensables des best-sellers du moment. Et ce n’est pas le discours de Benoît XVI en Bavière sur l’opposition entre christianisme et islam qui va inverser la tendance.

« Ses propos sont équivalents à ceux de Georges W. Bush après le 11 Septembre », assène pour sa part Yücel Kaya. (Stéphane/armenews, 26 septembre 2006)

Relations between religious orders and big politics

A significant majority of Turkey's religious orders had close ties to politics during Ottoman times. For instance Sultan Yıldırım Beyazid and Sultan Mehmet I were members of the Zeyniya order, founded by Zeynuddin Hafi, which had ceased to exist by the end of the 17th century. In recent times many ministers and even prime ministers have been known to be members of religious orders. Former Prime Minister and President Turgut Özal is the first name that comes to mind as an example from the recent past. Today Justice and Development Party (AKP) Istanbul deputy Mehmet Beyazıt Denizolgun is the leader of the Süleymancı order. In addition, there are a number of members of Parliament who are disciples of religious orders. Yaşar Nuri Öztürk, the leader of the People's Ascent Party (HYP), likens the current makeup of Parliament to a federation of religious orders.

Saadet (Happiness or Contentment) Party (SP) leader Recai Kutan, in an interview with Hürriyet daily at the end of the '90s, explained: "Ties between political parties and orders started to be established after 1960. The Nur order supported Süleyman Demirel, at least initially, until the order was divided within. The New Asia movement used to support the Justice Party (AP), but now they support the True Path Party (DYP). Fethullah Hodja on the other hand does not side with a political party. His community has a policy of supporting a particular individual. Likewise, the Erenköy Community of the Naqshis did not have a certain political direction. The Naqshi İskenerpara Community earlier supported the Nationalist Salvation Party (MSP). Since the death of their leader Esan Coşan they have predominantly been leaning towards the nationalist Grand Unity Party (BBP). The Qadiris, very powerful in the East and the Southeast, do not have a specific political direction. The Naqshi supported the Motherland Party (ANAP) when Özal was alive. For the moment, they don't seem to have a specific leaning. The Süleymancı don't support a certain political party."

Which order supports which political party?

A direct vote bargain between orders and political parties could be observed prior to the April 18, 1999 elections. Political parties literally raced against each other to be able to win votes from religious orders. The DYP, which set its eyes on the grassroots voters of the Islamist Virtue Party (FP) had initiated close contact with religious orders close to the FP, winning the Süleymancılar order over to its side, and had contacts with the İsmailağa Community. Close relations between Democratic Left Party (DSP) leader Bülent Ecevit and the Fethullah Gülen Community, the most important branch of the Nur order, were also observed in the same period. Ecevit and Gülen had exchanged compliments, with Ecevit praising schools founded by Gülen in foreign countries.

Here is a summary of the traditional political leanings of religious orders prior to the 1999 elections:

Qadiri:

The Qadiri during a certain period were very close to the MSP, and to the DYP after the Sept. 12, 1980 coup. In the elections of 1994 in Kilis, the Qadiri order openly pointed to the DYP. It was one of the orders the military was preoccupied with in 1997, when it overthrew the government through an unarmed military intervention commonly referred to as the "February 28 process."

New Asia supporters:

This group overtly supported the AP in the late '70s. They were significantly distant to Erbakan's line of the National View (Milli Görüş). This group strongly opposed the 1980 coup and supported the DYP in the period after the coup. A number of parliamentarians close to this group have since come and gone.

The Gülen Community:

This group led by Fethullah Gülen in the post-1980 period made significant contributions to the setting up of the ANAYOL government in the aftermath of the 1995 elections. The community, which completely turned against Erbakan during the Feb. 28 process, got close to the DSP during the 1999 elections. The group has supported the DSP, ANAP and DYP at various times. In the last elections the community indirectly supported the AKP. It is a fact that the AKP has members close to the Gülen Community. In addition, some politicians tend to visit schools founded by the community. Parliament Speaker Bülent Arınç, Education Minister Hüseyin Çelik and State Minister Mehmet Aydın have paid frequent visits to Gülen's schools abroad. Aydın is also known to have regularly attended the Journalists and Writers Foundation, backed by the Gülen Community.

Süleymancılar:

This group consistently supported the AP beginning in 1970. The order, which drew close to the RP in 1991, had six of its members elected to Parliament in 1995 under the RP. The community's founder, Süleyman Hilmi Tunahan's grandson Ahmet Arif Denizolgun, a deputy from Antalya, served as transportation minister under the 55th government. In 1999 the order supported the DYP and ANAP. In the last elections they openly sided with the AKP, and Denizolgun's brother Mehmet Beyazıt Denizolgun, one of the founders of the AKP, is currently an AKP deputy elected from Istanbul.

Menzilciler:

This group has traditionally been close to the MHP, FP and BBP; however, they supported the FP and the DYP in the 1999 elections. In the last elections the community was divided between the BBP and the AKP.

İsmailağa:

This religious community played a significant role when Sadettin Tantan was elected in the district of Fatih. There are ANAP deputies close to this community. The community has predominantly leaned towards the FP and ANAP. They supported Recep Tayyip Erdoğan before the municipal elections in Istanbul; however, their relations with Erdoğan have taken on a distinct coolness since he failed to keep promises made to this group as Istanbul's mayor. In the last elections, they supported the FP.

İskender Paşa Community:

This community is known to have played a major role in the establishment of the National Order Party (MNP) and the MSP. They've always had close relations with Erbakan and at times supported his RP. The religious order in the '90s established ties with ANAP and the BBP. Another party that established ties with this party was the DYP. In the last elections, they supported the AKP, and the party's Hilmi Güler, Ali Coşkun, Nazif Gürdoğan and Raşit Küçük are known to have close links with this community.

Erenköy Community:

This community stayed close to ANAP under Turgut Özal, then was drawn to the RP, and finally the AKP in recent times.

Işıkçı community:

This group, led by Enver Ören, supported ANAP under Turgut Özal. At times this group defended the Turkish-Islam synthesis backed the DYP. In the last elections, they were behind the AKP. 

Bektashi community:

This group has predominantly supported social democratic parties including the Republican People's Party (CHP), the Social Democratic People's Party (SHP) and the DSP.

Should they be banned or granted more freedom?

The strong influence of religious orders and their desire for political dominance have been known for a long time. Leaders of religious orders supported the War of Independence but were later banned in the first years of the republic as they became politicized and constituted a potential threat against the values of the new republic, with attempts to impose their totalitarian mentality on the rest of the public. Today the debate continues. While some segments of society claim that religious orders should be shut down, some define them as "the civil society organizations of the age" and demand they be given more room to maneuver. A third group thinks the religious orders should be "tamed."

Although it is impossible to predict what kind of penalties would be implemented against these orders under the current network of political links, one thing remains a fact: Certain religious orders have been a significant part of the power game and have transitioned their existence and structure " deemed by some intellectuals to have degenerated -- in mutual interaction with politics. Politicians have always seen these groups as their "back yard" or a "vote tank." On the other hand, many religious orders that had close ties to political power during Ottoman times and throughout Republican history do not seem to be willing to give up their ambitions, thus creating the impression that the power game of yesterday and today will continue tomorrow. (Turkish Daily News, September 25, 2006)

Religious orders, politics and Trade in Turkey

"Religious Orders, Politics and Trade" is the name of a book by Turkish journalist-researcher Uğur Mumcu, who was assassinated by a bomb placed in his car. The book exposed the heavy influence of some of Turkey's religious orders in politics and business. It shed light on an intricate network of relationships, some of which were out in the open and some secret. Groups of religious orders operating under a chain-of-command system can today realize their far-flung goals of power through the relationships they have established with businesses and politicians. Tekkes and Zaviyas were shut down in the first years of the republic to put an end to religious order activity, at least on the surface.

Is the network of relationships exposed by Mumcu continuing? How many orders are there in Turkey? In which provinces are they organized? Who are their leaders? Which parties are supported by which of these orders? How do orders with enough power to influence even ministers and prime ministers increase their sphere of influence every day? How can they dress the way they do and act freely despite the presence of Revolution Laws passed in the initial years of the republic against religious-style clothing?

Religious orders have once again found a place at the top of the Turkish agenda following a murder in İsmailağa Mosque in Istanbul. Their influence over politics is being discussed vehemently at the onset of general elections. The relationship between politics and orders is again a subject that comes up in interrogation rooms, perhaps more profoundly than before.

The Turkish Daily News researched the history of orders and how they reached the point they stand at today and spoke to academics, politicians and civil society representatives about ties between orders and politics.

Order within order:

It would be worthwhile to look at the history of religious orders, their administrative structures, leaders and political influence first. Tarikat, the Turkish word for order comes from the Arabic word for "path." This is a spiritual path believed to lead to direct knowledge of God. The Turkish Language Institution dictionary offers the definition "Any of the ways of reaching God and coming to know him based on certain comments and differences in practice in the same religion separated by certain principles."

It is very difficult say anything certain about the number of orders active in Turkey. However, there are the main orders and smaller orders, usually offshoots of the main orders. Such orders are active through associations, mosques or in cloisters called dergah. According to theologians, there are two types of belief in Islam, denominations and orders. Denominations in Islam appeared in the first 100-150 years of Islam and were established over a period of more than three centuries. Orders appeared at a later period. There are two major denominations, the Sunni and the Shiite. Sunni denominations are further divided into Hanefi, Maliki, Şafi and Hambeli. Shiite denomination includes the Jafari, Ismailiye, and many other smaller groups.

According to Muslim scholars denominations are directly related to Islamic law, Islamic beliefs and worship. Orders, on the other hand, are more interested in religious mysticism (tasavvuf), ideas and spirituality. The most influential orders in Turkey are the Qadiri, the Rıfai, the Naqhshbendi, the Mevlevi, and the Suleimanists, which in turn all contain smaller orders. The Qadiri and the Naqshis have hundreds of smaller groups.

Criticism for corporatization:

A number of scholars have been criticizing the ties some of the orders have established with politicians and the business community for a long time.

For example, former dean of the Marmara University's Theology Department Professor Zekeriya Beyaz in a statement assessing the current status of religious orders said: "In the past, members of orders and tasavvuf made it a principle to stay away from the mundane and material pleasures of life. Today's orders, however, seem to pursue corporatization and climbing up the ladder of political power." Not all orders are actively interested in politics.

Islamist organizations in Turkey are rich in terms of associations, foundations, fronts and organizations they have set up. Within these structures, there are those that function illegally as well as legally. These formations engage in a large number of businesses, including publishing, construction and tourism.

The Erbakan movement:

Among these formations, the Erbakan movement is a primary example of an organization that is formally organized like a political party with various branches and offices throughout the country. This movement carries out its activities through the National Order Party (Milli Nizam Partisi), National Milli Selamet Partisi (MSP) and the Welfare Party (Refah). It also has about 27 affiliated organizations, including the Milli Gençlik Vakfı (MGV) and Europe National View Establishment (AMGT). The movement is also organized within structures such as trade union Hak-İş and businessmen's association Müsiad. The organization's past and present publications include Milli Gazete (National Newspaper), Gençlik Yönergesi (Youth Directive), Yörünge Dergisi (Orbit Journal), Mesaj Dergisi (The Message), and previously it was supported by TV stations Kanal 7 and Mesaj TV.

Armed-unarmed formations:

On the Islamist front, there are formations other than orders. The primary formation among these is the Islamist Great East Raiders Front (İBDA-C). This group supports armed struggle. It is organized in cities such as Konya, Erzurum, Kahraman Maraş and Gaziantep. Their leader is known as Salih İzzet Erdiş. The İBDA-C has an Independent Execution Brigade. It has published the Taraf (Side) Journal, Kıyam (Movement) Journal and Akıncı Yolu (Raider's Path) Journal. It seems to be well organized in Diyarbakır, Batman and Mardin under the roof of Hezbollah. The Science Group under this structure is continuing an armed struggle and it's known to have clashed with the Kurdistan Workers' Party (PKK) in the past. The Menzil Group, on the other, hand does not support armed struggle and operates by issuing statements. The Kaplancıs known as the Anatolia Federate Islamic State (AFİD) was lead by Cemalettin Kaplan, replaced by his son after his death. The community is active in Turkey, Germany, the Netherlands, Belgium, France, Austria, Sweden and Denmark. It has 103 mosque associations and 26 regional administrators (emirs). The group defending armed struggle publish a newspaper called Ümmet-i Muhammad.

In addition, there are other radical Islamist organizations such as the Vahdet Grubu and Tevhid Grubu, offshoots of Hezbollah, which try to spread their ideas through a range of publications. The Islamic Movement Organization (İHÖ) holds conventions annually and is administered by 25 members. This group has legislative and executive organs as well as hit men and logistics groups. In the past, this group had come under the spotlight for carrying out acts of terrorism.

Main religious orders and their structure:

Religious orders in Turkey are widespread. They influence millions of people and are active in a wide range of spheres, primarily in publishing and education. Here is information on leaders and activities of Turkey's major orders:

Nur:

The Nur (light, enlightenment) order was founded by Said Nursî born in 1876 in the village of Nurs, also known as Bediuzzaman, which means "the beautiful one of time." The order, which has disciples in almost every town in Turkey, was strongly suppressed by governments until 1960, after which it was able to establish political ties. Fethullah Gülen, who stepped into Turkey's political scene after the Sept. 12 coup, is its primary leader. Gülen, who is currently getting treatment for a health condition in the United States, is referred to as "Fethullah Hoja" by his disciples. The order has operations across a wide range of countries including Turkey, the Turkic Republics, Albania, Romania, the United States, European countries and some Central Asian countries. The Nur order is further divided into subgroups, among which the known ones are: New Asia (leader Mehmet Kutlular), New Generation (leader Mehmet Birinci), Med Zehra (leader Sıddık Dursun), Acz-ı Mendi (leader Müslüm Gündüz), Şûra (leader Mehmet Kırkıncı) and Yazıcı (leaders Hüsrev Altınbaşak - Sait Nuri Ertürk). In addition, there is the Kırkıncı Hoca Group active in the city of Erzurum. Their leader, Mehmet Kırkıncı, holds a special place in the community for he was the teacher who mentored Gülen and brought him into the order. The New Asia Group is known to have supported the Justice Party (AP) prior to the Sept. 12, 1980 coup.

Past and present publications by all groups that are part of the Nur order are the Zaman daily, New Asia daily, periodical Nubihar, Sızıntı (Leak), Nur (The Light), Köprü (Bridge), Can (Soul), Kardeş, (Brother), Aksiyon (Action) and the TV channel Samanyolu TV.

Süleymancılar:

The community known as Süleymancılar, or the Suleimanists, was founded by Süleyman Hilmi Tunahan, a descendent of Naqshbandi Sheik Selahaddin İbni Seracettin. When he died in 1959, Tunahan was replaced by Kemal Kaçar, whose death in 2000 in turn led to turmoil over leadership between Tunahan's two grandsons Ahmet Arif and Mehmet Denizolgun. The brothers, who currently do not talk to each other, are both highly influential over the community. Arif Ahmet Denizolgun is the leader of the order, while Mehmet Beyazıt Denizolgun, one of the founders of the Justice and Development Party (AKP) is currently a deputy in Istanbul. His brother served as the minister of transportation under the 55th government, led by Mesut Yılmaz. This community, which operates at least one Koran course in every Turkish town, is thought to have a total of 1,700 courses and student dormitories. The order is active in Germany, Holland, Belgium, Austria, France, Sweden and Switzerland. Some of its publications include the Genç Akademi (Young Academy) Journal, the Tepe Literature Journal and the Fetih (Conquest) Journal. The order owns a number of companies including publishing company Fazilet Neşriyat A.Ş.

Naqshbandi:

Naqshbandi (Naqshbandiyya) was founded in 1380 by Muhammad Bahauddin. It is one of the most deeply-rooted orders in Turkey and has always been very interested in politics. Its improvement and expansion during the '60s was carried out under Sheik Mehmet Zahit Kotku, who died in 1980, and continued by his son-in-law Esat Coşan. Coşan, who lost his life in a traffic accident in Australia in 2001, was replaced by his son Nurettin Coşan. The Coşan family lives in the Istanbul area. Within the Naqshbandi are the Menzil community in Adıyaman, led by Abdulbaki Erol, and the İsmailağa community, led by Mahmut Ustaosmanoğlu.

The Menzil group is influential in Eastern Anatolia as well as in the İskenderpaşa, Erenköy and İsmailağa groups. Members of the Menzil and İsmailağa communities are often clad in green or white robes. The İsmailağa community recently came to the public's attention following a murder in one of its mosques. Another group inside this order is the Musa Topbaş Group, whose leader Musa Topbaş died in 1999. The Naqshi have influenced the Milli Nizam Partisi and the Welfare Party (RP). The Naqshbandi Yahyalı community is another religious group based in Kayseri, currently led by Ramazan Dinç

Eighth President Turgut Özal, his brothers Korkut and Yusuf Bozkurt Özal, former Prime Minister Necmettin Erbakan, former ministers Hüsnü Doğan, Mehmet Keçeciler and Grand Unity Party (BBP) leader Muhsin Yazıcıoğlu are affiliated with the Naqshi. Some of the past and present publications and media branches of the Naqshi include the İslam Journal, Altınoluk Journal, Kadın ve Aile (Woman and Family) Journal, Gül Çocuk (Rosy Child) Journal, Bilim ve Sanat (Science and Education) Journal, Teklif (Proposition) Journal, Panzehir (The Antidote) Journal and TV station MHR TV.

Qadiri:

The Qadiri was founded by Abdülkadir Geylani, who died in 1166. The İcmal arm of the order is led by Haydar Baş who also established a political party called the Independent Turkey Party and owns a national TV channel and a daily newspaper. The Qadiri are based predominantly in Trabzon and its surrounding regions. The Muhammedi, which have roots in the Qadiri, are based in Istanbul, Ankara, Kayseri and Düzce. Their leader is Muhammad Ustaoğlu, almost certain to be replaced by his son Muhittin Ustaoğlu. Although they acknowledge that Qadiri founder Abdülkadir Geylani is the origin of their genealogy, the Muhammediyya consider themselves as a part of the Naqshbandi and Mevlevi traditions. The Qadiri, who lead simple lives, do not impose the headscarf or any other dress code on members.

Jerrahi:

The Jerrahi order was founded in 1678 by Sheik Nurettin Cerrahi. It is currently led by Sheik Tuğrul İnançer. The Jererahi are known to have been influenced by Qadiriism, and are thought to have more than 5,000 members. The order has a cloister in Karagümrük. Many singers, including Ahmet Özhan, are among members of this group.

Rifa'i:

One of the oldest orders in Anatolia, founded by Ahmet Rifai in the 13th century, the order embraces the philosophy of suffering for God. It is based in cities such as Istanbul, Çorum, Erzurum and Manisa.

Bektaşi:

Founded by Hacı Bektaş Veli in the 12th century. The Bektaşi, who embrace the 12 imams culture of the Alawite tradition, practice zikr (meditation by reciting name of God) and semas (a devotional exercise involving bodily movements) in a cemevi (the place of worship of Alawis). Every year, the Bektaşi gather in the Hacıbektaş district of Bilecik to visit the tomb of Haci Bektaş Veli, holding festivals, conferences, music and entertainment. The Bektaşi are predominantly of a social-democratic orientation.

Mevlevi:

The order established by Mevlana Celaleddin Rum-i embraces the ascetic Islamic mysticism accepting humans as a part of god, reflecting his beauty. Love of god is the foremost element. The Mevlevi order is mostly based in Konya and neighboring regions.

Melami:

Founded in the 12th century, the most important figure of the order is Pir Muhammad Nurul Arabi. The most distinguishing character of this order is its emphasis on secrecy and modesty. The most important person in the order today is Ahmet Arslan, who replaced the previous leader Sheik Hasan Özlem who died in 1996. They are influential in the cities of Aydın, Adana, Uşak and İzmir and in Western Thrace.

Halveti:

The Halveti order was founded in the 14th century by Omar Halveti. The roots of this order can be traced to Afghanistan. Fighting against hardship is the cornerstone of the Halveti philosophy. Its members are subject to 40 days of trial by ordeal. The most important sheik of the order is Merkez Efendi of Manisa. The Shabaniyya arm of the order is led by Mehmet Dumlu. The Kütahya-based order is known for its zikr ceremonies where members of both sexes participate. The Halveti are based in the cities of Bursa, Eskişehir, Uşak and Afyon. The order also has an arm in Istanbul's Kasımpaşa district called the Uşşakiye, which in turn has a branch called the Silk Road, founded by İbrahim İpek, who was succeeded by Fatih Nurullah following his death in 2000. The Halveti frequently organize picnics to gain more followers.

Hizb-ut Tahrir:

Adhering to a strictly sharia-based ideology, the Hizb-ut Tahrir introduced itself to Turkey by issuing a press statement in the Fatih Mosque of Istanbul calling on Muslim nations to re-establish the Caliphate. It is well-organized in Istanbul, Ankara Van and Şanlıurfa. Their publications include "Köklü Değişim" (Radical Change).

Galibi:

The order led by Sheik Hacı Galip Hasan Kuşçuoğlu is known for its zikr ceremonies where members stab each other with sharp pointed knitting needles. They are based in the Ankara Hüseyingazi Tevhid Mosque. They have a small arm in Antalya.

Haznevi:

This order, most common among individuals of a Kurdish background, is part of the Naqshbandi communities. Sheik Muhammad Haznevi spread the teachings of this order in Turkey. Most of the orders members are in Syria, Gaziantep, Hatay, Mardin and Batman. Haznevi died last year and was replaced by his son Muhammad Muta Haznevi.

Yesevi:

The Yesevi, founded by Ahmed Yesevi in the 12th century, emphasizes the philosophy of tasavvuf. The order aims at living simply. They embrace love for God and humans without discrimination as a principle. Women and men of the order have equal status.

Hakikatçıs:

The Hakikatçıs (derived from the word Haikakat, truth or reality) order's most distinguishing characteristic is that it is against all religious orders. Their sheik is named Ömer Öngüt. The order is based in Adapazarı, Düzce and Bursa. Among the many leaders of religious movements the order has argued with are Fethullah Gülen, Necmettin Erbakan and Cemalettin Kaplan.

Işıkçı:

The philosophy of this order is based on Seyit Abdülhalim Arvasi. The order was founded by Hüseyin Hilmi Işık and its current sheik is Enver Ören. The order, which expanded under the İhlas group of companies, has recently lost members due to the economic hardship faced by its business.

Bayrami:

The order, founded in 1412 by Hacı Bayram-I Veli, is based in the Mehmet Ağa Mosque in the Çarşamba area of Istanbul's Fatih district. The order's main principle is taking control over ones desires and passions. (Turkish Daily News, September 23, 2006)

La Turquie secouée par les déclarations du Pape sur l’islam

Il viendra, et à la date prévue. Abdullah Gül et le Vatican l’ont dit le même jour : les propos du Pape sur l’islam ne remettront pas en cause sa visite en Turquie, prévue cet automne. Si Abdullah Gül a jugé « vraiment fâcheux » le discours du Pape en Allemagne, il lui a néanmoins demandé de ne pas annuler sa visite en Turquie, programmée du 28 au 30 novembre prochain.

Selon le quotidien Aksam, le chef de la diplomatie turque a écrit un courrier à Benoît XVI, pour lui dire que son voyage constitue une occasion importante d’encourager le dialogue entre les cultures. « La responsabilité des leaders spirituels et politiques est de souligner les ressemblances, et non les différences entre les religions », a écrit Abdullah Gül, selon Aksam. Une lettre dont Abdullah Gül a nié l’existence, au lendemain de sa déclaration sur le maintien de la visite du Pape, tout comme le Vatican, selon Yeni Safak.

Rappelons que lors d’une conférence donnée le 12 septembre en Allemagne, le Pape s’est notamment référé à un empereur byzantin du 14e siècle, pour qui le prophète Mahomet n’avait apporté « que des choses mauvaises et inhumaines, comme le droit de défendre par l’épée la foi qu’il prêchait ».

Cette mise au point d’Abdullah Gül sur la visite de Benoît XVI en Turquie est intervenue au lendemain d’une déclaration du Premier ministre Erdogan, qui se demandait si la visite du Pape, dans ces conditions, devait être maintenue. Appelant Benoît XVI à faire des excuses au monde musulman pour les propos « laids et fâcheux » qu’il a tenus, Recep Tayyip Erdogan a estimé, selon le Turkish Daily News, que le Pape s’est exprimé « non pas comme un homme de religion, mais comme un banal politicien ».

On n’a pas été spécialement plus tendre du côté de l’AKP. Salih Kapusuz, le numéro deux du parti, a affirmé que les propos du Pape relevaient « au mieux d’une ignorance pitoyable, et au pire d’une distorsion délibérée de la réalité ». Soulignant que la démarche de Benoît XVI ressemble « à une tentative de ranimer l’esprit des Croisades », le vice-président de l’AKP a classé le Pape dans la catégorie des dirigeants comme Hitler et Mussolini.

Côté religieux, Ali Bardakoglu, le chef de la Direction des Affaires religieuses de Turquie, a estimé que les remarques du souverain pontife « reflètent la haine tapie dans son cœur ». « C’est une déclaration porteuse d’inimitié et de rancœur », a-t-il souligné au micro de la chaîne de télévision turque NTV. « Dans le temps, a-t-il ajouté, nous avons critiqué également le monde chrétien pour ses erreurs, mais nous n’avons jamais prononcé de propos diffamatoires vis-à-vis du Christ, de la Bible ou du caractère sacré du christianisme. »

Quant aux excuses adressées aux Musulmans par le Pape, qui a souligné que ses propos avaient été « mal interprétés », elles n’ont pas convaincu Ali Bardakoglu. « Il a fait des excuses indirectes, a-t-il estimé selon le Turkish Daily News. Il n’a pas présenté ses excuses parce que ses paroles étaient excessives, mais plutôt parce qu’elles avaient été mal interprétées. »

S’interrogeant sur l’opportunité de la visite du Pape en Turquie, Ali Bardakoglu a souligné que « rien de bon ne pourra sortir de la visite dans le monde musulman d’un homme qui a de telles idées sur le prophète de l’islam ».

Les membres de Diyanet-Sen, un syndicat d’imams dépendant justement de la Direction des Affaires religieuses de Turquie, sont allés bien plus loin, pour leur part : ils ont demandé en effet au ministère de la Justice le déclenchement de poursuites judiciaires à l’encontre du Pape, ainsi que son arrestation lors de sa prochaine visite en Turquie. Selon l’agence Anatolie, ils estiment que le Pape a enfreint les lois turques qui soutiennent la liberté d’expression et de pensée, en « insultant l’islam et le prophète Mahomet ».

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir réclamé l’arrestation du souverain pontife : Fikret Karabekmez, le président de l’Association pour la Défense des Droits et de la Recherche juridique (HUKUK-DER), a demandé que Benoît XVI soit jugé, sur la base des lois turques punissant l’entrave à la liberté de croyance, encourageant la discrimination sur la base de la religion et incitant à la haine religieuse entre les peuples.

Du côté des chroniqueurs turcs, c’est un ressentiment assez fort qui domine. Pour Özlem Albayrak, de Yeni Safak, les réactions qu’a entraîné la « provocation » du Pape au sein du monde musulman (attaques contre des églises, rappel d’ambassadeurs en poste au Vatican, etc.) « se justifient comme des réflexes naturels ». Et de rappeler le traitement réservé aux Musulmans après les attentats du 11-septembre, les occupations de territoires au Moyen-Orient et la crise des caricatures au Danemark, qui avaient chacun « blessé » le monde musulman. « Contrairement à son prédécesseur Jean-Paul II, le Pape n’est pas un véritable partisan de la paix », a conclu le journaliste de Yeni Safak.

Ismet Berkan, dans Radikal, confie qu’il voyait en Benoît XVI un « intellectuel », jusqu’à ses dernières remarques « marquées du sceau de l’ignorance ». Le long discours du Pape, souligne-t-il, avait pour thème le rapport entre foi et raison, et Benoît XVI a critiqué la laïcité à l’européenne. Ismet Berkan a précisé que le Pape avait déjà fréquemment exprimé ce genre d’opinions lorsqu’il était cardinal. « Il n’y a rien de nouveau dans son discours, a-t-il estimé, hormis le passage sur les Musulmans, intégré à l’évidence pour choquer les fidèles musulmans. »

Mehmet Ali Birand, dans le Turkish Daily News, rappelle que la visite du Pape en Turquie a pour but « d’encourager le rapprochement entre les religions ». Mais les propos de Benoît XVI ont « remis en cause » ce voyage. « Si le Pr Ali Bardakoglu, connu pour son calme, a piqué une telle colère, imaginez-vous un instant ce que les fanatiques pensent à présent !, écrit Birand. Benoît XVI n’agit toujours pas en tant que Pape. Malheureusement, il continue à professer une idéologie. Sa pensée n’a pas progressé. C’est la raison pour laquelle, à ses yeux, c’est une énorme faute de faire de la Turquie musulmane un membre de l’Union européenne chrétienne. Il pense que les Musulmans ne comprennent que le langage de la force. Si Benoît XVI va se rendre en Turquie avec cet état d’esprit, il serait préférable pour lui qu’il ne vienne pas du tout. Une telle visite ferait plus de mal que de bien.» (gamkonline.com, 23 septembre 2006)

Catholic leader voices doubt on Turkey in EU

The Archbishop of Westminster entered the row over the Pope’s comments on Islam yesterday when he questioned whether Turkey should be admitted to the European Union.

Cardinal Cormac Murphy- O’Connor, spiritual leader of the four million Catholics in England and Wales, echoed concerns shared by the Pope when he argued that the predominantly Muslim state was not culturally part of Europe.

The Cardinal played down the controversy over the Pope’s address in Regensburg, Germany, last week, in which he quoted the words of a Byzantine emperor who described Islam as “evil and inhuman”. But the Cardinal did say that there were passages in the Koran that could be read as an “incentive to violence”.

Speaking on the BBC Radio 4 programme Today, he questioned the position of Tony Blair, who has argued that Turkey should be allowed to join on the ground that to exclude it would be damaging.

The Cardinal said: “There may be another view that the mixture of cultures is not a good idea.”

He added: “I think the question is for Europe. Will the admission of Turkey to the European Union be something that benefits a proper dialogue or integration of a very large, predominantly Islamic, country in a continent that, fundamentally, is Christian?” (The Times, September 22, 2006)

Neuf pays dont  la Turquie veulent des "excuses claires" du pape

Sept pays arabes ainsi que la Turquie et l’Iran ont réclamé lundi 18 septembre 2006 du pape Benoît XVI des "excuses claires et franches" pour ses propos controversés sur l’islam, au terme d’une réunion de leurs ministres de l’Intérieur dans la ville saoudienne de Djeddah. La rencontre, axée sur les moyens de sécuriser les frontières d’Irak, a réuni les ministres d’Irak, d’Arabie saoudite, de Jordanie, de Bahreïn, de Syrie, d’Egypte, du Koweït, d’Iran et de Turquie.

Dans leur déclaration finale, les ministres "dénoncent les propos du pape ayant nui à l’islam et aux musulmans et exigent qu’il présente des excuses claires et franches".

Ils rappellent "leur rejet de toutes les tentatives de lier l’islam au terrorisme et soulignent que le terrorisme sous toutes ses formes contrevient aux principes et valeurs de l’islam qui rejette la violence et l’extrémisme".

Les propos du pape sur l’islam et le jihad, prononcés la semaine dernière en Allemagne, ont continué de susciter colère et indignation dans le monde musulman, en dépit des regrets publics de Benoît XVI dimanche.

La veille, le pape s’est dit "vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours (...) considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans alors qu’il s’agissait d’une citation d’un texte médiéval qui n’exprime en aucune manière ma pensée personnelle". Le texte de son discours a été publié en arabe par l’Osservatore Romano, le quotidien du Vatican. (Stéphane/armenews, 22 septembre 2006)

Des propos de Prodi sur la sécurité du pape suscitent une polémique

Des propos tenus mercredi par le chef du gouvernement italien Romano Prodi sur la sécurité du pape lors de son prochain voyage en Turquie ont suscité de vives réactions dans la droite italienne, contraignant le gouvernement à une mise au point pour apaiser la polémique.

"Je n'en sais rien, qu'est-ce que vous voulez que j'en sache, son service de sécurité pensera à sa protection", a sèchement répliqué le président du Conseil, répondant à la question d'un journaliste sur la sécurité du voyage du pape en Turquie (28 au 30 novembre).

La phrase, prononcée lors d'une conférence de presse à New-York, où Romano Prodi assiste à l'Assemblée générale de l'ONU, a provoqué de nombreuses critiques au sein de l'opposition de centre-droit.

"La sécurité du pape n'est pas un problème du Vatican, il concerne aussi et surtout l'Italie", a réagi le secrétaire des démocrates-chrétiens de l'UDC, Lorenzo Cesa, qualifiant les propos de M. Prodi de "très graves et d'irresponsables".

"Le président du Conseil a eu une phrase malheureuse et potentiellement dangereuse, mais heureusement elle ne sera même pas prise au sérieux par le plus étourdi des extrémistes", a ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur Giuseppe Pisanu.

"La sécurité du Saint Père est en effet confiée non seulement à sa protection rapprochée mais aussi à l'Etat italien et, à l'occasion de ses voyages à l'étranger, aux forces de l'ordre du pays qui l'accueille", a expliqué M. Pisanu.

Le service de presse du gouvernement a été contraint à une mise au point, affirmant qu'une question aussi "importante et sensible" ne peut "justement être abordée de manière expéditive et avec des interprétations malveillantes à usage médiatique".

Plusieurs groupes armés irakiens, dont la branche irakienne d'Al-Qaïda, ont menacé lundi dans des communiqués sur internet le pape et l'Italie, à la suite du discours controversé de Benoît XVI, jugé offensant pour l'islam. (AFP, 20 sept 2006)

A Turkish lawyer seeks Pope’s arrest upon arrival in Turkey

The head of an Ankara-based law association on Monday submitted a request to the Justice Ministry asking that the pope be arrested upon entering Turkey.

Fikret Karabekmez, chairperson of the Association of Protection of Rights and Legal Research (HUKUK-DER) called for Pope Benedict XVI to be tried under several statutes of Turkish law, among them laws punishing obstruction of freedom of belief, encouraging discrimination based on religion, and inciting religious hatred among the people.

"The Turkish Republic is a democratic and secular state which recognizes Islam as a religion, which respects the prophet of Islam and -- moreover -- which penalizes unfairness, assault and insults against religion via laws," Karabekmez said in his request also posted to the press.

Also on Monday, Nurettin Yentürk, a former district head in the northwestern city of Bursa opened a case against the pope for insulting Islam and Prophet Mohammed, the Anatolia news agency reported.

"Benedict should quit at once, Yentürk said. As the world of Islam, we do love and feel respect for Jesus Christ and Virgin Mary, but I'm complaining about the pope," he was quoted as saying by Anatolia. (Turkish Daily News, September 19, 2006)

Alawite leader calls for changes in Religious Affairs Directorate

Alawite Foundations Federation Honorary President and Cem Foundation President İzzetin Doğan said over the weekend that reform of the Religious Affairs Directorate was needed, noting that a portion of the funds allocated to the directorate should be used for Alawis.

Speaking at a meeting at Atatürk Sports Hall Doğan said the fact that people still needed to gather at sports halls to see how Alawis prayed was shameful for Turkey.

The activity was aimed at promoting "Cem" as the performing of the religious rituals of the Alawite, Bektashi and Meclevi faiths. The night was organized by the Alawite Islam Religious Services Office of the Cem Foundation.

Doğan said under the leadership of Ali Bardakçıoğlu, they had begun to see some positive statements emanating from the Religious Affairs Directorate.

"Politics can get into everything. However, there is one institution that needs to be free of politics, and that is the Religious Affairs Directorate. The head of the directorate cannot amend religious policies according to daily developments. This institution needs to be loyal to the principles of the secular republic and welcome all citizens without prejudice."

He said $1.5 billion was allocated to the directorate every year, noting that between one-third and one-quarter of the funds needed to be used for the religious needs of Alawi citizens. "However, we have yet to see any such effort from the directorate."

He said Alawis would continue to be loyal to the secular Kemalist principles of the republic and that they had no regrets over having supported the directorate until now. "We accepted it as an important institution of the republic. However, as long as they don't share the funds they receive justly among Alawite and other Islamic denominations, the directorate will never attract Alawis."

He said if the government did not facilitate the reforms needed in the directorate, they did not believe the directorate had anything to offer to the country and as a result they would not oppose its abolition.

Education Minister Hüseyin Çelik, speaking at the meeting, said they would confront those who tried to describe Alawis as a minority.

Çelik, who was booed as he took the podium, referred to Prophet Mohammed's son-in-law Ali as saying, "People fear the unknown," noting that if one thing was not understood, people stood away from it. "The entire Muslim world needs to become self-critical. Unfortunately, the Islamic world failed to accept and own up to Prophet Mohammed's legacy."

He said Alawiism was a fact of the world and that the public has to acknowledge it, adding, "Those who close their eyes to it only blind themselves."

Alawiism developed within Islam and is a method to live and understand the religion, he noted. "Sects don't define Islam. Sects are ways to find the truth. Many roads lead to Mecca."

He said those who tried to distance Alawiism from Islam or Islamic civilization had their own interests concerning the Alawis and Turkey. "We may have our differences, but our Allah is one."

The government had introduced information on Alawis into textbooks for the first time in republican history, he commented, noting that this was done not because the European Union wanted it, but because the public demanded it.

After the speeches, prayers in Turkish were held.

Parliament Deputy Speaker İsmail Alptekin, Motherland Party (ANAVATAN) leader Erkan Mumcu and deputies were also present at the meeting.(Turkish Daily News, September 19, 2006)

Un jeune Turc tire en l'air devant un temple protestant d'Ankara

Un Turc âgé de 29 ans, s'en prenant au pape Benoît XVI après ses propos controversés sur l'islam, a tiré en l'air avec un pistolet devant un temple protestant d'Ankara avant d'être interpellé par la police, a rapporté lundi la chaîne de télévision turque NTV.

 Un policier contacté par l'AFP a confirmé qu'un homme avait été interpellé près d'un lieu de culte du quartier résidentiel de Cigdem, sans préciser si l'individu était armé ou s'il essayait de pénétrer dans l'édifice religieux.

Le jeune homme s'est présenté devant le temple protestant avant de crier: "je ferai s'écrouler cet édifice si le pape vient ici", faisant référence à la visite du pape en Turquie, prévue du 28 au 30 novembre prochain.

Portant un colis d'apparence suspecte, il a tiré en l'air avec un pistolet chargé à blanc, selon NTV.

La porte du temple a été fermée avant que le jeune homme ne parvienne à entrer.

Il devait être interrogé par la police anti-terroriste, a précisé NTV. (AFP, Sept 18, 2006)

L’islam est-il devenu un tabou, se demande la presse

De nombreux journaux se demandaient lundi si l’Occident devait renoncer à la liberté de pensée et accepter que l’islam devienne un tabou après la polémique provoquée par les propos du pape Benoît XVI sur la guerre sainte.

Tous n’exonéraient pas le souverain pontife de sa responsabilité dans le tollé qui a agité une partie du monde musulman à propos d’une citation reprise d’un empereur byzantin du XIVe siècle sur la propagation de la religion par le glaive.

Mais beaucoup soulignent, six mois après la controverse qui a suivi la publication de caricatures de Mahomet dans des journaux, le risque pour le monde occidental de céder au chantage des islamistes. A Londres, The Independent estime que le pape aurait peut-être mieux fait d’éviter le paragraphe jugé offensant.

"Si l’appel au dialogue était son objectif, il y avait peut-être d’autres moyens moins susceptibles d’erreur d’interprétation", écrit-il.

Aux Pays-Bas, le journal de référence NRC Next parle de "provocation" et, pour De Volkskrant (centre-gauche), "le pape ne doit s’en prendre en grande partie qu’à lui-même".

En Espagne, El Mundo (centre-droit) voit dans l’incident un revers pour la réconciliation des religions.

"Jean Paul II avait mis du temps à apaiser les contradictions entre les principales religions. En ce qui concerne l’Islam, Joseph Ratzinger a gâché d’un seul discours tout le travail de son prédécesseur."

Mais de nombreux journaux sont d’une opinion différente.

Le Guardian de Londres reconnait certes que le pape aurait dû faire plus attention au contexte politique.

"Mais il est aussi plus important que la majorité des musulmans évite d’être prise en otage par la minorité des extrémistes qui veulent transformer cet épisode regrettable en crise mondiale", ajoute le quotidien de centre-gauche.

En France, la presse est partagée. Libération (gauche) écrit que "ce pape de 78 ans, depuis sa nomination, multiplie les bévues. On va finir par penser qu’elles ne sont pas accidentelles mais révèlent le fond de sa pensée".

Le Figaro (conservateur) critique au contraire "tous ceux qui fabriquent n’importe quel prétexte pour manipuler leurs crédules fidèles".

"Par lâcheté (...) laisserons-nous le pape pointer seul les dangers du fanatisme, et de l’islamisme en particulier", se demande-t-il.

En Autriche, le Kronen-Zeitung estime que le pape vit "la première crise grave de son pontificat". Le premier journal du pays juge toutefois "regrettable que les musulmans parviennent aujourd’hui à exercer une forme de censure sur la liberté d’expression en Occident". "Nous sommes devenus sujets au chantage et à la peur", ajoute-t-il.

Au Danemark, où furent publiées en premier les caricatures de Mahomet, le tabloïd Ekstra Bladet estime qu’"il est temps que les musulmans à la sensibilité exagérée cessent leurs exigences fatigantes d’excuses pour tout ce qui ne leur convient pas".

La presse belge hésitait lundi 18 septembre 2006 sur l’attitude à adopter : éviter les propos polémiques pour ne pas jeter de l’huile sur le feu ou faire preuve de fermeté pour défendre les valeurs occidentales.

"Se taire parce que les extrémistes pourraient utiliser vos déclarations est une forme de renoncement que l’on ne peut accepter. Mais donner des armes à ces extrémistes pour qu’ils puissent mettre en difficulté les modérés qui peinent à faire entendre leur voix est une politique pour le moins dangereuse", estime le journal francophone La Dernière-Heure.

Le Soir (centriste) relève que "jamais un pape n’avait présenté ses regrets pour des déclarations prononcées trois jours plus tôt", mais il souligne que, même si la sortie du pape relève du "lapsus", la "perte des valeurs chrétiennes dans le monde occidental" représente aussi pour lui un "enjeu quasi stratégique face à un islam conquérant et guerrier".

Le quotidien néerlandophone De Standaard (conservateur) pense quant à lui que "le dialogue avec l’islam ressemble à une voie à sens unique". "Une partie du monde musulman ne connaît pas les notions de tolérance et de respect des autres religions".

Quand "le président iranien répand la haine et affirme que l’Amérique/Israël/les juifs sont les vrais auteurs du 11-Septembre", l’Ouest "doit rester ouvert". "Bien sûr, mais une partie du monde musulman ne connaît pas les notions de tolérance et de respect des autres religions", estime le Standaard.

"L’islam, qui demande toujours des excuses, trouve ses propres +conquêtes+ tout à fait normales. Même la séculaire Turquie rejette tout mot d’excuse pour le génocide arménien", ajoute le quotidien flamand, pour qui "il est grand temps que l’islam pacifique se lève".

En tout cas, les journaux belges s’accordent pour dire que "l’incident semble loin d’être clos" (Le Soir) et qu’une "certaine rancoeur risque de perdurer dans le monde musulman" (La Libre Belgique).

Pour le quotidien allemand de centre-gauche Süddeutsche Zeitung, "le pape a fait preuve de grandeur avec une déclaration à valeur d’excuse".

Dans un éditorial intitulé "Benoît le faillible", le quotidien économique Financial Times Deutschland note que ces regrets sont "nouveaux dans une Eglise où règne le principe suivant : Rome a parlé, le cas est clos".

En Asie, le Philippine Star estime que "le problème est que toute critique (de l’islam) est interprétée comme un complot contre l’islam".

Le Manila Times juge qu"il va être plus difficile maintenant de prétendre qu’il n’y a pas de choc de civilisation entre l’Occident et l’islam", dit-il.

Enfin, au Moyen-Orient, des journaux estiment que l’incident n’est pas clos.

"Les musulmans attendent des excuses claires", écrit Al-Charq au Qatar, tandis qu’en Arabie, Al-Yom estime que les propos du pape s’inscrivent dans le courant de pensée des néoconservateurs américains.

"Cette idéologie bat d’autant plus les tambours de guerre", écrit-il. (armenews.com, Stéphane, 18 septembre 2006)

Nouvelles réactions contre la déclaration du Pape Benoît XVI

Le pape Benoît XVI s'est déclaré dimanche, lors de sa bénédiction de l'Angélus, profondément désolé par la réaction des musulmans à son discours de Ratisbonne, par lequel il dit n'avoir voulu qu'inviter à l'ouverture d'un dialogue franc et sincère.

Le souverain pontife, qui s'exprimait dans sa résidence d'été de Castelgandolfo pour la première fois depuis que ses propos de Ratisbonne ont soulevé un tollé dans le monde musulman, a assuré que la citation qu'il a faite d'un souverain byzantin du XIVe siècle "n'exprime en aucune manière" ses "pensées personnelles". "Je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours à l'université de Ratisbonne, considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans, alors qu'il s'agissait d'une citation d'un texte médiéval, qui n'exprime en aucune manière ma pensée personnelle", a déclaré le pape.

La presse turque jugeait insuffisants dimanche les regrets exprimés par le pape Benoît XVI après ses propos sur l'islam, mais appelait aussi les musulmans à se garder de toute violence dans leur réaction.

"Il est seulement désolé", titrait le quotidien conservateur Yeni Safak à côté d'une photo du chef de l'Eglise catholique.

"Le pape acculé", lançait de son côté le journal à grand tirage Sabah, soulignant que les musulmans du monde entier ne sont pas convaincus que les propos du papeliant islam et violence aient été mal interprétés.

Beaucoup de commentateurs rejetaient eux aussi l'explication d'une mauvaise interprétation, et estimaient que le pape devait savoir quel effet ses propos auraient dans le monde musulman. Le quotidien libéral Radikal va même plus loin, estimant que ces propos "ont été intentionnellement inclus dans le discours pour mettre les musulmans en colère".

Le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, a affirmé dimanche que la visite du pape Benoît XVI en Turquie aurait lieu comme prévu en novembre, malgré les propos tenus par le souverain pontife sur l'islam.

"Pour nous, un changement (concernant la visite du pape) est actuellement hors de question", a déclaré M. Gul, interrogé avant son départ à New York, où il doit participer à l'Assemblée générale de l'ONU.

Il n'y a "pas de raison pour l'instant" pour que le voyage du pape Benoît XVI en Turquie prévu pour fin novembre soit annulé, a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat du Vatican Tarcisio Bertone, cité par l'agence Ansa.

"J'espère que (le voyage) se fera. Pour l'instant, il n'y a pas de raison pour ne pas le faire", a déclaré le nouveau secrétaire d'Etat du Vatican, alors que le voyage du souverain pontife doit avoir lieu du 28 au 30 novembre.

En Egypte, les Frères musulmans, après une première réaction plutôt positive à cette mise au point, ont estimé que le pape n'avait toujours pas présenté des "excuses claires" et l'ont invité à le faire. "Cela ne va pas jusqu'à représenter des excuses claires et, en conséquence, nous demandons au pape des excuses claires qui mettront fin une fois pour toutes à la confusion", a dit à Reuters le numéro deux du groupe, Mohammed Habib.

En Somalie, une religieuse catholique italienne, coopérante humanitaire, a été tuée par balles dimanche à Mogadiscio, dernière en date d'une série d'agressions dont sont victimes les étrangers vivant en Somalie, et une source islamiste locale a jugé "très probable" que ce meurtre soit lié à la controverse avec le Vatican.

En Iran, de nombreuses écoles islamiques sont restées fermées pour protester contre les propos du pape et 500 étudiants ont manifesté dans la ville sainte de Qom, où l'un des chefs chiites les plus influents du pays, Ahmad Khatami, a reproché à Benoît XVI de ne pas connaître grand chose de l'islam et a exigé des excuses, faute de quoi la colère des musulmans ne s'éteindra pas. Pour le Tehran Times, les propos du chef de l'Eglise catholique "sont les mots de passe du début d'une nouvelle croisade".

Samedi, le Maroc a rappelé son ambassadeur au Vatican pour consultations. En Irak, le Conseil suprême de la révolution islamique, l'une des principales formations politiques chiites du pays, a aussi demandé à Benoît XVI des excuses "claires et honnêtes".

Le président yéménite a également critiqué les déclarations du pape. Les nonces apostoliques - ambassadeurs du Vatican – en Egypte, en Irak et au Koweït ont été convoqués par les autorités de ces trois pays en signe de protestation.

En Cisjordanie et à Gaza, huit églises, la moitié catholiques, ont été la cible d'attaques depuis vendredi, et une autre en Irak. Les dégâts sont peu importants. (radiofrance.fr-AFP, 17 sept 2006)

Nuages sur la prochaine visite papale en Turquie

Un missile pointé vers son interlocuteur remplace sa langue, le doigt est menaçant et la bulle assène : «Il n'y a pas de lien entre la raison et le Dieu des musulmans.» Cette caricature de Benoît XVI, publiée hier dans le quotidien à grand tirage Sabah, résume la façon dont les propos du Pape sur l'islam ont été reçus en Turquie : comme une déclaration d'hostilité.
 
Le Pape Benoît XVI a fait savoir, samedi, dans un communiqué, qu'il regrettait d'avoir donné l'impression d'offenser les musulmans, mais n'a pas retiré ses propos.

Quelques heures avant la publication de ce texte, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait exigé du pape qu'il s'excuse auprès des musulmans et avait refusé de dire en quoi ses déclarations pourrait affecter sa visite en Turquie.

Jeudi, un haut responsable musulman de Turquie, Ali Bardakoglu, s'était fermement opposé à la venue du pape, déclarant qu'il ne voyait pas "quel bien pourrait sortir de la visite en terre musulmane d'une personne ayant de telles idées sur le prophète".

Les partis politiques ont condamné à l'unisson le discours prononcé à l'université de Ratisbonne. La réplique la plus cinglante est venue du vice-président du Parlement, membre de l'AKP, le Parti islamo-conservateur au pouvoir. «Le Pape qui a proféré ces remarques malheureuses est passé dans l'histoire, mais dans la catégorie d'Hitler ou de Mussolini», a fustigé Salih Kapusuz. Déjà la veille, Ali Bardakoglu, le président de la direction des affaires religieuses (Diyanet), s'était dit «horrifié», dénonçant «la mentalité de croisé» du Souverain Pontife. La plus haute autorité religieuse en avait conclu que si Benoît XVI ne s'excusait pas, «sa visite en Turquie, placée sous le signe de la paix, n'aurait aucun sens».
 
À travers le pays, quelques rares manifestations d'hostilité ont été recensées : des slogans anti-Pape à la sortie de la prière du vendredi à la mosquée de Kocatepe à Ankara et le dépôt d'une couronne mortuaire devant l'ambassade du Vatican par des représentants de plusieurs syndicats, dont celui des fonctionnaires. L'un des dirigeants syndicaux a réclamé l'annulation du voyage du Pape, attendu le 28 novembre prochain.
 
La possibilité d'un report de la visite de Benoît XVI, invité par le chef d'État Ahmet Necdet Sezer et le patriarche grec-orthodoxe Bartholomée Ier, n'est pas à l'ordre du jour à Ankara. Mais la réflexion théologique du Pape sur les liens entre l'islam et la violence, va à coup sûr jeter un froid. Dans ce pays à 99% musulman et laïc, Benoît XVI a déjà la réputation d'être islamophobe. Les Turcs ont gardé en mémoire l'opposition du cardinal Ratzinger à l'adhésion de la Turquie à une Union européenne aux racines chrétiennes, la qualifiant «d'énorme erreur». Pour Ahmet Insel, professeur à l'université Galatasaray d'Istanbul, le dernier accroc entre le Pape et le monde musulman «est du pain béni pour les nationalistes en Turquie. Elle confirme leur conviction qu'il se trouve à la tête d'une croisade antimusulmane et antiturque».
 
L'extrême gauche et l'extrême droite critiquent de longue date la rencontre du chef de l'Église catholique avec le patriarche oecuménique de Constantinople, prévue à Istanbul dans le cadre du rapprochement entre catholiques et orthodoxes. La Turquie ne reconnaît aucune autorité au chef spirituel orthodoxe, et les ultras le perçoivent comme un ennemi de l'intérieur.

Monseigneur Luigi Padovese, le vicaire d'Anatolie, admet à demi-mot que «le climat de cette visite risque d'être difficile» et que les prêtres en Turquie ne sont pas à l'abri «d'un geste d'une personne qui voudrait s'en prendre à l'Église». Depuis l'assassinat du père Andrea Santoro dans l'église de Trabzon en février dernier, puis l'agression au couteau du curé français Pierre Brunissen en juillet, plusieurs d'entre eux sont sous protection policière. (Lefigaro.fr, Laure Marchand, et AFP 16 septembre 2006)

L’Allemagne et certains citoyens d’origine turque prennent la défense du pape

Les dirigeants allemands ont pris samedi la défense du pape Benoît XVI, attaqué dans le monde musulman depuis son discours sur l’islam prononcé mardi lors de son voyage en Bavière, assurant que le sens de ses propos ont été mal compris.

Dans le quotidien Bild, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé que "celui qui critique le pape méconnaît l’intention de son discours, qui était d’inviter au dialogue entre les religions".

"Le pape s’est clairement engagé en faveur de ce dialogue, que je soutiens également pour ma part, et que je considère comme nécessaire et urgent", a ajouté dans le journal populaire la chancelière conservatrice, première responsable politique de premier plan à s’exprimer pour tenter de calmer la colère des musulmans du monde entier.

Pour Mme Merkel, présidente de l’union chrétienne-démocrate (CDU) et de confession protestante, "ce que Benoît XVI exprime nettement, c’est son refus résolu et sans compromission de tout emploi de la violence au nom de la religion".

Benoît XVI, pour sa première visite dans sa Bavière natale depuis son élection en avril 2005, avait évoqué mardi lors d’un discours à l’Université de Ratisbonne (Regensburg en allemand) l’islam et le jihad, posant la question du rapport entre religion et violence.

Alors que la vague d’indignation dans le monde musulman ne retombait pas samedi, c’est surtout parmi les conservateurs allemands que le souverain pontife a trouvé des soutiens. "Son message, qui était que la religion et la violence ne doivent jamais être liées, est novateur et il n’y a aucune raison de critiquer le pape", a assuré au journal régional Munchner Merkur le président de l’Union chrétienne-sociale bavaroise (CSU, parti frère de la CDU) Edmund Stoiber.

"Le refus clair exprimé par le pape de toute violence motivée par la religion est, au vu des confrontations que connaît notre période, très actuel et doit être pris très au sérieux", a ajouté le très catholique chef de l’Etat régional bavarois.

Soulignant le fait que le texte lu par le pape datait de la fin du 14e siècle, le ministre allemand de l’Intérieur, Wolfgang Schäuble (CDU) a estimé qu’il devait "être encore possible de citer un texte vieux de plusieurs centaines d’années si on montre clairement que l’on ne s’y identifie pas".

"Les dirigeants des autres religions devraient parfois être bien conseillés de s’admonester eux-même et pas seulement les autres", a jugé le ministre, de confession protestante, dans l’hebdomadaire Der Spiegel.

D’autres membres de l’échiquier politique ont également défendu le pape allemand, jugeant notamment "exagérées" les demandes d’excuses et la remise en cause par des dirigeants religieux turcs de la visite de Benoît XVI en Turquie prévue en novembre.

Le député européen Cem Özdemir, membre des Verts, a appelé la Turquie à "maintenir la visite du pape et de rechercher le dialogue à cette occasion". Pour Lale Akgün, spécialiste des relations avec l’islam au sein du Parti social-démocrate (SPD), l’annulation de la visite papale en Turquie serait contre-productive. "Le pape ne s’est pas exprimé contre l’islam, mais seulement contre un islam violent", a-t-il affirmé dans le quotidien Frankfurter Rundschau. (armenews.com, 16 septembre 2006)

Vatican's report on Turkey: There is no secularism in Turkey!

"Religious affairs and state affairs are not entirely separate from one another" says the report of official historian of Vatican says in his report.

As Pope Benedict XVI.'s words are being discussed and his possible visit is on the hot issue; Giovanni Sale, the official historian of Vatican, has presented his report on Turkey which is full of striking claims and statements.

The name of the report is "Christians in the Ottoman Empire and Modern Turkish Republic". It was prepared upon the request of the Prime-Ministry of Vatican to-be-presented to Pope, following the murder of the priest Santoro in Trabzon.

In the section titled "From Atatürk to Erdoğan: Modern Turkey", it is remarked that, Turkey, "claiming to be a secular Republic, has, in fact, an ambiguity of the political and religious affairs". The report emphasizes that "the secularism model imitated from France has nothing to do with the liberal doctrine and enlightment". As for Atatürk, it is mentioned that "he eliminated the religious affairs from the public affairs and he took the religious affairs under the state control, in the process of transforming Turkey into a secular country, unlikely from Europe, which separated the authorities of the religious and political powers". Moreover, it is remarked that, "more fund is dedicated to the budget of Religious Affairs Directorate than the Ministry of Industry". (sabah.com.tr, September 16, 2006)

Islamic nationalists in Turkey protest against visit of Benedict XVI

The Turkish media has lifted the veil of silence in which it had thus far shrouded the visit of Benedict XVI to Turkey at the end of November. Today, the pope was given ample coverage, to maintain that the Muslim world wants his apologies for “linking Islam and violence”. Recently, Mgr Luigi Padovese, Apostolic Vicar of Anatolia, had predicted what was to come. “As they did with the death and funeral of John Paul II,” he said, “the mass media will put the heaviest accent on mere details and I fear the deep, significant meaning of his visit down here will not be truly revealed. Certainly those who do not seek dialogue but opposition, and the confirmation of their ideas and calumnies, will be able to come up with some action or expression to reignite anti-Christian propaganda, which has been finding ever more encouragement in recent months.” Thus, newspapers and television did not mention the pope’s visit to Germany but now they have extrapolated the phrase quoted by the Pope: “Show me just what Muhammad brought that was new and there you will find things only evil and inhuman, such as his command to spread by the sword the faith he preached.” They have done so to spark a controversy about Benedict XVI, the anti-Islamic conservative pope... and about what can be expected from his coming to Turkey.

So far, the climax was the publication of a novel last May, which was already in its second edition by the end of August. The book ranks as one of Turkey’s bestsellers on the Internet and it looks like it will soon be sold out again. The title is significant: “Assassinating the Pope: Who will kill Benedict XVI in Istanbul?”

More than 300 pages long, the novel, written by Yucel Kaya, a crime-story writer, is about international intrigues of the Opus Dei, P2 and Turkish secret services – all against, according to the author, the union of the Catholic and Orthodox Churches. The upshot of the intrigues is that Italian journalist, Oriano Ciroella, murders the pope during his first visit to Turkey. This novel is just one more of many spy stories a la The Da Vinci Code, which have become so fashionable in recent years, but as the Apostolic Vicar in Istanbul, Mgr Louis Pelatre, said: “All this is sad and worrying at the same time”.

The storyline of the novel, that includes real and circumstantial references, highlights prevalent contradictions in Turkish society. One sector of society is looking towards democracy and western values with increasing openness and interest, thus seeking cultural dialogue with Europe. But pitted against this sector is an anti-western fringe group, which has recently made anti-Christian propaganda practically an obligation.

There have already been instances where propaganda has driven fragile and fanatical minds to carry out misguided actions, like the murder of Don Andrea Santoro on 5 February and the stabbing of Fr Pierre in July this year. One hopes this book will not contribute to putting strange ideas in the head of some new Alì Agca and that it will not provoke further escalation of intolerance against the Christian minority.

The Apostolic Nuncio, Mgr Antonio Lucibello, is calm: “We must see this account for what it is. It is a literary fiction and we must take it as such. We are confident and prudent, because we are counting on the Turkish government, which is doing its utmost to guarantee the greatest security possible for the pope, organizing his visit down to the minutest details.”

The programme of the apostolic voyage is now official and on Monday 18 September, members of the Bishops’ Conference of Turkey will come together in Istanbul to define the final logistical details.

Two pieces of news have leaked out: the first is about a one-day extension of the pontiff’s visit to the land of the Crescent: he will be in Istanbul on 1 December as well (the previous dates were from 28 to 30 November), a day added only at the last minute. Mgr Padovese explained why: “The Pope realized that time was too tight and that particularly, there was no meeting with Catholic believers on the schedule. And they themselves complained because the organizers of the trip did not manage to fix an appointment just for them on the Holy Father’s packed agenda. So the morning of Friday 1 December will be dedicated especially to them, they will be able to meet the pontiff and attend Mass presided over by him, which will be held in the Cathedral of the Holy Spirit in Istanbul, obviously in the presence of all the religious authorities and bishops of Turkey.”

And at the end of his trip, on the same day, Benedict XVI will visit the historical museum of Santa Sofia. The imposing Basilica which until 1453 was the most sublime symbol of Christianity in the East was a church for 916 years, then a mosque and finally, deconsecrated by order of Ataturk in 1935, it became a museum. It is still an object of controversy for nationalists who claim it as a place of Islamic worship. The planned visit has baffled Turks who are fearful that the Pontiff may want to stake a Christian claim there, or expect to pray inside. The visit will be a private one, bearing in mind that the place is a museum and should be respected as such, in line with the will of those who made it so, thus guaranteeing access to all believers but without public religious manifestations.

The other novelty is a stop in Ephesus, precisely at the House of Our Lady, on 29 November. It had been speculated that he may spend this day between meetings, with the civil authorities in Ankara and religious ones in Istanbul, in Trabzon. This is the city on the Black Sea where Don Andrea Santoro was killed last winter, a tragic event that unblocked the invitation to the Pope from the president of the Republic of Turkey. Another possibility mooted was Antioch – a city in southern Turkey, where for the first time, the disciples of Jesus were called Christians – where he would have been able to give a strong signal of ecumenical dialogue, meeting at the same time the five patriarchs of the East that hold the name of “Antiochians” (Greek Orthodox – Syrian Orthodox – Melchite – Maronite – Syrian Catholic).

However, Meryem Ana was chosen, the small house at the top of a hill on the Aegean Sea, where tradition has it that Mary lived out the last years of her life, and from where she was assumed into heaven. The pontiff will go to pray at this national Marian shrine, continuing in the tradition of his predecessors Paul VI and John Paul II.

Then there are the other significant stops. The first day (28 November) will be dedicated to political authorities: the welcome ceremony will not be at the airport of Ankara but at the presidential palace, where the pope will meet the Turkish president, Ahmet Necdet Sezer. And he will also have a private meeting with the prime minister, Recep Tayyip Erdogan, and the diplomatic corps. On the way, he will also go to the mausoleum of Ataturk, to pay homage to the father of Turkey, founded in 1923 on the ruins of the old and decadent Ottoman Empire.

On the evening of 29 November, the pontiff will have a private audience with the Greek Orthodox Patriarch Bartholomew I. After prayers in the patriarchal church of St George on 30 November, the feast of St Andrew, the Holy Father will attend a solemn divine liturgy presided over by the Patriarch, and at the end a joint statement will be signed.

“The contents of this statement are unknown,” said Mgr Padovese. “But surely it will be another step in ecumenical dialogue, in the quest for unity, already started with the resumption of deliberations last autumn of the Commission of Theological Dialogue between the Catholic and Orthodox Churches, desired by John Paul II during his visit to Turkey in 1979.”

This dialogue, which has been extended also to all the sister Churches of the East, will see another significant gesture in the visit of the Pontiff to Mesrob II, the Armenian Patriarch, pastor of a Christian community that has always been present in Turkey and which despite everything, remains numerous and vibrant.

This apostolic voyage, set to have a strong ecumenical impact, is fervently anticipated by all Christians. The Apostolic Vicar of Anatolia said: “Surely this visit will be a precious opportunity to animate the Christian community in awareness of their identity and at the same time to demonstrate the nearness and interest of the Holy Father as regards the plight of the Churches of Turkey. This is the first visit of the Pontiff to a country with a Muslim majority but inspired by secularism. The pope’s will be a strong voice that will not speak not only to Turkey but to the whole world, about ties between Islam and Christianity and the discomfort that today, perhaps more than ever, afflicts Christians in this land and all the Middle East.” (www.asianews.it, Mavi Zambak, September 16, 2006)

Le pape provoque la colère avant une visite prévue en Turquie

Les déclarations du pape Benoît XVI sur l'islam ont provoqué une vague de critiques en Turquie musulmane mais laïque où le souverain pontife risque d'être fraîchement accueilli lors de sa visite prévue en novembre.

Les réflexions du pape s'ajoutent à son hostilité déclaré à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, un projet qui devrait contribuer au rapprochement des civilisations chrétienne et musulmane, selon Ankara.

Benoît XVI s'est livré mardi à une réflexion teintée de méfiance sur l'islam en évoquant ses rapports à la violence et au "djihad". Il a aussi déclaré que la volonté du Dieu des musulmans "n'est liée à aucune de nos catégories, pas même celle de la raison", au contraire du christianisme nourri de philosophie grecque.

"Ses paroles reflètent la haine qu'il a dans son coeur (...) Ses déclarations sont haineuses", a déclaré jeudi Ali Bardakoglu, directeur du département des affaires religieuses auprès du gouvernement turc.

"C'est une vision partielle et pleine de préjugées", envers l'islam et son prophète, Mahomet, a martelé le principal dignitaire musulman turc, demandant que le pape s'excuse du monde musulman pour ses propos "arrogants".

M. Bardakoglu a également mis en cause la visite du pape en Turquie, indiquant ne voir "aucun intérêt pour le monde musulman de la visite d'une personne ayant de telles convictions pour l'islam et son prophète".

Un diplomate turc a cependant exclu un report de la visite papale mais souligné que la réception risquait d'être fraîche. "Il aurait du y penser avant de faire de telles déclarations qui ne sont pas compatible avec ses fonctions", a-t-il dit sous couvert d'anonymat.

Le parti de la Justice et du Développement (AKP, aux origines islamistes), au pouvoir, s'est aussi joint aux critiques.

"Le pape qui prononcé ces propos malheureux est passé dans l'Histoire, mais dans la catégorie d'Hitler et de Mussolini", a affirmé le vice-président du groupe parlementaire du parti, Salih Kapusuz, cité par l'agence Anatolie.

Il a accusé Benoît XVI d'avoir "une mentalité remontant aux pages sombres de du moyen-âge".

Le principal parti d'opposition au parlement, le parti Républicain du peuple (CHP, social-démocrate) s'en est également pris au pape, l'exhortant à s'excuser publiquement avant son déplacement en Turquie.

"Le pape jette de l'huile sur le feu dans un monde où le risque d'un conflit entre les religions augmente", a commenté le porte-parole du CHP Haluk Koç.

Certains critiques sont jusqu'à aller dire que le pape a délibérément offensé les musulmans, de façon à renforcer davantage la main des cercles opposés au rapprochement turco-européen.

"Je suis convaincu que la raison qui se cache derrière ces déclarations c'est de créer un ressentiment contre la Turquie pour empêcher qu'elle n'adhère à l'UE", a estimé un expert en théologie, Suleyman Ates, cité par le journal pro-gouvernemental Yeni Safak.

Une manifestation pacifique s'est déroulée vendredi devant l'ambassade du Vatican. Des représentants syndicaux y ont déposé une couronne noire.

Le pape doit se rendre en Turquie du 28 au 30 novembre prochains à l'invitation des autorités politiques du pays et du patriarcat orthodoxe. Il se rendra à Ankara, Ephèse et Istanbul.

 Benoît XVI avait dans le passé attiré les foudres d'Ankara par l'hostilité qu'il avait publiquement affichée à l'adhésion d'Ankara à l'UE lorsqu'il était le cardinal Joseph Ratzinger.

Il avait affirmé dans plusieurs entretiens qu'une adhésion serait "une énorme erreur" et une "décision contre l'histoire".

Benoît XVI sera le troisième pape à visiter la Turquie après Paul VI en 1967 et Jean Paul II en 1979 dans un effort pour rapprocher les Eglises catholique et orthodoxe séparées depuis le schisme de 1054. (AFP, Sibel Utku Bila, 15 sept 2006)

Un responsable musulman turc dénonce les propos du pape

Un responsable musulman turc a vivement dénoncé jeudi les déclarations "haineuses et hostiles" faites par le pape Benoît XVI sur l'islam durant son voyage en Allemagne, allant jusqu'à mettre en cause une prochaine visite du souverain pontife en Turquie.

"Ses paroles reflètent la haine qu'il a dans son coeur (...) Ses déclarations sont très hostiles et haineuses", a déclaré Ali Bardakoglu, directeur du département des affaires religieuses auprès du gouvernement turc, sur la chaîne d'information NTV.

"C'est une vision partielle et pleine de préjugées", envers l'islam et son prophète, Mahomet, a-t-il dit.

Benoît XVI s'est livré mardi à une réflexion teintée de méfiance sur l'islam en évoquant ses rapports à la violence et au "djihad". Il a aussi déclaré que la volonté du Dieu des musulmans "n'est liée à aucune de nos catégories, pas même celle de la raison", au contraire du christianisme nourri de philosophie grecque.

M. Bardakoglu a indiqué ne voir "aucun intérêt pour le monde musulman de la visite en Turquie d'une personne ayant de telles convictions pour l'islam et son prophète".

Le pape doit se rendre en Turquie musulmane mais laïque du 28 au 30 novembre prochains à l'invitation des autorités politiques du pays et du patriarcat orthodoxe. (AFP, 14 sept 2006)

Quatre présumés terroristes liés à Al-Qaïda arrêtés en Turquie

Quatre personnes soupçonnées d'entretenir des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda et d'avoir planifié des attentats à la bombe, ont été arrêtées par la police turque à Istanbul, a annoncé samedi l'agence de presse Anatolie.

La police a découvert des documents contenant des instructions sur la fabrication et l'explosion de bombes, aux domiciles des suspects dans la banlieue pauvre de Bagcilar, rapporte Anatolie en citant des sources de la section antiterroriste turque.
 Une carabine, un pistolet, et une carte d'identité falsifiée ont été notamment saisis.

Selon la police, les quatre suspects se trouvaient dans un groupe chantant des slogans en faveur d'Al-Qaïda et arborant des bannières de l'organisation à Bagcilar, au lendemain de la mort du chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, tué le 7 juin.

73 personnes, dont deux Syriens, comparaissent actuellement devant la justice dans le cadre de cette vague d'attentats
 Une branche turque d'Al-Qaïda est déjà soupçonnée d'avoir organisé en novembre 2003 quatre attentats-suicides, contre deux synagogues, le consulat britannique et la principale succursale de la banque britannique HSBC à Istanbul.

Une branche turque d'Al-Qaïda est déjà soupçonnée d'avoir organisé en novembre 2003 quatre attentats-suicides, contre deux synagogues, le consulat britannique et la principale succursale de la banque britannique HSBC à Istanbul. Ces attaques, qui ont fait 63 morts et des centaines de blessés, font actuellement l'objet d'un procès. (AFP, 9 sept 2006)

CHP claims mosques under control of religious orders

The main opposition party yesterday grilled the premier over whether mosques are controlled by state authorities or on the contrary Islamic orders and communities.

In a question motion to the Parliament Speaker's Office, main opposition Republican People's Party (CHP) Istanbul Deputy Mehmet Sevigen asked Prime Minister Recep Tayyip Erdogan whether the recent murder of a man who attacked a former imam in Istanbul was the result of a dispute within a religious order.

A former imam and prominent figure in the Islamic Ismailaga order, Bayram Ali Ozturk, was stabbed to death by Mustafa Erdal in Ismailaga mosque in Istanbul's conservative Fatih district on Sunday following morning prayers. Erdal was then attacked and murdered by worshippers in the mosque according to eyewitnesses, but a police report on the incident said that he died after hitting his head against the prayer niche of the mosque.

Sevigen asked about the police report, which claimed that Erdal committed suicide, asking whether the police are attempting to protect some people involved in the incident.

"Are the mosques controlled by the state Religious Affairs Directorate or some Islamic orders and communities?" asked Sevigen. "Are the murders the result of an internal dispute within an order? Aren't you concerned that the number of such murders and attacks will rise if the police don't investigate them?"

Sevigen also asked the prime minister whether he's planning to do something to bring back common sense and show that there's a state in the country.

Suspicions over the "mistaken" police reports were also brought up by another CHP deputy in Parliament yesterday. In another question motion, Konya Deputy Atilla Kart asked who signed the police report.

Claiming that the police are trying to cover up such incidents, Kart asked what legal proceedings have been taken against the authors of the report and those who signed it, who, he charged, obviously concealed evidence and neglected their duty.

"How do you explain the security forces being biased in incidents with a religious dimension?" asked Kart, also asserting that there are members of religious orders in the police.

Former Prime Minister Necmettin Erbakan, a prominent figure in political Islam in Turkey, yesterday expressed his condolences for the death of former imam Ozturk.

In related news, Religious Affairs Directorate deputy head Izzet Er said yesterday that in around 16,000 mosques there are currently no state-appointed imams and so they are open to other influences.

"Social gaps are somehow filled," said Er. "If the Religious Affairs Directorate can't reach somewhere, services are led by somebody else. Whether those services are of the same quality is debatable."

Er said that there have always been Islamic orders in Turkey but they don't constitute an alternative to the Religious Affairs Directorate.

Arabaslik: 'Neighborhood in black: Islamic Republic of Carsamba'

Reports in Turkish dailies yesterday covered the Carsamba neighborhood in Fatih, where the Ismailaga mosque is, which is now synonymous with burqas, Islamic clothing for men, women and children, Islamic names for stores and tension on the streets following Sunday's incident.

In the neighborhood of 12,000 residents, reporters said, lips are sealed regarding the incident as people fear the influence of the Islamic Nakshibendi order and the Islamic Great East Raiders Front (IBDA-C) is on the rise alongside the already established Ismailaga order.

"The streets are one color in Carsamba: Black," wrote Aksam, with burqas for women and girls and cloaks and caps for men and little boys. It went on to explain that the bestselling albums and books in the neighborhood are all Islamic. The neighborhood, which is only 10 minutes from Taksim, the metropolis' entertainment center, looks like an "unsullied area" and is commonly referred to as the "Islamic Republic of Carsamba."

Under reforms passed following the proclamation of the Turkish Republic, Islamic cloaks and caps can only be worn by religious officials in Turkey. (The New Anatolian, 8 September 2006)

Le meurtrier d'un imam lynché à mort à Istanbul

Le meurtrier présumé d'un ancien imam de la mosquée Ismailaga d'Istanbul, important lieu de culte d'une puissante confrérie musulmane, a été lynché à mort dimanche par une foule en colère juste après avoir commis le crime, rapporte l'agence de presse Anatolie.

L'homme de 27 ans a attaqué au couteau, pour une raison encore indéterminée, l'imam de 54 ans, le blessant mortellement au coeur, après la prière du matin, précise l'agence.

Pris à partie par les fidèles, l'attaquant a été roué de coups et est mort sur le coup.

L'imam a succombé à ses blessures à l'hôpital, indique Anatolie qui ajoute qu'une enquête policière est en cours.

La mosquée est située à Carsamba, un quartier très pieux de la rive européenne de la métropole turque, qualifié par la presse libérale de "ghetto musulman" car hommes et femmes s'y habillent à la façon musulmane.

Elle est le lieu de culte de la puissante confrérie orthodoxe des Nakchibendi. (AFP, 3 sept 2006)

Socio-économique / Socio-economic

Incendie sur un gazoduc: vraisemblablement un sabotage, selon Téhéran

La Compagnie nationale iranienne de gaz (NIGC) a indiqué que l'explosion qui s'est produite jeudi soir en Iran sur un gazoduc alimentant la Turquie en gaz, était vraisemblablement un acte de sabotage, a rapporté vendredi l'agence semi-officielle Mehr.

"L'explosion du gazoduc alimentant la Turquie en gaz n'était pas naturelle, il est possible qu'elle ait été provoquée par un sabotage", a déclaré Reza Kasai Zadeh, directeur de la NIGC.

"Les causes de l'explosion font l'objet d'une enquête mais selon des indices préliminaires, il pourrait s'agir d'un sabotage", a-t-il dit ajoutant qu'il s'agit de la première explosion du genre en territoire iranien.

M. Reza Kasai Zadeh a précisé que l'explosion avait eu lieu à 18H55 GMT, jeudi.

"L'exportation du gaz vers la Turquie reprendra dans les deux ou trois prochains jours", a-t-il ajouté.

Selon la télévision d'Etat, l'incendie provoqué par l'explosion a été maîtrisé vendredi matin.

"L'incendie, à deux km de la station d'exportation de gaz à la frontière, dans la localité de Bazargan, a été maîtrisé et éteint", a dit Safar Asari, gouverneur de la localité frontalière de Makou.

Plus tôt vendredi, un responsable turc cité par l'agence Anatolie avait fait état d'un incendie qui s'était déclaré jeudi soir après une explosion en Iran, à proximité de la frontière, sur un gazoduc alimentant la Turquie en gaz iranien. La Turquie importe du gaz iranien à des fins domestiques via ce gazoduc qui relie la ville de Tabriz, dans le nord-ouest de l'Iran, à Ankara. (AFP, 29 sept 2006)

Sulukule ou les derniers jours des Roms de Constantinople (MAGAZINE)

Dans la hiérarchie du peuple rom d'Istanbul, les habitants de Sulukule sont, en dépit de leur misère, des rois. Leurs musiciens infatigables, leurs danseuses dénudées ont enflammé 1.000 ans durant les nuits de la métropole. Ils luttent aujourd'hui pour la survie de leur culture, menacée par la démolition programmée de leur quartier.

En lieu et place des branlantes masures agglutinées le long de la muraille byzantine qui enserre la ville historique, sur la rive européenne du Bosphore, la mairie de l'arrondissement de Fatih, dont dépend Sulukule, a prévu de construire de coquets immeubles lambrissés de "style ottoman".

Les travaux doivent débuter d'ici la fin de l'année, après l'expropriation d'environ 3.500 personnes, dont la quasi-totalité des quelque 1.300 Roms du quartier.

"C'est le projet le plus social que j'aie jamais vu", déclare le maire Mustafa Demir, interrogé par l'AFP. "Les anciens propriétaires vont nous vendre leurs maisons, et après ils pourront emménager dans les nouveaux appartements en nous remboursant la différence sur 15 ans".

L'édile ne cache pas sa satisfaction de voir disparaître "des cabanes même pas bonnes pour stocker le charbon" où s'entassent les familles roms.

Pour les intéressés cependant, l'opération immobilière signifie clairement la fin de la présence rom dans le quartier.

"Si on s'endette, avec quel argent on va rembourser? Tu le vois, le gars là-bas? Il n'ose pas rentrer dans la rue parce qu'il me doit 7 livres turques (3,75 euros, 4,75 dollars)", commente Levent Demirbas, un chômeur de 19 ans.

"L'objectif, c'est de permettre aux riches de s'installer ici", affirme Sükrü Pündük, qui se débat avec son association de riverains pour alerter l'opinion publique et éviter la dislocation de la communauté, déjà victime d'une lente déchéance.

Le joueur de darbouka (tambourin) raconte le séisme de 1960, qui a conduit à la démolition de nombreuses maisons devenues insalubres, puis la fermeture par les autorités conservatrices, dans les années 1990, des maisons de divertissement qui avaient fait la gloire de Sulukule.

"Les gens ici vivaient de la musique et de la fête, nous étions les Roms les plus chics de Turquie (...), maintenant nous ne gagnons plus rien, on lit à la bougie", explique-t-il.

Amateurs de musique rom, d'alcool ou de danse du ventre, des générations de stambouliotes se sont succédées dans les petites baraques en bois de Sulukule, immortalisées dans le film "Bons Baisers de Russie" (1963).

"On collait les billets de banque sur le ventre des danseuses, elles venaient s'asseoir sur nos genoux, mais ça n'allait jamais très loin", se souvient, guilleret, le noctambule impénitent et octogénaire Aydin Boysan. "Elles s'y connaissaient, les coquines, pour faire sortir les biftons".

Pour le chercheur britannique Adrian Marsh, ce ne sont pas seulement des traditions pittoresques qui risquent d'être sacrifiées sur l'autel de la rénovation urbaine -qui a déjà mis à bas nombre de bidonvilles stambouliotes- mais aussi le plus ancien site connu d'implantation Rom dans le monde.

Dès 1054, la présence de mystérieux "Egyptiens", qui vivent dans des tentes noires à Sulukule, pratiquent la divination, la danse du ventre et le dressage d'ours est évoqué par un clerc byzantin, explique le jeune homme, qui achève une thèse sur les Roms de Turquie.

"Il s'agit, pour autant qu'on sache, de la plus vieille communauté Rom au monde", qu'on retrouvera à partir du 15e siècle faisant les délices de la cour des sultans ottomans, ajoute-t-il.

"La démolition de Sulukule, ce n'est pas la démolition de n'importe quel bidonville gitan, habituelle en Turquie et dans toute l'Europe", prévient Marsh. "C'est l'éradication de la mémoire d'une communauté". (AFP, Nicolas CHEVIRON, 26 sept 2006)

Women Seek Help Most for Domestic Violence

Istanbul Bar Association Women's Rights Enforcement Center (KHUM) records show that most applications made to this legal counsel service come from women seeking a divorce and 95 out of every 100 women applying last year have complained of being subjected to violence at home.

KHUM records for the year 2005 show that 2,827 women applied to the Bar Association's women's rights center. 71 percent of them were complainants, 15.8 percent defendants, and the remaining sought legal counsel in issues of credit and debt.

The data shows that 59.9 percent of applicants were seeking a divorce and 12.8 percent were seeking assistance in enforcing alimony payments. 9.7 percent of the applicants came to the center for violations of Law 4320 while 8.6 percent applied for alimony.

In all the applications made to the Center, 95.18 percent of the cases involved complaints of one form of violence or another while there was no mention of domestic violence in 4.81percent of the cases.

Psychological violence ranked high in the complaints at 81.9percent. But 70.1 percent of the applicants also complained of social violence and 65.6 percent of physical violence too. 60.1 percent of the complaints referred to economic violence and only 10.4 percent to sexual violence.

Of the women applying to the Center and complaining of violence, 93.8 percent said they were victims of domestic violence instigated by their husbands or male partners while the remaining were subjected to violence by the family or friends of a spouse, their own family and even their own children.

However, only 20.6 percent of the women complaining of violence had doctors reports accompanying their claim while 74.8 percent did not.

KHUM records showed that 90.6 percent of the applicants were married, 7.2 percent were divorced, 1.8 percent were single and 0.3percent were involved with another outside of wedlock.

The data showed that women in longer-term marriages made less application to the Center than women who had been married for shorter periods and that a majority of the applicants were elementary school graduates. As the education level increased, the number of applicants decreased. Also, 73.5 percent of the women applying to KHUM were registered as housewives. (BIA News Center, Emine OZCAN, September 25, 2006)

Formule 1: les organisateurs du GP de Turquie condamnés

La Fédération internationale a condamné les organisateurs du Grand Prix de Turquie à 5 millions de dollars pour avoir utilisé la cérémonie du podium à des fins "politiques" le 27 août à Istanbul. La coupe du vainqueur, le Brésilien Felipe Massa, avait été remise par le dirigeant de la République turque de Chypre du nord, Mehmet Ali Talat.

La République turque de Chypre étant reconnue uniquement par la Turquie, M. Talat ne bénéficie pas du statut requis de dirigeant international. La Turquie risquait d'être exclue de la FIA, ce qui lui aurait fait perdre toutes les compétitions organisées sous l'égide de la FIA: le GP de F1, le rallye du WRC et l'épreuve de WTCC.

Aussi, du côté des officiels chypriotes, la réaction était tempérée, proche de la déception. "Je suis surpris... C'est une grosse somme, mais j'espérais bien plus qu'une simple amende", a déclaré le directeur général de l'Association automobile de Chypre, Takis Kyriakides.

Les instances dirigeantes du sport automobile international ont immédiatement estimé que cette cérémonie du podium était "en infraction avec les statuts de la FIA, le Code sportif international et le Règlement sportif du Championnat 2006 de Formule 1." Un Conseil mondial extraordinaire de la FIA avait été convoqué mardi à Paris pour entendre les explications du Tosfed et des organisateurs au sujet de la cérémonie du podium du GP de Turquie 2006.

La République turque de Chypre du nord a été proclamée en 1983, neuf ans après l'invasion du tiers nord de l'île par les troupes turques et sa partition en 1974. Elle n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Istanbul a accueilli le 27 août le deuxième Grand Prix de Turquie de F1 de l'histoire. (ats, 19 septembre 2006)

New Turkish School Term Starts With Defects

Turkey's new school term started this Monday with 14 million primary and secondary school students heading off to school where only 595 thousand teachers are available to teach them, while the lack of a sufficient number of classrooms to do so remains to haunt the country's education system.

A report prepared by the Education and Science Workers Union (Egitim-Sen) on the situation of education at the beginning of the 2006-2007-school term, has identified a shortage of teachers and classrooms as the primary problems continuing to face this sector.

The report also stressed that problems created by the ongoing shortage of both were only compounded with other obstacles in front of education, among them school reconstructions and repairs that could not be finalized in time to open the facilities for education.

Even more important though was the political staffing at schools, which came parallel to procedures such as internal exile, penalties and layoffs where thousands of education workers were aggrieved despite the shortages problem.

The report stressed that under the ruling Justice and Development Party (AKP) government, staffing had been so political that it involved everyone from a school director in a remote village to the Ministry of Education itself - filling seats and positions with what it described as "racist-backward cadres".

According to Egitim-Sen, those who have survived through the political structuring are not that well off either because, says the report, "a large part of education workers are fighting for their life in poverty and under the limit of tolerable hunger."

Gloomy future for a new generation

Highlights of Egitim-Sen's report produced a gloomy list of "To-Do's" while recognizing that money was needed; yet the institution itself was expecting parents and private interests to make more contributions themselves.

In order for students to be able to be limited to 24-seat classrooms, for instance, at least 145,000 new classrooms have to be opened throughout the country. At current, even in Turkey's metropolitan centers, public schools operate in 40 to 50 children classrooms, which, says the report, adds up to poor quality education.

Increasing the number of teachers as well as schools and classrooms is an important priority for Turkey's education system but the report stresses that the share of education in the national budget is so low that it can hardly meet the obligatory needs of the system. It points out that relatives of students are pressed for money during registration and that the Ministry of Education every year places new economic burdens on parents.

Meanwhile, says the report, textbooks continue to be objects of profit despite, it notes, their being racist, backward and sexually discriminating in content.

The report's other findings appear to support this point.

* The total average period of education for the Turkish population is 5 years in a country where primary education is 8 years.

* Of those who cannot go to primary schools, 70 percent are girls.

And if readers of the report think the problem is limited only to primary and secondary education, Egitim-Sen reminds them that in the global comparative listing of building schools and investments in the field of higher education, Turkey's place is after that of Jordan and Chile.

"The universities have been placed under a total siege both in administration and politically" it says.

Yet, it notes, the number of university students in Turkey over the past decade has increased 50% - despite the fact that only 12 new universities, most of them private investments, were opened in the same period.

Defects compounded in Southeast

Regional discrimination appears to come into serious play whether due to economics, security risks or political and ethnic choice when it comes to educating the new generation either just to be literate or literate enough to seek active and integral roles in the society.

Turkey's Southeast region is most deprived in the field of education and Egitim-Sen's report highlights a national problem that has major implications in the undeserved regions.

A report in Monday's issue of the Batman Cagdas (Contemporary Batman) newspaper says that this supposedly oil-rich yet conflict-ridden province in Southeast Turkey is infested with education problems.

In summary, Batman's 137,000 students started their school term with important problems facing them.

Problem number 1: Though the national target is classrooms with 24 students/seats, and most schools have to use double classes for the same room, and (public) schools at Turkey's metropolitan centers average at 40-50 children per classroom some of Batman's schools have classrooms where 70 students sit together.

Problem number 2: Despite the 70/1 teacher ratio in some of the school classes, the city itself is short of at least 600 teachers and as the ratio itself reflects, 1,523 classrooms to make education efficient.

While both Egitim-Sen's Batman branch chairman Aziz Aksik and his counterpart at the Educationists Associations Union (Egitim-Bir-Sen) Safi Ozberk agree the teacher and classroom shortage is the most important priority in this city, they say other problems just make things more difficult.

Aksin says, for instance, that temporary assignee and paid teachers complicate things as it hinders education in major way and criticizes budgetary deficiencies that prevent schools from working around the clock. He says the government appears to prefer to work for capital rather than education.

Ozperk, on the other hand, stresses he feels "gloomy" in that a need for 1,523 new classrooms is not exactly what is available at hand. He says, also, that even secondary positions at schools such as cleaning workers are a rare prize and is concerned not just about the lack or quality of education, but the general health and well-being of students in an environment that is a risk to health. (BIA News Center, September 19, 2006)

EP report criticizes women's rights in Turkey

European Parliament Women's Rights Commission Rapporteur Emine Bozkurt is set this week to criticize a lack of progress on women's rights in Turkey, calling on Ankara to immediately implement reforms rather than leaving them on paper.

Bozkurt, a Turkish-origin Dutch MEP, will submit a highly critical report on the subject to the commission on Friday.

Speaking to news portal AB Haber on Monday, Bozkurt said, "A Turkey that doesn't respect women's rights has no place within the EU."

Stressing that progress in women's rights in Turkey would also strengthen the 25-nation bloc, Bozkurt said, "Turkey should concentrate on reforms concerning women's rights. These reforms shouldn't be left on paper but should be implemented. Honor killings, violence against women and employment of women are the subjects that the Turkish government should prioritize while dealing with the issue. Everybody in Turkey should understand the reality that the EU means women's rights."

Bozkurt's toughly worded report is composed of two sections. The first includes evaluates whether progress has been made or not in various areas. The second includes the rate of employment in various sectors. Bozkurt argued yesterday that the rate of women employment has fallen in recent years, adding, "I consider this issue is very important. The rate of women's participation in the labor force is declining steadily. While the rate was 35 percent in 1998, now it's just 23 percent. This is key for women's rights. Women must have economic independence to exercise their rights. The reason why the situation of women's rights in Turkey is bad is the low rate of participation in the labor force."

Asserting that the ruling Justice and Development (AK) Party will take action for greater representation of women in Parliament, Bozkurt said, "The next elections will be a test for political parties regarding the representation of women in politics. Women should be encouraged to engage in politics and join political parties." (The New Anatolian, 12 September 2006)

Un barrage géant menace Hasankeyf, cité historique en Turquie

Au fond d'une vallée encaissée du Sud-Est anatolien, le puissant Tigre déroule ses méandres et baigne la petite bourgade d'Hasankeyf. Il se faufile entre les vestiges d'un pont médiéval, passe en contrebas d'une mosquée ottomane de l'époque ayyoubide. Sur le rocher en surplomb, les restes d'un fort de garnison romain voisinent avec des centaines de grottes troglodytiques, habitées pendant des siècles. Mais les jours de ce site archéologique sont comptés. Le projet de construction d'un barrage géant sur le Tigre, à 80 km de là, menace de submerger Hasankeyf. Dans les cartons depuis 1954, il pourrait être achevé en 2013. Un recours contre cet édifice a été déposé devant la Cour européenne des droits de l'homme.

En dépit de la forte mobilisation contre le barrage, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est venu inaugurer les travaux, début août, à Ilisu. "Le pas que nous franchissons prouve que le Sud-Est n'est plus laissé pour compte", a-t-il lancé. "Ici, nous y sommes tous favorables, confirme Mehmet Celik, le maire d'Ilisu. Il n'y a pas de travail, pas de téléphone dans notre village. Ce barrage va nous apporter la civilisation." Mais, pour la Turquie, il s'agit surtout de développer son potentiel hydroélectrique. "Les besoins en eau et en énergie vont s'accroître dans les prochaines années, et les ressources naturelles du pays ne sont exploitées qu'à 30 %", justifie Nihat Üstündag, le directeur des affaires hydrauliques pour la région de Diyarbakir.

Cet ouvrage, qui mesurera 138 mètres de haut et produira 3 % de l'énergie turque, supplantera en taille le barrage Atatürk, édifié dans les années 1970. Il fait partie d'un plan régional de 22 retenues d'eau sur le Tigre et l'Euphrate. Sa construction doit être assurée par un consortium d'entreprises suisses, allemandes et autrichiennes. Mais les bailleurs hésitent encore à s'engager dans ce projet coûteux, 1,2 milliard d'euros, et contesté.

Pour le maire d'Hasankeyf, Abdulvahap Kusen, c'est un "génocide culturel" qui se prépare. "Depuis plus d'un demi-siècle, cette idée de barrage empoisonne la vie des habitants. C'est comme un virus qui ronge notre corps depuis trois générations, clame celui qui sera peut-être le dernier maire de la ville. Nous avons la responsabilité de protéger 12 000 ans d'histoire. Moi, en tout cas, je ne partirai pas. Je ne peux pas laisser la tombe de mon père à 40 mètres sous l'eau." Abdulvahap Kusen fait partie de l'Initiative pour sauver Hasankeyf, une plate-forme montée en janvier, qui regroupe 56 maires de la région, des scientifiques, des ingénieurs et des ONG.

Au premier rang des dommages prévisibles, la disparition du site archéologique. "J'ai mis mon coeur dans ces pierres et je ne peux pas supporter l'idée qu'on submerge ce patrimoine", se lamente le professeur Abdelsalam Ulucam, qui conduit les fouilles depuis trois ans. Selon lui, "les premiers habitants se seraient installés au VIIe siècle av. J.-C. Et, depuis, Hasankeyf n'a jamais cessé d'être active. Mais personne n'a jamais aucune conscience de cet héritage. Dans les années 1960, on a détruit des grottes au bulldozer au nom de la modernité, parce que des gens y vivaient. Et, aujourd'hui, la roche s'effrite et personne n'y prend garde." Une explosion retentit dans la vallée. "Vous voyez ! Ils pêchent à la TNT !", soupire-t-il en montrant le fleuve. L'Etat a alloué 25 millions d'euros pour tenter de sauver et de déplacer le trésor archéologique. "Ce n'est pas réaliste, coupe le professeur Ulucam, 90 % sont intégrés à ce site naturel."

Ce barrage aura un coût social, avec 55 000 personnes déplacées, qui iront pour la plupart s'entasser dans les faubourgs surpeuplés des grandes villes comme Diyarbakir ou Istanbul. Et puis l'enjeu est aussi environnemental. "Toutes les rivières deviennent des lacs artificiels. Il y aura de gros problèmes de sédimentation et de pollution de l'eau, chargée en nitrates et en phosphates", assure Ercan Ayboga, ingénieur hydrologue et porte-parole de l'Initiative. Pour lui, la construction du barrage n'est même pas rentable : "En Turquie, 21 % de l'électricité produite est perdue au cours de son transport. On peut facilement ramener ce taux à 10 % et ainsi économiser quatre fois la production annuelle d'Ilisu."

Même le responsable des questions hydrauliques de Diyarbakir admet la réalité de cette équation. Enfin, en aval du barrage, le fleuve continuera sa route en Syrie et en Irak, et la qualité comme la quantité des eaux en sera sans doute affectée. Aucun des deux voisins de la Turquie n'a été consulté. (Le Monde, Guillaume Perrier, 9 septembre 2006)

Movie Industry Workers Stand-up for Rights

Turkey's Cinema Workers Union (SINE-SEN) has called on workers in the nation's film and television sectors to sign a "Team Agreement" demanding major improvements in working conditions, ranging from ending the use of uninsured labor to protecting women on stage from harassment.

The union is to launch a "No work without unions or insurance" campaign to be on September 15 which is supported by its umbrella organization, the Revolutionary Workers Unions Confederation of Turkey (DISK).

SINE-SEN chairman Yusuf Nimet Cetin warned on Thursday in a meeting held in Istanbul with wide participation of leading unions and associations, that if the conditions of the 18-point Agreement were not met by employers afterwards, workers would then walk out.

Cetin told the "Restructuring of the working life in the cinema sector" meeting that the most important articles of the agreement prepared by his union were as follows:

* Cinema workers will not be forced to work more than 10 hours a day, 60 hours a week
* Where conditions require work more than this, workers will be paid overtime
* No one will be employed without being insured
* Payments per-series will be abolished, weekly payments will be introduced instead
* Pre and post production work carried out without pay will be regarded as part of the working hours and paid for weekly.

The "Team Agreement" also introduces measures that will protect women who work on film and television sets from harassment. Accordingly, where women are subject to behavior in contrast to public moral values or sexually harassed, they will be paid a certain penalty fixed by the agreement by whoever carries out that behavior and according to the working law their employment will be terminated.

Cetin said that special articles in the agreement aimed to restructure working conditions in the country's cinema and television industries but warned that if employers did not abide by these, "cinema workers will leave their jobs".

He noted that television companies had increased the production of series, films and documentary films but that "the mutual problems of the production companies making these products and those people working on them increased".

Saying that in violation to legislation related to working life, exploitation of labor still continued in this sector and added that under pressure from television companies producers were not raising their voice. He said it was inevitable to restructure the working life in the industry because of these.

DISK chairman Suleyman Celebi who also attended the meeting stressed that SINE-SEN had been involved in defending the right of cinema workers since 1978.

Celebi said DISK supported the SINE-SEN campaign and added, "our artists and laborers are being isolated, coming face to face with the struggle of staying alive in view of the ruthless rules of the market while being declared as pests of the 21st century. This demand is the most natural right of our laborers and artists". (BIA, Ayse DURUKAN, August 8, 2006)

Family Burdens Distract Women from Unionism

Turkey's Revolutionary Workers Union Confederation (DISK) chairman Suleyman Celebi announces that a decision had been taken to launch a youth union in the country after the recently founded pensioners union.

He added, however, that women themselves were not interested in becoming unionists in Turkey and asked when women would have a union for themselves, said they were already present in existing unions.

"We are a confederation that has shown the greatest effort for women to take part in the union struggle" Celebi explained in an exclusive interview with bianet following a meeting in Istanbul on "the restructuring of the working life in the cinema sector".

Celebi recalled that they had set up a union specifically for petitioners in Turkey and that this had served to protect the rights of those retiring out of active working life.

During the meeting on the Turkish film sector, the DISK chairman disclosed that the next step would be the creation of a union for youth. "Next in line is our decision to set up a union for the youth. When the youth union is founded, their problems will become visible and solved".

Celebi gave the following answers to bianet's questions after the meeting:

In the meeting you mentioned the petitioners union and a union for youth in the future. When will a women's union be set up?

In every field I mentioned, women are present anyway.

Women can become members but is the number of women executives satisfactory?

We know that the number of unionist women is not enough but women do not want to be unionists. Even though we wanted it so much, we could not increase the number of women unionists.

Is it women not wanting to be unionists or men blocking their way?

Such a thing is not an issue in DISK. Let me give you an example. In the latest general assembly of DISK I proposed a woman friend as candidate. But our woman friend, although she said yes at the beginning, explained later that she did not want to join the executive board because her husband did not allow it. The reason for women not being unionists is not us. It is mainly because of family reasons.

Still, could a quota not be imposed on elections?

Even if a quota was imposed, it is not a solution. Women don't want to become unionists. We are still continuing our efforts to increase the number of women unionists.

Every year the number of employed women is decreasing. Employers do not want to employ women because of reasons such as birth or child care. You were a co-chairman at the European Union Mixed Advisory Committee. This is emphasized in reports from there too. What do you say?

As you say it is a reality that the employment of women is decreasing. In those meetings we tried to explain the measures that needed to be taken and ways for solutions. But the government and employers behaved hypocritically. Because of this I withdrew from my position as co-chairman. This was one and the most important reason.

Until the required structure and performance is established we will not be present at the Economic and Social Council, until there. We will not participate in the Mixed Advisory Council where we have been co-chairs for about two years until the government takes its decision seriously and puts them in life. With the employers and the government everything, be it social relations, dialogue, is very well. But when it comes to the employment of women, to the measures to be taken, they run off. (BIA, Ayse DURUKAN, August 8, 2006)

L'économie turque est fragilisée par l'année noire du tourisme

Epidémies, attentats, voyagistes peu fiables... L'industrie touristique turque n'aura pas été épargnée, et 2006 pourrait même devenir une année noire si la tendance ne s'inverse pas. "Nous avons tendance, aujourd'hui, à faire le dos rond", admet Serpil Varol, directrice du bureau de la culture et de l'information sur la Turquie à Paris.

Le gouvernement a déjà annoncé que l'année touristique serait moins bonne que 2005, alors qu'une augmentation de 20 % était espérée. Après deux années euphoriques, la fréquentation baisse de 6,4 % sur les sept premiers mois. En 2005, 20,5 millions de visiteurs avaient rapporté 14,5 milliards d'euros. En 2006, la Turquie espérait en accueillir 26 millions et en retirer plus de 16 milliards d'euros. "On en sera loin", déplore Mme Varol.

Dès janvier, la Turquie a été frappée par la grippe aviaire, qui a fait quatre morts. Dans la foulée, la crise des caricatures de Mahomet et les manifestations anti-occidentales dans plusieurs pays musulmans ont aggravé le problème. La Turquie, musulmane mais laïque, a subi une désaffection des touristes.

En août, ce fut le retour épique de 400 touristes français ou franco-turcs, bloqués dans des aéroports turcs à la suite d'un litige entre leur agence de voyage Elegance et la compagnie aérienne Atlas Jet. Plus de 3 000 autres sont encore retenus dans le pays. Les compagnies aériennes turques, comme Fly Air ou Onur Air, dont l'image avait déjà été écornée par des incidents, ont également souffert.

Le coup de grâce est survenu avec les attentats, commis lundi 28 août, qui ont frappé les stations balnéaires de Marmaris et Antalya et qui ont fait 3 morts et des dizaines de blessés, dont de nombreux étrangers (Le Monde du 30 août).

Dans les stations côtières, les prix se négocient avec un rabais de 30 % à 50 %. A Marmaris ou Alanya, des hôtels ont proposé des chambres gratuites. "Cet été nous constatons un taux de remplissage de 20 % de moins par rapport à 2005", constate Alparslan Isik, hôtelier de Bodrum. Les professionnels tentent aussi de séduire les touristes du Moyen-Orient ou les Russes.

Le tourisme national est aussi en plein boom. "La consommation de loisirs est en augmentation et il y a 72 millions d'habitants. En plus, maintenant, on peut payer ses vacances en douze fois sans frais", précise M. Isik. Largement dévolue au tourisme de masse, la Turquie tente aussi de diversifier son offre pour attirer une clientèle étrangère plus ciblée et plus aisée.

Le manque-à-gagner créé par ce repli passager risque tout de même de pénaliser l'économie. Les revenus du tourisme permettent de réduire le déficit des comptes courants, qui, sur les douze derniers mois, est en hausse de 15 %.

Même si l'économie devrait afficher une croissance d'environ 6 % cette année (7,6 % en 2005), l'image de la Turquie à l'étranger pourrait se dégrader. Certes, la situation s'est nettement redressée depuis la crise de 2001, mais il reste des faiblesses. Le pays attire assez peu d'investissements directs étrangers (9,6 milliards de dollars en 2005, soit 7,5 milliards d'euros), et le manque d'investissements publics dans les infrastructures pose problème, comme en témoignent les déficits en électricité.

Selon l'économiste Serhan Cevik, de la banque Morgan Stanley, "l'économie turque est maintenant plus résistante aux chocs exogènes, grâce à des réformes structurelles et à des politiques prudentes. Cela devrait aussi permettre le retour de la désinflation".

Le taux d'inflation s'est établi à 11,7 % sur les 12 derniers mois et devrait se situer autour des 10 % à la fin de l'année, selon la Banque centrale. Le double du taux initialement prévu. Alors que la Turquie reste le pays le plus aidé par le Fonds monétaire international (FMI), les experts de l'institution, qui ont prévu d'effectuer une nouvelle mission dans le pays en octobre, ne manqueront pas de relever cette situation. (Le Monde, Guillaume Perrier avec Frédéric Lemaître, 3 septembre 2006)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Ferrero Waldner: la Turquie doit tenir ses engagements

La Turquie "n'a pas atteint les objectifs" requis pour faire avancer sa candidature à l'Union européenne, a réaffirmé vendredi la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero Waldner.

Un rapport annuel d'évaluation sur la Turquie, considéré comme crucial, doit être publié le 8 novembre par la Commission européenne, et le commissaire à l'Elargissement Olli Rehn se rend en Turquie lundi pour discuter des progrès d'Ankara vers une adhésion à l'UE.

"La Turquie doit remplir ses objectifs et elle ne les a pas atteints sur Chypre" et un certain nombre d'autres points, a déclaré Mme Ferrero Waldner à Madrid, où elle participait vendredi à une réunion sur l'immigration.

 La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats membres entrés dans l'UE en 2004, dont la partie grecque de l'île divisée de Chypre. Mais Ankara refuse d'appliquer cet accord à la partie chypriote grecque, qu'elle ne reconnaît pas, et ne laisse pas entrer les navires et avions chypriotes dans ses ports et aéroports.

A cause de Chypre, Ankara s'est vu menacé par plusieurs responsables européens d'une crise pouvant aller jusqu'à une suspension partielle ou totale des pourparlers.

Mme Ferrero Waldner a précisé devant un Forum économique qu'elle ne "pouvait pas dire" ce qui allait être décidé le 8 novembre, soulignant que l'UE "doit traiter la Turquie de manière objective". (AFP, 29 sept 2006)

Résolution du PE: Ankara risque un arrêt des négociations d'adhésion

Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE pourraient s'"arrêter" si Ankara n'applique pas son union douanière avec l'UE à Chypre, a prévenu mercredi le Parlement européen.

Les eurodéputés ont sommé mercredi la Turquie de respecter ses engagements envers l'UE et de relancer les réformes, mais ont fait marche arrière sur le génocide arménien, en ne faisant plus de sa reconnaissance une condition pour l'entrée de la Turquie dans l'UE.

"C'est un texte ferme mais équitable, parce que nous faisons passer nos engagements et nos préoccupations et que nous demandons à la Turquie de faire preuve d'engagement et de volontarisme", a estimé le député conservateur néerlandais Camiel Eurlings, rapporteur de la résolution non contraignante adoptée mercredi par les députés.

Dans ce texte adopté à une large majorité (429 voix pour, 71 contre et 125 abstentions), les députés préviennent la Turquie qu'elle s'expose à un gel de ses négociations d'adhésion à l'UE, commencées en octobre 2005.

Le Parlement, reprenant des positions largement partagées au sein de l'UE, a également dénoncé les violations de la liberté d'expression en Turquie. Il a également demandé des progrès en matière de liberté religieuse et de droits des minorités.

D'une manière générale, les eurodéputés ont "déploré le ralentissement du processus de réforme au cours de l'année passée" et "demandé instamment à la Turquie de relancer" ce processus dans les semaines à venir.

Un "manque de progrès" sur l'application par Ankara de son union douanière avec tous les Etats membres de l'UE, Chypre compris, aurait "des implications sérieuses en ce qui concerne le processus de négociation et pourrait même l'arrêter", précise en effet la résolution.

Les députés européens ont cependant adouci leur déclaration en repoussant un paragraphe qui exigeait de la Turquie une reconnaissance du génocide arménien comme préalable à l'adhésion.

Ils ont ainsi reconnu que cette reconnaissance "ne constitue pas formellement un des critères" nécessaires à l'adhésion mais ont toutefois souligné qu'il était "indispensable qu'un pays sur le chemin de l'adhésion aborde et reconnaisse son passé".

Voici les paragraphes concernant la question de génocide des Arméniens et les relations avec l'Arménie:

"Le Parlement européen:

"Considérant que la Turquie continue d'exercer un embargo injustifiable contre l'Arménie; considérant que cet embargo menace la stabilité de la région, entrave le développement régional de rapports de bon voisinage et contrevient aux priorités du partenariat d'adhésion révisé ainsi qu'aux exigences du cadre de négociation,

"Cconsidérant que la Turquie n’a toujours pas reconnu le génocide commis contre les Arméniens malgré les nombreuses demandes du Parlement européen et de plusieurs États membres,

"Prend acte de la proposition de la Turquie d'établir un comité d'experts qui devrait être placé sous les auspices des Nations unies afin de dépasser l'expérience tragique du passé ainsi que de la position de l'Arménie en ce qui concerne cette proposition; encourage à la fois le gouvernement turc et le gouvernement arménien à poursuivre le processus de réconciliation pour aboutir à une proposition mutuellement acceptable; se félicite du fait que, dans les récents débats en Turquie, la discussion sur la question pénible de l'Arménie a au moins été entamée; souligne que bien que la reconnaissance du génocide arménien en tant que tel ne constitue pas formellement un des critères de Copenhague, il est indispensable qu'un pays sur le chemin de l'adhésion aborde et reconnaisse son passé; invite à ce propos les autorités turques à faciliter le travail des chercheurs, intellectuels et universitaires sur le sujet du génocide arménien en leur assurant l'accès aux archives historiques et en leur fournissant tous les documents pertinents; demande instamment à la Turquie de prendre les mesures nécessaires, sans condition préalable, afin d'établir des relations diplomatiques et de bon voisinage avec l'Arménie, de lever le blocus économique et d'ouvrir la frontière rapidement, conformément aux résolutions adoptées par le Parlement européen entre 1987 et 2005, obéissant ainsi aux priorités du partenariat pour l'adhésion et aux exigences du cadre de négociation portant sur le règlement pacifique des conflits frontaliers, dispositions qui sont toutes deux à caractère obligatoire pour une adhésion à l'UE; considère qu'une position semblable devrait être adoptée pour les cas des autres minorités (par exemple les Grecs du Pont et les Assyriens."

Le texte complet de la résolution adoptée par le Parlement européen se trouve à l'adresse Internet suivante:

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?language=FR&objRefId=128211

Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide orchestré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1917. Ankara affirme que des massacres ont été commis de part et d'autre et récuse les accusations de génocide.

Les députés ont d'autre part "déploré le ralentissement du processus de réforme au cours de l'année passée" en Turquie et "demandé instamment à la Turquie de relancer" ce processus.

Leur résolution met particulièrement l'accent sur les progrès à faire en matière de liberté d'expression, de liberté religieuse et de droit des minorités. (AFP, 27 sept 2006)

Le Parlement européen votera aujourd'hui le rapport sur la Turquie

Les eurodéputés doivent adopter mercredi un rapport très critique sur l'évolution des négociations.

Le parlement devrait souligner que le non-respect par la Turquie du protocole d'Ankara, qui lui impose d'étendre son union douanière à Chypre et d'ouvrir ses ports et ses aéroports aux bateaux et aux avions chypriotes, peut "arrêter" le processus de négociation.

Il devrait également demander des progrès dans le respect des droits de l'homme et de la liberté de religion, ainsi que la recherche d'une "solution démocratique" aux problèmes de violence dans le sud-est de la Turquie à majorité kurde.

S'il y a unanimité à dénoncer les atteintes persistantes aux droits de l'Homme, aux libertés religieuses et à la liberté d'expression, les parlementaires européens sont cependant divisés sur la nécessité de poser la reconnaissance du génocide arménien comme une condition préalable à l'adhésion.

Les Verts et les socialistes européens contestent ce point qui figure dans le rapport Eurlings.

En faire une condition préalable est "contre-productif" et "ne rend pas service à ceux qui, en Turquie, veulent faire bouger les choses", a estimé le Vert néerlandais Joost Lagendijk.

Les socialistes européens veulent eux aussi adoucir ce projet de rapport du Parlement, plus sévère que les années précédentes à l'égard de la Turquie, estimant qu'il risquait d'"écarter la Turquie de la voie" européenne en alimentant les rancoeurs des opposants aux réformes.

La présidence finlandaise de l'Union européenne et la Commission européenne ont sommé mardi la Turquie de relancer le processus réformes et de respecter ses engagements afin de ne pas menacer les négociations d'adhésion à l'UE.

La Turquie doit respecter ses engagements envers l'UE, a estimé Paula Lehtomäki, ministre finlandaise des Affaires européennes, lors d'un débat devant le Parlement européen à Strasbourg: "s'il n'y a pas de progrès, cela aura des conséquences sur l'ensemble du processus d'adhésion".

"Il y a eu peu de progrès enregistrés ces douze derniers mois", a constaté de son côté le commissaire à l'Elargissement Olli Rehn, soulignant qu'il était "important" d'en réaliser avant la publication, le 8 novembre, du rapport d'évaluation de la Commission européenne.

Les deux orateurs ont notamment sommé la Turquie de respecter les engagements du protocole dit d'Ankara, par lequel elle accepte d'étendre son union douanière avec l'UE aux dix pays entrés dans le bloc européen en 2004, dont Chypre.

Le commissaire européen a également dénoncé les atteintes aux libertés religieuses et à la liberté d'expression.

"Je ne peux pas m'imaginer un membre de l'UE qui ne respecte pas un droit aussi fondamental que la liberté d'expression", a-t-il averti.

Dans la perspective du rapport de la Commission du 8 novembre, le Parlement turc a effectué le 19 septembre une rentrée anticipée afin de débattre d'une nouvelle série de réformes, notamment sur la liberté religieuse. (AFP, 26 sept 2006)

Barroso favorable à un arrêt de l'élargissement avant la Turquie

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a plaidé lundi pour un arrêt de l'élargissement européen après l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, estimant que l'UE devait d'abord régler la question de la Constitution.

"Il ne serait pas sage de poursuivre l'élargissement tant que nous n'avons pas réglé la question de la Constitution", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre français Dominique de Villepin.

"Il ne serait pas sage de faire entrer de nouveaux Etats membres, à part la Roumanie et la Bulgarie", a-t-il précisé.

En l'absence de nouvelles règles constitutionnelles permettant à une Europe élargie de fonctionner plus efficacement, la capacité de l'UE d'absorber de nouveaux membres est limitée, a expliqué M. Barroso. Toutefois, a-t-il dit, le traité constitutionnel, dont le sort reste en suspens après son rejet par les électeurs français et néerlandais, peut encore et doit être sauvé puisqu'il répondait, selon lui, à ces questions.

En 2005, les électeurs français et néerlandais avaient rejeté par référendum le projet de nouvelle constitution européenne, interrompant le processus de ratification dans plusieurs pays. Prenant acte de ce contretemps, les dirigeants européens ont décidé en juin dernier de reporter à l'année prochaine toute décision sur l'avenir de ce traité.

Les commentaires de M. Barroso interviennent alors que la Commission européenne doit rendre mardi son avis sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie au 1er janvier 2007.

Dans un rapport sur les progrès réalisés par ces deux pays en vue de leur adhésion, l'exécutif européen devrait rendre un avis positif, assorti toutefois de pénalités sévères dans l'hypothèse où les réformes réclamées par l'UE n'étaient pas menées à leur terme après l'adhésion, selon une copie du rapport obtenu par l'Associated Press.

L'UE se réserve ainsi le droit de déclencher certaines mesures de "sauvegarde", telles que la suspension de certains droits découlant de l'adhésion ou le gel de centaines de millions d'euros d'aide.

Dans son rapport, la Commission proposera également de contrôler étroitement les questions relatives à la sécurité alimentaire, les programmes de subventions européennes et plusieurs questions relatives à la justice et aux affaires intérieures. La taille de l'économie de ces deux pays candidats ne représente que le tiers de la moyenne européenne.

La pause réclamée par M. Barroso dans l'élargissement après l'entrée de ces deux pays laisse planer le doute sur les perspectives d'adhésion de deux autres pays candidats, la Croatie et la Turquie. "Bien sûr, j'aimerais que la Croatie adhère aussi vite que possible, si elle remplit tous les critères", a déclaré M. Barroso.

Lors d'une conférence de presse commune, le Premier ministre français a approuvé la position du président de la Commission sur la capacité limitée de l'UE à intégrer de nouveaux Etats membres. Une majorité de citoyens européens sont désormais hostiles à de nouvelles adhésions.

Les Vingt-Cinq doivent d'abord progresser sur leurs règles communes avant de pouvoir envisager de nouvelles étapes d'élargissement, a dit en substance M. de Villepin, qui a souligné la nécessité de "relancer" l'Europe pour montrer aux peuples leur importance. AP

D'autre part, Barroso a répondu deux questions d'Euronews concernant la Turquie en ces termes:

Une dernière question: la Turquie.

Pour le moment nous ne sommes pas très encouragés par les nouvelles que nous recevons. Je crois qu'il faut que la Turquie comprenne qu'elle doit respecter ses obligations et ses engagements. Notamment les obligations du protocole d'Ankara, cela veut dire, garantir l'accès des navires chypriotes aux ports turcs, ce sont des navires d'un état membre de l'Union Européenne. Au début du mois de novembre, nous allons publier notre rapport sur l'état d'avancement des négociations avec la Turquie. Ce que je peux vous garantir, c'est qu'il s'agira d'un rapport honnête, objectif et rigoureux.

Est-ce qu'on peut s'attendre à une suspension des négociations?

Je ne veux pas anticiper à ce stade. Nous ferons un rapport très honnête, trés objectif, et très rigoureux. (AP-Euronews, 25 septembre 2006)

Villepin met en garde contre le non-respect de l'union douanière

L'Union européenne devra "tirer les conclusions" d'un non-respect par la Turquie de son engagement à ouvrir ses ports aux bateaux chypriotes grecs, a déclaré lundi à Bruxelles le Premier ministre français Dominique de Villepin.

M. de Villepin n'a cependant pas précisé s'il était partisan d'un gel complet des négociations d'adhésion avec la Turquie au cas où cette dernière ne se plierait pas à ses obligations d'ici la fin 2006, ou s'il préfèrerait un gel partiel, conséquence "minimum" déjà évoquée par la présidence finlandaise de l'UE ces dernières semaines.

"Il est très important que la Turquie comprenne qu'elle doit respecter les engagements, respecter l'esprit et la lettre, sans quoi les Européens seront amenés à en tirer les conclusions", a déclaré M. de Villepin lors d'un point presse à Bruxelles.

"Nous sommes soucieux de l'exemplarité de la procédure suivie, de l'efficacité de la procédure suivie, et en même temps très conscients des enjeux", a-t-il ajouté.

"Entre les deux -- entre la conscience que nous avons des enjeux stratégiques de nos relations avec la Turquie, et en même temps de cette exigence de bonne application des choses -- nous devons pouvoir prendre nos responsabilités vis à vis de ce pays", a-t-il ajouté.

La Turquie, qui a commencé en octobre 2005 des négociations d'adhésion à l'UE, a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara étendant son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'Union en 2004, dont la partie grecque de l'île divisée de Chypre.

Mais elle refuse d'appliquer cet accord à Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, et ne laisse toujours pas entrer les navires chypriotes dans ses ports, malgré les appels répétés de l'UE.

Plusieurs responsables européens ont déjà averti que ce refus risquait de conduire à une crise importante dans les relations entre Ankara et l'UE d'ici quelques semaines, après la publication du rapport annuel de la Commission sur les progrès réalisés par la Turquie, prévue le 8 novembre.

Le numéro deux du gouvernement français, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, s'était prononcé lors d'un récent passage à Bruxelles pour une suspension pure et simple des négociations. (AFP, 25 sept 2006)

La Finlande cherche à éviter une crise avec la Turquie

La Finlande, présidente en exercice de l'Union européenne, a lancé une initiative diplomatique pour tenter de mettre fin à l'isolement économique du nord de Chypre, uniquement reconnu par la Turquie, afin d'éviter une crise entre Bruxelles et Ankara.

Erkki Tuomioja, ministre finlandais des Affaires étrangères, a déclaré jeudi à Reuters poursuivre des discussions intensives avec la Turquie, Chypre, la Grèce et d'autres parties. Ces discussions ont pour but d'obtenir l'aval de l'UE à des relations commerciales directes avec le nord de Chypre et de convaincre la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports au trafic en provenance de la partie sud de Chypre, seule reconnue par la communauté internationale et membre de l'UE.

""Nous disposons seulement de quelques semaines pour voir si nous pouvons y parvenir"", a dit Tuomioja. ""Mon sentiment est qu'aucune des parties ne dit 'non' mais qu'aucune ne dit encore 'oui' non plus."" Même si toutes les parties semblent désirer un accord, ""les chances sont probablement davantage contre que pour, mais nous accomplissons un véritable effort"", a-t-il poursuivi, interrogé entre deux rencontres en marge de l'Assemblée générale de l'Onu.

Tuomioja a refusé de fournir des précisions sur son initiative diplomatique.

Le chef de la diplomatie finlandaise a cependant souligné que ses efforts ne visaient pas à résoudre la question de Chypre, divisée depuis 1974 entre un Sud proche de la Grèce et un Nord proche de la Turquie. Ce problème relève de l'Onu. (Reuters, 22 septembre 2006)

As parliament discusses bill, fierce words on Turkey's EU quest

Debates yesterday over an upcoming Ombudsmanship Bill before the Turkish Parliament set the stage for some fierce arguments between MPs and government ministers over Turkey's EU aspirations. Standing to address his counterparts in the parliament's main chambers, CHP MP from Istanbul, Kemal Kilicdaroglu, said "We must stand honorably before the EU.

Leave off the bending down on your knees, the bowing and sraping. There is nothing that they (the EU) have ordered which we have not done. And as we continue to fulfill their requests, they will continue to request. And they will never take us into the EU as we continue this way. There has never been an administration that made this many concessions....Let's enter into the EU with our honor intact."

Replying to Kilicdaroglu's complaints, AKP Interior Minister Abdulkadir Aksu said "I am surprised at your comments. Have we opened our ports? We are just now getting organized on issues which we should have taken care of before. But this is not because the EU wants, but instead because it is what the country needs, what our people need. As the Prime Minister says 'If they don't take us, they don't take us, but, inshallah, they will take us.'" (hurriyet.com.tr, September 23, 2006)


Turkey will not join EU by 2020, most Europeans predict

An opinion poll released on Wednesday (20 September) by the Bertelsmann Foundation, a German think tank, showed that 37 percent of those surveyed across the EU believe Turkey will have joined the EU in 2020.

For Ukraine, which unlike Turkey has no official EU membership perspective, this figure came in just a bit lower, at 35 percent.

The poll, for which a total of 12,000 people were queried in 13 EU member states, demonstrated that most Europeans believe the union will be larger in the future – but not necessarily with the Turks and Ukrainians joining in.

Almost two thirds of respondents said they believe the EU will have more than 27 member states by the end of the second decade of this century – suggesting that Europeans are more confident about Western Balkan states acceding at some point.

The survey was conducted in nine "old" EU member states - Austria, Belgium, Finland, France, Germany, Italy, the Netherlands, Spain and the UK – as well as in four "new" states – Hungary, Lithuania, Poland and Slovakia – revealing a clear east-west rift in expectations.

New member states' citizens are significantly less optimistic about future enlargement than the EU average, with expectations on Turkish and Ukrainian membership not exceeding 22 percent.

New EU citizens are also less positive than their "old" neighbours about the prospect for a revival of the EU constitution.

Only 29 percent of new member states' respondents believe that the union will have a constitution by 2020, against 45 percent in Western Europe.

Surprisingly, the French and the Dutch, who rejected the constitution in popular referendums last year, showed above-average optimism, with clear majorities of 57 percent and 50 percent respectively predicting the passage of a constitutional text.

Across the EU, only a small minority (15%) believes the bloc will continue to function with its current institutional structure, with most people expecting the existing EU treaties to be reformed in one way or another by 2020. (EUOBSERVER, Mark Beunderman, September 21, 2006)


Barroso: La Turquie doit respecter ses engagements

Le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso a appelé jeudi la Turquie à respecter ses engagements concernant son union douanière avec l'UE, qu'Ankara refuse d'appliquer à Chypre.

"Je crois qu'il faut que la Turquie comprenne qu'elle doit respecter ses engagements. Notamment les obligations du protocole d'Ankara, cela veut dire garantir l'accès des navires chypriotes aux ports turcs", a-t-il déclaré lors d'une interview sur Euronews.

La Turquie, qui a commencé en octobre 2005 des négociations d'adhésion à l'UE, a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara étendant son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Mais elle n'applique pas cet accord à Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, et ne laisse toujours pas entrer les navires chypriotes dans ses ports, malgré les appels répétés de l'UE.

"Pour le moment, nous ne sommes pas très encouragés par les nouvelles que nous recevons", a ajouté M. Barroso sur Euronews.

Ce sujet polémique risque de créer une crise importante dans les relations entre Ankara et l'UE d'ici quelques semaines, après la publication du rapport annuel de la Commission prévue le 8 novembre.  (AFP, 21 sept 2006)

Les députés PSE veulent adoucir le texte pour satisfaire Ankara

Le groupe socialiste au Parlement européen va proposer d'adoucir un rapport très critique sur la Turquie, estimant a posteriori "déséquilibrée" la version votée en commission par les députés début septembre.

"Nous reconnaissons maintenant que (le texte) peut donner l'impression d'un déséquilibre", a déclaré le Néerlandais Jan Marinus Wiersma, vice-président du groupe socialiste du Parlement, en soulignant qu'il avait "offensé même les Turcs les plus pro-européens".

"Nous n'avons jamais eu l'intention de rudoyer la Turquie (...), nous allons donc déposer des amendements pour le rendre plus positif", a-t-il ajouté devant quelques journalistes.

En particulier, les socialistes, qui constituent la deuxième force politique du Parlement derrière les conservateurs du Parti populaire européen, vont proposer de retirer un paragraphe du texte qui fait de la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie une condition préalable à une éventuelle entrée dans l'Union européenne, a-t-il indiqué.

Il a également estimé que devait être revue la partie du texte laissant ouverte la possibilité que les négociations d'adhésion lancées en octobre dernier avec la Turquie puissent déboucher sur un "partenariat privilégié" avec l'UE plutôt qu'à une véritable adhésion.

"Il doit être clair que ces négociations sont des négociations d'adhésion et pas autre chose", a déclaré l'eurodéputé néerlandais.

Le rapport, voté à une large majorité de 53 voix contre 6 et 8 abstentions par la commission des Affaires étrangères, constatait des "manquements persistants" et des "progrès insuffisants" dans les réformes engagées par la Turquie pour adhérer à l'UE, notamment "en matière de liberté d'expression, de religion et de droit des minorités, de relations entre civils et militaires, de mise en oeuvre de la loi sur le terrain, de droits des femmes, de droits syndicaux, de droits culturels et d'indépendance judiciaire".

Ce rapport doit être examiné la semaine prochaine lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg. (AFP, 20 sept 2006)

Evaluation de la Turquie: report de 15 jours du rapport de Bruxelles

La Commission européenne a annoncé mardi le report de 15 jours de son délicat rapport d'évaluation sur les progrès effectués par la Turquie dans sa marche d'adhésion vers l'Union européenne (UE).

Ce rapport, qui devait être présenté le 24 octobre, sera finalement publié le 8 novembre, a indiqué Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire à l'Elargissement Olli Rehn.

Ce report est dû "tout simplement à un changement dans les sujets à l'agenda de la Commission", selon Mme Nagy.

Le rapport de Bruxelles doit évaluer les progrès effectués par la Turquie comme par les autres candidats à une adhésion à l'UE, ainsi que la stratégie d'élargissement de l'UE en général.

Ces dernières semaines, les critiques à l'égard de la Turquie au sein de l'Union se sont multipliées, notamment en raison de la non-application par Ankara de son accord d'union douanière avec l'UE.

La présidence finlandaise de l'UE a prévenu Ankara qu'elle risquait de suspendre au moins partiellement les négociations d'adhésion Turquie-UE faute d'une application de ce protocole.

La Turquie a commencé en octobre 2005 des négociations d'adhésion à l'UE qui pourraient durer de dix à quinze ans. Un seul des 35 chapitres des pourparlers, celui sur la science et la recherche, a été pour l'instant complété. (AFP, 19 sept 2006)

L'UE cherche une solution "provisoire" à la crise turco-chypriote

L'Union européenne travaille actuellement à trouver une solution "provisoire ou partielle" au problème concernant l'union douanière de la Turquie avec Chypre, a affirmé jeudi le négociateur en chef turc et ministre de l'Economie Ali Babacan.

"Nous voyons que la Commission européenne, les Etats membres et la présidence européenne déploient de sérieux efforts pour aboutir à une solution provisoire ou partielle", a dit M. Babacan sur la chaîne d'information NTV.

 Le responsable a expliqué que l'UE avait pris un certain recul face au problème et cherchait à "des solutions de remplacement techniques".

"Nous sommes optimistes", a dit M. Babacan qui n'a pas précisé quelles seraient ces solutions.

L'UE presse la Turquie de respecter ses obligations vis-à-vis de Chypre.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix pays entrés dans le bloc européen en 2004.

Mais les Turcs ne l'appliquent toujours pas à Chypre, qu'ils ne reconnaissent pas, et ne laissent pas entrer les navires et avions chypriotes dans leurs ports et aéroports.

"Nous sommes prêts à parler de toute sorte de solution de remplacement", a souligné M. Babacan qui a ajouté que la Turquie serait "la partie désireuse d'une solution et non pas celle qui quitte la table de négociations". (AFP, 14 sept 2006)

Londres appelle la Turquie à satisfaire à ses obligations envers l'UE

Le ministre britannique aux Affaires européennes Geoff Hoon a appelé mardi la Turquie à remplir ses engagements envers l'Union européenne en ouvrant ses ports et aéroports aux bateaux et avions chypriotes.

"Nous voulons voir la Turquie remplir ses obligations envers l'UE (...) il est très important qu'elle le fasse", a affirmé M. Hoon à l'issue d'entretiens avec la chef de la diplomatie grecque, Dora Bakoyannis.

M. Hoon était interrogé sur le refus de la Turquie d'appliquer son protocole d'union douanière avec l'UE à la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas. Si Ankara campe sur cette position, les 25 doivent en examiner le 24 octobre les conséquences sur la candidature turque à l'UE.

"La Turquie ne doit pas sous-estimer le fait que beaucoup de capitales européennes sont troublées par la manière dont elle répond à ses obligations", a pour sa part affirmé Mme Bakoyannis.

Mais interrogée plus tôt sur la sévère mise en garde lancée à Ankara par le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, elle a mis en garde contre toute réaction précipitée.

"L'heure n'est pas aux décisions, elles seront prises beaucoup plus tard", a-t-elle affirmé.

Adversaire déclaré d'une adhésion turque, M. Sarkozy avait appelé vendredi à une suspension des négociations d'adhésion UE-Turquie si Ankara n'appliquait pas à Chypre son union douanière avec l'UE. (AFP, 12 septembre 2006)

Paris appelle Ankara à "respecter" ses engagements

La France a appelé lundi la Turquie à "respecter" les engagements pris en matière d'Union douanière avec l'UE, et en particulier avec Chypre, "avant le rendez-vous" de la fin octobre.

"La Turquie a pris des engagements. Elle a des obligations à respecter auxquelles elle a, elle-même, souscrit", a déclaré le ministre délégué français aux Affaires européennes, Catherine Colonna, à l'issue d'un entretien avec le commissaire de l'UE aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

"Il serait bon qu'elle s'en souvienne et qu'elle s'en souvienne avant le rendez-vous que nous nous étions fixés", a ajouté Mme Colonna, qui doit rencontrer mercredi à Paris le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gül.

Les 25 doivent se pencher sur les mesures à prendre contre Ankara après la publication du rapport annuel de la Commission européenne sur la Turquie prévu le 24 octobre.

Le ministre français de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement, a demandé vendredi à Bruxelles la suspension des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE si Ankara n'applique pas à Chypre son union douanière avec l'UE.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats membres entrés dans l'UE en 2004. Mais elle n'applique toujours pas cet accord à Chypre, qu'elle ne reconnaît pas. (AFP, 11 sept 2006)

Sarkozy pour une suspension des négociations d'adhésion UE-Turquie

Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE devront être suspendues si Ankara n'applique pas à Chypre son union douanière avec l'UE, a estimé vendredi le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

"Je demande que l'on suspende l'ouverture de nouveaux chapitres d'adhésion avec la Turquie tant que celle-ci n'aura pas ratifié et véritablement mis en oeuvre, de bonne foi, le protocole d'Ankara", a déclaré à Bruxelles le favori de la droite pour l'élection présidentielle française, qui pense que la Turquie n'a pas sa place en Europe.

Un seul des 35 chapitres des pourparlers d'adhésion avec Ankara, celui sur la science et la recherche, a été ouvert et déjà refermé. Suspendre l'ouverture de nouveaux chapitres reviendrait donc à geler les discussions.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix pays entrés dans l'UE en 2004.

Mais les Turcs ne l'appliquent toujours pas à Chypre, qu'ils ne reconnaissent pas, et ne laissent pas entrer les navires chypriotes dans leurs ports.

En raison de cette question chypriote, la Turquie s'est vue menacée par plusieurs responsables européens d'un "déraillement" de ces négociations d'adhésion, qui pourrait aller jusqu'à une suspension partielle ou totale des pourparlers. (AFP, 8 sept 2006)

Le secrétaire général du TUSIAD contre le "partenariat privilégié"

Le secrétaire général du patronat turc (TUSIAD) Haluk Tükel a récusé vendredi l'idée d'un "partenariat privilégié" entre son pays et l'UE, comme le propose une partie de la classe politique française afin d'éviter une entrée de la Turquie dans l'Union.

"Demander à un pays d'intégrer économiquement l'Europe tout en disant que politiquement on voudrait des relations au minimum, sans participation, c'est quelque chose d'inacceptable", a-t-il déclaré à l'AFP lors d'une visite à Paris.

"L'intégration économique de la Turquie va déjà bien au delà de celle d'un certain nombre de pays qui ont nouvellement rejoint l'UE comme membres à part entière", a-t-il fait valoir.

M. Tükel a souligné que la chancelière allemande Angela Merkel avait commencé de prendre ses distances avec cette idée de partenariat "qui est en deçà de la situation actuelle" et "ne signifie rien".

Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, favori de la droite pour la présidentielle de 2007, a réaffirmé vendredi que la Turquie n'avait pas sa place dans l'UE, et qu'un "partenariat privilégié" suffirait.

"Nous devons approfondir nos liens avec elle, mais sans aller jusqu'à l'adhésion pleine et entière", a-t-il dit à Bruxelles.

M. Tükel a de son côté mis en garde contre le "risque très important" que constituerait une crispation du débat politique français sur la question turque.

"Nous aimerions que la candidature turque soit tenue à l'extérieur des sujets lors des élections présidentielle et législative, ce qui a été le cas en Allemagne", a-t-il souhaité.

M. Tükel a souligné que "l'intégration économique de la Turquie a beaucoup bénéficié à l'Europe, et à la France en particulier", et indiqué que le nombre de sociétés françaises dans ce pays était passé de 30 à 300 en cinq ans.

La candidature turque "va créer des emplois en France et en Europe, et non pas en détruire", a-t-il plaidé.

Tusiad organise le 4 octobre à Paris une conférence pour marquer le premier anniversaire de l'ouverture des négociations d'adhésion avec l'UE. D'autres événements sont prévus à Bruxelles le 3 octobre et à Berlin le 5, dans le cadre d'une "semaine de l'Europe et la Turquie". (AFP, 8 sept 2006)

Les plans B de Bruxelles pour éviter la rupture avec Ankara

LA COMMISSION européenne et la présidence finlandaise de l'UE étudient plusieurs «plans B» pour éviter la rupture des négociations avec la Turquie cet automne. Les solutions de sortie de crise seront au menu des discussions aujourd'hui, à Bruxelles, entre le commissaire Oli Rehn et Ali Babacan, négociateur en chef du gouvernement turc pour l'adhésion à l'UE. Critiquée par un récent rapport du Parlement européen, braquée sur la question chypriote, la Turquie de Recep Tayip Erdogan risque des sanctions de la part des Vingt-Cinq d'ici à décembre. La punition la plus grave serait une suspension des pourparlers d'adhésion, jusqu'à ce qu'Ankara fasse un geste en faveur de la République de Chypre, un État membre de l'UE, qu'elle refuse de reconnaître. Ce geste réclamé par Bruxelles consiste à ouvrir les ports et aéroports turcs aux Chypriotes.

«Nous n'avons pas l'intention de le faire», a prévenu, hier, le ministère turc des Affaires étrangères. Mieux disposée à l'égard de la Turquie que la moyenne des États membres, la Commission songe à plusieurs solutions pour éviter le «train crash», c'est-à-dire le déraillement des négociations entamées depuis un an. «Ce serait le scénario le pire : un échec pour tout le monde !», estiment les négociateurs à Bruxelles, qui saluent l'engagement turc au Liban, aux côtés des Européens, comme un facteur d'apaisement. Alors que les négociations butent, côté turc, sur la question chypriote, Bruxelles songe à deux portes de sortie possible. D'abord, mettre fin au blocus du nord de Chypre en confiant la gestion des ports, Famagusta notamment, à l'ONU. Mais cette première solution n'a pas la faveur des Turcs. Elle consisterait à laisser sortir vers l'UE les produits du nord de Chypre sous couvert de l'ONU afin de camoufler l'étiquette «RCTY» de la République du nord de Chypre, protégée par Ankara depuis 1974, mais non reconnue par la communauté internationale. Les Turcs craignent que cette option de camouflage ne prolonge l'isolement du nord de l'île, auquel Ankara veut mettre fin.

La deuxième solution, une trouvaille plus récente, consiste à transmettre le dossier à la Cour de justice européenne, afin de gagner du temps jusqu'aux élections présidentielles en Turquie, en juin 2007. Les juges de Luxembourg seraient saisis par l'UE de la non-application par la Turquie du protocole d'Ankara, un texte signé mais non ratifié, qui étend l'union douanière à tous les États membres, y compris Chypre. Cette procédure, qui nécessite l'accord des deux parties, la Turquie et l'Union européenne, pourrait satisfaire les autorités turques, même si la Turquie est placée en position d'accusée.

La troisième porte de sortie, à laquelle Ankara s'attend depuis plusieurs mois, consisterait à «geler» les négociations de certains chapitres, ceux relatifs à l'Union douanière, tout en poursuivant les pourparlers sur les autres sujets. (Le Figaro, Alexandrine Bouillhet, 7 septembre 2006)

Rehn presse Ankara de respecter ses engagements

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, a de nouveau appelé jeudi la Turquie à "respecter ses obligations" concernant l'union douanière avec Chypre et à "faire progresser les réformes politiques", selon sa porte-parole Krisztina Nagy.

"Le commissaire Rehn a réitéré son message d'encouragement à faire progresser les réformes politiques aussi vite que possible et à respecter ses obligations concernant l'accord d'Ankara", a indiqué Krisztina Nagy à l'issue d'une rencontre à Bruxelles entre Olli Rehn et le négociateur en chef turc et ministre de l'Economie Ali Babacan.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats membres entrés dans l'UE en 2004.

Mais elle n'applique toujours pas cet accord à Chypre, qu'elle ne reconnaît pas. Et le gouvernement turc a encore réaffirmé mercredi qu'il n'avait pas l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes, comme réclamé par l'UE.

Ce sujet polémique risque d'ailleurs de créer une crise importante dans les relations entre Ankara et l'UE d'ici quelques semaines, après la publication du rapport annuel de la Commission prévue le 24 octobre.

La question de l'île divisée depuis 1974, dont la moitié sud est entrée dans l'UE en 2004, perturbe les relations entre Ankara et l'UE, notamment en raison de l'obstruction quasi systématique de Nicosie à toute nouvelle étape des négociations d'adhésion avec la Turquie, commencées en octobre 2005.

"Nous avons l'impression que (les Chypriotes grecs) font tout ce qu'ils peuvent pour que le conflit continue mais malgré cela, nous pensons que la question chypriote ne devrait pas ralentir ou bloquer les négociations de l'UE avec la Turquie", a estimé Ali Babacan devant quelques journalistes.

"L'intérêt de Chypre n'est pas de suspendre les négociations mais de les poursuivre, car comme ça ils ont plus de levier sur la Turquie. Si les discussions sont arrêtées, Ankara n'aura plus rien à perdre alors que leur poursuite permet un examen permanent" de l'attitude turque, a tempéré une source diplomatique.

Interrogé sur l'éventualité d'un recours à la Cour internationale de justice pour régler une fois pour toutes le problème de l'application du protocole d'Ankara, M. Babacan a indiqué qu'aucune décision n'était prise pour le moment.

"De nombreux scénarios et solutions de remplacement techniques sont envisagés, mais aucun d'entre eux n'est encore parvenu à l'étape de la décision", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne disait "un non définitif à aucune de ces alternatives".

"C'est prématuré. On veut éviter un problème avec la Turquie et on préfère l'encourager", a indiqué une source européenne.

Mais "il n'y a pas que cette question (du protocole d'Ankara) dans les relations UE-Turquie, il y a aussi les réformes", a-t-elle ajouté.

Selon la même source, M. Rehn a aussi insisté auprès de M. Babacan sur la nécessité de réformer l'article 301 du code pénal turc qui limite selon lui la liberté d'expression.

Ben Bot: Ankara doit respecter ses "obligations" vis-à-vis de l'UE

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères, Ben Bot, a indiqué jeudi à Athènes que le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE) était "essentiel" pour les deux parties mais qu'Ankara devait pour cela respecter ses obligations vis-à-vis de l'Union.

"La Turquie a quelques obligations vis-à-vis l'UE qu'elle n'a pas jusqu'ici respectées", a indiqué M. Bot à la suite d'un entretien avec son homologue grecque, Dora Bakoyannis.

"Nous croyons que l'orientation de la Turquie vers l'UE est essentielle pour les deux parties (...). Cela ne veut pas dire que nous restons aveugles aux problèmes mentionnés dans le rapport du Parlement européen", a-t-il ajouté.

Dans ce rapport présenté mardi, les eurodéputés ont entre autres pressé Ankara de "normaliser" ses relations bilatérales avec Chypre "aussi rapidement que possible".

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'Union en 2004, dont Chypre. Mais les Turcs ne reconnaissent toujours pas les autorités de Nicosie et n'appliquent donc pas cet accord à Chypre.

La Commission européenne doit publier le 24 octobre un rapport crucial concernant le processus des reformes en Turquie.

"Comme c'est l'habitude dans l'UE, nous allons parler entre nous, évoquer les problèmes éventuels, examiner la réponse et j'espère que nous trouverons une solution d'ici la date de la publication du rapport de la Commission", a souligné M. Bot.

Mercredi, la Turquie a indiqué qu'elle n'avait pas l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par l'UE. (AFP, 7 sept 2006)

Les eurodéputés déplorent "le ralentissement des réformes" en Turquie

La commission des affaires étrangères du PE reste engagée à ce que l'adhésion soit le but des négociations entre l'UE et la Turkey, mais elle estime que d'importantes réformes sont nécessaires chez les deux partenaires pour arriver à ce résultat. Dans un rapport adopté ce lundi, ses membres se félicitent de l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie tout en regrettant que le processus de réforme ait ralenti en Turquie. Ce texte sera soumis à la session plénière des 25-28 septembre.

Le rapport, rédigé par Camiel Eurlings (PPE-DE, NL) et adopté par 53 votes pour contre 6 contre et 8 abstentions, relève des "manquements persistants" dans des domaines tels que la liberté d'expression, la liberté religieuse, les droits des minorités, la police, les droits des femmes, le droit syndical et les droits culturels. Il presse la Turquie de relancer son processus de réforme.
 
Les députés demandent aussi à la Turquie de "prendre des mesures concrètes pour la normalisation des relations bilatérales avec Chypre "dès que possible". Ils font référence à la déclaration du Conseil du 21 septembre 2005 selon laquelle la poursuite des négociations dépendra de l'ouverture des frontières turques aux navires et avions chypriotes, la situation devant être réexaminée en 2006. Toujours à propos de Chypre, les députés se félicitent de la rencontre entre MM Papadopoulos et Talat, qui a abouti à l'accord du 8 juillet.
 
Parmi les autres questions abordées, la commission des affaires étrangères appelle la Turquie à reconnaître le génocide arménien comme une condition préalable à son adhésion. Elle demande aussi l'abaissement du seuil de 10% des votes en dessous duquel les partis politiques ne peuvent entrer au parlement turque.
 
Pour finir, les députés rappellent que les négociations n'aboutissent pas automatiquement à l'adhésion. Ils soulignent aussi que la Turquie doit rester "ancrée totalement aux structures européennes", que ces pourparlers soient conclus avec succès ou pas.
 
Avant le vote, M. Eurlings a regretté le "clair ralentissement des réformes" en Turquie. Il a dit espérer que le gouvernement turc regarderait son rapport "comme un signal et une incitation pour redonner aux réformes la vitesse soutenue qui avait été observée l'année précédent l'ouverture des négociations d'adhésion".

Dans le rapport, non contraignant, les eurodéputés constatent des "manquements persistants" ou des "progrès insuffisants", particulièrement "en matière de liberté d'expression, de religion et de droit des minorités, de relations entre civils et militaires, de mise en oeuvre de la loi sur le terrain, de droits des femmes, de droits syndicaux, de droits culturels et d'indépendance judiciaire".

Le rapport, qui doit être adopté en session plénière fin septembre, a été voté en commission à une large majorité de 53 voix contre 6 et huit abstentions, du fait d'un compromis entre les principaux groupes politiques.

Tout en saluant certains progrès législatifs dans le combat contre la corruption et l'accès à l'assistance judiciaire, le rapport se veut plus critique que ceux votés les années précédentes.

Le rapport presse également la Turquie de "normaliser" ses relations bilatérales avec Chypre "aussi rapidement que possible".

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix pays entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Mais les Turcs n'ont toujours pas ratifié ce protocole et ne l'appliquent pas à Chypre. Ils refusent en particulier de laisser entrer les navires chypriotes dans leurs ports.

La présidence finlandaise de l'UE a menacé samedi la Turquie "au minimum" d'une suspension partielle de ses négociations d'adhésion à l'UE si Ankara ne ratifiait pas cet accord d'union douanière.

Les eurodéputés demandent aussi une réforme du système électoral turc (avec un abaissement du seuil de 10% des voix nécessaires pour intégrer la Grande assemblée nationale) afin "d'assurer une plus large représentation des forces politiques, notamment les partis kurdes".

Enfin les eurodéputés ont adopté un amendement présenté par les UDF français sur la nécessité d'une reconnaissance du génocide arménien comme une condition préalable à une éventuelle entrée dans l'UE.

"Le Parlement européen donne l'impression année après année de vouloir que la Turquie en fasse plus. On a l'impression que le Parlement ne souhaite pas in fine que la Turquie adhère", a critiqué l'écologiste néerlandais Joost Lagendijk.

La Turquie a commencé en octobre 2005 des négociations d'adhésion à l'UE qui pourraient durer dix ou quinze ans. (AFP, 5 sept 2006)

Les relations UE-Turquie risquent de dérailler cet automne

La Turquie, à nouveau critiquée mardi par les eurodéputés, risque de voir dérailler cet automne ses négociations d'adhésion à l'UE, qui attend toujours la normalisation des relations entre Ankara et Nicosie.

"Nous n'avons pas constaté d'accélération du rythme des réformes depuis l'ouverture des négociations en octobre 2005. C'est regrettable", a déclaré mardi l'eurodéputé conservateur néerlandais Camiel Eurlings, en présentant un rapport adopté lundi soir par la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.

Ce rapport, qui doit être adopté en session plénière fin septembre, presse également une nouvelle fois Ankara de "normaliser" ses relations bilatérales avec Chypre "aussi rapidement que possible".

Selon une source communautaire, le rythme des réformes, notamment en matière de liberté d'expression, et le problème chypriote, seront à l'ordre du jour de la rencontre jeudi à Bruxelles entre le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn et le ministre turc de l'Economie et négociateur en chef Ali Babacan.

Si l'UE plaide pour retrouver "l'élan des réformes", c'est le refus d'Ankara de laisser entrer les navires chypriotes dans ses ports qui menace directement l'avenir des pourparlers d'adhésion.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Mais les Turcs ne reconnaissent toujours pas les autorités de Nicosie et n'appliquent donc pas cet accord à Chypre.

"Toutes les conditions sont réunies pour que ça tangue très fort", a prédit Alain Lamassoure, eurodéputé du Parti populaire européen (droite).

Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE s'orientent vers une crise "majeure" cet automne, a également estimé Kirsty Hugues, dans un rapport du centre de réflexion Les amis de l'Europe.

Empruntant une métaphore ferroviaire chère au commissaire Rehn, Mme Hugues envisage quatre scénarios pour les négociations avec la Turquie dans les prochains mois: "à toute vapeur" pour le scénario le plus optimiste, jusqu'au "grave accident de train" en passant par le "déraillement mineur" et "la voie de garage".

"Vu la tendance actuelle, les scénarios de la voie de garage ou du grave accident de train semblent les plus probables", selon elle.

Pour éviter le ralentissement ou la suspension des négociations, déjà prévues pour durer dix ans au bas mot, Mme Hugues estime qu'Ankara doit accélérer son programme de réformes et faire un geste vers l'ouverture de ses ports.

Elle souligne aussi qu'il faut mettre fin à l'isolement de la communauté turque du nord de Chypre, comme l'UE s'y est engagée en 2004 après l'échec du référendum de réunification de l'île divisée depuis 1974.

Mais Nicosie, qui dirige la partie sud de l'île, bloque toute mesure commerciale en faveur de la République turque de Chypre du Nord uniquement reconnue par Ankara.

Les 25, soumis à la pression d'une opinion publique européenne de plus en plus hostile à l'élargissement en général, et à la Turquie en particulier, devraient se pencher sur les mesures à prendre contre Ankara après la publication du rapport annuel de Bruxelles sur la Turquie prévu le 24 octobre.

Mais ils risquent d'être divisés sur la "punition" à infliger à la Turquie, avec d'un côté les partisans d'une "ligne dure" que sont Nicosie, Athènes, Vienne et Paris, de l'autre des pays plus favorables à l'adhésion turque, comme la Grande-Bretagne, l'Espagne ou la présidence finlandaise de l'UE.

Le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja, qui devra trouver un compromis, a néanmoins prévenu samedi que l'UE se verrait obligée de suspendre au moins partiellement les pourparlers d'adhésion avec la Turquie, à commencer par ceux touchant aux questions d'union douanière.  (AFP, 5 sept 2006)

Le Danemark appelle Ankara à ouvrir ses ports et aéroports à Chypre

Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, en visite à Nicosie, a averti mardi que le refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports aux appareils chypriotes pourrait nuire au processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE).

"J'attends une application entière et sans conditions du protocole d'Ankara" qui étend l'union douanière de la Turquie avec l'UE aux 10 pays entrés dans l'union en 2004, dont Chypre, a déclaré M. Rasmussen à des journalistes à l'issue d'une rencontre avec le président chypriote Tassos Papadopoulos.

La Turquie a signé ce protocole en juillet 2005 mais ne l'a pas encore ratifié.

"Si la Turquie ne remplit pas cette obligation, nous devons examiner les aspects légaux", a-t-il ajouté.

"Le fait de ne pas se conformer à cela pourrait avoir de graves conséquences concernant l'ouverture des négociations sur un certain nombre de chapitres", a ajouté M. Rasmussen.

Les négociations d'adhésion avec la Turquie, qui devraient durer au moins 10 ans, risquent de buter à chaque étape sur la question chypriote tant que l'île restera coupée en deux.

Chypre est divisée depuis que l'armée turque a envahi sa partie nord en 1974, après un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

Plus de 30.000 soldats turcs se trouvent actuellement dans le nord de Chypre. Nicosie et Ankara n'entretiennent pas de relations diplomatiques officielles. (AFP, 5 sept 2006)

Union douanière ave Chypre: la présidence de l'UE menace Ankara

La présidence finlandaise de l'UE a menacé samedi la Turquie "au minimum" d'une suspension partielle de ses négociations d'adhésion à l'UE si Ankara ne ratifiait pas son accord d'union douanière avec les 25, dont Chypre.

"L'engagement (pris par les Turcs) doit être respecté (...) Si ce n'est pas le cas, nous aurons une situation grave dont nous devrons discuter au niveau européen", a déclaré le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja en marge d'une rencontre avec ses homologues européens à Lappeenranta (sud-est de la Finlande).

"Au minimum (...) nous ne pourrons pas continuer les négociations d'adhésion sur tous les sujets liés au marché unique", a-t-il prévenu.

Les pourparlers d'adhésion sont divisés en 35 chapitres, les Européens pourraient donc suspendre les discussions seulement sur les thèmes directement liés à l'union douanière.

La Turquie, qui a commencé en octobre ses négociations d'adhésion avec l'UE, a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix pays entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Mais les Turcs n'ont toujours pas ratifié ce protocole et ne l'appliquent pas à Chypre. Ils refusent en particulier de laisser entrer les navires chypriotes dans leurs ports.

En juillet, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a d'ailleurs réaffirmé que la Turquie n'ouvrirait pas ses ports aux navires chypriotes tant que ne serait pas mis "fin à l'isolement" de la République turque de Chypre Nord, uniquement reconnue par Ankara.

L'Union européenne de son côté ne veut pas faire de lien entre les deux sujets.

Les négociations d'adhésion avec la Turquie, qui devraient durer au moins dix ans, risquent de buter à chaque étape sur la question chypriote tant que l'île restera coupée en deux.

Chypre est divisée depuis que l'armée turque a envahi sa partie nord en 1974, après un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 2 sept 2006)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Turkey to buy $2.9 bln worth of F-16s - Pentagon

Turkey wants to buy $2.9 billion worth of F-16 airplanes and related equipment to patrol its coastline and help support NATO operations, the Pentagon said on Friday.

Suppliers of the equipment include BAE System PLC (BA.L: Quote, Profile, Research), Lockheed Martin (LMT.N: Quote, Profile, Research), L-3 Communications (LLL.N: Quote, Profile, Research), Boeing (BA.N: Quote, Profile, Research), Northrop Grumman (NOC.N: Quote, Profile, Research) and Raytheon (RTN.N: Quote, Profile, Research), the agency said in a statement.

"This proposed sale will not adversely affect either the military balance in the region or U.S. efforts to encourage a negotiated settlement of the Cyprus question," the Defense Security Cooperation Agency said in a statement.

The planned purchase includes 42 F-110-129 engines, radar systems, software integration, spare parts and support services, the agency said.

Other large military equipment sales have been requested by South Korea and Jordan, the agency said.

South Korea wants to buy $1.5 billion worth of Patriot missile system equipment and services from Raytheon.

"Korea needs this surface-to-air equipment to continue the upgrade of its air defense capabilities," it said. "The proposed sale of this material and support will not affect the basic military balance in the region."

Jordan, meanwhile, wants to buy about $510 million worth of communications equipment and helicopters.

Of the amount, $450 million would be spent on surveillance and intelligence equipment, upgrades to Jordan's microwave and fiber networks and software from Northrop Grumman, the agency said. "These defense articles and services will enable Jordan to more effectively organize its armed forces to be able to respond quickly, effectively and comprehensively to situations concerning its nationa security," it said.

Jordan also wants to spend $60 million on two UH-60L Black Hawk helicopters and related support. The helicopters would provide Jordan's King Abdullah II with additiional security, among other uses.

Sikorsky Aircraft, a unit of United Technologies Corp. (UTX.N: Quote, Profile, Research), would provide the aircraft.

The Pentagon must notify Congress of possible foreign military sales. (Reuters, September 29, 2006)

Carved-up Map of Turkey at NATO Prompts US Apology

A map prepared by a retired U.S. military officer that sketches Turkey as a partitioned country was presented at the NATO’s Defense College in Rome, where Turkish officers attend.

The use of the map at a conference meeting by a colonel from the U.S. National War Academy angered Turkish military officers.

Turkish Chief of Staff Gen. Yasar Buyukanit called the U.S. Chief of Staff Gen. Peter Pace, and protested the incident. U.S. military authorities admitted the mistake, for which they apologized to Turkey.

According to the reports, the incident took place on Sept. 15.

An American colonel who came to the Defense College for a conference began a lecture on technology.

However, a few minutes later he presented a map that showed Turkey as separated, and included an “independent Kurdistan” on Turkish territories.

In reaction to the U.S. colonel’s elaboration on the map, previously characterized by U.S. authorities as not reflective of the American view, the Turkish officers left the conference room.

The Belgian commander of the College was then informed about the incident.

The commander reacted, saying that academic freedom did not mean everybody could say anything he wanted, and cited the incident as unacceptable.

Turkish officers also briefed Ankara about the developments relevant to the incident.

The U.S. State Department assured Ankara that the map did not reflect the official American view, and denounced it as unacceptable.

The new Middle East map, prepared by retired Col. Ralph Peters and published in the Armed Forces Journal in June, had sparked reactions in Ankara. (zaman.com, September 29, 2006)

Washington pour des mesures "effectives" et visibles" contre le PKK

Un émissaire spécial américain chargé de la  lutte contre les rebelles kurdes de Turquie réfugiés dans le nord de l'Irak, s'est engagé mercredi à rechercher des mesures "effectives" et "visibles" contre cette menace visant l'allié turc.

"Ce que nous recherchons c'est des mesures effectives et efficaces et nous en avons besoin d'urgence", a déclaré le général américain à la retraite Joseph W. Ralston aux journalistes au terme d'une rencontre avec des responsables du ministère des Affaires étrangères.

"Elles (les mesures) doivent être visibles afin que non seulement l'opinion publique turque mais aussi l'opinion américaine et irakienne puissent voir que nous sommes sérieux", a dit l'ancien commandant suprême de l'Otan, nommé à ce poste le mois dernier par l'administration américaine.

Le général n'a pas précisé qu'elles sortes de mesures étaient envisagées mais affirmé qu'un "vaste éventail de mesures" étaient étudiées.

Ses propos interviennent au lendemain d'un attentat qui a tué dix personnes à Diyarbakir (sud-est), une attaque sur laquelle les soupçons se portent sur les séparatistes kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les actes de violences se sont intensifiées dans cette zone peuplée majoritairement de kurdes depuis que le PKK a mis fin à une trêve unilatérale de cinq ans en 2004.

Ankara a de son côté nommé mardi un émissaire turc, Edip Baser, un ex-général quatre étoiles, qui travaillera avec le général Ralston. Il était présent à la rencontre de mercredi. (AFP, 13 sept 2006)

La Turquie rejette un appel de l'OTAN pour des renforts en Afghanistan

Le chef d'état-major de l'armée turque, le général Yasar Buyukanit, a rejeté un appel de l'OTAN pour des renforts en Afghanistan où la force multinationale rencontre une forte résistance des talibans, a rapporté vendredi la chaîne d'informations continues NTV.

"Pas un seul soldat des forces armées turques n'ira en Afghanistan combattre le terrorisme. Il n'y a pas de nécessité pour cela et il n'en est pas question", a affirmé le général Buyukanit cité sur le site internet de NTV.

La Turquie, qui a dirigé à deux reprises l'ISAF (Force internationale d'assistance à la sécurité, qui dépend de l'Otan), déploye actuellement 260 soldats à Kaboul.

Le commandant en chef de l'OTAN, le général James Jones, avait reconnu jeudi que les forces alliées en Afghanistan, surprises par la résistance des talibans dans le sud, avaient besoin de renforts, tout en récusant toute comparaison avec la situation en Irak.

"Nous parlons de renforts modestes", avait déclaré le général américain, ajoutant : "Je dirais quelque chose de l'ordre de 2.000 hommes, peut-être 2.500".

L'officier américain a indiqué qu'il évoquerait la situation avec ses collègues du Comité militaire de l'OTAN, qui devait réunir vendredi et samedi à Varsovie les chefs d'état-major des 26 pays membres. (AFP, 8 sept 2006)

Relations régionales / Regional Relations

Erdogan dénonce des propos du président irakien Talabani

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté jeudi des accusations du président irakien Jalal Talabani sur une intervention supposée de la Turquie dans les affaires intérieures de l'Irak voisin, des propos qui ont soulevé un tollé dans la presse nationale.

"Ce sont des propos très désagréables qui ne sont pas compatibles avec ses fonctions", a souligné M. Erdogan devant des journalistes à Istanbul.

Il a assuré que la Turquie ne s'immiscait pas dans les affaires de ses voisins. "Nous sommes un pays qui a toujours défendu l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Irak", a-t-il dit, indiquant espérer que le chef de l'Etat irakien corrige son "lapsus".

Dans des déclarations à une radio américaine, citées par les médias turcs, M. Talabani, un Kurde, a sommé la Syrie, la Turquie et l'Iran d'arrêter de s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Irak, menaçant sinon de soutenir des groupes dissidents dans ces pays voisins.

Interrogé sur ce que son pays entendait faire si cette intervention ne cessait pas, M. Talabani a dit : "nous riposterons de la même manière. Nous soutiendrons l'opposition dans ces pays et créerons des problèmes".

Pour la Turquie, cela reviendrait à soutenir les rebelles du PKK qui luttent depuis 1984 contre les forces d'Ankara pour l'autonomie du Sud-Est anatolien.

La presse turque était unanime à dénoncer cette intervention.

"Talabani a dépassé les bornes", ont titré les journaux Hürriyet et Radikal tandis que l'ensemble de la presse a fustigé les "menaces" du président irakien.

Le PKK utilise ses camps comme des bases arrière pour ses opérations armées contre la Turquie qui se plaint régulièrement de l'inaction supposée de l'Irak et des Etats-Unis face à la recrudescence des attaques.

Elle a menacé cet été d'intervenir militairement au-delà de la frontière si Bagdad et Washington n'agissaient pas. (AFP, 27 sept 2006)

Talabani: L'Irak ne tolérera pas l'interférence des voisins

Le président irakien Jalal Talabani a affirmé mardi à Washington que la présence militaire américaine en Irak dissuadait les pays voisins d'attaquer le pays.

"La présence américaine notamment empêche une invasion étrangère de l'Irak. C'est une des raisons pour laquelle nous pensons que nous avons besoin d'une présence américaine, même symbolique, pour empêcher nos voisins de nous attaquer", a dit M. Talabani, lors d'une conférence au Woodrow Wilson Center, à Washington.

Dans un entretien au Washington Post publié lundi, Jalal Talabani, s'était prononcé pour une présence militaire américaine à long terme en Irak, affirmant qu'elle était nécessaire pour empêcher les "interférences étrangères".

Interrogé sur la menace que pourrait représenter la Turquie, le président irakien a minimisé mardi les risques de conflit.

"Je ne pense pas qu'il y a un danger d'invasion de l'Irak par la Turquie", a-t-il dit. Il a estimé que l'Irak pouvait calmer les tensions avec les Turcs "en les aidant sur la question du PKK". "Nous pourrions convaincre le PKK d'arrêter se battre en Turquie", a-t-il ajouté.

Un collaborateur de M. Talabani a déclaré lundi sur une chaîne de télévision turque que le président irakien avait rencontré des rebelles du PKK basés dans le nord de l'Irak et s'attendait à ce qu'ils décrètent bientôt une trêve.

Jalal Talabani a redit que l'Irak ne pouvait pas tolérer davantage les "interférences" des pays voisins (Syrie, Iran, Turquie, Jordanie, Arabie Saoudite et Koweït) dans les affaires intérieures irakiennes. "Nos voisins doivent comprendre que notre patience est limitée", a-t-il déclaré.

Il n'a pas voulu citer le nom de pays, mais l'Iran et la Turquie ont été souvent accusées de se mêler des affaires intérieures de l'Irak.

Il a assuré qu'"il n'y aura pas de guerre civile" en Irak: "Nous avons des problèmes, nous avons des extrémistes qui se battent les uns contre les autres. Ils ne représentent pas l'ensemble de la société".

M. Talabani a réitéré son soutien au Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui a fait l'objet récemment de critiques à Washington: "J'aimerais redire que le choix du Premier ministre al-Maliki était ... le choix des principaux groupes politiques au Parlement. Il est solide et les Irakiens le soutiennent". (AFP, 26 sept 2006)

Afghanistan : découverte du corps d'un Turc enlevé par les talibans

La police afghane a annoncé jeudi avoir découvert un corps qui est vraisemblablement celui d'un employé turc d'une entreprise de construction enlevé le 28 août dans le sud de l'Afghanistan par les talibans.

L'ambassade de Turquie à Kaboul a indiqué que le corps décapité et la tête découvertes dans le sud du pays devaient être transférés dans la capitale pour identification.

Les restes humains ont été découverts par la police dans la province d'Helmand, a indiqué le chef de la police du district de Girishk, après d'intenses recherches.

Le Turc, employé comme garde par une entreprise de construction de routes, avait été enlevé dans la province voisine de Farah, lors d'une attaque au cours de laquelle un contremaître de travaux, également turc, avait été tué.

Les talibans avaient menacé de tuer leur otage si l'entreprise turque de travaux publics ne quittait pas l'Afghanistan.

Un homme se présentant comme un porte-parole des talibans avait annoncé mardi que ses ravisseurs avaient tué le garde après l'expiration de leur ultimatum.

Depuis le début de l'année, cinq Turcs ont été tués sur la route reliant Kandahar, la grande ville du sud afghan, à Hérat, à l'ouest, importante artère commerciale avec l'Iran voisin.  (AFP, 21 sept 2006)

Démenti kurde sur l'entraînement de peshmergas par des Israéliens

La présidence de la région autonome kurde a démenti, jeudi, les informations diffusées mardi par la BBC selon lesquelles d'anciens commandos israéliens ont entraîné des peshmergas (combattants kurdes), dans le nord de l'Irak en 2004 et 2005.

"Ces informations sont dénuées de tout fondement", a déclaré à la presse à Erbil le chef du cabinet de Massoud Barzani.

"Si les Peshmergas devaient suivre un entraînement militaire, ils pourraient être formés publiquement par l'armée américaine et n'ont pas besoin de le faire de façon clandestine", a souligné le responsable, Fouad Hassan.

La chaîne de télévision britannique a diffusé des vidéos des camps d'entraînement, en affirmant qu'il s'agissait d'ex-commandos israéliens entraînant des combattants kurdes. Selon la BBC, Israël a fourni, via des sociétés de sécurité, des instructeurs et du matériel pour un montant total de 150 millions de dollars.  (AFP, 21 sept 2006)

L'Iran proteste après l'atterissage forcé d'un avion en Turquie

L'Iran a protesté mercredi contre l'atterissage forcé, selon lui, en Turquie d'un avion transportant vers Téhéran un ministre iranien et des membres d'une délégation qui se sont vu refusé l'accès aux Etats-Unis, a rapporté l'agence officielle Irna.

Mais des sources turques ont minimisé l'incident, en affirmant que l'appareil n'avait pas été forcé à atterrir et avait au contraire demandé l'autorisation de faire le plein à Istanbul.

Selon la version iranienne, l'appareil a été contraint à atterrir au milieu de la nuit de mardi à mercredi au motif qu'il n'avait pas reçu l'autorisation de traverser l'espace aérien turc.

Mais un diplomate turc à Ankara a indiqué à l'AFP que l'avion, entré dans l'espace aérien sans autorisation, avait demandé à se poser à Istanbul pour faire le plein de kérosène, et en avait reçu l'autorisation.

L'avion ramenait en Iran le ministre de l'Industrie, Ali-Reza Tahmasebi, et des membres de la délégation du président Mahmoud Ahmadinejad, qui ont accompagné ce dernier au Sénégal, à Cuba et au Venezuela, mais se sont vus refusé un visa américain pour le suivre à l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

"A la suite de cet atterrissage forcé, l'ambassadeur turc a été convoqué au ministère (iranien) des Affaires étrangères", a dit un vice-ministre de la diplomatie iranienne, Mohammad-Reza Bagheri, à bord de l'appareil, et cité par l'agence officielle Irna.

Le ministre de l'Industrie a, pour sa part, qualifié la décision des autorités turques "d'insulte évidente" contre le peuple iranien, selon l'agence.

Une source aéroportuaire turque à Istanbul a indiqué qu'une fois au sol l'appareil avait bien été retenu pour un "problème d'autorisation", qui a pu être surmonté après une procédure officielle. L'avion a pu ensuite repartir. (AFP, 20 sept 2006)

Finul: La Turquie doit déployer ses soldats d'ici la fin octobre

La Turquie doit déployer ses soldats dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) d'ici la fin octobre à un nombre encore indéterminé, a affirmé lundi un haut responsable du ministère turc des Affaires étrangères.

"Nous nous attendons à ce que les troupes turques partent à la fin d'octobre", a-t-il doit sous couvert d'anonymat.

Le nombre de soldats à être dépêchés et leur zone de déploiement est encore en cours d'étude, a-t-il souligné.

Un groupe d'experts militaires et de diplomates turc doit par ailleurs se rendre la semaine prochaine à New York pour s'entretenir avec des responsables des Nations unies pour évoquer des modalité de déploiement des casques bleues turcs, a-t-on précisé de source diplomatique turque.

Le parlement turc a donné son feu vert le 5 septembre à une contribution turque à la Finul, chargée de consolider la trêve à la frontière israélo-libanaise, qui devrait être de l'ordre d'un millier de soldats.

La Turquie renoue ainsi avec l'histoire et retourne dans une ancienne province ottomane que les dernières troupes turques avaient quitté en 1918, à l'issue de la première guerre mondiale.

88 ans après, les Turcs auront des missions "humanitaires" et "logistiques" sur terre et mer, selon Ankara. (AFP, Sept 18, 2006)

Le dirigeant du parti kurde irakien proche du PKK libéré après six jours

Le dirigeants d'un parti kurde irakien proche du PKK turc, soupçonné d'implication dans le meurtre d'un cadre dissident du PKK, a été libéré mercredi après six jours de détention à Soulaimaniyah  (330 km au nord de Bagdad), selon un journaliste de l'AFP.

Un responsable de la sécurité de Soulaimaniyah avait indiqué que Faëk Mohammad Kolbi, chef du parti de la Solution démocratique kurde, allié du Parti des travailleurs kurdes, PKK, était "soupçonné d'être impliqué dans la mort de Kamal Chahine, un cadre dissident du PKK", en février 2005.

Son arrestation faisait suite à une décision de justice prise en ce sens, après qu'un suspect détenu dans le cadre de cette affaire a évoqué son implication dans ce meurtre.

Dans une déclaration à l'AFP après sa libération, Faëk Kolbi a clamé son innocence et montré un document émis par le juge ordonnant sa libération.

Le chef kurde est un chirurgien qui a milité dès les années 1980 dans les rangs des partis kurdes. Il a été élu député au premier Parlement kurde irakien de 1992, après les premières élections au Kurdistan irakien.

Il dirige depuis 2001 le parti de la Solution démocratique.

A sa sortie de son lieu de détention au gouvernorat, il a été acueilli par une foule de ses partisans.

Au moment de son arrestation, un responsable de son parti avait estimé que cette mesure visait à plaire aux autorités turques, qui mettent la pression sur les dirigeants kurdes irakiens. (AFP, 13 sept 2006)

Drapeau kurde: une nouvelle étape vers l'indépendance, selon les Turcs

La vive polémique en Irak sur le drapeau  national a fait ressurgir en Turquie la hantise d'un état indépendant kurde dans le nord de l'Irak, à ses portes, un fait-accompli qu'elle n'est pas prête à accepter.

La Turquie, toujours suspicieuse des visées indépendantistes des Kurdes d'Irak, a réagi d'un ton modéré la semaine dernière au drapeau kurde hissé dans le nord de l'Irak, du fait notamment que l'opinion publique s'intéressait plutôt à la contribution turque à la force onusienne déployée au Liban.

Les autorités régionales kurdes ont annoncé début septembre leur refus d'arborer le drapeau irakien, hérité de l'ancien régime, sur les bâtiments publics dans le nord.

"C'est en priorité aux Irakiens de s'inquiéter de ce développement", a affirmé sèchement le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül à la télévision.

Un diplomate turc a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat que "les Irakiens doivent saisir combien il est dangereux pour l'union du pays de jouer avec l'emblème national".

"Il est évident que cette affaire constitue un nouveau maillon vers l'indépendance des kurdes", a estimé Sedat Laçiner de l'Institut des études stratégiques (USAK), spécialisé sur les Kurdes d'Irak.

"Même si les Kurdes ont fait marche arrière, en provoquant une controverse ils ont obtenu que le monde débatte de leur emblème et de leur lutte d'indépendance", affirme l'analyste.

Pour l'expert, le nord de l'Irak jouit déjà d'une quasi-indépendance sous l'oeil bienveillant des Etats-Unis et l'emblème kurde ne fait qu'ajouter aux efforts "permanents" pour l'indépendance.

Selon M. Laçiner, une telle eventualité ne sera jamais ouvertement déclarée en raison des réactions qu'elle suscitera dans les pays voisins, comme la Syrie, l'Iran et la Turquie, qui craignent qu'un Etat kurde ne crée une émulation pour leur propre communauté kurde.

La Turquie lutte depuis 1984 contre une rébellion sécessioniste kurde dans le sud-est du pays.

Ankara a toujours mal vu tout semblant d'indépendantisme des Kurdes irakiens, mais n'en a pas moins ouvert ses frontières en 1991 à des centaines de milliers de membres de cette minorité pour les protéger de la vengeance du président déchu irakien Saddam Hussein.

La Turquie a considéré le nord de l'Irak, jusqu'à son occupation par les Américains en 2003, comme son arrière cour, car il échappait au contrôle de Bagdad, et y menait de fréquentes incursions afin de pourchasser les militants kurdes de Turquie du PKK.

Actuellement, la Turquie semble plus préoccupée par l'expansionnisme des Kurdes irakiens, qui veulent inclure Kirkouk dans leur zone autonome, que du drapeau kurde qui a une signification purement symbolique.

Ankara craint que cette ville pétrolière soit rattachée aux provinces kurdes et devienne, à terme, la riche capitale d'un Etat indépendant.

"Que pensez-vous de Kirkouk? Il faut faire très attention à ce qui se passe là-bas", a mis en garde fin août le nouveau chef d'état-major des forces terrestres turques, le général Ilker Basbug, lors d'une réception à Ankara devant de nombreux journalistes.

Il entendait ainsi attirer l'intérêt des médias sur les visées kurdes sur cette ville multiethnique et rappeler que la défense des intérêts de la minorité turcomane turcophone constituait une "ligne rouge" pour Ankara.

En dépit de certains appels émanant des milieux ultra-nationalistes réclamant une intervention militaire turque à Kirkouk, l'armée et le gouvernement turcs se sont jusqu'à présent prudemment gardés d'évoquer une telle éventualité qui confronterait la Turquie aux Etats-Unis, deux alliés au sein de l'Otan. (AFP, Burak Akinci, 13 sept 2006)

Les promesses de Kofi Annan lors de sa visite en Turquie

Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a déclaré mercredi qu'un médiateur sera dépêché cette semaine au Proche-Orient pour évoquer la libération des soldats israéliens enlevés et a réaffirmé s'attendre à une levée d'ici deux jours du blocus israélien sur le Liban.

En visite à Ankara, dernière étape d'une tournée de plus d'une semaine au Proche-Orient, M. Annan a précisé à la presse que le médiateur "sera dans la région d'ici la fin de la semaine".

La milice chiite libanaise du Hezbollah a capturé le 12 juillet deux soldats israéliens à la frontière entre Israël et le Liban.

Le Hezbollah et l'Etat hébreu ont accepté une médiation de l'Onu pour leur libération. M. Annan avait refusé lundi de dévoiler le nom du médiateur afin "qu'il soit à même de travailler discrètement".

La capture des deux soldats israéliens avait déclenché une offensive israélienne de 34 jours. Les combats ont opposé l'armée israélienne et le Hezbollah jusqu'au 14 août, date de l'entrée en vigueur d'une cessation des hostilités décrétée par l'Onu.

Concernant le blocus imposé sur le Liban, M. Annan a déclaré qu'il devrait être levé d'ici 48 heures.

"J'ai toujours espoir que le blocus aérien, maritime et terrestre sera levé d'ici les prochaines 36 à 48 heures, je travaille sur ce point avec les parties en question", a-t-il notamment dit lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité, qui a mis fin au conflit , prévoit la levée du blocus, mais Israël exige au préalable le déploiement de forces internationales conséquentes au Liban pour lutter contre la contrebande d'armes destinées selon lui au Hezbollah.

L'arrivée mardi soir à Ankara du patron de l'Onu est intervenu peu avant le feu vert donné par le parlement turc à une contribution de la Turquie à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul).

La Turquie entend déployer jusqu'à un millier de soldats.

M. Annan a remercié le gouvernement de M. Erdogan pour cette contribution dont les détails seront arrêtés dans les jours prochains.

"Nous travaillons minutieusement sur les détails techniques" du déploiement turc, a souligné mercredi le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères.

La Turquie renoue ainsi avec l'histoire et retourne dans une ancienne province ottomane que les dernières troupes turques avaient quitté en 1918, à l'issue de la première guerre mondiale.

88 ans après, les Turcs auront des missions "humanitaires" et "logistiques" sur terre et mer, selon Ankara.

M. Annan a assuré les dirigeants turcs que la Finul n'aura pas pour mission de désarmer le Hezbollah. "le rôle des militaires de la Finul n'est pas de désarmer le Hezbollah (...) l'objectif est de renforcer et élargir la souveraineté du Liban", a-t-il affirmé.

L'Irak, le programme nucléaire controversé de l'Iran et la question de Chypre ont également figuré au menu de entretiens Onu-Turquie.

M. Annan devait quitter la capitale turque dans l'après-midi pour Madrid après une rencontre avec le chef de l'Etat Ahmet Necdet Sezer qui avait pris le gouvernement turc à contre-pied en déclarant être opposé à l'envoi de troupes au Liban.

Pour la deuxième journée consécutive, Ankara a été le théâtre mercredi de manifestations dénonçant les plans du gouvernement d'expédier des troupes au Liban.

300 manifestants environ se sont affrontés dans le centre-ville avec la police anti-émeutes qui a fait usage de gaz lacrymogène et procédé à au moins 35 interpellations, selon l'agence Anatolie. (AFP, Burak Akinci, 6 sept 2006)

"L'Irak aura un nouveau drapeau", selon le président Jalal Talabani

Le président irakien Jalal Talabani a réaffirmé mardi que l'Irak disposerait bientôt d'un nouveau drapeau, une question qui a dégénéré en querelle ouverte entre autorités régionales kurdes et gouvernement irakien.

"C'est le drapeau de Saddam. Beaucoup de crimes ont été commis sous cet emblème, dans le sud et dans le nord du pays ainsi que contre nos voisins", a déclaré M. Talabani, qui se tenait devant un drapeau irakien lors d'une conférence de presse avec la chef de la diplomatie britannique Margaret Beckett.

Il faisait allusion à l'oppression et aux massacres dont ont été victimes les chiites dans le sud de l'Irak et les Kurdes dans le nord, ainsi qu'à la guerre contre l'Iran (1980-1988) et à l'invasion du Koweït (1990-1991).

"L'Irak aura bientôt un nouveau drapeau et le Parlement va bientôt discuter de ce nouveau drapeau", a-t-il promis.

M. Talabani a précisé qu'aucune décision n'avait été prise au sujet du dessin du nouveau drapeau, mais a indiqué qu'il était à titre personnel favorable au retour au drapeau de la république, utilisé entre 1959 et 1963, entre le renversement de la monarchie et l'arrivée du parti Baas au pouvoir.

Le gouvernement autonome kurde avait mis le feu aux poudres la semaine dernière en ordonnant que le drapeau kurde flotte seul sur les bâtiments publics de la région automne du Kurdistan irakien, où il était parfois associé au drapeau irakien.

Dimanche, le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite, a vivement répliqué sous la pression de la communauté sunnite: "Le drapeau irakien actuel doit être hissé sur chaque centimètre de terre irakienne, tant que le Parlement n'aura pas pris de décision à ce sujet, conformément à la Constitution".

Les Irakiens s'étaient élevés contre le Conseil de gouvernement transitoire, mis en place à l'été 2003 par la coalition, qui avait déjà tenté d'imposer un nouvel étendard.

Celui-ci comprenait deux étroites bandes bleues, symbolisant le Tigre et l'Euphrate, séparées par une bande jaune, couleur emblématique des Kurdes, surmontées d'un large rectangle blanc avec au milieu un croissant, symbole de l'islam.

Mais il avait été massivement rejeté, tant par les sunnites que par les chiites, qui le trouvaient trop proche du drapeau israélien.

Par défaut, le drapeau irakien actuel est donc toujours celui du président déchu: il se compose de trois bandes horizontales rouge, blanche et noire, portant trois étoiles et l'inscription Allah Akbar (Dieu est le plus grand) en vert, couleur de l'islam, de la calligraphie même de Saddam Hussein.

Le drapeau kurde possède lui des bandes horizontales rouge, blanche et verte, avec au centre un soleil rayonnant. (AFP, 5 sept 2006)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Grèce repousse les critiques de la Turquie sur sa minorité musulmane

La Grèce a repoussé dimanche les critiques émises la veille par la Turquie sur la violation des droits de sa minorité musulmane, renvoyant Ankara à la nécessité de son propre respect des droits de l'Homme dans le cadre de sa candidature à l'Union européenne.

"La Turquie a pris l'engagement de satisfaire à des conditions posées par l'Union européenne", a déclaré le ministère grec des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Cette obligation n'a aucun lien, et n'est certainement pas compensée par quoi que ce soit en dehors du propre processus d'adaptation de la Turquie à l'Europe", a ajouté le ministère.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait invité samedi la Grèce à respecter les droits de sa minorité musulmane notamment dans l'élection de son chef religieux, évoquant, en cas de refus, des mesures de représailles de la part d'Ankara.

Il arguait que le traitement infligé par la Grèce aux Turcs musulmans qu'elle héberge constituait une violation des droits de l'homme selon les critères définis par l'Union européenne dont ce pays est membre.

Ankara se plaint depuis longtemps de l'interdiction faite à la minorité turque vivant en Grèce - environ 100.000 personnes installées en Thrace, près de la frontière avec la Turquie - d'élire ses propres représentants religieux, nommés par le gouvernement à Athènes.

La Grèce dément ces accusations et affirme que les musulmans sont traités comme les autres citoyens grecs.

La Turquie, qui a entamé en 2005 des pourparlers en vue de son adhésion à l'Union européenne, subit pour sa part des pressions de Bruxelles pour qu'elle améliore les droits de ses minorités, non musulmanes et kurdes notamment. (AFP, 17 sept 2006)

La Turquie invite la Grèce à respecter sa minorité musulmane

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a fermement invité, samedi, la Grèce à respecter les droits de sa minorité musulmane notamment dans l'élection de son chef religieux, évoquant, en cas de refus, des mesures de représailles de la part d'Ankara.

"Si la Grèce veut que les droits de ses minorités en Turquie soient respectés et a des attentes à ce sujet, elle devrait aussi remplir ses obligations" à l'égard des Turcs installés chez elle, a déclaré M. Erdogan
 devant une assemblée de Turcs vivant dans le nord-est de la Grèce.

Selon lui, le traitement infligé par la Grèce aux Turcs musulmans qu'elle héberge constitue une violation des droits de l'homme selon les critères définis par l'Union européenne dont ce pays est membre.

"Cette question doit être résolue et, si elle ne l'est pas, il y a des choses que la Turquie pourra faire en vertu du principe de réciprocité", a menacé M. Erdogan.

Ankara se plaint depuis longtemps de l'interdiction faite à la minorité turque vivant en Grèce - environ 100.000 personnes installées en Thrace, près de la frontière avec la Turquie - d'élire ses propres représentants religieux, nommés par le gouvernement à Athènes.

La Grèce dément ces accusations et affirme que les musulmans sont traités comme les autres citoyens grecs.

La Turquie, qui a entamé en 2005 des pourparlers en vue de son adhésion à l'Union européenne, subit pour sa part des pressions de Bruxelles pour qu'elle améliore les droits de ses minorités, non musulmanes et kurdes notamment.

A majorité musulmane, la Turquie accueille de petites populations juives et chrétiennes, principalement orthodoxes et arméniennes, concentrées à Istanbul.

Cette ville est aussi le siège du patriarcat oecuménique orthodoxe dirigé par Bartholomée Ier, qui représente quelque 250 millions d'orthodoxes.

Ankara n'intervient pas dans l'élection du patriarche mais refuse de reconnaître l'instance qu'il dirige, affirmant qu'elle représente seulement les Grecs orthodoxes vivant en Turquie. (AFP, 16 sept 2006)

Reconduction du premier ministre chypriote-turc démissionnaire

Le premier ministre démissionnaire de la République turque de Chypre Nord (RTCN), Ferdi Sabit Soyer, a annoncé mercredi qu'il avait été chargé par le dirigeant chypriote-turc de former le nouveau gouvernement de cette entité non reconnue par la communauté internationale.

«Je prévois de former un gouvernement de coalition mieux coordonné», a déclaré M. Soyer à la presse.

«C'est un gouvernement qui travaillera en harmonie» avec le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat et qui «maintiendra sa coopération avec la Turquie en fonction de nos intérêts mutuels», a-t-il ajouté.

M. Soyer avait annoncé sa démission lundi après la décision de son parti, le Parti républicain turc (CTP, centre-gauche), de se séparer de son partenaire minoritaire au sein de la coalition gouvernementale, le Parti démocrate (DP, centre-droit).

Les deux formations divergent sur le dossier de la réunification de l'île, le DP de Serdar Denktash -le fils de l'ancien président de la RTCN Rauf Denktash- suivant une ligne plus nationaliste et hostile à toute concession au gouvernement chypriote-grec administrant le sud de l'île, reconnu internationalement.

M. Soyer, qui a 15 jours pour annoncer un nouveau gouvernement, devrait former une nouvelle coalition avec un parti que doivent prochainement créer trois députés démissionnaires du DP et un autre en partance du Parti de l'unité nationale (UBP, nationaliste). Le CTP dispose de 25 des 50 sièges au Parlement.  (AFP, 14 sept 2006)

La langue turque fait son entrée dans l'école publique grecque

La langue turque doit faire cette année son entrée dans l'école publique grecque, une mesure déjà controversée alors qu'elle ne concerne à titre pilote que cinq établissements, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'Education.

Cette innovation, portant sur l'introduction du turc comme deuxième langue à la fin du primaire et au collège, ne doit s'appliquer dans un premier temps qu'en Thrace, au nord-est du pays, où vit une minorité musulmane turcophone de souche.

L'objectif, selon le ministère, est d'aider les enfants de la minorité à apprendre leur langue et de répondre à une demande croissante, dans un contexte de hausse des échanges économiques avec la Turquie limitrophe. La réforme rentre aussi dans le cadre du rapprochement des deux pays et de celui de la Turquie avec l'Union européenne.

Mais au sein de la minorité, longtemps discriminée par l'Etat grec, la mesure ne fait pas l'unanimité, perçue comme assimilatrice et préjudiciable au système minoritaire d'éducation bilingue qui existe déjà sur la base d'accords avec la Turquie.

"Nous voudrions surtout de nouveaux établissements secondaires minoritaires", a expliqué à l'AFP un des cadres de la minorité, Tzemil Kapza, qui souligne que seuls deux établissement de ce type, connus pour leur très bas niveau, existent actuellement pour une population d'environ 100.000 personnes.

"La crainte est qu'à terme les enfants n'aient plus d'autre choix que d'aller dans les écoles publiques grecques", ajoute-t-il.

"Que le turc soit enseigné dans les écoles grecques c'est bien, mais pourquoi pas en Crète (sud)", s'est-il interrogé, déplorant également une totale absence de concertation entre le ministère et la minorité.

L'Union des enseignants turcs de Thrace a pour sa part appelé les parents à boycotter ce cours.

L'opposition est aussi venue de la droite nationaliste locale, qui a elle mis en garde contre une perte de l'identité grecque dans la région. (AFP, 12 septembre 2006)

After resignations, KKTC seeks a new government

Turkish Cypriot Prime Minister Ferdi Sabit Soyer has announced he will be taking steps to officially end his coalition and seek a new government as of today.

On Friday Soyer, of the Republican Turks' Party (CTP), said the party withdrew from the coalition government to end long-running policy disagreements, provoking a political crisis. Soyer is expected to resign in the coming days.

The government will not dissolve until Soyer submits his resignation to Turkish Cypriot President Mehmet Ali Talat.

Soyer said he would be meeting with the leader of junior coalition partner the Democratic Party (DP). "After the return of Serdar Denktaş -- who was abroad at the time -- we will have a meeting on Monday and then I'll take steps to follow the necessary procedures," Soyer said on Saturday.

Soyer described the criticism leveled at his party's decision on withdrawal from the coalition government as a "democratic development."

The government in northern Cyprus was formed more than a year ago with the goal of restarting reunification talks with the Greek Cypriots in the south, so the Turkish Cypriots can benefit from European Union membership; however, the coalition partners reportedly disagreed over how to reunify the divided island. Denktaş has been serving as deputy premier and foreign minister.

Greek Cyprus unilaterally joined the EU in 2004, and the island's division has excluded Turkish Cypriots from most EU benefits.

Addressing his party members on Friday, Soyer said the decision would "serve to peace in the region and solution" to the division of the island. Soyer accused some Turkish Cypriot political parties of dragging politics into chaos by insisting on the lack of a solution to the Cyprus dispute. "Those responsible for the Greek Cypriots' unilateral accession to the EU are insistently attempting to follow policies they have so far pursued for the sake of maintaining the lack of a solution to the Cyprus problem," he said.

Soyer also welcomed other lawmakers' move to form a new party after resigning from their own parties.

The CTP's decision to withdraw from the coalition government came after the resignation of one lawmaker from Denktaş's party and four others from the main opposition National Unity Party (UBP). The four lawmakers are likely to form a new political party that will either establish a coalition government with the ruling CTP or extend support from outside to a one-party government to be led by Soyer's CTP. (Turkish Daily News, September 11, 2006)

Caramanlis appelle Ankara à respecter ses engagements sur Chypre

Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a de nouveau appelé dimanche Ankara à respecter toutes ses obligations vis-à-vis de l'Union européenne (UE) et à ouvrir ses ports et ses aéroports aux navires et aux avions chypriotes.

"Nous soutenons l'orientation européenne de la Turquie (...) à condition qu'elle respecte les règles et les critères de comportement d'un pays européen" a déclaré M. Caramanlis lors d'une conférence de presse donnée à l'occasion de l'ouverture de la Foire de Salonique (nord de la Grèce) et diffusée en direct par les télévisions grecques.

Interrogé sur le point de savoir si la Grèce bloquerait la procédure d'adhésion de la Turquie à l'UE si Ankara n'ouvraitt pas ses ports et ses aéroports aux navires et aux avions chypriotes, M. Caramanlis a répondu qu'Ankara "devait remplir ses obligations".

Mercredi, la Turquie a réitéré qu'elle n'avait pas l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par l'UE dans le cadre du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE.

Athènes a répondu jeudi que si la Turquie poursuivait dans cette voie, elle allait droit "dans une impasse".

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'Union en 2004, dont Chypre. Mais les Turcs ne reconnaissent toujours pas les autorités de Nicosie et n'appliquent donc pas cet accord à Chypre.

Les 25 doivent se pencher sur les mesures à prendre contre Ankara après la publication du rapport annuel de la Commission européenne sur la Turquie prévu le 24 octobre. (AFP, 10 sept 2006)

Chypre affirme tenter d'éviter une crise avec la Turquie

Le président chypriote Tassos Papadopoulos a déclaré samedi qu'il tentait d'éviter une crise avec la Turquie sur son refus d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes.

"Nous essayons d'éviter toute crise parce que je pense que le sentiment général en Europe est que cela serait un mauvais développement si le cours des négociations de la Turquie faisait face à des difficultés insurmontables", a affirmé M. Papadopoulos à des journalistes.

Il a toutefois averti que permettre à la Turquie de ne pas respecter ses obligations envers Chypre et l'Union européenne "nuirait à la crédibilité" de l'UE.

"La Turquie est obligée de respecter ses obligations, sinon sa procédure d'adhésion aura des conséquences défavorables", a-t-il ajouté sans plus de précisions.

La Turquie a indiqué mercredi ne pas avoir l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par Bruxelles et la crainte de voir compromise sa demande d'adhésion à l'UE. (AFP, 9 sept 2006)

Athènes appelle Ankara à respecter toutes ses obligations vis-à-vis de l'UE

Le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères Georges Koumoutsakos a estimé jeudi que "la seule voie sûre" pour la Turquie d'adhérer à l'Union européenne était de respecter toutes ses obligations vis-à-vis de l'UE.

La Turquie a réitéré mercredi qu'elle n'avait pas l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par l'Union européenne dans le cadre des négociations d'adhésion d'Ankara avec l'UE.

Si la Turquie poursuit dans cette voie, elle va droit "dans une impasse", a ajouté M. Koumoutsakos dans un point de presse.

"Je répète que la seule voie sûre de la Turquie vers l'Europe est d'appliquer ses obligations et de répondre aux conditions fixées par l'UE", a dit le porte-parole. "Vraiment je ne peux comprendre que quelqu'un au lieu de choisir cette voie sûre s'engage dans un sentier difficile et dangereux".

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara, qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'Union en 2004, dont Chypre. Mais les Turcs ne reconnaissent toujours pas les autorités de Nicosie et n'appliquent donc pas cet accord à Chypre.

Les 25 doivent se pencher sur les mesures à prendre contre Ankara après la publication du rapport annuel de la Commission européenne sur la Turquie prévu le 24 octobre.

Mardi prochain, le ministre britannique des Affaires européennes Geoffrey Hoon, est attendu à Athènes pour discuter de ce dossier, a indiqué M. Koumoutsakos. (AFP, 7 sept 2006)

Chypre: deux mois pour éviter une crise grave avec Ankara

L'UE a "deux mois" pour "éviter une crise grave" avec la Turquie, qui refuse toujours d'ouvrir ses ports aux navires chypriotes, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères finlandais Erkki Tuomioja, dont le pays préside l'UE.

"Nous avons encore deux mois pour voir si on peut éviter une crise grave dans notre relation avec la Turquie", a indiqué M. Tuomioja à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

La Turquie a répété mercredi qu'elle n'avait pas l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par l'Union européenne et la crainte de voir compromise sa demande d'adhésion à l'UE.

"C'est malheureux mais ce n'est pas nouveau", a déploré le ministre finlandais.

La Turquie a signé en juillet 2005 le protocole dit d'Ankara qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Mais les Turcs ne reconnaissent toujours pas les autorités de Nicosie et n'appliquent donc pas cet accord à Chypre.

Les 25 devraient se pencher sur les mesures à prendre contre Ankara après la publication du rapport annuel de Bruxelles sur la Turquie prévu le 24 octobre. (AFP, 6 sept 2006)

La Turquie réitère son refus d'ouvrir ses ports et aéroports à Chypre

La Turquie a indiqué mercredi qu'elle n'avait pas l'intention d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, malgré les pressions exercées en ce sens par l'Union européenne et la crainte de voir compromise sa demande d'adhésion à l'UE.

"Nous n'avons pas l'intention de présenter ce texte devant le parlement", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Namik Tan aux journalistes.

Il faisait référence à un accord douanier passé en juillet 2005 entre la Turquie et l'Union européenne mais toujours pas ratifié par la Turquie. Ce protocole, dit d'Ankara, étend l'union douanière de la Turquie avec l'UE aux dix Etats entrés dans l'UE en 2004, dont Chypre.

Mais Ankara refuse toujours de reconnaître le gouvernement de la partie sud de Chypre, reconnu au plan international comme le seul gouvernement de l'île.

En juillet déjà, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait réaffirmé que la Turquie n'ouvrirait pas ses ports aux navires chypriotes tant que ne serait pas mis "fin à l'isolement" de la République turque de Chypre Nord, uniquement reconnue par Ankara.

L'Union européenne a fait savoir à plusieurs reprises à la Turquie que cette position pourrait perturber les pourparlers d'adhésion qui doivent reprendre en octobre, alors que l'entrée éventuelle de la Turquie au sein de l'Union est largement désapprouvée par l'opinion publique des 25.

La question chypriote doit être abordée mercredi par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan,  au cours des entretiens qu'il doit avoir avec les dirigeants turcs.

La dernière intiative internationale visant à mettre un terme aux 32 années de division de l'île a échoué en avril 2004 quand les Chypriotes grecs ont refusé par référendum un plan mis au point par les Nations unies, largement soutenu par les Chypriotes turcs.

A la suite de cette consultation, seuls les Chypriotes grecs avaient rejoint l'Union européenne, en mai 2004.

Chypre est divisée depuis que l'armée turque a envahi sa partie nord en 1974, après un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

Plus de 30.000 soldats turcs se trouvent actuellement dans le nord de Chypre. Nicosie et Ankara n'entretiennent pas de relations diplomatiques officielles. (AFP, 6 sept 2006)

L'enquête sur l'abus politique du Grand Prix de Formule 1 par Ankara

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a convoqué les autorités sportives turques afin qu'elles expliquent pourquoi, dans un geste politique, le dirigeant chypriote turc Mehmet Ali Talat a été invité à remettre le trophée au vainqueur du GP de Turquie de Formule 1.

« L'Autorité sportive nationale de Turquie (TOSFED) et les organisateurs du Grand Prix de Turquie 2006 (MSO) ont été convoqués à l'occasion d'une réunion exceptionnelle du Conseil mondial de la FIA à Paris le 19 septembre au sujet de la cérémonie du podium », a confirmé vendredi la FIA à l'AFP.

Selon la FIA, cette cérémonie du podium à caractère politique « est en infraction avec les statuts de la FIA, le Code sportif international et le Règlement sportif du Championnat 2006 de Formule 1 ».

Mardi, la FIA a « lancé une enquête sur les circonstances » dans lesquelles M. Talat a été invité à remettre le trophée à Felipe Massa (Ferrari), vainqueur du GP de Turquie le 27 août à Istanbul.

« La neutralité politique est fondamentale dans le rôle de la FIA en tant qu'instance dirigeante du sport automobile international », selon la FIA.

Le gouvernement chypriote s'était immédiatement indigné de voir le dirigeant de la République turque de Chypre du nord (RTCN), reconnue uniquement par la Turquie, remettre le prix au vainqueur devant 2,5 milliards de téléspectateurs.

Dimanche, le porte-parole du gouvernement chypriote Christodoulos Pashardes avait estimé que la Turquie avait « piégé » la FIA par ce geste « inacceptable », qu'il qualifiait de « mise en scène afin de promouvoir le dirigeant chypriote turc en tant que président d'un état indépendant ».

La RTCN a été proclamée en 1983, neuf ans après l'invasion du tiers nord de l'île par les troupes turques et sa partition en 1974. Elle n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Le processus de réunification de l'île est au point mort depuis le referendum de 2004 sur un plan proposé par l'Onu, rejeté par les Chypriotes grecs et massivement approuvé par les Chypriotes turcs.

Istanbul accueillait le 27 août le deuxième Grand Prix de Turquie de l'Histoire. (AFP, 1er septembre 2006)

Immigration / Migration

L'aveu d'un loup gris sur la liste PS de Mme Onkelinx

Vendredi 29/09/2006, le 34e candidat "loup gris" (extrême droite turque) sur la liste PS à Schaerbeek était la star du JT de RTL-TVi à 19h00. A la question de la journaliste : "Vous avez été président d'une association qui est une espèce de vitrine des loups gris. Alors c'est vrai ou ce n'est pas vrai ?", Murat Denizli répond honnêtement "Oui, oui !".

Ce que vous ne verrez pas dans cette excellente enquête de Nadia Bouria (RTL-TVi), ce sont les réactions à la limite de la vulgarité de la tête de liste Laurette Onkelinx : "J'en ai marre, ça me fait chier", crie-t-elle sur le marché en volant la vedette en commerçants. Ce que vous raterez également, c'est le pré-briefing super stressé de Saar Vanderplaetsen, porte-parole d'Onkelinx : "Murat, tu as bien compris. Tu dis bien ce qu'on a convenu au parti. Fais attention, tu dis bien ce qu'on a dit au parti, hein ?"

Denizli se contentera de dire la vérité : Oui, il a bien été Président puis administrateur de l'Association culturelle turque, une vitrine du parti turc MHP (Parti d'Action Nationaliste) fondé par le leader historique de l'extrême droite turque Alparslan Türkes. Oui, il a milité au sein de la Fédération turque de Belgique, la fédération qui regroupe en réalité les associations d'extrême droite nationaliste en Belgique. Pendant la campagne communale 2006, Murat Denizli et ses colistiers socialistes Jean-Pierre Van Gorp, Derya Aliç, Ibrahim Dönmez et Zakaria Zekhnini rendront même une visite officielle à la fédération des associations d'extrême droite.

Mon étonnement à la télé portait sur plusieurs points (qui ne passeront pas non plus faute de temps à l'antenne) : Comment un parti socialiste, connu pour son combat contre l'extrême droite, peut-il compter des militants nationalistes sur ces listes ? Laurette Onkelinx, qui qualifie le ministre-président flamand Yves Leterme de "dangereux extrémiste", ne devrait-elle pas d'abord regarder sa propre liste avant de faire ce genre de commentaire alimentant le conflit linguistique ? Pourquoi le PS préfère dénoncer "le grand complot" journalistique au lieu de tout simplement lire le Moniteur belge ?

Pour terminer, un petit scoop pour le PS en pleine psychose et qui fait campagne comme un parti d'opposition: Cela fait 12 ans que les socialistes font partie de la majorité à Schaerbeek ! (allochtone.blogspot.com, Mehmet Koksal, 30 septembre 2006)

Allemagne: un Turc condamné à la perpétuité pour un "crime d'honneur"

Un Turc de 25 ans a été condamné vendredi par un tribunal de Wiesbaden (ouest de l'Allemagne) à la prison à perpétuité pour un "crime d'honneur" perpétré contre sa soeur, coupable à ses yeux d'avoir une relation avec un Allemand.

L'accusé avait tué à l'été 2005 sa soeur, alors âgée de vingt ans, de plusieurs coups de feu dans la tête et dans le ventre.

Le président du tribunal a considéré que ce jeune Turc "s'était senti appelé à la punir par la mort", après avoir appris la relation que la jeune fille avait d'abord cachée à sa famille.

Neuf jours avant le crime, la jeune fille avait fui du domicile parental et s'était cachée dans une cahute de jardin, qui appartenait à la mère de son ami, rencontré en décembre 2004. Le jour du crime, son frère avait demandé à venir lui parler et l'avait tuée, pendant que l'ami de cette dernière attendait dans un café à proximité.

Après avoir fui, le jeune criminel s'était rendu le soir même à la police.

Durant le procès, l'accusé s'était défendu d'avoir commis un "crime d'honneur" en expliquant qu'il avait perdu le contrôle de lui-même quand sa soeur, dans une violente dispute, l'avait traité de "raté".

Le tribunal n'a pas cru à ses arguments, estimant qu'il les avait mis en avant pour éviter une lourde peine de prison.

La cour a suivi le réquisitoire du parquet.

La défense avait réclamé une condamnation pour simple homicide, sans requérir une peine spécifique. Elle a décidé de faire appel contre une condamnation qu'elle estime "erronée dans ses motivations et son résultat".

En avril dernier à Berlin, un autre jeune Turc avait été condamné à neuf ans et trois mois de prison pour avoir tué sa soeur, à qui il avait reproché de vivre à l'occidentale, une affaire très médiatisée qui avait profondément ému l'opinion allemande.

Plusieurs associations ont fait état d'une recrudescence des "crimes d'honneur" en Allemagne. L'association berlinoise Papatya a recensé 49 procès pour "crimes d'honneur" dans ce pays de 1996 à 2005. (AFP, 29 sept 2006)

Dogan Özgüden, rédacteur en chef d'"Info-Turk":
«L'affaire Kimyongür? Une honte pour la Belgique!»

par Faouzia Bensalem  
Le Journal du Midi, 25 September 2006

Rédacteur en chef du journal en ligne «Info-Turk» (*), et opposant de longue date au régime d’Ankara, Dogan Özgüden connaît bien le jeune Bahar Kimyongür, dont le procès défraye la chronique, depuis sa condamnation pour "terrorisme", devant le tribunal de première instance de Brugge, en février, jusqu’à son procès en appel, qui a débuté à Gand, le 11 septembre, en passant par son arrestation rocambolesque puis sa libération aux Pays-Bas, fin avril. «Tout cela s’inscrit dans le cadre des opérations répressives lancées contre les opposants au régime d’Ankara», estime l’auteur de «Turquie, fascisme et résistance» (**).

Comment réagissez-vous à la manière dont le gouvernement belge s’est comporté depuis la fuite de la militante du mouvement d’extrême gauche DHKP-C, Ferhiye Erdal jusqu’à l’arrestation aux Pays-Bas du sympathisant de ce même DHKP-C Bahar Kimyongür ?


Tout ce qui s’est passé autour du DHKP-C, qu’il s’agisse de la fuite de Ferhiye Erdal ou de l’arrestation arbitraire de Bahar Kimyongür, s’inscrit dans le cadre des opérations répressives lancées contre les opposants au régime turc. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, perpétrés aux Etats-Unis, il existe une sorte de consensus international pour écraser les opposants aux régimes favorables aux Etats-Unis. La Turquie était déjà elle-même dans une logique de répression à l’encontre de ses opposants. J’en suis le témoin vivant puisque je suis journaliste depuis plus de 53 ans. J’ai vécu tous les événements répressifs du fait du gouvernement turc, mais aussi les emprisonnements, et la torture qui y étaient et qui y sont encore monnaie courante.

La Turquie n’a pas attendu l’après 11 septembre pour perpétrer des violations aux droits de l’homme…

Avant le 11 septembre, les pays occidentaux témoignaient d’un sens des responsabilités et d’une fidélité à leur histoire en tant que défenseurs des libertés individuelles, et des droits de l’homme. Ils adoptaient une attitude de sympathie, voire de neutralité vis-à-vis des opposants aux régimes dictatoriaux, comme le régime turc. Mais après le11 septembre, la donne a changé, et la Turquie s’est engouffrée dans la brèche pour s’attirer les faveurs des puissances occidentales, dans la lutte contre le terrorisme.

Le DHKP-C serait une organisation terroriste. Vous contestez ?

Le DHKC-P est évidemment une organisation terroriste pour la Turquie. Pour moi, il s’agit plutôt d’une organisation révolutionnaire. Ses méthodes de lutte restent discutables, mais j’ai vécu la naissance des organisations contestataires, ou de gauche, comme le DHKP-C, dans les années 60. La fin des années 60, la Turquie a connu la montée du fascisme. En 1971, un coup d’Etat militaire plonge le pays dans le chaos. A cette époque, les syndicalistes, les leaders de la Jeunesse progressiste étaient périodiquement visés par la répression étatique, et trois leaders furent exécutés par pendaison.

C’est après ce coup d’Etat militaire que vous avez fui la Turquie avec votre épouse. Vous avez vécu dans la clandestinité avant d’obtenir le statut de réfugiés politiques. Vous avez alors écrit «Turquie, fascisme et résistance»(*), un ouvrage sur ce putsch militaire…

Je l’avais écrit en 1973, juste après le coup d’Etat militaire, mais à l’occasion de la trente-cinquième année de l’anniversaire de ce putsch, j’ai publié une deuxième édition. Pour en revenir à ces associations, dont je parle aussi dans le livre, elles sont organisées pour contrer les attaques des forces fascistes, et parfois fondamentalistes. Et, le coup d’Etat militaire a écrasé tous ces mouvements-là. Les militaires ont effectué des centaines de milliers d’arrestations, ils ont perpétré des tortures sur les prisonniers, et des tribunaux d’exception ont condamné tous les leaders. Ces organisations ont alors choisi la clandestinité, jusqu’à maintenant.

Pourtant dans les années 70, ces organisations ont tenté de rentrer dans la légalité…

Ces associations ont effectivement essayé de se légaliser, sous différentes appellations, mais un autre coup d’Etat a frappé la Turquie, en 1980. Dès cet instant, la clandestinité est devenue la seule manière de combattre la répression. Nombre des militants et dirigeants de ces associations ont souffert dans les prisons turques, et ceux qui ont pu fuir essayent d’organiser la résistance contre le régime turc, de différentes manières. A cette époque, ces associations étaient acceptées par les gouvernements européens, sans problème. On ne les considérait pas comme terroristes.

Vous connaissez bien Bahar Kimyongür ?

Lorsque j’ai rencontré Bahar pour la première fois, c’était un jeune étudiant soucieux de la défense des droits de l’homme. Il vient souvent nous rendre visite pour nous apporter des informations très pointues sur le sort des prisonniers politiques, en Turquie. Plus de 120 d’entre eux sont morts, des suites de leur grève de la faim. Nous avons maintes fois publié des informations apportées par Bahar Kimyongür qui dispose d’un fameux carnet d’adresses. Il entretient des relations très privilégiées avec les associations turques de défense des droits de l’homme, mais aussi avec les avocats des prisonniers politiques. Notamment avec Tayad qui est une association de solidarité avec les prisonniers politiques, et qui possède un système personnel de diffusion d’informations.

Fin février, devant le tribunal de première instance de Brugge, Kimyongür a pourtant écopé de quatre ans de prison pour terrorisme, et appartenance au DHKP-C…

Quand j’ai appris que Bahar Kimyongür était condamné pour appartenance au DHKP-C, sans connaître ses accointances avec cette organisation, j’ai été abasourdi. Etant un journaliste contestataire et démocrate, je ne fais aucune différence entre les multiples organisations qui mènent une opposition déterminée contre le régime d’Ankara. Le DHKP-C ne représente que quelques milliers de militants engagés, mais le PKK, parti des travailleurs kurdes du Kurdistan et organisation de guérilla, est beaucoup plus important, et ses actions sont bien plus violentes. Toutefois, il représente une véritable résistance et un mécontentement de la population kurde par rapport au régime. Aujourd’hui, comment est-il encore possible pour la Turquie de nier l’existence de toutes ces forces politiques qui mènent un combat contre le régime en place, par n’importe quel moyen ? (ironiquement) Les terroristes seraient donc si nombreux en Turquie ? La semaine passée encore, les associations kurdes ont déposé, au Parlement européen, près de trois millions de signatures réclamant la légitimité du PKK, et de son leader Abdullah Oçalan. Les Etats-Unis et ses alliés voient en le PKK une organisation terroriste. Va-t-on poursuivre et condamner tous ces Kurdes signataires en tant que «terroristes» comme Kimyongür ?
 
Que pensez-vous des poursuites contre lui devant les tribunaux belges?

J’ai lu l’acte d’accusation contre Kimyongür devant la Cour d’appel. Pour moi, il s’agit d’une vaste mascarade, car les accusations formulées contre lui ne sont pas suffisamment tangibles. Je me souviens que, lors du vote pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, la plupart des parlementaires européens ont ouvert des calicots, en signe d’acceptation. Pourquoi pas? Je mène un combat sur les plans médiatique, diplomatique, et politique contre le régime turc. J’ai souvent été présent lors des réunions internationales, mais quand je me trouve en face d’un représentant de ce régime répressif, je ne l’épargne pas. Et, ce n’est pas violence que de publier le résultat d’une interview à titre d’information. Il ne s’agit pas de terrorisme. Mais pour les alliés du régime turc, Bahar Kimyongür représente autre chose.

Serait-il plus dangereux que le résistant que vous êtes pour Ankara et ses alliés ?

Mon histoire est différente puisque je suis arrivé ici, il y a plus de trente ans. J’ai d’abord été réfugié politique avant de devenir citoyen belge. Mais l’histoire de Bahar Kimyongür est autre. Il est surtout né en Belgique ! Sa langue maternelle n’est pas le turc, et il est d’origine arabe. Sa famille fait donc partie d’une des nombreuses minorités vivant en Turquie. Au cours de ses études universitaires à l'ULB (ndlr : il est archéologue et historien de l’art), Bahar a pris conscience que la Turquie est incompatible avec les valeurs démocratiques. Dès cet instant, il a pris position pour la défense de toutes les minorités et pour l’émancipation sociale, en Turquie. Mais Kimyongür est une pure production de la société belge ! Il est né ici, il a grandi ici, il a été éduqué ici, et il a une formation extraordinaire puisqu’il a suivi ses études dans plusieurs disciplines. Kimyongür maîtrise plusieurs langues, et il jongle de l’une à l’autre avec facilité.

C’est incroyable de voir ce jeune homme attirer à lui autant de sympathie…

Kimyongür est talentueux, il est un produit de la société belge. C’est une personnalité que pourtant la Belgique veut étouffer. C’est scandaleux ! Tout cela parce que le 11 septembre a changé la donne, et que la Turquie est entrée dans l’antichambre de l’Union européenne, en devenant un candidat acceptable après l’abolition de la peine de mort, en 2002, malgré la poursuite des violations des droits de l’homme dans plusieurs domaines. La force de la Turquie se trouve dans les relations commerciales et économiques très lucratives qu’elle entretient notamment avec la Belgique. Donc, la position des dirigeants belges par rapport à la Turquie a consisté à satisfaire ces grands partenaires commerciaux, économiques, et même les militaires.

Et la population d’origine turque dans tout cela ?

Malheureusement, la population venue pour travailler dans les charbonnages a été bien récupérée par le régime en place pour constituer un véritable lobby afin de défendre les intérêts du régime d’Ankara. Depuis que la grande majorité des ressortissants turcs sont devenus des électeurs déterminants dans certains quartiers, comme Schaerbeek et Saint-Josse, nos hommes politiques se sont mis à lancer des déclarations favorables au régime turc.

Nos élus fermeraient donc les yeux sur les violations aux droits de l’homme de la Turquie pour des raisons économiques et électoralistes…

C’est évident ! Par exemple, on a tout à coup changé d’attitude par rapport à la négation du génocide perpétré par l’Empire ottoman contre le peuple arménien. Les hommes politiques progressistes belges ont d’abord mis un point d’honneur à mettre l’accent sur cette tragédie humaine, et tout à coup, sous la menace du lobby turc, de l’électorat turc, ou manipulé par l’ambassade de Turquie, ils ont changé de langage. Ils ne parlent plus de cette question.

En quoi Bahar constitue-t-il à lui seul un problème, si les lobbies turcs sont si puissants en Belgique ?
 
La lutte de Bahar consiste à offrir une voix aux prisonniers politiques maltraités et torturés dans les geôles de Turquie. Quelle que soit la couleur politique des élus belges, ils se plient aux exigences d’Ankara. Les pressions sur la Belgique sont devenues plus oppressantes après la fuite de Ferhiye Erdal. Les autorités et médias turcs ont alors mené une campagne très agressive contre la Belgique. C’est en tout cas, mon sentiment. Et, pour faire plaisir aux médias turcs, assujettis au pouvoir, qui réalisent un lavage de cerveau quotidien de leurs téléspectateurs, ils ont probablement fait un geste en conspirant sur l’arrestation et la possible extradition de Kimyongür. J’ai été atterré de lire les interventions des avocats de la partie civile qui font des éloges au régime d’Ankara.
 
Condamnée en même temps que Kimyongür et consors, à Brugge, Ferhiye Erdal a pris la fuite avant que le procès en appel n’ait eu lieu. Avez-vous connu cette jeune femme ?

Je ne l’ai jamais rencontrée parce qu’elle était toujours en clandestinité, ou sous la stricte protection de l’Etat belge. Si un jour, cette jeune femme venait frapper à ma porte, je ne la repousserais pas. Elle appartient à mon peuple, et j’ai envie de savoir ce qu’elle pense. Mais, pour des raisons de sécurité, sans doute, elle n’a jamais tenté d’établir le contact. J’ai suivi le procès par les médias, ou par les communiqués de presse.

Vous pensez qu’elle est vraiment à l’origine du meurtre de Özdemir Sabanci, ce riche industriel turc pour lequel elle travaillait, en Turquie ?

Selon les accusations portées sur elle, Ferhiye serait impliquée dans ce meurtre, mais il n’y a pas de certitude qu’il en soit ainsi. Si on en avait la preuve, la justice belge serait compétente pour la condamner.

Elle est ressortissante turque. Si elle est condamnée, elle risque d’être extradée. Puisque la Turquie est à nouveau en odeur de sainteté, chez nous…

Je suis contre toute extradition ! La justice hollandaise a heureusement réagi de manière correcte en n’extradant pas Kimyongür, après son arrestation le 28 avril dernier. Il y a quinze jours, la Cour suprême hollandaise a aussi annulé l’extradition d’une dirigeante du PKK, recherchée par la Turquie, et qui était réfugiée aux Pays-Bas. Parce qu’il est de notoriété publique que la torture est toujours d’application à Ankara.

Pourtant, une procédure d’extradition pèse-t-elle toujours comme une épée de Damoclès sur la tête de Kimyongür ?

Dernièrement, une journaliste d’opinion kurde a été arrêtée au Luxembourg, et malgré la volonté d’Ankara de la voir extradée, la justice luxembourgeoise lui a rendu sa liberté. Aux Pays-Bas, et au Luxembourg, la décision a été prise suite à une procédure judiciaire, mais en ce qui concerne Kimyongür et ses camarades, je crains que la justice belge ne soit «téléguidée». Tant que Madame Onkelinx (PS) reste à la tête de la justice belge, je n’espère pas que des décisions justes soient prises.

Notre constitution prévoit pourtant la séparation des pouvoirs, et l’indépendance des juges…

Bien sûr, mais certaines procédures juridiques se déroulent sous l’instruction du ministère de la Justice, comme on a pu le constater dans le dernier scandale politico-juridique. Pour ces raisons, je n’ai pas confiance en la manière dont les décisions pourraient être prises.

Vous n’avez pas confiance parce que c’est Laurette Onkelinx ?

Parce que le comportement de la ministre de la Justice témoigne d’une adhésion irraisonnée au régime turc. Ses ambitions politiques y jouent un rôle prépondérant. Elle se présente aux élections communales de Schaerbeek, et je ne vois pas de grande différence entre le bourgmestre en place Bernard Clairfayt (MR) et elle. Sur les listes de tous les partis politiques, on retrouve des candidats d’origine turque qui se permettent de tenir des propos négationnistes. Quand je vois Madame Onkelinx accompagnée de ces mêmes candidats, dans les marchés aux puces, ou dans les rues de cette commune, car je suis aussi schaerbeekois, cela me fait mal !

Quelle est votre réaction face à ces réunions «secrètes» où des hommes politiques, des agents de la police et de la Sûreté de l’Etat, et des magistrats se concertent sur la manière de remettre Kimyongür à la Turquie en passant par la Hollande ?


Bahar disait qu’il comparait ce qui lui arrivait au complot du Quai d’Orsay contre l’opposant marocain Ahmed Ben Barka, dans les années 60. Je pense effectivement que tous les opposants au régime turc se trouvent au centre d’un tel complot. Puisque Bahar Kimyongür est devenu une personne dérangeante pour la Turquie, il n’est pas étonnant que son nom se retrouve sur la liste rouge d’Interpol. Pour Ankara, Bahar est un terroriste qui se trouve à la tête d’une organisation terroriste.

La manière dont Kimyongür milite est à vos yeux pacifique ?

Je ne l’ai jamais vu, ni entendu impliqué dans une action violente. Il est injuste de le traiter de terroriste. Depuis l’adoption de la loi anti-terrorisme en Belgique, la Turquie a adopté juste après une loi similaire, c’est la porte ouverte à toutes les dérives. La définition même du terme «terrorisme» est très vague. Juste parce que l’on remet en cause un régime, on peut être accusé de terrorisme, et l’on peut traîner pendant des années dans les prisons. Depuis le coup d’Etat militaire de 1980, le procès de Dev-Sol, l’ancienne appellation du DHKP-C, se poursuit encore.

Les défenseurs de la théorie d’une Turquie démocratique avancent l’argument que le DHKP-C possède un journal qui est librement distribué en Turquie…

Ce journal «Yuruyus» existe, mais il est constamment sous la menace de poursuites judiciaires. D’ailleurs, les journaux d’opposition appartenant à des groupes radicaux ont souvent dû arrêter, ou changer de titre. Actuellement, 17 journalistes appartenant à ces médias contestataires se trouvent dans les prisons turques.
 
(*) www.info-turk.be
(**) Dogan Özgüden, Turquie, fascisme et résistance, 2e éd., Bruxelles 2006, Fondation Info-Turk

Le HCR enquête sur la mort de six immigrants clandestins en mer Egée

Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) enquête sur la mort suspecte de six immigrants clandestins au large des côtes égéennes de la Turquie, des témoignages évoquant un rôle des autorités grecques dans le drame, a affirmé mercredi un porte-parole de l'organisation.

Le HCR essaye aussi d'organiser une rencontre entre les garde-côtes turcs et grecs pour les encourager à renforcer leur coopération en Egée, où les accidents impliquant des immigrants illégaux en provenance d'Afrique et d'Asie sont fréquents, a indiqué à l'AFP Metin Corabatir, du bureau du HCR à Ankara.

Mardi, six migrants se sont noyés, trois ont été portés disparus et 31 autres ont été secourus au large de la ville turque de Karaburun, dans la province d'Izmir.

Dans leurs témoignages à la police, cités par des responsables turcs, les survivants ont déclaré qu'ils avaient navigué de nuit depuis une zone d'embarquement proche d'Izmir jusqu'à l'île grecque voisine de Chios mais avaient été appréhendés par les autorités grecques.

Ils ont dit avoir été embarqués au matin sur un navire et jetés à l'eau près des côtes turques.

Les autorités grecques ont formellement démenti mardi toute implication dans l'incident et accusé la Turquie de ne pas coopérer dans la lutte contre l'immigration clandestine.

"Nous sommes actuellement en train de suivre la question via les médias et nous ne sommes pas en mesure de dire qui est responsable", a indiqué M. Corabatir.

Le HCR a réclamé des informations des deux parties et aimerait aussi entendre les survivants, a-t-il ajouté.

"Au lieu de s'accuser l'un l'autre, la Turquie et la Grèce devraient se réunir et essayer de résoudre le problème", a-t-il poursuivi. "A ce qu'on peut constater, un accord entre les deux pays sur la prévention de l'immigration illégale ne fonctionne pas correctement".

Parmi les 40 immigrants impliqués dans le drame figuraient 16 Palestiniens, 14 Tunisiens, sept Irakiens, deux Libanais et un Algérien, selon les autorités turques.

Les îles grecques en Egée sont un passage habituel des immigrants en provenance d'Asie ou du Proche-Orient, dont beaucoup transitent par la Turquie  à destination de l'Europe occidentale. (AFP, 27 sept 2006)

Le PS cède aux pressions du lobby turc

Une eurodéputée rattrapée par les contingences de la politique belge.

"Pas question d'aller vexer l'électorat turc avant les élections communales d'octobre", lui a-t-on dit.
Mme De Keyser assure "résister aux pressions".

Realpolitik. Soucieux de ne pas s'aliéner le vote de la communauté turque de Belgique, à une encablure du scrutin communal du 8 octobre, le Parti socialiste (PS) a mis une sourdine à quelques critiques. Pensez-vous, ce n'est pas le moment d'aller titiller la sensibilité de l'électorat turc alors que, par exemple, Laurette Onkelinx herself brigue le maïorat à Schaerbeek… Les couteaux sont tirés dans la "Cité des ânes" et les milliers de voix turco-belges pèseront lourd dans la balance.

A quelques semaines d'intervalles, l'eurodéputée socialiste Véronique De Keyser a ainsi effectué une étrange volte-face sur la délicate question du génocide arménien. Dans un amendement au rapport Eurlings, un rapport auscultant les progrès enregistrés par la Turquie sur la voie de l'adhésion européenne, présenté le 4 septembre dernier, la socialiste "appelle la Turquie à reconnaître le génocide arménien (et) considère cette reconnaissance comme préalable à l'adhésion à l'Union européenne" .

"De l'huile sur le feu"

Ce mardi, en revanche, en vue de la session du Parlement à Strasbourg, Véronique De Keyser a cosigné, en compagnie notamment de deux eurodéputés d'origine turque, une résolution plus "light". Où il est inscrit que "la reconnaissance en tant que telle du génocide arménien […] n'est pas un des critères de Copenhague". Rappel, les critères de Copenhague, formulés en 1993, sont les conditions strictes à remplir avant d'intégrer la maison Union européenne.

Une courbe rentrante turcophile, donc. Qui est intervenue après quelques (r)appels téléphoniques : "On a essayé d'aplanir les choses, dit, sous couvert d'anonymat, une source gouvernementale socialiste. Il y a des débats, on se contacte, on se parle et on lui a dit (à Véronique De Keyser) de faire attention. Il y a des dossiers à surveiller et ce n'est pas le moment d'aller jeter de l'huile sur le feu. Bien sûr, chacun est libre d'émettre des opinions, mais nous évoluons dans des contextes différents"…

En clair, l'Europarlement peut débattre autant qu'il l'entend, cela ne mange pas de pain. Mais, "au niveau fédéral et dans les gouvernements, on est peut-être un peu plus en phase avec ce qui se passe et avec la réalité du terrain", termine cette source gouvernementale. Contactée à Strasbourg lundi après-midi, Véronique De Keyser reconnaît volontiers que "cela discute ferme dans l'appareil socialiste belge sur la question turco-arménienne".

Mais, ajoute-t-elle, "je suis parfaitement à l'aise : je peux vous dire que je ne suis pas réceptive aux pressions. Cela n'a jamais marché avec moi". L'eurodéputée liégeoise dit avoir souscrit à ce second amendement, moins dur envers Ankara, après s'être aperçue que sa position en pointe était "instrumentalisée notamment par des islamophobes".

"Cheval de Troie"

"La question arménienne est devenue le cheval de Troie de ceux qui ne veulent pas de la Turquie dans l'Union, termine Véronique De Keyzer. La droite et l'extrême droite; leur vision de la grande Europe chrétienne nous embête car ce n'est pas le message que nous voulions lancer en exigeant la reconnaissance du génocide arménien comme préalable à l'adhésion." Dans un communiqué publié vendredi, la Fédération euro-arménienne a déploré "les pressions turques exercées sur les parlementaires européens" et la "volte-face de certains eurodéputés socialistes et libéraux". Dimanche prochain, Mme De Keyser sera à Schaerbeek… "Avec (ses) amis turcs et marocains, pour leur expliquer (sa) position." (Martin Buxant, La Libre Belgique, 26 septembre 2006)

Le génocide arménien contrecarre le dessein européen turc

L'adhésion de la Turquie dans l'Union Européenne suscite pas mal de polémique, tant à Istanbul qu'au sein de l'Union.

La Commission européenne n'est pas d'accord avec le fait que la Turquie doit reconnaître le génocide arménien avant de pouvoir devenir membre de l'Union européenne, a déclaré le commissaire européen Louis Michel après les débats qui ont eu lieu au Parlement européen au sujet du rapport de Camiel Eurlings.

"Ce n'est pas sérieux de changer les règles du jeu durant les négociations d"adhésion", estime Louis Michel. Le conservateur néerlandais Camiel Eurlings (EVP) a été chargé de réaliser une évaluation des réformes turques. Les discussions au sujet du génocide arménien et de Chypre ont été vives au sein de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, essentiellement de la part des opposants à l'adhésion de la Turquie.

Une majorité au sein de la commission s'est déclarée favorable à une reconnaissance du génocide arménien par la Turquie avant toute adhésion. Mercredi, ce texte doit être voté en séance plénière du parlement.

La majorité de ceux qui soutiennent l'adhésion de la Turquie ne veulent pas entendre parler de ce texte. Parmi eux, on trouve l'écologiste néerlandais Joost Lagerdijk. "Si ce texte est accepté, le parlement complique encore la mise en place de réformes en Turquie", estime-t-il.

Véronique De Keyzer (PS) a également estimé durant les débats qu'exiger la reconnaissance du génocide arménien avant l'adhésion était un piège. "Le Parlement reconnaît le génocide arménien mais nous ne pouvons pas en faire une nouvelle condition", a-t-elle déclaré. Elle a admis que cette position était difficile à tenir pour les socialistes face au camp conservateur. (belga-7sur7.be, 26 septembre 2006)

L'évêque syriaque orthodoxe musèle sa communauté pour le PS

Lundi 25 septembre 2006, soit à près de deux semaines des élections communales du 8 octobre prochain, Laurette Onkelinx (PS) rendait visite à l'Eglise syriaque orthodoxe de Schaerbeek dans le cadre d'une conférence sur la future reconnaissance du culte araméen en Belgique. Le retard (plus d'une heure) de la ministre des Cultes au rendez-vous a permis à l'évêque syriaque orthodoxe Hazaïl Soumi de museler complètement les fidèles de sa communauté en prêchant longuement qu'il "n'acceptera aucune interpellation sortant du sujet à savoir la reconnaissance de notre culte". C'est une manière peu démocratique de donner la parole à ses fidèles. Plusieurs personnes dans l'assemblée avaient pourtant émis le souhait avant la conférence de poser des questions sur la campagne ultracommunautariste de Laurette Onkelinx dans la communauté turque de Schaerbeek, sa position en matière de négationnisme, la présence des candidats d'extrême droite sur sa liste,... mais l'évêque syriaque n'admettra aucune des interpellations.

Dès lors, la ministre des Cultes, Laurette Onkelinx, se contentera d'un discours général et sans grand intérêt sur les 5 critères de reconnaissance d'un culte (durée, nombre de fidèles, utilité sociale, structure et respect de l'Etat de droit) et la particularité du dossier araméen. Faut-il reconnaître l'Eglise syriaque orthodoxe comme un culte à part entière ou comme une branche du culte orthodoxe ? La ministre a insisté à quatre reprises pour préciser que "le choix doit être fait par les fidèles" et qu'en tant que ministre des Cultes, elle ne peut "en aucun cas se permettre de s'immiscer dans la gestion d'un culte. Imaginez-vous un instant qu'un ministre des Cultes, qui doit garder une neutralité, demande telle ou telle chose à un culte ?"

Les musulmans apprécieront les deux poids deux mesures en comparant cette attitude avec le dossier de l'Exécutif des musulmans de Belgique. Une invitation émanant de l'Exécutif pour la rupture du jeûne le 30 septembre 2006 prévoit d'ailleurs de "brèves interventions des ministres de tutelle" dénotant ainsi l'assujettissement du nouvel organe à la "tutelle" du ministre alors que l'Exécutif est censé être indépendant... particulièrement en période électorale.

Pour Hazaïl Soumi de l'Eglise syriaque orthodoxe, "c'est la première fois qu'un ministre de l'Etat belge est parmi le peuple syriaque et c'est déjà une reconnaissance pour nous".

Déçus de la soirée, deux jeunes syriaques ajouteront à la sortie que "Laurette Onkelinx fait le déplacement uniquement parce qu'il y a des élections communales le 8 octobre prochain. En plus, on ne peut même pas lui poser des questions librement. Je voulais lui demander pourquoi cette visite à quelques jours des élections et pourquoi n'est-elle pas venue nous rendre visite avant ? Elle dit elle-même qu'elle n'a rencontré notre évêque qu'une semaine auparavant. Cela prouve son intérêt pour notre communauté. C'est sûr, s'il n'y avait pas les élections, elle s'en taperait de la visite de notre Eglise..."

Bien que souvent polémiques, les débats sont autrement plus démocratiques dans la communauté musulmane ou turque de Bruxelles. Les voies du Seigneur sont certes impénétrables mais les Assyriens gagneraient à prendre la parole en publique de manière tout aussi libres. (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 26 septembre 2006)

La menace d'extradition contre un réfugié kurde en Suisse

La Fédération des Droits Démocratiques en Suisse vient de diffuser le communiqué suivant sur la menace d'extradition qui pèse sur un réfugié kurde:

"Monsieur Erdogan ELMAS, kurde originaire de Turquie, vit en Suisse depuis 9 ans. Il est reconnu comme réfugié politique et est, à ce titre,  titulaire d’un permis F.

"Malgré cela, les autorités helvétiques ont accepté la demande d’extradition formulée par la Turquie. Dans ce pays l’attend un procès politique. Les charges retenues contre lui se basent sur des témoignages obtenus sous la torture et par la violence. Opposé à cette expulsion, Monsieur ELMAS a débuté une grève de la faim.

"Depuis le 06 février 2006 Erdogan Elmas a connu cinq prisons. Les autorités l’avaient assuré que le transfert à FRAUNFELD serait le dernier.

"L’expulsion de Monsieur Erdogan ELMAS vers la Turquie signifierait non seulement la torture et ou encore l’emprisonnement à vie, mais aussi un grave risque d’«exécution» extra-judiciaire. Une telle expulsion serait en contradiction avec de nombreuses dispositions tant du droit international que du droit national helvétique.

"Pour ne citer qu’un exemple, nous vous rappelons que l’article 3 alinéa 1 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants – dont l’application est universelle - stipule qu’«aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture.» C’est précisément pour des cas comme celui de M. ELMAS qu’ont été créées de telles dispositions.

"De plus, l'article 5 alinéa 1 de Loi suisse du l'asile déclare "Nul ne peut être contraint, de quelque manière que ce soit, à se rendre dans un pays où sa vie, son intégrité corporelle ou sa liberté seraient menacées pour l’un des motifs mentionnés à l’art. 3, al. 1, ou encore d’où il risquerait d’être astreint à se rendre dans un tel pays".

"Par conséquent, nous vous demandons instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes, afin d’empêcher l’extradition de Monsieur Erdogan ELMAS vers un pays où l’attendent la prison, la torture et peut être la mort.

"Les soussigné-e-s demandent à toutes les autorités fédérales et cantonales  d’intervenir dans ce sens.

"En vous remerciant par avance pour votre compréhension et pour l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées." (Demir Sönmez, adhk Comite Geneve <adhk@bluewin.ch>, 21 septembre 2006)

Le scandale politico-judiciaire au Parlement

La révélation par la presse d'un procès verbal d'une réunion au cours de laquelle il aurait été décidé d'organiser la livraison de Bahar Kimyongur aux Pays-Bas en vue de son extradition vers la Turquie a suscité des réactions dans les rangs parlementaires. Ainsi, Ecolo a annoncé qu'il souhaitait qu'une commission justice conjointe Chambre/Sénat se réunisse pour faire la clarté sur le dossier Bahar Kimyongur. Un courrier dans ce sens a été envoyé mardi aux présidents de la Chambre et du Sénat ainsi qu'à l'ensemble des formations démocratiques du parlement, précise Ecolo. «Le procès-verbal dont dispose le sénateur Josy Dubié met au jour les mensonges dont s'est publiquement rendue coupable la ministre de la Justice de même qu'il dévoile dans le chef de cette dernière une tentative réussie de coalition de fonctionnaires en vue de contourner la loi», dit Ecolo.

Du côté du CDH, on dit vouloir également des explications. Kimyongur a-t-il été «livré», «donné» ou «autre chose» s'interrogent les centristes. «Le Gouvernement a l'obligation de dire la vérité dans cette affaire touchant le terrorisme international.» Vu la nébulosité de la situation, Melchior Wathelet, chef de groupe CDH à la Chambre, interpellera ce mercredi en Commission de la Justice Laurette Onkelinx sur au moins trois points: quelles sont les différences entre le procès-verbal officiel et le procès-verbal dont des extraits ont été diffusés dans la presse; quelles étaient exactement les missions de la Sûreté vis-à-vis de M. Bahar Kimyongur et, par ailleurs, à la lecture des derniers événements, le mandat international turc ne pouvait-il pas, comme le CDH le demandait déjà en Commission de la Chambre le 9 mai dernier, justifier en Belgique l'arrestation de MmeErdal sur le territoire belge? Melchior Wathelet (CDH) relève que deux versions de procès verbal circulent et se demande si Laurette Onkelinx a donné les bonnes informations au bon moment. «Après les affaires Erdal, prison de Termonde ou Hoxha, on passe de l'émoi à la confusion, au gouvernement. Cela donne le sentiment que les dossiers ne sont pas bien traités.»

Au MR, la chef de groupe au Sénat Christine Defraigne a déclaré souhaiter pouvoir voir le procès verbal de la réunion et qu'à tout le moins son contenu soit expliqué. «Ce serait utile aussi que les participants à la réunion viennent s'expliquer et que le comité de suivi fasse toute la lumière.» Le vice-Premier ministre et président des libéraux Didier Reynders a, par ailleurs, également estimé opportun que le Parlement fasse la lumière sur ce «pv» tout en déclarant sur les antennes de la RTBF qu'il avait confiance dans sa collègue Laurette Onkelinx. Le Premier ministre, Guy Verhofstadt (VLD) a quant à lui estimé «qu'il ne voyait aucun problème dans cette affaire» et qu'il était tout à fait normal de fournir des informations sur Bahar Kimyongur aux autorités néerlandaises.

La défense de Fehriye Erdal et des membres du mouvement d'extrême gauche turc DHKP-C a, pour sa part, répliqué mardi devant la cour d'appel de Gand à la requête du ministère public. «Le scénario qui a été arrangé au cabinet de la ministre de la Justice, dans lequel mon client aurait dû être extradé vers la Turquie après une arrestation aux Pays-Bas, témoigne de peu de respect envers le pouvoir judiciaire», a déclaré l'avocat de Kimyongur, Carl Alexander. (La Libre Belgique, 20 septembre 2006)

Clea: Le procureur est aussi dans le complot

La presse belge révèle ce mardi 19 septembre un document secret qui prouve, entre autres, la participation du procureur Johan Delmulle, en charge du procès contre le DHKC, à la réunion secrète destinée à préparer la "livraison" du citoyen belge Bahar Kimyongür aux Pays-Bas en vue de son extradition vers la Turquie. Un acte illégale compte tenu du fait que la Belgique n'extrade pas ses ressortisants et doublement détastable si lon tient compte la douteuse qualité démocratique de la Turquie et les traitements y infligés aux prisonniers politiques.

Le Clea l'a toujours signalé : la présence du procureur Delmulle dans ce procès ne garantie en rien, bien au contraire, son caractère équitable. Il y a seulement quelques jours, le Ministre Reynders, à la suite de l'affaire "militaires d'extrême droite", plaidait pour un renforcement du dispositif sécuritaire et faisait appel à des dispositions légales comdamnant toute forme de "radicalisme" –se gardant, bien évidemeht de citer l'«ultralibéralisme» parmi ces "formes". Voulait-il par là rappeler le fait inquiétant que le texte initial de l'actuelle loi sur les organisations criminelles, loi appliquée aussi dans ce procès, avait été déposé en 1998 par le Ministre de la justice de l’époque, Stefaan De Clerck, et avait été rédigé par plusieurs membres de son cabinet dont Monsieur Johan Delmulle? Voulait-il par là rappeler que ce projet indiquait, dans l’exposé des motifs de la loi, un double objectif pour celle-ci : d’une part la lutte contre la maffia traditionnelle et d’autre part la lutte contre... le «radicalisme»? Heureusement, il ne serait pas suivi sur ce point par le législateur, mais cela n'a pas empêché Monsieur Delmulle de continuer à faire –à Bruges et Gand– cette lecture-là de la loi.

Aujourd'hui a eu lieu à Gand la dernière audience du procès en appel d'un jugement dont les révélations dans la presse mettent directement en cause la légalité. La date pour le prononcé de la sentence a été fixée pour le 7 novembre 2006. (Clea-7 sur 7, 19 septembre 2006)

La révélation concernant un scandale politico-judiciaire en Belgique

Comment la Belgique a-t-elle livré son citoyen Kimyongür
aux Pays-Bas pour satisfaire le régime répressif d'Ankara?

Le Soir du 19 septembre 2006

La Belgique fournisseur de la Turquie

Une réunion secrète du gouvernement Verhofstadt
a organisé la livraison d’un ressortissant belge à la Turquie.

Le gouvernement Verhofstadt aurait sciemment organisé la « livraison » le 28 avril dernier du ressortissant belge Bahar Kimyongur aux Pays- Bas en vue de son extradition vers la Turquie.

Selon la version constante des autorités belges, mise en doute par des révélations du Soir en mai et juin derniers, le porte-parole (ce qu’il nie) de l’organisation turque d’extrême gauche DHKP-C, actuellement jugé devant la cour d’appel de Gand, aurait été arrêté « fortuitement » aux Pays-Bas dans la nuit du 27 au 28 avril alors qu’il se rendait à un concert à ’s Hertogenbosch.

Cette version, régulièrement avancée par la ministre de la Justice Laurette Onkelinx (PS), tant à la Chambre qu’au Sénat en réponse à des questions des parlementaires Ecolo Marie Nagy (députée) et Josy Dubié (sénateur), est démentie par un procès-verbal d’une réunion classifiée « confidentielle », tenue au centre de crise du ministère de l’Intérieur deux jours avant l’arrestation de Kimyongur.

Cette réunion, dont nous avons pu consulter le procès-verbal, s’est ouverte à 17 heures. Elle rassemblait 25 personnes, sous la présidence de Pascale Vandernacht, chef de cabinet adjoint de la ministre de la Justice, en charge des dossiers de terrorisme. Y assistaient un conseiller de Guy Verhofstadt (Premier ministre, VLD), Eugène Dimmock ; le directeur de la sécurité publique (Intérieur), Alain Lefebvre ; la conseillère juridique de Laurette Onkelinx, Pascale Petry ; l’administrateur général ff de la Sûreté de l’Etat, André Demoulin ; le procureur fédéral Daniel Bernard et ses adjoints, Johan Delmulle et Leen Nuyts (qui requièrent contre le DHKP-C) ; des représentants de la police locale et d’autres directeurs de la Sûreté ou de la police fédérale antiterroriste dont nous tairons les noms.

Le directeur général du centre de crise Jaak Raes, rédacteur du procès-verbal de la réunion, précise à l’entame des débats : « Cette réunion a lieu à l’initiative du cabinet Justice. Le centre de crise met sa structure à disposition. La présidence de la réunion est assurée par Mme Pascale Vandernacht. »

Les débats vont se poursuivre jusqu’à 20h02. Chaque service prend la parole. Vandernacht précise d’emblée que la ministre de la Justice « ne veut pas forcer les règles juridiques » dans le cadre de la préoccupation en débat : l’arrestation prioritaire de Bahar Kimyongur. L’assemblée discute sur le thème « de quelles possibilités dispose la justice belge ? ». Et analyse tous les cas de figure : « Arrêter ou interpeller la personne ; arrêter la personne s’il quitte le territoire et se réfugie à l’étranger ». Vers 18h, les représentants de la Sûreté de l’Etat interviennent. Kimyongur n’aurait pas l’intention de se présenter au procès de Gand (NDLR : en appel contre sa condamnation à 4 ans ferme en première instance à Bruges). Ils annoncent que le soir même à 19h30 une surveillance sur le suspect est organisée à l’occasion d’une conférence donnée par le militant à l’ULB. Ils précisent encore que, selon leurs informations, Kimyongur a peur de se retrouver en prison. Les représentants du parquet fédéral indiquent ensuite aux participants qu’en droit belge « il n’y a actuellement aucune possibilité d’arrêter Kimyongur », ce qu’acte la représentante de Laurette Onkelinx.

Les représentants de la police et du gouvernement décident alors qu’une observation des déplacements du militant sera opérée. Et, surtout, que le « parquet fédéral prendra contact avec son homologue néerlandais dans la perspective d’arrêter Kimyongur aux Pays-Bas (…) sur base du signalement Interpol en vue de la livraison à la Turquie ». La décision de livrer le ressortissant belge est ainsi approuvée. Il est décidé que le parquet fédéral prendra les contacts avec son homologue néerlandais, le Landelijk Parket. LaDSU(opérations spéciales de la police fédérale belge) est invitée à participer aux opérations de surveillance de Kimyongur. Le parquet fédéral demande aux services policiers de lui fournir des « sitrep » (rapports) le jeudi 27 à 08h, le vendredi 28 à 12h et à 18h. Une nouvelle réunion d’évaluation est fixée au 3 mai, après l’arrestation.

Le chef de la zone de police locale, impliquée dans l’opération de surveillance, s’inquiète toutefois : «Ne devons-nous pas prévenir le Comité P (police des polices) et le Comité R (surveillance des services de renseignement)? » Pascale Vandernacht répond que ces instances de contrôle ne dépendent pas des ministères de la Justice ou de l’Intérieur. La ministre de la Justice, que nous avons interrogée, confirme la matérialité de cette réunion du 26 avril. Elle nous déclare que le procès-verbal dont nous faisons état ne serait pas le « procès-verbal officiel » de cette réunion. Nous lui avons demandé de nous transmettre ce qu’elle considère être « le procès-verbal définitif » ; une demande qui n’a pu être rencontrée en raison, selon la ministre, du caractère « classifié » et « confidentiel » de ce document.

L'échange au Sénat entre le sénateur Josy Dubié et la ministre Onkelinx

Voici l’échange entre Laurette Onkelinx et Josy Dubié (Ecolo), en commission de la Justice du Sénat, le 18 mai.

o Josy Dubié : « M. Kimyongur, sur écoute, et surveillé par la Sûreté belge, a donc, selon moi, été livré aux Néerlandais, qui l’ont incarcéré sur la base du mandat international turc. »

– Laurette Onkelinx : « Ce genre d’affirmation est grave. »

o Josy Dubié : « Je relate des faits. (…) Je constate que M. Kimyongur a passé la frontière et qu’il a été arrêté par des policiers en civil, qui étaient là, selon vous, par pur hasard. Ce ne serait donc pas la Sûreté belge qui a communiqué des informations… (…) Je trouve simplement qu’un faisceau de présomptions permet de penser que M. Kimyongur a bel et bien été ”livré”, je ne dis pas par vous, mais par la Sûreté belge. »

– Laurette Onkelinx : « Vous dites n’importe quoi. »

Voici l’échange entre Laurette Onkelinx et Josy Dubié en commission de la Justice du Sénat, le 22 juin.

o Josy Dubié (intervenant suite aux révélations parues dans Le Soir) : « Il ressort donc, Madame la ministre de la Justice, du témoignage du procureur du Roi néerlandais que vous n’avez pas dit la vérité lors de votre réponse à ma question orale du 18 mai et que M. Bahar Kimyongur a bel et bien été ”livré” à un pays étranger d’où il risque d’être extradé vers la Turquie. »

– Laurette Onkelinx : « J’ai pris connaissance, comme vous, via la presse, des informations suivant lesquelles les autorités judiciaires belges auraient communiqué aux autorités judiciaires hollandaises le fait que M. Kimyongur pourrait se rendre aux Pays-Bas. (…) Une nouvelle fois, je ne partage absolument pas votre analyse selon laquelle la Belgique aurait livré M. Kimyongur aux Pays-Bas afin de faciliter son extradition vers la Turquie. »

Le commentaire de Marc Metdepenningen: "Des mensonges nécessaires ?"

Le sort judiciaire de Bahar Kimyongur et de ses amis de l'organisation turque d'extrême gauche, qualifiée de terroriste, DHKP-C, qui a (étonnamment) pignon sur rue à Bruxelles, nous est indifférent. Leur procès en appel devant la cour d'appel de Gand, qui se poursuit actuellement, devrait déboucher dans un mois sur des condamnations - ou des acquittements - conformes à l'engagement personnel de chacun d'entre eux dans leurs activités terroristes, menées en Turquie et préparées en Belgique.

Ce qui nous importe est cette longue suite de mensonges gouvernementaux, qui ont été formulés tant en réponse aux médias qu'aux députés et aux sénateurs depuis l'échappée rocambolesque de Fehryie Erdal et l'arrestation aux Pays-Bas de Bahar Kimyongur, ressortissant belge et porte-parole du DHKP-C.

Depuis le 28 avril, date de l'arrestation de Kimyongur aux Pays-Bas, le gouvernement prétendait n'être jamais intervenu dans la remise d'un ressortissant belge à la Turquie, par Pays-Bas interposés. Le contenu de la réunion gouvernementale, que nous révélons, démontre qu'il aurait bel et bien organisé l'arrestation d'un ressortissant belge en vue de le livrer à une puissance étrangère.

Ce constat, s'il se confirme, est inquiétant. La lutte antiterroriste est certes une priorité. Et le gouvernement serait en droit d'invoquer la « raison d'Etat » pour esquiver les questions médiatiques ou parlementaires. Eviter le débat ou se réfugier honnêtement derrière le secret n'équivaut cependant pas à un permis de travestir la vérité. A accepter cet écart du gouvernement dans une affaire somme toute banale, on en arriverait à consentir que le mensonge puisse être accepté comme paravent du pouvoir dans toutes les affaires dont il a la charge, y compris les plus essentielles.

Les parlementaires, comme l'opinion ou la presse, peuvent légitimement se sentir floués par les « mensonges nécessaires » de l'équipe Verhofstadt. A elle de s'expliquer publiquement sur les véritables raisons qui l'ont conduite à proclamer le blanc pour le noir. (Le Soir, 19 septembre 2006)

La Libre Belgique, 19 septembre 2006

DHKP-C: erreur ou machination d'Etat ?

Kimyongur a-t-il été victime d’un procédé illégal ?
Un rapport dit que les Belges ont examiné la possibilité de le faire arrêter pour “le livrer à la Turquie”.
Mais le rapport est-il le bon ? Même Verhofstadt pourrait sentir le vent du boulet.

Bahar Kimyongur, un Belge établi à Bruxelles, avait été nuitamment arrêté aux Pays-Bas le 28 avril 2006, alors qu’il se rendait à un concert engagé. En cause : un mandat d’arrêt international lancé par la Turquie, qui le recherche pour appartenance – via son bureau belge – au DHKP-C, une organisation turque d’extrême gauche réputée terroriste. Par hasard, disaient alors les autorités belges, qui savent que notre royaume n’extrade pas ses nationaux. Mais on avait vite été surpris par cet étonnant hasard (LLB 2/5).

Il n’en était peut-être pas un : avant de relâcher le 4 juillet M. Kimyongur pour “manque de motifs”, la justice néerlandaise a indiqué que la Belgique était intervenue dans cette arrestation. M. Kimyongur est-il terroriste ? Il dit n’avoir fait que traduire des tracts. Avec d’autres, il a cependant été condamné en première instance, sur réquisitions du procureur fédéral Johan Delmulle, pour appartenance à une organisation terroriste, par le tribunal de Gand le 28 février 2006, en même temps par exemple que Fehriye Erdal. Avec d’autres aussi, il est allé en appel, le procès étant du reste en cours. Lundi, M. Delmulle a requis de lourdes peines (10 ans pour le chef Musa Asoglu, 5 ans pour Erdal et Kimyongur) parce que “la Belgique ne doit pas devenir un port franc du terrorisme”.

Voilà pour les rétroactes. La nouveauté est l’apparition d’un rapport d’une réunion tenue à l’initiative de la Justice au Centre de crise (ministère de l’Intérieur) à propos de Kimyongur le 26 avril dernier – deux jours avant son arrestation. Une réunion de 25 hauts responsables, des cabinets du Premier ministre, de l’Intérieur, de la Justice – la chef de cabinet adjointe de Mme Onkelinx, Pascale Vandernacht, présidait –, de la Police fédérale et de la Sûreté de l’Etat, de MM. Delmulle et Bernard, pour le parquet fédéral, du parquet d’Anvers, de la police d’Etterbeek, etc. Jacques Raes (Centre de crise) en a établi le procès-verbal de 7 pages, dont “La Libre” a eu connaissance.

Objet en titre : voir de quelles possibilités disposent les autorités judiciaires pour arrêter ou interpeller M. Kimyongur, alors qu’il semblait vouloir quitter le territoire. Il n’y en avait aucune, fut-il constaté. Le débat allait ensuite sur le besoin d’un contact avec les services néerlandais, pour une observation. Mais, phrase troublante : “Le parquet fédéral peut prendre (des) contacts en vue d’arrêter Kimyongur aux Pays-Bas […] et d’examiner les possibilités de l’arrêter sur la base du signalement Interpol aux fins de le livrer à la Turquie”.

Si cette version est exacte, elle a un goût insupportable : celui de la machination d’Etat contre un citoyen qui, quoi qu’il ait fait ou pas, dispose de droits. Est-ce le cas ?

Pascale Vandernacht dément : “Après le cas Erdal (NdlR : dont la fuite a fait l’actualité fin février) et les enseignements des Comités R et P, et dès lors que nous avions une information comme quoi M. Kimyongur allait quitter la Belgique sans attendre le procès d’appel, il était normal que, au niveau gouvernemental, on s’en inquiète”.

“Un service a confirmé les craintes. Le parquet fédéral s’est alors retiré, a pris contact avec le juge d’instruction.” Mme Vandernacht refusait lundi de nous dire pourquoi, mais on sait par ailleurs qu’il est question d’une filature en Hollande dans l’espoir d’obtenir des indices sur Erdal (amie de l’épouse de Kimyongur).

Bref, “le parquet fédéral a déclaré qu’il devait prendre contact avec les Pays-Bas pour donner des informations et signaler le mandat d’arrêt international turc. Nous voulions éviter l’arrestation de M. Kimyongur aux Pays-Bas”.

Logique : il fallait que l’observation soit menée à terme. Mais, le PV signé par M. Raes dit le contraire. “Ce n’est pas celui qui a été adopté. Le parquet fédéral a immédiatement réagi en le lisant, car la finalité des choses n’était certainement pas l’arrestation.” Le PV a donc été corrigé après une “erreur de transcription”.

Il reste que le gouvernement, Premier ministre compris, subira sans doute des questions sur cette étonnante “erreur”, sur le fait que, après des semaines de dénégations sur le sujet, un PV corresponde quand même à la suspicion initiale (LLB 2/5). Et, s’il fut dit que c’est par erreur que les Néerlandais avaient arrêté Kimyongur, il le fut malgré tout bel et bien.

Roland Planchar

Le procès en appel contre 9 membres présumés du DHKP-C

11 septembre 2006

Une bonne centaine de sympathisants. D’abord tous obligés de passer sous le portique du détecteur à métaux. De retirer leurs chaussures pour certains, leurs colliers et pendentifs pour d’autres. Puis contraints de donner leur carte d’identité (deux fois photocopiées)... Prétexte ? Vous reconnaître plus facilement (pour que vous ne perdiez, soi-disant, pas de temps) quand vous irez récupérer vos effets personnels déposés dans un casier.

Une Chambre, trois juges, quatre prévenus, dix avocats. Et une bonne centaine de personnes dont les places sont désignées «au faciès» par la police : les Turcs ou apparentés au fond de la salle ; les Blancs devant, aux sept premiers rangs. On croit rêver, on ne rêve pas.

Première journée. Où rien n’est encore plaidé sur le fond. Mais où les avocats de la défense (Carl Alexander, Paul Bekaert, Jan Fermon, Raf Jespers…, notamment) vont déposer –devant la Cour présidée par le juge Loghe– une série de questions préalables.
On peut les résumer ainsi.

L’affaire Erdal et consorts est fondamentalement politique. Elle doit dès lors être jugée devant un jury populaire, en Cour d’Assises. Pas en Correctionnelle.

En première instance, le tribunal de Bruges n’était pas une Chambre correctionnelle normale. Elle s’est transformée en tribunal d’exception, par la nomination illégale à sa tête du juge Freddy Troch, spécialement désigné pour rendre un jugement trafiqué. Dans ces conditions, le premier jugement doit être frappé de nullité.

La Turquie, qui entend se constituer partie civile, n’a pas à l’être. Si les juges acceptaient de lui reconnaître ce droit, cela signifierait que l’avocat de la partie turque agirait au sein du tribunal comme un second procureur.

L’instruction de première instance n’a pas été conduite à charge «et à décharge» ; elle  n’a pas été complète. De la sorte, certains prévenus n’ont pas eu droit à un procès équitable, car des devoirs complémentaires leur auraient permis de mettre en pièce une série de prétendues «preuves» avancées par l’accusation.

De surcroît, le Procureur fédéral Delmulle (qui  tenait déjà le rôle de représentant du Ministère public) ainsi que le susnommé Troch ont affirmé le caractère éminemment démocratique du régime en place en Turquie, identifiée à un véritable Etat de droit. En fait, ces affirmations péremptoires n’ont fait l’objet d’aucun débat contradictoire –alors qu’ on aurait pu recueillir des témoignages sur place auprès d’organisations humanitaires, d’associations d’avocats, de détenus politiques, de journalistes, de syndicalistes, de représentants de minorités opprimées…

A toutes ces questions liminaires (auxquelles les avocats demandent que les juges du siège répondent, avant que ne débutent vraiment les plaidoiries), le Procureur du Roi a évidemment tenu à rétorquer: soit pour les réfuter formellement, soit pour tout simplement les dézinguer.

A 18 heures déjà fatiguée, la Cour décide de suspendre ses travaux.

Pour rappel : neuf personnes sont présentement poursuivies des chefs d’association de malfaiteurs, d’infraction à la législation sur les armes, ainsi que de vol et de recel, voire d’appartenance à une organisation qualifiée de «terroriste».

Excepté Bahar (laissé en liberté après sa condamnation en première instance à quatre années d’emprisonnement) et Hasan Ekici (acquitté en première instance) ont comparu ce jour Sükriye Akar, Kaya Saz et Musa Asoglu. Depuis le 28 février, ils sont incarcérés à la prison de Bruges et soumis au régime exaspéré de l’isolement, des fouilles continuelles et des lumières allumées chaque demi-heure (y compris de nuit).

12 septembre 2006

Public nettement moins nombreux qu'hier... Contrôles systématiques à l'entrée et photocopie de la carte d'identité. Après s'être fait confisquer hier des T-shirts imprimés pour la circonstance (du genre 'Des terroristes? Allez voir à Washington et à Tel-Aviv', 'Terroristes: Bush et Olmert'), certains furent aujourd'hui priés de déboutonner leur chemise pour prouver qu'ils ne portaient plus les T-shirts non autorisés...

Une autre personne qui en portait un et ne disposait pas d'un vêtement de rechange se vit contrainte de l'enfiler à l'envers!

La parole est à la défense, qui dénonce avec force les refus quasi automatiques du Procureur fédéral Delmulle de faire procéder à des devoirs complémentaires susceptibles de garantir l'objectivité indispensable à un authentique débat et sans lesquels le procès risque de s'enliser dans une banale confrontation d'opinions politiques divergentes, où chaque partie y va de ses convictions personnelles.

Or sans éléments objectifs, pas de réel jugement possible! Après avoir fait savoir, en réponse aux interventions de la défense la veille, que l'affaire serait bel et bien traitée en Correctionnelle et que la demande de la Turquie de se constituer partie civile était recevable, le Président de la Cour d'Appel Loghe demande au Procureur fédéral Delmulle d'entamer sa plaidoirie.

Celle-ci s'attachera principalement à tenter de convaincre les juges du caractère non seulement terroriste, mais également criminel du DHKC, puis à essayer de démontrer - vidéo à l'appui! - la position de leader de Bahar Kimyongür dans cette organisation.

13 septembre 2006

Les avocats de la défense Jespers, Prakken et Fermon démontreront tour à tour la non pertinence de la volonté de qualifier le DHKC d’organisation criminelle car sa finalité n’est pas lucrative mais politique ; rectifieront les allégations de l’avocat de la partie civile (l’État turc) à propos de la structure du DHKC, et dénonceront la sélectivité politique dont fait preuve le procureur.

Sélectivité politique. Sur ce dernier point, l’avocat Fermon a été particulièrement éloquent, citant l’exemple de l’attitude très condescendante de la Belgique à l’égard de représentants notoires de l’UCK à Schaerbeek, pour souligner le caractère politique évident de ce procès et la menace pour l’État de droit qu’il représente. Jan Fermon a par ailleurs nuancé la prétendue « violence » attribuée au DHKP-C (deux molotov après le massacre des dirigeants de Devrimci Sol en 91, sans faire de victime ; action « altermondialiste » contre un McDonald quelques années plus tard, après s’être assurés qu’il était vide), la mettant en parallèle avec la violence de l’extrême droite turque, comme par exemple celle présente dans l’attaque d’un Centre Culturel Kurde par des fascistes qui avaient d’abord bloqué toute les issues du local. Par ailleurs, concernant un acte de violence du DHKP-C en Allemagne, il est un fait connu – a ajouté Me. Fermon –, qu’après une lettre d’excuses adressée par les plus hautes instances du DHKP-C aux autorités allemandes, l’affaire fut surmonté, si bien que l’Allemagne ne considère plus cette organisation comme « terroriste ».

La pratique sociale du DHKC. Enfin, encore lors de cette troisième journée, et en réponse à l’accusation du Procureur selon laquelle participer à « la vente d’une revue éditée par le DHKC – qu’il a citée – est un acte criminel », l’avocat Fermon a démontré, données à l’appui, la bonne insertion sociale du DHKC, soulignant le fait qu’une série d’associations apparentées à ce mouvement ont un statut tout fait légal, même en Turquie, et qu’il est absurde de vouloir incriminer en Belgique une publication hebdomadaire de 52 pages, présente dans les kiosques de la Turquie, alors qu’elle jouit d’un statut entièrement légal en Turquie !

Une solidarité très active… Près d’une centaine de sympathisants lors la première journée, un peu moins les jours suivants, ce procès ne cesse surprendre de par l’énorme élan de solidarité qu’il a suscité spécialement dans les milieux intellectuels francophones et, progressivement, aussi, en Flandre, voire à l’étranger.

Une solidarité qui s’exprime depuis plusieurs mois, dès la constitution du Comité pour la Liberté d’Expression et d’association (Clea), à travers de meetings, manifestations, Cartes blanches et même un colloque, « Six heures pour nos libertés », le samedi 9 à l’ULB, devenu un événement très riche, qui aura duré plus de huit heures, de par les témoignages et exposés de personnalités politiques, culturelles, syndicales, associatives, universitaires, journalistiques soucieuses de la défense des libertés démocratiques, ainsi que des prestations artistiques exceptionnelles.

Près d’une centaine de personnes se sont ainsi déplacé à Gand. Elles ont manifesté et dansé dans la rue, avant de constater que le climat sécuritaire qui frappe notre pays serait aussi présent à l’intérieur même du tribunal. Un climat sécuritaire.

Une bonne centaine de sympathisants, donc, tous obligés, d’abord, de passer sous le portique du détecteur à métaux, de retirer leurs chaussures pour certains, leurs colliers et pendentifs pour d’autres, puis, contraints de donner leur carte d’identité, deux fois photocopiées... Une Chambre, trois juges, quatre prévenus, dix avocats. Et une bonne centaine de personnes dont les places ont été désignées «au faciès» par la police : les Turcs ou apparentés au fond de la salle ; les Blancs devant, aux sept premiers rangs. On croyait rêver, on ne rêvait pas…

Cette attitude de la police a été de mise durant les trois premières audiences et tout laisse supposer qu’elle sera maintenue lors des suivantes. Ainsi, lors de la deuxième audience, après s'être fait confisquer lors de la première journée des T-shirts imprimés pour la circonstance, certains sympathisants furent « priés » de déboutonner leur chemises pour prouver qu'ils ne portaient pas les T-shirts non autorisés... Une autre personne qui en portait un et ne disposait pas d'un vêtement de rechange se vit contrainte de l'enfiler à l'envers ! Et lors de la troisième journée, un incident, arrêté de justesse par l’avocat de Bahar Kimyongür, a failli se produire entre un policier (d’origine turc) qui s’est montré très violent, voire menaçant, à l’égard de Bahar du seul fait que ce dernier se soit permis de lui adresser un « bonjour » en turc.

15 septembre 2006

Toute la journée de ce vendredi a été consacrée aux plaidoiries de Carl Alexander (pour Bahar Kimyongür), Jan Fermon (pour Musa Asoglu) ainsi que Raf Jespers (pour Fehriye Erdal et Kaya  Saz).

Pour Alexander, c’est évident : les faits reprochés à Bahar sont délibérément montés en épingle par le Parquet. La conférence de presse du 28 juin 2004 où aurait été volontairement lu un communiqué «criminel» du DHKP-C? Rien ne tient dans cette reconstruction de la réalité. Pas seulement parce que quatre mois après les faits, la ministre de la Justice avait –elle-même– confirmé publiquement le caractère parfaitement légal de toutes les activités menées par le Bureau d’Information à Bruxelles. Mais preuve à l’appui : l’après-midi, à la demande de la défense, la projection d’un document  vidéo explicite ira complètement contredire la version trafiquée racontée par l’ineffable Delmulle et remettre la vérité debout.

Les copies de documents d’identité au nom de Kimyongür retrouvés à Knokke? Pour Alexander, ça ne suffit pas pour établir une appartenance à une association de malfaiteurs. Quant à la définition du terrorisme, de l’acte terroriste, de l’appartenance à organisation terroriste, ce qu’en dit la loi est des plus problématiques. Fermon va reprendre cette thématique : quand la loi ne précise pas clairement quand vous commettez un acte délictueux ou quand vous n’en commettez pas, ça ne va pas. C’est le principe même de légalité de la loi qui se pose. Tel est bien le cas avec la législation antiterroriste de décembre 2003, qui conduit désormais tout droit à la censure judiciaire d’écrits commentant des faits de violence. Même si le tribunal le nie, donner une définition du terrorisme, en déterminer les critères revient à poser un jugement politique. Or, dans toute cette affaire, on évacue la politique par la porte (le procès est correctionnalisé) pour la faire rentrer par la fenêtre.

Quels sont les faits indéniables qui se retrouvent dans le dossier d’instruction «à charge» d’Asoglu et prouveraient sa participation «terroriste» ? A part la fameuse conférence de presse du 28 juin 2004, le communiqué 335 qui y aurait été lu et le rôle de porte-parole du Bureau d’Information que Musa revendique… ? Quoi d’autres ? Rien. Aucun fait, ni en Belgique, ni en Turquie, ni nulle part ailleurs. Or J. Delmulle persévère à faire référence continuelle à d’autres activités, prétendument liées à l’organisation qualifiée par le Parquet de «terroriste» (à savoir, le DHKP-C). Raisonnement «imparable» du magistrat fédéral ? «Asoglu est l’un des dirigeants du DHKP-C, et je le prouve : il est le porte-parole du Bureau d’Information». Cette tautologie est d’autant plus infantile et infantilisante que si Asoglu occupait réellement ce poste de chef-dirigeant, il n’aurait pas été –le 28 juin– le lecteur besogneux d’un communiqué de presse, qu’il ne s’est pas empressé de lire et dont il n’a d’autorité changé ne fut-ce qu’un iota.

Enfin Jespers est revenu sur la qualification «démocratique» que le Parquet et les juges de première instance avaient décerné d’office à la Turquie (selon eux «véritable Etat de droit»). A travers de nombreux exemples confondants, l’avocat aura vite fait de perforer ce masque d’opérette pour décrire des frasques autrement tragiques : les exécutions extra-judiciaires ; l’état d’urgence frappant plusieurs régions du pays ; l’occupation illégale de Chypre ; le gouvernement, les organes de l’Etat, la Justice soumis constitutionnellement à la tutelle militaire… Contre un tel régime, la résistance n’est-elle pas légitime, au nom de la souveraineté du peuple ? Pour Jan Fermon, il existe donc manifestement un état de nécessité, auquel l’opposition politique progressiste a le droit de répondre. Pour le Procureur par contre, il est insensé qu’une organisation d’extrême gauche puisse même y penser: «Ce n’est pas au DHKP-C de dire ce que la Turquie n’est pas et ce qu’elle devrait être». Ca se discute. En tous cas, personne ne peut nier qu’avec ce genre d’assertion, c’est Delmulle en personne qui met la politique dans le prétoire.

Seize heures : le tribunal en a assez. Le témoignage d’une ex-détenue des prisons attaquées aux lance-flammes en décembre 2000 ne sera auditionné que lundi. Si le président le veut bien.

Selon toute vraisemblance, le procès se terminera le mardi 19.
(www.leclea.be, 11-15 septembre 2006)

Une dirigeante du PKK évite une extradition vers la Turquie

La Cour suprême des Pays-Bas, saisie par le ministère de la Justice, a interdit vendredi l'extradition vers la Turquie d'une dirigeante du PKK kurde, Nuriye Kesbir, estimant qu'elle risquait d'y être torturée.

Nuriye "Kesbir ne peut être extradée vers la Turquie", indique la Cour suprême sur son site vendredi.

"Les garanties de la Turquie (selon lesquelles elle ne serait pas torturée) étaient trop générales", a estimé l'avocat de Mme Kesbir, qui a indiqué que sa cliente était "soulagée" après l'arrêt de la Cour suprême.

"Lui garantir un procès équitable et prendre des mesures pour éviter qu'elle soit maltraitée (...) conformément aux traités internationaux (...) ce n'est pas assez concret (...) pour une personnalité comme celle de Mme Kesbir", a expliqué Jacques Sluysmans.

"Au niveau de l'Etat, un tel consensus existe, mais comment éviter qu'elle ne devienne la victime de la vindicte d'un agent de police ou d'un surveillant de prison", a souligné l'avocat.

Nuriye Kesbir pourrait néanmoins être extradée "si la Turquie fait de nouvelles promesses avec plus de garanties concrètes que Kesbir sera correctement traitée après son extradition", a précisé à l'AFP une porte-parole du greffe de la Cour suprême.

Le ministère de la Justice n'était pas joignable pour commenter la décision. Nuriye Kesbir était une des dirigeantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) rebaptisé Kongra-Gel, aux côtés notamment d'Osman Ocalan, frère d'Abdullah Ocalan, l'ancien chef du PKK qui purge une peine de prison à vie en Turquie depuis 1999.

Elle est accusée par Ankara d'au moins vingt-cinq attaques dans l'est de la Turquie entre 1993 et 1995. Mme Kesbir nie son implication dans ces attentats.

Elle avait été arrêtée à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol en septembre 2001.

En septembre 2004, le ministre néerlandais de la Justice Piet Hein Donnner avait autorisé l'extradition de Mme Kesbir, en précisant "avoir obtenu la garantie expresse des autorités turques que (Mme Kesbir) bénéficierait d'un procès équitable conformément aux traités internationaux".

Mme Kesbir avait cependant lancé un recours devant un tribunal de La Haye en affirmant craindre des tortures et un procès biaisé. Elle avait été remise en liberté en janvier 2005.

Elle avait gagné son recours, contre lequel le ministère de la Justice s'était pourvu en cassation devant la Cour suprême des Pays-Bas.
 La semaine dernière, le Comité anti-torture (CPT) du Conseil de l'Europe à Strasbourg a souligné que malgré un déclin, des abus et mauvais traitements continuaient à être constatés dans les commissariats de police, les prisons et les établissements psychiatriques de Turquie.

Le CPT a aussi signalé une augmentation des mauvais traitements infligés en dehors des commissariats ou des prisons, dans des endroits isolés.  (AFP, 15 sept 2006)

Procès Kimyongür: Une jurisprudence d'exception

Jean-Marie KLINKENBERG, professeur ULg, Anne MORELLI, professeure ULB, Christine PAGNOULLE, enseignante ULg, Jorge PALMA, attaché ULg, Jean-Claude PAYE, sociologue, Jean PESTIEAU, professeur UCL
(La Libre Belgique, 8 septembre 2006)

Première application de la loi contre les organisations terroristes ce 11 septembre à la cour d'appel de Gand. Bahar Kimyongür va-t-il être condamné pour ce qui relève de la liberté d'opinion et d'expression?

Le 11 septembre, à la cour d'appel de Gand, s'ouvrira le procès de neuf personnes proches du DHKPC, parti d'opposition au gouvernement turc. Parmi eux, un ressortissant belge, Bahar Kimyongür a été condamné, le 28 février, à quatre ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste alors qu'il n'a commis aucun délit matériel. Il s'agit d'une des premières applications d'une des lois les plus liberticides de notre pays: celle relative à l'organisation terroriste. Cette dernière s'inscrit à la suite d'un ensemble de réformes pénales qui remettent en cause l'existence d'un Etat de droit dans notre pays.

Depuis quelques années, en Belgique comme partout dans le monde, on assiste à une attaque frontale contre les libertés privées et publiques. Cette offensive a précédé de bien loin les attentats du 11 septembre 2001: en Belgique, les changements ont commencé à s'inscrire dans le droit, dès 1998, par le biais de la loi sur les organisations criminelles. Cette loi mettait déjà en place un délit d'appartenance: elle permet de poursuivre des personnes simplement parce qu'elles font partie de l'organisation poursuivie. Et on sait qu'elle a déjà été utilisée dans la poursuite de mouvements altermondialistes. Au nom de la lutte antiterroriste, les choses vont s'accélérer. La Belgique va intégrer la décision-cadre européenne relative à l'organisation terroriste.

Si les deux dispositifs légaux créent un délit d'appartenance, la loi antiterroriste a, elle, un caractère directement politique, elle permet de s'attaquer de front aux mouvements sociaux. En effet, ce qui spécifie un acte comme terroriste est qu'il est commis dans l'intention de faire pression sur un gouvernement ou une organisation internationale. Le fait d'occuper une administration ou un moyen de transport collectif est aussi directement considéré comme un acte terroriste. Une deuxième extension par rapport à la loi sur les organisations criminelles consiste dans le fait qu'elle va permettre de généraliser des procédures d'exception. En effet, la première loi n'installait une telle procédure qu'au niveau de l'enquête policière (elle légalisait l'enquête «proactive», déclenchée en dehors de toute constatation d'infraction). Dorénavant, des mesures d'exception sont prévues à tous les stades de la procédure pénale, de l'enquête policière à la détention.

Depuis lors, les procédures d'exception au niveau de l'enquête se sont fortement développées par le biais de la loi de 2003 sur les méthodes particulières de recherche, loi qui légalise les techniques policières les plus intrusives. Dans ce cadre, les droits de la défense sont abolis: le citoyen n'a plus le pouvoir de contester les «preuves», car elles peuvent rester secrètes. Le juge de fond peut d'ailleurs aussi vous condamner sans avoir accès à celles-ci. Cette loi est tellement liberticide qu'elle a été remise en cause par la Cour d'arbitrage, si bien que le gouvernement a dû remettre le couvert et la faire voter à nouveau fin 2005 dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Les lois antiterroristes sont formulées de manière très vague, de sorte que leur application dépend de l'interprétation qui en est faite. La jurisprudence va donc jouer un rôle primordial. L'enjeu fondamental du procès de Gand est là: créer une jurisprudence permettant de criminaliser toute solidarité vis-à-vis d'une organisation désignée comme terroriste.

Il est aussi de permettre le recours systématique à des procédures d'exception. Les personnes actuellement emprisonnées dans le cadre du procès de Gand sont soumises à des conditions de détention exceptionnelles, tels l'isolement, la privation de sommeil et les fouilles anales systématiques. Pourquoi toutes ces mesures? Parce que ces détenus sont désignés comme terroristes. Cette labellisation semble justifier la violation des droits humains les plus élémentaires.

Après sa première condamnation, Bahar Kimyongür fut arrêté aux Pays-Bas, suite à une demande d'extradition introduite par la Turquie. Véritable piège! La condamnation avait donné le feu vert à l'action de l'Etat turc et la Belgique, au courant de l'existence du mandat d'arrêt international, n'en avait pas averti son ressortissant (le tribunal de première instance, qui avait vu en lui un dangereux terroriste, mais l'avait laissé libre de quitter le territoire). Bien au contraire, comme l'attestent les documents produits au tribunal de La Haye, l'Etat belge a sciemment sacrifié un de ses citoyens. L'enlèvement de Bahar Kimyongür montre une collaboration étroite entre appareils policiers et judiciaires de différents pays.

Le mandat international se fondait sur la notion d'appartenance à une organisation figurant sur la liste des organisations terroristes établie par le Conseil de l'Union européenne. Mais on se rappellera que l'inscription sur cette liste résulte d'une pure décision administrative, déterminée par la politique internationale de l'Union, et surtout par les pressions américaines. C'est ainsi qu'en 2002, suite à une demande de la Turquie, appuyée par les Etats-Unis, le DHKP/C est passé du statut de simple parti politique d'opposition à celui d'organisation terroriste. Quant à l'élément matériel avancé par la justice turque afin de fonder l'appartenance de Bahar Kimyongür à une telle organisation, c'était la dénonciation par lui, devant un ministre turc de passage au Parlement européen en 2000, des tortures subies par les prisonniers politiques, dont certains sont membres du DHKP/C.

Le 4 juillet dernier, la Chambre d'extradition de La Haye a rejeté la demande de la Turquie et a remis Bahar en liberté, estimant que les faits matériels reprochés à ce militant ne pouvaient fonder son appartenance à une organisation terroriste, mais qu'ils constituaient des actes relevant de la liberté d'expression.

Il y a de bonnes raisons de craindre qu'à Gand, l'indépendance de la justice ne soit pas respectée de la même manière. En effet, lors du premier procès de Bahar Kimyongür, condamné pour appartenance à une organisation terroriste (en fait pour la simple traduction d'un document du DHKP/C et le fait d'être membre du bureau d'information de cette organisation à Bruxelles), on avait assisté à la mise en place de procédures d'exception: le juge d'instruction avait été neutralisé au profit des forces de police et le juge de fond avait été expressément désigné pour la cause. Pour le jugement en appel, c'est la même autorité judiciaire, qui avait déplacé le juge de première instance, qui, cette fois, par une procédure régulière, a eu la possibilité de désigner le juge de fond.

Tout montre donc qu'il s'agit d'un procès organisé pour obtenir un résultat politique déterminé: la possibilité de condamner toute personne solidaire d'une organisation politique diabolisée par le pouvoir.

Des activités qui relèvent de la liberté d'opinion et d'expression sont aujourd'hui condamnées dans notre pays comme appartenance à une organisation terroriste, et le seront davantage demain si le citoyen ne se mobilise pas.

Ce procès nous concerne tous, car il engage l'avenir de nos libertés fondamentales.

Un candidat gantois CD&V lié aux Loups Gris

Les Loups Gris ont encore réussi à s'infiltrer dans les partis politiques belges. Le CD&V gantois a ainsi intégré sur sa liste Fuat Korkmazer, président de l'asbl Gent Türk Ocagi, qui est considérée par certaines personnes comme la section gantoise du mouvement turc d'extrême droite.

Fuat Korkmazer occupe la 23e place sur la liste CD&V à Gand pour les élections communales. Il est, depuis 2004 au moins, président de l'asbl Gent Türk Ocagi qui se charge officiellement d'organiser des activités sportives et culturelles pour les jeunes.

Plusieurs sources reconnaissent que cette asbl est liée avec l'organisation d'extrême droite des Loups Gris. L'infiltration des partis politiques est une stratégie connue des Loups Gris, qui, de cette manière, essaient d'imposer leurs vues nationalistes. Aux précédentes communales, ils étaient parvenus à avoir des candidats sur les listes SP et Agalev.  (7sur7.be, 7 septembre 2006)

Un avertissement sur l'ingérence du lobby turc dans les élections communales belges

Elections et diasporas : un cordon sanitaire contre tous les extrémismes

Jean-Paul Marthoz
Directeur éditorial de la revue "Enjeux internationaux"
Le Soir, 5 septembre 2006

Tip O'Neill, qui fut dans les années 80 président de la Chambre des représentants à Washington, avait coutume de dire qu'en politique tout se joue au niveau local. Et ce solide Irlando-Américain savait de quoi il parlait. Le réseau de proximité qu'il avait tissé dans les quartiers populaires de Boston s'occupait très sérieusement des nids de poule et de la sécurité aux abords des écoles.

Mais Tip O'Neill savait aussi que, dans un pays fondé sur l'immigration, toute politique, même locale, est par essence transnationale. Dans son État du Massachusetts, la présence d'une puissante communauté d'origine irlandaise imposait à tout candidat à une fonction publique, même au poste de dog catcher (la fourrière municipale), de prendre parti à propos du conflit en Irlande du Nord.

À Miami, où les Cubains sont majoritaires, les élections municipales portent autant sur Fidel Castro que sur l'éclairage public. À Manhattan, où réside une importante communauté juive, la position des candidats sur le conflit israélo-palestinien est aussi déterminante que leurs promesses sur la rénovation urbaine. À Los Angeles, face à deux millions de Mexicains, aucun candidat ne peut se permettre d'ignorer ce qui se passe au sud du Rio Grande.

La Belgique a traditionnellement échappé à cette intrusion de la politique étrangère dans ses débats politiques locaux. Toutefois, cette période où les candidats bourgmestres pouvaient se retrancher derrière les murailles de leurs bonnes et aimables villes est terminée. Le poids croissant des citoyens issus de l'immigration et l'octroi du droit de vote aux étrangers non européens aux élections communales changent peu à peu la donne. Dans de nombreuses villes, les partis politiques doivent tenir compte des communautés qui ont gardé de solides attaches avec leur pays d'origine et introduisent, à l'occasion, des préoccupations « étrangères » au sein des enjeux politiques locaux.

Cette évolution soulève des problèmes inédits. L'attention accordée par le monde politique aux préoccupations des diasporas est une nécessité et un levier de leur engagement civique mais, comme l'illustre l'exemple américain, elle doit être clairement balisée. Pour le professeur Tony Smith, auteur du livre Foreign Attachments, une étude très fouillée des groupes ethniques aux Etats-Unis, la participation des diasporas aux débats de politique étrangère est certes éminemment légitime mais elle a eu « un impact généralement négatif » car elle a amené trop souvent le gouvernement américain à défendre des intérêts communautaires particuliers et non l'intérêt général de la nation.

L'interrogation est encore plus essentielle lorsque ce sont les valeurs fondamentales d'une démocratie et non plus ses intérêts économiques ou géopolitiques qui sont mises en cause. En Belgique, l'une des premières controverses surgies dans le cadre de cette nouvelle réalité diasporique a été provoquée par la question du génocide arménien. Alors que l'immense majorité des historiens les plus sérieux, les personnalités les plus illustres - de Desmond Tutu à Elie Wiesel - et les intellectuels turcs les plus courageux soutiennent, comme l'écrivait encore le 16 mai dernier le New York Times, que « plus d'un million d'Arméniens ont péri entre 1914 et 1923 au cours d'une campagne orchestrée par l'État (ottoman) », les principales associations de l'immigration turque relayent la politique de négationnisme d'État qui est pratiquée par Ankara. Conscientes de leur poids électoral, elles ont réussi à créer un flottement et le brouillage de repères au sein même de partis politiques qui avaient signé la résolution sénatoriale de 1998 reconnaissant le génocide arménien. L'année dernière, elles ont accueilli comme une victoire le report du débat sénatorial sur l'extension aux génocides tutsi et arménien de la loi condamnant la négation de l'Holocauste.

Cette controverse montre la ligne rouge à ne pas franchir. Le dialogue avec des communautés d'origine étrangère doit se fonder sur des valeurs universelles et irréfragables de vérité et d'humanité. Il ne peut en aucun cas conduire à la compréhension, même embarrassée, de thèses qui nient les évidences de l'histoire, aux dépens des principes les plus essentiels de la démocratie et des droits de l'homme.

Toute concession sur ce point insulte la mémoire des victimes, elle renforce les milieux ultras au sein de l'immigration et dès lors dessert le travail d'intégration. Elle trahit aussi ceux qui, en Turquie, à l'exemple de l'écrivain Orhan Pamuk, de la romancière Elif Shafak ou du journaliste Hrant Dink, bravent les lois et les intimidations pour pouvoir parler d'un sujet tabou et qui posent ainsi les bases d'une réconciliation turco-arménienne fondée sur la vérité et la liberté de pensée.

La tolérance n'est pas la coexistence avec l'intolérance ni l'accommodement avec l'intolérable. Le cordon sanitaire ne doit pas seulement être établi autour du Vlaams Belang ou du FN, mais aussi autour de tous les extrémistes et de tous les « assassins de la mémoire. »

Le 9 septembre à Bruxelles: "6 heures pour nos libertés"

affiche-clea

Guerre contre le terrorisme ou atteinte au droit légitime à la contestation? Ces cinq dernières années, une série de lois spéciales ont été adoptées en Belgique, sous le couvert de la lutte « antiterreur ».Or, au lieu de «sécuriser les droits» des citoyens comme le prétendent les autorités, ces lois liberticides auront pour effet de les restreindre, de les suspendre, voire de les supprimer.

C’est pourquoi, à l’occasion du procès en Appel de 9 membres présumés du DHKP-C  à Gand, le 11 septembre, le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (le CLEA) organise un meeting pour la défense des libertés:

Le samedi 9 septembre

« 6 HEURES POUR NOS LIBERTÉS »

organisées par le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (le CLEA)


de 15 heures 30 à 23 heures…
à l’ULB, Salle Dupréel (Institut de Sociologie)
44, avenue Jeanne à Ixelles

Un événement mobilisateur qui mêlera les témoignages et les exposés
de personnalités politiques, culturelles, syndicales, associatives,universitaires, journalistiques,
ainsi que des prestations artistiques exceptionnelles… 

Avec notamment :

Tomas ARMAS (délégué CGSP), Laurent ARNAUTS (rédacteur en chef du Journal du Mardi),
Jean BRICMONT (professeur à l’UCL), Didier BRISSA (membre d'A contre courant)  Céline DELFORGE (parlementaire),
Jean-Michel D’HOOP (artiste),  Josy DUBIÉ (parlementaire) , Paul-Emile DUPRET (secrétaire du groupe GUEN au Parlement européen), 
Jan FERMON (avocat), Ozkan GUZEL (ex-détenu turc), Daniel HÉLIN (chanteur),
François HOUTART (Président du Centre Tricontinental de Louvain-la-Neuve),
Bahar KIMYONGUR (porte-parole du Breau d’Information du DHKC à Bruxelles), 
Silvio MARRA (ex-délégué FGTB des Forges de Clabecq), Anne MORELLI (professeur à l’ULB),
Dogan OZGUDEN (Président d’Info-Turk), Jean-Claude PAYE (membre du Comité T),
Nadine ROSA-ROSSO (membre de Pour une autre gauche), Taylan TANAY (avocat turc),
Benoît VAN DER MEERSCHEN (Président de la Ligue des droits de l’Homme), Guy VAN SINOY (militant FGTB)…

*
Et des prestations artistiques, avec, entre autres, YORUM, Daniel HÉLIN, le Duo "Carine et Céline"...

En Belgique comme partout dans le monde, on assiste à une attaque frontale contre les libertés privées et publiques. Dès la fin des années 90, bien avant les attentats du 11 septembre 2001 à New York, notre pays avait déjà décidé d’inscrire de profonds changements dans le Droit, notamment à travers «la loi sur les organisations criminelles». Avec cette législation, en effet, s’est mis en place un « délit d'appartenance » permettant à la Justice de poursuivre des personnes qui n’ont commis aucun délit matériel, au seul prétexte qu’elles feraient partie d’une organisation ainsi définie. Or ce nouveau concept a déjà été utilisé pour tenter de condamner, abusivement, des membres du mouvement altermondialiste à Liège, fin 2001.

Toutefois, au nom de la lutte antiterroriste, les choses se sont depuis lors fortement accélérées. La Belgique a intégré, dans sa panoplie pénale, deux décisions-cadre européennes particulièrement liberticides : la loi relative aux organisations terroristes et la législation concernant le mandat d’arrêt européen. La loi antiterroriste, comme la loi relative aux organisations criminelles, ne crée pas seulement un délit d’appartenance ; elle permet en outre de s’attaquer directement aux mouvements sociaux. Est désormais qualifiée d’acte «terroriste» toute action commise dans l’intention de faire pression sur un gouvernement ou sur une organisation internationale. Que des grévistes fassent le siège d’une administration ou que des manifestants empêchent des trams de circuler est donc, aujourd’hui, considéré comme une forme de terrorisme, et lourdement punissable.

De surcroît, depuis le vote de «la loi sur les organisations criminelles», les tribunaux ont la possibilité de généraliser des procédures d’exception à tous les stades de la procédure pénale, de l’enquête policière à la détention : c’est ce qu’autorise «la loi sur les méthodes particulières de recherche» de 2003, laquelle légalise les techniques les plus intrusives. Au demeurant, les droits de la défense n’existent plus : une personne soupçonnée d’un éventuel délit n’a plus le pouvoir d’en contester les «preuves» puisque celles-ci peuvent désormais rester secrètes. Des dispositions tellement liberticides qu’elles ont été remises en cause par la Cour d’Arbitrage, si bien que le gouvernement a dû les remanier (légèrement) en les faisant revoter fin 2005, sous le couvert de la lutte «contre la terreur».

Or les lois antiterroristes sont totalement pernicieuses. Elles autorisent tous les abus, la mise en place de tribunaux d’exception et les jugements d’opportunité. Elles confondent volontairement les combats syndicaux radicaux avec des actes de pure criminalité ou de banditisme. Elles s’attribuent indûment des pouvoirs de compétence universelle en délégitimant, dans des pays tiers, toute lutte politique qui userait de moyens violents pour se défendre de la violence d’États dictatoriaux. 

Aussi, l’enjeu fondamental du procès qui débutera en appel, le lundi 11 septembre à Gand (contre neuf membres présumés de l’organisation révolutionnaire turque DHKPC), est de toute première importance. Car «l’affaire Erdal» a pour but de créer une jurisprudence criminalisant toute solidarité envers une organisation désignée comme «terroriste». En outre, cette labellisation justifie, dès à présent, la violation de règles de droit élémentaires et l’application de sanctions anticipées avant même que le jugement d’appel ne soit venu confirmer le premier verdict. En effet, sous l’autorité de l’administration pénitentiaire et avec l’aval de la Ministre, sont imposées –à trois des militants du DHKP-C emprisonnés– des conditions de détention exceptionnelles (comme le régime de l’isolement ; les lumières allumées chaque demi-heure y compris de nuit, ce qui empêche de dormir ; les fouilles anales systématiques…).

Autant donc l’affirmer solennellement : ce procès nous concerne tous.

Il engage l’avenir de nos libertés.

PROGRAMME

De 16 à 19 heures      

— Des lois « sécuritaires »…, contre les libertés ?
— Les altermondialistes dans le collimateur… (Didier Brissa)
— Multiplication des attaques contre le mouvement ouvrier (Tomas Armas, Thierry Delforge, Silvio Marra, Guy Van Sinoy)
— Concert du duo Carine et Céline
— Menacé d’extradition… (Bahar Kimyongür)
— Avec la complicité de la Belgique ? (Josy Dubié)
— «Je suis un ex-détenu politique» (témoignage de prison par Özkan Güzel)
— Projection d'un petit film
— Concert du groupe YORUM

De 20 heures 15 à 23 heures 30     

— Le procès "Erdal": une affaire qui nous concerne tous
— Sur le procès (Jan Fermon)
— Les droits de l'Homme en Turquie (Dogan Özgüden)
— Sur la situation des détenus politiques (Taylan Tanay)
— Sous les lois antiterroristes (Benoît Van der Meerschen, Jean Bricmont, Jean-Claude Paye)
— Journalistes et avocats: la police aurait-elle tous les droits ? (Laurent Arnauts et un membre du Syndicat des Avocats pour la Démocratie)
— Concert  de Daniel  HÉLIN

BAR ET RESTAURATION DURANT TOUTE LA SOIRÉE
PAF: 2 euros

Renseignements : http://www.leclea.be; contact@leclea.be  —  tél. : 0487 / 174 851

TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

September 29, 2006

Association Executives on Trial… Mersin Public Prosecutor launched a case against Ethem Dinçer, Chairman of 78ers Research and Solidarity Association, in connection with the press announcement titled “File of 1 May 1977 Massacre Should be Opened”. The indictment wants Dinçer to be sentenced according to the articles 216/1 TPC (inciting people to enmity) and 301/2 (insulting the Turkish Repuclic and its institutions). The case will commence on 15 December at Mersin Penal Court of First Instance. (Milliyet)

Detentions and Arrests… Ilker Tatlipinar, Neyfel Avci and Senol Sagaltici who were arrested in Antakya on the allegation of “being members of the MLKP” were released on 28 September upon the objection of their lawyers. Pinar Sagaltici and Ali Nazligül, chairman of Hatay Socialist Youth Association, were detained in Antakya on the same allegation. Aycan Yologlu Karaduman and Hülya Kabatas, who were detained in Izmit, were released on 27 September. (Atilim)

Clash and Attacks in the Southeast… Two HPG militants were allegedly died during the clash broke out on 28 September nearby Beytüssebap district of Sirnak. Sirnak Governorate announced that the militants allegedly killed the non-commissioned officer Levet Çevik in his house in Beytüssebap district on 6 August. HPG alleged that one soldier was killed during the clash.  (ANF-Milliyet)

September 28, 2006

Bomb Attacks in Southeast... On 27 September, General Staff Military Court started to hear the case against retired Lieutenant General Altay Tokat, who had been on charge between 1995 and 1998 in the Region Under the State of Emergency and announced that he had ordered bomb attacks against the houses of new public servants and judges in the region to warn them and to make them to do their job properly. The indictment wants Tokat to be sentenced for “damaging credibility of the army by releasing untrue information” and “talking on army although not being authorised”. Tokat did not attend the hearing due to poor health condition. His lawyer Cavit Çalis wanted the court to adjourn the hearing to a later date to wait for the new Law on Military Jurisdiction. The law is going to come into force on 5 October and according to the law civilians will not be prosecuted at military courts besides the war times. The court adjourned the hearing to 30 October. (Milliyet)

Extra-judicial Execution Trial... On 27 September, Eskisehir Heavy Penal Court continued to hear the case against the police officers Mehmet Karaca, Yasafettin Açiksöz, Seydi Ahmet Döngel and Salih Ayaz in connection with the killing of Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz (12) on 21 November 2004 in Kiziltepe. 6 persons including Lawyer Ayse Batumlu, Socialist Democracy Party (SDP) Vice-President Ayla Yildirim and SDP Chairman for Eskisehir Serkan Tohumcu were detained before the hearing. Lawyer Erdal Kuzu, acting as sub-plaintiff, stressed at the hearing that it came out that Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz were not members of an illegal organisation and he continued: “One and half year past. Everything is clear concerning the case. It is certain according to the testimonies and video recordings that Ahmet Kaymaz and his son Ugur Kaymaz were continuing their daily life and they were killed. There was no clash. We want the officers to be arrested.” Veysel Güler, lawyer of the police officers, stressed that there was a clash and gunpowder was found in the hands oh both persons. He also added that there were posters and documents related to the illegal organisation were found in the house of them.” The court adjourned the hearing to 29 November to investigate the allegations concerning gunpowder in details. (Cumhuriyet)

DTP Executives on Trial... A court case was launched against Ugur Teker, Democratic Society Party Executive for Eskisehir, on charges of “having photo of Abdullah Öcalan and illegal publications in party premises”. The indictment wants Teker to be sentenced for “praising crime and criminals” according to the Article 215 TPC. (Özgür Gündem)

Mayor on Trial... On 27 September, Diyarbakir Peace Penal Court No 1 concluded to hear the case against Diyarbakir Mayor Osman Baydemir, Baydemir, Zülfü Atli, Deputy President of Municipality Health and Social Services Department, Mübeccel Günaçti, President of Personnel and Education Department, Cüneyt Gültekin, Director of Cemetery Branch, for providing ambulance to killed HPG militants. The court acquitted the defendants on the grounds that the elements of crime were not materialised. The indictment wanted the defendants to be sentenced for providing ambulance while the body was carried to Gaziantep from Diyarbakir and causing the municipality to loss by paying the driver of the ambulance 16,80 YTL as travelling allowance. (Radikal)

Detentions and Arrests... Serdar Basut was arrested on 27 September in Istanbul on the allegations of “being member of PKK and having participated killings of Eda Muslu and Hatice Muslu in Pendik on 3 August 2005”. Socialist Platform of the Oppressed (ESP) member Ali Haydar Keles, who was detained during the recent operations against MLKP, was arrested on 27 September. Kanber Saygili, specialist of trade unions Limter-Is, and ESP member Serfinaz Göçmez were released. Aycan Yologlu Karaduman and Socialist Youth Association member Hülya Kabatas were detained on 27 September in Izmit. ESP members Özlem Cihan and Hüseyin Umut Yakar were detained on the same day in Istanbul. Erdal Demirhan was reportedly detained in Izmir. (Atilim-Milliyet)

Person Kidnapped... Serdar Sener Suroglu, son of AKP Chairman for Tunceli province Veli Suroglu, was reportedly kidnapped by HPG militants on 24 September. According to the announcement by Tunceli Governorate Serdar Sener Suroglu was kidnapped for ransom and the family did not inform the authorities at the beginning. (Vatan)

September 27, 2006

Mayors on Trial... On 26 September Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 started to hear the case against 56 mayors of the DTP who wrote letter to Anders Fogh Rasmussen, Prime Minister of Denmark, in December 2005 for the Roj TV not to be closed down. Yenisehir (Diyarbakir) Mayor Firat Anli who made the defence in the name of all mayors told the followings: “There are 405 words in the letter in total. 2 years’ imprisonment is wanted per one word. We claim all the 405 words of our famous letter, and repeat its content. Our aim was to contribute the Turkey’s development in cultural rights and democracy. We wanted to be a solution for the problems and expectations of the people we represent. The hearing was adjourned to 21 November adjourned for awaiting the testimonies of the defendants and to investigate whether an investigation was launched against Abdullah Hicap, President of the Executive Board of Roj TV. The indictment wants the mayors including Diyarbakir Mayor Osman Baydemir, Tunceli Mayor Songül Erol Abdil, Batman Mayor Hüseyin Kalkan, Hakkari Mayor Metin Tekçe and Sirnak Mayor Ahmet Ertak to be sentenced for “aiding illegal organization”. (Cumhuriyet-Özgür Gündem)

DEHAP Executives on Trial... On 26 September, Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear case against Tuncer Bakirhan, former Chairman of the dissolved party DEHAP, and 12 members of the Party Assembly launched in connection with the use of the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan during a press announcement on 16 August 2005. The indictment wants the defendants to be sentenced with the charges of “being member of illegal organization” and “making propaganda in favour of illegal organization”. The court decided not to be responsible with the case and sent the files to Penal Court of First Instance. (Sabah)

Incident in Trabzon, Demonstrators Beaten... On 26 September, Erzurum Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against 11 attackers and 5 TAYAD members launched in connection with the attack against TAYAD members Zeynep Ertugrul, representative of the journal Ekmek ve Adalet (Bread and Justice), Nurgül Acar, Emre Batur and Ihsan Özdil in Trabzon on 6 April 2005 while they were distributing leaflets concerning “the conditions in prisons”. The court adjourned the hearing to 26 December. Police beat and dispersed TAYAD members who wanted to make a press announcement after the hearing. 18 persons were detained. (Sabah)

Detentions and Arrests... Eleven of 27 persons who were detained during the raids conducted on 21 September in Istanbul against Özgür Radio, the paper Atilim, the journal Sanat ve Hayat, the unions Limter-Is and Tekstil-Sen, Socialist Platform of Oppressed (ESP), Science, Education, Culture and Art Foundation, 1 May Quarter Association, Gülsuyu Quarter Association, Socialist Youth Association, and Working Women Association, were released by the Public Prosecutor. Mustafa Kemal Quarter Association Chairman Seryoldas Akar, ESP member Meriç Solmaz and Abbas Duman were released by the court. Özgür Radio news editor Halil Dinç, worker with the radio Sinan Gerçek, Tekstil Sen Chairwoman Ayse Yumli Yeter, Limter-Is Chairman Cem Dinç and Secretary General of Limter-Is Zafer Tektas, Working Women Association Chairwoman Çiçek Otlu, ESP Istanbul Representative Figen Yüksekdag, worker with the Atilim Özge Kelekçi, Emin Orhan, Yusuf Demir, Özcan Dilekli, Günes Senyüz and Selver Orman were arrested. (Anadolunun Sesi)

Detentions and Arrests... Mehmet Selim Gürdal, Hamail Gürdal, Abdullah Çakir, Ugur Gürdal, Ismet Ögmen and Fahrettin Aykut, who were detained in Yüksekova district of Hakkari on the allegations of “being member of PKK”, were arrested on 26 September. F.Ç., who was detained in Nigde on the allegation of “being member of the PKK” was arrested on 26 September. Tahir Açig, who was detained for “aiding illegal organization” in Dinarbey village of Yedisu district, was arrested on 26 September. (Özgür Gündem)

Asylum Seekers Died... Corpses of six asylum seekers found on 26 September in the sea nearby Küçükbahçe village of Karaburun district. 31 persons (8 Palestinians, 15 Tunisians, 2 Lebanon and 5 Iraqi) were saved. The saved persons reportedly told in their testimonies that they were crossed over to a Greek island by boat after being taken to the Aegean coasts from Istanbul, and then they were captured by Greek security forces around 02.00. The asylum seekers were reportedly thrown into the sea when the boat approached Turkish coast. (Radikal)

September 26, 2006

Investigation Againt Lawyer… An investigation was started against Lawyer Nalan Erkem, registered to Izmir Bar Association, on the grounds that she made the information on torture incidents in children’s section of Buca Prison public. Nalan Erkem announced that torture allegations started in Buca Prison in 2003 and in the letter she was sent the offence she committed was not written, but it was mentioned that the investigation was started in connection with “incidents in Buca”. She was also not allowed to see a copy of the investigation folder. Nalan Erkem was a member of the Group for Prevention of Torture in Izmir Bar Association and after releasing information on torture allegations they had meetings with representatives of Prisons Directorate and judges. After these developments Bergama Children Prison was founded. (Milliyet)

Demonstrators Detained… A press announcement action was staged on 25 September in Besiktas district of Istanbul to protest the detention of many persons in various cities on the allegations of “being members of the MLKP”. Kamber Saygili, executive of Limter-Is, and Serfinaz Göçmez, member of Socialist Platform of the Oppressed, were detained after the action. (DIHA)

Killing of Kemal Türkler… On 25 September Bakirköy Heavy Penal Court No 2 continued the retrial of Ünal Osmanagaoglu for killing of Kemal Türkler, president of the DISK, on 22 July 1980 in Merter quarter of Istanbul. Lawyer Rasim Öz, acting as sub-plaintiff, demanded from the court to send the case to Besiktas Heavy Penal Court that holds the “terror” crimes. The hearing was adjourned to 1 November for the investigation of the demand. (Radikal)

Detentions and Arrests… M.B.C who was detained in Izmir on the allegation of hiding “explosives belonged to the PKK” was arrested on 25 September. (Sabah)

Clash and Attacks in the Southeast… Lieutenant Cengiz Evranos was killed and four village guards were wounded during the clash broke out on 24 September in Sunatkapi region nearby Dargeçit district of Mardin. (Radikal)

September 25, 2006

“Stop” Warning… Juvenile S.Ö (11) was shot and wounded by police while he was collecting scraps on 21 September in Çorlu district of Tekirdag. Police officer E.G. reportedly testified that “he suspected that S.Ö. was thieving and opened fire against him when he started to run away”. S.Ö. was reportedly wounded at his penis.  (22 September, Hürriyet)

Torture Case… Istanbul public prosecutor launched a case against seven police officers on the allegation of torturing Sezai Karakus who had been detained on 28 September 2004 on the allegation of “being member of the Kongra-Gel”. Karakus committed suicide on 22 November 2004 in Tekirdag F-type Prison. The case launched against the police officers M.K. and M.B. for torturing Karakus continues at Istanbul Penal Court of First Instance. (22 September, Özgür Gündem)

HRA Executive on Trial… On 19 September the two different cases against chairman of HRA Diyarbakir branch Selahattin Demirtas launched in connection with the speech he made on Gün TV and Roj TV were continued. In the case that is held at Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 Selahattin Demirtas is wanted to be sentenced according to the Article 220/8 TPC (making propaganda of illegal organization) for his speech on Roj TV on 7 February 2003. In the other case that is held by Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 Demirtas is wanted to be sentenced according to the same article for his speech on Gün TV on 24 July 2005. Both of the cases will be continued on 14 November. (BIA)

Lawyer on Trial… On 21 September, Ankara Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against Lawyer Ömer Kavili on charges of “insulting the judges” in the ongoing so-called Dev-Yol (Revolutionary Path) case at Ankara Heavy Penal Court No 6. The court adjourned the hearing to 24 November to wait for the related documents from Ankara Heavy Penal Court No 6. The lawyers of the case made an official complaint for “, destroying documents, and misconduct of duty” on the grounds that they were not allowed to examine the folders and some of the documents were missing or distorted. Public Prosecutor decided not to prosecute. When the case restarted at Ankara Heavy Penal Court No 6 Kavili wanted the judges to quite the case on the grounds that they did not send 275 folders to the lawyers on purpose. But his demand was registered as if they will not continue the case until the fraud in the case was cleaned. Relying on this a case was launched against Kavili on charges of “insulting the judges”. (HRFT)

Mayor on Trial… On 19 September Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 concluded to hear the case against Abdullah Demirbas, Mayor of Sur district of Diyarbakir, on the allegation that he published the speech he made during European Social Forum (titled “Municipalities and Local Administrations in the Light of the Multilingualism”) on the website of the Municipality. Lawyer Tahir Elçi, announced that the court decided in the acquittal of Demirbas on the grounds that the elements of crime had not materialized. The indictment wanted Demirbas to be sentenced according to the Article 220/8 TPC. (BIA)

Kurdish Books Hindered… Kurdish storybooks and computers sent by Olof Palme Foundation in Sweden to Batman branch of Association for Solidarity with Migrants (GÖÇ-DER) are reportedly not delivered to the recipient by the Customs Directorate of Kapikule in Edirne. Chairman of GÖÇ-DER Batman branch Ahmet Demir announced that they have not able to take 1215 Kurdish storybooks and 15 computers due to obstacles so they have decided to send them back to Sweden. (BIA)

Armed Attack to the Highest Court of Administration… On 21 September Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against Alparslan Arslan and 8 other persons launched in connection with the armed attacks conducted three times to the premise of daily Cumhuriyet in Istanbul and 2nd Chamber of the Court of Cassation on 17 May. Witness Aysel Saglam was testified at the hearing. Saglam, who said that she had saw Alparslan Arslan while discussing with three persons including a woman nearby the Highest Court of Administration one day before the incident, told the followings: “When I approached to the telephone booth nearby the Highest Court of Administration I saw the defendant Alparslan with two persons. I understood that they were lawyers from their bags. I changed my direction when they did not let me pass. I attempted to tell my complaint about their behaviour to the two persons I saw but they went back immediately for not to be identified when I started to speak. While one of them was passing from the door by showing his ID I saw the gun that the other one had at his belly. They were intelligence members. One week after the news about what I witnessed appeared on the media I was called to the security directorate. Security Director wanted me to testify to the effect that I saw nothing. I denied and gave a partial testimony.” Ercan Kizilhan who was one of the police officers captured Arslan told the followings in his testimony: “The official at the information desk said that there was a turmoil at the 2nd Chamber around 10.15 and upon this the chief police officer Senol Aktan went to the place of incident. Few minutes later Aktan approached me taking a person’s arm. There was a briefcase at the left hand of the person. Afterwards, he drew his gun from the briefcase by his right hand. First he aimed at me but Senol Aktan took his arm. They started to struggle. Meanwhile the gun fired once. At that moment we captured him.” Although this testimony is in contradiction with the information that Arslan was captured while he was firing and trying to runaway Kizilhan was not asked about it.  The report certifying that “Alparslan Arslan’s mental health is good” was read at the hearing that was adjourned to 18 October. (22 September, Radikal)

Bomb Attack… 17 persons were wounded when the bomb put in a car nearby the Police Clubhouse in Igdir exploded on 23 September. According to the official announcement, the bomb was allegedly established by the PKK militants. Names of the wounded persons are as follows: Tuncay Çiftesel, Hüseyin Demirtas, Naci Yilmaz, Halil Aksoy, Ilhan Miymin, Ümit Yesil, Hamdi Fidan, Fatma Sandikçi, Muzaffer Sarica, Mehmet Akar, Meryem Hosyel, Süleyman Akça and police officers Ali Gür, Ugur Kaya, Meryem Dursun, Mevlüt Öz and Dede Usta. HPG undertook the attack. (24 September, Hürriyet)

Village Guard Killed… PKK confessor and chief village guard Hursit Ugurlu was killed on 22 September in Günyüzü (Melise) village of Beytüssebap district (Sirnak) on 22 September. HPG undertook the killing of Ugurlu. According to the announcement made by the HPG, Hursit Ugurlu, who had surrendered to security officials in 1990 reportedly played important roles in “Güçlükonak massacre” (15 January 1996) and disappearance of HADEP executives Ebubekir Deniz and Serdar Tanis. (23 September, Özgür Gündem)

Bomb Attack… Kerem Turan (10) died, his brother Osman Turan (12) and Yilmaz Ertas (11) were wounded while they were playing with the explosive they found nearby the road between Siirt and Eruh district on 24 September. (24 September, ANF-Yeni Safak)

September 21, 2006

Soldiers on Trial... On 20 September Sungurlu Heavy Penal Court concluded the case against 405 soldiers launched on the allegation of raping Sükran Esen who had been detained in 1993 and 1994. The court decided in the acquittal of the defendants on the grounds of lack of evidence. The case had started at Mardin Heavy Penal Court No 2 but later been transferred to Sungurlu district of Çorum o the grounds of “security” reasons. The case launched against 40 soldiers on the same allegation continues at Çorum Heavy Penal Court. (20 September, Özgür Gündem)

Workers Kidnapped... Eight mine workers were kidnapped on 20 September allegedly by HPG militants in Dicle disrtrict of Diyarbakir. 7 of the workers were released after a while. The situation of the other worker is not known. (21 September, Özgür Gündem)

Mayor Attacked... The bomb put in the car of Ahmet Ülgen, Mayor of Üçardi town of Aricak district (Elazig), was exploded on 20 September. The explosion caused material loss. (20 September, ANF)

Detentions and Arrests... Sakirpasa Free Society Association members Ahmet Akyol, Emin Beyav and Yasar Aslan, who were detained on the allegation of collecting donations extra-legally in Sakirpasa quarter of Adana, were released on 19 September. Police intervened the tents pitched protest the dismissal of students from Istanbul University, and detained 5 students. The detainees were released after a while. (20 September, Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the Southeast… According to the announcement made by the HPG the names of the six militants who were killed during the clash broke out nearby Kardogan village of Ercis district (Van) on 15 September are as follows: Seyfettin Aydin (Gabar), Erkin Balikçi (Karker Adilcevaz), Yilmaz Askan (Hamza Hakkari), Ergül Toro (Rubar Adilcevaz), Hasan Kaya (Sipan Sason) and Kazim Milan (Agir Maku). It was alleged in the announcement that a sergeant and a village guard was killed during the same clash. (20 September, Özgür Gündem)

September 19, 2006

Semdinli Incident... On 18 September, Van Heavy Penal Court No 4 started to hear the case against Seferi Yilmaz whose bookshop was bombed on 9 November 2005 in Semdinli district of Hakkari on charges of “being member of an illegal organisation”. Yilmaz testified at the hearing to the effect that his arrests was a conspiracy and on 14 and 15 August his arable field was set to fire by soldiers. Although Public Prosecutor wanted him to be released the court rejected the demand. The hearing was adjourned to 15 November. (Özgür Gündem)

Human Rights Defenders on Trial... On 15 September, Tunceli Penal Court of First Instance continued to hear the case against HRA Chair for Diyarbakir Selahattin Demirtas, HRA Representative for the Mihdi Perinçek, musician Ferhat Tunç, Vice-chairman of DEHAP Alaaddin Erdogan, member of Tunceli municipality assembly Özgür Söylemez, writer with the daily Özgür Gündem Umur Hozatli, DHA correspondent Ferit Demir, Anadolu News Agency correspondent Haydar Toprak, Dicle News Agency correspondents Kadir Özbek and Rüstü Demirkaya. In his summing-up the case Public Prosecutor wanted the court to decide not to be responsible with case on the grounds that the case should be taken into consideration according to the new Law to Fight Terrorism. Lawyer Baris Yildirim stressed that the alleged crime had been committed before the law and there was no clause in the TPC to send such cases to heavy penal courts. The court decided not to be responsible with case and sent the files to Malatya Heavy Penal Court. Coskun Kirandi who was abducted by HPG militants on 11 July 2005 was surrendered to the commission including the above defendants. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 220/8 TPC (making propaganda in favour of illegal organization). (Özgür Gündem)

Mayor on Trial... Two cases against Metin Tekçe, Hakkari Mayor, were combined. The first case had been launched on charges of “being member of an illegal organisation” when he had been DEHAP executive in 2003. The second case had been launched in connection with the testimony given to the parliamentary Commission for Semdinli Incident. Van Heavy Penal Court No 4 would continue the case on 18 October. (Cumhuriyet)

Incident in Ankara... Celalettin Konakçi raided the International Protestant Church in Ankara on 18 September. He reportedly had a weapon and alleged that he had bomb in the bag he had. The door of the church was opened by Seyit B., the son of the Iranian worker of the church. Seyit B. locked Konakçi into the church when Konakçi went downstairs. Konakçi surrendered when police arrived. He reportedly raided the church to protest in the expressions of the Pope. The weapon he had was not real and there was no bomb in the bag. (Radikal)

Detentions and Arrests... The females Feleknaz Oguz and Nebahat Tekin, who were detained during the raid of Çamdali village in Yüksekova district of Hakkari on 13 September, were arrested on charges of “being member of an illegal organisation”. They were reportedly arrested relying on a photo taken during a wedding when they were firing into air. Their relatives alleged that the weapon had been belonging to a village guard. (Özgür Gündem)

Incident in Batman... Sabiha Tüver, who was wounded when village guard Naif Yorulmaz, deputy mayor of Kozluk district in Batman, opened random fire, died on 13 September in the hospital. (Özgür Gündem)

Persons Abducted... Ekrem Yarar, who was reportedly abducted by HPG militants on 5 September nearby Saggözü village in Genç district of Bingöl, was released on 18 September nearby Lice district of Diyarbakir. Ahmet Üstün was released on 8 September. (ANF)

Clashes and Attacks in Southeast... The names of the HPG militants who died on 15 September during a clash nearby Kardogan village in Ercis district of Van were announced as Hasan Kaya, Seyfettin Aydin, Erkin Balikçi, Yilmaz Askan, Ergül Toro and Kazim Milan (Iranian). (Özgür Gündem)

September 18, 2006

Bomb Attack in Diyarbakir… In a news appeared on the daily Özgür Gündem on 16 September it was alleged that three persons including a woman observed the place of incident few minutes before the explosion and ran away just after it. According to the news, the eyewitnesses reportedly said the followings: “There were a woman and two men. The woman was young. We could not notice the men. They were around 28-32 years old. The woman entered in the park from Sunay street. After going 20 meters in the park the two men having guns came near the entrance door. They were communicating by gestures. There were operations there before against the drug users and pimps. We thought that police were conducting detention operation and paid attention to them. These were happened before 6 or 7 minutes before the explosion. Afterwards the two men passed from the door of the park and crossed the other side of the Sunay street. And the woman approached the door of the park. They were communicating by their hands. After a while one of the men talked on the phone. After the woman came nearby the entrance door of the park, they were all started to observe the place of explosion 50 meters distant from them. They were anxious. One of the men crossed the street and talked to the woman. Then they entered the park but there was a distance between them while walking. The other man stayed outside the park. They were continuously looking at the place of the incident and observing around. An explosion took place after the man and the woman disappeared in the park.” Ismail Çaliskan, Spokesman of the Security General Directorate, told during the press conference organized on 15 September that “Police Criminal Laboratory in Diyarbakir fixed that the bomb resembled with the three bombs used by the PKK before”. Ismail Çaliskan put that it was not true that the Diyarbakir police were authorized to conduct “unlimited search”, there was a decision about conduct searches for prevention but it was not unlimited and for a indefinite period of time. Çaliskan added that a radio, similar to the one used for this explosion and produced by Aselsan, had been found in the car of Mehmet Ali Baydemir, brother of Diyarbakir Mayor Osman Baydemir, in 2004. However, it was revealed that Osman Baydemir does not have such a relative named Mehmet Ali Baydemir. On the other hand, Osman Baydemir announced that an investigation had been launched on 9 October 2004 in connection with the incident and his brother had testified for that investigation: “The investigation turned into a court case. On 9 July 2005 the investigation was concluded in acquittal. The reality came out and the two defendants were acquitted. Now they restarted that case. The questions and expectations of the democratic society were not answered and met and now they attempt to direct the attentions to these things.” (16-17 September, Cumhuriyet-Özgür Gündem-Radikal)

Pressure in Prison… According to the announcement made by the TAYAD, prisoner Sevgi Saymaz who is on death fast was forcibly taken to Usak State Hospital. Sevgi Saymaz has reportedly been on death fast for 149 days. (16 September, Halkin Sesi)

Trial on Death in Custody… On 15 September Ankara Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against the police officers Ibrahim Dedeoglu, Sadi Çayli, Hasan Cavit Orhan and Süleyman Sinkil launched in connection with the death in custody of student Birtan Altinbas on 16 January 1991. The hearing was adjourned to 20 October for awaiting the file of Ahmet Bastan to be sent from the Court of Cassation. Süleyman Sinkil had testified to the effect that “he and his friend Ahmet Bastan had dealt with Birtan Altinbas”.  (16 September, Evrensel)

DEHAP Members on Trial… On 15 September Tunceli Penal Court of First Instance continued to hear the case against 11 persons launched in connection with the celebration organized for the birthday of Abdullah Öcalan on 4 April 2005 in the premise of the DEHAP in Tunceli. The hearing was adjourned to 3 October for the completion of deficient documents. The indictment wants Tunceli Mayor Songül Erol Abdil, Nuray Atmaca, Mehmet Güray, Kemal Seçkin, Engin Çakarı, Murat Polat, Zarife Taçyildiz, Songül Atas, Erkan Tekin, and Zülfü Yildirim to be sentenced for “praising crime and criminals”. (18 September, Özgür Gündem)

Detentions and Arrests… Bilgi Tagaç, Fethiye Ok and Soner Çiçek who were taken to Istanbul after being detained in Mersin on the allegation of “being members of the MLKP” were arrested on 15 September. Nurettin Koçman and Erol Ekmekçi, executives of the DTP in Menemen district of Izmir, Tahsin Erensayin, Harun Kirmizikaya and Vahap (surname not known) were arrested on 15 September. These persons and Menderes Koçak, Cahirman of the DTP in Menemen, had been detained on the allegations of “participating a demonatration staged for the anniversary of the PKK’s start to the armed actions (15 August 1984). Menderes Koçak was released.Mesut Rüzgar and Mehmet Sah Kaygusuz, members of “Free Citizens Movement” in Batman were detained. Mehmet Sah Kaygusuz was arrested on 17 September while Mesut Rüzgar was released. Abdülselam Avci, executive of the DEHAP in Milas district, Mehmet Sena Yilmaz, Halit Çoban and another person were detained in Ören town of Mugla on the allegations of “being members of the PKK and preparing for a bomb attack”. (16 September, Özgür Gündem-Milliyet-Sabah)

Bomb Attack… A bomb attack was organized to the premises of Idealists Union in Karsiyaka district of Izmir on 16 September. The attack was claimed by Marxist Leninist Communist Party (MLKP). (17 September, Atılım)

Clash and Attacks in the Southeast… Village guard Abdülselam Yar, non-commissioned officer Mustafa Yildiz and six HPG militants were killed during the clash broke out on 15 September nearby Kardogan village of Ercis district (Van). (16 September, Milliyet)

September 15, 2006

Bomb Attack in Diyarbakir... The details concerning bomb explosion in Diyarbakir on 12 September are still not clear. The allegation that Diyarbakir Public Prosecutor authorized the police to conduct unlimited searches in Diyarbakir for three days was not approved. The daily Sabah alleged that the target was Security Directorate and the mechanism in the thermos was activated by a radio used nearby the thermos. Firat News Agency alleged that the radio used a remote to explode the bomb was similar to the ones seized during the operation conducted against a gang including members of Special War Department. According to the news appeared on daily Star security officials were curious about the alleged web site of Turkish Revenge Brigade (TIT) on the grounds that it could have been constructed in few minutes. Star also alleged that security officials said that PKK might have constructed the site in order to confuse minds. On 14 September, police intervened the demonstration conducted in Baglar and Kuruçesme quarter of Diyarbakir to protest in the attack and detained lots of persons. According to the recent news gathered the names of the died persons are Zilan Demir (8), Silan Demir (6 months), Mizgin Demir (12), Evin Demir (10), Faide Demir (33), Nazar Çetinkaya (2), Nazli Çetinkaya (4), Abdullah Çetinkaya (9 months), Rojhilat Aslan (28) and Hasan Marangoz (14). (ANF-Hürriyet-Sabah-Star)

Semdinli Incident... On 14 September, Van Heavy Penal Court No 3 continued to hear the case against the PKK confessor Veysel Ates launched in connection with the incidents in Semdinli in 2005. Judge Esref Aksu was appointed instead of Judge Ferhat Erbas who wanted and was asked to withdraw from the case. Lawyer Metin Idiz, acting as sub-plaintiff, also wanted the judges Ilhan Kaya and Muharrem Balli to be withdrawn from the case on the grounds that they launched a compensation case against the judges and their presence would not be ethical. The demand was rejected. Defendant Veysel Ates did not demand to be released on the grounds that he did not believe that the court was independent. The court adjourned the hearing to 5 October. (Radikal)

Pressures in Prisons... Latif Aydin, incarcerated in Tekirdag F-type Prison, was reportedly put in a single-cell for having been given a disciplinary punishment. His brother Mehmet Aydin announced that Latif Aydin was conducting hunger strike for 15 days to protest in the decision. Prisoners’ relatives solidarity association TUAD announced that Mehmet Emin Çeçi, incarcerated in Adana Kürkçüler F-type Prison for “being member of PKK” was kept in a single-cell for the last 18 months although he was suffering from asthma. (ANF-Özgür Gündem)

Armed Attack to the Highest Court of Administration... A court case was launched against Ömer Lütfü Avsar who made an official complaint against Prime Minister Recep Tayyip Erdogan on the allegations of “inciting armed attack to the Highest Court of Administration”. The indictment wants Avsar to be sentenced for “slander” according to the Article 267/1 TPC. Public Prosecutor reportedly decided not to be responsible with the official complaint of Avsar on the grounds that “GNAT was responsible with the investigations against MPs”. (Cumhuriyet)

Worker Detained, Beaten... Police officers and municipality police raided on 13 September the tent pitched in front of Akmercan Company by the fired workers in Gaziosmanpasa (Istanbul). The worker Abidin Atesoglu who was in the tent was used tear gas, handcuffed and beaten. The tent was also pulled down. (Atilim)

Detentions and Arrests... Bilgi Tagaç, Fethiye Ok and Soner Çiçek were detained in Mersin on the allegations of ““being member of Marxist Leninist Communist Party (MLKP)”. The detainees were reportedly transferred to Istanbul. (Atilim)

Killing by Unidentified Assailants... On 13 September deaf and dumb juvenile Adem Yilmaz was found killed by unidentified assailants in Gaziosmanpasa (Istanbul). He had been detained on 8 April 2005 with Kabil Güler, Ali Subasi and Sinan Yavuz in connection with the killing of Esat Atmaca who had been close to Rights and Freedoms Front. He had been released after having been kept under arrest for 14 months. His relatives said that he was threatened by phone after his release. (Vatan)

Armed Clash... An armed clash broke out between gendarmerie soldiers and 3 persons when soldiers wanted to stop a vehicle on 14 September nearby Akçapinar village on the road between Mugla and Marmaris district.  The private Alaattin Saka was wounded. The alleged PKK members escaped after the incident. (Cumhuriyet)

September 14, 2006

Allegation of Extra-judicial Execution… On 13 September, the commission composed of lawyers from Batman Bar Association Bengi Yildiz and Ahmet Sevim, Chairwoman of HRA Batman branch Saadet Becerikli and Mazlum-Der Batman branch Chairman Mehmet Sat announced the report prepared in connection with the killing of Mizgin Özbek and HPG militants Seyhmus Degirmenci and Halis Akbiyik in a vehicle on 5 September on the road between Kozluk and Batman. Followings were stated in the “Findings” part of the report that were based on the statements on relatives of the dead persons and the officials: “Since the place of the incident was a very narrow and close stream it shows that the killed persons had no possibility to escape and the possibility of capturing them alive was very strong. In addition, many empty bullet shelves belonged to long-barrelled weapons (originated abroad) were found at the place of incident. There is no finding confirming the allegation that “the militants threw bombs”. We think that it is impossible for the security forces not to know there was a family in the car because they received information before. It is understood from the statements of the driver Hadi Özbek that he was subjected to insults and torture. Hadi Özbek stated that corpses of the two members of the armed organization were raked repeatedly after being dragged on the ground. On the other hand Batman Governor Haluk Imga announced that the officials told him that such an incident definitely did not happen.” Followings were put in the “Conclusion and Demands” part of the report: “The file and the car were not investigated due to the decision of secrecy in the investigation... We believe that the authority vested with the Law on Fight Against Terrorism to security officials to open fire against every person who does not obey the stop warning will lead to disproportionate use of power and misuse. This law has to be changed for risking the right to live. It has to be investigated whether the 11-year-old child was killed as a result of a negligence or carelessness, and concluded as soon as possible. Carrying out an efficient and a fair investigation is a necessity of the national and international covenants that Turkey signed as well as our demand. (HRFT)

Torture in Detention… Ömer Sahin (20), who was detained on 9 September for not having his ID, announced that he was tortured at Istanbul Taksim Police Headquarter. Nagehan Bayram, executive of the HRA Istanbul branch, told during the press announcement action organized in front of the police station, announced that the members of the Socialist Platform of the Oppressed (ESP) were tortured in the same police station and Çigdem Nalbantoglu, chief of the quarter Gümüssuyu was beaten by the police officers on charge at that station. Ömer Sahin who said that he got a report from Taksim Training and Researh Hospital and made an official complaint against police officer told the followings: “Police officers asked ID on Saturday night. I said that I forgot it at home. Afterwards, they asked my hometown. When I told that I was from Dogubeyazit district of Agri they slapped me and detained under beatings. Two civilian dressed police officers beat me fortwo hours at the fifth floor of the station. My nose is broken, my ear membrane is burst and there are traces of beatings on my body.” (BIA)

Person Beaten by Village Guards… Hasret Akcan, living in Akarsu town of Nusaybin district (Mardin) announced that he was beaten by village guards on 12 September on the allegations of “aiding the PKK”. Reportedly, Hasret Akcan’s chin and teeth were broken by the butt of a riffle. Hasret Akcan made an official complaint against the village guards. (Özgür Gündem)

September 13, 2006

Bomb Explosion in Diyarbakir... A bomb exploded on 12 September at about 9pm at a bus stop in Baglar quarter of Diyarbakir. 11 persons died and many persons were wounded during the explosion. Rojhan Aslan and Ezgi Yetisecek were identified among died persons. Some of the wounded persons are Erkan Bir, Mubin Çiçekli, Ali Haydar Kaplan, Sahin Songur, Murat Akboz, Hasan Çakar, A. Samet Ilhan, Selahattin Altunoglu, Mehmet Simsek, Neytullah Dag, Vehbi Tanriverdi, Seyfettin Can, Süleyman Yüksel, Emine Yetisecek and Nahide Çetinkaya. (Hürriyet)

Allegation of Extra-judicial Execution... Public Prosecutor in Kozluk started an investigation on 11 September in connection with the killing of Mizgin Özbek and HPG militants Seyhmus Degirmenci and Halis Akbiyik in a vehicle on 5 September on the road between Kozluk and Batman. The commission composed of lawyers from Batman Bar Association Bengi Yildiz and Ahmet Sevim, Chairwoman of HRA Batman branch Saadet Becerikli and Mazlum-Der Batman branch Chairman Mehmet Sat met Batman Governor Haluk Imga in connection with the incident. Saadet Becerikli said that they wanted to see every person related to the incident to be able to prepare an objective report. She added that they would complete and announce the report the soonest possible. (Cumhuriyet)

Artists on Trial, Detained... On 12 September, Istanbul Peace Penal Court No 3 started to hear the case against Erkan Kara on charges of “insulting the Prime Minister”. The case was launched in connection with the exhibition organised by Global Peace and Justice Coalition in March in Istanbul. Kara was the responsible of the exhibition. British artist Michael Dickinson was detained after the hearing when he opened a poster showing Prime Minister Recep Tayyip Erdogan as the dog of US President George W. Bush. (BIA)

Detentions and Arrests... Istanbul Governor Muammer Güler announced that 23 persons were detained on the allegations of “being member of Marxist Leninist Communist Party (MLKP) and being in preparation of bomb attacks” during the operations conducted in 7 cities including Istanbul. Ibrahim Çiçek, editor-in-chief of the paper Atilim, Coordinator of the paper Sedat Senoglu, former editor-in-chief of the paper Ziya Ulusoy, writers with the paper Bayram Namaz, Özgür Radio Coordinator Füsun Erdogan, Erkan Salduz, Turaç Solak, Arif Çelebi, Ali Hidir Polat, Elif Almakça, Hatice Bolat, Erkan Özdemir, Fatma Siner, Mehmet Ali Polat, Hasan Ozan, Arzu Torun, Naci Göktas, Sultan Ulusoy, Serkan Gündogdu and Seyfi Polat were arrested on 12 September. Ayhan Güzel, Gülden Güzel and Özgür Gedik were released by the Public Prosecutor. (Hürriyet)

Incident in Batman... Sabiha Tüver was wounded when village guard Naif Yorulmaz, deputy mayor of Kozluk district in Batman, opened random fire. Naif Yorulmaz reportedly had a dispute with the members of Tüver family who allegedly were stealing stones for sidewalks. Yorulmaz reportedly opened fire randomly after the dispute. (Özgür Gündem)

Mine Explosion... Ibrahim Uçar and Cavit Yaylaci died, Adem Kiyak was wounded when a mine exploded while they were trying to pass Turkey-Greece border in Ipsala district of Edirne. (Özgür Gündem)

Clashes and Attacks in Southeast... According to the announcement y HPG 2 soldiers allegedly died during a clash on 9 September nearby Mus. (Özgür Gündem)

September 12, 2006

Death in Custody... Ali Karatas (50), who was detained on the allegations of trying to set a hotel to fire, allegedly hung himself in custody with a strip he cut from his blanket. (Hürriyet)

Allegation of Extra-judicial Execution... HPG announced that Seyhmus Degirmenci and Halis Akbiyik who were killed when gendarmerie soldiers opened fire against a vehicle on 5 September on the road between Kozluk and Batman were HPG militants. HPG also alleged that there was no clash. (Özgür Gündem)

Police Officers on Trial... 4th Chamber of the Court of Cassation quashed the decision of acquittal of police officers who had been tired on charges of “detaining and interrogating the relatives of a wanted person”. According to the news gathered police officers raided the house of A.T. and H.T., who were wanted M.G.’s relatives. A court case was launched against officers after H.T. was detained. Officers were tried without remand at Penal Court of First Instance and the court acquitted the defendants. Public Prosecutor applied to the Court of Cassation and 4th Chamber of the Court of Cassation quashed the decision. The decision was taken relying on the international convention to which Turkey was a state party and which are related to personal freedom and security. (Yeni Safak)

Pressures in Prisons... Lawyer Muharrem Sahin announced that the prisoners in Diyarbakir E-type Prison were not given tap water and many prisoners were suffering from various diseases. Sahin also stressed that the prisoners who complained to Public Prosecutor in Diyarbakir were asked to benefit from Repentance Law so that they can reach clean water outside the prison in a few days. Sahin added that they made official complaint against prison administration and Public Prosecutor for “misconduct of duty”. Erdal Süsem, incarcerated in Tekirdag F-type Prison, was not allowed to photocopy the novel he wrote on the grounds that he was trying to send organisational orders to the members of illegal organisation. He was also not allowed to send a budgerigar (Melopsittacus undulatus) to his friend on the grounds that the bird could be a courier. (Evrensel-Özgür Gündem)

Jehovah’s Witnesses... Military Supreme Court approved the sentence against the private S.A. He had been sentenced to 5 months and 25 days’ imprisonment under the Article 87/1 of Military Penal Code for rejecting to carry weapons relying on his religious belief when he had been in Gaziantep Gendarmerie HQ for military service. (Yeni Safak)

Detentions and Arrests... DTP members Enver Özbir, Bedrettin Metin, Sedat Çayci, and Arnavutköy People’s Houses worker Mehmet Çoskun were detained on 10 Septmeber during house raids conducted in Arnavutköy quarter of Istanbul. During the operations started on 8 September and conducted in Istanbul, Manisa and Antalya members of Socialist Platform of Oppressed (ESP) and workers of the paper Atilim were detained on the allegations of “being member of Marxist Leninist Communist Party (MLKP)”. Some of the detainees are: Ibrahim Çiçek, editor-in-chief of the paper Atilim, Coordinator of the paper Sedat Şenoglu, writers with the paper Ziya Ulusoy, Bayram Namaz, Özgür Radio Coordinator Füsun Erdogan, Mehmet Sekerci, Güldane Çakmakkiran, Mehmet Çakmakkiran, Ozan Uludag, Rukiye Erbas, Hanefi Kinaci, Arzu Torun, Hüseyin Ari, Fatma Siner, Naci Güner, Volkan Okumus, Hatice Bolat, Ali Hidir Polat, Ayhan Güzel, Gülden Güzel, Özgür Gedik, Arif Çelebi and Seyfi Polat. (Özgür Gündem)

September 11, 2006

Allegation of Extra-judicial Execution... The names of the persons who were killed when gendarmerie soldiers opened fire against a vehicle on 5 September on the road between Kozluk and Batman were announced as Seyhmus Degirmenci and Halis Akbiyik. Alaattin Özbek told to the commission composed of lawyers from Batman Bar Association Bengi Yildiz and Ahmet Sevim, HRA Batman branch Chairwoman Saadet Becerikli and Mazlum-Der Batman branch Chairman Mehmet Sat that he was told in the hospital where he went to take the body of his daughter Mizgin Özbek he should pray that his wife and son are still alive. Saadet Becerikli said that the commission would see today (11 September) Governor of Batman Haluk Imga and they are going to announce their report on the incident on 12 September. Sedat Özevin, Vice-Chairman of Batman Bar Association, said: “It seems as if killing of Mizgin is something ordinary for the officials. Hadi and Samiye Özbek were interrogated, but they were not asked a single question on killing of Mizgin. Hundereds of bullets were found on the bodies and the bodies were dragged or kicked after having been taken out of the car. According to all these details the soldiers were not trying to capture them alive.” Meanwhile Public Prosecutor in Batman did not start an investigation concerning the incident. (9-11 September, Özgür Gündem-Radikal)

Woman Wounded by Soldiers... Mecburiye Ecevet was wounded on 7 September when the soldiers opened random fire during the raid of Soguksu (Avasar) village in Çaldiran district of Van. Mecburiye Ecevet was reportedly pregnant. Village guard Mevlüt Ecevet applied to HRA Van branch and said followings: “Early in the morning the soldiers started o come to the village with armoured vehicles and started to fire. We wanted to shelter into our houses. But my daughter-in-law was shot. We took her into house. They kept firing some 20 minutes. They were calling us Armenian and to get out. After 20 minutes they went to the other side of the village and stayed there for a while.” Mevlüt Ecevet also added that Gendarmerie Commander of Çaldiran district came to the village after the incident and said: “I told him about the incident. But he incited and cursed me. He told me that the soldiers were right and we were terrorists.” (9 September, Özgür Gündem)

Human Rights Defenders on Trial... On 8 September, Tunceli Penal Court of First Instance continued to hear the case against HRA Chair for Diyarbakir Selahattin Demirtas, HRA Representative for the Mihdi Perinçek, musician Ferhat Tunç, Vice-chairman of DEHAP Alaaddin Erdogan, member of Tunceli municipality assembly Özgür Söylemez, writer with the daily Özgür Gündem Umur Hozatli, DHA correspondent Ferit Demir, Anadolu News Agency correspondent Haydar Toprak, Dicle News Agency correspondents Kadir Özbek and Rüstü Demirkaya. Coskun Kirandi who was abducted by HPG militants on 11 July was surrendered to the commission including the above defendants. The court adjourned the hearing to 15 September in order the new appointed Public Prosecutor can examine the files. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 220/8 TPC (making propaganda in favour of illegal organization). (9 September, Özgür Gündem)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against 9 persons in connection with the funerals of HPG militants in Diyarbakir on 1 August. The indictment wants the defendants Murat Kolca, Gökhan Biçer, Özlem Teke, Hasan Deniz, Hasan Ihsan Elyakut, Mehmet Çakirca, Vasfi Erdem, Yeter Aykal and Meyase Akin to be sentenced according to the Article 7/2-b (staging action in accordance with the aims of an illegal organisation) of Law to Fight Terrorism. The case would commence on 28 September at Diyarbakir Heavy Penal Court No 6. (9 September, Özgür Gündem)

Workers Detained... 10 out of 100 workers who stopped working on the grounds that they were not paid by the owner of the company Tek-Art in Halkali quarter of Istanbul were detained. They were allegedly detained for inciting people against the owner. (5 September, Evrensel)

Demonstrators Detained... 18 demonstrators who were among the demonstrators who staged an action on 6 September in Kolej quarter of Ankara to protest in the decision of sending troops to Lebanon were arrested on 7 September. The names of the arrested demonstrators are: Socialist Platform of Oppressed (ESP) Representative for Antakya Muhsin Çobanoglu, Fatma Özbey, Seval Gündogdu, Münevver Iltimur, Gökhan Keskin, Arzu Ceylan Sabo, Ebru Benek, Ibrahim Yildirim, Ismail Hakverdi, Mustafa Dogan, Anil Çirkin, Ümit Çobanoglu, Ulas Gündüz, Atakan Özer, Ayten Özdogan, Seda Göktas, Özgür Kel and the person with the first name Hüseyin. Namik Canik, Chairman of Headmen’s Association in Persembe district of Ordu, was detained when they wanted to put a black wreath on 9 September to AKP premises in Ordu to protest in the hazelnut prices. (8-10 September, Atilim-Cumhuriyet)

Incident in Bilecik... A fight broke out between MHP followers and AKP followers during the celebrations of the foundation of Ottoman Empire on 10 September in Sögüt district of Bilecik. First they started to shout slogans and then the tension raised. Police intervened and separated the groups. Afterwards another fight broke out on and Ali Erdogan, nephew and guard of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, was wounded. A child was also wounded when MHP followers stoned an AKP bus. (11 September, Radikal)

Detentions and Arrests... Nigde University students O.K., C.E., C.K., F.L., H.G., G.E., E.K., I.E. and R.Y. were detained on the allegations of “being member of PKK”. O.K., C.E., C.K. and E.K. were arrested on 8 September. Deniz Aydin and Erdal Karateke were arrested during house raids conducted on the night of 8 September in Mazgirt district of Tunceli. Mustafa Günes, Ibrahim Subasi, Abdurrahman Toraman and Feriyat Güler were detained in Istanbul on the allegations of “having relation with Al Quaide”. Mehmet Zahit Sahin and Ramazan Çeber were detained in Istanbul on the allegations of “being member of PKK and firing police officers who wanted to detain them”. (9-10 September, Milliyet-Özgür Gündem)

Persons Abducted... Ahmet Üstün, who was reportedly abducted by HPG militants on 5 September nearby Saggözü village in Genç district of Bingöl, was released on 8 September nearby Lice district of Diyarbakir. No information was gathered about Ekrem Yarar. (9 September, ANF)

Clashes and Attacks in Southeast... A non-commissioned officer and a private were wounded during a bombed attack against a military vehicle on 9 September nearby Bademli village in Ergani district of Diyarbakir. HPG announced that it was not a bombed attack, but a clash broke out and 2 non-commissioned officers died. HPG also announced that one soldier died and 2 soldiers were wounded during the clash on 9 September nearby Servi town in Genç district of Bingöl, a gendarmerie station was attacked on the night of 9 September nearby Kulp district of Diyarbakir. (10 September, ANF-Star)

September 8, 2006

Allegation of Extra-judicial Execution... The commission composed of lawyers from Batman Bar Association Bengi Yildiz and Ahmet Sevim, HRA Batman branch Chairwoman Saadet Becerikli and Mazlum-Der Batman branch Chairman Mehmet Sat made an announcement on 7 September after the investigation of the killing of Mizgin Özbek (9) and 2 unknown persons when gendarmerie soldiers opened fire against a vehicle on 5 September on the road between Kozluk and Batman. Hadi Özbek, brother of Mzigin Özbek who wounded during the incident, said followings to the members of the commission: “I took two persons into the car on the road and some time later I noticed that they were armed. They were also having a bag. When we reached control point they got anxious. Suddenly I saw an armoured vehicle, we were so close that the front part of our car was under the vehicle. If we were not so close we would not be alive. They did not warn us to stop; my mother put her head on my lap. And they started to fire into the car. The persons on the back sit did not have time to response. After the end of firings they took all of them out of the car. They shot my daughter once again. I cannot forget it. I am still shocked.” According to the news appeared on daily Özgür Gündem Hadi Özbek also said that the persons in the car threw hand grenade when soldiers stopped the car. According t the news Özbek said followings: “After they threw hand grenade soldiers started to fire. Some 4 minutes they kept firing. Then they wanted us to get out. They started to beat me with the butts of the guns and they were also cursing me. Mizgin and other 2 persons were dead. My mother was wounded and tried to come to me. Meanwhile they took us away. They were asking me who the persons in my car were. I told them I did not know. Soldiers took Mizgin out of car. When I wanted them to stop and was telling that she was just a child they punched me.” Özbek also said that soldiers kept firing and kicking after taking his daughter and 2 persons out of car. Saadet Becerikli announced that there was no evidence of a clash in the scene: “According to the testimonies of people living there hours before the incident soldiers were taking some measures and people knew something was going to happen. It is impossible to escape from the place of incident. The road is narrow and there are lots of curves. Security forces could have captured them alive if they did not open fire and use excessive force. Those unidentified persons and Mizgin would be alive now. Security forces did not do anything to save a child.” (Özgür Gündem-Radikal)

Demonstration Prevented... The police intervened a group of demonstrators who wanted stage an action on 6 September in Kolej quarter of Ankara to protest in the decision of sending troops to Lebanon. A fight broke out between the group composed of some 250 members of Front of Rights and Freedoms, Socialist Platform of Oppressed (ESP), and Independent Revolutionary Class Platform and the police. Many demonstrators were wounded during the incident and 40 demonstrators were detained. (Özgür Gündem)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against 59 persons including dissolved DEHAP Chair for Urfa Ahmet Dagtekin, workers union for public workers in health sector SES Urfa branch Chair Bedriye Yorgun, former Chair of teachers’ union Esitim Sen Urfa branch Mehmet Kutlu, Chair of teachers’ union Esitim Sen Urfa branch Ibrahim Ayhan, HRA Urfa branch Chair Gülay Koca, workers union in construction sector Yapi Yol Sen Secretary for Urfa Halit Yildiztekin for the press announcement by Urfa Democracy Platform on 15 February 2005 under the title “Global Peace Against Global War”. The indictment wants the defendants to be sentenced for violating Law on Meetings and Demonstrations and for “shouting slogans in favour of an illegal organisation”. The case would commence on 20 December at Sanliurfa Penal Court of First Instance No 5. (Özgür Gündem)

Incident in Sakarya... A fight broke out on 7 September between the dwellers of Akyazi district of Sakarya and Kurdish workers from South-eastern Anatolia. After the fight 4 Kurdish persons were detained. A crowded group of people gathered in front of Security Directorate after the detention on the grounds hat the detainees were “PKK supporters”. The police prevented the crowd and dispersed. (Evrensel)

Attack in Trabzon... On 7 September, Trabzon Heavy Penal Court continued to hear the case against Oguzhan Akdin in connection with the killing of Andrea Santaro (61), the priest of the Santa Maria Catholic Church, in Trabzon on 5 February. The court adjourned the hearing to 19 September for final decision. (Zaman)

September 7, 2006

Association, HRA Batman branch and Mazlum-Der Batman branch started to investigate the killing of Mizgin Özbek (9) and 2 unknown persons when gendarmerie soldiers opened fire against a vehicle on 5 September on the road between Kozluk and Batman. Sedat Özevin, Chairman of Batman Bar Association, announced: “Killing of a child is serious enough to investigate. In addition there is no evidence for a clash. We will prepare a report as soon as possible.” Chairwoman of HRA Batman branch Saadet Becerikli said: “There are suspicious and contradictory details in the official report. They first alleged that Mizgin was between the soldiers and killed persons. But afterwards they changed the report on the grounds that the killed persons were with Mizgin in the car. According to the testimonies of eyewitnesses there was no clash. The photos of the crime scene support this.” According to the official announcement by General Staff soldiers wanted to stop the vehicle and “Mizgin Özbek who was sitting between the members of terrorist organisation was shot to death in the back sit, Samiye Öztürk was wounded and the driver was captured alive”. According to the announcement explosives and weapons were found in the vehicle. Hadi Özbek was released on 6 September. Özbek said followings concerning the alleged HPG militants: “I thought they were farmers. They were carrying bags of onion. When we reached the control point they wanted me not to stop and threatened to kill my mother and brother. When I passed the point a clash broke out.” (Özgür Gündem-Radikal)

Soldier Tortured... The private Abubekir Polat who allegedly gave information to militants concerning the places of soldiers and arrested on 4 September according to articles 314 and 220/7 TPC was reportedly tortured. His Lawyer Fahri Timur said: “My client accepted the allegations on the grounds that he was subjected to heavy torture. He rejected the allegations afterwards by the Public Prosecutor. He testified at the Public Prosecutor’s office to the effect that he had been beaten and insulted for having a cell phone. He added that he escaped from barracks for ill-treatment and torture. He wanted to inform Commandership. But on the road he decided to go back. When he came back he was charged with this offence. He also added that he would not come back if he did this. He would join the militants instead. He was not able to talk due to torture.” His father Ahmet Polat said: “He said that he was tortured and forced for 12 hours watch everyday. He could not recognise me at first and did not want to talk to me. When I said I was his father he started to talk. I wanted him to tell me why he escaped. Since there were soldiers with us he was not feeling comfortable. He told me that he did not escape but wanted to go to Commandership to tell about torture and pressure he was subjected to. Since he was afraid of both soldiers and PKK he spent the night under a bridge. Next day he went to another gendarmerie station and they took him to hid station in Köprülü. He told me that he was asked why he escaped. When he said what happened first they left his alone and then took to a depot to torture. He stressed that he would not come back if he did what they alleged.” Meanwhile General Staff announced that the phone numbers of 2 PKK members were found in the cell phone of Ebubekir Polat. (Özgür Gündem)

Semdinli Incident... Tanju Aydiner, Tansu Aydiner, Sitki Çiftçi, Ümit Çiftçi, Yilmaz Akbas, Agit Yilmaz and Muhammet Kaya who were arrested during the demonstration staged after the bombing of Umut bookstore in Semdinli district of Hakkari were released on 3 September. (BIA)

Students Dismissed... 39 students were temporarily dismissed from Van 100th Year University for dancing with Kurdish music during spring festival on 10 May 2005. 20 students were dismissed for 2 semesters, 11 students for one semester, 8 students for one month, and 17 students were warned. More than 50 students were given disciplinary punishments in Istanbul University for the demonstrations organised last year. One of the students Hakan Demir, who was dismissed from school for 2 months and one week, said that he was given punishments for two different actions staged at the same time in different places of the campus. Serpil Ocak stressed that another student who had stomachache and left the school to go students’ clinic was also dismissed for leaving the campus suspiciously by taxi. (Özgür Gündem)

Demonstrators on Trial... On 31 August, Diyarbakir Heavy Penal Court released Sidar Gülsüm and Mehmet Yalçin who had been arrested after the demonstration in Ergani district of Diyarbakir in March in connection with the incidents related to the funerals of HPG militants. The police intervened the demonstration staged on 6 September in front of Ankara Court House by the members of Izmir branch of public workers union BES. One public worker was wounded. (Özgür Gündem)

Incident in Bursa... DTP premises in Bursa was stoned on 2 September reportedly by a group of Bursaspor supporters. Nurettin Turgut, DTP Chair for Bursa, announced that the police did not intervene the attackers and none of the attackers was detained. (3 September, Özgür Gündem)

Killing of Hikmet Fidan... On 5 September, Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 continued to hear the case against Firat Karahan (remanded), Mustafa Kemal Ok, Veysi Akgönül (remanded) and Zeki Peker in connection with the killing of former Vice Chairman of HADEP Hikmet Fidan on 6 July in Diyarbakir. The hearing was adjourned to later date for completion of deficient documents. (6 September, Birgün)

Detentions and Arrests... Metin Seker was detained on 5 September in Torbali district of Izmir on the allegations of attending Newroz celebrations. Mehmet Cevat Ince, DTP Chair for Gaziosmanpasa (Istanbul), was detained on 6 September during the raid of DTP premises in Gaziosmanpasa. Ince was released by the Public Prosecutor. (Hürriyet-Özgür Gündem)

Persons Abducted... Ahmet Üstün and Ekrem Yarar were reportedly abducted by HPG militants on 5 September nearby Saggözü village in Genç district of Bingöl. (Hürriyet)

Clashes and Attacks in Southeast... Private Ali Balıkçı died and one private was wounded during a clash on 6 September nearby Eruh district of Siirt. HPG militant Siraç Aydogan reportedly died on 24 August nearby Pülümür district of Tunceli when he touched electric fence. (Hürriyet-Özgür Gündem)

September 6, 2006

Bomb Attacks in Southeast... Military Prosecutor of Genaral Staff launched a case against retired Lieutenant General Altay Tokat, who had been on charge between 1995 and 1998 in the Region Under the State of Emergency and announced that he had ordered bomb attacks against the houses of new public servants and judges in the region to warn them and to make them to do their job properly. The indictment wants Tokat to be sentenced for “damaging credibility of the army by releasing untrue information” and for “talking on army although not being authorised”. Military Prosecutor reportedly separated the investigation of bombings and orders of bombings. (4 September, Radikal)

Allegation of Extra-judicial Execution... Mizgin Özbek (9) and 2 unknown persons died, Samiye Özbek and Hadi Özbek were wounded when gendarmerie soldiers opened fire against a vehicle on 5 September on th road between Kozluk and Batman. According to the official announcement by Batman Governorate fire was opened and hand grenade was thrown against soldiers during the control, and clash broke out which led to deaths of 2 militants and the child Mizgin Özbek who was in the vehicle during the clash. His mother Samiye Özbek was wounded and hospitalised. The driver was not wounded. HRA Batman representative Saadet Becerikli said followings after having seen Samiye Özbek: “She said that they were going to Batman for medical treatment. They took 2 hitchhikers in the car. His son Hadi Özbek was driving the car and she was also sitting in the front. Hitchhikers were sitting with his son Mizgin in the back sit. When they were near Taslidere they were opened fire. As it was alleged they were not stopped or warned to stop. It seems as if the soldiers were aiming to shoot the back sit. All the killed persons were sitting in the back. Samiye Özbek was shot at her legs. A bullet slightly touched the nose of Hadi Özbek. There wasn’t weapon in the car.” (6 September, Radikal)

Soldier on Trial... Military Prosecutor of General Staff launched a court case against retired General Osman Pamukoglu on the allegations of “releasing military information which had be secret” in his book “There is nothing new excepts for forgotten issues”. According to the indictment the information released in the book were not confidential, but PKK started to use the information against the state. The indictment wants Pamukoglu to be sentenced according to the Article 95 of Military Penal Code. (5 September, Sabah)

World Peace Day... The police intervened and forcibly dispersed a group of demonstrators who wanted to march after the meeting organised under the title “Peace in Turkey and Middle East, Freedom for People” on 3 September on Çaglayan Square in Istanbul in connection with the 1 September World Peace Day. Gülen Aktas (20) and Erkan Kömek (17) were wounded by weapons, Yaşar Aktas (40) was hit at his head with truncheons. Members of organising committee Nagehan Bayram, Nizamettin Öztürk, Can Denizci, Fadik Bilgetekin and Meliha Varisli who were detained after the incidents were released on 4 September. (3-5 September, Evrensel-Özgür Gündem)

DTP Executives Arrested... DTP Chair for Siirt Murat Avci, STHAY-DER Chairman Guri Toprak, DTP Chair for central district Eyyüphan Aksoy, DTP executives in Siirt Fehime Ete, Halil Adigüzel, Ahmet Aydin, Halit Tasçi, STHAY-DER board members Hanim Adigüzel, Mahfuz Taluk, Osman Ipek and Songül Turan, who were detained during the raid of DTP premises in Siirt on 30 August, were arrested by Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 on charges of “making propaganda in favour of an illegal organisation”. Raif Gündogdu, DTP Chair for Darica, and Veli Aramaz, DTP Chair for Gebze, who were detained when premises in Darica town of Gebze (Izmit) was raided on 30 August in connection with the posters of World Peace Day meeting on 3 September, were arrested same day. (2 September, Özgür Gündem-Radikal)

Incident in Istanbul... Imam Bayram Ali Öztürk was stabbed to death on 3 September in Ismailaga Mosque in Faith district of Istanbul. Alleged killer Mustafa Erdal was also lynched and killed in the mosque. But Istanbul Security Directorate announced that he killed himself by hitting his head towards niche. On 5 September Security Directorate announced that the first announcement was made relying on the testimonies of eyewitnesses and stressed that both incidents were registered as homicide. Meanwhile 22 persons who were detained during the funeral of Ali Öztürk on the allegations of “making propaganda of IBDA/C” were released same day. (4-5-6 September, Hürriyet-Radikal-Zaman)

Detentions and Arrests... The teacher Mahmut Subasi was detained on 31 August when he was going from Adana to Ardahan. Sait Gür was detained during the house raids conducted in Van on 2 September. His wife Nezahat Gür announced that police officers insulted them during the raid. (2-3 September, Özgür Gündem)

Bomb Attacks... Nadir Babur, Correspondences Director of Çatak Municipality, and police officer Selami Dogrul died, 16 persons were wounded when a bomb exploded in a thrash can nearby municipality building and public garden at about 9pm on 3 September in Çatak district of Van. HPG announced that the organisation was not involved in the attack. A bomb exploded in a thrash can in front of AKP premises in Bornova (Izmir) on 4 September. The explosion caused material damage. (4-5 September, Radikal)

Clashes and Attacks in Southeast... According to the announcement by Sirnak Governorate lieutenants Ahmet Sevki Evin and Firkan Isik, private Mehmet Öztürk died when a remote control bomb exploded on 1 September nearby Findik town. Lieutenant Zeki Burak Okay and private Emrah Yigit died, 2 soldiers were wounded on the same day during the attack against Köprülü Gendarmerie HQ in Çukurca district of Hakkari. HPG militant Abdülkerim Uray also died during the clash. Meanwhile General Staff announced that the private Abubekir Polat who allegedly gave information to militants concerning the places of soldiers and escaped was captured on 2 September. According to the official announcement private Deniz Yüzgeç died when a group of soldiers were opened fire from Iran. HPG alleged that officer Dündar Ö. and 8 privates were killed during incident. Non-commissioned officer Mustafa Dag and private Yakup Törün died, 4 soldiers were wounded when a bomb exploded nearby Dicle district of Diyarbakir. HPG announced that militant Ozan Akyol died on 28 August nearby Genç district of Bingöl and militant Cengiz Ersöz died on 1 September in the region in the middle of Erzincan, Bingöl and Tunceli. (3-5 September, Hürriyet-Özgür Gündem-Radikal)

Sending Troops to Lebanon... Rightists attacked the demonstrators who staged an action against sending troops to Lebanon on 2 September in Çankaya quarter of Izmir. The police did not intervene the attackers and detained the 4 anti-militarists by beating. 8 lyceum students who opened a placard in Kizilay quarter of Ankara were detained. 5 members of Socialist Solidarity Platform (SODAP) were detained when they opened a placard in Istanbul to protest in the government’s decision. (3-5 September, BİA-Evrensel)

September 1, 2006

Stop Warning... Aziz Yargi was shot to death by the police on the night of 30 August in Kahramanlar quarter of Izmir. According to the official announcement police opened fire against a car when despite the stop warning a car did not stop and persons in the car opened fire. Aziz Yargi was passing by and was shot accidentally. A group of persons gathered in front of hospital after being informed and threw stones to the police officers. (Radikal)

Demonstrators Attacked, Torture in Detention... Rüya Kurtulus, Hakan Demir, Musa Seçkin and Nihat Mogurtay, who opened a placard saying “We will not be soldiers of Israel” during the 30 August Victory Celebrations n Vatan Avenue in Istanbul and were detained after being attacked by civilians, announced that the civilians were incited by the police officers. Rüya Kurtulus stressed that a police officer called them traitor while they were passing the security line: “He pushed me and I fell within 5 officers. Civilians started to shout afterwards. Before the conduct of the officer no one did react against us.” Musa Seçkin added that he was thrown by an officer into the crowd: “When I tired to get out of the crowd he was forcing me to stay there. Afterwards people started to hit and punch me. They made people attack us. They also kept beating us in the station.”4 juveniles were released on 31 August and they announced that they would make official complaint against Istanbul Security Director Celalettin Cerrah and police officer. Celalettin Cerrah said after the incident that the reaction of civilians was normal and good. (Radikal)

Pressures in Prisons... The letters of the prisoners written in Kurdish were reportedly not sent by the administration of Siirt E-type Prison if the approved Turkish translations were not presented. The expenses of the approval and translations were also asked from the prisoners. When the expenses were not covered the letters were not sent to the recipients. Lawyer Sabir Tas announced that the administration wanted YTL 60 from his client Yilmaz Altig for the expenses when he wrote a Kurdish letter to his family. He added that the letters without translations were kept by the administration. He added that the prisoner Naime Encü who is the only female prisoner sentenced to life imprisonment was kept in single cell. (Özgür Gündem)

Attack by Rightists... Zeynel Abidin Karakaya (16) was attacked by rightists on 30 August in Gebze district of Izmit. Karakaya was stopped by a group of persons nearby the premises of Idealists Union in Çayirova quarter and wounded: “Leader of them Isa Sentirk wanted them to catch, beat and kill me. Then I started to run and 6-7 persons were following me by firing. I got into a garden and wanted the owners to call police and ambulance. They did not open the door. Afterwards police came and they called ambulance.” He also added that two of the attackers were Muhittin Demir and Eren Demir. His father Mehmet Karakaya alleged that the attackers were drug smugglers and members of gendarmerie intelligence service JITEM. He added that they were also threatened by Isa Sentürk to leave their house and his son was also threatened by rightists. Mehmet Karakaya stressed that his son was detained several times and once a police officer shot next to his head to threaten him. (ANF)

World Peace Day... “Democracy and Peace Meeting” planned to be held on 3 September in Diyarbakir in connection with the World Peace Day and organised by non-governmental organisations and DTP was cancelled on the grounds that the Governorate did not allow the meeting to be organised in Istasyon Square, but in Fair Field. Fair Field is some 10 km far from the city centre. The decision was given on the grounds that there would be Open Education exam. Ayse Kaya, Chairperson of Organising Committee, announced that the meeting would be held after the exam at 4pm. She added that the Governorate also did not allow them to organise the meeting in Ava Square. (Cumhuriyet)

DTP Executives Detained... DTP premises in Darica town of Gebze (Izmit) was raided on 30 AUGUST in connection with the posters of World Peace Day meeting on 3 September. Raif Gündogdu, DTP Chair for Darica, was detained. After the start of hunger strike on 29 August in DTP Siirt premises to protest in the “cell punishment given to Abdullah Öcalan”, the police raided the premises on 30 August and detained Murat Avci, DTP Chair for Siirt. (ANF)

Detentions and Arrests... Member of Socialist Platform of Oppressed (ESP) Eylem Vural, who was detained on 29 March in Diyarbakir and arrested, was released on 31 August at the hearing at Diyarbakir Heavy Penal Court No 6. (Atılım)

Clashes and Attacks in Southeast... HPG militants Seyithan Karaba and Mediye Kiye were reportedly captured alive during recent clashes nearby Hinis district of Erzurum. Meanwhile HPG announced that 2 soldiers were allegedly killed during the clash on 28 August nearby Dicle district of Diyarbakir. (ANF-Hürriyet)


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