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INFO-TURK


A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

31st Year / 31e Année
Mars
 
2007 March
N° 343
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Özgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events




Droits de l'Homme / Human Rights

Human Rights Defenders and Journalists on Trial

Police Walk Free on Illegal Eavesdropping

Threatening e-mail from TIT: Baydemir, Tekçe and Tunç are next
Quatre policiers condamnés à la prison pour un décès en garde à vue
Poster of Teachers Union was Banned for “Reminding States System“
IHD Chairman: "Law Against Racial Discrimination Needed"
La violence dans les stades turcs souvent politisée
Workers' Union Offices Attacked
La Turquie condamnée pour imposer le port de menottes en public
IHD draws gloomy picture of human rights situation

The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) daily Human Rights Reports
 are now published on the web site (http://www.tihv.org.tr/EN/) since March 1st, 2007.
 You can find earlier daily TIHV reports in Info-Turk collections.



Pression sur les médias / Pressure on the Media

Taner Akcam acquitted at his trial for an article to Agos

New Pressures on the media in Turkey
22 journalists are still under arrest in Turkish prisons
Police Searches News Agency Office for Evidence
Newspaper Fined for Incurring State Officials
Les journalistes d'origine arménienne dans la ligne de mire des nationalistes
Gündem: How democratic is it to close down newspapers?

Turkish professor face charges of allegedly insulting Ataturk’s legacy
European journalists call on Turkish military to end use of “media blacklist
Turkish Prime Ministry too has a "media blacklist"
2007 Ayse Nur Zarakolu awards granted to Turkali, Guney and Oran
Nobel prize winner Pamuk to tour Germany after all
YouTube de nouveau accessible après la levée d'un arrêt judiciaire
State Secrets or a New Base for Censorship?
Controverse après un rapport de l'armée sur les journalistes
USA: "Turkish government limits freedom of expression"
“Gündem” Newspaper Shut Down for another Month
Papers Ordered to Pay Fines for Writing “Murder Suspect”
Publisher Sırrı Öztürk: I go to Court every month for 30 years
RSF soulève des questions relatives à l’enquête sur l’assassinat de Dink
L'accès à YouTube bloqué en Turquie en raison d'une vidéo sur Atatürk
Dr. Ergün Sönmez and Publisher Mehdi Tanrikulu to be tried on March 30


Kurdish Question / Question kurde

A new Case of Restrictions on Freedom of Expression in Turkey

DTP insists on independent Ocalan checkup
La justice lance une enquête contre Erdogan pour "Monsieur Öcalan"
Les Turcs mitigés pour accorder plus de droits aux Kurdes (sondage)
DTP chairman Türk and Leyla Zana to be probed for Newroz remarks
La colère monte au bidonville kurde d'Ayazma, à Istanbul
Les Kurdes fêtent le Newroz: Incidents et interpellations 
Ocalan, northern Iraq dominate Diyarbakır’s Nevruz celebrations

PUK Report: Turkish army already in northern Iraq
Newroz: Intellectuals Urge the End of Violence
Kurdish mayor sentenced to seven years prison
DPT Condemns Legal Pressure on the party members
22 interpellations au cours d'un rassemblement avant le Nouvel an kurde
Peine de prison requise contre un homme politique kurde
Ocalan's Lawyers: An international delegation must establish the truth
Heurts entre police et manifestants kurdes dans plusieurs villes
Leyla Zana et ses collègues condamnés, mais n'iront pas en prison
92 femmes arrêtées pour avoir manifesté en faveur des Kurdes
Turkey charges pro-Kurd women protesters
Ocalan's lawyers face charges over poisoning claim
DPT official charged with engaging in separatist propaganda

DTP Officials Permanently Harassed by the Turkish Police and Justice

Deux dirigeants kurdes condamnés pour apologie d'Öcalan
Communique about the systematic pressures on the DTP

Le DTP prévoit des violences si Öcalan a été empoisonné
Un millier de Kurdes manifestent à Marseilles pour la libération d'Öcalan
Trois militants kurdes arrêtés pour propagande séparatiste
Ocalan souffre d'empoisonnement aux métaux toxiques
17 Kurdes et quatre militaires iraniens tués lors d'affrontements


Minorités / Minorities

L'appel  commun des organisateurs de la soirée d'hommage à Hrant Dink

Aghdamar: Rendez-vous manqué entre Turcs et Arméniens
Cengiz Candar's article: The so-called ‘Akdamar museum’
Soirée d'hommage à Hrant Dink
Eglise arménienne en Turquie: le catholicos refuse d'aller à l'inauguration
Roma Students in Turkey Organize For Rights
Assassinat de  Dink : la piste politique fait son entrée dans l’enquête
La Sûreté d’Istanbul mise en cause dans l’assassinat de Hrant Dink
  Les Assyriens demandent également la reconnaissance du génocide
Les Universités de la Mémoire : Mémoires du XXème siècle
La police turque charge une manifestation en l'honneur de Hrant Dink
Inspector report on Dink murder: Negligence of Security Chief

Three Cases against Hrant Dink Dropped After Death Report

Les avocats de Hrant Dink pointent les zones d'ombre de l'enquête
Kemal Kerincsiz attaque Nebahat Albayrak au sujet du génocide arménien

L’article d’Agos: Les contes fantastiques de Halacoglu...
Conférence au Parlement Européen sur le génocide des Assyriens

Turkey climbs on the list of the countries threatening minorities
Round Up: Two Months After Dink's Murder
Le génocide arménien dans l'almanach de l'ambassade américaine
Réouverture au public de l’église Akhtamar le 29 mars en présence d'Erdogan
La famille de Dink réclame des poursuites judiciaires contre la police
L’enquête conjointe rendue impossible par Yusuf Halacoglu
Compte-rendu des débats sur le génocide arménien au sein de la Knesset
Le parlement israélien refuse de reconnaître le génocide arménien
A Shameful Campaign against Anti-negationnist Taner Akcam
Perincek condamné en Suisse pour négationnisme du "génocide des Arméniens"
Hrant Dink Commemorated in Istanbul
Conférence contre les négationnismes à la Maison des parlementaires
Un projet de déclaration contre le projet de loi français rejeté par MEPs
Procès de Perincek en Suisse pour avoir nié le génocide arménien
Le suspect de fusillade affirme qu'il visait le patriarche arménien
Un homme armé tire en l'air dans la cour d'une église arménienne
L'île d'Aghtamar et la destruction du patrimoine culturel arménien
Meurtre de Hrant Dink: mensonges et menaces au sommet


Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan accusé d'avoir dit "Monsieur" pour Abdullah Öcalan

Manifestation pour dissuader Erdogan de briguer la présidence
Turkish ultranationalism on rise, claims Economist
Presidential elections to begin in Turkey on May 1
Proposing a 'United States of Turkey?'
Evren's perplexing remarks in favour of a federative structure


Forces armées/Armed Forces

Economist: "Army's shadow over the presidential elections"

Turkish generals' plans of a military coup in 2004
Attack Against the Supporters of Conscientious Objector Savda

La Turquie choisit l'italien Agusta pour l'achat d'hélicoptères de combat

President Sezer hosts top military commanders at "surprise" dinner
Turkish Commander insulted the KKTC Prime Minister at ceremony
Conscientious Objector Savda Condemned to Prison Sentence
MGK general secretary issue looms behind appointment crisis
La menace de l'armée turque d'agir "à tout moment" contre le PKK en Irak
New military media scandal exposed
Judge Prosecuted over Criticism against an Army general
The Power Clash Between the Military and the Government
Turkish military's 60-strong tank exercise in Cizre

Affaires religieuses / Religious Affairs

Offensive créationniste turque dans les écoles européennes

La fondatrice de l'association d’ex-musulmans à Berlin est menacée
Quatre islamistes condamnés pour le meurtre d'un chef de la police
Pays-Bas: enquête sur des escroqueries dans des mosquées turques
Lourdes peines requises pour l'attentat contre le Conseil d'Etat


Socio-économique / Socio-economic

Health Workers Mobilize For Rights
Turkey has 25 names on Forbes billionaires list
8 million women are illiterate in Turkey
Les prix à la consommation en hausse de 10,16% sur 12 mois


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE relance prudemment les négociations d'adhésion avec la Turquie
La Turquie critique le cadeau d'adieu d'Angela Merkel à Chirac
La Turquie n'est pas invitée au sommet du 50e anniversaire du Traité de Rome
Merkel: la Turquie aura des relations plus étroites avec l'UE "dans 50 ans"
Bruxelles espère l'ouverture de 4 chapitres d'ici juin

Turquie-USA/ Turkey-USA

Un génocide qui interpelle l'Amérique

"Incirlik May Be Closed If Armenian Resolution Passes"
Le bouclier américain ne protégera pas Grèce et Turquie

Relations régionales / Regional Relations

Iraq's Vice Premier warns against Turkish incursion into Iraq

Le président égyptien Moubarak évoque la situation au PO et en Irak à Ankara
Irak: "la patience des Kurdes n'est pas illimitée" à propos de Kirkouk

Assassinat Hariri: un Syrien détenu en Turquie intéresse l'ONU (presse)

Candar: Turkey needs to approach Arbil, not Baghdad, for oil
La Turquie a livré un ancien général iranien à Israël (épouse)
Une mission technique turque la semaine prochaine à Jérusalem
Le HCR demande à Ankara de ne pas renvoyer les réfugiés irakiens
Un Turc condamné en Tchétchénie à 23 ans de prison pour terrorisme
Erdogan challenges Armenian diaspora at joint forum in Baku
Confusions sur la disparition d'un général iranien en Turquie


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Turquie rejette les conditions de Chypre pour un passage
Le président chypriote plaide pour des négociations avec Ankara
La Grèce opposée à un commandement turc des bateaux de la Finul
Les Chypriotes grecs abattent le mur divisant Nicosie
Accord militaire entre la France et Chypre, colère turque
Athènes blâme Ankara pour une annulation de manoeuvres de l'Otan en Egée


Immigration / Migration

Saint-Josse : L'opposition charge l'échevine de l'Instruction publique

Nouvelle décision: "Fehriye Erdal pourra être poursuivie en Belgique"
Evacuation par la police des 16 Kurdes en grève de la faim à Montpellier
Cour de cassation: la défense des accusés du DHKP-C plaidera le 17 avril
Atatürk étiquetté homosexuel... d'après une initiative de Marie Arena

Carte blanche: La pente glissante des lois antiterroristes
Le PS liberticide et pro-négationniste?
6 mois de prison pour avoir dit "Monsieur"
Appel du CLEA aux rassemblements des 25 et 27 mars
Demonstration against Austrian export-credit for Ilisu-Dam
Bahar Kimyongur dans une prison francophone
Manifestation conjointe à Sarcelles contre les Loups Gris


Droits de l'Homme / Human Rights

Human Rights Defenders and Journalists on Trial

A court case was launched according to the Article 301/2 TPC against the representatives of several NGOs and one journalist who prepared a report in connection with the the killing of Mizgin Özbek (9) and HPG militants Seyhmus Degirmenci and Halis Akbiyik when gendarmerie soldiers opened fire against a vehicle on 5 September 2005 on the road between Kozluk and Batman.

The case would commence on 18 March and lawyers from Batman Bar Association Bengi Yildiz and Ahmet Sevim, Chairwoman of HRA Batman branch Saadet Becerikli and Mazlum-Der Batman branch Chairman Mehmet Sat, Batman Bar Association Chairman Lawyer Sedat Özevin and Mustafa Seven, editor-in-chief of local paper Batman Petrol, would be on trial in this case.

The case was launched upon official complaint by Batman Gendarmerie HQ. According to the complaint the defendants allegedly insulted security forces and also tried to affect judiciary.

Another investigation was reportedly started in connection with the report against Nedim Arslan, owner of local paper Batman Çagdas, chief editor of the paper Arif Aslan and Kemal Çelik, owner of local paper Batman Postasi.

Public Prosecutor in Diyarbakir launched a court case against Vedat Kursun, owner of the daily Azadiya Welat, in connection with the photos and news appeared on the paper on 13, 14, 17, 19 March.

Vedat Kursun testified on 26 March to the Public Prosecutor with in the investigation. He was sent to the court afterwards and the court released him to be tried without remand.

The indictment wants Kursun to be sentenced for "inciting to crime in accordance with the activities of PKK", "praising crime and criminals", and "making propaganda of an illegal organisation".

Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 recently closed the paper Azadiya Welat for 20 days starting from 22 March for those news and photos. The decision was taken for "inciting to crime in accordance with the activities of PKK", "praising crime and criminals", and "making propaganda of an illegal organisation".  (TIHV, March 29, 2007)

Police Walk Free on Illegal Eavesdropping

Turkish justice system failed to finalize a case where telephones of state institutions ranging from the presidency to the National Assembly hundreds of institutions were bugged and eavesdropped illegally by the Ankara Police Department.

The case dropped on prescription after six years.

38 accused officers walked free following the recent ruling by Kırıkkale 2nd Court of First Instance.

Between 1998 and 1999, Ankara chief of police at the time Cevdet Saral and his deputies and 34 police officers have been accused of concocting an unknown, illegal surveillance room at the department's headquarters.

They followed numerous phone conversations without court orders.

Inspectors deepened the investigation and revealed that 963 people had been monitored illegally between May 1998 and May 1999.

Among them were high rank officials, workers' unions, the parliament, government officials as well as other political party administrators.

A case was filed by the public prosecutor's office following the investigation but only one deputy were condemned to a deferred six months imprisonment.

Others escaped penalties on allegations of misconduct. One of the eavesdropped, Evrensel daily journalist Sultan Özer filed a complaint against the Ministry of Interior and won. As she tried to recourse the decision to other suspects, the court dropped the file on prescription. (BIA News Center, March 30, 2007)

Threatening e-mail from TIT: Baydemir, Tekçe and Tunç are next

It has been revealed that Turkish Revenge Squads (TIT) who has a reputation of political murders sent an e-mail to the Security department claiming “We killed Hrant Dink. Now Osman Baydemir, Metin Tekçe and Ferhat Tunç are next. Protect them if you can”.

It reported that the e-mail was sent on 24 January 2007 soon after Hrant Dink was murdered and signed as “TIT Tunceli Disrict Commandership”.

Security units found out that the e-mail was sent from an internet shop in Izmir’s Foça district.

Two security officers from Beyoğlu Security Centre visited musician Ferhat Tunç in his office on 22 March 2007 informing him about the e-mail. Officers told Tunç to be very careful as he travelled between his home and office and inform them about suspicious people. Security centre said they warned him on the order of the prosecution office and they would take some measures too.

Ferhat Tunç who has long received threats said there was a notable increase in the number of hate e-mails since Dink murder. Tunç said police would patrol his street and he did not demand any extra protection.  (antenna-tr.org, March 24, 2007)

Quatre policiers condamnés à la prison pour un décès en garde à vue

Un tribunal d'Ankara a condamné vendredi quatre policiers à près de neuf ans de prison pour avoir torturé à mort 16 ans plus tôt un jeune militant gauchiste au cours de sa garde à vue, mais n'a pas demandé leur incarcération, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les quatre hommes ont été reconnus coupables de "coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner", un crime auquel le juge a ajouté la circonstance aggravante de "torture" avant de tenir compte de leur bonne conduite pour prononcer une peine de huit ans, 10 mois et 20 jours de prison.

Il a cependant décidé de ne pas appliquer immédiatement la peine, ordonnant simplement aux quatre hommes de ne pas quitter le pays.

Les faits remontent au 15 janvier 1991, avec le décès en garde-à-vue de Birtan Altinbas, étudiant à l'université ankariote de Hacettepe, arrêté pour appartenance supposée à une organisation clandestine d'extrême-gauche.

Ont suivis seize années de démélés juridiques -les autorités administratives refusant dans un premier temps de déférer les fonctionnaires devant la justice- transformant l'affaire en un test de la volonté d'Ankara de réprimer les violences policières et d'établir l'état de droit.

Les quatre hommes, qui n'ont à aucun moment été placés en détention provisoire et ont toujours plaidé leur innocence, avaient été condamnés lors d'un premier procès à quatre ans et demi de prison, un jugement cassé en appel.

Un cinquième prévenu est mort en cours de procédure et un sixième a été acquitté.  (AFP, 23 mars 2007)

Poster of Teachers Union was Banned for “Reminding States System“

Posters of Teachers Union Eğitim Sen announcing the demonstration on 1 April have been confiscated in Bursa’s Mudanya district. Borough Education Director ordered the confiscation: “Graphics on the poster reminds Kenan Evren’s suggestion to divide Turkey administratively into 7 states”.

The demonstration over pay and conditions are to be held in 8 cities. The posters show a map of Turkey with the emblems of the union on 8 spots where demos would take place.  (antenna-tr.org, March 24, 2007)

IHD Chairman: "Law Against Racial Discrimination Needed"

"Turkey is reluctant to ratify and adopt international legislation against racial discrimination" says Human Rights Association chair Yusuf Alatas. "Together with legislative changes, government needs to work to eliminate various forms of discrimination"

Talking to bianet for the occasion of the International Day for the Elimination of Racial Discrimination, Turkey's Human Rights Association (IHD) chair Yusuf Alataş reminded that Turkey lacks rudimentary legislation on the subject.

"To eliminate and foreclose all practices of discrimination, first you need a legislation that gives a general definition of the act of discrimination, defines the rights of those discriminated against and pointing out the sanctions to be exerced upon the perpetrators".

Nonetheless, discrimination wouldn't be eliminated totally with legislative precautions. "More important is the functioning of the society and practices related to that which needs to be changed" says Alatas as he lists the basic steps to follow:

* All discriminatory phrases and definitions in current legislation shall be removed.

* A basic education against discrimination in the society should be formulated. Most people don't know what it means and how it develops.

* Schoolbooks should be cleared from discriminatory phrases. Media should avoid generalizing such a language.

"Government must comply with international law"

One of the invisible faces of discrimination is practiced concerning the right to access social rights. For example, Roma people often face discrimination in education, in work life and access to public services.

Noting the examples of "hate speech" on the Internet towards Kurds, non-muslims or other minorities in Turkey, Alatas says a serious change in public consciousness is needed.

Recently, racist discriminatory expressions have became common on forum and newspaper sites especially following the murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink.

In conclusion, Alatas urges the government to ratify the 12th Optional Protocol to the European Convention on Human Rights (ECHR), which reinstates a bar against discrimination.

Although Turkey signed the protocol on 2001, the National Assembly is yet to ratify the text.

Furthermore, Turkey has ratified the UN Convention on the Elimination of All Forms of Racial Discrimination -which dates back to 1965- only in 2002. (BIA News Center, Tolga KORKUT, March 22, 2007)

La violence dans les stades turcs souvent politisée

Comme dans la plupart des grands pays de football, la violence est enracinée dans les stades turcs. Mais elle a récemment pris une tournure plus politique, et les slogans racistes et les bannières ultranationalistes ont fleuri dans les tribunes. Une semaine après le meurtre, le 19 janvier, du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, et le slogan "Nous sommes tous arméniens" lancé à ses funérailles, des milliers de supporteurs nationalistes ont brandi à Trabzon, la ville du meurtrier présumé située sur la mer Noire, des banderoles "Nous sommes tous turcs, nous sommes tous Mustafa Kemal".

La semaine suivante, au stade d'Afyon (centre), des spectateurs dans un virage criaient "Nous sommes tous des Ogün Samast", le nom du jeune tueur présumé. Ailleurs on reprenait en le modifiant un chant classique du football "Qui ne saute pas est arménien".

La Fédération turque de football a été priée de faire le ménage par le ministre d'Etat chargé des sports, Mehmet Ali Sahin, pour lequel "ces affiches et ces slogans sont contraires à l'esprit du sport". Elle a infligé une lourde amende (environ 19 500 euros) au club de Trabzon pour les banderoles racistes. Désormais, la fédération promet de punir sévèrement toute "insulte à caractère xénophobe à l'encontre des Arméniens, des Kurdes, des Tziganes et des Turcs".

Mais dans les stades du pays, la revendication de positions politiques, nationalistes ou non, est devenue très courante. Certains groupes de supporteurs, tels que le Çarsi de Besiktas, en ont fait une spécialité. Réputés à gauche, tendance anarchiste, les ultras de l'équipe dirigée par Jean Tigana manifestent à chaque rencontre contre la guerre en Irak ou pour l'augmentation des salaires.

Après ces poussées de fièvre, la situation est redevenue plus calme. Fin février, tous les clubs de supporteurs turcs s'étaient donné rendez-vous à Sakarya (nord-ouest). Une fois n'est pas coutume, c'était pour un défilé pacifique. Encadrés par d'importantes forces de police mais sans incidents, les fans ont marché tous ensemble et appelé à la fin des violences autour des stades de Turquie. (Le Monde, Guillaume Perrier, 22 mars 2007)

Workers' Union Offices Attacked

Sakarya branch of Turkey's Education and Science Workers Union (Eğitim-Sen) has been sabotaged and burned down by unidentified aggressors at 4 a.m. on March 4.

First burning down the door of the offices, the aggressors then set the place to fire and run away.

Timely intervention of the fire squad avoided any harm to others living in the building.

Kadir Zeybek, chair of the union's Antalya branch protested the attack with a press conference.

Addressing to PM Tayyip Erdoğan, Zeybek urged the government to bring the aggressors to justice in due time.

"Provocative speeches made to gain political profits lead to the formation of cliques in the society and as a result attacks towards those who promote democracy and rights increase. This last incident is not unrelated to the increasing nationalist-reactionary wave in the country".

About hundred people attended the meeting, protesting the attack chanting "Unite against fascism" and "we won't give into oppression". (BIA News Center, March 6, 2007)

La Turquie condamnée pour imposer le port de menottes en public

Le port de menottes imposé à un homme en public et devant sa famille peut être un "traitement dégradant", a jugé mardi la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) en condamnant la Turquie pour ce motif.

Un médecin de 53 ans, en poste depuis 15 ans auprès de la direction de la sûreté d'Istanbul, avait été menotté sur le parking de la sûreté devant des centaines de personnes après une dénonciation, puis conduit chez lui et dans son bureau, toujours menotté, pour des perquisitions. Un mois plus tard, il avait été mis hors de cause. Mais à la suite de cet événement, il avait été mis à pied pendant quelques mois puis incapable de reprendre son travail en raison du grave traumatisme psychologique subi.

La Cour européenne a jugé que le comportement du médecin ne nécessitait aucunement de lui infliger le port de menottes.

"L'exposition du requérant menotté (...) avait pour but de créer chez lui des sentiments de peur, d'angoisse et d'infériorité propres à l'humilier, à l'avilir et à briser éventuellement sa résistance morale", ont estimé les juges européens pour qui la Turquie a de ce fait violé l'interdiction de traitements dégradants inscrite dans la Convention européenne des droits de l'Homme.

Le médecin recevra 2.000 EUR pour dommage matériel et moral et 1.000 EUR pour frais et dépens. (AFP, 6 mars 2007)

IHD draws gloomy picture of human rights situation

Both the Turkish and EU publics were dragged into an artificial debate on human rights last year as if the absence of freedom of expression in the country were the sole problematic area, although other kinds of human rights violations still exist in numerous cases, according to Yusuf Alataş, president of the Human Rights Association (İHD).

Alataş unveiled the IHD's annual human rights “balance sheet” for 2006 at a press conference held Tuesday at the IHD headquarters. “Particularly following the formal opening of entry negotiations between the EU and Turkey in 2004, the human rights issue lost its priority on the country's agenda both for Turkey and the EU. Instead, the infamous Article 301 of the Turkish Penal Code has been put on agenda as an artificial item,” Alataş said.

He described slain journalist Hrant Dink, who was also charged under the article that denigrates any insult to the concept of "Turkishness," as "maybe the first victim of the absence of freedom of expression" in this country.

Nevertheless, the IHD president drew attention to human rights violations concerning other topics that have remained as grave as the those in the past, if not worse.

"The mood in the country and abroad was so that as if all other kinds of human rights violations were over. Following the opening of entry negotiations, both Turkey and the EU have perceived the rest of the process as 'technical,'" he said. "Partial fulfillment of the Copenhagen criteria was considered as sufficient."

According to the figures released by the IHD, unsolved murders increased to 20 last year while there was only one case in 2005. There were also a considerable practice of torture and ill-treatment with 708 reported cases in 2006. In 2005, the reported cases of torture and ill-treatment were 825.

Alataş continued criticizing the EU in the light of these figures, saying that EU particularly ignored existence of torture in Turkey as "it would be hard for EU politicians and policy makers to explain to their public why the bloc accepts opening entry negotiations with a country where torture still exists."

"Turkey and the EU have had a silent agreement for extending Turkey's EU membership process as long as possible. The lack of a solution in human rights issues serves as the goal of this silent agreement," Alataş also said.

He then directed criticism at the government: "We can't see a full determination against implementation of torture when we consider that the government long ago announced a policy of zero tolerance against torture into consideration. We don't know the reason why this decrease in figures concerning torture is so small. Maybe it was because there was a decrease in cases or a decrease in number of people subject to torture. But if it is none of them, then we have to question the government's sincerity or whether it really holds the power to have its policies implemented by related units of the state." (Full text of the report: http://www.ihd.org.tr/eindex.html )

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Taner Akcam acquitted at his trial for an article to Agos

The Sisli Office of the Public Prosecutor adjudicated that historian Taner Akçam who in his article, published in the AGOS journal, wrote the sentence “I believe that what happened between 1915 and 1917 was holocaust,” was innocent.

The Office of the Public Prosecutor stated that using the word “holocaust” is within the lines of freedom of speech and does not contain an expression of insult against Turkey. The decision was announced 12 days after the assassination of Hrant Dink, who was judged in violation of Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK) for also expressing the word “holocaust.”

Taner Akçam has backed his former colleague, Dink, with the article which said, “If using the word ‘Holocaust' is a crime then I am committing it at least once every single week. I have to be a collaborator in Hrant's alleged crime in order to clear this situation of injustice.” The Office of the Public Prosecutor ruled on Jan. 30 that the sentence authored with Akçam's pen did not constitute an offense and was within the limits of freedom of speech. (TDN, March 30, 2007)

New Pressures on the media in Turkey

Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 closed the Kurdish paper Azadiya Welat for 20 days starting from 22 March for the news and photos appeared on the issues of 13, 14, 17 and 19 March. The decision was reportedly taken for "inciting to crime in accordance with the activities of PKK", "praising crime and criminals", and "making propaganda of an illegal organisation".

Merkez Dagitim, the distributor of the papers Güncel and Azadiya Welat, reportedly prevented the distribution of the papers.

The paper Güncel was started to be published on 19 March and the owner of the paper Lütfi Ürper announced that the distributor asked the Security Directorate whether they could distribute the paper.

Lawyer of the paper Özcan Kiliç announced that the official of the distribution company said to him that they made applications for the distribution, but did not mention the content of the applications. The company also stressed that they did not refuse to distribute, but they have to wait for the answers.

Vedat Kursun, owner and editor-in-chief of Azadiya Welat, announced that Merkez Dagitim annunced that they would not distribute the paper after the confiscation decision of Public Prosecutor on 21 March.

Antalya Peace Penal Court No 3 ordered the confiscation of the supplementary "Akdeniz" of the paper Hürriyet. According to the news gathered the announcement of Public Prosecutor in Antalya Yusuf Hakki Dogan in connection with an operation appeared on the cover of the supplementary. After having been informed Public Prosecutor wanted to see the paper before being distributed. Yusuf Hakki Dogan wanted the officials of the paper not to press the supplementary on the grounds that the news was in contradiction with the objectivity principle. Since the paper was pressed he applied to Peace Penal Court No 3 for the confiscation of the paper. The court gave the decision of confiscation under the Article 285 TPC (confidentiality of investigation). After the decision the paper was seized. The same news appeared on other papers. (ANF-Hürriyet-TIHV, March 28, 2007)

22 journalists are still under arrest in Turkish prisons

Press release by the Platform of Solidarity with the Arrested Journalists (TGDP):

22 journalists are under arrest in prisons of Turkey now. Whereas the number of the imprisoned journalists after the Struggle With Terrorism Law (TMY) [so-called as “Struggle with Society Law” in public] is valid by June 2006 is 18. That is; the 18 of the 22 journalists were arrested in the last six months.

Even that data by itself reflects that TMY is practiced against the freedom of the press and idea. The arrestments of various members of DTP (Democratic Society Party), the oppression on the regime opponent parties and organizations reveal that the TMY is the part of the direct attack against the freedom of word, action and organization.

The democratic reaction against 301 must be practiced also against TMY. Besides; TMY attacks the freedom of thought more extensively than 301st item.

The first trial of the arrested regime opponent journalists and ESP members who are arrested  with the attack of TMY, which is organized on September 2006,against legal institutions and foundations like newspaper Atilim, Free Radio, LIMTER-IŞ (Union of the Workers of harbor and dock), Tekstil-Sen ( the Union of Textile), BEKSAV will be held in 13th of April in Istanbul. The first hearing of the arrested ones among whom Emin Orhan, the author of newspaper Atilim; Özge Kelekçi ,the correspondent of the newspaper, Halil Dinç; news manager of Free Radio; Sinan Gerçek, the employee of the Radio also exist is very important for the future of TMY. We hold the anxiety that TMY will hurt a lot of lives if it is not blocked.

On the other hand; even the trial date of a number of author and journalists among whom Ibrahim Çiçek, general manager of press in Atilim;  Sedat Şenoglu,general press coordinator of Atilim; Füsun Erdogan, general  manager of broadcast in Free Radio exist, has not been declared yet. That situation shows strikingly the way TMY is practiced and its modalities. We see what TMY is by experiencing it.

ESP will make a press statement about the trial on 13th of April, in Bakırköy Freedom Square on March 25, 2007 at 11:00.

We call the press, press organizations, sensitive people and institutions about the freedom of word, action and organization to come and support the statement.

Freedom for the Arrested Journalists!

Cancel the TMY!
   
Platform of Solidarity with the Arrested Journalists (TGDP), March 23, 2007.

(Communication: Necati Abay, Gsm: 0535 929 75 86. Fax: 0212 514 68 77,  E-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com )

Police Searches News Agency Office for Evidence

Srnak's Beytüşşebap district prosecution office and security centre searched the office of DHA news agency for evidences against Democratic Society Party. Police confiscated the films in office arguing they showed pictures of people chanting pro-PKK slogans. The office was searched before following Democratic Society Party’s World Women’s Day activities.

Journalist Emin Bal said the searches and confiscation of his material damaged his credibility as a journalist and led to people avoiding him.  (antenna-tr.org, March 24, 2007)
 
Newspaper Fined for Incurring State Officials

Daily Vakit concessionaire Nuri Aykon and chief responsible Harun Aykan are fined by Istanbul 10th High Criminal Court for deliberately rendering target the Council of State members who approved the termination of duties of a elementary school teacher on grounds that she wore a head scarf on the way to work.

Aykon is to pay a preliminary fine of 23 thousand 675 YTL (around 14 thousand euros) and Aksoy 12 thousand 102 YTL (around 7 thousand euros). In case they pay the fine in 10 days the case will drop, otherwise it will continue.

On another account, both journalists are on trial in a seperate case on allegations of "insulting state officials via press" and "humiliating state's judiciary".

The daily had published the photographs and names of the Council members on its front page, following the Council ruling, which angered many extreme Islamists.

Three months later, a young extremist lawyer raided the offices of the State Council and killed Mustafa Yücel Özbilgin and wounded four others.

Public prosecutor's office filed the case against the journalists following the incident.

Ozgur Gundem Journalist on Trial...

On 20 March Istanbul Heavy Penal Court No 9 continued to hear the case against Hüseyin Akyol, editor-in-chief of the closed daily Özgür Gündem, launched for publishing the interview he made with the PKK executives in August 2003 at Kandil Mountain in Northern Iraq. The hearing was adjourned to 21 June for the public prosecutor to announce the summing up. The indictment wants Akyol to be sentenced according to the Article 314/2 TPC and Article 5 of the Law on Fight against Terrorism. (BIA)
charge by means of press" and "insulting the judiciary". (Hürriyet)

Distribution of Paper Prevented...

Distribution of Newroz addition of the paper Dema Nu was prevented in Diyarbakir on 19 March. Editor-in-chief Nurettin Izgi and the employees were stopped by police while they were distributing the addition in Dagkapi quarter. After the police informed the Public Prosecutor by radio Diyarbakir Peace Penal Court No 2 decided in the confiscation of the paper upon the demand of the Public Prosecutor.  Police detained the worker of the paper Ejder Samanci.

Meanwhile, distribution of the addition was prevented in Dicle University by the persons who introduced themselves as "Patriotic Student Youth Movement".

Lawyer  Eren Keskin Detained...

Lawyer Eren Keskin, former Chair for the HRA Istanbul branch, was detained in Diyarbakir where she went for a hearing on 20 March. Eren Keskin was reportedly released after being testified. (BIA-Atilim-TIHV, March 22, 2007)

Les journalistes d'origine arménienne dans la ligne de mire des nationalistes

Talin Suciyan, une journaliste d'origine arménienne, a été renvoyée du magazine politique hebdomadaire turc Nokta, sans d'autre motif que son attitude "négative" en général. Son renvoi est survenu sans aucun avertissement préalable ou entretien. Cette annonce a causé une grande surprise et une grande déception pour tous ceux qui se sont engagés sur la question arménienne. Talin Suciyan a souvent écrit sur le problème arménien. Elle a signé récemment une interview avec Ara Sarafian, et a publié des articles au sujet des charniers de Nusaybin.

Son nom a récemment été cité par l'éditorialiste de droite Ruhat Mengi dans le quotidien Sabah, faisant bien sûr d'elle une cible pour les nationalistes. Il est possible que l'équipe éditoriale de Nokta, dirigée par Alper Gormus, cède ainsi à la pression émanant des milieux nationalistes.

Deux mois après l'assassinat le 19 janvier à Istanbul de Hrant Dink, journaliste arménien de Turquie et rédacteur en chef de l'hebdomadaire Agos, la "lune de miel" entre les intellectuels turcs et arméniens s'achève par le lâchage honteux d'une journaliste d'origine arménienne sous un prétexte qui ne trompe personne. Les larmes de crocodile ont séché : place aux vrais sentiments. (Collectif VAN, 19 mars 2007)

Gündem: How democratic is it to close down newspapers?

Gündem newspaper workers held a press conference on the shutting down of the paper for a month.

Yüksel Genç from the paper said one of the justifications of the closing down was “to intervene in order to maintain democratic life” and asked “how is it that democracy is maintained by closing down a newspaper?”.

Genç said: “Interestingly enough High Criminal Court issued two separate orders to close down the paper for 30 days from 6 march 2007 onwards, as if one order were not enough”.

Genç also noted the closing down of the successor of “Gündem” paper before it was published: “Prosecutor in collaboration with the security forces legitimatised a new arbitrary practice which is against the law. Prosecutor Öz extended the court order for “Gundem” paper to a new paper before it was even published. Istanbul 13th. High Criminal Court approved it on 14 March.” (antenna-tr.org, March 19, 2007)

Turkish professor face charges of allegedly insulting Ataturk’s legacy

A prosecutor on Tuesday pressed charges against a professor of political science for allegedly insulting the legacy of the revered founder of modern Turkey.

Nationalists had already declared Atilla Yayla a traitor and his university has suspended him for daring to criticize Mustafa Kemal Ataturk, whose ideas are still the republic's most sacred principles 68 years after his death.

Prosecutor Ahmet Guven on Tuesday filed charges against Yayla for allegedly "insulting the legacy of Ataturk." Yayla could receive up to three years in prison if tried and convicted. No trial date was set yet. But Yayla was expected to stand trial in the coming days, the state-run Anatolia news agency said..

Turkey, which is aspiring to join the European Union, has been roundly condemned for not doing enough to curb extreme nationalist sentiments and to protect freedom of expression.

Loved and idolized, portraits of Ataturk hang in all government offices and his statues adorn parks and squares throughout Turkey.

Yayla said in his Nov. 18 speech that the era of one-party rule under Ataturk, from 1925 to 1945, was not as progressive as the official ideology would have Turks believe but was "regressive in some respects." He also criticized the statues and pictures of Ataturk, saying Europeans would be baffled to see the portraits of just one man on the walls.

The prosecutor said in his indictment that during his speech Yayla insulted Ataturk's legacy by referring to the leader as "this man" and asked for his punishment. The indictment said there has been eight complaints about Yayla, demanding his trial.

Ankara's Gazi University was inundated with fax messages accusing Yayla of treason and demanding that he be sacked after the speech, delivered at a panel discussion organized by the youth wing of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's Islamic-rooted party in the Aegean port of Izmir.

Gazi's chancellor, Kadri Yamac, bowed to the pressure and temporarily removed Yayla from his teaching post pending the outcome of an investigation.

Yayla has insisted that he was not insulting Ataturk but questioning his legacy, as well as the rigid way some followers interpret his principles to oppose liberal reforms and impose strict secular laws such as the ban on headscarves at universities.

"As an academic, I must be free to think, to search and share findings," Yayla, 50, has said in an interview at the Ankara-based Association for Liberal Thinking, an organization he co-founded in 1994. "If Turkey wants to be a civilized country, academics must be able to criticize and evaluate Ataturk's ideas."

But his ordeal shows how Turkish universities, most of them state-controlled, are not always places of free-thinking. Anyone deviating from the set of principles — including a strict interpretation of secularism — inspired by Ataturk and closely guarded by the military, the bureaucracy and judiciary, is chastised and in some cases, sacked. (The Associated Press, March 13, 2007)

European journalists call on Turkish military to end use of “media blacklist”

The International Federation of Journalist (IFJ) and its regional group the European Federation of Journalists (EFJ) today called on the Turkish military to stop classifying journalists by their perceived attitude toward the military and using that classification to grant or deny press accreditations.

“We are calling on the Turkish military to immediately stop using this classification system and grant equal access to journalists who wish to cover its activities, regardless of whether they are critical of the military or not,” said EFJ chairman Arne König. “It is unethical for them to deny media access to information at their discretion and a blow to press freedom,” he added.

Not only does the preferential treatment raise serious concerns about the access that independent media get to cover the military but it also raises concerns about blacklisted journalists’ security and how they might be treated by the military in the future, the EFJ said.

Last week, Turkish weekly Nokta published a report on Turkish General Staff’s classification of journalists based on their views for or against the army. The report, which is entitled 'A reassessment of accredited press and media organs' and dated Nov. 2006, makes recommendations on whether the media accreditation for certain people should be granted, denied or revoked.

It was prepared by the media relations office that gives accreditation to journalists and media organizations that want to follow the activities of the Office of the Chief of General Staff. The military has not denied the document’s existence but has only launched a judicial probe to discover who leaked the information to the press.

The report, which appeared on several Turkish dailies on Thursday, criticizes newspapers and other media and tallied their positive and negative reports on the military in the first nine months of 2006.

The EFJ also expressed its “support for calls from its affiliate, the Turkish Journalists’ Union, to end the preferential treatment for media and ensure equal access to all journalists who cover military news.” (Cihan News Agency, March 13, 2007)

Turkish Prime Ministry too has a "media blacklist"

The daily Cumhuriyet published an article on the "Monthly report by the prime minister's office," consisting of a sort of classification of the media. The prime minister's press office described the article as "unreal and deliberate" and insisted that "no such report has ever been submitted to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan."

According to the newspaper, the report even included the fact that journalists Nuray Basaran, Enis Berberoglu, Oral Calislar and Gungvr Uras drank 2002 vintage Syrah Calvet French red wine during a visit to Lebanon on 5 July 2005.

The Islamist daily Yeni Safak (New Dawn) is identified in the report as an essential support for Prime Minister Erdogan and his government. The committed Islamist daily Vakit (Time) is praised for "deflecting criticism of the government over the Muslim headscarf"and the Islamist daily Zaman is praised for being "free of prejudice towards any group or person."

Other newspapers are not held in such high esteem. The republican Cumhuriyet is "rarely objective," the liberal centrist Millyet is said to have improved after Sedat Ergin became its editor and "the articles and content became more positive." The liberal right daily Sabah (Morning) is accused of becoming more negative, publishing fewer stories about the government and putting them on the inside paged when it did.

As for the liberal right newspaper Hurriyet (Freedom), the report says it "no longer puts the government's activities on its front page since its leading journalists were not allowed on the prime minister's plane during and his US visit, and the reports on the government are quite short."

The European Union, which Turkey wants to join, has said Turkey will not be able to meet democratic standards as long as the army continues to exercise influence over non-military matters. The Turkish Armed Forces, which often portray themselves as a bulwark against Islamism, have seized power three times, the last one in 1980. (rsfcanada@rsf.org, March 13, 2007)

2007 Ayse Nur Zarakolu awards granted to Turkali, Guney and Oran

The Ayşe Nur Zarakolu (ANZ) Awards for the Freedom of Thought and Expression have been granted this year to Vedat Turkali, Yilmaz Guney and Baskin Oran. The award ceremony was held on March 8, 2007, International Women’s Day.

Following is the declaration at the ceremony by the ANZ Award Committee :
 
We are disclosing this year’s winners of the Ayşe Nur Zarakolu (ANZ) Awards for the Freedom of Thought and Expression, given out by the Human Rights Association of Turkey, in the shadow, alas, of the inhuman assassination of our beloved Hrant Dink, himself winner of the award for 2005. HRANT DİNK was a man of peace who had devoted himself to the cause of building a bridge between the Armenian and Turkish peoples, two peoples torn spiritually apart since 1915. He had chosen the difficult path of understanding the other and making himself understood by them, of establishing mutual empathy. And in this he succeeded. In a variety of contexts, he managed to win the hearts of many who thought they were his opponents. That is in fact why he was targeted by certain circles. He was constantly harassed for nothing more than his humane way of thinking.  He would not be silenced. That was in fact why he was given the award two years ago. The loss of Hrant in the same month of January in which our dearest Ayşe Nur had passed away has enhanced our pain. During a speech he had said: “Through her concern for the Armenian tragedy, Ayşe Nur healed the bitterness in our hearts, transforming us into humans. For us Ayşe is a Saint.” Hrant himself, through years of arduous effort, made it possible for us to understand the Armenians better, to penetrate into the depths of their hearts, and to transform ourselves into humans. Both Hrant and Ayşe loved their country and refused to leave it. Thanks to their self-sacrifice, the conscience of at least a section of Turkish society is no longer oblivious and deaf. Hrant taught us how to be principled, honest, affectionate and courageous. He himself has now become a saintly figure for his community and for us.
 
We are giving this year’s ANZ Award for the Freedom of Thought and Expression to our dear VEDAT TÜRKALİ. He has devoted his life to the fight against injustice and for the ideal of a society based on equality and freedom. He was imprisoned for his ideas and political ideals, but did not give in, did not keep silent, and continued to deliver works of value in diverse areas of artistic and literary creation. He did not withdraw into his ivory tower in times of social crisis and conflict. He vocally defended the freedom of expression, peace and human dignity. With his plays he fought against articles 141 and 142 of the Turkish Criminal Code, articles that restricted freedom of expression. With his film, “Karanlıkta Uyananlar” (“Waking in the Dark”), he raised the banner of the freedom of association, the right to strike and other similar social rights. He took his honourable place among those who signed the so-called “Intellectuals’ Petition” in 1984 in defence of democratic rights against military dictatorship. He stood for a just, honourable, democratic and peaceful solution to the Kurdish question from the very beginning, more particularly in his book Kürt Yazıları (“Writings on the Kurdish Question”). And he did all this with ceaseless resolution. Dear VEDAT TÜRKALİ, it’s so good to know that you are around. You will forever remain Turkey’s honourable son.
 
For the first time this year, we are granting the award also to someone who is no longer alive, but who during his life time devoted himself to the freedom of expression. Another awardee of this year is our dear YILMAZ GÜNEY. Alongside his fame as a cinéaste, he was also a writer and a man of action. He was committed to the utopia of a just and egalitarian society. In his art he always stood on the side of the oppressed and supported social awakening. For this attitude, he was prosecuted and imprisoned even as a high-school student. Victim of persecution he was not able to complete his studies. Under the regime established by the coup d’Etat of 1980, he fought for the right to life of revolutionaries in the face of militarist terror. Charged on the basis of a conspiracy, he was imprisoned, the aim being to deprive him of the freedom to create artistically. After having freed himself through his own initiative, his first move was to make the film “Duvar” (“Le Mur” in the original French) to pay a tribute to the plight of prisoners and in particular juvenile inmates. On the basis of the 1984 Paris Tribunal, he was the first intellectual of Turkey to confront the Armenian tragedy and to speak publicly about it. Dearest YILMAZ GÜNEY, you will always remain in our hearts.
 
Still another awardee is Professor BASKIN ORAN. Professor Oran has become a target for the extreme nationalists defending the status quo and the official view of history for his work on minority rights. He was deemed to deserve the award for his perseverance in pursuing his chosen path in the fight for democracy and human rights despite all kinds of pressure. Dear BASKIN ORAN, we know that no one or no power can stop you from marching forward on the road that you know is the right one.
 
We thank Human Rights Association of Turkey’s Istanbul Branch, which organised the Ceromony and Messrs. Vedat Türkali and Baskın Oran and Ms. Fatoş Güney, widow of Yılmaz Güney, who will be given the award on his behalf, for accepting the awards.

(In 2006, Info-Turk editors Dogan Özgüden and Inci Tugsavul were among the awardees.)

Nobel prize winner Pamuk to tour Germany after all

Nobel-prize winning Turkish novelist Orhan Pamuk will embark on a book reading tour in Germany in May after he canceled the visit at short notice five weeks ago amid concerns for his safety.

Christina Knecht, a spokeswoman for Carl Hanser Verlag, Pamuk's German publisher, said the writer had always intended to meet his commitments at some point.

"Nothing has really changed, he always said the tour was never completely off. Now he's suggested May, and we're delighted that we were able to find new dates with the organizers fairly quickly," she said.

The safety of Pamuk, 54, became an issue after the murder in January of the prominent Turkish-Armenian journalist Hrant Dink in Istanbul. A key suspect in that murder, escorted by police into a court house, had warned Pamuk to be careful.

"He canceled the tour without giving any reason, but I think it was really more about the situation in Turkey, and that he was being pursued for weeks there," Knecht said, adding that as far as she knew, Pamuk was probably in the United States now.

Dink and Pamuk were both prosecuted under laws restricting freedom of expression in Turkey, which wants to join the EU.

Pamuk was tried for insulting "Turkishness" after telling a Swiss paper in 2005 that 1 million Armenians had died in Turkey in World War One and 30,000 Kurds had perished more recently.

Pamuk, whose best-known novels include "Snow," in which the main character is shot in Frankfurt, has a big following in Germany, home to about 2.5 million people of Turkish descent.

He is due to open the rescheduled tour in Hamburg on May 2, before visiting Berlin, Stuttgart and Cologne. The trip will end on May 8 in Munich. While in Berlin, Pamuk is due to receive an honorary doctorate from the city's Free University. (Reuters, March 8, 2007)

YouTube de nouveau accessible après la levée d'un arrêt judiciaire

Le site d'échange de vidéos YouTube est de nouveau accessible aux internautes en Turquie après la levée vendredi d'un arrêt judiciaire qui avait interdit mercredi son accès.

"Dès que nous avons reçu une décision de justice levant l'interdiction d'accéder à YouTube, nous l'avons appliqué. Cela s'est passé il y a juste quelques minutes", a déclaré Ahter Kutadgu, un responsable de Türk Telekom, premier fournisseur d'accès internet de Turquie, cité par l'agence Anatolie.

Türk Telekom avait bloqué l'accès à YouTube sur ordre d'un tribunal d'Istanbul après que ce site internet eut diffusé une vidéo jugée offensante pour Atatürk, le père de la Turquie moderne.

L'ordre a été donné par la cour sur une recommandation du ministère public, après la publication dans la presse turque d'articles sur une vidéo soumise à YouTube par un utilisateur grec et dans laquelle figureraient des insultes au fondateur en 1923 de la République turque Mustafa Kemal Atatürk.

Depuis le début de l'année, des internautes turcs et grecs se livrent bataille sur le site YouTube en soumettant des vidéos insultant ou tournant en dérision leurs adversaires, selon les journaux.

Atatürk est considéré comme un héros par la plupart des Turcs et sa mémoire est protégée par un texte de loi spécifique.

L'interdiction prononcée par la justice turque a fait scandale en Turquie et les médias ont dénoncé une "censure".  (AFP, 9 mars 2007)

State Secrets or a New Base for Censorship?

Draft Legislation on State Secrets, which aims to regulate and standardize different rules on the issue featuring on the 1982 Constitution, the Penal Code of the Law on Right to Reach Information may constitute another tool for censorship.

The draft legislation will come to the National Assembly for ratification, as it will be approved by the Council of Ministers.

Turkey's Association of Journalists (TGC) chair Orhan Erinç and Press Council chair Oktay Ekşi criticized the draft legislation as it would constitute another tool to pressure journalists and jeopardize the freedom of expression in the country.

Thinking about the coming presidential elections and the controversy around it, one can get suspicious regarding the limitations brought by this law" wrote Erinç on his column at the daily Cumhuriyet.

"There's nothing new in this legislation. Before, judges asked to related institutions about the secrecy of concerned information. Now they will consult a commission made up of representatives of Justice, Foreign Affairs, Internal Affairs and National Security Ministries".

"So politicians gain the power to influence the judiciary", said Erinç. "In consequence, they can be intolerant to views against their benefits".

Oktay Ekşi agrees: "As if the restrictions on freedom of expression brought by the Penal Code were not enough, now the government tries to further limit our freedoms".

Turkey's constitution, formulated right after the military coup in 1982 cites several abstruse cases where the freedom of expression and diffusion can be restricted.

Those consist of "national security, public order, public security, founding principles of the Republic, the indivisible unity of the State with its people and land, prevention of crimes, punishment of criminals, secrecy of State information filed in par with the defined procedures, protection of others' privacy or reputation, protection of vocational secrets as defined in law, or the due process of the judiciary".

In addition, article 330 of the new Penal Code defines the scope of "State secrets" and penalizes their diffusion.  (BIA News Center, Erol Onderoglu, March 5, 2007)

Controverse après un rapport de l'armée sur les journalistes

Un rapport de l'état-major turc classant les journalistes en fonction de leur loyauté envers l'armée a provoqué une controverse jeudi, les associations de journalistes dénonçant une violation de la liberté de la presse dans ce pays aspirant à rejoindre l'Union européenne.

Dans ce document interne publié par les médias, l'armée analyse la loyauté de nombreux journalistes et commentateurs de presse travaillant pour 18 chaînes de télévision, 19 journaux, cinq agences de presse et huit magazines.

Le rapport explique pourquoi les journalistes les plus critiques envers l'armée et son rôle dans la vie politique turque seront interdits, comme dans le passé, d'accès aux événements organisés par les militaires (conférences de presse, visites guidées, etc.).

Les organes de presse pro-islamistes, dont l'armée rejette par principe toutes les demandes d'accréditation, ne figurent pas dans ce rapport.

Un communiqué laconique de l'armée a annoncé jeudi l'ouverture d'une "enquête judiciaire", sans dire si celle-ci serait interne ou viserait les médias ayant publié le rappport.

La principale association des journalistes, le Syndicat des journalistes (TGS), a dénoncé un "nouvel obstacle à la liberté de pensée et d'expression" en Turquie.

L'UE, avec laquelle Ankara a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, a estimé dans le passé que la Turquie ne parviendrait pas à s'aligner sur les normes démocratiques de l'Union tant que ses forces armées continueraient d'exercer une influence sur les questions civiles et d'échapper à tout contrôle.

L'armée turque a par trois fois pris le pouvoir en Turquie (en 1960, 1971 et 1980) et a forcé à la démission le premier gouvernement islamiste de l'histoire turque, en 1997. (AFP, 8 mars 2007)

USA: "Turkish government limits freedom of expression"

Although an overhaul of Turkey's criminal code has helped reduce torture and improve due process for defendants, the government last year struggled to achieve full implementation of new laws, the U.S. State Department said on Tuesday in an annual global human rights report.

"During last year the government faced the major challenges of increasing the legal accountability of government security forces, reducing restrictions on free speech, and modernizing societal attitudes with respect to antiquated practices such as 'honor killings of women," it said in the document's Turkey country report.

The executive branch at times undermined the independence of the judiciary, and the overly close relationship of judges and prosecutors continued to hinder the right to a fair trial, according to the department.

"The government also limited freedom of expression through the use of constitutional restrictions and numerous laws, including articles of the penal code prohibiting insults to the government, the state, 'Turkish identity,' or the institution and symbols of the republic," it said.

Some leading intellectuals including Turkish-Armenian journalist Hrant Dink, who was shot dead in Istanbul in January and Nobel literature laureate Orhan Pamuk have been prosecuted or convicted under the penal code's controversial Article 301.

The number of arrests and prosecutions of security forces who committed unlawful killings was low compared with the number of incidents, and convictions remained rare, the State Department said, adding that members of the security forces occasionally tortured, beat and otherwise abused persons.

Prison conditions remained poor, with problems of overcrowding and insufficient staff training, and law enforcement officials did not always provide detainees immediate access to attorneys as required by law, it said.

Non-Muslim religious groups continued to face restrictions on practicing their religion openly, owning property, and training leaders, the department said. Violence against women, including honor killings and rape, continued to be a widespread problem, it said. 

Child marriage was a problem, and corruption contributed to trafficking in women and children to and within the country for the purpose of sexual exploitation, it added.

The State Department declared that the genocide in Darfur is the world's gravest human rights abuse. It also issued tough critiques of many of its adversaries, most notably Iran and China.

Human rights groups such as Amnesty International took issue with the U.S. administration for failing to address its own failings. Larry Cox, Amnesty International's executive director, asked The Washington Post that although the reportcorrectly points out that Egypt, for example, continues to use torture, "how can the United States have any credibility in trying to stop torture in Egypt when the whole world and we know what it does not mention - our role in sending people to be tortured, extradited and jailed. ... How can we criticize regimes for holding people in indefinite detention while we ourselves are holding people in indefinite detention?"

These were "striking and disturbing omissions," he said, accusing the United States of "hypocrisy." While documenting the practices of allies such as Turkey, Egypt, Ethiopia, Saudi Arabia, Pakistan, Colombia and others, "we have done very little and we have not spoken out publicly about disappearances, for example," he said.

In Iraq, Cox said, the United States neither talks about its role in certain abuses nor criticizes the judicial process there, although the report noted that certain institutions in Iraq remain weak. While the State Department monitors abuses that would cast a bad light on others, "we hope the United States will begin to cast the same light on itself." (Turkish Daily News, Umit Erginsoy, March 8, 2007)

“Gündem” Newspaper Shut Down for another Month

Istanbul 13th High Criminal Court issued two separate order for shutting down Gundem paper due to reports published between 4-6 March. The paper will not be available for 30 days. One of the reports published on 2 March 2007 and reported that Ocalan was poisoned. The decision was based on Press Law article 25.

The court charges the paper over reports “Öcalan is poisoned”, “Kalkan: High numbers join the Guearillas”, “Kurds Appeal for Öcalan” with “praising a crime and a criminal”. (antenna-tr.org, March 8, 2007)

Papers Ordered to Pay Fines for Writing “Murder Suspect”

Prosecution office sent paying orders for fines to many newspapers who published OS’s picture and full name. OS aged 17 stands trial for murdering Hrant Dink. Prosecution office ordered 10 thousand Lira of fine for each newreport.

Press Council said that Press is asked to pay the bill for Dink murder. President of the council Oktay Ekşi said: "İstanbul Security Chief who said before the investigation 'there is no organisational link' is still in his post. Security officers who had their picture taken with the suspect in front of the flag and distributed it to the press, even the ones who ignored the information that an assasination was planned, have not been prosecuted. Yet prosecutors are sending paying orders to newspapers."

Ekşi said that there were 67 national and 900 local newspapers and around 20 nws agencies in Turkey and if the prosecutors order 10 thousand lira fine for each newsreport it would lead to the closing down of many newspapers.

Prime Minister Erdogan talked live on air spelling out the name of suspect OS as he was captured.  (antenna-tr.org, March 8, 2007)

Publisher Sırrı Öztürk: I go to Court every month for 30 years

Trial of Osman Tiftikçi the writer of “The evolution of the Army since Ottoman Time” and the publisher Sırrı Öztürk continues. The general chief of Staff is the complainant. İstanbul Primary Court Num 2 ordered for the third time the enforcement of writer Tiftikçi to attend the trial. Tiftikçi lives abroad for 35 years.

Publisher Öztürk said after the hearing "I have been a publisher for 30 years, I do not remember a single months that I did not attend a court hearing over a book or a magazine". Tiftikçi and Mztürk are vharged with “openly insulting the army” under article 302/2 of TPC.

The court decided that Tiftikçi would be arrested if he enters Turkey and postponed the trial to 8 May at 9:30.  (antenna-tr.org, March 8, 2007)

RSF soulève des questions relatives à l’enquête sur l’assassinat de Dink

L’assassinat du directeur d’Agos, le 19 janvier dernier, a ravivé les tensions à l’œuvre dans la société turque. La réforme de l’article 301 du code pénal cristallise les oppositions, sur fond de négligence des autorités à protéger Hrant Dink.
 
Le 27 février 2007, le quotidien Milliyet a publié un article faisant état de négligences de la police d’Istanbul dans la protection du journaliste Hrant Dink. Cet article présentait la liste des sites à protéger, établie par la Direction de la sécurité d’Istanbul, suite à l’adoption de la loi relative à la pénalisation de la négation du génocide arménien par le Parlement français en 2006. Sur cette liste figuraient, à la 12e place, les bureaux de la rédaction d’Agos. Pourtant, les autorités n’ont pas jugé nécessaire de protéger le journaliste. Le lendemain de son assassinat, lors d’une conférence de presse commune, le préfet et le chef de la police d’Istanbul avaient même déclaré que Hrant Dink n’avait pas sollicité de protection policière. 

L’épouse du journaliste, Rakel, ses filles Sera et Delal ainsi que son fils Arat, se sont présentés le 13 février au parquet d’Istanbul pour apporter leur témoignage. L’un des avocats de la famille, Me Bahri Belen, a déclaré que les membres de la famille avaient déposé une plainte à l’encontre de ceux qui n’ont pas pris les mesures nécessaires pour le protéger.

«Reporters sans frontières exhorte une nouvelle fois les autorités et le gouvernement turcs à mettre tout en oeuvre pour faire la lumière sur cette affaire et juger tous les responsables de la mort de Hrant Dink. Cet assassinat ne peut rester impuni, la justice doit être rendue. Nous demeurons inquiets quant aux menaces incessantes qui pèsent sur Agos. Nous espérons que le projet d’amendement de l’article 301 aboutira dans les meilleurs délais et que la question de la liberté de la presse fera l’objet d’un sérieux débat politique», a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse.

Depuis l’assassinat de Hrant Dink, le 19 janvier dernier, vingt-huit personnes ont été interpellées dans plusieurs villes de Turquie, dont huit ont été incarcérées. Néanmoins, des zones d’ombre subsistent. Yasil Hayal, le commanditaire présumé de l’assassinat, est revenu sur ses déclarations après avoir appris que Erhan Tuncel, un militant ultranationaliste étudiant à l’université de la mer Noire (Karadeniz), était un informateur de la police. Lors de sa deuxième audition, depuis la prison de Kandira dans la ville de Kocaeli, Yasil Hayal a confié au procureur que son premier témoignage avait pour but de protéger ErhanTuncel qui serait, selon lui, le «véritable commanditaire ». Il y a un an, ce dernier aurait informé à plusieurs reprises la police d’un projet d’assassinat contre Hrant Dink. 

Alors que l’enquête se poursuit, les menaces continuent de peser sur l’hebdomadaire Agos. Le 12 février, à Kayseri, dans le centre du pays, dix personnes ont été interpellées. Ces dernières étaient responsables d’avoir envoyé des mails menaçant le journal. Du matériel informatique a été saisi mais les suspects ont été relâchés. 

Enfin, le débat sur l’article 301 continue de prendre de l’ampleur à quelques mois des élections parlementaires (mai) et de la présidentielle (novembre). Le 14 février, à la suite d’une réunion des hauts représentants du parti AKP (Parti de la justice et du développement, que dirige le Premier ministre), le président adjoint du groupe, Faruk Celik, a déclaré : «Nous voulons que cette affaire soit achevée une fois pour toutes. Mais l’article ne sera pas aboli. Il sera amendé ou maintenu dans son intégralité.» A la demande du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan de «faire sortir l’article 301 de l’actualité», les membres du gouvernement et de son parti, se sont réunis le 19 février pour débattre d’une éventuelle réforme. Cette initiative n’a malheureusement abouti à aucune proposition concrète.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, s’est prononcé en faveur de l’amendement de l’artice 301 qui, s’il n’est pas réformé, pourrait nuire à l’intégration de la Turquie dans l’Union européenne. Pourtant la nature de cette réforme éventuelle demeure inconnue. Les propositions successives des organisations de défense des droits de l’homme, réunies au sein de la plate-forme commune des droits de l’homme IHOP, et de l’Association turque des journalistes (TGC) n’ont pas été retenues. La TGC s’était notamment déclarée favorable à un remplacement de l’expression “d’identité turque”  figurant dans le texte de l’article 301 par “le peuple turc”, dans le but de ramener son champ d’application aux affaires se déroulant sur le sol turc. 

L’onde de choc de l’assassinat de Hrant Dink continue d’ébranler la société turque, tandis que le fossé se creuse entre ultranationalistes et pro-Arméniens. 

Le 3 mars 2007, une messe a été célébrée en l’honneur du journaliste en l’église arménienne, Sainte Marie de Kumkapi, sur la rive européenne d’Istanbul. Quelque temps après, deux jeunes gens ont tiré des coup de feu en l’air afin d’impressionner les personnes venues se recueillir dans les jardins. Les policiers de la section antiterroriste d’Istanbul sont parvenus à interpeller Volkan Karaova et Yilmaz Murat Ozalp, identifiés grâce aux caméras placées à l’entrée de l’église, en possession d’un revolver chargé de balles à blanc. Selon les médias turcs, le parquet d’Istanbul a autorisé la prolongation de leur garde à vue de deux jours, afin d’approfondir les interrogatoires. Il y a trois mois, Volkan Karaova avait déjà été placé en garde à vue pour avoir tiré en direction d’une église grecque du quartier Eminonu à Istanbul. ( RSF, Elsa Vidal, 7 mars 2007)

L'accès à YouTube bloqué en Turquie en raison d'une vidéo sur Atatürk

Türk Telekom, premier fournisseur d'accès internet de Turquie, a bloqué l'accès à YouTube sur ordre d'un tribunal après que ce site internet eut diffusé une vidéo jugée offensante pour Atatürk, le père de la Turquie moderne, a déclaré mercredi le président de Türk Telekom.

"L'ordre du tribunal nous a été faxé la nuit dernière (mardi) et en conséquence les services de l'entreprise (YouTube) ont été suspendus en Turquie", a déclaré Paul Doany, président de Türk Telekom, à l'agence de presse Anatolie.

L'ordre a été donné par la cour sur une recommandation du ministère public, après la publication dans la presse turque d'articles sur une vidéo soumise à YouTube par un utilisateur grec et dans laquelle figureraient des insultes au fondateur en 1923 de la République turque Mustafa Kemal Atatürk.

Depuis le début de l'année, des internautes turcs et grecs se livrent bataille sur le site YouTube en soumettant des vidéos insultant ou tournant en dérision leurs adversaires, selon le quotidien populaire Vatan.

Atatürk est considéré comme un héros par la plupart des Turcs et sa mémoire est protégée par un texte de loi spécifique.

"Je ne suis pas en mesure de dire si ce que YouTube a fait était une insulte ou si c'était juste ou pas", a affirmé M. Doany. "On nous a notifié une injonction judiciaire et nous faisons ce que dit cette injonction", a-t-il ajouté. (AFP, 7 mars 2007)

Dr. Ergün Sönmez and Publisher Mehdi Tanrikulu to be tried on March 30

A court case was launched against Mehdi Tanrikulu, owner of Tevn Publishing, in connection with the book of Dr. Ergün Sönmez entitled “Kapitalizmin Emperyalist Sürecinde Kürt Özgürlük Hareketive PKK'nin Rolü (Kurdish Independence Movement in the Age of Kapitalist Imperialism and the PKK's Role)”.

The indictment wants the defendant to be sentenced according to the articles 7/2 and 6/2 of Anti-Terror Law.

The case would commence on 30 March 2007 at Istanbul Heavy Penal Court No 14.

Dr. Ergün Sönmez, living in Europe for more than 30 years, is the author of a number of researchs on the political and social problems of Turkey.

Kurdish Question / Question kurde

A new Case of Restrictions on Freedom of Expression in Turkey

Turkey continues having problems in understanding and respecting European standards of human rights, including the importance of respecting the freedom of expression.

One of the latest examples is the decision by the Turkish Ministry of the Interior asking the State Council to dissolve the Sur Municipality of Diyarbakir and to dismiss the mayor, Abdullah Demirbas.

The basis for this decision by the Turkish government is that the Sur Municipality wanted to provide multi-lingual services to its citizens in view of the composition of the population (72 % Kurdish-speaking and 24 % Turkish-speaking). Sur Municipality wished to provide better services to its citizens, such as enabling people to have more easy access to different educational and cultural activities. It was made specifically clear that Turkish would continue to be the official language of the municipality.

The European Union has always made it clear to Turkey that respect for minorities and the freedom of expression are among the fundamental requirements for membership. Turkey accepted to negotiate for membership on this basis. The present case is extremely disappointing to those who wish to see Turkey as an equal partner in the EU, with democratic institutions, human rights standards and practices aligned with European standards and values.  The EUTCC deplores this attack on the mayor of Sur Municipality, Abdullah Demirbas, who is known as a defender of human rights and cultural values in a multicultural society.

This is yet another demonstration that Turkey either does not understand the meaning of the European human rights standards, or that it does not wish or is unable to comply with those standards. It runs counter to the commitments made by Turkey to the EU and the core standards, laws and practices within the European Union, and its declared values of a multicultural Europe, with full respect for and protection of all ethnic groups. 

The EUTCC strongly urges:

1. the Government of Turkey to stop this attack on the rights and freedoms of its citizens,

2.  the European Union to follow this case very closely, and insist that the Turkish authorities comply fully with European standards and conventions ratified by Turkey. (Branscheidt@eutcc.de, March 27, 2007)

DTP insists on independent Ocalan checkup

The pro-Kurdish Democratic Turkey Party (DTP) on Friday reiterated its call for an independent delegation to check on whether Abdullah Ocalan, inmate leader of the Kurdistan Workers' Party (PKK), has been poisoned.

Concerning allegations that Ocalan was poisoned, a final declaration of the party assembly stated that a satisfactory reply regarding Ocalan, who it said launched the cease-fire process and had a "remarkable effect" on a solution to the problem, has yet to be made. "This adversely affects the cease-fire and whole disarmament process," the statement added.

The poisoning claim was produced by lawyers of Ocalan earlier this month, and the ruling Justice and Development (AK) Party government sent a team of experts to the island to see whether the claims were true. The medical report said that Ocalan was not poisoned, while a former army general underlined that there is no such risk for Ocalan given the high security around him, but this failed to satisfy the party.

"In line with the demand of human rights and non-governmental organizations in Turkey, an independent delegation should be sent in order to probe the claims that Ocalan was poisoned, and the results of this should be announced to the public without delay," the party said.

The statement also claimed that the this month's Nevruz celebrations were held in a festive atmosphere due to the supervision of the DTP.

The declaration said: "Our people expressed their social, cultural and political demands in a mass enthusiasm in Nevruz and showed that they claim to be the owners of the values, initiatives and institutions that they have set up with determination."

It criticized recent detentions and arrests of DTP administrators, saying they are the result of impatience and illegal policies towards the party and free thought.

Saying that May's presidential election was also evaluated at the party assembly, the declaration said: "The president should be have full impartiality and an understanding that claims to grant all rights to our citizens."

The declaration added: "For continuation of the cease-fire process, the active efforts of NGOs, intellectuals and other democratic powers will make more contributions to ensuring peace in the country." (The New Anatolian, 31 March 2007)

La justice lance une enquête contre Erdogan pour "Monsieur Öcalan"

Un procureur d'Ankara a lancé lundi une enquête préliminaire à l'encontre du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan soupçonné d'avoir fait l'apologie d'Abdullah Öcalan, qu'il aurait appelé "Monsieur Öcalan" il y a sept ans, rapporte l'agence Anatolie.

Si le parquet décide au vu des preuves qu'il recueillera (bandes sonores) de transformer l'enquête en procédure judiciaire il devra demander l'autorisation du Parlement en raison de l'immunité parlementaire dont jouit M. Erdogan, précise l'agence.

M. Erdogan, chef du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, est accusé d'avoir appelé le chef séparatiste "Monsieur Öcalan" lors d'une interview à une chaîne de radio en janvier 2000 au cours d'une visite en Australie.

Le principal parti d'opposition social-démocrate à l'Assemblée nationale, le parti républicain du peuple (CHP) avait déposé une plainte devant la justice. D'autres plaintes similaires avaient également été déposées.

M. Erdogan a catégoriquement rejeté la semaine dernière les accusations.

Plusieurs hommes politiques kurdes ont été condamnés à six mois de prison  aux termes de l'article 215 du code pénal turc qui réprime l'"éloge du crime et du criminel".  (AFP, 26 mars 2007)

Les Turcs mitigés pour accorder plus de droits aux Kurdes (sondage)

Un tiers des Turcs environ souhaite que les Kurdes aient le droit d'étudier dans leur langue maternelle tandis qu'une majorité d'entre eux considèrent que la lutte armée contre les séparatistes kurdes est la seule issue au conflit, selon une enquête publiée samedi.

34,9% des Turcs pensent que garantir le droit des Kurdes à étudier dans leur langue maternelle serait "la bonne" solution pour mettre un terme au conflit, entre le gouvernement turc et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et qui a fait plus de 37.000 victimes en 20 ans, selon le sondage publié par le journal Milliyet.

36,3% d'entre eux soutiennent l'idée de programmes de radio et de télévision en langue kurde.

39% des personnes interrogées sont favorables à ce que l'on abandonne le seuil de 10%, nécessaire aux partis politiques pour avoir une représentation parlementaire et qui a, jusqu'à présent, interdit toute représentation des partis kurdes au Parlement.

Toutefois, une grande majorité des personnes sondées, 80,3%, ont indiqué que "l'éradication du terrorisme" est selon eux la seule solution pour mettre un terme au conflit.

Sous la pression de l'Union européenne, la Turquie a, ces dernières années, autorisé l'enseignement de la langue kurde dans des écoles privées ainsi que certains programmes de télévision en kurde, des réformes jugées insuffisantes par les activistes kurdes.

Ce sondage a été réalisé depuis octobre par l'institut Konda auprès de 48.000 personnes sur l'ensemble du territoire turc.  (AFP, 24 mars 2007)

DTP chairman Türk and ex-deputy Leyla Zana to be probed for Newroz remarks

Ahmet Turk, the chairman of pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and Leyla Zana, former member of Turkish parliament, will be probed for their remarks during Newroz celebrations.

Public Prosecution Office in southeastern Turkish city of Diyarbakir has launched an investigation into the speeches Turk and Zana delivered during the festivities of Newroz, which marks the coming of spring. The office will decide whether their remarks constitute a crime and a lawsuit would be filed against them.

DTP chairman Turk called “sayin”, an expression in Turkish roughly means Mr. or Sir, in referring to Abdullah Ocalan, the jailed chief of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK).

Former MP Zana said during a speech on Wednesday that Kurds had three leaders, Jalal Talabani, Massood Barzani and Abdullah Ocalan.

Last month, Ahmet Turk was sentenced to six months in prison since called Ocalan "sayin" in a speech dated March 2006 and thus “praised a crime or criminal”, a violation of the Article 215 of Turkish Penal Code that prohibits the act.

In June 2004, the Turkish Supreme Court of Appeals ordered the release of Leyla Zana and three other former MPs of the now-defunct pro-Kurdish Democracy Party (DEP).

The former DEP deputies were elected to parliament in the 1991 elections. The Turkish Parliament cancelled their parliamentary membership in the same year because of their pro-Kurdish sympathies expressed at the oath-taking ceremony in the parliament.

Under current Turkish laws, praising a crime and criminal is regarded as a crime and dozens of DTP officials have been detained or arrested for "praising" Ocalan. (Cihan News Agency, March 23, 2007)

La colère monte au bidonville kurde d'Ayazma, à Istanbul
  
Dans le sillage des bulldozers, une nuée d'enfants crasseux cherche des débris récupérables dans les gravats qui s'entassent depuis que la mairie d'Istanbul a entrepris la destruction du bidonville d'Ayazma, peuplé majoritairement de Kurdes. Soit un millier de maisonnettes construites illégalement, étalées sur une colline à la périphérie de l'agglomération, coincées entre l'autoroute et l'immense stade olympique. Pour justifier sa politique de "rénovation urbaine", la mairie a expliqué vouloir "nettoyer un foyer terroriste".

Les mieux lotis sont recasés dans des tours de douze étages à 10 kilomètres de là. Des ghettos urbains et sociaux, avec une dimension ethnique. "Ils sont en train de créer la future révolte sociale", constate l'urbaniste français Jean-François Pérouse, professeur à l'université Galatasaray.

Le cimetière pour enfants d'Ayazma est saturé, signe de la misère de ce quartier où tous les indicateurs sociaux sont au rouge. "Ce sont essentiellement des réfugiés du Sud-Est qui ont fui la guerre" (entre l'armée et la guérilla du Parti des travailleurs kurdes, PKK), raconte Bernard Granjon, responsable de la mission Turquie de Médecins du monde. Ayazma illustre cette "harlémisation d'Istanbul" pressentie par l'ex-chef de la police de la ville, Necdet Menzir, lundi 19 mars, dans les colonnes du journal Radikal : "Des gangs politiques et criminels créent des zones où la police ne peut plus venir." Les bus, non plus, ne vont plus à Ayazma. Mercredi, pour la fête de Nawrouz, ils ont été détournés des quartiers sensibles. En un mois, une douzaine de bus ont été attaqués aux cocktails Molotov.

Peu à peu, Ayazma se vide. Ceux qui étaient locataires iront reconstruire plus loin. Les propriétaires se sont résolus à être relogés. Masallah emménage dans la tour B8. "Ils nous dispersés comme des moutons, râle le vieux paysan. Bien sûr, ici c'est plus luxueux, mais c'est comme une prison, ce n'est pas ma façon de vivre." A Ayazma, les villageois avaient amené leur mode de vie. Les poules ont été victimes de la grippe aviaire, mais vaches et chèvres paissent au milieu du bidonville. "Je suis triste pour mes arbres fruitiers, dit Masallah. Ils étaient comme mes enfants."

Les ex-propriétaires du bidonville sont installés dans trois des 52 tours d'un ensemble urbain flambant neuf où on leur demande de payer pendant 15 ans, l'équivalent de 135 euros par mois de mensualités. Un tarif préférentiel en compensation de leur expulsion. "On ne sait pas comment on va payer", s'inquiète Ogün, père de cinq enfants et ouvrier textile. La mairie va dispenser des cours à ces déracinés, pour leur apprendre à vivre en milieu urbain.

Mais la surpopulation est déjà ingérable. Après quelques semaines, les salles de bain fuient, les enfants démontent les ampoules des cages d'escalier, arrachent les fleurs des plates-bandes pour les revendre. "Ils utilisent l'ascenseur comme toilettes, rigole Kezban au 11e étage de la tour B9, en préparant le déjeuner sur la moquette du salon. Moi, je jette mes ordures par la fenêtre. On est de vrais paysans !"

La violence sociale se mêle à des revendications identitaires."Tous les jeunes sont au chômage, tempête le vieux Muzafer. Pour l'Etat, on est moins que des chiens". "Si je dis que je suis kurde, je ne trouverai pas de travail", se persuade un gamin. A Ayazma, on a brûlé quelques pneus et peint des slogans sur les murs. Dans d'autres quartiers, la réaction plus vive des habitants a fait reculer les bulldozers. Une révolte qui prend un tour de plus en plus radical sous la forme de manifestations de soutien au PKK et à son leader emprisonné Abdullah Öcalan. "Il y a ici des milliers d'autres Öcalan", clame Masallah. (Le Monde, Guillaume Perrier, 22 mars 2007)

Les Kurdes fêtent le Newroz: Incidents et interpellations 

Des centaines de milliers de kurdes  de Turquie ont célébré mercredi le Newroz, leur nouvel an, encadrés par  d'imposants dispositifs de sécurité qui n'ont pourtant pas empêché des  incidents de se produire, provoquant une cinquantaine d'interpellations.

Des heurts ont ainsi marqué les festivités à Mersin, une ville du sud du  pays qui compte une forte communauté de Kurdes immigrés, particulièrement  militante.

Un millier de manifestants, pour la plupart des jeunes, se sont heurtés aux  forces de l'ordre après les festivités. Plus d'une vingtaine d'entre eux ont  été interpellés et il a y eu des blessés, dont on ignore le nombre, lors de  l'intervention musclée de la police, selon un photographe de l'AFP.

"Öcalan, Öcalan", scandaient les manifestants, faisant référence au chef  rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan.

La police a procédé en outre à une trentaine d'interpellations dans  d'autres villes, notamment du sud-est peuplé majoritairement de Kurdes.

A Diyarbakir, principale ville de cette zone pauvre de Turquie, environ  100.000 personnes se sont rassemblées dès les premières heures de la matinée  sur la Place des Foires, lieu traditionnel des festivités, dansant aux  mélodies des chansons folkloriques, selon les chaînes de télévision.

Des milliers de policiers soutenus par des véhicules blindés ont été  déployés aux abords pour assurer l'ordre sur les lieux.

La police a dû à un moment tirer en l'air lorsque la foule a lancé des  pierres contre des agents qui avaient interpellé un groupe de jeunes scandant  des slogans en faveur d'Öcalan, surnommé Apo, a rapporté l'agence Anatolie.

Trois femmes ont été blessées par des jets de pierres dans un autre  incident.

Les festivités étaient organisées par le principal parti pro-kurde, le DTP  (Parti pour une société démocratique).

Les dirigeants turcs ont pourtant mis en garde les Kurdes pour que le  Newroz (Nouvel an) soit fêté dans le calme.

A Istanbul, ils étaient quelque 50.000, selon la police, à se réunir sur un  terrain vague de Zeytinburnu, dans la partie européenne de la ville.

"Une vraie démocratie ou rien" proclamait une banderole tandis qu'un groupe  a déployé une photo géante d'Öcalan aux cris de "Biji serok Apo" (Vive le  président Apo), provoquant une intervention policière.

Comme le veut la tradition, les gens, dont des femmes portant des vêtements  traditionnels, ont sauté sur les feux ou les pneus brûlés.

Les Kurdes de Turquie, une communauté de plus d'une dizaine de millions de  personnes, profitent habituellement du Newroz pour réclamer des droits accrus  et afficher pour nombre d'entre eux leur soutien au PKK qui combat depuis 1984 les forces  turques. (AFP, 21 mars 2007)

Ocalan, northern Iraq dominate Diyarbakır’s Nevruz celebrations

The early hours of the morning. Hundreds of people are moving in processions to the fair area, 15 kilometers away from the city center of Diyarbakır.

Participants of Nevruz celebrations in Diyarbakır chanted slogans in support of the jailed PKK leader, Abdullah Ocalan, and raised flags of the outlawed group.

People, young or old, packed into pickup trucks, buses or private cars are flowing in convoys. Many people are traveling on foot hastily, but with joy. The women wearing traditional colorful clothing, the elderly waving the party flags of the Democratic Society Party (DTP) and young women carrying their children on their backs...

Police checkpoints have been set up at several intervals to ensure a controlled migration. At a certain points, the vehicles are not allowed to go on any further. The drivers who are reluctant to pay heed to this prohibition are warned politely, yet with determination.

The enthusiasm is increasing at an unexpected rate though there are still hours for the ceremony to start. In the front rows, women from all walks of life are dancing halay -- an Anatolian folk dance -- and accompanying the dances with songs, mostly in Kurdish. An old woman in traditional clothing opens a huge umbrella decorated with scraps of fabric in green, red and yellow -- the colors of the flag of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK). To have a better view of the stage she climbs onto someone's shoulders.

The biggest placard reads: "Either true or no democracy." This is the main slogan for this year's Nevruz. Another slogan is "Turkish unity requires Kurdish unity." There are also other striking placards: "This spring is the closest to freedom" or "Nevruz is the dawn of freedom of the Middle East peoples."

Some other placards have been banned: "The only solution in the Middle East is democratic confederalism." "Your health is our health," says another, referring to Abdullah Ocalan, jailed leader of the PKK. This one relates to the current debates on Kirkuk: "We are all from Amed -- Diyarbakır in Kurdish language -- and we are all from Kirkuk."

Security measures are not restricted to police checkpoints, searches and prohibition of certain placards. The police are continuously monitoring the area with moving cameras fixed to five points.

The number of people dancing halay increases, so do the announcements calling people to comply with warnings from officials as well as helicopter flights over the fair area.

The Nevruz legend, as believed by Kurds, is a freedom-related one. Its roots can be found in the legend of Kawa, a courageous blacksmith who lived 2,500 years ago under the tyranny of King Zuhak, a monster with two serpents growing from his shoulder who fed on the brains of small children. He was so evil that spring no longer came to the Kurdish homeland.

Kawa, asked to send his seventh and last child to Zuhak, hid his son in the mountains with other fleeing children. Over time, Kawa turned the children into an army and, on March 20, marched on the castle and smote the king dead with his hammer. Fires were lit on the hillsides to celebrate the victory, so the story goes, and spring at last returned the next day. The Kurdish Nevruz bonfires are considered to be the fire that Kawa lit.

Two-thousand party officials are trying to maintain public order in the ceremony area; there are also 20 lawyers ready to intervene in case of any incident.

Resistance: A cure for all

I wonder why there are a lot of balloon sellers among peddlers that are typical ingredients of such gatherings. Soon I find out the reason: Yellow, red or green balloons are tied to posters of Ocalan and let go to the sky. Some people produce a placard in the front row: "The antidote of poison is resistance."

Last week the DTP expressed doubt about a recent announcement from Turkey that tests on Ocalan's hair, urine and skin samples showed no signs of poisoning, despite allegations by his lawyers.

"From now on, nobody should go after such lies," Justice Minister Cemil Çiçek, who also serves as the government spokesman, said earlier. "No one should take such games seriously. Turkey is a state of law and Turkey has nothing to hide."

However a statement from the DTP demanded that an international delegation of experts look into the claims, saying Çiçek's announcement was not convincing. The statement accused the justice minister of pressuring the team of doctors from the Forensic Medicine Institution. Ocalan's lawyers in Italy had earlier claimed that an analysis of his hair showed high levels of strontium and chromium, both of which are toxic in large doses.

A group of young people are seen on the roof of a tall building facing the fair area; they cover their faces. Moving quickly they hang up a PKK flag and an Ocalan poster. Then they make signs of victory with their hands: the crowd responds with applause and whispers.

‘Anthropologists’ discover Diyarbakır

There are also some people who are apparently foreigners. As reported by DTP officials, representatives of nongovernmental organizations from Italy, Spain and northern Europe. They may easily be mistaken as anthropologists due to their attitude while taking photos of the old people and children dancing halay accompanied of Kurdish rock music from Roj Amed, a popular Kurdish band.

An announcement in Kurdish invites people to stand to attention to show respect to the martyrs. DTP chairman Ahmet Türk, Diyarbakır Mayor Osman Baydemir and some other people in the protocol collectively light the Nevruz fire. While songs are sung the message of Asrın Legal Counseling Office, which defended Ocalan, is read. However the message has been written in the first person singular: "Everybody should know that I am a special hostage. It does not matter whether I live or die. I will continue to resist as long as I can." The message also requests an independent medical team.

The organization committee's attempts at preventing the crowd from shouting slogans supporting Ocalan or waving Ocalan's posters are all in vain.

Outside of the fair area is as crowded as inside. Some people are having a picnic by the side of the puddle road. A boy selling sunflower seeds tells us that he sold five kilograms by noon. Seeing the heaps of wastes from the consumption of sunflower seeds, I can tell the boy is telling the truth. The entertainment outside the fair area continues uninterruptedly. There are people eating the foodstuffs they have brought, children playing football and even some people riding horses. Peddlers selling simit, fruit, mobile phone credit, tobacco, kebabs and candy find the Nevruz celebrations most lucrative. Interestingly the police tape reading, "Accident scene, do not trespass," is used to delineate the fair area.

Not only songs, but also announcements were mostly in Kurdish. On the press cards given by the DTP are written both "Basın" in Turkish and "Çapemeni" in Kurdish.

Zana: Talabani, Barzani, Ocalan comrades of Kurds

Having long preserved her silence, Leyla Zana attended the Nevruz celebrations in Diyarbakır to deliver a speech. Speaking in Kurdish, Zana said: "The Kurds have three comrades. All of them are very precious. They occupy a significant space in Kurdish hearts," and continued: "First of these is Uncle Jalal [Jalal Talabani], the president of Iraq. He is a Kurdish leader and a believer in brotherhood, he accepts all of us. The second one is Uncle Masood [Massoud Barzani], the leader of the Kurdistan region. The third one is the one you call the guide, the leader: he is the will of the Kurdish people as we all know in our hearts, Ocalan. All three are our pride, ears, hearts and brains. They are etched in our hearts."

In her speech, Zana also said, this time in Turkish: "Kurds have proven themselves in the Dardanelles and Cyprus wars. They did not betray Turks. Kurds must pay respect to the values of other people while embracing their own values." Calling the government to conduct a survey in which Kurdish people are asked whether they want to live together with or separately from Turks, she maintained: "I am sure they would choose to live together with Turks."

In an apparent reference to the dominancy of Ocalan over Turkey's ethnic Kurdish population, she added: "Nobody's will is supreme over the will of the Kurdish people. Our will must be freed."

Türk calls on state for dialogue with Iraqi Kurds, Turkmens

While highlighting that the DTP is a staunch supporter of Turkey's unity, DTP leader Ahmet Türk, in his speech, also emphasized strongly that Turkey's approach toward Iraqi Kurds does matter for Turkey's Kurds.

"We are on the side of Turkey's unity. The fact that we've been supporting our Iraqi Kurdish brothers is something else. We haven't turned or back on the democrats of this country," Türk said, describing the Kurdish issue as "an issue for both the Middle East and the world."

"We want Kurds living in northern Iraq to be free and happy," Türk added, as he called on the Turkish state to establish a dialogue with both Kurds and Turkmens living in northern Iraq. "Turkey should build a policy for gaining the trust of both Turkmens and Kurds, you can't obtain a result through threats," he said.

Türk also said that Ocalan is not an ordinary prisoner and should be treated accordingly. "An independent medical team should go there and doubts about Ocalan's health should be removed."

During Baydemir's speech there was commotion and several people were detained. (Zaman, AYŞE KARABAT, March 21, 2007)

PUK Report: Turkish army already in northern Iraq

Patriotic Union of Kurdistan (PUK) press office reported yesterday that Turkish army sent troops into the city of Haftanin, Sineht ve Pirbila, claminig Turkish army is planning to military operation against northern Iraq.
 
PUK press office also characterized 3 Iraqi cities as a part of the "Kurdistan". According to report the three city has an important strategical role in the Northern Iraq.
 
Turkey expects the U.S for taking concrete steps including military operations against the Kurdistan Workers' Party's (PKK) threat in northern Iraq.
 
Commenting on the presence of PKK in northern Iraq, Turkish Land Forces Commander Gen. Ilker Basbug's said last week that Turkey has the right to take any measures available in light of its Constitution and international law to curb the terrorists. He also added that it is better not to discuss the issue in the public sphere.
 
U.S. State Department deputy spokesperson Tom Casey last week reiterated that his country doesn't want to see any kind of military action in northern Iraq by Turkey.
 
We certainly are working well with the government of Turkey as well as the government of Iraq to try and enhance our cooperation in combating the PKK," he said. "In terms of any cross-border actions or other kinds of things, we've spoken before on this and again certainly do not wish to see any kind of military actions taken on the part of Turkey into northern Iraq." (The New Anatolian, 21 March 2007)

Newroz: Intellectuals Urge the End of Violence

More than 170 journalists, academics, artists and activists declared their fear from the rising wave of violence and urged that the Newroz spring festivities on March 21 marks the end of this cycle

In consequence, the petitioners demanded all parties to stay calm during the festivities, which causes controversy each year since it's been politicized with the rise of the Kurdish insurgency movement during the last 20 years.

Newroz festivities are mainly a Kurdish tradition in Turkey.

"Extradition of arms and violence from politics, removal of the burden of arms over politics is a must for a democracy to function" they said.

The petitioners urged the government to act responsibly, without giving in to nationalist provocations and on the other hand they urged the parties and local administrators in the southeastern Turkey -where the Kurdish population is dense- to actively work to overcome the tension.

The petitioners also declared their criticism of the pressures on the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). (BIA News Center, March 20, 2007)

Kurdish mayor sentenced to seven years prison

The Kurdish mayor of the south-eastern Turkey town of Hakkari was on Monday sentenced to seven years and one month imprisonment for having said that the Kurdish Workers' Party (PKK) is not a terrorist organization.

Metin Tekce, who is believed to be outside of Turkey, was found guilty of being a member of a terrorist organization and to have propagated organization propaganda, by a court in the eastern Turkey town of Agri.

Tekce is the latest member of the Democratic Social Party (DTP) to have been convicted and sentenced to prison in recent months. In the past month DTP leader Ahmet Turk has received two jail sentences, for distributing political pamphlets in the Kurdish language and for using the honourific 'Mr' when describing PKK leader Abdullah Ocalan. (Deutsche Presse-Agentur, March 19, 2007)

DPT Condemns Legal Pressure on the party members

Chair of the Commission of Law at the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), lawyer Hasip Kaplan revealed a letter they've sent to the government and jurisprudence officials which claimed that "the party members are under pressure which scrutinize their freedom of expression".

Referring to recent prosecutions and arrests directed at DTP members and administrators, Kaplan urged state officials to intervene and secure the constitutional rights of their adherents.

"Such practices come at a point where the demands for a peaceful and democratic resolution to the Kurdish issue are rising. The judiciary and the politicians don't have the right to remain silent faced with this situation".

Kaplan has sent the letter to the Prime Minister, to the head of Supreme Court of Appeals, chief public prosecutor of the Supreme Court of Appeals, Turkish Bar Association as well as Ministers of Justice and Interior and political party leaders.

Some ascertainments featured on the letter are as follows:

* Some expression of thoughts are considered as "appraisal of crime and/or criminals" or "promoting the public to crime" by the judiciary.

* Public prosecutors issue "search/tracking warrants" for party administrators who can be easily invited for testifying.

* Houses of administrators are raided; personal rights of family members are violated. Party offices are raided by security forces. All such practices are conducted by hundreds of police officers, with the use of excessive force; unlawful arrests are made regarding prosecutions, which foresee less than a year of imprisonment if convicted.

* DTP branches are under siege following the decision to enter the elections with independent candidates during the first party congress. (BIA News Center, March 19, 2007)

22 interpellations au cours d'un rassemblement avant le Nouvel an kurde

La police d'Istanbul a procédé dimanche à 22 interpellations au cours d'une manifestation organisée trois jours avant le Nouvel an Kurde et qui a donné lieu à des heurts entre manifestants et les agents de sécurité, a rapporté l'agence Anatolie.

Plus de 150 personnes qui s'étaient réunies dans un quartier populaire près de Beyoglu, sur la rive européenne d'Istanbul, ont déployé des effigies d'Abdullah Öcalan avant de lancer des pierres sur la police, selon l'agence.

Des policiers ont été légèrement blessés.

La police a interpellé 22 manifestants, ajoute Anatolie.

Les festivités du Newroz, le Nouvel an kurde, célébrées le 21 mars, sont généralement marquées par des incidents dans les villes turques qui abritent des communautés kurdes.

Les Kurdes de Turquie profitent habituellement de cette journée pour réclamer des droits accrus.

Le Newroz donne également lieu à des manifestations de soutien aux PKK.

En 1992, le 21 mars avait été marqué par des affrontements violents entre le PKK et les forces de l'ordre dans le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de Kurdes, faisant une cinquantaine de morts. 

D'ailleurs, vendredi, un militant kurde du PKK a été abattu lors de combats avec l'armée turque dans le sud-est anatolien à la population en majorité kurde. L'affrontement a eu lieu dans une zone montagneuse de la province de Sirnak (voisine de l'Irak), où les forces de sécurité ont lancé une opération contre les guérillas, ont ajouté ces sources.  (AFP, 18 mars 2007)

Peine de prison requise contre un homme politique kurde

Un procureur turc du sud-est anatolien peuplé en majorité de Kurdes a requis vendredi jusqu'à trois ans de prison contre un homme politique du principal parti pro-kurde de Turquie, accusé d'incitation à la haine raciale, ont affirmé des sources judiciaires.

Hilmi Aydogdu, le président du Parti pour une société démocratique (DTP) de la province de Diyarbakir, est poursuivi pour avoir déclaré à la presse fin février que les Kurdes de Turquie "considéreraient une attaque turque sur Kirkouk comme une attaque sur Diyarbakir".

La Turquie a manifesté à maintes reprises son opposition au projet des Kurdes irakiens d'incorporer la ville pétrolifère et multiethnique du nord de l'Irak à leur région autonome.

Ankara craint que le contrôle des richesses pétrolières de Kirkouk n'encourage les Kurdes d'Irak à proclamer leur indépendance, une situation qui pourrait attiser l'insurrection du PKK, qui a fait plus de 37.000 morts depuis 1984.

Les déclarations de M. Aydogdu, placé en détention provisoire le 23 février dans l'attente de son procès -il devrait débuter le mois prochain, selon son avocat-, ont suscité un tollé en Turquie, où les Kurdes d'Irak sont accusés de soutenir le PKK. (AFP,  16 mars 2007)

Ocalan's Lawyers: An international delegation must establish the truth

Abdullah Ocalan’s lawyers have issued the following declaration concerning the intoxication of their client:

 The Senior Public Prosecutor in Bursa has stated that no intoxication has been found in the samples of our client Mr Ocalan. We had filed two separate submissions requesting his cooperation in the medical investigation initiated by the Ministry of Justice.

In these submissions we were concerned to what extent the elements of strontium and chromium were present in Mr Ocalan’s body which had been found in laboratory tests and furthermore to examine the environment of our client, in particular the wall paint.  We emphasize this point as he himself had suggested this at a previous consultation with us.

Regrettably, our request has been ignored. We do not know the details of the investigation conducted by the Senior State Prosecutor and we do not know whether or not the authorities for forensic medicine have the necessary technical facilities to determine the facts of an intoxication.

To conclude the discussions and to establish the truth it is necessary for an independent delegation of experts to takes samples of Mr Ocalan's hair, tissues and blood, examine the environment such as walls, paint, food and articles which he uses daily and analyze them in a laboratory equipped with the necessary technical facilities. The effects of the conditions of detention and in particular the problems with the air supply on his general health also need to be examined by an independent delegation on-site.

We will raise our concerns and apprehensions in accordance with the code of criminal procedure as soon as we have received the full report. (Asrin Legal Office, 12 March 2007, Tel: 0090-212 292 9551)

Heurts entre police et manifestants kurdes dans plusieurs villes

Des groupes de sympathisants du PKK ont affronté la police dimanche dans plusieurs villes de Turquie, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Dans la ville portuaire de Mersin (sud), des manifestants ont tenté de bloquer des rues d'un quartier périphérique avec des conteneurs de poubelles et des pneus enflammés en protestation contre l'empoisonnement dont aurait selon eux été victime le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan.

Après des échanges de jets de pierre et de grenades lacrymogènes, des unités de policiers anti-émeutes ont donné l'assaut aux barricades avec le soutien de véhicules blindés.

Plusieurs manifestants ont été interpellés, a indiqué Anatolie sans préciser le nombre d'arrestations.

La veille, des inconnus masqués avaient jeté un cocktail Molotov contre un bus municipal avant d'être repoussés par un policier en civil qui a tiré en l'air. L'incident n'a pas fait de victimes.

Des incidents se sont également produits dimanche soir à Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, où un groupe de manifestants pro-PKK a jeté un cocktail Molotov sur une pelleteuse, a rapporté Anatolie, précisant que la police avait procédé à trois arrestations.

A Istanbul, une centaine d'individus masqués ont investi les rues du quartier périphérique d'Esenler, sur la rive européenne de la métropole, et jeté des cocktails Molotov sur des véhicules en stationnement, brûlant trois voitures. 

Samedi, la police a interpellé 27 personnes lors de manifestations qui se sont transformées en marches de soutien aux guérillas du PKK.

A Van, dans l'Est du pays, les policiers anti-émeutes sont intervenus pour disperser un cortège réuni à l'appel du Parti pour une société démocratique (DTP), pro-kurde, quand les manifestants ont commencé à scander des slogans favorables au PKK et à Abdullah Öcalan.

Ceux-ci ont riposté en jetant des pierres, a ajouté l'agence, qui ne fait pas état de blessés.

Cinq manifestants ont été arrêtés pour les mêmes motifs dans la ville voisine de Diyarbakir, principale agglomération du sud-est anatolien à la population en majorité kurde, à l'occasion d'une manifestation du DTP célébrant avec deux jours de retard la Journée mondiale de la femme.

Lundi, la police  a interpellé 14 personnes, dont Meral Kurum, la représentante du DTP, après qu'un cocktail Molotov eut été lancé contre une banque dans la ville de Gebze (nord-ouest). La police avait lancé dimanche une opération contre les bureaux du DTP, après avoir vu différentes "personnes suspectes" pénétrer dans le bâtiment, selon un communiqué du bureau du gouverneur local cité par l'agence de presse Anatolia.

D'autre part, l'armée turque a annoncé dimanche la mort dans le sud-est anatolien des cadavres de huit militants du PKK.

Les corps des militants, qui portaient encore leurs armes, ont été trouvés au cours d'une opération de ratissage dans une zone rurale de la province de Diyarbakir, ont indiqué ces sources, ajoutant que les militants n'avaient pas été tués lors de combats avec les forces de sécurité.

Un militant a par ailleurs été abattu par l'armée dans la province voisine de Mardin lors de combats dans une zone rurale proche de la localité de Nüsaybin, riveraine de la Syrie, ont déclaré d'autres sources sécuritaires. (AFP, 10-11 mars 2007)

Leyla Zana et ses collègues condamnés, mais n'iront pas en prison

Quatre anciens députés, dont la militante des droits des Kurdes Leyla Zana, ont été condamnés vendredi par un tribunal d'Ankara à sept ans et demi de prison, mais ils n'exécuteront pas cette peine, a annoncé un des avocats de la défense Yusuf Alatas.

Ce verdict met fin à 13 ans de procédures judiciaires qui ont valu aux quatre députés de passer une décennie en prison et d'être jugés à trois reprises pour collaboration avec un groupe séparatiste kurde armé.

"La cour a confirmé le verdict de 1994, mais a condamné les quatre députés à sept ans et demi de prison, conformément au nouveau code pénal" entré en vigueur en 2005, a déclaré l'avocat de Leyla Zana Yusuf Alatas à la presse.

Etant donné que les accusés - Leyla Zana, Hatip Dicle, Selim Sadak et Orhan Dogan - ont déjà passé 10 ans en prison, ils n'auront pas à y retourner, a précisé M. Alatas.

M. Alatas a annoncé qu'il comptait faire appel de ce verdict devant la justice turque mais aussi devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Les quatres députés avaient été condamnés à 15 ans de prison en 1994 pour soutien au PKK, qui a mené une lutte armée contre Ankara entre 1984 et 1999.

En mars 2003, Leyla Zana, lauréate du Prix Sakharov des droits de l'Homme du Parlement européen en 1995, et ses co-défenseurs ont obtenu le droit d'être rejugés après que la Cour européenne des droits de l'Homme eut déclaré le procès initial inéquitable.

Le nouveau procès, qui s'est tenu en avril 2004, n'a fait que confirmer la précédente condamnation, provoquant des réactions négatives en Europe.

En juillet 2004, un mois après la libération des quatre députés, la Cour de cassation a cassé le deuxième jugement pour vice de procédure. Le troisième procès s'était ouvert le 22 octobre 2004. (AFP, 10 mars 2007)

92 femmes arrêtées pour avoir manifesté en faveur des Kurdes

Près d'une centaine de femmes ont été arrêtées et inculpées jeudi en Turquie pour avoir, au cours d'une manifestation à l'occasion de la Journée internationale des Femmes, crié des slogans pro-kurdes et notamment en faveur du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan.

Le tribunal de Cizre, dans la province majoritairement kurde de Sirnak (sud-est), a inculpé 92 femmes, dont 31 ont été placées en détention, a indiqué un responsable du tribunal sous couvert d'anonymat.

Ces femmes, dont des membres du principal parti kurde, le Parti pour une Société démocratique, avaient bloqué la rue principale de Cizre et refusé de se disperser quand la police en a donné l'ordre, a-t-on précisé de même source.(AFP, 8 mars 2007)

Turkey charges pro-Kurd women protesters

Turkish authorities brought charges on Thursday against 31 women for demonstrating in support of jailed Kurdish leader Abdullah Ocalan.

The women, four of them under 18 years old and one as old as 77, had chanted pro-separatist slogans during an unauthorised demonstration on Wednesday in Sirnak province near the Syrian border in mainly Kurdish southeast Turkey, officials said.

It was not immediately clear how long they might have to spend in jail if convicted.

Separately, authorities also arrested a senior official of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) for allegedly making propaganda on behalf of Ocalan's separatist rebels, who are battling security forces in southeast Turkey.

Ayhan Karabulut, head of the DTP in Batman province, was also accused of praising Ocalan, whom most Turks revile as a terrorist for his role in a separatist conflict which has killed more than 30,000 people since 1984.

DTP leader Ahmet Turk received a six month jail sentence earlier this week for using the respectful form of address "Sayin", similar to the English "Sir", in referring to Ocalan.

Turk and his deputy Aysel Tugluk also each face separate sentences of 18 months in jail over the distribution of DTP leaflets in the Kurdish language. Turkish law allows distribution of political literature only in Turkish.

The flurry of court cases against Kurdish activists comes amid an upsurge in Turkish nationalism ahead of presidential and parliamentary elections later this year.

Spring is traditionally a tense time in Turkey's southeast when Kurds celebrate the ancient festival of Newroz -- often a flashpoint for separatist violence -- and when separatist guerrillas usually increase their attacks on security forces.

Ocalan, captured in 1999, is serving a life sentence on an island near Istanbul. Doctors are currently investigating allegations by his lawyers that he is being deliberately poisoned in jail. The government has dismissed the allegations as "complete lies". (Reuters, March 8, 2007)

Ocalan's lawyers face charges over poisoning claim

Lawyers representing terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) leader Abdullah Ocalan may face charges over claims he was poisoned while under high-security confinement on Imrali island.

The Diyarbakir Chief Public Prosecutor's Office yesterday launched a probe into the two lawyers, Mahmut Sakar and Irfan Dundar, over the allegations, which they made at a press conference in Rome last week.

The claim sparked a debate in Turkey between the Justice Ministry and the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), with the latter calling on the state to appoint an independent international commission to conduct an examination. The Justice Ministry sent a team of experts on Monday for this purpose but the move failed to satisfy the party, which further claimed that the state-ordered commission could not trusted to do an objective examination.

The chief public prosecutor's office said that the investigation was launched into the two on charges of abusing their position.

The poisoning allegation was late on Tuesday dismissed by Hursit Tolon, a former military commander who established the security system at Imrali Prison.

He said that security precautions at the facility make it impossible for Ocalan to be poisoned, further claiming that the measures prevent any materials from entering or exiting the prison without permission.

Tolon said all physical contact with Ocalan was prohibited, including shaking hands, and that his lawyers were forced to sit across a broad table from him in the presence of security personnel. He also said that all of Ocalan's food was tested, that each of his utensils was used only once and that soldiers at the prison ate the same food he did. (The New Anatolian, 8 March 2007)

DPT official charged with engaging in separatist propaganda

Turkish court on Thursday charged another Kurdish politician for allegedly engaging in separatist propaganda and supporting a fellow party member who reportedly suggested that Kurds would rise against the state and fight if Turkey ever attacked their Kurdish brethren in Iraq.

Ayhan Karabulut, the local head of the Democratic Society Party's branch in southeastern Batman city, was jailed pending trial. The court charged him with praising crime and criminals and engaging in separatist propaganda over remarks he made in apparent support of Hilmi Aydogdu, the head of the Diyarbakir branch of the party.

Aydogdu was also jailed pending trial for allegedly threatening public safety by inciting racial enmity and hatred after he warned Turkey against taking any action in the oil-rich Iraqi city of Kirkuk.

No date has been set for either trial.

Turkey, which has been fighting a separatist Kurdish guerrilla group for more than two decades, fears that Iraqi Kurdish groups could seize control of Kirkuk in northern Iraq and incorporate it into their self-ruled region. Some in Turkey have suggested that Ankara could take military action to prevent that from happening.

Turkish leaders are concerned that Iraq's Kurds want Kirkuk's oil revenues to fund a bid for independence that could encourage separatist Kurdish guerrillas in Turkey who have been fighting for autonomy since 1984. The conflict has claimed the lives of 37,000 people. (AP, March 8, 2007)

DTP Officials Permanently Harassed by the Turkish Police and Justice

Legal cases and convictions curb administrators and members of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP).

Lastly, DTP chair Ahmet Türk has been condemned to six months imprisonment on allegations of "praising a crime or a criminal" in a speech.

"In the current situation where we try hard to silence the weapons, increasing isolation of Mr. Öcalan further deepens social concerns" said Türk, addressing a local crowd in Diyarbakır. Referring the late Kurdish guerilla group PKK leader Abdullah Öcalan as "Mister" constituted the above-defined crime, according to the court.

The decision disclosed was given "considering the repeating referrals of Türk to Öcalan with a respectable appellation and his potential as a party leader to influence public".

The speech in question was made on January 18, 2006 as a press conference at the end of a meeting of all local mayors adhering to DTP.

On another account, three district administrators of the party have been arrested by court order following Batman Public Prosecutor's complaint. They face allegations of "making the propaganda of the terrorist organization".

DTP Batman district vice chair Mehmet Şirin Tekik, central district chair Cemalettin Padir and party administrator Dicle Manap had declared their support to Diyarbakır district chair Hilmi aydoğdu, who was recently arrested for saying "The Kurds in Turkey would consider an military attack by the Turkish army to Kerkuk as an attack to Diyarbakır".

During the recent controversy surrounding oil-rich northern Iraqi city of Kerkuk, a military intervention has been mentioned to avoid Iraqi Kurds controlling the city.

Kurds living in Tukey sympathize with Iraqi Kurds, so they would be uneasy about such an intervention, Aydoğdu explained.

The court also ordered a warrant of arrest for DTP Batman district chair Ayhan Karabulut.

Prosecution's investigation about a poster of imprisoned PKK leader Öcalan also continues. In relation to the investigation, the police raided party offices and confiscated written material.

More than 50 DTP members of the pro-Kurdish DTP have been arrested and at least seven senior officials charged in less than a fortnight.

Party officials argue they are victims of a sustained campaign of harassment, saying the authorities are trying to close the party down before a general election later this year.   (BIA News Center, March 8, 2007)

Deux dirigeants kurdes condamnés pour apologie d'Öcalan

Ahmet Türk, le chef du principal parti pro-kurde de Turquie, a été condamné mardi par un tribunal de Diyarbakir (sud-est) à six mois de prison ferme pour avoir fait l'apologie du leader kurde Abdullah Öcalan, qu'il a appelé "Monsieur Öcalan".

La cour a jugé que l'accusé avait "publiquement fait éloge du crime et du criminel" et a condamné le président du Parti de la société démocratique (DTP, pro-kurde) à six mois de réclusion pour des propos tenus en janvier 2006, a constaté un correspondant de l'AFP.

Lors d'une déclaration faite à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes, M. Türk, un ancien député sous les bannières d'une autre formation, avait dénoncé l'isolement carcéral de "Monsieur Öcalan".

Les avocats de M. Türk ont indiqué qu'il ferait appel de la sentence.

Un autre responsable kurde condamné pour apologie d'Öcalan

Un autre responsable du DTP, Sedat Yurttas, a été condamné mercredi par un tribunal de Diyarbakir (sud-est) à six mois de prison ferme pour avoir fait l'apologie d'Abdullah Öcalan, qu'il a appelé "Monsieur Öcalan".

M. Yurttas était accusé d'avoir "publiquement fait éloge du crime et du criminel" en appelant le chef séparatiste "Monsieur Öcalan" lors d'une intervention sur la chaîne kurde Roj TV basée au Danemark et accusée par la Turquie d'être la porte-parole du PKK.

Son avocat devrait faire appel de la sentence à l'instar de celui de M. Türk. (AFP, 6-7 mars 2007)

Communique about the systematic pressures on the DTP
 
We have all accounted for the systematic pressures recently exercised on the office of Democratic Society Party (DTP), especially towards the regional directorate.
 
The whole issue started after the perquisition of the office in the Van region, where all the books, magazines and leaflets have been searched, more than 20 people were put under police custody.  Moreover the regional president Ibrahim Sunkur and the member of the Youth Council Abdulvahap Turhan were arrested.
 
Afterwards the regional President of Diyarbakir, Hilmi Aydogdu, taking his place in the international politics of Turkey and taking part of his gravities concerning the actual issue about Kirkuk, was arrested in an eager way at a conference. The inquiry, in which he was involved, shows that the article in question does not lead to the imprisonment. Unfortunately his appeal was rejected. 
 
On 1st March 2007 the regional office of Batman was searched and again all the books, magazines, leaflets and placards were searched. Four people from the directorate were put under police custody; three of them were put under arrest.
 
On 3rd March 2007 the target of the attacks was the regional presidency of DTP Siirt. Even in the Social Office in Ankara some books, magazines, leaflets etc. were searched and more than 30 people were put under police custody; fortunately they were released after some time.
 
On the contrary the police custody and questioning of DTP members are still going on in the Sirnak’s region.
 
Following again the reading of the leaflet about the World Women’s Day on 8th March 2006, Ms. Gulser Yildirim, leader of DTP in Mardin was put under policy custody and then arrested.
 
Finally the office of Izmir was attacked, ravaged and all the windows were smashed.
Regarding the declarations made in Kurdish on the occasion of another World Women’s Day on 8th March, all the other attacks led against our offices and our party, clearly show that they do not support our party, the DTP.
 
Notwithstanding that there is a huge propaganda about some legal changes, above all concerning the use of Kurdish language, the aforementioned pressures continue systematically.
 
Moreover the questionings and processes against our majors are increasing due also to the threats sent till now. On the one hand, the Major of Sur – Diyarbakir, Mr. Abdullah Demirbas is under accusation and the State has asked to the Council of State that Mr. Demirbas is removed from his office; on the other hand this persecution has led to the planning of an assassination attempt against the Major of Diyarbakir Osman Baydemir. The lack of a serious inquiry on these attacks increases our fears.
 
By examining this scenario, it is clear that the Democratic Society Party DTP is a target and this in open violation with the law, as the “Constitutional protection” towards all political parties does not apply to DTP and day after day police patrols and sentences surround us.
It is equally understandable that the declarations made with the best intentions from our representatives are distorted and commented in a way that is far from the true intentions and are followed by a propaganda led against DTP.
 
Although every day pressures against either DTP or our general directorates of DTP, in our regions, districts and cities are increasing, we want to precise again that we will continue to fight for democracy, peace and freedom with all existing peaceful means at our disposal.
 
With these hopes and the same resolution we wish a happy feast for the World Women’s Day on 8th March and for the Newroz to all the Kurds and all the people of the Middle East. (European Representative of the Democratic Society Party, Brussels, March 4, 2007)

Le DTP prévoit des violences si Öcalan a été empoisonné

Les Kurdes de Turquie pourraient réagir avec violence si la vie d'Abdullah Öcalan est vraiment en danger, a prévenu vendredi le principal parti pro-kurde du pays après que les avocats d'Öcalan eurent évoqué un empoisonnement progressif de leur client.

"Si ces allégations sont vraies, ça veut dire qu'un meurtre prémédité est en train d'être commis consciemment", a déclaré lors d'une conférence de presse à Ankara Aysel Tugluk, la vice-présidente du Parti de la Société Démocratique (DTP).

"Öcalan a une influence sur la population kurde", a-t-elle ajouté. "Si quelque chose de mal se produit, ceux qui ont des sympathies pour lui vont réagir (...) la Turquie sera confrontée à des dangers très graves".

Mme Tugluk a estimé que "certaines personnes peuvent être en train de planifier une guerre (civile) turco-kurde" et a appelé Ankara à autoriser l'examen d'Öcalan par une commission médicale indépendante. (AFP, 2 mars 2007)

Un millier de Kurdes manifestent à Marseilles pour la libération d'Öcalan

Plus d'un millier de Kurdes de tout le sud de la France ont manifesté samedi à Marseille pour protester contre l'empoisonnement supposé d'Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie, et réclamer sa libération, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Libérez Öcalan", ont scandé les manifestants tout au long du défilé dans le centre de Marseille en brandissant des pancartes proclamant "Empoisonner Öcalan, c'est empoisonner la paix".
 Ils se sont rendus devant les représentations de l'Union européenne et du Parlement européen à Marseille.

"Nous voulons rappeler la responsabilité d'un certain nombre d'institutions démocratiques comme le Parlement européen ou le Conseil de l'Europe: si Öcalan est empoisonné et meurt, cela risque de déclencher une guerre civile en Turquie", a déclaré à l'AFP Salih Azade, l'un des organisateurs de la manifestation, et membre de La Maison du peuple kurde à Marseille.

Les avocats d'Abdullah Öcalan ont rendu publics jeudi à Rome des résultats d'analyses faites sur des cheveux du prisonnier mettant en évidence des doses de métaux toxiques anormalement élevées. Me Giuliano Pisapia, l'un des défenseurs italiens du dirigeant kurde, a affirmé qu'Öcalan souffrait "d'un empoisonnement progressif" et a exclu que cet état soit dû à l'environnement.  (AFP, 4 mars 2007)

Trois militants kurdes arrêtés pour propagande séparatiste

Trois militants kurdes ont été arrêtés dans le sud-est de la Turquie pour propagande en faveur de la rébellion armée séparatiste, a-t-on appris samedi de sources judiciaires.

Sirin Tekik, Dicle Manap et Celallettin Padir, tous membres du Parti de la Société Démocratique (DTP), le principal parti pro-kurde du pays, resteront incarcérés jusqu'à leur procès, a ordonné vendredi soir le tribunal de Batman.

Le tribunal a également délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du responsable du DTP pour la province de Batman, Ayhan Karabulut, également accusé de propagande.

Ces arrestations font suite à des perquisitions jeudi dans les locaux du DTP à Batman, au cours de laquelle la police a saisi des documents du PKK et des portraits de son chef Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à vie dans le nord-ouest du pays.

Avant la perquisition, le bureau du DTP à Batman avait publié un communiqué dénonçant les arrestations de trois de ses responsables dans la province voisine de Diyarbakir suite à des déclarations jugées menaçantes.  (AFP, 3 mars 2007)

Ocalan souffre d'empoisonnement aux métaux toxiques

Abdullah Öcalan, détenu en Turquie, souffre d'un empoisonnement vraisemblablement dû à l'ingestion de métaux toxiques, ont affirmé ses avocats, qui ont rendu public jeudi à Rome les résultats d'analyses faites sur des cheveux du prisonnier.

Le ministère turc de la Justice a exprimé dans un communiqué publié à Ankara son scepticisme sur les "allegations" des avocats d'Ocalan tout en annonçant l'ouverture d'une enquête.

 Lors d'une conférence de presse à Rome l'un des avocats turcs, Mahmut Sakar, a demandé que l'ONU, le Conseil de l'Europe ou son comité pour la prévention de la torture prennent l'initiative d'envoyer une "délégation médicale indépendante" pour procéder à un examen médical complet du condamné.

Me Giuliano Pisapia, l'un des défenseurs italiens du leader kurde, a affirmé qu'Öcalan souffrait "d'un empoisonnement progressif" et a exclu que cet état soit dû à l'environnement. "Il ne reste que deux autres possibilités, l'empoisonnement par la nourriture ou par l'eau", a-t-il estimé.

Les défenseurs d'Öcalan ont fait analyser six cheveux de leur client, sans préciser son identité, par un toxicologue français, Pascal Kintz, qui a indiqué y avoir identifié des doses de chrome "sept fois supérieures à la moyenne" ainsi que des doses de strontium extrêmement élevées.

L'interprétation de cette analyse a été confirmée par deux laboratoires à Oslo et Rome, ont-il affirmé.

Le leader kurde est détenu en Turquie depuis 1999. Sa condamnation à mort pour "séparatisme" a été commuée en 2002 en réclusion à perpétuité, qu'il purge dans la prison de la petite île d'Imrali où il est le seul détenu.

L'avocat turc Irfar Dundar, qui lui a rendu visite récemment, a affirmé jeudi qu'Öcalan souffre de problèmes respiratoires, dermatologiques et de fortes douleurs qui l'empêchent de dormir.

Le Conseil de l'Europe a déclaré le 16 février dernier ne rien avoir "trouvé à redire" au rejet par la Turquie de la demande par Öcalan d'un nouveau procès.

La justice italienne avait accordé en octobre 1999 l'asile politique au leader kurde alors qu'il se trouvait déjà emprisonné en Turquie.

Öcalan avait déposé sa requête en novembre 1998 alors qu'il séjournait en Italie. Poussé à partir par les autorités avant l'aboutissement de sa requête, il a été arrêté le 15 janvier 1999 au Kenya.

Des manifestants kurdes investissent le siège de l'ONU à Genève

Des manifestants kurdes ont investi brièvement jeudi le siège européen des Nations unies à Genève afin de protester contre l'empoisonnement supposé du dirigeant séparatiste kurde Abdullah Öcalan.

Déjouant la vigilance des gardiens de l'ONU, une vingtaine d'hommes ont escaladé les barrières protégeant l'enceinte du bâtiment et pénétré dans la cour principale avant d'être interpellés par la sécurité.

"Öcalan a été empoisonné, c'est pour ça que nous manifestons", a déclaré un des contestataires.

Rassemblés sur la place des Nations, qui fait face au bâtiment, une cinquantaine de Kurdes scandaient des slogans favorables au chef séparatiste kurde. Trois d'entre eux ont escaladé la chaise géante installée sur la place et ont hissé un portrait du dirigeant kurde.  (AFP, 1 mars 2007)

17 Kurdes et quatre militaires iraniens tués lors d'affrontements

Dix-sept rebelles armés et quatre militaires iraniens ont été tués lors d'affrontements dans la province d'Azerbaïdjan occidental, située à la frontière irakienne et turque, a déclaré jeudi un commandant des Gardiens de la révolution, selon l'agence officielle Irna.

"17 rebelles armés entrés en Iran pour mener des opérations de sabotage ont été tués", a déclaré le colonel Jalil Babazadeh, commandant du corps d'armée Hazrat Abbas des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime.

Il a ajouté que quatre militaires iraniens, dont le commandant Mir Behrouz Karimi, deux lieutenants et un gardien de la révolution, avaient été tués lors des affrontements dans la région frontalière entre l'Iran et la Turquie.

Mercredi, le commandant en chef des Gardiens de la révolution, le général Yahya Rahim Safavi, avait affirmé que 30 rebelles avaient été tués depuis vendredi dans les affrontements entre les forces armées iraniennes et les militants du Pejak, un parti kurde iranien proche du PKK.

Quatorze militaires iraniens sont morts vendredi dans le crash de leur hélicoptère lors des opérations menées contre les rebelles.  (AFP, 1 mars 2007)

Minorités / Minorities

L'appel commun des organisateurs de la soirée d'hommage à Hrant Dink

La soirée d'hommage à Hrant Dink s'est tenue le vendredi 30 mars 2007 à Bruxelles avec la participation des parents du journaliste assassiné et d'un public puriculturel. Présent à la soirée, le Ministre d'Etat M. François-Xavier de Donnea (MR) a exprimé son indignation face à l'assassinat de Hrant Dink et le soutien de son parti aux défenseurs de la liberté d'expression. Dans son message à la soirée, la Secrétaire d'état de la région bruxelloise Mme Brigitte Grouwels (CD&V) a elle aussi partagé les sentiments de la famille et des amis de Hrant Dink et s'est déclarée solidaire avec eux.

Les co-organisateurs de la soirée, l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, le Comité de Défense de la Cause Arménienne-Belgique, F.R.A Dachnaktsoutioun-Belgique, l'Institut kurde de Bruxelles, la Fondation Info-Türk et le Service Social Arménien, ont, à cette occasion, lancé le suivant appel commun:

Le journaliste arménien Hrant Dink, défenseur des droits de l'Homme et des peuples, a été assassiné le 19 janvier 2007 devant son journal Agos à Istanbul.

Juste après son assassinat, en tant qu'organisations issues de l'émigration politique en provenance de Turquie, nous disions: "Une colombe de paix vient de tomber martyre dans les rues d’Istanbul… Notre ami Hrant Dink a été lâchement assassiné par des forces occultes. Qui que soit le tueur, nous sommes sûrs que derrière ce crime se trouvent l’ultranationalisme et le militarisme turcs coupables et impunis pour le génocide commis contre les peuples arméniens et assyriens."

Plus de deux mois après l’assassinat de Hrant Dink, les larmes de crocodile des autorités et des médias turcs ont séchées et les déclarations, en apparence généreuses, ont laissé la place à l’amertume et à l’immobilisme.

L’enquête, lancée à grand bruit, reste dans l’impasse car ne pouvant ou ne voulant pas aller au-delà du cercle des simples exécutants. Même des changements cosmétiques proposés à l’Article 301 sont trop pour l’Etat Profond, qui détient les véritables pouvoirs en Turquie.

Le sursaut populaire qui a suivi l’assassinat de Hrant n’a été que de courte durée, la machinerie de l’état turc a repris les choses en main.

Les forces de l'Etat Profond sont si audacieuses que juste après son arrestation, le meurtrier de Hrant Dink a été photographié  par les policiers et les gendarmes comme un héros national. Sur des photos publiées par les médias, on le voit déployant un drapeau turc flanqué de deux agents de sécurité décontractés devant un calendrier sur lequel figure la citation suivante d'Atatürk: "la terre de la mère-patrie est sacrée. Elle ne peut être abandonnée à son sort".

Peu de temps après le meurtre de Dink, certains groupes nationalistes se mettaient à porter le même béret blanc que l’assassin au moment du tir fatal. Ces “bérets blancs” visaient à effrayer les démocrates de Turquie qui, comme Dink, s’intéressent à la construction de ponts de dialogue. Les nationalistes grossiers dans les stades de football, hurlaient des slogans à la gloire de l’assassin de Dink.

Malgré la mise en examen de 11 personnes et la révélation d'une vingtaine de messages de la police de Trabzon à celle d'Istanbul indiquant le projet de meurtre, l'enquête n'a toujours pas permis d'élucider les circonstances précises du crime.

C'est la raison pour laquelle les avocats de la famille de Hrant Dink réclament aujourd'hui  l'ouverture de poursuites judiciaires contre des responsables de la police impliqués dans le meurtre.

"Nous pensons que si les responsabilités restent imputées à quelques enfants de familles pauvres de Trabzon, la dimension politique de ce crime sera passée sous silence. Nous pensons qu'il s'agit du travail d'une organisation bien structurée (...) voulant nuire au fonctionnement démocratique de la Turquie", crient-ils.

Malheureusement, non seulement les forces occultes de l'Etat Profond, mais l'Etat officiel lui-même avec son gouvernement, ses forces armées et sa justice a accéléré sa campagne négationniste et renforcé la pression sur les défenseurs des droits de l'Homme.

Tout récemment,  le 29 mars 2007, l'inauguration de l'église arménienne d'Aghtamar à Van en tant que "musée" est devenue un véritable show ultranationaliste. 

Avant le génocide, on recensait plus de 2350 églises, monastères et monuments religieux arméniens sur le territoire qu’occupe la république turque. Aujourd’hui, presque tous ont été détruits ou confisqués et convertis à des usages non religieux, voire parfois dégradants comme des étables ou des dépotoirs.

Quant à l'Eglise d’ Aghtamar, sa restauration en supprimant la croix au sommet s’inscrit pleinement dans l’opération de propagande qui vise à contrer l’adoption de la Résolution sur la reconnaissance du génocide arménien par le Congrès américain.

A l’instar de la plupart des responsables d’Arménie et de la diaspora, le catholicos Karekin II a refusé de prendre part à cette mascarade.

Rappelons que le 4 mars dernier, un homme armé a tiré en l'air dans la cour de l'Eglise patriarcale arménienne à Istanbul où une messe à la mémoire de Hrant Dink venait d'être célébrée. Il a avoué lors des enquêtes qu'il visait le patriarche arménien Mesrob II.

Le jeudi 22 mars une commémoration de la mémoire de Hrant Dink à l'Université Bogazici d'Istanbul a été attaquée par la police. Malgré cette attaque, les étudiants ont continué à manifester en criant  "Vive la Vie malgré le Fascisme, Vive Hrant malgré le Fascisme", "Vive la Fraternité des Peuples", "le Meurtrier de Hrant est l'État Profond", "Nous sommes tous des Hrant, Nous sommes tous des Arméniens."

Après la célébration de la mémoire de Talat Pacha en mars 2006, les milieux ultranationalistes lancent le "Grand Projet Turquie" prévoyant l’élimination du problème arménien par la prise de contrôle de l’Arménie. Diffusée par e-mails depuis le début de février, cette version 2007 du Pantouranisme  annonce également l’occupation totale de l’île de Chypre, la prise de Mossoul et de Kirkuk, la conquête de la Crête, des îles grecques de la Mer Egée, ainsi que de Salonique, et enfin, cerise sur le gâteau, la bonne "leçon" donnée à la Syrie par la reconquête des territoires anciennement ottomans.

Le Comité Talat Pacha, sous la présidence du Chypriote turc Rauf Denktas avec la participation des anciens généraux et des politiciens ultranationalistes, organise sans cesse des rassemblements et conférences négationnistes partout en Europe, et notamment en Belgique avec la complicité ou le soutien de certains élus des partis traditionnels belges comme le PS, le MR ou le CDH.

Ce qui est le plus étonnant, les négationnistes notoires au service du lobby du régime d'Ankara, malgré toutes les critiques et les protestations, figurent toujours sur les listes électrorales de ces partis, les représentent aux assemblées communales, régionales et même fédérales.

Plusieurs intellectuels contestataires sont incessamment menacés par téléphone, par SMS et e-mails. Le prix Nobel Orhan Pamuk a dû quitter le pays le 1er février en toute discrétion pour les États-Unis. La photo de l’écrivain est apparue sur Internet à côté de la dépouille du journaliste, dans une vidéo signée des « Brigades turques de la vengeance », avec une mise en garde : « D’autres vont mourir. »

Le cas de Pamuk est l’arbre qui cache la forêt : les intellectuels opposants et les personnalités kurdes font l’objet d’une véritable traque. Les articles 301 et 216 du code pénal font partie de l’arsenal utilisé contre les partisans de l’ouverture démocratique. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été poursuivis, notamment à l’initiative d’un groupe d’avocats d’extrême droite.

Le peuple kurde subit toujours la répression interminable du régime négationniste. La justice turque ne cesse poursuivre les dirigeants et membres du parti pro-kurde DTP et les généraux de l'Armée répètent chaque jour leurs menaces non seulement contre le mouvement national kurde de Turquie mais également contre le Kurdistan irakien. Le président du parti Ahmet Türk et plusieurs dirigeants provinciaux ou maires appartenant à ce parti sont inculpés et condamnés sous prétexte de faire éloges au leader kurde Öcalan.  Cette offensive s'est fort durcie notamment après les célébrations massives du nouvel an Newroz  par le peuple kurde.
.........
Dans son dernier article d’Agos, Hrant Dink avait parlé des menaces qu’il avait reçues. Les nationalistes avaient vandalisé la salle du tribunal à son procès et avaient manifesté devant Agos. Il a admis être impressionné. “Il est malheureux que je sois maintenant plus connu que je ne l’étais avant,” écrivait-il. “Je ressens davantage le coup d’oeil que me jettent les gens, et qui signifie: ‘Oh regarde, ce ne serait pas le gars arménien ?’ Et je commence à me torturer moi-même. L’un des aspects de cette torture est la curiosité, un autre, l’inconfort.... Je suis comme un oiseau, obsédé par ce qui se passe à ma gauche, puis à ma droite, devant moi et derrière moi.”

Sa seule consolation dans cet état d’anxiété était sa foi, que les oiseaux pouvaient vivre librement dans des centres urbains surpeuplés, même dans la peur. Il pensait que les oiseaux ne seraient pas attaqués.

Mais le lâche assassinat de Hrant Dink démontre que le chauvinisme turc tue aussi les oiseaux.
 
Aujourd'hui, la famille et les collègues de Hrant Dink doivent supporter le poids de son héritage politique qui a encore grandi en raison de son assassinat. Non seulement le journal Agos, qui était cofinancé en partie par Hrant Dink, doit être soutenu mais la famille devra également canaliser de nombreuses initiatives qui souhaitent maintenir en vie les idées de Hrant Dink via des fondations et diverses activités culturelles et politiques, ce qui n’est pas simple à organiser.

Le journal Agos, sa plate-forme politique et culturelle, a montré lors de l’organisation de la manifestation que la vingtaine de personnes qui travaillent pour ce journal sont capables de continuer à assurer la réussite d’Agos.

Ce soir, tout en commémorant la mémoire de Hrant Dink, nous lançons appel à toutes les organisations, tous les démocrates et défenseurs des droits de l'Homme pour qu'ils soutiennent l'oeuvre de Hrant Dink.

Si Agos cessait de paraître un jour, cela serait une grande perte et défaite non seulement pour la communauté arménienne mais aussi pour toute l'humanité.

Soirée d'hommage à Hrant Dink

Vendredi 30 mars 2007,  à partir de 19h

 Récitals de:
Duduk
Violons
Chants
Projection de documentaires

(Entrée gratuite)

Salle de l'Ecole ICHEC
Rue au Bois 365 – 1150 Bruxelles

Hrant Dink, journaliste arménien a été assassiné le 19 janvier 2007 devant son journal Agos à Istanbul. Son assassin, un jeune homme âgé de 17 ans, baignant dans l'idéologie fasciste, a été arrêté quelques heures après par la police.
 
Deux mois après le lâche assassinat de Hrant, il est important de revenir sur le déroulement des évènements depuis le 19 janvier 2007.
 
Les déclarations en apparence généreuses des autorités et des médias officiels ont laissé la place à l'amertume et à l'immobilisme. L'enquête lancée à grand bruit reste dans l'impasse car ne pouvant ou ne voulant pas aller au-delà du cercle des simples exécutants. Même des changements cosmétiques proposés par l'Article 301 sont trop pour l'Etat Profond, qui détient les véritables pouvoirs en Turquie.
 
Le sursaut populaire qui a suivi l'assassinat de Hrant n'a été que de courte durée, la machinerie de l'état turc a repris les choses en main. En plus, sous l'impulsion de l'Armée, l'ultranationalisme turc domine de plus en plus la vie socio-politique et culturelle du pays.
 
Tout ceci nous oblige à rester mobilisés pour lutter contre l'impunité, rendre hommage à la mémoire de Hrant  pour que la justice et l'humanisme triomphent contre l'injustice et le mensonge.
 
C'est pourquoi, nous vous invitons à participer à la soirée d'hommage que nous organisons le 30 mars 2007.

L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
Le Comité de Défense de la Cause Arménienne-Belgique
F.R.A Dachnaktsoutioun-Belgique
L'Institut kurde de Bruxelles
La Fondation Info-Türk
Le Service Social Arménien


Renseignements:
Collectif1971@scarlet.be, T: 02-736 78 95 - 215 35 76
Lerna8@hotmail.com, T: 0479-369 711
kib@skynet.be, T: 02-230 89 30 (néerlandais)

Aghdamar: Rendez-vous manqué entre Turcs et Arméniens

Le gouvernement d’Ankara a remis en état un symbole du patrimoine arménien : l’église de la Sainte-Croix d’Aghdamar sur une île du lac de Van. Mais sa transformation en musée est contestée par les Arméniens.

LA FAÇADE du Xe siècle couleur miel et ses bas reliefs représentant des scènes bibliques étaient flanqués de drapeaux turcs et d’un portrait d’Atatürk. Le slogan bien en vue « Respect de l’histoire, respect de la culture », concocté pour l’occasion, achevait de donner le ton de la cérémonie. Dans l’est de la Turquie, posée sur une île du lac de Van tel un joyau, l’église de la Sainte-Croix, vestige de l’ancien royaume d’Arménie, a été restaurée par le gouvernement turc. Avec la remise en état pour un montant d’1,4 millions de dollars de ce symbole du patrimoine arménien qui tombait en ruines depuis la Première guerre mondiale, la Turquie a voulu montrer son intention d’améliorer ses relations avec l’Arménie. Mais l’inauguration, mercredi, s’est transformée en rendez-vous manqué entre les deux pays.

« Notre gouvernement a la volonté de protéger cet héritage culturel », a affirmé Atilla Koç, le ministre de la Culture, soulignant le caractère novateur de cette démarche. En Turquie, le patrimoine arménien a été au mieux laissé à l’abandon, au pire détruit. Le représentant du gouvernement n’a cependant pas prononcé une seule fois le terme arménien dans son discours. Une prudence révélatrice de la tension qui entoure cette restauration. Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, un temps annoncé, n’avait d’ailleurs pas fait le déplacement. « Il y a renoncé à cause des futures élections (ndlr : présidentielle et législatives) », selon un diplomate européen. La délégation arménienne, conduite par le vice-ministre de la Culture, Gagik Gyurjan, était également réduite à la portion congrue. Invitée par les autorités turques, elle a été obligée d’effectuer un long détour par la route via la Géorgie. Abdullah Gül, le ministre des Affaires étrangères, avait pourtant souhaité un geste fort et voulait rouvrir pour l’occasion la frontière fermée entre les deux pays depuis 1993 (voir reportage). Les militaires ont mis leur veto.

Du côté arménien, la portée politique de cette rénovation menée par les Turcs a été largement minimisée. « Ces actes ne peuvent pas être considérés comme une mesure positive sur la voie du rapprochement entre les peuples arménien et turc », a déclaré la semaine dernière le ministre arménien des Affaires étrangères. Pour Vartan Oskanian, la réouverture de la frontière constitue un préalable indispensable. Le nouveau statut de l’église de la Sainte-Croix d’Aghdamar, transformée en musée et privée de sa croix, représente une autre source de désaccord.

Afin de protester contre la perte de la fonction religieuse de l’édifice, vécue comme une négation de son identité, le patriarcat arménien et la diaspora ont refusé de participer à l’inauguration. L’Arménie et la Turquie n’entretiennent pas de relations diplomatiques. Une première délégation arménienne s’était rendue à Istanbul pour les obsèques de Hrant Dink, le journaliste turc d’origine arménienne assassiné en janvier. Cette venue exceptionnelle avait été perçue comme un frémissement. Mais depuis, l’espoir d’une réconciliation politique entre les deux pays est retombé. (Le Figaro, Van LAURE MARCHAND, 30 mars 2007)

Cengiz Candar's article: The so-called ‘Akdamar museum’

This is the day of the opening of a "church-museum," which the Minister of Cultural Affairs turned into a mess. Whatever the intention was, it looks like a "cultural genocide." Today is indeed the day of the opening of the Ahtamar Church, which has been just restored, to "tourism," and which is expected to attract many tourists to Eastern Anatolia.

However the Ministry has renamed the 1000-year-old Armenian capital "Ani" as "Anı" (which means "memory" in Turkish), and also removed the cross and the bells from the Ahtamar Church, which it renamed as "Akdamar" (which means "white vein" in Turkish.) This obsession with renaming, the cultural and religious intolerance shown towards the cross and the church bell, might well be perceived in the world as a "cultural genocide"; nobody should be surprised if that turns out to be the case.

The obsession with renaming:

The name Akhtamar comes from a myth about the lake Van. It is about the story of a young man, who was looking forward to reunite with his lover, Tamar, who was on the island along with the church in question. The man yelled "Ah, Tamar" while he was drowning. Why in the world we change that name into "Akdamar"?

What kind of a lack of imagination is that? We have renamed many historical areas within Turkey with completely made-up names like "Güzelyurt" (Beautiful Home), "Yeşilyurt" (Green Home), "Yeşilköy" (Green Village), "Gündoğan" (Rising Day). And now, "Ani" turned into "Anı", and "Akhtamar" into "Akdamar."

You restore a historical church and find absurd reasons for not putting a cross and a bell onto it? Who will believe that you are secular, or that you "respect all faiths," or that you represent "the alliance of civilizations against the clash of civilizations."

What you do is simply "cultural genocide." How come you have the right for that? And why?

Here is an excerpt from a news story published in the weekly Agos on March 23, and which tells about the letter sent by a group of intellectuals from the Istanbul Armenian community to Minister of Culture, Atilla Koç:

"…Emphasizing that the church on the island is named 'Ahtamar Sourp Haç Church' and that it gets its name from the Sourp Haç festival celebrated on the second Sunday of every September, the intellectuals say: "This is an important day and an important festival for Armenians.  This is also the reason for the existence of that church.  Therefore, we think it would be appropriate to have the name of the church, just like the name of the island, to be changed to fit the its religious and historical significance…  If required, the ownership of the property can be given to the community and the operation right to the relative state body.  However, if this site will also be [serving as] a church, then it needs to be blessed and open to prayers'."

Turkish Armenian Patriarch Mesrop II says: "Is it possible to have a church without a cross at the top?  Furthermore, religious services will not be conducted at its opening.  If I will not have a role there as a [man of] religion, there will not be a point in my going there."

Appear righteous and benefit politically:

What do you think "our set" are trying to do?  If you ask me, they would like "to appear righteous and benefit politically."  And naturally they make a mess out of it.  The initial plans were for the opening of Ahtamar to take place on Apr. 24.  A real cunning idea...  As it is known to be the "Armenian genocide remembrance day in the world," a trump for propaganda would have been used on that day.

Then the date became Apr. 11.  According to the ancient Armenian calendar, Apr. 11 coincides with Apr. 24.  They probably knew this also.  They were still pursuing another cunning idea.  At the end, it was decided that the opening of Ahtamar, now "Akdamar," would take place on Mar. 29, as a restoration opening of a museum-church, without a cross or a bell.

What a disgrace.  The cross a symbol for the Christian world that represents Jesus Christ's suffering for all humanity.  Even if Muslims do not believe in the cross, and even if there are negative connotations of the cross throughout history for Muslims, would it not be necessary to "show respect toward everyone's faiths" in a secular country in 2007?  Would such an attitude not glorify a Muslim Culture Minister and his government?

On one hand, they constantly pronounce Fatih Sultan Mehmet's name, yet on the other, they cannot even come near what he has done 550 years ago or his tolerance.  They have learned nothing from him.

Hrant Dink foretold it:

A reminder, just in case you have forgotten, that Hrant Dink was treacherously murdered with a shot in the back on Jan. 19.  During the time of his murder, the last Agos newspaper he prepared, Agos's 564th issue has just hit the newsstands.  The headline of the newspaper was on Ahtamar and so was the editorial, which Hrant wrote and signed as "Agos."

Here's what Hrant Dink wrote in his editorial:

"The opening of the restored Surp Haç Armenian Church of Ahtamar Island has turned into a comedy. It could only be possible to put a right job on a wrong course so successfully. The impossible-to-hide hidden motive could not be more revealing. A real comedy… A real tragedy… The government hasn't still been able to formulate a correct approach to the 'Armenian question.' Its real aim is not to solve the problem, but to gain points like a wrestler in a contest. How and when it will make the right move and defeat its opponent. That's the only concern. This is not earnestness. The state calls on Armenian historians to discuss history, but does not shy from trying its own intellectuals who have an unorthodox rhetoric on the Armenian genocide. It restores an Armenian church in the Southeast, but only thinks, "How can I use this for political gains in the world, how can I sell it?"

They shot Hrant on the day this article was published.  It lost its charm in entity.  There has been no charm ever since that day. Bad smells come from the Hrant Dink murder investigation.

And today, they replace the cross with the icing on the cake, when they open the Ahtamar Sourp Haç Church as "Akdamar." Then the "alleged genocide" and "alliance of civilizations" rhetoric will follow. (Cengiz Candar, TDN, March 30, 2007)


Eglise arménienne en Turquie: le catholicos refuse d'aller à l'inauguration

Le catholicos Karékine II, chef de l'Eglise othodoxe orientale arménienne, a annoncé mardi qu'il ne se rendrait pas à la cérémonie d'inauguration d'une église arménienne restaurée en Turquie malgré l'invitation des autorités turques.

"Etant donné que l'église restaurée sera transformée en musée (...) et que la cérémonie sera laïque et non dans la tradition de l'église apostolique arménienne, la Sainte Etchmiadzine (siège de l'église arménienne) ne prendra pas part à cette cérémonie", souligne l'église dans un communiqué.
 L'église de la Sainte Croix a été bâtie sur l'île d'Akhtamar sur le lac Van au Xe siècle. Abandonnée après le massacre des Arméniens sous l'empire ottoman en 1915-1917,  elle a été restaurée par les autorités turques et doit être inaugurée jeudi.

Le catholicos ainsi que le ministre de la Culture arménien ont été invités à cette cérémonie dans un geste sans précédent alors que les deux pays n'entretiennent pas de relations diplomatiques.

"Ces actes ne peuvent pas être considérés comme une mesure positive sur la voie du rapprochement entre les peuples arménien et turc", estime l'église orthodoxe arménienne.

Un responsable du ministère arménien de la Culture ainsi que des représentants de l'intelligentsia arménienne assisteront cependant à l'inauguration, a indiqué le ministère.

Les relations entre l'Arménie et la Turquie sont assombries par une dispute concernant le refus de la Turquie de considérer comme un génocide les massacres d'Arméniens par les Turcs ottomans en 1915-1917.

La frontière turco-arménienne a été fermée en 1993 au plus fort de la guerre du Nagorny Karabakh au cours de laquelle des séparatistes arméniens ont pris le contrôle de près d'un cinquième du territoire en Azerbaïdjan turcophone, allié d'Ankara. (AFP, 27 mars 2007)

Roma Students in Turkey Organize For Rights

17 university students of Roma background have opened a centre which would work to promote and support the rights of Roma people in Turkey.

Their association is named Romankara. "Our first goal is to work in the areas of human rights and democracy. Furthermore, we'd like to establish links and cooperate with Roma institutions in Europe" said Selçuk Karadeniz, one of the founders of the association, talking to bianet.

The association was initiated by five Roma students on February 14. They recently took part in a joint project on the promotion of the rights of Roma people in Turkey.

"Then we decided to go on. First we reached 14, then it became 17 individuals. That's how Romankara was born".

Karadeniz's own story begins with the International Roma Symposium, second of which was organized last year in Istanbul. This changed his approach to the issue.

"As every other kid, I've been subjected to an education based to boost a 'national sentiment' but then I've familiarized with the concept of human rights. I realized how Roma people are discriminated against. They were without education, food or basic rights".

"But now I know we have rights and we can get them, we can force the state to give us our rights" he adds.

He explains the hardships Roma face in Turkey with examples from his own life. It's hard for a Roma kid to go to school, meet with others given his desperate life conditions. It results and feeds from the discrimination and labeling towards all Roma.

But as people get to know each other, their attitudes change, says Karadeniz. "They begin to overcome prejudices, premeditated thoughts about Gypsies and their way of life".

The key question is to render visible their existence. "We have to meld into the society, go out, make ourselves visible".

One of the biggest and immediate problems of Roma in Turkey are the practices brought by "urban transformation" projects.

Roma are forced out of their homes without a concrete proposal for the sustainability of their livelihood.

Lastly, he notes that although Roma are beginning to self organize for their rights, support and cooperation of other NGOs are crucial. "That's a very new concept for us and we make lots of mistakes on the way. We need the expertise and experience of others working on the field". (BIA, Tolga KORKUT, March 27, 2007)

La Sûreté d’Istanbul mise en cause dans l’assassinat de Hrant Dink

Les trois inspecteurs du ministère turc de l’Intérieur sont formels : la Direction de la Sûreté d’Istanbul n’a pas fait son travail, qui est de protéger les citoyens de ce pays et leurs biens.

Près de deux mois d’enquête interne dans les services de sécurité d’Istanbul et d’Ankara, leur verdict est sans appel : le Directeur Celalettin Cerrah et son chef des renseignements Ahmet Ilhan Güler se sont rendus coupables de négligence dans l’affaire du meurtre du journaliste d’origine arménienne Hrant Dink. Et si leur rapport ne demande pas expressément que le premier soit relevé ou démis de ses fonctions, il stipule en revanche que le second devrait être jugé. La décision concernant Celalettin Cerrah, éminemment politique, reviendra donc au gouvernement celle sur Ahmet Ilhan Güler, qui ne l’est pas moins, incombe à la Justice.

L’enquête rappelle en effet que les services de sécurité stanbouliotes avaient été informés onze mois auparavant qu’un attentat se préparait contre Hrant Dink et que le rédacteur en chef du journal "Agos" avait régulièrement dans ses articles évoqué les menaces de mort qu’il recevait.

M. Cerrah et le gouverneur d’Istanbul ont eu beau affirmer, dès le lendemain du 19 janvier, qu’ils n’avaient jamais reçu de demande de protection concernant le journaliste, le Patriarcat arménien les a récemment démentis, affirmant avoir fait une demande écrite à ce sujet et pour d’autres personnalités ou institutions de la communauté arménienne. Les inspecteurs notent aussi que la Cour européenne des droits de l’homme avait mis en demeure la Turquie de protéger les personnes menacées de possibles attentats. Ils laissent enfin entendre à mots à peine voilés, rapporte le journal "Hürriyet" qui s’est procuré ce document, qu’à la lumière de ces graves manquements, il paraît difficile que le Directeur de la Sûreté conserve ses fonctions.

Les conclusions de ce rapport, cinglant camouflet pour la police turque, seront envoyées au haut conseil de discipline de la police qui statuera sur le sort des deux hommes. C’est une première victoire pour les avocats de la famille de l’intellectuel arménien, qui commençaient à s’impatienter d’une enquête judiciaire particulièrement discrète et prudente. Ils avaient d’ailleurs la semaine dernière saisi le juge d’instruction pour lui demander d’élargir ses investigations aux ’’véritables auteurs’’ du crime qui a bouleversé la Turquie.

Pour eux, limiter le champ des interrogatoires et des poursuites aux seuls onze jeunes malfrats issus de familles modestes actuellement écroués (parmi lesquels le tueur présumé, qui a reconnu les faits), serait scandaleux et inacceptable, ont-ils prévenu. ’’La vraie nature de ce meurtre ne peut rester cachée comme les affaires similaires qui, par le passé, n’ont jamais été résolues’’, a indiqué l’avocat Bahri Bayram Belen.

Brandissant une copie de la note d’information secrète émanant des services du gouverneur de Trabzon (d’où sont originaires la plupart des complices présumés) informant la hiérarchie et la Sûreté d’Istanbul du complot en préparation, il demande que le juge ’’entende les responsables de la sécurité des provinces de Trabzon, d’Istanbul, d’Ankara et d’Izmir’’. Un soupçon encore renforcé vendredi par le journal "Milliyet" selon lequel l’un des complices présumés, proche des milieux ultranationalistes et informateur non démenti des services de sécurité (police et gendarmerie) aurait eu des dizaines de contacts téléphoniques avec la Direction de la Sûreté dans les semaines précédent le meurtre, et y compris le jour même. (La Libre Belgique, lundi 26 mars 2007)

Assassinat de  Dink : la piste politique fait son entrée dans l’enquête

“Reporters sans frontières est alarmée par les possibles ramifications politiques établies par l’enquête sur l’assassinat de Hrant Dink, et exhorte les autorités turques à poursuivre leurs investigations tant que tous les responsables de ce crime n’auront pas été identifiés. L’élucidation de cet assassinat est essentielle pour l’avenir de la Turquie, il ne serait pas acceptable de se contenter de juger les seuls hommes de main. De nombreux éléments semblent indiquer que l’assassinat de Hrant Dink aurait bénéficié du soutien de nombreux acteurs de la société. Si tel est bien le cas, il appartient aux pouvoirs publics de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces agissements”, a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse.

Le 25 mars 2007 au soir, cinq personnes ont été placées en garde à vue, dont le responsable de la branche de Trabzon du Parti de la Grande Union (BBP, extrême-droite), Yasar Cihan, ainsi qu’un membre de son bureau, Halis Egemen. Tous deux sont suspectés d’être impliqués dans l’assassinat du journaliste turc d’origine arménienne, abattu devant les locaux de son journal (Agos) le 19 janvier 2007. Les cinq personnes ont été transférées à Istanbul pour y être interrogées. Parmi les éléments alimentant les soupçons qui pèsent sur Yasar Cihan, figure notamment une photo le montrant en compagnie du dirigeant du Parti de la Grande Union et d’Erhan Tuncel, l’un des présumés instigateurs de l’assassinat et informateur de la police.

Par ailleurs, un rapport du ministère de l’Intérieur consacré à l’enquête menée au sein de la Direction de la sécurité d’Istanbul dont les médias ont pu obtenir copie, accuserait le chef de la police d’Istanbul, Celalettin Cerrah, d’avoir négligé de protéger Hrant Dink, bien qu’il ait été averti par la police de Trabzon d’un projet d’attentat contre le journaliste. Selon la chaîne d’information en continu NTV, Erhan Tuncel aurait averti par dix-sept fois, et non à quatre reprises, la police de Trabzon de ce projet, sans que cette dernière en informe son homologue d’Istanbul. Les procès-verbaux du dernier interrogatoire de Tuncay Uzundal, l’un des suspects, auraient également été falsifiés par les policiers de la ville de Trabzon. (RSF, 27 mars 2007)

 Les Assyriens demandent également la reconnaissance du génocide

La conférence sur le génocide des Assyriens ("Seyfo") organisée ce lundi (26/03/07) au Parlement européen par le Centre Seyfo en coopération avec le groupe parlementaire GUE-NGL (principalement des communistes et des ex-communistes) a fait salle comble en réunissant plus de 250 personnes principalement membres de la communauté assyrienne de Belgique.

Eva-Britt Svensson, vice-présidente suédoise du groupe GUE-NGL, s'est principalement attaquée aux restrictions du code pénal turc en matière de liberté d'expression. Tout en rappelant que son groupe est favorable à l'adhésion de la Turquie au sein de l'Union européenne "lorsque les obstacles seront levés en matière de respect des droits de l'homme envers les minorités", l'eurodéputée suédoise estime que "la liberté d'évoquer le génocide, la conservation des archives et la dépénalisation totale des discours reconnaissant le génocide sont des exigences minimales dans le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Il faut que cesse la pénalisation et la persécution des personnes qui osent évoquer le terme de génocide pour qualifier les faits. Il faut aussi que ce pays reconnaisse ce fait historique avéré : le génocide des Arméniens était en réalité également le génocide des autres groupes chrétiens comme les Assyriens et les Grecs. La réconciliation est impossible sans une dépénalisation complète de la discussion sur le génocide."

Sabri Atman (Président du Centre Seyfo) a expliqué "qu'un génocide a été commis contre les Chrétiens (Arméniens, Assyriens et Grecs) par les responsables du Comité Union et Progrès qui dirigeaient l'Empire ottoman en 1915. La proclamation le 14/11/1914 de la guerre sainte contre les Chrétiens ne visait pas seulement les Arméniens. Le plus grand atout de la Turquie était sa diversité ethnique et les dirigeants de l'époque ont décidé de détruire cet atout en massacrant près de 2 millions de personnes. La Turquie a voulu homogénéiser la diversité en perpétrant un génocide contre ses populations chrétiennes. Aujourd'hui, la Turquie veut créer une identité qui se base sur un drapeau, une seule culture, une seule religion et une seule langue. Or, la source principale du problème n'est pas la diversité mais bien l'incapacité du pays à tolérer sa propre diversité. Nous nous opposons à la mentalité nationaliste qui rejette la diversité, renie son passé et fabrique des scénarios pour éviter sa responsabilité. Comme si ce n'était pas assez, cette même mentalité nous menace aujourd'hui en nous expliquant sans honte que si nous continuons de les énerver, ils recommenceront ce travail inachevé. Les 2/3 des Assyriens ont été massacrés par un immense coup d'épée, c'est la raison pour laquelle nous utilisons le terme 'Seyfo' [épée en assyrien] pour parler de ces événements. Nous n'avons aucune volonté d'encourager la haine envers la Turquie ou le peuple turc. Au lieu de vilipender les Etats qui reconnaissent le génocide, nous voulons que l'Etat turc reconnaisse sa responsabilité dans le génocide perpétré contre les Arméniens, les Assyriens et les Grecs. Nous demandons un minimum d'humanité et des excuses à ce sujet. "

L'historien suédois David Gaunt (Sodertorns University College), auteur d'un ouvrage récent sur le sujet, a brièvement évoqué "la panique des nationalistes et la campagne essentiellement anti-chrétienne en vigueur à l'époque du génocide. Par exemple, les peuples chrétiens étaient considérés comme des 'bactéries nocives' par le gouverneur de Diyarbakir et les mesures adoptées (déportation et massacres) étaient basées sur des craintes de futures trahisons. Certains hauts fonctionnaires ottomans se sont opposés à ces massacres, ils ont été eux-mêmes tués ou déportés. De plus en plus de documents attestent des faits et ne laissent planer plus aucun doute sur le fait qu'il y a bien eu un génocide contre les Arméniens et les autres populations chrétiennes comme les Assyriens". David Gaunt est également connu en Turquie pour avoir conclu un accord avec l'historien officiel Yusuf Halaçoglu en vue d'examiner des fosses communes dans la commune de Nusaybin de la ville de Mardin.

Markus Ferber (PPE-CSU, droite chrétienne) a rappelé que "la liberté d'expression est l'un des piliers de l'Union européenne" et que "l'identité européenne est construite sur la diversité européenne qui est une richesse. La protection des minorités est une condition sine qua pendant les négociations d'adhésion. Les minorités en Turquie doivent être reconnues selon les normes européennes et pas exclusivement sur base du Traité de Lausanne qui se limite à considérer comme minorité tout groupe religieux non musulman." Les deux députés européens (Ferber et Svensson) ont dénoncé publiquement les pressions de l'ambassade de Turquie (dont cette lettre de l'ambassadeur auprès de l'UE Volkan Bozkir) pour empêcher la tenue de la conférence. L'ambassadeur Bozkir se plaint de l'utilisation du drapeau turc, des locaux du Parlement européen et du "prétendu soutien du groupe GUE-NGL" pour l'organisation d'une conférence malintentionnée sur le "prétendu 'génocide assyrien'" susceptible de tromper le public.

Au nom de l'ONG "Human Rights Without Frontiers", Willy Fautré s'est focalisé sur la campagne négationniste en Belgique, ses acteurs et ses manifestations en dénonçant l'ambivalence "des grands partis politiques belges qui n'hésitent pas à placer des candidats extrémistes sur les listes" pour des raisons électoralistes. "En réalité, le débat sur l'existence ou non du génocide est totalement dépassé et ceux qui se cachent derrière l'argument d'une commission mixte d'historiens oublient trop facilement qu'une telle commission mixte existe déjà depuis longtemps. Il s'agit de la commission internationale des historiens de génocide qui a déjà démontré plus d'une fois la réalité du génocide."

Présent dans la salle, le conseiller communal d'origine assyrienne Ibrahim Erkan (CDH-Saint-Josse) m'a expliqué que "les Assyriens sont pour la paix et pour la mémoire, pas contre les autres peuples. Nous voulons la paix et la réconciliation, cette démarche n'est possible que si la Turquie entame honnêtement son devoir de mémoire. Mon grand-père m'a expliqué la manière dont il a vécu le génocide et comment il a ensuite rencontré ma grand-mère dans un célèbre monastère. Le génocide est inscrit dans la mémoire de la communauté assyrienne. 1915 est connu pour être l'année du Seyfo dans nos mémoires."

A la demande des organisateurs, les orateurs ont co-signé un communiqué de presse du Centre Seyfo appelant l'Union européenne à "faire politiquement pression sur la Turquie pour assurer une solide et potentielle candidature afin de soutenir son processus de démocratisation et d'offrir des droits égaux à tous ses membres et futurs citoyens." (Mehmet Koksal, http://allochtone.blogspot.com, 27 mars 2007)

Les Universités de la Mémoire : Mémoires du XXème siècle
Des mémoires partagées
27-28-29 mars 2007

Une série de conférences proposée par l'Union des Étudiants Juifs de France, Hippocampe, et FRA-Nor Seround,
sous la présidence d’honneur de Monsieur Alain Morvan, Recteur de l’académie de Lyon, chancelier des Universités

Programme :

Mardi 27 mars 2007 - 18h30

Punir par la loi la négation des génocides en France

 

Conférence présidée par Maître Albert Lévy - Substitut du Procureur Général près la Cour d'Appel de Lyon 
Maître Alain Jakubowicz - Avocat au Barreau de Lyon
Monsieur Jean-Baptiste Racine - Professeur de droit privé à l'Université de Nice Sophia-Antipolis 
Maître William Bourdon - Avocat au Barreau de Paris (Sous réserve)

Université Jean Moulin Lyon 3 - Manufacture des Tabacs,  Amphi I

6 rue Rollet, Lyon, 8ème arrondissement  - Métro Sans-Souci

 

Mercredi 28 mars 2007 - 19h

Résister contre l'oubli et la négation des génocides

 

Conférence présidée par Monsieur Olivier Faron - Directeur de l'École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines
Ouverture de la conférence par Monsieur Alain Morvan - Recteur de l'Académie de Lyon et Chancelier des Universités <>
Monsieur Benjamin Orenstein - Ancien déporté, Président de l'Amicale des Déportés d'Auschwitz du Rhône
Monsieur Jariel Rutaremana - Ancien Magistrat au Rwanda, membre de Ibuka France
Monsieur Dogan Özgüden - Rédacteur en chef d'Info-Turk

 

Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, Amphithéâtre

15 parvis René Descartes, Lyon, 7ème arrondissement  - Métro Debourg

 

Jeudi 29 mars 2007 - 18h45

Devoir de mémoire et travail d'histoire :

Comment transmettre la mémoire des génocides aujourd'hui ?

 

Conférence présidée par Monsieur Gérard Collomb - Sénateur-Maire de Lyon
Monsieur Jean-Louis Touraine - Premier Adjoint au Maire de Lyon

Monsieur Marek Halter - Ecrivain
Madame Barbara Lefebvre - Professeur d'histoire, écrivain 

Monsieur Jules Mardirossian - Président du Collectif Reconnaissance

 

Hôtel de Ville de Lyon, Salon Justin Godart

Place de la Comédie, Lyon, 1er arrondissement  - Métro Hôtel de Ville


Renseignements; nor-seround-lyon@hotmail.com


La police charge une manifestation en l'honneur de Hrant Dink

Pour la première fois depuis l'assassinat de Hrant Dink à Istanbul le 19 janvier dernier, la police turque a chargé sans sommation et avec violence une manifestation de soutien en son honneur. Des étudiants de l'Université Bogazici d'Istanbul, qui ont récemment initié un mouvement appelé "Questionner l'Obscurité", manifestaient ce jeudi 22 mars pour protester contre le meurtre du journaliste d'origine arménienne, rédacteur en chef du journal Agos.

Compte-rendu (en turc) des évènements rédigé par le webmaster du site étudiant

Traduction proposée par le Collectif VAN :

Le jeudi 22 mars la mémoire de Hrant Dink était commémorée à l'Université Bogazici d'Istanbul.

Les étudiants qui étaient décidés à poursuivre leur action malgré l'intervention policière, ont continué leur action de commémoration avec beaucoup d'enthousiasme, après que l'attaque de police contre les étudiants qui avaient voulu marcher du Campus Nord au Campus Sud ait été interrompue.

Malgré l'attitude politique de la Police, les étudiants continuent à questionner l'Obscurité (Nota CVAN : les forces souterraines de l'Etat profond turc).

Après que les étudiants aient organisé un happening en se couchant dans l'enceinte du Campus Nord de l'Université Bogazici, une foule de 150 étudiants a commencé à marcher du Campus Nord au Campus Sud.

La Police a arbitrairement bloqué la foule enthousiaste et a tenté de stopper la marche, prétextant que les étudiants gênaient la circulation.

Les étudiants ont repris leur marche sur le trottoir vers le Campus Sud aux cris de "Vive la Vie Malgré le Fascisme, Vive Hrant Malgré le Fascisme", "Vive la Fraternité des Peuples", "le Meurtrier de Hrant est l'État profond", "Nous Sommes Tous des Hrant, Nous Sommes Tous des Arméniens."

La Police a attaqué les étudiants qui voulaient lire un Communiqué de Presse à l'entrée du Campus Sud de leur Université et a continué l'attaque à l'intérieur du campus bien qu'elle n'en n'ait pas l'autorisation. Alors que de nombreux étudiants et un membre de la Presse aient été blessés, les étudiants ont lu leur communiqué de presse et ont procédé à un lâcher de pigeons.

La foule dans le campus, qui augmentait en nombre, avait décidé de continuer son action sauf si la police quittait l'université. Les étudiants se sont assis, ont chanté, et fréquemment scandé "Turc, Kurde, Arménien, Vive la Fraternité des Peuples !", "Police, Prends un instantané avec Ogün!" (Nota CVAN : en référence aux photos prises où la police pose avec complaisance aux côtés de Ogün Samast, l'assassin de Hrant Dink), "Il est là, le Meurtrier de Hrant" [en pointant la police], "Regardez ! C'est ce qu'ils appellent la Démocratie!" .
Et ils ont réussi par leur détermination à faire sortir la police de l'Université.

Les étudiants ont continué leur marche dans le campus Sud et ils ont planté un jeune arbre dans leur université en mémoire de Hrant Dink. Les étudiants ont souligné qu'ils continueront à questionner l'obscurité (Nota CVAN : les forces souterraines de l'Etat profond turc), et qu'ils pensent que le fait que pour la première fois un événement en mémoire de Hrant Dink ait été attaqué par la police, est une attitude politique délibérée contre leurs campagnes, néanmoins cela n'empêchera pas leurs actions et activités futures.

Les étudiants, qui ont contrecarré l'attaque de police grâce à leur détermination, ont terminé cette commémoration qui avait commencé avec enthousiasme, par une minute de silence. " (Collectif VAN, 24 mars 2007)

Inspector report on Dink murder: Negligence of Security Chief

The first phase of the investigation over the murder of Hrant Dink the chief editor of Agos newspaper has been concluded.

Inspectors reports laid the blame on Istanbul security chief Cerrah. Yet inspectors did not explicitly suggest his removal and the decision is left to the government. There is nothing in the report on Istanbul governor Muammer Güler.

Inspectors noted in the report:

* Protecting the lives of citizens is the task of security department.
* European Court emphasised that those who could be targets by terrorists must be protected by the state.
* Applications were made by the members of Armenian community for protection before the attack.
* Hrant Dink wrote in the paper that he received death threats.
* The attacks during his trials indicated that special protection was necessary. (antenna-tr.org, March 24, 2007)

Three Cases against Hrant Dink Dropped After Death Report

Autopsy and death report of journalist Hrant Dink killed on 19 January 2007 was received by Şişli Justice Palace. Şişli Primary Court Num.2 closed 3 cases against Dink with the charges of insulting Turkishness and attempting to influence the outcome of a trial.

Judge separated the cases of other accused Karin Karakaş, Aydın Engin, Arat Dink and Serkis Seropyan. They will appear in court on 14 June.  (antenna-tr.org, March 24, 2007)

Les avocats de Hrant Dink pointent les zones d'ombre de l'enquête

Deux mois se sont écoulés depuis l'assassinat de l'intellectuel turc d'origine arménienne Hrant Dink, abattu le 19 janvier à Istanbul sur le perron du journal Agos qu'il dirigeait. Malgré les mises en examen de 11 personnes dont le tireur présumé, Ogün Samast, l'enquête n'a toujours pas permis d'élucider les circonstances précises du crime. 



Le 15 mars, les avocats de la famille de Hrant Dink ont remis aux magistrats chargés de l'instruction un document pointant des négligences et réclamant "des enquêtes pénales contre les agents de l'administration" cités dans cette affaire. Selon eux, le procès des assassins présumés pourrait s'ouvrir au printemps. Mais ils craignent de ne voir sur le banc des accusés que les exécutants. 

"Les responsables ne peuvent pas être simplement quelques pauvres garçons de Trabzon, a déclaré Bahri Belen, un des avocats. Il est clair qu'une organisation armée et structurée se trouve derrière." 

Plusieurs des suspects étaient liés à des mouvements d'extrême droite nationalistes tels que le Parti de la grande union (BBP) et son organisation de jeunesse, les foyers Alperen. C'est le cas de Yasin Hayal et d'Erhan Tuncel qui travaillait aussi comme informateur pour la police de Trabzon et avait averti des intentions meurtrières de son complice. 



Un courrier tiré du dossier montre que, dès février 2006, Yasin Hayal, qui aurait fourni l'arme du crime, préméditait l'assassinat de Hrant Dink et que les services de renseignements étaient au courant. "Il existe au moins sept documents comme celui-ci", affirme l'avocate Fethiye Cetin pour qui "il n'y a pas de négligence mais un effort conscient de se rendre complice". Les chefs de la police de Trabzon et des renseignements d'Istanbul ont été limogés mais n'ont pas été entendus par le procureur. Les avocats demandent que les enquêteurs se penchent sur des pistes qu'ils disent inexplorées à ce jour.  (Le Monde, Guillaume Perrier, 21 mars 2007)

Kemal Kerincsiz attaque Nebahat Albayrak au sujet du génocide arménien

La secrétaire d’État néerlandaise à la Justice Nebahat Albayrak va être poursuivi en Turquie. L’avocat ultra-nationaliste, Kemal Kerincsiz, veut en effet la traduire en justice pour insulte à l’identité turque.

Kemal Kerincsiz, qui est à l’origine des procès contre Orhan Pamuk et le journaliste Hrant Dink, a déclaré jeudi 15 mars lors du programme de télévision intitulé « Een Vandaag » qu’Albayrak avait commis un acte de trahison contre l’état turc en soutenant la reconnaissance par le parti travailliste du génocide des Arméniens. Il a menacé de la poursuivre pour cela.

Mme Albayrak avait pourtant en 2006 été très évasive sur le sujet reconnaissant un génocide mais affirmant également que cela n’avait pas été prouvé formellement.

Elle a déclaré via son porte-parole qu’elle attendait et verrait si une plainte allait être effectivement déposée. Bien que de nationalité hollandaise, elle possède également un passeport turc. Le député Geert Wilders, leader du Parti de la Liberté a ces dernières semaines jeté des doutes sur sa fidélité parce qu’elle était aussi soumise à la loi turque. Une majorité de la Chambre basse ne l’a pas suivi.

Vendredi 16 mars, Geert Wilders a demandé au gouvernement néerlandais que soit clarifié la menace de Kemal Kerinsciz et a appuyé sa demande pour que Mme Albayrak renonce à sa nationalité turque.

Le ministre de l’intérieur Guusje ter Horst avait répété jeudi soir qu’elle considèrait le débat sur la double nationalité comme « une question sans importance ».

A l’issue du conseil des ministres du vendredi 16 mars le Vice-premier ministre Wouter Bos (PvdA) a déclaré que Nebahat Albayrak (PvdA) ne devait rien craindre d’une éventuelle accusation en Turquie. Le Premier ministre Jan peter Balkenende (CDA) a également commenté les propos de Kerincsiz.. Selon le Premier ministre, Wilders met en doute l’allégeance d’Albayrak aux Pays-Bas, mais Kerincsiz trouve Albayrak est justement non fidèle à la Turquie. "C’est remarquable" a-t-il affirmé au cours de sa conférence de presse hebdomadaire. (Stéphane/armenews, 22 mars 2007)

L’article d’Agos: Les contes fantastiques de Halacoglu...

Avant même le 40ème jour du décès de Hrant Dink, les accusations coléreuses du Directeur de l’Institut Turc d’Histoire, Yusuf Halacoglu a choqué l’opinion publique (Nota CVAn : voir en fin d’article). Pour lui, l’enterrement (Nota CVAN : de Hrant Dink) a été transformé en une manifestation idéologique (...). Ses interprétations dignes d’un détective politique cherchant des Arméniens parmi la population, étaient incroyables. Et surtout cette attitude n’est pas celle d’un scientifique. Elle ne peut qu’enflammer les tensions existantes.

Tarhan Erdem, Mehmet Yilmaz et beaucoup d’autres journalistes ont réagi durement à ces paroles. Halacoglu a répondu en disant : « moi aussi, j’ai la liberté de partager mes idées avec l’opinion publique ». Cette logique m’a rappelé l’article de Murat Belge daté du 18 Février et intitulé ‘qui sommes nous tous ?’ : « ...on peut pousser la logique un peu plus loin et dire ‘nous pouvons laisser Hitler écrire des articles dans nos journaux et dire ; n’a-t-il pas le droit de parole ? Où est votre notion de la démocratie ?... D’un côté un assassinat dégueulasse... les gens qui réagissent à cela et qui disent ‘je suis comme l’homme que vous avez tué’. Bien sûr, ils protestent contre la haine d’origine ethnique et religieuse qui aboutit à l’assassinat. De l’autre côté, les gens qui disent ’je suis comme l’assassin. J’approuve ce qu’il a fait et j’en ferai autant’. Ce n’est pas ‘la liberté de pensée’ c’est la déclaration de la volonté criminelle. Les nationalistes veulent transformer cette manifestation humaniste en une attaque contre le peuple turc.

Qui est Bogos Nubar Pacha ?

Halacoglu a parlé de l’homme d’Etat égyptien Bogos Nubar Pacha en disant qu’il était un ‘Pacha Ottoman’. Chose étonnante, ou bien le directeur de l’IHT ne connaît pas le sujet ou bien il pacifie l’histoire délibérément. Le rôle important que la famille Nubar(yan) a joué dans l’histoire de l’Egypte est bien connu. Bogos Nubar Pacha est né en 1851 à Alexandrie. Il a été à divers postes de l’Etat égyptien. Lorsqu’à l’époque du Sultan Abdülhamit II, les Arméniens ont subi diverses agressions, Bogos Nubar Pacha a fondé en Egypte en 1906, l’UGAB qui continue ses activités de nos jours. Cette association a aidé la population lors des massacres d’Adana en 1909 et lors des déportations de 1915. Bogos Nubar Pacha a porté la question arménienne sur le terrain international afin de trouver des solutions diplomatiques. En 1919 il était à la tête de la délégation arménienne qui a participé à la Conférence de la Paix à Paris.

Pour mémoire, voici ci-dessous les paroles de Yusuf Halacoglu à propos des participants à l’enterrement (Nota CVAN : article complet déjà mis en ligne. Voir : Turquie - Meurtre de Hrant Dink : mensonges et menaces au sommet) :

La trahison de Nubar Pacha

« Effectivement, pendant une certaine période de notre histoire, les forces externes ont fait appel à des provocations, y compris la révolte de ?eyh Sait (Nota CVAN : révolte Kurde durant les années 20). Aujourd’hui on peut observer les mêmes provocations. Dans le passé il y avait un chef de délégation dénommé Bogos Nubar Pacha. Il faisait la même chose. Il était entré en contact avec les forces ennemies, nous avons même les lettres signées Bogos Nubar Pacha où il dit « nous croyons à votre victoire et nous sommes votre allié fidèle. »

« Ceux qui ont dit ‘nous sommes tous arméniens’ ont mis en évidence leur appartenance à une certaine idéologie. Ils étaient 40 milles, 50 milles mais ils étaient très bien organisés. Les slogans étaient déjà prêts comme s’ils savaient qu’il allait être assassiné. ?Et puis les pancartes en forme de têtes étaient prêtes et elles prêtaient à confusion, d’un coup on a parlé de 80 milles personnes au lieu de 40 milles...Elles étaient aussi préparées d’avance, où est-ce que ces milliers de pancartes ont été imprimées ? Qui est-ce qui les a financées ? »

Une idéologie unilatérale

« Actuellement le peuple répond d’une façon radicale, ils sont devenus plus radicaux plus durs au sujet de la question arménienne. Dorénavant il est impossible de faire accepter le génocide à l’opinion publique turque. Car les slogans ‘nous sommes tous des Hrant Dink, nous sommes tous des Arménies‘ sont restés unilatéraux. Ces gens-là n’ont jamais crié : ‘nous sommes tous turcs’ lorsque nos soldats étaient tués par le PKK, lorsque nos ambassades tombaient et lors de situations semblables »

« On compte environ 50 milles citoyens arméniens. Peuvent-ils tous y participer ? Non. femmes, hommes, enfants, au total 50 milles...Dans ce cas-là on peut supposer que 20 milles d’entre eux ont pu participer à l’enterrement. Ce que je trouve normal. Ils en ont le droit. Cette participation est d’une nature sincère. Hormis ces gens-là, qui a pu participer à l’enterrement ? Seulement les Turcs ? Disons que 10 milles d’entre eux manifestaient sincèrement. Cela nous fait 30 milles. Qui sont les autres ? Nous devons creuser cette question et nous devons les connaître. »

Les Arméniens secrets se sont découverts

« Il est clair que l’assassinat de Hrant Dink n’a rien apporté de bien à la Turquie. Alors qui a fait ça ? Où bien qui l’a fait faire ? Nous devons analyser sous cet angle. Hrant Dink disait : ‘ Dans ce pays, il y a des Arméniens qui se considèrent musulmans ‘. S’agit-il de ces personnes ou bien y-a-t-il d’autres organisations qui ont participé ? » (Agos N° 570 – Traduction résumée : S.C. pour  www.collectifvan.org, March 23, 2007)

Conférence au Parlement Européen sur le génocide des Assyriens

Communiqué du Seyfo Centre :

Pour le peuple assyrien le 20ème siècle reste celui de la tragédie. Estimés à 750 000 personnes en 1914, ils vivaient au sud-est de la Turquie, au nord-ouest de l’Iran, en Irak septentrionale, dans la Djézireh syrienne et au Caucase. Un tiers de la population vivait dans un espace géographique arabe et deux tiers dans l’aire turco-persane.

A ce jour, la Turquie ne compte plus que 30 000 personnes de ce peuple : leur nombre ne cesse de décroître depuis 1974, suite aux persécutions orchestrées en Turquie et à l’instabilité politique au Moyen Orient ; plus de 350 000 d’entre eux ont trouvé refuge dans les pays de l’ Union Européenne.

Les Arméniens se plaignent parfois, à juste titre, du peu de cas qui est fait de leur génocide perpétré dans l’empire ottoman et surtout de la non reconnaissance de cet acte par l’état turc moderne. Néanmoins, ce génocide porte leur nom et est connu du grand public. A l’ombre du génocide arménien, un autre a été longtemps ignoré : celui des chrétiens assyriens qui, eux aussi, ont payé un lourd tribut. Ils ont été massivement déportés et tués sur ordre de Talat Pasha (alors ministre de l’intérieur turc). Ce génocide commence lentement à sortir du silence et de l’oubli.

C’est pour sortir de l’oubli que le Seyfo Center et le parti européen European United Left/Nordic Green Left (GUE/NGL) organisent ensemble au Parlement Européen une conférence qui aura pour thème le génocide assyrien de 1915.

Avec la participation de

-    Sabri Atman, Seyfo Center
-    Eva-Britt Svensson, GUE/NGL (European United Left/Nordic Green Left)
-    Mechtild Rothe, Vice-président du Parlement Européen
-    Pr. David Gaunt, Södertörns University College, Suède
-    Markus Ferber, EVP-ED Membre du Parlement Européen
-    Willy Fautré, Droits de l’Homme Sans Frontières

Le lundi 26 mars 2007, de 15h à 17h au Parlement Européen à Bruxelles, rue Wiertz, salle de conférence P7CO50.
(Seyfo Centre, <tsd15127@scarlet.be>, 23 mars 2007)

Turkey climbs on the list of the countries threatening minorities

Turkey has risen to 39 from 54 on a list of countries with the most-threatened minorities amid fears about the safety of its Kurdish and Roma populations, according to a report by a leading human rights group on Tuesday.

The research, from Minority Rights Group International (MRG), placed Somalia first, Iraq second and Sudan third in its annual "Peoples Under Threat" list. Somalia overtook Iraq for the number one spot. The biggest climbers are Turkey and Sri Lanka; the latter went up 47 places to number 14.

Although Afghanistan came fourth and Myanmar fifth, African states made up more than half of the countries in the top 20. (Today's Zaman, March 21, 2007)

Round Up: Two Months After Dink's Murder

It's been two months since the cold-blooded murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink by a young nationalist gunman in front of the offices of his newspaper Agos in Istanbul.

That was the first killing of a journalist in Turkey since 1999. Following day the alleged killing suspect was caught. So far, the investigation enlargened; more than 30 people has been interrogated and 11 got arrested.

"The consequences of this investigation must assure every citizen of the trustfulness and the integrity of the judiciary system in turkey" says Dink family lawyer Fikret İlkiz, talking to bianet.

Noting that it's now time for the investigation to lead to charges so a trial can begin, İlkiz criticized the lack of debate in public around the National Assembly Commission for Investigating Unidentified Political Murders in Turkey.

"No democracy, no one living in Turkey deserves to live in a country left half in darkness. This cardinal investigation is more important for the judiciary in a sense to prove its functioning. I believe all politicians, the government and judges are keen to succeed in this case".

The most important thing was to catch the suspects as soon as possible according to İlkiz and that has been accomplished. Now the public prosecutors must press forward with charges and a fair trial must proceed.

"Journalists and intellectuals of this country have put forth their lives and wrote so all can live where no one is murdered for their thoughts. Their words must be regarded as it's due".

Allegations of negligence

Dink has been murdered on January 19.

While the investigation continues, Dink family lawyers urged the prosecution to assess the crime as an organized action committed by a group, which aims to terrorize the public.

They have also demanded investigation into public servants and officials who disregarded their duties before and after the murder.

It was claimed that a police informant has warned the authorities four times about the suspects' plans to murder Hrant Dink but no precautions were taken in return.

In another account, the images of police officers posing and pampering the main killing suspect upon his arrest caused wide controversy. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, March 20, 2007)

Le génocide arménien dans l'almanach de l'ambassade américaine

Dans son édition en date du 17 mars 2007 le quotidien turc Zaman affirme que l’ambassade américaine en Turquie distribue un almanach présentant la turquie "comme un pays qui a commis un génocide".

"L’almanach mondial et le livre des évènements" a été publié pour la première fois en 1868 par le journal New York World et est depuis longtemps distribué par l’ambassade des USA à Ankara. Cependant la version de cette année comprend une référence aux premiers massacres d’Arméniens du 20ème siècle dans l’Empire ottoman, comme étant un génocide" affirme le journal.

La version 2007 mentionne ainsi la Turquie dans la section "crime et activités terroristes : génocide".

Zaman affirme que "l’almanach fait remarquer que le terme génocide fut crée par le docteur Raphaël Lemkin en 1944" et continue avec les déclarations suivantes : "L’année : 1915, l’événement : Arméniens exterminés par les Jeunes Turcs, l’emplacement : la Turquie, l’Empire ottoman, morts évalués : environ 1 million." (Stéphane/armenews, 19 mars 2007)

Réouverture au public de l’église Akhtamar le 29 mars en présence d'Erdogan

La ministre arménienne de la Culture devrait assister à l’inauguration de l’église Akhtamar à la fin du mois : Hamsig Boghossian a indiqué hier qu’elle avait effectivement reçu une invitation en ce sens de son homologue turc et qu’elle allait sans doute y répondre positivement.

Nous devons encore régler quelques points techniques comme par exemple savoir comment rejoindre les lieux a ajouté la ministre de la culture.

En réponse indirecte à cette interrogation, la Turquie annonce qu’elle a autorisé des vols directs entre Erevan et Van pour précisément permettre aux invités d’Arménie d’assister à l’inauguration. Une décision prise il y a quelques jours lors d’une réunion entre représentants de l’armée, des services secrets, et des ministère des affaires étrangères, de l’intérieur et de la culture turcs.

La Turquie a invité également à cette cérémonie les ministres de la culture des pays qui comptent une importante communauté arménienne, efficace moyen de propagande pour montrer la bonne volonté d’Ankara en matière de protection des minorités et de leur patrimoine.

La réouverture au public de l’église Akhtamar le 29 mars en présence du premier ministre turc aura lieu après les travaux de rénovation commandités par la Turquie en 2005, et payés par elle pour un montant d’un million d’euros environ, le tout à grand renfort d’ annonces destinées une fois de plus à faire bonne figure auprès de l’opinion internationale.

Reste à savoir ce que va devenir l’église après sa réouverture le 29 mars, car aucune croix n’a encore été apposée à son sommet. En outre il n’a pas été précisé qui du gouvernement turc ou du patriarchat arménien d’Istanbul aura le contrôle de ce site religieux, et s’il sera possible d’y célébrer la messe.  (gamkonline.com, 16 mars 2007)

La famille de Dink réclame des poursuites judiciaires contre la police

Les avocats de la famille de Hrant Dink, journaliste turc d'origine arménienne assassiné le 19 janvier, ont réclamé jeudi à Istanbul l'ouverture de poursuites judiciaires contre des responsables de la police, impliqués selon eux dans le meurtre.

"Nous venons de déposer auprès du Parquet une requête demandant l'ouverture d'une enquête (pénale) contre tous les agents publics visés par une procédure administrative en lien avec ce dossier", a déclaré à la presse Me Bahri Bayram Belen en sortant du tribunal stambouliote instruisant l'affaire.

"Nous pensons que si les responsabilités restent imputées à quelques enfants de familles pauvres de Trabzon, la dimension politique de ce crime sera passée sous silence", a-t-il poursuivi. "Nous pensons qu'il s'agit du travail d'une organisation bien structurée (...) voulant nuire au fonctionnement démocratique de la Turquie".
 Le meurtre de Dink, abattu devant le siège de son journal bilingue Agos, à Istanbul, a été imputé par la police à Ogün Samast, un chômeur de 17 ans originaire de Trabzon, un bastion nationaliste du nord-est du pays.

L'assassin présumé a été rapidemment arrêté avec 10 complices présumés, tous proches de milieux ultra-nationalistes haïssant le journaliste en raison de ses prises de position sur le génocide arménien de 1915-1917, que la Turquie nie catégoriquement.

L'affaire a cependant provoqué un scandale, la presse reprochant à la police d'Istanbul de ne pas avoir su assurer la protection de Dink alors qu'elle avait obtenu des informations sur le projet d'assassinat un an avant sa réalisation.

Une enquête administrative préliminaire a été lancée contre le chef de la police d'Istanbul Celalettin Cerrah et un des ses ex-adjoints, tandis que le gouverneur et le chef de la police de Trabzon, accusés de négligence, ont été limogés fin janvier.

Montrant à la presse une copie d'une note de la police de Trabzon informant celle d'Istanbul du projet de meurtre, l'avocate Fethiye Cetin a affirmé que pas moins de 17 messages similaires avaient circulé.

"Cela prouve qu'il n'y a pas eu de négligence ou d'oubli, mais une participation consciente de certaines autorités à ce crime", a-t-elle dit. (AFP,  16 mars 2007)

Compte-rendu des débats sur le génocide arménien au sein de la Knesset

Le génocide des Arméniens ne sera pas dans un proche avenir un sujet en Israël. Avec 16 voix contre 12 une majorité des députés du comité Education, Culture et Sport du parlement israélien ont décidé de ne pas autoriser un débat sur la responsabilité turque vis-à-vis du génocide arménien et de rayer le sujet de l’ordre du jour.

"Un vote honteux" ont déclaré les représentants du patriarcat arménien de Jérusalem. Ils avaient suivi les débats dans leurs habits noirs avec de grandes croix d’or sur la poitrine de la tribune d’honneur du Knesset.

C’est Chaim Oron du parti Meretz qui a argumenté sa demande pour un débat.

Selon Oron : “Ce n’est aucunement une question de gauche ou de droite”.

Déjà en 1990 des douzaines d’intellectuels et hommes politiques, avec comme leaders l’écrivain de gauche Amos Oz et le conservateur Mosche Schamir s’étaient mis ensemble et avaient lancé un appel commun : “Justement comme fils d’un peuple qui est passé par un holocauste sans comparaison dans l’humanité, comme fils d’un peuple qui aujourd’hui se bat contre le négationnisme de la Shoah, nous devons avoir une sensibilité particulière pour le malheur d’un autre peuple. Nous ne pouvons pas être d’accord avec le fait de détourner les yeux du génocide des Arméniens”.

Oron a confirmé que le gouvernement via le Premier ministre israélien Ehud Olmert “avec beaucoup d’énergie” a exercé une pression pour retirer le sujet. Il ne serait pas “opportun politiquement” de parler dans la Knesset de l’élimination des Arménien et de mettre en danger ainsi les bonnes relations avec la Turquie. "Ceci [la pression] est une chose auquelle n’importe quel député doit faire face” a déclaré Oron. “La Turquie a exercé sa pression partout. C’est son droit. Mais elle ne peut pas faire l’ordre du jour du Parlement israélien”.

Selon Gideon Alon du journal israëlien “Haaretz” à deux reprises la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni a téléphoné à Chaim Oron pour lui demander de renoncer à son projet mais sans succès.

Les diplomates et les hommes politiques ont toujours été réprimandés, s’ils se prononçaient de manière non correcte politiquement à ce sujet. Après des protestations de la Turquie, un professeur arménien a dû changer un texte qu’elle devait prononcer le jour de l’indépendance israélienne. Elle voulait mentionner le passé de sa famille qui était la victime du meurtre de masse. Le texte avait été imprimé avant la cérémonie et avait été diffusé. Les Turcs l’ont appris. La brochure a été mise au pilon et la professeur n’a pu seulement mentionner que le fait d’être Arménienne.

Oron a déclaré : “Il y a des choses que nous pouvons laisser aux historiens. Mais il y a aussi des choses pour lesquelles nous devons prendre notre responsabilité. Nous pouvons laisser aux historiens de découvrir ce qui s’est passé dans ce village ou celui-ci”.

Il recommande cependant comme humain, comme Juif et comme Israélien de ne plus ignorer le génocide arménien.

“Nous le devons au peuple arménien et beaucoup plus encore à nous spécialement quand nous nous battons pour prolonger la mémoire” des six millions de juifs tués par les nazis .

Oron a rejeté l’argument occasionnellement apparu en Israël comme quoi une reconnaissance du génocide des Arméniens relativiserait l’holocauste Juif ou le diminuerait.

Le ministre de santé Jakob Ben Yizri a répondu au nom de la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni : « l’histoire de l’humanité est pavée d’événements traumatiques. La grandeur des gens se trouve dans la capacité de construire un monde meilleur sans oublier les cicatrices du passé, mais aussi sans les cicatrices prennent possession du présent ».

Les premières contestations ont fusé : « Comme Juifs et Israéliens, nous avons le devoir moral particulier de rappeler les tragédies humaines, tels que le meurtre des Arméniens durant la première guerre mondiale de 1915/1916 jusqu’aux dernières années de l’Empire Ottoman ».

Ben Isri a continué : « chaque côté donne des arguments sur la justesse historique des événements. L’étude des événements doit être poussée pour fonder un débat public, sur des faits et non pas par des explications ou des décisions de nous les politiciens." Scheli Jechimovitsch (parti travailliste) a crié cyniquement : « L’holocauste juif n’est donc pas une question historiquement correcte ? ».

Imperturbablement, le ministre a déclaré qu’il espérait un dialogue ouvert des deux côtés « Comme Juifs et Israéliens nous sommes particulièrement sensibles à la question, mais au cours des années le sujet s’est transformé en discussion brûlante que les deux partis doivent résoudre pour guérir des décennies de blessures restées ouvertes ». Jacob Ben Yizri a toutefois mantionné que les Arméniens avaient été « tués en masse pendant les jours derniers de l’autorité ottomane."

Le porte-parole du gouvernement Miri Eisin a toutefois ténu à préciser qu’Israël « n’a pas eu l’intention de se placer au premier rang de cette question qui est traitée par la communauté internationale ». (Stéphane/armenews, 16 mars 2007)

L’enquête conjointe rendue impossible par Yusuf Halacoglu

Dans un éditorial publié mercredi 14 mars 2007 dans le quotidien turc « Turkish Daily News » le chroniqueur Mehmet Ali Birand revient sur l’échec d’une enquête conjointe proposée par Yusuf Halacoglu directeur de l’Institut d’Histoire Turc à Ara Sarafian chercheur à l’Institut Gomidas à Londres sur la « thèse d’un génocide arménien ». Ce dernier avait accepté et proposé la région d’Harpout comme lieu d’étude.

Mehmet Ali Birand rappelle que Yusuf Halacoglu avait organisé une conférence de presse 9 mars dans laquelle il avait affirmé que l’étude conjointe ne se ferait pas en présentant un article du journal Agos en date du 2 mars indiquant que la diaspora arménienne était furieuse de l’acceptation d’Ara Sarafian et concluant que le chercheur arménien avait dû annuler son projet suite aux pressions de cette dernière.

Or Mehmet Ali Birand affirme que la lecture d’un article de Fatih Altayli publié par le quotidien « Sabah » le 13 mars 2007 infirme les propos de Yusuf Halacoglu : « Il apparaît que Halacoglu a refusé d’ouvrir les archives sans limites et a objecté contre la présence de certains documents. Qu’est-ce que cela veut dire ? Si vous n’alliez pas montrer les documents, pourquoi demandez-vous une réunion ? Pourquoi organisez-vous une telle réunion auparavant sans convenir des conditions d’ouverture des archives ? Pourquoi amorcez-vous un processus si vous ne pouvez pas aller jusqu’à la fin ? La Turquie est déjà sur la défensive sur cette question et ce dernier développement signifie un autre point marqué contre nous. Personne ne croira plus jamais la Turquie quand elle proposera d’ouvrir ses archives et de partager tous les documents pour que les historiens puissent discuter de la question ».

Dans un communiqué en date du 7 mars 2007 Nora Vosbigian de l’Institut Gomidas de Londres précise que « les documents "inexistants" se rapprochent directement aux deux décrets ottomans sur lesquels les historiens officiels turcs s’appuient pour revendiquer que la déportation et le replacement des arméniens en 1915 était réglementée. Le décret.du 30 Mai 1915 concerne la régulation des déportations et le décret du 10 juin 1915 la régulation des déportés, la liquidation de leurs propriétés et leur compensation dans leur lieu d’exil ».

Elle précise que l’Institut Gomidas avait demandé d’examiner ces registres car selon ces règlements, chaque déporté arménien devait être enregistré, personne par personne, village par village. Les propriétés des déportés devaient être enregistrées et vendues ; lorsque les déportés étaient installés dans leur lieu d’exil, ils devaient recevoir des dédommagements à hauteur de leurs biens d’origine. Selon ces règlements, les officiers ottomans devaient produire des rapports méticuleux comptabilisant les déportations, les réinstallations et les indemnisations pour chaque arménien qui a été déporté en 1915.

L’Institut Gomidas affirme que c’est à la suite de la participation du Yusuf Halacoglu à une émission de télévision sur CNN-Turk le 26 février 2007 qu’il a appris que les documents demandés en consultation n’existaient pas. Yusuf Halacoglu a déclaré : « Il (Sarafian) connaît très bien les archives. Il sait aussi qu’il n’y a pas de documents pour chaque village listant les personnes par nom. Il n’y a pas de tels enregistrements. S’ils existaient, ils ne nous auraient posé aucun problème. Il aurait été préférable pour nous de les produire ».

Pour l’Institut Gomidas l’explication de Yusuf Halacoglu « n’est pas très claire » car ce dernier ne précise pas si la non-existence des documents ottomans demandés est définitive ou si elle est due à une absence de catalogage et soulève quelques questions fondamentales :

1. Les directives ottomanes règlementant les déportations de 1915 ont-elles été exécutées selon la lettre de la loi ? Si oui, pourquoi nous dit-on que les registres concernant ce transfert de masse de population, n’existent pas ? Ont-ils tous disparu, pour l’ensemble du territoire de l’Empire dans son entier, à la fois dans les archives locales et dans les archives centrales ?

2. Si ces régulations n’ont pas été respectées, comment ont été règlementés les déplacements des arméniens, leurs dédommagements pour leurs propriétés et la réinstallation des déportés ? Est-il envisageable qu’aucun de ces règlements n’ait été mis en place dans l’ensemble de l’Empire, de Erzeroum à Yozgat, Izmit et Kayseri ? S’il en est ainsi où sont les traces des archivistes dans des archives ottomanes associées à la course actuelle des événements ?

3. Est-il possible qu’aucun registre n’ait été conservé, ni pour la déportation ni pour la réinstallation ? Si oui, était-ce le cas sur l’ensemble du territoire de l’Empire ottoman et pourquoi aucun registre n’a-t-il été conservé ?

4. Si des enregistrements ont été conservés puis détruits, pourquoi ont-ils été détruits ? et ont-ils été détruits sur l’ensemble de l’Empire à la fois dans les archives locales et dans les archives centrales ?

5. Est-il possible que le Dr Halacoglu se trompe ? Se peut-il qu’une partie des documents que nous avions demandés existent ? Est-il possible que les enregistrements de la déportation et de la liquidation des biens existent mais sans aucun enregistrement de réinstallation correspondant ?

Selon Ara Sarafian (Institut Gomidas, Londres) : « Des sources primaires en dehors de Turquie indiquent que la déportation des arméniens en 1915 et la liquidation de leurs propriétés étaient réglementées par les autorités de l’Etat Ottoman. Les arméniens étaient déportés sous les auspices d’officiels ottomans. La plupart des déportés sont morts de famine ou bien ont été massacrés sur la route de la déportation ou sur leur lieu d’exil (lieu le plus notable Der Zor). Nos sources montrent qu’il n’y a jamais eu de programme de réinstallation comme le suggèrent les historiens défendant la thèse officielle turque ».

L’Institut Gomidas espère que le Dr.Halacoglu expliquera pourquoi il pense que les documents demandés par l’Institut n’existent pas, en particulier ceux de Harpout et des environs. (Stéphane/armenews, 16 mars 2007)

Le parlement israélien refuse de reconnaître le génocide arménien

Le parlement israélien a rejeté mercredi une motion reconnaissant implicitement la réalité d'un génocide des Arméniens par les Turcs en 1915.

"C'est le devoir du parlement israélien, en tant que représentant du peuple juif, de faire connaître son opinion sur la nécessité de reconnaître le génocide arménien", avait déclaré à l'AFP avant le vote le député Haïm Oron, auteur de la motion.

"C'est une dette que nous avons envers le peuple arménien et à l'égard de nous-mêmes", avait ajouté M. Oron, membre du parti d'opposition de centre-gauche Meretz.

Cette motion, rejetée par 16 voix contre 12, invitait le parlement israélien à se joindre à une journée internationale de commémoration du génocide arménien, le 24 avril.

Israël, qui a des liens très proches avec la Turquie, un des rares pays musulmans avec lequel il a des relations diplomatiques, n'a jamais reconnu officiellement comme génocide le massacre des Arméniens par les Turcs en 1915. (AFP, 14 mars 2007)

A Shameful Campaign against Anti-negationnist Taner Akcam

Akcam's article on the shameful campaign against him:

For many who challenge their government’s official version of events, slander, emailed threats, and other forms of harassment are all too familiar. As a former Amnesty International prisoner of conscience in Turkey, I should not have been surprised. But my recent detention at the Montreal airport—apparently on the basis of anonymous insertions in my Wikipedia biography—signals a disturbing new phase in a Turkish campaign of intimidation that has intensified since the November 2006 publication of my book, A Shameful Act: The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility.

At the invitation of the McGill University Faculty of Law and Concordia University, I flew from Minneapolis to Montreal on Friday, February 16, to lecture on A Shameful Act. As the Northwest Airlines jet touched down at Trudeau International Airport about 11:00 a.m., I assumed I had plenty of time to get to campus for the 5:00 p.m. event. Nearly four hours later, I was still at the airport, detained without any explanation.

“Where are you going? Where are you staying? How many days are you staying here?” asked the courteous officer from Citizenship and Immigration Canada. “Do you have a return ticket? Do you have enough money with you?”

As the border control authorities were surely aware, I travel frequently to Canada: three or four trips a year since 2000, most recently with my daughter in October 2006, just before the publication of A Shameful Atct. Not once in all that time had I been singled out for interrogation.

“I’m not sure myself why you need to be detained,” the officer finally admitted. “After making some phone calls, I’ll let you know.”
While he was gone, my cell phone rang. The friend who had arranged to pick me up at the airport had gotten worried when I failed to emerge from Customs. I explained the situation as well as I could, asking him to inform my hosts, the Centre for Human Rights and Legal Pluralism at McGill and the Montreal Institute for Genocide and Human Rights Studies at Concordia, that I might be late for the lecture. The Zoryan Institute and the Armenian Students’ Associations of Montreal, co-presenters of the event, would also need to be updated.

The immigration officer returned with a strange request: could I help him figure out why I was being detained? You’re the one detaining me, I was tempted to say. If you don’t know the reason, how do you expect me to know? You tell me. However, I knew better than to challenge him, giving the impression that I had something to hide.

“Let me guess,” I answered. “Do you know who Hrant Dink was? Did you hear about the Armenian journalist who was killed in Istanbul?” He hadn’t.

“I’m a historian,” I explained. “I work on the subject of the Armenian Genocide of 1915. There’s a very heavy campaign being waged by extreme nationalist and fascist forces in Turkey against those individuals who are critical of the events that occurred in 1915. Hrant Dink was killed because of it. The lives of people like me are in danger because of it. Orhan Pamuk, Turkey’s Nobel Laureate, couldn’t tolerate the attacks against him and had to leave the country. Many intellectuals in Turkey are now living under police protection.” The officer took notes.

“In connection with these attacks there has been a serious campaign against me in the US,” I went on. “I know that the groups running this campaign are given directives and are controlled by the Turkish diplomats. They spread propaganda stating that I am a member of a terrorist organization. Some rumors to that effect must have reached you.” The officer continued to write.

“For your information, in 1976, while I was a master’s degree student and teaching assistant at Middle East Technical University, I was arrested for articles I had written in a journal and sentenced to 8 years and 9 months in prison. I later escaped to Germany, where I became a citizen. The Turkish criminal statute that was the basis for my prosecution, together with similar laws, was repealed in 1991. I travel to Turkey freely now and went there most recently for Hrant Dink’s funeral.”

The officer finished his notes. “I’m sorry, but I have to make some more phone calls,” he said, and left.

My cell phone rang again. It was McGill legal scholar Payam Akhavan, an authority on human rights and genocide, who was to have introduced my lecture. Apologizing for my situation, Prof. Akhavan let me know that he’d contacted the offices of Canadian Minister of Public Safety Stockwell Day and Secretary of State for Multiculturalism and Canadian Identity Jason Kenney. Bishop Bagrat Galstanian, Primate of the Diocese of the Armenian Church of Canada, also called to confirm that he too had been in touch with Secretary Kenney’s office. I was going to be released.

About 3:30 p.m. the officer returned with a special one-week visa. Upon my insistence that I had a right to know exactly why I had been detained, he showed me a sheet of paper with my photograph on top and a short block of text, in English, below.

I recognized the page at once. The photo was a still from the 2005 documentary Armenian Genocide: 90 Years Later, a co-production of the University of Minnesota Center for Holocaust and Genocide Studies and Twin Cities Public Television. A series of outtakes from the film, originally posted on the CHGS Web site, could be found on the popular Internet video site, YouTube, and elsewhere in cyberspace. The still photo and the text beneath it comprised my biography in the English-language edition of Wikipedia, the online encyclopedia which anyone in the world can modify at any time. For the last year—most recently on Christmas Eve, 2006—my Wikipedia biography had been persistently vandalized by anonymous “contributors” intent on labeling me as a terrorist. The same allegations had been repeatedly scrawled, like gangland graffiti, as “customer reviews” of A Shameful Act and my other books at Amazon.com.

It was unlikely, to say the least, that a Canadian immigration officer found out that I was coming to Montreal, took the sole initiative to research my identity on the Internet, discovered the archived Christmas Eve version of my Wikipedia biography, printed it out seven weeks later on February 16, and showed it to me as a result.

The fact was that my upcoming lecture had been publicized well in advance in the Canadian print and broadcast media. An announcement had even been inserted in Wikipedia five days before my arrival. Moreover, two Turkish-American Web sites hostile to my work—the 500-page Tall Armenian Tale and the 19,000-member Turkish Forum listserv —had been hinting for months that my “terrorist” activities ought to be of interest to American immigration authorities. It seemed far more likely that one or more individuals had seized the opportunity to denounce me to the Canadians. Although I was forced to cancel two radio interviews, I made it to the McGill campus in time to lecture on A Shameful Act.

On Sunday, February 18, before boarding my return flight to Minneapolis, I was detained for another hour. It was obvious that the American customs and border authorities knew what had happened at the adjacent offices on the Canadian side. “Mr. Akçam,” I was gently advised, “if you don’t retain an attorney and correct this issue, every entry and exit from the country is going to be problematic. We recommend that you do not travel in the meantime and that you try to get this information removed from your customs dossier.”

The well meaning American customs official could hardly have known the extent of the problem. Wikipedia and Amazon are but two examples. Allegations against me, posted mainly by the Assembly of American Turkish Associations (ATAA), Turkish Forum, and Tall Armenian Tale, have been copy-pasted and recycled throughout innumerable Web sites and e-groups ever since I arrived in America. By now, for example, my name in close proximity to the English word “terrorist” turns up in well over ten thousand Web pages.

The first salvo in this campaign came in response to the English translation of my essay, “The Genocide of the Armenians and the Silence of the Turks.” In a sensational March 19, 2001, commentary from the ATAA Turkish Times (“From Terrorism to Armenian Propagandist: The Taner Akçam Story”), I was introduced to Turkish-Americans as a mastermind of terrorist violence, including the assassinations of American and NATO military personnel. Posted at the ATAA Web site in April 2001 and circulated via Turkish Forum in December 2001 and June 2003—my protests notwithstanding—“The Taner Akçam Story” ended up by March 2004 at Tall Armenian Tale next to a photo of a PKK member, which was captioned as “a younger Taner Akçam, from PKK.org.” Three years later, the photo has been updated, but Artun’s commentary remains, a frequently cited resource for copy-pasters.

As further evidence of my “terrorist” past, Tall Armenian Tale posted a detailed chronology related to incidents of arrest, on dates that even I can’t remember, for leafletting and postering in my student movement days. Whoever provided this information failed to note, however, that people were frequently arrested for such activities even after official permission had been obtained. An entire 9-page section of Tall Armenian Tale is now dedicated to vilifying me and my work, and well over 200 pages of that site mention my name.

Next came an announcement from Turkish Forum: “For the attention of friends in Minnesota….Taner Akçam has started working in America…It is expected that the conferences about so called Genocide will increase in and around Minnesota. Please follow the Armenian (Taner Akçam’s) activities very closely.” My contact information at home and at work was conveniently provided “in case people would like to send their ‘greetings’ to this traitor.” Soon enough, harassing emails were sent anonymously to my employer, the University of Minnesota, and to me personally. A profile of the Center for Holocaust and Genocide Studies and its director, my colleague Stephen Feinstein, was added to Tall Armenian Tale.

With the publication of A Shameful Act, the circle began to close in.

On Nov. 1, 2006, the City University of New York Center for the Humanities organized a gathering at the CUNY Graduate Center to introduce my book. Before I rose to speak, unauthorized leaflets bearing an assault rifle, skull, and the communist hammer and sickle were distributed in the hall. In rhetoric obviously inspired by Mustafa Artun’s commentary, I was labeled as a “former terrorist leader” and a fanatic enemy of America who had organized “attacks against the United States” and was “responsible for the death of American citizens.”

As soon as I finished my lecture, a pack of some 15 to 20 individuals, who had strategically positioned themselves in small groups throughout the hall, tried to break up the meeting. Brandishing pictures of corpses (probably Muslims killed by revenge-seeking Armenians in 1919), they loudly demanded to know why I had not lectured on the deaths of “a million Muslims.”

Shouting and swearing in Turkish and English, they completely disrupted the discussion in the lecture hall and the book-signing session nearby. I was verbally assaulted as a “terrorist-communist” and lashed with the vilest Turkish profanities. Two individuals dogged my footsteps from the podium to the elevator doors, howling, “We are the soldiers of Alparslan Türkeş!” (A Turkish politician who was arrested in 1944 for spreading Nazi propaganda, Türkeş later founded the Nationalist Movement Party.) The security guards surrounding me had to intervene when I was physically attacked.

A month later, on December 4, I was scheduled to speak at another New York event, a symposium at Yeshiva University’s Cardozo School of Law on “Denying Genocide: Law, Identity and Historical Memory in the Face of Mass Atrocity.” As if to illustrate this very theme, a 4,400-word letter signed by Turkish Forum’s Ibrahim Kurtulus “on behalf of Dr. Ata Erim the Chairman of the Board of Trustees of the Federation of Turkish American Association, FTAA and Dr. Kaya Buyukataman the President of Turkish Forum” was sent to the law school dean and faculty three weeks in advance, urging the cancellation of the symposium and labeling me as “a propagandistic tool of the Armenians.”

Two days later, on November 19, Turkish Forum published an 800-word letter to the dean from Turkish-American activist Ergun Kirlikovali, with the title, “Turkish Forum’s Letter to the University”. Kirlikovali characterized me in this official Turkish Forum’s letter as “a convicted terrorist in Turkey… one of the leaders of an armed and clandestine group advocating a Marxist-Leninist takeover of Turkish Republic caught red-handed in a bombing plot in late 1970s… part of a group which bombed the limousine of the American ambassador Comer in Ankara in 1969… He is in America probably illegally.”

Gusan Yedic of Turkish Forum posted further “terrorist” allegations about me on November 24, with this sarcastic admonition: “The friends who are going to attend the concert of Taner Akcam and his orchestra at Yeshiva University are earnestly requested to behave in a gentlemanly manner. Attendees are obliged to follow black-tie party rules.” On November 30, Turkish Forum mobilized an email campaign against the “Taner Akcam conference.” Members were also urged to attend the symposium and a “pre-meeting for Turks,” coordinated by Ibrahim Kurtulus.

I forwarded this information to the event organizers with a request that appropriate precautions be taken. I let them know that if they were going to allow intruders from Turkish Forum to leaflet my presentation and disrupt the symposium, I wasn’t going to participate. Yeshiva was concerned. An organizer who had attended the CUNY gathering on Nov. 1 assured me that security would be increased.

As a pre-emptive step, the event committee informed the Turkish Consulate that the law school symposium was intended to be general in scope, comparative and scholarly in approach, and not focused on either Taner Akçam or Turkey. They made it clear that any disruption similar to the CUNY incident would not put Turkey in a favorable light. A Turkish consular official disavowed any government involvement in the disruption at CUNY, which he attributed to “the actions of civilians” in grassroots organizations. There was nothing the Consulate could do about them, he said. The organizers stressed that they intended to take extra security precautions and that the Consulate ought to think hard about what would happen if the symposium was invaded and its participants attacked.

Just one day before the symposium there was another phone conversation between the Turkish consular official and the organizers. He assured them that no disruption would take place and only two or three Turkish representatives would attend.

The government kept its word. The symposium was peaceful and no leaflets were distributed. The Turkish consular official attended with ATAA President-elect Gunay Evinch, both of whom were scrupulously polite. It was as though three intense weeks of mobilization had never happened.
For many Turkish intellectuals, freedom of speech has become a struggle in North America as well as in our native country. What is happening to me now could happen to any scholar who dissents from the official state version of history.

Since my return from Montreal, the Canadian immigration authorities have refused to say exactly why I was detained. As a result, I am unable to face my accusers or examine whatever “evidence” may be filed against me. Although I have formally requested access both to my Canadian and American dossiers—a process that could take months— I have had to cancel all international appearances. Meanwhile, my Wikipedia biography and Amazon book pages remain open to malicious insertions at any time.

Nevertheless, my American book tour continues under tightened security. Although it is stressful and very sad to have to lecture under police protection, I have no intention of cancelling any of my domestic appearances. After all, the United States is not the Republic of Turkey. The Turkish authorities whether directly or through their grassroots agents have no right to harass scholars exercising their academic freedom of speech at American universities. Throughout my life I have learned in unforgettable ways the worth of such freedom, and I intend to use it at every opportunity. (yevrobatsi.org, March 10, 2007)

Perincek condamné en Suisse pour négationnisme du "génocide des Arméniens"

La négation du "génocide arménien" a été pour la première fois sanctionnée par la justice suisse qui a condamné vendredi le leader d'un petit parti de gauche turc pour avoir violé la législation antiraciste helvétique interdisant de nier ou minimiser un génocide.

Le président du Parti des travailleurs (IP), Dogu Perinçek, 65 ans, a été déclaré coupable de discrimination raciale par le tribunal de police de Lausanne.

Cette condamnation est "une première mondiale au niveau pénal", a déclaré à l'agence de presse suisse ATS Marcel Niggli, professeur de droit pénal de l'Université de Fribourg. Bernard Lewis, un historien américain, avait été condamné à Paris en 1995 à une amende d'un franc symbolique, mais par une chambre civile.

M. Perinçek est un "provocateur arrogant", a asséné le juge Pierre-Henri Winzap qui a qualifié ses motivations de "racistes et nationalistes" ne méritant "aucune circonstance atténuante".

Le politicien turc savait pertinemment qu'il violait la loi suisse lorsqu'il a nié le génocide arménien dans deux discours en mai 2005, a estimé le juge pour qui le génocide arménien est "un fait historique avéré selon l'opinion publique suisse". Le fait que cette tragédie ne figure pas dans la liste des génocides officiellement reconnus par une Cour internationale n'empêche pas d'affirmer que c'est une réalité indubitable, a affirmé le juge.

M. Perinçek a été condamné à une amende de 3.000 francs suisses (environ 1.860 euros) et, avec sursis, à 90 jours amende d'un montant de 100 francs suisses par jour (quelque 62 euros - les jours amende sont proportionnels aux revenus du condamné, qui peut être incarcéré en cas de refus de paiement).

Il devra également verser à titre "symbolique" 1.000 francs suisses (620 euros) à l'Association Suisse-Arménie qui s'était constituée partie civile.

Enfin, il devra s'acquitter de 15.800 francs suisses (9.830 euros) de frais et dépens.

La condamnation est exactement conforme aux réquisitions du procureur général.

"Cette décision reflète concrètement la haine éprouvée par le juge suisse contre la Turquie et la nation turque", a déclaré M. Perinçek à la sortie du tribunal, selon des propos rapportés par l'agence turque Anatolie. "Rien n'est terminé. Nous allons faire appel de cette décision. J'ai toujours confiance en la justice suisse. Nous irons jusqu'au bout, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme s'il le faut", a-t-il assuré.

Lundi, il a déposé un recours contre la sentence auprès du tribunal du canton de Vaud (ouest) ,  a annoncé son avocat.

Pour M. Perinçek le "génocide arménien" est un "mensonge international" inventé par les services secrets des grandes puissances durant la Première Guerre mondiale, utilisé aujourd'hui comme instrument de propagande des Etats-Unis contre la Turquie.

Défiant les pressions d'Ankara, le Conseil national, chambre basse du parlement suisse, a reconnu le génocide arménien fin 2003.

L'Association Suisse-Arménie s'est félicitée de la condamnation de M. Perinçek en estimant que ce "verdict met un point final à une série de manifestations niant le génocide arménien" en Suisse.(AFP, Denis ROUSSEAU,  9-11 mars 2007)

Un verdict et ses réactions

La condamnation de Dogu Perinçek est saluée en Suisse, où certains s'interrogent pourtant sur la norme antiraciste. En Turquie, par contre, c'est la déception, voire la colère.

Perinçek a écopé vendredi à Lausanne de 90 jours-amende (à 100 francs par jour) avec sursis pendant deux ans et à une amende de 3000 francs pour négation du génocide arménien.

Vendredi, le ministère turc des affaires étrangères a dit «regretter» le verdict prononcé par la justice suisse contre Dogu Perinçek. Ankara espère que la procédure en appel (le condamné est prêt aller jusqu'à la Cour européenne de Strasbourg) permettra de réparer une «injustice».

Perinçek, qui avait été traité de «négationniste» en Suisse, «était déjà condamné avant même le procès», a indiqué le ministère, selon la chaîne de télévision CNN-Türk.

Pour les autorités turques, les médias suisses ont rendu compte de manière partiale dans cette affaire, en affichant un parti-pris contre l'accusé.

«Plein de haine»

Le verdict de vendredi a pris une place importante dans les médias turcs. Les chaînes d'information ont fait défiler une bande annonçant la sentence durant leurs programmes.

«Dans la personne de Perinçek, c'est la nation turque qui est punie. Par un tribunal plein de haine» écrit le quotidien de droite Yeni Cag.

Pour le journal nationaliste Gözcü, ce jugement traduit bien la «tartuferie» des Européens, «qui se gargarisent de liberté d'expression, mais qui condamnent les expression dissidentes».

Plus modéré, le quotidien bourgeois Hürriyet se borne à rapporter les propos incendiaires de Perinçek lui-même à sa sortie du tribunal, mais rappelle toute de même que ce procès a ouvert un débat en Suisse sur la norme antiraciste.

Protection de la mémoire

En Suisse, le quotidien Le Temps se demande si le travail des juges est de faire de l'histoire. Pour l'éditorialiste, le jugement de Lausanne ne va pas jusque là, il étend simplement «aux Arméniens la protection de la mémoire déjà reconnue aux victimes de la Shoah».

Mais le journal romand rappelle que «l'opportunité d'ancrer cette protection dans la loi pénale est contestée», et même «au-delà des cercles révisionnistes». D'où le danger de faire de l'histoire «non un questionnement, mais une affirmation».

Pour la Berner Zeitung, ce jugement n'est rien moins que «juste. Le massacre des Arméniens était un génocide, on en a suffisamment de preuves historiques et celui qui le nie ici doit être puni».

La Basler Zeitung, quant à elle, a interrogé quelques Turcs de Suisse, imprégnés des deux cultures. La plupart se désintéressent de cette affaire, mais ceux qui ont souhaité s'exprimer admettent qu'un tel jugement est nécessaire pour que l'on parle du génocide.

Ils regrettent toutefois une certaine agressivité dans la manière dont la Suisse s'intéresse au passé de la Turquie.

Blocher: no comment

De son côté, le ministre suisse de Justice et Police Christoph Blocher n'a fait aucun commentaire sur la condamnation de Dogu Perinçek. «C'est une décision de la justice», a-t-il déclaré vendredi devant les médias à Berne.

Le ministre UDC (droite nationaliste) n'avait pourtant pas manqué lors d'une récente visite en Turquie de dire combien la norme pénale antiraciste, lui faisait «mal au ventre». Et peu avant le procès, il avait rencontré à Berne son homologue turc Cemil Cicek.

Le procès n'était pas «un thème officiel» lors de cette rencontre, a assuré Christoph Blocher. Le réexamen de la norme antiraciste, que le ministre avait lancé après son voyage à Ankara, est en cours et des propositions seront faites au gouvernement ce semestre encore, a-t-il précisé.

Selon Christoph Blocher, les relations entre la Suisse et la Turquie, qui se sont améliorées et qu'il qualifie de stables, ne sont pas directement menacées par l'issue de ce procès. Et de rappeler que Perinçek ne fait pas partie des milieux proches du gouvernement turc, «au contraire».

L'Europe n'a pas attendu la Suisse

La condamnation de Dogu Perinçek est une première mondiale mais elle n'aura pas d'impact particulier à l'étranger, estime quant à lui Marcel Niggli, professeur de droit pénal à l'Université de Fribourg.

«Sur les 18 pays européens qui punissent le négationnisme, une dizaine d'entre eux appliquent cette condamnation à tous les génocides», explique le professeur, citant les cas de la France, de l'Espagne, du Portugal et de la Slovénie.

Les autres nations européennes ne sanctionnent que la négation de l'Holocauste. Certains pays de l'Est condamnent également la négation de crimes des régimes communistes.

Mais Bruxelles n'a pas attendu le procès Perinçek pour tenter d'unifier la pratique en la matière. «L'Union européenne est en train de préparer une disposition qui obligera ses pays membres à condamner pénalement la négation de tous les types de génocides», indique Marcel Niggli.

NORME PÉNALE

La norme pénale antiraciste a été approuvée à 54,7% des voix lors d'une votation populaire en 1994.

Depuis le 1er janvier 1995, l'article 261bis CP interdit la discrimination et l'atteinte à la dignité d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse. L'article rend notamment punissable le négationnisme.

CONTEXTE

Dogu Perincek, président du petit Parti des travailleurs turc (moins de 1% des voix aux dernières élections), répondait d'atteinte à la norme pénale antiraciste. En été 2005, il avait prononcé des discours dans les cantons de Vaud, Zurich et Berne sur la question arménienne et déclaré que le génocide arménien de 1915 était un «mensonge international».

En Suisse, la Chambre basse du Parlement ainsi que les parlements genevois et vaudois ont reconnu le génocide arménien, ce qui a provoqué des tensions diplomatiques entre la Suisse et la Turquie. (swissinfo et les agences-Collectif VAN, 10 mars 2007)

Hrant Dink Commemorated in Istanbul

Family, friends and colleagues gathered together this weekend to commemorate Hrant Dink, Turkish-Armenian journalist who was murdered by a young nationalist gunman in front of his newspapers offices in Istanbul on January 19.

On the 40th day of his death, a ceremony has been organized in St. Maria Armenian Church. After that, the crowd visited Dink's grave at the Balıklı Armenian Cemetery.

Talking at the ceremony, Patriarch of Anatolian Armenians, Mesrob II expressed his sorrow regarding the ambiguity surrounding Dink's death and the ineffectiveness of the investigation.

Journalists Oral Çalışlar, Raffi Hermon, Cengiz Çandar, writer Elif Şafak, Helsinki Citizens' Assembly Executive Committee member Ümit Fırat, lawyers Ergin Cinmen and Fethiye Çetin as well as numerous human rights activists and academics joined the ceremony.

Gunshots at the chuch

About two hours after the ceremny, two young men has opened fire at the church's courtyard and run away. Police investigated the incident and arrested two men hours later.

Reminding the nationalist mass uprising following Dink's funeral, where hundreds of thousands protested the assassination, Prof. Kezban Hatemi commented, "if the necessary operations aren't done and the rule of law isn't established urgently, it wouldn't be possible to avoid such attacks".

"We need a u-turn in our concept of the state and rule of law. Prosecutors must act immediately against web sites and media that disseminate hate speech and racism". (BIA News Center, Erol Onderoglu, March 6, 2007)

Conférence contre les négationnismes à la Maison des parlementaires

Face à la multiplication des phénomènes négationnistes en Belgique, le Comité de Défense de la Cause Arménienne donne la parole à des témoins et à des experts juridiques pour susciter une prise de conscience des autorités.

La conférence organisée le 13 mars prochain par le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) sur le thème « Le Négationnisme : les démocraties face à l’ultime phase du génocide, Pour une juste pénalisation » s’annonce comme un véritable événement destiné à alerter les pouvoirs publics face à la montée du péril négationniste en Belgique ces dernières années.

Cette conférence, qui se tiendra le 13 mars 2007 à partir de 9h à la Maison des Parlementaires (Rue de Louvain 21– 1009 Bruxelles), ambitionne de démontrer l’urgente nécessité d’une loi réprimant la négation effective des génocides avérés (des Juifs, des Arméniens et des Tutsi) en s’appuyant sur le témoignage de responsables d’associations, de responsables politiques et de juristes.

Interventions confirmées :
 
·         Joel Kötek, Docteur en Sciences Politiques, Maître de conférence à l’ULB
·         Philippe Videlier, Historien au CNRS et écrivain
·         Radouane Bouhlal, Président du Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (M.R.A.X.)
·         Jean-Pierre Mukimbiri, Spécialiste dans les études des processus de médiation et d'immédiation en contextes pré- et post-génocide.
·         Yolande Mukagasana, Rescapée du génocide, exilée rwandaise et écrivain
·         Hayik Malikian, Président du Comité de Défense de la Cause Arménienne

La conférence sera suivie d’une conférence de presse (contact@cdca.be, 7 mars 2007)

Un projet de déclaration contre le projet de loi français rejeté par MEPs

Le projet de déclaration écrite déposé le 13 novembre dernier par trois parlementaires européens « sur l’adoption par l’Assemblée nationale française d’une loi tendant à réprimer la contestation de l’existence du "génocide arménien de 1915" » n’a finalement recueilli que 38 signatures à l ’issue du délai réglementaire de trois mois qui venait à échéance ce 23 février.

Ce projet de déclaration, fomenté par le lobby turc, « déplorait » le vote souverain de l’Assemblée Nationale française (12 octobre 2006) visant à pénaliser la négation du génocide des Arméniens. La déclaration proposée « craignait » que cette pénalisation « ne serve absolument pas la cause de ceux qui, en Turquie, luttent pour garantir un respect total de la liberté d ’opinion et d’expression » et estimait que cette initiative pouvait nuire aux « relations entre la Turquie et l’Arménie». Elle entendait également regretter « que cette loi crée un dangereux précédent en réprimant la contestation de l’existence d’un événement qui n’a pas été officiellement reconnu par chacune des parties principalement concernées.»

La déclaration maintenant caduque a donc été rejetée par l’immense majorité des 785 députés de Bruxelles qui ont ainsi marqué leur soutien à la pénalisation universelle du négationnisme.

« C’est un désaveu cinglant pour la Turquie et le lobby de ses défenseurs » a déclaré Laurent Leylekian, le directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne. « Nous ne sommes pas surpris de trouver parmi la trentaine de députés signataires tous ceux qui s’acharnent avec l’aide de la Turquie, à empêcher le Parlement européen d’exiger la reconnaissance du génocide.»

La Fédération appelle les instances européennes à pénaliser dans toute l’ Union l’apologie, la minimisation grossière ou la négation du génocide des Arméniens comme elles le font pour d’autres génocides.»

« L’ignoble assassinat de Hrant Dink devra servir de leçon à ceux qui votent contre la reconnaissance du génocide des Arméniens et la pénalisation de sa négation ; ils prennent la lourde responsabilité de contribuer à la politique de haine contre les Arméniens, politique responsable du génocide comme de la terreur qui sévit actuellement en Turquie », a conclu Laurent Leylekian. (FEA, 7 mars 2007)

Annexe : les 37 signataires

1. Alexander Alvaro (ALDE – Germany) 2. Margrete Auken (Greens – Denmark) 3. Panagiotis Beglitis (PS – Greece) 4. Maria Carlshamre (ALDE – Sweden) 5. Michael Cashman (PS – United-Kingdom) 6. Richard Corbett (PS – United-Kingdom) 7. Mojka Drcar Murko (ALDE – Slovenia) 8. Andrew Duff (ALDE – United-Kingdom) 9. Emanuel Jardim Fernandes (PS – Portugal) 10. Neena Gill (PS – United-Kingdom) 11. Elly de Groen-Kouwenhoven (Greens – Netherlands) 12. Lilly Gruber (PS – Italia) 13. Richard Howitt (PS – United-Kingdom) 14. Sophie In’t Veld (ALDE – Netherlands) 15. Jelko Kacin (ALDE – Slovenia) 16. Gisela Kallenbach (Greens – Germany) 17. Sajjad Karim (ALDE – United-Kingdom) 18. Piia-Noora Kauppi (EPP – Finland) 19. Joost Lagendijk (Greens – Netherlands) 20. Jean Lambert ( Greens – United-Kingdom) 21. Sarah Ludford (ALDE – United-kingdom) 22. David Martin (PS – United-Kingdom) 23. Eluned Morgan ( PS – United-Kingdom) 24. Pasqualina Napoletano (PS – Italia) 25. Vural Oger (PS – Germany) 26. Cem Ozdemir (Greens – Germany) 27. Miroslav Ouzky (EPP – Czech Republic) 28. Josef Pinior (PS – Poland) 29. Karin Riis-Jorgensen (ALDE – Denmark) 30. Raul Romeva i Rueda (Greens – Spain) 31. Libor Roucek (PS – Czech Republic) 32. Manuel Antonio Dos Santos (PS – Portugal) 33. Olle Schmidt (ALDE – Sweden) 34. Kathy Sinnott (INDEM – Ireland) 35. Britta Thomsen (PS – Denmark) 36. Glenis Willmott (PS – United-Kingdom) 37. Luis Yanez-Barnuevo Garcia (PS – Spain)

Procès de Perincek en Suisse pour avoir nié le génocide arménien

Le leader d'un parti nationaliste turc, Dogu Perinçek, comparait depuis mardi matin devant le Tribunal de police de Lausanne pour avoir enfreint la loi anti-raciste suisse réprimant la négation du génocide, y compris des Arméniens.

Le président du Parti des travailleurs turcs est accusé de discrimination raciale pour avoir nié le génocide arménien de 1915.

Quelque 150 militants ont apporté leur soutien à l'accusé en manifestant mardi matin silencieusement sur une place de la ville avec des drapeaux turcs et des écharpes rouges, a constaté sur place une journaliste de l'agence de presse suisse ATS.

L'éventuelle condamnation de M. Perinçek, 65 ans, serait une première judiciaire en Suisse. En 2001, la justice bernoise a acquitté douze Turcs qui comparaissaient pour négation du génocide arménien.

Dogu Perinçek s'est montré confiant sur l'issue du procès: "Je ne m'attends pas être condamné", a-t-il déclaré lundi devant la presse en réaffirmant qu'il y a eu des massacres mais pas de génocide.

Selon lui, le génocide est une invention des services secrets des grandes puissances durant la Première guerre mondiale et il est aujourd'hui l'instrument de propagande des Etats-Unis contre la Turquie.

Le ministre suisse de la Justice et de la Police Christoph Blocher (UDC, populiste) avait déclenché un tollé en octobre dernier en critiquant lors d'une visite officielle en Turquie la loi anti-raciste suisse.

Outre M. Perinçek, l'historien turc Youssuf Halacoglu est poursuivi en Suisse pour avoir nié le caractère génocidaire des massacres d'Arméniens perpétrés entre 1915 et 1917.

Le Conseil national, chambre basse du parlement suisse, a reconnu le génocide arménien fin 2003, provoquant à l'époque l'annulation d'une visite à Ankara de la ministre suisse des Affaires étrangères. (AFP, 6 mars 2007)

Le suspect de fusillade affirme qu'il visait le patriarche arménien

Un homme accusé d'avoir tiré en l'air dimanche devant l'église patriarcale arménienne à Istanbul, où une messe à la mémoire du journaliste arménien assassiné Hrant Dink venait d'être célébrée, a affirmé mercredi qu'il visait le patriarche arménien Mesrob II.

"J'avais préparé ça pour (Mesrob) Mutafyan II", a crié Volkan Karova aux journalistes alors qu'il était conduit au bureau du procureur pour y faire sa déposition, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les propos de Volkan Karova ne permettaient toutefois pas d'établir clairement s'il voulait abattre le chef spirituel de la petite communauté arménienne de Turquie où simplement lui faire peur.

Le suspect et son ami Yilmaz Can Özalp ont été arrêtés par la police dimanche soir, quelques heures après qu'ils eurent tiré un coup de feu en l'air à la sortie de l'église de la Sainte-Vierge à Kumpkapi, sur la rive européenne d'Istanbul.

Tous deux ont été inculpés mercredi de "tirs de menace" et de port illégal d'arme et placés en détention en attendant leur procès.

Les tirs se sont produits une demi-heure après la célébration dans l'église d'une messe commémorant le 40e jour de la mort de Hrant Dink, 52 ans, rédacteur en chef de l'hebdomadaire bilingue turc et arménien Agos, abattu par un ultranationaliste présumé le 19 janvier à la sortie de son journal à Istanbul.

Le patriarche Mesrob II, chef spirituel des 80.000 Arméniens de Turquie, la famille du journaliste assassiné et des intellectuels assistaient à la cérémonie.

Neuf personnes ont été jusqu'ici mises en accusation pour ce meurtre.

L'inquiétude s'est emparée des membres de la communauté arménienne et des milieux intellectuels depuis le meurtre de Dink, et le patriarche Mesrob II a affirmé récemment à la presse faire l'objet de menaces. (AFP, 7 mars 2007)

Un homme armé tire en l'air dans la cour d'une église arménienne

Un homme armé non identifié a tiré en l'air dans la cour de l'église patriarcale arménienne à Istanbul, où une messe à la mémoire du journaliste arménien Hrant Dink assassiné le 19 janvier venait d'être célébrée, a-t-on appris auprès de l'Eglise arménienne.

L'homme, qui avait un complice, s'est enfui après avoir tiré en l'air dans la cour de l'église de la Sainte Vierge, située dans la partie européenne d'Istanbul, a précisé à la presse un responsable de l'Eglise, qui a requis l'anonymat.

"Nous l'avons poursuivi dans les rues du quartier (de Kumkapi) mais nous ne sommes pas parvenus à le rattraper", a-t-il expliqué.

Les tirs se sont produits à peine une demi-heure après la célébration d'une messe commémorant le 40e jour de la mort de Hrant Dink, 52 ans, rédacteur en chef de l'hebdomadaire bilingue turc et arménien Agos, abattu par un ultranationaliste présumé le 19 janvier au moment où il sortait des locaux de son journal à Istanbul.

Le patriarche Mesrob II, chef spirituel des 80.000 Arméniens de Turquie, la famille du journaliste assassiné et des intellectuels assistaient à la cérémonie.

Neuf personnes ont été jusqu'ici mises en accusation pour ce meurtre.  (AFP, 4 mars 2007)

L'île d'Aghtamar et la destruction du patrimoine culturel arménien

Ces deux dernières années, les autorités turques ont fait tout un plat de la restauration d'une église arménienne du Xe siècle située sur l'ïlot d'Aghtamar, sur le lac de Van. Il y a encore peu de temps, on ne savait pas si ce projet de restauration était un geste d'apaisement envers les Arméniens ou un procédé grossier pour couvrir la réalité du génocide des Arméniens et la destruction du patrimoine culturel arménien dans la Turquie moderne.

Aujourd'hui, Yusuf Halaçoglu, président de la Société d'Histoire turque, a commenté l'inauguration le 15 avril 2007 de l'Eglise Sainte-Croix d'Aghtamar restaurée. Nous espérons que ses paroles ne reflètent pas la pensée officielle d'Ankara.

D'après le journal The New Anatolian, Halaçoglu a déclaré : "Nous [Turcs] n'avons rien à cacher... Rouvrir l'église d'Aghtamar sera un geste envers les Arméniens et le monde entier. Après avoir conquis l'Anatolie, les Turcs n'ont pas détérioré les biens étrangers. Rien n'a été détruit. De cette façon, ces biens ont survécu jusqu'à aujourd'hui."

Cette déclaration va certainement se révéler embarrassante pour la Turquie. S'il prend, aux invités de l'inauguration, l'envie de jeter un coup d'oeil autour d'eux, ils verront que l'îlot d'Aghtamar fait figure d'exception.

A la veille de la Première Guerre mondiale, il y avait des dizaines et des dizaines d'églises arméniennes dans un rayon de 20 km autour d'Aghtamar seulement, et pratiquement aucune n'est debout aujourd'hui. La plupart ont été complètement détruites sous la République turque. Aujourd'hui, les pilleurs de tombes ont le champ libre pour mettre à sac ces localités tandis que les autorités de l'Etat turc continuent à fermer les yeux sur ces actes de profanation.

Les paroles de Halaçoglu ne font qu'ajouter à la honte de la Turquie.  (www.gomidas.org, Roland Mnatsakanyan – Traduction; collectifvan.org,   3 mars 2007)

Meurtre de Hrant Dink: mensonges et menaces au sommet

Le Collectif VAN diffuse la traduction d'un article en turc paru le 26 février 2007 dans le quotidien turc Milliyet:

Yusuf Halacoglu, le très négationniste Président de l'Institut turc d'Histoire, tient des propos dans la droite ligne de "l'Etat profond" turc qui dirige en sous-main tous les rouages de la Turquie. Son analyse de l'enterrement du journaliste arménien assassiné, faite de mensonges et de menaces latentes (contre les Arméniens, les Kurdes, les démocrates turcs), est proprement hallucinante.

Les explications de Halacoglu, président de l’Institut Turc d’Histoire sur « Nous sommes tous Arméniens »

Burcu Bilgin / AA

Suite à l’enterrement de Hrant Dink, le président de l’Institut Turc d’Histoire, Yusuf Halacoglu a émis l’idée suivante, concernant le slogan ‘Nous sommes tous des Arméniens’ : « Ceux qui ont participé à cette manifestation ont mis en évidence leur appartenance à une idéologie. Jusqu’à aujourd’hui ce groupe n’a pas manifesté en disant ‘Nous sommes Turcs’, lorsque nos soldats sont tombés en martyr face au PKK.»

Halacoglu a prétendu que ceux qui avaient lancé ces slogans avaient atteint leur but mais le fait de dire que c’était un mouvement venant du peuple turc a suscité des réactions.

« Actuellement le peuple répond d’une façon radicale, ils sont devenus plus radicaux, plus durs au sujet de la question Arménienne. Dorénavant, il est impossible de faire accepter le génocide à l’opinion publique turque. »
Car les slogans ‘nous sommes tous des Hrant Dink, nous sommes tous des Arménies ‘ sont restés unilatéraux. Ces gens là n’ont jamais crié ‘nous sommes tous Turcs’ lorsque nos soldats sont tués par le PKK, lorsque nos ambassades tombaient et lors de situations semblables.
Ils ont mis en évidence leur appartenance à une certaine idéologie. Ils étaient 40 milles, 50 milles mais ils étaient très bien organisés. Les slogans étaient déjà prêts comme s’ils savaient qu’il allait être assassiné.
Et puis les pancartes en forme de têtes étaient prêtes et elles prêtaient à confusion, d’un coup on a parlé de 80 milles personnes au lieu de 40 milles…Ils étaient aussi préparés d’avance, où est-ce que ces milliers de pancartes ont été imprimées ? Qui est-ce qui les a financées ? Je crois qu’il va falloir examiner tout cela ?''

COMBIEN D’ARMENIENS VIVENT EN TURQUIE ?

D’après Halacoglu, il est clair que l’assassinat de Hrant Dink n’a rien apporté de bien à la Turquie. Il s’interroge « Alors qui a fait ça ? Ou bien, qui l’a fait faire ? Nous devons analyser sous cet angle les slogans lancés lors de la manifestation du jour de l’enterrement ».

Il a fait la déclaration suivante : « Quel est le nombre de la population arménienne en Turquie? On compte environ 50 milles citoyens arméniens. Peuvent-ils tous y participer ? Non. femmes, hommes, enfants, au total 50 milles…Dans ce cas-là on peut supposer que 20 milles d’entre eux ont pu participer à l’enterrement. Ce que je trouve normal. Ils en ont le droit. Cette participation est d’une nature sincère. Hormis ces gens-là, qui a pu participer à l’enterrement ? Seulement les Turcs ? Disons que 10 milles d’entre eux manifestaient sincèrement. Cela nous fait 30 milles. Qui sont les autres ? Nous devons creuser cette question et nous devons les connaître. » Halacoglu a rappelé ce que Hrant Dink disait : « Dans ce pays il y a des Arméniens qui se considèrent musulmans ». S’agit-il de ces personnes ou bien sont-ils d’autres organisations qui ont participé ? Je crois que les organes concernés de l’Etat vont étudier la situation. D’après moi c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Il faut très bien étudier la situation.

ON PREPARE LE TERRAIN A CERTAINS AFFRONTEMENTS

Halacoglu souligne le fait qu’il va falloir réfléchir calmement à ce sujet. Au lieu d’imaginer des scénarii, il faut produire des projets sincères et il faut prendre des précautions qui apporteront des solutions à ce problème.
Il dit : « Je pense qu’en Turque il y a les préparations du terrain pour une machination. » Halacoglu a rappelé les paroles de Dink lors d’un discours « Les pays occidentaux sont responsables du déplacement du peuple arménien de leur patrie, et maintenant ils font la même chose aux Kurdes ».

Halacoglu a conclu : « Effectivement, pendant une certaine période de notre histoire, les forces externes ont fait appel à des provocations, y compris la révolte de Şeyh Sait.(Nota CVAN : révolte Kurde durant les années 20). Aujourd’hui on peut observer les mêmes provocations. Leurs militants sont des maires, des chefs de partis politiques, qui appliquent doucement les ordres des inconnus. Dans le passé il y avait un chef de délégation dénommé Bogos Nubar Pacha. Il faisait la même chose. Il était entré en contact avec les forces ennemies, nous avons même les lettres signées Bogos Nubar Pacha où il dit « nous croyons à votre victoire et nous sommes votre allié fidèle. » Aujourd’hui d’autres personnes osent faire la même chose avec d’autres pays. C’est de ce fait que nos citoyens d’origine Kurde doivent être prudents. Depuis un millénaire, nous ne les avons pas dissociés, nous leur avons donné nos filles, nous nous sommes mariés avec leurs filles, nous les avons considérés comme faisant partie de notre civilisation. Il y a des gens qui vont tirer le bénéfice de cette animosité entre Kurdes et Turcs. Ce sont ni les Kurdes ni les Turcs. Ce sont les serviteurs de l’impérialisme. (© Traduction : S.C pour le CVAN 2007)

Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan accusé d'avoir dit "Monsieur" pour Abdullah Öcalan

La campagne électorale en Turquie est sur des charbons ardents. L'opposition parlementaire social-démocrate croit, en effet, tenir une arme fatale qui lui permettra de disqualifier le grand favori du scrutin présidentiel (début mai) où l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un islamiste modéré, est candidat certain mais non encore déclaré.

En déposant plusieurs plaintes contre le chef du gouvernement et président du Parti de la Justice du Développement (AKP), accusé de collusion avec la rébellion kurde, le Parti républicain du Peuple (CHP) est quasiment assuré de faire mouche, dans le contexte actuel d'une Turquie gagnée par une forte poussée de fièvre ultranationaliste. Même si personne, pas même le CHP, ne peut croire à ces accusations.

C'est sur une radio australienne (SBS) en janvier 2000 que Tayyip Erdogan répondait à la question d'un journaliste à propos du leader kurde emprisonné après sa condamnation à la peine capitale (ensuite commuée en perpétuité) : " Ce n'est pas de ses idées que Monsieur Ocalan a à répondre, mais des têtes qu'il a fait tomber ", avait répondu M. Erdogan, évoquant les quelque 40 000 victimes de 15 ans de rébellion.

L'ancien maire d'Istanbul, qui sortait tout juste de 4 mois de prison, réagissait à une question sur la liberté d'expression où son cas était comparé à celui du leader du PKK.

Plus de 7 ans après, l'occasion semblait trop belle pour le CHP de ressortir cet enregistrement incriminant son auteur, et rappelant au passage que la liberté d'expression reste décidément sévèrement limitée en Turquie.

L'" éloge du crime et du criminel " est une faute grave en Turquie qui peut coûter jusqu'à 2 ans de prison selon l'article 215 du code pénal. Il a déjà valu de nombreuses poursuites et condamnations ces dernières semaines. Dernier exemple en date parmi des dizaines d'autres, tous au sein de la mouvance kurde politique légale : la condamnation le 19 mars du président du Parti pour une Société démocratique (DTP), Ahmet Türk, à 6 mois de prison pour la même appellation de " Monsieur " à l'encontre d'Abdullah Ocalan. L'inverse, si l'on peut dire, est aussi vrai : un professeur d'université vient d'être poursuivi pour avoir évoqué le fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk, en disant juste " celui-là ".

Mais pour M. Erdogan bien sûr, le risque est politique. Le Procureur de la République, au stade de l'enquête préliminaire, va d'abord examiner les enregistrements de cette interview, qui ne semblent faire aucun doute, avant d'inculper éventuellement le Premier ministre.

M. Erdogan, élu député dans la circonscription de Siirt (sud-est), est pour l'instant protégé par l'immunité parlementaire, mais celle-ci peut être levée par vote à la majorité simple (l'AKP détient les 2/3 des sièges à l'Assemblée nationale). Une inculpation l'empêcherait cependant de se présenter à l'élection présidentielle. Le dépôt des candidatures pour cette élection, par le Parlement, est fixé au 16 avril. (La Libre Belgique, lundi 26 mars 2007)

Manifestation pour dissuader Erdogan de briguer la présidence

Quelques centaines de militants nationalistes turcs ont manifesté dimanche à Istanbul contre l'éventuelle candidature du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, issu de la mouvance islamiste, lors des prochaines élections présidentielles, prévues en avril.

"Non à un président mondialiste, pro-américain, pro-Union européenne, pro-dialogue et pro-minorités", pouvait-on lire sur la principale banderole de la manifestation, réunie à l'appel du collectif "Main dans la main pour la République", réunissant plusieurs associations nationalistes.

Les manifestants, revêtus de maillots aux couleurs blanc et rouge de la Turquie, ont déployé deux drapeaux turcs géants et scandé des slogans tels que "non à l'impérialisme américain et à son valet Erdogan", "la patrie est indivisible" ou "heureux celui qui peut dire 'je suis Turc'".

La présidence de la République est une fonction essentiellement honorifique, le chef de l'Etat ayant des pouvoirs exécutifs limités, mais le débat sur le prochain président est très vif dans le pays.

M. Erdogan -qui a fait ses classes politiques au sein de la mouvance islamiste mais se définit aujourd'hui comme un "démocrate conservateur"- est soupçonné par les milieux défendant la laïcité de vouloir islamiser le pays en catimini, ce qui serait selon eux plus facile s'il devenait président.

Les nationalistes lui reprochent les réformes démocratiques qui ont permis à Ankara d'entamer en octobre 2005 des négociations d'adhésion avec l'UE, et qui comprennent notamment l'octroi de droits renforcés aux diverses minorités de Turquie, dont les Kurdes.

M. Erdogan, dont le parti de la Justice et du Développement (AKP) est au pouvoir depuis 2002, a déclaré plusieurs fois qu'il ne ferait connaître sa décision sur son éventuelle candidature pour la magistrature suprême qu'en avril.

Les présidents en Turquie sont élus par l'Assemblée nationale pour un mandat unique de sept ans. (AFP, 11 mars 2007)

Turkish ultranationalism on rise, claims Economist

News weekly The Economist on Thursday claimed that there has been a dangerous upsurge in ultranationalist feeling in Turkey in recent months.

"The upsurge threatens to undo the good of four years of reforms by the mildly Islamist government led by Recep Tayyip Erdogan," said the article entitled "Waving Ataturk's flag." "Indeed, it is partly in response to these reforms -- more freedom for the Kurds, a trimming of the army's powers, concessions on Cyprus -- that nationalist passions have been roused. The knowledge that many members of the European Union do not want Turkey to join has inflamed them further."

The analysis claimed that another factor is America's refusal to move against separatist Kurdistan Workers' Party (PKK) guerrillas based in northern Iraq.

Quoting Murat Belge, a leftist intellectual as saying, "This social Darwinist mindset that implies it's OK to kill your enemies in order to survive has been perpetuated through an education system that tells young Turks that they have no other friend than the Turks," the analysis argued, "It has been cynically exploited by politicians and generals alike."

"Mr. Erdogan and Deniz Baykal, the leader of the opposition Republican People's Party (CHP), have proved no exception. When more than 100,000 Turks gathered at Mr. Dink's funeral chanting 'We are all Armenians,' Mr. Erdogan opined that they had gone 'too far.' Both he and Mr. Baykal have resisted calls to scrap Article 301 (a controversial law Dink was convicted under), though there have been hints that it will be amended," The Economist explained.

"The politicians are keen to court nationalist votes in the runup to November's parliamentary election," the analysis said. "Mr. Erdogan also hopes that burnishing his nationalist credentials will help him to coax a blessing from Turkey's hawkish generals for his hopes of succeeding the fiercely secular Ahmet Necdet Sezer as president in May."

"Yet a recent outburst by the chief of the general staff, Yasar Buyukanit, suggests otherwise ... These words, uttered during an official trip to America, were widely seen as a direct warning to Mr. Erdogan to shelve his presidential ambitions," The Economist argued.

The Economist claimed that prominent writers and academics are still receiving death threats, underlining that some are under police protection.

"Where will matters go from here? This week one court banned access to YouTube after clips calling Ataturk gay appeared on it; and another sentenced a Kurdish politician to six months' jail for giving the PKK leader, Abdullah Ocalan, an honorific Mr. But a private TV station also withdrew a popular series, 'The Valley of the Wolves,' that glorifies gun-toting nationalists who mow down their mainly Kurdish enemies, after the channel was inundated with calls for the show's axing. The battle for Turkey's soul is not over yet," the article concluded. (The New Anatolian, 10 March 2007)

Presidential elections to begin in Turkey on May 1

Parliament has set its timetable for the election of the next president and the first round of elections will take place on May 1.According to the timetable, candidates will have between April 16 and April 25 to apply for the post.A maximum of four rounds of elections will take place to elect a president. In the first two rounds, the president will be elected if a candidate receives the support of more than two-thirds of the deputies. The ruling Justice and Development Party (AKP) currently has 354 deputies, not enough to elect the president on its own.

The opposition Republican People's Party (CHP) threatened to boycott the first round of election if the government did not seek its backing for the president. The CHP argued that in order for the first round to conclude, at least 367 deputies needed to be present in the assembly and if not the second round elections could not proceed. The Parliament Laws and Decisions Board dismissed the CHP's argument and said even if there were less than 367 deputies present in the assembly, the voting could proceed. Parliament Speaker Bülent Arınç said before that the voting would begin if there were more than 184 deputies present.In the first two rounds, candidates will need to garner 367 votes to be elected president, while in the last two, a simple majority, 276 votes, will be enough, he said.

The CHP has threatened to take the matter to the Constitutional Court and dispute the elections if less than 367 deputies participate in the first round.The timetable sets May 5 as the date for the second round, May 9 for the third and May 13 for the fourth round.If no candidate manages to get more than 276 votes, national elections will be called. If a candidate is elected in any of the rounds, the swearing in ceremony will take place on May 16. (TDN Parliament Bureau, March 3, 2007)

Proposing a 'United States of Turkey?'

Proposing that Turkey, suffering the last 23 years from the Kurdish conflict, should in fact adopt a federal system to solve its problems might have resulted in one serving a long jail term just a few years ago. But former general and former President Kenan Evren did just that. Furthermore, he named the "prospective states" of a future federal republic in an exclusive interview printed in Sabah daily on Feb, 28: Ankara, Istanbul, İzmir, Adana, Erzurum, Diyarbakır, Eskişehir and Trabzon. The proposal has been hotly debated in corridors of power since.

Leaving aside the symbolic meaning of that date  the 10th anniversary of Turkey's first "postmodern coup," which threw the Islamists led by Necmettin Erbakan out of government - Evren's credentials make the discussion more interesting: he is the leader of the 1980 coup d'etat, which violently suppressed all opposition, put a fragile democracy on hold and more importantly, with the violence it utilized in the Southeast, was seen as the "spark" of Kurdish militancy that was to flourish a few years later. The former general was also famous for saying that there are no Kurds, but they were "mountain Turks."

Those days are gone, his latest remarks show.

Against the threshold:

Evren spoke more openly to the mass circulation daily Hürriyet one day later, claiming that Turkey will one day certainly decide on federalism, otherwise, "there will be no peace." He also complained of the 10 percent elections threshold which "obstructs Kurds getting into Parliament."

Evren's words resonated on the ever-active Turkish agenda and are now discussed widely in political and military circles.

However, they are in fact the last step of a new trend: former military or civilian leaders, who in the past were accused of trying to suppress the Kurdish movement violently, speaking openly of a peaceful solution.

Mehmet Ağar is the most famous one, obviously. A once-powerful police chief, Ağar visited the Southeast in October 2006, and uttered his famous words: "They [the militants] should be made to come down from the mountains. Everyone should overcome the fear of division [of the country]. ... They better make politics in plains rather than wandering around armed in the mountains."

Then came the statements of Cevat Öneş, a retired undersecretary of the National Intelligence Organization (MİT). "Call it the Kurdish problem or the Southeast problem, we have a problem that we cannot solve," he said to Milliyet in an exclusive interview in January. "Policies implemented to solve it have been unsuccessful. ... In this situation, our state needs new policies."

An international pattern:

Evren's proposals are the last link in the chain, it seems, and it is actually an international pattern. Fiercely anticommunist former U.S. President Richard Nixon's famous trip to Beijing in 1972 comes to mind, a visit which became to be the first step in formally normalizing relations between the two countries. Or, the meeting between Bruno Kreisky, former chancellor of Austria, and Palestinian leader Yasser Arafat in 1974: the first embrace of Arafat - who, until then, was regarded as a terrorist - from the West came this Jewish chancellor. Two local examples would be former Prime Minister Erbakan signing cooperation pacts with Israel in 1997, and the abolition of the death penalty with the help of the Nationalist Movement Party (MHP) in 1999, while the leader of the Kurdistan Workers' Party (PKK), Abdullah Öcalan, was imprisoned.

Evren's comments are very important, said Sırrı Sakık, vice president of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP). "We all know of his past sins, but we do not have the luxury of lingering on those." These proposals show the need for an urgent peaceful solution, he adds, stressing the need for an open debate on the Kurdish problem. "When we uttered such words in the past, we were denounced as traitors and paid dearly," he said to the Turkish Daily News. "But those who had implemented violent policies in those days are now talking of a need for a peaceful solution." Sakık hopes political actors, civilian or military, get the "necessary lessons" from Evren's words: "Especially after the general elections, Turkey will not be able to escape further from this issue. We believe there will be a peaceful settlement."

Meanwhile Nedim Köroğlu, the vice president of the Party of Labor, a socialist party, pointed to the "intolerance" against Evren's proposals. "Because of this intolerance on the Kurdish problem, racist and chauvinist circles are now opposing even Evren, whose past is mired with violence, torture and a coup," he told the TDN.

Comforting by rights:

Certain circles have demanded from Evren "to utter those words," suggested Ayşe Hür, a researcher from Istanbul's Boğaziçi University. But who exactly are these circles? "Some institutions within the state think that the problem is going for the worse," she adds. "The problem now goes beyond the borders of Turkey and its international dimensions draw much more attention. Such an atmosphere might result in separation."

In light of these developments, some sections within the state are considering to "comfort Kurdish nationalism by giving some rights," said Hür, pointing to the fact that Turkey, while recognizing some personal rights, does not recognize group rights for its Kurdish citizens, such as Kurdish education.  (Turkish Daily News, March 3, 2007)

Evren's perplexing remarks in favour of a federative structure

The general who led the 1980 coup d’état, considered a breaking point in Turkey’s history of the Kurdish question, has put forward organizing the country in a structure of several administrative districts under a federative structure.

Turkey is currently composed of 81 provinces, organized under a central government.

Kenan Evren, the general who led the Sept. 12, 1980 military takeover and a former president, in an interview with Sabah daily on Wednesday made statements which came as a shock for many.

Expressing his opinions on the Kurdish question, Turkey’s seventh president told Sabah his belief that Turkey should embrace a federative system of states, that would better be made up of Ankara, İstanbul, İzmir, Adana, Erzurum, Diyarbakır, Eskişehir and Trabzon.

In further comments, Evren also expressed support for pro-Kurdish Democratic Society Party’s (DTP) entry into Parliament. In Turkey, most parties are left out of Parliament because of the 10 percent election threshold required to enter. Many critics say the 10 percent barrier is left intentionally to exclude pro-Kurdish parties from politics. Asserting that Kurdish representation in Parliament would “soften” the political atmosphere, the ex-president reasoned: “If communists, rightists and Islamists enter the Parliament, then the DTP should be allowed in as well. If a party is not going to make it to Parliament, then why is it even being set up in the first place?”

In comments on the current situation in northern Iraq, where Turkey is greatly unnerved by an independent Kurdish state in the offing, Evren said, “We can deny it all that we want, but the fact is that a Kurdish state has already been formed there.” Evren also expressed opposition to plans to launch a military campaign in the Kurdish-dominated northern-Iraqi city of Kirkuk. The man whose administration was once a milestone in fanning Kurdish separatist violence in the southeast observed: “Kurds and Turks are made from the same dough. There is no separation between us,” during the Sabah interview.

What people are saying   

The Turkish media continued to reverberate with reports on Evren’s statements, which came as a shock to most observers and politicians in the country.

Republican People’s Party (CHP) Istanbul deputy Berhan Şimşek expressed anger at Evren’s comments, saying, “Nothing else could be expected from the mentality of Sept. 12.” “The Kurds are our brothers now. Nobody but Evren could have proposed a federal system. At one point, Erdoğan implied a similar view. It is interesting to see that the Sept. 12 campaign, the basis of Islamist groupings in Turkey, has something common with their views.”

Motherland Party (ANAVATAN) Malatya deputy Süleyman Sarıbaş said a federative structure could only be acceptable as a regional development model. Head of the nationalistic Grand Unity Party (BBP) Muhsin Yazıcıoğlu accused Evren of protecting the interests of the terrorist organization and linked his statements to efforts that he said were underway in northern Iraq to set up “a new state of Israel” there.

Leader of the pro-Kurdish DTP Ahmet Türk expressed optimism concerning Evren’s words. “It is very positive that somebody who actually staged a coup is saying these things. It looks like Kenan Evren has finally seen the right path for resolving the issue.”

Selim Sadak, a former Kurdish parliamentarian who had to serve jail time on charges of separatism, regretfully said: “Turkey is lagging even behind Kenan Evren. If it is up to Kenan Evren to defend us, I don’t what we’ll do.” (todayszaman.com, March 1, 2007)

Forces armées/Armed Forces

Economist: "Army's shadow over the presidential elections"

British 'Economist' has published an article on upcoming Turkish presidential election claiming that the Turkish Army's shadow is looming over it.

Stating that Turkey's mildly Islamist prime minister, Recep Tayyip Erdogan, whose ruling AK Party has a big majority in parliament, is thinking of taking the top job himself,Economist wrote: "With the power to appoint the head of the army (NATO's second-biggest), all of Turkey's judges and its university rectors, a President Erdogan could advance his covert Islamist agenda unimpeded, critics say. With his headscarf-wearing wife, Emine, as first lady, the fall of the secular republic would be complete.

Economist has also commented On Erdogan's four year long successful Prime Ministry:
" In four years as prime minister, Mr Erdogan has tried a few Islamist moves: to outlaw adultery, to expand opportunities for graduates of imam hatip schools for training clerics, to install a former Islamic banker as head of the central bank. But on the whole he has not tampered with Turkey's secular, pro-Western orientation.

His party did not field women candidates who wore headscarves in the last election-nor will it in the parliamentary election in November.

Meanwhile, the bold domestic and judicial reforms enacted by the Erdogan government secured Turkey the prized start of EU membership talks in October 2005.

The economy is doing nicely, with annual growth running at 5% or more. Recent opinion polls show that the AK Party continues to have a big lead over its rivals.

What can the army do to stop Mr Erdogan? Short of a military coup, precious little. As Umit Boyner, a prominent woman industrialist, says, "The days of coups are over." This is not to say the generals won't do their utmost to make life miserable for Mr Erdogan if he becomes president. Besides keeping up their anti-government rhetoric, they may shun presidential functions or National Security Council meetings. So Turkey could become more tense, which may be why, despite the AK Party's popularity, most Turks are against Mr Erdogan's presidency. It also explains why, with two weeks left for candidates to register, Mr Erdogan has not yet declared. "Will he or won't he?" is the hottest question on the Ankara cocktail circuit." (sabah.com.tr, March 30, 2007)

Turkish generals' plans of a military coup in 2004

Weekly Nokta magazine reveals plans to stage a military coup in 2004 by publishing a prominent general's diaries which quote relations between army officials and journalists, business people and others in great detail.

Turkey's Human Rights Association (IHD) chair Yusuf Alataş criticized the high ranking army generals' plans to overthrow the government with a coup in 2004, as revealed in former Navy chief Gen. Özden Örnek's diaries published in this weeks Nokta magazine.

"If true, this constitutes the crime of intending to overhaul the constitution. These allegations should be immediately and thoroughly investigated".

Two different plans

Örnek's diaries quote in great detail how four major generals of the time conspired for a coup d'etat.

They also include a separate plan by chief of the gendarmerie, Gen. Şener Eruygur to overthrow the government and bypass the parliament.

Published texts constitute how the accused general planned to move step by step regarding relations with the media, MP's, political party leaders etc.

Although Gen. Örnek denied all allegations saying that he never kept a diary and all published texts are made-up, politicians and NGO's criticized the possibility of such an attempt.

On the other hand, alleged diaries give information about relations with key figures in media, business circles and politics as well as state officials in great detail.

At some point, Örnek even criticizes his fellow generals and the army's lack of contact with the public.

"Others must also be investigated"

Alataş urged an investigation into the allegations: "Courts must look into these serious allegations and reveal the authenticity of them".

Furthermore, he noted that a parliamentary commission must be established on the issue.

"I would be naive to think that the plans for a coup could be limited to four generals. During the investigation, all officials at all levels who are related to those plans should come into daylight. They should also face persecution".

Alataş says bar associations, which are bound to protect the constitutional system by definition, should also act. Lastly, all citizens have the duty to react to such, he added.

Army intervention normalized

Nokta's article fits perfectly well within the web of relations between civilians, army officials, and journalists etc. who featured often in the "Kemalist-nationalist" movement gaining ground in recent years.

In the light of these scandalous plans, editor-in-chief of the magazine, Alper Görmüş points out the fact that there's sound reason to suspect the authenticity and sincerity of civic reactions, notably several street demonstrations which took place at the time.

"We can say that: Army intervenes into politics using 'civilians' so convey the legitimacy of its opposition to the government, deemed as Islamist and as a result anti-Kemalist".

Retired Gen. Eruygur, who features in both coup d'etat plans, is the chair of Kemalist Thought Association (ADD) now.

"This not a unique example" says Alataş. "There are many ex-army officials in nationalist/racist groups and associations. This is an important indication regarding the army's approach".

He thinks that the lack of a reconciliation in Turkey with its past contributes to the environment where new coups can flourish. "We witnessed the postmodern coup on February 28, 1997. No general has been held responsible for that".

Same applies to three others military coups in the past. "The main problem is when democracy is reconstituted, the crimes of the past have never been investigated. This apathy instigates new ones". (BIA News Center, Tolga KORKUT, March 30, 2007)

Attack Against the Supporters of Conscientious Objector Savda

Supporters of conscientious objector Halil Savda who travelled from İstanbul and Ankara to Çorlu to attend his trial were attacked again. The coach carrying a group including delegation from HRA, Conscientious Objection Platform, and Initiative for Freedom of Expression and anarchists was stoned as it left the city.

Savda’s attorney Suna Coşkun asked the court to consider UN decisions and EP’s proposals to Turkey on the issue yet the court refused. Savda is charged with “disobeying orders to avoid doing military service”. The next and final hearing will be on 12 April 2007, 13.00 pm. The next hearing will decide the fate of Savda who faces imprisonment for up to 5 years.

A joint press statement after the hearing said the right of conscientious objection was an essential part of freedom of conscious and opinion. Public was asked to raise solidarity with Savda. (antenna-tr.org, March 30, 2007)

La Turquie choisit l'italien Agusta pour l'achat d'hélicoptères de combat

La Turquie a retenu vendredi l'entreprise aéronautique italienne Agusta pour l'achat de 50 hélicoptères de combat devant équiper son armée de terre, a annoncé le ministre de la Défense Vecdi Gönül.

"Au terme de l'évaluation des offres des entreprises Denel et Agusta, déjà retenues sur une liste restreinte pour le projet ATAK du commandement des forces terrestres, le lancement de rencontres en vue d'un accord avec la firme Agusta a été décidé", a déclaré M. Gönül, cité par l'agence Anatolie.

Le ministre, qui s'exprimait devant la presse au terme d'une réunion du comité directeur du sous-secrétariat d'Etat à l'industrie de défense, un organe chargé des achats d'armements, sous la présidence du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a précisé que le projet portait sur 50 appareils.

En réponse aux questions de journalistes, il a également indiqué que le projet se réaliserait sur 12 ans, pour un montant de 2,7 milliards de dollars (deux milliards d'euros).

"Cet hélicoptère fruit d'un partenariat turco-italien sera construit en Turquie et portera le nom de T-129", une version du A-129 d'Agusta, a ajouté M. Gönül.

La Turquie a écarté le dernier concurrent en lice d'Agusta, le Rooivalk de la firme sud-africaine Denel, notamment en raison de la différence de prix entre les deux offres, a souligné le ministre.

Le consortium européen Eurocopter et la société russe Kamov, qui étaient en lice dans ce projet plusieurs fois reporté pour des raisons financières notamment, avaient été écartés en juin.

La Turquie exigeait un transfert de technologie et de construire en partie les appareils sur son sol, ce qui a poussé les compagnies américaines comme Bell et Boeing, partenaires traditionnels de la Turquie, membre de l'Otan, à se désister de l'appel d'offres.  (AFP, 30 mars 2007)

President Sezer hosts top military commanders at "surprise" dinner

President Ahmet Necdet Sezer gave a formal dinner at the Cankaya Presidential Palace last night for the top level commanders of the Turkish Armed Forces.

The commanders, headed by General Yasar Buyukanit, the leader of the military's General Staff, were joined by their wives. The dinner was somewhat of a surprise, as the only official event listed on yesterday's Cankaya program were a farewell ceremony for the Bangladeshi ambassador, and census-taking.
 
Thus the convoys which rolled up in front of Cankaya last night carrying top level military commanders awaked interest in media, with television news stations carrying speculation about whether the dinner between Sezer and the military in advance of the upcoming April 10 National Security Council meeting carried any hidden meaning.

The official statement from Cankaya however denied any of the speculation surrounding the dinner, saying "The President last year also hosted a dinner along with his wife Semra Sezer for the commanders and their wives. It was not listed on the program as it is a private dinner."  (Hurriyet, 22 March 2007)

Turkish Commander insulted the KKTC Prime Minister at ceremony

Newly emerged tension between the Turkish Cypriot prime minister and a commander of the powerful Turkish military on the divided island of Cyprus appears to be difficult to repair, with an exchange of harsh remarks having taken place between the two; nevertheless, as of yesterday afternoon, the parties seemed to be able to put the matter to one side during a high-level Coordination Board meeting led by President Mehmet Ali Talat.

The tension surfaced when Lt. Gen. Hayri Kıvrıkoğlu, commander of the Turkish Cypriot Peace Forces Command (KTBK), refused to shake hands with Prime Minister Ferdi Sabit Soyer when they met on Sunday night at a reception hosted in honor of Ret. Gen. Nihat İlhan, who returned to the divided island earlier on Sunday for the first time since 1963 when his wife and three children were killed in 1963 by Greek Cypriots during inter-communal fighting.

Also on Sunday at Soyer’s Republican Turkish Party (CTP) annual assembly, the Turkish national anthem, which is also accepted as national anthem in the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC), was not sung and a one minute silence was not observed for the memory of martyrs unlike what has usually been done at past annual assemblies.

Gen. Kıvrıkoğlu protested this situation by not shaking hands with CTP leader Soyer at the reception, while he also reportedly asked him the reason for not singing the national anthem. The general was also angry with the fact that CTP assembly was held on the very same day when Turkish Cypriots marked the Martyrs Day.

As of yesterday morning, Soyer challenged Kıvrıkoğlu at a television program first of all saying that the general’s attitude was not appropriate especially taking into consideration the fact that Pakistan’s Education Minister Javed Ashraf Qazi was also standing nearby at the same reception.

“We take our power from the people and we depend on the people’s will. Within this framework, we don’t occupy these offices via permission,” Soyer said in strongly-worded remarks in an apparent reference to the Turkish military’s dominant role in the Turkish politics when he also said that the tension was a reflection of elections debate in Turkey.

Nonetheless, as of yesterday afternoon, when the parties gathered at a Coordination Board meeting -- which is held for discussing key issues of the KKTC together with members of the Turkish Cypriot government as well as with representatives of the Turkish military on the island -- both sides avoided touching the issue, sources close to the KKTC presidency told Today’s Zaman. The issue was also not brought up at the meeting led by President Talat, the same sources emphasized.

Admitting that Kıvrıkoğlu’s reaction against Soyer was “disproportionate,” sources, however, drew attention to the fact that CTP’s manner at its annual assembly might be easily considered as “provocative” when taking into consideration the fact that one minute of silence was not observed although it was Martyrs Day.

CTP Secretary-General Ömer Kalyoncu, meanwhile, has already made a statement saying that there was no legal obligation for singing the national anthem at annual assemblies of a political party.

“The CTP directors could easily reckon how harsh reactions might have come against such a manner at the annual assembly, nevertheless they wanted to give their left-wing supporters a message saying that they were still not pro-establishment although the are the major partner in the ruling coalition government. Thus, CTP prioritized domestic policy goals,” the same sources close to the KKTC Presidency said, while noting that now the burden would be on shoulders of Talat in order to prevent this tension from becoming a major crisis. The same sources sounded hopeful following the Coordination Board’s meeting as the meeting apparently passed peacefully, yet they were cautious as well saying that the recent tension’s repercussions were likely to be seen in the coming days. (todayszaman.com, EMİNE KART, March 21, 2007)

Conscientious Objector Savda Condemned to Prison Sentence

Human Rights Association (IHD) delegation and supporters attending Savda’s trial got attacked outside Çorlu Military Court. Military Court condemned Savda to 3,5 months for disobeying orders, and 1 year for escaping.

IHD İstanbul Branch executive Leman Yurtsever said it all began as they arrived in Çorlu. Yurtsever said they were stopped by the police and were warned that there could be an attack. They were not allowed to walk and waited in a park opposite military hospital as they were told by the police. 15 people went into the court to observe the trial and those waiting outside were attacked by ultra nationalist “ulkucu” group despite police protection. One person was injured on the leg another on the neck. Yurtsever said police did not stop attackers and in fact helped them using pepper gas.

Savda was put on remand in Çorlu Military Prison after the hearing on 7 December 2006. The court condemned Savda to a total of 15 months imprisonment on 15 March. The second case against Savda with the charge of “disobeying orders” was postponed to 29 March 2007. (antenna-tr.org, March 19, 2007)

MGK general secretary issue looms behind appointment crisis

President Ahmet Necdet Sezer's surprising veto this week of five undersecretariat appointments for the Foreign Ministry gave a new dimension to the tension between the government and president.

According to some, Sezer's veto is connected to the appointment of a new secretary general to the National Security Council's (MGK).

The dimensions of the debate caused by a rejection of so many appointments, unprecedented in the history of the republic, continue to grow.

Sources close to the Presidential Palace say that Sezer actually has no problems with the appointment of these five figures as deputy undersecretaries at the Foreign Ministry. The sources underline that in the past Sezer approved the appointments of the same names as ambassadors to Turkish embassies abroad. They also claimed that Sezer cannot accept the attitude of the government and Foreign Ministry over who will be the next MGK secretary general.

Sources argue that the appointment of MGK secretary general lies behind this veto crisis. A couple of months ago the president and government agreed to appoint current MGK Secretary General Yigit Alpogan as Turkish ambassador to London. But the Foreign Ministry has yet to send the government decree on this appointment to Sezer. Meanwhile Turkish Ambassador to London Akin Alptuna stepped down due to reaching mandatory retirement age, leaving Turkey without an ambassador to Britain. The problem is said to be not limited to Alpogan's appointment problem. Sources claim that there is an disagreement between the government and Sezer on who will replace Alpogan at the MGK helm.

While the government proposed Ambassador to Poland Ecvet Tezcan, Sezer favored Ambassador to Germany Mehmet Ali Irtemcelik to the position. To overcome this disagreement, Sezer counter-proposed to Foreign Minister Abdullah Gul two other names for MGK secretary general. But these two names came before Sezer in this week's governmental decree to appoint deputy undersecretaries, and Sezer is said to be uneasy that his offers weren't considered, and thus vetoed the decree. (The New Anatolian, 16 March 2007)

La menace de l'armée turque d'agir "à tout moment" contre le PKK en Irak

Le général commandant les forces terrestres turques Ilker Basbug a affirmé samedi que l'armée nationale pouvait agir "à tout moment" contre les militants kurdes du PKK établis dans le nord de l'Irak.

"Les actes terroristes commis en Turquie sont directement influencés par les développements se produisant en Irak", a déclaré le général lors d'une visite à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien à la population en majorité kurde.

"La République turque est un Etat souverain. Quand les nécessités militaires le requièrent, elle peut à tout moment prendre toute mesure qu'elles jugera appropriée contre l'organisation terroriste séparatiste dans le nord de l'Irak", a-t-il poursuivi.

L'officier, venu "évaluer la situation" dans le Sud-Est à l'approche du printemps, saison propice avec la fonte des neiges à l'infiltration de militants du PKK venus d'Irak, s'est adressé à la presse après une visite à un hôpital militaire où sont soignés des victimes de combats récents avec le PKK.

Selon des sources de sécurité, deux "gardiens de village", une milice armée par l'Etat turc pour contrer le PKK, ont été tués vendredi dans le secteur de Besta, dans la province de Siirt, et un rebelle a été abattu jeudi dans la zone montagneuse de Sirnak, proche de l'Irak.

On ignorait le nombre de blessés causés par ces opérations.

Le général Basbug a indiqué que les opérations d'infiltration du PKK avaient commencé début mars.

Il a évalué à entre 1.100 et 1.200 le nombre de rebelles restés en Turquie pendant l'hiver et à entre 3.500 et 3.800 ceux hébergés par les camps du PKK dans le nord irakien.

Ankara montre une impatience croissante devant la réticence des responsables américains et irakiens à agir contre le PKK, considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Etats-Unis ont déconseillé à la Turquie d'intervenir militairement contre le PKK en territoire irakien, car ils craignent qu'une telle opération ne déstabilise une région d'Irak restée relativement calme. (AFP, 10 mars 2007)

New military media scandal exposed
    
Weekly news magazine Nokta's recent issue discloses a series of army reports which examine and classify media outlets and journalists as "pro-Turkish Army" or "con-Turkish army".

Ahmet Şık's article shows how army officials use the accreditation process based on "journalists' approach to armed forces". Reports include statistics regarding number of published articles dubbed as "positive" or "negative" and journalists as "trustworthy" or "precarious".

Following the publication of the report today (March 8) in Nokta and cited in several newspapers, General Staff made a declaration saying that an investigation has begun into the incident.

Upto now, there're no specific details regarding the investigation.

Prepared by General Staff Public Relations Department and approved by General Staff General Secretary Salih Zeki Çolak, the report titled "Accredited Press and Media Outlets" dates back to November 2006.

Accreditation is defined as follows:

"In light of the examination which classify media outlets as trustworthy or precarious made with regard to the Turkish Armed Forces' (TSK) indispensable principles, a list of accreditation including those trustworthy is compiled".
(...)
"Participation of media outlets with low levels of trust in events organized by the TSK has been limited and those deemed as trustworthy have been encouraged".
(...)
"By not accrediting precarious media outlets, their reputation in public's eye has been attenuated".
(...)
"Despite counter interpretations, the accreditation process serves as an examination of media outlets' trustworthiness by the TSK".
Following those explanations, the report includes the following examinations about listed media outlets:
* Posta, Hürriyet, Milliyet, Referans, Gözcü, Sabah, Ortadoğu, Yeniçağ, The New Anatolian, Dünya, Türkiye, Cumhuriyet, Akşam and Vatan newspapers; TRT, BRT-K, ART, CINE 5, EY TV, EXPO Channel TV, NTV CNBC-E, ATV, TV 8, Show TV, Flash TV, CNN Türk, Kanal D, Star television stations; İhlas News Agency, Doğan News Agency, Anatolian News Agency, ANKA Agency, Turkish News Agency; ASAM (Strategical Analysis), Defense Airforce Magazine, Tempo, Müdafaa-i Hukuk, Defense News and given its re-publishing Nokta Magazine's accreditations to be renewed.
* Daily Radikal newspaper: Although its accreditation to be renewed, four of its commentators to be banned from TSK events.
* Daily Takvim newspaper: Although its accreditation to be renewed, commentators opposing the TSK to be banned from TSK events.
* Daily H.O. Tercüman newspaper: Regarding the restructuring of the newspaper, it should be monitored for a while and a decision to be reached accordingly.
* SKY Türk television: Although its accreditation to be renewed, commentators opposing the TSK to be banned from TSK events.
* Daily Star newspaper: Regarding the restructuring of the newspaper, it should be monitored for a while and its accreditation to be on hold for a while.
* Jane's Defense Weekly Magazine: Magazine's accreditation to be renewed, its representative in Turkey to be banned from TSK events.
* News Coorparation (TGRT): Regarding the restructuring of the newspaper, it should be monitored for a while and a decision to be reached accordingly.
* Haber Türk TV: Although its accreditation to be renewed, commentators opposing the TSK (two names are specified) to be banned from TSK events.
* Kanal Türk TV: To be monitored for a while, and its owner to be banned from TSK events.

"Martyrs" shouldn't be called "dead"

In between the 53-page reports, there's a "Memorandum on the Concept of Martyrs". It expresses the concerns regarding the discussions around the concept of "martyrdom" and lists some cautions to be taken to avoid further discussion.
* Regarding false and partial news pieces, disclaimers can be sent to owners of such media outlets and remind them of media's responsibilities regarding the fight against terrorism.
* A strong counter informative over the Internet can diminish the effectiveness of such articles.
* Thorough meetings and corrective informative with selected journalists, security forces' expectations can be clearly explained and positive results would be achieved.

Note: Abstaining from revealing them as targets from nationalist and pro-army circles, bianet keeps the names of individual journalists who featured on General Staff's reports unpublished.  (BIA News Center, March 8, 2007)

Judge Prosecuted over Criticism against an Army general

Ministry of Justice launched an investigation on judge Kemal Şahin over his letter to former Head of Highcourt Sami Selçuk. Judge Şahin had criticised the retired general Altay Tokat who confessed that he had bombs planted around the homes of prosecutors to keep them in line. Former prosecutors Ferhat Sarıkaya and Sacit Kayasu both accused soldiers were banned from profession.

Judge Kemal Şahin published an article in Radikal daily in the wake of retired general Altay Tokat's confessions. Şahin detailed in his article how judges and prosecutors were tried to be intimidated in the southeast region. Şahin also noted that he wrote a letter on the issue to the head of highcourt in 1999.  (antenna-tr.org, March 8, 2007)

The Power Clash Between the Military and the Government

Turkey's prime minister and top army general clashed over Iraq on Thursday in a growing row that underscores tensions between the government and the powerful military ahead of presidential elections due in May.

During a recent trip to Washington, armed forces' chief Yasar Buyukanit accused Iraqi Kurdish leaders of helping Turkish Kurdish militants hiding in northern Iraq and said Turkey should avoid any contact with them.

Prime Minister Tayyip Erdogan's government shares the army's concerns that Iraq's Kurds aim to set up an independent state and could fan separatism in Turkey's large Kurdish population.

But Erdogan said in an interview with CNN Turk television broadcast on Thursday that the remarks were the "personal" views of Buyukanit, and asserted his government's right to determine Turkish foreign policy.

"(Buyukanit's words) could never be an institutional statement. If it were, it would sow chaos in our democratic, secular, law-based state," Erdogan said, making clear it is not for the generals to decide who Turkey speaks to.

"The last word, institutionally speaking, lies with the government," Erdogan added.

Later on Thursday however, the military General Staff issued a curt statement saying: "The views expressed by the head of the General Staff are naturally not personal views but those of the General Staff as an institution."

Parliament, where the centre-right AK Party has a big majority, will elect the successor to President Ahmet Necdet Sezer, a staunch secularist who retires in May.

The army, which sees itself as the ultimate guardian of Turkey's secular political order, fears Erdogan or another top official of the ruling AK Party will become president and undermine the division between state and religion.

Erdogan has Islamist roots and his wife wears the Muslim headscarf, though he denies any plans to undermine secularism.  (Reuter, March 02, 2007)

Turkish military's 60-strong tank exercise in Cizre

Turkey is undertaking military exercises in its southeast, near its borders with northern Iraq, as part of moves aimed to restrict the movements of the Kurdistan Workers' Party (PKK), according to media reports.

A troop of 60 tanks yesterday carried out practice maneuvers in Cizre's city center, which was closed to traffic as they passed through. The military exercise then continued for five hours on the lower slopes of Gabar Mountain after which the convoy returned to the city center.

Security forces have been trying to control the PKK's movements in the area, carrying out operations in Cudi and Gabar over the past week, according to CNN-Türk. The reports cited planes flying at a lower level than usual and unusual levels of tank movements. (TDN, March 1, 2007)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Offensive créationniste turque dans les écoles européennes

Des écoles francophones ont reçu "L'Atlas de la création", ouvrage qui réfute la théorie de l'évolution des espèces. La ministre Arena émet une circulaire de mise en garde. 

Une brique de 800 pages. Un bel ouvrage, richement illustré. Du papier glacé et des illustrations couleur sur quasi chaque page. L'auteur de "L'Atlas de la création" et la maison d'édition, basée à Istanbul, qui lui est entièrement dévouée, ont mis les petits plats dans les grands pour colporter leur message créationniste à travers le monde.

Après une large diffusion dans les écoles françaises au début de cette année, c'est au tour des écoles belges de recevoir l'ouvrage signé Harun Yahya. 

Selon l'entourage de Marie Arena (PS), plusieurs directions d'école qui avaient reçu le livre ont interpellé mercredi le cabinet de la ministre de l'Enseignement. Même s'il est difficile d'évaluer pour l'heure quel est le nombre d'écoles concernées, la ministre a réagi prestement, envoyant dès jeudi, début d'après-midi, une circulaire électronique à tous les établissements pour "mettre en garde l'ensemble des équipes éducatives contre les valeurs véhiculées dans ce document". 



Quel est le message de cet "atlas" ? L'auteur, Adnan Oktar, qui écrit sous le pseudonyme de Harun Yahya, est un Turc de 50 ans qui, au nom du Coran, tente depuis une vingtaine d'années, et avec un succès grandissant, de réfuter la théorie de l'évolution des espèces. D'après l'anthropologue algérien Malek Chebel ("Le Monde" du 9 février 2007), "l'Atlas de la création est le fruit d'une organisation de type sectaire, proche de l'extrême droite turque, qui assène des "vérités" qui n'ont rien à voir avec l'islam". 

Darwinisme = terrorisme 

L'évolutionnisme de Charles Darwin (1809-1882) émet l'hypothèse de la sélection du plus apte parmi des individus naturellement variants. Il expose cette théorie en 1859 dans son livre, l'"Origine des espèces". Depuis le milieu du XXe siècle, l'évolution fait l'objet d'un large consensus scientifique. Selon le créationnisme, au contraire, l'Univers a été créé par un être suprême.

Pour argumenter cette thèse, Harun Yayha propose des doubles pages mettant face à face, d'une part, des photos d'animaux ou de plantes, et d'autre part, des fossiles vieux de plusieurs millions d'années, plus ou moins semblables à l'être vivant actuel. Avec, à chaque fois, la même conclusion : "Inchangés au cours de millions d'années, les scorpions (NdlR : un exemple parmi des centaines d'autres) sont une preuve solide de la création".

Pour l'auteur, l'espèce humaine ne fait pas exception. Et le darwinisme serait la réelle source idéologique du terrorisme. 

Grossière, cette démonstration peut néanmoins faire mouche face à un public non averti. D'où la célérité de la réaction de la ministre de l'Enseignement. Dans la circulaire envoyée hier aux établissements, elle souligne que les idées défendues par l'auteur sont "contraires aux valeurs qui sous-tendent le décret "Missions" et qui sont traduites dans les référentiels de compétences ainsi que dans les programmes d'enseignement."

Dès lors, Marie Arena "compte sur la vigilance de chacun pour veiller à ce qu'il ne constitue en rien un outil pédagogique à destination des élèves" et demande de "porter cette information à la connaissance des membres des équipes éducatives". (La Libre Belgique, Laurent Gérard, 23 mars 2007)

La fondatrice de l'association d’ex-musulmans à Berlin est menacée

Comment cette femme peut-elle attirer tant de haine ? Mina Ahadi n’a rien d’une exaltée : petite, modeste et presque timide, elle semble n’avoir quitté qu’à regret l’anonymat. Sa voix est douce et l’ébauche d’un sourire flotte en permanence sur son visage. Sauf lorsqu’elle parle de l’islam politique.

Fin février, Mina Ahadi a officiellement donné naissance à Berlin à l’association des ex-musulmans d’Allemagne. L’un après l’autre, une partie des 140 membres ont solennellement abjuré, devant la presse. Depuis, la vie de Mina Ahadi est en danger, et son escorte de policiers en civil ne la lâche plus des yeux.

Automatisme. Abjurer est interdit par la charia. « L’islam ne prévoit pas de porte de sortie, ne permet pas de tourner le dos à la religion, rappelle Ursula Spuler-Stegemann, spécialiste de la question à l’université de Marburg. Si vous êtes né de parents musulmans, vous l’êtes automatiquement. Il y a certainement beaucoup d’athées, mais ils ne le diront pas ouvertement. Dans les pays où règne la charia, les non-croyants sont passibles de la peine de mort. » Pour expliquer son geste aux allures de provocation, Mina Ahadi assure : « Il est impossible de moderniser l’islam. » Le mot d’ordre des ex-musulmans d’Allemagne « j’ai abjuré » rappelle celui des partisans de l’avortement des années 70. « Je connais l’islam politique, poursuit la présidente de l’association. A la fin, on se fait lapider. Même en Allemagne. »

Née en Iran en 1956, Mina Ahadi se voit exclue de l’université de Téhéran où elle étudiait la médecine aux premiers jours de la révolution islamique, parce qu’elle refuse de porter le tchador. Son mari résistant est tué par le régime. Communiste, elle rejoint les rangs des Kurdes au nord du pays, avant de fuir vers l’Autriche puis l’Allemagne, d’où elle poursuit son combat contre l’extrémisme islamique. En 2000, elle crée un comité contre les lapidations, et organise une campagne contre les crimes d’honneur en 2006. « L’islam humilie les femmes et les assujettit aux hommes », renchérit Arzu Toker, vice-présidente de l’association. « L’islam est également hostile aux hommes, poursuit cette énergique Turque de 55 ans. Il les réduit au rang d’étalons guidés par leur seul instinct sexuel ! »

Les 140 membres de l’association ne s’en prennent pas qu’aux islamistes. Leur combat vise largement les politiciens allemands, accusés de « pactiser avec l’ennemi au nom du sacro-saint respect des différences culturelles ». « Il n’est pas normal que le ministre de l’Intérieur reçoive les seules associations musulmanes lorsqu’il veut s’adresser aux personnes issues de l’immigration, estime Mina Ahadi. Ces associations n’ont pas le droit de parler au nom des 3,5 millions de "musulmans" d’Allemagne. Beaucoup, comme moi, ne se sentent pas du tout représentés par ces associations traditionalistes... »

« Les ex-musulmans ont abordé de plein fouet un sujet tabou, estime un étudiant marocain non pratiquant. Ce sujet est explosif. Beaucoup de gens, qui sont catalogués "musulmans" par la société de par leur nationalité, mais qui n’ont rien à voir avec l’islam, même s’ils ne mangent pas de viande de porc, sont concernés. » Dans la pratique, il est difficile de mesurer le degré de religiosité des musulmans d’Allemagne. Selon un sondage mené auprès de 1 000 personnes dans le Land de Hesse par le Centre d’études sur la Turquie, 83 % des musulmans d’Allemagne se disaient « très religieux » ou « plutôt religieux » fin 2005, contre 72 % fin 2000. A l’inverse, la proportion des « non-religieux » a également progressé (3 % fin 2000 contre 6 % fin 2005) au détriment des « peu religieux ». « L’association des ex-musulmans est une chance, estime Cem ÷zdemir, député vert allemand au Parlement européen, né de parents turcs. L’un des principaux défis de l’avenir est que les personnes d’origine musulmane apprennent à se respecter... »

Mouvement. Mina Ahadi espère que son exemple sera suivi à l’étranger. « Nous avons des contacts avec les mouvements de défense des droits des femmes face à l’islam en Suède ou au Canada, mais pas en France, déplore-t-elle. Il est important de parvenir à fonder un mouvement européen, car les problèmes y sont identiques : le port du foulard, l’éducation religieuse des enfants, etc. Puisque les organisations islamistes sont coordonnées au niveau européen, il faut que les associations qui défendent les droits de la femme soient également organisées au-delà des frontières... » (LIBERATION, Nathalie VERSIEUX, 20 mars 2007)

Quatre islamistes condamnés pour le meurtre d'un chef de la police

Un tribunal de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, a condamné samedi un militant supposé du groupe armé islamiste Hizbullah à la prison à vie et trois complices à des peines moindres pour le meurtre en 2001 du chef local de la police.

Servet Yoldas a été reconnu coupable de "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel par la force" pour instaurer un régime islamique et de "participation à des actions armées menées au nom de l'organisation terroriste Hizbullah", a constaté un correspondant de l'AFP.

Ses trois complices ont été condamnés à des peines allant de trois ans et un mois à 10 ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste, les juges prononçant la relaxe, faute de preuves suffisantes, pour un cinquième détenu.

Le chef de la police de Diyarbakir, Gaffar Okkan avait été tué par balles avec cinq autres policiers dans une embuscade qui leur avait été tendue le 24 janvier 2001.

Le meurtre d'Okkan, un fonctionnaire qui avait su gagner le respect de la population, avait soulevé une vague d'indignation dans le chef-lieu du sud-est anatolien, à la population en majorité kurde.

Organisation islamiste fondée dans les années 1980 à Diyarbakir, le Hizbullah turc, qui n'a pas de parenté avec ses homonymes libanais et iranien, est aujourd'hui en grande partie démembré.

Instrumentalisé par les services de sécurité turcs dans les années 1990 pour lutter contre les militants du PKK, le groupe a été décimé dans les années 2000 par des opérations répétées de la police.

Son chef, Hüseyin Velioglu, a été abattu par la police à Istanbul en 2000.

Les forces de sécurité ont alors mis au jour un vaste réseau pratiquant le kidnapping, la torture et le grand banditisme, derrière la volonté affichée d'instaurer en Turquie un régime à l'iranienne.

En tout 70 corps de victimes du Hizbullah ont été retrouvés, et on estime que 500 à 1.500 personnes ont été tuées par lui au cours des 15 dernières années. (AFP, 10 mars 2007)

Pays-Bas: enquête sur des escroqueries dans des mosquées turques

L'autorité des marchés financiers (AFM) néerlandaise, gendarme de la Bourse d'Amsterdam, a annoncé mardi qu'elle avait ouvert une enquête sur de possibles escroqueries liées à la vente non autorisée de produits financiers islamiques dans des mosquées et cafés turcs.

"Nous apprenons par les médias qu'il est question de vente de produits financiers (dans des mosquées et des cafés turcs aux Pays-Bas, ndlr) sans autorisation préalable et sans que nous en connaissions les fournisseurs", a déclaré à l'AFP Drea Berghorst, porte-parole de l'AFM.

"Nous avons ouvert une enquête", a-t-elle indiqué.

Le journal De Volkskrant (gauche) a accusé mardi le groupement turc pro-islamiste et conservateur Milli Görüs, qui contrôle plusieurs mosquées aux Pays-Bas, d'avoir escroqué des centaines de familles d'Amsterdam et de Rotterdam, appelées à investir dans des "fonds islamiques", sans rente puisque le Coran interdit l'usure. Elles n'auraient jamais récupéré leur investissement.

Milli Görüs, basée à Cologne en Allemagne, "se distance de toutes les accusations de pratiques de blanchiment d'argent" et dit n'avoir aucun lien avec des fonds d'investissements se réclamant de l'islam, selon un communiqué publié mardi par son antenne aux Pays-Bas.

"La direction de Milli Görüs n'a d'aucune façon encouragé des individus à investir", poursuit le communiqué.

L'affaire a éclaté lundi lorsque la ville d'Amsterdam a annoncé avoir reçu cinq oppositions écrites à un projet de construction d'une mosquée à De Baarsjes, une commune de l'ouest d'Amsterdam, en raison de malversations financières présumées pratiquées par l'association en charge du projet, contrôlée par Milli Görüs.

Selon De Volkskrant, certaines des victimes néerlandaises se seraient adressées à une association de défense des Turcs escroqués en Allemagne groupant 20.000 personnes, la Holding Zedeler.

En Turquie, certaines victimes d'escroqueries similaires ont saisi la justice turque pour réclamer leur argent. Pour l'instant, les plaintes sont en cours d'étude.

Selon leurs défenseurs, des centaines de milliers de personnes auraient été escroquées en Turquie ou dans d'autres pays de l'Europe de l'Ouest (Allemagne en particulier) pour la plupart par des firmes à connotations islamistes (Kombassan, Yimpas) ou par des groupes pro-islamistes comme le Milli Görüs, fondation proche de l'ex-Premier ministre islamiste turc Necmettin Erbakan. (AFP, 6 mars 2007)

Lourdes peines requises pour l'attentat contre le Conseil d'Etat

Le procureur d'un tribunal à Ankara a requis jeudi la prison à perpétuité pour quatre des auteurs présumés d'un attentat contre le Conseil d'Etat, qui avait fait un mort et quatre blessés en mai dans la capitale turque, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le procureur Salim Demirci a demandé quatre fois la réclusion à perpétuité sans possibilité de réduction de peine ou d'amnistie à l'encontre d'Alparslan Arslan, un avocat de 29 ans, qui a reconnu avoir commis pour des motifs d'ordre religieux l'attentat contre la plus haute juridiction administrative turque.

Chaque réquisition correspondait à un chef d'accusation: "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel par la force", "création et direction d'une organisation armée" à cette fin, meurtre d'un juge dans l'exercice de ses fonctions et tentative de meurtre d'agents publics.

Il a en outre requis entre 21 et 72 ans de prison contre Arslan pour trois attaques à la grenade commises à la même époque à Istanbul contre le quotidien de gauche Cumhuriyet, qui n'avaient pas fait de victimes.

Le procureur a réclamé des peines identiques contre les trois principaux complices présumés d'Arslan et des peines allant de 5 à 75 ans de prison pour quatre autres prévenus. Il a demandé la relaxe pour un suspect.

Arslan avait admis au cours de la première audience du procès, en août, avoir fait feu sur cinq juges de la 4e chambre du Conseil d'Etat, en tuant un et blessant les quatre autres.

Le prévenu avait expliqué avoir agi en réaction à une décision du Conseil d'Etat sur le port du foulard islamique.

Cette institution est connue comme un bastion de la laïcité et pour la vigueur avec laquelle elle fait respecter l'interdiction du port du foulard islamique dans les administrations publiques et les universités.

L'attentat avait provoqué de vives tensions politiques, l'opposition accusant le gouvernement issu de la mouvance islamiste d'avoir encouragé le geste de l'assaillant en prenant position contre l'interdiction du voile islamique et en critiquant les décisions du Conseil d'Etat sur le sujet. (AFP, 1 mars 2007)


Socio-économique / Socio-economic

Health Workers Mobilize For Rights

Health services workers celebrate this year's Day of Medicine on March 14 with strikes and protests against government's policies.

Turkey's Association of Physicians (TTB) declared a series of events to condemn privatization and commercialization of the health sector and precarity of health workers.

Health and Social Services Workers Union (SES), Turkey's Association of Dentists (TDB), Revolutionary Health Workers Union (Dev Sağlık İş) and İstanbul Chamber of Pharmacists (İEO) also support the action.

Minister of Health Recep Akdağ threatened the protesters with administrative and legal investigations and prosecutions. All organizations reacted to his words, saying it's a democratic right.

Protests will continue all through March.

Furthermore, on this year's March 14, we focus on the gender discrimination in health services.

"70 percent of female doctors aim at becoming first level practicians or to work in branches such as physiology or anatomy. When it's time to specialize in an area, they're advised not to take some branches but others" says Dr. Didem Gediz Gelegen.

Her research among practicing doctors for her masters thesis titled "Gender Disparity in Medicine" reveals striking information.

"While there arte no obstacles on paper, discrimination against female doctors are widespread. Issues like pregnancy or giving birth are considered as contributing to low performance" she says.

Female doctors are advised to take on branches like gynecology or pediatry. Gelegenli attributes this approach to the tendency that women's work is seen as a prolongation of her domestic duties.

She quotes a comment by a male chief of medicine: "Letting women become doctors is a waste of the national budget. They specialize at 33, enter menopause at 40 and loose balance".

Among hospitals in Turkey's capital Ankara, the percentage of female chiefs of clinics is around 30 in average. For example in Dışkapı Hospital this ratio is a mere 8 percent.

Again, in Ankara only 23 percent of female doctors have private practices in contrast to 77 percent of male doctors.

The female health workers who talked to bianet confirm this disparity and complain about not being able to address their problems.

Working as a nurse at the Bakırkoy Reception Institute, Yüksel Almaz said their working conditions are demanding. Our efforts are invisible, she says.

Doctors complain from not being taken seriously because of their gender. Patients don't trust us says, Kutlu Salman, working in a public clinic in Kadıköy.

As a result, TTB established a female doctors group to address problems specific to women practitioners.

The group will work to bring women doctors together to discuss their problems and promote solutions to gender discrimination in the field. (BIA News Center, Ayca ORER, March 16, 2007)

Turkey has 25 names on Forbes billionaires list

Among the world's 946 billionaires, 25 are from Turkey, according to a recent survey by Forbes magazine. Hüsnü Özyeğin was ranked the world's 249th richest man with $3.5 billion.

Mehmet Emin Karamehmet followed him with $2.4 billion, the 390th-richest person. Third and fourth place in Turkey were Şevket Sabancı and Erol Sabancı with $2.1 billion. They both ranked 458th in the Forbes list.  Microsoft Corp. Chairman Bill Gates was the richest man for the 13th straight year, with $56 billion, followed by Warren Buffett, chief executive of Berkshire Hathaway Inc., with $52 billion.

The other Turkish names that appeared on the list were Şarık Tara ($2 billion), Ahmet Nazif Zorlu ($1.8 billion), Aydın Doğan ($1.6 billion), Turgay Ciner ($1.5 billion), Semahat Arsel ($1.4 billion), Rahmi Koç ($1.4 billion), Ferit Şahenk ($1.3 billion), Bülent Eczacıbaşı ($1.2 billion), Suna Kıraç ($1.2 billion), Tuncay Özilhan ($1.2 billion), Murat Vargı ($1.2 billion), Olgun Zorlu ($1.2 billion), Yalçın Sabancı ($1.1 billion), Filiz Şahenk ($1.1 billion), Kamil Yazıcı ($1.1 billion), Hasan Çolakoğlu ($1 billion), Asım Kibar ($1 billion), Ömer Sabancı ($1 billion), Mehmet Sinan Tara ($1 billion), Murat Ülker ($1 billion) and Faruk Yalçın ($1 billion).

The world's richest are getting younger and richer with more Russians and Indians appearing among the 946 people on Forbes magazine's 2007 billionaires list, unveiled on Thursday. The number of billionaires is 19 percent higher than last year, when there were 793, and their total net worth grew 35 percent to $3.5 trillion, the magazine said.

The average billionaire's age fell by two years to 62, and 60 percent grew up with very little. Two-thirds of those on the list were richer, with net worth up for nearly everyone in the top 50.

This is the richest year ever in human history, said Forbes Chief Executive Steve Forbes. Never in history has there been such a notable advance. Among those joining the list are Howard Schultz, the founder of Starbucks, which pioneered the $3 cup of coffee, and former Walt Disney boss Michael Eisner.

Microsoft Corp. Chairman Bill Gates was the richest man for the 13th straight year, with $56 billion, followed by Warren Buffett, chief executive of Berkshire Hathaway Inc., with $52 billion. Mexican telecom tycoon Carlos Slim remained No. 3, with $49 billion. Schultz is 840th on the list and worth $1.1 billion. Eisner is 891st and worth $1 billion.

In China, Yan Cheung, chairwoman of Nine Dragons Paper, made history as China's richest person and was one of three self-made women born in the communist country to debut this year. She is worth $2.4 billion and is 390th on the list.

Russia climbed to No. 3 in country rankings with 53 billionaires, two less than Germany, which has long held the runner-up spot in the billionaire stakes behind the US. But the total worth of the Russians surpassed the Germans, at $282 billion versus $245 billion, Forbes said. The average age of Russia's billionaires was 46.

In Asia, India had the highest number of billionaires, overtaking Japan, which for two decades had held the region's top spot. India had 36 billionaires worth a total $191 billion while Japan's 24 billionaires were worth $64 billion, the magazine said. The wealth of Mexico's Slim increased by $19 billion, the biggest one-year advance in a decade. His wealth is equal to 6.3 percent of Mexico's annual economic output, a comparison that would make Gates worth $784 billion, the magazine said.

Two newcomers climbed into the Top 10. Spaniard Amancio Ortega of retailer Zara rose to No. 8 with $24 billion, and Canadian David Thomson and his family were at No. 10, replacing his father, the late media baron Kenneth Thomson. There were 178 new billionaires and 53 nations were represented on the list. Of the 83 billionaire women, 10 were self made, it said.

Spain added 10 new billionaires, nine of whom made fortunes in the country's booming real estate and construction business. Americans made up 44 percent of the world's billionaires, with 415, 55 of whom were new to the list. Google founders Larry Page and Sergey Brin are now worth $16.6 billion each, and the speed at which they amassed their fortune far exceeds the pace of Gates, the magazine said. They both were ranked No. 26 on the list. Back on the list were BET television network founder Robert Johnson and AOL's Stephen Case, in 840th place with $1.1 billion and 891st with $1 billion, respectively.

Japan's Yoshiaki Tsutsumi, the world's richest man in 1987, is no longer a billionaire, the magazine said. Tsutsumi, the former chairman of Kokudo Corp., the core firm of regional railway operator Seibu Railway group, received a suspended prison sentence in October 2005 for falsifying financial statements and insider trading. Computer maker Michael Dell and the heirs of Wal-Mart founder Sam Walton fell from the top 20. Dell was No. 30, worth $15.8 billion, and four Waltons were worth from $16.4 billion to $16.8 billion, ranking 23rd to 29th. (Today’s Zaman, 10 March 2007)

8 million women are illiterate in Turkey

Ege University Research and Application Center of Women Problems (EKAM) Director Nurselen Toygar said that there were around 8 million illiterate Turkish women.

Toygar said, “Beside these 8 million illiterate women, 640,000 girls are not going to school in Turkey. Only 3 percent of women receive university educations. On the other hand Turkey is ranked 165 in the list of countries where women are represented in the best way.”

Stating that during Ataturk's term, the number of women parliamentarians was much higher than today, Toygar said, “There are only 24 women parliamentarians and only one woman minister.”

Stating that 57 percent of Turkish women have been subjected to violence in the first days of their marriage, Taygar said that almost 90 percent of violence in the family was subjected to women.

“Despite the law enacted to protect women, there is still violence against women in Turkey. This means that enacting some laws is not enough to protect women, for that reason these laws should be implemented. It is a pity that 9 percent of Turkish women accepted the violence against them as normal and feel they do not need to complain about it. This also shows that there is a lot of unknown violence case against women,” said Toygar.

Toygar, stressing that everybody should do their best to solve women's problem, said “For women to get their place they deserve in society, everybody should do their homework. Especially the state should cooperate with universities and nongovernmental organizations to show women how to fish, in order to get their economical power, which seems to be the only solution for women's problem.”

Toygar said that they would organize a Women General Assembly with the attendance of 30 academicians from Ege University, İzmir Economy University, Yaşar University and Dokuz Eylül University by the end of March.

Toygar said that at the end of this general assembly, they would prepare a report about women's situation in education, law, economy and politics. Toygar added that they would organize the second Women Movies Festival between March 12 and 14.

Izmir Metropolitan Municipality also announced that four new women shelters would be opened. Due to the outcome of a conference named “Now, women talk” organized by the Izmir Metropolitan Municipality, Mayor Aziz Kocaoğlu announced that they would open four new women shelters in the city.

Kocaoğlu said, “We have organized this conference on the occasion of International Women Day. After receiving the demands from attendees, we decided to open four women shelters which will host women who are subjected to violence or impoverished.” (Turkish Daily News, March 8, 2007)

Political Parties Lack "Woman" Emphasis

Promises of women representation in politics will be put onto test during the general elections on November this year. We've talked to women from different political parties about their party's approach to the issue.

There are three different approaches to the practices of women's quotas, which serves as a efficient tool to increase woman participation in politics. Democratic Society Party (DTP), Freedom and Solidarity Party (ÖDP) and Socialist Democracy Party (SDP) have already embraced the practice in Turkey.

True Path Party (DYP) and Justice and Development Party (AKP) officials claim that even it's not embedded in official party programmes quotas are in effect in practice.

People's Republican Party (CHP), Nationalist Movement Party (MHP) and Party of Labor (EMEP) oppose to the establishment of woman's quotas on different grounds.

Each party plans to bring forward another aspect of general problems unique to women during their elections campaigns. On the other hand, they all unite against issues like domestic violence or increasing the visibility of woman labor.

AKP has always considered important the presence of women in politics and despite the lack of an official quota, all internal process aimed at least to establish a 20 percent women representation, says the party's Gaziantep MP Fatma Şahin.

CHP Adana MP Gaye Erbatur points to the judicial constraints as an obstacle to introduce women's quotas.

"We'll make a call to all women who know that they own their existance to the democratic republic", she says, trying to make a contrast to the ruling AKP's Islamic background and theories about how their rule undermines women in society.

MHP is against women's quotas because they're against affirmative action. The party's women's organization's general secretary Aysel Eser says that they don't consider specific policies targeting women's problems.

Communist Party of Turkey (TKP) central committee member Hande Durna noted that despite the lack of quotas, TKP is the party with most women MP candidates. They will aim at bringing forward issues like war, occupation and their effects on women as well as the problems of women workers during the electoral campaigns.

ÖDP, whose executive committee has been figured 50 percent women for the first time in Turkey among political parties, would enter the elections with a declaration on women's problems.

DTP has a 40 percent women's quota. Women have to be able to have a say in all areas of social life, says the party's co-chair Aysel Tuğluk. SDP also practices a 30 percent quota, which would increase to 50 percent as specified in their programme.

Lastly, EMEP distinguishes itself from others, saying that while they're sensitive to gender issues, they will try to form "a united front" during the elections and the focus point of that front will be labor. (BIA News Center, Ayca ORER, March 8, 2007)

Les prix à la consommation en hausse de 10,16% sur 12 mois

Les prix à la consommation en Turquie ont progressé de 0,43% en février par rapport au mois précédent et de 10,16% sur les 12 derniers mois, a annoncé vendredi l'institut des statistiques (Tüik).

Dans le même temps, les prix de gros ont connu une hausse de 0,95% par rapport à janvier et une progression de 10,13% sur 12 mois, selon l'Institut.

La Turquie a connu une inflation de 9,6% en 2006, soit presque le double de l'objectif de 5% fixé par le programme d'austérité fiscale conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).

En 2005, l'inflation avait atteint 7,7%.

Pour 2007, les autorités turques restent cependant optimistes et pensent respecter le chiffre de 4% d'inflation notamment grâce à des politiques monétaires sévères.

La maîtrise d'une inflation chronique faisait partie des objectifs fixés par un accord de stand-by portant sur 16 milliards de dollars signé par Ankara avec le FMI après une grave crise économique en 2001.

Cet accord est arrivé à échéance en 2005 et un nouvel accord de trois ans portant sur un prêt de 10 milliards de dollars est en cours de réalisation.  (AFP, 2 mars 2007)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE relance prudemment les négociations d'adhésion avec la Turquie

Après des mois de relations empoisonnées par la question chypriote, les 27 ont relancé jeudi les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE en ouvrant le deuxième des 35 chapitres thématiques de ces pourparlers sensibles et difficiles.

"C'est une nouvelle étape importante dans le processus d'adhésion de la Turquie", s'est félicité le négociateur en chef turc Ali Babacan, à l'issue d'une réunion technique à Bruxelles avec des représentants des 27 pour ouvrir ce chapitre "politique industrielle et entreprise".

Après le premier chapitre "science et recherche" ouvert en juin 2006, l'UE ouvre ainsi un autre volet des négociations d'adhésion, qui pourraient durer au moins 10 ou 15 ans.

Les pourparlers étaient restés au point mort pendant des mois, à cause du veto des Chypriotes grecs. Veto lié au refus d'Ankara d'appliquer le protocole qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans le bloc européen en 2004, dont la République de Chypre.

Ce refus des Turcs, qui se traduit concrètement par l'interdiction de laisser entrer dans leurs ports et aéroports les navires et avions chypriotes grecs, a poussé l'UE à suspendre en décembre huit des 35 chapitres des négociations d'adhésion commencées en octobre 2005.

Paradoxalement, ce gel partiel a permis au processus de reprendre sur les autres chapitres, en dépit des réserves de certains Etats, soumis à la pression d'opinions publiques hostiles à l'entrée de ce grand pays musulman dans l'UE.

"Le message politique est que le processus continue, mais pas dans les mêmes conditions qu'avant. On n'a pas arrêté totalement le train, mais il va plus lentement", a résumé un diplomate européen.

Pour M. Babacan, la réunion de jeudi est un "signal positif" à destination de l'opinion turque, "déçue et frustrée" par ce gel partiel décidé en décembre.

Comme preuve de sa détermination, le gouvernement turc présentera en avril un vaste plan pour transposer d'ici 2013 la législation européenne ("l'acquis communautaire").

Trois autres chapitres ("statistiques", "politique économique et monétaire" et "contrôle financier") devraient aussi être ouverts en mai-juin, sauf si un nouveau président français hostile à la candidature d'Ankara, comme Nicolas Sarkozy, y mettait son veto.

Même si plusieurs chapitres sont ouverts dans les prochains mois, aucun ne pourra être refermé tant que la Turquie ne respectera pas le protocole d'union douanière.

Mais la Turquie refuse d'appliquer cet accord à la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, tant que l'UE ne lèvera pas l'isolement de la République turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par Ankara.

"Nous ne pourrons pas faire de progrès sur la question des ports et des aéroports tant qu'on n'aura pas mis fin à l'isolement" de la communauté chypriote turque, a prévenu Ali Babacan.

En 2004, après l'échec du référendum sur la réunification de Chypre et l'entrée dans l'UE de la seule partie grecque, la Commission avait proposé l'instauration de régimes commerciaux préférentiels facilitant les exportations directes du nord de Chypre vers l'UE.

Mais les Chypriotes grecs se sont jusqu'ici opposés à ces mesures commerciales qu'ils perçoivent comme une reconnaissance implicite de la RTCN.

"Ils restent totalement intransigeants sur le commerce direct", témoigne le diplomate européen, qui n'attend guère d'avancée avant la présidentielle prévue à Chypre au printemps 2008.  (AFP, 29 mars 2007)

La Turquie critique le cadeau d'adieu d'Angela Merkel à Chirac

La Turquie a critiqué mardi le cadeau d'adieux fait dimanche par la chancelière allemande Angela Merkel au président français Jacques Chirac, une chope de bière décorée, selon la presse turque, d'une scène de la défaite en Egypte de l'armée ottomane face aux troupes de Napoléon en 1799.

"L'Union européenne ferait mieux de se tourner vers l'avenir et non vers le passé", a estimé le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, interrogé par la presse sur ce qu'il pensait de ce cadeau.

"Si l'Union européenne a une vision de l'avenir, elle devrait se tourner vers cet avenir. Ressasser le passé ne peut pas servir sa vision d'avenir", a-t-il ajouté.

M. Chirac avait reçu ce cadeau à l'occasion d'un sommet européen, le dernier auquel participait le chef de l'Etat français, dont le successeur sera élu en avril/mai prochain.  (AFP, 27 mars 2007)

La Turquie n'est pas invitée au sommet du 50e anniversaire du Traité de Rome

La Turquie, candidate à l'adhésion à l'Union européenne, a reproché mardi à l'Allemagne de ne pas l'avoir invitée au sommet de Berlin des 24 et 25 mars, qui marquera officiellement le cinquantième anniversaire du Traité de Rome. Ankara regrette que l'UE n'ait pas saisi l'occasion d'apparaître unie.

Pour le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Levent Bilman, les organisateurs allemands avaient le droit d'inviter qui bon leur semblait au sommet de Berlin, mais les pays candidats auraient également dû être approchés.
« Si l'Allemagne avait invité les pays candidats à cet événement, cela aurait constitué un geste d'une grande portée, qui aurait mis en lumière l'unité de la famille européenne », a souligné M. Bilan dans un communiqué.

La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations d'adhésion qui ont en partie été gelées par les dirigeants européens en décembre dernier en raison du refus persistant d'Ankara d'ouvrir ses ports à des bâtiments originaire de la République de Chypre, Etat membre de l'UE depuis le 1er mai 2004.

La chancelière allemande Angela Merkel, qui est l'hôte de ce sommet extraordinaire, n'est pas favorable à une adhésion pleine de la très musulmane Turquie à l'Union. Quand elle était encore dans l'opposition, elle s'était prononcée pour un « partenariat privilégié » avec Ankara.  (AP, 20 mars 2007)

Merkel: la Turquie aura des relations plus étroites avec l'UE "dans 50 ans"

L'Union européenne aura des relations "plus étroites" avec la Turquie "dans 50 ans", a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel dans une interview diffusée vendredi en ligne par le Figaro.

"Tout ce que je peux vous dire, c'est que dans 50 ans nos relations seront plus étroites", a dit Mme Merkel dans cette interview au quotidien français et à quatre autres quotidiens de l'UE.

"Avec la Turquie, nous sommes engagés dans des négociations d'adhésion dont l'issue est ouverte", a-t-elle précisé.

La chancelière a reconnu que "l'expérience des 50 dernières années montre que l'Europe a appris à être ouverte et que cela lui a souvent servi". Mais en soulignant: "ouverture ne veut pas dire adhésion". "L'adhésion n'est pas nécessairement la meilleure solution", a-t-elle ajouté.

"D'où la nécessité de définir une politique de voisinage qui, du reste, existe déjà dans des domaines comme nos relations avec les pays du pourtour méditerranéen", a poursuivi Mme Merkel. "Cette approche sera renforcée, car nous ne pouvons pas nous permettre de ruptures à nos frontières. Sinon, nous risquons d'importer des conflits en Europe".

La chancelière a estimé, en revanche, que "les Balkans occidentaux ont de toute évidence besoin d'une perspective européenne".

Angela Merkel est favorable à un "partenariat privilégié" entre l'Union européenne et la Turquie, et non à une adhésion à part entière.

A Bruxelles, les 25 se sont entendus en décembre pour suspendre huit des 35 chapitres qui jalonnent les négociations d'adhésion à l'UE, ralentissant de facto la marche de la Turquie vers l'Union, déjà prévue pour durer 10 ou 15 ans.

Ils ont aussi décidé de ne conclure aucun autre chapitre de négociation tant que la Turquie n'accepterait pas d'ouvrir ses ports et aéroports au trafic chypriote grec, son refus sur ce point étant à l'origine de la sanction des 25. (AFP, 16 mars 2007)

Bruxelles espère l'ouverture de 4 chapitres d'ici juin

La Commission européenne espère que les 27 pourront ouvrir "jusqu'à quatre" des 35 chapitres thématiques de négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE d'ici à la fin de la présidence allemande, le 30 juin, a annoncé vendredi un porte-parole de l'exécutif européen.

"La Commission espère que jusqu'à quatre chapitres seront ouverts pendant la présidence allemande, mais cela dépend du Conseil" des ministres, qui doit prendre la décision formelle d'ouvrir ces chapitres, a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire à l'Elargissement Olli Rehn.

Selon des sources européennes, un chapitre, celui sur "l'entreprise et les politiques industrielles", pourrait être ouvert dès le mois de mars. Ce serait le premier chapitre ouvert depuis la suspension partielle des négociations d'adhésion en décembre.

Les trois autres chapitres ("statistiques", "politique économique et monétaire", et "contrôle financier") seraient ouverts plus tard.

Le ministre turc de l'Economie, Ali Babacan, également négociateur en chef avec l'UE, a lui aussi espéré vendredi l'ouverture de ces quatre chapitres d'ici à fin juin.

Depuis l'ouverture des négociations en octobre 2005, un seul chapitre ("sciences et recherche") a été ouvert et refermé.

L'UE a suspendu en décembre les pourparlers sur huit des 35 chapitres de négociations en raison du refus d'Ankara d'appliquer le protocole qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans le bloc européen en 2004, dont la République de Chypre, que la Turquie ne reconnaît pas.

Les 27 se sont engagés en janvier à reprendre "sans délai" leurs discussions pour lever l'isolement commercial de la République turque de Chypre du Nord, uniquement reconnue par Ankara.

Cette levée passe par le rétablissement du commerce direct entre le nord de l'île et l'UE, rétablissement promis par l'UE en 2004 mais auquel les Chypriotes grecs, au sud de l'île divisée, se sont toujours opposés.  (AFP, 2 mars 2007)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Un génocide qui interpelle l'Amérique

LES ETATS-UNIS vont-ils rejoindre la vingtaine de pays ayant dénoncé officiellement le génocide arménien ? Mercredi, la commission des affaires étrangères du Sénat a fait un premier pas en adoptant une résolution qui condamne l'assassinat du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink en janvier, soulignant qu'il était poursuivi par la justice turque pour son combat en faveur de la reconnaissance du génocide de 1915. Deux autres résolutions, beaucoup plus explicites, attendent d'être examinées par le Sénat et la Chambre des représentants. Déposées par le sénateur Dick Durbin et le représentant Adam Schiff, élu dans une circonscription de Californie à forte minorité arménienne, elles ont reçu le soutien de près de 200 membres du Congrès. « C'est la meilleure chance que nous ayons depuis dix ans de faire adopter ce texte », estime le député Schiff, même s'il n'est pas certain que la proposition soit jamais débattue et soumise à un vote.

La dernière fois que la petite communauté arménienne des États-Unis (385 500 personnes selon le recensement officiel) avait été aussi près de voir ses efforts de lobbying récompensés, c'était en 2000. Juste avant un débat à la Chambre, Bill Clinton était intervenu auprès de la majorité républicaine pour obtenir le report indéfini de la question. Comme l'Administration Bush après lui, il mettait en avant les intérêts stratégiques américains dans le maintien de bonnes relations avec la Turquie, membre de l'Otan et l'un des rares alliés musulmans de Washington. Depuis, la guerre en Irak a encore accru l'importance stratégique d'Ankara : environ la moitié de la logistique destinée à l'Irak transite par le territoire ou l'espace aérien turc, et la base aérienne d'Incirlik sert de tête de pont pour l'approvisionnement des troupes en Afghanistan.

Le mois dernier, le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, et le général Yasar Büyükanit, chef d'état-major, sont venus à Washington mettre en garde les Américains contre une détérioration « durable » des relations bilatérales en cas de résolution au Congrès. Kenneth Hachikian, président du Comité national arménien américain, fait valoir que les mêmes menaces avaient été dirigées contre la France avant l'adoption de la loi en 2001, mais que les échanges entre Paris et Ankara avaient augmenté de 22 % l'année suivante. (collectifvan.org, 30 mars 2007)

"Incirlik May Be Closed If Armenian Resolution Passes"

A senior US State Department official warned Congress yesterday against passing a resolution supporting Armenian claims of genocide, saying the move could result in Turkey closing the Incirlik air base that is used by the US military.

Daniel Fried, the assistant secretary of state for European and Eurasian affairs, told a hearing of a House Foreign Affairs subcommittee on Europe that Turkish officials have informed the US that approval of the resolution could lead to a shutdown of the base or a restriction on US overflight privileges granted by Turkey. He also said the US has been informed that Ankara would respond with "extreme emotion" if the Armenian resolution were approved.

He added that such a step would undercut voices in Turkey calling for a "truthful exploration of these events in pursuit of Turkey's reconciliation with its own past and with Armenia."

In what appears to be one of the strongest appeals to the Congress from the administration against passage of the resolution, Fried also said it runs counter to the views of the 60,000 to 70,000-strong Turkish-Armenian community, which has been warning that the measure would "raise popular emotions so dramatically as to threaten their personal security." He added the US fear was that "passage of any such resolution would close minds and harden hearts."

Last week, Secretary of State Condoleezza Rice and Defense Secretary Robert Gates sent identical letters to the speaker of the House of Representatives and two other senior House members. They contended in the letters that the security of the US was at risk from proposed legislation in the House of Representatives that would declare up to 1.5 million Armenians victims of genocide on Turkish soil almost a century ago.

In the letters, dated March 7, Rice and Gates also said the resolution could inflict significant damage on US efforts to reconcile the long-standing dispute between Ankara and Yerevan, The Associated Press reported on Wednesday. The appeals went to Democratic House Speaker Nancy Pelosi and representatives John Boehner, leader of the House's Republican minority, and Tom Lantos, the Democrat who chairs the House Committee on Foreign Affairs.

A Democratic aide said Pelosi, who controls the House agenda, has no immediate plan to bring the proposal before the House.

New resolution before Senate

In the Senate, however, Republican John Ensign and Democrat Richard Durbin presented a draft resolution that, similar to the one in the House, calls for official recognition of the alleged Armenian genocide.

The draft had been signed by 21 senators when it was presented to the Senate on Wednesday.

"The Armenian genocide was the 20th century's first genocide, a vicious, organized crime against humanity that included murder, deportation, torture and slave labor. US clarity on this historical fact is of utmost importance and long past due," Durbin was quoted as saying by the Armenian media on Thursday.

Democratic 2008 presidential candidates Hillary Clinton, Barack Obama and Joseph Biden, who are known for their support of the Armenian diaspora in the US, didn't sign the draft resolution, though the Democratic Party's 2004 presidential candidate John Kerry, along with Edward Kennedy and Joe Lieberman, did.

The US administration assures Ankara that it is opposed to the resolution, although it has limited means to convince Congress not to vote for it.

Turkey categorically denies charges that Armenians were subject to genocide during World War I and says there were deaths on both sides after Armenians took up arms and revolted against the Ottoman Empire.

Egemen Bagış of the Justice and Development Party (AK Party), who is in Washington with a group of Turkish deputies to convey Turkish feelings toward possible passage of the resolution in the US Congress, said that two members of the Congress -- Democrat Dennis Moore and Republican Phil English -- have already withdrawn their support from the resolution.

Bagış also said that he was more optimistic than on his last visit to the US capital eight weeks ago that the resolution would not be approved by the House of Representatives. "Americans are aware of the gravity of the situation. They don't want to lose an ally like Turkey," he said. (Zaman , 16 March 2007)

Le bouclier américain ne protégera pas Grèce et Turquie

 L'Italie et l'Espagne seront protégées par le système anti-missiles intercontinentaux que les Etats-Unis veulent installer en Pologne et République tchèque mais pas la Grèce ni la Turquie, a déclaré mercredi à l'AFP l'ambassadeur de la République tchèque à l'Otan.

"En dépit de ce qui a pu être écrit dans la presse, l'Italie, l'Espagne et le Portugal seront effectivement sous la protection du bouclier anti-missiles balistiques américain une fois celui-ci en place", a affirmé l'ambassadeur Stefan Fule lors d'un entretien.

En revanche, selon une carte qu'il a remise à l'AFP, la Bulgarie, la Grèce et la Turquie, ainsi que l'est de la Roumanie, ne seraient pas couverts par les 10 intercepteurs dont les Américains négocient depuis janvier le déploiement en Pologne à l'horizon 2013 pour parer à la menace de fusées à longue portée tirées par exemple depuis l'Iran. Dans le même cadre, la République tchèque accueillerait un radar américain très perfectionné.

Selon un autre diplomate de l'Otan, ces pays proches de la zone de tir potentielle au Moyen-Orient pourraient à terme être protégés assez efficacement par un système complémentaire, destiné à l'origine à la défense des armées alliées sur le champ de bataille. Ce système dit "de défense anti-missile de théâtre" devrait être prêt en 2010.

Lundi, le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer, dans une interview à un journal britannique, a attiré l'attention sur le risque d'une différence de traitement entre les pays alliés de facto protégés par le système américain et ceux, une minorité, qui ne le seraient pas, sur le flanc sud de l'Alliance.
 Il n'avait pas communiqué la liste des pays qui ne seraient pas sous le parapluie américain, mais la presse de plusieurs pays méditerranéens s'était émue de ses déclarations.

Attendue en Pologne le week-end prochain, la chancelière allemande Angela Merkel a plaidé mardi pour que l'Otan s'empare du dossier du bouclier anti-missiles, et appelé à une "discussion ouverte" avec la Russie, très hostile jusqu'à présent au projet américain en Europe de l'est.

Washington a assuré Moscou que son système anti-missile était défensif par nature, limité par définition et en aucun cas dirigé contre la Russie mais contre des Etats-voyous.

Les premiers éléments de ce bouclier sont déjà en place aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Groenland.

Le porte-parole de l'Otan James Appathurai a indiqué mercredi que "M. de Hoop Scheffer partage l'opinion de Mme Merkel que la question de la défense anti-missile devrait être abordée au sein de l'Otan".

Néanmoins, a-t-il ajouté, l'Otan n'a pas, selon son secrétaire général, "à intervenir dans les discussions des Etats-Unis avec la Pologne et la République tchèque, qui sont purement bilatérales". (AFP, 14 mars 2007)

Relations régionales / Regional Relations

Iraq's Vice Premier warns against Turkish incursion into Iraq

Iraqi Vice President Tariq al-Hashemi on Tuesday warned against a possible Turkish incursion into Iraq to fight Kurdistan Workers' Party (PKK) militants but also promised to prevent cross-border attacks by the terrorists.

"We want both countries to respect each other's borders and expect the sides to be against such a thing," al-Hashemi said upon his arrival in Ankara for a one-day visit. He was responding to a question about a possible Turkish incursion into his country to hunt down terrorists of the PKK.

Al-Hashemi reiterated promises by Iraq to prevent attacks by the terrorists. "Iraq will never allow its soil be used as a base for attacks against other countries, especially against its brother and friend, Turkey."

Turkish diplomatic sources have told The New Anatolian that Turkey is preparing to host a meeting next month of Iraq's neighbors with the participation of the United Nations' five permanent Security Council members and the Group of Eight (G8), adding that Ankara's aim is to bring stability to the region.

A source underlined the importance of the maintaining the territory of Iraq, saying, "A divided Iraq would cause unpredictable consequences for the whole region."

U.S. State Department spokesperson Sean McCormack said earlier that Turkey has served as host for prior Iraq neighbors meetings. "They've played a very constructive role in that process, bringing Iraq together with its neighbors. So I'll leave it to the conference organizers, the Iraqis, to make any announcements about where a possible ministerial meeting might take place," he added.

Turkey's political and military leaders have expressed frustration with the level of Iraqi cooperation and U.S. help in eradicating PKK rebels holed up in the Kurdish region of northern Iraq. The United States has warned Turkey against entering Iraq, fearing such a move could lead to tension with local Iraqi Kurdish groups, a key U.S. ally.

A Turkish general earlier this month said up to 3,800 Kurdish terrorists were positioned in northern Iraq near the Turkish border and he reasserted his country's right to cross the border to hunt separatist Kurds who launch attacks from bases there.

"Turkey can always take the appropriate measures against the separatist terrorist organization in northern Iraq," Land Forces Commander Gen. Ilker Basbug said during a visit to Diyarbakir.

Basbug said, however, that the issue of possible Turkish military operations should "not feature more than is necessary in the public agenda" -- a sign that the military does not want the issue to stir tension with Iraq.

Defense Minister Vecdi Gonul ruled out any cross-border attack amid unconfirmed reports that Turkey was massing troops on the Iraqi border.

Al-Hashemi also met with Turkish President Ahmet Necdet Sezer, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and Foreign Minister Abdullah Gul. They discussed the security situation in Iraq -- which he described as "bad" -- and opportunities for more investment there. (The New Anatolian with AP , 28 March 2007)

Le président égyptien Moubarak évoque la situation au PO et en Irak à Ankara

Le chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak s'est entretenu jeudi de la situation en Irak et au Proche-Orient avec son homologue turc Ahmet Necdet Sezer au premier jour d'une visite de travail de deux jours en Turquie.

"Nous sommes d'accord sur la nécessité de raviver le processus de paix qui mènera à un Etat Palestinien indépendant. Les mêmes efforts sont requis afin d'assurer la stabilité, l'intégrité territoriale et la réconciliation nationale en Irak", a affirmé M. Moubarak devant la presse au terme de sa rencontre avec M. Sezer.

"Nous devons éviter de créer de nouvelles sources de problèmes dans la région" a souligné le président égyptien.

M. Sezer a estimé de son côté que les litiges au Proche-Orient provoquent un "pessimisme" au sein de la population de la région et exhorté la communauté internationale à accroître les efforts pour leur résolution.

"La Turquie et l'Egypte ont des devoirs importants dans ce domaine", a-t-il ajouté.

La Turquie, pays membre de l'Otan et un des rares alliés d'Israël au Proche-Orient a aussi des liens étroits avec les Palestiniens et elle soutient leur revendication à disposer d'un Etat.

MM Moubarak et Sezer ont aussi évoqué les relations bilatérales et insisté sur la nécessité de développer les relations commerciales entre leurs pays.

M. Moubarak doit s'entretenir jeudi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef d'état-major des armées, le général Yasar Büyükanit, avant de rencontrer vendredi le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül et de conclure son déplacement. (AFP, 22 mars 2007)

Irak: "la patience des Kurdes n'est pas illimitée" à propos de Kirkouk

Le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien (nord), Nichirvan Barzani, a de nouveau soulevé jeudi la question du référendum sur l'avenir de la ville pétrolière de Kirkouk, en rappelant que "la patience des Kurdes n'est pas illimitée".

"Notre peuple se sent engagé envers l'Irak, mais notre patience n'est pas illimitée. En tant que dirigeants, nous avons de plus en plus de mal à expliquer à notre peuple pourquoi nos demandes ne sont toujours pas satisfaites", a déclaré M. Barzani.

Pour le Premier ministre kurde, qui s'exprimait à l'occasion de l'inauguration d'une usine de traitement des eaux, Bagdad n'a pas satisfait aux quatre demandes du peuple kurde.

"Nous voulons un partage équitable des ressources du pays, une solution démocratique pour la question de Kirkouk, la possibilité de partager les fonds de la reconstruction et le respect des droits politiques et démocratiques", a-t-il énuméré.

"Ce qui a été pris par la force doit être rendu pacifiquement et démocratiquement", a souhaité M. Barzani, à propos de la ville disputée de Kirkouk.

Ville pétrolière où cohabitent des Arabes, sunnites, chiites et chrétiens, des Kurdes et des Turcomans de souche turque, Kirkouk est revendiquée par les Kurdes qui veulent la rattacher à leur région autonome du Kurdistan dans le nord irakien.

Kirkouk a été victime d'une politique d'arabisation forcée sous le régime de Saddam Hussein, mais les Kurdes sont de nouveau majoritaires dans la ville, selon les observateurs.

L'article 140 de la constitution irakienne prévoit la tenue d'un référendum controversé avant le 31 décembre 2007, pour décider de l'avenir de la région.

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, les violences interethniques y sont fréquentes. (AFP, 22 mars 2007)

Assassinat Hariri: un Syrien détenu en Turquie intéresse l'ONU (presse)

Deux experts de la Commission d'enquête de l'ONU sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri ont mené une enquête en Turquie sur les liens éventuels entre un Syrien emprisonné à Istanbul et l'affaire Hariri, rapporte jeudi la presse turque.

Ces deux enquêteurs, un Turc et un Britannique, ont recueilli lors d'une mission qui s'est achevée mercredi des informations sur Louai Sakka, condamné en février à la prison à vie pour une vague d'attentats imputés au réseau Al-Qaïda qui avaient fait 63 morts en 2003 à Istanbul, précisent les journaux Hürriyet et Sabah.

Interrogé par l'AFP, le ministère des Affaires étrangères n'était pas en mesure de confirmer. Le ministère de la Justice a refusé de commenter.

Les enquêteurs se sont rendus à la prison de Kandira, près d'Istanbul, où Sakka est emprisonné, et où des procureurs leur ont remis des rapports sur des prélèvements ADN, de sang et d'empreintes digitales effectués sur le détenu par les autorités turques, ajoute le quotidien Milliyet.

Les deux hommes ont rencontré à Ankara des responsables de la police et du MIT, le service des renseignements turc, ajoutent les journaux.

Rafic Hariri a été assassiné, avec 22 autres personnes, dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005.

Sakka a été arrêté en août 2005 en Turquie au terme d'une enquête sur un projet d'attentat visant des navires de croisière israéliens à Antalya (sud). (AFP, 22 mars 2007)

Candar: Turkey needs to approach Arbil, not Baghdad, for oil

If Turkey wants to utilize and exploit the oil resources of northern Iraq, it needs to approach Arbil, not Baghdad, says Kurdistan Regional Government Natural Resources (or oil) Minister Dr. Ashti Hawrami. He believes it would be in Turkey's interest to deal with the regional government, arguing that Baghdad can only be an intermediary but not an interlocutor concerning the exploration and exploitation of the oil in northern Iraq. “Baghdad cannot sign an oil deal. Moreover, it cannot force us to sign an oil deal either. Baghdad's role is only to inspect whether the agreements we sign are abided by,” he said. If anyone asks what right does Hawrami have to utter such words, one can note that he is one of the two people who prepared the Iraq Oil Law, which was approved by the Iraqi cabinet. The law currently awaits referral to and approval of Iraqi Parliament.

Hawrami says the oil exploration and exploitation deals would be handed out on a first come first serve basis, calling on Turkey not to waste too much time before it gets involved. “Turkey needs to be more proactive. The line in front of our door is getting longer,” he said. He said Turkey could initiate the process without much hoopla, adding, “I can't understand what turkey is concerned about. It is a win-win situation for both sides.”

The regional oil minister said oil could either be a factor that causes problems between the two sides, or a link that binds the two together. The Kurdistan Regional Government controls three of the 18 provinces of the country, Dohuk, Arbil and Sulaimania. When asked how much oil was in the region, Hawrami said: “Between 20 to 25 billion barrels. We believe we can produce a million barrels a day.” He says they didn't need every drop of the oil extracted, noting, “You have a population of 70 million. This is an opportunity god provided for you right next door. Come here and exploit it.” When asked if this meant the argument that Kurds wanted Kirkuk for independence, he said: “I am not a politician. Let's leave Kirkuk to them. With or without Kirkuk, we have plenty of oil.” While two known oil reserves of Kirkuk is 12 billion barrels, Dr. Hawrawi believes there is an additional 10 billion there. Naturally, having plenty of oil reserves does not mean much alone.

On the road to Arbil from Kirkuk, people were selling gasoline in barrels on the side of the road. When approached, they started to say: “This is first quality gasoline. It came from Iran.” When asked why they were selling Iranian gasoline when underneath them was one of the biggest oil reserves in the world, they said: “There is no refinery in Kirkuk. Gasoline comes from the Dora Refinery near Baghdad and that is both expensive and seldom found.” Hawari believes if Iraq is divided, it won't be because of the oil law. “At least no one will be blaming the Kurds for it. I personally introduced many clauses into the law that boosts unity,” he said. (CENGİZ CANDAR, Turkish Daily News, March 19, 2007)

La Turquie a livré un ancien général iranien à Israël (épouse)

L'épouse d'un ex-responsable iranien, qui a mystérieusement disparu à Istanbul, a accusé lundi la Turquie de l'avoir livré à Israël, a rapporté l'agence de presse iranienne ISNA.

"Tout ce que nous savons c'est que les renseignements turcs l'ont livré à Israël et rien d'autre", a déclaré Cima Ahmadi, la femme d'Ali Reza Asghari, ex-commandant des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime islamique, et ancien vice-ministre de la Défense.

M. Asghari avait disparu après un séjour en février à Istanbul, lors d'une visite privée, selon les médias internationaux. Des journaux occidentaux et israéliens ont suggéré une défection en Occident.

"Mon époux a été kidnappé (...) Le gouvernement turc en est responsable et il doit nous informer de son sort dès que possible", a ajouté Mme Ahmadi, qui manifestait devant l'ambassade de Turquie à Téhéran avec des membres de sa famille.

La semaine dernière, la famille du général à la retraite avait demandé des explications à l'ambassade de Turquie à Téhéran, en affirmant qu'il avait disparu en décembre 2006 et non en février.

"C'est l'oeuvre des Américains et des Israéliens", a encore dit son épouse en commentant sa disparition. Elle avait démenti précédemment les informations sur sa défection.

Selon le Washington Post, il aurait volontairement fait défection et ferait preuve de "coopération" avec les services de renseignement américains, et selon le quotidien britannique Sunday Times, il travaillerait pour le compte de l'Occident depuis 2003.

Téhéran accuse les agences de renseignement occidentales de l'avoir enlevé. (AFP, 19 mars 2007)

Une mission technique turque la semaine prochaine à Jérusalem

Une mission technique turque se rendra la semaine prochaine en Israël afin d'inspecter les excavations lancées près de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, qui ont provoqué une levée de boucliers dans le monde musulman, a-t-on indiqué jeudi de source diplomatique turque.

"L'équipe, composée d'architectes, d'archéologues et d'historiens, ira à Jérusalem le 20 mars et restera deux jours", a souligné un diplomate sous couvert d'anonymat.

A son retour, la mission devrait dresser un rapport sur ses obervations, selon la chaîne d'information NTV.

L'envoi de cette mission avait été convenue lors d'une récente visite du Premier ministre israélien Ehud Olmert à Ankara.

Le Premier ministre islamo-conservateur turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé ne pas avoir été "convaincu à 100%" des explications qui lui ont été fournies par son homologue qui, de son côté, a indiqué que son pays "n'a rien à cacher".

Israël a entamé début février des travaux controversés visant la construction d'une rampe d'accès au pied de l'esplanade, en parallèle à des fouilles archéologiques. Le chantier a été suspendu le 12 février, mais sans apaiser l'ire des autorités musulmanes qui exigent aussi l'arrêt de fouilles archéologiques.

L'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Les travaux ont provoqué des manifestations violentes à Jérusalem. (AFP,  15 mars 2007)

Le HCR demande à Ankara de ne pas renvoyer les réfugiés irakiens

Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés a "regretté profondément" mardi le récent refoulement d'un réfugié irakien par la Turquie et appelé les autorités d'Ankara à "ne pas recourir à de telles déportations".

L'homme, refoulé le 3 mars dernier, venait du centre de l'Irak. Il s'était vu accorder le statut de réfugié par le HCR et disposait de papiers en règle depuis le 13 février, a précisé le HCR dans un communiqué.

Le HCR demande aux Etats de ne pas renvoyer de force les Irakiens originaires du centre ou du sud de l'Irak car ceux-ci doivent être considérés automatiquement comme des réfugiés en raison du nombre important de violations des droits de l'homme rapportés dans ces régions.

Le HCR estime qu'environ 4 millions d'Irakiens ont fui les violences, dont la moitié ont franchi les frontières de leur pays.

Au 1er janvier dernier le HCR avait enregistré 2.719 Irakiens réfugiés en Turquie mais estime que le nombre d'Irakiens dans le pays est sans doute beaucoup plus important. (AFP, 14 mars 2007)

Un Turc condamné en Tchétchénie à 23 ans de prison pour terrorisme

Un Turc a été condamné lundi à 23 ans de prison par la Cour suprême tchétchène pour avoir commis un acte terroriste en Tchétchénie, a rapporté l'agence Interfax citant le procureur adjoint russe Ivan Sydorouk.

Ali Soytekinoglu qui se trouvait en Tchétchénie depuis 2001 est accusé d'avoir participé à "cinq attaques contre des citoyens, des responsables des forces de l'ordre et des militaires russes ainsi que (d'avoir commis) un attentat ayant coûté la vie à 14 policiers", selon M. Sydorouk qui ne précise pas les dates et les lieux de ces crimes.

Il "a été formé dans les gorges de Pankissi en Géorgie et avec la bande de (chef de guerre) Rouslan Guelaïev a franchi illégalement la frontière pour s'infiltrer en Tchétchénie", selon la même source.

La cause tchétchène jouit d'un fort soutien dans la population turque, en particulier dans les milieux islamistes et parmi les membres des communautés originaires du Caucase.

La Russie avait maintes fois accusé dans le passé la Turquie de fermer les yeux sur les activités de militants tchétchènes sur son territoire. (AFP, 12 mars 2007)

Erdogan challenges Armenian diaspora at joint forum in Baku

Truth cannot be built on lies, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said Friday in Baku, as he called on the Armenian diaspora to prove their allegations of genocide by the Ottoman Empire with documents.

Erdogan's remarks came as he was delivering a keynote speech at the First Forum of the World Azerbaijani and Turkish Diasporas Organizations, in order to counter the intensifying attacks from the Armenian diaspora, which has been striving for international recognition of the so-called Armenian genocide. The congress also intended to prompt Turks and Azeris abroad to take action.

Turkish Cypriot President Mehmet Ali Talat also participated in the forum, which was hosted by Azerbaijani President Ilham Aliyev -- a clear sign of Baku's support for easing international isolation of the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC).

In his speech, Erdogan called the Nagorno-Karabakh dispute "a bleeding wound for the Turkish people," and referred to a December 2006 referendum in the region by Armenia. Ankara has already announced that it will not recognize the outcome of the referendum backing independence in the Nagorno-Karabakh region, saying the referendum was held while "ignoring international law."

"Did the world recognize [the outcome of the referendum]?" asked Erdogan.

"It didn't, because what was exercised there was fake, wrong, a lie and fabricated. Sooner or later, justice will prevail. We believe this," Erdogan said.

The border gate between Turkey and Armenia has been closed for more than a decade. Turkey shut the gate and severed diplomatic relations with Armenia after Armenian troops occupied the Azeri territory of Nagorno-Karabakh.

"This is a common characteristic of Armenia, -- unfortunately -- a large portion of Armenians and the diaspora. Now there are Armenian genocide campaigns all around the world ... alleged Armenian genocide ... nobody will fall for this trick. Turkey and the Turks will never fall for this trick," Erdogan said. Turkey vehemently denies that Armenian allegations of a genocide under its predecessor the Ottoman Empire. Facing a mounting Armenian campaign to get international recognition for the alleged genocide, Turkey called for a joint committee of Turkish and Armenian experts in 2005 to study the allegations.

At the time, Erdogan sent a letter to Armenian President Robert Kocharian proposing the establishment of such a committee. Nevertheless, Yerevan hasn't given a positive answer to Ankara's proposal up to date, instead arguing that such a committee should be inter-governmental.

Armenian fear of facing Hocalı

In Baku, Erdogan brought to mind his call to Yerevan and reiterated that conducting historical research was not an issue for politicians. "Let historians, political scientists, archeologists, lawyers and historians of art study this issue. If it is eventually understood that there is a grievance, then we will do what we're supposed to do," he said.

"There is still no answer, because then they will have to face the Hocalı massacre," he added.

The city of Hocalı in Upper Karabakh, which is still under Armenian occupation, was seized by Armenian armed forces and Russian troops based in the region on Feb. 25, 1992. About 2,500 civilians, the majority of whom were women, children and the elderly, were bombarded before military forces seized the city. People in the city, which was largely burnt down, had fled for Agdam, the only open direction allowed by the occupying powers, but after a short while it was reported that this way was blocked, too, and those who had started to flee were ambushed.

A total of 613 Azerbaijanis, including 106 women and 63 children, were massacred by Armenian and Russian forces, in addition to earlier attacks in Hocalı. Armenian forces occupying the city captured 1,275 people and 150 were reported missing.

Meanwhile, Erdogan thanked Aliyev for inviting Talat to a meeting, saying this "meant a lot" for Turkey. State ministers Beşir Atalay and Mehmet Aydın accompanied Erdogan at the Baku meeting. which was also attended by representatives from Australia, Iraq, the KKTC and the US as well as from European and Central Asian countries. (Today’s Zaman, 10 March 2007)

Confusions sur la disparition d'un général iranien en Turquie

Le sort d'un ancien haut responsable de la défense iranien, disparu en Turquie le mois dernier mystérieusement, alimente la rumeur dans les médias qui suggèrent une défection vers l'Occident auquel il pourrait fournir des informations de tout premier ordre sur l'Iran.

Téhéran, de son côté, accuse les agences de renseignement occidentales d'avoir enlevé le général Ali Reza Asghari, ex-commandant des Gardiens de la révolution et ancien vice-ministre iranien de la Défense, tandis que pour plusieurs médias, dont le Washington Post, il aurait fait défection sur une base volontaire et ferait preuve de "coopération" avec le renseignement américain.

Les informations qu'il "fournit sont à la discrétion totale du renseignement américain". Elles ont trait à la milice chiite libanaise du Hezbollah et ses liens avec l'Iran, selon le grand quotidien des Etats-Unis, mais sans doute aussi au programme nucléaire iranien que les Occidentaux soupçonnent d'être à forte implication militaire.

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullag Gül a affirmé cette semaine que les autorités turques menaient d'intenses recherches pour tenter de retrouver le général, disparu en février lors d'un séjour privé dans un grand hôtel d'Istanbul.

Pour sa part, la presse israélienne est allée jusqu'à suggérer que son rapt aurait pu être l'oeuvre du Mossad, les services de renseignement israéliens, ce qu'a démenti vivement le ministre de la Défense Amir Peretz.

Pour la presse panarabe, qui cite "une source militaire iranienne", Asghari est dans un pays d'Europe du nord "sous les auspices des Américains" dans l'attente d'un prochain transfert.

"Son interrogatoire est en cours en vue de le transférer aux Etats-Unis", selon cette source anonyme citée par Asharq Al-Awsat. Selon elle, Asghari était le conseiller en chef du ministère de la Défense iranien "pour les affaires stratégiques et les achats d'armement".

"Toutes les informations selon lesquelles le Mossad serait impliqué dans cette affaire sont sans fondement. Nous ne menons pas ce genre d'opération", a affirmé le ministre israélien de la Défense, cité par la radio publique.

D'anciens officiers du Mossad ont de leur côté rappelé que le général iranien, haut responsable du précédent gouvernement du président réformiste Mohammed Khatami, avait été un homme clé lors de la création du Hezbollah dans les années 80 et était responsable des "missions spéciales" menées en 1986 au Liban par les Gardiens de la révolution, corps d'élite considéré comme l'armée idéologique du régime islamique.

Au delà du Hezbollah, Asghari pourrait communiquer des informations sur l'exacte portée, militaire ou non, du programme nucléaire iranien, qui inquiète tant les Occidentaux, mais cette éventualité a été démentie par les responsables de Téhéran et par un officiel américain cité par le Washington Post cette semaine.

Selon la radio militaire israélienne, l'hypothèse de la défection est la plus probable dans la mesure où l'épouse du général et ses enfants ont, a-t-elle dit, quitté l'Iran avant l'annonce de sa disparition.

Elle a en tous cas amené Israël à renforcer la sécurité autour de ses représentations diplomatiques à l'étranger de crainte de rapts ou d'attentats de la part de l'Iran.

L'Iran, bête noire des Etats-Unis et d'Israël, est soupçonné notamment par Washington d'être à l'origine du redoublement des violences en Irak par le truchement des militants chiites. (AFP, 10 mars 2007)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Turquie rejette les conditions de Chypre pour un passage

La Turquie a rejeté mercredi une demande de retrait de ses troupes du nord de Nicosie formulée par les autorités chypriotes grecques comme une condition à l'ouverture d'un nouveau point de passage sur la ligne de démarcation séparant le sud (grec) du nord (turc) de l'île.

"De même qu'aucune condition préalable n'a été posée à l'ouverture d'autres points de passage, nous pensons qu'il ne devrait pas y en avoir pour celui-là", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Levent Bilman.

M. Bilman a souligné le "total accord" d'Ankara avec le dirigeant chypriote turc Mehmet Ali Talat, qui avait déjà considéré comme inacceptable la condition posée à l'ouverture d'un point de passage sur la rue Ledra, dans les vieux quartiers de Nicosie.

La semaine dernière, les Chypriotes grecs ont démoli un mur symbolisant la division de Chypre depuis plus de 30 ans, pour permettre l'ouverture d'un point de passage sur cette rue emblématique de la dernière capitale divisée dans le monde.

Le gouvernement chypriote a cependant prévenu que le point de passage ne serait pas opérationnel tant que des troupes turques resteraient présentes dans le secteur nord de la capitale.

M. Bilman a également critiqué un projet chypriote grec d'ouvrir un autre point de passage -celui de Limnitis, à l'ouest de Nicosie- avant que celui de la rue Ledra entre en fonction.

"Nous sommes d'accord avec les autorités de la RTCN (République turque de Chypre Nord) quand elles soulignent que la rue Ledra devrait être ouverte d'abord, avant d'évaluer l'opportunité d'une autre ouverture", a-t-il déclaré.

En comptant la rue Ledra et Limnitis, cela ferait sept points de passage reliant le nord au sud le long de la "ligne verte" qui coupe toute l'île en deux, depuis que les Chypriotes turcs ont levé les restrictions au passage des Chypriotes grecs en avril 2003. (AFP, 14 mars 2007)

Le président chypriote plaide pour des négociations avec Ankara

Le président chypriote Tassos Papadopoulos a plaidé mardi pour des négociations avec la Turquie, afin de trouver une solution dans l'île divisée en deux depuis plus de 30 ans, lors d'une rencontre à Bucarest avec son homologue roumain Traian Basescu.

"Ceux qui souffrent le plus de ce déséquilibre, de cette inquiétude, sont les Chypriotes grecs, dont un tiers sont réfugiés dans leur propre pays", a déclaré M. Papadopoulos au cours d'une conférence de presse à Bucarest.

"Mais tous ces problèmes peuvent être dépassés simplement par des discussions et des négociations", a ajouté le président chypriote, en visite officielle pour deux jours en Roumanie.

De son côté, le président roumain Traian Basescu a affirmé que la position de son pays sur ce sujet avait pour base le droit international.

"L'intégrité territoriale d'un Etat ne peut pas être affectée et le principe d'inviolabilité des frontières doit prévaloir dans le droit international et dans les relations entre Etats", a souligné M. Basescu. (AFP, 14 mars 2007)

La Grèce opposée à un commandement turc des bateaux de la Finul

Le ministre grec de la Défense Vangelis Meimarakis a exprimé lundi son opposition à un commandement turc de la force navale de l'Onu au Liban, après que des médias grecs eurent fait état d'une proposition en ce sens d'Ankara.

La Grèce soutient le principe d'un commandement multinational pour prendre la succession de l'Allemagne, qui dirige la force navale jusqu'en août, a déclaré M. Meimarakis à l'issue d'un entretien avec son homologue allemand, Franz Josef Jung.

"Etant donné que les bateaux (de cette force) sont basés à Limassol" sur l'île de Chypre, dont le gouvernement légal n'est pas reconnu par la Turquie, "il est clair que le commandement doit avoir une large objectivité sur ces questions", a-t-il souligné.

Selon les médias grecs, la Turquie, allié d'Israël dans la région, souhaite prendre la tête de cette force navale d'intervention déployée au large des côtes libanaises dans le cadre de la mission de la Finul (Force intermédiaire de l'Onu au Liban). (AFP, 12 mars 2007)

Les Chypriotes grecs abattent le mur divisant Nicosie

Les Chypriotes grecs ont commencé jeudi 8 mars à abattre une partie du mur divisant Nicosie, la capitale de l'île, a déclaré un porte-parole du gouvernement.

"Nous abattons le mur", a déclaré Christoulos Pashardis.

Chypre est divisée entre une partie grecque et une partie turque.
Les autorités chypriotes grecques ont démoli tôt vendredi un mur qui coupe une avenue de la capitale, Nicosie, qui relie la partie grecque et la partie turque de l'île.

"Ce soir, nous avons détruit un point de contrôle de notre côté", a déclaré le président chypriote Tassos Papadopoulos depuis Bruxelles. "Maintenant nous verrons si les troupes de la Turquie se retireront afin que le passage puisse être ouvert, ou non".

Un bulldozer a débuté tard jeudi les travaux qui visent à rétablir un passage entre les deux parties du pays. La destruction du mur n'avait pas été annoncée au préalable.

"C'est un premier pas positif, en signe de bonne volonté de notre part", a déclaré le porte-parole du gouvernement Christodoulos Pashiardis, tout en précisant que la réouverture de la rue Ledra ne pourrait avoir lieu avant que les troupes turques ne se retirent du point de contrôle qu'elles maintiennent sur la même rue.

L'avenue en question, qui traverse la capitale de la zone sud à la zone nord, est considérée comme le symbole le plus fort de la séparation de l'île de Chypre en deux entités depuis l'invasion turque du nord en 1974. Cinq passages entre les deux parties existent, mais aucun dans Nicosie même.

Le gouvernement de la partie grecque est le seul reconnu par la communauté internationale, alors que le nord n'est reconnu que par la Turquie, qui y maintient quelque 40.000 soldats. (AP, 9 mars 2007)

Accord militaire entre la France et Chypre, colère turque

Un accord de coopération en matière de défense a été signé mercredi entre la France et la République de Chypre, ont annoncé jeudi les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense.

Ankara a réagi vivement à cet accord, le qualifiant de "préoccupant" et estimant qu'il ne ferait "qu'encourager encore davantage la position intransigeante des Chypriotes grecs et entamerait les efforts en faveur d'un règlement global" à la division de l'île, qui existe depuis 1974.

"Ce texte fixe de manière classique le cadre des actions bilatérales déjà menées dans ce domaine avec notre partenaire chypriote et qui sont normales avec un partenaire de l'Union européenne: visites croisées, échanges d'expériences et de connaissances", a précisé le porte-parole du ministère français, Jean-Baptiste Mattéi.

Il a estimé que l'accord était "proche par son contenu d'autres accords que nous avons conclus avec des Etats membres de l'UE".
 "Nous avons évidemment veillé à ce que cet accord soit en tous points conforme aux résolutions des Nations Unies", a encore précisé M. Mattéi.

Selon une source diplomatique, la France a averti la Turquie et d'autres de ses partenaires au sein de l'UE de la signature de cet accord.

Mais le ministère turc des Affaires étrangères a jugé que "l'administration grecque chypriote continue d'être une source d'instabilité dans la région". Il a cependant estimé que l'accord n'aurait pas de conséquences pour la Turquie et pour la République turque de Chypre du Nord (RTCN), qui est uniquement reconnue par Ankara.

Selon le ministère français de la Défense, l'accord a été signé par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et le chef de la diplomatie chypriote Georgios Lillikas, à l'issue d'un entretien mercredi.

"L'accord, qui a été signé le 28 février, est un accord de coopération en matière de défense. Il s'inscrit dans un cadre européen de renforcement de coopération entre les Etats membres", a poursuivi le porte-parole du ministère Jean-François Bureau.

Cet accord, qui doit encore faire l'objet d'une "ratification par le Parlement chypriote", "fixe le cadre des actions bilatérales dont certaines sont déjà menées entre les deux pays et qui est tout à fait normal avec un pays de l'Union européenne", a-t-il dit.

"Il s'agit notamment de visites croisées, d'échanges d'expériences, d'échanges dans le domaine de la médecine militaire", a précisé M. Bureau.

De son coté, le journal chypriote Phileleftheros a affirmé que cet accord prévoyait l'entraînement de haut niveau d'officiers chypriotes par l'armée française, des exercices militaires conjoints, des échanges d'informations et la protection navale contre l'immigration illégale.

Chypre est considéré comme le poste le plus avancé à l'est de l'Union européenne en matière de lutte contre l'immigration en provenance du Proche-Orient et de l'Asie.

Selon le journal, l'armée française aurait également accès à la base aérienne de Paphos, sur la côte ouest du pays, en tant que base logistique.

Chypre a servi de plaque tournante pour l'évacuation de milliers d'étrangers du Liban par la France, lors de l'offensive israélienne contre ce pays l'été dernier.

Ce conflit a montré l'importance stratégique pour l'Union européenne de Chypre avec lequel la France entend développer les liens bilatéraux.

La France "est par ailleurs engagée avec Chypre dans la discussion d'autres accords de coopération. Ainsi, il y a eu un accord de sécurité intérieure signé en mars 2005", a déclaré M. Bureau.  (AFP, 1 mars 2007)

Athènes blâme Ankara pour une annulation de manoeuvres de l'Otan en Egée

Athènes a jugé jeudi "inadmissible" le fait qu'Ankara ait demandé et obtenu le report de manoeuvres aériennes de l'Otan dans la région d'Aghios Efstratios, en mer Egée, en invoquant "des questions de souveraineté" sur cette île grecque.

Selon la presse grecque, l'Otan a décidé d'annuler l'exercice après une demande du commandant turc de l'Alliance à Eskisehir (Turquie) soutenant le fait que l'île était une région "démilitarisée".

"L'action de la Turquie est inadmissible et sans fondement selon le droit international et le Traité de Lausanne (1923)" qui fixe les frontières turques, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos lors de son point de presse hebdomadaire.

"Cette action turque non seulement cherche à contester les droits souverains d'un pays allié mais mine aussi la cohésion de l'Alliance", a-t-il souligné.

Le représentant de la Grèce auprès de l'Otan doit rencontrer prochainement son secrétaire général "pour l'informer sur ce sujet", a-t-il ajouté.

Le chef d'état major grec, l'amiral Panayotis Hinofotis, a adressé de son côté une lettre de protestation à l'Otan.

"L'Alliance n'a pas de compétence sur des sujets réglés par des conventions internationales (...) qui définissent les questions de souveraineté", a-t-il déclaré au journal grec Kathimerini.

Malgré le rapprochement gréco-turc entamé en 1999 dans les secteurs du commerce et du tourisme, les deux pays voisins, tous deux membres de l'Otan, continuent d'avoir de nombreux différends sur des questions de souveraineté en mer Egée. (AFP, 1 mars 2007)

Immigration / Migration

Saint-Josse : L'opposition charge l'échevine de l'Instruction publique

Lors de la séance d'interpellations du Conseil communal de Saint-Josse de ce jour (28/03/07), Geoffroy Clerckx, chef de file de l'opposition libérale, a interpellé le collège sur la participation de l'échevine de l'Instruction publique, Hava Ardiçlik (PS), à propos de sa participation à la conférence négationniste du 15/02/07 intitulée "Regard sur le prétendu génocide arménien".

"Après avoir participé à une manifestation négationniste devant l’ambassade de France alors qu’elle était seulement candidate aux élections communales, madame Ardiçlik confirme ainsi qu’elle nie l’existence du génocide arménien. Avoir été présent à la conférence du 15 février n’équivaut en effet pas à assister à un colloque scientifique sur la question afin de se forger une opinion objective, mais bien à cautionner un discours de propagande niant farouchement le génocide de 1915. Vu le caractère très sensible du sujet, je pense que Mme Ardiçlik a commis une faute (de jeunesse ?) en participant à cette conférence, faute d’autant plus grave qu’elle est échevine de l’Instruction publique. Va-t-on réécrire les livres d’histoire à St-Josse dans le sens prôné par Mme l’Echevine ? ", s'inquiète Geoffroy Clerckx en se posant également "des questions sur le contenu des cours de langue et de culture dispensés par l'ambassade de Turquie dans les écoles de la commune, instaurés par votre prédecesseur à ce poste Emir Kir".

Après les explications du bourgmestre Jean Demannez (PS) expliquant qu'il n'a effectivement pas interdit la tenue de la fameuse conférence "parce que ce n'était pas illégale et parce qu'elle ne posait pas de problèmes en matière de sécurité publique" et "qu'il y avait une possibilité de débat, ce n'était pas une exposé", l'échevine de l'Instruction Hava Ardiclik a répondu au conseiller communal MR en déclarant : "Oui, j'ai été à cette conférence d'abord parce que j'y étais invitée et ensuite parce que je voulais entendre ce monsieur [l'orateur Yusuf Halaçoglu] dont on m'avait tant vanté les qualités. Je suis Belge d'origine turque mais je ne connais pas l'histoire de la Turquie, je me suis rendu à cette conférence uniquement pour l'écouter. Je n'ai pas participé, je n'ai pas posé des questions, je suis venue un peu après le début et je suis partie avant la séance de débat. J'ai été à cette conférence par simple curiosité. J'entends tellement parler de ce génocide que je voulais écouter ce conférencier qui a la réputation d'avoir une neutralité et qui travaille dans une université réputée en Turquie. Je n'ai jamais pris position sur le génocide arménien. C'est un problème entre deux pays, la Turquie et l'Arménie, et je n'ai pas à m'immiscer dans leur problème ! Je n'ai jamais tenu des positions négationnistes", précise l'échevine de l'Instruction.

"Il est possible que c'était une erreur", admet le bourgmestre socialiste. "Les membres d'un exécutif politique, quel qu'il soit, doivent savoir qu'ils ne sont pas des citoyens comme les autres et qu'il faut admettre que leur présence ou leur non-présence puisse faire l'objet de débat."

Chef de groupe PS au Parlement bruxellois et Présidente du CPAS, Anne-Sylvie Mouzon (PS) pique une vive colère contre l'opposition : "Ce qui me choque c'est que si j'y étais allée à cette conférence, m'auriez-vous posé la question ?" La réponse en duo de l'opposition (Geoffroy Clerckx et Ahmed Mouhssin) est immédiate : "Evidemment que oui! Essayez pour voir..." La socialiste Mouzon reprend la main en haussant d'un ton : "Je suis antisioniste (pas antisémite) et anticolonialiste mais je vais quand même dans les conférences où on défend Israël. Je vais dans ces conférences pour écouter et comprendre pourquoi ces personnes continuent de tenir de tels propos. Je suis une libre-exaministe, membre du Parlement régional et ce n'est pas un simple conseiller communal qui va me dire là où je peux me rendre!"

Revenant à la charge, l'échevine de l'Instruction tente de minimiser : "C'était ma première conférence et je n'étais pas à la manifestation devant l'ambassade de France que vous évoquez". Geoffroy Clerckx rappelle à l'échevine qu'il passait "ce jour-là devant l'ambassade de France et on s'est même serré la main, rappelez-vous et arrêtez de mentir". L'échevine persiste : "C'est faux!".

Le conseiller communal Ibrahim Erkan (CDH), présent le lundi dernier (26/03/07) à la conférence sur le génocide des Assyriens au Parlement européen, se lance dans un discours ambigu pour "féliciter le gouvernement de monsieur Erdogan. Il y a quelques années, il était encore impossible de parler de ce sujet et il faut reconnaître les efforts du gouvernement de monsieur Erdogan pour qu'on puisse parler du problème du génocide arménien. Peut-être que Monsieur Kir pourra mieux répondre à cette question que moi..." L'ensemble de la salle, y compris Emir Kir, plonge dans un fou rire compte tenu des ennuis politico-judiciaires du secrétaire d'Etat régional à ce sujet. Imperturbable, Ibrahim Erkan poursuit ses félicitations : "Monsieur Erdogan a eu le courage d'aborder la question du génocide arménien. Il est venu à Bruxelles et il a dit qu'il proposait une conférence entre les deux pays. Je trouve que c'est bien. Il y a quelques jours, j'ai moi-même participé à une conférence et puis des journalistes turcs m'ont interpellé sur le sujet pour savoir si je reconnaissais ou pas le génocide. Moi, personnellement, je n'étais pas là en 1915, vous pouvez d'ailleurs regarder ma carte d'identité à cet effet mais je ne veux pas entrer dans une polémique et j'espère seulement qu'on puisse arriver tôt ou tard à une solution de paix car je suis pour la paix."

"N'ayant pas été invité à la conférence, soit parce que je ne suis pas échevin, soit parce que je ne suis pas d'origine turque, je voudrais quand même intervenir", déclare Ahmed Mouhssin (Ecolo) qui revient sur les propos d'Anne-Sylvie Mouzon. "Madame Mouzon, si vous ne trouvez pas choquant la participation de l'échevine de l'Instruction à une telle conférence négationniste, je vais vous donner la liste des conférences où on nie le génocide juif pour que vous puissiez y aller et on pourra donc juger sur pièce si l'opposition refusera d'intervenir. C'est évidemment scandaleux qu'elle ait été à cette conférence d'autant plus qu'elle est échevine de l'Instruction publique!"

Anne Sylvie Mouzon réplique : "Ce n'est pas parce que vous lisez Mein Kampf que vous êtes nazis ! Elle s'est clairement écartée des propos tenus lors de cette conférence. Elle s'est rendue sur place pour simplement écouter des opinions qu'elle combat. Ce sont des Talibans qui nous disent où il faut s'informer et ce qu'on doit écouter ! Cessez de faire de la provocation avec ce sujet!" Intervenant dans le débat, la députée et chef de groupe écologiste au niveau communal, Zoé Genot, rappelle à la conseillère socialiste "que le PS a fait voter des lois condamnant clairement de tels propos et dire aujourd'hui, comme vous le faites, que ces lois ne seraient valables que pour certains génocides et pas d'autres, c'est avoir une attitude colonialiste et paternaliste! Je n'ai pas entendu que madame l'échevine s'écartait ou combattait les propos tenus lors de cette conférence, que du contraire..."

Le conseiller communal flamand, Jules Spooren (SP.A), intervient en fin de discussion pour placer sa citation de Voltaire : "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire." Enervé par le lieu commun, le nouveau correspondant du quotidien La Dernière Heure intervient publiquement pour rappeler que "Voltaire était antisémite!". Le bourgmestre décide alors de clôre l'incident... (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 28 mars 2007)

Nouvelle décision: "Fehriye Erdal pourra être poursuivie en Belgique"

La militante du DHKP-C, Fehriye Erdal, pourra être poursuivie en Belgique pour son implication dans l'assassinat d'un homme d'affaires turc en 1996 à Istanbul, a décidé jeudi la chambre des mises en accusation de Gand.

Les avocats de Fehriye Erdal, toujours en fuite actuellement, introduiront probablement un recours en cassation contre l'arrêt de la chambre des mises. L'homme d'affaires Ozdemir Sabanci, sa secrétaire et un autre patron de l'entreprise Sabanci avaient été abattus par des tireurs engagés par le DHKP-C.

Fehriye Erdal est soupçonnée d'avoir laissé entrer les auteurs dans les locaux au moyen d'un badge du personnel. "L'arrêt de la chambre des mises est très clair. Il estime que les juridictions belges sont bien compétentes pour juger de l'affaire. Le dossier est donc renvoyé à la justice de Bruges", a déclaré Me Fernand Schmitz, conseil de la famille de l'homme d'affaires assassiné.

La chambre des mises, dans une composition différente, s'était précédemment prononcée sur l'incompétence des juridictions belges, parce que l'assassinat avait été commis avec une arme semi-automatique. La Convention européenne pour la répression du terrorisme n'était donc pas d'application, avait-elle estimé.

La cour de cassation avait cassé cet arrêt et le dossier a été soumis une nouvelle fois à la chambre des mises en accusation de Gand, qui n'a pas soulevé d'objection au jugement de Fehriye Erdal en Belgique.

Les avocats de Fehriye Erdal en cassation

Les avocats de Fehriye Erdal ont déclaré jeudi qu'ils allaient se pourvoir en cassation contre l'arrêt de la chambre des mises en accusation de Gand qui estime que leur cliente, figure de proue du DHKP-C, pouvait être jugée en Belgique pour son implication dans l'assassinat d'un homme d'affaires turc en 1996 à Istanbul.

Le parquet fédéral n'a pas encore décidé s'il irait en cassation. "La chambre des mises ne peut, pour l'heure, prendre une telle décision en raison de deux demandes d'extradition pendantes concernant ma cliente", a déclaré Me Paul Bekaert, le conseil de Mme Erdal.

Les demandes d'extradition se trouvent actuellement à la Justice et n'ont pas encore été transmises à un juge d'instruction. La demande la plus récente de la Turquie a été formulée après la fuite de Fehriye Erdal, en février 2006. L'autre est plus ancienne. (7sur7.be, 30 mars 2007)

Evacuation par la police des 16 Kurdes en grève de la faim à Montpellier

Des policiers ont évacué de force vendredi soir seize Kurdes de Turquie qui observaient à Montpellier (sud) une grève de la faim depuis 29 jours pour obtenir la régularisation de leur situation, a annoncé un membre du comité de soutien aux grévistes, joint par l'AFP.

Les grévistes de la faim, quatorze hommes et deux femmes âgés de 22 à 48 ans, tous sans papiers et travaillant au noir, en France pour certains depuis plus de dix ans, demandent "une régularisation de leur situation à titre humanitaire et un droit au travail".

"Au lieu de cela, on leur a proposé une autorisation provisoire de séjour sans droit au travail" qui peut être retirée à tout moment, a expliqué le comité de soutien.

La tension est montée d'un cran vendredi soir dans le local où se trouvaient les grévistes de la faim lorsque des policiers ont apporté une lettre du préfet pour chacun d'entre eux, a précisé le comité de soutien.

Dans la lettre, le préfet, Michel Thénault, prenait acte "de la fin du mouvement" affirmant que la préfecture allait avoir le temps nécessaire à l'examen de leur situation et précisant qu'en attendant, ils étaient "autorisés à rester sur territoire français".

Selon le comité de soutien, des grévistes ont lancé des projectiles dans le local, faisant éclater des vitres.

Des policiers ont pris position autour du local et les grévistes de la faim, très faibles, ont été transportés à l'hôpital, sous les cris de "régularisation immédiate" des membres du comité de soutien et d'habitants du quartier.  (AFP, 30 mars 2007)

Cour de cassation: la défense des accusés du DHKP-C plaidera le 17 avril

Ce mardi matin, environ deux cents personnes se sont rassemblées, à l’appel du Clea, sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles pour exiger la cassation du verdict prononcé le 7 novembre dernier à l’encontre des sept opposants politiques au régime d’Ankara, dans le cadre de l’ «affaire DHKP-C».

Durant l’audience de ce matin à la Cour de cassation, l’avocat général a développé son argumentaire mais faute de temps et du fait du rajout d’éléments supplémentaires, les avocats de la défense n’ont pu plaider. Leurs plaidoiries devront ainsi avoir lieu le 17 avril prochain. Aujourd’hui aurait donc dû se tenir l’unique audience en cassation, celle-ci est finalement remise pour dans trois semaines, le 17 avril, date à laquelle cette procédure devrait connaître son épilogue.

Il est a noter que, des quatre condamnés, seule Sükriye Akar était présente à l’audience. Bahar Kimyongür, qui devait se trouver sur place, a expliqué, par téléphone, que l’escadron spécial chargé de le transférer de la prison de Nivelles où il est actuellement incarcéré vers le Palais de Justice, n’était jamais venu le chercher. Ni ses avocats ni sa famille n’ont été prévenus de ce changement inopinéde programme.

Voici les principaux éléments soulevés par les avocats de la défense pour justifier la cassation du «jugement DHKP-C» :

Contestant les nombreuses irrégularités ayant émaillé le procès intenté contre leurs clients dans l’affaire dite du «DHKP-C» (aussi appelée, dans les médias, «Affaire Erdal» ou «Affaire Kimyongür»), les avocats des condamnés avaient introduit un pourvoi auprès de la Cour de Cassation. En effet, par le jugement d’Appel rendu le 7 novembre 2006, sept des prévenus avaient été l’objet de lourdes sanctions pénales –pour appartenance à une organisation qualifiée par le tribunal de «fanatique, criminelle et terroriste». Ainsi, quatre des accusés (dont Fehriye Erdal) avaient été frappés de quatre années d’emprisonnement ; Bahar Kimyongür de cinq années de réclusion;  Musa Asoglu ainsi que Dursun Karatas de sept ans de détention.

Dans leur recours, les avocats, Carl Alexander (pour Kimyongür), Paul Bekaert (pour Erdal), Jan Fermon (pour Asoglu), Raf Jespers (pour Erdal), Nadia Lorenzetti (pour Akar) et Ties Prakken (pour Karatas et Sari, ont  avancé pas moins de vingt motifs justifiant l’annulation du jugement d’Appel.

Voici, résumées, les principales contestations de forme que les avocats ont opposé au Président du tribunal de seconde instance J. Logghe et à ses deux assesseurs T. Denys et J. Libert (étant entendu que ceux-ci avaient été constamment épaulés, dans leurs coups bas, par le magistrat fédéral Johan Delmulle).

— La Cour d’Appel de Gand a totalement eu tort d’entériner la mise sur pied d’un tribunal d’exception à Bruges. Ceci s’est passé en laissant siéger –en première instance– le juge Freddy Troch de Termonde, comme juge et président du tribunal correctionnel.
— Ni à Bruges ni à Gand, le caractère public des audiences n’a été garanti. Les mesures ultra-sécuritaires mises en place par la police ont ainsi tenu à l’écart des personnes qui, autrement, seraient certainement venues assister au procès. Par ces mesures de sécurité hors du commun, la presse écrite et les médias télés n’ont pu suivre normalement les sessions du tribunal du premier degré ou de la Cour d’Appel.
— La Cour d’Appel de Gand et le Tribunal correctionnel de Bruges se sont, totalement à tort, estimés compétents pour ce procès purement politique. Seule la Cour d’Assises pouvait être saisie
— La Cour d’Appel a enfreint, par son Arrêt, la liberté d’expression, la liberté d’association et la liberté de réunion.
— La Cour d’Appel de Gand a condamné les inculpés notamment pour des faits qui n’ont pas été commis en Belgique et qui n’ont pas été commis par eux. Ils ont, entre autres, été condamnés pour des actes qui se sont produits il y a des dizaines d’années et même plus. Certains des inculpés n’étaient même pas encore nés ou étaient de très petits enfants au moment des faits.
— La Cour a appliqué des lois pénales qui n’existaient pas au moment des faits.
— L’instruction judiciaire a été menée totalement à charge. La Cour a rejeté toutes les requêtes d’instruction à décharge des inculpés. Par là même, le procès ne pouvait être «équitable».
— La Cour a totalement retiré les faits de leur contexte. La Cour a obstinément refusé d’examiner la situation des droits de l’Homme en Turquie et de les investir dans leur jugement.
— Tant le Tribunal correctionnel de Bruges que la Cour d’Appel de Gand ont émis et exprimé  (respectivement dans leurs jugement et Arrêt) des opinions foncièrement politiques.
— L’Etat turc ne pouvait se constituer partie civile.
(www.leclea.be, 29 mars 2007)

Atatürk étiquetté homosexuel... d'après une initiative de Marie Arena

Le nouveau livre intitulé "Combattre l'homophobie à l'école" envoyé (sur demande) aux écoles primaires et secondaires à l'initiative de Marie Arena (PS), ministre-présidente de la Communauté française en charge de l'Enseignement, contient également le nom de Mustafa Kemal Atatürk (fondateur de la République de Turquie) parmi la liste des homosexuels célèbres dans l'histoire. L'information a été annoncée en flamand par le quotidien De Standaard (26-03-07) ainsi qu'en turc par le journaliste Erdem Resne (Binfikir). "A la page 105 de l'ouvrage, on trouve comme titre 'les personnes célèbres à tendance homosexuelle et bisexuelle' et sous ce titre, il est écrit 'Kemal Pacha Mustafa' alias Atatürk (1881-1938 - héros de la révolution turque)", relate-t-il.

Suite à l'annonce, le cabinet Arena a décidé de supprimer les pages 103 à 106 de la brochure , contenant la fameuse liste polémique, gratuitement disponible en ligne depuis novembre 2006. "Nous avons décidé de supprimer cette liste afin de ne pas nuire à la qualité pédagogique de ce livret reconnue par tous les enseignants. L'élément important dans le livre n'est pas d'indiquer qui est homosexuel mais plutôt d'expliquer ce qu'est l'homosexualité. Nous avons publié cette liste sans avoir demandé l'autorisation à certaines personnes et il est également possible que des preuves suffisantes manquent concernant d'autres personnes. Nous avons enlevé cette liste afin de ne pas nuire ni au livre ni à notre objectif tout en évitant de créer des polémiques inutiles. Dorénavant, les personnes qui consulteront l'ouvrage sur le site n'auront plus accès à cette liste. Nous n'allons pas non plus utiliser cette liste dans la nouvelle édition à destination des écoles demanderesses", a déclaré Gwendoline Allain, coordinatrice du projet au cabinet Arena, tout en ne sachant pas préciser sa source sur l'élaboration de la liste des homosexuels et bisexuels célèbres. A noter que l'écrivain Michel Larivière évoque aussi le même personnage dans son Dictionnaire des homosexuels et bisexuels célèbres (paru aux Editions Delétraz en 1997).

Interrogé par Erdem Resne, Ulas Saritas (secrétaire général de l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique - BADD) rejette les allégations à propos de la prétendue homosexualité de Mustafa Kemal Atatürk en expliquant que "les allégations sur l'homosexualité d'Atatürk reviennent fréquemment dans l'actualité. En général, la totalité de ces allégations se fondent sur les calomnies provenant des mémoires de Riza Nur (le premier ministre de l'Education de la République). Depuis qu'il s'est distancié d'Atatürk, Riza Nur a multiplié les diffamations à l'encontre d'Atatürk sans jamais fournir de preuves."

L'initiative du cabinet Arena risque non seulement d'alimenter l'homophobie (au lieu de la combattre) mais elle peut également créer une crise diplomatique compte tenu de la sacralité qui entoure l'image d'Atatürk en Turquie. Tout ceci en disqualifiant d'emblée le contenu pourtant intéressant de la brochure en question. (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 28 mars 2007)

Carte blanche: La pente glissante des lois antiterroristes

Jean Bricmont, professeur à l’UCL et un collectif de signataires (1)
Publié le 27 mars 2007 par Le Soir

S’il veut démontrer qu’une loi est mauvaise ou dangereuse, un juriste peut inventer un cas imaginaire où un innocent serait condamné en vertu de cette loi. L’exemple malheureusement réel de la condamnation, par la cour d’appel de Gand, de Bahar Kimyongür à 5 ans de prison ferme pour appartenance à une « organisation terroriste turque », le DHKPC, illustre le caractère dangereux des lois « antiterroristes ».

Admettons, pour simplifier la discussion, que le DHKP-C soit une organisation terroriste et que ses méthodes et ses buts soient indéfendables (le DHKP est un parti, et le DHKC un front rassemblant plusieurs organisations politiques, dont l’une d’entre elles a recours à la lutte armée). En effet, la question soulevée par la condamnation n’est pas de savoir si on « aime » ou si on veut « défendre » ou « soutenir » le DHKP-C, le « régime turc » ou même Bahar Kimyongür ; elle est beaucoup plus pratique (et égoïste) : dans quel cadre juridique souhaitons-nous vivre en Belgique ?

Le jugement prétend établir la preuve de l’appartenance de Kimyongür au DHKP-C au moyen de différents indices. Mais le fait est que la principale action dont on peut montrer qu’il est « coupable », et il ne s’en cache d’ailleurs pas, c’est d’avoir travaillé au bureau d’information du DHKP-C, bureau qui avait pignon sur rue à Bruxelles. Il y a traduit des communiqués de cette organisation, principalement sur les prisons turques, mais également, ce qui lui est fort reproché, un communiqué présentant les condoléances du DHKP-C suite à une explosion « accidentelle », qui avait fait des victimes autres que celles qui étaient visées.

Le fait de traduire des textes ne peut pas être en soi un délit : des journalistes ou des chercheurs traduisent régulièrement des communiqués d’Al-Qaïda, et personne ne le leur reproche. Ce qui est reproché à Kimyongür, c’est, implicitement au moins, l’intention avec laquelle il a fait ces traductions, à savoir aider le DHKP-C.

C’est bien là tout le problème : est-ce que l’intention qu’il y a derrière une action, en soi parfaitement légale, suffit à la rendre illégale ? On se pose évidemment la question des intentions (tel homicide est-il délibéré ou accidentel ?) lorsqu’une action illégale est commise, mais accepter que l’intention à elle seule soit constitutive d’un délit, c’est faire régresser le droit de plusieurs siècles.

Il faut aussi comprendre que le but de ces traductions n’était pas de recruter des militants du DHKPC, qui seraient normalement turcophones, mais d’attirer l’attention, ici, de l’opinion publique sur la condition des milliers de prisonniers politiques en Turquie. Et cela, n’importe quelle organisation de défense des droits de l’homme pourrait le faire, parce qu’on peut parfaitement s’indigner de ces conditions, qui incluent la torture, indépendamment de ce que l’on pense du DHKP-C.

Il n’y a par ailleurs aucun doute que Kimyongür a une opinion très favorable de l’action du DHKP-C dont il reconnaît être « sympathisant ». Mais l’idée qu’une lutte parfois violente est nécessaire contre un régime jugé dictatorial est, quoi qu’on en pense, une opinion. Après tout, c’est l’idée de base de ceux qui ont soutenu l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003, « pour renverser un dictateur ». La loi doit réprimer certaines actions, mais pas les opinions, ni les intentions. Or Bahar Kimyongür n’a commis aucune action violente. Seul le cadre dans lequel il exprime ses idées est illégal, mais il ne l’est devenu qu’en vertu des lois antiterroristes. Et c’est bien pour cela que ces lois, telles qu’elles sont formulées aujourd’hui, posent problème.

D’aucuns pensent sans doute que ce qui arrive à Bahar ne risque pas de leur arriver, vu qu’ils se tiennent éloignés de toute organisation violente. Mais le problème des lois mal faites est celui de la pente glissante. Ce qui est condamné ici, c’est la méthode (collaborer au bureau d’information du DHKP-C) à travers laquelle s’exprime une solidarité (avec les prisonniers politiques en Turquie). Qui peut être sûr que lui-même, ou un de ses amis, ou un ami de ses amis, ne sera pas poursuivi demain pour délit de solidarité avec la Palestine, l’Irak, l’Amérique latine, Greenpeace ou avec une action syndicale un peu brusque ? Aux États-Unis, pays où la « lutte antiterroriste » prévaut encore plus qu’ici sur le respect des libertés, de telles poursuites sont fréquentes.

Pour se prémunir contre des attentats terroristes qui risquent effectivement de se produire à l’avenir, il faut combiner des méthodes policières intelligentes avec une diplomatie qui encourage la paix et la non-ingérence de notre pays dans des conflits que nous ne contrôlons pas, et où nous ne sommes pas directement impliqués, et non pas réprimer des opinions, des intentions ou la forme sous laquelle s’exprime la solidarité.

Si la Cour de cassation maintient ce mardi 27 mars l’arrêt contre Bahar Kimyongür, elle confirmera un recul majeur dans les libertés en Belgique et les principes mêmes de notre droit. ■

(1) Henri Alleg, journaliste, ancien directeur d’Alger républicain, Gaëlle Amerijckx, sociologue ULB, Tomas Armas, président de la section Communauté française de la CGSP enseignement/régionale de Bruxelles Brabant, Karel Arnaut, anthropologue UGent, Laurent Arnauts, directeur du Journal du Mardi, Jean-Maurice Arnould, avocat, Danielle Bajomée, professeure ULg, Georges-Henri Beauthier, avocat, Michel Bécart, enseignant, Selma Bellal, politologue FUSL, Selma Benkhelifa, avocate, Axel Bernard, avocat, Progress Lawyers Network, Emmanuelle Berquin, médecin généraliste, Jean-Louis Berwart, avocat, Mathieu Beys, juriste, Paul Biot, Mouvement du théâtre action/Culture et démocratie, Thierry Bodson, secrétaire régional de la FGTB Liège-Huy-Waremme, Lina Bosuma, artiste, Yannick Bovy, journaliste, Didier Brissa, militant altermondialiste, Sandrine Calomme, assistante ULg, Yves Cartuyvels, prof. FUSL, juriste, Marie-France Collard, cinéaste, Marianne Courtois, échevine (Ecolo) – Forest, Daniel de Beer, chercheur VUB/FUSL, Marie-Pierre de Buisseret, juriste au Siréas, Lieven De Cauter, professeur KUL, Gérard de Sélys, écrivain, Ghislaine de Smet, médecin généraliste, Isabelle de Viron, avocate, Jean- Philippe de Wind, avocat, Jacques Debatty, syndicaliste CSC-Bruxelles, Vincent Decroly, avocat, Jean-Maurice Dehousse, ancien ministre, Christian Delcourt, attaché politique Ecolo, Barbara Delcourt, politologue, professeure ULB, Céline Delforge, députée bruxelloise Ecolo, Benjamin Deman, avocat, Benjamin Denis, politologue FUSL, Baudouin Denis, médecin généraliste, Jean-Marie Dermagne, Bâtonnier du Barreau de Dinant, Francis Dermaux, secrétaire général de la Ligue des droits de l’Homme, Serge Deruette, prof. FUCaM/UMH, Anne Deville, prof. FUSL, Marie-Sophie Devresse, vice- présidente de la Ligue des droits de l’Homme, Freddy Dewille, délégué syndical CSC, conseiller communal Gauche- Anderlues, Noémie Drouguet, assistante ULg, Josy Dubié, sénateur Ecolo, Denis Duez, politologue ULB, Jean-Michel Dufays, historien, délégué syndical CGSP enseignement, Paul-Emile Dupret, juriste, Pascal Durand, prof. ULg, Nawal El Saadawi, écrivaine, Vincent Engel, écrivain, Jean-Claude Englebert, secrétaire politique Ecolo Forest, Nadia Fadil, doctorante KUL, Daniel Flinker, chercheur ULB, porte-parole du CLEA, Robert Franck, prof. ém. UCL, Stephan Galon, centrale générale FGTB, José Garcia, secrétaire général du Syndicat des Locataires, Michèle Gilkinet, présidente du GRAPPE, Corinne Gobin, politologue ULB, Stéphane Godefroid, aspirant du FNRS/UCL, Carla Goffi, responsable du Mouvement chrétien pour la paix, José Gotovitch, professeur ULB, Jean Grandjean, chargé de cours ULg, Giovanna Grassagliata, informaticienne ULg, Christine Guillain, juriste FUSL, Philippe Hambye, chercheur ULB, Isabelle Heymans, citoyenne, Denis Horman, LCR, François Houtart, prof. ém. UCL, Gaëlle Hubert, sociologue FUSL, Bernard Ide, conseiller communal Ecolo à Woluwe-Saint-Lambert, Patrick Italiano, assistant ULg, Marc Jacquemain, prof. ULg, Patrick Jadoulle, médecin généraliste, Jean-Michel Javaux, secrétaire fédéral et porte-parole d’Ecolo, Jean-Jacques Jespers, prof. ULB, Dominique Junne, conseillère politique Ecolo, Michel Kaiser, avocat, Ligue des droits de l’Homme, Jean-Marie Klinkenberg, professeur ULg, Fouhad Lahssaini, Ecolo, Manuel Lambert, conseiller juridique, Ligue des droits de l’Homme, Vincent Letellier, avocat, Daniel Lhost, secrétaire permanent du Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté, Fred Louckx, Prof. VUB, Anne Maesschalk, avocate, Pierre Marage, professeur ULB, Christophe Marchand, avocat, Antonino Mazzù, professeur ULB, Laurence Mettewie, chargée de cours FUNDP, Thierry Meulemans, professeur ULg, Véronique Meunier, directrice d’une école de musique, Oliver Meunier, artiste multimédia, Nathalie Moreau, chercheuse ULB, Anne Morelli, prof. ULB, Mohsin Mouedden, acteur associatif, P.K. Murthy, IOC, membre du FSM, syndicaliste CITU, Marie Nagy, députée fédérale Ecolo, Dominique Nuyens, militante Ecolo, Dogan Özgüden, journaliste info- Türk, Christine Pagnoulle, prof. ULg, Jorge Palma, assistant ULg, Michèle Parmentier, assistante sociale, Olivier Paye, professeur FUSL, politologue, Jean-Claude Paye, sociologue, Pierre-Arnaud Perrouty, Ligue des droits de l’Homme, Jean Pestieau, professeur UCL, Julien Pieret, assistant ULB, Centre de droit public, Ronnie Ramirez, cinéaste, Jean-François Ramquet, secrétaire régional de la FGTB Verviers, Karin Resetarits, parlementaire européenne (ALDE), Ataulfo Riera, LCR, Michel Roland, professeur ULB, médecin généraliste, Nadine Rosa-Rosso, Rassembler les résistances, Jean-Maurice Rosier, professeur ULB, Jean-Henri Ruttiens, permanent syndical, Sihem Sassi, médecin du travail, Christine Schaut, sociologue FUSL/La Cambre Architecture, Claude Semal, chanteur et comédien, Jean-Louis Siroux, sociologue ULB, Michel Staszewski, professeur d’histoire, Isabelle Stengers, professeure ULB, Annick Stevens, chargée de cours ULg, Bernard Stevens, professeur UCL, Simone Susskind, Docteure Honoris Causa ULB, Daniel Tanuro, bio-ingénieur, Olivier Taymans, journaliste, Inci Tugsavul, journaliste Info-Türk, Frédéric Ureel, président du Syndicat des avocats pour la démocratie, Benoît Van der Meerschen, président de la Ligue des droits de l’Homme, Philippe Van Parijs, professeur UCL, Alain Van Praet, délégué syndical CSC, Dan Van Raemdonck, professeur ULB, porte-parole du Comité T, Yannick Vanderborght, prof. FUSL/UCL, Olivia Venet, avocate, Pierre Verjans, professeur ULg, Luk Vervaet, CLEA néerlandophone, Isabelle Wattier, assistante et chercheuse UCL, Bernard Zonderman, artiste.

Le PS liberticide et pro-négationniste? 

Comme je doute que la presse généraliste en parle pendant la campagne, je vais déjà vous lâcher le morceau sur le nouvel accord conclu par le PS avec la droite flamande gouvernementale  : le VLD.

Mais  avant de crier à la grande trahison, sachez que le VLD a changé de nom pour devenir « Open VLD » et que les libéraux flamands se qualifient aussi de progressistes. Et entre progressistes, avec l'appui du partenaire de coalition MR , ils ont l'art de faire passer certaines pilules liberticides qui risquent de vous massacrer la gueule à l'instar d'un lendemain de réveil suite à une soirée arrosée en compagnie du roi d'Ans.

Regardez, par exemple, le long travail liberticide accompli par Laurette Onkelinx au département de la Justice et son récent repositionnement « nationaliste romantique » sur l'échiquier schaerbeekois et vous conclurez comme moi que l'habit ne suffit pas pour faire l'imam. Je me demande d'ailleurs si les forces progressistes du pays ne sont pas en train de se faire avoir en échange d'un sourire télégénique à la sauce blairiste.

Jamais un ministre étiquetté de droite n'aurait pu réussir à faire passer autant de lois apportant d'importantes restrictions aux libertés fondamentales dans une société démocratique : une loi relative aux infractions terroristes (2003) instaurant un délit d'appartenance et d'opinion; un élargissement de la loi sur le screening anti-fondamentaliste à tous les citoyens; une autre loi relative aux méthodes particulières de recherche (2003) qui autorisent l'observation, l'infiltration et le recours aux indicateurs sans oublier les autres techniques d'enquête : le contrôle visuel discret, l'écoute directe, l'interception du courrier, la saisie différée ou encore la récolte d'informations bancaires ; une autre loi modifiant l'article 46bis du Code d'instruction criminelle (2007) facilitant l'accès aux informations d'un utilisateur de GSM; ainsi de suite... en attendant l'arrivée du système d'information Phenix qui mettra la grosse pression sur le comme des judiciables en décuplant les moyens répressifs de l'appareil judiciaire.

Regardant la liste des candidats socialistes bruxellois à la Chambre, quelle ne fût pas ma surprise de découvrir en 4e position un compatriote progressiste comme Emir Kir. Un menteur et négationniste notoire qui vient de relancer sa campagne en s'appuyant sur son légendaire double discours sur le génocide arménien. A vous dégoûter de la politique... (Mehmet Koksal, Journal du Mardi, 19 mars 2007)

6 mois de prison pour avoir dit "Monsieur"       

Cela s’est passé près de chez nous. Et bientôt, peut-être, chez nous. La Turquie, la plupart des Belges la connaissent comme un lieu de vacances. Bien à l’abri dans leurs forteresses « all-inclusive », ils sont loin d’imaginer le calvaire enduré par la société civile turque, prise en tenaille entre une poussée islamiste (un partie islamiste modéré a conquis le pouvoir par les urnes) et un appareil d’Etat autoritaire, garant sourcilleux de la laïcité héritée d’Atatürk et d’une conception très carrée de « l’unité de la nation ».

Dans ce pays qui mène avec l’Union européenne une interminable négociation d’adhésion, donc, le président d’un parti pro-Kurde, Ahmet Turk, vient d’écoper de six mois de prison. Son crime ? Avoir, dans un discours, évoqué le leader autonomiste kurde Abdullah Öcalan en y accolant la formule de politesse « sayin », qui signifie « monsieur ». Cette formule constitue, aux yeux du tribunal qui a statué, une marque de respect condamnable pour le dirigeant du PKK, qui purge actuellement une peine de prison à vie (après avoir échappé de justesse à la peine de mort, grâce à des pressions occidentales). Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Il ne se passe pas un mois sans que des opposants  se trouvent condamnés à de lourdes peines, au nom d’incriminations aussi vagues que générales comme « l’offense à l’identité turque », dont le Code pénal turc est encore truffé. S’il est incontestable que l’Etat turc a parcouru à grandes enjambées la course d’obstacles en vue d’une adhésion à l’Union européenne, il n’en demeure pas moins, ce type de farce judiciaire le prouve, qu‘il est encore bien loin de remplir la condition essentielle : l’existence d’un Etat de droit démocratique.

Affligeant pour le pays moderne que se veut la Turquie, ce « fait divers » l’est encore davantage… pour notre pays. On se rappellera en effet (voir nos précédentes éditions) qu’il y a environ un an, sous la houlette de rien moins que la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx (PS), une véritable conspiration avait été ourdie par une trentaine de hauts fonctionnaires pour priver un de nos concitoyens, Bahar Kimyongür, de ses droits constitutionnels et l’expédiant vers ce paradis des droits de l’homme ! En raison du fait que notre pays n’extrade pas ses nationaux, les autorités belges avaient élaboré un plan rocambolesque, tirant parti du fait que l’intéressé se rendait dans un pays limitrophe, les Pays-Bas. Il suffisait que les autorités turques décernent un mandat d’arrêt international : ce mandat d’arrêt est inopérant à l’égard d’un Belge dans son pays, mais il suffisait de prévenir discrètement les autorités judiciaires néerlandaises de l’existence de ce mandat turc et du passage de l’intéressé sur leur territoire, pour qu’il puisse être arrêté et livré à la Turquie. Cependant, si la police batave a bien arrêté M. Kimyongür, les juges ne l’entendirent pas de cette oreille : au vu de la légèreté des charges pesant contre lui, il fut promptement relâché. Ce n’est que progressivement que la forfaiture des autorités belges – qui niaient d’abord en bloc toute implication – apparut, en raison des explications fournies par des magistrats néerlandais, peu enclins à « couvrir » leurs petits camarades belges… Le procès-verbal de la réunion où tout fut décidé connut un sort aussi peu commun : comme la manœuvre y était écrite noir sur blanc il fut avancé qu’il ne s’agissait que d’un « brouillon », et c’est une version avec des biffures qui fut finalement communiquée au Sénat, qui est censé enquêter sur le sujet. Actuellement, ce texte est sous la bonne garde d’Anne-marie Lizin (PS), présidente du Sénat, qui en a non seulement interdit la copie, mais n’autorise les parlementaires à en prendre connaissance que pour autant qu’ils aient abandonné stylo, enregistreur, appareil photo et téléphone au vestiaire ! Il faut dire que ce document constitue probablement la preuve aussi accablante qu’irréfutable d’une « coalition de fonctionnaires » punissable…

Ce n’est hélas pas le seule fait par lequel l’Etat belge semble vouloir se rapprocher des normes turques, plutôt que l’inverse. On peut en effet se demander si ce n’est pas la Belgique qui ambitionne d’adhérer à la Turquie, quand on voit le zèle déployé pour poursuivre les opposants à ce pays. Au terme d’un procès en première instance et en appel à la légalité douteuse (il semble en effet que le tribunal aurait été spécialement composé pour ce procès, ce qui revient de fait à constituer un « tribunal spécial » prohibé par la Constitution), Bahar Kimyongür a en effet écopé de 5 ans de prison ferme. Essentiellement, pour avoir communiqué à la presse la teneur d’un communiqué émanant d’une organisation turque qui, là-bas mais pas ici, se livre à des actions violentes, qualifiées de terroristes. En vertu de cette jurisprudence, truffée de considérations davantage politiques que juridique (voir nos précédentes éditions), les relais en Belgique de Nelson Mandela auraient pu être envoyés en prison également, au temps où ils luttaient contre l’Apartheid !

Ce 27 mars, la Cour de Cassation aura à se pencher sur la régularité du procès de Bahar Kimyongür et sur la conformité de la décision judiciaire au Droit. On se souviendra qu’en d’autres temps, la juridiction suprême avait été très soucieuse de l’apparence d’impartialité des juges. Au moment où aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, ses homologues n’hésitent pas à sanctionner les excès de la lutte « antiterroriste », espérons, pour nous-mêmes et pour les générations futures, que les règles de l’Etat de droit soient bientôt réaffirmées avec la force qui convient.
(Laurent Arnauts, Journal du Mardi, 19 March 2007)

Appel du CLEA aux rassemblements des 25 et 27 mars

Mardi prochain, le 27 mars, se déroulera l'unique audience en cassation du verdict prononcé en novembre 2006 dans le cadre du « procès DHKP-C ». Le Clea (le Comité pour la liberté d'expression et d'association) organise un rassemblement à cette occasion à 9 heures du matin au Palais de Justice de Bruxelles afin d'exercer une pression citoyenne pour que le « procès DHKP-C » soit annulé, pour que le verdict condamnant Bahar Kimyongür et plusieurs militants d'origine turque soit cassé.

Il est nécessaire de faire un effort pour être présent à ce rendez-vous historique. En effet, c'est la dernière occasion de s'opposer au jugement prononcé dans cette affaire. Si le verdict n'est pas cassé, la jurisprudence belge permettra aux tribunaux de condamner pour « terrorisme » tous ceux (syndicalistes, altermondialistes, pacifistes, anarchistes, communistes...) qui expriment une opinion contestataire et s'organisent pour la faire entendre. Soyons vigilants : avec un peu d'avance, si nous n'y prenons pas garde maintenant, Bahar Kimyongür et ses camarades... c'est nous !

Comme Noam Chomsky, célèbre intellectuel américain ; comme Georges Debunne, ancien secrétaire général de la FGTB ; comme Karin Resetaritz, parlementaire européenne libérale ; comme Josy Dubié, sénateur Ecolo ; comme Georges-Henri Beauthier, ancien président de la Ligue des Droits de l’homme ; comme des milliers de citoyens en Belgique et ailleurs, mobilisez-vous pour réclamer la « Liberté pour Bahar » !

Bahar Kimyongür a été condamné à cinq ans de prison ferme par un tribunal de Gand sur base de la nouvelle loi antiterroriste belge inspirée par les législations votées suite aux attentats du 11 septembre par l’administration Bush. Cette loi permet de qualifier un citoyen de « terroriste » alors qu’il n’a commis aucun délit ni aucun acte de violence. Cette loi permet d’incarcérer pendant plusieurs années un militant exprimant un point de vue contestataire et s’organisant afin de diffuser ce point de vue efficacement. Cette loi et le jugement dans lequel elle a été utilisée constituent une menace pour la liberté d’expression et la liberté d’association de tous les citoyens en Belgique.

Le 27 mars aura lieu l’unique audience en cassation du jugement prononcé à l’encontre de Bahar et d’autres militants d’origine turque. Le Clea organise un grand rassemblement ce jour-là, à 9 heures du matin, devant le Palais de Justice de Bruxelles contre la criminalisation de la contestation sociale.

Avant cela, ce dimanche 25 mars, des personnalités flamandes et francophones rendront visite à Bahar Kimyongür à la prison de Nivelles où il est incarcéré actuellement. Le Clea appelle tous les citoyens et la presse à nous y rejoindre, pour participer à cette action visant à exiger la « Liberté pour Bahar » :

Rendez-vous, dimanche 25 mars, à 14H, devant la prison de Nivelles, 4 avenue de Burlet, 1400 Nivelles (à deux pas de la gare). Venez nombreux…

Vous trouverez plus d'informations sur ce rendez-vous et sur les tenants et aboutissants des jugements prononcés dans « l'affaire DHKP-C » sur : http://leclea.be/accueil.html

Demonstration against Austrian export-credit for Ilisu-Dam

Activists of NGOs gathered in front of Austrian Parliament in Vienna today to protest against intentions of the government to offer an export-credit-guarantee for building the Ilisu-Dam in Southeast Turkey/Northern Kurdistan.

The demonstration was organized by the environmental groups World Wide Fund for Nature (WWF), Global 2000 and Eca-Watch (Export Credit Agencies-Watch). The participants distributed postcards asking, “Why do you want to flood our town?” The protesters vehemently criticise foreseeable detrimental effects of the giant dam and reservoir in the river Tigris:
 
Tens of thousands of local residents, predominantly Kurds, will have to be resettled and will probably end up in the slums of larger cities of the region in considerable numbers. The natural environment in and along the river will be heavily changed an even destroyed. The priceless cultural heritage of the 10.000 year old town of Hasankeyf will be submerged beneath the reservoir’ surface of more than 300 square kilometres and the dam of 135 metres height. Just a few of the ancient monuments are planned to be re-installed in some kind of archaeological park.
 
Last but not least there are grave concerns about potential political, economic and even military abuse of the planned hydropower-station by Turkey - by controlling the water supply for the adjourning countries Iraq and Syria downstream the Tigris.
 
The protesters also criticise a potential violation of international law pointing to missing consultations between Turkey and the two neighbouring states in regard to the project. This lack of consultations was confirmed by an Iraqi delegation, which visited Austria last week.
 
The 1,2 billion Euro-project is intended to be carried through by an Austrian-led consortium of companies in Austria, Germany and Switzerland.
 
The ministers of finance and the governments of these countries have not yet given final decisions about the export-guarantees. According to a Turkish ultimatum this “Go ahead” should be fixed by the end of this month. Otherwise Ankara announces to issue a new tender. (Kurdishmedia, March 14, 2007)

Bahar Kimyongur dans une prison francophone

Bahar Kimyongür a été transféré à la prison de Nivelles le mardi 27 février. L'adresse de la prison : Avenue de Burlet n°4 à 1400 Nivelles (à deux pas de la gare), téléphone: 067/89-51-00.

En principe, les personnes autorisées à le visiter à la prison de Gand ne doivent pas introduire de nouvelle demande d'autorisation. Visites : tous les jours (dimanches y compris), une fois par jour, soit de 9h00 à 13h45 ou de 14h15 à 16h45.

Attention : pas de visite le jeudi, et le mercredi après-midi c'est réservé à la visite parents-enfants. Les inscriptions au bureau d'accueil sont clôturées à 12h15 le mercredi et à 16h00 les autres jours. (CLEA, 1er mars 2007)

Manifestation conjointe à Sarcelles contre les Loups Gris

Communiqué de Presse des associations assyro-arméno-turques, en date du 1er mars 2007 à l’attention du Maire de Sarcelles afin d’interdire un concert organisé l’Association "Fransa Turk Federasyon" proche des Loup gris.

C’est avec consternation que nous avons été informés par la presse turque parue en France, la tenue à Sarcelles d’une réunion publique organisée par une association prônant la xénophobie et la haine.

En effet, le 4 mars prochain, l’association « Fransa Türk Federasyon » dont le nom déclaré est la « Fédération des associations démocratiques idéalistes turques en France » organisera un concert à l’Espace Venise, 30 route de Groslay à Sarcelles.

Nous souhaitons soumettre à votre attention les éléments ci-dessous concernant cette initiative :

1) L’association en question est en réalité une ex-croissance du mouvement des Loup-Gris et du Parti MHP de Turquie. Ils sont connus pour leur activisme ultra-nationaliste, xénophobe et par leur propagande agressive dirigée notamment contre les Arméniens et le Kurdes.

2) La même association a essayé d’organiser une initiative analogue à Montreuil, l’année dernière. Le maire de la ville, monsieur Jean-Pierre Brard a pris un arrêté pour interdire cette manifestation. L’association a fait appel devant le tribunal administratif, qui a donné raison à la municipalité. (cf. documents ci-joints).

3) La publicité même de cette manifestation parue dans le journal Hurriyet que nous vous transmettons constitue une provocation en soi. En effet, notamment un des chanteurs est habillé à l’image de l’assassin du journaliste d’origine arménienne Hrandt Dink, qui a été tué le 19 janvier dernier. Son meurtrier a marqué les esprits par son acte ignoble, mais aussi par ses déclarations haineuses et par son « look » que l’un des deux chanteurs a visiblement adopté.

Bien que d’ordre symbolique, ce dernier point nous semble important dans le contexte politique nouveau qui s’est créé en Turquie. En effet, l’assassinat d’Hrandt Dink a été un véritable électrochoc en Turquie. Des centaines de milliers de personnes se sont reconnues dans le mot d’ordre « nous sommes tous des Hrandt Dink, nous sommes tous des Arméniens ». L’extrême droite veut aujourd’hui banaliser l’événement, redorer son image et reprendre la main. Ce concert est une des multiples initiatives qui sont prises en Turquie et ailleurs pour atteindre cet objectif.

Connaissant votre attachement aux valeurs d’humanisme, de progrès et de liberté, nous nous adressons à vous pour vous demander de prendre toute mesure pour empêcher cette offensive de la haine dans votre ville. Comme le maire de Montreuil vous disposez de tous les outils pour cela.

Nous, les associations signataires, appelons à un rassemblement le 4 mars 2007 à 14h00, au Centre sportif Nelson Mandela devant les stèles arméniennes et assyro Chaldéens érigées à la mémoire des génocides perpétrés sous l’Empire Ottoman le 24 avril 1915 et par la même occasion d’honorer la mémoire du journaliste Arménien Hrant Dink assassiné le 19 janvier 2007 par les ultras nationalistes « loups gris » à Istanbul.

Suite à cette commémoration, nous organisons une marche jusqu’à l’espace Venise pour protester et boycotter le concert organisé par l’Association démocratiques idéalistes Turques en France. (Fransa Turk Federasyon).

(ASCAP) As. Culturelle Et De Solidarite Anatolie - Paris, (ASEP) As. Solidarite Entré Les Peuples, (ACTIT) As. Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie, Centre Culturel Kurde d’Ahmet Kaya (FTIF), ICAD (Comité International contre les disparitions), ASFA (Association de solidarité Franco-Anatolien), Yasanacak Dunya (Le Monde Vivant) Bir Kar, Secours Rouge de France, FDHF (Fédération Démocratique des Droits en France), CAP (n) PCI Paris, Fédération des Unions des Alevis en France, Centre d’activité culturelle de Dersim, Association des Assyro-Chaldéens de France, Union des Assyro-Chaldéens de France, F.R.A. DASHNAKTSOUTIOUN (Section Vartan).

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