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INFO-TURK


A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

30th Year / 30e Année
Mars 
2006 March
N° 331
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Özgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration



Le colloque: "L'impact des régimes  répressifs sur l'exode massif vers les pays européens"

Appel à la vigilance
par rapport à l'ingérence d'Ankara
dans la vie politique belge


A l'occasion du 35e anniversaire du
Coup d'état militaire de 1971 en Turquie








Le vendredi 10 mars 2006

CONFERENCE DE PRESSE

35 ans après le coup d'état du 12 mars 1971
Où en est la démocratisation en Turquie?

*







Le lundi 13 mars 2006

COLLOQUE

L'impact des régimes répressifs
sur l'exode massif vers les pays européens


Pour toute information

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Türkçe


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On the occasion of the 35th anniversary of
The Military Coup of 1971 in Turkey








Friday, March 10, 2006

PRESS CONFERENCE

35 years after the Coup of March 12, 1971
What about the democratization in Turkey?

*







Monday, March 13, 2006

COLLOQUIUM

Impact of the repressive regimes on
the mass exodus towards European countries

For all informations

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TEXTE COMPLET DE LA DECLARATION DE DESOBEISSANCE CIVILE
FULL TEXT OF THE CIVIL DISOBEDIENCE DECLARATION

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Tous les évènements du mois
All events of the current month

O Droits de l'Homme / Human Rights O

Les représentants de l'action de désobéissance civile se sont rendus à la justice
Nouvelle action de désobéissance civile contre le nouveau code pénal turc
New civil disobedience action against the new Turkish Penal Code
Rising nationalism cause of ruin in human rights in 2005
Des militants des droits de l'Homme mis à l'amende pour insulte à l'armée
US report: Torture in Turkey declines, but remains widespread
HRW: Surveiller les postes de police pour combattre la torture
Minister: "359 terrorists killed, 377 captured, 589 surrendered in last 3 years"
Protests dominate Women’s Day festivities
Mauvais traitements en garde à vue: la Turquie condamnée à Strasbourg
Pacifistes poursuivis pour sortie illégale du territoire: Ankara condamné

O TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief O

O Pression sur les médias / Pressure on the Media O

La Turquie condamnée par la CEDH pour avoir interdit une radio
Amnesty International Campaign for freedom of expression in Turkey
L'avocate Eren Keskin sera envoyée à la prison
Ankara condamné à Strasbourg pour violation de la liberté d'expression
IFEX communiqué on Human Rights Prize given to Info-Turk editors
Turkish journalists accused of helping Kurd guerrillas
Journalists tried at a military court in Istanbul

O TIHV's Report on Recent Pressures on the Media O

O Kurdish Question / Question kurde O

Erdogan défend les opérations tuant les enfants kurdes et menace encore
Sept combattants kurdes tués dans des combats avec l'armée turque
Attentat à Istanbul: un mort, 13 blessés, revendication par un groupe kurde
Ankara exhorte le Danemark à fermer une TV kurde, Roj TV
Communiqué du Kongra-Gel sur les émeutes dans le Kurdistan turc
Troisième jour d'affrontements: La police tue des enfants
Enquête contre le maire de Diyarbakir et deux dirigeants du DTP
Trois morts et 250 blessés au cours d'affrontements à Diyarbakir
KNK: "L’Armée turque prend le contrôle de la province kurde Diyarbakir"
Violents incidents lors des funérailles des combattants du PKK
Quatorze militants kurdes tués dans des violents combats avec l'armée turque
DTP: The process of Spain- ETA can be gone through in Turkey
19 blessés lors de heurts avec la police dans le sud-est
Kurds Unhappy Despite Language Broadcasts
Premières émissions radiotélévisées en kurde sur des chaînes privées
Le scandale de Semdinli: de plus en plus scandaleux
Les manifestations grandioses dans le Kurdistan de Turquie
Les Kurdes de Turquie célèbrent leur nouvel an sous haute sécurité
La conférence kurde à Istanbul et les médias turcs
Hakkari's Kurdish  mayor investigated
Entre le doute et l'espoir
Kurdish Children's Migration Is Always Forced
Une conférence universitaire sur la question kurde à Istanbul
Accrochage et attentats mortels à Silopi et à Van
Propagande séparatiste: la Turquie condamnée pour procès inéquitable
"Ce vendredi 3 mars, les Kurdes se sont réveillés du rêve d’une reconnaissance" 
Les Kurdes exigent un statut officiel pour leur langue en Turquie
"The events of Semdinli are wanted to be drawn to different directions"
Heurts entre manifestants kurdes et policiers dans le sud-est
The families of the guerillas of HPG: Torture was made to our children

O Minorités / Minorities O

L’état des travaux de la commission concernant la sanction du négationnisme
Polémiques sur l'article 305 du CPT au Parlement européen
La réplique d’Ankara à la conférence sur le génocide des Arméniens
La conférence de Hrant Dink et Ragip Zarakolu aux Etats-Unis
Négationnisme et menaces de mort au CCLJ
Les prochaines élections communales et le négationisme turc
Pope prays for reunification of Armenian Christians
Plus de 2.000 négationnistes turcs manifestent à Berlin
Affrontements entre manifestants turcs et anti-CPE à Lyon
Allemagne: Première interdiction juridique du négationnisme turc
Les autorités allemandes ont interdit la manifestation négationniste à Berlin
A priest attacked for the second time in two months in Mersin
O Politique intérieure/Interior Politics O

Acquittement de deux ex-ministres turcs jugés pour corruption

Polémique sur la proposition d'un "islamiste" pour la banque centrale turque
L'ex-Premier ministre turc Mesut Yilmaz pourrait échapper à une condamnation

O Forces armées/Armed Forces O

La Turquie va dépenser 10 milliards de dollars pour moderniser son aviation
Turkish Army Seeks Support For Its "Anti-Terror" Action
L'armée refuse d'autoriser des poursuites contre un de ses chefs
Chief of general staff says Turkey under nuclear threat
Le général et le « bon garçon »
Le ministre ouvre une enquête contre le procureur accusant le général
Un général turc mis en cause dans le cadre d'un attentat
Harsh Reactions against the Junta Chief's insolence
1980 Junta Chief at TV: "I have no regrets for staging a coup"
Crisis concerning an army commander in parliamentary commission
Le holding de l'Armée turque signe un contrat pour 46,12% de la sidérurgie Erdemir

O Affaires religieuses / Religious Affairs O


O
Socio-économique / Socio-economic O


Bergama villagers win the war on gold mine extract

Turkey clashes with IMF over tax relief for industry
Banque centrale: le chef de l'Etat refuse un expert de la finance islamique
Le nombre des visiteurs étrangers en baisse de 10,1% en février
Les Turcs peu tolérants envers les homosexuels et les liens hors mariage
Un responsable européen exhorte Ankara à combattre les crimes d'honneur
Le gouvernement turc réduit les taxes sur l'industrie du textile
L'industrie turque du textile appelle l'Etat à l'aide face à la Chine
Crimes d'honneurs et vendettas ont fait 1.190 morts en six ans

O Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations O


O Turquie-USA/ Turkey-USA  O


Plusieurs milliers de manifestants en Turquie contre l'occupation de l'Irak

O Relations régionales / Regional Relations O

  Karzaï appelle à plus de coopération anti-terroriste
 Ankara Refuses US Call to Open Armenian Border

O Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece O

Ankara impose une fin de non recevoir à un représentant de l'Onu sur Chypre
Athènes: Turquie et UE pas encore prêtes pour une "marche commune"
Olli Rehn appelle la Turquie à respecter ses engagements envers Chypre

O Immigration / Migration O

CLEA: Manifester est un droit démocratique inaliénable!
Un des complices de Mehmet Ali Agca  arrêté en Belgique
Procès pour crime d'honneur à Berlin: perpétuité requise contre deux Turcs
Cinq condamnés dans le procès du DHKP-C ont fait appel
Appel à la vigilance par rapport à l'ingérence d'Ankara dans la vie politique belge
Le colloque: "L'impact des régimes  répressifs sur l'exode massif vers les pays européens"
L'interpellation du Sénateur Dubié sur l'incendie criminel des locaux kurdes
"Ce vendredi 3 mars, les Kurdes se sont réveillés du rêve d’une reconnaissance"
Belgium seeks clarification on the assassination of Ferho family
Lâche assassinat des parents du président de l'Institut kurde de Bruxelles
Prosecute the murderers of Kurds, not only Fehriye Erdal!
Réactions contre la condamnation du citoyen belge Bahar Kimyongür
Le Soir: Fehriye Erdal a ridiculisé la sûreté
La Libre Belgique: La Sûreté de l'Etat a-t-elle cafouillé?
La réaction du bureau d'information DHKC contre le jugement du tribunal



 
Fév/Feb 06
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Déc/Dec 05
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Toutes les informations depuis 1998 click All informations since 1998

  Depuis le 1er novembre 2005, Info-Turk est entrée dans la 30ème année de parution. Ces trente années de publication sont marquées également par la lutte pour la démocratisation en Turquie. Afin de créer un amalgame, certains groupes au service de l'Etat turc ont lancé des pages Internet avec des adresses semblables à celle d'Info-Turk. Il s'agit d'une nouvelle tentative du régime d'Ankara qui a depuis trois décennies utilisé tous les moyens odieux pour étouffer notre libre voix. Info-Turk n'a aucune relation avec ces groupes et est résolu de contribuer, malgré tout, à la défense des droits de l'homme en Turquie.
*
Since November 1st, 2005, Info-Turk has entered its 30th year of publication. These thirty years of publication are also marked by a fight for democratization in Turkey. In order to create an amalgam, some groups in the service of the Turkish State have launched Internet pages with addresses similar to Info-Turk's address. This is a new attempt of the Ankara regime that has used over three decades all odious means to silence our free voice. Info-Turk does not have any relation with these groups and is determined to contibute, in spite of all pressures, to the defense of human rights in Turkey .



Informations récentes du mois
Latest  Informations of the month

Droits de l'Homme / Human Rights

Les représentants de l'action de désobéissance civile se sont rendus à la justice

Les représentants des "Premiers Volontaires" de la nouvelle action de désobéissance civile contre le Code pénal turc se sont rendus ce matin au Palais de Justice de Besiktas à Istanbul et, après avoir signé devant les journalistes la pétition se déclarant coupables en vertu des 22 articles du CPT, l'ont remise au procureur de la République.

Les huit représentants de l'action de désobéissance, Abdurrahman Dilipak, Cevat Özkaya, Gülden Sönmez, Mustafa Sütlas, Pınar Selek, Sema Kaygusuz, Sanar Yurdatapan et le Prof. Dr. Tolga Yarman, ont déclaré aux médias que le procureur de la République devra entamer un procès pénal contre chacun des signataires de la pétition.

Si le procureur ne le faisait pas, ils déposeraient contre lui une plainte auprès du Conseil suprême des juges et des procureurs pour ne pas avoir remplir ses fonctions, ont-ils déclaré. (Sanar Yurdatapan, antenna@superonline.com, 28 mars 2006)

Nouvelle action de désobéissance civile contre le nouveau code pénal

Une nouvelle action de désobéissance civile contre les articles anti-démocratiques du nouveau code pénal se démarre le mardi 28 mars 2006, à 10h, avec un bref communiqué de presse  devant le Palais de Justice de Besiktas à Istanbul.

Les représentants des "Premiers Volontaires" (dont la liste ci-dessous) rendront visite au procureur pour lui donner une pétition se déclarant coupables et l'invitant à entamer un procès contre tous les signataires.

Nous vous invitons à partager ce "petit moment historique" avec nous.
 
Dans le texte de 31 paragraphes de cette action de désobéissance civile (en annexe), 22 articles du code pénal sont violés. Excepté quelques uns, les autres textes ont été écrits par les intellectuels qui ont été jugés par les tribunaux, certains déjà condamnés.

Lors de la première audience, nous allons demander que ces articles devraient être supprimés par la cour constitutionnelle, parce qu'ils sont en contradiction avec la déclaration européenne des droits de l'Homme et que l'article 90 de la Constitution turque déclare la priorité des conventions internationales par rapport à la législation nationale.

Si cette demande était refusée par la cour et le procès se poursuivait, alors chacun de nous devrait être condamné à un emprisonnement de 15 à 62 ans et à une amende de 15.000 à 155.000 YTL.

Merci beaucoup à l'avance de votre attention.

(Sanar Yurdatapan, antenna@superonline.com, 27 mars 2006)
http://www.antenna-tr.org/index.asp?lgg=en

Premiers volontaires

Abdurrahman Dilipak (journaliste, écrivain)
Cevat Ozkaya (président de Mazlumder/Organisation des droits de l'Homme et de la solidarité avec les peuples opprimés)
Dogan Ozguden (journaliste, Info-Turk à Bruxelles)
Ece Temelkuran (journaliste, Milliyet)
Fikret Baskaya (Doc. Dr., Université libre, Ankara)
Gulden Sonmez (juriste, activiste des droits de l'Homme)
Kazım Genç (juriste, président de l'Association Pir Sultan Abdal)
Mahir Gunsiray (acteur, régisseur)
Mehmet Bekaroglu (Prof. Dr., psychiatre)
Mustafa Sutlas (activiste des droits des patients)
Noyan Ozkan (juriste, ancien bâtonnier du Barreau d'Izmir)
Oya Baydar (sociologue, écrivaine)
Perihan Magden (journaliste, écrivaine)
Pınar Selek (sociologue, écrivaine, journaliste)
Ragıp Zarakolu (écrivain, éditeur, journaliste)·
Sema Kaygusuz (écrivain)·
Sanar Yurdatapan (compositeur)·
Seyhmus Diken (écrivain)·
Tolga Yarman (Prof. Dr., ingénieur nucléaire)·
Yusuf Alatas (juriste, président de IHD/Association des droits de l'Homme)

TEXTE COMPLET DE LA DECLARATION
DE DESOBEISSANCE CIVILE


Je ne suis pas d'accord avec ce que vous avez à dire, mais je défendrai jusqu'à la mort le droit de pouvoir le dire. Voltaire (1694- 1778)

CERTAINES OPINIONS ET DEMANDES SUR DIFFERENTS SUJETS EN TURQUIE

La restructuration du Code de Procédure Pénale, d'Application des lois, et du Code Pénal turc, tous fondés sur les lois fascistes italiennes, a suscité de grands espoirs en vue de la mise en place de la démocratie et de la liberté d'expression sans conditions. Les anciennes lois ont été utilisées comme base pour soutenir d'innombrables décisions et procédures inéquitables et injustes. Le tout nouveau Code Pénal turc qui s'ouvre avec le paragraphe suivant : "Le but de cette loi est de protéger les droits des personnes et les libertés, l'ordre public et la sécurité, la suprématie de la loi, la santé publique et l'environnement, et d'empêcher les crimes", a malheureusement provoqué une grande déception par son contenu et sa mise en œuvre qui a pris plus d'un an. Des bombes placées dans la loi avec habileté ne sautent pas immédiatement aux yeux, mais explosent désormais les unes après les autres. Écrivains, journalistes, éditeurs de journaux, artistes, syndicalistes, professeurs, dissidents politiques, s'entassent dans les tribunaux. Afin d'arrêter cet enchaînement d'événements avant qu'il ne soit trop tard, avant que le courant des accusations ne soit validé par la Cour Suprême et ne devienne force de loi, pour fermer cette voie, nous faisons part de nos opinions par voie de presse, sachant que chaque paragraphe viole certains articles de lois anti-démocratiques, et pourrait coûter à chacun d'entre nous, sous le coup de la nouvelle loi, des peines d'emprisonnement comprises entre 15 et 62 ans et des amendes allant de 90 à 155 000 Lires lurques. Nous sommes prêts à en assumer les conséquences.

Etat des accusations/condamnations pour viol de l'Article 301 du CPT (anciennement 159) :

1. "C'est un fait qu'un "syndrôme de Sèvres" eut lieu au début des années 90, où l'on croyait que la Turquie devait faire face à un risque de désintégration. Mais la demande qu'un tel climat règne encore aujourd'hui tourne à la "paranoïa", dérange et fait du mal à la Nation. Ceux qui disent que des choses telles qu'un Etat "Pontique" pourrait se former dans la partie orientale de la région de la Mer Noire, que des non-musulmans prennent le contrôle de la Turquie ou que le patriarcat grec Fener mette en place une sorte de Vatican à Istanbul, essaient en fait de générer un climat de ce genre…"
(Extrait tiré du rapport du Comité Consultatif sur les Droits de l'Homme du Premier Ministre, qui mena le procès du Professeur Ibrahim Kaboglu et du Professeur Baskin Oran).

2. "30 000 Kurdes et 1 million d'Arméniens ont été tués dans ce pays. Personne en Turquie n'ose le dire. Je le fais…"
(Déclaration d'Oran Pamuk publiée la première fois dans un magazine suisse et rediffusé dans le magazine Aktuel en Turquie, ce qui a provoqué le procès de Pamuk)

3. "Le sang frais pour remplacer le sang empoisonné du Turc qui pourrait saigner existe dans la noble veine des Arméniens, qu'il pourrait fabriquer avec l'Arménie."
Enoncé d'un article de Hrant Dink publié dans le journal AGOS et qui a mené à l'accusation et la condamnation de Dink)

4. "… à l'aube, ils sont arrivés avec des casques, des bottes et des armes. Ils se sont assis sur le pays comme un lourd rocher… ceux qui avaient prévu de venir casqués, en bottes et armés et de s'asseoir sur le pays tel un lourd rocher. Cela s'est passé et ils ne furent pas différents de Pinochet, Banzer, Videla, Garcia et Somoza, leurs collègues de pays éloignés. Parmi d'autres faits, ils exécutèrent 49 personnes dont une âgées de 17 ans."
(Déclaration de Emin Karaca, dans un article critiquant le régime du 12 septembre, publié dans la revue YAZIN et qui provoqua la condamnation de Karaca à 5 mois de prison).

5. "… S'il est assez naïf pour faire confiance aux tribunaux et aux juges turcs, la chance pour un Turc ordinaire d'avoir un procès juste est de une sur un million."
(Phrases d'un journaliste, Burak Bekdil, dans un article publié dans le Turkish Daily News et qui l'a conduit à un emprisonnement de 20 mois)

6. " Le prix payé en morts pendant la guerre civile était si redoutable en 1992, et les histoires des attaques du PKK et les représailles de l'armée furent si brutales que personne ne pouvait être optimiste concernant la nouvelle année. Malgré la reconnaissance de la "Réalité kurde" par le Premier Ministre Demirel et le vice-Président Ozal, les bruits de guerre envoyés par la presse turque et les partis conservateurs, demandant une réponse dure à toute expression de rébellion du PKK et l'indépendance kurde couvrit les voix plus conciliantes. La guerre s'est déroulée sur deux fronts : un dans le sud-est contre les Kurdes, - désormais avec plus de monde et plus de technologie dus à l'arrivée des Aigles Noirs; et l'autre front se trouvait dans les villes et les villages contre le sentiment kurde et toute sorte d'opposition à la guerre ou de sympathie envers les rebelles…"
(Ces affirmations, tirées du livre de John Tirman " Butin de guerre : Le coup humain du trafic d'armes américain" ont mené au procès de Fatih Tas, le propriétaire de la maison d'édition Aram).

Article 301 du CPT :
Ceux qui :
(1) Insultent publiquement le sentiment turc, la République ou la Grande Assemblée Nationale de Turquie devront être punis d'une peine d'emprisonnement comprise entre 6 mois et 3 ans.
(2) Insultent publiquement le Gouvernement de la République turque, les institutions judiciaires, militaires ou les organismes de sécurité de l'Etat devront être punis d'une peine d'emprisonnement comprise entre 6 mois et 2 ans.
(3) Si une insulte au sentiment turc est proférée par un citoyen turc dans un autre pays, la sentence sera augmentée d'un tiers.
(4) L'expression de pensées critiques ne constituent pas un crime.

Déclarations mises en accusation pour violation de l'article 288 du CPT :

7. "… Cette décision n'a rien à voir avec la loi ou la démocratie…. C'est une décision qui défie la loi et la liberté universitaire… c'est une explosion de la liberté d'expression…"
(L'accusation contre Hasan Cemal, journaliste du journal Milliyet vient de son article concernant la décision de la 4ème Cour administrative d'Istanbul d'empêcher la "conférence arménienne".)

8. "… Un non-sens d'empêcher la conférence arménienne par une décision de justice…", "… Je me demande si on enquêtera un jour sur ceux qui ont pris cette décision.
(L'accusation contre le professeur Erol Katricioglu du journal Milliyet provient de son article qui le conduira au procès suivant les mêmes motifs).

9. "… Nous avons vu la justice perdre son autorité…" "… c'est la pire attaque allant aussi loin contre la qualité des Universités…"
(L'accusation contre Ismet Berkan du journal Radical provient de son article qui l'a conduitau procès selon les mêmes motifs).

10. "… une décision de la sorte, défiant la liberté scientifique et la qualité des Universités…", " … est-ce qu'un pays clamant qu'il veut fonctionner comme un Etat de droit, peut voir ses tribunaux prendre des décisions pareilles ?…"
(L'accusation contre le Professeur Haluk Sahin du journal Radikal, provient de son article qui l'a mené au procès selon les mêmes motifs).

11. ".. quand quelqu'un qui se définit comme servant la justice transgresse la justice…", "… la décision est si fatale…"
(L'accusation contre le Professeur Murat Belge du journal Radikal provient de son article, qui l'a mené au procès selon les mêmes motifs).

12. "… Est-ce que les déclarations de Pamuk n'ont pas été analysées par le bureau du Procureur Public Général plus tôt, et ne fut-il pas conclu que ces déclarations étaient dans le cadre d'un criticisme qui ne constitue pas un crime, menant à l'annulation des charges ? Est-ce que ce genre de silence ne fait pas plus de mal au gouvernement tant que la Turquie encourage ce genre de pratique ?"
(Tiré de l'article de Mutat Yetkin, du journal Radikal, critiquant le procès de Pamuk, ce qui a mené à son procès).

Article 288 du CPT :
Ceux qui
(1) Font des déclarations écrites ou verbales dans le but d'influencer le procureur, le juge, la Cour les experts ou les témoins avant un procédure légale en cours ou un procès en cours de jugement devront être condamnés à une peine de prison comprise entre 6 mois et 3 ans.
Code de la presse num. 5187, article 19 :
Ceux qui publient le contenu de procédures par le Procureur Général, le juge ou la Cour, ou d'autres documents relatifs à une enquête pendant la période comprise allant du début des enquêtes préliminaires, jusqu'à ce que les charges soient prononcées, ou un procès public soit ouvert, seront condamnés à une amende comprise entre 2 et 50 milliards de lires turques.


13. "… Votre lutte est notre lutte, nous sommes pour la paix, nous vous remercions Mère de la paix…" 
(Les mots du Président de l'union des instituteurs Allatin Dinçer, pendant qu'il visitait un lieu d'action des Mères de la Paix, dans l’avenue Istiklal, ont provoqué sont procès) 

( Les mots prononcés par un membre exécutif du HRA, Yuksel Mutlu, pendant la même visite, l'ont aussi amené au procès ) 


14. " … les Américains et leurs alliés sont intervenus dans le Moyen-Orient au nom de la liberté et de la démocratie. Désormais, l'occupation a mené au sang et aux larmes, la répression du peuple kurde continue. L'État turc ne répond plus aux demandes de paix, il a multiplié les opérations militaires en réponse aux 6 longues années de déclaration de paix unilatérales du leader kurde Abdullah Öcalan …". 



Article 215 du CPT :
ceux qui

(1) célèbrent publiquement un crime commis ou une personne ayant commis un crime devront être punis d'une peine de prison jusqu'à 2 ans.



Déclarations mises en accusation pour violation de l'article 216/1 du CPT (anciennement 312/2) : 



15. "… à côté de ça, les contacts entre le gouvernement turc de fait et les officiels du gouvernement turc ont continué. Mais, que se cache-t-il derrière les histoires alarmantes des médias ? Comme si c'était une nouvelle étape, les citoyens de la République turque sont bombardées d'idés comme celle que ce sera un désastre si un État kurde se met en place. Regardez, disent-t-ils, "Nous devons envahir l'Irak, cependant les Kurdes formeront un État, et ils nous demanderont des terres…" Ainsi, nous devons aller en Irak pour lutter contre Saddam, mais le plus important est d'empêcher la création d'un État kurde… "Saddam est une excuse, ne serait-ce pas merveilleux d'écraser les Kurdes ?…" (mots de Ragip Zarakolu tirés de son article paru dans sa colonne du journal Özgür Gündem, l'ayant conduit à son accusation). 



16. "… Quelles est la raison d'une telle hostilité à l'encontre des musulmans ? Toutes les valeurs islamiques, les idées et les institutions ont été assimilées à des menaces potentielles. L'éducation religieuse des enfants a été plus ou moins empêchée. L'éducation religieuse a été empêchée. Le Département des Affaires Religieuses a été mis sous un contrôle strict. L'éducation et l'éducation religieuse ont été bien séparées. Ce n'est pas de la sécularité. L'objet de la sécularité est de ne pas mélanger "l'État et la religion" et une séparation, ainsi qu'un antagonisme ne peuvent pas être réclamés de leur part. L'objet de la sécularité est de mélanger "l'État et la religion". Vous ne pouvez pas en même temps prendre le contrôle du Département des Affaires Religieuses et parler de sécularité en même temps. De ce fait, vous, les politiques, par l'intermédiaire de votre bureaucratie, déciderez de notre religion. Laissez cette religion devenir vôtre. C'est insultant pour les religieux et pour la religion. C'est une intervention politique sur ce qui touche au sacré…." (Tiré de l'article d' Abdurrahman Dilipak "Mon pays est différent". Ces déclarations l'ont amené à son accusation selon l'ancien article 312, qui est toujours en cours dans un tribunal de première instance).



17. "Je suis turc, je suis honnête, je suis entreprenant". Quand vous dites ça, un fils de Musulman et de citoyen d'origine kurde a le droit de dire " C'est ainsi ? Ainsi je suis kurde, je suis plus honnête, je suis plus entreprenant". (Mots du Professeur Necmettin Erbakan, qui l'ont conduit à une condamnation d'un an d'emprisonnement, annulés du fait de son état de santé). 



18. "… les minarets sont nos baïonnettes, nos dômes sont nos casques, nos mosquées nos locaux…" (vers qui ont conduit le Premier Ministre Erdogan à une condamnation de 10 mois de prison, alors qu'il était Maire d'Istanbul à ce moment-là). 



Article 216 du CPT :
(1) Si quelqu'un conduit ouvertement une partie du peuple, de classe sociale, de race ou de religion différentes, à haïr ou être hostile à une autre partie de ce peuple, ouvrant la voie à la mis en danger de la sécurité publique, ce malfaiteur devra être puni d'une peine de prison comprise entre 1 an et 3 ans. 




Déclarations mises en accusation pour violation de l'article 6 de la Loi anti-terroriste :



19. "… maintenant, je voudrais souligner ceci. Cet Orhan Karadeniz est la même personne qui a été un Juge. Certains avocats le connaissent. Pendant les procès de la "gauche révolutionnaire" après 1980, quand les accusés voulaient parler pour se défendre, il les aurait à la fois fait taire et leur aurait envoyé des soldats sous prétexte qu'ils avaient scandé des slogans quand ils essayaient de demander haut et fort quelque chose. Il aurait tout fait pour ne laisser aucune chance aux accusés de parler…" 
(La cause de l'accusation d' Ertuğrul Mavioğlu sont ces mots, prononcés lors du programme télévisé "L'Arène des Politiques" présenté par Ali Kirca. Ils ont tous les deux été poursuivis après l'émission) 



Loi anti-terroriste num. 3713 article 6 :
Ceux qui annoncent que des crimes terroristes visent certaines personnes, peu importe si ces personnes sont nommées, ou qui révèlent ou publient l'identité de certaines personnes officielles en charge de l'anti-terrorisme, ou qui identifient ce genre de personnes comme des cibles, devront être punis d'une amende allant de 5 à 10 millions de lires turques.



Déclarations ayant entraîné des poursuites pour violation de l'article 7 de la loi anti-terroriste :



20. "… Quelqu'un qu'on qualifie de terroriste dans une certaine partie de la Turquie est appelé un guérillero dans une autre partie ; un traître quelque part peut être un héros ailleurs. D'un côté, c'est le "chef des terroristes", d'un autre côté, c'est le "leader du peuple kurde Chairman Apo…" (Accusation contre Orhan Doğan suivant ce qu'il a prononcé dans une interview avec Nese Düzel, du journal Radikal. Ils sont tous les deux poursuivis pour cela).



Loi anti-terroriste num. 3713 article 7 :

- Ceux qui soutiennent des membres d'associations constituées, de la façon décrite ci-dessous, ou font de la propagande en relation avec ce genre d'organisations, doivent être punis d'une peine de prison comprise entre 1 et 5 ans, et d'une amende allant de 50 à 100 millions de lires turques, même si leur acte constitue un crime indépendant. 





Déclarations ayant conduit à des accusations pour violation de l'article 318 du CPT (anciennement article 155): 




21. "… Les antimilitaristes expliqueront l'objection de conscience, et l'activisme pacifique, les manifestations pacifiques…" '… La situation politique en Turquie devient chaude. La vague de chauvinisme qui grandit existait en fait déjà il y a deux ans. Maintenant, cette vague insidieuse peut se révéler au grand jour grâce au soutien des militaires…." (Le journaliste Birgül Özbarış du journal GUNDEM rapporte les déclarations des antimilitaristes et des objecteurs de conscience. Ce rapport journalistique est sous le coup d'une accusation).


Article 318 du CPT :
(1) Ceux qui exercent des activités, encouragent ou inspirent le peuple ou font de la propagande de façon à leur faire refuser le service militaire, seront punis d'une peine de prison de 6 mois à 2 ans.Suite de la déclaration dans les prochains jours.

Déclarations conduisant à une accusation pour violation de l'article 305 du CPT (très anciennement article 140):

22. Toutes les forces militaires, y compris les soldats turcs doivent quitter Chypre, les bases doivent être fermées et l'île doit être désarmée. Un des deux exemples donnés comme explication de l'article tiré des enregistrements de la Grande Assemblée Nationale, mais cette partie a été d'une certaine façon oubliée dans l'édition du nouveau CPT par le Ministère de la Justice).

23. La République turque doit être capable de faire face aux réalités de son passé avec le massacre des Arméniens de 1915. (Deuxième exemple donné pour la même explication de l'article 305 sur la façon dont l'article devrait être utilisé).

Article 305 du CPT :
(1) un citoyen qui reçoit directement ou indirectement des avantages matériels de la part de personnes étrangères, ou d'institutions, pour lui-même ou pour d'autres en retour, ou avec l'intention des commettre des actes contre les intérêts nationaux fondamentaux, devra être puni d'une peine de prison comprise entre 3 et 10 ans et une amende de 10 000 jours ( sic). Ceux qui en tirent un bénéfice ou en font bénéficier quelqu'un seront punis de la même manière.

(2) Si ce genre d'acte est commis durant la guerre ou si le bénéfice est offert ou donné en retour d'un acte de propagande à travers la presse, la punition sera augmentée de moitié.

Déclarations ayant entraîné des poursuites pour violation des articles 1 et 2 de la Loi sur les crimes contre Atatürk. Num 5816 :

24 "… Dans une ville comme Ankara, ils étaient tout ; il n'y avait personne de mieux informé ni de supérieur à eux, mais pas à Istanbul. Il n'était pas difficile d'être noyé ou de sortir de la route là-bas. Ils pouvaient seulement venir à bout d'Istanbul par la puissance de l'État dans leurs mains, grâce à la violence. C'est ce qu'ils ont fait. Quand il a dit qu'Istanbul était un résumé de notre Histoire et de notre civilisation, peut-être aurait-il dû faire attention que ce genre de méthodes contre la ville pouvaient être une expression de désespoir, à ce moment-là, Mustafa Kemal était connu pour son ambition sans fin…" (Mots de Seyfi Ongider tirés du livre "L'histoire de deux villes", mis en accusation. Il est l'éditeur des Editions Aykiri).

Loi sur les crimes envers Atatürk Num. 5816 :
Article 1 : Celui qui insulte publiquement ou qui injurie la mémoire d'Atatürk sera emprisonné pour une période comprise entre 1 et 3 ans.
Article 2 : Si les crimes signalés dans le premier article sont commis par un groupe de deux personnes ou plus, ou publiquement, ou dans des endroits publics ou par voie de presse, la punition sera augmentée de moitié.

Déclarations violant l'article 237 du CPT :

25. Le déficit actuel tend à augmenter à cause des conséquences de la politique économique du gouvernement. Cela peut mener à une crise économique inattendue, encore pire que la précédente. Des mesures d'urgence sont nécessaires.

CPT article 237 :
Ceux qui diffusent de fausses informations ou nouvelles, ou qui utilisent des moyens frauduleux dans le but de mener ou de causer la hausse des prix de la nourriture et des salaires, ou leur baisse, seront punis d'une peine de prison comprise entre 3 mois et 2 ans.


(Autant que nous sachions, cet article choque beaucoup de monde. On l'attend comme s'il devait être utilisé comme une épée de Damoclès, à chaque fois qu'une critique de la politique économique dérange ceux qui les mettent en place).

Déclarations violant les articles 84 et 298 du CPT :

26. Ces jeunes gens qui courent à la mort si désespérément qu'ils mettent leur vie en jeu en désespoir de cause. Au lieu de les montrer du doigt, nous devons d'abord essayer de les comprendre. D'un autre côté, l'idée que chacun a le droit de décider s'il veut continuer à vivre ou non et l'euthanasie sont des droits largement reconnus à travers le monde.

CPT, article 84 :
(3) Ceux qui encouragent publiquement les autres à se suicider devront être punis d'une peine de prison comprise entre 3 ans et 8 ans. Si ce crime est commis au travers des médias ou de la presse, le coupable sera puni d'une peine allant de 4 à 10 ans.


CPT, article 298 :
(2) Ceux qui empêchent des condamnées ou des gens en état d'arrestation de prendre de la nourriture seront punis d'une peine de prison comprise entre 2 et 4 années. Encourager, ou convaincre, ou demander à des condamnés ou des gens en état d'arrestation de faire une grève de la faim ou de se laisser mourir sera considéré comme un empêchement d'être nourri.

(Pour autant que nous sachions, ces articles n'ont choqué personne. Alors qu'il est évident qu'ils existent pour arrêter les critiques envers les "Type F" et l'isolement en prison)

Déclarations violant l'article 220 du CPT :

27. Le mouvement de guérilla initié par le PKK en 1984 a eu des conséquences sanglantes autant que positives telles que la désintégration de la structure féodale et la participation des femmes dans la société dans la région.

CPT, article 220 :
(8) Ceux qui exercent de la propagande pour une organisation ou pour son objectif sera puni d'une peine de prison allant de 1 an à 3 ans. Si ce crime est commis par voie de presse ou de médias, la peine sera augmentée de moitié.

(La même chose se passe pour cet article, et nous ne devons pas oublier que dans le passé, l'article 169 qui interdisait "d'aider des organisations illégales" a été déformé et interprété en tant que "aider au travers de la propagande", pour faire taire les critiques.)

Bandes-dessinées condamnées. :

28. Le dessin de Musa Kart, publié dans le journal Cumhuriyet le 9 mai 2004. Kart et le responsable d'édition Mehmet Sucu ont été condamnés à payer 5 000 NLT comme compensation car le Premier Ministre Erdogan les avait poursuivis.

29. Le journal humoristique Penguin a publié sa première page pour protester contre les poursuites contre Musa Kart. Le Premier Ministre Erdogan a poursuivi le journal et demandé 5 000 NLT en compensation pour chaque dessin d'animal, pour un total de 40 000 NLT.

Les dessinateurs ont été traduits devant un tribunal et condamnés suivant les articles suivants :

Code Civil, article 24 – Ceux dont
(1) les droits personnels sont attaqués à l'encontre de la loi peuvent demander à la cour une protection contre leur assaillant.
(2) toutes les violations des droits personnels sont illégales à moins que le consentement de la victime soit justifié par une personne supérieure ou un bénéfice public ou l'usage d'une autorité autorisée par la loi.

Loi sur les Obligations et les Contrats, article 49 :
(1) Ceux dont les droits personnels sont violés à l'encontre de la loi, ont le droit de déclencher une procédure en demandant une compensation pour souffrance morale.
(2) Le juge prend en considération la position, le niveau social et toute autre circonstance sociale ou financière pour déterminer le montant de la compensation.
(3) Le juge pourra décider d'une compensation alternative, en ajout ou en remplacement d'un paiement ou pourra décider qu'il suffit de dénoncer une violation et de décider de révéler celle-ci par voie de presse.

Ceux qui sont poursuivis selon la loi sur la TV et la Radio num. 3984.

"Rien ne se produit tout d'un coup. Ils ont d'abord fait des appels à la prière (ezan) en Arabe. Ensuite ils ont dit "nous vous apporterons le califat si vous le voulez", vous pensiez que c'était de la démocratie. Ensuite, il y eut une avalanche de cours de Coran et de grandes écoles religieuses. Des classes religieuses ont été rendues obligatoires. Les foulards et les voiles se sont multipliés, le nombre des mosquées a dépassé celui des écoles, vous pensiez que c'était la liberté de culte. Ils sont intervenus dans la façon de s'habiller. Pour ceux qui n'étaient pas tués rapidement, vous étiez surpris. Puis, ils ont brûlé vifs des gens et ont tué des scientifiques et des écrivains. Ils ont pris à partie des Membres du Parlement et des journalistes. Ils ont brûlé des poètes et des danseurs. Vous avez essayé de comprendre qui avait fait ça. Ils vont finalement venir frapper à nos portes." (Les sanctions considérées comme étant à l'encontre du statut 3894 par le RTUK (Haut comité de la Radio et de la Télévision), pour lesquelles le RTUK a fermé Radio Imaj pour un mois, en fait, Radio Imaj avait déjà été définitivement fermée par le RTUK.

(Ces mots se réfèrent au massacre de Sivas et sont tirés d'un livre publié par l'Association de Littérature en 1994)

Loi 3984 article 4
(b) : "Empêcher la publication incitant le peuple à la violence, la terreur, la discrimination ethnique, ou des incitations à la haine ou l'hostilité sur la base des différences sociales, la race, le langage, la religion, les sectes ou la région"

Déclarations violant les articles 214 et 217 du CPT :

31. Quand des lois problématiques sont rédigées et présentées au Parlement, nous faisons un peu de bruit en tant que société. Quand leur application mène à des accusations, les réactions se multiplient mais il est trop tard. Une fois que la Cour Suprême approuve une mauvaise décision, ceci devient une loi commune pour toutes les autres procédures. Ainsi, cela prend des années de lutte pour la corriger. Cette fois-ci, ne laissons pas les choses arriver de cette façon, allons plus vite cette fois et laissons consciemment et volontairement ces articles du CPT être violés car ils restreignent la liberté de pensée et la liberté d'expression. Nous invitons tout le monde à prendre part à cette désobéissance civile.

Article 214 du CPT :
(1) Ceux qui incitent publiquement à commettre un crime doivent être punis d'une peine de prison comprise entre 6 mois et 5 ans.

Article 217 du CPT :
(1) Ceux qui
incitent publiquement le peuple à désobéir aux lois de façon à troubler l'ordre public devront être punis d'une peine de prison comprise entre 6 mois et 2 ans ou d'une amende.
(Article 218 : Si les crimes décrits dans ces articles sont commis par voie de presse ou de médias, la punition sera augmentée de moitié )

(La traduction en français a été faite par M. Didier Torossian et publiée par http://www.yevrobatsi.org)

New civil disobedience action against the new Penal Code

A new civil disobedience action against the anti-democratic articles of the new Penal Code will start on March 28, 2006 Tuesday, at 10:00 AM, with a short press declaration which will take place in front of Besiktas Justice House in Istanbul.

Then therepresentatives out of the list of "First Volunteers" (below) will visit the prosecutor to give a petition blaming themselves and inviting him to open a case against all.

We invite you to share that "little historic moment" with us.
 
In the text of civil disobedience action(attached) in 31 paragraphs, 22 articles of the Penal Code are violated . Except a few, the others are the texts written by intellectuals who were tried in courts, some sentenced.

In the first hearing of the case we will demand that those articles should be abolished by the Constitutional Court, because they contradict with the European Human Rights Convention via Article 90 of the Turkish Constitution which declares the priority of international conventions to the rest of the legislation.

In case the court will not accept this demand and the trial goes on, then each of us should be sentenced to an imprisonment of 15 to 62 years and a fine of 15.000 to 155.000 YTL.

Thank you very much in advance for your attention.

(Sanar Yurdatapan <antenna@superonline.com>, March 27, 2006)
http://www.antenna-tr.org/index.asp?lgg=en

First Volunteers

Abdurrahman Dilipak (Journalist, writer)
Cevat Ozkaya (President of Mazlumder/ Organization of Human Rights & Solidarity for Oppressed People)
Dogan Ozguden (Journalist, Info-Turk in Brussels)
Ece Temelkuran (Journalist, Milliyet)
Fikret Baskaya (Doc. Dr., Free University, Ankara)
Gulden Sonmez (Lawyer, Human Rights Activist)
Kazım Genç (Lawyer, President of Pir Sultan Abdal Association)
Mahir Gunsiray (Actor, director)
Mehmet Bekaroglu (Prof. Dr., Psychiatrist)
Mustafa Sutlas (Patients Rights Activist)
Noyan Ozkan (Lawyer, former president of Izmir Bar Association)
Oya Baydar (Sociologist, writer)
Perihan Magden (Journalist, writer)
Pınar Selek (Sociologist, writer, journalist)
Ragıp Zarakolu (Writer, publisher, journalist)
Sema Kaygusuz (Writer)
Sanar Yurdatapan (Composer)
Seyhmus Diken (Writer)
Tolga Yarman (Prof. Dr., Nuclear Engineer)
Yusuf Alatas (Lawyer, president of IHD/ Human Rights Association)


FULL TEXT OF THE CIVIL DISOBEDIENCE DECLARATION
 
I may disagree with what you have to say, but I shall defend, to the death, your right to say it.
Voltaire (1694-1778) 

SOME OPINION AND DEMANDS ON VARIOUS ISSUES IN TURKEY

The restructuring of Penal Procedural Law, Enforcement Law and  Turkish Penal Code based on fascist Italian law generated high hopes towards establishing democracy and freedom of expression without buts. The former laws had been used as a base to support countless unfair and unjust decisions and processes. The brand new Turkish Penal Code which opens with the following paragraph “The purpose of this law is to protect personal rights and freedoms, public order and security, supremacy of law, public health and environment and public peace, and to prevent crime” unfortunately caused great disappointment with its following provisions as well as its implementation in over a year’s period. Explosives placed in the law with great skill not to catch the eye at first sight, now blow up one after the other. Writers, journalists, publishers, artists, trade unionists, professors, dissident politicians keep cramming the court halls. In order to stop this course of events before it is too late, before the stream of convictions get approved by the Supreme Court and become common law, in order to block this road; we publicize opinion by the means of press knowing that each paragraph violates some anti-democratic article, and might cost each of us under the new law a prison sentence of between 15 and 62 years and a fine of between 90 and 155.000 New Turkish Liras. We are prepared to bear the consequences.

Statements charged/punished for violating article 301 of TPC (former 159):

1.    “It is known that a “Sevres Syndrome” was experienced in the beginning of 1990’s, there was a belief that Turkey faced the danger of disintegration. But the claim that such climate still prevails today and its turn into a “paranoia” is disturbing and damaging for the nation. Those who say today things like that a Pontus State would be formed in the eastern part of Black Sea region, that non-muslim converts control Turkey or Fener Greek Patriarchate would set up a sort of Vatican in Istanbul, are in fact trying to generate such climate...”
(Statement qouted from the Minority Report of Prime Ministry Human Rights Advisory Board, which led to the prosecution of Prof. Ibrahim Kaboglu and Prof. Baskin Oran.)
2.    “30.000 Kurds and 1 million Armenians have been killed in this land. Nobody in Turkey dares to say it. I do.…”
(Orhan Pamuk’s statement published first in a Swiss magazine and reprinted in Aktuel magazine in Turkey which led to Pamuk’s peosecution.)
3.    “The fresh blood to replace the poisoned blood the Turk would bleed out, exist in the noble vein of the Armenian that he would form with Armenia”
(Statement from Hrant Dink’s article published in AGOS newspaper and led to the prosecution and conviction of Dink.)
4.    “…at the dawn they arrived in helmets, boots and with arms. They sat on the country like a heavy rock… those who planned to come in helmets, boots and with arms and sit on the country like heavy rock …”, “It turned out that they were not any different from Pinochet, Banzer, Videla, Garcia and Somoza, their colleagues in far away countries. Among other things, they executed 49 people including one aged 17.”
(Statements from Emin Karaca’s article critising 12 September regime, published in YAZIN review which led to the conviction of Karaca,  5 months prison sentence.)
5.    "…If he is naive enough to trust Turkish courts and judges, the chance of an ordinary Turk for a fair trial is one in a million, ".
(Sentences from journalist Burak Bekdil’s article published in Turkish Daily News which led to his conviction, 20 months prison sentence.)
6.     “…The numbers of death toll in the civil war was so scary in   1992 and the stories of PKK attacs and the army’s retaliations were so brutal nobody could be optimistic about the new year. Despite the recognition of “Kurdish Reality’ by Prime Minister Demirel and ve President Ozal, the sounds of war drums played by Turkish press and conservative parties demanding a harsh response to any  expression of PKK rebellion and Kurdish independence overruled more conciliatory voices. The war was waged on two fronts: one in the South East region against Kurds, -now with superior numbers and technology due to the arrival of Black Hawks; and the other one was in the cities and towns against Kurdishness and any kind of anti-war opposition or sympathy towards the rebels …”
(These statements qouted from John Tirman's book "War Booty: Human Cost of American Arms Trade" led to the prosecution of Fatih Tas, the owner of Aram Publishing House.)

TPC article 301:
Those who  
(1) Publicly insult Turkishness, the Republic or the Grand National Assembly of Turkey shall be punished with a prison sentence of between 6 months upto 3 years.
(2) Publicly insult the Government of Turkish Republic, the judicial institutions, military or security organisations of the state shall be sentenced with a prison sentence of between 6 months upto 2 years.
(3) If insulting Turkishness is committed by a Turkish citizen in another country, the punishment shall be increased by one third.
(4) Expression of thought with the purpose of criticism shall not constitute a crime

Statements charged with violating article 288 of TPC:

7.     “…This decision has nothing to do with law or democracy …it is a decision that defies law and academic freedom …it is a blow to freedom of expression …” (the indictment against Hasan Cemal, journalist in Milliyet daily qoutes from his article on the decision of Istanbul 4th. Administrative Court to halt “Armenian Conference”.)
8.    “…Nonsense of stopping Armenian Conference by judicial order …”, “…I wonder if those who made the decision will be investigated …”
(The indictment against Prof. Erol Katırcıoglu of Milliyet daily qoutes his article which led to his prosecution under the same charge.)
9.    “…We witnessed  the judiciary stepping outside its authority …”, “…it is the worst attack so far on the academic quality of universities …”
(The indictment against İsmet Berkan of Radikal daily qoutes his article which led to his prosecution under the same charge.)
10.    “…a decision such as this, defying scientific freedom and academic quality of universities…”, “…Could a country claim to be a functioning  state of law where courts can make decisions such as this?…”
” The indictment against Prof. Haluk Sahin of Radikal daily qoutes his article which led to his prosecution under the same charge.)
11.     “…When the one who is defined as serving out justice begins transgressing justice …”, “…the decision is so fatal …”
(The indictment against Prof. Murat Belge of Radikal daily qoutes his article which led to his prosecution under the same charge.)
12.    “…Was not Pamuk’s statement investigated by Istanbul Chief Public Prosecutor’s Office earlier on and was not it concluded that the statement was in the scope of ciricism which did not constitute a crime leading to the dropping of the charges? Does not this kind of silence harm government as well as Turkey encouraging this sort of practices?”
(Qouted from the article of Murat Yetkin of Radikal daily, ciritising Pamuk trial which led to his prosecution.)

TPC article 288:  Those who
(1) publicly make verbal or written statement with the purpose of influencing the prosecutor, the judge, the court, experts or witnesses before an ongoing legal inquiry or prosecution is finalised shall be punished with a prison sentence of between 6 months and 3 years.
Press Code num. 5187, article 19: Those who publish the contents of processes by Public prosecutor, judge or the court or other documents related to the investigation during the time from after the beginning of the preliminary investigation till either the  charges are dropped or a public case is opened, shall be punished with a fine of between 2 billion Turkish Liras and 50 billion Turkish Liras.... ...Those who publish opinion on an ongoing trial about the judge or the court procedures before it is concluded shall be punished in the same way as in paragraph 1.

Statements charged with violating article 215 of TPC (former article 312/1):

13. “…Your struggle is our struggle, we are for peace, we thank you peace mothers …”
(The words of President of Teachers Union Allattin Dinçer as he visited a sit in action of Peace Mothers on Istiklal Street led to his trial.)

14. “…The US and its allies intervened in the Middle East in the name of freedom and democracy yet the occupation led to blood and tears, repression of Kurdish people continue, Turkish state does not respond to peace attempts, it increased the military operations in response to the 6 years long unilateral peace declaration of Kurdish leader Abdullah Öcalan …”
(Executive member of HRA Yuksel Mutlu’s words during the same visit led to his prosecution.)

TPC article 215: Those who
(1) publicly praise a committed crime or a person for committing a crime, shall be punished with a prison sentence of upto 2 years.

Statements charged with violating article 216/1 of TPC (former article 312/2):

15.    “…besides, contact between de facto Kurdish government and  Turkish state officials continued. So what is behind the scare stories of the media. As if it were a new development, the citizens of Turkish Republic are bombarded with the idea that  there is going to be a disaster if a Kurdish state is established. Look, they say “We have to invade Iraq, otherwise Kurds will set up a state and they will demand land from us… “So we should go into Iraq not against Saddam but more importantly to prevent a Kurdish state.”... ‘Saddam is an excuse, would not it be wonderful to crash Kurds’...”  (Ragıp Zarakolu’s words from his article published in his column in Özgür Gündem newspaper, qouted by the indictment.)

16.     “What is the reason of such hostility and anger against Muslims? All islamic values, notions and institutions have been viewed as potantial threats. Religious education of children have been obstructed. Religious education has been cut down. Department of Religious Affairs have been under strict controls. Education life and religious life have been separated. This is not secularism. The object of secularism is not ‘religion and state’and a separation and antagonism can not be claimed to exist between the two. The object of secularism is ‘the church and the state.’ You can not both take department of Religious Affairs under your own control and talk about secularism at the same time. And then you politicians through your bureaucrats will decide our religion. Let that religion be yours. It is denigrating for religion and the religious. It is a political intervention to the sacred domain....” (Qouted from Abdurrahman Dilipak’s article: “My Country is Different”. These statements led to his prosecution in State Security Court under former article 312 which now continues in a Criminal Court of First Instance.)
17.    ” ‘I am a Turk, I am honest, I am industrious’. E, when you said this then a son of a Muslim and a Kurdish origined citizen gained the right to say  ‘Is that so? Then I am a Kurd, I am more honest, I am more industrious.’”. (Prof. Necmettin Erbakan’s words which led to his conviction with a 1 year of imprisonment yet postponed due to his health condition.)

18.    “Minarets are our bayonets, domes are our helmets, mosques are our barracs...” (Verses that led to Prime Minister Erdogan’s convition with 10 months imprisonment, Mayor of Istanbul at the time..)

TPC Article 216: (1) If someone openly instigates a part of the people having different social class, race, religion, sect or region to hatred or hostility against another part of the people, giving way to an open and close danger for the public security, the offender shall be punished with a prison sentence of between 1 year and 3 years.

Statements charged with violating article 6 of Fighting Terror Law:

19.     “...now I would like to point this. This Orhan Karadeniz is the same person who used to be a judge. There are lawyers who know him. During the trials of ‘revolutionary left’ after 1980 when the accused wanted to speak to defend themselves he either would shut them up or he would set the soldiers on them on the excuse that they chanted slogans when they tried to speak slightly loudly to demand something, he would do everything not to give the accused a chance to speak...”
(The indictment qoutes Ertuğrul Mavioğlu’s words at a TV program “Arena of Politics” presented by Ali Kırca. They were both prosecuted over the program.)

Fighting Terror Law Num. 3713 article 6:  Those who announce that the crimes of a terrorist organization are aimed at certain persons, whether or not such persons are named, or who disclose or publish the identity of officials on anti-terrorist duties, or who identify such persons as targets shall be punished with a fine of between 5 and 10 million Turkish liras.

Statements charged with violating article 7 of Fighting Terror Law :

20.     “…Someone called a terrorist in one part of Turkey is called a guerilla in the other part; someone who is a traitor in one part is a hero in the other. On the one side it is “the head of terrorists” on the other part it is ‘the leader of Kurdish people Chairman Apo …” (Indictment qoutes Orhan Doğan’s words from an interview he made with Nese Düzel of Radikal daily. They are both prosecuted for it.)

Fighting Terror Law Num. 3713 article  7:
-Those who assist members of organizations constituted in the manner described above or make propaganda in connection with such organizations shall additionaly be punished with a prison sentence of between 1 and 5 years and with a fine of between 50 million and 100 million Turkish liras, even if their offence constitutes a separate crime.

Statements charged with violating article 318 of TPC (former article 155):

21.    “Antimilitarists will explain concientious objection and anti-war activism, Anti-war Gathering …” “...Political situation in Turkey is getting hot. Today’s rising chauvinistic wave in fact existed two years ago. Yet that insidious wave can reveal itself openly today with the support of militarism...” (Journalist Birgül Özbarış of GUNDEM newspaper reports the statements of antimilitarists and concientious objectors. The newspaper report is qouted by the  indictment.)

TPC Article 318: (1) Those who commit activities, encourages or inspires the people or propagandates  in a way to alienate them from military service shall be punished with a prison sentence of from 6 months upto 2 years.

Statements charged with violating article 305 of TPC (very old former article 140):

22.     All military forces including Turkish soldiers should pull out of CYPRUS, the bases should be closed down, the island should be disarmed.
(One of the two examples given as an explanation of the article in the records of Grand National Assembly, yet this part was somehow ommited in the edition of new TPC published by the Ministry of Justice.)

23.      Turkish Republic should be able to face up to the realities of its past beginning with the Armenian Massaccre of 1915. (The other example given by the same explanation of the article 305 as to when the article would be used.)

TPC Article 305: (1)A citizen who directly or indirectly receives material beneifit from foreign persons or instutions for himself or for others in return for, or with the purpose of committing acts that are against fundemental national interests,shall be punished with a prison sentence of from 3 years upto 10 years and a fine of 10.000 days. Those who  benefits or offers benefit shall be punished in the same way. (2) If the act is committed during war or the benefit is offered or given in return for making propaganda through the press, the punishment shall be increased by half.

Statements charged with violating articles 1 and 2 of Law on Crimes Against Ataturk Num. 5816:
    
24.     “…In a town like Ankara they were everything; there was no one more knowledgable or superior than them but not in Istanbul. It was not hard to get drowned or get offtrack in it. They could only overcome Istanbul by the power of the state in their hands, through violence. That is what they did. When he said Istanbul is a summary of our history and civilisation, perhaps he should have been aware that the use of such methods against this city could only be an expression of desperation, yet Mustafa Kemal was famous for his endless ambition...” (Seyfi Ongider’s words from the book “The story of two Cities” qouted by the indictment.  He is the editor of Aykırı Publishers.)

Law on Crimes Against Ataturk Num 5816:
Article 1: Those who publicly insult or curse the memory of Atatürk shall be imprisoned with a sentence of between one and three years
Article 2: If the crimes outlined in the first article are committed by a group of two or more individuals, or publicly, or in public places or by means of the press, the punishment shall be increased by half.

Statements violating article 237 of TPC:

25.   The current deficit tends to incerase as a result of the government’s economic policies. This can lead to an unexpected economic crises, even worse than the last one. Emergency measures are needed.

TPC Article 237: (1) Those who spread false information or news, or uses other fraudulent ways with the purpose of leading to or in a way to cause the prices of food or the wages of workers to increase or decrease shall be punished with a prison sentence of from 3 months and 2 years.
(As far as we know, this article has hurt anybody so far. Yet it is there waiting to be used like the sword of Damocles, when any criticism on economic policies disturb the rulers.)

Statements violating articles 84 and 298 of TPC:

26.    Those young people who are on death fast are so desperate that they are putting their lives at risk as a last resort. Instead of denouncing them straightaway we should try to understand them first. Besides, the ideas that one has the right to decide whether to go on living or not and that euthanasia is a right are widely accepted around the world.

TPC Article 84: (3) Those who publicly encourages others to committ suicide, shall be punished with a prison sentence of between 3 years and 8 years. If this offence is committed through the press and media the offender shall be punsihed with a prison sentence of from 4 years upto 10 years.

TPC Article 298: (2) Those who prevents convicts or those under arrest from taking nourishment shall be punished with a prison sentence of between 2 years and 4 years. Encouraging or convincing or ordering the convicts or those under arrest to go on a hunger strike or death fast is considered preventing from taking nourishment.

(As far as we know these articles did not hurt anyone so far. Yet it is obvious that they exists to stop criticism on F Type and isolation in prison.).

Statements violating article 220 of TPC:

27.    The guearilla movement launched by PKK in 1984 led to bloody consequences as well as positive ones such as the disintegration of the feodal structure and women’s participation in social life in the region.

TPC Article 220: (8) Those who propagandate for the organisation or for its purpose shall be punished with a prison sentence of between 1 year and 3 years. If this crime is committed by the means of press and media the punishment shall be increased by half.

(The same applies for this article yet we should not forget that in the past, article 169 which prohibited “helping illegal organisation” was distorted and interpreted as “helping through propaganda” to silence criticism.)
 
Convicted cartoons:

28.    Musa Kart’s cartoon published in Cumhuriyet daily on 9 May 2004. Kart and the responsible editor Mehmet Sucu were sentenced to pay 5.000 NTL compensation as prime minister Erdogan sued them.

29.    The comic paper “Penguin” ran this front page to protest the case against Musa Kart. Prime Mimister Erdogan sued the paper and demanded 5.000 NTL compensation for each animal figure, a total of 40.000 NTL.

The cartoonists were tried and convicted under the following articles:

Civil Law article 24.-  Those whose
(1) personal rights are attacked in a way against the law can ask the court for protection from the assailant.
 (2) All violations of personal rights are against law unless the consent of the victim is justified by a superior personal or public benefit or use of authority provided by law.
Law on Obligations and Contract article 49:
(1) Those whose personal rights are violated in a way against the law, have a right to open a case demanding payment for mental damage.
(2) Judge takes into consideration the social standing and position and other social and financial circumstances of the parties in determining the amount of compensation.
(3) Judge may decide for an alternative way of compensation in addition to or instead of a payment or may decide that it suffices to denounce the violation and decide to reveal it by the means of press.

Those who are prosecuted under Law on Radio and TV Num. 3984

"Nothing happens all of a sudden. First they made the call for prayer (ezan) made in Arabic. Then they said 'we would bring the caliphate if you wanted', you thought it was democracy. Then came an avalanche of Koran courses and religious high schools. Religious classes were made compulsory. Headcsarves and veils increased, the number of mosques exceeded the number of schools, you thought it was freedom of belief. They intervened in the dress codes. Thos who did not fast got killed, you were surprised. Then they burnt alive and shot scientists and writers. They tore apart MPs and journalists. They burnt poets and dancers. You were puzzled over who did it. They will finaly knock at our doors." (The sentences considered to be against Statue 3894 by Radio and Television Higher Board (RTUK) for which RTUK closed down Radio İmaj for one month, in fact Radyo İmaj had already been indefinitely shut down by RTUK. The words referr to Sivas massacre and are qouted from a book published by The Literature Association in 1994).    

Law 3984 article 4 (b): “Preventing broadcasting which instigate the people to violence, terror, etnic discrimination, or instigate the people to hatred and hostility on grounds of difference in social class, race, language, religion, sect, or region.”

Statements violating articles 214 and 217 of TPC:

31.     When problematic laws are drafted and passed through the parliament we as a society make little sound. When implementation brings convictions, then recations incerase but it is too late. Once the supreme court approves a bad decision then it becomes common law for the rest of the cases. Then it takes years’ of struggling to correct it. This time do not let it happen that way, lets move faster this time and lets conciously and voluntarily violate those articles of TPC which restricts thought and expression. We invite all to take part in this civil disobedience.

TPC article 214: (1) Those who publicly instigates to committing crime shall be punished with a prison sentence of between 6 months and 5 years.
TPC article 217: (1) Those who
Publicly instigate the people to disobey laws in a way to distrupt the public peace shall be punished with a prison sentence of between 6 months and 2 years or with a fine.
(Article 218: If the offences decribed in the above articles are committed by the means of press and media the punishment shall be incerased by half.)

I undersign this text with my free will, knowing the meaning and possible consequences of it.

I am noting that I do not share some of the above statements. The numbers of those statements that I do not agree are as follows:

...................................................

Name and Surname:
Profession, title:
Date and signature:
Address:
Telephones:
E-mail:

INITIATIVE FOR FREEDOM OF EXPRESSION
Nacak Sok. 21/11 34674 Üsküdar İSTANBUL
Tel.: +90 216 492 0504
Faks: +90 216 532 7545
E-Posta: imza@antenna-tr.org
www.antenna-tr.org


Rising nationalism cause of ruin in human rights in 2005

Seeking either humanity or human rights is in vain in a country where both ethnic and religious nationalism have been rising, according to prominent professor of political science Baskın Oran, who drew up a report reviewing and analyzing developments in the human rights field in Turkey.

The report, titled "Turkey -- Balance Sheet of Human Rights; 2005 Monitoring Report," is the product of a project on constitutional citizenship and minority rights as part of a democratization program being conducted by the Istanbul-based Turkish Economic and Social Studies Foundation (TESEV).

"There is no point in seeking humanity and human rights in a place where there is an alarming ideological escalation in both ethnic and religious nationalism," Oran, of Ankara University's Political Sciences Faculty, said on Wednesday in an interview with the Turkish Daily News ahead of a press conference in Istanbul on Thursday at which he and Etyen Mahçupyan, director of TESEV's democratization program, launched the report.

The 71-page report drawn up by Oran is not solely a standard collection of data on last year's developments, as Oran portrays in the report the historical and societal roots of the understanding -- actually more than that, misunderstanding -- of the human rights concept in Turkey.

However, Oran noted the importance of having healthy data on the human rights issue while also urging readers on a simultaneous reading of his report together with other annual human rights reports by nongovernmental organizations.

"The lack of 100 percent credible knowledge of data on human rights is an Achille's heel for human rights defenders in Turkey. So they have to come together and unify their efforts and knowledge to create a database for struggling with the disgrace called the "crime of thought' in Turkey," he said, referring to the situation of freedom of speech and statement in the country.

Unbelievable ethnical Turkish nationalism escalated in Turkey in 2005, and this fact has penetrated even the judicial system, Oran believes. He revealed two reasons for this situation: reactions in Turkey against globalization and armed Kurdish nationalism -- armed attacks by the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK).

"In 2004, there was a widely shared assumption and expectation that the atmosphere which was earlier dominated by religion and nationalism had been replaced by a human-centered atmosphere in Turkey. But it seems that we could not pinpoint the two reasons that caused the rise in ethnic Turkish nationalism and thus we experienced a very bad and saddening year for human rights," Oran said.

Last year many journalists, academics and authors faced prosecution under Article 301 and Article 216 of the new Turkish Penal Code (TCK), which went into effect in June. Article 301 covers the offense of "insulting Turkishness," while Article 216 covers the offense of "inciting people to hatred."

The Turkish public became accustomed to faces that were not so familiar to society before these sorts of trials. For example, one of them, Kemal Kerinçsiz -- who defined himself as a "nationalist lawyer" -- was seen as a co-plaintiff in almost all of these cases, which have started to end up with either the acquittal of the defendants or the dropping of the cases by the judges.

One of them was Oran himself. Court proceedings began last month for Oran and Professor İbrahim Kaboğlu, charged with inciting hatred in a report on minority rights in Turkey. The authors of the 2004 government-ordered report, Kaboğlu and Oran, face up to five years in prison if convicted.

Internationally acclaimed novelist Orhan Pamuk faced similar charges under Article 301; however, the charges were dropped in a recent court decision.

Without giving names Oran emphasized that some citizens acted as denunciators in these cases and that they then also wanted to be co-plaintiffs, a demand that was not rejected by judges.

"These denunciator and co-plaintiff citizens used the penal code against the spirit of law," Oran briefly told the TDN.

Nevertheless, Oran also noted that such moves backfired as the judicial system eventually reacted to these types of cases and started dropping accusations or ruling for the acquittal of defendants.

"They misused Article 301 to such an extreme that the judicial mechanism reacted," Oran said.

"We believe the year 2006 will be a much better year than last year for human rights, that is to say, we believe that humans will be much more respected." (Turkish Daily News - Emine Kart, March 24, 2006)

Des militants des droits de l'Homme mis à l'amende pour insulte à l'armée

Une figure de proue du mouvement de lutte pour les droits de l'Homme en Turquie a été condamnée mercredi à 6.000 livres turques d'amende (environ 3.700 euros) pour avoir insulté l'armée turque au cours d'une conférence il y a quatre ans, a annoncé l'agence turque Anatolie.

Eren Keskin, chef du bureau d'Istanbul de l'Association turque des droits de l'Homme (IHD), a été condamnée pour une conférence qu'elle avait faite à Cologne en Allemagne en mars 2002 et dans laquelle elle avait accusé des soldats turcs de violer les femmes.

Le juge avait d'abord condamné Madame Keskin à dix mois de prison avant de commuer la peine de prison en amende.

"On ne peut pas considérer ces remarques comme une simple critique. L'accusée avait pour objectif de dégrader par ses remarques l'image de l'armée turque" a précisé le juge dans les attendus de son jugement.

Mme Keskin, avocate, est connue pour son militantisme en faveur des droits des Kurdes de Turquie et fait l'objet d'autres procès sous divers chefs d'accusation dont celui d'avoir pris la défense d'un militant de gauche gréviste de la faim emprisonné pour avoir participé à une manifestation interdite.

Les militants pour les droits de l'Homme sont souvent la cible de procès en Turquie.

Les Européens, qui ont entamé avec la Turquie en octobre dernier des négociations en vue de l'adhésion de ce pays à l'Union européenne, font de  l'amélioration de la situation des droits de l'Homme l'une des principales conditions de l'adhésion de la Turquie à l'Union. (AFP, 15 mars 2006)

US report: Torture in Turkey declines, but remains widespread

During the year 2005 there were improvements in Turkey in a number of areas related to human rights; however, serious problems remain, according to the U.S. State Department. The U.S. State Department's Bureau of Democracy, Human Rights and Labor on Wednesday released its "2005 Country Reports on Human Rights Practices." ( http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61680.htm )

The Turkish government generally respected the human rights of its citizens, the report asserted, while listing many issues that were considered as currently ongoing serious problems. Although Turkish law prohibits such practices, members of the security forces continued to torture, beat and otherwise abuse people, the report said.

The Turkey section of the new 2005 international human right report, unlike the previous report, did not emphasize religious freedom.

The report criticized both the Turkish media and Prime Minister Recep Tayyip Erdogan from the standpoint of freedom of expression. "Journalists practice self-censorship" in 2005, it said. "Most media were privately owned by large holding companies that had a wide range of outside business interests; the concentration of media ownership influenced the content of reporting and limited the scope of debate."

The criticism of Erdogan concerned his intolerance towards media critics and cartoons published against him or his performance. A long list was given by the report of the lawsuits filed by the prime minister against some media members or organizations, including cartoonist Musa Kart for drawing Erdogan as a cat.

"The government generally respected the human rights of its citizens; although there were improvements in a number of areas, serious problems remained," said the report.

It listed the main human rights problems as follows:

Unlawful killings -- "The government or its agents did not commit any politically motivated killings; however, security forces killed a number of persons, particularly in the southeast and east, for allegedly failing to obey stop warnings," said the report. "The courts investigated most alleged unlawful killings by security forces; however, the number of arrests and prosecutions in such cases remained low compared with the number of incidents, and convictions remained rare."

Torture, beatings, and other abuses of persons by security forces -- According to the report, although law prohibits such practices; members of the security forces continued to torture, beat, and otherwise abuse persons regularly. "Incidents of torture and abuse declined during the year but remained widespread. Courts rarely convicted security officials accused of torture and tended to issue light sentences when they did convict," it stated. And it also listed the "methods" of torture still used by security forces as follow: "Security officials mainly used torture methods that did not leave physical signs, including repeated slapping, exposure to cold, stripping and blindfolding, food and sleep deprivation, threats to detainees or family members, dripping water on the head, isolation, and mock executions. They reported the near elimination of more severe methods, such as electric shocks, high-pressure cold water hoses, rape, beatings on the soles of the feet and genitalia, hanging by the arms, and burns."

Poor prison conditions -- Conditions in many prisons remained poor, according to the report. "Underfunding, overcrowding, and insufficient staff training were problems," it said, underlining that some observers reported that the government made significant improvements in the food provided in the prisons, although there was a lack of potable water in some facilities.

Arbitrary detention -- Although the law prohibits arbitrary arrest and detention, the government at times did not observe these prohibitions, according to the report. The report also criticized the civil defense force known as village guards, mainly used in the southeastern part of the country, as being less professional and disciplined than other security forces. "The village guards were accused repeatedly of drug trafficking, rape, corruption, theft, and other human rights abuses. Inadequate oversight and compensation contributed to this problem, and in some cases Jandarma [gendarmerie] allegedly protected village guards from prosecution," said the report. It added that courts investigated many allegations of abuse and torture by security forces during the year, but rarely convicted or punished offenders.

"When courts did convict offenders, punishment generally was minimal and sentences were sometimes suspended. Authorities typically allowed officers accused of abuse to remain on duty and, in some cases, promoted them during their trial, which often took years." I

Lengthy pretrial detention -- Underlining that lengthy pretrial detention was a problem, the report said: "The law provides detainees the right to request speedy arraignment and trial; however, judges have ordered that some suspects be detained indefinitely, at times for years."

Excessively long trials -- According to the report, the law provides for an independent judiciary, however, the judiciary was sometimes subject to outside influence. "There were allegations of judicial corruption," it said. "The law prohibits the government from issuing orders or recommendations concerning the exercise of judicial power; however, the government and the National Security Council (MGK) periodically issued announcements or directives about threats to the government, which could be interpreted as general directions to the judiciary." The report also underlined the criticisms against the High Council of Judges and Prosecutors, where the justice minister serves as chairman.

Restrictions on freedoms of speech, press, assembly, and association -- Although the law provides for freedom of speech and of the press, the government continued to limit these freedoms in some cases, according to the report. "The government, particularly the police and judiciary, limited freedom of expression through the use of constitutional restrictions and numerous laws, including articles of the penal code prohibiting insults to the government, the state, 'Turkish identity,' or the institutions and symbols of the republic. Other laws, such as the Anti-Terror Law and laws governing the press and elections, also restrict speech," it said.

Restrictions on religious freedom -- Unlike the previous year"s report, the U.S State Department report did not emphasize religious freedom. But it still criticized some practices of the Turkish government restricting religious freedom. The law provides for freedom of religion, and the government generally respected this right in practice," it said. But some groups, particularly Alevis, claimed that the Religious Affairs Directorate reflected mainstream Sunni Islamic beliefs to the exclusion of other beliefs, according to the report.

Another interesting note from the report was about the religious-social orders and lodges in Turkey. "Although they were banned officially since the mid 1920s, religious-social orders and lodges remained active and widespread," the report said. "Some prominent political and social leaders continued to associate with religious-social orders, lodges, and other Islamic societies."

The report reiterated that the Turkish government did not recognize the ecumenical status of the Fener Greek patriarch, acknowledging him only as the head of the country's dwindling Greek Orthodox community. "Under existing restrictions, religious communities other than Sunni Muslims cannot legally train new clergy in the country for eventual leadership," said the report, underlining that the government did not allow the reopening of the Halki seminary on Heybeli island.

The report also criticized the Turkish media for featuring anti-Christian and anti-Jewish messages. "ATV broadcast a report in January mixing coverage of a Protestant church with footage of a sex cult," the report said. "In May the Islamist daily Yeni Safak published an interview with a person who claimed missionaries were using hypnosis to convert Muslims."

Trafficking in persons -- Although the law prohibits trafficking in persons, there were reports of trafficking in women and children to, from, and within the country for the purpose of sexual exploitation, according to the report. "There were allegations that police corruption at all levels contributed to the trafficking problem," it said. 

The report also focused on violence and discrimination against women, underlining that "honor" killings remained a problem. It also talked about child abuse and widespread child labor. (TDN -TNA, March 10, 2006)

HRW: Surveiller les postes de police pour combattre la torture

Dans le cadre des efforts déployés par la Turquie dans la campagne d’élimination de la torture, un nouveau programme, qui implique les organismes provinciaux de défense des droits de l’homme, peut jouer un rôle crucial de garde-fou dans la surveillance des postes de police locaux. Cependant, cette surveillance doit être indépendante et plus répandue, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch dans un rapport publié avant la rencontre entre la troïka ministérielle des Affaires étrangères de l’Union Européenne et la Turquie.

Depuis le début de l’année 2005, un réseau national de comités provinciaux de défense des droits de l’homme agissant sous l’égide du premier ministre a commencé à pratiquer des visites prévues ou inopinées au sein des postes de police et de gendarmerie locaux, pour vérifier la mise en œuvre du dispositif de protection contre la torture et les mauvais traitements des détenus. Fin 2005, les comités des droits de l’homme avaient visité les postes de police ou de gendarmerie de 31 des 81 provinces turques.  
 
« Les visites des comités des droits de l’homme dans les postes de police peuvent être un outil efficace pour aider la Turquie à éliminer la pratique de la torture », a affirmé Holly Cartner, Directrice de la division Europe et Asie Centrale à Human Rights Watch. « Même si d’importantes garanties de protection existent officiellement, les détenus continuent à être torturés ou maltraités. Que des organismes indépendants de surveillance effectuent régulièrement des visites à l’improviste peut contribuer à mettre ces garanties de protection en pratique. »  
 
Dans un nouveau rapport, Human Rights Watch évalue les activités de surveillance des comités provinciaux de défense de droits de l’homme. Les informations recueillies au cours d’entretiens avec des médecins, des avocats et des représentants du gouvernement montrent que des progrès ont été réalisés, mais que des problèmes demeurent. Bien que les activités de certains comités des droits de l’homme aient déjà commencé à susciter un effet positif, le potentiel offert par ce système de surveillance reste encore à développer.  
 
Les comités de contrôle sont composés d’officiels gouvernementaux, de représentants des corps professionnels et de représentants des ONG. C’est la première fois que de simples civils, comme des docteurs et des avocats, sont directement impliqués dans le contrôle des activités des forces de sécurité. Ce réseau peut contribuer, de façon significative, à l'éradication de la torture en Turquie, surtout s’il est associé aux mesures anti-tortures déjà existantes.  
 
Cependant, plus de la moitié des 81 comités de province n'ont pas encore réalisé les visites dans les postes de police, ou ont accompli des visites qui n’étaient pas assez probantes. D'autres comités étaient peu disposés à faire ces visites à moins de recevoir d'abord une plainte formelle de la part d'une victime torturée. De plus, peu de comités ont dévoilé publiquement leurs méthodes et annoncé les conclusions de leurs visites. La forte influence que les gouverneurs de province peuvent exercer sur le processus a de même suscité des questions sur l'indépendance de ces comités.  
 
A l’inverse, la plupart des docteurs et avocats impliqués dans ces comités prennent leur rôle au sérieux et s’engagent à faire de ce système un instrument efficace dans la lutte contre la torture. Avec un nombre croissant de visites organisées chaque mois par les comités, les autorités se doivent de fournir à tous les délégués l’information nécessaire concernant les meilleures pratiques ainsi que les moyens de se former et de gagner en expérience afin de pouvoir mener à bien leur mandat. « Le système de surveillance est un premier pas certes important mais loin d'être le dernier » a déclaré Cartner. « Il est maintenant important que les comités deviennent plus indépendants et plus actifs dans leurs efforts de surveillance ».  
 
Pendant des décennies, les actes de torture ont gangrené tous les commissariats de police de la Turquie et surtout les unités antiterroristes. Le taux de décès survenus à la suite de ces actes a culminé dans le milieu des années 1990. Les abus sexuels commis sur des détenus mâles, sur des femmes et sur des enfants étaient monnaie courante. L’accès des civils aux salles d’interrogatoire des commissariats était inexistant. Les actes de torture se sont multipliés en l’absence de surveillance régulière et indépendante, ni de sanction contre les brutalités commises. Les seuls organismes pouvant pénétrer dans les commissariats turcs étaient le Comité européen pour la prévention de la torture et la Commission des droits de l'homme du parlement turc qui ont trouvé, lors leurs visites, des preuves considérables attestant médicalement que des actes de torture avaient bien eu lieu, et ont également révélé l’existence de salles d'interrogatoire secrètes et d’instruments de torture.  
 
Au cours des dernières années, le gouvernement turc a fait passer un certain nombre de réformes ayant pour but de protéger les détenus de la torture et des mauvais traitements. Plusieurs lois ont été votées pour, entre autres, raccourcir les périodes de détention, abolir la tenue à l’isolement et autoriser tous les détenus, y compris ceux détenus en raison de la loi anti-terroriste, à s'entretenir avec leurs avocats dès le début de leur détention.  
 
Suite à ces réformes, les faits de torture et de morts en détention suite à des actes de torture ont radicalement diminué au cours de ces dernières années. Cependant, on rapporte toujours des cas de mauvais traitements et de torture, qui se produisent souvent quand la police ou les gendarmes ne mettent pas en œuvre ces protections. Human Rights Watch a affirmé qu'un système de contrôle efficace pourrait vraiment contribuer à réduire les cas de torture et de mauvais traitements, en faisant valoir que ceux qui ne mettront pas en pratique ces protections seront dénoncés publiquement et mis face à leurs responsabilités.  
 
L'année dernière, le gouvernement turc a fait deux progrès significatifs pour permettre un contrôle indépendant des postes de police. Il a d’abord signé le protocole additionnel de la convention de l’ONU contre la torture, s’obligeant ainsi à établir « un système de visites régulières entreprises par des corps indépendants nationaux et internationaux pour dans les endroits où les personnes sont privées de liberté, dans le but d’empêcher la torture et autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradants ». Cela a certes montré l’approbation du gouvernement face à la nécessité de contrôles indépendants dans les lieux de détention, mais pourra prendre plusieurs années pour être pleinement mis en place.  
 
Deuxièmement, le réseau national de « comités des droits de l’homme » a commencé ses visites dans les postes de police, une mesure provisoire jusqu'à ce qu'un système de contrôle permanent puisse être établi conformément aux engagements du protocole additionnel.  
 
Le système de contrôle du comité des droits de l'homme en est toujours à un stade expérimental et de nouvelles avancées seront nécessaires pour garantir son abilité à combattre la torture en Turquie. Human Rights Watch a proposé un certain nombre de recommandations au gouvernement turc. Pour accroître l'indépendance des comités, le gouvernement devrait encourager les délégués d'associations médicales ou de tribunaux à diriger les activités de contrôle, à fournir aux comités des ressources, indépendamment de celles des gouverneurs locaux (qui sont responsables de la police dans la province) et inviter les ONG de défense des droits de l'homme (comme Mazlum-Der et Human Rights Association), comme conseillères, à assister les comités lors des visites.  (HRW, 6 mars 2006)

Protests dominate Women’s Day festivities

As another March 8 Women's Day approaches, protests around the country aimed to highlight the violence and mistreatment that continue to dominate gender relations in Turkey. While some protests appeared to have more political connotations, most were far from the violent ones seen last year.

In Istanbul, the Working Women's Platform (EKD) and the Socialist Platform for the Oppressed (ESP) held a protest rally in Kadıköy on Saturday against violence against women. The group, consisting of around 500 people, first chanted slogans in support of solidarity among women.

Before the women were admitted into the main square, female police officers presented the group with carnations, however, most of the group refused to take them.

In Mersin, a group of female pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) members gathered in front of the local party bureau and walked to the Mersin Justice and Development Party (AKP) building, chanting slogans, met their by other various women's groups.

A serious police presence was seen as the DTP group was walking towards the AKP building, with police warning them about the slogans.

In front of the AKP building, Socialist Democracy Party (SDP) spokesman Nursen Uslu made a speech, where she said women were still working under 19th century conditions, without insurance and unions. She said they received lower wages, and added that all their ignored sacrifices at home were rewarded with beatings, violence and death.

One person protested against the Kurdish speech made by DTP's Hediye Bakra, arguing that in Turkey, statements should be made in Turkish.
After Social Freedom Platform member Hülya Aldıç's speech in Arabic, the group returned to the DTP building and dispersed peacefully.

Last year, on the Sunday before Women's Day, about 300 people had gathered for a demonstration in Istanbul, chanting anti-government slogans and demanding equal rights for women.

Riot police, armed with tear gas and truncheons, charged at the crowd after about 100 of them refused to disperse. Demonstrators were kicked and beaten with truncheons and, at one point, one police officer could be seen kicking a woman in the face.

The footage shown all around the world caused serious condemnation, with the European Union criticizing the conduct of police officers. (Turkish Daily News, March 6, 2006)

Minister: "359 terrorists killed, 377 captured, 589 surrendered in last 3 years"

In the last three years 359 members of terrorist groups were killed while 966 others were captured or surrendered themselves in the eastern and southeastern Anatolian regions, the Turkish Interior Minister Abdulkadir Aksu declared on Tuesday.

Turkish Interior Minister Aksu announced the figures today in answer to a written question put forward in the Turkish National Assembly by True Path Party MP Mehmet Eraslan.

Minister Aksu stated that from 2003 up to the present time the bodies of 359 dead terrorists had been recovered after clashes, 377 had been captured, while another 589 had surrendered themselves to the authorities.

Interior Minister Aksu went on to declare that in line with Turkey's security cooperation agreements with its neighbours Iran, Irak, Syria, Greece, Azerbaijan and Ukraine, in 2003, 2004 and 2005 respectively, 52, 41 and 23 terrorist organisation members (i.e. a total of 116) had been caught and extradited back to Turkey.

In the same period – from the start of 2003 up to the present time – Aksu stated that 21 police officers, 22 village guards, and 203 soldiers ( a total of 246) had been killed in terrorist violence. The numbers of injured state security personnel in terrorist clashes totalled 147 – 104 police and 43 soldiers.

In 2005 alone, 103 security force members were killed and 292 were injured in terrorist incidents in the provinces of Agri, Aydin, Batman, Bingol, Bitlis, Elazig, Erzincan, Diyarbakir, Gumushane, Hakkari, Hatay, Istanbul, Mardin, Mus, Siirt, Sanliurfa, Tokat, Tunceli, Sirnak and Van.  (Cihan News Agency, March 7, 2006)

Mauvais traitements en garde à vue: la Turquie condamnée à Strasbourg

Un avocat turc réfugié politique en Allemagne a fait condamner jeudi Ankara par la Cour européenne des droits de l'homme pour mauvais traitements infligés en garde à vue.

Murat Demir réside à Düsseldorf où il a trouvé refuge après avoir pris la fuite en octobre 1996. A l'époque avocat au barreau d'Istanbul, il avait été arrêté et placé en garde à vue le 13 juin 1991 dans le cadre d'une enquête sur l'assassinat d'un général auquel il était soupçonné d'être mêlé.

Lors d'un examen médical le 27 juin 1991, des traces et lésions ont été relevées sur son corps, notamment une égratignure à l'intérieur de la lèvre supérieure, trois ecchymoses sur le pénis, une ecchymose à droite de l'abdomen ainsi que des égratignures à la main droite et sur les deux pieds.

Mis en liberté provisoire le 17 janvier 1992, l'avocat devait être de nouveau arrêté suite à une perquisition à son cabinet en septembre 1994. Remis en liberté le 4 mai 1995, il a été condamné à 12 ans et demi de prison par la cour de sûreté de l'Etat d'Ankara pour appartenance à une bande armée le 7 décembre 1995. L'avocat a ensuite quitté la Turquie, sans attendre la confirmation de la condamnation par la Cour de cassation le 25 décembre 1996.

Pour la Cour de Strasbourg les mauvais traitements sont établis par "les lésions constatées sur son corps par le médecin légiste".

Condamnant la Turquie pour violation des articles 3 (interdiction des traitements inhumains ou dégradants) et 13 (droit à un recours effectif) de la Convention européenne des droits de l'homme, ainsi que de l'article l'article 6 (droit à un procès équitable) en raison du manque d'impartialité de la Cour de sûreté de l'Etat qui avait condamné le requérant, la Cour des droits de l'homme a accordé à M. Murat Demir 17 500 EUR pour dommage moral. (AFP, 2 mars 2006)

Pacifistes poursuivis pour sortie illégale du territoire: Ankara condamné

La Turquie a été épinglée jeudi par la Cour européenne des droits de l'Homme pour avoir poursuivi pour sortie illégale du territoire des membres d'une association pacifiste qui s'étaient rendus à des réunions en Allemagne.

Les plaignants, trois membres de l'association Izmir Savas Karsitlari Dernegi (Association d'Izmir contre la guerre) s'étaient rendus en 1994 en Allemagne pour assister à une réunion de juristes et une autre de l'organisation écologiste Greenpeace.

Ils furent condamnés en 1996 à Izmir à une peine d'emprisonnement de trois mois pour n'avoir pas demandé d'autorisation de sortie du territoire au ministère de l'Intérieur. La Cour de cassation cassa le jugement.

La Cour de Strasbourg a donné raison aux requérants qui se plaignaient de la violation de leurs droits à la liberté de réunion et d'association pacifique. Ils recevront chacun 1.500 euros pour dommage moral, ainsi que 4.000 euros conjointement pour frais et dépens.

"Dans une société démocratique, les idées politiques qui contestent l'ordre établi par des moyens pacifiques doivent se voir offrir la possibilité de s'exprimer à travers l'exercice de la liberté de réunion", soulignent les juges des droits de l'homme.

La Cour a relevé en outre qu'aucun autre Etat membre du Conseil de l'Europe ne dispose d'une législation similaire à celle de l'article 43 de la loi turque sur les associations, qui a d'ailleurs été abrogé en 2004. (AFP, 2 mars 2006)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

La Turquie condamnée par la CEDH pour avoir interdit une radio

La Turquie a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'Homme pour violation du droit à la liberté d'expression après avoir obligé une radio à suspendre ses programmes.

La société requérante, Ozgur Radyo-Ses Radyo Televizyon Yayin Yapim Ve Tanitim A.S., est un groupe de radio-diffusion dont le siège est situé à Istanbul.

Entre juin 1998 et mars 1999, le Conseil supérieur turc de l'audiovisuel lui infligea deux suspensions de programmes de 90 jours et 365 jours, lui reprochant d'avoir diffusé des émissions de nature à inciter le peuple à la violence, au terrorisme ou à la discrimination ethnique.

Les programmes mis en cause portaient sur divers sujets, notamment la corruption, la manière dont la police lutte contre le terrorisme, et l'existence de liens éventuels entre l'Etat et la mafia.

La société tenta en vain d'obtenir en justice l'annulation des sanctions.

La Cour note que les programmes en cause portaient sur des "questions d'intérêt général très sérieuses qui étaient largement débattues dans les médias" à l'époque des faits.

Les juges de Strasbourg estiment que la diffusion de ces programmes s'inscrit entièrement dans le "+rôle de chien de garde+ que les médias se voient confier dans une société démocratique".

Ils considèrent en outre que les sanctions infligées s'avèrent disproportionnées aux buts visés et, dès lors "non nécessaires dans une société démocratique". Il concluent donc à la violation de l'article 10 (droit à la liberté d'expression).

Au titre de la satisfaction équitable, la Cour a alloué à la société requérante 15.000 euros pour dommages moral et 2.000 euros pour frais et dépens. (AFP, 30 mars 2006)

Amnesty International Campaign for freedom of expression in Turkey

From 1-10 April 2006, Amnesty International groups around the world will be asking members of the public to sign postcards urging the Turkish authorities to abolish Article 301 of the Turkish penal code.

Amnesty International believes that Article 301 of the Turkish Penal Code poses a threat to the fundamental right to freedom of expression. Individuals including human rights defenders, publishers, prominent writers, and journalists, are being prosecuted because they have dared to discuss publicly the "official" version of the country's history or the role of the army, or have caricatured state officials.

The case against Turkish novelist Orhan Pamuk for comments on the deaths of Kurds and Armenians in Turkey has been dropped. However, this is too small a step on the road to freedom of expression. Amnesty International members are appealing to members of the public to put pressure on the Turkish authorities to immediately stop prosecutions against individuals under the article and to abolish it in its entirety.

Amnesty International members are appealing to members of the public to put pressure on the Turkish authorities to immediately stop prosecutions against individuals under the article and to abolish it in its entirety. (AI, 24 March 2006)

For more information, please see:
Turkey: Court drops case against novelist Orhan Pamuk (AI Index: EUR 44/001/2006)
Turkey: Article 301 is a threat to freedom of expression and must be repealed now! (AI Index: EUR 44/035/2005)
Turkey: Article 301: How the law on “denigrating Turkishness” is an insult to free expression (AI Index: EUR 44/003/2006)

Why does Amnesty International oppose Article 301 of the TPC?

The prosecution of the internationally acclaimed novelist, Orhan Pamuk, for "denigrating Turkishness" has been instrumental in bringing public attention to a restrictive law which muzzles peaceful dissenting opinion in Turkey. Amnesty International has called for the repeal of Article 301 of the Turkish Penal Code on the grounds that it poses a direct threat to the fundamental right to freedom of expression. This right is enshrined in the European Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms (ECHR) and the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), to which Turkey is a State Party. The Turkish authorities are therefore obligated to ensure that freedom of expression is upheld and observed for all those under their jurisdiction. Yet Amnesty International remains concerned about the steady flow of prosecutions that continue to be brought against a number of individuals in Turkey across the political spectrum. They include writers, journalists, publishers and human rights defenders. What characterizes all of them is that they have peacefully expressed opinions that are deemed to "denigrate" Turkishness, the Republic, parliament, the government, the judiciary or the security services. If imprisoned under Article 301, Amnesty International would consider them to be prisoners of conscience.

Article 301, on the denigration of Turkishness, the Republic, and the foundation and institutions of the State, was introduced with the legislative reforms of 1 June 2005 and replaced Article 159 (which Amnesty International also long campaigned against) of the previous penal code. It states that:

"1. Public denigration of Turkishness, the Republic or the Grand National Assembly of Turkey shall be punishable by imprisonment of between six months and three years.

2. Public denigration of the Government of the Republic of Turkey, the judicial institutions of the State, the military or security structures shall be punishable by imprisonment of between six months and two years.

3. In cases where denigration of Turkishness is committed by a Turkish citizen in another country the punishment shall be increased by one third.

4. Expressions of thought intended to criticize shall not constitute a crime."

As a party to the EHCR) and the ICCPR, Turkey is required to guarantee to all persons within its territory or subject to its jurisdiction the freedom and right to hold opinions and to seek, receive, and impart information and ideas of all kinds, orally, in print or art form or through other media, without the interference of public authorities.

As the European Court of Human Rights has made clear, the right to freedom of expression "constitutes one of the essential foundations of a democratic society and one of the basic conditions for its progress and for each individual’s self-fulfilment. Subject to paragraph 2 of Article 10 [relating to lawful restrictions of this right], it is applicable not only to ‘information’ or ‘ideas’ that are favourably received or regarded as inoffensive or as a matter of indifference, but also to those that offend, shock or disturb. Such are the demands of that pluralism, tolerance and broadmindedness without which there is no ‘democratic society’."

International human rights law recognizes that freedom of expression is not an absolute right. There are permissible grounds for the imposition of lawful restrictions on the right to freedom of expression. The permissible restrictions, however, are to be strictly construed. Accordingly, any restriction on the exercise of the right to freedom of expression must be prescribed by law, and be necessary in a "democratic society" for one of the expressly set out grounds identified by human rights law which include, inter alia, "in the interests of national security… or public safety [and] for the prevention of disorder or crime…".

To qualify as a measure "prescribed by law" any legal provision restricting the exercise of the right to freedom of expression must be "accessible and unambiguous", narrowly drawn and precise enough so that individuals subject to the law can foresee whether a particular action is unlawful. The European Court of Human Rights has clarified that "in the Court’s opinion, the following are two of the requirements that flow from the expression ‘prescribed by law’. Firstly, the law must be adequately accessible: the citizen must be able to have an indication that is adequate in the circumstances of the legal rules applicable to a given case. Secondly, a norm cannot be regarded as ‘law’ unless it is formulated with sufficient precision to enable the citizen to regulate his conduct: he must be able – if need be with appropriate advice – to foresee, to a degree that is reasonable in the circumstances, the consequences which a given action may entail."

In addition, any curtailment of the right to freedom of expression must both pursue one of the prescribed legitimate aims, and must be "deemed necessary in a democratic society" to protect that legitimate aim, such as the prevention of imminent violence. In order to meet the criterion of being "necessary in a democratic society", the restriction must be both rationally connected to the aim for which it is being introduced and must be proportionate. Proportionality in this context refers to the fact that the restriction must do no more than is absolutely necessary to meet the legitimate aim and that the nature and severity of any penalty imposed for a breach of the said restriction must also be proportionate.(6)

Amnesty International further notes jurisprudence of the European Court of Human Rights which states that the limits of acceptable criticism are broader as regards politicians than private individuals (Lingens v Austria, 1986); are wider with regard to government (Castells v Spain, 1992); and that the authorities of a democratic state must accept criticism even if provocative or insulting (Özgür Gündem v Turkey, 2000). Furthermore, Amnesty International notes Recommendation 1589 (2003)1 of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe, which urges states inter alia to "abolish legislation that makes journalistic freedom of expression subject to criminal prosecution"; "to stop immediately all forms of legal and economic harassment of dissenting media" and "to incorporate the case-law of the European Court of Human Rights in the field of freedom of expression into their domestic legislation and ensure the relevant training of judges".

Amnesty International considers that the provisions of Article 301 of the Turkish Penal Code do not fulfil the requirements of the above-described permissible restrictions on the right to freedom of expression under international law. The organization considers that Article 301 does not meet the requirement of being "accessible and unambiguous" as described above, but rather its wide and vague terms mean that it may be applied arbitrarily to criminalize a wide range of peacefully-expressed dissenting opinion.

Amnesty International is further concerned that the qualification of the Article in paragraph 4 suggests that expressions amounting to "criticism" rather than "public denigration" are not punishable. Amnesty International considers that the attempt to draw a distinction between criticism and denigration is highly problematic. The lack of legal certainty of the crime has and will continue to lead to arbitrary interpretation by prosecutors and judges. Even the Turkish Minister of Justice himself, Cemil Çiçek, has reportedly stated that "the whole issue comes down to how the laws are interpreted". (…)

Amnesty International welcomes many of the changes introduced in the new Turkish Penal Code that came into force on 1 June 2005. However, the organization believes that the breadth and frequency of the cases cited above illustrates the threat that Article 301 poses to the principle of freedom of expression and calls for it to be repealed. Human rights activists, writers, publishers – in fact potentially anybody – who express views which run counter to "official history" or the dominant ideology may find themselves prosecuted. That such prosecutions rarely end in imprisonment and more often in fines or acquittal or the dropping of charges is small consolation. The initiation of these legal proceedings is a form of judicial harassment and a means of silencing opposition voices, and should be addressed immediately. As noted in paragraph 4 of the European Union Guidelines on Human Rights Defenders, "The principle of allowing room for independence of mind and free debate on a government’s policies and actions is fundamental, and is a tried and tested way of establishing a better level of protection of human rights". Domestic human rights organizations, most notably in this regard the Initiative for Freedom of Expression, have for many years bravely and persistently campaigned for an end to restrictions on peaceful free speech across the political spectrum. These organizations themselves cannot function fully in an environment where the threat of prosecution under Article 301 or also under other laws used to silent dissenting voices is omnipresent. Amnesty International considers Article 301 to be at odds with Turkey’s international legal obligations, and therefore calls on the Turkish authorities to terminate without delay all prosecutions against individuals under it, and to abolish the article in its entirety. (AI Index,1 March 2006)

L'avocate Eren Keskin sera envoyée à la prison
 
Eren Keskin, qui dirige la section d’Istanbul de l’Association des droits de l’homme (IHD) et est l’un des fondateurs d’une association d’aide aux femmes victimes de violences sexuelles, a été condamnée à une peine de dix mois d’emprisonnement par un tribunal turc pour avoir insulté les forces armées de Turquie.

M. Keskin tombe sous le coup de l’article 301 du Code pénal turc pour avoir fait des déclarations au sujet de viols et autres violences sexuelles infligées aux femmes lors d’une réunion à Cologne, en Allemagne, en mars 2002. Elle a eu e tort de rendre compte publiquement des tortures à caractère sexuel que certaines femmes, figurant au nombre de ses clientes, on affirmé avoir subies lors de leur maintien en détention.

La peine d’emprisonnement de dix mois de la militante des droits de l’homme a été finalement commuée en une amende de 6 000 livres turques, mais elle a choisi de ne pas s’en acquitter, préférant aller en prison pour y purger sa peine. Mme Keskin et ses avocats ont déjà porté l’affaire en appel pour tenter d’obtenir l’acquittement. Mme Keskin était devenue la cible d’une active campagne de dénigrement dans les media turcs, un journaliste allant même jusqu’à proférer contre elle des menaces à caractère sexuel sur une chaîne de radio. Sous la pression internationale, le Conseil turc de la presse avait finalement adressé une mise en garde en juillet 2002 à ce journaliste.

Mme Keskin a fait l’objet de pas moins de 86 poursuites pour ses activités en matière de défense des droits de l’homme. Lors d’un procès, elle est tombée sous le coup de l’article 8 de la loi anti-terroriste pour avoir fait de la « propagande séparatiste » en prenant la parole lors d’un forum consacré aux « violences contre les femmes » en novembre 2001.

Dans un autre procès, on lui reprochait ses déclarations relatives à la langue et à la culture kurdes, publiées notamment dans le bulletin de IHD entre mars et juillet 2002, qui lui ont valu l’accusation de soutien aux rebelles kurdes du PKK.

Ankara condamné à Strasbourg pour violation de la liberté d'expression

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de la liberté d'expression suite à la requête du propriétaire et du rédacteur en chef d'un mensuel condamnés pour la publication d'articles sur le problème kurde et critiquant la politique carcérale du ministre de la justice.

Tayfun Koç, propriétaire de la revue mensuelle "Révolution pour l'égalité, la liberté et la paix" et Musa Tambas, son rédacteur en chef, avaient été condamnés le 24 août 1998 par la cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul, notamment pour diffusion de propagande contre "l'unité indivisible de l'Etat".

Les condamnations à des peines d'amende, à l'interdiction de la publication de la revue pendant un mois et à la confiscation des numéros litigieux avaient été suspendues, puis annulées le 6 juin 2003.

La Cour de Strasbourg a estimé que les articles, malgré leur ton quelquefois hostile, n'encourageaient pas à la violence, à la résistance armée ou à l'insurrection et ne s'analysaient pas en un discours de haine.

Les juges des droits de l'homme ont par ailleurs relevé que "les peines avec sursis infligées aux requérants ont eu pour effet de censurer la profession même des intéressés, les contraignant à s'abstenir de toute publication susceptible d'être jugée contraire aux intérêts de l'Etat".

La Cour a en conséquence condamné Ankara pour violation de l'article 10 de la Convention européenne des drois de l'homme qui garantit la liberté d'expression et a alloué conjointement aux requérants 4 000 EUR pour préjudice moral et 2 290 EUR pour frais et dépens. (AFP, 21 mars 2006)

IFEX communiqué on Human Rights Prize given to Info-Turk editors

The Human Rights Association of Turkey (IHD) has awarded the 2006 Ayse Zarakolu Freedom of Thought Prize to journalists Dogan Özgüden and Inci Tugsavul, the founders of a Belgium-based organisation that has been providing news and information about human rights in Turkey for more than 30 years.

At the IFEX General Meeting in Brussels, held on 19-24 February, the International Publishers' Association (IPA) held an award presentation where Turkish publisher Ragip Zarakolu flew in from Istanbul to give the prize.

Özgüden and Tugsavul founded "Info-Türk" in 1974, three years after being forced to leave Turkey after the coup because of their writings. They were accused more than 50 times of having committed "crimes of opinion" for articles they wrote or published in the "Ant" review. From its base in Brussels, "Info-Türk" has tackled many subjects considered taboo in Turkey, including anti-semitism and the question of the Armenian Genocide.

Özgüden and Tugsavul were stripped of their Turkish nationality in 1984. Charged under Article 301 of Turkey's Penal Code, Özgüden would have been arrested if the award ceremony had taken place in Turkey, says IPA.

The Ayse Zarakolu Freedom of Thought Prize is named after Zarakolu's wife who fought for many years to defend the right to free expression in Turkey before her death in 2002.

Although Turkey has made many achievements in the area of free expression, a lot remains to be done, notes IPA. While the imprisonment of writers and publishers is a rarity these days, Article 301 of the Penal Code continues to criminalise speech deemed insulting to Turkishness. IPA is calling for the Article to be repealed. (IFEX, March 7, 2006)

Visit these links:

- http://www.ifex.org/fr/content/view/full/72677/
- UIE : http://www.ipa-uie.org/
- Profil d'Ayse Zarakolu : http://www.worldpress.org/Europe/513.cfm
- Info-Türk : http://www.info-turk.be

Freedom of Thought Prize awarded to Turkish journalists

Two Turkish journalists working in Belgium were recently honored for more than 30 years of covering human rights in their home country.

The Human Rights Association of Turkey gave the 2006 Ayse Zarakolu Freedom of Thought Prize to Dogan Ozguden and Inci Tugsavul. The two journalists founded Info-Turk, an NGO that reports on issues that are controversial in Turkey, such as anti-Semitism and the Armenian Genocide. They are subject to arrest in their home country, for alleged “crimes of opinion” and insults to “Turkishness.”

The association announced the award at the general meeting of the International Freedom of Expression Exchange (IFEX), which took place February 19 to 24 in Brussels.

The Freedom of Thought Prize is named for Turkish publisher and human rights advocate Ayse Nur Zarakolu, who once said “the place to debate our history is in books, not in the courts.”

Despite some reforms in recent years, Turkish law still allows authorities to prosecute and jail journalists for their work. (International Journalists' Network - ijnet.org, March 10, 2006)

Turkish journalists accused of helping Kurd guerrillas

A Turkish court heard charges on Friday that nine journalists and human rights workers, including a reporter for Reuters, had given help to Kurdish guerrillas. But Judge Murat Tekmen said there were faults in the case and set June 2 for the next hearing, saying those involved needed more time to prepare their testimony.

The reporter for Reuters, Turkish national Ferit Demir, who is based in the eastern town of Tunceli, and other defendants were detained last August while observing the handover of a soldier abducted by Kurdish rebels to a human rights group.

The men were then released pending investigations.

The gendarmerie, a paramilitary force overseeing security in rural areas, asked state prosecutors to open a case against the men. If found guilty, the nine face up to three years in jail.

Defence lawyers said on Friday the charges should be dropped because the gendarmerie had not provided evidence to back up their claim that the nine had spread propaganda on behalf of Kurdish guerrillas.

They also said the fact that the gendarmerie had brought the charges amounted to "military pressure" on the court which they said violated their clients' right to a fair trial. Journalists have often fallen foul of Turkish authorities over coverage of the Kurdish conflict in the impoverished southeast that has cost some 30,000 lives since 1984.

Demir also works for the private Turkish news agency, Dogan, and has reported for Reuters from Tunceli, one of the most volatile regions in eastern Turkey, for 12 years.

Turkey's government has eased curbs on the media and on Kurdish language and culture as it seeks European Union membership, but the security services and judiciary are seen as conservative forces often hostile to the human rights reforms.

In its indictment, the Tunceli prosecutor's office accused the nine journalists and human rights workers of using the kidnapped soldier, Coskun Kirandi, to promote the cause of the PKK. The nine deny the accusations. (Reuters, March 3, 2006)

Journalists tried at a military court in Istanbul

On 1 March Istanbul Military Court in Istanbul continued to hear the case against the writer Abdurrahman Dilipak, editor-in-chief of the closed journal “Türkiye’de Cuma (Friday in Turkey)” Mustafa Karahasanoglu, retired officers Adnan Tanriverdi, Hüseyin Ari and Mustafa Hacimustafaogullari that was launched in connection with the article of Dilipak titled “Eger Pasalar Laf Dinlemezse” (If the Generals do not Listen to Advice) published on 29 August 2003.

Lawyer Ali Pacci demanded the court to decide not to be responsible to prosecute his clients on the grounds that that the new Press Law (Law No 5187) does not allow to prosecute civilians at military courts.

Dilipak told the followings: “This court does not have the authority to prosecute me. I am not the one who is prosecuted here but Turkey and the law. The only think that the Court should do is to send the file to the Constitution Court.”

The court decided not to be responsible to prosecute the defendants and sent the file Bagcilar Penal court of First Instance. (Vakit-TIHV, March 2, 2006)

TIHV's Report on Recent Pressures on the Media

March 27, 2006

Publisher on Trial… On 24 March Istanbul Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against Ahmet Önal, owner of Peri Publishing, launched in connection with Hejare Samil’s book “Diaspora Kürtleri (Diaspora Kurds)”. According to the information given by Lawyer Ümit Timuçin, the court decided not to be responsible to prosecute on the grounds that Önal should be prosecuted according to the Article 7 of the Law on Fight to Terrorism (aiding and make propaganda of terrorist organisations). The file of the case was reportedly sent to Kadiköy Penal Court of First Instance. The case had been launched according to the articles 314 (aiding illegal organisation) and 220 (making propaganda of illegal organisation). (24 March, BIA)

March 24, 2006

Newspaper Confiscated… Beyoglu Peace Penal Court No 1 ordered the confiscation of the newspaper Özgür Gündem published on 20 and 21 March. The decision was reportedly taken on the allegations that in some news and photos praised Abdullah Öcalan and incited people to hatred and enmity. (Özgür Gündem)

March 22, 2006

Journalists on Trial… Ismail Saymaz, correspondent with the daily Radikal, editor-in-chiefs Hasan Çakkalkurt and Ismet Berkan were sentenced to a fine of YTL 20 thousand in connection with the news titled “Allegation of Torture to 11 Year-Old Juvenile” published on 23 February. The journalists were reportedly sentenced for “effecting the judiciary” by publishing the medical report that was attached in the investigation file. The investigation is carried out by the chief public prosecutor in Bagcilar. A court case was launched against the journalists on the grounds that the fine was no paid within 10 days. (BIA)

March 20, 2006

Journalist on Trial… On 17 March Iskenderun Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Ersen Korkmaz, the editor-in-chief of the local newspaper Democratic Iskenderun, launched on the allegation that he insulted the government in his article titled “Turkey Towards May Day” published on 12 April 2005. The court adjourned the hearing to 7 July for the investigation of the article by experts. (BIA)

March 17, 2006

Journalist on Trial… Ankara Heavy Penal Court No 11 sentenced Mehmet Kutlular, owner of the newspaper Yeni Asya, to 18 months’ imprisonment for his comments in October 1999 on the earthquake of 17 August 1999. On 9 May 2000 Ankara SSC sentenced him to 2 years’ imprisonment. The verdict was confirmed by the 8th Chamber of the Court of Cassation on 16 January 2001. He had been imprisoned on 22 May 2001 to serve a sentence of 23 months’ imprisonment, but he was released on 21 February 2002 after changes to Article 312 TPC. On 11 April 2002 Ankara SSC had acquitted him. On 13 June 2002 the 8th Chamber of the Court of Cassation quashed the acquittal of Kutlular ruling that changes in law could not be the reason for a retrial, but only a new evaluation. Meanwhile TPC had been amended and Kutlular had been tried according to the new TPC according to the Article 216 TPC. (Yeni Safak)

Journalists Beaten... The investigation launched against Arif Bayram Tas, representative of the daily Zaman, and correspondent of Cihan news agency Mustafa Altintas, who were beaten by Hasan Balaman (AKP), Mayor of Isparta, in his office on 9 February, on the allegations that the journalists hit Balaman was concluded with the decision of non-prosecution. The case against Balaman, his bodyguard Fatih Sarioglu and his consultant Aykut Okur would commence on 7 April. (Zaman)

March 14, 2006

Journalists Beaten… Public prosecutor in Isparta launched a case against Mayor of Isparta Hasan Balaman on the allegations that he beat Arif Bayram Tas, representative of the daily Zaman, and Mustafa Altintas, correspondent with Cihan News Agency, in his office. Fatih Sarioglu, bodyguard of Balaban, and his consultant Atkut Okur will be also tried in this case. The indictment wants Balaban, Sarioglu and Okur to be sentenced with the charges of “beating, insulting and wounding”. (13 March, Radikal)

March 10, 2006

Journalist on Trial... On 9 March, Istanbul Penal Court of First Instance No 2 started to hear the case against Ilyas Emir, editor-in-chief of the journal “Güney (South)”, launched for insulting the religion in an article written by Abdülkadir Konuk. His Lawyer Özcan Kiliç stressed at the hearing that the article was a humour and alleged that Article 175 of former TPC was removed from the new TPC. The court adjourned the hearing to wait for the report of experts. (Özgür Gündem)

Journal Distributors Beaten... 3 distributors of the journal “Yürüyüs (March)” were reportedly beaten by police officers on 7 March in Denizli quarter of Adana. Officers started to beat Erhan Bingöl, Nezahat Kiyanç and Arzu Seçen when they rejected to show ID. When people intervened the incident officers reportedly started to fire into air. The distributors were forced to wait on the ground for a while and then taken to the police station. (Halkin Sesi)

March 9, 2006

Journalist on Trial... On 7 March, Sisli Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against former editor-in-chief of the journal “Idea Politika” Erol Özkoray in connection with the articles entitled “Ordu Ne Ise Yarar” (What is the Army Good For) and “Yeni Barbarlar Apoletli Talibanlar” (New Barbarians are the Talibans with Epaulets) published in 2001. The indictment wants Özkoray to be sentenced according to the Article 301 TPC (insulting the army). Özkoray had been sentenced to a fine; the Court of Cassation quashed the verdict on the grounds that the trial had to be concluded according to the new TPC. (BIA)

March 7, 2006

Journalist on Trial… On 2 March Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 started to hear the case againts Ismet Berkan, editor-in-chief of the daily Radikal, launched on the allegation that he insulted the President in his article published on 16 June 2005. The court acquitted Berkan on the grounds that “the article was remained within the limits of criticism”. (Radikal)

Kurdish Question / Question kurde

Erdogan défend les opérations tuant les enfants kurdes et menace encore

Un garçon de trois ans, Fatih Tekin, a été tué par balle vendredi à Batman (sud-est), portant à sept morts le bilan des émeutes qui frappent depuis le début de la semaine la zone à majorité kurde de la Turquie, a-t-on indiqué de source hospitalière.

L'enfant suivait depuis la terrasse de sa maison les heurts entre quelque 200 jeunes Kurdes et les forces de sécurité lorsqu'il a été atteint à la gorge par une balle, provenant de l'arme d'un policier qui a tiré en l'air pour disperser les manifestants.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a pour sa part justifié les opérations meurtrières des forces de sécurité tuant des enfants en ces termes: "Nos forces de sécurité feront ce qu'elles ont à faire, quelles que soient les personnes servant d'instrument au terrorisme, fussent-elles des enfants ou des femmes." Selon une dépêche de l'agence officielle  Anatolie, lors d'une réunion des cadres de son parti à Ankara Erdogan a également lancé la menace suivante: "Ceux qui jettent leurs enfants dans les rues ou donnent aux organisations terroristes l'occasion de les utiliser pleureront demain en vain".

Les émeutes qui secouent Diyarbakir depuis lundi ont ainsi fait tâche d'huile à Batman, à quelque 70 km plus à l'est.

Six autres personnes, dont deux enfants, ont été tuées dans les émeutes qui ont opposé des milliers de jeunes Kurdes à la police à Diyarbakir et qui ont fait plus de 250 blessés, pour la plupart des membres des forces de sécurité.

Le maire kurde de Diyarbakir, Osman Baydemir, a demandé vendredi aux émeutiers lors d'une conférence de presse de "rentrer chez eux" et de mettre fin à leurs actions.

Le porte-parole de la police à Ankara, Ismail Caliskan, a évoqué une "provocation" des rebelles kurdes et a accusé les émeutiers de s'être servi des enfants dans les incidents.

Le ministre de l'Intérieur Abdülkadir Aksu a assuré depuis Diyarbakir que "les provocateurs seront capturés et jugés", ajoutant que "ces actions visent la démocratie". (AFP, 31 mars 2006)

Sept combattants kurdes tués dans des combats avec l'armée turque

Sept combattantss kurdes du PKK ont été tués lors de combats avec l'armée turque dans un contexte déjà tendu dans le sud-est anatolien à majorité kurde, a rapporté vendredi l'agence de presse Anatolie.

La mort, annoncée samedi dernier, de 14 autres rebelles dans des circonstances analogues dans la province voisine de Mus a entraîné une vague d'émeutes sans précédent depuis plusieurs années à Diyarbakir, principale ville de la région, et dans plusieurs autres localités proches. Sept personnes ont péri depuis lundi dans les heurts opposants manifestants kurdes et forces de sécurité.

Les nouveaux affrontements ont oppposé une quinzaine de membres du PKK à une unité de gendarmerie dans une zone montagneuse proche de la ville de Silopi, aux confins des frontières irakienne et syrienne, a indiqué Anatolie, qui n'a pas précisé ses sources ni quand avaient eu lieu les combats.

Deux femmes se trouvaient parmi les rebelles abattus, sur lesquels on a retrouvé 20 kilos d'explosif de type TNT et un nombre important de grenades, a ajouté l'agence.

Les forces de sécurité poursuivaient leurs opérations dans le secteur pour capturer le reste du groupe, selon Anatolie. (AFP, 31 mars 2006)

Attentat à Istanbul: un mort, 13 blessés, revendication par un groupe kurde

Le groupe séparatiste kurde des Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) a revendiqué dans un communiqué transmis par e-mail à l'AFP un attentat qui a fait au moins un mort et 13 blessés vendredi à Fatih, un quartier populaire de la rive occidentale d'Istanbul.

"L'attaque à la bombe survenue le 31 mars à Istanbul a été réalisée par nos unités de représailles", affirme le document, dont l'AFP a authentifié la provenance.

Les TAK affirment avoir agi en représaille aux "attaques meurtrières" menées par l'Etat turc contre le peuple kurde, faisant ainsi référence à la mort samedi dernier de 14 militants kurdes.

"Désormais, une réponse sera donnée à chaque attaque contre notre peuple avec des actions plus violentes. Cette fois nous ne viserons plus seulement les biens, mais aussi les personnes", préviennent les TAK, qui menacent de "transformer la Turquie en enfer".

La bombe a été déposée dans une poubelle à proximité d'un arrêt d'autobus, selon le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler, qui a fait état d'un mort - un vendeur de "simits" (petits pains au sésame) qui exerçait son activité à proximité du lieu de l'explosion - et de 13 blessés, dont trois dans un état sérieux.

Un précédent bilan faisait état d'un mort et 11 blessés.

Les TAK ont déjà revendiqué deux attentats survenus à Istanbul cette année et faisant au total un mort et 30 blessés.

La police affirme que cette organisation sert de prête-nom au PKK quand celui-ci commet des attentats pouvant encourir la désapprobation de la communauté internationale.

Le PKK rétorque que les TAK sont constitués d'éléments incontrôlés ayant quitté ses rangs. (AFP, 31 mars 2006)

Ankara exhorte le Danemark à fermer une TV kurde, Roj TV

La Turquie a nouvelle fois demandé vendredi au Danemark d'interdire une chaîne de télévision kurde qui émet de son territoire et considérée par la Turquie comme le porte-parole de la rébellion armée kurde, a indiqué le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül.

Cette chaîne, Roj TV, est accusée par les autorités d'Ankara d'avoir rapporté des messages sur l'écran du PKK ayant conduit à des émeutes ces derniers jours à Diyarbakir, principale ville du sud-est turc à majorité kurde, qui ont fait sept morts et plus de 250 blessés.

"J'ai eu un entretien téléphonique avec mon homologue danois aujourd'hui (vendredi) et lui a demandé de faire le nécessaire au sujet de cette chaîne", a dit M. Gül sur la chaîne publique TRT.

"Le Danemark doit prendre ses responsabilités (...) ce n'est pas une affaire de démocratie et de liberté de la presse", a affirmé le ministre qui s'est félicité de la réponse de son homologue Per Stig Moeller qui a indiqué "comprendre" les inquiètudes d'Ankara, sans pourtant s'engager sur quoi que ce soit.

Ankara avait demandé à plusieurs reprises aux autorités danoises d'engager une action contre Roj TV, qui diffuse ses programmes vers l'Europe depuis Copenhague, l'accusant d'être liée au PKK, interdit en Turquie, et inscrit par l'Union européenne et Washington sur la liste des organisations terroristes.

Roj TV émet depuis mars 2004 à partir du territoire danois.

Washington a également demandé à Copenhague de fermer cette chaîne. (AFP, 31 mars 2006)

Communiqué du Kongra-Gel sur les émeutes dans le Kurdistan turc

Newroz, nouvel an kurde, a encore été, cette année, fêté par l’ensemble des Kurdes comme une journée de résistance, d’unité et de liberté nationale au Kurdistan mais aussi à l’étranger.

Tous les Kurdes qui ont pris part à ces célébrations ont scandé le nom d’ A. Ocalan et clamé haut et fort qu’il représentait leur volonté politique. Les célébrations du Newroz 2006 ont, ainsi, pris véritablement la tournure d’un référendum populaire de soutien à A. Ocalan.

Les Forces de défense du Peuple (HPG) avaient également fait une déclaration en précisant qu’il n’y aurait aucune action militaire de leur part venant troubler les célébrations du Newroz.

Malgré cela, les forces de l’ordre turc ont entamé, avec plus de dix mille soldats, une vaste opération militaire dans les régions montagneuses de Mus et Bingöl. Lors de cette opération, toutes les techniques militaires ont été employées et 14 combattants de la guérilla, en position de défense, ont été assassinés à l’aide d’armes chimiques. Cet acte est d’une part contre les lois de guerre et d’autre part un crime contre l’humanité.

Ce massacre est fortement condamné partout au Kurdistan et a engendré une révolte civile. Les forces de sécurités turques ont attaqué violemment pour disperser les manifestants rassemblés lors des cérémonies d’inhumation de quatre citoyens du Diyarbakir, membres de la guérilla appartenant aux Forces de Défense du Peuple kurdes (HPG). Des dizaines de personnes ont été blessées et beaucoup d’autres se retrouvent en garde à vue.

Par ailleurs, de nombreuses personnes ont été arrêtées et les commerces ont gardé les rideaux baissés pour protester contre les attaques de l’armée turque. Lors des ces manifestations, l’intervention des forces de sécurité turque a causé la mort de 4 personnes, et blessé des centaines de civils. Mais la contestation se répand.

L’Etat turc qui nie l’existence des Kurdes et qui ne supporte pas que la question kurde soit posée est le seul responsable de tous ces massacres , lui qui se donne le droit de tuer les kurdes, même avec des armes prohibées.

Protester contre les politiques de l’Etat est un droit légitime. Nous soutenons notre peuple qui a manifesté à Amed, Siirt, Adana, Batman et Adiyaman et qui s’est également approprier ses martyrs. Nous saluons cette prise de position héroïque contre les oppressions de l’Etat turc.

Notre peuple dans ces villes n’est pas seul. Nous appelons notre peuple vivant dans des métropoles turques et kurdes et ainsi qu’à l’ouest, l’est et le sud-ouest du Kurdistan mais aussi à la diaspora de montrer leur solidarité et de s’organiser démocratiquement pendant cette période pour manifester et condamner les politiques de l’Etat turc envers les kurdes. Nous demandons à notre peuple de respecter les lois (légitimes) et de veiller en particulier à ne pas dégrader les lieux publics.

Nous condamnons une fois de plus ces actes commis par l’Etat turc contre les combattants de la guérilla et contre le peuple kurde. Nous appelons à nouveau l’Etat turc pour qu’il renonce à sa politique négativiste et qu’il agisse afin de résoudre ce problème par le dialogue. Nous demandons à l’Union Européenne, les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’OSCE, toutes les institutions démocratiques européennes et le public européen d’examiner attentivement la situation en Turquie et d’exercer tout leur pouvoir pour encourager un dialogue dans le but de trouver une solution politique à la question kurde.

Nous sommes aux côtés de notre peuple et nous saluons leur lutte héroïque contre les oppressions. Nous nous inclinons devant la mémoire des 14 combattants qui sont tombés martyrs et ainsi que des martyrs d’Amed. Nous présentons toutes nos condoléances à leur famille et à tout le peuple du Kurdistan.

Vive la lutte de notre peuple pour la liberté, la démocratie et la paix ! (La présidence du Kongra Gel, 31 mars 2006)

Troisième jour d'affrontements: La police tue des enfants

Le bilan des émeutes secouant depuis le début de la semaine Diyarbakir, la première ville du sud-est turc à majorité kurde, s'est alourdi vendredi à six morts avec la mort dans la nuit de trois personnes à l'hôpital, a-t-on indiqué de source hospitalière.

Un garçon de sept ans atteint par une balle à la poitrine et un jeune touché à la tête, tout deux jeudi, par une grenade lacrymogène sont décédés, a-t-on précisé de même source.

Une troisième personne, blessée mercredi, a également succombé à ses blessures.

Le maire de Diyarbakir, Osman Baydemir, a confirmé le bilan de six morts. Il a demandé lors d'une conférence de presse vendredi aux émeutiers de "rentrer chez eux" et de mettre fin à leurs actions.

Les affrontements se sont poursuivis jeudi pour la troisième journée consécutive entre la police turque et des manifestants kurdes à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, où les heurts ont fait trois morts, dont un enfant de 12 ans, et plus de 250 blessés depuis mardi.

Les forces de police sont intervenues jeudi pour disperser des milliers de Kurdes qui manifestaient. A Diyarbakir,suite aux tirs de la police, un enfant âgé de 6 ans a été gravement blessé et porté à l’hôpital. Les docteurs ont annoncé que malgré toutes les interventions l’enfant n’a pu être sauvé. Un autre  enfant de 14 ans  a été blessé de sa jambe.

Lors des incidents de jeudi à Diyarbakir, des centaines de manifestants ont jeté des engins incendiaires sur deux banques et brisé les vitres du siège local des forces de police ainsi que celles d'un établissement scolaire et de certains commerces, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Selon elle, la police a tiré en l'air afin de tenter de disperser la foule tandis que des hélicoptères des forces de l'ordre survolaient les lieux.

Parallèlement, les protestations violentes se sont étendues à la ville voisine de Batman, où la force publique est intervenue pour stopper une marche à laquelle participaient quelque 2.000 personnes, suite à des jets de cocktails Molotov sur des commerces. Les manifestants ont aussi brisé les vitres d'établissements bancaires et de bureaux de l'administration. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes. Selon les autorités, douze manifestants ont été blessés dans les affrontements; il y a eu une quinzaine d'arrestations.

Un communiqué conjoint de l'armée, de la police et des autorités civiles annonce qu'ont été prises "toutes le mesures nécessaires dans le cadre des limites de la loi et de la démocratie pour combattre le séparatisme ainsi que le terrorisme, et de les mettre en oeuvre avec une détermination absolue."

Les nationalistes turcs mettent en cause la politique du Premier ministre Tayyip Erdogan, qui s'était rendu à Diyarbakir l'été dernier où il avait affirmé que la Turquie avait commis des erreurs dans sa gestion du "problème kurde".

Jeudi, le Premier ministre a assuré que le gouvernement et les forces de l'ordre contrôlaient la situation. "Notre peuple doit se sentir en sécurité. Les forces de sécurité feront le nécessaire", a-t-il dit. (AP-AFP-Reuters, 30-31 mars 2006)

Enquête contre le maire de Diyarbakir et deux dirigeants du DTP

Le parquet de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) a lancé jeudi une enquête contre des membres du principal parti pro-kurde du pays, dont le maire de la ville, pour apologie de la rébellion kurde, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Osman Baydemir, maire de Diyarbakir et membre du DTP (Parti pour une société démocratique), s'était adressé mardi soir à des jeunes émeutiers, saluant leur "courage" mais demandant qu'ils cessent de braver les lois.

Ahmet Cengiz et Murat Avci, respectivement chefs provinciaux du DTP à Diyarbakir et Siirt (sud-est), font également l'objet d'une enquête similaire du bureau du procureur en chef de Diyarbakir. (AFP, 30 mars 2006)

Trois morts et 250 blessés au cours d'affrontements à Diyarbakir

Des affrontements entre de jeunes Kurdes et les forces de sécurité à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, ont fait trois morts et 250 blessés en deux jours, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Environ 200 protestataires ont été arrêtés, a précisé le gouverneur de Diyarbakir, Efkan Ala, dans la soirée devant la presse, alors que le calme revenait.

Deux des victimes ont succombé à l'hôpital à des blessures par balles, selon le maire de Diyarbakir Osman Baydemir. La troisième était un passant qui, fuyant les violences, a été renversé et tués par une voiture, a indiqué M. Ala.

Pour la deuxième journée consécutive, des émeutes avaient opposé mercredi des partisans de la rébellion kurde à la police turque à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde, selon un journaliste de l'AFP.

Plusieurs centaines d'émeutiers, en majorité des jeunes, ont saccagé des magasins dans plusieurs secteurs de cette ville de quelque 550.000 habitants.

Scandant des slogans en faveur du PKK et à son chef emprisonné Abdullah Öcalan, les manifestants pour la plupart encagoulés et agissant par groupes de 30 à 40 personnes, ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de sécurité déployées massivement dans la ville.

Ils ont aussi jeté des pierres contre des bâtiments publics lors des incidents qui se sont produits surtout dans le quartier populaire de Baglar.

La police anti-émeutes a répliqué avec des grenades lacrymogènes, des canons à eau et des tirs d'avertissement.

Des renforts ont été envoyés à Diyarbakir depuis cinq provinces voisines, selon les autorités locales. D'autres mesures de sécurité ont été prises avec un possible recours à l'armée. Des chars sont arrivés dans une garnison située aux abords de la ville.

Des incidents similaires se sont produits à Siirt, à une centaine de kilomètres à l'est de Diyarbakir.

Mardi, 42 personnes, dont 36 agents de sécurité, avaient été blessées au cours des premiers incidents, selon le ministre de l'Intérieur Abdülkadir Aksu.

Plus de 2.000 manifestants se sont dans un premier temps violemment heurtés aux policiers après l'enterrement de quatre de quatorze rebelles du PKK tués samedi dans des accrochages avec l'armée. La manifestation s'est transformée en rassemblement de soutien au PKK et à Öcalan.

De nombreux policiers ont été frappés et blessés à l'arme blanche. L'un d'entre eux est grièvement blessé et ses jours sont en danger. Trois journalistes et un soldat figurent parmi les blessés.

Deux succursales de banques ont été saccagées.

De nombreux magasins restaient fermés mercredi dans une atmosphère tendue. (AFP, 29 mars 2006)

KNK: "L’Armée turque prend le contrôle de la province kurde Diyarbakir"

Le communiqué du Congrès national du Kurdistan (KNK) sur les évènements de Diyarbakir:

Les affrontements entre les manifestants kurdes et les forces militaires turques se poursuivent dans tous les quartiers de Diyarbakir. Les forces de sécurités turques ont attaqué violemment pour disperser les manifestants rassemblés lors des cérémonies d'inhumation de quatre citoyens du Diyarbakir, membres de la guérilla appartenant au PKK, assassinés par armes chimiques dans la région de Mus.

Malgré les renforts provenant  des villes avoisinantes comme celle de Mardin, la révolte civile n'a pu être maîtrisée et  pour la première fois, depuis le coup d’état militaire de 1980, l’armée de terre turque occupe depuis ce matin, 29 mars, la capitale du Kurdistan.

Les manifestants ont refusé de se disperser et ont demandé, en brandissant les drapeaux du PKK,  que justice soit faite et réclamé une solution politique pour la question kurde. Mais l’intervention sauvage de forces de sécurité turques a transformé la ville en état de siège: plus de 50 civils ont été blessés, de nombreuses personnes ont  été arrêtées, les commerces ont gardé les rideaux baissés et les écoles de la ville sont désertées.

Des affrontements identiques se sont produits dans les villes de Adana  et de Siirt, lors d'obsèques de combattants de la guérilla.

Le peuple kurde a célébré cette année, par millions,  le Newroz, son nouvel an, sans incidents notables, malgré  touts les provocations de l’Etat turc. Les organisateurs, les participants, et même les maires élus  des grandes villes kurdes ont envoyé aux opinions publiques nationales et internationale un message fort qui se traduit par :

- Le peuple kurde considère le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) comme son représentant légitime.
- Abdullah Öcalan est le représentant du peuple kurde
- la guerre n’est pas une solution et il faut trouver une solution pacifique à la question kurde.

Le gouvernement turc a répondu en lançant une grande opération militaire dans toute la région du Kurdistan, en assassinant, au moyen de gaz toxiques, 14 combattants de la guérilla, dans la région de Mus, en emprisonnant l'ancien président du DEHAP de Hakkari et  en  mettant en examen  les maires des villes de Hakkari et de Batman.

L’intensification de la guerre dans la région ne sert ni les intérêts des peuples kurde et turc, ni, à long terme, les intérêts économiques européens. C’est la raison pour laquelle nous demandons à l’Union  Européenne de cesser la vente d'armes au gouvernement turc et nous le prions d'exercer tout son pouvoir pour encourager un dialogue entre la Turquie et représentants du peuple Kurde, dans le but  de trouver une solution politique, comme c'est le cas pour l'Irlande et le Pays Basque. (Centre d'information du Kurdistan, Paris, 29 mars 2006)


Violents incidents lors des funérailles des combattants du PKK

Trente-deux personnes ont été blessées, dont trois grièvement, mardi à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde, lors d'affrontements et d'incidents entre des sympathisants du PKK et la police. Environ 2.000 manifestants se sont violemment heurtés aux forces de sécurité dans la ville après l'enterrement de quatre des quatorze combattants du PKK tués samedi dans des accrochages avec l'armée.

Aux cris de "vengeance", les manifestants, qui brandissaient des drapeaux du PKK et des effigies de son chef Abdullah Öcalan, emprisonné à vie depuis 1999, ont refusé de se disperser après les funérailles, lançant des pierres et des cocktails Molotov à la police qui a riposté avec des grenades lacrymogènes et des pompes à eau.

Six policiers ont été frappés, et l'un d'entre eux est grièvement blessé. Trois journalistes et un soldat figurent en outre parmi les blessés.

Les vitrines de nombreux magasins du centre-ville ont été détruites par les  manifestants qui ont également jeté des pierres en direction des bâtiments officiels et caillassé les ambulances venues récupérer les blessés. Un médecin et une infirmière ont été blessés

Deux succursales de banques ont été saccagées et les événements se poursuivaient par endroits dans la ville dans la soirée.

Vingt-trois manifestants ont été interpelllés, selon les services du gouvernorat qui a appelé les gendarmes à la rescousse.

Des incidents similaires se sont produits à Adana (sud), qui compte une forte communauté kurde, après l'enterrement d'un cinquième combattant du PKK.

Quatorze membres de ce mouvement ont été tués au cours du weekend lors de la plus récente opération de l'armée dans l'est du pays. (AFP-DIHA, 28 mars 2006)

Quatorze militants kurdes tués dans des violents combats avec l'armée

Quatorze militants kurdes du PKK ont été tués lors d'une opération de l'armée dans l'est de la Turquie, a-t-on indiqué samedi de sources de sécurité locales à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien majoritairement kurde.

Il s'agit des plus violents combats de ces derniers mois, a-t-on précisé.

Les affrontements se sont produits près de la localité montagneuse de Senyayla, dans la province reculée de Mus.

Onze rebelles ont été tués dans une première série d'accrochages et trois autres abattus ensuite, selon les autorités. (AFP, 25 mars 2006)

DTP: The process of Spain- ETA can be gone through in Turkey

Co-chairman of Democratic Society Party(DTP) Ahmet Turk said that if the govenment makes step, the process about permanenent ceasefire of ETA in Spain can be lived in Turkey.

Co-chairman of DTP Ahmet Turk had evaluated celebrations of Newroz and ceasefire decision of ETA. Turk who drew attention that the people of Middle East and Turkey give importance to festival of Newroz said that they see Newroz as an important day for beginning of peaceful democratic process and celebrated it to be means for peaceful process to begin. Turk who reminded that they declared 2006 Newroz Festival as ' Newroz of peace, and year of peace' said that '' Our aim is developing political understanding which will solve problems of Turkey and to put forth democratic projects. If Turkey put forth some democratic projects, the solution of Kurdish problem will get easy. We will take great steps in this subject.'' Turk who drew attention to demands people sounded in Newroz said that: '' People showed its stance in the Newroz. They want determination in peace and taking steps. They say that blood, violence and tears are meaningless about this subject. They gave their messages clearly to government and Turkey. We will carry out our politics in the direction of given messages.''

Turk who evaluated permanent ceasefire by ETA in Spain said that similar process and its hardships are experienced in Turkey. Turk said that state by taking into consideration this troubles and problems should make steps and pointed out that after that only peaceful process can happen. Turk by taking attention that the state is in deadlock said that '' People says that if necessary we will die. What is important is demands of people. You can not ignore this demands.'' Turk who reminded that Prime Minister in Spain had made call for peaceful process to develop and meetings were held, said that in the case that similar process is developed in Turkey, we will serve willingly. Turk by saying that '' The drawe is people. What matters is to make steps in the direction of demands of people. If government has will, developments can take place. He said that in the case that government takes steps the process like in Spain can occur in Turkey.

Turk who evaluated the news in press about '' There are problems between Zana and DTP'' said that they had been with Zana 15 days ago and stated that they don't have problem and the issue was exaggrated. Turk evaluated decision of Zana to keep herself away from politics as '' We are meeting with her. Ms Leyla said to us ' I had made mistake by mixing in politics when I got out of prison, now I want to rest and watch the process.'' (DIHA, March 24, 2006)

19 blessés lors de heurts avec la police dans le sud-est

Dix-neuf personnes ont été blessées jeudi dans le sud-est anatolien à majorité kurde lors de heurts entre la police et des manifestants protestant contre l'arrestation d'un politicien kurde local, ont rapporté des sources locales de sécurité.

Les violences sont survenues lorsque qu'une unité anti-émeutes de la police de Hakkari, aux confins de l'Iran et de l'Irak, est intervenue pour disperser la manifestation au motif qu'elle était illégale.

Les manifestants, armés de pierres et de bâtons, ont affronté les policiers qui étaient épaulés par des véhicules blindés et ont riposté en utilisant des grenades lacrymogène et en tirant en l'air, ont indiqué des témoins interrogés par l'AFP.

Dix-neuf personnes, dont 10 policiers, ont été blessées au cours des heurts et 21 manifestants ont été arrêtés, a indiqué dans un communiqué le gouvernorat de Hakkari, qui n'a pas pas fait mention de blessés graves. Un précédent bilan faisait état de 12 blessés.

Des mesures exceptionnelles de sécurité ont été maintenues pour la nuit à Hakkari, a ajouté le communiqué.

Les manifestants protestaient contre l'arrestation de l'ex-responsable local d'un parti pro-kurde aujourd'hui dissout, Sebahattin Suvagci, accusé de soutenir les militants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

De nombreux politiciens kurdes ont été poursuivis en Turquie pour un soutien supposé au PKK, qui affronte depuis 1984 les forces de sécurité turques pour obtenir l'indépendance du sud-est anatolien. (AFP,  23 mars 2006)

Kurds Unhappy Despite Language Broadcasts

In a fresh milestone for minority rights in Turkey, private television channels will begin Kurdish language broadcasts today, but Kurdish activists say their community needs many more reforms. Turkey is under pressure from the European Union, which it hopes to join, to improve the cultural rights of its ethnic minorities, especially the 12 million-strong Kurds who until the 1990s were banned from using their language at all in public.

“After many bureaucratic setbacks, we have finally won the right to broadcast in Kurdish,” said Cemal Dogan, director of Gun TV, one of three broadcasters now allowed to show Kurdish language programs. The others are Soz TV and a radio station. “It is a small step, we still face many restrictions. But it is very important for Turkey and we are happy,” he said.

Broadcasts will be limited to 45 minutes a day, or four hours a week, and must carry Turkish subtitles. They cannot air educational programs teaching the Kurdish language or broadcast programs aimed at children, such as cartoons. Gun will target 1.5 million viewers in Diyarbakir, the biggest city of Turkey’s mainly Kurdish southeast region, and its environs with programs about history, culture and health.

Turkish state television and radio already provide limited broadcasting in Kurdish and several other minority languages including Arabic, but Dogan said nobody watches them as they consist almost entirely of news items from the previous week. Ankara has dragged its feet over allowing Kurdish language broadcasts due to fears this could fan political separatism. Turkish security forces have battled Kurdish rebel fighters since 1984 in a conflict which has cost at least 30,000 lives. “With time, people will see there is nothing to be afraid of, that allowing these broadcasts can help to resolve the Kurdish problem,” said Dogan.

Others are less optimistic. They say Ankara’s slow, grudging broadcasting reforms are symbolic of its wider approach to the Kurds and say Turkey only acts because of heavy EU pressure. “If I were (Turkish Prime Minister Tayyip) Erdogan, I would allow free, unlimited broadcasting in Kurdish, except for politically sensitive material,” said lawyer Sezgin Tanrikulu, head of the Diyarbakir bar association.

But rising Turkish nationalism, along with looming elections due by 2007, make it harder for Erdogan to act, he said. Tanrikulu said this situation benefits only the Kurdish rebels, who exploit people’s sense of frustration. Violence in the southeast fell after the 1999 capture of rebel leader Abdullah Ocalan, but has flared up again in the past two years.

Many Kurds welcomed Erdogan’s visit to Diyarbakir last August when he acknowledged for the first time the existence of a “Kurdish problem,” Tanrikulu said, but his subsequent failure to back up promises with action has disappointed local people. Diyarbakir Mayor Osman Baydemir agrees. “Tensions are rising. The government does not have a sound, well-based plan for resolving the Kurdish problem,” he told Reuters.

Baydemir’s Democratic Society Party (DTP) wants a general amnesty for the rebels, more cultural rights and autonomy for the Kurds and a lowering of the 10 percent threshold required to win seats in the Turkish Parliament. This rule effectively bars the DTP, which has strong support in the southeast but which nationally has yet to win more than 10 percent of the vote.

“If we achieve these things, I do not think the Kurds will want independence from Turkey,” Baydemir said. (KurdistanObserver.com, Gareth Jones, March 23, 2006)

Premières émissions radiotélévisées en kurde sur des chaînes privées

Une radio et deux chaînes de télévision locales du sud-est anatolien à majorité kurde sont devenues jeudi les premiers médias audiovisuels privés à diffuser en toute légalité des programmes en langue kurde en Turquie, a constaté l'AFP.

Medya FM, une radio basée à Sanliurfa, a diffusé en fin d'après-midi un programme d'information de 15 minutes en kurde, suivi d'un quart d'heure de musique et d'une présentation de la culture locale durant 30 minutes.

Fondée en 1995, Medya FM avait été condamnée à une journée d'interdiction d'émission un an plus tard pour avoir diffusé une chanson en kurde.

La chaîne Söz TV, basée à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, lui a emboîté le pas à 20h00 (18h00 GMT) avec un journal télévisé mêlant turc et kurde.

Avec un quart d'heure de décalage, Gün TV, également installée à Diyarbakir, a diffusé un programme en kurde sous-titré en turc de 45 minutes sur l'héritage culturel et historique de la ville.

Les émissions en kurde ont été autorisées par l'organisme turc de contrôle des médias (RTÜK), à condition qu'elles soient limitées à 45 minutes par jour et quatre heures par semaine pour les télévisions et à une heure par jour et cinq par semaine pour la radio.

Les télévisions doivent en outre sous-titrer leurs programmes en turc.

"J'ai regardé et c'était bien, même si le kurde employé était un peu différent. Du coup, je n'ai pas tout compris", a déclaré Alican Topdemir, un serveur de 34 ans. "Mais ce n'est pas assez, il faut que ça dure plus longtemps, pourquoi pas passer des films""

"Il faut le développer, parce qu'un régime d'interdiction n'est pas une solution", a commenté Nesip Yavuz, un ouvrier de 30 ans. "Ca sera beaucoup plus beau si on le fait à grande échelle, et la réaction du public en sera d'autant plus positive".

La télévision d'Etat turque avait commencé en 2004 à diffuser des émissions en kurde dans le souci d'être en conformité avec les normes démocratiques de l'Union européenne.

Les habitants du sud-est anatolien, dont les habitations sont hérissées d'antennes paraboliques, captaient déjà des programmes en kurde émis depuis l'Europe et l'Irak voisin. (AFP,  23 mars 2006)

Le scandale de Semdinli: de plus en plus scandaleux

"Le 9 novembre 2005 à midi un quart, un homme a été tué et plusieurs autres ont été blessés à la suite d’un attentat à l’explosif perpétré contre la librairie Umut Kitabevi à Semdinli (province de Hakkari), dans le sud-est de la Turquie. Le propriétaire de la librairie et d’autres personnes ont réussi à appréhender l’auteur présumé de l’attentat ainsi que deux autres hommes qui l’attendaient apparemment dans une voiture garée à proximité. On a découvert dans le véhicule des armes, des listes d’opposants politiques, des renseignements à propos d’habitants de Semdinli, ainsi que des cartes, entre autres documents. Le nom du propriétaire de la librairie figurait apparemment sur une liste et un plan de son domicile et de son magasin a également été retrouvé. On a appris que les trois hommes appréhendés par la foule appartenaient aux services de sécurité " (Amnesty International, rapport du 17 novembre 2005).
 
Par la suite, alors que le procureur procédait à des investigations sur les lieux, des coups de feu furent tirés depuis une voiture en direction de la foule et un civil fut tué et plusieurs autres blessés. Un sergent des forces spéciales de la gendarmerie fut placé en détention et poursuivi pour "usage disproportionné de la force ayant entraîné la mort."
 
Amnesty International en avait appelé au gouvernement turc, le priant de désigner une commission indépendante pour enquêter, en particulier, sur  la chaîne de commandement et le niveau d’implication de responsables de l’armée et de la gendarmerie dans l’utilisation d’armes à feu au cours de manifestations de protestation  à Semdinli et dans d’autres villes de la région comme Yuksekova et Hakkari, où l'on releva des morts et des blessés par balles.
 
Le Premier ministre turc, le ministre de la Justice,  le ministre de l’Intérieur, tous s'étaient déclarés déterminés à faire toute la lumière sur cette affaire et une enquête avait même été ouverte  par le procureur de Van. Mais le même ministre de la Justice, Cemil Cicek, donnait le 6 mars dernier, son feu vert à l'ouverture d'une enquête sur ce même procureur qui mettait en cause le commandant en chef de l'Armée de Terre, le général Yasar Büyükanit, numéro 2 de l'armée turque, ainsi que plusieurs de ses subordonnés.  C'est donc sans surprise que l'autorisation d'entamer les poursuites judiciaires demandées par le procureur  fut refusée, le 20 mars, par l'Autorité militaire, les jugeant "infondées"  et  exigeant même du gouvernement qu'il fasse toute la lumière sur cette attaque "injustifiée" envers l'un de ses chefs.
 
Dans le même temps, une enquête criminelle est ouverte par le procureur de Hakkari  visant Metin Tekçe,  maire de Hakkari, accusé d'avoir, lors de sa déposition devant la commission parlementaire enquêtant sur les attentats à l'explosif de Semdinli et  dans la province de Hakkari,  "favoriser une organisation terroriste". Le procureur d'Ankara a  sommé la dite Commission parlementaire, malgré ses protestations,  de lui remettre les minutes de l'audition.
 
D'après la presse,  Metin Tekçe, répondant à une question de la commission, aurait déclaré : "à votre question, je réponds que le Parti des ouvriers du Kurdistan (PKK) n'est pas une organisation terroriste. C'est juste une organisation qui défend les droits de ceux qui travaillent pour une solution pacifique au problème Kurde", et il  aurait ajouté : "je ne suis pas fier de ma turquitude. Je suis un citoyen de la Turquie et fier de l'être, mais pas de ma turquitude parce que je ne suis pas turc. Je suis kurde, comme d'autres sont laz ou grecs  et qui sont aussi citoyens turcs, faisant également partie du peuple de la Turquie. Je suis fier d'être un citoyen de la Turquie".
 
Interrogé par la presse, Metin Tekçe, membre du " Parti pour une Société Démocratique" (DTP) a dit, jeudi, qu'il maintenait ses déclarations faites devant la commission, " Je maintiens ce que j'ai dit  et ne reculerai pas : le PKK n'est pas une organisation terroriste et je suis fier d'être kurde. S'il est nécessaire de donner ma vie pour résoudre le problème Kurde, et bien….. qu'il en soit ainsi". Depuis, le maire de Hakkari  est l'objet de menaces qui n'ont point entamé sa détermination. Metin Tekçe a encore révélé  qu'il avait déposé un rapport contenant de mesures démocratiques pour résoudre le problème kurde et réclamant leur mise en œuvre.
 
Metin Tekçe était venu en Bretagne, en décembre dernier, défendre sont projet de centre municipal de soins et d'éducation pour les femmes, notamment "les exilées de l'intérieur" et avait été reçu par Christian Guyonvarc'h, Vice Président du Conseil Régional de Bretagne, Edmond Hervé, maire de Rennes, François Cuillandre, maire de Brest, Yolande Boyer, sénatrice –maire de Châteaulin et Monique Prévost, maire de Douarnenez. (andre-metayer@numericable.fr, 23 mars 2006)

Les manifestations grandioses dans le Kurdistan de Turquie

Plus de 120.000 personnes, selon la police, ont fêté pacifiquement mardi à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est majoritairement kurde de la Turquie, le Newroz, le Nouvel An Kurde, sans que des incidents majeurs ne se produisent comme le craignaient les autorités. Quelque 3.000 policiers étaient déployés pour assurer l'ordre sur la Place des Foires, à une dizaine de kilomètres du centre-ville, sans cependant intervenir, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le rassemblement s'est rapidement transformé en manifestation de soutien à Abdullah Öcalan, leader du PKK, emprisonné dans une prison du nord-ouest, avec la présence d'affiches géantes le représentant.

Des festivités étaient organisées dans l'ensemble du Kurdistan de Turquie.

En vue de récupérer le nouvel an kurde et d'éclipser les manifestations kurdes, les autorités gouvernementales ont organisé plusieurs festivités sous l'appellation de "Nevruz", mais devant le grand succès des rassemblements des Kurdes, ces cérémonies officielles ont abouti à un échec total.

Les avions de guerre de l'Armée ont effectué des vols menaçant les manifestants kurdes à Diyarbakir et à Van. Sept policiers ont été légèrement blessés par des jets de pierres à Diyarbakir et Silopi, plus au sud, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les Kurdes de Turquie profitent habituellement du Newroz pour réclamer des droits accrus et afficher, pour nombre d'eux, leur soutien au PKK qui combat depuis 1984 les forces turques.

"Nous avons fait le maximum pour que le Newroz se déroule pacifiquement cette année", a expliqué à l'AFP Ahmet Türk, vice-président du principal parti pro-kurde, le DTP (Parti pour une société démocratique), qui organise les festivités.

Les participants, qui étaient nombreux à brandir des drapeaux aux couleurs vert-jaune-rouge du PKK en dépit des interdictions édictées par les autorités, ont réclamé la libération d'Öcalan et une amnistie pour les rebelles.

"Amnistie générale pour une paix sociale", pouvait-on lire sur les banderoles déployées par les manifestants qui ont crié en kurde "Biji serok Apo" -- "Vive le président Apo" (surnom d'Öcalan).

Des avocats d'Öcalan ont lu à la foule un message de leur client qui a exhorté le gouvernement à déclarer une "amnistie générale" pour les rebelles.

"Je ne veux pas la guerre", a affirmé notamment le chef séparatiste.

De nombreuses personnes ont signé une pétition en faveur de la libération d'Öcalan, qui purge une peine de prison à vie depuis 1999.

Une organisatrice de la campagne, qui a refusé de décliner son identité, a déclaré que "si des millions de gens considèrent Öcalan comme leur leader, l'Etat (turc) doit le reconnaître comme un interlocuteur" et que, "tant qu'il est en prison, il ne peut y avoir de paix" en Turquie.

Le Newroz annonce l'arrivée du printemps et est célébré aussi en Iran et dans les communautés musulmanes d'Asie centrale. (AFP et autres sources, 21 mars 2006)

Les Kurdes de Turquie célèbrent leur nouvel an sous haute sécurité

Les Kurdes de Turquie ont célébré dimanche dans plusieurs villes le Newroz, leur nouvel an, encadrés par d'imposants dispositifs de sécurité mis en place dans la crainte d'éventuels incidents, ont constaté des photographes de l'AFP.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont réunies sur une esplanade à la périphérie d'Istanbul pour allumer les traditionnels bûchers du Newroz, célébrant l'arrivée du printemps.

Les participants, qui pour certains brandissaient des drapeaux aux couleurs vert-jaune-rouge du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en dépit des interdictions édictées par le ministère de la Justice, ont réclamé la libération du chef du PKK Abdullah Öcalan.

En dehors de jets de pierre sporadiques contre des policiers, aucun débordement n'a été constaté.

La manifestation était encadrée par 4.500 policiers soutenus par des véhicules blindés, 500 gendarmes et un millier de soldats ayant été maintenus en état d'alerte à proximité de l'esplanade, a rapporté l'agence de presse Anatolie, citant des sources de sécurité.

Les unités anti-émeutes de la police sont en revanche intervenues dans la nuit de samedi à dimanche pour disperser des manifestations kurdes illégales dans des quartiers populaires d'Istanbul, a indiqué Anatolie, précisant que les incidents n'avaient pas fait de blessés.

A Izmir (ouest), où quelque 5.000 personnes s'étaient réunies dimanche, la police est intervenue quand des manifestants ont déployé des affiches représentants Öcalan, ceux-ci ripostant avec des jets de pierre, a rapporté la chaîne de télévision d'information NTV.

Un sac contenant 19 cocktails Molotov a été retrouvé sur les lieux, selon NTV.

A Mersin (sud), théâtre l'an dernier de violents affrontements avec la police, les forces de sécurité -plus d'un millier- ont fouillé les milliers de participants aux cérémonies, qui ont eu lieu sans incidents, pour saisir les drapeaux et banderoles faisant référence au PKK, a constaté un photographe de l'AFP.

A Sanliurfa (sud-est), 27 manifestants ont été placés en garde à vue après des heurts avec la police, selon Anatolie.

La réouverture de la librairie  frappée par un attentat à la bombe

Les festivités du Newroz ont débuté dans le calme samedi dans le sud-est de la Turquie, où les mesures de sécurité ont été renforcées dans la crainte de possibles incidents, selon des sources locales.

Le principal parti pro-kurde de Turquie, le DTP (Parti pour une société démocratique), a choisi symboliquement de faire débuter cette année les célébrations dans la petite ville de Semdinli, aux confins de l'Iran et de l'Irak, frappée en novembre par un attentat qui a fait un mort et six blessés.

La justice a lancé des poursuites contre deux militaires turcs et un rebelle repenti du PKK, soupçonnés d'être les auteurs de l'attentat à la bombe, qui visait une librairie appartenant à un ancien membre du PKK.

Un général de haut rang, commandant l'armée de terre, a également été visé dans le cadre de cette affaire par un acte d'accusation lui reprochant la création supposée d'une "organisation clandestine" et des "abus de pouvoir".

Une délégation du DTP a profité de la cérémonie de réouverture de la librairie pour allumer le premier bûcher traditionnel du Newroz et appeler à un règlement pacifique de la question kurde devant une assistance de quelque 2.000 personnes, selon des sources locales.

"Il n'est pas possible de régler les problèmes de ce pays avec les seuls moyens et menaces militaires. Venez et réfléchissons ensemble, assurons l'union et la fraternité", a déclaré le co-président du DTP Ahmet Türk, cité par l'agence de presse Anatolie.

Les nombreuses forces de sécurité réunies dans la ville ne sont pas intervenues lors de la cérémonie, en dépit des slogans favorables au PKK scandés par la foule et d'un ordre du gouvernorat de Hakkari -dont dépend Semdinli- fixant au 21 mars la date officielle des festivités. (AFP, 18 mars 2006)

Sécurité renforcée à l'approche du nouvel an kurde

Les autorités turques ont renforcé les mesures de sécurité dans le sud-est peuplé majoritairement de kurdes à l'approche du Newroz, la fête traditionnelle du Nouvel An Kurde, dans la crainte de possibles incidents.

Les Kurdes de Turquie, qui constituent une importante communauté de quelque 12 millions de personnes, profitent habituellement de cette fête qui annonce l'arrivée du printemps, le 21 mars, pour réclamer des droits accrus.

Il donne également lieu à des manifestations de soutien aux rebelles armés du PKK.

Le ministère de l'Intérieur a récemment publié une circulaire appelant la police à rester sur le qui-vive le 21 mars, qui a été marqué dans le passé par des émeutes sanglantes.

Le porte-parole de la police Ibrahim Caliskan a mis en garde vendredi lors d'un point de presse contre des "actes de provocation" lors de cette journée et les jours qui le précéderont.

Plusieurs milliers d'agents de sécurité doivent être déployés dans les provinces de la région -autrefois sous état d'urgence- pour assurer l'ordre.

Des dizaines de milliers de personnes devraient se rassembler mardi à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien, pour célébrer le Newroz en compagnie de concerts de chanteurs kurdes populaires.

Elles ne seront pas autorisées cette année à déployer des bannières du PKK.

Les célébrations avaient dégénéré en échauffourées l'an passé entre la police et manifestants dans les villes situées plus à l'ouest comme Mersin (sud) ou Izmir (ouest), qui comptent d'importantes diasporas kurdes.

Le comité de festivités du Newroz de Diyarbakir a invité cette année dans la ville les leaders kurdes d'Irak Massoud Barzani et Jalal Talabani, le chef de l'Etat irakien.

Les incidents dans les zones kurdes de Turquie se sont multipliés depuis juin 2004, date à laquelle le PKK a mis fin à une trêve unilatérale avec Ankara qui a duré cinq ans.

Le 9 mars, trois personnes ont été tuées dans un attentat-suicide attribué au PKK à Van (est) et une crispation générale se fait sentir parmi la population locale concernant d'éventuels incidents lors du Newroz. (AFP, 17-18-19 mars 2006)

La conférence kurde à Istanbul et les médias turcs

Six mois après avoir accueilli la conférence arménienne des 24 et 25 septembre derniers, l’Université Bilgi d’Istanbul a organisé les 11 et 12 mars une conférence sur le problème kurde. Intitulée “ La question kurde en Turquie : quelles voies pour une solution démocratique ”, cette conférence a rassemblé plus de 45 intellectuels, responsables politiques et journalistes turcs et kurdes de différentes tendances.

Parmi les participants, Osman Baydemir, le maire de Diyarbekir, a estimé que le problème kurde renfermait des aspects économiques, sociaux, politiques et culturels. Pour le régler, il a appelé de ses vœux, selon l’agence Anatolie, l’établissement d’une feuille de route intégrant toutes ces dimensions, soulignant que l’ouverture d’un débat sur cette question constituait un pas en avant. « Si nous parvenons à débattre de ce problème de façon pacifique, nous aurons une chance d’ouvrir la voie à la démocratisation », a déclaré le maire de Diyarbekir.

Durant cette conférence sur le problème kurde, une session entière a été consacrée au “ concept de minorité ”. Selon le Turkish Daily News, le Pr Baskin Oran a déclaré que les Kurdes de Turquie réclament des droits octroyés aux minorités, bien qu’ils rejettent le concept. Il a ajouté que les Kurdes, plutôt qu’une minorité, étaient un élément constitutif du pays.

Parmi les autres participants à la conférence, notons l’ancien ambassadeur Ilter Türkmen, qui a rejeté tout recours à la violence si l’on veut faire progresser ce problème kurde, mais aussi un professeur de l’Université d’Ankara, Mithat Sancar, qui a demandé aux Kurdes de dire clairement s’ils souhaitaient oui ou non une solution à leur problème dans le cadre de leur intégration à la société turque. « Il suffit de dire “ Nous sommes pour l’unité ” », a-t-il ajouté.

Dans le quotidien Radikal, on insiste sur la diversité des points de vue exprimés durant cette conférence. « Tandis que l’ancien ministre d’Etat Serafettin Elçi a critiqué le gouvernement et Atatürk, le maire de Diyarbekir Osman Baydemir a appelé à explorer les possibilités de solutions non-violentes aux problèmes du Sud-Est, écrit le quotidien. Le Pr Baskin Oran, pour sa part, a déclaré que les Kurdes n’étaient pas une minorité mais un élément constitutif de la Turquie. Quant au journaliste Hassan Cemal, il a fait observer que si l’on critiquait facilement les erreurs du gouvernement, il n’en allait pas de même du PKK. »

Radikal, enfin, a souligné qu’au premier jour de la conférence, Baskin Oran a demandé à l’assistance et aux participants d’« applaudir l’organisateur Ismaïl Besikçi pour son courage, grâce auquel il a été possible de débattre de la situation des Kurdes dans les milieux universitaires ». Selon le journal, tous les présents se sont levés pour applaudir Ismaïl Besikçi et Baskin Oran.

Pour Ergun Babahan, du quotidien Sabah, « cette discussion ouverte permet à différentes voix de s’exprimer dans le mouvement kurde ». Car pour le journaliste, le PKK « réduit au silence toute forme d’opposition dans la région, et rend plus difficile la recherche d’une solution ainsi que le développement de la démocratie chez les Kurdes ». Ergun Babahan a cité Serhat Bucak, le fondateur du Centre international kurde pour les Droits de l’Homme, qui a souligné « la nécessité pour le PKK de rendre les armes et de renoncer à la violence, pour ne pas bloquer le processus démocratique et la recherche d’une solution dans la région ».

C’est dans la foulée de cette conférence que Mehmet Ali Birand, dans la rubrique “ Opinions ” du Turkish Daily News, revient sur l’interview accordée à Murat Yetkin, du quotidien Radikal, par le chef d’état-major adjoint des forces armées turques, le général Kosaner. Dans cet entretien, le responsable militaire a souligné que le terrorisme du PKK « n’était plus une priorité », ajoutant que le problème kurde était « de plus en plus politisé, avec la montée du nationalisme et des mouvements séparatistes kurdes ».

Le mouvement kurde, souligne le journaliste, « écoute les recommandations faites par l’Europe et les Etats-Unis, qui lui demandent de renoncer au terrorisme pour déplacer leurs revendications sur le terrain politique ». Birand assimile l’évolution du mouvement kurde à celle de l’Armée Républicaine Irlandaise (l’IRA). « Ils se sont divisés en deux mouvements, écrit-il : l’un armé et l’autre politique. Tous nos regards étaient rivés vers le seul PKK dans le passé. Les choses ont changé. Le Parti pour une Société Démocratique (DTP) représente maintenant l’aile politique du mouvement kurde, tandis que le PKK en est le bras armé.»

« Le PKK est toujours présent, mais pas comme par le passé, écrit Birand. Il n’est pas aussi fort qu’il l’était. Les actes de violence qu’il commet ont pour seul but de montrer qu’il existe. (…) Le problème devient politique. Les Kurdes, en exprimant leur opposition sur la place publique et en élisant des maires, sont plus efficaces et gagnent le soutien croissant de l’étranger. Et nous, que faisons-nous ? Nous nous focalisons toujours sur les affrontements avec le PKK. Nous tentons d’ignorer la dimension politique du problème, car il est plus facile de lutter contre des terroristes. Cependant, ce que l’Etat craint le plus est en train de se produire : ce mouvement kurde politisé pousse les autorités d’Ankara et la société au changement. »

Birand appelle à « mettre fin à la politique classique », et à « développer une nouvelle vision, en faisant des sacrifices et en adoptant un ton plus conciliant ». Il déplore que la Turquie d’aujourd’hui soit « incapable d’opérer cette transformation », une incapacité soulignée par le chef d’état-major adjoint des forces armées turques.

Alors que les 56 maires kurdes du DTP se font « davantage entendre que par le passé, ignorant les pressions des médias et des appareils politiques », qu’ils « drainent des millions de partisans dans les rues », que le mouvement kurde « réalise que l’abandon du terrorisme lui assurera le soutien des Occidentaux », et qu’un Irak du Nord « de plus en plus proche de l’indépendance » entraîne une montée du nationalisme kurde, « que faisons-nous pendant ce temps-là ? », s’interroge Birand. « Nos procureurs accumulent les instructions judiciaires les unes après les autres », écrit le journaliste, dans une allusion aux nombreux procès intentés notamment sur la base de l’article 301, pour entraver la liberté d’expression. « Nous réalisons qu’intenter des procès ne résoudra pas le problème, et que de tels développements nécessitent des mesures alternatives, mais nous n’arrivons pas à faire les gestes qu’il faut », conclut Mehmet Ali Birand. (gamkonline.com, 18 mars 2006)

Hakkari's Kurdish  mayor investigated

The Hakkari Prosecutor's Office initiated a criminal investigation into Hakkari Mayor Metin Tekçe for promoting a terrorist organization. The office said it initiated its investigation as a result of certain news articles that appeared on March 16.

Tekçe, in his testimony to the parliamentary commission investigating bombings last fall in Şemdinli and Hakkari provinces, was quoted as saying: "If you ask me, the Kurdistan Workers' Party (PKK) is not a terrorist organization. It is just an organization that promotes the right of those who work for a peaceful solution to the Kurdish problem.�

He was also quoted as saying: "I am not proud of my Turkishness. I am a citizen of Turkey and proud of that, but not with my Turkishness because I am not a Turk. I am a Kurd. There are also Laz and Greeks [who are Turkish citizens]. They are also part of the people of Turkey. I am proud to be a citizen of Turkey."

The Ankara Prosecutor's Office had earlier asked for the commission to hand over Tekçe's testimony, causing an uproar among commission members.
    
Democratic Society Party (DTP) member Tekçe on Thursday said that he was behind the opinions he voiced to the commission, adding: "If it is necessary to give my life to solve the Kurdish issue, then let it be so. I stand behind what I said. I will not back down. The PKK is not a terrorist organization and I am proud to be a Kurd."

He said since the testimony given to the commission started to appear in newspapers he has been receiving threats, adding that a report he had presented to the commission called for the implementation of democratic measures to solve the Kurdish problem.

He said not all of what he had said to the commission made the newspapers, claiming that some were trying to prevent the truth behind the Şemdinli bombings from coming to light.

"We are working for stable democracy, brotherhood and peace and will continue to do so," he said, adding that it was interesting that only certain parts of his testimony had appeared in the press. (Turkish Daily News, March 18, 2006)

Entre le doute et l'espoir

De nombreux intellectuels turcs et kurdes, des politiques et des journalistes, se sont réunis, samedi 11 mars, à Istanbul pour chercher une solution pacifique au vieux conflit kurde en Turquie où la question reste un sujet sensible : pouvoir organiser dans l'université Bilgi d'Istanbul une rencontre ayant pour titre "La question kurde de la Turquie, la recherche d'une solution démocratique" montre que quelque chose a bougé dans ce pays :

"Il est certain que l'Union Européenne a joué un important rôle pour que nous puissions discuter de ce problème aujourd'hui" affirment les organisateurs.

Des grands partis politiques européens commencent aussi à s'intéresser sérieusement à la question et semblent devoir ouvrir des discussions avec les différents protagonistes du conflit.

La mise en cause par le procureur de Van, dans le cadre d'un attentat commis en novembre dernier, à Semdinli, dans la province de Hakkari, d'un commandant de l'armée de terre turque, le général Yasar Büyükanit, et plusieurs de ses subordonnés, soupçonnés par ailleurs d'avoir créé une "organisation clandestine criminelle" est aussi un événement qui a surpris nombre d'observateurs.

L'annonce d'émissions télévisées en langue kurde (deux heures par semaine) peut faire aussi l'effet d'une hirondelle annonçant le printemps.

Tout ceci n'est pas le fruit du hasard et il faut salué le travail discret et incessant des "seigneurs de la paix" comme les appelle Roger Faligot, écrivain et journaliste, qui les a suivis en Irlande, au Pays Basque, dans les Balkans, au Burundi, au Soudan, au Guatemala, au Sri Lanka, au Cachemire.

Les "seigneurs de la paix" existent aussi pour une " recherche d'une solution démocratique " à la question kurde : ils sont diplomates, journalistes, syndicalistes, fonctionnaires, avocats, écrivains, parlementaires, élus locaux, religieux, mais aussi militants pour la liberté d'expression, militants pour les droits humains, militants de la cause kurde, travailleurs émigrés, "mères de la Paix", détenus politiques.

Une amnistie générale pour les 5000 détenus politiques et les quelques milliers de combattants, - qui serait un signe fort d'une volonté politique turque qui se fait attendre -, renforcerait cette armée de la paix.

Des signaux contraires continuent à inquiéter : le ministre turc de la Justice Cemil Cicek vient de donner son feu vert à l'ouverture d'une enquête sur le procureur de Van qui, comme il est dit plus haut, a mis en cause le général Yasar Büyükanit dans le cadre de l'attentat de Semdinli.

La pratique de la torture est monnaie courante encore aujourd'hui : Amnesty International Allemagne dénonce la Turquie qui considère les aveux obtenus sous la torture comme des éléments de preuves devant un tribunal, et Holly Cartner, Directrice de la division Europe et Asie Centrale à Human Rights Watch confirme que les détenus continuent à être, dans les postes de police, torturés ou maltraités, malgré d’importantes garanties de protection qui existent officiellement.

Les réformes "cosmétiques" concernant les droits culturels et politiques ne peuvent être considérées comme des avancées importantes : le principal parti pro-kurde de Turquie, le DTP (Parti pour une société démocratique) a, pour sa part, demandé au gouvernement d'accorder à la langue kurde le statut de langue officielle et d'annuler les restrictions légales empêchant une représentation des Kurdes au Parlement : "toutes les restrictions concernant la langue kurde doivent être levées et cette langue doit accéder au statut de langue officielle aux côtés du turc dans les régions peuplées par les Kurdes. La loi sur les partis politiques, et notamment le seuil minimum requis pour être représenté au parlement, doit être révisée afin que chacun puisse exercer son droit à être représenté politiquement". Le DTP réitère également son appel à une amnistie générale pour les rebelles du parti interdit des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

En l'absence de réponse à des négociations de paix , la guerre continue : le PKK a rétorqué à une opération militaire de ratissage dans la région de Mardin, qui a coûté la vie à sept de ses militants, par deux attaques contre les forces de sécurité, l'une contre un fourgon policier, lundi à Batman, qui a fait deux morts et cinq blessés dans les rangs de la police et l'autre contre un véhicule militaire à Cizre, qui a fait un mort et trois blessés parmi les soldats. Un autre accrochage, faisant 2 tués et dix blessés a été aussi signalé à Silopi.

Mais l'escalade de la violence ne s'arrête pas là : deux octogénaires, les parents de Ferho Derwich, directeur de l’Institut kurde de Bruxelles, ont été assassinés à coups de couteaux dans leur maison, à Mizizah (proche de Mardin), et un attentat suicide a fait 3 morts et 19 blessés à Van. (l'attribution de cet attentat au PKK s'est avérée infondé).

Les kurdes vont célébrer partout dans le monde, le Newroz, le nouvel an kurde: " Nous vous saluons avec la chaleur de la fête du Newroz" écrit la FEYKA, la Fédération des Associations Kurdes en France.

Les kurdes de Bretagne organisent, tous les ans, à Rennes une manifestation de rue, à l'occasion du Newroz, pour commémorer la naissance du peuple kurde.

D'après la légende de Newroz (612 av.J.C) les kurdes seraient les descendants d'adolescents livrés en sacrifice au tyran Dahuk et délivrés par le forgeron KAWA. En allumant des feux de joie, les Kurdes sont censés répéter le geste du forgeron qui mit le feu à son tablier pour signaler sa victoire sur le tyran. Cette fête traditionnelle, ponctuée de chants et de danses collectives, accompagnés par des instruments comme le saz, est donc lourde de symbole alors que les kurdes réclament toujours des droits qui leur sont , aujourd'hui encore, refusés. (André Métayer, kurdishinfo.com, 16 mars 2006)

Kurdish Children's Migration Is Always Forced!

"Migration is always forced when children are concerned, because children don't have a say. Children undergo an unbelievable post-migration trauma."

Psychologist Zubeyit Gun, said the forced Kurdish migration is discussed on a macro level. He argued the issue is not discussed in terms of the children, teenagers and the youngsters, who are most affected by trauma caused by migration. He said there are no studies on this particular issue.

One of the sessions of the meeting on "Turkey's Kurdish Question: The Quest for Democratic and Civilian Solutions (I)" by the Helsinki Citizens' Assembly and the Empathy Group, was on "Migration, Psychological and Social Consequences."

During the panel directed by journalist-writer Ali Bayramoglu, the speakers besides Gun, were Bilgin Ayata, who has a doctorate degre in John HopkinsUniversity, Assistant Associate-Professor Doctor Ayse Betul Celik from the Sabanci University, doctorate student Engin Sustam and lawyer Rojbin Tugan.

Bayramoglu: There is need for new non-political formations

Bayramoglu argued that the Kurdish problem, up to today, has been handled by the hegemony of politics. He said many social, cultural and economic developments have taken place in the 25 years since the clashes began and added there is need for new non-political formations.

According to Bayramoglu, the most important aspect of the Kurdish problem is the mass migration process. He said this process gives rise to four main problems:

* The formation of "cultural ghettos" stretching from Adana to Thrace.

* The formation of a chaotic modernization "individualization" besides the traditional texture, in the middle-sized metropolitan cities in Southeastern Turkey. The clash of a pluralist political structure and a singular structure.

* The change in rural areas. The contrast and militarization arising from the class-based structure created by the state.

* The Kurdish settlements due to the migration to big cities and the social and cultural split and individual problems arising from this.

Ayata: The liability of those responsible of the migration is remaining covert

Bilgin Ayata said forced migration continues to be an invisible problem in public space."Not seeing and invisibility. The victims of migration are engraved in the society's conscious as individual dangers such as stealers, paint thinner abusers, homeless children," said Ayata. "The liability of those responsible of the migration is remaining covert."

Ayata said the government has taken some steps about forced migration, which has become an international problem since 2002. However, she said these steps are directed at managing the problem rather than solving it.

"It doesn't seem possible to solve the problem of forced migration through pragmatic moves that are considered separate from the Kurdish problem," said Ayata.

Celik: People want the state to shoulder the responsibility

Assitant Associate Professor Doctor Ayse Betul Celik argued that 'return' is a notion that has wider social, cultural and psychological dimensions than the 'physical return.'

Celik listed the conditions of an ideal return: "Restructuring, rehabilitation, agreement, permanent peace, dialogue between disagreeing circles."

Celik argued that the people in the region do not believe that the steps to accommodate return taken within the framework of the European Union process are genuine. "People who are caught between the PKK and the state feel like 'orphan children,'" said Celik. "The most important consequence of the tension is the lack of trust. The people want the state to shoulder the responsibility."

Gun: There is need for a comprehensive solution

Gun said the migration, besides psychological trauma, causes problems in the development of identity, communication with parents, success in school, and sleeping in children. He gave information on the study they are conducting about the effects of migration on children, teenagers and the young.

"In the study, we distinguished between regional migration and migration to metropolitan cities," said Gun. "In migration to metropolitan cities, there is also the aspect of facing a new culture. We have also seen that self-respect is more developed in children who speak in their mother tongues. The time of migration is also a determining factor."

Gun added the Kurdish policy contributes to make the trauma permanent. He said there is need for a comprehensive solution that sees forced Kurdish migration as a natural disaster.

"There is racism in every aspect of life," argued Gun. He said children are affected more by racism and insult and added there is need to work on empathy to prevent this.

Gun also drew attention to the fact that an important number of the young people in metropolitan cities do not want to return. He called for the creation of tampon regions to help integrate these people into the cities.

Sustam: Kurds should face their denied history

Doctorate student Engin Sustam, argued that the political Kurdish engagements and the state are hollowing Kurdish.

Sustam said writing in Kurdish is a political choice. "Kurds need to face with their denied history," he added.

Lawyer Rojbin Tugan talked about the migration experiences and pain of women of Hakkari by telling the story of a woman named Ayse, whose brother was killed by the PKK for being a "traitor," whose son has been in prison for the last 15 years and who has been forced to migrate from her village. (BIA News Center, Kemal Ozmen, March 16, 2006)

Une conférence universitaire sur la question kurde à Istanbul

Une conférence sur les moyens de résoudre pacifiquement le conflit kurde en Turquie s'est ouverte samedi à Istanbul sous haute sécurité policière, des groupes ultranationalistes ayant menacé de manifester pour brouiller les réunions, ont indiqué les organisateurs.

Baptisée "La question kurde de la Turquie, la recherche d'une solution démocratique", la conférence qui doit durer deux jours s'est ouverte sous haute sécurité, des groupes ultranationalistes ayant menacé de perturber les réunions.

Il ne s'agit pas de la première rencontre de ce genre mais de par le nombre des participants et les sujets abordés --l'histoire du conflit, le rôle des femmes et des médias dans une solution et la montée du nationalisme en Turquie-- elle est la plus importante de ces dernières années, selon les organisateurs, constitués d'universitaires, de politiciens et de journalistes.

Des policiers ont fouillé les participants à l'entrée du campus de l'université Bilgi où se déroulent les discussions alors que de nombreux policiers anti-émeutes étaient déployés dans les environs.

"Des groupes ultranationalistes ont menacé de saboter la conférence", a expliqué à l'AFP Ercan Karakas, ancien ministre de la Culture impliqué dans le projet.

Seul un petit groupe de nationalistes de gauche a manifesté pacifiquement pour dénoncer la conférence.

Une cinquantaine d'intellectuels devraient prendre la parole.

La question kurde reste un sujet sensible en Turquie alors que ce pays a entamé en octobre des pourparlers d'intégration à l'UE.

"Il est certain que l'UE a joué un important rôle pour que nous puissions discuter de ce problème aujourd'hui", a affirmé M. Karakas, connu pour son franc parler en faveur des droits des Kurdes.

"En dépit de certains pas en faveur des kurdes, le problème reste entier", a-t-il estimé.

Mais il a reconnu que des progrès avaient été réalisés dans la société pour parler du conflit kurde, autrefois sujet tabou.

"Une telle conférence il y a 20 ans aurait été impensable", a-t-il affirmé.

Ismail Besikci, sociologue et écrivain turc plusieurs fois emprisonné en faveur de ses prises de positions pro-Kurdes, a déploré lors de son intervention le fait que les Kurdes tout au long de leur histoire aient été considérés comme "une source de problème" par les pays de la région où ils sont dispersés, dont la Turquie.

Sertaç Bucak, un défenseur des droits des Kurdes, a exhorté les rebelles à déposer les armes afin qu'une "solution fédérale" puisse être trouvée au conflit à l'instar d'autres pays européens frappés autrefois par le séparatisme nationaliste comme l'Espagne.

"Je veux chanter dans ma langue natale, c'est mon droit le plus légitime", explique Nilüfer Akbal, une chanteuse populaire kurde qui exhorte à la levée de toutes les restrictions imposées sur la langue kurde en Turquie, pays qui espère rejoindre les valeurs européennes.

Cette jeune artiste, très connue dans le sud-est anatolien à majorité kurde dont elle est originaire, estime que si la Turquie veut se démocratiser c'est avant tout par la langue kurde qu'elle doit commencer.

"J'ai toujours vécu le sentiment d'être l'autrui, celle qui est différente des autres", c'est-à-dire les Turcs, dit-elle au deuxième et dernier jour d'une importante conférence d'intellectuels turcs et kurdes qui se sont penchés à Istanbul dans les locaux d'une université privée sur les moyens d'une solution pacifique au vieux conflit kurde qui ternit l'image de la Turquie au sein de l'Union européenne.

Chanter en Kurde est autorisé depuis le milieu des années 1990 mais Mme Akbal déplore encore de nombreux préjugés: "Quand je dis à quelqu'un que je fais de la musique kurde, on me regarde d'un air bizarre, comme si j'étais une +terroriste+", dénomination officielle des autorités d'Ankara pour désigner les militants kurdes du PKK, explique l'artiste.

A l'instar d'autres artistes kurdes, elle dénonoce des pressions des autorités policières. "Nous les artistes kurdes, nous sommes fichés à la police et on doit présenter un casier judiciaire vierge à chaque fois que nous voulons donner un concert", affirme la chanteuse.

"Nous insistons pour que le kurde soit enseigné à l'école et dispose d'un statut officiel", a expliqué Ahmet Türk, un ancien député kurde, vice-président du DTP présent à la conférence.

Plusieurs établissements privés d'enseignement du kurde ont ouvert leur portes après les réformes pro-européennes d'Ankara mais ils sont actuellement tous fermés, faute notamment de fonds et d'élèves.

"Le kurde n'a pas de prestige social (...) les gens savent qu'ils ne peuvent l'utiliser dans la fonction publique et le commerce mais seulement dans la vie quotidienne, chez eux, et n'envoient donc pas leurs enfants l'étudier dans les écoles privées", a relevé Salih Akin, chercheur à l'Université de Rouen, en France.

Il a exhorté le gouvernement à amender la constitution pour que le kurde devienne "la deuxième langue officielle" de la Turquie.

Une telle chose est cependant très improbable à l'heure actuelle alors que le PKK, une organisation considérée de terroriste par l'UE et les Etats-Unis, n'envisage pas de déposer les armes qu'elle a brandie en 1984, selon les observateurs. (AFP, 11-12  mars 2006)

Accrochage et attentats mortels à Silopi et à Van

Deux soldats turcs, dont un officier, ont été tués et dix autres blessés dans un accrochage survenu tard jeudi dans l'extrême sud-est de la Turquie avec des militants kurdes, ont indiqué vendredi des sources de sécurité locales. L'affrontement s'est produit près de Silopi, à la frontière avec l'Irak, a-t-on précisé de même source.

D'autre part, trois personnes ont été tuées et 19 autres blessées jeudi à Van, dans l'est de la Turquie à majorité kurde, dans ce qui semble être un attentat suicide, a annoncé le gouverneur adjoint local, Mustafa Yavuz.

Un précédent bilan faisait état de trois morts et 16 blessés.  (AFP, 9-10 mars 2006)

Propagande séparatiste: la Turquie condamnée pour procès inéquitable

La Cour européenne des droits de l'homme a conclu mardi à la violation par la Turquie du droit à un procès équitable au préjudice de l'éditrice et propriétaire d'une revue, inculpée en 1999 de propagande séparatiste.

Sevinç Hocaogullari, propriétaire du mensuel "La jeunesse révolutionnaire dans la lutte pour le socialisme et la liberté" a été inculpée en octobre 1999 de propagande séparatiste en faveur du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et du DHKP (Parti révolutionnaire de la libération du peuple), après la publication de deux articles.

La cour de sûreté d'Istanbul l'a condamné en 2000 à une amende équivalent à 5.000 euros assortie d'une interdiction de publication pour une durée de 30 jours. La Cour de cassation a confirmé la condamnation.

Selon la CEDH la Turquie a violé son droit à un procès équitable du fait de l'absence de communication de l'avis du procureur général.

Les juges ont par contre conclu à la non-violation du droit à la liberté d'expression. (AFP, 7 mars 2006)

Les Kurdes exigent un statut officiel pour leur langue en Turquie

Le principal parti pro-kurde de Turquie, le DTP (Parti pour une société démocratique) a demandé lundi au gouvernement d'accorder à la langue kurde le statut de langue officielle et d'annuler les restrictions légales empêchant une représentation des Kurdes au Parlement.

Le DTP a critiqué le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour ne pas avoir tenu sa promesse d'apporter une solution démocratique au conflit kurde, tout en lançant un appel à la fois à l'armée et aux rebelles séparatistes kurdes pour mettre un terme à leurs affrontements armés dans le sud-est du pays.

"La violence ne doit pas être considérée comme une option politique", précise un communiqué du DTP qui souligne que la minorité kurde n'a pas de visée séparatiste.

"Toutes les restrictions concernant la langue kurde doivent être levées et cette langue doit accéder au statut de langue officielle aux côtés du turc dans les régions peuplées par les Kurdes", ajoute ce communiqué.

"La loi sur les partis politiques, et notamment le seuil minimum requis pour être représenté au parlement, doit être révisée afin que chacun puisse exercer son droit à être représenté politiquement", souligne le DTP.

Les partis pro-kurdes ne sont jamais parvenus à dépasser le seuil des 10% requis pour entrer au Parlement.

Le DTP a également réitéré son appel à une amnistie générale pour les rebelles du parti interdit des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène une campagne séparatiste dans le sud-est depuis 1984. (AFP, 6 mars 2006)

"The events of Semdinli are wanted to be drawn to different directions"

The owner of Umut Bookstore Seferi Yilmaz who reacted to statement of Semdinli District Gendarme Commander Major Erdem Yilmaz to the TBMM( Parliament of Turkey) Search Commission as all the explosions were realized by PKK, said that with this kind of statements the event is wanted to be drawn to different directions.

Semdinli District Gendarme Commander Major Erdem Yilmaz in his statement to TBMM Research Commission had claimed that all the explosions were carried out by PKK and stated that one gendarme and the other infantry 2 petty officer stay in the two houses of the owner of Umut Bookstore which was bombed, Seferi Yilmaz.

The owner of Umut Bookstore who reacted to statement of the Major by stating that the events of Semdinli are wanted to be pulled to different directions said that ''The people of Semdinli had fulfilled the duty fallen on their shoulder and submitted the criminals to the justice on 9 November. But after 10 November in spite of dirty relations of this event revealed it is wanted to be concealed.'' Yilmaz who stated that with the statement of the Commander of Land Forces General Yasar Buyukan›t as '' He is good kid'' he had intervened in judge, and said that taking out the name of Yasar Buyukanit from the report of TBMM Search Commission is continuation of the intervention.

Yilmaz by stating that as the pressures increase those who wanted to reveal the event takes step back said that '' The last practise is the indicator of what kind of will TBMM Search Commission has. And as well as this by loking to statement of Major Erdem Yilmaz it is obvious that the event is wanted to be covered and pulled to different directions.''

Yilmaz who took attention to although Major Erdem Yilmaz made statement that he does not know petty officers A.K and O.I in the first days of the event, he now gave information to commission as he know them, said that '' Is it possible for Erdem Yimaz who was present in the incident of place with steel vest not to have information about the explosion? I don't give any meaning him showing PKK as responsible from the explosions. It is very obvious who had done putting bomb to the tent of peace on 1 September Peace Day and bombing Umut Bookstore. The said house for it is near to Military Public Housing the people of district don't enter, for this I rent it to soldiers, I did not give any meaning why the commander gave such a statement.''

Yilmaz who said that his house was still under observation said that:

'' Besides this although this much dirty relations had been revealed my house is still under observation. It is being held under continous observation by persons who I don't know whether they are polices or civil members of JITEM. I had told this to Semdinli chief office of public prosecutor, but the solution is not found. May be again the map of my house is drawn or different work is conducted. We expect authorities to make statement about thhis subject.''  (DIHA, March 3, 2006)

Heurts entre manifestants kurdes et policiers dans le sud-est

Dix personnes ont été blessées jeudi dans le sud-est anatolien lors d'affrontements entre des manifestants kurdes et des unités de la police anti-émeute, dernier épisode d'une vague de violences faisant suite à la mort de sept rebelles kurdes la semaine dernière. Les heurts se sont produits dans la ville de Nusaybin, proche de la frontière syrienne, d'où les corps de deux militants de nationalité syrienne du PKK devaient être renvoyés dans leur pays, ont rapporté les médias.

Ils avaient été abattus la semaine dernière avec cinq autres insurgés lors d'une vaste opération de sécurité menée par l'armée turque.

Les manifestants réunis à Nusaybin pour une marche à la mémoire des défunts  ont scandé des slogans pro-PKK jusqu'à l'intervention de la police, qui a tenté de disperser la manifestation, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

Des dizaines de personnes, certaines portant des passe-montagne et brandissant des drapeaux aux couleurs du PKK, ont jeté des pierres sur les policiers qui ont riposté au canon à eau, selon les images diffusées par les chaînes de télévision.

La police a également tiré en l'air, a rapporté la chaîne d'information NTV.

Cinq manifestants et cinq agents ont été blessés et plusieurs personnes ont été arrêtées, a affirmé Anatolie.

Des événements similaires se sont produits dimanche à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, quand le corps d'un autre militant a été restitué à sa famille. Des troubles sont survenus le même jour au cours d'un match de football dans le stade de la ville, des spectateurs jetant des centaines de sièges en plastique et des pierres sur les policiers. (AFP, 2 mars 2006)
 
The families of the guerillas of HPG: Torture was made to our children
 
The relatives of Idris Yakut and Idris Imir, who died in a conflict, with other 5 guerillas, which was occured in the county of the district of Mardin, Dargecit, informed that torture was made to their children. Sadik Yakut, who informed that the ear of his son was cut off, also father of Imir, Yusuf Imir, said that they are in doubt that their son was executed and they will open a trial after the report of autopsy.

The funerals of Idris Yakut (Serhildan Semse) and Idris Imir (Ciwan Cizire) from HPG, who lost their lives in a conflict, which was occurred in the county of district of Mardin, Dargeçit, were taken to Selimiye Mosque, in Batman yesterday, before burying. It was informed that, during the washing process in the mosque, torture was made to the funerals. Sadik Yakut, who didn’t see his son, Idris Yakut from HPG, for 14 years, defined that the right ear of his son cut off and there was a big stroke in his head. He talked like this; "There were tracks of strokes in his loins like long stripes. On these stroke tracks, there were skins which were occurred with friction. There were burns on his every side. I don’t know, they are what kind of burns. But two bulllets were hit to my son. One of them was to his shoulder, the other was to his trunk. I don’t think that he died like this. Either they killed when he was alive, or they made torture after his death".

The father of Idris Imir, Yusuf Imir attracted notice that there was a bullet, which was entered from the cranium of his son, and exited from his chin. He talked like this; "A lot of bones, which were in my son’s foot, were broken. The bullet, which was entered to my son’s cranium and which aws exited from other side, showed that, it was not a conflict, it was execution. We will open a trial after the autopsy report". Imir, who said that his son was married and had got two children talked like this; "Idris had got a son, whose name is Botan and had got a little daughter, whose name is Sefger. They never see their father”. (kurdishinstitute.be , March 2, 2006)

Minorités / Minorities

L’état des travaux de la commission concernant la sanction du négationnisme

En réponse d'une demande d'explication du sénateur (MR) François Roelants du Vivier, la ministre de la Justice Laurette Onkelinx a donné la réponse suivante sur « l’état des travaux de la commission interministérielle de droit humanitaire sur la sanction du négationnisme en droit belge »:

A la suite des débats parlementaires concernant une éventuelle modification de la loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale, le Gouvernement – comme le Sénat en avait exprimé le souhait en débat plénier - a saisi la Commission interministérielle de droit humanitaire (CIDH) d’un travail d’expertise et de proposition. Je vous rappelle que cette Commission est composée d’experts en droit international humanitaire de tous les SPF et ministères fédéraux et des entités fédérées concernés par cette matière et de représentants de la Croix-Rouge. Le travail de préparation législative est confié au groupe de travail « Législation » de la Commission interministérielle de droit humanitaire (CIDH) qui s’adjoint lui-même de nombreux experts essentiellement issus des milieux académiques et de la magistrature.

Ce groupe de travail, qui s’est penché sur la matière du négationnisme depuis août 2005, a déjà auditionné de nombreux représentants de la sociéte civile etdébuté lma consultation des panels d’experts. Par ailleurs, la commission a réalisé un examen de droit comparé au sein des 46 Etats du Conseil de l’Europe, en récoltant les informations par l’intermédiaire de nos postes diplomatiques.

Voici les premières constations qui en découlent:

- plusieurs Etats ont choisi de ne pas incriminer le négationnisme, invoquant le respect de la liberté d’expression et de pensée (c’est le cas du Danemark et de la Suède notamment) ;
- d’autres Etats n’incriminent pas le négationnisme en tant que tel, mais permettent la poursuite d’actes révisionnistes ou négationnistes par le biais des législations condamnant l’incitation à la haine (c’est par exemple le cas des Pays-Bas ou du Royaume-Uni) ;
- quelques Etats incriminent spécifiquement le négationnisme, soit par le biais de législations spécifiques, soit par le biais de dispositions de droit commun introduites dans le Code pénal (c’est le cas de la France et de la Pologne, entre autres). Il convient de noter à cet égard qu’aucun Etat ne semble avoir, à ce jour, incriminé spécifiquement le négationnisme d’autres génocides que le génocide nazi. ;
- certains Etats ont procédé à la reconnaissance de certains génocides historiques, par le biais d’une résolution parlementaire non combinée avec des dispositions répressives (comme la France). Cette démarche est très similaire à la résolution adoptée il y a quelques années par le Sénat belge.

Un rapport écrit résumant le fruit des auditions et consultations et les conclusions qui peuvent en être tirées devraient être présenté au plus tard lors de la prochaine réunion plénière qui se tiendra début juin prochain. (vanderheyde@mr.polgroups.senate.be, 30 mars 2006)

Polémiques sur l'article 305 du CPT au Parlement européen

La Sous-Commission des Droits de l’Homme s’est réunie ce jeudi 23 mars sous la présidence de Mme Hélène Flautre (Verts, France) pour un « échange de vues » avec la « Commission d’investigation des droits de l’homme du Parlement turc sur les progrès de la Turquie en matière de Droits de l’Homme ».

L’intervention convenue du président de cette commission turque, M. Elkatmis, a permis aux rares parlementaires présents d’apprendre que « la Turquie n’a pas envahi Chypre », que « la justice est indépendante en Turquie », que « tous les citoyens jouissent de droits égaux sans discrimination ethnique ou religieuse » et que « la torture est bien moins répandue qu’on ne le prétend » !

Durant la séance des questions, les parlementaires ont pu interroger la délégation turque sur des sujets divers jusqu’à la question de M. Iannis Kasoulides (PPE, Chypre) :« Nous avions été informés de l’article 305 du code pénal qui sanctionne toute critique de l’occupation turque de Chypre et tout point de vue en faveur de la reconnaissance du génocide arménien. Cet article est-il toujours en vigueur ? »

M. Kasoulides a été grossièrement interrompu par Mme Flautre qui s’est exclamée : « Je me disais : pourvu que personne ne parle de la question arménienne, c’est raté ! ». A M. Kasoulides qui – interloqué – a demandé « mais pourquoi, madame la présidente », la réponse a fusé sans appel « parce que la réponse serait incompatible avec l’ordre du jour ».

M. Elkatmis, apparemment plus libéral que Mme Flautre, a répondu à la question par une dérobade : «

personne n’a été condamné sur la base de cet article mais bien sûr s’il y a crime, il faut qu’il soit sanctionné ». M. Elkatmis a ainsi confirmé – au-delà des cas particuliers de MM. Hrant Dink et Orhan Pamuk – que l’article 305 est toujours en vigueur en Turquie.

« Il est pour le moins choquant que la présidente de la sous-commission des droits de l’homme censure ainsi les débats. Le discrédit qu’elle jette ainsi sur sa fonction rejaillit sur le Parlement européen ce qui ne peut qu’ inquiéter les parlementaires et les citoyens européens. » a déclaré Hilda Tchoboian la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

« A la suite des manifestations négationnistes turques en France et en Allemagne, les autorités judiciaires et politiques européennes s’orientent vers la pénalisation du négationnisme du génocide des Arméniens. Dans ce contexte, il est invraisemblable que la présidente de la sous-commission des droits de l’homme se fasse le relais zélé de ce négationnisme en imposant le silence sur le génocide des Arméniens au sein du Parlement européen » a conclu la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération Euro-Arménienne invite le président du Parlement européen ainsi que les citoyens de l’Union à mettre en garde Mme Flautre et son groupe politique contre leurs dérives négationnistes. (contact@eafjd.org, 23 mars 2006)

La réplique d’Ankara à la conférence sur le génocide des Arméniens

“ Nouvelles approches des relations turco-arméniennes ” : voilà le thème du symposium qui a été organisé à l’Université d’Etat d’Istanbul, du 15 au 17 mars, soit juste avant les manifestations négationnistes de Berlin et de Lyon. Un symposium qui prend les allures d’une réplique de l’Etat turc à la conférence organisée les 24 et 25 septembre derniers, à l’Université privée de Bilgi.

Six mois après cette conférence qui avait déchaîné les passions et fait tomber, selon ses organisateurs, le tabou arménien en Turquie, l’Etat a repris l’initiative, en mettant sur pied avec la complicité du Recteur de l’Université d’Etat d’Istanbul, un symposium à dominante négationniste. Mesut Parlak, le Recteur de l’Université, avait d’ailleurs annoncé la couleur, avant même le début des travaux. « Cette conférence mettra en lumière de nombreux points restés obscurs », avait-il dit selon le Turkish Daily News, ajoutant qu’« à compter de ce jour, on ne pourra plus dire simplement ce qu’on veut sur la question arménienne ».

Parmi ceux qui ont pris part à cette parade négationniste, citons Yusuf Halaçoglu, qui avait sorti de son chapeau un beau jour de 2005 « les 524 000 Turcs massacrés par les Arméniens entre 1910 et 1922 », Sükrü Elekdag, un député de l’opposition turque dont Jacques Toubon n’est pas près d’oublier la virulence, Gündüz Aktan, l’ancien ambassadeur de Turquie en Grande-Bretagne et ex-membre de la défunte Commission de réconciliation arméno-turque, et enfin l’historien américain Justin McCarthy, l’un des suppôts du négationnisme turc à l’étranger.

Belle brochette de négationnistes, assurément, face à laquelle deux défenseurs de la réalité historique ont tenté de faire entendre leur voix. Ils ont pour nom Ara Sarafian et Yair Auron.

Vivant à Londres, le premier, qui a évoqué le fameux Livre bleu britannique, a déclenché les foudres de Sükrü Elekdag et de Justin McCarthy, qui ont dénoncé selon le Turkish Daily News un « produit de propagande » lancé durant la Première Guerre mondiale, « dans le cadre d’une entreprise de désinformation ». Comme si cela ne suffisait pas, Ara Sarafian sera traité le deuxième jour de la conférence d’« agent de l’étranger » par un universitaire turc répondant au nom d’Ali Emin Özsoy. Motif du litige : Ara Sarafian s’est vu reprocher d’avoir exhibé un ouvrage à la couverture suspecte, avec un drapeau turc ressemblant à un poignard.

Quant à l’historien israélien Yair Auron, il a rappelé que les événements de 1915 étaient un « génocide », soulignant qu’« en dépit des efforts déployés par l’Empire ottoman », ils avaient rencontré « un large écho dans la presse internationale », et notamment « dans les journaux de Palestine ». « J’ai bien étudié les sources, et il est clair que ce que les Arméniens ont subi est un génocide », a déclaré Yair Auron, en invitant les Turcs à se pencher sur leur passé.

Résultat : le bilan est mi-figue mi-raisin pour la Turquie. Et d’abord en termes de fréquentation. Le quotidien Milliyet a fait observer que « la salle de conférence, d’une capacité de 2 000 places, était à moitié vide », soulignant notamment que les étudiants avaient brillé par leur absence. Autre souci pour les organisateurs : la fin de non-recevoir opposée par les cinq historiens de l’Université d’Etat d’Erévan et des Archives d’Etat d’Arménie, à l’invitation du Recteur Mesut Parlak à participer à ce symposium. Un Mesut Parlak qui s’est plaint, selon le quotidien Marmara des Arméniens de Turquie, que sur les cinq chercheurs d’Arménie invités, quatre d’entre eux « non seulement n’ont pas pris la peine de décliner par courrier l’invitation, mais se sont en plus répandus, dans la presse étrangère, en commentaires blessants pour la Turquie ».

Nous vous le disions en début de compte-rendu : ce symposium a tout juste précédé, de quelques jours seulement, les manifestations de Berlin et de Lyon. Cette conférence à dominante négationniste, dont la vocation, selon le Recteur de l’Université d’Etat d’Istanbul, serait d’ouvrir une « nouvelle page » dans l’histoire des relations arméno-turques, a donné l’occasion à Ali Tuygan, le sous-secrétaire d’Etat turc aux Affaires étrangères, de souligner que la proposition faite par Ankara à Erévan de créer une Commission mixte d’historiens demeurait à l’ordre du jour.

La Turquie lance donc une contre-offensive négationniste à l’étranger, maquille à l’intérieur du pays son négationnisme d’Etat en recherche scientifique et feint de promouvoir le dialogue avec l’Arménie sur « les épisodes controversés des relations arméno-turques », tout en subordonnant l’ouverture de la frontière avec l’Arménie à l’abandon par Erévan de sa politique de reconnaissance du génocide et à l’accomplissement de progrès sur le Karabagh. Dans le même temps, Ankara cautionne ouvertement la politique anti-arménienne de l’Azerbaïdjan, en inaugurant en grande pompe, au Nakhitchevan, juste après la destruction du cimetière de Djougha, un mémorial dédié aux soldats turcs tombés « pour avoir empêché l’occupation du Nakhitchevan par les forces arméniennes durant la Première Guerre mondiale ».

Sans oublier que la Turquie s’est lancée dans une entreprise de médiation tous azimuts en direction de l’Occident et du monde islamique (Hamas, Alliance des Civilisations, crise des caricatures, Irak, nucléaire iranien, etc.), dont elle espère un jour recueillir les dividendes politiques.

Une stratégie à plusieurs tiroirs, qu’il n’est pas inutile de décoder, à l’intention de ceux qu’Ankara cherche à abuser en envoyant ces signaux plus ou moins contradictoires. (gamkonline.com, 25 mars 2006)

La conférence de Hrant Dink et Ragip Zarakolu aux Etats-Unis

San Francisco – Le Comité National Arménien (ANC) de Bay Area a tenu son assemblée annuelle "Soirée Hay Tad" à Treasure Islandavec des invités spéciaux, comprenant l'éditeur de l'hebdomadaire arménien Agos, Hrant Dink, et le propriétaire des Editions Belge, Ragip Zarakolu.

Hrant Dink est l'éditeur et le fondateur de l'unique journal bilingue arméno-turc, l'hebdomadaire Agos, créé en 1996.

Dink a remercié l'ANC de Bay Area de l'avoir invité à cette occasion. Parlant arménien, il a dit: "Je suis ravi d'avoir cette occasion de rencontrer ici la communauté arménienne", ajoutant qu'il était heureux d'avoir eu la chance de rencontrer et de parler aux membres du Comité ANC dans le monde entier..

Dink a grandi à Malatia, est allé à l'école arménienne à Istanbul, a étudié la philosophie et la zoologie à l'Université d'Istanbul. Par ses écrits, ses publications et ses déclarations publiques, il a été un défenseur sincère de la démocratisation de la société turque et de la nécessité de rompre le silence au sujet du génocide arménien.

Dink a eu récemment un procès pour "insulte à l'Etat turc" à cause de ses remarques au sujet du serment d'allégeance turc. Il avait dit au sujet de ce serment: "Je suis turc, je suis honnête, je suis travailleur", que bien qu'il fût honnête et travailleur, il n'était pas un Turc mais un Arménien. Quoiqu'il ait été finalement acquitté dans cette affaire, il a été plus tard déclaré coupable "d'insulter l'identité turque" pour avoir écrit un article au sujet de l'impact du génocide arménien sur la diaspora.

Bien que la condamnation avec sursis exige qu'il ne récidive pas, Dink a dit: "Je ne me tairai pas. Tant que je vivrai ici, je continuerai à dire la vérité" et a juré qu'il ferait appel à la Cour Suprême de Turquie et à la Cour Européenne des Droits de l'Homme si nécessaire. "Que je sois condamné à un jour, ou six mois, ou six ans, tout est inacceptable pour moi" dit-il. "S'il ne m'est pas possible d'obtenir un résultat positif, il sera honorable pour moi de quitter ce pays".

Dink a maintenant à faire face à de nouvelles accusations pour "tentative d'influencer la justice" à cause de ses commentaires sur sa condamnation.

Malgré la pression du gouvernement sur les gens qui parlent franchement, Dink dit: "C'était un rêve il y a dix ans d'imaginer voir la publication de livres et d'articles sur le génocide arménien. Il n'y a aucun doute qu'il y a eu quelques changements positifs".

"Les gens commencent à défendre leurs droits", dit-il, "espérant de grands changements".
"Les activités de la diaspora, les résolutions sur le Génocide, arrêtées par d'autres pays chaque année, ont contribué à élargir la conscience en Turquie", dit Dink, qui a aussi attribué une bonne partie de la reconnaissance du génocide arménien en Turquie à la lutte kurde ici pour les droits nationaux.

Dink dit aussi:" Le gouvernement avait l'habitude de dire: 'Nous n'avons pas de problèmes kurdes, ou avec les Kurdes. Ces gens qui luttent dans les montagnes sont en fait des Arméniens'. Et pour prouver leurs assertions, ils publiaient des photographies de journaux montrant les cadavres non circoncis des combattants vaincus. Le chef kurde Abdullah Ocalan était qualifié de " Bâtard arménien". Dink dit que l'une des premières choses que son journal a faites a été de prouver qu'un certain prêtre, figurant sur la photo d'un journal du gouvernement avec un chef kurde, n'était pas du tout un prêtre arménien, comme il était prétendu.

"Nous avons dit que nous allions parler dans leur langue" dit Dink au sujet de la décision de publier Agos aussi bien en turc qu'en arménien, malgré les nombreuses protestations de la communauté arménienne. "Dès lors, nous avons commencé à parler de notre histoire et à contredire leurs mensonges. Nous avons dit: 'Maintenant, c'est notre tour'.

Dink dit que la Turquie ne peut pas plus longtemps tourner le dos au processus de démocratisation. 'Il y a un mouvement pour parler du passé, et un désir de savoir ce qui est arrivé aux Arméniens' dit-il. L'une des conséquences inattendues de ce mouvement est que beaucoup de gens en Turquie révèlent maintenant que leurs ancêtres étaient arméniens.

"D'autre part, le gouvernement turc a répondu en augmentant sa propagande", dit Dink, citant le fait qu'il y a quatre ans, de nouveaux manuels scolaires ont été distribués dans toutes les écoles, prétendant que les Arméniens ont massacré les Turcs.

Comparant le faible nombre de livres sur le Génocide publiés maintenant, avec les millions de manuels scolaires niant le Génocide, Dink dit: "J'espère que ces 3000 livres vaincront les "millions" du gouvernement. Il dit que le processus de Reconnaissance du génocide arménien est en train de se mettre en place à partir de l'intérieur du pays, à commencer par la population générale. Il dit que les pressions extérieures pour le changement doivent trouver un partenaire provenant de l'intérieur du pays, sinon il y a un danger de nationalisme extrême. Dink a décrit un nouveau mouvement idéologique en Turquie, qui réunit les identités turque et islamique pour former une identité unifiée. Il a aussi spécifié que les groupes nationalistes et islamiques sont en compétition entre eux, et en conséquence les attaques contre les Arméniens ont augmenté.

Néanmoins, Dink a exprimé de l'optimisme concernant la reconnaissance du génocide arménien. "Un jour, ils reconnaîtront que la question du génocide arménien doit être abordée. Mais ils vont essayer de la reporter et de la noyer autant que possible".

En ce qui concerne l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, Dink dit: "La Turquie est comme un jeune homme amoureux d'une jeune Européenne. Le temps que l'union se mette réellement en place, l'homme sera vieux et la femme laide…Mais ce qui est important c'est l'amour. Les hommes restent jeunes, car ils essaient de paraître meilleurs, ils agissent d'une façon plus jeune, ils prennent soin d'eux-mêmes. Rejoindre l'Union Européenne n'est pas le plus important, mais être amoureux est important". Dink a aussi exprimé son espoir qu'un jour l'Arménie serait admise dans l'Union Européenne.

Ragip Zarakolu est le patron de la maison d'Edition Belge. Par la publication de livres estimés subversifs par les autorités turques, Zarakolu a été le porte-parole des innombrables victimes d'injustices, dont les histoires avaient été étouffées, déniées, et interdites par les régimes turcs successifs. Le premier livre sur le génocide arménien qui a été publié en turc fut celui d'Yves Ternon "Le Génocide des Arméniens", sous le titre "Le Tabou arménien", en 1994. Plus tard, ce fut le livre de Vahakn Dadrian : Le Génocide comme Problème juridique National et International. Quand Zarakolu fut acquitté des charges à son encontre pour cette publication, la possibilité d'une discussion plus libre en Turquie sur le génocide arménien, s'est accrue.

Parmi les autres publications traduites sur les questions de droits humains arméniens et non arméniens, citons:
de Mgrditch Armen : La Fontaine d'Eghnar
de Franz Werfel: Les Quarante Jours du Musa Dagh
d'Avédis Aharonian : les Fedayis
de Tessa Hoffman : Les procès de Talaat Pacha à Berlin
de Peter Balakian : Le Chien Noir du Destin
et plus récemment : les traductions en turc de l'Histoire de l'Ambassadeur Morgenthau.

A cause de son travail, Zarakolu a passé trois ans en prison dans les années 1970. Son épouse également a passé plusieurs années en prison.

Zarakolu a parlé de sa première révélation du génocide arménien, lorsque sa mère, témoin des déportations, lui a raconté comment, enfermée dans la maison, elle avait entendu les Arméniens expulsés de chez eux.

"Ma mère m'a dit: 'Les Arméniens pleuraient dehors, et nous, nous pleurions chez nous', dit Zarakolu. Jugeant l'implication de la Turquie dans la Première Guerre Mondiale comme une "guerre stupide et aventureuse des Ittihadistes", Zarakolu dit que sa mère avait perdu ses deux parents. Elle avait également pu sauver deux jeunes filles arméniennes de la déportation, mais plus tard le gouvernement a chassé ces filles de leur maison.

Zarakolu parla aussi avec admiration de Sarkis Tcherkézian, un survivant du génocide arménien né dans un camp de réfugiés syrien, qui venait de mourir à 90 ans.

"Nous avons appris beaucoup de choses sur les réalités de ce qui est arrivé aux Arméniens", dit-il, à propos de son étroite relation avec Tcherkézian. Il dit que c'était grâce à des gens comme Tcherkézian qu'il avait été capable d'écrire.

Zarakolu a discuté des premières années de la Maison d'Edition Belge, au cours desquelles son travail a été non seulement interdit, mais a été l'objet de peu d'attention. "Nous avons eu une conférence de presse pour notre collection d'écrits des premiers rapports sur le génocide arménien, mais nous n'avons pas eu de couverture dans la presse", dit-il.

Depuis lors, il a subi un barrage constant d'accusations de délits, suivies d'emprisonnement, confiscation et destruction de livres, attentats à la bombe de sa maison d'édition, et de lourdes amendes et taxes du gouvernement. Sa maison d'édition a enduré plus de 40 inculpations pénales. Zarakolu est actuellement en procès pour avoir publié le livre de Georges Djerdjian "L'Histoire nous rendra libres" et celui de Dora Sakayan: Un médecin arménien en Turquie, ainsi que celui de Garabed Hatchérian: "Mon épreuve à Smyrne en 1922".

Si sa situation économique le permet, Zarakolu espère publier les éditions en turc du Livre Bleu du Royaume Uni, les témoignages d'Armin Wegner, les témoignages de Captanian et une sélection des ouvrages de Zabel Essayan, de même qu'une documentation photographique de la déportation arménienne dans le Désert syrien. (Haber Gazete, 11 mars 2006 - yevrobatsi.org,Traduction Louise Kiffer, 16 mars 2006)

Négationnisme et menaces de mort au CCLJ

Le communiqué du Conseil d'Administration du CCLJ:

Jeudi 16 mars 2006, au Centre Communautaire Laïc Juif, à l'issue de la première de la projection du film « Rwanda, les collines parlent » de Bernard Bellefroid, des négationnistes du génocide des Tutsi du Rwanda (1994) ont troublé l'ordre dans l'auditorium et ont menacé les rescapés.

Après la projection du film et une courte entracte, vers 22h, le public du CCLJ a assisté au débat sous la présidence de Mirjam Zomersztajn, directrice du CCLJ avec la participation de Luc Dardenne, producteur du film, Bernard Bellefroid, réalisateur, Michèle Hirsch, avocate des parties civiles des procès belges du Rwanda en 2001 et 2005 et Maxime Steinberg, historien de la Shoah.

La première partie du débat était réservée aux intervenants, la seconde partie aux questions des participants.

Dès le début du débat, une dizaine de personnes se sont installées tout près des deux micros réservés au public, au devant de la scène.

D'emblée, quatre personnes s'y sont succédé pour tenir des propos négationnistes en affirmant qu'il n'y avait pas eu un génocide des Tutsi en 1994 et que, bien au contraire, ce sont les Hutu qui ont été massacrés par les Tutsi dans une guerre menée de l'extérieur par le FPR.

Ils sont retournés à leurs places, mais ils ont continué à huer les orateurs.

Ensuite, ils ont menacé et nargué des rescapés Tutsi qui étaient assis calmement dans la salle pour suivre le débat. Un de ces négationnistes, s'adressant à Emmanuel Gatera, président de la section bruxelloise de l'association IBUKA, l'a menacé - en exécutant le geste de trancher la gorge - en kinyarwanda : « ton tour de mourir est proche et tôt ou tard nous aurons ta peau ! ».

Des rescapés et des témoins qui étaient dans la salle ont pu identifier certains de ces individus. Ces faits se sont d'ailleurs produits en présence de l'ambassadeur du Rwanda, S.E.M. Joseph BONESHA.

Le CCLJ condamne avec la plus grande fermeté les propos négationnistes de ces individus. Ces attaques, qui ravissent aux Tutsi la dignité de la mémoire de leurs morts, est une atteinte inadmissibles à leurs souffrances. Elles relèvent, dans un pays démocratique tel que le nôtre, de la répression antiraciste. Le CCLJ qui soutiendra toute initiative en ce sens, rappelle, à cette occasion, qu'il est en faveur de la pénalisation de la négation des génocides des Arméniens et des Tutsi du Rwanda. (www.cclj.be - Contact presse : Mirjam Zomersztajn  tél : 02/543 02 76 ou 0474/739 269)

Les prochaines élections communales et le négationisme turc

Réflexions shaïtanesques de Pierre-Yves Lambert après les menaces négationnistes au CCLJ:
 
S'il en était besoin, voici encore une preuve que les négationnistes d'autres génocides que ceux de la deuxième guerre mondiale sont bien actifs en Belgique, et qu'ils s'y expriment, voire menacent leurs détracteurs, y compris, dans ce cas-ci, un rescapé du génocide. La nécessité d'une extension de la loi réprimant le négationnisme à tous les génocides s'impose donc une fois de plus dans les faits, et non "seulement" sur le plan symbolique.
 
Signalons au passage que les négationnistes Mustafa Öztürk (MR-PRL), Sait Köse (MR-FDF), Emir Kir (PS), Halis Kökten (CDH, ex-MR-FDF) et Sevket Temiz (PS, ex-MR-PRL) seront bien candidats aux prochaines élections communales (cette liste n'est pas limitative, elle ne comprend que ceux qui ont été les plus actifs sur le terrain négationniste). Ce alors que Didier Reynders, leader du MR, avait déclaré sur l'antenne de RTL-TVI il y a quelques mois qu'il "ferait le ménage". Toutes les poursuites disciplinaires internes au parti semblent avoir été classées sans suite.
 
Quant au PS, il est devenu le refuge des négationnistes aux yeux de Sevket Temiz, qui l'a rejoint officiellement en décembre dernier parce qu'il était en désaccord avec les positions "pro-arméniennes" du MR à propos du négationnisme (au MR, on dit plutôt qu'il était mécontent de ne pas avoir eu sa place aux élections régionales, et de ne pas avoir reçu suffisamment de mandats rémunérés dans des intercommunales).
 
Seul Ecolo, parmi les partis francophones, peut garder la tête haute sur ce plan puisque les candidats négationnistes turcs d'élections passées ne seront plus sollicités quitte à ne plus avoir de candidat turc du tout.
 
Car si tous les Turcs ne sont pas négationnistes (ni le contraire, il y a aussi des gens qui ne s'intéressent pas à ces questions), il faut bien préciser que ceux d'entre eux qui ont le courage de l'affirmer publiquement sont rares, vu les risques d'agressions verbales ou physiques téléguidées par la Turquie, mais aussi les conséquences familiales et autres. (…). (www.suffrage-universel.be, 20 mars 2006)

Pope prays for reunification of Armenian Christians

Vatican - Pope Benedict XVI (bio - news) voiced his prayer for the reunification of Armenian Christians, as he met on March 20 with the Armenian Catholic Patriarch Nerses Bedros XIX Tarmouni and an accompanying group of pilgrims from Lebanon.

Looking back across the history of Christianity in Armenia, the Pope noted the divisions among the different churches "that recognize St. Gregory the Illuminator as their common founding father." (St. Gregory established Christianity in Armenian in 301.) He acknowledged with satisfaction that the different Armenian churches "have resumed a cordial and fruitful dialogue," and looked forward to the time when they might regain "fraternal harmony internally, in full communion with the Bishop of Rome."

A tragic history has contributed to the divisions among Armenian Christians, the Pope observed. He mentioned the Metz Yeghern, or "great evil," that saw hundreds of thousands of Armenians slaughtered by Turkish persecutors during the forced migration from the Mediterranean to the land now known as Armenia. While the Armenian Apostolic Church is now established both in that country and in Lebanon, the diaspora caused the Armenian Catholic community to find a new base in Lebanon.

Today the Armenian Apostolic Church claims about 7 million faithful, including 2 million in Armenia, another 2.4 million in nearby Russian and Georgia, and about 500,000 in the Middle East, with the remained spread across Europe and the Americas. The Armenian Catholic Church has about 345,000 members, primarily in the Middle East but also spread worldwide.

During the past 50 years the Armenian Apostolic Church has drawn closer to the Vatican in ecumenical talks; Pope John Paul II (bio - news) and the late Catholicos Karekin II, the head of the Armenian Church, signed a joint statement essentially ending the doctrinal disputes that caused a split after the Council of Chalcedon in 451. Pope Benedict observed that it was a "comforting sign of the unity we hope for" when Pope John Paul joined in celebrating the 1700th anniversary of the founding of Christianity in Armenia. (CWNews.com, March 20, 2006)

Plus de 2.000 négationnistes turcs manifestent à Berlin

Plus de 2.000 nationalistes turcs ont manifesté samedi à Berlin pour réclamer le retrait d’une résolution du Bundestag (chambre basse du parlement) appelant l’an dernier au dialogue sur les massacres massifs des Arméniens sous l’empire Ottoman en 1915/1916.

La manifestation avait été interdite par la police lundi à Berlin avant d’être autorisée vendredi par la Haute Cour administrative de Berlin sous conditions.

Toutes les affiches et banderoles ont dû être montrées à la police au cours de cette manifestation où il était interdit de qualifier le génocide arménien de mensonge.

Ces dispositions auraient été respectées "en grande partie", a déclaré un porte-parole de la police. Au début de la manifestation des banderoles ont dû être interdites.

Sur une affiche on pouvait lire "pas de haine des Turcs dans les livres scolaires". Sur une autre : "N’essayer pas de nous séparer". L’atmosphère s’est tendue quand un spectateur a levé sa main et a montré trois rubans de tissus dans les couleurs du drapeau national arménien.

Sur la place Ernst-Reuther la manifestation s’est terminé paisiblement.

Le chef du parti ouvrier turc, Dogu Perincek, avait été rayé de la liste d’orateur, par crainte qu’il nie ouvertement le génocide des Arméniens. Après une discussion de plusieurs minutes avec les organisateurs de la manifestation il a pu tenir une courte allocution sans toutefois nier le génocide.

Le président de la commission des réfugiés et des émigrants du groupe parlementaire du Bundestag CDU/CSU, Jochen-Konrad Fromme, a de son côté dans un communiqué officielle de la coalition reproché aux nationalistes turcs de dénigrer les victimes du génocide des Arméniens.

"Alors que presque simultanément à l’université d’Istanbul une conférence a lieu qui est orientée par les forces qui mettent en doute le massacre des Arméniens dans les années 1915/16, tout ceci jette un mauvais éclairage sur la disposition de la Turquie d’aborder sa propre histoire" a expliqué Jochen-Konrad Fromme.

« Dans ce domaine la Turquie a encore un long chemin devant elle-même. Si les nationalistes turcs appellent au lieu de cela à la distinction honorifique de Talaat Pascha qui a été l’un des responsables pour le génocide des Arméniens, alors, en outre, cela représente une diffamation pour les 1,5 millions de victimes » a ajouté Jochen-Konrad Fromme .

A Francfort (ouest), plusieurs milliers de Kurdes se sont rassemblés samedi à l'occasion du Newroz, la fête du nouvel an kurde du 21 mars, pour réclamer la reconnaissance de leur culture et de leur langue par Ankara et protester contre l'oppression dont ils font l'objet en Turquie.

Ils ont également demandé la libération du chef séparatiste kurde Abdullah Öcalan, arrêté le 15 février 1999 au Kenya et incarcéré à vie sur l'île-prison d'Imrali, dans le nord-ouest de la Turquie. (AFP-armenews, 18 mars 2006)

Affrontements entre manifestants turcs et anti-CPE à Lyon

Des affrontements ont opposé à Lyon samedi 18 mars des manifestants turcs à quelques centaines de jeunes militants anti-CPE.

Vers 14h, alors qu’environ 2.000 personnes d’origine turque, selon la police, arrivant par bus de toute la région Rhône-Alpes, brandissaient des drapeaux turcs et des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire, "il n’y a jamais eu de génocide arménien", "Non au mémorial d’un prétendu génocide" ou "Il n’y a jamais eu de génocide arménien", et entonnant des chants nationaux plusieurs dizaines de jeunes gens se sont mis à les huer en leur répondant "Fascistes", "négationnistes", "rentrez chez vous", "Devoir de mémoire : nous sommes tous des Arméniens !".

Les étudiants et lycéens qui venaient de participer à la manifestation anti-CPE, qui a réuni en matinée de 10.000 à 25.000 personnes, ainsi que des passants, ont hué et invectivé le cortège.

Les forces de l’ordre sont alors immédiatement intervenues entre les deux groupes pour éviter des incidents.

Vers 15h15, des gendarmes mobiles ont lancé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les opposants à la manifestation. Des bouteilles ont alors été jetées.

Les gendarmes ont alors élargi le périmètre de sécurité séparant les deux camps.

Encadré par son propre service de sécurité et par les forces de l’ordre (400 hommes), le cortège des associations franco-turques est alors parti de la place Bellecour vers 15h40 pour défiler jusqu’à la place des Terreaux.

"Nous ne voulons pas que ce monument (mémorial) soit érigé. Il s’agit d’un verdict sans jugement", a déclaré sur France 3, Sevda Gog, responsable du Comité de solidarité franco-turque, qui compte remettre une pétition au sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb (PS).

Au passage du cortège, des commerces ont hâtivement baissé leurs rideaux.

L’ensemble de la manifestation a été émaillée d’incidents.

La vitrine d’une boutique a été brisée et quelques personnes ont été blessées, dont un photographe lyonnais qui a reçu une pierre à la tête de plus trois véhicules de police ont été endommagés.

Devant l’Hôtel de Ville, un nouveau cordon de sécurité a été installé, derrière lequel la foule scandait "devoir de mémoire", non au "négationnisme". Quelques éléments incontrôlés du camp franco-turc ont voulu en découdre avant d’être maîtrisés par leur propre service de sécurité.

Les manifestants, qui ont chanté l’hymne turc sous les huées de leurs détracteurs, se sont dispersés peu après 17H00.Ils ont commencé à repartir en direction de leurs bus, toujours sous les huées de leurs détracteurs.

Six personnes parmi les opposants aux négationnistes ont été interpellées et mises en garde à vue, dont deux pour des outrages et quatre pour des violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, a-t-on appris de source policière. (armenews.com, 18 mars 2006)

Allemagne: Première interdiction juridique du négationnisme turc

La 1ère Chambre du Tribunal administratif suprême du land de Berlin vient de rendre son jugement dans l’affaire qui oppose la police aux organisations négationnistes turques sur la manifestation que ces dernières projettent d’ organiser le samedi 18 mars 2006 en l’honneur de Talaat, le principal ordonnateur du Génocide des Arméniens.

Le jugement rendu (OVG1ZZ26.06) considère que « dire que le génocide commis en 1915 contre les Arméniens est un mensonge constitue une infraction punissable relevant des dispositions de l’article 189 du code pénal » et est en conséquence susceptible d’être poursuivi. L’article 189 sanctionne en effet « la diffamation aux morts ».

En conséquence, la Cour d’appel a autorisé la manifestation mais en la conditionnant par l’interdiction de « toute expression négationniste oralement ou par voie d’affiche ». Elle appelle en outre la police à observer sur ce point la plus grande vigilance. Clairement, les négationnistes turcs pourront manifester, sans pouvoir remettre en cause le génocide.

Le Bundestag allemand n’avait qu’indirectement reconnu le génocide en juillet 2005 .

« Ce jugement sans précédent constitue à la fois une reconnaissance juridique du génocide des Arméniens et une première interdiction du négationnisme turc en Allemagne », a déclaré Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

« Il fait date en effaçant le flou juridique sur cette question. Désormais, il constitue la jurisprudence du land de Berlin, dans toute l’Allemagne, et à terme, l’ensemble des pays européens doit s’inspirer dans la lutte contre le négationnisme de la Turquie » a conclu la présidente de la Fédération Euro-Arménienne. (FEA, 17 mars 2006)

Les autorités allemandes ont interdit la manifestation négationniste à Berlin

Les autorités allemandes ont interdit en dernière extrémité la série de manifestations planifiées par des organisations négationnistes turques qui devaient se dérouler aux alentours du 18 mars à Berlin.

L’interdiction prononcée ce lundi 13 mars se fonde sur l’article 189 du code pénal allemand qui interdit « l’insulte aux morts ». Dans leur communiqué, les autorités allemandes évoquent les « morts de 1915 » sans néanmoins préciser la cadre historique du génocide des Arméniens.

Les manifestations de Berlin devaient constituer la première initiative d’ ampleur du « comité Talaat Pacha » – un organisation mise en place au début de l’année 2006 et portant le nom du principal responsable du génocide des Arméniens. Cette organisation instituée par le gouvernement turc, rassemble des représentants de tous les partis politiques turcs, et est présidée par Rauf Denktash, l’ancien « président » de la partie occupée de Chypre.

La Fédération Euro-Arménienne note avec intérêt que le slogan utilisé pour battre le rappel des ressortissants turcs à travers toute l’Europe était « Tu es Talaat, tu es Atatürk, prends ton drapeau et viens manifester » et fait directement le lien entre le régime génocidaire Jeune-Turc et la république de Mustafa Kemal.

La « grande opération 2006 » qui devait se dérouler à Berlin avait pour objectif de faire abroger la reconnaissance du génocide par l’Allemagne, d’ empêcher son enseignement en Europe et de réhabiliter le criminel Talaat Pacha. Cependant devant l’indignation suscitée en Allemagne et dans l’Europe entière et face au mouvement d’opinion qui s’en est suivi, de nombreuses organisations turques initialement prévues – comme l’association des Turcs de Berlin ou des associations proches de l’AKP – s’étaient progressivement désistées. La décision des autorités allemandes a finalement porté un coup fatal à ce projet.

« Cette affaire illustre d’une part que les négationnistes turcs reculent lorsque les Européens affichent une attitude de fermeté et d’autre part que cette attitude est la seule qui soit politiquement responsable » a déclaré Laurent Leylekian, directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne. « Nous enjoignons tous les responsables politiques européens à toujours faire preuve de la même détermination car l’Europe est actuellement confrontée à une offensive négationniste d’une ampleur jamais vue, qui menace non seulement les Arméniens mais tous les Européens » a-t-il conclu. (contact@eafjd.org, 13 mars 2006)

A priest attacked for the second time in two months in Mersin

For the second time in the last two months a priest in the southern Turkish city of Mersin has been attacked.

Early Saturday evening a young man with a knife entered the parish of Capuchin Father Hanri Leylek, saying that he wanted to speak with a priest.

Aid to the Church in Need told ZENIT that young Turk insulted the priest and then threatened him with an 80-centimeter (31-inch) Kebab knife.

The priest was able to repel the aggressor, and that same evening the police arrested a suspect, a young Turk.

Bishop Luigi Padovese, the apostolic vicar of Anatolia, reported that this was the second time, in the last two months, that an attempt was made to kill a Catholic clergyman in the parish of Mersin, where 700 Catholics reside.

Norbert Neuhaus, secretary-general of Aid to the Church in Need, said Catholics in Turkey "are scared" about the effects that such acts will have on relations between the Muslim majority and Christian minority.

Neuhaus appealed to "the authorities to take this dramatic development seriously so that the security of Turkish Christians" is guaranteed. (Zenit.org-HRWF, march 12, 2006)


Politique intérieure/Interior Politics

Acquittement de deux ex-ministres turcs jugés pour corruption

La plus haute autorité judiciaire turque a acquitté vendredi deux ex-ministres accusés d'actes de corruption ayant conduit à d'énormes pertes pour une banque publique, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

L'ancien vice-Premier ministre Hüsamettin Özkan et l'ex-ministre de l'Economie Recep Önal étaient jugés depuis février 2005 devant la Cour constitutionnelle et risquaient jusqu'à quatre ans et demi de prison.

Cette Cour prend lors du jugement d'anciens ministres le nom de Cour suprême.

Les juges ont décidé d'acquitter les deux anciens responsables, qui ne sont plus actuellement sur la scène politique, estimant que les faits reprochés aux anciens responsables n'étaient pas avérés, précise l'agence.

M. Önal a dénoncé sur la chaîne d'information NTV au terme du procès un "complot politique" de l'actuel gouvernement, saluant la décision de la Cour.

Les deux hommes étaient accusés d'avoir causé d'importantes pertes financières à la Halk Bankasi placée sous leur tutelle, entre 1997 et 2000, en laissant s'installer en son sein un climat favorable aux transactions illégales.

Les deux hommes ont exercé leurs fonctions au sein d'un gouvernement de coalition dirigé par l'ex-Premier ministre Bülent Ecevit, remplacé après les élections législatives de novembre 2002 par l'actuel gouvernement du parti de la justice et du développement (AKP).

La Cour constitutionnelle juge actuellement, lors d'audiences séparées, l'ancien Premier ministre conservateur Mesut Yilmaz, son ex-ministre de l'Economie, deux anciens ministres de l'Energie et deux ex-ministres du Logement pour des affaires de corruption et d'abus de pouvoir dans des appels d'offres publics notamment. (AFP, 31 mars 2006)

Polémique sur la proposition d'un "islamiste" pour la banque centrale turque

La tentative - rejetée samedi - du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan de placer un spécialiste de la finance islamique à la tête de la banque centrale de Turquie, suscitait lundi une levée de boucliers des défenseurs de la laïcité.

Le gouvernement de tendance islamo-conservatrice du Parti de la Justice et du Développement (AKP) a mis le feu aux poudres en proposant au président Ahmet Necdet Sezer, gardien farouche des valeurs laïques, la candidature d'Adnan Büyükdeniz au poste de gouverneur de la banque centrale. Le président l'a rejetée samedi.

"La tentative de placer à la tête de la banque centrale un individu qui s'est illustré comme un spécialiste du prêt sans intérêt n'est qu'un des signes" de la volonté du parti gouvernemental de "transformer la République de Turquie en un Etat islamique modéré", s'insurgeait le quotidien Cumhuriyet, de centre-gauche.

M. Büyükdeniz, 48 ans, diplômé de l'Université Bogaziçi d'Istanbul et de la London School of Economics, est l'actuel PDG de la société de crédit AlBaraka Türk, une banque aux capitaux arabes se conformant à la charia et ne pratiquant donc pas l'usure.

Le gouvernement est en train de "nommer des cadres sur une base idéologique, il prépare le terrain", a attaqué Deniz Baykal, chef du principal parti d'opposition parlementaire, le Parti Républicain du Peuple (CHP, centre-gauche), cité lundi par le quotidien Zaman.

Même s'il affirme avoir rompu les ponts avec son passé islamiste, l'AKP est régulièrement accusé par les défenseurs de la laïcité de vouloir secrètement islamiser la Turquie, un pays à la population à plus de 99% musulmane.

Pour l'économiste Ahmet Insel, le gouvernement n'a cependant pas tant fait la preuve d'un éventuel "ordre du jour islamiste secret" que de problèmes internes.

"Proposer une personne qui vient d'un milieu alternatif au système bancaire classique, d'une expérience de pratique bancaire sans taux d'intérêt, pour diriger une institution chargée de gérer les taux d'intérêts, c'est parfaitement incompréhensible", a estimé cet expert.

"Je ne comprend pas que le gouvernement prenne le risque de ternir le seul aspect positif de son bilan, la stabilisation économique, avec un geste a priori très déstabilisant pour l'économie", a-t-il ajouté.

Selon le Professeur Insel, l'explication de ce comportement tient dans le fait "que l'AKP devient un conglomérat de stratégies individuelles et que M. Erdogan s'efforce d'avoir sous la main des personnes de confiance en nommant de vieilles connaissances", remontant au temps de son engagement islamiste.

Les marchés semblaient pour leur part plus préoccupés par l'incertitude pesant sur le maintien de politiques monétaires fortes, qui ont permis de réduire une inflation chronique de l'ordre de 125% en 1994 à moins de 10% ces deux dernières années, que par la personnalité du futur chef de la banque centrale.

"Le processus de nomination ne s'est pas bien passé et l'incertitude persiste, causant des réactions négatives des marchés", a déclaré à l'AFP Haluk Burmumçekçi, directeur des recherches à la banque Fortis.

L'indice des principales valeurs de la bourse d'Istanbul a clos sa séance lundi sur une chute de 1,3% (-563,48 points, à 42.710,46 points) par rapport à vendredi soir.

Les spéculations sur le prochain gouverneur avaient provoqué la semaine dernière une baisse de 3,1% de la bourse et une dépréciation de la valeur de la livre turque. (AFP, 27 mars 2006)

L'ex-Premier ministre turc Mesut Yilmaz pourrait échapper à une condamnation

Le procureur de la Cour suprême turque, la plus haute institution judiciaire du pays, a requis vendredi à Ankara l'abandon des poursuites pour corruption lancées contre de l'ancien Premier ministre Mesut Yilmaz, invoquant la prescription, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Mesut Yilmaz, 59 ans, a été accusé de malversations à l'occasion de la privatisation de la banque publique Turkbank, en 1998, un scandale qui a conduit à la chute de son gouvernement.

Le procureur Nuri Ok a fait valoir que selon le nouveau code pénal, introduit en juin, les charges pesant sur le politicien relevaient de l'abus de pouvoir, un délit pour lequel le délai de prescription de cinq ans est déjà expiré, selon Anatolie.

Il a ajouté que les poursuites lancées contre l'ex-ministre de l'Economie Günes Taner devaient être abandonnées pour la même raison.

La cour a fixé la prochaine audience au 20 avril.

Le procès des deux hommes a débuté en février 2005, le Parlement votant leur renvoi devant la cour suprême -le nom pris par la Cour constitutionnelle lorsqu'elle juge des hommes d'Etat- au terme d'une enquête sur plusieurs affaires supposées de corruption survenues au cours de la dernière décennie.

Lors de l'audience de vendredi, M. Ok a estimé que M. Yilmaz avait causé des pertes financières à l'Etat en rejetant plusieurs offres d'achat de la Turkbank pour octroyer l'établissement dans des circonstances troubles à un homme d'affaires douteux, ce qui avait conduit à l'annulation de l'appel d'offres.

Yilmaz, a-t-il affirmé, savait que l'homme d'affaires n'était pas en mesure de payer les 600 millions de dollars offerts pour la banque et qu'il avait engagé le chef mafieux le plus célèbre de Turquie pour décourager ses concurrents.

Le politicien a reconnu avoir eu vent de rumeurs concernant une implication de la mafia mais a nié avoir déterminer à l'avance le vainqueur de l'appel d'offres et a reproché à la police de ne pas l'avoir informé à temps sur des conversations téléphoniques entre l'homme d'affaires et le truand.

La diffusion par les médias d'enregistrements de ces conversations ont conduit à un vote de défiance faisant chuter le gouvernement.

Mesut Yilmaz, qui a quitté la politique en 2002, et Günes Taner sont passibles de jusqu'à 10 ans de prison. (AFP, 3 mars 2006)

Forces armées/Armed Forces

La Turquie va dépenser 10 milliards de dollars pour moderniser son aviation

La Turquie entend consacrer environ 10 milliards de dollars à la modernisation de son armée de l'air dans les 20 ans à venir, a annoncé un responsable turc de la défense, cité mardi par l'agence Anatolie.

Murad Bayar, sous-secrétaire à l'industrie de défense, un organisme officiel qui décide des projets d'armement, a expliqué lors d'un forum à Washington que son pays dépensera cette somme sur les vingt prochaines années pour se procurer cent avions de combat de "nouvelle génération", précise l'agence.

Ces appareils doivent graduellement remplacer les F-16 et F-4 Phantom américains actuellement utilisés par l'aviation turque.

La Turquie devrait faire son choix d'ici la fin de l'année entre le F-35/JSF (Joint Strike Fighter) américain et son concurrent Eurofighter du groupe européen d'aéronautique et de défense EADS, selon Anatolie.

Ankara insiste pour que des parties de l'avion qu'elle choisira soient construites sur des sites en Turquie afin de réduire les coûts, a affirmé M. Bayar.

L'Australie, le Canada, le Danemark, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Turquie sont associés au programme de développement du JSF, qui a pour principal maître d'oeuvre la firme américaine Lockheed Martin. Il est notamment destiné à remplacer les chasseurs-bombardiers F-16. (AFP, 28 mars 2006)

Turkish Army Seeks Support For Its "Anti-Terror" Action

Chief of General Staff Gen. Hilmi Özkök said on Thursday terrorism is the biggest social disease of the 21st century, adding that what countries need to do is correctly assess the causes behind terrorism and confront them with appropriate measures.

Speaking at the "Global Terrorism and International Cooperation" symposium hosted by the Center of Excellence Defense Against Terrorism (TMMM), Özkök started by explaining the function of the TMMM. He said it was established to provide operational and strategic training to NATO members and other countries on antiterrorism, noting that the center was supported by Britain, Bulgaria, Romania and the United States.

Terrorism was based on an ideology of confrontation and was a calculated mode of violence based on political objectives, he said, noting, "For a terrorist, murder is not an objective but a tool."

"At a time when all nations need to join forces against terrorism, I believe the biggest obstacle to eradicating terrorism is the fact that as a result of a terrorist act, one country defines an individual as a freedom fighter while another says he is a traitor. This is what feeds terrorism"

He said all nations were in agreement on the seriousness of the threat posed by terrorism but noted that disagreements stem from what sorts of violent acts or threats could be defined as terrorism.

As long as there is no common stance on terrorism, no solution can be found to eliminate it, said the chief of general staff.

He said between 1936 and 1981, 109 separate definitions of terrorism were devised. "I believe we need to agree on the parameters of terrorism and antiterrorism. Agreed parameters will lead us to a common definition."

Özkök said no country should believe that its economic power or domestic security would guard it against terrorism, noting that no single nation could win the fight against terrorism.

"Full global cooperation is a must against terrorism. In order to fight against terrorists that target a society, culture or civilization, it is important not to be silent when another society is targeted."

He said regional organizations such as NATO and the European Union or global organizations like the United Nations bore serious responsibilities concerning information and intelligence-sharing and establishing a proper communication mechanism.

Özkök said terrorism was approaching an institutional structure, with people joining such terrorist groups not due to their ideological stances but because of the financial incentives such groups provide.

He said terrorist groups found it easier to recruit in regions with high employment and poverty, noting that an unemployed person found a new identity that motivated him or her as a result.

He added that terrorist groups like the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) were also involved in drug trafficking, human smuggling and fraud and that the transfer of proceeds occurring in developed countries was another example of how the necessary mentality for fighting terrorism has not yet been established.

The chief of general staff said it was important to prevent countries from using terrorism as a foreign policy tool and stated: "If a country uses terrorism in such a way, it should also know its boomerang effect."

Countries that utilize terrorism should never forget the fact that the day will come when terrorists will bite the hand that feeds them, he said.

In order to prevent the social group targeted by terrorists from becoming radicalized, society needs to be convinced of the good intentions of the state, added Özkök.

Top military personnel from 82 countries attended the symposium, which concludes today. (Turkish Daily News , March 24, 2006)

L'armée refuse d'autoriser des poursuites contre un de ses chefs

L'armée turque a refusé lundi d'autoriser des poursuites "infondées" contre l'un de ses chefs, mis en cause par un procureur dans le cadre d'un attentat anti-kurde, et a demandé au gouvernement de faire toute la lumière sur une "attaque injustifiée" visant ses rangs.

"A la suite d'une enquête détaillée et suivant les résultats obtenus (...) il a été décidée que des poursuites ne sont pas nécessaires," précise un communiqué de l'état-major des armées.

Une autorisation de l'armée est nécessaire pour qu'un officier puisse être jugé.

Le commandant de l'armée de terre, Yasar Büyükanit, deuxième général de la hiérarchie militaire, est soupçonné dans un acte d'accusation controversé d'avoir créé à la fin des années 1990 une "organisation clandestine" alors qu'il était en poste dans le sud-est à majorité kurde.

Il est également soupçonné d'avoir "influencé" la justice par ses propos en faveur d'un sous-officier accusé d'être l'instigateur d'un attentat, le 9 novembre, qui avait fait un mort et six blessés dans une librairie de Semdinli, une localité du sud-est.

Une vague de violences avait embrasé la région à la suite de l'attentat, la population kurde réagissant à ce qu'elle percevait comme une provocation organisée par des éléments incontrôlés de l'armée.

Le général est perçu comme un faucon au sein de l'armée, qui se considère comme la gardienne des principes laïques, alors que la Turquie est dirigée depuis 2002 par un parti aux origines islamistes. (AFP, 20 mars 2006)

Chief of general staff says Turkey under nuclear threat

While expressing Turkey's need to have a strong security strategy because of its geographic location, which is full of instability, Chief of General Staff Gen. Hilmi Özkök said the existence of nuclear weapons is a major threat hanging over Turkey.

Özkök, however, did not elaborate on whose nuclear weapons he was referring to.

Delivering a speech at the Military Academy Command in Istanbul late on Thursday, Özkök said what Turkey needed is "better understanding of both its own region and the world while on the other hand producing effective solutions centered on the security needs of the country."

"Another important matter for our country is that we still face the threat of traditional conflict and, especially, the threat of nuclear
Özkök pointed to problems in the Far East, lingering problems in the Caucasus, security problems in a region extending from India to Pakistan, Afghanistan and Iran and overall developments in the Middle East as main breaking points.

"In that respect the geography in which our country is located is just like a nodal point where breaking lines meet," he added.

Özkök emphasized that the links between the breaking points and the nuclear axis starting in the Far East and extending to the Middle East make the security issue in the region very complicated.

He said Turkey, being in a region full of instability, must have a sound security strategy and listed the four basic legs of the country's security strategy: strength of the Turkish Armed Forces (TSK) as a deterrent force in charge of protecting Turkey's national interests; the prevention of international risks and asymmetric threats, especially terrorism, from damaging Turkey; measures taken against threats targeting national unity and the country's secular regime; and the protection of Turkey's rights and interests in Cyprus, which constitute the basis of Turkey's security in the Eastern Mediterranean. (Turkish Daily News, March 18, 2006)

Le général et le « bon garçon »

L’affaire ébranle toute la classe politique. Ferhat Sarikaya, le procureur de la République de Van, a déposé devant le bureau juridique de l’état-major une demande d’accusation à l’encontre du général Yasar Büyükanit, le numéro deux de l’armée ! Les Turcs, naguère habitués aux coups d’État militaires, sont stupéfaits. « C’est un coup contre l’armée » téléguidé par le gouvernement, s’est même écrié Deniz Baykal, le leader de l’opposition sociale-démocrate.

Tout a commencé le 9 novembre 2005, dans la petite ville de Semdinli, près de la frontière iranienne, lorsqu’une foule en colère arrête trois fuyards qui ont lancé des grenades dans une librairie, tuant une personne et en blessant plusieurs autres. L’identité des suspects laisse pantois : deux sous-officiers d’active et un informateur, ex-membre du PKK (le parti séparatiste kurde) qui a retourné sa veste. L’affaire se corse lorsque le général Büyükanit vole au secours de l’un d’eux, Ali Kaya, qu’il connaît personnellement et qualifie de « bon garçon ». Cette intervention intempestive pousse le procureur de Van à étendre son chef d’accusation à « Yasar Pacha » au motif qu’il « tente d’influencer la justice ». Mais ce n’est pas tout. S’appuyant notamment sur le témoignage d’un homme d’affaires kurde, Mehmet Ali Altindag, il poursuit le général pour constitution de bande armée, falsification de documents et abus de fonctions. Le numéro deux de l’armée se retrouve impliqué dans la création de groupes clandestins chargés de fomenter des troubles dans le Sud-Est anatolien à majorité kurde. Objectif : dresser les communautés les unes contre les autres pour torpiller le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.

En réalité, l’enjeu dépasse largement le « cas Büyükanit ». Une lutte sans merci oppose l’armée, farouche défenseur d’une république laïque et unitaire, à un gouvernement de centre-droit issu de la mouvance islamiste. Et cette lutte feutrée, ponctuée par quelques éclats publics, se renforce à l’approche de deux échéances critiques.

Première échéance : en août prochain, Büyükanit, en sa qualité de commandant en chef des forces terrestres, devait logiquement succéder au général Hilmi Özkök au poste de chef d’état-major. Le remplacement d’un modéré par un « dur » qui rêve de tordre le cou aux islamistes était redouté par le gouvernement. D’autant qu’il avait déjà donné la mesure de sa brutalité contre la guérilla kurde lorsqu’il servit dans le Sud-Est, entre 1997 et 2000.

Sa mise en cause dans l’affaire de Semdinli compromet désormais sa nomination. De là à voir, derrière l’initiative du procureur de Van, une sournoise machination de l’AKP (le parti gouvernemental), il n’y a qu’un pas… que le général Özkök a franchi le 6 mars en morigénant à huis clos le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avant de rendre visite au président de la République. Pour l’état-major, il ne fait aucun doute que le procureur, pourtant décrit par la presse comme un homme pieux et non politisé, n’est qu’une marionnette aux mains de l’AKP, véritable commanditaire de ce crime de lèse-majesté. À preuve : Musa Sivacioglu, député AKP et chef de la commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’attentat de Semdinli, a annoncé, le 9 mars, qu’il avait transmis des pièces du dossier au procureur de Van, à l’insu de ses collègues…

Deuxième échéance critique : en mai 2007, le Parlement à majorité AKP devra élire un nouveau président de la République. Il sera sans nul doute issu des rangs du parti au pouvoir, et l’on prête cette ambition à Erdogan. Une hypothèse insupportable pour l’armée, qui ne manque ni d’imagination ni de ressources pour « régler » la question : pressions directes ou indirectes, subterfuges destinés à déliter la majorité, provocations de nature à réactiver la lutte contre les séparatistes kurdes, voire coup d’État « postmoderne » semblable à celui de 1997 à l’issue duquel le Premier ministre fut forcé de signer sa propre lettre de démission…

Conscients du danger et terrorisés à l’idée d’être accusés d’infiltrer la justice, Erdogan et ses ministres ne tarissent plus d’éloges sur l’armée, « prunelle de nos yeux », tout en se lavant les mains d’une affaire qui relève de la seule justice. (jeuneafrique.com, par JOSÉPHINE DEDET, 12 mars 2006)

Le ministre ouvre une enquête contre le procureur accusant le général

Le ministre turc de la Justice Cemil Cicek a annoncé mercredi avoir donné son feu vert à l'ouverture d'une enquête sur un procureur qui, dans le cadre d'un attentat anti-kurde, a mis en cause un haut responsable de l'armée.

L'enquête devra examiner le bien-fondé d'un acte d'accusation controversé préparé par le procureur de Van (est), Ferhat Sarikaya, concernant un attentat commis en novembre dans une zone kurde, a affirmé le ministre, cité par l'agence Anatolie.

Ce document qui a défrayé la chronique en Turquie, pays qui souhaite adhérer à l'Union européenne et où l'armée est considérée comme l'institution la plus respectée, met en cause le commandant de l'armée de terre, le général Yasar Büyükanit.

Le général est soupçonné d'avoir créé à la fin des années 1990 une "organisation clandestine" alors qu'il était en poste dans le sud-est à majorité kurde, selon l'acte d'accusation dont l'AFP s'est procuré une copie.

Il est également soupçonné d'avoir "influencé" les autorités judiciaires par ses propos en faveur d'un sous-officier accusé d'être l'instigateur d'un attentat, le 9 novembre, qui avait fait un mort et six blessés dans une librairie de Semdinli, une localité du sud-est.

Une vague de violences avait embrasé la région à la suite de l'attentat, la population kurde réagissant à ce qu'elle percevait comme une provocation organisée par des éléments incontrôlés de l'armée.

Les accusations contre le général se basent essentiellement sur les témoignages d'un homme d'affaires local au passé obscur. Le document a provoqué l'ire de l'armée, qui lutte contre les rebelles séparatistes kurdes dans le sud-est anatolien depuis 1984.

L'opposition au parlement a évoqué une tentative de déstabiliser l'armée tandis que le gouvernement dominé par le Parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, a affirmé ne rien avoir à voir avec le document.

Selon les observateurs, ces accusations émanent des milieux islamistes et visent à barrer la route à la nomination cet été du général Büyükanit à la tête de l'armée.

Le général est perçu comme un faucon au sein de l'armée, qui se considère comme la gardienne des principes laïques, fondements de l'Etat turc. (AFP, 8 mars 2006)

Un général turc mis en cause dans le cadre d'un attentat

Le commandant de l'armée de terre turque a été mis en cause par un procureur dans le cadre d'un attentat commis en novembre dans une zone kurde, une accusation qui a irrité l'armée qui combat les rebelles kurdes depuis 1984 dans cette région, rapporte lundi la presse turque.

Le général Yasar Büyükanit et plusieurs de ses subordonnés sont notamment soupçonnés d'avoir créé à la fin des années 1990 une "organisation clandestine criminelle" et d'"abus de pouvoir" alors que le général était en poste dans le sud-est à majorité kurde, selon l'acte d'accusation du procureur de Van (est) Ferhat Sarikaya, précisent les journaux à gros tirage Hürriyet et Sabah.

L'acte d'accusation concerne un attentat à la bombe commis le 9 novembre dernier qui avait fait un mort et six blessés dans une librairie de Semdinli, une localité du sud-est anatolien.

Une vague de violences avait embrasé la région à la suite de l'attentat, la population kurde réagissant à ce qu'elle percevait comme une provocation organisée par des éléments incontrôlés de l'armée.

Selon l'armée, le procureur a abusé de ses pouvoirs et une plainte pourrait être déposée à son encontre auprès du ministère de la Justice, selon les journaux.

Le général est en outre accusé d'avoir "influencé" les autorités judiciaires pour ses propos en faveur d'un sous-officier accusé par la justice d'être l'instigateur de l'attentat de Semdinli.

Une autorisation du chef d'état-major est nécessaire pour l'ouverture d'une enquête sur ces accusations.

Le général Büyükanit est le deuxième en rang dans la hiérarchie militaire et il devrait, en principe, être nommé à la tête de l'armée cet été.

Il est perçu comme un faucon au sein de l'armée turque, qui se considère comme la gardienne des principes laïques, et selon les médias, l'acte d'accusation dans lequel il est cité est un "prétexte pour les discréditer" alors qu'un parti issu de la mouvance islamiste (AKP, le parti de la Justice et du Développement) est au pouvoir en Turquie.

L'AKP qui est arrivé au pouvoir en 2002 affirme depuis n'avoir pas d'agenda caché mais les milieux pro-laïques lui soupçonnent d'avoir des objectifs pour islamiser la société.

Interrogé par Hürriyet, le général a affirmé que si nécessaire il comparaîtrait devant un tribunal. "Je serais fier d'être jugé", a-t-il dit.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan doit recevoir dans l'après-midi le chef de l'armée, le général Hilmi Özkök, afin vraisemblablement d'évoquer cette affaire.

Le même acte d'accusation réclame une peine de prison à vie contre deux sous-officiers et un rebelle repenti du PKK pour participation à des actions visant à briser l'unité du pays, meurtre et tentative de meurtre. (AFP, 6 mars 2006)

Harsh Reactions against the Junta Chief's insolence


The Sept. 12, 1980 military coup was an illegal act that established a military dictatorship overthrowing the constitutional parliamentarian system through use of force.

The generals of the coup made the public accept a text, prepared by a Counsel Assembly made up of appointed people, as the constitution through a so-called referendum following a terrorizing military regime they imposed on society for three years. The purpose was to gain legitimacy for an illegal act in the eyes of the international community and particularly the European public.

First staging a coup and then gaining legitimacy for it wasn't the only illegality of the coup's generals.

The military junta ruled the country for three years without a parliament or constitution, having assumed all the powers of legislative, executive and judiciary. All of their orders were made laws. Around a million people were taken under custody, and even now numerous cases of disappearances and extrajudicial killings still await investigation. Military courts imposed sentences totaling millions of years on more than 100,000 people. Fifty people were executed. The age of one legal juvenile, Erdal Eren, was falsified so he could be put to death. Millions of books were banned and burned. Thousands of students and academics were thrown out of universities, and tens of thousands of laborers and public employees lost their jobs. Millions of people were put on lists to be kept under surveillance. Hundreds of thousand of people had their passports confiscated. Ruhi Su, a well-known leftist singer, died as he couldn't get medical treatment for want of a passport. Tens of thousands of people lost their citizenship as they had to flee to European countries and so they lost their right to return. To date no redress has been made for any of this unjust treatment.

Stating that he had no guilty conscience over approving death sentences, Evren said, "Thirty-five people were executed during the martial law. The rulings for them came from judges, but Parliament wasn't authorized to approve them. If a ruling was made, I think it should be implemented. So I approved the rulings. My hands didn't shake while I was signing the rulings and I never had a bad conscience over them." (metebelovacikli@thenewanatolian.com, March 6, 2006)

Evren Harshly Reacted for Coup-praising Remarks

Turkey's 7th President Kenan Evren, said during a TV program recorded at Mugla University, "I did not hesitate to approve the execution decisions and I would order the September 12 coup again if it was today," received harsh criticism by the public opinion.

Lawyer Noyan Ozkan filed a criminal case against Evren for his coup-backing statements and initiated an inquiry.

Mr. Ozkan remarked that those behind the coup should be too ashamed to even speak.

Musa Cam, secretary-general of the Confederation of Progressive Trade Unions of Turkey, said the interim 15th article of the constitution should be annulled and those responsible for the September 12 coup should be brought before the courts.

A. Riza Koca, the Mugla branch chairman of Kemalist Thought Association, criticized Evren. "We do not know why Mugla University invited Evren, the leader of the September 12 junta and who usurped his presidency, through voting under pressure, and who still refuses to abstain from using that title.

While in countries like Greece, Spain, Chile, as well as many others, junta leaders are tried and those tortured during junta trials are elected presidents and prime ministers, Why is Mr. Evren even being hosted?" Koca reacted.

Journalist-writer Mehmet Yurek, who was judged for his statement, "control Marmaris Sports Club and Kenan Evren," called Evren "our top coup-inciters" and commented, "Since we could not try the coup-inciters even 26 years after, our top coup-inciter can say 'I would it all again.'"

Crime reports will also be issued by the Istanbul and Ankara branches of the 78ers Association.

"Kenan Evren, leader of the 12 September 1980 junta, committed crime during this TV program by expressing his crimes in a tone that ridicules the public, heedlessly uttering and not regretting in the slightest his anti-democratic ideas, and praising the coup planned in favor of imperialist states and indigenous dominant powers rather than for the benefit of the nation," was included in the written statement released by the Ankara 78ers Association. (zaman.com, March 6, 2006)

Land Forces Commander accused of influencing judiciary

Turkish Land Forces Commander General Yasar Büyükanit was charged of influencing judiciary by the Van Prosecution Office in related to the Semdinli blast and ensuing incidents.

Prosecutor Ferhat Sarikaya, who prepared the indictment file, said that General Büyükan›t attempted to influence the judiciary by praising a "NCO", who accused of having involved into the blast, as "good boy".

The parliamentary investigation commission report had criticized Turkish Land Forces Commander Yasar Büyükanit for his remarks in support for a noncommissioned officer implicated in the blast, whom General Büyükanit had described as a "good boy."

Prosecution office also accused a brigadier general and colonel of abusing their posts by allowing NCOs to carry out illegal intelligence activities.

Turkish General Staff is authorized to allow any legal proceeding against accused soldiers.

Van Prosecution Office had initiated legal proceedings against three suspects in the bombing of a bookstore in Semdinli last November, requesting life prison sentences for two NCOs and for an ex-PKK terrorist-turned-police informer.

Following the Semdinli blast, one sergeant accused of firing into the crowd, as well as a police informer, were arrested.

The blast in Semdinli on November 9 and the ensuing protests that left a total of six people dead drew much public and press attention in Turkey, with covert state involvement being suspected in the attack.

In the bomb's aftermath, the Turkish parliament decided to establish an investigation commission to probe the blast and ensuing protests.

Nearly 50 people were interrogated in connection with the blast and ensuing events. (Cihan News Agency, March 5, 2006)

1980 Junta Chief at TV: "I have no regrets for staging a coup"

Former President Gen. Kenan Evren said on Thursday he had no regrets for staging the military coup of Sept. 12, 1980, adding that he would not hesitate to do the same if similar conditions existed, according to the Anatolia news agency.

Former President Evren answered questions of students and participants of a program organized by TV channel Kanal D in Muğla's Atatürk University Cultural Center. Gen. Evren pointed to the undesirable conditions of the time of the coup, noting: "Just after the Sept. 12 military operation, negative events began to decrease. The things that took place before Sept. 12 cause a lot of innocent people to die. I consulted with many people of different ranks among the Turkish Armed Forces (TSK) and thought about it for a year before deciding for the coup."

He also said that the TSK had sent a warning letter to the president at the time [Fahri Korutürk] before the coup and that the undesirable events continued despite the fact that all the leading politicians were informed of the letter. "We had no other choice. There were violent clashes in universities; rightist and leftist groups were killing each other. The police did not have the right to enter universities unless the rector called for them. Under these conditions, the TSK decided to intervene."

Gen. Evren said it was not a decision he gave alone. He emphasized that the military would never decide to stage a coup unless it was absolutely necessary, adding that he wished that no more coups would have to take place any more in Turkey. Evren did mention two issues where he did have regrets, one was that he could not make the election of the president by the people, rather than by parliamentarians, a constitutional law and the second was that he could not remove certain parliamentary privileges.

Concerning Turkey-European Union relations, Evren said that the EU neither outright accepts nor rejects Turkey's eventual membership, adding that he believes Turkey will not obtain EU membership before 10 years. He also said that EU countries meddle in every action of Turkey and complained that the EU did not keep its promises on the Cyprus issue.

Protestors attempt to disrupt Evren's speech:

A group of students protested Evren outside the venue where the former president was delivering a speech. The protestors were prevented from getting inside, resulting in scuffles between the group and security officials.

Students threw rocks at the building and broke several windows. Some managed to enter the building but were prevented from entering the hall where Evren was speaking.

The Gendarmerie was eventually called in to quell the disturbance.

The students chanted slogans like "Coup makers out" and "We don't want Evren in this school," while Evren was inside the building.(Turkish Daily News, March 3, 2006)

Crisis concerning an army commander in parliamentary commission

Parliament's Human Rights Commission on Thursday approved a report prepared on the bombings in Şemdinli, but argued over whether to include a statement warning public servants against commenting on ongoing criminal cases.

In a draft report earlier, a sub-commission had accused Land Forces Commander Gen. Yaşar Büyükanit of interfering with a judicial investigation for publicly describing non-commissioned gendarmerie officers accused of bombing a bookstore in Şemdinli on Nov. 9 as "good officers." The sub-commission had said Büyükanit's comment was a crime, but the commission, due to objections raised, had removed the accusations, deciding instead to say: "A force commander saying that he knew non-commission officer Ali Kaya as a good soldier gives the public the impression that the matter will be covered up."

Justice and Development Party (AKP) deputy Faruk Ünsal did not attend yesterday's commission meeting, but withdrew his approval of the sub-commission report. In the last meeting, Ünsal had said: "Sub-commission members are scared. Sometimes, I get scared too."

Another sub-commission member, Republican People's Party (CHP) deputy Ahmet Ersin called on Ünsal to announce from what and from whom he was scared of, adding that he was scared of nothing.

There was an argument over the inclusion of the statement, "Public servants need to refrain from actions that could be construed as interfering in a judicial process," which was perceived as a implied warning to Büyükanit, who is expected to take over as the chief of general staff next August.

AKP's Cavit Torun, Faruk Ünsal, Atilla Maraş and Hakan Taşçi, Motherland Party's (ANAVATAN) Hüseyin Güler and CHP's, Şerif Ertuğrul wanted that statement included in the report, but CHP deputy Ersin said: "The highest public servant in the country is the prime minister and just the other day he criticized the Council of State on a decision. This is just an internal AKP issue."

Most CHP members of the commission abstained and as a result the statement was not included in the report.(Turkish Daily News, March 3, 2006)

Le holding de l'Armée turque signe un contrat pour 46,12% de la sidérurgie Erdemir

Le holding de l'Armée turque OYAK a signé lundi 27 février un accord avec les autorités de privatisation de 2,77 milliards de dollars pour 46,12% des parts du premier sidérurgiste turc Erdemir, un projet dans lequel l’européen Arcelor était dans un premier temps impliqué.

L’accord a été signé devant la presse au siège de la direction de la privatisation (ÖIB).

Début octobre 2005, OYAK avait remporté les enchères de privatisation d’Erdemir, premier producteur d’acier de Turquie (3,6 millions de tonnes en 2004).

Pour 2,77 milliards de dollars (2,33 milliards d’euros), il avait décroché 46,12% du capital de l’entreprise, ainsi que le droit d’acquérir de la Banque de développement de Turquie (TSK) une participation de 3,17% —190,2 millions de dollars (160 millions euros)— dans Erdemir.

OYAK devait ensuite transférer 20,5% à Arcelor pour quelque 1,23 milliard de dollars (1,03 milliard d’euros) mais cet accord a été rompu la semaine dernière car l’autorité turque de la concurrence n’était pas parvenue à prendre une décision sur le partenariat entre OYAK et Arcelor, susceptible de donner au joint-venture une position dominante sur le marché.

OYAK est le fonds de pension des forces armées turques. Il possède des participations dans des sociétés opérant dans différents secteurs, notamment les services financiers, le ciment, la construction automobile, l’agroalimentaire, le commerce, la logistique et la technologie. (Presse turque, 1er mars 2006)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Imbroglio à la reprise du procès d'attentats attribués à Al-Qaïda

Le procès d'attentats sanglants imputés au réseau Al-Qaïda a Istanbul en novembre 2003 a repris lundi dans la confusion devant un tribunal stambouliote, l'un des organisateurs supposés des attaques ayant réfuté l'identité lui étant attribuée.

"Je m'appelle Ekrem Özel, je suis citoyen turc, mon père s'appelle Aydar, ma mère Hatice", a déclaré le prévenu devant une cour estomaquée, qui s'attendait à entendre la déposition de Louai Sakka, un Syrien arrêté en août dans le sud-est de la Turquie et accusé d'être un membre important d'Al-Qaïda en Turquie.

Sakka a été interpellé par la police turque au terme d'une enquête sur un projet d'attentat visant des navires de croisières israéliens à Antalya (sud).

Le Syrien était alors en possession de documents d'identité au nom d'Ekrem Özel.

Des documents retrouvés lors d'une perquisition dans sa villa ont, selon la police, permis d'établir le rôle prépondérant joué par Sakka dans les attentats d'Istanbul, qui ont visé deux synagogues, le consulat du Royaume-Uni et le siège de la banque britannique HSBC.

Ils avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

Les juges, qui n'ont pas fait de commentaires sur l'identité revendiquée par le prévenu, ont décidé après une courte pause de joindre son procès, qui débutait aujourd'hui, à celui des 71 accusés en cours de jugement depuis juin 2004 pour les attentats d'Istanbul.

Ils ont également expulsé l'impétrant, qui refusait de se lever devant la cour, jugeant cette marque de respect contraire à ses "convictions" et accusant les magistrats d'être des "menteurs".

"Ils ont peur de Dieu, ils ne veulent pas écouter", a clamé Sakka à sa sortie, sous escorte de gendarmes, du tribunal.

A la reprise de l'audience, l'avocat de la défense Ilhami Sayan a entretenu la confusion en affirmant "douter que la personne présentée au tribunal soit Louai Sakka", tout en reprochant aux juges de ne pas avoir mis un interprète à la disposition du prévenu.

"Sakka était un homme grand et fin, celui-là est petit et rond", a assuré Me Sayan, qui assure la défense de Hamed Obysi, un autre Syrien arrêté en août et soupçonné d'avoir servi d'intermédiaire entre Al-Qaïda et ses militants en Turquie.

Le ministère public a réclamé en février la prison à vie pour Sakka et de 15 à 35 ans d'emprisonnement pour Obysi.

De nombreux autres avocats ont réclamé la libération provisoire de leurs clients, estimant que le procès était désormais voué à traîner en longueur avec l'adjonction des dossiers Sakka et Obysi.

Les juges ont ordonné la libération provisoire de cinq des 31 prévenus encore détenus -hormis les deux Syriens- et ont fixé la prochaine audience au 22 mai. (AFP, 20 mars 2006)

Muslim intruder threatened Catholic priests and youths
 
A Turkish Muslim shouting insults against Christianity pulled a long butcher knife on two priests and a group of teenagers last Saturday evening (March 11) at a Latin Catholic church in Mersin, threatening them and their families.
 
In a 30-minute standoff in the town on the southern coast of Turkey, Erdal Gurel entered the parish convent of St. Antoine’s Catholic Church while 25 of the church’s young people were rehearsing for an Easter passion play.
 
“I was in my church office about 7:30 p.m. when I heard someone shouting and looked out in the hall to see what was happening,” Father Handi Leylek later told the police in a recorded statement.
 
Fr. Leylek, a Turkish citizen and brother in the Capuchin order, said he offered to help the stranger. But the man insisted with strong language, “I want to see the fat bearded priest.” Then he started to swear loudly and “talk nonsense,” Fr. Leylek said.
 
Telling the frightened parish youth to go back and lock themselves in their rehearsal room, Fr. Leylek tried to talk with Gurel and asked him to go outside. When he began to shout insults and refused to leave, the priest went to a hallway telephone to call the police.
 
Before the priest finished dialing, the church young people shouted a warning. He turned around to see the intruder approaching him, brandishing a 30-inch butcher knife that had been hidden behind his back.
 
“He started to threaten me with the knife and curse against Christianity and the church,” Fr. Leylek said.
 
Just then Italian priest Roberto Ferrari entered from the kitchen door. Gurel turned and dashed toward him, waving the knife and declaring in vulgar terms, “You are not a human being! I will violate your mother, your sisters, your children.”
 
With Gurel distracted, Fr. Leylek escaped out the door and ran a few blocks to the closest police station.
 
Media Misrepresentations
 
The attacker, meanwhile, broke out the glass in the locked door to the rehearsal room with the knife handle, enabling him to reach inside and open it. When he started chasing them, the teenagers fled into the bathrooms, up to the second floor and even to the roof.
 
After giving up the chase, Gurel returned down the stairs and started to rummage through the teenagers’ jackets and bags. He had just grabbed someone’s mobile phone when Fr. Leylek returned with several policemen five minutes later. Although Gurel argued and resisted police orders for the next 15 minutes, he finally calmed down and surrendered. By then a dozen more police and several journalists had arrived at the church.
 
Initial brief reports on the incident on local television channels and in regional newspapers over the next two days mentioned the attacker simply as a would-be thief who pulled out a knife when confronted by a priest.
 
According to a March 15 article in the national daily Milliyet newspaper, the accused suspect is 19 years of age and convicted of four previous robberies. Police had recorded Gurel as born in the town of Batman 22 years ago.
 
At the same time, the Turkish press and private television channels have fanned a rising level of antagonism against Christianity during the past 18 months. Some government authorities have openly encouraged this barrage of anti-Christian propaganda, claiming that local Christians and foreign missionaries have ulterior political motives to convert Turkey’s 70 million Muslims to Christianity and destroy Islam.
 
One of the first TV news broadcasts of the Mersin incident emphasized the suspect’s shouted accusations, heard by journalists as he was put into a police car at the scene: “You are having sex here!” A video clip of the teenagers present during the attack implied they were involved in prostitution under the auspices of the church.
 
Church Responds
 
To correct these misrepresentations, the leaders of the Mersin parish invited local and national journalists, human rights groups and political party representatives to a press conference on March 14.
 
After giving the 34 guests a detailed explanation of the incident, Fr. Leylek drew particular attention to the Turkish identity of Mersin’s Catholic congregation. “The people you see here, our church community, are all the children of this land,” he said. “These are not a group of foreigners brought in here.”
 
As full-fledged Turkish citizens, he said, all of them were working consciously for their country’s peace and welfare, as well as their own.
 
Declaring that violent incidents against Christian churches had multiplied recently, Fr. Leylek noted that these attacks were being carried out by strangers – individuals unknown to the church community. Questioning the motive of such attacks, the priest asked, “Are there others behind these attacks? Are their purposes to intimidate the church, to frighten and terrorize those who attend, to divide and separate our church from the rest of the nation?”
 
After the press conference, a local TV channel called San promptly corrected the misinformation relayed in its previous broadcasts. The next day, the regional Imece newspaper and at least one other daily also printed the entire text of Fr. Leylek’s press statement on their front pages.
 
Previous Break-in
 
It remains unclear whether Gurel still remains in police custody, as a TV channel reported his release on Monday. But Fr. Leylek said that police told him on Wednesday (March 15) that the suspect had been jailed on criminal charges filed by the local prosecutor.
 
“But today a local journalist was told by the same police office that Gurel has been released!” Fr. Leylek said. “So our lawyer is waiting to get official word from the prosecutor’s office on his status.”
 
In a previous attack at St. Antoine’s last December, an unknown youth broke down two doors of the convent and forced his way in at 4 a.m., demanding to talk with a priest.
 
Although unarmed, the young man had burned some books in the parish library before priests heard his shouts and came to talk with him. When local officers came to take him to the police station for questioning, he went without resisting, church representatives said.
 
Otherwise, Fr. Leylek said, the church has encountered little opposition from the residents of Mersin. “On the contrary,” he said, “the people of Mersin have supported the churches here. Our church is a part of the city.”
 
Established 150 years ago, St. Antoine’s currently has a church community of 400 worshipping in the Turkish language.
 
After the February 5 murder of Catholic priest Andrea Santoro in Trabzon, Fr. Leylek said the church in Mersin was flooded with telephone calls “for at least15 days,” as local citizens expressed their grief and support for the Catholic community. (Barbara G. Baker , Compass-HRWF Int, March 16, 2006)

Caricatures: une association turque porte plainte contre un journal allemand

Une association de Turcs installés dans l'Union européenne a annoncé jeudi avoir déposé plainte contre le quotidien conservateur allemand Die Welt, auquel elle reproche d'avoir publié des caricatures du prophète Mahomet.

En publiant cinq des caricatures controversées qui avaient embrasé le monde musulman en février, les responsables du quotidien allemand ont "provoqué la communauté des croyants musulmans d'Allemagne et ont mis en danger avec légèreté la paix civile", a affirmé dans un communiqué l'Union des Démocrates turcs européens (UETD), qui revendique 20.000 adhérents en Allemagne, en Autriche et au Bénélux.

En conséquence, l'association a porté plainte contre le journal auprès du parquet de Cologne (ouest), ville où elle est basée, pour "incitation à la haine" et "insulte contre une croyance ou une communauté religieuse".

"Cette mesure n'est pas une atteinte à la liberté de la presse, garantie par la Constitution", assure l'UETD. "Nous ne faisons qu'utiliser les moyens légaux dont dispose chaque citoyen dans ce pays contre les articles de presse offensants".

"Dans un Etat de droit comme l'Allemagne, il devrait être possible que la liberté d'opinion inclue le respect des symboles d'autres communautés religieuses", ajoute l'association.

De nombreux journaux européens, dont Die Welt, avaient publié en janvier et février certaines des caricatures controversées, initialement publiées en septembre dernier par le quotidien danois Jyllands-Posten.

L'islam interdit toute représentation du prophète, qui est jugée blasphématoire. (AFP, 16 mars 2006)

20,000 Turks protest against Prophet cartoons

Some 20,000 protesters on Sunday gathered in the eastern city of Erzurum and chanted slogans against Denmark while protesting cartoons that depicted the Prophet Mohammed, the Anatolia news agency reported.

Men and women stood segregated, separated by a barrier in the peaceful rally organized by the pro-Islamic Saadet (Happiness or Contentment) Party (SP), NTV television reported.

The protesters chanted slogans denouncing Denmark and cried "Allah is Great," Anatolia reported. "Our religion orders us to show understanding but not to make concessions," Anatolia quoted Yasin Hatipoğlu, the party's deputy leader, as saying when addressing the crowd. "That's why we can't keep quiet."

Protests of various sizes against the cartoons have been an almost daily occurrence is this predominantly Muslim country that is applying to join the European Union. The cartoons -- including one showing Mohammed wearing a bomb-shaped turban with an ignited fuse -- have set off occasionally violent protests around the world. Erzurum is some 850 kilometers east of Ankara, the capital. (TDN with wire services, March 7, 2006)

Le manifeste des douze intellectuals contre le totalitarisme islamiste

Le débat engagé à la suite de la publication par le quotidien danois Jyllands-Posten de 12 dessins sur le thème de Mahomet devrait se poursuivre sur le terrain des idées et non de l'émotion, des clameurs, des anathèmes et des actes de violence souvent orchestrés. Inquiets de l'autocensure que ce type de réactions suscite, 12 intellectuels ont décidé de signer ce manifeste pour appeler ensemble à la résistance face aux tentatives d'intimidation des intégristes.

Certains d'entre eux ont déjà payé cher leur indépendance d'esprit et leur courage. C'est en particulier le cas des dissidents de l'islam menacés de mort et exilés en Europe ou aux Etats-Unis à cause de leurs prises de position laïques: le romancier Salman Rushdie, évidemment, qui vit traqué depuis qu'en 1989 l'ayatollah Khomeini a lancé contre lui sa fatwa de mort, la gynécologue et écrivaine Taslima Nasreen, condamnée à mort elle aussi en 1994 pour avoir osé suggérer que le Coran se trompait en opprimant les femmes, ou Ayaan Hirsi Ali, députée au Parlement néerlandais et scénariste du film qui a valu au cinéaste Theo Van Gogh d'être assassiné par un islamiste en 2004.

Voici le texte du manifeste, publié le 1er mars par l'hebdomadaire Charlie Hebdo:

Après avoir vaincu le fascisme, le nazisme et le stalinisme, le monde fait face à une nouvelle menace globale de type totalitaire: l'islamisme. Nous, écrivains, journalistes, intellectuels, appelons à la résistance au totalitarisme religieux et à la promotion de la liberté, de l'égalité des chances et de la laïcité pour tous.

Les événements récents, survenus à la suite de la publication de dessins sur Mahomet dans des journaux européens, ont mis en évidence la nécessité de la lutte pour ces valeurs universelles. Cette lutte ne se gagnera pas par les armes, mais sur le terrain des idées. Il ne s'agit pas d'un choc des civilisations ou d'un antagonisme Occident-Orient, mais d'une lutte globale qui oppose les démocrates aux théocrates.

Comme tous les totalitarismes, l'islamisme se nourrit de la peur et de la frustration. Les prédicateurs de haine misent sur ces sentiments pour former les bataillons grâce auxquels ils imposeront un monde encore liberticide et inégalitaire. Mais nous le disons haut et fort: rien, pas même le désespoir, ne justifie de choisir l'obscurantisme, le totalitarisme et la haine. L'islamisme est une idéologie réactionnaire qui tue l'égalité, la liberté et la laïcité partout où il passe. Son succès ne peut aboutir qu'à un monde d'injustices et de domination: celle des hommes sur les femmes et celle des intégristes sur les autres. Nous devons au contraire assurer l'accès aux droits universels aux populations opprimées ou discriminées.

Nous refusons le «relativisme culturel» consistant à accepter que les hommes et les femmes de culture musulmane soient privés du droit à l'égalité, à la liberté et à la laïcité au nom du respect des cultures et des traditions.

Nous refusons de renoncer à l'esprit critique par peur d'encourager l' «islamophobie», concept malheureux qui confond critique de l'islam en tant que religion et stigmatisation des croyants.

Nous plaidons pour l'universalisation de la liberté d'expression, afin que l'esprit critique puisse s'exercer sur tous les continents, envers tous les abus et tous les dogmes. Nous lançons un appel aux démocrates et aux esprits libres de tous les pays pour que notre siècle soit celui de la lumière et non de l'obscurantisme.

Signatures: Ayaan Hirsi Ali (députée néerlandaise d'origine somalienne, scénariste du film "Submission"), Chahla Chafiq (écrivaine d'origine iranienne exilée en France), Caroline Fourest (essayiste française, journaliste à Charlie-Hebdo), Bernard-Henri Levy, Irshad Manji (essayiste vivant au Canada, dont la famille avait fui l'Ouganda), Mehdi Mozaffari (universitaire d'origine iranienne exilé au Danemark), Maryam Namazie (écrivaine d'origine iranienne exilée en Grande-Bretagne), Taslima Nasreen (médecin et écrivaine exilée du Bangladesh après avoir été l'objet de menaces de mort par des islamistes), Salman Rushdie (écrivain britannique, condamné à mort par une fatwa de l'iman iranien Khomeiny en 1989), Antoine Sfeir (directeur de la revue Les Cahiers de l'Orient), Philippe Val (directeur de publication de Charlie-Hebdo), Ibn Warraq (chercheur américain d'origine indo-pakistanaise, auteur de "Pourquoi je ne suis pas musulman"). (L'Express, Jacqueline Remy, 2 mars 2006)

Socio-économique / Socio-economic

Bergama villagers win the war on gold mine extract

The European Court of Human Rights decided on Tuesday that the Turkish state had violated Article 8, the right to respect of private and family life, and Article 6, the right to a fair trial, of the European Convention on Human Rights in a case known as Bergama Villagers vs. Turkey, awarding the villagers 945,000 euros in compensation.

According to a statement released by the court, each of 315 plaintiffs will receive 3,000 euros plus 5,000 euros for court costs.

The petition by the villagers was lodged in 1998 and concerns the granting of permits to operate a gold mine in Ovacık, in  İzmir's district of Bergama.
In 1992 the E.M. Eurogold Madencilik Company (which subsequently became known as Normandy Madencilik A.Ş.) obtained the right to prospect for gold. The permit was valid for 10 years and authorized the use of cyanide for a leaching process in order to extract the mineral. In 1994, on the basis of an environmental-impact report, the Ministry of Environment gave the company a permit to operate the goldmine at Ovacık.

The complainants and other residents of Bergama demanded that the permit be set aside, citing the dangers of the cyanide process used by the company, health risks, the risks of pollution of the underlying aquifers, and destruction of the local ecosystem. Their objection held, and on Feb. 27, 1998 the İzmir provincial governor's office ordered that the mine be closed down.

In October 1999 the government reviewed the dangers and decided that the risks posed were lower than in the past and gave the go-ahead for mining to resume. The villagers again objected, and a court ordered mining to be suspended. On March 29, 2002 the Cabinet decided as a principle that the operating company could continue its activities, but the Supreme Administrative Court ordered a stay of execution of that decision on June 23, 2004 pending judgment on an application to set it aside. Pursuant to that judgment the Izmir provincial governor's office ordered the mine to cease gold extraction in August 2004.

The European court said they agreed with the decisions made by Turkish court that the mining was not in the public interest. The court said state officials' failure to suspend the mining after the repeated court rulings had deprived the procedural safeguards protecting the applicants of all useful effect and that consequently Turkey had failed to guarantee the applicants' right to respect for their private and family life.

The court also said the company had resumed operating the mine on an experimental basis on April 13, 2001 with the prime minister's approval, which was tantamount to circumvention of a judicial decision. Such a situation was incompatible with the rule of law and the security of legal relations," the court said.(Turkish Daily News, March 29, 2006)

Turkey clashes with IMF over tax relief for industry

Kemal Unakitan, finance minister, said on Tuesday the government was “moving towards” granting tax relief to some sectors of the economy. This would be on top of its decision earlier this month to cut value added tax for the textile industry – a move that has earned Ankara a rebuke from the IMF, which warned Turkey may breach a $10bn loan agreement.

The dispute with the IMF over the extent and pace of structural reform would be fuelled by any further tax measures. A massive social security reform bill that has been pending since the middle of last year is stuck in parliament, complicating the release of IMF funds and threatening to derail other reform measures.

Mr Unakitan’s announcement will feed a growing view that the government is adopting ad hoc measures to boost its flagging political support, and adds to the uncertainty that is starting to cloud Turkey’s monetary and fiscal policy ahead of next year’s general election.

A dispute over the next governor of the central bank, pitting the government, with its roots in political Islam, against the staunchly secular president, has already hit sentiment towards Turkey, pushing the stock market lower and bond yields higher.

Stocks fell about 2 per cent yesterday, with much of the decline coming after Mr Unakitan’s comments. The benchmark bond yield climbed above 14 per cent.

“If the government is going to continue to carry out populist policies [such as tax relief], that is a bad signal for the market,” said Ozgur Altug, chief economist at Raymond James Securities in Istanbul.

Mr Unakitan did not say which sectors might be targeted.  But they are expected to include tourism, which is starting to feel the effects of a deadly outbreak of bird flu in January that killed four children.

Tourism is Turkey’s biggest earner of foreign exchange. Sectors hurt by falling exports because of the strong lira may also benefit. He said any measures would not breach the budget.

Separately, Ali Babacan, the economy minister, rejected the view that the government was sacrificing fiscal discipline for political reasons, saying talk of an “election economy” was wrong.

IMF officials could not immediately be reached for comment. Rodrigo Rato, the fund’s managing director, on Friday said Turkey risked the credibility of its macro-economic management if it continued to adopt ad hoc measures that increased its indebtedness.  (Financial Times, March 28 2006)

Banque centrale: le chef de l'Etat refuse un expert de la finance islamique

Le chef de l'Etat turc Ahmet Necdet Sezer a refusé de nommer un spécialiste de la finance islamique à la tête de la banque centrale de la Turquie, pays musulman mais laïque, et renvoyé un décret du gouvernement sur cette nomination, a-t-on annoncé samedi de source officielle.

Le gouvernement de tendance islamo-conservateur du parti de la Justice et du Développement (AKP) avait envoyé un décret au président le 15 mars dernier et M. Sezer, gardien farouche des valeurs laïques, l'étudiait depuis.

La nomination de M. Adnan Büyükdeniz, actuel PDG de la société de crédits AlBaraka Türk aux capitaux arabes, n'a pas été approuvée et renvoyée au gouvernement, a indiqué le service de presse du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Le décret du conseil des ministres sur la direction de la banque centrale n'a pas été approuvé par le président qui ne l'a pas estimé approprié", précise un communiqué laconique.

Les spéculations sur le prochain gouverneur ont provoqué la semaine dernière une baisse de 3,1% de la bourse d'Istanbul et la valeur de la livre turque (YTL) est repartie à la baisse.

M. Büyükdeniz, âgé de 48 ans, diplômé de l'Universiré Bogaziçi d'Istanbul, a fait une maîtrise à la prestigieuse London School of Economics.

Il devait remplacer Süreyya Serdengeçti, qui, lors de son mandat, a vu l'inflation tomber au niveau le plus bas depuis les années 1970.

Plusieurs noms ont été évoqués pour succéder à Süreyya Serdengeçti qui a achevé, le 14 mars, son mandat de cinq ans à la tête de l'institution bancaire.

Le vice-gouverneur, Erdem Basçi, était fortement pressenti pour lui succéder mais les services du président de la République, ont révélé mardi, que son nom n'avait finalement pas été retenu et ne figurait pas dans le décret de nomination.

M. Serdengeçti a pris la tête de la Banque centrale en 2001 alors que la plus grande crise financière de l'histoire moderne de la Turquie frappait de plein fouet le pays le poussant à demander l'aide urgente des institutions monétaires mondiales.

Ses politiques monétaire fortes ont permis de réduire l'inflation chronique qui était de l'ordre de 125% (sur un an) en 1994 à moins de 10% ces deux dernières années.

M. Erdogan a été critiqué par les analystes politiques et économiques pour  la façon dont il a géré cette nomination, notamment en raison du manque de transparence. Le nom de M. Büyükdeniz n'avait jamais été rendu public officiellement par M. Erdogan jusqu'à ce samedi. Le fait qu'il veuille nommer une personne proche de ses convictions religieuses à cet important poste a été également dénoncé.

A l'instar des épouses de nombreux ministres et députés de l'AKP ainsi que les cadres nommés par ce parti, arrivé au pouvoir en 2002, la femme de M. Büyükdeniz porte le foulard et c'est pour ce motif que M. Erdogan l'aurait préféré, selon la presse.

La mouvance laïque y voit le signe d'une volonté "d'islamiser" la politique monétaire turque. Le ministre des Finances, Kemal Unakitan, est aussi un ancien cadre d'AlBaraka Türk. (AFP, 25 mars 2006)

Le nombre des visiteurs étrangers en baisse de 10,1% en février

Le nombre des visiteurs étrangers en Turquie a baissé pour le deuxième mois consécutif, avec une chute de 10,1% en février, à 627.000 entrées, par rapport au même mois de l'année précédente, a annoncé mardi l'Institut turc de la statistique (Tuik) sur son site internet.

Ce chiffre, constitué pour l'essentiel de touristes, avait déjà connu un recul de 4,7% en janvier, à 667.000 entrées.

La chute est de 7,4% sur les deux premiers mois de 2006, a précisé le Tuik.

Les professionnels turcs du tourisme s'inquiètent des retombées négatives sur leur secteur de la grippe aviaire, dont le virus a tué quatre personnes en Turquie début janvier, faisant état de baisses de leurs réservations pour cet été de l'ordre de 20 à 30%.

Aucun nouveau cas humain de la maladie n'a été détecté en Turquie depuis la mi-janvier.

Le tourisme, qui a rapporté 18,15 milliards de dollars (14,9 milliards d'euros) à la Turquie en 2005, est un secteur vital pour l'économie nationale. Il représente environ 5,5% du PNB turc. (AFP, 21 mars 2006)

Les Turcs peu tolérants envers les homosexuels et les liens hors mariage

Les Turcs manquent de tolérance envers les homosexuels, les relations extra-conjugales et en général l'émancipation des femmes, selon un sondage publié jeudi.

Ainsi 76% des sondés expriment une gêne en présence d'homosexuels, selon le sondage financé par l'Université Bogaziçi d'Istanbul et publié par le journal libéral Milliyet.

Il a été effectué sur un échantillon de 1.644 personnes.

65% des personnes interrogées se disent catégoriquement opposées aux relations hors mariage et 63% sont contre le port de boucles d'oreilles par les hommes.

Quelque 71% des sondés pensent que "le devoir de la femme est de servir son mari" et 23% estiment qu'un homme peut battre sa femme "s'il le trouve nécessaire".

Cependant une grande majorité de sondés (87%) estiment que femmes et hommes doivent jouir de droits égaux en politique, dans la vie quotidienne et au travail.

"Nous sommes très conservateurs pour ce qui est de la sexualité", a commenté Hakan Yilmaz l'un des chercheurs responsables de la réalisation du sondage, estimant que les Turcs sont "peu tolérants envers l'autre".

Il a toutefois émis une note d'optimisme en ce qui concerne l'attachement des Turcs à l'égalité homme-femme.

L'Union européenne, avec laquelle la Turquie musulmane mais laïque a entamé des négociations d'adhésion en octobre dernier, lui demande de renforcer sa législation en faveur des femmes et des homosexuels notamment. (AFP, 16 mars 2006)

Un responsable européen exhorte Ankara à combattre les crimes d'honneur

Le Commissaire européen en charge de l'emploi et des affaires sociales, Vladimir Spidla, a appelé la Turquie musulmane qui souhaite adhérer à l'Union européenne à lutter contre les crimes d'honneur et les mariages forcés dans un entretien publié mardi dans le journal Milliyet.

"Dans certaines de vos régions et dans un sens plus large à l'échelle du pays, les violences visant les femmes sont comme banales", a dit le responsable européenne qui a effectué une visite en Turquie.

Malgré certaines réformes en faveur de l'amélioration du statut des femmes dans le nouveau code pénal turc, "les traditions jouent encore un grand rôle" pour justifier les violences contre les femmes, a estimé M. Spidla .

"Il faut changer cette mentalité", a-t-il dit.

Le commissaire européen a en outre appelé les autorités turques à combattre les mariages forcés qu'il a considéré de "forme de violence" envers les femmes.

Les crimes d'honneur et les vendettas ont fait 1.190 morts -710 hommes et 480 femmes- en Turquie entre 2000 et 2005, selon les chiffres officiels.

Les statistiques indiquent que la plupart des victimes et des auteurs présumés de ces crimes sont originaires du sud-est anatolien à majorité kurde, où laver l'honneur familial est encore une pratique répandue au sein d'une population largement régie par des règles claniques.

Le gouvernement et plusieurs organisations non gouvernementales ont accru leurs efforts au cours des dernières années pour éradiquer la pratique des crimes d'honneur, mais les sondages d'opinion révèlent qu'elle conserve un fort soutien au sein de la population.

Enjointe par l'UE d'améliorer le statut des femmes, la Turquie a renforcé les sanctions prévues pour les auteurs de crimes d'honneur, qui sont désormais passibles de l'emprisonnement à vie. (AFP, 7 mars 2006)

Le gouvernement turc réduit les taxes sur l'industrie du textile

Le gouvernement turc a décidé de réduire les taxes sur l'industrie du textile et de la confection, mise à mal par la concurrence asiatique, a annoncé mardi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Nous réduisons de 18 à 8% la TVA sur le secteur du textile, du prêt-à-porter et du cuir", a-t-il dit lors du groupe parlementaire de son parti de la Justice et du Développement (AKP).

M. Erdogan a précisé que la décision avait été prise lundi en conseil des ministres afin de répondre aux griefs des représentants de ce secteur longtemps qualifié de moteur de l'économie nationale.

"Nous sommes conscients des problèmes de ce secteur", a-t-il ajouté.

Les industriels du textile ont réclamé la semaine dernière une aide gouvernementale d'urgence pour sauver leur industrie, adressant une lettre à M. Erdogan.

"Entre octobre 2003 et fin 2005, près de 19.000 ateliers ont fermé, de grandes fabriques ont arrêté leur activité et un million de personnes sont restées sans emploi", affirmait la missive.

Les principaux représentants du secteur avaient en outre présenté à M. Erdogan un rapport l'appelant à abaisser drastiquement les charges sociales -comptant pour 43% des coûts salariaux, contre 20% en moyenne dans l'OCDE- et les taxes sur l'énergie, ainsi qu'à dévaluer la livre turque, dont le renchérissement depuis plus d'un an pénalise les exportations.

Le secteur du textile fait travailler environ 12% de la population ouvrière déclarée, selon les statistiques officiels. (AFP, 7 mars 2006)

L'industrie turque du textile appelle l'Etat à l'aide face à la Chine

Les industriels turcs du textile et de la confection, une secteur longtemps qualifié de "locomotive" de l'économie nationale, ont réclamé cette semaine une aide gouvernementale d'urgence pour sauver leur industrie, mise à mal selon eux par la concurrence asiatique.

L'Association des travailleurs à façon du textile et de la confection d'Istanbul a ainsi adressé mercredi une lettre désespérée au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Entre octobre 2003 et la fin 2005, près de 19.000 ateliers ont fermé, de grandes fabriques ont arrêté leur activité et un million de personnes sont restées sans emploi (...) Nos ateliers coulent, ne restez pas spectateur", affirmait la missive, citée par l'agence de presse Anatolie.

La veille, les principaux représentants du secteur avaient présenté au chef de gouvernement un rapport l'appelant à abaisser drastiquement les charges sociales -comptant pour 43% des coûts salariaux, contre 20% en moyenne dans l'OCDE- et les taxes sur l'énergie, ainsi qu'à dévaluer la livre turque, dont le renchérissement depuis plus d'un an pénalise les exportations.

"Pour ces raisons, nombre de nos entreprises axées sur l'exportation ont délocalisé leur production (...) pour ne pas perdre leur avantage compétitif et de nombreuses autres s'apprêtent à le faire", prévient le document, dont l'AFP s'est procuré une copie.

S'ils ne sont pas catastrophiques, les chiffres officiels confirment les difficultés des textiles turcs à l'exportation.

Alors que les exportations turques ont progressé dans leur ensemble de 11,4% sur les 12 derniers mois, à 73,8 milliards de dollars, celles de la confection ont stagné à +2% (à 13,5 milliards de dollars) et celles du textiles atteint un petit +5,6% (à 4,9 milliards de dollars).

Dans le même temps, le principal concurrent des ateliers anatoliens, la Chine, multiplie les records, avec une croissance de ses exportations de 118,9% entre 2001 et 2005 (à 116 milliards de dollars en 2005), dopée par l'abolition le 1er janvier 2005 du système des quotas.

Touchant un secteur qui fait travailler environ 12% de la population ouvrière turque déclarée, selon les statistiques officielles, ce ralentissement risque d'avoir des conséquences funestes pour l'emploi.

"Jusque là, ça allait parce que la Turquie a connu des taux de croissance exceptionnels (culminant à 9,9% en 2004) et que les autres secteurs compensaient les pertes d'emplois dans le textile", a commenté pour l'AFP l'économiste Seyfettin Gürsel, de l'université de Galatasaray.

"Mais avec une croissance qui sera, je pense, sous les 5% en 2006, le nombre de chômeurs va augmenter", a-t-il poursuivi.

Il faut cependant, selon l'universitaire, distinguer entre les entreprises proposant des produits à haute valeur ajoutée, les marques, peu atteintes par la concurrence asiatique, et la sous-traitance, "le travail à façon, qui lui ne supporte plus la concurrence chinoise ou indienne".

"Le gouvernement peut choisir de soutenir un secteur qu'il considère comme un moteur de son économie. Mais ne vaut-il pas mieux laisser faire les choses?", feint de s'interroger un analyste européen parlant sous le couvert de l'anonymat, avant d'assurer que les Turcs ont la capacité de rebondir en misant sur des produits à forte valeur ajoutée.

"Le seul réel espoir pour le secteur, si la situation macroéconomique ne change pas, est de devenir de plus en plus spécialisés", confirme Frédéric Giraud, qui a fermé en novembre deux usines de tissage et d'impression fondées par sa famille il y a près d'un siècle à Izmir, dans l'ouest du pays.

Pour l'entrepreneur, interrogé par l'AFP, l'Etat ne doit pas moins intervenir en urgence sur les taux de change et les coûts salariaux, avant qu'"un sérieux problème se produise au niveau de la balance du commerce extérieur et que le marché le règle de manière douloureuse". (AFP, 4 mars 2006)

Crimes d'honneurs et vendettas ont fait 1.190 morts en six ans

Les crimes d'honneur et les vendettas ont fait 1.190 morts -710 hommes et 480 femmes- en Turquie entre 2000 et 2005, selon un communiqué diffusé vendredi par la police, révélant les résultats d'une étude menée par ses services.

Les statistiques indiquent que la plupart des victimes et des auteurs présumés de ces crimes sont originaires du sud-est anatolien à majorité kurde, où laver l'honneur familial est encore une pratique répandue au sein d'une population largement régie par des règles claniques, affirme le document.

Quelque 29% des meurtres ont été commis pour laver un affront, poursuit le communiqué, d'autres vendettas pouvant être motivées par des causes diverses, telles que des conflits de propriété ou des dettes impayées.

Le gouvernement et plusieurs organisations non gouvernementales ont accru leurs efforts au cours des dernières années pour éradiquer la pratique des crimes d'honneur, mais les sondages d'opinion révèlent qu'elle conserve un fort soutien au sein de la population.

Un sondage publié en octobre a ainsi indiqué que 37,4% de la population de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, estimait qu'une femme adultère devait être tuée, contre 16% estimant qu'elle ne devaitt pas être punie.

Les familles ont notamment pour pratique de se réunir en "conseil" pour désigner le membre du clan qui sera chargé de tuer la femme qui a entâché leur honneur, le plus souvent en ayant une liaison hors mariage.

Des femmes ont parfois été exécutées pour avoir parlé à un étranger ou demandé la diffusion d'une chanson à la radio.

Enjointe par l'Union européenne d'améliorer le statut des femmes, la Turquie a renforcé les sanctions prévues pour les auteurs de crimes d'honneur, qui sont désormais passibles de l'emprisonnement à perpétuité. (AFP, 3 mars 2006)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

UE: Ankara évoque un "désaccord" sur les critères à imposer à la Turquie

La Turquie a évoqué mercredi un "désaccord" avec l'Union européenne, dont certains Etats membres, soucieux de leur opinion publique, réclament plus d'exigence au sujet des critères à imposer à Ankara.

"Il y a un désaccord sur la proposition faite par certains membres de l'UE au sujet d'une référence à des critères politiques", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Namik Tan lors de son point de presse hebdomadaire.

Il faisait référence aux conditions d'ouverture du chapitre "éducation et culture" des négociations d'adhésion lancées en octobre dernier avec les Turcs. L'ouverture de ce chapitre a été retardée en raison d'une division au sein des 25.

Plusieurs pays, dont la France, souhaiteraient que l'examen de ce chapitre implique notamment une amélioration des droits des minorités dans ce pays, ce à quoi s'oppose notamment la Commission européenne, a-t-on indiqué de source européenne.

M. Tan, interrogé avec insistance par les journalistes, a refusé de parler d'une "crise", estimant que le "désaccord" pouvait être surmonté par des "négociations" avec la partie européenne.

"Il va y avoir des problèmes (...) mais nous ne voyons pas de crise", a-t-il affirmé.

Le ministre turc de l'Economie, Ali Babacan, également négociateur en chef dans les discussions d'adhésion, s'est opposé dimanche à cet ajout "d'éléments politiques", à l'ouverture des chapitres de négociations qui, à chaque fois, risque de rendre très difficile l'affaire de la Turquie, selon l'agence Anatolie.

Les pourparlers d'adhésion entre Ankara et l'UE, officiellement ouverts le 3 octobre, se déroulent par chapitre. Sur chacun des 35 chapitres, les règles européennes, encore appelées "acquis communautaire", sont comparées point par point à la législation du pays, pour identifier les contradictions et insuffisances éventuelles.

Ensuite, la Commission recommande ou non l'ouverture du chapitre, décision soumise à l'approbation à l'unanimité des 25.

Les 25 ont approuvé sans problème l'ouverture du premier chapitre sur la science et la recherche. L'ouverture du deuxième chapitre sur l'éducation et culture a été recommandée par la Commission, qui attend toujours le feu vert des 25. (AFP, 29 mars 2006)

Les 25 à nouveau divisés sur les critères à imposer à la Turquie

Six mois après l'ouverture difficile de négociations d'adhésion, les 25 se disputent à nouveau sur la Turquie, face à laquelle certains Etats membres, soucieux de leur opinion publique, réclament plus d'exigence.

Depuis quelques semaines, les 25 ne trouvent pas d'accord sur les conditions d'ouverture du chapitre "éducation et culture" de ces négociations, qui comptent 35 volets au total.

Plusieurs pays, la France en tête, souhaitent que l'examen de ce chapitre implique notamment une amélioration des droits des minorités dans ce pays, ce à quoi s'oppose notamment la Commission européenne, a-t-on appris de sources concordantes.

"Pour ce chapitre, plusieurs délégations, menées par la France, ont eu l'idée d'ajouter une référence aux critères politiques de Copenhague", a indiqué une source européenne.

L'UE a fixé en 1993 à Copenhague les critères à remplir pour la rejoindre: critères politiques (démocratie, état de droit, droits de l'Homme, respect des minorités), économiques (économie de marché fonctionnelle) et adoption de l'ensemble des règles européennes.

Le ministre turc de l'Economie, Ali Babacan, également négociateur en chef dans les discussions d'adhésion, s'est opposé dimanche à cet ajout "d'éléments politiques", selon l'agence Anatolie.

"Il est essentiel de faire en sorte que la Turquie s'aligne sur les standards européens, y compris s'agissant des critères politiques", a répondu une source diplomatique française, se défendant de faire de "l'obstructionnisme" envers un pays que beaucoup d'Européens ne veulent pas voir entrer dans l'UE.

"Si l'on souhaite avoir le soutien des opinions publiques, il faut leur montrer qu'il y a un pilote dans l'avion et qu'on aborde les questions sensibles", a estimé le diplomate français, assurant qu'une "vingtaine" d'Etats membres, dont l'Allemagne et Chypre, soutenaient cette position.

Ainsi, pour le chapitre "éducation et culture", ces pays voudraient lier l'avancée des discussions à des progrès en matière de scolarisation des filles et de droit des minorités, a ajouté ce diplomate, faisant implicitement référence à l'interdiction de la langue kurde dans les écoles publiques.

"La Turquie ne peut accepter l'enseignement en langue maternelle. Une telle condition ne fait pas partie de l'acquis communautaire. Cela ajoute une nouvelle condition", a dénoncé lundi Erkan Mumcu, président du Parti de la mère patrie (ANAP, libéral, opposition), dans le quotidien turc Hurriyet.

 Les pourparlers d'adhésion entre Ankara et l'UE, officiellement ouverts le 3 octobre, se déroulent par chapitre. Sur chacun des 35 chapitres, les règles européennes, encore appelées "acquis communautaire", sont comparées point par point à la législation du pays, pour identifier les contradictions et insuffisances éventuelles.

Ensuite, la Commission recommande ou non l'ouverture du chapitre, décision soumise à l'approbation à l'unanimité des 25.

Les 25 ont approuvé sans problème l'ouverture du premier chapitre sur la science et la recherche. L'ouverture du deuxième chapitre sur l'éducation et culture a été recommandée par la Commission, qui attend toujours le feu vert des 25.

Les questions de minorités et de droits de l'Homme doivent être examinées dans le cadre d'un autre chapitre, celui sur les droits fondamentaux.

Selon la dernière enquête Eurobaromètre de la Commission publiée en décembre, 55% des citoyens de l'UE sont opposés à l'adhésion turque (31% pour), avec un pic en Autriche et à Chypre (80%).

Face à ces divergences, qui pourraient se représenter à chaque chapitre sensible, la présidence autrichienne "essaie de trouver une solution", a simplement commenté un porte-parole autrichien.

Juste avant l'ouverture en octobre des pourparlers, l'Autriche avait elle-même menacé de mettre son veto, réclamant en vain que l'UE envisage une "alternative" à l'intégration d'Ankara, par exemple un "partenariat privilégié".

La division des 25 sur la Turquie ne menace cependant pas les négociations menées avec la Croatie, qui ont été lancées au même moment que celles avec la Turquie. (AFP, 28 mars 2006)

Turkey rejects direct link between political criteria, talks

Ankara on Wednesday dismissed any automatic linkage between its accession talks process with the European Union and the bloc's political criteria for membership, as the EU presidency struggles for a deal among member states.

"It is against the philosophy of the negotiating process to establish a direct link between political harmonization and the negotiating process," Foreign Ministry spokesman Namık Tan told a weekly press conference on Wednesday. "Negotiations and documents relating to them should deal with the EU acquis."

Tan added that Turkey has made the necessary contacts with EU term president Austria and other member states on the issue.

Some of the EU's member states have proposed in the course of debates at the European Council's Working Group on Enlargement that a reference to the political criteria be made in a letter requesting Ankara to state its negotiating position on the chapter of education and culture, which so far was expected to be one of the easiest among the 35 negotiating chapters.

The issue divided member states with a group of EU countries, including France, Germany, Greece, Greek Cyprus, Denmark, Hungary, Slovenia, Estonia and the Czech Republic, favoring such a reference in the draft letter, while another group, comprising Britain, Spain, Sweden, Finland and Poland, backed by the European Commission, opposed it.

The Working Group on Enlargement most recently met to discuss the issue on March 17. A planned meeting on March 21 was cancelled because of lack of progress in the presidency's bilateral talks with France on one side and Britain, Spain and others on the other, an EU official said.

Turkey and the European Commission have already completed pre-talks screening on this chapter, which has so far been expected to be one of the easiest among the 35 negotiating chapters.

The commission has also sent a report to the member states on the successful conclusion of the screening and proposed the opening of talks on the education and culture chapter without any condition.

Turkish officials say they have repeatedly asked the commission whether political criteria could pop up in the course of talks on education and culture and say they have been given assurances that this was a technical chapter.

Two chapters -- one on the judiciary and fundamental rights and the other on justice, freedom and security -- are related to the political criteria. Turkish officials say such a relationship should not exist in other chapters.

Harmonization with the political criteria and the negotiations are indeed two elements that should go in parallel to each other and the Negotiating Framework

Ankara is concerned that the inclusion of such references in documents like the letter concerned could provide opponents of Turkish entry with endless means to slow down or block Turkey's accession at almost any stage during the process.

The EU norms require the unanimous vote of all member states in the opening and closing of all chapters, giving each state the power to effectively block the negotiations citing a concern on the level of Turkey's compliance with the political criteria.

EU sources, however, say the accession process is as political as it is technical and proponents of such a reference argue this would be a proper thing to do since it would keep the pressure on the Turkish government to continue with reforms.
  
Document on science and research presented to EU:

Meanwhile, Turkey has presented to the EU term presidency a document outlining its negotiating position on the chapter of science and research.

Following the EU's finalization of its own negotiating position, the actual talks on this chapter are expected to start in late April or early May.

Turkish officials expect the talks on science and research to be completed in a short time, given the fact that the EU did not have extensive regulations in this field.

The commission's report on the conclusion of the screening process on this chapter, proposing the opening of the talks, was endorsed by the EU's Committee of Permanent Representatives (COREPER) last month. A letter sent by term president Austria to Ankara then requested Turkey to state its negotiating position on the chapter.(Turkish Daily News, March 23, 2006)

EU-Turkey relations face pressure from French human rights calls

France is seeking to put pressure on the European Union to take a tougher stance on human rights in accession negotiations with Turkey, according to a report in the London-based Financial Times daily newspaper.

According to the Financial Times report, the European Commission fears that French pressure regarding human rights in Turkey may damage the commission's relations with Ankara.

The report goes on to state that French initiatives have increased the Commission's fears that France and its allies are seeking to hinder Turkey's bid for membership only six months after the EU agreed to begin the accession process.

A senior EU Commission official is quoted as saying, "Some member states want to introduce new goal posts in a non-transparent manner. This may backfire because it is not considered in Turkey that we are playing a fair game."

The FT report states that there is pressure from the French to link negotiations on the education and culture chapter to human rights criteria. The argument used by the French is that such a move is necessary as Turkish textbooks treat minorities as untrustworthy. The Commission and countries like the UK say that there should be no new conditions but that the focus should remain on the Turkish state's record in adopting EU laws.

The 25 EU member states had agreed to start talks on the science and technology chapter, however these are not yet underway because the current Austrian EU presidency is waiting for the culture and education talks to begin at the same time. (Cihan News Agency, March 23, 2006)

BBC: Turkey's EU talks may stall in autumn over ports row

The BBC has said that Turkey and Cyprus are engaged in a cat-and-mouse game over whether Turkey will recognize the Republic of Cyprus without the Greek Cypriots moving to end the isolation of northern Cyprus and to restart peace talks.

The BBC bases its report on European diplomats who claim that Turkey's EU accession talks could end in stalemate in the autumn.

Turkey is set to open accession talks with the EU on education and technology chapters whose screening process were successfully completed.

Turkey has declared that it will not open its ports and airfields to Greek Cypriot vessels and planes unless the sanctions imposed on the Turkish Cypriots are removed.

Greek Cyprus had threatened to veto Turkey's EU membership process over the issue.

In 2005 following opening of the accession talks, the EU had called on Turkey to open its ports to the Greek Cypriot Administration, which is not recognized by Turkey. Turkey rejects the EU calls, proposing to open ports only if the sanctions imposed on the Turkish Cypriot side are also removed.

Turkey in late July had signed the EU additional customs union agreement to extend its customs union agreement to the ten newest EU members including Greek Cyprus. However, Turkey issued a declaration at the same time stressing that the signing did not mean its recognition of the Greek side of the island.

The signing of the additional customs union agreement was essential for the initiation of Turkey's accession talks with the EU on October 3. (Cihan News Agency, March 20, 2006)

EU Raps Ankara For Pace Of Reforms

The Turkish government has ducked a confrontation with the military over Kurdish unrest -- at the price of incurring fresh criticism from the European Union that it is not making needed reforms.

Signals from Ankara indicate the problem is likely to surface again as the EU presses Turkey for changes in the treatment of the Kurdish minority and the role of the military.

The EU said recently that Turkey "has lost its appetite for reform."

Tension remained high yesterday in southeastern Turkey, where security forces were reinforced as Kurds prepared to celebrate the Newroz spring holiday tomorrow.

Authorities in Diyarbakir, one of the centers of Kurdish unrest, banned civil servants from taking part in the festivities, warning violators of disciplinary action. Newroz is not an official holiday in Turkey.

At the same time, the government authorized two regional radio and television stations to start limited programs in the Kurdish language, use of which was until recently banned in public statements. The EU wants Turkey, a membership candidate, to eliminate all such restrictions.

Relations between the government of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and the military have been strained by a report that a leading general had organized a special autonomous military force to fight Kurdish nationalist guerrillas.

When a prosecuting judge called for an investigation of the report, Mr. Erdogan ordered a probe of the judge instead, saying, "No one will gain anything by making the country's military appear weak."

"The army is one of our most important institutions," he added, in what was seen by diplomats as an effort to placate the military.

The general involved, Gen. Yasar Buyukanit, is head of Turkey's land forces and is due to take over as chief of general staff in August. He publicly supports Turkey's bid to join the EU, but thinks certain reforms demanded by the union would threaten Turkish society and traditions.

Since the creation of the republic in the 1920s, the army has served as the ultimate guardian of the republican system. In 1997, it forced the resignation of Necmettin Erbakan, Turkey's first openly Islamist prime minister.

The relationship of the military and Mr. Erdogan's ruling Justice and Development Party has undergone periodic strains, mainly because of the party's Islamist roots and some government measures seen by the army as encouraging fundamentalism.

Prodded by the EU, Turkey has limited the army's role in the National Security Council, accepted the concept of civilian control over military finances and reduced the army's judicial autonomy.

But the EU says the reforms fall short of expectations and has asked for the appointment of an ombudsman to fight corruption and an easing of property restrictions for non-Muslim minorities. (THE WASHINGTON TIMES, Andrew Borowiec, March 20, 2006)

PE: La Turquie a moins de deux ans pour respecter les critères politiques

Le Parlement européen vient d’adopter une résolution « sur le document de stratégie pour l’élargissement 2005 de la Commission ». Ce rapport, présenté par Elmar Brok (PPE, Allemagne), président de la Commission des Affaires Etrangères, fait le point sur la politique générale d’élargissement avant de se focaliser sur les pays en cours de négociation (Turquie, Croatie) et les pays candidats (Macédoine, Balkans occidentaux).

Dans la partie consacrée à la Turquie, le Parlement européen affirme que « les priorités du partenariat d'adhésion […] relatives aux critères politiques doivent être réalisées au cours de la première phase des négociations » et « constate avec satisfaction que la Commission partage désormais cette vue dans la mesure où elle précise que ces critères doivent être satisfaits dans un délai d'un ou deux ans ».

Le parlement invite en conséquence « la Turquie à présenter dans les meilleurs délais un plan assorti d'un calendrier et de mesures précises pour respecter ces délais » et demande au Conseil et à la Commission « de subordonner l'avancement des négociations à la réalisation en temps utile de ces priorités ».

Cette exigence vient en réaction au ralentissement des réformes consigné dans la résolution qui demande également à la Turquie « d'éliminer tous les obstacles législatifs et pratiques à la réalisation des droits et des libertés fondamentaux […], notamment la liberté d'expression, la liberté de culte, les droits culturels, les droits des minorités » et qui enjoint la Commission à procéder « à un contrôle rigoureux et intégral des progrès sur le terrain ».

Le texte adopté, c’est une première dans l’Union européenne, rappelle aussi que « la capacité d'absorption de l'Union européenne […] reste une des conditions de l'adhésion de nouveaux pays » et « estime qu'il est essentiel, pour saisir la notion de capacité d'absorption, de définir la nature de l'Union européenne, en ce compris ses frontières géographiques ».

Aussi demande-t-il à la Commission « de présenter avant le 31 décembre 2006 un rapport exposant les principes sur lesquels cette définition se fonde » et l’invite « à tenir compte de cet élément pour l'ensemble de son calendrier de négociations » .

« Nous saluons la précision de cette résolution car elle traduit la volonté croissante du Parlement européen d’être impliqué dans les processus décisionnels de l’Union. Ajoutée aux textes récemment adoptés, cette résolution presse la Commission et le Conseil européens de ne plus se contenter de promesses et de délais prolongés mais demande de vraies réformes à la Turquie. » a déclaré Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

« Nous oeuvrons avec les mouvements démocratiques européens afin que les critères soient complétés, pendant ce délai de 2 ans, par la reconnaissance du génocide et la fin de la politique agressive de la Turquie envers l’ Arménie. » a-t-elle conclu. (contact@eafjd.org, 16 mars, 2006)

L'UE salue les réformes mais demande à Ankara d'en faire plus

La présidence autrichienne de l'UE a loué mercredi les réformes accomplies en Turquie dans la perspective éventuelle de l'adhésion de ce pays, tout en demandant à Ankara de faire davantage d'efforts.

"L'Union européenne exprime un soutien prononcé et une évaluation positive du travail de réformes du gouvernement d'Ankara", a déclaré à la presse la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, après une rencontre avec son, collègue turc Abdullah Gül à Vienne.

Le Commissaire européen à l'élargissement Olli Rehn a pour sa part jugé insuffisantes les réformes dans des domaines tels que les droits de l'Homme et la liberté d'expression devaient continuer.

"Il est indispensable que les réformes soient poursuivies (...) et qu'elles soient traduites dans les faits de manière efficace de telle sorte que le respect des lois devienne une réalité quotidienne dans toutes les sphères de la vie", a-t-il dit.

"Le gouvernement turc est totalement conscient de la signification" des réformes et "a la ferme volonté" de les traduire dans les faits, a déclaré Abdullah Gül.
 "Nous ne procédons pas à ces réformes sous pression, nous avons pris ce chemin parce que la population turque les mérite" a-t-il dit.

Un sujet épineux, celui de l'île divisée de Chypre que la Turquie ne reconnaît pas, a également été soulevé. "Nous pensons que le problème chypriote et les négociations d'adhésion sont deux sujets différents, séparés", a affirmé M. Gül.

Chypre, membre de l'UE depuis 2004, pourrait bloquer la candidature de la Turquie en imposant un veto, une démarche que M. Rehn aimerait éviter.
 Dans la crise après la publication des caricatures de Mahomet, le ministre de Turquie, un pays musulman, et ses homologues européens ont à nouveau insisté sur la nécessité d'un dialogue entre les cultures et les religions.

Se référant à l'importante minorité turque et musulmane en Autriche et en Europe, Mme Plassnik a souligné que "la Turquie n'est pas pour nous un continent éloigné mais un pays faisant partie de notre réalité quotidienne".

La Turquie se trouve depuis le 3 octobre dans la phase des négociations et est sujette à des vérifications par l'UE de son processus de réformes.

Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, dont le pays assumera la présidence de l'UE en juillet, participait aux conversations. (AFP, 8 mars 2006)

Autriche: l'extrême droite lance un référendum contre l'UE et les Turcs

La nouvelle extrême droite autrichienne du successeur et rival de Jörg Haider a lancé lundi une campagne de signatures pour réclamer un référendum contre l'Union européenne, contre l'adhésion de la Turquie et contre l'immigration musulmane.

"Non à la folie de l'Europe !": sur ces affiches et dans des brochures, Heinz-Christian Strache, leader du parti libéral d'opposition FPÖ, reprend les sujets traditionnels de son camp: xénophobie, slogans anti-européens et opposition à l'entrée de la Turquie.

Chaque Autrichien peut signer pendant une semaine cette "demande populaire" (Volksbegehren), lancée sous le slogan "Autriche, reste libre !": si elle recueille au moins 100.000 signatures sur quelque six millions d'électeurs, le Parlement est obligé d'en débattre mais nullement d'ordonner un référendum.

"Obtenir 200.000 signatures serait un succès véritable pour M. Strache", estime le politologue Anton Pelinka, pour lequel le FPÖ "prépare sa campagne électorale pour les législatives de l'automne prochain afin de créer une atmosphère favorable dans les médias".

Le charismatique Heinz-Christian Strache, un technicien dentaire de 36 ans, châtain aux yeux bleus, dirige le FPÖ à Vienne, un parti qui a obtenu 15% des voix aux élections locales dans la capitale à l'automne, après une campagne xénophobe.

M. Strache a hérité du FPÖ de Jörg Haider, jusqu'alors chef historique de l'extrême droite, lorsque ce dernier a fait scission en avril 2005 pour fonder un nouveau parti recentré, le BZÖ.

Ce dernier, en coalition à Vienne avec les conservateurs du chancelier Wolfgang Schüssel, apparaît moins radical et moins euro-sceptique, tout en restant populiste.
"Avec ses accents anti-européens, M. Strache veut réincarner le Jörg Haider jeune", c'est-à-dire un tribun populaire sachant se rallier les foules grâce à son charisme et ses talents d'orateur, mais "sa consultation n'a en vérité rien à voir avec l'UE", observe M. Pelinka.

En fait la droite extrême autrichienne est mal en point ces dernières années au plan électoral, après avoir obtenu à son zénith 27% aux législatives de 1999.

Aux élections régionales de l'automne 2005, le FPÖ a obtenu autour de 5% des voix, exception faite de son succès relatif à Vienne. Le BZÖ a eu des résultats encore inférieurs (entre 1% et 3%).
En soulignant que la consultation "constitue la première chance véritable pour arrêter la folie de l'UE", sa "gabegie", et éviter que "l'avenir de l'Autriche soit broyé par les rouages (bureaucratiques) de Bruxelles", M. Strache fait comme si son initiative pouvait modifier des lois européennes, selon les analystes.

La brochure du FPÖ relève plus d'une dizaine de "mensonges" de l'UE, comme: "les agriculteurs profiteront des subventions de l'UE" et "l'UE n'a de place que pour des pays européens" alors qu'elle a entamé des négociations avec la Turquie, pays en partie asiatique.

M. Strache part en guerre contre une adhésion éventuelle de la Turquie à l'UE, à laquelle 80% de la population autrichienne est opposée (contre 39% en moyenne dans l'UE), selon un récent sondage "eurobaromètre".

"Avec la Turquie au sein de l'UE, l'Europe aurait des frontières avec la Syrie, l'Iran et l'Irak" et après la Turquie "le Maroc, l'Algérie et Israël voudront intégrer l'UE", a récemment affirmé M. Strache.

Autre sujet populaire en Autriche soulevé par M. Strache: maintenir la neutralité, que les partis gouvernementaux seraient prêts, selon lui, à sacrifier, notamment si un système de sécurité européen était mis en place.

Enfin M. Strache utilise le débat autour des caricatures de Mahomet pour clouer au pilori un prétendu "danger musulman". "Des extrémistes musulmans menacent avec une violence crue notre société libre", dit-il, en affirmant que 3,3% des habitants d'Autriche sont musulmans, contre 8,2% en France. (AFP, 6 mars 2006)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Plusieurs milliers de manifestants en Turquie contre l'occupation de l'Irak

Plusieurs milliers de perosnnes ont manifesté samedi dans différents villes de Turquie pour protester contre l'occupation de l'Irak par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, à l'occasion du troisième anniversaire du début de la guerre dans ce pays.
 Plus d'un millier de personnes ont répondu à l'appel d'associations de gauche aussi bien qu'islamistes, à Kadiköy, un quartier de la rive orientale d'Istanbul, pour réclamer le départ des troupes américaines d'Irak, a constaté un photographe de l'AFP.

"Etats-Unis, rentre chez toi", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, qui scandaient des slogans tels que "Etats-Unis, fiche le camp du Proche-Orient" ou "Si les Etats-Unis marchent au super, nous on préfère le sans plomb".

Les protestataires ont réclamé la fermeture de la base militaire de Guantanamo - certains d'entre eux étaient revêtus des tenues orange des prisonniers soupçonnés d'activités terroristes retenus sur cette base américaine - ainsi que celle de la base aérienne américaine d'Incirlik, dans le sud de la Turquie.

Des manifestants d'extrême gauche en nombre équivalent ont défilé sur la rive occidentale d'Istanbul, entre la place de Taksim et le palais ottoman de Dolmabahçe, avec pour mot d'ordre "Etats-Unis, meurtriers, fichez le camp d'Irak".

Des manifestations étaient prévues dans plusieurs autres villes de Turquie, dont la capitale, Ankara, Izmir (ouest), Trabzon (nord-est) et Adana, une ville proche de la base d'Incirlik.

La Turquie, pays voisin de l'Irak, s'est opposé en 2003 au passage de troupes américaines sur son sol, empêchant l'ouverture d'un deuxième front dans le nord de ce pays.

L'opposition à la guerre en Irak fait à peu près l'unanimité au sein de l'opinion publique turque. (AFP, 18 mars 2006)

Relations régionales / Regional Relations

Karzaï appelle à plus de coopération anti-terroriste

Le président afghan Hamid Karzaï a appelé jeudi à Ankara à davantage de coopération contre le terrorisme et condamné une nouvelle fois les caricatures du prophète Mahomet publiées par la presse européenne.

"Le terrorisme dans le monde d'aujourd'hui est la menace la plus grave", a-t-il dit dans un discours prononcé lors d'un symposium de deux jours organisé par l'état-major des armées turques sur le thème "terrorisme global et coopération internationale".

M. Karzaï a estimé que "nous devons tous nous unir pour lutter contre le défi du terrorisme".

"Le terrorisme n'a pas de religion, de tradition et de système de valeurs", a indiqué le président afghan, qui s'est dit farouchement opposé à ce que des groupes terroristes soient qualifiés de "terroristes islamistes".

"Ceux qui sont considérés comme membres de ce groupe ont d'abord attaqué les musulmans avant de se tourner vers l'Occident", a-t-il souligné.

M. Karzaï a en outre dénoncé les caricatures publiées dans la presse européenne, estimant que la liberté de la presse ne donnait aucunement le droit d'offenser les musulmans.

"Cela ne doit pas être toléré. L'un des éléments de base de la coopération (entre les civilisations) est d'apprendre à respecter les valeurs des autres", a-t-il ajouté.

Le chef d'état-major turc, le général Hilmi Özkök, a inauguré la réunion en soulignant l'importance de la coopération internationale pour combattre le terrorisme. Il a appelé la communauté internationale à s'entendre sur la terminologie du terrorisme. "Certains pays les appellent des combattants de la liberté alors que d'autres les qualifient de traîtres", a-t-il dit.

Le président turc Ahmet Necdet Sezer et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan assistaient également à cette réunion. Le chef d'état-major interarmes américain Peter Pace s'adressera vendredi aux représentants des 82 pays présents. (AFP,  23 mars 2006)

Ankara Refuses US Call to Open Armenian Border

The Turkish government responded negatively once again to a demand from the United States to open the Armenian border.

An envoy from the United States brought the Mountainous Karabag (Karabagh) region to the agenda in search of a resolution as they asked the Turkish government to reevaluate the Armenian border. On Thursday, Turkish foreign ministry officials met with Assistant Secretary of States Daniel Friend of the United States as well as with Ambassador Steven Mann, a United States negotiator assigned to find a resolution to the Mountainous Karabagh question.

Fried addressed the demand to open the Armenian border, according to reporters. Ankara, however, acted unenthusiastically to the issue at hand. Turkish officials classified the Armenian cessation of its invasion of the Karabagh region as one of the three requirements for the appeasement of relations between Turkey and Armenia. Turkey is also pushing Armenia to disavow its allegations of genocide and to remove from the Armenian constitution the anti-Turkish clauses.

Another topic at the meeting was the demand to ease the administration in North Cyprus off economic isolation. The United States envoy preferred to give priority to diplomacy in handling with Iran, reporters said, although the US administration reserves the possibility of a military operation as well. (zaman.com, March 18, 2006)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Ankara impose une fin de non recevoir à un représentant de l'Onu sur Chypre

La Turquie a récemment rejeté une demande de visite à Ankara d'un représentant de l'Onu pour Chypre au titre que celui-ci "outrepasse" ses fonctions, a-t-on indiqué mercredi de source gouvernementale turque.

Le représentant spécial du Secrétaire général pour Chypre et chef de l'Opération de maintien de la paix de l'ONU à Chypre (UNFICYP), Michael Moller, a provoqué un "malaise" chez les autorités turques qui doutent de son "objectivité" pour ce qui est du règlement de cet épineux dossier, a précisé cette source sous couvert d'anonymat.

Le diplomate danois nommé à ce poste en septembre 2005, a irrité les Turcs pour avoir privilégié une solution à la division de l'île sous les auspices de l'Union européenne plutôt que les bons offices des Nations unies, favorisés par Ankara, a-t-on souligné.

"Nous avons pour ces raisons refusé sa demande de rendez-vous" au ministère turc des Affaires étrangères, a ajouté cette source.

La Turquie considère l'Onu comme la seule plateforme internationale capable de résoudre le vieux conflit.

Les négociations de paix pour trouver un règlement au conflit sont au point mort depuis le rejet par la partie grecque de Chypre d'un plan de l'Onu mis au référendum en 2004 et destiné à réunifier l'île.

A la suite de ce référendum, la République de Chypre (seule partie grecque qui n'a de fait aucune autorité sur le sud turc) a adhéré seule à l'UE.

Chypre est divisée depuis que l'armée turque a envahi sa partie nord en 1974, après un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 15 mars 2006)

Athènes: Turquie et UE pas encore prêtes pour une "marche commune"

La Turquie et l'Union européenne ne sont pas prêtes actuellement à suivre "une marche commune", a déclaré lundi la nouvelle ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis dans un journal grec.

"Nous ne sommes pas prêts, c'est pour cela qu'il existe un temps d'adaptation qui à travers des changements et des réformes dans beaucoup de domaines peut nous conduire à une marche commune", a déclaré à Apogevmatini (droite) Mme Bakoyannis, nommée il y a un mois à la tête de son ministère.

La Grèce "est toujours en faveur de la perspective européenne de la Turquie, nous sommes voisins et il est dans l'intérêt de la Grèce d'avoir une Turquie européenne à ses frontières", a-t-elle ajouté.

Elle a indiqué qu'elle avait communiqué cette position à son homologue turc, Abdullah Gül, lors de leur première rencontre vendredi dernier en marge du conseil européen des ministres des Affaires étrangères à Salzbourg (Autriche).

"Nous avons passé en revue nos relations bilatérales et j'ai eu l'occasion de lui dire une fois encore que la Grèce a montré qu'elle oeuvrait pour la stabilité et la prospérité de la région, qu'elle se rangeait en faveur de la perspective européenne de la Turquie, qui dépend en fin de compte de son attitude".

L'adhésion de la Turquie à l'UE sera "une longue procédure qui dépendra principalement de la décision des dirigeants turcs mais aussi de la volonté du peuple turc d'épouser ce que l'on appelle l'acquis européen", a-t-elle estimé. (AFP, 13 mars 2006)

Olli Rehn appelle la Turquie à respecter ses engagements envers Chypre

Le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn, a appelé jeudi la Turquie à ouvrir ses ports et aéroports aux bateaux et avions chypriotes pour éviter des "répercussions négatives" sur sa candidature à l'UE.

"Pour la Turquie, la meilleure manière d'éviter une période de répercussions négatives est de tenir sa parole" et d'appliquer "intégralement le protocole additionnel d'Ankara", qui prévoit l'accès des bateaux et avions chypriotes aux ports et aéroports turcs, a déclaré M. Rehn à l'issue d'une rencontre à Athènes avec la ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis.

Rappelant que la Commission européenne examinerait à l'automne prochain les progrès réalisés par la Turquie, M. Rehn a relevé qu'Ankara avait "encore toutes les chances d'éviter des répercussions négatives" en raison du dossier chypriote.

Il a également réaffirmé, comme la veille à Vienne, que l'Union européenne (UE) attendait davantage de progrès de la Turquie dans l'application des réformes démocratiques "au quotidien et dans chaque coin du pays".

Avant le lancement des négociations d'adhésion avec Bruxelles en 2005, la Turquie s'était engagée dans un accord à étendre l'union douanière la liant à l'UE aux dix nouveaux pays devenus membres en 2004, dont Chypre, mais elle s'est depuis gardée d'appliquer cette mesure.

Ankara avait refusé fin février l'accès à un port turc d'un ferry chypriote-grec, s'attirant notamment les protestations d'Athènes.

La Turquie occupe depuis 1974 un tiers de l'île de Chypre, où une République turque de Chypre du nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara) a été autoproclamée en 1983. Ankara refuse de reconnaître le gouvernement chypriote-grec de la République de Chypre, la seul internationalement reconnue. (AFP, 9 mars 2006)


Immigration / Migration
 
CLEA: Manifester est un droit démocratique inaliénable!

Le Communiqué du Comité liberté d'expression et d'association (Clea):

Le 28 mars 2006, le Bourgmestre de Bruxelles a signé un arrêté communal interdisant une manifestation organisée par un comité de soutien aux détenus du DHKC qui ont été condamnés en première instance par le tribunal de Bruges le 28 février dernier. Les revendications de cette manifestation qui doit avoir lieu le 1 er avril au départ de la Gare du Nord portent sur le refus de la loi sur les organisations terroristes, le refus de la criminalisation des mouvements sociaux et la libération des militants du DHKC incarcérés. Trois revendications directement liées à l'objet et au motif de création du Clea.

Les arguments mobilisés par le Bourgmestre insistent sur le fait que le comité de soutien serait assimilable au TAYAD, une association turque de parents des prisonniers politiques en Turquie. Le TAYAD que le Bourgmestre confond erronément avec le DHKC. Or selon le Bourgmestre, puisque le DHKC est inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes et que le verdict du procès du 28 février « déclare que tout signe de la présence d'un tel groupe terroriste sur le territoire belge doit être banni », il devient logique d'interdire une manifestation organisée par des personnes qu'il assimile abusivement à l'organisation TAYAD.

Même le Ministère de l'Intérieur turc n'avait pas encore osé !

En effet, le TAYAD est une organisation qui entretient des relations avec l'Etat turc : elle lui communique régulièrement les résultats de ses enquêtes et lui fait part de ses observations.

La répression à l'égard des mouvements de contestation, de la volonté d'exprimer des opinions politiques et d'agir pour défendre celles-ci est inacceptable dans un pays qui se veut démocratique et respectueux des droits des personnes.

Le procès du DHKC, notamment par l'utilisation de la loi sur les organisations terroristes, avait franchi une étape de plus vers la criminalisation des mouvements sociaux et politiques. Avant-hier, les autorités de la ville de Bruxelles en ont franchi une nouvelle.

Par ce communiqué, le Clea entend dénoncer cette nouvelle atteinte à la liberté d'expression (dont la manifestation est un des moyens essentiels) et la liberté d'association (dans ce cas, celle de personnes qui entendent se constituer en comité de soutien à des détenus).

Le Clea dénonce l'atteinte à la liberté d'expression et d'association que représente l'arrêté communal de la ville de Bruxelles du 28 mars 2006.

Le Clea appelle à exercer nos libertés d'expression et d'association en manifestant ce samedi 1 er avril à midi à la Gare du Nord sur base de ces deux revendications:
Non à la criminalisation des mouvements sociaux !

Non aux restrictions de la liberté d'expression et de la liberté d'association! (cleaclea@laposte.net, 30 mars 2006)

Un des complices de Mehmet Ali Agca  arrêté en Belgique

Un Turc recherché par la justice de son pays pour complicité dans le meurtre il y a plus de vingt ans d'un rédacteur en chef d'un quotidien turc, a été récemment arrêté en Belgique pour "recel d'objets volés", a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Bruxelles.

Yalçin Özbey a été placé sous mandat d'arrêt le 8 mars et écroué à la prison de Forest, une commune de Bruxelles, a indiqué le porte-parole du parquet de la capitale, Jos Colpin, confirmant une information du quotidien belge De Morgen qui a révélé l'arrestation.

L'arrestation "n'a rien à voir avec ce qui s'est passé en Turquie", a-t-il cependant précisé.

Yalçin Özbey, né en 1955 et qui résidait depuis plusieurs années en Belgique, est soupçonné de complicité dans l'assassinat en 1979 du rédacteur en chef du journal libéral Milliyet, Abdi Ipekci.

Mehmet Ali Agça, qui avait tenté de tuer le pape Jean Paul II en 1981 et qui a été condamné pour ce meurtre, avait indiqué aux juges que Özbey était le principal instigateur de ce crime.

Selon le parquet de Bruxelles, M. Özbey a fait l'objet d'au moins une demande d'extradition en 1997 mais celle-ci n'a pas eu de suite.

Le parquet n'était pas en mesure de dire jeudi s'il existe une nouvelle demande d'extradition des autorités turques à son encontre, ni s'il possède la nationalité belge.

Cette affaire intervient quelques semaines après la fuite d'une militante d'extrême gauche, Fehriye Erdal, condamnée en Belgique à quatre ans de prison pour appartenance à un groupe terroriste, et dont Ankara demandait aussi depuis des années l'extradition. (AFP, 30 mars 2006)
Procès pour crime d'honneur à Berlin: perpétuité requise contre deux Turcs

Le Parquet de Berlin a requis jeudi la réclusion criminelle à perpétuité contre deux frères turcs jugés pour l'assassinat en 2005 en pleine rue de leur soeur, un crime d'honneur qui avait provoqué un vif débat en Allemagne sur l'intégration de la communauté turque.

Le ministère public a demandé neuf ans et huit mois d'emprisonnement à l'encontre de l'auteur des coups de feu mortels, Ayan Sürücü, le troisième et plus jeune frère âgé de 19 ans, mineur au moment des faits.

Au cours du procès, Ayan Sürücü a reconnu les faits tandis que ses deux frères aînés assis sur le banc des accusés, Alpaslan, 25 ans, et Mutlu, 26 ans, ont toujours nié être impliqués dans cette exécution. Les avocats de ces derniers vont demander leur acquittement.

De leur côté, les avocats de deux autres frère et soeur assis sur le banc des parties civiles ont demandé que le tireur écope d'une peine de dix ans d'emprisonnement, soit la peine maximale pour un mineur accusé de tels faits.

"Régler de cette manière des affaires familiales n'est pas toléré dans notre Etat de droit", a déclaré le magistrat du Parquet, Matthias Weiding, observant que ce procès avait contribué à sensibiliser l'opinion publique sur cette affaire.

Selon l'accusation, les trois frères jugés pour "assassinat en réunion" ont commis ce crime pour laver l'honneur de la famille. Ils n'auraient pas supporté que leur soeur se sépare de son mari pour mener une vie indépendante à Berlin.

Mariée de force à 15 ans à un cousin en Turquie, la victime, Hatun Sürücü, avait fini par le quitter et était retournée enceinte à Berlin, où elle avait accouché d'un fils à l'âge de 17 ans. Elle vivait depuis en mère célibataire, en rupture avec sa famille, avait abandonné le port du foulard et se maquillait.

Hatun Sürücü a été abattue le 7 février 2005, à l'âge de 23 ans, de trois balles dans la tête à un arrêt de bus. Auparavant, elle aurait dit à son frère cadet qu'elle avait le droit de vivre comme elle l'entendait et de coucher avec qui elle voulait.

Selon l'association berlinoise d'aide aux jeunes filles turques en difficulté "Papatya", 45 assassinats "au nom de l'honneur" ont été commis de 1996 à 2004 en Allemagne, dont 13 à Berlin.

Le verdict est attendu le 13 avril. (AFP,  23 mars 2006)

Cinq condamnés dans le procès du DHKP-C ont fait appel

Cinq des sept prévenus condamnés dans le procès du DHKP-C à Bruges, dont Fehriye Erdal, ont décidé de faire appel de leur condamnation, a-t-on appris auprès de leurs avocats.

Les cinq personnes qui ont fait appel sont Fehriye Erdal, condamnée à quatre ans de prison et en fuite, Sükriye Akar, condamné à quatre ans et arrêté, Dursun Karatas condamné à cinq ans, Zerrin Sari condamné à quatre ans et Bahar Kimyongur condamnée à quatre ans également, mais dont l'arrestation immédiate n'a pas été ordonnée.

Les avocats de Fehriye Erdal n'ont pas voulu dire s'ils avaient eu un contact avec leur cliente avant d'interjeter appel. C'est du ressort du secret professionnel de l'avocat. Mais quoi qu'il en soit, la défense a reçu le mandat de plaider l'acquittement. Faire appel contre le jugement s'inscrit dans ce mandat, dit un de ces avocats.

Deux condamnés n'ont pas fait appel: Kaya Saz et Musa Asoglu. Ce dernier a été condamné à six ans de prison et est considéré comme le dirigeant de ce groupe turc d'extrême gauche qualifié d'organisation terroriste par le tribunal correctionnel de Bruges. Musa Asoglu est l'homme qui conduisait la voiture dans laquelle Fehriye Erdal a échappé à la surveillance de la Sûreté de l'Etat à la veille de sa condamnation, le 28 février dernier, à quatre ans de prison.

M. Asoglu a toujours pris l'entière responsablité de ce qui a été découvert dans l'appartement de Knokke. Il a été par ailleurs condamné sur une base politique et n'a pas d'espoir que ce jugement politique soit cassé en appel, a précisé son avocat, Me Jan Fermon. Des armes et les archives du DHKP-C avaient notamment été saisies lors de l'intervention de police à Knokke.

Kaya Saz a toujours nié toute implication avec l'appartement de Knokke. Le fait que nous n'allons pas en appel est une question pratique, souligne son avocat, Me Raf Jespers, qui précise que son client pourrait bénéficier d'une libération conditionnelle dans dix mois.

Quatre personnes poursuivies devant le tribunal correctionnel de Bruges avaient été acquittées. La position du parquet fédéral sur des appels éventuels n'est pas encore prise. (Le Soir en ligne, 15 mars 2006)

"La défense de Fehriye Erdal a reçu le mandat de plaider l'acquittement"

Mais comment Fehriye Erdal gère-t-elle sa défense? Ses avocats n'ont pas été forts diserts et ont refusé de dire s'ils avaient eu un contact avec leur cliente: «C'est du ressort du secret professionnel. Mais quoi qu'il en soit, la défense a reçu le mandat de plaider l'acquittement. Faire appel contre le jugement s'inscrit dans ce mandat». Le ministère public, qui avait requis des peines plus lourdes, pourrait suivre lui-même.

En revanche, Kaya Saz (qui avait écopé de 4 ans aussi mais sera prochainement libérable) et Musa Asoglu (6 ans) n'ont pas interjeté appel. C'est significatif surtout pour ce dernier, qui apparaît comme le meneur. On se souvient que c'est lui qui avait permis à Erdal de s'enfuir. Et lui aussi qui dit assumer la responsabilité des faits belges imputables au DHKP-C (extrême gauche turque). «M. Asoglu a été condamné sur une base politique et n'a pas d'espoir que ce jugement politique soit cassé en appel», a précisé son avocat, Me Jan Fermon.

Mardi à la Chambre, la ministre de la Justice a par ailleurs confirmé ce qui peut susciter l'étonnement, à savoir que, lorsque Erdal a pris la fuite le 27 février et que la Sûreté de l'Etat a donné l'alerte, le parquet fédéral s'était contenté de communiquer la plaque du véhicule de fuite et ses caractéristiques aux seules zones de police de la région bruxelloises (19 communes), sans étendre le signalement au reste du pays, voire aux pays limitrophes comme on aurait pu le croire utile - du moins pas avant le lendemain.

Dysfonctionnement? Des députés ont dit, dans les couloirs, qu'on boirait le calice jusqu'à la lie, dans cette affaire. Mme Onkelinx, elle, a répété, comme c'est le cas depuis une semaine, que le 27 au soir, les conditions (juridiques) n'étaient pas remplies pour lancer une alerte nationale.

Enfin, alors que certains s'étonnent que le bureau bruxellois du DHKP-C, désormais reconnu terroriste par la justice, reste ouvert, le député MR François-Xavier de Donnéa a estimé mardi que le bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans (PS) pourrait, lui, fermer ce bureau sur la base du jugement, en considérant qu'il y a un danger potentiel pour la sécurité publique. Néanmoins, Mme Onkelinx lui a rappelé, à la Chambre, qu'il est impossible d'intervenir en ce sens, à cause des appels introduits contre le même jugement. (La Libre Belgique, 15 mars 2006)

La réponse des accusés aux affirmations des médias belges

"On assimile un paisible bureau d’information situé dans le quartier européen au commandement militaire d’une guérilla ‘redoutable’. Malheureusement, ce climat n’est pas sans nous rappeler le délire belliciste de Washington, Tel Aviv ou Ankara.

" Dans un dossier publié dans l’hebdomadaire flamand Knack du 8-14 mars 2006, l’éditorialiste Rik Van Cauwelaert a repris telle quelle la version officielle des services secrets turcs sur l’affaire Sabanci, sans le moindre esprit critique et en éclipsant complètement la parodie de procès qui s’est tenue à Bruges.

"Et pour clore la série ‘intox médiatique’: l’article de Marc Metdepenningen publiée à la une du ‘Soir’ du week-end dernier.

"Ce personnage étrangement renseigné par des sources qui ne le sont pas moins, fait une confusion délibérée entre l’appartement de Knokke et notre bureau d’information de Bruxelles.

"Il invente une revendication d’un prétendu attentat qui serait parti de notre bureau alors que notre bureau n’a été informé des faits que plusieurs jours plus tard et qui plus est, par la presse officielle turque.

"Ce même Marc Metdepenningen invité sur le plateau de l’émission ‘Controverse’ sur RTL a évoqué une prétendue revendication prétendument proférée lors d’une conférence de presse organisée le 28 juin 2004 à l’Hôtel Charlemagne au nom du DHKP-C mais là encore, il raconte des salades puisque la conférence de presse était organisée non pas par le DHKP-C mais par Resistanbul, une coalition de gauche regroupant une cinquantaine de groupements politiques et d’associations socioculturelles issues de l’immigration turque.

"Par ailleurs, au cours de cette conférence de presse, il n’a jamais été question du moindre attentat mais de la lecture d’un communiqué de presse concernant les mesures d’exception imposées au Stambouliotes dans le cadre du sommet de l’OTAN qui devait se tenir dans la ville.

"Il est sans doute important de souligner que le DHKC n’a jamais menacé l’ordre public belge, n’en a jamais eu l’intention, n’a jamais eu la moindre intention d’exporter son conflit vers l’Europe et n’a jamais revendiqué des attentats à partir de la Belgique. En Belgique, les activités du DHKC ont toujours consisté à dénoncer les crimes de l’Etat turc, de manière démocratique et légale, à travers de manifestations pacifiques, des concerts ou des fêtes de solidarité avec les victimes des exactions commises par le régime d’Ankara." (resistanbul@hotmail.com , 17 mars 2006)

Appel à la vigilance par rapport à l'ingérence d'Ankara dans la vie politique belge

Quatre organisations issues de l'exil politique en provenance Turquie ont tenu ce vendredi 10 mars une conférence de presse à la Maison des Parlementaires avec la participation de plusieurs élus belges et ont appelé les partis politiques belges à être extrêmement vigilants par rapport à l'ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale du pays, et plus particulièrement à l'approche des élections communales prévues pour octobre 2006.

Cette conférence de presse a été organisée à l'occasion du 35e anniversaire du coup d'état militaire du 12 mars 1971 en Turquie par l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, la Fondation Info-Turk et l'Institut kurde de Bruxelles, sous la présidence du sénateur Josy Dubié (ecolo).

Les hommes politiques belges participant à la conférence ont partagé entièrement le souci des quatre organisations et ont exprimé leur détermination d'exiger un respect total des droits de l'Homme pour que la Turquie puisse devenir membre de l'union européenne et de rester vigilants contre l'ingérence du régime d'Ankara dans la vie politique belge.

Parmi les élus intervenants se trouvent Jan Béghin  (Membre du Parlement bruxellois - SP.a-Spirit), Adelheid Byttebier (Membre du Parlement bruxellois - Groen!), Viviane Teitelbaum (Députée Bruxelloise - MR), Pierre Galand (Sénateur - PS), Sven Gatz ( Membre du Parlement flamand - VLD), Nelly Maes (Présidente de l'Alliance Libre Européenne - Spirit), Hugo Van Rompaey (Sénateur honoraire  - CD&V).

Me Jacques Bourgaux (ancien secrétaire général de l'Association belge des Juristes démocrates)  et Jenny Vanderlinden (Coordinatrice pour la Turquie d'Amnesty International) ont évalué la situation des droits de l'homme en Turquie depuis le coup d'état de 1971 à ce jour.

Les quatre organisations ont déclaré, lors de cette conférence de presse, que les conditions suivantes doivent absolument être remplies pour que la Turquie soit une véritable démocratie et pour qu’elle puisse adhérer à l'Union Européenne:

    1. La constitution actuelle imposée par les militaires doit être entièrement modifiée et toute référence à la supériorité et au monopole de la race et de la langue turques doit être supprimée.
    2. Les responsables de deux coups d'état du passé doivent être traduits devant la justice pour crimes contre l'humanité.
    3. L'ingérence des militaires dans la vie politique, sociale et culturelle du pays doit être définitivement interdite.
    4. Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou inculpés politiques.
    5. Les articles anti-démocratiques du Code pénal turc et de la Loi anti-terreur et d'autres lois répressives doivent être abolis, les poursuites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants doivent être arrêtées.
    6. Les droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités assyrienne, arménienne, grecque doivent être reconnus sans exception et sans restriction.
    7. Le génocide commis au début du siècle contre les Arméniens et les Assyriens doit être solennellement reconnu par l'Etat turc.
    8. Toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays accueillant des ressortissants de Turquie doit être arrêtée.
    9. Les autorités européennes doivent être extrêmement vigilantes à l'égard de toute nouvelle tentative d'ingérence d'Ankara.
 
Où en est la démocratisation en Turquie?

Les associations organisatrices de la conférence de presse ont attiré l'attention sur les manquement suivants par rapport à l'adaptation de la Turquie aux critères de Copenhague:

    1. Les généraux putschistes sont toujours protégés par le gouvernement et la demande des victimes pour les traduire devant des tribunaux est toujours refusée. Une démonstration organisée à cette fin le 11 septembre 2005 a été interdite par le gouverneur d'Istanbul. Des écrivains et journalistes critiquant les généraux putschistes sont toujours jugés même sous le nouveau code pénal. Le 18 septembre 2005, le président de la République Ahmet Necdet Sezer a honoré une fois de plus le chef de la junte, le général Kenan Evren, par une visite dans sa villa. Tout récemment, dans un programme télévisé en son honneur, il a déclaré qu'il n'hésiterait pas de faire un nouveau coup d'état s'il le fallait, il a même avoué que sa main n'avait pas tremblé en signant les verdicts de condamnation à mort par pendaison des prisonniers politiques et qu'il n'avait pas eu le moindre remords à cet égard.

    2. La constitution anti-démocratique prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue turques (Articles 3, 42 et 66), imposée en 1982 par la junte militaire, reste toujours en vigueur. L'article 4 déclare que l'Article 3 ne pourra jamais être modifié, même la modification de cet article ne pourra jamais être proposée. En plus, un système électoral imposant un seuil national de 10% est toujours maintenu au détriment des partis politiques représentant des opinions différentes, notamment pro kurde ou de gauche, afin que le parti islamiste reste au pouvoir avec une majorité absolue dans le Parlement malgré un score électoral inférieur à 50%.

    3. Malgré la soi-disant "démilitarisation" du Conseil National de la Sûreté (MGK), les militaires continuent à dicter leurs choix militaristes  par les déclarations médiatisées du chef de l'Etat-major ou des commandants des forces terrestres, aériennes ou navales. De plus, le Haut  Conseil Militaire (YAS), chargé de gérer le fonctionnement interne de l'Armée, continue à radier certains officiers considérés "anti-laïques" malgré l'opposition du gouvernement. Les militaires exercent leur contrôle sur la vie économique du pays par le biais de leur holding financier sui generis OYAK et d'une série d'industries de guerre.

    4. Il y a toujours plus de 5 mille détenus politiques dont la majorité se trouve dans 73 grandes prisons du pays dont 11 prisons de type-F.

    5. L'exécution sommaire et la torture lors de l'arrestation se pratiquent toujours. Tout récemment, des manifestants kurdes ont été abattus par les forces de sécurité. En plus, les groupes ultra-nationalistes sont encouragés à lyncher ceux qui se manifestent pour défendre les droits du peuple kurde ou pour protester contre les conditions carcérales des prisonniers politiques...

    6. Le nouveau code pénal turc, applaudi par l'Union Européenne, constitue toujours une menace sur la liberté de presse. Plus de 150 personnes sont toujours jugées pour insulte à la nation turque, à l'Armée, au gouvernement ou aux forces de sécurité en raison de leurs critiques, en vertu de l'article 301 (l'ancien article 159) du CPT.

    7. Malgré quelques réformes cosmétiques, les droits égaux (enseignement, expression audio-visuelle, association) ne sont toujours pas reconnus pour le peuple kurde ainsi que pour les minorités ethniques ou religieuses du pays, notamment  arméniennes, assyriennes, grecques et alévites. Toutes les initiatives pacifiques du mouvement national kurde en vue d'arriver à une solution pacifique sont systématiquement déclinées et les opérations militaires se poursuivent afin de satisfaire la voracité de l'Armée et de l'industrie de guerre.

    8. Ankara ne montre aucune intention de reconnaître les injustices et atrocités commises dans l'histoire de la Turquie et poursuit une politique absolument négationniste. Selon le motif de l'Article 305, les citoyens qui demandent le retrait des militaires turcs de Chypre ou déclarent que le génocide arménien a effectivement eu lieu pendant la première guerre mondiale pourront être poursuivis en justice. En plus, les missions diplomatiques d'Ankara  incitent souvent les ressortissants turcs et même les élus ou candidats d'origine turque des partis politiques européens (socialistes, libéraux, écolos ou chrétiens) à participer aux manifestations négationnistes.

    9. Encouragé d'une part par la soumission des gouvernements européens aux chantages d'Ankara, et d'autre part, par le fait que plusieurs dirigeants n'hésitent pas à marchander avec les missions diplomatiques et les organisations d'extrême droite turque pour obtenir quelques voix de plus dans les villes et quartiers habités par les ressortissants turcs, le régime turc s'ingère de plus en plus dans la vie sociale et politique des pays comme la Belgique. Les élus d'origine turque participent ouvertement aux manifestations négationnistes en dépit de la position contraire de leurs partis politiques. (Info-Turk, 10 mars 2006)

Le colloque: "L'impact des régimes  répressifs sur l'exode massif vers les pays européens"

Ce lundi 13 mars, la Salle Gothique de l'Hôtel de Ville de Bruxelles a accueilli plusieurs personnalités scientifiques et politiques pour débattre du sujet "L'impact des régimes répressifs sur l'exode massif vers les pays européens" dans le cadre d'un colloque organisé à l'occasion du 35e anniversaire du coup d'état militaire du 12 mars 1971 en Turquie.

Ce colloque a été organisé en partenariat entre l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, la Fondation Info-Türk et l'Institut kurde de Bruxelles.
 
Après le mot d'accueil d'Henri Simons (Ecolo), premier échevin de la Ville de Bruxelles, le colloque a été ouvert par le sénateur Josy Dubié (Ecolo). Il a rendu hommage à Julos Beaucarne, parrain de l'action mais absent en raison de son état de santé. Le président de la Fondation Info-Türk Dogan Özgüden a rappelé que Julos a toujours été solidaire avec les luttes  légitimes de tous les peuples opprimés. Il était présent à ce colloque avec ses oeuvres, notamment avec son poème "L'engagement du langage" critique à l'égard de la situation des droits de l'Homme et de la négation du génocide des Arméniens.
 
La Fondation Info-Türk a ensuite présenté un film documentaire intitulé "Turquie, d'un coup d'état à l'autre", réalisé à l'occasion du 35e anniversaire du coup d'état du 12 mars 1971. La fondation a également ouvert dans la même salle une exposition de photos et documents sur la répression exercée à l'époque par la junte militaire.
 
La partie académique du colloque a été ouverte par l'historienne Anne Morelli qui a rappelé les faits concernant l'accueil des exilés politiques en Belgique et l'impact des régimes répressifs des pays d'origine sur le comportement des autorités belges à l'égard de la présence des opposants de ces pays.
 
Après Anne Morelli,  Derwich Ferho (président de l'Institut kurde de Bruxelles), Mohamed Baroudi (exilé marocain), David Cusatto (journaliste et directeur de la Maison de l'Amérique latine/SEUL), Florida Mukeshimana (exilée rwandaise et l'auteur de "Un autre Rwanda possible"), Jean Sirapian (président de l'Institut Tchobanian en France), Hugo Van Rompaey (sénateur honoraire - CD&V), Adelheid Byttebier (Membre du Parlement bruxellois - Groen!), Nahro Beth-Kinne (animateur de la Radio "Voix des Assyriens), Dogan Özgüden (Président de la Fondation Info-Türk) et Jan Béghin (Membre du Parlement bruxellois - SP.a-Spirit) ont exposé leur point de vue relatif à cette problématique.
 
Cette journée exceptionnelle s'est clôturée dans une ambiance de fraternité et de solidarité avec un programme artistique en présence du Groupe Arax, d'Anouch Giragosyan, Sophie Servais et le groupe Sevan de l'ADDB. La chanteuse belge Sophie Servais a ouvert son récital avec une chanson de Julos Beaucarne sur un poème du grand poète turc Nazim Hikmet. Elle a interprété ensuite des chants populaires et des chants de résistance des peuples assyrien, arménien, kurde et turc dans leur langue d'origine.
 
Le collectif 1971 composé de quatre organisations fera un compte-rendu de cette journée.

Un DVD de la conférence de presse du 10 mars et du colloque du 13 mars sera disponibles très prochainement. (Info-Turk, 13 mars 2006)

L'interpellation du Sénateur Dubié sur l'incendie criminel des locaux kurdes

Le sénateur Josy Dubié a déposé la demande d’explication suivante à la ministre la Justice au sujet du blocage de l’enquête concernant l’incendie de l’institut kurde à Bruxelles:

Le 17 novembre 1998, l'Institut Kurde de Bruxelles, situé 16 rue Bonneels à Saint Josse, et le centre culturel kurde sis dans la même rue au n°4, ont été attaqués en plein jour et incendié par une foule composée essentiellement de Loups Gris, mouvement  ultra nationaliste turc fascisant. Cette attaque et l’incendie qui a suivi, à laquelle j’ai personnellement assisté, (l’institut Kurde de Bruxelles se trouve en effet à 75 mètres de mon domicile), s’est passé devant les yeux de la police et de plusieurs équipes de télévision. Le même jour la même bande a mis à sac le siège d’une association d’Araméens de Belgique rue Verbist, toujours à Saint Josse. Aujourd’hui, près de huit ans après les faits, les individus coupables de ces crimes jouissent toujours de l'impunité la plus totale en dépit du fait qu'ils sont facilement identifiables dans les films d'actualité diffusés le jour même par plusieurs chaînes de télévision turques et belges.

J’apprends à présent que les parents du président de l'Institut kurde de Bruxelles Derwich M. Ferho,  Mr. Ferho Akgül, 85 ans, et Mme Fatim Akgül, 80 ans, ont été sauvagement assassinés le 2 mars 2006 dans leur village Mizizah, près de Mardin, dans le Kurdistan de Turquie.

Les deux fils du couple âgé, Derwich M. Ferho ainsi que Medeni Akgül, écrivain, sont exilés politiques en Belgique. Selon l'information diffusée par l'Institut Kurde de Bruxelles, les parents de son président recevaient des menaces depuis plus d'un mois afin que leurs fils cessent leurs "activités anti-turques" à l'étranger.

Madame la Ministre, il apparaît, à l’évidence, que l’impunité dont jouissent toujours chez nous les criminels qui ont incendié l’institut kurde de Bruxelles en 1998, n’a pu qu’encourager ceux qui se sont livrés à l’abominable crime de tuer ces deux vieilles personnes kurdes en Turquie.

Où en est l’enquête concernant l’incendie de ces centres ?

Pourquoi personne n’a-t-il jamais été inculpé ?

Quel est le contrôle qu’exercent la PJ et la sûreté sur le mouvement ultranationaliste turc, fascisant et violant, les « Loups gris » ? 

N’est-il pas plus que temps que vous usiez de votre pouvoir d’injonction positive pour relancer l’enquête sur ces crimes dont l’impunité ne peut qu’encourager ceux qui, chez nous en Belgique et à l’étranger, usent de la violence contre les membres de la communauté kurde, arménienne ou araméenne ?  
 
Josy Dubié, Sénateur
Le 4 mars 2006

"Ce vendredi 3 mars, les Kurdes se sont réveillés du rêve d’une reconnaissance"   

La carte blanche de Me Selma Benkhelifa, Avocate:

Dans la Turquie qui se démocratise, deux vieillards de plus de 80 ans sont massacrés au couteau. Leur crime ? Être les parents de Ferho Derwich, directeur de l’Institut kurde de Bruxelles.

Le crime a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans le village de Mizizah (proche de Mardin) dans le sud-est de la Turquie, que personne n’ose appeler Kurdistan.

M. Ferho Akgül avait 85 ans et son épouse Mme Fatim Akgül, 80 ans ; leurs deux fils étaient exilés depuis des années, ils avaient trouvé l’asile en Belgique.

Durant ces années d’exil, ils avaient continué leur combat pacifique pour la reconnaissance de l’identité kurde. Ferho Derwich est le directeur de l’Institut kurde à Bruxelles dont la seule activité « subversive » est de promouvoir la culture kurde. Mais c’est déjà trop pour l’État turc. Vous vous en souvenez peut-être, en novembre 1998, l’Institut avait été attaqué et incendié par une foule enragée, soutenue et encouragée par l’Ambassade de Turquie.

Pourtant l’Institut a été rouvert et a continué son travail.

Depuis quelques mois, les parents étaient menacés « pour que leurs fils cessent leurs activités antiturques ». Dans la Turquie, en transition vers la démocratie, qui allait croire à ces menaces ? Pourtant cette nuit du 2 au 3 mars, les « Forces spéciales » (des escadrons de la mort) et des gardiens de village locaux ont commis l’impensable : massacrer un couple de vieillards sans défense.

Les Kurdes de Turquie avaient mis tant d’espoir dans les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Ils avaient tellement cru à la transition démocratique. De réunions au parlement en colloques, de colloques en congrès, l’Europe leur a fait miroiter paix et liberté. La Turquie, candidate à l’adhésion, allait – de réforme en réforme – finir par reconnaître leur existence, leur langue, leur culture. Et le rêve de paix et de démocratie allait se réaliser.

Les Kurdes se sont réveillés de ce rêve ce vendredi 3 mars, face à l’horreur d’un crime indicible.

Mesdames, Messieurs les Parlementaires européens, vous avez fait des promesses, il est temps de les tenir.

Va-t-on laisser ceux qui y ont cru, sans justice et sans espoir ?

Ou allez-vous aller en Turquie ? Demander des explications au gouvernement turc pour cet acte ? Demander que justice soit rendue et que les coupables soient jugés ?

Exiger surtout, au-delà de ce crime odieux, que la démocratie soit réalisée dans les faits et pas uniquement dans les discours en vue de l’adhésion. Exiger que tous les relents de la dictature disparaissent : le Jitem, cette unité de contre- guérilla, incontrôlable et incontrôlée ; et le système des gardiens de village, ces mafieux payés par l’État pour venir à bout de la guérilla kurde.

Mesdames, Messieurs les Parlementaires européens, il n’est pas acceptable que dans un pays candidat à l’adhésion, des exécutions extrajudiciaires, des vengeances d’État, du terrorisme d’État soient commis impunément.

La Turquie doit choisir entre la démocratie et les veilles habitudes issues du coup d’État de 1980.

Mesdames, Messieurs les Parlementaires européens, deux vieillards sont morts, leur famille endeuillée croyait en vous, leur peuple endeuillé avait placé en vous tous leurs espoirs.

Ne les décevez pas.

Ne fermez pas les yeux.

Agissez.
(Le Soir, 7 mars 2006)

Belgium seeks clarification on the assassination of Ferho family

The Belgian minister of Foreign Affairs, Geert Bourgeois (N-VA) demanded clarification of the Turkish ambassador in Brussels in a letter about the murder of the parents of Derwich Ferho, the chairman of the Kurdish Institute in Brussels. According to Derwich, the Turkish state is behind the murder. “In this way there will be no democracy in Turkey,” the saddened Chairman said.

”Thursday they were killed in a horrible way in their village in Kurdistan,” says Ferho. “Earlier they were threatened, because of the activities of my brother and me in Belgium.”

The aged parents Ferho (85) and Fatim (81) Akgül were found Friday by a shepherd in the village Mizizah, close to the Syrian border. “My father was sick and bedridden” tells Derwich Ferho (44). “He was killed in his bed and his ribs were broken. My mother must have resisted, because her throat was cut and she had many wounds inflicted by stabbing.”

The murder took place on Thursday evening, after their nephew left the house at 21.30. “My parents were threatened several times last month” says Ferho. “People were saying: your sons must be wiser”.

Derwich Ferho has lived in Belgium for more than 28 years. He is recognised as a political refugee and heads the Kurdish institute. His brother Medeni works for Roj TV.

Ferho (85) en Fatim (81) Akgül were killed in mysterious circumstances.

According to Derwich there is no doubt that the Turkish state is behind the murder. “In Kurdistan the contra-guerilla is operating under the Turkish minister of Interior Affairs and has ties with the Secret Service called MIT. These are the same death squads, which committed a lot of assassinations in the nineties”.

”Turkey have been more moderate recently, but now it looks like the hunt is opened again, also on aged people!”

According to Ferho the murderers were assisted by Kurdish village guards - a tough Kurdish militia - paid and maintained by the Turkish government.
“They didn't break into the house, because the door showed no trace of violence. My mother only opens for Kurdish speaking people for safety.”

“In the village nobody saw anything. The house of my parents was very remote. There are four hundred houses in the village, but 380 of them are empty. Most of the inhabitants fled a long time ago.”

According to Ferho the army knows more. “They asked for the licence plate of a car that was parked near my parent’s house. This while none of the villagers saw a car, apparently the army knows more. My parents were buried quickly, on the advice of a military commander. There was no real investigation”.

The Belgian parties N-VA and Groen demanded that Turkey seriously investigates the murder case. According to European parliament member Bart Staes (Groen!) there can be no trust into the Eu-Turkey membership negotiations with these kinds of operations.

“I want a clarification on this case. If this is a form of state terror, then it’s very important” declared the Belgian Minister Bourgeois on the radio.

”Turkey wants to become member of the European Union. If it’s revealed that there is a gross violation of human rights, that’s very important for settling the Turkish accession” said Bourgeois.

Ferho hopes that the Belgian minister of Foreign Affairs demands that his Turkish colleague Abdullah Gül at least insists that there is going to be an investigation and that he demands that Turkey stops with death squads and assassinations. “It’s not only about my parents. In the last weeks there were dozen of people killed in Kurdistan. In this way there will be neither peace nor democracy in Turkey”. (KurdishMedia.com, March 6, 2006)

Lâche assassinat des parents du président de l'Institut kurde de Bruxelles


Les organisations signataires viennent d'apprendre avec tristesse le lâche assassinat des parents du président de l'Institut kurde de Bruxelles Derwich M. Ferho par les forces occultes de l'Etat turc. M. Ferho Akgül, 85 ans, et Mme Fatim Akgül, 80 ans, ont été sauvagement tués le 2 mars 2006 dans leur village Mizizah, près de Mardin, dans le Kurdistan de Turquie.

Les deux fils du couple âgé, Derwich M. Ferho ainsi que Medeni Akgül, écrivain, sont exilés politiques en Belgique. Selon l'information diffusée par l'Institut Kurde de Bruxelles, les parents de son président recevaient des menaces depuis plus d'un mois afin que leurs fils cessent leurs "activités anti-turques" à l'étranger.
 
A cette occasion, nous tenons à rappeler à l'opinion belge que l'Institut Kurde de Bruxelles est une des cibles de la terreur de l'Etat turc depuis des années. Le 17 novembre 1998, les Loups Gris ultra nationalistes, soutenus et protégés par l'Ambassade de Turquie, avaient attaqué et incendié le local de l'institut devant les yeux de la police… Les criminels restent toujours dans l'impunité la plus totale malgré le fait qu'ils sont facilement identifiables dans les films d'actualité passés par plusieurs chaînes de télévision turques et belges.
 
Les organisations signataires, partenaires de l'Institut Kurde de Bruxelles dans la lutte pour une véritable démocratisation en Turquie, protestent ce nouveau crime odieux de l'Etat turc et appellent toutes les forces démocratiques en Belgique à témoigner leur sympathie pour la famille Ferho et à se solidariser avec l'Institut Kurde de Bruxelles.
 
L'Association des Arméniens démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
La Fédération Euro-Arménienne
La Fondation Info-Türk

Correspondance:
mail-to: fondation@info-turk.be
Tél: 32-2-215 35 76, Fax: 32-2-215 58 60
 
LE COMMUNIQUE DE L'INSTITUT KURDE DE BRUXELLES

Vendredi 3/03/06-Hier soir, le 2 mars 2006, les parents de Derwish M. Ferho, Ferho & Fatim Akgül, ont été assassinés par des Unités spéciales (escadrons de la mort) et des gardiens de village, dans leur village Mizizah, près de Mardin, dans le Kurdistan turc.
 
Nous avons appris aujourd'hui que les parents de notre président Derwich M. Ferho ont été sauvagement assassinés par des unités spécialement formées et des gardiens de village.
 
Le couple âgé était soumis à des menaces depuis plus d'un mois de la part des autorités turques, disant que leurs fils Medeni Akgül et Derwich M. Ferho devaient cesser leurs activités anti-turques.
 
Ceci témoigne du fait que les autorités turques ne veulent pas vivre en paix avec les Kurdes mais au contraire, continuent l'oppression.
 
Tous ceux qui veulent témoigner leur sympathie à la famille Ferho, sont les bienvenus samedi 4 et dimanche 5 mars à partir de 10 heures à l'Institut Kurde à Bruxelles (rue Bonneels 16-1210 Bruxelles).
 
L'Institut Kurde de Bruxelles
Rue Bonneels 16
1210 Bruxelles
Tel.: 32/(0)2.230.89.30
Fax: 32/(0)2.231.00.97
E-mail: lievedriesen@skynet.be
http://www.kurdishinstitute.be

Prosecute the murderers of Kurds, not only Fehriye Erdal!

The escape of Fehriye Erdal, an accessory in the murder of businessman Ozdemir Sabanci, from her house in Belgium, dominated the front pages of Turkish newspapers. Turks in the Diaspora and Turkey were very angry on Belgium. I must agree with the Turkish people, this is a grave injustice!

How could this murderer escape! Turkish columnist Mehmet Ali Birand of the newspapers Turkish Daily news wrote:” No reason can excuse a murder. Not religion and not ideology.”

Fehriye Erdal, of origin a Kurd and member of the Revolutionary People's Liberation Party (DHKP/C), is an extreme leftist villain. This party tries to “liberate” Turkey on a communist way, does nothing for the Kurds and assassinates Turkish businessmen, officials of the army and government, etc. She run away from the house where she was being detained, by a car driven by a moustached man, reported Hurriyet.

Erdal ran away two days before the start of her four-year prison sentence.
Milliyet also picked up the story, calling the actions taken by the Belgian judiciary and police regarding this case as "a set of errors." And I agree! But not only Belgium failed! Also Turkey failed again and again.

Birand’s words cannot only be applied to Kurds, but also to Turks.

Let’s take a look on the developments of the last years. How many murderers walked free and are still on duty? One might wonder if the Turkish state and judicial system were protecting these criminals, due to the big number of cases.

Turkish columnist and commentators can write a thousand times that Kurds might loose “trust” in the Turkish Armed forces, the judiciary and the Turkish government and that this might result in more support for the “terrorist” PKK. But the Kurdish people already lost trust in the Turkish army since Turkey was set up by Atatürk and the rights of Kurds were ignored.

There are a lot of cases but I will name a few:

1. Recently the Turkish “legal” system has permitted that murderers walk free. Sixty-two Turkish policemen and paramilitary police were convicted of beating 10 Kurdish inmates to death a decade ago, but walked free under an amnesty. I must remind you, that in Belgium, Fehriye Erdal didn’t walk free in a legal way.

2. Another case is the murder of 10 year old boy Ugur Kaymaz. He and his father were shot dead by the Turkish police while they were carrying blankets to Kaymaz's truck, parked outside their house. The murderers are doing their job now as policemen. The trial is still continuing. But so far, not much is to be heard about the trial.

3. What about the murder of Kurdish journalist Musa Anter? The murderer Hamit Yildirim is still on job in Sirnak as a rural guard and killer Ali Ozansoy is on job in Ankara TEM Office. Are they going to walk free?

4. In 2004 the bodies of 11 Kurdish villagers were found. They went missing while they were in military custody. The murderers are not found yet. I have no doubt; that they are still “on the job”. You might wonder what kind of job? Killing Kurdish civilians and then walk away free?

5. On 9 November there was a bomb attack against a book store. This case generated great controversy. The so-called Sauna gang, which consists of various security officers, have been accused of being involved in the bombing and two are on trial. A commission is working on it, but it’s greatly hampered by AKP according to the opposition CHP party. The AKP is censuring and controlling public servants being questioned by the commission according to the CHP. Also the commander Büyükanit interfered in the case, and said the involved soldier was a ‘good soldier’.

But the commission didn’t agree with this horrible response. How can someone who bombs and assassinates people be a 'good soldier'?

We need a fundamental shift not only in the attitude of the Belgium government, which Birand asked for, but also of the Turkish government, army, and judiciary towards Kurds. If Kurds get their full rights, a new era will begin. If not, Turkey will remain a place where murderers are protected and were support for the radical PKK organisation grows. (KurdishMedia.com, Vladimir van Wilgenburg, March 3, 2006)

actions contre la condamnation du citoyen belge Bahar Kimyongür

Communiqué du Comité liberté d’expression et d’association (CLEA):

"Les outils juridiques utilisés dans le procès du DHKP-C constituent une menace pour tous ceux qui souhaitent se mobiliser contre les injustices traversant notre société. Il s’agit d’armes pour criminaliser les mouvements sociaux", Daniel Flinker, chercheur en sociologie à l’ULB et animateur du CLEA. "Le climat autour du terrorisme est une chape de plomb qui donne des pouvoirs de plus en plus amples à la police et à la justice". Elle estime qu’il faut "protéger la démocratie, mais pas à n’importe quel prix" Zoé Genot

Au titre de la loi sur les organisations terroristes et criminelles, Bahar Kimyongur a été poursuivi et condamné à 4 ans de prisons ferme par la justice belge pour avoir traduit et diffusé en Belgique un texte émanant du Front révolutionnaire pour la libération du peuple (DHKC) en Turquie.

Nous sommes quelques-uns à avoir connu Bahar lorsqu’il était étudiant en histoire de l’art à l’ULB et nous avons décidé de participer au mouvement de solidarité qui s’organise autour de lui.

Des mesures d’exception : contre le terrorisme ? Dans le cadre de sa lutte contre les organisations terroristes et criminelles, l’Etat prend des mesures d’exception qu’il fonde en loi. De la sorte, il « légitimise » la primauté des procédures d’exception sur les libertés fondamentales. La législation se calque donc sur le mode d’enquête proactive de l’appareil policier, les délais d’urgence, le procès d’intention et le flou juridique qui laissent à la discrétion du juge la définition du caractère terroriste d’une action de contestation. Et c’est aujourd’hui que se joue la construction de la jurisprudence sur laquelle seront basés les procès futurs et, notamment, les éventuels procès contre des agents de la contestation sociale.

Un cadre juridique qui criminalise les mouvements sociaux. L’infraction est également définie comme terroriste lorsqu’elle a pour but de contraindre indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte quelconque. (Extrait de la loi anti-terroriste du 11 décembre 2003)

Comme tout mouvement social a pour but de contraindre le pouvoir à poser certains actes ou à ne pas les poser, prenant appui sur cette loi c’est le pouvoir lui-même qui déterminera si les pressions subies doivent ou non être désignées comme terroristes. Dans cette logique, on peut s’attendre à ce qu’une grève générale organisée par la CSC et la FGTB, une manifestation altermondialiste ou une manifestation d’opposition à une guerre de l’OTAN tombe sous le coup de cette loi. « Pensons par exemple au gouvernement espagnol, lorsqu’il présidait l’UE et considérait que les mouvements altermondialistes « terrorisaient » la population. » (Note du GT terrorisme de l’UE, 29-01-2002) Ainsi, plus que contre le terrorisme, cette loi peut être utilisée comme moyen de répression contre les mouvements sociaux et les manifestations de contestation. Et la jurisprudence qui naît d’une condamnation de Bahar Kimyongür (4 ans ferme) ne fait que renforcer l’arsenal répressif contre les personnes qui entendraient défendre des droits ou en acquérir de nouveaux.

Nous appelons la communauté internationale à la vigilance face au risque de limitation de la liberté d’association et de la liberté d’expression que représentent cette loi et son actualisation dans le procès de Bahar.

C’est l’intention qui compte.

La loi considère comme actes terroristes les « actes intentionnels » dont le but est de « contraindre indûment des pouvoirs publics ou une organisation internationale à accomplir ou à s’abstenir d’accomplir un acte. » (Article 137 §1er du Code Pénal). Cette disposition permet au juge de qualifier une action de terroriste par la seule référence à l’intention « indue » qui anime son auteur, intention que le magistrat examinera en fonction de ses propres convictions politiques en l’absence de définition claire dans le texte légal. L’intention particulière introduite par la loi « constitue un élément subjectif indépendant de tout résultat et dont la preuve matérielle ne pourra pas être donnée. » (Congrès AIJD - 06-05). Il en résulte « un déséquilibre entre des pouvoirs répressifs (la police, le parquet) et la défense, qui est de plus en plus démunie » (LDH 06-11-05). Remarquons en outre que cette loi, en conférant un tel pouvoir au juge d’instruction, rompt avec le droit pénal moderne qui prévoit un régime spécial pour le délit politique.

Contexte politique en Belgique et en Europe. Le parlement fédéral a promulgué une loi sur les organisations criminelles qui permet de traduire devant la justice toute personne soupçonnée d’être en relation avec des membres d’une organisation « criminelle ». Lors des débats, des parlementaires se sont inquiétés du caractère liberticide de certains aspects du projet de loi rédigé par Johan Delmulle. Ce texte visait d’une part les organisations mafieuses et d’autre part les organisations « radicales ». Finalement, les élus ont décidé d’écarter ce dernier aspect et de préciser que la loi ne pouvait viser les organisations strictement politiques. A charge pour les magistrats de faire respecter cette loi dans l’esprit qui a conduit à sa promulgation. Mais voilà, le Procureur Johan Delmulle n’est pas en reste. Il représente actuellement le ministère public dans l’affaire qui oppose l’Etat belge à Bahar et dix membres supposés du DHKC. La thèse développée par le Procureur fédéral a été suivie, toutes les limites introduites par le législateur ont été balayées par une jurisprudence contraire. Et la loi sur les organisations terroristes qui vient compéter l’autre, augmente encore la marge de manœuvre répressive de l’institution judiciaire (notamment par l’alourdissement des peines encourues) et de la police. Le risque est grand pour tous ceux qui entendent prendre part à des mouvements sociaux en europe. C’est leur liberté d’expression et d’association qui est mise en danger avec la condamnation de Bahar. Le cas particulier de Bahar, dans cette affaire, est proche de celui des étudiants qui ont été inculpés lors de manifestations de la FEF à Liège, de celui des procès des militants du collectif contre les expulsions ou de celui du procès contre les délégués des forges de Clabecq. Dans le contexte où des assistants sociaux de CPAS sont poursuivis pour avoir rendu service et porté assistance à des sans-papiers, ce nouveau procès tend à renforcer l’arsenal répressif contre les mouvements sociaux et la contestation sociale. Et il semble que les craintes exprimées par les parlementaires lors des débats sur la loi en question se révèlent fondées alors même qu’ils pensaient avoir pris les précautions suffisantes pour les écarter.

Les faits. Bahar est membre d’un bureau d’information sur la Turquie en Belgique, fondé à l’initiative du DHKC. En cette qualité, son travail consiste à diffuser de l’information sur la situation politique en Turquie (il a notamment participé à l’ULB à des expositions sur la torture dans les prisons turques) et à diffuser d’éventuels communiqués. Dans un contexte politique tendu et très différent de celui que nous connaissons (à ce jour, près de 120 militants du DHKP-C sont morts de grèves de la faim dans des prisons turques), le DHKC mène, entre autres, des actions violentes contre les institutions de l’Etat turc, ce qui lui vaut d’être inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne. Bien que ce parti ne soit pas interdit en Belgique (le bureau d’information est ouvert depuis des années), c’est au nom de cette inscription, que l’Etat belge poursuit une dizaine de ces présumés membres et Bahar qu’il considère comme un responsable de cette organisation visée comme « terroriste ». Cependant, ni en Turquie ni en Belgique Bahar n’a commis d’autre délit que de diffuser de l’information (pas de violence ou d’incitation à la violence - son pays est la Belgique et ce mode d’action n’y est pas opportun). Et en l’occurrence, le texte sur lequel porte son inculpation est un communiqué du DHKC.

Contre les restrictions de la liberté d’expression et d’association. Il n’est pas de notre ressort d’arbitrer les actions politiques menées en Turquie et notre propos n’est pas de soutenir ou d’incriminer un quelconque groupe politique turc. Ce qui nous interpelle, outre les 4 années de prison de Bahar, est la tendance liberticide des actes judiciaires posés par la justice belge et, plus largement, les restrictions de la liberté d’expression et d’association qui accompagnent la lutte anti-terroriste et anti-criminalité dans notre pays. (http://www.radioairlibre.be/infos/)

Réaction d’Henri Alleg avant la condamnation de Bahar :

A l’attention de Bahar Kimyongür

Que vous dire à propos du procès qui vous a été intenté et dont on attend la délibération et les conclusions le 28 février prochain sinon que j’en suis effaré et indigné ! Il me rappelle la sinistre époque de la guerre d’Algérie où, en France, les partisans de la paix et de la liberté des peuples, les défenseurs des Droits de l’Homme et de la simple liberté d’expression étaient traînés devant les tribunaux au nom de la lutte contre le "terrorisme", une expression qui servait déjà à justifier toutes les illégalités commises contre des hommes et des femmes dont le crime était d’affirmer leur attachement aux grandes idées de démocratie et de réelle liberté, de dénoncer courageusement la torture et les sévices couramment pratiqués comme c’est aujourd’hui le cas en Turquie.

En fait, dans un pays et une Europe qui n’hésitent pas à se présenter aux yeux du monde comme les champions de ces grands principes, ce que l’on vous reproche à vous et vos amis, c’est de vous battre pour que ces principes inscrits dans les lois soient effectivement respectés. J’avoue que j’ai du mal à penser que les juges en vous condamnant pourraient se rendre coupables d’un tel déni de justice, ce qui aboutirait à donner de la Belgique une image contraire à ses meilleures traditions d’équité, d’hospitalité et de tolérance, couvrant finalement, pour d’injustifiables raisons politiques, les crimes et les pratiques médiévales d’un état policier étranger. Je ne peux pas croire que le tribunal en arrivera là.

Au contraire, je veux espérer, avec de nombreux amis, membres d’organisations attachées à la défense des droits de l’Homme, d’universitaires, d’élus de Belgique et d’autres pays dont la France et l’Italie qui vous connaissent et vous estiment pour votre courageux engagement , que le tribunal décidera de votre relaxe. C’est ce que nous sommes des milliers à demander et ce ne sera là que justice véritable. Croyez, cher ami, à ma totale solidarité dans le juste combat que vous menez. » (bellaciao.org, 3 mars 2006)

Le Soir: Fehriye Erdal a ridiculisé la sûreté

La jeune Turque a pris la fuite à la veille de sa condamnation pour activités terroristes. Elle était pourtant surveillée.

Pris sur le mode plaisant, l'incident aurait sa place dans une comédie française des années septante, avec des agents secrets de pacotille, des poursuites improbables, des seconds rôles typés et des dialogues de Michel Audiard.

Mais la disparition de la militante turque d'extrême gauche Fehriye Erdal n'est pas du cinéma. Et si le scénario est ahurissant, il ne fait pas rire les autorités belges et encore moins le gouvernement d'Ankara.

Fehriye Erdal s'est envolée lundi, à la veille de sa condamnation à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Bruges. La justice belge a considéré que son mouvement, le DHKP-C, est une organisation terroriste.

La Sûreté de l'Etat avait mis la jeune femme sous surveillance dans l'attente du jugement : quatre équipes de huit hommes et quatre véhicules pour les filatures. Rien n'y a fait. Erdal a trompé la vigilance des agents.

Les ministres de l'Intérieur et de la Justice expliquent que la Sûreté ne pouvait pas procéder à une arrestation puisque Fehriye Erdal avait bénéficié d'une remise en liberté. Sans doute. Mais de là à la perdre de vue... (Le Soir, 3 mars 2006)

La Libre Belgique: La Sûreté de l'Etat a-t-elle cafouillé?

Les ministres de l'Intérieur et de la Justice se sont expliqués devant la presse, jeudi, à propos de la disparition de Fehryie Erdal, la militante turque membre du DHKP-C (Front révolutionnaire de libération du peuple), le lundi 27 février en soirée, à la veille du jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Bruges qui a condamné la jeune femme à quatre ans de prison pour association de malfaiteurs à vocation terroriste.

Mme Onkelinx a reconnu que Mme Erdal a réussi à semer l'équipe de la Sûreté de l'Etat chargée depuis le 23 février (une réunion s'était tenue le 17 et avait abouti à la mise sur pied d'un plan opérationnel) d'une surveillance renforcée, et non plus statique, de l'immeuble où se trouvait assignée la prévenue.

Cette équipe était composée de trois fois huit hommes plus huit personnes supplémentaires à bord de quatre voitures chargées d'une filature éventuelle. Certes, les représentants de la Sûreté n'avaient, comme l'ont répété à l'envi les deux ministres, aucun pouvoir de contrainte et ils ne pouvaient donc intercepter Fehryie Erdal mais le fait est qu'ils l'ont perdue de vue, ce qui a poussé Mme Onkelinx à demander un rapport détaillé sur ce qui s'est passé. Ce rapport lui a été remis jeudi et il sera transmis aux Comités R et P chargés d'enquêter sur des événements qui enveniment les relations entre la Belgique et la Turquie. D'après nos informations, Mme Erdal se serait enfuie à bord d'une voiture conduite par un complice spécialiste de la contre-filature.

Mme Erdal a été arrêtée le 27 septembre 1999 et placée en détention préventive avant de voir son mandat d'arrêt levé, sous conditions, en mars 2000. Ces conditions ne furent pas prolongées et l'inculpé s'est retrouvée libre. Elle n'était pas au prononcé du jugement. Le parquet fédéral a obtenu que soit prononcée son arrestation immédiate mais elle avait disparu. Il a décerné un mandat d'arrêt international et Mme Erdal est activement recherchée.

En mai 2000, elle avait été placée sous détention administrative par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Antoine Duquesne, qui transforma cette mesure en assignation à résidence en août de la même année. Depuis, Mme Erdal faisait l'objet d'une surveillance statique et devait signaler ses déplacements à la police. Ce qu'elle a toujours fait... sauf le 27 février. Entre-temps, on l'a écrit, les modalités de surveillance avaient changé. Pour rien.

S'agissant des trois demandes d'extradition adressées par la Turquie à la Belgique, la première (qui date du 23 mai 2000) a été rejetée, les deux autres (qui datent du 1er avril 2004 et du 20 février 2006), elles seront examinées par la chambre des mises en accusation et le Conseil des ministres après que la Cour de cassation se sera prononcée à propos du pourvoi introduit à la suite de l'arrêt de la cour d'appel de Gand estimant qu'on ne pouvait poursuivre la militante en Belgique pour des faits commis en Turquie. (La Libre Belgique, 3 mars 2006)

La réaction du bureau d'information DHKC contre le jugement du tribunal

Le bureau d'information DHKC, dans une déclaration, a annoncé que la décision du tribunal ne suffira pas à faire cesser ses activités qui a toujours fonctionné dans le respect de la loi belge.

Voici un large extrait du communiqué du bureau d'information:

"C'est comme si la Turquie n'était plus cet Etat terroriste dont l'histoire est émaillée de coups d'états, de persécutions contre les minorités nationales, ethniques et religieuses, d'enlèvements, de disparitions, et d'assassinats politiques, d'exécutions extrajudiciaires, de scandales maffieux impliquant les plus hautes sphères du régime, de tortures, de viols collectifs, d'incendies et de dépeuplements de villages perpétrés par la police et l'armée.

"C'est comme si la Turquie n'était plus le pays qui compte le plus de prisonniers politiques au monde (près de 4500) et le plus de crimes d'Etat impunis. En effet, jamais un seul général des juntes successives qui perpétrèrent des coups d'état n'a été poursuivi par la justice et il y a juste deux jours, les 62 tortionnaires qui assassinèrent 10 détenus politiques kurdes de la manière la plus barbare, à la prison de Diyarbakir le 24 septembre 1996, ont tous été acquittés.

"L'heure était au blanchiment de l'Etat turc. Dans le raisonnement, l'extraterritorialité manifeste du conflit qui oppose l'Etat turc au DHKC avait complètement disparu.

"Dès lors, il ne serait pas incongru de se demander si, à partir de la mise au ban du DHKC, la justice belge va continuer à jouer le rôle de grand arbitre de la planète concernant des mouvements de libération alors même que le champ d'action de sa remarquable loi de compétence universelle qui permettait de poursuivre sur le territoire belge des génocidaires, des criminels de guerre et contre l'humanité a été radicalement revue et corrigée en 2003 afin de ménager des assassins notoires tels Ariel Sharon ou le général Tommy Franks ?

"La tribunal a infligé un châtiment collectif, dur et exemplaire à des activistes politiques qui n'ont pourtant jamais commis le moindre délit, ni la moindre action violente.

"Ce procès de représailles a valu 6 ans de prison pour Musa Asoglu, 5 ans pour le secrétaire général du DHKP (Parti révolutionnaire de libération du peuple), Dursun Karatas et 4 ans de prison pour cinq prévenus dont Fehriye Erdal.

"L'un des condamnés, Bahar Kimyongür, a écopé de quatre ans de prison, pour avoir uniquement traduit et diffusé un communiqué du DHKC et pour l'avoir simplement commenté lors d'un entretien télévisé.

"D'après le président du tribunal, cette activité d'information élémentaire et démocratique est aussi grave et répréhensible qu'un attentat terroriste !

"Désormais, en vertu de la nouvelle loi dite anti-terroriste, ce n'est plus à l'instar du droit pénal classique, la responsabilité individuelle mais la simple appartenance politique qui est retenue.

"Quoiqu'il en soit, ce procès ne suffira pas à faire cesser les activités de notre bureau d'information qui a toujours fonctionné dans le respect de la loi belge.

"Plus que jamais, nous appelons l'opinion publique belge et internationale à la vigilance face à l'usage abusif de cette nouvelle loi liberticide et à se solidariser avec les prisonniers politiques du DHKC détenus depuis hier à la prison de Bruges." (anatoliberte - paris.indymedia.org, 1er mars 2006)

TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

March 31, 2006

Semdinli Incident… Chief public prosecutor of Court of Cassation decided not to put the complaint in connection with the bomb attacks in Hakkari and its districts made by 16 persons against former Hakkari Governor Erdogan Gürbüz, Semdinli Governor Cihan Feslihan and Hakkari Gendarmerie Commander Erhan Kubat on the grounds that “the complaint was not based on concrete information and documents”. Public prosecutor in Hakkari had sent the file to the chief public prosecutor of the Court of Cassation. Mmebers of the GNAT Investigation Commission who went to Hakkari to make investigation heard Yusuf Yasar’s brother Kamil Yasar. Yusuf Yasar was killed on 12 August 2005. Kamil Yasat told the followings: My brother was executed after he was taken to the city center. The governorate made two contradictory announcements. Once they said that my brother was shot while he was running away and then they said he was killed while he was trying to lay mines on the road. After a while the name and telephone number of my brother was seen on the notebook of Ali Kaya. In addition, there are many eyewitnesses who saw that my brother was abducted. It is clear that my brother was executed by Ali Kaya and his team.” In addition members of the commission met with AKP MP Fehmi Öztunç’s brother Hasan Öztunç, Haci Özdemir, Maaz Özdemir, Haci Demir, chairman of MHP in central district of Hakkari Abdurrahman Kaya and executive of Trade and Industry Chamber in Hakkari Remzi Aydogan. Commission members reportedly did not accept to interview with the village guard Ali Erol who was abducted and tortured by the persons who showed their IDs at the check point in Merzan quarter of Hakkari on 12 October 2005.  (Radikal)

Demonstrators Killed... The police shot a child and a juvenile to death during the funeral of 3 persons who were shot to death during demonstration staged in Diyarbakir on 29 March. Thousands of persons gathered in front of Diyarbakir State Hospital and Sefik Efendi Mosque for the funerals of Abdullah Duran (9), Tarik Akkaya (22) and Mehmet Isikçi and then started to march towards Yeniyol graveyard. The demonstrators started to stone 10 April police station on the road to the graveyard. Police officers opened fire and shot a 6-years-old child to death. The child was not identified. After the ceremony n the graveyard a clash broke with the police and the demonstrator with the first name Serhat (Ferhat) was also killed. During the firings of the officers Sakir Uygar, correspondent with Dicle News Agency (DIHA), was shot at his leg. The police also raided Melikahmet Lyceum on the grounds that the flag of Turkey was brought down. The teacher were beaten and threatened. The director of the school Ahmet Özaydin and teacher Fatih Ata were hospitalised. During the demonstrations staged in various quarters of the city many persons were wounded and detained. A demonstration was staged in Batman on 30 March on Diyarbakir Avenue. The police dispersed the crowd by using tear gas and pressurised water. Many persons were detained. Bank branches, public buildings and many shops were damaged during the incidents. A demonstrator was allegedly thrown from 4th floor of a building by the police and his leg was broken. Crrespondent of the daily Ülkede Özgür Gündem Birgül Özbaris was allegedly tried to be killed by the police when she was watching the incidents on 29 March in Diyarbakir. She had a dispute with a police officer when she was asked ID card. Afterwards the officer pointed her to the members of Special Team as target. After a while they opened fire against her, but a demonstrator rescued her by pushing. 48 of the persons, who were detained in Diyarbakir on 29 March, were arrested. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-Radikal)

Demonstrator Killed... The name of the person who died during the demonstration staged on the night of 29 March in Ümraniye (Istanbul) for the killed PKK militants was Vahdettin Toprak, but not Hüseyin Demir. According to the official announcement He died because of heart attack. But he was suffering from asthma and died because of tear gas used by the police officers. (Özgür Gündem)

Torture Trial... On 29 March, Izmir Heavy Penal Court No 2 concluded to hear the case against the police officer Bülkent Uzun launched on charges of torturing Gökhan Ulusar who had been detained on 4 June 2001 in Izmir for an ordinary crime. The court sentenced Bülent Uzun to 2 years’ imprisonment under the Article 243 of former TPC (torture) and did not suspend the sentence. (HRFT)

Students Attacked... Ömer Kaptanoglu and Mehmet Taha Gürbüz, students at the Department of Painting in Istanbul Marmara University, Çigdem Demir, worker in the university, Onur Yanik, primary school teacher, were attacked by a group of rightists on 29 March. An instructor said to the journalists that people in the faculty, especially longhaired males, those who are painting nude, were under pressure of rightists and threatened. (Radikal)

Association Executives on Trial... On 30 March, Istanbul Penal Court of First Instance No 16 started to hear the case against Ramazan Apaydin, Chairman of Sultanahmet Mosque association, executives of the association Necati Sönmez and Yakup Sari, webmaster of the association’s site Feridun Ersen Özçelik on charges of “insulting Atatürk”. According to the indictment a picture of Atatürk was used as the head of a dog. (Cumhuriyet)

Detentions and Arrests… Members of Socialist Platform of Oppressed (ESP) Mukadder Yildirim, Savas Sapan and Eylem Irgas were detained during the house raids conducted in Sivas and Gaziantep on 30 March. Nizam Kapan, Democratic Society Party (DTP) Chair for Bursa, and 11 persons who were detained recently, were arrested on 30 March. 2 persons were released. (Atilim)

March 30, 2006

Demonstrators Died... The demonstrations started on 28 March during the funeral of PKK militants in Diyarbakir continued on 29 March. Security forces opened fire against the demonstrators and killed 3 persons. Many demonstrators were also wounded because of firings or beatings. More than 100 officers were also wounded with the stones thrown by the demonstrators. Hundreds of persons were detained during the incidents. During the demonstration in various quarters of the city the demonstrators stoned the open shops and public buildings. Tarik Akkaya and Mehmet Isikçi (18) were shot to death by the police in Baglar quarter. The child Abdullah Duran (9), who was watching the demonstration on the roof of his house, was also shot to death by the police. His father Mehmet Duran announced that his son was shot by one of the police officers came from Elazig and added that the number of the officer was 9766. Mehmet Duran also said that they were beaten and insulted by the police when they went to the hospital t take the body. Some of the wounded demonstrators who were taken to Dicle University Hospital Intenseive Care Service were Hakkı Yigit, Nurdogan Sahin, Selim Aydin, Cengiz Korkut, Mehmet Bayram, Mehmet Demir, Mehmet Akbulut and Metin Eliçin. Mustafa Eryilmaz and Cuma Akyüz are under vital risk. (Özgür Gündem)

Demonstrator Died... The demonstration staged on the night of 29 March in Ümraniye (Istanbul) for the killed PKK militants was forcibly dispersed by the police. Hüseyin Demir (24) died during the demonstration allegedly because of heart attack. (Özgür Gündem)
(03/139) Death in Prison... V.Y. (50), incarcerated in Malatya E-type Prison, reportedly committed suicide on 28 March. (ANF)

Incident in Adapazari... Sakarya University students T.K. and E.K. were attacked by a group of rightists when they were putting up posters of Mahir Çayan on Çark Avenue. The juveniles took shelter in building nearby and rescued by the police. The police used pressurised water to disperse the crowd. Afterwards the group attacked the premises of Democratic Society Party (DTP) and set the premises to fire. Security Director Mustafa Aydin announced that 5 persons were detained in connection with the incident for provoking people. (Hürriyet)

Detentions and Arrests... Y.G. was arrested in Izmir for collecting signatures for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative”. (Star)

March 29, 2006

Semdinli Incident... Members of Parliamentary Investigation Commission for Semdinli and Yüksekova Incidents went to Van on 27 March for investigation. AKP MP Sükrü Önder and CHP MP Sirri Özbek went to Bitlis and saw informant Veysel Ates in Bitlis Prison. Chairman of the Commission AKP MP Musa Sivacioglu and remaining MPs who planned to see non-commissioned officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz were not allowed to get into the prison in Van Gendarmerie Security HQ on the grounds that they was no appropriate place in the prison. Upon this MPs saw the non-commissioned officers in a room in Court House. Kaya and Ildeniz said during the meeting that they were after Seferi Yilmaz, but they had no connection with the explosion. Meanwhile inspectors of the Ministry of Justice concluded the investigation against the Public Prosecutor in Van Ferhat Sarikaya who prepared the indictment of Semdinli incident and mentioned the name of Land Forces Commander Yasar Büyükanit. Inspectors wanted Sarikaya to be sentenced twice by disciplinary commission for including information which should be mentioned in the indictment according to the Code of Criminal Procedures like accusation against Büyükanit and allegations of the businessman Mehmet Ali Altindag and for the letter he wrote to Gendarmerie HQ in Van. The inspectors also stressed there was no need for start judicial procedures against the Public Prosecutor. Minister of Justice Cemil Çiçek wanted an investigation against Sarikaya who demanded an investigation against Büyükanit on the allegations of “forming gang, fraud, misconduct of duty and attempt to influence judiciary”. On 8 March 2 inspectors went to Van for further investigation. (Radikal)

Stop Warning… Nebim Bozari (Iranian) was shot to death by soldiers on the evening of 27 March nearby Kizilca village of Baskale district in Van. Bozari was allegedly an oil smuggler and was shot at his back of neck from close distance. 2 horses of Bozari and his oil were allegedly set to fire. After the autopsy in Baskale State Hospital the corpse was taken to Iran by his family. (Özgür Gündem)

Killing of Kemal Türkler… On 27 March, Bakirköy Heavy Penal Court No 2 continued the retrial of Ünal Osmanagaoglu for killing of Kemal Türkler on 22 July 1980 in Merter quarter of Istanbul. The court adjourned the hearing to 25 September. Rasim Öz, lawyer of Türkler family, stated that the defendant Osmanagaoglu did not attend the hearing for health problems and the defendant’s side was waiting for lapse of time. First Istanbul Heavy Penal Court No. 2 had acquitted Osmanagaoglu on the grounds of the lack of evidence on 14 April 2003. 9th Penal Chamber of the Court of Cassation had quashed this decision on the allegations concerning the cases of Abdülsamet Karakus, Aydin Eryilmaz, Celal Adan, Ismet Koçak and Ismail Aydin Esi who were tried in connection with the killing of Kemal Türkler were not investigated. (BIA)

Dev-Yol Case… On 28 March, Ankara Heavy Penal Court No 6 continued to hear the case against the members of the organization “Revolutionary Path” (Dev-Yol) that had started at Ankara Military Court on 18 October 1982. The defendant Cahit Akçam read at the hearing a letter signed by some of the defendants. He stressed that the rights to fair trial and defence were violated and they lost the trust against the court. (Aksam)

Detentions and Arrests… Ahmet Ç., Meleksah A., Hamdullah K., Zekiye K. and Ahmet Ö. were detained in Gürpinar district of Van on the allegation of “being members of illegal organisation”. Levent Yilmaz who allegedly opened placard written “I accept Abdullah Öcalan as my political representative” during Newroz celebrations in Ardahan was detained on 27 March. 15 persons including Nizam Kapan, chairman of Democratic Society Party (DTP) in Bursa, were detained during the houseraids conducted on 27 March. (ANF-Atilim-Türkiye)

Bomb Attack… The bomb attack conducted to Sariyer Municipality building in Istanbul on 27 March caused material loss. Marxist Leninist Communist Party (MLKP) announced that the attack was organized in connection with the demolishing of the squatter houses in Derbent quarter. (Atilim)

Bomb Attack… The bomb exploded on 28 March nearby a junction on Dörtyol Avanue of Midyat district (Mardin) caused material damage. (Aksam)

Killing by Unidentified Assailant... Hayrettin Sar, who left the house few days ago in Bismil district of Diyarbakir, was found dead on 26 March nearby Sinanli village. He was shot to death. He previously worked for youth wings of HADEP and DEHAP. He was also under remand for 2 years in Batman prison in connection with a PKK trial on charges of “being member of an illegal organisation”. (Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the Southeast… Militants Bülent Tanisik, Muzaffer Pehlivan, Fatih Çetin, Mahmut Güler, Abdullah Rükün, Kenan Demir, Hüseyin Kizil and Idris Sinet who were killed during the clash broke out on 24 and 25 March in Senyayla region between Mus, Bingöl and Diyarbakir were taken by their families on 27 March from Malatya State Hospital’s morgue. Necmettin Kizil who went to the morgue to identify his relative stated that there were not traces of gunshot on corps but they were all burned. Relatives of the militants appealed to the HRA for the investigation of the chemical weapon allegedly used during the operation. (Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the Southeast, Demonstrator Wounded… The HPG militants who were killed in Senyayla region were buried on 27 and 28 March in Diyarbakir, Adana and Batman. Juvenile Muhlis Ete (16) was wounded by soldiers during the funeral ceremony of Kenan Demir in Gökçebag town of Siirt on 28 March while he was hanging the flag of the PKK on the hill nearby the graveyard. Muhlis Ete was reportedly shot at his head. Two journalists, one physician, one nurse, one soldier, 10 police officers and 22 demonstrators were wounded during the funeral ceremony organized for Bülent Tanisik, Muzaffer Pehlivan, Mahmut Güler and Kenan Demir in Diyarbakir. Mehmet Gökçe, correspondent with the daily Zaman, was wounded by a stone at his head, and Sami Kardas, correspondent with the TV channel Kanal 7 was wounded when a molotov cocktail hit his leg. A clash broke out between the police and the demonstrators when the police used gas bomb in order to disperse the group who started to march to the city center after he funeral ceremony in Yeniköy Graveyard. Many shops suffered damage during the demonstrations staged throughout the day. 23 persons were reportedly detained during the incidents. Clash broke out during the funeral ceremony of Idris Sinet in Adana and many persons detained. (Özgür Gündem)

March 27, 2006

Bakirhan Convicted… On 24 March Ceyhan Penal Court of First Instance concluded the case against Tuncer Bakirhan, member of the party assembly of Democratic Society Party (DTP) and former Chairman of the dissolved party DEHAP, launched in connection with the statements he made on 16 November 2003 in Ceyhan district of Adana. The court sentenced Bakirhan to one-month imprisonment under the Article 312/1 of the former TPC. The sentence was commuted into a fine of YTL 600. (24 March, DIHA)

DEP MPs … On 24 March Ankara Heavy Penal Court No 11 continued the retrial of the DEP MPs Leyla Zana, Hatip Dicle, Orhan Dogan and Selim Sadak. Lawyer Yusuf Alatas criticised that an expert who would translate the videos and cassettes recorded in Kurdish into Turkish has not been found for six months. The hearing was adjourned to 12 May. (24 March, DIHA)

TAYAD Members Attacked… TAYAD members who were putting up posters written “End to Isolation” prepared within the campaign “I Want to Tell You the Isolation” were atacked by the rightists on 21 March in Bursa. The TAYAD members who were detained on the allegation of resisting police were released on 23 March. (24 March, Atilim)

Detentions and Arrests… Rahmi Bor, member of Yüksekova Municipality Counci, and Dogan Aydin, executive of Yüksekova Gever Cultural Center, who were detained on 28 February in Yüksekova district of Hakkari on the allegation of  “shouting slogan in favour of illegal organisation” during the press announcement organised by the DTP, were arrested on 24 March. E.U.A, who protested the retired general Hursit Tolon during a conference in Izmir Ege University on 24 March, was detained. Village guards Cafer Çoruh, Enver Çoruh, Nevzat Befre, Ali Tire, M. Hasan Baykal, Hüseyin Baykal, A.Selam Kahveci, Cemal Sürücü, Lokman Kartal and Ahmet Oruh, who were detained on 23 March in Yesiltas and Daglica villages of Yüksekova were arrested on the alleagtion of “aiding illegal organisation”. Metin Özlü and Hamdullah Kumru were detained during a houseraid in Van on the night of 23 March. Owner of the house Perihan Özlü who applied the HRA Van branch told the followings: “My husband Irfan Özlü was killed by torture in the 1990s. We are under pressure because one of my sons is a guerrilla. They entered the house by breaking the door in the evening. They destroyed the television and many other properties. When I asked our crime they said that my son is a guerrilla and I shelter the terrorists coming from Kandil. They took my son and the guest. They raid my house once in every two months.” Ihsan Tankara, Adem Bagis, Nizar Aka and Halis Coskun who were detained for participating the Newroz celebration in Mersin were arrested on 24 March. On 24 March Izmir Heavy Penal Court No 8 concluded the case against Ege University students Sehnaz Göklap, Riza Toker and Fazil Birgül launched for collecting signatures in Izmir for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative”. The students who were arrested on 24 November 2005 were sentenced to six years three months imprisonment under the articles 314/3 and 220/7 TPC. Ismail Akbulut, secretary of HRA in Hakkari HRA, DTP executive Haluk Bor, Ahmet Özkan, Sedat Çali and Fuat Aktaç who were among the 23 persons detained during the demonstrations staged to protest the arrest of chairman of DEHAP in Hakkari were arrested on 25 March. Özkan Y. was detained in Konya on the allegation of “being an executive member of Hezbollah”. Özkan Y. was reportedly sentenced to three years six months imprisonment by Adana Heavy Penal Court No 7. (24-25-27 March, ANF-Cumhuriyet-Özgür Gündem-Radikal)

Bomb Attacks… Waitress Aysel Dilaver was seriously wounded when the bomb that was put in the pub she works for exploded in Tunceli on the night of 25 March. The bomb was reportedly put in the ladies’ restroom. The bomb that was put at the entrance of DTP premise in Elazig caused material loss. (25-26 March, ANF-Milliyet)

Mine Explosion… Serdar Dönmez who stepped on mine nearby Saritas village of Tunceli died. (27 March, Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the Southeast… 14 HPG militants died during the clash broke out on 24 and 25 March in Sen Yayla region that is between Mus, Bingöl and Diyarbakir. According to the announcement made by the HPG, soldiers used chemical weapon during the clash. Names of the killed militants are as follows: Kenan Demir, Resit Ahmet, Bülent Tanisik, Idris Sinet, Abdullah Rükün, Kemal Tahazade, Hamet Guli, Muzaffer Pehlivan, Fatih Çetin, Mahmut Güler, Arman Katurani, Adnan Mahmut, Hüseyin Kizil, Kawa Ibrahim. (26-27 March, Özgür Gündem-Radikal

March 24, 2006

Semdinli Incident… Sabri Uzun, Chairman of Security Department of Security General Directorate, was dismissed from duty on 22 March. Uzun who was heard by the GNAT Investigation Commission implied that gendarmerie was the responsible of the attacks. During the meeting of the Commission on 2 February had said the followings when he was asked who was the responsible of the explosions in Semdinli and Yüksekova: “It is a local problem. The organization does not claim some incidents. It made us restless that the incidents occur frequently. It is not normal. In some places the incidents happen so frequently while in other places it happens very rarely. There is an abnormality. There are incidents that were not claimed the organisation although ordinary people were not damaged. In this case there is a suspicious situation. It means that another power creates this abnormality.” When an MP asked whether those incidents could have been prevented Uzun had said: “The lock is useless if the thief is in the house. The organisation did not bomb anywhere on World Peace Day and World Women day. Here bombs explode on World Peace Day. The bus going to Imrali was bombed and owner of the bus was threatened. A community hired a private school and it was bombed. This seems something like a fight between the organisation and the community. I have never seen such a thing. We cannot explain these incidents. It was said that the incident was planned before on the allegation that Roj TV announced it five minutes later than the incident. We told that it was not true; Roj TV announced it at 20.00 but not 5 minutes later. If it is a result of local disobedience national press does not announce it. Ankara does not have any relation with this local disobedience. If Ankara has a relation with this situation national press use information against the organisation. There is no undisciplined case in Ankara since 30 August 2004 when the Gendarmerie General Commander was charged. Since he started his duty I have not seen a gang.” The statements of Uzun had been reacted both by the army and the government. Meanwhile according to the news appeared on the daily Milliyet, the statements of the General Staff (“The persons who have constitutional responsibility should reveal the all dimensions of this attack in reply to the purposeful accusations against Turkish Armed Forces”) in connection with the indictment prepared by the public prosecutor in Van and the decision of not to prosecute were directed towards Sabri Uzun. In the news, it was told that the army complained about Sabri Uzun to the Minister of Justice Cemil Çiçek. According to a news appeared on the daily Sabah, followings were reportedly written about Hakkari Gendarmerie Commander Erhan Kubat in the note given to the Prime Ministry Recep Tayyip Erdogan: “Kubat is the leading member of the team that conducts the counter-guerrilla actions. Non-commissioned officers Ali Kaya, Özcan Ildeniz and Deputy Gendarmerie Commander Ramazan Akça are the most active persons of illegal actions. Non-commissioned officers Murat Karagöl and Mehmet Altuner are the Yüksekova branch of the team. Commander Kubat thinks that the terror incidents can be ended by governors and commanders who have given unlimited authority. Commander Kubay explicitly defends that illegal methods should be used in order to give an end to the PKK in the city centers. In addition he says that it is a misfortune that the new Code of Criminal Procudure’s coming into force when he started his duty... Some of the actions against the governors in the region are suspicious. It is calling attention that these actions happened while the GNAT discussing the Draft Law on Fight Against  Terrorism. ” (Milliyet-Radikal-Sabah)

Tradesmen on Trial… Istanbul Peace Penal Court started to hear the case against nine persons who run nightclubs in Aksaray and Laleli quarters of Istanbul launched according to the Article 301/4 TPC. The court decided in the acquittal of the defendants on the grounds that the placards hung by the defendants remained within the limits of criticism. The tradesmen had hung a placard saying that they closed their clubs due to the pressure of police. The case had been launched upon the complaint of police. (Radikal)

Newroz Celebrations… Serdar Isik and Kenan Genç, members of the Socialist Platform of the Oppressed who were detained while they were putting up Newroz placards on Diyarbakir-Ergani road, were arrested on 22 March. Ten persons who allegedly opened posters of Abdullah Öcalan during the Newroz celebration in Diyarbakir were detained on 22 March. Celil Imret, chairman of Democratic Society Party (DTP) in central district of Batman, was detained on 23 March during the raid conducted to the premise of the Party. Afterwards, Imret was arrested on the allegation of “being member of illegal organization”. Yusuf Adiguzel, Chairman of DTP in Maras, was arrested for using the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan during a programme on Roj TV. (Atilim-Özgür Gündem)

Party Premise Raided… Premise of Socialist Democracy Party (SDP) was raided on 20 March upon the decision of Giresun Peace Penal Court No 1. The posters and some documents were reportedly raided during the raid. (Evrensel)

Bomb Attacks… Pendik branch of OYAK Bank in Istanbul and the AKP office in Gebze district of Kocaeli were bombed. The attacks that caused material loss were claimed by Marxist Leninist Communist Party. (Atilim)

Clash in Squatter House Demolition… Clash broke out between the residents of Derbent quarter of Sariyer district in Istanbul and police on 23 March during the demolishing of squatter houses. Derbent residents who established barricades were dispersed by gas bombs and pressurised water. 38 persons were detained during the incident. (Radikal)

Incident in Hakkari… Sabahattin Suvagci, Chairman of the dissolved party DEHAP in Hakkari, was arrested on 23 March on the allegation of “aiding illegal organisation”. Clash broke out between police and the crowded group who gathered in front of the Courthouse in ordere to protest the arrest of Suvagci. Demonstrations were staged in several parts of the city after the crowd in front of the courthouse was dispersed by force. 21 persons including DTP executive Haluk Bor, Giyasettin Koç, Dilber Bor, Yakup Aktas and Bedel Yigit were detained during the long clashes. (ANF)

Demonstrators on Trial… On 23 March Istanbul Heavy Penal Court No 10 continued to hear the case against 40 persons launched in connection with the demonstration staged at Istanbul Fatih Mosque in September 2005. The court decided not to be responsible to prosecute on the grounds that the act was making propaganda of an illegal organisation. (Cumhuriyet)

March 22, 2006

Treatment Prevented… Ankara Administrative Court No 3 concluded the case against the administration of Bolu F-type Prison that was launched by the prisoner Bülent Barmaksiz who was forced to pay for his medicine. The court decided Barmaksiz to be reimbursed the money he paid and the interest. Lawyer Gülizar Tuncer stated that Barmaksiz has health problems due to torture and prison conditions and his medicine expenses were taken from the money that his family paid for his food. Tuncer stressed that to ask money from the prisoners in F-type Prisons is against the laws and European Convention on Human Rights. (Cumhuriyet
Newroz Celebrations… On 21 March Newroz celebrations mostly passed without incident. Newroz Organizing Committee in Semdinli decided not to organize a celebration in the district but participate the celebrations in Çukurca district of Hakkari on the grounds that the Governorate postponed the Newroz celebration that was planned to be organized on 18 March to 21 March. Ebubekir Kanar, member of Newroz Organizing Committe in Çukurca, alleged that Çukurca Gendarmerie Commander Taner Tekin threatened people for not to participate Newroz celebrations. A clash broke out between police and the demonstrators who wanted the barricades to be put away before the celebrations in Diyarbakir. Nine police officers who were stoned by the demonstrators were wounded. The tension ended after the lift of the barricades. Journalists were stoned during the demonstration in Mersin on the evening hours on 20 March. Correspondent with the daily Aksam Asuman Deynekli’s none was broken. According to the announcement made by the Security Directorate, 77 persons were detained and 8 persons were arrested during the demonstrations organized in 45 cities in the last four days. (Milliyet-Radikal-Özgür Gündem)

Detentions and Arrests… Güler Bakir, Mehmet Sidik and Sedat Bakir, executives of Democratic Society Party (DTP) in Manisa were arrested on 21 March on the allegation of “being members of illegal organization”. (Özgür Gündem)

March 21, 2006

Semdinli Incident… General Staff decided that it is not necessary to launch an investigation against Land Forces Commander Yasar Büyükanit and high ranked officers. In the announcement made by General Staff on 20 March, the file that was sent by the public prosecutor in Van was described as “purposeful” and said it has no legal ground. General Staff also announced that they made an official complaint against the public prosecutor Ferhat Sarikaya who prepared the “document” that reportedly “troubled Turkish Armed Forces (TSK) and the public”. In the announcement, Sarikaya was claimed of being deprived of legal knowledge and inexperienced. According to the announcement, the statements of Büyükanit do not have the alleged purpose when they are considered wholly and the indictment prepared by Sarikaya is not a legal but political document and aims to erode the TSK and its power in fighting against terrorism. It was also said that the allegations of “misconduct duty”, “bribe” and “smuggling” against officers based on the denunciation letter of Abdülrezzak Uçarer are “grave mistakes”. It was added that the letter was not signed and the address written by Uçarer was fake. It was alleged in the letter sent by Abdulrezzak Uçarer to the public prosecutor and put in the indictment that some officers including Major General Ali Karababa and colonel Aziz Ergen who had worked in Sirnak were smuggling. An investigation was reportedly launched against former Hakkari Gendarmerie Commander Esref Hatipoglu, former Diyarbakir, former Commander of the 7th Corps in Diyarbakir Erhan Tansanci, former Commander of the 7th Corps Reha Senata, Major Cemil Temizöz and Captain Ali Ihsan Celasun upon the allegations of Mehmet Ali Altindag (“There is an organisation and it had started in Diyarbakir in 1990. Ali Kaya had prepared fake documents as if I had given 350 thousands DM to PKK. He had made me be detained. My son and a friend of his had died in a suspicious car accident when I had been in detention. Kaya had been acting in accordance with the SSC Chief Prosecutor Nihat Çakar. Besides Kaya and Çakar the businessman Ali Ihsan Kaya, 2 PKK confessors, commander C.T., captain A.O.C., retired colonel R.S., colonel E.T. were also members of the gang.”). Meanwhile, two inspectors went to Van and took the testimony of the public prosecutor Ferhat Sarikaya within the framework of the investigation launched against by Ministry of Justice. Public prosecutor in Van also decided not be responsible to prosecute and sent the files of Gendarmerie Commander in Hakkari Colonel Erhan Kubat, Hakkari Commando Brigade Commander Erdal Öztürk, Van Security Corps Commander Selahattin Ugurlu who were charged with “misconduct duty”. (Milliyet-Radikal)

Newroz Celebrations… 21 March Newroz celebrations continued on 19 and 20 March. A clash broke out between the juveniles who lighted fire for the Newroz celebration and the police who wanted to disperse the juveniles by force on the night of 19 March in Göztepe quarter of Bagcilar district (Istanbul). Esref Kulaç (19) was heavily wounded when police opened fire. A public bus was set to fire during the clash. Norwegian unionist Hege Reinskou who came to Turkey for Newroz celebrations was detained on 19 March while he was trying to go Northern Iraq at Habur Border Gate. Reinskou who was released after a while was reportedly interrogated around three hours in Istanbul on 18 March. Police hindered the celebrations in Adana on the night of 19 March and detained many persons. Meanwhile, eight of the 27persons who were detained on 19 March in Urfa were released on 20 March on the grounds of being 18 years old. (ANF-Özgür Gündem-Radikal)

Al-Quaide Trial, Bomb Attack in Istanbul… On 20 March Istanbul Penal court of First Instance No 10 started to hear the case against Syrian citizens Louai Sakka and Hamed Obysi, who are alleged leading member ofs Al-Quaide. While recording the names of the lawyers of the defendants presiding judge announced that Lawyer Osman Karahan was banned to be lawyer in this case for one year on the grounds that there is a case against him launched with the charges of “aiding illegal organisation”. Upon this Karahan passed to the spectators’ place. Sakka testified to the effect that his name is “Ekrem Uzel” and he is salaried by Bag-Kur because of being disabled. When the presiding judge warned him to stand up while he was defending himself Sakka denied to stand up on the allegation that it is against his beliefs. Sakka was later got out of the room because he insisted to sit. Meanwhile, when the spectator Aydin Alkan shouted a slogan to support Sakka he was detained. Alkan is reportedly prosecuted in the IBDA-C case. The court decided the combine the case with the case launched in connection with the bomb attacks on 15-20 November 2003. The court later continued the case launched in connection with the “bomb attacks”. The numbers of the defendants increased to 71 including Sakka. Remanded defendants Tarkan Kalayci, Seçkin Mandaci, Güngör Mandaci, Ümit Bayrak and Evren Hidiroglu were released at the hearing. (Milliyet)

Farmer on Trial… Public prosecutor in Mersin launched a case against the farmer Kemal Öncel who protested the Prime Minister Tayyip Erdogan during the Congress of AKP in Mersin on 11 February on the allegations of “insulting public officials”. Öncel had made an official complaint against the guards of the Prime Minister on the allegation of beating him. (Milliyet)

March 20, 2006

Semdinli Incident… On 17 March Hakkari Heavy Penal Court continued to hear the case against gendarmerie sergeant Tanju Çavus who fired against the demonstrators while the public prosecutor was making investigation after the bombing of Umut Bookstore in Semdinli district of Hakkari on 9 November 2005. Abdulvahit Canan, Islam Kaya, Abdurrahman Dündar and Mehmet Resit Oguz who were wounded during the incident testified before the court at the hearing. Abdulvahit Canan told that Tanju Çavus shot him at his leg. The hearing was adjourned to 18 May. Çavus had been released at the first hearing on 18 January. (18 March, Aksam)

Torture Case… On 17 March Istanbul Heavy Penal Court No 6 started to hear the case against nine police officers who allegedly tortured seven persons detained during the demonstrations against NATO summit in June 2004. Plaintiff Salim Melih Arslan told at the hearing that defendant H.M. cursed him but the police officers who beat him were not among the defendants. The indictment wants the defendants M.S.Ö., I.K., B.K., N.A., S.B., M.B., H.M., A.E. and K.D. to be sentenced according to the Article 94 TPC (torture). (18 March, Radikal)

Pressures in Prisons… Relatives of prisoners who have staged sit-in-action for 918 days in Ankara Abdi Ipekçi Park to attract attention to the problems in prisons were forcibly taken out of the park by police on 19 March. Relatives of prisoners returned to the park short time later. Seven members of prisoners’ relatives association TAYAD were detained while they were putting up posters saying “End to Isolation” on 18 March in Mersin. Correspondent with the journal Yürüyüs who was recording the detention of the TAYAD members were reportedly roughed up by the police. The detainees were released on the same day. (19 March, Atilim-Halkin Sesi)

Incident at University… A rightist group attacked a group of leftist student on 17 March in Yunus Emre Campus of Eskisehir Anatolian University. Mehmet Ali Taze, Onur Ekinci, Zübeyde Tosun and Cihan (surname not known) were wounded during the incident. Akin Soydemir and Abdulvahip Dogan were detained in connection with the attack. (18 March, Özgür Gündem)

Newroz Celebrations… Public prosecutor in Ardahan ordered the confiscation of the local newspaper Kuzey Dogu Anadolu published on 18 March in connection with the announcement of Democratic Society Party (DTP) titled “Invitation to Newroz Festivity”. The confiscation decision was taken in connection with the use of the letter “w. Diyarbakir Governorate permitted the Newroz celebration on 21 March but banned two placards that would be used during the celebration. On 17 March Kars Peace Penal Court lifted the confiscation decision of the public prosecutor on the invitation cards for the Newroz celebrations that would be organised by the DTP in Kars. Public prosecutor had ordered the confiscation on the allegation that the letter “w” used in the card. However, Kars Penal Court of First Instance No 2 decided in the confiscation of the invitation cards upon the appeal of Kars Governorate. Applications for Newroz celebrations in Osmaniye and Tunceli were rejected on the same grounds. On the orher hand, Sirnak Governorate permitted the word “Newroz” when DTP executives applied them. Eskisehir Security Directorate banned the slogans including the words “confederalism”, “newroz”, “Ugur Kaymaz”, “kurdish nation”. Eylem Vural and Erkan Akhatun who were distributing the leaflets prepared by Socialist Platform of Oppressed on 18 March in Ergani district of Diyarbakir were detained under beatings. Vural and Akhatun were released on the same day. (18-19-20 March, Aksam-Milliyet-Radikal-Özgür Gündem)

Newroz Celebrations… 21 March Newroz celebrations started on weekend in many districts and cities. The celebrations mostly passed without incident on 18 and 19 March. The Governorate did not give permission for the celebration that would be organised by DTP on 18 March in Semdinli district of Hakkari. However, DTP was given permission to organise celebration on 21 March. Presidents of DTP Ahmet Türk and Aysel Tugluk, Diyarbakir Mayor Osman Baydemir and other DTP executives were allowed to enter Semdinli on 18 March while they were coming from Yüksekova. Other persons were stopped at the entrance of the district. DTP delegation participated the opening ceremony of Umut Bookshop that was bombed on 9 November 2005 in Semdinli. Police intervened the Newroz celebration on the night of 18 March in Urfa and detained 27 persons under beatings. (18 March, Milliyet-Radikal)

Demonstrators Detained… Students Mahir Tiras, Timuçin Okçu and Özlem Altuntas who protested Prime Minister Recep Tayyip Erdogan during a ceremony on 19 March in Istanbul University were detained. (20 March, Milliyet)

Detentions and Arrests… Hüseyin Das and Mehmet Çiçekçi, executives of the Association for Solidarity with Migrants in Diyarbakir (Diyar Göç-Der) who were detained during the raid conducted to the premises of the association, were detained on 18 March. Çiçekçi was reportedly arrested on the allegation that he shouted slogans in favour of illegal organization during the funeral ceremony of the HPG militant Ergin Ekinci who was killed nearby Dargeçit district of Mardin whereas Das was arrested for collecting signatures for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative”. Cevdet Bozkurt, one of the distributors of the daily Özgür Gündem in Igdir, was detained on 18 March. (19 March, Özgür Gündem)

March 17, 2006

“Stop” Warning… An alleged thief was shot to death by the police on the night of 14 March in Bahçelievler (Istanbul) on the grounds that he did not obey stop warning. The person was not identified. According to the official announcement the person started ran towards a car after the stop warning and there were in the car 2 other persons who opened fire against the officers. The person was shot when the police responded by firing. (Aksam)

Former IHD Executive on Trial... On 16 March, Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 started to hear the case against Ridvan Kizgin, former Chairman of IHD Bingöl branch, and minibus driver Nurettin Çelik on charges of “aiding an illegal organisation”. Ridvan Kizgin is on trial in connection with the report he prepared on the killings of Hüseyin Özmen, Haci Kaya, Ahmet Acar, Erdal Acar and Mahmut Kaya on 10 July 2003 in Yumakli (Pakuni) village in Genç district of Bingöl. The indictment alleges that Kizgin met PKK militants in order to prepare the report as if the persons were killed by soldiers. Kizgin testified at the hearing to the effect that he made a press announcement after he saw suspicious persons nearby the village in July 2003: “The commander in Bingöl called me and threatened. He also invited me to his office, it was late night and I did not go. But I made a complaint with the Interior Ministry. An investigation was started against the commander. 5 persons were killed on 10 July. After the incident I was under the protection of security forces without my demand. Police officers in the city and soldier out of the city were with me. It was impossible to meet PKK militants. We prepared the report on killings of the villagers after our investigation in the village.” Minibus driver Nurettin Çelik rejected the allegations: “I transport the goods of the villagers to their houses. I mean tens of persons. I did not take the supplies, materials of PKK members. It is not true that I was collecting information for the organisation.” (Vatan)

Police Officers on Trial... 14 March, Istanbul Penal Court of First Instance No 4 started to hear the case launched against 54 police officers in connection with the beatings of the persons during the demonstration staged in connection with the 8 March Women’s Day in Beyazit Square in Istanbul on 6 March on charges of “using excessive use of force”. Police officer Murat Cürebal rejected his testimony given to the inspectors on the grounds that he was under pressure. Officer Osman Parlar said that he did not beat the demonstrators and he testified to the inspectors under pressure. Lawyer Murat Çlik, acting as sub-plaintiffs, asked who gave the order of attack against the demonstrators with tear gas and truncheons. Parlar replied that it was not attack, but intervention and the order was given through radio. Officer Süleyman Bilgin testified to the effect that the inspectors yelled during interrogation. The indictment wants the officers to be sentenced separately for each person that beat. The indictment wants 7 officers to be sentenced to terms of imprisonment between 3 years and 6 months and 33 years, 3 officers between 18 months and 4 years 6 months, 15 officers between 1 year and 3 years, 29 officers between 6 months and 18 months. (Aksam)

Incident in Prison... The prisoners in Menemen Prison (Izmir) set fire on the grounds that the wards were crowded. After the fire 38 prisoners were transferred to Buca Prison. (Birgün)

Demonstrators Detained... Refugees from Iran who want to go in another country and were in Turkey for 5 years staged a demonstration in front of UNHCR in Ankara on 15 March February. The police intervened the demonstration and detained the refugees. They were sent to the provinces they are living. According to the official figures there are 1200 Kurdish refugees from Iran in Turkey. Semsullah Çoruh, who made a press announcement to protest in the leaflets distributed in the name of Turkish Revenge Brigade (TIT), was arrested on 15 March. (Sabah)

Clashes and Attacks in Southeast... A military helicopter fell on 16 March nearby Sansa stream on the road between Erzurum and Erzincan. Colonel Ömer Bora, Lieutenant Colonel Suat Coskunalp, Pilot Captain Yusuf Ziya Erten, Pilot Captain Lieutenant Rafet Özsoy and Technician Non-Commissioned Officer Fatih Ayhan died, Captain Cemal Kamaci was wounded. The helicopter allegedly hit high voltage line. HPG announced that the pipeline nearby Midyat district of Mardin was sabotaged on 8 March. (ANF-Radikal)
 
March 16, 2006

IHD Executive Convicted... On 15 March, Istanbul Kartal Penal Court of First Instance No 3 concluded to hear the hear the case of Eren Keskin, Chairwoman of the Istanbul branch of the IHD in connection with a speech she held at a conference of the Union of Alevite Women in Germany entitled “Women’s Rights” in Cologne on 16 March 2002. The court sentenced Keskin to 10 months’ imprisonment under the Article 301 TPC. The sentence was commuted to fine. (Radikal)

Incident in Diyarbakir, Torture in Custody... The student Mahsun Oruç, who was dismissed from Diyarbakir Melik Ahmet Lyceum, was detained by police after having a dispute with teachers. The students protested the police when they handcuffed Oruç. The police dispersed the crowd by firing into air. 20 students who were heavily beaten by the police were hospitalised. 9 students were detained. The detainees were released in the evening. The teachers said to the press followings: “An officer said to a teacher whether we were training terrorists. It was not an important incident. But afterwards police officers got into the school and started to beat the students. They were all bleeding. We talked to the students after the incident. They said they could not stand when they saw the officers acting that way.” Meanwhile the detained students were reportedly beaten in Carsi police Station. The student R.K. said that officer came into the classroom and forcibly took their friends who were recently dismissed out the classroom: “They were police officers everywhere in the school. They were dragging the students on the ground, beating with radios and truncheons. One of the officers hit my heart with the butt of his gun. They were also kicking us. 2 teachers who tried to prevent them were taken out. They fired into air, but collected the used bullets and shelves afterwards.” A.Y. said: “When we were in the classroom we heard the noise of a quarrel. We got out of the room. Officers were dragging a student in the corridor. I could not stand and asked them what he did, whether he killed a man or was he a thief. One of the officers came and started to insult me. He hit my head with the radio and they started to drag me, too. Then I fell down and he tried to strangle me with a stick. I fainted. My friend told me that they continued to kick me on the ground. Afterwards they handcuffed me. They were threatening us by saying that they would do us unexpected things.” (Özgür Gündem)

Person Forced To Be Informer... Member of Socialist Platform of Oppressed (ESP) Turan Tutulmaz alleged during the press conference in the premises of IHD Ankara branch on 15 March that he was threatened by the members of intelligence service MIT to become an informer. He said that three persons, who introduced themselves as MIT members, came to his house last week and asked information about his friends Hasan Cosar, Kadir Aktas and Serdar Kir: “They also threatened me to death for not talking about the incident and gave me an appointment for 13 March.” Tutulmaz added that he did not go for the appointment. (Atilim)

Police Officer on Trial... On 13 March, Tunceli Heavy Penal Court concluded to hear the case against the police officer Resit Leba on charges of killing taxi driver Hasan Akdag on the night of 14 September 2005 in Tunceli. The court sentenced Leba to 4 years and 7 months’ imprisonment for killing someone mistakenly. Sice Leba was remanded during the trial he was released relying on the Law on Execution of Sentences. (DIHA)

Incident in Tunceli... Tunceli Fundamental Rights and Freedom Association was raided by the police on 14 March upon complaint of a woman alleging that his son was forcibly kept in the association. Chairman Murat Kaymaz, secretary Elif Akkurt and executive Derya Ulag were detained on the allegations of “forcing someone to become militant”. A quarrel broke out between the police and the group of persons who gathered in front of the association during the search. The police dispersed the crowd by using tear gas, pressurised water and firing into air. 31 persons were detained. Many demonstrators and officers were wounded during the incident. (Atilim-Milliyet)

Bomb Attack... A bomb attack was organised against the Diyarbakir branch of HSBC bank on 15 March. The explosion caused material damage. (Yeni Safak)

Detentions and Arrests... F.A., R.I., D.S., Ö.G. and H.K., who were collecting signatures for the for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative” in Elazig, were detained on 14 March. Abdurrahman Aksu, Chairman of closed HADEP in Ayvalik (Balikesir), Sait Damar, Hekim Mert and Burhan Bayram were detained during house raids conducted on 14 March in Ayvalik. Aksu and Bayram were released after a while. H.A., A.O., M.B. and G.O., who were detained in Batman on the allegations of “being member of HPG”, were arrested on 15 March. (ANF-Milliyet-Özgür Gündem)

March 14, 2006


Torture in Detention… Muharrem Bastas who was detained on 7 March in Kasimpasa quarter of Istanbul appealed to HRA Istanbul branch on the allegations that the was tortured in Sisli Security Directorate. Bastas announced the followings during the press conference on 9 March: “Police forced me to say that I did myself in connection with the traces of torture on my body. I accepted because I was afraid to go to prison. I told at the Forensic Institute where I was taken after the Public Prosecution Office that I did the wounds on my body. Upon my statements, they gave me a report saying that ‘I wounded myself by the buttons of trousers’. They made me sing my testimony without reading it. I was indicted with snatching. I was incarcerated in prison for 8 years. In the end I was acquitted. Police officers come to my house since the morning. They behave me good. They say: ‘Do not tell anybody that you were tortured. Do whatever job you want in Sisli. We will pretend not to see you’. I live in Edirne with my wife and child. I came to Istanbul to see my mother and to undergo a physiological therapy. I have applied to HRA to tell what I experienced.” (10 March, Halkin Sesi)

Death Fast in Prison… Fatma Koyupinar, who has been on death fast in Gebze M-type Prison since 9 May 2005, was released on 10 March at the hearing at Istanbul Heavy Penal Court No 14. Koyupinar had forcibly been taken to Gebze State Hospital on 8 February. Serpil Cabadan, who is serving her sentence in connection with the TKEP/L case, is reportedly the only person who continues the death fast. (11 March, Radikal)

Conscious Objector… Military Court of Cassation quashed the four years’ imprisonment sentence of conscious objector Mehmet Tarhan imposed by Sivas Military Court. The court decided to the release of Mehmet Tarhan. Tarhan was released on 9 March from Sivas Military Prison where he was incarcerated for about 11 months. (11 March, Özgür Gündem)

Party Executive on Trial… Ibrahim Bülbül, executive of Youth Wings of Democratic Society Party (DTP) in Suruç (Urfa) was sentenced to six months’ imprisonment under Article 215 TPC by Suruç Penal Court of First Instance. Suruç was indicted for using the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan during a press announcement on 24 February 2004. (11 March, Özgür Gündem)

Suicide Attack… Devrim Solduk was reportedly the person who organized the suicide attack in Van on 9 March. According to the letter that Solduk left to his friends before the attack he organized the attack by himself. HPG announced that they do not have any relation with the attack. Meanwhile, Interior Ministry Abdülkadir Aksu announced that 11 of the 19 persons who were wounded during the explosion were discharged from hospital. (11-13 March, Özgür Gündem-Sabah)

Detentioıns and Arrests… Muhsin Gasir, member of Cizre Municipality Assembly, was detained on 9 March. Gasir was reportedly detained in connection with the attack conducted to a military vehicle in Cizre district of Sirnak on 5 March. Selami Öz, Ziyadin Ates, Mehmet Dikbas and Fikret Karadag, who participated the demonstration staged in Sahinbey district of Antep on the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey, were detained on 10 March. Mülkiye Dogan who was detained in connection with the bomb attack organized to a shop in Bahçelievler quarter of Istanbul on 13 February, was arrested on 12 March. Azad Sevinç and Cafer Biçakçi were released to be tried without remand. (11-13 March, Aksam-Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the Southeast… Non-commissioned officer Mahmut Kavak died during the clash broke out on 11 March on Gabar Mountain nearby Sirnak. (13 March, Radikal)

March 13, 2006

Pressures in Prisons, Death Fast... Halil Günes, who is incarcerated in Adana Kürkçüler F-type Prison and suffering from epilepsy, was sentenced to one year single-cell punishment 3 weeks ago. Gunes had been life imprisonment in 1993. Relatives of Günes applied to HRA Adana branch and said that Günes was under risk of epilepsy attack and also under vital risk. Fatma Koyupinar, who was on death fast in Gebze M-type Prison since 9 May 2005 and was released on 10 March at the hearing at Istanbul Heavy Penal Court No 14, is reportedly continuing his death fast action in a house in Küçükarmutlu (Istanbul). (Atilim-DİHA)

Lawyer on Trial... A court case was launched against the Lawyer Osman Karahan, who is the lawyer of Syrian citizen Louai Sakka who is an alleged leading member of Al-Quaide and the defendants who are on trial together with Sakka in connection with bomb attacks organised in 2003 in Istanbul. The case was launched upon testimonies of Tami Al Buhari, who is on trial at Istanbul Heavy Penal Court No 14 on charges of being member of Al-Quaide. Al Buhari testified to the effect that Osman Karahan gave him money. The case would commence at Istanbul Heavy Penal Court 11. (Cumhuriyet)

DEHAP Executive on Trial… Hani Penal Court of First Instance concluded to hear the case against Ali Ürküt, Vice-Chairman of closed DEHAP, in connection with the meeting organised before the elections in Hani district of Diyarbakir on 14 October 2002. The indictment wanted him to be sentenced for violating the Law on Meetings and Demonstrations on the grounds that the meeting was held after the sunset. The court sentenced Ürküt to 15 months’ imprisonment and a fine of YTL 11. The sentences were suspended. (Cumhuriyet)

Demonstrators On Trial… A court case was launched against 24 women from “Peace Mothers Initiative”, who were detained in connection with the demonstration on 23 February in Diyarbakir to protest in the condition of Abdullah Öcalan. The indictment wants the women to be sentenced for “making propaganda of an illegal organisation” according to the Article 220/8 TPC. The case would commence at Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 on 31 March. (Evrensel)

Demonstrators On Trial… On 13 March, Mersin Penal Court of First Instance started to hear the case against 9 members of People’s Houses who threw eggs to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan on 11 February during the congress of AKP Mersin province organisation. Remanded defendants Bozan Göçer, Senol Yalçinkaya, Ibrahim Polat, Ramazan Tunç and Mahir Nasiroglu were released at the hearing. The indictment wants the defendants to be sentenced for “violating the Law on Meetings and Demonstrations”, “insulting public servant and officials”, and “resisting public servant in order not to allow him to serve”. (ANF-Radikal)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against Abdülbaki Narman, Abdülmenaf Gülen and Adnan Agirman on charges of shouting slogans in favour of Abdullah Öcalan during the demonstration for World Women Day on 8 March 2004 in Nusaybin district of Mardin according to Article 215 TPC (praising crime and criminal). (ANF) (03/067) Demonstrators on Trial... Court cases were launched against Abdülbaki Narman on charges of using the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan and against Cengaver Alptekin, Mehmet Akbulut, Sehmus Ökmen, Besir Eren, Veysi Biçen, Seyithan Daghan and Nadir Duman on charges of shouting slogans in favour of Abdullah Öcalan during the demonstration staged to protest in the condition of Abdullah Öcalan. (ANF)

Posters Banned... Public Prosecutor in Istanbul banned the posters prepared by Socialist Democracy Party (SDP) in connection with the Semdinli incident on the grounds that the slogans on the posters were insulting the army (TPC 301). Public Prosecutor in Beyoglu banned the Newroz posters prepared by Democratic Society Party (DTP) in Turkish, Kurdish, Zaza on the grounds that the posters were in languages other than Turkish. (BIA)

Newroz Celebrations... On 13 March, Mersin Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against six juveniles who allegedly attempted to set the Turkish flag on fire during the Newroz celebrations in Mersin on 21 March 2005. The journalists were not allowed to attend the hearing on the grounds of secrecy. Lawyer Ali Dinsever said followings after the hearing: “We asked the video recordings of the burning the flag. Security Directorate sent a CD. But out examination of the CD showed that the recordings were edited. They only sent the parts they wanted to send. We presented our opinion on the recordings and demanded the recordings of the TV channels to be added into the files of the case. The court accepted our demand.” (Cumhuriyet)

Detentions and Arrests... Members of Socialist Platform of Oppressed (ESP) Abdullah Özgenç, Yusuf Subasi and Fidan Özkaytan were detained on 13 March in Antep when they were putting up Newroz posters. They were released same day. On 13 March, Adana Heavy Penal Court No 6 continued to hear the case against Arzu Mazi and Dinçer Ergün on charges of putting up a bomb placard on 9 September 2005 in Adana. Mazi and Ergün were released at the hearing. (Atilim)

Clashes and Attacks in Southeast... According to a announcement by HPG 13 soldiers, including one lieutenant and 2 non-commissioned officers, died during the clash that broke out on Gabar Mountain during the operations started on 9 March in Sirnak. According to the announcement the operations last 4 days and HPG militant Fuat Mahmut was killed. (ANF)

March 10, 2006

Suicide Attack... During the suicide attack in Van on 9 March 3 persons died and 18 persons were wounded. According to the news gathered the attacker exploded the bomb near the vehicle of municipality officers on Istiklal Avenue in the morning. The attacker (unidentified), municipality officer Enver Tanritanir and civilian Volkan Demir died. Some of the wounded persons are Mecit Ilkan, Ishak Özkan, Bahattin Sevim, Cahit Turan, Necmettin Günesçe, Gurbet Nayman, Semra Demir, Erhan Çagli, Umut Balli, Zeliha Çaglayan, Cesim Dimen, Nazan Sönmez, Fatih Ayaz and Cesim Kırman. Deputy Governor of Van Mustafa Yavuz announced that the attacker mistakenly exploded the bomb near the vehicle of municipality officers instead of police vehicle. He added that only the feet of the attacker could be examined. Eyewitnesses said that the attacker was 28-30 years old male and prevented the office from leaving the vehicle before exploding the bomb. The attacker reportedly was Syrian citizen Hüseyin A. or Resul R. (Cumhuriyet)

Pressures in Prisons... 27 female prisoners who conducted 3 days of hunger strike in February in Sivas Prison to protest in the Abdullah Öcalan’s condition were given disciplinary sentences. Prisoners were banned from open visits for one month. According to the announcement by the prisoners 4 prisoners are continuing hunger strike and one of those prisoners was put in a single-cell. (Özgür Gündem)

Demonstrators on Trial... On 9 March, Ankara Heavy Penal Court No 11 concluded the case against members of Youth Federation in connection with the demonstration staged by the groups against the membership of Turkey to EU on 17 January 2005 in Ankara. The court sentenced Hasan Baklaci, Mert Kavak, Onur Özdemir, Fatih Beygirci and Ekrem Kaya to 10 months’ imprisonment for “making the propaganda of an illegal organisation by encouraging people to terrorism”. Ugur Eyilik and Musa Kurt were sentenced to 5 years and 6 months’ imprisonment for “making the propaganda of an illegal organisation by encouraging people to terrorism, possessing explosives during an activity of a crime organisation”. (Cumhuriyet)

Students on Trial... On 8 March, Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against 39 students (3 of them remanded) launched in connection with the demonstration organised on 7 November 2005 to protest in Council for High Education (YÖK). The court rejected the demand for the release of remanded students Nurgül Acar, Cihan Çinki and Engin Aslan. The hearing was adjourned to 13 April. (Halkın Sesi)

Demonstrators on Trial... The case launched against 9 members of People’s Houses who threw eggs to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan on 11 February during the congress of AKP Mersin province organisation would commence on 13 March. In the minutes of the police using the right to silence was evaluated as an organisational attitude. According to the minutes the waistcoats saying “This country and its people are not for sale” were written as evidence of organisational activity. People’s Houses were also mentioned as being controlled by DHKP-C. The police also alleged that the defendants were trying to change the constitutional order, to damage the unity and integrity of the country, to prevent fundamental freedoms and rights, to constitute a communist state, used force in the name of an illegal organisation, threatened the Prime Minister, provoked people for an armed uprising. But the Public Prosecutor launched the case for “violating the Law on Meetings and Demonstrations”, “insulting public servant and officials”, and “resisting public servant in order not to allow him to serve”. (Radikal)

Demonstrator on Trial... On 9 March, Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 concluded to hear the case against Dicle University student Berat Birtek launched for carrying a placard with flags of Turkey, European Union and PKK saying “Yes to EU for a Democratic Solution to Kurdish Question” during a press announcement on 30 September 2005. The court sentenced Birtek to 10 months’ imprisonment for “making propaganda of an illegal organisation”. (Radikal)

Attack on Masons Association... On 9 March, Istanbul Heavy Penal Court No 9 continued to hear the case against 18 persons launched in connection with the bomb attack organized against “Free and Accepted Masons Association” in Yakacik Çarsi quarter of Kartal district (Istanbul) on 9 March 2004. In his summing-up the case the Public Prosecutor demanded the defendants Engin Vural, Hakan Çaliskan, Adem Çetinkaya, Hasan Dag and Hamza Ali Temiz to be sentenced to heavy life imprisonment for “violent attempt to overthrow the constitutional order”. He also wanted Mehmet Sifa Yesil to be sentenced for “being member of an illegal organisation”, Mehmet Akkoyun and Irfan Günes for “aiding an illegal organisation”. He demanded 15 defendants to be acquitted. (Cumhuriyet)

Detentions and Arrests... M.D. and Ç.B. were detained in connection with the attack against a shop in Bahçelievler (Istanbul) on 13 February. Cizre Mayor Abdülkadir İnedi, who was detained in connection with the attack against a military vehicle in Cizre district of Sirnak on 5 March, was arrested on 9 March. S.H., T.H., G.C. and E.C. are still in detention in connection with the incident. (Cumhuriyet-ANF)

Clashes and Attacks in Southeast... Lieutenant Hakan Özcan and private Yunus Emre Çelik died during a clash on Gabar Mountain nearby Sirnak on 9 March. (ANF)

March 9, 2006

Semdinli Incident… Ministry of Justice started an investigation against the Public Prosecutor in Van Ferhat Sarikaya who prepared the indictment concerning Semdinli incident and accused Commander of Land Forces General Yasar Büyükanit. Minister of Justice announced that 2 inspectors were sent to Van. After the announcement of the indictment Commander of General Staff General Hilmi Özkök, State President Ahmet Necdet Sezer and Prime Minister Recep Tayyip Erdogan had a meeting. Chairman of Van Bar Ayhan Çabuk said followings: “Investigation against the Prosecutor is a kind of pressure. The court might be also affected from this attitude. The evidences should be discussed at the court. The reactions against the indictment including the announcement of Deniz Baykal cannot be accepted. Judiciary cannot be accused this way. As Van Bar Executive Board we will make official complaint against persons who made announcements, which can be evaluated as intervention to judiciary.” Lawyer Mehmet Ekici announced that this was an attempt to put judiciary under pressure: “They are trying to remove some names from the indictment and they would sentence few persons. We are going to make official complaint against persons who try to affect judiciary. Meanwhile the case against Ali Kaya, Özcan Ildeniz and Veysel Ates would reportedly commence on 4 May at Van Heavy Penal Court No 3. (Radikal)

Killing by Unidentified Assailants... Ferho Akgül (85) and Fatma Akgül (80), parents of Derwes Ferho (Chairman of Brussels Kurdish Institute) and Medeni Ferho (Kurdish writer), were killed on the night of 2 March in Dogançay village in Midyat district of Mardin. There were reportedly traces of torture on the bodies. Relatives of Akgül couple said that they were under pressure because of activities of their children. (ANF)

Soldiers on Trial… On 7 March, Adana Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against 13 soldiers launched in connection with the killing of Ramazan Demir and wounding of wounding of Murat Demir (17), his father Hamdullah Demir (67), Nusret Demir (65) and Mehmet Demir (38) in Kovali village in Derik district of Mardin in October 2003. The case was transferred from Mardin to Adana Heavy Penal Court in December 2005 without informing the lawyers of Demir family. Defence lawyers alleged at the hearing that there was a clash between the villagers and soldiers. But the lawyers of the villagers said that only the shelves of the bullets used by the soldiers were found in crime scene. The court adjourned the hearing to 25 April. (Özgür Gündem)

March 8, 2006

Mass Grave… Pıublic prosecutor in Kulp( Diyarbakir) announced the reasoned verdict of the investigation concerning the killing of 11 villagers nearby Alaca village of Kulp district. Public Prosecutor in Kulp had decided not to be responsible with the case. In the indictment it was told that the followings had been written in a letter sent to Van Gendarmerie Security Corps Commandership on 3 April 2003: “An operation was conducted in Alaca village of Kulp district in October 1993 by two commando companies from the 1st and 2nd battalions of Bolu 2nd Commando Brigade.” According to the verdict there is not enough evidences approving that the PKK militants killed the villagers. Reyhan Yalçindag, lawyer of the villagers told: “It was once again proved what we have said since 1993 and at the ECoHR that the assailants were the 1st and 2nd battalions of Bolu 2nd Commando Brigade”. (Özgür Gündem-Vatan)

Torture in Detention… Tarik Karahan who is a fortune-teller in Diyarbakir made an official complaint on the allegation that he was beaten and insulted by chief police officer O.E. Karahan said that he told about the possibility of divorce when he was telling O.E’s wife M.E: “When M.E. told what I said to her I was taken to O.E. by police officers and kept 36 hours in the police station.” (Sabah)

Broadcast in Kurdish… Supreme Court of Radio and Television (RTÜK) permitted the TV channels Gün and Söz in Diyarbakir and the radio Medya Radyo in Sanlurfa to to broadcast in Kurdish. The channels can start broadcasting after signing a contract. According to the Regulation on the Broadcast in Languages and Dialects Other Turkish radio channels can broadcast maximum 60 minutes a day and five hours in a week, and TV channels can broadcast maximum 45 minutes a day and four hours in a week in languages other than Turkish. (Radikal)

Detentions and Arrests… Students S.A. (15), D.A. (15), C.K. (12), S.Ç. (15), B.T. (14) and G.B. (18) who is not a student were detained on the allegation that they hauled down and burned the flag in the garden of a school in Kayhan town of Denizli on 6 March. (Milliyet)

Clash and Attacks in the Southeast… Abdülkadir Inedi, Deputy Mayor of Cizre district (Sirnak), was detained on 7 March in connection with the attack conducted to a military vehicle in Cizre on 5 March. Police officer Süreyya Kinay who was wounded during the attack organized to a police car on 6 March in Batman died in hospital on 7 March. Meanwhile, police officer Ali Köse reportedly did not die and is still under treatment. (Hürriyet-Yeni Safak)

March 7, 2006

Semdinli Incident… Details of the indictment against the non-commissioned officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz and confessor Veysel Ates prepared by Public Prosecutor in Van in connection with the bombing of Seferi Yilmaz’s bookshop on 9 November 2005 in Semdinli district of Hakkari and killing of
Mehmet Zahir Korkmaz during the incidents occurred after the bombing was largely appeared on 7 March. Nevertheless, the demands of the lawyers, acting as sub-plaintiff, to investigate the indictment was refused. Lawyer Murat Timur told: “It is doubtful that the indictment has not given although the file circulates everywhere. Recent developments have shown that the indictment may be changed.” In the indictment it was stated “it is not acceptable that Erdal Öztürk, Hakkari Commando Brigade Commander, and Selahattin Ugurlu, Van Security Corps Commander, do not have information about the extra-legal intelligence activities in the region”. The indictment attracted the attention to the fact that the relationship between Land Forces Commandership (KKK) and the gendarmerie units in East and Southeast Regions is different from other regions: “Gendarmerie is under the command of the KKK in these cities. It is seen that the responsibility chain reaches to the KKK. Semdinli incident was a terrorist action. Suspect non-commissioned officers were JIT members. Use of extra-judicial fighting methods against terrorist organizations makes people loose confidence in the state.” Minister of Justice Cemil Çiçek announced after the meeting of Council of Ministers that the secrecy of the preliminary investigation was violated by the appearance of the Semdinli indictment on the press. Meanwhile, General Hilmi Özkök, President of General Staff, had a meeting with President Recep Tayyip Erdogan in connection with the recent developments. On the other, Chief Public Prosecutor in Hakkari appealed to Interior Ministry to launch an investigation against the former Hakkari Governor, Semdinli Governor and Hakkari Gendarmerie Commander with the charges of neglecting duty. (Hürriyet-Milliyet-Radikal)

Farmer Beaten… Kemal Öncel, who protested the Prime Minister Tayyip Erdogan during the Congress of AKP in Mersin on 11 February, filed an official complaint against the Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, Vice President of AKP Dengir Mir Mehmet Firat, AKP Mersin MPs Ömer Inan and Mustafa Eyicioglu on the allegations that he was “abducted and insulted”. Öncel also alleged that bodyguards of Erdogan tortured him. (Cumhuriyet)

Students Suspended from University… Helin Ünal and Imam Çobanyildizi, students of Urfa Harran University, were suspended from the school for one semester on the allegation that they participated the press announcement action staged on 18 December 2005 to protest the incidents in Semdinli. (Özgür Gündem)

Mine Explosion… Hüseyin Saso who was trying to enter Turkey form Syria nearby Kilis was wounded when he stepped on mine nearby Tahtaliköprü. (Vatan)

Bomb Attack… Robert Tutus, who was passing by when the bomb that was put in the car of a non-commissioned officer on 6 March in Idil district of Sirnak, was wounded. (Radikal)

Clash and Attacks in the Southeast… Police officers Mehmet Emin Keskin, Cem Genç, Haci Alkan and Ali Köse were killed; two police officers and a watchman were wounded. (Türkiye)

March 6, 2006

Semdinli Incident… Public prosecutor in Van launched a case against the non-commissioned officers Ali Kaya, Özcan Ildeniz and the confessor Veysel Ates in connection with the bombing of the bookshop of Seferi Yilmaz on 9 November 2005 and the incidents after the bombing. It was stated in the indictment that the defendants aimed to kill Seferi Yilmaz and his bookstore was bombed by Veysel Ates by the order of the two non-commissioned officers. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the articles 302/1, 316/1, 53, 81, 85 and 86. The indictment also wanted the sentences of the defendants to be doubled according to the Aricle 5 of Law on Fight Against Terrorism. It was told in the indictment, 18 explosions have occurred in the region since August 2005 and all them were suspicious except the two of them claimed by the PKK. Reportedly, the file against Land Forces Commander Yasar Büyükanit who praised Ali Kaya after Semdinli incident and the soldiers who are under the service of Büyükanit was sent to General Staff Military Court. It was related in the indictment that the public prosecution office had decided not to be responsible for the investigation of the allegations of ‘establishing organization’; ‘misconduct duty’ and ‘arranging fake documents’ put forward by the businessman Mehmet Ali Altindag against Büyükanit and the soldiers in his service. Altindag who had said Ali Kaya had been known as ‘Mutkili Ali’ had testified as follows: “Ali Kaya arranged a fake document supposedly showing that “we gave 350 thousand Dollars to PKK” and made me detained. My son and a friend of his died in a traffic accident. There was a gang including businessman Ali Ihsan Kaya, two PKK confessors, Chief General Staff Officer, a senior colonel, a major and a captain. Büyükanit, who had been the Commander of 7th Corps between 1997 and 2000, knew these.” The case will be heard at Van Heavy Penal Court No 4. Meanwhile, on 4 March GNAT Investigation Commission heard Colonel Erhan Kubat, Commander of Hakkari Gendarmerie HQ who signed the written order given to the non-commissioned officers. Kubat alleged that the PKK is the responsible of all explosions in the region. Kubat told the followings when the MPs asked, “If your intelligence is so widespread in the region then why cannot you find the assailants: “I do not say any negative statement against any of our State’s institution. You cannot force me to say. The State is here. There is no other power. There is no need to make people confused. Everything is performed within the legal limit. There are judicial units. There is not sufficient staff, this is something else. The PKK is the responsible of the explosions. (4-5-6 March, Akşam-Milliyet-Radikal)

Human Rights Defenders on Trial… On 3 March Tunceli Penal Court of First Instance started to hear the case against HRA Chair for Diyarbakir Selahattin Demirtas, HRA Representative for the Mihdi Perinçek, musician Ferhat Tunç, Vice-chairman of DEHAP Alaaddin Erdogan, member of Tunceli municipality assembly Özgür Söylemez, writer with the daily Özgür Gündem Umur Hozatli, DHA correspondent Ferit Demir, Anadolu News Agency correspondent Haydar Toprak, Dicle News Agency correspondents Kadir Özbek and Rüstü Demirkaya. Coskun Kirandi who was abducted by HPG militants on 11 July was surrendered to the commission including the above defendants. The hearing was adjourned to 2 June for taking the testimonies of the defendants. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 220/8 TPC (making propaganda in favour of illegal organization). (3 March, BIA)

Stop Warning… Villager Bilal Cengiz who allegedly entered the minefield in Turkey-Syria border on 2 March nearby Nusaybin district of Mardin was shot by soldiers. Cengiz who wounded at his knees was taken to Diyarbakir State Hospital. (4 March, Özgür Gündem)

Person Beaten by Police… Mehmet Dilsiz, who took a flower from the wreaths during the ceremony organized for the anniversary of the independence of Rize from occupiers, was reportedly beaten by the police. Mehmet Dilsiz was not given report but three police officers took reports on the allegation of beating by Dilsiz. (4 March, Star)

Poster Banned, Leaflet Confiscated… The posters prepared by Democratic Society Party (DTP) for 8 March World Women’s Day were banned by Ankara Governorate on the grounds that the posters were in Kurdish relying on the Article 81/c saying that political parties can only use Turkish for political activities. The leaflet prepared by DTP women’s wing in Sirnak province organisation was confiscated on order of Sirnak Penal Court of First Instance for using the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan. (4 March, ANF)

Incident in Hopa... 23 persons were detained during house raids in Hopa district of Artvin on 3 March. Most of detainees were members of People’s Houses or Freedom and Solidarity Party (ÖDP). 20 detainees were arrested on 4 March on charges of “damaging public property” and “trying to influence the judiciary”. On 27 February 2 members of ÖDP had been stabbed in the district and the suspects had been taken to the Office of Public Prosecutor. Afterwards a demonstration had been staged in front of the Courthouse with the demand of “security”. The police had intervened the demonstration and dispersed the crowd. (5 March, Radikal)

Detentions and Arrests... During the house rids conducted in Ankara on 6 March at 5.30 am Deniz Bakir, representative of Socialist Platform of Oppressed (ESP) in Ankara, Yasin Kurt, Alihan Alhan, Necla Çomak, Levent Çakir, Selçuk March, Canan Kaplan and 6 persons were detained. ESP members Sadık Yilmaz, Alp Altinörs and Önder Öner were detained on 4 March when they were putting up poster in Kadiköy district of Istanbul during the demonstration staged for 8 March World Women’s Day. (3-6 March, Atilim)

Bomb Attack… On 4 March, a bomb attack was organised against Izmir Security Directorate Supply Department. The explosion caused material damage and the attack was undertaken by “Kurdistan Freedom Falcons”. (4 March, Atilim)

Clashes and Attacks in Southeast… The name of the militant who died during the attack against a military vehicle in Cizre district of Sirnak was announced as Mikail Dönmez. The name of the non-commissioned officer who was wounded during the same attack was reportedly Faruk Öztürk. Medine Çetin, Nezir Özbey, Süleyman Tekin, Cengiz Dogan, Hizni Agirman, Ilyas Irmak and Fehmi Uzunwho were detained in Nusaybin when the funerals of HPG militants Xalit Sex Ali and Esref Kahraman (Fevzi Hesko) who died during the clash on 23 February nearby Belen village in Dargeçit district of Mardin were taken to Syria, were arrested on 4 March. Murat Bal and Sehmuz Ökmen were released. (4 March, Sabah)

March 3, 2006

Semdinli Incident… On 2 March GNAT Human Rights Investigation Commission announced the report on the incidents happened at the end of 2005 in Hakkari and Semdinli district. CHP MPs left the meeting and did not vote the motion that was put forward by AKP MP Faruk Ünsal and demanded the inclusion of the statement disapproving the announcements of the commanders that may influence the judiciary. The motion was not accepted on the grounds that it did not get the necessary votes. Following statements were written concerning the announcements of Land Forces Commander Yasar Büyükanit about the incident: “As it can be understood from the investigation made by our delegation and the statements of the witnesses, people believe that non-commissioned officers Ali Kaya, Özcan Ildeniz and confessor Veysel Ates were the assailants of the incidents. In addition, the announcement of a commander who said that he knows Ali Kaya suspected people about the enlightenment of the incidents.” Some of the findings and proposals in the conclusion part of the report are as follows: “Evacuation of the villages is a mistake. The “Return to Village Project” should be supported. Village guard system is also defective. Village guards have appropriated the properties and lands of some people in their regions. They increased the tension in the regions by misusing their position. There is lack of coordination in security. The coordination between civilian and military authorities is deficient as well as between soldier and police. The governors are not parts of security in the region. It is wrong that the security forces use confessors except for intelligence duties.” Semdinli Security Director Tacettin Alan’s following statements took part in the report: “A delegation from Ankara came to the region on 9 November. I was told they came for technical and equipment investigation. There was my department Director. While I was talking to them we heard bomb explosion. I immediately went to the place of incident with a superintendent police. There were 10-15 persons who were kicking the car (Renault) and trying to lynch the man inside. They said that he had a bomb. I could not prevent the people who were trying to lynch. I phoned; a team of Special Forces came. We took the man out but the people attacked on him immediately. They suddenly became around 300-500 persons. Special Forces team opened fire into air. Meanwhile I threw myself to the ground. Special Forces team took the man. The crowd wanted the governor to come to the place of incident. He came to calm down the people after I called him.” Aslan, who alleged that he ordered not to open fire against the crowd, stated the following when he was asked how he did not know the activities of Ali Kaya and Özcan Ildeniz although they had gone to Semdinli for 16 times: “They transmit the intelligence they gathered only to their institutions. They do not share them with me.” Meanwhile, it is alleged that the hand grenades found in the car of gendarmerie after the attack to Umut Bookstore were registered as “German production” by Semdinli Gendarmerie Commandership. Public prosecutor had registered them in the minute as the production of Mechanical and Chemical Industry Corporation owned by Turkish state. (Milliyet-Radikal-Özgür Gündem)

Mass Grave… After the report by Istanbul Forensic Institute certifying that the DNA test of the bones the 11 persons who were found in a mass grave in November 2004 in Kepre hamlet nearby Alaca village in Kulp district of Diyarbakir are the villagers who had disappeared after having been detained in 1993 Public Prosecutor in Kulp decided not to be responsible with the case and sent the files to Public Prosecutor in 7th Army Commandership on the grounds that the defendants were soldiers. Vice-Chair of HRA Reyhan Yalçindag said that the decision was positive and it was certain that the action was taken by soldiers from Bolu Commando Brigade: “Who were on duty on the day of incident is known. The investigation has to be continued by Military Prosecutor.” The report of the Parliamentary Investigation Commission was also discussed in GNAT on 2 March. Parliamentary Investigation Commission stressed that according the report of Forensic Institute the bones were not in good condition for tests, but the samples taken from the sons of Mehmet Salih Akdeniz and Behçet Tutus matched the DNA samples taken from the bones. The Parliamentary Investigation Commission also made the connection with the killings of 11 villagers and the operations conducted by Bolu Commando Brigade in the region. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-Radikal)

Soldiers on Trial...On 1 March, General Staff Military Court continued to hear the case against five officers launched on 1 June 2004 in connection with the killing of private Ahmet Fenkli by beating on 4 July 2001 while he was serving his military duty at Kirklareli 33rd Mechanized Brigade Commandership. Physician commander Kivanç Topuz charged in military hospital GATA testified at the hearing to the effect that he did not remember Fenkli on the grounds that there were many applicants to the hospital those days. Physician Hakan Sarzet, who made the first examination of Fenkli, said at the hearing that Fenkli was not conscious but sleepy when he was taken to hospital. He added that Fenkli was transferred to Çorlu Military Hospital after cerebral haemorrhage was determined. Hasan Çolak, Fenkli’s friend from military service and who is now serving his sentence, testified to the effects that he heard commander of the battalion beat Fenkli for using fake phone cards. He added that on the day of incident captain Ismet Yetkin slapped Fenkli when he asked for permission for not feeling good and when Fenkli got worse he was taken to medical clinic. He alleged that sergeant Ilhan Unal said that Fenkli got his deserts and could die. The court adjourned the hearing.. It was told in the indictment that Ahmet Fenkli was beaten by sergeant Ilhan Unal and captain Ismail Yetkin on the allegation that “he made fraud in phone cards used in public telephones”. Fenkli died in the hospital he was taken to afterwards due to “cerebral hemorrhage”. The indictment wants Brigadier General Emin Ünal (now the Commander of Iamir Communications Schools), colonel Recai Elmaz, Colonel Nahit Balci and sergeant Ilhan Unal to be sentenced according to the Article 117 of Military Penal Code. In addition, the indictment wants colonel Ismet Yetkin who had been arrested for three months after the incident with the charges of “intentional killing”. (Vakit)

TAYAD Member Wounded... 2 unidentified persons attacked the TAYAD members who were waiting in front of Gebze State Hospital to protest in Fatma Koyupinar’s being forcibly taken to hospital. Koyupinar started death fast on 9 May 2005 and was sent to Gebze State Hospital from Gebze State Hospital on 8 February. During the attack at about 1am on 2 March TAYAD member Muzaffer Certel was stabbed at his leg. Certel was also taken to Gebze State Hospital and he is not under vital risk. (Halkin Sesi)

Association Executive on Trial... On 28 February, Siirt Peace Penal Court started to hear the case against Abdullah Gürgen, the Chairman of Botan Culture Art Centre, on charges of using the Kurdish name “Navenda Çand Hunera Botanê” for the association. After Gürgen testified at the hearing the court decided not to be responsible with the case and sent the files to Siirt. Penal Court of First Instance. (Özgür Gündem)

Mayor on Trial… The court case that was launched against Abdullah Demirbas, mayor of Sur district of Diyarbakir (Democratic Society Party) on the allegation of causing financial loss of YTL 2.292 by building a statue for the memoir of Ugur Kaymaz who was killed in Kiziltepe district of Mardin was stopped by on 28 February. The permission for the trial was given by the governorate, but it had to be given by the Interior Ministry. The indictment wants Demirbas to be sentenced according to the Article 257/1 TPC for “misconduct” duty. (Özgür Gündem)

Clashes and Attacks in Southeast... The funeral car carrying the bodies of the Abbas Baran (Syrian) and Esref Kahraman who were killed during the clash on 23 February nearby Belen village in Dargeçit district of Mardin were stopped by the police in Nusaybin. The vehicle passed to Syria afterwards. A group of 1500 persons who were waiting for the funerals started to march and the police intervened the group. At least 10 persons, including 5 police officers, were wounded during the intervention. A vehicle of high-ranked soldier charged in military headquarters in Cizre district of Sirnak was attacked with rocket launcher and arms. One soldier died and one soldier was wounded during attack. (Milliyet-Özgür Gündem)

March 2, 2006

Semdinli Incident… Parliamentary Human Rights Investigation Council is expected to vote and announce the report on the incidents occurred in Hakkari and districts of Hakkari today (2 Match). The statements of Land Forces Commander Yasar Büyükanit who said that he knew the defendant non-commissioned officer Ali Kaya will reportedly be removed from the report. Following statements in the draft report prepared by the sub-commission caused discussions: “The announcements of the authorities that are not based on information and knowledge and have an influence on the judiciary violate the Article 277 TCP.In this context, it is misfortunate that Land Forces Commander Yasar Büyükanit announced that he knows Ali Kaya and he does not think that the commit crime.” It is alleged all CHP and some AKP MPs will vote against the report on the grounds that the part concerning Büyükanit was removed from the report by the President of the Commission Mehmet Elkatmis. Meanwhile, on 1 March GNAT Investigation Commission heard Seyfettin Sener, Deputy Director of National Intelligent Service (MIT) in Hakkari Region, and Major Erdem Yilmaz, Gendarmerie Commander in Semdinli. Sener reportedly said that MIT did not have information before and after the explosions. (Milliyet-Yeni Safak)

Person Burned Himself… Veysi Kara, who allegedly burned himself to protest the conditions of Abdullah Öcalan on 9 February in Seyhan district of Adana, allegedly burned accidentally. Veysi Kaya died in hospital on 28 February. Veysi Kaya reportedly said in his testimony taken in the hospital that he burned during the fire started while he was filling his car gasoline while he was smoking.” (Milliyet)

Clash and Attacks in the Southeast… 39 persons, who were detained during the funeral ceremony organized on 26 February in Diyarbakir for the HPG militant Ergin Ekinci who was killed on 23 February nearby Belen village of Dargeçit district (Mardin), were arrested on 1 March on the allegation of “making propaganda in favour of illegal organization”. (ANF)

March 1, 2006

Prison Operation… Üsküdar Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against 267 security guards who participated the operation in Ümraniye Prison on 19 December 2000. Defendant Latif Ünaldi testified to the effect that they did not use gun. Defendant Kenan Erdogan stated that he was on charge at Halkali Gendarmerie Commandership on the date of the incident: “I was in the team that entered the main corridor of the prison. When we entered they opened fire against us. We were unprepared. There was the team that came from Beykoz Gendarmerie Commandership at the opposite side of the main corridor. We wanted sandbags because we were also effected when they used guns. Meanwhile, a friend of us was wounded.” Another defendant Resul Bulut told the followings: “I used gun during the clash. All the soldiers used guns. We were ordered to use gun. There was a brigadier and other commanders with us. I could not understand why we are interrogated.” The hearing was adjourned to a later date for hearing the testimonies of some defendants. (Özgür Gündem)

Unionist on Trial… On 28 February, Tunceli Penal Court of First Instance concluded the case against Hanefi Bekmezci, Chairman of Egitim-Sen in Tunceli, launched in connection with the press announcement made on 30 November 2005 to protest Semdinli incident and exile of civil servants. The court acquitted Hanefi Bekmezci. (BIA)

DEHAP Executives on Trial… Ankara Heavy Penal Court No 11 started to hear case against Tuncer Bakirhan, former Chairman of the dissolved party DEHAP, and 12 members of the Party Assembly launched in connection with the use of the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan during a press announcement on 16 August 2005. The indictment wants the defendants to be sentenced with the charges of “being member of illegal organization” and “making propaganda in favour of illegal organization”. The hearing was adjourned to 11 April” (Aksam-Özgür Gündem)

Detentions and Arrests… Police intervened the demonstration staged by prisoners’ relatives association TAYAD on 27 February in order to protest Fatma Koyupinar’s transfer to State Hospital from Gebze Prison. Fatma Koyupinar started death fast on 9 May 2005. Hatice Asik, Cem Koyupinar and Muzaffer Certel were detained during the incident. Suat E., Selatin K., Bülent Aslan, Sevda G. and Günes Y. were detained on 28 February in connection with the demonstration staged on 18 February in Bursa in order to protest the conditions of Abdullah Öcalan. (Halkin Sesi-Özgür Gündem)

Clash and Attacks in the Southeast… Beating traces were seen on the corpses of the HPG militants Idris Yakut and Idris Imir who were killed during the clash broke out on 23 February nearby Belen village of Dargeçit district (Mardin). Yakut’s father Sadik Yakut announced the followings: “My son’s right ear was cut. There were long lines of beating traces on his belly. His body was burned. Two bullets hit him; one of them hit his shoulder, the other one hit his body.” Imir’s father Yusuf Imir told: “The bullet hit his head and got out of his chin. This shows that my son did not die in a clash but killed. Many of his foot bones were broken. We will launch a case after the autopsy.” (Özgür Gündem)

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